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Full text of "Corps universel diplomatique du droit des gens : contenant un recueil des traitez d'alliance, de paix, de treve, de neutralité, de commerce, d'échange de neutralité, de commerce, d'échange, de protection & de Garantie, de toutes les conventions, transactions, pactes, concordats, & autres contrats, qui ont été faits en Europe, depuis le regne de l'empereur Charlemagne jusques à présent ..."

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BOSTON    PUBLIC  LIBRARY. 


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CORPS  UNIVERSEL 

DIPLOMATIQUE 

DROIT  DES  GENS: 

CONTE    NANTVN 

RECUEIL 

T   R   AIT  E   Z 

D'ALLIANCE,   DE  PAIX,  DE  TREVE, 

DE    NEUTRALITE,  DE  COMMERCE.  D'ECHANGE, 

de  ProteBion^  de  Garantie,  de  toutes  les  Conventions ^  TransaBïons,  PaBes, 

Concordats ,  ^  autres  Contrats ,  qui  ont  été  faits  en  E UR OPE,  depuis  le 

Règne  de  l'Empereur  CHARLEMAGNE  ^usques  à  préfent; 

AVEC 

LES  CAPITULATIONS  IMPERIAL  ES  ET  ROYALES? 

les  Sentences  Arbitrales  &  Souveraines  dans  les  Caufes  importantes;  les  Déclarations  de  Guerre, 
ks  Contrats  de  Mariage  des  Grands  Princes,  leurs  Teftamens,  Donations,  Renonciations,  & 
Proteitations;  les  Inveltitures  des  grands  Fiefs;  les  Ereftions  des  grandes  Dignités,  celles  des 
graruies  Compagnies  de  Commerce ,  &  en  général  de  tous  les  Titres ,  fous  quelque  nom  qu'on  les 
deiigne,  qui  peuvent  fervir  à  fonder,  établir,  ou  juftifier 

LES  DROITS  ET  LES  INTERETS  DES  PRINCES  ET  ETATS  DE  L'EUROPE; 

if  tout  tiré  eH  partie  des  Archives  de  la  Tres-Auguste  Maison  d'AotjiicME,  6?  in  partie  de  cel- 
les de  quelques  autres  Princes  £9"  Etats  j  comme  aujji  des  Protocolles  de  quelques  Grands  Minifires  ;  de>  Mânufcrits 
de  la  Bibliothèque  Royale  de  B  e  r  l  i  N  j  des  meilleures  ColleSiions ,  qui  ont  déjà  paru  tant  en  Allemagne, 
qu'en  F' range,  e«  Angleterre,  en  Hollande,  6?  ailleurs  ;  fur  tout ,  des  ASies  de  R  Y  M  e  k  } 
£3"  enfin  les  plus  efiimés,  fait  en  Hifioire,  en  Politique,  ou  en  Droit; 

PAR 

Mr.    J.    du    mont,    B  ARON  DE  CARELS'CR00]<1, 

ECU  1ER,  CONSEILLER,  E  r  HISTORIOGRAPHE  DE  S  A  MAJESTÉ 

IMPERIALE    ET    CATHOLIQUE. 

TOME   VIL    PARTIEL 


y^     AMSTERDAM, 

Chez    P.    BRUNEL  ,    R.    et    J.    WETSTÉÎN  ,    et    G.    SMITH, 
HENRI    WAESBERGE,   et    Z.    CHATELAIN. 

A     L    A     H    A    T   E, 

Chez    P.  HUSSON    et    CHARLES    LEVIER, 


MDCCXXXL 


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TABLE 

CHRONOLOGIQU 


D 


I 


CONTENUES 

Dans  la  I.  Partie  du  Tome  VIL 


Anno 

1(567. 
14.  Janv. 


30.  Janv. 


i4.Fcvr. 


7-17. 
Fevr. 


z8.Fevr. 


3.  Mars. 


31.  Mars, 


REch  entre  ADOLPHE  JEAN 
Duc  des  DEUX-PONTS,  £9" 
PHILIPPE  Comte  de  LI- 
NANGE,  pur  lu  Fente  du  Com- 
té de  Rixingen,  £5?  de  la  Seigneurie  de 
Moersberg.  A  Saverne  en  Alface  le  1 4. 
Janvier  1667.  i 

Inducia  ad  XIII.  Annos  initie  inter  JOAN- 
NEM  CASIMIRUxM  Regem  Polonia, 
fc?  ALEXIUM  MICHAYLO- 
W I T  Z  Czarum  fs?  Magnum  Ducem  to- 
tîus  Rujfta  ^  quibusControverJt£  circa  Li- 
mites aliasque  res  quam  plurimas ,  compo- 
■Huntur  13  Smolensko  ac  Principatus  Sc- 
vcria;  Czarea  Majeftati  relinquuntur.  Ac- 
tum  Denewna  Andrufomie  die  30.  Janua- 
rii  Ï66-J.  4 

Accord  entre  V Eleveur  de  COLOGNE, y 
ks  Seigneurs  E  liât  s  Généraux  des  PRO- 
VINCES-UNIES des  Pais-Bas, 
touchant  Rhynberg.  A  la  Haye  le  14. 
Février  166  j.  g 

Sentence  Arbitrale  des  Depmez  de  France  ($ 
de  Suéde,  dans  le  différent  entre  VEleSieur 
^^  M  A  YEN  CE  a  fes  Alliez  d'une 
part ,  ^  r Ele6ieur  PALATIN,  d'au- 
tre- au  fujet  de  divers  Droits  £5"  pretenfions. 
A  HeÛbron  le  17.  Février  166 j.  lo 

Traité  entre  LOUIS  XIV.  Roi  de  Fran- 
ce, y  l'Eleveur  de  M  A  Y  E  N  C  E ,  /«i/ 
à  Wirtzhourg  le  28.  Fevr.  ï66j.  13 

Acceptaîio  F  ERD  IN  A':<iDl  CARO- 
L I  Ducis  Mantua  ■  Bonorum  quorundam 
ah  Imper  atore  L  E  O  P  O  L  D  O  ad  die  s 
vita  ipfi  y  Matri  fua  concejforum  j  Cum 
ea  de  caufa  Remtffione  fSfoo.  Floreno- 
rum,  quos  Caméra  Oenipontana  pradiEta 
Domina  Matri  ejus  vi  delegata  Dotis  de- 
bebat.  Datum  Mantua  die  ultima  Februa- 
rii  1667.  14 

Ultérieure  Convention  Fraternelle  entre 
JEAN  ERNEST,  ADOLPHE 
GUILLAUMEJEAN  GEOR- 
GE y  BERN  ARD,Z)a«^^  .y^w- 
Weimar  ,fur  la  manière  de  procéder  dans 
les  Caufes  Criminelles  y  Civiles^ fur  la  ré- 
ception des  Relégués  y  fur  divers  autres 
Points  qui  n'avoienî  pas  été  fuffifamment 
réglés  par  les  précédents  Accords,  ^  qui  par 
celui-ci  font  éclairas  ou  changés.  A  PFei- 
mar  dans  le  Château  de  IVilhelmsbourg  le 
3.  Mars  i66j.  ij- 

Traité  de  T.igue  Offenfive  ^  Defenjive  entre 

les  Screniffimes  Çsf  Puijfants  Princes,le  Roi 

LOUIS  XIV.  &?    ALPHONSE 

VI.  Roi  de  Portugal,  contre  le  Roi  de 

ToM.  VU.  Part.  L 


Caliiïle.  Fait  à  Lisbonne  le  dernier  Mars 
1667.  17 

Conclujion  de  l'Empire  fur  les  Monnayes  d'or 
£5?.  d'argent, le  Titre  £5?  valeur  dont  elles  doi- 
vent être ,  y  le  prix  auquel  on  doit  les  re- 
cevoir; Comme  aujfi  touchant  la  fuppres- 
fion  des  Monnayes  fauffes  ou  légères ,  ^  la 
Confervation  de  celles  qui  font  de  bon  poids 
O?  de  bon  allai  ,  avec  quelques  Documens 
appartenans  à  la  même  Conclu fion.  A  Ra- 
tisbonne  le  ip-ip.  Avril  1667.  ip 

^«V^wsi^  FREDERIC  GUILLAU- 
ME ,  Duc  de  Saxe-Altenbourg  pour  la 
Somme  de  7foo.  Florins  que  la  Fille 
^'Erford  lui  devait  à  titre  de  ProteSlioni 
Il  y  renonce  à  l'exception  de  Non-nume- 
rata  pecunia.  A  Altenbourg  le  3.  Mai 
1667.  2.7 

Convention  faite  entreL.O\J\S  XIV.  Roi 
de  France,  £5?  les  PROVINCES- 
UNIES  des  Pays-Bas ,  pour  la  jonëlion 
de  leurs  Flottes.  Faite  à  la  Haye  le  f.  Mai 
1667.  27 

Traité  pour  la  Continuation  &?  Renouvelle- 
ment de  la  Paix  entre  CHARLES  II 
Rai  d'Efpagne,^  CHARLESII.  /?oi 
d'Angleterre.  Fait  à  Madrid  /?  23.  Mai 
1667.  Avec  la  RATIFICATION 
de  la  Reine  d'Efpagne  donnée  à  Madrid  le 
21  Septembre  1657.  Et /«POUVOIRS 
des  deux  Parties ,  celui  du  Roi  d'Efpagne 
daté  de  Madrid  le  i  f .  Juin  1 667.  ^  celui 
du  Roi  d'Angleterre  de  Wejlmunfter  le  1 6. 
Février  i55f.  27 

TransaSlion  entre  l'Archevêque  EleSleur  de 
MAYENCEy/a  Maifon  Ducale  de 
SAXE,  pour  Vélucidation  y  Execution 
du  Traité  conclu  entre  les  mêmes  le  20-30. 
Décembre  1666.  touchant  la  Fille  ^'Er- 
ford.   A  Erford  le  16-16  Mai  1667.     33 

Proteftation  i^  J  O  A  C  H I  M  Duc  de  Hol- 
fiein  -  Ploen  contre  la  prife  de  paffejjjion  des 
Comtés  d'Oldenbourg  y  Delmenhorft  faite 
/;^r  A  N  T  H  O  I N  E  Comte  d' Altenbourg 
au  Nom  du  Roi  de  Dannemarc  fj"  du  Duc 
de  Holftein-Gottorp.  A  Ploen  le  z.  Juillet 
1667.  j(î 

Pa5îa  pyaivia  inter  CAROLUM  XL 
Regem  Suecorum  ^  Ordines  Générales 
FOEDERATARUM  BELGII 
PROVINCIARUM  conventa  fk- 
psr  defignatione  Mercium  qus  pro  vetitis 
ftve  Contrabandis  habenda  funt.  Dat. 
Hagie-Comitum  die  6-\6.  Julii  1667.    37 

Traité  de  Convention^  de  Paix  entre  CHAR- 
LES XI.  Roi  de  Suéde  Cj"  les  Etats  Ge-  i 
a  neraun 


Anno 
1667. 

I9-2p. 

Avril. 


3.  Mai. 


f .  Mai. 


13—23. 

Mai. 


a.  J  uill. 


6-\6. 

Juin. 


S.Juill. 


AmiO 

1667. 

Z1-31. 
Juin. 


Jmll. 


2i.  Août. 


TABLE    CHRO 

neyaux  des  ^KOY  IN  CES-UNIES. 

Fait  à  la  Haye  le  18.  'juillet  1667.  39 
traité  de  Paix  entre  LOUIS  XIV.  Roi  de 
France^  CHARLES  II.  Roi  à"  An- 
gleterre., ■par  lequel  Sa  Majefié  7".  C.  rejli- 
tué  aux  Angloii  la  Partie  de  Vlfle  de  St. 
Chriftophle  qu'ils  pojfedoient  avant  Pan- 
née  i66f.  Comme  auffi  les  IJles  i'Antigoa 
5?  Montfarat ,  t§  toutes  tes  autres  Ijies  £5? 
Terres  prifes  £5?  occupées  pendant  U  Guerre  ; 
en  échange  de  quoi  Sa  Majejlé  Britannique 
reftitué  au  Roi  T.  C.  /'Acadie,  i3  toutes 
les  IJles  Cs?  Vorterejfes  qu'il  pojfedoit  avant 
l'année  1 66f .  Fait  à  Breda  lezx-^i.  Juil- 
let 1 667.  Avec  le  FOVVOlRdu  Roi 
T.  C.  donné  à  Fer  failles  le  if .  Avril  i66j. 
celui  du  Roi  de  la  Grand"  Bretagne  donné  à 
Weftmunjîer  le  if.  Avril  1667.  La  RA- 
TIFICATION du  Roi  r.  C.  donnée  à 
Audenarde  le  S.  jour  d'Août  1667.&?  l'Ac- 
te de  la  Publication  de  la  Paix,  fait  à  Bre- 
da le  14- 24.  d'Août  i66j.  40  1 
Traité  de  Paix  £5?  d'Alliance  entre  CHAR-  I 
LES  II.  Roi  de  la  Grande  Bretagne  £5?  j 
/w  PROVINCES-UNIES  ^wj 
P aïs- Bas.  Fait  à  Breda  le  zi-}i.  Juillet 
1667.  44  î 

Traité  de  Paix  entre  FREDERIC  III. 

3 1 .  Juill.  Roi  de  Dannemarc  £5=  CHARLES  II. 
Roi  d'Angleterre.  Avec  ks  DECLA- 
RA T I O  N  S  ^«j  Ambajfadeurs  de  Fran- 
ce fur  quelques  Articles  dudit  Traité,  con- 
clu à  Breda  le  ^i.  Juillet  1 667.  f  3 
Traité  d'Alliance  defenfive  entre  divers  Prin- 
ces du  Cercle  de  WESTPHALIE, 
13  autres  de  l'Empire,  comme  entf autres 
l'EleSteur  de  COLOGNE,  VEleSleur 
de  BRANDEBOURG,  les  Princes 
de  BRUNSWICK  &?  LUNE- 
BOURG  Î3c.  Fait  à  Brunswick  le  zi. 
Août  166  j.  SI 
Accord  entre  les  Eleveurs  de  SAXE  £3"  de 
BRANDEBOURG,  au  fujet  de  la 
Fabrication  de  la  petite  Monnaye  appellée 
Schicde-Muntz.  A  Zinnen  le  27.  d'Août 
i66j.  fS 
-  Traité  d'Accommodement  entre  FREDE- 
li.Oaob.  Ric  IIL  R6i.  de  Dannemarc,  £5? 
CHRISTIAN  ALBERT  Duc  de 
HolJlein-Gottorp,fur  leurs  anciens  diferents 
au  fujet  de  l'EleSlion  à  l'Evêché  de  Lu- 
bec,  de  la  Régence  commune  de  Sunder- 
bourg  ,i3  delà  Porter  effe  de  Fricderichs- 
Orth,  à  Gluckflad  le  iz.  OSiobre  ï66j. 
.  Avec  /a  RATIFICATION  ^«i?w 
de  Dannemarc ,  à  Gluckflad  le  z^.  OSiobre 
\66j.                                                   ibid. 

— , Articles  de  Paix  conclue  entre  le  Maréchal  de 

1  S.oaob.  la  Couronne  £5?  le  General  S  O  B I E  S  K I 
'  Maréchal  de  l'Armée ,  au  Nom  du  Roi  £5? 
de  la  Republique  ^^  POLOGNE  d'une 
part ,  £5?  le  Sultan  G  A  L  G  A  a«  Nom  du 
Cham  y  de  tous  les  T  ART  ARES  de 
la  CRIME' E  d'autre  part,  portant  que 
le  Cham  devra  regarder  les  Ennemis  du  Roi 
ts?  de  la  Republique  comme  les  fiens  pro- 
pres, en  conftderation  dequoi  on  lui  devra 
payer  la  Penfion  accoutumée.  A  Podjahec 
le  iS.  Odlobre  i66j.  Avec  QUATRES 
autres  ARTICLES  conclus  entre  la 
Couronne  de  Pologne,  £5?  les  Cofaques  de 
Zaporoiv,  i3  le  General  Doroszenko,  A 
Podjahec  It  ip.  OËkbre  i66j.  60 


Anno 

1667. 


1(5(58. 
13-13. 

Janv. 


13-23. 

Janv. 


17.  Août. 


NOLOGIQUE 

Traité  y  Accord  entre  PADUCCA  SIRI, 
Sultan  WKSS  AN -OUDIN  Roi  de 
Macaffarlà  CORNEILLE  SPEL- 
MAN  Ancien  Gouverneur  des  Côtes  de  18.  Nov 
'Coromandel  ^c.  au  Nom  de  JEAN 
MAETZUYKER  Gouverneur  Gene- 
ral des  Indes ,  comme  ayant  Pouvoir  de  la 
COMPAGNIE  DES  INDES 
ORIENTALES  ^M Provinces-Unies. 
Fait  le  18.  Novemb.  \66-j.  61 

Fœdus  inter  CAROLUMII.  Magna 
Britannia  Regem  (3  Ordines  Générales 
FOEDERATARUM  BELGII  PRO- 
VINCI ARUM,  ^w  in  fecuritatem  mu- 
tuam  Pacificatio  Breda  inter  eosdem  die 
^i.Julii  i66j.  paSta  Legesque  Naviga- 
tionis  13  Commerça,  eo  fpeStantes  confir- 
mantur ,  atque  Jpecialis  fit  auxiliorum  mu- 
tuo  pruefiandorum  deftgnatio.  Hagie-Comi- 
tum  die  13-23.  Januarii  1668.  Cutn 
M  A  N  D  A  T  l  S  j^«  Procurationibus  hïnc 
inde  datis,  nempe,  Weftmonajîerii  die  8. 
Januarii  1667-1(568.  i3  Haga-Comitum 
die  iç.  Januarii  1668.  66 

Triplex  Fadus ,  ftve  Traëîatus  Fosderis_  inter 
CAROLUM  II.  Magn£  Britannia 
Regem  13  Ordines  Générales  FOEDE- 
TARUM  BELGII  PROVIN- 
CI A  R  U  M ,  aw-!/g«/ff  CAROLO  XL 
Sueciee  Rege,pro  Pace  inter  Reges  Chriftia- 
niffimum,  (3  Catholicum^communibus  officiis 
promovenda  initus.  Datum  Haga-Comitum 
die  13-23.  Januarii  1668.  Cu  m  Articulis 
Secretis,  circa  difficultates  ex  RENUN- 
CIATIONE  Regina  Chriftianiffima  or- 
tas,  uti  13  circa  Pacem  inter  Reges  Gallits 
(3  Lufitaniee  fiendam.  Haga-Comitum  die 
2j.  Januarii  1668.  68 

Trattado  de  Paz  entre  el  muy  alto  Serenijfftmo 
Prencipc  Don  CARLOS  II.  Rey  Ca- 
tholico ,  y  el  muy  alto  y  Serenifjîmo  Prend' 
fe  Don  ALONSO  SEXTO  Rey  de 
Portugal,  por  Mediacion  de  el  muy  alto  y 
Sereniffimo  Prencipe  CARLOS  II.  Rey 
de  la  Gran  Bretana.  Firmado  en  Lisboa,  a 
los  13.  de  el  mes  de  Febrero  de  1668 .  Con 
los  P  O  D  ER  E  S  de  los  Senores  Rey  es  en 
fecha  de  los  f.  de  Enero  4.  y  6.  de  Febrero 
1668.  Tla  RATIFICATION  de 
el  Serenijfimo  Rey  Catholico.  Dada  en  Ma- 
drid a  z^.  de  Febrero  1668.  70 
Traité  de  Commerce  entre  CHARLES  II. 
Roi  d'Angleterre  £5?  les  PR,OVINCES- 
U-NIES  des  Pats- Bas,  fait  à  la  Flaye, 
le  17.  Février  1668.                               74 

Traité  d'Alliance  £5?  de  ProteUion  entre  les     

Seigneurs  de  la   COMPAGNIE  O-  lep.  &13. 
RIENTALE    HOLLANDOI-     Mars. 
SE,   13   PADUCCA   Sultan  HA- 
ROUNARRA  CHIT  RoideTello 
dans  le  Roiaume  de  Macaffar,  par  lequel 
ce  Prince  Indien  fe  range  fous  la  Proteéion 
de  ladite  Compagnie  avec  fes  Frères ,  fes 
Sœurs ,  fes  Enfans  £5"  fes  Sujets ,  promet- 
tant de  lui  être  fidelles  ^c.    Fait  au  Fort 
Telloleç.  Mars  1668.    Avec  les  LET- 
TRES DE  MAMALYANG  Roi 
de  Chinrana  Linques,  Frère  du  Roi  de  tel- 
le, par  lesquelles  il  accède  au  même  Traité  y 
13  fe  range  fous  la  même  ProteBion,  lui, 
fes  Enfans ,  fes  Sujets  (3  fo»  Pays.     Fait 
le  13.  Mars  1668.     S'enfuivent  les  AR- 
TICLES NOUVEAUX  auxquels 

k  Roi 


i3.Fevr. 


i7.Fevr. 


DE    LA    I.    P  A  R  T.  .  b  U    T  O  M.    V  I  L 


Anno 

ï668. 


i6.  Mars. 


zj.  Mars. 


U  Roi  de  l'ello  ^  (^  le  Roi  de  Linques  ont 
été  derechef  admis  à  l'Alliance  de  la  Com- 
pagnie du  If.  Juillet  i66().  Et  enfin 
r  A  C  C  E  S  S  I  O  N  Vw  Rois  (5?  des  Peu- 
ples de  Goa,  (^  de  Sadrehonne  au  même 
'Traité.  Fait  au  Logis  de  V Admirai  Hol- 
landois  le  zj.  Juillet  1669.  76 

.     Bref  de   dispenfe,  accordé  par  Aîonfieur  le 

16.  Mars.  Cardinal  de  Vendosme  Légat  à  Latere 
de  CLEMENT  IX.  en  France,  pour 
le  Mariage  du  Prince  DOMPEDRO 
de  Portugal,  avec  la  P  rince Jfe  MARIE 
FRANÇOISE  ELISABETH^^ 
Savoye.  Donné  à  Paris  le  16.  Mars  i66%. 

78 

Traité  entre   les  PROVINCES -UNIES 

y  les  Princes  de  la  Maifon  de  LUNE- 
BOURGj/iî?'  lequel  lesdits  Princes  s'enga- 
gent de  fournir  des  Troupes  ausdites  Provin- 
ces-Unies à  certaines  Conditions,  Fait  à  la 
Haye  le  16.  Mars  1668.  yp 

Capitulation  £5?  Contrat  de  Mariage,  entre 
le  Serenijfime  DOM  PEDRO  Prince 
de  Portugal,  £5"  la  Sereniffime  Princejfe 
MARIE  FRANÇOISE  ELISA- 
BETH de  Savoie,  DacheJJ'e  de  Nemours 
fcf  d"  Aumale  ;  Conclu  par  le  Marquis  de 
Niza  Comte  de  Vidigueria  .^  Admirai  des 
Indes, Confeiller  d'Etat,  y  Directeur  des 
Finances ,  (^  Dom  Rodrigue  de  Menezes, 
Gentilhomme  de  la  Chambre  de  Son  AlteJJ'e, 
i3  fon  grand  Ecuier  ;  Ci?  par  le  Duc  de 
Cadaval ,  Marquis  de  Ferreira ,  Co?nte  de 
Tentugal,  Confeiller  d'Etat,  13  le  Mar- 
quis de  Marialva,  Comte  de  Cantagnede,aufji 
Confeiller  d'Etat  y  Directeur  des  Finances 
comme  Procureurs  de  ladite  Sereniffime 
Princeffe.  Sans  àMc,mais  les  Pouvoirs  font 
du  27.  Mars  1668.  81 

.      Traité  entre  CHARLES  IL  Roi  d'Es- 

î>.  Avril.       pagne  £j?  les  Seigneurs  Etats  Généraux  des 
y  VKOV IN CES-VNiES,  pour  un 

Preft  de  2000000,  Livres  que  Leurs 
Hautes  Puiffances  feront  à  Sa  Majefié  ou 
M  feront  faire,  à  cincq pour  Cent  d'Inte- 
refi  fur  l'engagement  de  diverfes  Places, 
Villes  (3  Forts ,  fçavoir  Argenteau  ,  Na- 
vaigne,  Stevenswaart,  Venloo  avec  le 
Fort  fitué  de  l'autre  côté  de  la  Meule, 
Gucldres,  Ifabelle,  St.  Thomas  ôcc.  A 
la  Haye  le  ç,.  Avril  1668.  Avec  /'ARTI- 
CLE SEPARE'  par  lequel  Leurs  Haut. 
Puiff.  déclarent  par  précaution  qu'elles  ne 
feront  pas  obligées  à  fournir  cet  Argent  à 
Sa  Majefié  ni  le  faire  fournir  avant  que 
certain  ContraEt ,  dont  il  eft  fait  mention , 
ait  été  figné  par  le  Gouverneur  (3  Capi- 
taine General  des  Païs-Bas  Espagnols ,  ou 
par  quelqu'un  de  fa  part.  82 

Traité  entre  LOUIS  XIV.  Roi  de  Fran- 

ij-.Avril.      ce,  CHARLES  IL  Roi  d'Angleterre 

t^  les  PROVINCES-UNIES  des 
Païs-Bas,  pour  procurer  la  Paix  entre  les 
Couronnes  de  France  (3  d'Espagne.  Fait  à 
St.  Germain  en  Laye,  le  if.  Avril  1668. 

^    .  .  ^^ 

■        Traite  de  Paix  entre  les  Couronnes  de  FRAN- 

Z.Mai.        CE  y  ^'ESPAGNE.   Conclu  à  Aix-la- 
Chapelle  le  z.  jour  de  Mai  1668.  89 

Fœdus   Triplex,  ftve  Acceffio   Régis   SUE- 

2f.  Avril.      CIj®  adillud,  die  23.  Januarii  proxime 

J-.  Mai.       prceteriti  inter  Regem  M  A  G  N  ^  BRI- 
TAN  NliE  (5?  Ordines  Générales  FOE- 


DERÂTI  BELGII  initum  ,  de  Pace 
promovenda  inter  Reges  Galïtarum  ^  His- 
paniarum  ;  AdjeEîis  certis  Articulis  de  mu- 
tua  Guarantia  invicem  fuppeditanda  ,  in 
cafu  ,  quod  eorum  amico  propofito  in  H- 
niftram  partent  accepta  ,  Bellum  cuipiam 
ex  H  s  fuerit  metum.  A6îum  tVefimonafle-- 
rii  die  2f.  Aprilis  1668.  pi 

Accord  y  Convention  entre  les  deux  Qttartiers 
de  la  Province  de  Hollande  appelle  es  SUD- 
HOLLANDE,  £5?  NORD-HOL- 
LANDE, au  fujet  des  Depenfes  publi- 
ques y  communes  du  Païs  ;  portant  en  gê- 
nerai qu'à  l'égard  des  Confentemsnts  £5?  De- 
penfes ordinaires,  £s?  communes  de  l'Etat 
de  Guerre,  la  Portion  du  Sud-Hollande 
fera  de  quatre-vingt  un  £5?  trois  quarts  par 
cent,  y  celle  de  Nord- Hollande  feulement 
de  dix-huit  £5?  un  quart  ;  on  y  convient  atijji 
de  certains  foulagemens  en  faveur  du  Quar- 
tier de  Nord- Hollande ,  dans  les  cas  ex- 
traordinaires ,  £5?  qu'au  furplus  chaque 
Cartier  portera  feul  fes  propres  i3  par- 
ticulières Depenfes;  Fait  à  U  Haye  le  zi. 
Juillet  1668.  P7 

Articles  convenus  fub  fpeRatificationis  entre 
les  Mini ftres  du  Roi  de  la  GRANDE  ^ 
B  R  Ë  T  A  G  N  E ,  V?/i  Roi  de  SUEDE, 
£3"  des  Etats  Généraux  des  PROVIN- 
CES-UNIES, pour  affurer  l'Affaire 
de  la  Triple- Alliance ,  en  afjurant  le  paye- 
ment des  Subfides  promis  à  la  Suéde.  A  la. 
Haye  le  f .  OSlohre  1668.  Avec  /'APRO- 
BATION  de  Leurs  Hautes  Puiffances., 
par  Refolution  du  20.   Décembre  166  8. 

101 
Fœdus  defenfivum  inter  Romanorum  Impera- 
torem  LEOPOLDUM  £5"  Eledîorem 
Saxonia  JOHANNEM  GEOR- 
GIUM,  ad  Decennium  initum.  Vienne 
die  30.  Novemhris  anno  1668.  Cum  RA- 
TIFICATIONE  ejusdem  Fœderis 
defenfivi  ex  parie  EleSîoris.  Data  Dresde 
die  4.  De'cembris  1668.  102 

Traité  d'Alliance,  entre  LOUIS  XIV. 
Roi  de  France,  £5?  MAXIMILIEN 
HENRI  DE  BAVIERE,  Prince 
EleSleur  de  Cologne.  Conclu  à  Paris  le  16. 
Février  i66().  10.5 

Accord   entre    JEAN   GEORGE   IL 
EleEteur  de   Saxe  ,   ^  fes   Frères   A  U- 
GUSTE,  CHRISTl AN, £s?  MAU- 
RICE Ducs  de  Saxe,  au  fujet  des  Steu- 
res  de  leurs  Eftats  £3"  Domaines.    Ils  en 
font  le  partage  entr'eux,  13  s'engagent  à 
payer  auffi  chacun  fa  part  £5?  portion  des 
Dettes,  dont  elles  font  chargées.  A  Dres- 
de le  lâ.  Fevr.  i66ç.  104 
Declaracion  de  la  Reyna  Governadora  de  Es- 
pana,  para   que   los   Sujetios   del  Rey  de 
Francia  en  conformidad  de  los  Trattados  de 
Paz  ayen  de  gozar  los  Privilégies,  Fran- 
quicias,  y  Immunidades ,  qui  gozavan  los 
Inglefes,  y  Olandefes,  y  los  Habitantes  de 
las  Ciudades  Anfeaticas,   que  traffican  en 
los  Puertos  y  Villas  de  Espam.    Dada 
en  Madrid  à  6.  de  Marzo  i66ç.         loS 
Convention  faite  entre  les  Minières  Plenipo- 
potentiaires  des  Rois  de  la  GRANDE 
BRETAGNE,  i3  de    SUEDE, 
£3"  ceux  des  Seigneurs  Etats  Généraux  des 
PROVINCES-UNIES,  ^ow  la, 
GUARANTIE  de  tous  les  Etats  de 
a  2  Sa 


Anso 
166I 


21 


Ju.lL 


.Oftob, 


30.N0V. 


16.  Fevr. 


1(5.  Fevr. 


6.  Mars, 


7.  &  p. 
Mai. 


TABLE    CHRONOLOGI 


Anno 

1669. 


7.  Juin. 


E4.  Juin 


îf.JuilL 


zj.Juili. 


jo.Juill. 


f.  Sept. 


ip.  Sept. 


p.Oaob. 


24.0aob. 


Sa  Majefté  Catholique  en  quelque  partie  àa 
monde  qu'ils  [oient  fit ué s  ^  conformément  au 
'Traité  de  la  Triple- Alliance^  £5?  au  fiptié- 
me  Articles  de  la,  Paix  conclue  à  Aix-la- 
Chapelle  le  2.  Mai  \66%.  A  la  Haye  le  7. 
Mai  .1669.  Avec  /'ACCEPTATION 
de  C  Amba [fadeur  d'' Espagne  au  nom  de  la 
Reine  Régente ,  £5"  Promejfe  de  payer  à  la 
Couronne  de  Suéde  une  Somme  de  482.  mil- 
le Ryxdaalders.  A  la  Haye  le  p.  Mai 
1 66 p  1 07 

Traité  ts?  Accord  entre  les  Etats  des  Provin- 
ces de  HOLLANDE  y  de  WEST- 
FRIS  E  d'une  part ^  y  les  Etats  de  la 
Province  de  Z  E  L  A  N  D  E  d'autre  ,  au 
.fujet  de  la  Jujiice  ;  (fvec  renregiUrement 
d'icelui.   Fait  à  la  Haye  le  7.  Juin  1669. 

lop 

Lettres  d' Invejïiture  accordées  par  l'Empereur 
LEOPOLD,  ^  JULES  FRAN- 
ÇOIS Duc  de  Saxe-Lavembourg  pour  le 
Duché  de  ce  Nom  avec  [es  Dépendances  £5? 
Appartenances  ^  Ï3  pour  les  Seigneuries  y 
dénommées.    A  Vienne  le  14.  Juin  i6(îp. 

113 

Articles  nouvemix^par  lesquels  le  Ruide  TEL- 
LO,  y  le  Roi  de  LINQUES,  ont  été 
derechef  admis  à  /'  Alliance  ae  la  CO  M- 

,  PAGNIE  ORIENTALE  Hol- 
îandoife ,  y  du  Roi  de  Tello  dans  le 
Royaume  de  MacaJJar ,  faite  le  p.  Mars 
1668.     Donnés  te  if.  Juillet.  114 

Accefjîon  des  Rois  £5?  des  Peuples  de  GO  A 
^  SADREBONNE,  à  l'Alliance 
conclue  le  p.  Mars  1668.  entre  la  COM- 
PAGNIE ORIENTALE //*//««- 
doi[e  y  le  Roi  de  Tello  dans  le  Royaume 
de  Macajfar.    Faite  le  27.  Juillet  i65p. 

ibid. 

Traité  d'Alliance  Çsf  de  Commerce  entre  le 
PORTUGAL  âf  les  PROVIN- 
CES-UNIES des  Pays-Bas.  Fait  à 
la  Haye  le  30.  Juillet  i66p.  ibid. 

Traité  de  Paix  entre  le  Sultan  MAHO- 
MET IV.  fs?  /^  Republique  de  VE- 
NISE.   Fait  le  f.  Septembre  i66ç.    1  rp 

Traité  d'Amitié  £5?  de  Commerce,  entre 
CHARLES  il.  Roi  de  la  Grande 
Bretagne  ^c.  £5*  le  Sereniffme  Prince 
CHARLES  EMANUEL  U.  Duc 
de  Savoye.  Conclu  à  Florence  le  i p. Jour  de 
Septembre  i66ç>.  ibid. 

Traité  Provifionel  entre  le  Serenlfiime  Electeur 
de  Cologne  Prince  £5?  Evêque  de  LIEGE, 
authorifé  de  Sa  Majefté  Impériale,  tant 
pour  l'Empire,  que  pour  l' Evêché ,  13  la 
Principauté  de  LIEGE  d'une  part ,  £3* . 
les  Etats  Généraux  des  PROVINCES- 
UNIES  des  Pais- Bas,  d'autre,  au  fu- 
jet de  la  Suprême  JurisdiSiion  fur  la  Sei- 
gneurie de  la  Rochctte.  A  la  Haye  le  p. 
OSîobre  i65p.  122 

Traité  de  Commerce  £5?  de  bonne  Correspon- 
dance entre  le  Prince  Evêque  de  MUNS- 
TER £î?  la  Fille  J'EMBDEN.  A 
■^ffendorp  le  24.  OSlobre  i66p.  125 

Articles  £9"  Conditions  accordées  pour  le  Port 
£5?  Transport  des  Lettres ,  Dépêches  £5?  Pa- 
quets écrits,tant  des  Filles  de  tout  le  Royau- 
me (le  France  que  de  celles  qui  ont  été  cédées 
au  Roy  par  les  Traités  des  Pirenées  £5"  d' Aix- 
la-Chapelle  ^  dans  les  Filles  des  Provinces- 
Unies  des  P aïs-Bas ,  que  des  Filles  desdi- 


Anno 

I  66(). 


ip.  Nov. 


1670. 
i.Mars. 


QUE 

tes  Provinces-Unies ,  dans  celles  de  France 
(3  lesdites  Filles  cédées,  entre  THO- 
MAS CARPATRY,  Confetller  du 
Roi  en  fon  Confeil  d'Etat  ,  Commis  de 
Monfeigneur  le  Marquis  de  Louvois  £5?  de 
Courtanvaux  ,  Secrétaire  d'Eftat  £;?  des 
Commandemens  de  Sa  Majefté firand- Maî- 
tre des  Courier  s,  (3  Sur- Intendant  Gene- 
ral des  Polies  de  France;  LEON  PA- 
JOT£5'LOUIS  ROUILLE'  Di- 
reSteurs  du  Bureau  General  de  la  Pofle  de 
Paris,  autorifés  par  ledit  Seigneur  Mar- 
quis de  Louvois,  pour  l'effet  des  P  refen- 
tes,  d' me  part  ,  £5?  CHRISTIAN 
CONSTANTIN  RUMPE  Se- 
crétaire de  r Ambaffade  de  Meffieurs  les 
Eftats  d'Hollande,  aiant  charge  £5'  pouvoir 
en  bonne  forme  de  Meffieurs  les  Bourguemai- 
tres  (3  Régence  de  la  Fille  ^'AMSTER- 
DAM, (3  d'autres  Filles  ^'HOLLAN- 
DE, i^'aa^r^  part;  lesquels  Pouvoirs  fieront 
transcrits  à  la  fin  des  prefiens  Articles.  A 
Paris  le  24.  d'Octobre  1669.  124 

Fœdus  inter  CAROLUM  IL  Magn^ 
Britannia  Regem ,  &?  FREDERICUM 
III.  Danice  Regem ,  ad  majorem  fecurita- 
tem  Regnorum  fuorum  {3  libertatem  Com- 
merça Subditii  per  Terram ,  Mare ,  Flumi- 
na  13  Aquas  dulces ,  tam  in  Europa  quam 
extra  Europam  confervandam.  Apud  fFeft- 
monafterium  die  2p.  Novembris  i66p.  ,125 
Revers  donné  par  les  Députez  des  Eftats  Gé- 
néraux des  PROVINCES-UNIES, 
à  Don  ESTE  VAN  DE  G  AMAR- 
RA Amhaffadeur  ^'ESPAGNE,  au 
fujet  d'une  Obligation  de  foo.  mille  Livres, 
qui  devrait  fervir  au  payement  des  Subfî- 
des  promis  à  la  SUEDE.  Fait  à  la 
Haye  le  i.  Mars  i6jo.  1 30 

PunSla  Approhata  Pacification^  Andruj'o- 
vtenfits  de  Anno  1 66-^.  inter  Regnum  P  O- 
LONI^  £5?  Imperium  MOSCHO- 
V  I T I C  U  M  per  utriusque  Magms  cum 
plenaria  Poteftate  Legatos  £5?  Commififarios 
conclufia.  AUum  Radzini  17.  Martii  An- 
no 1670.  150 

Teftamentum   Serenifjimi    Ele5loris    Palatini     *• 

CAROLI  LUDOVICI,  ^ao>yw-  4- Avvil 
nif.  Ducifa  AURELIANENSIS 
Serenifftmo  EleElorali  C  A  R  O  L  O  Fra- 
tri  in  univerfa  Bona  Allodialia ,  fi  fine 
liberis  decefferit ,  fubflituitur.  A£ium,lec- 
tum  (3  approbatum  ^.April.  \6jo.  131 
Traité  de  Paix  entre  le  C  H  A  M  de  la  Peti- 
te Tartarie  {3  ALEXIS  MICHA- 
L  E  W  I C  Z  Grand  Duc  de  Moscovie. 
Fait  au  Mois  de  Juillet  \6jo.  132 

Articles  'd' Alliance  £s?  de  Commerce  entre  le     

Serenijfimei3trh-puifidnt  Prince  CHAR-  il.Juill.' 
LES  SECOND,  par  U  grâce  de  Dieu, 
Roi  d' Angleterre ,  d'Ecofife,  France,  13  Ir- 
lande,  Deffenfieur  de  la  Foy  ^c.  (3  le  Se- 
renifjime  (3  très-puiffant  Prince  CHRIS- 
TIAN CINQUIEME,  par  la  grâce  de 
Dieu  Roi  de  Dannemarc ,  Noriùege,  ^c. 
Conclu  à  Coppenhague  le  11.  jour  de  Juil- 
let 1670.  132 
TraBatus  (3  Arnica  Cempofitio  inter  CA- 
ROLUM II.  Regem  Magna  Britan- 
»/> ,  £5"  C  A  R  O  L  U  M  II.  Regem  His- 
paniis,  ad  bonam  correspondentiam  in  A- 
merica  interruptam  rurfus  inftaurandam ,  £3" 
depradationes ,   injuriasque  -ovines  co'ércen- 

das. 


17.  Mars, 


JuiU. 


iS.JuilI. 


DE    LA    I.    PART     DU    TOM.    VII. 


Anno 
1670. 


16-16. 

Aoûc. 


6-16. 
Oaobr, 


7.  Nov. 


1571. 

7.  Avril, 


r  If- 
Avril. 


10. Juin. 


17.JU1II. 


23.0aob, 


das.  ABum  Matritti  die  18.  yuUi  i6jo. 
Cum  RATIFICATIONE  licgis 
ac  Régime  Hispaniarmn  nec  non  utritssque 
Partis  Procurationibus.  1 37 

'traité  d' Accommodement  y  de  bonne  intelli- 
gence entre  les  llluflres  Maifons  de  H  A- 
NAU-LICHTENBERG  £5?  de 
HANAU-MUNTZENBERG, 
y  compris  leurs  Sujets  de  la  Religion  Re- 
formée ,  par  lequel  ils  conviennent  de  leurs 
réciproques  intérêts  fi?  différents  .y  tant  au 
fujet  des  affaires  de  la  Religion  que  des  au- 
tres. Fait  fe?  conclu  par  rinterpojitim  de 
quelques  Electeurs  13  Princes  de  V Empire , 
à  Hanau  le  lô-zd.  Août  1670.  Avec  la 
CONFIRMATION  deVEmpereur 
LEOPOLD  I.  Donnée  à  Vienne  le 
23.  Décembre  1671.  139 

Réels  conclu  par  les  Subdelegués  des  Commis- 
faires  Impériaux  à  ce  requis ,  entre  le  Se- 
renijftme  Duc  de  LORRAINE  d'une 
part ,  ^  les  Comtes  de  NASSAU- 
SAARBRUG  d'autre  part ,  par  lequel 
Jesdits  Comtes  font  mis  en  pojfejfton  de  la 
Forterejfe  de  Hombourg  fj?  du  Comté  de 
Sarwerden  £3'  de  fes  Appartenances  £5? 
Dépendances.  A  Saarbrug  le  6-16.  05îo- 
hre  1670.  144 

AJfignatio  Régis  Polonsa  M I C  H  A  E  L I  S, 
ELEONORtE  Regina  Confort i  fua , 
LEOPOLDI  Imperatoris  Sorori,  fac- 
ta,  qua  in  affecurationem  Contra-Dotis , 
feu  Donationis  propter  Nuptias ,  certi  de- 
nominati  Loci,  Dominia^  Civitates,  Op- 
pida,  Arces  (3  Terra  Regni  Poloniie  de 
confenfu  Ordinum.,  eidem  Serenifima  dele- 
gantur  ^c.  Varfavite  die  7.  Novembris 
i6jo.  144 

Alliance  Defenftve ,  entre  FRIDERIC 
GUILLAUME  Eleveur  de  Bran- 
debourg,CHRlbTUFHLE  BER- 
NARD E-vêque  de  Munlîer ,  &f  PHI- 
LIPPE G  UILLAUME  Ctf;;^/^  Pa- 
latin  du  Rhyn ,  pour  la  Defenfe  du  Cercle 
de  WESTPHALIE  6?  des  Parties 
Contrariantes  ,  pour  fix  ans.  A  Bilefeldt 
le  7.  d'Avril  i6ji.  14^- 

Traité  conclu  entre  CHRISTOPHLE 
BERNARD  Evêque  [3  Prince  de 
Munjler  fefRODOLPHE  AUGUS- 
TE Duc  de  Brunswich-Lunebourg ,  par 
la  Médiation  de  la  Couronne  de  France, 
des  EleSleurs  de  M  A  YEN  CE  y  de 
COLOGNE,  fsf  de  GEORGE 
GUILLAUME£sf  JEAN  FRE- 
DERIC, auffi  Ducs  de  Brunswich-Lu- 
nebourg ,  fur  les  differens  qu'ils  avoient  au 
fujet  de  la  Ville  de  HOEXTER,  /e 
f-if.  Avril  i6ji.  147 

Articles  accordez  aux  Bourguemaîtres,  Confeil 
&  Bourgeoifte  de  la  Ville  de  BRUN  S- 
WIC,  par  le  Duc  RUDOLPHE 
AUGUSTE.  Au  Camp  à  Ridags- 
haufen  le  10.  Juin  \6ji.  147 

Traité  d'Alliance  entre  LEOPOLD  Em- 
pereur des  Romains ,  £5"  CHRISTO- 
PHLE BERNARD,  £w>f  y 
Prince  de  Munfter,  pour  la  Defenfe  delà 
Liberté  Germanique ,  £5?  le  maintien  de  la 
Paix  de  Weftphalie.  A  Sajfenberg  le  17. 
Juillet  Ï671.  14P 

Traité  entre  LOUIS  XIV.  Roi  de  Fran- 
ce i3  ERNEST  AUGUSTE  Duc 
ToM.  VIL  Part.  l. 


de  Brunswic  y  Lunehourg,  6?  Evêque 
d'Osnabrug.  Fait  à  Cologne  le  23.  Otlobre 
i6ji.  lyo 

Premier  Inflrument  du  ContraSl  de  Mariage 
entre  PHILIPPE  Duc  d'Orléans ,  Fils 
de  LOUIS  XIIL  Roi  de  France,  ^ 
Frère  de  LOUIS  XIV.  &  ELISA- 
BETH CHARLOTTE  Pnncefe 
Palatine  du  Rhyn, Fille  i/^  CHARLES 
I.OVIS,  EkSîeur,  ^  Sœur  de  CHAR- 
LES ,  ahfji  Electeur  Palatin. ,  A  Stras- 
bourg le  2  2.  OSlobre  1671. "Avec  la  RE- 
NONCIATION de  ladite  Princeje 
à  tous  Droits  fuccefifs  fur  tous  les  Biens 
Paternels  £5?  Maternel  s, tant  Souverains  que 
Féodaux  (3c.  A  Paris  le  24.  Novembre 
1680.  ïj-i 

Traité  entre  l'Empereur  LEOPOLD  £5" 
LOUIS  XIV.  Roi  de  France ,  pour 
Alliance  i§  feureté  mutuelle.  A  Vienne  le 
I.  Novembre  \6ji.  1^4 

AEle  'd Alliance  entre  CHARLES  II. 
Roi  d  Espagne  13  les  PROVINCES- 
UNIES  des  Pais-Bas ,  touchant  un  mu- 
tuel fecours.  Fait  à  la  Haye  le  17.  Dé- 
cembre i6yï.  ifr 

Traité  entre  l'Eleveur  de  COLOGNE, 
{3  la  Ville  de  même  Nom.  Fait  à  Cologne 
le  z.  Janvier  1672.  1^6 

Recès  conclu  entre  les  Députez  Confeillers 
du-  Cercle  de  la  BASSE-SAXE,  £5? 
ceux  de  la  Ville  de  HAMBOURG, 
au  fujet  du  Commerce  (3  de  la  Navigation 
de  l'Elbe,  qui  éloient  fort  diminuez.  On  y 
convient  des  moyens  neceffaires  £9",  convena- 
bles pour  les  rétablir  en  leur  première  fleur. 
A  Hambourg  le  27.  Janvier  i6jz.      ifp 

Alliance  defenftve  entre  Sa  Majefté  Fmperiale 
LEOPOLD,  £^  CHARLES  GAS- 
P  A  R. ,  EleSleur  de  Trêves ,  pour  le  main- 
tien de  ta  Paix  de  Weftphalie ,  (3  la  feu- 
reté de  leurs  propres  Sujets,  Terres  £3"  Pro- 
vinces; avec  fiipulation  du' nombre  de  Trou- 
pes dont  ils  fe  devront  affifler  réciproque- 
ment en  cas  de  befoin.  A  Coblents  le  1 8, 
Février  1672.  161 

AUe  entre  CHARLES  IL  Roi  d'Espa- 
gne 13  les  PROVINCES-UNIES, 
par  lequel  on  s'engage  réciproquement  de  ne 
point  traiter  de  Trêve  avec  la  France  que 
conjointement .  A  la  Haye  le  22,  Fevr. 
ï6jz.  i(Sz 

Déclaration  de  Guerre  de  CHARLES  IL 
Roi  d'Angleterre  contre  les  PROVIN- 
CES-UNIES, Eaite  au  Mois  de  Mars 
1672.  r  163 

Ordonnance  de  LOUIS  XIV,  Roi  de  Fran- 
ce par  laquelle  Sa  Mye/îé  ,  après  avoir 
refolu  de  faire  la  Guerre  aux  Eftats  de 
HOLLANDE  deffend  à  tous  fes  Su- 
jets d'avoir  Commerce  ni  Communication 
avec  eux.  Au  Mois  d" Avril  1672.        1(^4 

Traité  de  Paix  entre  ALEXIS  MICHA- 
LO  W  ITZ,  Grand  Duc  de  Moscovie, 
&?  MICHEL  KORIBUT  WIES- 
N  O  W I S  K I  Roi  de  Pologne.  Fait  à 
Moscou  le  p.  Avril  \6jz.  16 f 

Renouvellement ,  Prorogation ,  £5?  Explication 
de  l'Alliance  entre  LOUIS  XIV.  Roi    ' 
France   (3   CHARLES  XI.   Roi  de 
Suéde.     A  Stockholm  le  14.  Avril  i6jl. 

166 

Convention  Religieufe  entre  FREDERIC 
b  GUIL- 


Anmo 
1671. 

22.0£tob, 

TTNo^/ 


I .  Nov. 


17.  Dec. 


1572. 
v2.  Janv. 

27,  Janv. 


18.  Fevr. 


22.  Fevr. 


Mars. 


6.  Avril. 


p.  AvriL 


de  1 4- Avril, 


25.  AvriL  ■ 


TABLE    CHRONOLOGIQUE 


16.  Avril. 


A\NO         GUILLAUME  EleSieur  di Brande- 
1671.         hourg^^  PHILIPPE  GUILLAU- 

M  E  Comte  Palatin  du  Rhyn  ,  Duc  de 
Neubourg.y  par  laquelle  enfuit  e  de  V  Accom- 
modement principal  fait  entr^eux  le  p.  Sep- 
tembre 1666.  au  fujet  de  la  Succeffion  de 
Juliers  ^  Cleves  tSc.  ils  conviennent  auffi 
d'uae  manière  fort  étendue  £5"  fort  fpecifi- 
que  de  tout  ce  qui  regarde  l'état  de  la 
Religion  £5"  de  toutes  les  chofes  Ecclejiajii- 
ques ,  falloir  en  faveur  des  Catholiques 
dans  le  Duché  de  Cleves  ,  au  Comté  de  la 
Marck  G?  au  Comté  de  Ravensberg  ;  ^  en 
•  faveur  de  ceux  de  la  Confeffion  d'Aus- 
bourg  ,  y  des  Reformez ,  dans  les  Du- 
chez  de  Juliers^  Éergue^foumis  au  Duc  de 
Neubourg.  Fait  à  Cologne  fur  la  Sprée  le 
z6.  Avril  1671.  Avec  /«TRAITE' 
SEPARE'  du  même  jour,  fj?  la  RA- 
TIFICATION ^a  Z)af.  Donnée  à 
Duffeldorple  w.Juin  \6-jz.  171 

Iraité  d^Affîflance  y  defenfe  mutuelle  entre 
le  très- Illuftre  Prince  £5"  Seigneur  FRE- 
DERIC GUILLAUME,  Marc- 
Grave  de  Brandebourg,  Grand  Chambellan 
t'S  EleSleur  du  Saint  Empire  d'une  part , 
13  les  Hauts  i^  Puiffants  Seigneurs ,  Mes- 
feigneurs  les  Etats  Généraux  des  PRO- 
VINCES-UNIES du  Païs-Bas  de 
Vautre.  Fait  à  Cologne  fur  la  Sprée  le,  z6. 
Avril  i6jz.  iP4 

^  """  Sauvegarde  de  V Empereur  LEOPOLD 
accordé  à  la  Ville  de  Dortmond ,  à  Vocca- 
fion  des  mouvemens  de  Guerre  qui  fe  font 
fur  le  Rhyn  y  dans  le  Cercle  de  Weftpha- 
Ue ,  contre  tous  £5"  chacun  de  ceux  qui  vou- 
droient  V attaquer  ou  la  troubler.  A  Vienne 
le  25.  Avril  x6jz.  .   \ç6 

• -.     Reglemens  y  Articles  de  LOUIS  XIV. 

Zj.  Avril.  ^0i  de  France  pour  les  Confins  entre  la  Sa- 
nioye  y  le  Dituphiné.  Fait  à  St.  Germain 
en  Laye  le  vingt-feptiéme  Avril  1672.  A- 
vec  /'ACCEPTATION  du  Duc  de 
Savoye  du  fusdit  Règlement  fait  par  Sa 
Majefté.  Donnée  à  Turin  le  treizième  Août 
l6jz.  !    197 

r--  Traité  d' Accommodement  entre  ERNEST 

î6.Mai.  le  PietmDuc  de  Saxe-Gotha  d'une  part, (3 
JEAN  ERNEST  Duc  de  Saxe- 
PFeimar,  JEAN  GEORGE  Duc  de 
Saxe-Eifenach ,  £5?  BERNARD  Duc 
de  Saxe-Jena,  Frères,  d'autre  part,  tou- 
chant les  Principautés  d'A  L  T  E  N- 
BOURGe^"  ^^  COBOURG  devenues 
vacantes  par  la  mort  du  Duc  FREDE- 
RIC GUILLAUME,  parïequelils 
conviennent  que  lesdiies  Principautés  ap- 
partiendront au  Duc  de  Gotha  ;  enforte 
néanmoins ,  £5?  ^  condition  qu'il  cédera  aux- 
dits  trois  Frères  dans  la  Principauté  d'Al- 
tenbourg,  les  Châteaux,  Bailliages  (3  Vil- 
les de  Dornhourg,  13  Altftet,Roslau,  Bur- 
ge,  t3  Heusdorff,  la  quatrième  partie  du 
Droit  de  conduite  d'Erford,  la  Haute  Ju- 
'  risdiSiion  £5?  les  ColleSies  de  la  Seigneurie 
de  Remda,  i3  l'erré  d'Apolda,  la  haute 
Jurisdi^ien  13  les  ColleEles  avec  le  Droit 
de  Retrait  dans  le  Bailliage  de  Hardisleben, 
£î?  la  Terre  de  Schwabsdorf.  Le  même  Duc 
de  Saxe-Gotha  leur  cède  auffi  d'ailleurs  le 
■  Bailliage  de  Freyenberg  ^  ^  la  part  du 


Votum  d'Eifenach.,qm  lui  apparfenoît  dam 
les  Diètes  £5?  Affembiées  Circulaires.  A 
Altenbourg  le  i5.  Mai  i6jt.  ip8 

Fœdus  Defenfivum  inter  Sacram  C^faream 
Mcijeftatem  LEOPOLDUM,  £5?  E- 
lectorer.1  Branienburgicum ,  FREDERI- 
CUM  V^\\M&UA\}M,in  Renovatio- 
nem  £s?  Confir.mationem  Fœderis  Defenfivi 
inter  eosdem  die  p.  Februarii  i5f8.  concluji^ 
(3  10.  Marlii  1666.  ad  alios  decem  annos 
pofi  elapfum  primum  Decennium  confirmati 
£s?  extenfi  ;  ai  que  ad  Pacem  Wefiphalicam 
illsefam  fervandam ,  ad  Decennium  de  novo 
mitum.     Berolini  die  13 — 2,3.  Juin  1672. 

zor 
Traité  de  Paix  entre  LOUIS  XIV.  Roi 
de  France ,  (3  la  Ville  £5?  le  Roïaume  de 
TUNIS,  fait  à  la  Baye  de  la  Goulette 
le  28.  Juiniôjz.  par  le  Mnrquis  de  Mar- 
tel Lieutenant  General  des  Armées  Navales 
de  Sa  Majeflé  au  Levant.  205 

Traité  de   Paix  entre   CHARLES    II. 
Roi  d' Angleterre  i3  le   Roiaume  d'A  L-  . 
GER.    fait  en  1671.  20 f 

Demandes  £5?  Conditions  fous  lesquelles 
LOUIS  XIV.  Roi  de  France  confenti- 
roit  de  faire  la  Paix  avec  les  Etats  Géné- 
raux des  PROVINCES- UNIES. 
Faites  en  167Z.  ibid. 

Demandes    £s?     Conditions     fous     lesquelles 
CHARLES  II.  Roi  d'Angleterre  con- 
fenttroit  de  faire  la  Paix  avec  les   Etats 
Généraux  -des  PROVINCES ■  UNIES. 
Faites  en  1672.  zo6 

Capitulation  de  la  Noblejfe  i^'OVER-IS- 
SEL,  avec  CHRISTOPHLE  BER- 
NARD Evêque  de  Munflsr,  par  laquel- 
le ladite  Nobleffe  fe  foumet  à  lui,i3  le  re- 
connoit   pour  fin   Prince   Territorial  j   en 
échange  dequoi  il  leur  accorde  2' Exercice  de  la. 
Religion  Réformée  i3  promet  de  les  y  main-  • 
tenir;  il  confent  qu'un   certain  nombre  de 
Députez  tant  de  la  Noblejfe  que  des  Villes 
foient   choifis  ,  pour   régler   avec   eux   les 
Points  refiés  indécis  ;  £$?  il  déclare  qu'il  ad- 
mettra indifiinSlement  les  perfonnes  de  l'une 
t3  l'autre  Religion  aux  Emplois  £5?  Digni- 
tés, Fait  au  Cartier  General  devant  Coe- 
verden  dans  h  Maifon  S  cher  en  le  y.  Juil- 
let 1672,  207 
Traité  d'une  étroite  réunion  d'Intérêts  entre 
LOUIS   XIV.    Roi   de    France,   (3 
CHARLES  IL  Roi  d'Angleterre,  con- 
tre y  Etats  Généraux  des  PROVIN- 
CES-UNIES des  Païs-Bas,  par  la- 
quelle ils  s'engagent  de  nouveau  à  ne  conclu- 
re ni  Paix  ni  Trêve  que  d'un  commun  ac- 
cord.    Fait  au  Camp  de  Hefurick  le  16. 
Juillet  1671.                                         2o8 
Traité  d'Alliance   entre   l'Empereur  LEO- 
POLD,£î?  /w  PROVINCES-UNIES 
des  Païs-Bas.   Fait  à  la  Haye  le  zf.  Juil- 
let 1672.                                              ibid. 
Alliance    Defenftve    entre    LEOPOLD 
Empereur  des  Romains  ;  JEAN  PHI- 
LIPPE EleEteur  de  Mayence;  CHAR- 
LES GASPAR  Eleàcur  de  Trêves  j 
JEAN  GEORGE  Ek6ieur  de  Saxe  ; 
CHRISTOPHLE  BERNARD 
Evêque  de  Munflcr-,  t3  CHRISTIAN 
ERNEST   Markgravc  de  Brandebonrg- 
Bareith  ,  pour  la   Confcrvation   de   leurs 
Droits  (3  Dignités ,  £5?  principalement  pour 

celle 


Anno 

1672. 

13—^3- 
Juin. 


28.  Juin. 


f.  Juin. 


lô.Juill. 


Zf.Juilî. 


o.Oaob. 


DE    LA    I.    PART.    DU    T  O  M.    VIL 


Anno 
1671. 


i8.0aob. 


10.  Dec. 


11.&  15, 
Deccmb. 


167?. 
18.  Janv, 


celU  de  la  Liberté  Germanique  -,  £9"  le  main- 
tien  de  la  Paix  de  fVeftpbalis.  Fait  au 
Château  de  Mariebotirg  à  Wurlzbourg  le 
\o.  d'OSlobre  ï6jt.  zio 

traité  de  Paix  entre  MICHEL  KORI- 
BUT  WIESNOWISKI  Roi  de  Po- 
logne y  MAHOMET  IV.  Empe- 
reur des  Turcs.    Fait  le  18.  Oéîobre  ï6j2.. 

212 

traité  entre  LOUIS  XIV.  Roi  de  Fran- 
ce e?-  JEAN  FREDERIC  de  Bruns- 
ivic  iy  Lunebourg ,  Duc  de  Hanover  ;  par 
lequel  ledit  Duc  s''oblige  de  mettre  fur  pied 
au  plutôt  un  Corps  cV  Armée  de  loooo. 
Hommes.,  pour  la  levée  desquels  Sa  Ma- 
jefté  lui  payera  la  moitié  des  Frais ,  ^ 
lui  do?inera  30000.  £cus  par  Mois,  pour 
V entretien  d'iceux.  A  Har.over  le  \o.  Dé- 
cembre ii572.  ibid. 

Teflament  de  }^M^  CASIMIR.  Roi  de 
Pologyie ,  par  lequel  il  in  ''itue  ANNE 
DE  GONZAGUE,  £5?  de  Cieves , 
PrinceJJe  Paiatir.e  pour  fon  Héritière  £5? 
Légataire  univerfelle.  A  Nevers  le  12.  Cj" 
13.  Dec.   1672.  214 

Sentence  Arbitrale  prononcée  pour  LOUIS 
XIV.  Roi  de  France  fur  les  differ<jnts  en- 
tre Monfr.  le  Duc  de  SAVOYE,  6?  la 
République  de  GENES.  A  St.  Germain 
en  Laye  le  x^.Janv.  1673.  Avec  la  R  A- 
T  r  F  1  C  A  T  1  O  N  du  Duc  de  Savoye. 
Fait  à  Tuvm  h  2f.  Janvier  \6-f!^.       21  f 

Rech  du  CERCLÉ  D  li,  FRANCO- 
N  I  E,  portant  conclu fion  de  mettre  fur 
pied  (i?  de  tenir  prête  les  troupes  qu'on  doit 
fournir  à  r  Empereur  conformément  à  ffS  Let- 
tres /Idhortatoires.  Comme  auffi  de  tout  ce 
qui  regarde  la  levée  de  ces  Troupes ,  de  (eur 
entretien ,  (^  du  fvurniffement  des  Mois 
Romains.  A  Nurenbtrgle  21.  —  31.  Jan- 
vier 1675.  ' ^'7 

traité  d  Alliance  6?  d' Affijlance  réciproque 
entre  FERDINAND  MARIEE- 
testeur  de  Bavière ,  6?  EBERHARD 
Duc  de  Wurtemberg.,  pour  la  Confervation 
£5"  m-iintim  de  la  Paix  de  M'^eftphaiie .,  £5? 
pour  leur. propre  defenfe ,  contre  les  dangers 
qu'ils  appréhendent  y  à  l'occafton  de  la  Guer- 
re qui  s'eft  allumée  en  Hollande.  A  Mu- 
nich le  10.  Février  1675.  2ip 
■  Traité  d'AJftftance  entre  Sa  MajeHé  Imperia- 
i.Mars.  le  ^  LEOPOLD  L  ds?  l'Electenr  de 
5^w  JEAN  GEORGE  II.  pour  la 
Defenfe  réciproque  de  leurs  terres  13  Pro- 
vinces., par  lequel  les  fecours  font  réglés  à 
6000.  Hommes  de  la  part  de  Sa  Majellé 
Impériale.,  y  à  3000.  de  la  part  de  l'E- 
leveur.   A  Vienne  le  \.  Mars  1675.     ^^.o 

tejiamento  de  la  Emperatriz  Dona  M  A  R- 
GARITA  MARIA  de  Auflria  que 
fue  Hija  i«  D.  PHE  L  I  PPE  IV.  Rey 
d'Espan-i,  Muger  del  Au\uflijfimo  Enipera- 
dore  LEOPOLDO  PRIMERO. 
Fecho  in  Vienna  de  Aujîria  a  ii.de  Marco 
de   1673.  221 

traité  entre  CHARLES  XI.  Roi  de 
Suéde  6?  les  PROVINCES- U  N  I  E  S 
des  Pays  Bas,  pour  terminer  quelques  dif- 
ferens  au  fujet  de  la  Navigation  £5?  au- 
tres. Fait  à  la  Haye  le  zz.  Avril  £«?  2.  Mai 
i'57?-  222 

traité   d' Allfance  entre   CHRETIEN  V. 
Roi  de  Damemarc,  ^  les  Etats  Généraux 


10.  Fevr. 


II.  Mars. 


22.  Avril, 
2.  Mai.' 


10 — 20. 
Mai. 


^«PROVINCES-UNIES,  des 
Pais- Bas  pour  une  réciproque  Afi fiance. 
A  Coppenbugue  le  10.  £5?  20.  Mai  1673. 

225 

Cartel  pour  P échange  des  Prifonniers  fait 
par  le  Duc  de  Luxembourg  de  la  part  de 
LOUIS  XIV.  Roi  ds  France,  (if  par 
le  Comte  de  Home  de  la  part  diS  Etats 
Généraux  des  PROVINCES-U  NIES, 
le  26.  Mai  1673.  231 

Les  Capitulations  rcnouvellées  entre  LOUIS 
XIV.  Empereur  de  France ,  (^  MEHE- 
MET  W .  Empereur  des  Turcs.  Par  t'en- 
tremife  de  M.  Charles  François  Olier, 
Marquis  de  Nointel,  Cuufeiller  du  Roi  en 
tous  [es  Confeils,  (sf  en  ja  Cour  de  Par- 
lement de  Paris.,  (i?  fn  An.bafadeur  en 
Levant.  Fait  à  Anurinople  le  cinquième 
Juin  1673.  ibid. 

traité  entre  LOUIS  XIV.  Roi  de  France 
y  FREDERIC  GUILLAUME 
Electeur  de  Brandebourg.  Fait  au  Camp 
de  p'offen  le  6.  Juin  1673.  234 

traité  d'Alliance  entre  /'EMPEREUR, 
le  Roi  i'E  S  P  A  G  N  E ,  6?  /«  E'ats  Gé- 
néraux des  PROV  INCES-UN  lES 
des  Pats- Bas,  d'une  part,  £5?  te  Duc  de 
LORRAINE  de  l'autre.  Fait  à  U 
Haye  le  1.  Juillet   1673.  23f 

Seconde  Convention  Reli^ieufe  entre  FRE- 
DERIC GUILLAUME  EkHeur 
de  Br.md,bourg,(3'  PHILIPPE  GUIL- 
LAUME, Comte  Palatin  du  Rbyn  Duc 
de  Neuhourg,  au  fujet  des  changemens  ar- 
rivés dans  les  Filles  de  VVefel,Rees,Em- 
merick  ,  Oiioy  0?  Bodcrick  ,  dînant 
l'occup.ition  de  ces  Places  y  Pays  depen- 
dans  ,  par  l'Armée  de  France.  Faite  à 
Duffeldorp  le  xo.  Juillet  i^Ji.  Avec  la 
RATIFICATION  du  Duc  PHI- 
LIPPEGUILLAUME^i<i6.  Sep- 
tembre 1573.  237 

traité  d'Alliance  entre  CHARLES  II. 
Roi  d'Espagne  y  les  Seigneurs  Etats  Gé- 
néraux des  PROVINCES-UNIES 
des  P aïs- Bas ,  par  lequel  Sa  Majefté  s'en- 
gage à  fe  déclarer  en  Guerre  ouverte ,  con- 
tre les  Rois  de  France  fjf  d'Angleterre  :  les 
traitez  de  Miinfter  ^'  d' Aix-la-Chapelle , 
y  font  confit  mes  âf  garantis ,  avec  promeffe 
réciproque  de  ne  faire  ni  Paix  ni  Trêve 
fans  une  refiitution  entière  des  Places  prifes 
fur  l'un  £5?  l'autre.  Mefpeurs  les  Etats  y 
promettent  de  plus  la  refiitution  de  Mas- 
tricht  à  Sa  Majefté  Catholique.  Fait  à  la 
Haye  le  30.  d'Août  lôy^.  Avec  les  Ar- 
ticles jeparés  ,  concernant  la  Rupture  dit 
Roi  Catholique ,  contre  le  Roi  de  la  Grande 
Bretagne.  240 

Traité  fait  entre  LEOPOLD  y  les  Etats 
Généraux  dés  PROVINCES -UNIES. 
A  la  Haye  du  trentième  Août  1673.,     242 

Artigks  pour  la  Paix  des  Archevêaue  de 
COLOGNE  y  Evoque  de   MUNS- 

.  TER,  flwf  /«  PROV^INCES-U- 
N  I  ES,  drefjez  à  Cologne  le  if.  Septem- 
bre  1673.  243 

traité  d'Alliance  entre  Sa  Majefté  Impériale 
LEOPOLD,  6?  CHARLES  II. 
Roi  Catholique  d'Espagne  £î?  les  Seigneurs 
Eftats  Généraux  des  PROVINCES- 
UNIES,  d'une  part,  &*  CHARLES 
Duc  de  Lorraine  d'autre  part ,  centre  la 
h  z  Francs, 


Anno 
1673. 


26.  Mas, 


J-.  JiiilL 


6.  Juin. 


I.  JuilL 


20.  JuilL 


30.  Août, 


Ô.Oâaho 


TABLE    CHRONOLOGIQUE 


Anno 

1673. 

ip.oaob, 


f .  Nov. 


I.  Dec. 


-Ï574. 
I4.janv. 


9—19. 
Janv. 


4.  Avril. 


ji.  Avril, 


2.Z.  Avril, 


114—24. 
Avril. 


France.  Fait  au  Camp,  entre  Hanau  £5? 
Francfort  le  6.  eTOSiobre  1675.  Avec  la 
RATIFICATION  ^/a^i^  Z)af.  Z44 

Déclaration  de  Guerre  de  LOUIS  XIV. 
Moi  de  France.,  contre  les  ESPAGNOLS. 
neuvième  Octobre  1675.  ^4r 

■  Tefiamentum  Serenijftmi  Régis  Polonia  M  1- 
CHAELIS  1.  quo  de  Se  fuit  ur  a  fua, 
Screniffima  fu£  Conjugis  fatisfaUione ,  in 
adeunda    ■pojfejjione   bonorum  reformatorio- 

.  rum  à  Senatu  13  Eqiiejîri  Ordine  prielîan- 
da,  àebitorum  folutione ,  bonorum  Hueredi- 
iale  aliisque  disponit,  LeopoU  die  y.  No- 
•vembr.  1673.  ibid. 

l'raité  d'Alliance  defenfi'ue  entre  CHAR- 
LES XL  Roi  de  Suéde  ô?  FREDE- 
RIC GUILLAUME  EWeur  de 
Brandebourg.  Fait  à  Cologne  fur  la  Sprée 
le  I.  Décembre  lôy^.  246 

Articles  d'Alliance    propofez   entre    LEO- 

POLD  Empereur, (3  l'EleBeur  PALA- 

,TIN.     A  Vienne  h  14.  Janvier    1674. 

Alliance  Dejenfive  entre  LEOPOLD  I. 
Empereur  des  Romains ,  £5?  CHRIS- 
TIAN V.  Roi  de  Dtinnemarc,pour  le  re- 

,  nouvellement  de  celle  qu'ils  avaient  faite  le 
12.5?  22.  Septembre  i6jz.  entr'eutc  mê- 
mes ,  £5?  avec  quelques  autres  Princes.  .  A 
Coppenhague  le  16 — 26.  Janvier      i6j^. 

Tt-aité  de  Paix  entre  CHARLES  II.  Roi 
d'Angleterre  ^  les  PROVINCES- 
UNIES  des  Pats- Bas.  Fait  à  Wefi- 
munfter  le  p — ip.  Janv.  1674.  2f  3 

l'raité  d'Alliance  pour  la  Defenfe  du  Palati- 
nat  du  Rhyn  entre  Sa  Majefté  Impériale 
LEOi-OLD,  (3  le  Sereniffime  CHAR- 
LES LOUIS  EleSîeur  Palatin.  A  Vien- 
ne le  4.  Avril  1674.  ^fr 

TraUatus  inter  Sacram  defaream  Alajelïatem 
L E O P O L  D  U  M  abuna,{3  Illufiris- 
ftmum-  Principem  CHRISTOPHO- 
RUM  BERNARDUM,£^wo/,«œ 
Monajîerienfem  ab  altéra  pirte.^  quo  memo- 
raîus  Eptscopus  Fœderi  cum  Rege  Gallia 
contra  uniium  B'igium  inito ,  renuntiat , 
ac  pollicetur  fe  in  débita  ficlei  {3  obfequti 
conHantia  erga  Sacram  defaream  Majefla- 
tem  perfiiturum ,  Fœdus  cum  Cafarea  Ma- 
'  jeftate  inimm  exaSte  obfervaturum,  nec  non 
quce  in  Comitiis  Ralisbonenfibus  in  favo- 
rem  opprefforum  Imperii  Statuum  flatuta 
ftnt ,  pnejitturum  fore  ;  Viciffim  Cafarea 
Majeftas  memoratum  Episcopum  in  fpecia- 
lem  fuam  Gratiarn  13  ProteSiio»em  fusci- 
pit ,  Fœduique  reciprocè  obfervaturum  pol- 
licetur. Colonii£  Agrippime  22.  Aprilis 
1674.  Cum  hujus  TraSlatus  RATI- 
FICATIONE  ex  parte  Sacra  defa- 
rete  Majeflatis.  Laxenburgi  10.  Mai  1674. 

2J-8 

Traité  de  Paix  entre  /w  P  R  O  V  I N  CE S- 
UNIES  des  Pais-Bns,  ^  CHlllS- 
T  O  P  HLE  BERNARD,  Evéque 
de  Munfier.  Fait  à  Cologne  le  22.  Avril 
1664.  Ifp 

Recès  particulier  entre  LEOPOLD  Em- 
pereur des  Romains.,  fc?  les  Ducs  de  Bruns- 
"wich-Lunebourg.,  GEORGE  GUIL- 
LAUME y  RODOLPHE  AU- 
GUSTE, par  lequel  outre  ce  qui  a  été 
conclu  par  le  Recès  principal  du  même  jour. 


Anno 
1674. 


Mai. 


ils  s'obligent  à  augmenter  leurs'Troupes  Jus- 
ques  à  Sooo.  Hommes  de  Pied,  ^000. Che- 
vaux y  1006.  Dragons,  (3  les  faire  agir 
contre  les  Ennemis  communs  fous  certaines 
conditions  par  eux  ftipulées.  A  Brur/swich 
le  14 — 24..  Avril  1674.  261 

Declaratio  CAROLI  CASPARI  E- 
leSloris  Trevirenfts,  quod  quidem  Pacifica- 
tioni  inter  Cafarem  13  EleStorem  Colonien- 
fem  nullum  impedimentum  injicere  velit ,  at- 
tamen  ratione  damnorum  Archi-Diœcefl 
Trevirenfi  per  Milites  Colonienfes  illato- 
rum,  fi  Ccefaream  Majefiatem  implorare, 
ut  ei  aliqua  fatisfaStio  obtineatur.  t6z 

Traité  de  Paix  'entre  les  PROVINCES-     

UNIES   des  Pais-Bas  (3  MAXIM!-  U.  Mai 
LIEN  HENRI  Eleveur  (3  Archevêque 
de    Cologne.     Fait   à    Cologne  le  11.  Mai 
1674.  -  ibid. 

Traité  de  Confédération,  d'Affi fiance,  (3  de 
Defenfe ,  entre  LEOPOLD  Empereur 
des  Romains  ,  CHARLES  II.  Roi 
Catholique  des  Espagnes ,  les  Seigneurs  Es- 
tât s  Généraux  des  PROVINCES- 
UNIES,  y  les  Seigneurs  GEOR- 
GE GUILLAUME  £5?  RUDOL- 
PHE  AUGUSTE  Ducs  de  Brunswich 
13  Lunehourg ,  pour  durer  jusqu'à  la  Paix, 
13  dix  ans  au  delà.  A  Cell  le  10 — 20. 
Juin  i6j^.  255 

Traité   d'Alliance   entre  P  Empereur  LEO- 


10 — 20. 
Juin. 


POLD,  CHARLES  II.  Roi  d'Es- 
pagne, les  PROVINCES-UNIES 


21.  Juin. 

"Tjûni: 


des  Pais- Bas,  d'une  part, 13  FREDE- 
RIC GUILLAUME  Eleveur  de 
Brandebourg  d'autre.  Fait  à  Cologne  fur 
la  Sprée  lezi.  Juin  —  i .  Juill.  1 1^74.    z6y 

Traité  d'Alliance  entre  LEOPOLD  Em- 

pereur  des  Romains,  CHARLES  IL  lo.  Juill. 
Roi  d'Espagne,  (3  les  Seigneurs  Rflats  Ge- 
tats  Généraux  des  PROVINCES- 
UN  I  ES,<^'«w  jOar/,  ^  CHRISTIAN 
V.  Roi  de  Dannemarck  ,  d'autre  parti 
contenant  que  Sa  Majefté  Danoife  tiendrez 
fur  pied  pendant  la  prefente  Guerre,  une 
Armée  de  16. mille  Hommes,  fçavoirf 000. 
Chevaux,  10.  mille  Hommes  de  Pied  5? 
1000.  Dragons,  pour  l' entretien  desquels ^ 
il  lui  fera  payé  14.  mille  Ecus  par  Mois, 
à  la  charge ,  moitié  par  moitié ,  de  Sa  Ma- 
jefté Catholique  13  de  L.  H.  P.  (3  paya- 
bles à  Amfterdam.  Fait  à  la  H'jye  le 
10.  Juillet  1674.  Avec  un  ARTICLE 
SECRET  £5?  SEPARE'  contenant  une 
particulière  Prolongation  d'Alliance,  pour 
quinze  ans,  entre  Sa  Majefté  Danotfe  13 
Leurs  Hautes  Puiffances.  Fait  à  la  Haye 
le  10.  Juillet  \6-r^.  169 

Traité  de  ProteElion,  ^  d' Affi fiance  ,  entre 
CHARLES  IL  Roi  Catholique  des 
Espagnes,  d'une  part,  £5?  les  Confédérés 
des  Provinces  //^  G  U  1  E  N  N  E ,  LAN- 
GUEDOC, DAUPHÎNE',  £5?  PRO- 
VENCE, par  le  Miniftere  du  Courte  de 
Sardan ,  leur  Député ,  d'autre  part.  A  Ma- 
drid le  z^.  Juillet  I674.  277 

Tcedus  inter   CAROLUM    II.    Magna     — — 
Britannia,^  CAROLUM  XI.  Sue-  ?0-  Sept. 
cia  Regcs,  pro  mutua  Defenfton' ,  £5?  Com-  lo.Oftob, 
merciorum  Securitate  initum.  Aêtum  Wefi- 
monafie-t'H   30.    Septenibris.   S.  V.  (3   10. 
Otlobris.  S.N.  1674.        g  280 

DipU" 


23.  Jaill. 


DE    LA    I.    PART.    DU    T  O  M.    Vit 


I--IO. 

Decembi 


1675-. 
X6.  Janv. 


8--18. 
Mars, 


p.  Mars 


iy.  Avril 


ai.  Mai. 


7.  Juin. 


Diplôme  de  V Empereur  L  E  O  P  O  L  D ,  par 
lequel  il  élevé  ALBRECHT  ERNEST 
Comte  d'OttUngeriy  à  la  Dignité  de  Prince 
du  St.  Empire,  pour  lui  ^  toute  fa  Pofle- 
rite  légitime  Mâle  (^  Femelle  ;  avec  fubfli- 
tution  ,  en  cas  qu'elle  vienne  à  défaillir , 
en  faveur  de  fon  Frère  JOACHIM  ER- 
NEST, £5?  de  fa  Ligne  ^  £5?  à  fon  défaut 
en  faveur  de  fon  autre  Frère  CHRIS- 
TIAN AUGUSTE  13  de  fa  Ligne. 
A  Vienne  le  10.  Octobre  1674.  281 

Tra5lutus  Nnfigationis  £î?  Commercii  inter 
CAROLÙM  II.  Regem  yinglia  &? 
Ordines  Générales  UNITI  BELGII, 
per  Commifjarios  fex  ab  utraque  Parte,  in 
'  fequelam  Arîiculi  F I IL  Tra&atas  Pacis, 
initus,  quo  certis  Legibus\  Terra  Marique 
obfervandis  cautum  efl ,  ut  in  pofierum  Dis- 
cordi£  £5?  ftmiiltates  omnimode  a-ffent  ac  pe- 
nitus  extinguantur.  AUum  Londini  i .  De- 
cembris  1674.  2.81 

ïï'raité  de  Conftderation ,  Secours  £5?  Defenfe, 
entré  r Empereur  LEOPOLD,  CHAR- 
LES II.  Roi  d'Espagne  ,  les  Seigneurs 
Eftats  Généraux  des  PROVINCES- 
UNIES,  f?"  /^  /^af  ERNEST  AU- 
GUSTE Evêqne  d'Osnabrug ,  Duc  de 
Brunswick  £5?  Lunebourg.  A  la  Haye  le 
z6:  janvier  ï6jf.  Avec  les  ARTI- 
CLES SEPARE'S,  dont  les  uns 
portent  que  les  trois  Pui/fances  ci-êeffus 
wentionr.ées  payeront  d'' abord  après  ce  Trui- 
te ftgné  la  Somme -de  j-oooo.  Rixdilders , 
à  Monfr.  VEvêque  f/'O  S  N  A  B  R  U  G. 
A  la  Htye  le  2.6.  Janvier  i67f.  Et  les 
AUTRES  que  mnobfiant  la  teneur  de 
V Article  onzième  du  Traité,  f  Intention  des 
Alliez  efl ,  que  les  Troupes  de  Monjr  .TE- 
\  vêque  iJ'OSNABRUG,  feront  jointes 
à  celles  dés  autres  Princes  de  la  Maifun  de 
Brui^swick- Lunebourg  j  £5?  agiront  con- 
jointement avec  elles  (^c.  A  la  Haye  le  z6. 
Janvier  i6jf.  28 f 

Article  conclu  entre  CHARLES  II.  Roi 
d'Angleterre  £5?  les  Etats  Généraux  des 
PROVINCES-UNiES  des  Pais- 
Bas,  touchant  les  Compagnies  Orientales 
à' Angleterre  y  de  Hollande  j  Fait  à  Lon- 
dres le  8.  Mars  i67f.  288 
traité  i" Alliance  Defenftve  pour  trois  ans  en- 
tre CHARLES  XI.  Roi  de  Suéde, 
y  FERDINAND  MARIE  £/ff- 
teur  de  Bavière  ,  pour  le  maintien  de  la 
Paix.     Fait  à  Munich  le  p,  Mars  i6jf. 

28p 

Traité  de  Renouvellement  d'Alliance  entre 
LOUIS  XIV.  Roi  de  France,  ^ 
CHARLES  XI.  Roi  de  Suéde.  Fait 
à  Verfciilles  le  2f.  Avril  i6j^.  291 

Cartel  ou  Traité  entre  la  FRANCE  &  la 
Republique  des  PROVINCES-UNIES 
du  P  aïs- Bas ,  pour  r  Echange,  fj"  la  Ran- 
çon des  Prifonniers  de  Guerret  Fait  à 
Maftricht  le  zi.  Mai  i6jf.  Avec  les 
PLEINPOUVOIRS  £5?  RATI- 
FICATIONS   de    part   ^   d'autre. 

2p2 

Traité  entré  LEOPOLD  Empereur  des 
Romains,  £5?  CHRISTOPHLE  BER- 
NARD, Evêque  de  Munfier  pour  pooo. 
Hommes,  lesquels  ledit  Evêque  £?"  Prince 
promet  d'entretenir  entre  le  Rhyn ,  le  Wefer 

'  £5?  la  Mofelle,,  pour  la  fureté  du  Cerck  de 
ToM.  vu.  Part.  L 


Weflphalie;  contre  tous  Ennemis  prefenti 
£5?  futurs  i^  en  confideration  dequoi  Sa  Ma- 
jeflé  Impériale ,  lui  promet  un  certain  Sub- 
fuie en  argent ,  £5?  lui  afflgnè  des  Quartiers 
d'Hiver  pour  fes  Troupes  t3c.  Fait  à  St. 
Ludger'sbourg,  Refidemi  Episcopale  le  7. 
Juin  \6yf.  2pj" 

PaÉla,  Rendsburgen/ia  inter  C  H  R I S  T I  A- 
NUM  V.  Dania  Regem,  £5?  CHRIS- 
TIANUM  ALBERTUM  Slesvki  £5? 
Holfatiie  Ducem ,  qiiibus  Régime  Majeflati 
Dux  liberum  iransitum  pro  militibus  fuis^ 
per  T'orras  fuas  ,  atqne  jus  Prafiâii  in 
fuis  Munimentis  usaue  ad  redu6lani  Paceni 
concedit,  nec  non  PrafeSîuram  Schwabjladi 
cum  dimidia  parte  Capituli  Slesvicenfts  i^ 
Ecclefa  Cathedralis  rejlituit.  Suverenitati- 
que  juper  Ducatu  Slesvicenfi  £5?  Infula  Fe' 
mérite  renunciat  ^c.  Rendsburgi  10,  Julii 

167  fi  2p6 

Capitulation  ou  Traité  de  Commerce  fait  £î? 
conclu  entre  MAHOMET  IV.  SuliaH 
des  Turcs  £«?  CHARLES  II.  Roi  de 
la  Grande  Bretagne, par  lequel  les  anciennes 
Capitulations  accordées  du  tems  de  la  Reine 
ELI  S  ABETH ,  £5?  des  Rois  JAQUES 
I.  £5?  C  H  A  R  L  E  S  l.  font  rappellées  ^ 
confirmées^  Article  par  Article,  avec  une 
Addition  confiderable.  Donnée  à  Andrinople 
au  milieu  de  la  Lune  Gemaziel  Akir  1086. 
qui  était  au  Mut  s  de  Septembre  '.67f.    297 

T'raité  de  Nnttralité  entre  CHARLES  V. 
R-jide  Dannemarc^PK^DVM-yC  GUIL- 
LAUME EleSleur  de  Brandebourgs  £3" 
CHRISTOPHLE  BERNARD 
Evêque  £3"  Prince  de  Munfier  d'tin-  part^ 
£5?  JEAN  FREDERIC  Duc  de 
Brumwic- Lunebourg  Hanover  à' autre  part^ 
portant  que  ledit  Duc  ne  s'oppofera  point 
aux  Armes  des  trois  Princes  Confédérés 
contre  la  Suéde ,  de  quelque  cofté  qu'elles  f& 
tournent,  ifS  qu'en  échange  ils  auront  foin 
que  leurs  Expéditions ,Paffages;^  Campe-^ 
menîs  ne  caufcnt  aucun  dommage  à  [es  Ter~ 
w^  Pais  £5?  Sujets,  mais  qu'ati  contraire 
ils  lé  maintiendront  ^  défendront  en  .c?t- 
té  Neutralité.  .A  Hanover  I0  11— ai, 
Septi  i67f.  jof 

Accord  particulier  entre  les  mêmes  Sereniffi- 
mes  Princes,h  Roi  de  DANNEMARC, 
l'Electeur  r/^  B  R  A  N  D  E  B  O  U  R  G,£^ 
VEvêque  de  MUNSTER  imie  part , 
13  le  Sereniffr.ne  Duc  de  BRUNSWIG- 
LUNEBOURG-HANOVER  d'autre, 
ils  lui  promettent  non  feulement  des  ^ar-r 
tiers  de  Hiver  ,^  m  lis  aufji  une  certaine  por- 
tion dans  les  Evêchés  de  Brème  £5"  de.  Fer- 
den,  qunn't  ils  feront  conquis.  A  Hanover 
le  II — ^21;  Septembre  i67f.  ^05 

traité  entre  CHRISTOPHLE  BER- 
NARD, Evêque  (^  Prince  4e  Munfier 
4' une  part,  GEORGE  GUILLAU- 
ME £3'  RODOLPHE  AUGUSTE^ 
Ducs  de  Briins-wic- Lunebourg  d'autre  p0rt, 
pour  le  partage  des  Lieux  conquis  par  eux 
fur  Us  Suédois  dans  les  Êvêchés  de  Bremé 
£s?  de  Verden.  A  Rottenburg  £5?  IVallrodé 
le  4.  £3"  14;  OStobre  i67f.  ^oj 

Traité  d'Alliance  entre  les  Hauts  £3*  Puiffants 
Seigneurs  Eftats  Généraux  des  PROVIN- 
CES-UNIES des  Pats-Bas^  peureux  £3* 
pour  leurs  Hauts  Alliez  d'une  part  4  £3"  le 
Seigneur  CHRISTOPHLE  BER« 
G  NARD 


Annô 
2675-^ 


ïb.  Juilh 


Sept'. 


4-14. 
Odob. 


î(5.0aot:>ï 


Anno 


is.oaob, 


Zf.Oàoh. 


T  A  B  L  E    C  H  R  O  N  O  L  O  G  i  Q  0  E 

Déclaration  de  Guerre  de  LOUIS  XlV. 


zp.oaob. 


Nov. 


2(5,  Nov. 


30.  Dec. 


_î67r._ 

I676. 

y— If- 
Mars. 


Mars. 


2  3.  Mai. 


2,4..  Juin. 


NARD  Evêque  y  Prince  de  Mmfter 
d'autre  part,  contre  tous  ceux  qui  durant 
cette  pre fente  Guerre ,  font  ou  feront  en  ini- 
mitié avec  lesdits  H  ami  Alliez.  Fait  à  la 
Haye  le  16.  d'OSlobre  lôjf.  30S 

Traité  de  Neutralité  entre  LOUIS  X  [  V. 
Roi  de  France,  &  JEAN  FREDE- 
RIC Duc  de  Brunsmck  y  Lunehourg, 
fait  à  Linsbourg  le  18.  OStohre  lôjf.  ^iz 
Traité  pour  le  rétabli (ffnient  du  Commerce  en- 
tre les  Sujets  de  LOUIS  XIV.  Roi  de 
France.,  (^  ceux  de  CHARLES  II. 
Roi  d'Espagne  dans  les  P aïs-Bas  Espagnols. 
Fait  au  Château  de  Freyr  fur  la  Meufe  le 
2f.  OSohre  i6jf.  313 

Traité  d'Alliance  entre  CHRISTOPHLE 
•BERNARD,    Evêque  ^  Prince   de 
Munfier  ,    £5?  JEAN    FREDERIC 
Duc   de   Brunswick  -  Lunehourg  ,   pour  la 
Defenfe  de  la  Liberté  Germanique  £9"  de 
leurs  propres  terres  (^  Seigneuries,  comme 
aufp.  de  leurs  Alliez  ^  Confedcrez  contre 
toute  violence.    A  Rottenburg  le  2p.  Octo- 
bre i(Î7f.  514 
Mcinifefte  concernant  les  affaires  de   MES- 
SINE ,  publié   en   Italie  de  la  part  de 
LOt/lS  XIV.  Roi  de  France ,  au  com- 
mencement de  Novembre  \.6-j^.  316 
Traité  de  Commerce  entre  CHARLES  XI. 
Roi  de  Suéde  &  les  PROVINCES- 
UNIES  des   Pais- Bas.     Fait  à  Stock- 
holm  le    26.   Novemb.    \6-jf.     Avec   la 
RATIFICATION  des  Eftats  Gé- 
néraux ,  £5?   du   Roi  de   Suéde  ;    £5?   une 
CONVENTION    poflerieure    tou- 
chant la  Forme  des  Paffeports.              ibid. 
Déclaration  qui  fert  à  expliquer  certains  Ar- 
ticles de  Traitez  de  Marine,  conclus  entre 
CHIARLE9    II.    Roi    de   la   Grande 
Bretagne,  £5?    les     Eflats    Généraux    des 
PROViNCES-UNIES,  le  \7-z7. 
Fevr.  i66j — 68.  ££?  i  — 10.  jour  de  Dé- 
cembre 1674.    Fait  à  la  Haye  le  30,  De- 
cembre  l6yf.                                           jip 
Articles  du  Traité  de  Paix  £3"  de  Commerce 
conclu  entre  le  Sereniffime  Prince  CHAR- 
LES II.  Roi  de  la  Grande  Bretagne  £$" 
les    lUufires    Seigneurs   H  A  L  I    Bâcha , 
IBRAIM  Day,  Aga,  Divan  &  Gou- 
verneurs de  la  fille  £5?  Royaume  de  TRI- 
POLI en  Barbarie,  h;  <^.  de  Mars,  vieux 
Jlile,ran  de  Jefus-Chriji  i67f — 76.  £îf  le 
dernier  jour  du   Mois  Zelhedga  Van  de 
r Hégire  io8(î.                                       31P 
Fœdus  Defenfivum  inter  Regem  H I S  P  A- 
N  1  tE  ,    £3"    Dominos    Ordmes   Générales 
FOEDERATI   BELGII  ab  una, 
£5?  PHI  LIPPU  M  WILHELMUM 
Comitem    Palatinum   Rbeni  ,   (^   Ducem 
Neoburgicum ,  parte  ab  altéra.  AEium  men- 
fe  Martio  1676.                                    311 
Traité  entre  LOUIS  XIV.  Roi  de  France, 
£5?  FERDINAND  Evêque  ^  Prin- 
ce de  Mun/Ier  £5?  de  Paderborn,  pour  dé- 
tacher ce  Prince  du  Parti  des  dlliez,  0? 
pour  rengager  dans  fes  Intérêts.     Fait  le 
23.  Mai  1676.                                       31Z 
-Conventio  inter  CAROLUM  XI.   Re- 
gem Suecia  {3  Ordines  Générales  FOE- 
DERATARUM  BELGII  PRO- 
VINCI ARUM,^^  Formula  Paffeportuum 
hnc  inde  concedendorum,    Holmite  die  24. 
Junii  i6y6.                                          323 


Anno 
1676. 

28.  Août. 


ip-2p. 

Aoûc. 


lô.oaob; 


Zf.Nov. 


23.  Dec, 


Roi  de  France,  contre  le  Roi  de  DAN- 
NEMARC.  Du  vingt- huitième  Auât 
i6y6.  ibid. 

Recès  ou  Traité  entre  le  Reverendiffime 
CHRISTOPHLE  BERNARD 
Evêque  13  Prince  de  Munji.er,  £5?  les  Se- 
renifjimes  Ducs  de  Brunswic  -  Lunebourg , 
GEORGE  GUILLAUME,  (3 
RUDOLPHE  AUGUSTE  pour 
la  jonSiion  de  leurs  Armes,  C3  pour  main~ 
tenir  r  occupation  du  Duché  de  Brème,  con- 
tre la  Suéde.  A  Bremer-Ford  le  ip — 2p. 
Août  1675.  324 

Traité  de  Paix  entre  JEAN  Roi  de  Po- 
logne,{3  MAHOMET  IV.  Empereur 
des  Turcs.  Fait  le  lô.d'OSlobre  i6j6.  32j- 
Déclaration  fur  le  Traité  de  Marine  arrefté 
en  Van  i6j-o.  entre  CHARLES  IL 
Roi  d'Espagne ,  i3  les  Seigneurs  Etats  Gé- 
néraux des  PROVINCES-UNIES, 
provi/ionnellement  arrejiée  à  Bruxelles  le 
2f.  Novembre  i6j6.  ibid. 

Traité  d'Alliance  entre  Sa  Majejîé  de  DAN- 
NEMARC,  i3  Son  Alîeffe  Eleêiorale  de 
BRANDEBOURG,  contre  la  Cou- 
ronne (rfe  S  U  E  D  E ,  (3  tous  fes  Afjîflans 
£îf  Adherans.     A  Coppenhague  le  z^.  Dé- 
cembre 1676.  3z6 
Traité   entre  les  PROVINCES -UNIES 
des  Païs-Bas  (3  le  Bajfa  £5?  Divan  d'AL- 
GER.   Fait  audit  Alger  en  1677.        327 
Traité  du  Commerce  entre   les  Couronnes  de 
FRANCE    £5?    ^'ANGLETER- 
R  E.    Du  vingt-quatrième  jour  de  Février 
i6yj.                                                 ibid. 
Traité  entre  Sa  Majejîé  Impériale  LEO- 
POLD,   £î?   Son  Alteffe    EleStorale  de 
Cologne  MAXIMILIEN  HENRI, 
]>ar  lequel  ce  Prince  accède  '»«■«  Alliances 
faites  par    Sa  Majejîé  Impériale ,   contre 
l'Ennemi  commun^avec  promeffe  de  s'y  corn- 
porter  en  bon  13  fidelle  Eleveur.  A  Nime- 
gue  le  8.  Mars  jl.  ».  anno  i6jy.           330 
Fœdus  inter   LEOPOLDUM  Romano-     ■■ 
rum  Imperàtorem,  {3  JOANNEM  III.  24- Avril. 
Regem  Polonia,  quo  priera  Fœdera  inter 
Poloniam  atque  Aujîriam  inita  renovantur^ 
mutuum  fibi  invicem  auxilium  perpetuam- 
que  Pacis  atque   Commerciorum   culturam 
pollicentur.     ASlum  in  Civitate  Vienna  £5? 
Arce  Regia   Varfovienft   die   24.   Aprilis 
1677.    ^-^u"!  RATIFICATIONE 
Régis  Polonia ,  data  Farfovia  anno  1 6jj. 

Traite' de  Paix  ^  d' Alliance  entre  CHAR- 
LES II.  Roi  de  la  Grande  Bretagne ,  (3 
quelques  Rois  (3  Reines  de  l'Amérique 
Septentrionale ,  Voifms  de  la  Colonie  An- 
gloife  de  la  Virginie ,  favoir  la  Reine  de 
PAMUNKEY,/^  Reine  de  WAO- 
NOKE,  le  Roi  de  HOTTOWAYS 
(3  le  Roi  de  NANEYMO  ND, />«r 
lequel  ils  fe  reconnoiffent  tous  dépendants  (3 
tributaires  de  la  Couronne  d'Angleterre, 
avec  promeffe  de  lui  donner  tous  les  Ans, 
chacun  trois  Flèches  Indiennes  pour  marque 
de  leur  fujetion.  Fait  au  Camp  Anglais 
de  Middle- Plantation  le  2p.  jour  de  Mai 
1677,  Avec  un  MEMORIAL  delà 
Solemnité  obfervée  dans  la  Signature  de  ce 
Traité ,  Î3  de  l'exclufion  de  P  E  R I C I H- 
T  A  H  Roi  des  Appomatuks.  3  3  f 

S^ratti 


8.  Mars] 


2p.Maij 


DE    LÀ    i.    PART,    bu    t  Ô  M  Ë    V  îî; 


Ànno 

1677- 
14.  Juin. 


Sept» 


Dec. 


10.  Janv. 
1678. 


Traité  entre  PHILIPPE  GUILLAUME 

Comte  Palatin  du  Rbyn  Ouc  de  Neubourg, 
y  CHRIS rOPH LE  BERNARD 
Evêque  ^  Prince  de  Mun  i'ir,  fur  certai- 
nes Troupes  qu'ils  doivent  fottrnir  à  Ici  Cou- 
ronne d'Espagne  en  vertu  de  leurs  Traitez. 
A  Werden  le  14.  Juin  i6j7.  557 

Inftrumentum  lurcl.um  Ptcis  rénovât  a  cs? 
confirmât^  inter  MAHOi^/iETUM  IV. 
Iturcaram  Sultanum  £=?  Ri'gem  ac  R  m- 
publicam  P  O  L  O  N  I  j^Ë  ,  quô  Podolia. 
(^  Ukrama  Turcis  relir/quuntur  %  Alunus 
•verb  ûnnuum  22.  milita  aureoriim^  Porta 
Ottomanic<e  olim  penfitatum  ah  ipfa  Polonis 
condonatur.  Daturn  m  Campo  Dauovie 
Btnjfa  in  plenilunio  Septembris  anno  iop8. 

Articles  du  traité  fait  au  Mois  de  Décembre 
t6-;j.  entre  D.  MANUEL  D  E  LI- 
RA Envoyé  Extraordinaire  d'Espagne^ 
£5?  Mejfieurs  les  Députez  de  h-  H.  P.  les 
Etats  Généraux  des  PROVINCES- 
UNIES  ,  pour  rEnvoy  d'une  Escadre 
dans  la  Mer  Méditerranée.  540 

Fœdas  inter  Regem  AngVue  C  A  R  O  L  U  M 
1 1.  fî?  Prapotentes  Ordines  Générales  U- 
NITI  BELGII,a^  Pacem  inter  Gal- 
los ,  Hispanosque ,  £s?  dUos  belligérantes  pro- 
movendam ,  iis  PaSiis  £9"  Conditiorihus , 
^ua  in  univerfum  Chriftiani  Orbis  commo- 
dum  cedere  poffnt.  Attum  Haga-Comitum 
3 1 .  Decembris  1 677. — 10.  Jauuarii  1 678 . 
Cum  DECLARATION  E  ^  Di- 
iucidatione  ArticuU  I.  raîione  Locorum  à 
Gallis  Hispanis  rejlituendorum;  Haga-Co- 
iKttum  die  &?  anno  eodem.  ^iiam  fequitur 
ARTICULUS  SEPARATUSi» 
PunSio  rejlitutionis  Ducis  Lotharingiis  in 
Ducatui»  ejusdem  nominis.     Eodem  Dato. 

541 
AlUanee  faite  (^  conclue  entre  les  Seigneurs 
Eftats  Généraux  des  PROVINCES- 
UNIES  des  Pays-Bas,  &?  FREDE- 
RIC GUILLAUME  Eleveur  de 
Brandebourg ,  pour  la  Defenfe  de  leurs  Ter- 
res^ Pais  Dominations  £5?  Sujets,  contre 
tout  injttfie  Agrejfeur  quel  qu'il  put  être  ; 
par  laquelle ,  fans  rkn  changer  aux  Traitez 
faits  à  l'occafton  de  la  prefentè  Guerre ,  ils 
conviennent  des  fecours  qu'ils  devront  fe 
donner  l'un  à  l'autre  dans  les  cas  de  neces- 
ftté^  A  Cologne  fur  la  Sprée  le  z6.  Février 
8.  Mars  i6jS.  Avec  ««  ACTE  SE- 
PARE' par  lequel  l'Ele&eur  eede  y  re- 
met à  L.  H.  P.  diverfes  prétentions  qu'il 
avait  Jtisqu'alors  gardées  à  leur  charge. 
Du  même  jour  £3"  an.  j4j 

"^•"•'"  """  PaSle  Héréditaire  renouvelle,  entre  JU- 
î^Mars.  LES  FRANÇOIS  Duc  de  Saxe 
Lauenbourg  d'une  part  ,  £3*  JEAN 
GEORGE  Prince  d'Anhalî  pour  lui  é 
four  toute  la  Maifon  des  Princes  d'Anhalt 
d'autre  part)  portant  que  les  Lignes  Mas- 
culines de  l'une  ou  de  Vautre  venant  à  man- 
quer, la  furvivante  lui  /accédera  en  tous 
fes  Domaines.  A  Vienne  le  i  j-.  Mars  1 678 . 

traité  à' Alliance  entre  CHARLES  II. 
Roi  de  la  Grande  Bretagne,  £s?  les  Etats 
Geaeraua  des  PROVINCES -UNIES. 
Fait    à    la  Haye  le  26.  Juillet    1678. 

âbtd. 


%6.]uï\\. 


ÀnnS 
1678. 


lo.Aoûtî 


traité  de  Paix  entre  LOUIS  XIV.  ^oi 

de  France  £5?  les  Seigneurs  Etats  Généraux 
des  PROVINCES -UNIES  des  Pais-  ,, 
Bas;  portant  que  chacun  demeurera  faift  ÎÔiAoÛt, 
des  Pais,  Villes,  &?  Places  qu'il  poffede^ 
à  la  referve  de  la  Ville  de  Maftricht ,  avec 
la  Comté  de  Vronoff ,  &?  les  Pais  de  Fau' 
quemvYit ,  Dalhem  £5?  Rolleduc  j  que  Sa 
Myeflé  t.  C.  rendra  à  Leurs  Hautes  Puis- 
fances.  Fait  à  Nimegue  le  10.  d'Août  1678; 
Avec  les  RATIFICATIONS  £5? 
lesVLElNPOUV  0 1RS  d'une  part 
£î?  d'autre ,  comme  aufji  un  ARTICLE 
SEPARE'  touchant  le  Prince  d'Orange^ 
du  même  jour  10.  d'Août  1678.  S'enfui- 
vent  DEUX  LETTRES  d'Expli- 
cation fur  T  Article  XII.  du  Traité;  con- 
cernant la  Neutralité  promife  par  les  Etats 
Généraux ,  y  la  Guarantie  des  Obligations 
où  l'Espagne  entrera  au  regard  de  la  Neu- 
tralité,du  17.  d'Août  1678.  La  RATI- 
F I  C,  A  T I O  N  d(i  Roi  t.  C.  fur  cette 
Explication.  A  Fontainebleau  le  f.  Sep^ 
îembre  1 678.  L' A  R  T  I C  L  E  SEPA- 
RE' concernant  V Amnifîie  pour  les  Sujets 
de  ptrt  fïf  d'autre  du  24.  Septembre  i6j8. 
Et  les  Ratifications  de  Sa  Majefté  £3"  de 
Leurs  Hautes  Puiffances.  3)"0      , 

Traité  de  Commerce  (^  de  Navigation  entre 
LOUIS  XIV.  Roi  de  France,  ^  Us 
Seigneurs  Effats  Généraux  des  ^RO- 
WnCY.S-V'NlES  des  Pays-Bas^ 
portant  une  réciproque  Liberté  de  Commer- 
ce, pour  les  Sujets  de  part  y  d'autre^  f^ 
avec  les  mêmes  Franchifes  ;  dont  jouïjfeni 
tes  propres  Sujets.  Le  Roi  T.  Ch.  y  pro- 
met aujfi  que  le  Droit  d'Aubeine  ne  fera 
point  extrcé  en  fon  Royamne  fur  les  Hol- 
landais. Fait  à  Nimegue  le  16.  d'Août 
\(>-j%.  Avec  i«/er//iJ»  ^«  POUVOIRS 
de  p'irt  (^  d'autre,  comme  àujji  les  Formu- 
les des  Lettres  de  Mer.  S'enfuivent  îeé 
RATIFICATIONS  y  MRTI- 
CLE  SEPARE',  concernant  Vlmpofi-^ 
tion  de  cinquante  fols  par  Tonneau  que  le 
Roi  t.  C.  fe  reftrve  fur  les  Navires  Hol- 
landais ,  comme  fur  les  autres  étrangers, 
A  Nimegue  le  \o.  d'Août  1678.  jj-7 

Inducite  ad  tredecim  annos  prolongata  ^  inter     ; — —^ 
Legatos  JOANNIS  III.    Régis  6?  Rei-  l7.Aoûti 
publica   POLON  liË,  née  non  Magni 
Ducis  MOSCHOVIiE.     Adîum  ij. 
Augujii  anno  1678.  365 

Convention   entre   les    Commiffaires   du   Roi      "■-  - — 

TRES-CHRETIEN,  ceux  du  Roi 
CATHOLIQUE,  ^  ceux  des  Sei- 
gneurs Efiats  Généraux  des  P  R  O  V I N- 
CES-ÛNIES,  pour  Ceffation  d'Ar- 
mes y  des  toutes  hnftilités  entre  les  Ar- 
mées au  Pats  -  Bas  ;  jusqu'à  l'arrivée  £3" 
l'échange  des  Ratifications  de  la  Paix.  Ait 
Camp  de  Mons,  le  19.  d'Août  1678.  Avec 
/w  APPROBATIONS  &  Signatu- 
res des  Généraux  £5?  Commandants  en  Chef 

Compromis  entre  les  Ambajfadeurs  de  FRAN- 
CE (^  ^'ESPAGNE  à  la  Paix  de  Ni- 
fuegue  au  fujet  de  quelques  difficultés  qui 
atir oient  pu  retarder  la  conclufion  du  Trai- 
té,  [3  dont  ils  remettent  la  Decijion  à 
l'Arbitrage  des  Seigneurs  Eftats  Généraux 
des  PROVINCES-UNIES.  Fait 
à  Nimegue  te  ii.  Septembre  1678.        |<îf 


ip.AbS^ 


il.  Sepéî 


TABLE    CHRONOLOGIQUE 


20—30 
oaob 


l6yp. 


Ansto     SrViî/Vé  de   Pda  .entre   CHARLES  II. 

1678^  Roi  cr Espagne  {3  LOUIS  XIV.    Roi 

1         de   France  ,  far  lequel  Sa  Majefié  T'rès- 

17.  Sept.  Chrétienne  rendant  quelques  Villes  '£5?  Pla- 
ces'qus  lui  avaient  été  cédées  en  1668.  re- 
tient en  échange  pour  elle  ^  feS  Succejfeurs 
à  perpétuité ^  toute  la  Franche-Comté  ^Va- 
Uncunnes ,  Bouchain  ,  Condé  ,  Cambrai , 
fs?  Camhrefis^Jire^  St.  Orner,  Ypres  avec 
fa  Châtellenie  (^c.  Fait  à  Nimegue  le  1 7. 
Septembre  ïôji.  Avec /w  POUVOIRS 
fi? /^j  RATIFICATIONS  de  part 
G?  d''autre.  36f 

• Déclaration  du  Nonce  Apofiolique   B  E  V 1- 

L  A  Q_U  A ,  faifant  à  Nimegue  la  fonSlion 
de  Médiateur, entre  les  Princes  Catholiques. 
C'eJ}  en  quelque  manière  une  nouvelle  Pro- 
tefiation  contre  la  Paix  de  Munfter ,  en  ce 
qui  regarde  les  Intérêts  des  Proteftants.  A 
Nimegue  le  20—30.  Octobre  1678.  374 
Accord  entre  le  Rêver endijjime  Evêque  £5* 
Prince  ^«■CONSTANCE  d'une  part, 
(3. les  Seigneurs  des  Louables  Cantons  Hel- 
vétiques Poffèffeurs  du  Comté  de  BADE, 
ZURICH,  BERNE,  LUCER- 
NE,  URY,  SWITZjUNDER- 
WALD,  ZUG,  £5?  CLARIS, 
d'autre  part ,  touchant  la  Jurisdi&ion  hau- 
te (3  ba[fe  de  Keyferftuhl  {3  Klingnau. 
A  Bade  Van  16-]^.  ibid. 

— Articuli  Fœderis  inter  EleSîoïes   F  E  R  D  I- 

NANDUM  MARIAM    Bavaria , 

^    JOANNEM    GEORGIUM 

I L    Saxoniis  ,   pro  reàucenda   praprimis 

Pace  in  Sacro  Romano  Imperio ,  defenjîone 

utriusque  Ditionum ,  nec  non  avertendis  cu- 

juscunque  generis ,  exa6iionibus  ,  pernichjis 

*  Militum  transitibus  f«f  Hybernis ,  atq'ue  pro 

reftahilienda     Pari>     Wejîphalïca.    conclujl. 

AStum  de  Anno    lôjp.     Cum  ARTI- 

CULIS   SECRETIS.     Ubi  prcete- 

rea  fe  invicem   obligant,  de  aàigendo   eos 

.    conjunSlis  Armis  fuis,  qui  dicta  Paci  ohti- 

TiendiB  fe  opponere  voluerint  ,   intérim  ta- 

men  apud  Suam  Cafaream  Majeftatem  in- 

Jlare  volunt ,  quatenus  Pacem  cum  Chris- 

îianijjïmo  Rege  ^  cum  Corona  Sueciâ  rein- 

îegrare  veljt ,  pro  quo  Sua  Majeftati  cer- 

tis  Copiis  in  auxilium  adejfe  offerunt.    '-^jf 

r'  '.  r  Pax  Noviomagenfis  inter  LEOPOLDUM 
f.  Fevr.  Romanorum  Imper atorem,  fuo  Q?  I IVI P  E- 
RII  nomine ,  ^  LUDOVICUM 
XIV.  Regem  Gallia  pro  fe,  13  Conf-œde- 
ratis  ejus;  ^ua  Pace  Weflphalica  pro  fir- 
ma  Bafi  13  norma  utrinque  pofita,  omnes 
discordia  componùntur,  Philippi  -  Burgum 
Cafari,  Friburgum  vero  Régi  ceduntur-, 
Reflitutio  Ducis  LOTHARINGIiE 
certis  fub  Conditionibus  flipulatur ,  Nego- 
tium  Ducatus  Bulliônenfis  amicahili  Com- 
pofitioni  remittitur;  Nec  non  omnia  qua 
per  Pacem  Monafterienfem  de  Caufa  Mon- 
tisferrati  cauta  funt  confirmantur.  ASlum 
Noviomagi  die  f.  Februarii  1679,  Cum 
DECLARATIONE  Legationis C<e- 
farea  Inftrumenti  Pacis  Legatis  Mediato- 
ribus  confgnata,  pro  confervatione  Jurium 
Imperii  in  Civitates  Decem  unitas  (3  No- 
bilitatem  immediatam  Alfatià.  Data  3. 
Februarii  1679.  Et  PLENIPOTEN- 
TIIS  atque  Ratiiîcationibus  utriusque 
Partis ,  uti  fjf  Ekcîorum  (3  Principum 
Imperii  j  Nec  non  inclujionibus  nomine  Ca- 


Anno 
J679. 

r.  Fevr. 


t6.  Janv. 
f .  Fevr. 


faris    includendorum   atque   defgnatione   h 
Gallia  reftituendorum.  375 

Pax  Noviomagenfis  inter  LEOPOL- 
DUM Romanorum  Imperatorem ,  nomine 
fuo  y  IMPERII,efCAROLUM 
XI.  Suecia  Regem,  qua  Pace  Weflphali- 
ca pro  Bafi  13  norma.  omnimodo  accepta, 
de  futuris  discordiarum  caufis  contingenti- 
hus ,  quantum  fieri  poteft ,  cavetur.  Ac- 
tum  Noviomagi  die  f.  Februarii  1679. 
Cum  DECLARATIONE  Lega- 
tionis Cafarece,  circa  Articulas  tertium  (3 
quintum  TraSiatus ,  uti  (3  de  l'elonio  War- 
nemundenfi  ac  de  Juribus  Ducum  Mecklen- 
burgenfium.  Data  f.  Februarii  167p.  Se- 
quitur  RATIFICATIO  Suecica.  Data. 
in  Caflris  Suédois  Luingby  die  3.  Martii 
I6j9.  389 

Traité  de  Paix  entre  LOUIS  XIV.  Roi 
de  France,  13  CHARLES  XI.  Roi 
de  Suéde  d'une  part  ,  £3"  les  Sereniffimes 
Ducs  de  BRUNSWICK-LUNE- 
BOURG-ZELL,  Î3  WOLFFEN- 
BUTTEL ,  d'autre  part ,  le  Roi  T.  C. 
y  traitant  pour  lui ,  £3"  pour  Sa  Majefié 
Suedoife ,  par  le  Minifiere  du  Sr.  de  Rehe- 
nac  fon  Envoyé  Extraordinaire.  A  Zell 
le  z6.  Janv.  f.  Février  167p.  Avec  les 
ARTICLES  SEPARE'S,  conte- 
nant diverfes  Cefions  13  Refiitutions  entre 
la  Couronne  de  Suéde  i3  lesdits  Princes, 
tomme  aufii  une  Somme  de  300.  mille  Ecus, 
que  Sa  Majefié  T.  C.  promet  de  leur  faire 
payer  à  Hambourg.  Fait  à  Zell  le  même 
jour  z6.  Janvier  f.  Février  167p.  Item 
deux  ARTICLES  SECRETS  pour 
fervir  d'Affltrance  i3  de  Garantie  auxdits 
Princes  dans  leurs  Intérêts^  Du  même  jour 
13  cm.^  S'enfuivent  les  PLEINPOU- 
VOIR3    y    hs   RATIFinATIONS, 

Obligation  donnée  par  le.  Gouverneur  General     '   •   <   J 
des  PAYS-BAS   ESP AGNOLS,  'T-Feyr, 

pour  le  payement  des  Contributions  qui 
étoient  encore  dues  à  la  France  au  tems  de 
la  Paix  de  Nimegue,  avec  foumijjïon  à  tou- 
te Execution  Militaire  en  cas  de  non- paye' 
ment.  Fait  à  Bruxelles  le  ly. Février  i6jp. 

?9<î 

Déclaration  du  Roi  de 
XIV.  en  exécution 
XXIL    XXIIL 

PAGNE,   y   V. 
/^'HOLLANDE. 

main  en  Laye  le  ij^  Février.  397 

Traité  fait  du  confentement  du  Très -Puis-  ■' 

fant  Empereur  de  FRANCE;  Entre  H-Mars. 
les  tres-lllujires  Bâcha  Divan  13  Milice 
rf'ALGER,  y  le  Sieur  Denis  Dufault, 
pour  le  retablijjement  du  Négoce  (3  Pêche 
de  Corail.  Du  onzième  Mars  ï6js>.  ibid. 
Déclarât io  LUDOVICIXIV.  Gallia 
Régis  de  Inclufione  Elecloris  BAVARIiE 
in  Traêlatu  Pacis  Noviomagenfis  die  f.  Fe- 
bruarii cum  Romanorum  Imperatore  con- 
clufo ,  perinde  ac  fi  exprefe  in  eo  nomina- 
tus  fuiffet.  Datum  ad  S.  Germanum  ad 
Leyam  die  12.  Apr'iliis  1679.  398 

Traité  de  Paix  entre  LOUIS  XIV.  Roi 
de  France,  13  FERDINAND  Evê- 
que 13  Prince  de  Munfter  (3  de  Paderborn  % 
dans  lequel  le  Traité  de  Paix  fait  £s?  figné  le 
même  jour  entre  Sa  Majefté  Suedoife ,  13 

ledit 


France    LOUIS 

des  Articles  XXI. 

Traité    <^'ES- 

Article    du    Traité 

Donnée  à  St.  Ger- 


27.  Fevr. 


12.  Avril 


29.  Mais? 


DELA    î.    PART.    D  (j    T  O  M.    VIL 


Anno 

1679. 


Mars. 


±1 — Jfd 

Mars. 


30.  Avril. 


3.  Mai. 


2  f.  Avril 
"jvMaîT 


2p.  Avril, 
'  p.  Mai. 


16. Mai. 


ledit  Prince  Evêque  efl  rappelle  £5?  cenfé 
compris;  de  même  que  ï Article  cinquième 
du  Traité  de  Paix  fait  le  f.  Fevr.  entre  Sa 
Majefté  Impériale  y  Sa  Majeflé  T.  C.  le- 
dit Prince  Evêque  promettant  an  furplus 
de  rentrer  dans  la  Neutralité  à  l'égard  de 
la  Guerre  du  Nord.  A  Nimegue  le  29.  Mars 
I6j9.  Avec  les  PLEINPOUVOIRS 
y  les  RATIFICATIONS  de  part  £5? 
d'' autre.  3PP 

Pax  intir  CAROLUM  XI.  Regefn 
Suecia,  &  FERDINANDUM  E- 
piscopiim  Monaflerienfem ,  y  Paderbornen- 
fem;  ^à  Princeps  Episcopus  obflringitur 
Régi  prcefato  loca  omnia  munita  vel  non 
munita  in  Dkcatibus  Bremmfi  t^  Werden- 
Jî ,  armis  fuis  occupât  a ,  rejlituere  ;  Pex 
vero  centmn  millia  Talêrorum  tanquam  im- 
penfarmn  compenfationem  et  folvere  promit- 
tit;  Uterque  Articula  quarto  Pacis  Cafa- 
reo-SueciciS^  die  f.  Februariifancita^  om- 
nimodo  fattsfacere  pollicetur-,  A5tum  No- 
"jiomagi  ip — ip.  Martii  16J9.  Cum 
RATIFICATIONIBUS  non  fo- 
lum  Régis  Suecia  ^  Principis  Episcopi, 
fèd  etiam  Capituli  Cathedralis  Monafte- 
rîenfjs.  401 

Articles  £5?  Conditions  de  fuspenjîon  d'Armes 
entre  Sa  Majefté  Très-Chreliienne  LOUIS 
XIV.  Roi  de  France^  ^  CHARLES 
X I.  Roi  de  Suéde  d'une  fart ,  £5"  /e  Roi 
de  DANEMARC  y  VEleSleur  de 
BRANDEBOURG  d'autre  part; 
Conclus  y  ftgnez  à  Niwegue  /g  3 1 .  Mars 
167p.  403 

Traité  de  Paix  fj?  de  Commerce  entre  lés  Très- 
Hauts^^  Très-Puijfants  Seigneurs  les  Etats 
Généraux  des  PROVINCES -UNIES 
des  Païs-Bas.,\3  le  Très-Excellent  £5"  Très- 
Jlluflre  Prince  li'ORANGE  d'une  part; 

£5?  les  Trls-llluflrei  Seigneurs,!  S  M  A  E  L 

BACHA   HADGI   MAHOMET, 

Dai^  Baba  Flaffan .,  Gouverneur  Aga.,  le 
refte  de  la  Fi^orieufe  Milice,  les  grans  £5" 
Us  petits  de  la  Ville  £9"  du  Royaume 
^'ALGER,  d'autre  part.,  par  les  foins 
£5?  l'entremise  des  Sieurs  Thomas  Hees  £5? 
Jacob  de  Paez ,  Commiffaires  desdits  Etats 
Généraux.    Fait  le  10.  Avril  i6j().     404 

Articles  fignez  erare  les  Ambajfadeur^  de 
FRANCE  £5?  celui  de  BRANDE- 
BOURG, /-«r  lesquels  IVefel  £î?  Lipliad . 
font  remis  aux  Troupes  de  Sa  Majefté 
LOUIS  XIV.  Roi  de  France;  Avec 
Prolongation  de  V  Armiftice  pour  le  tems  de 
If.  jours.  Fait  à  Zanten  le  j.  Mai  i6yç. 

406 

Déclaration  des  Ambafadeurs  de  France  pour 
la  Prolongation  de  l'Armifiice  avec  le  Roi 
^^DANNEMARC  pendant  quinze 
jours.  A  Nimegue  le  y.  Mai  1679.  Avec 
une  autre  femblable  DECLARATION, 
de  V Ambajfadeur  de  Sa  Majefté  Danoife. 
A  Nimegue  le  zf.  Avril — j-.  Mai  i6jç. 

ibid. 

Lettres  d'Hommage  par' lesquelles  les  Officiers 
de  la  Baffe-Hejfe  reconnoijfent  CHAR- 
LES Land-  Grave  de  Hejfe  -  Cajfel  pour 
leur  Seigneur  Territorial.,  £5?  lui  promettent 
toute  obeïjfance  Ç^  fidélité.  A  Caf'el  le  2p. 
Avril — p.  Mai  167p.  407 

A^e     conclu    entre    les     Ambafadeurs    de 
FRANCE  £5?  BRANDEBOURG 
ToM.  VIL  Part.  L 


ANN'd 
i5.  Juin. 


ip.Juin; 


i/.Jùilîi 


pour  faire  ceffier  les  hoflilités  en  Amérique. 
A  Nimegue  le  16.  Mai  l6j^.  ibid. 

Traité  pour  i'AJfemblée  de  Lundeti  entre  le 
Roi  de  SUEDE,  £5?  le  Roi  de  DA- 
NEMARC. Fait  à  Lunden  le  1 6.  Juifi 
ifîjp.  ,  408 

Traité  de  Paix  entre  LOUIS  XIV.  Roi  de 
France,  ^  CHARLES  XI.  Roi  de 
Suéde,  d'une  part.,  £5?  FREDERIC 
GUILLAUME  Eleéîeur  de  Brande- 
bourg d'autre  part  ^  Sa  Majefté  T.  C.  a- 
gijfant  £3'  faifant  non  feulement  peur  elle^ 
mais  aufti  pour  fon  Allié  le  Roi  de  Suéde, 
A  St.  Germain  en  Laye  le  zp.  Juin  \6jp. 
Avec  les  PLEIN  SPOUVOIRS  £3"  les 
RATIFICATIONS  ^f  Sa  Majeflé 
Trh-Cbrêtienne  £3"  de  Son  Altejfe  Eleào~ 
raie,  comme  aufft  un  ARTICLE  SE- 
PARE' concernant  l'aftiftance  promife 
par  le  Roi  T.  C.  aux  Princes  de  la  Maifon 
de  Brunswick  -  Lunebourg  en  certains  Inté- 
rêts, contraires  à  ceux  de  Son  Altejfe  E- 
leStorale.  A  St.  Germain  en  Laye  le  même 
jour  zp.  Juin  i6jp.  ibid. 

Traité  pour  l'Execution  de  la  Paix  entre  le 
Sereniftîme  £3*  Tres-Puijfant  Prince  LEO- 
POLD  Empereur  des  Romains  .^  £i?  le  Se- 
reniffime  £îf  Très-Puijfant  Prince  LOUIS 
XIV.  Très-Chrêtien  Roi  de  France  £5?  de 
de  Navarre.  Fait  à  Nimegue  le  17.  Juillet 
167p.  412 

Lettre  de  Monfr.  J  E  N  K I N  S  Médiateur 
Anglois,  écrite  aux  Ambafadeurs  de  Sa 
Majeflé  Impériale  au  fujet  du  retablifement 
de  la  Paix  entre  /'ESPAGNE  £?  la 
SUEDE,  en  leur  envoyant  un  Projet  ul- 
térieur de  Déclaration  pour  être  accepté  £sf 
publié  de  part  £3"  d'autre  à  certain  jour. 
Avec  un  CERTIFICAT  des  Am- 
baffadeurs  de  S.  M.  Impériale,  fur  la  Co- 
pie de  cette  Lettre  communiquée  par  eux 
aux  Ambafadeurs  d'Espagne;  mais  dont 
l'Original  refloit  entre  leurs  mains.        414 

Proteflatio  nomine  CAROLI  HOLLAN- 
DI  DE  TREMOLLIA,  Ptincipis  Ta- 
renti  ac  Talemundi,apud  D.  Nuntium  Mé- 
diat or  em  BEVlLAQUA/iîS^,  de  refer- 
vato  fbi  13  Domui  Tremolliante  jure  com- 
petenti  in  Regnum  Neapolitanum,  Novio- 
magi  diè  16.  Augujii  167p.  416 

Contrat  de  Mariage ,  de  CHARLES  II.  -^ 

Roi  d'Espagne,  avec  la  Princejfe  MA-  30.  AoÛEi 
R I E  L  O  U I S  E ,  F;V/g  i«  Prince  PHI- 
LIPPE,  Fils  de  France,  Frère  Unique  de 
LOUIS  XIV.  Roi  de  France,  Duc 
d'Orléans.  Fait  à  Fontainebleau  le  30. 
Août  167p.  417 

Armiftice  conclu  entre  les  Rois  de  SUEDE  ,^ 

£3"  de  DANNEMARC  pour  durer 
jusqu'à  l'exécution  de  la  Paix,  on  y  con- 
vient non  feulement  d'une  Ceffation  de  tou- 
tes hoflilités,  mais  aufft  de  la  Liberté  du, 
Commerce  à  commencer  le  10.  Septembre  i 
avec  permiffion  aux  Garnifons  des  Places 
fortes  de  Je  pourvoir,  en  payant, des  Vi- 
vres qui  leur  feront  necejfaires.  Le  Roi  de 
Suéde  s'y  oblige  aufft  à  faire  payer  au  Roi 
de  Dannemarc  2400.  Ecus  par  Mois  jus- 
qu'à l'entière  évacuation  des  Places,^  cela, 
pour  £5?  à  cauje  des  Contributions  qu'il  tire 
de  la  Scanie.   A  Lunden  le  30.  Août  1679. 

418       , 

Pax  inter  LUDOVICUM  XIV.  Fran- 


16.  Août; 


2.  Seps.^ 


Anno 

1679. 


i/.  Sept. 


£5.  Sept. 


TABLE    CHRON 

cia  &f  Navarra  Regtm  fuo  &"  C  AR  O- 
L I  X I.  Suecorum  Régis  nomine  agentem 
ah  una^  6?  CHRIbTIANUM  V. 
Dani/e  Regem  ab  altéra  partibtts  ;  ^la 
Pacificationes  Rofchildienjîs  ,  Hafnienfts , 
i3  W'efiphalica  fro  fundamento  hujm  ad- 
mittuntur  ;  jlblata  durante  hoc  Bello  omnia 
inter  Reges  Dan'tce  fcilicet  y  Suecia  utrin' 
'  que  rejïituuntur  i  Controver/ta  vero  inter 
eosdem  circa  Immanitates  Navibus  Suecicis 
in  Orefunda^  £5"  Freto  Baltico  concejfas  ^ 
ert£  remitîuntur  ad  proximam  Compojitio- 
nem  amicahiliter  inftituendam.  ASlum  Fon- 
tibellaquei  die  z.  Septembris  167p.  Cum 
ARTICULO  SEPARATO  de 
jiratenjionibus  ,  quas  Rex  Dania  contra 
Duces  Brunsvicenfes  obtentas  habetj  amicè 
per  interventionem  ChriJiianiJJimi  Régis 
componendis.  Aclum  die  t-  Septembris  i6j9. 
Nec  non  TRACTATU  pecuUari  de 
Reftitutione  Ducis  Holfato  -  Gottorpiettjis 
intrà  duarum  feptimanarum  fpatium.  jic- 
îum  die  z.  Septembris  i6j9.  Accedunt 
PLENIPOTENTIA  &?  RATI- 
FICATIONES  utriusque partis.  4 1 p 

Accord  entre  les  Princes  d" ^nhalt  JEAN 
GEORGE,  VICTOR  AMEDE'E, 
&  GUILLAUME  tant  pour  eux., 
que  comme  Tuteurs  du  Prince  E  M  A- 
NUEL  LEBRECHT  d'une  part., 
£5?  CHARLES  GUILLAUME, 
tant  pour  lui  que  pour  les  Princes  fes  Fre- 
res  ANTHOINE  GUNTHËR, 
JEAN  ADOLPHE,  fcf  JEAN 
LOUIS,  d'autre  part  ;  fur  les  différents 
fut  venus  entr''eux  au  fujet  de  la  Religion 
fg"  des  Revenus  Eccleftafiiques.  A  Zerbft 
le  zj.  Septembre  167p.  Avec  la  GA- 
RANTIE <fe  VEUSteur  de  BRAN- 
DE  B  G  U  R  G  yâr  te?  Accord,  A  Pots- 
dam  le  f .  Avril  1680.  422 

Traité  de   Paix   entre   CHARLES  XI. 


O  L  O  G  I  Q  U  E,  &c. 

Roi  de  SUEDE  yCHRESTIEN 
V.  Roi  de  DANEMARC.  Fait  à 
Lunden  en  Scanie  le  z6.  Septembre  167p. 

4if 

Traité  d'Alliance  defenfive  entre  CHAR- 
LES XI.  Roi  de  Suéde  £=?  CHRES- 
T  I E  N  V.  Roi  de  Dannemarc.  Fait  à 
Lunden  en  Scanie  le  7.  ORobre  1679.   451 

Traité  de  Paix  entre  CHARLES  XI. 
Roi  de  SUEDE,  ^  les  PROVINCES- 
UNIES  des  Pais-Bas.  Fait  à  Nimfgue 
le  12.  Octobre  167p.  432 

Traité  de  Paix  entre  JEAN  S  O  E  I E  S  K  I 
Roi  de  Pologne,  ^  MAHOMET  IV. 
Fait  en  l'année  167p.  4}j' 

Traité  de  Commerce  £5*  de  Marine  entre 
CHARLES  XI.  Rot  de  Suéde  ^  les 
PROVINCES -UI^IES  des  Païs-Bas. 
Fait  à  Nimegue  le  12.  OElobre  167p.    437 

Traité  Proviftonel  entre  CHRESTIEN  V. 
Roi  de  Dannemarc,  y  la  Fille  de  HAM- 
BOURG, Fait  à  Pinnenberg  le  i ,  No- 
vembre 167P,  443 

Traité  d' Alliance  &?  d'Amitié  entre  LOUIS 
XIV.  Roi  de  France,  y  Monfieur  l'Elec- 
teur de  SAXE.  Fait  à  St.  Germain  en 
Laye  le  if.  Novembre  167p.  44 j* 

Reces  conclu  entre  les  trois  Cercles  de  l'Empire 
unis  au  fujet  de  la  Monnoye ,  F  R  A  N- 
CONIE,  BAVIERE,  &?  SUA- 
BE,  par  lequel  .ils  conviennent  delà  Re- 
forme de  diverfes  méchantes  espèces,  fc?  de 
la  forme  du  poids  i3  du  Titre  de  quelques 
autres  qu^on  doit  introduire.  A  Nurem- 
berg le  12 — 22.  Décembre  i6j().  Avec 
/'E  D I C  T  publié  par  lesdits  Cercles ,  en 
exécution  du  même  Recès.  A  Nuremberg 
ledit  jour  12 — zz.  Décembre  167p.     44f 

Conlra6i  de  Mariage ,de  LOUIS  DAU- 
PHIN de  France,  avec  la.  Prince fe  E- 
le6iorale  ./«  B  A  V  I E  R  E.  Fait  13  paffê 
à  Munich  le  30.  Décembre  i6jp.         44P 


Anno 

1679; 

7.oaob. 


i— 12, 

Oftob. 


i.Nov. 


If.  Nov. 


12 — 22. 
Dec. 


30.  Dec.' 


Fin  de  la  Table   de   la  I.  Partie  du  Tome  VIL 


CORPS 


A  VERTÏSSEMENT 

DESLIBRAIRES 

Sur  l'Edition  du 
SUPLEMENT  AU  CORPS  DIPLOMATIQUE  DU  DROIT  DES  GENS. 

A  Juftice  que  le  Public  a  rendu  au  Corp  IJniverfel 'Diplomatique  du 
"Droit  des  Gens^  nous  difpenfe  d'en  faire  l'éloge.  Son  utilité  eft  gé- 
néralement reconnue  de  tous  les  Miniflres ,  de  tous  les  Ambaira- 
deurs,  &  de  tous  ceux  qui  font  employez  dans  les  Affaires  Politi- 
ques. 

Nous  avons  déjà  fourni  aux  Soufcripteurs  les  fix  premiers  Volu- 
mes de  ce  grand  Ouvrage,  &  nous  publions  à  préfent  les  deux  derniers,  qui  vont 
jufqu'en  1730,  en  forte  que  par-là  tous  nos  engagemens  font  entièrement  accomplis. 

Nous  efpérons  que  les  Négociateurs  nous  fauront  gré  de  leur  avoir  procuré  un  fi 
précieux  Tréror,&  qu'ils  feront  bien  aifes  d'apprendre  que  nous  leur  en  préparons  en- 
core un  autre  non  moins  utile.    Voici  ce  que  c'eft. 

Feu  Mr.  Du  Mont  avoit  divifé  le  Corps  Diplomatique  en  deux  Collerions,  dont 
nous  donnons  aujourd'hui  la  première  en  huit  Tomes  in  folio;  la  féconde,  qu'il  devoit 
nous  envoyer  après  que  la  première  feroit  achevée  d'imprimer,  &  que  fes  Héritiers  nous 
ont  remife  félon  leContraft  que  nous  avions  fait  avec  lui,eft  celle  que  nous  annonçons  main- 
tenant. Elle  confifte  en  deux  Parties,  dont  la  premierefera  un  Supplément  au  CorpsDi- 
plomatiquey  &  la  féconde  un  Corps  Cérémonial  Diplomatique  Ce  Corps  Cérémonial 
contiendra  une  infinité  de  Diplômes,  de  Privilèges ,  de  Traitez,  deRéglemens,  & 
d'Aéles  publics,  concernant  les  Dignitez  Titulaires,  &  les  Prééminences  des  Rois, 
&  des  Princes,  les  Traitemens  accordez  dans  les  Cours  aux  Ambafladeurs  ,  aux  En- 
voyez, &  aux  autres  Miniftres  Publics,  les  Immunitez  qui  leur  appartiennent, les Dif- 
férens  furvenus  entre  eux  au  fujet  du  Cérémonial,  &  la  manière  dont  cesDifFérens  ont 
été  quelquefois  accommodez.  Il  contiendra  pareillement  les  Diplômes  d'Eredion ,  & 
les  Statuts  de  la  plupart  des  Ordres  de  Chevalerie,  qui  ont  été  ,  ou  qui  font  encore 
aujourd'hui  en  Europe,  tout  ce  qui  regarde  les  Difputes  qu'ont  eu  quelques  PuifTances 
depuis  un  Siècle  touchant  les  Saluts  de  Mer  ;  &  enhn  tout  ce  qui  appartient  aux  Affai- 
res d'Honneur,  de  Dignité,  &  de  Cérémonie.  Nous  inférerons  dans  ce  Ceremo- 
NUL  Diplomatique  le  Traité  du  Cérémonial  àehCoxir  de  France  drefl'éparfeuMon- 
fieur  de  Sainctot  Introdufteur  des  Ambaffadeurs ,  pièce  precieufe ,  qui  n'a  jamais  été 
imprimée. 

Cette  féconde  Colleftîon  fera  encore  enrichie  d'un  Ouvrage  du  célèbre  Mr.  Bar- 
BEYRAG,  auquel  il  travaille  depuis  long-tems,  &  qui  eft  prefque  achevé.  Il  a  pour 
titre:  Introduâîion  ^  Supplément  au  Corps  Diplomatique  du  Droit  des  Gens  y  ôc  il 
fera  divifé  en  trois  Parties. 

La  Tremiere  traitera  de  l'antiquité  &  de  l'origine  des  Traitez  Publics ,  de  leurs  dif-» 
ferentes  fortes,  de  la  manière  dont  on  les  ifaifoit,  de  leur  neceffité  &  de  leurs  ufages; 
de  leur  interprétation ,  de  leur  obfervation  &  d'autres  chûf es  femblables.  On  y  par- 
lera auffi  des  Traitez,  dont  il  eft  fait  mention  dans  les  Auteurs  facrez. 

La  Seconde,  la  plus  longue  &  la  plus  confiderable ,  fera  un  Recueil  de  Traitez,  tel 

Tome  VII.  Tari.  I.  *  que 


AVERTISSEMENT. 

queperfonneque  l'on  fâche,  n'avoit  encore  penfé  feulement  à  entreprendre  rien  de  fem- 
blablej  mais  qui  fera  parfaitement  bien  afforti  avec  le  Corps  'Diplomatique  y  qu'il  ac- 
compagnera. Cette  vafte  Colleftion  commence  au  tems  deCHARLEMAGNE,&  ainful 
n'y  a  que  des  Traitez  du  Moyen  Âge^  &  du  Dernier.  On  n'y  voit  rien  de  ce  qu'on 
appelle  par  excellence  l'Antiquité.  Une  partie  des  tems ,  fi  longue ,  &  fi  confidera- 
ble,  ne  devoit  pas  être  négligée, &  peut-être  ne  l'a-t-elle  été  qu'à  caufe  de  la  difficulté 
d'une  telle  entreprife.  On  n'a  pas  ici  à  beaucoup  près  les  mêmes  fecours  &  les  mêmes 
reflources  qu'en  rafTemblant  les  Pièces  des  tems  pofterieurs  qui  font  répandues  dans  le^ 
Archives ,  &  dans  les  Bibliothèques ,  ou  dans  des  Recueils  déjà  tout  faits.  11  faut  par- 
courir un  grand  nombre  de  Livres,  où  quelquefois,  après  avoir  bien  cherché,  on  ne 
trouve  que  peu  de  chofes  &  très-fouvent  hors  de  leur  place  ,  ou  dites  feulement  par 
occafion.  Toutes  ces  difficultés  capables  d'effrayer, tout  autre  que  Mr. Barbe yra  c, 
ne  l'ont  point  rebuté.  Son  zèle  pour  le  bien  public  les  lui  ont  fait  furmonter  avec  un 
courage  héroïque,  &  il  en  eft  venu  fi  loin  que  le  plus  difficile  efl  déjà  fait,  &  que  le 
refte  fera  achevé  dans  peu  de  tems,  ainfi  qu'il  nous  le  fait  efperer. 

11  a  donc  ramaffé  de  toutes  parts  tous  les  Traitez  tant  foit  peu  importans ,  qui  fe 
trouvent  ou  entiers ,  ou  en  partie  ,  ou  rapportez  feulement  en  fubftance  dans  tous 
les  Anciens  Auteurs,  Grecs  ^  Latins  y  qui  nous  reftent,  &  dans  les  Auteurs  Mo- 
dernes qui  ont  pubUé  les  Infiripions  originales  des  Marbres  de  l'Antiquité,  dont 
le  tems  a  épargné  quelques-uns  jufqu'à  nos  jours.  Il  feroit  à  fouhaiter  qu'il  n'en  eût 
pas  détruit  autant  qu'il  a  fait ,  &  que  l'on  pût  en  déterrer  beaucoup  plus  qu'il  n'y 
a  lieu  de  l'efpérer.  Ce  feroient-là  les  Monumens  les  plus  authentiques ,  &  les 
plus  curieux  d'une  Antiquité  reculée,  où  les  Marbres  étoient  comme  les  Archives 
Publiques.  Cet  ufage  des  anciens  tems  eft  caufe  ,  du  moins  en  partie,  que  la  plu- 
part des  Hiftoriens  ne  fe  mettoient  guères  en  peine  d'inférer  dans  leurs  Ouvrages  ce 
que  chacun  pouvoit  aller  voir,  quand  il  vouloir;  &  qu'ils  croyoient  devoir  durer  juf. 
qu'à  la  dernière  Poflérité.  On  trouve  feulement  dans  quelques  Hiftoriens ,  comme 
THucYDiDE,PoLYBE&c.un  petit  nombre  de  Traitez,  que  l'on  peut  regarder  com- 
me Originaux:  Mr.  BARBEvRAcn'a  laifTé  échapper  aucun  des  Traitez  de  cette  forte, 
en  quelqu'endroit  qu'ils  fe  trouvent,  foit  entiers  ou  mutilez.  A  l'égard  des  autres, 
il  a  été  obligé  quelquefois,  pour  ne  pas  laifiTer  de  grands  vuides ,  de  mettre  en  ligne 
de  compte  des  Traitez  dont  on  ne  fait  prefque  rien,  finon  qu'ils  ont  été  faits ,  ou 
que  ce  font  des  Traitez  de  Taix  ,  d'Alliance  &c.  Il  en  a  ufé  ainfi ,  afin  de  montrer , 
autant  que  cela  fe  pouvoit,  par  la  fuite  &  par  la  liaifon  des  Traitez,  la  fuite  des  Af- 
faires ou  générales,  ou  particulières,  entre  les  Peuples  célèbres  de  l'Antiquité , ce  qui, 
comme  on  voit,  ne  fert  pas  peu  à  l'intelligence  des  Traitez  mêmes. 

Au  refte ,  il  n'a  rien  négligé  de  ce  qui  étoit  nécefTaire  pour  mettre  au  fait  les  Lec- 
teurs, &  principalement  ceux  qui  n'ont  pas  toujours  le  tems  ou  les  moïens  des'éclair- 
cir  de  bien  des  chofes  qu'il  importe  de  favoir,  comme,  par  exemple,  ce  qui  regarde 
les  perfonnes,  les  tems,  les  lieux,  les  Coutumes  &c.  Pour  cet  effet  il  a  parfemé  fon 
Ouvrage  de  Notes,  où  l'on  trouvera  d'ailleurs  quantité  de  chofes,  qui  n'auroient  pu 
entrer  commodément  dans  le  Texte ,  de  la  manière  qu'il  eft  tourné. 

Il  eft  remonté,  auflî  loin  qu'il  a  pu,  dans  l'Antiquité,  même  jufqu'à  ces  tems  obf- 
curs  où  la  Fable  eft  mêlée  avec  l'Hiftoire,  &  il  poulîèra  le  Recueil  jufqu'à  Charue- 
MAGNE,  où  commence  le  Corps  "Diplomatique  du  'Droit  des  Gens. 

Cha- 


AVERTISSEMENT. 

Chaque  Traité  fait  ordinairement  un  Article  à  part.  Mr.  BARSEYRAcen  indique, 
autant  qu'il  le  peut,  l'occafion  &  les  fuites.  Les  Traitez,  ou  entiers  ou  mutilez, qu'on 
a  lieu  de  tenir  pour  originaux,  feront  mis  fur  deux  colomnes  ,  dont  l'une  contiendra 
l'Original,  &  l'autre  la  Tradudion.    Pour  les  autres,  il  fe  contente  de  rapporter  les 
Paflages  mêmes  des  Anciens  Auteurs  Grecs  &  Latins,  où  fe  trouve  ce  qui  y  a  du  rap- 
port, &  il  indique  exadement  les  endroits  où  chacun  pourra  trouver  ce  dont  il  fou- 
haitera  de  s'inftruire  plus  amplement.    Tout  cela  lui  donne  lieu  de  faire  quelques  re- 
marques en  paffant ,  qui  pourront  avoir  leur  utilité  à  divers  égards.  Il  ne  s'eft  pas  mê- 
me borné  aux  Hiftoriens,  à  prendre  ce  terme  dans  fa  plus'  grande  généralité.    Il  a 
fouillé  dans  d'autres  fortes  d'Auteurs  de  l'Antiquité,  &  il  a  cherché  dans  leurs  Ecrits 
tout  ce  qui  pourroit  s'y  trouver,  dont  il  y  avoit  lieu  de  faire  ufage. 

Ce  n'étoit  pas  une  petite  difficulté,  de  ranger  les  Traitez  en  ordre  Chronologique. 
Mr.  B  ARBEYRAC  l'a  pourtant  fait,  autant  qu'il  lui  a  été  poflible,en  fuivant  les  meil- 
leurs Chronologiftes,  qui  indiquent  ou  l'année  même  des  Traitez,  ou  ce  qui  arrive  le  plus 
fouvent,  celle  des  événemens  antérieurs  ou  pofterieurs ,  par  lefquels  il  lui  a  fallu  enfui- 
te  déterminer  la  date  qu'il  cherchoit.  Au  fond, la  dernière  précifion n'étoit  pas  abfolu- 
ment  néceffaire,  pour  le  but  de  cet  Ouvrage.    Il  fuffifoit  d'éviter  les  Anachronifmes 
dans  l'ordre  des  Traitez  dont  on  parle ,  &  de  ne  pas  mettre  un  Traité  poftérieur  avant 
celui  qui  t'a  précédé.  Cependant  Mr.B  arbeyrac  a  fait  beaucoup  plus.  11  a  confuké 
avec  foin  tous  les  Auteurs  Modernes,  qu'il  a  pu  trouver,  &  qui  pouvoient  lui  fournir 
des  lumières,  pour  fixer  au  plus  jufte.la  Chronologie  des  Traitez,  auiïi  bien  que  pour 
tout  le  refte.    Mais  il  n'en  a  rien  emprunté  ,  fans  l'examiner ,  &  fans  avoir  recours 
aux  Originaux ,  de  l'autorité  defquels  ils  fe  fervent.    Il  marque  auffi  les  diverfitez  qui 
fe  trouvent  entre  les  Anciens  Auteurs  qui  parlent  du  même  Traité, &  il  fupplée  quel- 
quefois ce  qui  manquoit  aux  uns, par  d'autres  qui  circonftancient  mieux  certaines cho- 
fes.    A  l'égard  de  quelques  Traitez,  &  même  des  plus  originaux,  dont  le  temps  ne 
fauroit  être  en  aucune  façon  déterminé,  il  a  été  contraint  de  les  placer  au  hazard,  & 
de  les  laifler  fans  datte.     '  ■  ' 

\A-TroiJieme  &  dernière  ^Partie  roulera  fur  le  Corfs  diplomatique ,  qui  a  donné  oc- 
cafion  aux  deux  premières.  Monfieur  Barbeyrac  rapportera  à  certaines  Clafles  en 
général  toutes  les  Pièces  qui  compofent  ce  grand  Recueil.  Il  fera  voir  l'ufage  qu'on 
en  peut  tirer  ,  il  indiquera  les  fecours  dont  on  doit  fe  munir  pour  les  bien  entendre, 
il  y  joindra  des  remarques  fur  quelques  endroits.  En  un  mot,  il  n'oubliera  rien  de  ce 
qu'il  jugera  capable  de  contribuer  à  l'intelligence  du  Cor^s  T>i^lomatique  du  Tirait  des 
Gens ,  &  à  le  faire  lire  avec  fruit. 

Tel  elt  en  gros  le  Plan  de  Mr.  Barbeyrac.  Comme  il  rendra  lui-même  exafte- 
ment  compte  en  fon  tems ,  de  la  manière  qu'il  s'eft  conduit  dans  cet  Ouvrage  ,  &  de 
la  méthode  qu'il  a  fuivie,  nous  ne  nous  étendrons  point  davantage  là-deflTus.  Ce  que 
nous  en  avons  dit  fuffit  pour  en  donner  une  idée  générale.  Au  refle  le  mérite,  & 
la  Réputation  de  l'Auteur  font  de  fûrs  garands  qu'il  ne  promet  rien  qui  foit  au-deflus 
de  fes  forces. 

Tous  ces  Ouvrages  que  nous  annonçons,  feront  fix  gros  volumes  in  folio  ^  à  la  fin 
defquels  nous  mettrons  une  ample  &  exaéle  Table  Alphabétique  des  Matières  conte- 
nues tant  dans  le  Corps  Diplomatique  que  dans  le  Supplément.  LaPrefle  roule  déjà  & 
nous  efperons  les  pouvoir  imprimer  avec  beaucoup  plus  de  promptitude  que  nous  n'a- 

*  X  vons 


AVERTISSEMENT. 

vons  fait  les  huit  premiers,  parce  que  nous  ne  ferons  point  expofez  aux  incidens ,  qui 
ont  accompagné  la  précédente  CoUeélion.Nous  avons  remis  le  foin  de  cette  Edition  à 
Mr.  R.OUSSET  connu  par  fon  Recueil  Hiftorique  des  Trait ez^  Mémoires,  A6îes  &c. 
Ouvrage  dans  le  goût  de  ceux  de  Mrs,  Du  Mont  &Lamberti,  auxquels  il  fem- 
blc  avoir  fuccédé  dans  cette  forte  d'étude. 

Les  Conditions  de  la  Soufcription  étoient,que  l'on  payeroit  pour  1600. feuilles,/68, 
&  qu'au  cas  que  le  nombre  des  feuilles  excédât  celui  de  1600,  on  payeroit  pour  cha- 
que feuille  dufurplus  i.  fou,  &  s'il  y  enavoit  moins  on  rabattroit  de  même  un  fou 

par  feuille. 

Or  tout  l'Ouvrage  faifant  1031.  feuilles,  fans  compter  les  figures,  Titre-Planche, 
les  Médailles ,  les  Titres,  il  s'enfuit  qu'il  y  a  431.  feuilles  par  defTus  les  1600,  lef- 
quelles  431.  feuilles  font/  21:  11. 

A  quoi  il  faut  ajouter  les  deux  florins  dont  les  Sou- 
fcripteurs  reftent  redevables ,  n'ayant  payé  pour  les  VI. 
premiers  Volumes  que  /66:  au  lieu  de  68      .      /   2,: 

Ainfi  il  leur  refteroit  à  payer     ....     f  7.1:  n; ^ 


Mais  on  leur  délivrera  les  Tomes  VII.  &  VIII. 

en  payant      .      • f  i-l:  lo:  pour  le  petit  papier. 

,    Et  pour  le  grand      ..,.-.  f  ^y.  \o\ 

Ceux  qui  n'ont  point  foufcrit  payeront  pour  les 
VIII.  Volumes  la  fomme  de /laf: 


CORPS 


CORPS    DIPLOMATIQUE 

DU 

DROIT  DES  GENS; 

G    U 

RECUEIL 


DES 


TRAITÉS  D  ALLIANCE, 

DE  PAIX,  DE  TREVE,  DE  NEUTRALITE, 

DE  COMMERCE,  D'ECHANGE,  ôcc. 

Faits  entre  les  Empereurs ,  Rois ,  Princes ,  ôc  Etats  de  l'Europe , 
depuis   Charlemagne   jusques  à  préfent. 


'  / 


Anno 

t4Janv. 


/ 


I. 


Recefs,  \»e(cï;ct;  i\x>ifc\)tn  Çpfa(ê'®raf'2Cl>i>(pf)3o^cttin 
jii  3wei;brartcn/  imli  ®va(fcn  <pi)i(ipfcn  px  îcitiin» 
gcn/  tïicgen  îîcrfauffung  Dcr  ©rafffctjafft  îKijpinacu 
mit!  ^ci:cfcl)affc  SUÎorfbcrg  gctroffcn  woïtcd.  (St- 
fi;l()c()en  'Scrg^abcrn  kn  1 4-  Januar.  1 66-f:  [  L  o  n- 
D  o  R  P  u  ,  yi&a  publica  Tom.  I X.  pag.  <S8 1 . 
d'où  l'on  a  tiré  cette  Pièce ,  qui  fe  trouve  auffi 
dans  ©l'âfflid)  £cimngifc{)e  Q[Biï)cr(cgutig  ter  t)on 
q>fa(è'-®raif  JtfcelpOoijann  pnblicirtm  bcantJvor» 
tungiten  ûbcrfatl  tié  Scl)(.)|fc^  unt»  §(ccf cné  £>bcï-- 
bronn  bclangcnt)/  inter  Docum.  fub  Lit.  A.  in 
Append.  Diarii  Europ.  Contin.  XIX.  6c  dans 
LuNiG,  '^eutfd^cé  9fveicl;é4Cw()ift.  Parc.  Spec. 
Abtheil.  I V.  Abfatz  I.  pag.  726.] 

C'eft-à-dire , 

Rtch  entre  Adolphe  Jean  Duc  des  Deux* 
Ponts,  {5?Philippe  Comte  de  L  i  N  A  N- 
GE  pour  la,  Fente  du  Coraté  de  Rixingen,  £5? 
de  la,  Seigneurie  de  Moersberg.  A  Saverae  en 
Alface  le  14.  Janvier  i66j. 
Tom.  VII.  Part.  L 


[Itub  imb  ju  ttiifléii  f«t)  Wmt  /  5nf  I)eii£  jit  &\h^  ÂNNO 
beiirtimten  dato  saMfdjen  bm  ©iircMeud-fisjïcn  '*■  ^^ 
'X-m\M  mi  Sjcnn/  Sjcrni  "a&olïil)  3ol)i'nn/  i^67i 
Çifrtltjgcafen  bcy  3vl;ciiv  in  5Bct;ctu/  ju  ©uld)/ 
glete  mit)  SSerg/Sjcrtsocicit  /  ©rafen  ju  Siclbents  / 
(gpdiibcim/  ju  Ser  a)}iivcc  mib  SviU'enfpnrg/  sjctin 
jH  Sîawnflein/  !c.  niicimm;  ©oîmlinbomsjod^âcbovncncgtas 
t'en  iinb  Sjenn  /  Sjei'm  Çiljilipfeu  /  ©vnfen  511  éeiningcn  un& 
SÇiXin.ocn/  S^mw  ju  'aBc|tobitr<t/  @d}numbiiv3/  i^orbncl)  tinb 
aRôr^bet.<5/  beg  S'3ci(.3(;ôin.3îet*é  Semper-grcçen/ic.  anbmi 
t\)nU/  dii  auffri*fi«cr/i:cbiid)«Smitf  flcH'lolT«n  wovbcn/ncin* 
M  iba  bie  voin  S3iftl)iim  3)îeê  icl)enniri(tc/  fonfien  nbet  bem 
à.  9v.  iXeicl)  unmittclbnv  imcenDûrffene  @raffd,'(ifft iXi;;inscn  imb 
S'3ec!f*rtft"ta)ÎDcÇberg/n'cld)ebencbcnë  atIeiisuiîebi>tigm(Sd)Ior* 
fccn/  J3'U"f«ii/5lecfen/'2iétfctil/  Untettbcinen/ 1)0*  =  imb  nicbenJ 
@cted;ttgfnt/2Bc)Kr/<2B(iIbiin3ciViXentl)en/  imb  ©efrtffeii/  ge^ 
fiid)C  imb  uiiflcfitdjt/  nidjcé  bauon  auÇijenommen  /  l'ot  bocbfee» 
biKbtci-  3.  5"iîi' jl(.  Sittd)I,  gleid)  ^od)crmelbtc£  S'jcn  @raf  $>l)t» 
lipë  su  Kininvîcu/  2C.  inmmcljro  cigentbtimiid)  imb  wte  bcrfclbe 
beciîl)tfe  ©raf^imb  SJctifdwfft  felbfïeti  befefTen  imb  ciniîel)ttbt/ 
lîbetaibet/  iinb  ijî  fold)ctSnuff  <!cfd;dxn  wc  imb  iimb  ginbim* 
biU  m  imb  sivnn^ig  frturenb  imb  5iiiitf!)imba-c  >Xci*(3tl,inkï/ 
giiter  gniiâbaret  Sîeid)ë.g)îiml'î/  nifo  imb  bcrgcjlrtlt/  biif  mdjiî 
I)Dd)f!cnnelbce  fciiie  ;^i1tfîl.  0utd)l.  gkid;  bep  H)urcflid?er  gm* 
nebmiiiig  ba  Poffeffion  (ivcldx  d)itlcï  '5:ageii  ctforgcii  foae)  jus 
■JCngab  entiïcbcr  jti  ûberbtûiin  obet  9i:i;i:titgen  /  jroolffMufenb 
î!îeid;éfl)alet/fû  baiin  in  bct  ncdjjlftînfftidcniÇroncffiitccr  £i(îcr* 
meg  ïfieun  imb  Dtcrgig  tnufcnb  imb  5ûnt]î)aiibevc  iXctd,iétl)(iIet. 
^<tem  in  ber £5|iermc0  bc0  mif  @ûtt  bûffl'nbni  fe*ésd)cnbunbcr( 
nd)t  imb  fcdjMgpcn  3al)ré/  Sm^nêtg  wiifcnb  3îeid;ét!)(ilcr  :5cr= 
net  iim  âlddjmâftlg.  bc)limmte  gcic  beg  (cd)05d)cii  btmben  neiirt 
tmb  fed)£iiâ)idi  ^n^xê/  imb  bann  cnblid;  in  b«ï£)|ietmef  1670- 
A  ti* 


1  CORPSDIPL 

Anno  bic  icf^te  ©umm  eon  yamm  wuren»  !Xei$éf&akï  besnljkn 
1667- 


fùilm. 


gë  fibecacbcn  imb  cediren  mtd)  feiiic  ^odj^ÇurjîI.  ®ur*I. 
bef  j;«nu  ©rafen  jit  ictn.  S3.  ©rnfl.  (Sa.  jugUid)  m  bufcm 
Saiiff  uiucrfcl)ieblid)c  m  bk&ûW^taMxexd.)  Ijnbciibe  (infcl)em=' 
lidje  iSdjulbforberimgen/geilnlten  bcy4icfct=imb  TCbjtattuiig  bcï 
eï|l«ii  tiooo.îKeid^étlKila/  nlfûbalbcii  bie$3auptuci:fd)«ibunâen 
uiib  Originalia  ut  ûberbroim  foacn  aufgcbnnbiiietiucrben;  pa= 
ûcaen  '^.  i?od)--,Çiîrfil.  ©Hrd;l.nod)  einc  «bfonberlidx  discrétion 
(weWxfllcidnvoaeu  suberofelblî  beliebcn  âetlea«ci(l)  juBcben 
«ecmitliaet.  SWaii  ucrsdbcc  tlcl)  DienKdjP  nn  S3.  ®ï«fl-  ^«,"""3- 
©eiteii  attci;  3îed)tlid)en  Exceptionen .  rcic  bie  S^aincii  Dnbeii 
inôgcn/  fonbctll*  enormiffimœ  lîefionis,  wtfipnd)t  Mgcâen 
aen)ôbnlid;e  unb  in  Sed^ten  juadotTcuc  eviftion  tinb  2B£l)ï» 

fdwfft. 

©iblid)  iff  Bon  bcpben  'îbeilen  abçtetcbet  tmb  bebungcn  wot» 
ben/  bngiDcikn  >rc8«n  <£"««  ^'^'^  3"^  biguwltem  tonnlidjec 
^fluffbrieff  f ôniieii  mfevfiâct  wetben/  bicfct  gkid;  nnd)fûl3cn= 
îicr  iBiSrcflid)  refpeaivè  'ZCbtvêttung  tmb  sBefîWmuiiâ  bid;t  rtn= 
âcrcgtct  @wff*afft  Sixingen  unb  Sjct!fd)(ifft  gRorgba'g  mf 
geridjtet/  tmb  in  bcmfelbcn  aUt  fonjl  lîblidjeglaiifulcn  eingenictc 
roetbmfbtten:  UntccbeiTen  biefet  nitr  generahter  nbgefrttle  Re- 
cefs  511  beebei;  Z^cn  bejlec  Serlidjerting  unb  fleiffet  mltung 
6ef  gefdîloffcnen  unb  unabflôfiltd^en  Snup  m  duplo  au^gefa^ 
figcf/  (lud)  fû  tt)ol  l'on  Dffc  bôdjfîgcbadjt  3.  i?.  0.  nié  bod;et-- 
meltm  Soerni  ©tnf  q>l)ilipfcn  s^enn  @ûl)n  bcm  gletd;  J^od'gc 
bornen  ©rnfcn  unb  sjeczn  /  i^mn  inba-ig  (Sberijnvben  ©rnfen 
ju  ietning.  unb  Sîijctngen  /  Sjeïui  ju  '2Beflcrbiu-g/@d;mienburg/ 
Soïbrtd)  inib  sflîôrpbccg/  bc^  S}.  ÎKom.  'lei*ë  femper^Jrcçen/ 
<iHd)  SXÔm.  ,^(iif.  aiifl).  Sîrttl)/  tmb  bcto  l)Dd)fH5bl.  gmnmct^ 
gerid^té  ju  <B\xmt  Praefidenten ,  «ennog  beg  extiadirten  ©e» 
mnlté  imcevfdjriében  mnb  geilegclt  tuorbcn/  fo  gefdjeljen  SSeca* 
jabern  bcn  14.  '^anmx.  bef  jcetlnuffcnbcn  i667|]en  3«!)v0. 

(  L.  S.)  -Tlbolpl)  3ol)nnn  q>f(ilé<irflf. 

(  L.  S.)  4ub«>iâ  (£bevb<!i'b  ©rnf  ju  éîin.  unb  3î. 


Obligatio  Reciproca,f(v(Pf(l(è3ïaf  Ttfcofp^  5«  3<»«> 
6rucfcn/ an  ®raf  QMiilip»  i^ii  ^ctniitgcn  wcgcn  kv  Wn 
ï»icfcm  erf  atilften  ®taf\d)afi  iKijringcn  utit  J3crrfcl)aft 
9}î5t:gt»cr3  auéâcffcdt.  ®ém  tm  14-  gcbr.  16^7. 
[LoNDORPii  ^£fa  publica  Tom.  ÏX.  pag. 
683.  d'où  l'on  a  tiré  cette  Pièce,  qui  fe  trouve 

auffi  dans  ©mjïicl;  îcinitigifcl^e  QîBIticrlcgunâ  Tub 

Lit.  D.  in  Appendice  Diarii  Europ.  Conti- 
nuât. XIX.  pag.  i6.&  dans  Lu  n  i  g,  'ïltVitSd)îi 
9vcicl)é'>^rcl;ift.  Part.Spec.  Abtheil.  IV.  Abfatz 
L  pag.  730.] 

C'eft-à-dire, 

Obligation  réciproque  J'A dolphe  Jean  Duc 
des  Deux-Ponts  à  Philippe  Comte  de  Li- 
nange  Jur  V Achat  du  Comté  de  Rixingen,  6?  de 
la  Seigneurie  de  Moersberg.  Donnée  le  14.  Fé- 
vrier 166  j. 

CrtOn  ©otteë  ©nrtSen  ^ic  ZMvl)  ^6\)am  ^frtlûgrnf  bei; 
<<5  KI)dn/in  ÎSaçetn/ ju  ©tSlidveieye  unb  i8ag/@V(if  ju  2)cU 
bcnê/i5pnnl)cim/b£t  3ïînrcf  unb  îXaoenfpurg/  S^ev!  ju  iXauenflcin 
ïC.  ^ef ennen  unb  tbun  îunb  (iQermanmglid)  biemit/unb  in  Smfft 
biefcé  Srieff^  ;  ®emnad)  tcir  obnlnngpbin  von  bcm  ^od> 
njoblg^botnen  unfcrm  gt.  Ueben  Scttcrn/  q^bilipfc"  ©rdfen  ju 
{einingen  unb  SXipngcn/  Sjetm  ju  5Betîerbiu'S  /  (Sdtniimbiu-g/ 
rÇorbndj  tmb  SSioitbcrg/  beg  s?.  Svom.îKeidis  Semper-'^rcnen/ 
bie  lion  bcm  Stptbum  CDIeg  W)enrubnge  ©rflffd'afft  Si^iiigen 
tinb  jjcnfdjrtfft  a}îétfbcrg/  mie  atten  ibrcn  appertinemiis  unb 
anbangcnbcn  SXcd;t  unb  @cfcd)tigWt/  mie  fold)e  Sjocbwolgc» 
badm  imfcc  licbet  2)cttcc  unb  fcincSJotfabrcn  ingcbnbt/gemiçt 
unb  genoftcn/  obei'  «on  iXed)tëmcgenjiii|cn  unb  nicfTcn  bâttcn 
îônncn/  foîlcn  unb  môgen/cincé  bctlnnbtgcn  ."gauffë  niiunë  cc; 
frtufff/unb  bnfiSï  lu  einein  pretio  unb  gematicn  SdnfffdMUing  / 
msoo.  obctSinbtmbert  cin  unbsmnneig'înufenbfûnffbunbctt 
SCcid'Stbnlcc/  ben  Sîcid)ëtbnlcï  ju  mibcrtbnlb  ©ulbcn  obct  90. 
Sfcu^cï  ge(cd>ttct,nuff  bm;  gcwifle  hennin  unbjjritlcnîgîcinî 
lid)nad)crfolgf'tmb  bcsdbltcr  uerglicbcncc  Tfngab  ber  nooo. 
«Kcidiëtb'rtlcr  crnif  £>|kni  bicfcë  inflebcnbcn  1667.  %i\)vél  baê 
crtîc  3icl  mit  çgjcx).  SCeidjëtalcc  nn  giitcn  gnngbarcn  (gotten/ 
unbbnnn  mijfôflcrn  in  anno  1^68.  "bnô  kèteregicl mit  1 0000. 
Sfei*étl)aki:  ^ubc^nbkn/  Une  ucrmôg  bnritbct  atifgericbtsunb 
Dcrfcrtigtci'  Snuftoctfd^reibung  /  trnfftiglid)  obligirt  unb  l'Cf! 
bimocn  bnbcii  ;  Samit  bnnn  nun  S3ori)molennelbtcï  ^Jcrj  Scf 
fnufcr  unb  bciTou  (gtbcn  bct  p^&m  mi  ctfdjciiicnbcn  SklgcU 
bec/  bcflo  gemilTcr  bi'bbnfftmib  mnd)ti3  mcrbcn/  unb  crnnnb' 
tciv  SaufffdjiUinaé  uorbcftiatet  majTcn  bejlo  bedêï  weïiîdjecc  fc>;/ 


,f 


O  M  A  T  I  Q.U  E 

fo  mollen  mit  bnvauf  offt  sjod^cnuclbtcm  S')mn'3)CtUuff('cbaê  A  vi«r» 
Jus  hypothecae  gencralîs  6c  fpecialis  mtff  bcmclbtc  ©raffdjnfft  ^•'^'^^ 
SCijcmgcn  tmb  S3ci;jfd)nffta)îorfbctg/Svn)ft  beifcn  fïc  f]d;  bif  nuf  i  ^^y 
bcn  kçten  Sjettcr  buran  ju  l)aUcn/  bicmit  eingernumt/  unb  re-  '  * 

fervirt  babcn/  alfo  unb  bcfge|]alt/  ba^  im  -^ail  bcr  unt^crfeben 
retatdirter  exfolution  unb  tJCtglicbcnen  tid;tigen  5BejnbIung/bcm 
©etm  Sctrnuffct  /  bciJen  Êfbcn  /  iebené=£tbcn  unb  S»înd)f om»  ' 

inen/  frcne  Sîedjt  unb  ©cmiilt  gegcbcn  fcçn  fotfe/  3br  llntecs 
Vfnnb  bk  ©rnffd)(ifft  3Ci;i:ingcn  tmb  S3eï2fd;aft  ïOîôcpbefg/obne 
unfei'n  SîOïromib  ab  executione  non  elTe  incipiendum,  butd) 
exécutions- COÎittcl/ mit  obcï  obne  tScdjt/anjugteiffcn/unb  bnmiC 
nié  ibrcm  mabren  ucrbnftcn  Hntcvïifaiib  snuetfnbren/  fo  lange 
unb  l'iel/bif  bct  Sjm  ^erfciiiffct/oDct  ^ine  ©:ben  mib^nbobec 
biefcé  SBricfé  (ittcinigc  bcg  ^auffd)i(Iingë  unb  Intereffe  aud) 
»etutfnd;ten^o|icnunbi5d;nbcn  mol  octgmîgt  unb  bcjnbltfcijnb. 
©etreulid;  unb  obne  ©efnbtbe;  S)cjfcn  ntteë  ju  mobret  lltfunî) 
©tet=imb  25efibnltung/  bnbcn  mit  Sjcitog  "îlbolpb  Sobnnn/ 
rtlé^tiînfftigct  PoiTeflbr  bct  ecffluften  ©rnf|"d)n|ft  3{i;cnigen  unb 
SJîôtgbcrg  bicfe  obligationem  reciprocam  nn  lifltt  einct  affecu- 
ration  ,  bcten  mit  paratiffimam  executionem  bicmit  tribuiren  » 
niitcigencnftcînben  tintetfdjticbcn  /  unb  mit  Unjctm  (Uiâcborncn 
fûrgctiitcften  5iSr|1I.  Secret  confirmirt  unb  beflnttiget.  @o  gcs 
flcbcn  unb  gcfdîebcn  bcn  14.  laâ  âîîonnté  gcbï.  im  ^a^t  mify 
€btilii  ©tbiitt  1667. 

(L.  S.) 


Recefs,  ive(cf)Cï  îUnfd}cn  ^fa\^a,n\^  %Ul>pf)  3i>^ana 
3u3wci}fcrud'ciuuiî)  î)cm  ®vaf(n  ^îjtlipé  tjou^einiiigcn 
it)C8cnt)cr  ®  raffcl;att9liiringcn  mi  JÇcrrfcljaft  dMt^» 
betg  antcrivcJt  «ufgcïicljt  wcxïxn.  ®cfcl;ct)cn  Qtxaf' 

hmQittti-i.^UtW)  ï66j,  [LoNDORPii  yîÉla  publi- 
ca  Tom.  IX.  pag.  684.  d'où  l'on  a  tiré  cette 
Piéce,qui  fe  trouve  aufll  dans  ©râffîicl;  icinirtât» 
fcljC  QKibcrtCâUng  fub  Lit.  D.  in  Appendice 
Diarii  Europ.  Continuât.  XIX.  pag.  xj.  L  u- 
NiG,  '2cutfcl;cé9îcicl)é»2{rc|it).  Part.  Spécial. 
Abtheil.  IV.  Abfatz  I.  pag.  731.] 

C'eft-à-dire, 

Recès  ultérieur  conclu  entre  ADOf.PHE  Jean 
Duc  des  Deux- Pont  s,  £s?  Philippe  Comte 
de  Linange,  au  fujet  de  la  Comté  de  Rixingen  , 
Cg"  de  la  Seigneurie  de  Moersberg.  ^  Stras- 
bourg le  21.  Juin  166 j. 

?UmijTren  fcç  bicmit/  bcmndd)  jmifdjcn  bcm  S)ntd;Icud;figfleti 
giîtflen  tmb  ^ctm  '^ttm  '2£bolîJb3obmm/  q)ffllêgi-iifaib£9 
3îb£in/  in  «Srnjcrn/  ju  ©ulid)/  Êlew  unb  SBctg  Sjcrêogen/ 
©Mfcn  JU  25elben$  imb  ©pmibcim/  bct  SKînrcf/  Knucnfputâ 
unb  5Xi;:ingcn/  S-^crm  ju  3vfl«cn|icin  unb  SOÎorfberg  nn  cinem: 
go  bnnn  bcm  ^od'gcbotncn  ©vnfcn  unb  Sjcrm  S-jcrm  q)bilips 
fen/  ©rnfcn  ju  ieiningcn/  SScrm  ju  2Beticrburg/(gd;numbut3 
unb  gorbncb/  bcf  53.  ÎK&m.  SK«id:é  Semper-iÇteçen/  3îôm. 
^nifcrl.s»înj.sKntb/zc.  TCnbctn  '^l^m  m  »erroid}encn  14.  San. 
btcfcë  lauffcnbcn  Sabré  libct  bic  ©raffdjafft  {Ki;;ingcn  imb^îcn* 
fdinfft  «B^or^bcrg/  bencbcné  aUcr  barju  ©cborbc/  cin  auffridj» 
figct  unb  tcblidjet  Snujf  gefd'lofTcn  morbcn/  vm  tmb  mnb  cin» 
bunbett  cin  unb  smnnêifl  taufcnb  unb  fiînflbunbcrtîXcidjéfbakr/ 
mit  bicfct  58cbingntig  /  baÇ  ctfi  Sjocbjigcbadifc  Stirfil.  ®urd.)I. 
bel)  cinncbmung  bct  PoiTeffion  in  «ovberurtcn  ©raf =unb  Sjet!» 
fdiafftcn  âlébnlbcn  jmoliTtaufcnb  £i\cid;gtbnlcr  /  anfolgciibs  bc^ 
kêtct  î^tancffutfcrûltomcÇ  netm  unb  wierçig  taufcnb  unb  ftuiff* 
bunbett/  unb  cnblid^en  in  bcn  btcçcn  nccbfifolgenbcn  £>|îctmef» 
fcn  /  iebcémalé  jmanéig  taufcnb  3vcid;étbnkt  unb  bamit  b\i 
ganieeummaab(]attcn  unb  jabkn  fofl/mie  cm  foidjcé  nuf  bcm 
etfîcn  Recefs  flôrlid)  JU  ctfeben. 

TtUbicivcit  abct  feine  Sjodiftlr jîl.  ©urd)l.  nndigcbcnbé  bci)  Sec» 
fcttigimg  bcg  orbcntlidjcniïauffbnefîé  fotbnne  condinonen  ircp.. 
miaifl  gcnnbcrt/unb  nad)  ctfolgtct  «Scjablung  bct  er|kn  jn)D[ff> 
taufcnb  Sîcidiétbnlct  nid)t  nut  in  ©dnrcbcn  pict  tmb  fnnffçig 
taufcnb  ad'fl)imbctt  »ict  unb  btcifilg  3tci*éfbakt  angcmicfeu/ 
fonbctn  aud)  bci)  bcf  ^ctm  ^ctgogcn  inicttnngen  XJod'f.  ©urd;!. 
jebcntaufcnb  SXcid)étbnlct  unb  bo;  bct  Umverfitet  ©icffcn  jmcp 
unb  ftmff8i«  taufcnb  ©l'tlbcnSibcinif.'Sabtung  jubcjabkn  ubcr» 
nommcn/  alfo  nid)t  mcbt  aie  scbcnt<iufenb  Svcidiétbnlct  un  ïXc(l 
«erblicbcn/bctcn  (Jtlcgung  gcgcn  bie  £>|ktmcÇ  fimfftigcn3abr3 
belicbt  TOOtben/  bingcgcn  fomol  3bvo  S3o*f.'£)ur*l.  inv<otttm=. 
gcn  flié  cnvCbntc  Univerritet@iciren  auff  bie  cl)i)]e  Qfbtînttung 
ieêf  angctcgtctêummcn  cifctig  gettimgcn;  îClé  bnbcn  bctnjetiit 
Snuffc"réS?ûcbf.®ur*I.  mit  bcm  SjctîU  SScvrauffct  |id)  auff  baé 
iiciie  balnn  l'crglid'cn/  ba^  fcinc  j3od^3r.  ©imbcn/  «on  bcncn 
(àcbmcbifd'cn  (gclbcrn  nict  unb  fimiTeig  immb  ad)t  btmbctt 
vict  unb  btcifirg  JXcidiétbakt  bccbe  qJoflcn  cmricbtcn  fotlcn/ ba> 
flcttcn  icne  uctfptodîcn/  bic  mcbtbcbcutc  ©ic|tfd)c  51000.  p.  bc:> 
ncbenfl  1600.  %  nléeincSdbté  penûon,  md;£  ivenigctbicubti» 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AnNO   S' loooo.  9\cid)ë(I)(iIcï  cifô  btc  legte  ©uiiim  beg  ^.iiifffcl)iaiiigg 
tn  bit  5trtnrt|-u«£t  Jjccbflmeg /  obet  iin  ftcrbfî  fimf tigcn  1668 

1 607.  3«!)i-'^  ''«"ï  3"t  îut!)im/  fo  fane  ber  ^crj  2)cïfnutfct  nlsbiimi 
'  mie  eiiieiii  fcljtifftltclxn  fd;em  uorseigen  fan  /  bflj;  3tro  ©iitcl)(. 
von  SfltintTntt  /  wejim  ba  Umverlitet  ©ieffen  contentiret  inib 
ju  ftisbcn  â«(ïettef  feijn.  ^nlé  nbec  bicfelbe  um  etiibctîimvK 
3ctt  cntiuebct  niir  euicn  1\)a\/  obcr  gar  nid;t6  an  Umi^anfU 
gclb/  tonbmt  nue  bie  i6oo.  fl.  penCon  cntcidjcen  irurbcn/  i|l 
Bcriibfdnebec  roovben/  bag  bieigumma/  fo  alébmm  mibejaljlcc 
bltebe/  fo  fotc  mit  mec  pr»  cento  jiî()rljri;  yevjjnfet  reevbe/  im- 
tetbctTen  bie@riiffd)afftîKi;cmâcn  unbS3enfd)aflt?DiOTgbetg  aiiff 
Bie  iiod)  reflitcnbe  ©iimm  oerhypotheciret  fei;n  uub  netbleiben 
foae/  bif  fi>  Innj  iinb  vici  bec  ânn^e  Stutfffdjiaing  iinb  le^tece 
^ctrec  bcjfll)lt. 

'î)aiinod)  nbcc  Ijrtbcn  (îd)  3!)ï^b*;(Scnfl[.@nnb.»oc&ebnlten 
rooUcn  /  baf  tDrtnn  fie  nnd;  2)eif  ieffang  beg  1 668 .  ^al)xê  3.  ii3od> 
giîrfll,  £)uc*l.  ein  Ijtalb  ^nljc  vocbev  (injeigecen/  ba^  \ic  einige 
(Selbcc  yon  nbl)Un  ijatten/  biefelbe  )ld)  nnd;  nid)t  entgegen  feijn 
lalïen  »iScben/nad;  DcrtHoffcnem  Ijalben  3iil)ï  fetnetQod)=©rntï. 
@nnb.  einc  (giimm  »on  10.  ober  nooo.  [Keid)éil>ikc  oujf '2tb= 
fd;Irtg  beg  Snufffd^ittingë  jii  eclegen  iinb  jubejal)len  :  ®<igegen 
Ijnben  fein  S^jod^^Ociiflidje  Onnb.  bec  jjevj  2)a£ànffcc  «ctfpro- 
d)en/  3.  $3)T.  ®iicd)l.  atë  SjccîU  5tâuffec  Votum  &  Seffionem 
in  Imperio ,  fo  ivie  cê  3I)co  ratione  ber  ©Crtffdjaflt  Ki^ingen 
UDcmnlé  uiib  je^unbec  gebûret/  nbsiitcettcn  /  inib  w'.'iccfhd;  ein= 
jHCrtumen/  t»ie  Ile  brtnn  mtd)  ein  abfonbeclid)  ©d)teiben  nnd;cc 
gjegcnfïiucg  an  bm  ©côflidjen  '3Bcttetauifd)en  Syndicum  beg= 
icegen  Ijnbcn  nuffectigen  loffen/  unb  tlbcigeng  fein  Sjfl.  S)ncd)[. 
»on  (lUec  ■Jtufvciid)  ivegen  bec  jcl)cnf(iiifenb  ÎXeidjétIjalcr/fo  3lir. 
S3|l.  S.  in  iottcingeu  jneclegen  ucrfproriicn  /  reie  nud)  /  maê  bep 
^cczn  irtnbgrnfcn  uon  ©rtrmUattJiîctîF.Qiicd)!,  TOegenbecllnt= 
vec|lfnt  ©icfTen  jugefngt  i\l  worben/  ,511  guarantiren,  ®effen 
m  itvfunbimbmcl)cec2)ec(td;erungifl  bicfec  Recefs,  fo  rcol  non 
bcg  S^mn  Saufferë  Sjjï.  0.  nié  an  fiait  bef  iJecinSccfmiffecn 
lion  feincc  Xjgr.  @nab.  ^Jccni  @oI)n  /  bem  aiid)  Sjodjgebocncn 
©cafen  imb  S^mni  Sperzn  (ubroig  gbecbnvben/  @rafen  isuiei^ 
ningen/  Sjecm  511  SBeflecbucg/  (gd;aumbiirg  unb  5orbad)/bef 
$3.  iX.  îîeid;é  Semper -gccpen/iXôm.  Saif  îùla}. 3îatl)/imb  be| 
$2od;IobI.  Êainmecgecid)té  ju  ©peçer  Prœfidenten  eigenljâiibig 
iinterfd)ïiebcn  tinb  gefîegelt/  and)  in  duplo  aufgefernget/  tinb 
jebem  'îl)eil  ein  Exemplar  jugefieUet  jvoïben;  ©0  sî«fc!)cl;cn 
(atcapburg  ben  iz.  3""»  'îtn.  1667. 

Zbom  ^olmn  qjfatfigcaf. 
(L.  S.) 

tu&TOig  Sbecljacb  @caf  511  ieiningcn.' 
(L.  S.) 

^auffbricf/fo  ^m  (!(!>i)Hipêi®taff\u  îcimngcnçpfatfo 
(Sraf  2ll)olpl)3o(>mu  ju  3irct;bvactcit/i:ibci:  nie  (Sraf» 
fc()ttlft  Sîinriiigcn  unD  ^crcfc^aft  ajîorfiberg  auégc» 
jîcUr.  @ct)cn£>()Ci:brmim)Cii4.§cbr.  i(5(j7.  [Lon- 
D  o  R  P 1 1  J^a  publica  Tom.  IX.  pag.  687. d'où 
l'on  a  tiré  cette  Pièce, qui  fe  trouve  auffi  dans 
(Srûflid)  icimn3lfcl)c  SBiïicrlcgmtg  fub  Lit.  B.  pag. 
20.  in  Appendice  Diarii  Europ.  Lunigs, 
S:ciltfc^Cé  Sîcicljé'-Ttïtï^.  Part.  Spécial.  Abth. 
IV.  Abfatz  I.  pag.  717.] 

C'eft-à-dirc, 

Contrat  par  lequel  Philippe  Comte  de  Linan- 
ge  vend  le  Comté  de  Rixingen ,  i^  la  Seigneurie 
de  Moersberg ,  (JAdolpheJean  Duc  des 
Deux-Ponts.  AOberhrun  le  4.  Février  i66j. 

roT3c  Pjilipë/  @caf  JU  4eining«n  uub  Sijctngcn /,  Sjccj  ju 
•*^  2Befîecbucg/  gdjauenbucg/  Socbad)  unb  gjZbvgbetg/ 
beê  S3.  Sv.  3Ceid;â/femper-gcep/  SKbm.  Mf-  îKaj.  Sîatl).  S8e= 
îenncu  «nb  tbun  îunb  aTianniglidxn  Ijiemif  inib  in  Scajff  bie= 
feé  sSricffé/  baÇ  rcic  uoc  une/  ati  unfere gcbeuAiebcné-gcben 
unb  Sfîaditommcn/  mit  fi-ereni  SBiffen  unb  "îBiUen/ivolbebad;» 
fem  9)^utl)  /jeitigen  uocgetjnbtcn  ^y.at\)  unb  @utad;ten  unb  Con= 
■  fens  unfecec  Qfngcbôcigeu  unb  'JCjnaten  /  unfern  inercf lid;en  unb 
fdjeinbaven  Sîii^en  babucd)  jubefocbecn/  bagegen  unfecm  tod;n= 
ben  uoïjuf ommen  unb  ju  iueI)ren/fonbec  îlcgelifi  obec  @efàl)tbe/ 
betïogcn/  werfubct  obec  bintergnngen/  eineé  fletigen/  autTid)ti' 
gen  ol;nnjibercufflid)en  ^aup  uecfaufff  unb  ju  fauffen  gebeu 
l)aben/  gebcn  aud)  ju  fauffen  in  aflec  beflanbigflec  unb  tcâffcig= 
ftec  Sotni/  '2Bei6  unb  (Sejlnlc/  >bic  ein  immec  ivcl)renbec  grb= 
îauflF  in  @ei)1junb  2Celtlid)en  @evid)fen/3Jed)fen  unb  @cn)on= 
Ijeiteubelleben/  Icafft/  COÎad)f  unb  58ejlanb  bat/  baben  foU/ 
obec  »ccfeben  tuecben  mag/  bem  ®ucd)lnud)tigtien  giîr|]en  unb 
Sjecîu/Jjecjn^tbolpb  3ûb>inn/  9)falêâc.  beç  5Kbein/mSBai;ecn/ 
su  ©iilid)  /  gle»  unb  SBecgen  Xjetèogen  /  ©cafen  ju  Selbené 
«nb  ©panb.  bec  SKaccf  unb  îXaueufpucg/  S^enn  ju  3-;auenllein/  :c. 
Tom.  VII.  Part.  I. 


a 


U^ifenn  gnabiglïcn  5ur|ten  unb  Sjerzn/  feinec  ftodîfl.  Slirdil    AMxrrt 
Srbcn/âcbnebnien  unb  Sîadjfoininen/unfece  ganÇe  ©coffZff  ^^^° 
9;i>:mgen/  unbi^eiTfdjatttiB7c.reberg/  aie  nemlidj  unfec  «8  .  1667 
baufang/  fe*lou  unb  ©tatt  ju  Svijcingcn/  unb  bencnbariMe^  lO"/. 
borigeu  ®utecn  /  and;  aûcn  aiibecu  ©brfecn  /  mit  gfînmeii 


SBnnn/  sBeccenébocffunb  einige  Icibeigcne  Unbectbanen  inbeÉ 
S3ecîfd;aftt  2)nitîingen.  25ie  aud;  aUe  bobe  unb  dlibm  ©eced)> 
tigfeiten  auf  bem  i£lût]ec  iKentingen/  aud;  Sjôfen/  î»îei;ecei)en / 
ianbcn/  ieuten/  CDîanncn/  5ifd;n)aflecn/  ^tagben/  2Be»bern/ 
SBalbten/  58ûf*en/  ara'ibteri/  SBatTcclounen  /  2Cecfrai/2Bie' 
gn/  ©acten/  QBeçben  /  28ci)bgangen  /  Snnngen/  «Sannen/ 
Sceucl/ SBetben/  %\^m/  ungelbcn/  Sotoi/  Sinfen/ (5d)aeun= 
gen/ @u[ten/  Bebenben/  .Socn/ ,28aièen/  Jjnbecn/  unb  an» 
becnjcudîten/  2BeingehiUen/  ©anfeu/  S'appen/^iWcn/fta^ 
nen/  a)îublfd;n)cinen/  bûri;5unb  mebec=£)bcigfeiten/@eboften/ 
sQerbotten/fampf  aîlen  anbecn  peninentien  unb  Sugcbûcungen/ 
3nn^unb  "JfHHgangcu/  in  2Baffecn/  auff  bem  Vnb/  ob  imi> 
iimec  ber  gcben/  aud;  aUe  4ofungen/2Biebecfauff  unb  28iebec=i 
faUmi  îKed;tcn/  ginljungen/  Sfiie|Ttmgcn/  Aâionen  unb;Çoc= 
berimgen/  ^©eccd;tigfcit/  .Sicdien^igaii  /  unb  mé  fonfJen  bars» 
gebocen  mod;re/  bcnanb  unb  obnbenrtnb/(iefud;t  unb  unaefud;t/ 
gnnê  unb  gac  nid;té  bauon/  (wk  aud;  foId;eé  Sîamen  bnbeit 
modite  unb  ju  obbcnîbcter  @caffd;aft  unb  Jjecîfèafft  gebôrta 
ifi)  au^genommen  obec  abgefd;ieben/  wie  raie  biefelbe  big  dato 
inncngebabt/  befetTcn/  genuÇt/  unbgebcmid;f/  obec  jctio  nuit 
baben/  bcfttjen/  nutsen/  genieifen  unb  gebraudien  fottèn  unb 
mogen/  in  feinem  2Beg  fontlcn  befdwect/  (aufferbalb  becée^ 
bené=SBefd;tt)crben)  gant;  fiei;  unb  Icbig.  ©cfîalten  rcic  »or  aU 
len  ©uigcn  uon  bem  empfangenen  ^au|ffd)iaing  aUe  unb  jcbe 
barau jfbnfftenbe(5d)ulben  abjutragen  xmê  l'ccobligiren  ;  giâd;tï 
berne  cediren  uub  iSbecIaffeu  mie  aud;  bod;fîgcbad;fem  Sjeciti 
.Snufferg  5ur|ll.  Sucd;l.  mit  in  biefem  Saiiff  bie  an  bie  Ccoii 
grancfceid)  bnbenbe  prsetenfiones  unb  bartîbec  originaliter  jii 
Sjanbeu  bobcnbe  Obligationes. 

Unb  i|l  alfo  foId;ec  Sauff  jugnngen  «nb  befd;eben  »oc  unb  uin 
ctnbunbect  ein  unb  Bt^antsig  îaufenb  fiînftbunbect  iXcid;étbar. 
jcben  ju  anbecbalb  ©ulben  Sbeinifd;.  SBebrunS/  unb  ben  ■©dU 
ben  su  fiînifjebcu  sBafjen  obec  fednxig  Creutscl-  geredmet/  obec 
beffcn  ;^u{?  unb  'ia}!t  nnd)/  nn@iilbcn  ober  fonpen  guten  unbc:» 
nannten/  nffec  ûcteu/  giîltigen/  Dbnuerfdireiten  E!veid;ëîunî) 
@ilber=@ûCten/TOie  foId;e  biefe  jctjige  Contraâs-Bcit  eingenom^ 
men  unb  au^gcben  njecben/  bnuon  une  bereité  îreolfftaufenb 
3îeid;étbalec  banc  eclegt  (înb/  roegen  bec  lîbrigen  gumm  nbec 
\\t  bebungen  unb  uerabfd;eibet  irorben/  ba^  3.  g.  ©  «on  bm 
er|1en3iel/  fo  nuff  ô(ïern  biefeé  3abrg  fâuig/  juforberiî  bec 
Univerfitet  ©ieffen/  mit  yiooo.  fl.  fo  |le  «ernicg  bef  jiîngtî  mie 
bevfdben  getroffenen  Accords,  biefec  ©rafrunb  S'jevîfdiaffc 
SCi;eingen  unb  gJîorÇberg  balben/  an  une  ju  focbern/  i»ie  nuc^ 
3.  ®.  bem  S^mn  S^ertjog  in  iotttingen/  megen  ber  jiîngft  ni 
SBibcremlofung  gebad)fer  S-îerifdiafft  «Dlocgberg/  tmé  Docgelie» 
benen  roooo.  9îeid;eitbalecn  contentiren ,  unb  bann  iibec  biefe^/ 
une  1:4834. 9îci*ëfbalec/fo  |td)  jufnuunen  auf  neun  unb  neimtjia 
taufcnb/  unb  funjfbunbect  3veid;ëtbalec  belauffen  /  affigniren 
unb  bejablen  lafTcn  fotten.  S)ie  dbrige  annod;  im  3Cc(î  Berblei» 
benbe  loooo.  SKeid;étbalcc  foQen  itbcr  ein  3abc  /  auf  eben  fol*e 
bejlimte  Seit  /  Bottenbë  bejablt  unb  gut  getban  roecben. 

©ageu  biccauf  voc  une  /  imfece  grbnebmen  obec  (Jcben  % 
®.  unb  berec  gcben/  beciîctcc  ju  gutem  ©niîgen  geliefectecunS» 
in  unfern  9îutjen  «eouenbeter  11000. 9teid;g(I;alec  ivegen/qiiitt 
lebig  unb  lof.  S^ahm aud;  bieriuff  mebc  bod;(?ccii}ebnten Soecîn 
Sfluffcré  5,,®.  uorangeregte  ^cant j6|ifd;e  Obligationes  in  ori- 
ginali  jtigefïelt/  ilidjc  roeniger  gingangé  gcbad;te  @raffd;atf£ 
Sîijcmgen  unb  Sjcrîfcbajfe  g)iocf!berg/  mit  allée  becfelben  fpecifi- 
cirten  (gtiScfen  unb  Sugebocbten  tuûccflid;  abgetretten  unb  ein» 
geraumet/  aud;  unfere  bacinn  befïublid;  fanumlidjc  Untettbaneu 
unb  teibeigene  nu  bicfelbe  gcwicfen/  unb  unfere  'i\)eitë  ntlcï 
qjflid'f/  Subjeftion  obec  ©ebocfamë  lebig  gcjebit/  utgleid;eHi 
nCe  ©iiter/  {Xenten/®dlten/3ing/3cbenben/unb  aUeê  nnbecc/ 
wie  eé  gennbmt  obec  genuêt  wabm  mag/  fo  (îe  jueei*cn  uni> 
Sugeben  f4nilbig  (înb/  fo  «iel  une  belanget/  frep  gcfpcod;eu/ba§ 
nunmebr/unb  fûrterbin  foldie  Unfertbnneu  unb  leibeigene  3inf= 
lent/  unb  raie  fie  fon)toi  (Inb/  tbree  obligation,  q)ftid)t  mb 
(5d)ulb  biilbcn  feine  Sjfi.  ®-  unb  berofclben  grben  tradiret  unb 
nn  bie  Jjnnb  gcmiefen  feyn  foUtn.  Unb  wir  bec  Sîerfnufec  /trie 
Boejîebet/  baben  ben  jjen.  .Snuffcc/  imb  feincc  ^f[.  ®.  grbetî 
beffen  alM/  n>ie  ob  fpecificirt,  in  fold;e  ceblidjc  unb  leiblid'e/ 
niîélid;e/  m'ircf lid'c /  cubige  FofTeffion,  @ei\u'!;r  unb  ©twalt 
gefeÇt/  gcfleUet  unb  gelnffèn/  bingegen  mê  unb  unfere  gi'ben  / 
mit  unfercm  guten  SBitTe"  «uib  freçen  S^itlen  /  obnc  nÛe  àîcra 
Bortbeilung / bneaug  gefe|t/baran  (nad)  iwaig  be5«bltein.Sauff« 
fdjiUing  /  bec  einbunbeet  ein  unb  jiuantjig  taiifenb  fiînfFbunbecc 
3{ei*étbaler)  nimmermebe  unb  ju  emigen'îagcn/  Jorberung/ 
Qûifprudi  nod)  ©eredjtigfeit  ju  bnbeii  nod>  jti  geminnen/fonbecit 
ber  ije.  Snuffee  unb  feinec  ^fl.'D.geben  foHen  unb  mégciibid;{ 
ermelbte  ©rnffdjntft  SJijCingen  fnmt  nKen  beneii  bajugebarigen 
©tdcfen  /  nid;té  jumalen  nuf genonnneu  /  (iîctcrbin  baben/ 
untsen/nieffcn/  geDraud;en/  be|Σjen/  unb  bamit  tbun  «nb  faf* 
fen  /  aie  mit  nnbccn  3-  ^ff-  ©•  eigencn  ©lîtcrn  /  obngcbinbert 
unfer/  unferer  grben/  gebnebmen  imb  aiînnniglidKé  »'on  un» 
fectiBCâcn  /  bami  t»ir  uiié  unb  unfevc  gïbeii  /  bem  :^n.  ^âufec 
Al  •  anè 


CORPS    DIPLOMATI  aU  E 


A  vrvTo  ""b  fci"«  2>i«*I.  (grbcn  /  ju  i;cd)cmafttâe(  /  imb  tcMièct  âiitcr 
ANNO  o(njj,jM>rt|ft  l)icinic  îum  rtUcth-rtiftiglleu  obligiret  unb  uetfd;nc» 
ii<^-7  beu/  nlfi)  unb  b«i;  ©ejlalt/  ba  bcm  S^n.  «auffct  obet  ^ma  pfl. 
^*  0.  Svben  fotljaiier  wctîrtufftm  (Svaf»unb  53etzrd;flfft  /  liba 
tittê  ûbci:  lang  l'on  jcmnnb/  œer  bei;  ware/  l)oljeé  obec  nibvtâen 
©Miibcg/ciutgeï  &mm$  oba-  Sctl^mberung  gcfcl)d)cn/  obeï 
jiiaefuget  uicïbcn  rcottc/  ober/  nuff  bat  Jatt  tidj/mige  vcrfefle' 
lie  obcr  binbcctlniibiâc  3«>f«  /  ®'V«»  /  Sctpranbuiiâen  oDer 
«inberé/  luic  baê  ïflamen  Daben  mod;fc/  beftnûêu  folte/  fo  bcm 
ftn,  «nuffec  iiidjt  naml)ntft  geiiwdit  roorbcn/  bnf  ivit  obec  «11= 
fcte  grben  iebcticit/  «egeit  mnnnigltd;en  m  /  roam  l  \m  cfît  mè 
t)on  notljen  fepn  nnvb/  Dot  aUeu  i^jW^"/ ®«i'j*t/ @'='ff:«»^ 
SajcItlidictiDcctcettcny  unb  in  n«e  '2Beâ  fdjnblof  Çrtltenfoacn 
iinb  nioacn.  ©old)eé  a\iiè  uetfpvedjen  miï  bci)  itnfçcn  @ï(iîïi= 
djen  SBorten/  Qlteitcn  unb  gbven/  flud)  beo  2îerpfanbiin3  im= 
fem-  (iiibem  (Srnf-imb  Sjcrzfd^rtfften  /  iinb  fûn|l  cito  nnbcrec 
beiwa^unb  iinben)cglid)en  ©lîtct/  fo  «ici  bierju  uomiotbcn. 

©nrauf  baben  roiï  bem  Sjenn  Snuffernsu3efîcatbie©d;lu|rcl 
iwmm  ©*!o^  imb  ^aiig  ju  3vi;;inâcu  unb  bcffèlben  ©«= 
bmien  /  (ludj  (itte  SBtieff  unb  @d;rifftcn  /  fo  ubec  âcmeltc  @rnf. 
imb  S3enfd)ap  unb  i!)te  ©cred^tigtcit  bef^genb/  m  unfei:cr@e-. 
iCrtlt  gemefcn;  £»b  iiud)  «on  une  obec  unfecn  gcben/  m  hinff= 
tigenBciten/  cinigc  SSrieff/  3îegi|to/  Vidiraus,  Trjnfumpta, 
£fCottel  obec  itcfunben/ lîber  obbctliinbfe  ©caf^unbftecifdwiftcn/ 
cbec  betofelbigcn  jugel^ocigen  ©lîtetn  famt  unb  fonbcré  rctjfenb 
in  unfecn  Archivis  su  "Kltcnieininâcn/  obec  Ijicc  ju  ûbecbconn 
flcfiinbcn  roiScben/  bie  foCen  unb  luotten  mie  offtecnanten  ^ecni 
Sâuffecn  unb  feinec  Sjff.  ®I.  grben/  oI)ne  «itte  Uni» obec  "Siu 
bccccbe/  gleidjfalë  ju  ftd)ecen  Sjdnbcn  gcben  unb  ubecnntroorten/ 
tinb  eb  bie  niinmecme!)c  gcfimbcn  roiicben/  nod?  «ûcbnnbcn  \va^ 
ïen/fûtfcn  fie  une  obec  unfecn  gcbeny  bod)  ju  feinem  Soctljeil/ 
£f}uien  obec  ©eredjttâfcitcn/  «ud)  benJjcn.SaufF""/  ""bfei» 
iiec  ôod;fI.  0HCd)I.  grben  su  feinem  97nd)tbeil  obec  ©djoben 
f omnicn  obec  bienen  ;  0rt  nbec  bcicfîid)e  Ucf unben  /  mm  "id;t 
(laein  iibec  «iclbecdcte  ©cnf^iinb  Jjec!fd;(iffc/  fonbecu  oiid)  ju= 
glcid)  i3bcc  unfete  «nbccec  Oectec  gclegene  ©utec  obec  ©ececbftâ» 
fctteu/  fngcn  unb  weifeii  t^nten/ecfunben  unb  «ocljrtnben  roncen/ 
îjiefelbe  fotren  in  einc  î:cul)en  t'ccnxiclid)  pifummen  âelegt/  unb 
«in  beji  ùtti  wol)iu  ivic  begeljccn/  gebcddif  wecben. 

SBic  brtbcn  aud)  »oc  une  unb  unfece  gcben/  beçunfecenwnl^ 
tenîBoctcn/  Qiceuen/  @tnfl.(£!)cen  unb  ©lauben  i'erfpcod)cn 
unb  fngen  yal  in^cnfft  m  SBciefé/  biefen  ecblid;en  o!)nniibec= 
lnipid)enSmifî/ au*  atfeë  in  biefem  «oc  unb  nndisefd;cieben/ Oet/ 
»ctî/  unb  un«ecbnîd)lid)  ju  I)nlten/  unb  bamibec  niinniec  ju  ccben/ 
in  feinem  SBeg/  i«ebec  mie  obec  ol)ne  îKed)t/  beimli*  no*  of» 
fcmlidvobecfonfïenflufnnbecroeig/  fonbcc  ben  Sjecm  ^nnffcc 
iinb  fctnec  ^odifï.Sncd^l.  gcben  cuijig  barbeç  laffeii  unb  siO'ec= 
tcetten/  «ocrtiren^cuten/  Ki*fecn/  unb  ©ecid)ten/@ei|î= obec 
2BeltIid;cn/  nlfo  <Alt&  bnë  jutljim/nxié  ju  eiiie;  ei-bncn  unb  tet:: 
lidjen/  ol)n3efnl)vli*en  nufcid;£igen  ÇJ8cI)rf*nf^t  gebocet  unb(ïd> 
gebiîcet/  fo  Iting  unb  «iel/biÇ  bec  ftc.  Saiiffec  unb  feinec5?od;fl. 
®ucd;l.  (gcben  ju  cubigec/  «oaforamener  unb  obiiiingefocbtcnec 
SSeftôung  ju  ccd)t  geniig  bncnn  echingt.  ^jieriDibec  fotre  unf  unb 
unfece  grbcn  m\A)  gcbne[)men  nit  f*icnien  tunfftige  2)ecanbe= 
ïungcn  bec  iaujiften  in®Irtubené=oî»ec  onbccn  nieltlidten  ©nd^eii 
fo  fid'  «lecngcn  môd^ten  /  nud;  f ein  ©eifilid)  obec  SSeltli*/  §.a\- 
feclid)  £I)HC  '  obec  ^luillid)  no*  «nbecec  ûbrigf  eiten/  Jjeçbeif  en/ 
<Snab/@eci*c  obec  Sve*t/  gefd)ciebeneé  obec  ungef*ciebeneé 
Secboft/  S8iicgce*f/  no*  baé  S(iifecli*egmnmec=obcc^ûf= 
fiecid)t/S3iînbnuf/@n«img/(Stafufen/  Ocbnungcn/  no*©^ 
wonl^ctten/  'îcoilungen/  no*©l(iib/  «on  wem  bns  wace/no* 
fontîenrtnbeceéinceben/  Exceptionen,  ^unb/  ii|T/  obec  ©c» 
fâl)cbe/bie  ipic  obec  nnfcce  gcben  ccbencfcn/«nb  nemti*  fpcedjen 
inod)tcn  î 

-Mlé  ttjnrcn  wic  lîbcï  ben  I)rtlben  Ollseil  cineô  ïe*ten  ^IBecfljë 
t)ec»octbeilef  /  «ccfiîbcet/  obec  fonjftn  betcugli*  bintecgflngen  / 
obec  roic  Ijntten  bie  ©fl*  ni*t  «ecfîanben.'unb  ba^  becDîuÇung 
inchc  (lié  bcf  ftauptgelbé  /  obec  bng  wic  ni*t  îOi<i*tge!)(ibt  bie= 
fcn  2)ecf(iuff  su£l)un/  obec  bnf  ce  ein  "aiilel^en;  Sann  roicuné 
(iflec  foWiec  58e!)ulf  unb  eincebe/  wie  W  erba*f./  obec  fiicbec 
jmmec  ecbrtdjt  wecben  mB*ten/  (lu*  bef  Sedjtené  (  fo  gemeinec 
SSÎerseiljung  obne  uocljecgcbenbe  ©onbecimg  mibecfpcid^t)  fnnit 
<i[fen(inbecngcei;Oeifen/  Privilegien  unbBenef3cien,fo!)uwieî 
iec  bienlid;  feynb/  obec  (iuêgcbcû*t  wecben  mo*ten/nii*  Dbec= 
îeMten  citteé  n)ifî"ent!i*uiib  «)olbebn*tIi*  «crjieljeii  unb  bcgeben 
%abt\M  «oc  une  unb  ntte  unfece  gtben  /  cirre  ©efnljt  unb  '2Crge= 
lift  bifcinnen  gân^li*  «ecmibfen  unb  nuf gef*ieben  /  jebo*  mit 
Jiefer (itif ttûc^lidxn  condition,  «Bebing  unb  Socbebnlt/  bng 
offtangcsogene  ©taffdxifft  SXixiiigen/  unb  S3etEf*nff£  ajîocgberg/ 
«lit  (iften  il)ren  £)bcigfeifli*=unb  @crc*tigfeiten  /  gin^nib 
Bugebocungen  /  nid)fé  bnuon  mtggenommen/ omni  meliorijure 
&  modo ,  uné/inifécn  gcben/ieljené=grben  unb  Sfîrt*fominen/ 
«orBbbcmmi)tenSnuffl"*iaing/  «om  erflen  big  mif  benlc^ten 
qjfcnning/  unb  bif  i«ic  benfelben/  famt  oI)nuecI)offenbcn/à  fo- 
lutionis  cefTatione  caufirtem  Interefle ,  pollen  unbSdwbcnnl; 
lerbin8gunb«olfommenili*beftiebiget/  unb  flag^og  gejïerret 
iDocben/  fpecialitcr  expteilè  (trie  bnnn  mil'/  aiid)  aile  unfece 
Œcben  unb  Sf}rt*Fommcn  anbeccc  ©eHalt  unfece  gcre*tf(inie  an 
benen  «ielbcci5l)Cten  ©caf=imb  Sjetîfdintften  unb  bero  appeni- 
nentien,  nid;t  cedirt,  fonbctn  beflec  unb  bejlimbigtîec  mafTcn 
refervirt  !)abcn  luotten/)  hypothecirt  unb«ecl)rtfft  fi'on unbblei= 
benfoUen/  alfounb  becgelialt/  bnfjnncinbem  obnuerfebenbcn 
îJrtU/beï  mifbleibenben  imb  »itd;t  ecfolgenbenSSc.ablung/^caft 


biefet  Obligation  luib  gaiittwecfd)reibima/  o|)iKeim3c  geced)£=  Anno 

lt*e  Solennitœten  unb  Proceffen, bcfi;ept  fcçu  unb em beceité ec- 

langteë  iXe*t  Ijabcn  foUcn/  fotljane  ©caf=unbS2cccf*apennfô  1 66 J, 

unfec  llntccpfanb  ansugceiffcn  unb  anbecwccts  ju  uectauflcn/fo 

lano  unb  «ici/  bif  mt  recgcn  bcé  «ôaigenSaujfftttHmgci/frtmpt 

brtiinenljicco  «eciitfa*tfn  ^ojlen  unb  (5*nbcn/a((ccbing  content 

unb  jii  fcicben  eelieUt  fei;n. 

'Seffen  afles  ju  «abcer  Ucîimb/  jlet/  «efî  /  imb©enebmî 
baltunu/  baben  tuic  eingatigé  benanbtec  SScctMuffcc/unb  unfec 
^cennbl.  geliebtec  ©ol)n/  4ub»«ig  gbccl)acb  ©caf  ju  (ciningeii 
unbîKJ);ingcn/ic.  ic.  ®ef  Scaif.  (£rtmmccgcci*t6  ju  (gpcyec 
Prafident ,  biefcu^rtuff  ninb  @en)âbt=^2cieif/mit  eigencnSSânî 
ben  Hnbccf*ciebeu/  unb  unfec  ©càfl-  angcbocneé  Secret  unb 
3nfîegcl  iDiffentli*  bacan  benefen  IntT*:"-  ©»  S«ben  unb  gcf*e=r 
ben  ûbecbconn  ben  4.  Fetruarii  ui  bcm  3i!)C  na*  g;bci(li  uns 
fecé  lieben  S^eccn  unb  (geligma*ccé  ©cbuct  1667. 

(L.  S.)  «Pbiîipé/  ©raf  su  kining.  unb  3ù';:ingcn. 
t  L.  S.)  iubivig  Êbccbntb  /  ©cnf  ju  icin,  unb  îXi^ing. 

il. 

Inducïa  ad 'Xlll.  Jnnos  initat  inter  Joannem  3^J»»y* 
Casimirum  Regem  Poloniie, £5?  A l ex i u M 
MicHAYLOwiTZ  Czaïum  y  Magnum  Du' 
cem  totiks  Ruffue ,  quihus  controverfiiS  circa  Li- 
mites aliasque  res  quamplarimas ,  componuntur, 
y  Smolensko  ac  Principaius  Severiœ  Czarcis 
Majefiati  relinquuntur.  JBum  Denewna  An- 
drtifovite  die  50.  Januarii  1667.  [Chwal- 
K  o  w  s  K I  Jus  Publicum  Regni  Potonia.  pag. 
3f4.  d'où  l'on  a  tiré  cette  Pièce,  qui  fe  trouve 
auffi  dans  Londorpii,  Adla  piblica.  Part. 
IX.  Lib.  X.  Cap.  CCXXVIII.  pag.  48p.  par 
extrait  en  Allemand ,  &  dans  Gastbcius  de 
Statu  publico  Europe  no'viJJ'.  Cap.  V.  png,  55. 
auffi  par  extrait ,  &  en  Allemand.  ] 

SÊreniffimi  &  Magrii  Domîni,  Joannîs  Cafimiri,  Dei 
gratia  Régis  Poloniœ  &  Suecix  ,  Magni  Ducis 
Lithuaniœ,  Ruffiœ  &  alioriim  Suœ  Majefiati  fubjeélo- 
rum,  atque  omnium  Statuum  Reipublicae  ,  utriusque 
Gentis  Regni  Poloiii»,  ac  Magni  Ducatus  Lithuanis 
tam  Ecclefiafticorum ,  quàm  Secularium,  Nos  Magni 
&  cum  plena  Poteftate  Legati  ac  CommiiTarii  Georgius 
Carolus  Illebowicz  in  Dobrowna,  Generalis  Ducatus 
Samogiti»  &  Borriflbvienfis  Capitanéus,  &c.  &c. 

Ex  Mandato  Sereniffimœ  Majeftatis  Domini  Noftrl 
Clementiiîimi,  &  ex  Commiiïïone  tptius  Reipublicœ, 
una   cum  Dei  gratia  Magni  Domini  Czari  &  Magni 
Ducis  Alexii  Michaylowitz,  totius   magna:,  parvœ  & 
Albœ  Ruffiaî  Autocratoris ,  atque   mulcorum  Domi- 
niorum  ac  Terrarum    Orientalium  ,  Occidentalium, 
Septenitrionalium  ,  Hsredis   &  Succeflbris ,  &  Do- 
mini ac   Dominatoris ,   ejusque  Czarese    Majeftatis , 
'magnis  ac  cum  plena  Poteftate  Legatis,cuni  llluttrifR- 
mo    &    lUuftriffimis    Caftellano    &    Loeurntenenti  : 
Athanafio  Lanrentide  Ardino   Nafzczokin,  &c    &c. 
congregati  :  Inter  Smolenscum  &  Mfcislaviam  propè 
Fluvium  lUarodna,  in  Pago  Andrufovia  cam  magna  & 
fingulari  cura  ab  utrinque  propofuimus,  ut  taitt  inter 
Sercnifljmum  Magnum  Dominum  noftrum ,  ejusque 
Regiam   Majeftatem ,  interque  Regnum  Polonis  ac 
magnum  Ducatum  Lithuanias  ac  univerfam  Rempubli- 
cam,  quam  inter  Dominum  ejusque  Czaream  Majefta- 
tem ac  Ducatum  MofchoviiB,  omnes  iîmultates  &  dif- 
ferentÎK    (quse  prœteritis  annis  exortE  ,    demum   in 
publicam  hoftilitatem,  bellum  &  fini^uinis   eftufionem 
eruperant)  componerentur,  &  Amiciiia  ftabiliretur.  Et 
quamvis  tune  propter  multas  utrinque  occurrentes  mu- 
tuas  difficultates  seternaPax  inter  hos  Magnos  Dominos 
noftros  concludi  non  potuerit  :  tamen  intuentes  eorun- 
demMagnorum  Dominorum  noftrornminclinationem, 
atque  iis  fubjeftorum  Dominiorum  ab  utrinque  Sanâie 
Pacis  defiderium  ;  quemadmodum  initio  liujus  noftroe 
Gommiffionis  de  armorum  filentio  conftitutionem  mu- 
tua  fide  ftabilimus,  folicitam&non  interruptam  «ternœ 
vel  temporaneaî  Pacis  curam  polliciti  :  ita  etiam  plena 
à  Magnis  Dominis  pro  Sandla  Pace  firmanda  in  Nos 
collata,  poteftate  ufi,  refpiciendo  in  feliciora  tempo- 
ra,  in  quibus  fupra  nominata  Amiciiia  in  effeaum  de- 
duci,  atque  inter  Magnos  Dominos,  eorumque  Do- 
minia  firma  Pax  evalescere  poiTet,   in  ha:c  Punûa  in 
trigefimo  primo  Congreflu,  hoc  eft  30.  Januarii  jux ta 


DU    DROIT     DES     GENS. 


AnNO    Calendarium  noftrum  convenimuSj'eaque  ab  utrinque 

conftituimus. 
1667,  1-  Ut  Induciac  ab  aiino  currenti,  à  Nativitate  Filii 
Dei  computando,  hoc  eft,  ab  Anno  1667.  à  condiio 
verè  Mundo  717^-  à  Meiife  Junio  per  aniios  tredecim 
fine  interruptione  fibi  fuccedentes  usque  ad  Annum  à 
Nativitate  Filii  Dei  i68o.  à  condito  verô  Mundo  71 S8. 
finiiliter  ad  menfem  Junium  iirmœ  fint.  Atque  per  hos 
Induciarum  ab  initio  iiodri  Traâatus  &  Conventionis 
anhos,  asque  (quod  Deus  pracftet.  )  ad  perpetuam  eli- 
•  minationem  omnium  discordiatum  (  quœ  ad  hoc  tem- 
pus  &  diem,  ad  conclulîonem  prsfentium  Induciarum, 
ab  initio  prxteriti  Belli,  per  arma  &  quascunque  alias 
lîmultates  intervenerunt)  utraque  Pars  plene  pacifica- 
ta,  ab  omni  vindiciarum  &  injuriarum  memoria  abili- 
nere:  &  prasfenti  firma  Induciarum  conftitutione  inter 
Sereniffimum  Magnum  Dominum  ejusque  Regiam  ac 
Magni  Domini  Czaream  Majeftates  ,  interque  Magna 
corum  Dominia,  Terras,  &  Arces,  tam  inter  il  las  quse 
anriquicus  ad  quamcunque  partem  pertinebant;  quam  in- 
ter Bello  acquifitas,  quœ  in  prœfenti  Induciarum Trac- 
tatu  cuicumque  obtîgerunt,  interque  Subditos  &  homi- 
nes  utriusque  Partis  renovata  ,  ftabilita  &  confirmata 
l'nviolabilis  Amicitia,  juxta  prsfens  Compromiffum  & 
Statutum  ,  intégré  absque  ulla  imminutione  per  hos 
omnes  Induciarum  Annos  fuperius  expreffos  firmiter 
&  conftanter  confervari  :  &  ficut  Sacra  Regia,  ita  & 
Czarea  Majeftas  inter  fe  in  omnibus  modis  mutuum 
bonum  velle  &  Frater  Fratri  meliora  quxrere  ,  at- 
que in  omnibus  fincere  fecum  agere  &  procedere 
debent. 

II.  Serenifllmas  vero  ac  SaCrs  Regia;  Majeftatis, 
ficut  _&  Magni  Ducis  Czare»  Majeftatis  perfonales 
IDignitatis  &  Jurisdidlionis  Tituli,  ad  utrumque  in  eo- 
rum  propriis  Litteris  ac  quibuscuuque  Scripturis  fcribi 
debent  juxta  formam  ab  initio  hujus  Inftrumenti  & 
Cautipnis  exaratam,  fine  imminutione  &  immutatione 
tamdiu  donec,  auxiliante  Deo, perpétua  Pax  ftabiliamr. 
Similiter  Senatores  Palaiini,  Duces  Exercituum,&  cu- 
juscumque  Magiftratûs,  ac  Conditionis  homines ,  in 
limitaneis  Dominiis  &  Arcibus  habitantes ,  quorum ,  & 
ubi  fcire  intererit.  Ex  alia  quoque  parte  Nobiles  &  Pa- 
latini  &  Judices  ex  Mandato  fuorum  Magnorum  Prin- 
cipum  perfonales  eorundem  titulos  in  quibuscuuque 
Scripturis,  juxta  prsefentem  Con|litutionem,  uti  ab  ini- 
tio exprefiTum  elt,  fcribere  debent;  id  caventes ,  ne  uî- 
la  înimicitiarum  prœbeatur  occafîo.  Singula;  quoque 
expeditiones  ex  Cancellaria  S.  R.  Majeftatis  &  aliorum 
in  Confîniis  Kegni  Polonise  &  Magni  Duc.  Lithuani» 
habitantium  non  Ruthenico,uti  fiebat  ante  Bellum.fed 
Polonico  Idiom3te,uti  hadlenus  per  moderui  Belli  tem- 
pus  obfervabatur,  prodire  debent. 

III.  Quœ  porro  Arces,  TerrjE  hoc  proxîrao  Bello  à 
Regïio  Poloniaî   &   Magno   Ducatu    Lithuanise    funt 
avulfe,  &  rémanent  in  pofleffione  &  fub  jurisdiâ;ione 
CzaresB  Majeftatis,  hoc  eft  Smolenscum  cum  univerfo 
Severiehfî  Ducatu ,  cum  Arcibus  &  particularibus  loco- 
rum  attinentiis,  quœ  funt  ex  bac  parte  a  Vitepfcenfibus, 
Polocenfîbus,  ex  parte  vero  Livonite  à  Lucinenfi  loca- 
libus  attinentiis,  Smolenscum  usque  uti  Dohorobu- 
zium,  Biala,  Nevelium,Sebe2ia,Krasno  ,etiam  Wie- 
lizia  (quamvis   antiquitus  ad  Palatinatum  Vitepfcen- 
fem  pertinuerit)  cum  fuis  item  particularibus  locis  ac 
attinentiis  :  ex  alia  vero  parte ,  in  qua  funt  Arces  Seve- 
rienfes,  circa  Czernihoviam  omnes  Arces  &  Terrœ 
quibuscunque  nominibus  nuncupat» ,  omnes  relinqui 
debent  in  forte  Czares  Majeftatis.  •  Ad  fortem  vero 
S.  Regiaa  Majeftatis  a  Boryfthene  fub  Kijovia,  &  per 
omnem  Regionem  ad  limites  Putiulenfes,  nuUa  Arx, 
nec  Civitas  nec  Latifundium  pertinebit.    Non  prœter- 
grediendo  tamen  limites  Palatinatuum  Vitepfcenfis  ,  Po- 
locenfis,  &  Mfcislavienfis ;  Similiter  Diftriauum,  Or- 
fenfis,  Mozyrenfîs,  Rzeczycenfis,  Braclavienfîs ,  uti 
&  limites  Livonis,  cum  ea,  qua  ab  antique  contine- 
bantur,  circumferentiâ  cum  omnibus  particularibus  atti- 
nentiis, Pagis  ,   fundis  ex  utraque  ripa  Boryfthenis  ac 
Dun»  &  aliorum  fitis;  ad  Palatinatus  &  Diftriâus  in 
poffeffione  S.  Regise  Majeftatis  rémanentes  pertinenti- 
bus;  excepta  Witiziâ,  quœ  Pacis  Sanèla;  caufa  à  Pala- 
tinatu  Vitepfcenfi  avulfa ,  in  forte   Czarese  Majeftatis 
prœfenti  Tradlatu  ad  annos  Induciarum  coUocata  eft. 
In  fuperiori  verô  parte  Boryfthenis,  quas  comprehendi- 
tur  titulo  Zapnrohorum   feu  liminum  Boryfthenis,  & 
ejus  lociCofaci,  in  quibuscunque  eo  loco  pra:fidiis, 
munitionibus,  fepimentis,  &  fedibus  degant,  pertinere 
debent  ad  obedientiam  &  proteaionem  utriusque  Magni 
Principis  noftri  ad  commune  illoruin  obfequium  contra 


immmentem  (quam  Deus  avertat)  Brifurmanîcam  po-  AnNO 
tentiam._  Omnibus  tamen  cujuscunque  conditionis  In-     ^"    , 
digenis  m  forte  Czarese  Majeftatis  &  in  locis,  quibus    K^é/* 
per  hos  Tradatus  ad  certum  tempus  ceffimus     man- 
luns  ,   hberum  ubique  débet  efiTe  Religionis  Catholicœ 
exercitium,  hne  ulla, de  perafla  in  domibus  propriis  de» 
votione  ,  moleftia.     Similiter  omnibus  ^   cujuscunque 
conditionis  hominibus  ^  in  forte  Sac.  Reg.  Majeftatis  in 
locis  per  prxfentes  TraSatus  conceffis,  manfuris,  li- 
berum  débet  elfe  Religionis  Gra:cse  Exercitium.fine  ul- 
la expediendorum  Pietatis  ofBciorum  prapeditione. 

I  V.  Cavemus  &  hoc,  ne  ulla  de  Cofacis  Ukrainen- 
fibus  ex  hac  parte  Boryfthenis  à  Fercaslavia  habitanti- 
bus,  vindiûa  fumatur,  ea  de  caufa:  quia  aliqui  in  par- 
tem S.  Regias  Majeftatis  &  Reipublicîe  transire  foliti 
erant.  Colacos  vero  omnes  ex  altéra  ripa  Boryfthenis 
a  Kiovia  habitantes ,  Czarea  Majeftas  à  juramento  fide- 
litatis  abfolvit:  neque  eos  in  fuam  protéûionem  reci- 
piet,  neque  ad  Civitates  &  Arces  fus  Jurisdidionis  ad- 
mittet  aut  admitti  permittet  per  totum  tempus  Inducia- 
rum. Similiter  S.  R.  Majeftas  Cofacos  ex  altéra  ripa 
Boryfthenis  a  Percaslaviadegentesinproteaionem  fuam 
non  recipiet,neque  ad  Civitates  &  Arces  fuse  Jurisdiaio- 
nes  per  hoc  Induciarum  tempus  admittet,aut  admittere 
jubebit. 

V.  Civitas  Kiovia  cum  Monafterio,  dido  Pieczary^ 
cum  fua  circumferentiâ  ac  circumjacentibus  &  vicinio- 
ribus  Monafteriis  &  cum  pafcuis,quœ  Incol^  Monafte- 
norum  in  campis  habent^  &  cum  ingreffu  pro  omni  do- 
meftica  neceffitate,  in  eam  Boryfthenis,  ripam  in  qua 
fituataeftKiovia,non  ultra  milliare,ut  intègre  cum  fatis- 
faflione  in  Latifundiis  &  Sylvis  ,  pro  Arcis  &  Monafte- 
riorum  habitatoribus ,  tam  à  circumjacentibus,  quam  à 
pauperibus  confervetur  per  tempus  inferius  de  deducen- 
doPrxfidio  Cïarex  Majeftatis  ex  eadem  Arce  Kiovien- 
fi  ,  &  de  reftitutione  ejusdem  cum  iisdem  locis  ex- 
preflls  in  fortem  S.  R.  Majeftatis  ,  condiaum  &  de- 
fcriptum. 

VI.  Ex  occupatis  Verô  Bello  Arcibus  &  Terris  refti- 
tuend»  nuit  in  fortem  S.  R;  Majeftatis  Arces  &  Civi- 
tates, Polocia,  Vitepfcum,  Duneburgum,  Lucinum  , 
Rzeczyca,  Margenhàufum ,  cum  tota  Livonia  Meri- 
dionah;  cum  omnibus  omnium  Arcium  prxnominata- 
rum  Attinentiis,  antiquitus  ad  easdem  fpeûantibus  :ex^  • 
cepta  Wielizia,  ab  antiquo  Vitepfcum  pertinente:  Es 
his  autem  Arcibus ,  in  quas  recenter  poft  earum  occu- 
pationem,_Grœcarum  Ecclefiarum  Apparamenta,  Irtia- 
gines,Libri  &  alia;  item Tormenra,Ammunitiones,varii 
generis  Arma,  item  homines  Aulici,  Incolm  ex  Rnflïa 
adventitii;  item  pecuniarum  Thefaurus,  Viflualia  ex 
Mofchovia  invefta  fuerunt  ;  ad  Arces  Czarex  Ma- 
jeftatis, in  vicmia  fîtas,per  veéluras  publicas,ad  Confi- 
na harum  attinentiarum  deportari  debent.  Antiqua  ve- 
ro harum  Arcium  Tormenta,  Inftrumenta  munitionum 
feu  AmmunitioneSjArma,quas  nunc  funt  in  iisdem  fimi- 
hter  &  earum  Indigenoe  ac  Nobiles  in  fuis  fedibus 
tempore  ceffionis  &  traditionis  harum  Arcium  relinqui 
debent.  Hœfupra  nomiuatae  ac  rertituendœ  Arces  Pc- 
locia,  Vitepfcum,  Duneburgum  cum  Livonia  &'aliœ 
fuperius  exprellE  cum  aliis  locis  &  attinentiis  Usviatâ, 
Surazia  Jezierfciâ,  debent  tradi  in  fortem  S  R  Ma' 
jeftatis  &  Re.pubh'cœ,in  Anno  à  Nativitate  Chrifti  cur- 
renti 1667  menfîs  Maji  10.  die  juxt:}  novum  Kalenda- 
rmm  per  Commiffarios  tam  a  S.  Regia  quam  à  Czarea 
Majeftate  députâtes.  Hujusmodi  Vero  hominibus,  qui 
publicas  vedluras  faauri  funt,  aut  eorum  jumentis, 
nulla  vis  &  miuria  a  Subditis  Czares  Majeftatis  fiet 
Nobihbus  m  his  reftituendis  Attinentiis,  ftatim  poft 
conclufionem  Traflatuum  prsefentium,  fua  bona  occu- 
pare  liberum  erit:  in  quibus  pacificam  habere  habitatio- 
nem  debent,  fine  praspeditione  à  Subditis  Czarece  Ma- 
jeftatis in  Fortalitiis  usque  ad  earum  evacuatîonem  re- 
lidis.  Simihter  Subditi  Czarete  Majeftatis  reliSi  iti 
Fortahtiis,  quoad  omnia  à  Subditis  S.  Reg.  Majeftatis 
donec  ex  iisdem  deducantur  Fortalitiis,  in  pacifica  & 
fecura  pcfiTeffione  permanebunt. 

Vil.  Ip&  Kiovia  Arx  cum  iisdem  Monafteriis,' 
Pieczarii  dielis,  &  cum  aliis  pênes  Kioviam  reliais  ad- 
jacentes,  fimiliter  cum  omni  veteri  armatura,  cum  qua 
olim  Kiovia  in  partem  Czarea  Maj.  accepta;  cum  pro- 
vifione  tum  temporis  ibidem  inventa,  in  fortem  S.  R. 
Majeftatis  &  Reipublicse  reftituî  &  evacuarî  mundarîque 
débet,  ante  primam  de  perpétua  Pace  commifllonem, 
in  his  Induciarum  annis,  hoc  eft,  poft  duos  annos  à 
prsefenti  Traflatu  computando  in  Anno  Deodante  1C69. 
in  menfe  Aprili  die  15-.  juxta  novum  Calendarium  oc- 
currente;  tandem  ante  hanc  einundationém  &_evacua- 
•A  3  tioBem 


CORPS     DIPLOMATÏ  CLU  E 


\MMn  tionem  Kiovise,  ejusque  reftitutionem  in  fortem  S.  Re- 
ffisB  Majclbtis  &  Reipublicx  débet  fieri  à  Magnrs  Do- 
'.667 ^  mînis  Noftris  mutiia  per  Internuncios,  per  Confiden- 
tiales  Literas  deiiunciatio ;  ut  uni  Parti  de  traditione,al- 
teri  vero  de  receptione  cotilkt.  Et  quamvis  hxc  de- 
nunciatio  non  fieret:  tamen  Arx  Kiovia  in  fortem  S. 
Régis  Majellatis  &  Reipublicse  in  termine  nunc  de- 
fignatoreftitui,  ejusque  ceflîo  fieri  débet.  Quœ  quidem 
Arx  Kiovia  per  hos  duos  Annos,  per  quos  in  poffeffio- 
ne  Ciarex  Majeftatis  permanebit,  débet  habere  robus- 
tum  ex  Exercitu  Czare»  Majeftatis  Prxlîdium  tam  con- 
tra Paganos,  quam  contra  difcolos  Cofacos:  quo  tem- 
pore  neceffaria,  tam  in  commeatu  quam  in  ammunitio- 
ne,  CzareaMajeftas,miniltrari  prscipiet.  Et  pro  hoc, 
reftituendo  &  cedendo  Kioviam,nullam  compenfationem 
à  S.  Regia  Majeftate  &  à  Republica  reguiret.  Quod 
verô  attinet  ad  armorum  gênera  ex  diverfis  Arcibus ,  & 
Civitatibus,  tam  S.  Reg.  Majeftatis,  &  Reipublics, 
quam  privatorum  Indigenarum  Regni  Polonias  &  iVlagni 
Ducatus  Litliuaniœ  per  hoc  Bellum  &  in  variis  conflic- 
tibus  ab  utrinque  occupatorum  ,  hanc  materiam  ad 
Tradatum  de  perpétua  Pace  difFerimus. 

VIII.  Omnia  Scripta  publica,ficuti  &  Libri  Caftren- 
fes,  Tribunalitii  &  Magdeburgenfes ,  eorumque  Ada; 
prceterea  Munimenta,  Privilégia,  Metrics  BibltothecEe, 
&  libri  Eccleliarum  tam  Romana:  quàm  Grascs;  Vilnae 
&  in  aliis  Civitatibus  &  in  variis  Locis  Regni  Poloniœ 
&  Masni  Ducatus  Lithuaniae  per  hoc  Bellum  accepti, 
quidquid  eorum  inveniri  poterit  tam  privatorum  quam 
publicorum  ,  prsefertim  à  Diftridibus  &  Palatinatibus 
tempore  Belli  ad  fuam  Cïaream  Majeftatem  cum  pro- 

-  miflïone  fubjeflionis  &  fidelitatis  expeditorum  (qui  per 
prœfentes  Traftatus  cafTantur,  &  annihilantur  in  per- 
petuum)  nullos  pênes  fe  retinendo  reftituere  ac  omnes 
colleâos.fummum  intrafex  menfes',vel  qnàm  primùm 
coUigi  pofïunt,  in  Confinia  fua  Czarea  Majeftas  reti- 
nere  mandabit  :  pr^monita  S.  Regia  Majeftate ,  per 
proprias  Lirteras,  ut  pro  his  omnibus  recipiendis  fuum 
expédiât  CommiTarium.  Monumenta  vero  &  libri 
omnes  Palatinatuum  Smolenscenfis,  Czernihovienfîs, 
&  Diftriâus  Starodubenlis ,  non  expeflando  tempus 
Induciarum,  intra  12.  feptimanas  poft  jurata  Pafta,  qui- 
conque inveniri  poterunt,  collecti,  Deputatis  à  S.  Re- 
gia Majeftate  CommiflTariis,  in  Confiniis,  fîcut  &  Pala- 
tinatus  Kiovienfis  IVlunimenta  &  Libri,  prsmilîis  à  S. 
Regia  Majeftate  Monitoriis  Literis  ,  reftitui  &  tradi 
debent. 

IX.  Quod  antem  fpe(5at  fupelledilem,  &  res  Eccle- 
fiarum,  tam  Romanse  quam  GrîEcœ,Deo  ad  honorem 
confecratas  &  dicatas,  uti  funt  varii  generis  Vafa,  Re- 
Jiquis^  praîcipue  partes  Ligni  S.  Crucis  Lublini  ac- 
ceptEE,  diverfse  Imasines,  ac  Ornamenta  Ecclefiaftica: 
hœc  omnia  quidquid  eorum  in  Dominiis  Czareae  Ma- 
jeftatis coMîgi  poterit,fummum  intra  unum  annum  prse- 
milïâ  mutuâ  Magnorum  Dominorum  noftrorum  de- 
nunciatione  reftituentur.  De  Campanis  externis  S  Ré- 
gies Majeftatis  &  Reipublicœ ,  in  Mofchovîam  &  Terras 
Czarese  Majeftatis  ereSis,  in  prima  Commifllone  per 
jyiagnos  utrinque  &  cam  pleua  Poteftate  Legatos 
agetur. 

X.  Et  quia  inter  nos,  S.  Regite  Majeftatis  &  Rei- 
publicEB  ac  Czareœ  Majeftatis  Magnos  Legatos  non  exi- 
gua  intercedebat  4ifficultas  de  eliberatione  Captivorum; 
&  hanc  tali  modo  facilitavimus  &  conftituimus.  Im- 
primis  omnes  Agricolas  ac  homines  utriusque  fexus, 
agreftibus  laboribus  addiftos ,  ex  Terris  S.  R.  Ma- 
jeftatis tam  Regno  Polonise,  quam  M.D.  Lithuaniae  in 
captivitatem  abduSos  manere  debere  fub  Dominio  &  in 
pariibus  Czarese  Majeftatis  per  omnes  annos  Inducia- 
rum aut  viciniores,  fî  maturius ,  auxiliante  Deo,  per- 
petuaPax  in  quacunque  ex  inferius  nominatis  Commis- 
fione,  conclufa  non  fuerit.  Quod  verô  alios  captivos 
attinet,  fcilicet  omnis  generis  Cives,  qui  recenferi  in- 
ter homines  Aulicos  nonpoflfnnt,  ex  divertis  Civitati- 
bus ac  Oppidis  S.  R.  Majeftatis;  fimiliter  Judaeos  qui 
Religionem  Graecam  fusceperunt,  per  hoc  Bellum  ab 
ejusdem  initio  in  Mofchoviam  abduêlos  :  ita  inter  nos 
convenit  :  Quandoquidem  CzareE  Majeftatis  Magni 
Legati  non  poterant  modo  de  eliberandis  ejusmodi  ho- 
minibus  quidquam  nobiscum  concludere.  Nobis  etiam 
S.  RegiK  Majeftatis  Legatis  &  Commiftrariis  difficile 
fuit  coucedere,  ut  haec  difficultas  juxta  requifitionem 
Czareae  Majeftatis  Magnorum  Legatorum  nunc  com- 
planaretur.  Igitur  Magni  &  cum  plena  Poteftate  Le- 
gati  S.  Rcgiic  Majeftatis, pro  confirmatione  prsfentium 
Traftatnum  ad  annos  Induciarum  pernos  conclufarum, 
ad  Czaream  Majeftatem  jujta  Gonventionem  noftram 


expediendi ,  id  negotium  in  Metropoli  Mofchovia:,  în  ^NNO 
prsekntiâ  &  coram  Czarea  Majeftate  perfeclè  compo-        . 
nent,  &  uti  oportet,  pacifcentur.  lOO^» 

-  XI.  Omnes  verô  alii  captivi,  ab  initio  praefentis  Bellî 
abduâi,tam  Ecclelîaftici  quam  Seculares,Equeftris  ac 
Militaris  conditionis,reniores  ac  juniores,  lixae  milita- 
res,  omnis  conditionit ,  fexus  &  Religionis  homines, 
fimiliter  Cofaci  Ukraiuenfes,  Tartari  S.  Régis  Majefta- 
tis Subditi,  Nobilesprivati,  &  omnes  alii  Àulici,  etiam 
in  Magno  Ducatu  Lithuanis  in  Bonis  vel  domibus  feu 
in  conflidu,  in  Arcibus, Civitatibus, &  ubicunque  cap- 
tivati;  (quamvis  nunc  carceribus  hœreant  inciufî,  aut 
in  obfequio  Czares  Majeftatis  ac  D-  D.  Nobiîium  hœ- 
reant:  quamvis  in  Terris  Czareae  Majeftatis  cum  Ru- 
thenicis  perfonis  Matrimonia  contraxerint ,  vel  Reli- 
gionem GraBcam  receperint;  aut  in  Aulis  Ducum  ac 
Priucipum  fub  Jurisdidione  Czarea:  Majeftatis  degen- 
tium,  aut  apud  Cives  in  Civitatibus  opéras  fuas  locave- 
rint:  Similiter  Judasi,  qui  fidem  fuam  RelîgioniRuthe- 
nics  non  addixerunt)  omnes  cumUxoribus  ac  Liberis, 
cum  rébus  eorum  mobilibus,  nemine  celato,  neque  ad 
manendum  coado ,  bona  fide  in  Terras  S.  Reg.  Ma- 
jeftatis liberari  &  dimitti  à  CzareaMajeflate  jubebuntur. 
Qui  verô  ultrô  in  forte  Czarese  Majeftatis  manere  vel- 
lent,liberum  eis  erit.  Quae  autem  Polonicx  &  Lithua- 
niciB  Nationis  faemina  &  judaea  copulata  eft  Matrimo- 
nio  Viro  Rutheno,  omnes  pênes  fuos  Maritos  manere 
debent  in  Terris  Czareae  Majeftatis.  Similiter  omnes 
captivos  ex  partibus  Czareœ  Majeftatis ,  omnis  condi- 
tionis  &  fexus  homines  qui  in  Regnum  Polonias  & 
Magnum  Ducatum  Lithuaniae  ex  vario  conflidu  funt 
abdudi,  &  in  Arcibus  Regni  Poloniœ  &  Magni  Duca- 
tus Lithuaniae  hœrent,  item  eos.qai  tempore  Belli Tur- 
cici  tranfibant  in  Poloniam,  &  nunc  in  Regno  Poloni» 
in  obfequio  S.  R.  Majeftatis;  vel  in  domibus  aut  Bonis 
Senatorum  Nobiîium,  &  in  Civitatibus  apud  Cives  la- 
boribus exercentur:  hos  omnes  S.  R.  Majeftas  în  Ter- 
ras Czarea:  Majeftatis  in  Mofchoviam  neminem  celan- 
do,  aut  ad  remanendum  adigendo  ,  bona  fide  liberos 
abire,  &  dimitti  prxcipiet.  Qui  verô  fub  Jurisdidione 
S.  Reg.  Majeftatis  ultro  manere  cuperent,  liberum  eis 
débet  efl^e.  Hccc  eliberatio  &  manumiflio  utrinque 
praeftari  débet  vicinioribus  captivis ,  non  exfpeèlando 
remotiores,  ex  Civitatibns  Regni  Poloniae  ,  &  Magnî 
Ducatus  Lithuaniae,  fcilicet  ex  vicinioribus  Civitatibus 
expedientur  ad  conterminas  Arces  Czareae  Majeftatis 
intra  duas  Septimanas  :  ex  remotioribus  intra  Menfem 
vel  duos;  longius&remotius  adhuc  abdudi  intra  mé- 
dium aiinum  à  conclulione  praefentium  Tradatuum. 
Similiter  ex  Ducatu  Mofchovi»;  ex  Arcibus  Smolens- 
co,  Vitepfco,  Polociâ,  Duneburgo,  &  aliis  proximio- 
ribus,  etiam  Ukrainenfibus  intra  duas  feptimanas:  & 
Metropoli  Mofchoviae  intra  menfemjex  ultra  Mofcho- 
viticis  propioribus  Arcibus ,  intra  duos  Menfes ,  &  re- 
motioribus Arcibus  intra  quatuor  menfes:  ex  Aftraca- 
nia  intra  médium  annum,  à  conclufione  horum  Trada-' 
tuum  computando.  Ex  Sibiria  verô  ,  &  remotiflîmis 
Sibiriae  Arcibus  colligi  ad  dimittendum  debent  intra  an- 
num vel  quam  primum  fieri  poterit.  Per  fines  autem 
prsemifla  ad  conterminos  Palatines  &  Praîfedos  denun- 
ciatione,  omnibus  fine  detentione  liber  praeftari  tranfi- 
tus  débet.  Eodem  modo  fi  captivi  Mofchoviticae  Na- 
tionis in  Regno  Poloniœ,  vel  M.  Ducatu  Lithuani» 
Fidem  Catholicam  recepifrent,&  Matrimonia  contraxis- 
fent;  nihilominus  vellent  in  Mofchoviam  redire;  tune 
illis  liber  ficut  ad  Patriam  Terram  reditus  absqueulla 
difficultate  cum  Uxoribus  &  Liberfs,  &  cum  omnibus 
mobilibus  concedetur. 

XII.  Et  in  his  Induciarum  annis,  juxta  inclinatio-  . 
nem  Magnorum  Dominorum  noftrorum,  eorumque 
fraternam  charitatem  ac  utriusque  Nationis  perpétuas 
Pacis  defiderium  convenimus  &  conclufimus:  ut  utrin- 
que ad  rautuos  Congrefljis  mittantur  Magni  &  cum 
plena  Poteftate  Legati  &  CommiflirH  cum  Inftradioni- 
bus  pienam  Poteftatem  continentibus ,  numerando  à 
Menfe  Junio  prsfentis  anni  in  futuro  ,  Deo  dante  à 
Nativitate  Chrifti  1669.  Menfe  Junio:  juxta  vero  vê- 
tus Calendarium  Anno  7177.  Quod  fi  in  hoc  primo 
Conventu  &  Gommiffione  perpétua  Pax  propter  oc- 
currentes  di^cultates  concludi  non  poft^et,  tune  alté- 
ra Commiflîo  &  Gonventus  inftitui  debebit  intra  quin- 
quennium  :  fcilicet  Anno  à  Nativitate  Chrifti  1674. 
in  Menfe  Junio  ,  &  juxta  vêtus  Calendarium  Anno 
7i8i.  Si  vero  neque  in  hac  fecunda  Gommiffione  per- 
pétua Pax  concludi  poftTet  :  tune  non  defperando  de 
perpétua  Pace,  ambo  Magni  Domini  per  fuos  Lega- 
tos j  Principes  Chtiftianos  ipvicare  pro  Mediatoribus 

debent 


DU     DROIT     DESGÊNS. 


f 


AnKO    <^^''sit  q^'  toiic  utriqile  Magno  Domino  videbuntur  iie- 
jXHTi^    ceflarii:  idque  vel  ex  mutuo  confenfu;  vel  fi  alicui  ex 
\^^j,  illis  ex  fua  parte  ab  iisdem  Chrillianis  Friucipibus  vide- 
rentur,  Magni  Legati  ad  discernendam  &  f.)piendam 
perpétue  controverliam,  pro  tertia  Coinmiflîone,  fci- 
lîcet  in  anno  1678.  juxta  novum  Kalendarium  in  Mea- 
fe  Junio,  juxta  verà  vêtus  in  Anno  7186.  impetrandi. 
Quod  fi  (quod  Deus  avertat)  &  tertia  Gommiffio  cum 
Mediatoribus  in  concluiione  perpétuée  Pacis  fuum  non 
confequeretur  effeclum;  &  ex  occurrentibus  difficulta- 
tibus  videretur  Dominis  Mediatorious  diiferendus  Trac- 
tatus:  tune  utrique  Magni  &  cum  pi ena  poteftate  Le- 
gati, Mediatores  cum  omni  lionore  expédient:  ipfi  ve- 
to cum  bona  fpe  différent  Commiffionem  ad  Annum 
'  1680.  juxta  novum  Calendarium  &  juxta  vêtus  ad  An- 

num 7188.  Menfem  Junium,  &  in  his  ultimis  duobus 
annis  Magnis  Principibus  &  Dominis  noftris  liberum 
erit  ftudium  &  couatus  circa  renovandam  per  Legatos , 
aut  etiam  prorogandam  ad  ultèriores  annos  tempora- 
neam  Pacem.  Bellum  vero  &  eftufio  fanguinis,  &  de- 
vaftatio  terrarum  utriusque  IVIonarchse,  adhibira  omni 
tacitâ  induftriâ,  permitti  non  débet  :  imo  Pax  omni 
Chriftiano  conatu  &  diligentia  teneri;  Bellum  verô,ad- 
hibitis  Internunciis  ad  ullas  Limitaneorum  querelas, 
quas  componi  oportet,  nullatenus  excitari. 

XI II.  Gonventum  etiam  ell,  quia  per  prolongatum 
prsefentis  Belli  tempus,  limitanearum  Arciuni  Jncolae, 
antiquos  transgrelli  limites  ,  in  Attinentiis  earundem 
Sylvas  exciderunt,  earumque  termines  deleverunt  :  ut 
huic  incommodo  provideatur  ,  utrinque  in  prœfenti 
anno  confirmatarum  ab  utroque  Monarcha  hiducia- 
rum,  bini  &  bini  Limîtum  Judices  &  Commiffirii,  nî- 
mirum  Smolenfco  &  Vitepfco  aliisque  Arcibus  &  Ter- 
ris ,  cum  Literis  plens  Potetlatis  mittentur  :  atque  in 
Menle  Septembri ,  poft  mutuam  de  loco  Conventus 
denunciationem  congregati,viros proveâs  xtatis,Limi- 
tumque  peritos,  ex  quibus  Civitatum,Pagorum, Terra- 
rum, Sylvarum  antiquos  termines  deftruâos  intelli- 
gant,  advocabunt.  Quosque  illi  alljgnaverint  Isfos  ter- 
mines iidem  Commiflarii  jubebunt  emendari  &  novos 
erigi,  imperaburtque  fevere  loci  illius  Incolis,  ne  ulla 
ex  parte  limites  &  termini  amplius  violentur. 

XIV.  Quacumque  autem  ex  parte  difcoli  &  inobe- 
dientes  inventi  fuerint,  ii  ad  proximos  Limitum  Palati- 
nes, vel  vices  eorum  gerentes ,  deferantur,  quibus  poft 
faftam  inquifîtionem  absque  ulla  dilatione  pœna  iiifligi 
deb't.  Id  ipfum  altéra  ex  parte,iiimirum  Kioviam  inter 
&  CzernikoviaiTi,&  Percaslaviam,  in  altéra  ripa  Danu- 
biî,  facient  :  Helegabunt  Commillàrios  faftisque  hac  de 
re  Incolis  certioribus.  Limites  &  termines  conltituent, 
quoad  usque  vi  Paîlorum  Magnus  Dux  liis  Terris  im- 
perabit  ;  conl  iiac  tamen  cautela ,  ne  fupra  unum 
mîUiare  Kiovia  de  Terra  quidquam  ufurpent. 

XV.  Id  quoque  conftitutum  eft,  ut  fecuta  Padlo- 
rum  confirmatione  in  fpem  &  majus  rebur  Pacis  (quod 
etiam  in  ordine  ad  perpetuam  Pacem  inviolabiliter  ob- 
fervari  débet)  per  publiées  vel  privatos  Delegatos, 
Principibus  externis,  cum  quibus  œterna,  vel  ad  tem- 
pus fancita  funt  Fœdera,  hujus  Pacis  Celifirmatio  de- 
nuncietur  ad  puWicam  notitiam  ;  ut  in  pofterum  inter 
Mercatores  cum  extraneis  Regionibus  Mercatura  incre- 
mentum  accipiat. 

.  XVI.  Licebit  quoque  Mercatoribus ,  tam  Magnse 
Ruffiae ,  quàm  Regni  Polonise  &  IVIagni  Ducatus 
Litliuanias,  in  limitaneis  Arcibus,  Civitatibus,  Locis, 
in  quibus  &  ante  prsefens  Bellum  licebat,  Merce5,expo- 
nere  cum  Literis  paffus:  iis  Mercibus  exceptis,  quse  in 
utraque  Regione  proiiibit»  funt;  perfoluto  tamen  ,  jux- 
ta utriusque  Gentis  Statuta,  veâigali,  IVloleftiœ  verô, 
exaâiones  &  damna  nulli  Mercaterum  inferri  debent, 
neque  his  impedimentis  alienari.  Eadem  libertas  Mer- 
catoribus Smolenfco  perDunamFluvium  cum  non  pro- 
hibitis  IVIercibus  Rigam  navigantibus  concedi  débet. 
VeÊIigal  tamen  cotifuetum  in  loco  confueto  ab  hujus- 
modi  Mercibus  ad  Thefaurum"S.  Reg.  IVIajeftatis  &  Rei- 
publicae  pendetur,  tantum  ad  tempus  ultimae,  quse  cum 
Mediatoribus  celebrabitur  ,  Conimiffionis ,  fcilicet  ad 
annum  1678.    Menfem  Junium. 

Xy  [I.  Débita,  quac  adhuc  ante  Bellum  certis  obli- 
gationibus  &  conditionibus, etiam  per  Gontraftus  Mer- 
catorios,  promifcue  inter  homines  cujuscunque  condi- 
tienis,  tam  Regni  Polonis  &  Magni  Ducatus  Lithua- 
nisB,  quam  MofchoviticiE  Nationis,  etiam  inter  eos , 
qui  fub  Belli  tempus  in  partes  Magni  Ducis  tranfive- 
runt,  contraâa  funt  utrinque,  exhiberi  &  juftis  argu- 
mentis  probari  debent  :  atque  cuilibet  injuriam  pafTo  fe- 
cundum  Cautiones,  Chirographa,  Contraïaus  Mercato- 


nos  ex  utraque  parte  fine  ulla  dilatione,  juxta  leges,  &  AnNO 
rei  exigentiam   juftitia    adminiftrabitur ,   &   fiet   fatis-      /■  ^ 
faûio.  lOO/'i 

X  VI II.  Et  id  decrevimus,  ut  tam  S.  R.  Majeftas 
quam  Dux  Mofchoviœ,  Hanum  Crimenlem  de  haç 
confirmata  Face  per  Literas  certificent  :  ut  vicinitatis 
motivo  Hanus  Grimeiifis  cum  fuis  ropulis,  tam  S  Reg. 
Majeftati  quam  Magno  Duci  mutuam  confervet  amici- 
liam  &  contidentialem  correfpondcntiam ,  &  à  I3elld 
peaitus  abdineat,  quandoquidem  tam  S.  Rej^.  MajedaS 
quam  Magnus  Dux  jam  fccum  in  fraternam  convene- 
rint  unionem.  Quod  fi  Hauus  Crimenlis  id  à.  com- 
munem  in  vicinitate  amicitiam  fpreverit,  neque  à  ijello 
efficaciter  deftiterit, utrique  Genti  communis  erit  hoftis. 
Quare  Ukraina  Kiovice,  In  Z,,porovia,  aliisque  in  U- 
krainœmunitionibuSj  ex  utraque  ripa  Borifthenis,Exer- 
citus  tam  Regni  Folonia  &  Magni  Ducatus  Lithuanise, 
quam  Magni  Ducis  cum  Incolis  Ukrainse  conira  Tar- 
tarerum  &  Hani  potentiam  in  excubiis  parati  elle  debe- 
bunt,  eumque  tanquam  communem  hoftem  unitis  virî= 
bus  repellent.  Eœdein  quoque  communes  &  mutus  ex» 
cubise  in  Zaporovia,  &  in  Dono  contra  Turcas  vigila- 
butit._  Quod  fi  Hanus  Crimenfis  de  Noftra  inftruaus 
amicitia,  eidem  tertius  uniri  voluerit:  tune  de  mediis 
Pacificationis  in  occurrentibus  differentiis,  tam  S.  Reg. 
Majeftas  quam  Magnus  Dux  inter  fe  mutuo  confèrent; 
&  communem  amicitiam  feria  diligentia  promovebunti 
ut  Imperator  Turcarum,  confirmata  communi  amicitia 
Hano  Crimenfi  imponat  mandatum,  quatenus  ab  omnî 
Belli  occafione  abftine.at.  Quod  fi  data  à  Tartaris  occa- 
fîone,  res  inter  Hanum  Tartarosque  ,  atque  inter  S. 
Reg.  &  Czaream  Majeftatem  ad  Bellum  fpeàarct;  at- 
que Porta  Ottomanica  in  defenfienemTartarorum  con- 
tra Sac.  Reg.  &  Gzaream  Majeftatem  vini  pararet,  vel 
contra  illorum  alterutrum,  tune  communibus  viribus 
ac  Exercitjbus  utrinque  tam  Sac.  Reeia,  quam  Czarea 
Majeftas  in  omni  occafione  vim  Biffiirmanicam  re- 
pellent. 

_  X  I  X.  Ad  meliorem  autem  horum  Paélorum  noti- 
tiam tam  à  S.  Reg.  quàm  à  Czarea  Majeftate  expedien- 
tur  ad  Imperatorem  Turcarum  Legati,  qui  ei  tanquam 
limitaneo  vicino  conelufam  Pacem  denuncient.  id  quo- 
que utrinque  cautum  &  conftitutum  eft,  ut  Magni  & 
Minores  Legati,  atque  privati  Ipternuncii,  uirinque 
acceptentur  &  recipiantur  cum  débite  honore  justa  cu- 
jusque  dignitatem:  quibus  tam  ingreffus ,  quam  ruiitus 
liber,  fine  ulla  impeditione  &  detentione  prfmitti  debe- 
bit.  Porro  Majorum  Legatorum  adventus  conftabit 
centum  virorum  &  ifo.  equoruin  comitatu:  Minoruni 
Legatorum  adventus  habebit  in  comitatu  vires  goi 
equos  5-0.  Internuncios  cemitabuntur  10.  homines, equj 
14.  Pro  hoc  univerfo  comitatu  ,  currus,  &  viiïlui  ne- 
ceffaria  lubminiftrabuntur.  (Juin  vero  Legatos  &  In- 
ternuneium  ad  8.  Regiam  &  Czarcam  Majestîism  ire 
continget,  &  poft  prcemiffam  denunciationem,  jîwta 
merem  Legat'onum  ,  exptdientur  obviam  jqui  eos  cuirî 
commeatu  &  omni  fatistbftione  excipiant  :  Legarus  Pa- 
raftatœ,  feuDeduûori,  vul>;o  Przyftanowi  tradet  tam 
virorum  quàm  Kquorum  Regeftrum,  &  quidquid  fupra 
prœferiptum,  tam  in  hominibus,  quam  in  Equis  nume- 
rum  abundabit,  horum  omnium  ficut  nomina,  ita  & 
eomputus  Colligetur,ac  à  finibus  fuis  impenfîs  proficis- 
centur,&  tranfibunt.  A  Paraftatis  autem, feu  Dedudo- 
ribus,  vulge  Przyftanovir,  quotquet  illi  fuerint,  juxta 
morem  Legatorum,  fua  prxftabitur  obfervatio:  neque 
fas  erit  in  minimo  eos,  lam  in  adventu,  quam  in  redi- 
tu,  ad  ipfos  usque  limites  lœdere. 

XX.  Lieitum  vero  erit  iVlereatoribu s  Legatos  comî- 
tantibus  Merces  fuas  invehere  tam  in  Regnum  Polonias 
&  M.  Ducatum  Lithuaniïe,  quam  in  Mofehoviam,  ia 
Civitates  earum  Varfaviam  &  Mofcuam.  iVIerces  ve- 
r6  eas  invehent,  quaî  Statutis  Regionum  non  prohi- 
bentur  :  easque  palam  ,  non  clandefline  diftrahent  & 
permutabunt.  Qui  iVlercatores  tamdiu  morabuntur, 
quamdiu  Legati  illorum  fuo  munere  fungentur;  quo 
expedito,  illi  quoque  niilla  interpofitâ  morâ  una  cum 
Legatis  excédent.  Nullus  autem  ex  iis,  qui  funt 
in  Legatorum  comiiatu,  cujuscunque  Nationis  homî- 
nem  fdiieitare  &  clandeHine  fecum  evehere  audebit. 
In  quo  a  aliquis  deliquiîle  fuerit  deprehenfus,  ex  eo 
efficax  fatisfadio,  tam  pro  hac,  quàm  pro  quacunque' 
alia  culpâ,  prœftari  débet. 

XXi.  Decreium  etiam  eft,  &  cautuffi  utririque,  u£ 
in  limitaneis  Arcibus  Falatini,  &  Adminiftratores,  rem 
&  commeda  utriusque  vicinitatis  félicite  procurent,  ia 
Latrones  Paeisque  publics  turbatores  ferio  animadver- 
tant,  eosque  inquirant  ;  &  feeundum  utriusque  Natio- 
nis 


8 


CORPS     DIPLOMATICLUE 


Anko  "'*  Statuta  ac  ctiminis  exigentiam  puniant:  ne  eorurri 
culpâ  Fax  publica  lœdatur.    Si  vero  aliqua  damna  fue- 

1667,  ™^  illata ,  in  rébus  prisfertim  mobilibus,  &  divifione 
diltrahentur:  ad  reûitutionem  feciindum  poire  tenebun- 
tur  :  Ibciique  criminis  arguentur  :  &  ut  in  pofterum 
fimilia  non  attentent,  admonebuntur. 

XXI!.  Quod  fi  Parte  ex  utraque  fuscitabuntur  ali- 
quœ  ditfereniia;  &  diffidia  ,  Pars  Ixfa  in  Palatinis,  in 
finibus  autem  eorum  Subftitutis  denunciabit,ubi  &  in  qua 
Terra  id  continget.  Cumque  conventum  fuerit,  ii  ad 
quos  pertinet,  fine  ulla  dilatione  de  exceffu  judicabunt, 
&  fraterne  décernent  :  atque  ita  horum  occalione,con- 
clufa  Pada  nullo  modo  violabuntur. 

X  X 1 1  [.  Si  verô  Magni  Ducis  Subditi ,  petulanti 
colleâa  manu,  S.  Rei.  Majeftatis  Terris  &  Subditis 
damna  intulerint,  C'iarcœ  Majeftati  incumbet,  armata  : 
eos  qusrere  manu  ac  captivare;  &  parem  crimini  pœ-  ' 
nam,  fine  uUo  rt-fpeÊlu,  infligere,  atque  pro  damnis 
illatis  reftitutionem  juxta  vires  imperare.  Simiiiter  fi 
S.  Reg.  IVlajeftatis  Subditi  feditiofe  congregati,  Czarea: 
Majertatis  Terras  ac  Subditos  in  aliquo  violaverint; 
culpae  illorum  par  poRna  refpondere  debebit,  damnis 
juxta  debitum  fatisfieri,  ac  omnis  exhiberi  quàm  pri- 
mùm  fatisfadlio.  In  ultionem  verô  damnorum,  arma- 
re  Exercitus,  Bellum  aufpicari,  aut  quacunque  ex  cau- 
fa  prœfentem  turbare  &  ev-ertere  Pacem  non  licebit. 

XXIV.  Qiiod  fi  cafus  aliqui  contigerint,qui  à  con- 
finium  Paiaànis  componi  non  poterunt,eos  tam  S.  Ré- 
gla quàm  CzareaMajefiasLegatorum  Congreffui  reffer- 

,  vabit.  Quos  autem  utraque  ex  parte  fupremi_  ambo 
Principes  ad  hanc  Legationem  deputabunt,  hi  in  limi- 
tibus  collatis  Confiliis,  remotis  omnibus  controverfiis 
ac  prolongationibus,  Juftitiam  décernent:  Neque  ideo 
Fadis  contravenire  licebit. 

XXV.  Per  idem  tempus  Induc!arum,tatrî  S. Régis, 
quàm  Czareas  Majeftatis  ,  Dominia  ,  Terrse,  Arecs, 
Subditi,  eo  nexu  Pacis  inter  fe  mutuo  conneâentur, 
ut  nuUus  Magnatum,  neque  Civis  contra  Civem  tam 
publiée  quàm  privatim&  occulté  inimicitiam  prae  fe  fer- 
re audeat:  nemoque  tam  per  fe  quam  per  alios,  quic- 
quam  mali  alteri  inferet  aut  procurabit. 

XXVI.  Singulariter  vero  ,  Sereniiîimus  Polonia- 
rum  Rex,  ejusque  in  Regno  &  Magno  UucatuLitJiua- 
niœ  Succefrores,publicos  &  occultos  Czarcae Majeftatis, 
&  ejus  Dominiorum  hoftes  non  récipient:  neque  illis 
tam  pecuniis  quam  copiis  ullum  prxbebunt  auxilium: 
nec  uHam  tam  ad  inimicitias,  quam  ad  Bellum  tum  per 
fe  ipfi  ,  tum  per  fubordinatas  perfonas,  occafionem 
offerent  ;  neque  illam  prsecipient.  Similher  Czarea 
Majeftas,  ejusque  in  Magno  Pucatu  Succeflbres, 
Magni  Duces  Mofchovise  invigilabunt,  ut  nec  per  fefe 
neque  per  alias  inftruâas  perfonas,  publiées  vel  priva- 
tos  Regni  Poloni£e  &  Magni  Ducatus  Lithuaniœ  hoftes 
ïbb  feo  foveant  patrocinio,  aut  eis  confilium,  ferrum  , 
thefiiurum  per  hos  omnes  initorum  PaÊtorum  annos 
miniftrent,  aut  miniftrare  prsecipiant,  vel  aliquod  ma- 
lum  inferre.  Imo  utrinque  tanquam  Frater  Fratri  , 
omnia  bona  &  quidquid  fraternam  unionem  decet 
prœftabit,  ne  nova  glifcant  inimicitiœ  &  caufa  Bello 
prœbeatur. 

XXVII.  Id  etiam  ftabilitum  eft;  ut  tam  à  S.  Reg, 
quàm  à  Czarea  Majeftate  Magni  &  cum  plena  Potefta- 
te  Legati,  ad  utrumque  Monarcham  pro  Indaciarum 
conclufione  cum  Gonfirmationis  Literis  expediantur.Qui 
quidem  Legati  à  prcefenti  tempore  confirmationis  noftrœ 
intra  fex  menfes  convenire  debent,  faâa  prias  utrique 
Monarcha;  per  Internuntium  denunciatione  de  loco 
Conventus.  Ac  imprimis  hi  magni  utrinque  Legati, 
miffi  cum  Confirmatione,ubi  ad  limitaneas  Arces  per- 
venerint,  de  Adventu  fuo  certos  fe  invicem  reddent: 
deinde  ubi  convenerint,  tanquam  Frater  Fratri  exhibe- 
bunt  fuorum  Monarcharum  Confirmationis  Literas: 
quas  concordare  debebunt  prxfenti  Traftatui,  verbum- 
que  verbo  correfpondere  ,  munitx  fuorum  Principum 
Sigillis.  Illis  verô  perleâis  tradent  fibi  utrinque  mutuo 
quaternas  copias,  ex  quibus  conftet  prœdictas  Confir- 
mationis-  Litteras  per  omnia  prsefenti  TraSatui  effe 
conformes  :  cum  illisque  Magni  utrinque  Legati  ad 
defignatos  Monarchas  proficifcentur.  Quas  tam  S.  R. 
quàm  Czarea  Majeftas  perfonaliter  coram  Sanâo  E- 


1^67, 


vangelio  juramerito  confirmabit.  Rotam  verô  Jufà-  AnNO 
menti  Literis  Confirmationis  adfcriptam ,  tam  in  Regno 
Polonis,  quam  in  Magno  Ducatu  Lithuania;  utriusque 
Gentis  Cancellarii  fubtcribent  nominibus  propriis:  uti 
&  in  Metropoli  Mofcnovias  Magnus  Legatioiiis  Can- 
cellarius,  ad  perpetuam  memoriam  &  ftabilitatem. 

XXV  111.  In  hoc  etiam  inter  nos  conventum  eft: 
ut  poft  noftrum  ad  utrumque  Monarcham  noftrum  cuni 
prsefenti  Pacis  conclufione  reditum,  iidem  Magni  Le- 
gati, qui  cum  Confirmationis  Literis  utrinque  ad  fupre- 
mos  Monarchas  noftros  deputabuntur,  habeant  plenam 
Poteftatem  ad  traâandum  de  confervanda  utraque  U- 
kraina,  &  Zaporovia  &  conftituendarum  rationum  mé- 
dia mutui  Subfidii,  tam  contra  Hanam  Tartarorum, 
ejusque  populos,  quam  contra  Imperatorem  Turcarum, 
fi  forte  Ulfrainenfes  Cofiîacos  communibusExercitîbus 
fuis  ad  fuam  obedientiam  &  fubjeâionem  cogère  de- 
berent:  ficuti  &  de  aliis  agendis,  quœ  ad  omnimodam 
fecuritatem,  fortunam  utriusque  Gentis  &  ad  augmen- 
tum  fraternae  inter  S.  Regiam  &  Czaream  Majeftatem 
charitatis  pertinerent. 

XXIX.  Pundum  verô,  quod  S.  Reg.  Majeftatis 
Magni  Legati  Magnis  Gzareœ  Majeftatis  Legatis  de 
numeranda  aliqua  convenienti  Summa  contentandcS 
Nobilitati,  ex  his  Palatinatibus,  Diftridibus  ,  &  ex  parte 
Uifrains  quam  in  fortem  Czarex  Majeftatis  concefîî 
mus,  exulanti,propofuimus  :  aimirum,  ut  dignaretuc 
Czarea  Majeftas  ex  fraterna  erga  S.  Reg.  Majeftatem 
charitate,  ad  allieiendos  in  conftantem  amieitiam  utrius- 
que Nationis  populos  ejus  quantitatem  determinare;  in 
hune  modum  à  Magnis  Legatis  Czareae  Majeftatis  no- 
mine  refolutum  eft:  De  hac  fatisfaâione  exulibus  No- 
bilibiis  tam  Regni  Poloniœ,  quàm  M.  Duc.  Lithuania; 
prœftanda,  in  prima  Lesatione,  quae  cum  Literis  Con- 
firmationis ad  S.  Reg.  Majeftatem  inftituetur,  futuram 
conferentiam  &  mutuum  confilium.  Atque  ita  hoc 
negotium  Czarea  Majeftas  in  adventum  differt  Lega- 
tornm. 

XXX.  Quod  fi,  juvantibus  Superîs,alterutrî  hoftim 
diiorum.  Monarehatum  placuerit ,  caufâ  firmiter  eon- 
fervandi  aut  ftabiiiendi  hujus  induciarum  Tradatûs, 
alterum  Monarcham  per  fuos  Legatos  reddere  certio* 
rem,  &  de  fua  amicabili  propenfione  fignificare:  id  in- 
vicem poftea  alter  Monarcha  eidem  praeftare  debebit: 
atque  hune  Induciarum  Tradtatum  ambo  Monarchss 
fuis  Literis  confirmare  erunt  obligati,  ut  ita  omnia  ad 
magis  firmandam  Pacem  ordinentur. 

XXXI.  Ad  extremum  fi  aliquo  infperato  infortu- 
nio  hune  Induciarum  TraSatum,  ratum  &  fcripto 
confirmatum  in  aliqua  horum  Populorum  Cancellaria 
contingat  interire,  aut  ante  traditionem  ad  Cancella- 
riam  amitti:  tune  eadem  firmitas  hujus  l'rattatus  iri 
uno  Dominio  eonfervati,  ad  utrumque  Monarcham, 
eorumque  Populos  pertinebit  :  &  œqualiter  utrumque  ad 
confervandam  prœfentem  Pacem  obligabit. 

Ut  autem  majori  &  folida;  fecurirati  confulatur;  hœc 
omnia,  qusecunque  à  nobis  S.  Regiœ  &  Czarese  Ma- 
jeftatis Magnis  &  cum  plena  Poteftate  Legatis  &  Com- 
mififariis  faâa,  conventa,  eonftituta  &  dennita  funt;  à 
Serenifflmo  &  Magno  Domino  noftro  Joanne  Cafimi- 
ro ,  Dei  gratia  Rege  PoloniiB  &  Sueciœ ,  Magno  Duce 
Lithuanise,  Rufllx,  Prulïïs  ,  Mafovise  &  ab  omnibus 
S.  Reg.  Majeftati  fubjeâis  Terris,  &  à  tota  Republica, 
tam  Regno  Poloniœ,  quam  Magno  Ducatu  Lithuania?, 
pariter  à  Magno  Domino  Czaro  &  Magno  Duce 
Alexio  Miehaylovs'icz,  totius  Magnac  &  Parvas  Albîs 
Ruflîa3  Autocratore  &  multorum  Dominiorum  ae  Ter- 
rarum,  O'rientalium,  Oeeidentalium,  &  Severienfium 
Hsrede,  Sueceflbre  Domino  &  Dominatore  in  omni- 
bus Pundtis  obfervabuntur  :  &  nune  eonelufa,  rata,  & 
fixa  erunt.  Quem  Tradtatum  &  Cautionem  nos  S.  R. 
Majeftatis  Magni  &  cum  plena  Poteftate  Legati  &Com- 
mifTarii  manu  noftra  fubfcripfimus  &  Sigillis  munivi- 
mus.  Demum  communi  noftro  Juramento  utrinque 
ftabilivimus,  atque  his  Induciarum  munimentis  ac  Cau- 
tionîbus,  cum  Czareas  Majeftatis  Magnis  ac  cum  plena 
Poteftate  Legatis  egimus.  Scripta  eft  hase  Confirmatio 
in  loco  Conventus  Derewna;  Andrufoviœ  Anno  à 
Nativitate  Chrifti  Domini  1667.  menfe  Jantiario,  die 
trigefima,  à  condito  Mundo  7175-. 


III.  Je 


DU    DROIT    DES    GENS. 


Anno 
1667. 

14.  Fev. 

Les  Fue- 

TINCES- 

Unies  El 
CoLOCME. 


9 


iii. 

Accord  tujfchen  fytie  Keurvorjîeîijcke  Doorluchtig- 
heyi  van  C  e  u  L  e  'ti^ende  Haer  Ho.  Mog.  de  Hee- 
reii  Staten  Generael der  V eruekigtje  Ne- 
OERLANDEN  ,  racckcnde  de  Stadt  Rhyn- 
bercfc.  Gedaen  in  s'Gravenhage  ^  die  i^.Febr. 
i66j.  [AiTZEMA,  Saacken  van  Staat  en 
van  Oorlogh.  Tom.  XIII.pag.723.  d'où  l'on  a 
tiré  cette  Piècc,qu'on  trouve  auflî  dans  le  Dia- 
rium  Europ.  in  Append.  Cont.  XX.  pag.  166. 
en  Allem.  dans  Lu  ni  g,  ^mtfctjCé  9lcicl;é« 
2(rcl^i».  Part.  Spec.  Cont.  I.  Abtheil.  III.  Ab- 
fatz  III.  pag.  108.  enHoUand.  &  dans  Gas- 
TELïus  de  Statu  publico  Europe  Novijfimo. 
pag.  407.  en  Allemand.  ] 

EErftelijck  ,  dat  de  Parochfale  Kercke  tôt  khynhrek 
voornoemdc,  met  de  appendentien  van  die,  fal 
gelaten  worden  aen  haer  Ho.  Mog.  gevende  daer  voor 
cens  toi  Recognitie  drie  duyjent  Rijxdaelders  ofte  fe- 
ven  duyfent  vyf  hondert  Guldens  Hollandts  geldt,  om 
in  de  felve  Kercke  den  Gereformeerde  Godts-dienft  ge- 
oeffent  te  worden  ,  geîijck  tegenwoordigh  gefchiet, 
ende  fal  aen  de  Roomsgefinden  vry  ftaen  naere  Doden 
in  de  felve  Kercke,  ofte  op  't  Kerckhof,  indien  fy  luy- 
den  daer  eenige  Graven  fouden  mogen  hebben ,  te  be- 
graven,  de  welcke  ooefc  met  geen  meerdere  onkoften 
vàn  luyden,  ofte  anderfînts  fullen  befwaert  ofte  be- 
lafl:  worden ,  als  die  van  de  Gereformeerde  Religie 
werden  gedaen. 

De  Capelle  van  Kampen ,  tegenwoordîg  geappro- 
prieert  tôt  dé  woonînge  van  de  Commandeur,  fal  tôt 
ghebruyck  van  de  tegenwoordigen  Commandeur  ghela- 
«en  worden ,  ende  in  't  toekomende  aen  fynè  SUcces- 
feurs,tot  dat  de  Stadt  den  fuccederenden  Commandeur, 
tnet  een  ander  bequaem  Huys  ende  Logement  fal  heb- 
ben voorfien. 

Dat  aen  den  Roomsgefinden  fa/toor  luueu  vcrblyvcu 
aile  foodanige  inkomften  ,  als  hy  fal  konnen  bewry- 
ien  tôt  de  Pajlorie  aldaer  te  behooren ,  des  fal  den 
Cereformeerden  Predicant  het  Paftorie-huys  fyn  leven 
lang  geduyrende  gebruycken. 

Gelijck  den  Abt  van  Kampe»  fal  blyven  ontlaft  van 
foodanige  Sielfidie,  als  hy  tôt  noch  tOe  aen  de  Gere- 
formeerde Predicanten  heeft  betaelt. 

Ende  dewyle  het  Huys  dat  men  feyt  den  Ficarius  toe 
te  komen,  in  het  Jaer  fefiieiihmdert  fes  en  dertich  door 
den  BHxem  verbrandt ,  ende  naderhant  op  hare  Ho, 
Mog.  koften  weder  van  de  grondt  af  is  opgetimmert , 
fo  wert  tôt  optie  van  fijn  Keur-Vorftel.  Doorluchtig- 
heyt  geftelt,  het  Huys  te  laten  aen  hare  Ho.  Mog,  of 
wel  de  aengewende  koften  te  refunderen. 

De  Parochie  Kercke  van  IJfum ,  met  de  annexe  Pre- 
benden,  gelaten  werdendeaen  de  Roomsgefinden  Pas- 
toor,  fa!  het  aen  de  Heeren  van  l^um^  als  oocfc  de 
opgefetenen  daer  entrent  vry  ftaen,  op,  by,  ofte  om- 
trent  het  Huys  van  ïffum  te  maken  ,  ende  te  gebruyc- 
ken, een  bequaeme  plaetfe  tôt  exercitie  van  de  Gere- 
formeerde Religie,  fulcx  die  felve  tegenwoordigh  in  de 
voorfchreve  Kercke  ghepleecht  werdt. 

De  Eleélie  van  de  Magiftraet ,  Schepen  ende  Raden, 
fal  gefchieden  volgens  de  Privilegien,  Handveftén ,  Ge- 
vroonten,  ende  Ufantien,  daer  van  ïijnde,  en  fal  die 
geene  de  welcke  de  Eleétie  competeerr,  cnUe  daer  toe 
gequalificeert  is ,  fyne  Stem  vry  gelaten  werden,fonder 
dat  yemandt  anders  fich  daer  mede  fal  hebben  te  be- 
moeyen,  diredtelijck  ofte  indireftelijck  ;  Soo  noch- 
tans,  dat  altijdt  de  Magiftraet,  Schepenen  ende  Raed, 
fal  beftaen  half  uyt  Luyden  van  de  voorli.  Gerefir- 
tneerde  Religie,  ende  half  uyt  de  Roomfche  gefinden» 

Hare  Ho.  Mog.  fullen  geen  belet  doen  aen  lyné 
Keur-Vorftel ijcke  Doorluchtigheyts  Tol-bedienden ,  in 
het  ontfangen  van  des  felfs  Landt-Tol^  fuUende  tôt  dien 
eynde  de  Tolberden  by  hare  Ho*  Mog.  bedfenden 
in  het  Ampt  Rhynberck  opgerecht ,  weghgenomen 
werden. 

De  Matk-Schipper  op^^/eî,  Zaraf  FoKf/f,  fal  voor 

fyn  leven  in  het  bedieneu  van  het  voornoemde  Ampt 

ToM.  VU.  Part-  I.  wer- 


IIL 


Accord  entré  l'Elefteur  de  Cologne,  &  les  Sei- 
gneurs Eftats  Généraux  des  Provinces- 
Unies  desPaïs-Bas,  touchant  Rhynherg.  A 
la  Haye  le  14.  Février  J66j,  • 


Anno 
1667: 

14.  Fev, 

Les  Pro- 

VlNCfiS- 

Unies  e» 


PRemkremnt  que  VEglife  Paroijfiale  de  Rhini 
berg^  avec  fes  dépendances  fera  laijfée  à  leurt 
Hauîes  Puiffances  ,  donnant  une  feule  fois  ,  pour 
recognoiffance  la  Somme  de  trois  mil  Rfsdalers^  ou 
fept  mil  cinq  cens  Livres  de  Moneye  de  Hollande , 
pour  pouvoir  exercer  la  Religion  Reformée  dans  la- 
dite Eglife,  comme  cela  fe  fait  à  prefent ,  (^  il  fera 
loifible  aux  Catholiques  Romains  d'enterrer  leurs 
morts  dans  ladite  Eglife,  ou  dans  le  Cimetière^  s'' ils 
y  ont  des  fofes^  lesquels  ne  feront  chargez  de  plus 
grands  frais  de  fonnerie  ou  autrement  que  ceux  de  h 
Religion  Reformée  le  font. 

La  Chapelle  de  Campen  apropriée  prefentement 
pour  la  demeure  du  Commandeur  fera  laijfée  à  Vufa- 
ge  dudit  Commandeur  .y  13  à  V avenir  de  fes  Succès- 
feurs ,  jusques  à  ce  que  la  Fille  ait  pourvu  le  Com- 
mandeur qui  lui  fttccedera  d'une  autre  Maifo»  ou 
Logement  propre. 

^Ul  fera  laiffê  au  Fajfeur  des  Catholiques  Ro- 
mairii  tous  (sf  tels  revenus  qu'il  prouvera  apartenir 
à  la  Pajlorie  de  ce  Lieu,  £5*  le  Minijire  des  Refor-^ 
mez  jouïra  fa  vie  durant  de  la  Maifon  Paftorale. 
Semblablement  tAbhê  de  Campen  demeurera  de- 
chargé  du  Suhftde  qu'il  a  payé  jusques  icy  aux  Minis- 
tres des  Reformez. 

Et  comme  la  Maifon  qu^on  dit  apartenir  aa  Vi- 
caire a  été  embrafée  en  Vannée  mil  fix  cens  trente 
Jîx  par  le  tonnerre,  £3"  réedijiée  depuis  jusques  à» 
fondement  aux  dépens  de  L.  H.  P.  il  eft  remis  ait 
choix  de  fa  Sérénité  EkBorale  de  laiffer  ladite  Mai- 
fon à  leursd.  H.  P.  ou  de  rembourfer  les  depenfes. 

L'Eglife  Paroiffiale  d'iffum  avec  les  Prébendes  y 
annexées  étant  la'tjfée  au  Pafteur.  des  Catholiques 
Rom.  il  fera  libre  au  Seigneur  d^  IJfum,  comnïe  anfjî 
aux  Habitans,  de  faire  auprès  ou  es  environs  dé  la 
Maifon  d'Iffura  un  lieu  propre,  £s?  s'en  Jervir  pour 
l'exercice  de  la  Religion  Reformée,  comme  elle  eji 
exercée  prefentement  dans  ladite  Eglife. 

L'Ekmon  des  Magifirats,  Efchevms  Cs*  Con- 
feillers  fe  fera  fuivant  lés  Privilèges,  Coutumes  d? 
Ufances  qui  en  font ,  £5?  celui  à  qui  FEleSlion  àpar- 
tiendra  6?  qui  fera  qualifié  pour  cela  donnera  fa  voix 
librement  fans  que  perfonne  s'en  mêle  direSlement  oti 
indireSlement.  En  forte  néanmoins  que  les  Magis- 
trats, Efchevins  ou  Confeillers  feront  choifis  la  moi- 
tié d'entre  les  Reformez  iâ  la,  moitié  d'entre  les 
Catholiques  Romains. 

Leurs  H.  P.  ne  donneront  aucun  empêchement  aux 
Officiers  de  la  Douane  de  fa  Ser.  El.  dans  la  recette 
des  Droits  du  Pais ,  Cs*  feront  à  cet  effeil  les  Bu- 
reaux établis  par  les  Officiers  de  L.  H.  P.  dans  l'Of- 
ficialité  de  Rbinberg. 

Lucas  Fonck  Éattelier  du  Batteau  Marchand 

fera  continué  dans  fa  charge  fa  vie  durant ,  £3* 

B  h 


lo 


Anko 
i66/. 


CORPS    DIPLOMATI  Q.U  E 

la  dispojîtion  en  fera    la'tjfée  après  fa   mort  à  fa  AnNO 
Ser.  JSleiî.  '  1667 

^uand  les  Ports  que  S.  Ser.  El.  efi  dans  le  des- 
fein  de  faire  feront  achevez  6?  ja'oa  s'en  pourra  fer- 
vir;  les  Bateliers  Sujets  de  L.  H.  P.  feront  obli~ 
gez  de  payer  le  Havengelt  à  fa  Ser,  El.  comme  les 


werden  gecontinueert;  Sullende  naer  fyn  overlyden, 
de  dispofitie  daer  van  gelatén  werdea  aen  fyne  Keur- 
Vorftel.  Doorluchtigheyt. 

Soo  wanneer  de  Haven  ,  de  -welcke  fyne  Keur- 
Vorftelijcke  Doorluchtigheyt  van  meeninge  is  te  maec- 
ken,  fal  ïijn  voltrocken,  ende  volcomen  tôt  het  ghe- 
bruyck  geappliceert,fullen  de  Schippers  hare  Ho.  Mog. 
Onderdanen ,  hef  Havengelt  gehouden  zijn  ,  nevens 
andere,  foo  virel  fyn  Keur-Vorftelijcke  Doorluchtig- 
heyts  Onderdanen,  als  andere,  doch  hooger  niet,  te 
betaelen. 

Ende  fal  voortaen  niemandt  fonder  behoôrlijck  daer 
toe  van  fyne  Keurvorftelijcke  Doorluchtigheyt  ghe- 
quaiificeert  te  zijn,  in  het  Ampt  van  Rhtjnberck  mo- 
gen  jagen,  veel  min  de  Bojfchea  aldaer  met  houwen 
of  anderfindts  mogen  befchadigen. 

Eyndelijck,  verclareti  haer  Ho.  Mog.  niet  te  fullen 
gedoogen ,  dat  door  die  van  het  Guarnifoen  van  Rhya- 
berck  ,  ofte  eenige  andere,  't  %y  politijck  ofte  Militaire 
Perfooneu,  van  virât  ftaet  die  zijn,  Syne  Keur-Vorfte- 
lijcke Doorluchtigheyt  eenige  indracht  gefchiede  in  des 
feifs  Régalien,  Hoocheden,  Jurisdidieit^  Recht  ofte  Ge- 
rechligheden ,  Dome-jnen,  Tollea,  Goedere»,  Revenues, 
Bojfchea,  Wiltbanen,  ofte  oock  fyne  Keur-Vorftelijc- 
ke Doorluchtigheyts  Beampten  ende  Jufticieren  in  de 
executie  van  haere  Ampten  eenige  hinderniffe  aenge- 
daen,  veel  min  dat  des  felfs  Onderdanen  met  eenige 
cxa<aien ,  ofte  extorfien  fouden  gequelt  virorden. 

Aile  welcke  Poinden  aen  den  Commandeur  van 
de  Stadt  Rhynberck  tôt  des  felfs  naerichtinge  fullen 
werden  bekent  gemaeckt  : 

Gelijck  oock  dit  ailes  mede  wegens  fyne  Keur- 
Vorftelijcke  Doorluchtigheyt  fal  werden  bekent  ge- 
maeckt aen  den  Amptman  .  .  .  ende  de  Magiftraet 
van  de  meergenoemde  Stadt  Rhijnberck,  om  insgelijcx 
te  ftrecken  tôt  haere  naerichtinge. 

Defe  Pointen  ende  Articulen  fullen  niet  prejudicîe- 
ren,  nochte  oock  derogeren  aen  de  Capitulatien ,  en- 
de Conventien ,  die  voor  date  defes  ,  fouden  mogen 
fyn  opgericht ,  anders  ofte  verder  dan  voor  foo  veel 
die  felve  hier  mede  uytdruckelijck  fouden  mogen  ver- 
àndert  zyn. 

De  voorfz.  Pointen  ende  Articulen,  hier  vooren 
verhaelt ,  fullen  ten  wederfyden  ter  goeder  trouwe 
ende  onverbreeckelijck  onderhouden  werden ,  ende 
tôt  meerder  vaftigheyt  van  dien  ,  fyn .  hier  van  ge- 
maeél  twee  gelijckluydende  Inftrumenten,  ende  by  de 
Heeren  Gedeputeerden  van  haer  Ho.  Mog.  ter  eenre, 
ende  den  voornoemden  Agent  varl  fyne  Keur-Vorfte- 
lijcke  Doorluchtigheyt  ter  andere  zyde,  met  handt  en- 
de Zegel  beveftigt,  ende  fullen  de  Ratificatien  daer 
op  binnen  den  tîjt  van  een  maendt  naer  dato  defes, 
ofte  wel  eerder,  is  doenlijck,  in  beftendige  ende  be- 
hoorlijcke  forme  werden  uytgewiffelt.  Aldus  gedaea 
in  's  Gravenhage  den  veertienden  February  feftteahon- 
dert  feven  en  feftkh. 


(L.S.)  J.  Braeckel. 
(L.S.)  B.  de  Âfpere». 
(L.S.)  JohandeWit. 
(  L.  S.  )  M.  van  Crommon. 
(L.S.)  Johan  van  Reede. 
(  L.  S.  )  Je.  van  Botsma, 


(L.S.)  Jm  van  YJfel- 

muyden. 
(L.S.)  H.  Gokinga. 
(L.S.)  Henrick  van 

Lochteren. 
(L.S.)  J.  van  Borjfe- 

le  van  der  Hooge. 
(L.S.)  C.  Bnrgh. 


autres  y  mais  pas  davantage. 

Et  perfonne  à  l'avenir  ne  pourra  chaffer  dam 
rOfficialité  de  Rhinberg ,  fans  être  convenablement 
à  ce  qualifié  de  S.  Ser.  El.  &f  encore  moins  couper  oit 
autrement  endomager  les  Bçis. 

Enfin  L.  H.  P.  déclarent  ^  qu'ils  ne  confient  iront 
point  que  ceux  de  la  Garnifon  de  Rhinberg  ou  quel- 
ques autres,  fait  Politique  ou  Militaire,  de  quelque 
condition  qu'ils  foient ,  donnent  aucune  atteinte  aux 
Regales,  Prérogatives,  JurisdiSîions ,  Droits,  ou 
Jujlices ,  Domaines ,  Péages ,  Biens ,  Revenus ,  Bois, 
Parcs,  de  fa  Ser.  El.  tii  d'aporter  aucun  empe fiche- 
ment  à  l'ejcecution  des  Charges  de  fies  Officiers  ^ 
Jufticiers,  £9"  beaucoup  moins  que  fies  Sujets  foient 
moleflez  par  aucune  exadlion  ou  extorfion. 

Tous  lesquels  Points  fieront  notifiez  au  Comman- 
deur de  Rhinberck  pour  fion  infirukion. 

Comme  aujjt  ils  fieront  notifiez  de  la  part  de 
fia  Ser.  El.  à  V Officiai  ...  £5?  Magiftrat  de  U 
fusdite  Ville  de  Rhinberg  ,  pour,  leur  fervir  auffi 
d'inftruÉlion. 

Les  Points  fc?  ^fïicles  m  prejudicieront  ni  ne  dé- 
rogeront aux  Capitulations  y  Conventions  qui  peu- 
vent avoir  été  faites  avant  la  datte  des  prefentes, 
fi  non  entant  qu'il  pourrait  y  être  changé  quelque  cho-, 
fie  par  cesdites  prefientss. 

/""Ut!  PoSmtt  i^  articles  r.y-dejfus  feront  dé 
part  y  d'autre  inviolablement  &f  de  bonne  foy  obfer- 
vez,X3  poux  plus  grande  fermeté  d&^ce,  en  a  été 
fiait  deux  Infiruments  de  même  teneur,  (§  ont  été 
ftgnés  Çs"  confirmez  du  Sceau  des  Députez  de  leurs 
Hautes  P'uijfiances  d'une  part,^  de  l'agent  de  fa 
Sérénité  EleHorale,  d'autre  part,  6?  en  feront  les 
Ratifications  en  bonne  fi?  deuë  forme  échangées  dans 
le  temps  d'un  mois  ou  plutôt  fi  faire  fie  peut,  ^infi 
fiait  à  la  Haye  le  quatorzième  Février  mil  Jix  cens 
fioixante  fiept. 


(L.S.)  J.  Brackel. 
(L.S.)  B.  d'Afperen. 
(L.S.)  JeandeWit. 
(L.S.)  M.  de  Crommon, 
(L.  S.)  Jean  de  Reede. 
(L.S.)E.deBot$ma. 


(L.S.)  Jean  d'Yffel- 

muyden. 
(L.S.)  H, Gocldnga.; 
(L.S.)    Henri     de 

Lochteren. 
(L.S.)  J.deBorfele 

van  der  Hooge. 
(L.S.)  C.Burgh. 


,?.Fevr 

Mavekce 

ET    TjiLA- 
TIH. 


IV. 

Sentence  Arbitrale  des  Députez  de  France  y  de 
Suéde  dans  le  Différent  entre  l'Eleveur  de 
MayenceC?"/"  Miez  d'une  part ,  i^  l'E- 
leveur Palatin  d'autre,  au  fiujet  de  divers 
Droits  y  prétentions.  J  Heilbron,  le  17.  Fé- 
vrier, \66j.  [Theatrum  Pacis.  Tom.  IL  pag. 
21^.  d'où  l'on  a  tiré  cette  Pièce,  qui  fe  trouve 

auffi  dans  Lu  ni  g,  '2:cutf4)i;é  9lcic|)é'3(j:c(;it>. 

Part.  Spec.  Abtheil.  IL  Abfatz  I.  pag.  424. 
en  Latin  &  en  Allemand j  dans  Londorpu 


( i)  J£ia  Puhlica  Tom.  IX.  pag.  480.  en  La-? 
tin  }  &  dans  Gastelius  de  Statu  publics. 
Europa  noviff.  Cap.  IX.  pag.  447.  j 

POftquam  Sereniffimi  ac  Potentiffimi  Reges,  utpto- 
te  in  controverfîs  circaWildfangiatum,Conduaum 
&  Telonia,  indeque  dependentia  Jura,  inter  Eminen- 
tiffimos  Principes,  Joannem  Philippum  Moguntinum, 
tanquam  Episcopum  Herbipolenfem ,  &  Wormatien- 
iem,  Carolum  Casparum  ,  Trevîrenfem,  Maximilia- 

nutn 

(i)  La  Copie  de  Cimdorjilus  difFeie  aOcz  des  autres  dans  les  termes , 
quoi  qu'elle  ne  s'en  éloigne  pas  dans  le  fens.  U  leinble  c)ue  ce  ne 
Toit  qu'une  Ttaduftion  de  quelque  autre  Traduftion.  Celle-ci  eft  tirée 
du  Theatrum  Pids.  La  même  Pièce  f«  trouve  aufli  dans  le  ThuKmn 
Em'imm,  Toni.  X.  pag.  ,jj4.    [  D  u  m.  ] 


DU     DROIT     DÈS     CÈ*M 


iî 


AMNO  ^^'^  Henricum,  Colonienfem,  Archi-Episcopos  Sa- 
cri  Romani  Imperii  per  Gerraaniam  ,  Galliam,  Reg- 
1607»  num  Arelatenfe  ,  &  Italiam  ,  Archi-Cancellarios  & 
Eleélores,  Sereniffimum  Caroliim  ,  LotharingiîB  Du- 
cem  ,  &  Barri  Marchionem  ,  ut  &  Reverendiffimos 
Principes  ,  Lothatium  Fridericum  &  Franciscum  E- 
gonem  ,  Spirenfem  &  Argentinenfem  Episcopos ,  fi- 
militer  Comités  Rheingravios ,  &  Immediatam  Sacri 
Romani  Imperii  Nobilitatem  in  Traâu  Rheni,  Sue- 
vi«,Franconis;,&  appertiiientibus  locis,  exunâjTum 
Sereniffimum  Principem,  Dominum  Carolum  Ludo- 
vicum,  CoiTiitem  Falatinum  Rheni,  Sacri  Romsni 
Imperii  Archi-Thefaurarium  &  Eleélorem,  ex  altéra 
parte,  nunc  per  aliqaot  annos  durantibus  controverliis 
eleéli  ac  recepti  Arbitri, vigore  delati,receptique  Arbi- 
trii,  fuos  propterea  delegatos  &  fpecialibus  Mandatis 
inftruâos  Minillros  &  Gonfiliarios,  Honoratum  Cour- 
tin,  Sereniffimi  ac  Potentiffimi  Principis  ac  Domini, 
Domini  Ludovici  XIV.  Galliarum  &  Navarrce  Régis 
Chriftianiffimi  à  fecretioribus  Gonfîliis  ,  nec  non  Li- 
bellorum  fupplicum  Magiflrum ,  per  Circules  Superio- 
ris  &  Inferioris  Riieni  Legatum  Extraordinarium;  Da- 
Videm  Mevium,  Sereniffimi  ac  Potentiffimi  Principis 
ac  Domini,  Domini  Caroli  XI.  Suecix,  Gothorum 
&  Vandalorum  Régis  à  Confiliis  fecretioribus,  &  Su- 
premi  Tribunalis  quod  Wismaris  eft  Vice-Prôe(idem, 
ut  &  Martinum  Bockel ,  ejusdem  Régis  Majeftatis 
Conlîliarium  Aulicum,  tanquam  ad  liane  caufam  Le- 
gatos  Extraordinarios  ,  Hcilbronnam  (qui  locus  ad 
hosce  Traélatus  aptiffimus  vifus  fuit)  miferant,  coram 
quibus  etiam  deinde  vi  Compromiffi  ,  die  I.  (XI.)  No- 
vembris ,  Anno  MDGLXVl.  ab  utrisque  contro- 
vertcntium  Partium  Plenipotentiariis  fubfcripti  &  fub- 
iîgnati,  podea  quoque  à  Principalibus  iplîs  ratificati, 
"intra  prœfixos  in  eodem  CompromifTo  terminos ,  gra- 
vamina  ,  exceptiones  ,  Replicas ,  una  cum  adjuiiSis 
Documentis  Literatiis  exhibita  ,  Documenta  hinc  in- 
de  boni  fidc ,  partim  recognita ,  partira  pro  re- 
cognitis  acceptata  faerant,  tandemque  Fartes  conclu- 
ferant,  atque  ProceffuJ  ad  Laudi  promulgationem  us- 
que  deduâus  fuiiïet ,  perpeniîs  deinde  eà  quâ  decet 
diligentiâ  Adis,  ponderatisque  caufarum  circumftan- 
îiis  &  momentis,  de  prsdidis  controverliis,  vi  com- 
promiffotialis  hujus  Laudi ,  arbitrantur  &  pronun- 
tiant. 

Primo  qaoad  Wildfangiatum.  Quod  omnes  Perfo- 
1133  peregrinœ,  mares  &  fœminsB,  perfequentem  corpo- 
rum  fuorum  Dominum  non  habentes ,  nemine  escepto, 
tanquam  Wildfangii,  15  quando  in  Palatinatu  non  fo- 
]ùm,  fed  etiam  in  adjacentibus  Episcopatibus ,  Domi- 
iiiis,  Oppidis,  Pagis,  &  Ditionibus,  de  quibus  praefens 
controverfia  vertebatur,  Domicilium  conftitiierint,Do- 
niûs  Eledoralis  Palatins,  juxta  tenorem  Privilegii,  & 
in  eo  memoratam  antiquiorem  confuetudinem  fadtî 
funto,  &  inpofterutn  fient,  &  quod  fub  hoc  indefinito 
nomine  peregrinorum,  non  tanttim  ii  peregrini  ,  qui 
plane  extra  Germaniam  exiftunt,  fed  omnes  adventitii 
homines,  undecunque  veuerint,  qui  in  Ditione  illa,ad 
quam  veniunt,  indigens  non  fnnt ,  fecundum  proprie- 
tatem  vocis  (Peregrini)  prout  illa  refpedu  Ditionum 
accipitur,  &  ex  ufa  anceriorum  temporum  comprehen- 
dentur  ;  ad  illos  verô  extendi  non  poffit ,  qui,  cum 
jam  ante  alicujus  Episcopatûs,  vel  Ditionis  Subditi,  & 
liberi  homines  funt,  ab  uno  loco  ad  alium,  aut  ex  Op- 
pido  vel  Pago  quopiam  ad  alium  Pagum  ejusdem  Di- 
tionis migrare,  &  Domicilium  fuum  mutare  voiuerint  ; 
nec  etiam  ad  illa  loca ,  in  quibus  fpeciatim  Wildfan- 
giatus  ab  Imperatoribus  Romanis  aliis  conceffus  eft 
prœfertim  in  Comitatibus  Wildt-&  Rheingraviorum, 
Dauni  &  Kiihrburgi,  nec  minus  Steinii,usque  dum  an- 
tiquius  Jus  &  ufus  ejusdem  hoc  ilIorumPrivilegio,illic 
locorum  planum  reddetur. 

Quoad  Jus  in  ejusmodi  proprios  homines  &  Wild- 
fangios  exercendum,  quôd  discrimen  fieri  debeat  inter 
Jura  perfonalia,  qus  ipfi  perfons  feu  corpori  adhœrent, 
atque  Territotialia  Jura ,  qus  à  Superioritate  &  Jure 
Territotiali  derivaotur  ;  ut  illa  unà  cum  mancipatione 
(Electoratui  Palatinoj  vi  Privilegii  competant,  at  quod 
juxtà  antiquiora  Jura  &  Confuetudines  proprios  homi- 
nes concernentia ,  fit  de  ils  ftatuendum.  Proindeque 
facultas  iftiusmodi  homines  adventitios ,  &  ex  his  des- 
cendentes ,  in  numerum  propriorum  hominum  recipien- 
di  &  conftituendi  cenfum  corporalis  ,  in  pecunia  vel 
gallinis ,  operx  prsrtari  folitsi ,  fie  tamen  ut  operœ  ills 
tolerabiles  fint,  &  debitis  Snbditorum  prxHationibus 
non  officiant,  cenfus  de  defunûis,  Mortuarium  diâus, 
pecunia  pro  introitu,  cenfus  pro  receptione,  redemptiô 
ToM.  VII.  Part.  I, 


a  proprietate  hominii,  Jus  fuccedendi  in  bona  vacàntia>  AkNÔ 
Jus  Deiradionis  ,  nifi  Dominus  Territorii  id  fpeciili 
ex  Privilegio  vel  ex  ufu  acquilivcric ,  Homsgiam  &  ]u-   1667* 
ramentum  Fideliiatis  &  Obedientiœ   (.fine  prsjudicid 
tamen  Homagii  illius,  quod  Domino  Territoriaii  dcbe- 
tur,)  Conftitutio  Ofticialiuni, vulgô  yhajaiithe  diclo- 
rum,  qui  ifia  obfervcnt  &  exigant ,  Jus  mandandi  & 
vetandi,  in  quantum  hoc  illorum  débita  officia,  fcrvî- 
tia  &  quicquid  eos  prxltare  convenit,  juxta  confuetu- 
dinem,_  quâ  haûenus  in  liugulis  locis  id  cxercitum  fuit, 
Palatinis  Comitibus  relinquentur.     Cœtera  vero  Terri- 
totialia Jura,quorum  Domini  Fœderati  inLibcHo  men^^ 
tionem  faciunt,  non  foUim  ea,  qus  Sereniffimus  E- 
ledlor  Palatinus  (ibi  Jure  Wildtangiatûs  attribuilTè  dif- 
fitetur.nempe  CollecliE,  Cenfus,  Gabdls, pecunia  pro 
itinerantibua    Priucipibus    Junioribiis  ,    &    elocatione 
Filiarum  Principum,  Citaiiones,  Evocationes,  Cogni- 
tiones,Esecutiones,  Appellationes  in  F.cckiiafticib   & 
Secularibus,  Criminalibus  paricerque  Civilibus,  realibus 
nec   non   perfonalibus  Caufis  ,   Confirmationes   Con- 
traâuum,  Transaflionum,  Teilamentorum,  PaSoruni 
fponfiiiciorum  &  Matrimonialium,  divilîones  Hœredi- 
tatum,  Jus  Venandi  feras   majores  minoresque,  Fo- 
reftale,Piscandive;  Hospitatura,  Albergaria  tàm  quoad 
perfonasquàm  quoad  canes  equosque    melioramema, 
Advocatia  Eccleliaftica,  afSxio  &  publicatio  Palatino- 
rum  Ediclorum,  Mandatorum  ,  Fvefcriptorum,  Julîb- 
ruo),  Citationum,  Jus  Metatorum  &  hospita  io  iVlili- 
tum,ut  &  expenfse  bcUics:,  praftatio  curruum  &  equo- 
rurn  pro  impedimentis  niiiitaribus,  Judsorum  receptio, 
oçftimatio  bonorum,  finium  &  limitum  defcriptio.,  pa- 
riterque  alia  hajusmôdi  Jura,  qu»   adhuc  prœtendun- 
tur,  veluti  prajter  fervitia  perfonalia,  Jus  Angariarum  , 
itineris  &  fequelae,  arnjorum  diftributio,  luftratib  iVlili- 
tum,  Jus  ordinariè  &  extr.iordin:iric  colledandi,  dandi     , 
Tutores  ,  earumque  rationes  examinandi ,  Inveniaria 
(extra  cafum  bonorum  vacantium)  conficiendi ,  juxta 
tenorem  _  Privilegii   Wildfangiatum    concerneutis  ,   in 
Territoriis  Confœderatorum   eidem   haud   compétent, 
fie  ut  inpofterum  fub  hoc  titulo  ea  excrcere  ablHiicat; 
Exceptjs  tamen  iis  locis  ,   in  quibus  per  Transadiones 
taie  quid  conceflum  eft,  ficuii  quoad  piœtenfa  hsc  Ju- 
ra eorumque  exercitium  id  obfervetur  ,   quod  Traus- 
adiones  &  Pa6la  Conventa  inter  Sereniffimos  Comi- 
tés Palatinos  Eledlores  ,    &  Revcrcndiffimum  Episco- 
puin   Spirenfem  ,  diverfis    teinporibus  ,  nempè  Anno 
MGCCCXCh  &  AuuoMDXX.  inita  continent, 
fimiliter  quoque  inter  altememoratam  Domum  Pala- 
tinam   &   Comitem   Falckenlleinium  Coaventa  anno 
MDXXXVIII.  vinorem  fuum  obtineant  &  ferven- 
tur  ;  Sic  tamen  ut  in  cafu  aperti  Feudi  &  confolidatio- 
nis  Dominii  utilis  cum  direéto,  (reftitutis  antea  omni- 
bus in  Pagis  &  Locis,  ad  diéhim  Fcudum  pertinentibus  j 
eum  in  ftatum,  in  quo  tempore  InvefiitorîE  ipfis  Comi- 
tibus Falckentk'iniis  fada;  erant)  Doinino  Feudi  Trans-     ■ 
aftio  illa  nuUatenus   uocerc    aut    prœjudicare  poffit; 
Eodem  modo   in   Pagis   Crcichovis  quoque  Centens 
obnoxiis  Pagis  cum  Nobilitate,  ratione  colledtationis 
propriorum  hominum  Palatinorum  Transadiones  inter 
illos   tantiim  obferventur  ,   nec  ultcrius  e.^tendenturi 
Quicquid  autem  in  Aûis  de  aliis  Conventionibus ,  no- 
minatimque  cum   quibusdam    Nobilibus  \    allegatur  , 
quandoquidem  es  produdœ  non  fuerunt,  id  in  mediô 
relinquitur. 

Prœterea  etfi  Sereniffimus  Cornes  Palatinus  Eledor 
ex  certo  quodam  Jure  Superioritatis  Territorialis  fibî 
pluraarroget,  attatrien  quoad  hsc  nihi!  ei  attribui  po- 
teft,  priusquam  fpeciatim  ea  in  Locis  vel  Pagis  exercita 
fuiflTe  demonftretur;  Quod  ad  prsefens  Compromifllim 
non  pertinet  ,  fed  ordinario  Judicio  refervatur,  cui 
etiam  prœtenfum  Jus  Territoriale  in  Pago  Mnckenloihi 
m  &  quod  de  quibusdam  Nobilium  locis  afiTetiiur,  re- 
lidum  efto. 

Omnia  verô  Jura,  qus  prsdiSo  modo  Seren/ffimd 
Eleflori  Palatino  ex  caufa  Wildtfangiaius  compétent,- 
sequitate  ipfa  id  poftulante,  Ç\c  conferventur  &  exerce- 
buntur,  ut  Dominoriim  Territorialium  fua  Superiori- 
tas ,  Regalia  ,  JurisdiSio ,  &  estera  Territorialia  Jura 
in  Ditiones  &  Subditos  ,  qus  per  Inveftituras  &  Pri- 
vilégia Csfarum  acquilivêre ,  vel  loiigo  ufu  obti-* 
nuêre  ,  in  csteris  illsfa  fint ,  nec  irapediantur  ,  aut 
perturbentur. 

Propterea  cum  his  pugnantes  evocationes,  interdidaj 
ptoteàio,  prsfcriptio  formularuni  Homagii  Provincia- 
lis,  ut  &  Mandatorum  vel  Interdidorum  Domini  Ter- 
ritorialis, Religionis  &  Juiisdiâionis  interpcllatio,  în- 
termittemur.  Et  fi  impollerum  controverfiœ  quïdariï 
B  7,  tîiUentj 


IZ 


CORPS     DÎPLOMATI  QJJ  E 


Akno 
1 66/. 


exilleiit,eœ  non  vi,  fed  amicabiliter  vel  Jure  fopientur: 
è  contrario  Sereuiffimus  Eleftor  Palatinus  ejasqucOffi- 
ciales  circa  Mandata  &  exaftionem  ejus,quod  iiledori 
Palacino  tanquain  hominum  propriorum  Domino  de- 
betur  ,  niilla  rémora  iujicietur.  Et  fi  Jurisdiaionis 
Territorialis  ausilio  ad  executionem  eorum  opus  tue- 
rit,  id  ad  inftantiam,  à  cujusvis  loci  Sculteto  proni- 
ptè  ,  eo  verô  denegato  ,  aut  ad  oaiduum  a  tempo- 
re  Requifitionis  protrado  ,  iplismec  permillum  efto 
exequi. 

Et  cùm  deprehendatar  ea,  qucs  nunc  in  controver- 
fiam  deduda  funt  ,  non  adeô  ex  Juribus,  eorumque 
compétente  exercitio,  quàm  ex  Officialium  exceflîbus 
provenifie ,  &  quod  Pacis  &  bonae  vicinitatis  gratiâ 
expédiât  non  parum,  ut  inpoflerum  ii  m-&  cohibeantur 
ipli.  Ideô  conducere  vifum  fuit ,  ut  ad  evitandam 
perfonalium  &  Territorialium  Jurium  collifionem  & 
prxveniendas  ob  eam  metuendas  difficultates  &  conteu-. 
-^tiones  tàm  ratione  officii,  quàm  quoad  modum  lu  exer- 
citatione  eorum  Jurium  fervandum,&Inflruaioiies  huic 
Laudo  convenientes  concipiantur,  &  has  nunquam, 
iîne  condigna  pœna  transgredi  fas  fît. 

Quoad  fecundum  C.ompromiffi  Articulum  Jus  con- 
ducendi,  &  quje  de  eo  dépendent,  concernentem ,  Juri 
congruit ,  ut  Transa6tiones  &  Conventiones  defuper 
initsB,  inter  utrasque  Partes  inprimis  juxta  ipfarum  te- 
norem,  fervarentar.  Quandoquidem  ver6  vi  Conven- 
tionis,  Prosfediira  Lauda,  quse  Episcopatui  Herbipo- 
]enfi  cnm  omnibus  Juribus  ,  cum  iis  &  Jus  quoque  con- 
ducendi,  quemadmodum  ea  Ludovico  ab  Hutten  veri- 
dita  erat,  ceffa  fuit,  &  nil  quicquam  ex  eo  refervaba- 
tur,  proptêreà  illud  jam  dido  Episcopatui  fine  impedi- 
mento  relinquetur  imperturbatum  ,  nec  Eleftori  Pala- 
tine integrum  fit ,  fibi  ratioae  ejusdem  quicquam  ar- 
rogare. 

Similiter  ea  qux  inter  Sereniflîmos  Eleftores  &  Re- 
verendiffimos  Episcopos  Spirenfes,  diverfis  vicibus  de 
Jure  conducendi  transaSa  funt ,  obtinebunt,  &  ferven- 
tur,  &  ea,  quse  contra  illa  faâa  funt,  emendentur. 
Inter  quje  etiam,  qux  Edickhovenfis  Receflus  definivit, 
in  ufu  maneant,  &  valeant;  quod  R  vero  nihilominns 
Reverendiffimus  Episcopus  putaverit,  fibi, non  obftante 
Anteceflbrum  fuorum  faftâ  approbatione,ab  hoc  rece- 
dere,  Jus  fasque  effe,  liberum  ipfi  edo,  per  viam  Juris 
in  locis  competentibus  id  planum  faciendi,  ut  tamen 
diâus  Receflus ,  prout  in  aliis  punSis,  ita  quoque,  in 
fpecie  quantum  Salvum  Conduâum  &  aperturam  Dei- 
desiieimenfem  concernit ,  nsque  ad  aliam  Judicialem 
dccifionem,  porro  obfervetur.  Et  relinquetur  ipfi  etiam 
Jus  conducendi ,  quod  per  Privilégia  &  Inveftituras 
obtinuit  .  &  haftenus  exercuit.  Caetera  quod  attinet, 
quibus  in  Conventionibus  certus  modus  haud  praî- 
fcriptus  aut  definitus ,  &  à  Dominis  Confœderatis  gra- 
vaminis  loco  prolatum  eft,  &  in  controverliam  de- 
duaumfuit,  Juri  atque  Confuetodinibus  Imperii  con- 
veniens  cenfebatur: 

Primo,  ut  Sereniffimus  Eleftor  Palatinus  m  Ditio- 
nibus  Confœderatorum  Jure  conducendi  non  aliter 
utatur,  quàm  in  tranfitu  Principum,  aut  fimili  aliarum 
dignitate  illuftrium  Perfonarum,  Copiarum  equeftrium 
vel  pedeftrium  ,  Mercatorum  ad  folemnes  Nundinas 
proficiscentium,  aut  etiam  Judœoruna,  Zingarorum  & 
fimilium  perfonarum,  quibus  juxta  Leges  &  Confuetu- 
dines  absque  conduâu  fecuritas  non  competit. 

Secundo,  ut  nec  exigatur  aut  eserceatur  Jus  condu- 
cendi, fiquando  Domini  Terntoriorum&  Viarum  ipfa- 
rum, nec  non  ipforum  Officiales,  Milites  _&  Subditi 
per  eas  vias  commeant  ;  fed  innoxio  &  Conftitutionibus 
Imperii  congruenti ,  libero  &  non  impedito  tranfitu  in 
Ditionibus  fuis  ntentur ,  quamadmodum  &  Eledores 
Palatini,  eorum  Miniftri ,  Milites  &  Subditi  viciffim 
eâdem  libertate  fine  conduftu  alio,  fimili  modo  gau- 
deant. 

Tertio,  Procefllones  ReligiofaeliberiE,  &  condu«ui 
nulli  adrtriftx  funto. 

Quarto,  ut  non  in  aliis  quàm  Viis  Regiis  conducendi 
Jus  exerceatur;  (Hùm  autcin  nondum  omninô  in  pro- 
patulo  fit;qu3î  pro  talibus  habenda;  erunt,  intérim  verô 
tàm  xquitati,  quàm  tranquillitati  atque  concordicc  non 
parum  conférer,  il  illœ  denominentur  &  defcribantur 
exaôè,  ut  &  terminus  à  quo  ,  per  quas  Ditiones,  & 
quo  usque  Salvus  ConduAus  fe  exerat,delîgnetiir.  Ipfli 
neceflitas  polhilat ,  ut  ab  utraque  parte  _  tales_  pcriti 
locorum  nominentur  ,  à  quibus  defîgnatio  Viarum, 
quîE  pro  publiais  haâenus  habita:  vel  in  futurum  haben- 
dae  fint  ,  exoediatur ,  fecundum  quam  in  poftcrum 
Palatini  Jus  illud  exerceant,  eâ  tamen  lege ,    ut  Do- 


mini Territoriales   coadunatis  vitibus  fedulô  cureiit,  AnNO 
ne  tranfeuntes  ,   qui  conducendi  erunt,  a!iâ  via,  ni  fi         .  . 
quâ  ad  unum  alterumve  locum  venir!  polîit,incedent,  IOO7. 
aut  demum  defletlent  ,   fi  alii  via  incedcre  necelfitas 
exigct. 


Quintô,  ut  Jus  conducendi  intra  ea  fe  contineat, 
qu£e  eideai  in  alienis  Ditionibus  per  Leges  &  Confuetu- 
diiies  Imperii,  prœfertim  fini  illorum,  conveniunt;  fi 
qliando  autem  ex  Privilegiis  apparet  ad  fccuritatem  & 
cullodiam  viarum  Jus  conducendi  Ekaoratui  Palaiino 
conçeflum  eflTe ,  virtute  ejusdem  competet  eidem  in- 
fimul  ad  id  commodiùs  esercendum ,  infpeaio  viarum 
&  cxploratio  fecuritatis  earundem,  conftitutio  &  fuften- 
tatio  Equitum  Conduaorum  ,  indagatio  &  perfecutio 
Latronum,  Prcedonum  &  fimilium  hominum,  per  quos 
ViïB  publics;  infefiantur  ,  (b(ié3v«l)£  beEi'Jtuétitcifcnd/  uc 
vocant,)  talium  qui  in  ejusmodi  Viis  inveniuntur  ab« 
duâio  &  punitio  ,  ut  taraen  quicquid  eo  noniine  fit 
intra  termines  Vix  Regalis  conlillat  ,&  ut  ab  iis  cufto- 
diae  Viarum  prœpofiti  non  defleaant,mult6  minus  vici- 
nis  Provincialibus  molefti  vel  prœgraves  fint,  fed  fuis 
fumptibus  fine  horum  damno  &  onere,  illa  omnia  expé- 
diant. Quod  fi  in  perfecutione  facinorofi  à  publica  Via 
ad  vîcinas  vel  alia  loca  adjacentium  Territorioruin 
profui^erint  ,  perfecutoribus  quidem  permifl.um  fit, 
eos  profequi  ,  &  etiam  in  fuga  fiftere  &  apprehen- 
dere  ,  non  vero  abducere  ,  quin  potiùs  iis,  in  quo- 
rum locis  capiuntur,  extradendi  erunt  ,  ut  ab  iis  pu- 
niantur. 

Sexto ,  ut  Animadverfio  in_  delinquentes  &  eorum 
pœna  tàm  quoad  illos,  qui  conducuntur  ,  &  qui  in 
eorum  comitatu  funt  ,  quàm  Equitum  conducentium 
ipfos  ,  pênes  Sereniffimum  Eleàorem  fit  ;  quicquid 
autem  aliàs  Jurisdiaionis  feu  Civilis  feuCriminalis  erit, 
ex  titulo  Salvi  Conduaûs  non  competet,  fed  ad  hos 
pertinebit,  quorum  vel  Jus  Vise  publics,  vel  huic  ad- 
jacens  Territorium  eft,  quibus  &  in  via  delinquentium 
punitio,  ut  &  cadaverum  fublatio,  fine  impedimento, 
relinquatur,  &  oportet,ut  Literis  ïnveftiturarum  _& 
Privilegiorum,  per  quas  illud  obtcntum,  quoad  id  in- 
fi(ktur,hisque  non  exiftentibus,  confuetudo  &  pofleffio, 
quae  haàenus  viguic ,  obfervabitur ,  doiiec  fuper  ea  ali- 
quid  pleniusin  Foro  compétente  deduflum  &  Sententiâ 
definitum  erit. 

Septimo,  ut,quando  captivi  ob  ctimen  ab  ipfîs  com- 
miifumad  carceres,  vel  damnati  ad  locum  fupplicii  ex 
una  Prsfeaura  in  aliam,  vel  ex  uno  Pago  in  alium  per 
Viam  publicam  deducuntur,  conduau  opus  non  efio, 
fed  quibus  Jus  Vis  publics,  aut  ratione  vicinitatis  ejus- 
dem liber  ufiis  competit,  cùm, velint,  illûc  dcducere 
eos,  liberum  relinquetur. 

Tertium  Compromiffi  Caput ,  nempè  Telonia  quod 
attinet,  aequitas  poftulat,  ut  qua;  antehac  eorum  gratiâ 
conventa  fuerunt,  in  pofterum  quoque  obferventur, 
proindè  ex  u!ii  fit  &  firmiter  teneantur,  quœ  inter  Se- 
reniffimum Eleftorem  Palatinum  &  Reverendiffimum 
Episcopum  Spirenfem  in  Anno  MDXXI.  ut  &iuter 
illum,&  ComitemFalckenfteiniumAnno  MDXXX. 
defuper  transaaa  funt,  ut  nihilominns  quoad  hîec  etiam 
Domino  Feudi  in  Comitatu  Falckenfteinenfi ,  ratione 
Feudalium  Bonorum  in  cafum  caducitatis  Feudi,  Juî 
fuum,  quod  tempore  Inveftituras  ipfi  competiit,  refer- 

vatum  fît.  r.      • 

Porrô  incumbit  quoque  Sereniffimo  Ekaorî  Palati- 
no,  vi  tenoris  Traaatuum  cum  Reverendiffimo  Epis- 
copo  Wormatienfî,  Anno  MGCCCLXXXV.ini- 
torum,  ratione  Telonii  in  Heimbsbach, vias, fine  onere 
Subditorum ,  nifi  ab  antiquo  inde  ita  obfervatum  fuerir, 
quod  Subditi  opéras  ad  hoc  prxftare  debeant,  reficere, 
bonaque  &  res  Episcopales,  haud  verô  perindè  Subdi- 
tos  &  Merces  in  Praefedura  exiftentes  &  quae  in  illam 
asportantur  vel  exinde  exportantur,  cùm  vel  maxime 
de  iis  PaSaexpreffam  mentionem  non  faciant,  immu- 
nes  dimittere.  Si  verô  à  parte  Episcopatûs  Jus  hoc  ab 
alio  capite  porrô  prstendetur, 'defuper  in  Judicio  ordi' 
nario  contendere  ipfi  integrum  fit;ut  tamen  intérim  prs- 
fens  poflreffio  continuetur,  &  eô  usque  non  iuhibeatur, 
ut  illîc  cippus  Telonarius  ereaus  habeatur. 

Ratione  partitionis  Telonii  in  Ladenburg,  Lampert- 
heim  ,  Hofhcim  ,  M'^e'wsheim  ,  Dirmjliim ,  fiçilt  &  in 
Landtck,  quandoquidem  Conventiones  de  communio- 
ne  ejusdem  nuUam  mentionem  faciunt,  id  quod  à  par- 
te Palatin-î  tanquam  praecipuum  nomine  illorum  prK- 
tcnditur,  &  hadenus  perccptum  ell,  porro  obtinebit, 
douce  a  Parte  advcrOl  evincetur,  quod  tempore  trans- 
lationis  Dominii  Telonia  in  iis  locis  communia,  & 
trauslationcm    in   Eleaoratum    Palatuium  non    aliter 

faâain 


DU     DROIT     DES     GENS. 


his   darantibus, 
in- 


AnnO   f"^'^'!'"  ^^"''^^  '   ^^'   ^^^^   temporibus 

'^  in   quibus   Juri    Veai'galla  exigendi  p ,    ... 

1667,  j"'^è   perccpta  fuerim  ,  de  quo  ordinarium  Judicium 
cogiiofcet. 

Querelas  de  introduélis  novis  Vectigalibus  quod  atti- 
net,  cùm  Parces  in  merè  contradiâoriis  verfentur,atque 
una  quod  nova,  altéra  ver6  quod  antiqua  &  longilfi- 
mis  inde  temporibus  introduèia  fiiir ,  firmicer  aflèrat, 
reperiri  tamen  liucusque  Inijusniodi  talis  non  potuit 
probatio  ,  ex  quâ  liquidé  &  verè  appareret  ,  illa  in 
tantum  contra  Leges  Imperii  noviter  introducta  effe, 
ut  ilatim  abrogari  debeant,  fed  quod  ulteriori  inquili 
tioiie,  probatione,  &  disculïïone  opus  habesnt,  ante- 
quam  inprimis  in  re  tanti  momenti  certi  aliquid  Ûa- 
tuetur.  Quaudoquidem  autem  in  Capitulatione  Cœ- 
farea  quoad  nova  Ve6tigalia,&  ratione  illorum  exiften- 
tium  gravaminum ,  procedendi  &  judicandi  modus 
pra;lcriptus  elt,  oportet  ut  proptereà  omnia  in  (htu,  in 
quo  hacTenus  fueruiu  ,  reliaquantur,  &  controverlix 
ulteriori  inquitîtioni  &  determinationi  eô  remittantur , 
cui  (imiiiterquerela  deTeloniisSubiidiariis(<J/-'f/;'?-  Zdell) 
jungetur.  Ut  nihilominus  intérim  hœc  declaratio  lo- 
cumhabeat,  taiiquam  appeiidix  Veâigalium,  quùd  per 
hffic  VeÊligalis  quantitas  quœ  in  confueto  Telonii  loco 
folvenda  eft,  nequaquam  miiltiplicetur,  aut  onus  cjus^ 
dem  uliu  modo  augeatnt-,  nec  in  pofteram  tah'a  fine 
prxfcitn  &  voluntate  DominorumTerritorialiuni  intro- 
ducaiitur,  fed  foiummodô  quando  iis  opus  fuerit,  cum 
illorum  voluntate  fecundùm  Privilegium  Cxlureum  ad 
hxc  proccdatifr.  Quod  iî  etiam  Terricoriorum  Domini 
adverfus  peregrinantium  defraudationes  taies  tfautiones 
interponere  vellent  &  poffent,  ut  Telonium,  quod  ali- 
bi folvitur,  per  bas  fartum  teétumque  maneat,  ob  eas 
meritb  ab  onere  Telouioruih  fubfidialium  liberabuiitur, 
cùm  vel  maxime  hoc  modo  finis  eredionk  eorundem 
è  medio  toUatur.  Ubi  &  usque  quo  Eleâoratus  Pala- 
tinus  Veâigalium  poffeffionem  retinet,  eidem  liberum 
cfto,  Cippos  Telonarips  tanquam  eorum  ligna  in  locis 
iis,  in  quibus  Tejonia  exiguntur,  in  aliis  vero  locis  eo 
nomine  minime,  erigere. 

Telonarii  quotquot  illorum  Sereniffimo  Eleflori  Pa- 
laiino  in  Ditionibus  Dominorum  Confœderatorum  in 
Veaigalibus  exigendis  opéras  fuas  prasftant, ratione  offi- 
cii  meritô  à  Juiisdiaione,  ut  .&  ab  oneribus  perfonali- 
bus,  exemptionem  fuam  retineant,  de  cxtero  verô,  ubi 
Domicilium  fuum  coUocaverint,  Domino  Territorii 
Homagium  confuetum  ratione  caufarum,  aflionum  & 
deliélorum  ,  "quœ  ofHcium  illorum  non  concernunt 
praallent,  ôf  ad  inftar  aliorum  Incolarum  eorum  forum 
fortiantur,  nec  non  realia  &  mixta  onera  fubeant.  Te- 
lonium in  alterius  cujusdam  Territorio  fie  exigetur,  ut 
prxter  lllud  alla  Jurisdidlio  fibi  non  arrogetur,  &  quôd 
ea  extra  locum,  in  quo  ordinariè  Veàigal  penditur,  vi 
haud  invadatur,  fed  fi  contingit,  ut  ab  aliquo  Subdito 
aut  Peregrino  fraus  committatur,  eum  in  fiagranii  de- 
!$■  Ii6i:o  perfequi ,  fiftere  &  folvendam  ab  eo  folutionem 
exigere  permifTum  fit,  eum  tamen,  fi  non  folverit,  în- 
yitum  non  abducent,  fed  vel  tune  vel  pofteà  illum  co- 
ràm  Judice  loci  de  defraudatione  convenient ,  &  ejus 
Judiciale  auxilium  implorent.  Id  quod  fine  mora  in- 
tra  oaiduum  tàm  ratione  Veaigalis,  quàm  pœn»  com- 
miffk  defraudationis ,  impertietur,  aut  fi  diutius  protra- 
hetur,delinquentem  ut  &  Bona  fua,fî  ad  locum  Veâi- 
galis  revertetur,  vel  fi  quando  fub  Jurisdidione  Palatina 
deprehendetur,  arreftare,  detinere,  &  coërcere  in  po- 
teftate  illorum  fitum  efto. 

Quantum  immunitatem  à  Teloniis  attinet,  eenfetur 
.fluod  omnia ,  quœ  Episcopi  &  Glerus,  ut  &  Rheingra- 
vii,  nec  non  immediata  Imperii  Nobilitas  ex  Proventi- 
bus,  reditibus  &  fruâibus  fuorum  Dominiorum  perci- 
pîunt,  fi  ea  ufus  fui  &  confumptionis  gratiâ  in  loca  ubi 
degunt,  devehant,  exempta  funto,  ut  tamen  cura  ad- 
hibeatur,  ne  veûigalibus  fraus  fiât. 

De  c!Etero,autcm,ut  exemptio  ipfis,  fecundùm  ipfo- 
rum  Privilégia,  fie  reftituatur  &  relinquatur,  quatenus 
vel  notorium  vel  probabile  eft  ,  olim  eâ  per  longum 
ufum  gavifos  fuîfiTe,  quod  tamen,  cùm  ex  A  dis  nihil 
certi  de  eo  apparet ,  hâc  vice  determinari  non  potuit , 
prsterquam  quod  id,  quod  ratione  exemptionis  Nobi- 
lium  in  al  1  égara  Confœderatione  Dominorum  Eleflo- 
rum  Rhenenfium  definitum  reperiretur ,  inviolabiliter 
fervandum  tore  videtur. 

Quicquid  priori  obfetvatione ,  ut  fit  fecundùm  men- 
tem  vel  ufum  Privilegiorum  incertum  &  controverfum 
fpeciatim  etiam  id  quod  cum  Episcopatu  Spirenfi,  in 
caufa  Mandati,  in  Aula  Cœfarea  fub  lite  pendet  deci- 
fioni  Judiciali  in  loco  compétente  reliaum  efto.  ' 


13 


Quoad  Veûigal  Udenheimenfe,  quod  RemenIJiffi-  Avvr. 
mus  Episcopus  Spnenfis  vi  Priviiegii  &  Decreti  Cœla-  ^^^^ 
reij  cum  conccfîione,  illud,  quo  velit,  erigere,  obti-  x667 
nuit, ut  id  ad  alia  loca  tr:insrerat,non  impediacur,fed  in  * 

ejusdem  libero  arbitrio  linc  intertiirbatione  ullâ  iit,illud" 
in  Territorio,  ubicunque  ipli  placebit,  exigere,  confe- 
quenter  eidem  loca  ceria  pra:ngere,  dummodô  exailio 
non  multiplicetur,  fed  femel  tantùm  juxta  teuorem 
Privilet;ii  tiat. 

Quamvis  prster  hïsc  in  fuperiori  Laudo  determinata, 
aliaplura  fjravamina  &  inconvcnientia:  in  Libelio  atquê 
Aélis  fueriut  prolata,  attaraen  cùm  ad  Compromiiîum , 
quod  tribus  memoran's  Capitibus,  eorumque  dependen- 
tiis  adftriâum,  ea  non  peitineant,  ideircô  nihil  âe  iis 
ftatui  potuit,  fed  Foro  compet.-nti  reliéla  funto. 

Prœlcns  hoc  Laudum  S.S.R.  R  M;.jeftatum  ncmine 
&  ex  MandatOîEarundem  Regii  ad  hanc  caufam  mifli 
Legati  F.xtraordinarii  &  Ablegati  .  prout  in  Comoro- 
mifiR)  concordatiim  &  convèntum  fuit  ,  manibus  & 
Sigillis  noftris  fnbrcripfimus  &  fiibfignavimus.  Aduna 
Heilbronns  XVII.  (Novî,)  &  V  II.  Februarii  Styli 
Veteris  Anno  M  D  G  L  X  V 1 1. 

(L.S.)  HoNORATUS  COURTI  ïi,  Régis  Clirijlia' 

uijfttni  Legatus  Extrctord'marius , 
(L.S.)  David  Mevius,  S.  Reg.  Maj.  Suecia 

Ablegatus  ExtraorcL 
(L.S.)  MÀRTINUS  BoECKEt,  Sac.  Reg.  Maji 

Suscite  AhlegatHS  Extraordé 


traité  entre  Louis  XIV.  Roi  de  France,  fi?  28.  FcVf. 
r Electeur  de  Mayence,  fait  à  ff^irtzbomg  h^a^ce, * 
le  28.  Février  1667.  [Freoer.  Léo- 
nard. Tom.  IIL] 


KT 


LE  Roi  Très- Chreftien  aiant  témoigné  jusques  ici 
d.ans  toutes  les  occafions  qui  s'en  font  prefentées, 
combien  il  avcit  à  cœur  l'exaéie  obfervation  du  Traité 
de  M'.in(ler  &  le  repos  de  l'Empire,  &  voulant  aller  au 
devan:  de  tout  ce  qui  pourroit  altérer  l'un  &  l'autre, 
s'il  arrivoit  quelque  rupture  entre  les  Couronnes  de 
France,  &  d'Espagne,  Sa  Jvlajclîc  a  jugé  à  propos  de 
s'informer  d'aucuns  des  Kleèleurs  &  Princes  du  Rhin 
fes  Alliez,  quelle  refolution  ils  pretendroient  de  pren- 
dre en  cas  d'une  pareille  rupture,  &  li  on  venoit  à  leur 
demander  des  quartiers  ou  des  pallagcs  dans  leurs  Etats, 
contraires  aux  Conftitutions  de  l'Empire  &  a  l'inllru- 
ment  de  la  Paix,  afin  qu'elle  puft  prendre  des  mefures 
certaines  pour  le  bien  &  la  feureté  de  les  affaires. 

Monfieur  l'Eleûeur  de  Iviay.nce  a  fait  entendre  à 
Sadite  Majelté  qu'cftant  perfuacé  que  le  maintien  dudit 
Traitc.de  Munfter  en  toutes  fés  Parties,  efl:oit  le  véri- 
table moien  de  conferver  le  repos  &  la  tranquillité  dont 
fa  Patrie  joiiilfoit  depuis  la  conclufion,  il  vouloit  non- 
feulement   l'obferver   poLâuellement    de    fon    ccflé, 
mais   s'oppofer  de  tout  fon  pouvoir  à  ceux  qui  vou- 
droient  y   contrevenir  ,  de   quelque   manière  &  fous 
quelque  prétexte  que  ce  pûteftre;  que  quelques  diffe- 
rens  qui  pufl"ent  arriver  entre  les  Couronnes  de  France 
&  d'Espagne,  fon  intention  elloit  de  demeurer  neutre  , 
&  de  faire  enforte  que  l'Empire  ne  fe  mesluft  point  des 
Guerres  Etrangères:  que  pour  cet  effet  il  tftoit  fur  le 
point  de  convenir  avec   quelques   autres  Eleûeurs  & 
Princes  déjà  fes  Contéderez   par  l'Alliance  du  Rhin , 
d'une  nouvelle  déclaration  pour  une  plus  étroite  obfer- 
vation de  la  mesme  Alliance,  en  vertu  de  laquelle  ils 
veulent  empescher  dans  leurs  Etats  fûtes  fortes  de  le- 
vées, de  quartiers  &  de  pafîages  contraires  aux  Confti- 
tutions de  l'Empire,  afin  que  par  ce  moien  ils  pui/iènt 
non-feulemeiit  fe  conferver  dans  uiîe  parfaite  Neutrali- 
té, &  détourner  de  leurs  Etats  les  maux  qu'ils  pour- 
roient  y  attirer  en  favorifant  les  uns  ou  les  autres  des 
Princes  leurs  voifins  qui  feroient  en  Guerre,  mais  en- 
core fe  mettre  par  cette  Neutralité  en  eftat  eux  mesmes 
de  pouvoir  eflre Médiateurs  de  leurs  differens. 

Sadite  Majefté  après  avoir  meurement  con/îderé  I3 
fin  que  fe  propofent  ledit  Sieur  Eleâeur,  &  les  autres 
Eleàeurs  &  Princes  dans  cette  plus  étroite  Alliance 
qu'ils  prétendent  contraâer  enlèmble,  n'a  pu  s'empes- 
cher  de  louer  leur  fage  conduite,  &  le  zèle  qu'ils  té- 
moignent pour  le  bien  de  leur  Patrie;  &  quoi  qu'elle 
ait  jugé  qu'il  pourroit  fe  prefenter  diverfes  occafions, 
où  cette  penfée  &  refolution  dudit  SieurEledeur  &  des 
'  B  3  autres 


14 


CORPS     DIPLOMATIQ_UE 


A  vT  MO  autres  Princes,  de  ne  permettre  aucunes  levées  de  Gens 
■^  de  Guerre  dans  leurs  Etats,  comme  eftant  contraire  a 

ï  (!>  67  .  ce  qui  eft  porté  par  l'Alliance  du  Rhin ,  feroit  de  grand 
préjudice  aux  affaires  de  Sa  Majefté;  ncanmoms  com- 
me elle  a  toujours  eu  autant  à  cœur  les  Interefts  des 
Princes  fes  Amis  &  Alliez  que  les  fîens  propres,  &  que 
d'ailleurs  elle  trouve  cette  Union  non  moins  utileûc 
avantageufe  au  refte  de  la  Chreflienté  qu'à  leur  Patrie, 
Sadite  Majefté  a  pris  aufli  de  fa  part  la  refolution,_  non 
feulement  d'y  concourir  &  de  s'y  conformer,  mais  en- 
core de  s'unir  pour  la  mesme  fin  avec  ledit  Sieur  Elec- 
teur qui  a  agréé  d'autant  plus  volontiers  l'honneur 
qu'irplaift  au  Roi  vouloir  lui  faire;  qu'il  a  fceu  que 
quoi  Qu'il  pût  arriver  des  Guerres  qui  pourroient  fe  fai- 
re entre  la  France  &  l'Espagne,  à  l'occafion  du  Cercle 
de  Bourgogne  ,  lequel  doit  en  vertu  du  Traité  de 
Munfter  demeurer  Membre  de  l'Empire,  Sa  Majefté 
Tres-Chreftienne  déclare,  que  £on  intention  eft  que 
l'Empire  n'en  reçoive  aucune  diminution,  préjudice  ni 
dommage,  &  que  toutes  chofes,  fans  y  rien  innover  ni 
altérer ,  demeurent  en  la  dispofition  où  elles  ont  efté 
inifes  par  l'Inftrument  de  la  Paix. 

Surquoi  le  Sieur  Abbé  de  Gravel,  muni  d'un  plein 
Pouvoir  de  Sa  Majefté,  aiant  eu  plufieurs  Conférences 
avec  iVIonfieur  l'EleSeur  de  Mayence  en  perfonne,  ils 
font  enfin  convenus  du  prefent  Aâ:e  aux  conditions 
qui  enfuivent. 

I.  Que  l'Alliance  du  Rhin  au  terme  de  fon  expira- 
tion, fera  prorogée  encore  pour  trois  années  confecu- 
tives ,  avec  les  mesmes  Princes  qui  la  compofent  au- 
jourd'hui &  qui  y  voudront  demeurer,  fi  non  avec  les 
autres  &  aux  mesmes  conditions  des  Inftrumens  prece- 
dens. 

I I.  Sa  Majefté  promet  &  s'engage  audit  Sieur  Elec- 
teur ,  &  aux  autres  Princes ,  de  ne  leur  demander  à  l'a- 
venir aucunes  levées,  quartiers  ni  paffages  pour  fes 
Troupes  dans  leurs  Etats,  à  moins  qu'elle  ne  fe  trou- 
ve obligée  de  le  faire  pour  protéger  &  alTifter  quel- 
qu'un d'entr'eux  ,  en  conformité  de  ladite  Alliance 
du  Rhin. 

I I I.  Ledit  Sieur  EleSeur  s'engage  réciproquement 
&  promet  à  Sadite  Majefté,  de  n'accorder  aucunes  le- 
vées, quartiers  ni  paffages  de  Troupes  dans  fes  Eftats 
&  Païs,  fous  quelque  prétexte  que  ce  puifFe  eftre,  à 
aucun  Potentat  ou  Prince  ,  de  quelque  dignité  qu'il 
puifTe  eftre  ,  foit  de  l'Empire  ou  Etranger,  à  moins  que 
lesdits  paffages  fe  faffent  exaûement  félon  les  Confti- 
tutions  dudit  Empire  ,  &  pour  fervir  &  affilier  quel- 
qu'un de  leurs  Alliez  compris  dans  ladite  Confédéra- 
tion du  Rhin.  „  ^  „ 

I V.  Afin  d'eftre  toujours  en  eftat  d  effeauer,  autant 
qu'il  dépendra  d'un  chacun  desdits  Alliez,  la  refolution 
qu'on  a  prife  de  s'oppofer  ausdits  quartiers,  levées, 
&  autres  violences  qui  pourroient  leur  eftre  faites,  le- 
dit Sieur  Eleâreur  mettra  en  vertu  de  cette  nouvelle 
Alliance  de  bonnes  Troupes  fur  pied,  lesquelles  ne 
pourront  eftre  moindres  en  tout  tems  de  deux  mille 
fantafTins  &  de  trois  cens  Chevaux  que  Son  AltefTe  E- 
leaorale  promet  &  s'engage  d'entretenir  en  bon  eftat 
durant  trois  années,  qui  commenceront  du  jour  que 
lui  &  les  autres  Princes  auront  conclu  enfemble  le 
Traité  de  leur  Union,  pour  ne  permettre  aucun  paffa- 
ge  fur  le  Rhin. 

V.  En  cas  que  quelque  Potentat  ou  Prince  voulut 
prendre  lesdits  paffages  par  force,  &  que  ledit  Eleâeur 
ne  fe  trouvaft  pas  allez  fort  avec  quelques  autres  Prin- 
ces Alliez  pour  l'en  empêcher,  Sa  Majefté  s'engage 
aufÏ!  &  s'oblige  de  joindre  de  fes  Troupes  à  celles  dudit 
Sieur  Eleûeur  &  des  autres  Princes,  en  nombre  fufK- 
fant  pour  les  foûtenir  &  s'oppofer  conjointement  aus- 
dits paffages,  &  d'entretenir  à  fes  frais  &  dépens  les- 
dites  Troupes  ,  aulTi  long- tems  qu'elles  fejourneront 
dans  les  Etats  de  fon  Altelle  Eleflorale  &  desdits  Prin- 
ces Alliez. 

VI.  Le  prefent  Traité  fera  obligatoire  de  part  & 
d'autre  jusqu'à  la  fin  de  l'année  1670  qui  fera  le  ter- 
me de  fa  durée ,  après  quoi  il  fera  permis  à  un  chacun 
des  Alliez,  ou  de  le  renouveller,  ou  de  s'en  retirer  tout 
à  fait. 

Tous  lesquels  Points  &  Articles  ci-deffus  énoncez, 
ont  efté  ainfi  convenus  &  accordez  de  part  &  d'autre  , 
entre  Monlîeur  l'Eleèteur  de  Mayence  en  perfonne,  & 
le  Sieur  Abbé  de  Gravel  au  nom  du  Roi,  qui  a  pro- 
mis d'en  fournir  dans  un  mois  la  Ratification  de  Sa 
Majefté  Tres-Chreftienjtie  à  Son  AltefTe  Eleôorale,  qui 
s'engage  auffi  de  donner  au  même  tems  une  Déclara- 
tion qui  confirme  la  fignature  qu'elle  aura  faite  des  mê- 


mes Points  &  Articles  avec  ledit  Sieur  Abbé.    En  f^oi  AnNO 
de  quoi  ils  ont  ligné  le  prefent  Traité  de  leurs  propres        ,^ 
mains,  &  à  celui  fait  appofer  les  Cachets  de  leurs  Ar-   luO/» 
mes.     Fait  à  Wirtzbourg  le  z8.  jour  de  Février  1667. 
A;î/;%»/,]EAN  PHILIPPE  s,  Elefteur.  L'Ab- 
be'  Dt  Gravel. 

VI. 

acceptât io  Ferdinandi  Caroli  Ducis  zS .Fevr. 
Mantua  Bonorum  quorundam  ab  Imperatore 
Leopoldo  ad  Dies  vitte  ipfi  £5?  Matri  [ua 
concejforum  ;  cum^ea  de  caufa ,  ReraiJJÎone  ySfOo 
Florenorum ,  qtios  Ca,mera  Oeniponiana  pradiRis 
Dominée  Matri  ejus ,  vi  delegat^e  Dotis ,  debebat, 
Datum  Mantua  die  ultima  Februarii  ï66j. 
[Tiré  de  la  Regiftrature  d'Efiat  de  la  Chan- 
celerie  de  la  Cour  de  Sa  Majefté  Impériale, 
Farc.43.] 

NOs  Perd.  Carolus,  Deigratia,  Dux  Man- 
tuœ,  &  Montisferrati,  &c.  Hisce  notum  faci- 
muSjPoftquàm  Sacra  Cœfarea  Majeftas  Leopoldus  &c. 
ad  noftram,&  dileÊlifilmse  Domins  Matris  noftrœ  Cla- 
ra: Ifabellse,  natx  Archiduciffas;  Auftriœ  &c.  inftantiam 
clementiffimè  concelïit,  ut  nos  illis  Bonis  ftabilibus ,  & 
mobilibus,  quEB  laudatiffima  Sua  Majeftas  velut  Ha;res 
&  Succeffor  Univerfalis  defundce  Sereniffims  Ann^ 
Archiducilfœ  Auftriœ  ,  natae  Principiftœ  Hetruris  ,  ia 
Territorio  Ducatus  noftrî  Mantuani,  Titulo  iocationis 
mentionatiE  noûrae  Dominœ  Matri  concefllt,  poft  obi- 
tum  diâîe  pominse  Matris  noftrse  ,  toto  vitse  noftrce 
tempore  uti,  frui  poffimus,  quod  nos  nonTolùm  fub- 
mifto  &  grato  animo  ,  omne  debitum  obfequium  & 
devotionem  Auguftiffimo  Imperatori  fpondentes,  hanc 
Concefllonem  acceptemus ,  &  rerniffioneirij  quam  me- 
morata  Domina  Mater  noftra,  pro  Capitali  Floreno- 
rum quinquaginta  oâo  millium,  &  quingentorum,quaî 
ipfi  Caméra  Oenipontana  débet,  fecit,  omni  meliori 
modo  approbemus ,  falva  fubftantia,  fine  ulla  deterio- 
ratione,  diâis  bonis,  in  memoratum  cafum  uti,  frui 
promittamus,  fed  &  infuper  Hacredes  noftros  ad  refti- 
tutionem  diélorum  Bonorum  poft  mortem  noftram 
obligemus,  concedendo,  ut  Sua  Majeftas  C£Bfarea,vel 
Ejusdem  SuccelTores  ,  memorata  Bona  poft  obitum 
noftrum  propria  Authoritate  appréhendant,  nec  noftris  ' 

Succeft^oribus,  aut  Hseredibus,  fub  quocunque  prœtex- 
tu  autratione,  aliquod  Jus  retentionis  competat,  aut 
di£i:orum  Bonorum  reftitutionem  impedire,  aut  tardare 
liceat,  obligautes  Hœredes,  aut  Succeffores  noftros, 
fub  generali  Hypotheca  noftrorum,  &  fuorum  Bono- 
rum fpecificè  ad  reftitutionem  omnium  illorum  tam 
ftabilium,  quàm  mobilium ,  qu»  in  Inventario  cum 
Domina  Matre  noftra,  tanquam  moderna  Conduarice 
continebuntur.  Cujus  in  rei  fidem  &  chyrographum, 
&  Sigillum  noftrum  fubjunximus.  Datx  in  Civitate 
Mantuœ,  ultimo  Februarii,  Anni  millelimi,  fexcente- 
fimi ,  fesagefimi  feptimi. 

PERD.  CAROLUS, 

(L.S.) 


VIL 

■^Cntenvcitcr  QScfikïliclxi;  :3crg(cic()  p>\fém  fccncwî.Mars; 
^crgogcn  ju  <Sa(l)lîcit«Q33ci)maï/  3ot)ami  Çrnft; 
2Cî)olpl)QiBtl^clm/  3ol)ann  ©corg/  uni)  Ï5ern()aït; 
QBoïiurcl)  jtC  fcrncr^  tut  Criminal-miî)  Civil- ©a» 
C\}mi  ilig(cicl;en  aucfe  bec  malefîcanten  imî)  WÏttV' 
anncl)mtni3  ttt  Relegivtctt  (jalbcr  fikrciiîtoniiHWt/ 
utiî)  anfeci)  aitd)  cinigc  itt  tencn  «origcii  3cmâgc« 
abgc!)anî)c(tc  Punden  tl)ci(^  crlcûtern  /  tt)Ml^  aucf) 
t)crânl)crn  /  wk  tiicl}t  wcingci'  ttn  modum  proce- 
dendi  fo  U>0()1  in  criminalibus  quàm  civilibus  DOï* 
fcl)(ageii.  (Scrcl)c()cn  2B(t)nwr  içur  QBi\\)(imb\it$ 
bClt  3 .  Martii  anno  1 66 j.  [  L  u  n  i  g  ,  'îcutfdjté 
Sîcicijé'Tfrcl;!».  Part.  Spec.  Continuât,  il.  Abf. 
H,  pag  J-7I.] 

C'eft. 


DU    DROIT     DES     GENS. 


tS 


Anno 

1667. 


C'eft-à-dire, 

Ultérieure  Convention  Fraternelle  entre  Jean 
Ernest,  Adolphe  Guillaume, 
Jean  George,  £s?  Bernard  Ducs  de 
Saxe-Weimar  fur  la  manière  de  procéder  dans  les 
Caufes  Criminelles  £3"  Ci-vile  s,  far  la  réception  des 
Relégués,  £5?  fur  divers  autres  Points  qui  n'a- 
•voient  pas  été  fufifamment  réglés  far  les  précé- 
dents Jiccords,  £îf  qui  par  celui-ci,  font  ou  éclair- 
as, ou  changés.  A  îVeimar  dans  le  Château  de 
fVilhelmsbourg  le  3.  Mars  i66y. 


mon  (SOttcê  (3nabm  SBir  ^o^am  (£niH/  "KMv^/  QBiU 
'*-'  ï)dm/  3oI)(irm  ©eorge/  uni  SSetnbntî)/  ©ebriîbcre/ 
^ergo^c  jti  ©adjftn/  3iîltd)/  £leue  tmt»  ^Serg/  énnbï@r(tfcn 
in  îl^iîriiiâen/  îOîarggtnfen  ju  aReiflêii/  @£fiit|îete  ©ttifen  ju 
^eimebet^q  /  ©«ifm  ju  bec  CDÎnrcf  unb  SKoDengberg  /  ^erren 
juin  Sîawcii(ïeiii/  ic.  ul;rfunbeu  imb  bcfennen  Ijiabutdj.  Ob' 
IDO^I  biii'ci)  bie  'Sûï^'vkcïM)t  Dispofition,  diid)  Barniiff  gc^ 
flciînbete/  unb  bec  9îotI)biiïft  iincl;  roeicer  Ijinjugebcadjtejiîclîa 
bruberlicl^e  2)ertcnge/  jwifdjen  une  ÇtîcjK.  @ebti5becii  oKccfeité 
«inefoldx  £^ecfnff1ing/  bec  ianbë^giicfll.  3îeaimcnt0  =  Admi- 
niftration  Ixilbec/  g^'t  wnijcenbec  i(inbeë-@eincinfd)nfff/  bif 
mibeco  (ieinncl)t/  bap  innu  bec  gmiêlidjen  S^opiing  gelebet/  eé 
icdcbe  tinfec  gefnmbteé  imb  etneé  jcben  fonbcvbareé  SSefugntf  in 
«ine  bejîflnbige  SCicinigfcit  unb  @eroig!)eit  gefeèet  reocbeii  fctjn. 

Sfi(id)beine  nbec/  bci;  gceignung  bec  fo  untecfd)iebenen  Jnlle 
unb  Um(îânbc/  j«  wcfp%en/  baf-p  bejlo  meîjcecec  SSefeflt? 
âung  5^uc(ïî6ciîbecltd)en  giiten  SJevccauené  uni»  25ecnel)incné/ 
rtud)  ni&gIid;(îec2)ocfûrge  auffaUe  fiînflftige$?nupt=5«ïïebci;b£i; 
Pofteritrtt/  tljeilé  betcc  bigl)ectgen  2!crtcnge  refpeâivè  gclmi* 
ter = unb  in  geroiffen  bingen  "JCenbeciing  /  tbeilé  nod)  fecnec  bui' 
jutbnung  nenec  Sîectcngc  /  uon  nStben  fepn  rooffe/  ba^  rcic 
Sjccéog  Solxwn  gcn|î  une  mit  Sjodjgebnd;c  tmfecen  Jperrcn 
ïSciibecn  /  4b,  ib.  ib.  duff  berfelben  iiorbergongene  (inbccroeicc 
ertnnccung  unb  wicbecboblfeg  fceunb=bnîbeclid)eg  ^tnfudjen/  bnr= 
lîbec  iiod;  einfîen  mit  cninnber  Dcctcaulid;  «ecnoininen/  untec= 
ïebet/  unb  nnd;  ceiffei;  bec©rtd;en  etwegung/  fecnec  oeceinbocct 
unb  uergltdxn. 

Itnb jnxiruoc  nffcn  bingen  gcbben  unb  «ecfijced^cn wic 5iîc)ll. 
©ebciiberc  oUevfcicé  /  bei)  unfccn  recibcert  2Boct«n  unb  ^iceuen  / 
unb  uecpjïtd)ten  une  gegen  einnnbec  :  £)b  ïcobi  ttJic  »on  etn=Hnb 
bm  (inbecn/  mai  uocbin  nud)  jwifcben  une  «laecfeité  uecreces- 
lîceC  unb  iiergl(d)crt  geroefen  /  niininebco  gewidjen/  unb  bocinnen 
nad)folgenbec  nwlJcn  ein  nnbecé  beliebet/  unb  vov  gut  befnnben/ 
î)nf  ciJbod;binfiîntî(ig/fo  Inngc  beç  iêig«ï  innbeé'èemeinfd^njft 
âegenmnctige  im  s^iîcfil.  S3rtUi3C'25ecgieid)  de  Anno  1619.  unb 
<ingccc(;ter  fjiîc(i=2)âter[.  Dispofition  fundirte  Svcgiinenté^Jocin 
imb  2)ectrtfruniî  befîebec/  beç  imé  unb  unfecn  JÇiîc|]I.  Sfîrtditom» 
tnen/  naecbingé  bep  berne  roaé  ani^o  ufé  neue  wraccordiret/ 
unb  <in  beni  Docigcn  nid)t  gennbect  roocben/  be)îrtnbig  unb  un= 
vevnnbeclid)  uerbleiben/  nud)  b<icï»iebec  won  une  bcn  jungecn 
S;3ecreii  S3ciîbecn  ntrecfeité/  obec  einem  untec  benfelben/nid^tbrté 
flecingtle/  nuff  îcincriei)  ^cg  obec  2Bcife/  (eé  wnce  bnnn/bnp 
ton  mec  ^ûcfil.  ©ebcubece  atfccfeitë  /  obec  unfece  Sfîncbf onunen 
iné  fiSnfjtige/  aué  bôdijî  fcingcnbec  unBecmeiblid)en  97o(b  /  uin 
geincinen  dMmè  unb  SBobIfnctb  unfccé  ge('<imtcn'(Çiîc)îl.5'3au= 
fcë/  aud?  (onb  unb  {eufbe  miUml  unumgânglid;/  unb  mit  ein> 
juiitbigen  58ill«n/  ein  nnbecé  yecgleid^n  nii'fTeny)  roeitec  mo- 
virt/  gefud)f  gebdnbclt  wec&en  fotr.  SBocnuff  raie  une  dlfo/mie 
fd^ou  errocbnct/fmntlid)  unb  einbeUig/ nrtd;foIâenbcc  Sllaffcn  yec- 
einiget  unb  l'ertcdgen  : 

'JCnfnnglid)  unb  juin  ®cfï«»  ecinnecn  wic  une  gutec  moflên  / 
J»eldiecge(înlf/  M'm5ge5iîc(î'2)nfeclidjec  Dispofirion,  jebein 
S3er:n  feine  Porrion  mit  benen  @ecid)ten/53od)  unb  Sfîiebcig/  fo 
»icl  juc  cc(len  Inftanz  gebécig  /  nebené  «nbecn  juîommen.  Unb 
bamif  foId)e  fo  TOûblin  Criminalihus ,  nié  Civilibus,  becgcfïnlt 
i^tunb  fi'mfftig  adminiftriret  wecben  mcdjten/  baf  einé  tbeilé 
S?cd)t  imb  ^eced;f igf eit  /  wie  eé  gcgen  @£)tt  unb  bec  ecbdren 
SBelf  /  unb  in  eigencm  (SennfTen  ju  uecnntiDOCten/gebnnbbrtbet/ 
bie^comnien  gcfd)i1$et/bie  S?ôfert  gejîcatfc/  nud)  innb  unb  im= 
tbe  nujf  feinen  ^(iff  juc  Ungeb%  befd)n)ecet;rtnbecn'îbeitënbft' 
bm  Direâorio  fein  gesteimnbec  Refpçâ:  conrerviret/  unb  bie 
î)obcce  Inftanz  benen  )eni«en/  fo  (id)  gravirt  obec  befdjmert  ju 
feçn  cr(id)ten/  ju  ibcec  Sfîotbbucf t  icbecjcit  offen  fene  unb  «cbrtl= 
(en  perbe/  ifli  in  berne  bnrnuff  Ao.  i66i.  getcoffcnen  ^ûï\h 
S3rubec(id'en  S3mn)t=Sectrag/  §.  ©ninit  nbec  ;uin  (ged.-fïen 
Vers.  JU  mçhcec  Sunbmndnmg  beg  Exercitii  bnibcc/  unb  jrâdc/ 
fo  yiel  (tifi-rbecft  bie  Crimanalia  betrifff  /  ein  «eroifTec  Modus 
fcecgfjînit  tierglid)cn  njovben  /  bnS  neni(id)  bec  "Procefs  Bon  bec 
giirtîl.  gefrtnifen  ïfJegicrund  ntlbiec  unb  ju  ©fennd)  dirigicet/ 
flud^  bie  s8cfebIe/t«ieu)Dbl  in  jebes*  Sjerm  bec  Portion  Sfinbmen/. 
î)(ifclb|l(inff(|efeét  unb  ni^flcfat^  rocrbcn  foltcn;  ®ien)eit  obec  fol= 
dicë  mé  j'ngecn  ©ebrilbcrn  nid-t  nftein  roegen  beg  Çin^tinb 
^icbccfditcfené/Sîecsogetimg  ber  ProcelTen  unb  inebrecnOtuffs 
Wrtnb^  b«  Xo|îen/  itmi  befd;n;alid;  fattw/  fonb«n  oud;  m 


tinfenn  ^utfll  fXef^ecf  f<i(ï  n(td;tbci[ig  fd^înett/  unb  Mm/  fo  AnnQ 
tinfecé  gefnmbten  Spnufeé  Serfnpng  unbgutînnb  nid)t  inneba^  ■f^-i^^'J' 
bcn/  in  bie  Inngc  DerHeincclid;  »ocfomnicn  ivoUen;  fo  feoubtinc  1 667» 
bod)  bnb«o  bemogen  roocben/  biefc  Inconvenientien  unfecé  àU  - 

telîcn  unb  rcgieccnben  5gn.  SScubeté  ib.  nûdjinnbl^  fceunbéïd- 
berhd)  uocjuji;etr«n/  «m  nebenfî  betofelben  nuf  aJîittcl  unb  "SBe- 
ge  5u  bencfen  /reie  sronr  biêcinnen  eine  (lenbecnng  /obne  'Jtbbtud) 
biè  feinec  ébb.  obec  abec  be0  f lînffttgen  cegtecenben  ijctcn  sScii* 
becé  obcE  Settetg  juilàiibigen  ianbeé.gu'cftl.  Direftorii ,  bitti* 
gen  bingen  nnd;/  gertoffen/  glctdinjobt  obet  bdcbci;  l'otbebeute* 
fec  gcinein^tni^iget  bocb  =  notbiDenbigcc  gmect"  md)t  aiifFêE  7td;t 
geirttfen/  fonbecn  eincn  SBeg  nid  btn  (inbecn  beflmibig  foctge* 
fc^t/  bleiben  unb  ecbalten  wecben  môd;te. 

itnb  fei;nb  benumd)  nunmebco  umc  Biec  SJiîcfîIidx  Sjetcen  ©es 
bcubece  foldtccgefïntc  biffnaé  mit  einnnbec  einig  unb  fd^liigig 
nwcben/  bnf  binfiSliw/  m  fintt  beffen/  rt»né  bi^  nnbeco  mit 
(iiifffcêung  becec  Sefeble  in  Criminalibus  mebt  gebnd'ter  unfecec 
gefnmbfen  SBeiniiitifdjcn  SXegiccung  unb  Snn^elep  ju  Sifennd) 
obgefegen/  foidje  Direflion  beé  iJeinlidjen  Inquifition  ProcelTus 
une  iiîngecn  ^litjlll.  ©ebcilbern/  bucd;  bie  tnifctige  biecju  Qua- 
hficirte  ju  Be:cid>fen/  ûbeclrtjfçn  fcp  folte.  ^cbod;  bebfliten  iBic 
ftecêog  Sobann  gtnfi  ung  b'ccbei)  nid)t  unbiaig  nuébtiîcflidr 
Boc/  ipennetron/  3^it  wnbtenbct  Inquifition,  cintgec  Inquiiîr, 
bcebeïf  in  *l)cinlid;cn/iilé  nnbern  3etbC£d)iingë=ê)ncl;cn/  in  fei» 
nen  obliegenben  befdjmecbcn  an  mi  laie  ifiigen  in  gemeinen  Sfînbs 
men  cegierenben  innbcëîjijcllcn  fupplicircn/  obec  nud)  Bon  uni 
niigcc  bem  jumeilcn  boc  notbig  befnnben  roiîrbe/  ben  3ujî<in& 
bec  in  benen  "^Ccmtecn  nngeflelten  Inquifition  ex  officio  \u  ces 
funbigen/unb  beéroegen  nedifî  einfenbung  bec  Adcn/bec  ÇBemn^ 
fen  S3ecid)t  ju  ecfocbecn/biijg  une  in  beeben^allen/  unferéinna 
I  bcé=^ur(JI.  Diredorii  biecuntcc  JU  gebrflud)en/  nud;  bie  £yîotb= 
bucfft  bucd)  unfece  gefnnite  JKegierung  nlbiec  unb  ju  £if  nnd) 
biplnlé  \u  bcobrtd)ten/  «(ferbingg  unbcnommcn  »ecbleibe.  28et» 
j  d)eé  nidit  nKein  reic  /  btc  lîbcigen  JÇiîcjîl.  jinigecc  Sjecren  ©e* 
ibciîbece/  unfccm  obnnqejogcnen  ^iîcfi  =  S3ciïbccIid;en  Sjniipt* 
Sectrng  ntTccbingé  gening  \u  fepn  ecndjfcf  /  fonbecn  raie  feinb 
rtud)  nod)  bi«ïi5bec  beé  (Ecbieteng  /  bie  in  Criminal  -  ig.nd)en  ec» 
gnngene  A(ften  BOC  bec  23ccfd)icEimg  jum  enb^Uttel/  snmnbltt 
in  fd)n)£ren  JrtCfen  /  recldieé  rcic/  eé  betccfe  glcid)  tobeé^unî) 
iebené  obec  nnberc  ©(cnffcn  an/  nad;  raiditigteit  bec  unigônbe/ 
obec  bo.  (îd)  fonfien  DifBcuItntcn  bacbei)  cccigncn/  Becniînfftig  jit 
judicicen/unfccet  gefambfen  Svegiecung  obec' bem  Obec'Tdifffcbei: 
nnd;ec£ifenad)  jitiibecfenben/  unb  bnciibec  ibc  iJflidjfninjjigeS 
bebencten  ju  Becnebmen.  ®n  fid;  nud;  alébcnn/ober  fonjl  nad;« 
gebenbë  beftnben  ratlcbe/  b<\.%  im  Procefs  Becfîofpn/  unb  fonjï 
etiBasj  unccd)ted  «ocgangen  wnce/mollen  raie  obne  cin^ige  ^i* 
beccebe  gefd)eben  laffen/  unb  gecne  nad)goben/  ba.^  bcéraegeit 
notbraenbtge  Reformation  fûcgcnomnien  /  ber  SSenmbte  /  be» 
funbcneii  bingen  imb  Uni(î«nben  nnd)  /  ^d  ex  Aâis  unb  fonjl 
Borber  raobi  \U  erîtnibigcn/  aud)  oUenfaUë  nomine  Direâorii, 
in  bepfeDn  jeinanben  »on  bem  ^erm  bec  Portion ,  um  bcobad)* 
finig  bcffen  Particular-Intereffe,  bem  SBenmpten  "Mcticulé^raeife 
Bocjubalten/  raenn  ec  îufôrbec|I  mit  feinec  Bermei)nfen  Defen- 
fion  geboret/  bem  Becbred)en  gemâf/  jebod)  unt  Bocberau|î  bii 
^tnn  bec  Portion ,  ern(llid)  ge|ïraflFef  raecbe. 

3um  anbecn  /  ob  raobl  in  iuifecm  ^lîrtï'bciîbeclicÇjen  'îiCAvpu 
Recefs,  de  dato  ben  zo.  Septembris  Anno  1661.     $.  SnmiC 
rtbec  juin  feditlen/  verf.    gé  i|î  aud)  racitec  jc.  fo  roobt  bem 
borauf  ccfûl(iten  £f}ad)  =  Recefs,  de  dato  btn  17.  MajiAnno 
1663.    §.  £)b  jranr  biecilbec  unb  jum  Biecten  îc.  flac  Becfcben/ 
raie  ii  mit  begnnbigung  bec  Maleficanten  jit  \)&\unt  fofepnS 
bod)  raie  5ur|fl.  ©ebriibere  adecfeifë  nunmebco  fdîliîpig/  unb 
bti  einbetfigen  fmneë  raocben/baf  binftSbeo  in  Jeibnmb  icbené* 
^trnffen/  raie  nud)  infonbcrbeit  in  Cafu  adulterii  unb  ©otteé» 
4n|îerimgcn/  rartëgktd)Boe  ©traffen  beéracgen  juecfanbtraec:! 
ben  m&d)ten/ijbee  begnnbigung  y  racnn  fie  Bon  bem  armen  @i"n« 
ber  nad)  eingelangtem  Urfbel  gefud)t  raicb/  Bon  bem  Sjerzn  Bec 
Portion  mit  bem  cegierenben  ^eczn  communicicet  raecben/  unb 
bafîe  fintt  ftnbet/bie  antunbigung  beefelben  aud)  in  feinemgfjnb» 
men  aUctn/  jebod)  mit  Becmelbiing  bec  fiîcgangenen  fcennb* 
bciîbcclid)en  Communication  gcfd)el)en  foC(.  2Benn  aber  b\t  be* 
gnabigimg  boc  einbodmg  bcë  ilctbclë  gebeten/obec  nbec  mit  jit* 
gleid)  cinBecIeibtce  eigentlid)ec  benennung  einer  milbern  ^ixa^tl 
unb  raie  bod)  fid)  biefelbe  nod)  cnblid)en  eclîrccfen  foff/  bucd)bie 
UcteléfafTee  ultro,  unb  in  fpecie  ungefragt  in  bie  SentenzgcfeéC 
rai'cbe/  ifî  beëraegenbie  Communication  nid)t  Bon  nôtben/fon» 
bem  eé^ raicb  bie  Uctbelé=5engc  ccjlen  faifê  nue  in  génère,  ob/ 
unb  raie  raeit  bie  begnabigung  Bon  Ked)të  unb  @eraiffenë  racgeit 
fïaft  bûben  fonne/  emgecid)tet.    ©anun  bnécinfommenbe  Uc:> 
tbel/  obne/  obcr  nnff  bergefînltigc  ssefcngiing/  eiuige  g(inêlid)e 
Remiffion,  obcc  flud)  nuf  iinberimg  bec  ^fcnjfe/jeBod)  mitge* 
raifffc  bcrfelbcn  Détermination ,  iirfid)  b«It  unb  bringec/  rair5 
fold)e  blof  im  Sînbmen  beë  52erm  bec  Portion,  obne  SÇcIbung 
einigee  Communication,  publicieet/  unb  bem  CERiflétbatec  ans 
gebèutet/raiebcigen  fatfé  abec/  unb  raenn  bem  itctbel  bergfeid)eit 
Spécial -Détermination  nid)t  einBcrkibt/  folT  fi)ld)e  Commu- 
nication einen'3Bcg  nié  ben  anbern  mit  bem  Direâorio  nnnod) 
gepflogcn  raerben. 

3ngfei*en  baben  raie  fâmbtlid)e  ÎÇiîrfîr,  ©ebcubece/  bec  Re- 
legirten  obec  beë  kanbi  SSecraicfcnen  raiebereinnebmmig  balbec/ 
une  nid)t  minbec  babtn  Bcrglid)en/  ba^  jranr  foId;e  in  gccingecn 
Becbced)ungen  Jebein  Sjecm  in  feinec  Portion  oOeine  isu  uber* 
Irtffen/  jebod;  b(if  et  bdbei;  bebutfam  «nb  nid)t  o&n«  '^ox\  fer» 

f«l>t«. 


CORPS    D  I  P  L  O  M  A  T  I  CLU  E 


Akno  W'"-  SBcnnabcïîîicDelinquentenbûêJ.cknbeveitêBetroiîrifcc 
l>itten  /  uiib  fûlèe  îobcé'Straffc  nodjgdjenbg  in  bie  Relega- 
tÔÔTé  tion  «etnjanbelt  roorbcn  /  cilë  bann  in  Cafu  Adulterii  imb  mi= 
Bctn  9efd)el)cn  fan/  fûlcl)enfnag  fotl  bec  Sjcn  bct  Portion  bie 
SBnl)!  Ijrtben/  imb  in  belTen  '2Biatûl)ï  Men/  fîd)  bi^faUê  mu 
tt)ebet  tedxlid)  inforraiten  px  Inflên/  obec  ûbcï  ol)iie  cinljolmig 
betgkidjeu  Uttelé  /  eé  mit  bem  JurUl.  Direaorio  ju  comrau- 
nicicen/  trab  mit  bemfclben/  eb  unb  weldjei;  gejialt  beï  2)er= 
iciefcnc/  mit  îulnffmig  bct  9?cd;te/  roiebec  eingenommeii  reerbeii 
fenne/ftd)  jit  Bcrâlcid;en  /  weld^cé  leètete  cucl)  gleidjfiitté  tn  ncl)t 
îH  ne^mcn/  roenn  in  bem  cingelanâten  Urtl;£l  îein  ©ewifTeé  uot 
6ie  Réception  determiniïct  rooïben. 

aie  mm  biefcé  ntteë/  waé  in  bicfem  (inbevn  «nb  «otljetgcs 
ijenben  ctficn^imtt  begriffcn  i|î/  mx  une  (laetfeitëjtltlll.  @e= 
briîbern  beliebef  mib  acceptitet  tvorben  ;  (ilfo  woUen  niir  midv 
in  ^rnfft  bicfec  23erpflid)uinâ  /  unb  iwaï  jcbcr  an  feinem  £)«!)/ 
imé  bnrnnd;/  aud)  berne/  wdd  fDnjî  in  Ijicrmiff  folgcnbem  brit= 
ten  !5)mict/  roegcn  ber  erflen  Inftanz  in  Civil -@ad;cn/  Jltii» 
fd;cn  mië  (iflerfeité  einmiîtl)iâ  »erâl<d;en/barbe9  erinnett  unb  be» 
btnget  woïben/  jcberseit  ju  rid)ten;  unb  eé  tveulid)  in  nd;t  ju  neljmcn/ 
fd;ulbtg  unb  uerbunben  feçn. 

Sîrté  bcnn  I)i«cned)fl  jum  britten  bie  etfle  Inftanz  in  benen 
2Ceratetn/  ratione  Civilium,  (inbelnngct/  bleibet  imé  attetfeité 
^lîrfîl.  S^emn  ©cbïiîbeni/ mtd)  unfetn^iîtlll.grbenunbgfîrtdjs 
fommen/  fo  lange  biefeimibcé=(3emeinfd)ajftwnl)m/  biefelbc 
nûd)m(il)lë  nid;t  unbiClig. 

Unb  obiDcbl  Ijetgegen  bie  î)ôl)«e  Inftanz  butdjgel^enb  jum  Di* 
reftorio  gel)6tig/  uhb  bal^ero  bem  Jenigen/  fo  (id)  ubei:  einen 
'Jfmtë^befdjejb/  obei;  fonj^cn  eine  anbece  »on  benen  SSêdintcnge^ 
tienne  uerorbnung/  obcr  and)  uber  ein  in  bem'JCemtetn  eingeljoU 
teà  llrtcl/  eë  mijge  gteid;  interlocutoriè  obeï  définitive  fepn  ev= 
fnnbt  moïbau  Ocfd;metet/  obet  fonflen  feine Sîotljbucft  beçun* 
fecer  gefnmten  iXcgierung  nll)iet/  obec  bec  gmi^lcç  jugifennd)/ 
nadibane  bie  @<id)  ein  obec  nnbecnûcté  I)ingcl)i)cig/  ju  fudjen  bc* 
fiigt  ifl/von  bacaué  bnnn  jebcëmaljl  /  fo  ofc  eé  notI)ig/ Direfto- 
Tii  nomine  gcbiî[)renbe  unb  reditmrtf:t(ie  Sîccocbnnng  roeitec  ge= 
t!)(mroccbenfoa;  ©ofônneuroic/  bec  nlte|Te  ccgievenbe  S3cu» 
bec/bod)  gefdjeben  laffen/roenn  tiîntfeig  «inUncecfl)(in  ûbcvg)ac< 
tljcç  ntd)t  (lifobalb  nn  iaê  Direftoriura ,  (ivcld,ieé  bod)  il)me  je* 
becjeit  fceç  unb  atlecbingé  ungeiDcIjcc  fcpn  foU  /  )  fonbecn  liebcc 
•anfangé/ in  benen  in  bie  ecfîe  Inftanz  gebocigcn  Civil- unb  Slng^ 
»&ad;en/an  ben  S^mn  bec  Portion  fetne  Supplication  eincid}Cen/ 
unb  fîd)  bflcin  lîbccbenÇSenmten/megen  uecsôgcctec  obec  uecmei- 
Becfec  Juftiz ,  ccmicfenec  ^accljcijligteit/  begangenei  Ubece))lHng 
unb  fûnjlen/ befdjroecen  roolte/  baf  foldjenfnttdeinemjebensjccm 
(n  feinec  Portion  fcet)  fiel)en  môge  /  entivebec  ben  Supplicanten 
mit  feinem  fudxn  fo  balben  juc  gefnmren  ÎXegicrung  obccCdii^e» 
lei)  îu  rocifen/obec  l'ot  (Idvunb  biicd)  bie  feinigen  /  in  =  imb  obec^ 
fd)cipid)  bem  SSemnten  ju  befel)len  /  fein  'Imt/  bel;  Admi- 
niftration  bec  Juftiz  in  bem  beflagten  Sjanbcl/  becmnlfen  gebiîl|5 
ttnb  ju  beobddjtcn/bamiteéteinegecnpen  einfeljené  roibet  ifjnbe* 
Juffen  mogc. 

©letdy  ïDleinùng  fott  eé  ttiid)  Saben  /  wa\m  ein  SSeanuct;  «on 
bem  Sseczn  bec  Portion,  obec  ben  feinigen/  ttwa  woc  eccbeifung 
eineé  genjoltnli d;cn  'JfmC'j='2(bfd)iebg  /  wk  ec  ftd)  bei;  beffën  Tib' 
fafrmiS  nu  viecl)nlten/bnmit  berfelbc  im  ©tanb  ÎXcd)tenë  paflîrcn 
tonne /|ld)  informiren  lafTen  moite /bdg  nemlid)  nlébann  fold)eé 
cbenmflifig  obngeljtnbecc  gcfd;el)en  môge;  3f&i5d)/baf  in  beeben 
biefen  'Catien  bie  Refolution  unb  SJecocbmmg  /  nuë  geïBijfeit  ec= 
I)eblid)ert  Ucfadjcn/  feineé  megeê  ju  beii  Aûen  gcbcndjf  ivecbe. 
Unbn?ieii3ol)lfid)  nid;t  fiSgen  mil/bie®iiflid)c  S^nnblimgeclïnnd) 
cctbeittcm'3Cmté3befd)ejb/  obec  publicirteii  Uctel/in(il£*b(inngeen= 
bigtec  cc|Ien  Inftanz ,  aufê  neuewtiebecîUBecfuc^eni  ©o  ijl  bod; 
jebem  Sjecm  in  feinec  ^iicjH.  Portion ,  Urtd)  3n!)alt  beâ  'jiicflls 
t)ci5beclid)enS3(iupt'3ectcagêdeAnnoi66i.  §.  3"i"  ^«benbeii 
vers.    So  and)  dbccbi^  it.  Hngemcbvt/cr)eeéjimibcfd)eibtom= 
imt/aiit  ai\A)  wt  bem  ÎKeditlidien  ^ecfabcen/  unbîroflCfttletile 
in  cafa  leuterationïs ,  foidje  giitlidjeSjnnbhmgnadjSefînbung/ 
«nb  wenn  fid)  jumaÇlcn  bie  0ncfbei;en  gutiBiaig  brtcju  «ec(îebm 
TOoŒen/  felb|]cn  ju  «ecmitteln/  unb  bucd)  bie  feinigen  p^egen  ju 
laffen.    3m  lîbcigcn  bleibet  bie  anbece  obec  b^bece  Inftanz ,  eé 
verliregleid)eine  ©ad;  im  Procefs  obec  nid)t/bem  innbë^jiîclll. 
Dire<ftorio  nodjmabK  nid)f  unbiQig/  unb  fotlen  bal^iïo  bie  in 
ecfiec  Inftanz  boc  benen  "JCemtecn  unb  ®erid;ten  ccgangem  be» 
fd)eibe  unb  anbece  SSecocbnungen  /  reann  bie  gefnmte  SXegiccung 
obec  Êanêeleç  einen  ^ctbiim  unb  unced)tmâf ige  Procedur  mié 
benen  eingefd)tcften  Adis  imb  58cttd)fen  beftnben  roicb  /  bei» 
Direftorii  Reformatron  imb  contrari  SSecfugimg  unbinbeclid) 
tmtecmorffcn/  benen  9)artbei)en  aud)  Bocbcc  bie  gemobnlidje" 
remédia  fupplicationis  &  appellationis  nocbmablé  BûCbcbaltcn 
fepn  unb  Mciben.    ©nmit  nud)  bie  SBenmten  bcut  obec  mocgen 
î)e(lo  iBenigec  mit  bec  UnivifÇnbcit/nfë  wenn  jîc  Bon  biefec  unfec 
neuen  einmijtbigen  ^ilclî^bciîbcclidjen  25ecgteid)ung  îeineS(îaci[)= 
ïiditeclnnget/fîd)  ju  cntfdnilbigcn  baben  m'ogcn;  @o  folfen  bie= 
felben  becbeë  albicc  juc  gefnmten  JKegtecimg  /  aie  aiid)  bcauf]ên 
|uc  (Sifenndiifdjcn  gemeincn  Crtn^eleç/f&tbcclicb  etforbett/ibmn 
in  be^fcçu  jcDeë  S^atn  bec  Portion  b'benbcn  Particular-ïifatbé/ 
obec  njen  becfonfien  batju  Becocbnen  reiU  becctgenflidKSnbnlt 
beutlidïerflncet/  jebet  abcr  batbei;  auebciîcfïid)  ueriBacnct  mer= 
îien  /  fldi  nad)  bemfelben  in  aUm  ftriâè  ju  reguliren  /  unb  in 
Adminiftration  bec  Juftiz  becmaftcu  jn  bojeigen/  bamit  becSCe: 
gicrenbe  Sjecc  utd)t  «cfad)  nebmen  nu^fTe/genaiic  Vifitation  unb 
ettunbigiing  in  benen  ■îtcmiern  bi^falé  (m5ti|îe«cn/uni)  (iiif  Bor= 


bccgangenc  fceimb'bcilbcclidjc  Communication,  JBiber  bec  A.NNO 
«Beamtcn  befunbene  3)ii6bc«ud;e  unb  Ubccfabcung  ecnjllidjc  unb  ,  -  , 
nnd)btûc£lid)e  Animadverfion  in  gefamten  i^obmen  anjus  10  07» 
ovbnen. 

Sjierauf  tbim  raie  Siîi'S^i'^  SiScfil.  ©cbriîfcecc  /  bdï  une  I 
unfece  i? cben  unb  ï)îad)fommcn/  wie  <md;  tBtr  X^ec^og  Sobnnn 
gcn)1/  gleid)fatte  bdc  unferc  grbcn/  mi  biermit  unb  inScafft 
biefeë  babin  einmutbig  Betçflid)fen  unb  Bctbinbcn  /  bajj/  ba  3«it 
mâbrenbec  unfecec  iegigen  gefamten  SKegimenté=2)etfafrung/  biê 
biecinncn  begtiffene  Modification  unb  'jtenbecung  Bon  cin-obee 
bem  anbetn  iJûïfllidX"  Intereflenten/  beçbeé  in  Ctiminalibus, 
rtlé  Civilibus ,  mi|braud;et  /  unb  bie  Untectbanen  obec  Stagen* 
ben  roibec  suserfid)!  mit  ibcec  gîctbbucfff  nid)t  gnugfam  ^cbé^ 
cet/ fonbecn  lîbcveilt/Becîûcêet/obec  fonficn  auf  einigerleç  â5eife 
unb  Sfficge  fibec  ©ebiîbc/'unb  unfecn  Sectcôgen  ju  entgcgert/ 
befd)n)ecet  njecben  folten/  rnic  bie  jiîngece  ÇSciîbece  inifecfi  âl» 
tefîen  Sjecin  SScubecé  4b.  obec  îi'inftigen  Direftom ,  uni  bec* 
gleicben  Unbeil  nad)bcijcflid)  Bocjubauen/  unb  ba^beabsumens 
ben/  gegenbenilbevfabcenben'îbeil/  ba  bec  Excefs  auéfimbig 
îumadjen/  getcculid^e  Aflîftenz  leijîen  iBoUen. 

^©onlien  bot  eé  and)  biecbeç  fein  bemenben/  baf/ benen  25ec* 
tcagen  jumibec/btecnâd)ff  teine  ^oliceçïConfiftorial-^nnungé* 
unb  anbece  bem  Dire<ftorio  dbeclaffene  unb  juf  onnnenbe  ©adxn/ 
fie  mégen  unfece  Iniraden  imb  abfonbeclidje  Jura  jugleid)  initbe« 
citbccn  obec  nidjt/  {ta  vcoat  jenenfaftg  boc  bec  Decifion  unî> 
entfd)liefrimg  mié  bem  Direaorio  mit  bem  ^ccm  bec  Portion 
nid)t  unbididi  Communication  ju  pflcgenO  von  une  jilngctn 
5iîï)l[.  Oebri'becn  angcnommen/  fonbecn  b<i  bergleid;en  etnfom* 
men/  felbigc  nn  mebc  gemelteé  Dlreflorium  nlterbing£!  remitti- 
cet  merben  foden.  Unb  jmac  bicfeé  unb  atteé  Bocige  mit  bem 
fecnern  TInbangc/baÇ  bec  jcnige/fo  bnriBibec  bdi'beln  >cirb/nad) 
befînbung/  unb  ta  cô  bie  ilbvige  'Jiîclil.  5?ecccn  ©ebciibecc  obec 
2)ettere/  auf  ecfotgte  5teunb=SBriibcc;obec  25ettctlicl'e  Com- 
munication, unb  bec  (gadjen  coiffe  etmegmig  /  alfo  ccfenncn 
iBecben/  biefeé  Becglcid)^  Bechitliget/  unb  ju  Botrgem  m  biefem 
PaiTii  njiebec  Becbunben  fei;n  fotte. 

Sîacb&eme  aud;  jum  Biectcn/  roegen  betangimg  6ec$8Minten/ 
Smeifcl  Bocfaîten  n)o[fen/  mo  foidje  gefd)eben  folte/  fo  b<iit  maii 
biecinncn  (Id)etn)aécig«uflid;ec  ju  beteben  unb  ju  B«rgleid;en/BOï 
catbfnin  ecaditet. 

S)a  nuit  iibec  einen  S8e<imtert  feineé  %mtil  bec  Betnxtlfintâ 
balbcc/  befdjniecung  gefiibcet  «Jiîrbe/unb  foldie  betcefe  Intradeit 
obec  anbece  jebem  S'jecm  abfonbcclidi  jn? ommenbe  Jura ,  fo  Bcc^ 
btcibec  ce  noémablé  betj  bem5iîc(i=bct'ibeclidxn  ^auptîRecefs, 
§.7.  n)eld)ec  ilace  gjlnflë  giebt.  Unb  bo  bie  befcbmecung  ob  non  1 

vel  itialè  adminiftratam  aut  protraflam  Juftitiam ,  Obec  iBcgctt 
Bccbad)figec  ç>flrtbei)ItgFeit  xoàui  fo  ijl  beémegen  beceitê  im 
Bocbecgebenben  anbecn  q)unct  gemcflëne  aerfebung  gefd;ebcn/ii»oïs 
bel;  ié  benn  billig  nid)t  menigec  fein  bemenben. 

2Benn  nbec  cm  58eamfcr/nid;t  megen  femeé  "Jftnté  unb  bef}ên 
Adminiftration,  fonbecn  feinec  Privat-^ânbel  I;albec/  belaiiget 
iBiîcbe/  gefc^iiebet  fo(d;ed  pro  ratione  circimnftantiarum ,  na&) 
SSecocbnung  bec  îXcd;fe/  in  foro  Domicilii,  unb  alfo  nidjt  un* 
biftig  BOC  bent  ^ccm/  in  bejfën  Portion  ec  m  bien)Icn  unb  fef:s 
bnfft  iff/  meldjenfalë  bccfelbe  eine  unipacfbet)ifd;e  CommifBoa 
BOC  lM;  anjiiûcbnen  bcfugt  feçn  fott/  obec  abec  in  foro  Déliai 
rei  fita:  &  Contraflus ,  unb  bleiben  biecuntec  ciiiem  jeben  bie 
ibnai  in  5Xed;ten  gegônnte  Beneiîcia  unb  Competentia  fori  un* 
benemmen/  unbba/  jumabl  <iud;  in  becglcid;en  Commiffion, 
ntdjt  légitimé  folte  procediret  IBecben/  fett  bem  Gravato  allée* 
bingë  fceçfleben  /  (td;  cntmebec  per  raodnm  fupplicationis  vel 
appellationis  bep  bem  Direftorio  bacmibec  ju  bcfd;iDecen/  unS 
felbigeé  bacauff  gemefTcnc  SJccoïbninig  communi  nomine  ju 
mad)en  bnbcn. 

g^ecnec  unb  jum  giîtiffïcn  iff  pac  wegen  Qfnnebmflng  bec 
^eamten  in  offt  angejogcnem  S3aiiptîReceri!  beceité  gute  'Sn- 
febuilg  gcfdjeben  /  jebod)  nniêo  nod;  btefe  grlâutetung  binju  ju 
tbun/  BOC  gut  befmiben  iBocbeii:  ®ap  nemlid) /fo  Biel  bie  jem'a 
gc  SSeamte  befcifft/  n)eld)c  jugletcb  mie  gemeinfd'afftlidjen  ©a= 
d)en  unb  bec  Juftiz  ju  tl;un  \)&tvM  beren  Dénomination  beij 
bem  Domino  Portionis  bffîeben  /  unb  3bin  bacan  Bom  S'^cnit 
Direftore,  ù\)m  crbeblid;e  Hcfrtd;en/  fcinc  binbccung  getban/ 
fonbecn  jmifd;en  ibnen  beeben/  foId;ecbec  SBeamtcn  anncbiiuinj 
i;albec/  5i-'<:«nb»^ciîbec  =  obcc  23etteclid)c  Communication  gcs 
PPogen  iBecben  /  nad;  gemad)tcm  ©d)luÇ  nbec  bec  Dominus 
Portionis  atteine  bie  befïiîftungen  su  untecfdiceiben  bflben/  fonfï 
abec  cg  bep  bec  btf  btï'fl^n  ©;beë=Notul  unb  nnbecn  ungeânbect 
bleiben  /  imb  fold;e  gefamtc  $>fîid)t  nuf  SSecocbnung  beë'  Di- 
reftorii ,  in  unfecec  gefamten  3vegiecung  ju  SBeijmac  obec  £tin» 
êeleyjuèifenadvin  gcgenmactbeéftecin  bec  Portion  Particulàr- 
^aû)il  obec  eineé  anbecn  bacju  Deputictcn/  Bon  bem  neiicii 
58eamten  abgelcgt/  nud)  eine  befianbigc  beffalTungé^Formul  al= 
gefaftimb  begciffen/  unb  bann  bie  Inftallic  =  unbeinfi'l;c«ngbeô 
gefnmten  S3eainten/  beebeé  inbeërcgiecenben/  aU  teé  anbecn 
jiîngecn  SpccmSîabmcn/  roeld)ec/  nad;  belieben/  aud)  jemanb 
Bon  ben  feinigen  mit  beçjuocbiKn  \)at/  ju  roecef  gccid;tet  ïbcc» 
ben  folle. 

3m  lîbcigen  unb  jmn  fed)|1en  ifl/  iBegen  becec  in  benen  Por- 
tioncn  gclcifenen  /  unb  mit  gennlTen  Juribus  BcnBnnbfcn  /  an  (îcb- 
abec©d;ciflFt1df|Wcn@tabte/  nid)t  geringcc  givcitfel  BocgefaU 
len/  iBie  iBCit  bencnfelben  fo mobl  fd^riffi^alé  miînblid)  Bon  je» 
bem  Jjccm  bec  Portion ,  refpeàu  foldicv  Jurium  unb  babeco 
nîôcenben  i'r«ftationen/befobl'n  JBCcben  f  ônnc/  in  berne  bie  jiin* 

«cc« 


D  U     D  R  O  I  T 

Anno  geïc  S3«m  SSriSbere  ftarnlif  bc|ïmi6cii/  Bnp  ratione  bcrofclben/ 

1067.  toria,  ttieldx  gcriie  gefîniiben  wcrben/  fonbent  mict;/  bcç  Wi- 
fpiîhrtem  Un(iel)i3i:fiim  /  gîndiln^iâfeit  in  iiefetmig  bet  tôefâlfe/ 
unb  ieiftiaig  il)rcc  fd)iilbigfdt /  pœnalia  Mandata  cr(!)eikt/  unb 
eiiblid;  gar  bic  Execution  DoUfîrecfcf  iDcrbcn  îôiife/  unb  ba\)Cïa 
fold'cd  in  gegenwnrttgeii  SJergleid)  mit  jit  bringeu/  urgiref/bnt= 
loicbct  abit  cin  unb  aubère  n)id;tiâe  Confideration  Borfommen/ 
baÇ  voit  bel'  nlfc|îe  unb  je^t  rcgietenbe  S'jet!/  bdvcin  ju  VPiUiâen/ 
iiné  nod)  îuc  3fit  iiid;t  refolviren  fiJnnen. 

llnb  reetln  nun  (jodigebndjf  unfet  ftl.  geliebtcnSSiilbcï  ib.ib. 
îb.bei)  bencn  etflen  bcïuljen  inD*fen/  fol  il)neu  nuf  beto  bloffeë 
«inmelbcn/  foTOeit|îd;  iére  befugnué  ecflrccfet/  foIdjeAffiftenÇ 
gelciflet  «jerbcn/  ba^  bero  Refpeft  ânjigfam  gecettet/  unb  njibet 
bic  Uiige!)orfamen  beljnuptet  roetbcn  tonne. 

^eilcn  rtud;  I)ienîber  unb  suin  |lebsnben  Bon  nôtljcn  feyn  ttJtl/ 
ha^  in  Beifen  nuf  {lînffctge  jatte  gcbnd)C  unb  aîerorbnung  ge; 
i)ï<id;c  iDcrbe  :  Tilè  jjnben  rctr  cingangé  benannteJ-iScfîl.  @cbnî= 
bere  une  einljettig  bctcbet  unb  uerglidjen/  ba^  nnd;  unferm  obei" 
bccllnfetigen  tôbtltd;em  l)intritt/im  ^aO.  unnumbige  Junge  S^er:» 
ren/  unb'bercn  uk!)ï  benn  einet/  (ibev  nid)t  atfe  benfnmuienitn- 
ïcn/  ber  fltte|îe  »ou  beneii  nniuefenben  iaê  Votum  nomioe 
communi,  ol)ne Communication  mttbenen(ibroefenben/fi}l)ten/ 
unb  brtniit  berec  nnbern  S^erren  ©ebïtîbcte  Intereffe  befîo  beffer 
beobrtditcf/  nud)  miÇfraucn  unb  (Ircit  Dctljiitct  roetbe/  bet  âc= 
fnmtcn  S^ntl^e  tteiien  ïKMl)ê  fid;  feietuntec  gebvrtudxn  /  wâten 
fc  (ib«r  bepfcimincn  unb  ntle  jngcgen/  bie  Communication  urtd; 
benen  nlten  unb  neuen  2îertrôgcn  gefdxben  fo[te. 

®a  flud)  ummSnbige  junge  ferrai  vorl)rtnben/  fotfbemSjetm 
SSntei;  jroor/niegenbetlcUung  ber2)otmunbfd;nfft/  fo  roeit  freye 
Iianb  gelrtflTen  feçn/  ba^  er  foidje  entTOebeï  einem  S}m\i  SStubct 
imb  S^mu  l'on  btefem Sjnufe /  obcï  «bet/  ntid;  belicben/  einem 
fremben  init'trogcn  moge  /  jcbod)  /  ba^  et  bec  bem  Ic^ten  fold)e 
2)erorbnung  mndjc/  baf  becfelbe  attein  bep  Adminiftration  be- 
ïeï  Intraden  unb  get|)ctlfcn  Jurium  verbleibe/  ntd)t  abcr  eiy  fon= 
bcni  efu  anber  mm  S'3rtUfe/  inPublicis  &Secretis  Domus.basJ 
Votum,  aud;ba  ()ici-burd)  bie  Majora  auf  beflcn  g)eifon  toni- 
jnen  folten/  bafelbige  bie  gefamte  SKegiecung  ju  fûbren  |)âtte  ;  '3!Brt= 
ren  aud)  tljeilg  munbige/ tljeité  unmiSnbige/ fott  eéinit  bccben  auf 
tiëberogemelbcte  roeife  geljalten  roetben. 

S)îid)t  ircnigcv  unb  juin  ad)ten  \)at  aud;/  roegcn  bec  nad)  uu- 
fetm  ober  ber  Itnferigen  tobtti*ein  'îtbgang  Ijintetbleibenbcn  ^tàu^ 
leni  'Sw%  unterl;rtlté  unb  aué(lattung/  bie  97otl)biirff't  ju  be= 
bencfenfci;nn)oacn.  2B«ë  nun  eï|]ltd)en  bero  Alimentation  tmb 
Unterbnit  bctriffr/flebet  fold'e/  auf  bem  Jatt/  itcnn  nebenfi  be= 
iienfelbcn  ^ngleid)  3tnige  Sjcrju  uorI)anbcn  tnib/  nuf  2)âterltd;e 
Dispofuion ,  bbcr/  ba  fold^  etniangelt/  auf  berer  Sjerren  SSriibcr 
el)rlitter  unD  11anbmâf|](\er  iieiforgung/  ïvorbei;  man  fid;  nad; 
î)cm  éauf  ber  3eitcn/  sutlanb  beé  ianbeé  unb  ber  cinhmfTten/ 
nudj  bit  anjaM  ber  .^evfonen  ju  ad;ten/  unb  baé  roercf/ber  bil- 
ligfeic  nad)/  alébann  barauf  einjuvidjten  baben  t»ic&.  SBâren 
(ibcï  fetne  3unge  Sjcrren  ober  ©ebriiberc  Borb'anben/forfenbcnen 
giît|ll.  g^râtilinnen  inégefamt  /  bep  iebec  iinie  ober  Portion , 
>  nuf  eincé  bi(i  brei;  inclufivè  ,3«l)rlid)  —  @iîlben/unb  auf  »ier 

big  fed'ë  inclufivè  —  (giîlben/  bo  and)  berer  nodj  mei)r/  auf 
jcbcg  3abrlid;  —  tSiîIbcn  geridjtet  /  unb  geiviffc  einfinifften 
barsy  aiigemiefen  unb  pr^airet  roetbcn.  2Baé  benn  bero  a«é= 
(îatttmg  anbclangef/  Ijaben  >»ir  inê  gefamt./  biefen  Paffum  an= 
uod)  uncrortert/  unb  auf  bie  ^eit  unb  îufîanb/  reenn  (id;  Cafus 
ereignenniod)ten/  gejletlet  bleiben  ju  taflcn/  inl  weifern  nad;= 
finnen  «or  rat()famer  befunbcn.    ©arnit  aber/  nuf  begebcnbe 

§a(re/  bcflo  tDéniger  snjeijfel  entjïcljen  môge/  ob  unfere  SJer^og 
obann  (£rnfia  '5iïr(îlid)e  ^inber  unbgîad)tommenbefren/roaè 
unfeter  frennblid;  gcliebtert  S3riîbere_^4b.  4b.  4b.  unb  bero  gîad> 
ïominen/  bnrd)  biefe  refpeâivè  erlmiter^unb  acnbernng  «origcr 
Sîcrtrage  ctlangec/glet*ergc(îalt  tbeill)affttg/  imb  barbei;  riiijig 
ju  laffèn;  'SIé  l)aben  wir  foldjtô  jum  Ubetfluf  expreflè  Inecmit 
ecmnecn  unb  bebingcn  œoUcn. 

Ubecbig  unb  juni  neimten  latfen  wit  Sjet^og  Sofiannffcnlîju 
@nd)fen/!C.  une  nidjt  ju  enfgegen  feçn/baf  unfece  fr.  geliebten 
îBcubec/  4b.  ib,  4b.  fo  offc  eé  bie  gemeinc  angelegenijeiten  unb 
ber  gefamtfd)atfiEli*en  (aadxn  unb  ©efd;âfce  ««otljburp  ecfoï- 
bett/jiic  munblidjeif  luuecccbung  unb  Délibération  anijcto  fom= 
iam/  une  benn  fo(d)eé/2)ecra6ge  5i3cfl=2îâtcclid;en  'îe|?anientë 
tmb  getcoffcner  2îeïttage/  oI)'ie  baë  31)i!en  4b.  4b.  4bcn  frei;  unb 
beuoc  lle!)ct.  imb  obicobl  leçtljin  i'ccglid;cn  /  bag  in  fold;cn  fâl= 
len  jebcc  ^etc  bie  anflalt  su  feinem  Itntecbalt  »oc  fîd^  auf  feine 
etgene  nbfonbetlidje  Sofien  unb  Privât- CiJîittel  mad;en  foU;  (go 
tounen  wic  bod)/  nnbrige  gcbancfen  ju  l'etmeiben/gefdxhen  lnf= 
fen  /  baf  in  fatten  /  ba  3l)te  4. 4  4b.  fid)  ju  obbebeutetem  enbe  att- 
Ijiecbe^nben/bie  auécidjtung  auë  unfcrec  gefamtenCammcc/unb 
m  gelanue  .Soiïen/getban/  unb  I)iccsu  unfet  gefamtic  gammec- 
aJectuaUec/obec  ein  anbcr  qualifi.irter  gammée = ober  aîentliccen:' 
bebientet/  roie  nud)  unfcte  obet  fiinfftigen  Direfloris  {euce/obec 
jibcEunfeïçParticular-bebiente/  tvie  reic  eé  jebegmaI)lt?0Etbmi= 
lid)  unb  nDtljtg  beftnben  wetben;  3ebod)  ba%  bie  Soflen  jâbrlid) 
juin  I)od)flen  ubec  —  fl.  fid)  nid)t  belanffen/unb  beétregen  3bce 
4.4.4b.^)ebcé  mabhnic  gattpcnigen  Comitat,  alg  bero  eigenen 
fliietFlanmg  nad)/  jebec  jum  meiflen  mit  8.  qjerfonen  imb  10. 
Wtbm  enilangen/  and)  bie  Sutfdjcr  unb  spferbe  »oc  lid)  uer^ 
IPIlcgen/  obec  ba  einec  yon  benen  Sjerten^ebriîbetn  bififadé  ab= 
fonbei-lid)e  llnfojîen  iiecu£frtd)en  wiiïbe/  benen  anbetn/  iebem 
cbenfû inc(  rtué  gefamtet  gammct  an  @elb«  getcidiet ivrtben/ 
,ToM.  VII.  Part.  I. 


D  E  S     G  E  N  S.  47 

fbld)eé  mid)  nttt/  mie  fd)on  gcmelbet/  bei;  benen  m  gemeineu  Anno 
De  libération  angcfeljenen  Conferenzcn  /  fonjien  abcc  bep  Privât-     ,  , 
"JCnljcrotuntftcn  nid;t  fîatt  \)abm  foUe.  1 6  67* 

gnblid;  imb  jum  itUnbmj  obirol)!  im  5i3tlî= 2îâterlid;eit 
Teitament,  unb  barauf  gefdjlofTeneii  Sectrâgen  /  uiitcr  an» 
bem  uerfêben/  ba|î  unfetg  meilanb!)od)geel)nen/  in  @ûtt  tu* 
benben  SJercn  Satecë  (Snb.  Cabinet,  wicnudi  bie  ©tebefiu^ 
ben/  unb  mê  511  bceben  gél)ôcet/  aiië  fonbctkl)cen  "àbfeïieîï 
imuertljeilct  bleiben/  unb  bet)  Ijiefîget  Refidené  bcyfammcn  ae^ 
Ijrtlten  raetbenfolte/njicaud)  bec  fl(tefie«Bciibet/  foldicmnad)* 
îUfoinmen  /  unb  b'.ecinnen  feine  nenbenmg  511  treffen  /  «oÉ 
mô  jebetjeit  gefonnen  geroefen  /  mit  jdngere  iîûcfîl.  @cbciî= 
betc  aud)  atterfcité  ebenmâf  ig  anfnngé  unb  einc  3citl)eto  in  fol^ 
d;ec  meinung  gefiauben  ;  fôo  ifl  bod)  aiié  n[reti)anb  ivid)tigen 
Confiderationen  enblid)  vot  gu£  befunben  /  unb  burd)  einkllia 
Bon  une  affeifcité  gemaditen  fd)luf  befebet  mibm/  bag  foldie 
teadjen/  afô  n)eld)e  oljne  baâ  in  bie  4ânge  ludjt  pi  ecbalten/ 
fonbetn  iiad)  unb  nad)  @d)aben  ne()inen  /  unb  betgcfîalf  wu 
gel)cn  vputbcn  /  baf  fîe  Ijccnad)  gat  nid)t  mel)t  nii^en/  nocb 
su  gebcaud;en  feçn  botfftcn/  fonbetlid)  abcc  bteS3iîd)eï/  tofî= 
bapre  ul)tmetcfe  /  Mathematifd'e  Inftrumenta ,  Mnficalifd'e 
(Sad;en/fd)one@emâT)Ue  unb  betgleid)en/  Dett^eilct/ tmbuoH 
einem  jebrcebctn/  juS3od)gcb.  imfetë  aOecfeité  nicilanb  ftod)- 
geeljrten  Jjetrn  2îateté@nb.(yi)tifî4ôbl.anbcncfciis  fonbcrbaf)^ 
cengl>i:en/  j»ol)t  in  ad^tgcnommen/  unb  imi>ccminbert  etbaï» 
fen/  baé  |enige  abec/  maê  an  wtfetfigtct  Sjcltfcnbeinetec  uii& 
onbetec  funfllidjen  arbeif  itorI)anben/  in  ein  abfonbetiid)  jim=> 
met  ocbentlid)  gefleOet  irecben/  unb  in  gcbad)tet  bicfigenRe- 
fidené  bet  gcfamcfdjafft  «etbleiben/  jebod)  bic  Srod)fcUSBaitcê 
unb  bacju  gcI)ocige  Inftruiiienta,  n'eilen  (le  nid)t  fiîglid)  l'oii 
einanbec  ju  fepâriten/  aud)  jit  beren  Confervation  je  langée 
je  meljc  Unfo|!eu  aufgc()en  modjten/  entiuebec  ein  oba  anbctrt 
uon  une  ©ebtùbecn/  fo  batju  belieben  ttiîge/  obct  einec  ans 
betn  g^tjll.  S3ol)en  g)ecfon  /  um  biaigmâpigen  rcectb  iSbccs 
laffen/  unb  îitsefd)lagen  n\etben  foff. 

U!)rf unblid)  /  aud)  um  fietec  /  ueflcc  unb  Hnwcbcïid)lid'ec 
I)altung  luiden  /  Ijaben  mie  ein^angé  ecncnnte  uicc  3iîcfiltd)e 
Jjcccen  ©ebcubec  biefen  anbecmeit  »ecab!)anbclten  'i^ccunb=> 
58cuberlid)en  Secttag  eigenijânbig  imte£fd;cieben/  unb  mit  un* 
fern  Jucfîlicben  l)anb  =  Secreten  befïegeln  laffen.  go  gefdje» 
!)en  5Bq)uiftc  juc  2Bill)eliiié--58iitâ/  ben  ?.  Mattii,  inC%\])t 

1667. 

viii. 

Traité  âe  Ligue  Offenfive  £5"  Defenfive  entre  les  Se-  31.  Mars. 
rénijjlmes   y   Putjfans  Princes  le  Roi  Louis  France 
XIV.  y  Alfonse  VI.   Roi  de  Portugal  y'''' '^°^'^'^- 
contre  le   Roi   de  Cafiille.    Fait  à  Lisbonne  le  ''*''" 
dernier  Mars  i66j.  [F  R  e  D  e  R.  L  e  o  n  a  r  d. 
Tom.  IV.  d'où  l'on  a  tiré  cette  Pièce,  qui 
fe  trouve  auffi  dans  L  o  n  d  o  r  p  1 1  yfSla  Puùli- 
ca,  Tom. ÏX.pag.fzS.  en  Latin;  dans  les  Mé- 
moires d'As  la  ncoiJrt,  pag.  304.  dans  les 
Mémoires  de  Lionne,  pag.  fp.  dans  le  Recueil 
des  Traitez  de  Confédération  6c  d'Alliance  entre 
la  Couronne  de  France  &  les  Princes  &  Etats 
Etrangers,  pag.  ;rof .  &  dans  G  as  te  li  us, 
de  Statu  publico  Eurofa  noviJJ\  pag.  zpo.   en 
Allemand.  ] 

APre's  que  16  Roy  Tres-Chreftien  d'une  p.irt, 
ufant  des  moyens  doux  &  amiables,  n'a  pu  ré- 
duire le  Roi  de  Caftille  à  ce  que  par  la  Juflice  de  fa 
caufe,  il    lui   rendit  les   Places  &'Eftats  qui  appar-  ' 

tiennent  par  Succeffion  à  la  Reine  Très  -  Chreftienne 
fon  Epoufe,  ni  d'autre  partie  Roi  de  Portugal  après 
plufîeurs  Vidloires  ,  &  avec  l'intervention  du  Roi  de 
la  Grande  Bretagne,  n'a  pu  obtenir  du  Roi  de  Cas- 
tille  une  honorable  &  feure  Paix ,  comme  finalement 
il  fe  connoift  par  infiiiies  expériences  ,  que  la  feule 
force  des  Armes  peut  obliger  leS  Cailillans  à  ce  qu'ils 
confentent  qiie  chacun  jouifTe  de  ce  qui  lui  appartient, 
Nous  Melchior  de  Héron,  Baron  de  S.  Romain, 
Chevalier  de  l'Ordre  de  S.  Lazare,  Abbé  de  Saint  Léo- 
nard de  Corbinace,  Commilfaire  ayant  pouvoir,.  Dé- 
puté pour  le  prefent  Traité  pour  Sa  Majefté  Tres- 
Chreftienne  d'une  part  ;  &  de  l'autre  Don  Vasquez 
Lûuïs  d'Agames,  JVlarquis  de  NifTe,  Comre  de  Lari- 
diquiere,  &  Admirai  des  Meirs  des  Indes  Orientales, 
&  Don  Juan  de  Sylve,  Marquis  de  Gauve,  Comte  de 
Portakgre,  &c.  Grand  Maiftre  de  la  Maifon  du  Roi, 
&  Don  Antoine  Louïs  de  Mene/Tes ,  Marquis  de  Ma- 
rialve, Comte  de  Caftagiide,  &c.  &  Francisco  de  Mel- 
lo  de  Torres,  Marquis  de  Sande,  Comte  de  Ponte, 
&c.  Louïs  de  Vafconcellos ,  de  Sonfe  ,  Chaftel- 
C  melhor. 


i8 


CORPS     DIPLOM  A  T  I  Q_  U  E 


AnNO  melhor,  &c.  Antoine  de  Soufe,  Maqueda  Sieur  de 
■  ^y  Lifle  Grande,  Secrétaire  d'Eftat,  tous  Députez  de  la 
,1067.  part  de  Sa  Majelié  de  Portugal,  avec  pouvoir  pour 
faire  ledit  Traité  :  apre's  l'examen  fait  des  Pouvoirs , 
&  Procurations  de  l'un  &  de  l'autre  desdits  Sei- 
gneurs Rois,  &  avoir  meurement  examiné  tous  les 
Points  d'icelui,  avoir  fait  &  contraûé  par  ordre  des- 
dits Seigneurs  Rois  ,  en  vertu  desdits  Pouvoirs  ,  la 
fuivante  Ligue  OfFemîve  &  Defeniîve,  &  les  Articles 
d'icelle.afin  que  par  fon  moyen  on  oblige  les  Caftillans 
à  une  jufte,  feure  &  honorable  Paix. 

I.  Au  même  inftant  que  la  Paix  qui  fe  traite  prefen- 
tement  entre  la  Couronne  de  France,  fes  Alliez  & 
l'Angleterre  fera  conclue  ,  le  Roi  Tres-Chreftien  dé- 
clarera la  Guerre  à  la  Caftille,  &  la  fera  par  Mer  &  par 
Terre. 

I I.  Si  contre  l'espérance  &  les  defirs  des  deux  Rois , 
la  Paix  d'Angleterre  ne  fe  concluoit  pas  prefentement, 
ni  dans  l'espace  de  30.  mois  d'aujourd'huy ,  lesdits 
go.  mois  paflêz,  nonobliant  la  Guerre  d'Angleterre,  le 
Roi  Tres-Ctireftien  déclarera  la  Guerre  à  Caftille,  & 
s'obfervera  religieufement  le  prefent  Traité  pour  dix 
ans  entiers,  à  compter  de  ce  jour;  &  fi  pour  quelque 
raifon  importante  Sa  Majefté  ne  declaroit  pas  la  Guerre 
à  Caftille,  après  l'espace  desdits  trente  mois  paflèz, 
néanmoins  fe  gardera  encor  ce  prefent  Traité  jusques  à 
la  fin  desdits  dix  ans  exaftement  en  toutes  chofes,com- 
me  auflî  la  continuation  de  la  fubvention  de  neuf  cens 
mille  Crufados,  en  la  forme  convenue  en  l'Article  fui- 
vant,  jusques  au  jour  que  le  Roi  Tres-Chreftien  décla- 
rera la  Guerre  au  Roi  de  Caftille. 

m.  Du  jour  auquel  le  prefent  Traité  fera  figné, 
jusques  au  jour  que  la  France  déclarera  la  Guerre, 
foit  que  pendant  l'espace  de  30.  mois,  ou  moins,  la 
Paix  d'Angleterre  fe  fafle  ou  non,  le  Roi  de  Portugal 
fera  la  Guerre  avec  toutes  fes  forces,  h.  ne  fera  Paix 
ou  Trêves  aucune  de  peu  ou  de  long-tems  avec  la 
•  Couronne  de  Caftille;  &  afin  que  le  Roi  de  Portugal 
puifl"e  plus  commodément  foûtenir  les  frais  de  la  Guer- 
re jusques  à  ce  que  le  Roi  Tres-Chreftien  la  déclare 
à  Caftille,  Sadite  Majefte  Tres-Chreftienne  accorde  à 
Sa  Majefté  de  Portugal  par  chacun  an,  un  million  & 
huit  cens  mille  Livres,  Monnoye  de  France,  laquelle 
reduitte  en  IVIonnoye  de  Portugal  fait  la  Somme  de 
neuf  cens  mille  Crufados,  de  laquelle  Somme  iix  cens 
mille  Livres  feront  employez  à  l'entretien  des  Troupes 
Françoifes,  par  l'ordre  de  Noble  Homme  Pierre  Gra- 
vé, ou  fon  Succefliur,  comme  il  s'eft  pratiqué  jus- 
ques à  cette  heure,  &  les  douze  cens  mille  reftantes, 
qui  fout  fix  cens  mille  Crufados,  fe  payeront  à  Lis- 
bonne au  Roi  de  Portugal  en  trois  payemens  de4ocooo. 
Livres  chacun,  le  premier  dans  deux  mois  après  la  Ra- 
tification du  prefent  Traité,  le  fécond  quatre  mois 
après,  &  le  même  fe  fera  tous  les  ans,  de  quatre  en 
quatre  mois. 

IV.  Dés  l'inftant  que  la  Guerre  fera  déclarée  par  le 
Roi  Tres-Chreftien,  à  celui  de  Caftille,  Sa  Majefté 
Tres-Chreftienne  demeurera  délivrée  du  payement  d'un 
million  huit  cens  mille  Livres  :  &  feulement  payera 
pour  fihbfiftance  un  million  de  Livres,  desquels  en  fera 
employé  Iix  cens  mille  Livres,  comme  il  eft  dit  ci-des- 
fus,  pour  l'entretien  des  Troupes  Françoifes,  &  le 
fuperflu  à  l'ordre  de  Sa  Majefté  de  Portugal  :  com- 
me aufli  il  a  efté  dit,  déclarant  que  fi  Leurs  Ma- 
jeftez  de  France  ,  &  de  Portugal ,  font  retirer  les 
Troupes  Françoifes ,  ladite  Somme  fe  délivrera  en- 
tièrement au  Roi  de  Portugal ,  pour  les  frais  de  la 
Guerre. 

V.  Et  afin  que  ladite  Somme  fe  paye  en  Lisbonne , 
le  Roi  de  Portugal  fera  mettre  fa  marque  à  deux  cens 
foixante  mille  Patacons,  fans  aucuns  frais  &  dépens , 
tant  pour  la  folde  des  Troupes  Françoifes,  que  pour 
les  falaires  que  le  Roi  Tres-Chreftien  donne  aux  Chefs 
&  Conduékurs  de  Guerre  qui  fervent  en  Portugal 
par  fon  ordreyle  furplus  de  la  Somme  promife  avant  ou 
depuis  la  Guerre  déclarée  fe  payera  en  Lisbonne,  &  le 
Roi  de  Portugal  recevra  la  moitié  en  Monnoye  d'Ar- 
gent Françoife,  appellées  Ecus  blancs ,  en  Efpagnol 
vulgairement  dits  Patacons,  pour  la  valeur  de  fix  cens 

^  Rez  chacun,  &  l'autre  partie  en  Piftoles  d'Efpggne,  ou 
Louïs  d'Or  François,  pour  la  valeur  de  deux  mille  Rez 
chacun. 

VI.  Le  prefent  Traité  s'obfervera  le  temps  de  dix 
ans,  &  pendant  les  trente  premiers  mois  dudit  temps, 
&  avant  qu'ils  foient  paffez,  s'il  eft  poflîble  ,  le  Roi 
Tres-Chreftien  déclarera  la  Guerre  au  Roi  de  Caftille, 


cependant  il  y  aura  Alliance  &  Ligue  Offenfive  &  De-  AnnO 
fenfive  ,   contre  les  Rois  &  Roiaumes  de  Caftille,  &      f-/- 
fes  Alliez,  exceptez  les  Rois  d'Angleterre,  &  de  Sue-   I0f07. 
de,   jusques  à  ce  qu'il  fe  puiffe   conclure  une  bonne 
&  commune  Paix,  par  laquelle  demeurent  refpettive- 
ment  fatisfaits  les  Rois  Confederez;   Sçavoir,  le  Roi 
Tres-Chreftien  fur  les   Places  &  Eftats  qui  appartien- 
nent à  la  Reine  fon  Epoufe  par  Droit  de  Succeffion , 
&  le  Roi  de  Portugal  fur  la  reconnoilTance  &  réta- 
blifl'ement  de  fa  Couronne  Royale ,  fous  la  déclaration 
que  la  Paix  fe  traite  direétement ,  &  par  écrit  entre 
les  Rois   de    Portugal  &  de    Caftille ,    nommément 


comme  il  eft  dit  au  deuziémc  &troifiéme  Article;  h 


comme  il  eft  accoutumé  de  fe  faire  entre  Roys  égaux , 
de  bonne  foi,  &  hors  de  toutes  doutes  &  furprifes,  & 
que  le  Roi  de  Portugal  reçoive  toutes  les  Places  de 
Portugal  &  Algarves  que  les  Armes  Caftillanes  auront 
occupées,  &  de  la  même  manière  le  Roi  Tres-Chres- 
tien  les  fiennes  en  France, 

VII.  Durant  l'espace  desdits  dix  ans ,  îl  ne  fera 
licite  à  aijcun  des  Rois  de  traiter  de  Paix  ou  Trê- 
ves, & -moins  de  les  conclure  fans  un  commun,  ex- 
prés &  mutuel  confentement,  &  agiront  en  cecy  l'un 
&  l'autre  Roi,  tellement  de  concert  &  union,  qu'on 
ofte  à  l'Ennemy  toute  l'espérance  que  les  affaires  des 
Confederez  fe  puiffent  accommoder  par  Traitez  differens, 
ni  fe  divifer,  ni  fe  feparer  par  aucun  artifice,  &  pro- 
mettent mutuellement  lesdits  Rois  de  le  déclarer  en 
temps  &  lieux  aux  Miniftres  du  Roi  de  Caftille, 
&  accordent  entr'eux  ,  qu'ils  ne  traiteront  ni  con- 
cluront aucune  chofe  ,  finon  conjointement  réci- 
proque. 

VIII.  Et  afin  que  l'Ennemi  commun  foit  obligé 
de  faire  la  Paix,  le  Roi  Tres-Çhreftien  lui  fera  tous 
les  ans  la  Guerre  avec  toutes  fes  forces  par  tous  les  en- 
droits par  où  il  pourra,  nommément  en  Espagne,  par 
Catalogne  ou  Biscaye  :  &  le  Roi  de  Portugal  lui  fera 
la  Guerre  qu'il  lui  fera  poflîble,  auflî  avec  toutes  fes 
forces ,  &  avec  une  Armée  Royale  de  douze  mil  Hom- 
mes d'Infanterie,  &  cinq  mil  Chevaux;  &'en  chaque 
année  fera  deux  Campagnes,  l'une  avant,  &  l'autre 
après  la  rigueur  des  chaleurs,  &  fi  pour  quelque  diffi- 
culté irréparable,  il  ne  fe  pourroit  faire  une  desdites 
Campagnes,  fe  fera  au  lieu  d'icelle  au  moins  quatre  in- 
vafions  dans  le  Pais  Ennemi ,  chacune  d'elle  avec 
4CC0.  Hommes. 

IX.  Le  Roi  de  Portugal  donnera,  comme  îl  a  fait 
jusqu'à  prefent  aux  Troupes  Françoifes,    Chevaux, 
Pain, Orge, &  Paille,  &  leur  payera  pondluellement  le 
vert  félon  la  coutume;  &  le  Corps  de  Milice  Françoi- 
fe fera  commandé  &  gouverné,  comme  il  a  efté  jus- 
qu'à prefent, par  l'Excellentiffime Comte  deSchombeig 
ou  autre  General  expérimenté   &  agréable  au  Roi  de 
Portugal,  qu'envoyera  Sa  Majefté  Tres-Chreftienne, 
s'il  eftoit  necefifaire  d'en  mettre  un  autre  en  fon  lieu, 
lequel  ainfi  comme  ledit  Comte  de  Schomberg  ou  fon 
SuccefiTeur ,  obéiront  au  Gouverneur  des  Armes  de  la 
Province,  en  laquelle  ils  feront  la  Guerre  aux  Meftres 
de  Camp  Généraux, &  de  la  même  forte  aux  Généraux: 
de  la  Cavallerie,  &  Généraux  d'Artillerie,  &  aux  Gou" 
verneurs  des  Places  où  il  y  a  Garnifon  :  Et  afin  que  la 
Guerre  fe  faflfe  plus  commodément,  il  a  efté  arrefté 
qu'entre  les  François  &  Portugais  demcmePofte,  les 
plus  modernes,  fuivant  les  Patentes,  obeïronr  aux  pins 
anciens:  &  que  les  Meftres  de  Camp  &  de  Cavalerie 
Françoife  feront  eftimez  égaux  aux  Lieutenans  Géné- 
raux de  Cavallerie  Portugailè,&  aura  Sa  MajeftéTres- 
Chreftienne  Droit  de  pourvoir  les  poftes  qui  vaqueront 
au  Corps  de  la  Milice  Françoife.      _ 

X.  Le  Roi  de  Portugal  confirmera 'les  Privilèges  & 
Immunitez  accordez  par  fes  PredeceflTeurs  à  la  l^Iation 
Françoife,  &  de  la  même  forte  le  Roi  Tres-Chreftien 
aux  Portugais.  Les  Sujets  du  Roi  Tres-Chreftien, 
principalement  les  Marchands  de  Portugal,  de  deçà  & 
delà  la  Ligne  jouiront  de  toutes  les  commodités,  Li- 
bertés &  Privilèges,  Droits,  Exemptions  &  Prérogati- 
ves, qui  par  les  derniers  Traitez  ont  efté  concédez  aux 
Nations  Angloifes  &  Hollandoifes,  que  nous  tenons 
par  expreffes  déclarées  au  prefent  Traité,  comme  fi 
elles  eftoient  inférées  en  icelui,  &  de  la  même  forte, 
que  les  Portugais  jouiront  dans  les  Lieux  fujets  de  la 
Couronne  de  France,  des  mêmes  Privilèges,  commo- 
dités &  Prérogatives,  qui  par  ce  prefent  Traité  fe  con- 
cèdent aux  François.  '  .r    ■     ■■ 

XI.  Les  Confuls  de  la  Nation  Françoife  jouiront 
en  tous  les  Lieux  fujets  à  la  Couronne  de  Portugal, 
principalement   à   Lisbonne,  de   tous  les  Privilèges, 
Ûroits  &  Honneurs  dont  jonïirent  les  Confuls  des  Na- 
tions 


DU     D  R  O  I  T     D  E  S     GENS. 


AnNO  *'°"'  Angloifes  &  Hollandoifes  ,  &  de  même  chofe 
/\NNU  jg^,ront  les  Confuls  Portugais  en  tous  LieuX  dépen- 
1^07'   dans  de  la  Couronne  de  France. 

XII.  Sa  Majeflé  Portugaife  ordonnera  qu'on  reçoi- 
ve en  tous  les  Ports  &  Codes  les  Navires  François, 
&  particulièrement  ceux  qui  font  aux  Compagnies 
d'Orient  &  d'Occident ,  favorifera  autant  qu'il  pour- 
ra le  Commerce  desdites  Compagnies,  &  de  la  même 
ibrte  fe  recevront  en  tous  les  Ports  fujets  de  France 
les  Navires  Portugais:  mais  pour  éviter  les  tumultes 
qui  peuvent  arriver  ,  eft  accordé  qu'il  ne  fe  recevra 
plus  grand  nombre  de  Navires  de  Guerre,  que  celui 
qu'on  a  accoutumé  d'admettre  des  Anglois,  fuivant  ie 
Traité  fait  avec  eux. 

XIII.  En  ce  Traité  feront  admis  tous  les  Rois  & 
Priuces  qui  voudront  y  entrer  ,  avec  des  conditions 
utiles  aux  deux  Païs  ,  principalement  au  Roi  de  la 
Grande  Bretagne ,  le  defir  du  Roi  de  Portugal  eftant 
non  feulement  de  garder  les  Accords  &  Amitiez  frater- 
nelles qu'il  a  avec  Sa  Majellé  Britannique,  mais  s'il  eft 
polîible  les  accroiftre  par  les  deux  Rois  en  faveur  du 
Roi  de  Suéde. 

XIV.  Quand  &  après  la  conclufîon  de  la  Paix  avec 
l'Angleterre,  le  Roi  Tres-Glireftien  procurera  par  tou- 
tes fortes  de  bons  offices  d'accommoder  les  dilFerens 
qui  font  entre  le  Portugal  &  les  Eftats  Généraux 
d'Hollande,  afin  que  les  Villes  Cochin  &  Cananor 
foient  reftituées,  &  fur  cette  matière  fe  fera  un  Article 
fpecial' dans  le  Traité  de  l'a  Pais  d'Angleterre  &  de 
Hollande;  &  de  la  même  forte  le  Roi  Tres-Chreftieu 
intercédera  envers  le  Souverain  Pontife ,  afin  que  non- 
feulement  il  confirme  les  Evêques  de  Portugal,  com- 
me avoient  accoutumé  de  faire  les  Pontifes  envers  les 
Rois  fes  Predeceffeurs. 

'  X  V.  Sera  permis  au  Roi  de  Portugal  de  lever  Gens 
de  Pied  &  de  Cheval ,  s'il  lui  eft  neceflaire  en  France 
&  Alface  à  fes  dépens,  conduire  Ingénieurs  &  Mari- 
niers acheter  Chevaux  &  toutes  fortes  d'Armes  pour  fa 
defFenfe,  &  ofFenfe  dé  fes  Eniiemis,  Munitions  &  Vi- 
vres pour  le  même  prix,  pour  lequel  l'acheteroit  le  Roi 
Tres-Chreftien,  moyennant  que  les  Commiffaires  qui 
feront  commis  à  cela  donnent  un  eftat  du  nombre  des 
Soldats,  &  des  Mariniers ,  &  autres  chofes  à  l'Illuïtre 
Seigneur  du  Terron  à  la  Rochelle,  &  aux  autres  Mi- 
niftres  des  autres  Places  &  Villes. 

XVI.  Toutes  les  fusdites  chofes  aînfi  arreftées ,  & 
conclues  entre  les  fusdites  Rois  de  France  &  de  Portu- 
gal fe  remettront  par  Traité  ratifié  à  Paris  dans  if. 
jours, après  l'arrivée  à  la  Cour  du  Roi  Tres-Chreftien, 
de  celui  qui  portera  la  Ratification  de  la  part  du  Roi 
de  Portugal ,  &  le  prefent  Traité  ne  fera  manifefté  en 
aucune  forte,  jusques  à  ce  que  le  Roi  Tres-Chreftien 
ait  déclaré  la  Guerre  à  Caftillf  ;  &  en  foy  de  quoy  & 
force  de  cedit  Traité  nous  avons  figné  de  nos  mains  & 
feings  à  Lisbonne  le  dernier  Mars  1667.  Si^Ke\.M.eU 
chior  de  Héron,  Député  du  Roi  Tres-Chreftietl,  le 
Marquis  de  Niffe,  Admirai  des  Indes ,  le  Marquis 
Grand  Maiftre,  le  Marquis  Mariatve,  le  Marquis  de 
Sande,  le  Comte  de  Chaftelmelhor ,  Antoine  de  Soufè 
de  Maqueda. 


IX. 


.Avril.  9îcic()ë-eondufum  îétt  Uê  îSïttn^mfmi  (vMi)' 
wnt)  Wixé  fùc  @u(t)Ctic,unï)  @i(6cnic  ÏD^unêett  unt)  tti 
njaéfiirçpwiéfolclxjuttc^imn/  fcrncc/wfc  Den  fal* 
fclx«SDÎftn|«n  wit)  f<A)kd}tin  i,\t  jvctjrcn/  î)ic®utcti 
akt  ju  ix\)a{ttn  U\)m  i  «lit  icncn  tarju  gcf)5rigcii 
15tt)taâcn.  Sdcgcnfpurâ  tcn  is»-i9.  April  1667. 
[LoNDORPii  jfS»  Publica^  Pait.lX,  Lib. 
X.  Câp.  CLIX.  pag.  5-40.] 

C'eft-à-dire , 

Conclu/ion  de  l'Empire  touchant  les  Monnoyes  d'Or 
&  d'Argent ,  le  titre  i^  valeur  dont  elles  doi- 
vent être ,  6?  /e  prin  auquel  on  doit  les  recevoir -y 
comme  aujji  touchant  la  fupprejjîon  des  Monnoyes 
fauffes  ott  légères;  6?  U  confervation  de  celles  qui 
font  de  bon  poids  £5*  de  hon  allai  ^  avec  quelques 
Documents  appartenants  à  la  même  Conclu/ton.  A 
Ratisbonne  le  19-29.  d'Avril  166 j, 

ToM.  VII.  Part.  I. 


^' 


IP 


,£ï  Svom.  .^fli)f.  iSla}.  unferé  aïïemâbism  S^mn/  ni  gc^  A  vwrt 
geiHVnctiijem  jXeidjé  =  ^rtg  beuoamâd^tifltcm  l)ij*fî  nnfdm=  ^^^^ 
Itdxm  Commifrario,  bem  J3od)n5ÛtNgticii  ^îîttkinmb  ftmny  jK^r 
Xjcnn  Guidobaido,  bct  jjeil.  iXoin.  ^trdieii  gnrbinnleit/  grê^-  *■""''«. 
$8iftl)offen  511  eniebm-tj/ieijnfcn  beg  etiilé  ju  SXoiii./  imb^Si* 
fdiotfen  511  K«3en|pm-g/  (jcben  bcg  Sjeil.  Soimf*en  mAici 
€l)iivruv|icit  iiiib  létanbm  anivefcnbê  Sntlje/  S«otl)td;atf(cn  une 
©efiinbte  l)ieriiiic  (5cbul)renb  jii  iicrne^incn/  bemnad;  auff  nûet* 
l>odijî3cbnd;rer  ^\)t.  .Soçf.  ajîn;.  Detmog  ©cincr  J3u*furRf.- 
©îiincnl/imtenn  ii.Majji  bcg  wrn)id)ciien3nl)té/cttl)eilt«cRé. 
folution,  «fûl()(e  (îHergnnbijît^e  Approbation ,  bné  3)itîiièn)£feii 
111  nffcn  breijcn  3îeid)é=vê'tniibeii  l'or^enoniiiicn/  in  llebcii  ^jtncv 
fen  flbâetl;eilt/  imb  Délibération  mom  ïuotbcn/  alénan» 

I.  SBflé  fat  fïlbmic  Snit^iinb  "ïiiflnnbifdje  fotteit/  mib  iij 
wag  Valor  unb  (iSelxitt  )k  l'oc  '2B«btfd}afft  (iiistiiiehmcii. 

II.  2Bie  bcm  «erboiljcncn  S)}nd)f*ln(îen /  SBefd'i'icibm/  vnb 
tmnotI)n)cnbigem  2)erfd)in5l6£n  bec  ttlbcrnen  «Sîiinè^fovtcn  wtuia 
fominen  tinb  511  be«(iiicn. 

I I I.  2Bflé  fur  5"f f«l)i'n<l  S"  tbim/bdinit  bic  «iitc  9Ccid)ë=g>liînê 
imKeid)  bcl)(ilteii  unb  f eiiic  'Jlu^innbifdje  fd;lcd)te  unb  mnim» 
Ijrtltcnbe  Ijerciii  gefiîljrt  wcrbe. 

I V.  2Bné  fur  (gd)icb=9)îiînê  unb  iii  waS  vet  eiiKm'2BertI» 
unb  @el)nlt  ber  2BcI)i'fri)(iffc  fie  (iiijiincljinen. 

V.  2Bie  bcm  «a5u!)auf(t3en  ©cpràg  bet  ®à)kb=mûni  m 
bcâcgiicn. 

VI.  "ajcld^e  31111= unb  'Jlup.înbifd'c  gillbcne  gnfmgcn/  unî» 
in  maê  Valor  unb  ©cljftlt  voc  'SBcljrfd'offt  anjunel^incn. 

VII.  2Bie  bus  â5crfd)niôlgcn  b«r  gijlbencn  Sliûnèen  ju  ver* 
I)iitm.  ©leid)  n)ie  mnn  mm  nud)  bte  ©encrai  =  ©iiarbejn  bec 
brei;  bena*b(irten  correfpondircnbcn/iils  bcr  ijrâncf  ifd;cn/S8(ii;r» 
unb  (5d)n)nbtfd)cn  grnçfcn  mit  il)tem  ©utbcbiîncfen/  «ctmîj»  , 
ge  betenbenî/ij.  unb  i6/i6.  Junii^  m!d)it/3r.  Julii  bcg  rcï* 
«)id)enen3nl)ïë  diâirten  SBeDlngcn  fub  lit.  A.  B.  unb  C.brtriîbct: 
JU  l'crnebnien/  vox  cine  Sfîotbbucift  bcfimbcn/aud)  foId'cdaUe^/ 
Ii(idninbnrtd)rdf[td;encra)0(ien;  TClfol^tit  mnii  gefdilolTcn  /  bnf 
eê  forberifl  burcl'gcbenbc^  bci;  bcn  uoruien  [!\eidé  =  Conftituno- 
nen  unb  ûrbiiiingen  /  fo  roeit  bcnenfdben  burd)  gcgcnivàrtigcii 
S?eJrt)é=êd)Iugni*fé  derogirt  obec  biefclbennd;  iegigeniaujiteii 
eiiigcrielitct  unb  gennbctt  irourben/  julntTcn: 

Semé  ju  golvje  unb  jjtxic  fo  «ici  bm  erfieii  q)uncc  rtilbelangt/ 
nemiidvn'iié  fût  filbenie  3nii=unb  "auglnnbifdje  gtobcgorten/ 
unb  in  waê  Valor  unb  @cl;rtlt  fiîc  2Bel)tfd)rtffc  nnjunebmeiv  in 
fpecie  «cnnogc  bcr  ajiijnè'£)tbnung  Ferdinandi  l.  de  Anno 
iS?9.  unb  beg  Sv.X  de  Anno  if66,  bec  3veid;é  =  ©ulberi  uni» 
Seidjé- îbrtlcc  fuc  einc  (lagenieine  iXeidjé^'aniinê  jii  Ixiltcn/un» 
fottc  mif  eine  Côanifd;e  Wlmtt  bec  3Ccid)é=@iîlben  geljenç.  unb 
ein  I)(ilb©(ucf/Hnb  fein 6iiIteii/i4.4otl)/i6.©rmi/bci)ireId)ei« 
té  ned)nMblé/n5ie  auA)  bei;  bcm  nl(enS3aItbeÇ  3{eid}Ë='îl)flleré/ 
bcce«  nad)  iaut  bcmelbten  St.  %.  de  An.  i  j'ôô.  auf  eine  èéttiii» 
fd;c  CW(ivcf/ad)f  (stucf'  geï)cn/  unb  fein  Onltcn  fotten/ 14.  ioth/ 
4.®r(in/îii  yevbleiben.  ®iectngb(iltige?(uflnnbifd'e  grobegori 
fenmibetceffenb/unb  mk  ce  bnmit  ju  in<t*eii/I;(ibenbiebci)bcb£î 
bece  CoUegia  foldxë  an  bie  gveçfe  ju  remitticcn/  bcd;  ba$  ht 
bcn  Êciir)gfd)[itfireu  bie  SKcid)g  =  Conftitutiones  inôglid-fî  bcob^ 
(iditetmtben/  uocgutmigefe!;en/bflë  Sîeidjé^gtnbtifd'enbec/ 
foId)e  9vcimttirung  iw  bcbencflid)/  unb  bafûï  gebttlten/bng  bct 
^ugknbifd;e  "îbnlec  bctinnblen  nie  ju  devalvircii  /  fonbern  bec 
?Ki\Û)ê^'i\)aUt  entiïcberé  in  bonitate  intrinfeca  ju  riiigern  obcc 
in  valore  extrinfecô  ju  fîcigcm  fei;.  3in  lîbrigcn  unbglcid;n)ie 
ludu  befunbcn/  bnÇ  benen  bigljec  etngeritfencii  g!(fiSiiégtbrcd;en  uiit> 
Unocbnungcn  nnbecec  ©effnlt  nidjf  uorgebfluet/nod)  gefîetiret  U'ec» 
bcn  tan/  eë  fep  bann  Dorljcco  bucdigel)cnb  inflcincin  unb iibecdH 
ein  gcnjifTec  i$ng/  roûcnnd)  bie  3nn  =  imb  ^if  Innbifd'e  grobe 
©octen  fo  wol/alê  mid)  bie@d)ieb=g)îijn6  geprogecunb  valvirt 
rocrbe/  gejleiret  unb  i'ecglid;en  ;  "JClfo  tPiîcbe  becfeibige  /  hod) 
«Bîeçnung  alfet  bceçcn  JKcidjï)  =  Collégien ,  nid;t  fuglid)cr/fllg  nad; 
bemïiteidjé.îbalet  »ocgenommen  wccben  fônncii/  unb  infonbccs 
I;eit  babin  ju  febcn  feyn/  bnmit  bec  ©ilberfnuff  auff  eiiicn  gc^ 
TOiffen  2Bec(b  regulirt,  unb  wofern  becfelbe  fo  H'ol/  a\é  and;  bie 
SBebcung  bef  ÎR(\û}ê-Z\inUié  I  ,bermablen  nidjt  in  perpetuum 
unb  bc|lânbig  gcmndjt  ujecben  f  énne  /  beniiodj  vuent'gil  provifio- 
naUter  bariîbec  ftatuirt  ttjccbcn  inogc/uiib  foCle  man  aud;initbcit 
angrânéenben  frcmbbcn  gconcit  unb  Republiquen ,  fo  mol  jdc» 
gen  aitgemelbtcm  ©ilberfauffé/  aie  ©leidjbcit  bec  gjîiînêcni 
coramuniciten ,  mnffcn  mit  'Z\)i\\è  beren/  auff  bod)rtgeb«d;tcit 
SâofcrI.  CommifiTatii  crfoigten  Confens ,  aflbcreifë  gcfdîtcbeii. 

(go  J)tcl  bcn  II.  unb  Vil.  ^unctcn/  aie  n)cld;e  bcçbc  n^cgcrt 
ibccc  Connexifâtin  eine  Délibération  gejogcivbctrifft/TOicnema 
lid)  bcm  Bccboftetien  9Wcl)fd)Iagcn  /  SBcfa;neiben/  unbjtnnctl>« 
ttjcnbigem  2îecfdnnot§en  bec  gulbcncn  unb  filbcrucn  anûngîfoc^  , 
f  en  wocjuf  ommcn  unb  ju  begegnen  s  ^ac  man  tîd;  \)nvA  berge* 
jïalt  emfd)Iofreni  W: 

Scjlenë  unb  bcnniad;  in  bec  çeinlidjenSjalpdctid^téîO'cbnuna 
Sâçfecé  Caroli  bef  V.  'Jltc.  5.  bcut=uiib  bcçif'""''''*  Porgcfc» 
\)tniwk  bie  gj?i'inêfnlfd)cr/aud)bicjenige/fo  oline  babenbe SJceçi 
betf  miSn^cn/îu  be)lraffen:  %\è  folle  befagtc£>tbnung  won  neiicm 
confirmirt  unb  crbolct/imb  ivibcc  bie  2îcrbtecl;ere  ecrijHid)  exe- 
quirt  unb  wotljiceijfc  TOCcben. 

II.  ©tcwcil  aud;  in  v)icl  anbcre  ®ege  imjiicmlîcbcc  ©etDtnrt 
in  ben  aniin^en  gefudjt/  fÇalfdîbeit  «nbaSetcugbarinncn  actcie» 
benwirb/  unbbabero  in,  bec  àni3nê=0rbnung  Sai;fecê  Ferdi- 
nandi bef  L  d,  Anno  i îf9'  §•  i<5î.    ^wm^ fcgeii/ crbnen mi8 


C  O  R  P  s    D  1  P  L  O  M  A  T  I  Q.^^ 


Aî<rNrô 


ÏO 

woffcit  '3!Bir/ic.   Unb  in  bcn  inrntif  fo^ilbeit  btei;cn  5.  §.  $. 
îinriici)  acorbiiet/  baf  bie  ©rminliter /  Sotnct/  (^cigec/  9Cin. 
.  gérer/  q9ertl;iidber/ed)t»fld;eï/  ^afd)er/  ©djmoieet/  "aug' 
fiîftrer/  Tfbaieffër/  TCuïiïDicger  /  mfîieber/  Ttugircd^eret  unb 
ÎÇnlfd)£r/  (in  (Sut/  (eib  unb  4eben/  mi)  Oelegenljeit  unb  @c» 
Itiilt  bee  SJerbred-ené/  su  lîroffen/  unb  bicïinnen  niemnnben  ju 
wrfdjoncn/  audi'bem'Jtnfager  an  bet  «crTOittften¥>onein®rJt» 
tl^cil:  ®ie  anbcre  mv  "^W  "beï  ber  ûbrigfcit/^bnrunter  bie 
Hberfabruna  rtefd)el;crt/  nbjufolgen/  unbfo  biefetnumiawnrcn/ 
bïe  ©trrtff  blivd)  bie  SJliinij^genoflçn  felbigenSwpfeé/unbwann 
rtud)  biefe  mÙ!0U/  burd;  ben  Smiferl.  Fifcal  fïeiffig  «utjufûï^ 
bern  /  unb  fo  gar  bec  ienige  /  fo  biefe  unb  nnbete  «erbottene  ajlif . 
brnudie/  «Setrug  unb  '^aim  bec  Wlnnè  S«n)ufl/  fdbc  abev  ber 
ûbriafeit/  flmuo  baë  deliaum  Bocgangert/  obecatooberSer* 
bredier  ju  betretten/nid)t  rtngejetgt/  mit  genjijfer  ©elbjîraff/ nié 
iTOCi)  OKlrtrcf  lôfigcë  ©olbeé  jn  belegcn  feçi  "Klé  tctrb  fi)ld;eé 
Meé/  mie  mtd)/  maë  roegen  bef  Sorncré  urtb  ©cigcrcré  in 
()eb(i*ter  ûRiînê'ôrbnung  §.  in-    ^iïorbnen/fegen  mbmb 
Un  md)  fetiKC/zt,  oud)  bec  ©ranaliccr  nnb  (£eigeter/  jugleid) 
ber  fnmnigen  obcc  ftd)  felb|ien  ber  ©ndjen  tbeilbnflTttg  ma*enbcn 
Obriafeiten/  ©(içfen  unb@t(ïnbcn  I)rtlber/  m  bem  3J.X  xii 
Qdigfùurg  d.  Anno  ijfiô.  §.  i68.    '2Bnë  bann  M  «Stunè  bfll* 
Ber/zC.  unb  roiebenimb  §.  169.    <2Bic  oïbncn  unb  moilm  mid;  / 
jc.  bec  iângc  nrtdXcinfommtn/nnljecD  bcutlid)  unb  nugbcucfli* 
lùieberliotet  unb  vin  nciiein  bep'ittigt/  fo  bnnn^rtud)  bncob  ju 
hnlten  fcnn/  bnf  »erm5ge  mel)rgeî>rtd)ten  SHung^Edifts  bi« 
Snbcsrtbl/rtud)  a«f  ben@ilbcrnengKiiuêen/fo  unt?r  beinKeid;^* 
^brtler  fenn/  bec  Valor  jebeëmabl^  "V'  <tuffgepc(igt  werbe/unb 
tnronberbeitbiegcobeSûrten/  in  bel)i>rigec  S3çeite/  circul  unb 
circumféreni  oufgebcn/  teint  S(ip>)en=i5djnitt  obec  gd  nid)t 
Mbm/  uiTOeldjernènbcbenen  fpecial-unb  General- Oimrbeis 
jicn  m  injungircn/  ia  (te  bergleidjen  SKnngel  gleid)  OCnfangëbei) 
ÎCuffueb^nlb  qjïûbirting  bef  SBcrcfé  beRnbcn/  fcibige  nid)t  jii 
paffiïeii  /  fonbccit  mit  Sujiébnng  nnb3ni1>Ioi"in8  berûbïigfeit/ 
benïDlunêmctflci;  bnbin  (W5un>eifen,unb  rtn,^ub(iltcn/  umb  ber* 
âfetdjcngortenbinmiebec  ju  «erfdjmolêen  unb  inbebortgergown 
mipgebcn  JU  In)Tcn.  ,  ,     .,       .      ...  .  , 

III.  ©mnit  mid)  fernered  timb  fo  «tel  roeniget  biembem 
SDîtinéroefcn  gemnd^fc  treftlidjeOcbnungeu  uberfdiritten  werben/ 
imb  bieûbrigfeifcn  rciber  bie  jenige  fo  etwnn  uerbndKig/ mit  ge* 
«iemcnber  Inquifition  jciflid;  «erfubrcn  mogen/^Clé  fotte  nid;tfl[î 
letn  ûujf,  bie  )enige/  fo  mit  «crbndjtigen  /  «nb  ibrcr  gflnbrung 
nidit  gemàffen^nfirumenten  umbgeben/fleifilg  am  gegcbeu/fdn* 
bern  oiid;  bie  Sîmibn-ercfer  tngitflbten  «nb  ©ecidjten/  weldjé  bie 
îîim  ■îPatnê  =  @cpcngc  nbfonberlid)  crforbeclid;fîe  Inftrumenta 
unbMatenalia  wcfecttgen/  bci;  fdnuerec  unnadjlnflîger  arbitrari 
(ëtcflff  gebilten  fei;n/  obne  SSonviffen  ibrer  Obïigteit/  foldic  / 
(lié  in  (pecie  Bic  ©tôcf  '  ©d)ncib  ntnb  ©rucfwercf  fampc  beii 
«Crniifiôcfcn  nid]t  ju  madjen  nod)  rtufsubeffern/  roeniger  bamif 
{TniscS-tnnblungtreibcn/  fonbcrn  roann  bergleid^cn  an  (îe  gefud'f 
TOirb/  es  nlfobrtlb  ibrerObrigfeit  ju  referiren  imb  terne/ wnf  fie 
Kieruntcrbefeblcn/nrtdîjutommen.  @o foaeiiani^8cb(id)fe@ti)cf:= 
émeibninb  55rucEn)ec(f  sufnmint  bencn  (prngtîocfai  nidjt  m  ber 
âniînêmetffec  freçen  Sjnnbcn  gelrtffen/  fonberif  entroeberé  m  û* 
brigîcitlid)c  Secuwbnmg  binterlcgt  /  ober  bod)  roemgfl  umet 
£)brigfeitlid;er  sBcfîegclung  benen  »erpfitd)(eten  &m'@Mï^ 
beincii anuertcmiet/ ober  wie  fonfîen/ ju Sorf ominimg  feéM 
brnud)ë/jcben  £«rtë  ûbcigtetttot  gut  bcjïnben  wirb/bie@ebubi: 
tn  rtdif  aenommen  wcrben.  ,  ^.\.  c  r 

IV  Sann  unb  nod)  berne  bie  grfrtbvnuf  ïrejcugt/  b<if  fon* 
bcrlidi'bic  -^uben  fid)  on  ber  gnûnê  nuff  einc  unb  nnbere  SBeg 
offtmnlDergreiffcn/  tmb  roiber  bie  9îcid)ê=Conftitutiones^c, 
rentlid)  b^nblen;  ©o  fei;nb beimMd|bie  totnnbey  tn bereii©c, 
bietb  fid)  biefe  nutbiilten/  ern|llid)  ju  erinnetn/  rtuf  bicfeé  2«\)i 
«uteVunb  emfigeé  Tliiffmcïcfeif  ju  tcngen/  unb  tbnen/  «mm  (te 
fl'ifgcnommeniî)erbcn/  bec  foimul  bcf  gçbé  obec  ipjtijt/ fo 
fie  (ibuilegen  MbenZ  flufbnïcflid)  einptuerleiben/  bnf  fie  fidj 
flffer  lingcbiîbï  bieriimen  entmiifjigcn  twotten;  ®en  jenigenrtber/ 
fo  ttd)  bcceifé  in  ber  ©tônben  Territorijs  bcfinben/  fold;e#  bïç: 
tr(ï(iebnd)fcc  "^ém  q>flicl)t  l'orjubnlten/  wie  ce  bnnn  m  bem 
%%  m  SXegcnfpurg  à.  ann.  15?!.  Tit  7.  loblid)  georbnet/ 
m  ftcrzfdiafftcn/  <ifln>o  bie  3ubcn  gefeffen/  enifcben  trn» 
gen  /  nnb  ■£>tbnun3  mndjen  foUen  /  bamit  itiemonb  befdjwcrt 

V.  Tilêiiam  <iud)bicgntînè=@ered)figreit  tein  Mercantz  fon= 
ban  ein  SaWrl  Régal,  beffen  fid)  bie  ©tnnbc  nid;t  511  ibrcm 
feM  gefitd)ten  2îbrtbciI/fonbern  bem  îfîeid;8"gbtenunb-2BobI» 
fnbrt/  bebicncii  foUen/  unb  barumb  m  bem  3f.  %  à.  ann.t  J70. 
§  ni.  TClébmin  aud)JC.  beitecftatuiret.bflffeinccfeinegjlunê» 
@ered)ttflteit  obec  smi1n8(l(ibt  «erfnuffeii/  vecleiben/  uerpfnnben 
obec  Bcrfcgen  Inffen/  uielrccntger  mit  bem  gjîunémci(Ier/  wegeti 
ïb«ilim«  bef  ©eminné/einigeé  ©ebieng  ober  paâ  freffen  fottc; 
TCtéiTObeâbeçfoldjccbeilfmnen  tmb  in  iniebr  «nbcrn  3îeid)é  lib-' 
fd;ieben/  fonbcrlid)  nber  in  ann.iÇ94.  §.  joï.  tt)ic  orbnen/molî 
leii  «nb  gebieten/2t.  befd)!o(rencn  unb  be(i(itigten  Sifcid)éf<iSungen 
âeU(iren/  tmb  (tDe  Pafta  de  quota  lacri,  fie  bctreffen  glcid;einen 
rieinen  ober  gro(Ten  ©ewinn/ganèlid)  wrbofen/tmb  mebrnidit/ 
a\é  bem  2}h'in(i=g)îcifler  eine  gcbiîbrenbe  SBefolbtmg/  nber  nidjt 
per  modum  quotje  ju  bc(limmen  erlnubet/mid)  bec  Serf  nuffer/ 
SecIeibcr/SDeriJfniibcr/  ober  ber/  fo  feine  quotam  bcg  (^minné 
»erfprod)cn/  obec  bdé  g)îi!nScnBeclegenl(i(i/femergKunéfcei)= 
beit  iicrlu(l!iget  fcçn  /  «nb  nod)  bnrju  bcn  .^nuff^obcr  q)f<mb= 
f^iaiiig  mê  (X  mitteW  foltben  wtbsttmtn  Contraâs  <m  (i(Ç  gc» 


brrtd;t/  wïfnffen/  unb  biertnnen  mit  ^ifcrtlifdjcil  qpïoêcfTénbei;* 

âe(lalten/  a\ê.  \vk  m  gcmcibten  ïX.,  %  de  Anno  1594.  §.  loz. 

,  wicorbnen/  moUm/ic.  uorgcfeben/ «ecf(ibtenroerbenfolIe:ba» 

fcrn  abei:  ber  jenige/  fo  (td;  obgemelbter  inaffen  vergreifft/  bem 

3feid)  obne  gnittel  nidît  unterrcocffen  ronre;  ©0  fotte  bef  ianbés 

ober  fe[ben45ctéObrjgfcit/  aUroû  iai  deliaum  bcgangeniDirb/ 

gebiîbtehbe  SSelIrnfung/  wibec  bccgleidjen  Ubertretter  Borjuneb» 

men  ccn(îlid)  auferleflt  fcçn.  ©leid)  »ic  nid)t  roeniger  bie  Sauf» 

fer/  ConduSores,  «nb  rtffe/  fo  bnmitjencn/  fo  aJîiSn^jreç* 

beiten  babcn/rcibec  iaê  2îerbotb  ber  9îeid)és@rt6ungen  contra- 

hireu  unb  bnnbcin/  nid)t  ntfein  /  fo  »iel  baê  Snuffgelb  obec 

Ç)fnnbfd)tn'iiig/  obci;  bcn  jugefagten  SBefïnnb'Sinf  nnbctrift/ 

«ecrotîccfi/  fonbern  rtod)  bnrju  mit  einer  arbitrari  poén ,  fo  bec 

Itbertrcter/  wann  er  obne  9JiJtteI  bem  3{cid)  «nterworffen/  beirt 

.S(i9fei;lid5en  Fifco ,  fontien  nber  bein  Domino  Territorii  j  ober/ 

ni(inn  biejer  ttd)  bef  2îerbred)ené  aud)  tbeilbafftig  gemnd)f  /  be» 

riîbctem  Saçferlidxn  Fifco  ju  besablen/angefeben  roerben/  roe[s 

d.)câ  bnnn  aud;  in  fpecie  von  ben  ^m^-Wld^itn  î«  t>er(Iebeii/ 

fo  nad;  ©elcgenbeit  tbreé  urtji<mlid)en  23erfnbrené  aud;  untiîdjs 

ttgiinbitnreblid^erfiâcct  unb  ju  fciuen(£bïen  jttgelntTen  merbett 

fotfeii.    aJîafïên  unb  bamif  biefe  uinb  fo  »iel  mebc Jd^euen  fraa 

gen/  fid)  biecuntet  auf  einecîep  SCeifc  ju  vergcet(fen;  ©oijl 

«br  ber  g)îi!n§5a)îei(ler'2tï(ee6  Forraul,  ba»on  bernad)  inebrere 

«èîetbung  gefd)td;f  /  beçjufeêeni  baf  (te  in  feinet  oerltebenen/ 

Berfaufften  obec  Becpad)fen  a)'lt5nè(lnbt  acbcifen/  ober  iniînéen/ 

ober  nud)  burd)  ibre  ©efeUen  bnfelb(l  nidjt  acbeiten  ober  iniîtis 

éen  laflfêrt/  audj  befféntroegen  Dot  QCnnebmung  ber  'JCrbeit  /  (îd) 

angelegentlid)  erfiînbigen  wolïen:  (Se(îaltei1  aud)  (te  bie  ©efel* 

len/  fo  triffentttd)  in  bergleid)en  9J{unè'@tnbten  (îd)  gebtnud;ert 

laffen/  ebenmâfftg  /  nad)  S3efd)aff'enbeit  ibreë  Ubectrcttené /  ju 

bcflcaffen/  unb  bie  ôbrigîeifen  Urtb  C^açfen  biecunter  ibr  (îetf» 

(ïgcé  "Kiiffcben  bnben/  unb  nad)  befnge  Derfd)iebcner  SX.  ?tbfd)ie» 

be/  barob/  tmb  baranfeijn  fotten/  bainit  in  allrcege  inbiefcm 

SBcrcf  mit  grntï  unb  obne  2)e(fd;oni(itg  jpiber  bie  Delinquen- 

ten  iierfabt;en  roerbe.  ^ 

VI.  fjîad)  beirt  ferneréimtgrojfein©cl)nben  bcc@tanbett  Hn8 
ib>;er  Untertbanen/  baê  £fjeid)'mit  bcfd)nittenen  9)liîne=@0rfen/ 
fonbetlid)  mit  ben  befd)nittenen  ©enuefer  ©ilber^^ronen  ganêe 
unb  bnlbe^b'I'P^'îb'iIei-'rtUd)  Sûpff(iiict  befd)n)crt  werben  :  "Ulê 
fotte  erlîené  nieinanb  fûld)e  befdjnittene  SKiln^'gorten  obne'Jfb^ 
jtig  bef  an  bem  @eroid)t  erfd)einenben  "^fagangë  /  anjunebmetl 
fd^Hlbig  feçn/  jii bem gnbe man  iil bem'îBetcf  begciffen/ waê  nad; 
proportion  ieê  beftnblid)en  Ttbgangee/nbjujieben/ein  gemijfeé/ 
rtod)  bet)  gegennjnrfigem  $Keid;ëtag/|tt  determiniren/  nod;  lîbeC 
bas  fotte  jebem  graçf  be»or(lcbcn/  ba  er  nBtbig  ober  mîêlid)  jrt 
fei)n  befrnbet/  bcrgleid)cn  befdjnittene  aJliîn^cn  Dec  ©frnffe  jtt 
yecbicten/bod)  bnf  bingegen  in  felbigcin  &ar)^  bie  "Knfïnlt  gea 
mnd;t  werbe/baÇ  ein  jeber  bie  bnbenbe  befdiniftcne  g)îtîn^=@ors 
fen  gegen  ictbung  5ef  ^cb^angë  unb  SOliînêfoftcnë/  nufrocd)felrt 
fônnte/  roeldx  btnnad)  ber  jenige  gjîunêfianb/fo  biefe  nn|îd)Iôi 
fec  in  giite  iinb  ifteifïentbejfé  grobe  Sîeid;é»a)îlîriê  511  »et»enbeii 
fcbulbig  fein  fottc. 

VI I.  ©tiiteinablen  bic  gUfc3îeid)i5=2)JtInêUmb5U)Jrageit/obci? 
«riebccumb  in  'îiegel  ju  bcingen/  unb  bncauf  ©d)iebman6en  ju 
mnd)en/  in  »etfd)iebenen/  «nb  baiJ  legtc  inabl  in  betn  Anna 
160?.  gemacbtemiX.X  §.  ®ûfe6en/  otbnen  unb  roottcn  rein/ 
îd.  «etbotben  tvotben  ;  '21  lë  fei;  and)  fold)ec  ûrbnung  $«  inhaeri- 
ren  unb  bie  roiher  bie  gniîii6=S3ecren/  ^tln^OJÎeilIet  unb  ©c^ 
fetten  in  cafum  transgreOîonis  gefe^te  pœn  in  attewegc  jttlPics 
bcrbolen.    . 

VIII.  ftat  man  glcid)falé  eine  fiobe  9îotbbut(ff  jU  fe^rt  et» 
me(feii/  bnf  bemiX.XsuSpeçerde  Anno  ijyo.  $.  154.  bnci 
«mbsunieiteceL'/jc.  (Ieifftgnnd)gelebt«nbinif  ben  aJlunêmcifiern/ 
aie  wie  aUbott  georbnet/  es  in  ben  Ccaçfen  gebnifen  ifnb  bac» 
lîbec  bin  (te  bie  3)iiîn|mei(Ici  Bon  ibncn  ben  £ta!)f  «©tônben 
unb  ibren  gHiînç^Sjercen  ber  SKeid)ë=a)liînt,^ôi:bnimg  «nb  "Jfb» 
fa)ieben/bet)S3ei:pfnnbung  ibrei;  Sjnab  imb  @iîtetnnd)juFominert 
«er))(iid)(et  wetben  fotteii/  aud)  fid)  felb(ien/  auf  jebeé  gi:fot» 
becn/  einjulletten  «nb  Sîeb  «nb^itiBort  ju  geben/  m  welcbein 
(£nbe/  eine  otbentlid;e  Spécial  Inftruftion,  wie  ftd)5ie££ïîiîntî? 
meifïet  juBctbalten/  von  gCeid^éiBcgen  abîufa(rcn  unb  berofelbeii 
in  fpecie,  baf  (îe  tcine  gnngbnc^  ïOîtîntj  »erbred)en  fotten/  he\)' 
jufetjen/bem  tdnftitîen  %%  einsiitcngen/  njotnnf  bnnn  ein  je» 
bet  gïliînt5inei(|ecjiifcbn)eten/  ni()(Ten  bie  Botbinbene  alte  In- 
ftraâionen  revidirt  «nb  adprœfentem  ftatnm,  aUd)  beiienbet-; 
mnblcn  fiîctominenben  ©atjungen  applicirt  tpcrben  fotte/ wcldjê 
giiîeDrtuiig  eê'  bnnn  aiid) 

IX.  SSJlit  ©tiai:beinen  bat/  bnÇ  nijinlid)  biefe/ nad)  Snnbalc 
gcbacl)ten  ©peçerifdxn  9C.  X  de  Anno  1510.  §.  135.  waé  bnnit 
abctBon'Jtnnebmimg/îc.  aud)  bef  'J[bfd)iebé  de  Anno  1J94. 
§.  lot.  TOic  oïbneii/njotten/  unbgebicten/K.  angcnommen  un& 
«ecpfii*f;unb  ibnen  fo  webl/nlë  beng)îiînfjmei(ietn/ein  fpecial 
Inftrnaion  Bccfaflct  meïben  fotte. 

X.  ûbrcobleii  aud)/  in  «pt  allegirter  SHunt?  =£»cbntmg  de 
Anno  n;;?.  §.  bergleid)en/eb  bie  ®olbfd)mieb/îC.  etlaubttt>t[b 
ben  @oIbfdimieben/bie@olb-«nb©ilbecncg)îunfii/>vann  (ic  bai 
©olb  unb  ©ilbcE  jn  gîotbbur(ft  tbteé  ^nnbwcrcfë  nid)f  befom=> 
men  m&gcn/fo  iwit  ju  werbcedien  /  fo  viel  fie  jum  â.>ctlag  gcbad)* 
tenibïeé^>nbn)etifé  bebikfftig/bod)/ bnp  (ic  cg  nid)t  «errauflin 
ober  Wiîbren/aHd)/ba^  foldieé  mit  SormtlTen  tbtct  otbeiitlt» 
d)en  ûbcigf eit  befd)ebcn  fotte.  9înd)bem  nbet  gletd)roobln  bie  ge» 
fabcniî(5  sénat/  brtg  gebôtte  ©aôunâ  mit  ibcen  Limitationen 
unb  «mf*£nnrfuiiûen/  wenig  beobndjtet/fonbew  bicgulbcnetmi) 


ÂIÏKO 


DU    DROIT    t)  E  S    GENS. 


%t 


A  M wn    ^f'^"'  ©ûrtciî  t)on  fcefrtflttn  ©olbfi^mtcbeii  /  vitrctbingê  iwd)  ge» 

**-^^"    fdtrcn  3ebrûd)m  itetbcn;  Tils  b«It  iiwu/  bng  ibnen/  reicnnd) 

1X/J7    beiicn  ©olbfdjlngcrn/  blof  unb  naein  bic  "Jtuglâiibifdje  Stûntj» 

*""/  •  (gomii/ciud)  nnBer(îet  md;tnlémit3otn)ifr«nber£)btigfcitcin» 

îm»cd;fe(n  unb  ju  iljtan  ©ebraud;  jubrcdien  /  «crtîattet  rcerben 

fotre/  rare  bann  bie  ûbtiâtdt  ju  mel)rerec  gîrtd;grtebung  bieftï 

ncumûrbiiungbic  ^nfïnlt  unb  SSafiîgiuig  in  tl)m/  brtlj  (îe  bie 

©Dlbfc^mkbe,  unb  ©olbfdjlflgcr/  (roann  ttetnbte  Bmiffc/  ober 

brt  îeine  nm  fdbenûtt  |îd;  bèftiiberc/  juSSiStgcrnobecSnnrool)- 

nei'nouffunbnngenommcnwctben)  fd^roeren  unb  geloben  laf> 

fen/roibêc  fi)Id)c  ûtbnung  unb  ©efc^e  nid;té  yorjunebmen/  bep 

SSedulî  bec  3un()-"t=unb  refpeâivè  £8ut:gctlid)en  @cced)figfeic/ 

nud)  iéreë  el)clid;en  gîomenë/  bnrnuff  bnnn  gebnd;tc  ûbrigtei» 

ten  juljfllten  linb  nod)  ©elegen^eit  bef  25eifal)rcné/  ivibcr  bie, 

UbettcettCï  ernffltdjeé  eirtfel)en  «or^iîebren  bnbeii  :  ©tcid)  wie 

uud)  bie  ©efeCfen/  roann  tîe  bci)  cfnem  sflleijieï  atbeiten  tcoflen  / 

mt«cl|ï  bef  S5(inbfd)Irtgé  (id>  gcgen  bie  £)brigteic  »etbinben  foU 

ïen/  bicfec  43rbnung  nad)jul«ben/  aud)  fo  ibre  anci(Icc  biurreibcr 

I)rtnbctfen/£ë  gcbrtd)tcc  ûbrigteit  alfobalb  nnjujcigen/  bei)  pœn 

btt  ©efnngniîf  cbec  nubeter  arbitrari  ©ttaff/  unb  foHe  obige 

JKibei;  bie  ©olbfdjmicbe  unb  @olbfd)lâgei:  gefeète  pœn  m\d)  \tatt 

Jxiben  /  wamx  ibncn  inlnnbifd;e  gûlbene  unb  jilbetne/  §utc  unb  ge? 

redjfe  ©otten/  «on  rtnbem  juin  bïed;en  unb  uerfd)m5l6en  juges 

jlcffetunb  eingebmibigetivctben/  uiib  biejenigc/bicfold^eéfbun/ 

angebetuete  s^un|  gûlbene  unb  ftlbetne  ©otten  vietrciîrcft  \)a^ 

ï>m  I  unb  bie  ôbcigteit  felbigcn  ùnè  befugt  feçn  /  biefe/  aie  Beï= 

faffen  unb  confifcirt,  jur  S^anb  ju  nebinen/ unb  einjieljen/  nid)t 

roeniger  unb  ob  fd>on  cfwon  etnige  iaè  ^anbmetcf  nid)t  tcieben/ 

bod)  aUt  ccmelteÉi  irtnlnnbifdjeé  geimîn6te©olbunb@ilb£r  va-- 

fd)m&létenunbl)innnd)bie  Maflam  ben©Dlbfdîiniebeuunb©olb» 

fd)l(^gci:n  jutletleten:  ©o  folfe  bod)  fi>  rool  bec  25erfd)ni5lèer/(tlé 

jbec  @olbrd)mieb  ober  ©olbfdjlàger/  bec  l)ierumb  2Bifrenfd;a|ft je» 

ijrtbf/  becentn)egen  bann  genaue  Siîad)tcag  511  balten/  gejlcaffî/ 

«nbmicpmigebeutc  raaffâ  in  commiffum,n)ieobcngemelDct/m'î 

fnffen  feçn.    ©ainit  aud)  in  bec  mit  Sarberoufl  unb  gulafTiing  bec 

ûbctgteit  »cc(iattetec  S3ecbcecbung  bec  auglmibifdjcn  ©octen/ 

md)t  éxcedirt  wecbe/  Ijabeii  bie  Êl)lic»unb  5iic|îlid;e  Collegia 

»i)c biertfainb ccad;tet/bag  jebecgtnnbt/ «on  Ijalben  su  Ijalbcn 

3a{)cen/  cine  ocbentlid^e  Spécification,  roie  «iel  «on  bergicidxn 

tjtuf  lanbifdjeit  9)îiîn§ert  irt  feinen  ©cbietl)  /  «ocgebaditec  mnffcn 

gebco^jen  jubcben/  benen  (Sca^f  îau9fd)ceibcnben  5'îcfïen  ein» 

fd;icfen unb becnad^foldjc Spécification  «onecinelteinÊcrt9f=aup= 

(djceibcnbeit  Siîcfïen  neben  ben  3bcigeil  rtitf  ben  aRiînê-Proba- 

tions-'îôgeu  producirt,  unb  flUba/nad;  befînben  ben  exceflen , 

remedirt  ivecben  folle.    Ex  pane  bec  Keid)ë=@tàbte  ober  brtC 

innnfolclje  fpecificatiottes  «oc  bebencflid;/  imb  bawor  gebnlten/ 

6rtg  bie  "Jtiiflldjt  itbec  b\i.  awmwx  iii  2)ecbced)ui,ig  becgleid;en 

©octen/  befabcenbe  exceflen  bec  ©ocgfalc  unb  Vigilantz  cincé 

Jeglid)en  ùntè  £>bcigfcit  anjttocctcauen.    Unb  a\è  fecnecé  u6c= 

fommcn/  ia^m  tbeiW  Octen  itd)  cinc  atlsuaroilTe  gilcnge  bec 

©oIbfd;niieb  unb  ©oIbrd,)J(53cc  befînben  fbnten>unb  bageéaCecs 

btng£i  eine  Sfîotbbucfft  raâce/bie  %\\hM  ju  reftringiren  t  fo  fînb 

î)ic£)bcigfeiten  ju  ecinnecn/  bncauff  bobadjc  ju  fepn/  voit  foldjec 

ôctén/  ntoo  gebad)teé  Sjanbroecct  iibecfefjt/  bic  Reftriftion 

enttuebec  bucd;  umeclaffenbe  Qtnnebminig  neiiec  gjleijïec/  anflatt 

bec  flb(lec\jenben/  obec  aiiff  anbecè  fiîglidjc  m\>  billid;e  '2Bc(te 

mod)tc  511c  2Bicc0lid;teit  gcbcudjc  roecben.   9îiid)bem  audj  Ijîe 

unb  ia  an  gecirigen  Ôcten  ftd)  ©olbfdjntieb  unb  @olb»'Jtcbeitec 

iiiebecfetjcn  /  unb  bafelb|len  ibceë  fireçen  2Bi(tené  pfïegen  :  %U 

xokm  bevgleid;en  ©olbfdjinieb  unb  @o1b  =  Ttrbeitec  nid)t  ju  ge^ 

biilben/  tîe  fepnb  bann  atif  fonbecbace  ben  SveidjSîSatjurigert 

flbniidje  Ocbnung  du  unb  bucd;  gebad;te  ôbcigîcifen  «et= 

bunben. 

©0  «iel  abcc  XI.  bie  ©olb  =  ttttb  ©ilbecbcat.iiebcc  unb  q)ofa= 
Wencitcc  anbetcift/fej)  benenfelbenbngeinrjed;relntinb  2îect)ced)en 
bec  gangbacen  aJîiîncsî©octeli  wie  audj  bec  ©ilberfaiiff/  tbnen 
unb  otten  anbecn  Privatis  iné  gemein/infonbecbeit  abec  ben  %i- 
ben/gântjlid)  ju  «ecbtetbcn/aud)tlebie®cat5iebec  unb^ofamenî 
ticec/bapfîebnctpibec  nidit  bnnblen  rcoircn/abfonbeclid;  ju  beei> 
bigen,  ©0  bann  beciSbctec^ilbecîauff  anbct|îec  nid;t/  rtlë  mit 
SgeroiDiguilg  cineé  jeben  Oxtè  Obctgfeit/  reeldje  babeç  in  nd;t 
nêbmeu  fotte/  ta^  becfelbe  iSbec  ben  $ceif  /  xok  baâ  tà\)i  unb 
S3cud;;©ilbec/  bcnSXeidjësgatjungen  tinb  biefem  Conclufo 
hhd)/  dccmilntjt  niecben  îawi  nid)t  gejleigect  roecbe/ju  vtx^àu 
ten/  liiib  JU  )eglid;ec  £>bcigFeif  dispofition  juÇetlen/  toeme  (îe 
foldjen  ©ilbecf(iu(f  publica  authoritate  côihmitticen  rôoUe. 

XII.  ©intemdbl  rtud),man  befunben/juSBocfomm.unb'Xbi 
tBcnbung  nttec  in  bem  «SiîiSntjTOefen  eii1|clileid)enbec  itnocbnung  / 
febc  «ectcâglid)  ju  feçn/  baf  jebeé  3abcé  bie  in  bec  gniîntj» 
£)cbnung  bejîiiilmte  Probations-îâge/alé  r.  May  unb  i.Ôdlo- 
brisj  obecroentgtîcinet/unfeblbarlidjgebalfcnroecbe;  'JCléfeçnb 
bie  rtuffdjreibenbe  Êbucmnb  ^iiclîen  ibrec  ôbliegenbeit  in  ato 
«egen  jii  ecinnecn/  maffcn  aUeë  jeneé/  fo  bcceiitwegen  irt  «ecs 

.  fcbiebenen9îeid)éî'J£l5fd)icbeneintommei1/  ecbolec  roicb. 

XIII.  Unb  nad)beme  in  beneii  iXeidiésîCbfdjieben  de  aniiis 
IÎ70- IS7'- 1576.  unb  I  f94.  mif  rcidjfigcn  itcfadjen  «ecocbnct 
iDocben  /  in  jebem  gcaçf  eine  gemiffe  "Jln jabl  bec  aJîiînt5= (sôûi' 
te/ in  roeUben  unb  feinen  anbecn  ju  miîntsen  /  jii  benennen  ;  bin^ 
gegen  aOe  biil  unb  roiebeceingecilteneSjecfen'aniîntjeri  abjufdjaf' 
fcn  ;  %\è  fcynb  foldje  5Xcid)é  =  Conftnutiones ,  bodi  mit  bem  Un^ 
fecfd)eib/fo  baciniten  unb  in  fpecie  bem  Oep.'Sbfd;ieb  sujcancf» 
fuct  d.  ann.  ipi.  §.  uiib  wierooblen  in  mebcangecegtem  unfecn 
©çepecifdjen  ^bf(!bi«b  K.  wegcn  bet:  jcniâenfoaSecgwecdbabcn/ 


beciibct  rciïb/  ju  wiebccbblen/  unb  fo  «tel  té  ithmer  moglid;/  A  nNO 

juc  fcxecution  ju  bcingcii/obec/bn  je  in  einigcn  Scnçfen  worfoU 

lenbe  difficultœt  nid;t  ju  lîbccminben /  auff  cm  anbec  Expediens  idoja 

8ugebencfen  unb  auf  aUen  '§a\i  babin  ju  feben/  bamit  ïutbec  bie 

©ebubc  unb  baé  bectommen  bag  i8îtSng  =  @elb  nid;teclieigeït 

rcecbe.    Sl^orbep  jcbod)  baê  gbucfûc|il.  Collegium,  Uè  jenige 

fo  in  bec  giîlbenen  SSud  Tit.  10.  entbalten/  onbeco  reiebecbolet 

unb  bebinget/  babingegen  abcc  Ui  'diktilidje  Collegium  in  fol» 

a;en  3uf«ê  nid;f  wiUigen  wolfen  /  fonbecn  t&  beç  «ocangesoi 

gencn  9teid;é  >  Conftitutionibus  «ûccbingë  «ccbleiben  laffen. 

XIV.  ©oîfe  flud;  bei>  «ecineibung  betjenigen  ©tcaffc/  bie  iii 
ben  ÎKediten  unb  Sveid;é=©flt5ungen/tt)ibec  bie  "Jtuftreedjslec  unb 
«^ecfdjmoltjcc  ilatuict/  hiemanb  (îd;  «ecmcffen/ bie  fdjttjecc  ©co- 
fdjen/  bnlbeSBntjen  unb  anbece  gute  ©djtebmimfs  nu^iumiegen/ 
îu«ec&ced)en  /  obec  ju  iegicung  bec  gcobcn  ©octen  m  gei 
bcaudxn. , , 

XV.  ^âltman  aud)  «or  bienlid)/  bag  bie  gefamm'te  ©olbi 
fd)mieb  unb  ©ilbecacbeitec/  babin  su  balten/  ta^  U6  ©ilbec/ 
fo  «ecrtcbeitec  roicb/  roeniglî  i?.  iotb  fein  nad)  bem  ÊôUnifrijcii 
@en)id;t/  unb  baê  ©olb  18.  carat  b(iUen/aud)oaefokbe'3(cbei{ 
initben2Ba)3en  unb  3«id)en/fo  reobl  bcf  ûcteé/  ba  |te  gemad)f/ 
aie  beg  @oIbfd)miebé  bec  (le  «ccfercigtAgemecct-t/  tmbbieju 
fûldjem  gnbe  notbroeubige  SBefdjau  in  loco  publico  &  à  perfo- 
njs  publico  nomine  deputatis  «ocgenoinmcn  /  ingleid;en  ju  «ce» 
butung  nlfecbanb  ©efobclidjfeitcn  «on  ben  @olbfd)micben  teine 
©ilbecacbeic  gecingec/  aie  fie  feçn  foKe/  roann  ibnen  nud;fd)oii 
becgleid;en/  «on  même  tè  immec  fepn  médite/  angcmutetunô 
auffgcfcagen  Jciîcbe/  «ccacbeitet  wecben  fotte/unb  biefeëbeo  ben» 
jentgen  ©trajfen/  fo  biecoben  tpîbec  fie  bic  ©olbfdjmieb  unb 
©ilbccrtcbeifcc  beflimpt  fcpn. 

©0  folle  (lud)  XVI.beofd)Wecec  arbitrari  ^©tcrtfFbètt  Jubé,; 
liececn/Scafjiebecn/  S.av.^'  imb  ^nnbelelenten/audjaacn  un& 
iibaii  jebûd;  bie  ©uacbcin  unb  «ec)>flid)fe  ©olbfdjmieb  aufges 
ncmmen  /  eigene  ©d)m(5lt5  -  unb  $>cobicc-£)efen  ju  baben  obec  ju 
gebcaudxn  «ecboften  fei;n. 

XVII.  SBerbeti  aud;  bie  ôbcigfeitcn  ccinnect/  roann  ©olb» 
unb  ©ilbecacbeitec/  obec  aud;  Sauff^unb  ganbeleleute  ©olb» 
unb  ©ilbergefd;icj/  fo  obne  q)robe  gemadx  /  auf  bte  SOîâccftê 
bcingen/  bieS3efd;nu  gebûbclid)  ju  beobrtd)fen  unb  bicq)cûbeoc« 
betitlid;  ju  nebmcn  unb  bncauf  ju  noticen;  'Jtamo  abecfdjon/ 
bie  notac  publ icœ  probationis  brtcrtuf  bcfînblid)  fei;n/  biefelbe/boc^ 
mit  Socbebalt  jcbeé  Qxtè  <pcobe/  mit  Dec  Sfîabel  ju  beciîbcen/ 
bod)  bobei)  bie  SSebutfamteit  ju  gebcaiidje/  bamit  bie£ibcigtcits 
lid)e  ocbentlidje  ^coben/  obne  fonbecbace  gîj)tb/  obec  augens 
fd)einlid)  befunbene  Jablec/nid^t  m-n^ocffen/obcc  bcwelte^co* 
ben/  obne  fonbecbare  èîotb/  obec  "Mugenfdjeiii/  ju  mercflid)ei: 
Sefd;>«ecbe  obec  Ungelegenbeit  bec  Sjanbtbicrenben  /  eingefuljcc 
mecbe/  bagegen  nbec  bie  ûbrigfeiten  befîo  bcbutfamei;/  mit  auf^ 
bciîcfung  ibcec2Bappen  unb  3eid;en  su  «ecfabcen/unb  wannbie 
StU'oc  bacauff  gejeidMiete  fîd;  nit  geced)£  beftnbet/gegen  biejenige/ 
fo  ibc  3e'd;en  unb  SBnppen  mi6bcaud;en/  eine  ecn(îlid;e  re- 
ttionftration  l'ocjufebcen. 

III.  58etiîbcenb  bcti  bciften  ^auptîq)tmcteu/  nemlid;/  w&i 
fuc  Sorfebimgjii  tbun/  bnmit  bie  giite  Kcidi^^'CeiJûnts  im  SeicÇ 
bebalten  unb  teuie  "Xupdnbifdjc  fd)led)tc  unb  ju  gering=bnltige 
beccingefubctmecben/  ia  ccinnect  man  ttd;/  fo  «iel  Hé  ec^e 
Membrum  biefcâ  q)tmctcné  anbelan'gt/icaé  geflalt  in  ben  3veid)é« 
■ïbfdjieben/  iiifonbecbeit  abec  de  An.  1570.  §.  146.  unb  ju  fec^ 
necm/îi:.  unb  §.  117.  unb  m^  fbnbecn  notbmenbigpn/ zc.  &feqq. 
roieaud;  bem  Deput.  ^bfd;ieb/  de  anno  15-71.  '§.  fori(îen/  ba 
btefc  nod)mabIn/  ic.  beilfamlid;  «bcgefeben/  bap  feine  ^t\ù)ê: 
giJlbene  obec  |îlbccne  fffîiînts  oBcc  cobe  unb  ungcarbeitetcg  ©ils 
bec  auf  bem  3îcid)^ge^îbtt  wrbc/  imb  iiafs  bacauff  bie  \Bm» 
ftîcfien  /  unb  ©tânbe  iné  gcmcin  /  roie  aud)  bie  (Jburfurfieit 
aùi  3Cbein  nebeii  ben  Sapfecl  CoriimifTarien  ju  grancffurt; 
©ad)fen  unb  S3canbenbucg  abec  in  ibcen  ©tdbten  auf  ben 
«Sleffen  unb^abcmncefcen/  gute  ad)(urig  gcben/  unb  inquiriccn 
la  Ifen  fotten/  mie  bann  aud)  baêf  ^acfecl.  Mandat ,  fo  bem  ^cantf» 
flictifdjen  Deput.  Tlbfd'ieb  de  anno  1571.  bcogefcrst/  flac  aw^» 
meifTct/  bng  bie  'jruffmedjglung  bec  3îeid)g«S)îinu5  bet)  ajeca 
lufî  ieib  unb  ©titë  wcboten/  unb,£b"C'i5iîctlcn/unb  ©tmibeit 
auffectegt  unb  befobleii  morbcn/  in  beren  Êbuc'unb  ,Ji!i'|îenï 
fbuinen/@ebieten  unb  Obngfciten/  auf  fold'e  bincie/  fonbeclid) 
albec  bei;  ben  3abcmnvctten  unb  anbecn.  Secfaninilungen  bec 
^atiftleiite  unb  jjanbtbiccec  /  fleiffîfie  Ttufji^t  ju  balten  imb  be^ 
benen  fiîcnebmen  ianb='Pâffcti/3e(J|iâbten/©trtpcln  unb^âfen/ 
bamit/  TOiegebôct/  feine  iXeid)ggi1lbene  obec  tîlbecnc  gjîiîntj/ 
nod)aud)cbbeimb  ungemi'mêteé  ©ilbcc/ aug  bem  Sîeid;  3ii2Crtf= 
fçc  obec  311  ianb  «ecfûbct  wccbe/  imt  nllcm  (ïrn)î  atiftinncrcfcii 
Obec  nad)ftagen  $u  laflêin/ unb  ba,  iemnnb/  >uec  bec  aud)  fcpnt 
môdjte/  bacob  betcetten  tcilcbe/  benfelben  obne  aflcn  OCefpect 
bec  qjecfon/aud)  imgead)tet  einigen  ©eieife/  obec  anbercc  Soc^ 
reenbimg/  ju  gcbi!bclid)cr©tcaf  anjunebmen/nnbgegcn  ibme/ 
feinen  ieib/  Sjaab  iinb  ©ûtcc/  neben  fûrnebmenbcc  miiccflidjeni 
Confifcation  foldjec  /  n)ibec  haè  Serbot  «ecfiibcenbec  ©elbcc 
unb  ©ilbec/innbalté  «iel  beciîbctec  ôcbnunaen/  s"  «ecfabcen/ 
TOûcbei)  eë  banri  /  bec  9îcid;ë  =  58îiînê  batbec  fein  2$ecblci« 
bené  \)(d.  .        • 

'2Bflë  dbec  bie  7fuglnnbifd;e  ©otteri  betrift/  roitb  bofiSc  ge» 
balten/  baÇ  in  ÇàUen/  ta  ce  bie  Sfîotbbiicfft  bec  Commercien 
focbect/  bic  Ttui^filbïiiiKÎ  becfelbcn  ju  ge|îaften  :  ©amit  abec 
aud)  aUcc  SSctcug  umb  fo  «ici  mcbrccé  «ecbûfct  blcibe  :  @o  fol» 
fen  bie  jenige/  n)eld;e  becgleid;en  2)îunêen  mil  bem  SXcid)  dcc». 
c  3  fiîî)t«n/ 


12 


COR  P  "S  -D  I  P  L  O  M  A  T  I  au  E 


Anno   f'''!''^^"  I  *"*"  *^^  ^'^^^  Obtigîeif  geroiiJë  lltîimbcn  /  bnf  fte  bcfs 
fcn  ben5tl)iaÉt/  foiiflen  abev  iîte/  fo  2B<iarcn  unb@ikev  nufTcf 

1667,  9Ccicl;ë  OTfûl)rcn/  bnÇ  beiieniclben  îein  @clb  eing(.'))(icfc  Cbcï 
imballirtfei)/  be»;bringcii/  wdû}m  Uvfimben  bann  mid)/  tvnnn 
(inbeïfiet  fclbige  ron  beëiOvté  orbentlid/tûbristeit  ci-tl;cilt/ tmb 
bic  S?,n[rcn  bntinncn  fpecîâcivct  tinb  bcjddjnet  feçn  /  o!)ne  (in= 
benvnrttge  Vifitation  jroar  511  glnuben/bnferii  abet  ein  Bctmînjf' 
tit^fc  «erbftt\)t  eineé  ^ctnigë  rente/  I)(ibcn  bie  Dcçbc  bôljerc Cul- 
legia  bcfdjloffeii/  liiib  l'ovbeOnltcn  /  bnÇ  fold;en  '^allê  bie  Vifi- 
tation ,  oI)nerrtcI)tec  befflgfct  Utf iinben  /  ol;nbcnommen  feçn  fotte. 
Sîeid;黩tnbtifd)en  "îl^eilé nbct /  Ijnt  mnn  inel)r  3eb(id)tclti'tun3 
ben/  imb  Atteflata  «oc  fufficient  I)nl«n/  mib  JU  cnwbntcc  Vi- 
fitation iiidjt  KDtirigcn  modni;  3m  iSbrigen  flbev/unb  fo  »icl  bic 
jcntge/  ttcldje  nus  ad  captandum  lucrum  unb  @oIb  mit  @olb 
rtiiglt»i'«d)élen/  bie  SDliIncjen  jii  »crfi3l)rcn  1td)  iimer|lel)cn/  an= 
betiingt/  I)at  ce  bel)  obgebndjtcn  iXeid)é5@<itjun^cn/  fcin  cl)it= 
geniiberteë  2îcrbkibett/  ju  weldjem  gnbe  rtud)/bicfelbe  Saçfctî 
lid)e  Mandat  bici'tîbcr  ju  publicircn  unb  nufsnfertigen  iinb  bie 
neiie  wtfrtfrenbe  a)iiîiit,(=£)rbnim3/  311  mnimtglid)eé  SBifR"/ 
wenigjî  jn&rltd)  ju  l'crlefen  ;  SJÎnffen  unb  baniit  bergl£id;eii 
©rtCîtingen  i\)nn  gebiiljreiiben  SDodsug  bcjîo  beflci:  eti;eid)cn  ; 
©0  forie  ben  TCnjcigcïn  obetbem  Denuncianten/  neben  berne/ 
1  ba^  Cl-  mmetinclbec  uetbieiben  fotfe/  ein  brittet  Z^eW/  nnd)  (dut 

bci;  ajfîiîntj^ûrbnung  Jccbinanbi  I.  foIgen/«nb  Wflnnbieôbcig» 
teit  bieruutei;  mit  nnd;lAft7g/  gegeuiOnenrtml)  mit  (Strnf/ raie 
ftd;  gebûbrt/ueifrtbren  wnie/  unb  bann  ju  mel^rcc  2îet(îd)et»ng/ 
i)k  ^rtiifficiKc  il^rcu  ûbtigfeiten  rtngeloben/roibeï  ,qebnd)tc  £>rb= 
nnng  nufeinige  2Bci9  mib"2Bcge  nid)t  ju  Ijnnbeln/  nodj  i!)ren 
©icnctn  ba^  fte  fûl*eé  fl)im/îii  gejïatten/  >veldx^rtnffmrtnns= 
©icner  b>-înn  fliid;/W(inn  |le  im  Sienfl  eintcetten/gegenbeg  Orté 
45briofcit  fîd)  Bcr)5fîid}ten  foffcn/  berne  nflen/  fo  in  fold)ec  Oi'b= 
nung  bcgrijfen/  niid>jii[eben  /  niidy  roenn  fie  ein  foldx  ijbettret* 
fung  ecfnbven/  bec  Obrigfeit/  bep  Scchilî  ibteé  eljclidjen  97(i' 
mené/  unb  rtnbecec  arbltrati  ©tMjfy  (injiisetgen.  'S&aê  ami) 
'  I)icobcn  inib  in  bem  Sîeid)ë=7[bfd)i£b  roicbec  bie  2tii(fmed)élec 
gcotbnet/  t>aê  forte  aud)  nbfonbeclid)  tribec  bie  jcnige  uertinnbcn 
fep/  fo  ba  bie  giite  9vcidi^=gHi5ntî  gegcn  eincn  ©eiuinn  unb 
Qûiffgab/  ec  fcD  gleid)  ftein  obec  gcog/  inn  =  obec  nuffec  ionbeî/ 
rtnbecn  umb  fccmbbe  ajîilntî  »ertnufd;en/  jebod;/  bdg  Ijicc^ 
iintcc  bie  ^aiiffmrtiinë='ajed)fe[  unb  Cambia,  jBornntec  man 
9îeid)é=(?;tnbtlid)en  l.])cHé  auâ)  nnbece  notI)Wcnbige  ©e» 
nwbé'gnû  woKcn  wjînnbcu  I)(iben/  duggenommcn  fci;n 
foffen. 

SBnë  (ibcc  biië  i.  Membrum  biefeë  bcitteii  Jjfllipt  =  ^uncten 

betrift't/  ifcilen  Don  ben  beeben  Ijobern  Collegiis  bie  Valvicung 

bec  fd)ïed;tec  obec  gecingl)iiltigcc  (iuglmibifd)ec  ïSîiîntsen  /  obge» 

biidxec  mnifen  an  bie  (£rai)fe  vecmiefenicocben;  @oIn(?inan 

té  nud)  bnbei)  beroenbcn/  unb  roccben  gebad^te  £cai;fe/  aud)bif= 

farté  bie  ^ofI)bucfft  ju  entfd;Iieffen/  bacob  ju  l)a\tm/  unb  bie 

@ebiîi)C  jebcémabl  beç  ben  aJîiSntj-Probations-'^îagen  jir  beob» 

fld)ten  wiffen  ;  3ebod)  entjn^ifdjen  unbenominen  bec  biird)  bie 

9îeid)é'Saéungcn  eincn  jebcn  (gtanb  in  particulati  îufommcn» 

Bec  Devalvir-unb  SBecbietung  :  Sjingegen  abec/  bleibc  mnn 

Steid;é=@tâbtifd)cn'î:bci[é/  bcç  bec  ad  primura  Punftum  bif= 

farte  ecéfnetecCO'îcçniing/ba^  ncmlid;  becmnljlige  DevalViçung 

bec  '2fugliiiibifdjen '3:!)nlcc/  bel)  je§igcn  3«it«ii/  man  nid;t  uoi 

tbimlid;  ecmcffen  f ônne  :  Remets  unb  bemnad)  bem  iXômifd;en 

S^eid)  Ijaiiptfnd^lid)  an  bem  gefegen/  ba^  nrte  giilbenc  unb  fiU 

bevnc  fj)(îiln§en/  |îe  feçin  inn^obec  auflnnbifdj/  in  bem  'Xéiû)/ 

fo  »iel  eë  tminec  môglid;  /  uecbleibcn  :  Titë  foffen  bit  giîlbene 

«nb  filbecne  ©pitjen  unb  SSocten/  wie  nud;  bie  gijlbene  unb 

(tlbecne  Snépff/roie  nid)t  reenigec  bic  giîlbene  unb  filbtmi  Zû^ 

d;cc/  nitd)bie  mit  ©olbunbSilbccgcjïicfteSIeibec/  jebod;  mit 

2)ocbel)alt  beffcn/  roné  bei;  "JCbl^anblung  bec  ^oliceç^Ocbming 

btgfaHô  etroan  weitecé  mod;te  uecocbnetirccben/  jutcngcntinb 

baé  unnôtbige  Sîccgulbcn/  in  Scnfft  biefcé/  uerbotcn  fcijn/ 

<uid)aKe  C!)iic=ÎÇi!ciîcn  unb  (gtnnbe  jiceiiglid)  barauff  Ijflifen/ 

bag  bec  SIcibec=$>cnd)t  in  ibrcn  ©ebieten  abgefdjaft/  fccmbbe 

tofîbace  geud;  unb  'îudjcc  unb  ad  luxum  bienenbe  SBÎanufoc» 

mm/  nid)t  jugelnffcn  unb  su  bein  gnbc  biicd)  Çbuc:'jiîc|ilen 

unb  ©fnnbe  in  ibcem  ©cbietb/  eine  gewifTe  $>oIicc!)cbnung 

begcifen  /  unb  annebenfî  aud)  bic  ^anbelfd;afrten  in  ibcen  inn» 

ben/  ba  eê  anbec|l  fc^n  fan/  bnbin  cingecidKct  roecben/baf  bie 

jenige  notbiBcnî'igs  'SÉaacen/  rcM)t  im  9îeid>  nidjt  su  beîoin» 

mcn/  bie  3iinl(inbif*e  Sanfifeutc  nidjt  mit  baacem  @elb/  fon= 

ban  gegen  ^nnlnnbifdjCÎBflacen/îniifcbnîeif  nn  (id;  ccbanbein/ 

nid;t  roenigcc  foffen  fld;  <l\)m^'Sûvilm  unb  (gtnnbc  befJeifTcn  /  in 

ibren  innbcn  fold;c  s»?ei)îcc  unb  "Jtrbeitcc  ju  ï)altm/  n)cld)c  bie 

un  Kcid)  notbrecnbigc  COîanufactiicen/  aud)  beiitfdjc  ÎBanteii 

«nb  gnntccinlia/  a\ë  SBort/  icbec/  ^uptfcc/  imb  bevgleidxn/ 

felbfîcn  l'ccfcctigen  unb  vecnrbeiten/ bcnen  (te  bnnn  gcwiffePtivi- 

legia  unb  g^rcubcitcn  in  ibcen  {nnbenectbciIcnî6ntcn/aud;foId;c 

SOÎetjlec  obec  ICrbcifcc  unb  ibte  ©efcffcn  unb  Sungen  ivibec  an; 

«inbeceftanbircccfec/  fo  biefe  ibneii  cinige  ^inbetung  unb  gin^ 

fciig  wifûgen/  obec  fîc  mibec  bie  Hace  iKeid,)ë»Conftitutionen 

«luffsiitrcibcii,/  fid)  untecfaiigen  wiSrben/  fd)irmcn  imb  fd)iStscn/ 

<iud)  bie  îBiberfetslidx  in  fold'cn  unb  bccgieidjcn  ^à(len/  feiiieé 

ôrtë  bf  gen/nod)  anbccibcctû  befôcbccn/rool  abec  babin  fcben  fortcn/ 

bnmit  fold'c Sijn|î(cc  unb  "Jtcbcitcc/  umb  felbc  beflo  bcffcc  pic  ^niib 

8U  bciiigen/  nidjt  bccgetïnlten/ roic  nn  vielen  Octcn  im  fdjroang 

wnb  inifbcaïKb  i|1/mit  bencn  sunfff=obecauffnabmé.^ofîeivunb 

niibccn  Exceffen  itbcraommen/  juctîcf  gebniten  unb  gebinbert/ 

frilbctit  bk  Ubcctïcttcc  mit  gicemplacifcDci:  ©va  jf  «nsefeben  wnt 


1667» 


1  ben;  •JCrtecmafFen  a«e  baê  jenigc  fo  nnbec  ihi/  bec  ^anbïbftcfci!  AnnO 
Sîifbcaud)  unb  becen  '2tufbeb  =  unb  SBc)îcaffung  biilbec  in  bec 
q)oltcc9  =  Orbnim9  ju  Qlugfpiicg  lin.  1548.  lin.  36.  îuglci)^  in 
bem  Recels  ju  Jcnncffurt  de  an.  1594.  nud)  le^ten  ÎK  1(bfd;ieb 
gcorbnct/  nUbcco  erbolet/  unb  in  génère  auf  affcé  unjulnflîge 
'2tufficveiben/  "Jtufffînnb  unb  ®ibevfc61id)fcit  bec  S^niibnecrfé^ 
©cnolfen  gejogen  unb  beiiebenjl  angebengt  micb/  bng  ju^ibibil» 
unb  SBcnbung  gcb&ttcc  pcaftbarec  SOUgbcmid)  unb  Sîutbwil:» 
lené/cin  ©tnnb  bem  anbccn  bie  bi5lt)iid;e  x^anb  ju  bietcn/f^juli 
big  fei;n  forte. 

IV.  SScp  bem  IVfcn  S3au})fîq)uncten  /  xeaê  neinlid)  vot 
©djieb^aHiîntj/inwné  »oc  cinem  ÏÏBcctb  unb  ©cbaltfilcâJebc* 
fd;a|fican5uncbincn. 

y.  3fcin  bej)  bem  Vten  bctteffenb  n)icfcemaDfubmiffîgen@ca 
pcngbec  ©djicb'SJJitnts  ju  begeancnl  ^àf  ninn  fid)  nifo  ent* 
fd^Ioffen.  I.  ®aÇ  fo  «ici  erflené/  bic(gocten  unb  ©attung  bet 
©d)ieb-2)îiinécn  anbecijbct/  ben  ffcnçfen  eg  ju  iSberlnlfcn/recU 
d)e  paflirt  unb  nngcnommen  werben  fortcn.  1 1.  ®en  jjdlt  bec 
fd)lngenben  l5d;icb  =  a)liîntjen  betccffcnb/  foHc  bic  Proportion 
bec  ©tîte/  «on  bem  iKeid;é='îb(if<:cgcnommcn/  unb  in  génère 
baê  "Jtbfebciï  bnljin  gctcngcn  irevben/  baf  bie  COÎiîntjsîjctrcti 
ubcc  "JCbjug bcd  nijtbigen ^o\lmê  fo  weiiig  ein ©etKinn bei;  gd)la« 
gung  bec  (ëd;ieb»a)lijntîcn/  atë  beç  'Jfufniijnfjung  bec  S(eid;és 
'îbalec  babcn.  1 1 1.  SBitb  bai  julniiglidjjîe  SSîittel  ju  fcçn  ge» 
Inlteii  /  bem  ubecfliîfftgcn  ©cpcag  bec  ©d;ieb--SiJîi'ntjen-«oc5itî 
foimnen/  bng  biccinnen  ben  Sieid'ërWdMcbcn  nndjgelebctwer» 
be/  unb  obne  beg  gcnçfeé  obec  bec  gcnDfen/  mie  eé  bifb'cco 
ratione  modi  berfommené  geroefen/  gebenbcn  cclaubntïp/n)cld:e 
abec  bcbiitfnmlid'  /  unb  mit  bec  in  gemelbten  iXeid^ë-  "abfd^icbcit 
embaltcnen  S3cfd,>cibenbcit  ju  ertbcilen/  fcibe  nicmnnb  fiîro  biu 
fd'Ingen  ju  lajfen  befugt  feçn  /  aud)  ba  cinem  ©tnnb  cm  gcTOi)» 
fcd  Quantum  bcc  ©cl^icbîSO^iùntjcn  ju  fdiagcn  crlaubct  iDicb  / 
bccfcibe  nad)  Proportion  foldjcc  éummcri  unb  Determiniruiig 
be|  graçfeé  obec  bec  grai)fen  glciclifartê  gcobc  fïlbccnc  ©ottcn 
miintsen  laffen  /  fonf en  abec  jcglid/ec  Obcigfcit  bie  cingbnltige 
unb  itbecbauflTtc  ©djicb^unb  iaiib=aHiîntjen  nad;  ©ut'beftnbcii 
SU  «erruffen  bcfrei)  fiebcn  fcHcn. 

VI.  Tfnlnngcnbben  Vlten  Jjnupt-^tmctcn/  neuilid)/tt)c[d;e 
3"ii'iinb^'2fuf  h^nbifdje  gulbcne  îfifitînS/  unb  iii  waê  Valor  imb 
©ebalf  fiîc  ^ebtfd;nfft  anjnntbmcn  /  i|l  man  bec  a)let)nung  / 
ba^  I.  in  bec  aRiill(i  =  ôtbnmig  Ferdinandi  I.  d.  ann.  ijfç.' 
nud;  in  nnbccnSîcid;é5'2(bfd;icbcn  bennnnt-unb  p j  flirte  ©ulben» 
©octen/  nod;fm'ol;tn/  n)ie  nud;  anberc  'Jtuglânbif4'e  gdlbcne 
SSJÎiînfien  anjunebinen;  z.  unb  fo  «ici  ben  Sjalt/  cbet  bic' innées 
lidje  ©lîte  bec  ©olbgulben/  SDucntcn  unb  Êconcn  anbcctîbrt/ 
lâf{  inané  bci;  «ocgebad;tcc  îflîiînê^^ôtbnung  Ferdinandi  I. 
gnnêlid;  «ecblcibcn/ baf  ncmlid;  gcbrt*tec  ©olbgulben  71-  ©tiîcC 
eine  gôrtnifd)  SJÎatcf  rciegcn  unb  nn  fein  balten  fortcn  (8.  (Tnrnt 
6.  @cnn/  baé  i(i  iz.  iotl).  6.  @can/  bec  ®iicafen  abec  fortcn 
67.  fd;ôn  augbetcifcter  ©tiîcf/cine  £&rtnifd;  ïDîaccf  wie$m/m\b 
fcin  lautcc  balten  83.  Carat.  8.  ©cnii:  lin  gccnen  abec/  forte 
ein  goffnifd)  Wlattt  70.  ©tilcf  l^aUm/wk  foU\)té  aikê  auf  Qf 
badjtcc  Sf>liîni--Î)cbnung  §.  64.  gccncc  bic  gulbcne  g)îiîntscn  bc« 
lnngenb/!C.  §.  146.  g^ecnccbaë'JCuflnnbifdc  fcembbe@oIb/2f. 
SU  ecfeben/  fo  «ici  nun  nbcc  bie  ju  gecingl;altige  Sucntcn  anbcs 
fcifft/  ba  ijî  baê  &mf\'r^M}e  Collegium  bec  9)îei;nunâ/  baf" 
felbige  obne  Un(ecfd;eib/  mit  défalcation  beë  an  bem  @cn>id;t 
beftnbiid}cn  £Kanâflë  ebcnmàfttg  ftîc  gutc  SBcbcung  su  pafficcn  t 
©icju'ctllidxunb  iXeid;뻩tnbten  Collesia  abec  bnltcn  ba^ 
fuc/  baé  nue  bie  jcnige  ®ucn(en/  fo  bnë  g:conen=@ennd;t  l;a* 
ben/  jebod)  cbenmnflTg  mit  yind)fcag  beg  QCbgangô/  fiJcSBcb- 
tung  ansunebmen:  Sic  iSbrige  abec/  fo  baruiitec  raicgen  /  nnd; 
«ecÀotreiicn  ai$t  iJJÎonaten  gâiifjlid;  $h  «etbictcn  fci;n.  ?.  Db 
man  iwat  tu  etniaé  angeflniiben/  ob  bem  ©ucatcn  ein  bucd;gcs 
benbec  Valor,  im3C6mifd;cn  SXeid;/  nodj  bctninblcn su bc|lim» 
mcn/  bat  man  jebod;  gefri^loffen/  bag  felbigec/  big  auf  «jcitere 
Sccorbnnng/  môge  umb  3.  ©ulbcn  /  nbcc  béb'^  nidit/genoin» 
inen  rcccben/  wie  bann  aud)  ben  anbccn  gulbenen  3)îi!ntjcn  ibte 
^cbcung  nad;  Valor  beê  SJucntcné  /  fo  b'^^untcc  aie  eine 
£iîid)t5@d;nuc  ju  beobad;ten/  Inut  «ocbccdbrtcc  fub  lit  B. 
unb  C.  angetogenec  SBcDiagcn  /  nngcfctjt  unb  in  fpecie  wcgeit 
bec  ©olbgulben  aud)  bie  «on  obbefngten  Êcnçf  ©uacbeincn  bip 
farté  ebcnmnfltg  cc(îattete  unb  am  zj.  Martii  unb  19.  April. 
didirten  fub  lit.  D.  E.  imb  F.  bei;gclcgfen  @utad;tcn  va» 
glid}crt  ïBOcben  /  bnf  bie  jenigc  /  wûà)t  bec  SXcid;é  <  fîfîiîntî* 
£itbnimg  d.  ann.  ij^fp.  nn  ê>d)tDt  unb  Sotn  gemnÇ  feçn/ 
X.  ©ulbeit  10.  Se.  fo  Itniâ  bec  '^iicntcn  bcç  ben  3.  ©ulben  «ce* 
bleibt/  gcUen  fortcn. 

VII.  ®cc  fii'bcnbe $auvt»^unM  wic  6aé  3ccfd;môlêcn  bcp 
gulbenen  SJJÎiînêcn  s"  «ecbinbcnt/  ifl  «rtbeccit  bci)  ben  nnbevit 
q)uncten/  n>ie  bictoben  gem'clbet/  crlebiget  unb  refolviret.  S)a» 
mit  nun  nbcc  bné  jenigc/ n^né  in  bem  ^itînÇroefen  aifo  abgcban» 
beit  unb  »ecglid;en/  jut  Execution  gebrad)t/  unb  in  unveran» 
bectec  £)bfec«anê  gcbalfcn  i«ecbe/  I)nt  man  gefd'IoffeiVbagvoca 
bcti'brtcn  in  bec  «Bitînôîûïbnung  de  anno  1559.  tmbfolgenben 
3îeid)é-'Xbfd)ieben  unb  «BîiîngsEdiflen  ,  auei)  bicfcc  tieiicit 
aJîiîné'ôcbnimg  gegen  bie  libecttcttecc  angcfc^ten  (gtraffcn/ 
fcjliglid;  su  inhœritcn/iinb  be«ornb  ben  Denuncianten  obec  ^n» 
Scigctii/i«obci;bema)îiîn8it)efcn  einigcc  S3etriig  «ctfpiîbtct  witb/ 
tt)icanbctcifbc!)unterfd;ieblid^cn  Spécial -JJtocn  gcbad)f  fforbcn/ 
bet:  bcittCîbc'I  von  bem  Ç)6iu5att  su  sticigncn  unb  bingcgen  bi« 
58e|lcafung  auf  bie  jcnige/ welri'c  wifTcntlid)  su  betgieid'cn  Sec» 
liïe^en/  fJiBfetJPeigcn/  unb  blcfclbigenici)tget&rigcïOrtcnaR» 

melbct; 


DU     DROIT     DES     GENS. 


A  vKO  i"fïî)^i>  î"  extendiren ,  du*  ba  ttwan  cimâccigfanb  (td;  jiibcrî 
rnsiN»-»  g(fi(|j(],  g)îigbMHcl)  yeiiciten  Inffcii  folte/  gegeii  benfdben  nid)t 
1667  waiiijcrê/bng  gcbilhvlick  ginfcl)cn  fûrsiia^cnben  iiiib  jtt  fold^em 
^'  ©Ibc/  bcncil  ÎXdcl;è  =  Fifcalen  \t)Ol  JU  injungimi  llllb  bel)  il)ren 
^pjcbten  mifjlîlilbcn;  bnjj  \ii  pro  inteidle  Imperii  il)reé  Ifiiiptë 
bo)  bcrgldcbcn  ;Çiî[Ien/ficb  oblicgcnbcrfecl-iilbigtcit  mid;^3Cbi:aii= 
d;cn/mfonbcrl;eit  nbct  >vnïen  bie  aJîûnS  Probations-^îrtgc/nncb 
sèefdjje  ennclbca-  3ùjd;é=Êiïêun3cn/  imnupgetlcat  j(il>-lid;ai  in 
(lÙm  l'.ilb  jebCU  gmi^fcn  imb  Probations-  Conventen  ,  fluf  fut' 
giingcnet  unpnvcl)ei;ifi;bet  Probier-  iinb  Examininiiîgber  SBcrct'/ 
(iblntrcnbC^Cnuinbiuiiigen  imb  3ufd)reibeii/  l'on  anbern  £rrt))fcir 
nrtd)bi:ûii'lid;cn  511  fccimbimt  unb  pro  commun!  intereffe  yj.wu 
fûlgeu/  mid)  fonjlien  »ou  hm  ijtnçfên  inë(]cmeiii/  «ennitteltl 
beren  [)od)n6t!)iâcn  iiiueï  jïd;  l)nltcnbet  guter  Correfponbenê 
imb  Exequiruiig  be§  i()iientn  beii  Sîdd)é  =  Conllitutioneii/  fou» 
bcrlid)  in  bcm  •a)îi(nè  =  Edi(?l  de  anno  1559.  unb  in  bem  Deput. 
^Cbfd;icbd£  Anno  1571.  (inbetDl)knmci'n({ltd)en'3(nff=unb(gin- 
fd)cn£f/  bie  £)blicgenl)etf  gebûljrcnbcn  Jldfleë  tinb  gçfeté  jn 
bcob(!d;ten;  êo  bnnn  ferncvë  ntl  bné  jcnige/  iwé  ju  S>inbl)rt5 
bunâ  bcg  SJtiînêroefcng/  unb  "JlbtldÎjQîoi-fommjunb  aîcrljiu 
f unçi  nttcr  ctronn  cintdffenbcï  ©ebredien/  ODlnngd  imb  SBcCïugë/ 
n)ic~  mid;  SrljnKung  ciiKï  biird)gel)cnkn  ©Icicbljcic  in  ntlen 
Êvnyfcn/  in  biefcr  unb  uoïigen  3îeid)0=Ën^im3  ya'feljen/fïcifi'tg 
ju  brtltcn. 

@d)ljef Iid;cn  /  fo  inel  bie  «nfrtngé  betïnblid;e  2Borte  :  Scr 
Sjciligen  3i6inifd;cn  Sirdjen/  bctrifft/TOoreen  bcr  îtuâfpuïâifdjeii 
Confeffion  -  SSeïttirtnbten  ®)ni'fûrfî<:"  nnb  ©tânben  bier  nnn'e» 
fenbc  ©efnnbten  fid;  ju  bem  Bufiê  be^  SBortë  (Sjeiltgcn)  nidif 
l'ei'tknben^  fonbecn  i!)i:en  diffenfum  !)termit  conteftirt  bnbeii. 
'2Bonntt  I)6d;(îgeb<id)tcn  ^nyfcrï.  Sjetren  Commiffarii  S^od'jï. 
gmincné  eingrtiigé  Q.  9C.  Svcid^ë  €l)urfï.  unb  ©tànbcn  bic'feé 
'  ûrtcfi  (inmefeiibe  iXotlje  «Sottfdinfften  imb  ©efrtubte  fid;  befïcn 
g'ieijfcé  untett!)â'nigfl-  enipfdjlen.  Signatum  gjegenfjjiii'a  bcn 
19/2.9.  April.  1667. 

(L.S.) 

C()urfï;  a)îa(;ii|ifcf;.  ean^lci). 

(Sjierrtuflp  folgen  nmi  bie  in  bicfem  SîeidjëîConclufo  onâcjOî 
gene^ScçIrtâen/  aie:) 

a 

Lit.  A.  Sec  iltt  Q)îfing<Q!Bcfci1   correfpondircntcr 

6ifci)cn  bcei;ï)iâtcr  (Sencral'SDÎwiê'-^Barïitincii  uimt-- 
grciftïicl)C6  ©iitacfctcn/  ciuf  tic  tjDcgelcâtc/  unï)  inïicm 
Dori)cr9ct)cnï)ejt  Conclufo  cntl)altcne  y-  -Çaiipt' 
<Piinctcn.    5)c6J5.9lom.9îcJç*é/  îc 

©cmiwd;  bucd)  b«i5  S3od;l6bIid;e  Sbiii;  »  «Kaynê.  9idd!(?= 
Direâorium,  mé  beven  im  CDitînêmcfcn  correspondircnbcn 
brcycn  £)bci-n /(ild  Jrâncfifdxn / ^(i>)crifd;en  unb  ©d^renbifdjen 
S\dd;s-.Êr<i>)fen  becybiatcn  a)liînf3  =  28<n:beinen  (îcbcn  gwgejîiîcf 
lîbei'gebcn  rectbcii/  mit  bicfer  niipful)rlid;ei;  gi'inncamg/duf bc; 
beiicete  ilcben  PunéU  ,  inSvatTt  berjenigen  ^flid)C/  iweidje  cin 
jcbet  Don  imé  imcn  correfpondii-enbcn  ©nçfen  abgclegef/unfei- 
(iiigfi!l)rlicb  Sîebencfen  unb  ©iilad)Ccn/  nod)  genitgfinncc  imb 
rcif(îicl)er  libcclcgimg  bct  ©rtd)cn  unuorgtcifitid)  l()od,Xïmdb£em 
Ê!)ur=g)}(ii)n(;ifd,em  gcdclié  =  Diredorio  in  @d)nffeen  jn  lîbec^ 
reid^n  ;  Hlê  gefd)id;t  bnfTelbige  Ijiennit  geI)oiTnmItd;fî/  nuf  goïm 
imb  SBdfc/  ipie  Ijei'iwd)  folgec:i 

S)ct:  (Srfïc  Q?ittict. 
!23aé  \)0t  @i(6crtic  3n«<«iil)  2(iiÇ1dnMfcï)«  âw6c  ©or- 
tcni  tu  \m$  Valor  imïi  @cl)a(t/  Boc  2Be()rfcl;affiî: 

©icfen  Ç>nnct  vcïfleljcn  jvir  rtlfo  :  tvegen  ber  gtcben  ©ilbecî 
©orten/  de  Genuefer,  gelien  beten  m\f  m  SJ^m'cf  Cbanifd) 
6-j\.  'îljcil  ©tiîce/  I)nlten  nuf  i.  ftmff5d)cn  iot|)2.©vmi/i|ïnIfo 
bem  guten  Sicidjés'^iljaref  nnd;/  ju  nnbett^alben  fi.  ein  ©tiîcf 
wei'tl)  2.  f[.  j.  unb  ein  l)nlben  Sï. 

_2)encti<mifd)e  ©ilbertïonen  ïriegen  -,|t.  '^beil  &ûd  cm 
Êotfnifdx  9iïî(ircf/!)(ilten  nuf  i.  funffîdjen  4otI)/  i.in  1, @vnn/ifi 
nlfodnigfucf/  bem  guten  3?eid)é=''îi)nlei:  nrtd;/îu  nnberfbnlbcn 
fl.ijjeïtl)  ï.fl  44.,<?r. 

S^cttuéofîfdîe  Louis  ïKeiâjê^'i\)aki  jDtegen  becec  nemitljnlben 
©tuif  «ine  Cottnifdje  ^Imd/  Ijaltm  nuf  i.  «ietjeljen  iotl)  9. 
toran/ifi  einer  mml)  gegen  bem  guten  mA)ê^1ï)aïa.  i.  fï. 
26.  .gr. 

®ie  6;6[rnifd)e/  gSifnnêer/  SSm-cumbei;/  ©dwdécnmbS^o^ 
Innbifdx '-Lbrtici;/  bntinnen  nm  ©djtDtt  unb  .Sorn/  butd;eiiu 
nnbcc  ein  fd;Ied)teniiuetfd)eib  ju  fînben/  gcl)en  bereï  S,-;.  ^l)til 
©titcf  nur  eme  vniibe  mmâ  CôQnifdi/  Ijnlten  nuf  ein  12.  iotl) 
14.  @rnn/ifî  emgtiîcf  bcm  guten  acddjé^-îijnlec  nnd;/  ju  nn^ 
bet&nlb  fl.^gei-edjnct  icertlj  i.  f[.  24.  Sr. 

7tufgnnbtgeéS3egeI)fen/  be>:geit)td)tigenÇ)l)iIipé''5:I)nIernud) 
8U  gebencfen/  gel)en  bei'felben  nuf  bie  ïniilje  m^d  CoInifd)/6. 
unb  jroep  brittljetl  gtuce/Ijnlien  nuf  ein  i?.  iotlj  +  Omn/iftetii 
©tL'cf  gegen  einem  3Jeid)g='3:I)nlcc  ju  nnbectljnlbdi  fl.  ivertlj  lifl, 
40,  Sx.  bec  aUï  wenig  gefunbcn  iverbcn. 


2$ 


Set  ungett)id)tigen  unb  befd;nittcnen  ju  gebencfen/  nié  juin  AvKT.-i 
(?>-empel:  &  gel^en  9.  ©tucf  nuf  bie  S)înrcf  &Umfây  ifr  em  '*-'^'^" 
(Stucf  iwi'tlj  I.  fï.  14.  unb  ein  yiertd  .fr.  gdicn  bnnn  8.  igti3a^  1 667, 
aufeim  goUnifcl^c  g)învcf  /  it^  dnec  mn\)  i.  f[.  13.  unb  eiiiljnl- 
ben  .Sr.  ©olten  bnnn 7.  unb  ein  I)nlb@tucf  nuf  ctnaJînvcf'Sôtls 
nifd;  gcl^en/  fo  U'âvc  einet  wûrbig  ju  neljincn  :  r.  fl.  29.  unb  ein 
Diertel  jjï,  ©er  j.  îïjeil  unb  10.  'îljdl  ingldrijenju  nbnbcn/ 
n)dd)e  uod;  fd^rec  bcfd^nitten/  unb  in  grcfRï  igîeiige  in  S3ejn!)= 
lung  geljen/foimcn  nnd)  bem  ©itbev  (àeroid)£  geivogcn/ unb  bn^ 
iotb  pro  40.  im  SBcniid;  nngcnominen  reerben. 

9BciIn  mm  Ijicrobcn  bemclbte  8.  ^jccbe  ©orten/  (ïd;  jiemlid) 
nn  ©d;i'ot  unb  Som  511  geting  bepnben/u'ie  bnnn  bepuicgen  von 
uielen  ^a\)tm  I)eïû  raie  uei'pfiidjtete  a)iûnê  =  2Bni'bdnen  uiclfnls 
t!)ige  unterfl)nnige  SSntnungsiberid)!  ilbcrgeben  /  nbec  bif !)ero 
nCeé  fiîr  yod  gel)en  Inffeny  bnburd)  fepnb  bie  guten  @ilfaer.©Dr=: 
ten  mit  jiinlid)en  Lagio  nufgen)ed;felt/unb  nn  fD(d;e  tîble  a)îun6= 
^aii  wetfuljret  wotben. 

2Bic  bcm  tcrbottcncii  9'îac()fcf;(agcti/  SScfcljtieiben/  «é 
unnotl)i»cnï)jgcn  Î>crfc(;mct0m  tct  ©ilbeinew 
ajîfwg = ©omn  tjorjuf  oinmcn  uni)  jh  bccjcgneti  ? 

©em  «erboftenen  gindjfdjlngen/  bnbui'd)  »et;|ïe!jen  jvic  bie 
S^ecfcn^gi'îmifcr/bie  »t»ibet  bie  3{cid)ëj£)rbnimgen  iniînÇen/roeli 
d)eé  bui'ri)  l)û!)en  ûbcigteitl.  s3efel)licb  ml}l  fnn  yenvd;ret  rocr* 
ben.  Siné  iSefdjncibeii  bcinngenb/  fepnb  3uben  unb  SubensJa 
genoffen/nieldje  foldjcé  tl)un/ fcbiDcdicl)  ju  etfot:fd)en. 

'2Begenbef  unni)tl)H)enbigen(5d)!udéené  bec  filbevnen  îKini^s 
©ûïfen/jc.  ruijtct  bec  ©dinben  yermutOIid;  bnbec/  bnf  bie  ©iibecs 
©cntjieljec  unb  ©ofbfdjingec  /  iinmec  einec  nnd)  bein  nnbecn  iié 
ecbebt  unb  «ecmel)tt/  unb  enblidt  m^  ifiînngel  ©ilbetë/biegute 
Kdd)é=g)îuné  b'Mm/  unb  in  '^iegel  rcerfen/  weil  bec  ©vnts 
iieîjec  gcfponnen  @oIb  unb  ©itbev/fo  in  I)bl)ern  9preiÇ  ijî/  iDcf? 
d)e  mcbec  $»cobe  iiod)  @nê  !)rtben/  l)in  unb  rciebec  in  bie  imibcc 
i'ecfd)icfen/  nié  |]c  (îd)/  raie  nud)  nnbece/benen  të  nidit  gcbiîFjct/ 
Ijcimltd)  bec  g)ci)bic=â5rtnge  bebienet/iinb  nUc  giite  filberne  ©oc* 
ten  nitpgeraogen  unb  )jcobict/raaé  ibnen  nuê  unb  uoctcnglid; ge* 
n)cfen/  ju  i[)cec  "JCcbeit  tnglid)  i»ecbcnud)et ;  ®ie  I)ecgegen  juge:» 
cing  befiinbene  ©octen  untcc  ben  gemcinen  afinnn  necfdjoben/ 
3rt  rtudi  gnc  baé  gitte  ®o(b  unb  ©ilbec  ju  bemieonifd)en@iitI; 
uecnrbeitetrairb/  tljun  nlfo  bie  S)rrttl)jtel)cc  ben  ÎKiîn6.2Befeit 
einen  unraiebeïbringlid;en  ©djnben/  raie  nud;  bem  gnn^cn  9î6mtî 
fd)cn  3îeid).  ©nnn  jebcm  nnug  befnnnt/bnÇ  bie  jenige  ©vi^en 
unb  ^octen  jîd)  fo  wcfcoïdffcn  unb  nbnuêen/bng  bec  bcitteîl)dt 
©ilbec  nid)t  raol  raiebec  jii  Sîiiêcn  fommt/  tngleid'en  tl)un  nud) 
bie  3iibilicec/  5irtU|f=uiib  Sjnnbdëleute  /  raelcÇe  |ld)  ebenmnfftg/ 
rate  bie  ©cntjieljcc  bec  ©dmidê^unb  «pcobiec=£ieffen  nid^trae^ 
nig  bebienen/  roeldxé  bnnn  bittid;  nb5uf*nffen  i{{/  bnnn  baè 
ï»cobicen  nbfonbecîicl)  ben  aWiînê^^încbemen  nnuectcniiet  unb 
befo()Icn  i(t/  biicd)  biiê  jenige  gjîtitel  raocben  nlle  gute  £Dît1n(î> 
©octen  nufjgeraogen/  unb  biicd;  bie  jenige  in  'îiegd  gercorfen/ 
unb  gefd)mdèet/  fonbecIid;in  ben  gcotTenS3nnbeIé=©tnbten/  ba 
mel  @ûlbfd)miebe  raoljncn/  nié  ?CugfiJucg  /  giiicnbecg/  icifi 
jig/  unb  5cnncffHCf/unb  becgteid)en  £)ectl)ec  met)c/  jn  /  eëracc» 
ben  nud;  yon  bm  gebnd)tcn  ^ubtlicecn/  5vnuff=  unb  S^nnbelés 
icuten  bie  Ijnifae  58n6en  unb  @cofd)en  nr.fgeraogcn/  bie  f*raece 
su  bec  iegicung  bec  gcoben  ©octen  gebcnuèt/  raeld)eé  I^eciind-ee 
ben  3Jeid)é=©tnnben  ju  gcoffem  9înd)tl)dl  geceidjet.  '3Beilii 
bnnn  nud;  l^od;  yonnot^en/  ba^  bie  gefnmpte  @oIbfd)miebe  unb 
©ilbett='2(:cbeitecbn!)tnge!)nltenraecben/  ba^  biefdbe  bucdiniif 
bel)  bec  9îetd;é  =  q)cD&e/  nié  nemlid;  bceçjeljen  iôtljigen  ©ilbec 
folten  geraiefen  raecben/  unb  nid)£  bnyon  raeid;en/  obec  gecinget 
JKnd^t  Ijnben  JU  ncbdten/  radin  eé  bem  JXdd)  jod)  fdinblid); 
unb  mnnd;ec  SJÎiînêjiniib  bnbucci;  im  ginfnuffen  îufiicéfomvf/ 
imbraiicben  nud;  bie  gcobe?9îitnê=@ccfen  yielfnitig  ungebcodxiî 
yecbleiben. 

SDÎfttig  im  'Sxiki)  hii)aUin  I  mï>  tctnc  TluMn^ 
tmc  fd)M)tt  Miil)  îu  gcrtiigt)a(t(ae  cjnâcfu()rt 

SBnnn  baë  von  .Snuff = unb  SJrtnbeléleuten/mit  5Cuffraed)éri«3 
bec  guten  Keidjé;  ©octen  y  on  einec  ©tnbt  in  bie  nnbcce/jibei; 
^ecfenssjlîi'întsen  I)innuf  gefiîljcet  raicb/  !)ingegen  gecinge  poc* 
ten  nn  bie  ©telle  gcbcnd)£/  rancc  fiîc  giit  nngefebfn/bnpi?iîr(kn 
unb  ©tniibe  bcf  Kddjé  bucd;  bie  2Bnng/g)înittI)  unb  ^ott  fidf* 
fîg  nnd)feI)cn/in'2Cuf  ;unb  ginfiîljcen  bà  ©lîtec/mo  bccglcidjeit 
yecmutljlid)  /  ecôfnen  /  nnd;  befînbung  fîcnffen  imb  confifci-, 
ren,  obec  brtéjenigc  ©elb  yecfd;ineltîen/  unb  raiebec  îufïeKcn; 
©0  raicb  ec  nlébnnn  ben  ©erainn  fd;on  ftnbcn.  3ngteid;en 
i(î  gnugfrtin  befnimt/  raie  baÇ  bec  3eit  lieco/  bie  'JCtifInnbifd;e 
^cnmec  feljc  lîbedjnnb  genommen/  unb  niïen  Octen  unb  ©tnn» 
ben  mit  il)ccn  ntlecbnnb  unnôtl)igen  SBnnren/  fo  |îe  yecînuffen/ 
unb  bie  baxanê  gdofete ©dbec  nUdn  in  gut^n  3îeid;é= ©octen/ 
nié  ©iicnten  imb  3veid)é=5;bnlecn  ctnraedjfein/  unb  au^  bcm 
ma)  fûljcen/  unb  Ijecgegen  iljce  SBnncen  nn  bef|èn©te(I  Inflén/ 
rance  nbec  gut/ivnnn  fold;e  fcembbe  Nationen  fcnten  bnljin  geljnlteit 

raecben  / 


CORPS     DTPLOMATIdUE 


Anno 
1667, 


mxUn/  jvnê  (te  ooï  ©ilbcï  etîniiffen/  uuô  eintttufd)cu/  nidjt 

Se»  :Sicrl't«  «p«ntt. 

QBàâ  ftoï  (Sc|)icb'-?DîôM|cn/  inwaéw  cimm  QSmf) 
«nt  ®ct)a(t/  vor  2Be{)ïfc|)aflT  an^wncl^mcn  ? 

®ie  @cl)ieb=a«iînéen  betwffenb/  voeâtn  im  'SBei'Cljé/  imb 
i»ie  fold)e  nnsimcljmen  /  iBiffcit  wn  :  caufTcï  ronë  in  ben  Sjocl)» 
lôbl.  bmjcn  nié  Snincfifcljcn/SSflçcï-mib  (5cl)n)nbtfd)en«;raçr=> 
fcngnnflbrtr:)  iitcljt  bcfdictb  su  3<bcii/  a\ë  bclegen  wiïfoldjen 
«icrtcnfiunctmtt  biefcm  iôblidicn  Mandat, œeldjeë  Anno  1659. 
bcn  ii.>Iaji  publient  imb  »eralid)eii/n>ic  aud)  Anno  i66j.^b£n 
II.  Maji  iDicbenunb  ju  "Kngvm  «"f  î>«'n  sebnltcncn  SOlung- 
Probations-'îna  ifî  n)iebctI)olct  imb  beflfltttget  wotben/bnf  be^ 
rcc  I)od)  ûbâ£bad)tcn  brcijcï  erflïjflén  il)cct  balbetl  SSa^eii  iiid)t 
inebcnuff  bierrtulje  CWnrctÊôanifd)  gc^en  fotten/nlé  ioo,(Stucf/ 
tinb  feiii  tinlfen  7-  iofl)/  mitb  bemnad)  bie  feine  SDÎdïtf  fampc 
fltten  Uiifûfïcn  Ijinauf  »éniii5nÊC/  pcr  n.  fl.  14.  Si-.  ®ic  altc 
Saçfalictîc  ©ïofdjen  (ibeï/  rodd;c  mit  bec  3flï)ïjn!)l  «on  Anno 
iôi?.  nn  bip  Anno  lôçp.  fepnb  butdjaangen  unb  pcobitt  wor^' 
fcen/roeWje  biitd)  unb  biicd)  fein  gebalten  v.iotf)  9.  @ran/unb 
142.  ©fiîd  (iiif  bie  Miiljc  gjîcitct  SoOnifd)  gangen  ij]/  bie  feine 
SJÎfltct  Ijinrtuë  «ermilnêt  worben/  pro  15.  fi.  S.  jtnb  ein  Ijrtiben 
Sr-  «nb  ein  ©tiicf  in  SBejaljlung  fi'iï  gut  befimben  wotbcn  pro 
3.  ^r.  bel)  »celd;em  Valor  inan  ntid)  nebenfE  geb(id)ten  Ijdlben 
SSagen  bif  dato  in  S3eS(iI)limgen  yctbUeben/  imbTOeiteïîeine(m= 
îietc  ©otten  unfecé  SBiflèn  su  gebencfen. 

Set  gfinfftc  qJunct. 
QBktm  «nîu^duffigcn  ®cprââï>«@cl;icîi'9Jîôn|ert 

Sinf  (îd;  bec  Beitljeco  btc  (S(|ie6=2)liSrtê^n  îtemlidjcc  muflèn 
gc^nulft/  ifl  bie  Ucfad)/  bnf  îeinc  gcobe  (goctcn  oI)ne  (gd)(iben 
itjegen  bcé  tljeucen  ©itbecîfnuffë  \)at  fbnncn  âemiinêt  roecben/ 
brtnngefegt/ttjannbieîîdflvcî  fcm@ilbec  pro  14.  fl.  zo.Sc.  wth 
à}cê  aribeceit  bec  gcmeine  Snuff  ifll/  imb  bejttl)le£  roicb/  wtefnn 
îin  Kcid;ë=(Sf «nb  foId)e  roicbec  Ijinnuf  «ecmiîntsen  obne  aile  Un= 
îoflenpro  1?.  fl.  ?o.  Se.  "ZCIfo  ijl  in  iit  Êd)ieb»9)liîntî  nid;t 
irol  "Jfenbccimg  ju  Berfd)rtffen  /  roic  auê  bem  uiecbten  ^uiict 
mit  me!)tecn  5u  crfeOen/eé  wcrbc  bann  bie  SOîartf  fein  toilbecnuf 
j?.unb  einï)rtlben  |l.TOiebecuinb  I;crrtb  gebcrtdjt/brtïmtbflémcifîe 
getegert. 

S)ct  6ccï)jîc  gJuttct 

inivaé Valor unï»  ®cl;alt  t>ot:  2Bri)ïft(;aflt miju-- 
ml)inc«. 

®cilcniiun  Boc»ieIen3nI)ï«n  Ijece  bec  gitteSuertteit  imSîcid) 
tflaufbritljulb  fl.  gefetjet  njotbcn/  «nb  enbltd)  bucd)  boé  lîble 
Sciegë=2Befcn/big  dato  auf  3.fl.unbnubererôctenmmmel)rmif 
3.  unb  cinfiînfttjeil  f[.  Ijinanf  geflcigett  roorbeny  unb  ju  beforgen/ 
in^o!)l£n/  ju  SSenebigunb  mebr  ôïfen/  modjten  «ué  adnngel 
©elbë/nod)  bobec  fleigen/ifl  «on  «mbecn  gulbenen  ©octen  nod; 
juc  3cit  bcç  fo  gejlnltcn  (gadjcn  nid)t  rooÇl  su  œftimircn/  obcc 
JU  gebencfen/  inbem  fie  ftd)  aud)  in  ©d)ïot  unb  .Sorn  fel)c  un= 
gleid)  befinben/  sum(i|)I«V  "^«il"  «^  <""!)  rnebrent^cilé  feine  SÇcicbé^ 
(Sovfen/  fonbecn  lautec  Staltânifdje/  grantjofifdx/  gnglifdje 
unb  53Da(tnbifd;c  ©octen  fepnb/  bi^  einmnblé  gegen  ben  guten 
,  £)ucrtten/etn  «nberec  ©(«5  befd)el)en. 

S)«:  ©tcbcnte  unt)  (c^te  QJunct. 
(Bie  ia§  :8«fç|)mc(|m  têt  gôtïienen  £Dîân|cn  ju  ver» 

®af  bie  gulbene3)îunf5=@i3cc<n  modjten  «nBecfdjmeltst  blei=. 
ben/bné  gefd;iebet  «iel  bucd)  bie  @olb  unb  <S)ïat'%xht\Uï  I  w(U 
d;e  nn  «ièlen  ûcten  fo  fd)led;t  @oIb  «ecfltbeiten/ui(ind)mnbl  unb 
meiflenê  i  j.  obec  16.  ©Crtb/  ba  bod)  bie  q>cobe  ûttcc  ûcten  i8. 
©Cflb  fcion  foltc/  bnbeto  mecben  bie  (Solbmuntjen  von  ibnen»iel 
gebcodjcn  /  al6  Xûâu  bûd)notbwenbig  unb  «oc  gut  gebnïten  /  bag 
innnfoIdx©oIb=unb®cnt5'2(cbeit  mit  fd^roecen  9flid;tenbes 
ïege/  unb  obnfeblbac  bnbin  bnltenfode/  baf  fie  nid)t  geringcc 
«W  18.  @cab  wecatbeiten  bucfften/bamit  bie  ieute  fuc  iijve  gutc 
SBcjablimg  nid)t  fo  angefubcet  wecben.  @o  «ecben  bucd)  biefeé 
âîittcl  biè  gulbene  ©octen  «iel  ungebcodxn  «ecbleiben. 

Sfîe6eti«Q5cl)enctcii. 

2S«âc«  têg  ()ot)en  ©i(6cïfau|fé  îtUt  itM)t  ^mmxt 
3Cuglâni)ifci)(!  gïobc  ©ilbcc» ©otten/  \vk  avd)  îvc» 
âcn  ®rofcl}cii  unt  \)n\kn  a5a|cn. 

5BeiIen  bann  nun  aud)  bie  gcfamçte  CbucsUiib  5ucjïlid;en 
©tflnb<  «crlanâet  m  «ecnebraen  weâen  besi  bod^gefleifierfen  ©il» 


becfauffé/  aie  nemlid;  bie  feine  SJRactf  pro  144  ©ulben  i  j.  in  Anno 
20.  Sv.  batauf  bec  3îcid)6î'ibalet  fotl  n)ie  aud;  anbece  gHiaifien 
gered)net  irerben/alë  îompt  bec  gute  3îeid)£''îbalec  obbeinclbten  I O07, 
Ijoben  ©tiberfnuf  nnd)  pro  i.  fl.  î6.  Se. 

Êine  fâeuucfec  Scon/  fo  fein  ©etpidjt  «ôCig  ^atj  2.  fl.  unb 

ein  balben  Se 

giiie  ©ilbecîcon/  fo  beïgletd}en  fein  ©enjtdjf/  r.  fl.  50.  Sr. 

S)ie  granêi>|lfd)e  Louise ■î\)nkï  /  i.  fl.  ^ r  ^^f  Se 

©c^gletdjen  bie  gci«id)tige  ^bil'ï'^''3:bntec /       i.  fl.  46.  Se. 

,®ie  un  "îCnfmig  gefe^fe  fimfferlc»  ©octen 'îbalcc/  aléneue 
Êoflnifdx/  $8ifan6er/  SSucgunbec/  ©djweiêec  unb  S^oUànbU 
fdi«  3:balec/ifl  baé  ©tiîcf  roectb/  ivie  obbemelbt/obigem  Sauff 
nad)/  obnc  bem  gjliîntstoflen        i.fl.i9.unb  ein  «iertbeii  Sr. 

3ngleid)cn  bie  alte  Saçfeclidje  @cofd)en jiacb  obigem  Sauff/ 
fampt  bem  SRiîntjfoflen  ifl  ein  ©fûct  ntectb/  ?  Se- 

Siieaud;  biebalbeSBatjen/  fobcç  benen  bi;e»en  correfpon- 
direnben  ÊcayjTen/  «ecglid)eneï  maffen/  feçnb  «ecmimtst  j«ocs 
ben /  ifl  ein  ©ttlef  mcctb/  i.  Se 

&  ifl  aud)  nod)  fecnec  su  beobad)tei1/  ireiln  bec  ©ilberfantlT 
fo.bod)  gefliegen/  unb  fdjrceclid)  reieber  b«euntcc  su  bcingen  fei;n 
môd;te/  bann  inan  «on  'Jtnfang  beÇ  ssiiîutsreefené  bec  genitgfa» 
men  ^ecidjt  bat/  baf  ©olb  «nb  ©ilbec  immcc  in  einen  bôbeen 
ÇiceiÇ  fommen;  %lê  reerbcn  iDic  bei;  bicfen  3eifen/babec@elb» 
SSÎangel  fo  gcof  /  aie  Jemablen  gewefen  ifl/  (ê  fd;njecltd)  babni 
bcingen/  bann  eê  ifl  su  beforgen/  wann  rnan  bie  grobe  ©ovteit 
njirb  auf  benSBectb  beé  guten  8Ccid)ë=îbalec  fetjcn/  baf  aii§  ilbel 
nod;  ârgecé  médite  erfolgen;  "JllébabentDicwccpflidjtetegniinfSî 
2Bncbeinen  unferc  einfâltige  gjleçnung  rootten  berbeç  fetjen  /  bag 
ïBeilcn  bie  Matd  fein  ©ilbec  uunmcbc  toflet  14.  fl.  20.  Se.  irenii 
innn  roil  3îeid)éî'îbalee  ba»on  miîntsen/  bie  ©d;rot  «nb  Socit 
bebalten/  aie  neinlid)  24.  iotb  4-  @e<i«/  «"6  §■  ©tu'il  auf  bie 
eaube  fSlaccf  SéUnifcb  geben/  tompc  baé  ©tucf  pro  i.  fi.  :j6. 
Se.  baburd;  iDÛcben  aUe  anbece  grobe  ©octen  in  ibcera  2Bc£t]^ 
nebeiifl  bem  guten  3îeid!ë:''îb<''«i'  «ngebcod)en  «ecbleiben. 

®afl  biefeë  aKeé  obgcfd)ïiebenec  maffen/  unfecen  geleifletcn 
(£çbé=g>flid)ten/  «nb  batauf  geridjten  ebur^gRapts^grinne» 
rung  gemâf  befd)eben/  Urîunben  unb  betenncn  i«ir  biemit  unb 
in  Srafff  biefee  unfecer  eigenen  Sjanb  «nb  Untecfdjctfften  «nb 
«oegebruceten  Ç)etfd;afften.  @efd;cben  9îeâenfpiicg  im  i.  n. 
Junii  1666. 

(Sj\)  QpctU.  ^t(l)\X).  unt  @«.  uni)  tinfcrec  Jrstd)' 
âiti)ttin  JÇictrcn. 

©ebocfame  unb  ©ieiiflfccttgfïe. 

Scg  -$ocl;(o6licï)cn  grandfifc()cn  €ïat;lfeé  îicïpjïic()=' 
mn  ®  cneral  9)îûnê  -  SBartein. 

icon^ait  9ll;oUï>ev.  (L.S.) 

S)eg  J5oc()l&Micï;cn  «5at;crircr)cn  (Jtatjffeé  t>erpfïicr> 
tetcï  ©cnccal  9)Kin|-2Bavtcin. 

grictcïirt)  ^mâtv.  (  L-  S. ) 

tiXiv  ©encrât  3)îûn§-QÎBarï)ein. 

3cremla^  q?feffent)aufcn.  (L.S.) 


Lit.  B .  Sec  grdn*-25at)er  -  unt  6c(;ivâSircîien  (Sraçjfe 
©enewl  9Jî6n|-©Ma»:teincn  ©utacl^tcn. 

Scfllid)  folgen  bie  TfuflanbifdJe  ©uIbeneSiniîntî»@o«eny 
beco  ©djcof  /  Socn  «nb  SBettb/  bem  S>uMtcn  nad)  jh  j.  fl. 
gecedjnet/  wie  becnadjec  mit  inebcem  ju  erfeben  ifl. 

N.  I.  g)ort«gaIefcc/fo  einec  am  ©en>id;t  10.  S)ucaten  tbigt/ 
bâlt  bie  gJiarcE  fein  zg.gacat.  lo.  ©cfln/  ifl  ein  ©tucf  ivectl) 
30.  fl.  12.  unb  ein  balben  Se.  .    .  ..  ^  . .     ^ 

N.  2.  Sîofenobel  geben  bec  30.  «nb  brep  «lectbeil  ©fucf  auf 
ein  ëoHnifd)  £!«arcf  /  Wtm  fein  25.  garât  10.  ©tan/  tfl  ein 
©tM  rocrtb  6.  fl.  ?4.  «n&  «in  bniben  Se. 

N.  ?.  ©djiffnobel/  geben  3  c.  unb  ein  ^alb  ©tuef  auf  bi» 
gcDuifdje  ©îarcf  /  lialten  an  fein  22.  Carat  10.  ©rnn/  ifl  ein 
©tiicf  roertb  5.  fl.  17-  «nb  brej;  «iectbeil  Se 

N.  4.  gngiifdie  Sacobiiiec  geben  becer  auf  einc  Cotfmfd)* 
Snactf  26.  unb  ein  |«ebenbe  fbeil  ©tijcf  /  l)alun  an  fein  22.  ga» 
rat  /  ifl  ein  ©tiîif  njectb  /  7-  fl.  8.  unb  brcp  «tectbeil  Se. 

N.  f.  Sergleid;en  fcpnb  aud;  bie  gnglifdie  gacolmec  bcne» 
Sacobinern  am  ©djcot/  Sorn  «nb  TOcrtb  glçidj.    ,  .  ^  „  . 

N.  6.  @eniKflfd)e  boppelte  ©iiplonen/  geben  auf  btc  Souni» 
fd)c  aiîarcf  175?.  ©fiîcf/balten  an  fein  22.  £arat/ifl  ein©tuce 
TOectb/io.fl.4iunbein«ieetbeiISeeutîee 

N.  7.  3ngleid)en  feijnb  bie  ©enuefifdje  cinfad)eS)Hploncn  be» 
nen  bieneben  gebad;ten  Soppelten  am  «vevtb  â'''*  5-  fl-  ^4-  «nb 

ein  ad)tfletbcil  Se  ^  «'     .0  r   j    ■  • 

N.  8.  ^rantjôflfdje  ©«ploncn  imtee  befl  Sonigé  Ludovia 
bef  XIV.  ©cptng/  geben  auf  bie  eoOnifdje  CSÎarct  ©f net;  b«l* 
tenanfein  -  -  (ï:araf/©ran/iflein  ©tuctivertb  -  -  ^  ^  . 
N.  9.  @panifd)eeinfad)e5:)U}5lonen/gebcn3?-;».  ©tucfauf 
bie  £oanifd)e  gjîarce/balten  fein  21.  garât/ ifl  ein  totucewertb/ 
î  fl.  I  ?.  «nb  ein  balb'n  Se  j^  ^^^ 


DU     DROIT     DES     GENS. 


Amno      ^-  '°-  S5r<iî>mi&ifd;e  @olb-3}îiîntsen  Saiverin  gcnanne/  (jcs 

l657    '■'"''"'  ""  f''"  ^^-  Srtwt/  I.  ©rnii/  i|l  ein  (gciiif  œettl)/^^  jl. 
^*   fo.  Sr. 

N.  II.  S£râleid)en  bifo  Ijrtlbe/  jjî  m  ©tittf  wetti)/  4.  ft. 
2  T.  &t 

N.  li.  gngeloften/  n)eld)e  fiii;  eimii  ®op)jeIteti  ©olbrOuU 
bcn  fluÇgcgebcn  wecben/  gcl;on  betct  46.  (gtiicè  aiif  eine  &îm' 
fcl;e  ïi)lntcf  /  Ijalten  an  fein  i?.  Ênrot  S.  @ran/  t|l  ciii  ©tutf 
wmi)/  4.  jï- 12..  Sr. 

N.  13.  XJoUnnbird^e  ©ulbene  SJlun^/untcr  bet  @tabt  StuoH 
©eprâg  /  ijl  nuf  einei:  ©eitfn  ein  SKciitec  mit  bein  ©d)>»etbt  y 
iiiib  auf  bcr  nubcrn  ein  iôm/  in  einem  (5d)ilb/mel)t  betgleid)en 
$3oannbif*c  iiJîiîné  untct  ber  jTebcn  q)to»inêien  (gepritâ/ill  nuf 
«iner  ©citen  rtitd)  ein  îKciitet  mit  bem  (gd;n)cvbf  /  unb^aiif  bec 
«inbetn  ©eiten  ein  iôro  in  eiiicm  (gdjilb/  iceldjci:  l)àk  (tcben 
^feil/  biefer  beebcn  ©ortcn  geljen  48.  ©tucE  nuf  bie  S&IInifdje 
a)}(ircf/l)nltenin£!gefamptanfein2z.£avflt/ili  ein  foldjeë  ©tucf 
wml)/}.  $.■  n-  unb  ein  Ijalben  Sr. 

NB.  ©icfer  ©tucf  eimé/  wirb  f&ï  »iet  unb  ein  !)fll&cn@ul* 
icn  (itifgegebcn. 

N.  14.  Êceué-'Stucaten/  geljen  <iuf  bie  £&ttnifd;e  CDlnvcî  67. 
©tucf/ijniten  22.  garnt  3.  ©fnn/ifl  etrt  ©tucf  njertj)/ 2.11.49. 
imb  brep  4tl)eil  Xï. 

N.  iç.  gtnng6(tfdxÊïoncn/n)iégeneine£o(riiifd)egjl(ii:cf7o. 
-  <5tucf/énlten  21.  garat  3.  @tan/i|]  ein  @tiicnv£CCl&/2.  jl.  41, 
tinb  bieç  4tl)eil  Si'- 

N.  16.  gieue^o(nifd;c®DWeItc®ucaten/initbeï3abrî()bl 
1661.  gel^cn  nuf  bie  3Jînrcf  gôanifd)  33.  unb  ein  Ijnlb  igtucf/ 
IjiUtcn  an  fein  23.  Cnrnt  4.  @rfln/i)ï bnë  ©tiicf  nxïtl)/  î.fl.s4. 
iinb  ein  bnlben  Sx. 

N.  17.  3ngteid)en  ®i5ppelte  SuMten  ber  Sénigl  £IHnj.  ttt 
^olen/iinb  unter  bct  «gtnbt  '$I)oren  ©epi'ng/mit  bet  3<i!)r«<il)l 
1665.  ("eçub  benen  oben  gcbnditen  mit  S*}.  16.  nn  ©d)rof  /  Sotn 
mib  "ajertl)  glei*. 

N.  18  (ginfrtd'e  ©ucnten/  imfet  bet  &aiit  gûrd)  ©eprng/ 
mit  beï  3nbrsnl)l  1661.  geben  nuf  bie  gôtlnifdje  aJlarcf  69. 
©tncE/bnlten  nn  fein  23.  <lmaî  6.  ©tnn/ifi  ein  ©tucf  mttl)/ 
a.H-îi.Se* 

ÎSlm  fo(gct  but  c\«6cn  6t(6crn-9Jîôn|-©ortcn  êdbruf/ 
^ont  III1&  QBcrtt)  /  wc(cl)c  auf  gnâtigc^  ^5cgct)i-crt 
unicr)cl,)icMicl}cr  3ti')ï^*ï()l  »"î'  ®^î^^9  ^ciJnî»  .î"' 
faïuincti  gqogcn/  unî)ï)cm  giitcn9itl)lç.  natl;/  jh 
()albm  ©uibcn  calculirt  twiteii. 

•ïlét  N.  I.  @nn6e  1\)M/  iintei;  3t)tct:  ^oniglidjén  COlaj. 
in  ©nnemnrcf  (Seprng/mit  bet  3rtl>r8(il)l  1647.  w)iegcn8.©tucf 
Hcid)  bem  géttntfcixn  ©et»id)t  15.  iotl)  3.  @tnn/!)fllcen  fein  14. 
4ct!)3.©rmvi({  ein  &ui£  roettI)/i-tl-î8j.Sr. 

N.  2 . ^  q>olnifdx  îbnleivuntet  3I;ret  ^énigl.  SEfîftj.  ©igiémun» 
î)i  ©cpvng/mit  ber  S^^fS^bl  '630.  roiegen  S.  &i\à  15.  iotb/i. 
©rnn/i.xjeUer/bnlten  nnfeini3.iotb/i7.  @rnrt/i|Iein  (gtucf 
«jettb/i  fï.i6.unbein4tbeil^c. 

N.  3.  28ieberuntbbergleid)en»Potmfd)e'5;brflenhitbèt3abr= 
jnbl  KÏ29.  roiegen  8.  @tucf  iç.  imb  ein  bnlb  Mvbfllteilrtnfein 
1 3 .  iotl)/ 1 3  ©rntt/  ifl  ein  (gtucf  rocrt b/ 1 .  fl.  24.  .St. 

N.  4.  'Stnnêôiifdie  Louis  îhaleivmitbet^rtbïscblii^di.mie» 
flen  neuntbalbe  ©tuif  eine  Sôûnifd'e  SJÎntif /bnlten  nn  fein  14. 
iotb/  10,  ©rnn/  ifi  ein  ©tiicf  wml)/ 1.  fl.  26.  «nb  ein  b<il- 
ben  Sr. 

N  î:  (SbnrftStjlI.eoanifcl'egfeidtë^'îbrtlei-mitbetSnbiljnbl 
i66z.  (idicn  nuf  bie  ajînrcf  SéQnifd)  neuntbalbe  (gtiicf  /  bnl= 
len  an  fcni  1 3 .  iotb  /  t  s .  ©rnn/  ift  einer  xcml)/ 1 .  fl.  21.  «nb  «in 
4tbeil  ^^r. 

N.  6.  ^nfpfuggifdje  ZWit  mit  ber  ^nbrjabl  1665.  tDtcgen 
8.  ©tucf  iç.  unb  brep  4tbcil  4otb/baUen  nn  fein  i4.4otf)/iÂcin 
©tuce  wmï)/ 1.  ly.  unb  bre»  4tbêil  Sr. 

N.  7.  @iebenbi1rgifrt'eîb<iler/mitbec3abrîabIi66o.  roiegen 
S.êtucf  15  imb  ein  bnlb  iotb/ balten  nn  fein  ii.  iotb/ 9.  ©rnn/ ifi 
«inôtucf  reertlv  1.IÏ.  '7.tmbeinbnIbcnSr. 

Ni  8.  3ngicidjenfoI*e(Siebenbiîrgifd'eQ:brtto/mifber3nbr» 
jûbl  11363.  reisgen  8.  ©tiicf /  nnd)  bem  gorinifdien  ©emidjt  ij. 
«nb  ein  bnlb  iofb/bnlten  fein/i3.  iotb/  2.  @rnn/'i(l  ein  (gtuct 
wertb/  ï .  lï.  10  nnb  ein  4tbeil  ,^r. 

N.  9.  ©er  Stabt  SBifnnê  gnn^e  llxiki/  ntit  ber  3nbrsnbl 
X661.  geben  auf  bie  CoUnifdje  Sïiarcf  8.  unb  ein  4tbeil  ©tucf  / 
^n  tcn  nn  fein  14.  iotb/  ifi  ein  ©tucf  watlyl  i.  fi.  2$.  unb  ein 
brtlben  Sr. 

N  10.  S3urgtmbif*e  Cîbnler  mit  ber  3nbr  jnbl  1639.  wiegett  8. 
tetucf  t  î.  unb  ein  4tbeil  ioti)/  bnitcn  fein  13,  iotb/ 15.  ©rnn/  ifi 
<in  (sfucf  iuertb/ 1.  fl  13  unb  ein  brtiben  St. 

N.  II.  g^ebr  becgicid;en  gorten  mit  ber  3rtbr!nbl  160.  ^3. 
«nb  î6.  iwegcn  8  iStucf  »  j.  iotb/ 1 .  ©rnn/  2.  ^f  bnlten  fein  13. 
iotbi2.@r«n/ijîem@tncen)ettb/i.fi.i3,^r. 

N.  12. 'SBtcberum  bergteidjen  SSurgunbifdje  'îbnier/  mit 
ber  jabrsnbt  1657.  n)iegen  8.  ©tucf  15.  unb  ein  bfllbiofb/ 
bnlten  nn  fem  13. iotb/  13.  ©rnn/  ijî ein  ©tucf  roertb/  i.fl. 

N.  13.  ®er  ®tnbt  3iSrd)  ZWa/  mit  ber  3rtbrMbl  1646, 
'   Wtc  nud;  1663.  iviegen  8.  ètucf  is-  unb  ein  bnlb  iotb  /  bnl- 
,     Ton.  VU.  Pa?.  T.  I. 


ten  an  fein  14.  iot^/  ifi  ein  ©turf  wmt)/  i 
4tb£il  Sr. 


fl  26.  tmb  breij  ^j^j^^j 

N.  14.  Êûfîniêifd^e  Qrbnler  mit  ber  Snbt^Jcibl  1628.  geben  auf  t  (</<y. 
bie  eorrnifd;e  gnnrcf  8.  ©lucf/brtlten  nn  fein  13,  iotb/ 15. ©rnn/  *"''''». 
i|l  cm  ©tucf  TOertb/ 1 .  |I.  27.  tinb  ein  bnlben  St. 

N.  ty.  ®er  ©tnbtgïnfel'îbrtUc/  mit  bei;  Snbrjdbl  1638; 
39. 40.  f«)n  ntfe  bren  im  ©d'iot  unb  ^orn  gleidv  wicgcn  bcmnad)    - 
8.  ©tucf  1  j .  uni)  ein  bnlb  iorb/  bnlten  nn  fein  1 3 .  iotb/ 1 6.  ©rnn/  i(l 
einiatucfiDettb/r.fl.îj.  unb  ein  bnlben  ^r. 

N.  16.  S)cr  ©tnbt  ©eiijf  Z\)det/  mit  ber  3(ibn<ibl  i''4o.' 
n)ie  nud;  ber©tnbt©cl;rtffbaufen'^:bnlet/mitbcr3iibt5rtbli6i3i 
biefe  beebe  ©orten  feçnb  benen $Snf  1er  ZiiaUt  an  ©cijtbt/Sotii 
tmb  SBettb  gleid). 

N.  17.  @elberifd;e'îb<il«/inttber3rtbrsrtbli662.njiegen8; 
©tucf  i  j.  iotb/i.  @rnn/3.  <pf.  bnlten  nn  fein  13.  iotli/iii  14-  ©tan/ 
illemgfticf  mertb/  i.fl  23. imb  eiii  4tbeil^r. 

N.  18.  ^oaânbifdie  XW(i  mit  bcr  SabfJ'ibt  i664.gebenntif 
bie£otrnifd,)e£i)îarCf  8.  itiib  eiii  4fbeil  ©tuct/bnlten  13:  iotb/14: 
©rnn  fcm/ifl  einer  n)ertb/i.ft.i4.  rab  ein4tbeil.fr. 

N.  19.  ©eelnnbifdje^bfller/mitbcrSabvsnbl  "549.  ^oOcins 
bifdje  C^baler/  mit  ber  Snbr^nbl  16^0.  ©elberifdje 'îbato  mit 
ber  Sabrsnbl  1650.  a}e|lfrietlnnbifd)é^b«l«/  mitberSnbr* 
jnbl  16  j2.  ®icfc  uierle»)  ©orten  /  mcldje  nuf  ber  einen  ©eiten 
enien  gjlnnn  niit  bem  bnlben  s8rutl=S3iIb/  unb  nuf  ber  nnbetrt 
©eiten  ein  iow  in  cincm  ©dMlb  fubrct/miegen  8.  ©tucf  iî.jim& 
brei)4fbeiliotb/«nb  bnlten  nn  fcmi4  iotb/ift  bemnnojeinfoldiee 
!î:bnl«  rcertb  /  i  |ï.  27..Sr 

N.  lo  53o(Innbifd)e/  ©elberifde  unb  C<tmper  t^alec/  nOe 
mitber3abrjnbl  1664  gebcn  biefcr  ©orten  nuf  bie  rnube  ^anî 
eorrnifd'  8.  unb  ein  3fbeil  ©tuct/  unb  feçnb  gleidicé  ^alts/ 
nemlid;  13. iotb/  ij-  ©ran/  i(]  jcba-  fold)er'îbrtl«n)crtb/i.f[. 
24.  Sr. 

N.  21.  @cnueferSronen/gcb«n««fein  aî^nrcf  Cotrnifd)/  6: 
iwtr)  unb  2itbeil  ©tucf/bnlten  nn  fein  ij.  iofb/2.©rnn/ijl  cirt 
©tiief  wertb/i.fl.^ç.  unb  ein  bnlben  St- 

N.  22.^Sf2icber(nnbifd,'e®uccaton  mitber3nbrjnbl!â49.unï 
ter  bcf  Sonigé  in  ©pnnicn  ^l)\Uvv  beé  IV  ©eprng/  welée^ 
©tucf  fiîr  fimfF  4tbeil  îbnler  lUifficgcbcn  njirb/  roiegen  7TÎy. 
©tucf/  eine  CoUnifd^eîBînicf/ bnlten nnfcm  i4.ioib/i7.©rnn/ 
i|l  ein  ©tucf  roertb/ 1 .  fl-  45-  unb  ein  bnlben  St. 

N.  23.  5Bieberumb  bergleidjen  ©orten  /  mit  ber  3abrjabl 
i6ç9.  fcçnb  bcnen  mit  îR.  22.  nn  ©d;tûft/  Sctn  unb28ert|^ 
gleid). 

N.  24.  SKnrlnnbtfdié  ©(Iber!ronenbbnc3rtbr5ribI/ geben  bw 
rer  auff  (îoBmfd)  îWrtrcf  t^-  ©tuct/ bnlten  nn  fein ij. iotb/ 3.' 
©rnn/  ifi  eine  reiîrbig /  i.  fl.  4^.  ^r. 

N.  2ç.  2îenctinnifd;e  ©ilbetfronen/roiegeti  7-,lt  ©tucf  eine 
Sotlnifdje  g^nrcf /bnlten  an  fein  ij.  iotb/ 1.  in  2.  ©mn/ijl  eiti 
©tuct  n)cttb/i.ft.44..$r. 

N.  26.  2)înntuanifd;e  ©ilberfronen/  geben  7-rf  ©tucf  nuf 
eine Êoflnifdjeafînrcf/ bnlten  ij. iotb  fein/ ijl  eine  wertl)/  i;fl.4o 
unb  brep  4tbeii  .Sr. 

N.  27,  Svomnnifdje  ©ilberfronen  mit  ber  3abrinbl  1643. gebec.' 
nuf  bie  goffnifdje  gjjntcf  Ttt-  ©tucf/bnlten  an  fein  14.  iotl)/?. 
©rmi/iH  ein  ©tucf  wm\)/ 1.  fl:  39,  unb  breç  4tbcil  Sr. 

N.  18.  ©ai'Di)f*e©ilberhonen/mitbcr3nl)r-nbli63x.fet)n6i 
benen  iSenetinnifdjen  ©ilberfronen  am  ©djrot/  ^oin  uiib  SBertlj 
gleid^. 

N.  29.  ©pnnifdje  gjîntten  geben  àuff  bie  (Joànifd'e  gRarcf 
-  -  ©tucf/  bnlten  -  -  iotb  /  -  -  ©rnn  fein  /  ifî  ein  ©tucf 
réettb  

N.  30.  •Jrnné5(lfd'ebnlbe'îbnto/initber3nbrsnbli6(52.tt)ieî 
geii  17.  ©tuct  eine  ^oanifdje  g)îaref/bnlten  fem  14*  4etb/8.  ©rnn/ 
iji  ein  ©tucf  n)erfb/43-  Sr. 

N.  31.  S)er©fnbts8nfelbnlbe^bnier/mitber3nbrwbli638; 
tniegen  1 6.  ©tucf  i  ; .  unb  ein  bnlbe  iotb/  bnltch  nn  feirt  1 4-  iotb/  ilï 
éiiier  «ertb/4ï.unb  (îebcn  8tbeil  St- 

N.  31.  ®er  &at>t  ©enff  bnlbe  ZUIa'  mit  ber  Snbrjabl 
i638.n)iegeni6.@tucf  if.unbeinbalbiotb/bnltenfeiiii3.ii>tb/ 
13. ©rnn/ ifi  ein  ©tucf  wmh/4'.  mib  fieben  8tbeilSr. 

N.  33.  3ergen)icbtigen^biliï>ëtbnlcr  nod;  einmnl  jtt  gebenc* 
fen/  n)eld)e  nbcr  fdjroerlid;  ju  ftnben  jipii/  geben  berei:  duff  btl! 
aJlarcf  Soflnifd)  6.  unb  fleben  stbeil  ©tiicf  /  bnlten  an  fein  13; 
ibtb/  4.  ©tan/  ifi  bné  ©tucf  roertb/ 1 .  f  1. 40.  p. 

N.  ?4.  Ser  ungen)td;tigen  $>Ijilipétba!er  ferner  îtt  mlbéf 
weil  biefelbigc  febr  ungleid)  im  ©eroidit/  fônnen  ïiid^t  dnberS 
nié  gertogen  unb  bem  iotb  nnd;  fiîr  40-  Sx.  .nngendmmert 
roetben. 

N.  3ç.  Snglifd;e  gen>id)tige  SDpffjliîtf  obtie  Sàbrîabl/gebert 
nuff bie  aiîarcf  Sonnifd)  40.  ©tucf/  bnlten  nnfein  14. iotb/ 12. 
©rnn/i(l  ein  ©tucf  mxû)  1 8.  unb  ein  bnlben  Sx-  beggleid;en  ijl  ein 
10.  .greu^crer  n)ettb/9.unbein4tbcil  Sx. 

N.  36.  ©i)nnifd)e^opffPucf  ber  gerofcbfigen/ geben  39.  ©tucf 
nuff  bie  goffnifd'e  SKnrcf/ bnlten  fein  13.  iotb/  4  ®tnn/i|î  eiii 
©tucf  roertb/  r  1 .  Sr.  unb  ein  balbég  bito/  fo  bcrgleid;en  fein  ©^^ 
roidjt  bnf/i|l  roertb/8.  unb  ein  bnlben  St. 

SBeiln  nun  ber  gnn^en  unb  bnlben  .Scpiffliîcf  febi!  ro enig  ge» 
funben  roetben/bie  ibr  vMicê  ©eroidjt  bnbeii/.feçnb  fold;e  nud) 
nid)t  nnberé  nnumebmen  nié  bem  iotb/nn*  fiJr  46.  ^x. 

©fblid)  unb  5umS8ef*Iufî/  ijl  ferner  gnnbig  (inbefoblen  roor» 
ben/ber  ^reuêer  511  gebencfen/bctid)fen  biennit  untettbnnig /bnf 
in  "JCngfpurg  Ttnno  1625.  ben  i8/z8.  Junii  «on  benen  breçen 
Correippndiitenbeii/flW  $|rnncfifcb*S3nî!erifd;  unb  @d;ronbifd)eiT 


i6 


CORPS    D  I  P  L 


Avvr.   erdçfêit  «orglidjen  unb  gcfd;lofrcn  morbcn/  baf  nemlid;  (luf  bic 
^^"   vnulje  sCfîrttce  gorinifci)  287.  ©tiîcf  r>cben/  «nb  an  fcin  r-  iotl) 
ï /î^r    î)'ilf«"  fDaen/bnrflnitîbiefciiKCSJtarcf  glcid)  bcncn  I)(ilbcn  SSn6cn 
/  •  fur  H.  ff.  \)m\ifi  «ermiingt  n)orbcn/ireIcl)enlfo  big  dato  boïbei) 
Dcrblicbcn/tmb  fllfo  feiuer  bclferiiSceiiSentnrcrgSBiflcné  ju  gc- 
bencfcn  il?.  '2Beiln  bann  Anno  içs9.  itntei;  3I)reï  5(a);fctl:*en 
iSïaj.  Ferdinando  I.  bet  3\eidié=î!)alec  ouf  68.  ^t.  gefcêt  vror-- 
ben/  aie  feçiib  bflm(iI)Un  143-  «nb  eiii  Ijnlb  ©fiîtf  bet  Smiiia 
aufbk  rnubJ  «Starct  Soffiiifd)  gangcn/  unb  baben  an  fdn  gcIjrtU 
■teii  6.  ^otb/4.  @rnn/i)î  bie  feine  SiKiirct  bniûiif  «ctmunat  ivoi'= 
bon/  pro  io.fl.i6.Si;.  i|ï  fllfo  bkfet  gutcS«iiêet  gcgcn  bem  n«= 
bcn  5ebad;(en  St.  recrtb/t.St.i.unbcin  lôtbetl  q5f.  imb  bcr  neue 
ânngbrtte  St.  gcgen  bem  TClten  3.  imb  ein  6tbei[  ^Vf. 

Siifi  biefeé  nUe  cbbefd;ticbenet  mntfen  unfetn  gelet|?e(en  (£i;bé= 
îjffidKen/  unbb(itflufgctid)teu£biiï=aî'l«on6-  Êtmnetimg  ge= 
inngbcfdxben/utfunben  unb  betennenîBirbietmitunbinStafft 
biefet  unfetet  eigenen  ^(inb  unb  Untetfd^tijften.  @efd;el)en  ÎKe- 
âcnfputg  ben  15/2.5.  Junii  1666. 

Qmt  (^pctU.  ^C(i)\v.  unt)  @naï>.  unï>  mfim  ^kI^ 
geljoïfrtme  unb  SienflfettigUe 
S5ê«:  bm;  im  fSJÎôrtê-^cfeii  correfpondirctttên/  tt(é 
pHirtXc  ©eneraC-aDîanl-OBartcincn. 

gricliericl)  Jôungcr. 

Lit.  C.  ©emnnd)  btircb  baè  $3od)lôbI.  Sbut^gïlâçnêifdjc 
Direaorium  benen  «Dîiînê  -  ©uatbeinen  ;fl  gnabigf»  (inbefoblen 
toûxbm/  aactbanb  giîlbene  unb  tllbetne  î9lùnè=@ottcn  ju  cal- 
culiïen/unb  bci)  t^ten  q)pidif;unb  gi;ben/  benSjaltunb^Bett!) 
tiiuê  jebcn/onjujcigen/  n)eiln  abn  beren  mebtet  îb^il  "KnflaiX' 
ttfdje  iJîîiSnSen  feçii  /  unb  roit  llnterfd)ttebcne  nit  Don  ntten/we* 
"  gen  beg  Jjnlté/  58erid)t  gebnbt.  %lê  ^aUa  wk  14.  gufbenc 
antîng^gorten  »on  neucm  (Utfgejogen  unb  ptobitf  ;  3ngleid)cn 
11.  (ilberne  ©otten.  ©icweiln  nbct  fold^eé  nidjt  tnn  gefdjeben 
obne  Sergmigung  unb^bgang;  %lê  i(i  an  jebet  giîlbcnen  ©ot» 
ten  rocgen  Qlbgang  ju  ted)nen  36.  Sr.  unb  an  ben  filbetnen  i  S.  St. 
Zl)ut  an  âûlbmn  ©orten/  8.  ©lîlbcn  24.  .St. 

Unb  nn  ftlberncn  3.  ff.  36.  St. 

TCIfo  in  affcm  12.  ff- 

Datum  DCegenfputg  ben  2 1/  ?  i .  Julii  An.  1666. 

Scwmjaé  (pfcffênl)aufcn/  ÎS\ùn^-®mtt>iitu 

■  Lit.  D.  ©emnad)  buïd)  baê  S^oA^lhbl.  &m=WlSï)né\fd)t 
Direftorium  une  beren  im  gniîn^.QBcfen  smeçen  gtaçf =a>ar= 
beincn/  aie  SSnoetifd)  =unb  (5d)n)nbifd;en  /  nicbvmnkn  wegen 
«nterfd)t£blid)et  gdlbencn  SRim^gotfen  ijl  gnabigtî  anbefoI)Icn 
jDOtben/  foId)e/  nad)  unfetn  q)f(td)f=unb  gçben/  ben  ®uca(en 
lu  3.f(.  âeted;net/  aufjujicl)en/  ju  ptobiten  unb  ju  calcalitcn/ 
imb  bann  anjujeigen/  rcic  ein  jcbeë  fid)  in©d)rottunbSornbc= 
finbe:  Tltë  witb  foId)eé  bierbeç  auë  fed)éfetle9  fotten  mu  meb» 

,        rerm  ju  uetnebmcn  feçn.  „.,-,„,  ^     . 

^  N.  I.  ïiâb|iifd;eS>uplonengcI)en35KI-^I)«I1îwf<iufcme 

eoOnifdje  gjiatcf  /  I)alten  fein  22.  £atat/  itl  euj  fîucf  tpertï)/ 

^'r  l!%aj)Innbifd)e'2'Uï)lonenfepb  ben  obigen  juft  gkid). 
H  3.  23enetianifd)e  ©uiJlonen  geben  34|f  1-  "îb"!,!?"*  attf 
jeine£oanifd)eaftatcE/  balten  fein  22.  £arat/i(!<ine(lucîn>ettb/ 
I    r.  f(.  21.  unb  ein  balben  ^ï. 
''   N.  4.  q)atmefiinifd;e  ©uvtonen  gebcn  35TÎf  'Udl  fiûct  auf 
tint  £oanifd)c  gnarcE/balten  fein  21.  Satat/ 10.  ©wn/  ifî  ein 
flkî  wettb/  s.fl.  II.  unb  ein  4fl)eil  St. 
■  N.  5.  gnantuanifd)eSuplonen/gebenflUd)35TT^.'3:Wtfïiîcf 
«uf  cine  £oani|d)e  maxtî/  \)altin  fein  21.  Catat/9.  Qtan/  ifl 
.  M fliîcf  TOettI)/5.fI.ii.  tmb  ein  6tbeil SX- 
-^t^.  6.  SBenctinnifdie  Befin  geben  67.  flucf  auf  bic  (Tottnifd^e 
tÊflatct  /  balten  fein  23.  gatat /  10.  @tan/  ifî  ein  fiîcf  njettb  / 

©aç'biefeè  atteé  obbefd}tiebcnet  mat]èn/  unfetm  geleifîcten 
bnb/  unb  batauf  getid;tcten  €buï  '  S)îaçnéifdjcn  grinnetung 
«emâg/  befdjcben/  uttunben  unb  beteunen  TOit  bietmitunbin 
StafTt  biefet  unfet  eigenen  Sjanb  «nb  Uutetfd;rift.  @efd;e!)en 
3Ccgeuf})Utâ  ben  21/31.  Julii  1966. 

(£m«  <5jfteO.  J^odjW.  unti  ®mt>.  wnï)  «nfcrct  J5orf> 
accl)rtcn.Çcmn/         ,  , 

geboifamc  unb  ®ien|lfet(ig(îe 

•    S>«  .Çotl)(&l)(.  «Sdtjcrifcl)  -  unt  <Scl;j»dbifd[;en  (Swç» 
fcn  t>cri5fliçi;tctf  ©encrai  -  Q)Bn|  ■  ©«attcinen. 

gtictcticl)  J^unâcr. 

Smmidé  Q;>fclTcn^4Mrcr, 


O  M  A  T  I  CLU  E 

Lit.  E.  ©cmnadjbutdjbaéS-jodjlébl.Êbuï'SDîflpni  SvC!d)ê=  AnnO 
Diteftorium  mit  pi  gnb  5 llnterfdjticbencn /  rtliS  bcfi  i'Jodjlobl.     /C/:  — 
33aperifd;en  Ctaçfcé  verpiiid^tcn  tUJiîné'^arbein  anbefoblen  lOO/, 
ivorben/  Q3etid)t  ju  geben/  waé  ber  gercdîte  gutc  ©olbgiilben 
gegen  ben  ®ucaten  ju  3.  fl.  getedjnet/  icertb  fepn  n"i5cbte/  wk 
betnnd;  folgenb  su  wctnebiiien  ;  ©et  geredi^en  ©Dlbfl.  foffon  auf 
bie  gollntfd^e  atîntcf  72..  fiiicf  geben  unb  an  fcm  balccn  18.  ^a^ 
rat/6.  @tan/an  (îlbet  3.  (|;arat/8.@ran/an  ifupffet  i.  garât/ 

10.  @tan/  ifi  atfo  bet  ©elbfl.  gegen  ben  ©ucaten  ju  3.  fl.  ge* 
tcd;nct/>viîtbig  obne  3ufa$  bep  ttlbeté  :  2.  ft,  ii.St.3.  unb  ein 
balben  Ç)fcn. 

S)er  SufaôbeÇ  (Ilbeté  tbut  auf  ein  jliJcf  i.Sï  2.  unb  ein  ï)aU 
ben  Ç>fen. 

3fl  alfo  iet  @olbf[.  n)cttî)/2.  f[.  11.  unb  ein  balben  St. 

&  ifi  abet  beroufl/baf  Anno  1623.  bet  S)ucaten  auf  2.mib 
ein  balben  ©nlben  gerourbigt  luorben/  unb  eine  gerainnegeit 
barbeç  wrblieben/  "Mlfo  i/(t  bet  @olbf[.  gcgen  benen  S)ucafcn  ju 
2.  unb  ein  balben  f[.  getcd)net/  meljtetë  nidjt  reettb/  bann  r. 
fl.  fo.  unb  bteçwiettbeilé  St.  obne  SJÎûnêfdjIag  unb  Supffet» 

mM- 

SÊeldxn  S3etid;t  auf  SBegebten  id)  in  Itntettbamgfeit/  met* 
nen  Ç>f[id;fen  nad;  tibetgeben  tvotten/  ben  14/24.  SSJlatt.  An- 
no 1667. 

^dctcricl^  J^ungcr/  9)îûnê-®uavï)cm. 

Lit.  F.  Unfeté  ©nâbi^flen  Siltfïen  unb  S^mn/îc.  and)  lôbl. 
©d;n)âbifd;en  graçfeé  «erpflidjtem  g)î:înês©uatbein^3«r£'ni« 
ÏTeffenbaufcn  ivitb  bietmit  gnâbigjî  anbefoblen/  un«ctlângf/unî> 
nodj  yot  "îCblauff  ned;ft  beBotflcbenbet  ûtbinari/  felnen  «ntets 
tbônigflen  bcgtiînbeten  58etid)t/  jum  ^dtfll.  ©ebeimen  9îegi« 
ment053?atb  ju  etfiattcn/  ba^  batauff  itd'ctlid)  ju  fufTcn/^unb 
ce  an  béf)f"  £>tt  gelangen  ju  laffen/  ben  ©tidi  balten  mogc/ 
waé  btï  getcdjte  gufe  ©olbfl.  gegen  bem  ©ucaten/  in  iêigem 
SBettb  ju  3.  ff.  geted)nef/  cigcnclid;  wettb  fepn  m&d)te/ 
beffen  wnUen  ftd)  3btc  ^iltfll.  ©utd)lcud)t  ju  gefd;eben  /  ju  uet»  ' 
Ini?li^  »etfeben.  Dccretum  Sitd)bad>  ben  16.  Martii  Anno 
1667. 

^uf  oDcn  angetegten  gnâbigfîen  ÎÇutflf.  58efeblidj//  betidjte  tcÇ 
in  Itntcttbànigteif /baf  bet  gutcn  ©olbgiîlbcn  ba  SCeidjé^SBeb» 
tung  gemôf/  72.  fiiîcf/  auf  ÊoQnifd)e  aJlatcfgeben/  unb  fein 
balten  18.  £atat/  6.  ©tan/  gegen  ben  ®ucaten/  beten  67. 
pcî  auf  ein  goffnifd)  Wïatd/  unb  fein  balten  23.  ^atat/ 
unb  8.  ©tan/wettb  iff/nemlid;en  2.  ff.  10.  St.  2.  unb  ein  fiebcii 
ptbeil  q)f. 

Lit.  F.  Untettbânigflet  unb  îdtêlid)<t  S3ctid)f  /  waè  bn  ge* 
redite/  nad;  Sôçfeté  Ferdinand!  I.  in  Anno  i559.i|u'Jtugfpur3 
publicirten  gjliSné'Otbnung  regulirte  ©ûlbff.  gcgen  bem  jcéigen 
Valor  bcg  £)ucaten£!  ju  3.  ff.  unb  bann  gcgcn  bcr  feincn  SKarct 
©ûlbeé/  batimtct  bad  ©ilbet  aud)  mitbinein  gercd;net  tfi/nac^ 
bem  ©d)toft  unb  Sorn  (rceld^eé  baë  tedïte  Fundament  im  àJîiîn^» 
2Bcfcn  Ifl/ unb  befîcbet)  mttl)  feçn  m&d;te. 

L  Set  gutcn  ®ucafen  geben  auf  bk  taube  SWntcî  golïnifdj 
67.  fliîcf  /  balten  an  fcin  23.  gataf/  8.  ©tan  ©olb/  unb  gile 
bai  fiiîtt  3.  ff.  batauf  ntirb  bie  taube  iSiaxtï  \)ina\x$  gcbtad;t 
pro  aoi.  ff.  ifi  cin  foldjet  gcfcd)tct  ©olbff.  gegen  ben  Sucatctt 
calculirt^  inebt  nit  njertb  aie  2.  ff.  10.  ^t.  3.  imb  ein  ;tbciï 
9>fen. 

11.  ^ann  man  bk  gute  ©olbff.  bet  feincn  g)iîatcr»@oIbc^ 
nad)  (wcld;e  an  bcncn  S5ucaten  umb  203.  ff.  49.  ^t.  3^}.  g>f. 
btnauf  Betintîn^t  reitb)  ted;nef.  @o  befïnbet ftd; /  ba g  in  cincc 
«Katct  ber 72. ©olbff.  (wdû)c  18.  gatat/6.@tan©olb/unb  3. 
£atat/8.@ran  fein  ©ilbct  balten)  laufer©olb/r2.4otb/i. ©tan/ 
I.  unb  ein  3tbeil  ^f.  fcp/tbuc  an  ÇOiiSnê  in.  ff-  7-  St.  o-;;.  g)f. 
fo  iff  and)  2.  iotl)/  i.@tan/  3.  unb  ein  9fbeil  $>f  fcin  ©ilbee 
batinnen/  bie  fcineajîarcf  à  9.  'îbaict  obet  13.  unb  ein  balbcit 
fï.  getcd;ncf  /  tb«t  »•  fl-  3.  St.  3.  ^f-  ©lunma/  fo  uicl  ifi  bai 
©olb  unb  ©ilbet/  fo  in  ben  72.  fiiîcfen  ©olbff.  ifi/  îiifammen 
n)ettb/is9-ff.  10.  St.  3^^Q)f. 

3fiaIfo  ein  foidjet  gctcdjnctct  ©olbff.  nad;  bet  feincn  SJfîatct 
©olbé  roertb/2.fl.  i2.St.2ï|.  Ç)f. 

III.  SBitb  bie  feine  Wlaxtî  ©olbé  an  bem  ©olbfl.  famiM 
bem  ©ilbet  umb  204.  fl.  ^6.  ^t.  3i|.^feii.  b»"auf  gcbtad;f/ifi 
bemnad;cinfoId;et©olbtl.bem©d;tott  unbSotn  nad;  calculirt, 
rocttb  2.  fl.  II.  St.  2.  unb  ein  flcbcn  8tbcil  «Pf 

NB.  ®abci)  ifi  ju  wiffen/  ba^  btcfe  ©olbfl.  rocldje  nad;  bec 
2ni5nê'£>tbnung  Anno  1559.  il;t  ôdjtott  unbSotn  babcn/um& 
bie  jui'ût  benannbte  bicçctlcp  Valor  anjtmel;mcn  fci;n/unb  ma» 
benbictbcb  bie  gncgct/  ©d;affl;âufct  /  gbutet/  gtffurtet  unb 
anbctc  ©olbff.  weldjc  fid;  an  ©d)tott  unb  Sotn/  unttrfd;icblid) 
iH  geting  bcftnben/nid;t  bamit  l'ctpanben/fonbctn  mup  cm  Un» 
f  ctfd;cib  gemad;t/  geprobitt  unb  aupgetcd;nct  ivetben. 

S)cfi  ^^iï)\M  5rancfirc()en  (ïrc#é  ©cncral- 
min^-®mttitin 


im^Mti  QBttiHtti  ^e^mm. 


X.  mt' 


DU    DROIT    DES    GENS. 


Anno 

1667. 


17 


X. 


en  Mer  &  approchera  la  Rivière  de    A  vitf*n 
'as  de  Calais.  ANKO 

1667^ 


tcriburg/  an  Xixz  ^otaDt  ^Srfurt/  jvcâcn  abgefâ()ïtcn 
<Scb»(5cl)u|'gc(Det:ii  ter  75  00.  gulDcn/  mit  tjcrj^cil^uitg 
tCC  Exception  non  numeratx  pecunise.  ©cfdj^ 
J)cii  ;5u  ÎCftcnbucg  ï)cti  ?  •  Maii  1 667.  [  L  u  n  i  g  , 
S:cutrct)eg  ^wX)è-'%Ki\)\fi.  Part.  Spec. Continuât. 
il.Abi".  IL  pag  f76.] 

C'eft-à-dire, 

pitance  de  Frideric  Guillaume  Duc 
de  Saxe-  Altenhourg^  pour  la  Somme  de  jjoo. 
Florins  que  la  Ville  <^'Erfoid  lui  devoit  à  titre 
de  Proteciion;  Il  y  renonce  à  l^ Exception  de  non 
numerata  pecunia.  A  Jltenbourg  le  3.  Mai 
1667. 

(5>0n  ©ôtteé  ®n(iôen2Btï  g^riebridj^itljclm/  S:iinm  î" 
■^  (5nd)feii/tot.  tit.  biennit  tl>itn  îimb  unî)  befennen:  ®ein= 
mcl)  wcaiôgc  beé  /  btiïd; SDmiiittelung  bcëSjctmC&utfûtfîcnju 
(gad)fentinb58urggirnffciijii2)ta3bebiirg  ibb.jwifdïcn  beinX3od> 
;  «)ûi-big(îeii  ^ttm  3o&(iiin  ^Ijilippcn  /  grfj=SBtfd;offen  ju 
Sfidapiuî/  tôt.  tit.  «iiferu  befonbcré  gtWiUm  ^enn  unbjteunb/ 
niid;  Simn  @e»nttety  tmb  fcinet  4bben  £rts=(Stifft/  m  etiKin/ 
imb  tmfenn  Jiîrfil.  xjdiife/  nm  (inbetn  Q:!)eiW  5"  ietpjig  nm 
20/30.  Dec.  i66f.  rtuf^cnéteten  S^aupt^Sergldd^é  /  imtec  nn^ 
beni  uernbljnnbelt  worbeu  /  bof  bec  for  («tiâen  3al)tcn  mit  bec 
(gtrtbt  gcfuctl)  eti'td)tete  grb=@d)iit5  gejieinenbec  i!}îa)Tcn  [og= 
gefiînbiaet/  foldje  iûffiînbiaung  nud;  an  (geiten  imfcré  S^flufeé 
ongenommen/unb  bie  (5d;ut5=@elber  bitcd)  Compenfation  obet 
<iiibccnieiti(îe  23erfid)etimg  gut  ()etl)nn  reccben  foUen  ;  Unb  (ibec 
bec  ÎXiUb  jn  gifuctl)  burd)  eiu  ain  3/ 13.  Martii  1666.  datirteé 
©djceiben  anga'egte(o(jfiSnbi3uii<!beëgcb=@d)utseé  reercftleaig 
gem(id)et/  autl)  bncncben  uin  gnàbigjîe  @egen=iogf(igmig  untets 
fbniiigfi  gebeti)en;  ©nrniiff  roir  mn  10.  Martii  biefcé  3iibcé  fie 
mit  "Xiitivott  Dccfeben/  unb  bic  gebetbene  @cgcn=io^fagimg  ib- 
«en  tpiebecfabten  Inffcn/ba  fîe  bami  bicriicd)(l/fo  «ielbietgdniti- 
©elbct  bctctfft/  beé  nnfccm  %ix^\.  ^«ufe  infonbecbett  5iiîom= 
incnbcn  TCmbeilé  bec  7  500.  fl[.  sjaupt = Summ a  bnlbec/  wermittelfl 
ibcec  bcç  mifecTCltenbucgifdjsiinbCûbucgifdien  (£nmmec  b(iben=' 
beii  (5d)uIb=îîobettmg/  9?id)tigf£it  getccffm  /  unb  beéroegcn 
Ceffion  iinb  £iuiftimg  (iugge(îeriet  /  becge|1nlt  btinn  niditë  meljc 
librig  i^/aiê  iia^  ebeiifnaé  imfccé'îbeilébiecûbccbebôïigeûuits 
fung  ccfotge:  liXé  ivoUeu  ivir  etreebnten  SJdfb  ju  (gcftictb  wt- 
fleii  minmcbc  rtbgcfiîbctec  @d)ut5=@elbec  bec  7500,  f[.  mit  2îec» 
jeibmig  bec  Exception  non  numeratse  vel  acceptée  pecuniœ , 
ïjimnit  Svedxd'bcfjnnbig  quittiret  bnben/mit  2îerfpccd;iing/ bag 
njeberuon  m\ê  ijod)  uiifecn  ïf}nd)fcmmen  (te  foldjen  £cb=igd;utjeé 
imbgcb=@d)iiti;=@clbec  b<ilbecin  einigen  fcrnccn'2[nf)jcudMitd;( 
ficiiommen  iverben  foflen/  tveulid;  obne  ©efnbcbe.  IJbrfiinblid) 
I)flben  TOit  biefe  £iiiittung  mit  Uiitecbctîcîimg  imfetë  5ijrfllid;eii 
Secrets  eigciibniibig  iiiitecfd;rieben.  ©0  aefd;eben  jil  "ïltenbucg/ 
ben  3.  Maji,  Anno  1667. 


f .  Mai, 

Irance 
Et   Pro- 

VIKCES- 

Vnies. 


XL 

Convention  faite  entre  "Lovis  XIV.  Roi  de  Fran- 
ce, ^  les  Provinces-Unies  des  Pays- 
Bas  ,  pour  la  jonUion  de  leurs  Flotes.  Faite  à 
la  Haye,  le  f.  Mai,  i66j.  [Aitzema, 
Affaires  d'Etat  £5?  de  Guerre.  Tom.  XIII.  pag. 
231.  d'oii  l'on  a  tiré  cette  Pièce,  qui  fe  trouve 
auflî  dans  les  Lettres  6c  Mémoires  du  Comte 
d'EsTRADES.  Tom.  IV.  pag.  178.  &  dans 
le  Diar.  Europ.  Contin.XX.  Append.  pag.22. 
en  François  8c  en  Allemand.] 

1.  f~\  Ue  de  cofté  &  d'autre  l'on  fera  un  dernier  ef- 
V^  fort  pour  mettre  en  Mer  une  Flotte  aufli  con- 
fîderable  ou  plus  puiflànte  que  celle  que  l'on  y 
a  mis  l'année  paffée. 

II.  Que  pour  prévenir  l'Ennemy  les  Eflats  Généraux 
feront  tous  debvoirs  poffibles  à  mettre  leur  Flotte  en 
Mer  environ  le  if.  de  ce  mois,  ou  platoft  s'il  fe  pour- 
ra faire. 

III.  Que  pareillement  le  Roy  de  France  aura  devant 
ou  en  ce  temps -là  fa  Flotte  en  eftat  d'entrer  dans  la 
Manche  au  moment  qu'elle  aura  appris  que  la  Flotte 

Tom.  VII,  Part.  I. 


Londres  ou  le  Pas 

IV.  Que  la  Flotte  des  Ëftats  eftant  en  Mer  devant- 
celle  de  l'Ennemy,  le  vent  citant  au  Oueft  elle  fe  pos- 
tera vers  le  Pas  de  Calais,  ou  bien  entre  la  Rivière  de 
Londres  &  le  Pas,  &  celle  de  Sa  Majefté  s'avancera  â 
la  faveur  du  mesme  vent  dans  la  Manche, pour  joindre 
celle  des  Eftats. 

V.  Mais  fi  en  mesme  cas  le  vent  femet  à  l'Eft,  au 
moment  que  la  Flotte  des  Eitats  aura  advis,  que  celle 
de  Sa  Majefté  fera  fortie  du  Port  de  Breft,  elle  entrera 
plus  avant  dans  la  Manche,  &  ira  au  devant  de  la  Flot- 
te de  Sa  Majefté  jusques  à  la  hauteur  de  Ponterieux, 
ou  environ, jusqu'où  Sa  Majefté  en  ce  cas  fera  avancer 
la  fîenne,  afin  que  la  jonélion  eftant  ainiî  faite,  par  la 
grâce  de  Dieu,  l'on  puiffe  conjoinftement  aller  cher- 
cher l'Ennemy  &  le  combattre. 

VI.  Et  feront  toutes  les  aSions  desdites  Flottes, 
eftant  jointes,  dirigées  &  conduites  de  concert  entre  les 
deux  Admiraux  ,  ou  ceux  à  qui  Sa  Majelïé  &  leurs 
Hautes  PuîiTances  refpeaivement  auront  confié  la  di- 
redlion  fupreme  de  leurs  Armées  navales,  lesquels  de 
part  &  d'autre  feront  pleinement  autorifés  pour  cela  & 
particulièrement  aufli  pour  aider  à  affeurer,  le  cas  es- 
cheanty  par  tous  les  moyens  poffibles  &  raifonnables, 
le  retour  de  laFlotte  de  France  jusques  dans  les  Havres 
de  Sa  Majefté,  afin  d'éviter  tous  les  dangers  qu'elle 
pourroit  appréhender  alors  dans  la  Manche, ou  ailleurs, 
autant  que  la  conftitution  du  temps  &  des  affaires  le 
pourra  aucunement  permettre. 

VII.  Mais  fi  la  Flotte  Angloife  eft  en  Mer  pluftoft 
que  celle  des  Eftats,  quoy  qu'il  fera  bien  difficile  d'es- 
quiver alors  le  combat  devant  la  jondion ,  néanmoins 
l'on  l'évitera  autant  que  l'honneur  &  la  réputation  de 
l'Eftat  le  pourra  permettre,  &  en  ce  cas-là  l'on  adver- 
tira  fort  foignenfement  les  uns  les  autres  ,  tant  par 
Mer  que  par  Terre ,  de  tout  ce  qui  fe  paffera  de 
temps  en  temps ,  &  de  ce  que  les  uns  &  les  autres 
pourront  faire  &  entreprendre  pour  tascher  de  faciliter 
la  jondlion. 

VIII.  Si  en  l'un  ou  l'autre  cas  il  fe  prefente  quel- 
que occafîon  favorable  au  Roy  ou  aux  Eftats  pour 
attacquer  la  Flotte  Angloife,  ou  une  partie  d'icelle, 
ou  incommoder  l'Ennemy  commun  en  aucune  manière 
notablement  &  fenlîblement,  l'on  ne  manquera  pas  de 
s'en  fervir'&  de  le  faire  vigoureufement.  Fait  à  laHaye 
en  Hollande  le  y.  May  1667. 

XIL 

(  I  )  Iraitê  pur  h  continuation  fe?  Renouvellement 
delà  Paix  entre  Charles  IL  Roi  d'Efpa- 
gne ,  y  GiîARLES  IL  Roi  d'Angleterre. 
Fait  à  Madrid,  /e  23.  Mai,  i66j.  Avec  la 
Ratification  de  la  Reine  d'Efpagne  don- 
née à  Madrid  le  tt.  Septembre  \66j.  Et  les 
Pouvoirs  des  deux  Parties;  celui  du  Roi 
d'Efpagne  daté  de  Madrid  le  if.  Juin  i66j.  fcf 
celui  du  Roi  d'Angleterre  de  M^ejîmunfter  le  16. 
Février  i65f.  [Copie  Manufcrite  d'oii  cette 
Pièce  eft  tirée.  Elle  fe  trouve  aiiffi  dans 
Henr.  B'rewer  TraElatuum  Hifiorico-Poli- 
ticorum  Part.  V.  pag.  22 j-.  en  Latin  }  dans 
LoNDORPii  ASla  publica  Tom.  IX.  pag. 
f  29.  en  Allemand  ;  dans  le  'ïheatrum  Europâum 
Tom.  X.  pag.  707.  par  extrait  en  Allemand, 
&  daté  du -ïf.  Mai }  &  dans  A  iT2;em  A,  Af- 
faires d''Etat  .i3  de  Guerre.  Tom.  XlII.  pag, 
6^)6.  en  Flamand.] 

* 

DOm  Charles  fécond  par  là  grâce  de  Dieu  Rot 
d'Efpagne,  &c.  &  Marie  Anne  d'Autriche  auflî 
Reine  d'Efpagne,  &c.  fçavoir  faifons  par  ces  prefentes 
nos  Lettres  d'aprobatîon ,  Ratification  &  Confirmation 
que  le  23.  May  de  la  prefente  année  mil  (îx  cens  foi- 
xantefept,  a  été  fait,  accordé  &  conclu  en  nôtre  Pa- 
lais à  Madrid ,  le  Traité  de  Paix ,  Commerce  &  de  plus 

ferme 

(i)  On  a  TÛ  3c  là  toutes  les  Copies  imprimées  qne  l'on  cite  ici,  & 
après  les  avoir  attentivement  conférées,  on  a  été  oblige  d*en  revenir 
i  !a  Copie  manufcrite  qu'on  avoit,  comme  à  la  plus  entière  &  la  plus 
correâci  quoi  que  ce  ne  foit ,  auQî  bien  que  les  autres,  qu'une  fimpis 
Tradtiiiion,    [Dvm,]        _ 

D  2 


îf  Mai. 

L'EspA. 

GNE   ET 

l'Angle- 
terre, 


i8  CORPS     DIPL 

AnnO  ferme  amitié  entre  nous  fusdits  Sereniffiraes  ôcPuifTants 
-     //       Roi  &  Reyne  d'Efpagne,  d'une  part,  &  le  Sereniffime 
JÛ67,  &Puiirant  Prince  Charles  fecoiil  Roi  de  la  Grand  Bre- 
tagne, &c.  nôtre  Frère,  Neveu,  &  digne  ami,  d  au- 
tre part,  dont  la  teneur  s'enfuit. 

Comme  il  a  plu  à  Dieu  que  par«la  mort  du  bereniUi- 
me&  Très- Puiirant  Prince  Philippes  quairiéme  d  heu- 
reufe  mémoire  Roi  Catholique  des  Efpagnes,  Dom 
Charles  fécond  fou  Fils  lui  ait  ficcedé  es  Royaumes  , 
Etats  &  Domaines  de  fa  Royale  iMonarchie,  la  bere- 
niffimeDame  Marie  Anne  d'Autriche  Ruue  Catholi- 
que demeurant  pour  ù  Tutrice  &  Curatrice',  penaant 
fa  Minorité  pour  le  Gouvernement  d'iceux,  lesdits  Se- 
reniÛimes  &  Tres-Puiffints  Roi  &  Reine  Catholique  & 
le  Sereniffime  &  Très- Puiffiiit  Prince  Charles  fécond 
Roi  de  la  Grand'  Bretagne  ont  par  une  égale  &  récipro- 
que inclination  renouvelle  &  confirme'  avec  nouvelle 
augmentation  la  bonne  correspondance  &  l'amitié  réci- 
proque, qui  d'ancienneté  ont  été  entre  les  Couronnes 
d'Efpagne,  &  de  la  Gnuid'  Bretagne,  jusqiies  à  ce  que 
les  révolutions  des  chofes  terreftres  ont  troublé  l'ami- 
tié &  le  repos  qui  étoi.nt  entre  ces  deux  Nations;  & 
comme  la  frequeiif-ition,  &  la  communauté  de  Com- 
merce, auffi  bien  que  l'afFeaion  des  deux  Nations,  de- 
mande un  parfait  raport  de  fentimens  &  d'intérêt,  le 
fusdit  Roy  de  la  Grand'  Bretagne  a  député  à  cette  fin 
l'excellent  Seigneur  Dom  Edouard  Comte  de  Sand- 
wich, Burgrave  de  Hinclvinbrock  ,  Baron  Montagu  de 
St.  Neote,  Vice- Amiral  d'Angleterre,  Maître  de  la 
grande  Garderobe  du  Roi,  Conleiiler  du  Confeil  d'E- 
tat &  Chevalier  du  Très -Excellent  &  Noble  Ordre  de 
la  Jarretière,  &  fon  Amb;'.ffiideur  Extraordinaire  auprès 
de  Leurs  Majeftés  Catholiques,  pour  noii  feulement 
renouveller  les  anciens  liens  d'amitié  qui  ont  été  rom- 
pus par  l'iniquité  des  tems,  mais  auffi  la  renouer  par 
des  neuds  d'une  nouvelle  force  &  qui  puiffe  durer  de 
longues  années,  &  a  le  fusdit  Ambalfadeur,  pourvu 
d'un  tres-ample  Plein  pouvoir,  dont  Copie  eÛ  icy  infé- 
rée, été  receu  favorablement  &  avec  aff'edion  à  la 
Cour  Catholique,  auffi  bitn  que  fa  négociation,  c'eft 
pourquoy  la  Sereniffime  Reyne  Tutrice  &  Gouvernan- 
te du  Roy  Catholique,  a  trouvé  bon  de  nommer  les 
Très-Excellents  Seigneurs  Jean  Everard  Nidhard  fon 
Confeffeur  &  Inquiliteur  General,  Confeiller  au  Con- 
feil d'Etat,  Don  Ramire  Philippe  Nunnes  de  Gusman 
Duc  de  St.  Lucar  la  Maieure,  &  de  Medinn  de  las 
Torres,  Conleiiler  au  Confeil  d'Etat,  &  Prefident  d'I- 
talie, &  Don  Gaspar  de  Bracamonte  &  Gusman, Com- 
te de  Peneranda  Confeiller  au  Confeil  d'Etat  &  Prefi- 
dent  des  Indes  ,  pour  ajufter  &  conclure  un  Traiité 
avec  lui, auxquels  a  été  accordé  Plein-pouvoir  &  Com- 
miffion  dont  la  teneur  fera  inférée  ci-aprés. 

1.  Premièrement,  il  a  efté  accordé  &  conclu  qu'à 
l'avenir  à  commencer  du  jour  &  datte  des  prefentes,  il 
y  aura  entre  les  deux  Couronnes  de  la  Grand' Bretagne 
&  d'Efpagne  une  générale,  bonne,  lîncere,  véritable, 
ferme  & 'p^i'faite  Amitié,  Confédération  &  Paix,  qui 
durera  à  jamais,  &  fera  inviolablem.ent  ablervée,  tant 
par  Terre  que  par  Mer  &  Eaux  douces  :  comme  auffi 
entre  les  Verres  ,  Pais  ,  Royaumes  ,  Seigneuries  & 
Territoires  appartenans  à  l'une  ou  à  l'autre  d'irelles, 
ou  qui  feront  fous  leur  oM'fifance,  &  que  leurs  Sujets, 
Peuples,  &  Habjtans  refpe£livement,de  quelque  qualité 
.  &  condition  qu'ils  foient,  aideront,  affilieront,  &  tes- 
moigneront  doresnavant  l'un  à  l'antre,  toute  forte  d'af- 
-     fe<aion,  de  bons  offices  &  d'amitié. 

IL  Que  ny  l'un  ny  l'autre  desdits  Roys,  ni  leurs 
Peuples,  Sujets,  ou  Habitans  refpedifs  dans  l'étendue 
de  leurs  Domaines  ne  pourront  fous  quelque  prétexte 
quecefoit,  en  public,  ni  en  particulier,  faire  ni  pro- 
curer eftre  faite  aucune  chofc  contre  l'autre,  en  aucun 
lieu,  par  Terre  ou  par  Mer ,  ni  dans  les  Ports,  &  Ri- 
vières l'un  de  l'autre,  mais  fe  traiteront  l'un  l'autre  avec 
toute  forte  d'amitié  &  d'affeâion:  &  qu'ils  pourront 
librement  &  furement  paffer  par  Eau ,  &  par  Terre, aux 
Confins,  Païs,  Terres,  Royaumes,  Isles,  Seigneu- 
ries, Citez,  Villes,  Villages  fermez  de  murailles,  for- 
tifiez ou  non  fortifiez,  leurs  Havres  &  Ports,  oti  on  a 
accoutumé  jusqu'ici  de  négocier,  &  trafiquer,  &y 
trafiquer  &  vendre  aux  Habitans  des  lieux  refpe<aifs  & 
acheter  d'eux  comme  ceux  de  leur  propre  Nation,  ou 
de  quelque  autre  Nation  que  ce  foit  qui  y  fera,  ou  qui 
y  viendra- 

III.  Que  lesdits  Roys  de  la  Grande  Bretagne  & 
d'Efpagne,  prendront  foin  que  les  Peuples  &  Sujets 
refpeaifs  s'ahftiennent  doresnavant  d'ufer  d'aucune 
force  ny  violence  &  de  faire  aucun  tort ,  &  s'il  arrive 


O  M  A  T  I  QUE 

qu'il  y  ait  quelque  injure  faite  par  l'un  ou  l'autre  des- 
dits Roys,  ou  par  leurs  Peuples,  ou  Sujets  de  l'un  ou 
l'autre  d'iceux  aux  Peuples  ou  Sujets  de  l'autre,  con- 
tre les  Articles  de  la  prefente  Al.i.mce,  ou  contre  le 
Droit  commun  ,  il  ue  fera  pas  pour  cela  donné  des 
Lettres  de  reprelailles,  de  marque  ou  de  Contremar- 
que, par  aucun  des  Confederez  jusqu'à  ce  qu'on  ait 
eu  recours  à  la  Judice  ordinaire;  mais  au  cas  que  la 
Judice  fuft  retardée,  ou  déniée,  alors  le  Roi  dont  les 
Peuples,  ou  Habitans  auront  receu  du  dommage  ,  la 
demandera  à  l'autre  par  qui, comme  dit  eft,la  Juftice 
aura  elle  déniée  ou  dilayée,  ou  aux  Commiffaires  qui 
feront  Députez  par  l'un  ou  l'autre  Roi ,  pour  recevoir 
&  ouïr  les  demandes,  afin  que  tous  les  difFerens  puis- 
fent  eftre  accommodez  à  l'amiable  ou  fuivant  la  Loy, 
mais  arrivant  qu'il  y  eiift  encore  du  délay,  ou  que  Jus- 
tice ne  fuft  pas  faite,  ni  fatisfaftion  donnée  dans  fis 
mois  après  l'avoir  ainfi  demandée,  en  ce  cas -là  on 
pourra  donner  des  Lettres  de  reprefailles ,  de  marque, 
ou  de  contremarque. 

IV.  Qu'il  y  aura,  entre  le  Roy 'de  la  Grande  Bre- 
tagne, &  le  Roy  d'Efpagne,  &  leurs  Peuples,  Sujets 
ou  Habitans  relpeSifs  tant  par  Terre  que  par  Mer,& 
Eaux  douces  en  tous  &  chacuns  leurs  Royaumes, 
Terres,  Païs,  Seigneuries,  Confins  ,Territ;)ires,  Pro- 
vinces, Isles,  Coluiies,  Citez,  Villages,  Villes,  Ports, 
Rivières,  Cales,  Bayes,  Détroits  &  Courans  où  on  a 
accoutumé  d'exercr  jusqu'ici  leTiafic  &  Commerce, 
pleine  &  eniieie  liberté  de  Trafic  &  de  Commerce,  de 
telle  forte  &  manière  que  fans  Pafleport,  &  f  ns  per- 
miffion  générale  ou  particulière  les  Peuples  &  Sujets 
l'un  de  l'autre  puiffent  librement  naviger  &  aller  tant 
par  Terre  que  par  Mer,  &  Eaux  douces  dans  leursdits 
Païs,  Royaumes,  Seigneuries,  &  dans  toutes  les  Ci- 
tez, Ports,  Courans,  Bayes,  Détroits,  &  autres  lieux 
d'iceux;  &  puUlent  entrer  dans  quelque  Port  que  ce 
foit,  avec  leurs  Navires  chargez  ou  vuides  ,  charroy  ou 
charrois ,  pour  y  apporter  leurs  Marchandifes  &  v  ven- 
dre &  acheter  tout  ce  qu'il  leur  plaira,  comme  auffi  fe 
pourvoir  à  juftes  &  raifonnables  prix  de  Vivres  &  au- 
tres chofes  neceffaires  pour  la  fubftentation  de  la  vie, 
&  pour  leurs  voyages ,  comme  pareillement  qu'ils 
puiffent  reparer  leurs  Navires  &  Charrois  ,  Denrées, 
Marchandifes  &  Biens  pour  retourner  en  leurs  Pais, 
ou  en  quelqu'autre  lieu  qu'ils  adviferont  bon  eftre, 
fans  aucune  moleftation  ,  ny  empefchement  ,  en 
payant  les  Droits  &  Douanes  qui  feront  dcuës  &  en 
confervant  l'un  à  l'autre  les  Loix  &  Ordonnances  de 
leurs  Païs. 

V.  Item  il  eft  pareillement  accordé,  que  pour  les 
Marchandifes  que  les  Sujets  du  Roy  de  la  Grande  Bre- 
fagne  achèteront  en  Efpagne,  ou  en  d'autres  Royau- 
mes, &  Seigneuries  du  Roy  d'Efpagne,  &  les  porte- 
ront fur  leurs  propres  Navires  Ou  fur  des  Navires 
qu'ils  auront  loiié,  ou  qu'on  leur  aura  prefté,  ou  ne 
prendra  pas  de  nouvelles  Doiianes,  Toiles,  Dixmes, 
Sublides  ou  autres  Droits  ou  Péages  quelconques,  que 
ceux  que  les  natifs  du  Païs  en  payent,  &  que  tous  les 
autres  étrangers  font  obligez  de  payer  en  pareil  cas;  & 
les  Sujets  fusdits  ,  en  achetant,  vendant,  &  contrac- 
tant pour  leurs  Marchandifes  tant  à  l'égard  des  prix, 
que  de  tous  les  Droits  qui  feront  à  payer  ,  jouïront 
des  mêmes  Privilèges  qui  font  '  accordez  aux  Sujets 
naturels  d'Efpagne;  &  ils  pourront  acheter,  &  changer 
leurs  Navires  avec  de  pareilles  Denrées  &  Marchandi- 
fes ,  lesquels  Navires  eftant  chargez  &  les  Dciianes 
payées,  pour  les  Marchandifes  ne  pourront  eftre  déte- 
nus dans  le  Port,  fous  quelque  prétexte  que  ce  foit, 
&  lès  chargeurs  Marchands  ou  F'adteurs,  qui  auront 
acheté  &  chargé  les  Marchandifes  fusdites,  ne  pour- 
ront eftre  recherchez  après  le  départ  desdits  Navi- 
res pour  quelque  caufe  ou  fujet  que  ce  foit  tou- 
chant cela. 

VI.  Et  afin  que  les  Officiers  &  Miniftres,  de  toutes 
les  Citez,  Villes  &  Villages  appartenants  à  l'un  ou  à 
l'autre  ne  puiffent,  ny  demander,  ny  prendre  des  Mar- 
chands &  Peuples  refpedifs  de  plus  grandes  Taxes, 
Droits,  Salaires,  Recompenfes,  dons  ni  frais,  que  ce 
qu'ils  en  doivent  prendre,  en  vertu  du  prefent  Traité: 
&  que  lesdits  Peuples  &  Marchan.is  pûillent  conno'tre 
&  entendre  avec  certitude,  ce  qui  eft  ordonné  en  tou- 
tes chofes  touchant  cela:  il  a  efté  .accordé  &  conclu, 
qu'il  y  aura  d  s  Pancartes  &  Liftes  Littachées  -aux  Portes 
des  Bureaux  de  la  Doiiane,  &  Barrières  de  toutesjes 
Citez,  Villes  &  Villagt-s  appartenans  à  l'un  ou  à  l'au- 
tre Roy,  où  ces  Droits,  Péages  ou  Douanes  font  or- 
dinairement payez,  dans  lesquelles  on  mettra  en  écrit, 

com- 


Anno 
1(567. 


DU     DROIT     DES     GENS. 


Anko 
1667. 


combien  on  doit  payer  de  Droits  de  Doiianes,  de  Subfî- 
des  &  d'Impofitions,  foit  aux  Rois  ou  ausdits  Offi- 
ciers, déclarant  les  efpeces  de  ce  qui  fera  apporté,  ou 
transporté:  Et  fi  quelque  Officier  ou  quelqu'autre  per- 
foune  en  fon  nom  fous  quelque  prétexte  que  ce  foit, 
en  public,  ou  en  particulier,  direàement  ou  indireûe- 
ment,  demande  ou  reçoit  d'aucun  Marchand  ou  autre 
perfonne  relpeftivement  quelque  Somme  d'Argent,  ou 
autre  chofe  fous  le  nom  de  dro't,  redevance,  falaire, 
frais  ou  recompence,  quoique  ce  foit  par  voye  de  don 
gratuit,  autre  &  par  deffus  ce  que  dit  eft,  ledit  Offi- 
•  cier,  ou  fon  Députe,  fe  trouvant  coupable  du  fait  & 
convaincu  devant  un  Juge  competant  du  Païs,  où  le 
crime  aura  elle  commis,  fera  mis  en  prifon  pour  trois 
mois  &  payera  trois  fois  lavaleurde  la  chofe  ainiî  teceiie, 
moitié  de  laquelle  Somme  appartiendra  au  Roy  du 
Païs,  où  le  crime  aura  efté  commis,  &  autre  moitié  au 
Dénonciateur ,  pour  laquelle  il  lui  fera  permis  de  pour- 
fuivre  fon  droit  pardevant  un  Juge  competant  du  Païs 
où  cela  arrivera. 

V 1 1.  Qu'il   fera  permis   aux   Sujets  du  Roy  de  la 
Grand'  Bretaj^ne  d'apporter,  &  voiturer  en  Efpagne,  & 
en  toutes  ks  Terres  &  Seigneuries  du  Roi  d'Efpagne, 
où  jusqu'icy  ils  auront  exercé  le  Traffic  ,  &  Commer- 
ce, &  y  traffiqVier  avec  toute  forte  de  Marchandifes , 
Draps,  Manutaflures  &  Denrées  du  Royaume  de  la 
Grand'  Bretagne,  &  avec  les    Manufaâures,  Biens, 
Fruits  &  Uenrées  des  Isles,  Villes  &  Colonies  qui  lui 
appartiennent,  &  ce  qui  aura  elle  acheté  par  les  Fac- 
teurs Anglois  en  deçà  ou  par  delà  le  Cap  de  Bonne 
Efperance,  fans  être  contraints  de  déclarer  à  qui,  & 
pour  quel  prix  ils  vendront   lesdites   Marchandifes  & 
Froviiions,  ny  être  moleftez  pour  les  Erreurs  des  Maî- 
tres de  Navires  ou  autres  en  la  déclaration  des  Mar- 
chandifes, &  pourront  partir  quand  bon  leur  femblera 
des  Etats  du  Roi  d'Efpagne,  avec  le  tout  ou  partie  de 
leurs  Biens,  Denrées  &  Marchandifes,  pour  retourner 
en  quelques  Territoires,  Isles,  Etats,  &  Païs  que  ce 
foit  du  Roi  d'Angletetre  ou  tel  autre  Lieu  que  ce  foit, 
en  payant  les  Droits  &  Tributs  mentionnés  aux  Chapi- 
tres précédents  :  &  à  l'égard  du  refte  de  toute  leur  Car- 
gailbn  qu'ils  n'auront  pas  débarqué  à  Terre,  ils  pour- 
ront le  retenir,  garder,  &  remporter  fur  leurdit  Navire 
ou  Navires ,  Vaiffeau ,  ou  VailTeaux,  fans  pour  ce  payer 
aucun  Droit,  ou  Impofîtion  quelconque,  comme  s'ils 
■n'avoient  jamais  été  avec  cela  dans  aucune  Baye,  ny 
Port  du  Roy  Catholique,  &  toutes  les  Denrées ,  Biens, 
Marchandifes  ,  Navires  ,    ou    autres    Vaifleaux ,  avec 
quelques  chofes   que   ce   foit  ,    qu'on  aura  fait  entrer 
dans  les  Domaines  ou  Places  de  la   Couronne  de  la 
Grande  Bretagne,  comme  prifcs  &  adjugées  pour  tel- 
les, danslesdits  Domaines,  &  Places,  feront  prifes  & 
réputées, pour  Biens  &  Marchandifes  de  la  Grande  Bre- 
tagne, ainfi  comprifes  par  l'intention  &  dispofîtion  du 
prefent  Article.  • 

V  11 1.  Que  les  Sujets  &  Vaiffeaux  du  Serenifllme 
Roy  de  la  Grande  Bretagne,  pourront  porter  &  voitu- 
rer en  tous  &  chacuns  les  Etats  du  Roi  d'Efpagne, 
tous  Fruits  &  Denrées  des  Indes  Orientales,  en  faifant 
apparoir  par  le  témoignage  des  Députez  de  la  Com- 
pagnie des  Indes  Orientales  à  Londres,  qu'elles  font 
des  Conqueftes ,  Colonies,  ou  Fadloreries  Angloifes 
ou  qu'elles  en  font  venues,  avec  le  même  Privilège  & 
conformeitient  à  ce  qui  eft  permis  aux  Sujets  des  Pro- 
vinces Unies  par  les  cédules  Royales  de  contrebande 
dattées  des  27.  Juin  &  3.  Juillet  1663.  &  publiées  les 
30,  Juin  &  4.  Juillet  de  la  même  année,  &  à  l'égard  de 
ce  qui  peut  concerner,  tant  les  Indes  qu'aucuns' autres 
endroits  que  ce  foit,  la  Couronne  d'Efpagne  accorde 
&  odlroye  au  Roi  de  la  Grand' Bretagne,&  à  fes  Sujets, 
tout  ce  qui  a  été  accordé  8c  odlroyé  aux  Etats  Unis 
des  Pays  Bas,&  à  leurs  Sujets  par  le  Traité  de  Munfter 
de  l'année  1648.  point  pour  point,  en  aulTi  pleine  & 
ample  manière,  que  s'ils  étoient  inferez  en  particulier 
en  ces  prelentes  ;  les  mêmes  règles  que  celles  auxquel- 
les les  Sujets  desdits  Etats  Unis  font  obligez  devant 
être  obferv(<es,  &  les  offices  réciproques  d'amitié  ren- 
dus de  part  &  d'autre. 

IX.  Que  les  Sujets  du  Roi  de  la  Grand' Bretagne 
lTaffiquant,acheptant,  &  vendant, dans  les  Royaumes, 
Gouvernemens,  Isles  ,  Ports,  ou  Territoires ,  dudit 
*  ^'JàT  ^°'  '^'E'PîiS ne,  auront,  uferont  &  jouïront  de  tous  les 
Mfisdont'il  Privilèges  &  Inimunitez  que  ledit  Roy  a  accordez  aux 
eft  ici  parlé  Marchands  Anglois,  qui  demeurent  en  Andaloulîe  par 
lepeutvoit  fes  Cedules  Royales, ou  Ordonnances  dattées  du  *  19. 
fôm  facto-  J"""^  ^^  ^^'■^  <^"  ^^-  l^"""  de  |uin,&  clu  9.  jour  de  No- 
predate.      vembre  i6-(f.  Sa  Majefté  Catholique  les  confirmant, 


19 


comme  une  partie  du  prefent  Traité  entre  les  deux 
Couronnes  :  ôc  afin  que  ce  foit  une  chofe  notoire  à 
toutes  perlonncs,  il  a  été  confenti ,  que  lesdites  Ce- 
dules, à  l'égard  de  toute  la  fubflance  d'icelles  foient 
inférées  dans  le  corps  des  prefens  Articles,  au  nom  & 
en  faveur  de  tous  &  chacuns  les  Sujets  du  Roy  de 
la  Grand'  Bretagne,  demeurant  &  trafiquants  en  quel- 
ques Lieux  que  ce  foit  de  l'étendue  des  Etats  de  SaMa- 
jefté  Catholique. 

X.  Que  les  Navires,  ou  autres   Vaifleaux  apparte* 
nans  au  Roy  de  la  Grand'  Bretagne, ou  à  fes  Sujets  na- 
vigeans  dans  les  Etats  du  Roy  d'Efpagne,  ou  en  au- 
cuns de  fes  Ports,  ne  feront  point  vifitcz  par  les  Juges 
de  contrebande,  ou  par  quelque  autre  Officier,  ou  per- 
fonne  que  ce  foit  par  fon  authorité  ou  quelqu'autre  au- 
ihorité  que  ce»foit,&  on  ne  pourra  mettre  à  bord  d'au- 
cun  desdits   Navires   ou  Vailfeaux,  aucuns   Soldats  j 
Hommes,  Armes,   aucuns   Officiers,   ny  autres  per- 
fonnes,  ny  les  Officiers  du  Bart;au  de  la  Doiiane,  de 
l'une  ou  l'autre  Partie, ne  pourront  vifiter  aucuns  Vais- 
feaux  ou  Navires  appartenans  aux  Sujets  de  l'une  ou  de 
l'autre,  qui  entreront  dsns  leurs  Païs,  Ltats  ou  Ports 
refpedlifs,  jusqu'à  ce  que  leursdits  Navires,  ou  Vais- 
feaux  ayent  été  déchargez  ,  ou   lusqu'à   ce   qu'on  ait 
porté _à  Terre  toute  la  charge,  &  toutes  les  Marchan- 
difes qu'ils  déclareront  avoir  refolu  de  débarquer  dans 
lesdits  Ports,  &  le  Capitaine,  le  Maître,  ny  aucun  au- 
tre dts   Hommes   de   l'Equipage  desdits   Navires   ne 
pourront  être  emprifonnez,  nyeux,  ny  leurs  Chalou- 
pes retetluës  à  Terre,  mais  cependant  des  Officiers  du 
Bureau  de  la  Douane,  pourront  être  mis  à  bord  des- 
dits Vai/Teaux,  ou  Navires,  de  telle  forte  qu'ils  n'ex- 
cèdent pas  le  nombre  de  trois  pour  chaque  Navire  pour 
voir  &  prendre  garde  qu'il  ny  ait  point  de  Denrées,  ny 
de  Marchandifes  débarquées  desdits  Navires  ou  Vais- 
feaux  fans  avoir  payé  les' Droits  que  chaque  Partie  eft 
obliijée  par   les   prefens   Articles   de  payer  :  Lesquels 
Officiers  ne  pourront  prétendre,  ny  demander  aucuns 
frais   au   Navire  ou  Navires,  Vaifleau  ou  Vaifleaux^ 
leurs  Gommandans,  Mariniers, Equipages, Marchands, 
Fafteurs,  ou  Propriétaires,  &  arrivant  que  le  Maître, 
ou  le  Propriétaire  de  quelque  Navire  déclare  que  tou- 
te la  Cargaifon  de  fondit  Navire  doit  être  débarquée  en 
quelque  Port,  la  déclaration  de  ladite  Cargaifon  fera 
faite  au  Bureau  de  la  Douane  en  la  manière  accoutu- 
mée, &  fi  après  que  la  déclaration  aura  été  faite,  on 
trouve  quelques  autres  Marchandifes   de   plus  que  ce 
qui  fera  contenu  en  ladite  déclaration, on  leur  accorde- 
ra huit  jours  ouvrables  durant  lesquels  ils  puifTent  tra- 
vailler, qui  feront  contez  du  jour  qu'on  aura  commeti- 
cé  à  décharger,  afin    qu'on   puilTe  déclarer  les  Mar- 
chandifes qui  auront  été  recelées,  &  qu'on  en  puifle 
prévenir  la  Confifcation,  &  au  cas  que  dans  letems 
limité ,  la  déclaration  ou  exhibition ,  n'en  foit  pas  faite 
alors  il  n'y  aura  que  les  Marchandifes  fetilement,  qui 
fe   trouveront   n'avoir  pas   efté   déclarées   comme  dit 
eft,  qui   feront   confisquées   quoyque   la  déchatge  de 
celles  qui  auront  efté  déclarées,  ne  foit  pas  ach"evéej 
&  non  pas  les  autres,  &  le  Marchand  ny  le  Proprié- 
taire du  Navire  ,   n'encourronr  point  d'autre   trouble 
ni  punition  :  &  après  que  les  Navire?  ,   ou  Vaiffeaux 
auront  été  déchargez,  ils  auront  toute  liberté  de  s'en 
retourner. 

XI  Que  le  Navire,  ou  Navires  appartenans  à  l'un 
on  l'autre  Roi,  ou  à  leurs  Peuples  &  Sujets  refpeélifs 
qui  entreront  en  quelques  Ports,  Terres,  &  Etats  dé 
l'un  ou  de  l'autre  &  déchargeront  quelque  partie  de 
leurs  Denrées  &  Marchandifes  dans  quelque  Port  ou 
Havre  que  ce  foit  qui  foient  deftinées  avec  le  refte  d'i- 
celles, pour  d'autres  Lieux  du  dedans  ou  dehors  des* 
dits  Etats,  ne  feront  point  obligez  de  faire  enregiftrer, 
ny  de  payer  les  Droits  d'autres  Denrées  &  Marchandi- 
fes que  celles  qu'ils  déchargeront  dans  lesdits  Ports  ou 
Havres;  &  ne  feront  point  contraints  de  donner  des 
obligations  pour  les  Marchandifes  qu'ils  tranfporteront 
en  d'autres  lieux, ny  aucune  caution,  à  moins  que  ce  ne 
foit  en  cas  de  félonie,  debte,  trahifon,  ou  de  quel- 
qu'autre crime  capital. 

XII.  Comme  la  moitié  de  la  Douane  de  toutes 
Denrées  &  Marchandifes  étrangères  qu'on  apporte  en 
Angleterre,  doit  être  rendue  à  ceux  qui  les  apportent,aii 
cas  que  lesdites  Marchandifes  foient  tranfportées  hors 
dudit  Royaume,  dans  l'efpace  de  douze  mois  après 
qu'elles  auront  été  descendues  à  Terre  la  première  fois, 
en  prêtant  Serment  que  ce  font  les  mêmes  Marchandi-' 
fe«  qui  auront  piyé  la  Doiiane  en  entrant:  &  qu'au  cas 
qu'elles  ne  foient  pas  rechargées  dans  l'elpace  desdits 
D  3  douze 


Anno 
1667, 


30 


CORPS    DIPLOMATIQ_UE 


Anno    ^oMze  mois  elles  pourront  neantmoins  être  tranfpor- 
tées  dehors  fans  payer  aucune  Douane, ni  Droit  de  for- 

1067,  tie:  pour  cette  caufe,  il  a  elle  accordé,  que  li  quel- 
ques Sujets  du  Roi  de  la  Grand'  Bretagne  déchargent 
ci-apres  quelques  Denrées  &  Marchandiles  de  quelque 
crcû,  ou  de  quelque  nature  qu'elles  loient,  d»ns  les 
Ports  de  Sa  Majelté  Catholique,  &  qu'après  les  avoir 
déclarées,  &  avoir  payé  les  Droits  qui  doivent  être 
p.iyez  conformément  au  prefent  Traité,  &  délirent  après 
les  transporter  ou  quelque  partie  d'icelles,  en  quel- 
qu'autre  lieu  que  ce  foit,pour  les  mieux  vendre,  il  leur 
fera  permis  de  le  faire  librement,  fans  payer,  ou  qu'on 
leur  puiiTe  demander  aucuns  autres  Droits,  ny  Doiianes 
pour  icelles  ,  en  quelque  manière  que  ce  foit ,  en 
predant  Serment  s'ils  en  font  requis  que  ce  font  les 
mêines  Marchandifes ,  pour  lesquelles  on  a  payé  la 
Doiiane  en  les  débarquant  :  6r  au  cas  que  les  Peuples, 
Sujets  &  Habitans  des  Etats  de  l'une  ou  l'autre  partie 
déchargent  ou  ayent  en  aucune  Cité  ,  Ville,  ou  Village 
refpeéUvement  quelques  Denrées ,  Marchandifes  ,  Fruits 
ou  Biens,  &  qu'ils  en  ayent  payé  les  Doiianes  qui  en 
étoieut  deuës,  conformément  à  ce  qui  a  été  déclaré, & 
qu'après  cela,  n'ayant  pas  pu  en  dispofer,  ils  prennent 
refolution  de  les  envoyer  en  quelqu'autre  Cité,  Ville, 
ou  Village  desdits  Etats,  ils  le  pourront  non  feulement 
faire  fans  difficulté  ,  ny  empêchement  &  fans  "payer 
d'autres  Droits  que  ceux  qui  étoient  deubs  lors  qu'ils 
les  ont  fait  entrer,  mais  encore  lesdites  Marchandifes 
ne  payeront  plus  derechef  ni  Douanes,  ni  autres  droits, 
en  quelqu'endroit  que  ce  foit  desdits  Etats, en  reprefen- 
tant  des  Certificats  des  Officiers  du  Bureau  de  la  Ijoiia- 
ne,  qu'ils  ont  été  payez  en  bonne  &  deuë  forme,  & 
les  principaux  Fermiers  &  Comm  llàires  des  Revenus 
du  Roi  d'-j.fpagne  en  tous  Lieux,  ou  quelqu'autre  Offi- 
cier ou  Officiers  qui  devront  être  établis  pour  cet  effet 
permettront  &  fouffriront  eil  tout  tems  le  Transport 
de  toutes  lesdites  Denrées  &  Marchandifes  d'un  lieu 
à  l'autre,  &  donneront  un  Certificat  valable  aux  Pro- 
priétaires d'icelles  ,  ou  à  leurs  ayans  caufe  ,  portant 
qu'elles  ont  payé  la  Douane  à  leur  premier  debarque- 
.  ment ,  par  le  moyen  duquel  elles  pourront  être  trans- 
portées &  déchargées  en  quelqu'autre  Port  ou  lieu  de 
ladite  Jurisdiâion  que  ce  foit,  exemptes  &  affranchies 
de  tous  droits,  ou  empêchemens  quelconques,  ainlî 
que  dit  eft,  fauf  toujours  le  droit  de  quelque  tierce  per- 
lonne  que  ce  foit. 

XIII.  Qu'il  fera  permis  à  tous  Navires  apartenans 
aux  Sujets  de  l'un  ou  de  l'autre  Roi,  de  moiiiller  l'an- 
chre  dans  les  Rades  ou  Bayes  de  l'autre,  fans  être  con- 
traints d'entrer  dans  le  Po)t,  &  au  cas  qu'ils  foient  ne- 
ceffitez  d'y  entrer  à  caufe  du  mauvais  tems ,  ou  par  la 
crainte  des  Ennemis,  Pirates,  ou  par  quelqu'autre  ac- 
cident que  ce  foit,  au  cas  que  lesdits  Navires  ne  foient 
pas  deftinei  pour  quelque  Port  des  Ennemis  pour  y 
porter  des  Marchandifes  de  contrebande,  dont  ils  ne 
feront  point  recherchex,  fans  une  preuve  certaine,  il 
fera  permis  ausdits  Sujets  de  retourner  librement  en 
Mer  quand  bon  leur  femblera,  avec  leurs  Navires  & 

-Marchandifes:  de  telle  forte  qu'ils  n'entament  pas  la 
Cargaifon,  ou  qu'ils  n'en  expofent  pas  aucune  chofe 
en  vente;  &  qu'après  qu'ils  auront  jette  l'anchre,  ou 
qu'ils  feront  entrez  dans  les  Ports  fusdits,  ils  ne  pour- 
ront être  moleftez ,  ni  vifitez  ,  &  il  fuffira  qu'en  ce  cas- 
là  ,  ils  reprefentent  leurs  PaiTeports,  ou  Lettres  de 
Mer,  lesquelles  ayant  été  veuës  par  les  Officiers  res- 
peftifs  de  l'un  ou  l'autre  Roi,  lesdits  Navires  pour 
ront  retourner  librement  en  Mer  fans  aucune  mo- 
leftation. 

XIV.  Et  au  cas  que  quelques  Navires  appartenans 
aux  Sujets,  &  Marchands  de  l'un  ou  de  l'autre, en  en- 
trant dans  les  Bayes,  ou  eftanr  en  pleine  Mer  foient 
rencontrez  par  les  Navires  desdits  Rois,  ou  d'Arma- 
teurs particuliers  qui  foient  leurs  Sujets, lesdits  Navires 
ne  viendront  pas  à  la  portée  du  Canon,  afin  de  préve- 
nir tous  les  désordres,  mais  ils  envoyeront  leurs  Bar 
ques  longues  ,  ou  Pinnaces  à  bord  du  Navire  mar- 
chand avec  deux  ou  trois  Hommes  feulement,  ausquels 

.  le  Maître,  ou  Propriétaire  du  Navire  reprefentera  fon 
Paffeport,  &  Lettre  de  Mer  fuivant  le  Formulaire  qui 
fera  inféré  à  la  fin  du  prefent  Traité;  par  laquelle  on 
puilfe  faire  apparoir  non  feulement  de  la  Cargaifo'i , 
mais  encore  du  Lieu  d'où  le  Navire  eft,  comme  auffi 
du  nom  du  Vaiffeau  &  de  ceux  qui  en  font  le  Maître 
&  les  Propriétaires  ,  &  par  ce  moyen  la  qualité  du 
Navire  ,  &  le  Maître  &  les  Propriétaires  en  feront 
fuffifamment  connus ,  comme  auffi  les  Marchandifes 
dont  il  fera  chargé.,  foit  qu'elles  foient  de  contreban- 


de, ou  non:  ausquels   Pa/Teports,  &  Lettres  de  Mer    ^NNO 
on  adjouftera  d'autant  plus  de  foi  &  de  croyance,  que       ^^ 
tant  de   la   part  du    Roi   d'Angleterre   que  de   celui    lOO/'» 
d'Efpagne,  on  donnera  de   certains  contre- fcings,  au 
cas  que  cela  fe  trouve  neceffaire ,    par   lesquels   oa 
puilTe  d'autant  plus    connoitre  qu'ils    font  authenti- 
ques &  qu'ils  ne  peuvent  pas  être  en  aucune  manicre 
faKifiez. 

X  V.  Arrivant  que  des  Marchandifes  défendues 
foient  trr.nsportées  des  Royaumes,  Etats,  &  Territoi- 
res de  l'un  ou  de  l'autre  desdits  Rois,  par  les  Peuples 
ou  Sujets  refpeâifs  de  l'un  ou  de  l'autre,  en  ce  cas-là, 
il  n'y  aura  que  les  Marchandifes  défendues  qui  feront 
confisquées,  &  nqn  pas  les  autres  Biens:  &  le  Délin- 
quant n'encourra  point  d'autre  punition ,  à  moins  que 
ledit  Délinquant  ne  transporte  des  Royaumes  ou  Etats 
refpeftifs  du  Roi  de  la  Grand'  Bretagne,  de  l'argent 
monnoyé  &  fabriqué  au  coin  desdits  Royaumes  ,  ou 
des  Laines  &  de  la  Terre  à  Foulon  :  &  des  Royaumes 
&  Etats  refpedifs  dudit  Roi  d'Efpagne,  de  l'Or,  &  de 
l'Argent  fabriqué,  ou  non  fabriqué,  en  l'un  ou  l'autre 
desquels  cas,  les  Loix  des  Païs  refpeélifs  feront  exé- 
cutées. 

•XVT.  Qu'il  fera  permis  aux  Peuples  &  Sujets  des 
deux  Rois  d'avoir  accès  dans  les  Porté  refpedifs  l'un 
de  l'autre,  &  d'y  demeurer,  &  en  partir  avec  la  même 
liberté  ,  non  feulement  avec  leurs  Navires  &  autres 
Vaiffeaux  pour  le  Commerce,  &  Traffic,  mais  encore 
avec  leurs  autres  Navires  équipez  en  Guerre,  armez  & 
dispofez  pour  refifter  aux  Ennemis ,  &  les  engager  aa 
combat  ,  &  y  arrivant  par  neceffité  de  la  Tempefte, 
pour  y  reparer  &  radouber  leurs  Navires,  ou  fe  pour- 
voir de  Vivres  de  telle  forte  qu'ils  ne  donnent  point  de 
jufte  fujet  de  foupçon,  &  pour  cette  fin,  ils  ne  pour- 
ront excéder  le  nombre  de  huit,  ni  demeurer  plus  long- 
tems  dans  &  autour  de  leurs  Havres  &  Ports  qu'ils  en 
auront  jiifte  caufe ,  pour  y  reparer  leurs  Navires  & 
pour  y  prendre  des  Vivres,  &  autres  chofes  necefTaires, 
&  bien  moins  encores  ,  qu'ils  fuffent  caufè  de  l'in- 
terruption du  libre  Commerce,  &  de  l'arrivée  d'autres 
Navires  de  Nations  qui  feroient  en  amitié,  avec  l'un 
ou  l'autre  Roi ,  &  fi  par  accident  un  nombre  extraor- 
dinaire de  Navires  de  Guerre  entroit  en  quelque 
Port ,  il  ne  leur  fera  pas  permis  d'entrer  dans  les- 
dits Ports  ou  Havres,  fans  en  avoir  obtenu  .auparavant 
la  permiffion  du  Roi  auquel  lesdits  Ports  appartien- 
dront, ou  dés  Gouverneurs  desdits  Ports,  au  cas  qu'ils 
ne  foient  pas  contraints  d'y  relâcher  par  neceffité  de 
Tempefte,  pour  éviter  le  péril  de  la  Mer;  auquel  cas 
ils  feront  incontinent  fçavoir  au  Gouverneur  ou  prin- 
cipal Magiftrat  du  Lieu  ,  le  fujet  de  leur  venue  :  & 
ils  ne  pourront  pas  y  demeurer  plus  longtems  que 
ledit  Gouverneur  ou  Magiftrat  jugera  convenable , 
ny  commettre  dans  lesdits  Ports,  aucun  Aôe  d'hofti- 
lité  qui  pût  porter  prejudidfe  à  l'un  ou  l'autre  desdits 
Rois. 

XVII.  Que  le  fusdit  Roi  de  la  Grand'  Bretagne,  ni 
le  Roi  d'Eljjagne,  ne  pourront  par  aucun  Mandement 
gênerai  ni  particulier,  ni  pour  quelqu'autre  caufe  que 
ce  foit,  arrefter  ,  ni  retenir  ,  empêcher,  ni  prendre 
pour  leurs  fervices  refpedifs  aucun  Marchand,  Maî- 
tre de  Navire,  Pilote,  ni  Mariniers,  leurs  Navires, 
Marchandifes,  Habits,  ou  autres  Biens  appartenans  à 
l'un  ou  à  l'autre,, dans  leurs  Ports,  ni  Rivières,  à 
moins  qu'ils  n'en  ayent  efté  advertis  auparavant,  foit 
par  lesdits  Roys  ou  par  les  perfonnes  à  qui  les  Navires 
appartiendront  &  qu'ils  eu  foient  demeurez  d'accord , 
pourveu  que  cela  ne  fe  faffe  pas  pour  interrompre 
le  cours  ordinaire  de  Juftice,  &  des  Loix  dans  leurs 
Païs. 

XVIII.  Que  les  Marchands  &  Sujets  de  l'un  &  de 
l'autre  Roy,  leurs  Fadeurs, &  Serviteurs,  comme  aufîi 
leurs  Navires  ou  Maîtres,  ou  Mariniers, pourront  porter 
&  fe  fervir  de  toute  fortes  d'Armes  otFenfives  &deffen- 
fives  tant  en  allant  qu'en  venant,  fur  Mer,  ou  fur  les 
Eaux  douces  ,  que  dans  les  Havres  &  Ports  de  l'un 
&  l'autre  refpedtivement  ,  fans  être  obligez  de  les  fai- 
re enregiftrer,  comme  auflj  ,  d'en  porter,  &  de  s'en 
fervir  par  Terre,  pour  leur  defence  fuivant  la  coutu- 
me du  lieu. 

XIX-  Qne  les  Capitaines,  Officiers  &  Mariniers 
des  Navires  appartenans  aux  Peuples  &  Sujets  de  l'une 
ou  l'autre  Partie,  ne  pourront  intenter  Procès  ni  em- 
pêcher, ou  apporter  du  trouble  à  leurs  propres  Navi- 
res, leurs  Capitaines,  Officiers  ou  Mariniers  dans  les 
Royaumes,  Etats,  Terres,  Païs,  ou  Places  de  l'autre 
pour  leurs  gages,  ou  falaires,  ou  fous  quelqu'autre 

pre- 


DU    DROIT     DES     GENS. 


Amwo  prétexte  que  ce  foit ,  &  ils  ne  pourront  pas  fe  met- 
^/\«rnu  j^^^  ^j  gjj^g  j.gçQj  ^y  fervice,  ni  fous  la  proteélion  du 
•1667,  Roy  d'Angleterre,  ou  du  Roy  d'Efpagne,  ou  fous 
leurs  Bannières ,  ou  Armes  fous  quelque  prétexte,  ou 
occaflon  que  ce  foit,  mais  au  cas  qu'il  arrive  quelques 
dilferens  entre  Marchands  &  Maîtres  de  Navires  ou 
entre  des  Maîtres  &  Mariniers,  l'accommodement  de 
ces  dift'erens  fera  laiiïe  au  Conful  de  la  Nation  ,  & 
néanmoins  de  telle  forte  qu'au  cas  qu'il  ne  veuille  pas 
fe  fonmettre  à  la  Sentence  arbitralle  du  Conful,  il  n'en 
puifle  pas  appeller  au  Juge  ordinaire  du  lieu,  auquel  il 
eft  fujet. 

XX.  Et  afin  qu'on  puifle  lever  &  ôter  tous  empê- 
chemens  &  que  les  Marchands  &  Avanturiers  des 
Royaumes  de  la  Grande  Bretagne  puiffent  avoir  per- 
million  de  retourner  en  Brabant ,  Flandres  ,  &  dans 
les  autres  Provinces  des  Pays-Bas  de  l'obéiirance  du 
Roy  d'Efpagne,  autant  qu'il  a  efté  jugé  à  propos  que 
toutes  &  chacunes  les  Lois,  Ediâs  &  Aftes  par  l'en- 
trée de  Draps  ou  de  quelque  forte  que  ce  foit  de  Draps, 
ou  de  quelque  autre  forte  de  Manufactures  de  Laines 
que  ce  foit,  teintes  ou  non  teintes,  faites  au  Moulin 
ou  non,  a  efté  défendue,  fera  révoquée  &annullée; 
&  que  s'il  y  a  quelques  Droits,  Tributs,  Impofitions, 
ou  Sommes  d'argent  impofées  par  permiflion  ou  autre- 
ment ,  fur  les  Draps  ou  fur  aucune  desdites  Manu- 
fadi^ures  de  Laines  fusdites,ainfi  apportées,à  l'exception 
des  anciens  Tributs,  fur  chaque  pièce  de  Draps,  & 
ainfi  à  proportion,  fur  chaque  autre  Manufaéture  de 
Laine  conformément  aux  anciens  Traitez  &  Conven- 
tions, entre  les  Rois  d'Angleterre  &  les  Ducs  de  Bour- 

fogne,  &  les  Gouverneurs  des  Pays-Bas.  ces  mêmes 
)roits  demeureront  entièrement  éteints  &  abolis,  &  on 
n'impofera  plus  à  l'avenir  aucuns  Droits  ni  Tributs  fur 
lesdits  Draps  ou  Manufaélures,  pour  quelque  caufe  ou 
pccafion  que  ce  foit,  &  que  tous  les  Marchands  An- 
gloib  traffiquans  dans  lesdites  Provinces,  leurs  Fac- 
teurs, Serviteurs  ou  Commis  jouiront  à  l'avenir  de 
tous  les  Privilèges,  Exemptions,  Immunitez  &  Béné- 
fices qui  ont  été  ci-devant  donnez  &  oftroyez  par  les- 
dits anciens  Traitez,  &  Conventions  entre  les  Roys 
d'Angleterre  &  les  Ducs  de  Bourgogne,  &  Gouver- 
neurs des  Pays-Bas ,  i!  a  été  en  outre  accordé  &  con- 
venu qu'il  y  aura  des  Députez  nommés  par  le  Roy  de 
la  Grande  Bretagne, qui  s'affembleront  avec  le  Marquis 
de  Caftel-Rodrigo,  ou  avec  le  Gouverneur  des  Pays- 
Bas,  qui  fera  en  charge,  ou  avec  d'autres  Minîftres 
dji  Roy  d'Efpagne,  à  ce  faire  deuëment  authorifèz,  qui 
conféreront  &  traiteront  à  l'amiable  là  deflus,  &  on 
accordera  en  outre  tels  autres  Privilèges,  Immunitez 
&  Exemptions  neceffaires,  &  convenables  à  l'Etat  pre- 
fent  des  affaires  pour  avancer  le  Commerce  desdits 
^Marchands  &  Avanturiers  &  pour  la  fureté  de  leur 
Traffic  &  Commerce ,  dont  on  conviendra  par  un 
Traité  particulier,  qui  fera  fait  entre  les  deux  Roys  tou- 
chant cette  affaire. 

XXI.  Les  Sujets  &  Habltans  des  Royaumes  &  Ë- 
tats  des  Serenifïïmes  Roys  de  la  Grand'  Bretagne  & 
d'Efpagne  ,  refpeiaivement  pourront  en  tonte  liberté 
&  feureté,  naviger  &  trafiiquer  dans  tous  les  Royau- 
mes, Etats,  ou  Pays,  qui  font  ou  feront  en  Paix,  Ami- 
tié ,  ou  Neutralité ,  l'un  à  l'autre. 

XXII.  Et  ils  ne  feront  point  troublez  ny  inquié- 
tez en  cette  liberté  par  les  Navires,  ou  Sujets  desdits 
Roys,  refpeflivement ,  à  raîfon  des  hoftilités  qui  font 
ou  pourront  arriver  ci-apres  entre  l'un  ou  l'autre  des- 
dits Roys,  ou  desdits  Royaumes,  Pays  &  Etats  ou  au- 
cuns d'iceux  qui  feront  en  amitié  ou  neutralité  avec 
l'autre. 

XXIII.  Et  au  cas  que  par  les  moyens  fusdics,  on 
trouve  fur  lei^dits  Navires  refpeflivement ,  des  Mar- 
chandifes  de  contrebande  &  defTendues  ci-apres  nom- 
mces,  elles  en  feront  tirées  &  confisquées  par  l'A- 
mirauté ou  des  Juges  compctans,  mais  le  Navire,  ni 
les  antres  March-indifes  libres  &  afranchies  ,  qui  fe 
trouveront  à  bord  du  même  Navire,  ne  feront  pas 
pour  cela  faifies  ni  confisquées  en  quelque  manière 
que  ce  foit. 

XXIV.  Il  a  efté  en  outre  déclaré  &  accordé  que 
pour  mieuT  prévenir  les  differens,  qui  poùrroient  arri- 
ver touchant  la  qualité  des  Marchandifes  deffenduës , 
&  de  contrebande,  que  fous  ce  nom  là  feront  Compri- 
fes  toute  forte  d'Armes  à  feu,  comme  d'Artillerie, 
Mousquets,  Mortiers,  Pétards  ,  Bombes,  Grenades, 
SaucifFes,  I?oulets  à   feu.   Fourchettes,  Bandolieres, 

.      Poudres,  Mèche,  Salpêtre,  Balles,  comme  aulîi  que 
fous  le  nom  de  Marchandifes  deffenduës,  feront  com^ 


31 


prifes,&  entendues  toutes  autres  fortes  d'Armes, corn*  AnNO 
me  Picques,  Efpées,  Morions  ,  Casques,  CuiralTes, 
Hallebardes,  Javelines, &  toutes  autres  fortes  d'Armes;  I  ÔÔ^o 
&  que  fous  ce  nom,  on  defîend  encore  le  tranfport  de 
Soldats,  de  Chevaux,  leurs  Harnois,  Piftolets,  Four* 
reaux ,  Baudriers ,  &  autres  affortiffemens  fervans  à  l'u- 
fage  de  la  Guerre. 

XXV.  Il  a  été  pareillement  convenu,  &  accordé 
que  pour  prévenir  toute  forte  de  disputes  &  de  con- 
teflations  fous  le  nom  de  Marchandifes  deffenduës  & 
de  contrebande,  ne  feront  point  compris  les  Fromensj 
Bleds,  Orges  &  autres  Grains  ou  Légumes,  Sel,  Vin- 
aigre, Huile,  &  generallement  tout  ce  qui  appartient  à 
la  nourriture  &  fuftentation  de  la  vie,  mais  qu'ils  de- 
meureront libres;  comme  pareillement,  toutes  autres 
Marchandifes  non  comprifes  en  l'Article  précèdent  & 
le  tranfport  en  fera  libre  &  permis,  mêmes  aux  Villes 
&  Places  Ennemies,  à  l'exception  des  Villes  &  Places 
aflîegées,  blocquées,  ou  invefties, 

XXVI.  Il  a  été  auffi  accordé  que  tout  ce  qui  fe 
trouvera  chargé  par  les  Sujets  ou  Habltans  des  Royau- 
mes &  Etats  de  l'un  ou  l'autre  desdits  Roys  d'An- 
gleterre ,  &  d'Efpagne ,  à  bord  des  Navires  des  En- 
nemis de  l'autre ,  quoique  ce  ne  fuit  pas  Marchan-» 
dife  defFenduë  ,  fera  confisqué  avec  tout  ce  qui  fe 
trouvera  fur  lesdits  Navires ,  fans  aucune  exception  ni 
referve. 

XXVII.  Que  le  Conful  qui  demeurera  à  l'avenir 
dans  les  Etats  du  Roy  d'Efpagne,  pour  le  fecours  & 
proteflion  des  Sujets  du  Roy  de  la  Grand'  Bretagne, 
fera  nommé  par  le  Roy  de  la  Grand'  Bretagne,  & 
qu'après  qu'il  aura  été  ainfî  nommé,  il  aura  &  jouira 
du  même  pouvoir  &  authoriié  ,  en  l'exercice  de  la 
charge,  qu'aucun  autre  Conful  ait  eii  auparavant  dans 
les  Domaines  dudit  Roy  d'Efpagne  :  Et  le  Conful 
Efpagnol  qui  demeurera  en  Angleterre,  jouïra  d'autant 
d'Authorité  &  de  pouvoir,  qu'aucun  Conful  de  quel- 
que autre  Nation  que  ce  foit  ait  eu  jusqu'icy  en  ce 
Royaume  là. 

XX  VIII.  Et  afin  que  les  Loix  de  Commerce  qui 
ont  été  obtenues  par  la  Paix  ne  puilfent  demeurer  in- 
frudueufes,  comme  il  arriveroit  fi  les  Sujets  du  Roy 
de  la  Grand'  Bretagne  étoient  moleltez  pour  le  cas  de 
Confcience  quand  ils  vont  &  viennent  ou  demeurent 
dans  les  Etats  ou- Seigneuries  du  Roy  d'Efpagne  pour  y 
exercer  le  Commerce  ou' autrement  ;  Pour  cette  caufe 
afin  que  le  Commerce  foit  feur  &  fans  danger,  tant 
par  Mer  que  par  Terre,  ledit  Roy  d'Efpagne  donnera 
les  ordres  neceflàires  pour  faire  que  les  Sujets  dudit 
Roy  de  la  Grand*  Bretagne,  ne  foient  pas  moleftez 
contre  &  au  préjudice  des  Loix  du  Commerce,  &  que 
pas  un  d'eux  foit  inquiété  ni  troublé  pour  fa  confcien- 
ce, aufli  long-tems  qu'ils  ne  donneront  point  de  fcan- 
dale ,  &  ne  commettront  point  d'otFence  publique. 
Et  ledit  Roy  de  la  Grand*  Bretagne  fera  pareillement 
en  forte  que  pour  les  mêmes  raifons  les  Sujets  du  Roy 
d'Efpagne  ne  foient  pas  troublez  ni  mokftez  pour  raî- 
fon de  leurs  confciences  contre  les  Loix  du  Commer- 
ce, tant  &  fi  longuement  qu'ils  ne  donneront  point 
de  fcandale ,  &  ne  commettront  point  J'offence  pu- 
blique. 

XXIX.  Que  les  Peuples  &  Sujets  des  Royaumes 
refpeftifs  ne  feront  point  contraints,  fur  les  Etats,. 
Territoires,  Païs  ou  Colonies  de  l'autre  ,  de  vendre 
leurs  Marchandifes  pour  de  l'argent  monnoyé  de  cui- 
vre,ni  de  les  trocquer  pour  d'autres  Monnoyes,  ou  au» 
très  chofes  contre  leur  gré  :  ou  après  les  avoir  ven- 
dues d'en  recevoir  le  payement  en  d'autres  efpeces  que 
celles  dont  on  eft  convenu  en  les  marchandant,  non- 
obftant  toutes  Loix,  &  Coutumes  contraires  au  prelènt 
Article. 

XXX.  Que  les  Marchands  des  deux  Nations,  Se 
leurs  Fadeurs,  Serviteurs,  &  Familles,  Commis,  ou 
autres  perfonnes  par  eux  employées  :  Comme  auffi  les 
Maîtres  de  Navires ,  Pilotes  &  Mariniers  pourront  de- 
meurer librement  &  feurement  dans  lesdits  Etats, 
Royaumes  &  Territoires  de  l'un  &  l'autre  desdits 
Roys,  comme  auffi  dans  leurs  Ports  &  Rivières,  & 
que  les  Peuples  &  Sujets  d'un  Roi  pourront  avoir,  & 
en  toute  liberté  &  feureté  jouïr  fur  les  Terres  &  Etats 
de  l'autre  de  leurs  propres  Maîfons  pour  y  demeurer; 
de  leurs  Magafins,  &  Celiers,  pour  leurs  Denrées  6c 
Marchandifes  qu'ils  polTedèront  durant  le  tems  qu'ils 
les  auront  pris  &  qu'ils  en  devront  jouïr,  .&  qu'ils  en 
feront  convenus  fans  aucun  emp'êchement. 

X  XX I.  Les  Sujets  &  Habltans  desdits  Roys  Alliez, 
pourront  fe  fervir  &  employer  tels  Advocats,  Procu- 
reurs, 


3î 


CORPS    DIPLOMATI  QJJ  E 


AnKO  '"^"'■5»  Efcrivaîns,  Agens,  &  Soliciteurs,  qa'ils  advi- 
feront  bon  être  dans  tcrates  les  Terres  &  Lieux  de  l'o- 

l66/,  beïirance  de  l'autre,  ce  qui  fera  laiffé  à  leur  choix, 
&  à  quoi  les  Juges  ordinaires  confentiront  toutes  fois 
&  quantes  qu'il  fera  befoin,  &  ils  ne  feront  point  con- 
traints de  montrer  ni  reprefeuter  leurs  Regiftres  & 
Livres  de  Comptes  à  qui  que  ce  foit,  li  ce  n'eft  pour 
faire  preuve,  pour  éviter  les  Procès  &  conteftations , 
&  ils  ne  pourront  être  embarquez  ,  retenus  ou  pris 
d'entre  leurs  mains  ,  fous  quelque  prétexte  que  ce 
foit ,  &  il  fera  permis  aux  Peuples  &' Sujets  de  l'un 
&  l'autre  Roy,  dans  les  Lieux  refpeftifs ,  où  ils  de- 
meureront, de  tenir  leurs  Livres  de  Comptes,  de  Traf- 
fic  &  correspondance  en  telle  Langue  qu'il  leur  plaira 
foit  eu  Anglois,  Efpagnol  ou  Flamand,  ou  telle  autre 
Langue  que  ce  foit,  pour  raifon  dequoi  ils  ne  feront 
point  moleftez  ni  fujets  à  l'Inquilition.  Et  quel- 
qu'autre  chofe  que  ce  foit ,  qui  ait  été  accordé  par 
l'une  ou  l'autre  des  Parties ,  à  aucune  autre  Nation , 
concprnant  ce  point  là  fera  entendu  pareillement  avoir 
fté  accordé  ici. 

XXX  1 1,  Arrivant  que  le  bien  de  quelque  perfonne 
ou  de  quelques  perfonnes  que  ce  foit  fût  fequeftré ,  ou 
faifi  par  quelque  Cour  ou  Tribunal  de  Juft'ce  que  ce 
foit,  de  l'étendue  des  R&yaumes  &  Etats  de  l'une  ou 
l'autre  Partie,  &  qu'il  arrive  que  quelques  Debtes  ou 
Biens  foient  entre  les  mains  des  Delinquans  apparte- 
nans  de  bonne  foi  aux  Peuples  &  Sujets  de  l'autre,  les- 
dits  Debtes  ou  Biens  ne  feront  pas  confisqués  par  au- 
cun desdits  Tribunaux,  mais  ils  feront  rendus.  &  reftî- 
tuez  en  elpeces  aux  véritables  Propriétaires,  s'ils  y  font 
encore  en  efpeces ,  (înon  la  valeur  d'iceux  conformé- 
ment au  Contraâ  &  Accord  ,qui  aura  été  fait  entre  les 
Parties ,  fera  rendue  &  reftituée  trois  mois  après  ladite 
fcqueftration. 

X  X  X 1 1 1.  Que  les  Biens  &  Marchandifes  des  Peu- 
ples &  Sujets  de  l'un  ou  l'autre  des  deux  Rois,  qui  dé- 
cédera dans  les  Païs,  Terres  &  Etats  de  l'autre  feront 
confervez  pour  les  Héritiers  &  Succeffeurs  légitimes  du 
•defFunt,  fauf  le  Droit  de  quelque  autre  Perfonne  Tier- 
ce que  ce  foit. 

XXXIV.  Que  les  Biens  &  Marchandifes  des  Su- 
jets du  Roi  de  la  Grand'  Bretagne,  qui  décéderont  fur 
les  Terres  du  Roi  d'Efpagne,  feront  inventoriés  avec 
leurs  Papiers,  Ecritures  &  Livres  de  Comptes,  par  le 
ConfuI  ou  autre  IVliniftre  public  du  Roi  de  la  Grand' 
Bretagne,  &  depofez  entre  les  mains  de  deox  ou  trois 
Marchands  qui  feront  nomme?,  par  ledit  ConfuI  ou 
Miniftre  public,  pour  être  gardez  &  confervez,  pour 
les  Propriétaires  &  Créanciers  :  &  ni  le  Cruzada  ni 
quelque  autre  Juge  que  ce  foit  n'en  pourra  prendre  au- 
cune connoiffance ,  ce  qui  fera  pareillement  obfervé  en 
pareil  cas  en  l'Angleterre,  à  l'égard  des  Sujets  du  Roi 
d'Efpagne. 

XXXV.  Qu'on  accordera,  &  aflignera  un  lieu 
convenable  pour  enterrer  les  corps  des  Sujets  du  Roi 
de  la  Grand'  Bretagne  qui  décéderont  dans  les  Etats  du 
Roi  d'Efpagne. 

XXX  VI.  Si  quelque  différend  arrivoit  ci -après 
(ce  qu'à  Dieu  ne  plaife)  entre  le  Roi  de  la  Grand'  Bre^ 
tagne,  &  le  Koi  d'Efpagne  par  lequel  le  Commerce  ré- 
ciproque, &  la  bonne  correspondance  puffent  être  en 
danger  de  ceflèr  ^  les  Sujets  &  Peuples  refpeâifs  de 
chaque  Partie  en  auront  ad  vis  en  tems  &  lieu,  c'eft- 
à-dire  qu'on  leur  donnera  fix  mois  de  tems  pour 
transporter  leurs  Marchandifes  &  effets  fans  que  pen- 
dant ce  tems- là  on  leur  puiflè  donner  aucun  Trou- 
ble, ou  moleftation,  ni  détenir  &  arrêter  leurs  Perfon- 
nes, ou  Biens, 

X  X  X  V  1 1.  Tous  Biens  &  Droits  cachez ,  ou  ar- 
rêtez. Meubles,  Immeubles,  Rentes,  Faits,  Debtes, 
Crédits,  &  autres  chofes  femblables  qui  n'auront  pas 
efté  portez  à  la  Treforerie,  au  tems  de  la  conclufion 
du  prefent  Traité,  demeureront  en  la  pleine  &  libre 
dispofition  des  Propriétaires,  leurs  Héritiers  ou  ayant 
caufe,  avec  tous  les  Fruits,  Rentes,  &  Emolumens 
d'iceux,  &  ceux  qui  auront  caché  lesdits  Biens  ,  ni 
leurs  Héritiers  ne  pourront  être  moleftez  pour  ce  fu- 
jet ,  par  les  Chambres  des  Comptes  refpeâivement, 
&  les  Propriétaires,  leurs  Héritiers,  ou  ayans  caufe, 
auront  liberté  de  fe  pourvoir  par  les  voyes  de  la 
Loy  &  de  la  [uftice  pour  le  recouvrement  de  leurs- 
dits  Biens  &  Droits  comme  pour  leurs  propres  Biens 
&  effeéls. 

XXXVlir.  Il  a  été  accordé  &  conclu,  que  les 
Peuples  &  Sujets  du  Roi  de  la  Grand'  Bretagne,  &  du 
Roi  d'Efpagne  auront  &  jouiront  dans  les  Terres, 


Mers,  Ports,  Havres,  Rades,  &  Territoires   l'un  de   AnNO 
l'autre,  &  en  quelques  autres  Lieux  que  ce  foit,  des      ^^ 
mêmes   Privilèges,   Seuretez  ,  Libertez  &  Immunitez    lOO/» 
foit  à  l'égard  de  leurs  Perfonnes  ou  Biens,  avec  tou- 
tes les  Claufes  &  Circonllances  avantageufes ,  qui  ont 
été  ou  feront  ci -après  accordées  au  Roi  Tres-Chrê' 
tien,  &  aux  Etats  Généraux  des  Provinces  Unies,  aux 
Villes  Hanfeatiques  ,    ou  à  quelqu'autre  Royaume  ou 
Etats  que  ce  foit  d'une  manière  aufll  ample,  entière,  & 
utile  comme  fi  elles  avoient  été  particulièrement  fpeci.» 
fiées  &  inférées  dans  le  prefent  Traité. 

XXXIX.  Au  cas  qu'il  arrivât  quelque  différent  de 
part  ou  d'autre  touchant  les  prefens  Articles  de  TraflSc 
&_de  Commerce,  foit  de  la  part  des  Officiers  de  l'Ad- 
mirante  ,  ou  d'autres  Perfonnes  en  l'un  ou  l'autre 
Royaume,  après  que  la  plainte  en  aura  été  faite  par  la 
Partie  intereffèe  à  Leurs  Majeftez,  ou  à  quelques  Per- 
fonnes de  leurs  Confeils.Leursdites  Majeltez  en  feront 
incontinent  reparer  les  dommages,  &  exécuter  toutes 
chofes,  ainfi  qu'elles  ont  été  cy - deffus  accordées ,  & 
au  cas  que  par  la  fuite  du  tems  on  découvrît  quelques 
fraudes ,.  &  inconveniens  dans  la  Navigation  &  Com- 
merce, entre  les  deux  Royaumes  contre  lesquels  on 
n'auroit  pas  fuffifamment  pourveu  par  les  prefens  Ar- 
ticles ,  on  pourra  ci-aprés  convenir  d'autres  remèdes 
tels  qu'on  les  jugera  convenables,  le  prefent  Traité  de- 
meurant en  fa  pleine  force  &  vertu. 

XL.  II  a  efté  pareillement  accordé  &  conclu  que 
les  Sereniflimes  &  tres-renommez  Roys  de  la  Grand' 
Bretagne  &  d'Efpagne,  garderont  &  obfèrveront  fince- 
rement ,  &  fidèlement  ix.  feront  garder  &  obferver  par 
leurs  Sujets  &  Habitans  refpeélivement  toutes  &  cha- 
cunes  les  Capitulations  accordées  &  conclues  par  le 
prefent  Traité ,  &  qu'ils  ne  le  violeront  point  direâe- 
ment  ny  indireâement,  ny  ne  confentiront  point  qu'il 
foit  violé  par  aucuns  de  leurs  Sujets,  ou  Habitans,  &  , 
qu'ils  ratifieront  &  confirmeront  toutes  &  chacunes  les 
Conventions  ci-deffus  accordées  par  des  Lettres  Paten- 
tes réciproquement,  en  plaine,  fuffifante,  Ik  efficace 
forme,  &  qu'eftant  faites,  &  expédiées  ainfi,  elles  fe- 
ront réciproquement  délivrées ,  ou  faites  délivrer  fidè- 
lement &  réellement  dans  l'efpace  de  quatre  mois ,  à 
compter  du  jour  &  datte  de  ces  prefentes,  &  qu'après 
cela  ils  feront  publier  le  prefent  Traité  de  Paix ,  le 
plutôt  que  faire  fe  pourra,  en  tous  Lieux  &  en  la  ma- 
nière accoutumée. 

Pour  alTurance  de  toutes  &  chacune  des  chofes  cî- 
deffus  nous  Commiflaires  des  Sereniffimes  Roi  &  Rei- 
ne d'Elpagne  &  Ambalfadeur  Extraordinaire  du  Sere-  . 
niffime  Roi  de  la  Grand'  Bretagne  fouffignez  avons 
figné  ce  prefent  Traité  de  nos  mains  &  l'avons  fcellé 
de  nos  Sceaux.  Fait  à  Madrid  le  13.  Mai  ftile  nouveau,  • 

&  le  13.  ftile  ancien  mil  fix  cens  foixante  &  fept,  Sig»/, 
Jean  Everard  Ni  d  h  a  r  d  ,  le  Duc  &  Comte 
d'O  MAT  E,le  Comte  de  Peneranda,Sandwick. 

Lequel  Traité  ici  écrit  &  inféré,  comme  il  ell  dit  ci- 
defTils,  nous  ayant  été  prefenté  par  mon  fusdit  Com- 
miflaire  &  après  l'avoir  vu  &  qu'il  a  été  mûrement 
examiné  mot  pour  mot  dans  mon  Confeil.  Mol, 
pour  moi-même  &  pour  le  Serenîffime  Roi  d'Efpagne 
Charles  fécond,  nôtre  très  bien  aimé  Fils  &  pour  fes 
Héritiers  &  Succelïèurs,  comme  auffi  ppor  les  Vaflaux 
Sujets  &  Habitans  de  nos  Royaumes' ,  Païs  &  Sei- 
gneuries ,  aprouvons  &  tout  le  contenu  en  icelui  &  en 
tous  fes  Points  &  par  ces  prefentes  les  tiens  pour 
bons  &  vallables;  promettant  en  foi  &  paroi  le  de  Rei- 
ne &  au  nom  &  place  du  Serenifllme  Roi  mon  Fils 
&  fes  Héritiers  &  Succeffeurs  de  l'obierver ,  &  en- 
fuivre  tout  de  même  &  de  la  même  manière  que  fi  je 
Pavois  fait  moi-même,  fans  rien  faire  aucunement  ni 
permettre  être  rien  fait  allencontre  &  en  quelque  ma- 
nière que  ce  foit,  &  s'il  fe  faifoit  quelque  contraven- 
tion au  contenu  du  fusdit  Traité  je  la  ferai  reparer  ef- 
feâjvement  fans  difficulté  ni  delay,  puniffant  &'faifant 
punir  les  contrevenants ,  obligeant  à  l'effed  fusdit 
pour  ledit  Roi  Catholique  mon  Fils  &  pour  fes  Héri- 
tiers &  Succeffeurs  tous  &  un  chacun  leurs  Royau- 
Païs  &  Seigneuries  ,    &  tous   nos  autres  Biens 


mes . 


prefens  &  avenîr,fans  en  rien  excepter,&  pour  fureté  de 
cette  obligation  je  renonce  à  toutes  Loix,  Coutumes  & 
autres  Conventions  à  ce,contraires;En  témoin  de  tout 
ce  que  delfus  j'ai  fait  expédier  ces  prefentes  figiièes  de 
ma  main,fcellées  de  tnon  Seau  privé,  &  contre-ijgnées 
par  mon  Secrétaire  d'Etat:  donné  à  Madrid  le  vingt 
&  unième  Septembre  mil  (ix  cens  foixante' &  fept,y%»/ 
MOI  LA  REINE  ,  &  contre-lrgné  P.  Petro 
Fernandez  dex-  Campo  ï  Anculo, 

For- 


DU     DROIT     DES     GENS, 


Anno  .  , ,       „    ,    ,        , 

j,  ^       Formulaire  des  Lettres ,  qui  doivent  eflre  données  par  les 
I0  07»       futiles ^  Ports  de  Mer ^  aux  Navires  i^  ^aijfeaux  qui 
en  partiront. 

A  Tous  ceux  à  qui  ces  prefentesviendront,nous  Gou- 
verneurs ,  Confuls  ,  ou  principal  Magiftrat,  ou 
Commiiraires  des  Douanes  de  la  Cite,  Ville,  ou  Pro- 
vince de  N.  certifions  &  fçavoir  faifons  que  N.  N. 
Maître  du  Navire  N.  a  déclaré  fous  Serment  folemnel, 

que  le  Navire  N.  de (Tonneaux  plus  ou  moins) 

duquel  il  eft  à  prefent  le  Maître  appartient  aux  Habi- 
tans  de  N.  dans  les  Etats  du  Sereniffime  Roy  de  la 
Grand'  Bretagne:  &  nous  requérons  que  ledit  Maî- 
tre puiffe  eftre  aydé  en  fon  voyage  &  affaires.  Prions 
toutes  perlbnnes  en  gênerai  &  en  particulier  qui  le  ren- 
contreront &  ceux  de  tous  les  Lieux  où  ledit  Maître 
arrivera  avec  fondit  Navire,  &  la  Marchandife  qui  eft 
delfus ,  de  l'admettre  favorablement,  le  traiter  amiable- 
ment  &  recevoir  ledit  Navire  dans  leurs  Ports,  Bayes, 
Havres ,  Rivières ,  &  Domaines,  lui  permettant  d'y  na- 
viger,  paffèr,  fréquenter,  &  négocier  paifîblement  ou 
en  tels  autres  lieux  que  bon  femblera  audit  Maîire,  en 
payant  toujours  la  Toile,  &  Doiiane  qui  fera  deuë  de 
Droit,  ce  .que  nous  reconnoîtrons  avec  gratitude:  en 
témoin  dequoi.nous  avons  ligne  ces  prefenies  &  y 
avons  fait  appofer  le  Sceau   de   nôtre  Ville.     Signé ^ 

GUILLA  UM£  GODOLPHI  N,DON  PeTRO  PeR- 
NANDEZ    DEL  CaMPO  Y   A N G U L C 

'Plein- pouvoir  de  Sa  Majejlé  Catholique. 

DO  M  C  H  A  R  L  E  S  par  la  grâce  de  Dieu ,  Roy  de 
Caftille,  de  Léon,  d'Aragon,  des  deux  Siciles, 
de  Jerufalem,  de  Portugal ,  de  Navarre,  de  Grenade, 
/  de  Tolède,  de  Valence,  de  Galice,  de  Majorque,  de 
Sevile  ,  de  Sardagne  ,  de  Cordouë,  de  Corcége,  de 
Murcie,  de  Jaen,  des  Algarves,  d'Algeciré,  de  Gi- 
braltar ,  des  lies  Canaries  ,  des  Indes  Orientales  & 
Occidentales  ,  des  lies  &  Terre  ferme  de  l'Océan, 
Archiduc  d'Autriche  ,  Duc  de  Bourgogne ,  de  Bra- 
bant,  de  Milan,  Comte  de  Habsbourg,  Flandres,  Ti- 
rol,  &  Bircelone,  Seigneur  de  Biscaye  &  de  Molin , 
&c.  &  la  Reine  Dame  Marie  fa  Mère  Tutrice  &  Cu- 
ratrice de  fa  perfonne  Royale  &  Régente  des  fusdits 
Royaumes  &  Seigneuries  ;  comme  il  ert:  neceifaire 
d'alfoupir  les  differens  des  affaires  communes  d'entre 
les  deux  Courotines  d'Efpagne  &  de  la  Grand'  Bre- 
tagne qui  par  quelques  accidens  furvenus  par  tant  de 
tems,  le  font  trouvez  s'être  éloignez  de  l'obferv.ition 
des  Capitulations  accordées  dans  les  anciens  Traitez 
de  Paix  d'entre  lesdites  Couronnes;  Nous  avons  trou- 
vé bon  de  donner  Plein-pouvoir  à  Jean  Everard  Nitard 
mou  Confeffeur,  Confeiller  au  Confeil  d'Etat  &  In- 
quiliteur  General,  Dom  Ramire  Philippe  Nunnez  de 
Gusman  Duc  de  St.  Lucar  la  Majeure,  &  de  Médina 
de  las  Torres,  Confeiller  au  Confeil  d'Etat  &  Prelî- 
dent  d'Italie,  &  Don  Gaspar  de  Bracamonte,  &  Gus- 
man Comte  de  Peneranda,  Confeiller  au  Confeil  d'E- 
tat, Prelident  des  Indes,  à  caufe  des  Prérogatives  & 
grandes  qualitez  qui  fe  rencontrent  en  leurs  perfonnes  , 
&  de  leur  prudence  ,  expérience  ,  zèle ,  &  afti^âion 
qu'ils  ont  à  mon  fervice  &  particulièrement  pour  la 
conftauce  &  le  plaifir  avec  lesquels  ils  m'affiftent  &  font 
tout  ce  qui  peut  être  avantageux  au  public,  c'eft  pour- 
quoy  en  vertu  de  ce  Plein-pouvoir  je  les  authorife,  & 
leur  donne  pleine  faculté,  comme  l'équité  le  requiert, 
pour  au  nom  du  Sereniffime  Roy  mon  très-cher  & 
bieri-aimé  Fils ,  &  en  fon  nom  Royal  reprefentant  ma 
propre  perfonne, de  pouvoir  entendre,  conférer,  trait- 
ter,  ajufter  &  conclure  avec  le  Comte  de  Sandwick, 
Conftiller  au  Confeil  d'Etat  du  Sereniffime  Prince 
Charles  fécond  Roy  d'Angleterre  mon  bon  Frère  & 
Neveu  &  fon  Ambaffadeur  extraordinaire  à  cette  Cpur, 
en  vertu  de  fon  Plein-pouvoir  lequel  il  a  fait  voir  du 
Roi  d'Angleterre, de  faire  un  Traité  de  renouvellement 
de  Paix ,  &  leur  donne  aulïi  Plein-pouvoir  de  faire  un 
Traité  d'Union  &  d'Alliance  avec  le  fusdit  Roy  de  la 
Grand'  Bretagne,  &  une  Trêve  avec  la  Couronne  de 
Portugal,  pour  tout  le  tems  qu'on  jugera  à  propos, 
avec  toute  la  plus  grande  auihorité  &  le  Pouvoir  qui 
refide  en  ma  perfonne  Royale,  m'obligcant,  comme 
je  m'oblige,  &  pour  le  fusdit  Roy  mou  Fils  en  foy 
&  parole  Royale,  d'aprouver  &  ratifier  le  tout  par  Ser- 
ment, &  autres  folemnitez  requifes,&  qui  feroient  trou- 
vées neceffaires  en  tel  cas  ,  dans  le  terme  qui  fera 
convenu,  fans  en  rien  diminuer.  Pour  fureté  dequoy 
ToM.  VII.  Part.  I.  ' 


33 


)  ay  fait  dépêcher  ces  prefentes ,  fignées  de  ma  main,  AnKO 
&  fcellées  du  Sceau  privé,  &  contrt-lignées  par  mon      ^     . 
Secrétaire  d'Etaf.    Donne  à  iVladrid  le  quii.'ziéme  Juin,   lOÛ/', 
mil  iix  cens  Ibixante  fi.pt.     Eioit  JigȎ ,  MOY  LA 

REINE   d'   contreJigr.e\    DON   PedRO   F  E  R.  N  A  N- 
DEZ   UEL   CaMPO    1    AnGULO. 

Plein -pouvoir  de    Sa  Majejié  Britannique. 

CHARLES  fécond  par  la  grâce  de  Dieu  Roy  de  la 
Grand' Bretagne,  France  &  Irlande,  Deffenfeur 
de  la  Foy,  &c     A  tous  &  un  chacun  qui  ces  prefentes 
Lettres  verront.  Salut;  comme  le  malheur  de  ce  (iecle, 
femble  conliller    principalement    en    ce   que   plufîeurs 
Princes  &  Etats  ne  penfant  qu'à  leurs  paffionS,  profit 
&  intérêt  ,   foullent  au  pied  toute  amitié  &  droits  de 
voilînance,  voulant  même  détruire  tomes  les  affaires 
quand  elles  ne  font  pas  conformes  à  leur  opinion,  & 
à  ce  qu'ils  fe  font   propofez  par   leur   légèreté  &  in- 
juftice,  d'autant  plus  doivent  travailler  le  peu  de  Roys 
que  le  Seigneur  Dieu  a  uni  par  amitié  &  bonne  affec- 
tion, à  faire  des  Alliances  pour  l'entretenir,  afin  que 
ceux  qui  ont  des  inclinations  contraires  puilfent  par  cet 
exemple  le  porter  z  la  concorde;  Vu  donc  que  l'hu- 
meur des  An'^lois  &  des  Efpagnols  a  toujours  été  (î 
conforme  qu'auffi-tnft  qu'il  y  a  eu  quelque  diffeiilion 
entre  eux  ils  fe  font  aufïitôt  reconciliez,  &  que  quand 
ceux  qui  tenoient  le  Gouvernement  cherchaiit  la  Paix 
l'ont  affermie  de  part  &  d'autre,  &   l'ont  ûintemenc 
obfervée,  on  a  vu  les  deux  Royaumes  fleurir;  le  tout 
bien  confideré,  à.  étant  folicité  par  la  Sereniffime  Rei- 
ne Dame  Marie  Anne  d'Autriche,  Mère,  Tutrice  & 
Curatrice  du  Sereniffime  &  puilîant  Roi  d'Efpagne,  &c. 
&  Gouvernante  de  fes  Royaumes  &  Païs,  de  renou- 
veller,  non^feulement  les  anciens  Trairez  d'entre  nos 
Couronnes ,  mais  de   les  relferrer  encore  par  de  plus 
forts  &  plus  fermes  liens  que  ceux  de  cy-de\ant  ,    il 
nous  a  femblé  que  pour  exécuter   un   fi   faint  ouvra- 
ge, nous  devions  choifir  une  perfonne  digne  &  pro- 
portionnée à  l'importance  de  la  chofe  ,   &   qui   étant 
revêtus  de    la   qualité    d'Ambaffadeur    Extraordinaire 
prés  de  la  fusditte  Sereniffime  Reine  Regtnte  d'Ffpa- 
gne,  ornât  ce  caraâere  de  fes  vertus;  c'eft  pou rquoy 
nous  avons  jugé  à  propos  de  nommer  entre  autres  per~ 
fonnes ,   nôtre  cher   &   très -fidèle   Coufiii    Edouard, 
Comte  de  Sandvvick,  Burggrave  de  Hinckingbroocke, 
Baron  Montagu  de  St.  Neote,  Vice-Afniral  d'Anirle- 
terre,  Maître  de  notre  grande   Garderobe,  Confi;  ILt 
privé  &  Chevalier  du  fjimeux  &  ancien  Ordre  de  la  jar- 
retière: c'eft  pourquoy  fçachent  tous  que  nous  confians 
en  fa  fidélité, diligence, jugement,&  prudence  avons  ice* 
lui  établi, ordonné, &  député  pour  nôtre  véritable  Com- 
misfaire&  Plénipotentiaire  ayant  charge  &  pouvoir  lufii- 
fant  de  dreffer  ,    communiquer  ,   traitter,  accorder  & 
conclure  entre  les  deux  Couronnes  de  la  Grand'  Bre- 
tagne &  d'Efpagne  une  plus  forte  Alliance  ,   comme 
auffi  touchant  la  liberté  du  Commerce  &  Navigation, 
&  cy-aprés  d'une  Alliance  deffencive  &  offencive  entre 
les  fusdittes  Couronnes  &  Royaumes  ^  de  la  manière  la 
plus  utile  &  convenable,  faire  tout  ce  qui  pourra  ame- 
ner les  chofes  à  une  bonne  fin  ,   en  dreffer  Articles, 
Lettres  &  autres  Inftruments  necelfaires  ,   &  enfin  de 
demander   &   recevoir   de   l'autre   Partie   tout  ce  qui 
pourra  être  utile  &  convenable   à   ce  fujet  ,   promet- 
tant  en   bonne  foy   &    Parole  de  Roy  de  tenir  pour 
agréable,  &  vallable  tout  ce  qui  aura  été  fiit,  accor- 
dé &  conclu  entre   ladite  Sereniffime  Reine  Régente 
d'Efpagne,  fes  Députez  Plénipotentiaires,  &  Commis- 
faires,  &  nôtre  fusdit  Ambaiiadeur  extraordinaire,  & 
de  n'aller  jamais  au  contraire  en  quelque  manière  que 
ce  foit,  mais  plutôt  d'obferver  &  faire  inviolablement 
obferver  tout  ce  qui  aura  été  promis- en  nôtre  nom; 
en  témoin  dequoy  nous  avons  figné  ces  prefentes  de 
nôtre   main    &    y    avons    fait    attacher    nôtre   grand 
Sceau  d'Angleterre,  Donné  en  nôtre  Palais  de  Wcft- 
munfter   le   feiziéme    Février    mil    fix  cens,  foixanre 
cinq.     Et    le    dix -huitième  dé  nôtre   Regrie  Signe', 
CHARLES  R. 

XIII. 

35crg(cic6  ;(Unfcl)cii  e^iir-OJÎaçrtl  imb  tcm  (J^iitffiiffl.  it  Mai, 

-Çaiifc  Sucljfcn/  woïmrcl;  tcc  ,îii  îctp^ig  ilib  dato 

bcn  io-  ?o.  2)eccuibr,  1666.    Siinfclicn  iljncn  nicgcit 

lit  @r(iï>t  Çrfforli  gctïoffciie  Scrslcicl;  mc()vci'é  erf  r* 

E  mç 


CORPS    D  I  P  L  O  M  A  T  I  Q_U  E 


34 
Akmo    •  «rt  tmt)  Mîogcn  twrfcen.    @efcWc«  tm  i<5-2(5. 
_v;,         93îai;  1667.  in  (Jrfforï).      Lunigs    ^cutfc^cé 
1607.       mnd)ê'-Tini)i'0.  Parc.  Spécial.  Abth.  IIJ.  Ablatz 


I.  pag.  41 8.  J 


>  C'eft-à-dire, 

TransaUion  entre  rjrchevêque  Ele&eur  de  Ma- 
Y  E  N  c  E ,  y  /e  Maifin  Ducale  rf^  S  A  x  e  ,  pour 
Vélucidation  iâ  Y  exécution  au  Traité  conclu  entre 
les  mêmes  le  zo-jo.  Decemh.  1666.  touchant  Er- 
ford.    A  Erford  le  lô-tô.  May  1667. 

Qlt  roiffeii  ;  %\é  îtDifdjen  bern  S-jodjwûtbiâfim  Jurfîeii  iinb 

bcé  S3ci[tgen  9îom.  £Keicl)ê  biiïcl)  Getmanien  ®rê-Êrtn(3krn  iinb 
eijiivfiîftleii/  S3ifct)otïen  pi  SBiîtêburg  imb^2Bonnbé  iiiib  53er= 
tjogcn  ju  5rnnceen/!c.îC.  imb  feincr  (yb"r|iirfll.  tônnben  grfjï 
©titftSOÎnçiujflU  einem;  ©0  bnnn  bein5ut(l[.^nnfe(5ad)fen/ 
(im  nnbeni  ■îl)cil/  bie  bci)  ber  ©(nbt  grffuïtb  tinb  foiiften  »on  ge^ 
ïnumctSeit  l)ei'o  obgcfd)n)ebu3cnmgcn/  biird)  gutlidjc  2)er=' 
iniftclimg  beë  ®urd)lrtud)ttgficn  -^ûrfien  iinb  Sitmi^mn  3d= 
l)ann@eorgc  beë  "anbcrn/Sjettsogcn  su  (5ad)feii/3ulicl)/  £le»e 
iinb  SBcrg/beé  l;dl.  3îôm.  EXeidjë  grtj^  g)]nrfd;naen  unb  gljuï» 
fiirtlin/irtnbgrnffcniiTîbunngcn/anntggrrttfenîiifOîcitTen/rtiid) 
£)bev  ;  iinb  i«iebet: = iaii^nitj/  SSurggïnffe"  î»  a)îflgbebiirg/  @raf= 
feii  îM  ber  3Jîntcf  unb  SCarenëberg/  Sjcvni  syin  îKnuentîein/zc. 
mit  nflcrfeité  Intereffenten  S3elieben  unb  @cneT)m!)aItinig/befage 
beétnicipjigben  10.  (;o.)  Decembr.  Anno  i66f.  rtiifgcridjcetcn 
tinb  ratificirten  Recefleé/I)m  unb  bei;gelegct/  etlùl)e  bfli'inne  be= 
gtiffene  ^unctcn  obcr  ju  meljvei:  Untcrfud;  »  unb  ivurcf  Iidjen  Sca^ 
îtcl)iing(juégcfe[rcf/unb  su  fûld)cni£nbe  dneBufiinnnenfdjicfiing 
«aerfeité  gc»oUnwd)tigfer  3(ntbe  imb@cf<inbtcnwirnnla|Tetn)oi:= 
ben/ bie  bnnn  nud)betlimmtm'îngcé  in  grjfiirtl)  ei-fdjienen/  bog 
®crif  unter  bie  Sjnnb  genommen/aaei'feité  uoïbrad)te  ®rinnc= 
ïiingen  gegen  obetnjeljnten  ieii3iigfd)en  Recefs  gebnlcen/n'berreget 
iinb  reiftticl)  erroogen/  baf  bnrnuf  nndjbennnbtc  ptsellanda  prœ- 
ftiret/  baéjenige/  fo  reeitecec  Sjanblung  bebiîrft/  erortert/  unb 
bnnîber  gcgennjfltftgei:  Executions- Recefs  flbgefaf|et  unb  yol[= 
îogcn  iDorben.  „    ,    , 

Unb  jirnr  (  i)  \)<i.i  ce  bcç  bem  «onnnlê  nbgel)nnbc(ten  Ter- 
ritorial-q)unct  ilbeï  bie  ©Mbt  (grfuctl)/  bcro  eigene  unb  bem 
îÇiirfll.  53<i«fe  @rtd;fen  Icbnbdt  gcwefene  /  nud;  eigent!)innlid)e 
(s;i)ut  =  g)lnpntsifd;cOevteï/  ©djlDfTet/  ©otffcï  unb  (gikljer/ 
3ul)alte  obgemelten  ieipiigifdxn  Receffeé/  attetbingé  fein  be= 

i.  £fîad)bcm  nud)  bie  Sti(fll-©«d;f.  Praetenfiones  bergîofI)= 
biîlffe/  gîûtbPcuer/  Evocation  uot  bné  Sjoffgendjf  ju  Seljnrt/ 
•JCnnebmung  bev  Appellationen  «on  gtfurc!)!.  @end)ten/ gvfor= 
runa  su  4anb='îngen/  Infinuation  ber  q>nfenten  unb  berofelben 
•2lnfd)làge/  58erd)cibungen  ju  Ttufnjnrtungen/  Jjaltung  ber  innbé:. 
^rnucr/  unb  c&ni  «nbere/  viaè  w\\\  Teintonal-3îed)t/  unb 
ianbeg=î5ik|ll.  fiobbcit  dependiret/  binnjeggefnDen  ;  %H  Ijat 
Uè  ÎÇijrftl.  S3im^  ©ad^fen  nid)t  nttein  nn  bero  gcfomteë  ^off= 
@erid)f  îu  Sebud/  fonbetn  jn  forber)!  (lud;  nnberoSegieuungen 
tinb  Snncelcçen/bnf  iné  fiinfftigc  in  nacn  bcrgleid^en  Satten  u. 
5Segebenl)eitén  jîe  fid;  in  iljren  Expeditionen  b«rnad)  ad)fen  foU 
len/  bereitë  gel)&rige  Serfiîgung  crgeljen  kffen. 

?.  ©0  iff-ferner  auf  beé  3îat!)ë  ju  grffurtl)/  befnge  Lit.  A. 
geuemenb  gefd)el)ene  iof fûnbigimg  beë  £rbfd)ut5cé/  nud^benen 
(Çiîrftl.@n'd}f.  "JlKenburg^goburg  unb  2BeiniarI.sXent:£nmmer 
Lit.  B.  ertbeilte  Ceffiones ,  bcrfelbe  unb  gcmeine  ©tnbf  famt 
<iDcr  Sugeb'ôr  /  von  ber  (£rbfd)ut5=^2)erbiinbmîg  unb  iûyni^ 
g)Àid)t  entlebtget/quittiret/unb  bag  btnfubro  tein  @d)nfs.@elb 
gcfoïbertroerben  folle/ »cr(td;ert  worben/wie  Lit.  C.  unb  D.  (lué» 

Sjetfsoggrnfïenë  ju  ©<id)ien=@otîia  gtîr|I[.®urd;l.(iber(înb 
wegen  5170.  fl.  ©d)utî=@elb/  unb  1714-  fl.  6.  gr.  ber  ©tnbt 
geliebenen  ©elDeé  /  alfo  jufainuien  6964  fl.  6.  gr.  (Srtvittilénuff 
bieëefnll'  ber  ©brffcr  flein  tXcttb«d)  unb  Si)îorfeburg  berge|lalt 
«erftdjert/  brtf  berofelben  jâbrlidjen  ^48  fi. 4- î'^-^- Vf- o\é ber 3inf 
«on  ben^bn^c  Summa  ,  uon  benen  ilntertbnnen  /  fo  bi«su 
jBiîrcflid)  angemiefen  njcrcen  fotlen/  gelieferty  unb»erm5geieip= 
sigfd;cn  Receffeé  bi«ï$"/  butd)  bie  SEJoigtei;  obnfeblbar  ongebdU 
ten/juforberft  nbcr  ber  ?.  jôbriâe3inf=91i>d}finnb  von  berSnm= 
merei)  befriebiget/unb  beébfllben/ ïdic  nud)  gegen  iiorgcbad)te  %n-- 
roeifung  fo  ïcobl/  <àé  er)îmo«li*e  •JCbfubïung  beé  (Eopitnlé  unb 
Eventual  -  Affignation  tu  bie  '(Jtrttll.  '2Beimnïifd)c  (Trtinmcr/  fer= 
ner  fpccial-25ergleid)getroffen  rcerbcn  folle;  Sdvbenebcnbatbné 
fÇiîrfll.  âauf  @od)fcn  in  eniem  ©direiben  nn  3b«  Snçfcrlici.'e 
«mnjeiî.  seborfnmjî  gebctben/bnf  in  îunfftigcn  tebnbrieffen  boë» 
jenige/  fo  in  ben  uorigen/  ber  ©fflbt  grffiirtb  £rbfd;ut5Ci5  bfllber  / 
eutbflltengcïvefcn/aull'engelnffennjcrbenmodjte. 

4.  Obn50i)lnbcé@i5tber;(Sclcit£i  \)oXimi  fomeit  fid)  ber  ®rf= 
furtifrt;eDil\riaerflrecEet/  jwifd^cn  bem  (£rt5-©tifft  CWmjntî/ 
luib  benen  ijiîrfll.  S?rtufc  ©rtdjfcn  nuf  gerciffe  ninife  /  Inut  icip= 
jiger  Recefféé  S2nnblung  ju  pflegen  l'crglidjen  reorben  ;  ©0  baf 
nian  benuo^  «erfcbiebencr  voifommenber  difficultat<n  liulbet/ 


bfirju  nid)t  gelnngen  m5gen.   SJerotBcgen  foldjcé  ®iîtbcï=®elett 
bem  i'Çurlîl.  S'jaufe  ©ad)fin  wrbleibet/  bnmit  nbcr/  mcil  Hè 
©trrtffen'iXed^t  unb  ieib=(9eleit  jebcm  Sbur»  unb  îÇurftl.  îbeil 
in  feinem  Territorio  juf ommec  /  gleid)iDobl  beç  gîcrfnbnnig  bef> 
felben/unb  in  nnbern  iJàUen/  sn)ifd)en  ben  Êbur-3)îii))nt5tfdictt 
(Scrid)fen  imb  ^ûr|ll.  ©âd;f.  @elettë  =  S3ebienten  teni  ©treit 
entfîebn/  nud)  bie  'Juljrleufe/ber  Sjnnblung  unb  Commercien  ju 
©d)nben/nid;t  lîbernommen  nod;  nuffgcbnlten  roerbcn;  ©obnt 
mnu  (îd)  ber  ©trnff='irt|Tel  uerglidjen/  unb  fold)e  ber  ©eleicéa 
'înifel  beçgefilgct/  bie  iviber  Sbur'aJînijntîl.  gott'ôrbnung  de 
anno  1521. unb £bi'jfiîïfll'©nd}f  @eleite--'îrtfe(  de  anno  i44r. 
eingeloffcne  COÎi^brmid^e  nbgefdjnffet/  unb/  b<ig  eé  bcp  foldieii 
bepberfcité  ûrbnungen/  weil  fie  befnge  ber  burd)febenen  iXctjijlet 
im  3nbr  1618.  <ilfo  in  Obfervantz  geniefen/  bteiben  folle/  bea 
fd)Iojfen/  nud;  mer  »on  beçberfeité  murcflidxn  iSebienten  gofc 
unb  ©eleite  =  frei;  fepn  foH/  ben  ©d)lnge'©d;ati  nuégenommcn/ 
rtbgerebet/  benennet/  unb  ber  3oa=unb  (âelcité^'îûffelbeijge» 
fiîget/  jcbod)  bnrbeç  bepberfeité  beltcbet/  ba  ïiînfftig  em  =  obce 
nnbern  tbcilé  mebr  fiîrncbnie  redrctlidje  58cbienfe  nngenomuien 
reerben  môd;ten/  \)<[^  biefelbcn  fo  mobl  im  ©eleit  nié  3oHbiefec 
Sefrcçung  genie|7en  follen    £»b  nud)  fd}ou  if  egen  beé  JiSrfît. 
©nd;f  2B<ipené  nm@eleitë=S2nufe  ntlbict  im  ieiij.^iger  Recefs, 
einige  aernnberung  beliebet;  ©0  tïnb  jebocl»  '^\)x.  ÊbutftSrIîl. 
©n.  JU  aîînçnli  gutiuitlig  bni>on  nbgeflnnbcn/  unb  oerbleibct 
bemnncb  fold)eé  ©âd)fifd)e  ©eleité=©d;ilb/  ivie  ce  biÇbcro  gc= 
roefen  ifî/  nud)  binfiîbïo. 

®ie  Ceflion  beé  Dominii  direâi  bererSorjfcr  linb  ©iitber/ 
fo  bie  ©tnbt  grffurt  «om  ^ûrjll.  Sjnnfe  ©nd)fen/  cntnieber  ju 
kûjXil  ober  %^iix-H\m  bifbero  getrngen/  i|t  3bro  gbnrftîrftl. 
©n.  îUîDînsnê/  befnge  Ubertrngcë='aSrieffcs  fub  Lit.  H.  n)urcf= 
lid)  gefdjebeu:  Unb  erflnren  (îd)  3!)ï  £burfiJr(ll.^  ©nnben  ju 
a)îni;nê  fnmt  bero  îbum^&tpitul/bnf  (îe  bné  ©rnftlid'c  Sjnuf 
©dwnr^burg mit benenjenigen  {ebnen/  fo  vm  bcmfelben  ber  Knt^ 
S"  Stffurt/  unb  bie  ©rnjfen  ju  ©dironr^butg  von  bem  Jûrill. 
iQnufe  ©ndîfcn  biObcto  recognafcitet/  beleiben  roollcn/inib  von 
ibnen  gemelbter  iXntb  fold)e  ©tiîcte/  mit^bem  Prœdicat:  iiebe 
©etrcue/  511  iebn  empfnngcn  folle/  eé  m5d;tc  bnnn  iné  fiînffti» 
ge  mit  beoberfeiti?  SSeliebcn  cin  unb  anber  2)er<ileid)  getroffen 
raerben.  gé  bnt  (ïd)  nud)  haé  giîrlîl.  ©od;f.  àJcimnrl.  îbcil 
erbofben/  ronnn  jîd)  jemnnb  sur  grbnnblung  ibreé  3înwifd)eii 
Sîitter=©utbeé  im  grffurtifcben  Territorio  su  SBerl)]ebt  ge« 
legen/  nngeben  luiîrbe/ bcmfelben  fold)cé  erbltd)  su  lîberliifTen. 

6.  ©Icicbcrgefîdlt  b<iben   3bro  £buïfi'aflid)c  ©nnben  ju 

CiJlnçnè  unb  bao  Êrg=©tifft  nid)t  nllcin  uf  ntic  bie  im  ieipjiger 

Recefs  nngegebcne  icbns  =  @ered)tigîeit  nn  ©ofbd/©d'lou  unb 

©fnbt^polbn/  QTmt  'înnneberg/  SBdlterebdufen/  "Jdtcnburg 

unb  ben  S^off  îfflenborff/bercn  jainr  bné  SiSrfll.  ^dUp©nd)fen 

fid)  nid)t  erinncrn  mollen/  fonbem  |ld)  nuf  Sdçferl.  Sèclcbmmg 

berujfen/nud;  ta  (îcb  tilnfftig  bcren  dnbere/fobné$^nufî©nd.''feir 

vom  (£rè=©ttfft  sjRnpnç  vormnlé  su  icbn  getrngen  bntte/  obce 

trngcn  fotlen/ (înbenwiîrbcn/ befnge  JScçlnge  Lit.  F.  unb  G.  foijs 

bnbre  fd)rift"tltd)e  Renunciation  gefbdn/  fonbem  nud)  fîd)  bœ 

2Bieberî^duffg  =  7[cmter  4id)tenbcrg  imb  bdlb©ditsimgcn  fonit 

nller  3ugebôrung/  befnge  Lit.  H.  bergefinltbegeben/bnf  b'ufiîb» 

ro  erfïerniebnteé  ^^nu9  ©nd)fen  biefelbe  grb'unb  cigentbiSmIid)/ 

obne  einige  ginléfungbebnlte/  unb  '^\)X<ù  eburftîrtïï.  ©nnben 

JU  SDÎnçnts  imb  bero  (Erts=©tifft  bnffclbc  bnbci)  vertreten/  nud; 

jîe  beybcrfeité  «or  cinen  gUînnn  (îeben  follen/  mit  2îerfpred;en/ 

njoferne  fid)  beo  bem  gbur^SîRnçntsifdjcn  iebn^S^ofenod)  ein  unb 

nnbere  brieflidje  Ubrtunbcn  von  «orberiSbrteii  iebné =imb  SBies 

berfnuPîContradien  ^nben  wiSrben/ fold)c  gegen  ûiiittungnué- 

nntnjorten/  nucb/ivné  bicfcr  n>cgcn  benen  inger  -  unb  iébn=SSud;ern 

eingefrngen/  nié  mortificiret  notiren/  unb  bcénjegen  <xv.é  ber 

ebur=gjîm;ntsjfd)en  Regiftratur  etncn  beglnubten  ©d)ein  nuebnn. 

btgensulaffen/  gejlnlt  bnnn  felbige  bicrmit  unb  Srnfft  biefeô 

gnntsltd)  mortificiret  fep  unb  bleiben  foOcn,    3'"'"<'ff'«"  «""dj 

TOegen  beé  %mtè  gnpeUenborff/  «nb  berer  vom  SJnuf  ©ndjfen 

bifbero  bnbet)  eingebnbter  £)Dr(fer/  (îe  mijgcn  aUnçnts.  éebn  feçir 

ober  nidjt/  fo  »«obl  ivegen  ber  2Biî(lungen2Biegclflu  unb3rtgnu 

ber  EKntb  ju  gr(furt/reie  tvenigeré  nid)t  berfelbe  unb  bné  ©ttflt 

Beat»  Mariœ  Virginis,  iveflenbeé®otp@tofen=9fubl]ebt  fo(î 

d;er8e(înlt/ïvie  bie  a3ei)lnoen  Lit.  \.  K.  unb  L.  nuénjeifen/SDec» 

Sid)t8etbnn/  unb  nlle  Documenta,  fo  (id)  jetso  ftnben/  nué» 

genutrootcet/nud)  U  (îd)  beren  mebt  fînben  modifen/flcgenûuit» 

fung  extraditet  rcecben/  unb  bicrmit  ebenmnfig  dboetbdn  un& 

mortificiret  feçn  follen.  , 

7.  SBcgcn  betec  nu(f  bem  »et})fdnbet=0erocfenen  (Tbuc* 
Wio.mHi-  "îfint  SWiiblbccfl  ocbflfftcten  11155.  fl.  bdbcn  3bro 
gbtttfiîtfll.  ©n.  su  a)în);nts  nnd)  gmpfnna  bet  gût(îl.  ©,icbf, 
•2[ltenbuc8ifd)en  Ceffion  Lit.  M.  (îd)  fomobl  mit  bcncn  Xjecreii 
©rdffen  su  ©d)mdrtîburg  /  nié  jetjigen  3nbdbctn  gemelbten 
Tfimé/  benen  ©cbtûbetn  von  SBitsleben/  uf  gemMTeCO^ddf  vcc» 
glid;en/  nucb  bntneben  bemgiîc(il.S'?nufe©nd)fen  bie  i?i5._fl.7. 
gt.â.pf.  fo  vermôge  g)Md)ioc  Scnncfené/  bdmnbliflcn  iJiit(îL 
©ficbf.  >Xentmei)îcïé  su  SBcçmnt/  inonginali  vorBclegtctlnm» 
mec'SKedmimgcn  fiîc  untecfd)ieblicbe  su  bem  ■Jfmt  îWublbctg 
crfnutTfc  Sinfen  unblicgenbe  ©cûnbe  be>,nblet  ,mocben  /  uufbcc 
cr(?nttet.  unb  meil  mnn  nud)  bct  5ik(îl.  ©ndif.  @otbdifd)en 
gnmmet/wcgen  beren  nuf  bemvecpfnnbet=Bcw«f<"^"  ^(mt'îonn» 
boctfgclîmibenet  5177.  fl.  16.  gt.  4-  vf.  benebenjt  100.  p.  file 
ben  egcifcn  nuégesdbltcn  senujf = fdjiQingé  bndccn  i2;c(kttung/ivte 
nid)t  menigcï/  mné  wcgen  bet  uon  3bc.  S"»"!^!,-  ©i";*!  su 
©otba  gefotbectet  SSau^^oflea  |U  îonnbocff/  fowcbl  ivcgen 


Anno 
1667, 


DU     DROIT    DES    GENS. 


AnnO  h(ê  JjctinaiTcIjett  Ijcimgefnlïencn  4eI)ti=(SutI)é  îti  g)liîl)[bc£3butd; 
,y.  beé3ii[)(i[t  icîpjigifdjen  Receffes  uecmitligrc  ciigece  Compro- 
1007.  mifs  erfrtiit  mtbcn  môd)te/jufamt  bem/ro(iéber3«btféî'5tiîd)' 
te  ^(ilbcn  wcgltct^cn  roicb/TCbtcdg  ju  tbuit  ecbôtljig  it^;.  iSofoît 
(ilébnnn  »on  Pein  'j^&|ÏI.  ^aiife  èrtd)fcn/foiDûI)lbiefcé'2Cmc/nlf3 
aîiûI)Iberg/31)Co£()nrfik|U.  ©iiabm  ju  SOÎnynÇ  cum  omnibus 
Juribus,  blicd)  OtcCîU  deputirtc  Commiflarios  gmiéltd)  IWbCt 
«ingerâiimet/  aitd)  bie  <Pf(mb'2îeïfd)ceibung  famt  bci  ^niji^fccl- 
Confirmation  juràcf  gegeben  )t)ecben/it)ie  midi  bcmSl)iic=Siîc|'i[- 
Sjaufe  ©cegben  btt  Revers,  nield)en  S5ctéog'5riebtid)'-3iiiU)i.'to 
bec  (yi)ur3@ad)fcii  Adminiflrator,  imb  S^ecçog  3'o!)i'''"<^^  5" 
<S(id)fen/  beçbecfeitë  gl)n|1l6bUd)en  "JCnbencecnâ  /  bco'3tiiffcid> 
tiing  biefcr  ^iebcrfmip»X3anblitiig  von  |îd)  getlettet/micbccuin 
nuégeantnioctec  werbeii  foCtc.  'SBtitbe  et  fid;  nbct  mà)t  fînben/ 
fo  fûtt  et  Sïafff  bicfcë  mortificitet  iinb  nbgcitlgct  fci;n.  Unb 
hmmi)  Sbco  ÎÇiîclîI-  0iit:d;lni!dittgf eit  su  ®ad)fen=@etl)a  a\ià 
bero  etgeiieii  a^ittetn  etlidxn  Q)fnr:etn  imb  (âd)ulbiénccn  in  be^ 
ncn  q^fiinbësTIemcctn/iim  BeSnnUcu/ bnmit  lie  bei)  Information 
becaifen  imbSiingcn  fd)itlbigen  gleif  «nmcnben/unbbeiutbnen 
Ijierinnc  uotgcfd'riebenen  Méthode  nnd)geI)enfo(tcn/mitg«niit|ên 
Additionibus  wcfeljen/  unb  uneradjtct  bec  ccfoigten  giiilofung/ 
juûfecnc  anbcctj  bie •'Pfaccec  unb (gd^ulbienet  bec i&tipung  <Sniî' 
gén  tl)iin/  ce  nod)innî)ln  bdCbeç  ju  laffen  geinconet;  @o  but  eé 
Ijiecbei)  fein  S3eiDenben/  jcbod;  mit  bec  auëbCiîct'lid)cn  §Sebin= 
gimg/  biif  /  ivo  ein-unb  nnbecec  ^fntcec  unb  @d)u[bienec  fDl= 
djeé  information -2Beccf  nid)t  bcCgejtalt  beobadjtcn  roiîcbe  /  aie 
■<é  uon  3bto  5i3c|ïï.  S)uÉd;l.  biebeooc  (ingeocbnef  roocbcn/  ®eï= 
■  felben  /  foId;e  Additiones  reiebec  }h  tld>  jii  ncl)mcn/  unb  (inbecé^ 
»»ûl)iu  ©Oî'î  ju  £!)cen  nnuilegen/vorbcbnlten  feçn  fode. 

8.  7tlë  mon  niid)  wegen  ber  boljen  3<î!lbcn  in  bem  ffrffurti' 
fd)cn  Diftria  rtttcé  JU  9iicetKid)tiâfeitlMen  ipotten/  unblld) 
befunben/brtÇ  auffoldjegjîape/  iDie  in  bem  SjiiuptîRecefs  ent» 
Ijnlten/  tiSnfftigen  SDÎifm-fiânbcn  nid)t  ânînblid;  mîrbe  (<bge= 
i3&ljfen  voetbcn  ;  (go  l)nbeii  beçbe  l)ietunfec  abfonbeclid;  inte- 
ïellirte  Sbuc'Unb  i^i'ittll.'îbeile/einen  nnbent  reettern  2)fcgleid) 
klicbet/unb  jmac  berge|Tnlt/  bnf  SI))-'»  £bucfiîï|1fl.  ©nnben  ju 
«î(îm;né  nwfbem@feigcc=S3etge  unb  bec  2Brt<i3c=2Beibe  famt 
î)cnen  bnrnn  lloffenben  ÊIo|îéc'3""rt'^ï''"'d)  2BalteréIeber= 
aJlôrfebucaer-unb  îKobeCîi'^oIêern  unb  ijcibern/  unb  waê  brtr= 
innen  nnijej^ogen/big  an  ben  "iffieg/  n)eld)ec  in  bem  @runbe  beé 
geïgigî'îbalcé  fid)  anfnnget/  unb  big  rtuf€ge|1cbtgel)ef/  bie 
§oI)en  =  unb  2i2iebec=3i3b«"  ''tt^'i^  5  31)vû  ^tlcfilidje  S)urd)[.  ju 
Sajeimnc/  beirû  €cben  unb  Sfîad;tommen  nbec  wn  biefem  2Bege 
«n/  roelècc  fliif  be^^iet  'îl)cile_^i>ilen  »er|leinet  wecben  fott/  m 
nîlen  nnbecn  «ud;  bec  ^Bid-iKébec  @eI)oliie/mit  nOen/  maê  in 
b(t  (gd;e(rr3C5beï=S3oIêl)mifec-unb  ggejlebtec  Jlubren  nngejïos 
gen  i|l/nudj  benen  '^elbctn  bie  I)Dl)en  3agben  ntfeine  I>iben/unb/ 
Juiebifanbeco/  alfû  nud)  inë  fiînfftige/  exerciten.    Jjiecbiu'd) 
flbec  raevbeu  S^Ki^  Sbutfticpi-  ©naben  an  bei:o  Jure  Tetritoriali 
îinb  Forettali.  nod;  ibtcm  unb  beco  UntectbiinenSigentbum/ 
Sîiebc^'îïifften/  sjolftimgen  unb  anbecn  @eced;f igf eiten/ n)ie  (îe 
bi^b^i^o  in  Itbung  geiBefcii/  nidjtë  benommen/  fo  «iiid;  bie  Sfîie- 
beCî^agb  ciiiem  jebcn/  wie  unb  wo  ce  foldie  becbïrtd;t/  forbecs 
l)in  alfo  bleiben  foU  ;  %i\d)  brtben  3bro  Sbutfilrfl.  «Snnbcn  ju 
#lni)ntjbem5ùïfiI.S'3rtufc(g(td)feu  ju  fi:eitnblid)em  ©efutten  (îcb 
evtlntet/  nidit  ntlein  ben  wegcn  bes  Dominii  direâi  bevbobcn 
3agben  im  grffurtifdjen  Diflrift ,  beffin.  (îe  fnmt  beco  &t\^ 
©tif^  (td)  b'ftbutd)  in  hoc  palTu  8nntslid)begcben/  vomSjniife 
@ad)fcn  uecmittigten  4ebn= Revers  forcobl  bie  jnbclid^en  i>iec 
©turf  ^itbeé  /  unb  bie  iiifl^Sagben  fnflen  /  fonbcrn  nud)  3bro 
(îijv|]I.0urd)l4u'2Bcimrtc  bero  grben  unb  £fîad)f ommen  neben 
bet  boben  3"3b  in  Sjolê  unb  JÇ^lbeni/  nutb  bie  Sfîieber=3n3b<n 
in  bem  gfpig^^etec^imb  2Bed)feI=S?oIê/<ilfû/b^f|  big  nuff  ?oo. 
(Sd)citte  um  biefe  Sjolgec  niemmib  nlé5iit|îl.fend)f.  3«seï  ^bet 
<Sd;iî^cn/S3nfcn  obec'iJiKbfe  ju  fd)ie(fen  befugt  fcpn  foaen/dtreine 
JU  Inffcn  ttub  su  iibecgeben.  '3Bie  bunn  bec  xjen  Prœlat  bcë  Sloflecë 
S.  Pétri  gegen  ein  «on^bcoSbntfnclîI.  ©nrtben  ibm  Becfpcod;e= 
neé  yïqui valent  feine  gebabte  i)lieber='3agb=®ei;ed)tigfeit/bem 
giîrfll.  SJtiufe  @nd)fen  ceditt  imb  nbgetreten.    SBocbe»  nud)  nb» 
âetebet/  ba^  bie  SKebe  untec  Uê  \)o\)(  '2Bilb  su  ïcd)nen/  unb  bie 
gofge  beçbeutbcilë  auf  14.  ©tunbcn  foldiec  gefialt  ju  evjltttten/ 
îxig  berjenigc/foetn'rtô  gefdioflen/feinemOtnnè'^lndjbrtc  bei;bec 
golge  ben  "Knfdjuf  nnsuseigen  fd)ulbig  fei;n  foHc. 
'  9.  SBiemobln  3bï-£l)Uïfiîcfll-  ©"•  J"  CiJîrtçnê  nod)  jui:  3eit 

«on  bem  Setter  ^©eoi'gtbniec  unb  3?einbnrbébcunnei:=$'3ofe  juï 
Fortification  ifeineu  gebtfludjen/  fo  ifl  berofelben  bennod)  bie  be* 
bingte  'Jtuétoufd^ung ,/  in  bem  im  ieipjigifdjen  Recefs  bcniemten 
gail  feïiiec  uorbebàtten;  giitjwifdien  aber  bec  je^ige  58e(îûec 
beé  iKeinbntbSbrunnet«S3offeë  juc  fdjulbidteit/jebod)  obneg2rtd> 
tbeil  bev  barauff  baffccnben  £biic-3)tnynBifd)en  gïei)î3int-.@e3 
ïed)ti8teit/ rtngen)iefen  TOocben. 

ÎO-.  '2Segen  beé  innbeë=5iît(It.  unb  icbnôb«!l-  Ked)fcii/(iud) 
;Obet nmb  giiebec=@ecid)ten  ju  3f etobn/bat  baê  Sûrfll.  ^nug 
@ad)fen  fo  nicl  Documenta ,  aie  fîd' gefimben  /  nuéaeiintnjorj 
m.  QCIÎbiereeiln  ahn  roegen  befanten  «rofTèn  Unuennôgené  bec 
€;b«C''-T)^<iincîl-  Itntectbrtnen  b<ifelb|{/in  ■JCbfiîbïung  ber  bem  5iîr|î- 
Iid)enS3aufc(gad)fen  fiîrbie  bi^beco  genoffëne  Ordinar-TOienud; 
Extraordinar-imib'imb  'îrancf'lîeuec  wetroiBigten  jnbcltdie  ein= 
j)unbett  ©iilben  (îd)  befût8lid)e  sSefdjroecungen  jutrogen  mod)= 
un/  tjî  uecglid)en  /  bag  ein=»or  nUemabliooc.  fl.  Capital 
ber  5i5t|llid)en  @ad;f  28eimarifd)en  gammée  an  grflTuttbifdKi; 
Aaiv-(ëd)ulb  cediret  roevben  fott  ;  Sinmoffen  aud;  3nb(ilté 
Lit.  N.  befdjeben  i|ï. 

ToM.  VII.  Part.  I. 


Èf 


II.  ^tr)®mtn/  5SIanrfenbat)nunbgiie6èl:*èi;anmd;feIB  AnNÔ 
bletbet  bae  ijuvlllidje  S^an  ©ad)fen  in  poffeffione  vd  quafi      ,  , 
Juris  Territoriahs ,  cum  omnibus  commodis  &  emolumentis,   I  OO^k 
fo  n)eiteijfold;cbipb«ri>exerciretunbimSBrnud;gebabf.    3n= 
gleidxn  n)irb  and)  ber  tôraff  »on  S^a^fdb  bep  ber^eii'ebrfemeiî 
©ercdjtfame/  fo  reeit  bicfeibe  bergcbrnd)f/  unb  fonft  bnbenben 
(Sratl.  3feidié=i5tanbe  gclnlTcn.    &  i|î  aber  3bro  Sburfûrlîl. 
©urél.ju  (gad)fen/  3iibfllté  kipjigif  Receiics  gebiîijrcnb  er* 
fudxt  tDOrbcn  /  baê  Exercitium  adfuum  Supcrioritatis    big  jU 
■2ruétragbec^auvtjgadie/ti|ff  îSlaaÇ  unb  2Bcife  m  ietstcrmelb* 
tem  Recds  entbalfeny  sufubren/  unb  itiiento!;!/  fo  niel  foldje 
Sjnupt ^©adiebetriftt/  baf  felbige  uf  giîflici;e  2Begc  hingc. 
leget  luerben  niijdjte  /  yorgefatten  ;  @o  ])at  eë  bo"d;  rcegcu 
^wc^i  ber  gcit  i>ot  bigmabi  nidît  gefdxben  fônnen  /  fonbeni 
ivirb  inan  betlênni'egcn  ebitïen  sufammen  fd;icfcn  /  luib  fer^ 
nere  Sjanbhing  piTegen.    Unb  bnt  njegen  bec  5001  fl.  bai'on  (5atb=    ' 
fem@otba  m.  fl-,  n-  gl-  u.  Vf-  "nb  êad;fcn=2Beimar382.  k, 
j-  âU  I.  Vf-  snaebi^cig/  bie  ber  ©rnff  non  Sjagfelb  bem  ifûrfll. 
J3au|e  ©^ad^icii  intérims -ireife  jiir  récognition  Burd)  bie  unter^ 
tbancn  jnbrlicb  8"  Iteffern  gewiUiget ;  beç  bem/  ma  bieci'on  iin 
ieipjiger  Recefs  abgcbanbelt  mtbm/  fein  bentenben.    5Bcil  auà) 
eventualiter  bie  bet)  ber  gdcfilidxn  (Sfld;|ïfd)en  ^eimnrifd'en 
Cammcr  ber  ©tnbt  (grffnrt  gebôrige  (gd}ulb  bafur  bflfftet/  bat 
gcmelter  JKacb  beéreegen  fub  Lit.  O.  eine  fd;riffclid;e  2îer|Td'e» 
rung  uon  [Id;  gelîeUct  ;  Unb  nod;bcm  l'on  geit  beé  ieipsiger  Re- 
celTeg  baê  giirglid;e  S'jnug  èad;fen=28eimar  an  ©teuren  gebnd;* 
ter  ôrtben  nidité  erbcben/  fonbern  biefelben  an  600.  fl.  7:  gl  r. 
Vf.  annoâ)  juriW  fleben.    (go  eovartet  batîelbc  suforbcrll^bero 
SSejoblung.    .Sente  aber  je6tgebad)tein  5iîr(ÎIid)en  ^nufe  vrcgeii 
obiger  çoo:  fï.  anbece  annebmlicbe  Serfidxrung  gemad;t  rcerben/ 
llunbe  eë  auf  feniere  2)crgleid)»ng.    gé  fmb  auà)  3bro  %ûïp 
lid)e  ©urcblnuAtigfeit  ju  gnd)fcn=©otbrt  unb  Die  ^erreii 
©rnffen  ju  ©rt^marèburg  /  wevmôge  beygefîjgten  (gd'einé  fub 
Lit/P.  ba^  ibnen  bie  ©ôrffer  ©lînterélcben/  3ngcrgleben  tmb 
©uféenbrucf  «erbleiben/  unb  bie  untertbanen  beren  ûcrtbcr  f eia 
ne  Jvobnen  ju  SBanbcréleben  binfubro  ju  tbim  fd^ulbig  bleibeti 
foCen/  gnugfam  wr(td)ert  reorben;  Unb  bleiben  bcmnad)  foldje 
'ijrûbnen  benén  jjerren  ©raffen  ju  @d;n;rtrèbHrg  aCcme  ju  «e* 
bcaudjen  /  niobin  |Te  reotten. 

S^ingegcn  babcn  3bi'o  Surflilidx  ©ucd'I.  ju  @ad)feiu@ûtb(i 
nid;t  aUein  aitf  baé  JusFeudalitatis  bcro4cbn(lucfc  ju  ^Banberés 
leben  unbgreiibentbol/  frafft  biefeé/  2)ersid)t  getljan/  fonbern 
aiid)  bie  auè  SBanberéleben  gcfaUene  unb  auf  befd^ehene  giîrft* 
(id'e  Tfnorbnung/ycrreabrte  g^uèungen  bem  i^erzn  ©raffen  nort 
©djroarêburg  bie£rbsunb53eb  =  3îcgit1er/  aiid' aubère  Docu- 
menta, fo  Diel  beren  uorbanben/  extradiret/  feie  Untettbaneit 
JU  SBotteréleben  ber  Ç)tlid;t  erlaflen/ felbige  btn(iegen^erî©raff 
yortSsaèfelb/  ned)(l  25ert]d;erung  fit  bei;  ibren  3Ccd)ten  unb  @e* 
red)tigteiten  yerbleiben  ju  laffcn  /  uffgenommen;  Unb  nadjbcni 
nulimebr  cermogc  iei))siâl-  ReceiTeé  bie  Taxation  beê  Sonrergé  , 
JU  '28anberélcben  rccrcffleUig  gcmad;t  jrorben/foflebetbem^crîrt 
@rafent)onS3a§felbfi'ei)/bimicn  datounb  Mlchaëlis  beé  1669; 
3nbreé  bie  BobUnig  beé  burd)  bie  taxation  be(limten  pretii  ait 
16682.  f[.  10.  gl.  6.  »f,  bergejîalt  baar  ju  Iei|len/bag/ba»or  bec 
S3eu=Srnbte  bie  Ttblofung  erfolgte/  becS?crj@raff  l'on  Sjnèfelb 
bie  fruftus  naturales ,  unb  bie  Sjcrren  ©raffen  ju  ©dnn ar^burii 
bie  fruftus  induftriales  famt  ber  2)ieber9îu|ungenbiga)tid;aelié 
beben/  fonfîen  aber/  unb  ba  auff  Michaijiis,  unb  alfo  nad)  wr? 
riditeter  S2eu=€rnbte  bie  ginléfung  ergienge/ bie  Sjcrren  ©raffen 
SU  ©djwarêburg/  nebenft  benen  indulltiahbus  cbenfalé  bie  fruflus 
naturales  bcbftlten/  uiib  bierùber  ben  gaamett  unb  baé  ^rtlobn 
bercr  auf  bas  îunfftige  3abr  bejîeUten  'Jtecfer/fo  meit  foId)cS3cs 
fîeaung  nid)t  mit  beé  S)orffS  2Banbcrélcben  bergcîoinmeneil 
ÎÇrobJien  «ecrid'tet  roorben/  «om^erm ©raffen l'on  ^aÇfclb  ce* 
ffattet  inerben  foffe;  unb  foa  nad;  erfolgter  ginléfung  bergrojf 
i)onS3a6fclbangeregteé23;orn)eïg  gleid;  bem  ®orff  2Bnnbers=! 
lebciiDomgrgt-gtifftgjîabnê  su  annnn=écbn  su  etfennenfd)ut 
big  fepit.  îriigc  (id)d  bann  su  /  bag  ber  ^m  ©rnff  von  S'jaga 
felb  bie  nuf  Michaëlis  1669.  gcfc^te  grifl  vorbeç  geben  fieffe/unb 
alfo  beg  SSortvecgg  ju  '2Canbereieben  umb  bag  taxirte  pretium 
mit  barec  gablnng  nidît  an  (Id)  bringen  tviirbc;,  (go  mare  atëi 
bann  berfelbe  bicsu  wciter  nid)t  ju  suIn(Ten/  fonbern  bie  jjerreii 
©raffen  ju  ©djwartsburg  bebielten  fold)cg  SDonverç)  erb  '  unb 
eigentbiîmlid)en  ;  3cbod)  bag  fie  balTelbevonSbrogbur^jûrgr. 
©naben  ju  Sîîaçntî  gleidjfalé  ju  red)ten  SBÎann^ebn  ttùgen/eg 
roiîrbe  aber  foldjen  falé  bie  JÇrobne  berer' Untertbanen  im  ©orff 
SBanberéleben/meldie  big  babtn  juin  Sorrcerct'suleijîenifJ/bcin 
J2erren©raffen  von^^atsfelb  verbleiben  s  bainit aud'/ivofernebins 
nen  foId)ersur(?inIôfung  gefctstcnBcit  (îd)  cafus  fortuit!  ereigne* 
ten/  ntter  beforslid)er  (gtreit  unb  5JRigver(îanb  verbutet  mtibe/ 
fo  i(l  babin  verglidjen/  bag  foId)e  cafus  fortuiti  ^  ivenn  fie  nidje 
aué  ben)eigltd)er  cu'pa  berer  Sjecren  ©raffen  su  @d;ivaccsbur3 
unb  ber  3bi:i3fn  (îd)  begeben/  bec  ^etc  ©caff  von  Sjatjfelbgels 
ten/unbbececungead)tetbaévoaftnnbige  pretium  bece  i668i.-^f[. 
ablegenuiib  entticuten  foffe.  SBaé  aud)  bie  Jcobnen  betcifft/ 
weld)e- bie  Untertbanen  beéSocffë '2Banbcci3Icben  intérim  juin 
25ocroeccf  lei(îen/  bflben  bie  ©c«(Iid)e  êdin'actîbiicgifd'e  SSes 
biente  fold)e  von  bm  imm  ju  ecfobecn;  3infatt  abet  biefcibe 
ungebocfamiid)  auffenbfieben  /  unb  (îd)  be(|cn  reeigecn  toiîcben/ 
benen  ^nCifelbi.  SSebientert  /  obec  in  beren  TlbtBefenheit  ben! 
@d)uUsen  beè  ûttbeé  umb  ftiîlffc  misnfangcn/babennbieSjats» 
felbifd)en  SSefebligs^babec  benen  ©d)n)artjbiicgifd;en  imweigeclid;e; 
S3«nb  bieten/  obec  auf  witccn  V()caeb«»i>«i»  Ituâ^borfflmbieSjec;* 

El  Kit 


3« 


CORPS    DTPLOMATIQ.UE 


A  vvn    ten  ©rrtffen  Jtt  ®d;it)fltC5buC3  propria  authoritate  biird)  @eI)OC= 

f()nié=3tPrtng  bis  unccctbnnen  5111  @ebiil)C  rtiilKilten  11103011.  3111 

1667    ^&tiâ«"  fûti'n  !>"  Umctt^niicn  tué  ôtt^é  bec  Religions-  Aiie- 

'  *  curation  l)n[bcc  aUté  bcflêii  jugcnicfïeii  \)abm  /  Juaf  bie|êf<ilë  «ii' 

bctn  juin  bejlen  im  ieiç5J(iifcl)eti  Recefs  Art.  17.  rctglicljm  imb 

difponirt  ifi/  unb  bativiebct  »ûii  iiiciiKinben  bectntcadjtigct  K)ec= 

bcii/  ae|Talt  bann  ma)  bct  Ç>f<ittcc  bafdbil  bie  SBcfolbung/  icie 

fciiic2)ocf<il)ten5uc3ctf  bctScatfm  von  ©leidjcn  fold;c  9el)nbt/ 

'  nod)mai)lé  bel)altcn  /  unb  bcfTcn  i)iebutdi  uerlîd'ett  fcpn  fod.i 

Ubtige  ©leidjl.  iebn  unb  TCft'tctkl)!!  tm  gcffuttifdjen  ©ebiete 

in  unb  umb  gtffiict  ^at  baê  '^ûz^l  S^nug  (gad^fcn/  unb  jronc 

@rtd;fen;@otl)n  /  aie  jcèigcc  Snnfertbet  beé  ûberld)n  =  3ved)té/ 

«etmittdjl(Sd;einé  fubUt.Q.  SbroSIjutp.ennbcnsngjîaçnê 

rtbgctccten/iDcldje  bann  bicjenige/  fo  bie  Singuli  inné  Ijnben/  bein 

^etcn ©cnffen  won S^a^lb  juc •3C)pet=SBelcl)nung  fetnct  conferi- 

ten.    unb  foQen  »on  ben  s^ecten  (Scaffen  ju  eid)n)ac|burg  bie 

ielin^ieute  i!)tec  bieffnlé  gectagenen  ^ttid)t  etI(ifT"en/unb  bnriiiit 

refp.  un  31)co  ei)iitfiSt(«.  ©naben  unbSjetrnStajfen  uonS^cit?' 

felb  genitefen  ircrben.    £>b  aud)  roobl  bas  ®ocff ©taten  «erinoge 

bcéiei|Jîigcr  Receflcégegenein  glctd)mâf(tgeé  iel)n/ 3!)to  (Sbnrf^. 

©nnben  ju  iOîflçntj  cum  omni  Jure  bleiben  folfe;  fo  fetnb  fîc 

jebod)  ^hm  'jt5c(ll.  ®utd;I.  ju  ®fld)fen'@ofl)(i  ju  fteiinblidjem 

©cfatten  !)iecuon  gutroiOig  nbgefîanben/imbTOecbeiTnidjtiDenigcc 

bje5jecrcn@riiffcn  ju  (gd)n)(itfsbutg  bep  il)cen  bif  dato  bflfclb)^ 

■  flcljnbtcn  îX«d;ten  ntretbingé  gelaflen- 

©0  wim  (ind;  bep  bein  »on  31)to  Êbuïft^rlîl-  ©nnbcn  ju 
gjîflçntj  /  ratione  bec  gHavnfjifdien  4el)n|lilcfe/fo  Sjectjoggries 
bEid)  2Bilf)elm  ju  ©rtdjfen  Adminiftrator  ,  Sl)i:itîlébl.  %i- 
bencfenô  Anno  IÎ91.  Don  ©taff  Snrln  «on  @leid)en  feel,  et; 
fiuifft/  Scrtfft  beë  ieipjigcc  Receffeé  in  fold)C  Aliénation  unb 
beé  gcinclten3nl)tg  bnculict  aujfgcttd)tctenSrtnftbrteffeê  albeccit 
gegcbenen  Confens  nodjiii(il)W  bejînnbig  gelaflen  /  tinb  beéroegcn 
em  ûbfonbctlid)Ct  Confens- «Brieff  fub  Lit.  R.  auégeantroottet  ; 
Itnb  nxil  bie  fetnere  ^nnblimg  «je^en  bet  grannid'felbec  gee^ 
îeidjc  unb  gRiîIjltïabten/  '2Biefenn)ad)é/  audj  SBlancf enl)apn  /  unb 
9iiebet:;Ccannid)telbec  S3o!)eu=3agben/  wosu  baé  gi3t|ll.  SJauf 
(gad)fen;@ofIja  unb  ÎBeimar/  ftd)  fccçwiffig  ecîlncet  Ijat/  an^ 
nod)  nid;t  «otgangen  ;  ©o  fotl  fold)c  auf  beé  J^ectn  ©taf^ 
fcné  «on  ^ntjfelb  ecn^artenbeë  giad)fud)en  unb  Socfdjlagcn  un» 
tet  bie  S'Janb  gcnoinmen  roetben. 

$3ieïned)(l  l)at  bein  Jiitfll.  Sjaufe  ©adjfcn  bet  ^ert  ©caff 
Don  Sjatjfelb  gegen  Çmpfabung  feineé  qjfnnbfdiiUings  /  wtU 
d;eE  fld)  auff  17000.  ^.  befunben/  baëS)ocff  COliicfecoba  ab» 
jutceten  iid)  erflatet;  unb  foCt  aud)  baê  ^utill.  53auf  in  polTes- 
fione  vel  quafi  biê  ®oïP  Sfîeuenbûtff  Decbleiben/  bif  an  gijutï 
SKapntjl.feiten  baé  Dominium  Direaum  crnjiefenroccbenrcirb; 
3cbod)  baf  fo[*eé  binnen  4.  3al)ten  gefd^ebe/  in  SJetbleibung 
beflèn  aber  baê  ^dt|llid)e  Jjauf  @fld)fen  fetnctn'Jfnfptiidjéentî 
l>oben  feçn  foSe. 

®aê  ©tâftIid)C©leid)I.  Archiv.  befteffenb/  but  fidjbaîfelbe 
Ibeçm  iîiîrfll.  Sjaufe  @ad)fen  nid^e  fînben  rootten  ;  3*od>  rcicb 
nwn  gu't|llid;et  ©âd^f.feitenbeto  Scgietungen  unb  S3o|f=®erid)t 
anbefcnlen  /  baf  bie  non  iDlôtfeburg  contra  Sjoljenlon  ventilirte 
Afta  bem  Sjrn.  ©cafenuonyjatjfelb  auf  anfudjcninôgen  DOC  gelé, 
get/unb/fû  »ieï  bataué  sonnotljen/  in  copia  nbgcfolget  iDecben. 
II.  ®eil  Doin  'ijiitlll.  Sjaiif  ©nd;fen  =  '3Betmat  beto  83eam= 
ten  in  bec  2îoigtci)  SBrembad)  unb  @tûflën=£)fatingen  geroiffec 
Immiffions-sSefebl  etf[)eilet  /  unb  bie  Cactl^aiif  in  iljre  ba^ 
felb|î  Ijabenbe  ©lîtec  unb  3inf«ii  reucctlidjen  immitirec  luccben; 
fo  l)at  biefelbe  ratione  fruétuum  perceptorum  &  expenfarum 
fub  Lit.  S.  fd;ciflitlid;e  23ccîtd)t  auégel)anbtget. 

13.  ®te  »on  benen  in  '^ût^l  ©âd)f.  Territorio  gelegenen/ 
£Wai;ntjifd)cc  ©eitUigfeit  eigent!)iînilid;  jutleljenbcn  grbjinfen 
tmb  ©'.îtljern  ju  forbetn  Ijabenbe  ordinar-@tcuet/  iO  aiif.3bro 
Êbnrfiirfîl-  ©naben  ju  ^ami  bcmegfidxé  Sureben/  unb  in 
2tnfci)ung  beflen/  baf  bie  SScfrfjieï  bet  "Jtetfer  unb  3inf-@iî= 
tber  o!)n«  i>aê  bie  ©feiietn  /  i»ie  bifI)«o  ju  enttid)ten/  Don 
gefrtintem  ;Çijr|!l.  Sjaufe  6ad)fen/  gleid;  voxW  »on  @ad;renï 
îtltenbutg  gefd)ebcn/bergcfîalt  moderiret/  baf  fie  inë  funffittgc 
ben  6(en  Qibeil  aller  gangbaren  gtbjinjën  unb  ©cfntlen/an  ftatt 
fotc[)ec  ©tcuevn  jucucf  laflën  ;  3«bod;  bie  ^it^l  SSebiente  bie» 
j'en  flic  bk  ©teitet;  bepimten  TCntbeil  3'iiffii  n'd;f  an  einem 
ùtt  Vûï  ben  anbecn/  fonbetn  jebeé  Otuê  abfonberlid)  erbeben 
unb  abjieben/  unb  barneben/  baf  nnncbnilidK  JÇnid;t  geliefett 
toetbtl  beobaditen/  aud;  jebcemabl  bie  ©tifft»a3ebientc/  baf 
foId;ei:  3'nf ='Jtnfb"t  nu  flntt  bec  ©tcucr  »erglid)ener  inaffcn 
<ibgetragcnnjDtben/quittii'en/bet@eifîltd)îeit  aud)  ju  benen  nod> 
ungnngbaren3infen/ebifiet  aRoglidifeit  imd;/  «erbelfen/felbige 
6if  ju  eïlangtcc  ÎXiditigteit  aud;  nid)t  beçgcleget/  unb  fo  iDobl 
gangbacealéimgangboi'c  3infen/  «on  atlen  extraordinar-^iila= 
gen/  3nbaItébeé^aupt=Receireé/fTei)gela(fen  roetben  foUen. 

14.  SBeçbcin  i4.Articul  ift  fein  prsftandum  Dor/  fonbetn  eê 
bep  bem  2)ertrng  de  Anno  1553.  gclaffcn  rootben. 

15.  "îBie  aud)fo  »iel  benij-Articul  bctrifft/  eébeçbemieip; 
3tgf.  Secef  fein  SSeroenben  \)at. 

16.  ©einb  bie  jTOifdjen  bn  SBalfd)[ebei;  unb  35inglebct/bann 
@î>ïôtau  unb  2>ippadier/  roie  aiidi  riein  asrembadxi:  giubren 
Dorgewefene  (Irittigfeiten /  uecinittel|l jiifaininengefdjicf fer SSeaniJ 
tentinb  bebienten  auf  uorbero  genominenen  'J(ugenfd;ein/  aud) 
cingejogene  Sunbfd)afft  mei|îent!)eil0  giitlidi  bin-unb  bcpgelegec 
jwrben/  unbfoU  aud)  baé  lîbrige  gleid)ergcfinlt  e])ificnê  Dorgc» 
Itoininen/  unb  erôctert  rocrben. 

17-  Mi>i>  ob  imt  biird;  bm  S!B«PPl)flKfd)«i  5i;i«&enfd;luf  bu 


@£abt£rffuttb/imb  ailt  bajugebotige/ibra  3îeligii5nê^5ret)b«if 
Dorbtn  genugfam  i)ertld)ert  ;  fo  baben  bennoci)  ^l)"^*:  (Ebuttl-  ©""= 
ben  juCWnvntj  unb  bero  Srtstlifft/  ju  aUem  Uberfluf/auff  ^e; 
gebren  beê  ^ûrlïl.SîaufegSadjfen/  bie  itntertbancn/  TCbclîimb 
Uiiabelidje  /  @ei|]=  unb  SBeltlidje  in  6em  ijrffurtifd)cn  Diftrift, 
roie  aud;  benen  $>fanbg=?tcmtern  'îonnbûtff  unb  aTiiSblb^rg/eben» 
erge|îalt  3Jlleroba/  aud)  @leid)tfd)en  imb  atien  anbcrn  in  biefem 
2îergleid)  beriîbrten  unb  abgetretencn  ûertbern/  ba  bflé  Exer- 
citium  Qtugfpurgifd)er  Êonfef  ion  in  .Sird^n  unb  ©d;ulen  Mo 
iîblid;/unb  luaé  in  bcmir.Artical  beéieipjigifàen  SvecefTeéwei* 
ter  embaltcn/barbeç  obnbinberlid)  unb  obne  (jintrag/ju  laflën/ 
beçgebenbe  àccfidierung  mit  gonfenë  bt6  'i\)nm--(£afiitv\ê  fub 
Lit.  T.  gnabigfl  ertbeilet. 

18.  19.  10.  "SBegcn  Derglidjener  Adminiftration  bcr  Judits 
in  funfftigen  3crungen  îwtfdjcn  £b«t=a)lai)nèif.  unbjjtitfl. 
©ad)f.  itntertbanen/bcçberfetté  Renunciafion  auf  aUc  Prasten- 
fiones,  unb  gegen  ben  ieipsigct  Keçcf  latiffcnber'ÎCUiëreben/aud) 
be(ïânbiger^etën>âbrenbet  eiDigecJceunbfdjafft/bnt  ce  atlerbing^ 
bel)  cr|îern)ebncem  SKecef  unb  ben  barinne  bcfd)riebcnen:  modo 
procedendi  fein  SSereenben;  Unb  fott  bicSaçferl.aiiaj.ebenfaB 
3U  inebrerSSefrafftigiingbiefeé  âvcceflëé  Hinb  aUergnâbigtle  Con- 
firmation gebiîbtenb  erfud)et  iDctbcn. 

3ti  ubrfunb  beflên  ijH  gegcnmartiget;  SKcccf  nufgeriditet  /  unb 
bif  5U  èrfolguiig  beren  |amtlid)cn  Sbuï'UnbS-iîrjtlidjenSjerreit 
PriBcipalen  unb  Intereffenten  Subfcription  unbS3ctlgelung/n)eU 
d)e  innerbnlb  aftonafëfrif/»on  dato  an/  »on  einem  jeben  31)ïi' 
gb"i'fûr)H.  ®utd)I.îU©ad)fen  nlë  Mediatom  obnfclbar  einge* 
fd;icfet  roerben  fott/ «on  benen  anmefenben  JKâtben  unb 'Xbgefanb* 
tm  ifraffc  bibenbeï  2)oamad)ten  DoDîogen  rootben/  aUiê  fceu* 
Ud)  mb  fonber  ©efebrbe.  ©0  gefdxbcii  ben  i6.  (16.)  £9lat)/ 
Anno  1667. 

SJviebtid)  ©retffenclau  l'on  Sottratl)  wegen  gbuï'SSJlapn^; 
©ercon  Molitoris  D.  gbuï  =  iWaçntjtfdxr  35atb. 

93olffgonrab  «on5:bumbél)iïn/  tt)egeu©ad> 
fen»'M[tenburg. 

Jjannf  ©ietcidj  uon  ©d^onberg/  ttiegen©û(^a 
feneWenburg. 

SiuboI}>b  2BiIbeImué  Sraufe/  weâen  @(i#na 
28eimar. 


XIV. 

Proteftation  unt)  Contradiétion  J^crlOgg  Soacïjim  2, 
Çrnjï  m  .Çolfïcm»«P(ên  /  tuttcr  itc  txn  ©raff 
2fntonio  m  3C(tcnhirg  t?or  unb  tm  Dlamcn  2^x0 
J^êntg(.  CJJÎajcft.  in  Sânnemarct  uni)  txê  ^mi\  J^Cï" 
logé  JU  J^olftôn'-®ottortf  S>uc(l){.  crgrlffenc  poflcs- 
fion  ïec  @raffrct;affteo  OiixnbutQ  ««t)  Sehticn» 
()orfî.    <3tfd)tt)m  fpi5n  î)eit  z.  3ul»;  166-7.    [3pr« 


Anno 
166/, 


J^l 


Contin 


C'eft- à-dire , 

PfOteJiation  de  Joachim  Duc  de  Holflem-Ploen 
contre  la,  prife  de  PoJfeJJion  ,  des  Comtés  d'Oh 
denburg  ^  Delmmhorfi ,  faite  par  A  n  t  h  o  i  n  e 
Comte  d" Altenbourg  au  nom  du  Roi  de  Danné- 
marcf  6?  du  Duc  de  Holfiein-Gottorp.  A  Ploen 
le  z.  Juillet  166  j. 


Cl 

bec 


(Xi  On  @£)tteé  ©naben  SBiï  3oad)tmffrn|ï/£r6cîuSf}ot;it)i 
'^  gen/X3ettjog5U@d;Icfn)ig/S?oI|îein/  ©formarn  unb  b( 
Sitmarfd)en/@taffe  juôlbenbiirg  unb  ®eImenborfI/!C.  'îbun 
DorUné  unb  Unfere  9iad)îommen  bicmif  funb  «n  mànniglid;/ 
tragen  nud)  teinen  jpeiffel/  tê  werbe  aKen  benen  jcnigen/  ireU 
d)en  DonbeéJjeil.JKôm.Sîeidjé  Adis  publicis  einige  >ui|Tenfd)afft 
bemDobnet/adbercitjurgeniige  îunb  U^njwaê  gelait  Don  3.3. 
SBepI.  S.ai)f.S.a\)f.  iSJlai.  Maxirailiano  II.  unb  Ferdinando  III. 
glorroiîrbigjTen  anbcncfené/ benen  iQerfjogen  ju  ©d^lef^ig^Sjol» 
jiein/  atlerfeité  Linien  unb  $'3âufern  bie  "Jtnroactung  auf  bit 
©taffd;afften  XMbenburg  unb  ©eImenbor(l/  aie  unficittiaeii 
Agnatis  allergnâbigiT  ertbeilet/  unb  in  benen  banîber  aufgcftra 
tigttnSrtofetl.  Expeftantz-SBrieffen  ce  alfo  Derorbneti»orben/baf 
bel)  abgebenber  ©râffl.  £)lbenbuïgifd)en  Linien  Don  benen  ^era 
(Sogen5ii©d)Iefroigî^S'3oltlein  ber  proximiorgradus,  ober  roann 
fie  beffalë  pares  roâren/ber  Senior  Dor  aUcn  fliibetn/  in  bepbt 
obgenannte  ©rafffd)ajften  fuccedirén  folte. 

2Bann  eé  nun  bein  ÎCacrb&d)|îen  gefaffcn/  une  bif  ju  bem 
tébtltdjen  ^intïtt  bcê  m  iç.btê  Devivici)tnen Slioiwtbé  feel.  Der» 

fd;i«« 


DU     DROIT    DES     GENS. 


A  NKO  W«^«"«"  I«''i'"i  ^^""  @rafcn  ju  Ôlbenlmtg  baé  itbm  ju  iti|leii/ 
**■""  U1I&  nDic  bemiMd;  imtet  ijtfen/  jeêtgei:  B^'t  Icbcnben  ^«éo?™  i« 
1667  ©d)IegmJg=J3o(t1<:in/  jc.  nn  «rlcbtcii  3al)«"/  md^t  «"«i"  î>«ï 
'  *  nltifle/  foiibetn  rtiid)  nod;  umb  einen  @cab  beé  «oc  I)0*eniKlb= 
(en  leêteii  53cnii  (Srnfen  ju  ûlbenbiirg  feel.  ©cbijdjtimé/necbtlcr 
SDcttec  tmb/  fo  batte»  rciï  perljoffet/  mnnrou'rbe  bev  =  ex  proxi- 
mioritate  fanguinis  utig  naeiii  siifommenber/  «nb  inbeneii^(i);= 
fecI.  Expeâantz-SBriefen«e|ifnnbirtef  Succeffions(3eted;figteic/ 
l'Oren  vigor  gelafTen/  tmë  in  feinein  tuejîe  eingcgriffen/  iinb  be^ 
uovflb  bie  Jrtmbtlid;e  @rnfl.  Ôlbenljut8  =  unb  S'elnienboififdie 
i«nb-@tanbe  (jimin!)!  lie  unfcrenotortfd^eunbimgantsenSKeid) 
tunbbnbre  lura ,  aie  I)6d)|î  inteteffitte  iperfonen/  uniniîglid) 
ignoriren  fônnenl  fTd;  feinec  anbetnS^enfdiaft  uevpfltdK«t/ unb 
iintett()nnjii  gemadjt  l)<iben.  'SBir  fmb  nbec  n'iber  nUe  fo(d;eguî 
te  3u»ei'|Kl)t/  mit  nid;£  wentgcc  «ccivunbcining  in  (£rfnl)renl)eic 
îbmmen/bng  olfo  fortbegnnbern  'înijeé/nnd)  obbefngfen  @ïàfl. 
ZobiéUU/ S^tn&aif  llntiiùimê  lu  'JClte nbnrg  uor  unb  im  d^a- 
mn  31;rer  itbnigl.  a)î<ij«|].  ju  ©ennemorcf  /  jt.  tmb  beë  S^mn 
S2ert5oâenju(5d.'l«pii>ig  =  S?ofjîein=@ottûïtt7  zc.  ébb.  cinc  vcu 
meinilitbe  pofleffion  b«rer(!9ritfffd;nflFten|îd)  nnijeuwfret/imb  bie 
Sjulbigiinci  i>on  benen  Itntertbnnen  beç  (jefdiloffcnen  qjforten  ger 
forbeic  mh  ein<jenommen.  ©leid;  mie  niin  fofdx^  tl)ntlid)euoï= 
neljinen/  md)t<i[Iein  benen  ttoen  ^ntjferl.Serorbnungen/  unb 
CScfeld)  iinuernntroovtlidi  juiBibcr  lauffet/  roit  nud)  inib  nde  iin- 
fere  gtben  nnb  g}rtd)fûmmen/  M  ein  jcbec  Betftânbiâcr  Ieid;f 
8U  ermclTen  l)(it/I;ietburd)  an  unfccn  tt)oI)H)ergebrad)(en  3Ced;£en/ 
mit  uneifefslid;en  fdiaben  âefal)ret  niocben  ;  Qtlfo  miSfTen  roiï 
bittid)/  vûï  Une  unb  unfete  S*}ad)fommen  /  atlen  foI*en  atten- 
tatis  t'cçerlid)  contradiciren/rote  wit  bcnenfelben  Ijiemit  nodjmablé 
inoptima  forma  roibcrfpred;ert /  unb  |Te  vat  eigenmâd}tig  unb 
iud)tiâ  ^aUen/aml)  bamiba  Une  unb  Unfecn  97nd)fommen  aOe 
mHIidK  ^ultfé=mitte[  unb  competirenbe  Jura  moffen  refervitt/ 
unb  babil)  exprefle  protetlirt  b'ibdVba^unferbig&eriâeé  (étitle= 
fd^cigen  (uibeme  mit  luegen  gmlegcnbeit  beé  £)rtl)eé  «on  bet 
@rtd)en  atunblid;e  n.adj£id;£  nid}£  eI)ecetlan3enfônncn)rtud)aUeë 
flnbetn  waê  in  bicfem  SucïceÊons-faff/  «omboben  ©egcnfbeil 
bif  anlmo  de  fafto  gefdjcbm/  obet  nod)  binftînfftiâ  «oi-genom» 
men  mod;te  roctben/niemanben  ju  gtrlanguna  obctSSerceip  eini» 
gen  iKednmê  btcnen/  nod;  irgenb  ju  eincm  SSebeIff  iribet  Une/ 
unb  unfete  SRadif  ommen  /  angesogen  tccrben  fode.  3u  mebvetn 
Uïfunb  unb  fçcifftigen  Valor  bnben  reir  biefe  ojfenbabce  Pro- 
teftation  cigenbanbig  untctfd)rieben  unb  mit  unfetm  jÇiîrfif-  Se- 
cret befiegeln  latTen.  @o  3efd)cben  duf  unfern  Siau^  ^loen/ben 
a.  3i»lî  Anno  1667. 


XV. 

iî-  Juin.  Pa£îa  pravia  inter  Carolum  Xt.  Regem  Sue- 
corum  i3  Ordines  Générales  Foederata- 
RUM  Belgii  Provinciarum  conven- 
îa ,  fuper  Defignatione  Mercium  qua  pro  ■uetitis 
Jive  Contrabandis  habenda:  funt.  Dati  Haga 
Comitum  die  îf-  Julii  i66j.  |^  Copie  tirée  des 
Archives  de  l'Ambafladc  d'Efpagne  à  la  Haye, 
du  tems  de  Charles  II.  &  meilleure  que  celle 
de  la  première  Edition,  de  ce  Grand  Recueil 
de  Hollande.  Tom.  IV.  pag.  103.] 

Vaâa  pravia  inter  Serenijfimnnt  ac  Potentijjimum  Prin- 
cipem  ac  Dominum,  Dominum  CarOlum  Suecoram, 
Gothorum ,  f^andalorumque  Regem  i^  Principem  Ha- 
reditarixtn  ,  Magnum  Principem  Finlandia^  Ducem 
Scania^  Efloma,  Livoniee,  Carelia,  Brenite,  Ferd^^ 
Stetini,  Pomeraniit,  Cajfubite  y  Vandalia,  Princi- 
pem Rugia,  Dominum  Ingria  y  If^ismaria;  Nec  mn 
Comitem  P aUtinum  Rheni ,  B avariée ^  Juliaci ^Cliviie 
y  Mvntium  Ducem ,  Ss*  Celfos  ac  Pnepotentes  Domi- 
nos Ordines  Générales  Fœderati  Belgii,  fuper  Mercium 
qtiie  pro  vetitisjive  Contrabandis  hahead<e  defignatio- 
ne aliis^ue  eo  pertinentibus  negotiis^  communi  confen- 
fii  placita,  protenus  quidem  ad  amujfim  praftanda 
atque  adimplenda,  dehinc  autem  folemai  de  re  mari- 
ttma  traHatui  inter  Serenijf,  Regiam  Majefl.  Sue- 
cisî,  Çjf  Celfitudinem  D.  D.  Ordinumfanciendo,  infe- 
renda, 

^-  C^Witis  ac  Incolis  Suecia^  fimul  ac  PxderatiÉeh 
,*"/.?">  pleua  Commerciorum  atque  Navigatîonîs 
hincinde  libertas  erit  per  Régna,  Status,  Ditiones  & 
Frovincias,  quœ  cum  Seren.  Regia  Majeft.  Sueciœ;,aut 
cum  Celfitudme  D.D.  Ordinum  Generalium  f<ï</^raW 
Belgtt,  Pacis,  Amicitiîe  aut  Neutralitatis  jus  fîve  jam 
Bunc  exercent,  five  exercebunt  inpofterum.  Eaque  li- 
bertas nequaquam  interpellenda  aut  turbanda  per  alter- 
ntrius  Partis  ejusve  Subditorum  navigia  ex  oeeafîone 


3^ 


inimicitiarum,  quœ  illi  ejusve  SuccefToribus  intefcedant  A  WWrt 
forte,  vel_  de  future   fin:  interceflurse  ,  cum  Regnis,  '^""'^ , 
5tatu ,  Ditionibus ,  quibuscum  Parti  alteri  jus  Fœderum    1 667^ 
aut  Neutralitatis  intercédât,  interceflurumve  (it. 

II.  Nec  propterea  liceat  tamen  aut  fas  fît,  s'ubditis* 
Incolisve  Ditionis  alterutrius  Fœderatorum  prohibitas 
Merces  (quas  Contrabandas  vocant)  importare  in  Reenâ 
vel  Rcgiones,  quibuscum  quidem  ipfe  èx  fua  parte  aut 
Amicitiam,aut  Neutralitatem  colat,  fed  adverfum  quos 
alter  l-œderatorum  Bello  vel  jam  implicetur.  vel  im- 
plicandus  fit  de  futuro. 

m.  Ut  verô  evitentur  penitus  atque  amoveantur 
ControverfiE  &  disceptationes  ,  qus  ob  defignandam 
jamdiaamMercemde  Contrabanda  oriri  aliquandopos- 
fent,  convenit  utrimque  ac  pro  re  rata  habitum  eft. 
hoc  m  numéro  ducî&cenferi  oportefe  i'\rma  quaevis  ad 
vim  tam  propulfandam  quam  inferendam  apta^  prsfer- 
tim  qu3c  ignem  concipiunt  pulvere  tormentario ,  quem 
dicunt,  admoto,  aliaque  eodem  pertinentia,  ejus  ver6 
generis  mtelligantur  Tormenta  Bellica  majora  ^  mino- 
ra omnis  generis  ,  quae  Canones  &  Sclopeta' \Vi\e,o  di* 
cuntur,  M^rtaria,  Pétards,  Bombée,  Grami/,  Sau- 
cira,  Corona  Pjcea ,  affeuta ,  Fur c ce  Sclopetari<e,  Ban- 
delarta,  Puhis  Tormentarius ,  Fomiies  five  Lonten  Glan- 
des Tormentaria  tam  ferrer  quam  plumbece  ,Mitrlmfive 
Salpetra^  En/es,  Lancea ,  Hajla ,  Hellebarda  ,  Bipen- 
nes, Flagella  armata,  Cufpides,  Sa  reliqua  id  genus  Ar- 
iTia  ad  vim  inferendam  apta.  Tum  Cafiides  ,  Galène 
Lortcce,  Thoraces  anei  ferreique  ,  Clipei,  alîaque  arma 
ad  vim  arcendam  idonea,  pra:terea  ad  Bellum  inftruen- 
dum  utilia  quEcumque,  nempc  Eqai,  Ephippia,  Sclo- 
petorum  Equeflrium  reconditoria  ,  &  quicquid  denique 
utile  aut  neceflarium  ad  inftruendos  equos  tam  Turma- 
rum  equeftrium,  quam  rei  tormentarise  ,  nifî  numéro 
fint  âdinodum  exiguo,ut  inde  cdnjeélura  probabilis  eli- 
ci  poffit,  eadem  non  ad  Bellum  fed  ad  alios  ufus  eflè 
deftinata. 

.ly.  Merci  prohibitœ  nequaquam  accenfebuntur,Pf. 
cmta,  frumenti  ac  leguminis  genus  omne,  Sal^Vinum. 
Uleum,  ntc  quicquid  ad  viéiàm  aut  alimentum  tefertur* 
fed  nec  Ferrum,  Cuprum.JEs,  ne.c  quidquid  ad  Naves  ' 
conftruendas,inftruendasvè,neceiîarium  eft,  cujus  no- 
tas funt  Cannabis,  Linteamen  veiis  nauticis  aptum ,  Picis 
tam  liquida  quam  aride  omne  genus  ,  Mali,  Trabes. 
lignum  tncurvum.  Tabula  navales,  rudentes ,  anchorte^ 
vel  anchorarum  partes  qualibet,  hoc  in  numéro  habe- 
buntur,  nec  alias  Merces,  qu*  pro  terreftri  vel  mariti- 
mo  Cello  formam  non  acceperunt,  multô  minus  hœ* 
quœ  ad  alium  quemvis  ufum  jam  apparatae  ac  confor* 
matœ  funt ,  nec  aliud  Mercimonii  genus  quodcum- 
que,  quod  prœcedenti  paragraphe  defignatum  non  fît. 
Sed  id  omne  transportari  hue  illuc  licebit ,  etiam  ad 
illas  Nationes  quibuscum  •  Fœderatorum  alter  Bel- 
lo lam  nunc  mvolutus  eft,  aut  poftmodum  invoM 
poflet. 

y.  Attamen  nec  Pecuniam  nec  Commeatum  aUt 
quicquid  vitae  per  alimentum  fuftentandse  conducit' 
quod  jam  fupra  paragraphe  quarto  inter  iicitam  Mer- 
cem  fit  numeratum,  nec  Militem  nec  quid  aliud  tx 
hisce  rébus,  qu»  Hofti  in  commodum  vel  adjumentum 
modo  quocumque  cédant,  fubmitti  hinc  inde  fas  efto 
ad  Munimenta,  Oppida  vel  loca  prasfîdio  militari  ins- 
trufta,  quamdiu  ea  ipfa  per  Militem  Fœderati  alter- 
utrius,  refpedu  locorum  in  Oris  maritimis  fitorum  tam 
Terra_quam  Mari,  obfîdione  cingivel  manu  armât» 
affiden  continget,  animo  eadem  in  poteftatem  fuam  re- 
digendi. 

yi,  Porrô  ut  impediatur,  ne  Merces  in  illicitfs  jam 
defignata:  ad  Hoftem  Fœderati  alterutrius  fubvehantur 
vel  etiam  ne ,  fub  hoc  ipfo  fubvedionis  impediendœ 
prsetextu,  libertas  fecuritasque  Navigationis  &  Corn* 
merciorum  detrimenti  quid  capiat,  ab  Incolis,  Subdi- 
tisque  Ditionis  alterutrius  ubivis  locorum,  tam  in  Por- 
tu  atque  Statione  navali  alterutrius  Fœderati,  quam  in 
aperto  Mari,  nihîl  omninô  requiri  aut  exigi  jus  efto, 
pr*ter  exhibitîonem  talis  Diplomatis,  quale  utrimqul 
ufus  haftenus  confirmavit,aut  quale  deinceps  per  Paâa 
rei  maritimaj  utrimque  ineunda  ratum  habebitur;  Exhi- 
berr  ad  hœc  ncceflum  erit  Literas  Pajfeportus,  in  qui- 
bus  quantitas  qualitasque  Mercis,quâ  Navis  onerata  eft, 
defignetur,&eas  quidem  indultas  ab  Officialibus  publi- 
câ  auSoritate  conftitutis  illic  locorum  ,  unde  Merx 
ipfa  transportatur ,  &  juxta  quas  Jura,  qus  pro  Mer- 
cimoniis  transportandîs  debebantur ,  perfoluta  funt  * 
quod  fi  Navis  haec  non  nihil  Mercium  Vetitaruffi,  quas 
de  Contrabanda  vocant ,  vehit, oportebit  in  Literis  Pas- 
feportus  eipt'imi ,  atque  dcfignari  ea  loca,  ad  qusidge- 

^3  BUSi 


/ 


38 


CORPS    DIPLOMATICLUE 


Anno 


nus  Merces  devehends  funt;  poft  quam  eihibîtioncm 
fcruratioui  auc  vifitationi  Naves ,  Mercesque  non  fubji- 
cientur,  nec  quicquam  damni ,  morx  aut  moleftia:  iis- 
dem,  quocumque  fub  praetextu  objicientur. 

Vil.  Quod  fi  conftiterit  Naves  ad  Subditos  alteru" 
trius  Foederati  pertinentes,  quae  ex  toto  vel  ex  parte 
Merce  interdida  hujuscemodi  oneratoe  fint,  ad  Portum 
qiiem  hoftilem  aut  ad  loca  inimicx  Ditioni  fubjeâa 
deftinarijMerx  omnis  cjuscemodi  prohibita  per  Judicem 
competentem  Fisco  addicetur.  Naves  ipfa:  &  quod  re- 
liquum  Mercimonii  haud  vetiti  in  iis  erit,tutum  à  Fisco 
illibatumque  permanebit. 

VIII.  Bona  fiv&  Merx  quœcumque  pertinens  ad 
Subditos  Fœderatorum  alterutri,  etiàm  illa,  quam  ex 
fuperiorum  Paragraphorum  Auftoritate  permifFam  ac 
neutiquam  prohibitam  effe  conftabit ,  in  Navibus  inimi- 
cis  forte  deprehenfa  ,  in  prsdam  occupanti  cedat,  ac 
Fisco  addicatur,  ulla  fine  exceptione  ;  Contra  tutum 
omninô  &  immune  à  Fisco  habeatur  quicquid  Navigiis 
ad  Fœderati  alterutrius  Subditos  pertinentibus  concre- 
detur,  utcumque  fit  Parti  alterutri  inimicorutn,  excepta 
folummodo  Merce  de  Contrabanda  ad  Portum  hofti- 
lem deftinata,  adverfus  quam  procedatur  per  modes 
jam  fupra  defignatos  ,  fed  &  -ueSores  quoscumque 
quam  vis  Subditos  inimicos  Partis  alterutrius,  tutos  navi- 
gare  conveniet,  dum  devehuntur  aliquo  in  Navi  Partis 
Fœderats  hujus  vel  illius,  nec  eos  inde  avelli  aut  au- 
ferri  licebit,  exceptis  tantum  Ducibus  five  Officialibus 
hoftilibus. 

I X.  Denique  D.  D.  Ordines  ftatim  poft  fubfcriptio- 
nem  harum  Tabularum  mandabunt,ut  Naves  Merxque 
omnis  ad  Subditos  Suecana  Ditionis  pertinentes,  atque 
ex  audloritate  Paragraphorum  fuperiorum  pro  licitis  ha- 
bendœ,  quas  in  poteftate  occupantium,  aut  in  Cufto- 
dia  Admiralhath  Belgicae  liquebit  etiamnum  detineri, 
nec  Fisco  haôenus  addiébas  e(re,quasve  occupari , poft- 
quam  PaÉlis  hisce  jam  fubfcriptum  etit ,  continget, 
quantociùs  Proprietariis  reftituantur. 

X.  Quantum  verô  attinet  ad  reftitutîonem  Navium 
Merciumque  quarundam  Suecanarum ,  quas  per  Senten- 
tiam  folemnem  GoUegiorum  rei  maritimse  iw^  Admi- 
Jalitatis  per  fœderatum  Bel^ium  pro  Jure  captis  habi- 
tas, ac  proinde  Fisco  addiâas  efle  conftabit,  cum  no- 
mine  Regise  Majeftatis  Sueci»  contendatur,  urgeatur- 
que  folemnes  hasce  Sententias  fub  fundamento  minus 
ftabili  folidoque  ac  parum  validis  de  caufis,  quae  per 
Patronos  Fisci  Admiralitatis  in  rem  fuam  fint  allegatse, 
latas  fuiflè,  euros  erit  D.  D.  Ordinibus  ut  ejuscemodi 
Sententiœ  fecundum  Leges  &  Statuta  Fœderati  Belgii 
per  Revijîonis,  quam  vocant,  formam,  altiori,  atten- 
tiorique  indagini  permittantur,  Judicibusque  Admirali- 
tatis Ordinariis,  alii  extra  ordinem,  ut  fieri  confuevit, 
Tudiccs  periti,  quique  in  partibus  non  fint,  adjungan- 
tur.  Quod  fi  rationes  nonnullas  folidas  in  caufam 
continget  proferri ,  quse  conducant  ad  revocandos  fata- 
lium  revifioms ,  aliorumvè  defeâuum  negleftuumvè 
decurfus  ;  poft  elapfum  jam  liti  perfequendœ  tempus 
prsefcriptum  ,  iis  locum  haud  quaquam  defore  D.  D. 
Ordines  pollicentur. 

Hisce  PaiSlis  fubfcriptum  eft  per  nos  Legatum  & 
Ablegatum  Extraordinarios  S.  Reg.  Majeftatis  Sueci<e 
ab  una  parte,  à  parte  verô  altéra  per  nos  Commiflàrios 
Celfitudinis  D.  D.  Ordinum  Fœderati  Belgii  Genera- 
lium,  &  de  Pa£lis  iisdem  utrimque  debitum  in  modum 
convenit.  Promittentes  nos  hinc  inde  hxc  ipfa  Paéta 
per  Regiam  Majeftatem  Suecia,  ac  Celfitudinem  Do- 
minorum  Ordinum  Generalium  ratihabenda,  ratihabi- 
tioneraque  hinc  inde  exhibendam  ac  ttadendam  fore  in- 
tra  fpatium  irium  menfium.  Cnjus  in  rei  fidem  ma- 
iorem  manu  noftra  ,  noftroque  Sigillo  hoc  Diploma 
fancivimus.  Aclum  Hagae-Comitum  Anno  1667.  die 
■ïf.  Jul'i. 

^L.S.)  Chrifloph.  Delphicus  (L.S.)  J.vattGent. 
B.ac Cornes  à  Dhona.      (L.S.")  B.  dAfpere». 


(L.S.)  Harddus  Appel- 
boom. 


Q 


(L.S.)  Johaa  de  IVitt. 
(L.S.)  M.  van  Crommon, 
(L.S.)  J.  Hookk. 
(L.S.)  E.  -van  Bootsma. 
(L.S.)  W.  Rayer. 
(L.S.)  J.  Iffebrandts. 


Artkuli  feparati. 

Uandoquidem  Paragraphe  quarto  Conventionis 
prxvise,  hodie  inter  Dominos  Legatum  &  Able- 
gatum Reg.  Majeft.  Suecits  extraordinarios ,  Cel- 


fîtudinisque  D.  D.  Ordinurri  Generalium  Foederati  Bel- 
gii CommiflTarios  conclufa;  generatim  ftatutum  fît,  in 
vetitarum  Mercium,  quas  Contrabandas  vocant, nume- 
rum  référendum  non  effe,  quicquid  ad  Naves  conftrgen- 
das  inftruendasve  conducit,cujus  funt  notaj,  Cannabis^ 
linteamen  velis  nauticis  aptum ,  Picis ,  tam  liquidie  quara 
arid.e  omne  genus,  Mali.,  Trabes,  Itgnttm  incurvum , 
tabula  navales .,rttdentes ,  anchom  earumque  partes  quîe- 
libet,  fed  ea  onjnia  à  Fœderati  alterutrius  Subditis  libé- 
ré transportari  poffe,  etiam  ad  eas  Nationes  quibuseum 
Fœderatorum  alter  Bello  jam  implicitus  eft,  vel  cui 
pofthac  Bello  implicari  forte  continget.  At  verô  quan- 
do  R.  Majeft.  Suecia  plena  jam  nunc  gaudet  Pace,  nec 
ulla  omnino  deprœliatur  cum  Genre,  contraque  Fœde- 
rati Belgii  Respublica  cum  Britanniamm  Rege  Bello 
decertat  navali,  atque  hanc  ob  caufam  D.  D.  Ord.  dé- 
clarant durante  hoc  rerum  ftatu  permitti  aut  indulgeri 
abs  fefe  nequaquam  pofife,ut  ne  inter  Mercem  ilUcitam 
habeatur, ac  proinde  Fisco  praedsque  non  fit  obnoxium 
omne  id  ,  quod  ad  conftruendas  iiiftruendasve  Naves 
bellicas  referri  poteft,  ut  funt  Cannabis .,  linteamen  ve- 
lis nauticis  aptnm ,  Picis  tam  liquida  c^nam  arida  omne 
genus ,  Mali  majores.,  Trabes  majores .,  Ugnum  incurvum^ 
Tabula  navales  querneie,  rudentes  majoris  generis, majo- 
res anchra,  earumque  partes  quaelibet,  quotiescunque 
hsc  omnia  aut  fingula  devehentur  in  loca  Ditionis  Bri- 
tannia,  utpote  Inftrumenta  prœcipua,  per  quse  à  Bri- 
tannis  Fœderato  Belgio  damnum  vel  maxime  infertur. 
Jtaque  ut  de  vero  ac  genuino  iftius  Paragraphi  quarti 
fenfu  conftet,  invicem  placuit  atque  decretum  eft,  H- 
citum  nuUatenus  fore,  modo  defignatas  Merces,  quse 
ad  Naves  Bellicas  conftruendas  inltruendasve  requirun- 
tur,  in  Portus  aliave  loca  fub  Imperio  Magnae  Britan- 
nix  Régis  conftituta  per  omne  Belli  hujusce  Britannicî 
tempus  fubvehere,  ac  D.  D.  Ordinibus  Jus  poteftatem- 
que  manere,  earum  quamlibet ,  quandocunque  illuc 
devehi  deprehendetur,  intercipiendi  ac  Fifco  addicendî. 
Ad  quascunque  autem  alias  Gentes,  quibuseum  Fœde- 
ratorum uterque  Pacis ,  Amicitiae  Vel  Neutralitatis  jura 
exercet ,  Merces  hasce  ipfas  &  Navale  Inftrumentum 
omne  libère  ac  tuto  devehere  permiffum  erit. 

ir  Cum  autem  nomine  S.  Reg.  Majeft.  Suecia  ex- 
pofitum  fît ,  hac  prefentis  Belli  Anglo-Bel^ici  occafîo- 
ne  evenire  fréquenter ,  Naves  Suecanas  in  Fœderati  Bel- 
gii Ditionem  appulfas  Sociis  Navalibus  privari  ,  qui 
muneribus  forte  aut  ftipendiis  menftruis  aliquanto  lar- 
gioribus  invitati  alibi  opetam  fuam  addicant,  undc  in- 
commodi  non  parum  ad  Saecanarum  Navium  Magis- 
tros,  dïscefïùm  molientes  redundet,  cum  haud  liceat 
ilh's  per  edida  D.  D.  Oi'diHum,  novos  ex  Fdedtrati  Bel- 
gii Incolis  Socîos  Navales  loco  elabentium  delîgere, 
fibique  adfciscere  ;  Ea  propter  D.  D.  Ordines  ,  quo 
palam  faciant  R.  S.  M.  affedum  fuum  Suecana  Navi- 
gationis  commoda  promovendi,  promittunt,  fi.  quan- 
do  Navium  Suecanarum  A^agiftri  oftenderint,  Socium 
Sociosve  fuos  Navales  fugitives  operam  fuam  Fœderato 
Belgio  addixiflè,  ac  fub  hujus  vel  iftius  Navis  Belgicas 
Prœfeéto  reipfa  ftipendia  merérî,  de  rigore  Ediélorum 
fuorum  remifturos ,  Naviumque  Suecanarum  Maglûtis 
poteftatem  faâuros ,  Socios  Navales  alios  pari  numéro 
in  locum  fugitivorum  horum  deligcndi ,  obfequiisque 
fuis  addicendi. 

III.  Prseterea  ne  impenfse  Judicii  Reviforii ,  quod 
beneficio  Paragraphi  decimi  modo  diftae  Conventionis 
pravia  inftitui  poterit ,  eorum ,  quorum  intereft  fîngulis 
nimis  graves  fint,  vel  quemquam  à  perfequendo  Jure 
fuo  deterreant,  promittunt  itidem  D.  D.  Ordines  feïe 
Caufas  eorum  omnes ,  quibus  Diplomata  Revifionis  in- 
dulférunt,  iîsdem  Judieibus  extra  ordinem  deligendis 
Judicibusque  Admiralitatis  Ordinariis  adjungendis, 
junftim  decidendas  commiffuros. 

Pada  hœc  ejusdem  roboris  fore  cum  reliquis  modo 
diâa  Gonventione  prxvia  comprehenfîs ,  eademque  fide 
prseftanda,  ac  eodem  tempore  à  Dominis  Superioribus 
refpeélive  noftris  ratihabenda  fpondemus.  Cujus  ia 
rei  fidem  majorem  manu  noftra,  noftroque  Sigillo 
Tabulas  hasce  fancivimus.  Aâum  Hag»  Comitum  die 
16.  Julii  1667. 

(L.S.)  Chrifloph. Delphicus  (L.S.)  J.vauGeitt. 
B.ac  Cornes  à  Doua.       (LS.)  B.  d'Ajpereti. 
(L.S.)  Haraldus  Appel-        (L.  S.)  Johan  de  IVit. 
boom.  (L.  S.)  M.  van  Crommon, 

(L.S.)  G.  Hoolck. 
(L.S.)  E.  van  Bootsma. 
(L.S.)  IV.  Royer. 
(L.  S.)  y.  Tsbrms. 

XVi. 


Anno 
1667. 


DUDROIT     DES     GENS. 


3^ 


Anno 

1 8. Juin. 

SUEDE    ET 
I,ES    PRO- 
VINCES- 
UNIkS. 


xvr. 

traité  de  tontimaîion  de  Paix  entre  Charles 
XI.  Roi  de  Suéde,  £s?  les  Etats  Généraux  des 
Provinces-Un  lES  ,  Fait  à  la  Haye ,  le 
1 8.  Juillet ,  1667.  [  A I  T  z  E  M  A  ,  Affaires 
d'Etat  &  de  Guerre.  Tom.  XIII.  pag.  48f. 
d'où  l'on  a  tiré  cette  Pièce,  qui  fe  trouve  auffi 
dans  \e  Diarium  Europteum.  Contin.  XX.  Ap- 
pend.  pag.  3  p.] 

SEreniflimi  ac  Potentiffimi  Principis  ac  Domini,  Do- 
mini  Cizro//,  Suecorum,  Gothorum, Vandalorum- 
que  Régis  &  Principis  Hxreditarii,  Magni  i  rincipis 
Finlandiaî,  Ducis  Scanias  ,  EthoniîE,  Lîvonia:,  Care- 
liœ,  BremsE,  Verdœ,  Stetini,  Pomeranise,  Caffubiac  & 
Vandali»,  Principis  Rugise,  Domini  Ingrias  &  Wisma- 
ris,  nec  non  Comitis  Falatini  Rheni,  Bavarise,  Julia- 
ci,  ClivisB  &  Montium  Ducis  ,  Legatus  extraordina- 
rius,  Campi  Marefchallus,  Confiliarius  Bellicus  Chris- 
tophorus  Detphicus,  Burgt;ravius  &  Cornes  in  Dhona, 
Hxreditarius  Dominus  in  Çarwindf n  ,  Schlobitten , 
Borgdorf ,  Stoclcenfelts ,  &  Fifchbach ,  S.  R,  M.  Sue- 
ciœ  Ablegatus  extraordinarius  ;  &  Confiliarius  Aulicus 
Haraldus  Appelboom,  Hsereditarius  de  Soderbii  ;  Nec 
non  Celforuin  ac  Praepotentium  Dominorum  Ordinum 
Generalium  Fœderati  Belgii  ad  hune  aâutn  fpecialiter 
Deputatt  Commîflarii  Johan  Baro  de  Gent,  Phitippus 
Jacobas  van  den  Boetfetaer ,  Baro  d'j^fperen^  Johan  de 
IVith,  Confiliarius  &  Penfionarius  HoUandiœ  &  Weft 
FrifioB,  Joannes  Kien  ^  Gyshertus  vander  Hoolck^  Sena- 
tor  atque  Ëxconful  Ultrajeflinus,  Epaus  Bootsma,  E- 
verwyn  van  Benthetm  J.  U.  D.  &  Johan  Tsbrant!  Sena- 
tor  Groninganus,refpeâive  Deputati  Ordinarii  ad  Con- 
feflum  Ordinum  Generalium  Fœderati  Belgii  nomine 
Provinciaruin  Gelriae,  HollandiiE,  Weflfrifisque,  Ze- 
landis,  Ultrajeéli,  Frifiœ,  Tranfîfulanise,  &  Gronin- 
g»  Omiandisque.  Notum  teftatumque  facimus,  quod 
ficuti  S.  Reg.  M.  Prœdecelîbribus  Regibus  Sueci,t,  & 
Celfitudini  Dominorum  Ordinum  Generalium  Fœderati 
Belgii  conftans  femper  fuit  propofitum ,  ac  propenliflî- 
ma  voluntas  ftabilieiidi  atgue  promovendi  veterem  il- 
lam  amicitîam  atque  neceflitudinem  quœ  à  multis  rétro 
annis  inter  eos  viguit,  ac  magno  uttiusque  Subditorum 
commodo  arâioribus  aliquot  Fœderum  vinculîs  firma- 
ta  fuiti  Nec  non  in  herba  opprimendi  atque  compo- 
nendi  omnes  difficultates  atque  controverfias,  qux 
prout  varia  funt  rerum  hutnanatum  viciffitudines,  fub- 
inde  enatae  fuerunt,  quo  fuus  in  perpetuum  dittœ  Ami- 
citiœ,  Fœderibusque  vigor  conllaret  atque  confervare- 
tui',  îta  eciam  impraefentiarum  Dominifac  Superiores 
refpedive  noftri  laudabili  majorum  atque  PraedecelFo- 
rum  luorum  inilituto  iniiftere  dfcreverint,  nobisque  in 
mandatis  dederint,  ut  examinatis  probeque  perpenfis 
omnibus  iis,  quœ  S.  R.  M.  Suecia  ac  Celfitudo  D.  D. 
Ordinum  Generalium  Fœderati  Belgii, pro  Jure  Amici- 
tise  ac  vigore  Fœderum  à  fefe  invicem  defiderare  profi- 
tentur,  eb  confilia  noftra  dirigeremus,  quô  diâis  Do- 
minorum atque  Superiorum  noftrorum  votis  fatisfieret, 
atque  ut  ftatueremus  &  decerneremus  omne  id,  quod 
în  turbato  hocce  rerum  ftatu  bono  communi  conduce- 
re  judicaremus.  In  eum  itaque  finem  congreffi,  matu- 
.  ra  inftîtuta  deliberatione,  &  exhibitis  Procuratoriis  vi- 
gore Poteftatis  nobii-  per  ea  concefl»,  in  fequentia  Ca- 
pita  confenfimus  &  convenîmus. 

I.  Inprimis  quidem  fit  ac  maneat  in  perpetuum  inter 
Sereniflîmum  ac  Potentiffimum  Regem  SueciEe,&  Cel- 
fos  ac  Praepotentes  Dominos  Ordines  Générales  Fœ- 
derati Belgii,  eorumque  refpedlive  Régna,  Ditiones, 
Provincias,  ac  Subditos  ,  fublatis  &  abolitis  omnibus 
controveriîis  &  fîmultatibus  ,  priftina,  vera,  fida,  ac 
conftans  amicitia  &  ueceffitudo  arâiffima  ;  fint  itidem 
ac  maneant  în  pleniffimo  vigore  antiquaFœdera  &  Pac- 
ta  inter  S.  R.  M.  Sueci»  &  Celfitudinem  Dominorum 
Ordinum  Qeneralium  Fœderati  Belgii  anuis  refpedlive 
1640.  Holmia  ,  1645',  Suderocae  ,  &  1665-.  Elbinga  in 
Boruffia  conclufa,  cum  omnibus  eorundem  Articulis, 
tanquam  prascipuum  &  immotum  iftius  amicitise  &  ne- 
çeiîitudinîs  atdioris  fundamentum  &  vinculum. 
_  II.  Quo  autem  de  fidse  iftius  amicitiae,  &  confiden- 
tÎE  fîncere  ferioque  fervand»  cultu  ,  deque  effedu  & 
reali  prsftatione  eorum,  quse  in  fupradiais  Fœderibus 
învicem  promiflà  funt,  Sereniifimus  ac  Potentiffimus 


1667. 


Rex  Sueciîe,  &  Celfi  aC  Prsepotentes  D.  D.  Ordines  y^Kj}0 
Générales  Fœderaù  Belgii  omnino  certi  efle  poiTint, 
déclarant,  nulla  fefe  habere  cum  quoquam  Fœdera, 
aliasve  Conventiones  ,  qua;  fupradictis  Fœderibus, 
Paâisve  prœfentibus  adverRntur  .  vel  quoquo  modo 
impedimento  (lut,  quo  minus  ea  in  omnibus  fuis  Ar- 
ticulis &  Capitibus  bona  fide  adimplere  polVint. 

III.  Quandoquidem  vero  fuper  ditlo  Fœdcre  inter 
S.  R.  M.  Sueciaî  &  Celfîtudip.em  Dominorum  Ordi- 
num Generalium  Fœderati  Belgii .,  die  1.  Septembris 
Anni  i6j6.  Elbingce  in  Borunia  fancito  ,  Tradatus 
vulgo  diàus  Elucidationum  Hellingorae  die  29.  Nnvemb. 
Anni  lôj-p.  conclufas  fuerit,ejusque  abrogationem  diâa 
S.  R.  M.  poftea  mutuo  confenfu  decerni  petietit,  Cel- 
fisque  ac  Praspotentibus  D.  D.  Ord.  jam  Anno  166S. 
proxime  elapfo  placurrit  deiideriis  Rejiiiis  annuere  ,  ad." 
eoque  inter  Suœ  Majeft.  Commiirarios  ac  Fœderati 
Belgiieotempore  in  Sueciam  extra  ordinem  Deputatum, 
eâ  de  re  jam  tum  convenerit;  idcirco  quo  ifthaïc  Fœ- 
deratorum  utriusque  Confilia  fcopum  quo  collimave- 
rant,  omnino  affequantur,  placuit  Conventione  hacce 
mutua  eadem  fancire,  iftumque  Tradaium  Elitcidatio- 
num  Fœderis  Elbingenjis ,  die  29.  Novemb.  Anni  lôyp. 
conclufom,  abrogare ,  dijfohere  ,  vimque  iff  effeSium 
ejusdem  plane  i^  in  perpetuum  rescindere ,  extinguere  ^ 
irritumaue  y  omnino  nullum  declarare ,  quemadmodum 
idem  vi  ac  vigore  prsfentium  abrogatur ,  diflblvitur, 
visque  &  etFeàus  ejusdem  plane  &  in  perpetuum  res- 
cinditur,  extinguitur,  irritusque  &  omnino  nullus  de- 
claratur.  Ira  tamen  ut  ipfiiiiet  Traâatui  Elhingenfi  hi- 
hilominus  vigor  fuus  in  omnibus  illselus  atque  iilibaïus 
conftet  atque  confervetur,prout  verus  ac  genuinus  ver- 
borum  ejus  fenfus  diélat  atque  prœfcribit. 

IV.  Vigeat  praeterea  liber  NaVigationis  ac  Commer^ 
ciorum  ufus,ju^ta  priorum  Fœderum  tenorem Paâaque 
nupera  de  vetitarum  Mereinm,  quas  Contrabandas  vo- 
cant,  defignatione  ,  aliisque  eô  pertinentibus  negotiis 
die  6.  Julii  a  vet.  proximè  elapfî  conclufa  ,  eaque  de 
quîbus  pleniori  de  re  maritima  l'ratlatu  quam  pnmum 
fanciendo  fpecialius  convenietur. 

V.  Controverfix  autem  qUEC  interS.  Reg.  Majeft.i'air- 
cia  ejusque  Privilégie  inftruâam  Societatem  Sueco-Afri- 
canam  &  Gelfos  ac  Prxpotentes  Dominos  Ordines  Gé- 
nérales Fœderati  Belgii  ,  eorumque  itidem  Privilegio 
munitam  Societatem  Generalem  India  Occidentalis 
ejusque  Fœderati  Belgii  obortx  fuerunt  de  proprietate 
quorundam  locorum  &  nominatim  Fortalitii  Cabo  Cor- 

fo  ia  Guinea  Africa:  Littore  liti,  &  de  Gommerciis  quas 
iisdem  in  Locis  eiercentur  .  nec  non  de  Navi  quadam 
Chriftina  nuncupara,  in  diâis  Oris  capta  ac  fubhaftata, 
compofitx  atque  fopitse  funt  modo  &  conditionibus 
fequentibus. 

Kz  primo  quidem  Serenifllmus  ac  Potentiffimus  Res 
Stiecia,  ejusdemque  Societas  Sueco-Af ricana  fno  quis- 
que  nomine  renunciabunt,  quemadmodum  hisce  prx- 
fentibus  renunciant  omnibus  omnino  aàlionibns  &  pra;- 
tenfîonibus,  quae  ab  iis  in  huncusque  diem  in  Societa- 
tem Indice  Occidentalis  Fœderati  Belgii ,  circa  diélum 
Fortalitium  Cabo  Corfo,  &  diâam  Navim  Chrijimam 
inftitutSE  vel  motas  funt,  qualescunque  illac  fint  aut  quo 
nomine  inftitutse  fuerint,vel  inftitui  poffintjficut  ab  al- 
téra quoque  parte  Celfi  ac  Praspotentes  Domini  Ordi- 
nes Générales  Fœderati  Belgii,  &  eorum  Privilegio  mu- 
nita  Soeietas  Indice  Occidentalis  renunciant  etiain  om- 
nibus aftionibus  &  prsstenfîonibus,  quas  ab  iis  aut  ab 
ea  in  diélam  Societatem  Afncanam  mots  funt  aut 
moveri  poflent ,  qualescunque  cas  fint ,  fine  ulla  ex- 
ceptione. 

Secundo  fummè  memoratos  Rex  Sueciis  diftaque 
ejusdem  Societas  Suecu-Africana  altemernoratis  D.  D. 
Ordinibus  Generalibus,  diâsque  Societati  Indice  Occi- 
dentalis Fœderati  Belgii  cedunt,  &  in  eos  transferunt 
omne  Jus ,  pofleffionem  ,  aétiones  &  Prastenfiones, 
quas  S.  Reg.  Maj.  Suecice  aut  ejusdem  Societas  Sueco- 
Africana  aut  re  vera  habuerunt,  aut  fe  habere  putave- 
runt  in  Fortalitium,  fitum  in  Promontorio  Cabo  Corfa 
nominato,  ut  &  omne  Jus  ab  eo  dependens,  nec  non 
omnia  reliqua  Fortalitia  &  receptacula  in  Guinea  in 
Africas  Littore  fita,  cum  omnibus  Juribus  ab  iis  depen- 
dentibus,  cum  hac  renunciatione  fpeciali,quod  nec  al- 
tiffimè  memorato  Régi,  nec  ejusdem  Societati  Africa- 
nce  ,  nec  etiam  reliquis  ejusdem  Corona:  Subditis  ad 
diftum  Fortalitium  diâaque  receptacula.  locaque  ab  iis 
dependentia ,  navigare ,  aut  ibidem  Comrnerciorum 
gratia  appellere  lîcebit ,  direâè  vel  indireélè,  &  quod 
S.  Reg.  Majeft.  didlaque  Societas  Suecu-Afiricana  nemir 
ni  omnino  nec  Subditis  nec  adve^is,  ut  ad  diôa  Loca 

llavî- 


40 


C  O  R  P  S     D  I  PL  O  M  A  T  I  dU  E 


AnNO    navîgent,  neque  auflores  erunt,  neque  permittent,  ne- 

,  que  etiam  eos  protègent. 
léô/.  Tertio^  quod  Navis  difta  Chrifl'ma  cum  fuo  onere, 
&  cum  fuis  Dependeniiis  cedet  didas  Societati  Indice 
Occidentalis  Fœderati  Belgii  ,  &  eumin  fiiiem  didla 
S.  Reg.  Majell.  renunciat  tam  fuo  nomine ,  quam 
nomine  diftœ  Societatis  Sueco-Jfricante  ,  &  reliquo- 
rum  omnium  quorum  interelt  ,  &  quibus  in  didam 
.  Navem  ,  &  in  Merces  ,  quibus  oncrata  erat  ,  cum 
omnibus  Dependentiis  ,  aliquod  Jus  erat ,  commodo 
&  vifui  dida:  Societatis  Indite  Occidentalis  Fœderati 
Belgii. 

Quarto  &  poftremo  hac  de  caufa  perfolventur  Amfle- 
lodami  ei  vei  iis,  quos  didla  Regia  Majeft.  ad  id  confli- 
tuet,  centurnl^  qiiadragtnta  milita  Imperialiiim  in  fpe- 
cie ,  V]i]go  de  Banca  di&ornm,  (îmul  ac  hisce  Tabulis 
fubfcriptum,  &  earum  Ratihabitiones  in  débita  forma 
,  cxhibita:  &  commutata;  erunt. 

VJ.  Controverlîas  autem  ,  quse  inter  Societatem 
Sueco-Âfricanam  &  Indise  Occidentalis  Fœderati  Bel- 
gii intercedunt  ,  ratione  damnorum  quse  iîbi  à  fefe 
invicem  in  America  illata  effe  prœtendunt ,  fecun- 
dum  Jufliti»  &  œquitatis  régulas  cum  ditlse  S.  R.  M. 
Ablegato  Haga  Comitis  quantocius  examinandas  ,  de- 
fuper  tranfigendum  ,  Panique  lœfae  confertim  & 
fine  mora  fatisfacrendum  effe ,  ftatutuin  atq\ie  decre- 
tum  eft. 

Vil.  Quod  attinet  Suhfidia  quae  Sereniffimus  ac 
Potentiffimus  Rex  Siiecite  tenore  Paâorum  fuperiori- 
bus  temporibus  initorum  hadenus  à  Fœderato  Bet~ 
gio  poftulavit ,  aliasque  praitenfiones  quascunque  quas 
eodem  vel  quocunque  alio  fub  titulo  aut  praetextu  mo- 
veri  vel  inftitui  poffent,  S.  R.  M.  evidenti  figno  teftari 
defiderans,  quanti  faciat  amicitiœ  antiqusD  cum  Fœde- 
rato Betgio  reftaurationem  &  coalitionem,obinde  decla- 
ravit,  iicuti  &  hoc  ipfo  déclarât  fefe  difl-is  poftulatis  & 
prastenlionibus  omnibus  renuntiaturam ,  quemadmodum 
iis  omnibus  vigore  prîefentium  pro  fe  &  Succefforibus 
fuis,  penitus  &  in  perpetuum  renunciat,  ita  ut  nulle 
modo  in  pofterum  à  parte  Régis  Regnique  Suecia  ur- 
geri  poffint  vel  debeaiit. 

Vill.  Viciflim  quod  attinet  auxilia ,  quœ  Celfi 
ac  Preepotentes  Domini  Ordines  Générales  Fœderati 
Belgii  à  Sereniffimo  ac  Potentîffimo  Kege  Sueci» 
haâenus  efflagitaverunt  ,  aliasque  prxtenfiones  quas- 
cunque, qu»  eodem  vel  alîo  quocunque  fub  titulo  aut 
prstêxtu  moveri  vel  inftitui  poifent ,  Domini  Ordi- 
nes  confimili  evidentia  teftari  defiderantes  ,  quanti  fa- 
ciant  amicitis  antiqux  &  neceffitudinis  anàioris ,  cum 
S.  R.  M.  Regnoque  Sueci»  nexum  ,  obinde  declara- 
verunt,  ficuti  &  hoc  ipfo  déclarant,  fefedidlis  poftu- 
latis &  prstenfionibus  omnibus  renunciaturos ,  quem- 
admodum iis  omnibus  vi  ac  vigore  prgefentium  pe- 
nitus &  in  perpetuum  renunciant,  ita  ut  nuUo  modo 
in  pofterum  à  parte  Fœderati  Belgii  urgeri  poffint  vel 
debeant. 

IX.  Quamvis  autem,  ut  omnem  omnino  in  futu- 
rum  diffidentiœ  anfam  praeciderent,  amoverentque  om- 
re  id  quod  priftinse  confidentix  reducendïe  ,  quoquo 
mqdo  obefte  poffet,  Sereniffimo  ac  Potentiffimo  Régi 
Suéciae,  CeKisque  ac  Praspotentibus  D.  D.  Ordinibus 
Generalibus  Fœderati  Belgii  ,  proxiriie  prœcedeniibus 
Paragraphis  renunciare  placuerit  omnibus  in  univer- 
fum  prœteniionibiis,  quse  quocunque  fub  titulo  aut 
prifctextu  utrinque  moveri  vel  inftitui  poCTent,  men- 
tem  tamen  fuam  neutiquam  effe  déclarant  generali  ift- 
hac  renunciatione  prsjudicium  ullo  modo  facere  priva- 
tis  Subditornm  utrinque  fuorum  adlionibus ,  Juribus- 
que,  iisve,  quK  nomine  publico  vel  privato  iisdem  lé- 
gitime debentur,  at  vero  promittunt,  iisdem  quam  pri- 
mum  fefe  fatisfadturos  ,  &  ut  à  Subditis  fuis  fatisfiat 
curaturos:  Jus  qiioque  iisdem  fecundum  Leges  &  Pac- 
ta  fine  ambagibus,  ullove  refpedlu  intègre  ut  reddatur, 
redditumque"  fine  uUa  procraftinatione  aut  mora  execu- 
tioni  ut  mandetur ,  operam  daturos.  In  negotio  autem 
inter  Grout  'fnannem  &  Crivitjîos  controverfo'  terminan- 
dc,  obfervabitur  id  ,  de  quo  partim  jam  convenit,  & 
polihac  conveniet  ulterius. 

Padla  hsc  bona  fide  praîftanda  ,  atque  à  S.  R.  M. 
Sueciae,  &  Celfitudine  Dominorum  Ordinum  Genera- 
lium  Fœderati  Belgii  rata  habenda,  ratihabitionesque 
hinc  inde  intra  fpacium  trium  menfium  exhibendas  at- 
que tradendas  fore  promittimus.  In  cujus  rei  fidem 
majorem  nos  fupranominati  Sereniffimi  ac  Poten- 
tiffimi  Régis  Suecias  Legatus  &  Ablegatus  extraordi- 
nvirius  ;  Nosque  Celforum  ac  Praspotentium  Dpmi- 
norum  Ordinum  Generaliutti  Fœderati  Belgii  Com- 


miffirii  manu  noftra  ,   noftroque  Sigil.'o  Tabulas  has-  AnNO 
ce  fahcivimus.    Adtum  Hagas  Comitum  Anno   1667.       >  . 
die  18.  Jultt.  1607, 

{L.S.)  Chriftophoras  Del-       (L.S.)  J. van  Cent, 
pbicus  B,  ac  Cornes  in       (L.S.)  B.  d^Âfperea. 
Dhomz.  (L.S.)  Johan  de  With. 

(L.S.)  Haraldus  A^pelhoom.   (L.S.)  Johan  Kie>i. 

(L  S.)  G.  Houlck. 
(L.S.)  E.  van  Bootsma. 
(L.S)  E.vanBentheitn. 
(L.S.)  J.  Tsbrants. 

XVÎI. 

traité  (i)  de  Paix  entre  Louïs  XIV.  Roi  de  |f  JuilL 
France  fs?  Charles  IL  Roi  d'Angleterre , 
par  lequel  Sa  Majeft é  T.  C.  reftitue  aux  Jn^lois, 
la  partie  de  Vljle  de  St.  Chriilophle  qu'ils  poj/'e- 
doient  avant  Vannée  \  66  f  ;  comme  aujjî  les  IJles 
</'Antigoa  y  Montrarat ,  y  toutes  les  autres 
JJles  y  Terres^  prifes  £=?  occupées  pendant  la 
Guerre  ;  en  échange  dequoi  Sa  Majefié  Britannir 
que  reflituë  au  Roi%.  C.  /'Acadie,  £5?  toutes  les 
IJles  £îf  ForiereJ/es  qu'il  pnjfedolt  avant  l'année 
i6rtf .  Fait  à  Breda  le  fr-  Jtiillet  \66j.  Avec 
le  Pouvoir  du  Roi  T.  C.  donné  à  Verfailles 
le  \<^.  Avril  \66-j.  Celui  du  Roi  Britanmque 
donné  à  Weflmunller  le  if.  Avril  i66r^.:  La. 
Ratification  du  Roi  T.  C.  donnée  à  Au- 
denarde  le  8.  jour  d'Août  \66-j.  Et  V Àïïe  de  la 
Publication  de  la  Paix,fait  à  Breda  le  \i-  d'Août 
i66j.  [Recueil  de  Léonard  Tom.  V. 
d'où  l'on  a  tiré  cette  Pièce,  qui  fe  trouve  auffi 
dans  les  Lettres  &  Mémoires  du  Comte  d'Es- 
T  RADES.  Tom.  IV.  pag.  3î)f.  dans  A  i  t- 
z  E  M  A ,  Saaken  van  Staat  en  Oorlogh.  Tom. 
XIII.  pag.  iff.  en  Latin,  dans  le  Iheatrum 
Pacis.  Tom.  il.  pag.  4fi.  en  Latin  &  en  Al- 
lemand; dans  le  Diarium  Europieum  Continuât. 
XX.  in  Append.  pag.  6t.  en  Latin  ;  &  dans 
LoNDORPii  AEia  publica  Tom.  IX.  pag. 
fi8.  en  Allemand. 3 

A  Tous  ceux  en  gênerai,  &  à  chacun  en  particu- 
lier, qui  font  intereffez ,  ou  qui  le  pourront  être 
en  quelque  façon  que  ce  foit.  L'on  fait'  à  fçavoir; 
Qu'après  que  la  Guerre  s'eft  allumée  entre  le  S'ereniffi- 
nie  &  Tres-Puiffant  Prince  Louïs  XIV.  Roi  de 
France  &  de  Navarre,  d'une  part;  &  le  Sereniffîme  & 
Tres-Puiflant  Prince  Charles  IL  Roi  de  la  Gran- 
de Bretagne,  d'autre,  à  l'occafion  de  la  Guerre  qui 
eftoit  entre  lui  Seigneur  Roi  de  la  Grande  Bretagne,  & 
Hauts  &  Puiftîints  Seigneurs  les  Etats  Généraux  des 
Provinces-Unies  des  Pays  Bas,  les  affaires  ont  efté  en- 
fin réduites  à  ce  point  par  la  Bonté  divine,  que  l'on  a 
conceu  des  penfées  de  faire  la  Paix,  le  Sereniffime  & 
Tres-puift^nt  Prince  Charles  Roi  de  Suéde,  des  Gotlis 
&  Vandales  ayant  interpofé  les  bons  &  finceres  o'ffices 
de  fa  Médiation ,  porté  d'un  .'imôur  &  afteélion  particu- 
lière qu'il  a  pour  les  Rois  fusnommez  qui  fe  faifoient 
la  Guerre  &  pour  leurs  Royaumes,  &  aufli  pouft^é  du 
zek  qu'il  a  pour  le  falut  de  la  Chrétienté,  &  pour  y 
rétablir  &  conferver  le  repos  &  la  tranquillité:  Et  que 
pour  parvenir  à  cette  fin,  les  Parties  d'un  mutuel  con- 
fentement  &  accord,  ont  piis  &  nommé  la  Ville  de 
Breda  pour  le  lieu  de  l'Affemblée  des  Ambaffadeurs  & 
Plenioctentiaires.  Pour  l'avancement  de  laquelle  affaî>- 
re  &  "négociation ,  &  pour  la  conduire  à  là  perfeâion 

tant 

fi)  Ce  Traité  fut  fait  en  Latin,  mais  deux  laifons  ont  fait  préfe'ret 
]a  Copie  Francoife  qu'on  en  donne  aux  Copies  Latines  du  Thiamm 
Paiis  Je  A'^iiicmni  l'une  qu'ayant  dtê  publiée  à  Taris  pat  ordre  du 
Roi,  &  iiiipiiraée  avec  Privilège  clicz  fon  Imprimeur  ordinaire,  elle 
cft.  par  confequent  autlientique;  &  l'autre  qu'après  Pavoir  conférée  à 
une  Copie  manufctite  ,  qui  (e  gardoit  dans  les  Arcliives  de  l'Amb.is- 
fade  d'Efpagne  à  la  Haye ,  on  l'a  Ciouvee  entièrement  femblablc 

[     DUM.J 


DU     DROIT     D  E  S     G  E  N  S. 


41 


tant  fouhaitée ,  les  AmbalTadeurs  extraordinaires  de  fa 
Sacrée  Royale  Majellé  de  Saede  ,   le  Sr.  George 
Flemmingh,  libre  Baron  de  Liebelits ,  Seigneur  de 
Nornaas  &  Lydinge  ,   Sénateur  de  fa   Sacrée  Royale 
Majefté  &  da  Royaume  de  Suéde,  &  Confeiller  de  la 
Chancelerie  ;   &    le  Sr.  Christophe   Delphi- 
QUE,  Burgrave  &  Comte  de  Dhona,  Seigneur  Héré- 
ditaire de  Caritindea,  Schlobitten,  lîourgsdolf,  Stoc- 
kenfelts ,  &  Fifchbach  ,   Maréchal  de  Camp  dans  les 
Affaires  de  la  Guerre;  &  encore  le  Seigneur  Pier- 
re Jules  Coyet,  Seigneur  Héréditaire  de  Bensts- 
boda  &  Lyangebygard  ,   Chevalier,  Confeiller  d'Etat 
Aulique  de  fa 'Sacrée  Royale  ÎVlajerté  &  de  fa  Chance- 
lerie (qui  toutefois  peu  de  tems  après  fon  arrivée  en  ce 
lieu  a  efté  prévenu  de  mort  inopinée,  lors  qu'il  eftoit 
occupé  &  qu'il  travailloit  à  un  ouvrage  fi  faint  )   ont 
employé  avec  promptitude  &  fincerité  toute  leur  in- 
duftrie,  adrelfe  &  prudence.     Et  pareillement  les  Rois 
ci-deffus  nommez  tendant  à  une  fi  bonne  fin,  ont  coni- 
mis  &  député  pour  traiter  l'accommodement  &  la  Paix 
leurs  AmbalTadeurs  extraordinaires  &  Plénipotentiaires; 
à  Çavoir  le  Roi  Très  -  Chrétien ,  le  Sr.  G  o  D  e  F  R  o  y 
d'Estrades,  Lieutenant  Général  dans  les  Armées 
de  Sa  Majeftc,  Gouverneur  de  Dunkerke,  Maire  per- 
pétuel de  Bordeaux,  Vice-Roi  de  l'Amérique,  Cheva- 
lier des  Ordres  de  ta  Sacrée  Royale  Majefté;  &  le  Sr. 
HoMORh'  CouRTiN,  Confeiller   d'Etat  de  fa  Sa- 
crée Royale  Majefté ,  &  Maître  des  Requeftes  :  Et  le 
Roi  de  la  "Grande  Bretagne,  le  Sr.  Denzel  Hol- 
i,ES,  Baron  d'Ifeild,  Confeiller  de  fii  Sacrée  Royale 
Majefié  &  le  Sr.  Henry  Coventrye  ,  Fils  de 
Très -honoré    Seigneur  Thomas    Coventrye,   vivant 
Garde  du   Grand   Sceau  d'Angleterre,  Gentilbomrpe 
Privé  de  la  Chambre  de  fa  Sacrée  Royale  Majefté ,  Sé- 
nateur dans  le  Confeil  fuprême  ou  Parlement  d'Angle- 
terre, &■  Commiffuire  pour  l'adjudication   des  Terres 
du'  Royaume  d'Irlande.     Lesquels  après  avoir  échangé 
&  communiqué  entre  eux  les  Lettres  de  leurs  Plein- 
Pouvoirs,  dont  les  Copies  font  inférées  de  mot  à  mot 
à  la  fîn  du  prefent  Traité,  ont  d'un  commun  accord 
&  contentement  fait  le  Traité  d'Amitié  &  Confédéra- 
tion aux  conditions  fuivantes. 

Premièrement.  Il  y  aura  Paix  univerfelle ,  per- 
pétuelle ,  vraye  &  tîncere  amitié  entre  le  Sereniffime  & 
Tres-Puitfant  Prince  le  Roi  Tres-Chreftien ,  &  le  Se- 
reniffime  &  Tres-Puiffant  Prince  le  Roi  de  la  Grande 
Bretagne,  leurs  Héritiers  &  Succeffeurs,  &  aufîi  entre 
leurs  Royaumes,  Eftats  &  Sujets  ;  laquelle  Paix  fera 
lîncerement  &  inviolablement  gardée  &  obfervée,  en 
forte  que  l'un  faffe  ce  qui  fera  pour  l'utilité,  hon- 
neur &  bien  de  l'autre  ;  &  que  de  part  &  d'autre 
l'on  vive  comme  voifins  qui  ont  confiance  récipro- 
que; &  qu'enfin  l'ancienne  amitié  reprehne  force  & 
vigueur. 

II.  Toutes  les  inimitiez,  hoftilitez,  discordes,  & 
Guerres  entre  les  fusnommez  le  Roi  Tres-Chreftien, 
&  le  Roi  de  la  Grande  Bretagne,  cefïeront  &  demeure- 
ront abolies  :  en  forte  que  l'un  &  l'autre  slabftiendront 
à  l'avenir  de  fe  piller,  dépreder ,  de  fe  faire  tort  ou 
injure,  de  fe  molefter  &  inquiéter  en  quelque  manière 
que  ce  foît,  par  Terre  ou  par  Mer  ,  ou  dans  les  Riviè- 
res en  quelque  part  du  Monde  que  ce  puifTe  être,  & 
principalement  dans  l'étendue  &  détroit  de  leurs 
Royaumes,  Terres,  Seigneuries,  &  Lieux  quels  qu'ils 
puitTent  être. 

III.  Seront  oubliées  toutes  les  ofFenfes ,  injures  & 
dommages  que  le  fusnommé  Seigneur  Roi  Tres-Chrê- 
tien,  fes  Sujets,  ou  le  fusnommé  Seigneur  Roi  de  la 
Grande  Bretagne  &  fes  Sujets,  auront  receus  &  fouf- 
ferts  l'un  de  l'autre  pendant  cette  Guerre.  De  façon 
que  pour  quelque  caufe  que  ce  foit,  l'un  ou  l'autre  & 
leurs  Sujets  ne  fe  feront  à  l'avenir,  ni  ne  commande- 
ront ou  foufFriront  qu'il  fe  faffe  aucuns  Afles  d'hoftili- 
té  &  d'inimitié,  &  qu'on  fe  donne  de  l'empêchement 
ou  du  trouble. 

IV.  La  Navigation  &  le  Commerce  feront  libres 
entre  les  Sujets  des  deux  Seigneurs  Rois,  comme  au- 
paravant durant  la  Paix,  &  avant  la  déclaration  de  la 
dernière  Guerre  :  en  forte  que  tous  puiffenî  librement 
&  fans  aucun  trouble,  aller  avec  leurs  Marchandifes 
dans  les  Royaumes  de  l'un  ou  de  l'autre,  leurs  Provin- 
ces ,  Places  de  Commerce  ,  Ports  &  Rivières ,  à  y 
demeurer  &  négocier. 

V.  Les  Prifonniers  de  part  &  d'autre,  nul  excepté, 
de  quelque  dignité  ou  qualité  qu'ils  foient ,  feront 
fans  aucun  retardement  délivrez  ,  fans  payer  aucune 
rançon  en  argtnt  ou  autrement:  à  la  charge  qu'ils  pave- 
.   ToM.  VII.  Part.  L 


ront  ce  qu'ils  pourront  devoir  légitimement  pour  leur  AnKO 
nourriture  ou  pour  autre  chofe. 

VI.  Tous  les  Edits  &  Arrefts   que   l'une  des  Par-    lOO/* 
ties  aura  publiez   contre   la  liberté  de  la  Navigation 
ou  du  Commerce  ,   au  préjudice  de  l'autre  ,   à  raifon 
de   la  prefente  Guerre  ,  feront  abrogez    de    part  & 
d'autre. 

VII.  Le  Roi  Tres-Chreftien  rendra  au  Roi  de  la 
Grande  Bretagne  ,  ou  à  ceux  qui  auront  pouvoir  & 
mandement  de  lui,  deuëment  fcellé  du  grand  Sceau 
d'Angleterre,  la  partie  de  l'ifle  S.  Chriftophe,  que  les 
Anglois  polTedofent  le  premier  jour  de  Janvier  1665-. 
avant  la  déclaration  de  la  dernière  Guerre,  &  la  refti- 
tution  s'en  fera  le  plutoft  qu'il  fera  poflîble,  ou  au  plus 
tard  dans  fix  mois ,  à  compter  du  jour  de  la  fignature 
da  prefent  Traité  :  Et  pour  cet  effet  le  fusnommé  Roi 
Tres-Chreftien,  incontinent  après  qu'il  l'aura  ratifié, 
donnera  ou  fera  donner  au  fusnommé  Seigneur  Roi  de 
la  Grande  Bretagne,  ou  à  fes  Officiers  qu'il  comiTiettra 
pour  cela  tous  les  Aâes  &  Mandemens  neceffaires, 
expédiez  en  bonne  &  deuë  forme. 

VIII.  Si  toutefois  quelqu'un  des  Sujets  dudit  Sei- 
gneur Roi  de  la  Grande  Bretagne  a  vendu  les  Biens 
qu'il  pofîèdoit  en  cette  Ifle,  &  qu'il  ait  receu  le  pris 
de  la  vente,  il  ne  rentrera  point  en  pofi'efTion  en  vertu, 
du  prefent  Traité  ,  &  ils  ne  lui  feront  rcftituez, qu'après 
qu'il  aura  réellement  &  de  fait  rembourfé  &  rendu 
l'argent  qu'il  aura  receu  pour  le  prix. 

IX.  Que  s'il  eftoit  arrivé  (ce  qui  toutefois  n'a  point 
efté  fceu  jusqucs  ici)  que  les  Sujets  du  RoiTres-Chrê- 
tien  euflènt  efté  chaffez  de  cette  Ifle  de  S.  Chriftophe 
par  les  Sujets  du  ci-deffus  nommé  Roi  de  la  Grande 
Bretagne,  avant  la  lignature  du  prefent  Traité,  ou 
depuis  ;  les  chofes  toutefois  feront  rétablies  au  même 
eftat  qu'elles  eftoient  au  Commencement  de  l'annéç 
i66y.  (c'eft-à-dire  avant  la  déclaration  de  la  prefente 
Guerre  qui  fe  termine)  &  le  Roi  de  la  Grande  Bre^ 
tagne  ,  à  l'inftant  que  la  choie  fera  venue  à  fa  con- 
noiflance,  mettra  fans  différer  ni  retarder,  ou  com- 
mandera que  l'on  mette  entre  les  mains  du  Roi  Tres- 
Chreftien  ,  ou  de  fes  OfEciers  qui  feront  par  lui  com- 
mis,  tous  les  Aâes  &  Mandemens  expédiez  en  bonne 
&  deuë  forme,  neceffaires  pour  faire  exécuter  la  refti- 
tution.  ■      ' 

X.  Le  ci-devant  nommé  Seigneur  le  Roi  de  la 
Grande  Bretagne,  reftituera  aufîi  6c  rendra  au  ci- deffus 
nommé  Seigneur  le  Roi  Tres-Chreftien,  ou  à  ceux 
qui  auront  charge  &  Mandement  de  fa  part,  fcellé  en 
bonne  forme  du  grand  Sceau  de  France,  le  Pays  appel- 
le l'Acadie ,  ii:ué  dans  l'Amérique  Septentrionale, 
dont  le  Roi  Tres-Chrêtien  a  autrefois  jouï.  Et  pour 
exécuter  cette  reftitution  ,  le  fusnommé  Roi  de  la 
Grande  Bretagne,  incontinent  après  la  Ratification  de 
la  prefente  Alliance  ,  fournira  au  fusnommé  Roi  Très- 
Chrêiien,  tous  les  Ades  &  Mandemens  expédiez  deuë- 
ment  &  en  bonne  forine,  necelfaire  à  cet  effet,  ou  les 
fera  fournir  à  ceux  de  fes  Miniftres  &  Officiers,  qui 
feront  par  lui  déléguez. 

X I.  Si  quelques-uns  des  Habitans  du  Pays  appelle 
l'Acadie,  préfèrent  de  fe  foumettre  pour  l'avenir  à  la 
domination  du  Roi  d'Angleterre,  ils  auront  la  liberté 
d'en  fortir  pendant  l'espace  d'un  an ,  à  compter  du  jour 
que  la  reftitution  de  ce  Pays  fera  faite;  &  de  vendre  & 
aliéner  leurs  Fonds,  Champs  &  Terres,  Esclaves  &  en 
gênerai  tous  leurs  Biens  ,  meubles  &  immeubles ,  ou 
en  dispofer  autrement  à  leur  discrétion  &  volonté  :  Et 
ceux  qui  auront  contrafté  avec  eux  feront  tenus  & 
obligez  par  l'autorité  du  Serein"iftme  Roi  Très  Chres- 
tien, d'accomplir  &  exécuter  leurs  Payions  &  Conven- 
tions. C^ue  s'ils  aiment  mieux  emporter  avec  eux  leur 
Argent  comptant.  Meubles,  Uftanciles  &  emmener 
leurs  Esclaves,  &  généralement  tous  leurs  Biens  meu- 
bles, ils  le  pourront  faire  entièrement  fans  aucun  em- 
pêchement ou  trouble. 

XII.  Le  Roi  Tres-Chrêtien  reftituera  auflî  au  Roi  de 
la  Grande  Bretagne, en, la  forme  ci-deffus  déclarée,  les 
Ifles  appéllèes  Antigoa  &  Monfarat,iî  elles  font  enco- 
re à  prefent  entre  fes  mains  ;  &  encore  toutes  les  Ifles, 
Pays,  Fortereffes,  &  Colonies,  qui  peuvent  avoir  efté 
conquifes  par  les  Armes  du  Roy  Tres-^^iireftien,  de- 
vant ou  après  la  (ignature  du  prefent  Traité  ,  &  qui 
eftoient  pûffedées  par  le  Roi  de  la  Grande  Bretagne, 
avant  qu'il  eût  commencé  la  Guerre  (qui  fe  termine 
par  ce  Traité)  contre  les  Eftats  Généraux  des  Provin- 
ces-Unies des  Païs-Bas.  Et  réciproquement  le  Roi  de 
la  Grande  Bretagne  reftituera  &  rendra  au  Roi  Tres- 
Chrêtien,  en  la  forme  ci-deffus  exprimée,  toutes  les 

F  Iflfs, 


CORPS    DIPLOMATiaUE 


Anno 
1667. 


41 

Ifles,  Païs,  FortereÀTes  &  Colonies,  en  quelque  part 
du  Monde  qu'elles  foient  fituées,  qu'il  poffedoit  avant 
le  premier  jour  de  Janvier  de  l'an  1665-.  &  qui 
auront  pu  eftre  prifcs  par  les  Armes  du  Roi  de  la 
Grande  Bretagne  devant  ou  après  le  prefent  Traité 
figné.  .  ^ 

XUI.  Si  quelques  uns  des  Esclaves,  quifcvoient 
aux  Anglois ,  Habitans  de  la  partie  de  l'Ille  S.  Chns- 
lophe,  qui  appartenoit  au  Roi  de  la  Grande  Bretagne, 
&  auffi  des  Ifles  d'Antigoa  &  Monfarat,  qui  ont  efté 
prifes  par  les  Armes  du  Roi  Tres-Chreftien,  veulent 
retourner  une  autre  fois  fous  la  domination  des  Anglois 
(fans  toutefois  qu'ils  y  foient  forcez  ou  contranits  )_il 
leur  fera  permis  de  le  faire  dans  le  tems  de  fix  mois, 
à  compter  du  jour  que  ces  Ifles  feront  rendues.  Que 
fi  les  Anglois  avant  que  d'en  fortir  avoient  vendu 
quelques  Esclaves  ,  &  qu'ils  euffeiit  receu  le  prix  de 
la  vente;  ils  ne  feront  point  rendus  &  remis  entre  leurs 
mains,  lî  ce  n'eft  en  rembourfant  &  rendant  le  prix 
qu'ils  en  auroient  receu.  ,      c  ■ 

XIV.  Semblablement  ,  fi  quelques  uns  des  bujets 
du  Roi  de  la  Grande  Bretagne  (qui  ne  font  point  de  la 
condition  d'Esclaves)  s'e'toicnt  obligez -comme  Merce- 
naires à  fervir  de  Soldats,  ou  de  Colons  &  Laboureurs, 
,  ou  en  quelque  autre  qualité,  foit  nu  Roi  Tres-Chre- 
tien,  foit  à  quelqu'un  de  fes  Sujets  dcmeurans  dans 
ces  Ifles  ,  moyennant  des  gages  payables  par  années 
ou  par  m'ois ,  ou  à  la  journée  :  Telles  Padions  &  Con- 
ventions d'obligation  &  de  louage  cefferont  après  la 
reftitution  des  Ifles,  en  payant  les  gages  à  ceux  qui  le 
feroient  engagez  de  la  forte,  à  proportion  de  leur 
peine  &  travail.  Et  ils  auront  la  liberté  de  retour- 
ner avec  ceux  de  leur  Nation  ,  &  de  vivre  fous  la 
domination  du  Serenifîime  Roi  de  la  Grande  Bre- 
tagne. 

X  V.  Tout  ce  qui  a  elle  conclu  &  arreflé  touchant 
les  Ifles  ci-deflus  nommées ,  &  les  Sujets  qui  les  habi- 
tent, eft  aulTi  entendu  pour  conclu  &  arreflé  touchant 
toutes  les  Ifles,  Fortereffes  ,  Pays,  Colonies,  Sujets 
&  Esclaves  qui  y  font  leur  demeure,  que  le  Roi  Tres- 
Chreftien  aura  pris  &  conquis,  ou  dont  il  fe  rendra  le 
Maiftre  par  fes  Armes,  avant  ou  après  que  le  prefent 
Traité  aura  efté  figné  ,  pourveu  que  le  Roi  de  la 
■Grande  Bretagne  en  ait  efté  le  Pofleffeur,  avant  qu  il 
commcnçaft  la  prefente  Guerre  (qui  finift  par  le  prêtent 
Traité)  contre  les  Seigneurs  les  Etats  Généraux  des 
Provinces-Unies  des  Pays-Bas.  Et  réciproquement  le 
même  eft:  entendu  au  regard  des  Ifles,  Païs,  Forteres- 
fes  Colonies  ,  Sujets  &  Esclaves  qui  y  demeurent, 
qui  auront  efté  en  la  poflTefllon  du  Roi  Tres-Chreftien 
avant  le  premier  Janvier  lôôy.  &  dont  le  Roi  de  la 
Grande  Bretagne  fe  fera  rendu  Maître  ,  ou  fe  rendra 
avant  ou  après  la  fignature  du  Traité. 

XVI.  Toutes  Lettres,  tant  de  reprefl:ailles ,  qne  de 
marque  ou  contremarque,  qui  jusques  ici,  pour  quel- 
que caufe  &  fujet  que  ce  puiftTe  être,  ont  été  délivrées 
de  part  &  d'autre,  demeurent  nulles,  caflïes  &  fans 
effet,  &  feront  tenues  pour  telles 5  &  à  l'avenir  nul  des 
deux  Seigneurs  Rois  n'en  délivrera  de  femblables  con- 
tre les  Sujets  de  l'autre,  fi  au  préalable  il  n'apparoit 
manifeftement  du  déni  de  Juftice  :  Ce  qui  ne  pourra 
apparoiftre  &  eftre  tenu  pour  confiant  &  indubitable,  fi 
la  Requefte  &  fupplication  de  celui  qui  demande  telles 
Lettres  de  repreffailles  n'a  efté  montrée  &  prefentée  au 
Miniftre  ou  Officier,  qui  fe  trouve  fur  le  lieu  de  la 
part  du  Roi,  contre  les  Sujets  duquel  il  en  pourfuit 
l'obtention,  afin  que  dans  le  tems  de  quatre  mois,  ou 
plutoll,  celui-ci  puifiTe  informer  au  contraire,  ou  faire 
en  forte  que  le  Défendeur  fatisfafle  au  Demandeur  & 
pourfuivant.  Que  fi  en  ce  lieu-là  il  ne  fe  trouve  aucun 
Miniftre  ou  Officier  du  Roi,  contre  les  Sujets  duquel 
on  demande  Lettres  de  repreflailles,  l'on  n'en  donnera 
point  qu'après  les  quatre  mois  expirez,  à  compter  du 
jour  que  la  Requefte  tres-humble  aura  efté  prefentée  & 
montrée  au  Roi,  contre  les  Sujets  duquel  on  les  de- 
mande, ou  à  fon  Confeil  Privé. 

XVII.  Et  pour  retrancher  toute  matière  de  conten- 
tion ,  Procez  ,  &  débats  qui  pourroient  eftre  meus  à 
caufe  de  la  reftitution  des  Vaiffeaux,  Marchandées,  & 
autres  chofes  qui  tiennent  nature  de  m.eubles,  qui 
après  la  Paix  conclue  &  fignèe  &  avant  qu'elle  puis- 
fe  parvenir. à  la  connoilfance  de  ceux  qui  font  en  des 
Pays  &  Coftes  de  Mer  tres-èloignèes  feront  prifes  & 
enlevées  fur  l'une  des  Parties  par  l'autre,  &  dont  elle 
pourroit  faire  plainte  ;  Tous  Navires  ,  Marchandlfes 
&  autres  Biens  meubles,  qui  après  la  fignature  & 
Publication  du  prefent  Traité  pourront  eftre  pris  de 


part  &  d'autre,  demeureront  à  ceux  qui  s'en  feront  AnNO 
failis  dans  ,1e  tems  de  douze  jours ,  dans  les  Mers  pro- 
ches  &  voiiines;  &  dans  les  prochaines  Mers  jusques  106/4 
au  Cap  S.  Vincent;  &  dans  l'espace  de  dix  Semaines 
au  delà  de  ce  Cap,  &  au  deçà  de  la  Ligne  Equinoxia- 
le,  ou  Equateur,  tant  dans  l'Océan,  Mer  Mediterraii- 
née  qu'ailleurs  :  &  finalement  dans  l'espace  de  lix  mois 
au  delà  des  limites  de  la  même  Ligne  par  toute  la  Ter- 
re, fans  aucune  exception,  ou  plus  ample  diftinûion 
de  temps  &  de  lieu,  &  fans  que  l'on  ait  égard  à  aucune 
reftitution  ou  compenfation- 

XVlll.  Que  s'il  arrivoit  (ce  qu'à  Dieu  ne  plaife) 
que  les  mésintelligences  &  inimitiez  fe  renouvellaflènt 
entre  les  deux  Rois,  &  qu'ils  en  vinflent  à  une  Guerre 
ouverte, les  Vaiflfeaux,  Marchandlfes,  &  tous  les  Biens 
meubles  de  l'une  des  Parties  qui  fe  trouveront  dans  les 
Ports  &  Lieux  de  la  domination  de  la  Partie  ad verfe, 
ne  feront  point  confisquez  ni  endommagez  ;  mais  l'on 
donnera  aux  Sujets  de  l'un  &  l'autre  des  Seigneurs 
Rois  ci-deffus  nommez,  le  terme  de  fix  mois  entiers, 
pendant  lesquels  ils  pourront,  fans  qu'il  leur  foit  don- 
né aucun  trouble  &  empêchement,  enlever  ou  trans- 
porter où  bon  leur  femblera  leurs  Biens  de  la  nature  ci* 
,  deflus  exprimée,  &  tous  leurs  autres  effets. 
'  XIX.  Seront  compris  dans  le  prêtent  Traité,  ceux 
qui  avant  l'échange  des  Ratifications  d'icelui,  ou  fix 
mois  après,  feront  nommez  du  commun  confentement 
de  l'une  &  de  l'autre  des  Parties.  Cependant,  comme 
celles  qui  traittent  enfi;mble,reconnoifl:ent  avec  gratitu- 
de, les  offices  finceres  &  le  zèle, continuel  du  Serenifll-  _ 
me  Roi  de  Suéde,  qui  a  par  fa  Médiation,  afllfté  de 
l'aide  Divine,  avancé  cet  ouvrage  falutaire  de  la  Paix, 
&  l'a  conduit  à  l'ifTuë  fouhaitée  &  defirée;  ainfi  pour 
lui  témoigner  une  pareille  affeâion,  toutes  enfemble 
d'un  commun  confentement  ont  refolu  &  arrefté,  que 
fa  Sacrée  &  Royale  Majefté  de  Suéde  ci-defiTus  nommée 
foit  comprife  dans  le  prefent  Traité  de  Paix,  en  la  meil- 
leure forme  qu'il  fe  peur,  avec  tous  fes  Royaumes, 
Seigneuries,  Provinces,  &  tous  les  Droits  qui  lui  ap- 
partiennent. 

XX.  Et  pour  la  conclufion  finale  du  prefent  Traité 
&  Alliance,  les  Ratifications  folemnelles  expédiées  en 
bonne  &  due  forme,  feront  reprefentées  de  part  & 
d'autre  en  cette  Ville  de  Breda,  &  réciproquement  Se, 
de  bonne  foi  échangées  dans  le  terme  de  quatre  Semai- 
nes, à  compter  du  jour  que  le  Traité  aura  efté  figné  , 
ou  plutôt,  s'il  eft  pofllble. 

En  foi  de  toutes  &  chacune  des  chofes  ci-de/fus,  & 
pour  leur  donner  plus  de  force  &  d'autorité,  Nous 
Ambaflîàdeurs  extraordinaires  &  Plénipotentiaires  con- 
jointement avec  les  Illuftriflîmes  &  Excellentiflimes 
AmbaflTadeurs  extraordinaires  &  Médiateurs  avons  fous- 
figné  le  prefent  Ade,  &  y  avons  appofé  les  Cachets 
de  nos  Armes.  Fait  à  Breda,  le  trente-un  du  mois  de 
Juillet  nouveau  ftile,  &  le  vingt-un  ftile  ancien,  l'an 
1667. 

(L.S.)  Fle?tuningh.       (h.S.)  d'E/îrades.  (L.S.)  Halles. 
( L,  S.)  Ch.  Delphique.  (L.  S.)  Conrùn.        (L.  S.)  Henry 

Coventrye. 

Pouvoir  des  Ambajfadeurs  y  Plénipotentiaires 
de   France^ 

LOuïs  par  la  grâce  de  Dieu,  Roi  de  France  &  de 
Navarre:  à  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront,  Salut.  Entre  tous  les  Biens  temporels  dont 
l'immenfe  Bonté  divine  benift  les  Hommes  &  les 
Eftats  ,  celui  de  la  Paix  eftant  fans  doute  le  plus  pré- 
cieux, Nous  nous  fentons  non  moins  conviez  par  nos- 
tre  Amour  envers  nos  Peuples,  qu'obligez  par  noftre 
devoir  à  pratiquer  tous  les  moyens  qui  peuvent  dépen- 
dre de  Nous,  pour  faire  cefTer  les  malheurs  d'une 
Guerre,  dans  laquelle  nous  ne  fommes  entrez  qu'avec 
un  extrême  regret,  &  par  le  feul  motif  de  l'afliftance 
que  nous  avons  crûs  être  obligez  en  vertu  de  nos  Trai- 
tez de  donner  au  foûtien  de  nos  Alliez ,  fans  que  dans 
cette  refolution  nous  ayons  eu  aucun  autre  intereft  par- 
ticulier qui  nous  fuft  plus  propre.  Et  comme  il  a  plu 
à  cette  même  Bonté  divine,  de  toucher  également  dans 
un  même  temps  les  cœurs  de  toutes  les  Parties  mteres- 
lées  en  ladite  Guerre,  pour  leur  faire  fouhaiter  ardem- 
ment d'en  voir  finir  les  maux ,  &  que  par  I  entremife, 
&  les  dienes  foins  des  Minillres  de  nôtre  très-cher  & 
tres-amé  Frère  le  Roi  de  Suéde,  lesdites  Parties  ont 
convenu  d'envoyer  inceifamment  leurs  Amcafladeurs 
ou  Minifttes,  avec  Plein- Pouvoir,  dans  la  Ville  de 

Breda, 


DU     DROIT     DES     GENS. 


Anno    ^'^'^^t  P"*""  y  ffaiter  des  moyens  de  parvenir  à  une 
bonne  Paix  &  la  conclure;  Il  e(l  neceflaire  de  députer 

1667.  ^^  noflre  part  des  Perfonnages  de  la  fufBfance,  zèle  & 
fidélité  desquels  nous  puiflions  nous  repofer  d'une  R 
grande  affaire,  qui  embraffe  les  interefts  de  tant  de  Po- 
tentats. SçAVOiR  faisons;  Que  pour  les  bonnes 
&  grandes  qualitez  qui  fe  rencontrent  dans  les  perfon- 
res  de  nos  très -chers  &  bien  amez,  le  Sieur  Comte 
d'EsTRADËS,  Chevalier  de  nos  Ordres,  Confeiller 
en  nos  Gonfeils  d'Eftat  &  Privé,  nôtre  Lieutenant  Gé- 
néral dans  nos  Armées,  nôtre  Vice-Roi  en  Amérique, 
Maire  de  nôtre  ViUe  de  Bordeaux,  &  Gouverneur  de 
Dunquerque;  &  du  Sieur  Courtin,  auffi  Confeil- 
ler en  nos  Gonfeils  d'Eftat  &  Privé  ,  &  Maître  des 
Requeftes  ordinaire  de  nôtre  Hoftel,  en  qui  nous  avons 
une  pleine  &  entière  confiance,  pour  les  importans  fer- 
vices  qu'ils  nous  ont  rendus  en  divers  emplois  conflde- 
rables  ,  tant  au  dedans  qu'au  dehors  du  Roiaume; 
Pour  ces  Causes,  &  autres  bonnes  conlidera- 
tions  à  ce  nous  monvans,  Nous  avons  de  l'avis  de  nô- 
tre très-cher  &  tres-amé  Frère  unique  le  Duc  d'Or- 
léans, &  de  plufieurs  Princes,  Ducs,  Pairs  &  Officiers 
de  nôtre  Couronne,  &  autres  grands  &  notables  Per- 
fonnages de  nôtte  Conleil ,  lesdits  Sieurs  Comte 
d'EsTRADES  &  Courtin  commis,  ordonné  & 
député,  commettons,  .ordonnons,  &  députons  par  ces 
prefentes  lignées  de  nôtre  main,  ■Se  leurs  avons  donné 
&  donnons  Plein  -  Pouvoir  ,  commilTion,  authorité  & 
Mandement  rpeci;\l  d'aller  dans  ladite  Ville  de  Breda 
en  qualité  de  nos  A-mbafladeurs  extraordinaires  ,  & 
nos  Plénipotentiaires  pour  la  Paix,  &  y  conférer  avec 
les  AmbafTadeurs  aulTi  &  Plénipotentiaires  de  nôtre 
très-cher  &  ires-amé  Frère  &  Coulln  le  Roi  de  la 
Grande  Bretagne,  munis  d'un  pareil  Pouvoir,  des 
moyens  de  terminer  &  pacifier  les  difTerens  qui  ont 
caufé  la  Guerre,  en  traiter  &  convenir  enfemble,  à 
fur  iceux  conclure  &  figner  une  bonne  &  feure  Paix. 
Comme  aulTi  avons  donné  &  donnons  à  nos  Amballa- 
deurs,  pouvoir  de  donner  tels  PafTeports  &  Sauf- con- 
duits qui  feront  necefTaires  ,  pour  la  feureté  des  per- 
fonnes  qui  iront  &  viendront  pour  le  fait  dudit  Traité , 
&  généralement  faire,  négocier,  promettre  &  accorder, 
par  le  moyen  de  nosdits  Amballadeurs  &  Plénipoten- 
tiaires, ou  l'un  d'entre  eux  en  l'abfence,  maladie,  ou 
autre  empêchement  de  l'autre,  tout  ce  qu'ils  elïimeront 
necefTaire  pour  le  fusdit  effet  de  la  Paix ,  avec  la  même 
authorité  que  nous  ferions  &  pourrions  faire  nous- 
mêmes,  fi  nous  y  eftions  prefens  en  perfonne,  encore 
qu'il  y  eufl  quelque  chofe  qui  requift  un  Mandement 
plus  fpecial,  non  contenu  en  lesdites  Prefentes,  pro- 
mettant en  foi  &  parole  de  Roi,  fous  l'obligation  & 
hypothèque  de  tous  nos  Biens  prefens  &  à  venir,  de  te- 
nir ferme  &  d'accomplir  tout  ce  que  par  eux  aura  elle 
ainfî  Ifipulé  ,  promis  &  accordé  ,  Car  tel  est 
NOSTKE  PLAISIR.  En  témoin  de  quoi  Nous  avons 
fait  mettre  noftre  Scel  à  cesdires  Prefentes.  Données 
à  Verfailles  le  if.  jour  d'Avril  l'an  de  grâce  1667.  & 
de  noftre  Règne  le  14.  Sign/,  LOUIS.  Et  fur  le 
repli:  Par  le  Roi,  De  Lionne,  ^  fietlé  du  grand 
Sceau  de  cire  jaune. 

Pouvoir  des   Amhajfadeurs  isf  Plempotentiaires 
d'Angleterre. 

CHARLES  II.  par  la  grâce  de  Dieu,  Roi  de  la 
Grande  Bretagne,  d'Ecoffe  &  d'Irlande,  &c.  A 
tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres  verront ,  Salut. 
S'étant  élevez  depuis  certains  temps  quelques  différends 
entre  Nous  &  les  Hauts  &  Puilfans  Seigneurs  les  Eftats 
Généraux  des  Provinces-Unies  des  Pays-Bas, d'où  s'eft 
enfuivi  une  Guerre  qui  depuis  plus  de  deux  ans  s'eft 
fort  échauffée  au  grand  dommage  &  préjudice  de  l'une 
&  de  l'autre  Partie:  Sur  quoi  eftant  arrivé  que  le  Sere- 
niffime  &  Tres-puiffant  Roi  de  Suéde,  Ami  commun  , 
eut  offert  fa  Médiation ,  qui  Nous  eft  tres-recomman- 
dable,  &  en  même  temps  lesdits  Eftats  Généraux  nous 
ayant  enfin  requis  de  vouloir  envoyer  des  Plénipoten- 
tiaires de  noftre  part  en  quelque  lieu  commode  qui 
pûfiTent  traiter  avec  leurs  Commiffaires  &  Députez ,  en 
y  joignarit  les  AmbafTadeurs  des  Sereniffimes  &  Tres- 
puiffans  Princes  les  Rois  Tres-Chrêtien  &  de  Dane- 
marc;  pour  travailler  enfemble  à  appaifer  ces  différends, 
éteindre  cette  Guerre,  &  enfin  rétablir  la  Paix:  Nous 
qui  avons  efté  obligez  &  comme  contraints,  malgré 
Nous,  de  prendre  les  Armes,  avons  toujours  mieux 
aimé  terminer  ces  différends  par  la  voye  d'Arbitrage, 
que  par  celle  de  la  Guerre;  ce  qui  fait  que  nous  avons' 
ToM.  VII.  Part.  I. 


43 


volontiers  confenti  au  defir  de  la  propofitlon  des  Eftats  AnNO 
Généraux  pour  le  Traité  de  Paix.     A  cette  fin  Nous      ^^ 
avons  choili   pour   nos  AmbafTadeurs  extiaordinafres     Io67. 
les  Gens  les  plus  excellens  &  les  plus  capables  de  nous 
lervir  en  cette  affaire;  Sçavoir,noftre  tres-fideie  &  tres- 
aimé    Confeiller   Denzel  Holles  ,    Baron    de 
Ifeild;   &  noftre  amé  &   fidèle   Henry   Goven- 
TRYE,  Fils  de  tres-honorable  Thomas  baron  de  Co- 
ventrye,  autrefois   Garde  du   Grand  Sceau   d'Angle- 
terre ,   l'un   de  nos   Chambellans  ,   Sénateur  dans  le 
Souverain   Confcil    ou    Parlement  d'Angleterre  ,    & 
CommilTai're  deftiné    pour    l'adjudication   des  Terres 
dans  le  Royaume  d'Irlande,  lesquels  nous  nommons 
pour  pouvoir  conférer,  traiter  &  conclure  ladite  Paix 
avec  les  CommifTaires  &  Députez  des  fusdits  Rois  & 
Eftats  Généraux. 

Noi;s  faifonsdonc  à  fçavoir  qu'ayant  fonvent  ex- 
périmenté la  prudence,  intégrité  ,  fidélité  &  induftrie 
de  nos  fusdits  AmbafTadeurs  extraordinaires  &  Nous 
confians  entièrement  en  eux,  Nous  les  avons  ordon- 
nez &  députez,  &  par  ces  prefentes  ordonnons  &  dé- 
putons nos  véritables  &  indubitables  CommifTaires 
Procureurs  &  Plénipotentiaires  ,  leur  donnans  pleine 
puiliance  &  autorité,  &  Mandement  gênerai  &  fpecial 
en  noftre  Nom,,  de  communiquer,  traiter,  convenir  & 
conclure,  &  faire  généralement  toutes  les  autres  cho- 
fes  nccefîaîres,  pour  avec  les  CommifTaires  refpeôifï 
des  Rois  &  Eftats  fus-mentionnez,ayans  fuffifant  Pou- 
voir pour  ce  fujet,  travailler  à  ofter  tous  les  différends 
fusdits,  fous  les  Articles  &  conditions  réciproques  de 
reftituer  &  rétablir  de  part  &  d'autre  les  chofes  dont 
on  fera  convenu:  h  enfin  de  drcflèr  fur  le  tout  les  Ar- 
ticles ,  Lettres  &  Inllrumens  neceflaires  ,  &  de  faire 
toutes  les  chofes  qui  feront  à  propos  pour  la  conclu- 
fîon  de  ce  Traité,  promettans  de  bonne  foi  &  en  paro- 
le de  Roi,  d'avoir  agréables,  fermes  &  ftables,  &  de 
n'.aller  jamais  à  l'encontre  des  chofes  qui  feront  refo- 
luës  entre  nosdits  Ambafi^adeurs  extraordinaires  & 
ceux  desdits  Eftats  Généraux,  mais  au  contraire  d'exé- 
cuter &  obferver  inviolablement  &  religicufement,  tout 
ce  qui  fera  promis  en  noftre  Nom  fur  ce  fujet.  En  té- 
moignage de  quoi  Nous  avons  figné  les  prefentes  Let- 
tres, &  à  icelles  fait  appofcr  le  grand  Sceau  d'Angle- 
terre. Données  à  Weftmunfter  le  quinzième  du  mois 
d'Avril  l'an  1667-  le  dix -neuvième  de  noftre  Règne. 
Ainfi  figné,  G  H  A  R  L  E  S ,  Roi.  ^ 

Ratification  du  Traité  donné  par  le  Roi 
Très  -  Chreflien. 

LOuïs  par  la  grâce  de  Dieu,  ^oî  de  France  &  de 
Navarre:  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront,  Salut.  Comme  les  Sieurs  Comte  d'Estr  a^t 
des  &  Courtin;  &  les  Sieurs  Baron  Hoi  les 
&  Coventrïe,  dés  le  trenre-un  Juillet  nouveau 
ftile,  &  le  vingt  un  félon  l'ancien ,  en  vertu  des  Pou- 
voirs &  Mandemens  donnez  de  part  &  d'autre  par 
Nous  &  par  le  Sereniffime  &  Tres-PuilTant  Prince  le 
Roi  de  la  Grande  Bretagne,  noftre  très-cher  &  tres- 
aimé  Frère  &  Coufîn,  auroient  conclu,  le  Traité  de 
Paix  &  de  Reconciliation  dans  la  Ville  de  Creda  & 
l'auroient  fouffigné  dont  la  teneur  s'enfuît    &c     ' 


AYant  agréable  le  prefent  Traité  &  Alliance,  &  tous 
les  Articles  qui  y  font  compris,  Nous  les  avons 
tant  en  noftre  Nom,  que  de  nos  Héritiers,  SuccefTeurs 
de  nos  Royaumes,  Pays,  Terres,  Seigneuries  &  Su- 
jets, approuvez,  confirmez  &  ratifiez,  les  approuvons 
confirmons  &  rstifions,  &  Nous  promettons  en  foi  & 
Serment  de  Roi ,  fous  l'obligation  &  hypothèque  da 
tous  &  chacuns  nos  Biens,  tant  prefens  qu'à  venir, que 
nous  les  garderons  &  accomplirons,  &  que  jamais  nous 
ne  ferons  rien  au  contraire,  ni  n'attenterons  dîreélement 
ou  indireftement ,  en  quelque  manière  que  ce  foit.  En 
foi  de  quoi  Nous  avons  figné  les  prefentes  de  noflre 
main,  &  avons  commandé  qu'elles  fufltnt  fcellées  de 
noftre  grand  Sceau.  Donné  à  Audenarde  le  huitième 
jour  d'Aouft  mil  fix  cens  foixaute-fept,  &  de  noftre 
Règne  le  vingt-cinq.  Signé,,  LOUIS.  Et  plus  bas: 
Par  le  Roi.  De  Lionne. 

Aâe  de  la  Publication  faite  à  Breda.  De  par  les  Amhafia- 
deurs Extraordinaires^ Plénipotentiaires  de  France, 


o 


N  fait   à  fçavoir  que  Paix,  Alliance  &   bonne 

Confédération  a  efté  conclue  &  fignée  le  trente- 

F  2  un 


44 


CORPS    DIPLOMATI  CI.V  E 


AvTvrr,  un  du  mois  de  Juillet  dernier  félon  le  nouveau  ftile,  & 
"^^^  le  vintft  un  du  même  mois  félon  le  ftile  ancien:  Entre 
1667  Très-Haut,  Très-Excellent,  &  Tres-Puiffant  Prince- 
^^  LOUIS,  par  la  grâce  de  Dieu  Roi  de  Franced&  de 
Navarre  ,  naître  Souverain  Seigneur  ;  &  Tres-Hàut , 
Tres-Excellent,&Tres-Puiiï"ant  Prince  CHARLES, 
par  la  même  grâce  de  Dieu  ,  Roi  de  la  Grande 
Bretagne  ,  leins  Roiaumes  ,  Pays  &  Terres  de  leur 
obeïiïançe  :  la  liberté  du  Commerce  rétablie  entre  les 
Sujets  desdits  Royaumes,  ainfi  qu'elle  elloit  avant  la 
déclaration  de  la  dernière  Guerre.  Et  que  la  publica- 
tion faite  d'un  commun  confentement ,  fervira  de  règle 
à  l'avenir  pour  commencer  les  termes  ,  pendant  les- 
quels fuivant  la  dispofition  du  dix-feptiéme  Article 
dudit  'Traité  de  Paix,  il  n'y  aura  point  de  réparation 
pour  les  Vaifleaux  qui  auront  efté  pris.  Desquels 
termes  le  premier  écherra  le  cinquième  Septembre 
fuivant  le  nouveau  ftile,  &  le  vingt  fixiéme  Aoiift  fé- 
lon le  ftile  ancien  de  l'année  prefente,  dans  les  Mers 
prochaines  ;  ce  qui  s'entend  du  Canal  de  la  Mer  entre 
l'Angleterre  &  l'Irlande,  &  de  la  Mer  Septentrionale 
&  Balthique  :  Le  quatrième  Oftobre  du  nouveau  ftile 
&  le  vingt  quatrième  Septembre  du  vieux,  depuis  les- 
dites  Mers  prochaines  jusques  au  Cap  de  S.  Vincent: 
Le  premier  Novembre  du  nouveau,  &  le  vingt-deu.xié- 
me  Oaobre  de  l'ancien  ftile,  depuis  ledit  Cap  de  S. 
Vincent  jusques  à  la  Ligne  Equinoxiale,  tant  dans  la 
Mer  Oceane  que  dans  la  Méditerranée:  Et  le  14.  he- 
vrier,  félon  le  nouveau  ftile,  ou  le  quatorzième  félon 
l'ancien,  au  delà  de  ladite  Ligne  Equinoxiale,  &  dans 
tout  le  rcfte  du  Monde.  Fait  à  Breda  le  vingt-quatriè- 
me Aouft  fuivant  le  ftile  nouveau,  &  le  quatorzième 
félon  le  ftile  ancien  de  l'année  1667.  SigKe  ,  d'Es- 
TRAD£s&GouRXiN,&  fcellé  du  Cachet  de  leurs 
Armes. 

XVIII. 

il.  T^iu  Traité  de  Paix  ^d'Alliance  entre  Charles 
"  -^  ■  IL  Roi  de  la  Grand  Bretagne  ^  £5?  Us  Pro- 
TtaaE';T  V I N  c  E  s  -  U  N  1 E  s  ^«  Pays-Bas.  Fait  à  Bre- 
v/n'cfT"  da,  le  h-  Juillet,  166 j.  [Recueil  des  Trai- 
un"s!'  tez  faits  entre  les  Provinces-.Unies..des  Pays- 

Bas  &  divers  Princes.  Theatrum  Pacis  Tom. 
1 1.  pag.  343.  d'oii  l'on  a  tiré  cette  Pièce,  qui 
fe  trouve  auffi  dans  A  i  t  2  e  m  a  ,  affaires  d'E- 
tat 13  de  Guerre.  Tom.  XIII.  pag.  108.  dans 
LoNDORPii«^S(î  fublica,  Tom.  IX.  pag. 
fo6.  6c  dans  Gastelios,  de  Statu  publico 
■  Europe  novijf.  Cap.  XXVI.  pag.  417.  en  Al- 
'  lemand  ;   dans    les  Lettres   &   Mémoires   du 

Comte  d'EsT RADES,  Tom.  IV.  pag.  407. 
en  François  fans  annexes.  ] 

NOtum  fit  univerfis  &  fingulis  quorum  intereft ,  aut 
quomodolibet  intereffe  poteft.  Cum  annis  pro- 
ximè  elapfîs  orta  fint  quœdam  diffidia  iriter  Sereniffi- 
mum  ac  Potentiffimum  Principem  acDominum,Domi- 
num  Carolum,  ejus  nominis  fecundum  Magns  Britan- 
nise  Regem  ab  una:  &  Celfos  ac  Praepotentes  Dominos 
Ordines  Générales  Fœderatarum  Belgii  Provinciarum 
ab  altéra  parte,  quse  eo  usque  increverunt,  ut  non  mo- 
do in  apertum  &  acre  Bellum  exarferint,  fed  &  Sere- 
niffimum  &  Potentiffimum  Principem  ac  Dominum, 
Dominum  Ludovicu»!  if^.  Galliarum  &  Navarree 
Regem  Chriftianiffimum ,  ut  &  Sereniffimum  &  Poten- 
tiffimum Principem  ac  Dominum,  Dominum  Freden- 
eam  3««>.  Dani»  &  Norvegi»  Regem,  rationeFœde- 
rum,  quse  ils  cum  prsefatis  Dominis  Ordinibus  jnterce- 
debant,  in  partes  traxerint,  unde  multa  Chriftiani  fau- 
guinis  efFufio  cum  ingenti  utriusque  Partis  dispendio 
fecuta  eft  ,  tandem  Divinâ  bonitate  faftum  efTe,  ut 
Sereniffimo  ac  Potentiffimo  Principe  ac  Domino, 
Domino  Cara/ojSuecorum,  Gothorum  ac  Vandalorum 
Rege  ,  pro  nngulari  fuo  amore  &  afFeftu,  quo  belli- 
gérantes hosce  Reges  &  Dominos  Ordines  Générales, 
eorumque  refpeftive  Régna  &  Status  compleflitHr, 
tum  etiam  publies  falutis  &  quietis  in  Chriftiano  Orbe 
redintegrandîE  ac  confervandae  ftudio,.  Mediationis  fuœ 
arnica  &  fincera  officia  interponente,  de  Paca  fit  ftis- 
cepta  cogitatio  ,  in  eumque  finem  ex  mutua  Partium 
Conventione  Bredse  Congreft"ui  Legatorum  &  Plcnipo- 
Untiariorum  locus  conftitutus  fît,  quo  in  negotio  ad 


finem  optatum  provehendo,  cum  altiffims  memoratas  AnNO 
Sacras  Regi«  Majeftatis  Sueciae  Legati  Estraordinarii, 
Iltuftrifliirii  atque  Excellentilïimi  Domini ,  Dominus  lOO^» 
Georgius  Fkr/imingb ,  liber  Baro  in  Libelith ,  Dominus 
in  Nornaàs  &  Lydinge ,  Sacras  Régis  Majeftatis  Regni- 
que  Suecice  Senator,  &  Coniiliarius  Cancellariœ,  ut  & 
Dominus  Chriftoph.  Delphicus,  Burggravius  &  Comes 
in  Dona,  Hsreditarius  Domiuus  in  Carwinden,  Schlo- 
vitten,  Butghsdorf ,  Stokenfels  &  Fifchbach  ,  Sacras 
Reuise  Majeftatis  Sueciae  Campi  Marefchallus  &  Con- 
iiliarius Bellicus  ;  Nec  non  Dominus  Petras  Julius 
Coyet  ,   Hœreditarius  in  Bcngftboda  &  Liungebygard,  ■* 

Eques  Sacrœ  Rcgia:  Majeftatis  Suecios  Cancellariœ  & 
Status  Coniiliarius  Aulicus,  (qui  tamen  haud  diu  poft 
fuum  ad  hune  locum  advcntum,  dum  pio  huic  negotio 
fimul  infudat,  inopina  morte  prseventus  eft)  nomine 
Clementiffimi  Régis  ac  Domini  fui  omnem  induftriam, 
desteritatem  atque  prudentiam  fincerè ,  &  absque  taedio 
impcnderint  ,  pariterque  altiffimè  memoratus  Magnae 
Britaniiias  Rex ,  altéque  memorati  Domini  Ordines 
Générales  ad  tam  bonam  metam  collimantes  ad  pacifi- 
cationem  hancce  pertradandam  commiferint  &  deputa- 
rint  Legatos  fuos  Extraordinarios  &  Plenipotentiarios 
Dominum  Denzd  Holles ,  Baronem  de  Ifeild  ,  &c. 
Confiliarium  Regium ,  &  Dominum  Hemicum  Conven- 
irye  ,  Honoratiffimi  Thoms  Baronis  Conventrye , 
Magni  Angli»  Sigilli  quondam  Cuftodis  Filium  ,  à 
Cubiculis  Régis  intimis,  in  fupremo  Angli»  Confîlio 
five  Parlamento  Senatorem,  &  in  Hiberni»  Regno  ad 
res  agrarias  adjudicandas  Commifl^arium ,  ab  una,  &  in 
Confeifu  Dominorum  Ordinum  Generalium  à  parte 
Provinciarium  Gelrias  ,  Hollandiae,  Zelandias,  Frifîaî, 
Groningae  &  OmlandiiE  Deputatos  ,  prius  quidem 
Dominum  Hitronymum  va»  Beverningk,  ^c.  Domi- 
num Petrum  de  Huybert,  Dominum  de  Rengherskerc- 
ke,  Everswaert,  &c.  Confiliarium  &  Syndicum  Do- 
minorum Ordinum  Zelandiœ,  &  Dominum  Allardum 
Petrum  Jongeftei,  Supremœ  Ftifiorum  Curise  Confilia- 
rium Primarium,  &  Prsfidem,  vigore  earum  Plenipo- 
tentiarum,  quse  quinto  die  Maii  proximè  elapfi  expedi- 
tœ,  in  ipfo  Traélatuum  ingreilu  extraditac  fuerunt  :  Et 
poftea  itidem  Dominum  Âdolphum  tietiricum  de  Rip- 
perda  a  Beurfe  ,  Dominum  de  Heer-Jans-Dam  ;  &  - 
Dominum  Lt:dolfhum  Ttarda  de  Sterckenborgh ^  Domi- 
num de  Weede,  Surdijck,  Nyencloofter,  ad  folem- 
niorem  eorunderti  Tradtatuum  fubfignationem  fecundis 
Plenipotentiarum  Tabulis  vigefimo  oSavo  hujus  menfîî 
Deputatos,  ab  altéra  parte,  poft  mutuas  Plenipoten-. 
tiarum  Tabulas  (quarum  Apographa  fub  finem  hujus 
Inftrumenti  de  verbo  ad  verbum  inferta  funt)  rite 
commutatas  in  mutuas  Pacis  ,  Amicitiae  &  Confce- 
derationis  Leges  confenfum  &  conventum  eft,  tenore 
fequenti. 

I.  Imprimis,  quod  ab  hoc  die  fit  vera,  firma  &  in- 
violabilis  Pax,Amicitia  fincerior ,  intimior  atque  arflior 
Confœderatio  &  Unio  inter  Sereniffimum  Magnœ  Bri- 
tannis  Regem,  atque  Celfos  &  Prœpotentes  Ordines 
Générales  Fœderatarum  Belgii  Provinciarum  ,  Terras- 
que,  Regiones  Civitatesque  fub  utriusque  Dîtione  fine 
diftinâione  locorum  pofitas ,  earumque  Subditos  & 
Incolas  cujuscunque  demum  gradus  fuerint. 

II.  Item,  ut  in  futurum  omnes  inimicitia;,  hoftilî- 
tates,discordiae  &  Bella  inter  difitum  Dominum  Regem, 
&  prsediétos  Dominos  Ordines  Générales  eorumque 
Subditos  &  Incolas  ceflTent  &  aboleantur  :,Etutraque 
t'arsab  omni  direptione,  deprasdatione ,  lœfione  inju- 
riisque  ac  infeftatione  qualicunque  lam  Terra,  quam 
Mari  &  Aquis  dulcibus ,  ubivis  gentium,  ac  maxime 
per  omnes  alterutrius  Ditîonis  tradlus,  Dominia,  loca 
&  Prasfeâuras,  cujascunque  demum  illas  fint  conditio- 
nis,  temperet  abftineatque  prorfus. 

III.  Item,  uti  omnes  offenfaSo  injuriae  ,  damna, 
dispendia,  quœ  diâus  Dominus  Rex  ejusque  Subdîti, 
vel  prsediâi  Domini  Ordines  Générales  eorumque 
Subditi  altrinfecus,  durante  hoc  Bellp  ,  vel  antehac, 
quibuscunque  rétro  temporibus,  qualicunque  de  cauf» 
aut  quocunque  fub  praetextu  alter  ab  altero  pertulerunt, 
ese  oblivioni  tradantur,  &  è  memoria  eradantur  plané, 
ac  fi  nullse  unquam  interceffiflTent  ;  Sed  &  ut  prsdifta 
Pax,  Amicitia  &  Confœderatio  firmis  atque  inconcuffis 
fundamentis  innitantur ,  utque  ab  ipfo  hoc  die  omnes 
n'ovi  diffidii  &  altercationis  anf»  praecidantur;  Conven- 
tum prstereaeft,  ut  utraque  jam  defignatarum  Partium 
cumplenario  |ure  fummi  Imperii,  proprietatis  &  pos- 
feffionis ,  omnes  ejusmodi  Terras,  Infulas,  Urbes, 
Munimenta,  Loca  &  Colonias ,  teneat  &  poffideat  in 
pofterum,  quotc^uot  durante  hoc  Bello  aut  aine  hoc 


pu     DROIT     DES     GENS. 


45^ 


Bellum  ullîs  retfO  temporibus  vi  &  armis  aut  quoquo 
modo  ab  altéra  Parte  occupavit  aut  retinuît,  euir.  pror- 
fus  in  modum  ,  quo  ea  {l-  die  JVlaii  proximè  elaplî 
occupaverat  &  pollédit,  (nuUis  eorundem  locorum  ex- 
ceptis.  ) 

IV.  Quin  etiam  Naves  omnes  cnm  fuis  armamentis, 
Mercimoniisque  &  bona  cua6ta  mobiiia,  quae  durante 
hoc  Bello  ,  vel  antehac  ullis  retrn  temporibus  in  po- 
teftatem  uuius  vel  alterius  altè  memuratarum  Partium 
vel  ad  earum  Subditos  pervenerunt,  fine  ulla  compen- 
fatione  vel  reftitutione  occupantiuiTi  fînt  &  maneant; 
fie  ut  quisquis  honim,  ejus  quod  ita  occupatum  fuit,, 
fine  ulla  controverfia,  locive  aut  temporis  aut  rerum 
exceptione,fiat,  tnaneatque  Proprietarius  &  polTeffor  in 
perpetuum. 

V.  Tum,  uti  ad  hxc  omnes  aftiones  &  prœtenfîo- 
nes,  qualescunque  demain  illôe  (int ,  aut  quocunque 
modo  ullis  j:im  ante  Pacis  aut  Fœderum  Tabulis,  fpe- 
cialiter  etiam  Articulo  15'  earum,  quse  anno  i66i.  fub- 
lîgnatœ   iint  ,  rellriâas  ,   circumjcripta; ,    definits    aut 


refervats  fuerint  ,  quas  didlus  Dominus  Rex  &  diiâi 
Domini  Ordiiies  Générales  eorumve  Subditi  fibi  invi- 
cem  ultro  ciirove  intentare  ,  inflituere  ,  aut  movere 
polTent  aut  vellent,  de  ejusmodi  negociis  aut  rébus, 
qu!E  durante  tioc  Bello  aut  ullis  rétro  temporibus,  tam 
aute  quam  poil  pradiflum  Anni  1662.  TraSatum,  ad 
djem  usque  hujus  prœfentis  Confœderationis  initae  acci- 
derunt,  irritce,  obliteratîe,  caflas  nuUssque  (int  &  ma- 
neant; Quemadmodum  diâus, Dominus  Rex,  diclique 
Domini  Ordines  Générales  declarabunt,  licuti  &  hoc 
ipfo  déclarant  fe  omnibus  ejusmodi  aflioiiibus  &  prœ- 
tenfionibus,  pro  fe  &~Succeffbribus  fuis,  vigore  prae- 
fentium,  in  perpetuum  &  penitus  renunciaturos, quem- 
admodum &  hoc  ipfo  renunciant ,  ita  ut  earum  no- 
mine  .nihil  unquam  amplius  hinc  inde  ur^eri  ,  nihil- 
que  controverliarum  in  pofterum  moveri  pofîîc  aut 
debeat. 

VI.  Sin  autem  poft  diem  ||.  Maîi  Articulo  tertio 
fuperiore  expreffum  ,  vel  poft  inftauratam  Pacem  aut 
fubfignatas  hujus  Confœderationis  Tabulas  Pars  alteru- 
tra,  Terrarum,  Infularum,  Urbium,Munimentorum, 
Coloniarum,  aliorumve  Locorum  quodcunque  alterutri 
Parti  interccperit  &  occupaverit,  omnia  &  fingula  ho- 
rum  absque  ulla  loci  temporisve  diftinctione,  bona  fide 
in  eodem  plane  ftatu  confeftiin  reftituantiir,  quo  tum 
temporis  reperientur,  quandocunque  de  inftaurata  Pace 
in  iisdem  locis  conrtabit. 

VII.  Sed  ad  evitandam  porro  omnem  litis  &  con- 
tentionum  materiam,  qux  oriri  interdum  folet  ex  caufa 
reftitutionis  aut  liquidationis  ejusmodi  Navium,  Mer- 
cium  aliarumque  rerum  mobilium,  quas  in  locis  &  oris 
longé   diffitis  ,   poft  conclufiim  Pacem  &  priusqnam 
ea  ipfa  Pax  ibidem  innotuerit ,   captas  aut  occupatas 
fuiffe,  utraque  Pars  aut  alterutra  caufari  poffit.    Con- 
ventumeft,  uti  omnes  ejusmodi  Naves,  Merces  alia- 
que  bona  mobiiia  ,   quae   forte  poft  conclufionem  & 
publicationem  prsfentis   Inftrumenti  occuparî  poiTeiit, 
întra  fpatium  duodecim  dierum  in   Freto  Britannico, 
atque  in  Mari  Boréal  i;  intra  fp^iium  fex  feptimanarum 
ab  Oftio  diai  Freti  Britannici  usque  ad  Promontorium 
Sanfti  Vincentii,  ut  &  intra  fpatium  decem  hebdoma- 
durn  ultra  prsediâum  Promontorium  &  cis   Lineam 
JEquinoâialem  vel  .ffiquatorem  , .  tam  in  Oceano  & 
Mari  Mediterraneo ,  quam  alibi  :  tum  inde  intra  fpa- 
tium o6limeftre  trans  termines  prœdi<Sœ-Linea3  per  uni- 
veriiim  Orbem  ,  fine  aliqua  exceptîone  vel  ulreriore 
temporis   locive  diftindlione ,    uUave  reftitutionis   aut 
compenfationis  ratione  habita  ,    occupantium   fint   & 
nwneant. 

VIII.  Item,  conventum  eft  quod  in  prœdiflK  renun- 
ciatiùnis  &  ftipulationis  partem  venire  quoque  debeant 
quœcunque  Reprefaliarum  ,  Marcs  ac  Contramarcse , 
quas  vocant  ,  tam  générales  &  particulares  alixque 
ejus  generis  Litter8e,quarum  vi  &  tenore  hoftile  quid  in 
futurum  exercer!  queat,  eseque  publicâ  utrinque  hujus 
Fœderis  auâoritate  inhibeantur  ac  revocentur;  Quod  fi 
quinihilominusex  alterutra  Gente  poft  talem  revocatio- 
ne_m  fub  praitextu  vel  auâoritate  talium  Liiterarum  vel 
Diplomatum  jam  revocatorum,  poft  confedam  jam 
Pacem  &elapfa  tempora  Articulo  feptimo  fuperiore  de- 
finita.res  novas  machinabuntur,&  hoftile  quid  agent,eos, 
tanquam  Pacis  publicœ  perturbatores,  fecundum  Jura 
Gentium  pledlendos  efle,  prœter  integram  direptœ  rei 
reftitutionem,  aut  plénum  damni  illati  refarcimentum, 
quo  tenebuntur  ,  non  obftante  claufula  qualicunque 
etiam  contraria,  quse  prsdiélis  Litteris  revocatis  inferta 
fuerît. 


IX.  Cumque  in   Regionifaus   longé  diffitis,   ut   in  AnNO 
Africâ  &  America  ,   pra;cipuè  in  Guinea,  Proteftatio- 

nés  &  Declarationes  quœdam  aliaque  ejus  generis Scripta    I  6oy, 
à  Gubernatoribus  &  OtScialiûus,  nomine  Supcriorum 
fuorum,   hinc  inde  cmifl'a  &  promulgata  fint,   Coni- 
mcrcii  &  Navigationis  libertati  adverfa;  itidem  conven- 
tum eft,  ut  omnes  &  ilngulx  ejusmodi  Proteftationes 
&  Declarationes ,  Scriptaque  prasdifta  aboleantur ,   & 
pro  nullis  &  irritis  in  pofterum   habeantur,  eâdemqué 
Gommercii  &  Navigationis  libertate  ^   tam  in  Africâ, 
quam  in  America  ,   utraque  ante  memoratarum  Par 
tium,eorumque  Incols  &  Subditi  gaudeant  &  fruantur^ 
quâ  gaudebant  &  fruebantur,  aut  de  Jure  gaudere  &     ' 
frui  poterant  id  temporis,  quo  Tradatui  Anni  1662. 
fubfcriptum  eft. 

X.  Item,  ut  Captivi  utrimque  ad  unum  omnes,  cu- 
juscunque  demum  dignitatis  aut  fortis  lînt ,  absque 
Lytris  aut  alio  uUo  redemptionis  pretio  in  libertatem 
afferantur,  dum  perfolvatur  ab  iis  id  aeris  alieni,  quod 
pro  vidu  aut  alia  de  caufa  légitima  debebunt. 

XI.  Item,  uti  diâus  Dominus  Rex,  diàique  Do- 
mini Ordines  Générales  maneant  amici,  Confœderati, 
neceflitudine  &  amicitiâ  conjuncli  &  adftridi,  ad  Jura 
atque  Immunitates  Subditorum  alterutrius  courra  quos- 
cunque  demum  ruendas,  qui  utriusve  Status  Pacem, 
Terri  Marive  difturbare  conabuntur,  vel  qui  infra  al- 
terutra Dominia  degentes  ,•  publici  utriusque  Status 
Hoftes  denunciabuntur. 

XII.  Item,  quod  diflus  Dominus  Rex,  diiSique 
Domini  Ordines  Générales,  nihil  agent,  facient,  mo- 
lientur,  traiStabunt  aut  attentabunt  adverfus  altenitrum 
vel  Subditos  alterutrius  quocunque  in  loço ,  fîve  Terrâ^ 
Mari,  Portibus,  Diftridtibus,  Sinubus  &  Aquis  dulci- 
bus  quâcunque  occalîone,  nec  eorum  altcr  vel  Subditi 
alterutrius ,  dabit ,  prœftabit  vel  fubminiftrabit  ullum 
auxilium,  confilium  feu  favorem,  nec  quicquamagij 
traélari  vel  attentari  ab  alio  quoviscunque  alitntiet  in 
damnum  aut  prayudicium  alterius ,  vel  Subditoium 
alterutrius, fed  omnibus  &  fingulis  degentibus  vel  com- 
morantibus,  vel  exiftentibus  infra  alterutrius  Dominia, 
qui  contra  alterutrum  quicquam  agent,  facient,  trada- 
bunt  vel  attentabunt,  uierqug  expreflè  &  cum  effedlu 
comradicet  ,  renitetur  atque  impedimentum  realiier 
prœftabit. 

XIII.  Item,  quod  neque  didlus  Dominus  Rex,  vel 
diâa  Respublica,  neve  ullus  ex  Subdiris  alterutrius, 
Incolis,  aliisve  in  eorum  Ditione  commorantibus  alter- 
utrius Rebelles,  quocunque  fubfidio,  conlilio,  ftudio 
fovebit  &  adjuvabit ,  fed  expreilè  contradicet  atque 
efficaciter  obftabit,  ne  quid  auxilii  aut  adjumenti  ab 
ullo,  qui  aut  ex  Subditis,  Incolis  aut  commorantibus 
in  alterutrius  Dominiis  fuerit,  ullis  iftiusmodi  Rebelli- 
bus  prjedidlis,  feu  fint  Viri,  Naves,  Arma,  bcJlicus 
apparatus,  aliave  bona  interdira,  neque  etiam  pecunise 
aut  commeatus  feu  Vidtualia ,  Mari  vel  Terra  fubmit- 
tantur  aut  fuppeditentur,  atque  omnes  Naves,  Arma, 
bellicus  apparatus,  aliave  bona  interdira,  etiam  pecu- 
ni»  &  commeatus  ad,  quamcunque  perfonam  vel  perfo- 
nas  pertinentia,  quae  contra  fenfum  hujus  Articuli  fub- 
mittentur  aut  fuppeditabuntur ,  eidem  Parti  (ubî  perfo- 
nae  contravenientes  fuerint)  addicentur  &  in  Fiscum 
cèdent,  quin  &ii,  qui  fcientes  &  volentes  quicquam 
contra  fenfum  hujus  Articuli  fecerint  ,  commiferint 
attentaverint,  conliliumque  dederint  ,  utriusque  Partis 
Hoftes  judicabuntur,  atque  ibi  perdnellionis  pœnas 
luent ,  ubi  id  commifTum  aut  perpetratum  fuerit  :  De 
fpecificatione  autem  earum  Mercium  ,  quaa  prohibjtse 
aut  Contrabandae  cenfebuntur,  poftea  provifum  erit. 

XIV.  Item,  quod  diûus  Dominus  Rex,  diflique 
Domini  Ordines  Générales  fibi  mutuo,  fincerè  &  fide* 
liter  (prout  opus  fuerit)  contra  alterutrius  Rebelles, 
Terra,  Marique  opem  ferent ,  Viris  &  Navibus,  eâ 
proportiene  ,  eoque  modo,  iisque  conditionibus,  de 
quibus  poftmodum  convenerint ,  prout  neceffitas  &  re- 
rum alterutrius  ratio  tukrit,  fumptibus  tamen  &  expen- 
fis  illius  Partis,  quae  auxilium  rogaverit. 

XV.  Item,  quod  neque  didlus  Doniinus  Rex,  ne- 
que  didia  Respublica,  Subditive  alterutrius  Rebellemvel 
Rebelles,  Profugurn  vel  Profugos  alterius  vel  déclarâ- 
tes vel  declarandos,  in  ejus  Dominia,  Terras,  Regio- 
nes,  Portus,  Sinus  aut  Diftridtus  ,  eorumve  aliquod 
recipiet,  neque  iis  vel  eorum  alicui  in  praididlis  lucis, 
vel  alio  quocunque  etiam  extra  fua  Doininia,  Patrias, 
Regiones,  Terras,  Portus,  Sinus  aiJt  Diftridlus,  Auxr- 


ium,  Confilium,  Hospitium,  Milites,  Naves,  Peca- 

lias.  Arma,  Apparatum  bellicum  vel  Commeatum  con- 

cedet,  pracftabit  aut  miniflrabit,  neve  ^Iteruter  iftius- 

F  3  raodj 


CORPS    DTPLOMATIQ.UE 


AnnO  ™°^'  Rebelles, Profugos  à  quacunque  Perfona  vel  Per- 
fonis  recipi  permittet  in  fua  Dominia,  Patrias,  Regio- 

1667.  nés,  Terras, Portus,  Sinus,  DirtriSus,  nec  ifiiusmodi 
RebellibuR,  Profugis  uUum  AuxiUum,Confilium,Hos- 
piuuni,  Favorem,  Arma,  Apparatnm,  Milites,  Pecu- 
nias  aut  Commeatum  pristlari,  miniitrari  aut  concedi 
permittet  ,  fed  espreiPe  &  cum  eftedu  contradicet, 
obftabit  atque  impedimentum  realiter  praeftabit. 

XVI.  Item,  quod  li  alteruter  aliquem  vel  aliquos 
fttum  vel  fuos  fuiife  vel  efle  Rebellem  vel  Rebelles, 
Profugumvel  Profugos,  &  in  fua  Dominia,  Territo- 
rîa,  Patrias,  Portus,  Diftriâus,  vel  eorum  aliquid  re- 
ceptum  vel  receptos  eiïe,  vel  ibidem  commorari,  lati- 
tare  vel  perfugium  (ibi  quserere  per  Literas  luas  publi' 
cas  &  authenticas  lignificaverit  &  declaraverit.  Tune 
illa  Pars  qux  ejusmodi  Literas  receperit,  vel  cui  taliter 
fignificatum  vel  declaratum  fuerit,  intra  fpatium  viginti 
oilo  dierum  à  die  praediél»  (ignificationis  proximè  & 
continue  numerandum  tenebitur,  diÔG  RebeMi  vel 
Rebellibus,  Profugo  vel  Profugis  prascipere  &  manda- 
re,  ut  extra  fua  Dominia,  Patrias,  Regiones,  Terras, 
Diftridus  &  eorum  quodlibet  iinguli  exeant  &  recé- 
dant :  Et  fi  quis  prEediftorum  Rvbellium  ;nit  Profu- 
gorum  intra  decimum  quintum  diem  à  di'e  hujusmodi 
prœcepti  &  mandati  non  recefferit  &  exiverit  ,  fint;uli 
morte  &  amiffione  prsdiorum  &  bonorum  mulSa- 
buntnr. 

XVII.  Item,  quod  nullus  Rebellis  difti  Domini 
Régis  IVla^n»  Britannis  in  aliqua  Cadra,  Oppida ,  Vil- 
las, Portus,  DilkiÊtus  vel  alla  Loca,feu  Privilégie  do- 
nata,  vel  non  donata,  quse  aliqua  perfona  cujascun- 
que  (htus  &  Dignitatis  exiftat  vel  exiftet,  infra  Domi- 
nia &  Territoria  Foederaiarum  Provinciaium  quocun- 
que  Jure  vel  titulo  tenet  vel  poffidet ,  vel  deinceps 
tenebit  vel  poffidebit,  recipietur,  nec  in  ea  per  aliquam 
perfonam  cujuscunque  ftatus  &  Dignitatis  fiierit,  recipi 
vel  in  iisdem  commorari  permittetur  aut  tolerabiiur; 
Neque  diâi  Domini  Qrdines  Générales  alicui  hujus- 
modi Rebelli  in  locis  praediÊlis  in  Navibus,  Militibus, 
Pecuniis,Commeatu,  aut  alio  quocunque  modo  Auxi- 
lium,  Confiliûm  vel  favorem  per  aliquam  perfonam, 
cujuscunque  ftatus  aut  Dignitatis  fuerit ,  de  caetero 
dari  aut  prœftari  permittent  aut  tolerabunt,  verum  id 
publiée  &  difertè  prohibebunt  atque  efficaciter  inipe- 
dient:  Et  fi  aliqua  Perfona  vel  Perfons  cujuscunque 
ftatus  aut  Dignitatis  fuerint,  manens  vel  degens,  ma- 
nentes  vel  degentes  infra  Dominia  Fœderatarum  Pro- 
vinciarum  earumve  Poteftates,  contra  hujusmodi  Con- 
ventionem  aliquid  fecerit  feu  fecerint,  quod  tune  om- 
nes  &  fingulse  perfonx  taliter  facientes,  omnibus  hujus- 
modi Callris ,  Oppidis,  Villis,  Prœdiis,  cxterisque  lo- 
cis, qux  illi  vel  eorum  alter  eo  tempore  habent  aut 
habet ,  vel  quocunque  Jure  aut  titulo  fe  habere  practen- 
dent  vel  prxtendet,  pro  terminp  vitœ  fuse  exuentur  & 
privabuntur;  Pariter  nullus  Rebellis  diélorum  Domi- 
norum  Ordinum  Fœderatarum  Provinciarum  in  Cadra, 
Oppida,.  Portus  csteraque  loca,  eorumve  aliquod  ,  live 
Privilegio  donatum,  five  non  donatum,  quod  quœlibet 
Perfona  vel  Perfonse  cujuscunque  ftatus  aut  Dignitatis 
cxiftat  aut  exiftant,  quocunque  Jure  aut  titulo  tenet  aut 
tenent  ,  poiîîdebit  aut  pofïïdebunt ,  infra  Régna  vel 
Dominia  didi  Domini  Régis  Magnœ  Britannias  recipie- 
tur vel  à  quacunque  Perfona  vel  Perfonis  recipi,  inibî- 
que  verfari  permittetur  ;  Neque  didlus  Dominus  Rex 

'  IViagns -Britanniae  alicui  hujusmodi  Rebelli  in  locis 
praediÊlis,  in  Navibus,  Militibus,  Pecuniis,  Commea- 
tu,  aut  alio  quocunque  modo  Auxilium, Confiliûm  aut 
favorem  per  aliquam  ejusmodi  Perfonam  vel  Perfonas 
cujuscunque  gradus  fit ,  de  cxtero  dari  aut  prœftari 
permittet  aut  tolerabit,  fed  publiée  &  difertè  prohibebit, 
&  efficaciter  impediet.  Et  fi  quis  è  dicti  Domini  Régis 
Subditisveldegentibus  infra  illius  Dominia  contra  hujus- 
modi Conventionem  quicquam  fecerit  vel  attentaverit , 
omnes  &  fingulae  perlbnx  taliter  facientes  ,  omnibus 
iftiusmodi  Caftris,  Oppidis, Villis,  Prœdiis,  cœterisque 
locis,  qu3B  illi  vel  eorum  alter  id  temporis  habent  aut 
habet  vel  quocunque  Jure  aut  titulo  fe  habere  prseten- 
dent  aut  prstendet,  pari  modo  pro  termino  vitsc  fuse 
exuentur  &  privabuntur. 

XV  III.  Item,  quod  diftus  Dominus  Rex  Magnœ 
Britanniae  ,  Subditique  ejus  omnesque  Majeftatis  fua; 
Dominiorum  Incola;,  Item  ptsediélse  Fœderatae  Provin- 
cis  earumque  Subditi  &  Incolae,  cujuscunque  ordinis 
&  conJitionis  fuerint,  ad  fefe  mutuo  rébus  omnibus 
humaniter  atque  '^micè  traétandum  obligabuntur  ,  uti 
Terra  vel  Aquâ  alterutrius  Regiones,  Oppida,  Pagos , 
five  muro  cinâa,  five  non  cinâa,  five  munita  l'.ve  non 


munira,  Portus  etiam  &  univerfam  Partis  utriusque  Di- 
tionem  in  Europa  libéré  &  fecurc  adiré  poflint,  in  iis- 
que  verfari  &  commorari  quamdiu  voluerint ,  ibique 
fine  ullo  impedimento  Commeatum  fuis  ufibus  ,  quan- 
tum necelFe  etit ,  coëmere  ,  atque  etiam  negociari  & 
Mercaturam  facere,  quocunque  Mercium  génère  ipfis 
videhitur,  easque  advehere  fuo  arbitratu  aut  exportare, 
diimmodo  quas  ftatuta  funt  ,  Portoria  folvant,  falvis 
etiam  alterutrius  Dominii  Legibus  ac  Statutis  omni- 
bus; itatainen,  ut  Subditi  &  incolœ  utriusque  Partis, 
Commercium  fuum  exercentes,  in  alterutrius  Regioni- 
bus  &  Ditionibus  non  obligentur  inpolterum  plus  Por- 
torii  ,  Cenfus,  Veftigalium  aut  aliorum  Tributorum 
folvere,  quam  pro  rata  proportione,  quàm  alii  extranei 
folvunt,  in  iisdem  locis  Mercaturam  exercentes. 

XIX.  Item,  quod  NaVes  &  Navigia  diélarum  Fœ- 
deratarum Provinciarum  tam  bellica  &  ad  Hoftiumvim 
propulfandam  ii'ftrudta,  quàm  alia,  quae  alicui  è  Navi- 
bus bellicis  diûi  Domini  Régis  Magnse  Britannis  in 
Maribus  Britannicis  obviam  dederint,  Vexillum  fuum 
è  mali  vertice  detrahent  &  fupremum  vélum  demittent, 
eo  modo,  quo  uUis  retrb  temporibus  unquam  obfer- 
vatum  fuit. 

XX.  Item,  in  majorem  Commercii  &  Navigatîonis 
libertatem  conventum  &  conclufum  eft ,  quod  diâus 
Dominus  Rex  Magnx  Britannise,  diôiquc  Uomini  Or- 
dines  Générales  in  Portus  fuos ,  Urbes  &  Oppida  non 
récipient  neque  finent,  ut  uUus  ex  Subditis  alterutrius 
recipiat  Piratas  aut  Prsdones,  iisve  Hospitium ,  Auxi- 
lium aut  Commeatum  prxbeant ,  verum  operam  da- 
bunt,  ut  prœdiâi  Piratae  &  Praedones ,  eorumve  piraticè 
participes,  confcii  &  adjutores  in  aliorum  terrorem  in- 
veftigentur  ,  capiantur  &  merito  fupplicio  puniantur; 
Omnesque  Naves,  Bona  &  Merces  piraticè  ab  iis  captas 
atque  in  Portus  alterutrius  Dominii  adveâse ,  quœ  qui- 
dem  inveniri  poterunt,  imo  etiam  fi  venditas  fint,  juftis 
Dominis  reftituentur  ,aut  fatisfafiio  dabitur  vel  earum 
Dominis,  vel  iis,  qui  per  Literas  Procurationis  eas  res 
vindicavérint,  modo  Jus  Dominii  debitis  ex  lege  pro- 
bationibus  in  Curia  caufarum  maricimarum  appareat. 

XXI  Item  non  permiiïum  erit  Subditis  Regise  Ma- 
jeftatis  &  Incolis  Regnorum  aut  Terrarum,  illi  obe- 
dientium,  aut  Incolis  &  Subditis  Fœderati  Belgii  hofti- 
le  aliquid  aut  violentum  invicem  moliri  aut  facere,  five 
Mari,  five  Terra,  nuUo  prastextu  aut  colore,  &  per 
confequens  non  licitum  erit  didiris  Subditis  aut  Incolis 
ab  aliquo  Principe  aut  Statu  ,  qnibus  cum  alterutro 
Fœderatorum  discordia  aliqua  aut  Bellum  apertum  eft, 
Literas  patentes ,  (quas  Commiffiones  vocant)  aut  Re- 
prefilias  impetrare,  &  multo  minus  vi  iftarum  Litera- 
rum  Subditos  alterutrius  Fœderatorum  aliqua  moleftia 
aut  damno  afficere;  Neque  etiam  permiflum  erit,  Ar- 
matoribus  extraneis  non  Subditis  uni  aut  alteri  Confœ- 
deratorum ,  habentibus  Commifllones  ab  aliquo  alio 
Principe  aut  Statu,  ut  in  Portubus  unius  aut  alterius 
Partium  praîdiélarum  Naves  Puas  inftruant,  ea,  quje  ' 
ceperunt ,  vendant ,  redimere  faciant  ,  aut  alio  modo 
quocunque  mutent  tam  Naves  ,  Mercimonia ,  quain 
alia  onera  quaecunque,  &  ne  quidem  Viâualia  coëmere 
illis  licitum  erit ,  nifi  qux  neceffaria  erunt  ad  perve- 
niendum  ad  Portum  proximum  illius  Principis,  à  quo 
Commiffiones  obtinuerunt  :  Et  fi  forte  aliquis  Subdito- 
rum  Regiîe  Majeftatis  aut  diâorum  Dominorum  Ordi- 
num Generalium  emerit  ,  mutatione  aut  alio  quo- 
cunque modo  fibi  acquifiverit  ejusmodi  Navem  aut 
Mercimonia,  quae  à  Subditis  unius  aut  alterius  capta 
fuerunt,  eo  cafu  didus  Subditus  tenebitur  diâam  Na- 
vem, Bona  aut  Mercimonia  reftituere  Proprietariis  fine 
ulla  dilatione  &  fine  ulla  compenfatione  aut  refufione 
pecuniœ,  pro  diftis  rébus  folutae  aut  promifl^ae,  modo 
coram  Confilio  Regix  Majeftatis  aut  diâis  Dominis 
Ordinibus  Generalibus  probaverint  fefe  earum  rerum 
Proprietarios  eCTe. 

XXII.  Item,  fi  diflus  Dominus  Rex  Magnx  Brî- 
tannix,  didiive  Domini  Ordines  Générales  Fœderati 
Belgii,  uUum  Fœdus ,  Amicitiam,  Confœderationem' 
aut  necefijtudinem  cum  aliis  quibuscunque  Re^ibus, 
Rébus -publicis,  Principibus  aut  Statubus  contrahent, 
aut  paciscentur,  alter  una  alterum  ejusque  Dominia  in 
iis  eorumve  quolibet  comprehendet ,  fi  comprehendi 
voluerit,  atque  de  omnibus  iftiusmodi  Amicitise  &  Con- 
fœderationis  Traâatibus  alterum  ccrtiorem  reddet. 

XXI  II.  Item,  quod  fi  acciderit,  ut  quamdiu  Fœ- 
dus, iVmicitia  &  Societas  hac  duraver!t,ab  ullo  ex  Sub- 
ditis aut  Incolis  alterutriu'i  Partis  contr.i  hoc  Fœdus  aut 
uUum  ejus  MembrUm,  Mari,  Terra  aut  Aquis  dulci 
bus  quicquam  fiât  aut  tentetur,  Amicitiahaîc,  Fœdus 

Si  So- 


DU     DROIT     DES     GENS. 


4T 


A  wvo    ^  Societas  inter  has  Nationes  non  idcircô  interrum- 
•"■  pentur'  aut  infïiniîentur  ,    verum   intégra  nihilominus 

1667.  perftabunt,  vimque  fuam  plenariam  obtinebunt,  tan- 
.  '  tummodo  illi  iplî  ,  qui  eontra  Fœdus  prœdidtum 
commiferint,  finguli  punientur  &  nemo  alius ,  jullitia- 
que  reddetur,  &  latisfaâio  dabitur  illis  omiiibiis,  quo- 
rum id  intereft,  ab  iis  omnibus  qui  Terra,  Mari  aut 
aliis  Aquis  contra  hoc  Fœdus  quidqiiam  commiferint, 
ulla  in  parte  Europœ  aut  ubivis  locorum  intra  Fretum 
Gaditanum,  five  in  America,  vel  per  Africœ  Littora 
ullisve  in  Terris,  Infulis,  iEquoribus,  -(ï;iluariis ,  Si- 
nubus,  Flumitiibus  ,  ullisve  in  locis  cis  Caput  Bonae 
Spei  intra  anni  fpatium,  quam  Juftitia  poftulabitur,  in 
omnibus  autem  (uti  fupra  diftum  efl;)  ultra  prxdidum 
Caput,  locis  intra  menfes  ofliodecim,  quam  Juftitia 
prKdiiSo  modo  poscetur.  Quod  fi  vero  Fœderis  rupto- 
res  non  comparuerint ,  neque  fe  judicandos  fabmife- 
rint,  neque  fatisfaSionem  dederint  intra  hoc  vel  illud 
temporis  fpatium  pro  loci  longinquitate  modo  conftitu- 
tum,  prîediâi  illi  utriusqae  Panis  Hoftes  judicabuntur, 
eorumque  bona,  facultates  &  quicnnque  reditus  publi- 
cabuntur  plenaqiie  ac  juftae  fatisfaâiorii  impeîidenda 
erunt  earum  injuriarum,  quas  ab  ipfis  illatœ  funt,  ipli- 
que  prastere3,cum  in  altetutrius  Partis  poteftate  fuerint, 
iis  pœnis  obnoxii  erunt, quas  fuo  quisque  crimine  com- 
meruerit. 

XXIV.  Item,  quod  didi  Domini  Régis  Subditi, 
quicunque  fub  ejus  Ditione  fuerint ,  poffint  libère, tutô 
ac  fecurè  in  Fœderati  Belgii  Provinciis  ,  &  fingulis 
fuis  Dirionibas  in  Eutopa,  perque  eas  Terra  vel  Aqua 
ad  ulla  in  iis  loca  vel  ultra  eas  iter  facere,  perque  uila 
earum  Oppida,  Prxfidia,  Munimenta  tranlire,  quaj  ul- 
lis  in  locis  Fœderataram  Belgii  Provinciarum  aut  alibi 
in  earum  Ditionibus  in  Europa  funt  vel  erunt ,  Merca- 
turam  in  omnibus  illis  locis  facientes,  eorumque  Ne- 
gociatores  ,  Inftitores  Famulive  ,  armati  fjve  inermes 
"(armati  autem  non  amplius  quadraginta  fimul)  tam  fine 
bonis  fuis  &  R-Iercimoniis ,  quam  cuni  iis  quocunque 
ire  voluerint:  Poterit  item  populus  &  Incolje  Foedera- 
tarum  Belgii  Provinciarum  eâdem  libertate  frui  in  om- 
nibus diéti  Domini  Régis  Ditionibus  in  Europa,  dum- 
modo  in  hujusmodi  Commercio  &  Mercatura  finguli 
alterutrius  Dominii  Legibus  &  Statutis  utrimque  pa- 
reant  moremque  gérant. 

XXV.  Item,  fi  Naves  Mercatoria:  unius  aut  alte- 
rius  Subditorum  per  tempeftatem  vel  Piratas,  vel  aliam 
quamcunque  neceffitatem  Portum  unius  aut  alterius 
Dominii  intrent ,  inde  fecurè  &  libéré  recédant  cum 
Navibus  &  IMercimoniis  absque  aliqua  Vedtigalium  aut 
aliorum  Jnrium  Iblutione,  ita  tameii ,  ut  onus  non 
diftrahant  aut  divendant  aut  vénale  quicquam  propo- 
nant, nec  molcftias  qualicumque  aut  vifitationi  fubji- 
cientur,  modo  nec  perfonas  aliquas  ,  nec  Merces  in 
Navem  receperint  aut  quicquam  egerint  contra  Leges  , 
Statuta  aut  Confuetudines  ejus  loci ,  ubi  Portus  (uti 
prsemiffum  eft)  intraverint. 

XX Vi.  Item,  quod  Mercatores,  Naucleri,  Gu- 
bernatores  &  Nautas  alterutrius  Partis,  eorumque  Na- 
ves, bona  aut  Mercimonia  in  Terris,  Portubus,  Na- 
vium  Stationibus  aut  Fluminibus  alterius  non  prehen- 
dentur,  vel  fub  arrefto  detinebuntur  es  Ediâo  quovfs 
generali  aut  fpeciali,  five  ad  Bellum,  five  ad  alium 
quemlibet  ufum  ,  nifi  fumma  neceflîtate  id  cogente, 
juftâ  etiam  fatisfaSione  ob  id  data ,  ita  tamen ,  ut  de- 
tentionibus  &  arreftationibus  qu»  ex  Jure  &  Legibus 
alterutrius  Dominii  redè  atque  ordine  fiant,  nihil  hinc 
derogatum  fit. 

XaVII.  Item,  uti  Mercatores  utrinque,  eorum- 
que Inftitores  &  Famuli,  atque  etiam  Naucleri,  alii- 
que,  Nauta:  tam  eundo  quam  redeundo  Navibus  per 
Maria  aliasque  Aquas,quam  in  Portubus  alterutrius  aut 
in  Terra  egreffi  fui  fuorumque  bonorum  defendendi 
caufa,  omne  genus  arma,  tam  offenfiva  qUam  defen- 
fiva,_  geftant  ,  utanturqne,  verum  ubi  ad  fua  quisque 
hospitia  ac  diverforia  pervenerit,ibi  arma  fua  deponet  ac 
relinquet,  donec  rurfus  ad  Navem  fe  receperit  aut  eo 
commeare  velit. 

XX y  I  II.  Item,quod  Naves  Prafîdiariœ  feu  Bellics 
alterutrius  Partis  quamcunque  in  Mari  Navem  aut  Na- 
ves Mercatorias  quœ  ad  alterum  vel  alterius  Subditos 
aut  Incolas  pertinuerint,  quœ  eundem  curfum  tenue- 
rint ,  idemve  iter  fecerint ,  obviam  habentes  aut  affe- 
quentes  iis  prajfidio  effe,  easque  defendere  tenebuntur, 
quamdiu  eundem  curfum  tenuerint,  contra  omnes  & 
fingulos  qui  eas  vi  adorientur. 

XXIX.  Item,  fi  qua  Navis  aut  Naves  qus  Subdi- 
torum aut  Incolarum  alterutrius  Partis  aut  neutralis  ali- 


cujus  fuerint  in  alterutrius  Portubus  à  qûovls  tertio  ca-    A  NNO 
piantur  qui  ex  Subditis  &  Incolis  alterutrius  Partis  non  "■  .^ 
fit,  illi  quorum  in  Portu  aut  ex  Portu  aut  quacunque    1667. 
Ditione  praediôa;  Naves  captîe  fuerint, pariter  cum  alté- 
ra Parte  date  operam  tenebuntur  in  prasdidis  Nave  vel 
Navibus  infequendis  &  reducendis  ,  fuisque  Dominis 
reddendis ,  verum  hoc  totum  fiet  Dominorum  impenfîs 
aut  eorum  quorum  id  intereft, 

XXX.  Item,  quod  h>crutatores,csterique  id  genus 
Officiaies  ex  utraque  parte  ad  normam  Legum  alter- 
utrius Dominii  fefe  dirigent,  neque  plus  imponent  exi- 
gentve  quam  per  authoritatem  libi  commiffam  &  ac- 
cepta mandata  licuerit. 

XXXI.  Item,  fi  qua  injuria  ab  alterutro  Dominio 
ejusve  Subditis  aut  Incolis  alterius  Subditis  aut  Incolis 
illata  fit,  fii'e  contra  ullos  hujus  Fœderis  Articulos^ 
five  contra  Jus  commune,  uti  ndllaî  Literae  reprefalia;, 
Merca;  aut  Contra-Mercx  ab  alterutro  concedantur, 
donec  Jultitia  prius  juxta  Leges  ordinarias  poftuletur, 
fin  autem  ilh'c  juftiiia  vel  denegetur  vel  in  lougum  de- 
trahatur,tum  uti  dittus  Dominas  Rex  diftique  Domini 
Ordines  Générales  aut  Delegati  ejus  Dominii,  cujus 
Subditi  &  Incola:  injuria  affetti  funt,  ab  altero  in  quo 
Juftitia,  (uti  praididum  eft)  denegatur  aut  difFrrtur,  aut 
ab  illa  poteftate  quœ  hujusmodi  poftulatis  audiendis 
conftituta  erjt,  publiée  Juftitiam  poftulent,  ut  omnes 
hujusmodi  lices  vel  amicè  componantur  vel  ordinario 
Legum  procelFu  terminenturj  Sin  autem  mora  adhuc 
interpofita  erit ,  neque  Jus  reddetur  neque  fatisfaftio 
dabitur  intra  très  menfes  quam  hujusmodi  poftulatio 
lata  fuerit,  tum  demum  uti  Literce  reprefalias,  Mercœ 
vel  Gontra-MercaB  concedantur. 

XXXII.  Item,  conventumeft:  fi  aliquando,quod 
omen  Deus  Optimus  Maximus  clementer  averfum  ve- 
lit, fopitas  fimultates  inter  didum  Dominum  Regem 
diâosque  Dominos  Ordines  Générales  recrudescere, 
atque  in  apertum  Bellum  denuo  erumpere  contingat, 
ut  eaî  Naves,  Merces  ac  Bona  quœvis  mobilia  Pattis  al- 
terutrius qua:  in  Portubus  atque  in  Ditione  Partis  adver- 
fa;  hinc  inde  haerere  atque  extare  deprehendentur,  Fisco 
nihilominus  haud  quaquam  addicantur,  aut  ullo  incom- 
modo  afficiantur  :  Sed  Subditis  Civibusque  alterutrius, 
fpatium  femeftre  integrum  hinc  inde  concedatur,  quo 
res  jam  ditlas  ac  aliud  quidvis  ex  facultatibus  fuis  quo 
vifum  libitumque  fuerit  omni  fine  moJeftia  inde  tranSIa- 
tum  eant. 

XXX  IIL  Item,  quod  illi  qui  fpecialia  Diplomata 
aut  Commiffiones  ab  alterutra  Parte  obtinuerint  prius- 
quam  illa  Diplomata  accipiant  coram  eo  judice  qui  ea 
ipfis  exhibebit,  futîicientem  fiduciarum  cautionem  inter- 
ponent  per  ejusmodi  homines,  qui  refpondendo  pares 
funt,  &  non  ejus  Navis  Socii  aut  participes,  fenuUum 
damnum  aut  injuriam  alterutrius  Subditis  aut  Incolis 
illaturos. 

XXXIV,  Item,   conventum  &  concordatum  eft, 
quod  utriusque   Partis   Subditis   &   Incolis-  ad  Portus 
utriusque  liber  femper  fit  accelllis,  in  iisque  commora- 
ri,  ac  inde  rurfus  recedere  liberum  eis  licitumque  erit 
non  folum  cum  Navibus  Mercatoriis  &  oneratis,Ièd  & 
cum  Navibus  Bellicis  ine  ad  diftum  Dominum  Regem 
diftosve  Dominos   Ordines  Générales   fpeSent ,    five 
eorum  fint  qui  fpecialia  Diplomata  obtinuerint ,   five: 
tempeftatis  vi,  aut  Maris  periculo  intraverint,  five  ut 
Naves  reparent  aut  Commeatum  coè'mant,modo  oâo- 
narium  Navium  Bellicarum  numerum  non  excédant^ 
fi  fua  fponte  intraverint,  nec  diutius  in  Portubus  aut 
circa  Portus  hsereant  quam  ad  Navium  reparationem, 
coëmenda  Viflualia  aliasve  neceflitates  fuerit  neceifej 
Et  fi  major  Navium  Bellicarum  numerus  data  occafîo- 
ne  ad  ejusmodi  Portus  velit  accedere,  eas  intrare  ne-* 
quaquam  erit  licitum  nifi  prius  impetrata  ab  iis  venia  ad 
quos  Portus  illi  pertihuerint,  nifi  tempeftate  aut  vi  ali- 
qua aut  neceflîtate  compulfse  fuerint,  quo  Maris  peri- 
cula  effligerent.    Quod   cum   accidit  Pra:fe£lum  ejus 
loci  aut  fummum  Magiftratum  ftatim  de  caufa  fui  ad-   , 
ventus    certiorem    facient  ,  nec    diutius  ibi  hîerebunt 
quam  illis   à   Praifeâo    aut    fiimmo    Magiftratu  per- 
miftum  erit,   nec  in  iis  Portubus  commorantes  hofti- 
le  aliquid  aut  quicquam   in   prsejudicium   eorum  mo- 
lientur. 

XXXV.  Item,  conventum  &  conclufiim  eft, quod 
utraque  Pars  verè  &  firmiter  obfervabit  atque  executioni 
mandabit  praefentem  Tradatum,  omniaque  &  fingula 
in  eo  contenta  &  comprehelifa ,  atque  eadem  ab  al- 
terius Subditis  &  Incolis  obfervari  &  prasftari  efficaciter 
curabit.  t 

XXX  VL  Item,  ad  majorem  cautelam  &  fecurîta- 

tera 


CORPS     DIPLOMATIQ.UE 


AnNO   tem  TraiSatus  hujus  &  Confrederationis  à  parte  diâo 
/■  /-       rum  U'ominoram  Ordinum  Generaliiun  Fœderatarum 

-^ '^^Z- Provinciarum  eorumque  Populi  linceré  &  bona  fide 
praertanda,  conventum  &  coiiclufum  eft ,  licut  &  diâi 
Domini  Ordines  Générales  his  prïeteatibiis  conveniunt 
feque  firmiter  obligant  &  deviuciunt,  quod  omiies  & 
iînguli,  quos  aut  quem  vel  ipli  vel  Ordines  Provincia- 
rum  quocunque  demiim  tempore  eligent,conftituent  aut 
prœficient  Capitaneum  Generalem,  Gubernatorem  feu 
Frsefidem  primarium  five  Stadtholder ,  Imperatorem 
Èxercituum  feu  Militia;  in  Terra  vel  Admirallum  feu 
Prxtocem  Claffium,Navium,  Copiarumve  Marinarum 
obligabuntur  &  devincientur  hune  Tradatum  &  omnia 
ej us  Capitula,  Juratnento  contîrmare,  itaque  fanâè  & 
cum  Juramento  fpondere,  fe  quantum  pollint,  omnia 
ea  religiofè  obfervaturos  &  executioni ,  quoad  eos 
fpeflat ,  mandaturos",  &  curaturos  ut  ab  aliis  obfer- 
ventur  &  executioni  mandentur. 

XXXVII.  Sub  hoc  prsefenti  Pacis  Traftatu  com- 
prehendentur  illi  qui  ante  Ratihabitionum  permutatio- 
iiem  vel  intra  fex  menfes  poftea  ab  una  alterâque  Parte 
ex  communi  cdnfenfu  nominabuntur ,  intérim  taraen 
quemadmodum  Partes  paciscentes  gratè  agnoscunt  fin- 
cera  ofScia  &  indefeffa  (tudia,  quibus  Sereniffimus  Rex 
Sueciœ,  interpolîtâ  fuâ  mediatione,  hoc  falutare  Paci- 
ficationis  opus.  Divine  adjuvante  auxilio,  ad  exitum 
"  optatum  promovit ,  ita  ad  teftandum  parem  affeftum 
communi  Partium  omnium  confenfu  fancitum  &  con- 
ventum  efl: ,  ut  altiifime  memorata  Sacra  Reaia  Ma- 
jertas  Sueciï  cum  omnibus  fuis  Regnis  ,  Ditionibus, 
Provinciis  ac  Joribus  huic  Tradatui  fit  inclufa  ,  & 
prœfenti  Pacificatione  omni  meliori  modo  compre- 
henfa. 

XXX  VI II.  Item  conventum,  conclufum  &  con- 
cordatum  eft,  quod  praefens  Trnâatus  atque  omnia  & 
fingula  in  eo  contenta  &  conclufa  à  diéto  Domino  Re- 
ge  Magnœ  Britanniœ ,  diiSisque  Dominis  Ordinibus 
Generalibus  Fœderatarum  Provincîjrum  ,  per  patentes 
utriusque  Partis  Literas  Sigillo  magno  munitas  débita  & 
authentica  forma  intra  quatuor  feptimanas  proximè  in- 
fequentes  faut  citius  fi  tieti  poterit)  confirmabuntur 
&  ratihabebuntur,  mutuaque  Inftrumenia  intra  prsdic- 
tum  tempus  hinc  inde  Bredœ  extradentur,  nec  non  & 
Traâatus  hic  &  Confœdera;io  ftatim  à  naditis  &  per- 
mutatis  Inftrumentis  forma  &  loco  folitis  publicabitur. 
In  quorum  omnium  &  fingulorum  fidem  ,   majusque 

'  robur,  Nos  prsdiâi   facrœ  Regiae  Majeftatis  Magna; 

Britannise  Legati,  &  Plenipotentiarii,  cum  Illuftrifllmis 
&  Excellentiflîmis  Dominis  Legatis  Extraordinariis  & 
Mediatoribus  huic  Pacis  Inftrumento  fubfcripfimus  il- 
ludque  SigiUis  nofiris  fignavimus. 

Aélum  i-iredas  trigefimo  primo  Julii,  anno  millefimb 
fexceutenfimo  fexagefimo  feptimo. 


(L. S.)  GeorgiKS  Fhmmiitgh. 
(  L.  S.  )  Chrijlophoriis  Delfhkus 
in  Dhona. 


(L.S.)  Halles. 
(L.S.)  HetiricHS 

Conveniry. 


diendis  domumque  revehendis  prsfecerlt.     In  quorum  AnNO 
fidem,  &  quod  praefens  Articulus  feparaïus  de  verbo  ad      /-^ 
verbum  ejusdem  tenoris  eft  cum  eo,  qui  14  die  men-  IO07'« 
fis  Septemb.  1662.  apud  Whitehal  conclufus  eft  eodem- 
que  vigore  obfervandus  cum  iis  ,  qui  Tradatui  princi- 
pali  inferti  funt.     Nos  priedidi  Sacrx  Regise  Majeftatis 
Magns  Britannix   Legaii  Extraordinarii  &  Pkn'poten- 
tiarii   illi   fubfcripfimus  &  SigiUa   noftra  appofuimus: 
Adum  Bred»  trigefimo   primo  Julii  anno   millefimo 
fexceutefimo  fesagefimo  feptimo. 


(  L.  S.  )  Georgitis  Flemmingh. 

(L.S.)  Chrijîophorus  Delphi- 

cus  tn  Dhona, 


(L.S.)  Halles. 
(L.  S.  )  Henricus 
Coventry. 


ArîtculHS  feparatus,  ^ 

SI  forte  aliquatapeta,  periftromata,aul33a,pidur£e  vel 
fupellediles  cujuscunque  generis  vel  Lapides  pre- 
tiofi,  Clenodia,  Monilia,  Gemmx,  vel  alia  qusecun- 
que  Bona  mûbilia,  ad  Regem  Magnœ  Britannias  fpedtan- 
tia  pênes  didos  Ordines  Générales  aut  aliquem  Subdi- 
torum  fuorum  jam  nunc  funt  aut  de  futuro  reperientur, 
didi  Domini  Ordines  promittunt  fefe  nullo  modo  pro- 
teduros  PolFeAbres  aliquorum  mobilium  ad  didum 
Dominum  Regem  pertinentium,  quS  iis  auferri  pote- 
runt  eo  modo,  ut  nulla  iniquitate  aut  injuftitia  affician- 
tur  illi ,  qui  gravabuntur  illa  fua  fponte  reftituere , 
didique  Ordines  promittunt  fefe  modo  quam  efBcaciftl- 
mo  opcratn  daturos,  ut  de  piano  &  fummarie  in  ifto 
negotio  procedatur  fine  ordinaria  forma  &  modo  pro- 
cedendi  in  Curiis  ufitato  &  ut  Juftitia  adminiftretur,  quâ 
fatisfiat  didœ  Regiœ  Majeftati,  quantum  fieri  poterit, 
absque  lœfione  alicujus. 

Item,  quod  fi  qui  eorum,  qui  rei  funtilliiis  nefandi 
pnrricidii  in  Regem  Carolum  primum  beatilFims  me- 
morijB  admiffi  ac  légitime  de  eodem  fcelere  attindi, 
condemnati  aut  convidi  vel  jam  funt  in  Dominiis  dic- 
torum  Ordinum  Generalinm,vel  poftea  illuc  advenienr, 
ftatim,  qnamprimum  didis  Ordinibus  Generalibus,  vel 
aliquibus'OfBciariis  fuis  inriotuerit,  vel  relatum  fuerit, 
prehenfi  in  cuftodiam  dentur  ,  &  vindi  in  Angliam 
remittantur ,  vel  in  eorum  rr^nus  tradantur ,  quos 
ûidus    Dominus    Rex    Magnaî   Britanniœ    ii;   cufto- 


CUm  iis  Pacis ,  Unionis  &  Confœder.ationis  Articu- 
lis,  qui  hodie  inter  Sereniffimum  Mngna:  Britan- 
nix Regerh,  &  Celfos  ac  Prspotentes  Dominos  Ordi- 
nes Générales  Fœderati  Belgii,  couclufi  funt,  pracci- 
pue  cautum  &  provifum  fit  ,  ut  quanto  ocius  funefti 
omnes  &  calamitofi  Bellorum  etfedus  cefTent,  defide- 
rata  autem  &  omnium  votis  expetita  Pas  in  omnibus 
utriusque  Partis  Regnis  &  Ditionibus  omnibusque  earum 
Subditis  &  Incolis  reftituaiur,  &  proinde  temporis,  & 
negotiorum  ratio  non  permiferit,  asqua  lance  &  ad 
amuflîm  omnia  &  fingula  ponderare  &  adœquare,  quis 
circa  prsdidos  Articulos  animadvertenda  &  confide- 
randa  fuerjnt,  circa  eos  prœfertim,  qui  ad  liberôe  Na- 
vigati;inis  liberique  Commercii  Statuta  pertinent;  Et 
verendum  tamen  fit,ne  in  novas  altercationes ,  novaque 
diflldia  utriusque  Partis  Incolœ  &  Subditi  reincidant.  àt 
inde  fimultates  jam  fopita;  fecrudescant,  Ç\  non  certis 
quibusdam  Legibus  circa  ea  quœ  Navigationem  & 
Commercii  ufum  concernunt  cocrceantur  ;  Ita  inter 
prœdidas  alte  memoratas  Partes, mediantibus,  anniten- 
tibus,  &  operam  fuam  conferentibus  iisdem,  qui  in 
Tradatu  principal!  Dominis  Sereniffimas  Regia:  Ma- 
jeftatis Suecix  extra  ordinem  Legatis,  &  ad  Tradatus 
Pacis  Mediatoribus  ,  feparatis  hisce  Articulis  porro 
conventum  &  fancitum  eft. 

■  I.  Imprimis,'  ut  omnia  ejusmodi  Edida  ac  Senatus 
confultaquEB  ratione  hujus  Belli  una  pars  in  praejudi- 
ciufn  alterius,  contra  libertatem  Navigationis  &  Com- 
mercii promulgavit,  hinc  inde  abrogentur. 

il.  Secundo  ut  ad  elucidationem  ejus  Edidi  quod  à 
parte  Magnx  Britannise  Régis,  Anno  millefimo  fexcen- 
tefimo  fexagefimo  promulgatum  fuit ,  ei  Genti  exci- 
tandae  &  invitandaD  ad  rem  Navalem  promovendam, 
quo  Peregrini  alias  in  Angliam  Merces  inveherc  prohi- 
bentur  ,  quam  qux  in  propriis  unius  cujusque  Terris 
enatsB  aut  manuum  opéra  elaboratx  funt  ,  licitum  fit 
Dominis  Ordinibus  GeneralibiTS  eorumque  Subditis  fuis 
Navigiis  in  Angliam  praDterea  etiam  inferre  omnia  ejus- 
modi Mercimonia ,  qux  in  Germania  inferiore  vel  fu- 
periore  produ£la,  enata  ,  aut  manibus  elaborata,  non 
nifi  perTerritoria  ac  Ditiones  Uniti  Belgii  vel  perTer- 
ram  vel  per  Flumina  ad  Portus  maritimos  plerumque 
commodius  &  ufitatius  fubvehi  folent ,  ut  inde  per 
Mare  transportentur. 

1  II.  Tertio ,  cum  jam  pridem  inftiterit  Magnas  Bri- 
tannix Rex,  ut  in  certam    commodamque    normam 
Merces  &  Mercaturas  hinc  inde  redigantur, Domini  au- 
tem Ordines  Générales  in  eum  etiam  fcopum  femper 
collimarint  ;    Ut  certis  quibusque  perpetuoque  obfer- 
vandis  Legibus  eœdem  circumfcribantur,  &  tamen  ea 
tes  prolixioris  videatur  eflTe  laboris ,  quarrrut  conteftim 
ad  utriusque  Partis  nutum  abfolvatur,  in  opportunio- 
rem  occafionem  hoc   negotium   ita  difterre  utrimque 
placuit,  ut  Commiffarii  quanto  ocius  fieri  poterit,  poft: 
conclufam  hanc  Pacem,  utrimque  conveniant,  qui  fu- 
per  defignandis  &  certo  limite  circumfcribendis  Merci- 
moniorum  fpeciebus,  Navigationisque  Legibus  aliquid 
certi  ftatuai;)t,novisque  &  mutuis  Conventionis  Tabulis 
defignent;  Ne  tamen  interea  in  fuspenfo  hxreant,  &  m. 
ambiguo  teneantur  utriusque  Partis  Incolx  &  Subdit'î, 
incerti  quas  Mercimonii  fpecies  in  modum  aut  formam 
Bellici  Apparatus  vel  fuppetiarum,  aut  fub  titulo,  aut 
prxtextu  Gommerciorum  Hofti  Partis  alterutrius  fub- 
vehere  aut  fubminiftrare  aut   licitum  aut  vetitum  fit  : 
itidem   conventutn   &   fancitum   eft  ,   ut  ille  Naviga- 
tionis   &    Gommerciorum    Tradatus  ,  qui    Dominis 
Ordinibus   Generalibus   cum   Rege  Chriftianifllmo  in- 
tercedit ,    incipiendo    ab  Articule  vi^efimo   fexto  ad 
Articulum   usque  quadragefimum    fecundum    inclufi- 
ve  ,  eo    modo   &   tenore ,   quo   Gallico  idioinate  in- 
ferti îequuntur  ,   provifionaliter  pro   régula  &  norma 
lit ,  &  ad  uberiorem  de  Commecciis  matititnis  Trada- 

tum. 


DU     DROIT     DES     GENS, 


AnNO    tii™'  '""'*  ^''^  prsmemoratas  Partes  perficieiidum  viam 

^       fternat. 
l^^7»  Sequantur  frcedlHi  Art'icuH. 

XXVI.  Tous  les  Sujets  &'  Habitans  de  France 
pourront  en  toute  feureté  &  liberté  naviger  &  traffiquer 
dans  tous  les  Royaumes,  Païs  t\  Eftats,  qui  fonc  ou 
feront  en  Paix,  Amitié  ou  Neutralité  avec  la  France, 
fans  qu'ils  puiffent  eftre  troublez  ou  inquiétez  dans  cet- 
te liberté  par  les  Navires,  Galleres,  Fregattes, Barques 
ou  autres  Bâtimens  de  Mer,  appartenants  auxdits  Sei- 
gneurs Eftats  ou  aucun  de  leurs  Sujets,  à  l'occalion 
des  hoftilitez,  qui  pourroient  fe  rencontrer  cyrapres  en- 
tre lesdits   Seigneurs    Eftats   Généraux  ,   &  les  fusdits 

•Royaurrics,  Pr.ïs  &  Eftats,  ou  aucun  d'iccux  qui  font 
ou  feront  en  Paix,  Amitié  ou  Neutralité  avec  la  France. 

XXVII.  Ce  Transport  &  ce  Trafic  s'eftendra  à 
toutes  fortes  de  Marchandifes ,  à  l'exception  de  celles 
de  Contrebande. 

XXVI  11.  En  ce  genre  de  Marchandifes  de  Con- 
trebande ,  s'entend  feulement  eftre  compris  toute  forte 
d'Armes  à  feu  &  autres  aflbrtimens  d'icelles,  comme 
Canons,  Mousquets,  Mortiers,  Pétards,  Bombes, 
Grenades,  Saucilfes  ,  Cercles  poift'ez.  Affûts,  Four- 
chettes, Bandolieres,  Poudre,  Mesche,  Salpêtre,  Bal- 
les, Picques,  Espées,  Morions  ,  Casques,  Cuiraft^es, 
Hallebardes,  Javelines,  Chevaux,  Selles  de  Cheval, 
Foureaux  de  Piftolets  ,  Baudriers  &  autres  afiTortiffe- 
I  mens  fetvans  à  l'ufage  de  la  Guerre. 

XXIX.  Ne  feront  compris  dans  ce  genre  de  Mar- 
chandifes de  Contrebande,  les  Fromens,  Bleds  &  au- 
tres Grains,  Légumes,  Huilles,  Vins,  Sel,  ny  gene- 
raletnent  tout  ce  qui  appartient  à  la  nourriture  ôcfullen- 
tation  de  la  vie,  mais  deincuretont  libres,  comme  au- 
tres Marchandifes  &  Denrées  non  comprifes  en  l'Ar- 
ticle précèdent,  &  en  fera  le  Transpcirt  permis,  mes- 
mes  aux  Lieux  Ennemis  desdits  Seigneurs  Eftats,  fauf 
aux  Villes  &  Places  alîîegées,  blocquées  ou  inverties. 

XXX.  Pour  l'exécution  de  ce  quedeffus,  il  a  efté 
accordé  qu'elle  fe  fera  en  la  manière  fuivante,  que  les 
Navires  &  Barques  avec  les  Marchandifes  des  Sujets 
de  Sa  Majefté  eftans  entrées  en  quelques  Havres  des- 
dits Seigneurs  Eftats,  &  voulants  de  là  paft^er  en  ceux 
desdits  Ennemis,  feront  obligez  feulement  de  monftrer 
aux  Officiers  du  Havre  desdits  Seigneurs  Eftats  d'où 
ils  partiront  leurs PaflTeports, contenants  la  fpecification 
de  la  charge  de  leurs  Navires,  atteftez  &  marquez  du 
Seel  &  Seing  ordinaire  &  reconnu  des  Officiers  de 
l'Admirauté  des  Lieux,  d'où  ils  feront  premièrement 
partis,  avec  la  déclaration  du  Lieu  où  ils  feront  defti- 
nez,  le  tout  en  forme  ordinaire  &  accouftumée,  après 
laquelle  exhibition  de  leurs  Padeports  en  la  forme  fus- 
dite,  ils  ne  pourront  eftre  inquiétez  ny  recherchez,  de- 
tenus  ny  retardez  en  leurs  voyages ,  foubz  quelque  pré- 
texte,; que  ce  foit. 

XXXI.  Il  en  fera  ufé  de  mesme  à  l'égard  des  Na- 
vires &  Barques  Françoifes,  qui  iront  dans  quelques 
Rades  des  Terres  de  l'obeiflance  desdits  Seigneurs 
Eftats,  lans  vouloir  entrer  dans  les  Havres,  ou  y  en- 
trans  fans  toutefois  vouloir  débarquer  &  rompre  leurs 
charges ,  lesquels  ne  pourront  eftre  obligez  de  rendre 
compte  de  leur  cargaifon,  qu'au  cas  qu'il  y  euft  foub- 
çon  qu'ils  portaflènt  aux  Ennemis  desdits  Seigneurs 
Eftats  des  Marchandifes  de  Contrebande,  comme  il  a 
efté  dit  cy-deifus. 

XXXII.  Et  audit  cas  de  foubçon  appâtant  ,  lesdits 
Sujets  de  Sa  Majefté  feront  obligez  de  monftrer  dans  les 

,  Ports  leurs  Paireports,en  la  forme  cy-deflTus  fpecifiée. 

XXXIII.  Que  s'ils  eftoieht  entrez  dedans  les  Ra- 
des ,ou  eftoient  rencontrez  en  pleine  Mer  par  quelques 
Navires  desdits  Seigneurs  Eftats,  ou  d'Armateurs  par- 
ticuliers leurs  Sujets  ,  lesdits  Navires  des  Provinces- 
Unies  pour  éviter  tout  desordre,  n'approcheront  pas 
plus  prez  des  Franço's  que  de  la  portée  du  Canon,  & 
pourront  envoyer  leur  petite  Barque  ou  Chaloupe  au 
bord  des  Navires  ou  Barques  Françoifes,  &  faire  entrer 
dedans  deux  ou  trois  hommes  feulement,  à  qui  feront 
monftrez  les  Paffeports  i!%  Lettres  de  Mer  par  le  Maiftre 
ou  Patron  du  Navire  François ,  en  la  manière  cy-des- 
fus  fpecifiée  félon  le  Formulaire  desdites  Lettres  de 
Mer,  qui  fera  inféré  à  la  fin  de  ce  Traité,  par  lesquels 
PaflTçports  h  Lettres  de  IVler  il  puifl"e  apparoir  non  feu- 
lement de  fa  charge,  mais  aufli  du  lieu  de  fa  demeure 
&  rcfidence,  tant  du  Maiftre  &  Patron,  que  du  Navire 
mesme,  afin  que  par  ces  deux  moyens  on  puiflîe  con- 
noiftre,  s'ils  portent  des  Marchandifes  de  Contreban- 

-     de,  &  qu'il  s'apparoilfe  fuffifamment  tant  de  la  qualité 
ToM.  VII.  Part.  I. 


49 


dudit  Navire    que  de  fon  Maiftre  &  Patron ,  au.xquefs  Awxir* 
Paifeports  &  Lettres  de  Mer  fe  devra  donner  entière  foy  ^^^'^ 
&  créance;  &  à  fin  que  l'on  connoille  mieux  leur  vali-  166 7" 
dite,  &  qu'elles  ne  puifîeiit  en  aucune  manière   eftre 
fallîfiées  &  contrefaites,,  feront  données  certaines  mar- 
ques &  contrefeins  de  Sadite  Majefté  &  desdits  Sei- 
gneurs Eftats  Généraux. 

XXXIV.  Et  au  cas  que  dans  lesdits  Vaifteaux  & 
Barques  Erançoifes  deftinées  vers  les  i^avres  des  Èn- 
neinis  desdits  Seigneurs  Eftats  ,  fe  trouve  par  les 
moyens  fusdits  quelques  Marchandifes  &  Denrées  de 
celles  qui  font  cy-deflus  déclarées  de  Contrebande  & 
deffenduës,  elles  feront  déchargées,  dénoncées  &  con- 
fisquées par  devant  les  Juges  de  l'Admirauté  des 
Provinces -Unies,  ou  autres  compétents,  fans  que 
pour  cela  le  Navire  &  Barque  ou  autres  Biens,  Mar- 
chandifes &  Denrées  libres  &  permifes,  retrouvées  au 
mesme  Navire,  puiffent  eftre  en  aucune  façon  fai fies 
ny  confisquées. 

XXXV.  Il  a  efté  en  outre  accordé  &  convenu, 
que  tout  ce  qui  fe  trouvera  chargé  par  les  Sujets  de 
Sa  Majefté  en  un  Navire  des  Ennemis  desdits  Sei- 
gneurs Eftats, bien  que  ce  ne  fuft  Marchandife  de  Con- 
trebande, fera  confisqué,  avec  tout  ce  qui  fe  trouvera 
audit  Navire,  lans  exception  ny  referve,  mais  d'ailleurs 
auffi  fera  libre  &  affranchi  tout  ce  qui  fera  &  fe  trou-  1 
vera  dans  les  Navires  appartenants  aux  Sujets  du  Roy 
Tres-Chreftien,  encor  que  la  charge  ou  partie  d'icelle 

,  fuft  aux  Ennemis  desdits  Seigneurs  Eftats,lauf  les  Mar^ 
chandifes  de  Contrebande,  au  regard  desquelles  on  fe 
réglera  félon  ce  qui  a  efté  dispofé  aux  Articles  précédents* 

XXXVI.  Tous  les  Sujets  &  Habitans  desdites. 
Provinces-Unies  jouiront  réciproquement  des  mesmes 
Droits, Libertez  &  exceptions  en  leurs  Trafiics  &  Com- 
merces dans  les  Ports,  Rndes,  Mers  &  Eftats  de  Sadite 
Majefté,  ce  qui  vient  d'eftre  dit  que  les  Sujets  de  Sadi- 
te  Majefté  jouiront  en  ceux  desdits  Seigneurs  Eftats, 
&  en  haute  Mer,  fe  devant  entendre  que  l'égalité  fera 
réciproque  en  toute  manière  de  part  &  d'autre,  &  mes- 
me en  cas  que  ci  après  lesdits  Seigneurs  Eftats  fuffent 
en  Paix, Amitié  &  Neutralité  avec  aucuns  Roys,  Princes 
&  Eftats,  qui  devinffent  Ennemis  de  Sadite  JVIajefléj 
chacun  des  deux  Partis  devant  ufer  reciproquemenr  des 
mesmes  conditions  &  reftriib'ous  exprimées  aux  Arti- 
cles du  prefent  Traité,  qui  regardent  le  Traffic  &  le 
Commerce. 

XXXVII.  Et  pour  afliurer  davantage  les  Sujets  - 
desdits  Seigneurs  Eftats  qu'il  ne  leur  fera  fait  aucune 
violence  par  lesdits  Vaiffeai'X  de  Guerre,  fera  fait  def-' 
feufe  à  tous  Capitaines  des  V.iilleaux  du  Roy  &  autres 
Sujets  de  Sa  Majefté,  de  ne  les  molefter  ny  endomma- 
ger en  aucune  chofc  que  ce  foit,  foubs  peine  d'eftre 
punis  &  tenus  en  leurs  perfonnes  &  Biens  des  domiTia- 
ges  &  interefts  foufferts  &  à  fouifrir  jusqu'à  la  deue  res- 
titution &  réparation. 

XXXVIII.  Et  pour  cette  caufe  feront  doresna- 
vant  les  Capitaines  &  Armateurs  obligez  chacun  d'eux 
avant  leur  parlement,  de  bailler  caution  bonne  &  fol- 
vable  par  devant  les  Juges  competcns  de  la  Somme  de 
quinze  mille  Livres  Tournois,  pour  respondre  chacun 
d'eux  folidairetnent  des  mniverfations  qu'ils  pourroient 
commettre  en  leurs  courfes  ,  &  pour  les  contraven- 
tions de  leurs  Capitaines  &  Officiers  au  prefent  Trai- 
té _,   &   aux  Ordonnances   &   Edifls   de   Sa  Majefté, 

qui  feront  publiez  en  vertu  &  conformément  à  la  dis-  ' 

polîtion  d'iceluy  ,  à  peine  de  descheance  &  nullité 
desdices  Commiflîons  &  Congez,  ce  qui  fe|-a  pareil- 
lement pratiqué  par  les  Sujets  desdits  Seigneurs  Eftats 
Généraux. 

XXXIX.  S'il  arrivoit  qu'aucun  desdits  Capitaines 
François  fift  prife  d'un  Vaifteau,  chargé  desdites  Mar- 
chandifes de  Contrebande,  comme  dit  eft,  ne  pourront 
lesdits  Capitaines  faire  ouvrir  ny  rompre  les  Coffres, 
Malles,  Balles,  Bougeîtes  ,  Tonneaux,  ou  autres- 
CaifTes,  ou  les  transporter,'  vendre,  ou  échanger  & 
autrement  alliéner,  qu'elles  n'ayent  efté  descendues  en 
Terre  en  la  prefence  des  Juges  de  rAdmir,iuté,&  après 
Inventaire  par  eus  fait  desdïtes  Marchandifes,  trouvées 
dans  lesdits  Vaiffeaux,  fi  ce  n'eft  que  les  JVIarchandifes 
de  Contrebande  ne  fiifant  qu'une  partie  de  la  charge, 
le  Maiftre  ou  Patron  du  Navire  trcuvaft  bon  &  ag- 
greaft  de  livrer,  lesdites  Marchandifes  de  Contreban* 
des  audit  Capitaine,  &  de  pourfuivre  fon  voyage  ,  au- 
quel cas  ledit  Maiftre  ou  Patron  ne  pourra  nullement 
eftre  empesché  de  pourfuivre  fa  route  &  le  deft^ein  de 
fon  voyage. 

X  L.  Sa  Majefté  voulant  que  les  Sujets  desdits  Seî- 
G  gneurs 


Anno 


50  CORPS     DlPLOMATiaUE 

gneurs  Eftats  Généraux  foknt  ttaitei  dans  cous  les  ]  qiii/embnrquerout^esqudsjl  ne  pourra  erhbarquer  fans  AnNO 


Fays  de  fou  obeïffàQce  ,  aulïi  favorablement  que  fes 
propres  Sujets,  donnera  tous  les  ordres  neceffaires,pour 
faire  que  les  Jugemens  &  Arrefts,  qui  feront  rendus  fur 
les  prifes  qui  auront  elté  faites  à  la  Mer;  foieiit  don- 
nez avec  toute  Jufiice&  équité  ,  par  perfonnes  non 
fufpeâes  ny  intereffées  au  fait  dont  fera  quellion ,  & 
donnera  Sa  Maielté  des  ordres  précis  &  efficaces  à  fin 
que  tous  les  Arreils  ,  Jugemens  &  ordres  de  Juftice 
délia  donnez  &  à  donner  foient  promptement  &  deuë- 
pient  exécutez  félon  leurs  formes. 

XLI.  Et  lors  que  les  AmbalTadeurs  desdits  Sei- 
gneurs Efiats  Généraux,  ou  quelqu'autre  de  leurs  Mi- 
nières publics  qui  feront  à  la  Cour  de  Sa  Majellé,  fe- 
ront plaintes  desdits  Jugemens  qui  auront  efté  rendus, 
Sa  Majefte'  fera  revoir  lesdits  Jugemens  en  fon  Con- 
feil ,  pour  examiner  fi  les  ordres  &  précautions  conte- 
nues au  prefent  Traitd  auront  efté  fuivies  &  obfervées , 
&  pour  y  faire  pourvoir  félon  la  raifon,  ce  qui  fera  fait 
dans  le  temps  de  trois  mois  au  plus,  &  néanmoins  avant 
le  premier  Jugement  ny  après  iceluy  pendant  la  Revi- 
fion,les  Biens  Seffeas  qui  feront  reclamez  ne  pourront 
eftre  vendus  ny  déchargés,  fi  ce  n'ell:  du  confentement 
des  Parties  intereffées  pour  éviter  le  deperiffement  des- 
dites Marchandifes. 

XLII.  Quand  Procès  fera  esmeu  en  première  ou 
féconde  inftance  entre  ceux  qui  auront  fait  des  Prifes  en 
Mer  &  les  intereffez  en  icelles,  &  que  lesdits  intereffez 
viendront  à  obtenir  un  Jugement  ou  Arreft  favorable, 
ledit  Jugement  ou  Arreft  aura  fon  exécution  fous  Cau- 
tion ,  noiiobftant  l'Appel  de  celuy  qui  aura  fait  la  Prife, 
mais  non  au  contraire,  &  ce  qui  eft  dit  au  prefent  Ar- 
ticle &  aux  précédents  pour  faire  rendre  bonne  &  brie- 
ve  Juftice  aux  Sujets  des  Provinces-Unies  fur  les  Prifes 
faites  à  la  Mer  ,  par  les  Sujets  de  Sa  Majefté  ,  fera 
entendu  &  pratiqué  par  les  Seigneurs  Eftats  Généraux 
à  l'égard  des  Prifes  faites  par  leurs  Sujets  fur  ceux  de 
Sa  Majefté. 

X  L  1 1 1.  Item ,  conventum  eft ,  quod  fuprafcripti  fe- 
parati  Articuli  &  omnia  &  fingula  in  iis  contenta  & 
conclufa  à  diâo  Domino  Rege  Magnse  Britanniœ, 
diâisque  Dominis  Ordinibus  Generalibus  Fœderata- 
rum  Provinciarum  pcr  Patentes  utriusque  Partis  Lite- 
ras,  Sigillo  magno  muniras  débita  &  authenticâ  forma 
intra  quatuor  feptimanas  proximè  fequentes ,  (aut  ci- 
tius,  fi  fieri  poterit  )  confirmabuntur  &  ratihabebuntur, 
mutuaque  Inftrumenta-  intra  preediâum  tempus  hinc 
inde  Bredce  extradentur  nec  non  à  traditis  &  permutatis 
Inftrumcntis,  forma  &  Iqco  folitis  publicabuntur.  In 
quorum  omnium  &  fingulorum  fidem  majusque  ro- 
bur,  nos  prEediâi  Sacrae  Regiœ  MajeftatisMagns  Bri- 
tannise  Legati  Extraordinarii  &  Plenipotentiarii  cum  11- 
lurtrilîîmis&Excellentiffimis  Dominis  Legatis  Extraor- 
dinariis  &  Mediatoribus  hisce  feparatis  Articulis  fub- 
fcripfimùs,  illosque  Sigillis  noftris  fignavimus.  Aclum 
Eredœ  31.  Julii  Anno  1667. 


(  L.  S  )  Georgius  Flemmlfig. 
(  L,  S.  )  Chrijiophorus  Delphtcus 
in  Dkona. 


(L.S.)  Holks. 
(  L.  S.  )  Heurkus 

Convemry . 


S'enfuivent  les  Pafleports  de  Mer. 

Fortfiulatre  des  Pajfeports  Çs'  Lettres  qui  fe  doivent  don- 
ner' dans  f  Admirante  de  France  ,  aux  Navires  ^ 
Barques  qui  en  fortiront  fuivant  l'Article  du  prejent 
Traité. 

GjEsar,  Duc  de  Vendosme ,  Pair  &  Grand- 
Maîftre,  Chefôc  Sur-Intendant  de  la  Navigation 
&  Commerce  de  France,  A  tous  ceux,  qui  ceS  prefentes 
Lettres  verront.  Salut.  Sçavoir  faifons,que  nous  avons 

donné   congé  &   pcrmiffion  à Maiftre  & 

Condudeur  de  Navire ,    nommé de  la 

Ville  de  .  .- du  Port  de Ton- 
neaux ou  environ  eftant  de  prefent  au  Port  &  Havre 

de de  s'en  aller  à charge  de 

après  que  vifitation  aura  efté  faite  de  fon  Na- 
vire, avant  que  partir  fera  Serment  devant  les  Officiers, 
qui  exercent  la  Jurisdiflion  de  caufes  maritimes,  com- 
me ledit  Vaiffeau  appartient  à  un  ou  plu/îeurs  des  Su- 
je'fts  de  Sa  Majefté  dont  il  fera  mis  Adle  au  bas  àes 
prefentes  comme  auffi  de  garder  &  faire  garder  par  ceux 
de  fon  Equipage  les  Ordonnances  &  Règlement  de  la 
Marine,  &  mettra  au  Greffe  le  Roole  figné  &  certifié, 
contenants  les  noms  &  furnoms,  la  naiffance  &  de- 
meure des  homtnes  de  fon  Equipage    ^  du  tous  ceux 


le  fçeu  &  permiffion  des  Officiers  de  la  Marine,  &  en 
chacun  Port  ou  Havre  où  il  entrera  avec  fon  Navire 
fera  apparoir  aux  Officiers  &  Juges  de  la  Marine  du 
prefent  congé,  &  leur  fera  fidèle  rapport  de  ce. qui 
fe  fera  fait  &  paifé  durant  fort  voyage,  &  portera  les 
Pavillons ,  Armes  &  Enfeigne  du  Roy  &  les  noftres  du- 
rant fon  voyage  ■  en  tesmoin  dequoy  nous  avons  fait 
appofer  noftre  feing  &  le  Scel  de  nos  Armes  a  ces  pre- 
fentes, &  icelles  fait  contrefigner  par  noftre  Secrétaire 

de  la  lyiarine  ....  le  jour  de  ....  mil  fix  cent 

«y/^a/,  Cjesar  de  Vendosme.  Etplusbas,  Par 
Monfieur  MArthel.  Et  cacheté  du  Scel  des  Ar- 
mes dudit  Seigneur  Admirai. 

Formulaire  de  t'Aéïe  contenant  le  Serment, 


l66pr. 


NOus de  l' Admirante  de   .......  i 
Certifions  que .  Maiftre  du  Navire, 

nommé  au  Palfeport  cy-deffi.is,a  prefté  le  Serment  men- 
tionné en  iceluy.    Fait  à  la  .  •  .  .  le  jour  de 

mil  fix  cent  ....  &c. 

L'autre  Formulaire  des  Lettres  qui  fe  doivent  donner 
par  les  Villes  ^  Ports  de  Mer  des  Provinces -Unies 
aux  Navires  çj'  Barques  qui  en  fortiront  fuivant 
l'Article  fusdlt. 

AUx  Sereniffimes,  Tfes-Uluftres,  Tres-Puiffants, 
Tres-Nobles,  Honorables  &  Prudents  Seigneurs  , 
Empereurs,  Roys,  Republiques, Princes, Ducs, Com- 
tes, Barons,  Seigneurs,  Bourguemaiftres  ,  Eschevins, 
Confeiilers,  Juges,  Officiers,  Jufticiers  &  Régents  dé 
toutes  bonnes  Villes  &  Places  tant  Ecclefiaftiques,  que 
Séculiers,  lesquels  ces  prefentes  verront,  ou  liront, 
Nous  Bourguemaiftres  &  Regens  de  la  Ville  de  ...  » 

.  .   fçavoir   fiifons  ,    que Maiftre  de  Navire 

comparant  devant  nous ,  a  déclaré  le  Serment 

folemnel,  que  le  Navire  nommé grand  envi- 
ron   lafles  ,   fur   lequel   maintenant   il   eft   le 

Mairtre,appartient  aux  inhabitants  des  Provinces-UnieSj 
Alnjî  Dieu  le  voulait  aydcr.  Et  comme  volontiers  nous 
verrions  ledit  Maiftre  de  Navire' aydé  dans  fes  juftes 
affaires.  Nous  vous  requérons  tous  en  gênerai  &  en 
particulier,  où  le  fasdit  Maiftre  avec  fon  Navire  & 
Denrées  arrivera,  qu'il  leur  plaife  de  recevoir  bénigne* 
ment ,  &  traiter  deuement ,  le  foutTrant  fur  les  Droiâs 
accouftumés  des  Péages  &  frais  dans,  par,  &  auprès 
vos  Ports,  Rivières  &  Domaines,  le  laiffant  naviguer, 
paffer,  fréquenter  &  négotier  là  où  i!  trouvera  à  pro- 
pos. Ce  que  volontiers  Nous  reconnoiftrons.  En  té- 
moing  dequoy ,  nous  y  avons  fait  appofer  le  Sceau  de 
noftre  Ville,  &c. 

Seqtiltur  ténor  Commlffionls  ex  parte  SereHiJfimi  Dnmini 
Régis  Magnie  Britannla. 

CArolus  Secundus,  Dei  gratia  Magnœ  Britan- 
nia:,  Franciœ  &  Hiberniœ  Rex,  Fidei  Defenfor, 
&c.  Omnibus  &  fingulis  hasce  Literas  infpeâuris,  Sa- 
lutem.  Cum  dift'erentiis  quibusdam  inter  Nos,  &  Cel- 
fos  ac  Prxpotentes  Dominos  Ordines  Générales  Foe- 
derati  Belgii  pridem  exortis,  Bellum  inde  exarferit,  quod 
jam  ultra  biennium  acribus  animis  &  magno  utrinque 
dispendio  geftum  eft;  Cumque  Sereniffimus  ac  Poten- 
tififimus  Rex  Sueciœ  communis  amicus,  fuam  in  hac 
parte  mediationem  obtulerit  (qua;  plurimum  apud  nos 
valuit)  ac  di<fti  etiam  Ordines  Générales  à  nobis  tan- 
dem petierint,  ut  idoneos  ex  parte  noftra  Miniftros  ad 
locum  aliquem  commodùm  &  opportunum  inittere- 
mus  ,  qui  cum  ipforum  Commilfariis  ac  Deputatis 
(  Adjunâis  etiam  Serenifijmorum  ac  Potentifilmorum 
Principum  Régis  Chriftîanifllmi  Regisque  Daniae  Mi-' 
niftris)  Congreffu  habite  iisdem  diftereniiis  componen- 
dis ,  Bello  extinguendo  ac  Paci  demum  reftiiuendœ 
operam  darent.  Nos  qui  ad  arma  capesfenda  invfrè 
admodum  pertraéli  fumus  &  controverfias  quascunque 
rationis  arbitrio  ,  quàm  hoftili  coutentione  terminare 
femper  maluimus,  huic  Ordinum  Generalium  defidcrio 
&  propofitioni  de  Pacis  Trattatu  protinus  ineundo  li- 
benter  annuimus,  eumque  in  finem  viros  prœftantes  & 
ad  hujusmodi  negotiuni  aptos  perquam  fidelcm  ac  di- 
lefliiim  Confiliarium  noftrum  Dcnzcl  Holles ,  Bnronem 
de  Ifeird,  Et  dilcflum  nobis  ac  fidelem  Henrlaim  Con- 
ventr'^e,  HonoratilTimi  Thomœ  Baronis  Conventrye, 
Magiii  Anglix  Sigilli  quondam  Cuftodis,  Filium,  no- 
bis à  CobicuHs  intimîs ,  in  fupremo  Anglis  Confilio 

fiv.e 


DU    DROIT    DES     GENS; 


AnNO    (îve  Pailamento  Senatotem ,  &  in  Hibemia:  Regno  ad 
[jrj^       res  agrarias  adjudicandas  CommifTarium  ,  Legacos  nos- 

lt>0/.  tfos  Éxtraordinarios  elegimus.  Qui  cum  pradiftorum 
Regum  arque  Ordinum  Geiieralium  CommilTariis  ac 
Deputatis  coiigreffi  de  praididia  Pace  tradtent,  conve- 
niant  &  coucludant. 

Sciatis  igitur  quod  nos  prudentiam  ,  integritatem , 
fidcm  &  induftriam  diclorûm  Legatorum  iioflrorum 
extraordinariorum  fepias  expertî  ,  iisdemque  ipforum 
virtutibus  plurimum  coafili,  ipfos  veros  &  indubiiatos 
CommifTarios,  Procuratores  ac  Plenipotenciarios  nos- 
trôs  fecirrius,  oi-dinavimus  ac  deputavimus ,  ac  per  prce- 
fentes  facimus ,  ordinamus ,  deputamus  :  JOantes  iisd'etn 
&  C()mi"nitcente&  plenam  &  orrr.iimodàm  Potelhterti  àc- 
que  authoritatem,  pariter  &  mandatum  générale  &  fpe- 
clale,  nomine  nollro  cum  prsfatis  Ordinibus  Generali- 
bus  ipforumque  ac  pr^fatorum  Regum  refpedivèConi- 
iTiiiïîiriis,  Deputatis  ac  ProCurJtoribus  ad  hoc  foflBcien- 
te'm  Potellatem  habentibus  de  &  fuper  diîîèrentiis  prîE- 
diâis  tollendis,  &  PaCe  inter  Nos  &  Partes  refpeélivè, 
ùtiliffimis  &  maxime  cotlvcnientibus  Articulis&  Condi- 
tionibiis  reftituenda  ac  (tabilienda,  eommuiiîcandî, 
conveniendi  &  concludendi,  cxteraque  omnia  facien- 
di,  quas  ad  prsdiiSum  finem  faciant  &  conducant,  ar- 
que fup;r  iis  Articules,  Literas  &  Indriinienta  neceffa- 
ria  couficiendi,  &  ab  alreris  refpedivè  Parribus  pereiidi 
"  &  recipiendi;  denique  omnia  ea,  quas  ad  prEmllfa  vel 
circa  eadem  erunr  neceffaria  &  opportuna  expediendi  ; 
Promittentes  bonâ  fide  &  in  verbo  Regio'Nos  omnia 
&fingula,  qiiœ  inter  diftos  Legaros  noftros  extràordi- 
-  iiarios  atque  Ordines  Générales,  ipforumque  ac  prœfa- 
torum  Regum  Procuratores,  Deputa'tos  aut  Commifla- 
tiqf  refpedivè  in  prœmilTis  feu  prœmilTorum  aliquo 
eruRC  faftâ,  pâda  &  conclufa,  rata  ,  grata ,  &  firma 
habituros  ,  nec  iinquam  contra  ipforum  aliquid  nut 
aliqua  con'travetiwros.  Quin  potius  quicquid  nomi- 
ne •nollro  promifTum  fuerit, finflè  &  inviolabiliter  olp- 
fervaturos  &  obfervari  curaturos'.  Ih  ciijus  reî  tefli- 
bnonium,  haSce  Literas  fîeri,  niariuque  noftra  lignatas 
Magno  Ânglia:  SigiUo  communiri  fecimus.  QuÏe  da- 
bantur  apud  Weft-Monafterium  ,  decimo  quinte  die 
nienfis  Aprilis,  Anne  Domini  millelimo  fexcentefimo- 
Icxageiimo  feptîmo  ,  Regnique  nollri  decimo  nono. 
Signatum  erat. 

CAROLUS   R. 

Seqmtur  ténor  Comm'jjionitm  ex   parts  Donz'mo- 
riim  Ordinum  GeneraVtum. 

LEs  Eftats  Généraux  des  Provinces  -  Unies  des  Paîs- 
Bas,  A  tous  ceux,  qui  ces  prefentes  Lettres  ver- 
ront Salut;  Comme  devant  la  Guerre  qui  fe  fair  de- 
puis quelque  temps  entre  l'Angleterre  ,  &  cet  Eftat, 
Nous  avons  toijjours  tesiiioignc,  que  nous  n'y  eliions 
entraînés,  qu'avec  répugnance  ;  aulîi  délirons  Nous 
faire  connoiftre  â  toiite  la  Ciireftientc  le  Zeleardànt, 
avec  lequel  Nous  Nous  portons  à  la_  Paix  d^s  que 
l'occalîon  s'en  prefente:  C'çft  pourquoy  le  Sereriifîime 
Roy  de  la  Grande  Bretagne  Nous  ayant  fait  fçavoir, 
qu'il  envoyeroit  au  premier  jour  dans  la  Ville  dé  Brèda 
fcs  Ambadâdeurs  Plénipotentiaires,  pour  y  traittef  la 
Paix  avec  cet  Eftat,  &  avec  fes  Alliés  :  Nous  avons 
bien  voulu  de  noftre  codé  répondre  à  une  fi  fninte 
refolution  ,  voulans  bien  apporter  tout  ce  que  l'on  peut 
délirer  de  Nous  en  cette  occurreiice.  Noos  avons  jugé 
neceffaire,  de  cornmettre  pour  la  Negociatioii,  de  ce 
Traitté  de  Paix  des  Perfonnes  du  Corps  de  noftre  As- 
lemblée-  dont' la  fuffifmce  lSj  le  mérite  auffl  bien  que 
l'afleâion  pour  le  bien  de  l'Eftat  ,  font  à  la  dernière, 
épreuve,  &  que  Nous  ne  pouvions  pas  faire  un  plus 
'  digne  choix,  que  des  Perfonnes  des  Sieurs  Hierosme  de 
Beverningk-,  (^c.  Pierre  di  Hubert-,  Seigneur  de  Ren- 
gerskerck,  Everswaert,  à  Burg,  &  Haemftede,  Con- 
ieiller  Penfionnaire  de  la  Province  de  Zelande,  &  Alard. 
Pierre  de  JoKgftal.,  .Premier  Confeiller  Prefident  en.  la 
Cour  de  Juftice  dé  Frife,  Députés  en  noftre  AiTemblée 
de  la  part  des  Provinces  de  Hollande,  Zelande  &  Fri- 
fe, qui  en  plufieurs  autres  employs  très- importants  ont 
donné  des-pre'uves  de  leur  fidélité,  &  de  leur  addrelfe 
au  maniement  des  Afîiiires  publiques.  A  ces  caufes 
?z  autres  à  ce  nous  mouvantes  ,  Nous  avons  donné 
&  donnons  par  ces  prefentes  auxdits  Sieurs  de  Bever- 
ftin^k,  de  Hubert,  &  de  Jongfial.,  &  à  aucuns  de  en- 
tr'eux  fi  par  maladie  ou  par  d'autres  empêchements 
i.is  ne  pouvoyent  tous  eftre  prefens  audit  Traîné, 
Plein-pouvoir,  Authorité,  Pouvoir ,& Mandement  fpe- 
cîal  de  cùnfefer ,  négotier  &  trattter  éri  no'ftre  liom ,  en 
ToM.  VII.  Pakt.I. 


Jï 


qualité  de  Députés  Plénipotentiaires  ,  conioin£temeni:  À  NNO 
&  de  concert  avec  les  Miniftres  des  Roys  Alliez  de  cet  '^'-^'^^ 
Eftat,  avec  les  Ambaffadeurs  Extraordinaires  dudit  1.667^ 
Seigneur  Roy  de  la  Grande  Biretagne,  munis  de  Pou- 
voirs fuffifants,  ladite  Paix,  aux  conditions  les  plus 
utiles,  &  avantageufes  au  bien  de  cet  Eftat,  d'en  con- 
venir, les  refoudre,  arrefter  ,  conclure,  &  ligner  le 
Traitté,  &  d'en  paflèr  les  Ailes  &  Inftrumens  en  bon-, 
ne  &  deué  forme,  &  de  faire  généralement  tout  ce  que 
nous  pourrions  faire,  R  nous  y  eftions  prefents,  quand 
mesme  pour  cela  il  feroit  befoing  de  Mandement  plus 
fpecial.  Promettans  en  lîucerité  &  de  bonne  foy  d'a- 
voir pour  agréable ,  ferme  &  ftable  tout  ce  que  par  les- 
dits  Sieurs  Nos  Députez  Plenipotenti -lires  aura  ainli 
efté  negotié,  promis,  accordé  &  iigné  en  ladite  quali- 
té, pour  l'obferver,  accomplir  &  exécuter  inviolablç- 
ment  en  tous  fcs  Poinfts,  fans  jamais  aller  au  contrai- 
re djreâement  oq  ind'reâement  en  quelque  manière 
que  ce  puilFe  eftre,  de  l'agréet,  &  ratifier'en  la  meil- 
leure forme,  que  faire  fe  pourra,  &  d'en  fiiire  expe-» 
dier  &  délivrer  nos  Lettres  dé  Ratification  dans  le 
temps  &  en  la  forme,  qui  fe  trouveront  exprimés  par  ' 
ledit  Traitté. 

Donné  à  la  Haye  en  noftre  AiTemblée,  fous  noftre 
grand  Seau  &  f  lus  le  Seing  à  Paraphe  ordinaire  de 
noftre  Greflîer,  le  ciliqpiesme  jour  de  Ma,y ,  l'an  i £67. 
/.  V.  Reigersberg  ^  vt.  Par  Ordonnance  desdits  Seigneurs 
Eftats  Généraux.    N.  RHyfih. 

LEs  Eftats  Généraux  des  Provinces-Unies  des  Païs- 
Bas ,  A  tous  ceux ,  qui  ces  prefentes  Lettres  ver- 
ront, Salut      Pour  repondre  au  délit,  que  le  Sercniflî- 
nie  Roy  de  la  Grande  Bretagne  Nous  tesmoigna  il  y  a 
quelque  temps ,  de  vouloir  faire  ccfler  l'eftulion  de  tant 
de  fang  Chreftien ,  qui  le  répand  depuis  quelques  an- 
nées, &   de  finir   cette  Guerre   par  unç  bonne  Paix.      ^  ' 
Nous  afin  de  ne  retarder  point  une  œuvre  fi  fainâe  & 
Chreftienne  nommasmes  des  le  premier  jour  du  mois 
de  May  dernier,  les  Sieurs  l'.e  Bevernmgk^  de  Hubert^ 
&  de  'Jottgeftd ^  pour  en  noftre  non!  en  qualité  de  Dé- 
putez Plénipotentiaires,  aller  dans  la  Ville  de  Breda,  y 
conférer,  négocier,  &  traitter  conjoiniStement,  &  de 
concert  avec  les  Miniftres  ,   des   Roys   Alliés  de  cet 
Eftat  ,   avec   les   Ambaffideurs   Extraordinaires   dudit: 
Seigneur  Pvby  de  la  Grande  Bretagne,   en  attendant,- 
que  Nous  puiflions   nonimer   à   loilir   un   plus,  grand 
liombre  de  Députez  pour  fe  trouver  à  l'Aflèrnblée  de 
ladite  Ville  de  Breda,  Et  d'autant  que  par^ja,  bonté  de 
Dieu,  &  par  la  prudente  &  fage   conduite  de  nosdits 
Députés  Plénipotentiaires  &' desdits  Miniftres  des  Rois 
AUie's  de  cet  Eftat  ,    leur  Négociation  fe  trouve  telle- 
ment avancée,  que  nous  ne  pouvons  plus  douter  de  la 
couclulion  du  Traitté. 

Nous  pour  rendre)  la  fignature  {)lûs  fdlèinnelle,  ^ 
poui:  faciliter  entant  qu'en  nous  eft  ce  qui  peut -eftre 
n'cft  pas  encores  adjufté,  avons  nomrriés  &  députés, 
nommons   &   députons    par    les   prefentes   les   Sieurs 
Adolph  Henry  de  Ripperda  a  BiiJrfe,  Seigneur  de  Keer- 
Jans-Dam  ......  Jeafi  de  Schrieck,  Bourgue- 

maîftre  de  la  ViUe  de  Deventer,  &  Ludotphe  Tiarda  de 
Stercketiborgh ,  Sieur  de  VVeedë  ,   Surdijck,  &  Nyerï- 
cloofter,  tous  Députés  Ordihaires  en  noftre  AfTeinblée 
de  la  part  de  Gueldre  ,    .,...&  de  la  Ville  de  Gro- 
ningue,&  Païs  Circonvoifins  refpeaivement,'  auxquels 
&  à  aucuns  d'entr'eux,  (i  par  la  maladie  ou  par  d'autres 
empeschements  ils    ne  pouvoyent  pas  tous  eftre  pre- 
fents.    Nous  avons  donné  &  donnof-is  Plein- pouvoir j 
Authairité,  &  Mandement  fpecial  de  traitter  en  noftre 
riom  en  qualité  de  Députés  Plénipotentiaires  conjoinc- 
tement  avec  lesdits   Sieurs  Beverningk,  de  Hubet-t ,  & 
de  JoKgelial .,   &  avec  les   Miniftres  desdits  Seigneurs 
Roys  Alliés  de  cef  Eftat,  ladite  Paix,  aux  conditions 
les  plus  utiles  &  avantageufes,  au  bien  de-  cet  Eflat, 
avec  les  Arhbaffadeurs  Extraordinaires  dudit  Seigneur 
Roy  de  \i  Grande  Bretagne  d'à djufter,  régler,  refou- 
dre, aîrrefter,  conclurre  ,   &  ligner  le  Traitté,  &  d'en 
paflTer  les  A<Ses  &  Itiftruments  efï  deuë  forme,  &  de 
faire  généralement  tout  ce  que  nous  pourrions  faire,  fî 
nous  y  eftions  prefents,  quand  mesme  fur  cela  il  ftfoid 
befoing  un  Mandelnefit  plus  fpecial  ;    Promettans  en 
fincerité,  &  de  bonne  foy,  d'avoir  pour  agréable,  fer- 
me &  ftable,  tout  ce  que  par  lesdits  Sieurs   RipperdÀ 
a  Beurfe  ,   &  de  Sterckenborgh  ,   conjoin£teme;pt.  .avec 
lesdits  Sieurs  de  Beverninih .,  de  Hubert,  &  de  "Jonge- 
Jial,  aura  efté  aînfy  negotié,  promis,  accordé,  &  fîgné 
en  ladite  qijalité,  pour  l'obferver,  accomplir  &  exécu- 
ter  inviolablement    &    poniatiellemeni:    ea    tous    fes 
.     G  î  ■  Poinas, 


5» 


C  OR  P  S 


D  I  P 


LOMATICLUÊ 


Anno 
166/. 


Poiiifts,  fans  jamais  aller  au  contraire,  direSement  ny 
iudireaement,  en  quelque  manière,  que  ce  puifle  éftre, 
de  l'agréer,  &  ratifier  en  la  meilleure  forme,  que  faire 
fe  pourra,  &  d'en  faire  expédier  &  délivrer  nos  Lettres 
de  Ratification  dan-s  le  temps  &  en  la  forme,  qui  fe 
trouveront  exprimc's  f>ar  ledit  Traitié. 

Donné  à  la  Haye  en  noftre  Aiïèmble'e,  fous  noftre 
grand  Seau,  &  fous  le  Seing  &  Paràpiie  ordinaire  de 
noftre  Greffier,  le  vingt -huifliesme  jour  de  Juillet, 
l'An  mille  lîx  cent  foixante  fepc.  J.  van  Gent,  vt.  Par 
Ordonnance  des  dits  Seigneurs  Eftats  Généraux.  N. 
Ruyfch. 

Seqummr  Jnjirumenta  Raùficaùonh  Ùtmim 
Régis  Magn<e  Britanniie. 

CArolus  Dei  gratià  Magnas  Brîtannis,  Frâncîà; 
&  Hibernioe  Kex ,  Fidei  Defenfor,  &c.  Omnibus 
prsfentes  Litteras  infpeûuris,  Salutem-  Cum  iil  vim 
Facultacuin  &  Mandatorum  rerpedtivè  datorum  tam  à 
Nobis,quam  à  Dominis  Ordinibus  Generalibus  Fœde- 
rati  Belgii ,  Legatis  noftris  Extraordinariis  Dominis  Ba- 
rotli  Hdies  &  Conventrye,  &  Depûtatis  Plenipotentîa- 
riis  diftoram  Ordinum  Generalium  Dominis  Adolpho 
Henrico  de  Ripperda,  H'ieronymo  -van  Beveraingk,  Petro 
de  Huybert,  Alardo  Petro  Jongeflal,  &  Ludolfho  Tiarda 
de  Sterckenborgh  ,  iplï  vigefilila  prima  die  menfis  Julii 
ftylo  veteri,  ftylo  autem  novo  trigefimi  prima  ejusdem 
menlîs  Anni  prœfentis,  TraSatum  Pacis  &  Reconcilia- 
tionis  Bredae  concluferint  &  fubfcripfcrinc  modo  &  te^ 
nore  prxcedenti.  , 

Nos  Padum  Fœdusque  illud,  fingùlosquë  Articulos 
in  eo  compreiienfos  gratos ,  acceptosque  habentes,  eos 
tam  noftro,  quam  Hsredum,  Succefforum  Regnorum, 
Re^ionum.Terraruni,  Ditionum,  Subditorum  noftro- 
rum  uomine  approbavimus ,  confirmavimus,  acceptos 
ratosque  habenius,  totumque  fide  &  Jurejurando  Regio 
fub  obligatione  &  hypotheca  omnium  &  iîrigulorura 
noftrorum  Bondrum  tam  prsfentîuni ,  qdam  futurorum, 
Nos  fervaturos  &  impleturos  pollicemur,  nec  unquam 
quidquarri  contra  faôuros  nec  attentaluros  diredtè  nec 
indire£lè,  aut  alio  quovis  modo.  In  cujus  rei  fidem 
prsefentes  propria  manu  fubfcripfimus,  easqub  Magiid 
Angliae  Sigillo  muniri  juffimus.  Ddtum  apud  Weft- 
monaikrium  vigelîmd  nono  die  rhenfis  Julii  ftylo  ve- 
teri  ,  ftylo  autem  novo  odavo  die  menfis  Augufti, 
anno  reparatœ  Salutis  millefimo  fexcentefimo  fexa- 
gelimo  feptimo  j  Noftri  verd  Regni  decirto  nono. 
lîgnatum,        .  cAROLÙS  k. 

Gm\.  Mérin^, 

CAROtoé  Dei  gratiaMagniB  Brita:nm£e,  Francise 
&  HiberniffiRex,  Fidei  Defenfor,  &c.  Omnibus 
prcefentes  Literas  infpeâuris,  Salutem^  Cum  in  vim 
Facultatum  &  Mandatorum  refpeflivè  datoru-m  tam  à 
Nobis ,  quam  à  Dominis  Ordinibus  Generalibus  Foédé- 
rati  Belgii,  Legatis  noftris  Extraordinariis  Dominis  Ba- 
roni  HoUes  &  Conventryè,  6t  Depûtatis  Plenipotentia- 
riis  diâorum  Ordinùm  Getieralium  Dominis  Adolpho 
Henrico  de  Ripperda,  HieroKymo  -van  Bevernifigk,  Petro 
de  Huybert^  Alardo  Petro  Jongejlaî,  &  Ludolpho  Tiardf 
de  Sterckenborgh  ,  ipfi  vigefima  prima^  die  menfis  Julîi 
fiylo  veteri,  ftylo  aUtem  novo  trigefimâ  prima  die  ejus- 
dem menfis  Annî  prEfentis,  ptxcedentem  Articulurh 
feparatum  Bredà  concluferint  &  fubfcripferint 

Nos  diâum  Ai'ticulum  feparatum  gratum  acceptum- 
que  habentes,  éum  tam  Noftro,  quam  H3eredum,Suc- 
cefiTorum,  Regnorum,  Regionum,  Terrarum,  Ditio- 
num Subditorum  noftrorum  nomine  approbavimus, 
confirmavimus,  acceptum  ratumque  habemus.  In  cu- 
jus rei  fidem  prœféntes  manu  fubfcripfimus,  easqne 
Maeno  AHi^li^  Sigillo  munîri  juffimus.  Datum  apud 
Weftmonafterium  vigefimo  nono  die  menfis  Julii  fty- 
lo veteri,  ftylo  autem  novo  oélavo  die  menfis  Au- 
gufti ,  anrto  reparatx  Salutis  millefimo  fexcentefimo 
fexagefimo  feptimo.  Noftri  veto  Regni  decimo  nono. 
Sisrvamm,  CAROLÛS  R. 

Ùtiil.  Moricéi 


Seduittir  hfirumefitum  Ratificaiioms  D'ominoruni 
Ordinum   Generalium. 


o 


Rdines  Geriefales  Fœderati  Belgii,  Conftare  volu- 
'  mus  omnibus  &  fîngulis ,  quorum  intereft,  aut 


quomodolibet  interefl^e  poterit.  Qùoniarti  poft  BelH 
adeo  crueuti  incendium,  quod  aliquot  rétro  annis  in- 
ter  Coronam  Angliae ,  atque  hune  Statum  tantoperè 
flagravit ,  jufto  defiderio  ac  propenfa  voluntate  moti 
fimus  ad  extiuguendum  illud  Bellum,  cum  Serenifllmo 
ac  PotentiflJmo  Principe  ac  Domino ,  Domino  C  A- 
RO'LO,  Magnas  Btitannise  &  Hibernics  Rege,  coii- 
trahere  finceram  Pacerti  &  inîreftridam,  firmam  mu- 
tuamque  Amicitiam,  Unionem  &  Confœderationem, 
pro  defendenda  &  confervanda  lifaertate  ac  Jure  utrius- 
que  Natioiiis  &  Cornmercii;  Et  defideràntes  hujus  fa- 
lutaris  operis  progreftTurn,  neceflTarium  duxilnus  Bre- 
dam,  locum  ad  Pacis  TraSatum  déftinàtum,  deputare 
atque  eo  ablegare  Extraôrdinarios  Deputatos  &  Pleni- 
potentiarios  noftros,  ut  cum  fumm»  memorat»  Ma- 
jeftatis  fuas  Legatis  &  Plenipotentiariis ,  ibidem  con- 
veriirent  de  itriââ  ,  firmà  ,  fincerâ  &  mutu'â  Amici- 
tiâ  ,  Unione  &  Gonfœde'ratione  utrimque  colenda  & 
obfervanda  ;  IHi  igitur  cundis  accurate  deliberatis; 
ventilatis  &  discuflls  ,  nomine  utriusque  Partis ,  Fœ- 
dus  mntuurn  pepigerunt  &  conclùferunt ,  nec  noii 
de  peculiaribus  Articulis  invicem  convenerunt ,  quo- 
rum ténor  is  eft,  qui  hic  &  iilfra  verbotenûs  fequitur 
ihfertus.  .   .    <  ■>  .    t- 

Prôinde  prâediâutti  ac  iTùprâ  hic  itifertum  Pa'dbi  Fœ- 
deris  atque  Articulorum  conven'torum  Inftrùmentumj^ 
cum  Serenifllms  Majeftatis  fuse  Legatis  &  Plenipoten- 
tiariis, per  diftos  Deputatos  &  Plv;nipotentiarios  nos- 
tros  in  ordinem  redàdum  in  omnibus  PunÔis  &  Clau- 
fulis  approbavimus  &  ratum  habuimus ,  prout  tenorè 
ac  vigore  prÊfentium  ,  illud  approbamus  &  ratumha- 
bëmus,  fpondentes  Nos  diétum  Inftrumentum  in  om- 
nibus Punclis  &  Articulis  fuis  iriviolabiliter  fervaturos^ 
àc  impleturos ,  neque  paflTuros  efl[e  ut  à  quoquam  ulld 
modo  irifringatur  ,  laedatui:  vel  violetur.  in  quorum 
fidem  &  robur  hasce  per  noftri  Confeffus  Pra;fidem 
fignarî,  à  Graphiarid  Ribfcribi,  &  majori  Sigillo  Nos- 
tro  muniri  fecimus^  Dabântur  Hagae-Comitum  die  20; 
Augufti  1667.  Es  van  Glinftra  ,  «.  Ad  Mandatuni 
altememoratorum  Ddmirlorum  Otdinuiri  Genèrâiiumi 
N.  Ruyfch. 

C'Onitiiedinfi  foit,  qiië  dutârit  la  jvfegbtiatîon  de  \i 
Paix  entre  le  Seigneur  Roi  de  la  Grande  Bretagne^ 
&  Meftieurs  les  Eftats  Généraux  des  Provinces-Unieé 
du  Païs-Bas,  il  y  ait  eu  queftion  &  débat  fur  l'applica- 
tion des  Articles  6,7,&  8  de  leur  Ttaité  de  l'An  1É62; 
touchant  les  Rebelles  &  Fugitifs  qui  fe  pourrdient  reti- 
rer dans  les  Royaumes  &  Terres  réciproquement  de: 
l'un  ou  de  l'autre. 

Nous  fubfignez  AmBaft'adeurs  Extraordinaires  de  Sa 
Majefté  de  Suéde,  &  Médiateurs  pour  les  Affaires  dé 
cette  Negotiation,  déclarons  que  l'on  eft  convenu  que 
lesdits  Articles  6,7,  &  8  dudit  Traité  de  l'An  i65i.  fe- 
ront mis  dans  le  Traité  conclu  ce  jourdhuy  fans  aucu- 
ne altération  ou  addition,  ainfi  qu'ils  ont  efté  inferez 
dans  celui  de  l'An  1662.  Et  afteurons  en  outre  les 
Sieurs  Députez  dès  Seigtieurs  Eftats  Généraux  de  par 
les  Sieurs  A  mbafiTadeurs  d'Angleterre,  que  ce  n'eft  nî 
fera  jamais  l'intention. du  Roi  de  la  Grande  Bretagne  de 
fe  vouloir  fervir  du  contenu  desdiis  trois  Articles  aa 
préjudice  d'aucuns  Officiers  ou  Soldats  ou  de  quelques 
autres  Perfonnes  de  quelque  qualité  &  condition  qu'ils 
foîent,  pour  avoii:  fuivi  la  partie  cpiitraire,  durant  cet- 
te Guerre,  ou  de  les  appliquer  contre  aucun  Mi^iftré 
de  la  Parole  de  Dieu  ou  des  autres  Gens  qui  au  regard 
de  la  Religion,du  Culte  Divin, ou  de  la  non-conformi- 
té dans  les  cérémonies  d'iceluî  fe  font  déjà  retirés  ou  fe 
pourroient  retirer  encore  dans  les  Terres  &  Domaines 
'de  l'obeifiTance  de  Meflleurs  les  Eftats,  pourveu  qu'ils 
s'y  comportent  erl  des  autres  chofes  modérément  & 
paifiblement,  &  qu'ils  ne  foient  pas  coupables  de  quel- 
que crime  contre  l'Etat  qui  les  rende  fujets  à  la  peine 
que  portent  cesi  Articles. 

En  foi  dequoi  nous  avdns  figné  le  prefent  Afle  à 
Breda  ce  trente  unième  Juillet  1667. 


Ànistô: 
i66f. 


(L.  S.)  George  Flemmingh. 


(L.S.)  Chrijiophe  Delphi, 
qtle  de  Dhona. 


COmme  ainfi  foit  que  fur  l'extenfion  de  l'Article 
deuxième  de  l'Aûe  feparé ,  contenant  un  intérim 
&  une  provifion  fur  le  fait  des  Placarts  du  Commerce 
dont  Meflieurs  les  Ambafladeurs  Extraordinaires  & 
Plénipotentiaires  du  Roi  de  la  Grande  Bretagne  ,  & 
Meflieurs  les  Députés  &  Plénipotentiaires  des  Sei- 
gneurs 


DU     DROIT    t^'^rS'^   G 


E  N 


ANNO  gneurs  Eftats  Généraux  des  Provinces-Unies  font  con- 
•  •  ■    venus  ce  jourdhui,  il  y  ait  eu  difficulté  fur  les  mots 

100/.  ^jjJYTjfltS  :  inferre  orania  ejusmodi  Mercimoma  quce  in 
Germania  inferiore  vel  fiiperiore  produila  ,  enata  ani 
manibus  elaborata ,  non  niji  fer  Territoria  ac  Ditiones 
Unili  Belgii  vel  per  Terrus  vel  per  Fluraina  ad  Por- 
tas âlariliinos  fubvehi  filent^  ut  inde  per  Mare  trans- 
porteuiur:  A  fçavoir  fi  ceux  de  »o»  »'Jî  y  ferûient  infe- 
rez ou  non  :  Meffieurs  les  Ambaffadeurs  d'Angleterre 
ayants  foûtenu  qu'ils  ne  pouvoient  confentir  qu'ils  fus- 
fent  rayez  parce  qu'ils  font  conformes  au  texte  duPla- 
çart  de  l'encouragement  de  l'an  1660.  publié  de  par 
Sa  Majefté  de  la  Grande  Bretagne  avec  cohnoiflàiice 
de  fon  Parlement. 

Et  Meffieurs  les  Députés  &  Plénipotentiaires  des 
Seigneurs  les  Eftats  Généraux  des  Provinces-Unies  ap- 
préhendants que  l'on  pourroit  donner  telle  aplication 
à  cette  période,  que  par  là  on  renverferoit  toute  la  vi- 
gueur dudit  Article,  fous  prétexte  que  les  Marchandi- 
fes  venantes  &  descendantes  de  l'Allemagne  haute  & 
baffe  le  long  des  Rivières  ou  par  la  voye  de  Terre  jus- 
ques  aux  Pays  des  Provinces-Unies  peuvent  aulfi  com- 
modément eflre  transférées  par  des  autres  endroits  ou 

par  des  autres  Ports. 1 

;  Nous  fousfignez  Ambaffadeurs  Extraordinaires  dé 
Sa  Majefté  de  Suéde  &  Médiateurs  pour  les  Affaires 
de  cette  Négociation ,  attelions  &  déclarons  pour  plus 
grande  feureté  des  Seigneurs  les  Eftats  fusdits,  que  ce 
ii'a  nullement  efté  l'intention  de  Meffieurs  les  Ambas- 
ïadeurs  d'Angleterre  de  tirer  cette  confequence  de  cette 
Claufe  ou  desdits  mots  »ow  »t/i,  mais  qu'au  contraire 
ils  fe  font  déclarés  iterativement  en  noftre  preferice  de 
bouche  &  en  effeâ  auffi  dans  le  Projed  d'un  Aâe 
qu'ils  avoient  minuté  pour  cette  fin,qu'ils  ne  pretendeiit 
pas,  que  les  Sujets  desdics  Seigneurs  Eftats  Généraux 
puiffent  être  inquiétez  par  aucune  dispute  de  cette  natu- 
re, mais  qu'au  contraire  ils, auront  la  faculté  &  la  li- 
"berté  toute  entière  pour  le  transport  de  toutes  les  Mâr- 
chandifes  venantes  &  descendantes  Comme  deffns  pour 
Jes  porter  &  débiter  dans  leurs  Vaiffeaux  en  Angleter- 
re, &  afin  qu'il  y  euft  moins  d'obfcurité  ou  de  concra- 
diâion  dans  ladite  période,  qu'après  les  mots  ad  Portus 
Maritiraos  on  a  fait  inférer  de  commun  accord  &  con- 
cert les  mots  plerurnque  commodhis  cf  ufitatius  ,  & 
qu'ainfi  l'Article  eft  demeuré  dans  les  termes  fuivants  : 
Vtcitum  fit  Dumims  Ordinibus  Generaiibiis  ebrumque  Sub- 
ditis  fuis  Navigîis  in  Angliam  preeterea  etiam  inferre 
omnia  ejttsmodi  Mercimonta^  quce  in  Germania  inferiore 
lel  ftiperiore  produila^  enata  aut  manibus  elaborata , non 
nifi  per  T'erritoria  ac  Ditiones  Uniti  Belgii  \  vel  per 
l'errara  -vel  per  Flumina  ad  Portus  Maritimos,  plerum- 
que  cornModiiis  z^  ujitatius  fubvehi  [oient ,  ut  inde  per 
Mare  transportentur.  En  témoin  de  quoi  nous  avons 
ligné  la  prefentc  Déclaration.  Fait  à  Breda  le  trente 
unième  Juillet  1667. 


53 


(LlS.)  Georgius  Flemmingh 


xix. 


(L.S.)  Chrijiophorus 
Delphicus  B.  ac  C. 
in  Dhonà. 


^iJuill.TViî/V/  de  Paix  entre  Frédéric  III.  Roi  de 
dane-        Danemarc  5?  Charles  II.  Roi  d'Jngkter- 
MARc  ET       re.     Avec   les   Déclarations  des  jim- 
ikR^r.         bajfadeurs  de  France  fur  quelques  articles  dudit 
'traité.     Conclu  à  Breda  le  ^i.  Juillet ,    1667. 
[Frédéric   Léonard.   Tbm.  V.     En 
Latin,  mais   plus  abrégé  dans   Aitzéma., 
affaires  d'Etat   £9"   de  Guerre,  Tom.  XI II. 
'^■Ag.^pz.'ïbeatrum  Pacis.  Tom.  II.  pag,  467. 
LoNDORPii    y^Sla  publica   Tom.  IX.  pag. 
5-20.  en  Allemand.  Gastelius,   de  Statu 
publica    Euro^a    novijf.    pag.  270.     en    Alle- 
mand.] 

AT  o  o  s  en  gênerai ,  &  à  chacun  en  particulier , 
qui  y  ont  intereft ,  ou  qui  peuvent  y  en  avoir. 
L'on  fait  à  fçavoir  &  l'on  certffie;  Qu'après  la  Guerre 
furvenuë  entre  le  Sereniffime  &  Tres-Puiffant  Prince 
Frédéric  III.  Roi  de  Danemarc,  de  Norwegue,  des 
Vandales  &  des  Goths  ;  &  le  Sereniffime  &  Tres-Puis- 
fant  Prince  Charles  II.  Roi  de  la  Grand'  Bretagne  & 


d  Irlande  ,  a  1  occafîon  de  celle  qui  depuis  quelques  AnNO 
années  s'etoit  allumée  entre  lui  Roi  de  la  Grand'  Bre-  -  .- 
tagne,  &  Hauts  &  Puiffans  Seigneurs  les  Eftats  Gêné-  IOO7. 
taux  des  Provinces-Unies  des  Païs-Bas,  par  la  erace  de 
Dieu  qui  a  béni  l'ouvrage,  &  par  la  Médiation  du  Se- 
reniffime &  Tres-Puiffant  Prince  Charles  X  I.  Roi  de 
Suéde,  des  Vandales,  &  des  Goths,  qui  excité  par  l'a- 
mour &  affcdion  finguliere  qu'il  porte  aux  deux  Rois 
qui  fe  faifoîent  entr'eux  la  Guerre  ,  &  auffi  à  leurs 
Royaumes, &  de  plus  pouffé  par  le  zèle  &  le  defîr  qu'il 
a  de  travailler  au  falut  de  la  Chreftienté,  &  à  y  rétablir 
&  conferver  le  repos,  s'eft  interpofé  comme  Média- 
teur, &  a  employé  fes  offices  de  fincere  ami,  l'on  a 
penfé  de  part  &  d'autre  au  rétabliffement  de  la  Paix ,'  & 
que  pour  y  parvenir  l'on  eft  convenu  de  la  Vîlle  de 
breda,  pour  le  lieu  de  l'Affemblée  &  des  Conférences 
des  Ambaffadeurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiaires 
entr'eux.  Et  afin  de  conduire  cette  affaire  à  fa  perfec- 
tion defirée  ;  Que  les  Ambaffadeurs  Extraordinaires 
de  fa  Royale  Majefté  Sereniffime  de  Suéde,  les  Tres- 
llluftres  &  Tres-Excellens  Seigneurs,  le  Seigneur 
George  Flemmingh  libre  Baron  de  Liebelitz,  Seigneur 
de  Nornaas  &  Liding,Confeiller  de  fa  Royale  Majefté 
Sereniffime  de  Suéde,  Sénateur  du  Royauipe  &  Con- 
leiller  de  la  Chaucelerie;  le  Seigneur  Chriftophle  van 
Délit  Comte  de  Dhona,  Seigneur  Héréditaire' de  Cor- 
winden,  Schobiffen,  Borgdorff,  Slakels  &  Sifelbach, 
Marefchal  de  Camp  de  la  Royale  Majefté  Sereniffime 
de  Suéde,  Confeiiler  en  fon  Confeil  de  Guerre;  &  le 
Seigneur  Pierre  Jules  Coyet  Seigneur  Héréditaire  de 
Bengsboda,.  &  Liengebigord,  Chevalier,  Confeiiler  de 
la  Chancellerie  de  fa  Royale  Majefté  Sereniffime  de 
Suéde,  &  de  fon  Confeil  ^ulique,  prévenu  toutefois 
de  mort  inopinée  peu  de  tems  après  fon  arrivée  en  ce 
heu,  pendant  qu'il  contribuoit  par  fes  Travaux  à  l'ac- 
compliffement  d'une  oeuvre  fi  fainte,  ont  avec  fincerité 
&  promptitude,  au  nom  de  leur  tres-clement  Roi  & 
Seigneur,  employé  toute  leur  induftrie,  dextérité  & 
prudence.  Comme  auffi  que  les  Rois,  ci-deffus  nomr 
mez,  fe  portant  à  une  fin  fi  falutaire,  ont  commis  & 
député,  pour  travailler  au  Traité  de  la  Pacification  pre- 
fente,  leurs  Ambaffadeurs  Extraordinaires  &  Plénipo- 
tentiaires :  c'eft  à  fçavoir  le  Sereniffime  &  Tres-Puis- 
fmt  Roi  de  Danemarc  &  de  Norwegue,  &c.  le  Sei- 
gneur Paul  Klingenbert;'  Seigneur  Héréditaire  de  Bus- 
trug,  Hauroro,  &  Toftrup.  Confeiiler  de  fa  Royale 
Majefté  Sereniffime  en  fon  Amirauté  ,  &  Maiftre 
Général  des  Poftes  ,  &  le  Seigneur  Pierre  Carifius 
fon  Confeiiler  en  fes  Confeils  ;  &  le  Sereniffime  & 
Tres-Puiffant  Prince  Roi  de  la  Grand'  Bretagne,  &c. 
le  Seigneur  Denzel  HoUes  Baron  d'Yteild,  Confeiiler 
de  Sa  Royale  Majefté  Sereniffime  en  fes  Confeils,  & 
le  Seigneur  Henri  Covehtrye,  Fils  du  défunt  tres-ho- 
noré  Thomas  Coventryc  Garde  du  grand  Sceau  d'An- 
gleterre ,  Gentilhomme  Privé  de  fa  Chambre,  Séna- 
teur dans  l'Affemblée  ou  Parlement  Souverain  d'An- 
gleterre, &  Commiflàire  pour  l'adjudication  des  Ter- 
res dans  le  Royaume  d'Irlande,  qui  après  avoir  mu- 
tuellement &  de  bonne  foi  communiqué  entr'eux  les 
Lettres  de  leurs  Pleins-Pouvoirs,  (dont  les  Copies 
font  inftrées  de  mot  à. mot  à  la  fin  du  prefent  Traité) 
font  convenus  des  Articles  de  Paix  &  d'amitié  ci-aprés 
déclarez. 

I.  L'on  eft  convenu,  &  il  a  effé  conclu  &  accor- 
dé, qu'à  l'avenir,  à  commencer  de  ce  jour,  il  y  au- 
ra Paix  perpétuelle,  ferme,  &  inviolable  entre  le  Se- 
reniffime &  Tres-Puiffant  Prince  Frédéric  II J.  Roi  de 
Danemarc,  de  Norwegue,  &c.  Et  le  Sereniffime  & 
Tres-Puiffant  Prince  Charles  II.  Roi  de  la  Grand'  Bre- 
tagne ,  entre  leurs  Héritiers  &  Succeffeurs  ;  comme 
auffi  entre  leurs  Royaumes,  Principautez  ,  Comtez, 
Ifles,  Villes,  Fortereffes  ,  leurs  Sujets,  &  les  H.ibi- 
tans  ,  de  quelque  qualité  &  condition  qu'ils  foienr, 
En  telle  forte  que  l'un  conferve  &  procure  le  bien 
&  l'avantage  de  l'autre  ,  comme  le  fien  propre  ;  &, 
auffi  que  l'un  empêche  &  détourne  avec  toute  fon  in- 
duftrie, le  domm.ige  &  la  ruine  de  l'autre.  En  con- 
fideration  dequoi,  la  liberté  de  la  Navigation  &  du 
Commerce  demeure  mutuelle  &  réciproque  aux  Sujets 
de  l'un  &  de  l'autre  Roi;  comme  auffi  d'entrer,  fe- 
journer ,  &  negotier  avec  leurs  Marchandifes  dans  les 
Places  de  Commerce,  Havres  &  Rivières  de  l'un  &  de 
l'autre. 

II.  Tous  A£les  d'inimitié,  de  Guerre  &  d'hoftilité 
cefferont  en  vertu  du  prefent  Traité,  tant  par  Mer  que 
par  Terre  ,  entre  les  Rois  ci-deffus  nommez  ,  leurs 
Royaumes,  Principautez,  Sujets,  &  Habitans:  c'eft  â 

G  3  fçavoir 


54 


CORPS     D  I  P  LOMATÏCIUÉ 


AnNO  fçavoir  dans  la  Mer  Boréale  ou  du  Septentrion,  dans 
la  Mer  Baltique, comme  aufli  dans  le  Canal  (ou  Man- 
166^,  che)  d'Angleterre,  dans  le  vingt-unième  jour;  &  de- 
puis l'entrée  du  Canal  ou  Détroit  jusques  au  Cap  de  S. 
Vincent,  dans  le  terme  de  lix  femaines.  Et  cefferont 
pareillement  dans  l'espace  de  dix  femaines,  depuis  ce 
même  Cap,  jusques  à  la  Ligne  Equinoxiale,  ou  Equa- 
teur, tant  à  la  Mer  Oceane,  qu'en  la  Mer  Méditerra- 
née.- Et  finalement  dans  l'espace  de  huit  mois  ils  ceffe- 
ront au  delà  de  l'Equateur  par  toute  la  Terre  fans  au- 
cune exception,  ou  dillinflion  pius  étendue  de  temS  ou 
de  lieu.  Tous  les  jours  ,  les  femaines  ,  &  les  mois 
exprimez  fe  comptant  du  jour  de  la  fignature  du  pre- 
fent  Traité ,  &  de  la  Publication  qui  en  fera  faite  en 
cette  Ville  de  Breda.  Et  les  jours  ci-deffus  prefix  étant 
paffez,  tout  ce  qui  aura  efté  pris  &  occupé  par  l'un  ou 
l'autre  des  Kois,  ou  par  ceux  qui  font  à  leur  fervice,  à 
qui  l'on  aura  donné  des  Commiffions  pour  aller  en 
cours,  fera  rendu  le  même^  fi  entier  à  icelui,  ou  à 
ceux  à  qui  il  aura  eiié  pris;  qui  feront  pleinement  dé- 
dommagez des  pertes,  dépenfes  &  frais  qu'ils  auront 
faits  pour  ce  fujet.  Et  ceux  qui  commettront  quelque 
attentat  en  cette  partie,  feront  punis  chacun  d'eux  félon 
le  mérite  du  délit, 

111.  Il  a  elle  auffi  accordé  &  conclu,  que  de  part 
&  d'autre  toutes  les  discordes,  foupçons,  défiances  & 
mauvaifes  intentions  ,  tant  de  la  part  du  SerenifTime 
-  Roi  de  Danneinarc,  que  de  celle  du  Sereniffimè  Roi 
de  la  Grand'  Bretagne,  comme  auffi  en  ce  qui  touche 
leurs  Miniflrs,  Officiers  &  Sujets,  demeureront  fup- 
primées  &  enfcvelies  dans  "un  oubli,  ou  amniftie  perpé- 
tuelle. Mais  en  outre  par  le  prefent  Traite  la  mémoi- 
re fera  pour  jamais  ,:îbolie  &  effacée  de  tous  les  dom- 
mages, ofFenfes  &  injures  qu'ils  ont  faites  l'un  à  l'au- 
tre tant  de  f.iit  que  de  paroles,  ou  par  écrit,  inconfi- 
nent après  la  Guerre»  commencée  jusques  à  ce  jour.  & 
terme  de  tems  prescrit  &  limité:  auquel  toutes  dfilén- 
tions,  discordes,  différents  ,  mésintelligences,  &  ini- 
mitiez, cefferont  &  demeureront  affoupies  ;  nommé- 
ment l'attaque  &  défenfe  qui  furent  faites  dans  le  Port 
de  la  Ville  de  Berghes  en  Norwegue,  &  généralement 
tout  ce  qui  s'y  paffa,  ou  qui  peut  dépendre  de  cet  évé- 
nement. En  forte  que  l'une  des  Parties  ne  caufc  aucun 
trouble  ou  empêchement  à  l'autre  fous  quelque  prétex- 
te que  ce  foit,  tant  s'en  faut  qu'elle  attente  ou  entre- 
prenne de  faire  aucun  Aâe  d'holliliié,  pour  raifon  de 
quelque  perte,  oftenfe,  ou  dépenfe  foufferte  en  fuite 
de  cet  accident. 

1  V.  Tous,  les  Prifonniers  de  part  &  d'autre, de  quel- 
que qualité  &  condition  qu'ils  foient,  feront  mis  en  li- 
berté fans  payer  aucune  rançon. 

V  Tous  les  Navires,  Biens  &  autres  chofes  ferh- 
blables ,  qui  ont  efté  prifes  réciproquement  par  l'un 
fur  l'autre  pendant  l'embrafement  &  les  troubles  de  la 
Guerre  faite  entre  les  deux  Rois  lusmentionnez  &  leurs 
Sujets:  ou  les  Biens  &  prétentions  qui  ont  efté  confis- 
quées par  l'une  des  Nations  lut  lés  Sujets  de  l'autre, 
ou  qui  ont  eflé  prifes  &  enlevées;  comme  encore  tous 
les  frais  de  la  Guerre  faits  de  part  &  d'autre,  demeure- 
ront également  compenfez,  fans  que  l'on  en  faffe  ja- 
mais queflion  ou  demande.  Comme  auffi  font  compri- 
ïes  dans  cette  compenfation  les  Dettes  avives  dis  Su- 
jets du  Roi  de  la  Grand'  Bretagne  qui  ont  été  confis- 
quées par  le  Roi  de  Danetnârc._  S'entend,  qtle  toutes 
les  Dettes  de  cette  nature,  qui  depuis  le  dixième  Mai 
vieil  ftile^  &  vingtième  du  nouveau,  auront  eflé  payées 
par  fes  Sujets,  &  par  lui  reçues  en  vertu  de  la  confis- 
cation &  des  Lettres  de  reprefailles, demeureront  étein- 
tes, comme  ayant  efté  acquittées  Et  qu'à  l'avenir- il 
ne  foit  point  permis  aux  Créanciers  de  telles  Dettes, de 
prétendre  de  s'en  faire  payer  en  cette  qualité  ,  ou  de 
contraindre  au  payement  j  moins  encore  par  autre  rai- 
fon fous  quelque  prétexte  que  ce  foit.  Mais  il  fera  li- 
cite &  permis  aux  Sujets  du  Roi  de  la  Grand'  Bretagne 
de  demander  &  pourfuivre  par  les  voyes  de  Droit  &  or- 
dinaires de  la  Juftice,  le  payement  de  telles  Dettes  con- 
fisquées qui  n'auront  point  encore  elle  payées  &  re- 
çues au  jouf  ci-deffus  déclaré.  Excepté  toutefois  la 
Somme  de  iix-vingt  miUe  Risdales  plus  on  moins,  qui 
•  provient  de  certains  ditferens  furvenus  entre  le  Roi  de 
Danemarc  &  de  Norwegue  Chriflian  IV.  de  glorieufe 
mémoire'.  &  le  Parlement  d'Angleterre  ,  à  caufe  du 
fecours  qu'il  envoya  au  défunt  de  glorieufe  mémoire 
Charles  I.  Roi  de  la  Grand'  Bretagne  ;  pour  laquelle 
Sorrnne  le  Sereniffimè  Roi  de  Danemarc  &  de  Norwe- 
gue, s'eft  obligé  ,  &  en  a  donné  l'on  obligation  à  la 
Cotnpagnie  de  certains  Marchands  Anglois,  qui  négo- 


cient à  Hambourg,  &  qui  prefentement  y  font  leur  de- 
meure, ou  l'y  ont  ci-devant  faite.  Laquelle  prétention 
de  fix-vingts  mille  Risdales  ,  plus  ou  moins,  eftaiit  dé- 
truite par  la  confiscation,  demeurera  par  le  prefent 
Traité  annullée,  éteinte  &  abolie,  en  forte,  que  les 
Créanciers  de  telle  Dette  ne  pourront  en  cette  qualité, 
prefentement  ni  à  l'avenir,  demander  ou  prétendre  quoi 
que  ce  foit.-  Comme  auili  l'on  eïl  convenu  &  demeuré 
d'accord  par  paroles  très  expreffes  ,  que  l'on  ne  fera 
point  revivre,  ni  l'on  ne  renouvellera  aucune  préten- 
tion pour  raifon  des  Navires  &  Biens  pris  &  enlevez  de 
la  forte,  &  pour  les  Dettes  deuës  aux  Créanciers,  abo- 
lies &  fupprimées  par  la  confiscation,  félon  qu'il  vient 
d'eflre  déclaré  ci-deffus.  Mais  que  toutes  foient  répu- 
tées &  tenues  pour  arinullées  ,  éteintes  &  abolies  de 
part  &  d'autre  au  moyen  de  la  compenfation  foleninel- 
ie  qui  s'en  fait.  S'entendant  toutefois,  que  les  Terres 
&  Biens  Immeubles  ne  fdnt  point  compris  dans  cette 
annullation  &  extin£tion ,  mais  qu'ils  foient  fans  diffi- 
culté &•  empêchement  quelconque  téftitUez  à  ceux  quî 
en  elloient  Poffeffeurs  &  Propriétaires  avant  la  Décla- 
ration de  la  prefente  Guerre. 

VI.  Il  a  efté  auffi  accordé;  &  l'on  efl  convenu, 
que  fous  là  compenfation  ci-deffus,  l'on  n'a  point  en- 
tendu y  cornprendre  les  Pais,  Villes,  Fortereffes,  ou 
les  Ports,  ni  autres  Lieux  de  cette  nature.  Et  au  cas 
qu'il  fe  trouvait  que  l'une  des  Parties  durant  le  cours 
de  la  Guerre  fe  fuft  emparé  de  quelqu'un  de  cette  qua- 
lité, foit  au  dedans  de  l'Europe  ou  au  dehors,  ou  qu'il 
s'en  rendift  le  maifke  dans  le  tems  limité  par  le  fécond 
Article;  il  fera  incontinent,  fans  aucun  délai  ,  tergi- 
vèrfaiion,  ni  allégation  d'aucun  prétexte,  reflitué  tel 
qu'il  foit  à  qui  il  appartenait  auparavant,  avec  toute^ 
les  plu^  petites  chofes  qtji  en  dépendent,  &  au  même 
état  qu'il  étoit,  lors  qu'il  a  eflé  pris,  fans  qu'il  puiffe 
être  retenu  par  forme  de  compenfation  ou, de  dédom- 
magement. 

Vil.  Seront  compris  da"n§  le  prefent  Traité  ceux 
qui  deVant  l'échange  des  Ratifications,  ou  après  dans 
les  fix  mois  fuivans,  feront  nommez  du  confentèmené 
de  l'une  &  de  l'autre  des  Parties.  Et  Cotnme  elles,' 
qui  traitent  enfemble,  reconnoifferit  avec  gratitude  les' 
linceres  offices  ,  &  continuel  zèle  &  affedion  ,  avec? 
lesquels  le  Roi  Sereniffimè  dé  Suéde,  afljfté  du  fecour^ 
&  aide  divine,  a  avancé  ce  falUtaire  ouvrage  de  Pacifi- 
cation ;  pour  lui  témoigner  réciproquement  utje  pa- 
reille affedlion,  il  a  efté  ordonné  par  le  confentèmené 
commun  de  toutes  les  Parties,  que  fa  Royale  Majeflé 
Serenifîîme,  ci-deflus  nommée  ,  foit  coirfprife  &  in- 
clufe  dans  le  prefent  Traité  de  Paix,  eti  la  meilleure 
forme  qu'il  fe  peut.,  avec  tous  fes  Royaumes  ,  Sei- 
gineuties.  Provinces,  &  tous  les  Droits  qui  lui  appar- 
tiennent. 

VIII.  Il  a  elté  finalement  conclu,  arreflé,  &  ac- 
cordé, que  les  ci-deflus  nommez;  §erenifllmes  & 
Tres-puiffans  Rois ,  garderont  &  obferveront  avec  fin- 
ceritë  &  dé  bonne  foi,  le  contenu  du  prefent  Traité,' 
&  qu'ils  le  feront  inviolablement  garder  &  entretenir 
par  leurs  Sujets  &  Habitans  de  leurs  Païs,  &  qu'ils  n'y 
contreviendront  diredement  ni  indireélement  ;  &  ne 
permettront  qu'il  y  foit  contrevenu  en  aucune  manière 
par  leurs  Sujets  ,  on  par  ceux  qui  font  leur  demeure 
dans  leurs  Royaumes  :  &  qu'ils  en  ratifieront  &  con- 
firmeront tous  les  Points  &  Articles,  cornme  ils  font 
ci-deffus  accordez,  par  Lettres  Patentes  fouscrites  de 
leurs  propres  mains,  &  fcellées  de  leurs  grands  Sceaux, 
conçues  &  écrites  en  forme  fiiffifSnte  pour  leur  donner 
autorité,  &  faire  fortir  effet.  Lesquelles  Lettres  Pa- 
tentes feront  réciproquement  échangées  dans  le  tems 
de  quatre  femaines  prochaines  ,  ou  plutôt  fî  faire  fe 
peut ,  après  la  date  des  Prefentes  ,  &  les  donneront  dans 
cette  Ville  de  Breda,  ou  les  y  feront  donner  de  bonne 
foi,  réellement,  &  de  fiit. 

Et  pour  faire  foi  de  toutes  les  chofes  ci-deffus  &  de 
chacunes  d'elles,  &  pour  leur  donner  plus  de  force  & 
d'autorité  :  Nous  Ambaffadeurs  Extraordinaires  &  Ple- 
i  nipotentiaires ,  avons  fousfigné  de  nos  mains  le  prefent 
i  Traité  &  Aâe,  avec  les  Illuliriffimes  &  Excellentifîi- 
mes  Seiiïneurs  les  Ambaffadeurs  Extraordinaires  Mé- 
diateurs à  I3reda,  le  trente-unième  Juillet  miT  fix  cens 
foixiante-fept. 


A'nno 
1667), 


(L.  S.)  George  FUmmingh. 

Holles. 
(L.S.)  Henry  Coventrye. 

Chrijlophe  Delphijut  de  Dhurta, 


Paul  Kl'ugenherg. 
Pierre  Carifina 


dont: 


DU     DROIT     DES     GENS. 


Anno 

j,  Comifiijjioa  des  Plempotextiaires  du  SereniJJime  Roi 

I007»  de  Danemarc. 

FREDERIC  III.  parla  grâce  de  Dieu  Roi  de  Da- 
nemarc, de  Norwegue,  des  Goths,  &  Vandales, 
Duc  de  Sleswick ,  de  Holfteiii,  de  Stormar  &  de  Dith- 
marfe,  Comte  d'Oldembourg,  &  Delmenliorft.  Nos- 
tre  intention  eft  que  tous  en  gênerai  &  chacun  en  parti- 
culier, fçachent  que  la  Guerre  s'e'tant  émûë  entre 
Nous,  le  Sereniffime  Très- Puiffant ,  Tres-Chreftien 
Prince  Louïs  XIV.  Roi  de  France  &  de  Navarre; 
&  les  Hauts  &  PullFans  Seigneurs ,  les  Eftats  Généraux 
des  Provinces -Unies  des  Païs-Bas,  d'uhepart;  &  le 
Sereniffime  &  Très  -  PuifTant  Prince  Charles  II.  Roi  de 
■-  la  Grand'  Bretagne,  &c.  d'autre  part;  &  que  des  Trai- 
tez folemnels  ayant  efté  commencez  dans  la  Ville  de 
Breda  ;  pour  accommoder  les  ditFerens  qui  ont  efté 
jiisques  ici  entre  les  Parties  :  Nous  avons  conditué, 
député  &  commis  ,  comme  par  ces  Pfefentes  Nous 
conftituons,  députons  &  commettons  pour  y  aflifler. 
Nobles  &  honneftes  nos  fînceremenc  &  fidèlement 
bien -aimez  Paul  Klingenberg  Confeiller  de  nolire  A- 
mirauté,  &  Maître  General  des  Portes;  &  Pierre  Cari- 
Cas  noftre  Confeiller  &  Refident  prés  les  fusnommez 
Seigneurs  Eflats  Généraux  ;  ausquels  Nous  donnons 
plein  &  entier  Pouvoir  de  négocier  &  traiter  en  noftre 
nom  avec  le  CommiiTaire  député  ou  CommilTaires  dé- 
putez par  le  ci-deffus  nommé  Roi  de  la  Grand'  Bre- 
tagne, garnis  de  Pouvoirs  fuffifans  pour  le  même  effet, 
de  tous  les  ditferens  que  nous  avons  avec  lui;  de  les 
accorder,  terminer  &  conclure,  &  de  faire  en  outre 
toutes  les  choies  qui  peuvent  contribuer  à  aiïbupir  & 
éteindre  les  mésintelligences  &  inimitiez  fecretes  qui 
pourroient  être  entre  Nous  &  le  fusmentionné  Roi  de 
la  Grand'  Bretagne;  &  qui  ferableront  pouvoir  rétablir 
l'ancienne  amitié  &  concorde.  Nous  obligeant  &  pro- 
mettant en  parole  de  Roi,  de  confirmer  &  ratifier  tout 
ce  que  les  dénommez  ci-deflTus,  nos  Plénipotentiaires 
auront  traité,  négocié  &  conclu;  &  de  ne  rien  faire 
de  noftre  part,  <Sc  de  ne  fouîïrir  qu'il  foit  fait  aucune 
chofe,  qui  en  quelque  manière  que  ce  puifTe  edre  y 
répugne,  &  puifTe  y  eflre  contraire  :  en  foi  dequoi 
Nous  avons  ligné  les  Prefentes  de  nôtre  main,  &  pour 
les  autoriler  avons  commandé,  qu'elles  fuffent  fcellées 
de  nôtre  Sceau  Royal.  Donné  en  nôtre  Château  de 
Coppenhaguen  ,  le  fixiéme  jour  d'Avril  mil  iîx  cens 
foixante  fept.    %»^,  FRE  DERIC.     Et  plus  bas, 

B I  E  R  M  .\  N. 

Les  fousfignez  Plénipotentiaires  de  là  Royale  Ma- 
jefté  Sereniffime  de  Danemarc  &  de  Norwegue  ,  après 
avoir  exadiement  collationné,  certifient  que  les  Lettres 
de  Procuration  &  Pouvoir  ci-deflus  transcrites,  con- 
viennent avec  l'Original  en  tous  les  Points  &  toutes 
les  périodes.  Fait  à' Breda  le  21.  Mai  1667.  Paul 
Klingenberg.    P,  Garisius, 

Procuration  de  la  part  du  Sereniffime  Roi  de  la 
Grand'   Bretagne. 

CHARLES  II.  par  la  grâce  de  Dieu,  Roi  de  la 
Grand'  Bretagne,  d'Ecoflè  &  d'Irlande,  &c.  A 
tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres  verront;  Salut. 
S'étant  élevé  depuis  certains  temps  quelques  differens 
entre  Nous  &  les  Hauts  &  PuiiTans  Seigneurs  les  Eflats 
Généraux  des  Provinces-Unies  des  Païs-Bas,  d'où  s'ell 
enfuivi  une  Guerre  qui  depuis  plus  de  deux  ans  s'eft 
fort  échauffée  au  grand  dommage  &  préjudice  de  l'une 
&  de  l'autre  partie:  fur  quoi  eflaut  arrivé  que  le  Sere- 
niffime &  Très-  Puiffant-  Roi  de  Suéde,  ami  commun, 
eu  offert  fa  Médiation  qui  Nous  eft  tres-recommanda- 
ble,  &  en  même-tems  lesdits  Etats  Généraux  nous 
ayant  «nfin  requis  de  vouloir  envoyer  des  Plénipoten- 
tiaires de  nôtre  part  en  quelque  lieu  commode  qui 
pufTent  traiter  avec  leurs  Commiffaires  &  Députez,  en 
y  joignant  les  AmbafTadeurs  des  Sereniffimes  &  Tres- 
Puillans  Princes  les  Roys  Très  -  Chreftien  &  de  Dane- 
marc, pour  travailler  enfemble  à  appaifer  ces  differens 
éteindre  cette  Guerre,  &  enfin  rétablir  la  Paix  :  Nous 
'  qui  avons  etlé  obligez  ,  &  comme  contraints  malgré 
Nous  de  prendre  les  Armes  ,  avons  toîljours  mieux 
aimé  terminer  ces  differens  par  la  voye  d'Arbitrage, 
que  par  celle  de  la  Guerre;  ce  qui  fait  que  nous  avons 
volontiers  coiifenti  au  defir  &  à  la  propofition  des 
Eflats  Génér.iux  pour  le  Traité  de  Paix:  A  cette  fin 
Nous  avons  choifi  pour  nos  AmbafTadeurs  Extraordi- 
naires, les  Gens  les  plus  excellens  &  les  plus  capables 


'n 


de  nous  fervii  en  cette  affaire,  fçavoir  noflre  tres-fidele  AnNO 
&  tres-amé  Confeiller  Denzel  holles ,  Baron  de  IfeiW, 
&  nôtre  arné  &  MAe  HcKry  Co-ueKtrye ,  Fils  de  très-  l66f» 
honorable  Thomas  Baron  de  Coveutrye  ,  autrefois 
Garde  du  grand  Sceau  d'Angleterre,  l'un  de  nos  Cham- 
bellans, Sénateur  dans  le  Souverain  Conftil  ou  Parle- 
ment d'Angleterre,  &  CommiiTaire  dcfliné  pour  l'ad- 
judication des  Terres  dans  le  Royaume  d'Irlande, 
lesquels- nous  nommons  pour  pouvoir  conférer  ,  trai- 
ter &  conclure  ladite  Paix  "avec  les  CommifTai- 
res  & .  Députez  des  fusdits  Roys  ,  &  Eflats  Gé- 
néraux. 

Nous  faifons  donc  à  fçavoir  qu'ayant  fouVent  expéri- 
menté la  prudence,  intégrité,  fidélité  &  iiiduftrie  de 
nos  fusdits  Ambafladeurs  Extraordinaires  ,  &  Nous 
confians  entièrement  en  eux.  Nous  les  avons  ordonnez 
&  députez  ,  &  par  ces  Prefentes  ordonnons  &  dépu- 
tons nos  véritables  &  indubitables  CommilfaireSjProcur 
reurs  &  Plénipotentiaires,  leur  donnans  pleine  puilTin- 
ce  &  autorité  ,  &  Mandement  général  &  fpecial  eii 
noflre  nom,  de  communiquer,  traiter,  convenir  & 
conclure,  &  faire  généralement  toutes  les  autres  chofés 
necelTaires,  pour  avec  les  Commiffaires  refpeèlifs  des 
Roys  &  Eflats  fusmentionnez,  ayant  fuffifaiit  Pouvoir 
pour  ce  fujet,  travailler  à  ofter  tous  les  ditîcrens  fus- 
dits fous  les  Articles  &  conditions  réciproques  de  redi- 
tuer  &  rétablir  de  part  &  d'autre  les  chofes  dont  ou 
fera  convenu,  &  enfin  de  dreffer  fur  le  tout  les  Arti- 
cles, Lettres  &  Inflrumens  neceflldres,  &  de  faire  tou- 
tes les  chofes  qui  feront  à  propos  pour  laconclufion 
de  ce  Traite,  promettans  de  bonne  foi  &  en  parole  de 
Roi,_  d'avoir  agréables,  fermes  &  fiables,  &  de  n'aller 
jamais  à  rencontre  des  chofes  qui  feront  refoluës  entre 
nosdits  AmbafTideurs  Extraordinaires  &  ceux  des  Eflats 
Généraux,  mais  au  contraire  d'exécuter  &  obferver  in- 
violablement  &  religieufement  tout  ce  qui  fera  promis 
en  noftre  nom  fur  ce  fujet.  En  témoignage  deqiioi 
nous  avons  figné  les  prefentes  Lettres ,  &  à  icelles  fait 
appofer  le  grand  Sceau  d'Angleterre.  Donné  à  V^ell- 
monfter  le  quinzième  du  mois  d'Avril  l'an  1667.  le 
dix-neuficme  de  noftre  Règne.  Ainfi  figni ,  CHAR- 
LES, Roy. 

Ratification  du,  Roi  de  D.iijemarc  dit  'traite  de  Paix 
conclu  à  Breda  le  31.  "Juillet  flih  nouveau  J667. 
entre  luy  ^  le  Roy  de  la  Grand''  Bretagne. 

FREDERIC  III,  par  la  grâce  de  Dieu ,  Roi  de  Da- 
nemart  &  de  Norwegue,  de;  Goths  &  des  Van- 
dales, Duc  de  Sleswik,  de  Holftein,  Stormarn  &  dé 
Ditl^marfe,  Comte  d'Oldembourg  &  de  Delmenhorft: 
A  tous  ceux  qu'il  appartie^it,  ou  pourra  appartenir  pour 
leurintereft,  &  chacun  en  particulier.  Nous  délirons 
par  ces  Prefentes  donner  à  connoiftre,  témoigner  & 
certifier,  que  s'eflant  tenue  depuis  peu  dans  la  Ville  de 
Breda  une  AfTemblée  foleranelle,  pour  éteindre  l'em- 
brazement  de  la  funefte  Guerre  qui  avoit  efté  allumée 
entre  Nous,  le  Sereniffime,  Très -Puiffant  &  Tres- 
Chreftien  Prince  Louis  XIV.  Roy  de  France  &  de 
Navarre,  &  les  Hauts  &  Puiffants  Seigneurs  les  Eftats 
Généraux  des  Provinces -Unies  des  Païs-Bas,  d'une 
part;  Et  le  Sereniffime  &  Tres-Pui/fant  Prince  Charles 
II.  Roi  de  la  Grand'  Bretagne,  d'autre  part:  Nous, 
avons  envoyé  à  cette  même  AfTemblée  Nobles  & 
honneftes  nos  chers  &  bien -aimez  Paul  Klingenberg 
Confeiller  en  noftre  Admirauté,  &  Maître  Général 
des  Polies,  &  Pierre  Carihus  auffi  noftre  Confeiller, 
afin  qu'ils  entrafTent  en  Conférence  avec  les  AmbafTa- 
deurs Plénipotentiaires  du  ci-deffus  nornmé  Roi  de  la 
Grand'  Bretagne,  &  qu'ils  traitaflent  pour  accommo- 
der &  accorder  les  difterents  &  dift7;n(îons  quiétoient 
entre  Nous.  Ce  qui  par  la  benediftion  de  Dieu  s 
reiiffi,  de  forte  que  l'Accord  s'en  eft  enfuivi  ,  &  l'on 
a  confenti  à  la  Paix  de  part  &  d'autre,  &  fous  certaines 
conditions,  dont  l'Adle  eft  conçu  de  mot  à  mot, com- 
me il  enfuit,  &c. 

Déclaration  de  Mejjieurs  les  /Iraha^adeiirs  de  France  fur 
le  cinquién^e  Article  dit  traité  entre  l'Angleterre  éf 
le  Danemarc. 

NO  us  AmbafTadeurs  Extraorduiaires  &  Plénipo- 
tentiaires de  France,  déclarons  que  dans  l'Arti- 
cle V.  du  Traité  fait  &  conclu  ce  jourdhùy  entre  le 
Roi  de  la  Grand'  Bretagne,  &  le  Roi  de  Danem.arc, 
on  n'a  entendu  parler  que  de  l'abolition  de  la  Dette  de 
fis  vingts  mille  Richedales,  plus  ou  moins,  pour  les- 
quelles 


S6 


CORPS    DIPLOM  ATÏCLUE 


AnNO    quelles   ledit  Seigneur  Roi  de  Danemarc  s'efl:  obligé 
_,^        envers  la  Compagnie  des  Marchands  Anglois,  établie 

lÛOT'»  à  Hambourg,  fans  préjudice  des  autres  Dettes  pour 
lesquelles  ledit  Seigneur  Roi  fe  pourroit  être  obligé 
envers  d'autres  Sujets  de  Sa  Majefté  Britannique, 
lesquelles  on  n'a  point  entendu  éteindre  &  abolir  par 
le  prefent  Traité.  En  témoin  dequoy  nous  avons  (igné 
la  prelènte  Déclaration.  Fait  &  paffé  à  Breda  le  31. 
Juillet  1667. 

(L.S.)  d'Efirades.        (L.S.)  Courtm. 


■    Declaraiion  de  Mejp-eurs  les  Ambajfadeurs  de  France 
touchant  le  Droit  du  Hand, 

NOUS   ci-defTous  denommeï,  Ambaffadeurs  Ex- 
traordinaites  &  Plénipotentiaires  du  Tres-Chrê- 

tien  Roy  de  France,  Godefroy  ,  Comte  d'Eftrades, 
Lieutenant  General  dans  les  Armées  de  Sa  Majefté,  & 
Chevalier  de  fes  Ordres,  Gouverneur  de  Dunkerque, 
Maire  perpétuel  de  Bordeaux,  Vice -Roi  de  l'Améri- 
que; &  Honoré  Courtin  ConfeiUer  d'Etat  &  Maître 
des  Requeftes  :  &  conjointement  Nous  les  Députez, 
Plénipotentiaires  des  Provinces- Unies  des  Païs-Bas, 
pour  les  prefens  Traitez  de  Paix,  Jérôme- Van- Be- 
verning,  Pierre  de  Huybert  Seigneur  de  Regersberch, 
Everwerdt,  &c.  ConfeiUer  &  Syndic  de  Mefllenrs  les 
Eftats  de  Zelande,  &  Allard  Pierre  JongHal  premier 
ConfeiUer  &  Prelîdent  de  la  Cour  Souveraine  de  la 
Province  de  Frife,  faifons  à  fçavoir,  certifions  &  at- 
telions qu'à  caufe  du  différent  &  conteftation  furvenu 
dans  ces  Traitez  de  Paix;  qui  déjà  ont  efté  conclus  en 
ce  lieu  entre  le  Sereniffmie  &  Tres-PuiffantRoi  de  Da- 
nemarc, &  le  Sereniffime  &  Tres-Poiflant  Roi  delà, 
Grand'  Bretagne;  pour  raifon  du  payement  du  Péage  &  j 
Droit  d'Entrée  que  les  Sujets  de  l'un  des  deux  1 
Rois  feront  à  l'avenir  tenus  de  payer  pour  raifon 
de  leurs  Navires  &  Marchandifes ,  dans  les  Ports  & 
Rivières  de  l'autre  ;  &  à  caufe  auflî  que  de  la  part 
du  Roy  de  Dannemarc  dans  le  Projet  donné  par  fes 
Plénipotentiaires  aux  Ambaffadeurs  Extraordinaires  & 
Plénipotentiaires  d'Angleterre  ,  la  période  fuivante 
avoit  efté  inférée  à  la  fia  du  premier  Article  en  ces 
termes. 

„  Et  comme  l'un  &  l'autre  Roi  a  le  Pouvoir  Souye- 
„  rain  &  le  Droit  entier  fans  qu'on  le  puifle  mettre  en 
„  controverle  ou  le  disputer,  de  dispofer  &  ordonner 
„  des  Impolitions  &  Péages  dans  leurs  .propres  Sei- 
„  gnenries  &  Terres  de  leur  Domination j  pareillement 
„  auffi  les  Sujets  de  l'un  payeront  autant  de  Péages  & 
„  d'impofitions  dans  les  Royaumes,  Principautez ,  Is- 
„  les,  Villes,  Havres  &  Rivières  de  l'autre  ,  que  cha- 
„  cune  des  Parties  pour  fon  regard  trouvera  à  propos 
„  qu'il  fe  peut  faire  pour  fon  fervice,  utilité  &  profit; 
„  &  en  la  même  minière  que  les  autres  Nations  Es- 
,,  trangeres  avec  lesquelles  il  n'y  a  point  de  Conven- 
,,  tioris  particulières  pour  ce  fujet  ,  font  obligées  de  , 
„  payer.  Toutefois  au  paffage  du  Sund  l'on  n'exigera 
„  point  des  VaifTeaux  Anglois  ,  &  des  Marchandifes 
„  dont  ils  feront  chargez,  &  ils  ne  payeront  point  de 
„  Péage  &  d'Impofition  plus  grande  que  celle  qui  eftoit 
„  exigée  d'eux,  &  qu'ils  payoient  en  l'an  mil  lis  cens 
J,  cinquante." 

Mais  que  de  la  part  d'Angleterre  l'on  n'a  pas  voulu 
mettre  cette  claufe  ,  fînon  avec  cette  condition  :  Qu'au 
regard  du  Péage  qui  fe  paye  au  palTage  du  Sund,  au 
lieu  de  l'année  mil  fix  cens  cinquante  l'on  appofaft  fan 
mil  (îx  cens  cinquante-deux.    Ce  que  toutefois  l'on  n'a 
pu  perfuader  aux  Plénipotentiaires  de  Danemarc, quel- 
que raifon  qu'on  leur  ait  apportée,  affurant  &  affirmant 
que  dans  leurs  Inftruftions  il  n'y  avoit  rien  qui  touchait 
ce  point.     C'eft  pourquoy  on  leur  a  propofé  cet  expé- 
dient pour  tempérament;  Que  l'on  retranchaft  entière- 
ment de  cet  Article  la  période  qui  feroit  quelque  men- 
tion des  Péages  &  Impofts;  à  quoy  enfin  les  ci-defïïis 
nommez  Plénipotentiaires  Danois  ont  confenti,  prin- 
cipalement induits  par  le  defir  de  rétablir  la  Paix  tant 
foahaitée.     A  condition  toutefois,  que  Nous  fusnom- 
mez  Ambaffadeurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiaires 
rendiffions  témoignage  que  la  Négociation  s'eft  faite  & 
yiaflée  de  la  forte,  comme  nous  l'atteftons  &  certifions 
par  le  prefent  Aéle  fouscrit  de  nos  mains ,  avec  l'appo- 
iition  du  Cachet  de  nos  Armes  pour  l'antorifer  d'autapt 
plus.    Fait  à  Breda  le  trente  unième  Juillet  mil  fix  cens 
foisante-fept. 

(L.S.)  d'Eflradts.        (L.S,)  Courti» 


Déclaration  de  MeJJiears  les  Ambaffadeurs  de  France 
touchant  les  Orcades. 

NOus  ci-deifous  dénommez  Ambaffadeurs  Ex- 
traordinaires &  Plénipotentiaires  du  Tres-Chré- 
tieti  Roi  de  France,  Godefroy  Comte  d'Eftrades,  Lieu^ 
tenant  Général  dans  les  Armées  de  Sa  Majelté  ,  & 
Chevalier  des  Ordres  de  Sa  Majefté ,  Gouverneur  de 
Dunkerque,  Maire  perpétuel  de  Bordeaux,  Vice-Roi 
de  l'Amérique;  &  Honoré  Courtin  ConfeiUer  d'Éftat 
&  Maître  des  Requeftes:  &  conjointement  Nous  les 
Députez  Plénipotentiaires  des  Provinces- Unies  des 
Païs-Bas  pour  les  prelènts  Traitez  de  Paix,  Jerôme- 
Van- Beverning,Pierre  de  Huybert  Seigneur  de  Regers- 
berch, Evesvsrerd  ;  &c.  ConfeiUer  &  Syndic  de  Mes- 
fieurs  les  Eftats  de  Zelande,  &  Allard  Pierre  Jongftal- 
premier  ConfeiUer  &  Prelident  de  la  Cour  Souveraine 
de  la  Province  de  Frife  ;  Faifons  à  fçavoir,  certifions, 
&  atteftons ,  que  dans  les  prefens  Traitez  de  Paix  faits 
&  conclus  en  ce  lieu  ,  entre  le  SeteniffnTie  &  Tres- 
Puift^ànt  Roy  de  Danemarc  &  de  Norwegue  Frédéric 
I  i  I.  &  le  Sereniffime  &Tres  Puilfant  Roi  de  la  Grand' 
Bretagne  Charles  1 1.  l'on  a  demandé  de  la  part  de  Da- 
nemarc avec  des  inftances  très- preffantes  la  reftitu- 
tion  des  Ifles  appellées  Orcades  &  de  Hitland  ; ,  pour 
laquelle  fin  Mefllenrs  les  Plénipotentiaires  de  Dane- 
marc ont  inféré  l'Article  fuivant  dans  le  Projet  de 
leur  Traité  ,  qu'ils  ont  communiqué  à  Meffieurs  les 
Ambaffadeurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiaires  d'An- 
gleterre. 

,,  Dautant  que  l'on  a  prouvé  fuffifamment  par  des 
,,  Titres,  que  depuis  plu lieurs  liecles  les  Ifles  Orcades 
„  ont  appartenu  au  Royaume  du  Norwegue  par  une 
,,  fubjeàion  infeparable  &  inaliénable,  &  luy  appartien- 
„'  nent  encore;  &  qu'elles  ont  efté  engagées  &  hypote-    - 
,,  quées  an  Roy  d'Escolfe  pour  une  certaine  Somme 
„  d'argent,  à   condition  qu'elles   feroient   rendues    &  - 
„  reftituées,  en  rembourfant  &  payant  la  mesmeSom- 
'    me,  &  qu'elles  retourneroient  &  feroient  reunies  au 
"  Royaume  de  Norwegue  :  &  bien  que  de  la  part  de 
Danemarc  le  rembourfement  de  cette  mesme  Som- 
"  me  ait  efté  fouventesfois  offert,  &  que  nonobftant 
"  cela  la  reftitution  n'en  ait  point  efté  faite;  l'on  eft 
',  demeuré  d'accord  enfemble  ,   &  l'on  eft  convenu, 
par  defir   &   affoÊlion   principalement  ,   que   l'on   a 
d'obvier  aUx  troubles  &  diffentions  &  de  les  empê- 
'I  cher,  qui   à   l'occafion  de   ce  différend   pourroient 
naître  entre  les  Serenifîîmes  Rois  de  Danemarc  & 
d'Angleterre  ,   que   les   fusnommées  Ifles  appellées 
les  Orcades   &   Hitland  ,   foient   reftituées   &   ren- 
dues au  Roi  de   Danemarc  :    ou  à  tel  autre  à  qui 
il  donnera  Pouvoiride  les  , recevoir,  en  l'eftat  qu'el- 
,','  les  fe  trouvent  à  prêtent  fans  en  rien  retenir,  &  fans 
„  retardement." 

A  laquelle  propofition  Meflieurs  les  Ambaffadeurs 
Extraordinaires  &  Plénipotentiaires  d'Angleterre  ont 
répondu  de  leur  part  :  Qu'ils  n'avoient  aucune  Inftruc- 
tion  fur  cette  affaire,  &  qu'ils  defiroient  que  cet  Arti- 
cle fuft  rayé  &  effacé  du  Projet ,  veu  principalement 
qu'il  ne  toiichoit  en  rien  lé  prefent  Traité  de  Paix ,  & 
que  l'on  ne  pouvoit  pas  finferer,  ni  lui  donner  place 
entre  les  autres. 

Ce  que  Nous  foulîignez  avons  pareillement  reconnu. 
C'eft  pourquoi  les  Seigneurs  Plénipotentiaires  du  Sere- 
niflÂme  Roi  de  Danemarc  &  de  Norwegue,  portez  fur 
tout  d'affeélion  pour  la  Paix  C\  ardemment  fouhaittée, 
&  afin  que  cette  affaire  fi  falutaire  ne  fouffrift  de  retar- 
dement de  ce  côté  là,  ont  finalement  confenti,  que  cet 
Article  touchant  les  Orcades  &  Hitland  fuft  rayé  & 
effacé  de  leur  Projet.  A  condition  toutesfois  que  la 
fuspennon  &  furfeance  de  la  demande  de  reftitution  de 
ces  Ifles  foit  entendue,  fins  qu'elle  porte  préjudice  aux 
Droits  de  leur  Seigneur  Roi  Sereniffime,  &  fans  qu'el- 
le déroge  en  quoy  que  ce  foit  à  fes  prétentions  ;  qui 
fubfiftent  entières  &  manifeftes  ,  jnsques  à  une  pluS 
favorable  occafion,  fait  qu'elle  fe  prefénte  plutôt  ou 
plus  tard  ,  afin  d'en  demander  la  reftitution,  fuivant 
telles  prétentions. 

Surquoy  l'on  cft  demeuré  d'accord,  &  l'on  a  promis 
que  Nous  ci-de(fus  dénommez  AmbaflTadeurs  Extraor- 
dinaires &  Plénipotentiaires,  coniointcment  avec  Mes- 
fieurs  les  Ambaffadeurs  Extraordinaires  duSerenifîîme 
Roi  de  Suéde,  donnerions  atteftation  de  ce  que  deffus 
pour  certitude  pUis  ample  de  la  vérité  du  fait,  com- 
me la  donnons  de  bonne  foy  par  le  prefent  Adte  figné 
de   nos   mains ,   auquel   pour   donner  plus  d'autorité 

Nous 


Anno 
i66y. 


DU    DROIT 

AnNO   N'ouï  avons  appofé  le  Cachet  de  nos  Armes.     Fait  à 
Breda  le  trente-  unième  )Our  de  Juillet  l'an  mil  fix  cent 
1067.   foixante  fept. 

(L.S.)  d'Est  RADES.      (L  S.)  Coortin. 

Itîâe  dé  la  Publication  de  la  Paix  dé  ta  part  dei  Ple- 
nipiiUntiaires  de  Danemarc. 

NO  US  Paul  Klingenberg  &  Pierre  Carifius  Pléni- 
potentiaires de  Sa  Majellé  SereiiflTime  le  Roi 
de  Danemarc ,  faifons  à  fçavoir  à  tous  qu'il  appartien- 
dra, &  attelions  qu'en  vertu  du  Traité  conclu  &  ar- 
reflé  en  cette  Ville  de  Breda  le  trente-unième  jour  de 
Juillet  paffé,  ftile  nouveau  ,  &  le  vingt-unième  llile 
ancien,  la  Paix  plus  ftable  &  ferme  qu'auparavant,  & 
l'amitié  fincere  ont  efté  renouvellées  entre  le  Sereniffi- 
xne  &  Tres-PuifTant  Prince  Frédéric  111.  Roi  de  Da- 
riemarc  &  de  Norwegue,  des  Vandales  &  des  Goths, 
&c.  Et  le  Sereniffime  &  Tres-Puillant  Prince  Char- 
les II.  Roi  de  la  Grand'  Bretagne  ;  pareillement  entre 
leurs  Royaumes,  Principautez,  Comtez,  Ifles  &  Sei- 
gneuries. Et  qu'au)ourd'huy,  datte  des  Prefentes ,  les 
Ratifications  données  par  les  deux  Rois  fusnommez 
ont  été  échangées  mutuellement;  &  partant  que  le  li- 
bre exercice  du  Commerce  eft  entièrement  &  fans  re- 
fetve  ni  reftridion  rellablî  en  fa  première  vigueur.  Et 
la  Publication  qui  a  déjà  efté  faite  ici  d'un  confente- 
nient  mutuel,  fervira  de  règle,  &  fera  le  terme,  fui- 
vant  lequel  tous  Aéies  d'inimitié  &  d'hoftilité  doivent 
cefler,&  la  Paix  commencer,  comme  cela  fe  peut  voir 
plus  particulièrement  dans  le  fécond  Article  du  prefent 
Traité.  En  cette  manière  toutefois ,  que  le  premier 
terme  &  jour  de  la  ceflation  des  holtilitez  commence 
dans  la  Mer  Septentrionnale,  dans  la  Mer  Baltique, 
&  le  Canal,  le  quatrième  de  Septembre  félon  l'ancien 
ftile.  Lie  fécond  jusques  au  Gap  Saint  Vincent  com- 
mence le  vingt -deuxième  Septembre  llile  ancien.  Et 
le  troifiéme  terme  pour  ce  qui  regarde  les  Mers  au 
delà  du  Cap  Saint  Vincent  jusques  à  la  Ligne  Equi- 
noxiale,  tant  dans  l'Océan  que  dans  la  Mer  Méditer- 
ranée ,  commencera  le  vingt- troilîéme  Oélobre  pa- 
reillement félon  l'ancien  ftile.  Et  finalement  le  qua- 
trième terme,  auquel  doivent  cefler  les  hoftilitez  au 
delà  de  la  Ligne  Equinoxiale  par  toute  la  Terre,  le 
quatorzième  Avril  ancien  ftile  de  l'année  mil  fix  cent 
foisante  huit.  Et  pour  d'autant  plus  authorifer  ce  que 
deflus,  Nous  avons  figné  les  Prefentes  de  nos  mains, 
&  les  avons  fait  publier  à  haute  voix  &  fon  de  trompe 
dans  la  Ville  de  Breda,  ce  jourd'huy  vingt-quatrième 

Août  félon  le  ftile  nouveau,  &  le  quatorzième  félon 

l'ancien. 

(L.S.)  Paul  Klingenberg. 

(L.S.)  Pierre  Carisius. 


XX. 

22.  Août.  (0  'ïrahê  d'Alliance  deffenfi've  entre  divers  Prin- 
coLOGNE ,  f«  du  Cercle  de  WESTPHALiE,y  autres 
Brande-  ■  ^g  l'Empire ,  cornme  entr'autres  l'Electeur  de 
C o t. o G N E, l'EleSîeur  de  Brandebourg, 
les  Princes  de  Brunswick  ^  Lune- 
É  ou  R  G  ^c.  Fait  à  Brunswick^  le  22.  jioût, 
1 66j.  [AiTZEMA,  affaires  d'Etat  £3*  de 
Guerre.  Tom.  XlII.  pag.  745.  d'où  l'on  a  tiré 
cette  Pièce,  qui  fe  trouve  auffi  dans  Lu  ni  g, 
^CUtfcl)îé  9îetCÎ;^'2Crcl)i».  Part.  Spec.  Continuât. 
I.  Fortfetzung  I L  Abtheil.  I L  pag.  342.  en 
François  comme  ici,  &  comme  il  paroît,  tiré 
dé  la  même  fource.  ] 

LEs  Seigneurs  Èlefteurs  de  Cologne  &  de  Brande- 
bourg, enfemble  les  Seigneurs  Evêque  d'Osna- 
brug  &  George  Guillaume,  comme  auffi  Rodolphe 
Augufte  Ducs  de  Brunswicli  &  Lunebourg,  avec  la 
Dame  Lantgravinne  &  Régente  de  Heflè-CaiTel ,  ayant 
ci-devant  &  dans  cette  prefente  conjondlure  de  tems 
diligemment  confidefé  &  délibéré  fur  les  moyens  de 
conferver  &  maintenir  les  Païs  &  Peuples  que  Dieu 

(i)  Ce  Tiaité  a  été  traduit  du  Flamand;  mais  comme  ce  n'eft  pas 
l'oiiginal,  on  ne  l'a  rais  ici  qu'en  fiançois. 

ToM.  VII.  Part.  I. 


D  E  S     G  E  N  S.  j7 

leur  a  confiés  &  les  defFendre  avec  l'afflftance  divine  Avxtr* 
contre  toute  violence  ,  afin  qu'ils  foient  maintenus  ^^^^ 
dans  une  bonne  Uuion,  &  l'expérience  ayant  apris  que  1667. 
les  Conftitutions  ,  &  Ordonnances  faites  avec  grande 
peine  par  le  Saint  Empire  &  tous  les  .autres  fembla- 
bles  moyens  ont  été  de  peu  d'effea,  ils  ont  pour  l'a- 
mour paternelle  qu'ils  ont  pour  leursdits  Païs  jugé  très 
à  propos  ,  de  perlifter  non  feullement  dans  la  con- 
fiance &  amitié  de  Çions  voifins  ci -devant  établies  en- 
tr'eux  ,  mais  aufll  de  faire  entre  eux  une  Alliance 
defl\;nfive  plus  ferme  &  plus  ètroitte.  C'eft  pour- 
quoi lesdits_  Princes  &  Eleéleurs  ont  député  &  envoyé 
leurs  Confeillers  icy  à  Brunswick  qui  ont  au  nom  de 
leurs  Seigneurs  Principaux,  &  fous  leurs  Ratification 
&  approbation  traitté  &  conclu  une  Alliance  detténli- 
ve  de  la  manière  fiiivante. 

_  I.  Il  y  aura  entre  lesdits  Alliez  de  part  &  d'autre  une 
lincere  &  unanime  amitié  &  voilinunce,  enforte  qu'ils 
tâcheront  de  procurer  le  jjien  &  utilité  l'un  de  l'autre, 
&  s'il  leur  arrive  quelque  chofe  qui  les  rriette  en  quel- 
que danger,  celui  que  cela  regardera  en  avertira, à  temsj 
afin  d'éviter  Ks  troubles  qui  en  pourroient  Ibivre,  & 
qu'on  puilTe  comniuniquer  à  tems  fur  le  fecours  p'ro- 
mis  &  qui  fera  defîrè. 

II.  Cette  Alliance  deffenfive,  ne  fera  point  offenfive 
à  l'égard  de  perfonne  &  encore  moins  à  l'égard  de  Sa 
Majeftc  Impériale  &  de  l'Empire,  mais  feulement  pour 
ladeffence  &  manutention  des  Païs,  Peuples,  Droits 
&  Prérogatives  d'iceux. 

I I I.  Tous  &  un  chacun  Païs  des  Alliez,  qu'ils  pos- 
fedent  maintenant  dans  le  St.  Empire  feront  compris 
dans  la  prefente  Alliance,  en  telle  manière,  que  li 
quelques-uns  desdits  Païs  &  Peuples  desdits  Confede- 
rez  venoient  à  être  allaillis  ,  ou  qu'on  vint  à  com- 
mettre contre  iceux  quelque  violence,  &  entreprifes, 
même  en  y  voulant  mettre  les  Troupes  en  quartier  oii 
les  y  faire  paffer  contre  les  Conftitutions  de  l'Empire 
&  Inftrumens  de  Paix  ^  (fur  lesquels  éft  fondée  la 
prefente  Alliance)  &  qu'oli  Voulut  donner  atteinte  à 
ladite  prefente  Alliance  ,  ceux  des  Alliez  à  qui  telle 
violence  fera  faite,  en  donnant  avis  &  notification 
preallable  &  à  tems  à  fes  Alliez  feront  afliftès  des 
Troupes  de  Cavalerie  &  d'Infanterie  fans  perdre  as 
tems,  félon  qu'il  eft  accordé  &  convenu  parles  àïû- 
cles  liiivans. 

IV.  Mais  afin  qu'on  puifTe  fçavoir  ce  que  chacuri 
fera  obligé  de  fournir  à  celui  qui  fera  attaqué  ou  lezé 
lors  qu'il  demandera  du  fecours  ,  il  eft  accordé  que 
fon  Alte/Te  Eledorale  de  Cologne  fournira  deux  mille 
quarante  Hommes  de  Cavalerie  &  Ilize  cens  fantaflins; 
fa  Sérénité  Eledtorale  de  Brandebourg,  mil  Hommes 
de  Cavallerie,  &  deux  rail  Hommes  de  Pîedj  le  Prince 
Sereniffime  d'Osnabrug  mil  Chevaux  &  deux  tnil  Fari- 
taffins,  le  Sereniffime  Prince  George  Guillaume  deux 
cens  quarente  Chevaux,  &  fix  cens  quarente  quatre 
Fantaffins,  fa  Sérénité  le  Duc  Rodolphe  Augufte  deux 
cens  Chevaux  &  quatre  cens  Fantaffins,  la  Sereniflîme 
Landgravinne  de  Heffe-Cafîèl  deux  cens  Chevaux  & 
quatre  cens  Fantaffins,  lesquels  ils  tiendront  prêts,  & 
les  envoyeront  fans  perdre  de  tems, comme  il  a  été  dit, 
quand  l'occafion  le  requerra.  Les  Alliez  tiendront  prê- 
te auffi  la  moitié  de  plus  que  leurditte  cotte  part,  qui 
même  fera  augmentée  fi  on  le  juge  convenable. 

V.  Chacun  des  Alliez  étant  averti  par  celui  qui  fera 
moleftè,  du  danger  où  il  fera,  fera  obligé  de  lui  en- 
voyer le  fecours  promis  en  Cavallcrie  &  Infanterie 
dans  quatorze  jours,  à  compter  du  jour  que  la  rcqui- 
fition  en  aura  été  faite  &  ce  fans  délai.  Et  qu'il  ne' 
le  pourra  rapeller  &  faire  revenir,  à  moins  que  le  re- 
quérant, n'en  eût  plus  befoin  lui-même,  ou  que  l'as- 
fiftant  étant  attaqué  ou  molefté  n'en  eue  befoin  pouf 
lui-même. 

V  I.  Mais  fi  plus  d'un  des  Confederez  venoit  à  être 
attaqué  &  à  elfuyer  quelque  danger,  en  ce  cas  les  au- 
tres Alliez  envoyeront  une  partie  du  fecours  à  l'un 
des  attaquez,  &  l'autre  partie  à  l'autre  de  la  manière 
que  deflus,  &  parce  qu'il  fe  pourroit  faire  que  fera-' 
blable  fecours  ne  feroit  pas  fufRfant  ,  en  ce  cas  les 
Alliez  feront  tenus  de  prendre  des  refo huions  propor- 
tionnées au  danger  ,  &  de  convenir  d'un  tel  fecours 
qu'il  foit  fufîifant  pour  âffifter  à  bon  efcient  celui  qui 
fera  attaqué. 

VIL  Quand  le  fecours  effe£Uf  aura  été  envoyé,  & 
qu'il  fera  arrivé  auprès  des  Troupes  «St  dans  le  Païs  de 
celui  qui  l'aura  requis  ,  celui  à  qui  ledit  fecours  fera 
envoyé"  en  aura  auffi-tôt  le  commandement  en  Chef, 
&  la  direâion  dans  toutes  les  affaires  Militaires  y  foit 
H  qu'il 


j8 


CORPS     DIPL 


A,^„-,  qu'il  vienne  à  agir  dans  fon  Païs   ou  dans  un  autre 
^"^  hors  de  celui  des  Confederei ,   mais  quand  il  s'agi- 
1 667    fa  d'entreprendre   quelque   chofe  ,  il  fera  toutes   les 
'  fois  tenu  un  Confeil  de  Guerre,  comme  c'eft  la  cou- 
tume. 

VIII.  Chaque  affiftant  fournira  autant  d'Artillerie 
&  autres  chofes  neceffaires  avec  les  Troupes  que  les 
cas  de  la  Guerre  le  requerront,  mais  fi  l'on  a  befoin 
degrofies  pièces  de  Canon,  on  les  fournira  à  propor- 
tion du  befoin  du  requérant,  en  cas  que  ce  foit  pour 
agir  dans  fon  h'aïs,  ou  dans  ceux  qui  feront  le  plus 
prés  des  Alliez, mais  en  l'un  &  en  l'autre  cas, ils  feront 
fournis,  &  les  dommages  &  réparations  en  feront  payez 
à  frais  commun  des  Alliez. 

IX.  Chaque  Officier  des  Alliez  aura  Jurisdiaion 
fur  les  Troupes  qu'ils  envoyeront  au  requérant,  mais 
s'il  arrivoit  quelque  chofe  qui  requit  un  Confeil  Gene- 
ral de  Guerre,  on  y  joindra  tous  ceux  qui  y  doivent 
affilier ,  &  le  Prefident  en  fera  celui  qui  luivant  le 
feptiéme  Article  aura  le  Direéloire,  &  s'il  n'y  veut  ou 
ne  peut  pas  y  affifter,ce  fera  celui  qui  fera  le  premier  en 
charge. 

X.  Pour  l'entretien  des  Troupes  de  chaque  Allié  le 
requérant  fera  obligé  quand  elles  feront  dans  fon  Païs 
ou  prés  des  fiennes  &  pendant  tout  le  tems  qu'elles  fe- 
ront fous  fa  direâion ,  de  leur  fournir  des  Quartiers  & 
de  les  traitter  comme  les  fiennes  propres. 

XI.  Et  afin  qu'il  n'arrive  aucune  confufîon  par  la" 
conjondlion  desdites  Troupes  tous  les  Alliez  drelTe- 
ront  enfemblement  une  Ordonnance  de  Discipline,  fui- 
vant  laquelle  toutes  les  Troupes  conjointes  feront 
traittées.  Et  parce  auffi  que  toutes  les  Troupes  Auxi- 
liaires ne  fçauroient  porter  avec  eux  toutes  leurs  Pro- 
vifîons  à  la  fois,  le  requérant  fera  obligé  de  leur  four- 
nir les  provifions  neceffaires  pendant  qu'elles  feront 
dans  fon  Païs  ,  &  le  prix  lui  en  fera  reftitué  par  les 
Alliez  à  proportion  du  fecours  qu'jls  font  obligez  de 
fournir. 

XII.  En  outre  cette  Alliance  defFenfive  durera  trois 
ans  confecutifs ,  à  compter  de  la  datte  des  prefentes, 
pendant  lequel  tems  elle  fera  obfervée  &  fubfîftera  in- 
violablement.  Et  il  fera  en  la  liberté  des  Alliez  de  fe 
confederer  encore  pendant  lesdits  trois  ans  pour  pro- 
longer encore  cette  ditte  Alliance. 

XIII.  Et  fi  quelques-uns  des  Confederez  étoient  en- 
core outre  cette  Alliance  compris  dans  quelque  autre 
en  vertu  de  laquelle  ils  feroient  tenus  de  donner  quel- 
que fecours  à  d'autres,  le  fecours  ne  fera  fourni  qu'en 
vertu  de  l'une  ou  de  l'autre  Alliance,  &  il  fera  libre  au 
requérant  de  déclarer  à  laquelle  des  deux  Alliances  il 
s'en  voudra  tenir.  Et  quand  un  fecours  aura  été  une 
fois  envoyé,  il  fera  fouflrait  du  quantum, as  ce  que  les 
Confederez  devront  fournir. 

XIV.  Et  fi  dans  le  voifinage  il  venoit  à  fe  faire 
quelque  mouvement  dont  l'Empire  pût  recevoir  quel- 
que desavantage,  les  Alliez  veuUent  bien  autant  qu'en 
eux  fera ,  aporter  tout  le  foin  &  la  diligence  poflî- 
ble ,  afin  que  le  point  de  la  fureté  de  l'Empire  y 
foit  ménagé  &  qu'il  ne  foit  rien  négligé  à  cet 
égard. 

X  V.  Et  comme  dans  la  Négociation  de  cette  Al- 
liance les  Députez  du  Seigneur  Duc  Jean  Frédéric  de 
Bronswiclt-Lunebourg  qui  y  ont  affiflé  n'ont  pu  la 
ligner  faute  de  Ivlandement  fpecial  dudit  Prince  ,  & 
que  s'en  étant  exemté  ils  ont  defiré  qu'ils  la  pufïent 
ligner  dans  la  fuite,  cela  leur  a  été  accordé,  pourvu 
qu'ils  fe  déclarent  là  deffus  avant  l'expiration  du  tems 
limité  pour  la  Ratification  des  prefentes ,  comme  il  eft 
contenu  dans  l'Article  fuivant. 

XVI.  Il  e&  accordé  &  convenu  que  les  Seigneurs 
Principaux  feront  échanger  leurs  Ratifications  icy  à 
Bronswick  dans  le  quatrième  d'Oftobre  prochain, 
vieux  ftile.  En  témoin  dequoy  ont  les  Députez  Con- 
feillers  desdits  Seigneurs  Princes  &  Electeurs  fignc  & 
fcellé  ces  prefentes  ,  dont  a  été  dreffé  un  Inftrument 
pour  chacun.  Ainfi  fait  à.Bronswick  le  za.  Août  1667 
Slgtié 

(L. S.)  Henri  François  Nicolas. 
(L.'S.)  Frédéric  de  Jena. 
(  L.  S.  )  G.  Chrift.  de  Hamerjiei», 
(  L.  S.)  Paul  Joachin  de  Bulaw. 
(L  S.)  Hier  orne  de  Grapettdorp, 
(L.S.)  Régnier  Badenhaufen. 


O  M  A  T  ï  dU  E 

Annô 

^^l-  1667, 

ï)ttâ(cid;  3^»ifcf)cn  SScttcn  <2^utfurf(cn  /  ©aclfcn  uni)  ^^^  Août* 
SSrantcuburg  /  wcgen  îtwémûnéuns  t>ci*  ©cl)ieï>c» 
SDÎunlcti  getroffcn.  ®cben  5u  3i««icn  Den  zj.  Au- 
guiti  1667.  LuNiG,  ^cutrcl;eé 9îdcl)é'.2(rct)it?. 
Parc.Spec.Theil.il.  Abtheil.  I V.  Abf.  II. 
pag.  zoo.] 

C'eft- à- dire , 

/accord  entre  les  Eleveurs  de  Saxu  Ç^  de  Bran- 
DEBOURG,  au  fujei  de  la  Fabrication  de  la 
petite  Monnaye  appellée  Schiede  -  Muntz.  A 
Zinnen  le  zj.  d'Août  1667. 

Q'2Bifd;en  Êetjbctfeit^  (£!)tiïfl.  ®tircl)Icud)t.  ju  gadifm  \mb 
?  $8ranbcnburg/  til  bei;  jeêiflcr  'JtniDefciiljeit  nbgcrcbet  imbbe* 
fd)totTcn  njorben  :  Sîrtclibem  beçm  ^odjflanjîcjîtcgeneu  ©ilber» 
SiUiff  iiiib  tté  (ilfo  âena»fen  rotbcn/  unniôglid)  fnficn  miU/  bi« 
©djtcbe^Slîiinêc  iind)  b^cr  9îcid;ëïValvation  de  Anno  1559. 
jii  bcfd'icfcn/  iintcrbejyeii  oué  bciwclibutten  ionbcii  SSôbmen/ 

fd)Ie(ïen  unb  $>oIen  «icie  umiid;tt3e  COîiîmjc  in  il)rer  £l)urfl. 
urdjieiid;!.  iniibe  ttinget  /  boë  /  mgm  conformitaet  in  bec 
2Riîntje/  uettrotTcte  {Kcidjë'Conclufum  xaè  ©tecf'cu  aantl)/ 
(Uicl)be!)neultd)fΣit£)bcr-(ênd)(iLProbationé-?n,(jé=Conventbie  ^ 
interefBiten  ©tâube  jit  tcuiem  ted^Iuf  /  xck  wîxt  mm  bcfrtgtcc 
Orbnimç;  nuf  cine  jeiflrttig  nbejiigcljen/âelrtiiâcii  fomien.  HXé 
wotfen  31)ro  gl/ijtfi'irtil.  Surdjieudjt.  bero  £9îiînt5ï  ©uaïs 
bfinen/  nad)  "Jtnkitung  cime  iieralidjeiien  Notuls ,  nnbcfcljkn/ 
I)tiifiil)ro  mitbet@rofd)en=iinb  ïXmtm  EKiints^gotten  iSe* 
fdjicfimâ  betgefinlt  ju  uerfol^ren/  bn^  bie  feine  CDÎnrcf  nuf  io|. 
5;I)l.f(>I<inâc<iuiS()cmiînt5et  trctbc/bië  ïiSnfftia  in  biefema)ii1nfj3 
0mict  m  flflgemeineé  iKeidjé^Conduium  etfûlget /31)r.  ffjjura 
tiîrfîl.  ©tirdil.  bicnmtcï  ein  nnberé  jii  vetorbiien  Urfudje  \jabm 
luûrben/  3«î>''d)/  iia.^  ber  ^u^  itè  SJeid^é^'ÎIjnto  ucrbleibe/ 
raie  cr  in  ber  obbemcUen  VaWation  gefctjet  if}.  Sigl.imteï3i)r. 
Sburfl.  ©ucdjleud^t.  llnterrdiritiftcn  imb  fûrgebriicfcen  3n|^f3«ln 
Siiï  3innen  ma  17.  Aug.  1667. 

XXII. 

Scrgtfic^  ^ivifcljcn  3^co  .Kênigï.  S)Jî(ii)cfî.  ^w  S)e«tic»  12,-  O"^- 
«wrdf  Fridrich  m.  tmêi  tinï) 3f)ro J^ocl)' 
fftc|îl.  S)UW|)1-   Christian  Albrecht, 
^cr|ogcn  \vl  ©djk^ung'^olfïcin  anbecti  t()Cî(é/  ûbcc 
tk  jçnnfcljeu  '^^mx  gcfûbricit  ^'crterungcn  uni  ^^e« 
fc()ïDC^i:î)Cn  ratione  lit  ^ifcljèftl.  QiBal)l  ju  îûbccf  / 
ter  Dvcgif  rutig  ju  @unï)C»:6urg/l)cr  3cftung  'SnXixk\)è' 
£>r«jc.   @lu#ci'tï)en  12..  oaobr.  1667.  Wiït 
ttt  Ratification  fton  ©citCll  ^^ro  ^êiJtgf. 
9Jîat)c|ï. inScnncmarcf/ ©tôctfwtt  Dcn  2 3 .  Oftobr. 
1667.     [Imprimé  de  la  part  du  Duc  de  Hol- 
ftein  en  i(5p5.     On  le  trouve  auffi  dans  L  oN- 
D  or  p  1 1  jiSta  publica  Part.  X 1 1.  Lib.  XIII. 
L  u  N I G ,  ^«itfcl;cé  9vekl;0'2(rtl;itJ.  Continuât. 
1 1.  Fortfetzung  H.  Abtheil.  IV.  Abfatz  VU. 
Num.  LXXXVII.  pag.  180.     On  en  a  une 
une  Traduâion  Françoife  dans  mou  petit  Re- 
cueil. Tom.  I.  pag.  14p.] 


C'eft-à-dire, 


Traité  d'Accommodement  entre  Frédéric  III. 
Roi  de  Dannemarck  ,  i3  Christian  Al- 
bert Vue  de  Holflein  -  Gottorp ,  fur  leurs  an- 
ciens diferents  au  fujet  de  VEleSiion  à  ï'Evêché  de 
Lubeck,^/^  la  Régence  commune  de  Sunderbourg, 
fi?  de  U  Fortere£'e  de  Friderichsorth.  A  Gluck- 
fiadt  le  iz.  Octobre  1 667.  Avec  la  Ratifi- 
cation du  Roi  de  Dannemark  )  à  Gluckjladt  U 
23.  O£lobre  1667. 

fCWsSï  g^ricbeïi*  bec  ®ti(tc  «on  ®ofteé  ©nnbeii  m  ©eiiiie» 
•^*^mrtrct7?îûnDCâeii/bcï  SBenben  iiiib  @otl)en  Soiiuî/S'jcrtjûg 
iu  ©d;lcpwi3/  52o«|l«h)/  ©toïiiwm  unb  bec  Sittmnrfdxn  / 


DU     DROIT    DES    GENS. 


$9 


Akno 
1667. 


@t(if  su  £)Ibcnbuï(5  unb  ®eImenBûï(î  /  !c.  X\)m  f iinb  imb  fiS- 
ûcn  éiemit  smâimiglidjen  jii  TOiffeii/  a\è  ju  S3«t)Ie8ung  einiget 
jnîifdicn  une/ unb  bcm  S3Dcl)murî)tgeii/0utd)Iflucl;figen',Çur|ten./ 
Unfenn  licbcn  Setern  mib  ©obii/  ^enn  Chriftiano  Albrech- 
ten,  poftulirten  Coadjatorn  beé  ©tiftëillbetf/  Stbe  JU  9îl>t:= 
iBCâcii/  ^^crgosen  ju  ©djUfroig/  S3oaiTeiii/(ètormnïn  unb  beï 
®ittniarfd)cn/  ©tafcn  su  Ûtbcnburg  unb  0c(menI)orjl/!C.  ob» 
})(inb£nen  ^crungcn  unb  3f}if  Ijeaigteiten  beçbevfcité  euuge  ®i- 
t)ûanwd)tigte  9înl)tc  deputitt  unb  »ecDtbnct  tuotben/  raeldje  fid) 
brtvùbec  sufammen  gctljrtn  /  unb  nncf)  gebnlteneu  «evfdjiebenm 
Confetenfjen/unb  reiffec  Sw^gung  nUer  e.(idxn/  enblid;  cmen 
âOTiffen  Setgleid)  getcoffm  unb  aufl-gecid;tcc/  beé '2BoctIid)en 
3n!)alfé/  ïBiefolgt:  ©emnad)  jraifdjcn  bein  S)ut*Inudnigt1en/ 
(i>5rDf nwd)tig)lcn  Siîtften  unb  S^crui/  Sjn.  5ticbend;en  bein  ©ru» 
ten/5iiSienncmaccf/  g?orn)egen/  bei:2Benbmunb@ol;ten^o. 
nig/  unb  bcm  tBeilrtnb  nud)  0utd)I(Uid)tigenîViictïen  unbSjetm 
gtieberidKn/  grben  5iiSf}o>:rjegcn/bci)benS?ct^ogenju@d)l£f» 
mg=52ôa(lcni/  êtonnani  unb  bec  ©ittinni-fd)en/@wfen5u  £>.!=■ 
î)enbiirâunb£)elmenbot(î/!C.  eineë  unb  nnbetn  C£l)cilé  «m  3al)= 
«n  uetfi^icbene  ^ccimgen  unb  iSlipbeCIigfciten  fid>  etaugct  /  bie 
jtint  îlxil  bct)  bcm  ju  iXoffdjilb  Anno  1658.  jwifdxn  beï  gron 
©emiemrtïtf  unb  ©dnueben  rtHtfgecid)feten  gticbeit  beteitê  ob» 
getbnn  /  unb  sôCtg  in  bamnljlé  bcliebtcn  Termino  jut  9Cid)fig- 
feit  l)âtten  fotlcn  gebr(id)t  rocïben/  nber  roegen  tutê  bavauff  un= 
«c  l)c)d;(îgcb.  bei)ben  Sonigen  emjïnnbenci;  neuen  Unculje  batju 
nid)tf6nncngerftngcn/  fonbern  bifljeci)  unDcrglidjengcblieben/ 
Èflju  nud)  tnj>vifd)en  nod)  reeitere  «Scfd^reeïungen  fid)  nuff  be>)= 
ben  ©eiten  laflén  metcfert/  unb  bannenljero/  nad;bem«oïweni> 
aec3citl)6d)t1geb.bie  ju®emiem.  giom'cgcn  SonigLSBÎflj.îcUn 
^iStllenibumS-Joaiiein  unb  Ut  25etîung@lûcf|î<ibc  glucftidjan» 
«c[(ingcc/  bep  ©etofciben  bec  ^odjw.  0utd)[.  'Jiîtfi  Unb  ^erz/ 
^crj  Cbrijlmn  %[WA)tl  poftulirter  Coadjutor  beà  ©fijftëiu» 
éecfv  gïbc  JU  iJîotraegen/  Sjerèog  ju  ©clilef  iroig  /  J3oI|ïein/ 
©tormntnunb  bcc©itmaïfd)ên/@r(iffsu£)lbeubutg  unb®c[^ 
inen!)or|î/!C.  burd)  fetne  gcuoamàdjfigtc  "îtbgefrtnbte  unbetnige 
Deputation  bédjjîgemelbteï  f^l^tei;  ^ôn.  CSÎnjefï.  Kâbte  JU  £tle= 
bigung  obnngejogeneï  gravaminum  nnljrtlten  Iciffeu;  "Jtlé  feçnb 
î»(i5U  »on@eiten31)t.  lonigl.  gnnicjï.  beto  geljeimeï  gfî<ifé=Hnb 
4nnb'3irtrl)/@mt!)alfei;  in  ben  JiitfîentbûmctnSdjIcgipig/Çott^ 
•jlein/GouVemear  unb  QtmptmrtU  ju  ©teinburg  in  S)itinarfd;en/ 
«nbauffiangelanb/  Sjeti  iÇtiebetid)  uon  "Jtblefelb/  (iufF<èee= 
gntten  unb  ©raroenfiem  grb'fjen/SUittet/  fo  bnnn  <iaerbi)d)fl= 
Scbndjtcr  3b«t  Sonigl.SSUrticll.innb^Svrttb/  "îtmbtmnnn  juSjti» 
tcréleben/  ^en  Cay  «on  %\)W\hl  nuff  g>îeblbecf  !C.  Sîittec/ 
4JUb  iiin  Conradus  'SBnëmet  bet  9îcd)fen  Licentiatus ,  unb  bep 
ieï  Sônigl.  Sîegicrungg^Cnnèelei)  in  biefigen  $iSr|ïentbumben 
ï)c|Icat«  Sntb/  rtffetgnnb.  coraraittiret,  ireld)e  mit  3b-  ftûd)' 
Siîrlîl.  Surd)I.  'Xbgefanbten/  nié  S^enn  3obnnn  'Kbotpb  SLitl- 
\m\\  »on  Sielmnnfecî/  auf  ©tttnipboUn/ûbbotff  unb  SSebbelé? 
fcua/îc  î;bum-^tob|lin$3ambutg/  3bï- ftiJd)futjîI.  ®urd;I. 
Sjodjbetwutm  gebeimen  Sîntbc/Sîegienmgëîtinb  gnmmer  Pr»- 
iidenten ,  S3off:é<in8Ietn  unb  'îCmbcmnnn  su  'îtfttoro/Sîeinbccf 
unb  CSlobit ii'd;en  /  mk  nud;  î^m  Jriebctid)  Sbïifiinn  Sielmnn 
Don  ^lelmnnfert  nuff©«trupboIm  unb  Cfabcrtf / «•,  Canonico 
beé  éfifftë  iilbecf /unb  wot  béd)ll8cbadjfet3br.gur|l[.®urd)I. 
l)i)d;bccv(iu(eu  gcbetmen  unb  £)6cr;£ammer=iX«fb  /  fnmmt  ^erm 
^nbtenéCrnmcrn/  m^  iin)némn\)  I  bôd)flgemelbtec  3brei: 
^od)fiir|îl.  Sutd;l.  irolbetrautcn  gnmmer-unb  SCcgicrungé^ 
Sîrttb'in  Conférence  gctteten/  unb  bucd)  ©ottcg  gnâbigeSDet» 
leibiiiig  iiad)  praemittirtei;  nôbfigcn  disquifition  imb  groïtcrung 
Ht  pollulatôrum  unb  gravaminum  ,  nud)  bntiSbet  rtbge(in£= 
tcten  Relationen  cinen  giStIid}en  Sccgleid)  glûcflid)  gctcof= 
fcn  unb  (luffgetidjtct  /  wcldjcc  in  nndjgefeiteu  Punflen  be» 
tlel)ct  : 

I.  @ott  jUï  reftabiiirung  «lib  £tbflltung  beê  refpeaivè 
ÎÇreinib=3ettei:=unb  ®ébnlid)cn  guten  Sei'uebmené  sn>ifd;en 
3bïeï  Sônigl.  S)înjefî.  uub  J3cd)fiîr|».  ®utd;I.  oXité  bnfTcIbc-/ 
ïi)fli3  ben  Unionen  unb  flltcu  Sectcngett  mitbem  SDnigteid;®en= 
Menmrfî/  {Çûr(îeutbi1mben  (SdjkgwidvSjoUl^ein/ îc.  imb  incor- 
porirten  innbcn  JUlVibet  bi^b^l^  P^r  direâum  vel  indiredliim 
rorgcgnngen  unb  gcbanbclt/ju  bepbcn'îb^'lc"  g(tnélid)»ergeffcn/ 
iiufFgebobén  unb  getilget  fe»ii/unb  obbefngtc  Union ,  mx^ttwaé 
Anno  1658.  Unb  1660.  buïd)  obig  bcfngte  Tradateh  gmiêlid; 
Unb  JU  ercigen  geitcn  nbgctbnn/  bep  ibrem  Valeur  511  gtieb^ 
imb  ^ricgcéseifcn/  obne  einige  Sjniffrebe  unb  SJÎigbeutung  b[ei= 
ben /unb  be(ïnnbigjî  obferviret/  mid)  feineï  von  bem  anbcm  bn= 
iBtcbet  de  faâo  eé  bibe  £fl(ibuien  ivie  cô  woae/prœgraviict  unb 
6efd)iBetet  tccrben. 

I  T.  '28në  «on  3br.  S^odifiîtiïl.  Srntd)!.  Jjenn  Sdtteré  £bïi> 
milbcjlec  @eb«d)tnif  èeitcn/  „  mit  bem  Capitulo  ju  éiîbecÉ 
,,  ttjegenbec  Qtnnjflifmig  bec  $Sifd)ottlidxa 'SBabl  nuff  geroiffe 
„  JÇi'i'Pdie  «pccfobnen  ©ottocfftfdiec  iinien  Anno  1647.  den?. 
„  Jiilii  gefd)lû|ren/  bflbep  [ofTe"  3bï.  5ÎDnigI.  gjloj.  ce  bemerts 
„  bon  /  est  Bccfpcedien  nbec  3bï-  S^odiftiifl.  ®ta'4'I.  bep  bcm 
„  Capitule  miîglid)fl  bep  etfebenber  ©clegenbeit  ju  Cooperircn/ 
„  nuff  bng  felbigeé  mit  bec  'JBnbï  bergelfalt  bep  bcm  Sonig^ 
„  ^lîcftl.  Sjaufc^otrilein  ju  nccblcibcn  fid)  nnbcifd)ig  inad)C/bnf 
„  binfiîbro/njnnn  befngte  ^lîtfl!.  «Pecfobncn  imb  Generationcn 
„  uocbcp/»on  3bi'.  ^onigl.  Slfliefî.  unb  5iîc|îl.®ucd)I.  Sfînd)» 
„  fcmmen/fo  burd)  ©Otteê  ©nabe  nlébann  tjccbnnben/  alter- 
„  native  cincc  baju  gelnnge." 

1 1 1.  3n  bem  gtîtfîl.  "Mm^te  @unbcïbucgTOicbnbfcifen3bceï 
S!.t>ml  ^a\t%  3brec  giîcjll,  S)urd;l.  biè  2«m«me  SXea^ïiWâ 

,TèM.  VII.  Part.  I. 


in  ben  jugcîaufften  "îfbclidseii  Allodial-@ufecn  sujefanben/  AnnO 
flifo  bng  aud)/  mai  biefcc  bnlbeu  bep  nocfiebenbecCoramiflion       .^ 
nod)  JU  expediren  ,  von  bepbccfeitg  S3eC2fd)nfft  CommiiTariis  lu 6/» 
fott  ucrridjtet  wcrbcn,    3"  ben  àebU'Sutccn  (ibec  bebnlfcn     • 
3bte  Sonigl.  gjînpefl.  3bc  bie  ûbeC'iebené^Sîenligreit  unb 
©eredjfigfcit  mit  ntlen  becen  dependirenbcn  Juribus  jusor. 

IV.  Sic  iânbcc/  fo  »ocbin  «ué  bec  tnnbcé  =  Matticul  jwgcit 
bec  inundation  gejogcn/  beceité  abec  rciebcc  beteidict/  obcr  be* 
tcidjet  reecben/foaen  uon  3br.  53od)-5i3cflI.  ®ucd)i./î»nnnè)ie 
jum  fîd;ecen  unb  guten  ©tnnbe  gebcaÇt/  bct  4anbeé:>Matricul 
rèicbec  inferircf  icerbCtt. 

V.  „  2BeiI  flud)  bif  onbeco/  twann  bie  9îcid;é«mlb  Êccpfa 
„  Sjtîiffe  son  bem  giîcfîcmbum  S^ottfîcin  an  2)î<innfd)nfft  ce» 
„  focbcct/  3bc.  S'3od)fur(îI.  ©ucd;!.  ben  S3nlbfd)cib  beffelbeii 
„  gcjîeaet/  bie  nue  3br.  ^onigl.  SOlniefl.  •^cmptccn  mit  miSjTeii 
„  tinfecbnrtcnroecben/  jumobl^n  ^<^è  Contingent,  fo  bnsuuoii 
»  îtîcflt.  ©ottorftfdîcn  "Jlntljcil  in  ben  4egc=£(tpen  wirb  ge= 
„  licffect/  fo  »iel  rcie  bng  Sonigl.  nid)t  fluétcôgct/  aie  ifl  bc» 
„  licbet  /  bnf  binfiîbïo  «ine  jebe  S^ccifdjdfft  fo  l'icl  £[)i«nn= 
„  fd)nfft  fott  befugt  fcpn  su  fcden/  a\é  bctfcibcn  pro  rata  bcK 
»  Î*|îug5<ibl/  bie  ©ie  im  gdcflcntbum  Sjotiflcin  bat/  tnr.  bep» 
„  fommen." 

VI.  ©offcnfon)obl3bï.Sonigl.gnnt)tt./  nlèS3od)=5ucjI[. 
Sucd)I.  frtitfabmc  £)cbce  peticn/  W^  bie  3btige  nuff  beé  nn* 
becn  ©cunb  unb  ©iltccn/  reo  ©ie  nicbt  befiîgt/  nUcc  3agt 
fid)gnn§lid)cntbnlten/  unb  bnmit  foldjcg  bepo  be|Tcc  tonne  sit 
SBcccf  gccid)fct  luerben/  foflcn/  gleid;  son  3b«  S3od)=giScj1[i 
îDucd)!.  fclbjî  uocbin  defiderirt,  bie  a)înng=@iîtec«ecmittelll 
Bnsu  »ort  bcpbcn  "Vi^tWm  cciDcblenbcc  (Eommtf]nticn  /  fo  wiel 
fbunlid)  /  tîmbgcfcêct  /  unb  nnd;  bec  SSitligteit  «uégcn)cd;felf 
wcrbcn. 

Vil.  "JCabicwcil mid)  nuë  bec  9îenbcëbuïgifd)ch  SoU-Kcd):» 
nung  beftnblid;/  ha^  ^k  giîrlïI.Untecfbnnen  nué  bec©tnbtun5 
"ÎCmpt  ftufum/  mitb  Spbecfintt/  l'on  Ann.  16^8.  bif  166^. 
indufîvè  i667.©tûcfe  2)icbeé/obnc  gclcgimg  beë  gcoffcn  3oB^ 
buccbgcben  Injfcn  ;  3bco  S3od)fiïcfi(.  ®utd)I.  nbec  /  roeil  ©f e  îci^ 
ne  Bott'grcpbeit  befngten  ibten  Untcctbnnen  vccliebcn/  Un  "Mbs 
gnng/  fo  3brcSonigl.  £i)]ajc|l;  bnbcc  in  3bccm  ^ntbcil'ecliti 
ten/  JU  ccfktten  ftd)  cntlcget;  @o  iDottcn  ©iebcnnod)/  fo  jpoll 
bero  SBcnmpten/  fo  bie  certlficationes  nuégebobcn/  aU  bie  (eu» 
te/  Don  n)eld;cn  fîc  bep  ben  giJUnccn  eingcliejfcft /  ronnn  ftc  bef=i 
fcn  iSbccroiefcn/  bnbiu  ccnfllid)  nnbnlfcn/  bnf  (îcben  bif  dato 
nid)t  entcid)tetcn  3ott  foUcn  nndjicgcn  unb  nbtcngcn/  bn* 
mit  3bïi>  ^onigl.  «SJnjejl^t  ibt  Contingent  bn»on  tonne  et* 
bcben. 

VIII.  SBegtil  bec  pi-astenfîon  rtuffbie  3nful  SBuIbbôuM/ 
SSeeintrndjfigung  in  lînibus  &  Jure  compaicùi  Ut  iôwï  unb 
3?icfclébâfcc  bepbcc  Sjepbe/  bec  bcepct;  Scugert  inlibeé  bep  S^im 
ningfîrttt  /  beé  prœtendirten  ^cccen  ©clbcS  »on  Un  40.  aiiocà 
gen  ianbeé  ju  Jebbccung/  "ÎCbtcngung  bec  extraordinati  «Se» 
fd)rt)crbe  Bon  bem/  trnë  bas  'jiirfllidie  "îf  nt bcil  Sttmacfd)cn  gcôffet 
ifl/  nI8bnéSoniâIid)e/  2Biebcraujfcid)tunâ  bec  altcn  ©cenê* 
5Pf«blé  im  "Jtmïitêcgcbccg/  unb  waé  «on  becgleid)Cn3ccungeii 
in  ben  "JCcmptcrn  ober  foniien  cntjlanbcn/  obcc  nod)  su  bcfocgcn/ 
foffcn  «on  3bcù  Soliigl.  SDÎdKfi.  unb  SjodjfiSrfll.Surd)!.  gemifje 
CommiiTarii  cbifî  uccocbnct  rcetbcn  /  ïveld)c  bie  ©nd)en  fotfen  itt 
ît»genfd)cin  ncbmcn/  bcpbc  'X!i,)n\t  nnd)  Sfîotbburffi  bnnîbcr  bij» 
rcn/imb  biefcibe  giîtlid)  «ccgleid)en/  obcc  m  gntjîebung  beffen/ 
butd)  3{ed)flidxn  ©pcud;  enffdieibcn. 

IX.  sjîetceffenb  bné  Sloflcc  lltctfen  /  fo  3bcc  ^Dd)fiîr(îr. 
S)iicd)l.  mit  untec  bie  gcmeine  S^egictung  su  sieb^n  bcgebrct/  tfï 
ticrglid)cn/  ta^  bec  Conventus  Cœnobialis  fnni))C  bem  ^Ioftcc= 
©ebflub  bacuntcc  reccbe  gesogcn/bie  bnsu  gcb6rige©éctfec  nbec/ 
uub  gcfambte  untccfbnneii  fotlcn  urttcc  bcn^onigt.'JCcmtetn/roo» 
l){n  fie  gebécen/bejî^nbig  gelnffen  rcetben. 

X.  ®cc  einfeitigen  Vifîtation  balbcc  eèlidjec  %UM)«  ^irdjen/ 
fott  »on  bcpbccfcité  General  Superintendenten  ciite  Defignation 
bcc^icd)cn/njnrumb  cin  obcc  nnbCc  5b«il»«l;in«»rtet/baf  ibmbic 
fimultanea  vifitatio  gebtîbtè/  cingefatibt/ unbt  bnruuff  bie  ©ad; 
nad)  bélïnben  reinediiret  vuCcbcn. 

XL  Ubcc  bié  praetenfîon  wcgen  vocmablê  bon  Sjccêog  Scie* 
becid)en  Êb^il^f^liât^f»  InbcUctené  promittirtec  SScfocbecung 
jum  Coadjutorat  am  (£cê=©tifft  SÔremen  bat  man  fïd;  biefee 
©cfialtDctglidjcn/  bag/bif  31jtcc  ^od)fiIC|iI.  obec  bero  (£rbeti 
ober  Sfladjfolgern  an  bec  9fegietung  bie  jçooo,  EKtbl.  i>ôlïfg  oecs 
gndget/su@ottorff  an  flatt  bec  brcp  ©d^itting/ tt)eld)e  »oc  jebem 
©ttïcê  Sieb  fo  burd)gcfrieben  roirb/  bigbcï  «leget  reccben/  bin^ 
^bto  !•  aJîarcf  iiîbifd)  emcidjtef/  unb  benn  aud)  in  Vintzier 
»oc  Sîenbeëbiirg  auff  ^onigl.  ©eifcn/  eine  gottflâtte  angelcget 
xcnUl  roofelbf?  an  flatt  bec  brcp  ©djitting  fo  in  DJenbcéburg  /  , 
ttJann  fie  nid)t  wôtbin  in  ©dilefwig  nbgetrctcn/  pflcgcn  besablet 
su  rcerben/  glcid)fairé  i.  SJJÎarcf  itîbifd»  absugeben/  bauon  bit 
àeiffte  beffen/ fo  an  bcpbcnûctcngcbobcn/SbrerSonigl.gnaptt. 
bie  iîbcige  SJclffte  abec  3bcec  ^od)furt«.  ©nrd)l.  \a\)û\â}  ju  er* 
bcben/babinficgen  attegobccung  auff  bie  «on3bc..«onigl.«5)lapft. 
Sittm  S)afec  Chriftiano  IV.  ©lorroucbigfîec  @ebad)tnué  aué* 
gegebene  2)ccfd)rcibung  de  dato  13.  July  Anno  lôîr.foU  ceffi- 
ren ,  unb  biefe  fo  fort  bep  Siîoffenjicbimg  biefeé  aîecgleid;^  in 
originali  auégeceidjct  unb  caffiret  tccrben. 

XII.  2Bng  roegm  bec  Scflung^cicbridjésôrt/  ab  ©citcm 

3brec  Siod)f u'cfïl.  ®urd)l.  bif b«  «""tten  controvertiret  recrbcn  / 

œeil  bicfelbe  fold)eé  aUeé  auë  befonbeccc  gceunb-23etterlicb<tt 

eonfîdence  ju  3bm  «onigl.  «Siapti.  bonté  ^i^tMl  (M  m* 

H  i  jpted;ên 


€o 


CORPS 


D  I  P  L  O  M  A  T  I  au  E 


ANNO  gy„g  c«|)rc5  tîrcunb = Setter  >  unb  2întetlicl)en  SBoOwoaené  !)ie= 
T/T/f-r  'nit/  6af  3f)ret  X3i>d)fut|U  55uïcI)1./  b«û  Pcfteritat/  wtemid) 
""/•  iaiiBcii/TCemptet  unb  ©tâbtcn  aué  befngtei;  Set^ung  gctebnd)^^ 
Ortfein  ««ad^t^cil  obet  (Sd)abcn/  «uiac  Untt*evl)eit  obcc  @c= 
fnbr/  ce  feo  ju  ,^riebené=imb  «riegê^adtciv  jugcf cljret  reerben  foQ. 
„  llnb  b(t  je  lîbcc  betTec  SBiden  «nb  SDeriuHtljen/  iveld)e^  beï 
„  flttetl)0d;fie  ®ott  in  ©naben  nbwenben  rooae/(td)  einigeSne^ 
„  ge£i=23etf,i|1"ung  obcc  ôffemlidje  5el)be  in  biefen  Surjienc!)u=^ 
„  ment  mifpimien  folte/  bag  alébnnn  S^cer  Qod)fut|il.Surd)[. 
„  biiljentin  liegcnbe  untettbanen  mit  îeinet  abfonbcthdxn  Ser» 
„  ?>flegimg  obec  betglctd)en  anmutl)cn/  foflen  onenret  nod)  be» 
„  fil)n)ecetn)erben/babetg[cid)en  abet  de  fafto  Ocfd'e^en  su  fei;n/ 
„  ctnjtefen  roiîtbc/  iia^  foldjeë/  mi  fie  mel)i:  baun  mibcK  Ijer- 
„  «egeben/  unb  «litten/uon  ben  ubtigen  bepber  SuvjHentljmnen 
„  fâinclid)en  (StngefejTenen  foU  gut  getljmt  wcrbeii/ unb  foOattd) 
„  I)ieb«td)bem  Commercio  in3brei:X3od)(tjr)îl.Sutd)I.(g{rtbt 
„  ^iel  nid)teé  derogiret/  nod)  bie  î)al)in  fegeinbe  ©djiffei:  bcp 
„  mebtbcfrtgtec  5e|liin(î.5riebrid)é=ûrt  nnsnlegcn  /  unb  bie  c:n= 
„  I)abenben  ^Babren  jumSetfnuff  aUbn  rtiiésulieftctn/ange&nl' 
„  ten/  nod)  genôtl^igec  wetben. 

XIII.  '2Beil  mid)  bie  fllfo  genrtnbte  peraequations-Sadjc 
6utc!)  hinc  inde  befd}el)enc  reinonftrationen  nid)t  tonnen  abge:> 
tbrtn  obcï  bep«eleget  roerben/  fo  ijl  bod;  berentl)albcnbcliebet/ 
biefelbe  nnd;  "JCnroeifung  ber  Union  intra  annum  &  diem  o^m 
feljlbar  entfd;eiben  su  InfTen. 

Xi  V,  2Bic  bnnn  nud^wonbeçben  Sjetïen  cî)t|ïm  ctmgc  Cora- 
miflarii  ju  yetorbnen/rceId)e  mit  3ujief)iing  beï  Deputirten  von 
ben  mt  ©tàbten  fid)  bal)in  ju  bearbeiten/  brtf  bucd)  gûflidjen 
3etgleid)  brté(StnbCï@ecid;t  unb  Syndicat  reiebeï  auf  vongen 
gu^  njctbe  getid)te(.  ,      _    

XV.  Ubet  ber  uon  ^t.  $od)fi!t(lI.0uï*I.  defidenrteii'Jtn* 
tïeffung  m  Sofléju  Ul^ebucg/  m  man  nbfeifen  3I)«t  «onigl. 
mM)tt.  \)ût  cingejogener  gnugfamet  gînd)nd;t  ftd)  nid)C  Doffig 

•  genjujî  JU  refolviren/  eé  roirb  nbet  ^Ijr,  Son.  COld j-  bcnnod)/  rotinn 
î)ie  uotgerdilagenc  Serpddjtung  ber  gôae  I)ietned)fl  fuite  wetben 
beliebet/fid;  bicfec  $»ofie  Ijnlbcc  gnr  Ieid)te  mit  3!)«t  S30d)fur|îl. 
®iird)I.  V'cvgleidjen. 

XVI.  ©onllen  rootten  Sîjï.^onigl.  gjldjefï.  bie  £)lbefd)Ii>eï 
îiurd)  etnfllidje  Mandata  ut  Reparirung  beffen  njné  tbnen  an 
Siïîiibleu^Smmnen  bnielbfl  pt  madjen  gebiSljret/  fo  fort  anwei^ 
fen/bamit  bec  bigbetige  %Hm  "ei'binbect  wecbc. 

XVII.  ÎBtetîebnnn  gleidjfnlë bnë  »i3n3r)ïet5ur(ïl.®iiïd;I. 
^erm  Stiittcré  èbd^feel-  "îtnbencfené  ttuëgcgcbeneg  Diploma  m^ 
gcn  bec  ©tdbt  ^nmbutg/  wnnn  felbigeé  roiebet  folte  an  S^anb 
âcbtrtd)t  mecben/  Sferet  Sjodjfiîrfll.  Suïd;!.  fo  fo«  rooCenmie= 
ber  Infîën  ausnntwovten/  unb  ftd)  befTen  weiter  aie  fie  befugt/ 
niem(il)lé  bebicncn./  mnJTeh  eé  bdmi  in  ubrigen  flud;  î)tcmif  witb 
mortiiîciret  unb  (ibgetl)fln.  __ 

XVIII.  ®eé  Ol^ecfangê  bet)  'Biebingljntb  unb  SBalfetlof. 
fing  sniifdjen  9Cipcn  unb  ctimbern  I^nlber  foflen  iJon  3I)<"-  .Son. 
SJlajell.  unb  SjodjfiSrfll.  Surdjl.  forberfrtl)mfï  nid)f  imereffirté 
Commiflàrïi  beneniiet  œcrben/bic  befngtcûert^er  in  "Xugenfdjeirt 
neljimen/  gcmilTe  "Mugrogë^cute  bnju  fobcrn  unb  bniubcr  défi- 
nitive erfennen  liiffen  foBen.  . 

X I X.  ®ann  motten  nud)  3I)r.  Son.  gnni.  wnnn  bte  tjon  bm 
Jîiir|îlid)en  itntertbauen  (ingcjogenc  Privilégia,  fo  3!)ncn  nuff 
ben  firtubel  im  Sonigreid)  giotroegen  Bcrlicljçn/foftensumSor* 
fd;eingebrrtd)t  wetben/  (ïd;  brtnîber  itaergnnbtgfl  gegen  fie  auê' 

"x X.  2Beil  aia  diid)  Bon  5l)r. S^odifiîrlll.  Surrtjl.^erm  23a.- 
ter  iobiBi'icbigtto  @cb(id)tm!ié  bct)  ben  JU  Êopenljngen  Anno  î6î8. 
gcïifloflenen  Tradaten  defidetiret/  b«f  bie  Abolition  ber  biflje- 
ïo  gefiîbvtcn  gcmeinen  Sîegierufig  lîber  Praelaten,  3?ittetfd;nfc 
unb  @tnbtcm5gteBorgenommcntt)erben/  fotd;cn  paflus  Ijalbec 
flbcr  »on  3I)r.  S-3od)furfiI.  Surd)I.  'îtbgcfmibten  eingeronnbt/ 
bûg  fie  brtruber  nidjt  wâten  inftruiret/  a\ê  bicibt/elbiger  ii^  jii 
Shrer  Sonigl.  Sîdçtt.  unb  Sjodjfiîtf»-  ®urd)l.  îunfftigen  S3er» 
cinbhbi'ung  «ueigefleffet/  unb  vneil  nifo  bie  bifl)cro  «nter  3I;r. 
Son.  'Sîniefl.  unb  S-jodjfurjîI.  ®nrd)l.  <iud)  beco  Jjerm  Satec 
SKubmmiîrbigllen  'îtnbencfené  uorgefntlene  ^rrungcn  unb  S3e» 
fdjwecungen/  fo  «iel  bcren  fpecificiret/  obgefeêtet  inafTen/  boUfy 
ûuff  beyberfeité  l)ol)ec  SjerrenPriacIpalen  crfolgenbe  Ratification, 
«on  benen  baju  girigangé  gennnfen  ^erzn  Deputirten  beygelcget 
unb  nbgetl)an.  "Ktë  Ijnben  biefelbe  ju  bcfTen  Sîejeugung  biefen 
àcrgleid)  eigenbnnbig  unterfd)rieben  /  tmb  3!)re  q)ittfd)rtfficen 
beçgebrucé t.  ©o  gefijeljen  in  ber  Son.  ©tabt  «nb  Sefie  ©lilcE^ 
(iabtben  ii.  Oaobr.  Anna  1667. 


Srttj.  3.  TtMefelbt. 
■     (L.S.) 

eus.) 

eonïflb  SBftfmer. 
(L.  S.) 


5.  g.  Siclmann; 
(L.  s.) 

30I).  "îtb.  Sielmann. 

(L.  S.) 
Q(.  Êrnmcr. 

(L.  S.) 


®rtf  tt)ir  Borgefeèten  Sîeïgkid)  ta  atten  femen  Punaen  unb 
Ciaufulisapprobiret/  ratificirct  unb  fi5r  gene!)m  gelwUen/  ap- 
probiren  ratificiren  tmb  l)(tl(én  rtUcl)  bcnfelben  Ijicmitfnrgeueljm/ 

uiib  »«ft)ïcd)énbe9  Soniâl.  w«I;ï«n  SBoïK"  fui-'  «n^/unb  un» 


feregrb-Succefforesflnber  9îegicrimgtt)cber  direAè  nod;  in- 
direaè  baTOibcr  JU  l)anbeln/  nod)  banbeln  ju  laiTcit/fonbern 
bemfelbcnnUer  majfen  betUânbig  rad)  su  fommen/unb  jugeleben/ 
nl)rf unbe  Unfcr  ctgenbnnbigen  untcrfdjrcibung  tmb  vorciebrucften 
Secret -3nl1egelg.  ©egeben  in  Unfcr  23e|îe  ©lû(f|tnbt  ben  13. 
Oiftobr.  Anno  1667. 

XXIII. 

5ri(!ï)(!tté-Q^^nctaî^»ifc(;(!n^cm  -Çmn  Sobiesky  (Pot  i8.  Odtj 
nifc^en  Q^rott-9)îacrcl)afin  uni)  §elt)-^crm  /  ^ai)nmé 
iité  ^ontg^  unï>  î>it  Republic  <i>(jt)len  cincé  /  uni) 
tcm  ©Hltan  ©alga  na^cné  îJcs  'Jartat;''(S()anié 
mit)  ter  9ati|cn(ïn;minifcO«i  ©cmeinte  antcrn  tacite/ 
fcrncml.  tcé  (auts/Da^  tcè  .Kênigé  imt  tcc  Republic 

'  §cmDcauc(;t)téS()amé§cinl)cfci)nfoUcn;  twgcgen 
icnc  ïïiefcm  tie  gcw&l)iilicl)c  jâl)r(icl)e  Penfion  scr» 
fprcc()cti,  ® cfcWofTcn  iintcr  ^ob|a|)CC  aiu  1 8.  Ofto- 
br.  1667.  gjîit  t»cn  4-  Pun6tis  irelc|)c  jnnfcïxn 
ter  Croit  (poi)len  ;  «nt  ten  Bapi'rpwifcl)*;»  Sofacqucti 
«nb  tcro  5e(t^enn  Dorofczencko  «bgetjantelt  »wr« 
ten/unterQ)otjal)ecteni9-0£tobr.  1667.  [y^^^a- 
irum  Euro^csum  Tom.  X.  pag.  ffi.  ] 

C'eft-à-dire, 

articles  de  Paix  conclue  entre  le  Maréchal  de  la 
Couronne  i3  le  General  Sobieski  Maréchal 
de  V  Armée  ^  au  nom  du  Roi  £îf  de  la  République 
de  Pologne  d'une  part ,  £5"  le  Sultan  G  a  l- 
GA ,  au  nom  du  Cham  6?  de  tous  les  T  A  R  T  a- 
R  E  s  de  la  G  R I M  e'e  d'autre  part ,  portant  que  . 
le  Cham  devra  regarder  les  Ennemis  du  Roi  6? 
de  la  Republique  comme  les  fiens  propres;  en  con- 
fideration  dequei  on  lui  devra  payer  la  Penjîof 
accoutumée.  A  Podjahec  le  18.  OSiobre  1667. 
Avec  QjJATRE  autres  A  s.  rici^v.  s  conclus 
entre  la  Couronne  de  Pologne ,  f?"  les  Cofaques  de 
Zaporow ,  &?  le  General  Doroszenko.  A  Podja- 
hec le  ip.  OSiobre  \66j. 

I.  ç\(ikè  b(t{j  jcnige/  fo  «crgangenen  SBinfcr  paffiwt/  unb  bif 
-^  nujf  gegentt)âctige  jeit  Borgnngen/  foff  odeé  mit  einnnbec 
nergeffen/  unbSott  onbeim  sejîeaet  feçn/  roeldjcr  benjenigen/ 
ber  urfnd)  bnrju  gegeben  Ijnt/  roirb  ju  ridjten  reiffen. 

II.  ©flfern  \né  tunfftige  (îd)  einige  «rrîifuerfïrtnbm'ffe  ernug» 
nen  m6d)fen  /  folfen  baxvxah  nidjt  nlfo  bnlb  bie  2B(iffen  ergrifa 
fen/  fonbern  ce  fott  burd)  gewiflTe  "îCbgefrtHbte  roieber  âcfd;lid;tct 
«nb  componirt  werben. 

III.  ©ultnn  ©niga »erfi)rid)t  im  glîmnen  bef  Cbnmëtmb 
feiner  £fî(id;fommen/n)ic  (lud)  ber  gnnéen  grommifd^n  ©emein* 
bc/  oHec  berer  jenigcn  Çeinb  ju  fcçn/  wcldje  feine  Son.  a)îiije|ï. 
famt  ber  Republic  fur  '^einbe  «erHârcn  unb  bnicen  werben/unb 
brtf  erfid)mitfeincnJ3orben/nuf  tt)nénietp/imb  ttjoijin  feine  Son. 
g^njefî.  werben  njoUcn/  ju  bicnjie  ber  Republic  einfleUen  rocrbe  : 
Sjingegen  uerfpridjt  mmi  iljm  unb  aUen  feincn  Sjorben/IjinfiJbro 
bie  gemobnlidje  jâbrlidje  Penfion  bergefînlt  rid;tig  ju  gcben;  mie 
mnn  (îd)  benn  l)icr:Jber  nud)  Bcrglidjen  /  bng  Bon  ^o!)lnifdjec 
©eiten  einige  ©efnnbten/nlé  ©eifcl  nnd)  gn;mm  foUen  gefd)ife 
roerben/meld)c  fid)  nllbn  fo  Inng  nnftl)nlten  folfen/  bi()  ber  'înr» 
tntifd;e  'Kbgcf(inbfe/fo  <iuff  ben  3veid)é='îag  âefd)tft  mcrben  foff/ 
fid)  roicber  bci;  ben  fcinigen  mit  ber  Peniion  wirb  eingefunbeti 
Iwben. 

IV.  ®er  £I)mn  fott  fi5f)rol)in  feme  Sjorbcn  m  berufrnine 
unb  feine  Sonigl.  gjlniefi.  innber/  eé  fei)e  banni  bnÇ  fenieSo- 
nigl.  gjlajefi.  foldjeé  miflên  unb  confentircn/  ju  fd;icfen  befiigc 

V.  Unb  bcmnnd)  etlidje  ^orben  bei)  beé  <l\)amè  ?frmec  (îti) 
mifffifllten  /  bie  tinter  beflcn  Commando  nid)t  geI)oren/  nié 
ecbeut  <r  fîd)/  im  gnff  fie  I)infiî!)ro  fid)  unter|1cl)en  foitcn  /  mit 
finrcfen  'îroupven  fcinet  Son.  gjîn)e|].  imibe  ju  attaquircn  tmb 
ju  uberfdllen  /er  i!)ncn  îeincn  Secours  jufd)icfcn  /  Bicl  luenigec  lie 
unter  feincn  Protedion  nel)mcn  moffe.  ^ 

VI.  gnblid)  foff  mid)  ber  &m  fd)iilbig  fe»n/  a\ii  ©efmig« 
nen/  fo  votin  jfll>ï  «ntet  (Smmu  senommen  n'orben/  bnlb  tmb 


DU     DROIT     DES     GENS. 


61 


Akmo  tiiKtefoumct  lofi  ju  loffett/  ju  gkid)  «iid;  bcti  Qn.  gjîacijowéfp 

••     "      fliiflr  freçen  giig  ju  (Ictten;  ®efâleid)en  feina  Sunigl.  ajînjefî. 

1607.  tl)Uii  iPitb-    ©0  uectld)£tt  niid)  bec  ©iilMn  ©nlgn  /  ta^  er  aiijf 

bec  Svufcflife  feine  '^oxt\)tx)  ouff  Srtiib  aiiéfdjitf en  /  fonbecn 

-    viel  meljï  foId;eé  ju  feiiibecn/  i&m  6od;jl  ansdcâen  fcçn  laffen 

jrolfe. 


f t)/  dé  (Sroit  -  9JîarW)alln/  iinï»  fccm  S)orogctito  /  <x\é 

19.  oaobr.  1667.  au(Tg«t:icl)tet  tiiiD  gcfc{)(o|]cn 
IVOrtêil.    [^Theatrum  Europaum  Tom»  X.  pag. 


I. 


K  Sue  â«tîerol  'îCmiiifite.  AnNO 

'*^    Il  ®af  bie  Sofacfen  îeine  nnbcïe  Proteàiou,  (ilé 


beé  ^ontgé  »onq)ol£n  rudjcn  tpcto/  aud)  fecner  âelïûtten/ baé  l6ô7, 
flUc  unb  icbe  bec  gcoii  $>oIcii  ginfdffen  /  fo  wol  il)ce  &ùa\è 
Son.  @U(ec  in  griebe  unb  Svnbe  bett^en  unb  génieifen  mô*fen/ 
jcbod;  bnf  mnn  reciprocè  ibnen  <iud;  \\)Xt  aîorrcercfe/uab  fie  tn:> 
gefnmf  vw  ftep  ecîennen  folte. 

,111.  SBicb  bic  gnpocoi'ifaie  "Kcmee  ijjcc  Deputirte  miff  beit  - 
funfftiâenSeid;é  =  îînâfd)icfen/  unb  bie  Republic  einec  Com- 
ffliffion  !)rtlben  ju  erfud)en.  ®abeneben(i:iiec(td;ectb£cècrjlÇelbï 
■  ^m  btefdbcn/  bnf  «c  îeine  Scon=236Wec  in  bte  ©tàbt  un& 
©otffer/  fo  bec  Bflpocosifdjen  îfcmee  jugebSciâ  (înb/  einlegen 
roeïoe. 

IV.  "Xn  bett  Commendanten  in  Vialicierkiev  TOerbc  bec 
Sjecz  SSlacfdiatt  eçnflJidxn  befcljl  ecgeben  laflen/  brtf  ce  fiîco» 
bin  îeine  SSefciwocnuf  cinigcn  gofncfen  (intbue/  unb  jualcid) 
(lud)  bie  ®ei|îlid)en  ©utec/  unb  ben  ^etcen  £>bcifieii  Pawo* 
lowsky  (lugflntlDoctCi 


XXIV.^ 

18.N0V.  TraSlaet  enie  Accord  tujfchen  Paducca  Siri 

lEs  pro-       Sultan  Hassan-Oudin,  Coningh  van  Ma- 

viHOEs-  cajfar,  ende  Cornelis  Spelman,  Oude 

macas"       Gouverneur  der  Kujien  van  Coromandel  (^c.  van 

«A«.  wegen  Jean  Maetzuyker,  Gouverneur 

Generael  van  India  ,  ah  Geauthorifeert  van  de 

Oost-Indische  Compagnie  der  f^tr- 

eenighde  Nederlanden.  Gedaen  den  18.  Novembr. 

i66j.     [  Mercure  HoUandois  Tom.  XX.  de 

l'an  1670.  pag.  84.  fheatrum  Europaum.  Tom* 

!X.  pag.  330.  de  l'an.  1670.3 

l.  \T70rderl  geconfirmeett  Voôr  goet,  Vafl:  en  van 
W  waerden  gehouden  de  Contraélen,  in  dato  19. 
Augufti  lôfio.  op  Batavia  in  't  Cafteel ,  tuflchen  den 
Koningh  van  Poepoe,  Volmachtighde  van  hooggemel- 
de  Regeeringe  op  MàcalTar,  en  de  Heer  Gouverneur 
Generael  en  de  Heeren  Raden  van  Indîa,  item  in  dato 
i,.  December  1660.  tuflchen  de  voorfeyde  Regeeringhe, 
ende  Jacob  Caeuw  als  Commiflaris  »  van  gedachte 
hun  Ed.  gemaeckt  en  geflooten,  fijllende  de  felve  in 
aile  haere  deelen  en  Poinflen  fodanig  nagevolgt  wer- 
den ,  voor  fo  veel  die  in  defen  niet  en  werden  weder* 
fproken. 

II.  Sonder  eenigh  uytftel  ïuUen  aen  handen  Van  den 
Adtnirael  overgegeven  en  getransporteert  werden  aile 
Europiaenfe  Dienaren  ende  Onderdanen  van  de  Com- 
pagnie, die  haer  prefent  of  in  Macaflar  bevinden,  foo 
die  nu  nieuwelijcks  2ijn  overgeloopen,  als  die  noch 
van  voortijden  hier  mochten  ghevonden  werden,  gpe- 
ne  uyt-gefondert. 

III.  Dat  aen  handen  van  de  Compagnie  fulîen  over* 
gelevert  ende  gereftitueert  werden  aile  Scheeps  gereet- 
fchappen ,  Canonnen ,  Contanten  en  andere  Goederen , 
geene  uytgelbndert ,  welck  uyt  't  Schip  de  Walvifch 
op  Zaleyer  ende  't  Jacht  de  Leeuwinue  op  Paulo  Don 
Douange  verongeluckt ,  gebergt  ende  tôt  noch  toe  aen 
de  Compagnie  bevondén  komt  te  werden  niet  weder 
gegeven  te  wefen  ,  blyvende  ntettemin  eygen  aen  de 
hoogft  gemelde  Regeeringe  van  Macaflar  foodanige  8. 
flucken  yfer  Canon  als  van  de  Walvifch  hier  beruften, 
indien  blijcke  dat  de  Compagnie  daer  van  met  4000. 
Rijders,  ten  jongften  aenwefen  van  den  Commifl"aris 
Caeuw  is  voldaen. 

IV.  Dat  als  noch  gefchiede  prompte  en  rechtvaer- 
dige  Juftitie,  ten  aenfchou  en  overftaen  van  de  Nederl. 
Refident ,  over  foodanige  Perfoonen ,  als  men  bevin- 
den fal  fchuldigh  çn  noch  in  't  leven  te  wefen  aen  ver- 
fcheyde  moorden ,  aen  diverfche  Nederlanders  op  ver- 
fcheyde  Plaetfen  gedaen, en  de  welcke  door  die  hoogft- 
gemelde  Regeeringe  met  aile  neerftigheyt  fulîen  moe- 
ten  werden  opghefocht,  tôt  affchrick  van  foodanige 
boosdaden  in  't  toekomende. 

V.  Den  Koningh  en  vordere  Grooten  van  MacaflTar, 
fuUen  beforgen  dat  nu  ten  eerften  des. Compagnies  De- 
biteuren  komen  te  voldoen,  en  te  betaJen  aile  't  geene 
aen  de  Compagnie  fchuldigh  7.îjn  ,  en  ten  achteren 
ftaen,  en  voor  foo  veel  daer  aen  mochte  komen  te  ont- 
breken,  dat  zelve  oprechtelijck  aen  de  E.  Compagnie 
te  vergoeden,  ift  niet  dit  fayfoen,  dan  ten  langften 

't  naeft- 


XXIV. 

Traité  6c  Accord  entre  Paducca  Siri  Sul-  iS.Novî 
-tan  Hassan-Oudin,   Roi  de  Macaflar,  les  fro-' 
&G0RNEILLE  Spelman,  Ancien  Gou-  vinces- 
verneur  des  Côtes  de  Coromandel  &c.  au  nom  mIcL?' 
de  Jean    Maetzuyker,    Gouverneur  "«. 
Général  des  Indes ,  comme  ayant  Pouvoir  it 
la    Compagnie   des   Indes    Orien- 
tales  des  Provinces  -  Unies.    Fait  le    i8, 
Novembr.  1557. 


/.  ^Ont  confirmez  ^  tenus  pour  hm,  fermes  ^ 
Cj  vallables  les  ContraEis  en  datte  du  19.  Aoât 
1660. ,  faits  au  Cjoâteau  de  Batavia^  entre  le  Roi 
de  Poepoe^  Plénipotentiaire  de  la  Régence  de  Ma- 
caffar  £«?  le  Seigneur  Gouverneur  General  £5?  les  Sei- 
gneurs du  Cffn/èil  des  Indes ,  item  en  datte  du  z. 
Décembre  1660,  entre  la  fusdite  Régence  t§  Jacob 
Caeuw  comme  Commijfaire  de  L.  N.  t^  devront 
iceux  être  fuivis  dans  tous  leurs  PiintSy  à  moins 
qu'il  n'y  foit  dérogé  par  ces  prefentes. 

IL  On  remettra  fans  délai  au  pouvoir  de  Y  Ami- 
ral tous  les  Serviteurs  là  Sujets  Européens  de  la. 
Compagnie  qui  fe  trouvent  prefentement  à  Macaffar, 
tant  ceux  qui  ont  deferté  depuis  peu  que  ceux  qui  y 
ont  été  dès  long-ternps  auparavant,  mis  exceptez. 

III.  ^""on  délivrera  6?  reftituera  à  la  Com- 
pagnie toutes  les  chofes  fervant  à  un  Vaiffeau-^ 
Canons,  Argent  comptant,  fj  autres  Marchanâi- 
fes ,  nulles  exceptées ,  qui  ont  été  fauvez  à  Zaleyer 
du  Vaiffeau  nommé  la  Baleine  é?  du  Jacht  nom- 
mé la  Lionne  qui  a  péri  à  Paul  Don  Douange, 
demeurant  pourtant  propre  à  la  fusditte  Régence  de 
Macaffar ,  tels  huit  Canons  de  fer  de  la  Baleine  qui 
font  icy ,  s'il  aparoit  que  la  Compagnie  en  a  été  fa- 
tisfaite  par  4000.  Ecus  payez  depuis  peu  au  Com- 
miffaire  Caeuw  prefentement  en  Commiffion. 

IF.  ^'il  fera  .encore,  fait  prompte  6f  bonne 
Jufiice  en  prefence  du  Refident  HoUandois  à  V égard 
de  quelques  perfonnes  que  fan  trouvera  encore  en  vie 
y  coupables  de  plufieurs  meurtres  commis  en  divers 
Lieux  contre  plufieurs  Hollandais,  £5?  dont  la  fusdit- 
te Régence  informera  avec  toute  la  diligence  poffible, 
pour  prévenir  à  l'avenir  6?  détourner  telles  méchan- 
tes allions. 

V.  Le  Roi  y  autres  Grands  de  Macaffar ,  feront 
en  forte  que  les  Débiteurs  de  la  Compagnie  fatisferont 
y  payeront  au  plutôt  tout  ce  qu'ils  doivent  à  la  Com- 
pagnie^ les  arrérages,^  au  cas  qu'ils  y  manquaffent 
ils  feront  lesdites  Dettes  bonnes,à  la  Compagnie,{3  l'en 
indemniferont ,  fi  ce  n'efi  en  cette  faifon,  ce  fera 
H  I  ^c«f; 


6z 


CORPS    D  I  P  L  O  M  A  T  I  atJ  E 

pour  le  plus  tard  la  prochaine ,  fanS  aucun  plus  lotig  AnNÔ 
delay^  à  quoy  la  fusdilte  Régence  s'oblige  fpecialle-   i^^y^ 


A.KNO    't  uaeftkomênde,  fonder  eenig  vorder  dilay  of  uytftel, 
waet  toe  hun  hoogft-gemelte  Regeeringe  door  den  de- 
rOO/'.  fen  fpecialijck  verbint. 


VI.  Sullen  als  noch  doen  vertrecken ,  in  conformi- 
teyt  van  de  laetft  gemaeckte  Contraden ,  aile  Portuge- 
fen  met  haren  aenhangh,  geene  uytgefondert ,  vcaer  die 
ondet  de  Regeeringhe  van  den  Macaflàr  werden  gevon- 
den:  En  dewijle  de  Engelze  gehouden  moeten  v?erden 
voor  groote  aenftoockers  en  veroorfakers  van't  breken 
der  voorfz.  Contraden,  foo  fal  de  Regeering  die  met 
al  haer  aenhangmetdealdereerfte  occalîe  mede  van  on- 
der  haer  Jurisdiaie  doen  wegh  gaen, fonder  dat  yemant 
van  de  voorfz.  Natien  of  hare  Creaturen  oyt  of  oyt  met 
defen  in  eenige  Plaetze ,  onder  der  Macaflàren  Gebiet 
weder  ter  Negotie  of  anders  geadmitteert  zullen  mogen 
werden  ;  oock  nu  niet  langer  mogen  verblijven  als 
uytterlijck  tôt  ultimo  toe  :  Soo  en  zal  hoogft- 

gemelde  Regeeringe  oock  nimmermeer  ergens  onder 
haer  Gebiet  nu  of  na  defen  ter  Negotie  of  anders  mogen 
inlaten  ,  admitteren  of  vergunnen  eenige  andereEuro- 
piaenfche  Natie,  of  yemant  van  harentwegen  ,  't  zy 
wiefe  oock  zijn,  of  hoefe  genoemt  werden,  geen  uyt- 
gefondçrt. 

V 1 1. .  En  wert  de  Compagnie  alleen  met  uytfluytin- 
ghe  van  aile  andere  voorfz.  Europiaenfche  Natien,  on- 
der 't  Gebiet  van  Macaflàr  overgegeven ,  de  vrye  Han- 
del  en  Negotie,  fonder  dat  oock  eenige  andere  In- 
diaenze  Natien ,  't  zy  Moren  ,  Javanen  ,  Maleyets  , 
Aerchinders ,  Siammers  ,  geen  uytgefondert,  hier  ter 
Merckt  of  te  koop  zullen  mogen  brengen  eenige  Cor- 
mandelfe,  Suraife,  Perfiaenrche,  Bengaelfche  Kleeden 
of  Koopmanfchappen ,  noch  oock  geen  Chincfe  Wa- 
ren  ,  daer  van  het  aenbrenghen  de  Compagnie  alleen 
wort  toe-gelaten ,  en  foo  bevonden  wierde  dat  contra- 
rie defen  echter  quame  te  gefchieden,  dan  fullen  fuicke 
Kleeden  en  Waren  ten  profijte  van  de  Compagnie  ge- 
confisqueert,  en  de  Overtreders  daer  en  boven  geftraft 
worden ,  waer  onder  nochtans  niet  zijn  begrepen  foo- 
danige  flcchte Kleeden  als  op  deOoft-kuft  van  Java  felf 
werden  geweven. 


V 1 1  T.  De  Compagnie  wert  by  defen  Vry  gefeent  eH 
ontflagen  van  aile  Tollen  en  Gerechtigheden,  fo  van 
de  Goederen  diefe  komt  aen  te  brenghen  !  of  wech  te 
voeren ,  geen  uytgefondert. 

IX.  De  Regeeringe  of  Onderdanen  van  Macaflàr, 
en  fullen  naer  defen  haere  Vaerten  nergens  anders  mo- 
gen maken,  als  op  Baly ,  JavaenflTe  Kuft,  Jaccattra, 
Bantam,  Jamby,  Falembang,  Johor,  Bornéo,  en  ge- 
houden wefen  daer  toe  van  den  Commandant  van  we- 
gen  de  Compagnie  hier  refiderende,  te  vorderen  Pas- 
çeduUen,  op  pœne  dat  wie  fonder  de  felve  in  Zee  ofte 
elders  komen  te  vinden,  voor  Vyanden  aengefien,  en 
wegh  ghenomen  fullen  worden,  fonder  dat  voorjaen 
op  Biema,  Solor,  Timor,  &c.  eenighe  Vaertuyghen 
fenden,  of  oock  beooflen  den  hoeck  van  Laflen,  zijn- 
de  de  Ooft-kant  van  de  Straet,Zaleyer, komen  mogen, 
oock  niet  aen  d'ander  îijde  benoorden  of  beooften 
Bornéo,  na  Mingdanau  of  d'Eylanden  daer_omtrent, 
op  verbeurte  van  Lijf  en  Goet  der  geener  die  daer  el- 
ders komt  gevonden  te  worden, 

X.  Ende  dewijle  aile  de  Fortificatien  langs  denZee- 
Oever  van  Macafliar  meeft  refleâeren,  om  te  dienen 
tôt  verfterckinghe  teghen  de  Compagnie ,  foo  is  geac- 
cordeert,  dat  de  felve  in  aile  promptitude  zullen  ge- 
flecht  en  weghgenomen  worden ,  als  Borrambon ,  Pan- 
nekoecke ,  Grefle  ,  Mariflbn  ,  Borrebos  of  andere  : 
Sullende  alleen  mogen  ftaen  blyven  't  groote  Fort 
Samboupo,  voor  de  Koningh  ,  fonder  dat  na  defen 
eenige  nieuwe  daer  ter  Plaetfe  of  elders,  weder  mogen 
gemaeckt  werden ,  ten  ware  met  het  gemeen  goet  vin- 
den van  de  Compagnie. 

X I.  't  Noorder  Fort  genaemt  d'Joupandam,  fal  aen- 
ftonts  na  de  folemneele  be-eedinge  van  defen  Contraàe 
van  Macaflèrs  Guarnifoen  werden  geledigt,  ende  aen 
de  Compagnie  in  bequame  en  behoorlijcke  ordre  over- 
gegheven,  om  door  haer  Guarnifoen  befet  te  worden, 
blyvende  het  Dorp  en  Lant  daer  onder  behoorende, 
geinck  voor  defen,  fonder  dat  de  Regeringhe  van  Ma- 
caflàr fich  met  de  Inwoonders  van  dien  zal  hebben 
te  bemoeyen ,  des  fullen  de  Koopluyden  voor  hare 
Negotie  aen  de  Koningh  foodanigen  Toi  en  Gerech- 

tigheyt 


ment. 

V  L  Ils  feront  derechef  retirer  en  Conformité  du 
dernier  ContraSi  qui  a  été  fait  tous  les  Portugais 
avec  leurs  adhérents^  nuls  exceptez ,  par  tout  oit  ils 
fe  trouveront  fous  f  oheïjfance  de  la  Régence  de  Ma-^ 
caffar  ,  6?  comme  les  jinglois  font  reputez  donner 
lieu  i§  infifier  à  Vinfra&ion  des  fusait  s  Contrats, 
la  Régence  les  fera  aufjî  fortir  au  plûtofl  (^  à  la 
première  occafion  de  fa  JurisdiSlion^  avec  leurs  ad- 
hérents ,  fans  qu'aucun  des  fusdites  Nations  puijfe  à 
jamais  être  reçu  ni  admis  à  négocier  dans  aucune 
Place  de  Toheiffance  de  ceux  de  Macajfar ,  £3"  k* 
pourront  y  refier  plus  long  tems  que  jusques  au  der- 
nier la  fusdite  Régence  n'admettra ,  non  plus 
cy- après  dans  les  Lieux  de  leur  JurisdiSlion  aucune 
autre  Nation  Européene  à  y  négocier ,  ni  perfonne  de 
leur  part, quel  qu'il foit,(^  de  quel  nom  on  lespuiffe 
nommer,  nuls  exceptez. 

VIL  Et  efi  accordé  à  laditte  Compagnie  le  li- 
bre Négoce  y  Commerce  fous  l'obeïffance  de  Macas- 
far,  à  l'exclufion  de  toute  autre  Nation  Européene  y 
fans  non  plus  qu'aucune  autre  Nation  Indienne ,  foit 
Maures,  Javanois,  de  Maleys,  Aerchynds ,  Sia- 
mois, nuls  exceptez ,  puiffent  venir  aporter  icy  ni 
vendre  fur  le  Marché  aucunes  Marchandifes  ni  ha- 
billements de  Coromandel,  de  Surate,  de  Perfe^  de 
Bengale,  ni  Marchandifes  Chinoifes,  qu'il  eft  per- 
mis à  la  Compagnie  feule  d' aporter,  6?  s'il  fe  trou- 
ve qu'il  y  foit  contrevenu ,  lesdits  habillements  (^ 
Marchandifes ,  feront  confisquez  au  preffit  de  la 
Compagnie,  (^  les  contrevenans  outre  ce  punis,  n'y 
feront  néanmoins  pas  compris  tels  ftmples  habille- 
ments que  l'on  fabrique  fur  les  Côtes  Orientales  de 
Java. 

Vïtl.  La  Compagnie  efi  recomu'è  par  ces  f  re- 
fentes exemte  de  tous  Péages  £5"  Droits  ^  tant  des 
Marchandifes  qu'elle  aporter  a  que  de  celles  qu'elle  ert 
transportera,  nulles  exceptées. 

IX.  La  Régence  ou  les  Sujets  de  Macajfar  ne  fe^ 
font  dorénavant  leur  Navigation ,  que  fur  les  Cotes 
de  Bail  £5?  de  Javan,qu'à  Jacattra,  Bantan ,  Jam- 
by, Palembang,  Johor,  Bornée,  fc?  feront  tenui 
pour  cet  effeU  d'obtenir  un  Paffeport  du  Comman" 
dant  qui  reftde  icy  de  la  part  de  la  Compagnie,  fur 
peine,étant  rencontrez  fans  cela  en  Mer,  ou  ailleurs  y 
d'être  pris  £9"  emmenez  comme  Ennemis,  fans  que  cy- 
apres  onpuiffe  envoyer  aucune  Barque  à  Biema,  So" 
loor,  Timor,  ^c.  ni  non  plus  qu'ils  puiffent  -venir 
au  Cap  de  Laffen ,  du  cêté  de  l'ÉJl  6?  du  Nord  de 
Bornéo,  à  Mingdanau  ou  aux  Iles  es  environs,  fur 
peine  de  confiscation  de  Corps  6?  de  Biens  de  ceux 
que  l'on  y  trouvera  y  être  venus. 

X.  Et  comme  toutes  les  Fortifications  qui  font  le 
long  des  Côtes  de  Macajfar  ne  fervent  principalement 
qu'à  fe  fortifier  contre  la  Compagnie ,  il  efi  accordé 
qu'elles  feront  démolies  en  toute  promptitude,  comme 
Borranbon,  Pannekoeke,  Greffé,  Mariffon,  Bor- 
rebos ,  ou  autres  ;  Et  ne  dfvra  demeurer  en  état  que 
le  grand  Fort  Samboupo,  pour  le  Roy,  fans  qu'on  en 
puiffe  à  l'avenir  redreffer  de  nouvelles  aux  mêmes 
Lieux  ou  ailleurs,  à  moins  que  ce  ne  fut  du  confen- 
tement  de  la  Compagnie. 

XI.  Le  Fort  du  Nord  nommé  le  Joupandam, 
auffttôt  que  ce  Contrat  aura  été  juré  folemnellement, 
fera  évacué  par  la  Garnifon  des  Macaffariens  £5?  re- 
mis en  bon  îâ  convenable  ordre  entre  les  mains  de  la 
Compagnie,  pour  être  occupé  par  la  Garnifon  d'icelle, 
le  Village  y  le  Pais  es  environs  en  dépendant  refiant 
comme  ci- devant,  fans  que  la  Régence  de  Macaffar 
ait  à  fe  mêler  des  Habit  ans  d'icelui,  moyennant  quoi 
les  Marchands  payeront  au  Roy  pour  leur  Négoce  tel 

Tel 


DU    DROIT 

tigheyt  betalen,  aïs  tufTchen  hoogft-gemelde  Regeerin- 
ge  en  de  Compagnie  noch  bedongen  ftaen  te  werden , 
maer  en  fal  de  Compagnie  onder  't  voorfchreve  reffort 
niet  vermoghen  aen  te  nemea  of  te  admitteren  eenige 
misdadigers ,  of  foodanige  al  s  aen  den  Koningh  of  de 
Grooten  eenigh  gelt  fchuldigh  2ijn,ten  ware  alvoorens 
voldeden,  en  fal  Compagnies  Logie  ooclc  ten  eerften 
in  foodanige  ordre  als  die  gelaten  is  door  den  Koop- 
man  Verfpreet,  't  zy  binnen  of  buyten  'c  Fort,  ter 
keure  van  de  Compagnie  weder  werden  opgerecht. 

XII.  De  HoUantze  Munte  foodanigh  als  die  op  Ba- 
tavia in  Rijclisdaelders  ,  Scliellingen,  dubbele  Stuyvers 
en  Pitjens  gangbaer  is;  fal  hier  op  Macaffar  in  eygener 
waerden  mede  cours  hebben,  en  voor  foo  veel  mochte 
bevonden  werden,  dat  het  de  gemeente  teghen  dont, 
neemt  de  Regeeringhe  aen,  met  aile  vermogen  de  felve 
Munte  onder  het  gemeene  Volck  op  de  Balaar  mede 
aengenaem  te  maken. 

XIII.  Tôt  een  breucke  van  de  laetft  verbrokene 
Vrede,  belooven  de  Koningh  en  de  Grooten  aen  de 
Compagnie  op  te  brengen  duyfent  Slaven  en  Slavin- 
nen,  jonge  gefonde  volwafle  menfchen,  behoudens  dat 
haer  vry  fal  ftaen,  de  betalinghe  of  met  Slaven  felve, 
of  met  Canon,  Goudt  of  met  Silver  te  doen,  werden- 
de  in  conformiteyt  van  de  Maffacaarfe  gewoonte  in 
fulcken  geval  gereekent  op  twee  en  een  half  Teyl, 
of  40.  Maffacaarfe  goude  Mafen  yder ,  mits  dat  hier 
van  ten  minften  de  helfc  met  de  te  doene  befendingh  in 
Junii  aenftaende  na  Batavia,  ende  de  gantfe  refte  ten 
langften  't  volgende  fayfoen  voldaen  werde. 

XIV.  Dat  den  Koningh  en  Grooten  van  Macaffar 
voortaen  hun  niet  fullen  vermoghen  te  bemoeyen  met 
't  Landt  van  Biema  ende  't  refort,  maer  de  Compagnie 
daer  met  laten  gewerden  naer  hun  wel  gevallen,  fon- 
der de  felve  nu  of  oyt  naer  defen ,  op  d'een  of  d'andere 
wijfe.diredlelijck  of  indireélelijck  met  raet  of  met  daet 
te  hulpe  te  komen  tegens  de  Compagnie. 

XV.  De  hoogft-gemelde  Regeeringhe  bekent  ghe- 
daen  wefende ,  de  grouwlijcke  Moort  ende  Schelm- 
ftuck  ,  waer  aen  fich  de  Koningh  van  Biema ,  zijn 
Schoon-Soon,  Crain  Dompo  ,  Radja  Tamborro, 
Radja  Sangarre,  en  hun  volgers ,  fterck  te  famen  if. 
Perfonen  ,  meeft  Bimanefen  ,  in  haer  fugie  tegens  de 
Compagnien  hebben  vergrepen ,  nemen  aen  den  felven 
Radja  Biema,  ende  foo  veel  van  zijn  Confoorten  als 
'er  gevonden  worden  ,  in  handen  van  de  Compagnie 
over  te  leveren,  om  rechtvaerdige  ftraife  te  ontfangen, 
insgelijckx  Grain  Montemarano,  op  dat  hy  van  zijne 
misdaetJn  aile  ootmoedt  vergifFenis  verfoecke. 

XVI.  Suilen  aen  den  Koningh  van  Bouton  ten  eers- 
ten  vergoeden  en  reftitueren  aile  foodanighe  menfchen, 
als  met  den  laetften  in  een  overval  der  MacaflTaaren  in 
dat  Lant  gherooft  en  wegh  gevoert  zijn,  voor  foo  veel 
de  felve  noch  in  't  leven  v/erden  bevonden ,  geene  uyt- 
getbndert,  en  fullen  oock  aen  den  Koningh  van  Bou- 
ton uytkeeren  het  Gelt ,  ontfangen  voor  foodanighe 
Boutonners,  als  zedert  den  verkoop  geftorven  zijn,  en 
dienvolgende  niet  weder  gegeven  konnen  werden,  fon- 
der nu  of  oyt  nimmermeer  naer  defen  te  houden  of  te 
hebben,  eenige  de  alderminfte  pretenfie  op  eenige  van 
de  Landen  van  Bouton ,  daer  van  by  defen  wel  exprès 
renuncierende.     • 

XVII.  Oock  fullen  aen  den  Koningh  van  Ternaten 
reftitueren  in  eyghener  wijfe  aïs  in  het  16.  Poinéi,  de 
geroofde  menfchen  van  Xulas,  ende  daer  benevens  10. 
Stucken  yfer  Canon,  2.  metalle  prinfe  Stucken,  en  3. 
BaflTen,  't  zy  met  de  felve  die  van  daer  ghehaelt  zijn , 
of  andere  in  de  plaetfe ,  verklarende  op  de  felve  Eylan- 
den  geene  pretenfien  te  hebben  of  te  houden ,  nevens 
die  oprechtelijck  renuncierende,  ten  behoeve  van  ge- 
melte  Koningh,  van  aile  gepretendeerde  eygendom  op 
de  Eylanden  Zaleyer ,  ende  Pantfiano ,  als  mede  op  de 
gantfe  Ooft-kuft  van  Celebes,  te  reeckenen  van  Ma- 
nado  af  tôt  aen  Pantfiano  tos,  d'Eylanden  Bangay  en 
Gapy  aïs  andere  op  de  felve  Kuft  gelegen,  daer  onder 
mede  begrepen ,  item  tuflchen  Mandhaer  Manado  de 
Landen  van  Lambagy,  Caydiepa,  Booltoly,  Dampel- 
las,  Balayfl^mgh,  Silenfa  en  Cayely ,  van  outs  de 
Kroone  van  Ternaten  in  eygendom  competerende, 
en  de  welcke  de  hoogh  gemelte  Regeeringe  van  Ma- 
caffar oprechtelijck  af-ftaet,  beloovende  nimmer- 
meer 


D  E  S     G  E  N  S.  6^ 

Toi  i^  Dr oii s  dont  il  fera  encore  convenu  entre  la-  /^tf^^Q 
ditte  Régence  (^  la  Compagnie,  mais  ne  pourra  la      ^x^ 
Compagnie  recevoir  dans  le  rejjort  fus  dit  ni  admettre  ï-  ""/• 
aucuns  malfaiteur  s, ni  telles  autres  perfonncs  qui  pour- 
roient  devoir  quelque  argent  au  Roy ,  ou  aux  Grandi 
à  moins  qu'ils  n'y  eufent  fatisfait  auparavant ,  ^ 
la  Loge  de  la  Compagnie  fera  rernife,  foit  au  dedans 
ou  dehors  du  Fort  au  même  ordre  auquel  le  Mar- 
chand Ferfpreet  Pavait  laif'é,  y  ce  au  choix  de  la 
Compagnie. 

XII.  La  Monoye  Hollandoife,  telle  qu'elle  fe 
trouve  d'alloy  à  Batavia  en  Risdales  ,CheUin5, dou- 
bles Sous  £5?  Pitiés ,  atira  la  mé-me  valeur  (^  le  mê- 
me cours  à  Macaffar ,  i3  s'il  arrivait  que  le  Peuple 
s'y  oppofât,  la  Régence  fe  charge  de  la  faire  recevait 
parmi  le  Peuple  fur  le  Bafar. 

XIII.  Pour  l'infraBion  de  la  dernière  Paix  le 
Roy  y  les  Grands  promettent  à  la  Compagnie  de  lui 
amener  mil  Esclaves  de  l'un  £5?  Vautre  fexe,gens  tout 
formés  de  corps,  tsi  en  hanne  fanté ^  excepté  qu'il  lui 
fera  loiftble  d'en  faire  le  payement  en  Esclaves  même 
ou  en  Canons, Or  ou  Argent, chacun  étant  compté, en 
conformité  de  la  coutume  de  Macaffar  en  telle  occa- 
fion ,  à  deux  ^  demi  Teyl  ou  40.  Mafes  d'or  de 
Macaffar ,  pourvu  que  la  moitié  en  foit  envoyée  à 
Batavia  dans  le  mois  de  Juin  prochain ,  £3'  tout  le 
refie  au  plus  tard  la  faifon  fuivante. 

XI F.  ^ue  dorénavant  le  Roy  ts?  les  Grands  de 
Macaffar,  ne  fe  mêleront  plus  du  Païs  de  Biema  i3 
de  fon  reffort ,  mais  en  laifferont  ufer  la  Compagnie 
fdan  fon  bon  plaifir ,  fans  que  prefenîement  ni  à  ja' 
mais  dans  la  fuite,  d'une  ou  d'autre  manière,  di- 
reSlement  ou  indireSiement  ils  puiffent  lui  donner  fe- 
cours  contre  la  Compagnie. 

XF.  Le  detejlable  Meurtre  £5?  la  Friponnerie 
dont  font  coupables  le  Roi  de  Biema,  fan  Gendre,  , 
Crain  Dompo,  Radja  l'amborro,  Radja  Sangarre 
iâ  ceux  de  leur  fuite,  farts  de  zf.  Perfonnes ,  la 
plus  part  Bimanefiens ,  étant  connus  de  la  Régence 
iS  des  Grands ,  ils  s'engagent  de  remettre  au  pouvoir 
de  ladite  Compagnie  ledit  Radia  Biema  y  autant  de 
fes  complices  qu'il  s'en  pourra  trouver  pour  recevoir 
la  punition  qu'ils  méritent,  enfemhle  Crain  Monte- 
marano ,  afin  qu'il  demande  fa  grâce  en  toute  fou- 
miffion. 

XFl.  Ils  indemniferont  au  plutojl  le  Roy  de 
Bouton  {§  lui  reflitueront  tous  y  tels  Hommes ,  qui 
ont  été  enlevez  dans  le  Païs  de  Macaffar ,  dans  la 
dernière  irruption  qui  y  a  été  faite,  au  cas  qu'ils 
fiaient  encore  en  vie ,  nuls  exceptez ,  £5"  rendront  aufifi 
au  Roy  de  Bouton,  l'Argent  reçu,  pour  les  Bouton- 
ners qui  fiant  morts  depuis ,  y  qui  par  confiequent  ne 
peuvent  être  rendus,  fians  avoir  pre fient ement  ni  à 
jamais  cy-aprés  la  moindre  pretenfiian  fiur  aucun  des 
Pais  de  Bouton ,  à  quai  efi  expreffement  renoncé  par 
ces  prefentes. 

XF II.  Reflitueront  aufiji  de  la  manière  exprimée 
en  l' Article  \6.  au  Roy  des  Tomates  les  hommes  en- 
levés de  Xulas ,  £5?  autre  cela  dix  pièces  de  Canon  dé 
fier,  t.  pièces  de  métal,  £5?  3.  Baflcs,  fiait  par  les 
mêmes  qui  en  ont  été  enlevez ,  ou  d'autres  en  la  pla- 
ce, déclarant  de  ne  prétendre  rien  auxdittei  lies,  i^ 
y  renonceant  fitncerement  au  profit  dudit  Roy  à  toute 
propriété  £5"  aux  Iles  de  Zaleyer,  Pantfiano,  comme 
auffi  à  toute  la  Côte  Orientale  de  Celebes ,  à  compter 
depuis  Manado  jasques  à  Pantfiano,  aux  Iles  de 
Bangay  £5?  Capy ,  comme  à  toutes  autres  fcîtuées  fur 
la  même  Côte  qui  y  font  auffi  comprifes,  item  entre 
Mandhaer  Manado , les  Païs  de  Lambagy,  Caydia- 
pa,  Booltoely,  Dampellas,  Balayffang,  Silenfa  £5? 
Cayely ,  apartenantes  d'ancienneté ,  en  propriété  à  U 
Couronne  des  Ternates,  dont  ladilte  Régence  fis  de- 

■  •  fiflé 


64, 


CORPS   D  rp  L 


AnNO  "'"^'•■'"  "^  ^^^^^  de  Koning  van  Teruata  daer  inné  te  tur- 
.        bcreii. 

1007»  XVIîL  Vootts  renuncieerc  de  hoogh-gemelte  Re- 
geeringe  vaa  aile  Hcerfchappye  der  Bougis  &  Loeboe, 
de  felve  Laïu-Heereii  erkeiiiieiuie  voor  vry  gebooren 
Kûainfi;ea  ,  Princen  en  Heeren ,  daer  fy  geeu  de  al- 
dcrminlte  preccntie  op  is  hebbende,  belovende  mits- 
dieii,  fonder  ecnij^h  uytftel  ,  deu  oiidén  Koning  van 
Sopingh,  met  aile  zijne  Landeii,  Vrouwen,  Kinde- 
ren,  Huysgenoten,  Goederen  ,  niet  uytgefondert,  in 
voile  vrydom  te  tlellen,  en  aen  onfe  handen  over  te 
geven,  benevens  oock  foodaiiige  andere  Heeren  Bou- 
1-is  als  ciders  onder  het  Macaffaers  Gebiedt  in  gevange- 
p.is  en  ballingfchap  op  hedea  mochten  zijn:  Item  aile 
Vrouwen  eu  Kinderen  der  Bougis,  welcke  noch  onder 
maclit  van  hoog  gedachte  Majeftey:  mochten  gevon- 
den  wordea  ,  geene  uyt-gelbndert ,  op  dat  alibo  de 
gront  gelcclit  werden  ,  tôt  een  oprechte  Vreede  en 
VriendCchap. 

XIX.  Soo  verlilaren  oock  de  Koningen  van  Layo 
en  Bancala,  met  het  gantze  Lant  van  Turata  cnde 
Badjingh  en  al  wat  daer  onder  hoort,  ftaende  den  Oor- 
logh  tôt  de  Compagnie  overgekomcn  te  érkennen 
voor  vrye  Koningen,  Heeren  en  Landen,  daerfe  niet 
ter  Werelt  op  en  hebben  noch  en  h'vaden  te  pretende- 
ren,derclve  ontflaeade  van  aile  voorgaende  Heerichap- 
pye  en  Gebiedt,  nu  en  altoos. 

XX.  Aile  Landen  door  de  Compagnie  en  hare 
Bontgenoottn,  ftaende  den  Oorlogh  gewounen  ende 
vcrovert,  gerekent  van  Boeloe-Boeloe  af,  tôt  aen  de 
Landen  van  Turata  toe,  voorts  weder  van  ginder  toc 
hier  aen  Bongaya,  fuUen  zijn  en  blijven  als  eygen  ge- 
wonnen  Landen,  van  de  Compagnie  en  hare  Bontge- 
noten,  volgens  Rechc  van  Oorloge,  waer  op  mies  dien 
de  Koningh  niet  meer  en  behoudt  eenigh  Recht 
of  Eygendom  ,  noch  oock  niet  op  de  Inwoonderen 
van  dien,  blijvende  alleen  ter  dispolitie  van  de  Com- 
pagnie ,  omme  daer  met  te  handelen  naer  welgeval- 
len  ,  fullende  by  overkomfte  van  de  Koningen  van 
Panna  en  Bacca  konnen  aengewefen  werden  ,  wat 
ins  in  krachte  voorfz.  benoordcn  MacaiTar  is  compe- 
teren le. 

XXI.  De  Landen  van  Wadjo,  Boeloe-Boeloe  en 
Mandliaer  ,  als  zijnde  misdadigh  aen  de  Compagnie 
en  hare  Bontgcnooten,  verkl.iert  de  hoofc-gemeke  Re- 
ge;rin:he  te  abandonneren  ende  ons  daer  mec  te  laten 
gewerden  ,  ft)nder  de  felve  direâelijck  of  indirede- 
lijck  nu  of  oyc  ua  defei,  te  fullen  feconderen,  Volck, 
Wapenen,  Kruyt,  Lpot,  bpijfe,  Raet,  daet  of  ander- 
iints,  hoe  het  oock  genoemt  mochte  werden  ter  goe- 
der  trouvée. 

XXII.  Zijnde  ondcrlingh  verftaen  eude  over  een 
gekomen  ,  dat  de  Bougis  en  Touraters  die  IVlacafTerfiTe, 
en  weder  MacafTaren  die  Bougis  of  Touratfe  Vrou- 
wen hebben  ,  elck  de  zijne  fal  vermogen  na  zich  te 
ilemen,  't  liinen  believe,  ghelijck  als  dat  betaemt,  en 
voorts  dat  nu  voortaen  de  Macallaren ,  lich  begevende 
onder  de  Bougis  en  Touraters,  oock  weder  de  Bougis 
en  Touraters  onder  de  MacafTaren,  niet  fullen  vermo- 
gen aengchouden  of  in  gelaten  werden,  aïs  met  toe- 
fiemmingc  en  licencie  van  yegelijcx  wettigh  Heer  en 
Koningh ,  ende  fonder  die  moeten  werden  afgewefen , 
en  weder  na  Huys  gefonden. 

XX  m.  De  hooghft-gemelte  Regeeringhe  belooft 
in  conformiteyt  van  't  fefte  Articul,  hare  Landen  voor 
aile  andere  Natien  geflooten  te  houden,  en  in  cas  eeni- 
ge  van  de  felve  tegens  hunnen  danck  daer  in  fich  be- 
geerden  ter  neder  te  flaen,  de  felve  met  aile  vermogen 
en  macht  te  fullen  afweeren  volghens  haere  behoude- 
nifTe  in  kracht  van  defen  Contraâe,  doch  in  gevalle 
2y  daer  toe  niet  vcrmogens  waren  ,  ende  onder  de 
haut  te  fwack  vielen,  als  dan  de  Compagnie  als  haren 
Schut  en  Scherm-Heer  tôt  affiftentie  fouden  verfoec- 
ken,  alfoo  ly  verklaren  de  felve  Compagnie  in  dier 
qualiteyt  te  érkennen,  des  fullen  %y  oock  gehouden 
weren,daer  toe  geroepen  wefende,  d'Ed.  Compagnie  te 
affifteren  met  aile  vermogen,  tegen  foodanige  Vyanden 
als  hun  hier  by  of  onitrent  Macaffiir  îegheii  de  Com- 
pagnie mochten  opcubaren  ,  met  vorbintenifTe  ,  dat  zy 
in  geen  onderhandeliiighe  van  Vreede  of  anderfints  tre- 
din  fullen  met  eenige  Natie,  daer  met  de  Compagnie 
is  in  Oorlogh. 

XXIV.  Op  aile  welcke  voorgeciteerde  Contraâen 
en  van  nieuws  gheraemde  Foinâen,  tulfchen  hoogh- 
gedachteii  Koningh  en  Grooten  van  Macaffar  is  befloo- 
ten  ende  gcmaeckt  een  altoos  duyreude  Vrede,  Vriendt 


O  M  A  T  î  Q.U  E 

fifte  fincèrement ,  promettant  de  ne  jamais  îrouUet  AnNO 
m  cela  le  Roi  de  Ternate.  l6Û7 

X  y  n  [.  De  plus  la  fusdite  Régence  renonce  à 
toute  Souveraineté  des  Bougis  13  Loiboe ,  reconnois~ 
fant  les  Seigneurs  de  ces  t^aïs  pour  Roys ,  Princes 
6?  Seigneurs  nez  libres  ,  comme  n  y  ayant  pas  l* 
moindre  pretenjion ;  promettant  par  as  prefentes  de 
remettre  fans  délai  aucun ,  le  vieux  Roi  Sopin^b  en 
pleine  liberté  avec  [es  Pais ,  Fcmmei ,  Enfans , 
Ménage^  Biens ^  y  de  les  remettre  en  nos  mains ^ 
enfe?nble  tels  autres  Seigneurs  Bougis  qui  pourraient 
être  ailleurs  tenus  prijonniers  fj?  bannis  fous  la  Ju- 
risdiciion  de  Macaffar.  Item  toutes  Femmes  ^  les 
Enfans  des  Bougis  qui  pourroient  encore  être  au  pou- 
voir de  Sadite  Majejié^nul  excepté ,  afin  qu'ainjî  foit 
établie  une  bonne  13  fincere  Paix  £5?  jîrnitié. 

XIX.  Déclarent  auffi  de  reconnaître  les  Rois  de 
Layo  y  BancaU  avec  tout  le  Pais  de  Turata  £s? 
Bading  (3  tout  ce  qui  en  dépend .,  6?  qui  font  pajfez 
à  la  Compagnie  pendant  la  Guerre,  pour  Rois  Sei- 
gneurs y  Païf  libres  ,  ausquels  ils  n'ont  rien  du. 
Mande  à  pmendre ,  les  dégageant  de  toute  précéden- 
te Domination  (3  Commandernent. 

XX.  "fous  les  Pais  conquis  par  la  Compagnie  pen- 
dant la  Guerre ,  à  compter  depuis  Boeloe  -  Boeloe  jus- 
ques  au  Pais  de  Turata ,  13  depuis  là  jusques  ici  à 
Bongaya',  feront  &?  demeureront  comme  Pais  conquis 
13  propres  à  la  Compagnie  y  à/es  alliez,  fuivant 
le  Droit  de  la  Guerre,  jUr  lesquels  le  Roi  ne  retient 
aucun  Droit  13  propriété,  non  plus  que  fur  les  Hahi- 
tans  d'iceux ,  demeurants  feullement  à  la  dispofition 
de  la  Compagnie  pour  en  traiter  félon  leur  bon  plai- 
Jir  ,  y  pourra  par  l'arrivée  des  Rois  de  Panna  fs? 

Bacca  être  indiqué,  ce  qui  nous  apartieni  du  côté  du 
Nord  de  Macaffar  en  vertu  de  ce  que  deffus. 

XX t.  Ladite  Régence  déclare  qu'elle  nous  aban- 
donne les  Pais  de  fVadio,Boeloe- Boeloe , comme  étant 
coupables  envers  la  Compagnie  6?  fes  Alliez  j  fans 
prefentement  ni  jamais  ci-aprês  les  fecourir  direSie- 
ment  ni  indirectement  de  Troupes,  Armes,  Poudre .^ 
Plomb ,  Vivres ,  Confeil  ni  autrement  j,  quelque  nom 
qu'on  leur putffe  donner,  (3  ce  de  bonne  foy. 

XX IL  Etant  particulièrement  convenu  que  les 
Bougis  (3  turatiens  pourront  avoir  des  Femmes  Ma- 
caffariennes  13  les  Macaffariens  des  Femmes  des 
Bougis  (3  Turatiennes ,  (3  chacun  pourra  prendre  Ici 
fienne  à  fa  volonté ,  comme  il  efi  convenable ,  13  qu'en 
outre  que  dès  à  prefent  comme  pour  lors  les  Macaffa- 
riens  fe  donnant  aux  Bougis,  £=?  les  Turatiens  aux 
Macaffariens  ne  pourront  point  être  reçus  que  dit 
confentement  13  par  la  permiffion ,  de  chacun  des 
Seigneurs  Rois  légitimes,  ^  fans  qu'ils  puijfenî  être 
renvoyez  chez  eux. 

XXII L  Ladite  Régence  promet  en  conformité 
du  fixiéme  Article  de  tenir  leur  Pais  fermé  à  toute 
autre  Nation  t3  que  Jî  quelqu'une  voulait  s'y  établir 
contre  fan  gré,  elle  l'empêchera  de  tout  fan  pouvoir , 
fuivant  leur  obligation  en  vertu  de  ce  Contrat  ;  Mais 
fi  cela,  n'était  point  en  leur  pouvoir ,  Çg"  qu'ils 
fuffent  les  plus   faibles ,    elle  priera  la  Compagnie  ' 

comme  fa  Protehrice  de  l'affifier.  Et  comme  elle 
déclare  qu'elle  reconnaît  la  Compagnie  en  cette  qua- 
lité, elle  fera  auffi  obligée,  en  étant  requife,  d'af 
ftjler  ladite  Compagnie  de  tout  fa»  pouvoir,  contre 
tous  les  Ennemis  qui  pourroient  fe  manifejler  con- 
tre la  Compagnie  dans  Macaffar  ou  es  environs, 
avec  cet  engagement  Qu'elle  n'entrera  en  aucune  né- 
gociation de  Paix  ou  autrement  avec  aucune  Nation 
contre  laquelle  la  Compagnie  fera  en  Guerre. 

XX IF.  En  vertu  de  tous  lesquels  CantraSis  £5* 
nouveaux  Points  dont  on  efi  convenu  entre  le  fusdit 
Roi  13  les  Grands  de  Macaffar  a  été  fait  Î3  conclu 
une  Paix,  Amitié  (3  Alliance  perpétuelle ,  dans  la' 

quelle 


DU    DROIT    DES    GENS. 


Anno 
1667. 


en  Bontgenootfchap,  in  de  welcke  oock  werden  begre- 
pen  de  Grootmoghende  Koningen  van  Tarnnta,  Tidor, 
Barchian,  Bouton,  de  Koningen  van  Bougis,Sopingh, 
Loenoë,  Tourata,  Laays  ,  Badjingh  ,  met  aile  hare 
Landen  en  Onderdanen,  item  oock  Bicma,  ende  iioch 
foodanighe  andere  Landt-Hi^eren  en  Vorften ,  als  naer 
defen  fullen  verfoeckea  mede  in  die  Bondtgenoot- 
fchap  te  mogen  treden. 

XXV.  Of  liet  geviele  dat  tuflchen  de  Bondtgenoo- 
ten  en  de  refpeaive  Koningen  door  het  een  ofander 
misverftant  eenige  diiFerentie  quamcn  te  ontflaen,  foo 
fullen  Pattyen  niet  ftrackx  malkanderen  daerom  eenigh 
ongemsck  of  Oorloge  aen  doen ,  maer  haer  queftie  den 
Kapitain  der  Hollandets  bekent  maecken,  omme  (foo 
het  mogelijck  is)  door  bemiddelinghe  van  de  felve, 
de  oneenigheden  uyt  den  wegh  te  leggen ,  ende  goede 
Bioederfchap  te  conferveren,  maer  indien  een  van  de 
Partyen  na  gheen  bemiddelinghe  luyfteren  ende  hart- 
neckigh  blijven  wilde ,  fonder  fich  na  de  reden  te 
voegèn,  als  dan  fullen  de  gemeene  Bontgenooten  de 
andere,  naer  vereyfch  ende  recht  van  de  fake  te  hulpe 
liomen. 

XXVI.  Wanneer  nu  dit  Vreede- Verbont  onderte- 
Icent, be-eedigt  en  verzegelt  fal  wefen,  fal  den  IConingh 
en  Grooten  van  Macaffar  ghehouden  îijn,  nevens 
den  Admirael  ,  naer  Batavia  te  committeren  twte 
voornaaie  Koninghen  uyt  het  midden  van  den  Raedt, 
't  zy  Crain  Tello  ,  Linques  ,  Poppoe  ,  Crohton, 
Greffe,  Cattapan ,  of  ten  minlten  twee  uyt  de  ftlve, 
ter  keure  van  hoogh-gemelde  Regeeringe  ,  cm  defen 
Contracte  van  Vreede  aen  d'Ed.  Heer  Gouverneur  Ge- 
nerael,  ende  de  Heeren  Raden  van  India  te  prefente- 
ren,  ende  hun  Edele  aggreatie  daer  op  te  verfoecken, 
onder  verfeeckeringhe  dat  ghemelde  Heeren  met  con- 
tentement weder  fullen  nae  huys  trecken  ,  doch  fal 
het  den  Keer  Generael  vry  rtaen  ,  wanneer  het  hem 
goet  dunckt,  twee  voorname  K^onings  Soonen  te  vor- 
aeren  ,  omme  foo  lange  daer  als  C;ftagieren  te  reiide- 
ren,  als  zijn  Ed.  meynt  noodigh  te  zijn,  doch  fiai  oock 
weder  den  Koningh  van  Macafllir  't  zynen  bdieve, 
by  langer  verblijf  van  een  Jaer,  de  felve  door  andere 
mogen  doen  vervangen,  en  de  Comp-igni»;  gehouden 
ïijn  foodanige  Princen  te  conferveren  in  compatibel 
refpeâ:  ende  eere  ,  fonder  van  yemant  de  alderminfte 
overlaft  te  lijden. 


XXVII.  Tôt  ampliatîe  van  't  fefte  Artijckel  wert 
"vergunt  dnt  de  Compagnie  de  Engelflen  eiide  hare  Goe- 
deren  alhier  fullen  vermogen  te  lichten,  ende  naer  Ba- 
tavia te  voeren,  fonder  dat  het  den  Koningh  fa!  ver- 
mogen  tegen  te  ftaen. 

XX  V  in.  Item  tôt  ampliatie  van  't  vijfthiende  Ar- 
tîcul  is  belooft,  dat  indien  de  Koningen  van  Biema  en 
Montemarano ,  levende  of  doot  in  10.  dagen  niet  wer- 
den ghevonden,  als  dan  tôt  Borge  in  handen  van  de 
Compagnie  te  fullen  ftellen  de  Soone  van  Biema  en  de 
Soone  van  Montemarano. 

XXIX,  De  Regeeringhe  belooft  aen  de  Compagnie 
uyt  te  keeren  ,  in  vergoedinge  van  hare  Onkofte  ten 
Oorloge  twee  hondert  vijftigh  duyfent  Rijcksdaelders, 
in  vijf  Mouflons  naeft  aen  een  voighende  ,  't  zy  in 
Canon,  't  zy  in  Koopmanfchappen ,  't  zy  in  Gout,Sil- 
ver  of  Juweelen,  elck  mer  fijn  waerde. 

XXX.  Ende  op  dat  aile  de  bovenftaende  Poinften 
des  te  religieufer  mogen  worden  onderhouden,  foo 
zijn  de  felve  door  den  Koningh  van  Macaffàr  en  zijn 
hier  onder  gefchreven  Grooten,  en  by  wegen  van  de 
Compagnie  door  den  Admirael  nevens  oock  aile  de 
Koningen  en  Princen  in  dit  Verbont  begrepçn  ,  na  aen- 
roepinge  van  des  Heeren  Heyiigen  Namc  be-eedigt, ge- 
tekent  en  verzegelt  elk  op  zijn  wijfe,in  een  Velt-Tcnt 
op  Vrijdagh  den  18.  November  1667.  omirent  Bor- 
rombon  op  s'  Compagnies  eygen  Gront. 


<s, 


quelle  font    auffi  compris  les  grands   y  puijfans  a 
Rois  de  Tarnata,  Ttdor  ,    Barchian,  Bouton,  les  ^"^^^ 
Rois  de  Bougis ,  Soping,  Loeboe^  Tourata,  Laays,  166/» 
Badjmg  avec  tous  leurs  Pais  y  Sujets ,   enfemble 
aujji  Biema ,   y  tels  autres  Seigneurs  è?  Princes 
qui  ci-aprés  demanderont   d'entrer  dans  cette  Jh 
liance. 

XX F.  S'il  furvenoit  quelque  différent  ou  meS' 
intelligence  entre  les  Alliez  y  les  Rois  refpcStifs^  ■ 
les  Parties  ne  fe  feront  pas  pour  cela  aufft-tôt  la 
Guerre^  ni  aucun  déphifir ,  mais  ils  feront  fçavoir 
leur  différent  au  Capitaine  des  Hollandais,  pour i, 
s'Jt  eji  poffible,  être  terminé  par  fa  médiation,  ^ 
être  confervé  la  bonne  Fraternité;  mais  fi  Vune  des 
Parties  ne  veut  point  enlendre  à  aifcan  accommode^ 
ment  {jp  veut  demeurer  opiniâtre ,  fans  vouloir  en- 
tendre raifon,  pour  lors  les  communs  Mliez  l'affifie- 
ront  félon  l'exigence  du  droit  (^  des  cas,  contre 
fautre. 

XX FI.  ^and  cette  prefente  Alliance  de  Paisi 
fera  fignée,  jurée  i3  fcellée,  le  Roi  6?  tes  Grands 
de   Macafar  feront   tenus   avec  V Amiral  de   dé- 
puter à  Batavia  deux  principaux   Rois  d'entre  le 
Gonfeil,  fait  Crain  Tello,  Linques,  Poppoe,  Cron- 
ton  ,  Greffe ,   Cattapan  ,  ou  du  moins  deux  d'en-' 
tre  eux  au  choix  de  ladite  Régence ,  pour  pref enter  ce 
prefent  Traité  de  Paix  au  Seigneur  Gouverneur  Gé- 
néral (3  aux  Seigneurs   du   Conjeil  des  Indes,  £5? 
pour -Requérir  fon  approbation  (g  ratification,  fous 
Vaffurance  que   les  fusdits  Seigneurs  s'en  retourne- 
ront  chez   eux   avec  contentement.     Mais  il  fera 
libre  audit  Seigneur  Général  s'il  le  trouve  bon  de 
demander  deux  Fils   de   deux  des  principaux  Rois 
pour  demeurer  en  Otage ,   aufjî  long  tems  qu'il  le 
jugera  neceffaire  ;   mais  il  fera  auffi  en  la  liberté 
du  Roi  de  Macaffàr ,  £3"  au  cas  qu'ils  refient  plus 
d'un  an  d'en  envoyer  d'autres,  &?  la  Compagnie  fe- 
ra obligée  de  maintenir  lesdits   Princes  en   refpeEi 
£î?  honneur  convenable,  fans  qu'ils  fouffrent  aucune 
molefte. 

XXFII.  Pour  donner  plus  d' étendue  aufixiéme 
Article ,  eft  accordé  que  la  Compagnie  i3  les  AngJois 
pourront  transporter  d'ici  leurs  effeUs  à  Batavia  ^ 
fans  que  le  Roi  puiffe  s'y  oppofer. 

XXFIll.  Item  pour  amplification  du  quînziê'^ 
me  Article  il  eji  promis  que  fi  les  Rois  de  Biema  (^ 
Montemarano  ne  peuvent  pas  fe  trouver  morts  ott 
vifs  dans  dix  jours,  ils  remettront  entre  les  mains  de 
la  Compagnie  les  Fils  de  Biema ,  £î?  ceux  de  Monte» 
marano  pour  cautions. 

XXIX.  La  Régence  promet  de  donner  à  la 
Compagnie  pour  l'indemnifer  des  frais  de  la  Guer- 
re deux  cens  cinquante  milRisdales,  en  cinq  Mois-' 

,fons  confecutives,  foit  en  Coton,  en  Marchandifes , 
en  Or,  Argent  ou  Joyaux,chacun  fuivant  fa  valeur. 

XXX.  Et  afin' que  tous  les  Points  fusdits  foient 
d'autant  plus  religieufement  obfervez  ont  iceux  été 
jurez ,  fignez  (^  ficelles  après  l'invocation  du  nom 
de  Dieu  ,  par  le  Roi  de  Macaffàr  ^  par  fes 
Grands ,  ^  de  la  part  de  la  Compagnie  par  l'A- 
miral, enfemble  par  tous  les  Rois  ^  Princes  corn' 
pris  en  cette  Alliance  chacun  à  fa  manière,  dans 
une  Tente  au  Camp  le  Fendredi  18.  Novembre 
1 557. ,  environ  Borrombon  propre  Terre  de  la  Corn" 

pagnie. 


ToM.  VII.  Part.  I. 


XXV, 


64 


CORPS    DIPLOMATIQUE 


Anno 


XXV. 


33- 


Janv. 


Fœdus  ÎHfer  CathoijV M  II.  Magfue  Britami^ 
Regem  fî?  Ordines  Générales  Foeoerata- 
RUM  Belgii  Provi'NC  I  arum  ,  quo  in 
fecmitatcmmutuam^  Pacificatio  Breda  inîer  eos- 
dem  die  31.  Julii  1667.  fa6la,  Legesque  Navi- 
gationis  £5?  Gommerai,  eh  fpeStantes  confirman- 
tur,  atque  fpecialis  fit  auxiliorum  mutuo  praftan- 
dorum  deftgnaiio  ;  Haga  Comitum  die  if  Janua- 
rii  1 658.  Cum  M  a  n  d  a  t  i  s  yia  Procuraîio- 
nibus  hinc  inde  datis,  nemps  IVeftmonafleni  die 
2.  Jamarii  Hl'à-  £5?  Haga  Comitum  die  19.  Ja- 
tmariii66%.  Aitzema,  Affaires  d'Etat  i^ 
de  Guerre.  Tom.  XIV.  pag.  6.  d'où  l'on  a  ti- 
ré cette  Pièce,  qui  fe  trouve  auffi  dans  Lon- 
DORPii  A5ta  publica,  Tom.  IX.  pag.  647. 
en  Allemand}  dans  Christ.  Gastelfus 
de  Statu  publ.  Europ.  novijf.  Cap.  XXVI.  pag. 
8Z7.  en  Allemand;  Se  dans  le  fheatrum  Emo- 
faum,  Tom.  X.  Ann.  1668.  pag.  843.  auffi 
en  Allemand.] 

QUandoquidem  PaSis  non  ita  pridem  Bredœ  inter 
Sereniffimum  &  Potentiffimum  Principem  ae 
Dominum,  Dominum  Carolum  Magnae  Britan- 
niœ  Regem  ab  una,  &  Celfos  ac  Prxpotentes  Domi- 
nos Fœderati  Belgii  Ordines  Générales  ab  altéra  parte 
condufîs,  priftina  inter  utramque  Nationcm  amicitia  ac 
bona  correspondentia,  annuente  Divina  gtatia,  reftitu- 
ta,  adeoqiie  ad  prsîcidendam  omnem  omnino  in  pofte- 
rum  novis  diffidiis  anfam  atque  ad  priEvenienda  nova 
înter  utriusque  Partis  Subditos  accidentia,  quœ  diSam 
amicitiam  &  bonam  correspondentiam  turbare  aliquan- 
do  poflent,  in  Arriculos  quosdam  Legesque  Naviga- 
tionis  ac  Commerciorum  ibidem  confenfum  ac  fpecia- 
fjm  undecimo  diâi  Traftatus  Articulo  (latutum  fit, 
uti  didus  Domînus  Rex  diétique  Domini  Ordines  Gé- 
nérales maneant  Amici,  Confcederati,  neceflitudine  & 
amicitia  conjunâi  &  adftriâi  ad  Jura  &  Immunitates 
Subditorum  alferius  contra  quoscunque  demum  tuen- 
das,  qui  utriusvis  Status  Pacem  Terra  Marique  diftur- 
bare  conabuntur,  vel  qui  intra  akerutra  Dominia  de- 
eentes  publiai  utriusque  Status  Hoftes  denunciabuntur, 
neque  tamen  fpecifîcè  definita  reptriantur  média  auxi- 
liave  ,  qviibus  Fcederatorum  pars  una  alteri  tali  cafu 
fuccurrere  debeat ,  diûo  autem  Magns  Britannias  Régi 
diôisque  Ordinibus  Generalibus  (let  fententia  ifta  Pada 
corroborandi,magis  magisque  perficiendi,  placuit  in  pri- 
mis  atque  ante  omnia  di£lum  TraCtatum  Bredae  con- 
dufum  didasque  Leges  Navigationis,  &  Commercio- 
rnm  eo  fpeftantes  confirmare ,  quemadmodum  per 
prsefentia  confirmantur  obligatîone  mutua ,  atque  in- 
diffolnbili  eas  bona  fide  obfervandi  atque  adimplendi, 
jttbendique  ut  à  Subditis  utrinque  exadè  atque  religio- 
fè  obferventur  atque  adimpleantur  ,  juxta  genuînum 
diai  Traéiatus  diûorumque  Articulorum  fenfum  ac 
ttnorem. 

Ut  autem  prxterea  de  fpecialiorî  auxiliorum  mutuo 
praîftandorum  defignatione  prioribus  Paâis  omilFa,  pro 
àifiiicitise  inter  di£lum  Dominum  Regem,  diSosque  Do- 
minos Ordines  Générales  incremento  majori  conftet, 
otque  fecuritati  &  defenfioni  mutus  utriusque  Siatus 
contra  infeftos  conatus  vel  infultus  hoftiles  à  quoquam 
forte  quocunque  fub  prsetcxtu  inftituendos  ,  arâiori 
Fœdere  atque  unione  plenc  prospiciatur  ;  Nos  infra 
fcripti,  virtute  mandati  plenaeque  Poteftatis  nobis  con- 
ce&  atque  inferius  inferendîE ,  convenimus  atque  fta- 
tuimttSj  didum  Dominum  Ma^-aa  Britanma  Regem., 
^iâosque  Dominos  Fœderati  Belgii  Ordines  générales 
jnvicem  ofadridos,  unitos,  atque  Contœderatos  fore, 
quemadmodum  vi  ac  vigore  prœfentium  invicem  obs- 
triâi,  uniti  atque  Confœderati  funt  Fœdere  defen/ivo 
perpétua ,  modo  atque  conditionibus  fequentibus. 

f.  Quod  fi  Principum  Statuumve  aliquis  aut  quilibet 
alius,  qualiscunque  ille  tandem  fuerit,  nemine  excepta, 
fub  quocunque  praetextu  invaferit  vel  iiivadere  tentave- 
rit,  Territoria,Regionesque,aut  Loca  quœlibet  fub  Di- 
tione  di£ti  Magnae  Britannia  Régis  fita,  aliumve  quem- 
cunque  adum  hoftilem,  Terra  iVIarive  contra  diôti m 
Dominum  Regem.,  ejusve   Subditos  exercuerit,  didi 


Domini  Ordines  Ge-aerales  tenebuntur,  quemadmodum  AnNO 
virtute  prsefentium  tenentur,  diâo  Domino  Régi  ad  in-  </^0 
l'ultus  eos,  aûusque  hoftiles  arcendos,  fupprimendos,  lOO.o» 
atque  repellendos,  debitamque  damni  dati  reparationem 
obtinendam ,  auxilio  adeffe  quadragima  Navibus  Bellif 
cis  probe  inftruttis ,  quarum  quatuordecira  à  fexaginta 
ad  oéluaginta  Tormenta  Bellica  majora  hominesque 
quadring^entos  ferant  fingulx,  fa6ta  jufta  compenfatiône 
aut  retributione  inter  eas,  quis  numerofiore  &  eas  quas 
minus  numerofo  Milite  Nautaque  inftrudse  erunt.yaa-  ~  . 
tuordecim'z.W'S  à  quadraginîa  ad  fexaginta  tormentis ^ 
hominibusque  ad  minimum  trecemis,  fada  compenfa- 
tiône, ut  fupra,  inAruftse  fint  qu83libet,&  nulla  reliqua- 
rum  minus  ferat  quam  triginta  fex  tormenta,  homines» 
que  centum  isf  quinquaginta  ,  atque  infuper  fex  mille 
peditibus  &  equitibus  quadringentts  ,  vel  valore  jufto 
ejusmodi  auxilif  in  pecunia.  numerando,  prout  diflo 
Domino  Régi  elîgere  placuerit,  vel  parte  tali  pr^difli 
auxilii  aut  diSi  valoris  in  pecunia  quse  à  didlo  Domine 
Rege  expetetur;  Prseftabuntur  diâa  auxilia  intra  fex  fep- 
timanartim  fymum ,  poftquam  poftulata  fuerint ,  didis- 
que  Dominis  Ordinibus  à  di£lo  Domino  Rege  refun- 
dentur  impenfs  omnes  intra  triennium  à  finito  atque 
extindo  Bello  numerandum. 

IL  Quod  fi  Principum  Statuumve  aliquis  aut. quili- 
bet alius,  qualiscunque  ille  tandem  fuerit,  nemine  ex- 
cepta, fub  quocunque  praetextu  ,  invaferit,  vel  invadere 
tentaverk  ProvinciasConfœderatas,ant  Loca  quœlibet  fub 
Ditione  diélorum  Dominorum  Ordinum  Generalium 
Zita,  vel  in  quibus  ipforum  Miles  prxfidio  pofitus  eft, 
aliumve  quemcunque  aâum  hoftilem  Terra  Marive 
contra  diélos  Dominos  Ordines  Générales  eorumve 
Subditos  exercuerit ,  didus  Dominus  Rex  tenebitur, 
quemadmodum  virtute  prsfentium  tenetur ,  diélis  Do- 
minis Ordinibus  Generalibus  ad  infultus  eos  adusque 
hoftiles  arcendos,  fupprimendos  atque  repellendos  de- 
bitamque damni  dati  reparationem  obtinendam ,  auxilio 
adeffe  qitadraginta  Navthtis  Bellicis  probe  inftrudis, 
quarum  quatuordecim  a  fexaginta  ad  aéiuaginta  tor- 
menta bellica  majora  hominesque  quadringentos  fingulse 
ferant,  faâa  jufta  compenfatiône  aut  retributione  inter 
eas,  qu»  numerofiore  ,  &  eas»  quas  minus  numerolb 
Milite  Nautaque  inftrudlae  eruut,  quatuordecim  alisB  à 
quadraginta  ad  fexaginta  tormenta  ,  hominibusque  ad 
minimum  trecentis ,  fada  corapenfatîone  ut  fupra,  îns- 
trudœ  fint  quaelibet,  &  nulla  reliquarum  minus  fecat 
quam  triginta  fex  tormenta  hominesque  centum  qui»- 
quaginta;  atque  infuper  fex  mille  Peditibus  &  Equitibus 
quadringentis ,\e\  valore  jufto  ejusmodi  auxilii  in  pecu- 
nia numerando,  prout  didis  Dominis  Ordinibus  elige- 
re  placuerit ,  vel  parte  tali  prsedidi  auxilii  aut  didî 
valoris  in  pecunia  quœ  ab  iisdem  expetetur.  Prsefta- 
buntur  autem  dida  auxilia  '\aixa  fex  feptimanarum  fpa- 
tium  ,  poftquam  poftulata  fuerint ,  didoque  Domino 
Régi  à  didis  Ordinibus  refundentur  impeufse  omnes 
intra  triennium  à  finito  atque  extindo  Bello  nume- 
randum. 

III,  DidïB  Naves  Bellicae  ac  didae  Equitum  Pedi- 
tumque  Copias  auxiliares  ,  Navium  &  Copiarum  Pra;- 
fedi  Cîeterique  Officiales  Bellici  minores  ,  vim  atque 
injuriam  pafïb  fubmifiS,  ejus  voluntatem  refpicere  tene- 
buntur atque  obfequi  mandatis  ejus  eorumve  ,  quos 
fummâ  poteftate  esercitui  fuo  Terra  Marive  prxficere 
voluerit. 

IV.  Quo  autem  exadacomputatio  in  ftitui  poflît  im- 
penfarum ,  intra  trium  annorum  fpatium ,  poftquam 
Bello  finis  impofitus  fuerit,  reftitueudarum,  vel  etiam 
jufti  earundem  valoris  in  pecunia  numeratâ,  quam  vim 
hofticam  paftTo  loco  didarum  Navium,  Equitum,  Pe- 
ditumque  vel  omnium  vel  pro  parte  eligere  forte  pla- 
cuerit, vifum  fuit,  impenfas  quatuordecim  Navium  à 
fexaginta  aà.  oéioginta  tormenta  inftrudaruni,  aeftimare 
pretio  oâodecim  millium  fexcentorum  &  fexaginta  fex  li- 
brarum  Sterlings  ,  five  Monetœ  Anglicanas,  earumque 
quatuordecim,  quE  a  quadraginta  ad  fexaginta  tormen- 
ta feront , quatuordecim  millibus  libris  Sterlings,  reliqua- 
rum autem  duadecim,fex  millibus  ejusdem  Manette  libris, 
fex  mille  autem  Pedites  ,  feptem  millibus  ^  quingentis 
libris  Sterlings ,  quadringentos  vero  Equités ,  mille  qua- 
draginta ejusdem  Mouette  libris, pto  quolibet  menfe  com- 
putandis;  omniaque  a  dido  quidem  D.  R.ege  Magnte 
Britanni-e  Londini,  à  Dominis  vero  Ordinibus  Genera- 
libus Amftelodami  folventur  juxta  curfum  Gambii  eo 
tempore,  quo  folutio  praeftanda  erit;  pro  primo  autem 
menfe  refpedu  Peditum  fupradidorum ,  infuper  perfol- 
ventur  fex  mille  libra  Sterlings  ,  pretium  nimirum  ad 
eos  confcribendos  inftruendosque  neceflarium. 

V.  Fœ- 


z' 


DU     DROIT     DES     GENS. 


67 


ANNÔ  V.  Fœdus  hoc  omniaque  &  fingula  eo  contenta  a 
y'^Q    difto  Domino  Rege  Mugnce  Britanntce  didisque  Domi- 

lOOo.  [jj5  Ordinibiis  Generalibas  Fœderatarum  Provinciarum 
per  patentes  vitriusque  Partis  Literas  Sigillo  magno 
ihunitas  débita  &  auchenticâ  forma  intra  quatuor  fepu- 
maaas  proximè  fequentes,  aut  citius  ,  Il  fierf  poterit, 
confirmabitur  &  ratihabcbitur,  mutuaque  Ratihabitionum 
Inilrumenta  intra  prœdidum  tempus  hinc  inde  extra- 
dentur. 

Sequittir  ttnor  Mandaîi  à  Serenijjimo  D.  Rege  Magna 
BritaaniiS  dati. 

CArolus,  Dei  gratiâ  ,  Angliœ,  Scotixj  Fran- 
cix,&  HiberniîE  Rex,Fidei  Uefenror,&c.  Omni- 
bus, ad  quos  praefens  fctiptum  pervenerit  ,  Salutem  : 
quandoquidem  is  lit'  prsefens  apud  Vicinos  noftros  Eu- 
rope Principes,  ut  plurimum,  rerum  ftatus,  ut  merito 
metuatur  ne  flamma  ifta,  quœ  inter  Sereniffimos  Vici- 
,  nos  Reges  bonos  Fratres  noftros  circa  Succeffionem 
Brabanticam,  quaeque  exinde  pendent,  nuper  eruperit, 
ni  communi  ope  quantocius  occurratur,  finitima  quae- 
que  corripiendo  totum  tandem  Chriftianorum  Orbem 
jnvadat  ^  non  nifi  multo  fanguine  reftinguenda  ;  nos 
.  pro  tnnato  illo,  quo  in  Principum  Statuumque  Vici- 
norum  nobis  &  Confœderatorum  Pacem  &  tranquilli- 
tatem  fumus  animo,  feriô  cupientes  ut  Bellumiftud, 
in  proximos  quosque  mox  fceviturum,  &  (quod  Prin- 
cipem  SaniSlum  Ghrifti  nomen  pure  profitentem  imprî- 
mis  dolere  débet)  ipfi  tandem  Religion!  Reformatas  fu- 
neftum  futurum,omni  meliori  modo  fifti  queat  &  fopiri, 
bonos  noftros  Amicos  &  ConPEderatos  Ordines  Géné- 
rales Fœderati  Belgii  commonuimus  ,  rogavimusque, 
uti  amicitia,quee  Nobis  cum  illis  jam  intercedit,  arftio- 
re  Fœderis  Ligaeque  nexu  conftringatur,  quo  aut  viei- 
lli illi  motus,  (i  Deus  ita  voluerit,  féliciter  poffint  com- 
poni,aut  noftri  ipforiim  faluti  communique  Populorum 
bono  tempeftivius  prospiciatur  ,  in  quo  didi  Ordines 
Générales  eam  prorfas  elFe  in  hoc  negotio  mentem 
fuam  oftenderunr,  quam  &  coramunis  inter  nos  utili- 
tas  &  tam  pii  in  Chriftianum  Orbem  operis  fenfus  vin- 
dicare  poterat;  fciatis  ideo,  quod  Nos  fidelîs  &  dileéli 
Noftri  Guillelmi  Temple  Equitis  Baronnetti  fidé  ,  in- 
duftria,  judicio,  &  pruîientia  plurimum  confifi,  eun- 
dem  verum ,  certum ,  &  indubitatum  Noftrum  Depu- 
tatum,Commifrarium,  Procuratorem,&  Fadorem  no- 
minavimus,  conftîtuimus,  &  affignavimus  ,  dantes  ei 
&  concedentes,  ficut  &  per  prœfentes  ei  damus  &  con- 
cedimus  omnem  &  omnimodam  facultatem  ,  potefta- 
lem  ,  authoritatemque  ,  nec  non  Mandatum  générale 
pariter  ac  fpeciale,  noftro  nomine  cum  didis  Ordini- 
bus  Ge»eralibus,veï  cum  eorum  Commiffariis ,  Deputa- 
tis,  aut  Procuratoribus,  aliisve  quibuscunque,  autho- 
ritate  fufficiemi  ad  id  inftrudis,  fuper  omnia  &  fingula, 
quœ  vel  ad  praedidum  Bellum  confopiendum,  vel  ad 
communem  utriusque  noftri  Subditorumque  noftrorum 
Pacem  &  falutem  penitus  confervandam  facere  vide- 
buntur,  tradandi,  confulendi  ,  confentiendi,  &  con- 
cludendi  ;  quasque  ita  conclufa  erunt  &  conventa  noftro 
nomine  fiibfignandi  mutuoque  extradendi ,  reliquaque 
omnia  fadu  heceflaria  praeftandi  perficiendique  tam  am- 
plis modo  &  forma  ac  nosmet  ipfî  d  intereftÈmus  face- 
re &  praîftare  poftTemus  ,  fpondentes  &  promittentes, 
fient  &  per  praîfentes  manu  noftra  fignatas  fpondemus 
&  in  verbo  Regio  promittimus  ,  nos  quaecunque  à  dido 
noftro  Deputato  Commiflarioque  noliro  nomine  trans- 
igentur  concludenturque,  rata,  firma,  grata,&  accepta 
Omni  meliori  modo,  habituros  ,  neque  paflTuros  un- 
quam,  utin  toto  vel  in  parte  à  quopiam  violentur  aut 
contraveniantur:  In  quorum  omnium  majorem  fidem 
praefens  hoc  fcriptum  propriâ  manu  fignatum,  magno 
noftro  AngliiE  Sigillo  communiri  juflimus;  Dabantur 
in  Palatio  noftro  li^ejimonafierienfi  die  Januarii  fecundo 
ineuntis  Anni  fupra  fll/5.  Kegni  verô  noftri  decimo  o3a~ 
vo ,  fignatum  erat. 

CAROLUS  Rex. 

Seqtikur  ténor  Mandait  a  Celfis  ac    Prcepoténtibus  Do- 
minii  Ordinibus  Generalthus  Fœderati  Belgii  dati. 

LEs  Eftats  Généraux  des  Provinces-Unies  des  Pays- 
Bas,  à  tons  ceux  qui  ces  prefeiites  Lettres  verront, 
Salut.  Le  Seigneur  Guillaume  Temple .,  Chevalier,  &c. 
Envoyé  Extraordinairfc  du  Roi  de  la  Grande  Bretagne, 
nous  ayant  fait  entendre ,  en  fuite  de  fes  Lettres  de 
Créance,  datées  à  Whitehal  le  deuxième  jour  dû  ore- 
ToM.  VII.  Part.  1.  ^ 


166B. 


fent  mois  Janvier,  flilo  hci ,  qu'il  avoit  ordre  de  S.  M.  A  M  M  'H 
de  propofer  &  concerter  icy  des  chofes  avantageufes  '^^^^ 
pour  le  Bien  commun  de  fes  Royaumes  &  de  cet  Eftat, 
&  ayant  demandé  pour  ceft  efted  que  Commiffaires  luy 
fuirent  donnés,  à  qui  il  ne  put  pas  feulement  ouvrir  les 
intentions  du  Roi  fou  Maiftre,  mais  aufli  avec  qui  il 
put  traiter,  negotier  ,  &  conclurre  ce  qui  feroit  jugé 
bon  &  utile  de  part  &  d'autre.  Nous  voulant  bien  cor- 
respondre aux  bonnes  intentions  dudit  Seigneur  Roi  de 
la  Grande  Bretagne,  &  d'ailleurs  fâchants,  que  pour 
cela  nous  ne  pourrons  pas  faire  un  meillfeur  choix  que 
des  perfonnes  des  Sieurs  de  Geitcom,  d'Aspercn,  Con- 
feiller  Penfionnaire  de  IVith  ,  Crommm  ,  Âmerongen, 
Unckel,  Caeverden^  &  Tsbranis ,î)epatés  en  noftre  As- 
fembléede  la  part  de  toutes  les  Provinces -Unies  res- 
pedivernent,  tant  pour  la  parfaite  connoi/fance  d'affai- 
res, qu'ils  fe  font  acquife,  daiis  les  premiers  employs 
des  m£mes  Provinces  &  de  l'Eftat  en  gênerai  ,  que 
pour  celle,  que  nous  avons  de  leur  prudence,  zele  au 
Bien  de  la  Patrie,  diligence,  capacité  &  fidélité.  Ainli 
Nous  pour  ces  caufes  &  pour  d'autres,  qui  nous  y  con- 
vient, avons  donné,  &  donnons  par  ces  prefentes 
Plein -pouvoir,  autorité,  commifîion  ,  &  IVlandemenc 
fpecial  ausdits  Sieurs  de  Geliicom,  d'Aspercn,  ConfeilUr 
Penfion«atre  de  U^ith  ,  Crommon  ^  AmeroKgen .,  Unkel  ^ 
Coeverdea,  &  Tsirants ,  ou  à  quelques  uns  d'entre  eux 
en  cas  d'abfence  ou  de  maladie  des  autres ,  pour  de 
noftre  part,  &  en.  noftre  nom,  en  qualité  de  nos  Dé- 
putés entrer  en  Conférence  avec  ledit  Sieur  Chevalier 
Temple,  ouïr  les  propofîtions,  qu'il  voudra  faire  de  la 
part  du  Roy  de  la  Grande  Bretaigne,  negotier,  conve- 
nir, &  conclure  avec  lui  tel  Traité  qu'ils  jugeront  à 
propos  pour  l'intereft  commun,  auffi  de  promettre, 
refoudre  &  arrefter  enfemble  tout  ce  qui  fera  jugé 
Tson  &  neceffaire  pour  le  Bien  commun  du  Royaume 
d'Angleterre  &  de  cet  Eftat,  &  mêmes  d'en  conclure 
&  figner  un  Traité  ,  faire  &  paffer  tous  les  Inftru- 
ments  ,  Ades  &  promeffes  neceffaires  en  bonne  & 
deuë  forme  ,  &  faire  généralement  tout  ce  que  nous 
pourrions  faire,  fi  nous  y  eftions  prefents,  quand  mê- 
ines  pour  cela  il  feroit  requis  un  Pouvoir  plus  fpe- 
cial. Promettant  fincerement  &  de  bonne  foi ,  avoir 
agréable  &  tenir  ferme  &  ftable  tout  ce  que  lesdits 
Sieurs  Députés  promettront,  accorderont,  agiront, 
conviendront  &  figneront  en  ladite  qualité,  pour  i'ob- 
ferver  i  accomplir  &  exécuter  inviolablement  &  de 
n'aller  jamais  au  contraire  ,  diredemcnt  ni  indirede- 
ment ,  en  quelque  manière  que  ce  puilfe  être,  mais 
d'en  faire  expédier  nos  Lettres  &  Ratifications  en  la 
forme  la  plus  authentique  que  faire  fe  pourra  &  quand 
il  fera  befoin.  Donné  à  la  H.iye  ,  en  nôtre  Alfcm- 
blée  foubs  nôtre  grand  Sceau  &  foubs  le  Prefident.  Pa- 
raphé en  feing  ordinaire  de  nôtie  Greffier  le  19.  Jan' 
nier  1668.  e'toit  Paraphe  B.  DE  Pallant,  plus  bas 
e/loit  escrit.  Par  Ordonnance  desdits  Seigneurs  Eftats 
Généraux,  ^ figné 

N.  RUT  se  H. 

In  quoruin  omnium  &  fingulorum  fidem  majusque 
robur  hisce  Tabulis  fubfcripfimus  ,  illasque  Sigillis 
noftris  fubfignavimus.  Hagœ  Comitum  in  Hollandia, 
die  ■vigefirao  z-^mo' Januarii  anni  millefimo  fexcemejir/io 
[exagefimo  nûavo ,  Signatum  erat, 

(L.S,)  IV.  TEMPLE. 


Aftkulï  feparatïy  qui  ejusdem  erunt  vîriutis ,  ai- 
que  j^utoniatis ,  ac  fi  hiferti  forent  Tra5iatui, 
hodierno  die  inter  Regem  Magna  Britanntce ,  £5" 
Ordines  Générales  Fœderati  Belgii  concliifo.  Id  efi 
Z  3 .  Janaarii  1668.  [Aitzema,  Saken  van 
Staet  en  Oorlog,  in  Fol.  Tora.  VI.  Boeck  48. 

SI  in  procuranda  Pacé  inter  Galliam  &  Hifpaniam  fë 
offerat  aliqua  difticultas,  fuper  Pundo  Renuncia- 
tionis  eaineundaeft  ratio,  ut  vel  nulla  ejus  in  Padis 
fiât  mentiô,  vel  ut  ejusmodi  verbis  concipiatur  Formu- 
la, ut  neutri^s  duarum  Coronarum  ,  quoad  prasdidam 
Renunciationem,  eo  quicquam  accédât,  aut  etiam  in- 
de creetur  aliquid  Juris  aut  detrimeiui  ;  quod  fi  vero 
Rex  Hifpaniarum,  vel  etiam  Rex  Chrrftinniflimus,  in 
id  conléntire  nolint,  adverfus  recufantes  Rex  Magnse' 
Britanniœ  &  Fœderati  Ordines  procèdent  ut  conventum 
eft  Articulo  3.  &  4.  didi  Tradatus,  &•  uitimo  horum 
Articulorum  refpedive ,  ea  tamen  conditione ,  ut  în 
I  ^>  cafa 


^8 


CORPS     D  IP  L 


Akno    cafu  recuùtionis  Régis  Hifpanis,  Rex  Chriftianifllmus 
fe  reciprocè  obftrini;at ,  le  nullatenus  arma  moturum 

1668.    iu  Belgica.  „  .       .     .  r^  j-        ,- 

I I.  Qiiod  Rex-  Magns:  BntanniiB  &  Ordines  Géné- 
rales Fœdcrati  Belgii,'uc  prulixius  ab  Qmnî  paite  fatis- 
fiat,  feobbVabunt  omnem  ledulo  operam  daturos,  ut 
Fax  inter  Reges  Hifpani»  &  Lufitani»  eodem  tempore 
fanciripoffit,  ea  tamen  lege,  ut  viciffim  Gallia  le  po- 
ftrineat,  li  tam  cito  id  negotium  nûii  poffit  perduci  ad 
finem,  ut  Pax  inter  fe  &  Hifpaniam  nihilommus  inea- 
tur,  hoc  excepto,Regi  Chriftianiflimo  liberum  tore, 
fuppetias  ferre  Régi  Luiitaniœ  Fœderato  fuo.ut  aliunde 
detrahat  hoftes,  five  alio  quocunque  modo,  quem  iibi 
commodiffimiim,  atque  maxime  ex  ufu  fore  CMlhma- 
bit  &  fi  Hifpani  addnci  poterunt,  ut  conlentiani  in 
Pacem  fub  dida  conditione,  atque  ea  proinde  conclu- 
datur  Rex  Chriftianiffimus  tenebitur  Belgica  ut  paca- 
ta  atque  neutrarum  partium  rébus  imphcata  oinnino 
abhinere,  neque  ei  jus  fasque  erit  quicquam  adverfus 
eam  moHri,  neque  palam  virtute  bellica,  neque  clan- 
deftinis  artibus,  ut  neque  petere  ullam  fatislaflionem 
fub  obtentu  impenfarum  erogationumque,  qu»  m  Bel- 
lo  Lulitanico  erunt  faciendae,  tam  ob  deleflum  Mili- 
tum,  quam  alla  belli  onera;  quod  (i  contingar,  ma- 
nente  diao  Bello  ,  per  Auxiliares  Régis  Chriltianiflimi 
Copias  occupari  loca  quœdam  in  Hifpania  Italiave,  Rex 
Chrillianiffimus,  fimulatque  Pax  cum  Ludtania  tada 
fuerit,  eridem  reftituet  Hifpania;,  fed  i\  prster&  con- 
tra expedationem  Hifpania  recufet  Paqem  cum  Rege 
LufitaniEB  ut  &  cum  Rege  Chriftianiflinio  ,  ea  cum_  ex- 
ceptione,  ut  Fœderato  fuo  liberum  lit  ei  auxiliarr, 
quemadmodum  jam  diâum,  hoc  inopinato  calu  Rex 
Magnse  Britanniœ  &  Fœderati  Ordines  tenebuntur 
reipfa  id  efEcere,ut  Hifpani  omnino  in  id  affentiant,  ita, 
tamen  ut  reciprocè  Rex  Chriftianiffimus  fe  obftringat 
quemadmodum  cafa  primo,  quod    non   lit   moturus 

arma  in  Belgica.  n       r-u  -ft- 

III.  Si  pister  omnem  expedationem  Rex  Chnltia- 
niffimus  inducat  in  animum ,  ut  promittere  nolit  quoa 
Traftatum  Facis  figiiaturus  fit,  limulatque  Hitpani  ces- 
furi  funt  omnia  loca  ab  eo  occupata  in  noviflima  expe- 
ditione,  vel  aliud  tantundem  valens  ,  de  quo  mutuo 
confenfu  conveniet,  aut  promifforum  fidem  non  im_- 
pleat,  aut  detradet  refpuatque  cautiones  &  praemuni- 
menta,  in  dido  Tradatu  expreifa,  qux  neceflaria  lunt, 
ut  obviam  eatur  metui  juftiffime  concepto  ,•  ne  Rex 
Chriftianiffimus  arma  fua  vidricia  in  fœpius  memorata 
Belgica  ulterius  proférât, quod  omnibus  iftis  cafibus,aut 
fi  per  alia  fubterfugia,  aut  obliquas  artes  conetur  Pacis 
conclufionem  impedire  aut  illudere  ,  Anglia  Fœdera- 
tumque  Belgium  tenebuntur  accedere  Fartibus_  hispa- 
nise  omnibasque  &  jundis  viribus  Terra  Manque  ad- 
verfus Galliam  Bellum  gerere,  ut  compellatur,  non  m 
Leees  duntaxat  fœpius  jam  memoratas  Pacem  tacere, 
fed  fi  arma  in  eum  finem  fumta  Deum  habeant  faven- 
tem  &  propitium,  atque  de  communi  confenfu  id  expe- 
dire  vifum  fuerit ,  etiam  Bellum  continuare,  donec  res 
in  eum  fl:atum  fuerint  reftituts,  quo  fuerunt  tempore 
Fœderis  in  collimitio  Regnorum  in  Montibus  Fyrenseis 
fanciti.  Adum  Hagx-Comitis  iu  Hollandia,  die  23. 
Januarii  i668-    Signatum  erat 

W.    TEMPLE. 

XXVI. 

il-  Tanv.  frîpïex  Fœdus ,  ffue  l'raSîatus  Fœdetis  inter  C  a- 
ROLUM  IL  Mafna  BritamU  Regcmi^  Or- 
dines Générales  Foederatarum  Bel- 
Gii  Provinciarum,  accedente  C  a  r  o- 
Lo  XI.  Stmi£  Rege.,  pro  Pace  inter  Reges 
Chripanijfmum  £5?  CathoUcum ,  commmibus  Of- 
ficiis  promovendâ  initus.  Datum  Haga  Comi- 
tum  die  i\-  Januarii  1668.  Cum  Articulis  (i) 
fecretis ,  circa  difficuîtates  ex  R  e  n  u  N  c  i  a- 
■  T 1  o  N  E  Régime  Chriflianijfttn^  ortas  ,  uti  £5? 
circa  Pacem  inter  Reges  Galliie  &  Lufitania 
fiendam.  Hag£  Comitum  die  ^3.  Jartuarii  1668. 
[AiTZEMA  ,  Saaken  van  Staet  en  Ooriogh ., 
Tom.  XIV.  Cette  Pièce  fe  trouve  au!]î 
dans  LoNDORPii  ^^^  publica  Tom.  ÏX. 
Lib.  X.  Cap.CLXXIX.  pag.  148.  ai  Al- 

(1)  Vous  les  trouverez  ci-deffus  à  la  page  pije'cedente  ,  col.i. 


O  M  A  T  I  Q,  U  E 

Icmand,  dwttslcTlH'aîniffî.Eiiropanm.  Tom.X.  AnNO 
ann.  1668.    pag.  844.   en  Allemand;  &  d.ms  155'g^ 
G  A  s  ï  E 1. 1  u  s ,   de   Staiu  publico  Kurupji  no- 
•uij]'.    Cap.  XXVI.  pag.  82.9.   aiiffi  en  Alle- 
lïiand.J 

SEreniffimus  &  PoteiuiflimUs  Princeps  ac  Dominus 
Carùbts  cjus  nomin:s  lecundus  J\iagn^>:  Britan-ui^ 
Rex,  lie  CcUi  &  Prxpocentes  Domiui  Ordines  Géné- 
rales Fœderati  helgii  ,  reputantes  atque  apud  animum 
expendentes  fummo  dolore  miferias  ,  _  calamitatesque 
Belli,  quod  nuper  inter  dttas  Coranas  in  finibus  exar- 
fit,  quodque  neceffitate  quadam  ineluftabili  maximam. 
partem  Principum  Statuumve  Cln-tftiani  Orbis  iisdem 
involvit  malis ,  Jerpente  iucendii  iftius  flammâ  ad  Vici- 
nos,  nifi  tempeftivè  &  in  principio  extinguatur,  exifti- 
marunt  fe  nullatenus  funcluros  partibus  offieii  mune- 
risque  fibi  à  Deo  mandati,  fi  poft  féliciter  inftauratam 
amicitiam  fub  aufpicio  Divini  Numinis  &  redudam  ye- 
terem  neceffitudinem  iuter  ùlagnarn.  Britaaniara  &  Fœ- 
deratum  Belgium,  eodemque  tempore  ftabilitam  Pacem 
inter  quatuor  Potentes  itatus,  qui  cruenti  iftius  Belli 
partes  fuerunt,  animum  non  applicent  fedulo  omuique 
induftriâ  ad  componenda  diffidia,  quse  oborta  funt  in- 
ter prxdidas  duas  Coroiias ,  prsefcrtim  ut  memorati  in 
finibus  Belli  flamma  fopiatur.  Proinde  cum  Screniffi- 
mus  Magnis  Britanniie  liex  &  Celîi  Prœpotentesque 
Ordmes  Fœderati  Helgii,  poft  multum  operœ  infumptum 
variasque  obteftationes ,  obtïnuerunt  à  Chriftianiffimo 
Rege,  ut  profeflus  fit  Ordinibus  Generalibus  ,fe  ex  bac 
tempore  arma  de^ujiturura ,  dummodo  Hifpaai  parati 
fint,  illi  rite  atque  folemniter  cedere  per  Tradatum 
Pacis  omnia  Loca &Muninienta,  ut  &  Caftellanias  cum 
aunex;s,  quaarmis  in  expedici.>iie  prscedentis  anni  oc- 
cupavit  aut  munivit,  vel  ut  Hispani  permoveantur,  in 
eum  tranicribere  omne  jus ,  quod  illis  reftat  in  Ducatu 
Luxemhurgicu  (live  in  Ducatu  Burgufidi^e)  Frœterea 
Car/ieracam,  cum  Cameraceo,  Duacitm,  Fanum  janéîi 
Audrraari^  Bergas  St.l/inoci,  turnas  &  Linkium  cum 
Bailltvat'tbus,QaJidaneis,  csBterisque  quas  inde  pendent,, 
Ret^emque  Chriftianiffimum,  pofteriori  cafu  reftitutu- 
rum  Régi  Hifpaniœ  omnia  LocaDitionesque,qu»  Galli 
Armis,  ex  quo  Flandriam  ingteffi  funt,  occupavere, 
ea  Lege  ut  Leifi  &  Praspotentes  D.  Ordiiies  Générales 
reciprocè  caveant  ,  Regemque  Chriftianiffimum  fecu- 
rurn  reddant  ,  fe  etFeéturos  apud  Hifpanos  rationibus 
aliisaue  momentis ,  ut  in  easdem  confentiani  Leges  ; 
arbitrât!  lunt  fe  hac  tempeftate  atque  hoc  reruiii  Ar- 
ticulo  optimam  navaturos  operam  ,  non  modo  utri- 
que  prœfatorum  Regum  ,  fed  &  aliis  Principibus  & 
Statibus  vicinis  ,  fi  conjundim  communicaiis  confî- 
liis  collatisque  operis  adhorcentur  &  quantum  fuarum 
virium  eft  ,  permoveant  fœpias  diétas  duas  Coronas 
ad  ineundam  Pacem  Legibus  atque  conditionibus  fupra 
memoratis;  in  quem  tinem  fada  nobis,  qui  has  Tabu- 
las fublignavimus,  poteftate  libéra, ex  prœfcripto  Man- 
datorum  iroftrorum  convenimus  de  Articulis  &  Capiti- 
bus  fequentibus. 

I.  Quod  Rex  Magnce  Britannice  &  Ordtties  Généra- 
les Fœderati  Belgii  conjundim  vel  feparatim  ,  com- 
municatis  tamen  omnino  confiliis,  &  fecundum  ea,  de 
quibus  mutuô  convenerit  ,  omnem  operam,  omnem- 
que  induftriam  adhibebunt  apud  Regem  Chriftianiffi- 
mum, ut  in  optima  legitimaque  forma  folenni  frada- 
tu  fpondeat  &  promittat  Régi  Mag.  Britannis  &  F  œ- 
derati  Belgii  Ordinibus  Generalibus,  fe  Pacis  Fœdus 
fadurum  cum  Rege  Hifpani»  citra  omnem  quacunque 
de  caufa  exceptionem  vel  dispenfationem ,  fi  Hifpania: 
Rex  induci  &  permoveri  queat  per  Regem  Magnœ 
Britannia:  &  Ordines  Fœderatos,  ut  cedat  Régi  Chris- 
tianiffimo  aut  loca  anno  praeterito  in  Belgica  armis  oc- 
cupata, aut  aliud  tantundem  valens  per  traditionem  lo- 
corum  fuperiùs  memoratorum,  aliorumve  in  compen- 
fationem,  de  quibus   mutuo  confenfu  Partes  inter  fe  ^ 

convenire  poterunt.  _  _    _ 

il.  Ut  Rex  Chriftianiffimus  confentire  velit  in  pro- 
rogationem  vocationis  armorum  in  Belgica  ad  finem 
menfis  Maii,  ut  interea  temporis  Rex  Magnae  Brit.in- 
nis  &  Fœderati  Ordines  fedulo  onmique  induftna  & 
dilieentia  operam  dare  poffint  apud  Regem  autRegiiiam 
Hifpaniîc,  e]usque  Confiliarios,uti  Legibus  conditioni- 
busque  prsefatis  confenfum  adhibere  velint. 

111.  Ut  vero  Rex  Chriftianifiimus  nulla  jiifta  ratione 
didam  Armiftitii  prorogationem  l-ecufire  que.it ,  Rex 
Maiinx  Britannia;  Ordinesque  Fœderati  le  codein 
Tradatu  obftringcnt  id  fe  eflTeduros,  ut  reaple  Gai  lia: 

céda- 


DU     DROIT     DES     GENS. 


cedatur  abHîfpanis  omne  quod  Gallorum  Armîs  anno 
prxterito  occupatuni  fuit,aat  aliud  tantundera  valens  ^  de 
quo  inutuo  Partium  confenfu  conveniez 

IV.  Quod  Rex  Chriftianililmus  indiicetur  &  permo- 
vehitur  ,  ut  praîdido  promilFo  plenam  adhibere  fidem 
acque  iii  eo  fiduciam  ponere  velit,  &  ut  proinde  ejus 
Arma  inpo(krum  quiescant  in  Belgica,  ita  quidem  ut 
Il  prêter  omnem  fpeni  &  expeâationem  Rex  Magnas 
BritannisB  Fœderatique  Ordines  nequeant  per  exhorta- 
tiones  obceftatinnesque  permovere  Hifpanos  ante  finem 
mentis  Mail  proximi,  ut  confenfum  adhibeant  condi- 
tionibns  fepius  meiTioratis  ,  ac  proinde  ad  média  majo- 
ris  efficaciœ  venire  necelîè  fit ,  nihilominus  Galli  intra 
fines  &  in  finibus  dida;  Belgicœ  fua  arma  lion  move- 
bunt  aut  introducent,  fed  Rex  Magna:  Britannias ,  & 
Fœderati  Ordines  fc  adliringent  atque  in  fe  recfpient  id 
fe  fappleturos ,  quod  neceŒirium  erit ,  ut  Hifpaai  reiffa 
obflnna^antHr ,  uti  Pacem  Legibus  fupradiôis  accipîant, 
adeoque  Régi  Chiiftianiffimo  tntegrum  non  erit  ilios 
exercere  Adus  hojlites  in  didlis  Regionibus,neque  ullum 
occupare  Oppidum^  licet  fponte  fua  fe  dedere  velit, niil 
Rex  Magnx  Britannia:  &  Fœderati  Ordines  cefTcnt  at- 
que omittant  efficere  id  quod  jam  diSum  eft. 

V.  Quod  fancita  inter  duas  Coronas  Face,  ejus  fer- 
vandcB  Sponfores  f^indicesqne  erunt  in  forma  omnium 
optima  ,  amplilTima ,  &  fecuriffima  non  modo  Rex 
Màgntx:  Brltanm<e  &  Fœderati  Ordines  ,  fed  &  Imperator 
omnesque  Regcs  ^  Principes  Vicini ^  qui  exiftimabunt 
fua  interelTè  ,  ut  Orbi  Chriftiano  inconcuffa  maneat 
quies  &  Belgicce  fua  reddatur  conftetque  tranquillitas; 
in  queni  finem  definiatur  Copiarum  militarium  numerus 
aliaque  média,  quibus  utendum  erit  adverfùs  alterutram 
Partium,  quse  temeraverit  vel  violaverit  Pacem,  ut  in- 
juriam  demat  ac  Parti  Isfas  refarciat. 

VI.  Padla  hsc  conventa  omniaque  &  firigula  iis  con- 
tenta a  dido  Domino  Rfge  Magnce  Britannta  diûisque 
Doniinis  Ordinihns  Generalibus  Foederatarura  Prouincia- 
ruM  per  patentes  utriusque  Partis  Literas  SigilloMagno 
muniras  débita  &  autlientica  forma  intra  quatuor  fepti- 
manai  proxime  fequentes  aut  citius  ,  fi  fieri  poterit, 
Confirmabuntur  &  ratihabebuntur ,  mutuaque  Ratihabi- 
tionum  Inftrùmenta  intra  prasdiâum  tempus  hinc  inde 
extradentur. 

In  quorum  omnium  &  fingulorum  fidem  majusque 
robur  hisce  Tabulis  fubfcripfimus ,  iliasque  Sigillis  nos- 
trîs  fubfignavimus.  Hagse  Comitum  in  Hollandia  die 
y^.  Jauuarii  1668.    Signatum 


n 


(L.S.) 


W.    TEMPLE. 


Voyez  /'Accession  dti  Rot  de  Suéde  ,  après 
la  Traduction  Françoife  de  ce  Traité.  Le  mê' 
me  Traité  en  François.  Avec  un  ASle  provi- 
fionel  concernant  l'A  c  c  e  s  s  i  o  n  future  du  Roi 
de  Suéde  à  -ce  Traité ,  laquelle  AccelJion  fut 
caufe  quon  l'appella  depuis  la  Triple-  Alliance. 
ji  la  Haye  le  même  -jour  23.  Janvier  i658. 
[Tiré  des  Archives  de  l'Ambaffilde  d'Efpa- 
gne  en  Hollande,  du  tems  du  Roi  Char- 
les IL] 

LE  Roi  de  la  Grande  Bretagne,  &  les  Eftats  Géné- 
raux des  Provinces- Unies  du  Païs-Bas,  confîde- 
rant  avec  beaucoup  de  douleur,  leS  maux  &  leS  cala- 
mités de  la  Guerre,  nouvellement  allumée  dans  le  voi- 
finage,  par  la  rupture  arrivée  entre  les  deux  Couronnes 
voifines,  &  voyant  que  par  une  fuite  quafi  inévitable, 
la  plus  part  des  Princes  &  Eftats  de  la  Chreftienté  fe- 
ront envelopés  dans  les  mêmes  incommodités,  &  que 
ce  feu  nouvellement  allumé,  paflèroit  bien  en  fuite  aux 
voifins,  s'il  ne  fuft  éteint  &  étoufé  dans  fa  naiflance, 
ont  jugé  ne  fatisfaire  point  au  devoir  que  Dieu  leur  a 
impofé  ,_  fi  après  avoir  receu  cette  BenediÊlion  de  la 
bonté  Divine, de  voir  heuréufement  rétablie  l'amitié, & 
la  bonne  intelligence  entr'eux,  &  en  même  tems  remis 
en  Paix  quatre  puiflTants  Eftats  ,■  qui  fe  trouvoient  enga- 
gés dans  une  fanglante  Guerre  ,  ils  ne  s'apliquafiîent 
aufli  avec  tout  le  foin  &  le  zèle  imaginable,  à  compo- 
fer  les  différents  reffucités  entre  les  deux  Couronnes, & 
particulièrement  à  éteindre  le  feu  allumé  dans  leur  voi- 
finage.  C'eft  pourquoi  Sa  Majefté  &  Leurs  Hau- 
tes Puiflances,  ayant  enfin  par  'leurs  Offices  &  Inter- 
ceffions  dispofé  le  Roi  T.  C.   à,  fe  déclarer  auxdits 


Eftats,  qu'il  confentira  à  pofer  des  à  pi-efeiii:  les  Armes, 
pourvu  que  les  Efpagnois  veuillent  lui  céder  en  bonne 
forme,  par  un  Traité  de  Paix,  toutes  les  Places  for- 
tes, ou  Portes,  &  leurs  Chârelenies,  bu  dépendances 
que  fes  Armes  ont  conquifes  &  occupées,  ou  fortifiées 
pendant  la  Campagne  de  l'année  paflée,  ou  bien  que 
l'Efpagne  puifie  eltre  portée  à  lui, céder  ce  qui  refte 
dans  le  Luxembourg,  (  *  ou  bien  la  Franche  Comté) 
Gambrny  &  Cambrefîs ,  Douay,  Aire,  St.  Orner, Ber- 
gue,  Furne  &  Linck,  avec  leurs  Bailliages,  Chârele- 
nies ,  &  Dépendances ,  &  de  rendre  en  ce  dernier  caâ 
au  Roi  d'Efpagne  ,  toutes  les  autres  Places  &  Païs 
que  fes  Armes  ont  conquifes  depuis  leur  entrée  en 
Flandres,  moyennant  que'L.  H.  P.  donnent  à  Sa  Maji 
T.  C.  alfeurance  réciproque,  de  dispofer,  ou  d'obliger 
réellement  l'Efpagne  à  condescendre  aux  mêmes  con- 
ditions ,  ont  crû  que  dans  la  conjonflure  prefente 
d'affaire,  ils  rendroient  un  très  bon  office,  auffi  bien 
à  l'un  &  à  l'autre  desdits  deux  Roix  ^  qii'aux  autres 
Princes  &  Eftats  voifins  ;  s'ils  entreprenoient  con- 
jointement, &  d'un  commun  concert,  d'exhorter,  & 
autant  qu'en  eux  eft  d'obliger  lesdites  deux  Couroit- 
nes,  à  conclure  la  Paix  fur  les  fondements  &  les  con- 
ditions cy-deflTus  mentionnées.  Et  à  cette  fin  ayant 
donné  Plein-pouvoir  &  CommilTion  à  nous  fousfignés  j 
nous  avons  chacun  en  vertu  du  notre,  négocié,  trai- 
té &  conclu  les  Points  &  Articles  fuivants. 

L  Que  le  Roi  de  la  Grande  Bretagne ,  &  les  Eftats 
Genei^aux  des  Provinces -Unies  du  ÎPaïs-Bas,  feront 
conjointement  &  feparéiiient ,  mais  toujours  fuivanc 
ce  qui  fera  preallablement  concerté  entr'eux,  des  offi- 
ces &  inftances  au  Roy  Tres-Chreftien,  à  ce  que  ledit 
Roy  s'oblige  en  bonne  &.  due  forme  par  un  Traité 
folemnel  au  Roi  de  la  Grande  Bretagne ,  &  aux 
Eftats  Généraux  des  Provinces-Unies,  de  conclure  la 
Paix  avec  l'Efpagne,  fans  s'en  pouvoir  dispenfer,  fous 
quelque  prétexte  &  canfe  que  ce  foit ,  fi  l'Eljjagne 
peut  eftre  dispofée  ou  obligée  ,  par  ledit  Roi  de  la 
Grande  Bretagne  ,  &  lesdits  Eftats  Généraux  ,  d'ac- 
corder &  de  lailTer,  à  Sa  Majefté  T.  C.  ou  les  Places 
qu'elle  a  conquifes  en  la  Campagne  dernière  dans  le 
Païs-Bas  ,  ou  un  Equivalent^  par  la  ceflion  des  Places 
cy-deflus  exprimées,  ou  par  d'autres  échanges,  qui 
pourront  eftre  faites  du  confentement  commun  des 
Parties. 

H.  Qne  Sadite  Majefté  Tres-Chrêticnne  veuille  pro- 
longer fon  confentement  à  une  celfation  d'armes  au- 
dit Païs-Bas,  jusqu'à  la  fin  du  mois  de  May,  afin 
que  pendant  le  même  tems,  ledit  Roi  de  la  Grande 
Bretagne,  &  lesdits  Eftats  Généraux  puilfent  faire  les 
diligences  &  les  offices  neceiîhires  ,  pour  dispofer  lé 
Roi,  ou  la  Reine  d'Efpagne,  &  fon  Confeil  à  donner 
les  mains,  aux  conditions  cy-deftus  mentionnées. 

III.  Et  afin  que  le  Roi  Très- Chrétien  n'aye  aucune 
raifon  fondée  pour  refufer  ladite  prolongation  de  la  fus- 
penlion  d'armes ,  ledit  Roi  de  la  Grande  Bretagne,  & 
lesdits  Eftats  s'obligeront  réciproquement  dans  le  mê- 
me Traité  à  faire  avoir  effeftivement  à  la  France  par 
ceiTion  de  l'Efpagne,  fesdites  Conqueftes  de  l'année 
paifée,  ou  ce  qui  lui  pourra  eftre  accordé  par  échange, 
du  confentement  des  Parties. 

IV.  Que  l'on  dispofera  le  Roi  Tres-Chrêtien  de  fe 
vouloir  repofer  fur  la  promelfe  fusdite,  &  de  ne  porter 
plus  fes  Armes  audit  Païs-Bas;  en  forte  que  R  contre 
toute  espérance,  ledit  Roi  de  la  Grande  Bretagne,  & 
lesdits  Eftats  Généraux,  ne  peufîent  pas  par  leurs  in- 
tercefllons  &  exhortations  'dispofer  l'Efpagne  avant  la 
fin  du  mois  de  May  fuivant,  à  accorder  les  conditions 
cy-deffus  exprimées ,  &  qu'il  falût  par  confequent  ve- 
nir à  des  moyens  plus  efficaces,  neantmoîns  les  Armes 
de  France  ,  ne  pourront  pas  eftre  portées  audit  Païs- 
Bas,  mais  que  ledit  Roi  de  la  Grande  Bretagne,  &  les- 
dits Eftats  Généraux,  s'engageront  à  fuppléer  ce  qu'il 
faudra,  pour  obliger  réellement  l'Efpagne,  à  accepter 
les  conditions  fusmentionnées,  &  que  le  Roi  T.  C.  ne 
pourra  plus  ufer  d'aucune  hoftilité  dans  lesdits  Païs,  ni 
aufll  s'y  rendre  Maiftre  d'aucune  Ville,  quand  même 
quelques-unes  fe  voudroient  volontairement  donner  à 
lui,  fi  ce  n'eft  que  l'Angleterre  &  l'Eftat  des  Provin- 

ces- 

*  Ou  bien  U  Fnmdie  Comté.  C'cft  ainfi  qu'il  faut  lire ,  &  non  pas 
comme  dans  la  Copie  Latine  qui  precede,/?^.'^  in  Ducat:*  BarimncH^f.  Cela" 
Te  prouve  par  la  nature  de  la  choie,  par  l'Article  1  U,  des  PropDli- 
tions  du  Roi  de  France*,  données  à  Paris  le  i3  Novembre  iiîrty.  au- 
quel celuy-cy  le  rapoite,  &  par  le  î'reambule  dn  Traité  de  St.  Ger- 
main eu  Laye  ,  qui  fe  peut  voir  ci  après  en  date  du  ij.  Avril 
1(168, 

I3 


Anno 


70 


CORPS    DÎPLOMATICLUE 


*     ,,„    ces-Unies  manquaflent  à  efFeSuer  réellement  ce  que 
sftNNO    ^g^^5_ 

1^68.  V-  Q"^  '^  P^*''^  ^^^""^  conclue  entre  les  deux  Cou- 
*  ronnes,  elle  fera  garantie  en  la  forme  la  plus  ample, 
la  plus  forte  que  faire  fe  pourra,  tant  par  le  Roi  de  la 
Grande  Bretagne,  &  les  Eftats  fusdits,  que  par  l'Em- 
pereur, &  par  tous  les  autres  Roix  &  Frinces  voifins, 
qui  fe  trouveront  interelFez  à  la  confervation  du  repos 
de  la  Chrétienté,  &  particulièrement  des  Païs  fusdits, 
avec  un  dénombrement  des  forces,  que  l'on  fera  obligé 
de  faire  aKir,vigoureufeinent,  en  cas  que  l'une  ou  l'ati- 
tredes  deux  Parties  vienne  à  l'enfreindre,  pour  lui  fai- 
re reparer  le  tort  ,  &  le  dommage  ,  que  l'autre  aura 
îbufferte  par  fa  contravention. 

V I.  Ces  Accords  &  Conventions  ,  avec  toutes  & 
chacunes  les  chofes  y  contenues  feront  confirmes  & 
ratifiés  par  ledit  Seigneur  Roi  de  la  Grande  Bretagne, 
&  par  lesdits  Seigneurs  Eftats  Généraux  des  Provinces- 
Unies  des  Païs-Bas,  par  des  Lettres  patentes  de  part 
&  d'autre,  munies  de  leur  Grand  Sceau  en  bonne  & 
due  forme,  dans  quatre  femaines  prochain  venans, 
ou  pluftoft  ,  fi  faire  fe  peut  ,■  &  les  Aûes  de  Ratifi- 
cation feront  échangés  de  part  &  d'autre  dans  ledit 
tems. 

Icy  doivent  ejlre  inférés  les  Pouvoirs  du  Serenijftme  Roi 
de  la  Grande  Tiretagne  ^  l^  des  Seigneurs  Ejîats  Gé- 
néraux des  Provinces  -  Unies. 

En  témoin  de  toutes  lesquelles  chofes,  &  chacune 
d'icelles,  &  pour  leur  donner  plus  de  force,  nous 
avons  figné  les  prefentes,  &  y  avons  ajouté  nos  Ca- 
chets.   A  la  Haye  eh  Hollande  le  23.  Janvier  166S. 


AcceJJio  Régis  Suecîie  Caroli  XI.  ad  Fœdus 
inter  Magnce  Britannia^  £5?  Ordines  Générales 
Uniti  Belgii ,  ut  mediantibus  eorum  vfficiis ,  fax 
inter  Reges  GalliiS  iâ  Hifpania  p'omoveatur. 
Hag(S  Comitum  die  \\-  Januarii  1668. 

CUm  Magnae  Briiannis  Rex  ac  Ordines  Fœdera- 
tarum  Belgii  Provinciarum  valde  defiderarint,  Re- 
gein  Sueci»  una  cum  ipfis  in  partem  principalem  ad- 
Icisci  illius  P~œderis  quod  hodierno  die  per  Deputatos 
ac  Plenîpotentiarios  fuos  conclufum  fignatumque  eft, 
quo  prompta  atque  tuta  Fax  inter  Reges  duos  vicinos 
.  promoveatur,  quoque  divina  afpirante  gratia  per  Orbem 
Chrillianum  publica  tranquillitas  inllauretur:  Prseterea 
cum  Rex  ipfe  Sueciœ,  jam  ab  initio  eorum  motuum, 
_qui  inter  duos  defignatos  Reges  eruperant  ,  tani 
Magnas  Britanniœ  Régi,  quam  Fœderatorum  Belgarum 
OrdinJbus  fit  teftatus  bonum  fincerumque  fuum  propo- 
fitum  ac  (tudium,  quo  tenebatur,  feff  cum  iis  ïn  iioc 
negotio,  modo  fupra  diSo,  fociandi  ac  jungendi,  id- 
que  refpedu  arftifijm»  necefiTitudinis ,  &  horum  Fœde- 
rum,  per  quse  communibus  cum  iisdem  commodis  ad- 
flringi  fe  agnoscit ,  ut  per  hune  interventum  perque 
modos  utiles  quoscunque  ac  honeftos,  Paci  inter  binos 
Reges  ftabiliendas  infudetur,  née  per  ullam  difficulta- 
tem  fe  haétenus  cohibitum,  mentem  fuam  fuper  re  tota 
aperiendi,  nifi  quod  praîftoiatus  fit,  dum  certo  rescire- 
tur,  quid  deliberati  atque  firmi  confilii  Rex  Magnae  Bri- 
tanuiœ  &  Fœderatorum  Belgarum  Ordines  fuper  omni 
hoc  negotio  effent  capturij  tum  quo  usque  promoveri 
fubfidia  aliaque  id  genus  nonnulla  poffent,  per  quœ 
diâus  Suecix  Rex  fibi  fatisfieri  exoptat,  ut  pari  &  aequa- 
to  cum  Magnse  Britannise  Rege  ac  Fœderati  Belgii 
Ordinibns  paffu  in  hac  re  procédât  ;  ea  propter  ex 
commodo  commun!  vifum  eft  fore,  fi  hoc  Inftrumen- 
tum  inter  Miniftros  Deputatos  ,  ac  Plenipotentiarios 
didorum  Regum  Magnas  Britanniœ  Sueciœque  ,  nec 
non  diâorum  Fœderati  Belgii  Ordinurn  fcripto  con- 
fignaretur,  quo  una  ex  parte  obligaretur  Rex  Suecia;, 
mediante  fatisfaSione  prœdida  ad  ampleâendum  de- 
fignatum  Fœdus,  &  ad  eandem  navandam  operam  eo- 
demque  paflu  procedendum,  quo  didus  Magnœ  Britan- 
nioc  Rex  diftique  Fœderntorum  Belgarum  Ordines, 
procedendum  fibi  efTe  exiftiment ,  ut  negotium  ram 
£xlutare  promoveatur  ,  nec  non  parte  ex-  altéra  didiis 
Rex  Siiecix  certus  ira  fierer  locum  fibi  vacuum  ac  înte- 
grum  relinqui  Fœderis  hujusce  inter  Partes  principales 
ampleâendi,  quemadmodum  id  ut  faciat  à  MngUoC  Bri- 
tanpiœ  Rf^e  &  ab  Ordinibns  Fœderati  Belgii  per  hasce 
prxfcntes  maxime  amicum  in  modum  roganir,  qui  & 
ipli   libenter   apud   Csfarem  &  Hispaniarura    Regem 


omne  Officii  genus    eo   convertent ,   ut   controverfiaà  A.NNO 


nonnullas,  quœ  difto  Suecix  Regii  cum  iis  poffint  in- 
lercedere,  quamprimum  componantur  ,  &  fecundum 
jus  fasque  è  medio  toUantur.  Quantum  verô  ad  fublî- 
dia,  quae  à  diélo  Rege  prœtenduntur,  Ordines  Fœde- 
rati Belgii  non  defuturi  funt  Mandatis  neceffariis  con- 
fellim  ad  Legatos  fuos  in  aulam  Britannicam  mitten- 
dis ,  ut  hosce  inter  &  Commilfarios  ,  quos  didus 
Magns  Britannis  Rex  eam  in  rem  defignabit,  interqué 
Legatum  Régis  Sueciae  Extraordinarium,  qui  iter  jam 
nunc  eo  meditatur  ex  Belgio  ,  aliosque  illic  degentes 
Miniftros  Principum  Statiîumve ,  quos  id  negotium 
quoque  tangit  atque  concernit,  confilia  ineantur  fuper 
neceffariis  ac  requifitis  omnibus  conftituendis  ;  Sic  ut 
Fœdus  jam  diftum  confequatur  quamprimum  fubftan- 
tiam  atque  formam  Paâi  tripliciter  conventi  ,  ad 
quod  invitandis  amicis  &  Fœderatis  ,  fi  qui  ejus  in 
partem  admitti  volent ,  omni  ex  parte  opéra  quam 
diligentiffima  dabitur.  Aftum  Hagx-Comitum  die -^f. 
Januarii  1668. 


i6é%. 


Chrijlophorus  Delphicus, 
B.  ac  Cornes  in  Dhonn. 
Haraldm  ^ppcWoora, 


GellicUm, 
B.  d'AfpereH. 
yohan  de  IVitt 
M.-  van  Crommon, 
Adolph  van  Onket. 
"johan  Schrieck, 


XXVIÏ. 

Tratado  de  Paz  ajuftadû  entre  el  muy  alto  Sere- 
mffinio  Principe  Don  Carlos  II.  Rey  Caîho' 
ïuo^  y  el  muy  alto  y  SereniJJimo  Prencipe  Don 
ALoNSo  Sexto  Rey  de  Portugal,  por  me* 
diacion  de  el  muy  alto  y  Serenijfimo  Prencipe 
Carlos  II.  Rey  de  la  Gran  Bretam.  Fir- 
mado  en  Lisboa ,  a  les  i^t  de  el  mes  de  Fehrero 
de  1668.  Con  los  Poderes  de  los  Semres 
Rey  es  en  fecha  de  los  f .  de  Enero,  i\.  y  6  de  Fe- 
hrero I <î68.  Y  la  R  a  T I F I  c  A  T I  o  N  ^f  e/  Se- 
renijjlmo  Rey  Catholico.  Dada  en  Madrid  a  z^. 
de  Fehrero  1668.  [Sur  l'Imprimé  à  Madrid 
con  licencia  de  los  Semres  âel  Confejo  de  Eftado^ 
En  la  Imprenta  de  Domingo  Garcia  Morras 
ann.  i6<58.  in  4.  On  trouve  auffi  cette  Pièce 
dans  le  theatrum  Pacis.  Tom.  II.  enLatin;dans 
les  Mémoires  d'AsL  ANcouRT,pag.  2f  5.  6c 
36  r.  en  Latin  6c  en  François  ;  dans  Christ. 
Gastelius,  de  Statu  puhlico  Europie.  Cap. 
VI.  pag.  245.  en  Allemand;  dans  le  iheatrum 
Europteum  Tom.  X;  pag.  199.  auffi  en  Alle- 
mand ;  6c  dans  A  i  t  z  e  m  a  ,  Saaken  van  Staat 
en  van  Oorlogb.  Tom.  XIV.  pag.  1044.  ^Q 
HoUandois. 

DOn  Carlos  Segundo ,  por  la  gracia  de  Dios , 
Rey  de  las  Efpanas,  de  las  dos  Sicilias,  de  Ge- 
rufalen,  de  las  Jndias,  &c.  Archiduque  de  Auftria, 
Duque  de  Borgona,  de  Milan,  Conde  de  Abfpurg,  y 
de  Tirol ,  &c.  Y  la  Reyna  Dona  Mariana  de  Auftria 
fu  Madré,  Tutora^  y  Curadora  de  fu  Real  Perfona, 
y  Governadora  de  todos  fus  Reynos ,  y  Senorios.  For 
quanto  D.  Gaspar  de  Haro  Guzman  y  Aragon,  Mar- 
ques del  Carpio,  &c.  en  virtud  del  Poder  que  le  con- 
cedi,  ha  ajuftado  ,  concluido,  y  firmado  en  trece  de 
efte  prefenfe  mes ,  un  Tratado  de  Paz  con  los  Minis- 
tros  Comiffarios  infrafcriptos ,  Diputados  para  efte 
efeâo,  por  el  muy  Alto,  y  Sereniffimo  Principe  D. 
Alto,  y  Sereniffimo  Principe  D.  Alonfo  Sexto,  Rey 
de  Portugal ,  &c.  Interviniendo  tambien ,  como  Me- 
dianero,  y  Fiador,  en  nombre  del  muy  Alto,  y  Sere- 
niflîmo  Principe  Carlos  Segundo,  Rey  de  la  Gran  Bre- 
tafia,  &c.  el  Conde  de  Sandwich,  fu  Embaxador  Ex- 
traordinario,  con  Poder  que  para  ello  tuvo  fuyo,  el 
quai  dicho  Tratado  va  aqui  inferto.  reducido  a  trece 
Àrîiculos, cuyo  ténor, traducido  de  Lengua  Portugucfa 
en  Caftellana,  es  como  fe  figue. 

ARticulos  de  Paz,  entre  el  muy  Alto,  y  Sereniffimo 
Principe  Don  Carlos  Segundo,  Rey  Catolico,  fus 
Suceflbres,  y  lus  Reynos.    Y  el  muy  Alto,  y  Sere- 

■  niffirao 


i3.Fevi'. 


DU     DROIT     DES    GENS. 


AnNO  nîiîîmo  Princrpe  Don  Alonfo  Sexto,  Rey  de  Portugal, 
/'/■n    fus  Suceflbres,  y   fus   Reynos,  por  mediacion   de  el 

JOOo.  muy  Alto,  y  Sereniffimo  Principe  Carlos  Segundo, 
Rey  de  la  Gran  Brctani,  Hermano  de  el  uno,  y  Alia- 
do  muy  antiguo  de  ambos,  ajuftados  por  Don  Gaspar 
de  Haro  Guzman  y  Aragon,  Marques  del  Carpio,  co- 
mo  Plenipotenciario  de  Su  Mageftad  Catolica:  y  Don 
Nufio  Alvarez  Pereira,  Duquede  Cadaval,  Don  Bas- 
co  Luis  de  Gama  Marques  de  Niza,  Don  Juan  de 
Silva  Marques  de  Goubea,Don  Antonio  Luis  de  Me- 
nefes  Marques  dejMarialva,  Henrique  de  Soufa  Tava- 
res  de  Silva  Conde  de  Miranda,  y  Pedro  de  Vieira  de 
Silva ,  como  Pienipotenciarios  de  Su  Mageftad  de 
Portugal:  y  Duarte  Conde  de  Sandwich,  Plenipoten- 
ciario de  Su  Mageftad  de  la  Gran  Bretana,  Medianero, 
y  Fiador  de  la  dicha  Paz  ,  en  virtud  de  los  Poderes 
lîguientes. 

Cofia  de  el  Poder  de  Su  Magefiad  Catolica. 

DOn  Carlos  Segundo,  por  la  gracia  de  Dios , 
Rey  de  las  Efpaiias,  de  las  dos  Sicilias,  de  Ge- 
rufalen,  de  las   Indias,&c.     Archiduque  de  Auftria, 
Duque  de  Borgofia,  de  Milan,  Coude  de  Afpurg,  y 
de  Tirol ,  &c.     Y  la  Reyna  Doiîa  Mariana  de  Auftria 
fu  Madré,  Tutora,  y  Curadora  de  fu  Real  Perfona, 
y  Governadora  de  todos  lus  Reynos,  y  Senorios.    Por 
quanto  el  Serenilîîmo  Principe  Carlos  Segundo,  Rey 
de  la  Gran  Bretaiîa,  movido  del  celo  del  bien,  y  repo- 
fo  comun  de  la  Chriftiandad,  y  defeo  de  que  fe  termi- 
nen  las  diferencias  entre  efta  Corona,  y  la  de  Portugal, 
ha  interpuefto  en  diferentes   tiempos  repetidas  înftan- 
cias,  ofreciendo  fu  mediacion,  y  amigables  oficios  al 
fin  referido  ;  y  ultimamente  embiado  a  efta  Corte  a  E- 
duardo  Conde  de  Sandwich,  y  Vizconde  de  Hinching- 
brocg,  Baron  de  Montagù  de  San  Neote,  Vice  Almi- 
rante  de  Inglaterra,  Maeftro  de  la  Gran  Guardaropa, 
y  de  los  Confejos  Secretos ,  y  Cavallero  de  la  Orden 
delà  Jarreta,  por  fu  Embasador  Extraordinario ,  para 
tratar  algun  ajuftamiento  de  reciproca  fatisfacion  entre 
ambas  Coronas  con  los  Poderes  neceffarios  para  ello. 
Y  aviendome  infinuado  el  dicho  Conde  de  Sandwich, 
que  podria  fer  el  mejor  medio  para  confeguir  efte  in- 
tento  el  de  una  buena  Paz  con  el  hermano  de  fu  Rey 
Don  Alfonfo  Sexto ,  Rey  de  Portugal ,  fe  han  fupera- 
do  las  difHcultades  que  han  ocurrido,  y  finalmente  por 
lo  mucho  que  defeo  complacer  al  dicho  Sereniffimo 
Rey  de  la  Gran  Bretana,  fe  han  ajuftado  los  trece  Ca- 
pitulos  de  Paz,  que  van  pueftos  en  un  Proye£to  aparté, 
para  cuya  mas  prompta  execucion  fe  ha  ofrecido  el  di- 
cho Conde  de  Sandwich  a  ir  en  Perfona  a  Lisboa  a 
'participar  al  dicho  Don  Alfonfo  Sexto,  Rey  de  Portu- 
gal todo  lo  difpuefto,  y  tratado  por  fu  mediacion,  y 
a  procurar  en  nombre   de  fu  Rey,  que  fe  Uegue  a  la 
conclufion  :  Y  porque  para  que  efto  fe  configa  con  la 
brevedad   que  fe  requière ,   es  neceflàrio  que  aya  en 
aquella  Ciudad  Perfona  de  autoridad,  calidad,  pruden- 
cia,  y  celo,  que  tenga  Poder  mio  para  ajuftar  en  for- 
ma debida  los  dichos  Articulos  de  Paz.  Por  tanto  con- 
curriendo  (como  concurren)  las  dichas,  y  otras  bue- 
nas  partes,  y  calidades  en  vos  Don  Gaspar  de  Haro 
Guzman  y  Aragon,  Marques  del  Carpio,  Duque  de 
Montoro,  Conde  Duque  de  Olivares,  Conde  de  Mo- 
rente,  Marques  de  Heliche,  Seiïor  del  Eftado  de  Sor- 
bas,  y  de  la  Villa  de  Lueches,  Alcayde  perpetuo  de 
los  Alcaçares  de  la  Ciudad  de  Cordoua,  y  Cavalleriço 
Mayor  de  fus   Reaies  Cavalleriças ,   Alguacil  Mayor 
perpetuo  de  la  misma  Ciudad,  y  de  la  fanta  Inquificion 
délia,  Alcayde  perpetuo  de  los  Reaies  Alcaçares ,  y 
Ataraçanas  de  Sevilla,  Gran  Chanciller  de  las  Indias, 
Comendador  Mayor  de  la  Orden  de  Alcantara,  Gen- 
tilHombre  de  la  Caméra,  Montero  Mayor,  y  Alcaide 
de  los  Reaies  Sitios  del  Pardo,  Balfain ,  y  Zarçuela. 
Os  doy,  y  concedo  en  virtud  de  la  prefente,  tan  cum- 
plido,  y  baftante  Poder,  comiffion,  y  facultad,  como 
es  neceflàrio,  y  fe  requière, para  que  por  el  Sereniffimo 
Rey, mi  muy  Caro,  y  muy  Amado  Hijo  ,  y  en  fu  Real 
nombre,  y  en  el  mio,  podais  tratar,  ajuftar,  capitular, 
y  concluir  con  el  Dîputado,  y  Comiftario,  ô  io'i  Di 
putados,  ô  ComifTarios  de  el  fobrcdicho  Don  Altonfo 
Sexto,  Rey  de  Portugal,   en  virtud  de  el  Poder  que 
prefentaren  de  el  dicho  Rey  Lu (itano,  una  Paz  perpé- 
tua, conforme  al  ténor  de  dichos  (.^apitulos ,  6  en  la 
forma  que  mas  bien  pareciere  ,   y  ohligar  al  Rey  mi 
Hijo,y  a  mi  al  cnmplimienio  de  lo  queaffi  ajuftareis,  y 
firmareis.  Y  declaro.y  doy  mi  palabra  Real, que  todo  lo 
que  faere  hecho ,  tratado,  y  concertado  por  vos  el  dicho 


7t 


Marques  del  Carpio ,  desde  aora  para  enfonces  lo  con-  AnNO 
fiento,  y  apruebo,  y  lo  tendre  fiempre  por  firme,  y  ^^4, 
valedero,  y  paffarè  por  ello,  como  por  cofa  hecha  en  lOOOa 
nombre  de  el  Rey  mi  Hijo,  y  mio,  y  por  ini  voluntad, 
y  autoridad,  y  locumplirè  entera,  y  puntualmente.  Y 
affimismo  ratificarè,  y  aprobarè  en  efpecial,  y  conve- 
niente  forma,  cou  todas  las  fuerças,  y  de  mas  requifî- 
tos  neceffarios,  que  en  femejantes  cafos  fe  acoftumbra, 
todo  lo  que  en  razon  de  efto  concluyereis,  alfentareis, 
y  firmareis,  para  que  todo  ello  fea  firme,  valido,  y 
eftable,  con  precifa  condicion,  que  fe  aya  de  feneccr, 
y  firmar  dicho  Tratado  de  Paz  dentro  de  quarenta  dias 
desde  el  dia  de  la  fecha  defte  Poder,  demanera,  que  (i 
efte  plajo  fe  paffare,  fin  quedar  concluido,  y  firmado 
dicho  Tratado,  doy  desde  aora  para  entonces  por  nulo 
efte  Poder  ,  y  todas  las  claufulas  que  en  èl  fe  con- 
tienen,  y  quanto  en  fu  virtud  fe  huviere  propuefto,  5 
començado  a  tratar,  en  cuya  declaracion  he  mandado 
despachar  la  prefente  firmada  de  mi  mano ,  y  fellada 
con  el  fello  fecreto  ,  y  refrendada  de  mi  infrafcripto 
Secretario  de  Eftado.  Dada  en  Madrid  a  cinco  de 
Enero  mil  y  feiscientos  fefenta  y  ocho.  YO  LA 
REYNA.  Don  Pedro  Fernandel  del  Campo  y 
Angulo. 

Copia  de  el  Poder  de  el  Rey  de  Portugal, 

DOn  Alonso,  por  la  gracia  de  Dios ,  Rey  de 
Portugal,  y  de  los  Algarves,  y  Daquein,  y  La- 
dem,  Martn  Africa,  Senor  de  Guinea,  y  de  la  Con- 
quifta,  Navegacion,  y  Comercio  de  Ethiopia,  Arabia, 
Perfîa,  y  de  la  India,  &c.  Por  la  prefente  doy  todo 
el  Poder,  y  facultad  neceffiria  a  Don  Nuno  Alvarez 
Pereira,  Duque  de  Cadaval,  Marques  de  Ferreira, 
Conde  Tentugal ,  Senor  de  las  Villas  de  la  Poboa,  de 
Santa  Chriftina,  Villanueva,  Danfos,  Rabacal,  Are- 
ga,  Albayacere,  Buarcos,  Anobra,  Catapito,  Morta- 
gua,Penacoba,Villalva,  Viilaruiba,  Albergaria,  Agua 
de  losPeces,  Opérai,  Abermalla,  Cercal,  Comenda- 
dor de  Grandola,  de  la  Orden  de  Santiago,  de  mi 
Confejo  de  Eftado,  y  mi  muy  amado,  y  eftimado  So- 
brino.  A  Don  Basco  Luis  de  Gama,  Marques  de 
Niza,  Conde  de  Vidigueira,  Almirante  de  la  India, 
Senor  de  las  Villas  deTrades,  y  Trobies,  Comenda- 
dor de  la  Encomienda  de  Santiago  de  Beya,  de  la  Or- 
den de  Chrifto,  de  mi  Confejo  de  Eftado,  y  Veedor  de 
mi  Hazienda.  A  Don  Juan  de  Silva,  Marques  de 
Goubea,  Conde  de  Portalegre,  Senor  de  las  Villas  de 
Celorico  ,  San  Roman,  Muymenta,  Vinhô,  Nefpe-  , 

reyra,  Naboinhos ,  Riotorto  ,  Valefira,  Villacoba,  a 
Goelheyra,  y  de  las  Islas  de  San  Nicolas,  y  San  Vi- 
cente,  Comendador  de  la  Encomienda  de  Santa  Maria 
de  Almada,  de  la  Orden  de  Santiago,  de  mi  Confejo 
de  Eftado,  Prefidente  de  la  Mefa  del  Defembargo  de 
Palacio,  mi  Mayordomo  Mayor,  y  mi  muy  eftimado 
Sobrino.   A  Don  Antonio  Luis  Menefes ,  Marques  de 
Marialva,  Conde  de  Cantanheda,  Senor  de  las  Villas 
deMelres,  Mondim,  Cerba,  Atim,  Hermello  ,  Bil- 
hô,  Villar  de  Ferreira,  Avellans  de  Caminho,  Leo- 
mil,  Penella,  Poboa,  y  Vallongo,  Senor  del  Mayor- 
azgo  de  Medelo,  y  San  Silveftre,  Comendador  de  la 
Encomienda  de  Santa  Maria  de  Almonda,  de  la  Orden 
de  Chrifto,  de  mi  Confejo  de  Eftado,  Veedor  de  mî 
Hazienda ,  Governador  de  las  Armas  de  Lisboa, y  Plaça 
de  Cascaes,  y  de  la  Prcvincia  de  Eftremadura,  y  Ca- 
pîtan  General  de  el  Exercito ,  y  Provincia  de  Alentejo. 
A  Henrique  de  Soufa  Tavares   de  Silva ,  Conde  de 
Miranda,  Seilor  de  las   Villas  de  Podentes,  Bouga, 
Folgofinhos ,   Oliveira  del  Barrio ,  Germelo,  Soza, 
Arancada,  Alcaide  Mayor  de  Arronches,  y  Alpalhao, 
Comendador  de  las  Encomiendas  de  Alvalade,  Villa- 
nueva de  Alvito,Proença,  Alpalhao,  de  las  Islas  Ter- 
ceras,  San  Miguel,  y   Madeyra,  de  mi  Confejo  de 
Eftado,  Governador  de  la  Relacion,  y  Cafa  del  Puer- 
to, y  de  las  Armas  de  la  misma  Ciudad ,  y  fu  diftrito. 

Y  a  Pedro  Vieyra  de  Silva,  de  mi  Confejo,  y  mi  Se- 
cretario de  Eftado,  para  que  por  mi,  y  en  mi  nombre 
traten ,  confieran ,  y  ajuften  una  Paz  perpétua  entre 
mis  Suceflbres,  y  mis  Reynos,  y  la  muy  Alta,  y  Se- 
reniflîma  Reyna  D.  Mariana  de  Auftria ,  como  Tutora, 

Y  Curadora  de  la  Real  Pertona  de  el  muy  Alto,  y  muy 
Poderofo  Principe  Don  Carlos  Segundo  fu  Hijo,  Key 
Catolîco  de  las  Efpanas,  de  las  dos  Sicilias,  de  Geru- 
falem,  y  de  las  Indias  Occidentales  ,  Archiduque  de 
Auftria,  Duque  de  Borgona ,  y  de  Milan,  Coude  de 
Afpurg,  y  de  Tirol ,  y  Governadora  de  fus  Reynos ,  y 

Seno* 


CORPS     D  1  P  L  O  M  A  T  I  QJJ  E 


Anno 
i66S. 


72 

Sefiorios,  y  entre  fus  SaceflTores,  y  Reynos,  por  me- 
dio  de  Don  Gaspar  de  Haro  Guiman  y  Aragon  ,  Mar- 
ques del  Carpio,  Daque  de  Montoro,  Conde  Duque 
de  Olivares,  Conde  de  Morente, Marques  de  Heliche, 
Senor  del  tftado  de  Sorbas,  y  de  la  Villa  de  Lueches, 
Alcayde  perpetuo  de  los  x\lcaçares  de  la  Ciudad  de 
Cordoua,  Cavalleriço  Mayor  de  fus  Re.iles  Cavalleri- 
ças,  Alguacll  Mayor  perpetuo  de  la  misma  Ciud-îd,  y 
de  la  fanta  Inquiiicion  de  ella,  Alcayde  perpetuo  de  los 
Reaies  Alcaçares ,  y  Ataraçanas  de  Sevilla ,  Grau 
Chanciller  de  las  Indias,  Gomendador  Mayor  de  la 
Ordeii  de  Alcantara,  Gentil  Hombre  de  la  Camara, 
Montero-Mayor,  y  Alcayde  de  los  Reaies  Sitios ,  del 
Pardo,  Balfain,  y  Zarçuela  ,  como  Plenipotenciario 
Diputado  para  elle  cafo  por  el  diclio  Serenllfimo  Prin- 
cipe Don  Carlos,  y  cou  intervencion ,  mediacion,  y 
fe^uridad  de  Duarte  Conde  de  Sandwich ,  Vizconde  de 
Hinchingbroch,  Baron  de  Montagù  de  San  Neote, 
Vice- Almirante  de  Iiiglaterra  ,  de  los  Confejos  mas 
fecretQS  de  el  muy  Alto,  y  Sereniffimo  Principe  Car- 
los, Rey  de  la  Gran  Bretani,  mi  buen  hermano,en  fu 
nombre,  y  como  fu  Embaxador  Extraordinario  ;  defti- 
nado  para  elle  mismo  negocio,  todo  en  la  forma,  y 
con  las  condiciones.  declaraciones,  y  claufulas  que 
les  parecieren  convenientes  al  foffiego,  bien  comun, 
amiftad,  y  union  entre  ambas  Coronas,  y  Vaffallos  de 
cllas,  y  lo  por  ell>is  hecho,  y  ajuftado  en  elk  parte, 
me  oblige  en  mi  nombre,  en  el  de  mis  Suceflbres,  y 
mis  Reynos,  a  lo  camplir,  mantener,  y  guarJar,  de- 
baxo  de  fee,  y  palabra  de  Principe  ,  y  lo  tendre  por 
bueno,  firme,  y  valedero,  coino  li  por  mi  fuelTe  he- 
cho, y  acordido,  y  ello  lin  embargo  de  qualesquiera 
leyes,  derechos ,  Capitulos  de  Cortes  ,  y  coflumbres 
que  aya  en  contrario,  porque  to.'.os  tengo  por  deroga- 
das  para  eftc  c.ifo.  comn  li  fe  hiziera  dellos  aqui  par- 
ticular,  y  exprefla  mencion,  todo  de  mi  motu  proprio, 
cierta  ciencia,  Poder  Real  ,  y  abfoluto,  Ai  el  iiiejor 
modo ,  y  forma  que  derecho  puedo ,  y  debo  :  Y  por 
firmeza  de  todo  lo  que  queda  dicho  mandé  palFar  efle 
Poder  firmado  por  mi,  y  fellado  con  el  fello  grande 
de  mis  Arma»:.  Dado  en  la  Ciudad  de  Lisboa  a  los 
quatre  dias  de  el  mes  de  f'ebrero.  Luis  Feixeira  de 
Carballo  la  hizo  ano  del  Naciiniento  de  nuefiro  Senor 
Jefu  Chrido  mil  y  fei«cientos  y  fefenta  y  ocho.  Pedro 
Vieyra  de  Silva  le  hho  eictivir.    EL  PRINCIPE. 


Poder  que  otorgh  Carlos  Segundo,  Rey  de  la  Gran 
Bretc'.m,  al  Conde  de  Snndzv'icb,  fu  Embaxaivr 


Extraordinario  en  Eipans 
eu  Lengua  Cajîellana. 


traducido  de  Latin 


CA  R  L  o  s  Secîundo ,  por  !n  gracia  de  Dios ,  Rey  de 
la  Gran  Bretana,  y  de  Francia,  &c.     A  todos, 
y  a  cada  uno  de  los  que  vieren  eftas,  Letras  ,  Salud 
Siendoaffi,  que  nada  ay  mas  Real,  y  Chridiano,  que 
componer  diferencias,  y  enemiftades,  y  quitar  ran  de 
el  todo  las  raizes  antiguas  de  los  odios,  que  depueftes 
las  armas,  y  reintegrada  la  Paz,  fe  reflituya  la  tranqui- 
lidad  a  los  Piieblos,  la  fcguridad  al  Comercio,  la  au- 
toridad  a  las  Leyes,  y  finalmente  los  Vaffallos  bendi- 
ciones  a   fus   Principes   con  aplaufo  ,  y   aclamacion 
Nofotros  (que  con  un  mismo  afeâo,  y  voloiitad  mi- 
ramos  los  Reynos  de  Erpana,y  Portugal)  no  fin  gran- 
de dolor  hemos  podido  tener  la  mira  en  la  Guerra,  que 
por  tantos  anos  fe  ha  trabado  entre  Naciones  vezinas , 
enfangrentandofe  con  tantas  muettes;  y  defeando,  que 
tan  iluftres  exemplares  de  valor  fe  mueftren  en  otras 
Regiones  ,   y   contra  otros   enemigos  ,   (aviendo  fido 
Dios  fervido  de  oir  nueflros  defeoç ,  y  fufpiros,  de  tal 
manera,  que  los  Principes  de  ambas  partes  parece  que 
fe  inclinan,  como  de  fu  volunrad  misma,  a  los  Trata- 
dbs  prevenidos)  juzgamos,  que  con  nueftra  mediacion 
fe  debe  dar  calor,  y  poner  todo  cuidado  en  un  Princi- 
pio  tan  piadofo ,  y  defeado  de  nofotros  ;  no  folamente 
reconciliando  los  animos  de  una,  y  otra  parte,    fino 
es  tambien  eftableciendo  union  en  ellos.    Y  para  que 
efla  obra  felizincnre  fe  empiece,  y  mas  brevemente  ten- 
gafin,  embiamos  nuellro  Embaxador  Extraordinario  a 
los  Principes  de  ambas  Partes,  i  erfona  de  nueftra  pri- 
mer nueflra  primer  nobleza,  igualmente  aficionado  a 
entrambas  Coronas,  para  que  affi   con  mas  felicidad 
pueda  en  ellas  exercer  e!ia  nueftra  pacifica  Legacia;  es 
afaber,  al  muy  amado,  y  fideliffimo  Pariente  nueftro 
Eduardo  Conde  de  Sandwich,  Vizconde  de  Hinching- 
broch,  Baron  de  Montagù  de  Santé  Neote,    Vic'e- 


Almirante  de  Inglaterra  ,  PrefeÊlo  de  nueftra  Gran 
Guardaropa,  nueltro  Confejero  de  el  Secreto  Confejo, 
Cavallero  de  la  AntiquiiTima,  y  Nobiliffima  Orden  de 
la  Jarretera.  Sabed  ,  pues ,  que  fiados  nofotros  de  la 
fidelidad,  indullria,  juizio  ,  y  prudencia  de  el  dicho 
Conde  de  Sandwich,  nueftro  Embaxador  Exiraordina- 
rio,  le  hizimos  verdadero,  y  cierto  ComifTario,  y  Pro- 
curador,  y  le  eftablecimos,  y  conftiiuimos  portai;  y 
aura  por  las  prefentes  Letras  le  hazemos ,  eftablece- 
mos,  y  conftituimos,  dandole,  y  cometiendole  plena, 
y  omnimoda  poteftad,  y  juntamente  autoridad,  y  Po- 
der gênerai,  y  efpecial  en  nueftro  nombre,  de  congre- 
garfe  con  los  dichos  Principes  de  ambas  partes,  ô  con 
fus  Miniftros,  y  conferir  con  ellos,  y  de  comunicar, 
tratar,  concertar,  y  concluir  con  fus  Comiffarios,  Di- 
putados ,  y  Procuradores  (  que  tuvieren  baftante  Poder 
para  efto  )  ora  fea  junta,  ora  feparadamente  en  los  con- 
fines de  los  Reynos,  ô  en  otro  lugar  donde  pareciere 
mas  conveniente  de ,  y  fobre  eftablecer  la  Paz  perpétua 
entre  las  Coronas,  y  Reynos  de  Efpana,  y  Portugal, 
ô  de ,  y  fobre  hazer  treguas  de  muchos  anos  entre  las 
dichas  Coronas,  y  Reynos,  y  efeéluarlas  con  los  mas 
utiles,  mejores,  y  mas  convenientes  Capitules;  y  de, 
y  fobre  ajuftar  Confederacion,  y  Liga  entre  nofotros, 
y  los  dichos  Principes  de  ambas  partes,  para  la  comun, 
y  mutua  d-ifenfa  de  nueftros  Reynos ,  eftendicndofe  es- 
ta autoridad,  y  Poder  que  le  damos,  para  hazer  todas 
aquellas  cofas  que  a  los  dichos  fines,  y  a  qualquierade 
ellos  pertenezcan,  y  conduzgan;  y  para  efeduar  fobre 
todo  cfto  los  Articules,  Letras,  è  Inftrumentos  ne- 
celfarios  ;  y  para  pedirlos,  y  recibirlos  de  las  otras  Par- 
tes, ô  en  comun,  ô  feparadamente  de  ellas.  Y  pro- 
metemos  en  buenatee,  debajo  de  la  palabra  Real,  que 
nofotros  tendremos  por  ratas,  t'ratas,  y  firmes  todas 
las  cofas,  y  cada  una  de  por  fi,  que  tueren  hechas  , 
paSadas,  y  concluidas  entre  les  Principes  de  ambas 
Partes,  o  fus  Frocur^dores,  Diputados  ,  ô  Comiffa- 
rios, y  el  fobredicho  nueftro  Embaxador  Extraordina- 
rio, affi  junta,  como  feparadamente  en  lo  arriba  referi- 
do,en  gênerai, ô  particular,y  que  jam.as  contravendre- 
mos  a  cèfa  alguna  délia,  antes  bien  de  nueftra  parte, 
no  folo  ebfervarèmos  fanta,  y  inviolablemente  todo 
lo  que  en  nueftro  nombie  fe  huviere  prometido ,  ô 
concluido  en  qualquiera  de  las  materias  arriba  dichas; 
pero  tambien  prometemos,y  falimos  por  Fiad'ores ,  que 
por  las  dos  Partes ,  y  por  cada  una  de  por  fi  fe  obfer- 
varà  fanta,  y  inviolablemente.  E  teftimonio  de  lo  quai 
mandamos  dar  eftas  Letras,  firmadas  de  nueftra  manoj 
y  corroboradas  con  el  gran  Selle  de  Inglaterra.  Fe- 
chas  en  nueftro  Palacie  Wesmonafterienfe  a  diez  y  feis 
de  el  nies  de  Febraro,  Ano  de  el  Senor  de  mil  y  feis- 
cientos  y  fefenta  y  cinco,  y  al  diez  y  ocho  de  nueftro 
ReynadQ.    CARLOS  Rey. 


En  nomhre  de  la  SantiJJîraa  Trintdad,  Padre,  HijOf 
y  Efpiritu  Santo ,  ires  Perfonasy.y  un  folo  Dios 
verdadero. 

I,  pRiMERAMEKTE  dcclatan  los  Sefiores  Reyes 
1  Catolico ,  y  de  Portugal ,  que  por  el  prefente 
Tratado  hazen,  y  eftablecen  en  fus  nombres,  de  fus 
Coronas,  y  de  fus  Vaffallos,  una  Paï  perpétua,  bue- 
na,  firme,  è  inviolable,  que  cemençarà  desde  el  dia 
de  la  Publicacion  de  efte  Tratado ,  que  fe  harà  en  el 
termine  de  quinze  dias,  ceflànde  desde  luego  todos  les 
aéos  dehoftilidad,  de  qualquier  manera  que  fean ,  en- 
tre fus  Coronas,  por  Tierra,  y  por  Mar,  en  todos  lijs 
Reynos,  Senorios,  y  Vaflallos,  de  qualquiera  cal idad, 
y  condicion  que  fean,  fin  exempcion  de  lugares,  ni  de 
Perfonas.  Y  fe  déclara  ,  que  han  de  fer  quinze 
dias  para  ratificar  el  Tratado  ,  y  quinze  para  publi- 
carfe. 

II.  Y  porque  la  buena  fee  con  que  fe  haze  efte 
Tratado  de  Paz  perpétua,  ne  permite  que  fe  pienfe  en 
Guerra  para  lo  futuro,  ni  en  querer  cada  una  de  las 
Partes  hallarfe  para  efte  cafo  con  mejor  partido,  fe 
acbrdô  en  reftituirfe  a  Portugal  las  Plaças,  que  duran- 
do  la  Guerra  le  ocuparon  las  Armas  de  el  Rey  Cato- 
lico; y  al  Rey  Catolico  las  que  durando  la  Guerra  le 
ocuparon  las  Armas  de  Portugal,  con  todos  fus  ter- 
mines, affi,  y  de  la  manera,  y  por  los  limites,  y  con- 
frontaciones  que  tenian  antes  de  la  Guerra,  y  todas  las 
haziendas  de  raiz  fe  reftituiran  a  fus  antiguos  poileede- 
res,  ô  a  fus  Herederos  ,  pagando  ellos  las  mejoras 
utiles,  y  neceflarias,  finque  por  effo  podran  pedir  les 

dafioy 


Anno 
1668; 


DU     DROIT    DES     GENS. 


A  piJKr»  àinos  que  fe  afribuyen  a  la  Guerra,  y  quedarà  en  las 
ANNO  p|jç35  la  Artilleria  que  tenian  quaiido  le  ocuparon.  Y 
ldô8.  los  Moradores  que  no  quilieren  quedar,  podràa  llevar 
todos  lo  mueble,  y  qucdaràn  duenos  de  los  frutos  de 
lo  que  huvieren  fembr;ido  al  tietnpo  de  la  publicacion 
de  la  Paz.  Y  efta  refl-ituciou  de  las  Plaças  fe  harà  en 
termino  de  dos  mefes,  que  empeçaràn  desde  el  dia  de 
la  publicacion  de  la  Paz.  Pero  declaran,  que  en  efta 
rellitucion  de  las  Plaças  no  entra  la  Ciudad  de  Ceuta, 
que  ha  de  qued.ir  eh  Poder  de  el  Riy  Catolico,  por  las 
razones  que  para  ello  fe  conlideraron.  Y  fe  déclara, 
que  las  haziendas  que  fe  pofleyeren  con  otro  titulo,que 
no  fea  el  de  la  Guerra,  podràn  difponer  délias  fus  du:- 
fios  libremente. 

Ili,  Los  Vanànos,y  Moradores  de  las  Tierras  pos- 
feidos  de  uno,  6  de  otro  Rey,  tendran  todabuena  cor- 
refpondencia ,  y  amiftad ,  fin  moftrar  fentîmiento  de  las 
ofenllîs,  y  danos  palîados,  y  podran  comunicar,  en- 
trar,  y  frequentar  los  limites  de  uno  ,  ô  de  otro,  y 
ufar,  y  exercitar  Comercio  con  toda  feguridad  por 
Tferi-a,  6  por  Mar,  y  afll ,  y  de  la  manera  que  le  ufa- 
va  en  tietnpo  de  el  Rey  Don  Sebaftian. 

IV.  Los  dichos  Vaflallos,  y  Moradores  de  una,  y 
otra  parte  tendran  reciprocamente  la  misma  feguridad , 
Libertades,  y  Privilegios,  que  eftan  acordados  con  los 
Subditos  de  cl  Sereniffimo  Rey  de  la  Gran  Bretana  por 
el  Tratado  de  veinte  y  très  de  Mayo  del  ano  de  feis- 
ciento?  y  fefenta  y  fiete,  y  de  otro  de  el  ano  de  feis- 
cientos  y  treinta,  en  lo  que  en  efte  Tratado  eftà  toda 
via  en  pie,  afll,  y  de  la  manera,  como  fi  todos  aquel- 
los  Articulos  en  razon  del  Comercio ,  è  Inmunidades 
tocantes  a  èl  fe  eduvieffen  aqui  expreffamente  déclara- 
dos,  lin  excepcion  de  Articulo  alguno,  mudando  fola- 
mente  el  nombre  en  favor  de  Portugal  :  A  de  eftos 
mismos  Privilegios  ufarà  la  Nacion  Portuguefii  en  los 
Reynos  de  Su  Magellad  Catolica ,  affi  ,  y  de  la 
manera  que  lo  ufaron  en  tiempo  del  Rey  Don  Se- 
baftian- 

V.  Y  porque  es  neceffario  un  lafgo  tièmpo  para 
poderfe  publicar  efte  Tratado  en  las  partes  mas  diftan- 
tes  de  los  Senorios  de  uno,  y  otro  Rey,  para  cefTar 
entre  eUos  todos  los  aftos  de  hoftilidad,  fe  acordo, 
que  efta  Paz  començarà  en  las  dichas  partes  desde  la 
publicacion,  que  de  ellas  fe  hizieren  en  Efpana  a  un 
ano  figuiente:  pero  fi  el  avifo  de  la  Paz  pudiere  llegar 
antes  a  aquellos  Lugares,  ceffaràn  desde  entonces  to- 
dos los  aâos  de  hoftilidad.  Y  R  paiïado  dicho  ano  fe 
cometfere  por  qualquiera  de  las  Partes  algun  aSo 
de  hoftilidad ,  fe  fatisfarà  a  todo  el  dafio  que  del  na- 
ciere. 

VI.  Todos  los  prifioneros  de  Guerra,  6  en  odio 
délia,  de  qualquiera  Nacion  que  fean,  fin  dilacion,  6 
embargo  alguno ,  feràn  pueftos  en  fu  libertad ,  aflî  de 
una,  como  de  otra  parte,  fin  excepcion  de  perfona 
alguna,  y  de  razon,  ô  prétexte  que  fe  quiera  tomar  en 
contrario;  y  efta  libertad  començarà  del  dia  de  la  publi- 
cacion en  adelante. 

VII.  Y  para  que  efta  Paz  fea  mèjor  guardada,  pro- 
meten  refpetivamente  los  dichos  Reyes  Catolico,  y  de 
Portugal  dedar  libre,  y  feguro  pafifage  por  Mar,  o  por 
Rios  navegables  ,  contre  la  invafion  de  qualesquiera 
Piratas,  ô  otros  Enemigos  ,  que  procuraràn  tomar, 
y  caftigar  con  rigor  ,  dando  toda  libertad  al  Co- 
mercio. 

VIII.  Todas  las  privaciones  de  herencîas,  è  dlspo- 
ficiones  hechas  con  odio  de  la  Guerra,  fon  declaradas 
por  ningunas,  y  como  no  acontecidas,y  los  dos  Reyes 
perdonan  la  culpa  a  unos,  y  a  otros  Valfallos  en  virtud 
de  efte  Tratado  ,  aviendofe  de  reftitnir  las  haziendas 
que  eftuvieren  en  el  Fisco,  y  Corona  a  las  perfonas,  a 
las  quales  fin  aver  fobrevenido  efta  Guerra  avian  de  to- 
car,  ô  pertenecer  para  Poder  libremente  gozar  de  ellas  ; 
pero  los  frutos,  y  lo  que  huvieren  rentado  los  dichos 
bieiies  hafta  el  dia  de  la  publicacion  de  la  Paz,  quc- 
daràn a  los  que  los  huvieren  poflîeido  durante  la  Guer- 
ra. Y  parque  fe  pueden  ofrecer  fobre  efto  algunas  de- 
mandas, que  conviene  abreviar  para  el  foflîego  de  la 

.Republicà,  fera  obligado  cada  uno  de  los  pretendientes 
a  intentar  las  demandas  dentro  de  un  ano,  fe  determi- 
naràn  brève,  y  fumariamente  dentro  de  otro. 

IX.  Y  li  contra  lo  difpuefto  en  efte  Tratado  algunos 
Mercaderes,  fin  orden  ,  ni  Mandado  de  los  Reyes 
refpetivamente  hizieren  algun  dafio,  fe  repararà,  y 
caftigarà  el  dafio  que  hizieren  ,  fiendo  aprefados  los 
delinquentes  ;  pero  no  fera  licito  por  efta  caufa  to- 
mar las  armas,  y  romper  la  Paz.  Y  en  cafo  de  no 
hazerfe  Jufticia ,  fe  podran  dar  Cartas  de  marca ,  ô 

ToM.  VII.  Part.  I, 


^3 


acoftumbra''""'"  '°^  delinquentes  en  la  forma  que  fe  AnNO 

X.  La  Corona  de  Portugal,  por  los  interelTes,  que  l66d, 
reciproca,  y  Hifcparableineiue  tiene  con  la  de  IneaLa-' 
terra,  podrà  entrât  a  parte  de  qualquier  Liga,  y  Ligas 
olenliva  ,  y  defeufiva,  que  las  dichas  Coronas  de  Inga. 
laterra,  y  Catolica  hizieren  entre  fi  ,  juntamente  coii 
qualesquiera  Confederados  fuyos  :  y  las  condlciones"  ' 
y  obhgaciones  reciprocas,  que  en  tal  cafo  fe  ajuftaren' 
O  adelante  fe  afiadieren,  fc  tendran,  y  guardaràn  in- 
violablemente  en  virtu  de  efte  Trarado  .  affi  ,  y  dg 
la  manera  como  fe  eftuvieran  particularmente  ex- 
preffadas  en  èl,  y  eftuvieran  y  a  nombrados  los  coli- 
gados. 

_  XI.  Prometen  los  fôbrediclios  Senores  Reyes  Cnto- 
lico_,  y  de  Portugal  de  no  hazer  nada  contra,  ni  en  per- 
juizio  de  efta  Paz,  ni  confentir  fe  haga  direûa,  ni  in^ 
direâamente;  y  fi  acafo  fe  hizfere  ,  de  repararlos  fia 
ninguna  dilacion;  y  para  obfervancia  de  todo  lo  arriba 
cotitenido  fe  obligan  con  el  Sefior  Rey  de  la  Gran  Bre- 
tana, como  Mcdianero,  y  Fiador  de  efta  Paz;  y  para 
firmeza  de  todo  renuncian  de  todas  las  Leyes.Coftum- 
bres,  o  cofa  alguna  que  haga  en  contrario. 

XII.  Efta  Paz  fera  publicada  en  todas  las  p.artes 
donde  conveniere,  lo  mas  brevemente  que  fe  pueda 
defpues  de  la  Ratificacion  de  eftos  Articulos  por  los 
Senores  Reyes  Catolico,  y  de  Portugal,  y  entregados 
reciprocamente  en  la  forma  acoftumbrada. 

XIII.  Finalmente  feràn  los  prefentes  Articulos,  y 
Paz  en  ellos  contenida  ratificados  tambien,y  reconoci- 
dos  por  el  Sereniflîmo  Rey  de  la  Gran  Bretana,  como 
Medianero,  y  Fiador  délia,  por  cada  una  de  las 
partes,  dentro  de  quatro  mefes  defpues  de  fu  Ratifi- 
cacion. 

Todas  las  quales  cofas  en  Articulos  refcridas  fueron 
acordados  ,  eftablecidas,  y  concluidas  por  nofotros 
Don  Gaspar  de  Haro  Guzman  y  Aragon,  Marques  de 
el  Carpio,  Duarte  Conde  de  Sandwich  ;  y  Don  Nuno 
Alvarez  Peteira,  Duque  de  Cadaval;  Don  Bsfco  Luis 
de  Gama,  Marques  de  Niza;  Don  juan  de  Si! va,  ' 
Marques  de  Gobea;  Don  Antonio  Luis  de  Menefes, 
Marques  de  Marialva,  Henrique  de  Soufa  Tavares  de 
Silva,  Condede  Miranda;  y  Pedro  de  Vieira  de  Silva, 
ComifiîririosDiputados  para  efte  efeflo,  en  virtud  de 
Plenipotencias  que  quedan  declaradas  en  nombre  de 
Sus  Mageftades,  Catolica,  de  la  Gran  Bretana,  y  de 
Portugal ,  en  cuya  fee,  firmeza,  y  teftimonia  de  verdad 
hizimos  el  prefente  Tratado,  firmado  de  nueftras  ma- 
nos,  y  fellado  con  el  Sello  de  nueftras  Armas.  En 
Lisboa  en  el  Convento  de  Santo  Eloy  a  los  treze  dias 
de  el  mes  de  Febrero  de  mil  y  feiscientos  y  fefentà 
y  ocho.  Don  Gaspar  de  Haro  y  Guzma.  El  Con- 
de de  Sandwich.  El  Duques  Marques  de  Ferreira. 
El  Marques  de  Niza  ,  Almirante  de  la  India.  El 
Marques  de  Gobea  ,  Mayordomo  Mayor.  Marques; 
de  Marialva,  El  Conde  de  Miranda.  Pedro  Vieyra 
de  Silva. 

POr.  Tanto  ,  aviendo  vifto  ,  cônfiderado ,  y  exa* 
minado^n  mi  Confejo  maduramente  dicho  Trata- 
do, y  o  por  mi,  y  por  el  mu  y  Alto  ,  y  Sereniflîmo 
Principe  D.  Caries  Segundo,  Rey  de  las  Efpafias,  &c. 
nueftro  muy  caro  ,  y  muy  amado  Hijo  ,  hemos  re- 
fuelto  aprobarle,  y  ratificarle,  como  en  gênerai,  y  ca-  , 
da  punto  en  particular  le  aprobamos,  y  ratificamos  por 
Nos,  y  nueftros  Herederos,  ySubceflbres,  como  aflî- 
mismo  por  los  VafiJallos,  Subditos ,  y  Habitantes  de 
todos  nueftros  Reynos  ,  Paifes  ,  y  Senorios ,  aflî  en 
Europa,  como  fuera  délia,  fin  exceptuar  ninguno,  re- 
cibiendo  el  dicho  l^atado ,  y.todo  lo  que  contiene,  y 
cada  Punto  dello  ei?  particular  en  todas  fus  partes  por 
bueno,  firme,  y  valedero,  prometiendo  en  fee,  y  pala- 
bra Real  por  Nos,  y  nueftros  SucefTores  Reyes,  Prin- 
cipes ,  y  Herederos  fînceratnente ,  y  con  buena  fee  fe- 
guir,  obfervar,  y  curnplirle  inviolable,  y  puntualmen- 
te,  fegun  fu  forma,  y  ténor,  y  hazerle  feguir,  obfer- 
var, y  cumplir  de  la  misma  manera  corno  fi  le  huvie- 
ramos  Tratado  por  nueftra  propia  perfona,  fin  hazer, 
ni  permitir,  que  en  niuguna  manera  fe  haga  cofa  art 
contrario  direda,  ni  îndireâamente  en  qualquier  modo 
que  fer  pueda;  y  fi  fe  huviere  hecho,  b  fe  hiziere  con- 
travencion  en  alguna  manera,  haZerla  reparar  fin  difB- 
cultad,  ni  dilacion  alguna,  caftigar,  y  mandar  caftigar 
a  los  que  huvieren  contravenido  con  todo  rigor,  fin 
gracia,  ni  perdon,  obligando  para  el  efeclo  de  lo  lùfo- 
dicho  todos,  y  cada  uno  de  nueftros  Reynos,  Paifes, 
y  Senorios,  como  tambien  todos  nueftros  otros  bienes 
K  préfets- 


74 


CORPS    DIPLOMATiai^E 


L'Angle- 

ïtRRE  5  E'r 

LES  Pro- 
vinces- 
Unies, 


Anmo  prefciites,  y  venideros,  fui  exceptuar  nada.  Y  para  la 
firmeza  de  efta  obligacion  rcnunciamos  todas  las  Levés, 

1668.  y  Coftumbres,  y  todas  otras  cofas  contraries  a  ello. 
En  fee  de  lo  quai  mandatnos  despachar  la  prefente,  fir- 
mada  de  mi  maiio,  fellada  con  nueflro  Sello  fecreto, 
y  refrendada  del  infrafcripto  Secretario  de  Eftado.  Da- 
da en  Madrid  a  veiiite  y  très  de  Febrero  de  mil  y  feis- 
cientos  y  fefeiîta  y  ocho.  YOLAREYNA.  D. 
Pedro  Feruandez  del  Campo  y  Angulo. 


XXVIII. 

iT.Fevr  (i)  Traité  de  Commerce  entre  Charles  II. 
Roi  d'Angleterre^  les  VROViscus-Vm^s 
des  Payi-Bas,  fait  à  la  Haye,  Je  17.  Février, 
1 6'68.  [  A I T  z  E  M  A  ,  Affaires  d'Etat  £5?  de 
Guerre.  Tom.  XIV.  pag.  194.  d'où  l'on  a 
tiré  cette  Pièce, qui  fe  trouve  auffi  dans  Gas- 
TELius,  de  Statu  fiubl.  Eurepa  novijf.  Cap. 
XXVI.  pag.  8if.  en  Allemand;  &  dans  le 
^heatrimEuropaum,  Tom.X.  pag.  Sfi.  auffi 
en  Allemand,] 

QUandoquîdem  annueilte  Divina  gratiâ  &  confpf- 
rante  miunarnm  rerum  faUite  œque  ac  ClirilHani 
^  Orbis  jain  lemporis  neceffitate  ii'igefimo  tertio  die 
Januarii  proximc  elapfi,  inter  Sereniflimum  &  Poten' 
tiffimum  Principem  ac  Dominum,  Doroiiuim  Carolum 
ejus  nominis  fecundum  Magn^^  Britami^  Regem  ,  & 
Celfos  ,  ac  Prspotentes  Dominos  Ordiues  Générales 
Fœderatarum  Belgii  Provinciarum  conclufum  &  figna- 
tum  fit  Fœdus  perpetuum  defenlîvum,  fortiffimis  tam 
Mali  quam  Terra  prœftandis  atixiliis  commiinitum  ,eo- 
demque  die  alioque  Inftrumento  de  rerum  vicinaruro 
tranquillitate  paceque  Orbi  Cluiftiano  reftituenda,  inter 
prcediflium  Regem  ac  prœdiaos  Ordines  pronis  animis 
confultum  &  coiiventum  fuerit,-ideoque  nihil  aliud  pro- 
tinus  fuperelTe  videatur,  quod  tam  mutua  voluntate 
reflauratam  amicitiam  &  neceflîtudinem  iilio  unquam 
tempore  interpellare  potetit,  prseter  controverfias  de 
Mercimoniorum  fpeciebus  hinc  inde  redigendis,  forff- 
tan  orituras  &  ex  incerta  aut  ambigua  earumdem  utrim- 
que  adjudicatione  forfîtan  etiam  promovendas ,  idcir- 
cô  que  omnibus  innotescat  ,  quam  fincera  fanûaque 
fide  prsdiaus  Rex  ac  prxdifti  Ordines  nuper  contraàx 
amicitise  non  modo  In  prœfens  fed  &  ad  pofteros  colen- 
dx  cavere  volueriat,  jam  demum  ad  divelîenda  quœ- 
cunque  non  modo  diffenfionum ,  fed  vel  altercatio- 
num  femina  prœcidendamque  penitus  eorum  fpem  aut 
expeâationem  ,  quorumcunque  demum  prxdia:am_  a- 
micitiam  novis  litibus  conculfum  aut  labefaôatum  iri , 
intereflè  poterit ,  in  fubfequentes  Atticulos  utrimque 
conventum  eft  ,  qui  pro  norma  &  régula  ejusmodi 
rerum  Maritimarum  &  Mercatur»  hinc  inde  redigen- 
dx  mutuô  &  perpetuo  obfervabuntur,  aut  quousque 
faitem  ex  utriusque  Partis  arbitrio  &  confenfu  Com- 
miflarii  inducentur  &  conveniant  ad  uberiorem  iis  de 
rébus  omnibus  Navigationisque  Legibus,  Tradtatum, 
ex  communi  utrim:què  commodo  &  ulteriore  experien- 
tia  digerendum. 

I.  Subditis  atque  fncolis  Magaa  Britamia  jus  fas- 
que  efto,  omnimoda  cum  libertate  ac  fecuritate  naviga- 
re  atque  Mercaturam  exercere  in  omnibus  Regnis,  Di- 
tionibus,  Statibus,  quibus  cum  Magna  Britannia  Pax , 
Amicitia,  vel  Neutralitas  intercedic,  vel  inpofterum  in- 
tercedet,  neque  ifta  libertate  turbentur  aut  impediantur 
per  Naves  Bellîcas,  Trirèmes,  Celoces,  aliaque  Na- 
vigia  Ordinum  Fœderati  Belgii  aut  iis  fubditorum,  fi 
forte  BelUim  oriri  contingat  inter  prœfatos  Ordines  ab 
una,&  didta  Régna,  Ditiones  &  Status  ab  altéra  parte, 
quîe  funt  Magnie  Bntanni<e  fœderata ,  five  Amicitiam 
aut  Neutralitatem  cum  eo  colant  &  obfervent. 

II.  Quœ'  navigahdi  commercandique  libertas  fe  ex- 
tendet  ad  omnes  omnino  Mercimoniorum  fpecres,  iis 
duntaxat  exceptis ,  quœ  Contrabandœ  indigitantur. 

III.  Quo  in  numéro  folummodo  comprehendentur 
omne  genus  arma  igniaria  &  quœ  eo  fpeftant,  ut  Ma- 
chinœ  feia  Tormenta  Bellica,  Bombardas,  Mortariœ, 
Piloclaftra  vulgo  Petardac,  Bombœ,  malaPanica,  vul- 
go  Granadœ  ,  Saucife  ,  Coronae  picea; ,  Machinarum 

(t)  Ce  qui  avoir  éié  rcglc  touchant  le  Commerce  à  Bteda  l*.inne'e 
pteKdcnte  n'etoii  que  piovifionel  ;  ce  qui  donna  lieu  à  ce  fccond 
Tiaité  de  Commeioe, 


véhicula  vulgo  AfFut»,  Thecse  Sclopetarias  ,  Balthea,  AknO 
Pulvis  pyrius,  funes  igniarii ,  Nitrum,  Globi,  Haftaî, 
Giadii,  Gale»,  Caffides,  Loricœ ,  Bipennes,  Lancea:,  I068. 
Equi,  "Ephippia,  minorum  Tuborum  iive  Sclopetorum 
Equeflrium  Vaginsc  aut  reconditoria,  Cinguli,  cxtera- 
que  Inftrumenta,  quœ  formam  acceperunt,  ut  in  Bello 
ufui  elfe  poffint,  Gallicè  dida,  ytjj'ortiments  [crvans  a 
Vufa'ie  de  la  Guerre. 

1  V.  Sub  Mercibus  prohibitis  non  comprehendentur 
frumentum,  triticum  aliave  grana  &  légumina,01eum, 
Vinum,  Sal ,  nec  generatim  annona,  nec  quidquam 
eorum  qus  ad  viâum  aut  alimentum  pertinent ,  fed 
erunt,  uti  &  alix  Merces  quselibet  prscedenti  Articule 
non  enumerata:,  plane  libers,  integrumque  erit,  quas- 
libet  earundem  Ipecies  vehere  ad  loca  hoftilia  Fœdera- 
torum  Ordinum,  exceptis  duntaxat  Oppidis,  locisque 
obfidione  cindis,  circumlcriptis  vel  inveftitis,  Gallicè, 
bloccjue'es  ou  invefties. 

V.  Ut  veto  prxdiâa  rite  atque  ordine  obferventur, 
padum  atque  conventum  eft,  quod  Naves  aut  Navigia 
Anglorum ,  quaa  Mercibus  onerata  Portum  aliquem 
Fœderatorum  Ordinum  intrabunt  ,  animo  autem  ac 
confilio  exiude  discedendi  ad  loca  iisdem  hoftilia,  tene- 
buntur  Officiariis  Portuum  prœfatorum  Ordinum  ,  ex 
quibus  folvent  exhibere,  folummodo  Literas  commea- 
tus,  vulgo  Paflèportus  di£tas,  quas  contineant  Indiçem 
five  notitiam  Mercium  onerumque  Navibus  impofito- 
rum  probatum  atque  fignatumSigillo  ordinario  ÙiBcia- 
rîorum  Curia;  Maritims  five  Admiralitatis  ejus  loci,un-' 
de  vêla  fecerunt,  cum  delîgnatioue  loci  quo  deftinata 
funt,  idque  in  forma  ordinaria  &  confueta, poflque  Li- 
terarum  commeatus  five  Paiïeportus  exhibitionem  Na- 
ves non  moleftabuntur  ,  excucientur  ,  detinebuntur, 
aut  impedientur  ab  inftituto  itinere,  quocunque  fub  ob-- 
tentu. 

VI.  Similiter  Naves  atque  Navigia  Anglorum,  qu33 
fefe  fiftent,  in  Navium  ftationibus  fub  Oris  Maritimis 
Imperio  prœfatorum  Ordinum  fiibjeâis,  quibus  tamea 
propofitum  non  eft  aut  fubire  Portus,  aut  cum  ingrellà 
funt,exoncrare  Merces  easque  deponere,  non  tenebun- 
tur  reddere  rationes  onerum  fuorum,  nifi  fufpeâa  fint, 
quod  vehant  Merces  vetitas  five  Contrabandas"  ad  Hos- 
tes  Ordinum,  ut  jam  diftum  eft. 

VII.  Quo  quidem  légitimas  fuspicionis  cafu  tene- 
buntur  Subditi  Régis  Magnx  Britannix  in  Portubus  ex- 
hibere  Literas  commeatus  ,  five  Paflèportus  in  forma 
modo  defignata. 

VIII.  Quod  fi  veto  acceflerint  ad  Oras  Maritimas 
&  in  alto  obvia  fint  faâa  Navibus  Ordinum  aut  ejus 
Subditorum,  qui  privatis  fumptibus  &  cum  Diplomate 
tamen  publico  cas  Naves  inftruierunt ,  ut  evitentur 
omnia  incommoda,  diûse  Naves  Fœderatorum  Ordi- 
num iisve  fubditorum  Jion  appropinquabunt  Anglis  in- 
tra  Tormenti  Bellici  jadum  ,  fed  fcapham  expédient, 
integrumque  iis  erit  cum  duobus  tribusque  hominibus 
duntaxat  confcendere  Naves  aut  Navigia  Anglorum, 
ut  fibi  à  Magiftro  vel  Prxfedio  Navis  Anglicance  exhi- 
beantur  Literas  Paflîeportus  fupra  memorats,  nec  non 
Literœ  Maritimas  five  teftimoni.ales  de  proprietate  Na- 
vium ex  prasfcripto  formulœ  quas  huic  Tradatui  fub- 
jungetur,  ut  exinde  conftet  non  modo  de  onere,  isà 
&  de  domicilie  Magiftri  five  Pra5feai,quemadmodum 
&  de  nomine  ipfius  Navis  y  ut  duobus  hisce  mediis 
deprehendi  queat  prohibitasne  Hoftes  vehant  Merces, 
&  nt  abunde  appareat  de  conditione  Navis  ut  &  Prse- 
feâi  fiveMagiftri  ejusdem.  Erit  vero  pradiflis  PaiTe- 
portus  Diplomatibus  Maritimisque  Literis  adhibenda 
omnimoda  fides ,  at  vero  ut  de  eorum  integritate  cer« 
tins  conftare  polTit  &  ne  falfa  fupponantur,_adhibebun- 
tur  certa  quajdam  Régis  &  Ordinum  Indicia ,  figna 
atque  notas. 

IX.  Quod  fi  in  Navibus  vel  Navigiis  Anglorum," 
quae  cnrfum  inftituerunt  verfus  Portus  Ordinibus  hofti- 
les,  deprehendantur  modis  fupradiâis  Merces  prohibitaî 
five  ContrabandiB,fumentur  eas  ex  Navibus,  deinde  Ju- 
dicio  adverfus  eas  agetur,  publicabunturque  coram  & 
à  Judicibus  rerum  Maritimarum  vel  aliis  competenti- 
bus,  neque  tamen  propterea  vel  Navis  aut  Navigium 
vel  cœteroe  Merces  non  prohibitx  five  Contrabands 
in  diék  Navi  repertas  publicabuntur  aut  in  prasdara 
cèdent. 

X.  Conventum  pTsterea  eft,  ut  quicquid  deprehen- 
detnr  immiffum  à  Subditis  Régis  Magmt  BritaunKs  in 
Navem  ad  Ordinum  Fœderatorum  Hoftes  pertinentem, 
quamvis  id  de  génère  vetiiarum  Mercium  non  fit,  in 
prxdam  tamen  cedet  &  Fisco  addicetur  una  cum  reli- 
quis,  quae  in  diâia  Navi  reperientur  citra  uUam  ex- 

ceptio- 


b  tJ     D  R  O  ï  T    DES    GENS. 


fS 


à  vjvTrt  ceptionèm.  Caetenim  &  contra  îmmuiie  atque  libe- 
rum  eric  quicquid  depreheuditur  iii   Navibus  Subdito- 

id68     r'i'n   Régis    Magfue  Britanaiis  ,   quantumvis  onus  aut 

*  pars  ejus  pertineat  ad  Hoftes  Ôrdiuuni  Fœderatoruiii, 

exceptis  Mercibus   prohibitis  ,   quarum   intuitu   obfer- 

vabitur    id  ,    quod    ancecedentibus    faragraphis    cau- 

ïum  eft. 

XI.  Subdfti  atque  Incolœ  F*derataram  Prôvincia- 
rum  reciprocè  iisdem  fruentur  Juribus,  Libertatibiis  at- 
que Exemptioaibus  circa  Navîgationem  &  Commercia 
la  Oris,  in  Portubus,  Naviumque  (tationibus  iii  Mari- 
bus  &  Ditionibus  Régis  Magnte  BritanniH  ,    quemad- 

"modum  jam  diâum  elt,  fruituros  Subditos  diéti  Régis 
in  illis,  quS  imperio  Fœderatorum  Ordinum  parent, 
lU  &  in  apert'o  Mari;  fabintelligenda  enim  efl:  in  omni- 
bus &  lingulis  mutua  &  reciproca  œqualîtas ,  etiam  eo 
cafu  quo  Ordines  Fœderati  pofthac  Pacem  Aiiiiciciam- 
que  coient.vel  Neutralitatem  obfervabunt  cum  Regi- 
bus, Principibus,  &Statibus,  qui  Bellum  gèrent  «um 
Magna  Britannia  Rege,  adeo  ut  utraque  Pars  iisdem 
plané  fruantur  conditionibus  &  limitationibus  quœ 
Paûis  hisce  conventis  continentur  &  Coramercium 
Tpedant. 

X I I.  Utque  fecuritati  Subditorum  Ordinum  Fœde- 
ïatorum  abundè  eautum  fît,  quod  iiuUa  iis  injuria  infe- 
retur  aut  vis  fiet,  per  Bellicas  Naves  ad  diâum  Magnie 
jBr«i^»»?"^  Regem  ejusve  Subditos  pertinentes,  interdi- 
cetur  Prasfeftis  Regiis  ut  &  Subditis,  qui  fuis  impenfis 
Naves  inftruunt,  eorumque  conftitutis  Officialibus  & 
Magiftris,  ne  ullam  Subditis  aut  Incolis  F'œderatarum 
Provinciarum  faciant  injuriam  damnumve  dent,  fin  fe- 
cus  fasint,  pœnas  luent  &  propterea  obrtriâi  erunt  de 
dannno  curri  omni  caufa  &  eo  quod  interef:  fatisfacere 
per  reparationem  &  reftitutionem  fub  obligatione  & 
nexu  Perfonœ  Bonornmque. 

XIII.  Atque  ob  hanc  caufam  in  poflérutn  teiiebun- 
tur  Praefedti  five  Capitanei,  &  qui  Bellicas  Naves  ar- 
mant finguli,  priusquam  Mari  fe  committant,  expone- 
te  cautionem  idoneam  coram  Judicibus  competentibus, 
ad  lumiTlam  mille  quingentamm  Ubrartim  Sterling!,  iïve 
quindecim  mille  librarum  Turonenfit'.m  ^  Ut  eo  melius  ab 
lis  in  folidum  repetantur  damna  &  injurias  quas  dum 
Mari  vagantur,  fortaffis  inferre  poffent,  ut  &  ea  que 
committentur  à  Capitaneis  eisque  quorum  rhinifterip 
lituntur,adverfus  hune  Traftatum  Legesque  &  Edidta 
Régis,  qu*  vi  ac  vigore,  &  fecundum  dispolîtionem 
hùjus  Tradtatus  publicabuntur  fub  pœna,  irrita  fore 
Diplomata  &  revocataiîi  fore  permiffionem  pr^darum 
<ex  Horte  agendarum. 

XIV.  C^iiod  fi  ProefecSus  aliquis  Navis  Anglicœ  de- 
prehendat  atque  capiat  Navem  oneratam  di£lis  Merci- 
bus prohibitis,fas  illi  non  erit  aperire  aut  cillas ,  fcrinia, 
farcinas,  vafa,  eave  vendere,  permutare  aut  alio  modo 
alienare,  priusquam  expofîta  fînt  in  Terram  prœfentibus 
Judicibus  five  Officialibus  AdmiraiitatiS ,  faétoque  ati 
iis  Inventario  Mercium  in  difta  Navi  repeirtarum,  iiifî 
fi  Merx  prohibita  partem  duntaxat  oneris  faciait,  ut 
confeftim  ejusmodi  Merx  exoneretur  auferaturque,quo 
minorem  in  inftituto  itinere  moram  patiatur,  quo  qui- 
dam cafu  nulia  ampHus  moleftîa  afficiendus  vel  ab  iti- 
nere propofito  avertendus  erit. 

X  V.  Rex  Magna  Briunniip.  Subditos  FcederatoruiD 
Ordinum  eodem  favore  profequi  volens  in  omnibus  fui 
Imperii  Ditionibus  ac  proprios  Subditos  ,  id  elFeéum 
dabic,  ut  fuper  prsdis,  qua:  in  Mari  fadx  funt  fi'ent- 
quejus  adminiftretur  fecundum  Juftitise  régulas,  aqui- 
tatisque  normam,  per  Judices  non  fufpeâos,  &  quo- 
rum non  intererit  in  caufa  qua;  disceptatur,  utque  Sen- 
tentioB  jam  latas  &  quîe  deinceps  ferentur,  redtè  atque 
ordîne  executioni  maridentur  fuûmque  fortiantur  effec- 
tum  prout  earum  ténor  exigit. 

XVI.  Quandocunque  Legati  Ordinum,  aliive  Mi- 
niftri  publica  àutiioritate  indrufti  in  Aula  Régis  Ma- 
jeftatis  Magna  Britannia  commorantes  ,  querentur  de 
iniquitate  Sententiarum,  quce  latîe  fuerunt,  jubebît  Rex 
easdem  Sententias  in  Confilio  fuo  revideri  atque  ad 
examen  revocari ,  ut  confier  an  Leges  formulseque  hu- 
jus  Traftatus  in  iis  obfervats  lint,  ut  huic  reî  provi- 
deatur ,  quemadmodum  Juris  asquique  riorma  exîgit, 
quod  intra  trimedre  fpatium  e.vpediri  oportebit,  inté- 
rim neque  ante  neque  port  latam  Senteritiam  pendente 
revifîone  bona  controverfa  vendere  aut  diftrahere  li- 
cebit,nifî  ex  confenfu  eorum,  quorum  intèrell,  fi  forte 
Bona  fervando  fervari  nequeant  vel  nequid  detrimenti 
îis  accidat. 

XVII.  Lite  mota  in  prima  vel  in  ulteriore  inftantia 
înter  eos,  qui  in  Mari  prsdam  fecerunt  ab  una  &  eos 

ToM,  vu.  Part.  1. 


quorum  intereft,  quique  interce.lunt  confiscation:,  ab  AnnÔi 
altéra  parte,atque  contingcc  hoscc  Senierftia  Judicis.tia- 
cere  &  abfolvi,  Sentenria  cautione  in.terpolita,  manda-  ïl!568» 
bitur  executioni,  licet  ab  ea  provocatum  lit  ad  fuperro- 
rem_  Judiceiii,atnon  coaira  fi  prouunciatum  fnerit  con- 
tra intércedentes.  i-'orro  qui  hoc  atque  antecedentibuè 
Articulis  fancita  funt  de  rcdJcndo  Jure  ex  prœfcripto 
Juftitise  fanâe  ac  remotis  ambngibus  in  caufis  Subdito- 
rum Fosderatorum  Ordinum, .quando  eorum  Navej  vel 
Merces  capta  fuerunt  per  Subditos  Régis  Mafria  Bri- 
tannitt  in  Mari  iiidem  obfcrvanda  erunt  ab  Ordinibus 
Generalibus  in  cauhs  Subditorum  Regiœ  Majeft.  que- 
rum  Naves  Mercesque  in  Mari  à  Subditis  Incolisvè 
Fœderatarum  Provinciarum  interceptEe  fuerînt. 

XVIII.  Cum  autem  rerum  omnium  &  Conventlo- 
num  commoda  aut  incommoda  non  liifi  traélu  rem- 
poris  mutuseque  experientiœ  documentis  penitus  inda- 
gari  poflînt ,  conventùm  itaque  elt  inler  prcediâum 
Dominuin  Regern  Magna  Britannia,  &  didlos  Domi- 
nos Ordines  Fœderati  Belgii  :  ut  quocunque  demum 
tempore  utrique  Parti  id  vii'um  fueri[,ex  communi  con- 
fenfu indici&  conveniri  poteriht  delegati  CommiOaiii, 
quorum  curœ  erit  &  operis  ,  quodcurique  in  fupra- 
memoratis  Articulis  defecilfe  reperietur  lupplere,  quod- 
cunque  autem  incongruum  aut  utrimque  incornmodum 
fuiire,,mutare  aut  circumfcriBere,  &  uberiorem  demum 
hisce  de  rébus  omnibus  Navîgationisque  Lègibus  Trac- 
tatum  abfdlvere  prorfus  &  perlimare. 

XIX.  Padla  hœc  conventa  omniàquè  &  fingula  iis  ■ 
contenta  à  diélo  Domino  Rege  Ma^na  Britannia 
diftisque  Dominis  Ordinibus  Generalibus  Fœderata- 
rum Provinciarum  per  patentes  utriusque  Partis  Literas 
Sîgillo  Magno  munitas  débita  &  authentica  forma  iutra 
quatuor  feptimanas  proximè  fequentes ,  aut  cidus  Ç\  ficri 
poterit,  confirmabuntur  &  ratihabebuntur,  mutuaque 
Ratihabitionum  Inftrumenta  intra  prœdiclum  témpus 
hinc  inde  extradentur. 


Sequuntur  formulse  ,   quarum  fuperius  Articnlo 
oélavo  mentio  faéla  fuit. 

Formula  Lilerarum  Teftimonialium  petendarum  danda^ 
rumque  ab  iis  ,  quitus  nriirn  Maritimarum  Juris- 
diêlto  Jure  Ordinario  in  Magna  lÈritannia  Regno 
mandata  efi ,  omnibus  Navibus.  NavigUsque  inde  velà 
facientihus  y  fecundum  dispojitionem  Articuli  oéiavi  hn- 
jtts  Traéîdtus: 


•  •  Archithalaflus.  Omnibus^  quitus  hoc  Di- 

ploma  exhibebitur,  Salutem.     Notum  fit  N.  N.  Ma-, 
giflrum  feu  Prœpofitum  Navis,  cui  noiiien  éft  ....  .. 

Civiratis Vaforum  plus  minus  .....  ftanti's 

hoc  tempore  inPoriu à  nobis  obtinuiffe  ve- 

nianicum  prsedi3â  Ndve  onerara navigandi 

•  ■_ poftquam  ab  iis  quibus  hoc  inftruaumeft, 

quid  eam  inve£Ium  illatum  lit  exploratum'  fuefit. 

_  Oportebit  autem  eundem  Magiftrum  aut  Prœpofitum 
did»  Navis  coram  iis  quibus  Rerum  Maritimarum  Ju* 
risdiâio  Jure  ordinario  mandata  efi:,  Jurejurando  affir- 
mare,di£tam  Navem  pertinere  ad  Subditum  Sùbditosque 
Regice  Majeftatis  Magnœ  Britannia:  (de  quo  Jurejuran- 
do pracrtito  fub  fine  huius  Diplomatis  apparere  necelfe 
erit 3  feque  eosque  qui  Navis  navigandas,  caufa  in  Nave 
funi;,  Leges  atque  Conventiones,qu33  ^d  res  Maritimas 
fpeâant  fandtè  fideliterobfervaturum,aC  obfervaturos,& 
àpud  A(3:a  Curi»  ReruA  Maritimarum  edere  indiccm 
fignatUm  probatumque,  figillatim  continentem  ftomina 
&  cognomina,  LocUm  originis  &  domîcilii  tam  eorum 
qui  Navem  navigant,  quam  qui  vehuntur  ,quos  in  N.a- 
vem  recipere,  absque  confenfu  eorum,  qui  rei  Mariti- 
me prœfunt,  jus  fas  ei  non  erit:  Tenebitur  porro  Judi- 
cibus aliisque ,  ad  quos  de  rébus  Maritimis  cognitio 
pertinet,  in  fingulis  Portubus,  ubi  Navem  appelkt, 
Diploma  hoc  exhibere,  ac  peraâo  itinere  ex  fide  referre 
ea ,  qu»  toto  Navigatiohis  fuas  tempore  aâa  faffa  fue- 
runt ,  eodemque  Navigâtionis  fuoe  tempore  non  aliis 
quam  memoratœ  Regix  Majeftatis  vexillis  aplulîribus 
aliisque  fiynis  aut  infîgnibus  uti  licebît  poterîtque. 

Ih  quorum  fidem  hcec  manu  propria  fu  bfcrip  fi  mu  s  Si- 
gilloque  noftro  munivimus  &'  à  noftro  Rerum  Mariti- 
marum Secretario  fubfcribi  curavimus.  Signatum  erai;...,.' 
Et  paulo  inferiù's,  Sigilloque  pr^fati  Domjni  Architha'- 
laffi  fignatum. 


E 


^/" 


A.NTNO 


Le  p. 
&  ij. 
Mars. 


y6  CORPS     DIPL 

Formula  Inftrumenù  cont'ineMis  'Jusjuraniv.m  a  Ma- 
gijlro ,  feu  Prieyoftto  Navis  frafiandutn. 

NOs ,  quibus  in  Ditione  &  Terrirorio Re- 
rum  Maritimarum  Jurisdiaio  Jure  ordinario  man- 
data eft,  afSrmamus  N.  N.  Magiltrum  feu  Prsepolitum 
Navis  hoc  Diplomate  nominatJe  pi-sftiufle  Jusjuran- 
durn  inibi  expreffum.  In  quorum  lidem  hœc  lignari 
curavimus. 

Formula  Literarzim  'ïejiimomalium  pnendarum  danda-_ 
rumque  a  Confulihit! ,  Civitatum  z^  Portmtrn  Uniu 
Belçii  omnibus  Navihiis  Navigihque  inde  -vêla  facien- 
tibiis  fecimdum  dispo/itionem  pràfati  Articuli  oélavi. 

SEreniffirais,  Illudriffimis  ,  Potentiffimis  ,  Nobiliffi- 
mis,  Spe6tatiffimis,  Prudentiffimis  Dominis  Impe- 
ratoribus ,  Regibus ,  Rerumpublicarum  Moderatoribus, 
Ptincipibus,  Ducibus,  Gomitibus  ,  Baronibus ,  Domi- 
nis Confulibus,  Scabinis,  Senatoribus,  Judicibus,  Offi- 
cialibus,  Jufticiariis  &  Re£toribus  omnium  Civitatum 
&  Locorum  tam  Ecclefiafticorum  quam  Secularium, 
quibus  hEE  extiibebuntur.     Gonfules  &  Redores  Givita- 

îis, notumfacimus  N.  N.  Magiftrum  feu 

PrEepofitum  Navis fe  nobis  ftitilïe  &  folemni 

Jujrejurando  affirmatTe  diôam  Navetn  cui  nomen  eft, 
menfurarum  quas  vulgo  laftas  vocant  plus  mi- 
nus   cuius  ille  iioc  tempore  Migiller  five  Prs- 

politus  eft,  pert'inere  ad  Incolas  Provinciarum  Uniti 
Belgii,  ita  eum  Deus  adjuvet;  cum  autem  acceptiffi- 
mnm  nobis  effet,  praîdiaum  Magilhum  feu  Prspo(îtam 
Navis  in  iis  qufe  probe  juftequeabeo  agenda erunt  adju- 
vari,rogamus  vos  univerfos&fingu!os,ubicunque  diâus 
Magifter  feu  Prsepolitus  Navem  Mercesque  in  eam  in- 
veflas  illatas  appellet,  velitis  &  jubeatis  eum  bénigne  re- 
cipi,  humaniter  traftari,  fub  legitimorum  confueto- 
rumque  Vefligalium  ac  aliorum  onerum  folutione  ad- 
mitti,  ingredi,'  manere,  egredi  Portus,  Flumina  &  Do- 
minia  veftra  &  omnimodo  Navigationis ,  Mercatus, 
Commerciorum  ac  promercalium  Jure  fpecieque  uti , 
omnibus  quibus  hoc  eî  melius  reâius  vifum  fuerit,  gra- 
to  animo  id  rependere  vobis  paratiffimi  femper  promp- 
tiflîmique.  In  quorum  fidem  hœc  Givitatis  noftrae  Si- 
gillo  fignari  curavimus. 

In  quorum  omnium  &  fîngulorum  fidem  &  robur 
nos  di6li  Domini  Régis  Magns  Britanniœ  &  diftorum 
Dominorum  Ordinum  Generalium  Mandatarii  faôâ 
nobis  ad  id  poteftate  fufficienti  hisce  Tabulis  fubfcripfî- 
mus  illasque  Sigitlis  noftris  fignavimus.  Hags-Comi- 
tum  in  HoUandia  die  17.  Februarii  anni  166S.  Signa- 
tum  erat. 

lf\    TEMPLE. 
XXIX. 

Traité  d'Alliance  &f  de  ProteSlion  entre  les  Seigneurs 
de  h  Compagnie  Orientale  Hol- 
LANDOisE,  y  Paducca  Si  RI,  Sultau 
Harounarra  Chit,  Roi  de  iello  dans 
le  Royaume  de  Macajfar  ,  par  lequel  ce  Prince 
Indien  fe  rarge  fous  la  proteBion  de  ladite  Corn- 

>  pagnie,  avec  fes  Frères ,  fe  s  Sœurs,  fes  Enfans 
13  fes  Sujets,  promettant  de  lui  efire  fidelle ,  l^c. 
Fait  au  Fort  iello  le  9.  Mars  \66%.  hvzc  les 
Lettres  de  Mamalyang,  Roi  de 
Chinrana  Linques ,  Frère  du,  Roi  de  Ikllo , 
par  lesquelles  il  accède  au  même  Traité,  ^  fe 
range  fous  la  même  Protection ,  lui ,  fes  Enfans, 
fes  Sujets ,  13  fon  Pais.  Fait  h  13.  Mars 
1 668.  S'enfuivent  les  Articles  Nou- 
veaux, auxquels  le  Roi  de  Tello ,  y  le  Roi  de 
Linques,  ont  été  derechef  admis  à  V  Alliance  de  la 
Compagnie  du  i  f.  Juillet  1669.  Et  enfin  l'A  c- 
CESSioN  des  Rois  ^  des  Peuples  de  Goa,  FJ 
de  Sadrehonne  au  même  'Traité.  Fait  au  Logis 
de  r Amiral  Hollandois  le  2.7.  Juillet  i66p. 
[Tiré  de  la  Relation  de  tout  ce  qui  s'efl:  pafle 
de  plus  mémorable  dans  la  Guerre  que  les 
Hollandois  de  la  Compagnie  des  Indes  Orien- 


O  M  A  T  I  au  E 

taies  ont  eu  contre  le  Roy  5c  les  autres  Re-   Anko 
gens  de  Macaffar ,  depuis  l'an  1666.    jusqu'à  1^68 
l'an   1669.  à  Paris  chez,   Fr.  Léonard  1670. 
in  iz.] 

JE  fouffigné  Pa-ducca  Siri  Sultan  Harounarra  Chit, 
Roi  de  Tello,  e'tant  devenu  Ami  &  AUié  de  la 
Compagnie,  dans  la  dernière  Paix  faite  avec  le  Royau- 
me de  JVlacàffar,  comme  il  eft  plus  amplement  porté 
par  le  Traiti5  que  nous  en  avons  fait  &  confirmé  par 
Serment,  me  repréfentant  la  fidélité  &  le  foin  paternel 
dont  la  Compagnie  a  toujours  ufé  &  ufe  continuelle- 
ment envers  fes  Amis  (5c  Alliez ,  Déclare  par  ces 
prefentes,  que  j'ai  refolu,  de  l'avis  des  Seigneurs  de 
mes  Etats,  de  mes  Frères  &  de  mes  Sujets,  qne  j'ai  au 
préalable -confultez  fur  cela,  de  m'allier  &  m'engager 
encore  plus  étroitement  à  la  même  Compagnie,  moi  & 
les  miens ,  avec  tout  mon  Royaume  ,  &  toutes  les 
Terres  de  ma  Jurisdiâion,  &  de  la  prier  a'uffi  de  me 
recevoir  en  fa  proteilion ,  non  feulement  moi  en  parti- 
culier, mais  auffi  tous  mes  Enfans,  afin  que  tant  du- 
rant ma  vie  qu'après  ma  mort,  ils  puiflent  être  confi- 
derez  avec  moi,  comme  Amis  &  Alliez  de  la  Noble 
Compagnie  des  Indes  Orientales,  &  qu'elle  nous  pren- 
ne &  maintienne  en  fa  protedlion  paternelle,  afin  que 
qui  que  ce  foit  au  monde, ne  nous  puifle  faire  le  moin- 
dre tort  ou  injure:  Surquoi  le  Sieur  Gorn^ille  Speel- 
man.  Amiral  &  Général  des  Forces  que  la  Compsignie 
a  ici,  repréfentant  par  la  vertu  de  fa  Commiflîon,  la 
Souveraineté  du  Gouverneur  Général  &  du  Confeil 
des  Indes  établi!  Batavia,  m'a  fait  la  grâce  d'accepter  . 
amiablement,  &  d'un  franc-cœur,  les  demandes  fusdi- 
tes,  Que  je  lui  ai  fait  faire  &  porter  par  Paducca  Siri 
Sultan  iVlandarfaha  Roi  de  Tcrnate  ,  &  Mamalyang 
Roi  de  Linques;  Et  c'eft  pour  ce  fujet  que  je  m'enga- 
ge à  toute  forte  de  fidélité  à  ladite  Compagnie ,  Moi , 
mes  Enfans ,  mes  Frères  &  mes  Sœurs ,  &  les  Seigneurs  '    - 

de  mon  Royaume,  avec  tous  mes  Sujets;  &  me  donne 
&  remets  entièrement  avec  eux  tous,  à  fes  foins  &  fous 
fa  conduite.  Et  parce  que  leurs  Amis  font  les  nôtres, 
de  même  que  leurs  Ennemis  ;  nous  ferons  toujours 
prêts  d'aller  à  la  Guerre  avec  elle  ou  fes  Troupes,  par 
tout  où  elle  nous  voudra  employer.  Et  en  cas  que  je 
vienne  à  mourir,  mes  Enfans  &  les  Enfans  de  mes  En- 
fans demeureront  fous  fa  tutelle  &  protedion  pater- 
nelle :  Et  fi  lors  de  ma  mort  il  n'y  en  avoir  aucun  en 
vie,  ou  qu'ils  n'en  laiffalTent  aucun  après  leur  mort, 
les  Seigneurs  de  mon  Royaume,  mes  Frères  &  autres 
Parens  ne  pourront  élire  aucun  Roi  à  ma  place,  que ' 
de  l'avis  &  du  confentement  de  ladite  Compagnie:  Ec 
même  lî  mes  Enfans  ne  fe  comportoient  pas  comme  ils 
doivent,  ladite  Coinpagnie  en  pourra  élire  quelqu'au- 
tre  des  plus  proches  à  leur  place ,  pour  le  bien  de  mes 
Etats  &  celui  de  mes  Sujets,  confiant  le  tout  de  bon 
cœur,  &  avec  toute  forte  de  fincerité  à  la  conduite  de 
ladite  Compagnie  :  Et  afin  que  ceci  foit  d'autant  plus 
notoire  à  tout  le  monde,  j'ai  feellé  les  prefentes  du 
Sceau  de  mon  Royaume,  &  les  ai  fait  ligner  par  mon  • 
Frère  Daiu  Mangappa,  &  par  Carre  Motulle,  &  Ga- 
leran  Carre  Pato,  &  juré  fur  l'Alcoran  à  nôtre  maniè- 
re, d'obferver  fidellement  tout  ce  qui  y  eft  contenu, 
en  prefence  de  Meflîeurs  Danljer  van  der  Straten,  pre- 
mier Marchand,  Pierre  Dupon  ,  Capitaine,  &  Abra- 
ham Gabbema,  Fiscal,  promettant  de  les  faire  publier 
&  proclamer  à  haute  vois  &  fon  de  Tambour  dans  ma 
Capitale,  quand  il  plaira  à  Monf.  l'Amiral.  Ainfi  fait, 
juté  &  feellé  dans  mon  Fort  de  Tello,  le  zf.  du  mois 
de  Ramelan  de  l'année  1078.  qui  eft  félon  le  ftile  des 
Hollandois,  le  9.  Mars  1668.  en  prefence  de  l'Illuftre 
&  puilfant  Mandarfaha  Roi  de  Ternate,  &  de  Mama- 
lyang Roi  de  Linques  mon  proche  parent,  qui  ont  ci- 
delTous  appofé  leur  Sceau  pour  confirmation  de  ceci. 

Nous  fousfignez  Gommiflàires  à  ce  députez  du  Sieur 
Amiral  Corneille  Speelman  ,  déclarons  que  le  Roi  & 
les  Témoins  fusnommez.ont  feellé  rSc  juré  folemnelle- 
ment  ce  Traité  en  nôtre  prefence ,  au  lieu  &  en  la  for- 
me que  deffus ,  après  l'avoir  auparavant  bien  compris , 
&  entendu  jusqu'au  fond,  comme  nous  l'avons  auUî 
rapporté  de  même  audit  Sieur,  &  fur  cela  ordonné  d'y 
appofer  le  Sceau  de  la  Compagnie,  &  le  fein  du  Secré- 
taire ,  le  jour  &  an  que  deffus  ,  fait  au  Château  de 
Rotterdam  en  Macaffar.  %»/  D.  van  der  Stra- 
ten. Pierre  Dupon.  A.  Gabbema:  le  Seau 
de  la  Compagnie  était  h  côté  imprimé  fur  de  la  cire  rouge,, 
y  au  dejjbas.  Par  Ordonnance  de  Mr.  l'Amiral,  au 
lieu  &  jour  fusdit:  «S'/V»/ Henri  Louf  Secrétaire. 

.Je 


DÛ   Droit   des   gens. 


AVko        J^  fousfigné  Mamalyang,  Roi  Héréditaire  de  Chin- 
■"-"  rana  Linques,  &  Seigneur  Baron  dans  le  Royaume  de 

I(SÔ8>  Macafl'ar,  ayant  mûrement  lu,  compris  &  médite  le 
Traité  ci-attaché,  p^ir  lequel  le  Roi  de  Tello  mon  Frè- 
re s'eft  allié  &  engagé  à  la  Compagnie  des  Indes  en  ma 
propre  prefence  ;  Je  déclare  pour  moi  &  pour  tous 
mes  Fils  &  Filles,  Domeltiques ,  Païs,  &  Peuples, 
non  feulement ,  que  je  m'engage  de  même  à  ladite 
Compagnie;  Mais  que  je  me  mets  auffi  entièrement 
fous  fon  obeïfTance  &  la,  protefliioa  ,  promettant  de 
iui  être  dès  maintenant  &  à  jamais  fîdelle,  dans  tous 
fes  commandemens  ,  fon  fcrvice  &  fes  ordonnances, 
furquoi  pour  marque  de  vérité,  &  de  la  fincerîté  de  mes 
intentions,  moi  &  mon  Fils  Tartara  Cranivan  Parena, 
avons  figné,  feellé  &  juré  les  prefeutes,  où  nous  te- 
nons pour  inféré  le  Traité  de  Tello,  entre  les  mains 
cludit  Amiral,  &  en  prefence  desdits  Sieurs  Danker  van 
der  Straten,  Pierre  Dupon,  &  z\braham  Gabbema,  & 
de  tous  les  Rois  AJliés  qui  ont  figné  les  prefentes,  & 
fait  appofer  leur  Seau  ci-deffons  ,  lesquels  font  témoins 
de  ceci,  affavoir  le  puiiïant  Roi  de  Ternate,  le  Roi  de 
Palacca,  le  Prince  Calematta,  &  le  Roi  de  Laya,  le 
13.  du  mois  de  Mars  166S.  qui  eft  félon  nôtre  compte 
le  29.  du  mois  de  Ramelan  de  l'année  1078.  au  Châ- 
'  teau  de  Rotterdam  en  MacalTar.  Les  Seaux  des  Rois 
de  Ternate  &  Palacca  étoient  au  deifous  en  cire  rouge  : 
&  plus  bas  il  y  avoit  Nota,  le  Seau  &  les  feings  de  ci- 
delfus  ont  été  appofez  en  plein  Confeil  le  3I.  Mars 
feulement.  Skue ,  Danker  van  der  Stra- 
ten,Pierre  Dupon,  Abraham  Gabbema. 
Le  Scan  de  la  Compagnie  ejl  à  la  marge  fur  de  la  cire 
fottge,  ^  plus  bas ,  Par  Ordonnance  de  Monfieur  l'A- 
miral, le  jour  &  lieu  fusdits.  Signe',  Henri  Louf 
Secrétaire. 

AUTRES     ARTICLES. 

CUr  quoi  le  Roi,  les  Galerans  &  les  Mînîftres  d'E- 
^  tat  de  Tello;  Comme  auffi  le  Crain  Linques, après 
avoir  fait  les  foumiffions  en  tel  casrequifes,  ont  été 
derechef  reçus  &  admis  dans  l'Alliance  de  la  Com- 
pagnie par  le  Sieur  Speelman  Surintendant  &  Commis- 
faire  Général  fur  les  Provinces  Orientales,  Amiral  & 
Generaliiïïme  tant  par  Mer  que  par  Terre  au  Païs  de 
Macafl'ar  &  aux  environs ,  au  nom  du  Sieur  Jean  Maet- 
fuycker  Gouverneur  Général  &  de  Mefl".  du  Confeil 
des  Indes,  fous  les  conditions  fuivantes. 

I.  Que  lesdits  Seigneurs,  Rois  &  Regens  garderont 
faintement,  &  obferveront  fidèlement  &  immuable- 
ment, dès  maintenant  à  perpétuité,  le  Traité  de  Paix 
&  d'Alliance  qui  fut  fait  entre  le  Royaume  deMacaifar 
&  la  Compagnie  HoUandoife  des  Indes  Orientales, 
feellé  &  folemnellement  juré  de  part  &  d'autre  à  Bo- 
naye  le  18.  Novembre  1667.  qu'ils  garderont  &  obfer- 
veront de  même  un  autre  Traité  fait  entre  le  Roi  &  la 
Régence  de  Tello  &  le  CraIn  Linques  d'une  part,  & 
ladite  Compagnie  d'autre, qui  fut  conclu,  juré  &  feellé 
le  9.  Mars  de  l'année  fuivante  166S.  Déclarant  qu'ils 
ne  l'ont  violé  que  par  leur  mauvais  Confeil ,  qu'ils  en 
font  extrêmement  fâcheï,  &  que  pour  ce  fujet  ils  fe 
reconnoilTent  fort  obligez  à  la  bonté  de  la  Compagnie , 
de  ce  qu'elle  a  daigné  encore  leur  faire  grâce  à  leur 
inflante  &  très-humble  prière,  &  que  par  ces  prefentes 
ils  fe  donnent  entièrement  à  fa  bonté,  la  priant  cepen- 
dant qu'à  l'égard  des  fommes  qui  lui  ont  été  promifes 
par  le  Traité  de  Bonaye,  il  lui  plaife  de  ne  permettre 
pas  qu'ils  foïent  furchargés  au  delà  de  leurs  forces  en 
ce  qui  regarde  leur  cotte,  proteftant  qu'ils  font  fort 
jmpuiflans  &  n'ont  pas  dequoi  la  payer;  furquoi  on  les 
a  aflîirez  que  Meffieurs  du  fuprême  Confeil  des  In- 
des auront  indubitablement  égard  à  leurs  remontrances 
&  les  traiteront  avec  toute  forte  de  douceur  fur  ce 
point-là. 

II.  Ils  ont  auffi  déclaré  qu'ils  reputent  à.  grande 
grâce  &  bienfait,  de  ce  qu'il  plaît  à  la  Compagnie  de 
leur  vouloir  lailîer  leurs  armes  de  main  avec  leurs 
Mousquets,  en  confideration  de  ce  qu'ils  étoient  les 
premiers  qui  avoient  abandonné  les  intérêts  du  Roi  & 
du  Royaume  de  MacalTar,  &  étoient  venus  s'humilier 
&  fe  mettre  fous  l'obeïflance  de  la  Compagnie,  avec 
promeflTe  que  fans  délai  ni  tergiverfation  aucune  ils  ex- 
hiberont &  livreront  incontinent,  tout  le  petit  Canon 
&  les  BaflTes ,  car  ils  n'en  avoient  plus  de  gros  que  le 
Roi  &  la  Régence  de  Tello  .  &  le  Crain  Linques  ont 
encore,  tant  celui  qu'il  y  a  à  Tello,  à  Goa  &  à  Sadre- 
bone,  qu'ailleurs,  fans  en  prétendre  aucune  chofe,  & 
remerciant  bien  fort  ladite  Compagnie,  de  ce  qu'il  lui 


77 

plaît  les  accepter  eu  déduction  de  la  fusdite  àetce,  cha- 
que chofe  lelon  fon  pris. 

T^^-h  ?'■  ^."répétition  &  pour  plus  d'afluranc-e  du 
1  raité  fait  a  Bonaye  ,  ils  promettent  de  démanteler 
lello  &  en_  démolir  les  remparts  quand  il  plaira  à 
la  Compagnie  ,  &  de  n'y  faire  jamais  aucune  autre 
tortihcation,  direâement  ni  indireftement,  fi  ce  n'eft 
du  conlentement  &  par  permiffion  de  ladite  Com- 
pagnie. " 

.1  V.  Et  en  cas  que  le  Roi  &  la  Régence  de  Goa,  ne 
y,'!""'^"fj  P^5  faire  leurs  foumiffions  à  la  Compagnie  fur 
1  /\cte  de  pardon  qu'elle  leur  enverra  ,  alors  lesdits 
Seigneurs  Roy's  &  Regens  du  Royaume  de  Tello 
comme  bons  &  fidelles  Alliés  de  la  Compagnie  le's 
tiendront  pour  Ennemis  ouverts  &  déclarés,  &  con- 
tribueront à  leur  faire  le  plus  de  mal  qu'il  fe  pour- 
ra ;  mais  quoi  que  ledit  Roi  de  Goa  perlifte  dans  fa 
rébellion  ,  cela  n'empêchera  pas  que  les  autres  Rois,  & 
l-ils  de  Rois  de  Macaflar ,  ni  aucun  de  leurs  Sujets 
qui  viendront  s'humilier  &  demander  grâce,  ne  foien'î 
agréablement  reçus,  pourvu  que  le  Roi  &  la  Régence 
de  Tello  ne  reçoivent  ou  n'admettent  perfonne,  par- 
ticulièrement de  gens  de  condition, fans  en  donner  avis 
chaxiue  fois  à  la  Compagnie,  avec  toute  la  promptitude 
poffible. 

V.  Qu'en  cas  que  Cronron,  qui  a  été  le  pur  auteur  • 
de  la  rupture  du  Traité  de  Bonaye,  ne  mette  pas  les 
armes  bas,  &  ne  fe  vienne  jetter  aux  pieds  de  la  Com- 
pagnie, lui  demander  grâce,  &  fe  rendre  à  la  discré- 
tion du  fuprême  Confeil  feant  à  Batavia,  ôc  fe  mettre 
entièrement  à  fa  dispofirion,  les  aflûrant  néanmoins, 
même  fans  qu'on  l'ait  demandé  ,  qu'il  ne  fera  rien 
attenté  ni  fur  fon  corps  ni  fur  fa  vie  ,  qu'alors  ils 
aideront  à  le  pourfuivre ,  le  prendre,  ou  le  tuer,  fé- 
lon que  l'occafion  s'en  prefentera  ,  &  à  mettre  entre 
les  mains  de  la  Compagnie  tous  les  effets  qu'on 
pourra  trouver  à  lui  appartenant,  en  deduaion  de 
ce  qui  lui  doit  être  payé  en  vertu  du  Traité  fusmen- 
tionué. 

'Y)^'  ^"^  P""*"  P'"^  '^^  fureté  de  ce  nouveau  Trai- 
te d'Alliance,  toutefois  &  quantes'que  la  Compagnie 
le  voudra  ,  ledit  Roi  ou  quelqu'un  dés  Grands  de 
fon  Royaume,  tel  que  la  Compagnie  demandera,  fe- 
ra tenu  de  venir  demeurer  parmi  nous  en  un  lieu 
commode  ,  &  d'y  relier  tant  qu'il  plaira  à  la  Com- 
pagnie. 

VII.  Enfin  la  fusdite  Régence  &  le  Crain  Linques 
promettent,  que  pour  ôter  tout  fujet  de  méfiance  & 
félon  la  coutume  que  les  Hollandois  obfervent  pa'rmi 
eux,  ils  ne  viendront  jamais  dans  aucune  Place  de  la 
Compagnie  qu'avec  peu  de  monde,  lequel  même  fera 
desarme  ,  le  relie  de  leur  fuite  étant  obligé  de  de- 
meurer hors  la  Place,  à  moins  qu'il  ne  fût  permis  au- 
trement par  des  raifons  particulières  qu'on  en  pourroic 
avoir. 

Et  pour  affûrance  plus  folennelle  de  tout  ceci 
Daayen  Mangappa  demi- Frère  du  Roi  de  Tello  les 
Galerans  ou  les  Confeillers  du  Royaume  de  la  part'du- 
dit  Roi  en  vertu  de  leurs  Lettres  de  Créance  ci-an- 
nexées,  comme  auffi 'Crain  Linques,  pour  lui-même 
&  derechef  le  fusdit  Daayen  Mangappa,  Manchie-Lo- 
ve  &  Patto  Confeillers  du  Royaume,  chacun  pour  foi- 
même,  ont  juré  folennellement  les  prefentes  fur  leur 
Alcoran  ,  &  pour  plus  grand  aflermilfement  &  force 
d'icelles,  ils  ont  bû  de  l'eau  verfée  fur  leurs  Kriffes 
pour  marquer  par  cette  coutume  ufitée  en  leur  Païs' 
qu'en  cas  qu'ils  vinflent  à  'rompre  &  violer  cette  Al- 
liance ,  ils  confentent  d'être  défaits  de  leurs  propres 
poignards.  Ainfi  fait  &  juré  au  quartier  de  Jaccatra  au 
bord  des  rampars  du  Château  de  Samboupo  que  nous 
avons  conqius,  en  prefence  des  Alliés  ci -joints  qui 
ont  figné  &  feellé  les  prefentes  auffi-bien  que  ceux 
qui  en  qualité  de  Membres  du  Confeil  ont  été  prefens 
à  cette  Negotiation,  le  ij.  Juillet  1669.  dans  le"  Loge- 
ment de  l'Admirai. 

Les  Points  &  Articles  ci-defi"us  couchés  font  écrits 
d'un  côté  en  Flaman,  &  de  l'autre  en  Langue  Malefe; 
fous  le  Flaman  il  y  a  figné  Maximilian  de  Jongh, Pier- 
re Marchand,  Jean  d'Oppynen,  Jean  Franfen,  Léo- 
nard Rus;  &  fous  le  Maies  le  Seau  de  Crain  Linques 
avec  fon  feifi,  Daayen  Mangappa,  Galeran  Mantfiloe. 
Galeran  Carre  Pano,  &  Daayen  Telolo:  les  fuivans 
font  les  Alliés  qui  y  étoient  prefens,  le  Seau  du  Roi  de 
Ternate,  &  au  deflbus  Majuda  Jurotulles;  le  Seau  & 
le  feing  du  Roi  de  Sopingh,  Kadja  Palacca  Aroji  Vaec- 
que,Pflfla  Poja,  Radja  Cajo,  Palimpae  Daayen  Sîtabe.' 
ArOa  Pite  Toufawa,  &  Arou  Pite  Laompo. 


An^îo 

k(56S. 


K3 


A  tr^ 


CORPS     DIPLOMATICLUE 


Anko 


AUTRES    ARTICLES. 

E  Roi  de  Tello  aiant  aujourd'hui  comparu  au 
,jt_#  même  lieu, accompagne  de  Grain  Linques,Daayen 
Mangappa,  iSaleran  de  Patto,  Daayen  Telolo,  &  au- 
tres, il  a  lui-même  en  perfonne  juré  folennellement 
fur  l'Alcoran  l'obfervation  de  tout  ce  que  deflus,  & 
fait  ci-delfous  appoler  fon  Seau  pour  donner  plus  de 
force  aux  prefcntes,  avec  celui  du  Grain  Linques,  & 
les  Seings  des  autres  Grands  de  fon  Royaume,  le  21. 
Juillet  fuivant,  en  prefence  des  Alliés  ci-joints;  En- 
fuite  dequoi,  pour  la  fatisfadion  du  Roi  de  Tello, fon 
Excellence  Galamatta,  de  la  part  de  fon  Frère  le  Roi 
de  Ternate,  &  Sa  Majellé  le  Roi  de  Palacca,  ont  de 
même  recollé  fur  l'Alcoran  le  Serment  ci-delfus  fait, 
fur  le  Traité  de  Bonaye.  Il  y  avoir  ligné  en  Flaman 
Maximilian  de  Jongh,  Pierre  Marchand,  Jean  Fran- 
fen,  Léonard  Rus;  &  en  Malés  le  Seau  &  le  feing  du 
Roi  de  Tello,  Daayen  Mangappa, Galeran  Mantfiloe, 
Galeran  Garre  de  Pano,  Daayen  Telolo;  les  fuivans 
font  les  Alliés  qui  y  cioient  prefens  ,  le  Seau  du 
Roi  de  Ternate,  &  au  defîbus  Majuda  JurotuUes;  le 
Seau  du  Roi  de  Sopingh,  Radja  Palacca  ,  Pafla  Poja, 
Kadja  Gaja,  Palimpoe  Daayen  Sitabe ,  Arou  Pire 
Laompo. 

AUTRES    ARTICLES. 

CE  jourd'hui  étant  encore  comparus  Daayen  en 
Macoule  Sabanhaer ,  Grain  Mamoet,  &  Grain 
Rapahini, accompagnés  de  Daayen  Mingaliqui, Daayen 
Telolo;  Ginq  SouroUans ,  lavoir  Carre  lletà  Imama, 
Carre  Tacca,  Ifema,  Carre  Tadjan  Imasi,  Garre  Te- 
lolo Innanro  ;  les  Interprètes  Carra  Roupa  Ilatou, 
Carra  Gappa  ljono,&  le  Secrétaire  Amien,  ils  ont  ex- 
hibé une  demie  feuille  de  papier  blanc,  où  leurs  noms 
étoient  deflus  en  Lettres  Macaffarienes,  écrits  de  la 
main  propre  du  Roi  avec  le  grand  Seau,  leur  fervant 
de  Lettre  de  Créance;  &  ont  livré  même  le  Seau  du 
Roi  pour  plus  d'aflïïrance, déclarant  que  le  Roi  n'ayant 
pu  venir  pour  caufe  de  maladie,  il  les  avoir  envoyés 
eux  pour  repréfenter  ici  fa  propre  perfonne,  &  ayant 
pofé  les  armes  demander  grâce  de  fa  part  à  la  Com- 
pagnie, la  priant' très -humblement  de  le  recevoir  de 
même  qu'elle  a  fait  le  Roi  de  Tello ,  &  de  le  rétablir 
dans  fon  Alliances  Sur  quoi  le  Traité  d'Alliance  fus- 
mentioné  leur  aiant  été  lu  &  traduit  en  Macaffârien 
pour  le  leur  faire  mieux  entendre,  ils  l'ont  accepté  en 
tout  &  par  tout  fans  la  moindre  contradidlion ,  &  fpe- 
cialement  le  Traité  fait  en  particulier  avec  le  Roi 
de  Tello  le  9.  Mars  1668.  auquel  ils  ont  encore 
ajouté  : 

I.  Que  conformément  à  ce  qui  a  été  dit  cî-deflus  de 
Tello,  les  Rois  &  les  Peuples  de  Goa  &  Sadrebonne 
raferont  &  démoliront,  quand  il  plaira  à  la  Compagnie, 
tous  les  rempars,  murailles  &  fortifications  des  Villes 
de  Goà  &  Sadrebonne,  fans  pouvoir  jamais  les  relever 
ni  en  bâtir  des  nouvelles,  que  du  confentement  de  la- 
dite Compagnie. 

IL  Que  lesdits  Rois  ne  fe  mêleront  en  aucune  ma- 
nière des  Malefiens, Mores,  ou  autres  étrangers,  com- 
ment qu'ils  fe  puifTent  appeller,  qui  font  à  préfent  à 
Tello,  Goa  ou  Sadrebonne,  ou  autre  part  fous  leur 
]urisdi£lion,  où  qu'ils  puilfent  être  trouvés;  mais  qu'ils 
en  laifleront  faire  la  Compagnie  comme  elle  verra  bon 
être,  &  particulièrement  envers  Mapulle;  &  qu'à  l'ave- 
nir ils  ne  pourront  plus  recevoir  dans  leurs  Colonies 
aucun  des  fusdites,  ou  des  femblables  Nations,  fi  ce 
n'eft  du  confentement  de  la  Compagnie,  &  en  lui  per- 
mettant de  tenir  à  Tello,  Goa  &  Sadrebonne ,  tout  au- 
tant de  monde  que  bon  lui  femblcra  pour  prendre  garde 
à  leur  conduite, fins  que  pour  cela  lesdits  Rois  puiffent 
recevoir  aucunes  Barques  dans  les  Rivières  de  Tello, 
&  Sadrebonne,  &  autres  fituées  entre-deux,  en  cas  que 
ces  étrangers  vinffent  à  quitter  le  parti  de  la  Com- 
pagnie, fi  ce  n'eft  celles  qui  auront  Paflfeport  de  ladite 
Compagnie. 

Surquoi  les  Deputeï  fusdits,  premièrement  pour  & 
de  la  part  de  leur  Roi,  &  puis  pour  eux-mêmes,  ont 
prêté  Serment  d'une  fidelle  Alliance,  tant  fur  l'Al- 
coran, que  fur  l'eau  qu'ils  ont  bûë  fur  leurs  Kriffes, 
avec  la  même  folennité  qui  eft  exprimée  par  le  Trai- 
té de  Tello,  en  prefence  des  Alliés  fousmentionnez, 
&  du  Confeil  ordinaire  de  l'Amiral,  au  fusdit  lieu,  le 


27.  Juillet  1669.  figné  en  Flaman  ,    Danker  vali  der  AnnO 
Straten,  Pierre  Marchand,  Jean  Franfcn,  Jean  d'Op-     x/-q 
pynen,  Léonard  Rus  :   Et  en  Malés,  Dain  Macoule  lOÛOi 
Sabander,  Manoudjingan,  Grain  Mamou,  Grain  Ra- 
poutchine,  &  Radja  Palacca  comme  Allié, n'y  en  aiant 
pas  eu  davantage  de  prefens* 

AUTRES    ARTICLES. 

ETant  aujourd'hui  comparus  au  lieu  fusdit  dans 
le  Logis  de  l'Amiral  ,  le  Vieux  Roi  de  Goa^ 
parce  que  le  Jeune  Roi  Mapa  Somba  étoit  malade, 
Cronron  ,  Grain  Oedion  ,  Crain  Rapotchini,  Crain 
Tempo  Ballang  ,  Carra  Mamoet  j  Crain  Baboan  & 
Daayen  Mangeliquien ,  ils  ont  auflî  en  perfonne  prêté 
le  même  Serment  de  fidélité  fur  l'Alcoran,  pour  plus 
d'aflûrance  de  tout  ceci,  &  ci-defToùs  appofé  leur  Seau, 
avec  la  foufcription  des  autres  Grands  fousnommés,en 
prefence  des  Alliés  y  joints,  &  des  Membres  du  Gou- 
feil.  Signé  en  Flaman  Maximilian  de  Jongh,  D.  van- 
der  Straten,  L.  Rus;  &  au  deflTous  du  Malés,  le  Seaa 
du  Vieux  Roi  de  Goa,  &  tout  contre  Grain  Richoa, 
Abdul  Hami  Cronron,  Daayen  Mamou,  Crain  Hoed- 
jou,  Crain  Rapoutchine,  Himaligongan ,  Crain  Tarn- 
pobailan,  Daayen  Menawing,  Crain  Bobahan,  Carre 
Màmou,  Menou  d'iongang  ,  Daayen,  Menalyiy  ;  & 
comme  Alliés  Majuda  JurotuUes  ,  Quitfil  Galamat- 
ta avec  leur  Seau.  Le  Seau  du  Roi  de  Sopingh 
avec  fon  nom,  Radja  Palacca;  le  Seau  du  Roi  de 
Tello;  &  fon  nom  écrit  de  fa  main  propre  ,  Crainri 
Tello. 


XXX. 

Bref  de  Dispenfe  accordé  far  Monfieur  h  Cardinal  16.  Mars; 
de  V cviàoimt  Légat  à  Latere  de  Clément  roRiuGAi. 
IX.   en    France^  pour   le   Mariage   du  Prince  ^l^^^ 
DoM  Pedro  de  Portugal^  avec  la  Princeje 
Marie    Françoise    Elisabeth    de 
Savoie.     Donné  à  Paris,   le  \6,  Mars  i(568i 
[Freder.  Léonard^   Tôm.IV.    d'oiz 
l'on  a  tiré  cette  Pièce ,  qui  fe  trouve  auffi  dans 
la  Relation  des  Troubles  de  Portugal  en  1667.  Sc 
1668.  pag.  240.  en  François.]  , 


LUd  o  V  I c  us  miferatione  divina  S.Marise  in Portf- 
cu  Diaconus  Cardinalis  de  Vendosmo  nuncupatus 
ad  Sereniflîmum  D.  D.  Ludovicum  Francise  &  Navar- 
ras  Regem  Chriflianiffimum  ,  &  univerfum  illius  Reg- 
num  ,  illiusque  Provincias,  Dominia,  Givitates,  Op- 
pida.  Terras  &  Loca  eidem  Régi  fubjeda,  di£loqûe 
Regno  adjacentia,  ceteraque  alia  loca  ad  quss  nos  de- 
clarare  contigerit,  S.  D.  N.  Domini  Clementis  divina 
Providentia  Papx  IX.  &  Sanéise  Sedis  Apoftolicœ,  de 
latere  Legatus  ,  dileôis  nobis  in  Chrifto  OflBciali  fea 
Vicariis  Generalibus  Ecclefias  Ulyffiponenfis  ab  illius 
Capitulo,  Sede  Archiepiscopali  vacante,  Deputatis,  & 
veftrûm  cuilibet  in  folidum,  Salutem  in  Domino  fem- 
piternam.  Oblatœ  nobis  pro  parte  SereniŒmi  Principis 
Domini  Pétri  Infantis  Portugalli»  &  Regni  Regentis 
Laici,  &  Sereniffimas  Principiflfe  Mariœ  Frànciscse  Eli- 
zabetha;  de  Sabaudia  petitionis  feries  continebat,  quod 
cum  pro  bono  generali  Regni  Portugallise,  &  fummo- 
perè  defiderantibus  univerfis  illius  Populis,  neceffarium 
fit,  ut  diéti  SerenilTimi  Princeps  &  Principiffa  invicem 
matrimonialiter  copulentur ,  dubitant  Matrimonium 
hujusmodi  contrahere  pofiTe  absque  dispenfatione  Apos- 
tolica  ,  eo  quôd  diSa  PrincipilFà  cum  Sereniffimo  & 
Potentiffimo  Domino  Alfonfo  Rege  Portugallis;,  Fra- 
tre  germano  didti  Serenîffimi  Principis  Pétri,  aliàs  Ma- 
trimonium contraxit,  &  in  facie  EcclefiiE  folemnifavit, 
non  tamen  propter  illius  impotentiam  confummavit,  ita 
ut  nullum  &  invalidum  via  Juris  declaratum  fuerit;  ex 
quo  Matrimonio,  &  fponfalibus  prïecedentibus  forfaa 
fupervenit  împedimentum  publics  honeftatis  &  JuftititE. 
Quare  iidem  nobis  humiliter  fupplic.ari  fecerunt,  qua- 
tenus  eis  in  prœmiffis  opportune  providers  bénigne 
dignaremur.  Nos  igitur  fufficienti  ad  infrafcripta  per 
Litera'î  difta;  Sedis,  ad  quarum  infertionem  non  tene- 
mur,  faculiate  muniti,  quique  ex  commiflb  nobis  A- 
poftolic»  Legationis  ofïicio,  omnibus  ad  nos  undecun- 
qua  confluentibus.ubicunque  domicilium  habeant,&  un* 
dequaque  originem  trajhant ,  opportune  confulere  pos- 

funius. 


DU    DROIT    D  E  S    G  E  N  S. 


AKNO  f^i'i^ii''»  Voleutes  erga  illos ,  prsfertinl  Regias  ftirpis 
nobilitate  illuftres  gratiofum  &  benignum  exhibera,  ip- 

■1060.  fos  &  eorum  quemlibît,  à  qwibusvis  excommunicatio- 
nis  &  fuspeafionts  &  interdiâi,  aliisque  Ecclefiallicis 
Sententiis,  Cenfiiris  &  pœiiis ,  à  Jure  vel  ab  homine 
quavis" occafione  vel  caufa  latis,  fi  quibus  quomodoli- 
bec  enodati  exillunt,  duinmodo  in  illis  per  annum  non 
înfordueriiic,  ad  etfi;iSuin  prœfentiam  dumtasat  confe- 
quendam,  harum  ferie  abfolventes  &  abfolutos  fore 
cenfeates,  ac  certain  de  prieiniffîs  nodciam  noa  haben- 
tes,  hii|ustnodi  fapplicationibus  incliuati,  discretioni 
tux,  de  qua  iii  his  fuecfalem  ia  Domino  fiduciam  obti- 
nenms,  Apoftolica  authoritate,  qua  fungimur  in  hac 
parte,  per  prasfentes  commictimus,  &  mandamus,  qua- 
tenus  depolita  per  te  omni  fpe  cujnscumque  muneris 
aut  pra;rnii  etiam  fponte  oblati,  à  quo  te  omniiiô  abfti- 
nere  debere  monemus,  de  prEemiffis  te  diligenter  infor- 
mes, &  fi  per  informationem  eamdem  repereris  ,  quod 
preces  veritate  nitantur,  fuper  quo  confcientiam  tuam 
oneramus  cum  eisdem  ,  dummodo  illa  propter  hoc 
rapta  non  fuerit,quod  impedimento  pubh'cœ  honeftati  & 
Juditis  hujusmodi,  &  Apoftolicis  ac  in  Provincialibus 
&  Synodaiibus  Goaciliis  editis  fpecialibus  Vel  generali- 


bus  Conrtitutîoiiibus  &  Ôfditiâtionibils.cjeterisque  con-  ÀTÎWf 
trarirs  nequaquam  obftantibus,  Matrimdnium  inter  fe  **'^-'-^> 
publicè,  fervpta  forma  ConciliiTridemini,contrahere,  l6é8< 
illudque  m  facie  Ecclefis  lolemiiifare,  ac  in  eo  poft- 
modum  remanere  libéré  &  licite  valeant,  diSa  m- 
thoritate  dispenfes,  proiem  fuscipieiidam  exinde  legiti- 
mam_  nunciando.  Volumus  autem,  quôd  fi  tu  fpreta 
monitione  hujusmodi  aliquid  prœmii  vel  muneris  occa- 
fione  prœmiflbrum  exigera  ,  aut  oblatum  recipere,  te- 
merè  p;ra:fumpferis,  excommunlcationis  latœ  Sententia; 
pœnam  incurras ,  à  qua  nonnifi  à  Romano  Pontifi- 
ce ,  vel  à  nobis  ,  aut  alio  à  Sede  ptEdidla  fpecialiter 
facultatem  habente ,  abfolutionis  beneficium  valeas 
obtinere.  Datum  Parifiis  anno  Incarnationis  Domini- 
cx  166S.  17.  Kal.  Aprilis  ,  Pontificatus  S.  D.  N.  Pa- 
px  anno  I. 

L.  Cardinalis  de  Vendosme  LegdtuSj 

C.   DE  Lionne  Protonotarius  Apolié 
Datarius. 

!■  Imonier  SecretariuSi 


xxxr. 

t6.  Mars.  ^raSîaet  tujfchen  de   Heeren  Statén  Gëneraeï  der 

Les    Pivo-         VeREENIGDE    PrOVINTIEN    C»   de  VoY- 

uh  "s^ET  fi^''^  '^"'^  BronswyckLunenburg,  Ge- 
r.*  Mai-  floten  in  den  Hage ,  àen  \6.  Maart  \66%. 
ïMSï.-  j^AiTZEMA,  Saaken  van  Staat  en  van  Oor- 

«ouRo,  jog_    Tom.  VI.   pag.  87p.     Edition  in  Fo- 

lio.] 

DAt  de  Heeren  Vorflen  vân  Érofisvjijck  en  Lunen- 
^afx^,fQllen  overgeven  in  dienfi:  van  de  Ho.Mog. 
Heeren  Staten  Generael  der  Vereenighde  Nederlanden 
dénombre  van  dric  duyfent  man  te  Voet,  gerengeerC 
onder  drie  Regimenten,  met  de  Officieren  daer  toe  ge- 
requireert ,  op  den  voet  en  volgens  d'ordre  van  defe 
Landert,  mitsgaders  drie  Regimenten  te  Paerdt,  maec- 
kende  te  famen  de  nombre  van  fefthien  hondert  veer- 
thien  Ruyteren  ,  ghecompofeert  yeder  van  die  uyt/èy 
Compagnien,de  gerequireerde  Officieren  daer  onder  ge- 
feeckent ,  in  dien  ftaet  als  defelve  jegenwoordigh 
2ijn,  en  namentlijck  de  Lieutenant  Collonels  daer  on- 
der begreepen,  aile  gemonteert  ende  gevfapent  na  be- 
hooren. 

I  /.  Dat  de  voorfz.  Militie  te  Voet  ende  te  Paerdt  in 
vaften  dienft  van  haer  Hoogh  Mog.  fal  overgaen  ende 
continueren  den  tijdt  van  fes  maenden,  en  na  expiratie 
van  defelve  in  dienft  van  haer  F.  F.  D.D.  wederkeeren 
în  foodanigen  ftaet,  aïs  defelve  tegenwoordigh  fal  vîror- 
den  gelevert. 

^  -t-v^  ^  ^'  ^°°'^'5  '"?  ^^^^  verdragen ,  en  hebben  haer  F.  F. 

D.  D.  belooft ,  ingevaUe  de  gemeene  faecke  fonde  ver- 
eyfchen,  dat  binnen  den  tijdt  van  de  voorfz.  fes  maen- 
den ,  of  foo  lange  de  voorfz.  Troupen  in  haer  Ho. 
Mog.  dienden  mochten  continueren  ,  de  Militie  be- 
hoorde  verfterckt  te  v7orden,  dat  alsdan  haer  F.  F.  D. 
D.  wederom  van  nieus  fullen  werven,  ende  hare  Mili- 
tie verftercken  met  een  foodanig  getal ,  als  fich  alsdan 
haer  Hoogh  Mog.  met  hare  Doorluchtigheden  'alvoo- 
len  fullen  vergelijcken  ,  ende  over  't  gerequireerde 
aenrits-geld  vereenigen,  onvermindert  nochtans  ende 
fouder  prejudicie  van  de  quadruple  Alliantie  den  vijf 
en  twintigften  Oftober  feflhien-hondert  fes  en  fefligh  ge- 
flooten. 

IV.  Ingeval,  gedurende  de  voorfz. /^j  maendeS,  of 
we!  nae  date  van  dien,  in  tijde  dat  de  voorfz.  of  ande- 
re  Troupes  van  haer  F.  F.  D.  D.  overgenomen  ,  in 
dienft  van  haer  Ho.  Mog.  fouden  mogen  zijn,  het  ca- 
fus  moghte  komen  voor  te  vallen^  dat  haer  Ho.  Mog. 
geobligeert  waren  in  krachte  van  de  voorfz.  Alliantie 
fecours  aen  haer  F.  F.  D.  D.  toe  te  fenden,  foo  fullen 
haer  Hoogh  Mog.  de  voorfz.  Troupen  in  minderin- 
ghe  van  't  voorfz.  fecours  haer  P.  F.  D.  D.  laten 
toekomen. 

V.  Dat  de  meergemelde  Militie  te  Voet  ende  tePaerd 
fal  afgehaelt  ende  herwaerts  geeonduifeert  vsrorden  tôt 

îafts 


BOURCj' 


XXXI. 

Traité  entre  les  Provinces-Unies  éc  les  16  MarSi 
Princes  de  la  Maifon  de  L  u  n  e  b  o  u  r  g  ,  par 
lequel  lesdits  Princes  s'engagent  de  fournir  des  vil\ll^ 
Troupes  ausdites  Provinces- Unies  à  certaines  ^^'?/  " 
conditions.  Fait  à  la  Haye,  le  i<î.  Mars  1668.  sÔn  de"' 
[AitZema,  Affaires  d'Etat  &  de  Guerre,  ^^'^l^: 
Tom.  XIV.  pag.  1073.] 

QUe  les  Seigneurs  Princes  de  Bronswijck  6?  Z«- 
nebourg  donneront  au  fervice  de  leurs  Hau- 
tes Pui(fances  les  Seigneurs  Etats  Généraux  des  Pro- 
vinces-Unies le  nombre  de  trois  mil  hommes  de  Pied 
divifez  en  trois  Regimens^  avec  les  Officiers  y  re- 
quis, fur  le  pied  fjf  conformément  à  l'ordre  de  ces 
Pais,  enfemble  trois  Regimens  de  Cavalerie^  faïfant 
enfemble  le  nombre  de  feize  cens  quatorze  Cavaliers 
compofez  chacun  de  fix  Compagnies,  compris  les  Offi- 
ciers y  requis,  en  Vétai  ou  ils  font  àprefent  £5"  nom- 
mément y  compris  les  Lieutenants  Colonels ,  tous 
montez  13  armez  comme  il  appartient. 

IL  §ue  les  fusdites  Troupes  cV Infanterie  £5?  de 
Cavalerie  pajferont  au  fervice  de  leurs  Hautes  Puis- 
fances  £5?  continueront  le  tems  de  fix  mois,  âpre  s  l'ex- 
piration duquel  elles  retourneront  au  fervice  de  leurs 
Serenitez  en  tel  £5?  pareil  état  qu'elles  feront  prefen- 
tement  données. 

I IL  De  plus  il  ef  auffi  convenu,  £5?  ont  leurs 
Serenitez  promis ,  que  fi  pendant  le  fusdit  tems  de 
fix  mois,  ou  pendant  le  tems  que  les  fusdit  tes  Trou- 
pes continueront  au  fervice  de  leurs  Hautes  Puiffian- 
ces  il  étoit  neceffaire  de  les  renforcer  ,  qu'alors 
leurs  Serenitez  en  lèveront  de  nouvelles ,  £5?  ren- 
forceront leurs  Troupes  de  tel  nombre  qu'ils  con- 
viendront auparavant  avec  leurs  Serenitez  £5?  les 
joindront  aune  autres  fous  la  paye  requife  £5"  ce  néan^ 
moins  fans  préjudice  de  la  quadruple  Alliance  con- 
clue le  vingt  cinquième  OSiohre  -mil  fix  cens  foixan- 
te  fix. 

IJ^.  Au  cas  que  durant  les  fusdit  s  fix  mots  ou  bien 
après  la  datte  des  pre fentes ,  dans  le  temps  que  les 
fusdites^  autres  Troupes  de  leurs  Serenitez  feront  au 
fervice  de  leurs  Hautes  Puiffiances  le  cas  arrivât  que 
leurs  Hautes  Puiffiances  fuffent  obligées  en  vertu  de  la 
fusdite  Alliance  d'envoyer  du  fecours  à  leurs  Sereni- 
tez, leurs  Hautes  Puiffiances  envoyèrent  lesdites  Trou- 
pes à  leurs  Serenitez  en  diminution  du  fusdit  fecours'^ 

V.  ^ue  les  fusdites  Troupes  tant  d'Infanterie  que 
de  Cavalerie  fermt  envoyées  quérir  ^ condmtes  icy'à 


8o 


CORPS    DTPL 


AnNO  lafti  van  haer  Hoogh  Mog. ,  tôt  werdcen  eynde  defelve 
/■ /■»    eea  ghequalificeert  OfScier   fullen   authoriferen  of  af- 

lOÔô.  feajen,  om  de  voorli.  Militie  op  ofte  omtrent  de 
grentea  van  haer  F.  F.  D.  D.  behoorlick  t'outfangen, 
ende  na  de  Frontieren  van  haer  Ho.  Mog.  ce  geleyden, 
welcken  voorfz.  Officier  binnen  den  tijdc  van  tien  da- 
gen  nae  d'uytwifTelini'.h  van  de  Ratificatien  lai  moeten 
daer  wefcn,  gelijck  ooclc  de  voorft.  Militie  tegen  de- 
felve tijdt  aldaer  (al  moeten  ghereedt  ftaen,  in  ftaec  cm 
te  konnen  marciieren  ende  behoorlick  overgenomen  te 
worden ,  ende  fal  de  foldie  van  defelve  loc  lafte  van 
haer  Hoog  Mog.  be^innen  in  te  gaen  van  den  dagh  af 
dat  der  Vi.orfz.  Militie  tôt  d'afleveringe  gereedc  fal  zijn, 
in  cas  haer  Hoog  Mog.  biiyten  vermoeden,na  expiratie 
van  de  voorft.  Ihien  dagen  ia  mora  naoghten  wefen,  om 
defelve  t'ontfangen  ,  eîide  dat  de  PafTen  over  den  bo- 
dein  van  andere  Princen  fal  verfocht  ende  geobtineert 
worden,  conjunSltm  by  haer  Hoogh  Mog.  en  meeiwel- 
gemelde  Vorflen. 

V  I.  Dat  met  en  nevens  d'overleVeringe  van  de  Mi- 
litie aen  haer  F.  F.  D.  D^  betaelt  fullen  worden  aile 
d'arrierages  toc  voldoeninghe  ende  executie  van  't  voor- 
gaende  Tràfiaet  van  AHiantie  ende  dat  boven  dien  ten 
felven  dage  van  wegen  haer  Hoogh  Mog.  in  banckgeld 
gefourneert  fal  worden  de  fomme  van  feventig  dityfent 
Rijcksdaelders. 

VII.  De  bovenftaeiide  ConVentie  fal  ten  wederzij- 
den  geratificeert,  ende  de  Ratificatien  daer  over  uytge- 
wiflelt  werden  binnen  den  tijdt  van  vecrthien  dagen,  of 
eerder,  foo  't  doenh'ck  is,  ende  f\l  de  voorfî.  Militie 
daer  op  vervolghens  aenflondts  fonder  eenigh  dilay,van 
wegen  haer  Ho.  Mog.  afgehaelt  worden. 

Ha^e  den  fejlhiendsii  Masrt  ÇefthUnhandert  acht  en 
fejl'igb. 

SEPARAET    ARTIKEL. 

■p\  At  de  voorfz.  Militie  teVoet  ende  tePaerde  in  Vas- 
■*-'  ten  dienfl:  van  haer  Ho.  Mog.  fal  overgaen  ende 
contînueren  den  tijdc  va.nfes  maenden,  endena  expira- 
tie van  defelve  in  dienft  van  haer  F.  F.  D.  D.  wederkee- 
ren  in  foodanigen  ftaec  als  defelve  tegenwoordigh  fal 
worden  gelevert;  foo  is  nochtans  by  dit  feparaet  ende 
fecreet  Articul,  't  we'ck  van  defelve  kracht  ende  van 
*  't  fclve  eftedl  fal  zijn,  of  in  de  originale Conventie  van 

"woorde  te  woorde  ware  geinfereert,  veraccordeert  en- 
de verLragen,  dat  de  voorfz.  Militie,  in  dienft  van  haer' 
Hoogh  Mog.  ovcrgegaen  îijnde,  oock  na  den  tijdt  van 
.  de  Voorfz.  fis  maenden,  haer  Ho.  Mog.  fulcks  begee- 
rende,  daetînne  fal  continueren,  foo  lange  tôt  dat  haer 
'  F.  F.  D.  D.  fullen  oordeelen  ende  verklaren  defelve  in 

haer  eygen  dienft  van  nooden  te  hebben,  welcke  ver- 
klaringe  het  defelve  vry  fal  ftaen  't  allen  tijden  naer  ex- 
piratie van  de  voorCz.  Jet  maenden  te  doen,  ende  of  dan 
faecke  ware,dat  de  voorfz.  Militie  invoegen  als  vooren, 
nae  expiratie  van  de  voorfz.  fes  maenden  tôt  haer  F.  F, 
D  D.  mochten  te  rugge  gaen,omme  die  voor  eenighen 
tijdt  in  haer  eygen  dienft  t'employeren,  foo  langh  de 
tegenwoordige  ongelegenheyc  fulcks  mochte  komen  te 
vereyfTchen,  ende  dat   meer  Hoogh  -  gemelde  Heeren 
Vorften,n3  dat  de  voorfz.  Militie  tôt  haer  wederom  te 
rugh  gekomen  fouden  mogen  zyn, wederom  quamen  te 
relblveren  iîch  van  de  voornoemde  Militie  te  willen 
ontlaften  by  iicentieringe ,  overgevinge  aen  éenige  ande- 
re Princen  ende  Poieniaten,ofte  anderfints,  dat  defelve 
in.  fulcken  kas,  fonder  eenige  vordere  Capiculatie  daer 
over  te  maken ,  ofte  eenige  Fenningen  daer  voor  te  be- 
■     dingen ,  eerft  ende  alvoorens  haer  Ho.  Mog.  aengepre- 
fenteert  worden,  ende  haer  Ho.  Mog.  fulcks  begeeren- 
de,oock  wederom  in  haeren  dienft  efFeâivelijck  over- 
■  komen  fullen  ,  daer  tegens  oock  by  reciprocatie  goedt- 
gevonden  ende  veraccordeert  is,dat  by  foo  verre  t'eeni- 
gen  tijde  eenige  van  haer  Ho.  Mog.  Troupes  in  gelijc- 
ker  wijfe  aen  haer  F.  F.  D.  D,  overghelaten  moghten 
worden,  mede  voor  een  gelimiteerden  tijdt, dat  in  fulc- 
ken cas  de  voorfz.  Troupes,  alhoewel  nae  expiratie  van 
de  vootfz.  tijdt,  wederom  in  dienft  van  haer  Ho.  Mog. 
overgegaen  zijnde,  indien  haer  Hog.  Mog.  naderhandt 
refolveren  moghten  de  voorl'z.  Troupes  te  licentieren; 
of  aen  eenige  andere  Princen  ende  Potentaten,  ofte  an- 
derfints over  te  laten, defelve  mede,  fonder  eenige  nae- 
dere  Capitulatie  daer  over  te  maecken ,  ofte  eenige  nae- 
dere  Fenningen  daer  vooren  te  bedingen,  eerft  ende  al- 
voorens h?.er  F.  F.  D.D.acngeprefenteert  worden, ende 
defelve  fulcks  begeerende ,   oock   wederom  in  haren 
dienft  efl'edivelijck  overgaen  fulleii. 


O  M  A  T  I  Q.U  E 

la  charge  de  L.  Hautes  Puijfances ,  auxquelles  fins  ils  AnNO 
authoriferont  t^'  envoyer  ont  un  Officier  qui  aura  les  \Af^% 
qualiiez  reqmfes  -pour  recevoir  ksdites  Troupes  fur  ou 
aux  environs  des  frontières  de  L.  Ser.  pour  les  con-  ■ 
duire  fur  celles  de  leurs  Hautes  Puiffances;  lequel 
Officier  fusdit  devra  être  là  dans  le  tems  de  dix  jours 
après  réchange  des  Ratifications ,  comme  pareillement 
lesdites  Troupes  devront  être  prêtes  dam  ledit  tems  ^ 
&?  en  état  de  fe  mettre  en  marche  £5?  d^être  receuës; 
£5?  la  folde  desdites  Troupes  commencera  d'être  à  la 
charge  de  L. Hautes  Puiffances  du  jour  qu'elles  feront 
livrées^ou  bien  du  jour  qu'elles  feront  prêtes  peur  être 
livrées^  £s?  au  cas  que  L.  Hautes  Puiffances^  contre 
efperance ,  fuffent  après  r expiration  desdits  jours  en 
demeure  de  les  recevoir;  fc?  que  le  paffage  par  les  Ter- 
res d'autres  Princes  fera  demandé  i^  obtenu  conjointe- 
ment par  L.  Hautes  Puiffiances  î^  par  leurs  Serenitez. 

VI.  ^e  pareillement  lors  que  lesdites  Troupes  fe- 
ront livrées^  feront  payez  à  L.  Ser.  tous  les  arrérages 
en  accompliffement  13  exécution  du  précédent  Traittê 
d'Alliance.,  {§  qu'outre  cela  fera  fournie  de  la  part 
de  leurs  Hautes  Puiffances  en  Argent  de  banque  lu 
Somme  de  foixante  &?  dix  mil  Risdales. 

Fil.  La  Convention  cy-deffus  fera  ratifiée  de 
part  (3  d'autre,  £5?  les  Ratifications  d'icelles  échan- 
gées dans  le  tems  de  quinze  jours,  ou  plûtoft  fi  faire 
fe  peut,  13  leurs  Hautes  Puiffances  envoyèrent  qué- 
rir lesdites  Troupes  auffiitôt  ^  fans  delay.  - 
Fait  à  la  Haye  le  16.  Mars,mil  fîx  cens  foixante  huit,  l 

ARTICLE    SEPARE'. 

QUe  les  fusdites  'troitpes  d'Infanterie  (3  de  Ca^ 
Valérie  entreront  i3  continueront  aufervice  de 
leurs  Hautes  Puiffances  le  tems  de  fix  mois  (3  après 
l'expiration  d'iceliti,  elles  retourneront  au  fervice  ds 
leurs  Serenitez  au  même  état  qu'elles  feront  livrées. 
Il  efl  néanmoins  accordé  £s?  convenu  par  cet  Article 
feparé  (3  fecret  qui  fera  de  même  force  (3  de  même 
effeêî  que  s'il  était  inféré  de  mot  à  mot  dans  la  Con- 
vention originale ,  que  lesdites  Troupes  étant  paffiées 
au  fervice  de  leurs  Hautes  Puiffances ,  même  après  le 
tems  desdits  fix  mois  elles  y  continueront  fi  leurs  Hau- 
tes Puiffances  le  défirent,  jusques  à  ce  que  leurs  Se- 
renitez jugeront  (3  déclareront  en  avoir  hefoin  pour 
leur  propre  fervice ,  laquelle  déclaration  il  leur  fera 
libre  de  faire  en  quelque  tems  que  ce  fait  après  l'ex- 
piration desdits  fix  mois  j  Et  fi  le  cas  arrivait  que 
les  fusdites  Troupes  duffent  en  la  manière  que  deffus 
retourner  à  leurs  Serenitez  après  l'expiration  desdits 
fix  mois,  pour  les  employer  pour  quelque  tems  à  leur 
fervice ,  auffi  long  tems  que  la  dispofition  des  affaires 
pre fentes  le  demanderait ,  13  que  leurs  fusdites  Ser. 
après  que  kursdites  Troupes  leur  auront  été  renvoyées^ 
vinffent  à  fe  refoudre  de  s'en  décharger  en  les  congé- 
diant ,  ou  en  les  donnant  à  quelque  autre  Prince,  on 
Potentat,  ou  autrement;  en  ce  cas,  fans  faire  à  cet 
égard  aucune  autre  Capitulation  ni  fiipukr  aucuns 
Deniers ,  ils  les  offriront  auparavant  à  leurs  Hautes 
Puiffances  &?  leur  Hautes  Puiffances  le  fouhaittant 
elles  retourneront  à  leur  fervice;  Et  il  a  été  d'ailleurs 
réciproquement  trouvé  bon  i3  accordé ,  que  fi  quelque 
jour  les  Troupes  de  leurs  Hautes  Puiffances  venaient 
femblablement  à  être  laiffèes àleurs  Serenitez  pour  un 
tems  borné,qu'en  ce  cas  lesdites  Troupes,  quoy  qu'après 
l'expiration  du  fusdit  tems  elles  fuffent  retournées  au 
fervice  de  L.  Hautes  Puiffances ,  ft  L.  Hautes  Puis- 
fances  venaient  à  fe  re foudre  en  après  à  les  licentier  , 
ou  autrement  à  les  donner  à  quelque  autre  Prince  ou 
Potentat,  elles  feront  auffi  offertes  preallahlement  à 
leurs  Serenitez  fans  faire  là  deffus  aucune  autre  Caps-  | 

tulation,  ni  fans  flipuler  à  cet  égard  aucuns  autres 
Deniers;  Et  fi  leurs  Serenitez  le  défirent  elles  retour- 
neront auffi  effeEiivement  à  leur  fervice. 

X  X  A II, 


DU     DROIT     DES     GENS. 


8; 


XXXII. 

Capitûl/ition  u?  Contract  de  Mariage,  entre  le  Se- 
■  reniffim-j  Dom  Pedro  Prince  de  Portugal,  ^ 
la  Sereniffime  Princejfe  M  arie-Françoi- 
se-Elizabeth^i?  Savoie ,  Duchejfe  de  Ne- 
mours £î?  d' Aumale  j  conclu  -par  le  Marquis  de 
Niza,  Comte  de  Fidigueira,  Amiral  des  Indes , 
Confeiller  d'Etat ,  t3  DireSieur  des  Finances ,  & 
Dom  Rodrigue  dé  Menezes,  Gentilhomme  de 
la  Chambre  de  Son  jîltej/e,  (^  fan  Grand  Ecuier  : 
(S  par  le  Duc  de  Cadaval ,  Marquis  de  Ferreira, 
Comte  de  l'entugal ,  Confeiller  d'Etat,  £5?  le 
Marquis  de  Marialva,  Comte  de.  Cantagnede , 
auffi  Confeiller  à'' Etat  £5?  DireUem  des  Finmces , 
comme  Procureurs  de  ladite  Sereniffime  Princefje. 
Sans  datte ,  mais  les  Pouvoirs  font  du  17. 
Mars,  i6â8.  [Freder.  Léonard. 
Tom.  IV.] 


PREMIEREMENT.  En  cotifideration  de  J'utilite' 
qu'on  espère  qui  en  reviendra  à  la  Chrétienté, 
&  du  repos  &  bien  commun  de  ce  Royaume  ,  on  a 
trouvé  à  propos  des  deux  côtes  de  marier  le  Sereniffime 
Prince  de  Portugal  Dom  Pedro  ,  avec  la  Sereniffime 
Princeffe  Marie- Françoife-Elizabeth  de  Savoie:  Et 
pour  efteftuer  &  célébrer  ce  Mariage,  par  paroles  de 
prefent  dan?  la  forme  prescrite  par  l'Eglife  Romaine 
&  par  le  S  Concile  de  Trente,  les  Procureurs  nom- 
jtiés  ci-delfias  ont  arreRé  refpeàivement ,  que  chacun 
desdits  Princes  nommera  fon  Procureur  fpecial  ,  au- 
<)ue!  il  donnera  tous  les  Pouvoirs  neceflaires  pour 
ftipuler  en  fon  nom,  jusques  à  la  conclufion  du  pre- 
fent Contraâ. 

II.  Et  le  Si  reniffime  Prince  Dom  Pedro  fe  conftituë 
en  Dot  avec  la  prochaine  espérance  (lî  Dieu  lui  donne 
]a  vie)  de  la  Succeffion  légitime  de  ce  Royaume  de 
Portugal,  &  avec  tous  les  Etats  &  Revenus  que  fon 
Père  très-Haut  &  tres-Puiffant  Prince  le  Roi  Dom  Jean 
IV.  de  glorieufe  Mémoire,  lui  a  laiffés  par  fon  decez ,  j 
lesquels  fe  tiennent  pour  duëment  déclarés  &  énoncés 
dans  cet  Article. 

III.  Que  ladite  Sereniffime  FrincefTe  fe  conftituë 
en  Dot  un  million  de  Croifades  ou  Ducats  ,  Mon- 
noie  courante  de  ce  Roiaume  ,  afin  que  le  Sereniffi- 
me Prince  Dom  Pedro  .  après  la  confommation  du 
Mariage  ,  ait  &  gagne  ladite  Dot,  &  en  dispofe  à  fa 
volonté. 

IV.  Et  parce  que,  quand  la  Sereniffiriie  Princefle 
Vint  de  France  ,  elle  apporta  avec  foi  une  Somme 
qui  fe  mcintoit  à  la  valeur  d'un  million  ,  laquelle  a 
elle  efFedivement  remife  entre  les  mains  des  Minis- 
tres de  ce  Roiaume ,  &  que  par  confequent  ce  Roiau- 
me lui  doit ,  on  eft  convenu  que  ledit  Sereniffime 
Prince,  parmi  les  autres  Biens  dudit  Roiaume  ,  qui 
tft  obligé  à  la  reftitution  de  ladite  Somme,  fe  contente 
de  la  même  Dot ,  comme  s'il  l'avoit  reçue  lui-mê- 
me, &  tient  la  Sereniffime  Princeffe  pour  bien  &  duë- 
ment déchargée  de  la  paier  une  autre  fois,  de  même 
que  fi  elle  la  lui  paioit  réellement  &  adluellemcnt  à 
cette  heure. 

V.  Et  le  Sereniffime  Prince  Dom  Pedro  ,  pour 
montrer  en  quelque  manière  la  grande  eftime  qu'il  fait 
de  la  perfonne  &  du  mérite  de  la  Sereniffime  PrincefTe 
fa_ future  Epoufe  ,  lui  donne  en  Dot  tous  les  Etats, 
Villes,  Revenus,  Jurisdiélions  ,  Patronages,  &  tous 
les  autres  Biens ,  que  poffedoit  en  fon  vivant  la  Sere- 
niffime Reine  Dona  Luifa  fa  Mère,  &  que  les  Rei- 
nés  de  Portugal  ont  toujours  eus  pour  appanage; 
afin  qu'elle  en  ait  la  jouifTance  &  l'adminiTtration^ 
avec  toutes  les  Franchifes  ,  Privilèges  ,  Prérogatives 
&  Emolumens  ,  que  lesdites  Reines  ont  accoutumé 
d'avoir. 

V  I.  Pour  les  mêmes  raifons  le  Sereniffime  Prince 
Dom  Pedro,  confiderant  que  les  vingt  mille  Croifades 
qu'on  avoit  affignées  par  an  à  ladite  Sereniffime  Hrin- 
c'effe  pour  l'entretien  de  fa  Maifon,  &  qu'on  lui  affigne 
de  nouveau  par  ce  prefent  Contrat  ,  fçavoir  quinv.e 
mille  Croifades  fur  les  Revenus  du  Bois  de  Brelil ,  & 
cinq  mille  fur  les  Rentes  de  la  Maifon  de  Bragance, 
ne  font  pas  fuffifans,  lesdits  Marquis  de  Niza  &  Dorti 
Rodrigue  de  Menezes  promettent,  au  nom  du  même 

Tom.  VII.  Par  T.  i. 


Prince  leur  Comtrittant,  vingt  mille  Croifades  par  an ,  AnnÔ 
qui  feront  prîtes  fur  les  Doiianes,  afin  que  ladite  Sers-      ^  ^o 
niffime  Princefle  jouiffe  de  ces  quarante  mille  Croifades  lOO  0» 
durant  fa  vie,ain(i  que  de  tous  les  Revenus  afFedés  au.\- 
Reines  de  Portugal,  qui  lui  appartiennent  dtja  en  vertii 
de  ce  Contrafl. 

.^^^•^"  ="J"'^''é  qu'au  cas  que  ladite  Sereniffinic 
PrinceUe  furvive  le  Sereniffime  Prince  ,  ou  que  pour 
quelque  autre  caufe  le  Mariage  vienne  à  eftre  diffous, 
après  avoir  elle  confommé  ,  qu'il  y  ait  ou  qu'il  n'y 
ait  point  d'Enfans  ,  il  fera  au  choix  de  ladite  Sere- 
niffime PrincelTe  de  demeurer  dans  le  Roiaume  ,  on 
d'en  fortir  ;  &  que  tant  qu'elle  y  voudra  demeurer 
elle  confervera  tous  les  Etats  &  Revenus  qui  lui  ont 
efté  accordés  par  les  Articles  précedens,  fans  aucune 
duninution,  &  tels  qu'elle  les  aura  tenus  ,  &  qu'elle 
avoit  droit  de  les  tenir  pendant  la  vie  dudit  Sereniffime 
Prince. 

VIII.  Mais  au  cas  qu'elle  veiiille  fe  retirer  en  Fran- 
ce, ou  en  quelque  autre  lieu  hors  de  ce  Roiaume,  on 
lui  donnerapar  tout  où  elle  fera  fa  refidence,  cinquante 
mille  Croifades  par  an,  tant  qu'ells  vivra, dans  laquelle 
Somme  feront  comprifes  les  quarante  mille  Croifades 
qui  lui  font  affignées  par  ce  Contract,  &  dix  mille  au- 
tres qu'on  lui  affignera  fur  les  Droits  de  la  Doiianne; 
&  au  cas  qu'elle  n'ait  point  d'Enfans,  on  lui  reftituera 
fa  Dot,  avec  laquelle  il  lui  fera  permis  d'emporter  tous 
les  Joiaux,  Bijoux,  Or,  Argent,  &  tous  autres  Meu-  ' 
blés ,  qui  fe  trouveront  alors  entre  fes  mains ,  except(^ 
ceux  qui  appartiennent  à  cette  Couronne.  Et  de  plus 
les  Procureurs  dudit  Sereniffime  Prince  lui  promettent, 
au  nom  de  fon  Alteffe,  foiîante  mille  Croifades  une 
fois  paiées,  pour  tenir  lieu  d'Arres.  Et  fi  elle  fe  retire 
de  ce  Roiaume,  elle  n'aura  rien  ni  fur  les  Eftats  &  Re- 
venus des  Reines,  ni  fur  les  quarante  mille  Croifades 
dont  Son  Alteffe  la  dote,  parce  qu'en  échange  on  con- 
vient dé  lui  donner  lesdites  cinquante  mille  Croifades 
tous  les  ans  ^  &  les  foixante  mille  autres  paiables  une 
feule  fois,  fans  qu'on  puiffe  dire  de  part  ni  d'auire,que 
cette  recompenfe  eft  plus  ou  moins  que  le  tiers  de  la 
Dot,  à  quoi  fe  doivent  monter  les  Arres;  attendu  que 
de  part  &  d'autre  on  renonce  à  cette  allégation,  &  que 
l'on  fe  contente  de  l'obfervatiûn  &  de  l'accûmpliffe- 
ment  du  contenu  de  ce  Contradt. 

IX.  Mais  s'il  arrive  qu'il  y  ait  des  Enfaus  de  ce 
Mariage  ,  &  que  la  Sereniffime  PrincefTe  veiiille  for- 
tir  de  ce  Roiaume;  en  ce  cas  elle  ne  pourra  empor- 
ter que  le  tiers  de  fa  Dot  ,  parce  que  les  deux  au- 
tres parts  appartiennent  de  droit  &  doivent  venir  à 
fes  Éhfans. 

X.  Et  en  cas  que  ladite  Sereniffime  Prince/Te  vienne 
à  mourir  avant  Son  Alteffe,  fans  laiffer  d'Enfans,  fa 
Dot  retournera  à  fes  Héritiers,  &  de  plus  elle  pourra 
dispofer  par  Teftameht ,  non,  feulement  de  tous  fes 
Joyaux,  Bijoux,  &  Meubles  qu'elle  aura  pour  lors, 
de  même  qu'elle  auroit  pu  les  emporter  en  fe  retirant 
de  Portugal;  mais  encore  de  tous  les  autres  Biens 
qu'elle  aura  acquis  ,  foit  par  Donation  ,  par  Succes- 
fion .  ou  par  tout  autre  tître  que  ce  puiffe  être,  parce 
que  n'aiant  point  d'Enfans,  tous  fes  Biens  pourront  al- 
ler à  fes  Héritiers,  à  moins  qu'elle  n'en  ordonne  au- 
trement: au  lieu  que  'n  elle  laiffe  des  Enfans,  ces  Biens  ■ 
leur  appartiendront,  &  à  leurs  Succeffeurs,  excepté  lé 
tiers,  dont  elle  pourra  dispofer  ou  tefter.  Et  par  ce 
moien  lesdits  Sereniffimes  Princes ,  &  au  nom  de  cha- 
cun d'eux  ,  leurs  Procureurs  demeurent  d'accord  & 
contens  touchant  ce  qui  peut  appartenir  par  la  mort 
de  l'un  ou  de  l'autre  au  furvivant  ,  fans  qu'on  puis- 
fe  demander  ni  prétendre  autre  chofe  d«  parc  nt 
d'autre. 


Les  Pouvoirs^  en  vertu  desquels  te  prefent  Coniraél  s^ejl 
fait,  fins  de  la  teneur  fuivante. 

DOm  Pedro  Prince  de  Portugal,  &c.  je  fais  & 
conftituë  mes  Procureurs  Dom  Vasco  Luis  de 
Gama,  Marquîs  de  Niza,  Comté  de  Vidigueira,  A- 
miral  des  Indes ,  Confeiller  d'Etar  &  Direûeur  des  Fi- 
nances, &  Dom  Rodrigue  de  Menezes,  Gentilhomme 
de  ma  Chambre  &  mon  Grand  Ecuier  :  pour  en  mort 
nom  &  pour  moi  traiter,  conclure,  &  fîgner  le  Traité 
ou  Contrat  de  Mariage,  Dot  &  Arres,  en  la  meilleu- 
re forme  que  faire  fe  pourra,  entre  moi  &  la  Sereniffi- 
me Princeffe  Marie-Françoife-Elizabeth  de  Savoie, 
Ducheffe  de  Nemours  &  d'Aumale,  en  là  manière, 
forme,  conditions,  obligations,  &  claufés  qu'ils  trou- 
veront à  propos.  Et  pour  cet  effet  je  leur  donne 
if  touo 


8z 


CORPS     DIPLO  MA  t  t  CLU  Ë 


AnNO  tout  Pouvoir  gênerai  &  fpecial,  eu  la  meilleure  forme 
yyo     &  manière  que' je  puis:  &  je  m'obli<;e  d'agréer  pour 

iOOS.  i3on,M'erme  &  valoblc  tout  ce  qu'ils  teruiit  à  ctt 
éi^Md,  fous  l'obligaùon  de  mes  Biens,  comme  fi  le 
tout  eût  efté  fait  à  figné  par  moi-même:  En  fo!  dequui 
j'ai  paffé  la  prefente  Procuration  ,  fignée  par  moi  & 
ïcellée  du  Sceau  de  mes  armes.  Donnd  à  Lisbonne  k 
27.  Mars  i66^. 

Ecrite  par  moi   Pero  Vieira  DA  SîLVA. 

LA  Princefle  Marie- Françoife-Elifabeth  de  Savoie, 
Duchelfe  de  Nemours  &  d'Aumale,  &c.  je  fais 
&  conftituë  mes  Procureurs  Dom  Nuno  Alvares  Pe- 
reira.  Duc  de  Cadaval,  Marquis  deFerreira,  Comte 
de  Tentugal  ,  &  Dom  Antoine  Louïs  de  Meuezes, 
Marquis  de  Manalvo,  Comte  de  Cantagnede_:  pour 
en  mou  nom  conclure  &  ligner  le  Traité  ou  Contrat 
de  Mariage,  Dot  &  Arres,  en  la  meilleure  forme  qu'il 
fc  pourra,  entre  moi  &  le  SerenilTime  Prince  Dom  Pe- 
dro, Prince  de  Portugal,  en  la  manière,  forme ,&  aux 
cond'tions,  obligations  &  claules  qu'ils  trouveront  à 
propos.  Et  pour  cet  effet  je  leur  donne'  Pouvoir  gêne- 
rai &  fpecial,  &  m'oblige  à  tenir  pour  bon,  ferme  & 
valable  tout  ce  qui  fera  fait  par  eux  à  cet  égard,  fous 
l'obligation  de  lous  mes  Biens,  &  comme  s'il  étoit  fait 
&  conclu  par  moi  même  :  En  foi  dequoi  je  leur  ai  or- 
, donné  de  paffer  la  prefente  Procuration,  fignée  de  ma 


main,-  &  fcellée  du  Sceau  de  mes  armes, 
le  i-].  Mars  166S. 


A  Lisbonne  AnNÔ 
166Î. 


Ecrite  par   moi  Pero  Vieira   DA   SiL- 

V  A  ,  par  fordre    exprès  de  la  SercKi'JJime 
i-'ri-ncejfe  ALirie. 

Donné  en  la  Ville  de  Lisbonne  le  27.  jour  du  mois 
de  M'.irs.  LouVs  Texeira  de  Carvalho  l'a  dreflee  ^-'an- 
née  de  la  Nativité  de  N.  S.  J.  C.  )66S,  Et  moi  Fero 
Vieica  da  Silva  je  l'ai  fait  écrire  &  fouscrire,  par  l'or- 
dre &  confentement  desdits  Sereniffimes  Princes. 


Le  Marquis  de 

NlZA. 

D.  Rodrigue  de 
Menezes. 


Le  Marquis  Due. 
Le  Marquis  deMa- 

K  I  A  L  V  A. 


Du  Mandement  de  leurs  AlteJJes  Sereniffimes. 

DO  M  Pedro  Prince  de  Portugal,  &c.  Je  jure  fur 
les  Saints  Evangiles  de  recevoir  pour  ma  légitime 
Femme  la  Sereniffime  Princefle  Marie -Françoife-Eli- 
zabeth  de  Savoyc,  Duchelfe  de  Nemours  &  d'Auma- 
le, en  la  forme  prescrite  par  la  fainte  Eglife  Romaine, 
&  de  ne  recevoir  jamais  d'autre  Femme,  tant  qu'elle 
vivra,     A  Lisbonne  le  27.  Mars  1668. 

Pek.o  Vieira  da  Sir- va  a  drejfé  cet  Ecrit. 
LE   PRINCE. 


.  Avril 


l'Espa- 
gne ET 
LES  Pro- 

V    NÙES- 

Um'ies. 


XXXIII. 

fraSîatf  (i)  tiiff'cben  Syne  Majefieyt  C A.ViV.\-,  den 
1 1  Konifig  van  Sfagnien  ende  haer  Ho.  Mogende 
de  Heeren  Staeten  Generael  der  V  e  r  e  e  n  i  g- 
DE  Nederlanden,  voor  een  -verlireckt 
•vanzoooooo. Ponden  ten  behoeve  van  deii  hoogH- 
ge-msitm  Koningh ,  op  Intcreft  tegen  vyf  len  hon- 
dert ,  en  ^erpandt  van  verfcheidene  Plaetfen^ 
Steeden  ende  Forten  ;  "Te  wceten  Argenteau , 
Navaigne-,  Stevenswaert ,  Venloo  met  hct 
Fort  aen  de  andere  zyde  van  de  Maefe  gele- 
geii,  Gclder,  Ifabelle,  ende  St.  Donaes,  i^c. 
jildus  gcdam  in  's  Gravenhage  den  g.Jprili66'è. 
Met  't  Separaet  Articul  door  het 
•welke  haer  Ho.  Mog.  caveeren  en  verklaeren  niet 
•verobligeert  ftdlen  zyn ,  de  Penningen  te  demanue- 
ren ,  ofte  làten  demameren ,  voor  en  aleer  feeker 
andere  Contrat  daer  inné  gcrneld^door^  of  van 
wegens  den  Gouverneur  en  Capiteyn  Generael  der 
Spaenfche  Neederlanden  onderteekent  fal  iverden. 
[  A I T  z  E  M  A  ,  Saaken  van  Staat  en   Oorlogh. 

.  Tom.  XIV.  pag.  poz.] 

KEnnelijck  zy  eenen  yegelijck  die  't  aengaen  magh, 
dat  tulfchen  ons  ondergejchreven  Dok  Efteian  de 
Gar/iarra,  &c.  Ambafladeur  ordinaris  van  den  Ko- 
ningh van  Spagniin  ,  ende  by  den  Heer  Marquis  de 
Cajhlrodrigo  ,  Gouverneur  ende  Capiteyn  Generael  Van 
wegen  den  hooghftgedachte  Koning  in  fijn  Majefteyts 
Nederlanden  ,  fpecialijck  geauthorifeert  ende  .gevol- 
iraghtigt  tôt  het  navolgende  ter  eenre  ;  en  de  Gedepu- 
teerden  van  de  Heeren  Staten  Generael  der  Vercenigh- 
às  Nederlanden .,  van  wegen  haer  Hoog  Mog.  hier  toe 
insgelijcks  met  behoorlicke  authorifatie  ende  Pouvoirs 
voorfien,ter  andere  2yde,veraccotdcert  ende  vaftgeftelt 
wprden  by  defen  de  Poinften  en  Articulen  hier  na 
volgende. 

I.  Dat  haer  Ho.  Mog.  haer  crédit  verftrecken,  efide 
in  der  bt'fter  forme  interponeren  fullen  ,  ten  eynde  ' 
door  N.N,  aen  ofte  ten  behoeve  van  den  hoogh(l-ge- 
melten  Koningh  van  Spagnien  genegotieert,  ende  ver- 
volgens  ten  behoeve  van  iijn  M'ajefteyt  verllreckt  moo- 
ge  worden  alhier  in  's  Gravenhage .,  of  binnen  Amfter- 
dam,  aendengenen,  die  den  gemelten  Heer  Marquis 

daei? 

f  I  )  Il  eft  nécclTairc  d'avertir  que  ce  Traité  ne  fut  ni  exécuté ,  ni 
ïaiifié,  &  que  ceci  n'en  eft  qu'une  Traduftion  afl'cz  iiKiuvaife.  Ce 
n'cft  point  en  HoUandois,  que  les  Rois  d'E<pagne  fonileurs  Tiaitei 
avee  Mellieuis  les  Etats,    [  D  u  M.  J 


L'Espa- 
gne  ET 
lES    PRO- 
VINCFS- 


XXXIIÏ. 

Traité  entre  Charles  II.  Roi  d'Efpagne,  p.  Avril 
&  les  Seigneurs  Eftats  Généraux  des  Pro- 
!  V I  N  c  E  s  -  u  N 1  E  s,  pour  un  Preil  de  zoooooo. 
j  de  Livres  que  leurs  Hautes  Puiffiinces  feront  à 
}  Sa  Majefté  ou  lui  feront  faire,  à  cinq  pour  unies. 
cent  d'Intereft  fur  l'engagement  de  diverfes 
Places,  Villes,  &  Forts  ,  Içavoir  Jrgenieau^ 
Navaigne^  Stevenswaert .^  Fenloo,  avec  le  Fort 
fitué  de  l'autre  côté  de  la  Meufe,  Gueldres,  Ffa- 
belle.,  St.  DonaSf  8cc.  A  la  Haye  le  p.  Avril 
1668.  ^vec  /'Article  Sépare'  par 
lequel  leurs  Haut.  Puiff".  déclarent  par  précau- 
tion, qu'elles  ne  leront  pas  obligées  à  fournir  . 
cet  Argent,  à  Sa  Majefté  ni  à  le  faire  fournir, 
avant  que  certain  Contraél,  dont  il  eft  fait 
mention ,  ait  été  figné  par  le  Gouverneur  & 
Capitaine  Général  des  Païs-Bas  Efpagnols ,  ou 
par  quelqu'un  de  fa  part. 


S  Oit  notoire  à  tous  £5?  un  chacun  qu'il  apartien- 
dra,  qu'entre  mus  fousfignéz  Don  Ejievan  de 
Gamarra^i^c.  Ambaffadeur  ordinaire  du  Roi  d'Es- 
pagne.^ y  par  le  Seigneur  Marquis  de  Cajîelrodrigo 
Gouverneur  £3"  Capitaine  Général  de  la  part  dudit 
Roi  aux  Païs-Bas  de  Sa  Majefté,  fpecialement  au- 
thorifé  pour  ce  qui  fuit  d'une  part  ;  Et  les  Députez 
des  Seigneurs  Etats  Généraux  des  Provinces  -  Unies 
de  la  part  de  leurs  Hautes  Puiff ances  pourvus  Jem- 
blablement  de  Pouvoir  13  authorité  convenable,  d'au- 
tre part ,  ont  été  accordés  i3  arrêtez ,  comme  font 
accordez  £5"  arrêtez  par  ces  pre fentes ,  les  Points.  £9* 
Articles  qui  fuivent. 

I.  ^ue  leurs  Hautes  Puijfances  intcrpoferont  leur 
crédit  £5?  authorité  en  la  tneideure  forme,  afin  de  né- 
gocier par  N,  N.  au  proffit  dudit  Roi  d'Efpagnc  une 

Som- 


i 


1 


DU     DROIT     D  E  S     G  E  N  S. 


«j 


AnNO  ^^^■'  tocfal  authorifeeren  en  eeu  Somme  van  twee  MU- 
^  lioeuen  Ponden ,  te  veertigh  grooten  't  Pont,  Hollandts 

1068.  geldt,  op  (nterell  tegen  -vijf  te»  hondert  in  't  Jaer,  fon- 
der dat  tût  larte  vaii  Sijne  Koninghlijcke  Majefteyt  we- 
gens  opgelJe,  Maeckelaerd\geldt ,  ofte  andere  diergelijc- 
Se  onkollen  yets  fal  worden  gebracht;  tôt  verfeecke- 
ringli  vaii  welck  Capita-jl  ende  InterefiTc  aen  N.  N.  by 
provilie  Obligatie  in  de  belle  en  bondighfte  forme  fal 
werden  gepalleert  door  den  gemelden  Heer  Ambaffa- 
deur  Giimorra,  cnde  vervolgeiis  geratificeert  ,  foo  by 
den  gemelden  Heer  Marquis  de  Cajleirudrigo  in  qualité 
voorfî  ,  aïs  medc  by  den  meer  hooghft-gemeldeii  K6- 
ningh  of  Koninginue  Régente  in  den  Naem  van  Sijn 
Majcfteyt. 


II.   Dat  den  hôoghft  -  gemelden  Koningh  jaerlijcks 
de  betalinge  van  de  Intereften  op  't  voorfz.  Capitael 
verfcheenen  aen  den  voornoemden  N-N  fal  doen,  of- 
te beforgen  gedaen  te  worden  door  den  gemelden  Heer 
Gamarra,  ofte  foodanigh  ander  IViinifter  in  der  tydt,als 
Sijn  Majefteytdaer  toe  alhierfalgelievent'authorifeeren. 
m.  Ende  by  foo  verre  de  tegenwoordighe  ongele- 
gentheydt  van  den  hoogh-gçmelden  Koningli  ofte  an- 
dere   opkomende    fwarigheden  ,   eenigh   onvermogcn 
caufeeren   mochten  om  den  voorfz.  Interefl;  aen  den 
voornoemden  N.  N.  op  te  leggen  eride  te  betalen  ,  met 
foodanigen  punèlualiteyt  als  tôt  confervatie  van  't  cré- 
dit, ende  naer  't  publicq  gebruyckt  in  defe  Landeh  is 
gerequireert,  dat  haer  Hoogh  Mog.  tôt  facilitatie  van 
de  voorfz.  lichtiiige,  ende  tôt  fecuriteyt  van  de  geene 
die  hare. 't^ennin^en  ten  fine  voorfz.  aen  den  voornoem- 
den N.N.  crcditeeren  fullen,  tegen  foodanigen  onver- 
hoopten  geval  haer  van  nu  af  aen  verbinden  ,  gelijck 
defelve  liaer  m  eum  eventum,  van  nu  af  aen  verbinden 
by  defen,  oock  wederom  haer  crédit  te  fnllen  interpo- 
neren  voor  de  lichtingen  van  foodanige  Capitalen  ,  als 
den  gemelden   geauihorifeerden  van   den   hooghft-ge- 
melden  Koningh  tôt  voldoeninghe  van  de  verfcheeneii 
InterefTeii  van  nooden  hebben  fal ,  ende  dat  even  ende 
in  fulcker  voegen  ,   mitsgaders  tôt  gelijcke  fecuriteyt 
van  den  geenen  die  de  Penningen  fal  ofte  fullen  ver- 
ftrecken  over  't  Capitael  ende  Intei-ellen,  als  ten  aen- 
lîeti  van  de  voorfz.  twee  Mil'ioeKen  Guldens,  ende 't 
verloop  van  dien,  hier  boven  breéder  uytgedruckt  ftaet. 
IV.  Ende  dewijle  tegenwoordig  tôt  vorderingh  van 
de  gemeene  faecke,  met  Gemachtighden  van  den  Ko- 
ningh van  Sweeden  werdt  gehandelt  ,    om  den  felven 
Koningh  nevens  die  van  Groot  Brittaignen  ende  Haer 
Hoogh  Mog.  tôt  bekominge  van  een  goede  uytkomfte, 
ten  beftell  te  doen  coôperëreti,  ende  dat  mogelîck  aen 
den  hOogh-gemelderi  Koningh,  mitsgaders  oock  aen  de 
andere  Princen  ende  Potentaten  ,   die  haer  insgelijcks 
tôt  bevorderingh  van  de  gemeene  rude  fouden  helieven 
te'voegen,  eenige  Geldt -fubfidien  tôt  krachtiger  uyt- 
voeringe    van   't  goedt    voornemen    fouden    moeten 
■worden  uytgelooft;  dat  over  fulcks  voor  foo  veel  Haer 
Hoogh  Mog.  met  goedt  vinden  van  de  geauthorifeerden 
van  SpaigKen  daer  toe  yets  foude  mogen  belooven  't 
felve  noch  boven  de  voorfz.  tmee ,  Millioenen  by  haer 
Hoogh  Mog.  als  by  manière  van  interpofitie  van  haer 
crédit  ende  op  InterefTe  als  boven,  voor  reeckeninge 
van  den  Koningh  van  Spaignea  verftreckt  fal  worden, 
gelijck  mede  Haer  Hoogh  Mog.  door  interpolîtie  van 
haer  crédit  en  op  Intereffe  als  boven  aen  den  ghemèlden 
Heer   Gamarra,  of  foodanigh   ander  Minifter  in   der 
tydt,  als  den  hooghft-gemelden  Koningh  alhier  hebben, 
ende  dien  aengaende  behoorlijck   geauthorifeert   laten 
fal,  fullen  doen  machtigh  worden  foodanige  Sommen 
van  Fetiningen  ,   als  waer  van  Sijn  Majefteyt  hier  te 
Jjande  fal  hebben  gedisponeert,  of  noch  gelieven  te  dis- 
poneren  tôt  betalinge  van  ingekochten  Amonitien  van 
Oorloge,  ofte  andere  Waeren  ,   ende  anderflnts,  mits 
dat  Haer  Hoogh  Mog.  niet  gehouden  fullen  zyn  foo 
over  de  Subfidien,  als  over  Amonitien  ende   anders, 
fonder  nader  bewilliging  't  excederen  de  Somme  van 
noch  tjxiee  Millioenen  aen  Capitael,  met  't  gène  fiicces- 
fivelijck  tôt  betalinge  van  den  Interefl:  van  dien  als  voo- 
ren  ,  fal  wefen  gerequireert. 

_  V.  Tôt  den  ontfangh  van  aile  welcke  voorfz.  Pen- 
ningen  ,  mitsgaders  onî  daer  voor  behoorlijcke  Obliga- 
tie ende  Quitantie  te  palTeren,  als  mede  om  't  gerequi- 
reerde  tôt  betalinge  van  de  Interefifen,  die  t'elckens  op 
degelichte  Oapitalen  fullen  wefen  verfcheeneri,  mits- 
gaders van  ingekochte  Waeren  ende  anderfints,  nae  be- 
hooren  weder  te  mogen  uytkeeren  mitsdefen ,  ende  in 
krachte  van  de  Ruificatie  hier  op  als  boven  te  volgen, 
ToM^  VIï.  Part.  I,  van 


Somme  de  deux  Millions  de  Li"jres,  à  quarante  gros  AnNO 
la  livre  Monnaye  de  Hollande  à  cinq  pour  cent  d' In-    ■  y-^à 
terêt  annuel,  four  être  comptée  ici  à  la  Haye  ou  à  ^"Û"' 
yîmflerdam  à  celui  que  le  fusdit  Marquis  authorifera 
pour  cet  effe6i,  fans  que  pour  la  levée  de  ces  De- 
niers, pour  le  droit  de  Courtier  ou  auires  femblabk's 
frais  on  pmjfe  rien  mettre  en  compte  à  Sa  Majefié. 
Pour  fureté  duquel  Capital  (J  Intérêt  d'icelui  fera 
paffée   à   N.  N.  par  provifion  une  Obligation  en  la 
meilleure  &?  plus  fure  forme ,  par  le  Jusdit  Seigneur 
Amhaffadeur  Gamarra ,  '(^  enfuite  fera  ratifiée  tant 
par  le  fuidit  Seigneur  Marquis  de  Caftelrodrigue  en 
la  qualité  fusdite ,  qu'auffi  par  le  fusdit  Roi  ou  par 
ladite  Reine  au  Nom  de  Sa  MajeJJé. 

II.  ^e  le  fusdit  Roi  fera  annuellement  le  paye- 
ment des  Intérêts  écheus  dudit  Capital  audit  N.  N. 
ou  fera  en  forte  qu'ils  foient  payez  par  le  fusdit 
Seigneur  Gamarra  ou  par  tel  autre  Minijlre  qui  fera 
alors  en  employ  j  que  Sa  Mnjejlé  voudra  authorifer. 

III.  Et  ft  la  prefente  indispofition  du  fusdit  Roi 
ou  quelque  autre  difficiilté  qui  furviendroit  vemient 
à  caufer  de  Vimpoffibilité  pour  faire  le  payement  des- 
dits Intérêts  au  fusdit  N.  N.  avec  la  pon5iualité  qui 
e(l  requife  pour  la  confervation  du  crédit  de  ces  Pais 
Ï3  félon  qu'il  y  efi  d'àfage  ;  ^e  leurs  Hautes  Puis-    • 
fanées  pour  faciliter  ladite  levée  ^  pour  la  fureté  de 
ceux  qui  aux  fins  fusdites  confieront  leurs   Deniers 
au  fusdit  N  N.  en  ce  cas  non  attendu ,  ils  s'enga- 
gent des  à  prefent  comme  pour  lors ,  comme  de  fiit 
ils  s'engagent  audit  cas  par  Ces  pre fentes,  d'interpofer 
derechef  leur  crédit  pour  la  levée  du  Capital  dont 
celui  qui  fera  authorifé  par  le  fusdit  Roi  aura  be- 
foin,pour  le  payement  des  Intérêts  écheus,  (â  ce  auffi 
de  telle  manière  qu'il  y  aura  fembtablement  fureté 
pour  ceux  qui  prêteront  leurs  Deniers  tant  pour  le 
Capital  y  les  Intérêts  que  pour  les  fûsdit's  deux  Mil- 
lions de  Livres ,  ^  les  Intérêts  d'iceux  ci-de£us  plus 
amplement  exprimés. 

IF.  Et  comme  pour  F  avancement  des  affaires 
communes,  on  efi  prefentement  en  négociation  avec  les 
Phnipoterjtiaires  du  Roi  de  Suéde  ,  pour  faire  en  * 

forte  que  ledit  Roi  ii?  celui  de  la  Grand'  Bretagne 
13  leurs  Hautes  Puiffances  coopèrent  à  ce  qu'on  par- 
vienne à  une  bonne  iffue ,  (3  que  peut-être  il  faudra, 
avancer  quelques  Subftdes  au  fusdit  Roi ,  enfemble  à 
d'autres  Princes  (3  Potentats  pour  l'avancement  de 
la  tranquillité  publique,  qu'à  cet  égard,  fi  leurs 
Hautes  Puiffances,  de  l'aprobation  des  Plénipoten- 
tiaires d'Efpagne  j  viennent  à  promettre  quelque  cho- 
fe ,  ils  le  feront  encore  outre  les  deux  Millions  fur 
le  compte  de  Sa  Majeflé  le  Roi  d'Efpagne,  par  ma- 
nière d'interpofition  de  leur  crédit  S  à  pareil  Inttrêt 
quedeffus,  comme  de  fait  ils  feront  toucher  ..au  fus- 
dit Sr.  Gamarra  ou  tel  autre  Minifire-  qui  fera  en 
charge  £5?  lequel  ledit  Roi  d'Efpagne  authorifera  conr 
venablement,  par  l'iriterpofiiioH  de  leur  crédit,  telle 
Somme  de  Deniers  dont  Sa  Majeflé  aura  à  dispofer 
pour  le  payement  des  Munitions  de  Guerre  fcf  autres 
Denrées;  pourvu  que  leurs  Hautes  Puiffances,  ne 
foient  pas  plus  obligez  à  l'égard  des  Subftdes  qu'à 
l'égard  des  Munitions ,  fans  un  confentement  plus  ex- 
prés, d'excéder  la  Somme  de  deux  autres  Millions  en 
Capital,  avec  ce  qui  fera  requis  fuccefftvement  pouf 
le  payement  des  Intérêts  comme  deffus. 


V.  pour  recevoir  lesquels  Deniers,  comme  pour  en 
paffer  Obligation  £sf  ^ittance  convenable,  enfemble 
pour  ce  qui  efi  requis  pour  le  payement  des  Intérêts , 
qui  écherront  à  chaque  fois  fur  lesdits  Capitaux., 
qu'on  lèvera  enfemble  pour  les  Marchandifes ,  qui 
feront  achettées ,  (3  en  vertu  de  la  Ratification  qui 
L  2  s'éu 


84 


CORPS     DIPLOMATIQUE 


AnMO   vannuafals  dan  geauthorifeert  wordt  de  Mimfter  ni 
der  tydt,  die  deii  hooghft-geinelten   Kouingh  by  Iwer 

1668.  Ho.  Mog.  hebben  eiide  houden  fal. 

V  I.  Ende  teii  eynde  Haer  Hoogh  Mog. ,  mîtsgaders 
de  particalieren,  die  de  voorfz.  Capitalen,  ende  'c  gunt 
tôt  betalinge  van  't  verloop  van  tydt  tôt  tydt  weder 
foude  mogeii  verftreckt  worden  ,  fullen  hebben  gefoar- 
neert-van  haer  geiaterponcert  crédit  met  genoeghfame 
feeckerheyt  gelibcreert ,  niitsgaders  van  't  rembourjje- 
ment  van  him  iiyt-gerdiooten  Houft-fommen,  met  de 
Intereffen  van  dien  behoorlijck  verleeckert  mogen  %jn 
ende  blîjven,  dat  over  fulcks  de  Caftden^  Stede»^  bur- 
îcn,  en  de  Plaetfen  van  Argenteatt,  Navaigne ^Steve?2s- 
■waert ,  l^cnloo ,  met  het  Fort  aen  de  andere  îyde  van  de 
Ma[e  gelegen,  Gelder^  Ifabella  ende  St.  Donaes  ,  bin- 
'nen  ite?/dagen  na  d'onderteeckeninge  van  dit  Con- 
traû,  ofeerder,foo  doenlick,  tôt  onderpandt  aen  H:ier 
1  Hoog  Mog.  fullen  worden  ingernymt;  welcke  voorft. 

PlaetTen  dienvolgens  met  Gouverneurs ,  Commandenrs 
-  ende  Guarnifoenen  van  haer  Ho.  Mo.  befet  fullen  wor- 
den ,  met  aile  Prxrogativen  die  de  Pants- Heercn  na 
Reghten  volgen  moeten;  Wel-verllaende,dat  Haer  Ho. 
Moj  noch  oock  der  felver  Gcuverneurs  ofce  Comman- 
deurs in  defelve  Plaetfen  onder  pretext  van  dien,  fich 
geeiiliiits  fullen  bemoeyen  met  het  beftellen  van  de 
Magirtraet,  of  eenige  andere  Politique  bediciiden,  noch 
'oock  met  eenige  andere  faecken,  de  Poiitie  ot'te  Bor- 
verlijcke  Regeeringe  ende  JurisdiSlie  van  de  voorfz.  en- 
de andere  iiteden^ofte  Plaetfen  ten  platten  Lande  con- 
cerneerende  ,  maer  fullen  daer  raede  laten  geworden 
den  Stadthouder  ende  Capiteyn  Generael  van  Sijn  Ma- 
jelteyt,  de  Officieren  ende  Magiftraten  refpeaive,  en- 
de fal  defelve  Pandfchap  duren  ter  tijden  ende  wijien 
toe  de  Pcnningen,  invoegen  voorft-  fucceffivelijck  te 
verfchieten  met  de  verloopen  InterefTen,  als  boven  ge- 
rembourfeert ,  ende  Haer  Hoogh  Mog.  van  't  voorfz. 
'  ^einterponeerde    crédit    gelibereert    fullen    zyn  ,    oock 

Voorts  in  gelijcker  voegen  reftitutie  fullen  hebben  ont- 
fangen  van  de  Penningen,  die  tôt  verfterckinge  ende 
defènfie  der  voorfz.  Plaetfen,  Steede»  ^  ende  Forte», 
foo  in 't  betalen  van  nieuwe ,  of^t  repareren  van  oude 
■wercken  ,  al  S  wegens  ''t  Canon  ,  Amonitie  ,  of  andere 
^  Oorloghs-behoeften  ,   dewelcke   tôt   defènfie  van   de 

verp.inde  Plaetfen  geemployeert  ofte  verlooren  fullen 
worden,  ende  dergelijcke  fullen  weefen  te  kofle  ge- 
leydt,  in  manière  als  hier  nae  breeder  fal  werden  ver- 
klaert;  ende  voor  foo  veel  de  Guaraifoenen  belangt, 
de  in  de  voorfz.  Steden  ende  Plaetfen  fliUen  worden 
onderhonden  ,  dat  defelve  by  de  Vereenighde  Provin- 
tien  betaelt,  ende  daer  van  niet  meer  aen  den  hooghft- 
gemelden  Coningh  van  Spagnien  in  reeckeninge  ge- 
bracht  fal  worden  dan  fefthien  Compagnien  Voetknech- 
ten  in  ailes,  yeder  waa  fes-en-tnegentigh  Koppen ,  vol- 
ghens  d'ordinaris  foldie  van  de  Vereenighde  Bro-vmtièn , 
teweten,  tegens  derthienhondert  een-en-feventigh  Gul- 
dens  ten  twee-en-veertigh  dagen  ,  gedurende  ten  Oor- 
Jogh;  ende  by  foo  verre  de  voorfz.  Verpandinge  oock 
na  't  eyndigen  van  den  Oorlog  voor  eenîgen  tijdt  fou- 
de mogen  dueren,  dat  als  dan,  gedurende  den  Vreede, 
ijiet  meer  dan  acht  gelijcke  Compagnien  in  ailes  tôt 
] allé  van  Sijn  Majefteyt  gebracht  fullen  worden,  blij- 
Vende  aile  het  vordere  Guarnifoen  alleenlijck  ende  pri- 
vatelLck  tôt  lafte  van  Hare  Hoogh  Mog. 

VII.  Dat  de  voorfz,  Steeden,  Forte»  ende  Plaetfen, 
aen  Haer  Hoogh  Mog.  in  Pandfchap  te  leeveren ,  fullen 
blijven  voorlien  ende  gefterckt  met  foodanig  Gefchut , 
B'uspoeder,  en  andefe  Amonitie  van  Oorlogh,  als  tegen- 
woordigh  in  defelve  wordt  gevonden,-  daer  van  Inven- 
?ar/V  gemaeckt,  endet'fijner  tydt  perfefte  verantwoor- 
dinge  eedaen  fal  worden. 

V  11 1.  Dat  aile  het  Krijgs-volck  van  vvegen  den  Co- 
ningli  van  Spagnien,  jegenwoordigh  in  de  voorfz.  Stee- 
den,  Forten  ,  ende  Plaetfen  bevonden  wordende,  uyt 
defelve  gelight  fal  worden,  ten  cynde  de  Gou'ver?teurs , 
Commandeurs,  ende  andere  T3evelhebheren  ,  van  defen 
Stadt  aldaer  gebieden  mogen,  ten  aenfien  van  't  Jluyten 
en  Je  opene»  der  l'oorien,  U  beftellen  der  Wachten  ,''t  doen 
•Van  de  Ronden,  V  geven  van  V  Woardt  ,  V  exerceren 
•van  Militaire  Jurisdiâie ,  ende  Krijgs- discipline ,  ende 
generalick  in  aile  het  geene  cJe  bewaeringe  ende  ver- 
feeckeringe  derfelver  iS'i(?<^^f»,  Forten  ende  Plue/fen  aen- 
gaet ,  met  den  gevolghe  ende  aenkleven  van  dien  ; 
Wel  vevflsende  ,  dat  de  voorfz  Gouverneurs,  Com- 
mandeurs ende  andere  Bevelhebberen  van  haer  Hoog. 
Mog.  haer  niet  en  fullen  fleecken  in  't  ftuck  van  de 
Poliiie  ende  Burgerlîjcke  Regeerînge  j  dan  alleen  voor 

foo 


iV»  enfnivra ,  des  à  frefent  comme  pour  lors  eft  au-  AKnO 
tborifé  le  Miniftre  qui  fera  en  fonction  £s?  que  Sadite  /^/.Q 
Majefié  aura  prés  de  leurs  Hautes  Puijfances.  I  Ou 0 . 

P'  I.  Et  afin  que  leurs  Hautes  PuiJp.mceSy  enfem- 
hle  les  particuliers  qui  fur  le  crédit  de  leurs  Hautes 
Puijfances  auront  fourni  pour  les  fusdits  Capitaux 
£5?  le  payement  des  échéances ,  ayent  leur  fureté ,  G? 
qu^ils  foienî  apurez. du  rembourfemenî  desdits  Capi- 
taux i$  du  payement  des  Intérêts  d'iceux,  que  les 
Cbâteaux^Filles ,  Forts  £5?  Places  d'Argent  eau ,  Na- 
vaigne ,  Steevenswaert  ^  Venloo  ^  avec  le  Fort  fci~ 
tué  de  ï autre  côté  de  la  Meufci)  Geldre,  Ifabelle  ^ 
{3  St.  Donaes ,  feront  mis  au  pouvoir  de  leurs  Hau- 
tes Puiffances  ,    dix  purs  après  la  fignature  de  ce 
Contraé ,  ou  plutôt  Ji  faire  fe  peut  -,  lesquelles  fus- 
dites  Places  feront  occupées  confequemment  par  les 
Gouverneurs,  Commandeurs  {^  Garnifons   de  leurs 
Hautes  Puiffances  avec  toutes  les  Prérogatives  qui 
appartienmnt  de  droit  aux  Seigneurs  engagifes.  Bien 
entendu  que  leurs  Hautes  Puiffances  ni  leurs  Gou- 
verneurs  ou   Commandeurs  desdites  Places  fous  ce 
prétexte  ne  fe  mêleront  en  aucune  manière  de  créer 
les  Magiflrats  ou  aucun  Officier  de  Police,  ni  d'au- 
cune autre  chofe  qui  concernera  ladite  Police  ni  le 
Gouvernement  civil  13  de  la  Juflice  dans  les  ftts- 
dites  Filles  {3  autres  Places  du  plat -P aïs,  mais 
liifferont  fatre  en  cela  le  Stadthouder  &?>  Capitaine 
Général  de  Sa  Majefié,  13  les  Officiers  £5?  Magis- 
trats refpeUifs  ;  (3  durera  ledit  gage  jusques  à  ce 
que  lesdits  Deniers  avec  les  Intérêts  échus  13  courans 
joient  rembourfez  13  qv.e  L.  H.  P.  fuient  déchargées 
de  Vintcrpofition  de  leur  crédit, ^13  qu'ils  ayent  de 
plus  reçu  de  même  moyen  les  Deniers  qui  auront  été 
debourfez  pour  le  renfort  (3  deffence  dadites  Places, 
i3  Forts,  fait  pour  les  vieux  ouvrages  reparez  £5? 
pour  de  nouveaux  qu'on  auroit  conftruit ,  comme  auffi 
tant  pour  le  Canon j  Munitions,  13  autres   hefoins 
Militaires  qui  pour  la  deffence  des  Places  engagées 
auroient  été  employez  ou  perdus ,  (3  qui  feront  mis 
en  depence  comme   il  fera  plus   amplement  dit  cy- 
apres.     Et  pour  ce  qui  regarde  les  Garnifons  qui  fe- 
ront entretenues  dans  lesdites  Places  j  cela  fera,  payé 
par  les   Provinces -Ufiies ,  £5?    qu'il  n'en  fera  pas 
compté  davantage  à  Sadite  Majejlê  le  Roi  d' Efpagne 
que  feize  Compagnies  d' Infanterie  en  tout  ^chacune  de 
quatre  vingt  feize  Hommes ,  fuivant  la  folde  ordi- 
naire des  Provinces-Unies ,  fçavoir  à  raifon  de  trei- 
ze cent  foixante  Ç3  onze  Livres  pour  quarante  deux 
jours  durant  la  Guerre^  Et  s'il  arrivoit  que  ledit 
gage  continuât  encore  pour  quelque  tems  après  la  fin 
de  cette  Guerre,  qu'alors  durant  la   Paix,  on  ne 
comptera  que  huit  femblables  Comparantes  à  la  char- 
ge de  Sa  Majefié ,  demeurant  le  fur  plus  de  la  Garni- 
Ion  à  la  charge  de  leurs  Hautes  Puiffances. 

VIL  ^.e  les  fusdites  Filles ,  Forts  ^3  Places 
qui  feront  mis  pour  gage  entre  les  mains  de  leurs 
Hautes  .Puiffances  feront  pourvues  13  munies  de 
tel  Canon ,  Poudre  i3  autres  Munitions  de  Guerre^ 
qui  s'y  trouvent  prefenlement ,  dont  il  fera  fait  In- 
ventaire ,  pour  en  repondre  en  fon  tems. 

F III.  ^e  toutes  les  Troupes  du  Roi  d' Efpagne 
qui  fe  trouvent  prefenlement  dans  lesdites  Filles., 
Forts  13  Places  en  vuideront ,  afin  que  les  Gouver- 
neurs i3  Commandeurs,  13  attires  Officiers  de  cet 
Etat  y  ptiiffent  commander  pour  ce  qui  eft  de  fer- 
mer (3  ouvrir  ces  Portes, pofer  les  Sentinelles,  faire 
Il  Ronde,  donner  l'Ordre,  (3  exercer  la  Juftice  i3 
H  Discipline  Militaire,  13  généralement  en  tout  ce 
qui  regarde  la  garde  13  la  fureté  desdites  Filles, 
Ports  (3  Places  (3  tout  ce  qui  en  dépend.  Bien  en- 
tendu que  ksdits  Gouverneurs  ,  Commandettrs ,  (3 
autres  Officiers  de  leurs  Hautes  Puiffances  ne  fe  mê- 
leront point  des  affaires  de  la  Police  ni  du  Gouver- 
nement 


Dû     DROIT     DÈS     GENS. 


B' 


ANNÔ    foo  veel  .particulierlick  àengaet  die  geetle  die  aldaer  in 
^O     Guarniroeii   leggen  ;   ende  iullen  defelve  Gouverneurs 

1 6  6  O  •  eiide  C'tmmnndeiirs  gehoaden  wefen  goede  correspon- 
dentie  te  liouden  inet  dcn  Stadthnuder  van  Sijn  Ma- 
jefteyt  in  't  Ovcr-quartier  van  Gdderlandt ,  die  tôt  Ru' 
rem'mde  lîjne  ordinaris  rcfidentie  fal  houden;  ende  fiil- 
len  oock  de  vdorfchreve  Gouverneurs  ende  Comman- 
deurs ^  des  verfocht  lijnde,  aile  noodige  hulpe  geven 
aen  de  Ontfa/igers  van  Sijn  Majefteyt,  dewelcke  ful- 
len  woonetl  in  de  verpande  Plaetfen  ,  om  aile  des- 
felfs  Damainen,  LAcenten  ende  Inkomra  te  mogen  in- 
vorderen. 

I  X.  Dat  Haei:  Hoogh  Mog.  haer  in  de  befte  ende 
krachtiihfte  forme  fulleii  obligeeren  en  verbinden,  ghe- 
lijck  defelve  haer  ter  goeder  trouwe  obligeeren  ende 
verbinden  by|d-efen,  de  voorft.  Steeden,  Forten,  ende 
PUetfea  wel  te  fullen  defcrideren ,  ende  tegens  een  ye- 
gelijck,  wie  't  oock  fonde  mogen  wefen,  die  daer  ôp 
yet  fonde  willen  attenteeren  ,  vigoreufelick  te  fallen 
befciiermen,  met  gelijcken  yver  ende  kracht  als  fe  ee- 
nighe  van  de  Plaetfen  ofte  Frontieren  van  Inaer  Hoogh 
'  Mog.  ofte  van  de  Vereeni^hde  Nederlantfche  Provin- 
tien  felfs  fouden  konnen  ofte  mogen  doen ,  oock  tôt 
dien  eynde  de  voorfz.  Steeden^  Forten^  ende  Pl.ietfefi 
altoos  met  een  compétent  ende  futfilant  Guarnifoen 
befet  laten;  ten  welcken  eynde  oock  van  weegen  den 
hooghft-gedachten  Coningh  de  paffagie  ende  repaffagie 
voor  't  Krijghs-voick  uyt  haer  Hoogh  Mog.  Frontie- 
ten  naer  de  Steeden^  Furten  ende  Plaetfen  £5"  ii'ice  verfâ 
over  den  bodem  van  Sijn  Majefteyt  foo  veel  doenlick 
gefaciliteert  fal!  worden,  ende  fal  daer  van,  des  noôt 
zijnde  ,  tydelick  advertentie  worden  gegeven  aen  den 
Stadthouder  van  Sijn  Majefteyt,  om  op  de  gifles  van 
de  paffagie  ofte  repaffagie,  door  een  Gommiffaris  ordre 
te  konnen  ftellen. 

X.  Indien  liù  of  naemaels  met  communicatie  ende 
bverlcgh  van  de  Gecommitteerde  van  den  Stadthouder 
ofte  Gcvolmachtigde  van  hooghft-gemelden  Coningh 
in  de  voorfz.  Plaetfen,  goedt  en  geraden  gevonden 
niocht  worden, tôt  meerder  verfeeckering  vandevoorfz. 
Steeden  ende  P iaetfen ,  ecnige  niem^e  wercken  te  maec- 
ken,  ofte  onde  te  vernieuwen,  eenige  Magafîjnen,  te 
bouwen  ,  ofte  de  gebouwde  met  meerder  provilîe  te 
vDorlien,  ende  diergelijcke,  fullen  Haer  Hoogh  Mog. 
de  wercken  met  communicatie,  en  ten  overftaen  van 
deri  voorfz.  Stadthouder  ofte  Gecommitteerde  van  Sijn 
Majefteyt  publiquelick  aen  de  minft-eyffchende  heftee- 

-deu,  oock  voorts  in  gelijcker  voegen  allerhande  noo- 
dige inkoop  te  doen;  ende  in  't  opnemen  van  de  be- 
fteede  wercken ,  mitsgaders  by  de  leverantie  ofte  den 
invoer  van  gekochte  Waeren,  den  voorfz.  Stadthouder 
ofte  Gecommitteerde  verfoeckeri  aldaer  mede  pr'-fent 
te  willeri  zyn,  op  dat  alfoo  de  opneminge,  oock  t'iîj- 
nen  overftaen ,  ende  met  behoorlicke  kenniffe  gefchie- 
den  môge. 

XI.  Ende  ten  eynde  de  voorfz.  bevvaerînge  ende  be- 
fcherminge  des  te  feekerder  ende  met  des  te  beter  or- 
dre geeffedueert ,  mitsgaders  de  noodige  correspon- 
dcntie  ende  eenigheyt  tuffchen  de  Gouverneurs  ende 
Commandeurs,  met  het  Guarnifoen  ter  eenrc  ,  ende 
de  Magiftraten  met  de  Borgerye  ter  andere  zyde  in 
de  voorfchreeve  Steeden  ,  Forte»  ende  Plaetfen  des  te 
beter  onderhouden  worde  ,  dat  over  fulcks  foo  wel 
de  voorfz.  iVlagiftraet  voor  haer  felven,  ende  in  naeme 
van  de  gantfche  Borgerye  ,  als  voorfz.  Gouverneurs 
ende  Commandeurs  mede  voor  haer  felven,  ende  in 
den  name  van  't  gantfche  Guarnifoen,  boven  den  Eedt 
Saer  mede  defelve  refpeflive  aen  den  hooghft-gemelden 
Koningh  ende  aen  de  hoogftgedachte  Haer  Hoog  Mog. 
albereydts  zyn  verplicht,  in  handen  van  Commiffarifen 
ten  vt^ederzyden  daer  toe  te  verkiefen,  by  folemnelen 
Eede  fullen  belooven,  de  Rechten  van  Sijn  Majefteyt 
als  waren  Eygenaer ^  ende  Van  Haer  Hoogh  Mog.  als 
Pands-Heeren  te  fullen  Voorftaen  ,  ende  mainteneren 
nae  hun  vermoghen,  oock  de  voorfz.  Steeden  te  ful- 
len bewaeren,  ende  foo  veel  hun  aengaet,  helpen  be- 
waeren, ten  behoeve  van  den  hooghft'-ghemelden  Ko- 
ningh, voor  foo  veeL defelve  by  reftitutie  van  't  voor- 
gementioneerde  verfchot,  met  den  Intereffe  van  dien , 
daer  van  den  eenigen  ende  onbefwaerden  Eygenaer 
moet  zyn ,  ende  voor  Haer  Ho,  IVlog.  ten  reguarde  de- 
felve tôt  die  tydt  toe  de  voorfz.  Steeden^  Forten  ende 
Plaetfen  als  wettige  Pands-Heeren  in  manière  voorfz. 
met  redit  mogen  blijven  befitten,  ende  voorts  in  ailes 
haer  nae  hec  t'egenwoordigh  ContraS  te  fullen  regulee- 

ren  ,• 


mment  civil ^  qu'entant  feulement  que  cela  pomroit  ANkë 
concerner  particulièrement  ceux  de  la  Garnifon;  &?       .1,^ 
feront   lesdits   Gouverneurs  {3'  Commandeurs  tenus  100  8. 
de  tenir  bonne   correspondance  avec  le  Stadthouder 
de  Sa  Majefié  dam  le  Quartier  de  GuMre  de  delà  j 
qui  tiendra  fa  Refidence  ordinaire  à  liuremonde  ;  6? 
donneront  aujfi  lesdits  Gouverneurs  6?  Commandeurs 
en  étant  requis  ftoate  PaJA fiance  neceffaire  aux  Rece- 
veurs de  Sa  Majeflé  ^  pour  iever  les  Droits  Doma- 
niaux, Lic^ntes,  13  Revenus. 

IX.  ^ue  L.H.P.  s'' engageront  {5?  s^obligeront  en 
la  meilleure  forme ,  comme  ils  s'engagent  FJ  s'obligent 
par  ces prefentes ,  de  bien  défendre  les  fusd.  Filles^ 
Forts  13  Places  .,{3  d'agir  vigourcufement  contre  tous 
£s?  an  chacun ,  quels  qu'ils  [oient  qui  y  voudroient  at- 
tenter quelque  choie.,  avec  la  même  vigueur  £5?  la 
même  ardeur  qu'ils  pourroient  faire  à  l'égard  des 
Places,  Frontières,  ou  autres  apartenantes  à  leurs 
Hautes  Puifancesij  £5?  de  faire  en  forte  que  lesdi- 
tes  Filles ,  Forts  13  Places  fotent  toujours  pourvues 
d'une  bonne  13  fuffifante  Garnifon ,  ausquelles  fins 
Sa  Majefié  facilitera  autant  que  faire  fe  pourra  le 
paffaie  des  Troupes  de  leurs  Hautes  Puiffances  [oit 
en  allant  ou  en  venant ,  fur  le  Territoire  de  Sadtte 
Majeflé  pour  fe  rendre  dans  lesdites  Filles  j  Forts 
13  Places  ;  13  fi  befoin-efi  en  fera  donné  avis  à  tems 
au  Stadthouder  de  Sa  Majefié  pour  qu'un  Commis- 
faire  puijje  régler  les  Logemens  dudit  paffage  ou  rc 
pajfage. 

X.  ^ue  fi  avec  la  communication  (3  délibération 
du  Député,  du  Stadthouder  ou  Plénipotentiaire  du- 
diî  Roi,  il  était  trouvé  à  propos  pour  plus  grande 
feureté  des  fusdites  Filles  (3  Places  de  faire  quel- 
ques nouveaux  ouvrages,  ou  de  renouveller  les  anciens, 
de  conftruire  quelques  MagafmSy  ou  de  pourvoir  ceux 
qui  feront  déjà  bâtis  de  nouvelles  Munitions ,  leurs 
Hautes  Puiffances  donneront  avec  la  communication  ^  ' 
13  en  prefence  du  Stadthouder  ou  Cammijfaire  de 
Sa  Majefié  lesdites  chofes  publiquement  au  rabais , 

au  moins  demandant.^  i3  ils  en  u fer  ont  de  même  à  • 
l'égard  de  tous  les  achapts  neceffaires  ,  £5?  fera  le 
Stadthouder  ou  Commiffaire  député  requis  de  -vouloir 
être  prefnt  quand  on  donnera  lesdits  ouvrages  au 
rabais  ;  où  qu'on  délivrera  y  transportera  les  Den- 
rées ,  afin  que  la  tout  fe  faffe  en  fa  prefence  (3 
avec  fa  co^noijfance. 

XI.  Et  afin  que  la  fusdite  garde  y  deffence  fe 
puijfe  faire  d'autant  mieux  {3  d'autant  plus  fure- 
ment ,  y  que  la  correspondance  13  union  neceffaire 
entre  les  Gouverjieurs  (3  Commatideurs,  t3  la  Gar- 
nifon (3  le  Magiftrai  (3  la  Bourgeoifie  desdites  Fil- 
les, Forts  13  Places  foit  d: autant  mieux  entretenue^ 
le  fusdit  Magiftrat  tant  pour  lui  qu'au  nom  de  toute 
la  Bourgeoifie ,  comme  âujfi  les  Gouverneurs  13  Com- 
mandeurs auffi  tant  four  eux  mêmes  qu'au  nom  de 
toute  la  Garnifon  outre  le  Serment  auquel  ils  font 
obligez,  au  fusdit  Roi  (3  à  leurs  Hautes  Puiffances 
promettront  par  Serntent  folemnel  qu'ils  feront  entre 
les  mains  des  Commiffaire  s  qui  feront  choifis  de  part 
(3  d'autre  ,  de  maintenir  de  tout  létir  pofftble  les 
Droits  de  Sa  Majefié  comme  vrai  Propriétaire,  £5? 
ceux  de  leurs  Hautes  Puiffances  comme  Engagi fies, i3 
de  garder  les  fusdites  Filles.,  i3  d'aider  aies  garder 
chacun  endroit  foy,  du  profit  de  fa  fusdite  Majefié 
comme  en  devant  redevenir  le  Maître  inconte  fiable 
par  la  rejUtution  dés  debourfements  fusmentionnez  13 
des  Intérêts  d'iceux ,  &  pour  leurs  Hautes  Puiffan- 
ces à  qui  lesdites  Filles ,  Forts ,  (3  Placés  étant 
lai  fez  poitr  gages ,  les  doivent  poffedeir  jusques  audit 
rembourfement ,  {3  en  outre  de  fe  régler  filon  le  con- 
tenu de  ce  prefent  ContraEt,  fans  rien  faire,  faire 

L  3  faire  j 


~85 


èORPS    DIPL 


*  ren    fonder  daer  tegens  yet  te  doen,  ofte  gedooghen 

AnNO    J^^d^en  te  worden  .-diredelick  ■  of  indireûelick  m  eeni- 

r66S.  ^"xifl''^^%o^ysmix^rs  ofte  Commandeurs  met  de 
Voorfi.  Gaarnifoenen  fullen  in  de  voornoemde  .S^.^^^«, 
■Fortes  endt  i^UetJe»  vry<:\ic\i  ende  fonder  eenighbelet 
ofte  befchimpînge  ,  den  Gereformeerden  Godts-dienft 
oeffenen,  dewelcke  in  de  Geunieerde  Provmtietiwordt 
Seexerceert,  ende  dat  in  hunne  Huyfen  loo  die  daer 
Joe  bequaem  zvii,  ende  in  cas  van  onbequaemheydt , 
fullen  hun  daer  toe  andere  bequame  plaatfcn  ,  in  de 
voorfz.  Sueden,  ForU-a  ende  Plaetfen  vergunt  worden, 
by  ofte  van  weghen  den  Koningh  door  Gedeputeerden 
van  den  Stadhouder. 

Ende  fullen  Jaer  tegens  de  voorfz.  Gouverneurs  en- 
de Commandeurs  exaélelfjck  hebben  te  beforgen ,  dat 
haer  onderhebbende  Soldaten  geene  befpottinge  ,  be- 
fchimpinge  of  fchandael  ,  vee^min  eenigh  belet_  ko- 
men  toe  te  brenghen  aea  de  Roomfche  Catholijcke 
Geeftelijckheyd,  of  oock  aen  de  Borgeren  ende  In- 
woonderen  der  voorfz.  Steeden  ende  rlaetlen  m  de 
oefFeninghen  ende  ceremonien  ofte  Godts-dienft,  ende 
in  cas  t'eenîgen  tijde  daer  tegens  by  yeraandt  ,  Wie 
't  oock  fonde  mogen  wefen,  moghte  worden  gepec- 
ceert,  dat  foodanigen  daer  over  door  den  Pohticquen 
ofte  Militairen  Rechter  ,  naer  dat  het  cafus  komt  te 
vereylTchen  ,  tôt  vethoedinghe  van  ghelijck  exceden 
voor  't  toekomende  wel  ftrengelijck  _  gecorngeert 
bfte  géftraft  fal  worden ,  na  dat  de  circumltantien 
van  fijne  begaene  misdaet  fullen  komen  te    vereys- 

fclien.  _  , 

XIII.  Dat  de  voorfz.  Gouverneurs,  Commandetiri, 
Majoors  ',  Auditeurs  ,  Provooften  ,  ende  voorts  de  ge- 
heele  Guarnifoenen  in  de  voorfz-  Steeden,  l-orten  en- 
de Plaetfen ,  met  behoorlicke  Logementen  ,  Baracquen, 
bfte  anderfints ,  buyten  koften  ende  lafte  van  Haer  Ho. 
Mog.  voorlien  fullen  worden. 

-  XIV.  Dat  van  wegen  den  hooghtl-gem.elden  Ko- 
ningh de  noodige  voorlîeninge  gedaen  fal  moeten  wor- 
den,  ten  eynde  de  voorfz.  Garnifoenen  hare  ordinaris 
Viaualien  ofte  Levens-middelen  foo  wel  als  de  Bur- 
eeren  ende  Inwoonderen  der  voorfz.  Steden  ende 
Plaetfen,  ten  redelicken  prijfe  bekomen  moge,  ende 
dat  voorts  aldaer  behoorlicke  Magafijnen  voor  Granen, 
Turf  ende  andere  noodige  provilie  aengewefen,  ohe  m 
manière  voorfz.  gebouwt  mogen  worden. 

XV.  Dat,  foo  wanneer  Haer  Hoogh  IVlog.  van  ha- 
re verfchooten  Penningen  met  den  Intereife  vail  dien 
fullen  hebben  outfangen  behoorlick  rembouriement, 
ende  voor  haer  gheinterponeert  crédit  volkomentlijck 
Selibereert  zyn ,  als  dan  aenftondts  ende  fonder  eenige 
tergiverfatien,  de  voorfz.  Steden,  Forten  ende  Plaet- 
fen met  aile  'c  geene  volgens  Inventaris  als  boven , 
revèns  defelve  overgelevert  fal  ïyn ,  ofte  het  équivalent 
van  dien  ter  goeder  trouwe  wederom  ontruymt,  ende 
èen  ofte  ten  behoeve  van  den  hooghft-gedachte  Ko- 
ningh weder  overgelevert  fullen  worden  ,  ende  tôt 
meerder  verfeeckeringe  van  de  nakommge  van  dit  Ar- 
ticul ,  van  dat  de  Pandt-penningeii ,  met  het  verloop 
van  dien  gereftitueert  zynde,de  verpande  Plaetfen  oock 
Beevacueert  ende  ghereftitueert  fullen  worden,  fullen 
lijne  Keyferlijcke  Majelteyt,  den  Koningh  van  Groot 
Britaignen  ende  den  Koningh  van  Sweden  verfocht 
worden  haer  Guarand ,  defen  Articul  aengaende  t  imer- 
poneren. 

XVI.  Dat  het  yoorfz.  rembourllement  ende  bevrij- 
dinge  van  't  geinterponeerde  Crédit  van  wegen  den 
hooghft-gemelden  Koningh  fal   mogen  gefchieden   in 

een  Somme  ,   ofte  in terminen   gedaen   ende 

eeefreâueert  fal  rhoeten  worden,  ten  minften  binnen 

den  tydt  van Jareu  ,   fullende  middelerwijle 

voor  de  betalinge  van  de  jaerlickfe  Intereffen  verbon- 
den  zyn,  ende  donr  de  Bedienden  van  den  hooghft-ge- 
melden  Koningh  op  ordre  van  Sijn  Majefteyt  efFeaive-  ' 
lick  uytgekeert  worden  het  provenu  van  Sijn  Majefteyts 
Tollen  ende  Licenten  op  de  Mafe,  mitSRaders  van  des 
felfs  andere  Domeynen,  Beden  ,  Subfidien  ende  In- 
komUen,  onder  't  reflbrt  van  de  voorfz.  Steden  ende 
Plaetftn  vallende,  voor  foo  veel  de  voorfz.  Intereften 
uyt  de  voorfz.  Tollen  ende  Licenten  niec  vervallen 
fouden  konnen  worden. 

Ende  in  cas  buyten  verwachten  ofte  vermoeden  , 
den  voorfz.  tydt  moght  komen  t'expireren,  fonder  dat 
het  felve  len  vollen  geprelleert  moghte  wefcn  ;  dat  als 
dan  d€  voorfz,  Tollen,  Domaynen,  ende  aile  andere 

public- 


OMATICLUE 

faire  .y  ou.  ferme! tre  être  fait  au  contraire  ^  directe-  Annô 
ment  ou  tndireStement.  -  K/C}f 

XII.  Les  Gouverneurs  ou  Commandeurs  avec 
la  fusdite  GarnifoUf  pourront  dans  lesdites  F'illesif 
Forts  y  Places'^  faire  l'exercice  de  la  Religion  Re- 
formée fans  aucun  trouble  ni  in  fuite  ,  comme  elle 
ejl  exercée  dans  les  Provinces-Unies ,  Cs?  ce  dans 
leurs  Maifons  fi  elles  y  font  propres;  Et  en  cas 
qu'elles  n'y  foient  pas  propres.,  les  Députez  du  Stad- 
houder  leur  accorderont  de  la  part  dudit  Roi  d'autres 
places  Commodes  dans  les  fusdites  Villes^  Forts  G?. 
Placés, 

Et  lesdits  Gouverneurs  £5?  Commandans  auront 
un  foin  très  exa6l  que  leurs  Soldats.,  ne  feront  au- 
cune raillerie  ni  fcandale ,  6?  encore  moins  aucun 
empêchement  aux  Ecclefiaftiques  des  Catholiques  Ro- 
mains ,  7ion  plus  qu'aux  Bourgeois  y  Habitions  des 
fusdites  Filles  6?  Places  dans  L'exercice  £5"  dans  les 
cérémonies  de  leur  Religion  ,  £5?  s'il  arrivoit  que 
quelqu'un  le  fit  il  fera  corrigé  £5"  châtié  par  le 
Juge  de  Police  ou  Militaire  félon  que  le  cas  échoira 
y  l'exigera  ,  pour  prévenir  à  l'avenir  de  fem'bla= 
blés  excez. 


El  H.  ^ue  les  fusdits  Gouverneurs^  Comman- 
deurs^ Majors^  yluditeurs  ,  Prévôts  £=?  en  outre 
toute  la  Garnifon  feront  pourvus  dans  lesdites  Villes;, 
Forts  £5"  Places  de  Logemens  £î?  Baraques  convena- 
bles ,  ou  autrement ,  fans  frais  pour  leurs  Hautes 
Puiffances. 

XI  F.  <^ue  de  la  part  dudit  Roi  feront  fournies 
les  provifivns  dont  ils  auront  befoin  afin  que  la  fus- 
dite Garnifon  puiffe  avoir  les  Fivres  qui  leur  feront 
necejfaires  comme  les  Bourgeois  £5?  Habitans  desdiies 
Filles  ^  Places.,  (^  ce  à  un  prix  raifonnable,  £9" 
en  outre  qu'il  foit  conjlruit  des  Magafins  convena- 
bles., pour  les  Grains.,  Tourbes  i3  autres  provifions 
neceffaires. 

XF.  ^e  lors  que  leurs  Hautes  Puiffances  au- 
ront reçu  le  jufie  rembourfement  des  Deniers  avancez 
£5?  des  Intérêts  d'iceux ,  £5?  qu'ils  feront  entièrement 
libérez  de  l'interpojiti'on  de  leur  crédit .,  lesdites  Pla- 
ces., Forts.,  13  Filles.,  avec  tout  ce  qui  paroîtra  par 
l'Inventaire  leur  avoir  été  délivré.,  feront  rendus  £5? 
reflituez  audit  Roi.  Et  pour  plus  grande  fureté  de 
l'obfervation  de  cet  article ,  fçavoir  que  les  Deniers 
fournis  £î?  les  arrérages  refiituez^  les  Places  données 
en  gage  feront  évacuées  £5?  refiituées  ,  Sa  Majeft.é 
Impériale ,  le  Roi  de  la  Grand'  Bretagne  £5*  le  Roi 
de  Suéde  feront  fuppUez  d'être  Garands  dudit  Ar- 
ticle. 


XF I.  ^e  le  fusdit  rembourfement  fera  fait  de 
la  part  du  fusdit  Roi  en  une  Somme.,  ou  en  .  .  .  .  ^. 
termes ,  du  moins  dans  le  tems  de  ....  .  années , 
£5?  cependant  pour  le  payement  des  Intérêts  feront  en- 
gagez £5"  payez  par  les  Officiers  du  fusdit  Roi  £s? 
par  l'ordre  de  Sa  Majeflé  tes  Revenus  de  fcs  Doiia- 
nes  £5/  Péages  de  la  Meufe,  enfemble  ceux  de  fes 
autres  Domaines.,  Tailles  £5?  Subfides  dépendants  du 
reffort  desdites  Filles  £5"  Places. 


Et  en  cas  que  contre  toute  attente  ledit  tems  vien- 
ne à  expirer  fans  que  ledit  rembourfement   ait  été 
fait, qu'alors  les  fusdites  Doiianes,  Domaines  ^  au- 
tres 


/ 


DU     DROIT     DES     GE  N  S. 


87 


Akno  P"^''<^']'^^  Middelen  ende  Inkomften  ondcr  't  relTort 
van  de  voorfz.  verpaiide   Steedcn  ende   Plaetfen  val- 

î668.  Icnde ,  voor  de  jaerlickfe  voldoeninge  der  geflipu- 
leerde  Iiitereffen  ,  van  't  geene  den  hoogblî-gemel- 
den  Koningh  als  dan  noch  in  'c  geheel  lai  wefen 
verfchuldight ,  aïs  mede  in  vcrmindi-'ringh  van  't  fel- 
ve  Capitael  ,  voor  foo  vcel  de  voorfz. .  Inliomlten 
dacr  toe  vvijders  fulien  konnen  ftrecken  ,  by  Haer 
Hoogh  Mog.  lelfs  onder  iiare  adminiftratie  gcnomen, 
ende  ten  fine  vûorlz.  efteflivelijck  bekeert  fuUcn  wor- 
den,  mits  daer  van  doende  behoorlicke  reeckeuinghe, 
bewijs  ende  reliqua,  op  dat  by  faute  van  dien,  die 
fchuldc  niec  oneyndigh  eii  eScrefTcre  ,  en  metter  tydt 
©nlosbaet  wôrde. 

XVII.  Ende  hebben  wy  ondergefchreven  weder- 
iijdts  Geauthorifeerden  ende  Gevolmaghtighden  be- 
looft  ,  ghelijck  wy  belooven  by  defen  ,  het  jegen- 
woordighe  Contratfc  by  de  Heeren  onfe  refpeâivc 
■Committenten  ende  Principaelen  te  fulien  doen  rati- 
ficeeren,  ce  wetcn,  door  Haer  Hoogh  Mog.  ende  dcn 
gemelden  Heer  Marquis  de  CaJieUodrigu  in  qualité 
-  vooriz.  biiinen  den  tijdt  van  veenhien  dagen  ;  ende 
yoorts  by  de  hooghft-gemelde  Koninginne  Régente 
in  name  van  Sijn  Ivlajelteyc  binnen  den  tijdc  van  drie 
maenden.        ~j 

XVIII.  Ende  nâdemael  Haer  Hoogh  Mog.  al  noch 
bprechtelick  geintentioneert  zyn  ,  met  ende  nevens 
den  Konin:;h  van  Groot  liritannien  aile  doenlickc  OfE- 
cicn  aeii  te  wenden  ,  ten  eynde  den  Koningh  van 
Vranckrijck  oock  Van  fijne  zyde  in  den  continuatie 
van  den  geaccordeerden  ftiiftant  van  Wapcnen  gelie- 
ven  t'accorderen  ,  ende  vervolgens  daer  op  de  ge- 
prpjeâeerde  Vreede,  volgen.s  d'acceptatie  van  't  cène 
Lit  der  bewufte  Alternative  by  den  Heer  Marquis  de 
Cafielrodrigoa\hereydts  gedaen,  finalick  te  voltrecken: 
Soo  is,gheftipuleerc,  ende  geprecautioneert,  dat  by  ("00 
Verre  den  hooghft-gedachten  Koningh  van  l/rantkrtjck, 
foo  als  verhoopt  wordt,  by  provifie  mede  in  de  voorfz. 
prolongatie  komt  te  coilfeniieren  ,  ende  defelve  oock 
effeftivelick  t'obferveren ,  eer  ende  bcvoorens  hier  op 
d'executie  van  't  fourniffcment  van  Penningen  fal  w^e- 
feu  ghevolght ,  als  dan  den  gemelden  Heer  Marquis 
de  Ca/lehodrigo  ende  Haer  Hoogh  Mog.  vry  fal  (taen, 
de  faecke  voor  eerft  te  laten  in  termcn  gelijck  defel- 
ve jegenwoordigh  is  ;  ende  in  cas  den  Vreede  daer 
op  voor  d'executie  defes  voltrocken  wordt,  dat  als 
daij  een  yegelijck  defen  aengaende  ,  fal  wefen  in  fijn 
geheel. 

Aldus  gedaen  ende  geflootcn  in  's  Graven-haghe  den 
negenden  April  fcfthts»  hondert  acht  en  fejîigh. 


(L. S.)  Ganiarra. 


(  L.  S.  )  IV.  HaygsKS. 

(L.S.)  d'As  père». 

(  L.  S.  )  Johan  de  Wit. 

(  L.  S.  ;  Johan  de  Rede, 

(L  S.  )  E.v.  Bootsma. 

CL.  S.)  y  an  van  Tjj'eimuydcn. 

(L.S.)  Gockhiga. 


Y  dit  feparael  Articul  ,  't  welck  van  de  felve 
^  ^  kracht  fal  zyn  ,  als  of  't  meede  ingelijft  waere 
în  't  Contraâ  van  Verpandinge  tuflchen  ons  onderge- 
fchreven op  heeden  geflooten  ,  is  verklaert ,  geca- 
veert  ende  vaft  geftelt  gelijck  verklaert,  gecaveert 
ende  valt  geltelt  wordt  by  defen  ,  dat  de  Heeren  Sta- 
ten  Generael  der  Vereenighde  Nederlanden  niet  ver- 
obligeert  fulien  zyn  de  Penningen,  by  't  feJve  Con- 
iratt  belooft,  of  eenigh  gedeelte  vari  dien  te  demanue- 
ren,  ofte  door  N.  N.  te  laten  demanueren,  voor  en 
aleer  d'Heer  Marquis  de  Caftehodrigo,  Gouverneur  en 
Capiteyn  Generael  der  Spaenfe  Nederlanden ,  het  Con- 
tratt  by  Gecommitteerden  van  den  Koningh  van 
f^ranckrtjck  met  concert  van  de  Heeren  van  Bcunin- 
gen  ende  Trevor  ,  extraordinaris  Ambalfadeur  en  ex- 
craordniaris  Gedeputeerden  van  den  Koningh  van 
Groot  BrtUaignen  ende  van  Haer  Hoogh  Mogen- 
de  refpedive  onlanghs  op  Papier  ghebracht ,  of  felfs 
lai  hebben  onderteeckent  ,  of  anderfints  pouvoir  ge- 
londen  aen  de  gemelde  Heeren  van  Bettningen  en- 
de Trevor  ,  om  't  gemelte  Tradaet  in  fijnen  name 
met  Geauthorifeerden  van  den  hooghft-ghcmelden 
Koningh  van  Frimckrijck  te  perfèâioneren  ende  te 
fluyten. 

Aldus 


tr^s  Revenus  publics  dépendants  du  rejfort  desdiies  AnKO 
ailles  y  Places  données  en  gage .,  feront  admini,'ircz   ^//\ 
far  leurs  Hautes  Puijfancei ,  pour  le  payement  des   ^'^^^'> 
Ldetèts  ftipiilez  (^  annuels  de  tout  ce  que  ledit  Roi 
refiera,  encore  red.'vatle  enfemble  en  deduSlion  du  Ca- 
pital., au  cas  que  lesdiîs  Revenus  puijfent  s'étendte 
jusques-tà  ^  ^  fera  drejfé  un  compte  y  rdi-pia ,  le 
tout  afin  que  f^uîe  de  payement  la  dette  ne  vienne 
point  tellement  à  s'augmenter  qu'avec  le  tems  elle  iie 
puijfe  plus  être  rachetable. 


XV IL  Et  avons  nous  Plénipotentiaires  fouh- 
fignez  promis^  comme  nous  promettons  par  ces  prc 
fentes.,  de  fs  faire  refpeUivement  ratifier  par  ms 
Seigneurs  Principaux  ,  fçavoir  par  leurs  Hautes 
PuiJJunees  ,  ^  par  ledit  Seigneur  Marquis  de 
Caftelrodngue  en  la  qualité  fusdite  dans  le  tems  de 
quatorze  jours,  ^  en  outre  par  la  fusdite  Dame 
Reine  Régente  au  mm  de  Sa  Majefié  dans  le  tems 
de  trois  mois. 

XV III.  Et  comme  leurs  Hautes  Puiffances^ 
font  encore  dans  la  fincere  intention  de  faire  avec  le 
Roi  de  la  Grand'  Bretag>ie  tout  ce  qu'ils  pourront', 
afin  que  le  Roi  de  France  continue  aufii  de  fin  côié 
d'accorder  la  fufptnfion  d'Armes  dont  on  e/t  conve- 
nu ,  (^  en  confequence  d'accomplir  le  projet  de  la 
Pain  fuivant  l'acceptation  d'un  Membre  d'alterna- 
tive déjà  faite  par  le  Sieur  Marquis  de  Caftelrodri- 
gue  :  Il  efl  flipulé  qu'au  cas  que  le  fusdit  Roi  de 
France  vienne  à  confentir  aufii  par  provifiion  à 
ladite  prolongation  ;  (i?  qu'en  effeci  elle  fait  obfervée 
avant  que  l'exécution  du  fourniffement  des  Deniers, 
s'en  enfuivt  ;  //  fera  alors  libre  au  fusdit  Sieu^ 
Marquis  de  Catiehodrigue  5?  à  leurs  Hautes  Puis- 
fances ,  de  laiffer  les  chufies  dans  l'état  qu  elles  font  à 
prefent.  Et  en  cas  que  la  Paix  fe  fafie  avant  que. 
ces  prefentes  foient  exécutées,  chacun  demeurera  alors 
■à  cet  égard  en  Jo»  entier. 


Âinfi  fait  13  conclu  à  la,  Haye  Le  neufiéme  Avril 


mil  ftx  cens  fixante  huit. 
{L.S.)  Gamarra. 


Signé. 


(L.S.)  W.  Hiiygens. 
^  (L.S.)  d'Aspeien. 
(L.S.)  Jeande  Wit. 
(L.  S.)  Jean  de  Rede. 
(L.S)  E.  V.  Bootsma. 
(L.  S.)  Jean  de  TITclmiiyde; 
(L.S.)  H.  Gocidnga. 

P'  ^r  cet  Article  feparé,  lequel  aura  la  même  for- 
ce que  s'il  étoit  incorporé  dans  le  Contrat 
d'engagement  figné  ^  conclu  cejourdbui  entre  nous, 
il  efl:  déclaré  13  arrêté,  comme  il  efl  déclaré  (3  ar- 
rêté par  ces  prefentes,  que  les  Seigneurs  Etats  Gé- 
néraux des  Provinces  -  Unies  ne  feront  pas  obligez 
de  fe  defaifir  dés  'Deniers  promis  par  le  fusdit 
Contrat ,  ou  d'en  laiffer  deffaifir  N.  N.  qu'au 
préallable  ledit  Sieur  Marquis  de  Cafielrodrigo  Gou- 
verneur x3  Capitaine  Général  des  Pais-Bas  Efpa- 
gnols  nait  figné  lui  même  le  Contrat:  couché  depuis 
peu  par  écrit  par  les  Députez  du  Roi  de  France  de 
concert  avec  les  Sieurs  de  Beuningue  13  l'revor  ^ 
Ambaffadeur  extraordinaire  {3  Député  extraordi- 
naire du  Roi  de  la  Grand'  Bretaigr.e  (3  de  leurs 
Hautes  Puiffances ,'  ou  autrement  qu'il  n'ait  en- 
voyé pouvoir  aux  fusdits  Sieurs  de  Beuningue  c3 
Trevor  de  perfeSlionner  (3  conclure  le  fusdit  Traité 
en  fon  nom  avec  les  Plénipotentiaires  du  fusdit  Roi 
de  France. 

Ain  fi.- 


88 


CORPS    DIPLOMATI  Q_U  E 


Anno 
1^68. 


Aldus  gedaen  ende  geflooten  in  's  Graven-haghe  den 
negende»  April  fefthnn  hondert  acht  e»  fefiigh. 


(L.S.  )  Gamarra 


(L.S.)  W.  HuygeKs. 
(L.S.)  d'Asperea. 
(L.S.)  Johan  de  If'it. 
(L.S.)  Johande  Rede. 
(L.S.)  E.  V.  Bootsma. 
(L.S.)  yin  va»  Tjfelmuydett. 
(  L.  S.  )  Gockinga. 


France, 
Angle- 
terre, 
ET  Pro- 

VINCtS- 

Unies, 


\  XXXIV. 

If.  Avril.  Traité  entre  Louis  XIV.  Roi  de  France, 
Charles  IL  Roi  cT  Angleterre  iS  les  Pro- 
vinces-Unies des  Pays-Bas,  pour  procu- 
rer la  Paix  entre  les  Couronnes  de  France  &' 
d'Efpagne.  Fait  à  S.  Germain  en  Laye,  le  if. 
Jvril,  1668.  [  A I T  z  E  M  A  ,  Affaires  d'Etat 
&  de  Guerre.  Tom.  XIV.  pag.  703.] 

LE  Roi  de  la  Grande  Brètaig-de  ,   &  Meffieurs  les 
Etats  Généraux  des  Provinces -Unies  des   Pays- 
Bas  ayant  envoyé  à  la  fin  du  mois  de  Février  les  Srs. 
van  Beum-agen   &   Trevor ,   refpeaivement    leur    Am- 
baffadeur  &  Envoyé  extraordinaires  au  Roi  Tres-Chre- 
tien,  lui  offrir  d'employer  leurs  foins  &  leurs  offices, 
pour  le  prompt  rétablillement  du  repos  publicq  ,   P^ 
la  conclufion  d'un  bon  Accommodement,  entre  luy  & 
le  Roi  Catholique  ,   &  ledit  Roi  Très  -  Chrêtie» ,  z-^AnX. 
dès  lors  agréablement  reçeu  les  offres  dudit  Roi  de  la 
Grande  Bret.iigne^  &  desdits  Seigneurs  Etats,  declar.at 
aux  dits  Seigneurs  van  Bcumngen  ,   &  Trevor^ ,   qu  en 
conlîderation  de  leurs  Maiilres,  il  perfifteroit  à  fe  con- 
tenter encore  de  faire  la  Paix  ,   fur  le  même   tonde- 
ment  de  l'une  des  deux  Alternatives  dont  il  s'étoit  ex- 
pliqué dés  la  fin  de  la  Campaigne,  de  l'Année  pali'ée, 
à  fcavoir,  ou  de  la  CeiTion  que  les  Efpaignols  lui  fe- 
roiênt  des   Places  ,   Forts  &  Portes  ,   que  fes  Armes 
avoient  occupées,   pendant  ladite  Campaigne,  &   de 
leurs  Dépendances,  ou  bien  d'un  équivalent  con liftant 
en  la  Ceflion  de  la  Franche  Comté  (ou  en  fa  place  du 
Duché  de  Luxeabourg)  Cambrai  &  Camhrefis,  Doway, 
compris  le  Fort  de  Scarpe,  Aire,  St.  Orner,  Berg, Fur- 
ne  àr'  LÏHck  avec  leurs  Dépendances;  Il  feroit  depuis 
arrivé  ,  que   par   les  foins  &  offices  dudit  Roi  de  la 
Grande  Bretaigne  &  desdits  Seigneurs  Etats,  le  Mar- 
quis de  Cafielrodrigo,  Gouverneur  de  Flandres,  en  ver- 
tu de  fon  Plein -pouvoir  de  traiter  la  Paix,  auroit  ac- 
cepté au  nom  dudit  Roi  Catholique,  le  premier  Mem- 
bre des  deux    Alternatives  ,   ci-dçffusdites  ,    &  déclaré 
d'être  preft  de  ligner,  ou  faire  iîgner  par  fes  Subdele- 
guez,  un  Traité  de  Paix,  conforme  au  Projeft,  qui 
luy  auroit  efté  prefenté  p.ir  les  Miniftres  du  Roi  de  la 
Grande  Bretaigne,  &  desdits  Seigneurs  Eftats ,  qui  font 
à  Bruxelles,  en  fuite  de  quoi  lesdits  AmbalTadeur  & 
Envoyé  extraordinaires,  voyant  l'aftaire  (î  bien  achemi- 
née, auroient  fait  de  vives  inftances  à  Sa  Majefté  Tres- 
Chrêtienne  de  vouloir  bien  confentir  à  une  fuspenfion 
d'armes,  jusqu'au  dernier  ji.ur  de  May   prochain,  afin 
de  donner  un  tems  convenable  pour  achever  ledit  Trai- 
té, félon  les  formes  accoutumées.    Et  Sadite  Majefté 
ayant  déclaré  fur   lesdites  inftances  ,    que  dans  l'état 
prefent  des  affaires ,  elle  ne  pouvoit  accorder,  fans  fe 
faire  des  préjudices  extrêmes,  à  moins  que  ledit  Roi  de 
la  Grande  Bretaigne,  &  lesdits  Seigneurs  Etats  lui  don- 
naflent  toutes  les  feuretés,  qu'il   jugeroit  lui  être  ne- 
cefTaires,  pour  finfaillible  facch  de  la   Paix  auxdites 
conditions,  &  dans  le  tems  fusdit ,   &  lesdits  Ambas- 
fadeur  &  Envoyé  extraordin.iires ,  ayant  là-deffus  offert 
à  Sa  Majefté  Tres-Cbrêtienne,  que  le  Roi  de  la  Grande 
Bretaigne, &.  Meffieurs  les  Etats  lui  feroient  Garants  de 
paroUes,  qu'ils  lui  avoient  portées  de  la  part  du  Mar- 
quis  de   CajlelrodrigH ,    fur    l'acceptation    du    premier 
Membre  de  f  Alternative ,  &  dit  que  par  cette  Garantte, 
qu'ils  avoient  Pouvoir  de  promettre,  ils  fe  trouvoient 
pleinement   anrhorifés ,   &  en  état  de  donner  à  ladite 
Majefté  Tres-Chrérienne  tomes  les  fatisfa£lions  &  /<?«<- 
rr^/x  requifes ,  &  qu'elle  pouvoit  délirer ,  de  l'infaillibi- 


Ain/î  fait  y  conclu  à  la  Haye  le  neuvième  Avril  AnKO 
mil  fix  cens  foixante  huit.  Signé.  1668, 


(L.S.)  Gatîiarra. 


{L.S)  W.  Huygens. 
{L.S.)  d'Asperen. 
{L.S.)  Jean  dé  Wit. 
{L  S.)  Jean  de  Rede. 
{L.S.)  E.  V.  Bootsma. 
{L.S.)  Jean  de  Yfleîmuyde. 
{L.S.)  H.  Gockinga. 


lité  dudit  fuccés.  Le  Roi  Tres-Chrêiien  auroit  là-des- 
fus  nommé  &  député  le  Sr.  le  Tellier,  Confeiller  en 
tous  fes  Confeils,  Commandeur  de  fes  Ordres,  &  Se- 
crétaire d'Etat  &  des  Commandements  de  Sa  Majefté, 
le  Seigneur  de  Lionne  ,  auffi  Confeiller  en  tous  fes 
Confeils  ,  Co.Timandeur  de  fes  Ordres  ,  ^linirtre  & 
Secrétaire  d'Eftac  &  des  Commandements  de  Sa  Ma- 
jefté, &  le  Sr.  Colbert,  Confeiller  en  tous  fes  Confeils, 
Controlleur  General  de  fes  Finances  ,  Trclbrier  de 
fes  Ordres  j  &  Surintendant  de  fes  Baftiments,  munis 
d'un  Plein-pouvoir  futBfant  pour  traiter  avec  lesdits 
Seigneurs  vaii  Beuningen,  &  Trevor ,  munis  auffi  d'un 
même  Pouvoir,  &  convenir  enfemble  desdites  feure- 
tés, ainli  que  des  moyens  plus  feurs  &  plus  prompts 
pour  parvenir  à  la  Paix.  Et  après  plufîeurs  Conféren- 
ces ,  que  lesdits  Plénipotentiaires  ont  eues  enfemble, 
ils  ont  enfin  accordé,  établi, &  arrefté  les  Articles, qui 
en  fuivent. 

I.  Le  Traité  de  Paix  entre  la  France  &  i'Efpaigne, 
fera  fait  conformément  au  Projeâ  fusdit  qui  a  efté  pre- 
fentement  remis  entre  les  mains  desdits  Seigneurs  vari 
Beiiaingen  &  Trevor  ,  &  la  Ratification  de  f  Efpaigne 
fera  envoyée  à  St.  Germain -en  Laye,  à  Sa  Majefté  Tres- 
Chrêtienne ,  dans  le  dernier  jour  de  May  prochain  in- 
clulivement,  comme  pareillement  le  Roi  Tres-Chrêtten 
fera  remettre  la  Ratification  dudit  Traité,  dans  le  mê- 
me jour  dernier  May,  entre  les  mains  du  Gouverneur 
de  Flandres,  &  plutôt  lî  faire  fe  peut. 

II.  Le  Roi  Ires- Chrétien  accorde  de  fa  part  une 
Cejjation  de  toute  forte  d'entreprifes  &  attacques  fur  les 
Places  fortes  des  Efpaignols,  à  condition  du  reciproc- 
quedu  cofté  de  I'Efpaigne,  &  ce  jusqu'au  dernier  jour 
de  May  inclufivement. 

III.  En  cas  que  contre  toute  attente,  VEfpaigne 
mancque  à  faire  la  Paix  félon  ledit  Projet,  ou  que  la 
Ratification  d  Efpatgne  n'ait  pas  efté  remife  au  Roy 
Très -Chrétien  dans' ledit  jour  dernier  May  inclufive- 
ment; ledit  Roy  Tres-Cbrêtien  n'eftant  pas  plus  alors 
tenu  de  faire  la  Paix  aux  Conditions  des  fusdites  Alter- 
natives, Sa  Majefté  déclare  qu'elle  fe  contentera  de 
faire  encore  la  Paix ,  pendant  les  mois  de  Juin  &  de 
Juillet,  aux  Conditions  des  deux  nouvelles  Alternatives 
fuivantes ,  dont  le  choix  fera  lailfé  à  I'Efpaigne ,  à  fca- 
voir ,  la  première  à  la  Ceffion  des  Conqueftes  de  la 
Campaigne  de  l'Efté  dernier,  en  y  adjoultant  par  l'Es- 
paigne  la  Ceffion  de  la  Franche  Comté,  &  Cambray,  & 
Cambrefis  ;  la  féconde  ,  de  la  Ceffion  de  l'équivalent 
cy-deffus  dit,  en  y  adjouftant  par  I'Efpaigne  la  Ceffion 
du  Luxenhurgh  ou  en  fa  place  celle  de  Pljle  & 
Tournay.  ,    , 

IV.  Cependant  dans  le  mesme  cas,  qm  vient  d  eftre 
dit,  que  la  Paix  ne  foit  pas  faite,  &  les  Ratifications 
fournies  dans  le  terme  fusdit  par  la  faute  de  l'Lfpaigne; 
Le  Roy  Tres-Chrêtien  attacquant  alors,  après  le  terme 
de  ladite  fuspenfion  expirée,  les  Efpaignols,  pour  tâ- 
cher de  les  neceffiter  à  la  Paix  aux  Conditions  de  l'une 
des  deux  nouvelles  alternatives,  le  Roy  de  la  Grande 
Bretaigne  &  lesdits  Seigneurs  Ejiats  feront  obligés  de 
meitrè^en  efl^eô  la  promelfe  contenue  dans  leur  Garan- 
tie fusmentionnée  ,  &  confequemmeiit  eniployeront 
inceffamment  toutes  leurs  Forces  par  Mer  &  par 
Terre,pour  obliger /'£/p4?«c  à  faire  la  Paix, aux  Con- 
ditions, qui  viennent  d'eftre  dittes. 

V.  En  cas  que  la  Paix  n'.ait  pu  eftre  encore  faite, 
pendant  lesdits  mois  de  Juin  &  àe.  Juillet ,  auxdites 
Conditions,  par  fnute  de  I'Efpaigne,  leurs  Majeftés,& 
lesdits  Seigneurs  Eftnts  conviendront  alors  enfemble  de 
nouveau,  de  ce  qu'ils  trouveront  eftre  plus  expédient 
pour  terminer  la  Guerre. 

V  1.  M.ais  afin  que  dans  l'employ  des  armes  de  leurs 
dires  Majeftés  ,  &  desdits  Eftats,  au  cas  fusdit,  on 
puiH'e  éviier  les   inconveniens   qui   pourroyent  njiiftrc 

pas 


DU     D  R  O  I 


AvKn     P'""^  '^  concurrence  des  entreprifes,  dont  chacque  partie 
■"  pourroit  vouloir  choilir  les  mesmes  delTeins,  ii  a  elîé 

I  66  8t  convenu  que  les  Armes  de  Sa  JYlajefté  Trei-Chrêtienne 
fe  contiendront  à  agir  du  collé  de  deçà  des  liivUres  & 
Canaux,  qui    palfent   par   les  Villes  &  Places,  ou   le 
long  des  Villes  &  Places  fuivantes,  à  fçavoir,  Argen- 
leau ^Malines,  Rupelmonde ,  Dendremonde ,  Gand,Plas- 
fendael  &   Ofiende  ,    &   n'attaqueront   aucune  desdites 
Vailles  ou  Places, &  que  les  Armes  du  Roy  de  la  Graf2- 
de  Bretai^ae,  &  desdits  Seigneurs  E/iats,  fe   contien- 
dront à  ajjir  au  de-!à  des  mesmes  Rii'ieres  &  Canaux, 
&  n'attacqueront  aucunes  Villes,  ou  Places  du  coltd 
de  deçà. 

Tous  lesquels  Points  &  Articles  cy-defliis  énoncés, 
ont  efté  ainlî  convenus ,  arreftés ,  &  accordés ,  de  part 
&  d'autre,  entre  les  Seigneurs  le  Tellier  ,  de  Lionne 
&  Coll/erf  au  nom  dudit  Roy  Très -Chrétien,  &  lesdits 
Seigneurs  van  Benningen  &  Trevor  refpeâiveinent  au 
nom  du  Roy  de  la  Grande  Bretaigne^  &  de  Melîieurs 
les  Eflats  Généraux ,  lesquels  ont  promis  d'en  fournir 
les  Ratifications  de  leurs  Majellés  &  desdiis  Seigneurs 
Eftats,  dans  le  dernier  jour  du  prefent  mois  d'' Avril  in- 
clulivement,  &  plûtoft  fi  faire  fe  peut.  En  foy  de  quoy 
ils  ont  ligné  le  prefent  Traité  de  leur  propre  main,  & 
à  iceluy  fait  appoler  les  cacliets  de  leurs  Armes.  Fait 
à  St.  Germain  en  Laye  le  ij.  d'Avril,  i668. 


T     D 

&  de 


ES     GENS. 


h 


(L.S.)  Le  Tellier. 
(  L.  S.  )  De  Lionne, 
(L.S.)  Colbert. 


Signe' , 

(L.S.)  Va»  Beunitigen. 
(L.S.)  Trevor. 


XXXV. 

Traité  de  Paix  entre  ks  Couronnes  de  France 
y  ^'Espagne.  Conclu  à  Aix-la-Chapelle  le 
X.  jour  de  May  1668.  [Freder.  Léo- 
nard. Tom.  XIV.  d'où  l'on  a  tiré  cette 
Pièce ,  qu'on  trouve  aufïï  dans  le  Theatrum  Pa- 
cis ,  Tom.  IL  en  Latin,  en  Allemand,  &  en 
François  j  dans  les  Lettres  £5?  Mémoires  du 
Comte  d'Eftrades,  Tom.  IV.  pag.  3f  i  j  dans 
le  Theatrum  Europ.  Tom.  X.  pag.  762,.  en  Al- 
lemand j  &  dans  Gastelius,  de  Statu  pu- 
hlico  Europa  NoviJJimo.  pag.  164.  en  Alle- 
mand.] 

LO  u  ïs  par  la  grâce  de  Dieu ,  Roy  de  France  &  de 
Navarre  :  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront.  Salut.  Comme  en  vertu  des  Pouvoirs  refpec- 
tivement  donnez  par  Nous  à  noftre  cher  &  bien-anié 
Confeiller  en  nos  Confeils  d'Ellat  &  Privé  ,  Maiflre 
des  Requeftes  ordinaire  de  noftre  Hoftel  ,  &  noftre 
Ambalfadeur  extraordinaire,  le  Sieur  Colbert:  Et  pav 
très-haut,  très-excellent,  &  tres-puilfant  Prince  le  Roy 
Catholique  des  Efpagnes,  noftre  très-cher  &  tres-amé 
bon  Frère,  Beau  -  Frère  &  Coufin;  &  par  très -haute, 
très  -  excellente  ,  &  très- puilfante  Princelfe  la  Reine 
Catholique  des  Efpagnes,  nôtre  très -chère  &  tres-amée 
Sœur  &  Confine,  comme  Tutrice  ,  &  Curatrice  & 
Gouvernante  des  Royaumes  &  Eftats  dudit  Roy  noftre 
Frère,  au  Marquis  de  Caftelrodrigo, Capitaine  &  Gou- 
verneur General  pour  noftredit  Frère  aux  Payx-Bas  ;  & 
par  ledit  Marquis  de  Caftelrodrigo  au  Baron  de  Ber- 
geik,  qu'il  auroit  fubdelegué  en  fon  lieu  &  place  pour 
traiter  la  Paix  :  Lesdits  Sieurs  Colbert,  &  Baron  de 
Bergeik,  ayant  dans  la  Ville  Impériale  d'Aix-la-Cha- 
pelle, le  deuxième  du  prefent  mois  de  May,  conclu, 
arrefté,  &  ligné  le  Traité  de  Paix  &  de  reconciliation, 
dont  la  teneur  s'enfuit. 

Au  Nom  de  Dieu  le  Créateur  :  A  tous 
prefens  &  à  venir  foit  notoire.  Comme  par  l'autorité 
&  les  foins  paternels  de  noftre  Très- Saint  Père  le  Pape 
Clenient  neuvième  du  nom,  feant  heureufement  dans 
le  Saint  Siège  pour  le  bon  régime  de  noftre  Mère  Sain- 
te Eglife,  &  par  les  continuelles  exhortations  &  tres- 
vives  inftances  de  fa  Béatitude,  tant  par  plulîeurs  &  di- 
verfes  Lettres  écrites  de  fa  main  ,  qu'envois  &  Négo- 
ciations de  fon  propre  Neveu  ,  aujourd'huy  Cardinal 
Rofpigliofi  ,  ,&  de  fes  Nonces  extraordinaires,  très- 
haut,  très -excellent,  &  très  -  puiffant  Prince  Louis 
par  la  grâce  de  Dieu ,  Roy  Tres-Chreftien  de  France 

ToM.  VII.  Part.  l. 


Navarre:  Et  très-haut,  ires-excellent,  &  très-  AlCNr. 
puifîînu   Prince  Charles   fécond,  par  la  grâce  de  "^^^^ 
Dieu  Roy  Catholique  des  Kfpagnés  :  &  très-haute,  très-  1668. 
excellente ,   &    tres-puilfante    Princeffe   Marie    Anne 
d'z\uftriche,  Reine  Catholique  des  Efpagnes,  fa  Mère 
comme  Tutrice  ,   Curatrice  ,    &    Gouvernante  de  fes 
Royaumes  &  Eftats,  feraient  convenus  &  tombez  d'ac- 
cord de  choifir  la  Ville  Impériale  d'Aix  la-Chapelle 
pour  y  traiter  de  Paix,  par  i'entremile  du  Plénipoten- 
tiaire de  la  Sainteté; comme  auiïï  des  Miniftres  d'autres 
plulîeurs  Roys,  Potentats,   Eleûeurs  ,   &  Princes  du 
Saint  Empire  ,    qui  ont  fi  loUâblement  employé  leurs 
foins  &  leurs  ofllces  pour  .acheminer  cette  grande  affai- 
re.    Et   comme   pour  y   parvenir   ledit  Seigneur  Roy 
Tres-Chreltien   auroit   donné   fon  plein- Pouvoir   au 
Sieur  Colbert ,  Confeiller  en  tous  fes  Confeils,  Maiftre 
des  Requeftes  ordinaire  de  fon  Hoftel,  &  Ion  Ambas-  ' 
fadeur  Extraordinaire,  &  ledit  Seigneur  Roy  Catholi- 
que auroit  donné  fon  plein-Pouvoir  au  Sieur  Marquis 
de   Caftelrodrit;o  ,    Capitaine  &  Gouverneur    General 
des  Pays-Bas,  lequel  en  vertu  de  fondit  Pouvoir  auroit 
fubdelegué    le   Sieur  Baron  de  Bergeik,  Chevalier  de 
l'Ordre  de  Saint  Jacques,  Confeiller  au  Confeil  Su- 
prême de  Flandres  ,   &  de  fes  Confeils  d'Eftat  &  Fi- 
nances, lesquels  Sieurs   Colbert  &  Bergeik,  en  vertu  ' 
de  leursdits    Pouvoirs    c&   fubdelegation ,  reconnus   de 
part  &  d'autre  pour  fuffifans,  ont  accordé,  eftabli  & 
arrefté  les  Articles  qui  enfuivent. 

Premièrement.  Il  eft  convenu  &  accqrdé, 
qu'à  l'avenir  il  y  aura  bonne,  ferme,  &  durable  Paix, 
Confédération,  &  perpétuelle  Alliance  &  amitié  entre 
les  Roys  Très  -  Chreftien  &  Catholique ,  leurs  Enfans 
nais  &  à  naiftre,  leurs  Hoirs,  Succelfeurs  &  Héritiers, 
leurs  Royaumes,  Eftats,  Pays  &  Sujets;  qu'ils  s'entre- 
aimeront  comme  bons  Frères,  procurant  de  tout  leur 
pouvoir  le  bien,  l'honneur  &  réputation  l'un  de  l'autre,- 
&  évitant  de  bonne  foi  tant  qu'il  leur  fera  pofllble  le  ' 
dommage  l'un  de  l'autre. 

II.  Enfuitede  cette  bonne  reiinion,  auffitôt  que  les 
Ratifications  du  prefent  Traité  auront  eftc  échangées , 
la  Paix.entre  lesdits  Seigneurs  Rois  fera  publiée, &  dés 
l'inftanr  de  ladite  Publication  il  y  aura  Ceiïhtion  de 
toutes  entreprifes  de  Guerre,  &  de  tous  afles  d'hoftili- 
té  ,  tant  par  Mer  &  autres  Eaux  que  par  Terre  ,  & 
généralement  en  tous  Lieux  que  la  Guerre  fe  fait  par 
les  Armes  de  Leurs  Mïijeftez  tant  entre  leurs  Troupes  • 

iSc  Armées,  qu'entre  les  Garnifons  de  leurs  Places:  & 
que  s'il  étoit  contrevenu  à  ladite  Ceffation  par  prife  de 
Place,  ou  Places,  foit  par  attaque,  ou  par  furprife, 
ou  par  intelligence  fecrette,  &  même  s'il  fe  faifoit  des 
Prifonniers,  ou  autres  ades  d'holHlité  par  quelque  ac- 
cident impreveu,  ou  de  ceux  qui  ne  fe  peuvent  préve- 
nir ,  contraires  à  ladite  Celfation  d'Armes,  la  con- 
travention fera  reparée  de  part  &  d'autre  de  bonne 
foi,  fans  longueur  ni  diiScuIté,  reftituant  fins  .aucu- 
ne diminution  ce  qui  auroit  efté  occupé ,  &  déli- 
vrant les  Prifonniers  fans'  rançon  ,  ■  ni  payement  de 
depenfe. 

JII.  En  contemplation  de  la  Paix,  le  Roi  Tres- 
Chrétien  retiendra,' demeurera  faifi,  &  j  ouïra  effe£live- 
ment  de  toutes  les  Places,  Forts  &  Polies, que  fes  Ar- 
mes ont  occupées  ou  fortifiées  pendant  la  Campagne  de 
l'année  paffée:  A  fçavoir.de  la  Fortereflè  de  Cliarleroy, 
des  Villes  de  Binch,  &  d'Atthe,  des  Places  de  DoUay, 
le_  Fort  de  Scarpe  compris,  l~ournay ,  Oudenarde, 
Lille,  Armentieres,  Courtray,  Bergues  &  Furnes,  &| 
toute  l'étendue  de  leurs  Bailliages,  Chaftellenies ,  Ter-, 
ritoires,  Gouvernances,  Prevoftez,  appartenances,  dé- 
pendances &  annexes, de  quelque  nom  qu'elles  puiflTent 
être  appellées. 

IV.  Lesdits  Lieux,  Villes  &  Places  de  Charleroy, 
Binch,  Atthe  ,  Doiiay  ,  Fort  de  Scarpe  ,  Tournay, 
Oudenarde,  Lille,  Armentieres,  Courtray,  Bergues 
&  Furnes,  leurs  Bailliages,  Châtellenies,  Gouver- 
nances, Prevôtez  ,  Territoires,  Domaines,  Seigneu-^ 
ries  ,  appartenances  ,  dépendances  &  annexes  ,  de 
quelque  nom  qu'elles  pui/fent  être  appellées  ,  de- 
meureront par  le  prefent  l'raité  de  Paix  audit  Seigneur 
Roi  Très -Chrétien,  &  à  fes  Succeffeurs  &  ayans 
caufe  ,  irrévocablement  &  à  toujours  ;  avec  les  mê- 
mes Droits  de  Souveraineté  ,  Propriété  ,  Droits 
de  Regale  ,  Patronnage  ,  Gardienneié  ,  Jurisdiftion , 
Nomination  ,  Prérogatives  &  Prééminences  fur  les 
Evêchez,  Eglifes  Cathédrales,  &  autres,  Abbayes, 
Prieurez,  Dignitez,  Cures,  &  autres  quelconques  Bé- 
néfices eftans  dans  l'étendue  desdits  Païs,  Places,  & 
Bailliages    cédez  ,  de  quelques  Abbayts   que    lesdits 


M 


Prieu- 


po 


CORPS     D  I  P  L  O  M  A  T  I  au  E 


Av>3n  Pneureî  foient  mouvans  ^  dépendans,  &  tous  autres 
nNNU  £3fQij5  qyj  ou,,  ci-divant  appartenu  au  Roi  Citholique, 
1^68  encore  qu'ils  ne  loieiu  ici  paraculierement  énoncez; 
■  fans  que  Sa  Majellé  rres-Chrêtienne  puiffe  être' à  l'a- 
venir troublée  ni  inquiétée  par  quelque  voye  que  ce 
foit,  de  Droit  ni  de  tait,  par  ledit  Seigneur  Roi  Catho- 
lique, les  Succefleurs,  ou  aucun  Prince  de  fa  Maifon, 
ou  par  qui  que  ce  foit,  ou  fous  quelque  prétexte  ou 
occalion  qui  puiffe  arriver  eu  ladite  Souveraineté,  Pro- 
priété, Jurisdiaion,  Relfort,  polfeffion  &  jouilfance  de 
tous  lesdits  Pais,  Villes,  Places,  Châteaux,  Terres, 
Seigneuries ,  Prevoflez  ,  Domaines  ,  Ghaltellenies  & 
Bailliages;  enfemble  de  tous  les  Lieux  &  autres  chofes 
qui  en  dépendent.  Et  pour  cet  effet  ledit  Seigneur  Roi 
Catholique,  tant  pour  lui  que  pour  fes  Hoirs,  Succes- 
feurs '&  ayans  caufe,  renonce,  quitte,  cède  &  trans- 
porte, comme  fon  i-'lenipo^entiaire  en  fon  nom  par  le 
prefent  Traité  de  Paix  irrévocable,  a  renoncé,  quitté, 
cédé  &"  transporté  perpétuellement  &  à  toujours,  en 
faveur  &  au  profit  dudit  Seigneur  Roi  Très -Chrétien, 
fes  Hoirs ,  Succeffeurs  &  ayans  caufe,  tous  les  Droits, 
Adions,  Prétentions,  Droits  de  Regale,  PatrOnnage, 
Gardienneté,  JurisdiSion,  Nomination,  Prérogatives, 
&  Prééminences  fur  les  Evêchez,  Eglifes  Cathédrales, 
&  autres  ,  Abb?yes  ,  Krieurex  ,  Dignitez  ,  Cures,  & 
autres  quelconques  Bénéfices  eftans  dans  l'étendue  des- 
dits Païs,  Places,  &  Bailliages  cédez,  de  quelques  Ab- 
bayes que  lesdits  Prieurez  foient  mouvans  &  dépendans, 
&  généralement  fans  rien  retenir  ni  referver,  tous  au- 
tres Droits  que  ledit  Seigneur  Roi  Catholique,  ou  fes 
Hoirs  &  Succeffeurs  ont  &  prétendent,  ou  pourroient 
avoir  &  prétendre,  pour  quelque  caufe  &  occafîon  que 
ce  foit,  fur  lesdits  Pays,  Places,  Chafteaux,  Forts, 
Terres,  Seigneuries,  Domaines,  (.haftellenies  &  Bail- 
liages,  &  fur  tous  les  Lieux  en  dépendans,  comme  dit 
eft,  nonobdant  toutes  Loix  ,  Coutumes,  Statuts,  & 
Conftitutions  faites  au  contraire,  même  qui  auroient 
eflé  confirmées  par  Serment,  ausquelles  &  aux  claufes 
dérogatoires  des  dérogatoires,  il  eft  expreffément  déro- 
gé par  le  prefent  Traité,  pour  l'effet  desdites  Renoncia- 
tions &  Cefîions,  lesquelles  vaudront  &  auront  lieu, 
làns  que  l'expreffion  ou  fpecification  particulière  déro- 
ge à  la  générale,  ni  la  générale  à  la  particulière,  &  ex- 
cluant à  perpétuité  toutes  exceptions  ,  fous  quelque 
droit,  titre,  caufe,  ou  prétexte  qu'elles  puiffent  être 
fondées.  Déclare ,  confent ,  veut  &  entend  ledit 
Seigneur  Roy  Catholique,  que  les  Hommes,  Vaffaux, 
&  Sujets  desdits  Païs  ,  Villes  &  Terres  cédées  à  la 
Couronne  de  France, comme  il  eft  dit  ci-delfus,  foient 
&  demeurent  quittes  &  abfous  dés  à  prefent  &  pour 
toujours,  des  Foy,  Hommage,  Service,  &  Serment 
de  fidélité  qu'ils  pourroient  tous  &  chacun  d'eux  luy 
avoir  fait  ,  &  à  fes  Predeceffeurs  Roys  Catholiques  , 
enfemble  de  toute  l'obeïffance.  Sujétion  &  Vaffalage, 
que  pour  raifon  de  ce  ils  pourroient  luy  devoir;  Vou- 
lant^ ledit  Seigneur  Roy  Catholique  que  lesdits  Foy, 
Hommage,  &  Serment  de  fidélité  demeurent  nuls  &  de 
nulle  valeur,  comme  fi  jamais  ils  n'avoient  elle  faits  ni 
prellez. 

V.  Ledit  Seigneur  Roi  Tres-Chrêtien  aufïi-tôt  après 
la  Publication  de  la  Paix,  retirera  fes  Troupes  des 
Garnifons  de  toutes  les  Places,  Villes,  Châteaux,  & 
Forts  du  Comté  de  BourgOf^ne  vulgairement  appelle  la 
Franche  Comté  ,  &  reftituera  réellement  ,  efFeSive- 
ment  &  de  bonne  foy  à  Sa  Majellé  Catholique,  tou- 
te ladite  Comté  de  Bourgogne,  fans  y  rien  referver  ni 
retenir. 

VI.  Ledit  Seigneur  Roi  Tres-Chrêtien  fera  aufîi 
rellituer  audit  Seigneur  Roi  Catholique  ,  toutes  les 
Places,  Forts,  Châteaux,  &  Portes  que  fes  Armes  ont 
ou  poutroient  avoir  occupé  jusques  au  jour  de  la  Pu- 
blication de  la  Paix,  en  quelque  lieu  qu'elles  foient  fi- 
tuées,  à  la  referve  des  Places  &  Forts  qui  doivent  de- 
meurer par  le  prefent  Traité  à  Sa  Majeflé  Tres-Chrê- 
tienne,  ainfi  qu'il  a  elle  ci-deffus  dit.  Comme  pareil- 
letTient  Sa  Majefté  Catholique  fera  reflituer  à  Sa  Ma- 
jeflé Tres-Chrêtienne,  toutes  les  Places,  Forts,  Châ- 
teaux, &  Pofles  que  fes  Armes  pourroient  avoir  occu- 
pé jusqu'au  jour  de  la  Publication  de  la  Paix,  en  quel- 
que lieu  qu'elles  foient  (îtuées. 

V  1 1.  Leurs  Majeflez  confentent  que  tous  les  Rois, 
Potentats,  &  Princes  qui  voudront  bien  entrer  dans  un 
pareil  engagement ,  puiffent  donner  à  leurs  Majeflez 
leurs  promielfes  &  obligations  de  garantie,  de  l'exécu- 
tion de  tout  le  contenu  au  prefent  Traité. 

VllI.  I!  a  edé  convenu,  accordé  &  déclaré,  qu'on 
n'entend  rien  révoquer  du  Traité  des  Pyrénées, (à  l'ex- 


ception de  ce  qui  regarde  le  Portugal ,  avec  lequel  ledit  Anjjo 
Seigneur  Roi  Catholique  a  depuis  fait  la  Paix)  qu'entant 
qu'il  en  aura  elle  autrement  dispofé  en  celui-ci  par  la    1668. 
Cefîion  des  Places  fusdites ,  ilios  que  les  Parties  y  ayent 
acquis  aucun  nouveau  Droit,  ou  puiffent  recevoir  au-, 
cun  préjudice  fur  leurs  prétentions  refpeâives,  en  tou- 
tes les  chofes  dont  il  n'cft  point  fait  mention  exprelfe 
par  le  prefent  Traité. 

1  X.  Et  pour  plus  grande  feureté  de  ce  Traité  de 
Paix,  &  de  tous  les  Points  &  Articles  y  contenus,  fera 
ledit  prefent  Traité  publié,  vérifié,  &  enregifiré  en  la 
Cour  de  Parlement  de  Paris,  &  en  tous  autres  Parle- 
mens  du  Royaume  de  France,&  Chambre  des  Comptes 
dudit  Paris  :  Comme  femblablement  ledit  Traité  fera 
vérifié,  publié  &  enregiflré  rant  au  Grand  Con&il,  & 
autres  Confeils  &  Chambres  des  Comptes  dudit  Seigneur 
Roi  Catholique  aux  Fais -Bas,  qu'aux  autres  Confeils 
des  Couronnes  de  Caftille  &  d'Arragon;  le  tout  fui- 
vant  &  en  la  forme  contenue  au  Traité  des  Pyrénées 
de  l'an  165-9.  dont  feront  baillées  les  expéditions  de  part 
h  d'autre  dans  trois  mois  après  la  Publication  du  pre- 
fent Traité. 

Lesquels  Points  &  Articles  cy-deffus  énoncfeï,  en- 
femb'e  tout  le  contenu  en  chacun  d'iceux  ,  ont  eflé 
traitez,  accordez,  paffez  &  flipulez  entre  les  fusdits 
Plénipotentiaires  desdits  Seigneurs  Roys  Très- Chreflien 
&  C'atholique,  au  nom  de  leurs  Majeflez  :  Lesquels 
Plénipotentiaires  en  vertu  de  leurs  Pouvoirs  refpedifs, 
ont  promis  &  promettent  fous  ''obligation  de  tous  & 
chacuns  les  Biens  &  Ellats  prefens  &  à  venir  des  Roys 
leurs  Maiftres,  qu'ils  feront  par  leurs  Majeflez  inviola- 
blement  obfervez  &  accomplis,  &  de  leur  faire  ratifier 
purement  &  fimplement  fans  y  rien  ajouter,  &  d'en 
fournir  les  Ratifications  par  Lettres  auttntiques  &  fcel- 
lées,  où  tout  le  prefent  Traité  fera  inféré  de  mot  à 
autre  dans  le  dernier  jour  du  mois  de  May  prochain 
inclufivement:  A  fçavoir,  Sa  Majellé Tres-Chreflienne 
à  Bruxelles ,  entre  les  mains  du  Gouverneur  de  Flan- 
dres; &  Sa  Majeflé  Catholique  à  S.  Germain  en  Laye, 
entre  les  mains  dudit  Seigneur  Roi  Tres-Chreflien,  & 
plutoft  fi  faire  fe  peut.  En  outre  ont  promis  &  promet- 
tent lesdits  Plénipotentiaires  ausdits  noms,  que  lésdites 
Lettres  de  Ratification  ayant  eflé  fournies,  ledit  Sei- 
gneur Roy  Tres-Chreflien  le  plutofl  qu'il  fe  pourra,  & 
en  prefence  de  telle  perfonne  ou  perfonnes  qu'il  plaira 
audit  Seigneur  Roy  Catholique  députer,  jurera  fbien-  . 
nellemcnt  fur  la  Croix,  Saints  Evangiles,  Canons  de  la 
Meffe,  &  fur  fm  honneur  ,  d'obfervcr  &  accomplir 
pleinement,  réellement  &  de  bonne  foy, tout  le  contenu 
aux  Articles  du  prefent  Traité.  Et  le  femblable  fera 
fait  aufîi  le  plutofl  qu'il  fera  poffible  par  ledit  Seigneur 
Kov  Catholique,  &  la  Reine  Régente  fa  Mère,  en  pre- 
fence de  telle  perfonne  ou  perfonnes  qu'il  plaira  audit 
Seigneur  Roy  Tres-Chreflien  députer.  En  témoin  des- 
>quelles  chofes,  lesd.  Plénipotentiaires  ont  fouscrit  le 
prefent  Traité  de  leurs  noms,  &  fait  appofer  le  Cachet 
de  leurs  Armes.  Fait  dans  la  Ville  Impériale  d'Aix-la- 
Chapelle  ,  le  deuxième  jour  du  mois  de  May  de  l'année 
1668     A;çw/,  Charles  CoLBER T. 

Et  au  nom  de  fa  Sainteté  &  desdits  Eleéleurs  &  Prin- 
ces du  S.  Empire,  ont  pareillement  fouscrit  le  prefent 
Traité  de  leurs  noms,&  fait  appofer  le  Cachet  de  leurs 
Armrs  :  Signe,  Augustin  Fr  A  NCiOTTi,  Ar- 
chevêque de  Trebifonde,  Plénipotentiaire  de  fa  Sainte- 
té. Le  Baron  de  Scheneborn,  au  nom  de 
fon  Alteffe' Eleaorale  de  Mayence.  Fkançois 
Egon  de  Furs  rENBERG,au  nom  de  fon  Alteffe 
Ëleélorale  de  Cologne.  Et  le  Chevalier  Semi- 
SiNG,  au  nom  de  fon  Alteffe  de  Munller. 

Nous,  ayant  le  Traité  fusdit  agréable  en  tous  & 
chacun  les  Points  &  Articles  qui  y  font  contenus  & 
declarez,avons  iceux  tant  pour  Nous  que  pour  nos  Hé- 
ritiers ,  Succeffeurs ,  Royaumes ,  Païs ,  Terres ,  Seigneu- 
ries &  Sujets,  accepté,  approuvé,  ratifié  &  confirmé, 
acceptons,  approuvons,  ratifions  &  confirmons  ,&  le 
tout  promettons  en  foy  &  patole  de  Roy ,  &  fous  l'o- 
bligation &  hypothèque  de  tous  &  chacun  nos  Biens 
prefens  &  à  venir,  garder,  obferver  inviolablement,fans 
jamais  aller  ny  venir  au  contraire,  diredement  ou  indi- 
reâement  en  quelque  forte  &  manière  que  ce  foit.  En 
témoin  dequoy  Nous  avons  figné  ces  preftntes  de 
noflre  main  ,  &  à  icelles  fait  appofer,  noflre  Scel. 
Donné  à  S.  Germain  en  Laye  le  16.  jour  de  May  l'an 
de  grâce  1668.  &  de  noftre  Règne  le  vingt- hxiéme. 
J<;ç«/,  LOUIS.    EtplHsbas.    De  Lionne. 

XXXVL 


Anno 

1668. 


DU     DROIT 

XXXVL 


DES     GENS. 


pî 


2j^vtII  pscdus  "Triplex  ,  five  Accejfio  Régis  S  u  e  c  I  ^e  ad 
f.  Mai.  illud,  die  Z'}.  Januarii  proxime  prateriti  inter 
Regem  Magnée  Britanni^  6f  Ordines 
Générales  Foederati  Belgii  initum ,  de 
Pace  promovenda  inter  Reges  Galliarum  £3*  His- 
paniarum;  Adjeclis  certis  Articulis  de  mutuâ 
Guarantia  invicem  fuppeditanda ,  in  cafu  quod^ 
eoram  amico  propofito  in  ftnifiram  partem  ac- 
cepta ,  Bellum  cuipiam  ex  iis  ftierit  motum. 
A3um  Weftmonafterii  die  zy.  Aprilis  i(568. 
[AiTZEMA,  Saaken  van  Staet  en  Oorlog. 
Tom.  VI.  Boeck  48.  pag.  pop.  in  fol.] 

CUni  favente  &  annuente  Divina  gratiâ   tum  Se- 
reniffimus     &    Potentilîîmus    Princeps    ac    Do- 
minas,  Dominas  Carohis  Sectmdas ,  Magiiaa  Brittanniise, 
'  FranciiE  &  Hiberniss  Rex,  Fidei  Defenfor,  &c.     Tum 

CeKî  &  Prœpotentes  Domini  Ordines  Générales  Fœde- 
tati  Belgii  piis  &  ardentibus  votisjaboribusque  indefeffis 
hadenus  incubuerint,  ut  iîmultates  &  diiridfa  inter  ije- 
reniflîmos  Galharam  &  Hisfaniarum  Reges  orta,  cjux- 
que  mine  in  funeftum  &  acerrimum  Bellum  eruperunt, 
componerentur,  &  ab  iplis  primordiis  femina  &  radiées 
ma!i  ferpentis  prœciderent   &  fuffocarent,  ne  fortaffe 
totus  Chriltianus  Orbis  in  partes  &  ftudia  diverfus  abi- 
ret  fcindereturque  incendiumque,  longè  latéque  totam 
Europam  pervagaret;  Eaque  de  caufa  memoratus  Do- 
minus  Rex ,  Dominique  Ordines  per  Deputatos  fuos  & 
Mandatarîos  Hags  Comitis  die  decimo  tertio  veteris,& 
vigefimo  tertio  Januarii  novi  flili,  proximc  prœterito, 
in  mutuum  Paftum  confenferint,  &  qnidém  conditio- 
nibus  in  hoc  rerum  ftatu  toti  Europœ  procul  dubio  pla- 
cituris,  quod  pollmodum  etiam  folemni   Ratihabitione 
confirmarunt,  quo   complexî   funt  rationes  &  média, 
quibus  aima  Pax  inter  diffidentcs  Reges,  cito  tutoque 
promoveri  &  redintegrari  poflet:  Cumque  infuper  fupra 
memoratsB  Partes  amicum  valdè  in  modum  Sereniffi- 
mum  ac  PotentiiTimum  Principem  ac  Dominum,  Do- 
minum   Carolum,  Dei   gratiâ   Suecorum,  Gothorum, 
Vandalorumque   Regem  ac  Principem  Hasreditarium, 
Magnum Trincipem  Finlandiae,  Ducem  Scanis,Eftiio- 
niae,  Livonice,  Carelice,  Bremœ,  Verdas,  Stetini,  Po- 
meranis,  CafTubiœ,  &   Vandalix  ,   Principem   Rugiœ, 
Dominum  Ingrise,  &  Wismarias ,    nec  non  Comitem 
Palatinum  Rheni,  Bavarix,  Juliaci,  Clivi»,  &  Mon- 
tium  Ducem ,  rogarint   atque   invitarint,  ut  tanquam 
Pars  Principalis  operam  fuam  in  eundem  finem  coUo- 
care,  Tradtatuique  Paftoque  pridido  etiam  ipfe  fub- 
fcribere  dignaretur;  Faflum  equidem  eft  ut  tune  tem- 
poris  Jllulhiffimus    atque    Excellentiffimus   Dominas 
Chriftophorus  Delphicus ,  Burggravius,  &c.    Cornes  in 
Dhona,  Hxreditarius  Dominas  in  Carwinden,  Sclobit- 
ten  ,  Borckersdorff',   Stockenfeit  &  Fisbach  ,    Campi 
Marefcallus  &  Confiliarius  Bellicus  ac  Extraordinarius 
Serenifflmas  Regia  iVlajeftatis  Suecix  Legatus;  ut  &  Do- 
minus  Heraldm  Appellomius  Hœreditarius  de  Saderhy , 
Ejusdem  Suecias  Regias  Majellatis  Confiliarius  Aulicus, 
atque  Ablegatus  Extraordinarius,  didlo  Traftatui  Hagœ 
Comitis  folemniter   fubfcribere  vis   potucrint ,   prius- 
quam   jam  didlus   Dominus   Legatus   Exiraordinarius 
Sueciie  in  Anglia,  quâ  verfus  iter  fuum  dedinabat,  de 
paucis  quibusdam  rébus,  ad  prœdiâum  negotium  per- 
tinentibiis,  cum  fumme  dido  IVIagnas  Britannije  Rege 
contulififet:  lidem  tamen  Domini  Miniftri  Suecis, quo 
de  optima  &  fîncera   mente  ac  intentione  Serenilîîmi 
Sueciœ  Régis  conftaret,  eodem  tempore  ac  die,  Inftru- 
mento  ea  de  re  confeâo,  fubfcribendo  deefTe  nolue- 
runt,  vacuumqae   locum   Glementilîîmo  fuo  Régi  ac 
Domino  ,   in  principal!    Traâatu   relinqui   haud   îegrè 
confenferunt  :   Cumque    diâus    Sueciae    Rex,  medio 
tempore,  quamvis  huic  Tradatui  nec  dum  (ubfcribere 
curavilTet,  nihilominus  operam  &  officia  fua,  ubicun- 
que  hoc  ex  re  communi  fore  creditùm  fuit,  ad  obti- 
ncndum  fsepe  memoratum  finem  ,   cum  dido  Magnx 
Brittannis  Rege  &  diclis  Dominis  Ordinibus,  pro  vi- 
rili,  conferre  non  ceflaverit,  &  per  hoc  non  exiguum 
momentum  ad  eandem  Pacem,  cujus  jam  ex  iis,  qux 
nunc  accidêre,  multo  major  quam  antea  fpes  affulgere 
videtur,  maturandam  atiulerit  ;   tandem  expedire  judi- 
catum   fuit ,   ultimam   manum  huic   operi  imponere  • 
ToM.  VII.  Part.  I, 


Quapropter  diâi  Sereniflimi  ac  Potentilîîmî  Magnas  A NNO 
Bnttann IX  Régis  Deputati  ac  Commiffarii,  CeKiffimus  .^.q 
acSereniflimusPrmceps,  DonimM^  Rupcrt.  D'-i  gratiâ  ÏOOSo 
Cornes  Palatinus  ad  Rhenum,  Dux  Bavarix,Cumbriœ- 
que,  &c.  prœclari  Ordinis  Garterii  Eques  SociusqueJ 
nec  non  Illuft.  &  Excell.  Domini,  Orlandm  Bndicmatu 
Eques  Auratus  &  Baronettus  ,  Magni  Anglix  Sigilli 
Cuftos,  Jobr.mes  Baro  Roberts  de  Truro ,  Privati  Sigilli 
fupradiai  Seren.  Magnaî  Brittannis  Régis  Cuttos, 
Gçorgms  Dux  Bucktngamice ^Qeorgius  Âli:e>Karllte,ExeT- 
cituum  fupramemorati  Sereniffimi  Régis  Magnx  Brit- 
tanniaj,  Dux  &  Capitaneus  Generalis,  nec  non  Equi- 
tum  Prasfeâus  ;  Uterque  pariter  diéli  Prsclari  Ordinis 
Garterii  Equités  Sociique  ;  Henricns  Baro  Arlington, 
&  Gui/ielmus  Marice  ,E(]ues  auratus  &  Baronettus  dido 
Sereniiîîmo  Magns  Brittanniaa  Régi  Primarii  Status 
Secretarii  ;  ut  &  fupra  memoratus  Dominus  Legatus 
>y»W(e  Extraordinarius,  Dovnmns  Chriftophorus  Delphi- 
eus,  Burggravius  &  Cornes  in  Dhona;  Nec  non  Ex- 
cellentiffimi  Domini ,  Dominus  Johannes  Meerman, 
Civitatis  Leydenlîs  Exconful  ac  Ordinarius  ad  Conven- 
tum  Dominorum  Ordinum  Generalium  Fœderati  Bel- 
gii Deputatus,  &  Dominus  Johannes  Boreel,  Civitatis 
Medioburgenlis  Exconful  atque  Extraordinarius  ati^ 
prxfatum  Conventum  Deputatus  ,  Ambo  didorum 
Dominorum  Ordinum  Legati  Extraordinarii,  vi  Man- 
datorumfuorum,  quorum  A pographa  firb  finem  hujus 
Inftramenti  de  verbo  ad  verbum  inlerta  fant,  fequen- 
tem  in  modum  convenerunt  &  confenferunt. 

Quod  Serenifîîraus  Suecia  Rex,  tanquam  Pars  Pri»' 
cipalis  in  fupradiaoTraftatu  ac  Paélo  adfciscetur  &  re- 
cipietur,  quemadmodum,  virtute  prxfentiam,  adfcisci- 
tur,  qui  proinde  etiam  ad  omnia  in  eodem  Traâatu 
contenta,  nullâ  re  omnino  excepta,  fefe  aftringit ,  per- 
inde  ac  fi  fxpius  memoratum  TraSatum  ab  initio  per 
Ablegatos  fuos  concludi  ac  fignari  curafiret,&  fie  didus 
Traftatus,  à  primo  momento,  formam  ac  fubftaniiam 
Padi  tripliciter  convenii  habuilTet,  qua  etiam  de  caufa 
fspe  diftum  Traûatum  de  verbo  ad  verbam  hic  inferi 
neceffe  judicatum  eft. 

Sereniflîpus  ac    Potentiflîmus  Princeps,  ac  Domi- 
nus, Dominus  Caw/a;,  ejas  nominis  fecundus, Magna 
Britanmie  Rex,  ac  Celfi  &  Praspotentes  Domini  Or- 
diries  Générales  Fœderati  Belgii,  reputantes  atque  apud 
aninium  expendentes  fumnio  cum  dolore  miferias  ca- 
lamitatesque  Belli ,  quod  nuper  inter  duas  Coronas  in 
finibus  exarfit,  quodque  neceffitate  quadam  ineluâabili 
maximam  partem  Principum  atque  Statuum  Chriftiani 
Orbis  iisdem   involvet  malis,  ferpente  incendii  iQius- 
flamma  ad  vicinos,  nifi  tempeftivè,  &  in  principio  ex- 
tinguatur,  exiftimarunt  fe  nullatenus  fundluros  partibus 
officii  munerisque  fibi  a  Deo  mandati,  H  port  féliciter 
inftauratam  Amicitiam,  fub  aufpiciis  Divini  Numinis  & 
reduélam  vetcrem  necefîitudinem  inter  Magnam  Britan- 
niam  &  Fœderatum  Belgium,  eodemque  tempore  ftabi- 
jitpm  Pacem  inter  quatuor  Potentes  Status,  qui  cruenti 
iftius  Belli  Partes  fuerunt,  animum  non  applicent  feda- 
lo,  omnique  induftria  ,   ad  componenda   diffidia  quEç 
oborta  funt  inter  prsdiûas  duas  Coronas,  prxfertim  ut 
memorati  in  finihus   Belli  flamma  fopiatur.     Proinde 
cum  Sereniffimus  Magnx  Britannix  Rex,  &  Celfi  PriE- 
potentesque   Ordines   Fœderati  BelRii  ,   port  multum 
opéra  infumptum  ,  variasque  obteftationes,  obtinuerint 
à  Chriftianiffimo  Rege,  ut  profelTus  fit  diâis  Ordinibus 
Generalibus  fe  ex   hoc   tempore  arma   depofiturum 
dummodo  Hispani  parati  fint  illi  rite  atque  folemnitet 
cédera  perTradatum  Pacis  omnia  loca  &  munimenta 
ut  &  Caflellanias  cum  annexis,  quœ  armis  in  expeditio- 
ne  prœcedentis  Anni  occupavit ,  aut  munivit ,  vel  ut 
Hispani  permoveantur  in  eum  transcribere  omne  quod 
illis  reftat  in  Ducatu  Luxenburgico  {Çwe.  in  Comitatu 
Burgundice)     prxterea    Cameracum    cum     Cameraeefia 
Ducamrn  Ariam , Fanu'm  SanSii  Audomari, Bergas  Sandt 
yiuoci ,  Fumas ,&  Lixiiuni ,  cum  BmWivat'ihns ,  Cade- 
laniis,c?3teiisque,qua;  inde  pendent:  Regemque  Chris- 
tianiffimum,  pofteriori  cafu  reftituturum  Régi  Hispania; 
omnia  Loca,  Ditionesque,  quœ  Galli  armis,  ex  quo 
Flandriam  ingreflî  funt,  occupavere,  ea  Lege,  ut  Celli 
&  Prœpotentes  Domini   Ordines  Générales  reciprocè 
caveant.  Regemque  Chriftianifljmum  fecurum  reddant, 
fe  effeSuros  apud  Hispanos  rationibiis  ,    aiiisque  mo- 
mentis,  ut  in  easdem  confentîant  Leges,  arbitrât!  funt 
fe  'hac  tempeftate  atque  hoc  rerum  Articulo  optimam 
navaturos  operam,  non  modo  utrique  prxfatorum  Re- 
gum,  fed  &  aliis  Principibus  &  Statibus  vicinis,  i]  con- 
jun£lim   communicatis   Confiliis ,    collatisque  operis 
adhortentur,  &  quantum  fuarum  virium  eft,  permo- 
M  2,  veanî 


pi 


CORPS     DIPLOMATIQUE 


Ammo    veant  fopius  diSas  duas  Coronas  ad  îiieundam  Pacem 

iXNtiO    ]L,Egit)US  atque  condidonibus  fupra  menioratis;  lu  quem 

l66^.  finem  faûâ   nobis  ,    qui   has   Tabulas  lubfignavimus, 

poteftate  cum  libéra,  ex  prsfcripto  Mandatorum  noi>- 

trorum  convenimus,  de  Àrticulis  &  Capitibus  fequen- 

tibus. 

I.  Quod  Rex  Magnoî  Brirannise  &  Ordines  Généra- 
les Fœderati  Belgii  conjunaim  vel  fepaf atim ,  com- 
municatis  tameu  omr.ino  Coalîliis,  &  fecundum  ea  de 
quibus  mutuo  convenerit,  omnem  operam,  omnemque 
induftriam  adliibebunc ,  apud  Regem  Chriftianiffimum 
ut  in  optima  legitimaque  forma  ,  folemni  Tradatu 
fpondeat  &  promittat  Régi  Magnœ  BntmnU  &  Fœde- 
raii  Bekii  Ordinibus  Generalibus,  fe  Pacis  Fœdus  fac- 
turum  cum  Rege  Hispanise  citra  omnem  quocunque 
fub  Drœtextu  ,  vel  quacunque  de  caufa,  exceptionem 
vel  d'ispeiifarionem  ,  fi  Hispanisc  Rex  induci  aut  permo- 
veri  queat  per  Regem  Magns;  JSritanniiB  &  Ordines 
Fœderatos,  ut  cedat  Régi  Chriflianiffimo  aut  Loca  an- 
no  prœterito  in  Helgica  Armis  occupata,  aut  aliud 
tantumdem  valons  ,  per  traditionem  locorum  fupe- 
rius  memoratorum ,  aliorumve  in  compenfttionem, 
de  quibus  mutuo  confenfu Fartes  inter  fe  convenire  po- 
terunr. 

II.  Ut  Rex  Chriflianiffimus  confentire  velit  în  pro- 
rogationem  vapaiionis  armorum  in  Belgica  ad  finem 
menfis  Maji,  ut  interea  temporis  Rex  Magna:  Britan- 
ni»  &  Fœderati  Ordines  fedulo  omnique  induflriâ  & 
diligentiâ  operam  dare  poffint  apud  Regem  aut  Re- 
ginam  Hispaniœ ,  Ejusdemque  Confiliarios,  uti  Legi- 
bus  conditionibusque  prxfatis  coufenfum  adhibere 
velinc. 

III.  Ut  vero  Rex  ChridianilTimus  nulll  juxtà  ratio- 
ne  diflam  Armillitii  prorogationem  recufare  queat,  Rex 
Magnœ  Britannite  Ordinesque  Fœderati  fe  eodem  Trac- 
tatu  obftringent  ,  id  fe  cfFeauros  ,  ut  reâpfe  Gallis: 
cedatur  ab  Hispanis  omne  quod  Gallorum  Armis  anno 
prœtcrito  ocCupatum  fuit  aut  aliud  taniundem  valens, 
de  quo  mutuo  Paitiam  confenfu  conveniet. 

IV.  Quod  Rex  Ghriftianiffimus  inducetur  aut  per- 
movebitur ,  ut  pradido  promiffo  plenam  adhibere  fidem 
atque  in  eo  fiduciam  ponere  velit,  &  ut  proinde  ejus 
arma  in  poflerum  quiescant  in  Belgica.  Ita  quidem  ut 
fi  prxter  omnem  fpem  &  exfpeûationem  Rex  Magna 
Britannia,  Fc^deratique  Ordines  nequeant  per  exhorta- 
tiones  obteftationesque  permovere  Hispanos  ante  finem 
menfis  Maji  proximi,  ut  confenfum  adhibeant  condi- 
tionibus  faspius  memoratis  &  proinde  ad  média  majoris 
efticacias  venire  neceffe  fit,nihilominus  Galli  inira  fines 
&  iil  finibus  diSoe  Belgica;  fua  arma  non  movebunt  aut 
introducent,  fed  Rex  Magna;  Britaunia  &  Fœderati 
Ordines  fe  obftringeut,  atque  in  fe  récipient  id  fefe  fup- 
pVetUTOS  qnod  neceffum  erit,  ut  Hispani  reapfe  aftrin- 
gantur,uti  Pacem  Legibus  fupradiclis  accipiant,  adeo- 
que  Régi  Chriftianiffimo  integrum  non  erit  ullos  exer- 
cereaàus  hoftiles,  in  diftis  Regionibus,  neque  ullum 

r  occupare  Oppidum,  licet  fponte  fua  fe  dedere  velit, 
nifi  Rex  Magn<e  Britannia  &  Fœderati  Ordines  celTent 
atque  omittant  efficere  id  quod  jam  didum  eft. 

V.  Quod  fancita  inter  d^as  Coronas  Pace,  ejus  fer- 
vand»  fponfores  vindicesque  erunt  in  forma  ampliiîlmâ 
&  fecuriffimâ  ,   non  modo  Rex  Magnas  Britanniae  & 

■  Fœderati  Ordines,  fed  &  imperator  ,  omnesque  Reges 
&  Principes  vicini,  qui  exiftimabunt  fua  intereffe,  ut 
Orbi  Chriftiano  inconcuffa  maneat  quies ,  &  ijelgicae 
fiia  reddatur  conftetque  tranquillitas;  in  quem  finem 
,  definietur  copiarum  militarium  numerus ,  aliaque  média, 
'  quibus  utendum  erit  adverfus  alterutram  Partium ,'  qus 
temeraverit  vel  violaverit  Pacem,  ut  injuriam  demat, 
acParti  laîfs  refarciat- 

VI.  Padlahscc  conventa,  omniaque  &  fingula  in  îis 
contenta  a  diâo  Domino  Rege  Magna  Britannia , 
diftisque  D.  D.  Ordinibus  Generalibus  Fœderatarum 
Provinciarum  per  patentes^  utriusque  Partis  Lîteras  Si- 
gillo  Magno  muniras ,  débita  &  authentica  forma  intra 
quatuor  fcptimanas  proximè  fequentes,  aut  citius,  fi 
fieri  poterit,  confirmabuntur  &  ratihabebuntur  ,  mutua- 
que  Ratihabitionum  Inftrumenta  intra  prœdicbum  tem- 
pus  hinc  inde  extradentur. 

In  quorum  omnium  &  fîngulorum  fidem,  majusque 
robur,  hisce  Paftis  fubfcripfimus,  eaque  Sigillis  noftris 
fubfignavimus,  Haga  Comitum  in  Hollandia  die  vigep- 
tno  tertio  Januarii ,  anni  milleftmi  fexcentefimi  fexagcfimi 
oiîavi. 


(  L.  S .  ) ,  Tengnagel  de  Gellicunt.  AnNO 

CLi.  S.)  D.  Asperen. 

(L.S.)  JohandelVit.  IÔ<Î8. 

(  L.  S-  )  M.  van  Crommon, 

(  L.  S.  )   Adolph  van  Vinckel. 

(L. S.)  Johan  de  Schrieck, 

{L.S.)  J.  Tièranls. 

I  ï.  Quo  autem  Paôum  hoc  trifUàter  convewtum  fo- 
lidioribus  fu-ndamentis  niteretur  ,  expreffe  conventum 
&  fancitum  e(l ,  ut  inter  Sereniffimos  &  Potentiffimos 
Magna  Britansia  ac  Suecia  Reges,  .Celfosque  ac  Praî- 
potenies  Dominos  Ordines  Générales  Fœderati  Belgii 
firma  ac  iîncera  femper  fit  ,  nianeatque  Amicitia  & 
Confœderatio  ,  eaque  ita  feriô  ac  fincerè  colatur  & 
continuetur,  ut  unaquaeque  Partium  contrahentium  al* 
terius  emolumenta,  commoda,  ac  dignitates,  ex  ani- 
mo  bonaque  fide  promovere,  quicquid  verb  ei  con- 
trarium  eft ,  quovis  meliori  modo  avertere  çnixe  ftu- 
deat. 

III.  Quem  in  finem ,  &  pro  prœftanda  defenfione 
fuorum  .refpeâive  Regnorum,  Provinciarum  &  Subdi- 
torum,  &  pro  conlervandis  Dominiis,  Juribus,  Liber-» 
tatibus ,  Immunitatibus  ,  Commerciis  ,  Pa£tis  ,  &  re- 
ceptis  confuetudinibus  tam  Terra  quam  Mari ,  firma 
quoque,  &  inviolabilia  permanebunt  antiquiora  Fœde- 
ra,  &  Traâatus,  quorum  vi  &  efficacia  didti  Reges  ac 
Regina,  didlique  Ordines  fibi  invicem  ante  hac  refpedi- 
ve  adftriâi  &  devinfti  funt. 

I  V.  tiicut  etiam  fupra  memoratss  Partes  non  modo 
obligatK  erunt  oinnem  in  id  operam  impendere  ut  Pas  ' 
inter  Vicinos  belligérantes  Reges  quantocfus  concluda- 
tur  inviolataque  poftmodum  confervetur,  verum  etiam 
officia  fua,  quantum  fieri  poterit,  adhibebunt,  ut  uni- 
verfa  Europa  Pace,  tôt  votis  exoptatâ  ,  longo  tempore 
frui,  tSt  gaudere.poflît,  &  ut  omnia  quietè  remaneant  in 
eo  ftatu  ,  quo  per  folemnia  Pacificatîonum  Fœdera  po- 
fita  funt,  utque  ea  fincerè  &  bona  fide  colantur  &  ob- 
ferventur. 

V.  Si  vero  contigerit,  ut  amicum  hoc  Fœderatorum 
propofitum  in  finillram  (quod  Deus  avertat:)  &  ini- 
quam  partem  fucrit  acceptum ,  atque  intempeftîvâ  for- 
lan  vindiââ  vel  Bellum  etiam  ab  aliquo  modernorum 
belligerantium  vel  eo  iisve,  qui  eorum  partibus  acceffe- 
rint ,  aliisque  Statibus  cuipiam  Fœderatorum  propterea  . 
fubnascatur,  teneantur  Fœderati  fibi  efle  devinâifl!îmi, 
ad  fuftinendam  vim  omnem  ,  feque  mntu%&  Régna 
Provïnciasque  &  Ditiones ,  Juraque  &  Libertatem  fuam 
Mari  &  Terra  acerrimè  defendendum ,  nec  ab  hac 
mutui  auxilii  Fide  &  Guarantia  communi,  cuipiam  liceat 
prius  defifiere,  quam  fefe  invicem  à  periculo  vindica- 
rint ,  mutuumque  iatisfadlionis  &  fecuritatis  eventum 
prxftiterint. 

V  I,  Paâa  haec  Conveiita  ,  omniaque  &  fingula  îis 
contenta,  à  diétis  Dominis  Regibus  Magna  Bnt  anni  a 
ac  Suecia  ,  didlisque  Dominis  Ordinibus  Generalibus 
Fœderatarum  Provinciarum,  per  patentes  Literas,  Si- 
gillo  Magno  muniras ,  débita  &  authentica  forma  intra 
très  menfes  proxime  fequentes  (aut  citius  A  fieri  poterit) 
confirmabuntur  &  ratihabebuntur ,  mutuaque  Ratihabi- 
tionum Inftrumenta  intra  prsdiiElurn  tempus  extra- 
dentur. 


Sequmtur  Mandata  Procuratoria. 

CAr  OLUS  fecunduSjDei  gratiâ  Magnae  Britannias, 
Francise  &  Hiberniae  Rex,Fidei  Defenfor,&c.  Om- 
nibus ad  quos  prîefentes  Literœ  pervenerint,  Salutem. 
Quandoquidem  in  Fœdere  ifto  nupero  inter  nos,  & 
Celfos  ac  Prœpotentes  Dominos  Ordines  Générales 
Fœderatarum  Belgii  Provinciarum  pro  efficaciori  Pacis 
inter  vicinos  Reges  mediatione  die  decimo  tertio  Veteris, 
&  vigefimo  tertio  januarii  proximè  elapfi  Hagce  Comî- 
tum  ineundo.  Illuftrifllmus  &  Excellentifljmus  Vir 
Chriflophorus  Delphicus  Comes  de  Dhona,  à  bono  Fra- 
tre  noftro  Sereniffimo  Suecia  Rege,  Legatus  Extraor- 
dinarius  feriô  tam  à  nobis  quam  à  didis  D.  D.  Ordini- 
bus rogatus  fuam  uti  vellet  operam  !n  communem 
Orbis  Chriftiani  Pacem  conferre,  feque  Confœderationi, 
ifti  adjungere  nomine  Domiui  fui  Régis  Sereniffimi  ' 
quem  imprimis  ex  Europse  Principibus,  tum  ob  alia  illa 
fingularia  inter  nos  Amicitix  t'œderumque  vincula  in 
tam  pio  opère  focium  nobis  exoptabamus,  per  folemne 
quoddam  Inûrumentum  manu  fua  eodem  die  fubfcrip- 
turn  nomine  &  ex  parte  di£li  Domini  fui  Suecia  Régis 
Serenifllmi,  fe  jam  ad  id  promptum  paratumque  folem- 

niter 


DU     DROIT     DES    GENS. 


AnKO   nît^  <îe<^'^''^^^'^''  pôllicitus  infuper  fpondensque  quam 
primum  Londini  efîet ,  quo  tanquam  Legatus  Extraor- 

'X668.  din.  fupra  memorati  boni  Fratris  nollri  ftatim  er;U  pro- 
feâurus,  velle  fe  declarationem  illam  fuam,  concur- 
rentibus  una  diélorum  D.  D.  Ordinum  Generalmm  Le- 
gatis,  Commiffariisque  pariter  à  nobis  fufficienti  Po- 
teftate  ad  id  muniendis  eftetlam  abfolutamque  dare, 
cumque  ex  quo  hue  advenerit,  declarationi  îuœ  priori 
intentus ,  fe,  Re,jis  fui  nomine,  in  diâi  Foederis  par- 
tem  PrJucipaiem  obtulerit,  certis  fub  Legibus  &  con- 
ditionibus  prius  defiiiiendis  :ln  quem  finem  cum  iieceffe 
fit  ut  aliqui  conftituantur,  qui  tanquam  Commiliàrii 
noftri  fuper  hâc  re  cum  fupradifto  Comité  iaDhona, 
nec  non  cum  Legatis  Extraordinariis  diétorum  D.  D. 
Ordinum  Generalium  ex  parte  noftra  transigent  &  con- 
cludant;  fciatis  îgitur,  quod  nos  de  prudentia,  fide  & 
integritate  praschariffimi  nollri  Cognati  Domini  Ruperti 
Priacipis  Fa/atiKi  ad  Rlienum ,  nec  non  prasdllcâorum 
&  Fidelium  noUrorum  Vrlandi  Bridgemaa ,  Equitis  au- 
rati  &  Baronnetti  Magni  noftri  Anglise  Sigilli  Cullodis. 
Joaaitis  Baroais  Roberts  de  Truro  ptiv'ati' noftri  Sigilli 
Cuftodis ,  Prœchariffimorum  confanguineorum  nollro- 
runj  Georgii  Diicis  Buckinghamite ,  Georgii  Dhc'is  Albi- 
marU  Exercituum  noltrorum  Ducis  &  Capitanei  Gene- 
ralis,nec  non  Equitum  Prœfedli,  utrique  pariter  Ordi- 
nis  nollri  Garterii  didi  Equités  Sociique;  nec  non  Prse- 
dikaorum  &  fidelium  noftrorum  Hearici  Baronis  Ar- 
lf»gto>i,&L  Gmllielmi  -Mbr/Vf, Equias  aurati,Primariorum 
noftrorum  Status  Secretariorum  plurimum  confili, 
eosdem  (à  fanftiori  noilro  Confilio  omnes)  conftitui- 
mus,  facimus,  &  ordinavimus,  &  per  prœfentes  manu 
noitrâ  Regiâ  (ignatos  conftituimus,  facimus,  &  ordi- 
namus  noltros  veros ,  certos  &  iudubitatos  Deputatos 
Commiffarios  &  Procuratores,  dantes  &  concedentes 
eis,  vel  quibusvis  eorum  fex,  quinque  ,  quatuor,  vel 
tribus  plenam  Poteftatem  authoritatemque  pro  nobis 
&_noflro  nomine,  una  cum  Excellentiffimis  Viris  Do- 
mino Johii»ne  Meerman  &  Domino  Johaxne  Boreel , 
didorum  D.  D.  Ordinum  Generalium  Legatis  Ex- 
traordinariis prEcdiâum  liluftriffimum  &  Excellentiffi- 
mum.  Virum  Dominum  Chriftophorum  Delpbtcum 
Comitem  de  Dhona  ,  prsfati  Sereniflîmi  Suecùe  Régis 
Legatum  Extraordinarium  conveniendi,  &  cum  eodem 
de  &  fuper  conditionibus,  quibus  prasfatus  Sereiiififimus 
Succia  Rex  didae  Confœderationi  inter  nos  didosque 
D.  D.  Ordines  Générales,  uti  di£tum  eft,init£B,  lé  tan- 
quam Partem  principalem  fociet  &  adjungat,  commu- 
nicandi ,  tradlandi  &  concludendi ,  nec  non  fuper  ea 
quEE  concludcntur  Inftrumenta,  quibus  expediet  modo 
&  forma,  faciendi  fignandique  ,  reliquaque  omnia  & 
fingula  pra;(landi  quse  hac  in  re  faélu  erunt  neceflaria , 
fpondentes  &  in  verbo  Regio  noftro  promittentes,  nos 
quscunque  à  di£lis  noftris  Commidariis  vi  prsfentium 
concludi  contigerint,  rata  ea  omnia,  grata,  &  accepta, - 
ea  qua  convenerit  Forma  &  folemnitate,  habituros.  in 
'  quorum  fidem  &  tedimonium  has  Literas  noftras  manu 
nollra  Regia  (ignatas  Magno  Anglia;  Sigillo  communiri 
fecimus.  Dabantur  apud  Palat'mm  noflrum  Well- 
iiiona(lerienfe,/^/)r/7;>  aie  ficundo  Anni  /Er»  Chriftianse 
tnillejimo  [excentefimo  fexagejlmo  oiiavo ,  Regni  nollri 
vigefimo, 

CAROLUSRex, 

NOs  Carolus,  Dei  gratiaSuecorum,  Gotiio- 
rum,  Vandalorumque  Rex,  &  Princeps  Hsredi- 
tarius  Magnus  Princeps  Finlandiœ,  Dux  ScaniaB,E(llio- 
niœ,  LivoniîB,  Carelias,  Bremae,  Verdœ,  Stetini,  Po- 
meraniae,  Caffubiae  &  Vandalis,  Princeps  Rugise,  Do- 
minus  Ingrix  &  Wismarias ,  nec  non  Comes  Palatinus 
Rheni,  Bavarix  ,  Juliaci  ,  Clivis  &  Montium  Dux, 
^  notum  teftatumque  facimus  omnibus  &  fingulis  quo- 

rum intereft  ,  aut  quomodocumque  intereffe  poterit. 
Qnandoquidem  Orbi  Chrifliano  eae  imminere  videntur 
turbae,  prxfertim  in  occafione  motuum,  qui  in  Belgio 
Hhpamco  non  ita  pridem  fuborti  funt,  ut  fummo  dis- 
crimine publica  tranquillitas  absque  dubio  omni  verfe- 
tur,  nifi  maturis  curis  ac  ftudiis  eidem  tempeftive  pro- 
fpeâ-Hm  fuerit  ;  nos  infuper  ad  animum  expendimus, 
quanto  publics  ac  Chriftians  rei  bono  ac  commodô 
femperfuit,  quae  nos  inter  &  Sereniffimum  ac  Poten- 
tiffimum  Principem  Fratrem,  Confanguineum.Amicum 
&  Fœderatum  noftrum  Chariffimum  Dominum  Ca- 
rohm  ,  ejus  nominis  fecundum  eadem  gratia  Magna 
Britanni<e,  Francis  &  Hiberniae  Regem,  Fidei  Defen- 
forem,  jamdiu  finccra  ac  fida  Amicitia  viget,  idcirco 


n 


cum  vel  hoc  tempore  ad  confervandam  peri'clitantem  Amno 
commuuem  Islutem  publicamque  quietem  &  incolu-  •**^  "" 
mitatem  mutuam  tuendam 'maxime  pertinere  videatur,  l66B> 
li'pro  bono  publico  ac  communi  fecurltatis  ftabilimen- 
to,  intnnitin  Gonfœderationis  nexu  ,  curse  ac  condlia 
hinc  inde  mutus  )ungantur, nobis  etiam  cum  alias, tum 
Documento  ut  recenti,  tam  gloriofo  ac  percelebri  fatis 
luperque  con(tet,quantopere  altememorato  Sereniffimo 
Kegi  publica  lalus  ac  tranquillitas  curœ  cordique  (it  ^ 
Propterea  m  mandatis  dedimus  ac  commiiimus,  lîcut'i 
&  vigore  harum  in  mandatis  dimus  &  cornmittimus 
X^oltro  Legato  Extraordinario  Campi  Marefchallo  & 
Conliliario  Bellico,  lllullri  nobis  fincerè  fideli  Domino 
Chn/lophoro  Ddfhico  Burggravjo  &  Comiti  in  Dbma 
Hsreditario  Dommo  in  Carwinden  ,  Schlowitten, 
Burgsdorf,  Stockenfeks  &  Fisbach,  eique  plenam  & 
fufficientem  Poteflatem  tribuimus,  ut  cum  iis  illove j 
quos  quemve  Serenilfimus  ac  Potentiffimus  Rexil%»« 
Bntanma  ad  id  itidem  legitimis  ac  fufficientibus  man- 
datis inftruétos  aut  inliruélum  conftituerir,  congredia- 
tur,  traaet,agat,  (latuat  ac  concludat,  fuper  iismodis 
ac  condiiionibus ,  quibus  interiorein  Conîœderationis 
nexum  fanciri,  publics  quietis  ac  tranquillitatis  c  nfer-  ~- 
vationem  obtineri,  adeoque  mutuam  fecuritatem  ac  in- 
columitatem  ftabiliri,  prElentes  denique  motus  com- 
poni ,  filli  ac  fopiri  polfe  ,  vifum  fuerit.  Quicquid  autem 
diftus  noller  Legatus  Extraordinarius  ad  hune  fcopum  ' 
fpedans  traûaverit ,  ftatuerit  ac  concluferit,  id  nos 
omni  meliori  modo  ratum  gratumque  habituros  harum 
vigore  ,  Regia  ac  inviolabili  fide  promittimus.  In 
quorum  fidem  &  majus  robur  hasce  Sigillo  noitro  Re- 
gio &  honoratiffimx  &  chariffims  Matris  noftrsD,  nec 
non  cœterorum  noftrorum  Tiitorum,  Regnique  nos- 
tri  Adminiftratorum  manibus  fubicriptas  ,  communiri 
juffimus.  Dedimus  in  Arcenoftra  iVo/wc;?/?, die  c^mOTO 
mno   PaobriS    Anni    ■millefimi  jcxcentefimi  fexagefimi 

Hedewig  Eleonora.    (L.S.) 

Petrtts  Brahe  Comes  in  Wes-     Lorem  de  Lind  laco  R,  S.      , 
fingsbergb  R.  S.  Drotzetus.  I^arfch. 

GuftaffOtta  Steetihock,  R.      Magnus  Gabriel  de  la  Gar- 
S,  Archithalciffus.  die,  R.S.  Canctllarius. 

GuJlaVHS  Banier ,  laco  R.  S, 
ThefaHrarii. 

NOs  CAROLUs.Dei  gratia  Suecorum,Gothoram 
Vandalorumque  Rex,  &  Princeps  Hsereditarius. 
Magnus  Princeps  Finlundia:,  Dux  Scanice,  Efthoniœ 
Livoniaî,  Cardias,  Bremx,  Verd»,   Sietini,  Pomera- 
ni»,  CaftTubiE  &  Vandaliœ,,  Piinceps   Rugiœ,  Domi- 
nus   Ingrix   &   Wismariîe   nec  non  Corne'  Palatinus 
Rheni,  Bavariaî,  Juliaci  ,   Clivis   &   Montium   Dux 
notum  teftatumque  facimus,omnibus  &  lingulis  quorum 
intereft  aut  quomodocumque  interelfe  poterit.     Quan- 
doquidem  enati  in  Belgio  Hispanico  aimorum   motus 
toti  Orbi  Chriftiano  magnas  turbas  cum  publicce  fecu- 
ritatis  everfione  haud  obfcure  minantur,  nobis  vero  ni^ 
hil  cur«  magis  cordique  lit,  quam  ut  communi  tran- 
quillitati  fuus  conftet  vigor  illsefus  oninino  ac  incon- 
cuffus-,   inque    eum    finem    quas  à  fubortis   motibus 
Chriftianae  rei  metuenda  discrimina  videntur,  tempeftive 
avertantur,  idcirco  cum  Celfi  ac  Prœpotentes  Domini 
Ordines  Générales  Fœderati  Belgii  fuam  quoque  teftaii 
funt   propenlionem   &  promtitudinem   prospiciendi  ia 
tempore  communi  quieti  bonoque  pubh'co  omnibus  cu- 
tis ac  modis  confulendi  ;   nos  Legato  E.\traordinaria 
Campi  Marefchallo,  Confiliario  Bellico,  Illuftri  nobis 
fincere  fideli  Domino  Chrifiopharo  Delpbico  Burggravio 
&  Comiii  in  Dhona,  Hœredftario  Domino  in  Corwin- 
den,SchIobitten,Bockersdorf,  Stockenfeits,  &  Filch- 
bach,  ut  &  Ablegato  noftro  Extraordinario  &  Conlilia- 
rio Auh'co  generofo  &  Nobili  nobis  fincere  fideli  He- 
raldo  Appelboom  Hîereditario  de  Saderhy  Mandatum  ac 
plenam  Poteftatem  eis  damus,  &  concedimus,  ut  cum 
iilis,  quos_  Celfi  ac  Prœpotentes  Domini  Ordines  Gé- 
nérales uniti  Belgii  fuflîcienti  itidem  ac  legitimo  Man'- 
dato  ad  id  inftruâos  denominaverint,  Conliîia,  ac  ra- 
tiones,  quae  ad  componendos,  fiftendos  ac  fopiendos 
diâos  prœfentis  Belli, motus,  atjeoque  ad  publi'cœ  tran- 
quillitatis fecuritatisque  illibatamconfervaiionemfpedla- 
repoterint,  in  commune  conférant  fuperque  iis  com- 
municentitraftent,  agant  &  concludant;  Promittentes 
bonâ  fide  &  Regio  verbo  nos  omnia  &  fingula  quœ  ad 
didum  fcopum  pertinentia  noftro  nomine  communica- 
M  3  yer,int, 


94 


CORPS     DIPLOMA  T  I  Q^U  E 


Anno 


verint,  traaaverint,  egerint,  &  couclufennt ,  grata  & 
rata  habituros,  ac  re  ipfa  impleturos  :  In  quorum  fidem 
l66^  majorem  has  Sigillo  noftro  Regio,  &  honoratiffim»  ac 
'  GhariffimEMatrisnodrx,  nec  non  cœterorum  noltro- 
rumTutorum,  Regnique  noftri  Adminiftracorum  ma- 
nibus  fubfcriptas,  communire  jaflimus.  Dedimus  in 
Arce  noftra  Holmenfi  die  fecuido  Oftobris  Anuo  ml- 
lejimo  fexcentefimo  fexagefrmo  oéiavo. 

Hedewig  Eleonora.    (L  s.) 

Pttras  Brahe  Cornes  in  Wis-     Lorens  de  Lind  hco  R.  S. 
fmgshorgh  R.S.Drotzetm.  Marfch. 

Guftaff  Otto  Steenbock,  R.     Sten.  Bielke  loco  CancelUrîi 
S.  Archhhalajfus.  Regm. 

Gujiaf.  C.  Batiier,  loco  R-  S. 
Thefaurarii. 

LEs  Eftats  Généraux  des  Provinces-Unies  des  Païs- 
Bas  ;  A  tous  ceux  qui  ces  prelentes  Lettres  ver- 
ront ,  Salut.  Toute  la  Ctirertiaité  efl:  tesmoia  du  ïele, 
avec  lequel  nous  nous  appliquons  à  efteindre  le  feu  qui 
s'eft  allume'  dans  les  Provinces  voilines,  &  de  la  peine 
que  nous  avons  prife  &  prenons  encore  tous  les  jours 
à  y  faire  auflî  accourir  d'autres  Roys,  Princes  &  Eikts, 
qui  pour  n'en  eflre  li  voilins  ne  laiffènt  pas  d'y  eftre 
aulîi  notablement  intereflez  ;  Entre  les  preuves  que 
nous  en  avons  données,  eft  l'Ambaflade  Extraordinai- 
re, qui  eft  prefentement  de  la  part  de  cet  Eftat,  auprès 
de  la  Grande  Bretagne ,  principalement  pour  y  mettre 
la  dernière  main  à  cette  grande  œuvre  ;  Et  d'autant 
qu'elle  ne  fe  peut  pas  feurement  achever,  que  l'on  ne 
fafle  entrer  dans  les  mesmes  fentimens  pluiieurs  autres 
Roys  &  Potentats,  &  voulant  profiter  de  l'inclination 
que  le  Roy  de  Suéde  Nous  a  fait  tesmoigner  avoir  à 
cela,  par  fon  Ambafladeur  Extraordinaire,  qui  a  négo- 
cié quelque  tems  icy,  &  qui  fe  trouve  prefentement  à 
Londres;  Nous  avons  jugé  devoir  ordonner  à  nos  Am- 
bafladeurs  de  ménager  cette  occafion  :  Et  afin  de  le 
pouvoir  faire  avec  fucces.  Nous  avons  pour  ces  Cau- 
fes,  &  autres  à  ce  nous  mouvantes,  donné  &  donnons 
par  ces  Prefentes  ,  plein-Pouvoir,  Authorité,  Commis- 
lion  &  Mandement  fpecial  aux  Sieurs  Jean  Meerman 
Confeiller  &  Bourguemaiftre  de  la  Ville  de  Leyde,  & 
JeanBoreel  Bourguemaiftre  de  la  Ville  deMiddelbourg, 
Députez  en  noftre  Affemblée  de  la  part  des  Provinces 
d'Hollande  &  Weft-Frife,  &  Zelande,  (dont  noftre- 
dite  Ambaffade  eft  compofée:)  Pour  de  noftre  part  & 
de  noftre  Nom,  faire  &  conclure  avec  les  Sieurs  Com- 
mîiraires  &  Ambaffadeurs  Extraordinaires  des  Rois  de 
la  Grande  Bretagne  &  de  Suéde  ,  refpeÊlivement  un 
Aftede  Triple  Convention,  pour  l'avancement  &  la 
perfeftion  de  l'Acommodement  entre  les  deux  Rois  de 
France  &  d'Efpagne;  Pour  cet  effed  de  conférer,  com- 
me auffi  de  convenir,  promettre,  refoudre,  conclure 
&  arrefter  avec  eux  enfemblement  ou  feparement,  tout 
ce  qui  fera  jugé  neceffaire  pour  cela  ;  mesmes  d'en 
conclurre  &  figner  un  ou  pluiieurs  Traitez  ,  faire  & 
paffer  tous  les  Inftrumens,  Aâes  &  Promefles  neces- 
faires  en  bonne  &  due  forme;  &  faire  comme  fi  nous 
y  eftions  prefens,  quand  mesme  pour  cela  il  feroit  be- 
foin  de  Mandement  plus  fpecial  :  Promettant  fincere- 
ment  &  de  bonne  foy ,  avoir  agréable  &  tenir  ferme  & 
fiable  tout  ce  que  lesdits  Ambaffadeurs  Extraordinai- 
res promettront ,  accorderont,  agiront,  conviendront, 
&  figneront ,  en  ladite  qualité  pour  ce  que  deffus , 
pour  l'obferver,  accomplir  &  exécuter  inviolablement, 
&  de  n'aller  jamais  au  contraire  ,  diredlement  ny  in- 
dire£tement,  en  quelque  manière  que  ce  puiffe  eftre; 
mais  d'en  faire  expédier  nos  Lettres  &  Ratifications  en 
la  forme  la  plus  authentique  que  faire  fe  pourra  ,  & 
quand  il  fera  béfoin.  Donné  à  la  Haye  en  noftre  As- 
femblée,  fous  noftre  grand  Sceau,  fous  le  Paraphe  du 
Prefident,  &  fignature  de  noftre  Greffier,  te  vingtiesme 
jour  de  May  mil  Jix  cens  foixante  huit. 

Signé, 

A.  Tengnagel  de  Gellicum. 

Par  Ordonnance  desdits  Seigneurs  Eflats  Généraux  ,^ 
conire-fi^ne', 

^  N.    R  U  Y  S  C  H. 

IN  quorum  omnium  fidem    majusque  robur ,  Nos 
Domini  Deputati  &  Commiffarii  S.  R.  Majeftatis 


Magnce  Britannia  ut  &  Dominus  Legatus  Extraordina-  ^.NNO 
rius  Sacrx  Regix  Majeftatis  Suecia,  nec  non  Domini 
Legati  Extraordinarii  Celforum  ac  PraîpotentiumD.D.  I(Sd8, 
Ordinum  Genetalium  Foederatarum  Belgii  Provincia- 
rum,  huic  Inftrumento  fubfcripfimus  illudque  Sigiliis 
noftris  lîgnavimus. 

A£lum  IVeftmonafterii  in  Palatio  Regio  die  -vigefimo 
quinlo ,  Aprilis  ftslo  veteri ,  Anno  millejimo  fexceKtefrma 
fexagefimo  oiiavo. 

Signatum  erat, 

Rupert.     (  L.  S.  ) 

Orl.  Bridgeman.     (L. S.) 

Buckingam.     (L.  S.) 

Arlington.     (  L.  S.  )  , 

Alhemarle.     (  L.  S.  ) 

J.  Meerman,     (L. S.) 

Joh.  Boreel.      (L.S.) 


Acceffio  Régis  S  u  e  c  i  ^  ad  ylrticulos  feparatos , 
die  23.  Januarii  proxime  frateriti  condufos ,  de 
mediis  ad  Facem  cûticiliandam  inîer  Reges  Gallia- 
rum  ts?  Hiipaniarum  efficacioribus  adhibendis. 
ji5tum  Wejlmonafterii  die  2j".  Jprilis  1668. 
[Tiré  des  Archives  de  l'Ambaflade  d'Espagne 
en  Hollande ,  du  tems  du  Roi  Charles 
II.] 

CUm  die  \\.  Januarii  proxime  prœteriti  ex  Mandatis 
Sereniflîmi  Magnœ  Britannise  Régis  &  Celforum 
j  ac  Prœpotentium   Dominorum   Ordinum   Generalium 
I  Fœderatarum   Belgii   Provinciarum  Traftatus  quidam 
!  Hagse  Comitum  initus  fît  atque  conclufus ,  fuper  me- 
j  diis  quEB  ex  re  omnium  quam  maxime  utilia  &  com- 
moda  vifa  fuêre  ad  Pacem  inter  duos  jam  belligérantes 
!  Galliarum  &  Hispaniarum   Reges   conciliandam  ,   eo- 
!  demque  tempore  fuper  feparatis  aliquibus  Articulis  dic- 
tum  Tradtatum    concernentibus    conventum  &  trans- 
'  aârum  fuerit,  prœtereaque  Sereniffimo  Suecise  Régi  pla- 
\  cuerit  ad  requifitionem  &  imitationem  tam  diâi  Régis 
Magnae  Britannis,  quam  Dominorum  Ordinum  diào 
1  Traéatui  ut  Partem  Principalem  femet  adjungere,  fîcut 
)  in  hodierno  quodam  principali  Traétatu,  &  prscipue  in 
primo  ejus  Articulo  latius  declaratum  eft,  non  tantum 
Trafliatus  ifte  exhinc  vim  &  naturam  Padli  tripliciter 
conventi  confecutus  eft,  fed  &  cum  didi  Separati  Arti- 
culi  pars  fint  effentialis  ,   &  integralis  didi  Traûatus 
Hag3B- Comitum  initus  ,   Conventum  eft  inter  Domi- 
num  Extraordiuarium,  Sereniffimi  Régis  Suecise  Lega- 
tum.  Dominos  Commiffarios  Sereniffimi  Régis  Magn* 
Britannias,  ut  &  ^Celforum  ac  Prœpotentium  Domino- 
rum Ordinum  Generalium  Fœderati  Belgii  Provincia- 
rum Legatos  Extraordinarios ,  in  diélo    principali  ho- 
dierno Traûatu  nominatos  vi  Mandatorum ,  etiam  ibi- 
dem expreffprum  quae  hic  pro  fpecialiter  infertis  haben- 
tur  ,  ut   Articuli   ifti   Separati   diâi  TraCtatus   Hagœ- 
Comitum  etiam  pro  infertis  in  didlo  hodierno  principali 
Traâatu   habeantur  ,   ejusdemque  obligationis    fint  ac 
efficaciœ  refpeau  didlorum    Dominorum    Regum  & 
Dominorum  Ordinum,  ac  fi  de  verbo  ad  verbum  in 
eo  inferti  &   expreffi  fuiffent ,   ficut  hic  infra    infe- 
runtur. 

Articuli  Separati. 

Qui  ejusdem  erunt  virtutis  atque  authoritatis ,  ac  fî 
inferti  forent  Tradtatui  hodierno  die  intra  Regem 
Magux  Brîtannias  &  Ordines  Générales  Fœderati 
Belgii  conclufo. 

I.  Si  m  procuranda  Pace  inter  Galliam  &  Hispaniam 
fe  offerat  aliqua  difficultas  fuper  PundloRenuntiationis, 
ea  ineunda  eft  ratio, ut  vel  nulla  ejus  in  Paûis  fiât  men- 
tio  ,  vel  ut  ejusmodi  verbis  concipiatur  formula ,  ut 
neutri  duarum  Coronarum  quoad  prasdiclam  Renuntia- 
tionem  eo  quicquam  accédât  aut  etiam  iiide  creetur 
aliquod  juris  detrimentum;  quod  fi  vero  Rex  Hispa- 
niarum, vel  etiam  Rex  Chriftianiffimus  in  id  confentire 
nolint,  advcrfus  recufantem  Rex  Magnas  Brîtannia;  & 
Fœderati  Ordines  procèdent  ut  conventum  eft  Articu- 
lo III.  &  IV-  diài  Tradlatus  &  ultimo  horum  Ar- 
ticulorum  refpeétive ,  ea  tamen  couditione  ,  ut  in 
cafu  recufationis  Régis  Hispanias  Rex  Chriftianiffimus 
fe  reciproce  obllringat  quemadmodum  diélo  Articulo 
I V.  fe  nullatenus  arma  moturum  in  Belgica. 

II.  Quod 


D  U     DR  OIT     DES     GENS. 


9S 


II.  Quod  Rex  Magnas  Britannia;  &  Ordines  Généra- 
les Fœderati  Belgii,  ut  prolixius  ab  omni  parte  fatisfa- 
ciat,  le  obligabuut  omnem  fedulo  operam  datnros  ut 
Pax  inter  Reges  HispanisE  &  Lufîtanijc  eodem  tem- 
pore  fanciri  poflit,  ea  tamen  Lege,  ut  viciffim  Gallia 
fe  obftringac,  (i  tam  cito  non  poffic  id  negotium  perduci 
ad  exitum  ,  utî  Pas  inter  fe  &  Hispaniam  nihilominas 
ineatur,hoc  excepto,  ut  liberum  lit  Rcgi  Chrillianiflimo 
fuppetias  ferre  Régi  Lulitani»  Fœderato  fuo  eique  auxi- 
lio  eiïè  ,  lîve  inferendo  arma  fua  ut  alîunde  detrahat 
hoftem,  lîve  alio  quocamque  modo  quem  libi  comino- 
diffimum  atque  maxime  ex  ufu  fore  exiftimabit;  &  fi 
Hispani  adduci  poterunt  ut  confentiant  in  Pacem  fub 
difta  conditione,  atque  ea  proinde  concludatur,  Rex 
Chrirtianiffimus  tenebitur  a  Belgica  omnino  abltinere,ut 
pacata&neutrarumPartium rébus  implicata,neque  ei  jus 
fasque  erit  quidquam  adverfus  eam  moliri,  neque  palam 
vittute  Bellica  ,  neque  clandeftinis  artibus,  ut  neque 
petere  ullani  fatisfadlionem  fub  obtentu  impenfarum, 
erogationumquequœ  inBelloLufîtanico  erunt  faciendas, 
tam  ob  deleélum  Militum  quam  alla  Belli  onera;Quod 
fi  contingat  manente  didloBello,  per  auxiliares  Kegis 
Chriftianiffimi  Copias  occupari  loca  quaedaminHIspania 
Italiave,  Rex  Chriftianiffimus  iîmulatque  Pax  cum  Luiî- 
tania  faâa  fuerit,  eadem  reflituet  Hispaniœ,  fed  l\  prseter 
&  contra  expedationem  Hispania  recufet  Pacem  cum 
Rege  Lufitaniœ,  ut  &  cum  Rege  Chriftianifrimo,ea  cum 
exceptione  ut  Fœderato  fuo  liberum  fit  ei  auxiliari, 
quemadmodum  jam  diétum  eft  ,  hoc  inopinato  cafu, 
Rex  Magnœ  Britannix  &  Fœderati  Ordines  tenebunrur 
reapfe  id  efBcere,  ut  Hispani  omni  modo  in  id  confen- 
tiant,  ita  tamen  ut  reciprocè  Rex  Chriftianiffimus  fe 
obftringat,  quemadmodum  cafu  primo,  quod  non  fit 
moturus  arma  in  Belgica. 

III.  Si  prster  omnem  expeélationem  Rex  Chriftia- 
niffimus  inducat  in  animum,  ut  promittere  nolit  quod 
Traôatum  Pacis  fignaturus  fit,  fimulatque  Hispani  ces- 
furi  fint  omnia  loca  ab  eo  occupata  in  noviffimâ  expe- 
ditione,vel  aliud  tantundem  valens,de  quo  mutuo  con- 
fenfu  conveniet,aut  promifTorum  fidem  non  impleat,aut 
detrediet  refpuatve  Cautiones  &  prsmunimenta  in  diilo 
Ttadatu  exprelFa  quae  neceflaria  funt,  ut  obviam  eatur 
inetui_  jufiiffime  concepto,ne  Rex  Chriftianiffimus  arma 
fua  viâricia  in  fxpius  memorata  Belgica  ulterius  pro- 
férât, quod  omnibus  iftis  cafibus,  ut  &  fi  per  alia  fub- 
terfugia  aut  obliquas  artes  conetur  Pacis  conclufionem 
împedire  aut  eludere,  Anglia  Fœderatumque  Belgium 
.tenebuntur  accedere  partibus  Régis  Hispanise  omnibus- 
que  &  jnndlis  viribus  Terra  Marique  adverfus  Galliam 
Bellum  gerere,  ut  compellatur  non  in  Leges  dumtaxat 
fsepius  memoratas  Pacem  facere,  fed  fi  arma  in  eum 
finem  fumpta  Deum  habeant  faventem  &  propitium  at- 
que de  communi  confenfu  id  expedire  vifum  fuerit, 
etiam  Bellum  continuare,  donec  res  in  eum  ftatum 
fuerint  reftitutse,  quo  fuerunt  tempore  Fœderis  in  colli- 
mitio  Regnorum  in  Montibus  Pyreneis  fanciti. 

I  V.  Articuli  hi  fcparati  omniaque  &  fingula  iis  con- 
tenta a  diâo  Domino  Rege  Magnœ  I3ritannix  diâis- 
que  D.  D.  Ordinibus  Generalibus  Fœderatarum  Pro- 
vinciarum  per  patentes  uiriusque  Partis  Literas  Sigillo 
Magno  munita  débita  &  authentica  forma  intra  qua- 
tuor feptimanas  proxime  lequentes  ,  aut  citius  fi  fieri 
poterit,  confirmabuntur  &  ratihabebuntur  ,  mutuaque 
Ratihabitionum  Inftrumenta  intra  prsediftum  tempus 
hinc  inde  extradentur.  Aftum  Hagas-Comitum  in  Hol- 
landia  die  23.  Januarii  anno  1668. 

(  L.  S.  )  TeKgnagel  de  Gellkum. 
(L.S.)   B.  V'/lsperen. 
(L. S.)  Johan  de  IVitt. 
(L.S.)  M.  F.  Cromom. 
(L.S.)  A.  V.Umkd. 
(L.S.)  S.  V.  Coeverden. 
(  L.  S.  )  Isbrants. 

Inftrumentum  hoc  feparatum  omniaque  &  fingula  în 
co  contenta,  a  diSis  Dominis  Ordinibus  Generalibus 
Fœderatarum  Belgii  Provinciarum  per  patentes  Literas 
Sigillo  Magno  muniras  débita  &  authentica  forma  intra 
tres-menfes  proxime  fequentes,  aut  citius  Ç\  fieri  pote- 
rit, confirmabuntur  &  ratihabebuntur,  mutuaque  Rati- 
habitionum Inftrumenta  intra  praedidlum  tempus  hinc 
inde  extradentur. 

In  quorum  omnium  &  fin^ulorum  fidem  majusque 
robur,  Nos  Dominas  Legatus  Extraordinarius  Sacrce 
Regiae  Majeftatis  Suecia:,  uf  &  Dominî  Deputati  & 
Commiflàrii  Sacra  Regiœ  Majertatis  Magns  Brltannise, 


neo  non  Domini  Legati   Extraordinarii   Celforum  ac  Akko 
Pra;potentium  D.  D.  Ordinum  Generalium  Fœderata-  '^'■^^^ 
rum  Belgii   Provinciarum    huic  feparato    Inlirumento  \66%, 
fubfcripfimns,  illudque  Sigillis  noftris  fignavimus.    Ac- 
tum  Weftmouafterii    in    Palatio   Regio   die  vigefimo 
quinto  Aprilis ,  Amio  millefimo  fcxentefimo  fexagefî- 
mo  oétavo. 


Chrilîophorus  Delphiciis  B. 
ac  Co.  in  ùhona- 
(L.S.) 


Rleerman, 

(  L.  S.  ) 
Joh.  Boreel, 

(L.S.) 


Convent'io  ad  intérim  faBa  inter  Reges  Sueci.iE 
(^  M/iGNiE  BritannijE,  Ordtnesque 
Générales  Foederatarum  Provin- 
ciarum, Legato  Hispanico  confentiente ,  de 
Subfidio  Régi  Suecia  fulvcndo  ,  ut  pjri  pajj'u 
cum  Rege  Britannica  6?  Ordinibus  Generalibus  in 
Negotio  Pacificationis  procéderez  atque  Guaran- 
tiam  conventam  prahere  puffit.  AStum  Wcflmo- 
nafterii  zf .  Aprilis  anno  1668.  [Aitzema, 
Saken  van  Staet  en  Oorlog.  Tom.  V 1.  Bocck 
48.  pag.  pio.  in  fol.] 

QUoniam  juxta  tenorem  InOrumenti  die  13.  Janua- 
rii proxime  prjeterito  Hagœ-Comitis  fubfcripti  ab 
lllultriffimo  Dom.  D.  Chriftophoro  Delphico 
Comité  dé  Dhona  Sereniflima;  Regix-Majellatis  Suecise 
Legato  Extraordinario,  hic  in  Anglia  per  aliquot  tem- 
pus jam  allaboratum  fuit  ad  conveniendum  fuper  fub- 
fidiariœ  pecuniœ  fumma  Coronse  Sueçis  exfolvenda; 
Ut  diûa  Corona  Suecis  pari  pafiu  cum  Serenillimo 
Magnae  Britannise  Rege  Dominisquc  Ordinibus  Gene- 
ralibus Fœderati  Belgii  in  Pacificationis  Negotio,  quod. 
inter  duas  Gallix  &  Hispanias  Coronas  traâatur,  &  in 
quo,  non  obftante,  quod  fuper  Negotio  fubfidiario  nec 
dum  transaélum  fit,  difla  Corona  Sueciœ  infigne  ad- 
jumentum  contulit,  procedere  poffit,  tumque  didtus 
Domiiius  Legatus  Extraordinarius  Suecicus  femperinfti 
terit,uc  à\Q.i  promiflio.  direde  ab  Anglia  &  Fœderato 
Belgio  diftas  Corons  Suecise  fieret,  nec  unquam  dic- 
tus  Domiiius  Legatus  perfuaderi  potuerit ,  ut  à  Co- 
rona Hispanica  pecunia  fubfidiaria  direâe  ftipulare- 
tur  ,  libertate  tamen  falva  Anglix  &  Foederato  Bel- 
gio fibi  per  ilipulationem  indemnitatfs  ,  aliosque  affe- 
curationis  mcdos  à  Corona  Hispanica  eodem  tempore 
pleniffime  prospiciendi,fine  qua  indemnitatis  promifllo- 
ne  nec  Anglia,  nec  Fœderatum  Belgium  ad  diftam  pe- 
cuniam  promittendam  etiam  induci  potuere. 

Nec  tamen  propter  aliquas  difficultates  usque  adhuc 
negotium  illud  ad  ultimum  fuum  &  optatum  finem 
perduci  ,  fed  folummodo  quantitatis  fubfidiariae  pecu- 
nia cum  confenfu  Domini  Legati  Hispanici  in  Anglia 
commorantis  esprimi  &  determinari  potuerit,  nempe 
ut  Coronas  Suecise,  pro  tempore,  quo  per  aliquot  jam 
elapfos  menfes  Copias  fuas  militâtes  in  Germania,boni 
&  Pacis  publics;  caufa,  detinuit,exfolverentur  trecenta 
millia  thalerorum  Imperialium  in  fpecie  ,  vulgo  de 
Bancka  ,  &  initio  cujusvis  trimeftris  fpaiii  centum  & 
oiSuaginta  millia  didtorum  thalerorum  pro  toto  fub- 
fequenti  trimeftri  ,  usque  quoad  Pa.\  inter  Coronas 
Gallise  &  Hispanise  fancita  &  ratihabita  foret,  compu- 
tando  initio  primi  trimeftris  à  primo  die  menfis  Majî, 
ftilo  novo,  ita  ut  ab  illo  primo  die  Maji  totum  tempus 
primi  trimeftris  jam  cefTifiTe,  terminusque  folutionis  pro 
integro  illo  trimeftri  jam  adveniifereputaretur.quod&iii 
fubfequentibus  obfervandum  effet  fpatiis  ,  nimirum  ut 
quamtumvis  ftatimpoft.initiumnovi  cujusque  trimeftris, 
Pax  per  fubfcriptionem  Traflatus  &  Ratihabitionum 
commutationem  certa  rtabilisque  reddatur,  tamen  pro 
omni  ifto  fpatio  fumma  jam  nominata  effet  folvenda; 
Et  tamen  ex  re  communi,graviftîmas  ob  rationes,virum 
fuerit  fubfcriptionem  Triplicis  Fœderis  non  ulterius 
dilFerre,  juftum  &  squum  etiam  judicatum  fuit,  ut  in- 
frafcripti  Domini  Deputati  ac  Commiflàrii  Serenifllmi 
Magn»  Britannias  Régis  Leg;itique  extraordinarii  Cel- 
forum ac  Praspotentium  Dominorum  Ordinum  Gene- 
ralium Fœderati  Belgii  fefe  obligarent,  ficut  vigore  hu- 
jus  Inftrumenti  fe  efficaciffimè  obligant,  omne  ftudium 
operamque,  quas  ullo  modo  excogitari  poflît,  ex  nunc 
à  dîâo  Magnae  Britannise  Rege  ,  didlisque  Dominis 
Ordinibus  apud  Coronam  Hispanicam  adhibitum  iri, 
Ut  negotium  illud  pecunisefubfidiariœ,  qupd  pro  tem- 
pore 


^6 


CORPS     DIPLOMATI  Q^U  E 


ANKO  pore  prcetcriro,  iiti  di£lam  eft  ,  eft  trecentorum  millium 
t/î/8  thaleroruiri ,  &  pro  quovis  trimeftri  fpatio  usque  quoad 
lOOO,  p3x  luncita  &  ratihabita  erit,  centum  &  oa:uai;inta  rnil- 
lium  thalerorum  :quod  tamen, fi  Fax  ante  exitum  meiilis 
Julii  (ignetur,&  ratihabeatLir,non  pertinget  ad  majorein 
fammam,quam  ad  quarto  centefimo  oâogefiino  thale- 
rorum Imperialium  millia  ,  quœ  modica  folummodo 
portio  eft  earuni  impeiifarum  quam  ad  procurandam 
Facem  diâus  Magnae  Britanni»  Rex,  diâique  Domi- 
ni  Ordines  de  fuo  tam  liberaliter  impenderunt ,  eo 
modo  diâ»  Coronœ  Hispanis  cordi  fît,  ficque  in  ea 
re  diâa  Corona  Hispanica  profpiciat,  ut  dictus  Magna; 
BritannisE  Rex  didique  Domini  Ordines  primo  quoque 
tempore  &  quidem  pro  ultimo  dilationis  termiiio  intra 
oâiduum.portquam  Sereniffimi  Régis  Suecis  Ratihabi- 
tionum  Inftrumenta  adveniire,  &  ad  extradendum  parata 
efle,  fignificatum  fuerit,  diSs  Coronœ  Sueciœ  plena- 
riè,  absque  tamen  uUo  didi  Magna;  Britannis  Régis 
Dominorumque  Ordinum  onerc  aut  dispendio  ,  didam 
fummam  pecuniuriam  Hamburgi  exfolvere  queant;  Et 
fi  hoc  contra  omnem  expedationem  inira  prxfixum 
tempus  à  Corona  Hispanica  impetrari  non  pofTit,  nulla 
fe  tune  &  in  pofterum  ulteriora  amicorum  officia  ulte- 
rioremvè  opem  aut  affecurarionem  in  favorem  aut  uti- 
litatem  didœ  Coronse  Hispanicas  in  Nejjotio ,  qnod 
Hispanias  cum  Gallia  intercedit  ,  promi/ruros  aut  ul- 
lo  modo  prœftituros  ,  neque  quieturos  in  hoc  zelo 
fuo,  quoad  fsepius  memoratse  Coronse  Suecise  plenaria 
fatisfadio  uti  fupra  didum  eft ,  fada  fuerit. 

PromilTio  hœc  eodem  modo  ac  tempore  ,  osquè  ac 
ipfum  triplex  Fœdus  à  dido  Magns  Britanni»  Rege 
didisque  Dominis  Ordinibus  ratihabebitur  &  confir- 
mabitur. 

In  quorum  omnium  fidem  majusque  robur,  nos  in- 
frafcripti  Deputati  ac  Commiirarii,ut  &  Lcgati  extraor- 
dinarii  huic  Inftrumento  manibus  noftris  fubfcripfîmus 
illudque  Sigillis  noftris  confirmavimus.  Adum  Weft- 
monafterii  in  Palatio  Regio  die  ■vige/imo  quinto  Aprilis, 
Anno  millefimo  fexceKteJimo  fexagejlmo  oiiavo. 

Signatum  erat, 

(L.S.)  Rupers. 
(L.S.)  UrI.  BrlJgeman. 
(  L-  S.  )  Buckingam. 
(L.S.)   ArlingtOK. 
(L.S.)  Albemarle. 
;  .  (L.S.)  7.  Meerman. 

(L.S.)  Joh.  Boreel. 


XXXVII. 

6  Mai     (0  '^''^^^^^^  Fœderis  inter  Sacrant  Cafareum  Ma- 
jefiatem  LEOPOLDUMy Sacram Regiam AJa- 
jeftatem  Suecite  Carolum  XL  pro  mutua  Pro- 
vificiarum  £5?  Ditionum  utriusque  Partis  in  Imper io 
Romano  fitarum  defenftone  ad  ^uinquennium  ini- 
^    /;,  in  Jrce  Holmienjl  die  6.  Miii  S.  V.  Anno 
i658.     [Tiré  de  la  Regiftrature  d'Etat  de  la. 
Chancelerie  de  la  Gour  de  Sa  Majefté  Impé- 
riale.] 

NOtum  fit  univerfis  &  (îngulîs,  quorum  intereft  aut 
quomodolibet  interefl!e  poterit,  quod  cum  intér 
Serenilîimum  &  Potentiiîîmum  Principem  ac  Domi- 
num  Dominum  Leopoldum  ,  Eledum  Romanorum 
Imperatorem,  femper  Auguftum,  Germanise,  Hunga- 
riœ,  Bohemiffi,  Dalmatis  ,  Croatie  &  Sclavonis  Re- 
gem,  Archiducem  Auftrias  ,  Ducem  Burgundiac ,  Bra- 
bantiœ,  Styriœ,  Carinthise  &  Carniolœ,  Mafchionem 
IVioraviœ,  Ducem  Lucemburgi»,  ac  fuperiorîs  &  infe- 
rioris  Sileliae,  WirtembergiB  à  Teclîse,  Principem  Sue- 
viae,  Comitem  Habspurgi,  Tyrolis,  Ferretis,  Kyburgi 
&  Goritis,  Landgravium  Alfatia:,  Marchionem  Sacri 
Romani  Imperii,  Burgoviœ,  ac  fuperioris  &  inferioris 
Lufatiae,  Dominum  Marchias, Sclavoniae,  Portus  Nao- 
nis  &  Salinarum  ex  una ,  &  Sereniffimum  ac  Poten- 
tiffimum  Principem,  ac  Dominum,  Dominum,  Caro- 
lum Suecorum,  Gothorum,  Vandalorumque  Regem, 
Principem  Haereditarium,  Magnum  Principem  Finlan- 

(  I  )  Ce  même  Traité  fe  trouve  dans  ma  petite  Colleftion.  Tom  I. 
pag.  r-ij  fur  une  Copie  tirée  des  Archives  de  l'Ambaflade  d'Espagne 
à  la  Haye.  Elles  s'accoideac  en  tout;  mais  celle-ci  eft  plus  coiieâe. 

tDllM.] 


dis,  Ducem  Scania;,  Efthonise  ,  Livonia;,  Carelice,  AnNO 
Br..'mi! ,  Verdœ  ,  Stettini  ,  PomeraniîE  ,  Caffubije  &  y^n 
Va\idaliiB,  Principem  Rugias,  Dominum  (ngriœ  &  Vis-  lOOo. 
marise,  nec  non  Comitem  Palatinum  Rheni,  Bavariœ, 
Juliaci,  Clivias  &  Montium  Ducem  ex  altéra  parte,  de 
artiore  Amicitia,  Correspondentia  &  Foedere  intra  fe 
pro  mutua  Ditionum  fuarum,  in  Sacro  Romano  Impe- 
rio  (itarum,  defenfione  &  fecuritate  ineundo  ab  aiiquot 
rétro  annis  adum  lit  ,  &  interea  tam  intra  Imperii 
fines  quam  undique  extra  eos  partim  bellicis  apparati- 
bus,  partim  armorum  confljdu  omnia  perftrepant,  me- 
tuendumque  fit,  ne  vicina  ejusmodi  mala  longius  fer- 
pant,&  cumprimis  altiiîîme  memoratarum  fuarum  Ma- 
jeftatum  Ditiones  huic  Fœderi  infertas,  corripiant  :  Jdeo 
utrinque  placuit,  inceptum  tam  falutare  negotium  per 
certos  &  ad  talemadum  concludendum  fpecialiter  de- 
putatos  Miniftros  redordiri ,  maturare  &  perficere: 
Congrelïï  er^o  cum  Sacrce  Cajfarea;  Majeftatis  ad  hune 
Adum  coiiftituto  Plenipotentiario  Nos  Sacrx  Regia 
Majeftatis  Suecix  pariter  Deputati  Plenipotentiarii,  ut- 
pote  Sacrse  Régis  Majeftatis  Regnique  Suecis  Seiiator 
&  CancellariaB  Confiliarius  Sténo  bielcke,  Liber  Baro 
in  Korpo,  Dominus  in  Gerdeholm,  Grolîon  &  Tun- 
gae,  &  Sacras  Regix  Maieltatis  Re,4nique  Suecise  Sena- 
tor  &  Cancellatix  Confiliarius  IVIatthias  Biornl<Iou, 
Ha:reditarius  Dominus  in  Elmahof,  Wannesback,  & 
Scungshamba,  ut  &  Sacrse  Regias  Majeftatis  Confilia- 
rius Aulicus  Joannes  Gyllenftierna  .  Liber  Baro  in 
Liindholm,  Dominus  in  Stek  ,  &  Biockefund,  ut  & 
Sacrae  Regiœ  Maieftatis  Confiliarius  Aulicus,  &Secre- 
tarius  Status  Eduardus  Ehrenfteen  ,  Haereditarius  iii 
F'orsbygard,  &  Boreftorp,  nec  non  Sacra;  Regia;  Ma- 
jeftatis Secretarius  Status  Franciscus  Joël  Ûrnfted, 
Hsreditarius  in  Schottorp,  &  Hoffgardens,  atque  poft 
Plenipotentiarum  Tabulas,  utrimque  rite  comniutatas, 
in  m.utuas  Fœderis  ardioris  Conditiones  &  Leges  con- 
fenfimus,  &  de  Articulis  prout  fequuntur,  conve- 
nimus. 

I.  Sit  utrimque  vigore  Transadionis  h  Pacis  Weft- 
phalicx  Anno  1648.  die  \\.  menfis  Odobris  iuits,  vera, 
fincera  &  perpétua  Amicitia  inter  Sacram  Csfaream 
Majeftatem,  &  Dottium  Auftriacam  ab  una  &  Sacram 
Regiam  iMajeftatem  Regnumque  Suecix  ab  altéra  parte, 
eaque  utrinque  pofthac  mutuis  officiis,  ftudiis  &  fincera 
Correspondentia  ferio  &  quidem  ita  colatur,  ut  Pars 
altéra  alterius  honorem  &  commoda  provehat,  pericula 
vero,  &  dimna,  quae  Regnis  &  Provinciis  alterius  im- 
minere  videbantur,  arnica  &  mutua  communicatione, 
vel  quovis  alio  polïïbili  modo  avertere  ftudeat. 

II  Confœderati  etiam  foUicita  opéra,  &  indefeflfà 
cura  quantum  in  ipfiseft,  procurabunt,  ut  Pax  Weft- 
phalica,  quoad  omnia  requifita  fande  &  religiofe  ab 
omnibus  obfervetur. 

III.  Quslibet  ergo  Pars  pro  viribus  ,  &  officii  ra- 
tione  allaborabit,  ut  didas  Paci  in  omnibus  &  fingulis 
fuis  Pundis  plene  fatisfiat,  contra  illos  vero,  qui  auc 
eidem  jam  faélo  ipfo  contravenerunt;  aut  in  futurum 
contraventuri  fint,  fociatis  Confiliis,  usque  ad  reftitu- 
tionem  &  prsftationem  cum  pleno  effedu,  pro  modo, 
in  Inftrumento  Pacis  &  hoc  Fœdere  pracfcripto  proce- 
datur. 

IV.  Tollantur  autem  juxta  ejusdem  Inftrumentî  Pa- 
cis prsfcriptum,  debito  modo,  Statuum  Imperii  Gra- 
vamina,  &  permittatur  cuilibet  rerum  illarum  poflTeflîo, 
ac  fruitio,  quas  vigore  ejusdem  in  tempore  conclufae 
Pacis  debuififet,  aut  deberet  adhuc  pofîîdere. 

V.  Quod  fi  aliquid  in  Imperio,  vel  alienum,  vel 
plane  contrarium  Fœderi  Weftplialico  agatur,  tum 
utraque  Pars  fociatis  Confiliis  eo  coliaboret,  ut  illud 
fecundum  genuinum  Inftrumenti  Pacis  tenorem  in  or- 
dinem  redigatur. 

V  ).  Ut  vero  Imperii  Status ,  antiquis  fuis  Juribus 
Art.  VIII.  Inftrumenti  Pacis  enumeratis,  gaudere  pos- 
fint,  Imperator  Authoritate  fua  Cœfart-a  promovebit, 
quantum  fieri  poterit,  ut  non  tantum  libère  jurailla, 
qus  jam  légitime  poffident,  exerceant;  fed  etiam  om- 
nia illa  promififa,  quas  neque  in  fequentibus  Comitiis, 
neque  ad  pra;fens  hoc  tempus  determinata  funt,  quanto- 
cyus  executioni  mandentur. 

VII.  Quo  itaque  majori  cum  frudu  &  fecuritate 
hspc  a  Confœderatis  praîftari  pofllnt,  e  revifum,  Fœ- 
dus hoc  Defenfivum  pangere,  quo  reciproco  tentbun- 
tur  Confœderati ,  alter  alterutrius  Provincias ,  Ditiones 
&  Terras,  prouti  infra  defcribuntur  ,  fi  contingat  cas 
armis  inimicorum  infeftari ,  uti  propria  fua  tueri,  ac 
defendere  ,  nempe  a  parte  Sacrae  Cxfares  Maieftatis 
omiics  Ditiones  &  Provincias ,  quas  Ferdinand!  I.  Suc- 

ceflbres 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AnNO    ceffores  port  Pacem  Weftphalicam,  in  Imperio  Ro- 

j,yn     mano  realiter   poiïidcrunt ,    &    adhuc    quiète    poffi- 

.  ^OÔo.  dent  (Regnum  Bohemi»  ,   cum   incorporatis  Provin- 

ciis  iri  fpecie  fub  hac  dispofitione   comprehendendo  ) 

pari  ratione  a  parte  Sacras  Regi:e  Maieftatis  omnes  Pro- 

vinciiB  ac  Ditiones,  quae  vigore  ejusdem  Pacis  Inftru- 

menti  Sacra  Regia  Majeftas  ac  Regnum  Suecise  polîi- 

'    ,   det,  comprehenduntur. 

VIII.  Quod  ut  eo  tutius  fieri  poffit,  tenebitur  in 
Regnis  &  Provinciis  Confœderatorum  Exercitus  qua- 
tuordecim  millium  paratus  ad  defendendas  fupradiftas 
Ditiones. 

I X.  Ad  hune  numérum  Sacra  Cîefarea  Majeftas  de- 
cem,  quatuor  vero  millia  Sereniffimus  Rex  &  Regnum 
Sueciaî  fubmittet,  eo  in  loco  congreganda,  quem  Pars 
requirens ,  pro  neceffitate  temporis ,  duxerit  commo- 
diorem. 

X.  Conventum  infuper,  ut  didi  Exercitus  tertia 
pars  in  Equitatu,  reliqua  vero  in  Peditatu  confîftat. 

XI.  Cum  conftiterit  ullum  Bellum  parari  Fœderato, 
tum  alter  Fœderatorum,  primo  per  Literas  &  Mioiftros 
fuos  fumma  cura  eundem  ab  omni  vi,&  via  fadi  dehor- 
tetur,contra  eos  vero ,  qui  alterutrum  Confœderatorum 
de  faÊlo  vi  armata  aggredi  au(î  fuerint ,  alter  alteri 
prsEdefïnitum  numerumftatim  poft  faftam  requifitionem 
transmîttat,  junflisque  Confîliis  &  armis  usque  ad  ple- 
nariam  fatisfaftionem  contra  Isdentem  procedatur. 

XII.  Fiat  autem  requifitio  &  denominatio  Loci,  in 
quo  diâus  Exercitus  congregandus ,  tribus  menfibus , 
ante  quam  Copise  cuiusque  debeant  uniri,  ut  cuilibet 
fpatium  detur,  fuum  numerum  di£to  loco  &  tempore 
fiftendi,  ita  tamen  ut  Sacra  Csefarea  Majeftas,  quando 
per  aliorum  Territoria ,  &  fines  Exefcitus  Suecicus  fit 
ducendus ,  procuret  innoxium  &  liberum  transitum 
prout  17.  i.  P.  Artic.  Quoties  autem  &c.  indigi- 
tatur. 

XIII.  De  tormentis  minoribns ,  vulgo  FeUtftucken , 
five  Campeftribus,  didis,  qusEJibet  Pars  juxta  propor- 
tionem  fuis  provideat,majoribus  a  Parte  requirente  pro- 
curandis. 

X I V.  Quando  îtaque  ad  requifitionem  Sacrse  Casfa- 
rea:  Majeftatis  vigore  Fcederis  praedidas  Auxiliares  Co- 
pias Sacra  Regia  Majeftas  miferit,  conventum  eft,  ut 
aufpiciis  Sacrs  Csefareae  Majeftatis  militent,  &  Duci, 
qui  fuprema  cum  poteftate  Militiœ  Csefarea:  praeerit,  pa- 
reant,  hac  tamen  condîtione,  ut  Dux  Suedicarum  Co- 
piarum  adhibeatur  Confiliis  bellicis  ,  &  quantum  fieri 
poffit  Expeditiones  Bellicaa  communicatis  Confiliis  per- 
agantur.  Pari  etiam  modo  cum  Copiis  Auxiliaribus , 
quas  Sacra  Casfarea  Majeftas  Sacras  Régis  Majeftati 
fubmittit ,  procedatur. 

XV.  SupradiSum  numerum  una  cum  Tormentis 
minoribus  quselibet  Pars  requifita,  licet  aliis  eflèt  Bel  lis 
ifto  tempore  diftraSa ,  convento  modo  prseftabit,  & 
fuis  quœque  fumptibus  &  ftipendiis  tam  intra  quam  ex- 
tra Expeditionem  fuftentabit,  exceptis  tamen  hospita- 
tionibus  &  fervitiis,  vulgo  geruié/  aliisque  juxta  Con- 
fuetudinem  loci,  propriis  Militibus  dari  confuetis. 

_X  VI.  Quamdiu  in  hoftico  Confœderatorum  Exer- 
citus fubfîftit,  omne  illud,  quod  ad  fuftentationem  & 
fubfiftentlam  Militum  illis  in  prœdam  cedit,  aequaliter 
fecundum  Copiarum  proportionem  dividatur. 

XVI 1,  Quamdiu  vero  in  Provinciis  Confœderato- 
rum manferit,  ne  dum  neceflâriis  requifitis  deftituantur 
Milites,  habeant  occafionem  deferendi  fîgna,  procura- 
bunt  Confœderati ,  ut  in  Civitatibus,  Oppidis,  Locis- 
que  aliis  opportunis  necefifaria  ad  Militum  fuftentatio- 
nem fint  in  promptu,  ut  pro  aequo  pretio  haberi  pos- 
ant. 


97 


X  vu  [,  Disciplina  Militaris  &  Juftitia  futnma  cura  AnNO 
conlervetur,  &  fi  qui  ex  OfEdalibiis,  vel  gregariis  Mi-       ^z;  o 
Iitibus  licencia  Militari  Subditos  Confœderati  vexave-   lOÔO, 
rint,  vel   alio  aliquo  modo   damno  aiiecerint ,   cum 
fummo  vigore  fecundum  Leges  Militares  in  illos  ad« 
verrendum. 

XIX.  Que  quisque  Confœderatorum  loca  armis  in 
holtico  feparatini  occupaverit ,  ea  durante  Bello  reti- 
neat,  nec  hofti  nifî  commun!  confenfu  reftituat;  Cap- 
tivi  vero  Illuftriores  in  ufum  permutationis ,  aut  aliam 
Belli  ntcelîicatem  afiTerventur. 

XX.  Si  qu»  Provincis,  Cîvitates,  Fortalitia,  Ar- 
ces  aut  Oppida  Auguftanae  Confeffioni  addiâa,  durante 
Bello  in  poteftatcm  SacriE  Casfarea;  Majeftatis  ventura 
fint,  fruantur  fine  omni  impedimento,  perturbatlone, 
aut  imminutione  integro  fu»  Keligionis  ,  &  in  Eccle- 
fiafticis  ftatu,reliao  tamen  Copiis  Militaribus  libero  fuse 
Religionis  Exercitio;  idemque  vice  verfa  obfervetur  in 
locis  CatholîcsÊ  Religioni  deditis  ,  per  Sereniirimam 
Regiam  Majeftatem  durante  Bello  occupandis. 

_  XX  I.  Liceat  utrique  Parti  Militem  in  alterius  Pro- 
vinciis in  Imperio  Romano  fitis,  citra  ullum  tamen  al* 
terius  Partis  ejusque  Subditorum  gravamen  conducere, 
ur  &  omne  armorum  genus  équosque  coëmere,  curet- 
que  Imperator,  quantum  in  Ipfo  eft ,  ut  Sacrs  Regize 
Majeftati  Suecis  ubivis  in  Imperio  eadem  libcrtas  juxta 
Leges  Imperii  concedatur,Inimicis  vero  utriusque  Fœ- 
deratî  in  Provinciis,  hoc  Fœdere  comprehenlîs,  illud 
denegetur.  ' 

XX 1 1.  Neuter  Confœderatorum  ab  hoc  Fœdere  re- 
cédai, nec  Pacem,  Fœdus,  aut  Armiftitium  aliquod 
ullo  modo  huic  Amicitise  &  Fœderi  contrarium  trader, 
vel  ineat ,  nifî  cum  utriusque  Partis  notitia  &  con- 
fenfu. 

XX  III.  Prsfens  Fœdus  utriusque  Partis  Hœtedes 
&  Succeflîbres  comprehendat ,  &  ad  quinquennium  a 
die  commutatarum  Ratihabitionum  duret,  quo  finito 
cuilibet  Partium  licitum  efto  ,  de  eodem  prorogando 
mentionem  injicete,  ut  iterum  in  Quinquennium,  vel 
ultra,  aut  aliud  communi  confenfu  definiendum  tem- 
pus  extendatur. 

XXIV.  Invitentur  etiam  aliî  Principes  ad  hoc  Fœ- 
dus, quorum  conjunâio  pro  fecuritate  Imperii  com- 
muni confenfu  expedire  cenfebitur,  ita  tamen,  ut  de 
Perfonis  ipfis ,  modo  &  ratione  receptionis  primo  con- 
veniatur;Sereniffimo  &  Potentiffimo  vero  Hîspaniarum 
Régi  Catholico  Litera  femper  maneat  huic  Fœderi  ac- 
cedendi  facultas. 

XXV.  Quo  autem  impofterum  magîs  fîrroa  fint, 
maneantque  hsc  Pada  tum  a  Sacra  Cœfarea  Majeftate, 
tum  a  Sacra  Regia  Majeftate  Sueciae  Domino  noftro 
Clementidimo  intra  duorum  mcnflum  fpatium  a  die 
fubfcriptionis  firmabuntur  ,  ^  ratihabita  hic  Holmia 
commutabuntur.  In  majorem  omnium  prasmlilorum 
certitudinem  &  robur  hoc  Fœdus  nos  Sacra;  Regise 
Majeftatis  Sueciae  Commifl^arii  &  Plenipotentiarii  fub- 
fcripfimus,  ac  Sigillorum  noftrorum  imprefllone  mu- 
nivimus,  illudque  cum  Domini  Plenipotentiarii  Csefarei 
itidem  fubfcripto  ,  ejusque  Sigillo  firmato  Exemplari 
commutavimus.  Dabantur  fn  Arce  Holmenfi  die  6. 
Maji,  S.  V.  Anno  i668. 


Sten.  Bielcke. 
(L.S. 


Matthias  BiÔRNKtow, 
(L.S.) 


JoANMES  Gykenstierna.  Ecuardos  Ehrènsteem, 
(L.S.)  (L.S.) 

Fr.  Joël  Ornsied.    (L.S. 


XXXVIII. 

Zf.Juiil.  Âcçoord  tujfchen  Zuyd  -  en-  Noord-Hol- 
laSud-  land,  over  dt  Ferdetling  der  Laften.  Ge- 
^r.r^  daen 

NORD- 
HOLLAN- 


ToM.  VII.  Part.  I. 


XXXVIIL 

Accord  &  Convention  entre  les  deux  Quaitîefs  it.Juill. 
de  la  Province  de  Hollande  ,  appelles  Sud-   ^^  jod. 
Hollande^  &  NoRd-HoLt  ande,  holland» 
au  fujet  des  Depenfcs  publiques  &  communes  n^r" 
du  Pais  j  portant  en  gênerai ,  qu'à  l'égard  des  holuam- 
Con(êntemens,&  Depenfes  ordmaires,&  cOm-  '"'■ 
muncs  de  l'état  de  Guerre ,  la  Portion  du  Sud- 
Hollande  fera  de  quatre-vingt  un  &  trois  quarts 
par  Cent)  &  celle  de  Nord-HoUande  feule- 
ment de  dix -huit  &  un  quart}  on  y  convient 
N  auiS 


Anno 
1668. 


5>8  C  O  K^S    D  I  P  1 

daen  in  'x  Graven-hage  dm  zt.  July  1668. 
[  A  i  X  2  E  M  A  ,  Saaken  van  Staat  en  Ootlogh. 
Tom.  VI.  pag.  f/i 


Edition  in  Folio. 


KEnnelîjclf  zy  eenen  yegelijcken  die'c  aengaen  magh 
by  defen  jeghenwoordigheii  Inftrumente,  dat  op 
huyden    den   een   en  tuiintighlîen  July  fefihien  hondert 
acht  en  fefl'igh,  lia  meiiinhvuldighe  Conterentien  vol- 
gens  itérative  Bevelen  van  de  Heeren  Stateii  van  Hol- 
landt  ende  ^-'^/ï-PI^/Vj/aw^^,  tufTchen  derfelver  Gecom- 
mitteerde  Raden  in  't  een  ende  't  ander  Quartier  gehou- 
den ,  op  't  beramen  van  eene  vetdeelinge  ende  esguali- 
fatie  over  beyde  defelve  Pollen,  begrepen  in  den  Staet 
van  Oorloge,  ende  andere  Laften  by  gemeen  confent 
van  de  Ridderfchap,  Edelen  ,   ende  Steden   van  den 
Voornoemden  Lande  fuccefllvelijck  ingewillight  vror- 
dende,  ende  te  draçen  ftaende,  èyndelijck  tuffchen  de 
Gecommitteerden  alhier  uyt  den  naem,  ende  van  we- 
ghen  de  Steden  vaii  den  Zuyder-Qjtartiere  ter  eenre, 
mitsgaders  de  Gedeputeerde  ende  Gecommitteerde  Ra- 
den van  IJ^efi-  f^riesUndt  ende  den  Noorder  -  Quartiere , 
uyt  den  naem,  ende  van  weghen  de  Steden  van  den  fel- 
ven  Quartiere  ter  andere  iijde,op  Approbatie  ende  Ra- 
tificatie  van  de  Ridderfchap,  Edelen  ende  Steden  van 
den  voornoemde  Lande  by  minnelijcke  vergelijckinge 
zijn  veraccordeert  ende  vaftgeftelt,  oock  volgens  refo- 
lutie  van  Haer  Ed.  Groot  Mogende  van  gifteren  in  ge- 
fchrijfte  geextendeett  ende  beflooten  de  faecken  in  de 
navoliiende  Poinden  ende  Atticulen  vervat. 

I.  Dat  aile  de  Poften,  Laften  ende  Petitien  de  Pro- 
vîntie  van  Hollandt  ende  Weft-Vrieslandt  in  't  gemeen 
concernerende  foo  extraordinarîs  als  ordinaris  by  ghe- 
meen  confent  van  de  Ridderfchap,  Edelen  ende  Steden 
van  den  voornoemden  Lande  opgenomen  ende  inge- 
willight vsTordende  ;  geene  uytgefondert ,  voort  aen 
over  beyde  de  voornoemde  Quartieren  gedragen  fulleil 
Worden  nae  een  vafte  q-uote  ende  repaititie,  te  weten, 
dat  in  de  voorfz.  Poften,  Laften  ende  Petitien  gefup- 
porteert  ende  betaelt  fal  worden  by  die  van  den  Zuy- 
der-Quartier  een  en  tachtigh  ende  drie  vierexdeel  ;  mits- 
ga<Jers  by  die  van  We/i-Frieslandt  ende  den  Nonrdér- 
Quartiere  achtUn  ende  een  qUart  iti  ^t  hondert ,  ende  dat 
ter  tijden  ende  vvijlen  toe  na  openinge  ende  examinatie 
van  wederiijdts  Boecken,endedeTechte  geftaltenis  van 
wederzijdts  Fiuantien  in  de  grondt  ingefîen  zijnde  by 
eétlpiarige  refoiutien  van  Ridderfcbap,  Edelen  ende  Ste- 
den van  den  voornoemde  Lande  anders  fal  wefen  geor- 
donneert:  Tôt  prxftatie  ende  prompt  fourniflement  van 
weicke  voorfi.  refpeélive  quotes  de  Gecommitteerde 
Raden  in  't  een  ende  'tjinder  Quartier  elck  in  hun  re- 
gardt  haer  in  der  befter  forme  verbinden  by  defen. 


Il  Dat  aile  de  particulier  ende  Domefticque  Laftçn 
jftin  't  een  ende  't  ander  Quartier,  mitsgaders  de  los 
ï/ijf-renten  ende  Intereflèn  op  de  refpeélive  Comptoi- 
ren,  loopende  buyten  de  voorfz.  vdrdeelinge,  ofte  re- 
partitie  gelaten,  ende  voortaen  by  't  een  ende  't  ander 
Quartier  apart  gedragen,  ende  betaelt  fullen  worden, 
fonder  dat  men  daer  over  den  auderen  eenighe  reecken- 
fchap  fchuldigh  fal  zijn,  dat  over  fulcks  oock  in  fpecie 
mede  by  die  van  l^ejî-f^rieslandt  ende  den  Noorder- 
Quartiere  alleen  gedragen  ende  betaelt  fullen  worden 
de  Hoofden,  Rijs-Pael  ende  andere  tVercke» ^  aen  ende 
entrent  Huysdu^nen  ènde  den  Helder  fuccefllvelijck  ge- 
maeckt  wordende,  voor  foo  veel  de  laften  van  defelve 
niet  en  excederen  de  Somma  van  vijf  en  ttuimigh  duy- 
feitt.  Guldens  'sjaers,  het  eene  jaer  door  't  andere  ge- 
reeckent,  maer  by  foo  verre,  ende  voor  foo  veel  t'ee- 
nigen  tijde  noodigh  bevonden  foude  mogen  werden  aen 
de  voorfz.  Wercken  meerder  dan  vijf  en  twintigh  duy- 
fent.  Guldens  in  een  jaer  te  koften  te  leggen ,  dat  fulcks 
by  Haer  Ed.  Groot  Mogende  met  kennifle  van  faecken 
gedecreteert,  ende  by  de  Gecommitteerde  Raden  in 
IVeft-P^rieslaHdt  ende  den  Noorder  -  Quartiere  geexeça- 
teert  fal  worden,  ende  dat  aile  't  geene  als  dan  bevon- 
den fal  worden  aen  de:  voorfz.  Wercken  boven  de 
Somme  van  vijf  en  twintigh  i:/«yyèa*  Carolus  Guldens 
jaerlijcks  ('t  eene  jaer  als  boven  dôor  't-andere  gereec- 
kent)  te  kofte  geleydt  te  zijn,  als  een  ghemeene  laft 
van  de  Provintie  gereputeert,  ende  fulcks  in  de  voorft. 
veideelitige  of  repattitie  mede  ghebracht  fal  werden 
■-••'■'■  ^•'  ■'-•'■■    ■        ■•'  ten 


,  O  M  A-^T  I  atr  E 

aufll  de    certains    foulagemens   en   faveur  du  AnnO 
Quartier  de  Nord-Hollande,  dans  les  cas  ex-  j^ôS 
traoïdinaires,  6c  qu'au  furplus   chaque  Quar- 
tier portera  teul  ,   fes  propres  &  particulières 
Dçpenles.     Fait  à  la  Haye  ai.  Juillet  1668. 

Ç^Oit  à  un  chacun  à  qui  il  apartient  notoire  par  le 
k3  prefent  Injlrument ,  que  cejourdhui  -vingt  £3* 
unième  Juillet  mil  Jix  cens  foixante  huit ,  après 
plufieun  Conferemei  tenues  en  confeouence  des  Man- 
demens  itératifs  des  Seigneurs  Etats  de  Hollande  ô? 
de  Weft-Frife ,  entre  les  Confeilkrs  Députez  de  l'utt 
£îf  l'autre  Quartier  pour  délibérer  fur  le  partage  £9* 
égàlifation  des  deux  Articles  contenus  dans  Vétat  de 
Guerre ,  y  autres  charges  qui  far  le  commun  cori' 
fentement  du  Collège  des  Nobles ,  £3"  des  Filles ,  doi- 
vent être  confent ies  ^  portées  par  les  fusdits  Pais, 
ont  été  enfin  accordées  £5?  arrêtées.,  par  amiable  com- 
pofitton  entre  les  Députez  y  de  ta  part  des  Filles 
du  ^iartier  du  Zud  d''une  part ,  y  les  Cnnfeillers 
Députez  de  Weft-Frife  £5?  du  Cartier  du  Nord  ait 
nom  y  de  la  part  des  Villes  dudit  Quartier ^  d'' autre 
part ,  fous  V approbation  l^  Ratification  du  Collège 
des  Nobles ,  6?  des  Filles ,  i^  en  confequencé  de  lu 
Refolution  .de  L.  N.  Grandes  Pniffances  du  jour 
d'hier ,  les  chofes  contenues  dans  les  Points  ^  Arti- 
cles fuivants. 

I.  ^ue  tous  les  Articles ,  Charges  y  Pétitions 
concernantes  la  Province  de  Hollande  Ci?  Weft-^Frife 
en  général,  13  ce  tant  extraordinaires  qii ordinaires 
qui  feront  confenties  par  la  Nobleffe,  les  Nobles,  {5? 
par  les  Filles  du  fusdit  Pais,  nulles  exceptées,  fé-- 
ront  portées  à  l'avenir  par  les  deux  fusdits  Quar- 
tiers après  «-ne  ferme  quotifation  £5?  repartition  ^ 
fçavoir  que  dans  les  fusdits  Articles ,  Charges  £s? 
Pétitions  feront-  portés  (J  payez  par  le  Cartier  dà 
Zud  quatre  viiigt  t^  trois  quarts  de  cent ,  ^  pair 
ceux  des  Quartiers  de  PFeft-Frife-^  du  Nord  dix- 
huit  y  un  quart ,  jusque  s  à  ce  que.  par  l'ouverture 
y  examen  de  s' livres  de  part  £9"  d'autre,  £5"  fuivdnt 
la  jufie  dispofttion  {<?  état  des  Fin»nces  réciproques 
il  en  ait  été  ordvnné  autrement  par  refolution  una- 
nime de  la-  Nobleffe,  des  Nobles,  (3  des  Filles.  A 
quoi  faire  fjf  promptement  fournir  les  cottes  parts 
refpeSlives  les  Confeilkrs  Députez  de  l'un  é?  de 
l'autre  Cartier  s'obligent  chacun  à  leur,  égard  en  la 
meilleure  forme. 

II.  ^ue  toutes  les  Charges  particulières  £9"  Do- 
mefiiques  de  l'un.  £5?  de  l'autre  Cartier,  enfemble 
les  Rentes  à  vie  racheptables  £5"  Intérêts  des  Comp- 
toirs refpe£lifs ,  £5*  qui  ne  feront  pas  compris  dans 
le  partage  £^  repartition  ci-aprés  feront  portez  £9" 
payez  par  l'un  ^l'autre  Quartier,  fans  qu'on  fait 
obligé  de  s'en  rendre'  compte  l'un  à  l'autre  j  ^ue  ceux 
des  ^artiers  de  fFefi-Frife  (^  dii  Nord  porteront 
£9"  payeront  feuls  les  Ouvrages  des  Ports  de  Mers 
comme  Pilotis  &  autres  en  -dépendais  qui  feront  faits 
de  tems  en  tems  à  Huysdune  t3  à  Helder,  pourvu 
que  les  Charges  n'en  excédent  point  annuellement  la, 
Somme  de  vingt  cinq  mil  Livres ,  comptant  les  an- 
nées l'une  parmi  l'autre  ;  Et  s'il  arrivoit  que  dans 
quelque  tems  il  fut  trouvé  neceffaire  de  faire  pour 
lesdits  ouvrages  une  depence  excédante  lesdits  vingt 
cinq  mil  Livres  en  un  an ,  cela  fera  décrété  par  leurs 
Nobles  grandes  Puiffances  a'Oec  connoifjance  de  cau- 
fe,i3  exécuté  par  les  Confeillers  Députez  des  Car- 
tier s  de  Wefl-Frife  £9"  du  Nord,  £9"  que  tout  ce  qui 
fe  trouvera  excéder  pour  lesdits  Ouvrages  ladite 
Somme  de  vingt  cinq  mil  Livres  Carolus  par  an, 
l'un  compté  comme  dit  efl  parmi  les  autres,  fera  ré- 
puté une  charge  commune  des  Provinces,  ^  fera  ra- 
portée  dans  la  fusdite  divifton  £sf  repartition,  aux- 
quelles fins  il  fera  fait  tous  Jesjiix  ans  une  ouver- 


i 


DU     DROIT 

A  MKrt    '^"  welcken  eyiide   van   de  onkoften  aciï  de  voorfz» 

/i.NNU    •^ygj.j.i^,.,,  gefupponeert  jiierli)cks  openinge  gedaen,  eii- 

1668.  de  ter  cxecutie  van  elcke  tbien  jaeren  daer  over  geli- 

quideert  lai  v/erden  ,   ende    by   foo  verre  als  dan  be- 

yonden  foude  rnogen  worden  in  de  verloopene  thien 

jareii  daer  aen    meerder   dan   twee  hnndat  en  •vijft'tgh 

dwjient   Guldens    te    kofte   geleydt    te    zijti  ,   dàt   de 

,  V()orlz.  hoogere  onkoften  ,    als  een  geineene  lad  van 

de  Provincie  over  beyde  de  Quartferen  nae  de  boven 

geexpreffcerde   quote   gerepartieert  ,    of  andcriints   de 

Fenningen  daer  toe  noodigh  over  de  refpedive  Comp- 

tûiren  van   HdlamU   ende  H'^eji-Vrieskndt  na  de  ge- 

woonelijcke    proportie    genegotieert   fullen    worden, 

doch  by  Ibo  verre  bevonden  mochte  werden  in  defelve 

ihiea  jaren  daer  aen  minder  dan  iwee  houdert  en  vsjftigh 

-     dttyf<:nt  G\i\àer\s  te  wefen  géfpeiideert,  dat  als  dan  tôt 

de  volgende  tbien  jaren  gerefereert  ende  in  de  liquidatie 

die  t'eynde  defelve  thie»   jaren  wederom  ftaet  te  ge- 

Ichieden,  gebracht  fal  werden. 

lll.  Ende  nademael  't  Collegie  ter  Admiraliteyt  in 
Wefl-Vrieslaadt  ende  den  Naorder  -  Quartiers  buyten 
extraordinaris  confenten,  ende  Sublîdien  vari  Staet  van 
feer  weynigh  vennogen  is ,  dat  mitsdien  van  nu  af  aen 
fal  werden  vaft  geftelt,gelijck  vaft  gefteit  wordt  by  de- 
fen  dat  foo  vvanneer  gène  extraordinaris  Sublîdien  ten 
behoeve  van  de  Collégien  ter  Admiraliteyt  werden  in- 
gewilliglit,  of  oock  de  ingewilligde  Sublîdien  voor 't 
contingent  van  't  gemelte  Collegie  geen  tachentigb  day- 
fent  Caroli  Guldens  in  een  jaer  mischten  komen  te  be- 
draghen,  als  d.m  't  gemelte  Collegie  cm  't  felve  mede 
eeuiger  niaten  tôt  behoorlijcke  Equipagie  bequaem  te 
maecken ,  met  de  Somme  van  tachcntig  dtiyfcist  Gul- 
dens ,  of  met  foodanige  Somme  aïs  d'ingevvillighde 
extraordinaris  confenten  voor  't  contingent  van  't  ge- 
melte Collegie  minder  dan  tachextig  duyjent  Guldens  in 
een  jaer  mochte  komen  te  bedraghen,  tôt  lafte  van  de 
gemeene  Provintie  van  tiollanJt  ende  IVefl-Vriedandt 
^  gefublîdieert ,  ende  mitsdien  de  voorfz.  Somme  by  de 

maffe  van  de  laften  over  beyde  de  Quartieren  als  boven 
te  verdeelen  gevoeght,  oock  vervolgens  eifeélive  in  de 
voorfij  verdeelinge  ofte  repartitie  gebracht  fal  worden  : 
Ailes  ter  tijden  ende  wijien  toe  by  eenparigeRefolutien 
van  de  Ridderfchap,  Edelen  ende  Steden  van  Hollaadt 
ende  lVejl-(/riesiandt  anders  fal  wefeh  verltaen  :  des 
werdt  mede  van  nu  af  aen  vaft  gefteit,  dat  by  foo  ver- 
re, door  Godes  Zegen,  het  innekomen  van  't  voorfz. 
Collegie  tôt  vijf  hondert  duyfent  Guldens  jaerlicks  ofte 
daer  boven  riioghte  komen  t'excrefferen ,  of  oock  wel 
dat  het  felve  innekomen  door  verloop  ,  ofte  vèran- 
deringe  van  faecken  t'cenigen  tijde  moghte  komen  te 
esgaleren  ,  ofte  te  furmonteren  ,  het  innekometl  't 
welck  het  Collegie  ter  Admiraliteyt  op  de  Mafe  ten  fel- 
ven  tijde  bevonden  fal  werden  tehebben,  in  beyde  de 
voorfz.  gevallen  het  voorgheroerde  extraordinaris  Sub- 
fidie  fal  Romen  op  te  houden ,  immers  dat  alsdan  uyt 
krachte  van  dit  Verdragh  daer  tue  geeneAâie  meer  ge- 
booren  fal  zyn- 


IV.  Wijders  gemerckt  ghedurende  den  jonghften 
Oorlogh  tegens  Engelandt  het  ghemelte  Collegie  ter 
Admiraliteyt  tôt  verfcheyden  tijden  ,  ende  doorgaens 
tiyt  d'extraordinaris  Confenten  of  negotieerde  Pennin- 
gen  foo  veel  té  weynigh  getoucheert  heëft  als  het  be- 
Isop  der  voorfz.  confenten  ,  of  de  contitigentè  portie 
in  de  voorfz.  Negotiatien  over  U'efl-Vrieslandt^  ende 
den  Noordir  -  Quartiere  minder  bedraegt  dan  een  ge- 
r'echt  vierde  part  in  't  geene  ten  behoeve  vari  de  drie 
Collégien  ter  Admiraliteyt  binnen  defe  Provintie  refi- 
derende  fucceffivelick  is  geaccordeeft-,  't  welck  in  aile 
den  tijd  van  den  voorfz.  Engelfchen  Oorlogh  komt  te 
bedragen  ter  Somme  van  negen  hondert  duyfent  Caroli 
Guldens,  dat  over  fulcks  om  't  voorfz.  aen  't  gemelte 
Collegie  ordentlick  te  rembourferen  de  gerechle  helft 
van  dien  by  de  Gecommittéerde  Raden  in  Weft-Vriei- 
landt  ende  den  Noorder-Quartiere  aen  't  gemelte  Colle- 
gie uytgereyckt  fal  worden  ;  tôt  het  uytvinden  van 
welcke  rcfpeâive  helften  defelve  Gecommittéerde  Ra- 
den ,  voor  foo  veel  des  noodts  zy,  by  de  Heeren  Sta- 
ten  in  krachte  van  de  approbatie,  ende  Rat-ificatie  van 
defen  Accoorde  geauthortfeert  fullen  wefen,  de  gere- 
quireerde  Negotiatien  over  de  Comptoiren  in  't  een  en- 
de 't  ander  Quartier  te  mogén  uytfchrijven,  ende  dat 

Voorts 

ToM.  VII.  Part,  h 


DES    GENS.  9f 

ture  6?  liquidation  des  depences  faites  pour  lesdiU  AnkÔ 
Oitvrages,  ^  au  cas  qu'au,  bout  desdits  dix  ans  il  /'  a  >f^a 
trouve   qu'on   ait   depenfé  plus   de  deux  cens   ci»-  *0"*^4 
quante  mil  Li-Vres ,  l'e^xcedant  fera  reparti  fur  les- 
dits   deux   ^la;  tiers   comme   une  charge   commune 
des  Provinces  ^  futvant  la  cottifation  exprimée  ci- 
defus^  ou  autrement  que  les  Deniers  à  ce  necejf ai- 
res feront  negotiez  fur   les    Comptoirs   de  Hollan- 
de y  de  Wefl  -  Frife  fuivant  la  proportion  accou- 
tumée ;    Mais   s'il  fe   trouve  que  dans  les  fusdits 
dix  ans  il  ait  été  moins  depencé  que  deux  cens  cin- 
quante mil  livres  ,    ce  moins  fera   raporté  dans  Id 
liquidation  des  dix  autres  années  fuivantes  ^  à  lA 
fin  d'icelles. 


ÏII.  Et  comme  le  Collège  de  V Amirauté  des 
Quartiers  de  PFeft-Frije  £5?  du  Nord  fans  les 
*  Confentes  i§  Subfides  extraordinaires  de  VEt'at  *  Chàrgîj 
n'efl  pas  de  grand  pouvoir  ,  il  fera  dés  à  prefent  Toif  ^us'l'  ■ 
com-me  pour  lors  arrêté ,  comme  il  efi  arrêté  par  ces  qudi"  ^'M 
prefent  es,  que  quand  aucuns  Subfides  extraordinaires  fon  «"nies» 
ne  feront  confentis  au  proffit  du  Collège  de  VJmirau-  temens. 
té, ou  que  ce  confentement  de  Subftde  né  viendra  pas 
à  monter  en  un  an  à  quatre  vingt  mil  Livres  pour 
le  contingent  du  fusdit  Collège ,  alors  pour  rendre  le 
fusait  Collège  en  quelque  manière  capable  d'un  équi- 
page convenable ,  il  fera  fubfidié  de  la  Somme  de 
quatre  vingt  mil  Livres,  ou  de  quelque  autre  Som- 
me, fi  l'extraordinaire  confentement  pour  le  conîin* 
gent  dudit  Collège ,  vient  à  monter  en  un  an  à  moins 
qu'à  quatre  vingt  jnille  Livres,  i^  ce  à  la  char- 
ge des  Provinces  de  Hollande  (3  de  PVe[l-Trtfê-^ 
6?  comme  la  fusd:te  Somme  fera  jointe  à  la  maffe 
des  charges  qui  devront  être  divifécs  entre  les  deuSt 
Quartiers  comme  deffus  ,  elle  fera  confeqkemment 
effeSîivement  raporiée  dans  U  fusdite  répartition. 
Le  tout  jusques  à  ce  que  par  une  Refolution  una" 
nime  de  la  Noblefe  ,  des  Nobles  ,  é?  des  Filles 
de  Hollande  £s?  PVéft-Frife  il  en  fait  ordonné  au* 
trement.  C'eji  pourquoi  il  efl  dés  à  prefent  com^  ■ 
me  pour  lors  arrêté  ,  que  fi  par.  la  benedi^ion  de 
Dieu ,  le  révenu  du  fusdit  Collège  vient  à  augmenter 
annuellement  jusques  à  cinq  cent  mil  Livres,  ou  à 
plus  ,  DU  que  ledit  revenu  par  laps  de  tems  ou  par  le 
changement  des  affaires ,  vienne  quelque  pur  à  égaler 
ou  fur  monter  le  revenu  que  h  Collège  de  V  Amirauté 
fe  trouvera  alors  avoir  fur  la  Mcufe ,  en  l'un  ^ 
l'autre  des  fusdits  cas  les  Siibfides  extraordinaires 
fusmentionnez  viendront  à  ce£er,du  moins  ne  naitra^ 
til  aucune  jîSlion  à  cet  égard  en  vertu  de  ce  Con-^ 
îraB. 

LF.  En  outre,  va  que  Jurant  la  dernière  Guerre 
contrf  l'Angleterre  le  fusdit  Collège  de  l' Amirauté  à 
touché  en  differens  tems,  des  Confentemens  extraot' 
dinaires  ou  Deniers  négociez  ,•  beaucoup  moins<  que  le 
montant  des  fusdits  Confentemens  ok  la  portion  contin- 
gente dans  les  Négociations  de  Wefl-Frifè,  ô?  que 
le  Cartier  du  f^ord  porté  moins  que  la  quatriè- 
me part  de  ce  qui .  efi  accordé  fucceffivement  an 
proffit  des  trois  Collèges  de  l'Amirauté  refidens  dans 
ces  Provinces,  ce  qui  dans  tout  le  tems  de  la  fusdite 
Guerre  Angloife  vient  à  monter  à  là  Somme  de  neuf 
cens  mille  Livres  Carolus ,  pour  à  cet  égard  rem- 
bourfer  au  fusdit  Collège  ce  qui  lui  manque,  la 
jufte  moitié  en  fera  comptée  au  fusdit  Collège  par  les 
Confeillers  Députez  de  Wefi-Frife  6?  du  Quartier 
du  Nord  j  pour  trouver  lesquelles  moitiés  refjieHi- 
ves,  lesdits  Confeillers  Députez  au  cas  que  befoin 
f oit, par  les  Seigneurs  Etat  s,  en  vertu  de  l' aprobatiori 
y  Ratification  de  cet  Accord,  feront  authorifez  de 
pouvoir  ordonner  les  Négociations  requifes  fur  les 
Comptoirs  de  l'un  £5?  de  Vautre  Cartier,  5?  qu'en 
'  N  %  0ii{r$ 


lOO 


CORPS     DIPLOMATI  (lU  E 


A.NNO  voorts  aile  d'achterftallige  ,  ofte  oiibetaelde  Schulden 

A/'Q    ^^"  ^^  verloopene  j'Sreii  in  't  een  eiide  hec  ander  Quar- 

lOOo.  tier  refpeélivellck  betaelt   fullen,  werden  fonder  dien 

aengaende  eenige  gemeenfchap  te  maecken,  of  reparti- 

tie  to  incroduceren. 

V.  Dac  door  de  voorfz.  veraccordeerde  quote,  ofte 
repartitie  gent;  de  minfte  veranderinge  gemaeckt  fal 
worden  in  de  gewoonelijcke  ende  van  oudts  gebruyc- 

•  kelijcke  quote  entrent  de  Negotiatien  op  los-Lijfren- 

ten  of  Intereffen ,  mier  dat  aile  de  Capitalen  die  voorts 
aen  tôt  voldoeninge  van  eenige  lallen  ,  of  gedraege 
,  Confenten,  of  oock  wel  tôt  een  finds  de  referve  oî 
anderlints  fullen  werden  genegotieert,over  de  refpedi- 
ve  Quartieren  uytgefclireven  ,  ende  by  defelve  ghe- 
furneert  fullen  werden  ,  als  voor  henen  nae  de  ghe- 
bruyckelijcke  quote  van  xegen  en  feventigh  ende  een 
hulf  over  't  Zuyder  Quartier,  ende  iwiniigh  ende  een 
half  van  't  Noorder-Quartier. 

VI.  Ende  by  foo  verre  het  mochte  komen  te  gebeu- 
ren,  't  gundt  Gndt  Almachtigh  genadelijck  gelieve  te 
verhoeden  ,  dat  Weft-Vrieslandt  door  het  inbreecken 
van  den  bekenden  Weft- VrielTchen  Zeedijck  moghte 
komen  gheinandeert  te  werden  ,  dat  alsdan  mits  het 
geprefupponeert  onvermogen  van  't  gemelte  Quartier 
defe  Conveiitie  fal  komen  te  celferen,  ende  een  yeder 
van  de  P^rthyen  contrahenten  vi^ederom  wefen  in  fijn 
geheel  ,  even  ende  infulcker  voegen  als  of  het  je- 
genwoordige  Verdragh  noyt  aengenomen  ware  gcweeft. 

VII.  Dat  de  Penningen  procederende  van  het  mid- 
del  van  't  Dennezout  in  den  Noorder-Quartiere  ghehc- 
ven  werdende,  alhoewel  defelve  voor  henen  direde- 
lijck  ende  immediatelijck  ten  Comptoire  van  den  Ont- 
fangtr  Generael  gcbracht  zijn,  echter  voortaen  by  ad- 
veu  t-nde  executie  van  defen  Contrafte  in  de  refpeéîive 
Comptoiren  van Wefl-Vrieslandt  ende  den  Noorder- 

\Quartiere  gefurneert  werden  ,  ende  aldaer  verblijven 
fullen  ter  dispolltie  van  de  Gecommitteerde  Raden  in 
den  felven  Quartiere,  om  nevens  anderen  tôt  voldoe- 
ninghe  van  de  voorfz.  Laden  ofte  Petitien  voor  haer 
geemployeert  te  mogen  worden. 

VIII.  Dat  het  protijt  gerefulteert,  ofte  noch  te  re- 
fultercn  uyt  te  gedaene  ,  'ofte  noch  te  doene  redudtie 
van  Renteu  ende  Intereflen  over  de  Comptoiren  van 
de  Domeynen  by  goede  enJe  vreedfame  tijden  ,  als 
voor  henen  ghe-employeert  fal  worden  tôt  afloslinge 
van  Capitalen  over  defelve  Comptoiren  genegotieert , 
ende  in  kas  by  tijden  vjin  Oorlpgh  of  andere  gelegent- 
heyt  Haer  Ed.  Gr.  Mog.  gheraden  fouden  mogen  vîn- 
den  defelve  Penningen  elders  dan  tôt  aflosfinge  als  bo- 
ven  te  laten  employeren,  dat  als  dan  daer  mede  niet 
anders  dan  gemeene  Lallen  tôt  verlichtinge  van  beyde 
de  Quartieren  betaelt  of  anderlins  defelve  Penningen  by 
't  een  ende  't  ander  Quartier  na  de  voorfz.  beraemde 
quote  geprofiteert  fullen  worden;  ende  voor  foo  veel 
nu  of  namaels  eenige  Middelen  over  de  gantfche  Pro- 
vintie  geheven  of  ingewillight  ende  verpacht  fonde  mo- 
gen werden,  dat  het  provenu  van  dien  insgelijcks  niet 
anders  dan  in  manitre  voorfz.  tôt  gemeene  verrightinge 
ffebruyckt,  of  by  't  een  ende  't  ander  Quartier  na  defel- 
ve qiiote  geprofiteert  fal  worden. 

I X.  Dat  foo  lange  defelve  beraen^de  quote  of  fooda- 
nige  andere  als  by  eenparige  Refolutie  aïs  boven,  in 
plaetfe  van  dien  foude  mogen'wefen  gearrefteert,  by  die 
van  if^e/l-f'^rieslandt  ende  den  Noorder-Quartiere  werdt 
ghedraghen  ende  voldaen,  't  voorfz.  Col legie  ter  Ad- 
m:raliteyt  in  den  felven  Quartiere  fal  trecken  en  genie- 
ten  het  voile  vierde  part  van  de  quote  defer  Provintie, 
in  aile  confenten  tôt  Subfidie  van  de  refpeftive  Collé- 
gien ter  Admiraliteyt  gedragen  werdende ,  ende  dat 
mitsdien  het  felve  Collegie  van  de  Middelen  tôt  de 
faecken  van  de  Zee  geconfentcert,  geaffefteert,  of  wel 
genegotieert,  nyt  het  Zuyder -Quartier  fal  ontfangen 
't  gène  de  voorfz.  beraemde  quote  van  achtien  ende  esn 
quarts  ten  aenlien  van  geconfenteerde  Middelen,  ende 
het  ordinaris  van  twhitigh  en  een  half,  ten  aenfien  van 
genegotieerde  Penningen  minder  dan  't  voorfz.  voile 
iiierde  part  komt  te  bcdragen. 


X.  Dat  de  Gecommitteerde  Raden  in  't  eene  ende  't 
andere  Quartier,  in  krachte  van  Haer  Ed.  Gro.  Mo. 
approbatiè,  die  op  defeii  Accoorde  verwachc  ende  te 

ghe- 


omre  tous  les  Arrérages  y  les  Dettes,'^  non  paye'es ,  AliKO 
des  années  écheues  dans  l'un  fj?  dans  Vautre  ^.artier  i  K/îg 
Jeront  payées  rejpm-vement ,  fans  qu'à  cet  égard,  * 

il  y  ait  rien  de  commun,  ni  qu'on  introduife  aucune 
repartition.  , 

V.  ^e  par  la  jusdite  cotiifation  accordée  ,  eu 
repartition  il  ne  fera  fait  le  moindre  changement 
dans  les  anciennes  cottes  6?  qui  font  d'ufage  à  V  égard 
des  Negotiations  fur  les  Rentes  racket  tables,  ou  In- 
térêts, mais  que  tous  les  Capitaux  qui  feront  ci-aprés 
négociés  pour  fathfairt  à  quelques  charges  ou  con- 
fentemens ,  ou  même  pour  un  fond  de  referve  ou  au- 
trement, feront  fournis  par  les  paniers  refpeSîifs, 
comme  ci-devant ,  fuivant  la  cotte  accoutumée  de 
fixante  £5?  dixneuf  i3  un  demi,  pour  le  Cartier 
du  Zud ,  (^  de  vingt  un  demi  pour  le  Quartier 
du  -Nord.  "^ 

FI.  Et  s'il arrivoit,  ce  qu'à  Dieu  tout- puîffant 
ne  plaife  par  fa  grâce ,  que  la  PVefi  -  Frife  vint  à 
être  inondée  par  la  rupture  de  fa  Digue,  alors  à 
caufe  de  F impojjïbilité  que  l'on  fippofe  dudit  Quar- 
tier; cette  Convention  ce  fer  a  d'avoir  lieu,  ^  cha- 
cune des  Parties  contrastantes  reviendront  en  leur 
entier,  comme  £5"  tout  ainfi  que  fi  ce  prefent  Con- 
trat n'eût  jamais  été  agréé. 

FIL  ^/e  les-  Deniers  procédant  du  revenu  de 
Dennezout  venant  à  rehaujfer  dans  le  Cartier  du 
Nord,  quoi  qu'ils  ayent  ci- devant  été  portez  direc- 
tement (§  immédiatement  au  Comptoir  du  Receveur 
gênerai.  Cependant ,  en  ex&cution  de  ce  Contrat , 
ils  feront  cy-aprés  fournis  dans  les  Comptoirs  refpec- 
tifs  des  Quartiers  de  fFe fi -Frife  ^  du  Nord  ^  de- 
meureront  à  la  dispofition  des  Confeilkrs  Députez, 
desdits  Cartier  s ,  pour  être  employez  avec  lef  autres 
à  fatisfaire  aux  fusdites  Charges  i3  Pétitions. 

Fin.  ^e  le  profit  qui  eft  revenu  ou  qui  re- 
viendra encore  de  la  réduction  déjà  faite  ou  à  faire 
des  Rentes  13  Intérêts  dans  les  Comptoirs  des  Do- 
maines en  bon  tems  13  de  paix  fera ,  comme  ci-de- 
vant, employé  au  remhourfement  des  Capitaux  nego- 
tiez  par  lesdits  Bureaux;  Et  au  cas  que  dans  un 
tems  de  Guerre  ou  autre  conjoncture  fâcheufe  L.  N. 
Gr.  Puiffances  jugeaffent  à  propos  d'etnployer  les- 
dits Deniers  en  autre  cBofe  qu'au  remhourfement  fus- 
dit, qu'alors  on  n'en  payera  que  les  Charges  communes 
pour  le  foulagement  des  deux  Quartiers ,  ou  qu'au- 
trement on  fera  profiter  lesdits  Deniers  par  l'un  ^  , 
l'autre  Quartier  fuivant .  la  cotte  fusdite.  Et  fi  à 
prefent  ou  ci-aprés  étoient  levez  ou  confentis  quelques 
revenus  fur  toute  la  Province ,  i3  donnez  à  ferme , 
qu'on  ufera  femblablement  du  provenu  comme  dit  efi 
à  l'avantage  commun,  ou  que  l'un  (3  l'autre  Car- 
tier fera  profiter  fuivant  ladite  cotte. 

IX.  Et  jusques  à  ce  que  la  fusdite  cotte  ou  telle 
autre  qui  par  une  Refolution  unanime  comme  deffus, 
pourroit  être  arrêtée  ,  foit  portée  £5"  fatisfaite  par 
ceux  des  ^lartiers  du  fVefi  (3  du  Nord,  le  fus  dit 
Collège  de  l'Amirauté  desdits  Quartiers  tirera  13 

jouira  de  la" quatrième  partie  entière  de  la  cotte  de 
ces  Provinces  dans  tous  les  confentemens  de  Suhfides 
qui  font  portez  par  les  Collèges  refpedîifs  de  t' A- 
mirauté.  Et  que  moyennant  ce  le  fusdit  Collège  re- 
cevra du  Quartier  du  Zud  des  revenus,  confentis, 
affeélez  13  negotiez  pour  les' affaires  Maritimes,ce  à 
quoi  la  fusdite  cotte  de  dix  huit  13  un  quart  à  l'é- 
gard des  revenus  confentis,  t3  l'ordinaire  de  vingt 
(3  demi  à  l'égard  des  Deniers  négociez ,  viendra 
à  monter  ,  moins  que  la  fusdite  quatrième  partie 
entière. 

X.  ^ie  les  Confeilkrs  Députez  de  l'un  y  de 
l'autre  Quartier  en  vertu  de  l'approbation  qu'on  at- 
tend que  L,  N.  Gr,  Puijfances  donneront  à  cet  Ac- 

cordf 


DU    DROIT     DES     GÊ 


S. 


iof 


AnNO   ghemoet  gelien  werdt,  geauthorifeert  ende  gelaft  fullén 
/■yn    zijn  ,   ora  tôt   voltreckinghe   etiJe  execucie   van  den 

lOOo.  felveii  Accoorde  ,  ten  Ipoedi^hften  eene  particulière 
verdeelinghe  ende  repartitie  over  beyde  de  Quartieren 
te  maken,  foo  van  aile  de  Poften  in  den  Staet  van 
Oorloge  begrepen,  als  van  aile  andere  Lallen  ,  de  ge- 
rneene  Ptovintîe  concemerende,  ende  voorts  van-jaer 
tôt  jaer,  of  t'elckens  als  dienthalveu  eenige  verande- 
ringe  voorvalt,  of  eenige  nieawe  Lallen  ofPetitien  in- 
gewillight  zijn,.wederom  van  gelijcke  te  doen,  oock 
jaerlijcks  te  liquideren  ende  vereffenen 't  gunt  van  de 
gerepartieerde  Laften  op  't  een  of  t  ander  Quartier  on- 
.betaelt  gebleven,  ende  c«Af  gevallen,  of  anderfins  by 
d'eeil  of  d'andere  toeval  geprofiteerC  foude  mogen 
lijn. 

Aldus  gedaen  ,  veraccordêert  ende  geflooten  in  'j 
Gràvenhage  ^  op  den  voorlz.  een  en  twimighjlen  July, 
fejihien  hondert  acht  en  feftigh.  Ende  ten  oirconde  der 
waerheyt  by  ons  ondergefchreven ,  met  onfe  refpeélive 
Onderteeckeningen  en  Signaturen  beveftight. 

Was  geteeckent  : 


Zuyder- Quartier. 

A.  V-  Bouckhorjl. 

y.  Van  Beveren. 

C.  Gravejleyn. 

A.  van  der  Goes, 

P.  V>  Swanenburg. 

Gérard  Hajfelaer. 

Johan  Pejfer. 

Adr'vaen  BoXel. 

H.  V.  Arckel. 

Herbert  -van  Beatimont. 

Simon  van  Beaumanti 


Noorder  -  Quartier, 

Lucas  van  Neck. 
Nicolaes  Teengs. 
Pieter  Bording. 
Adriaen  Sevenhuyfeii. 
Claes  Admirael. 
R.  de  Brnuzvcr, 
D.  V.  Foreeft. 
J.  F,  Foreejii 


cord,  feront  authorifez  ^  chargez  pur  me  exccit-  Mm 
eut  ton  (3'  accomplijfement  de  cet  Accord .  de  faire  au      ^  ^  ë 
plutôt  une  particulière  divifion  ^  répartition  fur  les  1®°®* 
deux  ^rtiers  tant  de  tous  les  Articles  coy^pns  dans 
l  état  de  Guerre,  que  de  toutes  les  autres  Charges  qui 
concerneront  les  Provinces  communes^  y  ainft  fera 
fait  cr année  en  année ,  ou  chaque  fois  qu'il  écherra 
quelque  changement,  ou  qu'il  faudra  confentïr  à  quel-  , 

que  nouvelle  Charge,  ou  Pétitions,  6?  ron  liquide- 
ra, y  égualifera  auff  annuellement  ce  qui  reftera  à 
payer  des  Charges  reparties  fur  chaque  Cartier  ^ 
ou  qui  aura  été  proffitè  dans  l'une  ou  iautre  ren- 
contre. 

Ainft  fait,  accordé  6f  conclu  à  la,  Haye  le  fusiiî 
vingt  6f  unième  Juillet  mil  ftx  cens  fixante  huit. 
En  témoin  de  la  vérité  nous  fousfignez  avons  confir- 
mé ces  prefentes  de  nos  fignâtures  refpe^ives. 

Et  oit  figné: 
^mrtier  du  Zud.        Quartier  du.  Nord. 


Johan  de  Wit, 

feftien  hondert  acht  en  feftigh. 


A.  V.  Bouckhorll. 
J.  van  Beveren. 
C.  Gravelleyn. 
A.  van  der  Goes. 
P.  V.  Swanenburgh. 
Gérard  Haflèlaer, 
Jean  Pefler; 
Adrian  Boxe]. 
H.  V.  Arckel. 
Herbert  van  Beaumont. 
Simon  van  Beaumont. 


Lucas  van  Neck. 
Nicolas  Teengs. 
Pierre  Bording. 
Adrien  Sevenhuyferii 
Claes  Admirnel. 
R.  de  Brou\yer. 
D.  V.  Foreeft. 
J.  V.  Foreeft. 


Jean  de  M^it. 

mil  ftx  cens  foixanîe  huiti 


XXXIX. 

Jrtkles  convenus  fub"  fpe  rarificationis ,  e'Htre  les 
Miniftres  du  Roi  de  la  Grande  Bre- 
tagne, du  Roi  de  Suéde,  y  des  Etats 
Généraux  des  P  r  o  v  i  n  c  e  s  -  U  n  i  e  s  ,  pour 
affurer  C  Affaire  de  la  Triple- Alliance ,  en  affu- 
rant  le  payement  des  Suhfides  promis  à  la  Suéde. 
A  la  Haye  le  f.  OSlobre  ï66^.  Avec  /'A  p  r  o- 
BATioivi  de  Leurs  Hautes  Puiffances  par  Refo- 
îution  du  20.  Decerfibre  1 568.  [  A  i  t  z  e  m  a  , 
Saken  van  Staet  en  Oorlog.  Tom.  V I.  Boeck 
48.  pag.862.  in  fol.  &  derechef  pag.  P31.] 

ExtraB  uyt  de  Refolutien  van  de  Heeren  Staten 
van  Hollandt  ende  H-éfi- Frieslandt ,  in  Haer 
Ed.  Groot  Mog.  Vergaderingh  gemmen  op  Don- 
derdagh  den  twinttchften  December. 

BY  refumptîe  gedelibereert  zijnde  op  't  Advîjs  van 
de  Heeren  Haer  Ed.  Groot  Mog.  Gecommitteer- 
oen  tôt  de  faeken  van  Etigelant,  hebbende  inglievolghe 
en  tôt  voldoeninge  van  der  felver  Refolutie  Commiffo- 
nael  in  date  den  feven  en  twintid-ften  der  voorlede 
maent  geexamineert  ende  overwogen ,  't  gerapporteerde 
van  t  gunt  by  abfentie  van  Haer  Ed.,Gro.  Mog.  was 
gepafieertenvoorgevallen,  entrent  het  fubjeâ  van  de 
Tr^pU-^\\^^nt^t  den  ■vijfentwintichften  April  laeftleden, 
tullchen  hngelant,  Sweden,  ende  defen  Staet  ghefloo- 
ten,  en  in  fpecie  ten  aenfien  van  de  Subfidien  ter  con- 
•templatie  van  dien,  door  Sp^ngien  aen  Sweden  te  beta- 
len,  met  het  gène  daer  onrrent  is  in  voorgaende  Notu- 
len  ,  onder  date  den  vijfd^ni  defes  breeder  gementio- 
neert,  hebben  Haer  M.  Gro.  Mog.  haer  wel  laten  ge- 
vallen,  het  refultat  van  feeckere  Conferentie  tuflchen 


den  Heere  Ambadadeur  Temple,  en  de  Gedeputeerdeii 
van  Haer  Ho.  Mog.  met  den  Heere  E.xtraordinaris  En- 
voyé Appelboom ,  over  't  voorfchreve  fubjed  gehouden 
lulcxende  in  dier  voegen  aïs  't  felve  is  vervat,  in  't  ee- 
Ichritte  hier  naer  geinfereert. 

L'Ambafladeur  du  Roy  de  la  Grande  Bretagne    &  les 
Députez  des  Eftats  Généraux  des  Provinces-Unies 
des  Pais -Bas,   ayant  efté  aujourd'huy  en  Conférence 
avec  le  Sieur  Envoyé'  Extraordinaire  du  Roy  de  Suéde 
au  lujet  de  la  dernière  Réponfe  donnée  au  nom  &  de 
la  part  de  la  Reine  Régente  d'Espagne,  fur  les  Lettres 
réitérées,  &  mflances  nouvelles  escrites  &  faites  par  & 
de  la  partdudit  Seigneur  Roy.  de  la  Grande  Bretagne  & 
desdits  Seigneurs  t.ilats  Généraux  des  Provinces-Unies 
des  Pais-Bas  a  ladite  Reine;  A  ce  qu'il  plurt  à  Sa  Ma= 
jelte  payer  au  Roy  de  Sttede  les  Subfides,  plus  ample- 
ment exprimés  dans  l'Ade  feparé,  arrefté  conioiuae- 
ment  avec  la  Triple- Alliance ,  à  Londres  le  vi>in  cinc- 
qmesme  Avril  dernier,  ftile  du  lieu,c^  voyant  d'ini  cofté 
avec  regret  les  difficultés  que  ladite  Reine  &  ie  Con- 
feil  d  Espagne  continuent  de  faire  à  l'égard  de  la  fa- 
tisfhaion  desdits  Sublides,  &  faifant  reflexipn  de  l'autre 
codé   fur  l'inclination,  fiucere   &   fur  le  zèle    ardent 
desdits  Sieurs  leurs  Maiftres,  d'exécuter  &  de  fatisfaire 
avec  la  dernière  punélualité  tout  ce  à  quoy  ils  fe  font 
obligés,  tant  par  ladite  Triple-Alliance,  que  par  l'Ar- 
ticle feparé  qui  en  dépend;  fçavoir  à  faire  tous  les  de- 
voirs  &   offices   imaginables   auprès   de  la   Couronne 
d  Espas,ne,  afin  que  lesdits  Sub/îdes  pui/fent  elîre  payés  . 
audit  Seigneur  Roy  de  Suéde  &  faute  de  cela  à  s'abfte- 
nir  de  tous  offices  d'amiiié  envers  l'Espagne,  aux  affai. 
res,  que  cette  Couronne  a  à  demesler  avec  la  PVance, 
ont  pour  plus  grande  fatisfaètion  de  la  promefle  faite 
par  les  Seigneurs  leurs  Maiftres,  &  pour  faire  reiiffir 
l'intention  de  la  Couronne  de  Suéde  ,   auffi  bien  que 
lerepos  public,  propofé  de  leur  mouvement  les  points 
fuivans,  lesquels  ils  tâcheront  par  toute  forte  de  bons 
offices   de    faire    agréer  par    lesdits   Seigneurs    leurs 
Maiftres. 

M  3  J,  Qi,e 


101 


CORPS     D  I  P  L  O  M  A  T  I  au  E 


A  I.  Que  pour  induire  la  Couronne  ^d'Espagne  par  une 

A-NNO  j^j  grande  affeurance  de  f.i  feureté  à  fournir  lesdits 
\66%  Subfides,  l'on  pourroît  faire  à  la  Reine  Régente  une 
offre  particulière  de  la  part  des  Rois  de  la  Grande  Bre- 
tagne &  de  Suéde,  comme  auffi  de  la  part  des  Eftats 
Généraux  des  Provinces-Unies ,  qu'en  eschange  de  fa 
promefle,  de  payer  lesdits  Sublîdes,  ils  promettront  ré- 
ciproquement, &ainfi  par  une  obligation  mutuelle  de 
garantir  la  Couronne  d'Espag»^,  à  l'égard  de  tous  fes 
Royaumes,  Provinces,  Pais  &  Places,  en  la  paifible 
jouïffancedela  Paiï  dernièrement  faite  a  Aix  la  Clia- 
,  pelle-  &  ce  fans  exception  d'aucuns  Fais,  ou  Places, 
quelque  nom  qu'ils  puiflcnt  avoir.  Ou  en  quelque  heu 
qu'ils  puiffent  eftre  iitués. 

1 1  Que  pour  cet  effed  ,  &  pourjijne  plus  grande 
affeurance  de  ladite  Paix,  les  trois  Mats  lusnommés 
arrefteront  dés  à  prefent  les  forces  &  les  moyens  qu'ils 
employeront,  en  cas  d'infractipn  par  l'infraaeur, 
comme  auffi  !a  forme  &  la  manière,  autant  que  cela 
fe  pourra  faire,  en  laquelle  chacun  d'eux  agita,  le  cas 

cschcsnt. 

III.  Et  afin  que  lesdits  Sublides  puiffent  eflre  d'au- 
tant plus  aifetnent  payés,  &  avec  moins  d'incommodi- 
tés pour  la  Couronne  d' Espagne,  que  la  Couronne  de 
J'a^i^  veuille  trouver  bon,  que  le  payement  s'en  faffe 
une  bonne  partie  comptant,  &  le  furplus  à  des  termes 
raifonnables,  &  qu'en  escliange  auffi ,  pour  plus  grande 
fatisfaûion  de  la  Couronne  de  Su.'de,  &  pour  en  cas 
d'Infraftion  de  ladite  Paix,  ce  qu'à  Dieu  ne  plaife,  la 
rendre  d'autant  plus  capable  d'une  vigoureufe  exécution 
de  fa  Guarantie,  on  arreftera  auffi  lemblablement  dés  à 
prefent  que  ladite  rupture  escheant  l'on  fubfidiera  ladite 
Conronns  de  foixante  mille  Ryxdalers  par  mois,  dont 
la  moitié  fera  fournie  par  celuy  ,  au  profit  &  à  l'a- 
vantage duquel  la  Garantie  fe  fait  &  exécute,  &  l'autre 
moitié  fera  payée  &  acquittée  par  proyifion  ,  par  le 
Roy  de  la  Gr.wde  Bretagne  &  par  les  Eftats  Géné- 
raux des  Provinces-Unies  des  Pais -Bas,  également: 
en  recevant  bonne  affeurance,  qu'après  que  la  Paix  fe- 
ra reftablie ,  ils  en  feront  rembourfés  par  ceux,  en  fa- 
veur &  à  l'avantage  duquel  la  Guarantie  aura  efté  four- 
nie c5c  exécutée. 

IV.  Et  d'autant  que  l'on  a  fujet  de  croire,  &  que 
l'on  prévoit,  que  l'on  ne  pourra  pas  faire  reglet  cette 
affaire,  avec  la  diligence  requife,  par  des  Lettres  que 
l'on  pourroit  escrire  &  rescrire  en  Espag}ie  &  en  Suéde, 
il  fera  à  propos,  que  de  tous  codés  l'on  faffe  en  for- 
te, que  non  feulement  le  Roy  de  la  Grande  Bretagne 
&  les  Eftats  Généraux  des  Provinces-Unies  du  Païs- 
Bas  qualifient  leurs  Ambaffadeurs  &  Députés  refpec- 
tivement,  à  ce  que  deffus ,  mais  auffi  principalement 
que  les  Miniftres  d'Espagne  &  de  Suéde,  qui  reiident 
prefentement  icy,  ou  bien  tels  autres  que  leurs  Mais- 
tres  refpeûivement  trouveront  bon  de  nommer,  pour 
cela  foyent  pourveus  d'inflrudion  fuffifante,  authorité 
&  pouvoir  ,  de  régler  ,  arrefter  &  conclurre  lesdits 
Points ,  fans  que  pour  cela  il  foit  befoin  d'autres  ordre, 
inftrua'ion  ou' autorité  de  leurs  Committents. 

Ainli  fait  à  la  Haye  le  cincqiiiesme  Odobrc  mil  fix 
cens  foixante  huit. 

XL. 

30.N0V.  Tœdus  Defenftiium  inter  Rommorum  Imper atonm 
Leopoldum,  y  EleUorem  Saxonia  J o- 
HANNEM  Georgium,  ad  Dccennium  ini- 
tum.  Fienme  die  30.  Novembris  amo'i66S. 
Cum  Ratificatione  ejusdem  Fœderis 
dcfenftvi  ex  parte  EleEloris.  Data  Dresda  die 
^.Decemhris  ï668.  [Tiré  de  la  Regiftrature 
d'Eftat  de  la  Chancellerie  de  la  Cour  de  Sa 
Majellé  Impériale.] 

NOs  JoANNES  Georgius  Dei  gratia,  DuX 
SaxonioB,  Juliœ,  Cliviis:  &  Montium,  Sacri  Ro- 
mani Imperii  Archi-iVlarefchallus  &  Princeps  Eleûor, 
Landgravius  Thuringis,  IVIarchio  IVIisniœ,  Superiorîs 
&  Inferioris  Lufatisc,  Burggravius  IMagdenburgenfis, 
Comes  MarcliiK  &  Ravenspurgi,  Dominus  in  Raven- 
ftein.  Notum  facimus  univerlis  ac  (ingulis,  quorum 
fcire  intereft  pro  nobis  ,  Hœrcdibus  ac  Succcfforibus 
noftris,  quod  cum  inter  Sereniffinii,  Potcntiffimî  &  In- 
viaiirimi   Domini  Domini  Lcopoldi,  Divnia  favente 


Clementia  Elefti  Romanorum  Imperatoris  femper  Aa-'^jjj^^ 
gufti,  Hungarice  atque  Bohemis  Régis  &  nortrum  Pie-      ^^q 
nipotentiarium  fufficienti  utiimque  Mandato  inflrudlos   lOOOa 
de  Fœdere  Defenlivo  vigelimo  ftyli  veteris  Anno  mil- 
leliino  fexcentefimo  fcxagefimo  odtavo  fequentem  in 
modum  aCtum  &  conclufum  lit. 

la  Nomine  SanSîte  &?  Individua  Trinitdiis,  Dei 
Palris,  l^  Filii  13  Spiritus'  SanBi.    Jmen. 

CUro  Sereuiffimus ,  Potentiffimus  &  Inviaillîmus 
Dominîis,  Dominus  Lcopoldus  Divina  favente 
Clementia  Ekâus  Romanorum  Imperator  fémper  Au- 
guftus  &c.  &c.  &c.  Ex  una:  &  Serenitas  fua  Eledo- 
ralis,  Sereniffimus  Dominus,  Dominus  Joannes  Geor- 
gius Dux  Saxonise,  Sacri  Romani  Imperii  Archi-Ma- 
refchallus  &  Frinceps  Eleûor  &c.  &c.  &c.  modernî 
temporis  &  circumftaniiarum  rationem  perpenderint ,  & 
uterque  (ibi  proficuum  fore  judicaverint,  ut  invicem  de 
matura  defenfione  ad  muiuam  fecuritatem  neceffaria, 
tam  arâe  obligentur;  ut  alter  in  alterius  auxiliis  certam 
fiduciam  ac  fundamentum  collocare  queat.  Idcirco 
inter  Sncr»  CoBfareae  Majeftatis  &  Serenitatîs  fua;  Elec- 
toralis  Deputatos  idonea  iultrudtos  Plenipotentia,  nem- 
pe  ex  parte  Sacrœ  Csfarea?  Majertatîs  CeififfimumPrin- 
cipem  Dominum  >Wenceslaum  Ducem  Saganenfem, 
Principem  &  Gubernatorem  Domus  Lobkowitz,  Prin- 
cipem  Sternfteinenfem,Domînum  in  Ciiluipnitz  ad  Al- 
bim,  Eqaitem  Aurei  Velleris,  diftx  Sacrse  Cîefafeœ 
Majeftatis  Conliliarium  Arcanum  &  fupremum  Aulœ  , 
Prxfeftum  ,  ex  parte  veto  Sereniffimi  Eleftoris  Cel- 
fiffimum  Dominum  ,  Dominum  &  Ptincipeiti  Joannem 
Adolphum  Slebwigii  &  Holfati»  Ducem  ,  didlorum 
fuorum  Frincipalium  nomine,  fequens  Fœdus  recipro- 
ce  defenlivunï  factum  &  cortclufum  fuerit. 

I.  Primo,  fît  &  raaneat  conftans,  vera,fîncera  inter 
Sacram  Csefaream  Majeftatem  &  Sereniffimom  Elefto- 
rem  Saxoniee  ,  &  amborum  Hœredes  &  Succeffores 
Amicitia,  ita  uC  utraque  Pars  alterius  honorem,  utilita- 
tem  commodumve  promoveat,  fecuritati  ftudeat  fata- 
gatque  ut  Fax  Weftph-alica  fanfte  cuftodiatur,  &  nulli 
ambarum  Partium  quicquam  hoftilitatis ,  inimicitiae  aut 
mokftise  contra  ejns  tenorem  inferatur. 

II.  Secundo,  unde  fi  coniingeret  Sacram  Caefaream 
Majeftatem  in  fuis  Regnis ,  fcilicet  in'  Regno  Hungarife 
&  Bohemiœ,  aut  aliis  fuis  Statibus  &  Provinciis  Hcere- 
ditariis  ab  aliquo  vel  aliquibus,quiscumque  aut  quicun- 
que  illi  fint  ,  lioftiliter  &  Bello  impeti  ,  teneatur  fua 
Eleâoralis  Serenitas  poft  faâam  requifitionem  quam 
citiflime,  vel  faltem  l'ntra  trîmeftre  Suœ  Majeftati  fub- 
mittere  in  auxilium  mille  Pedites  &  quingentos  Equités 
infttuâios  armis ,  &  apparatu  Militari,  nec  non  re  tor- 
mentaria  Campeftri  minori ,  quse  modo  didto  numéro 
conveniat.  Quod  fi  etiam  gravior  urgeret  neceffitas,  & 
Sua  Majeftas  ultra  priorem  numerum  Militum  alios 
mille  Pedites  &  quingentos  Equités  pariter,  uti  modo 
diéum,  omni  apparatu  inftruâos  in  auxilium  defidera- 
ret,  teneatur  &  hos  fua  Serenitas  Eledorali's  poft  fadam 
novam  requifitionem  quantocius  &  faltem  intra  duos 
menfes  fubmittere. 

III.  Tertio,  quod  fi  fus  Serenitatîs  Ekfloralis  Pro-  , 
vincia:  ab  uno  vel  pluribus,  quisque  ille  aut  quicunque 
firit,  Bello  invaderentur,  pariter  Sua  Majeftas  velocis- 
fime  &  faltem  intra  duos  merifes  a  faâa  requifitione 
fu9s  Serenitati  fuppetias  ferat,  cum  pari  numéro  Mili- 
tum, nempe  mille  Peditibus  &  quingentis  Equitibus, 
vel  fi  gravior  incumberct   neceffitas   in   viciffitudinem 

-  promifiîonis  a  fua  Eleâorali  Serenitate  faôis,  &  in  prœ- 
cedenti  Articulo  comprehenfx,  cum  bis  mille  Pediti- 
bus &  mille  Equitibus  ,  omni  apparatu  neccffario  ut 
ante  diélum  ,   ad    proportionem    hujus    numeri    pro- 

vifis.  .        .     ,  V,    ^ 

IV.  Quarto,  militabunt  &  egre^iam  in  defenfionem 
navabunt  operam  ,  utriusque  Partis  auxîliares  Copias, 
quamdiu  periculi  ingruentis  ratio  hoc  poftulaverit,  & 
usque  dum  Pax  inita  fuerit. 

V.  Quinto,  fubminiftrabit  ille,  cui  in  fuis  Provinciis 
ab  al'tero  fubvenitur.Militi  auxiliario  eodem  modo  om~ 
nia  viftualia,  ficuti  fuis  propriis  Gopiis ,  &  quidem  gra- 
tis &  toto  illo  tempore,  quamdiu  in  fuo  Statu  durabit 
illa  Expeditio:  Stipendium  veto  militare  quisque  Fœ- 
deratorum  fuis  Copiis  dependat  :  quihus  etiam  fuis^  ex- 
penfis  de  apparatu  diâce  rei  tormentaria:  Campeftris'mf- 
noris  provideat  ;  Quod  fi  vero  aliquis  locus  vel  op- 
pugnandus  vel  propugnandus  foret,  Tormenta  majora 
cum  debito  apparatu  Pars  illa  in  cujus  Defenfionem 
miflwmeft  auxilium,  fuo  «te  &  fumptu  fubminiftrer. 

V     ig 


DU     DROITDES     GENS. 


AmkO       ^^'  Sexto,  fî  eodem  tempore  uterque  ex  Fœderatis 
■"■  ab  uno  vel   pluribus  vim   pateretur  ,   neuter  in  hune 

1668.  eventum  alteri  ad  ferendum  auxilium  obftringitur. 

VII.  Septimo,  quod  fi  etiam  alterutra  Pars  in  diver- 
fis  locîs,  ab  uno  vel  pluribus  invadererur,  non  tenere- 
lur  tamen  ultia  praediftum  numerum  adaugere  fup- 
petias. 

VIII.  Oâavo,  Armorum  Dire£i:io  illi  ex  Fœdera- 
tis competat,  in  cujus  Statu  ac  Territorio  Bellum  gc- 
ritur:  Omnia  vero  majoris  momenti  négocia,  quas  cir- 
ca  Belli  gerendi  rationem  occurrunt ,  communicatis 
Confiliis  expediantur. 

IX.  Nono  ,  nullus  hoftibus  alterius  transitum, 
Commeatum,ftativa,receptum  auc  receffum  concédât, 
fed  omni  conatu  &  viribus  impediat ,  permittat  vero 
Copiis  Auxiliaribus,  ita  ut  &  his,  fi  ratio  neceffitatis 
exigat,  detur  receptus,  fub  mœnibus  &  tormentis  loco- 
rum  munitorum,  prjemonito  tamen  Gubernatore  illius 
Caftri,  vel  Urbis,  &  communicato  cum  hoc  Confilio, 
&  ut  inde  ceflante  periculo,  iterum  recedatur. 

X.  Decimo,  neuter  Pacem,  aut  Armiftitium  fine  al- 
terius confenfu  &  prœfcientia  traSet ,  multo  minus 
concludat,  fed  haec  omnia  mutuo  pcragantur  &  abfol- 
vantur  placito ,  ftudeatque  unusquisque  in  ejusmodi 
Congrelîibus  &  Pacificationibus  alterius  fecuritati  & 
comrnodo.  , 

XI.  Undecimo,  pangitur  hoc  Fœdus  ad  decem  an- 
nos  integros  &  complètes,  includendo  ,  &  obligando 
amborum  Hasredes  &  Succeflbres,  porrigendum  etiam 
&  prorogandjim  ante  lapfum  interftitium  diâi  temporis, 
Il  ita  res  exigere  videbitur. 

XII.  Duodecimo,  cum  nulla  fit  alia  in  hoc  Fœdere 
intentio  ,  nifi  mutu»  fecuritati  prospicere  &  ne  alter- 
utra Partium  contra  tenorem  memoratœ  Pacis  Weft- 
phalica:  ,  violentiis  &  hoftilitatibus  impetatur ,  liber 
proinde  eft  aditus  aliis  Statibus  mutuo  Partium  confen- 
fu admîttendis. 

Conclura  fuerunt  ha:c  omnia  inter  prajmemoratos 
Sacrœ  Cœfareas  Majeftatis  &  Serenitatis  fuae  Eleàoralis 
Plenipotentiarios  vigore  plenœ  facultatis  ac  Mandato- 
rum  a  fuis  Princîpalibus  ipfis  conceflbrum,  &  recipro- 
ce  commutatorum ,  quorum  ténor  infra  fequitur,  fub 
Rat ihabitionê  fuae  Caefarese  Majeftatis  &  Serenitatis  fus 
Eledloralis  ,  quas  utriusque  Partis  Plenipotentiarii  intra 
fpatium  quatuor  hebdomadarum,  extradendas  &  com- 
mutandas  promittunt.  In  quorum  fidem  prxfens  hoc 
Inftrumenium  a  prsnominatis  Dominis  Principibus  & 
Plenipotentiariis  fubfignatum  &  Sigillis  munitum  eft. 
Adum  Vîennx  die  ultima  Novembris.  Anno  millefi- 
mo  lèxcentefimo  fexagefimo  ottavo. 


^93 


(L, S.)  Vencesîaus  Dux 
Sagamnjis 


O^" 


(  L.  S,  )  Jomnes  jidolphus 
Dux  Sleswigii^ 
Holfatiit. 


7m  vero  fîmul  etiam  convenerit,  ut  hujus  Fcede- 
ris  Ratihabitio  intra  terminum  quatuor  hebdomada- 
rum a  di£la  Sacra  Caefarca  Majeftate  &  a  nobis  fequi, 
&  utrinque  commutari  debeat,  nos  huic  Convention! 
fatisfacientes ,  hoc  memoratum  Fœdus  defenfivum  per 
omnia  &  fingula  approbamus,  confirmamus  &  ratum 
habemus  pro  nobis  Haeredibus  &  Succefforibus  noftris 
verbo  noliro  Eleâorali  promittentes,  nos  omnia  &  fin- 
gula in  prsefato  Fœdere  conterita,quantum  ea  nos  con- 
cernunt,  Divina  favente  gratia  bona  fide  prjeftituros  & 
adimpleturos,  omnique  ratione  impedituros,  ne  a  nos- 
tris  vel  aliis  ullo  modo  violentur.  In  cujus  rei  fidem 
hasce  manu  noftra  fubfcriptas  Sigilli  noftri  Eleàoralis 
appreffione  munir!  juflimus.  Dabantur  in  Orbe  noftra 
Dresda  die  quarta  menfis  Decembris  ftylo  veteri,  Anno 
millefimo  fexcentefimo  fexagefimo  oflavo. 


XLI. 

1669.    frait?  d'Alliance,  entre   Louïs  XIV".   Roi  de 

v6  Fevr       F^'^>^<^^  ?  ^    Maximilien   Henry    de 

l^AYi  h.  v.Ts.,Pri>2ce  Ele£leur  de  Cologne.     Conclu 

^^^co^^        à  Paris  le  16.  Février ,   1669.    [Frédéric. 

iioGHï.  Léonard.  Tom.  III.] 

SA  MajeftéTres-Chreftienne  ayant  éprouvé  les  avan- 
tages qui  provenoient  de  l'Alliance  du  Rhin  pour 
le  bien  &  le  repos  de  toute  l'Allemagne,  &  la  prospé- 
rité &  le  profit  de  fès  propres  Eftats,  après  avoir  fait 


connoître  au  Serenifllme  Eîefleur  de  Cologne,  le  défit  AnNO 
qu'elle  avoir  de  refter  dans  cette  Alliance,  avec  les 
mesmes  Princes  avec  lesquels  elle  avoit  elle  conclue  &  K 
mesme  de  la  proroi^er  encore  pour  quelques  années.,  & 
avoir  te'moigné  qu'attendu  qu'il  fe  trouvoit  de  la  part 
de  quelques-uns  des  difficultés  que  Sa  Majefté  ne  pou- 
voit  furmonter,  Elle  eftoit  encore  prefte  de  h  renou» 
veller  avec  ceux  à  qui  elle  feroit  agréable.  Et  d'autre 
part  fon  Alteffe  Eleâorale  n'ayant  pas  moins  reconnu 
les  avantages  que  cette  Alliance  avoit  apporté  pour  le 
bien  de  toute  la  Chreftienté,  pour  la  fureté  de  l'Empi- 
re, &  pour  le  profit  particulier  de  tous  les  Princes  qui 
la  compofoienc;  &  ainfi  fouhaitant  de  la  maintenir  & 
de  la  conferver,  tant  pour  ces  raifons  que  pour  donner 
au  Roi  des  marques  de  fon  amitié  &  de  fa  reconnois* 
fance.  Sa  Majellé  Tres-Chreftienne  a  donné  au  Sieur 
de  Lionne,  Minilire  &  Secrétaire  d'Eftat;  Et  fon  Al- 
te/Te  Eleâorale  de  Cologne  au  Prince  Guillaume  de 
Furftemberg,  Ordre  &  plein- Pouvoir  de  s'aflembler ,  & 
les  ont  eftablis  leurs  Plénipotentiaires  ,  lesquels  font 
convenus  des  Articles  fuivans. 

Premièrement.  Son  Altefte  Eledorale  fera 
toujours  prefte  de  renouveller  ladite  Confédération, 
toutes  les  fois  que  les  autres  Princes  qui  en  font  les 
Membres,  ou  tous,  ou  quelques-uns  d'etitr'eux  y  don- 
neront leur  confentement,  Elle  promet  de  plus  à  Sa 
Majefté  que  quand  trois ,  ou  du  moins  deux  Princes 
d'Allemagne  voudront  faire  une  nouvelle  Alliance  avec 
Sa  Majefté,  à  peu  prés  de  même  nature  qoe  celle-cy, 
fon  Altefle  Eledorale  y  donnera  les  mains  aux  mêmes 
conditions. 

II.  Sa  Majefté  aufli  pour  donner  de  fa  part  au  Sere- 
nifllme Eledleur  des  marques  de  fa  bienveillance  &  de 
fon  amitié  ,  luy  fournira  du  fecours  contre  tous  les 
Princes,  qui  fous  quelque  caufe  &4)retexte  que  ce  foit 
l'attaqueront. 

III.  A  cet  effet  Sa  Majefté  n'eftant  prefentement 
embaraffée  d'aucune  Guerre,  envoyera  au  fusdit  Elec- 
teur, pour  s'en  fervir  en  quelle  thaniere,  qu'il  luy  plai- 
ra, huit  Compagnies  du  Régiment  de  Furftemberg, 
cotTime  il  eft  porté  paf  le  Traité  fait  avec  le  Prince 
Guillaume  de  Furftemberg. 

I V.  Er  en  cas  que  le  fusdit  Eledeur  eût  un  jufte  fu- 
jet  de  craindre  que  les  Eftats  ne  fulfent  envahis  par  un 
ou  plufieurs  Princes  ou  Eftats  fcs  Ennemis  ,  Sa  Ma- 
jefté en  eftant  requife,  luy  envoyera  jusqu'à  cinq  mil 
Hommes  de  Pied  &  deux  mil  Chevaux,  félon  le  nom- 
bre que  fon  Alteffe  Eleâorale  jugera  luy  eftre  neces- 
faire,  lesquels  Sa  Majefté  entretiendra  à  fa  folde,  fans 
que  le  fusdit  Eleûeur  foit  obligé  de  leur  fournir  autre 
chofe  que  le  couvert  :  &  Sa  Majefté  aura  foin  que  la 
Discipline  Militaire  foit  exaétement  obfervée   parmi 
eux  dans  les  Lieux  de  leur  fejour,  afin  qu'ils  ne  foient 
point  à  charge  aux  Sujets  de  fon  Alteffe.    Sa  Majefté 
ne  confentira  &  ne  permettra  point  qu'ils  foient  les 
premiers  à  commencer  la  Guerre,  &  à  commettre  les 
premiers  Aâes  d'hoftilité  contre  qui  que  ce  foit,  mê- 
me qu'elle  les  rappellera  en  France  à  la  première  requi- 
fition  de  fon  Alteffe  Eleftorale.     Sa  Majefté  de  plus 
donnera  ordre ,   que  tant  les  fimples  Soldats   que  les 
Officiers  &  Commandans  loient  fournis  à  fon  Alteffe 
&  à  fes  ordres  en  tout  &  par  tout.  Se  pour  plus  grande 
feureté  qu'ils  prefteront  Serment  de  fidélité  entre  les 
mains  de  fon  Alteffe  Eleâorale  &  de   fon  Chanitre 
Métropolitain,  pour  le  temps  qu'ils  refteront  à  fon  Ver- 
vice;  de  manière. que  Monfieur  l'Eledeur  ne  fera  obli- 
gé que  de  leur  fournir   le   couvert,  s'obligeant  néan- 
moins d'avertir  Sa  Majefté  de  leur  retour  en  France 
fix  femaines  avant  leur  départ,  &  de  leur  fournir  le  ne* 
ceft^aire  pour  leur  voyage,  &  de  leur  procurer  de  tout 
fon  pouvoir  la  feureté  de  leur  paft!age  en  France. 

V.  Que  s'il  arrivoit  par  hazard  qu'on  envahît  les  Es- 
tats  du  fusdit  EleSeur,  &  qu'il  eût  befoin  d'un  plus 
grand  nombre  de  Troupes  que  des  deux  mil  Chevaux 
&  des  cinq  mil  Hommes  de  Pied  cy-defîus  mention- 
nez ,  Sa  Majefté  luy  en  fournira  volontiers  encore 
pareil  nombre,  c'eft-à-dire,  deux  mil  Chevaux  &  cinq 
mil  Fantafllns,  que  fon  Alteffe  entretiendra  à  fa  folde, 
moyennant  un  Subfide  de  10000.  Ecus'de  France,  que 
Sa  Majefté  luy  fera  payer  exaûement  à  la  fin  de  cha- 
que mois,  &  Sa  Majefté  ne  rappellera  point  les  fusdites  ' 
Troupes,  ni  ne  retranchera  point  le  fusd.  Subfide,  que 
fon  Alteffe  Eleélorale  n'ait  conclu  une  Paix  ferme  & 
entière  avec  fes  Ennemis. 

VI.  Le  Cardinal  Mazarin  ,  d'heureufe  mémoire, 
ayant  promis  à  fon  Alteffe  Eleàorale  d'obtenir  du  Roy 
pour  Elle  douze  pièces  de  Canon,  &  fadi^e  Alteffe  ne 

kl 


104 


CORPS    DIPLOMATICLUE 


ANNO    les  ayant  pas  encore  reçu ,  Sa  Majefté  luy  promet  com- 
y  •       me  Elle  s'y  oblige  par  un  Ecrit  à  part  de  fa  main , de  les 

JÛOp.  remettre  à  Metz  ou  à  Brifac,  au  Commiflaire  ou  autre 
Officier  qui  y  fera  envoyé  par  fon  Altefle  Eledorale, 
pour  les  y  recevoir  quand  il  luy  plaira. 

VII.  En  cas  qu'on  renouvellat  le  Traité  de  l'Al- 
liance du  Rliin,  ou  que  Sa  Majefté  en  fit  une  fembla- 
ble  avec  quelques  Princes  d'Allemagne  ,  ou  mesme 
avec  fon  Altefle  Eleâorale,  Sa  Majefté  ne  fera  plus 
obligée  d'obferver  les  conditions  cy-defius  mention- 
nées, &  tout  ce  prefent  Traité  fera  cenfc  nul,  ex- 
ceptez les  troifiéme  &  quatrième  Articles  qui  con- 
cernent les  huit  Compagnies  du  Régiment  de  Furftem- 
berg,  &  les  douze  pièces  de  Canon,  que  Sa  Majefté 
fera  obligée  de  fournir  en  tout  cas  à  Son  Altefle  E- 
ledlorale,  en  la  forme  &  manière  cy-deflTusdite.  Ces 
prefens  Articles  ont  efté  arreftez  par  le  Sieur  de  Lion- 
ne, en  vertu  du  plein-Pouvoir  qu'il  en  a  reçu  de  Sa 
M.  &  par  le  Prince  Guillaume  de  Furftemberg,  en  ver- 
tu du  plein-Pouvoir  de  fon  A.  E-  dont  ils  fe  font  réci- 
proquement promis  de  fournir  les  Ratifications  dans  le 
f  terme  de  quinze  jours ,  à  compter  du  jour  de  la  datte 
des  prefentes.  En  foy  de  quoy  ils  ont  figné  ledit  Trai- 
té,  &  y  ont  mis  le  Cachet  de  leurs  Armes.  Fait  à  Pâ- 
tis le  feiziéme  Février  1669. 

XLII. 

•ïtf.Fevr.  ^e«im3u«3  ^wïfc^in  <li)mfittii  ^c>f)am  ©«org  itn 
3Cnï)crit/unl)  tiei'o  ^tmn  ^SrfiDcrn  ÎCMgiilï/dIjriftiaii/ 
mX)  CDÎoriê  aUixkitê  Jgcrgogctt  ^u  <3aci)^inl  in 
punSo  Dec  ©tcucrn  /  unt)  ûbcrnct)niun9  tmt  a» 
tcncn  (5rè4atit)(!«  l)afft:cnîcn  (Stcitcr>@cl)«lbcn  auf» 
gcttcl)tct.  ^ta'fft  \V)tU)tï  bicfclbc  Die  bcfagtc  (Smici-'- 
@cl)u(i>cn  pro  rata  xi^ïtê  Janl)t^=ant^ci(é  fibcc  ftd; 
iic{)mcn.  ©cfclic^cn  S>rc§l)ctt  ïJcn  iG.^tbxum)  1669. 
[  L  u  N I G ,  Ziutfd^té  SHcict;é»2(ïCÏ)m.  Pai  t.  Spec. 
Continuât.  1 1.  AbfatzII.  pag.  798.] 


C'eft- à-dire, 

jfccerd  entre  Jean  George  II.  EkEIeur  de 
Saxe ,  £5?  fes  Frères  Auguste,  Chris- 
tian, y  MAURicfe  Ducs  de  Saxe  au  fu- 
jet  des  Steures  de  leurs  Eftats  £5?  Domaines.  Ils 
en  font  le  partage  entr''eux ,  iâ  s^ engagent  à  payer 
aujji  chacun  fa  part  fs?  portion  des  Dettes  dont 
elles  font  chargées.  A  Dresde  le  16.  Février 
166p. 

C(>Qn(3ùit(é&mben/  5Bir  ^ûlxinit  ©êoi-g  in  linbtwbeé 
«^^ipeiligen  3î&mif*cn  Scidjé  &i'mmfd)aU  tmb  gijutfurfi/ 
îc.  linb  Bon  beffclben  ©nabcn/  SBiï  Auguftus ,  poftulirtcï 
Adminiflrator  beé  Primat  tmb  &P&\^tè  Slîngbeburg  /  bam 
2Bti:  €l)ci(ii(m/  tmb  '2Biï  £9îoriê  /  atterfeité  ©ebnîberc  tmb 
S3ccècge  ju  <g(id;fen/3iîIidvSlei'e  tmb  S3erg/  rerpeâivè  poftu- 
lirte  Adminiftratores  bec  @tifft«r  9)lerfcburg  unb  Sfîntimbiirg  / 
4(mb=©rafen  tn  'îl)iirtnçicn  /  »ot  Une  imb  Unfcrc  ^aa;tommeii 
tiermit  itljrf unbcn  tmb  bcf eiincn  ; 

S(lad)bem  in  beé  ©iitdilaud)tigj!en/  ijodîgcboljrntn  {Çurjîen/ 

Simn  3o!)rtnn  ©eotgen  beé  ®ï(Ien/$3ecéo(ien  jii  ©nd^fcn/  3iS> 

Iid)/£U»e  tmb  aSwg  (tôt.  tit.)  Unfcrë  ©nabtgcn  tmbSjod)» 

geebvtm  S^mn  2)ntecé  tmb  ©ewdttaé  Sjod)fceligen  "Jlnbencfeng 

^intcrlnifencn  Teftament  tmb  Icêtcn  SBiUcn/  \lné  auff  bie  bnr» 

inncn  befd)tieb£ne  mnifen  fambf  (inbern  Sfîiièimgen  unb  ©crédit? 

frtm«n/<i«d)  in  Ipecie  unb  mit  niiëgebrucften  SBorten  biegteiier 

gcctgntt/  unb  in  bem  jn?ifd;cn  itng  niifgertd;teten  S3n5berlid)en 

S3erglcid)imgé-Recefs  tmteroiibevn  abgctcbet  roorben  /  baf  bit 

gtciicc  jrooc  beçfammen  bkiben  folte  /  baferne  abn  SBtc  iné 

titnfftige  befrocgcn  cine  TCenberung  ju  ttcffen  nStbig  beftnbcn 

roûvben/  man  ftd;  nad)  Scrflteffung  bec  bnina^lé  gegenrentttgcn 

ianbcés2)ern)iUigung/  bnnïbeï  mit  3wl)uimg  bet  innbtfdjnfff 

ipetter  wtncbmen  unb  giîtlid)  l'ccgleidjen  wolte/in  bejten  (f  nt(îe» 

l)Hng  (ibec  foltu  feinem  'î^eil  nn  fcinen  ané  bem  uât«Itd;en 

Teftament  unb  fonflcn  juf[el)enben  Kedjten  amaé  uergcben  obec 

benommen  feçn  /  fo  buben  wir  foldieé  nlleé  unb  infonbcrljcit  bic» 

feé  bel)  une  reifflid)  bett(id)tet  unb  «rroogen/  bnf  nebmlid;  '2Bti; 

«nferé  in  @Ott  ntljcnben  Sjerm  2)ntcr£i  Ic^ten  ÎBiBen  /  tn  be> 

jien  lîbrigen  ©fijcfen  rdjulbtgjler  innflreii  ctfi5act/  unb  babeto 

urab  fo  Diel  mebt  vflidjtid  unb  gebnifen  fepn/  fûld;cr  «ntetlidjcn 

Dispofition  unb  £We);nung  rtud;  in  pundto  bccSteiicrunbUbcr» 

ne^munâ  bntc  duf  Itnfer^  Qi)#«Iiâ<n  iiain  ^Mti  binteci 


IiifTencn  Srbsiûnben  bnfftcnben  (5tcuet»@d}tilbcn  geb^brcnb  AnnO 
iindisulebcn/  aUd  ju  bem  (gnbe/  bnmitSîit  bemi'on  ©émet 
S3od)fecli,(5en  ©nnbcii  in  nngcrcgtm  Teftament  nuff  ben  fmb»  1 600» 
lidKn  ©cborfam  unb  fd;ulbigen  Refpeft ,  n'ie  nud)  nnf  bie  grs  ^ 

bnltimg  bct  bnibcclid;en  gintïnclit  getidKeten  ©eegcn  @£)ttcé 
reid)lid)eii  cïlangen/  unb  bcn  nuff  bem  ©egcnfati  gelegten;Çhtd) 
unb  unfeegen  ucn  itns  /  unb  unfcvn  9ifld)fommen  (ibmenben 
iinbyei'bdten/  îimiabhrit  bi^ljero  nidit  obne 'unfercn  tmb  tiiifec 
Untertbmicn  (Sdjnbeniietfpiîbtet/  bng  «tel  difficultâten  /  Wlip 
brâudx  unb  UngUidibcitcn  bep  bcr  tcêtgen  ©teucrîScrfnjTimg 
ent(îrtnben/  and)  3nnbalt£-  bet  SXedjte  nicmnnbd  TOiber  feinen 
SBiUen  in  bctgleidten  Communion  tmb  ©ememl'dMfft  ju  fjebeit 
i>erbunben  ifî.  unb  ob  tpobl  in  unfern  freinib  •  bnîberlidxn  ^eis 
gleid;  entbalten  /  bng  man  |]d)  "JCuëgongé  bec  te^igcn  2îecn)iais 
gung  mit  3ntbuung  ber  innbfdwfff  niegen  biefeé  Punfts  «ccnebs 
men  wolte;  ©o  \)Cibm  n)iï  bod;  in  reeiterer  Uberlegung  ber  ga» 
d;cn  unb  fonflen  nunmebro  fo  l'iet  befunbcn/  b<ig  nneinem'îbeil 
un»er(incn)ottlid)  fntïen  voûtbt/  mnnn  wiï  obbefngte  Unfevé  tu 
@£>tt  nibflben  bodfeeligen  Sjetnt  23nteré  auS  £bn|îlid)ef  In- 
tention^unb  ttcuer  2)oi:forge  beïgeflolJëner  flnbtfï^ei'ûrbnung/ 
bem  2)nter5ernp*en  SBerbotb  ju  miber/  btgfrtffê  in  disputât 
unb  Bireifcl  jiebcn/unb  baburdi  mit  Sjnufuiig  berce  bcp  fiînff» 
tigcrt(inbciî?2îei'fmnmhmg  mifgebcnben  boben  Spefcn  jur  un* 
gleid;en  S(}(id;=3{cbe  unb  25erjôgcning  Tinlaf  gcbcn  liefen;  "Jtin 
nnbcrn  'i.\)dl  aud)/  nieiln  be\)  mminebro  fîdj  etcignetcn  Umb» 
flnnben  tmb  nod;  uielfnltig  crgnngcnen  Ceffioacn  bet  ©tcuer» 
©d)ulben/  bie  meitîcn  von  benen  innbf'@t5nben  beç  bem 
(gtcucrs'Sefcn  aie  Creditores  inteicffiret  feçnb/  in  biefcr  fïe 
tanquam  fingulos  nngebenbt  ©(id)c  fcin  riclnigcr  unb  gleidja 
mflf iger  ©d'Uig  ju  boff^n/  fonbcrn  fold'c  délibération  mir  iii 
befdirçerlidx  2Beiterung  gerrtfbcn  unb  biffbiirdrbtefcé  i)ovb«bcn» 
be  bôd;(I  notbnjcnbige  ®crcf  /  nud)  Unferé  bod^fccligen  S^mn 
SDrtteré  ©nabcn  lester  SBiUe  an  feinem  DÔaigen  efFeft  fcrner 
gebinbert  unb  retardirct  rocrbcn  biîrfjftc/  bn  bod)/iîber  iegtei'jcbU 
u  Ubrfnd)e/tmë  fonberlid)  nud)  oblieget/bnbin  m6glid)|îjutr(idj'! 
ten/  bnmit  cinffen  Unfece  llntertbnnen  bcr  groffen  todnilben* 
énfî  cclcbiget/  bi\)  bicfcn  gcfnbrlidien  3«(tn  unb  imiftcn/  jii 
ireld;en  jur  4<inbcé'Defenfion  ergiebtge  gHiftcI  unb  fdîjcnnigcï 
SScçfrng  bôditlnôtbig/  bicrbiird)  nid)t  in  trciccreg  Unwrmogen  ge* 
fe^cc/  bie  n)iî|i  unb  unbcrcobntcn  ©dtber  tDicber  angebnuef/ bné 
bie  lmnbtlid;en  ianbc  ^att  btijcfcnbe  Onus  ndcb  '"'î*  iwtb  cr» 
leid)tert/  unb  llnfcvé  bôd)|îfceligcn  Sjcrm  25(itcré«erfcêteÊbut» 
gdrflHcbe  SSricjf  unb  ©iegel  (reorinncn  (le  (td;  uor  fid)  unb  ibre 
9?(id)îommen  yerfd)ti£ben/  tmb  nQe  ©iimmcn  niiff  bcro  9vcntb= 
Êrtmmcr«crtTd)ert/)  einmnbl  roieber  cingelSfct  tt'crbcn  mfcgcn/ 
su  ferneter  "ïnmercf ung  /  bnf  unfeter  in  @£)tt  nibenbcn  bod)léb» 
lid'cn  2)orfnbïcr/  unb  nnbcrcr  lobwiitbigen  giïr|len  ê)ccmpc[ 
nnd)/  (luff  j»aé  bonum  publicum ,  bcn  nUgeincincnSîuécn/mid) 
unfcr  unb  ber  SJlad)tommen  SSefleé  tmb  '2BobIfnrtb  mebr  /  aïi 
auff  baê  Intereffe  privatorum  ju  fcbcn  feçn  wilï.  Sllrtffcn 
bcnn  n<id) 'JCuénjcifung  unfcré  fteunbbriîbcrlid)en2îcrg[cid)é/tinb 
beto  juuorbero  (tb^cfaflcn  unb  ber  getreuen  irtnbtfd)nfft  commu- 
nicirten  Pun<ftuation  otne  bif  lebiglidicn  in  unfern 'SfeiOcn  bcrit* 
bct/ob  toit  une  njegen  btcfcê  @teuec-Pun<as  mitbeti(inbfd)(ifft 
âutbuung  meitcr  tinter  çinnnbcr  wrglcid'cn/  oberroibvigcé  JaUé 
beç  bem  une  aiiê  bcr  »âccrltd)en  Dispofition  unb  fonflen  juiIe* 
bcnbenîXed)tenBcrbIeibcn»t)oQcn/niitb  bit  getreuen  innb»©tnnbe 
mit  ibrcm  iXntb  unb  aSebencfen  nUbcreit  an  bem  1657.  ongefe^' 
ten  ianbtng  fditfnm  ?îber  bem  paflU  bcr  ©teucr  vcrnoumicn 
juorben. 

I.  ^aben  une  jnDorbero  i-")  nuff  siiuorbcro  gebnifenen  reiffeii 
gjntbxrnfft  biefcë  reobibebndjtig  berebet/  nud)  nerbinblid)  unb 
unTOtcbcrrufflidi  uereiniget/  ba^  nnd)  ScrtltefTiing  bct  ic^igcn 
innbeé=2)crroiftigung/  wcld;e  Bartholomaei  btcfeé  i66g^in 
3abreé  ju  gnbe  gebet  /  btc  groÇen  Unfofîen/  fo  auff  bie  £>ber» 
unb  nnbcre  ètcuer^ginnebmere  unb  fonflen  bifib""»  niiffgcroenî 
bet  ttjetbcn  miSffen/bcrSfcuer  unb  benen  fnmbtlicl)cn  Creditoreit 
JU  guf  ftînfftig  crfpnbrct/  foId)e  ôbcrjunb  grcçf  =  Expédition 
Srafft  biefeô  nnfgebnben/  unb  bie  tcçigen  £>bex'unb  &e\)V' 
©teuerj©nncbmer  in  ©nnben  erlnflén  werbcn  foQen.  Unb  ning 
bingcgcn  cin  tebn)cbcr  unter  une  fîd)  fcineé  nué  bcin  uiitcrlid)ett 
Teftament  tmb  fonflen  juflebcnben  «XcAtcné  gebdbrcnb  gcbvnu» 
d)cn:  &e  innbs^rnncf'Unb  $8<inrfd)nffté?©fcucrn/  fo  bie 
©fnnbe  auf  (ittgcmeinen  uon  unébcm£b"t'Siîtffnnuëgcfd)ric* 
benen  innb  =  obet  'J£uéfd)Uf  = 'îngen  /  foiBobl  m  SSesnb'nng  bec 
@d)Hlbcn/  (lié  JU  (iiibern  unfern  bebûrifhiîê  aué  treucr  Dévo- 
tion tebcëinnbl  «erroiftigcn/in  feinen  {nnbcn  uiib  innbeéïtbcilftt 
Bor  «oU  cinnebmen/  tmbnffcé/  waé  bierju  nôtbig/unbberS"» 
flmib  fonflen  erforbern  wtrb/expediren/  disponircn  unb  Bcrfij» 
gen  laffcn/  ©cflnlt  bann  roir  bcr  Êbtnfilrfl  t'or  une  jweene  qua-  , 

fificirte  in  bcin  ianbe  begiitb<rte/  mit  feinen  nnbern  fonberlid)ei!         ^   | 
^mbtë'Serricbtungcn  belegte/  unb  ju  .biefem  SBcrcf  ucrcçbete  '» 

{anbeé'Sinber  «erorbuen  /  unb  ibnen  nod)  jipcene  wegen  bcr  gc= 
trcueii innbfcbnfft t'on Sîittetfd)(i|ff/ ©tnbtcn  tmbnnbern ©tnnbeit 
(bnrsHTOtr  swct)  «on  benen  ani^o  rocgcn  bcr  innbfctinflft  befînb* 
Iid)en  flitiflen  £)bcc>®nnebinern/  tunnnfïe  foI*c£ianncbmcn/ 
tmb  (ibfonbcrlid)e  (pflid)t  leiflen  roerben/ fcrner  ju  gcbraud-en  cnt^ 
(■d)lo(iren/)  adjungircn / nud)  bierjucincn  Secretarium  ncben  nn> 
bem  bi^faiià  bcnôfbigten  unb  beé  ©te«et-2Befcné  fimbtgen  Ç3«» 
bientcn  befletlen/  unb  fie  naccfeitg  mit  gnugfnmcc  Inftruflion 
ucrfcbèn  rcoffen  /  ba  nbcr  einct  won  benen  ivegcn  bcr  ianbtfitdfft 
âcrorbnetcn  inifîobc  flbgcben  wùtbc/ irottcniDic  jcbcémnbînuô 
breo  obcï  »ic»  Subjeélis,  fo  bie  ianbfcbniftanbcé  nbâegnngenxn 

©teUe 


DtJ     DROIT     DÉS     GËMS. 


IQ' 


  MK'n    ^''"^  0ii!)ïeii!)  denominiten  iinb  worfcOIrt^en  xoitb  I  mm  wic= 
**  bttucwtbncn  unb  bc|lncigen.    ®g  foKcn  ciud;  jnijrlid;  bie  (n  fof' 

*X(^g  tlxc  ©tcuetî  Expédition  geijaltcne  Dîed;nungen/  uor  une  unb 
'''  bcnciijciiigcii/  fo  bic  ianbtfdjafft  Ijierjit  deputiren  roirb/  (ibgc» 
iiommen  iiiib  juftificirct  rccïbeii.  ^ninafTen  bnnrt  roiï  ilbrtgen 
bi'ci;  5iit|H-  ©ebtijbere  baë  g)teuet  =  28efcn  in  itnfern  éanbcg* 
portioDcn  mit  ebcmnaf iger  3ii5iel)tmâ  l'on  bctml^îiifiMiiiiKnbcn 
treiieii  3\itt«ïfd;rtffC  beflct  unb  méjilid;|1et  nwflen  in  gcjjorige 
aJetfatTung  ju  feécn^gemcçnet  fepnbt/  unb  bninic  ber  biecuntet 
intendirte  groed?  briîbcrlidiec  eintrndjt  unb  rtiljjenidner  ianbe 
TOObIfflvtl)  nid;t  nllein  umb  fo  uiel  mdjrctteidiet/  fonbecn  nud; 
beij  Unf«ni  9îiid)f ouimen  ftabilirct/  unb  inuna-irflOrenb  cr!)(i(ten 
jterben  inoge/  fo  «etfpredjen  njit  untet  une  /  unb  eiiiec  bem  m- 
bern  reciproce,  baf  m  foId)et  @fcuer*'îl)«ihmg/  beren  expé- 
dition ,  (ginlxbung  /  "Jlntlediing  unb  SerfalTung  /  f einct  unKt 
ung  unb  Unfevn  9îad)tommen  /  ben  (inbern  unb  beffen  SRrtdj^ 
ÎDimnen/bucdi  ©ebotl)  obec  Serbotl)/  nod)  butd)  einige  «nbere 
SWfldf  e  nod)  2Beifc  dniâen  (£in!;nlt  tî)un  foflcn  nod)  rootten. 

II.  Scmmid)  Doré  i.  )  Un0bemg()ur'3iîï|îen  abcr/wnnoâe 
beë  a3ri5ber[id)en  grb=2Σtglcid)é/  nud)  in  llnfer  fteunblid)  ge= 
liebten  SBtiîbern  iiebben/  iiebben/  iiebben  ianbeë=Portian  bné 
Jus  Belli  &  Pacis,  nebcnjl  (inbern  refervatis  auffî9î(Mf  unb 
2Beifc/  wie  nngecegfer  Unfer  gteunbbrtîberlidjei!  2>crgletd)  mit 
in«!)rérnbef(iâet/  juflcl)en  f!)ut  ;  (go  n)irb  baf]elbtge  fmnbt  (itten 
fcnrjugebôrigai  Cpntributionen  /  unb  maé  bie  ©fnnbe  sut  im- 
fceéîDefenfionfiît  bie  Soldatesca  ,  ^e|]ungë>rep3tafur  unb 
bctâleidjeii  nin  jijngj{  ctgnngcnen  ianbtaae  fieiuiaigct/  ober  niid) 
tn  gufiinfft  weitet  «eninaigen  môd)tcn  /  «on  ber  (5feuci;='îi)et' 
luiig  ^tnfft  big  fluébiiîctlid}en  (Uidgesogcn/  unb  une  bem  £[)urî 
gdïtlen  unb  rtUen  llnfccrt  iîîadjfoinmcn  ootbeljnlten/  bergcfïdlc 
unb  (ilfo/  &(lf  uiig  tinb  Unfern  S(înd;fon)incn  nn  ber  Êijur  ber» 
8letd)en  SJecmiUtgHng  aud;  mi  '^^t  iicbbcil/  éicbben /iiebben 
imibeé-portionen^(ent)e{)nfer  ©teuer»  Séparation  ungertd)tet/) 
ieberjeit  unnuff I)rtlflid)  gefolget/niid)  eë  fonfien  beç  ben  une  bem 
ebur='5iîr(ien5ugcf)brigen  Jure  Belli  &  Pacis  unb  nnbern  referva- 
tis ,  nnd)  3""bfllt  UnfcrS  SBriîberIid;en  25crgleid)é  /  oI)ne  einige 
novation  unb  TCenbetuiig  rtUerbingé  geinffen  iretben  folle. 

ÎII.  ®argegenubré3.)  !)cibenn)JrQer6û3  Auguftus,  Ôerftog 
Cbriflinn  unb  ^et^og  COlorig  /  roie  nud;  rttte  itiifere  gî(id)toin= 
Bien/  (itte  ianb  =  'îrandt'  =  unb  anbere/  Bermijge  ii&  uàterlid)en 
Teftaments  unb  fceunbbrtîberlid;en  Sergletd)^  une  suflc^enbe 
©tèuer/  tt)eld)e  bie  une  sufommenbe  Unteitljnncn  bep  l'orljer  er= 
ibebnten  innbt=ober  ?Cuëfd)ug»^rtgen  in  BuînnflFt  iDiQigen  mô^ 
gen/  in  Unfern  (onbef = Portionibus  »ot  l'oQ  einjiuieljinen/  jebod) 
m&)  mit  biefet  befdjtebeneii  SKnaf  unb  2Beife/  ba^  xoit  unb 
Unfece  «?ind;fotnmen  neben  benen  unfcrcianbeë=Portiones  be^ 
trefenbe©teuet3(5*ulben/baéjcnigen}fl£!  ju  benen  hXeid)6=unb 
Êrepf'gteuetn/  Siomer  =  3i!gen  /  roieaud;  (Iainmeri@ei:ict!fé 
Untecfeiiltnng  /  unb  ju  benen  retd;ti(icn  bie  gcfainbfe  innbe  ongee 
Ijenbe  @efanbfd)ûfffert  /  notljtg  /  find)  rroportion  ber  innbeë= 
"îljeihing  xi^n  Jdd  bierju  «on  bec  idnbfdmfft  bie  £*}of()burtff 
ni*f  nbfonberlid)  bewtUiget  rotrb/  fold)cr  ge|]a(t  mit  trngen  unb 
flbilntten  njoften  /  nié  biÇfnas  untet-  une  nbfonberltd;  «er» 
fliidjeri  /  linb  befreegen  )Ling|l«er>»td)en  nûljier  tn  S)regbett 
*utd)  unfere  iiicbergefe^tc  CSntlje  eine  rtd)tige  'Kbtjjetlung  nnd) 
fccnen  «ôUt'gett  @tetter  =  ©d;ocfen  de  anno  i6z8.  gemadict 
ttjorben. 

ly.  28flé  Dcnn  rtnbel4nget4.)  bie  (gfeuei'jgdjutBeti  nrt  (id) 
felbjl/  gleitbmie  juforbertl  ièbeé  Capital  nn  fîd)  felb|ien  ipfo  jure 
tl;ei(bnar/  alfo/  iaf  ieber  unter  une  ben  ©teuer-Creditoren 
jnel)ret  nicjjt/  nfô  xbaè  féine  rata  nnd)  ber  propoition  betrngt  / 
unb  fo  «tel  tl)in  3iiii!)rtlfë  ber  «âterlid)en  25erorbnung  propor- 
tionabiliter  betriftC/  nud)  unb  nnd)/  unb  fo  «tel  m5glid),/rtbi(u= 
fiadeii/  ober  ,|ld)  beftregen  mit  ben  ©Inubigern  juwrgieid^en 
fd;ulbtg  t|ï;  ÎCIfo  bkibet  esi  aiid)  nid«  unbiUig  bnbeç/unb  I)nben 
n>ir  une  Srnfft  btefeé  berge(întt«ereiiiiget/  bnf  betalte'JCnf^Ing 
de  Anno  1628.  l)ieririnen  pro  norma  &  fundameato  ftchcn/ 
«eften  unb  inel)tgeb(id)te  ©tcuerî©d)lilben  nnd)  bemfe[bcn  oljiie 
itiitetfd;teb/  ob  bie  obligationes  «on  unfern  tn  @£)tt  l)odjfeeItrt= 
fîeh  rubenbcn  2)orf(ibren/  ober  une  bein  iefiigengbuï^Siîrfîen/ 
«nferfd)rieben/bict:inif  «on  mé  «ertbeilet  unb  nbernoinnien  fe«n/ 
nud)  felbige  gehotiger  niaffen  nbgeftngen/  unb  bie  mé  ieêtnnge=' 
gogenen  ■anfdjlng  de  Anno  i6i8.  berriîbrenbe  Portion  unb  em= 
tbeilnng  beç  fiînfftiger  "Jtbflnttung  bct;@ceuer=Capitalien  in  ntbt 
aenominen/t'etneé  megeé  «ber  cin  ober  ber  nnberer  @feuet  =  Cré- 
diter weber  mit/  nod)  i«tbec  fetnen  rcitten/  an  eineit  unter  une 
venctefen  roerbenfoO/  fonbern  nnd)bein  ctneé  iebmeben  iawtxè 
StntbetI  Mieji  ober  wenig  ©teuei:=(5d)ocfc  /  3nnb<ilté  beé  erroebn» 
len  'Knfdjkgg  flujf  fîd)  b«t/  nad;  foId)en  niminet  er  nud)  «ici 
ober  wcnig  nad)  tm  ©teuer'©d)ulben  iiber  |ld)/  %{é.  mm 
(£>-empel  /  ronnn  5000.  ©iîfben  Capital  £Efîcténifd)cr  2Beb= 
rung  nbgetrogcn  reerbeii  folte/  toinmen  bnuon  ber  Proportion 
iifldj  s»       , 

35)^6.  fl.'i.  É;  é.  t>f.   itngbeiii  gîb'uï'^iJtfîeif/  twegeri  beé 

•  ■^^  '        (Eb«if=Sur|îenfbumb;g unb  nnbern  {nriben. 

568.  fl.  20.  gr.  —  Une  ^er^og  Auguito ,  roegen  unfer  iam 

beé=Portion  in  'îbiîi-ùigen/  unb  beé^-^tnibté  @(id)= 

fenburg. 
131;  p.  10.  gr.  6,  »)f.   Une  Sjeréog  Chriftiano ,  roegen  ber 

■Xembter  SeliP;  /Borbig/SSitterfelb  «nb  lîinfier-- 

ToM.  VII.  Part,  h 


341-  fï.  10.  ât-  --  une  ^eréo9£!)lori8enwegeritoim2)oigc=  Al^JMd 

Innbc  biibenben  QtàUi  inib  %mWti  mû)  mmi  '^^^^ 

ber  gtembter  SBcçbn/  'Jfrnëbflugt  unb  3<egenru'cf/  i66Q& 

ingleicbcn  ber  i^e^fd^affe  'ÎAUfenberg  /  Srm,c„=  ^"^^ 
9)ne^nié  unb  gfîieberi'îrebrfl. 

3m  ^nfl  mid)  gleid)  eincr  inucr  inië  inebr  ©teitcr-- Capitalia-i 
n  b  feuie  fcl)u!btge  rat^  niiëtrngt/unb  3bm  J"  be.inblen  oblieget/ 
an  fîd)  gebrMbt  bnfte/  ober  nod)  nn  fîd)  btingen  Viîrbe/  foU  a 
bodMiinnebrcrë/  nié  fonflen  feinen  Cedentcn/  ieeigen  imibeg 
3u|innbe  midv  gebubret/  ober  ju  bejnblen  geroefen/  «on  ung 
nnbern  su  forbern  nid;t  bcredjttget  fei;n/  fonbern  betoegen  mie 
jl)me/  gletdircie  mit  nnbctn  ®teuer=Creditoren  /  bcfnge  beg 
«flterWjen/reftanients.  bidigmngige  SBerg!eid;unn  getroffen/ 
ober  bné  Capital,  fo  «ici  môglid)/  nnd)  unb  nnd)  nbgefîrtttec 
nierben.  2Bic  nidjc  mcnigct  cmen  icbrceben  ©feuer  =  (»lfiubi* 
gcr  feuie  Capitalia  eincnt  nnbern  /  ^nnbnfté  ber  befd^tebenert 
aed)te/  gebubcenb  ju  cediren  unb  ju  lîbecinfrcn  unbenommen 

V.  jOb  (lud)  TOobl  j.)  8U«or  bné  "Xbfeben  uff  eine  nffgcmeine 
4(inbeé  =  Revifion  serid)tetgercefen;  ©o  bnben  t»ir  benrtod)  im 
uns  betrnd)tet  unb  ermcgen/  bnf  mnn  cineé  îbeilé  m  bergtetî 
dten  Revifion  jeitbero  riid'f  geinngen  môgeii/  nnberer  géfîntc 
nud)/  unbroenn  fdion  enblid)  bnrju  gefdjritten  roiirbe  /  nid)tô 
befîowmger  ju  beforgen  renre/  bn^  bicnmter  cntn)êberberinnb» 
mnnn  ober  bie  ©teiier  mit  «ergeblid>en  itnfofîen  bcfdiroerec/unS 
bod)  bie  deiidenrte  @l£id)beit  nid;t  erfeid)et  tperben  bi5rffte/  bn* 
bcto  foa  eë  bel)  bem  niten  'îCnfd'lng  de  Anno  1628.  wie  fd)oit 
obenenrebnet/  «Berbnigé  beroenben/  tmb  bie  «orgebnbte  «[Tge- 
meme  Revifion  eingctîcUet  bleiben.  ©leidjroobl  nber  maa  èiii  - 
lebreeber  in  feinen  iiinbeé^îb^'Ien  eine  Local-  Revifion  «oi-neb:* 
men/ nirbie  £»ertber/  bn  bie  ■Jfnfeéimg  nlïjubod)  gefd)ebcn/ 
Commiflarien  «erorbnen/  unb  btepfrtaé  «erfnbren/  t«ie  eé  bec 
23er(irmbfen  3ufî(inb  tuib  Ûertbcr  S3efd)affenbeit  mit  fid)  brin=? 
get  unb  erforbett/  nud)  nn  fîd)  felbfîen  iKed)fen£i  unb  biUig  fcpit 
îî'r"^r^',  S'i"'*  «f^Jcit  betgefïatc  tmb  nlfo/  b<if  mebr  gemeltec 
■Jfnfdung  de  Anno  1628.  un«erriSrtt  «erblciben/  unbfo  «tel  cin 
Wiè  icbenimtcnménuff  feineé  i(inbeé='2Cnfbetl  bifftenbeé  Quan- 
tum betrifff/  nid)t  «erringett  nod)  «ernnbert/  «tehrenigor  bct: 
©teuer/imb  ben  bnbct;  intefllrenben/einigcfîfbgmig  /  prœjudiz 
ober  Sfînd)tbcil  jugcjogen  irerbe. 

VI.  ©0  «iel  «ors  6.)  bie  niten  suriScfjïebenben/unb  bi^  ntiff 
i6fî.  fluffgefd)moacnen  3tnfen  beinnget/  erinnern  rcir  une  bcé 
mte^tgemeltcm  3abre  publicicten  {nnb=$;ageë=©d)liifreé/  «er* 
moge  beffen  biefelbefuspendiret  fepn/  Inflcn'es  nudi  bntbei)  nid)£ 
ndein  naerbtngë  beroenben/  fonbern  «crfcben  Une  nud)  ju  benen 
©teuer'Crcdnoren  in  ©nnben/fîe  nierbeniîd)  bietunter  berSSiI* 
ligfeit  felbft  befdjciben  /  unb  racgen  berer  tn  «origen  3nbren  ben 
benen  Untertbnnen  «orgegongenen  énnbeë  =  «etbevbli*en  ^rieggai 
Preffuren  «on  fDld)en  nlten  Sinfen/  imb  beren  pratenfionen/ 
gutmiaig  nbfïcben  ;  "àffermnften  i«ir  benn  nud)  bep  biefer  Sepa- 
ration  unb  fonbetung  ber  ^tcuer  biefelben  ntd)t  mit  nn  /  fonberit 
StrtfftbiefeénuégefeÇet  bnben/jebo*  rcerben  bie  piœ  caufe  biei's 
vonnid)f  unbitfigeximitet/  unb  foU  von  une  mit '^Icif  bnbtit 
gefeben  merben/  wie  bencnfelben  biefifnag  bittigmapige  Satis- 
faaiori  gefd)ebe.  SBir  rooUen  aud)  iinfern  untertbnnen  su  gute/ 
unb.  iil  îCnfebung  ibreë  groffen  un«ermôgen6/  f6rberii*ft  burd) 
geborige-ttuéfdjreiben/  aU  bif  nuff  1653.  befînblidie  Innbamb 
'îrnntf--©teucr=9ie|]e  gnn^lid)  remittiren  unb  etlafTën/troruntec 
nber  biejenigen  Sinnebnicr  unb  @etid)tâ^S3crren/  fo  bie  ©teuer 
eingeboben/  unb  ni*t  nn  gebtrige  ûrtbe  geliefert/iiidjt  begriffen/ 
nod)  fîè  fîd)  mit  biefer  Remiffion  ju  bcbdffen  bnberi. 

2Bnë  ttud)  nDbereit  bipbero  nn  einem  ober  bem  nnbern  OrtI; 
nuff  bie  gefmnbtcn  ©teuernangeroiefen/  foId)eé  fott  nUeé  mid) 
nod)mnbls5  unoerriicît  jn  «origem  ©tnnbe  «erbleibeft/  unb  bie 
affignirten  g)ofîen  gebilbteub  bni'on  besablet  merben. 

V  1 1.  ©onften  fotten  «oré  7.)  bie  feiber  Anno  1653.  bïf  dato' 
nup  nette  betngte  3infen/n)ie  mid)  bie  Sjaupt^Summe,  fo  todi 
fîe  rid'tig/in  gutem  fd)nieren  ®elbe  unb  in  liquide  befîèhen/(bie 
libtigen  nber/  fo  entmeber  «on  Ieid)ter- iSiiuiêe  bernibteh/  ober 
babei)ftd)  fonfîen  etmné  nnberé  bebencf lidiejî  ereignet/fei)nb  biUi^ 
ber  fd)on  bifbero  geroobnlid.ien  reduAion  unb  rcditlid)en  exa- 
mination  untetn)orffen/  unb  fotlen  cb«  "nb  be»or  fotdjeé  gefUje* 
ben  /  «on  une  fambt  unb  fonberg  nid)t  agnosciret  tcerben/)  «oti 
iebmeben  unter  une  nad)  ber  obangebeutcfen  Proportion  un& 
'SiUa^t  obne  ferner  3inf '3îeid)urtg  (auffet  niaë  unfete  unb  mu 
ferer  %tmWt  Capitalia ,  pias  caufas,  ntid)  arme  'SBiftwen  uiiS 
'2Bni)fen  betrifft/  icie  bei)  nad)folgcnben  Puna  liiit  mebretn  «es 
bnd)t  roirb/)  nbgefubret/  nud)  binfiîbvo  bie  compenfatioh  nicb^ 
aiiffbi\3ingen/  fonbern  liiir  nuff  bie  Capitalia  «erfînftet/  im5 
bie,  ©tnnbe/  fo  bigberb  «on  ibren  Untertbnnen  riuf  ibrc  uà)U 
iiinfige  JÇorberuiw  eiiiflenoinmen/  nod)mabIë  unter  bcnjenigcti 
Sjerjn/bnrunter  fie  ««(cffên/bif  ibve  jn'SJedjt  bcfînnbigc  ^nupt» 
Summe  abgelauffen/  babei;  obue  S'jinbemug  gelaifcny  niib  eitj 
ieber  tinter  une  riad)  proportion  berer  anf  fcine  innbe  tmb  im\^ 
beé-Portian  jtifominenben  ©fciicr  =  ©d)nlbcn/  bie  'ïbtbeilung 
gemad)el  itnB  jtïgered)net  rcerben  /  hà  flbcr  ein  iinb  ber  nnbere 
Créditer  felbfîen  bie  proportionirte  ciitcbeilniig  beg  Capitais  bei> 
iirig  fStnblid)  begebrte  /  bie  conipenfation  fnbren  laffèn/  (m& 
bnrduff  ber  gebôfifien  bejnblung  gerearten  i«oIte/  fod  ibin  iaii 
felbe  ju  tbun  fren  "fleben.  Unb  fennb  n'ir  biefibci)  ber  nenjifjcit 
©ebancfenimb  3in'er(ïd)t/  bng  fi*  niemnnb  mit  Jug  laber  Me! 
"a^uêfeêung  ber  fiSntïtigen  eteues^Binfeii  ju  bstlngen  bnb'ri- 
O  -  «Jetbê/ 


io6 


CORPS    DIPLOMATICLUE 


Akino  «'«bc/  iubcm  Ut  eïldiôvfftcn  Hiueïtljanen  uiwccmoâ^ndm'îft» 
*  "  ge  /  mib  ivic  ucbcn  bicfcn  ianUn  foiilkn  aué  bet  grofen  <b*iilb= 
1600.  SScfctircl'UHa  iiKl>t  gelfliwcii/  unb  bic  untec  unfecsi  S^od^fceligm 
^  j-jenn  2)atçï^  £!)ui'  =  5uc|ïlicl;ni  xjdiib  unb  ©iegel  auÈgcflcate 
Obijgationes ,  imé  unb  unfctm  l)Dbeu  ^aufe  jiun  S(î(i*tl)eil/beç 
Snnuib  ■^[uéirettiâen  mû)  langer  pitûcf  âelajfm  roetben  butff- 
un.  SBclangenbe  abec  Bie  (g,teucï=Capitalia,  n)Cld;c  ju  ©cift^ 
Ii*m  ©tifFcunsm/  5tii'cl«n/  ©dniUn  unD  nnbern  milben  (bû= 
djenaeûtbnet/iuie  aud)  unfere  nUei'feitécigene/unb  unfcret  frtmbt» 
ltd;en  îCembtct  Capitalia,  fu  b:gl)cto  nué  bcr  (gteucï  Bersinfet 
tvorbcn/  roeilen  foId;e  bûljiii  l'pu  tnngen  Sciten  l^ccgciwcbmet/ 
unb  mcifïentbeifô  m  milben  (gndxn  vcïorbnet  wotbm/  avâ)  m 
unb  nuberiï  bcbencf en  mcl)r  bipfciaé  Ijietbcç  Itd)  eteignet/  ijl  eê 
tamit  bcrgeitolt  yerflti*cn  mxbm/  ba^  bicfetben  unjerfljeilet 
î)<ifclb(î«evbleibeii/  uiib  tcbeé '2tmbtô  obec  ©tabt  einrommcnbe 
(gteuein  ieberjeit  nerjinfet/  eiiiem  tebmebcn  unter  une /pi  benen 
flufffenie  innbeé -Portion  jutûmmenbe  tod)ulbcn  jugeredjnet/ 
unb  iebesJ  l)imbeït  mit  gunffen  ridjtig  «etsinfêt  iBctbcn  foa/ 
bi^  mit  bec  Intereffenten  giiten  Sffiiflcn  bas  Capital  (ibâekget 
ipecbe.  „ 

VIII.  £)bn)oI)l  mid;  8.)  jroifdîen  unfcc  beé  gl)Uï=5ut(?cn 
acntb'Stunmev/unb  bec  ©teuec/  bijjl)eco  feine  qCbced^nungftSc^ 

\  gniiâen  ;  @lcid)it)o!>l  «beï  <in  bcm  /  ba^  bie  Sjaupt-Summe  on 
<i(fec  (jutec  ajliînêe/  Snbnltë  bec  yocljabenbcn  Serfdjceibunsen/ 
niiff  eilffmal)!  Ijunbert  unb  gûnf  taufenb  (Su'Iben/  unb  bie 
UbecmalTe  won  benen  reducirten  @ieuer=^poj?en  annod;  nuf  euie 
<infel)nlid;«  Surama  fîd)  belaiiffen/  fo  foU  biefe  Tlbrcd^mmâ  / ju 
2)ec!)iitung  weitl^ufftiflfeit/âanê  eingeflcffet  fepn.  Unb  ecflnl^ 
«n  reic  J3erêofl  TCugujîiiS  /  x;ct§oâ  ©titlian  unb  Sjcr^og  2no= 
ïiÇ/  une  aHerfeifë  «erbinblid;  bal)in/  ba^  feine  beéS^ennSbur^ 
îÇitvfJen  iiebben  t'oc  fold;e  in  beni  tittcl  bec  ©teuec  Ijabenbe 
^nforberung/  brei;iel)cnmal)l  Ijunbert  taufenb/  obec  bceçjeljen 
fonnen  @i>lbeS  ©lîlben  Capital  -"Sîeignifdjcc  SBebcung  /  ben 
©lîlben  ui  ein  unb  jnxinOig  @cofd;çn  geccclmet/  gut  fd^nieres 
@elb  paffiret/  unb  biefcë  Capital  nad)  bec  obberd)riebcnen  imé 
jHfonnnenben  Proportion ,  unb  fû  viel  eineé  jeben  iaiibeé  Kn» 
ti)nl  betcitfen  witbl  uon  un^  fmnbtlid^en  Cbuc-unb  5tîr|îlid;en 
SSviîbecn  «on  benen  4anbt=îrancf =imbs8nnrf*ntftgs@teiiern 
cid;tig  unb  »6aig  bec  (|;i)uc<îiîv(l[id;en  3veutl)=£ammec  abgefce. 
m/  ûbecbig  babin  jâljclid)  mit  5.  pro  Cento  Derjinfec  roerbcn 
fott/  3ebod)  bng  mit  ben  fmnbtlid'en  sinfbanc  bleibenbcn  Capi- 
talien  Bie  obige  proportion  bec  eintbeilimg  md)  benen  juin  (Sxan- 
:pfl  gefeijten  çooo.  ©lîlben  ebener  mafTen  obfervicet/  unb  feinec 
»ov  bem  aitbfcn  bie|trtffë  befdnveret  wecbe. 

I X.  £«rt  anâ)  9.  )  insfiînffcige  von  une  famht  obec  fonberé 
nôtl)ig  bcfunben  wûrbe/  wcgcn  beccc  fecnec  «ocfaafnbenunbaa- 
I)içc  nid;t  entOattenen  ^uncten/  ftd;i5ceunb  =  S8ciîbfrlid)  ju  wec; 
nebmen  /  obec  eineg  unb  bui  nnbece  ju  etleutern/  foa  fold;eé  un= 
wcjtîglid)  biicd)  Sufasnmenfdjicfung  unferec  9Jatl)e  unb  Depu- 
tirte/  juSBeccf  gecidnet/  notbbûcfftig  biiritbec  confericet/unb 
banimb  bittige  Secmittelung  ju  treffen/  moglid)|lec  Jleif  ange» 
n>enbet  reecben;  ^nmaffen  benn  fonbetlid)  biegî}otI)burflFt  ecfocî 
bict/  brtgîûnpg  ju  geroiffen  Seiten/  Unfetc  ÎXâtbe  in  ieipjig 
nifammen  îommen  /  unb  reie  eé  mit  ginliefecung  bec  ©teuec^ 
Obligationen/roennnebmlid)  eiu  obec  bec  anbece  imtec  une  feine 
r^tam  gebiîbrenb  nbgcfilbï"  /  unb  bcnnodi  tuegcn  beé  refîdui  bex) 
benen  Sbrigen  bie  a^ecfdîccibung  imûd  bliebe/reie  aud)  fon|îen 
in  anbern  ^àdm  mefec  gelwlten  iwcben  fo«/becatbfd)Iagm/unb 
bif  (luff  Unfcce  gnâbigfle  Ratification  fid;  «eceinigeii. 

X.  unb  biimit  «océ  10.)  ju  obongebeutetec  *J(btegimg  bec 
©teuec=Capitalien  mnb  fn  »iel  beflo  eljec  unb  meljc  ju  gelangen 
fei)/  unb  offtangecegtcc  aVtljm  jum  fbndament  ^cfe^tcc  ©teiiec= 
Q(nfd)Iag  de  Anno  Ï6z8.  burd)  «Befebl'Se  «nb  fon|ïen/enttpebec 
umbfonff/  obec  aud)  gegen  qtbtcetung  eineé  gemifTcn  @teuec= 
Gapitals,  abgefcbciebeu  roorbeny  bi»fi'!)W  "'^0'  gelten/  notj) 
Beobrtd)tet/  fonbecn  ujeil  fold)eë  aUeè  pcr  fub  &  opreptitionem 
«cfolget/  aud;  juc  ©d)mâblerimg  beé  Juris  colleflandi,  aie  ei* 
neê  bob«n  Regal-©tiicf s  /  mit  iu*t  rocnrgcï  juc  meccf lid;cc  58e= 
fdjroecimg  bec  tibtigen  uecacinbten  Hntectbanen  g£ccid;et/  .^cafft 
biefeé  alïentbalben  abgetban/  unb  in  «ocigen  ^tanbt  gefeéet/ 
rtud)  in  Sufunfft  «on  unfcc  tcincn  becgleidien  Refcripta,  fo  juc 
"XbfdTOb-unb  2)erminbecmig  bec  nlten  ©teuec ï©(J;ocfe/  obec 
JU  einigen  anbecn'JCbbcud)  bec  ©teuec  gebicben/  tucitec  ectbeilet. 
Unb  ob  gleid)  foldx  auff  cineé  obec  beé  anbecn  Sollicitanten/wec 
bec-aiid;  fcyn  fonte/  importunée  'Jtnbalten  etfolgen  môd;te/i»on 
unfecn  ju  bem  ©teuec^efen  uccocbneten  SUâfben  nid;t  attendi- 
ïct/  mie  ûud)  ben  @tciieï=Creditocen  jum  bejlen/  affe  yon  ben 
^innebmccn  unb  @ecid)té'S3ecren  ciugebobencn  unb  juciicfgebah 
tenen  ©teiiecn  fleifig  cingeccieben/  uni»  fomobt  in  biefen  alg  in 
anbecn  benen  biebeuor  ecgangenen  auéfd)ictben  gcmâf /wcfabcen 
wecbe;  Unb  reoffen  lutt  gebadifen  unfecn  ÎKâcben/  roann  )Tc  mit 
SoOjiebung  unb  exequicung  foldxc58efebIige  an)îeben/imbbef= 
wegen  untectbânigfïe  ecinnerung  tbun/  (geflalt  ibnen  benn  biefe 
icbèrjeit  in  adK  ju  nebmen  /  bi«tinit  ecnfllid)  eingebunben  feyn 
foO/)  feine  oetantivottung  jumeffen/nod)  fie  befiuegen  mit  teinec 
Ungiirtbe  anfeben/  fonbecn  bei)  ibcen  Inftruftionen  aUejeit  njibcc 
mânniglid)  fdjiS^en  unb  bnnbbnben. 

XI.  ©d;[ûflid)en  unb  jum  n.)  foff  biefe  Unfcce  S3ciSbctIid;e 
Seti^Ieidning  etnec  getreuen  ianbfdjafft  nn  ibcen  erlangten  @e. 
tedjtigteiten  /  Priviiegien  unb  n'oblbccgebcadjten  @en)obnbeiten 
gaii^  unftbâb(id)  feçn.  Ulib  gleid)n)ie  biefeg  aUcé/  fo  bierinnen 
btgriffen/  ttu(f  iaà  yâfei;Iid;e  Teftament,  unfecn  fceunb>l>tiU 


betlid;cn  Simft  »  unb  anbece  bocauff  ccfolgt c  SecgTeidje  (îd;  âtûn»  A  wr» 
benunbfundicentbut;  ,  ^xwww 

■JtlfotBoacniDicaud;  biefelbigen  bei;  «ôttigcn  Vigor  «nb^câff:  iddo. 
ten  in  aCen  Clauiulen/  9puncten/  Snnbnlt  unb  ailepnungen/  '* 

fonbec  cinige  2)ecânbecung  nod)mabW  ec^alten/  waê  bacinncii 
fowobl  wegen  '2£n|îe[Iung  bec  4anbt=ttnb  '2tugfd)uf ='îâgc/  alS 
fonfîen  in  anbecn  mebc  »ecglid)en  ifl  /  unuecbci!d)lid;  obfervicen/ 
unb  foldien  23ertcâgcn  bietbucd)  in  feinecleç  '2Bege/(aufrecn)flS 
bie  unfere  bciîbeclidje  biebeuoc  beliebte  fcrnere  Sjanblung  lîbec  bie 
©teiiec=©onbccungbetcitft/  bacilbecuoic  aie  fâmbtlidje  Pacis- 
centcn  und  aué  ecbeblid;en  unb  ianb  unb  ieuten  jum  beflen  ge* 
mepnten  ubcfad)en  nunmebro  allbeccit  biecmit  enblid)  ueceiniget/) 
derogicet  rciflen/  obec  anbcren  eê  baW  auéjubeuten  g«|fattcii 
unb  nadjgebcn.    %\ieé  freulid)  unb  fonbec  ©efebcbe. 

SuUbctunb  b«bcn  rcir  une  cigenbânbiguntecfdjcieben/  un& 
unfere  Cbuc-unb  StScIWidje  SJauinenî  Sécréta  n)i(fentlid)cit 
auffbcucten  laffen/  aud)  neben  renunciation  unb  begebung  atlce 
exceptionen/  einanbec  greunbsSSriîberlid^en  tiiitmit  Dcrfpcos 
d;en  / 

%aen  unb  ieben  maê  obflebet/  toc  une  unb  unfere  Sf2ad;fom» 
men  fefliglid;  nadjjulcben  /  unb  batpibec  in  feineclep  SBeife  burd; 
ma  obec  nnbece  ju  tbun/  nod)  ju  bnnbeln. 

©0  gefd}eben  in®cefben  ben  fed;jebenî>en  Februatii  jm  SaÇc 
ein  taufenb  fetl)é  bunbect  unb  neun  unb  fed;jig. 


3ob(inn  ©eocge/ 
€!)uc-giSc|l. 
(L.S.) 

Cl)cifiian/  ftec^Oâ 

îu  ©ad)fen. 

(L.S.) 


mgufïué/  Simoi 
JU  ©adîfen. 
(L.S.) 

gnoci^/  s^cc^oâ 

ÎU  ©ad;fen. 
(L.S.) 


XLIII. 

DecUracion  de  la  Reyna  Govermdora  de  Espana  6.  Marsî 
para  que  los  Sujettos  del  Rey  de  Francia  en  cou' 
formidad  de  los  Trattados  de  Paz ,  ayan  de  gozar 
los  Privilégias^  Franquicias  ,  y  Immunidades  ^que 
gozavan  los  Inglefes ,  y  Olandefes ,  y  los  Habi- 
tantes de  las  Ciudades  ylnfeaticas ,  que  traffican 
en  los  Puer  tes  y  Fillas  de  Espana.  Dado  ett 
Madrid  a  6  de  Marzo  KÎôp.  [Tiré  des  Ar- 
chives de  l'Ambaflade  d'Espagne  à  la  Haye.] 

La  Reyna  Governadora. 

POr  quanto  por  parte  del  Marques  de  Villars  Embia- 
do  del  Rey  Chriftianiflîtno  a  efta  Corte  fe  me  ha  re- 
prefentado  que  enire  los  Privilegios  dados  a  los  Subdi- 
tos  de  las  Ciudades  Anfeaticas  a  los  de  Ingalaterra  y 
tambien  a  los  de  Francia,  fe  los  conçedieran  los  Capi- 
tulos  cuya  Copia  de  verbo  ad  verbum  &  del  ténor 
fîguiente. 

Articula  aS.  de  Privilegios  ji»feat!eot. 

Item  aprobamos ,  queremos  y  concedemos  que  quan- 
tos  naturales  de  las  Ciudades  Anfeaticas,  habîtaren  en 
nueftro  Reyno  de  Caftilla,fean  libres  y  de  todo  efemp- 
tos  de  todas  las  Conceffioues  afïï  patrimoniales  como 
perfonales  y  del  cargo  de  la  tutela  y  de  toda  penfion  y 
tributo  affi  ordinario  como  extraordinano ,  y  tambien 
de  todo  fervicio  deMilicia,alIl  enMar  como  euTierra. 

ArticKlo  zp.  de  los  mismos  Privilégias, 

Contiene  la  misma  coffa  como  el  précédente. 

Articula  ii.  de  los  mismos  Privilegios. 

Item  que  a  las  Naves  de  los  Anfeaticos  de  aquî  ade- 
lante  las  perfonas  Miniftros,y  otros  qualesquier  OfFc- 
ciales  que  fuerena  haier  la  vi(ita,nolos  tomen  ny  pidan 
cofa  alguna  por  ella,y  fi  a  cafo  los  Adminieftradores  lo 
Arendaderes  de  nueftra  Hazienda  quifieren  embiar  a  las 
Naves  algunas  Guardas  les  embien  y  pongan  los  dichos 
Arendadores  a  fu  cofta,  y  los  Adminiftradores  a  la  de 
mi  hazienda  y  no  los  concientan  que  pedan  o  lomen 
cofa  alguna  a  los  Anfeaticos. 

Articula  10.  de  la  Paz  entre  EspaHa  y  Ingalaterra 
del  ana  1667. 

Que  los  Navios  y  otros  qualesquier  Vaiclos,  que 
pertenecieren  al  Rey  de  la  Gran  Bretafia,  y  a  fus  Sub- 

dicof 


DU     DROITDES     GENS, 


lùf 


Anno 


dltos  y  Habîtantios  navigando  en  los  Domiriios  del 
Rey  de  Espans,  o  en  qualquier  de  nos  Puertos  no  lëan 
.\AAq,  viiîrados  por  los  Minidros  o  Juezes  de  concravengo,  o 
'  *  por  otra  perfona  alguiia,  por  fu  propria  authoridad,  o 
de  alguna  orra,  ny  fe  pondran  algunos  Soldados,  o 
Hombres  armados,  a  otros  Officialcs  o  perfonas  a  bor- 
do  de  ninguno  de  los  dichos  Navios  o  Vaxeles,  ni  los 
Officialesdela  Aduana  de  la  una  o  otra  parte  hazet  per- 
quîla  en  ninguno  de  los  Vaxeles  o  Navios  pertenetien- 
do  a  los  Pueblos  del  uno  o  del  otro,  que  entraren  en 
las  Regioiies,Do;ninios  o  refpedivos  Puertos,  halla  qui 
fus  dichos  Navios  o  Vaxeles  eften  descargados  o  hafta 
que  hayen  puello  en  Tierra  toda  aquella  parte  de  la 
carga  de  la  Mexcancia  ,  que  declaran  refuelven  des- 
embarcar  en  el  dicho  Puerto,  ny  fera  el  Capitan  Maes- 
tro ,  ny  ninguno  otro  del  Navio  o  Navios  encarcela- 
dos,  ny  ells  ny  fus  Barcos  detenidos  en  Tierra,  por 
en  el  intérim  los  OfBciales  Reaies  y  de  la  Aduana  pue- 
den  eftar  en  diclios  Vaxeles  o  Navios  no  exodiendo  el 
numéro  de  très  en  cada  Navio,para  reconocer  que  nin- 
•gunos  Bienes  o  Mercancia ,  fe  desembarquen  de  dichos 
Navios  o  Vaxeles  finque  paguen  los  drechos,  que  por 
eftos  Articules  cada  parte  efta  obligado  a  pagar  ;  los 
quales  dichos  Ofticiales  han  de  eftar  fin  cofta  ninguna 
del  Navio  o  Navios,  Vaxel  o  Vaxeles,  fus  Officiâtes 
Marineros,  Compania,  Mercaderes,  Fadtores  o  pro- 
pietarios,  y  quando  el  Maettro  o  Patron  huviere  decla- 
rado  que  fe  ha  de  descargar  toda  la  carga  de  fu  Navio 
en  a'gun  fuerto,  la  déclaration  y  entrada  de  la  dicha 
carga  fe  haya  de  hazer  en  la  Aduana,  en  la  forma  ac- 
colhimbrada  y  fe  defpues  de  hecha  fe  hallaren  algunos 
otros  Bienes  en  el  dirho  Navio  o  Navios  mai  de  los 
contenidos  en  dicha  entrada  o  déclaration  fe  concedara 
ôcho  dias  del  termine,  dias  en  que  fe  podra  trabaion 
fin  contât  las  fiertas,  que  fe  coniaran  desde  el  dia  en 
que  fe  commenfare  a  haier  la  descarga  a  fin  de  poder 
entrât  y  manifellar  los  Bienes  no  deciarados  y  falvar  la 
confiscation  dellos,  y  en  cafo ,  que  en  dicho  tiempo, 
no  fe  huviera  hecho  la  entrada  o  manifeftacion ,  enton- 
ces  los  Bienes  particulares,  que  fe  hallaren,  como  que- 
da  dicho  ,  aun  lue  la  descarga  no  efté  acabada  feran 
confiscados,  folamento,  y  no  otros,  ny  fe  dara  otra 
molellia,  o  calligo  alguno  al  Mercader  o  dueno  del 
Navio  ,  y  fiendo  dichos  Navios  o  Vaxeles  cargados 
•     tendran  libertad  otra  vezi  falvi. 

Articula  18.  de  Privilégias  Aufeaticos. 

Item  aprobamos ,  queremos  y  concedemos  que  nin- 
gun  Juez  o  Magiftrado  de  qualquier  qualidad,  eminen- 
cia  que  fea,  pueda  vilîtar  y  reconocer  las  cafas  y  lofyas 
de  los  Anciaticos  ,  (i  no  folo  fu  Confervador  y  juéz 
propio,  falvo  en  cafo  que  algun  mal  hechor  escapando 
del  fragante  delito  fea  buscado,  en  el  quai  cafo  fea  fo- 
lo permitido  al  Juéz  que  le  va  iiguiendo  por  razon  de 
Jufticia. 

Articula  19.  de  los  mismos  Privilégias. 

Contiene  la  misma  cofa  como  el  précédente. 

Articula  6.  de  la  Paz  entre  Espaiia  y  Francia 
del  àâa  l6j'9. 

Las  Villas,  Subditos,  Mercaderes,  JEftantes,y  Habi- 
tantes de  los  Reynos  ,  Eftados,  Provincias  y  Paizes, 
pertenecientes  al  Senor  Rey  Catholico,  gozaran  de  los 
mismos  Privilégies ,  Franquifas ,  Libertades  y  fegurida- 
des,  en  el  Reyno  de  Francia,  y  otros  lugares  de  la 
obediencia  del  Rey  ChriftianilTimo,  que  gozan  los  Sub- 
ditos de  Ingalaterra,  fin  que  fe  pueda  en  Francia,  y 
otros  lugares,  de  la  obediencia  del  Rey  Chriftianilîîmo, 
de  mandar  ny  facar  de  los  Espanoles  ,  y  otros  Subditos 
del  Rey  Catholico,  mayores  drechos,  y  Impofitiones 
de  los  que  feran  pagados  por  los  Naturales  de  Ingala- 
terra, y  de  los  Ellados  Générales  de  las  Provincias 
Unidas,  o  ottos  Edrangeros  que  fueren  alli  tratados 
mas  favorabltmente,  el  mismo  tratamiento,  fe  hara  en 
todos  los  Eftados  de  la  obediencia  del  Seiior  Rey 
Catholico,  a  todos  los  Subditos  del  dicho  Senor  Rey 
ChriftianilTimo  de  qualquier  Pays  o  Naçion  que  fean. 

Y  por  que  dicho  Marques  de  Villars  ha  alegado 
que  en  vez  de  gozar  lo  referido  los  Subditos  del  Rey 
Chriftianiffimo  fe  dexa  de  obfervar  con  ellos  y  rcceiben 
muchas  vexaciones ,  fuplicandome  mando  aplicar  a  efto 
el  remedio  conveniente,  yo  attendiendo- a  la  Juftifica- 
tion  de  la  Caufa,  y  a  que  ea  dicho  Articule  6.  de  la 
ToM.  VII.  Part.  I. 


Paz  con  Francia,  fe  eftipulo  hazer  a  fus  Subdiros,  el  A  vwo 
mas  favorable  tratamiento  que  a  los  deln,a!ateira,£fta-  ""^*^ 
dos  Centrales  de  las  Provincias  Unidas,  e  otros  Es- 
trangeros,4icndo  (co-r  o  es)  mi  rcai  aninio  que  fe  cum- 
pla  religiofamente,  para  que  todos  rcfpeéhVamente  ga- 
zen  el  bencficio,  y  tclicidad  del  Commercio  ,  y  ilo- 
resca  mas  con  la  amigable  y  lîncera  correspondcncia 
de  los  Vaflàllos  de  parte  y  otra:  Por  tanto  en  virtud 
de  la  prefente ,  mando  a  todos  mes  Virroyes  y  Capî- 
tanes  Générales,  Audi^ncias,  Lhancillerias,  Corregido- 
res,  Alcandes  Mayores  y  ordinarios,  y  a  todos,  y  qua- 
lesquier  Miniftros  a  quien  tocare  al  cumplimiento  de 
dichos  Capitulos  preinfertos,  fegun  fu  ténor  en  gêne- 
rai, y  cada  uno  en  particular,  que  los  hagan  obfervar 
y  guardar,  lin  ir,  nyr.contravenir  a  ellos  en  todo,  ni  en 
parte  ,  que  affi  es  mi  voluntad  y  conviene  al  Real 
fervicio.  Dado  en  Madrid  a  feis  dias  del  mes  de 
Marco  1669. 

Yo  LA  REYNA. 
D.  P.  Fernandes 

DEL   CAMPO   y   ANGUtO. 

Collation»/  à  P Original  envoyé  de  la  Cour,  Jjf  demew 
ri  en  nos  mains  far  nous  Michel  I.  e  PeletiER 
Cunfeiller  du  Roy  en  fm  Canfeil  d^E/iat  ^  en  fa  Cour 
du  Parlement  de  Paris.,  Intendant  de  la  Jujiice.^  Polie f 
isf  Finances  en  Flandres. 


XLIV. 

Convention  faite  entre  les  Minijlres  Plenipoien-  7.  &  çl 
tiaires  des  Rois  de  la  G  r  a  n  d  e  B  r  e  t  a-  Mai. 
GNE,  £5?  de  Suéde,  £5?  ceux  des  Seigneurs 
Eftats  Généraux  des  Provinces-Unies, 
/loar  /«  G  u  A  R  A  N  T I  E  <^(r  tous  les  Eftats  de  Sa 
Majefté  Catholique  en  quelque  partie  du  Monde 
qu'ils  /oient  fxtués,  cotformement  au  Traité  de  la 
Triple  -  Alliance ,  &f  att  feptieme  Article  de  la 
Paix  conclue  à  Aix  la  Chapelle  le  z.  Mai  1668. 
yi la  Haye  lej.  Mai  i66p.  Avec  /"Accep- 
tation de  V Ambajfadeur  d'Espagne  au  mm 
de  la  Reine  Régente ,  y  promejfe  de  payer  à  la 
Couronne  de  Suéde  une  Somme  de  480.  mille  Rix- 
dakrs.  A  la  Haye  le  p.  Mai  i66p.  [Copie 
imprimée,  tirée  des  Archives  de  l'Ambafladc 
d'Espagne  à  la  Haye.] 

Aile  de  Guarantie  conclu  le  7.  May  à  la  Haye  1669,   ■  / 

LEs  Rois  de  la  Grande  Bretagne  &  de  Suéde,  côfli- 
me  aulTi  les  Eftats  Généraux  des  Provinces-Unies 
des  Pays-Bas,  eftans  dez  le  23.  Janvier  ftile  nou- 
veau, h  le  25.  Avril  ,  ftile  vieil  ,  l'un  &  l'autre  de 
l'anne'e  paffée  entrez  enfemble  dans  un  concert,  & 
une  liaifon  eftroite ,  tant  pour  aider  à  faire  finir  par 
leur  intervention  la  Guerre  qui  s'éftoit  alors  allumée 
entre  les  deux  Couronnes  voifines  ,  &  particulière- 
ment dans  les  Provinces  des  Pays-Bas  de  l'obeiifance 
du  Roy  d'Espagne  ,  que  pour  guarantir  auffi  le  plus 
fortementièi  efficacement  que  faire  fe  pourroit  la  Paix 
qui  par  la  bencdidiion  de  Dieu  s'en  pourroit  en  fuivreî 
afin  de  prévenir  par  là  de  fêmblablës  inconveniens  à 
l'adveuir,  &  les  fuites  qui  en  pourroîent  naiftre  tant 
funeftes  à  toute  la  Chrcftienté  ,  &  leurs  falutaires  in- 
tentions &  bonsofficc's  qui  ont  efté  emploiez  auprès 
de  l'une  &  de  l'autre  desdites  Couronnes,  ayant  efté 
tellement  bénis  par  fa  Divine  Majefté,  que  le  2  May 
de  la  môme  année,  ladite  Paix  tant  deiirée  s'en  eft  ef- 
fedivernent  enfuivie,  par  l'inftrumeot  de  laquelle  con- 
clu le  même  jour  en  la  Ville  d'Aix  la  Chapelle,  lesdi- 
tes  Couronnes  ont  expreffement  confenty  au  7.  Arti- 
cle, que  tous  les  Rois,  Potentats,  &  Princes  qui  vou- 
dront bien  entrer  dans  un  pareil  engagement,  pui/Tent 
donner  à  Leurs  Majeftez  leurs  promeffes  &  obligations 
de  Gnarantie  de  l'exécution  de  tout  le  contenu  dudit 
Traité. 

Lesdîts  Rois  de   la  Grande  Bretagne  &  de  Suéde 

comme  auftl   lesdits   Seigneurs  Eftats   Généraux   des 

Provinces -Unies   des  Pays-Bas   perfeverans  en  leurs 

bons  &  pacifiques  deffeins  ,   &  auffi  voulant  appuyer 

O  i  effica- 


i66cf 


[û8  CORPS     D  I  P  L  O  M  A  T  I  ai^  Ê 

feils  Suprêmes  de  Guerre  es  Pays-Bas  [^  Bout-  ^nnô 

goig/ie,  auprès  de  fa  Royale  perfome ,  Mai/Ire  de     ^^ 
Camp  General^  Gouverneur  de  la   Citadelle  de  '""9» 
Gand ,  ^  jîmbaffadeur  auprès  des  Seigneurs  Es- 
tât s  Généraux  des  Provinces-Unies. 


AnNO  efRcacement  l'intention  louable  &  Chreftienne  desdits 
deux  Rois  exprimée  audit  leptiéme  z\rtrcle ,  ontaccor- 
.  dé  &  confenti  à  la  requilition  du   Roy  Catholique  & 
promis  irrévocablement  eu  la  manière  la  plus  forte  & 
plus  folemnele  qu'il  ie  peut,  ainfî  que  lesdits  Rois  de 
la  Grande  Bretagne  &  de  Suéde ,  comme  auffi  lesdits 
Seigneurs  Eftats  Généraux  des  Provinces -Unies  des 
Pays-Bas  tous  enfemnle,  &  chacun  d'eux  en  particulier, 
accordent  &  promettent  irrévocablement  par  ces  pre- 
fentes ,  de  guarantir  ledit  Traité ,  &  par  confcquent  en 
cas  qu'il  arrive  (ce  qu'à  Dieu  ne  plaife)  que  le  Roy 
Tres-Chreltien  viene  un  jour  à  manquer  à  l'exécution 
.ou  obfervation  punfiuele  de  ce  que  par  luy  ou  de  fa 
part  a  elle  promis  audit  Traité,  &  principalement,  (i  au 
.préjudice  &  par  infraSion  du  1.  Article  de  ladite  Paix, 
il  viene  à  attaquer  ou  incommoder  à  force  d'Armés, 
,ou  par  voye  de  fait,  fous  quelque  prétexte  que  ce  foit, 
aucun  des  Roiaumes  ,  Eftats, -Pays,  ou  Sujets  du  Roy 
Catholique  en  quelque  lieu,  ou  en  quelque  Partie  du 
Monde,  que  cette  attaque  ou  trouble  de  fait  puiffe  eftre 
fait  ou  arriver,  par  Mer,   ou  par  Terre  fans  aucune 
exception  de  Pays  ou  perfonnes,  quelque  nom  qu'ils 
puiflènt  avoir,  ou  en  quelque  lieu  qu'ils  puiflènt  eftre 
lîtuez  ,   qu'en   tel  cas  inespéré  &  impreveu  ,  ils  em- 
ploieront toutes  leurs  forces,  ou  telle  partie  qu'il  fera 
neceffaire,  par  Mer,  &  par  Terre,   &  les  feront  agir 
avec  la  dernière  vigueur,  non  feulement  pour  ayder  à 
s'oppofer  à  ladite  attaque  ou  troub'e,&  pour  la  détour- 
ner, mais  auffi  pour  faire  deuëment  reparer  la  contra- 
vention qui  aura  efté  fait^,  &  en  cas  que  ladite  attaque 
fe  fît  en  des  Quartiers  éloignez,  en  forte  que  la  diftan- 
ce  ou  autres  inconveniens  les  puiffent  empêcher  à  faire 
fur  le  lieu  la  deffence  necelTaire,  qu'alors  ils  tascheront 
de  tout  leur  pouvoir  par  le  rnoien  de  leurs  Armes  qu'ils 
emploieront  ailleurs,  tant  par  Mer  que  par  Terre,  là 
où  ils  pourront  le  plus  fenfiblement  incommoder  l'at- 
taquant ou  aggrelfeur,  de  l'obliger  à  defifter  de  fonag- 
greffion  &  inlulte,  ainfi  qu'à  reparer  deuëment  la  con- 
travention qu'il  aura  faite:  &  lesdits  Roys  Confederez 
entreront  auffi-toft  après   telle  aggreffion   ou   infulte 
dans    un    con^-ert    particulier   avec   l'attaqué   fur  les 
moyens  &  les  foices  qu'ils  employeront  aâuellement, 
&  en  effet  tnnt  pour  détourner  que  pour  faire  reparer 
•  pareille  infra£lion  félon  les  proportions  &  les  expens, 
qui  par  un  commun  accord  feront  trouvez  les  plus  ne- 
ceffaires  à  la  deffence  de  l'attaqué  &  le  plus  utiles  au 
bon  fuccez  de  la  caufe,  qui  en  tel  cas  deviendra  com- 
mune;&de  ce  quedeffus  feront  fait  trois  originaux  dont 
l'un  fera  ligné  par  le  Roy  de  la  Grande  Bretagne  ou 
de  fa  part,  l'autre  par  le  Roy  de  Suéde, ou  de  fa  part, 
&  le  troiCéme  par  les  Seigneurs  Etats  Généraux  des 
Provinces-Unies  des  Pays-Bas  ou  de  leur  part,  ce  que 
nous  foublignez  leurs  Plénipotentiaires   nous  fommes 
chargez  &  avons  promis  de  procurer  &  de  faire  effec- 
tuer en  bonne  &  deuë  forme  dans   l'espace  de  deux 
mois  ou  pluftoft  fi  faire  fe  pourra.    Fait  à  la  Haye  le 
7.  de  May  1669. 

jîSie  iomê  par  Bon  Estevan  de  Gamar- 
R  A  Jmbajfadeur  ^'Espagne  prometant  de  payer 
à  la  Suéde,  le  Subjîde  de  480.  mile  Ecus  pro- 
mis à  cette  Couronne ,  par  la  Convention  ad  inté- 
rim figné  à  JVeftmunfter  le  if.  Avril  166%.  F. 
St.  Donné  à  la  Haye  le  9.  Mai  i6<îp.  [Tiré 
des  Archives  de  l'Ambaflade  d'Espagne  à  la 
Haye  du  tems  du  Roi  Charles  II. 3 

Nous  Mejjïre  Don  Estevan  de  Gamarra 
y  Contreras  Chevalier  de  V Ordre  Mili- 
taire de  S.  Jaques ,  Confeilhr  du  Roy  en  fes  Con- 


SA  Majefté  la  Reyne  ayant  veu  &  rneurement  examî'' 
né  le  Traité  de  Triple  Alliance  conclu  à  Weft- 
munfter  en  Angleterre  le  25-.  d'Avril  ftyle  vieux  de  l'an- 
née pafl"ée,par  les  Sereniffimes  Roys  de  la  Grande  Bre- 
tagne &  de  Suéde  conjoinâement  avec  les  Eftats  Gé- 
néraux des   Provinces- Unies  des   Pays-Bas,  tendant 
principalement  à  la  Guarantie  du  Traité  de  Paix  der- 
nièrement arrefté  avec  le  Roy  TreSrChreftien  à  la  Villei 
Impériale  d'Aix  la  Chapelle  le  2.  jour  de  May  de  la 
mesme  année,  comme  auffi  un  certain  A6te  feparé  & 
paffé  à  Weftmunfter  ledit  jour  de  if.  Avril  par  lequel 
Sa  Majefté  Britannique  &  lesdits  Seigneurs  Eftats  Ge-s 
neraux  des, Provinces-Unies  des  Pays-Bas  s'obligent  au 
Serepiffime  Roy  de  Suéde  d'employer  tous  les  offices 
&  devoirs  imaginables  pour  luy  faire  toucher  au  plus- 
toft  dans  la  Ville  de  Hambourg   par  ordre  de  Sadite 
Majefté  la  Reyne  la  Somme  de  quatre  cent  quatre  vingt 
mil  Rixdaldres   exprimez  audit  Aéle  pour  les  raifons 
plus  amplement  déduites  par  iceluy,  &  nous  ayant  efté 
montré  depuis  l'Aâe  de  Guarantie  que  les  Plénipoten- 
tiaires desdits  trois  Eftats  ont  ligné  en  la  meilleure  & 
plus  forte  manière,  pour  la  feureté  de  tous  les  Royaux 
mes, Eftats,  Pays  &  Sujets  de  la  Monarchie  de  Sa  Ma- 
jefté le  Roy  fon  Fils  contre  toutes  les  aggreffions  & 
infultes  qu'on  luy  pourroit  faire  en  violant  ou  contre- 
venant au  Traité  d'Aix  la  Chapelle  (ce  qu'à  Dieu  ne 
plaife)  Sadite  Majefté  la  Reyne  après  une  meure  déli- 
bération de  fon  Confeil  aggreant  &  approuvant  ladite 
Triple  Alliance,  &  voulant- auffi  tesmoigner  l'eftirne 
qu'elle  a  de  contribuer  de  tout  fon  pouvoir  à  l'affer- 
miflÈment  de  la  Paix,  a  trouvé  bon  pour  donner  tanf 
plus  de  force  à  la  Guarantie  &  audit  Sereniffime  Roy 
de  Suéde  toute  forte  de  fatisfaâion  autant  qu'il  peut 
délirer  &  qui  dépend  de  Sa  Majefté  comme  auffi  afin 
de  rendre  ledit  Koy  d'autant  plus  capable  d'exécuter 
plus   fortement   &   vigoureufement    ladite  Guarantie  j 
ainfî  qu'il  a  dé-jà  promis  pour   repouffer  tout  ce  qui 
pourroit  eftre  un  jour  entrepris  contre  &  au  préjudice 
de  ladite  Paix  &  la  Tranquillité  publique,  &  pour  faire 
tout  ce  que  Sa  Majefté  la  Reine  feroit  ou  pourroit  fai- 
re en  vertu  dudît  Pouvoir,  nous  avons  promis,  ainfi 
que  nous  promettons  par  cette,  de  faire  payer  &  comp- 
ter effeâivement  &  de  bonne  foy  lesdits   Subfîdes  ait 
profit  de  la  Couronne  de  Suéde  en  la  Ville  d'Amfter- 
dam  ou  Hambourg,  à  fçavoir  la  Somme  de  deux  cent 
mil  Rixdaldres  contant  incontinent  après  que  les  Ac- 
tes de  Guarantie  auront  efté  mis  entre  nos  mains  ra-» 
tifiez  des  deux  Roys  &  de  cet  Eftat,  &  les  deux  autres 
cent  quatre  vingt  mil  Rixdaldres  reftans  en  deux  ter^ 
mes  esgaux  pour  la  moitié  de  ladite  Somme,  dont  le 
premier  eschéera  après  huit  mois   expirez  à  compter 
du  jour  de  ladite  extradition;  &  l'autre  terme  de  l'au- 
tre moitié  après  l'expiration  des   autres  huit   mois  à 
compter  du  jour  de  l'escheance  dudit  premier  terme^ 
&  à  payer  &  compter  au   profit  &  au  lieu  que  des- 
fus ,  &  nous  avons   promis  de  bonne  foy  ainfî  que' 
nous  promettons  par  ces  prefentes  de  faire  exécuter 
tout    ce    que  deflTus   precifement  &   punâuellement, 
comme  auffi  de  faire  ratifier  par  Sa  Majefté  la  Reyne 
ces  prefentes  dans  l'espace  de  deux  mois ,  dont  nous 
avons  fait  &  figné  trois  originaux  à  la  Haye  le  9.  de 
May  1669. 


{^  L.  S.) 


Mfloit  fignl 


Gamâ&raJ 


XLV. 


DU    D  R  Ô  î  T    DES    G  Ë  N  1 


Anno 
1669. 


Hollan- 
de ET  Se- 

LANDE. 


XLV. 

Accoort  tujfchm  de  Heeren  Staten  van  Hol- 
LAND  en  Wbst-Vriesland  ter  eenre , 
en  de  Heeren  Staten  van  Z  e  e  l,  a  n  d  ter  andere 
zyde^  wegens  de  J  a  (lit  te.  Gejlatenin  s'Graven- 
Hage  den  7.  Juny  1669.  [  Mercure  Hollan- 
dois  de  1669.  pag.  6j.  d'où  cette  Pièce  efl  ti- 
rée Elle  fc  trouve  auilî  dans  le  Theatrum  Eu- 
ropaum.    Tom,  X.  pag.  77.  en  Allemand.] 

î.  TN  den  eerften,  is  tuffchèn  de  Hoog-gemelte  Hee- 
X  ren  Staten  van  d'eene  en  d'andere  Provintie ,  na 
verfcheyde  gehoudene  Conferentien  en  Gomrnunica- 
tie,  veraccordeert  en  vaft  geftelt,  gelijck  valt  ghefteit 
wort  by  defen,  dat  de  Jurisdiétie  die  den  Prefident  en 
Raden  van  den  Hove  tôt  noch  toe  mede  over  de  Pro- 
vintie, Sceden  en  Ingefetenen  van  Zeelant  hebben  ge- 
had  en  geexerceert  ,  volgens  de  originele  Inftruâie, 
mitsgaders  de  Accoorden  en  Verdrager)  daer  op  ge- 
maeckt  ,  voortaen  geheelijck  fal  ceireren  en  ophou- 
den;  en  dat  dien  volgende  deStaten,  Steden,  en  In- 
gefetenen van  Zeelant ,  in  het  toekomende  voor  de 
voorfz.  Hoven  in  geendcrhande  wijfe  betreckelijck, 
aenfprekelijck  of  caulàbel  failen  wefen,  maer  dat  het 
voorlz.  Hof  foo  in  Jurisdiâie  als  in  't  aenftellen  van 
den  Prefident,  Raden  en  Minifters,  met  den  gevolge 
en  aenkleven  van  dicn ,  alleen  falAaen  onder  't  gefagh 
en  de  dispofîtie  van  de  Heeren  Staten  van  HoUant  en 
Weft-Vrieslant. 

.  II.  Dat  de  Onderdanen  en  Ingefetenen  van  Zeelant 
by  provifie,  en  ter  tijt  toe  anders  fal  wefen  geordon- 
neert,fullen  blijven,  en  voor  foo  vecl  des  noot  zy,op 
nieiu  geftelt  worden,  gelijck  de  felve  gellelt  worden 
by  defen,  onder  't  Reffort  en  de  Judicatuyre  van  den 
Hoogen  Raet ,  onder  de  Conditien  ,  redriflien  ende 
limitatien  vervat  in  de  voorgaende  Verdragen  van  de 
Jaren  1^87.  en  15-96.  mit'.gadeis  in  het  provilîoneel 
Accoord  van  d-^n  Jare  I607.  voor  foo  veel  het  felve  op 
den  voorfz.  Hiogeii  Rjet  geappHceert  kan  werden  ; 
en  dat  dien  volgende  in  fpecie  van  aile  Sententien,  ge- 
Wefen  by  de  Heeren  Gecommicteerde  Raden  van  Zee- 
lant, als  reprefenierende  Burch- Grave  en  Leenman- 
nen  van  de  felve  Provintie,  mitsgaders  by  de  Gerech- 
ten  van  de  Steden ,  en  van  het  platte  Lant  van  Zee- 
lant, daer  van  voor  defen  aen  het  Hof  is  geappelleert 
geweell,  diretlelijck  ende  immediatelijck  fal  wrerden 
gerefotmeert  ofte  geappelleert  aen  den  voorfchreven 
Hoogen  Raet  alleen. 

m.  Ende  nademael  de  Staten,  Steden  en  Quartie- 
ren  van  Hollant  en  Weft-  Vrieslant  jegenwoordig  ter 
eerfter  in.flantie  voor  het  Hof  van  de  felve  Provintie 
mogen  werden  geconvenieert,  en  dat  van  de  Sententien 
by  't  voornoemde  Hof  daer  over  ghewefen ,  aen  den 
Hoogen  Raet  mach  werden  geappelleert:  Dat  derhal- 
ven  oock  die  Staten,  Steden  en  Quartieren  van  Zee- 
lant ter  eerller  inftantie  fullen  moghen  werden  betroc- 
ken  voor  den  Hoogen  Raet,  ofi  wel  foodanghen 
Rcchter  als  de  Heeren  Staten  van  Zeelant  daer  toe 
namaels  mochten  goet  vinden  in  de  eerfte  inilantie 
te  ordonneren  :  Des  dat  in  't  voorfz.  laetfte  cas  van  de 
Sententien  by  foodanighen  Rechter  gewefen,  mede  aen 
den  Hoogen  Raet  in  manière  voorlz.  fal  mogen  wer- 
den geappelleert  ;  ende  is  hier  op  expreffelijck  ver- 
klaert,  dat,  voor  foo  veel  hier  boven  van  de  Staten 
vari  d'eene  en  d'andere  Provintie  wert  gefproocken 
't  felve  niet  anders  te  verftaenis,  of,geduyt  fal  wcr- 
dqu  ,  dan  ten  tefpeâe  van  faken ,  in  de  wcicke  de 
felve  fri-uatorum  loca  geacht  en  gehouden  moeten 
Werden. 

IV.  Den  Prefident  en  Raden  van  den  voorfy,.  Hoo- 
gen Raet  fiiUen  geen  befoignes  hebben  of-  houden  ,  dan 
ter  prefentie  van  aile  de  Raden  ,  foo  uyt  d'eene  als 
d'andere  Provintie  «»  laco  prefent  zijnde  ,  of  immers 
daer  toe  behoorlijck  befcheyden  wefende,  volgens  en 
in  conformité  van  der  felver  Inftriiâie,  fonder  dat  aen 
de  Raden  uyt  d'eene  Provintie  apart  en  met  feclulie 
van  die  van  d'andere  Provintie,  eenighe  faken  gedefe- 
teert,  veel  min  by  defelve  verhandelt  of  getermineert 
fullen  mogen  werden,  uytgenomen  alleen,  dat  de  cri- 
minels faecken,  die  van  den  Hove  by  Appel  ofte  refor- 

matie 


tcf 


XLV. 


ANNë 


Traité  &  Accord  entre  les  Etats  des  Provinces 
de  Hollande  6c  de  West -Frise 
d'une  part ,  &  les  Etats  de  la  Province  de 
Z  E  L  A  N  D  È ,  d'autre,  au  fujet  de  la  Juftice- 
avec  l'enregîtrement  d'icelui.  Fait  a  la  Hâve  le 
7-  Juin  i6(5p.     Mercure  Hollandais  de    i66o 

/.  Y^Remîeremenî  a  été.,  erUre  les  fisdits  Seîgneûrt 

1  Ejiats  de  rune  ^  de  l'autre  Province  accordé 
tsf  arrêté ,  comme  il  efl  arrêté  par  ces  prefnte^ 
après  plufieurs  Conférence i  y  Communications  que 
la  Jurisdiaion,  que  les  Prefident^  ConfeiUers  ont 
eu  jusques  à  prefent  fur  les  Pruvinces,  Filles  £5? 
Habit  ans  de  Zelande,  fuivant  rhftruSl.on  origine- 
le ,  enfemble  les  Accords  £5?  Traitez,  faits  à  cet  égard 
cefferont  dorénavant  entièrement,  (s  qu'en  confequen- 
ce  les  Etats.,  Filles  ^  Habitans  ae  Zetande,  ne 
feront  point  appellabks  ni  ne  pourront  être  tirez  en 
caufe  ,en  aucune  manière  pardevant  ladite  Cour^ 
mais  que  ladite  Cour  tant  à  l'égard  de  la  Jurudic- 
tion ,  comme  à  l'égard  de  l'infiallation  des  Prefident^ 
ConfeiUers  y  Mini/ires  £5?  tout  ce  qui  en  dépend  ^de- 
meurera feulement  à  la  dispofitiony  y  authorité  des 
Seigneurs  Etats  de  Hollande  ^  de  Wefl-Frife. 

II.  ^e  les  Sujets  £5?  Habitans  de  Zelande ,  de- 
meureront par  provifion,  ^  jusques  à  ce  qu'il  en  foit 
autrement  ordonné,  y  /  befoin  efl  feront  remis  de 
nouveau,  comme  ils  le  font  par  ces  'pre fentes.,  fous 
le  Reffort  £<?  JurisdiSlion  du  Grand  Confeil,  fous 
les  Conditions  ,reftriclions ,  ^  referves  contenus  dans 
l'Accord  précèdent  des  années  \^^y.  (^  Ifp6.  (j 
dans  r  Accord provfionel,  de  l'an  i6oy.  entant  qu'il 
peut  être  applicable  au  fusdit  Grand  Cnnfeil;  ta 
qu'en  confequence  on  appellera  au  fusdit  Grand  Con- 
feil  dire&ement  y  immedlitment  de  toutes  les  Sen= 
tencej  rendues  par  les  Seigneurs  Con'eillers  Députez 
de  Zelande  ,  comme  reprefentans  le  Burggrave  fg* 
Seigneurs  Féodaux  de  ladite  Province  ,  enfemble 
par  les  Juges  des  Filles  y  du  plat-Pats  de  Zelande^ 
dont  on  a  cy-devant  appelle  à  la  Cour. 

m.  Et  comme  les  Etats,  Filles  ta  Cartier  s 
de  HMatide  y  Wefl-Frife,  font  appeliez  pré  fente" 
ment  en  première  inftance  pardevant  la  Cour  de  la- 
dite Province ,  isf  qu'on  peut  appeller  des  Sentences 
ftir  ce  rendues  par  ladite  Cour  au  Grand  Confeil 
que  pour  cette  caufe  auffi  les  Eftats,  Filles,  y 
^artiers  de  Zelande  pourront  être  tirez  en  premiè- 
re infiance  pardevant  le  Grand  Confeil,  ou  parde- 
vant tels  Juges  que  les  Seigneurs  Etats  de  Zehndé 
trouveront  bon  d'ordonner  à  ce  fujet  en  première 
inftance:  Ce  H  pourquoi  en  cedit  dernier  cas  on  pour- 
ra auffi  appeller  au  Grand  Confeil,  en  Iti  manière  que 
deffus,  des  Sentences  rendues  par  de  tels  Juges;  Ei 
efl  à  cet  égard  expreffément  déclaré,  que  ce  qui  efl 
dit  ci-deffus ,  des  Etats  de  l'une  y  de  l'autre  Pro- 
vince, ne  s'entend  autrement  qu'à  l'égard  des  affai- 
res dans  lesquelles  ils  ne  doivent  être  reputez  6? 
tenus  que  privatorum  loco. 

IF.  Les  Prefident  6?  ConfeiUers  du  fusdit  Grand 
Confeil  ne  feront  aucune  affaire  qu'en  prefence  di 
tous  les  ConfeiUers ,  qui  de  l'une  Ù  de  l'autre  Pro- 
vince feront  prefens  in  loco,  ou  du  moins  app-Ués 
fuivant  £5?  en  conformité  de  leur  Jnftruâion,  fan} 
qu'il  puiffe  être  déféré  aucune  affaire  aux  Confeil- 
lers  de  l'une  des  Provinces  à  l'exclufion  de  ceux  de 
l'autre,  y  encore  moins  qu'il  puiffe  par  eux  être 
rien  traité  ni  terminé ,  excepté  feulement  que  les  af- 
faires criminelles  qui  feront  aportées  par  Appel  oit 
O  3  refor- 


I< 

7. Juin. 

Hollan- 
de KT  ZS» 

LANO:>o 


ria 


CORPS     D  I P  L  O  M  A  T  I  au  E 


ÂNNO  matîe  aeii  den  Hoogen  Raet  fouden  mogen  werden  ^e- 
^  .       bracht,  fullen  llaen  ter  keiinfire  en  judicatuere  van  den 

1669,  Frefident  en  HoUantfe  Raden;  gel.'jck  mede  de  Heeren 
Staten  van  Zeelant  de  vrijheyt  fullea  hebben,  om  de 
kenniflè  en  judicature  van  het  Crimineel  in  haer  Pro- 
vintie  vallende,  dat  appellabel  of  provocabel  is,  te  de- 
fereeren  aen  den  voorl'z.  Prefident  en  Zeeuwfe  Raden, 
mitseaders  den  Griffier  Iman  Cauw,  en  foodanige  an- 
dere,  die  fy  fouden  mogen  goet  vinden ,  daer  by  te 
voeo-en  :  Sullende  aile  andere  faecken,  die  tôt  noch 
toe'Van  vcederfijden  aen  den  Hoogen  Raet  appellabel 
of  provocabel  lijn  geweeft  ,  foo  wel  in  HoUant  en 
Weft-Vrieslant,  als  in  Zeelant  voorvallende,  geene 
uyt-gefondert,  gelijck  oock  de  Dominiale  faeken  ,  by 
Appel  of  reformatie  aen  den  Hoogen  Raet  werden  ge- 
bracht  •  En  voor  foo  veele  de  Heeren  Staten  van  Zee- 
lant eenige  faken,  't  ly  in  de  eerfte  inaantie,  't  zy  in 
cas  d'Appel ,  van  de  judicature  van  den  voUen  Hoogen 
Raet  jegenwoordig,volgens  de  voorfz.  Verdragen  ont- 
houden,  of  namaels  noch  fouden  mogen  at-raecken, 
dat  het  aen  de  Heeren  Staten  van  HoUant  en  Weft- 
Vrieslant  vry  fal  blijven,de  felve  faken  in  haren  reguar- 
de  door  den  Prefident  en  HoUantfe  Raden  aldaer  te  la- 
ten  berechtenen  ende  termineren. 


V.  Dat  in  aile  faken,  in  de  welcke  gefchîl  îs  tus- 
fchen  Partyen,waer  van  d'eene,  het  zy  ylélor  of  Reus, 
is  Hollants,  ende  de  andere  Zeeus,  noch  de  Heeren 
Staten  van  d'eene,  noch  de  Heeren  Staten  van  d'andere 
Provintie,  yets  affonderlijck  aen  den  Hoogen  Raet  fu!- 
leti  mogen  gebieden  of  yerbieden  ,  maer  dat  de  tyvee 
Provintien  ten  aenfien  van  foodanige  faken,  alleenlijck 
fullen  hebben  en  mogen  exerceren  een  gemeene  encon- 
currerende  dispofîtie  ,  en  dat  dienvolgende  oock  illis 
cafibus  den  voornoemden  Hoogen  Kael  niet  fal  hebben 
te  pareren  eenigh  bevel  of  verbodt,  dan  by  beyde  de 
Provincien  te  famen  gegeven  werdende. 

VI.  Dat  de  Heeren  Staten  van  Zeelant,  ten  aenfien 
van  twee  Zeeufe  Partyen,  foo  wel  als  de  Heeren  Sta- 
ten van  HoUant  ende  Wefl-Vrieslant,  ten  aenfien  van 
twee  H  Uandifche  Partyen,  fullen  hebben  en  mogen 
exerceren  de  vrve  faculteyt,  om  dien  aengaende  foda- 
nigh  re  dispone-rea,  gebieden  en  verbieden,  felfs  oock 
met  af:reckin?e  of  vcrminderiiige  van  Jurisdiôie,  als 
de  felve  ten  meeften  dienfte  van  hare  Provintie  oorbaer- 
lijck  achten  fullen. 

V I I.  Dat  't  gérai  van  de  HoUantfche  en  Zeeufche 
Raedcn  in  den'Hoogen  Raet  fil  werden  gebracht  en 
gehoaden  in  de  felve  proportie,  als  het  Hof  is  gecom- 
pofeert  geweed,  namelijck,  dat  de  Heeren  Staten  van 
HoUaiu  en  Weft- Vrieslant  in  den  voorfz.  Hoogen 
Raet  voortaen  fullen  mogen  fteilen  de  nombre  van 
acht  Raden,  en  de  Heeren  Staten  van  Zeelant  daerinnc 
behouden  't  getal  van  drie  Raden,  den  Prefident  in  het 
een  of  't  auder  getal  niet  gerelvent,  als  zijnde  en  ful- 
lende  werden  ver'kooren  by  beyde  Provintien  gelijcke- 
lijck  ,  in  maaieren  hier  na  breeder  verklaert ,  fonder 
dat  het  voorfz.  getal  van  Raden  van  de  eene  of  van  de 
andere  fijde  verder  fal  moghen  werden  ^eaugmenteert , 
noch  oock  aen  d'eene  of  d'andere  Provintie  eenige  di- 
minutie  tegens  haer  wiUe  gevercht:  Sullende  de  Trac- 
tamenten  van  die  drie  Zeeufche  Raden  voortaen  wer- 
den verforght  ende  betaelt  by  de  Heeren  Staten  van 
HoUant  ende  Welt-Vrieslant,  ter  Somme  van  feven 
duyfent  Gulden  jaerlickx,  volgens  foodanige  diftribu- 
tie,  als  by  de  Heeren  Staten  van  Zeelant  fal  werden 
geordonneert;  en  de  Raden  by  d'eene  en  d'andere  Pro- 
vintie verkoren,  na  daf  yder  van  de  felve  in  fijn  re- 
guard  goet  duncken  M  ,  fonder  dat  het  van  nooden 
fal  wecfen  eenige  verklarint^e  van  aengenaemheyt  daer 
over  by  den  Hoogen  Raet  te  doen  ,  die  niet  te  min 
de  vryheyt  gelaten  w-rt,  om  by  affterven  van  yemandt 
van  de  Raden ,  eenige  bequame  en  gequalificcerde  Per- 
foonen  voor  te  flaen  ,  daer  op  de  relpeftive  Provin- 
tien, yder  in  den  lijnen  de  noodige  reflexie  fullen  kon- 
nen  nemen. 

Vin.  Dat,  fo  wanneer  de  Prefidents  of  Griffiers- 
Plaetfe  van  den  .Hoot;en  Rai-t  f'ïl  komen  te  vaceren, 


reformation  de  la  Cour  au  Grand  Confeil  feront  de  AnNO 
la  connoiffance  £5?  'JurisàiBion  des  Prefident  £5?  Con-  /cjc^ 
feilkrs  Hollandais  i  Comme  pareillement  les  Etats  de  *^**7* 
Zelande  auront  la  liberté  de  déférer  aups  fusdits  Pti' 
ftdent  iS  Con  feilkrs  de  Zelande,  enfemble  au.  Gref- 
fier Ynaan  Cauwe  fjf  tels  autr.es  qu'ils  trouveront  à 
propos  de  s'adjoindre  la  connoiffance  £s?  Jugement  au 
Criminel  qui  écherra,  dans  leur  Province ,  fi?  dont  il 
fourra  être  appelle -y  toutes  les  autres  affaires  dont 
on  a  pu  appeller  jusques  à  prefent  de  part  (^  d'autre 
au  Grand  Confeil^  £<?  qui  écheent  tant  en  Hollande 
y  IVefi-Frife  qu'en  Zelande,  nulles  exceptées,  com- 
me aujfi  les  affaires  concernant  les  Domaines ,  feront 
évoquées  par  Appel  ou  reformatiun  au  Grand  Confeil ^ 
Et  fi  les  Seigneurs  Etats  de  Zelande  venaient  à  rete- 
nir prefentement  quelques  affaires  de  la  yurisdiiîiott 
du  Grand  Confeil,  foit  en  première  infiance  foit  en 
cas  d' Appel fuivant  les  fusdits  Traitez,  il  fera  libre 
aux  Etats  de  Hollande  £5"  de  JVefi  -  Frife  de  faire 
Juger  y  terminer  lesdites  affaires  à  leur  égard  pur 
les  Prefident  t3  Confeillers  de  Hollande. 

V.  ^e  dans  toutes  les  affaires  oîi  il  y  aura  diffé- 
rent entre  des  Parties,  dont  l'une,  foit  Demandeur 
pu  Deffendeur,fera  de  Hollande  ^  l'autre  de  Zelan- 
de, les  Seigneurs  Etats  de  l'une  ni  de  l'autre  Pro- 
vince ne  pourront  ordonner  ou  deffendre  aucune  chofe 
au  Grand  Confeil.  Mais  que  les  deux  Provinces  à 
l'égard  de  telles  affaires,  en  auront  feulement  une 
dispofition  commune ,  13  qu'en  confequence  auffi  dans 
ces  cas  le  fusdit  Grand  Confeil  déférera  aux  ordres 
£9"  deffences  qui  feront  donnez  par  les  deux  Provin- 
ces conjointement. 

FI.  ^e  les  Seigneurs  Etats  de  Zelande,  à  l'é- 
gard de  deux  Parties  Zelandeifes ,  auffi  bien  que  les 
Etats  de  Hollande  £5"  de  Wefi-Frife ,  à  l'égard  de 
deux  Parties  Hollandoifes ,  auront  £î?  exerceront  la 
libre  faculté  pour  en  dispofer  tellement  à  cet  égard, 
ordonner  £5?  deffendre,  même  avec  difirailio»  is?  di- 
minution de  JurisdiElion ,  qu'ils  jugeront  être  le  plus 
utile  à  leurs  Provinces. 

Fil.  ^ue  le  nombre  de  Confeillers  Hollandois  £^ 
Zelandois-  dans  le  Grand  Confeil  fera  réduit  £îf  te-.u^ 
en  la  même  proportion  dont  la  Cour  a  été  compofée; 
fçavûir  que  les  Seigneurs  Etats  de  Hollande  £5?  de 
H^eft-Frife  pourront  dorénavant  mettre  le  nombre  de 
huit  Confeillers,  £s?  les  Seigneurs  Etats  de  Zelande 
le  nombre  de  trois ,  le  Prefident  en  l'un  ou  l'autre 
nombre  non  compris ,  comme  étant  £î?  devant  être  élit 
par  les  deux  Provinces  également ,  en  la  manière  ci- 
aprés  plus  amplement  déclarée  ;  fans  que  le  nombre 
desdits  Conjeillers  puiffe  être  augmenté  d'un  ou  d'au- 
tre côté ,  ni  qu'il  en  puiffe  être  faite  aucune  dimi- 
nution à  l'égard  de  l'une  ou  l'autre  Province  contre 
fa  volonté,  (3  les  gages  des  trois  Confeillers  Zelan- 
dois feront  dorénavant  payez  par  les  Seigneurs  Etats 
de  Hollande  ^  de  Wefi-Frife,  moyennant  la  Som- 
me de  fept  mil  Livres  annuellement ,  fuivant  la  dis- 
tribution qui  fera  ordonnée  par  les  Seigneurs  Etats 
de  Zelande  f  Et  les  Confeillers  feront  élus  par  l'une 
£5"  l'autre  Province ,  comme  chacune  à  fon  égard  le 
jugera  à  propos ,  fans  qu'il  foit  befoin  d'avoir  là- 
deffus  l'agrément  du  Grand  Confeil  qui  néantmoins, 
en  cas  de  decés  de  l'un  desdits  Confeillers ,  aura  la 
liberté  de  propofer  une  perfonne  dé  qualité  requife , 
fur  quoi  les  Provinces  refpeUives  feront  les  réflexions 
qu'elles  jugeront  neceffaires. 

F I  II.  ^e  quand  la  charge  de  Prefident  ou  de 
Greffier  du  Grand  Confeil  viendra  à  vaquer ,  le  Pre- 


een  nieuwe  Prefident  of  Griffier  fal  vverden  gekooren  0e„t  ou  Greffier  fera  élu  par  les  deux  Provinces ^ 
by  beyde  Provintien,  volgens  het  Verdrach  dientha  yen  ]  r  ■  ^  i<  a  j  c  ■*  \  rf-  .  ..  7',„  r -„<  /  -  ;! 
den  jare  .«6  ghemaeckt:  op  den  voet  en  manière  aïs    /«Tel  l'^''"''^  f"'^  ^  ce  fujeten  1  an  ip6   fur  le 


het  felve  jongft  den  if.  Mey  lôjj.ten  regarde  van  den 
jegenwoordigen  Prefident  is  gepraiSifeert ,  namentlijck, 

dat 


pied  £3"  fuivant  la  manière  qu'il  a  depuis  été  prati- 
qué,  fçavoir  le  if.  Mai  i6ff.  à  l'égard  du  Prefi- 
dent 


DU    DROIT 

AnNO  dat  de  Heeren  Staten  van  Zeelatit  na  ontfangen  notifi- 
^^       catie  van  het  overlijden  vaa  den  Prefident  ofte  Griffier 

ÏOOp.  voornoemt,  door  de  Heeren  Staten  van  Hollant  ende 
Weft-Vrieslant  by  Miffive  verfocht  lîjnde,  haer  in  's 
Gravenhage  te  willen  vervoegen,  om  gefamentlijck  tôt 
d'Eleftie  van  een  nieuw^en  Prelident  ot"  GrifRer  te  pro- 
cederen,  fich  ten  dien  fine  aldaer  fullen  laten  vinden 
tcgfteus  den  dagh  in  de  voofft..  Miffive  te  eyprimeren, 
ofte  by  ongelegenthcyt  en  empêchement,  op  foodanigen 
anderen  dagh  ,  als  faickx  met  haer  commoditeyt  beft 
en  gevoeghlickll  fal  koiiiien  gefchieden  ,  die  in  allen 
gevalle  fal  moeten  werden  ghenomen  binnen  den  tijdt 
van  drie  maenden,  te  rekenen  van  den  dagh  af  dat  de 
voorft.  Notificatie  by  haer  fal  wefen  ontfangen  ;  welc- 
ke  voorfz.  tijt  foo  by  d'eene  als  by  d'andere  Provintie 
fal  moeten  w^erden  waer  genomen  ,  op  pcene  dat  by 
gebreecke  van  diea,  en  de  voorfz.  drie  mâenden  ver- 
ftrecken  zijnde,  den  Prefident  ofte  Griffier  fal  werden 
verkoren  by  de  Heeren  Staten  van  de  Provintie  alleen, 
die  haer  daer  toe  binnen  den  felveu  tijt  als  boven  fal 
hebben  ingeflelt ,  ende  dat  by  dienvolgende  oock  op 
Commiffie  van  de  felve  Provintie  alleen  in  de  poffeffie 
van  fijnen  Staet  geftelt  en  ontfangen  fal  werden  :  En 
fullen  de  Hoog-gedachte  Heeren  Staten  in  de  voorfz. 
aClie  haer  Seffie  nemen  aen  een  langhe  Tafcl ,  ten  dien 
fine  in  de  Vergader-Plaetze  van  de  Heeren  Staten  van 
Hollant  en  Weft-Vrieslant  te  approprieren,  daer  van 
de  Hoog-gem.  Heeren  Staten  van  Hollant  en  Weft- 
Vrieslant  tôt  haer  keure  nemen  en  occuperen  fullen  de 
cène  zijde,  en  de  Heeren  Staten  van  Zeelandt  d'andere 
zijde,  en  vervolgens  procederen  tôt  de  voorfz.  Eledie, 
by  verfamelingc  van  Billetten,  in  fuicker  voegen,  dat 
yder  Lidt  op  een  Billet  fiil  ftellen  lîjn  eygeh  naem  of 
qualificatie ,  en  daer  onder  de  Perfoon  ,  die  het  felve 
Lidt  tôt  bekleedinge  van  het  vaceerende  Ampt  fal 
willen  ûemmen  :  SuUende  de  voorfz.  Billetten  van  de 
Ledén  van  de  eene  en  d'andere  Provintie  by  der  felver 
refpeftive  Minifters ,  yder  in  fijn  reguard  i'il  een  Back 
of  Comme  apart  gecolleâeert,  en  fulckx  gedaen  fijnde, 
de  Billetten,foo  van  d'eene  als  d'andere,door  de  voorfz. 
Minifters  te  famen  gebracht  en  onder  den  anderen  ge- 
mengt  werden;  en  voorts  de  voorfz.  Billetten  op  de 
voorfz.  Tafel  gelegt,en  getelt  fijnde, of  oock  het  jufte 
getal  van  Billetten  behoorlijck  by  den  anderen gevonden 
wert,  fal  den  Minifter  van  Hollant  Billet  voor  Billet 
opnemen,  openen,  ende  vervolgens  leveren  in  handen 
van  den  Minifter  van  Zeelant,  om  by  de  felve  opgele- 
fen  en  de  ingefchreven  naem  gepronuncieert  te  wer- 
den; geduyrende  welcke  oplefinge,  den  Secretaris  van 
de  Heeren  Staten  van  Hollant  ende  Weft-Vrieslandt, 
als  mede  den  Secretaris  van  de  Heeren  Staten  van  Zee- 
lant, indien  de  felve  oock  prefentis,  aenteyckeninge 
doen,  en  vervolgens  verklaren  fal,  in  wat  voegen  de 
Stemmen  fullen  fijn  gegaen,  en  op  wat  Perfoon  dien- 
volgende de  Eleélie  fal  wefen  gevallen  .allés  onder 
foodanigen  aâ:ie  van  non-prejudicie,  als  voordefen, 
en  noch  jongft  in  den  voorfz.  Jare  lôj-j.  aen  de  Heeren 
Staten  van  Zeelant  is  gegeven  gcweeft. 

IX.  Aile  voorgaende  Accoorden  en  Verdragen,  de 
Juftitie  concernerende,  voor  foo  veel  daer  aen  by  de- 
ien  niet  en  wert  gederogeert,  fullen  blijven  in  haer  ge- 
heel ,  doch  alleenlick  applicabel  wefen  op  den  Hoogen 
Raet  ,  die  fich  vervolgens  nae  den  inhoude  van  de 
voorfz.  Accoorden  en  Verdragen  fal  hebben  te  regu- 
leren. 

X.  Ailes  by  provifie  en  met  conditie ,  dat  by  foo 
verre  d'eene  of  d'andere  Provintie  haer  iii  tijden  en 
wijlen  by  defen  Accoorde  in  't  generael  of  particulier 
bevonden  befwaert,  men  desbalven  met  den  anderen 
fal  konien  in  commanicatie,  ende  in  cas  de  voornoem- 
de  Provintien ,  wederiijds  redenen  gehoort  en  ingeno- 
men  fijnde,  met  den  anderen  niet  konden  accorderen, 
dat  alsdan  de  refpedive  Provintien  daer  van  fullen 
mogen  fcheyden,  ende  blijven  op  haer  geheel,  ghelijck 
waren  voor  dato  van  't  provifioneel  Accoord  van  den 
jare  1607. 

XI.  Aldus  veraccordeert  ende  geflooten  tufiTchen 
Gedeputeerden  van  de  Heeren  Staten  van  Hollant  en 
Weft-Vrieslant  ter  eenre,  en  de  Gedeputeerden  van  de 

.  Heeren  Staten  van  Zefelant  ter  andere  fijde,  met  we- 
derfijts  belofte,  defe,  elck  by  de  Hoogh-gemelde  Hee- 
ren Staten  haer  Committenten  te  fullen  doen  aggree- 
tcn,  en  daer  op  behoorlijcke  Ratificatie  uytwifTelen, 

bin- 


D  E  S     G  E  N  S.  tît 

dent  d'aprefeat  5  fçavoir  q^ue  les  Seigneurs  Etats  de  AnNO 
Zelande  après  qu'on  leur  aura  notifié  la  mort  du  ,<rr3 
Prefident  ou  Greffier  fusdit ^  £5?  qu'ils  auront  été  re-  ^^^f' 
quis  par  Lettres  des  Etals  de  Hollande  fif  de  ffeft- 
Frife  de  fe  rendre  à  la  Haye  pour  procéder  enfiem-> 
blement  à  i'Ele^ien  d'un  nouveau  Prefident  ou  Gref^ 
fier,  ils  s'y  rendront  au  jour  qu'on  aura  exprimé 
dans  la  Lettre ,  ou  en  cas  d'incommodité  ou  empêche-' 
ment  à  tel  autre  jour  qu'ils  trouveront  le  pouvoir 
faire  pour  le  mieux ,  lequel  jour  en  tout  cas  fe  devra, 
prendre  dans  le  tems  de  trois  mois  ^  à  compter  du  jour 
qu'ils  auront  reçu  ladite  Notification ,  lequel  tems 
devra  être  ohfervé  par  l'une  Cs"  l'autre  des  Pro- 
vinces ,  à  peine ,  au  deffaut  de  ce  y  lesdits  trois 
mois  étant  pajfez  ,  que  ledit  Prefident  ou  Greffier 
fera  élu  par  les  Seigneurs  Etats  de  la  Province  feu- 
le qui  fe  feront  rendus  dans  ledit  tems^  là  qu'au  fit 
il  fera  re_fu  £3"  in/iallé  dans  fa  Charge  fur  la  Com- 
miffion  de  ladite  Province  feule.  Et  lesdits  Seigneurs 
Etats  pour  ledit  JSte  prendront  leur  Séance  allenîour 
d'une  "Table  longue  qu'on  appropriera  dans  le  lieu  de 
l'^ffemblée  des  Seigneurs  Etats  de  Hollande  fjf  de 
Welî-Frife  dont  les  Seigneurs  Etats  de  Hollande  £5?  . 
de  Weft-Trife  occuperont  un  côté  à  leur  choix  ^  les 
Seigneurs  Etats  de  Zelande  l'autre ,  {^  enfuite  pro- 
céderont à  ladite  EleEtion  par  Billets ,  en  forte  que 
chaque  Membre  mettra  fur  un  Billet  fon  propre  nom 
ou  qualité  £5?  au  defious  la  perfonne  à  qui  ledit  Mem- 
bre donnera  fa  voix  pour  être  revêtu  de  ladite  Char- 
ge. Et  les  fusdits  Billets  des  Membres  de  l'une  £î? 
l'autre  Province  feront  par  les  Minifires  refpeSiifs 
d'icelles  recueillis  chacun  à  jon  égard  dans  un  vafe  ou 
écuelle  à  part ,  ce  qui  étant  fait  les  Billets  des  uns 
£=?  des  autres  feront  mis  13  mêlez  enfemble  par  les 
fusdits  Minifires;  £5?  enfuite  les  fusdits  Billets  étant 
mis  fur  la  Table,  £3"  le  nombre  convenable  fe  trou- 
vant jufte ,  le  Mini/Ire  de  Hollande  prendra  lesdits 
Billets  l'un  après  l'autre ,  les  ouvrira  £9"  enfuite  les 
mettra  entre  les  mains  du  Minifire  de  Zelande  pour 
être  par  lui  là  £3"  prononcé  le  nom  de  celui  qui  y  fera 
écrit ,  pendant  laquelle  LeSîure  le  Secrétaire  des  Sei- 
gneurs Etats  de  Hollande  £3'  de  fFeft-Frife,  comme 
auffii  le  Secrétaire  des  Seigneurs  Etats  de  Zelande 
s'il  efl  auffi  prefent ,  écriront  £5?  déclareront  de  quel- 
le manière  les  voix  Je  feront  données^  13  fur  quelle 
perfonne  V  Eledlion  fera  tombée  le  tout  fous  telASle  de 
non  préjudice  que  ci-devant  £«?  notamment  a  été  don- 
né aux  Seigneurs  Etats  de  Zelande  en  la  fusdiie 
année  i6j-f. 

IX.  Tous  les  Jccords  £5?  Traitez  precedens  con- 
cernant la  Juftice,  pourvu  qu'il  n'y  foiî  point  dérogé 
par  ces  prefent  es ,  demeureront  en  leur  entier.  Mais 
feront  fiullement  applicables  au  Grand  Confeil  qui 
aura  à  fe  régler  fuivant  h  contenu  desdits  jic- 
cords  £5?  Traitez. 

X.  Le  tout  par  provifton  £3"  à  condition  que  fi 
l'une  ou  l'autre  des  Provinces  fe  trouve  ci -après 
en  gênerai  ou  en  particulier  le  fée  par  cet  Accord, 
on  fe  communiquera  de  part  (3  d'autre  les  rai- 
fons  qu'on  aura  ,  13  au  cas  que  lesdites  Provin- 
ces ,  xaifons  ouïes  de  part  13  d'autre  ,  ne  fe 
puffent  accorder,  qu'alors  lesdites  Provinces  refpec- 
tives  pourront  fe  fieparer  ,  (3  demeureront  en  leur 
entier,  comme  elles  étaient  avant  V Accord provifionel 
de  l'an  1,607. 

XL  Ainfi  accordé  £5?  conclu  entre  les  Députez 
des  Seigneurs  Etats  de  Hollande  £9"  de  Weli-Frife 
d'une  part ,  13  les  Députez  des  Seigneurs  Etats  de 
Zelande  d'autre ,  avec  promeffe  réciproque  de  faire 
chacun  agréer  ces  prefentes  par  les  Seigneurs  Etats 
qui  les  ont  commis ,  13  d'en  échanger  les  Ratifications 

COH- 


lit 


AnNO  binnen  deti  tijdt  van  fes  weeckea  ofc  twee  maenden 
,  ,       uytterlijck,  t'Oirkonde  defes  fijn  hier  van  gemaeckt  en 

I009*  ten  wederlîjden  behoorlick  onderteeckent,  twee  eens- 
luydende  Inftrumenten,  in  's  Gravenhage  den  fevenden 
Junii  Anno  feftlen  hondert  negen  en  't  leftig, 


CORPS    DIPLOMATICLUE 

convenables  ^  dans  le  tems  de  fut  feiHaines  du  deux  AnNO 
mois  au  plus  j  En  témoin  dequoi  ont  des  prefentes  ^^^  \AAq' 
faits  deux  Inflrumens  de  même  teneur  ^  à  la  Haye  **■ 

le  7.  Juin  1669. 


In  den  naem  ende  van 
Wegen  de  ge&mentlijcke 
Heeren  Gedeputeerden  van 
Hollant  ende  Weft  Vries- 
Jant ,  daer  toe  by  defelve 
fpecialijck  geauthorifeert. 
Ende  was  onderteyckent, 

JOHAN   DE   Wl  r. 

(L.S.) 


In  den  naem  ende  van 
wegen  de  gefamentlijc- 
ke  Heeren  Gedeputeerden 
van  Zeelant,  daer  toé  by 
de  felve  fpecialijck  geau- 
thorifeert. Ende  was  on- 
derteyckent, 

Pr.   de   HUYBERTi 

(L.S.) 


NAdetïiàel  door  't  Verdràch  tufîchen  de  Heeren 
Staten  van  Hollant  ende  Weft-Vrieslant  ter  eéil- 
re,  en  de  Heeren  Staten  van  Zeelant  ter  andere  îijde, 
huyden  geflooten,  van  difficilder  executie  fchijnt  ge- 
maeckt te  werden  de  genegentheyt,  die  d'eene  of  d'an- 
dere  Provintie  voor  heenen  gehadt  heeft,  jegenwoor- 
dig  noch  foude  tnogen  hebben  ,  ofte  oock  naemaels 
konnen  krijgen,  tôt  dombinatie  van  beyde  de  Hoveti 
van  Juftitie;  ende  dat  nochtans  de  tneyninge  niet  en  is 
door  het  tegenwoordige  Verdràch  de  felve  combinatie 
ofte  advanceren  of  te  ruch  te  fetten,  foo  wett  by  de- 
fen  wel  expreffelijck  verklaert,  dat  beyde  de  Provintien 
onaengefien  defeii  Accoorde,  dienthalven  blijven  be- 
houden,  gelijcke  vryheydt  van  deliberatie  en  naerder 
Verdràch ,  als  haer  voor  dato  defes  heeft  gecompeteert, 
fonder  dat  uyt  dit  Accoord  oyt  of  oyt  eenige  illatie  ge- 
maeckt, of  argumentatie  geformeert  fal  mogen  wer- 
den, om  de  voorfz.  combinatie  te  promoveren,  of  te 
reculeren.  Aldus  gedaen  ende  gepalfeert  tuffchen  Ge- 
deputeerden van  d'eene  of  d'andere  Provintie  ,  in  's 
Gravenhage,  met  belofte  van  Katificatie,  als  in  de 
voorfz.  Accoorde,  den  7.  Juny  1669. 


In  den  naem  ende  Van 
wegen  de  gefamentlijcke 
Heeren  Gedeputeerden  van 
Hollant  ende  Weft-Vries- 
lant ,  daer  toe  by  de  felve 
fpecialijck  geauthorifeert. 
Was  gheteykent , 

JOUAN    DE  WlT. 

(L.S.) 


ïn  den  naem  ende  van 
wegen  de  gefamentlijcke 
Heeren  Gedeputeerden.van 
Zeelant,  daer  toe  by  de 
felve  fpecialijck  geautho- 
rifeert. Was  gheteykent, 

Pr,  de  Huybert. 
(L.S.) 


Ratifieatie  van  de  Heeren  Staten  van  Hollant  ende 
(Veft-Frieslant. 

DE  Staten  van  Hollant  ende  Weft-Vrieslant,  Doea 
te  weteu,  Dat  wy  gefien,  rijpelijck  geexamineert 
ende  geconfidereert  hebbende  het  Verdragh,  op  den  7. 
Juny  defes  loopende  Jaers  1669.  getrofFen  tuffchen  Ge- 
çommitteerden  uyt  het  midden  van  den  Onfen ,  en  de 
Heeren  Staten  van  Zeelant  met  feeckere  Afte  van  non 
préjudice,  refl'eflerende  op  de  combinatie  van  beyde  de 
Hoven  van  Juftitie,foo  als  het  felve  hier  nae  Van  woort 
tôt  woort  ftaet  geinfereert. 

Fiat  infertio. 

Ende  nademael  Wy  bevindeti  den  inhoude  Van 
dien  conform  onfe  goede  meeninge  ende  intentie,  en 
oordeelende  dat  al  het  felve  fal  ftrecken  voor  den 
dienft  ,  rufte  ende  luyfter  van  beyde  de  Provintien, 
als  mede  tôt  handhavinge  ende  vorderinge  van  de  on- 
de ende  vertroude  Vriemfchap  ende  goede  correspon- 
dentie  tuftchen  de  felve  en  wederfijts  Intereflen.  SOO 
IST,  dat  wy  het  voorfeyde  Verdràch  in  allen  deelen, 
Poinden  en  Articulen,  hebben  goet  gevondcn,  geap- 
probeert  en  geratîficcert,  vinden  goet,  approberen  en 
ratificeren  het  felve  mits  defen  ;  Beloovende  allen 
4en  Innehoude  van  dien  onverbrekelijck  te  fullen  naC' 
komen,  en  obfervcren,  doen  naekomen  en  obferve- 
ren ,  fonder  eenigh  belet ,  of  infradie  ter  contrarie  ; 
en  tôt  meerder  verfeeçkerînge  van  dien ,  hebben  wy 
defen  met  onfen  Grooten  Zegel  hier  aengehangen, 

ooen 


yfu  nom  6?.  de  la  part 
des  Seigneurs  Députez  de 
Hollande  £5?  do  Wefi-Frife 
à  ce  fpeciakment  par  eux 
authorifez.    Etoit'figné^ 

Jean  oe  Wiï. 
(L.S.) 


jîtt  nom  £5?  de  la  part 

des  Seigneurs  Députez  de 
Zelande  à  ce  fpeciakment 
authorifez  par  eux. 
Etait  figné^ 

Pr.  de  Huybert. 
(L.S.) 


COmme  le  Gontra£l  conclu  ce  jourdhui  entré 
les  Seigneurs  Etats  de  Hollande  t?  Wefl-Frtfe 
d'Une  part^Q  les  Seigneurs  Etats  de  Zelande  d'autre 
part ,  femble  rendre  plus  difficile  V exécution  du  pen- 
chant que  l^une  6?  Vautre  des  Provinces  ont  eu  ci- 
devant  ^  qu'ils  aur oient  encore  à  prefent^  £s?  qu'ils 
pourraient  avoir  ci-aprés  pour  la  comhinaifan  des 
deux  Cours  de  Juftice  ;  Et  que  neantmoins  Finten- 
tion  n'efl  pas  ,  que  par  le  prcfent  'Traité  ladite 
jonRion  foit  avancée  ni  reculée ,  il  eji  exprejfément 
déclaré  par  ces  prefentes,  que  les  deux  Provinces, 
fans  avoir  égard  à  cet  Accord^  demeureront  en  là 
liberté  de  pouvoir  délibérer  6?  convenir  plus  ex*^ 
preffément ,  qu'ils  ont  eu  ci-devant ,  fans  qu'on  puiffe 
rien  inférer  de  cet  Accord^  ou  tirer  aucun  argu- 
ment^ qui  puiffe  avancer  ou  reculer  ladite  jon5îion. 
Ainft  fait  ^  paffé  à  la  Haye  entre  les  Députez  de 
l'une  6?  de  l'autre  Province ,  avec  promeffe  de  Ra- 
tification comme  dans  le  fusdit  Accord^  le  7,  Juin 
1669, 


Au  nom  6?  de  ta  part 
des  Seigneurs  Députez  de 
Hollande  £5?  Wefl-Frife , 
fpecialement  par  eux  au- 
thorifez.   Et  oit  figné, 

Jean  de  Wit. 
(L.S.) 


Au  nbm  6?  de  la  part 
des  Seigneurs  Députez  de 
Zelande  à  ce  par  eux 
fpeciakment    authorifez. 

Et  oit  fignéf 

Pr.  dé  Huybert. 
(L.S.) 


Ratification  des  Seigneurs  États  de  Hollande 
&  de  Weft-Frife. 

LÈS  ÈtàtS  de  Hollande  £5?  de  Weft-Èrife^  fat' 
fons  fçavoir ,  qu'ayant  vu ,  examiné  £î?  con* 
ftderé  mûrement  le  Traité  fait  £5?  conclu  le  7.  Juin 
de  cette  prefente  année  i66g.  entre  les  Députez 
d'entre  nous  £sf  des  Seigneurs  Etats  de  Zelande^ avec 
certain  A&e  de  non -préjudice  ^concernant  la  jonElion 
des  deux  Cours  de  Juftice ,  comme  il  eft  inféré  de  mot 
à  mot  dans  la  fuite. 

Fiat  infertio. 

Et  comme  nous  trouvons  te  contenu  en  icetui 
conforme  à  nôtre  bonne  intention  ,  £«?  confiderant 
qu'il  tendra  au  fervice ,  y  fptendeur  des  deux 
Provinces,  comme  aufji  au  maintien  £5?  à  l'avan- 
cement de  Vancienne  y  fidelle  amitié  £j?  bonne 
correspondence  d'entre  elles  (^  pour  leur  Intérêt 
réciproque.  N'eus  avons  ledit  Traité  trouvé  bon  dans 
toutes  fes  Parties ,  fes  Points  £5?  Articles ,  fî?  l'a- 
vons aprouvé  £j?  ratifié ,  le  trouvons  bon ,  t'ap- 
prouvons £5?  ratifions  par  ces  prefentes.  Promet- 
tant d'en  enfiiivre  fcf  obferver  le  contenu  inviola- 
blement ,  ^  de  le  faire  enfuivre  6?  obferver  fans 
aucun  empêchement  ni  infrailion  au  contraire;  £5? 
pour  plus  grande  fureté  de  ce  que  deffus,  mus  avons 
fait  appofer  nôtre  Grand  Sceau  à  ces  prefentes ,  6? 

icel- 


A„vj«    doen  ïegelen,  en  door  onfen  Secretaris  doen  teekenen 
'^^^    op  den  20.  July  des  Jaers  onfes  Heeren  en  Saligmakers 
1660,1669-     (Vas  ge^arapheert, 

JOHAN  DE  WlT.  Vt. 

Lager  fiant.  Ter  Ordonnantie  van  de  Staten, 
En  geteetkenl , 

Herbt.  VAN  Beaumont. 


DU     DROIT    DES     GENS.  113 

Icelles  fait  ftgner  par  nétre  Secrétaire  h  vingtième  AnNO 
Juillet  de  l'an  de  nôtre  Seigneur  iS  Sauveur  1669.      >-^ 
Etoit  paraphé;  lOOC?, 

Jean  de  Wit. 


Ratificatie  va»  de  Heeren  Staten  van  Zeelant. 

DE  Staten  van  den  Lande  ende  Graeflickheyt  van 
Zeelant,  Allen  den  geenen  die  defen  fullen  fîen 
of  hooren  lefen,  Saluyt  Due»  te  weten ,  Dat  Wy  ge- 
fien,  rijpelick  geexamineert  en  geconfidereert  hebbende 
het  Nader- Accoord  op  den  7.  Juny  defes  loopenden 
Jaers  getroffen,  tuffchen  Gedeputeerden  uyt  het  mid- 
den  van  de  Provintien  van  Hollant  en  Zeelant,  daer 
toe  fpecialick  geauthorifeert,  rakende  het  faidb  vaii  de 
Juftitie,  met  den  gcvolgen  en  aenkleven  van  dien, 
mitsgaders  fekere  Ade  van  non-prejudice,  mede  ten 
felven  dage  weder2ijts  onderteeckent,  foo  als  het  een 
ende  het  andere  hier  na  volgende  van  woorde  tôt 
woorde  geinfcreert  ftaet. 

Inferatur. 

Ende  nademael  Wy  bevinden  den  Inhoude  van  het 
voorfz  Accoord  ende  Adte  van  non-prxjudicie  te  we- 
fen  conform  onfe  goede  meeninge  ende  intentie,  en 
oordeelende  dat  a!  het  felve  fal  (Irecken  tôt  beter  en 
prompter  adminiftratie  van  Juftitie,  en  onderhoudinge 
van  aile  goede  en  vertroude  correspondentie  tuffchen 
de  twee  Provintien  ,  tôt  bevorderinge  van  wederfijts 
Intereffen.    Soo  ift  ,  dat  wy   het  voornoemde  nader 
Accoord  in  aile  fijndeelen,  Poinften,  en  Articulen, 
mitsgaders  de  Aâe  van  non- préjudice  hebben  gcet  ge- 
vonden,  geapprobeert  en  geratificeert ,  gelijck  wy  het 
eene  en  het  andere  goet  vinden,  approbeien  en  ratifice- 
ren  by  defen:  Beloovende  aile  den  Inhoude  van  dien 
onverbreeckelijck  te  fullen  nakomen  en  obferveren,  en 
door  andere  die  het  behoort  te  doen  nakomen  en  obfer- 
veren, fonder  eenigh  belet  of  infradlle  ter  contrarie:  en 
tôt  meerder  verfekeringe  van  dien,  hebben  Wy  defen 
met  onfen  Grooten  Zegel ,  hier  aengehanijen  ,  doen 
Zegelen,  en  door  onfen  Secretaris  doen  ondertekenen: 
In  't  Hof  van  Zeelant,  binnen  Middelburgh  ,  op  den 
II.   July   1669,      Onderflom ,   Ter  Ordonnantie  van 
Hoog-gem.  Heeren  Staten. 


Ende  was  geteyckenti 

JUSTUS  DE  HOTBERT. 


Et  plus  bas  étoit,  par  Ordonnance  des  Etats  y 
&  figné, 

Herbt.  DE  Beaumont, 

Ratification  des  Seigneurs  Etats  de  Zelande. 

LEs  Etati  des  Pays  6?  Comté  de  Zelande ,  à 
tous  ceux  qui  ces  f refentes  verront  ou  orront  ^ 
Salut.  Savoir  faifom  ,  qu'ayant  va  6?  examiné 
mûrement  V Accord  poflerieur  du  7.  Juin  de  Vannée 
courante  i66p.  conclu  entre  Us  Députez  des  Provin- 
ces de  Hollande  fj?  Zel.mde ,  avec  les  Juittes  ^  de- 
pendances  d'icelui,  enfemble  certain  J£le  de  non  pré- 
judice, figné  de  part  £s?  d'autre  le  même  jour,  en 
ta  manière  que  fun  là  Vautre  font  ci- après  inferez. 
de  mot  à  mot. 


Infei-atur. 

Et  comme  nous  trouvons  le  contenu  des  fusdîts 
Accord  y  A5ie  de  non  préjudice  être  conforme  à 
nôtre  bonne  intention^  ^  jugeant  que  Vun  i3  Vau- 
tre tend  à  une  meilleure  y  plus  prompte  admi- 
niftration  de  la  Jujîice ,  £5?  à  Venir  et  enement  de 
toute  bonne  fj?  fidetle  correspondance  entre  les  deux 
Provinces  tîf  V avancement  des  Intérêts  réciproques  y 
Nous  avons  icelui  Traité  plus  exprés,  trouvé  bon  en 
tous  fes_  Points  6?  Articles,  enjemble  ledit  A6ie  dt 
non  préjudice,  y  ah}ons  iceux  approuvé  i3  ratifié, 
comme  nous  les  approuvons  G?  ratifions  Vun  fj  Vau- 
tre par  ces  prefentes;  Promettant  d'en  enfuivre  £5? 
nbferver  le  contenu  inviohblement ,  fj'  de  les  faire 
enfuivre  6f  obferver  comme  il  appartient  par  les  au- 
tres, fans  aucun  empêchement  ni  infraôiion  au  con- 
traire }  Et  pour  plus  grande  fureté  de  ce  nous  avons 
fait  appofer  nôtre  Grand  Sceau  à  ces  prefentes, 
&?  icelles  fait  ftgner  par  noire  .Greffier.  En  lu 
Cour  de  Zelande  à  Middelbourg  le  11.  Juillet  1 660. 
Au  deflbus  étoit  écrit,  par  Ordonnance  des  fusdits 
Seigneurs  Etats. 

Et  étoit  figné, 

JuSTUS   DE   HOYBERT. 


XLVI. 

i4.Juin.  ^açfcr^  Leopoldi  lc()cn«^ricff  J^ct^og  Ju- 
lio Frantz.  p @ncl;fcni iiuimfcurg liber Dtté 
^er|(>gt()um  9(ctcf)cé  namctié  unï)  tcffcn  bcnanntcn 
3M9e()£*run9cn  uni)  -ÇerrfcJjafftcn  cttl)cilt.  SKien  ton 
14.  Juny  i66p.  [Tiré  d'une  Information  de 
Droit  prefentée  à  l'Empereur  de  la  parf  de 
Looïs  Guillaume,  Marck- Grave  de 
Baden  fous  le  Titre  de  S)artf)UUng  tUOtbcfucgtCC 
2Bciblic()CC  Succeffions-Praetenfion  in  tint  JU  ï)cm 

erb4c()ent>a|)ïen.çer|0ât{)um£fîiter»eact;fcn/  fous 
Lit.  G.  ] 


C'eft-à-dirc, 

Lettres    d'Invefiitures    accordées  par    VEmpereur 
Leopold,  à  Jules  François  Duc  de 
Saxe  -  Lavembourg  pour  le  Duché  de  et  nom, 
ToM.  VII.  Part.  I. 


avec  fes  Dépendances  &?  Appartenances  ;  Ç^  pour 
les  Seigneuries  y  dénommées.    A  Fienne  le 
Juin  1 66p. 


H- 


rmSt  i.eopolbt  uon  @45tt«é  ©twbcn  /  «tD&Îjtcei!  9îémif*«i; 
'^*-'  .S«;fcr/  5U  (lUen  seiteii  £Dîcbrcrer  bcé  Sîejdié  /  in  Oeriiid» 
nien/  ju  ^ttngnrn./  SBerenncii  Djfentlid)  mit  bicfemSBnctf/iiiibt 
tbiin  îiinbt  jebcrmaiimqlidj.  Strtcbbem  bec  ^ocl)gcboI)tnc  3115 
liirà  ^rrtnê  S2erÇog  \\\  ©ndifen^inUciibiirg/  tmfcr'iiebet  £>!)eim 
uiibt  giirjl/  unis  biird;  feinet  ibf.  93efcl*I)nbcre  bemiîtbiâli* 
aiigeriiffen  iinbt  gcbettcu/  "bik^  mt  ibmc  fciiic  Regalia  iiiibt  ie» 
ben/  mit  aUen  tiiibc  jeben  ijiaflidxn  SBûrben/  gbtcn/Srnjf» 
fd)rttffen/  ^crjfcbdfften/  Sctbtcn/  liobeii  iinbt  nicbfrn  @a-id;=> 
ten/  JôCTen/OIciten/  a)lannfci;rtfften/Siacnfd)(ifften/g*li)g* 
fern/  ianbeii/  iciitben/  ©lîttcrn/  SBiltbabnen/  SBcrâtwcrcfen/ 
5ifd)ctci;en/  SBnibcn/  ©nlÈiBcnfeii  /  unbt  aOeii  rtiibmi  @e= 
redjtigfeiten/  bcirsu  gcbérig/  fi)  yon  une  «nbt  bein  ^tX)\W\\  Keid) 
\\\ki\)i\\  tijbren/  unbt  tbm«liifliinbten/  rtIgjditregiccênbecSXô* 
inifcbet  3{£i)fec  jii  M)enjii  uerkiben  gnnbiiili*  gctubeten/  im* 
nirtlTen  n)it  jiîng|î  \)mi>t  gcflcn  feiiicc  ib(.  2)fltt£rn  ^ergogcn 
3iiliuin  ^einrid)en  jii  ©(id;fen  =  4(in)enbiicg  glcidjfotfs  gctbnii 
b«tf en.  ®rté  bnbcn  roir  angefd)cti/  fol*  fc in  XJetgog  3'ili;  Ji'mi* 
icn  beiniîtbigfle  jlmbhdje  bttte/  and;  bie  (ingeiicme/getteiî=unbt 
nu^lidje  bieiijie/  bic  fane  :3orbcrcn  iwçlanbt  llnfcrn  Sorfflbreri 
<tm  ÎKeid)  gîômifd'cn  ^eçfern  unbt  Sénigeii  /  imbt  beni  bepligsn 
SXeitî)  vielfflUia  setbrtn  b«b«n/  unbt  «t  Unô  unbt  bcm  3î«idi  bina 
P  fu'bw 


114  C  O  R  P  S    D  I  P  L 

AnNO  Mio  Ji"I)««  "'titiâ  ift/  «»*  ^i^'JW  f^""  "'"S  «n&t  foKj  ""]>' 
^  ^  Dabeii  buviimb  mit  aicl)lbcî)acl;{en  mutl)/  â«t«n  3vatl)  iiiibt,ï«l)= 
lOOO.  tem  lîJifTeH/  bem  UDi-gcmimcm  Unfcïui  01)eimb  unbc  tÇutfien 
SJcrtofi  3iilio  'Sranécn  tu  mhiWnnbtt  feine  Régalien  uubt  ie= 
l/cnmtt  «aenimbt  jcbeii  SiîrftlicDcngBiîrbeii/  €!)rcn/  (firaff= 
fcl)alT(cu/  Ôcïrf*nffccn/  aîccl)tcn/  l)ol)en  unbt  nibet^gci'icljten / 
SôBcn/Olcitcn/  tWmmfdjafften  /  gigengbnfften  /  totrttten/ 
(Scljlûifetiî/  innbcn/  4cutI)Cii/  ©litcni/  <2Btltbri!)nen/  S3eïg= 
roa-cfm/;Çif*ei'ci;cn/  "ÎBmbcii/  gaUiiDa-cfen/  imbt  aUeii  a\u 
bcm  Ocïcdici'rtîciten  baïju  âcljbris  ;  mie  bic  ii.il)inen  Ijaben  iinbt 
er  jegimbf  bcr  jcit  iiinen  &rtt  iiiibf  beft^t/  vcrfee:  iinbt  imuerfeêt/ 
«lé  uemblid;  bic  ©Mtt  a)tôaen  unbt  bic  Sotte  b(ifelb|i  mit  tot 
Subchôtima/  '^temin  bem imibc  unbt  ©tnbt iuncnbutâ  3oUe 
unbt  ©litci:/  M  feine  gltecn  nuf  il)nc  in  bcrfelben  ©fait  imbt 
4nnbe  iKctbet  bfibcn/  Stein  in  bcm  innbt  SBclîpbtto'  unbt  @n= 
miu  @d)lotTc«/  @cnd)te/  ftcrîfdjafften  /  ianbt  unbtieutbe/ 
Àlê  fcin  Srtttec  (iiif  il)n  âccvbct  Bat/  3tem  baé  ianbt  ju  :Q(ibeU 
len  unbt  26e(i'tînej3tnnbt/  mitber  SjerzfdjrtfftSBrebcnwunbt 
baê  iSdjIbg  iXi^cbuftel  /  3tem  baé  ianbt  giarpingen/bné  (gdjIoÇ 
iauenbutâ/  3teni  bic  ©taffd^nfft  Ka^ebutâ  /  3tcm  bie  <5d;Iof= 
fcc  (Etccnbutg/  sxippenbutg/  S3cfâctborflf/ 'StembcnSird^ttierï 
bct/  3tcm  bte  glbe  mit  foldxn  gotten/  nié  cr  bavauf  I)at  ju 
iauenbutâ  /  ju^rtlcnburg/  gpflingen/  tmbtauf  bcv  ©etlne- 
mu/  mbt  JU  ^erenburg/  aie  bann  bie  fo  «on  befagtoi  feincm 
aSattcni  jjcrtîogcn  3uIio53einridicn  nuf  iljn  gcerbet  fcynbt  unbt 
«nbeif  barju  ge!)6rig/  nidjté  auëgcnommen  yi  U\)m  gnabiglid; 
Dctllcben  /  unbt  uerleçljen  ibme  bie  uon  ESbmifd^ec  ^icijfcdidjcr 
£Kad)t  in  ^raflft  biefeë  SSriefé/  waé  wk  il^me^uon  SXed)té  ober 
geniobn^cit  iucgeu  batan  ucrieiben  foficn  unbt  mogen/alfo  baf  ec 
Bie  ftlrba^Din  won  une  unbt  bemS2eoligcnKeid;jurcd)tçngiîrff= 
lidxn  it\)m  tnnen  Ijabcn/  nutsen  unbt  gcbrnud)cn  mogij  a\ê 
betfelbcn  ic^cn  Ked)t/  unbt  S-jectommen  i|l/  «on  adcrmannig' 
liri;  an  feinen  3Jed)ten  unuergreiflid)  tuibt  unfdjablid);  itné  ^at 
cmd)  bec  «ûvgcnante  Sjettjog  3uliué  ^tant?  burd;  gebacbter  fei^ 
ncï  ibl.  seoUmâd)tige  Ttmvalt  unbt  (aenjnltljabcre  /  Itnfere  unbt 
blé  'Md)è  (lebe  gctcciîe  SHidjact  2(lbtcd)t  /  SwntJ«"  «on 
edjmaan/  unbt  Çranciécum  «on  gReçetëOeimb  /  feiner  ibl. 
3tatb  unbt  Refpedive  Agenten  fln  unfcïcn  .Scçferlidxn  ^oft 
âcmobnlid^cSjulbigung/  ©[lîbtunbt  "Jtpbt  getban/  une  uubt 
3{cid;c  geijoïfnmb/  gctrciî  unbt  gcroattig  ju  fem/  ju  bienen  unbt 
îutl)un/  a\é  bcé  ÏKtkhà  geti-ciîec  Jiîrjî  feincm  icben^Spcnn  tmbt 
SJômifd;cn  ^eçfec  jutbun  pflidîtig  i|î/oI)ne  gcfecbe;  bie  œeti  nud) 
•  »ûrgcbad)tcc  S^ecgog  3uliuë  g^tang  ncben  bcm  angcjeiget/  beg 
et  mi  fcinec  2îorbccn  i)m  cm  ijcr^og  ju  fgadjfen  fei;n/  unbt 
alfo  an  une  untcrtijanig  gefinncn  laffcn  /  ba^  roic  i[)mc  5en 
TituI  J3ctêog  su  @nd)fcn/(£ngctn  unbt  SBefîpljalen  gnabig  ju=. 
gebcn/  unbt  batjuaud;  bie  ieljcn/  atomaffen  wic  bie  ireilanbf 
feinen  2îorfotbercn  won  roeçlanbt  unfern  2)oifaI)rcn  am  £){etd; 
^effet  Sari  bcm  Sîicttcn/  unbt  *çfet  ©igiëmtmbcn  nerlieben 
jBOïbcn  fein/  pi  t'crkiOcn  gerul)eten/  nié  nemblid)  baê  innbtjii 
êad)fcn/  unbt<Pfalfi'@Mffd)nfft  j«(5ad)fcn/  bic  fâi'nffdinffi; 
îit  $3ottfîein/unbt  bai  ianbt  ju  ©fornwfn/Stem  bic  ^^etîfdiafft 
5tt  iauenburg/  3tem  bic  Sjcnfdîaft  uon  bec  ftoçn/  nemblidjen 
SSetbennu/  SStucfbaiifen/  unbt  ben  Sjanberébagcn/ gBucflocf 
tmbt  9}ocbc/ mit  nUcn  ibrcn  gin -unbt  3ugel)ocungcn/unbt  wk 
ûUt  baffelbe  nifo  bicfcc  jcit  nu^  etlid)en  bcroegcnben  itcfndjen  nn- 
fîcbert  lafTcn/Oabcn  wic  ibmc  bod;  fold;cé  feincé  ©einmeniS  unbt 
"Mntufené  i)tctmit  nud)  mclbung  unbt  nnjeig  fl)un  roodcn/  alfo 
Bag  fold)ec  ©tittjîanbt  gebad)tcm  SjecÉogenSutiog^rnnêcn/unbt 
-  fonji  inannigiidjcn  nn  feinen  Sedjten  unbt  @ered)tigfeiten  m= 
ii)àblià)  fein  foffe;  mit  Uctunbt  biefeé  ssciefé/  bejigelt  mit  m= 
feccm  Scpfcclid)en  nnljangenben  3n(iâ«tt/bcr  &(ben  i|î  ju  SBicnn 
ÎKH  14.  Juny,  Anno  1669. 


XLVII. 

lf',]nill,-^riicles  nouveaux^  ausquels  le  Roi  de  Tello, 
y  le  Roi  de  Lm  qjj  es,  ont  été  derechef  ad- 
mis à  V  Alliance  de  /«Compagnie  Orien- 
tale Hollandoife  ^  ^  du  Roi  de  Tello  dans  le 
Royaume  de  Macajfar  ^  faite  le  9.  Mars  1668. 
Donnés  le  if.  Juillet.  [Voyez -les  ci- devant 
fous  le  p.  Mars  1668.] 


XLVIII. 

27  Tuill  ■^""JJ'''^  ^^^  ^"^  ^  ^^^  Peuples  de  G  o  A  6?  S  A- 
'  DREBONNE,  là  V Alliance  conclue  le  9.  Mars 
1668.  entre  la,  Compagnie  Orienta- 
le Hollandoife  ,  ^  le  Roi  de  Tello  dans  le 
Royaume  de  Macaffar.  Faite  le  zy.  Juillet 
i66p.  [Voyez- la  ci-devant  fous  le  p.  Mars 
1668.] 


O  M  A  T  I  au  E 

XLÏX. 


Anno 


traité  d'Jlliance  £î?  de  Commerce  entre  Je  Por-  jo.juill, 
TUGAL   £5*   les  Provinces-Unies  des  ?oktvo ai. 
Pays-Bas  y  fait  à  la  Haye  le  .^o.  Juillet  .y  i65p.  ^'g';" 
Theatrum  Pacis.  Tom.  II.  pag.  87.-  ces-u-' 

NIES, 

QUandoquidem  à  Conclufione  &  Ratificatione  in- 
.  de  poftremi  Traftatûs  Pacis ,  inter  Regnum  Por- 
tugallise  ex  una,  &  Ordines  Frovinciarum  Unita- 
rum  ex  altéra  parte,die  VI,  Augufti  Annp  MDCLXI. 
faiicitae,  certœ  qusdam  Controverfiaç  luper  expugnatio- 
ne  locorum  Cochin  &  Cananor,  quœ  Societas  Indise 
Occidentalis  didarum  Frovinciarum  in  India  armis  in 
poteftatem  fuam  redegit,  intervenerint,  ob  quas  &  in- 
terea  dum  de  Jure  diâorum  locorum  disceptatur,  à  par- 
te Coronîe  Portugallise  plurimis  promiffis,  neque  quoad. 
argentum,  neque  quoad  valorem  argenti,  neque  quoad 
Commerciorum  frequentiam  in  Regionibus  à  Portugal- 
lia  acquiiîtis  &  alibi,  fatisfaâum  fuerit,  hocque  occa- 
fionèm  prœbuerit  timendi ,  ne  harum  contentionum 
contiiiuatio  inter  ambasNationes  denuô  Bellum  excitet, 
quod  antevertere  tàm  una  quàm  altéra  Natio  toto  cor- 
de defiderat;  Propterea  inter  Dominum  Don  Francis- 
cumdeMello,  Equitem  Ordinis  Chrifti,  Commenda- 
torem  ad  S,  Petrum  de  Verga  de  Lilla,  &  S.  Marti- 
num  de  Ranhados,  Dominum  in  Sylves,  Gubernato- 
rem  Civitatis  Lamego ,  Sereniflimi  Principis  Portugal- 
li»  Summum  &  Nobîlem  Ciborum  Seâorem  &  menfe 
Diribitorem,  ipfius  Conlîliarium,  &  Legatum  Extraor- 
dinarium  ad  Générales  Ordines  Fœderatarum  Frovin- 
ciarum, virtute  Mandat!  cum  libéra  à  difba  fua  Celiîtu- 
dine  Regia,  SeteniiTimo  Principe  DonPetro,  Succes- 
fore,  Gubernacore  &  Régente  Regni  Portugallia;,  ipfi 
dati,  cujus  Copia  fub  finem  prœfentis  Tradatûs,  infe- 
retur,  ab  una  parte,  &  Dominos,  Guilielmum  de 
Heuckelom,Confulem  Civitatis  Noviomageniis, Joan- 
nem  à  Nieuborgh,  Confulem  Civitatis  AIckmarienfîs  , 
Joannem  de  Witt,  Coniiliarium  &  Syndicum  Hollaa- 
dise  atque  Friiîse- Occidentalis ,  Hadrianum  Pieterfon, 
Syndicum  Civitatis  Zierkleenfis,  Joannem,  Baronem 
dé  Reede,  Dominum  in  Renswoude,  Emmickhuyfen 
&c.  Equitem  Ordinis  Régis  Daniœ,  Everwrynum  de 
Bentheim  ,  Juris  Doétorem ,  &  Confulem  Civitatis 
Campenfis,  ut  &  Egbertum  Horencken,  Dominum  de 
Wierhuyfen  &c.  omnes  Deputatos  &  Plenipotentiarios, 
Celforum  &  Pr:spotentium  Ordinum  Generalium  Fro- 
vinciarum Unitarum  Belgii,  fimiliter  vi  Mandatorum 
per  Superiores  illorum  ipfîs  datorum,  quorum  Copia 
fub  finem  hujus  Tradatus  adfcripta  quoque  extat,  ex 
altéra  parte  conventum  &  conclufum  fuit.  Quemad- 
modum  ad  prsveniendas  majores  Turbas,  vigoreprae- 
fentium  conventum  &  conclufum  eït. 

I.  Quod  ad  intérim  Civitates  &  Loca  Cochin  & 
Cananor  ,  quorum  jarrijam  mentio  faâa  eft  ,  diâo- 
rum  Dominorum  Ordinum  poteftati  (fub  qua  nunc 
funt)  fubjeâa,  &  in  manibus  Societatis  Indias  Occi- 
dentalis maneant,  atque  in  fecuritatem  vi  liypothecœ 
eas  ipfi  teneant,  usque  dum  folutio  fex  terminornm  in 
Traftatu  Anni  MDCLXI.  exprefforum  &  promiffo- 
rum,  quae  menfe  Aprilis  Anno  MDCLXVIIl.  fie- 
ridebebat,  tresque  milliones  Hollandici  valoris  efficit, 
nec  non  refufio  fumptuum  quos  in  inftruftionem  Clas- 
fis,  &  in  bellîgerationem,  quô  di6ta  loca  expugnaren- 
tur,  impendi  oportebat,  quorum  sftimatio  ad  juftum 
pretium  redigenda  erit ,  fiât.  Adeô  ut  Corona  Portu- 
galliae  reftitutionem  diélorum  locorum  à  Prsepotentilsus 
Celfitudinibus  fuis  prsetendere  nequeat  ,  •  antequam 
reapie  ceffi  termini  iis  foluti  fint,  &  refufio  expenfarum 
&  fumptuum  memoratorum  fiât.  Nec  quoad  Ordines 
Générales,  in  illorum  poteftate _fîet  à  Corona  Portugal-  . 
lias  diâam  Summam  triùm  millionum  exigera,  quamdiu 
haecce  loca  retinuerint. 

II.  Jus  Proprietatis  diâarum  Civitatum  &  Locorum 
quod  coucernit,  de  quo  hucusque  in  unum  convenire 
partes  nequivêre,  omni  opère  adnitetur  ad  inforraatio- 
nem  pleniorem  de  eo  capiendam,  &  amicabiliter  defu- 
per  paciscendum ,  antequam  Prxpotentes  fuae  Cellîtudi- 
nes  di£lam  fummam  trium  millionum,  &  refunonem 
fumptuum  &  expenfarum,  ut  fupramemoratum,  acci- 
piant. 

III.  Prseterea  Prspotentes  Ccifitudines  Suss  es  una 
parte  renuntiabunt,  quemadmodum  vi  praefentium  quo- 
que renuntiant,  tàm  pro  fe,  quàm  pro  Socîetate  fua 
IndisB  Occidentalis ,  &  aliis  Frovinciarum  Belgivîncolis 

Juri 


DU     DROIT 


An 


KO    Juri  per  Articulum  XXV.  ipflusmet  Traftatûs  Pacis 

-,        quaefito,  arque  ex  altéra  parte  Regnum  Portugal  lias  bo- 

lOO^.  na  fide  i"e  obligabit,  fîcuti  vigore  prœfentis  Tradtaiûs  fe 
adflringit,  ad  folvendum  Praspotentibus  fuis  CeUitudi- 
nibus,  aut  Mandatariis  illonim  ,  exaâe  &  efficaciter, 
fummam  quingentorum  millium  Crulatorum,  aut  mil- 
lionem  unum  librarum  ,  &  id  quidem  mediante  Sale, 
quod  in  Civitate  Setuval  fuppeditabitur  &  extradetur,  ad 
oneranduin  eo  Navigia,  ex  Maiidato  Ordinum  Gene- 
ralium,  ad  hoc  illuc  transmiffa. 

IV.  Et  id  ipfum  Sal  Fortugalli  fumptibus  fuis  &  fine 
onere  tradent  &  convehent,  in  Scaphis  aut  Navigiolis, 
ad  Litora  Maris;  quod  deinde  hi  hinc  aveiient,pro  mo- 
re hucusque  Subditis  &  Incolis  Frovînciarum  Unita- 
rum,  R  quando  illi  in  Setuval  Sal  coëmerunt,  con- 
fueto  &  ulitato  ,  ad  rationem  mille  quadringentorum 
&  oduaginta  Reis  (qui  reduâi  ad  monetam  Crufato- 
rum,  juxta  valorem  eorundem  nunc  temporis  ia  Por- 
tugallia  receptum  duos  Crufatos  ,  &  viginti  quatuor 
•partes,  quarum  viginti  quinque  totum  Crufatum  con- 
èciunt,  valent)  promodio,  fie  ut  pro  feptuaginta  qua- 
tuor Crufatis,  viginti  modiî  Salis  tradantur.  Proinde 
conclufum  confiitutumque  fuit,  &  firmiter  obtinebit, 
ut  pro  quinuentis  Crufatorum  millibus  centum  fexagin- 
ta  pâo  millia,  centutU-&  novendecim  modii  Salis  ex- 
hibeantur. 

V:  Quoad  tempus .  fnemoratum  Sal  exhibebitur  & 
.extradetur,  ftatim  atque  deftinata  ad  id  transportandum 
Navigia  appulerint  ,  idque  duobus  aut  tribus  vicibus, 
•aut  pluribus  ,  fi  ita  res  poftulet ,  &  diâis  Dominis 
Ordinibus  id  conducere  vifum  fuerir. 

V  I.  Intercedente  hoc,  &  ad  evitandum  ne  ullo  tem- 
père diâi  Subditi  &  Incols  praetenfiones  Tuas  iterare, 
&  denuo  à  Corona  Fortugallis  aliam  quàm  vigore 
..prœfentis  TraSatus  ilipulatam  fatisfaSionem  exigere 
queant,  Prxpotentes  fnaé  Celfitudines  curabunt,  ut  in 
■manus  memorati  Domini  Legati  Portugalliae,  polt  rea- 
lem  fokitionem  didorum  centum  mille  Crufatorum 
omnia  Inllrumenta,  Scripta,  Documenta,  &  Pada.de 
frœttnfionibus  illis,  tara  liquidis,  quàm  illiquidis,  qux 
contra  Coronam  Portugallise  pro  Interelfatis  ratione 
XX  V.  Aniculi  produ£ia  fuiffe  deprehendentur ,  tra- 
dentur. 

VII.  Alias  Summas  ,  quod  attinet ,  quas  Regnum 
Portugallix,  ftatis  terminis,  vigore  diài  Traétatûs  Pà- 
cis  fohere  obllridlum  èlt,  ducentos  fcilicet  quinqua- 
ginta  mille  Crufatos  per  annum,  &  dein  decem  infe- 
quentibus  annis  ,  illic  fequenti  modo  expedientur: 
•Quantiimcunque  Corona  Portugallix  de  quolibet  mo- 
dio  Salis,  qui  Setuvaliee  venditur  &  tollitur  ,  pro  jure 
fuse  Gabellas  recipit,  feptingentos  nempe  Reis,  qui  fe- 
cundùm  valorem  prœfentem  Crufatorum ,  unum  Cru- 
fatum  de  quinque  modiis  Salis  &  pro  proportione  ma- 
jorem  quantitatem  eificiunt,  totum  id  Jus  unicè  delti- 
natum  fit,  &  reapfe  converteiur  in  folutionem  deficien- 
tium  terminorum  ad  utilitatem  Prœpotentium  fuarum 
Cellitudinum. 

Vin.  Verùm  cum  fubdudâ  ratione  îllâ,  neccffe 
eft,  ut  ad  realem  fatisfaftionem  cujusque  Termini  ex- 
tradantur,  &  fingulis  annis  in  Naves  plus  quàm  cen- 
tum feptuaginta  ofto  mille,  quingenti  feptuaginta  cum 
uno  modiorum  Salis  inferantur,  &  cum  nullo  modo 
Gogitatione  alfequi  queat,  tantam  quantitatem  uno  an- 
no  fuppeditari  polfe,  ad  hoc  experientia  docuerit,  ipfo 
tempore  Pacis ,  &  cùm  coaâio  illa  nullo  incommode 
aut  inconvenientia,  nec  Mari  ,  nec  Tertâ  ,  turbatai 
fuiffet,  quod  fingulis  annis  plusquam  (incirca)  non- 
aginta  millia  modiorum  Salis,  plusve  minusve,  Navi- 
bus  immiirum  fuerit,  conventum  eft  ad  evitanda  plu- 
ra  detrimenta  ,  quas  prascavere  Portugallia  haud  potis 
erit,  fi  obllrifta  foret,  tam  ingentem  Summam  pecu- 
niœ  per  fingulos  annos  exaâc  praeftare ,  concordatum 
fuit,  quod  tempus  Solutionis  illius  prolongetur  ,  eo 
refpedu  verô ,  ficuti  etiam  quô  alio  quoque  modo 
damnum  ceflantium  ufurarum,  &  incertitude  folutionis 
qu»  ex  prolongatione  illa  terminorum  refultat,  com- 
penfetur,  folutio  intra  viginti  annos  fiet,  quorum  pri- 
mus  initium  ex  eo  fumet ,  ex  quo  Praepotentes  fax 
Celfitudines  ceffarunt  mittere,  conquirendum  pretium 
unius  millionis  librarum  in  Sale,  ut  fupra  di6lum,  & 
quod  intermedio  tempore  illorum  viginti  annorum  ipfis 
cum  efFeSu  valor  centum  quingentorum  millium  Cru- 
fatorum exhibitus  fit.  Mediante  quo  omnia  diflîdia  & 
tricse  computorum ,  quae  ob  ufuras  Summarum  in  ter- 
minis in  'Vra6t^tu  Pacis  memorato  ptîefixis  non  esfolu- 
tarum,  &  ob  id  quoque  quod  eadem  de  re  in  quaiftio- 
nem  vocabatur:,  fubotiri  poterunt ,  cefTabunt. 
.  ToM.  Vil.  Part.  I. 


DES     GENS.  II  j 

IX.  Quod  in  exaftam' fatisfaSionem  di^Sî  Summs  AnnO 
centum   qumgentorum  mille   Crulatorum  annuorum,    .^, 
Corona  Portugallia  ,   modo  fuperius  expreffo  cedet,   *^00 
prout  eriam  illa  irrevocabiliter  Praepotentibus  fuis  Celfi-' 
tud'nibus  cedit,  Gabellas  quas  Corona  illa,  ficut  fupra 
memoratum,  ex  omni  Sale,  quod  venditur  &  ex  Setu- 
val exportatur,  capit;  videlicet  feptingentos  Reis,  five 
unum  Crufatum  &  quinquagefimam  de  quolibet  m'odio 
&  de  feptingentis   millibus  centum  quadraginta  tribus 
modiis,  dictam  integram  Summam,  centum  quingen- 
torum millium  Crufatorum. 

_  X.  Sub  hac  tamen  expreflà  conditione  &  referva- 
tione,  ut  cafu  quo  diâa  quantitas  feptingentorum  mil- 
lium centum  &  quadraginta  trium  modiorum  Salis  uno 
in  anno  fuppeditari  nequeant,  infuperve  Jus  quod  Co- 
rona recipit,  totam  Summam,  centum  quingentorum 
millium  Crufatorum  in  argento  exsequare  haud  valeat 
laudaca  Corona  PortugalliEe  fupplebit  iftum  defedium  ' 
folyendo  fequentibus  annis  ante  omnia  in  commodum 
fuarum  Prïepotentum  Celfitudinum,  tôt  modios  Salis,  ^ 

quot  ad  fupplementum  defeâûs  prsteriti  anni  rcquiren- 
tur,  fie  ut  quilibet  modius  fupra  diéo  modo  cxtraditi 
Salis,  quadringentis  &  oduaginta  Reii,  id  eft,  duobus 
Crufatis  &  vîginti  quatuor  partibus  ,  quarum  viginii 
quinque  totum  Crufatum  conficiunt,  cum  inclulione 
Jurium  Coroiise,  &  fumptuum,  line  diclis  Juribus  au- 
teni  modius  ipfe,  ad  rationem  feptingentorum  oâua» 
ginta  Reis,  aut  uniusCrufati  cum  quatuordecim  parti- 
bus, quarum  viginti  quinque  totum  conficiunt  ,  œfii- 
metur,  taliter  ut  viginti  quatuor  modiorum, fupra  diffo 
njodo  traditorum,  defeûus,  tri^inra  no\e:n  Crufatis  & 
iamajori  quantitate.pro  portione  refiirciatur,  dummo- 
dd  memoratus  defeftus  fingulis  annis  triginta  mille 
Crufatorum  valorem  non  excédât,  eô  quod  Corona 
Portugallia;  exprefliflime  vi  prœfentium  Traélatuurn  fit- 
pulata  fit,  quôd  Sale  fupplere  haud  obfiriâa  fiet  id , 
quod  fingulis  annis  dictam  Summam  triginta  millia 
Crufatoruin  excedit.  Quemadmoduiu  etiam  in  cafu 
cujuscunque  alterius  defeéiûs,  omnia  média  &  cautio- 
nés  neceflariiE  atque  polTibiles  adhibeantur,  per  quas 
Prœpotentes  fus  Celfitudines  fecurè  reddaiitur,  &  ipfis 
folutione  allegatas  fumms  centum  quinquaginta  mil- 
lium Crufatorum  annuatim  fatisfiat,  idque  fine  retard^ 
tione  aut  fruftratione  quacunque,  &  quocunque  etiam 
modo  id  fiât.  .; 

XI.  Quo  minus  etîain,  in  omnem  eventum,  difl-us 
•defeélus,  à  Prœpotentibus  fuis  Celfitudiiiïbus,  aut  In- 
colarum  &  Subditorum  Provinciarum  Unitarum  cul- 
p,î  augeatur,  promiferunt  ea;  &  fefe  obligarunt,  prout 
per  prsfentes  promittunt  &  fefe  obligant,'  curaturos  fe- 
met  ,  ut  Subditi  &  Incols  diftarum  Provinciarum 
Unitarum  quotannis  tantum  Salis  toIJant  &  avehant 
quantum  ejusdem  fultuleruut  &  avexêre  proximis 
praccedentibus  annis ,  lis  ,  qui  prîe  aliis-  hoc  Naves 
onerarunt. 

XII.  Et  quod  fi  contingat  defeaumaliquem,  vel  ob 
Bella,  vel  contentiones  maritimas,  vel  alias  ob  incom- 
moditates,  aliquando  fupervenire  poflTe,  fie  ut  Subditi 
&  Incolœ  diÊlarum  Provinciarum  Unitarum  ad  tollen- 
dam  quantitatem. Salis,  ad  quam  avehendam  vi  prœce* 
dentis  Aniculi',  adfl:ricti  fint,  illuc  commeare  haud  va- 
leant,  quôd  tune  Corona  Portugallire  defeôum  ilUirri' 
fupplere  non  teneatur,  priasquam  didi  viginti  anni  ple- 
nariè  finem  fuum  nadli  fuerint ,  ut  tamen  ea  pi-opter 
Ufuras  aliquas  pendere,  obligata  haud  fiet;  Nec  Prae* 

potentes  fux  Celfitudines  fine  liberrimo  confenfu  Co-'  '     - 

ronse  Portugallite  aliquam  aliam  fatisfaâionem  débita-: 
rum  fuorum  prastendere  poterunt,  quamdiu  reapfe  Ja- 
ribus  ad  Sal  Seiuvalenfe  gaudebunt.  i  ij  ■ 

XIII.  Nihilominus  i]  forte  Corons  PortugalhV 
aliud  quodpiam  médium  fefe  citiùs  expediendi,  five  ar- 
gento, aut  aliis  efteflibus,  quàm  didis  Juribus,  ratione 
Salis, occurrerit,  illud  arripiendi  &  in  aâum  deducendi' 
in  eledione  illius  erit,  &  eo  cafu  id  de  memoratis  ter- 
minis pro  proportione  deducetur. 

XIV.  Infuper  in  fpecie  conventum  &  concordatum 
eft,  non  fecus  ac  in  prasfentibus  Traflatibus  paciscitur 
&  convenitur,  ut  ad  prxveniendas  varii  generis  incorn-, 
moditates,  Sal,  durante  termino  ad  didam  folutionem-,- 
nec  majori  pretio  Incolis  Unitarum  Provinciarum, nec 
minori  alii  cuicunque  Nationi ,  pretio,  Sal  vendetur, 
quàm  ut  quadringentis  &  odingentis  Reis,  qui  ut  fupe- 
rius hîc  didum  eft,  juxta  valorem  communem  &  ptx- 
fentem  Crufatorurn  ,  duos  Crufatos  &  viginti  quatuor 
partes  ,  de  viginti  quinque  partibus  Crufati  efficiunt 
modius  valeat,  idque  tanto  minus  fine  prascedente  PrjE- 
potentum  Gelfitudinum  fuarum  confenfu,  ii,-'-;^ 

P  2  XV, 


11^ 


C  O  RPS    DIPLOM  ATI  dU  E 


Anmo        ^^^"  Qsi^Hîadmodum  quoque,  cafu  quo  repeiiatur, 
*^  Dominos   Ordines,  es  tam  ingenti   Salis   quantitate, 

X66g.  qu:iin  ^^  Setuval  avehere  poterunt ,  ante  elapfum  ter- 
^'  niiiium  viginti  annornrii,  integri  debiti  fui  fplutionem 
recepifle,  non  obllante  afllgnatione  diâi  termini,  quo- 
cuiique  tempore  reperietut  xs  alienum  expeditum  fore, 
memorata  affignatio  céffet,  &  Jura  illa  Gorona  Portu- 
gal lias  libéra  retineat. 

XVI.  Quo  verô  otnnia  fuperius  conventa  ad  prae- 
fcriptum  &  neceffariâ  cum  fecuritate  Prœpotentum  fua- 
rum  Cellîtudinum  exequantur,  prœponent  ex  fua  parte 

_  &  autorent  in  dlâo  loco  Setuval,  perfonam  iiuic  nego- 

tio  aptam  authoritate  publicâ  munitam  ,  qui  inprimis 
nomine  ipforum  apocham  omnis  in  folutionem  didli 
millionis  prxrtiti  Salis  det,  &  dehinc  vice  Celfitudinis 
SusB  Regalis,  Principis  Portugalliœ,  nec  non  vice  Prs- 
potentunr  fuaniin  Cellîtudinum  integrum  pretium  om- 
nis in  Naves  illati  &  avehendi  Salis ,  ab  Incolis  Unita- 
ruiii  Provinciarum,  ut  &  ab  aliis  Nationibus,  recipiet, 
ut  txinde  proventQS  ,  quantum  Jura  Coronae  attinet , 
&  id  quod  requiritur  ad  fupplendum  annuum  defeâum, 
modo  fupra  diélo  ,  PrEepotentibus  fuis  Celfitudinibus 
aut  ad  ipforum  Mandatum  folvat,  &  reliqua  quoque 
in  manus  iVIercatorum  Salis  in  Setuval ,  ad  quos  ea 
pertinent,  det.  Pro  integritate  &  fide  ejus  perfonœ,  ut 
&  esafta  executione  &  implemento  omnium  fuperio- 
rum,  praedes  fefePraepotentes  Sus  Celfitudines  conlti- 
tuent  &  obligent ,  quemadmodum  vi  horum  fefe  pro 
his  obligant  &  prades  condituunt.  Adjungeturque 
eidem  à  Celfitudine  fua  Regali  pro  fua  parte  perfo- 
na,  qu33  fupputet  cum  ipfa  rationes,  &  adverfas  con- 
fcribet,  omnium  tàm  pro  Juiibus,  quàm  pro  Sale  re- 
ceptorum  ,  &  qux  extradentur  apochas  diâorum  re- 
ceptorum  ,  à  duabus  iftis  perfonis  conjundfm  fub- 
fignentur. 

XVII.  Nec  etiam  curfus  diSx  fuppeditationis  Sa- 
lis aut  folutionis,  ullo  modo  aut  ullâ  ratione,  quœ- 
cunque  illa  fit,interrumpi  aut  turbari  poterie,  nec  etiam 
permittetur,  ut  per  arrefta  aut  manuum  injeâiones  in- 
commodetur,  verum  folutio  diéla,  aut  fatisfaâio  me- 
morata fempçr  continuetur  ,  quicunque  etiam  cafus 
aut  diffidia  fipervenire  queant,  aut  quae  aâiones  aut 
priEtenliones  inpofterum  nascantur ,  fie  ut  propterea 
aut  illa  de  caufa,  nuUa  retentio,  compenfatio,  aut  de- 
traélio  praîtendi,  multô  minus  executio  in  aàum  de- 
ducî  queat. 

XV  lll.  Eo  fine  &  ut  nullum  obftaculum,  nec  ul- 
-  lum  prspediinentum,  qui  executionem  omnium  fupra 
fcriptorum  remorari  in  Portugallia  valeat,  fed  Navigia 
îUarum  Provinciarum  illic  appellentia,  parata  eorum 
onera  inveniant  ,  Praepotentes  fuas  Celfitudines,  Offi- 
cialem,  qui  vice  Coronx  Portugalliœ  apud  Ordines 
illos  refidebit,  menfe  uno  ante  illorum  disceffum,  de 
co  certîorem  reddent. 

XIX.  Et  quoniam  SereniiTimus  Portugallîîe  Prin- 
ceps  fe  obftringit,  quod  "fecundum  fuperiora,  Domini 
Ordines,  pro  Juribus  illius  Gorona;  feptingentos  Reis 
ex  quolibet  modio  Salis  perpétue  lucrifacient,  etiamfi 
forte  in  Portugallia  moneta  inpofterum  mutetur ,  & 
confequenter  Crufati  in  majorem  aut  minorem  nume- 
rum  Reis,  quàm  quo  in  prsfenti  funt,  reducentur,  & 
fie  citatum  Jus  feptingentorum  Reis,  plures  vel  pau- 
ciores  Crufatos,  quàm  nunc  temporis,  efBciant;  Gon- 
ventum  fuit,  ut  ii  inpofierum  talis  mutatîo  contingat, 
eoque  ipfo  Jus  Coronx  ad  plures  aut  pauciores,  quàm 
tinum  Cruiatum  &  duas  quinquagefimas  pertingat, 
pmdiSta  Juta  quoque  in  eadem  proportione  didis 
Ordinibus  imputentur  ,  id  eft  ,  tôt  Grufati  cum  tali- 
bus  partibas,  quot  reapfe  pro  memoratis  Juribus  fol- 
ventur. 

XX.  Ft  quamvis  Prœpotentes  fus  Celfitudines,  in 
fuperioribus,  Juri,  privatis  per  Articulum  XXV.  diâi 
Traà:uûs  Pacis  quaelîto  ,  renuntiarunt,  nihilominus 
executio  &  citum  complementum  formallum  Gontrac- 
toum,  quos  Cornes  de  Miranda  nomine  Régis  &  Go- 
rona: Portugailise,  cum  quibusdam  privatis,  uiper  legî- 
timis  fuorum  prîetenfionibus ,  &  nominaiim  cum  Do- 
mino Oîni'ielmo  Doncker,  Gcnfule  Hagienfi,  Gisberto 
de  Wi%  fi  Abrahamo  Azevedo,  qui  Contraftus  hîc 
de  verbo  ad  verbum  inferentur,  non  intermittetur. 

.  XXl.  Proindeque  ut  per  haec  totaliter  omnes  caufx 
&  prœ'extus  ,  qui  executionem  dicii  Tradatûs  Pacis 
impedire  vel  differre  poterunt,  fublati  fint,  fefe  decla- 
rarunt  &  promiferunt,  tam  Corona  Portugallise  ex  una, 
ficufi  Prœpotentes  fuîo  Celfitudines  ex  altéra  parte, 
quemadmodum  vigore  pra;fentinm,  bonâ  fide  femet  dé- 
clarant à  promittunt,  quiid  ille  progreffu  temporis, 


tàm  ab  una  quam  ab  altéra  parte,  in  omnibus  Articulis,  ANNO 
Claufulis,  &Pundis,  fine  omni  dilatione,  contentio-  /CjCc» 
ne,  aut  praspedimento,  &  in  fpecie  quoad  trigefîmum  lOOy» 
&  quadragelimum  Articulum  ejusdem,cxecutioni  man- 
detur  &  adimpleatur,  fie  ut  Naves  Incolarum  Provin- 
ciarum Unitarum,  quae  vi  dispofitionis  didtorum  Arti- 
culorum,  quampiam  Regionem  Regni  Portugallia:  adi- 
ré volunt,  aut  quîc  exinde  venientes  ,  aliorfum  curfum 
fuum  dirigunt,  nulFatenus  in  itineribus  fuis  retardari\ 
aut  arrefto  conflringi ,  aut  ali.er  five  direftc  five  indi^ 
redlè  impediri  in  Portubus  aut  Litoribus  Portugalliae,aut 
diétis  Regionibus,  fub  prœtextu  quod  Claffis  univerfa- 
lis,  aut  Naves  Salvi  Conduâûs  paratae  non  (int,  aut 
nulla  alia  de  caufa  five  praetextu,  qualis  qualis  etiam  is 
fit,  poterunt.  Sub  hac  tamen  conditione,  ut  omnes 
Subditi  &  Incolae  diélarum  Unitarum  Provinciarum  qui 
cupient  vertus  Brafiliam  negotiari  &  ibidem  mercatu- 
ramexercere,  hoc  redâ  via  illue  facere  nequeant,  fed 
quod  hâc  euntes  &  illâc  redeuntes  in  Portus  Portugal- 
lis  appellere  &  eadem  onera,  propter  exitum,  ratione 
illarum,  quos  verlùs  Brafiliam  abeunt,  &  propter  in- 
tnJîtum,  qux  inde  veniunt,  quae  proprii  Regni  Subditi 
in  tali  cafu  folvunt ,  dépendant.  Spondentqne  di6ti 
Domini  Ordines  Générales  in  Subditos  &  Incolas  ha- 
rum  Provinciarum  Unitarum  feverè  fefe  animadverfu- 
ros ,  qui  aliquando  his  fuperius  contentis  contravenifle 
deprehendentur ,  &  curare  ut  in  emolumentum  Regni 
Portugallis  pœnâ  quadruple  majori,  eâ  quam  lullinere 
obftriài  fuiiïent  in  Portugallia,  fi  illuc  venifFent,  aflS- 
ciantur.  Ad  quam  virtute  fupra  memorati  Tradatûs 
&  prxfentis  Articuli  tenebuntur. 

XX  II.  Et  cafu  quo  ex  parte  Portugallae  omnibus 
fupra  fcriptis  aut  etiam  aliis  quibuscunque  Capitulis 
diai  Tradaiûs ,  aut  praetenf»  Gonventioni  fatisfaâum 
non  fuerit,  Prspotentes  fuae  Celfitudines,  juxta  dispo- 
fitionem  memorati  Articuli  IV.  redibunt  ad  priftina  fua 
Jura  omuii ,  quae  ante  citati  Tradatûs  conclufîonem 
adverfûs  Coronam  Portugallia  ipfis  acquifita  fuerunt, 
ut  tamen  propterea  Portugal!!  pecuniarum  ab  ipfis,  vi- 
gore  ejusdem  ipfius  Traétatûs,  aut  pr^fentis  Conven- 
tionis,  jam  folutarum  reflitutionem  fibi  fieri,  prseteiv- 
dere  nequeant.  Quemadmodum  quoque  ,  fi  ex  parte 
Dominorum  Ordinum,  dido  Tradatui  aut  pra;fentibus 
Padis  Conventis ,  contravenietur,  Celfitudo  fua  Rega- 
lis &  Corona  Portugalliae  ad  omnia,,  ipfi  ante  hos 
Tradatus  virtute  ipfius  illius  IV.  Articuli,  competentia 
Jura  redibit. 

XX  III.  Et  quoniam  jam  ante  conquerebaturde  in- 
terruptione  &  torbatione  Commerciorum,  ex  difienfio- 
ne  &  diffidio,  quae  inter  duas  Nationes  hadenus  inter- 
ceflît,  tàm  in  Europa  quàm  in  Indiis  fubortâ;  Amici- 
tia,  quae  per  prxfentes  hos  Tratlatus  reltauratur,  hoc 
efl^edui  dabit,  quod  vi  Conventionis  hujus  &  mediante 
exadâ  executione  fuperius  contentorum ,  unius  alte- 
riusve  bonum  &  conditio  omnibus  rationibus,  &  om- 
nibus convenientibus  modis  promovebitur,  &  inprimis 
Navigationi  &  Commerciis  Subditorum  &  Incolarum 
unius  alteriusve  omniriiodè,  in  fpecie  verô  verfùs  In- 
diam  Orientalem,  fecundum  Jus  Gentium,  favebitur, 
in  tantùm  ut  nullum  omninô  ratione  illius  perferatur, 
minus  ab  uno  alteri  inferatur  impedimentum,  nec  per- 
mittetur, ut  hoc  ab  unius  aut  akerius  Subditis  perpetre- 
tur,quin  potiùs  ex  adverfo,  fi  forte  fortunâ  quid  fimile 
ex  una  aut  altéra  parte  contingat,  (quod  Deus  aver- 
tat,)  id  ftatim  emendetur,  &  Parti  laefje  débita  fatis- 
fadio  praeftetur. 

XXIV.  Ante  omnia  verô,  quemadmodum  Regîa 
fua  Celfitudo  fe  pro  fe  &  omnes  fuos  Subditos  obftrin- 
git, quod  omnia  fuperiora  obfervet ,  &  ut  fandè  per 
omnia  obferventur ,  efficiet  ;  Sic  quoque  pro  parte  fuâ 
Prspotentes  fuae  Celfitudines  pro  fe,  &  pro  omnibus 
fuis  Subditis,  &  nominatim  pro  Societatis  Orientalis  & 
Occidentalis  Indiae  hominibus,  fefe  obftringunt,  cura- 
tnros  femet  ut  in  omnibus  oraefens  Tradatus  obferve- 
tur,  &  Pax  ubique  tàm  in  Europa,  quàm  alibi  confer- 
vetur,  prout  in  prœcedenti  Articule  pleniùs  &  longiùs 
comprehenfum  eft. 

XXV.  Tandem  conventum  eft  ab  utrisque  Par- 
tium,  qu6d  Tradatus  hic,  &  contenta  in  prxfentibus 
Articulis,  in  optima  &  forma  légitima,  tàm  ex  parte 
Sereniflîmi  Principis  Portugallias,  quàm  ex  parte  Do- 
minorum Statuum  Generalium  Unitarum  Provincia- 
rum ,  &  quidem  per  Literas  Patentes  unius  alteriusve 
Statuum  majori  Sigillé  roboratas,  confirmentur  &  rati- 
habeantur  ,  &  quod  Inftrumenta  Ratihsbitionis  ,  intra 
foatium  trium  menfium ,  à  lubfignatis  praefentibus 
Tradatibus  numerandorum ,  vel  etiam  citiûs ,  fi  id 

£er> 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AmVO   ^^"  queat,  mutuô  extradentur,  &  quod  omnia  in  hoc 
^  Tradlatu  comprehenfa,  ftatim  poft  mutationem  memo- 

x66q,  ratarnm  Ratihabitionum  in  forma,  &  modo  confueto 
'     publjcentur. 

Sejttilur  Ténor  Mandat:  Ùomiaî  Extraordinaril 
Legati  Portugallite. 

DOn  Petrus,  Dei  gratiâ  Princeps  Portugalliae  & 
Algarbiae,  citra  &"  ultra  Mare  Africanum,  Do- 
minus  Giiinex,  Gonqueftuum,  Navigationis  &  Com- 
merciorum  in  jEthiopia,  Arabia,  Perfia  &  Indiis  &c. 
uti  Succeffor,  Gubernator  &  Regens  illorum  Regno- 
rum  &  Dominiorum  Portugallis,  vi  prxfentium,  ple- 
nariam  potertatem  &  facuitatem  neceflariam  impcrtior 
Don  Francisco  de  Mello,  Equiti  Ordinis  Chrifti, 
Commendatori  ad  St.  Petrum  de  Verga  de  Lilla  ad  St. 
Martinum  deRanhados,  Gubernatori  Civitatis  Lame- 
go  iummo  meo  Ciborum  Nobili  Seâori  &  menfse  Di- 
ribitori,meo  Extraordinario  ad  Ordines  Générales  Uni- 
tarum  Provinciatum  Belgit  Legato,  traâandi  &  pacis- 
cendi,cum  diâis  Ordinibus,  &  Officialibus  Societatum 
Orientalis  &  Occidentalis  India:,  aut  unaquaque  diâa- 
rum  Societatum ,  de  reftitutione  locorum  Cochin  & 
Cananor  in  India  Orientali,  &  de  difficultatibus,  qus 
circa  Pacem  cum  diâis  Ordinibus  V  I.  die  menfis  Âu- 
gufti  Anno  M  DC  LXI.  initam  ,  fe  produnt  ,  &  de 
omnious  qus  occurrent,  quô  reciprocè  in;er  nos  diéla 
Pax  in  omnibus  Mundi  locis,  Terra  Marique  fine  li- 
mitatione  confervata ,  &  magis  ftabilis  perdurer.  Hoc 
fine  de  A^rticulis,  de  Inftrumentis  publicis,  &  de  fecre- 
tis,  qua)  reperientur  ad  hoc  fore  neceflaria,  cum  omni- 
bus fuis  claufulis  mediis,  &  obligationibus,  de  quibus 
convenerit,  traiisiget,  &  omnia,  quîE  ab  ipfo  inita 
erunt,  ratihabebuntur,  non  fecus  ac  fi  ea  Ego  ipfe  in- 
îiflem.  Sub  fide  &  verbo  Regio,  motu  proprio  &  po- 
teftate  Regali  &  ablbluta,  non  obftantibus  Legibus  qui- 
buscunque,Capitulis  Statuum,  aut  dispofitionibus  con- 
trariis.  Inque  fidem  omnium  fuperiùs  exprefforum 
curavi,  ut  ipfi  prsefentes  manu  meâ  fubfcriptae,  & 
Magno  Sigillo  infignium  meorum  firmatae  expediren- 
tur.  Datum  Ulyfipponi  VII.  die  menfis  Novembris, 
Anno  à  Nativitate  Domini  Jesu  Christi  M  DC 
LXVIII. 

T^artinus  de  Brit»  Corito  has  fcripjit. 
Petru!  Sauciez  Fariuha  cas  fcribere  curavit. 
Subjignavit 

Princeps^ 
£3'  figillavit  MagiiO  Sigillo  in  cera  rubra. 

Sequitur  Temr  allegati  Mandait  Dominorum  Depu- 
tatorum  Ordinum  Generatium. 

ORdines  Générales  Provinciarum  Unitarum  Belgii, 
omnibus  prxfentes  Literas  vifuris ,  Salutem.  Cùm 
nos  perpétué  &  foliicitè  nultam  non  obfervaverimus 
occalîonem,qu3e  fefe  obtulerat,cum  Regibus  &  Statibus 
Viciais,  &  inter  illos  cum  Corona  Portugallise,  mu- 
tuam  e.Nercendi  amicitiam.  Cujus  propofiti  Documenta 
in  omnibus  cum  illa,  triginta  &  quod  exccdit  jam  inde 
per  annos,  initis  Paéiis,  dedimus.  Quandoquidem  ve- 
ro  Tradlatus  ifti  fucceflîbus,  qui  de  Jure  fperari  pote- 
rarît,  caruerint,  &  plurimi  cafus ,  qui  inciderunt,  exe- 
cutionem  remorarint ,  &  quod  denuô  Serenifllmus 
Princeps  Don  Petrus,  Princeps  &  Gubernator  Regni 
PortugalliïB,  Nos  per  Dominurri  Don  Franciscum  de 
Mello,  Equitem  Ordinis  Chrifti,  Commendatorem  ad 
Sanflum  Petrum  de  Verga  de  Lilla,  &  ad  St.  Marti- 
num de  Ranhados,  Gubernatorem  Civitatis  Lamego, 
,  luum  Summum  &  Nobilem  Ciborum  Seâorem  & 
menfa;  Diribitorem,  &  Extraordinarium  fuum  Lega- 
tum  ad  hune  Statum,  de  defiderio  fuoquoardet,  re- 
movendi  pro  fua  parte  obftacula  cunéla,  quaî  haûenus 
executionem  praeteritorum  TracSatuum  întercluferunt, 
&  curandi  ut  omnia  diffidia  ,  quœ  fincerum  animum 
ambarum  Nationum  alterare  invicem  queant,  termi- 
nentur,  certiores  reddiderit;  Quôd  nos,  ex  parte  nos- 
tra  iiitentioni  haie  refpondere  cupientes,  eô  magis  vo- 
luerimus  deuominare  Dominos,  Guilielmum  de  Heuc- 
kelnm,  Coiifulem  Civitatis  Noviomagenfis,  Joannem 
àNieiiborgh,  Confulem  Civitatis  Alcmarienfis,  Joan- 
nem de  Witt  ,  Confiliarium  &  Syndicum  Hollandis 
arque  Frifi»  Occidentalis  &c.  Hadrianum  Pieterlbn!, 
Syndicum  Civitatis  Zirckfeenfis,  Joannem,  Baronem 
de  Reede,  Dominum  de  Renswoude,  Emminckhuy- 
fen  &c.    Equitem  Ordijiis  Régis  Danise  &c.    Ëverwy- 


117 


num  de  Benthem,  Doftorem  Jurfs  &  Confulem  Cîvî-  Annq 
tatis  Campenlis,  ut  &  Egbertum  Horencken,  Domi-  "'■""^ 
num  de  Wierhuyfen  &c.    Omnes  Delegatos  Concilii  1000. 
ex  parte  Unitarum  refpeûivè  Provinciarum,  atque  de- 
dimus,  prout  vi  prxfentium  pleniffimum  Mandatum, 
authoritatem,  Commiffionem ,  &  fpecialem  juffum  ip- 
fîs  ,  &  unicuique  illorum,  in  cafum  morbi  aut  abfenti» 
alterius,  irapertimur,  pro  noftra  parte,  ut  nomine  & 
ïii  qualitate  noftrorum  Delegatorum  quarttocius  in  con- 
greffum  laudati  Domini  Legati  Extraordinaril  Portugal* 
lia:  veiiiendi,  propofita  audiendi  &  alia  in  médium  ad- 
fercndi,  ea  expediendi ,   ineundi  &  concludendi  cum 
illo  Pada,  qus  ad  boni  communis  Coronce  didœ  & 
hujus  Status  normam  diredla  fînt ,  &  hoc  fine  loco 
noftri  promittendi,  noftroque  nomine  conficiendi,  ac- 
ceptandi  &  fignandi  in  optima  &  débita  forma ,  talia 
Inftrumenta  &  Aâa,   qualia  id  de  neceflîtate  requiri, 
ipfis  videbitur,  &  generaliter  omnia  ea  faciendi  &  pera- 
gendi,  quEB  nos  faceremus  &  poteramus  facere  &  pera- 
gere,  fi  nos  ibidem  prasfentes  adeflèmus  &  lî  quoque 
ad  id  juiïus  &  Mandatum  fpecialius  requifita  forent; 
promittentes  fincere  &  bonâ  fide,   habere  grata,  nec 
non  firmiter,  inconcuflè,  &   inviolatè  ftare  omnibus, 
quîe  laudati  Domini  noftri  Delegati,  promittent,  pera« 
gent,  &  in  didla  qualitate  concludent,  ut  ea  à  nobis 
obferventur,  impleantur  ,   &  exaûè  atque  fanûè  exe- 
quatitur,  fie  ut  eadem  nunquam,  vel  direflè  vel  indi- 
recElè,  quacunque  ratione  aut  modo  id  fieri  queat,  in- 
fringentur.    Sed  curaturos,  ut  Literse  noftrx  Ratifica- 
tionis  &  Ratihabitioiiis  eorum  omnium  in  ampliorr  & 
authentica  forma,  qua  fieri  potefi:,  &  fi  id  à  Nobis  re- 
quiretur  ,   aut  opus   erit  ,   conficiantur  &  extradentur;. 
Datum  Haga;  fub  tefiTera  chirographaria  Prsefidis  nos- 
tri,  &  fignaiura  noftri  ASuarii,  noftrove  Sigillo  majo- 
ri,  XXX.  Juiii  M  DC  LXIX. 

TeJJera 

G.  de  Najfau. 
In  plica. 
Ad  Mandatum   diélorunt  Dominorum  Ordinum  Gent" 
ralium. 

N.  Ruyfcb. 
Et  figillata  erat  majori  Sigillo. 

In  fidem  &  teftimonîum  eorum.  Nos  Legatu«  Éi'-  ' 
traordinarius  memorati  Sereniffimi  Principis  Portugal- 
lia:,  &  Nos  Commifi^arii  Delegati  diftorum  Domino- 
rum Ordinum,  virtute  Mandatorum  ,  à  Superioribus 
noftris  nobis  datorum  &  jamjam  tranfcriptorum,  Arti- 
culos  iftos  manu  nofira  propria  fubfcripfimus  ,  iisque 
Sigilla  noftra  imprefilmus.  Hagœ  XXX.  Julii  Anno 
MDCLXIX. 


(L.  S  )  Don  Francisco 
de  Mello. 


(L.  S.)  ly.  van  Heuckelotti, 

(L.  S.)  Johan  de  IVit. 

(L.S.)  A.  Pieterfin. 

(L.  S.)   Johan   Baron    van 

Reede. 
(L,  S.)   E.  van  Benthem. 
(L  S.)  Egh,  Horenken. 

Articulus  Separatus. 

QUandoquidem  Domini  Ordines  Générales  Pro- 
vinciarum Unitarum  Belgii ,  in  Articulo  XI.  ho- 
die  conclufi  &  invicem  fubfcripti  Traâatûsfefe 
obftrînïerunt,  curaturos  Prspotentes  fuas  Celfitudines 
id  ipfum,  ut  Subditi  &  Incola;  diflarum  Provinciarum 
Unitarum  quotannis  tantum  Salis  toUant  &  avehant, 
quantum  ejusdem_  fuftulêre  &  avexêre  proximis  prs- 
cedentibus  annis  ii ,  qui  pras  aliis  Naves  fuas  onera- 
runt.  Et  inArticulo  fequentiXII.  conventum  fuit, 
quod  fi  contîngat  ,  defedtum  aliquem  vel  ob  Bella, 
vel  contentiones  Maritimas,  vel  alias  ob  incommodita- 
tes,aliquando  fupervenire  pofiTe,  fie  ut  Subditi  &  Inco- 
1»  didtarum  Provinciarum  Unitarum  ad  tollendam 
quantitatem  Sah's,  ad  quam  avehendam  vi  prŒcedentis 
Articuli  XI.  adftriéli  funt,  illuc  commeare  haud  va- 
leant,  quod  tune  Corona  PortugalliîE  defeâum  illum 
fuppiere  non  teneatur  ,  uifi  prius  memorati  in  praîce- 
denti  Articulo  integri  viginti  anni  plenariè  finem  fuum 
naâi  fuerint,  ut  tamen  ea  propter  U/uras  ajiquas  pen- 
dere  obligata  haut  fiet  &c.  Pleniorîs  declarationis  er- 
go ,  &  praeveniendorum  diffidiorum  gratiâ ,  quse  inpos- 
terum  [five  ratione  juftaî  quantitatis  Salis ,  quâ  Incolse 
diftarura  Unitarum  Provinciatum,  qui  prae  aliis  iraxi- 
P  3  mam 


ti8 


CORPS     D  I  P  X  O  M  A  T  I  Q_U  E 


A  vTvir.  mam  partem  avesêre  de  Sctuval ,  Naves  fuas  ^pnera- 
/\NNO  j.mj|.^  jjyg  çjigi-j,  ob  incommoditates  alias,  quas  fuffice- 
1660  re  putabuntur,  ut  ipli  illi  Incolx  à  toUenda  &  avehenda 
^'  tota  difta  quantitate  Salis  abftineant,  exoriri  poterunt; 
per  praîfentem  Articulum  feparatum  conventum  & 
coiicordatum  eft,  quemadmodum  Nos  per  prœfentes 
conveaimus  &  concordanius,  qu6d  ex  parte  Portugal- 
lia:  ,  unà  cum  Ratihabitione  citati  Traâatûs  indmul 
ex<raaus  authenticus  Regiftrorum  fuper  receptis  Juri- 
bus  de  imporcatione  &  exportatione,  &  aliorum  Re- 
giftrorum puWicorum  laudatî  Rcgni  Fortugalliae,  fuper 
omni  Sale,  quo  Incolœ  memoratarum  Frovinciarum 
in  Setuval  in  Anuis  M  DC  LIX.  M  DG  LX. 
M  DG  LXI.  M  DC  LXII-  M  DG  LXIII.  M  DG 
LXIV.  M  DG  LXV-  M  DG  LXVI.  Naves  onera- 
runt,  cum  nomine  &  cognomine  Navarchnrum  &  Na- 
vium,  à  quibus  &  in  quas  dida  quantitas  Salis  recepta 
eft  e'xtradentur,  quo  mediante  hoc,  &  ope  aliarum 
informationum  à  Prœpotentibus  fuis  Cellîtudinibus  de- 
fuper  in  hisce  Regioiiibus  intérim  captandarum,  ante 
permutationemRatitiabitionum  per  mutuamConventio- 
nem  definiri  &  in  fpecie  determinari  jufta  quantitas  mo- 
diorum,  quos  Incolœ  diftarum  Unitarum  Frovincia- 
rum qiiotannis  toUere  &  avehere  tenebuntur,  queat,  & 
ut  contentis  in  memorato  Articulo  XI.  fatisfiat,  in  re- 
liquis  veto  pênes  Principem  Portugallix  eledtio  &  optio 
maneat,  conditionem  in  dido  Articulo  X  I.  expreffam 
in  fuo  vigore  relinquendi,  eamque  generaliter  &  fine 
exceptione  exequendi,  ideft,  fine  disceptatione  diâum 
deteaum  ante  decurfam  viginti  annorum  fupplendi, 
aut  potiùs  circa  finem  &  ante  exfpiratioiiem  cujuscun- 
que  anni  prompte  &  in  parata  pecunia,  tertiam  partem 
jufti  valoris  Salis,  quod  Siibditi  &  luco!»  Unitarum 
Frovinciarum  in  diûo  anno  infra  quantitatem  in  me- 
morato Articulo  Hiipulatam  tollere  intermiferunt,  fol- 
vendi  ;  Dummodo  laudatus  Domipus  Princeps  ante 
permntationem  Ratihabitionum,  ratione  hujus  alterna- 
tive definitè  fe  declararet  ;  &  f)  quando  pofterius  mem- 
brum  ipfius  ejusdem  alternativx  acceperit ,  nempè 
prompte  in  parata  pecunia  tertiam  partem  difli  defeaûs 
exfolvendi,  Ipfe  reapfe,  cum  efFeôu,  &  fine  dilatiône 
eidem  fatisfaciet ,  &  fi  id  non  prsftiterit ,  Prœpotentes 
fus  Cellitudines  anno  infequenti,  integrum  defeôûs 
pretium  in  Sale,  fecundù'm  in  ftipulationem  dediiflum, 
&  iii'  X.  Articulo  ejusdem  TraÔatûs  ,  quoad  fupple- 
inentum  defeSûs ,  qui  fine  culpa  alte- memoratarum 
fuarum  Celfitudinum  ,  aut  Subditorum  &  Incolarum 
Frovinciarum  Unitarum  &  ratione  quantitatis  Salis, 
qu»  'ex  caufa  ibidem  contenta  Art.  X.  ftipulata  fuerat 
continerit,  pleniùs  expreft"um  modem  accipient.  Ac- 
tum  Hagx  die  XXXI.  Julii  M  DG  LXIX. 


(L.S.)  Doa  Francisco  de 

Melk, 


(L.S.)  ff.  van  Heuch- 

lum. 
(L.S.)  JohandelVit. 
(L.  S.)  A.  Phterfon. 
(L.S.)  JohanBarouvan 

Reede. 
(L.S)  E.vauBexthem. 
(L.S.)  E.Horenhn. 


Ratification    *    diiàit    Traité    par  le  SereniJJîme 
Prince   de   Portugal. 

DOm  Pedro  par  la  grâce  de  Dieu  Prince  de  Portu- 
gal &c.  Comme  Succefleur  ,  Gouverneur,  & 
'  Régent  desdits  Royaumes  &  Eftats.  Nous  faifons  fça- 
voir  à  tous  ceux  qui  verront  ces  prefentes  Lettres 
d'Approbation,  Ratification  &  Confirmation,  Que  fur 
quelques  difficultez  &  ditFérens  qui  font  furvenus  pour 
l'exécution  du  dernier  Traité  de  Paix,  fait  à  la  Haye, 
le  6  d'Acuft  i6âi.  Après  avoir  efté  par  nous,  &  par 
lesdits  Efta[S  Généraux  des  Provinces- Unies,  approu- 
vé, ratifié,  &  confirmé:  A  efté  fait,  accordé,  conclu 
&  figné  un  Traité  d'Accommodement,  audit  lieu  de 
la  Haye,  le  31.  jour  do  mois  de  juillet  1669,  Entre 
Doiri  Francisco  de  Mcllo  ,  &c.  noftre  Procureur 
capable  d'une  part;  &  les  Illuftres  &  Magnifiques  &c. 
en  vertu  du  Pouvoir,  &  Procuration  à  eux  donnée  le. 
30.  Juillet  de  ladite  année,  audit  lieu  de  la  Haye  d'au- 
tre part.  Duquel  Traité  accordé  par  lesd.  Dom  Fran- 
cisco de  Mello  ,  &  Commiffiircs  ,  comme  auflj  des 
Pouvoirs,  &  Procurations  réciproques  ,  la  forme,  & 
teneur  enfuit. 

*  C'eft  de  la  feuille  volante  imprimée  en  François,  que  l'on  a  tiré 
CCS  aatificaiious,    Elles  nianqucot  aux  Copies  Latines.    [Dom.J 


D'autant  que  depuis  la  Conclufion  l^c. 

Equel  Traité  cy-deffiis,  ayant  efté  par  nous  veu, 
confideré,  &  meurement  examiné,  avons  trouvé 
bon  de  recevoir,  approuver,  ratifier  &  confirmer: 
Comme  eiFeftivement  nous  le  recevons,  approuvons, 
ratifions  &  confirmons  par,  ces  prefentes  ;  Fromettans 
tant  pour  nous,  que  pour  nos  Succeflèurs,  &  ppur  nos 
Royaumes,  d'obferver,  garder  &  accomplir  in violable- 
ment  tout  ce  qui  eft  contenu;  fans  foufFrir  qu'il  y  foit 
contrevenu  en  quelque  cas,  ni  manière  que  ce  foit,  nf 
à  prefent",  ni  à  l'avenir,  direfitement  ni  indireélemenr. 
Et  promettons,  &  nous  obligeons  obferver  tout  ce  que 
deflus,  fur  noftre  foy,  &  Parole  Royale,  tant  en  nos- 
tre  nom,  qu'en  celuy  de  nos  Succefifeurs  &  de  nos 
Royaumes  :  Soxihs  l'obligation  ,  &  Hypothecque  de 
tous  nos  biens,  &  revenus,  tant  en  gênerai ,  qu'en  par- 
ticulier, prefeus  &  avenir.  En  foy,  &  tesmoignage  de 
quoy  nous  avons  fait  expédier  ces  prefentes  fignées  de  ' 
noftre  main,  &  fcellées  du  grand  Sceau  de  nos  armes. 
A  Lisbonne  le  10.  Oâobre.  Antonio  Freiré  de  Se- 
queira  l'a  escrit.  L'année  fusdite  de  la  naiflànce  de 
noftre  Seigneur  Jefus-Chrift  mil  fix  cents  foixante  neuf, 
Francisco  Correa  de  la  Cerda  Secrétaire  d'Eftat  l'a  fait 
escrire.    Signé,  o  Principe. 

Ratification  de  V Article  Séparé  par  le  Serenijfme 
Prince   de  Portugal. 

DOm  Pedro  par  la  grâce  de  Dieu,  Prince  de  Portu- 
gal &c.  Comme  Succelfeur  ,  Gouverneur,  & 
Régent  desdits  Royaumes  ,  &  Eftats.  Nous  faifons 
fçavoir  à  tous  ceux  qui  verront  ces  prefentes  Lettres 
d'Approbation,  Ratification  &  Confirmation,  Que  le 
31.  jour  de  Juillet  1669.-  A  efté  fait,  accordé,  con- 
clu &  figné,  à  la  Haye,  entre  Dom  Francisco  de  Mel- 
lo  &c.  noftre  Procureur  capable,  d'une  part,  &  les  Il- 
luftres &  Magnifiques  &c.  en  vertu  du  Pouvoir,  & 
Procuration  à  eux  données  le  30.  Juillet  de  ladite  an- 
née ,  audit  lieu  de  la  Haye  d'autre  part  :  l'Article  dont 
la  teneur  enfuit. 

D'autant  que  les  Seigneurs  Efiat s  Généraux  ^c. 

L  Equel  Article  Séparé  ayant  efté  par  nous  veu ,  con- 
fideré," &  meurement  examiné,  avons  trouvé  bon 
le  recevoir,  approuver,  ratifier  &  corifirtner.  Comme 
effeaivement  nous  le  recevons,  approuvons,  ratifions 
&  confirmons  par  ces  prefentes;  Fromettans  tant  pour 
nous,  que  pour  nos  Succeflèurs,  &  pour  nos  Royau- 
mes d'obferver,  garder,  &  accomplir  inviolablement 
tout  ce  qui  y  eft  contenu;  fans  foufFrir  qu'il  y  foit 
contrevenu  en  quelque  cas,  ni  manière  que  ce  foit,  ni 
à  prefent,  ni  à  l'avenir,  direâement,  ni  indireâement. 
Avec  cette  Déclaration,  que  le  cas  avenant  que  les 
Sujets,  &  Habitans  desdités  Provinces-Unies  ne  peus- 
fent  pas  tirer  chaque  année  la  quantité  de  Sel  qui  fera 
déterminée  ,  &  définie  de  commun  accord  dans  le 
temps  de  l'Eschange  des  Ratifications:  Nous  ne  ferons 
pas  tenus  de  fuppléer  à  ce  défaut,  finon  après  l'expira- 
tion desdites  vingt  années.  Et  cette  condition  (qui 
eft  le  premier  des  Membres  de  l'Alternative  qui  nous  a 
efté  propofée  par  ledit  Article- feparé  )  eft  celle  que 
nous  choifilFons. 

Et  promettons ,  &  nous  obligeons  &c. 

Ratification  dudit  Traité  par  les  Seigneurs  Eftats 
Généraux, 

LEs  Eftats  Généraux  dés  Provinces-Unies  des  Païs- 
Bas;  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  verront,  ou 
lire  orront.  Salut.  -Comme  ainfi  foit  que  le  31.  Juil- 
let de  la  prefente  année  1669.  il  ait  efté  fait,  conclu, 
&  arrefté  un  Traité  entre  le  Sereniflîme  Prince  Dom 
Pedro  Succefleur,  Gouveriieur,  &  Régent  du  Royau- 
me de  Portugal,  d'une  part.  Par  Monfîeur  Dom 
Francisco  de  Mello  &c.  en  vertu  du  plein-Pouvoir  à 
luy  donné  par  Son  Altefle  Royale,  &  nos  CommiftTai- 
res ,  en  vertu  de  leurs  Pouvoirs  ;  Dont  la  teneur  eiifuit 
de  mot  en  mot. 


D'au- 


DU     DROIT     D£S    GENS. 


îi^ 


Anko 


D'autant  que  depuis  h  Conchfton  6ff. 

NOus  avons  agréé,  approuvé,  ratifié,  &  confirmé 
ledit  Traité ,  ainfi  que  nous  l'agréons ,  approu- 
vons, ratifions  &  confirmons  par  ces  prefentes;  Pro- 
mettans  de  bonne  foy,  &  fincerement,  garder,  obfer- 
ver  &  exécuter  inviolablement  tout  ce  que  deiïus  ;  En- 
gageans  tous  les  biens,  &  revenus  desdites  Provinces- 
Unies  des  Pays-Bas,  prefens  &  avenir,  en  gênerai  & 
en  particulier:  fans  y  contrevenir  diredlement,  ni  in- 
direûement,  ni  foufFrir  qu'il  y  foit  contrevenu  en 
quelque  forte,  ou  manière  que  ce  foit.  En  foy  dequoy 
nous  avons  fait  confirmer  les  prefentes  par  noftre 
grand  Sceau,  &  les  avons  fait  fîgner  par  le  Prefîdent  de 
noftre  Affemblée,  &  contrefigner  par  noftre  Greffier. 
Fait  en  noftre  Affemblée,  à  la  Haye  le  13.  Décembre 
1699.  Signé ^  Van  Gent.  Kt  plus  bas.  Par  Or- 
donnance desdits  Seigneurs  Eftats  Généraux.  En  l'ab- 
fence  du  Greffier  I.  Spronsfen. 

Ratification  de  V  Article  Séparé  par  les  Seigneurs 
Eftats  Généraux. 

LEs  Eftats  Généraux  des  Provinces-Unies  des  Pays- 
Bas;  A  tons  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres  ver- 
ront, ou  lire  orront.  Salut.  D'autant  qu'outre  le 
Traité  conclu,  &  fi;;né  le  31.  jour  de  Juillet  dernier, 
entre  le  Serenifllme  Prince  SucceftTeur,  Gouverneur  & 
Régent  du  Royaume  de  Portugal,  &  nous  :  Par  Mon- 
fieur  Dom  Francisco  de  Mello  &c.  ayant  plein-Pou- 
voir d'une  part;  Et  nos  CommifiTaires  ayans  auflî  plein- 
Pouvoir  d'autre.  Il  a  efté  convenu  d'un  Article  fepa- 
ré,  fervant  d'esclairciflement  aux  Articles  XI.  &  XII. 
du  Traité  principal ,  ainfi  qu'il  fe  trouve  ici  inféré  de 
mot  en  mot. 

D'autant  que  les  Seigneurs  ^e. 

LEquel  Article  feparé  ayant  efté  par  nous  veu,  & 
examiné,  nous  l'avons  agréé,  approuvé,  &  rati- 
fié; Ptomettans  de  bonne  foy,  &  fincerement  le  tout 
garder,  &  obferver  ,  fans  y  contrevenir  direâement, 
ni  indireôement ,  ni  fouffrir  que  de  noftre  part  il  y  foit 
contrevenu,  en  quelque  forte,  ou  manière  que  ce  foit. 
En  tesmoignage  dequoy  nous  avons  fait  feeller  les  pre- 
fentes de  noftre  grand  Sceau,  figner  du  Prefident  de 
noftre  AfiTembiée,  &  contrefigner  de  iK)ftre  Greffier, 
Fait  en  noftre  &c. 


f .  Sept.  Traité  de  Paix  entre  le  Sultan  Mahomet  IV. 
Lî  Turc       ^  ^'^  République  de  Venise,  fait  le  f .  Sep- 
»y Venise,      tembre ,  i66p.     [^theatrum  Pacis.     Tom.  II. 
pag.  f33-] 

1.  /"^Apitaneus  Generalis  teneatur  tradere  in  manus 
V-'  Supremi  Vezirii  Civitatem  Candiam,  ut  de  ea 
abfolutè  ad  beneplacitum  fuum ,  tanquam  de  loco  Im- 
perio  Magni  Sultani  fubjedlo  ,  disponat  ;  Venetique 
obftriili  funto,  fe  intra  dies  duodecim  Standiam  verfus 
conferre,  fi  modo  tempus  ad  hoc  conveniens  erit,  at- 
que  Copiae  univerfse  excédent  ex  Standia  intra  fpatium 
dierum  XL.  fi  tempus  ad  Inoc  opportunuin  fuerit. 

II.  Omnia  iVîunimenta ,  Portus,  Infulîe  adjacentes 
&  alia  loca  quœ  fub  Dîtione  ReipublicsB  in  Regno  Can- 
diasfunt,  eodem  modo  quo  ante  Bellum,  fub  Domi- 
natione  Ejusdem  fuerunt,  porro  manebunt.  In  quo- 
rum_  numéro  funt,  Suda,  Spina  longa ,  Carabufe  & 
Tini  :  omnesque  dependentiîe  Spinae  longse  à  Regno 
Candix  feparentur. 

III.  Omnis  res  tormentaria  ,  &  inftrudus  qui  in  lo- 
co erit,  fub  hac  cotiditione  illic  in  totum  relinquetar, 
ut  tamen  Supremus  Vezirius  Capitaneo  Generali  XL. 
Tormenta  majora  dono  det. 

IV.  Omnes  Infulae  in  Archipelago  &  alise,  qu»  ad 
îpfam  Rempublicam  pertinebunt,  fub  poteftate  ejusdem 
maneant  eodem  modo  ,  quo  Ipfi  ante  Bellum  fubjeàse 
fuerunt;  Fortaliîiuinque  Clifla,  &  omnia  qu£E  Veneti 
eripuerunt  Turcis  in  Dalmatia  &  in  Albania  abfolutse 
fuinmœque  Poteflati  Sereniffimse  Reipublicae  fubdita 
relinquentur. 


Annq 


ANOLk- 
TERRE  E<^ 

Savoïe^ 


V.  Respublici  contributiones  gravîores  fiaud  fol- 
vet,  quàm  quas  ratione-Infularum  in  Archipelago  & 
Grsecia  pcnderc  confuevit ,  ratione  Zante  vero  ôt  Ce- 
phalonis  &  nil  quicquam  intuitu  Commerciorum  illa- 
rum  folveti 

VI.  Neutra  Partium  teneatur  aliquid  pecuniarumj 
fub  prstextu  Cômpenfationis  cujuidam,  Impenfarum, 
Penfionum,  donorum,  Belli  ,  aut  alterius  cujuspiam 
tituli,  quisquis  is  fuerit,  conferre. 

V  \.i.  Supremus  Vezirius  concéder  omninô  fuffl- 
ciens  temporis  fpatium  Capitaneo  Generali  ad  avehen- 
dum  commeatum  &  Inftruâum  Bellicum;  abfcedent- 
que  prœfidiarii  Milites  VexiUis  explicatis,  &  cum  omni- 
bus fuis  impedimentis  ,  permiflumque  efto  omnibus 
Urbis  Incolis,  qui  ibidetn  fubfiftere  noiunt ,  discederë 
cum  univerfa  eorundem  familia  &  fubftantia  ;  hue- 
grumque  efto  Capitaneo  Generali  fecum  avehere  omnes 
Keliquias  Sanâorum,  facra  Vafa,&  Ecclefîarum  orna- 
menta. 

VIH.  Mittet  Sereniffima  Respublica  Legatum  quem^ 
pîam  Conftantinopolim,  qui  curer,  ut  ratihabeatur  hic 
Traûatus,  -Se  perfediùs  Commercia  ftabiliantur,  ut  ea 
libéra  &  fine  impeditione  uUa  fint ,  prout  ea  ante 
Bellum  erant. 

IX.  Libertati  donentur  omnes  Captivi  &  mancipîa 
ambarum  Partium ,  fi;atim  atque  Legatus  Sereniffimas 
Reipublicje  Conftantinopolim.  venerit. 

X.  Omnes  conventi  fuperiùs  Articuli,  fideliter  & 
inviolabiliter  adimpleantur  ,  &  firmeiur  denique  Jura- 
mento  inter  Partes  utrasque  Pax  œterna  &  perpetuuta 
Commercium. 


LI. 

traité  d'Amitié  ^  Je   Commerce  entre  Char-  i^.Sept, 
CES  II.  Roi  de  la  Grand'  Bretagne,  fc?c.  y  le 
Sereni£ime    Prince   Ch4rles    Emanuel 
1 1.  Duc  de  Savoye.     Conclu  à  Florence  U  ip» 
jour  de  Septembre^  1669.     [Manufcrit.] 

LA  fituation  convenable  du  Poït  de  Villefranche  fUr 
la  Méditerranée ,  &  l'eftenduë  d'icelui,  conjoinc' 
tement  avec  la  feureté  en  toutes  manières  ,  ont  efté 
les  motifs  efficaces,  qui  ont  porté  Son  Altefle  Serenis- 
fime  le  Duc  de  Savoye,  à  le  produire,  &  detlarer  libre 
à  tout  le  monde,  avec  croyance  qu*il  pourroit  avec  le 
temps  fe  trouver  avantageux  au  public;  &  à  Ion  Alteffe 
Royale  en  particulier.  Mais  arrivant  ainfi  que  ia  vi- 
gueur des  chofes  qui  font  eftablies  par  les  meilleurs 
Confeils,  dans  la  fuite  du  temps,  eft  rendue  languis- 
fante,  &  fujette  au  changement:  Pour  cette  caufe-,  il 
a  plû  à  Son  Alteffe  Royale,  non  feulement  de  confir- 
mer le  libre  Eftat  &  qualité  de  fon  Port  :  Mais  en-» 
cote  plus,  de  l'offrir  à  Sa  Majefté  de  la  Grand' Bre- 
tagne &c.  avec  une  addition  de  nouveaux  Privilèges ^ 
&  augmentation  de  Capitulations  inviolables.  Une 
tres-puiffante  &  réciproque  incitation  s'eft  joinâe  à  ces 
motifs  ,  fçavoir  la  fertilité  abondante  du  terroir,  qui 
eft  commune  dans  les  Royaumes  &  autres  Colonies^ 
qui  font  fous  la  domination  de  Sa  Majefté  de  la 
Grand'  Bretagne  ,  &c.  de  mesme  que  dans  les  Etats. 
de  Sadite  Altefiï  Royale ,  laquelle  fuperfluité  ,  puis 
qu'elle  eft  (\  proprement,  &  fi  naturellement  transfc-» 
rée,  &  verfée  dans  des  Territoires  mutuels,  par  des 
frui6ls  réciproques  ,  à  l'advantage  du  Sujet ,  il  étoit 
aifé  aux  deux  Princes  entre  lesquels  il  y  a  eu  depuis 
long-temps  des  liens  d'une  ancienne  amitié  ,  confir- 
mée par  des  Alliances  réitérées  &  par  la  dernière 
conjonâion  de  confanguinité  ,  d'entretenir  fes  lènti* 
mens, d'y  adjoufter  encore  de  nouveaux  liens  de  Com- 
merce réciproque,  par  lequel  ils  puifiïnt,  par  la  ccn* 
fideration  de  faire  du  bien  à  leurs  Sujets,  s'obliger,  & 
s'engager  davantage  ,  &  réciproquement  l'un  envers 
l'autre:  Pour  cette  fin,  &  pour  cet  effeâ,  il  a  plû  à  fâ 
très-excellente  Majefté,  par  fes  Lettres  PatenteSi  fcel- 
lées  du  grand  Sceau  d'Angleterre ,  de  conftituer  le 
Chevalier  Jean  Finch,  à  prefent  Refident  pour  Sa  Ma- 
jefté de  la  Grande  Bretagne,  auprès  du  Grand  Duc  de 
Toscane,  fon  vray  &  légitime  Procureur,  avec  un 
Pouvoir  Plénipotentiaire,  ainfi  qu'il  appert  par  lesdites 
Lettres  Patentes  :  &  pour  le  mesme  deffein  &  înten= 
tion  ,  Son  Alteffe  Royale  a  trouvé  bon  ,  de  munir 
de  mesme  Pouvoir  &  authorité  le  Seigneur  Jofeph 
Maurice  Philippone ,  fon  Confeiller  ,  Auditeur,  & 
Procureur  General  de  fes  revenus,  ainfi  qu'il  appers 

pr@Jl« 


120 


CORPS     DÎPLOMATIdUE 


AnNO  pareillement  par  les  Lettres  Patentes  de  Son  Altefle 
Royale  ,   lesquels    deux    Plénipotentiaires    après   plu- 

^66q.  (îeurs  Conférences  ont  finalement  conclu  ce  qui  en- 
fuit. 

Articles  dont  on  ejl  convenu. 

I.  T)Remierement,  comme  le  Commerce  a  toujours 
1 .  efté  le  Compagnon  de  la  Paix ,  cette  Paix  qui 
n'a  jamais  efté  interrompue,  par  la  Guerre,  durant 
plufieurs  années,  eft  à  prefent  ratifide,  eftablie  &  con- 
firmée, entre  le  tres-puiffant  Monarque  Charles  fécond 
Roi  de  la  Grande  Bretagne  &c.  &  Son  Alteffe  Royale 
Charles  Emanuel  fécond  du  nom,  Duc  de  Savoye,&c. 
les  Sujets  desquels  font  obliger  en  toutes  occaIîons,de 
faire  les  uns  aux  autres,  toute  forte  d'adtions  de  civili- 
té, &  affedlion  réciproque. 

II.  Secondement,  il  fera  permis ,  &  libre,  pour  tou- 
tes fortes  &  espèces  de  Navires  &  Vaiffeaux,  apparte- 

'  nans  à  Sa  Majefté  le  Roi  de  la  Grand  Bretagne  &c.  ou 

à  fes  Sujets,  de  conduire  &  d'amener  dans  les  Ports, 
de  Ville-Franche,  Nice,  ou  de  faint  Hospice,  toutes 
chofes  quelconques,  ou  toutes  fortes  de  Marchandées, 
foit  qu'elles  foient  produites  par  nature,  ou  faites  par 
art,  en  quelque  partie  que  ce  foit  du  Monde;  toutes' 
lesquelles  chofes  ou  Marchandifes  ainfi  apportées,  fe- 
ront librement  &  franchement  débarquées,  &  portées 
par  les  Capitaines,  ou  Maiftres,  ou  par  quelques  autres 
perfotines  qui  dépendent  d'eux ,  ou  par  les  Marchands, 
ou  Faâeurs  Su|ets  de  Sa  Majefté,  dans  les  Maifons 
desdits  Marchands,  ou  Faveurs,  ou  en  des  Magafins  , 
ou  Celiers,  hors  de  leurs  Maifons  dans  lesdits  Ports, 
pour  y  eftre  confervées  &  gardées  par  eux  autant  de 
temps  qu'il  leur  plaira,  fans  confiscation,  Impofition 
de  Douane  ,  ou  exaâion  de  quelques  Droits  que  ce 
foit,  &  en  outre,  au  cas  que  toutes  lesdites  chofes,  ou 
aucune  partie  d'icel les,  ne  foit  pas  vendue  dans  lesdits 
Ports,  il  eft  &  fera  permis  ausdits  Capitaines,  Maiftres, 
Marchands,  ou  Fadleurs,  Sujets  de  Sa  Majefté,  d'en- 
voyer librement  toutes  lesdites  chofes ,  ou  aucune  par- 
tie d'icelles,  par  Mer,  en  quelque  lieu  que  ce  foit  qu'il 
leur  plaira,  fans  payer  aucune  Douane,  Péage,  ou 
quelque  forte  d'Impofitiort  que  ce  foit. 

III.  Tiercement ,  que  toutes  &  chacunes  fortes  & 
espèces  de  chofes  ,  &  de  Marchandifes ,  qui  feront  ren- 
dues à  Nice ,  Ville- Franche,  ou  faint  Hospice,  &  après 
que  la  vente  en  aura  efté  faite ,  feront  envoyées  ou 
transportées,  par  Mer,  dans  les  Territoires  de  quelque 
Prince  que  ce  foit,  feront  toujours  tant  à  l'égard  du 
Vendeur,  que  de  l'Acheteur  ,  quittes  &  aflranchies  de 
toutes  Douanes,  Droits,  ou  Impofitions  quelconques, 
mais  à  l'égard  de  toutes  les  chofes,  &  Marchandifes 
qui  après  que  la  vente  en  aura  efté  faite  dans  lesdits 
Lieux  feront  transportées  par  Terre,  dans  les  Territoi- 
res de  quelqu'autre  Prince,  il  a  efté  auffi  convenu  & 
accordé  que  durant  l'espace  de  dix  ans  à  commencer 
du  jour  de  la  publication  du  prefent  Traité  tous  lesdits 
Biens,  feront  quittes,  &  affranchis  de  toutes  Douanes, 
Droits  ou  Impofitions  quelconques,  pour  leur  pafl^age 
par  Terre,  &  de  toutes  autres  peines  que  ce  foit,  tant 
à  l'égard  du  Vendeur, que  de  l'Acheteur, lesquelles  dix 
années  eftant  expirées ,  fi  Son  A IteflTe  Royale,  ne  veut 
pas  confirmer  cette  liberté  de  paffage ,  pour  un  plus 
long  espace  de  tems,  en  la  forme  &  manière  fusdite, 
en  ce  cas-là,  on  ne  payera  feulement  pour  toutes  & 
chacunes  lesdites  chofes ,  qui  après  que  la  vente  en  au- 
ra efté  faite ,  paiferont  paf  Terre  comme  dit  eft ,  que 
la  moitié  du  Droit,  ou  Impoft,  qui  fe  levé  pour  le  pas- 
fage  fuivant  le  Tarif  imprimé,  à  la  fin  de  l'Ordonnan- 
ce publiée  le  30.  Oélobre  1633. 

I V.  Quatrièmement ,  toutes  &  chacunes  fortes  de 
chofes,  ou  Marchandifes,  qui  feront  produites  par  na- 
ture, ou  faites  par  art,  en  aucun  des  Royaumes  de  Sa 
Majefté,  ou  en  aucunes  Colonies  des  Indes  Occiden- 
tales, ou  Orientales,  ou  en  aucuns  autres  Territoires , 
qui  font  prefentement,  ou  feront  cy-aprés  fous  l'obeïs- 
fance  de  Sa  Maiefté,  peuvent  &  pourront  eftre  vendues 
librement,  par  les  Sujets  de  Sa  Majefté  dans  l'eftenduë 

,  de  tous  les  Eftats  de  Son  Altefi"e  Royale,  &  en  quel- 
que endroit  que  ce  foit  de  fes  Territoires,  ou  Lieux  de 
fon  obeïffance  ,  fans  aucune  prohibition  ni  amende, 
nonobftant  toutes  Loix  ,  ou  Edits  contraires,  à  l'ex- 
ception toujours,  &  feulement,  du  Sel,  du  Tabac, 
de  la  Poudre  à  Canon,  de  la  Mèche,  du  Plomb  à  gi- 
boyer.  Balles  à  Mousquet,  de  la  Balaine,  &  des  Car- 
tes de  toutes  fortes,  parce  que  c'eft  la  coutume,  d'af- 
fermer la  permiflîon  de  vendre  les  chofes  cy-deffiis 


mentionnées,  à  des  particuliers,  privatîvement  à  tou- 
tes autres  perfonnes  :  &  néanmoins,  il  fera  permis  aux 
Sujets  de  Sa  Majefté,  conformément  à  ce  qui  eft  ex- 
primé, au  fécond  Article,  de  recevoir  &  de  garder, 
en  leur  Maifon  ou  Magalîns,  toutes  les  fusdites  Mar- 
chandifes defFendues,  fans  payer  aucune  Douane,  Péa- 
ge, ni  encourir  aucune  peine  ou  amende.  De  plus 
mesmes,  il  fera  permis  aux  Sujets  de  Sa  Majefté  de 
vendre  les  fusdites  Marchandifes  deffenduës  aux  Fer- 
miers qui  auront  pris  à  ferme  la  permilTion  de  les 
vendre  à  l'exclufion  de  toutes  autres  perfonnes.  Mais 
à  l'égard  de  toutes  fortes  de  Marchandifes  (à  l'ex'- 
ception  de  celles  qui  font  deffenduës,  cy-delTus  fpecî- 
fiées)  qu'on  fera  eiitrer,  &  conduire  dans  les  Ports  de 
Ville-Franche,  Nice,  ou  de  S.  Hospice,  quand  elles 
feront  tirées  desdits  Ports  pour  en  procurer  la  vente, 
&  le  débit,  dans  l'eftenduë  des  Domaines  de  Son  Al- 
teflTe  Royale,  il  n'y  aura  que  celuy  qui  les  tirera  desdits 
Ports, foit  le  Vendeur,  ou  l'Acheteur,  qui  payera  feu- 
lement la  moitié  de  la  Douane,  ou  Péage  fpecifié  dans 
le  Tarif,  la  Copie  imprimée  duquel  fignèe  du  Procu- 
reur de  S.  A.  R.  a  efté  par  luy  délivrée  au  Chevalier 
Jean  Finch  :  après  le  payement  duquel  Droit  ,  ou 
Douane ,  une  fois  fait,  il  ne  fera  payé  aucune  choie  de 
plus,  dans  les  Domaines  de  S.  A.  R.  foit  par  le  Ven- 
deur, ou  l'Acheteur,  pour  lesdites  Denrées  ou  Mar- 
chandifes, avec  déclaration  expreft"e,  que  pour  toutes 
Manufaâures  de  Laines  ou  quelques  autres  Marchan- 
difes fusdites  que  ce  foit,  qui  comme  il  appert,  ne 
font  pas  fpecifiées  dans  lesdits  Tarifs,  il  fera  payé  un 
&  demi  pour  cent,  c'eft  à  dire ,  feulement  la  moitié  de 
trois  pour  cent,  impofées ,  fur  toutes  les  Marchandifes 
qui  ne  font  pas  fpecifiées  dans  lé  fusdit  Tarif,  par  le 
dernier  Article  ,  ou  les  dernières  lignes  d'icelui.  Le- 
quel Droit  ou  Impoft,  eftant  une  fois  payé,  il  ne  fera 
payé  rien  de  plus,  ni  par  le  Vendeur,  ni  par  l'Acheteur, 
dans  l'eftenduë  des  Terres  de  Son  Alteffe  Royale. 

V.  Cinquièmement,  il  a  été  convenu,  &  accordé 
que  toutes  fortes  de  Navires,  ou  Vaiflleaux  appartenans 
à  Sa  Majefté  de  la  Grand'  Bretagne,  pu  à  fes  Sujets, 
qui  navigueront  d'Angleterre  ou  de  quelqu'autre  Port, 
de  l'obeiffance  de  Sa  Majefté,  ou  des  Etats  de  Sa  Ma- 
jefté, qui  ne  feront  pas  infeûei  de  Contagion,  &  arri- 
veront dans  les  Ports  de  Nice,  de  Ville-Franche,  ou 
de  St.  Hospice,  avec  des  Certificats  &  Atteftations  de 
bonne  fanté,  n'ayant  point  eu  de  Commerce  en  leur 
Voyage  avec  aucuns  Lieux  ou  perfonnes  foupçonnées 
d'être  infeâées  du  mal  contagieux  ,  font  &  doivent 
être  exempts  de  faire  quarantaine  ou  quelques  jours 
que  ce  foit  de  purgation  :  &  il  fera  incontinent  accordé 
aux  perfonnes  qui  feront  fur  lesdits  Navires,  toute  li- 
berté de  Commerce  &  de  Trafiic  dans  lesdits  Ports;  & 
on  permettra  fans  aucun  délai  de  mettre  à  Terre  toutes 
chofes,  &  toutes  les  Marchandifes  que  lesdits  Navires 
auront  apportées ,  pour  être  portées  dans  les  Maifons , 
ou  Magafins  des  Marchands,  Sujets  de  Sa  Majefté,  à 
Nice,  Ville-Franche,  ou  S.  Hospice:  Mais  fi  lesdits 
Navires  arrivent  fans  Certificat,  ni  Atteftation  de  bon- 
ne fanté,  ou  fi  dans  leur  Voyage,  ils  ont  converfè  avec 
des  perfonnes^  ou  eu  Commerce  dans  des  Lieux  foup- 
çonnez  d'être  infedlez  du  mal  contagieux ,  en  ce  cas-_ 
là,  les  Perfonnes,  &  Biens  feront  fujets  à  la  qnaran-' 
taine,  ou  purgation,  mais  les  jours  de  quarantaine  ou 
de  purgation,  feront  abrégez  à  l'égard  des  Perfonnes  & 
Biens  autant- que  le  foin  de  preferver  la  fanté  du  public 
le  pourra  permettre  ;  Et  pour  la  qualité  des  Marchan- 
difes qui  feront  fujettes  au  Lazard,  ou  à  faire  purga- 
tion, comme  auffi  pour  les  droits  du  Lazard,  ou  frais, 
pour  les  Biens  qui  feront  purgation ,  cela  eft  contenu 
avec  d'autres  particularitez  en  un  Papier  des  Taux  des 
droits  du  Lazard,  transcrit  à  la  fin  du  prefent  Inftru» 
ment ,  qui  ne  peuvent  jamais  être  changez  ni  alté- 
rez ,  fans  le  confentement  du  Conful,  ou  de  la  plus 
grande  partie  des  Marchands  demeurans  dans  lesdits 
Ports. 

VI.  Sixièmement,  à  caufe  que  les  Ports  qu'on  ap- 
pelle Francs ,  ont  accoutumé  de  donner  proteSion  _& 
refuge  aux  Banqueroutiers,  ou  perfonnes  qui  font  fail- 
lite, &  Banqueroute,  avec  les  Biens  d'autrui,  la  mê- 
me pieté  de  Sa  Majefté,  qui  protège  les  Gens  de  Bien, 
punit  ceux  qni  ne  le  font  pas ,  c'eft  pourquoi  en  ce  qui 
regarde  les  Sujets  de  Sa  Majefté ,  il  a  été  convenu  & 
accordé,  que  fans  avoir  égard  à  quelques  Edits  que  ce 
foit,  qui  ayent  été  pub'iez,  les  Sujets  de  Sa  Majefté 
feront  entierernent  privez ,  &  tout  à  fait  décheus ,  de 
jouir  de  cette  proteftion  ,  qu'on  nomme  communé- 
ment Sauf- conduit ,  refervant  à  chaque  Sujet  de  Sa 

j  Majefté, 


DU     DROIT     DES     GENS. 


121 


Majefté,  Ibii  propre  Droit  ;  comme  pareillement  tous 
les  Sujets  de  Sa  Majefté  feront  privez  du  bénéfice  de 
protection, ou  Sauf-conduit, qui  commettront  quelques 
crimes  que  ce  foit  contte  Sa  Majefté,  comme  auffi , 
tous  les  Sujets  de  Sa  Majefté,  foit  qu'ils  foient  Maî- 
tres de  Navires,  Mariniers,  ou  autres  qui  feront  cou- 
pables de  Baratrie,  ausquels,  ainfi  qu'à  tous  Pirates,  & 
Ecumears  de  Mer,  qui  feront  Sujets  de  Sa  Majefté , 
toute/permiflîon  de  vendre  des  Biens,  ou  Marchandi- 
fes,  ou  de  paffer  des  Contrats  pour  icelles,  dans  les- 
dits  Forts  fera  déniée:  Mais  à  l'égard  de  tout  ce  qui 
eft  ftipulé,  dans  la  précédente  partie  du  prefent  Article, 
qui  ne  regarde  feulement  que  les  Sujets  de  Sa  Majefté; 
il  a  été  pareillement  convenu  &  accordé  en  faveur 
desdits  Sujets  qu'ils  jouiront  pleinement  &  entièrement 
,du  Privilège  &  Sauf-conduit,  ou  proteâion  contre  tous 
Etrangers ,  promife  &  publiée  en  l'Edit  d'un  Port- 
Franc,  par  Son  Alteffe  Royale  ainfi  que  tous  Etrangers 
en  jouiront  à  rencontre  d'eux. 

VII.  Septièmement  tous  les  Sujets  de  Sa  Majefté, 
qui  demeureront  à  Nice,  Ville-Franche,  ou  St.  Hos- 
pice, pour  y  exercer  le  Commerce,  ou  autrement, 
ibnt  déclarez  exempts,  &  affranchis  de  tous  Tributs, 
Taxes  ou  levées  d'argent,  qui  font  ou  feront  impofées 
par  Son  Alteftfe  Royale 

VIII.  Huitièmement  il  eft  pareillement  déclaré  que 
les  perfonnes  des  Sujets  de  Sa  Majefté,  qui  demeure- 
ront à  Nice,  Ville-Franche,  ou  Saint  Hospice,  ne  fe- 
ront point  expofées  ni  fujettes  à  arreft,  ni  emprifonne- 
ment,  ni  leurs  Biens  fujets  à  faiiie,  ou  fequeftration , 
pour  quelques  caufes  civiles  que  ce  foit,  à  moins  qu'il 
n'y  ait  eu  u"n  Procès  intenté  en  Juftice  auparavant, mais 
à  l'égard  des  caufes  criminelles,  qui  font  punies  de 
mort,  ou  de  quelque  peine  corporelle,  ils  feront  fu- 
jets à  l'emprifonnement,  fans  aucun  adjournement,  ou 
citation  en  Juftice. 

IX.  Neufiémement,  il  fera  libre  &  permis  à  tous  & 
chacuns  les  Sujets  de  Sa  Majefté  de  la  Grand' Bretagne 
&c.  demeurans  dans  lesdits  Ports  de  vivre  dans  leur 
propre  Religion  de  la  manière  qu'il  eft  permis,  foit  à 
Gènes  ou  à  Ligorne,  &  on  ordonnera,  ou  affignera  un 
fepulchre  convenable  pour  y  enterrer  les  Sujets  de  Sa 
Majefté  qui  décéderont  dans  lesdits  Lieux. 

X.  Dixiémement,  comme  il   n'y  a  rien  qui  tour- 
mente davantage  les  Hommes ,  que  les  Procès  devant 
des  Tribunaux  de  Juftice,  eu  égard  à  la  grande  confom- 
mation  de  temps  &  d'argent,  mais  encore  plus  parti- 
culièrement, un  étranger,  qui  n'a  aucune  connoiflance 
des  Coutumes,  &  des  Loix  du  Pays,  pour  cette  caufe, 
il  _a  été  convenu  &  accordé   entre   Sa  Majefté  de  la 
Grand'  Bretagne  &c.  &  Son  AltefTe  Royale,  que  tous 
lesdifferens,  &  demeslez  qui  arriveront,   entre  Sujet 
&  Sujet  de  Sa  Majefté  ,   ou  entre  lesdits   Sujets  ,   & 
quelqu'autie  perfonne  qui  ne  fera  pas  Sujet  de  Sa  Ma- 
jefté, feront  lèulement  plaides  devant  un  Juge  qui  fera 
appelle  le  Délégué  de  la  Nation  Angloilé,  par  lequel 
feul  ils  feront  décidez,  lequel  Délégué  fera  totisjours 
choifi  par  les  Sujets  de  Sa  Majefté,  qui  demeureront  à 
Nice,  Ville-Franche,  ou  Saint  Hospice,  à  la  charge 
tousjours,  que  l'éleélion  fera  faite, du  nombre  des  Mi- 
riiftres  de  Son  Alteife  Royale,  qui  conftituent  les  Con- 
fuls  de  la  Mer,  lequel  Délégué,  ainfi  choifi, fera  con- 
tinué durant  le  plaillr  des  Eltâeurs  Nationaux,  pourvu 
que  cette  continuation  ne  foit  pas  pour  plus  de  tems , 
que  celui  qui  eft  limité  par  Son  AltefTe  Royale  pour 
la  fonélion  de  l'Ofiice  du  refte  des  Confuls  de  la  Mer. 
Après  que  ce  Délégué  aura  été  éleû,  la  Nation  le  pre- 
fentera  à  Son  AltefTe  Royale,  avec  une  Requefte  ten- 
dante à  ce  que  par  fon  authorité  il  puilfe  être  établi 
pour  exercer  cette  Charge,  &  après  qu'il  aura  été  ainfi 
conftituè  par  cette  Authorité  il  décidera,  &  terminera 
avec  brièveté  &  expédition,  tous  les  diffèrens  fusdits, 
fans  formalité  de  Procès  en  Juftice,  conformément  au 
poids  &  validité  de  la  raifon ,  n'ayant  égard  feulement 
qu'à  la  vérité  du  fait,  &  tout  cela  fe  fera  fans  aucuns 
frais,  dépens,  ni  autre  depenfe,  que  du  fîrnple  paye- 
ment de  l'Ecriture.     On  ne  pourra  appeller  de  la  Sen- 
tence donnée  par  ce  Délégué,  fi  ce  n'eft  au  Tribunal 
des  Confuls  de  la  Mer,  demeurans  à  Nice,  l'un  des- 
quels devra  être  le  Délégué ,  qui  prendra  fceance  com- 
me un  des  Juges,  duquel  Tribunal,  il  n'y  aura  plus 
d'appel  à  prétendre  :  Mais  arrivant  que  par  la  fuite  du 
temps  ,   les   Sujets  de  Sa  Majefté  devinffent  fi  nom- 
breux dans  lesdits  Ports  (  ce  qu'il  y  a  lieu  d'espérer  de 
la  bonne  dispofition  des  Loix)  fi  on  trouve  quelque 
inconvénient  en  la  decifion  des  diffèrens,  conformé- 
ment à  la  manière  prescrite,  en  ce  cas,  à  l'égard  de 

ToM.  VU.  Part.  L 


quelque  démeslé  qui  arrive,  ou  furvienne  feulement  AnNO 
entre  Sujet  &  Sujet  de  Sa  Majefté,  le  Règlement  fui-       ,, 
vant  pour  la  decifion  deflinitive  du  Différent,  de  la-    1009. 
quelle  on   ne  pourra   le  porter  pour  Appellant ,   fera 
établi  &  confirmé  entre   Sa  Majefté  ,   &  Son  AltefTe 
Royale,   lequel   Règlement  fera   &   devra  être  en  fa 
pleine  force  &  vertu ,  à  commencer  du  temps  que  Sa 
iViajefté  le  requerra  de  Son  AltefTe  Royale.     Voici  la 
forme  de  ce  Règlement.     Les   Sujets  de  Sa  Majefté 
choifîront  trois   Hommes   parmi   la  Nation  Angloife 
qui  pour  leur  vie  &  mœurs  feront  eftimez  des  Hommes 
de  la  plus  grande  intégrité  parmi  eux ,  ces  trois  Hom- 
mes fupplieront  tres-humblement  Son  AltefTe  Royale, 
qu'il  lui  plaife  de  nommer  l'un  d'eux,  qui  fous  le  ti- 
tre de  Délégué  de  S.  A.R.  en  puiffe  exercer  la  Charge, 
lequel  fera  incontinent  déclaré;  &  après  qu'il  aura  été 
ainfi  conftituè   par   fon   authorité  &  que  pour  cet  ef- 
feCl ,  il  aura  obtenu  de  Lettres  de  S.  A.  R.  il  ne  fera 
pas  néanmoins  capable  d'exercer  fa  Charge  ,   à  moins 
que  d'avoir  auparavant  prefté  Serment  devant  le  fusdit 
Délégué   National,  ou  en   fon   abfence  ,  par  devant 
quelque  autre  des  Confuls  de  Mer,  demeurans  à  Nice, 
pour   fon  AltefTe   Royale.     Ces  chofes   étant  faites  , 
lors  qu'un  différent  ou  dcmeslé  arrivera  ou  furviendra, 
le  Demandeur,  &  le  Deffendeur  choifiront  chacun  deux 
Arbitres ,  &  les  déclareront  &  conftitueront  pour  tels , 
devant  le  Délégué  de  Son  AltefTe  Royale,  à  chacun 
desquels  le  Délégué  fera  prefter  Serment  fur  les  Saints 
Evangiles,  en  ces  termes,  qu'autant  qu'il  fera  en  leur 
pouvoir,  fans  avoir  aucuns  égards  pour  les  perfonnes, 
en  bonne  confcience,  &  conformément  aux  meilleures 
règles  de  Juftice  ils   rendront  leur  Sentence  arbitrale 
juftement  &   fidèlement.    Après   lequel  Serment,  ils 
pourront  s'aflembler,  quand  l'occafion  s'en  prefentera, 
mais  tousjours  en  prefence  dudit  Délégué,  lequel  Dé- 
légué n'aura  point  de  voix,  au  cas  que  la  plus  grand' 
partie  des  quatre  Arbitres  s'accordent,  en  leur  arbitra- 
ge, &  fi  cela  arrive,  la  decifion  qui  fera  ainfi  faîte,  fe- 
ra ferme  &  ftable,  mais  fi  les  Arbitres  ne  s'accordent 
pas,  par  raifon  de  leur  égalité  de  voix,  alors  le  Délé- 
gué de  Son  AltefTe  Royale,  après  avoir  prefté  le  même 
Serment  que  les  Arbitres  auront  fait ,   devant  un  des 
Confuls  de  Mer,  à  Nice,  aura  voix  deliberative  parmi 
les  autres  quatre  Arbitres,  &  la  decifion  qui  intervien- 
dra ,  du  côté  qu'il  y  aura  majorité  de  voix,  fera  ferme 
&  valable  en  toutes  les  chofes  dont  aura  été  queftioii 
en  ces  deux  cas  ,   la  decifion  ainfi  faite  amiablement, 
fera  envoyée  à  Son  AltefTe  Royale,  dans  l'espace  d'un 
mois,  afin  que  par  fon  authorité,  elle  puifTe  avoir  fa 
pleine  force,  &  être  mife  à  exécution.     Ce   Delcgué 
fera  en  outre  obligé  de  faire  des  Ecritures ,  ou  tenir  des 
Regiftres,  comme  Délégué  de  Son  AltefTe  Royale  & 
le  devoir  de  fa  Charge  fera,  de  les  garder,  &  conferver 
foigneufement,  il  fera  continué  trois  ans  en  la  fonûion 
de  fa  Charge,  &  obligé  de  rendre  compte  au  Délégué, 
qui  lui  fuccedera,de  toutes  les  Affaires  qui  fe  feront  pas- 
fées  durant  ce  temps-là. 

XI.  Onzièmement,  arrivant  que  quelque  Sujet  de  ( 
Sa  Majefté  vienne  à  décéder  dans  lesdits  Ports,  fans 
faire  fon  Teftament,  ou  que  par  fon  Teftament  il  ait 
inftitué  un  Héritier  ou  Exécuteur  ,  qui  ne  demeure 
pas  en  aucun  desdits  Ports ,  toute  la  Nation  fera  tenue 
de  s'aflembler,  &  de  choifir  quelques  perfonnes,  qui 
foient  de  bonne  vie,  renommée,  &  crédit,  qui  avec 

le  Délégué  de  Son  AltefiTe  Royale  Sujet  de  Sa  Majefté, 
&  le  Conful  de  la  Nation  prendront  foin  des  Biens  da 
deffunfl:,  de  forte  qu'ils  ne  puifTent  pas  être  dérober, 
mais  plutôt  confervez  pour  ceux  à  qui  de  droit  ils  de- 
vront appartenir  j lesquels  Anglois  ainfî  élus  par  la  Na- 
tion ,  feront  devant  le  Tribunal  des  Confuls  de  la  Mer, 
demeurans  à  Nice,  conftitués  &  établis  Adminiftra- 
teurs  pour  les  fins  fusdites,  des  Biens  du  deffunâ,  & 
pour  cet  effedi,  ils  auront  plein-Pouvoir  de  demander  ' 
&  de  garder  toutes  chofes  quelconques,  qui  de  droit 
auront  appartenu  à  la  perfonne  decedée,  comme  auffi 
de  payer  ,  &  acquiter  tout  ce  qui  fe  trouvera  légiti- 
mement deub,  par  le  dcccdé,  à  quelques  perfonnes  que 
ce  foit. 

XII.  Douzièmement,  tous  Mariniers,  Sujets  de  Sa 
Majefté,  qui  fe  retireront,  fans  l'aveu  de  leur  Capi- 
taine, ou  Maître,  &  entreront  à  bord  de  quelqu'autre 
Navire,  ou  VaifTeau  ,  fnr  la  plainte  qui  en  fera  faite 
à  l'Officier  de  Son  Alteflè  Royale  à  Nice,  Ville-Fran- 
che,  ou  Saint  Hospice,  feront  tirés  du  VaifTeau,  qui 
les  aura  reçus,  &  rendus  à  leur  premier  Capitaine  ou 
Maître  :  Si  quelque  Marinier  abandonne  fon  Capitaine 
ou  Maître,  &  fe  retire  en  quelque  Maifon  publique, 

Q       I  oa 


CORPS    DIPLOMATIÇLtfE 


ixz 

AnNO    ou  particulière,  d'aucun  des  Habitans  desdits  Ports,  & 
foit  recelé  par  l'Habitant,  il  fera  tiré  de  la  Maifon  par 

1660.  force,  &  le  Maître  de  la  Maifon  fera  condamné  en 
vingt  Ecus  d'amende  pour  chaque  ofFence  de  cette  na- 
ture. Si  quelque  Marinier  couche  à  Terre  toute  la 
nuit  en  quelque  Maifon  publique,  ou  particulière,  fans 
le  Congé  par  escrit,  (igné  de  fon  Officier,  le  Maure 
'  de  la  Maifon,  qui  l'aura  logé,  payera  dix  Ecus  d  a- 

mende.  Si  quelque  Marinier  contrafte  une  Debte  avec 
un  Habitant  desdits  Ports,  ou  s'endebte  envers  lui  au 
deiïiis  d'un  Ecu,  fans  le  Congé  par  écrit,  de  fon  Ca- 
pitaine ou  Maître ,  fon  Créancier  perdra  fon  deub. 
Mais  fi  le  Marinier  fait  en  forte  de  trouver  quel- 
qu'un qui  s'engage  pour  le  payement  de  la  Debte,  qui 
ne  foit  pas  Marinier,  on  laiffera  aller  le  Marinier, mais 
celui  qui  aura  respondu  pour  lui,  pourra  être  retenu 
pour  la  Debte. 

X  I  [I.  Treizièmement ,  il  a  été  convenu  &  accordé 
que  loutes  fois  &  quantes  que  des  Navires  de  Guerre 
appartenans  à  Sa  Majefté  entreront  dans  lesdjts  Ports, 
ils  y  feront  reçus  de  tous  points  avec  les  mêmes  hon- 
neurs qu'aucuns  autres  Navires,  ou  Vaiffèaux  appar- 
tenans à  quelque  Monarque  ou  Prince  que  ce  foit;  du- 
rant le  temps  que  les  Navires  de  Sa  Majefté  demeure- 
ront dans  lesditN  Ports,  on  ne  leur  refufera  rien  qui 
leur  foit  neceffaire,  ou  convenable,  en  payant  un  prix 
compétent  pour  ce  qu'ils  prendront  ,  &  à  l'égard  de 
leurs  Vivres,  il  eft  permis  à  tous  ceux  qui  font  dé- 
putez ,  pour  fournir  des  Vivres  aux  Navires  ,  dans 
l'eftenduë  de  tous  les  Domaines  de  Son  AltefTe  Roya- 
■'  le,  de  contraôer  pour  acheter  toutes  chofes  neceflai- 

res  &  convenables  pour  la  fuftentation  de  la  vie,  &  de 
faire  porter  toutes  lesdites  chofes,  ainfi  achetées  dans 
lesdits  Ports ,  fans  payer  aucuns  Droits  de  Douane  ni 
autres  Impofitions,  en  payant  feulement  pour  icelles, 
ce  qu'elles  ont  coufté  la  première  fois.  Et  il  eft  en  ou- 
tre convenu ,  que  lesdits  Navires  de  Guerre  de  Sa 
Majefté  ,  durant  le  temps  qu'ils  feront  dans  lesdits 
Ports  ,  y  feront  protégez  &  deffendus  contre  qui  que 
ce  foit  ,  qui  voudroit  entreprendre  de  commettre  quel- 
que violence,  ou  exercer  des  hoftilitez  coiitr'eux. 

XIV.  Quatorzièmement;  comme  dans  le  prefent 
Inftrument  de  Commerce,  on  a  fait  mention  de  certai- 
nes Ordonnances  Fiscales,  ou  Trafïics,  qu'on  nom- 
ine  communément  Livre  de  Taux,  ou  de  Droiâs  pu- 
blics, l'un  desquels,  imprimé  le  dixième  jour  de  Dé- 
cembre mil  fis  cent  cinquante  un,  contient  les  Péages, 
ou  Droits  de  Douane  ,  qui  doivent  eftre  payez  pour 
toutes  fortes  de  Marchandifes ,  qui  font  vendues  dans 
l'eftenduë  des  Domaines  de  Son  AltefTe  Royale,  le  fé- 
cond contient  à  la  fin  du  gênerai  ordre  du  Port  franc, 
(du  30.  Odtobre  1633.')  les  Droits  qui  doivent  eftre 
payez  pour  le  partage  par  Terre  à  travers  des  Eftats  de 
Son  Altelle  Royale.  Et  le  troifiéme  &  dernier,  figné 
par  le  Procureur  de  Son  Alteffe  Royale  contient  les 
Droits  du  Lazaret,  ou  les  frais  &  Droits  qui  doivent 
eftre  payez,  pour  purger  les  Denrées  qui  font  Quaran- 
taine, tous  lesquels  trois  Livres  de  Taux,&  de  Droits, 
doivent  eftre  réglez,  conformément  aux  limitations,  & 
reftriétions  contenues  dans  les  Articles  precedens  :  il  a 
efté  convenu  que  lesdits  Tarifs  ou  Taux  &  Droifls, 
ne  feront  jamais  changez,  ni  altérez  fans  le  confente- 
ment  du  Conful ,  &  de  la  plus  grande  partie  des  Mar- 
chands &FaaeursAngIois,demeurans  dans  lesdits  Ports 
Il  eft  en  outre  convenu,  que  les  Marchands  &  Fafleurs 
de  Sa  Majefté  feront  expédiez  en  toute  diligence,  dans 
les  Lieux  où  les  Droits  de  Douane,  &  de  Péage  doi- 
vent eftre  payés,  &  qu'aucun  desdits  Sujets  ,  ne  fera 
en  aucun  temps  ftijet  à  la  revifion  de  comptes,  fous 
prétexte  de  fraude.  Et  fi  quelque  Officier  de  Son  Al- 
teflTe  Royale  exige,  ou  reçoit  quelque  Somme  ou  va- 
leur outre  &  pardeffus  ce  qui  eft  réglé  dans  les  fusdits 
Tarifs  ou  Taux,  &  limité  ainfi  que  dans  les  fusdits 
Articles,  par  voye  de  recompenfe,  don  gratuit,  ou  de 
quelque  autre  prétexte  que  ce  foit,  celui  qui  aura  com- 
mis cette  exaftion,  fera  emprifonné  l'espace  de  trois 
mois,  ou  plus  long-temps,  fi  Son  Altelfe  Royale  le 
juge  à  propos,  &  payera  trois  fois  la  valeur  entière  de 


ee'qu'ii  aura  ainfi  demandé  ou  rcçeu,  moitié  de  laquel- 
le Somme,  appartiendra  à  S.  A.  R.  &  l'autre  moitié  au 
Dénonciateur,  ou  Accufateur. 


XV.  Quinzièmement  &  finalement,  il  a  été  conve- 
nu, &  accordé,  que  toutes  les  Immunités,  Privilèges 
&  Conceflions  contenues  en  la  Publication  générale 
qui  a  eftè  faite  d'un  Port  franc,  par  Son  Alteffe  Roya- 
le, &  ne  font  pas  mentionnées,  ni  fpecifiècs  dans  les 
Articles  precedens,  feront  entendues  être  exprefltment 


mentionnées  &  contenues  dans  la  teneur  du  prefent  AnnOï' 
Inftrumeiit,  pour  le  plein  &  entier  advantage  des  Sujets  .  /r^„ 
de  Sa  Majefté,  en  toutes  les  dispofitions  &  intentions,  lOOy, 
&  toutes  Immunitez,  Privilèges,  ou  advantages ,  qui  à 
l'avenir  feront  accordez  à  quelqu'autre  Royaume  ou 
Eftat  que  ce  foit,  tous  &  chacuns  lesdits  Privilèges, 
Immunitez  &  advantages  font  &  feront  aufil  pleine- 
ment en  toutes  leurs  circonftances  accordez  aux  Sujets 
de  Sa  Majefté,  comme  s'ils  avoient  efté  expreftTement 
accordez  &  oâroyez  par  le  prefent  Infttument  pour  la 
pleine  &  indubitable  confirmation  duquel,  &  de  tous 
les  Articles  precedens,  les  fusnommez  Procureurs  de 
Sa  Majefté  de  la  Grand'  Bretagne,  &c.  &  de  Son  Al- 
teffe Royale  ayant  diligemment  leû  &  confideré  tous 
les  fusdits  quinze  Articles  ,  ils  les  ont  fignez  de 
leurs  feings  ,  &-y  ont  appofé  le  cachet  de  leurs  Ar" 
mes  à  Florence  le  19.  jour  de  Septembre  de  l'an  de 
grâce  1669. 

(L.S.)  Jean  Finch. 

(L.S.)    Joseph  Maurice  Filippone. 


LU. 

Traité  Provîftond  entre  le  .Sereniffme  EleUeur  de  t).  0£b. 
Cologne  Prince  (ff  Evêque  de  L  i  e  g  E,autorifé  de 
Sa  Majefié  Impériale, tant  pour  f  Empire ^que  pour 
r  Evêché^  y  la  Principauté  de  Liège  d'une  part  j 
y  les  Etats  Généraux  des  Provinces- 
Unies,  des  Pais  -  Bas  d'autre ,  au  fujet  de  la 
fuprême  jurisdiSlwn  fur  la  Seigneurie  de  la  Ro- 
chette,  A  la  Haye  le  p.  OUobre  i66p.  [Co- 
pie Manuscrite  &  fiire.] 

QUe  (fans  préjudice  du  Droit  de  Souveraineté 
laquelle  l'Empire,  &  notamment  le  Païs  de  Liè- 
ge, ou  Leurs  Hautes  Puiffances  prétendent  avoir 
fur  la  Rochette  avec  fes  Appartenances ,  &  Dépendan- 
ces :  )  les  Appointemens ,  &  Sentences  que  le  Confeil 
de  Brabant,  refidant  ici  à  la  Haye,  a  déjà  donnés  & 
rendus,  en  Jugement  contradiâoire,  &  non  par  con- 
tumace ,  ou  qu'il  donnera  &  rendra  encore  ci-  ,  . 
après  ,  touchant  ladite  Rochette  fes  Appartenances, 
&  Dépendances,  foit  pour  ou  contre  le  Procureur  Gé- 
néral de  Brabant  ici  à  la  Haye,  le  Seigneur  de  Hel- 
mont  ou  la  Dame  Marie  Sibille  de  Plettenbérg  Veuve 
du  feu  Sr.  Jean  RuyfiTchenberg ,  en  fon  vivant  Seigneur 
de  la  Rochette  refpeâivement  à  la  requifition  exprefle, 
faite  par  ces  prefentes  de  la  part  de  L.  H  P.  &  du  con- 
fentement  formel  que  fon  Alteffe  Sereniffime  donne 
par  ces  prefentes,  feront  exécutés  fans  confequence 
par  des  Huifliers  dudit  Confeil  de  Brabant  ici  à  la 
Haye,  fuivant  l'inftruâion  &  le  ftile  ordinaire  dudit 
Confeil  ;  &  promettent  L.  H.  P.  de  n'y  envoyer  point 
de  Troupes  Militaires  avant  que  le  Jugement  par  les 
Arbitres,  dont  on  parlera  ci-aprés,  foit  rendu:  Mais  fi 
cependant  fon  Alteffe  Sereniffime  eft  requife  de  prêter 
main  forte  pour  faciliter  lesdites  exécutions,  elle  ne 
manquera  pas  de  le  faire  inceffamment,  &  fans  aucun 
délai;  Bien  entendu  que  ladite  Dame  Marie  SibiUe  de 
Plettenbérg,  pour  prévenir  ladite  exécution ,  fe  pourra 
fervir  par  devant  ledit  Confeil  de  Brabant  ici  à  la  Haye, 
de  tous  les  Bénéfices  de  droit  qu'elle  jugera  les  plus 
propres  pour  Is  confervation  de  fon  Droit  à  la  Rochet- 
te, fes  Appartenances  &  Dépendances,  fans  qu'elle  ait 
befoin  de  fe  faire  relever  de  fa  contumace  accordée 
contre  elle  par  ledit  Confeil,  &  fans  que  l'on  puiffe 
avoir  égard  aux  Sentences,  Décrets  &  Appointemens 
donnés,  ou  prononcés,  faute  d'avoir  comp.iru;  ladite 
contumace, &  lesdites  Sentences,  Décrets,  &  Appoin- 
temens étant  levés  &  annullés  par  ces  prefentes  :  Et 
s'il  arrive  quelque  conteftation  ,  fi  les  Parties  ont  été 
en  Jugement,  ou  non,  elles  feront  encore  ouïes  fur  ce 
différent,  &  ledit  Confeil  de  Brabant  en  appointera, 
prononcera,  ou  jugera,  avant  qu'il  fe  faffe  aucune  exé- 
cution ,  fans  que  L.  H.  P.  par  cet  Aûe  fe  veuillent 
entremettre  des  autres  Biens ,  fur  lesquels  ladite  Dame 
de  Plettenbérg  prétend  être  fondée  outre  ladite  Ro- 
ciiette  fes  Appartenances  &  Dépendances  ne  rele- 
vant point  de  L.  H.  P.  &  n'étant  pas  de  leur  Ter- 

Que  tant  que  ledit  différent  fubfiflera  m  de  la  part 
^  ■  des 


D  U     D  R  O  I  T     D  E  s     G  E  N  s.  1^3 

fera  donné  au  Prelidenc  Bourguemaît're ,  une  exaQe  &  A  „»,h 
particulière  fpecificatioii  de  toutes  les  Marchandifes  qui  ■'^^'^^'^ 

i66cf. 


des  PofTefTeurs  de  ladite  Rochette,  fes  Appartenances 
&  Dépendances,  ni  de  la  part  de  l'Empire  &  notam- 
ment dudit  Païs  de  Liège,  ou  de  L.  H.  P.  on  ne  pour- 
ra rien  entreprendre  direâement,  ni  indireâement  du- 
dit Lieu  de  la  Rochïtte,  fes  Appartenances,  &  Dépen- 
dances qui  puiffe  en  aucune  manière  endommager,  pré- 
judicier,  ou  incommoder  l'Empire,  &  notamment  le 
Païs  de  Liège,  &  fes  Sujets  d'un  côté,  ni  L.  H.  P.  & 
leurs  Sujets  d'autre. 

Que  fadite  Alteffe  Sereniflime  demeurera  en  pnfles- 
(ioa  des  Droits  des  Minéraux,  &  tous  autres  ,  entant 
qu'elle  eft  en  podeffion  paifible  d'iceux  audit  lieu,  jus- 
ques  à  cequeleditdirf'erentde Souveraineté  foit  terminé. 

Que  dans  deux  mois  après  la  Ratification  des  prefen- 
tes  les  Parties  conviendront  des  voyes,  &  moyens  d'a- 
jufter  à  l'amiable  ledit  différent  touchant  ladite  Souve- 
raineté ^  ou  que  faute  de  cela  lesdites  Parties  nomme- 
ront dans  un  mois  après  l'expiration  desdits  deux  mois 
des  Juges  ou  Arbitres ,  qui  termineront  &  décideront 
ledit  différent. 

Que  tout  ce  qui  eft  exprimé  ci-defTus  n'a  été  conve- 
nu 6t  accordé  que  fous  l'agreation  &  approbation  de  fon 
AltelTe  Sereniffime  ,  &  L.  H.  P.  reCpeSivement  ,  la- 
quelle l'on  fournira  dans  deux  mois  du  jour  de  la  date 
des  prefentes,  fans  laquelle  agreation  &  approbation  il 
n'y  aura  rien  de  fait,  mais  que  néanmoins  fon  Alteiîè 
Serenifîîme  donnera  ordre  à  ce  que  ladite  Rochette 
avec  fes  Appartenances  &  Dépendances  foit  vuidée  & 
délivrée  des  Gens  de  Guerre,  &  de  la  Garnifon  qui  y 
eft  prefentement  ,  devant  l'expiration  d'un  mois,  à 
compter  du  jour  de  la  Signature  de  ce  prefent  A£fe, 
fans  que  l'on  y  puitfe  mettre  d'autres  Gens  de  Guerre, 
fur  les  alfûrances  que  L.  H.  P.  donnent,  qu'après  que 
ladite  évacuation  aura  été  faite  L  H.  P.  n'attenteront 
ni  ne  permettront  d'attenter  à  occuper  ladite  Rochette 
ni  à  y  mettre  Garnifon,  foit  par  voye  de  fait,  ou  pour 
exécuter  quelques  Sentences  ou  Appointemens  du  Con- 
feil  de  Brabant  ici  à  la  Haye,  fi  ce  n'eft  après  la  Ratifi- 
cation de  la  prefente  Convention,  &  cela  fur  le  pied, 
&  en  la  manière  exprimée  ci-deffus. 

En  foi  de  quoi  nous  fousfînnés  avons  mis  nos  feings 
&  Seaux  à  ces  prefentes.  A  la  Haye  le  9.  d'Oéfobre 
1669.     Etait  figné  ^  cacheté  , 

G.  F,  Renesse  Fr.  deSelys. 

Bàrott  iTEIderen.  (L.S.  ) 

(L.S.) 

LUI. 

•_  Traité  de  Commerce  G"  de  bonne  Correspondance  en- 
tre le  Prince  Evêque  de  M  u  N  s  t  e  R,£5f  la  Ville 
^'Emiîden.  a  AJfendorp  le  14.  Oéohr.  i66p. 
[Simple  Copie,  traduite  du  Hollandois.] 

Qu'il  foit  notoire  à  tous  pat:  ces  prefentes,  Qu'a- 
tendu  que  le  Haut  &  très-Digne  Prince  &  Sei- 
gneur Chrirtophle  Bernard  Evêque  de  Muhfter, 
Bourg -Grave  de  Stromberg,  Prince  du  Saint  Empire 
Romain ,  &  Seigneur  de  Borculoo  ,  auroit  reçu  diver- 
fes  Informations  &  Plaintes  de  fes  Sujets  ,  portant  que 
l'on  contrevenoit  en  plufieurs  manières  aux  anciens 
Accords  entre  l'Evêché  &  Principauté  de  Munffer  & 
le  Païs  d'Ooft-Frife,  particulièrement  à  celui  de  l'an 
1497;  Et  que  de  l'autre  part  on  fe  plaignoit  aulTi  de 
diverfes  vexations,  il  a  été  trouvé  bon  pour  abolir  en- 
_  tierement  toutes  ces  Plaintes  réciproques,  &  prévenir 
les  mésintelligences  qui  en  pourroient  fourdre  à  l'ave- 
nir, d'établir  des  Conférences  amiables  avec  les  Sei- 
gneurs Bourguemaîtres  &  Confeillers  de  la  Ville 
d'Embden,  danS'  lesquelles  après  plulieurs  Négocia- 
tions on  s'eft  enfîn  accordé  de  la  manière  qui  fuit. 

I.  Il  y  aura  entre  fa  Haute  Grâce  Principale,  &  la 
Ville  d'Embden,  fes  Bourgeois  &  Habitans,  une  fin- 
cere,  véritable  &  bonne  amitié  ,  intelligence  &  Cor- 
respondance; Elle  fera  en  toute  manière  entretenue  & 
cultivée,  &  par  conféquent  les  Reprefailles  feront  ab- 
folument  bannies  de  part  &  d'autre. 

II.  Toutes  les  fois  que  les  Bâtimens  de  fadite  Haute 
Grâce  Principale^  ou  de  fes  Sujets  descendront  la  Ri- 
vière d'Ems  allant  vers  la  Mei^,  ou  la  remonteront  en 
venant  de  la  Mer,  ils  pourront  entrer  à  Embden  dans 

'Elhcade  &  y  demeurer  trois  jours, tellement  comptés 
que  le  preinier  y  foit  compris ,  en  cas  que  lesdits  Bâti- 
mens (oient  arrivés  avant  midi. 

III.  Aufll-tôt  que  lesdits  Bâtimens  feront  entrés.  îl 
ToM.  VII.  Par  t.  1, 


y  feront  chargées,  avec  une  Déclaration  fous  Serment 
(fi  cela  ert  jugé  neceffairej  de  celles  qui  appartiendront 
aux  Sujets  de  la  Principauté  de  Munlter";  &  de  celles 
qui  appartiendront  à  d'autres 

IV  Pendant  ledit  tems  il  y  aura  de  part  &  d'autre 
une  entière  liberté  de  converferi  negotier,  vendre  & 
acheter,  c'eft-à  dire  entre  les  Sujets  de  Munfter  &  les 
Bourgeois  de  la  Ville  d'.tmbden  feulemeni,  &  le  prix 
des  Marchandifes  fera  laiffé  en  fi  propre  valeur  à  la  li- 
berté des  Contradfans  ,  fans  aucune  contrainte  de  la 
part  du  Magiftrat ,  &  en  échange  les  Bourgeois  de  la 
Ville  d'Embden  jouïront  d'une  liberté  femblable,  dans 
l'Evéché  de  Muiifter. 

_  V.  Les  Marchandifes  qui  fe  trouveront  dans  ces  Bâ- 
timens, &  qui  appartiendront  à  d'autres  qu'à  des  Sujets 
de  Munffer,  feront  débarquées  &  traitées  félon  l'an- 
cienne coutume,  &  les  Privilèges  de  la  Ville. 

VI.  Le  Péage  fera  payé  commfe  à  l'ordinaire,  &  tie 
pourra  être  haulfé,  non  plus  que  le  Tonnage,  ni  l'Im- 
pôt du  Baclc,  &  il  ne  fera  mis  aucune  nouvelle  charge 
fur  les  Marchandifes ,  Bâtimens,  ou  perfonnes  qui  en 
dépendent;  ce  qui  eft  aufli  réciproquement  promis  de 
la  part  de  Munfter..  • 

Vif.  De  même  l'argent  que  l'on  paye  pour  laiSruë, 
&  pour  les  Halles  ,  ne  fera  exigé  que  lors  que  les 
Marchandifes  feront  elfedivement  vendues  ou  ache- 
tées, &  en  toutes  chofes  les  Bourgeois  de  la  Ville 
d'Embden  feront  traités  dans  tout  l'Evêché  de  Muns-' 
tei--,  comme  les  Sujets  de  Munftet  dans  la  Ville 
d'Embden. 

VIII.  Le  Péage  &  autres  exadiiotis  ci-deffus  nom- 
mées ,  demeureront  hinc  inde  fur  le  même  pied  où  elle^ 
font  à  prefent,  &  ne  pourront  être  rehaufTées. 

IX.  La  Ville  d'Embden  ne  pourra  viliter  les  Bâti- 
mens Munfteriens,  quand  même  cette  vifite  fe  feroit 
en  bon  ordre,  fans  décharger  les  Marchatidifes  &  fans 
les  remuer,  mais  en  cas  de  fraude,  h.  que  les  Maîtres 
des  Bâtimens  fuffent  ôuvettement  pourfuivis  en  Juftice, 
pourn'avoirpas  fîdellement  déclaré  les  Marchandifes  de 
leur  charge, &  qu'ori  ne  pût  autrement  épiaircir  le  fait; 
En  ce  cas-là,  &  non  autrement, la  Ville  pourraviliter  les 
Bâtimens  &  remuer  les  Marchandifes,toutesfois  fans  Frais 
ni  dépenfe  pour  les  Marchands  ;  &  de  telle  manière  que 
les  feules  Marchandifes  non  déclarées  feront  tirées  des 
Bâtimens,  &  que  les  autres  n'en  foufriront  en  aucune 
manière.  La  même  règle  fera  aufîl  obfervée  dans  l'Evê- 
ché de  Munfter  à  l'égard  des  Marchands  d'Embden,  & 
pour  d'autant  mieux  prévenir  toute  forte  de  fraude,  il 
fera  donné  réciproquement  de  la  part  d'Embden  à 
Munfter,  &  de  la  part  de  Munfter  à  Embden  des  Ex- 
traits des  Livres  de  Péage,  contenant  la  fpecifîcation 
des  Marchandifes  qui  y  auront  été  déclarées  au  départ, 
&  cela  toutes  les  fois  ou'il  en  fera  fait  requilition. 

X.  Les  Vaîfteaux  aiant  demeuré  ,  cOinme  il  a  été 
dit  trois  jours  dans  la  Ville,  en  dedans  de  l'Eftacade, 
feront  obligés  de  partir  fans  retardement  le  foir  à  (îx 
heures  avec  leurs  charges,  tant  celle  qu'ils  auront  apor- 
tée  &  non  vendue,  que  celle  qu'ils  auront  prife  à 
Etnbden,  pour  après  cela  remonter  la  Rivière^  ou  des- 
cendre vers  la  Mer,  félon  la  volonté  des  Marchands, 
&  fans  qu'ils  puiffent  y  être  empêchés; 

XI.  Touchant  les  Piètres  de  Taille  des  Carrières  de 
fa  Haute  Grâce  Principale,  &  les  autres  moindres  Pier- 
res qui  en  proviennent,  en  quelque  quantité  &  de  quel- 
que forme  qu'elles  foient,  il  a  été  convenu  que  lors 
qu'elles  appartiendront  immédiatement  à  la  Chambre 
de  fadite  Haute  Grâce  Principale,  les  Bateaux  qui  en 
feront  chargés  ,  &  qui  fe  tiendront  fur  leurs  Ancres 
hors  de  l'Eftacade  en  tel  lieu  qu'il  leur  plaira,  paffc- 
ront  fans  rien  payer,  a;près  qu'ils  auront  été  préalable- 
ment vifités  ,  &  qu'ils,  auront  produit  des  PafTeports 
fignés  de  la  main  de  fa  Haute  Grâce  Principale; mais  fi 
les  Carrières  viennent  à  être  affermées ,  alors  chaque 
Bateau  chargé  de  Pierres  payera  trente  fîx  Rixdales 
d'Embden,  moyennant  quoi  ils  pourront  continuer 
leur  Navigation  fans  aucun  retardement. 

.XII.  Toutes  lesquelles  chofes  ont  été  convenues 
fans  préjudice  des  Droits  &  Privilèges  Impériaux  de  la 
Ville  d'Embden  ,  lesquels  demeureront  inviolables 
dans  tous  leurs  Points  &  Claufes,  avec  renoncémetit 
fur  ce  fujet  à  toutes  fortes  d'exception,  &  fera  le 
prefent  Traité  ratifié  dans  le  tems  de  trois  leinaines 
par  les  Seigneurs  Principaux  de  l'une  &  l'autre  part, 
&  les  Ratifications  échangées  à  certain  jour  &  heure 
dont  on  conviendra.  Fait  &  fîgné  de  la  main  &cs 
Q  2  Depu- 


IZ4 


C  O  R  P  S     D  I  P  L  O  M  AT  I  CL  U  E 


AnNO    Députez  &  féellé  de  leur  cachet  à  AfTendorp  le  z^. 
-.  y        Odtobre  1 669, 

HermaN  MaTHIAS  Baron  d'Eveelen. 
JOOST    HEK.MAN    RaVELANUT. 

Jean  Gaspar  Bisping. 
Henri  Martels- 
Ad.  Salle'  Dr. 

D.  GONDKEE  D. 
WOUTER  DjRCKS. 

LIV. 

24.0a:.  Articles  &?  Conditions  accordées  pour  le  Port  ^ 
'j!ramprt  des  Lettres, Défiches^ Paquets  écrits^ 
tant  des  Filles  de  tout  le  Royaume  de  France  que 
de  celles  cédées  au  Roy  par  les  Traittés  des  Pire- 
nées  &?  d'Âix  la  Chapelle,  dans  les  Filles  des 
Provinces  -  Unies  des  Pays  -  Bas ,  que  des  Filles 
desdites  Provinces-Unies  dans  celles  de  France  ^ 
de  s  dit  es  Filles  cédées  ,  entre  Thomas  Car- 
pat  r  y  ,  Confeiller  du  Roy  en  [on  Confeil 
d'ÉJlat,  Commis  de  Monfeigneur  le  Marquis  de 
L  o  u  V  o  1  s  (3  de  Court anvaux  Secrétaire  d' Eflat 
y  des  Commandemens  de  Sa  Majefîé ,  Grand 
Maître  des  Courier  s,  XS  Sur- Intendant  General 
des  Pofles  de  France,  Léon  Pajot  6? 
Louis  Rouille'  Directeurs  du  Bureau 
■  General  de  la  Pofle  de  Paris,  fondés  de  Pouvoir 
dadit  Seigneur  Marquis  de  Louvois  pour  l'effet 
des  P  refentes  d'une  part ,  £5?  Christian 
Constantin  Rumpf,  Secrétaire  de  VJm- 
laffade  des  Meffieurs  les  Eftats  d'Hollande  aiant 
charge  £s?  pouvoir  en  bonne  forme  de  Meffieurs  les 
Bourguemailres  £5?  Regens  de  la  Fille  «/'A  m  s- 
T  E  R  D  A  M,£5?  des  autres  Filles  d'H  o  L  l  a  n  d  e 
d'autre  part;  lesquels  Pouvoirs  feront  transcrits  à 
la  fin  des  prefens  articles.  A  Paris  le  24.  d'Oc- 
tobre 1669.     [Simple  Copie,  mais  fûre.] 

I.  T)Remierement  qu'il  fera  entretenu  une  bon- 
X         A  ne,  ferme  &  mutuelle  correspondance  de  part  & 
d'autre  pour  l'envoy ,  réception  &  diftributioa  des  Let- 
tres ,  Dépêches  &  Paquets. 

II.  Que  les  Lettres  de  Paris,  Rouen,  Bourdeaux,Ia 
Rochelle  &  Nantes  partiront  de  Paris  &  Rouen  pour 
les  Villes  d'Hollande  tous  les  Vendredis  à  huit  heures 
du  inatin,  pour,  partant  par  l'Ille,  Deinfe  ou  Peleguen 
&  Anvers,  fe  rendre  à  Cuypersveer  fur  la  minuit  du 
Lundi  au  Mardi  de  chacune  feniaine,où  la  Malle  &  De- 
pêches  feront  délivrées  par  un  Commis,  que  ledit  Sei- 
gneur Marquis  de  Louvois  prepofera,fi  bon  lui  femble, 

('  audit  Cuypersveer  aux  Couriers  de  la  Ville  d'Amller- 

dam,  &  des  Villes  de  Sud-Hollande,  pour  l'apporter 
en  diligence  le  Mardi  au  matin ,  en  ladite  Ville 
d'Amfterdam.  „       .  ^  ^ 

III.  Que  des  Villes  de  rilIe,Douai,Tournai,Cour- 
trai,  Oudenarde  &  Ath  il  partira  des  Couriers  pour  le 
trouver  au  partage  de  celui  pour  la  Hollande,  &  lui 
délivrer  les  Lettres, Dépêches  &  Pacquets,  dont  ils  fe- 
ront chargés  dans  la  même  Malle  avec  les  Lettres  de 
France  &  recevoir  de  même  les  Lettres  de  Hollande 
pour  lesdites  Villes. 

IV.  Que  les  Lettres  de  la  Ville  d'Amfterdam  & 
de  Sud-Hollande  pour  les  Villes  de  Flandres  cédées  à 
Sadite  Majefté,  &  pour  Paris,  Rouen,  Bourdeaux,Ia 
Rochelle,  Nantes  &  autres  Villes  de  France,  partiront 
les  Jeudis  au  foir  à  la  porte  fermante,  pour  être  por- 
tées à  Cuypersveer  au  Commis  ou  Courier  dudit  Sei- 
gneur Marquis  de  Louvois  pour  être  enfuite  portées 
&  délivrées  dans  toutes  Tes  Villes  de  l'obeïflance  de 

î>a  Majefté.      ^       ,.     ,      ,  r      ■      ■         j     j 

V.  Que  les  Lundis  de  chaque  lemaine  jour  du  de- 
part  "des  Couriers  d'Amfterdam  pour  la  Ville  d'Anvers, 
les  Negocians  dudit  Amfterdam  écriront  à  Lille  &  les- 
dites Lettres  &  Dépêches  feront  mifes  dans  un  Pacquet 
clos  &  cacheté  qui  fera  délivré  à  Cuypersveer  aux 
Commis  ou  Couriers  dudit  Seignear  Marquis  de  Lou- 
vois, pour  être  par  eux  transportés  dans  ladite  Ville  de 
Lille' ,  fans  que  lesdits  Commis  d'Amfterdam  foient 
obliges  d'y  mettre  les  Lettres,  qui  s'addrefleroient  di- 


reâement  à  Paris,  lesquels  Commis  recevront  recipro-  A.NNO 
quement  les  Pacquets  de  Lille,  qui  leur  feront  addres-      ^  - 
fées,  fans   être  obligés  de   délivrer   les   Lj;ttres,  qui   lo6^, 
pourroient  venir  direâement  de  Paris ,  fans  qu'aucuns 
Negocians  de  Paris  &  d'Amfterdam  puiffent'fe  fervir 
de  leurs  Correspondances  d'Anvers  pour  écrire  dans 
lesdites  Villes  d'Amfterdam  &  Paris, -à  peine  de  repé- 
ter contre  les  contrcvenans  le  Port  entier~de  Paris  à 
Amfterdam  &  d'Amfterdam  à  Paris,  &  pour  l'éviter  fe 
pourront  lesdits   Negocians  de  Paris  &  d'Amfterdam, 
fervir  de  leurs  Correspondants  de  Lille  ,  pour  écrire 
auxdites  Villes  &  ledit  Pacquet  de  Lille  arrivera  à  An- 
vers le  Jeudi  à  midi ,   afin  qu'il   puifle  partir  avec  le 
Courier  dudit  Anvers  pour  Amfterdam. 

VI.  Que  les  frais  &  dépens  pour  les  Couriers  & 
Chevaux  emploies  pour  le  transport  desdites  Lettres 
tant  d'aller  que  de  venir,  feront  faits  par  ledit  Seigneur 
Marquis  de  Louvois  ,  depuis  Paris  &  les  Villes  de 
robeïflance  de  Sadite  Majefté  jusques  à  Cuypersveer. 

VII.  Que  pareillement  les  Officiers  des  Poftes 
d'Amfterdam  feront  les  frais  &  dépens  des  Couriers 
&  Chevaux  depuis  Cuypersveer  jusqu'au  dit  Amfter- 
dam, tant  en  allant  qu'en  retournant. 

VIII.  Que  ledit  Seigneur  Marquis  de  Louvois  ou 
lès  Commis  recevront  le  Provenu  de  tous  les  Ports 
de  Lettres  qui  partiront  de  ladite  Ville  d'Amfterdam, 
dans  toutes  les  Villes  &  Places  de  France  &  des  aHtres, 
eftant  fous  l'obeVlfance  de  Sadite  Majefté. 

IX.  Que  ledit  Seigneur  Marquis  de  Louvois  rece* 
vra  en  outre  le  Port  de  toutes  les  Lettres  qui  feront 
affranchies  de  ladite  Ville  d'Amfterdam  jusques  à  Paris 
&  Rouen ,  fçavoir  d'une  (impie  Lettre  pour  Bourdeaux, 
Bayonne,  la  Rochelle,  Nantes,  St.  Malo,  &  autres 
Places  par  delà  Paris  &  Rouen  dix  fols ,  d'une  Lettre 
double  au  delà  de  demi  once  onze  fols,  d'une  Lettre 
pefant  trois  quarts  d'once  &  au  delà  douze  fols,  &  de 
l'once  feize  fols,  le  tout  Monnoye  d'Hollande,  &  ledit 
affranchirtîement  n'aura  lieu  qu'autant  de  tems  qye  ledit 
Seigneur  Marquis  de  Louvois  le  délirera  ,  en  aver- 
tiifant  toutefois  quinze  jours  auparavant  lesdits  Sieurs 
Bourguemaîtres  ou  les  Commis  des  Poftes  de  ladite 
Ville  d'Amfterdam. 

X.  Que  les  Officiers  des  Poftes  d'Amfterdam  rece- 
vront tout  le  provenu  du  Port  des  Lettres  venans  tant 
des  Villes  &  Places  de  France  que  de  celles  cédées  à 
Sadite  Majefté  pour  la  Ville  d'Amfterdam,  en  payant 
audit  Seigneur  Marquis  de  Louvois,  fçavoir  de  chacu- 
ne Lettre  fimple  de  Bourdeaux,  Bayonne,  la  Rochel- 
le, Nantes,  St.  Malo,  &  autres  Villes  par  delà  Paris 
&  Rouen  onze  fols,  dont  cinq  fols  apurtiendront  au 
Bureau  de  la  Pofte  de  Paris,  pour  le  port  desdites  Let- 
tres depuis  lesdites  Villes  jusques  à  Paris,  &  les  fn  fols 
reftans  feront  audit  Seigneur  Marquis  de  Louvois 
pour  le  Port  depuis  Paris  jusques  à  Cuypersveer;  des 
Lettres  doubles  fçavoir  de  celles  d'au  delà  demi  once, 
un  gros,  treize  fols,  celles  d'au  delà  demi  once  deux 
gros,  quatorze  fols,  &de  l'once  dix  huit  fols,  le  tout 
Monnoie  d'Hollande. 

XI.  Que  les  Officiers  des  Poftes  d'Amfterdam  re- 
cevront pareillement  le  provenu  des  Ports  des  Lettres, 
venans  de  Paris,  Rouen,  Calais,  Abbeville,  Amiens 
&  autres  Villes  de  pareille  diftance  ,  en  payant  audit 
Seigneur  Marquis  de  Louvois,  fçavoir  pour  une  Let- 
tre fimple  fix  fols,pour  une  Lettre  double  au  delà  de  la 
demi  once  fept  fols,  &  pour  l'once  neuf  fols,  le  tout 
Monnoye  d'Hollande. 

XII.  Et  pour  chaque  Letre  fimple  écrite  de  Lille, 
Tournai, Courtrai,  Douai,  Ath,  Oudenarde  &  autres 
Villes,  cédées  à  Sa  Majefté,  quatre  fols,  &  pour  l'on- 
ce fis  fols,  Monnoye  d'Hollande,  qui  font  les  prix 
ainfi  que  ceux  marqués  aux  Articles  IX,  X.  &  XI.  que 
ledit  Sieur  Rumpf  a  affirmé  avoir  toujours  été  payés 
au  Sieur  Comte  de  Taflls ,  &  s'il  fe  trouve  qu'il  en 
ait  payé  plus  grande  Somme,  il  en  fera  fait  raifon 
audit  Seigneur  Marquis  de  Louvois  tant  du  part"é  que 
de  l'avenir. 

XIII.  Qu'il  a  efté  arrêté  &  convenu  qu'à  l'égard 
des  Lettres,  qui  viendront  des  Places  cédées  à  Sadite 
Majefté  pour  ladite  Ville  d'AmîIerdam,qui  ne  pourront 
pas  être  délivrées  &  dont  les  Ports  ne  pourront  pas 
être  reçus  par  les  Officiers  des  Poftes  d'Amfterdam, 
lesdits  Officiers  ne  feront  point  tenus  d'en  payer  les 
Porcs  ci-dertus  fpecifiés  audit  Seigneur  Marquis  de 
Louvois  ou  à  fes  Commis  ,  mais  en  feront  quittes 
en  renvoiant  lesdites  Lettres  de  rebut  tous  les  quinze 
jours,  ainfi  qu'il  en  eftoit  ufé  avec  Monfieur  le  Comte 
de  Taffis ,  &  pourra  ledit  Seigneur  Marquis  de  Lou- 
vois 


DU    DROIT    DES     GENS. 


AnnO   vois  pour  éviter  l'abus  faire  paraffer  toutes  les  Lettres 
j,,       pour  Amfterdam. 

lOO^.  XI  y.  Quîil  fera  déduit  par  chacune  femaine  fur  ce 
qui  appartiendra  audit  Seigneur  Marquis  de  Louvois 
la  foiiime  de  douze  Livres  pour  indemnifer  lesdits 
Officiers  des  Polies  d'AmIlerdam  des  frais  de  la  dis- 
tribution des  Lettres  &  de  la  Taxe  fur  les  espèces  pro- 
Venaiis  des  Ports  d'icelles. 

X  V.  Que  les  Deniers  qui  reviendront  audit  Sei- 
gneur Marquis  de  Louvois  pour  les  Ports  des  Let- 
tres &  Pacquets  feront  payés  tous  les  mois  à  celui 
qui  en  aura  pouvoir  de  lui  à  Amfterdam. 

XVL  Que  pour  !a  feureté  &  confervatî%n  des 
Lettres  &  Dépêches  elles  feront  mifes  dans  des  Valifes 
bonnes  &  bien  conditionnées. 

XVII.  Il  a  encore  été  convenu j  que  ledit  Seigneur 
Marquis  de  Louvois  accorde  tout  ce  que  deilus  & 
aux  mêmes  conditions  aux  Villes  de  Sud-Hollande, 
principalement  Dordrecht ,  Haerlem,  Leyden,  Rot- 
terdam &  la  Haye,  lesquelles  Villes  de  Sud-Hollan- 
de font  auffi  comprîfes  dans  ce  Traité,aiant  été  expres- 
fement  accordé  que  les  Lettres  appartenantes  à  Ams- 
terdam &  aux  Villes  desdits  environs,  feront  mifes 
à  part  dans  une  Valize  fermée,horsmis  le  Pacquet  de  la 
"Ville  de  Haerlem  qui  viendra  dans  la  Valize  d'Ams- 
terdam avec  une  Lille.  Mais  pour  les  Villes  de  Dor- 
drecht, Leyden,  Rotterdam  &  la  Haye  leurs  Lettres 
viendront  enfemble  dans  une  même  Valize  fermée, 
neantmoins  les  Lettres  de  chaque  Ville  miles  dans 
un  fac  ou  pacquet  particulier, &  a  chacun  une  Lifte  des 
Lettres  dont  le  Port  fera  payé  à  Amfterdam  à  ceux  ou 
celui  que  ledit  Seigneur  Marquis  ou  fes  Commis  au- 
thoriferont,  dont  ledit  Sieur  Rumpf,  es  noms  qu'il 
procede,demeurera  responfable,  fans  que  lesdites"  Villes 
puident  prétendre  aucun  dédommagement  pour  la  Taxe 
des  espèces  &  de  la  diftribution. 

XVIII.  Qu'il  faudra  foigneufement  prendre  garde 
de  quel  lieu  les  Lettres  &  Pacquets  viendront ,  afin 
qu'on  fafle  bon  audit  Seigneur  Marquis  de  Louvois 
le^  Ports  qui  lui  font  accordez  par  ce  prefent  Traité. 
Et  pour  cet  effet  les  Lettres  venans  de  par  delà  Pa- 
ris &  Rouen  feront  mifes  apart ,  &  celles  de  Paris 
Rouen,  Amiens,  Calais,  Abbeville  &  autres  de  fem- 
blables  diftances,  doivent  aufîî  être  feparées,  comrne 
auffi  les  Lettres  des  Villes  des  Pays-Bas ,  d'autant  qu*il 
faut  qu'elles  payent  des  Ports  particuliers. 

XIX.  Qu'au  cas  que  les  Lettres  de  France  n'arri- 
vent pas.  à  Cuypersveer  ,  excepté  que  ce  ne  foit  par  le 
mauvais  tems  ou  paflTages  de  Rivières,  au  même  tems 
que  celles  de  Brabant,  ainft  qu'il  a  efté  ftipulé  au  dêu- 
iiéme  Article  du  prefent  Traité  ,  deforte  qu'on  foit 
obligé  de  les  envoyer  quérir  fepareiVient, ledit  Seigneur 
Marquis  de  Louvois  ou  fes  Commis  feront  en  ce  cas 
obligez  de  payer  aux  Officiers  des  Portes  d' Amfterdam 
la  fomme  de  trente  Livres  argent  d'Hollande, &  récipro- 
quement (i  les  Lettres  d'Hollande  n'arrivent  pas  aufll 
affés  à  tems  à  Cuypersveer,  &  qu'on  foit  obligé  de  les 
aller  quérir  feparement  ,  les  Officiers  des  Portes 
d' Amfterdam  payeront  audit  Seigneur  Marquis  de  Lou- 
vois la  fomme  de  trente  Livres. 

XX.  Qu'avec  les  Lettres  de  France  qui  arriveront 
à  Amfterdam  .  &  dans  les  autres  Villes  d'Hollande  on 
envoyera  une  Lifte  exaéle  de  toutes  les  Lettres  fimples, 
doubles  &  onces ,  laquelle  lifte  fera  examinée  au 
Comptoir  d' Amfterdam,  &  la  trouvant  conforme,  on 
payera  les  Lettres  fur  ce  pied,  finon,  les  Officiers  des 
Comptoirs  d'Hollande  feront  bon  à  ceux  des  Comp- 
toirs de  France  de  ce  qui  fe  trouverajfoit  qu'il  y  en  ait 
plus  ou  moins  que  la  Lifte  ne  portera. 

XXI.  A  efté  expreffement  ftipulé  que  l'on  fera  obligé 
de  part  &  d'autre  de  faire  délivrer  trés-fidellement  les 
Lettres  &  Pacquets  &  particulièrement  ceux  des  Mi- 
niftres,  qui  feront  taxez  fuivant  les  reglemens  &  déli- 
vrés trois  ou  quatre  heures  après  leur  arrivée  ou  plus- 
toft  S  faire  fe  peut. 

XXII.  Ce  que  nous  ci-defTus  nommez  promettons 
de  faire  ratifier,  favoir  nous  dits  Carpatry,  Pajot  & 
Rouillé,  par  ledit  Seigneur  Marquis  de  Louvois,&  moi 
dit  Rumpf,  par  mesdits  Seigneurs  les  Bourguemaîtres 
&  Regens  de  la  Ville  d'Amfterdam,  le  tout  dans  trois 
femaines,auquel,tems  nous  nous  obligeons  de  faire  l'é- 
change réciproque  des  Ratifications  en  bonne  forme 
lignées  &  fcellécs,  fait  double  à  Paris  le  vingthuiélies- 
me  Septembre  mil  fîx  cens  foixante  neuf.  Shné 
Carpatrï.  Pajot,  C.  G.  Rumpf,  Rouil- 
le', 


ii^ 


FdeT^^?-  i^/^'^"-  "  TEi.r.,ER  Marquis  ANKÔ 
i  de  Louvoi.  &  de  Courtanvaux  Confciller  du  Roy  .. 
eafes  Confeils,  Secrétaire  d'Eftat  &  des  Comn.aude-  l<î^f. 
mens  de  Sa  Majefté  ,  Grand  Maître  des  Couder  & 
Sur-Intendant  Gênerai  des  Relais,  Portes,  &  Chevaux 
de  Louage  de  France^  Aîant  ertimé  à  propos  pour  l'a- 
vantage du  fervice  du  Roy  &  de  celui  du  publicq  & 
pour  taciliter  le  Commerce  par  le  moien  du  libre 
'i'^iP  j'I,'*'^,^  Lettres  &  Pacquets, de  France  en  Hollan- 
de &  dHolLande  en  I-rance,  d'entendre  aux  propofi- 
tions  qui  nous  ont  été  faites  de  la  part  de  Meflieurs 
les  Bourguemaîtres  d'AmfterdaiTi  fur  ce  fuiet  nous 
avons  commis,  ordonné  &  député,  commeitotls  or- 
dontiotis  &  députons  les  Sieurs  Carpatry  .  Paiôt  & 
Rouillé  pour  avec  le  Sieur  Rumpf,  authorifé  du  Pou- 
voir desdits  Sieurs  Bourguemaîtres  convenir  en  notre 
nom  des  conditions  réciproques  pour  ledit  transport  & 
libre  partage  desdits  Pacquets  &  Lettres,  en  arrerter^ 
conclure  &  iîgner  le  Traité  dé  notre  part ,  leur  eil 
donnant  tout  Pouvoir,  &  promettant  de  ratifier  &  d'en- 
tretenir &  de  faire  entretenir  &  garder,  tout  ce  qui  au- 
ra été  pareux  conclu  &  arrefté  à  cette  occafion  •  en 
foi  de  quoi  nous  avons  figné  la  prefenté  de  notre  liiaiii 
&  fait  contreligner  par  l'un  de  nos  Commis  à  la  Sur- 
Intendance  Générale  desdites  Portes  &  à  icelles  fait  ap- 
pofer  le  cachet  de  nos  Armes,  à  Chambor  le  vin^t  un 
Septembre  mil  (ix  cens  foixante  neuf.  Sifné  de 
Louvois,  {^ plus  bas.  Par  mon  dit  Seîgnetir  C  ô  l- 

BERT.  b^"i. 

NO  US  Bourguemaîtres  Regéns  de  la  Ville  d'Ams- 
cerdam,  aians  -été  requis  de  la  part  de  Monlîeur 
\t  Marquis  de  Louvois  en  qualité  de  Sur-Intendant 
General  des  Portes  de  France,  &  des  Villes  cédées  à 
Sa  Ma)erté  Tres-Ghrertienne  par  le  Traité  d'Aix  la 
Chapelle,  a  établir  avec  lui  une  correspondance  pour 
w-?,°"  '^.rapport  des  Lettres  de  France,  &  désdites 
Villes  cédées  vers  Amfterdam,  &  d'Amfterdam  vers  l.i 
France,  &  lesdites  Villes  cédées  réciproquement  & 
defirans  que  cet  établiflement  lé  falTe  au  plutôt  en  la 
meilleure  forme  ,  avons  commis  &  commettons  a 
celle  fin  le  Sieur  Chriftian  Conftantin  Rumpf,  Secré- 
taire de  l'Ambalfade  de  Meffieurs  les  Elfats  Généraux 
des  Provinces -Unies  en  France,  comme  nous  lui 
donnons  pas  ces  prefentes  plein -Pouvoir,  ordre  & 
commiflîon  de  conférer  négocier  &  traitter  en  notre 
nom  avec  ledit  Monfieur  le  Marquis  de  Louvois 
ou  avec  fes  Commis  munis  de  Pouvoir  à  ce  fuffifant 
des  conditions  d'un  Traité  touchant  ledit  port  &  rap- 
port des  Lettres,  telles  qu'il  jugera  les  plus  utiles  &• 
fOrtables  au  bien  du  Commerce  mutuel  en  convenir 
les  refoudrEj  arrêter  &  conclure,  &  en  figner  les  Arti^ 
des,  promettans  d'avoir  pour  agresble,  ferme  &  ftable 
tout  ce  que  par  ledit  Sieur  Rumpf  aura  été  accordé 
&  figue,  de  le  ratifier  &  d'en  faire  délivrer  les  Let- 
tres de  Ratification  aux  termes,  &  en  la  manière  qut 
aura  été  prescrite  &  réglée  par  ledit  Traité.  En  té- 
moignage dequoi  nous  avons  mis  à  ces  prefentes  le 
Seel,  &  les  avons  fait  figner  d'un  Secret.aire  de  cette 
Ville  k  trente  &  unième  d'Aouft  l'An  1660  >y,>«/ 
,W'GBOLD  S  LiCHER  &  fcellé  du  grand  Sceau  de 
la  Ville.    S.g»e,  GarpAtrï^  Pajot,  Rumpf 

&  Roï;iLLE. 

NOUS  Thomas  Carpatry,  Confeiller  du 
Roy  en  fon  Confeil  d'Eftat,  Commis  de  Mon- 
féigneur  le  Marquis  de  Louvois  ,  &  de  Courtenvaux 
Secrétaire  d'Ertat  &  des  Commandemens  de  Sa  Ma- 
jerté.  Grand  Maiftre  des  Couriers  &  Sur-Intendant 
General  des  Portes  de  France,,  Léon  Pajot  &  Louis 
Rouille  Direfteurs  du  Bureau  General  de  la  Porte  de 
Paris,  fondés  de  Pouvdir  dudit  Seigneur  Marquis  dé 
Louvois,  &  Michel  M'ichelfon  Confeil lei^  de  la  Ville 
de  Flefllngue,  auffi  fondé  de  Pouvoir  de  Meffieurs  les 
Bailli,  Bourguemaîtres,  Eschevins  &  Confeillers  de  la- 
dite Ville,  transcrits  à  la  fin  des  prefentes  pour  le  libre 
paffage  &  règlement  du  port  des  Lettres  tant  des  Villes 
de  France  ,  &  de  celles  cédées  par  les  Traités  deS 
Pyrénées  &  d'Aix  la  Chapelle,  aux  Villes  &  Lieux  de 
Zelande,  que  desditeS  Villes  &  Lieux  de  Zelande  en 
celles  de  France  &  lesdites  Villes  cédées,  nous  dits 
Carpatry,  Pajot  &  Rfluillé  aurions  pour  y  parvenir  leir 
,audi>  Sr.  Michel  fon  le  Traité  feit  à  Paris  le  vingt  & 
huitième  Septembre  dernier,  entre  nous  au  nom  dudtt 
Seigneur  Marquis  de  Louvois ,  &  le  Sr.  Chriftian, 
Conftantin  Rumpf,  Secrétaire  de  l'AmbalFade  de  Mes- 
fieurs  les  Eftats  Généraux  des  Provinces-Unies  des 
Q  3  Pays* 


CORPS     DIPLOMATiaUE 


A  vvrrv  Pavs-lBas,  pareillement  au  nom  de  Meffieurs  les  Bour- 
^^^^  Buemaîtres  &  Regeiis  de  la  Ville  d'Amllerdam,  pour  !e 
I  6ÔQ  port  des  Lettres  de  France  en  Hollande  &  d'Hollaude 
"■  en  France,  &  moi  dit  IVlichielzon  après  1  avoir  enten- 
du attentivement  &  meurement  confidere,  ai  agrcCce 
qu'il  contient,  &  promets  «nt  en  mon  propre  6i  pnvc 
nom  qu'en  celui  de  mesdits  Sieurs  les  Bourguemaitres 
.  de  ladite  Ville  de  F!cffin?ue  de  le  faire  exécuter  pour 
toute  la  Zelande,  à  quoi  nous  dits  Carpatry ,  t^ajot  « 
,  Rouillé  avons  confenti,  &  à  cette  fan  nous  fommes 
tous  convenus  que  d'orenavant  toutes  les  Lettres  & 
Pacquets  des  Villes  de  France,  &  Villes  cédées  pour 
toutes  celles  de  Zelande  partiront  de  Pans  &  Rouen 
tous  les  Vendredis  à  huit  heures  du  matin,  pour  pailant 
par  Lille,  D.-infe  ou  Pelegen  fe  rendre  au  Sas  de  Gand 
tous  les  Lundis,  ou  plutôt  fi  faire  le  peut,  ou  les  De- 
pêches  pour  toutes  les  Villes  de  Zelande,  qui  feront 
enfermées  dans  un  feul  Pacquet,  feront  délivrées  par 
les  Commis  ou  Couriers  dudit  Seigneur  Marquis  de 
Louvois,  aux  Commis  ou  Couriers  qui  feront  envoies 
par  lesdits  Srs.  Bailli  ,  Bourguemaîtres  ,  Echeyins  & 
Confeillers  de  ladite  Ville  de  Fleffingue,  qui  délivre- 
ront toutes  les  Dépêches  des  Villes  de  Zelande  le  Ven- 
dredi, ou  à  tel  autre  jour  qu'il  conviendra  pour  faire 
quadrer  à  Deinfe,  aux  Couriers  qui  viendront  d  Ams- 
terdam à  Paris.  ^  ^  ^,,    ... 

A  été  convenu  que  s'il  eft  juge  a  propos  d  établir  un 
fécond  Courier  de  Zelande  fur  Lille,  pour  fous  cou- 
verte de  Lille  écrire  une  féconde  fois  par  femaine  de 
Zelande  en  France,  &  de  France  en  Zelande.ledit  eta- 
bliffement  fe  fera  de  concert  enfemble.     ^    ^     .      ^ 

Lesdits  Sieurs  Bailli,  Bourguemaîtres,  tschevins  & 

Confeillers  de  ladite  Ville  de  Fleffingue,  s'obligent  de 
faire  payer  audit  Seigneur  Marquis  de  Louvois ,  ou  a 
fes  Commis  dans  ladite  Ville  de  Fleffingue  ou  celle  de 
Middelbourg,  tous  les  mois,  le  montant  du  port  des- 
dites Lettres  &  Pacquets  conformément  aux  Articles 
dudit  Traité ,  dedudion  faite  de  quatre  Livres  par  le- 
fnaine  pour  indemnifer  les  Officiers  des  PoUes  de 
Fleffingue  des  frais  de  la  diftribution  &  de  la  Taxe  lur 
les  espèces  provenans  du  port  desdites  Lettres,  bien 
cntendu,comme  il  eft  dit  par  le  fusdit  Traité,  que  le  port 
entier  des  Lettres,  Dépêches  &  Pacquets  desdites  Vil- 
les de  Zelande,  pour  les  Villes  de  France  &  les  Villes 
cédées ,  appartiendra  audit  Seigneur  Marquis  de  Lou- 
voie qui  fera  les  frais  depuis  Paris  &  Rouen  &  Villes 
cedéis,  jusqu'au  dit  Sas  de  Gand  tant  en  aUant  qu'en 
revenant,  &  lesdits  Sieurs  Bailli,  Bourguemaîtres  Es- 
chevins  &  Confeillers  de  Fleffingue,  desdites  Villes 
de  Zelande  jusqu'au  Sas  de  Gand,  tant  auffi  en  al- 
lant qu'en  retournant ,  ce  que  nous  promettons  de 
faire  notifier  &  d'en  échanger  les  Aftes  en  bonne 
forme  de  part  &  d'autre  dans  un  mois,  fait  double 
à  Paris  le  vingtquatriéme  jour  d'Odobre  mil  fix  cens 
foixante  neuf.  Sig^:e  ,  Carpatry,   Pajot, 

koUlLLfc',   M-    MiCHlELZON. 


ap.  Nov. 


LV. 

Fœdus  (i)  inter  Carolum  II.  Magn£  Bri- 
tamia  Regem,  ^  Fredericum  III.  Ba- 

■  nw  Regem^  ad  majorem  fecuritatem  Regmrum 
fmrum  ,  13  libertatem  Gommerai  SuMtis,  per 
Terrain,  Mare,  Flumim  &?  Jjuas  duïces,  tàm 
■  in  Europâ  quant  extra  Europam  confervandam. 

-  Apud  fVeftmonafterium  die  zp.  Novembris  i66p. 
[Tiré  de  la  Regiftrature  d'Etat  de  la  Chance- 
lei-ie  de  la  Cour  de  Sa  Majefté  Impériale,  Fasc. 
fi.    On  trouve  auffi  ce  Traité  dans  les  Archi- 

■  ves  de  l'Ambaflade  d'Espagne  à  la  Haye  du 
tems  de  Charles  II.] 

SEreniffimis  ac  Potentiffimis  Principibus  ac  Dominis, 
Domino  Carolo  fecundo  Dei   gratia  Britanniae  & 
Hiberniœ  Régi,  Fidei  Defenfori  ab  una,&  Domino  Fre- 

f  I  )  Il  y  a  une  Ttaduaioii  Françoife  de  ce  Traité  dans  la  première 
Edition  de  ce  Grand  Recueil  de  Hollande  Tom.  IV.  pag.  279  mais  la 
principale  moitié  de  l'Article  XL  y  manqucSc  l'on  m'y  voit  m  Préam- 
bule, ni  Sienatutes,  ni  Date.  L'Editeur  marque  feulement  au  Titre  que 
le  Traire  à  été  fait  à  Coppenhague  leir.  Juillet  167?;  enfuite  dequoi, 
il  déclare  par  une  Note  marginale.que  fa  Copie  s  etoit  trouvée  fort  de- 
feaueule;  quel'ArticleXUI.  y  manc|Uoit  tout  entier, &;qu  il  ar.it  été 
obligé  dï  le  liiei  d'ua  autre  Manufcrit  Latia.    [  Dum.  J 


166^. 


derico  Tertio  eadem  gratia  Régi  Hsreditarîo  -Daniœ,  AnNOV 
Norwegix,  Vandalorum  Gothoruinque  ,  Duci  Sles- 
wici ,  ab  altéra  parte,  e  re  prsfeiui,  quam  maxime  ne- 
ceffarium  fuit  pro  majore  Regnorum  fuornm  fecurita- 
te,  &  promovendis  ab  utraque  parte  Coinnierciis  non 
folnm  vetuftiffimailla  confanguinitaiis  &  Amicitix  vin- 
cula  a  Majoribus  ad  fe  derivata,  rediiitegrare,  fcd  no- 
vis  etiam  ardioribus  incrementis  corroborare,  quem 
in  finem  fumme  memoratus  Rex  Daniœ  &  Norwegis 
ad  declarandam  reciprocam  fuam  intentionem,  de  qua 
ex  parte  Sereniffimi  Ma,.'nœ  Britannis  Rcgis  certior 
faélus  fuerat,  Legatum  fuum  Estraordinarium  lllullris- 
fimum  Dominum  Uliicum  Fredericum  de  Guldeu- 
leeuw,Ordinis  Elephanti  Equitem,  Confiliarium  (uuin 
intimum  &  Status,  Proregem  Norwegix  Militisque  ibi- 
dem Generalem,Gubernatorem  inAggershus  &  circum- 
jacentes  Diftriclus,  in  Angliam  transmifit,  &  conftitu^ 
tis  a  fumme  memorato  Rege  Magnx  Britannix  & 
CommifTarîis ,  Dominis  ,  charo  Confaiiguineo  fuo  Ru- 
perto  Principe  Palatino  Bavarix  &  Cumbriœ  Duce, 
Caftelli  WindeforiE  Conftabulario  perquam  fideli  & 
perdiledto  Confiliario  fuointîmo,  Orlando  Bridgeman 
Equité  aurato  &  Baronetto  Magni  Anglis  Sigilli  Cus- 
tode, petquam  fidelibus  ,  &  perdileélis  fuis  Confan- 
guineis  &  Confiliariis  Georgio  Duce  Buckingamiœ 
equorum  fuorum  Magiftro,  Jacobo  Ormondis  H  spirij 
fui  fummo  Marechallo  &  Joanne  Comité  Lauderdalias 
Regni  fui  Scotiœ  Secretario  Status  unico  ,  perquam 
fidelibus  &  perdileSis  Confiliariis  fuis  intimis  Henrico 
Barone  Arlington  Primariorum  Secretariorum  uiio  , 
DenfilioBatoneHollix,  Antonio  Barone  Aslèv  Can- 
cellario,  Thoma  Liftbrd  Equité  aurato  Hospitii  fui 
Thefaurario,  Joanne  Trevor  Equité  aurato,  Primario- 
rum Secretariorum  fuorum  altero,  vigore  plenariarum 
Poteftatum' utrinque  exibitarum,  tandem  habitis  quam 
plurirois  Confultationibus  in  fequentes  Articules  coii- 
ventum  eft. 

I.  Sit  inter  ambos  Sereniffimos  Rages  eorumque 
Hxredes  &  SucceflTores ,  nec  non  Régna  ,  Principa- 
tus,  Provincias,  Ditiones,  Comitatus  ,  Infulas,  Civi- 
tates,  Subditos  c&  Vafallos,  cujuScumque  Conditionis, 
Dignitatis  &  gradus  illi  fuerint,  Terra  Marique  in  Flu- 
minibus,  At^uis  dulcibus  ,  &  ubivis  locorum  tam  in 
Europa  quam  extra  Europam  ,  nunc  &  in  futurum 
fincera,  vera,  ac  perfeûa  Amicitia,  Pax,  &  Gonfœ- 
deratio ,  ita  ut  neque  alter  alterius  Regnis ,  Principati- 
bus,  Provinciîs  &  Ditionibus,hominîbusque  &  Subditis 
ullum  detrimentum,  damnuin,  vel  incommodum  infé- 
rât,ncque  hoc  ;ib  aliis,quantum  in  fe  erit,  fieri  permittat, 
fed  potius  fe  iuvicem  fincera  amicitia  &  amore  profe- 
quantur,  &  alter  alterius  ut  &  Subditorum  ejus  utiita- 
tem  &  rationes  tanquam  proprias  omni  tempore  promo- 
yeat,  damna  autem,  Isfiones  &  injurias  fado  &  confi- 
liis,  cundtis  viribus  prohibeat  &  avertat. 

I I.  Neuter  prsdiàorum  Regum  eorumque  Hxredum 
in  uUam  rem  qu!E  fuo  Confœderato  prsjudicio  aut 
damno  elfe  poffit ,  confentiet ,  fed  fi  alteruter  Regum 
resciverit  aliquid  proponi,  agi  vel  traélari  aut  propofi- 
tum,  adum  vel  traSatum  iri,  quod  in  alterius  detri- 
mentum vergere  queat,  id  alteti  fine-mora  fignificare, 
atque  interea  illud  omnibus  viribus  avertere  &  iir.pedire 

tenebitur.  -    ,,       ,,       ,  „ 

III.  Prxdidi  iidem  Reges  pro  fe,  Hœredibus  &  Suc- 
cefforibus  utrinque  fuis  fanéte  pollicentur,fe  alterutrius 
hoftibus,  qui  aggreffbres  fuerint ,  nihil  Subfidii  Bellici, 
veluti  Milites,  Arma,  Machinas,  Bombardas,  Naves, 
&  alla  Bello  gerendo  apta  &  neceflaria  fubminiftratu- 
ros,  aut  fuis  Subditis  fubminiftrare  pafliiros  ;  fi  vero 
alterutrius  Régis  Subditi  hisce  contravenire  audeant, 
tum  illeRex,  cujus  Subditi  id  fecerint ,  obftridlus  erit 
in  eos  acerbiffimis  pœnis,  tanquam  feditiofos  &  fœdi- 
fragos  animadvertere. 

IV.  Conventum  prseterea  &  concordatum  eft,  quod 
fi  ullo'  unquam  tempore  aliquis  Princeps  vel  Status  Se- 
reniffimi Régis  Danise  &  Norwegix&c. Régna  Hxredi- 
taria,  Provincias,  Comitatus,  Oppida  ,  Infulas,  Ter- 
ritoria,  aut  Dominia  qux  jam  poffidet  mvaferit,  vel 
quovismodo  hoftiliter  aggreflus  fuerit,  tune  Sereniflï- 
mus  Rex  Magn»  Britannif  talem  ttrreftrium  Copia- 
ruhi  atque  Bellicàrum  Navium  numérum  Sereniffimo 
Régi  Danix  &  Norwegise  &c;  contra  ejusmodi  Agrès- 
forem  auxilio  in  tempore  fuppeditabit,  qualis  ad  pellen- 
dam  vimfuftecerit,ejusdemque  rerum  ftatus  poftulave- 
rit  quâ  raiione  Sereniffimus  Rex  Magns  Hritanniœ 
om'nibus  fuis  viribus  impeditum  ibit,  ne  per  ejusmodi 
invafionem  vel  turbationem  Sereniffimo  Regi  Dams  & 
Norwegise,  quicquam  de  Regnis,  Dominiis  aut  Jurî- 

°  bu» 


DU     DROIT     DES     GENS. 


iif 


AnNO  bus  fuis  decedat ,  &  fi  diâus  Sereniffimus  Rex  Danise 
ullum  Fœdus,  Amicitiam,  Confœderationem  ,  necefli- 

1660,  tudinem,  çum  aliis  quibuscumque  Kegibus  ,  Principi- 
bus,  RebûspubHcis  aut  Statibus  contrahet,  aut  pacisce- 
tur,  alter  unà  alterum  ejusque  Dominia  in  iis  (quan- 
tum în  ipfo  fuerit  )  comprehendere  tenebitur,li  compre- 
hcndi  voluerit. 

V.  Utriusque  Régis  Subdiiis  liberum  erit  alterîus 
Régna  &  Provincias,  Emporia,  Portas  &  Flumina  cum 
Mercibus  fuis,  tam  Terra  quam  Mari ,  tempore  Pacis 
absque  licentia,  aut  Salvo  Condudtu  generali  vel  fpe- 
ciali  adiré,  ubique  verfari ,  ac  negotiari,  dummodo 
Veftigalia  confueta  folvant,  falvî  tamen  utriusque  Ré- 
gis fuperioritate  ac  Jure  in  Regnis,  Provinciis  ,  Princi- 
patibus  atque  Territoriis  refpeûive  fuis. 

V  I.  Conventum  tamen  &  conciufum  eft  quod  Sub- 
diti  SereniHiini  Magns  Britanniae  Régis  ad  Portas  pro- 
hibitos ,  quorum  in  praecedentibus  Fœderibus  mentio 
fît,  neque  Golonias  absque  fpeciali  licentia  Régis  Da- 
nias  &  Notwegiœ,  petita  &  obtenta,  nullatenus  acce- 
dant,nifi  evidens  Maris  periculum  aut  tempeftatum  im- 
pulfus,  vel  Piratas  inrequantur,accedere  vel  intrare  coë- 
getint,  ubi  tune  omnino  iplis  mercandifare  licebit, 
quemadmodum  invicem  nec  Subditi  Serenifllmi  Régis 
Danise  &  Norw^egise  ad  Golonias  Britannicas  accedere 
debent ,  nifî  fpeciali  licentia  Sereniffimi  Régis  Btitaiiniaî 
petita  &  obténta. 

V  II.  Sereniffimi  Régis  Danise  &  Norwegix  Subditis 
in  cellas  &  reconditotia  fua  in  AngIiâ,Scotiâ  &c.  Hi- 
bernia  &  reliquos  Magnœ  Britanniaî  Régis  Portus  in 
Europa  taies  Merces  impsrtare  licebit,  quas  Regiones, 
Ditiones,  &  Dominia ,  Sereniffimo  Régi  Danis  & 
Norvcegiœ  fubjedla,  nunc  vel  in  pofterum'  ferre  aut 
producere  poterunt,  &  quœ  ibi  fabricata  erunt,itemque 
ex  univerfo  Fluvio  Albi  provenientes,  Subditis  eiiam 
Magns  BritanniEE  Régis  viciffim  liberum  fiierit,  in  Da- 
nianij  Norw^egiam,  omnesque  alios  Portus  &  Golo- 
nias non  prohibitas  Sereniffimi  Régis  Dauis  &  Norvi^e- 
grae  omnis  generis  Mercimonia  importare  &  atferre, 
quse  nunc  vel  in  pojîerum  in  Regnis,  Ditionibus  &  J)o- 
miniis  Sereniffimo  Régi  Magnse  Britanniœ  fubjeâis 
produéta  &  fabricata  erunt,  fi  ver6  deinceps  aliis  pere- 
grinis  Nationibus  permittatar  omnis  generis  Merces 
absque  exceptione  in  Angliam,  Scotiam,  &  Hiberniam 
aliosque  Sereniffimi  Magnœ  Britannix  Régis  Portus 
ferte  &  adductre,  tune  illud  ipfum  Sereniffimx  Regîs 
Majeftatis  Dansx  &  Norwegise  Subditis,  etiam  licitum 
erit,_  qu<5d  viciffim  etiam  Sereniffimi  Mann»  Britannise 
Régis  Subditis  in  Sereniffimi  Régis  Daiiia;  &  Norvire- 
giaa,  Portus  &  Coloniis  prohibetur,  pariter- concelTum 
erir. 

VII fj  Conventum  etiam  &  conciufum  eft,  quod 
Populus  &  Subditi  Domini  Régis  Magna  Jjritannix 
quœcumque  Haereditaria  Régna,  Ditiones  aut  Dominia 
Régis  Danis  &  Norwegiae  ad  Navigantes  vel  in  iis- 
dem  Mercaturam  tacientes ,  née  plura  nec  majora  Vec- 
tigalia,  Fributa,  Portoria  ,  aliaque  Jura,  neque  alio 
modo  folvent,  quam  quaD  Populi  Fœderatarum  Belgii 
Provinciarum  aliique  (Suecis  folucnmodo' exceptis) 
eo  negotiantes  &  minora  VeSigalia  pendentes  folvunt 
aut  folvent,  atque  redeundo  &  commorando  nec  non 
piscando  &  pegotiando  ,  casterisque  iisdem  Libertati- 
,  bus,  Immunitatibus  &  Privilegiis  gaudebunt,  quibus 
Populi  cujuscumque  exterae  Qentis  in  didis  Regnis  & 
Dominiis  Rcgis  Dani»  &  Norwegias ,  quscutique 
Régna,  Ditiones  aut  Dominia  Régis  Magns  Britannije 
ad  Navigantes,  vel  in  iisdem  Mercaturam  facientes, 
nec  plura  nec  majora  Veffigalia,  Tribuia,  Portotia, 
aliave  Jura  neque  alio  modo  folvent,  quam  quae  Po- 
puli Fœderatarum  Belgii  Provinciatum  aliive  exteri  eo 
negotiantes  &  minora  Veftigalia  pendentes  folvunt, aut 
folvent,  atque  eundo,  redeundo,  &  commorando  nec 
non  piscando,  &  negotiando,  caeterisque  iisdem  Liber- 
tatibus ,  Immunitatibus  &  Privilegiis  gaudebunt  quibus 
Populi  cujuscumque  extera:  Gentis ,  in  diflis  Regnis  & 
Dominiis_  Régis  x'^nglias  commorantes  gaudent  vel  gau- 
debunt, ita  tamen  uttiusque  Régis  fumma  Poteftas  în 
eorum  refpeélive  Regnis,  Ditionibus,  Dominiis  atque 
Portubus  Veaigalia  &  alia  quaevis  pro  re-nata  fta- 
tuendi  vel  immutandi  falva  &  illaefa  maneat ,  modo 
memorata  œqualitas  ab  utraque  Pane  ptsêdiao  modo 
ftriâe  obfervetur. 

IX,  Item  conventum  eft,  quod  fi  Subditi  utriusque 
RegisMerces  fuas  in  alterius  Dominia  invexerinr,Ve(ai- 
galia  confueta  pro  iis  folvetint,&  vifitationem  fubierint, 
licijum  liberumque  erit  diâas  Merces  fuas,  in  recondi- 
totia &  cellas  fibi  proprias  Vel  loca  quse  îpfi  maxime 


commôda  àtque  opportuna  exiftiaiavefînt  jirtfetre,  ibi-   Àn^''Ô 
que   reponere  ,   nec  ullus  alterutrius   Civitatum,  Por-  , 

tuumve  Magiliratus,  vel  Officiales  repofîoria,  cellas,  iÔÔ^è 
aut  loca  recondendis  Mercibus  absque  eoiuni  licentia 
iis  imponet. 

X.  Subditi  utriusque  Corons  per  MdrB  Gbrhiinerciâ 
exercentes,  &  Littora  alterutrius  Rcgni  legcntes,  non 
tenebuntur  queincumque  intrare  K'ortum  ,  fi  iplbruin 
curfus  eo  non  fuerit  diredtus,  fed  libertatem  habeanti 
iter  fuum  absque  impedimento  vc!  uUa  detentioné 
quocumque  voluerint,  profequendi,  neque  in  Portuntl 
vi  ttmpeftatis  compulfi  ,  ibidemque  fubliftentes  ,  co- 
gantur  Merces  fuas  exonerate  ,  commutare,  vel  ven-  ^ 
dere,  fed  licitum  illis  fit, de  illis  pro  libîtu  disponere,& 

aliud  quidvis  ,  prout  rébus  fuis  conducere  arbitrabun- 
tur,  agerc,  modo  nihil  fiât  quod  alterius  Régis  Juribus 
vel  Vedigalibus  fraudi  efi"e  poflît. 

XI.  Concordatum  etiam  eft,  qUod  abiéteS,  iilàli 
casteràque  lignorum  gênera,  ubi  femel  in  Subditoruin 
vel  Incolarum  Domini  Régis  Magnœ  Britannix  Naves 
illata  fuerint,  nuUi  amplius  vifitationi  fubjeéta  erunt, 
verum  omnis  vifitatio  vel  fcrutatio  antea  fiet.  Si  tuni 
vel  quereus  vel  alià  ligna  prohibita  inveniancur  ,  ea  fta- 
tim  in  loco  antequam  inferantur  in  Naves,  dctinebun- 
tur  ,  neque  Populorum  diéli  Domini  Régis  Magtlas 
Britannix,  ejusve  Subditorum  five  perfona:,  five  Jr^ona 
ob  hanc  rem  vel  arrefto  vel  alio  quovis  detentioriis  gé- 
nère ullo  modo  moleftabuntiir  ,  verum  folumrrioda 
Subditi  Régis  Danix ,  qui  ejusinodi  ligna  prohibita  di- 
vpndere,  vel  abalienafe  aufi  fuerint  ,  ob  deliilunl  de- 
bito  more  punientur  ,  eaque  omnia  &  fingula  in  hoc 
Articulo  contenta  &  concefiâ  habebunt,  poffidebunt, 
&_fruentur  Populi  &  Subditi  Domini  Régis  Magn® 
Britanniae  ;  absque  quod  aliqui  de  Populo  Fœderata- 
rum Provinciarum  Belgicarum  eaderh  talia  vel  con- 
fimilia  quoeumque  Fcisdere  iriito  vel  ineundo  j  Con- 
ventione,  Padto,  vel  permiffione  habeaut,  poffideant, 
fruantur  ,  vel  habere  poflTidere  vel  frui  debeant  aut 
poffint. 

XII.  Conventum  quoque  &  codcordatiim  eft,  quod 
omnes  Subditorum  Régis  Magtife  Britannix  Naves  & 
Mercatores  in  paffagio  fuo  per  Orefundi  ,  cum  Sere- 
niffimo Danias  &  Norwegiag  Régis  eodem  bénéficie  & 
Privilegio  de  difi^erenda  folutioiie  Ve£liga!ium  usque 
ad  reditum  fuum  fruantur,  quo  fuperioribus  annis  pro- 
ximè  elapfis  artte  riuperum  Bellum  gavifi  fant  &  fruc- 
bantur,  ita  tamen  ut  diéla:  Naves  &  Mercatores  fecuiri 
portent  Litteras  teftiraoniales  fub  Sigillo  Officiariorurrt 
di6Ii  Régis  Magns  Britanniae  ad  hoc  deputatormn,tefti- 
ficantes  easdern  Naves  ad  Subditos  Domini  Régis 
Magnae  Britanniae  pertinere  j  nec  non  ante  trâfisiturai 
fuum  fuificientem  &  fatis  idorieam  cautionem  de  diâa 
folutione  debito  loco  Domini  Régis  Daniae  &  Nor- 
vt^egix  Veéligalium  exaétoribus  in  earum  reditu,  aut  (i 
non  redierint  ut  plurimum  intra  très  menfes  facienda, 
praeftent,  fi  in  di£lo  eorum  primo  transita  eadem  non 
folvant. 

XIII.  Et  prœtereia  conventum  eft,  quod  quascuri- 

que  Merces  fuas  Sereniffimi  Magnaî  Btitannia:  Régis  , 

Subditi  Elfignorae  in  Terram  exponerit  ibique  fécon- 
dent, non  alio  fine,  quam  ut  rurfus  in  Naves  intégré 
reponantur  alio  transvehenda,eadem  omnino  Vedigalia 
pro  illis  Mercibus  folvere  tenebuntur,  &  non  amplius; 
quam  qux  Natio  Belgica  aliive  exteri  hOc  in  cafu 
folvere  folent ,  quod  viciffiiïi  cum  Subditis  Sereniffi- 
mi Daniae  Régis  eundem  in  modum  in  Anglia  obfer- 
vabîtur. 

XIV.  Item  conventum  eft  ,  quod  NaveS  St  Sub- 
diti Domini  Régis  Magnae  Brîtanniso  transadionem  & 
expeditionem  fuam  apud  Elfingoram,  quam  citô  appu- 
lerint,  récipient,  absque  dilatione  nullis  omnino  Na- 
vibus  cujuscumque  Geritis  pra;  fe  praelationem  in  ea 
parte  habentibus,e\ceptîs  Incolis  quorumdam  locorum, 
qui  taie  Privilegium  in  hoc  cafu  ab  antiquo  cïbtinue- 
runt,  eodemque  hucusque  fruunfuf.  ■• 

X  V.  Si  quem  alterutrius  Subditorurii  in  a'Ifei'iuS  Do- 
miniis aut  Territoriis  mori  contigerit  ,•  éi  licitum  erit 
pecunias,  res  &  bona  quaecumque  fua,  quoeumque 
modo  disponere,  &  Ci  quis  întra  alterîus  Régna  aut 
Provincias  absque  tali  dispofitione  prius  faâ'a,  morîatuf 
tune  bona  ab  eo  reliéta,  mobiliavel  immobilia',-  cujus- 
cumque generis  aut  conditionis  fuerint,  fidelirer  con- 
fervabuntur,in  ufum  Legitimi  HcereJis  &  in  fatisfa-ftio- 
nem  ejusmodi  dcbitorum  ad  qus  fol\:euda  defuniSus 
rêvera  tenebatur,  atque  eum  in  finem  ut  prîmnm  ul- 
lus alterutrius  Subditus  in  alterius  .Oominiis  raorietur, 
Conful  vel  publicus  Minifter  qui  tune  céntporîs  ibi 

reiide- 


Ï28 


CORPS     DIPLOMATICLUE 


AnNO    relîdebit ,  Jus  habebit  ejusniodi  pecunias  &  bona  poflî- 
^y        dere,  &  corarn  aliquo  illius  Magillratus  earumdem  re- 

lOOp.  rum  Inveiuaria  faciet,  qux  res  &  bona  poliea  apiid  ip- 
fum  remanebunt ,  quo  Hxredibus ,  ac  Creditoribus,^ut 
fupradiaum  eft,refpondeatur;  fi  autem  nullus  ejLismo- 
di  Conlul  aut  publicus  MinilUr  ibi  fuerit,  tune  licebit 
duobus  Mercatoribus  defunéli  Conterraneis,  bona  ejus 
relira  poffidere,  confervare,  parique  modo  I^Ecredibus 
&  Creditoribus  relDondere,  quod  tamen  ita  débet  intel- 
ligi,  quod  nuUa  Carta  aut  Rationum  libri  per  hune  Ar- 
ticulum  didi  Magiftratus  infpeaioni  exponentur,  fcd 
tantum  bona  defunûi  realia  &  Merees,  quodque  diflus 
Magiftratus  inter  fpatium  48.  horarum  poft  notitiam  & 
requilkionem  faSam  adeffe  tenebitur,  aliter  quod  dida 
Inventaria  absque  ejus  interventu  fient. 

.  XVI.  Alterutri  Confcederatorum   ejusque  Subditis 

Populove  cum  alterius  hoftibus  Commercium  habere , 
atque  Merees  quascumque  (prohibitis  foluinmodo 
quas  Contrabandas  vocant  exceptis)  advehere  &  fub- 
miniftrare absque  uUo  impedimento  licebit,  nifi  in  Por- 
tubus  locisque  ab  altero  obfeffis,  quod  fi  feeerint,  li- 
berum  tamen  ipfis  erit,,vel  obfidentibus  bona  fua  di- 
vendere,  vel  ad  alium  quemvis  Portum,  locumvè  non 

.  obfefrum  fefe  conferre. 

XVII.  Item  conventum  eft,  quod  alterutrius  Ré- 
gis Subditis  iu  alterius  Dominiis,  Pprtubusvè  Merca- 
turam  facientibus,liberum,licitamque  erit  ibidem  com- 
morari  ac  refidere,  ad  Merees  tum  aliénas  emendum 
tum  vendendum  fuas,  absque  ulla  temporis  reftriaione, 
ve!  iimitaiione,  ab  uUis  Officialibus  aut  Magiftratibus 
•  didorum  Dominiorum ,  Portuumve  iis  imponenda, 
dammodo  confueta  Vedigalia  pro  omnibus  quas  im- 
portaverint,  vel  exportaverint  Mercibus,  ibi  folvant, 
prœterea  quod  Mercaturam  eum  nemine  exerceant,  nifi 
qui  fit  Civis,  vel  Burgenfis  alieujus  Urbis,  vel  Oppidi 
,  intra  Régna  Daniœ  aut  Norwegix,  idque  folummodo 

integris  Mercium  quantitatibus,  fîcut  primitusimpor- 
tantur,  non  autem  minutim  aut  fruftatim  ficut  in  Offi- 
cinis  fieri  folet. 

XV  m.  Item  ut  Commercîum  utrinque  majori  ce- 
leritate  &  incremento  promoveatur,  atque  ut  omncs 
quœ  inter  Portuum  Officiales  &  Mercatores  exoriri  po- 
terunt  fraudes  disputationesque  prorfus  evitentur,  con- 
ventum &  eoncordatum  eft  ,  quod  omnia  &  fîngula 
Veéligalia  fecundum  publicum  Tariflfam  exigenda  & 
folvenda  erunt ,  in  qua  defignabuntur  omnia  Veéligalia 
&  Portoria  folvenda,  tam  pro  Mercibus  in  Portubus 
refpedivis,quam  pro  transitu  per  Fretum  Orefundicum, 
atque  ut  hoc  eo  ftridlius  obfervetur,  uterque  Rex  fuis 
OfEcialibus  &  Vedigalium  ejaiSoribus ,  non  folum  fub 
graviffimâ  pœnâ  injunget,  ne  quidquam  committant, 
quod  huic  Canventioni  fraudi  aut  detrimento  efle  pos- 
lît;  fed  etiam  nec  ulla  moleftia  aut  exaâione  ultra 
quam  ipfis  debetur  alterutrius  Régis  Subditis  negotium 
faeeflant  aut  damno  illos  afficiant. 

X  I X.  Infupei  conventum  eft  quod  Sereniffirnus 
Rex  Danise  teloniorum  fuorum  infpeaores,  aut  alios 
quosdam  CommiiTarios  conftituat  ad  remenfurandas 
Naves  omnes  Sereniffirni  Régis  Magnse  Britannias 
Subditorum  in  Norwegiâ  Mercaturam  facientium,  fe- 
cundum magnitudinem  &  proportionem  ipfarurn,  ita 
ut  quœ  vel  in  exéelTu  vel  in  defeélu  haétenus  non 
rite  obfervata  funt,in  meliorem  pofthac  ordinem  redi- 
gantur. 

XX.  Ne  verô  libéra  ejusmodi  Navigatio  aut  Trans- 

,  itus  Fœderati  unius   cujusque  Subditorum  ae  Incola- 

rum,  durante  Bello  alterius  Fœderati,  Terra  Marive 
cum  aliis  Gentibus  fraudi  fit  alteri  Confcederato,  Mer- 
cesque  &  Bona  hoftilia  occultari  poffint  dolis  praeten- 
dendo  amiCi  nomen ,  &  ratio  amovendœ  fraudis  fuspi- 
cionisque  placuit,quod  Naves, Merees, hominesque  ad 
alterum  Confœderatorum  pertinentes  in  itineribus  ac 
Navigationibus  fuis  muniti  omnino  effe  debeant,  Salvi 
Conduftus  vulgo  &  Certificationum  Litteris  >  quarum 
talès  ut  infra  fcriptae  funt  formulas  obferventur. 

Cavoluî  Secundus  Dci  gratta  Magna  Britannie  ^ 
Franciee  13  Hiberma  Rex ,  Fidei  Defenfor  13 c. 

Fredericas  7'ertius  Dei  gratta  y  Dania  Norwegia, 
VaMiUlorum  Gothorumque  Rexy  Dux  Slestvici, 
Holfatia ,  Stormaria  ,  atque  Ditmaria ,  Cornes 
in  Oldenburg  £3"  Delmenhorft  ^c. 

Fiat  infertio  Pajffeportus  (3  Certificationis. 


UBi  igitur  Merees,  Bona,  Navigia,  hbmines  alter- 
utrius Confœderatorum  ejusque  Subditorum  & 
Incolarum  in  aperto  Mari,  Fretis,  Portubus,  Stationi- 
bus.  Terris,  ac  Loeis  quibuscumque  obvise  aut  obvii 
fueriiit  Navibiis  Bellieis  publicis,  aut  privatis,  vel  ho- 
minibas, Subditis  ac  Incolis  alterius  Confœderati, exibi- 
tis  dumtasat  pra:didi  Salvi  Condudus  Litteris,  nihil  ul- 
terius  ab  iis  exigatur,  in  Bona,  Navigia,  aut  homineg 
nequaquam  inquiratur,  multo  minus  injuria,  damno 
aut  moleftia  ulla  afficiantur  ,  fed  profeqnendo  itineri 
ac  inftituto  fuo  liberrime  dimittantur.  Quod  fi  verô 
folemnis  hsc  &  ftata  Salvi  Condudus  &  Certificationis 
formula  non  exibeatur,  aut  alia  aliqua  jufta  atque  ur- 
gens  fuspicionis  csufa  fit,  tum  Navis  vifitari  débet, 
quod  tamen  hoc  folum  cafu  &  non  aliter  permiflTum 
intelligi  débet.  Si  ab  utraque  parte  adverfus  hujus  Ar- 
ticuli  genuinum  fenfum  quicquam  commifl"um  fuerit 
contra  alterutrum  Confœderatorum  ,  contravenienti- 
bus  Subditis  ac  Incolis  fuis  pœnam  féveram  uterque 
Confœderatorum  infligi:  Lsefo  autem  alteri  Confce- 
derato ejusve  Subditis  ac  Incolis  de  jadura  omni  ac 
jmpenfîs  plenaria  ac  protinus  fine  ulla  mora  fatisfieri 
curabit. 

XXI.  Conventum  etiam  &  eoncordatum  eft,  qiaod 
omnes  Domini  Régis  Magn»  Britannia;,  Subditorum 
&  Incolarum  Naves,  una  cum  oneribus  &  Mercimo- 
niis  fuis  ,quœ  Munimentum  Gluckftadienfe  vel  reliqua 
fub  Régis  Danise  Dominio  ad  ripam  Fluvii  Albis,  iîta 
Loea  &  Oppida  prœternavigent,  five  fit  eundo,  iive  re- 
deundo,  Ifberx  &  immunes  erunt  ab  onini  Vedigali, 
Portorio,  ferutatione,  detentione,  atque  moleftia'^  ex- 
cepto  tantummodo  cafu  fcrutationis  tempore  Belli, 
quando  Rex  Daniœ  Bellum  habet  cum  alio  quocum- 
que  Rege  vel  Statu. 

XXil.  Si  alterutrius  Régis  Subditi,  in  alteriusTer- 
ritorio  ladantur,  vel  injuria  five  detrimento  afficiantur, 
tum  Rex  illius  Loci  ubi  injuria  illata  eft,  curabit  ut  fe- 
cundum Jura  &  confuetas  Regionis  Leges  prompta 
Juftitia  adminiftretur,  iisque  qui  delidum  vel  injuriam 
eommiferunt,  débita  pœna  cum  reparatione,  damnum 
paflîs  facienda  infligatur. 

XXIII.  Item  conventum  eft,  quod  nulla  omnino 
Navigia,  Naves,  Merees,  vel  Mercimonia,  in  Navi- 
bus  onerata  cujuscumque  naturse,generis  vel  qualitatis, 
utcumquc  capta  vel  ad  Siibditos  quoscumque  unius 
vel  alterius  Régis  prsdidi  fpedantia,  fub  aliquo  quo- 
cumque  colore  feu  prsetextu  pro  prasda  adjudicenliy, 
nifi  per  judicialem  examinationem  &  proceflum  in  for- 
ma Juris,  in  Curia  Admiralitatis  pro  talibus  praedis  ma- 
ritimis  in  ea  parte  légitime  conftituta, 

XXIV.  Utraque  Pars  Subditis  &  Populo  alterius 
sEiquitatem  fecundum  unius  cujusque  Regionis  Leges, 
&  Statuta  celeriter  &  absque  prolisis  &  non  neeeflàriis 
ambagibus  ae  impenfîs  adminiftrari  faciet  in  omnibus 
caufis  &  litibus,  etiamnum  pendentibus,  quseve  dein- 
ccps  exoriri  poifent, 

A XV.  Si  circa  alterius  partis  Littora  alterutrius 
Confœderatorum  ejusque  Subditorum  &  Incolarum 
Naves,  ftvt  illœ  Bellics  five  MereatoriiB  fuerint,  vadis 
hœrere,  vel  fcopulis  allidi,  jaduramque  facere,  aut 
quocuiTique  cafu  (quod  Deus  avertat)  frangi  contin- 
gat,  praedidx  Naves  eum  omni  apparat u  _,  Bonis,  & 
Mercibus,  vel  quicquam  ex  illis  fuperfuerit,  Dominis 
&  Proprietariis  fuis  reftituentur,  dummodo  ipfî  vel 
ipforum  Plenipotentiarii  aut  Procuratores  intra  unius 
anni  &  diei  fpatium,  ex  quo  naufragium  fadum  fuerit, 
Naves,  &  Bona  fibi  vindicarint,falvis  femper  Juribus  & 
ConfuetudiniDUs;cujuscumqueNationis  Subditi  etiam  & 
Incola;  ad  ejusmodi  Littora,acoras  habitantes  periclitan- 
tibus  fubvenire,&  quantum  in  fe  erit  auxilio  adeflfe  tene- 
buntur,  omnemque  operam  confèrent,  vel  ad  Navem 
liberandam  ,vel  ad  Bona,  Mercimonia,  Navisque  appa- 
ratum  caeteraque  quae  poterunt  a  naufragio  eripienda,& 
qux  Dominis  reftituentur  in  tutum  Locùm  convehenda, 
folvendo  tamen  expenfas  &  prœmia  quse  meruerint,  illis 
quorum  opéra  &  diligentia  res  &  bona  recuperata  & 
cuftodita  fuiffent,  &  denique  utraque  Pars  hoc  in  Paffa 
illud  obfervari  curabit,  quod  ab  altéra  obfervari  prasfta- 
rique  vellet. 

XXVI.  Navium  Prsefedi  earumque  Gubernatores , 
Milites,  Nautaî  Sociique  Navales,  ipfse  etiam  Naves , 
Mercesque&Bona  quibus  onuftae  erunt,nullius  omnino 
Mandato  fivegenerali,five  fpeciali,nullamqueobcaufam 
nifiRegnorum  defenfionis  &  confervationis  caufâ,vadi- 
monio  five  arrefto  detineri  poterunt,  quod  tamen  de 
arreftis  Legum  authoritate,  ob  contradum  alienum  k- 
gitimis,  aliis  quibuscumque  de  caufis  impolitis  non  iii- 


Anno 


DU     DROIT     DES     GENS. 


A  MKO  felligetur,  în  quibus  fecundum  Juftitia:  Legumque  prs- 

■"•  fcriptutn  omnino  procedetur. 

1660.  XXVII.  Mercatoribus  Htrinque,eorum  Inftitoribus 
'^'  &  Famulis  atqae  etiam  Naucleris,  Naucfsque  per  Ma- 
ria,aliasque  Aquas,  tuin  etiam  in  Fortubus,  Littoribus 
&  Terris  altérutrius  FœderatorUm,  liberurn  erit  eunti- 
bus,  redeuntibus,  &  ambulantibus  fui  fubrumque  bo- 
iiorum  defendendi  caufâ  omne  genus  arma  portatilia, 
tam  ofFeniîva  quam  defeiiliva,  geftare,  modo  nequa- 
quam  prsbeat  Prafedis  &  Magiftratibus  uniuscujusqne 
loci  jullam  fuspicionem  de  machinationibus  adverfus 
Pàcem  publicam  vel  privataiii. 

XX  VIII.  Naves  praefidiariae  five  Bellicaj  alter- 
utrius  Partis ,  quascumque  Naves  Mercatorias  vel  alias 
quK  ad  alterum  Fœderatum,  vel  ejus  Subdicos  perti- 
nuerint,  idemque  iter  fecerint  in  Mari  intra  vel  extra 
Europaiti  obviam  habentes,  aut  aflequentes  ,iis  praefidio 
elfe  e'asque  defendere  cenebuntur,quamdiu  eundem  cur- 
fum  teniierint. 

XXIX.  In  majorem  Cômrrierciorilm  fecuritatem  & 
Navigationis  libertatem ,  conventum  atque  coucorda- 
turii  eft,  quod  neutra  Pars,  quantum  fieri  poffit,  _&  in 
fuis  fuerit  viribus,permittet,ut  Pirata  publici,vel  alij  hu- 
jus  generis  prsedones  in  alterius  Regni  vel  Regionis 
Portubus  receptacula  fua  habeant,  aut  finent,  ut  ullus 
ex  Incolis  aut  Popu/o  altetutrius  illos  tefto  vel  com- 
tneatu  e^cipiat,  aut  aliquo  modo  juvet,  verum  e  con- 
tra operara  dabit ,  ut  prsdiûi  Piratx  vel  Pracdones  eo- 
1-umque  participes  &  adjutores  prehendantur ,  ac  pro 
merito,  puniantur,  Navesquè  &  Mercimonia  quantum 
eorum  reperiri  poterit  legitimis  fuis  Dominis  vel  eorum 
Procuratoribus  reftituantur,  modo  eorum  Jus  debitis 
ex  Lege  pirobationibus  in  Curia  Admiralitatis  caufarum 
Maritittiarum  appareat» 

XXX.  Conventum  &  concordatum  eft,quod  utrîus- 
que  Partis  Subditis  &  Populo  ad  alterius  Confcèderati 
Portus  ac  Oras  liber  femper  erit  accelfus ,  licitumque 
illis  erit  in  iis  commorari  &  inde  rurfus  recedere  ac 
etiam  per  Maria  ac  Territoria  queecumque  utriusque 
Régis  refpedive  transire  (non  faciendo  damnum  nec 
prsejudicium  )  non  folum  cum  Navibus  Mercatoriis  & 
onerariis,  fed  etiam  cum  Navibus  Bellicis,  five  publicx 

-  fuerint,  iîve  eorum  qui  fpecialia  Diplomata  obtinue- 
rint,lîve  tempeftatis  vi,  aut  Maris  periculo  evitando  in- 
travetint,  five  ut  Naves  reparent,  aut  coiîimeatum 
Coëmant,modo  fex  Navium  Bellicarum  riumerum  non 
excédant,  fi  fua  fponte  intraverint,  riec  diutius  in  Por- 
tubus aut  circa  Portus  haîrebunt  quam  ad  Navium  re- 
parationem  ,  coëmenda  Viâualia  ,  aliaque  neceffaria 
opus  fuerit;&  fi  majori  Navium  Bellicarum  numéro  da- 
ta occafione  ad  ejusmodi  Portus  velint  accedere,  iis  in- 
trare  nequaquam  erit  licitum,nifidata  primum  tempefti- 
va  per  Litteras  notitia  de  illarum  adventu,&  prius  impe- 
trata  ab  lis  venia,ad  quos  Portus  prsdiâi  pertinuerint.  Si 
vero  vi  tempeftatis  vel  aiia  urgente  neceflîtate  ad  Por- 
tum  qusrendum  compulfà  fuerint ,  in  tali  cafu  absque 
irllo  indic'io  vel  notitia  précédente,  Naves  ad  certum 
nuinerum  rettringendce  non  erunc,  hâc  tainen  conditio- 
ne,  quod  illarum  Prœfeflns  flatim  ab  ipfarum  appulfu 
fummumMagiftratum,vel  iftius  loci, Portus  aut'Orae  ad 
quem  appulerint  Prxfeftum  de  fui  adventus  caufa  cer- 
tiorem  faciat,  nec  diutius  ibi  hœrebit,  quam  ipfî  a  fum- 
mo  Magiftratu  vel  Prxfet'to  permifTum  erit,  nihilque 
hoflile  in  Portubus  in  quos  fe  receperit,  aut  quicquam 
in  prsjudicium  iftius  àd  qUém  pertinuerint  Gonfœderati 
faciet  aut  molietur.    • 

XXXI.  Subditis  amborum  Regum  IncolisveRegno- 
rum  aut  Terrarum  illis  obedientium  licitum  non  erit 
ab  aliquo  Prilicipe  vel  Statu, cui  cum  alterutro  Fcédera- 
torum  discordia  aut  Bellum  apertum  erit,  Litteras  Pa- 
tentes, quas  Commilllones  vocant,aut  Reprefîalia  irtipe- 
trare  multo  minus  vi  iftarum  Litterarum  Subditos  alter- 
utrius  aliqua  moleftia  aut  damnô  afficere,  uterque  dic- 
torum  Magnx  Britannis  &  Danis  Regum  Subditos 
quisque  fuos  (Irifle  prohibebît  ullas  ejusmodi  Commis- 
fiones  ab  aliîs  P'rincipibus,  aut  Statibus  obtinere  vel  ac- 
cipere,  fed  quantum  in  ipfis  erit,  deprasdationes  om- 
nes  virtute  talium  Commifljonum  fieri  omnino  ve- 
tabit. 

XXXII.  Si  quae  Navis  aut  Naves,  quîe  Subdito- 
rum  alterutrius  Regni  fuerint,  in  alterius  Portubus  à 
quovis  tertio  capiaritur,  illi  quorurh  in  Portu  aut  qua- 
cumque  Ditione  pra:dids  Naves  captas  fuerint,  pariter 
cum  altéra  parte  dare  operam  tenebuntur  in  prEediâis 
Nave  vel  Navil;)us  infequendîs  &  reducendis,  fuisque 
Dominis  reddendis,  quod  tamen  fiet  Dominorum  im- 
penfis,  aut  eorum  quorum  id  intereft, 

ToM.  VII.  Part.  I. 


iip 


XXXIII.  Quod  Cl  etiam  in  Navibus  ab  alterutrius  AnNÔ 
Gonfœderati  Subditis  captis  &  in  Portum  aliquem  alte-      /C^^ 
riusadduâis,  aliqui  Nautas  vel  aliœ  perfon<B  reperian-  lOO^« 
tur,quE  illius  Gonfœderati, in  cujus  Portus.vel  Flumina 

prœda  adducetur, Subditi  fuerint,  ab  illis  qui  ipfo's  cepe- 
rint  humaniter  irailabuntur,  &  libertati  protinus  absque    " 
ullo  redemptionis  pretio  rellituentur.    ' 

XXXIV.  Quod  fi  alterius  Coronse  Navem  Belli» 
cam  vel  aliam  quamdam  Mercibus  prohibitis  onuflani 
capere  contingat,  Ptafeitis  qui  illam  ceperunt  liberuin 
non  erit,  cillas,  tonnas  ,  farcinasque  in  ea  contentas 
aperire  vel  rtscindere ,  neque  etiam  Mercium  quid 
transportare  vel  aliquovis  rnodo  alienare  ,  nifi  illse 
prius  in  Terram  expofitœ  fuerint  earumque  coram 
Judicibus  rerum  Maritimarum  confeâum  inventarium. 

XXXV.  Utque  amborum  Regum  Subditorum  fe- 
curitati  eo  uberius  prospiciatur  adhibeaturque  cautiù^ 
ne  ulla  ipfis  violentia  à  ptsedidis  Navibus  Bellicis  in- 
feratur,  omnibus  Sereniffimi  Magnae  Britanniœ  Régis 
Navium  Bellicarum  Prxfedis  ,  &  aliis  quibuscumque 
ejus  Subditis,  fevere  injungetur,  &  mandabitur,ne  mo- 

leiiia  aut  detrimento  ullo   Subditos  Sereniflimi  Régis  ' 

Danix  afEciant,  fecus  fi  fecerint,  in  perfonis  &  bonis 
omnibus  tenebuntur,  donec  de  detrimento  ab  ipfis  illa- 
to  &  in  commodis  omnibus  exinde  perceptis  &  perci- 
piendis  débita  ac  jufia  confecuta  fuerit  fatisfadlio  & 
compenfatio,  fimiliter  omnibus  Sereniffimi  Régis  Da- 
ni»,  Navium  Bellicarum  Frœfe£tis  &  aliis  quibuscum- 
que ejus  Subditis  fevere  fub  iisdem  pœnis  injungetur, 
&  mandabitur ,  ne  molefiia  aut  detrimento  diâos  Régis 
Magnœ  Britannise  Subditos  afficiant ,  prsvifo  tamen 
quod  omnes  prsdida:  aâiones  jufto  &  légitime  Pro- 
cefTu  in  Guria  Admiralitatis  utriusque  Régis  examinari 
&  judicari  debeant,  five  fi  Pariium  alterutri  qui  extra- 
neus  fuerit  in  ifto  loco  ubi  controverfia  fue:it  peragen- 
da,potîus  vifUm  fuerit,  coram  certis  quibusdam  Com- 
milTariis  ,  quos  uterque  Rex,  flatim  atque  implorati 
fuerint,  liunc  in  finem  conftituent,  examinabuntur ,  ita 
ut  ProcefTus  hac  ratione  non  folum  absque  plurimis 
fumptibus  pertradtari,  fed  etiam  ad  fummum  intra  3. 
menfes  finiri  poffit. 

XXXVI.  Ambobus  Regibus  curœ  erit,  ut  Judicia 
&  Sententix  de  rébus  in  Mari  captis  ad  Juftitis  & 
œquitatis  prxceptum  ab  hominibus  non  fulpe6h"s  & 
non  interefl'àtis  ferantur,  latxque  a  judicibus  hujusmo- 
di  Sententix  fecundum  formam  &  tenorem  fuum ,  ut 
legitimx  Execuiioni  dentur,  ambo  quoque  Reges  fuis 
locis  mandabunt  atque  prxcipient. 

XXXVII.  Si  alterutrius  Régis  Legatos  five  quos- 
vis  alios  Miniftros  publicos  apud  alterum  Regem  com- 
morantes  de  ejusmodi  Sententiis  conqueri  contigerit, 
Rex  apud  quem  conqueftio  fiet,  diiîia  Judicia  &  Sen= 
tcntias  in  Confilio  fuo  revideri  &  examinari  curabit,  ut 
appareat,utrumne fecundum  Leges  Inijus  Fœderis,  ad- 
hibitis  cautionibus  peradla  fint  omnia  ,  necelTariaque,  fi 
contrarium  contigerit, adhibeantur  remédia,  quod  intra 
trium  ad  fummum  menfium  tempus  fieri  débet;  neque 
tamen  vel  ante  prolatam  primam  Sententiam,vel  poRea 
durante  revifionis   tempore  ,   bona  de  quibus  quxftio 

erit,  è  Navibus  exponere  âut  vehdere  &  diftrâhere  li-  ', 

cebit,  nifi   id  forte  Mercium  corruptionis  caufa   fieri 
contingat. 

X  X  X  V  1 1 1.  M emofatorum  Regum  alter  in  alterius 
Aula  fuos  habeat  Miniftros,  in  certis  verô  Portubus 
Confules,  ut  tanto  facilius  per  eos  invicem  communi- 
cari  &  proponi  poffint  res  ,  quas  tam  publico  quam 
privato  uniuscujusque  commodo  infervire  poffe  puta- 
verint. 

XXX  IX^  Nulla  privata  injuria  Fœdus  hoc  ullo 
modo  infirmabit,  neque  odium  aut  diffid/a  inter  prx- 
diâaS  Nationes  fuscitabit,  fed  quilibet  de  faêlo  fuo' 
propria  ref[>ondebit,  dcqueeo  tenebitur,  neque  per  re- 
prefialia,  aut  alios  ejusmodi  odiofcs  Proceffus  aliter  id 
)uet,  în  quo  alter  aliquid  deliquerit,  nifi  Juftitia  dene- 
gabitur,  aut  plus  jufto  difFeretur,  in  quo  cafu  Régi  illi, 
cujus  Subditus  damnum  &  injuriam  paiïus  eft ,  lici- 
tum erit,  juxta  Juris  gentium  Leges  &  prxfcripta  om- 
ni  modo  procédera,  donec  faâa  fuerit  Ixfo  repara- 
tid  ,  modo  tâmen  alterum  ante  Regem  debito  raodo 
admonuerit. 

XL.  Item  concordatum  éft,  quod  fi  Gens  Belgica, 
vel  a'.ia  quxcutnque  Gens.Suedica  Gente  tantummodd 
excepta,  aliqua  meliora  PaiSta,  Conventiones  five  Pri- 
vilégia, quam  ea  qux  in  hoc  Traftatu  continentur,  a 
Domino  Rege  Daniœ  haclenus  obtinuit ,  vel  \ti  futu- 
rum  obtinebit,  quod  eadem  talia  &  confimilia  Domino 
Régi  Magn»  Britannias  &  Subditis  fuis  communicen-' 
R  tnr, 


i6yo. 

i.Mars. 


130  CORPSDIPL 

tur,  &  cum  effeau  concedamiir  libéré  &  cum  omni  ple- 


tur,  a  Domino  Rege  Magn»  Britanniœ  obtinebit,quo(l 
eadem  talia  &  conlimilia  Domino  Régi  Danis  &  Nor- 
wegiœ  &  Subdicis  fuis  communicentur  libéré  &  cum 
omni  pleniti'dine  concedantur. 

XL!.  Concordatum  etiam  efl,  quod  per  nuUa  i'ac- 
ta,  Conventiones,  Ardculos,  five  Capita,  in  prœfenti 
Fœderis  Tradatu  contenta  ullo  modo  précédentes 
Tradatus  aut  Fœdera  inter  prœdidlos  Confœderatos 
aut  fuos  Prœdeceffores  Re^es,  tam  pro  Regnis  Ma«n» 
Britannîîe  quam  pro  Hœreditariis  Regnis  Dams  &  Nor- 
■wegise,  refpeaivè  antehac  fancita,cenfeantur  fublata  & 
antiquata,  fed  ut  ea  perpétua  maneant  in  priftino  fuo  ro- 
bdre  firmitate&  vîgore.quatenus  non  funt  contraria  aut 
repugnantia  prœfenti  Fœderi  aut  Articulorum  alicui  in 
eo  contento. 

XLII.  Denique  conventum,  concordatum  &  con- 
clufumeft,  quod  prsdidi  Seteniffimi  Principes  &  Re- 
ges  omnia  &  fingula  Capita  in  prœrenti  Traftatu  con- 
tenta &  ftabilita  (incerè  &  bonâ  fide  obfervabunt ,  per- 
que  fuos  Subditos  &  Incolas  obfervarijfacient  neque  il- 
lis  dîteâè  vcl  indireôè  contravenient,  aut  a  fuis  Sub- 
ditis  vel  Incolis  contraveniri  permittent,  omniaque  & 
fingula  ut  fupra  conventa  per  Litteras  Patentes  mani- 
bus  fuis  fubfcriptas,  Magnis  Sit;illis  ratihabebunt  & 
confirmabunt  in  fufficienti,  valida  &  cfBcaci  forma 
conceptas  &  exaratas ,  easdemque  reciprocè  intra  très 
menfes  poft  datum  prœfentium  tradent,  feu  tradere  fa- 
cient  bona  fide,re.aliter  &  cum  eifeâu.  In  quorum  om- 
nium fidem  omnia  &  fingula  ut  fupra  funt  contenta 
manibus  noftris  fubfcripfimus  Sigillisque  munivimus. 
Dabantur  apud  Weftmonaflerium  29.  die  menfis  No- 
vembris  Anno  Domini  1669. 

CL.S.)   RUPERT. 

(L.S.)  Ormond. 
(L.S)  Arlington. 

(L.S.)   HOLLIS. 
(L-S.)   ASHLEY. 

(L.S.)  Th.  Clifford. 
(L.S.)  G.  J.  Trevor, 


LVL 

Revers  donné  par  les  Députés  des  Eftats  Généraux 
des  Provinces-Unies,  à  Don  Este- 
van  DE  Gamarra,  Ambajfadeur  d'Es- 
PAGNE,  au  fujet  d'une  Obligation  de  5-00. 
mille  Livres,  qui  devait  fervir  au  payement  des 
Subfides  promis  à  la  Suéde.  Fait  à  la 
Haye  le  i.  Mars  1670.  [Tiré  des  Archi- 
ves de  l'Ambaflade  d'Espagne  en  Hollande, 
du  tems  du  Roi   Charles  II.] 

NO  os  fousfignés  Députés  des  Eftats  Généraux  des 
Provinces-Unies  du  Païs-Bas,  confeiïbns  avoir 
reçu  des  mains  de  Monlîeur  Don  Eftevan  de  Gamar- 
ra, Ambafladeur  du  Roy  d'Espagne,  une  Obligation  du 
Sr.  Nicolas  Rochus  VanCapelle,  datée  à  Amfterdam 
le  16  jour  de  Septembre  de  l'année  patfée,  contenant 
confeîTion  qu'il  a  en  fon  nom  à  la  Banque  d'Amfter- 
dam,  la  Somme  de  cinq  cents  mille  Livres  à  la  dispo- 
fition  de  Monlieur  le  Conneftable  de  Caftille,  &  puis 
que  ledit  Sr.  Van  Capelle  ne  debourfera  par  provifion, 
que  la  Somme  de  quatre  cents,  quatre  vingts  mille  Li- 
vres en  la  même  Banque,  fuivant  l'ordre  pafTé  aujour- 
d'hui pour  cet  effet  par  ledit  Sieur  Ambalfadeur  de  Ga- 
marra, en  fuite  d'une  Lettre  escrite  par  ledit  Sieur 
Conneftable  de  Caftille,  audit  Van  Capelle  en  date  du 
premier  [''evrier  palfé ,  &  deux  Quitances  Notariales  de 
même  teneur,  paffces  par  lui, le  12..  du  même  mois, 
nous  avons  promis,  comme  nous  promettons  par  ces 
prefentes,de  faire  tenir  audit  Sieur  Ambaffadeur  de  Ga- 
marra, une  autre  Obligation  diidit  Sieur  Van  Capelle 
du  furplus,  fçavoir  de  vingt  mille  Livres  en  la  même 
Banque,  couchée  au  refte  en  mêmes  termes  que  la  pre- 
mière qui  nous  a  efté  mife  en  main.  Fait  à  la  Haye  le 
premier  jour  de  iVlars  1670. 


O  M  A  T  I  CLU  E 


LVII. 


Anno 

1670, 


PunSîa  Jpprohata  Pacificationis  Jndrafovienfis  de  ^1-  Mars. 
jinno  1 667.  inter  Regnum  P  o  l  o  n  i  ^  ,  {j* 
Imperium  Moschoviticum  per  utriusque 
Magnos  mm  plenaria  Poteftate  Legatos  £5?  Com- 
mijfarios  conclufa.  AUum  Radzini  17.  Martii 
Anno  1 670 .  [Chwalkowsky,  "jus  Pu- 
blic. Regni  Polonia  pag.  384.] 

POJî  Tituhs,  Significamus  ,  quod  cum  vîgore  Pa- 
cificationis pro  debito  fuo  uterque  Magnus  nofter 
Princeps  fatisfacturi  Padtis  Andrufovienfibus,  tide  reci- 
proca  corroboratis,  ac  declaraturi  îmmutabilem  fuam 
firmandœ  perpétuas  Pacis  propenfionem ,  ad  locum  hu- 
jus  CongrelFus  nos  fuos  Magnos  cum  plenaria  faculta- 
te  Ijegatos  &  Commiflarios  cum  Literis  fuis  Plenipo- 
tentiarum  mifilTent. 

Nihilominùs  quanivls  ex  Mandato  utriusque  nofttî 
Magni  Principis  multis  Congreffibus  Andrufoviœ  infti- 
tutis  ftudia  noftra  impendiffemus  ,  quomodo  inter 
utrumque  Magnum  Principem,  eorundem  Dominia  & 
Nationes,  perpetuus  amor  &  amicitia  renovaretur,  at- 
que  Sanfta  Pas  temporibas  perpetuis  duratura  probe 
fundata  conftitueretur  ; 

Attamen  mutus  noftrce  perpétua;  Pacis  ftabiliendse 
cura  confummationem  noftram  in  prsefenti  Commiflîo- 
ne  ,  propter  incidentes  magnas  difficultates  ,  obtinere  ' 
nequierint.  Ut  vero  toti  Orbi  oftenderemus  ,_  quod 
magna  in  cordibus  utriusque  noftri  Magni  Principis  de 
pacificanda  Chriftianitate  &  renovanda  fraterna  chari- 
tate  pronitas  radicata  fit,  quidquid  ad  roborationem  fir- 
morum  &  juratorum  PaSorum  &  ad  induendam  exe- 
cutionem  illorum  pertinuit ,  in  prsefentia  conftitui- 
mus. 

Et  primo,  Pa€i:a  Androsïovienfia  Anno  1667.  înita^ 
primitusque  ab  utrinque  Magnorum  Plenipotentiario- 
rum  Legatorum  ac  Commiffariorum  ,  &  poftmodum 
ipfimet  utriusque  Magni  noftri  Principis  reciprocis  jura- 
mentis  firmata,  tum  quoque  Ordinationes  Legatorum 
poft  jurata  Pa£la  Andrufovienfia  in  Urbe  Moscua 
transadjE,  &  jurejurando  Legatorum  ab  utrinque  ro- 
borats,  in  omnibus  Punétis,  Claufulis,&  Paragraphis, 
prout  in  fe  fonant,  fine  ulla  mutilatione,  aut  finiftra 
interpretatione,firmiter  &  inconculfe  per  omne  tempus 
Annorum  Induciis  praefinitorum,  vîgore  confedi  defu- 
per  Inftrumenti  confervari  debent. 

Et  quandoquidem  conjunûio  virium  mutuarum, 
utriusque  noftri  Magni  Principis  principaliter  inTràâa- 
tu  Androszovienfi,  &  poft  etiam  Transaftione  Legato-^ 
rum  in  Urbe  Moscua  fufficienter  defcriptaeft,  atque 
mutuo  jurejurando  Legatorum  &  Literis  Principum 
ratihabita  eft  :  proinde  nequicquam  ab  hoc  Sanôo  & 
Chriftiano  opère  recedendum,  &  nihil  immutandum, 
nterque  nofter  Magnus  Princeps  vigore  Transadlionis 
Legatorum  eandero  fe  obfervaturos  ab  hoc  tempore 
fpondent. 

Quœ  conjunétio  confenfu  placita,&  in  Transaflione 
Legatorum  defcripta,  ne  aliquam  dubitationefn  habeat; 
proinde  illamuterque  nofter  Magnus  Princeps  affiflenti- 
bus  Magnis  Legatis  qui  ab  utrinque,vigore  Pacificationis 
Andrufovienfis  cum  fraternis  coiigratulationibus  de  fe- 
lici  regimine  Gentium  fuatum,  cumque  confirmatîoni- 
bus  Sànâx  hujus  Pacis  &  Padlorum  juratorum,  intra 
féx  menfes, à  tempore  praefènti  computandos  ,mi(ri  fue- 
rint,  iuramentis  fuis  Regiis  ratihabebunt,  &  roborabunt. 
De  iis  vero  Magiiis  Legatis  mittendis  ab  utrinque 
fervata  confuetudine  per  Intetnuncios  mutuos  requi- 
fitio  fiet. 

Ifti  vero  noftri  utriusque  Principis  Magni  Legati, 
cum  ad  locum  convenientem  limitaneum  pervenerint, 
prxvifa  falutis  nunciatione  convenient,  invicem  mons- 
trabuntque  mutuô  Principum  confirinatorias  Litteras, 
ut  fint  in  omnibus  de  verbo  ad  verbum  vigore  anterio- 
rum  &  praîfentium  TransaiSionum  conformes,  Sigillis 
Principum  munitce,  leélis  his  Literis,  conformibusque 
adinventis,  Frater  Fratri  Copias  illarum  communica- 
bit,  atque  tum  demum  ad  Principes  Magnos  ambo  Le- 
gati iter  fuum  dirigent. 

Quibuscunque  vero  Pundlis  Andrufovienfis  &  Com- 
mifforialis  Transa6lionis  jurejurando  firmatis  hucusque 
intra  praeftitum  diem  fatisfaélum  non  eft,  &  efix-âu  fuo 
deftituuntur,  &  quorum  etiam  in  prsefenti  Commilfione 

Paci- 


D  U     D  R  O  I  T 

^NNO     Pacitïcatio  &  executio    non   ftetît  :   proinde  proclives  ; 
-  exiftentes  ad   média    S.  R.   Majeftatis   &    Reipublics 

1070.  Magnis  Legatis  &  CommifTariis  erga  iplius  Molciioviaî  ; 
Majeftatis  'iVlagnum  Plenipotentiarium  Legatum  ,  in 
congreffibus,  in  fcriptis  ,  &  ablegationibus  declarata 
hoc  eft,ut  difficultates  iftas ,  aut  ad  Legationem  proxi- 
mam,  aut  ad  aliud  aliquod  tempus  differremus.  Idco- 
que  omnia  ifta  non  adimpîeta  Andrufovienlis  &  Com- 
mifforialisTransaâionis  Punâa  circa  Legationem  iftam 
Deo  dante  futuram  fuperiusque  memoratam  transigi, 
paciôcari  &  ad  efFednm,  &  ad  executionem  deduci  de- 
bebunt.  lllic  quoque  modus  quàm  efficaciffimus  de 
eripienda  ex  manibus  Mahometarum  omni  Ukraina, 
impedîenda  prote£iione,  vindicandoque  iitriusque  nos- 
trum  Dominio  ab  illorum  incurfîonibus,  tum  quoque 
reducendis  ad  debirum  obfequium  Cofacis,  &  cogendis 
ad  fubjeàionem  rebellibus  adinvenietur.  Èoque  vigore 
conjunétionis  juratœ  ad  effeâum  deducetur.  His  iti- 
dem  remédia  de  alliciendis  Mahometanis  ad  viciiialem 
amicitiam  remédia  adinveniri  debebunt. 

"Juramentum  Prtncifum. 

NOs  Serenifîîmus  •&  Magnus  Rex  Micliael  Dei 
gratia,  Rex  Polonix,  Magnus  Dux  Lithuaniœ, 
Rutlîoo  &  aliorum.  Juramus  Deo  in  Trinitate  uni  in 
hoc,  quod  omnia,  quœcunque  fraternas  conjundtionis 
cum  Fratre  noftro  Dei  gratia  Magno  Principe  Czaro  & 
Magno  Duce  Alexio  Michaylowicz ,  totius  Magnao, 
Parva;  &  Albs  Ruflias,  unico  Domino,  latiiîimorum- 
que  Principatuum  &  Terrarum  Orientalium,  Occiden- 
talium,  Severiaeque  Succeffore  ,  Hœrede ,  Principe  & 
Domino,  cum  Czarea  Maieftate,  in  GommilTorialibus 
ad  Urbem  iVloscuam  Transatiionibus  Anno  lôôy.initis 
per  Magnos  Legatos  ab  utrinque  delegatos  &  miflbs 
ordinata,  confcripta  &  Juramentis  firmata  funt  ,  ea 
omnia  vigore  Andrufovienfis  &  Anno  praefenti  1670. 
conclufs  &  jurata;  Pacificationis  pef  nos  Magnum  Re- 
gem,  &  Succeflbres  noftros  &  Rempublicam  in  omni- 
bus PunéHs  adimplebuntur  &  realiter  obrcrvabuntur.  In 
quo  quam  fideliter  juramus,  ita  nos  Deus  adjuvet  & 
SanSa  ejus  Paffio. 

Ex  prsfcripto  hujus  Rotœ  Juramenti  uterque 
Princeps  jurabit. 


LVIII. 

4.  Avril,  Teftamentum  SereniJJtmi  EleUoris  Palatini  C  a  r  o- 
L I  L  u  D  o  V I  c  I ,  quo  Serenijf.  Ducijfa  A  u  r  e- 
LiANENSis,  Serenijjimo  ElcStori  C  a  r  o  l  o 
Fratr't  in  univerfa  Eona  JUodialia ,  /  Jinè  liber is 
decefferit  ,  fubftituitur.  ASium^  letîum  6?  i^p- 
probatum  4.  J'pril  1 670,  [  L  u  n  i  g  ,  'ÎCUtfc()Cé 
î>liki)ê-lixclp.  Paît.  Spec.  Abthcil.IV.  Abfatz 
I.  pag.  73^.  d'où  l'on  a  tiré  cette  Pièce,  qui 
fe  trouve  auffi  dans  Thucelius,  in  Aàts 
Publicis  Totn.  lll.  pag.  18p.  Continuation 
des  J^es  &  Mémoires  de  la  Paix  de  Ryswick 
pag.  81.  en  François.  U  fe -trouve  auffi  en 
François  dans  mon  petit  Recueil  Tom.  I.  pag. 
ipo.  fur  une  Copie  qui  m'avoit  été  communi- 
quée de  main  fûre.] 

NOs  C  A  ROLUS  Lono  vicus  &c.  (tot.tît.) 
agnoscimus  &  notum  facimus  per  pra;fentes. 
Quod  cum  ferio  &  mature  perpenderimus  ,  Nos  per 
fpecialem  Dei  gratiam  ac  coniervationem  in  optinia 
adhuc  valetudine,pro  qua  maximas  divintc  bonitati  gra- 
tias  agimus,  ad  .Ttatem  iftam  perveniiïe,  in  qua  prjeci- 
pue  etiam  debeamus,  una  cum  reliquis  curis  ac  foli- 
citudinibus,  quas  pro  felicitate,  incolumitate  ac  opti- 
mo  Regimine  noftraram  Provinciarum,ac  Subdicorum, 
quibus  prxfumus,  fuscepimus  ,  de  adornanda  Domo 
cogitare,  ut  fiquidem  Deo  placuerit,  nos  hac  vira  de- 
cedere  ,  &  Filius  nofter  Haeres  Eleâoralis  ,  &  Filia 
noftra  Elifabetha  Carola,  non  folum  ,  quid  de  illis 
noftris  per  benediûionem  divinam  partis  &  acquifitis 
Bonis  Allodialibus  unicuique  pro  fuâ  rata,  fine  contra- 
difilionedebeatur,  &  quibus  gaudeant,  fed  &  Jlluftris 
noftra  dileâifllma  Raugravia,  noftrique  ex  ea  progeniti 
h'beri  adhuc  dum  viventes,  quid  pro  ratione  ftatus ,  in 
Tom.  VII.  Part.  I. 


D  E  S     G  E  N  S.  131 

fublidium  eis  ordinaverimus ,  quo  decenter  vitam  agere  AnNO 
queant,  de  iftis  Allodialihus  Bonis,  l'ciant  pro  certo,& 
ut  adeô  omnes  omninô  impolierum  rixœ  ac  disceptatio-    l6yO, 
nés,  qua;  horum  caufa  oriri  l'oient,  tollantur,  ac  ces- 
fent.     Quare  hoc  animo  paterno  fumus  in  eos',  ut  or- 
dinationem  hanc  de  Bonis  Allodialibus  confecerimus, 
confulto,  ac  matuio  juoicio  pro  tacultate  ac  puteftate 
l^rincipis  ac  Patris  in  optima  forma,  qua  id  tîeri  poffit 
lîcuti  iequitiir.     Volumus  igitur,  ' 

Primo,  ut  omnia  Clenodia  noftra,  Piduras, Statuas, 
Equos,  Arma  &  Armaturam,  Bibliothecam,  cœteraque 
omnia  alia  mobilia,  quE  nobis  vel  per  Parentes  reliéta, 
vel  alias  acquilita,  cujuscunque  etiam  generis,  &  no- 
minis  (int,  excepto  quod  ex  illis  alibi  donavimus,  vel 
Jegavimus ,  aut  etiam  donabimus  &  legabimus  inpofte- 
rum,  ea  omnia  per  fucceiTionem  habebit  nofter  Filius 
&  Hœres  Eleâoralis,  ejusque  Hœredes,  &  hisce  omni^ 
bus  mortuis  Filia  nitflra  EliÇiibetha  Carola,  ^jusque  Hte- 
redes  habehunt  ^  pujjidehiins  perpétué,  excepta  Biblio- 
theca,  Armis,  &  ad  Armaturam  pertinentibus ,  quas  apud 
Domum  Eleôloralem  manlura  funt. 

Secundo,  acliva  débita,  qua;  nobis  debentur  extra 
Germaniam  ,  quod  concernit ,  penliones  es  Anglia 
perhibentur  rellare  ad  annum  usque  1660.  inclufivè  in 
Sunima  i_25-5-96o.  F'ior.  &  reftantes  pecunia;  fublidiarias 
ex  Francis  30000.  Flor.  dividentur  xquallter  inter  Fi- 
liuni  nortrum  Hxredem  Eledoraiem,  &  ejus  Sororem 
Germanam  Filiam  noftram  Elifabetham  Carolam  ,  ac 
poft  eorum  obitumpervenient  ad  eorum  legitinios  Hœ- 
redes,squaliterque  inter  etjs  dividentur;  li  veto  (ine  le- 
gitimjs  Ha;redibus  deceffcrint,  revertentur  hœc  omnia 
ad  Filios  noftros  naturales,  &  poft  eorum  obitum  ad 
Filios  eorum  legitimos. 

Tertio,  pccuniam  quod  attinet,  quam  commodavi- 
mus  Camers;  nollrce  ac  Ditionibus  noftris  univerfis, 
qua:  tamen  neciue  ex  rediiibus  noftris ,  aut  Dominiis 
fuit  percepta,  fed  aliunde  acquilita;  quia  nobis  facul- 
tas  femper  fuit  non  folum  ejusmodi  pecunias  nollris 
liberis  donandi,  antequam  in  rem  &  utilitatem  noftra- 
rum  Kegionum  verterentur  ,  eorumqiie  in  futurum 
commodum  de  iisdem  providendi,  fed  etiam  cum  jam 
in  utilitatem  publicam  verfas  funt,  eas  redhibere  ac  effi- 
cere,  ut_ teniporibus  paulo  melioribus  nobis  refunde-- 
rentur;  inconveniens  fiquidem  eflèt  noftros  liberos  iis- 
dem pecnniis  nobis  aliunde  acquifitis  privari  :  quare  an- 
te  omnia  Filia  noftra  Elifabetha  Carola  ex  paraphernali- 
bus  Elearicis,  qu»  24375-.  Flor.  erant,  eandem  Sum- 
mam  accipiet. 

Nempe -     -    .    .     24375-.  pior. 

Per  Donum  gratuitum  ex  Helvetiis  9000. 

De  Pecuniis  Suecicis  ratione  Satisfa6iionis  datis.  14822. 

Quœ  pro  redlmenda  Commiifariatus  vexatione  expen- 

dimus    -  — -    -    -    -     76y8. 

_  ~  55■87^  FIÔF. 

_  Quam  lummam  quinquagmta  qumque  millium  oc- 
tingentorum  &  quinquaginia  quinque  Floreiiorum,  ut 
proprium  quid  habebit  ac  poffidebit. 

Ultra  quam  fummam  per  anticipationera  expendimiis 

tenore  extraélus  noftra:  Caméra:  de  jEre  Anglica- 

no  36000  Flor. 

Item  in  annis  tdp.  &  165-3.  "i  Comitiis  Ratisbonen- 

fibus  PrœfeSura:  Cœfareas  dedimus     37862.  Flor. 

Sublîdiarias    ex    Gallia    pecunias    commodavimus 

285-000. 
Item  ex  penfîonibus  Hollandicis  48000. 

Ac  tandem  quae  dédit  Generalatus  Norimb.  24000. 
Qua:  addita  efficiunt.  430862.  Flor. 

De  hac  vero  Summa  detrahanuir 
Primo    -    -    -    -    X    ...     .    90COO.  Flor. 

Secundo 6000. 

Tertio  -  -  -  -,  -  -.  -  .-  -  12000, 
Quae  addita  efficiunt  -  -  -  "-  '-  -  108000.  Flor. 
quos  fupra  diâa  noftra  dileâifllma  Raugravia  jam  du- 
dum  accepit,illique  ad  fubfiftentiam  neceilario  debiram, 
tenore  Padi  defuper  initi,  tum  etiam,  quodcunque  illa 
alias,  vel  pecunias j  vel  mobilium  acceperit,  manebunt,  ' 

quibus  débet  elfe  contenta,  acquiescere  ,  nec  unquam 
inpofterum  prsetenfionem  habere  in  Eleôoratu  Palatine, 
quemadmodum  illa  nobis  etiam  per  Reverfales,  de  30. 
Decembr.  1667.  aflècurationem  hac  de  re  extradidit. 

DeduÊlis  verô  de  prœdiéla  Summa  430S62.  Floren. 
pra:di6lis  108000.  Flor.  reftant  3228(52.  Flor.  inter  Iji- 
beros,  quos  ex  di£la  Raugravia  fuscepimus,  dividendi, 
ita  tamen,  ut,  quia  dileâo  Filio  noftro  Carolo  Ludo- 
vico  in  Feudum  dederamus  Arccm  Streichemberg,  & 
Pagum  Steppach,  deducantur  quindecies  mille  Floreni 

R  2  ad  , 


13^ 


CORPS     D  I  P  L  O  M  AT  I  d  U  E 


AnNO    ad  Filium  nodriitn  Hxredem  EkSoralem  reverfuri. 
y-  De  reliquis  307&6i.  Flor.  prxdiôus  Filius  uofter  Caro- 

1070.  ,^,5  Ludovicus  centies  mille  Flor,  &  Filius  noner  Ca- 
rolus  Edwardus  107862.  Florenos  accipient. 

E  Filiabus  autem  nortris  Carolma,  Liidovica,  Ame- 
lia  Elifabetha,  &  Friderica  qusque  viginti  quinque  mil- 
lia  Florenorum  accipiet,  ut  verum  bonum  propnum 
&irrevocabile,  ejusque  ad  Iblutionem  usque  ("ortis  in- 
tégras ufuras  percipient  ad  quatuor  centelimas. 

Sexaginta  duos  autem  menles  Romanos  à  Csfarea 
Mnjeftate  anno  16^3.  Auguftœ  Vindelicorum  nobis 
concdfos,  qui  efficiunt  5-8 15-6.  Flor.  quos  ta.Tiei)  hac- 
tenus  à  Subditis  livc  Clericis  live  Laicis  ad  eos  folveii- 
dos  obligatis  nondum  recepimus,  &  fimiliter  1214426. 
Flor.  p'^cuniatum  Suecicarum  ratione  prssftandse  (àtis- 
failionis,  quos  anno  i6yo.  Corona  Suecica  nobis  as- 
(iguavit  &  donavit,nec  tamen  iiucusque  à  Subditis  nos- 
tris  fuére  foluti.  Item  quos  prxtendimus  37432.  Flo- 
renos ratione  expenfarum  ad  obtinendam  Suinmam 
iftam  à  Corona  Suecica  fadarum  ,  ac  à  nobis  prs- 
fenti  pecunia  commodatarum  ,  ut  &  illas  pecunias  & 
reditus  pecuniarios,  qui  ex  Domanialibus  Camerœ  fo- 
lum,  non  autem  de  Tributo  ac  Subfidiis  dépendent  ac 
proveniunt,&  à  nobis  in  utilitatem  publicam  noftrorum 
Subditorum  exfoluti  funt ,  nec  dumtempore  nodri 
deceffas  ex  reditibus  Cameralibus  nobis  refiifi  ;  quos 
inter  prxcipue  etiam  numerari  debent  magnas  quan- 
tîtates  frumcnti,  vini  ,  fœni  ,  &c.  quas  tam  in  prœ- 
cedentibus,  quam  in  prœfentibus  Belli  motibus  Militi- 
bus  tradidimiis,  nec  hucusque  tamen  nobis  fuerunt  res- 
titiVtx;  hœc  omnia  ficut  &  cxtera  alia  noftra  bona  & 
Allodialia,  &  débita,  nilî  de  his  aliter  dispofuerimus, 
cum  HœreJitate  noftra  Filius  nofter  &  Hares  E'.edlora- 
lis  ea  omnia  obtinebit  ,  cum  Jure  ac  poteflate  ea  exi- 
gendi.  £»  autem  fine  Haredibus  mascttUs  décèdent  e 
ad  ejus  Allodiales  H.-eredes  devolventur.  Supplemus  au- 
tem de  Superioritatis  noftras  Territorialis  plenitudine, 
ac  paterna  inter  liberos  poteftate,  fi  huic  forte  dispofi- 
■"  tioni  defueiint  qu32dam  Solenriitates  ad  talertidispoficio- 

nem  requilitse,-  omni  meliori  modo  ac  forma,  qua  fieri 
poteft.  In  quorum  fidem  prsefcntes  mnnu  propria  fub- 
fcriplimus,  &  Sigillo  uoftro  majori  figillari  fecimus. 
Aâiim,  leSum,  &  approbatum  die  4.  Aprilis,  Anno 
Chrifti  1670. 

LIX. 

Tuill      traité  de  Paix  entre  le  Çham  de  la  Petite  "far - 
tarie  Çj*    AlexisICIichalewjcz    Grand 

cotifli        Duc  de  Moscovie^  fait  au  'dois  de  Juillet  1670. 
LA  tar-        [_Theatntin  Pacis,  Tom.  II.  pag.  f40.] 

I,  /^Olatur  inter  Chamum  Crimenfem  Succeflbresve 
\_y  ejusdem,atque  inter  Moscoviae  Czarum  &  Re- 
gem  Polonise  firma  &  inviolabilis  Fax. 

II.  NuUscTurma:  Militâtes  pradatorise  (prout  Cha- 
rnus juratoriè  cavit)  Uiirainiœ  moleftae  fint. 

III.  Rulîiam  nec  Tartati  nec  Poloni,  fub  ullo  prœ- 
textu  hoiiiliter  invadent. 

IV.  Literas  ad  Magnum  Ducem  perfcriptœ  omnes 
ejus  Titulos  comprehendent. 

V.  Si  Moscis  aut  Polonis  Bellum  quispiam  indicet, 
ejusdem  Authoribus  auxilium  nuUum  praeftetur. 

V  I,  Cafu  quo  Tartari  denuo  ergà  Polonos  hoftiliter 
fe  gèrent,  déclarât  Chamus ,  quod  eos  propterea  con- 
dignis  pœnis  afficere ,  &  prsdas  captas  fine  impenfis 
Polonis  reftituere  velit. 

VII.  Stipulatur  Cîarus  quod  Chamo  Tartarorum 
qiiotanriis  munera  mittet. 

VIII.  Tartaris  à  Domino  Zeremeth  centum  fexa- 
ginta  mille  Impériales,  dimidietasque  eorumin  Ducatis 
folventur. 

IX.  Abllinet  Chamus  prœtenfione  Donativorum  à 
tredecim  annis  abhinc  exaêlorum. 

X.  Cafu  quo  aliqna  adhuc  Punfla  in  controverfiam 
vdcata  exiftent  aut  dubia  fint,  de  his  Chamus  ad  Cza- 
rum fcribet. 

XI.  Legatls  aut  Commiffariîs ,  quos  Magnus  Dux 
ad  Chamum,  Crirnam  verfus  mittet,  de  viSu,  &  Do- 
miciliis  convenientibus  provideatur. 

X  II.  Si  Tartarus  ad  Moscum  Legationem  dederit, 
ea,  prsetcr  Legationis  Principes,  duodecim  folummo- 
do  perfonis  conftet.  , 

XII!.  Legntis  aut  Mercatoribas  peregrinantîbus  li- 
berum  fit,  venire  &  abire  ad  beneplaciium.  Et  d  quan- 
do  à  quibusdam  in  itirtere  injuria  aut  vis  illatatit  fue- 


rit ,  violatores   hujusmodi  pœna  corporali  &  capitali  AnNO 
pleâentur. 

XIV.  Poft   hos   conclufos  Articules   Mosci  Tar-  lO/O, 
taris  fcxaginta  mille  Impériales   dono  annuatim  pen- 
dent, 

XV.  Pax  hœc  in  Tartaria  Crimenfi  publicetur,  & 
omnes  illuc  delatas  prsds  reftituentur. 

XVI.  Tam  Czarus  ,  quàm  Chamus,  hanc  Jura- 
mento  firmatam  Pacem  fuis  manibus  &  Sigillis  corro- 
borent. 

XVII.  Moscus  Ratificationem  hujus  Juramento 
firmati  Tratlatûs  cum  donis  quibusdam  Sultano  Galg» 
mittet.  ^ 

XVIII.  Quô  Articuli  hi  Pacis  innotescant  &  palàm 
fiant, Czarus  in  Mandatis  dédit, ut  Régi  PolonicB  trans- 
mittantur. 

Sequitur'yuramenturn,  quod  Le^ati  7'artarici  fuper 
Akoranum  fraftiterunt' 

■pGo  Sefer  Aga ,  &  E^o  .Aidlniiffa  Âthalig  j'uro  per 
Jj>  Creatorem  Cœli  &  Terrae,  quod  omnia  &  linguia 
ea ,  quîB  ex  Mandate  Chami  nollri ,  ut  &  Sultani  Galgte 
^  Narradi»!  cum  aliis  ccnclufimus,  &  manu  noftra, 
Sigillis  &  Juramento  firmavimus,  inrèr  Chamum  Tar- 
tarisB  Crimmenfis,  Czarum  Moscovîae,  &  Regem  Po- 
lonis coiiftanter  &  inviolabiliter  ferventur.  In  fidem 
ejus  Ego  Sefer  Âga  in  Moscovia  tam  diu  fubfiftam 
donec  exfpeSata  Confirmatio  Articulorum  à  Tartaria 
Crimmenfi  adveniet:  Et  Ego  Athalig  fummâ  ope  in  id 
enitar,  ut  Moscovici  Legati  Ratificationem  Ciimmen- 
fem  quàm  citifliniè  nanciscantur.  Ita  nos  adjuvec 
De  us,  qui  eft  manetque  femper  &  in  OBiernum  in  pra-  ' 
ceptis  fuis  verax  ,  quod  hœc  omnia  fideliter  &  fine  frau- 
de ulla  adimpleantur,  Deusque  veritatem  tuebitur, 
quoe  fuper  Alcoranum  hune  jurata  fuit. 


LX. 


Articles  d'Jlliance  fcf  de  Commerce  entre  Je  Sere- 
nijfjïme  Ç5?  tres-puijfant  Prince  Charles  Se- 
cond, par  la  grâce  de  Dieu,  Roi  d' /ingkter- 
re .  d'EcoJfe,  France,  i£  Irlmde,  Deffenfeur  de 
la  Foy ,  i^c.  Et  le  Sereniffime  6?  trts  -  puiffant 
Prince  ,  Christian  Cin  qjj  i  e  m  e  ,  par 
la  grâce  de  Dieu  Roy  de  Danemarc ,  Norwege  ^ 
(^c.  Conclu  à  Copenhague  le  11,  jour  de  Juillet, 
1670.     [Manuscrit.] 

1.  (i)  /^  U'il  y  aura  entre  les  deux  Roys ,  leurs 
\J  Héritiers  &  SuccefTeurs  ,  comme  aufli 
leurs  Royaumes ,  Principautez,  Provin- 
ces, Eftats  ,  Pays,  Ifles ,  Villes,  Sujets  &  Vaflaux 
de  quelque  qualité  ,  &  condition  ,  qu'ils  foient ,  par 
Terre  &  par  Mer ,  Rivières ,  Eaux  douces ,  &  en  tous 
Lieux  quelconques,  tant  en  Europe,  que  hors  l'Eu- 
rope dès  à  prefent  &  à  l'avenir,  une  fincere,  vérita- 
ble &  parfaite  AiTiitié,  Paix,  iSc  Alliance,  de  forte  que 
l'une  ni  l'autre  Partie  ne  faffe  aucun  tort,  dommage, 
ou  préjudice,  aux  Royaumes  ,  Principautez",  Provin- 
ces, &  Eftats,  ou  aux  Habitans,  &  Sujets  de  l'autre, 
ni  ne  foufFre  qu'il  en  foit  fait  aucuns,  autant  qu'il  fera 
en  fon  pouvoir,  mais  plutoft  qu'ils  vivront  enfemble 
comme  amis  fe  traitans  l'un  l'autre  avec  biehveuillance 
&  refpeéi  ,  &  avançant  en  toutes  occafions  les  inte- 
refts  &  advantages  l'un  de  l'autre,  &  de  leurs  Sujets, 
comme  fi  c'efloient  les  leurs  propres ,  &  en  prévenant 
&  empêchant  de  tout  leur  pouvoir  par  leur  advis,  & 
afllftance,  qu'il  leur  foit  fait  aucun  tort,  dommage,  & 
injure. 

II.  L'un,  ni  l'autre  desdits  Rois,  ni  de  leurs  Héri- 
tiers, ne  confentira  à  aucune  chofe,  qui  puille  efire  au 
préjudice  ou  dommage  de  fon  Allié  :  Mais  fi  l'uri  ou 
l'autre  desdits  Roys,  fçait  qu'aucune  chofe  foit  propo- 
fée, agitée  ou  proj'eâée,  qui  puifl"e  apporter  du  domma- 
ge à  l'autre  il  fera  obligé  de  lui  en  donner  advis,  fans 

aucun 

(  I  )  Cette  Copié  n'eft  pas  (ûre ,  8c  il  paroit  que  ce  n'eft  qu'un  Ex- 
trait duTraiié  conclu  à  fVrlIminlttr  le  19.  Novembre  1669,  entre  Char- 
les 11.  Roi  d'Angleterre  &  Fridtric  III.  Roi  de  Daniicmarc,  qu'on  a 
inféré  ci-defliis  dans  fa  propre  place.  Mais  il  pourroit  bien  erre  que 
le  même  Traité  fut  renouvelle  cette  année  i«7o.  pat  le  nouveau  Roi 
chriflUn  V.  C'eft  aulli  pour  cela  que  nous  avons  jugé  à  propos  de  le 
ictenii  en  cA  endioic. 


Angle- 
terre E«j 
Dane- 

UARC, 


DU     DROIT     DES     GENS. 


ANNO  îiicuii  delay,  &  cependant  l'empêcher  &  prévenir  par 
-  toutes  voyes  poffibles. 

1070.  III.  Lesdits  Roys  ,  tant  pour  eux  que  pour  leurs 
Héritiers,  &  SucceCTeurs  ,  s'engagent,  &  promettent 
réciproquement  qu'ils  n'affifterout ,  ni  ne  fourniront 
aux  Ennemis  de  l'une  où  l'autre  Partie  ,  qui  feront 
Aggreflcurs ,  aucunes  provilîons  de  Guerre  ,  comme 
Soldats  ,  Armes  ,  Machines  ,  Canons ,  Navires ,  ou 
autres  chofes  neceflâires  pour  l'ufage  de  la  Guerre,  ni 
ne  fouflritont,  que  leurs  Sujets  en  fourniffent  aucuns. 
Mais  fi  les  Sujets  de  l'un  ou  l'autre  Prince,  ofent  agir, 
au  contraire  de  ces  prefentes, alors  le  Roy  dont  les  Su- 
jets en  auront  agi  ainfi,  fera  obligé  de  faire  procéder 
contr'eux  avec  toute  feverité,  comme  contre  des  fedi- 
tienx  &  infracleurs  de  l'Alliance. 

IV.  Il  eft  en  outre  convenu  &  accordé,  que  fi  eh 
quelque  temps  que  ce  foit  cy-aprés ,  aucun  Prince,  ou 
Éftat,  envahit,  ou  par  aucune  voye  ennemie  entre- 
prend fur  les  Royaumes  Héréditaires,  Provinces, Pays, 
Villes,  Isles,  Terres  ou  Seigneuries  du  Roy  de  Dane- 
fnarc,  qu'il  poffede  à  prefent ,  le  Roy  de  la  Grand 
Bretagne  affiftera  ledit  Roy  de  Dannemarc,  en  temps 
&  lieu,  de  tel  nombre  de  Troupes  par  Terre,  &  de 
Navires  de  Guerre  contre  un  tel  Aggreffeur  ,  qu'ils 
fuffifent  pour  repouffer  la  force  &  félon  que  l'eftat  des 
Affaires  dudit  Roy  le  demandera ,  &  ledit  Roy  de  la 
Grand  Bretagne  entreprendra  ,  pour  cet  efFeâ  d'em- 
pêcher de  tout  fon  pouvoir,  que  par  une  te'le  inva- 
Jion,  &  violence  le  Roy  de  Danemarc  ne  foit  en  au- 
cune manière  molefté  en  fes  Royaumes,  Seigneuries, 
ou  Droits.  Et  fi  ledit  Roy  de  la  Grand  Bretagne  ou 
ledit  Roy  de  Danemarc  ,  contraûe  ,  ou  fait  aucune 
Ligue"  Alliance,  ou  Union  avec  aucun  autre  Roy, 
Prince,  Republique,  ou  Eftat;  ils  tâcheront  refpedi- 
vement  d'y  faire  comprendre  l'un  l'autre  &  leurs  £s- 
tats,  autant  qu'il  leur  fera  pofllble  s'ils  défirent  y  eftre 
compris. 

V.  Il  fera  permis  aux  Sujets  des  deux  Roys,  venir 
dans  les  Royaumes,  Provinces,  Villes,  où  l'on  tient 
Foires  &  Marchez,  Ports,  &  Rivières  l'un  de  l'autre 
avec  leurs  Denrées  &  iVlarchandifes  tant  par  Mer  que 
par  Terre  en  temps  de  Paix  fans  Congé  ni  Paffeport  gê- 
nerai ou  particulier,  &  d'y  fejourner,  &  trafiquer  en 
payant  les  Douanes  &  Péages  accouftumez,  refervant 
toutes  fois  à  l'un  &  l'autre  Prince  fa  Souveraineté  & 
Jurisdiélion  Royale  en  fes  Royaumes,  Provinces, Prin- 
cipauté! &  Terres  refpeftivement. 

VI.  Il  efl:  néanmoins  convenu  &  conclu  ,  que  les 
Sujets  du  Roy  de  la  Grand'  Bretagne  ne  viendront 
en  aucune  manière  dans  les  Ports  deffendus,  dont  on 
a  fait  mention  dans  les  Traitez  precedens ,  ni  dans  les 
Colonies   fans  avoir  auparavant  demandé  &  obtenu , 

^'  le  Congé  particulier  du  Roy  de  Danemarc,  à  moins 
qu'ils  ne.  fuffent  contraints  d'y  relâcher,  &  entrer  par 
neceffité  de  tempelle  ou  par  la  pourfuite  des  Pirates, 
auquel  cas  il  ne  leur  fera  pas  permis  de  rien  vendre,  ni 
acheter,  de  mesme  que  les  Sujets  du  Roy  de  Danemarc 
ne  viendront  pas  dans  les  Colonies  Angloifes,  à  moins 
que  ce  ne  foit  par  un  Congé  particulier  qu'ils  ayent  au- 
paravant demandé  &  obtenu. 

VII.  11  fera  permis  aux  Sujets  du  Serenilîîme  Roy 
de  Danemarc,  d'apporter  dans  leurs  Magafins,  en  An- 
gleterre, Ecoffe  &  Irlande,  &  dans  les  Ports  du  Roy 
de  la  Grande  Bretagne, en  Enrope,  les  Denrées  qui  font 
à  prefent,  ou  qui  feront  cy-aprés  du  creu  ,  &  pro- 
■duttion,  de  leurs  Eftats,  Pays  &  Saigneuries,  fujettes 
au  Roy  de  Danemarc,  ou  des  ManufaùFures  d'icelles, 
comme  auffi  celles,  qui  viendront  d'aucun  endroit  de 
la  Rivière  d'Elbe. 

11  fera  permis  de  la  mesme  manière,  aux  Sujets  du 
Roy  de  la  Grand'  Bretagne  ,  de  faire  venir ,  &  de  por- 
ter dans  le  Danemarc,  la  Norwegue,  &  dans  les  au- 
tres Ports ,  &  Colonies  du  Roy  de  Danemarc  ,  qui 
ne  font_  pas  deffenduës  ,  toutes  fortes  de  Marchandi- 
fes,  qui  font  ,  &  feront  produites  &  fabriquées,  cy- 
aprés-dans  les  Royaumes,  Pays,  &  Eftats  de  l'obeïs- 
fance  du  Roy  de  la  Grand'  Bretagne  ,  &  s'il  arrive 
qu'en  quelque  temps  que  ce  foit  ,  cy  -  après  ,  il  foit 
permis  à  aucunes  Nations  eftrangeres,  d'.ipporter  tou- 
tes fortes  de  Denrées  fans  exception,  en  Angleterre 
en  Ecolfe  ,  &  en  Irlande ,  &  dans  les  autres  Ports' 
qui  appartiennent  au  Roy  de  la  Grand'  Bretagne  ,  la 
mesme  chofe  fera  aufll  permife  aux  Sujets  du  Roy  de 
Danemarc:  ce  qui  fera  permis  de  la  mesme  manière 
aux  Sujets  du  Roy  de  la  Grand'  Bretagne  en  pareille 
OGcafion  ,dans  les  Ports  &  Colonies  dependans  du  Roy 
de  Danemarc. 


133 


VIII.  Il  eft  auffi  convenu  &  accordé  que  les  Peu-  AnNÔ 
pies  &  Sujets  du  Roy  de  la  Grand'  Bretagne,  venans  à       . 
nayiger  en  aucun  des  Royaumes  Héréditaires,  Pays  ou  l6'/0» 
Seigneuries  du  Roy  de  Danemarc,  &  y  trafhcquer    ils 
ne  payeront  pas  plus  de  Douane  ,   de  Couftume  ,   de 
lolle,  m  autres  Droits,  ni  en  aucune  autre  manière 
que  les  Habitans  des  Provinces-Unies  des  Pays-Bas    & 
autres  Efirangers  (à  l'exception  de  ia  Suéde  feulement) 
qui  ont  liberté  d'y  trafiquer  en  payant  de  moindres 
Droits  de  Couftume,  payent  ou  payeront  cy-aprés,  & 
en  y  allant,  y  retournant,   ou  y  fejournant,  comme  ' 
aulli  en  y  peschant  &  trafiquant,  &  en  toutes  autres 
chofes,  ils  jouiront  des  mesmes  Libertez,  Immunitez 
&  Privilèges,  que  les  Peuples  d'aucuns  Pays  eftrangeis, 
qui  demeurent  &  trafiquent  dans  lesdits  Royaumes,  & 
Eftats  du  Roy  de  Danemarc,  jouïfiait  ou  jouiront  cy- 
aprés,  &  d'autre  cofté  les  Peuples  &  Sujets  du  Roy  de 
Danemarc  auront  &  jouiront  des  mesmes  Privilèges 
dans  les  Pays  &  Terres  du  Roy  de  la  Grand'  Bretagne, 
ceft-a-dire,  que  les  Peuples  &  Sujets  du  Roy  de  Da- 
nemarc qui  navigeront  ou  trafiqueront  en  aucun  des 
Royaumes,  Pays  ,  ou  Seigneuries  du  Roy  de  la  Grand^ 
Bret.agne,  ne  payeront  pas  plus  de  DoUane,  de  Couftu- 
me, de  Toile,  ny  autres  Droits  nv  en  aucune  autre 
manière,  que  les  Habitans  des  Provinces -Unies,  on 
autres  eftrangers  qui  y  trafiquent  en  payant  de  moin- 
dres Droits  de  Couftume,  en  payent  ou  payeront  en  y 
allant,  retournant  &  y  fejournant,  comme  aufli  en  y 
peschant  &  trafiquant,  &  en  toutes  autres  chofes,  ils 
Jouiront  des  mesmes  Libertez, Immunitez  &  Privilèges 
dont  jouiffent,  &  jouiront  dans  lesdits  Royaumes  & 
Eftats  du  Roy  de  la  Grand'  Bretagne ,  les  Peuples  d'au- 
cun autre  Pays  eftranger.    Mais  de  telle  forte  que  le 
Pouvoir  de  chaque  Roy  d'eftablir,  ou  de  faire  quelque 
changement  dans  les  Douanes ,  ou  autres  Droits  ainfi 
qu'ils  en   verront   l'occafion,  dans   leurs   Royaumes, 
Pays,  Eftats,  &  Ports,  demeure  plein  &  entier,  &  en 
fa  force  &  vertu ,  pourvu  que  ladite  égalité  foit  exac- 
tement obftrvée  de  part  &  d'autre. 
^  IX.  Il  eft  aufii  accorde  qu'.iprés  que  les  Sujets  de 
l'un  &  l'autre  Roy,  auront  fait  entrer  leurs  IVlarchan- 
difes, dans  les  Eftats  de  l'autre,  qu'ils  en  auront  payé 
lesDoiJanes  accouftumécs  &  en  auront  foufl^ett  la  vifi- 
tation,il  leur  fera  libre  &  permis  de  faire  porter  lesdites 
Marchandifes,  dans  leurs  propres  Magafins  ,  ou  Cel- 
liers, ou  dans  les  Lieux  qu'ils  jugeront  le  plus  à  pro- 
pos, &  les  plus  commodes,  &  les  y  garder ,  &  aucun 
Magiftrat,  ni  autre  Oficier,  ne  pourra  pas  les  obliger  ^ 
à  fe  fervir  d'aucuns  autres  Magafins,  ou  Celliers,  fi  ce 
n'eft  de  leur  confentement. 

X.  Les  Sujets  de  l'une  &  l'autre  Couronne,  trafi- 
quans  fur  les  Mers,  &  naviguans  ptés  des  Coftes  de 
l'un  ou  de  l'autre  Royaume,  ne  feront  pas  obligez  d'en- 
trer dans  aucun  Port,  vers  lequel  ils  ne  feront  pas  leur 
route,  mais  auront  la  liberté  de  pourfuivre  leur  voya- 
ge, où  il  leur  plaira,  fans  aucune  détention,  ni  empê- 
chement, &  s'ils  font  contraints  de  relâcher  dans  les 
Ports,  par  la  tempefte,  &  qu'ils  y  demeurent,  ils  ne 
feront  point  obligez  d'y  décharger  leurs  Marchandifes, 
ou  d'y  échanger,   ou  débiter  aucune  partie  d'icelles, 

mais  il  leur  fera  permis  d'en  dispofer,  ainfi  qu'ils  advi-       -     ' 
feront  bon  eftre,  &  de  faire  telle  autre  chofe,  qu'ils 
jugeront  eftre  le  plus  à  leur  advantage  :  pourveu  qu'il 
ne  fe  falTe  rien  qui  tende  à  frauder  les  Droits  &  Doua- 
nes de  l'un  ou  l'autre  Prince. 

XI.  lia  efté  aufii  accordé  qu'après  que  les  Planches 
Mafts  &  autres  fortes  de  Bois  de  Charpente,  auront  efté 
une  fois  embarquées  fur  les  Navires  des  Sujets  ,  ou 
Peuples  du  Roy  de  la  Grand'  Bretagne,  elles  ne  feront 
plus  expofées  à  aucune  autre  vifitation,  mais  toutes  les 
vifites,  &  recherches  feront  faites  auparavant;  &  fi 
alors,  on  y  trouve  aucun  Bois  de  Chesne  ,  ou  autre 
Bois  de  Charpente  defFendu  ,  il  fera  incontinent  faifî  & 
arrefté  fur  les  Lieux;  avant  qu'il  puiffe  eftre  mis  à  bord 
des  Navires,  &  les  Sujets,  ni  Peuples  du  Roi  de  la 
Grande  Bretagne,  ne  pourront  pour  ce  fujet  eftre  mo- 
leftez  en  leurs  Perfonnes  ou  Biens,  par  arteft,  ou  au- 
tre détention  quelconque,  mais  il  n'y  aura  feulement, 
que  les  Sujets  du  Roy  de  Danemarc,  qui  fe  feront  mê- 
lez de  vendre  &  aliéner  de  tel  Bois  défendu  qui  feront 

■  duëment  punis. 

XII.  Il  a  efté  auffi  conclu  &  accordé,  que  tous  Na- 
vires appartenans  aux  Sujets  du  Roy  de  la  Grand'  Bre- 
tagne, &  aux  Marchands,  en  pafl^ant  par  le  Sond  de- 
pendant  du  Sereniffime  Roy  de  Danemarc,  &  de  Nor- 
wege;  &c.  jouiront  du  Bénéfice  &  Privilège,  de  diffé- 
rer le  payement  de  leurs  Péages,  jusqu'à  leur  retour 

R  3  de 


134 


CORPS     D  I  P  L  O  M  A  T  I  QJJ  E 


AM\in'  ^'^  '*  mesme  manière  qu'ils  en  ont  jouï  par  ie  paflc 
ANNU   j,y^,^j  1^  dernière  Guerre,  à  la  charge  toutes  fois  que 
1670    It^sdits  Navires,  &  lYljrchands,  apporteront  avec  eux 
'      '  des  Certificati  fcelleî  du  Scel  des  Officiers  du  Roy  de 
la  Grande  Bretagne  ,   à  ce  députez  ,   par   lesquels   il 
apparoinfe  que  lesdits  Navires  appartiennent  aux  Sujets 
du  Roi  de  la  Grande  Bretagne  comme  auffi  qu'avant 
leur  paffage,  ils  donneront  bonne  &  fuffifante  caution, 
pour  le  payement  desdits  Droits  de  DoUane  en  un  lieu 
convenable  pour  les  Receveurs  desdùes  Droits  à  leur 
retour,  ou  dans  l'espace  de  trois  mois  au  plus  tard,  au 
cas  qu'ils  ne  retournent  pas  :  Si  mieux  ils  n'aiment  de 
payer  comptant  lesdits  Droits ,  au  temps  de  leur  pre- 
mier paffage. 

XIII.  Item,  on  eft  convenu  à  l'égard  de  toutes  les 
Marchandifes,  que  les  Sujets  du  Roi  de  la  Grand'  Bre- 
tagne mettront  à  Terre  à  Elfeneur,  dans  la  feule  vue 
,     '  d'Ctre  de  nouveau  transporte'es  en  leur  entier  dans  les 

Vaiffeaux,  qu'ils  payeront  les  mêmes  Droits,  &  non 
plus,  qu'ont  accoutumé  de  payer  les  Hollandois  ,  & 
autres  Etrangers  en  pareil  cas  ;  ce  qui  réciproque- 
ment fera  obfervé  de  la  même  manière  en  Angleter- 
re envers  les  Sujets  du  Roi  de  Danemarc  &  de  Nor- 
wegue. 

A I V.  Il  a  eflé  anffi  accordé  ,  que  les  Navires  & 
Sujets  du  Roy  de  la  Grande  Bretagne  ,  auront  leurs 
Dépesciies  à  Elfeneur,  auffi-toft  qu'ils  y  arriveront, 
fans  aucun  delay,  &  fans  qu'aucuns  autres  Navires  de 
quelque  Nation  qu'ils  foient  puiffent  eftre  expédiez 
devant  eux  par  préférence  ,  à  ■  l'exception  toutes  fois 
des  Habitans  de  certains  Lieux,  qui  en  ont  ancienne- 
ment obtenu  le  Privilège  dont  ils  jouïlfent  encor  à 
prefent. 

X  V.  S'il  arrive  qu'aucun  Sujet  de  l'un  ou  l'autre 
Prince  vienne  à  de'céder,  dans  les  Eftats,  ou  Terres  de 
i  l'autre,  il  lui  fera  permis  de  dispofcr  de  fes  Biens,  foit 
en  argent,  ou  Marchandifes,  de  telle  manière  qu'il  lui 
plaira  :  Et  fi  aucun  Sujet  vient  à  mourir  dans  les 
Royaumes ,  ou  Provinces  de  l'autre  Prince  ,  fans  en 
avoir  fait  aucune  dispolîtion,  les  Biens  Meubles  &  Im- 
meubles qu'il  aura  laiffez  de  quelque  nature  &  espèce 
qu'ils  foient,  feront  fidèlement  confervez  aux  Héritiers 
pour  leur  ufage  &  pour  le  payement  des  Debtes  que  le 
defFunS  aura  efté  juftement  obligé  de  payer,  &  pour 
cette  fin  ,  auflîtoft  qu'aucun  Sujet  de  l'un  ou  l'autre 
Prince,  fera  dccedé  ,  dans  les  Eftats  de  l'autre  Prin- 
ce, le  Conful  ou  Miniftre  public,  qui  y  fera  refident 
en  ce  temps-là,  aura  Droit  de  prendre  poffelîjon  du- 
dit  Argent  &  Biens ,  &  en  fera  un  Inventaire  devant 
quelque  Magiftrat  du  Lieu:  Lesquels  Biens  demeure- 
ront par  après  en  fes  mains  ,  pour  en  rendre  compte 
aux  Héritiers  &  aux  Créanciers  comme  dit  eft,  mais 
'  s'il  n'y  a  pas  là  de  Conful,  ou  de  Miniftre  public, 
il  fera  permis  à  deux  Marchands  du  mesme  Pays  que 
celuy  du  deflFundt  ,  de  fe  mettre  en  polTeffion  des 
Biens  par  luy  delaiffez ,  pour  les  conferver  &  en  ren- 
dre compte,  de  la  mesme  manière,  aux  Héritiers  & 
Créanciers  :  ce  qui  doit  eftre  toutes  fois  entendu  de 
telle  forte  qu'aucuns  Papiers,  ni  Livres  de  comptes, 
ne  doivent  pas  eftre  reprefentez  au  Magiftrat,  mais  feu- 
lement les  iaiens ,  &  Marchandifes  réelles  du  décédé  :  & 
que  ledit  Magiftrat  fera  obligé  dans  l'espace  de  quaran- 
te huit  heures, après  la  Notification  &  Requefte  qui  luy 
en  fera  faite, d'eftre  prelent  à  l'Inventaire  qui  fera  fait, 
fi  non,  à  faute  de  ce  faire,  ledit  Inventaire  fera  fait 
uns  luy. 

XVI.  Il  fera  permis  à  l'un  ou  à  l'autre  des  Alliez 
&  leurs  Sujets ,  ou  Peuples  de  trafiquer  avec  les  Enne- 
mis de  l'autre,  &  de  leur  porter,  ou  fournir  toute 
forte  de  Marchandifes  (à  l'esception  feulement,  de 
celles  qui  font  deffenduëi  qu'on  appelle  de  Contreban- 
de )  fans  aucun  empeschement ,  à  moins  que  ce  ne 
foit  dans  des  Ports,  ou  Places  afîiegées  par  l'autre:  ce 
que  toutes  fois  s'ils  faifoient ,  il  leur  fera  permis  de 
vendre  leurs  Marchandifes  aux  afiiégeans  ,  ou  de  fe 
retirer  en  quelqu'autre  Port ,  ou  Place,  qui  ne  fera  pas 
affiegée. 

XVII.  Il  a  efté  aufll  accordé  qu'il  fera  libre ,  &  per- 
mis aux  Sujets  de  l'un,  ou  l'autre  Prince,  traffiquans 
dans  les  Etats  ou  Ports  de  l'autre,  d'y  demeurer,  & 
fejourner,  pour  y  acheter,  &  vendre  des  Marchandi- 
fes fans  aucune  prescription,  ou  limitation  de  temps, 

^  qui  pourroit  leur  eftre  ordonnée  par  aucun  Officier 
ou  IVlagiftrat  desditès  Seigneuries,  ou  Ports,  en  payant 
les  Droits  accouftumés  pour  toutes  les  Denrées  & 
Marchandifes  qu'ils  y  porteront,  ou  en  remporteront, 
&  il  a  efté  en  outre  ftipulé ,  qu'on  ne  trafiquera  point 


avec   d'autres   perfonnes  que  des  Citoyens  ou  Bour-  AnNO 

neois  de  quelque  Cité  ,   ou  Ville  ,   ce  l'eftenduë  des 
Royaumes  de  Danemarc,   ou   de   Norwegc  ,   &  que   1670. 
ce  ne  fera  qu'en  gros,  &  non  pas  en  détail,  ou  par  par- 
celles. 

XVIII.  Il  a  été  en  outre  convenu  &  conclu  ,  que 
pour  un  plus  grand  avancennent  du  Traflic  &  Commer- 
ce, &  pour  éviter  entièrement  toutes  fraudes  &  dispu- 
tes,  qui  pourroient  arriver  entre  les  Officiers  des  Poits, 
&  les  Marchands,  que  tous  &  chacuns  les  Droits  fe- 
ront demandez  &  payez  conformément  au  Tarif  iinpri- 
mé ,  dans  lequel  feront  compris  tous  les  Droits  &  Im- 
poiîrions,  qui  doivent  eftre  payées  tant  pour  les  Mar- 
chandifes dans  les  Ports  refpeiStifs,  que  pour  le  paiîage 
par  le  Sofld.  Et  afin  que  cela  puiffe  eftre  obfervé  plus 
exaâement,  les  deux  Roys  ne  deffendront  pas  feule- 
ment à  leurs  Officiers  &  Colleâeurs,  de  leurs  Doiia- 
nes,  fous  des  peines  les  plusfeveres,  de  faire  aucune 
chofe,  qui  puiffe  éluder  l'effeél  de  cette  Convention, 
mais  encore,  de  caufcr  aucun  trouble,  nrde  faire  au-' 
cun  tort  aux  Sujets  de  l'un  &  l'autre  Roy,  par  aucune 
moleftation  ou  exaflion. 

XIX.  Il  a  efté  en  outre  conclu  &  accordé  que  le 
Roy  de  Dannemarc  ordonnera  que  les  ControUeurs 
de  f?s  Doiianes,  ou  d'autres  Officiers,  foient  établis 
Commiffaires  ,  pour  remefurer  tous  les  Navires  ap- 
partenans  aux  Sujets  du  Roy  de  la  Gr.mde  Bretagne, 
trafiquans  en  Norwege  fuivant  leur  port,  &  leur  gran- 
deur, de  forte  que  ce  qui  n'a  pas  elié  jusqu'icy  deuë- 
ment  obfervé,  puiffe  eftre  à  l'avenir  remis  en  meilleur 
ordre. 

XX.  Mais  de  peur  que  cette  liberté  de  Navigation, 
ou  de  pafiage,  d'un  Allié,  &  de  fes  Sujets,  &  Habi- 
tans, durant  la  Guerre,  que  l'autre  pourroit  avoir  par 
Mer  ou  par  Terre,  contre  aucun  autre  Pays,  ne  porte 
pas  préjudice  à  l'autre  Allié,  &  que  les  Denrées  & 
Marchandifes  appartenantes  à  l'Ennemi  ne  puiffent  es- 
tre  frauduleufement  recelées,  fous  prétexte  d'eftre  en 
amitié,  afin  d'empêcher  les  fraudes,  &  ôter  tout  foup- 
çon,  on  a  trouvé  à  propos  ,  que  les  Navires,  Mar- 
chandifes, &  les  Hommes  de  l'Equipage  appartenans 
à  l'autre  Allié  ,  foient  munîs  de  Lettres  ,  de  Paffe- 
ports ,  &  de  Certificats  en  leur  paffage  ,  &  Voyages , 
les  Formulaires  desquelles  doivent  eftre  ainfî  qu'il 
enfuit. 

Charles  Second  par  la  grâce  de  Dieu ,  Roy  de  la  Grand 
Bretagne,  ^c.  Chrijiian  Cinquiér/ie  par  la  grâce  de 
Dieu^  Roj  de  Dannemarc  isf  de  Norwege,  i^c. 

Soit  notoire  à  tous  £5'  chacuns  qui  nos  prejentes  Lettres 
de  Pajfepor't  verront ,  que  ,  ...  .  nojlre  Sujet  (jf  Ci- 
toyen de  nojlre  Cité  de  ....  .  nous  a  humblement  repré- 
senté que   le  Navire  nommé du  port  de  ....  , 

Tonneaux lui  appartient ,  (^  à  quelques  autres 

de  nos  Sujets,  ^  qu'ils  en  font  les  feuls  Propriétaires, 
i^"  qu'il  eji  de  prefent  chargé  de  Denrées ,  qui  font  con- 
tenues en  un  Billet  des  Officiers  de  nos  Douanes ,  que  le 
Navire  a  à  bord,  tff  q't'il  appartient  à  nos  Sujets,  ou  à 
d^ autres  interejjéz ,  qui  font  en  Neutralité  àf  eft  prêt  à 

partir  du  Port  de pour  aller  e»  tel  autre  lieu , 

ou  Lieux ,  où  il  pourra  comm'idement  trafiquer  avec  les- 
dites  Marchandifes  qui  ne  font  pas  deffendztès ,  ni  appar- 
tenantes à  l'une  ou  f autre  des  Parties  en  Guerre,  ou  bien 
trouver  fan  fret ,  ce  que  noftredit  Sujet  ayant  attefté  par 
escrit  figné  de  fan  feing,  isf  affirmé  par  Serment  être 
véritable  fous  peine  de  confiscation  desdites  Denrées^ 
nous  avons  jugé  à,  propos  de  luy  accorder  nos  prcfentes 
Lettres  de  PaJ/cport:  ^  partant  Nous  prions  C7  requé- 
rons tous  Gouverneurs  de  Pays,  ZS'  Commnndans  fur 
Mer,  Roys,  Princes,  Républiques,  is'  Filhs  libres,  b* 
particulièrement  les  Parties  qui  font  prefentement  en 
Guerre,  Ç5'  leurs  Commandans ,  /Idmir/nix,  Généraux, 
Officiers,  Maiftres  de  Ports,  Commandans  de  Navires, 
Capitaines,  Fretteurs  ^  tous  autres  qui  ont  quelque  Ju- 
risdiSiion  par  Mer,  ou  la  garde  d'aucun  Port,  qu'il  luy 
arrivera  de  rencontrer,  ou  parmi  la  Flotte,  ou  Navires 
desquels  il  luy  arrivera  de  tomber ,  ou  demeurer  dans  leurs 
Ports ,  qu'en  vertu  de  l'Alliance  Ss'  Amitié  que  nous  avons 
avec  aucun  Roy  eu  Eftat,  ils  fauffrent  ledit  Maiftre^avec 
le  Navire Perfonnes ,  Biens  ^  toutes  les  Mar- 
chandifes qui  font  fur  fin  bord,  pourfiiivre  fan  Voyage, 
vers  quelque  lieu  que  ce  foit,  non  feulement  avec  liberté , 
^  j'ans  aucune  molejiation,detc.nti(in  vu  empêchement./iiais 
encore  qu'ils  luy  rendent  tous  offices  de  civilité;  comme  à 
nojlre  Sujet  s'il  y  a  occajion,  ce  que  nous  àf  les  noftrcs 
ferons  prêts  à  rcconnoiflre  en  pareille  bu  auti'e  occafion. 
Donné  le jour   de de  l'an- 

Nuui 


DÛDROÏT    DES    GENS. 


Nous   le  Prefident  ConfuU  àf  Sénateurs  de  la  Ville 

"■^ aUefîuHi  is'  certifions  que    N.  N.    ..... 

'^ jour  de de  P année efl  lie-. 

»»  is*  comparu  en  perfonne  devant  nous N.  N. 

...,-.  Citoyen  is"  Habitant  de  lu  Cité  ou  Ville  de  .  .  . 
i  .  .  y  fous  le  Serment  qu'il  efl  obligé  envers  le  Roi  nos- 
tre  Souverain  Seigneur ,  nous  a  déclaré  que  le  Navire  ou 

Vaif'eau,  nommé du  Port  de  ....  .  Tunneaux 

appartient   au    Port  ,   Cité  ,    ou  Ville  de  .....  en  la 

Province  de i^  que  ledit  Navire  luy  appartient 

juftemeitt,  isf  efl  de  prefent  prêt  à  partir  àire'Slement  du 

Port  de chargé  des  Denrées   mentio»né<:s    au 

Billet  qu'il  a  receu  des  Officiers  des  Douanes .,  l^  qu'il  a 
affirme  par  le  Serment  fusdit,  que  le  Vaiffeau  cy  deffns 
nommé  avec  les  Denrées  ^  hlarchandifes  ,  dont  il  efl 
chargé,  appartient  feulement  aux  Sujets  de  Sa  Majeflé , 
Çff  ne  porte  point  de  Marchandifes  deffenduës  qui  appar- 
tiennent à  l'une  où  à  f  autre  des  Parties ,  qui  font  à  pre- 
fent en  Guerre. 

En  témoignage  dequoy  nous  avons  fait  figner  le  prefent 
Certificat  par  le  Sindic  de  nofire  Ville ,  ZS'  y  avons  fait 
àppofer  nofire  Sceau. 
Donné,  is'c. 
C'eft  pourquoy  lors  que  lés  Marchandifes,  Denrées, 
Navires  ou  Hommes  de  l'Equipage  de  l'un,  ou  l'autre 
des  Alliez,  &  de  leurs  Sujets  &  Habitans,  rencontre- 
ront en  pleine  Mer,  dans  les  Détroits,  Ports,  Havres, 
Terres,  Places  quelconques  les  Navires  de  Guerre^ 
foit  publics,  ou  particuliers,  ou  les  Hommes  de  l'Equi- 
page, Sujets  &  Habitans  de  l'autre  Allié,  en  reprefen- 
taiit  feulement  lesdits  Paffeports,  &  Certificats,  on  ne 
leur  demandera  rien  de  plus,  &  on  ne  fera  aucune  vî/î- 
tation  des  Marchandifes,  Navires,  ou  Hommes,  &  ils 
ne  feront  en  aucune  autre  manière  que  ce  foit,  moles- 
tez ni  troublez ,  &  on  fouffrira  qu'ils  pourfuivent  leur 
Voyage  en  toute  feureté  :  Mais  fi  on  ne  reprefente  pas 
les  Paffeports  &  Certificats  expédiez  en  cette  forme  fo- 
kmnelle  &  établie,  &  qu'il  y  ait  quelqu'autre  fujet  de 
foupçon  jufte  &  apparent,  le  Navire  fera  vifité,  ce  qui 
néanmoins  efl  entendu,  n'eftre  permis  feulement  qu  en 
ce  cas  là.  S'il  fe  commet  aucune  choie  contraire  au 
Véritable  fens  de  cet  Article,  par  l'une  ou  l'autre  Par- 
tie, contre  l'un  ou  l'autre  des  Alliez,  chacun  desdits 
Alliez  fera  punir  feverement  fes  Sujets  &  Habitans,  qui 
y  auront,  contrevenu ,  &  fera  donner  une  pleine  &  en- 
tière fatisfaflion,  incontinent  &  fans  delay,  à  la  Par- 
tie qui  aura  efté  molertée  ,  &  à  fes  Sujets  &  Habi- 
tans pour  tous  leurs  dommages  &  interefls,  &  dé- 
pens. 

XXI.  Il  a  efté  auffi  conclu  &  accordé  ,  que  tous 
Navires  des  Sujets  &  Habitans  du  Roy  de  la  Grand' 
Bretagne,  enfemble  leurs  Cargaifons  &  Marchandifes, 
palfans  par  le  Port  de  Gluckftadt,  ou  autres  Places,  & 
Villes  de  l'obeVlfance  du  Roy  de  Danemarc  fcituées  fur 
la  Rivière  d'Elbe,  tant  en  allant  qu'en  retournant,  fe- 
ront exempts  &  affranchis  de  toutes  Douanes,  Impofts, 
vifitation,  faifîe  &  moleftaiion,  excepté  feulement  le 
cas  de  vifitation  en  temps  de  Guerre,  quand  le  Roy 
de  Danemarc  aura  Guerre  contre  aucun  autre  Roy, 
ou  Eftat. 

XXI L  Si  leis  Sujets  de  l'un,  ou  l'autre  Prince  font 
moleltez,  ou  endommagez  fur  les  Terres  de  l'autre, 
alors  le  Roy  du  lieu  où  l'injure  aura  eflé  faite,  prendra 
foin  que  Juftice  luy  foit  faite  ,  fuivant  les  Loix  & 
Couftumes  du  Pays,  &  que  les  coupables  foient  deuè- 
ment  punis,  &  que  la  fatisfaâion  foit  donnée  à  la  Par- 
tie  moleftee. 

XXIII.  Il  a  été  aufll  accordé  qu'aucuns  Navires, 
Vaifleaux,  ou  Marchandifes  chargées  fur  lesdits  Na- 
vires de  quelque  espèce,  nature  ou  qualité  qu'ils  foient 
qui  auront  été  pris,  appartenans  à  aucuns  des  Sujets 
de  l'un  ou  l'autre  desdits  Roys,  fous  quelque  caufe, 
oii  prétexte  que  ce  foit,  ne  fera  jugé  de  bonne  prife,  à 
moins  que  ce  ne  foit  par  un  examen  judiciaire,  &  par 
un  Procès  intenté  légitimement  pour  ce  fujet,  dans 
une  Cour  d'Amirauté  eftablie  pour  les  prîfes  faites 
fur  Mer. 

XXIV.  Les  deux  Parties  feront  rendre  Juftice  avec 
toute  équité,  aux  Sujets  &  Habitans  l'un  de  Tautre, 
fuivant  les  Loix  &  Statuts  de  l'un  ou  l'autre  Pays , 
promptement  &  fans  aucunes  longues  formalite'z  de 
Juftice, &  depenfes  qui  ne  font  pas  necelTaires,  en  tous 
Procès  &  difïerens,  tant  furvenus  des  à  prefent,  qu'en 
ceux  qui  pourront  furveuîr  cv-aprés. 

XXV.  Arrivant  que  des  Navires  de  l'un  ou  l'autre 
des  Alliez  &  de  leurs  Sujets  &  Habitans,  foit  de  Mar- 
chans  ou  de  Guerre,  échouent,  ou  foient  portez  fur 


^31 


des  éçueils,  ou  foient  contraints  de  fe  décharger,  ou  AkKCjI 
autrement  faiïènt  naufrage,  fur  les  Coftes  de  l'un  ou 
l'autre  Roy  (ce  qu'à  Dieu  neplaife)  lesdits  Navires,  l6yO„ 
avec  leurs  Agrez,  Biens,&  Marchandées,  ou  tout  ce  qui 
fera  fauve,  fera  reftitué  aux  Propriétaires  &  interelTez, 
pourvu  qu'eus,  ou  leurs  Agents,   &  Procureurs,  re- 
clament lesdits  Navires,  &  Biens,  dans  l'espace  d'un 
an,  &  un  jour,  après  le  naufrage  arrivé,  fauf  toujours 
les  Droits  à  Douanes  des  deux  Nations.     Déplus  les 
Sujets  (i  Habitans  demeurans  fur  leurs  Coftes,  &  Ri- 
vages, feront  obligea  -de  venir  à  leur  aide,  en  cas  de 
péril ,  &  de  donner  leur  aflîftance  autant  qu'il  fera  en 
leur  pouvoir,  &  ils  feront  tous  leurs  efforts ,  foit  pour 
délivrer  le  Navire,  ou  pour  en  fauver  les  Biens,  Mar- 
chandifes &  Agrez ,  &  toute  autre  chofe  qui  leur  fera 
poffible,  ou  pour  transporter  en  quelque  lieu  de  feure- 
té ce  qui  en  fera  fauve  ,  pour  eftre  reftitué  aux  Proprié- 
taires, en  payant  le  Droit  de  fauvement,  &  en  don- 
nant telle  recompènfe  aux  perfounes  par  l'aide  &  dili- 
gence desquelles  lesdits  Biens,  &  Marchandifes  auront 
été  fauvées  &  prefervées,  qu'elles  le  mériteront.    Et. 
finalement,  les  deux  Parties,  en  cas  de  tel  accident j 
feront  6bferver  de  leur  part,  ce  qu'elles  voudroient  être 
fait,  &  obfervé  de  l'autre  part. 

XXVI.  Les  Maiftres  de  Navires,  leurs  Pilotes, 
Soldats,  Matelots,  &  autres  Gens  de  Mer,  comme 
auffi  les  Navires  mêmes  ni  les  Denrées,  &  Marchan- 
difes dont  ils  feront  chargés,  ne  pourront  eftre  faifis, 
ni  ar.'^eftez,  en  vertu  d'aucun  ordre  gênerai,  ou  parti- 
culier, ou  pour  quelque  caufe  que  ce  foit,  à  moins  que 
ce  ne  fût  pour  la  deft'enfe,  &  confervation  du  Royau- 
me, en  quoy  toutes  fois  n'eft  entendu  de  comprendre 
les  faifies  &  arrefts  faits  par  authorité  de  Juftice,  pour 
delloyalles  Debtes  contraftées,  ou  pour  aucunes  autres 
caufes  légitimes,  pour  raifon  desquelles,  il  fera  procé- 
dé par  voye  de  Droit  félon  la  forme  de  Juftice. 

XX  vil.  11  fera  permis  aux  Marchands  des  deux 
Royaumes,  leurs  Faâeurs,  &  Serviteurs,  comme  auffi 
aux  Maiftres,  &  Mariniers  de  Navires,  de  porter  toute 
forte  d'Armes  portatives,  tant  offenfives,  que  deffen- 
fives,  tant  fur  Mer,  que  fur  autres  Eaux,  comme  auflî 
dans  les  Ports,  &  fur  les  Coftes,  &  Terres  de  l'un  oa 
l'autre  Allié,  en  allant,  retournant,  &  cheminant, 
pour  la  deffenfe  de  leurs  Perfonnes,  &  Biens,  de  telle 
forte  qu'ils  ne  donnent  pas  jufte  caufe  de  foupçon  aux 
Commandans  &  Magiftrats  d'aucune  Place,  d'aucuns 
complots,  ni  cabales,  contre  le  repos  public,  ou  par- 
ticulier. 

XXVIII.  Les  Convois,  ou  Navires  de  Guerre j 
de  l'une  ou  l'autre  Partie  rencotitrans,  ou  atteighans 
en  leurs  Voyages,  aucuns  Navires  Marchands,  ou  au- 
tres appartenans  à  l'autre  Allié,  ou  à  fes  Sujets,  & 
faifans  la  même  route  fur,  dans,  ou  hors  l'Europe,  fe- 
ront obligez  de  les  protéger  &  defFendre  auflî 
longtemps  qu'ils  continueront  la  mesme  route  en"- 
femble. 

XXIX.  Pour  plus  grande  feufeté  de  Commerce,  & 
liberté  de  Navigation,  il  a  été  conclu  &  accordé,  que; 
l'une  ni  l'autre  Partie,  autant  que  faire  fe  pourra,  & 
qu'il  fera  en  fon  pouvoir,  ne  fouffrira  qu'aucuns  Pirates 
&  Forbans  publics  ayent  leur  retraite  ,  en  aucun  des 
Ports  de  l'autre,  ni  qu'aucuns  des  Habitans,  &  Sujets 
de  l'un  ou  l'autre  Prince  les  reçoivent  en  leurs  Mai- 
fons,  leur  fourniffcnt  aucuns  Vivres^  ou  leur  donnenf 
aucune  aflîftance;  mais  au  contraire, qu'ils  feront  leurs 
efïorts,pour  faire  en  forte  que  lesdits  Pirates  &  Forbans, 
leurs  partifans  &  complices, foient  pris , appréhendez  & 
punis,  félon  leur  mérite,  &  que  lesNavires  &  Biens , 
autant  qu'on  en  poutra  trouver  ,  foient  reftituez  aux 
Propriétaires  légitimes  d'iceux  ,  ou  leurs  Agens ,  en 
faifant  deuëment  apparoir  du  Droit  qu'ils  y  auront,  par 
une  preuve  certaine  dé  Juftice  ,  en  la  Cour  de  l'Ad-^ 
mirante. 

XXX.  Il  a  été  conclu  &  accordé  qu'il  y  aura  en 
tout  temps  libre  accès,  pour  les  Sujets  &  Habitans  de 
l'une  &  l'autre  Partie,  dans  les  Ports  &  fur  les  Coftes 
des  deiiX  Princes,  &  qu'il  leur  fera  permis  d'y  demeu"^ 
rer,  &  d'en  partir,  comme  auflr  de  palTer  dans  toutes 
les  Mers  &  Territoires  de  l'un  &  l'autre  Roy  refpe6i:i"i 
vement  (fans  commettre  aucun  désordre  ni  violence) 
non  feulement  avec  des  Navires  Marchands,  &  de 
charge,  mais  encore  avec  des  Navires  de  Guerre  ,  é- 
quipez  pour  le  compte  public,  ou  pour  les  Commis- 
fions  d'Armateurs  particuliers,  foit  qu'ils  entrent  dans 
lesdits  Ports  par  la  neceffué  de  la  tempefie,  pour  éviter 
le  péril  de  la  Mer,  ou  pour  fe  radouber  &  acheter  des 
Vivres ,  de  telle  forte  qu'ils  n'excèdent  pas  le  nombre 

de 


t^6 


CORPS     DIPLOMATI  Q_U  E 


AnNO    de  lix  Navires  de  Guerre,  lors   qu'ils  y  entreront  de 
>  commun  accord,  &  qu'ils  ne  demeurent  pas  dans  les 

1070.  Havres,  ou  environs  des  Ports,  plus  longtemps  qu'il 
ne  leur  fcra  necelFaîre  pour  radouber  leurs  NavireS)  & 
pour  y  acheter  des  Vivres  ou  autres  cliofes  neceffaires , 
&  s'ils  ont  befoin  d'entrer  dans  lesdiis  Ports  avec  un 
plus  grand  nombre  de  Vaiffeaux  de  Guerre ,  il  ne  leur 
fera  pas  permis  de  le  faire  fans  avoir  donné  avis  de  leur 
venue  auparavant  par  une  Lettre,  &  fans  en  avoir  ob- 
tenu la  permiffion  de  ceux  à  qui  Icsdits  Ports  appartien- 
nent: Mais  fi  par  la  violence  de  la  tempelte,  ou  quel- 
que autre  urgente  neceffitë,  ils  font  contraints  de  relâ- 
cher dans  un  Port,  en  ce  cas  là,  les  Navires  ne  feront 
pas  reftraints  à  un  certain  nombre,  quoy  qu'ils  n'ayent 
fait  fçavoir  leur  venue  auparavant:  IVlais  néanmoins,  à 
condition  que  leur  Admirai, ou  Commandant  en  Chef, 
inconiinent  après  fon  arrivée  en  fera  fçavoir  la  caufe 
au  principal  Magillrat,  ou  Commandant  de  la  Place  du 
Havre,  ou  de  la  Cofte  fur  laquelle  il  fera,  &  il  n'y  de- 
meurera pas  plus  longtemps ,  que  celuy  qui  luy  fera  ac- 
cordé, par  ledit  principal  Magiitrat  ou  Commandant , 
&  il  n'y  commettra  aucun  aàe  d'hoftilité,  ni  aucune 
autre  chofe  préjudiciable  à  celui  des  deux  Alliez  à  qui 
ils  appartiendront. 

XXXI.  11  ne  fera  permis  àuï  Sujets  de  l'uti  &  l'au- 
tre Roy  ni  aux  Habitans  des  Royaumes  &  Terres  de 
leur  obeiïTance,  de  fe  charger  d'aucunes  Lettres  Paten- 
tes, appellées  Commiffions  de  reprefailles  ,  d'aucun 
Prince  ou  Etat,  qui  aura  des  difterens  ou  Guerre  ou- 
Tcrte,  contre  l'un  ou  l'autre  des  Alliez,  bien  moins 
encore  de  s'en  fervîr,  pour  troubler,  ni  molefter  les 
Sujets  de  l'un  ou  de  l'autre  desdits  Alliez,  lesdits  deux 
Rois  feront  de  trés-exprelfes  inhibitions  &  defFenfes  à 
leurs  Sujets  rcfpeftivement,  d'obtenir  ni  accepter, 
d'aucuns  Princes  ou  Eftats,  de  telles  Commiffions,  & 
deffendront  &  empêcheront,  autant  qu'il  fera  en  leur 
pouvoir,  qu'ils  commettent  aucunes  déprédations  en 
vertu  desdites  CommilTions. 

XXXII.  S'il  arrive  qu'aucun  Navire,  ou  Navires 
appartenans  aux  Sujets  de  l'un,  ou  de  l'autre  Roy, 
foient  pris, dans  les  Ports.de  l'un  ou  de  rautie,par  une 
tierce  Partie, l'un  ou  l'autre  dans  lesdits  Ports  ou  Juris- 
diàion  duquel  lesdits  Navires  auront  été  pris,  fera  ré- 
ciproquement obligé  de  faire  fes  efforts  conjointement 
avec  l'autre  ,  pour  trouver  &  reprendre  ledit  Navire, 
ou  Navires,  &  les  rendre  aux  Propriétaires,  ce  qui  fera 
néanmoins  fait  aux  dépens  des  Propriétaires ,  ou  Parties 
interefTées. 

XXXIII.  Comme  pareillement,  fi  fir  les  Navires 
pris  par  les  Sujets  de  l'un  ou  l'autre  Allié,  &  amené  en 
aucun  Port  appartenant  à  l'autre  on  trouve  aucuns  Ma- 
telots, ou  autres  perfonnes  qui  foient  Sujets  de  l'Allié 
dans  les  Ports  ou  Riviçres  duquel  la  prife  fera  amenée, 
ils  feront  traitez  civilement,  par  ceux  qui  les  auront 
pris,  &  remis  incontinent  en  liberté,  fans  payer  aucune 
rançon. 

XXXIV.  IVlais  s'il  arrive  qu'un  Navire  de  Guerre, 
ou  quelqu'autre  VaiiTeau,  chargé  de  Marchandifes  de 
Contrebande  ,  &  appartenant  à  l'autre  Couronne  foit 
pris ,  il  ne  fera  pas  permis  aux  Capitaines  ,  ou  Com- 
mandans  qui  l'auront  pris  ,  d'ouvrir  ,  ni  rompre  les 
Coffres,  Tonneaux,  ou  Baies,  qui  feront  fur  ledit 
Navire,  ni  auffi  de  les  transporter,  ou  autrement  alié- 
ner aucunes  Marchandifes  qui  y  feront ,  qu'elles 
n'ayent  été  descendues  à  Terre,  &  qu'il  n'en  ait  été 
fait  Inventaire  en  la  prefence  des  Juges  de  l'Ami- 
rauté. 

XXXV.  Et  pour  plus  grande  feureté  des  Sujets  des 
deux  Roys,  &  pour  prévenir  toute  violence,  qui  pour- 
roit  leur  être  faite,  par  lesdits  Navires  de  Guerre,  il 
fera  fait  de  très  expreffes  inhibitions  &  defFences  à  tous 
Commandans  de  Navires  de   Guerre  appartenans  au 
Roi  de  la  Grande  ]3retagne,  &  à  tous  fes  autres  Sujets, 
de  troubler,  ni  molefter  les  Sujets  du  Roi  de  Dane- 
marc  :  s'ils  en   ufent  autrement,  ils   feront  tenus  en 
leurs  Perfonnes  &  Biens  des  dommages  &  intérêts  fouf- 
ferts,  &  à  fouffrir,  jusqu'à  la  reftitution  &  réparation. 
lies  mêmes  deffenfes"  feront  pareillement  faites  à  tous 
Commandans  des  Navires  de   Guerre  appartenans  au 
Roi  de  Daneniarc,  &  à  tous  fes  autres  Sujets, de  trou- 
bler, ni  molelfer  les  Sujets  du  Roi  de  la  Grand' Bre- 
tagne ,  pourvu  toutes  fois  que  toutes  lesdites  a£lions 
foient  examinées  &  jugées  par  voye  de  Droit  félon  la 
forme  de  la  Juftice ,  dans  les  Cours  d'Amirauté  des 
deux  Rois  ,   ou  fi  l'une  ou  l'autre  Partie  fe  trouvant 
étrangère,  dans  le  lieu,  où  l'affaire  doit  être  décidée, 
le  trouve  plus  à  propos,  le  fait  fera  examiné  devant 


des  Commiffaires  que  les  deux  Rois  députe  ront  à  Cette  AnNO 
fin,  auflitôt  qu'ils   en  feront  requis,  afin  que  par  ce-     ^ 
moyen,   les    Procédures    n'en    foient  pas  feulement   I070» 
faites  fans  beaucoup  de  depenfe  ,   mais   encore  qu'el- 
les foient  terminées  en  trois  mois  de,  temps  ,    tout 
au  plus. 

XXXVI.  "Les  deux  Roys  donneront  tous  les  or- 
dres neceffaires  pour  faire  que  les  Jugemens,  &  Sen- 
tences, qui  feront  rendues  fur  les  Prifes  qui  feront  fai- 
tes à  la  Mer  ,  foient  données  avec  toute  juftice,  & 
équité,  par  des  perfonnes  non  fufpedles,  ni  intereffées 
au  faiéi  dont  fera  queftion,  &  qu'après  qu'elles  feront 
données  par  de  tels  Juges,  ainfi  qu'il  eft  dit  cy-deflus, 
ils  enjoindront  &  ordonneront  à  leurs  Officiers,  &  au- 
tres qu'il  appartiendra  de  les  faire  deuëment  &  promp- 
tement  exécuter  félon  leur  forme  &  teneur. 

XXX VII.  Lors  que  les  Ambaffadeurs  de  l'un  & 
de  l'autre  Roy,  ou  quelques  autres  de  leurs  Miniftres 
publics  qui  feront  à  la  Cour  de  l'autre  Roy  feront 
plainte  desdites  Sentences,  le  Roy  auquel  la  plainte  fe- 
ra faite  ,  fera  revoir  &  examiner  ledit  Jugement  & 
Sentence  en  fon  Confeil,  pour  connoître  fi  toutes  les 
chofesj-equifes,  &  neceffaires,  ont  été  exécutées,  fui- 
vant  les  règles  du  prefent  Traité,  &  avec  les  précau- 
tions qui  y  font  contenues ,  &  s'il  fe  trouve  que  le 
contraire  ait  été  fait,  il  y  fera  pourvu,  ce  qui  fera  fait 
dans  le  temps  de  trois  mois  au  plus.  Et  il  ne  fera  pas 
permis,  avant  que  le  premier  Jugement  ait  été  donné, 
ni  après  icelui  pendant  la  revifion  ,  de  décharger,  ven- 
dre ,  &  aliéner  les  Biens  &  eflfedis  qui  feront  recla- 
mez ,  fi  cela  ne  fe  fait  du  eonfentement  des  Parties 
pour  éviter  le  déperiffement  desdits  Biens  &  Marchan- 
difes. 

X  X  X  V  I  [  1.  Lesdits  Rois  auront  dans  les  Cours 
l'un  de  l'autre  ,  leurs  Miniftres ,  &  dans  de  certains 
Ports ,  leurs  Confuls  ,  pour  mieux  &  plus  aifément 
communiquer  &  propofer  les  chofes  qu'ils  jugeront 
avantageuies,  pour  l'intérêt  public,  ou  celui  des  per- 
fonnes particulières. 

XXXIX.  Les  offenfes  particulières  n'empêche- 
ront en  aucune  façon,  l'exécution  du  prefent  Traité, 
&  ne  feront  naître  aucune  haine  ,  ni  diffenfion  entre 
lesdites  Nations,  mais  chacun  repondra  de  fon  propre 
fait,  &  en  demeurera  responfable,  &  l'un  ne  fouffrira 
pas,  pour  l'offence  qu'un  autre  aura  commife  par  un 
recours  à  des  Lettres  de  reprefaillesj  ou  de  telles  autres 
voyes  rigoureufes,  ficen'eft,  en  cas  de  déni  de  Jufti- 
ce, &  de  délais  plus  longs  qu'on  ne  doit,  auquel  cas, 
il  fera  permis  au  Roi  dont  le  Sujet  aura  reçu  du  dom- 
mage, d'avoir  recours' aux  Règles  que  prescrit  la  Loy  ^ 
des  Nations ,  jusqu'à  ce  que  réparation  ait  été  faite  à  la 
Partie  qui  aura  foulFert  le  dommage  ,  pourvu  toutes 
fois  qu'il  en  ait  deuëment  adverti  l'autre  Roy  aupa- 
ravant. 

XL.  Il  a  été  auflî  accordé  que  fi  les  Hollandois  ou 
quelqu'autre  Nation  que  ce  foit  (à  l'exception  de  la 
Nation  Suedoife  feulement)  ont  déjà  obtenu  ou  ob- 
tiennent cy-aprés  du  Roy  de  Danemarc,  quelques  Ar- 
ticles, Conventions,  Exemptions,  ou  Privilèges  plus 
avantageux,  que  ceux  qui  font  contenus,  au  prefent 
Traité,  les  mêmes  &  femblables  Privilèges  feront  pa- 
reillement accordez  au  Roy  de  la  Grand'  Bretagne,  & 
à  fes  Sujets  pleinement  &  efficacement  en  toutes  ma- 
nières &  dispofitions,  &  d'autre  côté,  fi  les  Hollan- 
dois où  quelque  autre  Nation,  que  ce  foit,  a  déjà  ob- 
tenu, ou  obtient  cy-aprés  de  Sa  Majefté  de  la, Grand* 
Bretagne  ,  quelques  Articles  ,  Conventions  ,  Exemp- 
tions ,  ou  Privilèges  plus  avantageux  ,  que  ceux  qui 
font  contenus  au  prefent  Traité,  les  mesmes  &  fem- 
blables Privilèges,  feront  pareillement  accordez  au  Roi 
de  Danemarc,  &  à  fes  Sujets,  &  d'une  manière  aufli 
ample  &  auffi  efficace. 

X  L I.  Il  a  été  pareillement  conclu  que  les  prece- 
dens  Traitez  qui  en  quelque  temps  que  ce  foit  ont  été 
faits  jusqu'icy,  entre  lesdits  Alliez  ou  leurs  Predeces- 
feurs  Rois,  tant  pour  les  Royaumes  de  la  Grand'  Bre- 
tagne &c.  que  pour  les  Royaumes  Héréditaires  de  Da- 
nemarc, de  Norwege  &c.  refpeiSivement ,  ne  feront  pas 
en  la  moindre  choie  reputez  être  rompus,  ni  abolis  par 
aucun  Accord,  Convention,  ou  Article,  contenus  en 
ce  prefent  Traité:  Mais  qu'ils  demeureront  en  leur 
pleine  force,  eff'eél,  &  vertu,  entant  qu'ils  ne  feront 
point  contraires,  &  ne  répugneront  point  audit  Traité, 
ni  à  aucun  Article  y  contenu. 

XLII.  Finalement,  il  a  été  convenu  ,  conclu  & 
accordé  que  lesdits  Rois  ,obferveront  fincerement  & 
de  bonne  foi  tous  &  chacuns  les  Articles  contenus  & 

inferez 


DU     DROIT     DES     GENS. 


ANNO  inftreï  au  prefent  Traité ,  &  les  feront  obferver  par 
'  leurs   Peuples   &  Sujets    qu'ils    n'y    contreviendront 

lO/Oi  point,  ni  ne  foutFriront  point  que  leurs  Peuples  &  Su- 
jets y  contreviennent,  direâement  ni  indireâement,  & 
qu'ils  eu  confirmeront  &  ratifieront  tous  &  chacuns  les 
Articles,  ainfi  qu'ils  font  ci-deffus  accordez,  par  des 
Lettres  Patentes  lignées  de  leurs  feings,  &  fcellées  de 
leurs  grands  Sceaux,  en  bonne,  fuffifante,  &  efficace 
forme,  &  les  délivreront  ou  les  feront  délivrer  de  bon- 
ne foi,  &  réellement  avec  efFeét,  dans  trois  mois,  à 
compter  de  la  datte  de  ces  prefentes. 


LXL 

ïS.Juill.  TraBatus  (t)  (^  Amka  Compojîtio  inter  Caro- 
LUM  H.  Regem  Magn<s  Brhanniie,  £3"  Ca- 
rolum  II.  Regem  Hispanine^  ad  bmam  cor- 
respondentiam  in  America  interruptam  rurfus 
■  inflaurandam ,  i3  Depradationes ,  injurîasque 
omnes  co'ércendas.  AUum  Matriti  die  18.  Julii 
i6jo.  Cum  Ratificatione  Régis  ac 
Regina  Hispaniarum^  nec  non  utriusque  Partis 
Procurationibus.  [Sur  l'Imprimé  à  Madrid, 
en  cafa  de  Domingo  Garcia  Morras  Impreffor 
de  l'Eftado  Ecclefiaftico  de  laz  Coronas  de 
Caftilla  y  Léon  >  con  Licencia  de  les  Senores 
del  Confejo  de  Eftado  in  4.  ann.  1670.] 

GA  R  o  L  U  s  Secundus ,  Dei  gratia  Hispaniarum,  &c . 
Rex,&Serenifl5ma  Regina  JVIaria  Anna  Auftrîaca, 
&c.  Notum  facimus  per  prefentes  noftras  Litteras.Ap- 
probationis,Ratihabitionis,&  Confirmationis,  quôd  deci- 
mo  oftavo  die  menfis  Julii,anni  praefentis  millefimi  fex- 
centefimi  feptuagefimi ,  JVlatriti,  Tradlatus  de  compo- 
nendis  Controverfiis,  Depr^dationibus  coërcendis,  & 
Pace  concilianda  in  America  inter  Nos,  prjefatum  Se- 
reniffimum,  ac  Potentiffimum  Regem,  atque  Reginam 
Hispaniarum,  ab  una,  &  Sereniflimum,  ac  Potentiffi- 
mum Carolum  Secundum  Magna;  Britanniae  Regem , 
&c.    Fratrem,  Confanguineum,  &  Amicum  noftrum 
.  chatiffimum ,  ab  altéra  parte  fàétus ,  initus ,  &  conclu- 
ras fuit  tenore  fequenti. 

CUm  pluribus  rétro  ânnis  bona  intellîgentia,  &  arni- 
ca Gentes  inter  Hispanam,  Anglicanamque  cor- 
respondentia  in  America  interruptae  fuiffènt,  &  ad 
utramque  reftaurandam  ,  certisque  pro  futuro  regulis 
ftabiliendam  Sereniffimus ,  ac  Potentiffimus  Dominas 
Carolus  Magnas  Britanniae  &c.  Rex  mififfet  in  Hispa- 
niam  Ablegatum  fuum  Extraordinarium  Domiuum 
Guilielmum  Godo^hin,  Equitem  Auratum  Jîrarii, 
Reddituumque  Regiorum  Auditorem ,  &  in  Parlamen- 
to  Anglis  Senatorem,  ipfiqueplenam,  &  omnimodam 
dedifl'et  Poteftatem  ineundi  quemcumque  Tradatum  in 
hune  finem  neceflarium:  Necnon  Sereniffimi,  Poten- 
tiffimique  Dominas  Carolus  Rex  Hispaniarum,  &c.  Et 
Regina  Domina  Maria  Anna  Auftriaca  ipGus  Parens , 
Tutrix,  &  Curatrix,  Regnorumque  ejus,  ac  Ditionum 
Gubernatrix,  ut  tam  fanâum  opus  promoveretur,  Ple- 
nipotentîarium  quoque  fuum  deputaflèt  Excellentiffi- 
tnum  Virum  Dominum  Gasparem  de  Bracamonte  & 
Guzman,  Comitem  Peiîaraudae,  Confiliarium  Status, 
&  Praefidem  Indiarum,  qui  cum  fupradiélo  Domino 
Guîlielmo  Godolphin  Ablegato  Extraordinarîo  de  iis 
ageret,  traélaret,  &  concluderet:  Tandem  ab  utraque 
parle  in  fubfequentis  Tradtatus  Articulos  conventum 
eft,  virtute  fuarum  refpeélivè  Commiffionum,  quarum 
Copias  hic  inferuntur. 

Sequitur  ténor  CommiJJionis ,  feu  Plena  Potelîatis 

à  Majejiate  Sua  Catholica  Domino  Comiti  de 

Pemraiida   concejfie. 

DOn  Carlos,  por  la  gracia  de  Dios,  Rey  de 
Caftilla,  de  Léon,  de  Aragon,  de  ambas  Sicî- 
lias,  de  Jerufalen,  de  Navarra,  de  Granada,'  de  To- 

(  I  )  J'ai  un  autre  Exemplaire  de  ce  Traité  en  Anglois  ,  imprimé  , 
par  commandement  du  R.oi,  in  tht  Savoy,  by  the  nffugs  af  John  6ill 
éuti  Chriftoplier  Barkei  in  4.  ann  1670.  On  j  marque  que  les  R.ati. 
fications  furent  échangées  à  Madrid  le,To-2o.  Oftobre  1670.  On  en 
a  aullî  une  Traduftion  Etançoife  dans  la  I.  Edition  de  ce  Quai  B.e- 
«ueil  de  Hollande  Tom.  1 V.  pag.  z%^,    [DuM.J 

ToM.  VII,  Part,  1, 


ny 


'^■M°'  ^e  Valencia,  de  Galicia,  de  Maliorcâ,  de  Se-  AnNO 
villa,  de  Cerdena,  de  Cordoua,  de  Corcega,  de  Mar-       ^ 
cia,de  Jaen    de  les  Algarves,  de  Algezira,  de  Gibral-   lO/O. 
tar,  de  las  Islas  de  Canaria,  de  las  Indias  Orientales  ^ 
y  Occidentales,  Islas,  y  Tierra  firme,  del  Mar  Ocea* 
no,  Archidaque  de  Auflria ,  Duque  de  Borgofia,  dô 
Brabante,  y  Milan,  Conde  de  Abspurg,  de   Flandes 
TiroI,y  Barcelona,  Senor  de  Vizcaya,  y  de  Molina  ' 
&C.    Y  la  ReynaDona  Maria  Anafu  Madré,  Tatora, 
y  Curadora  de  fu  Real  perfona ,  y  Governadora  de  di- 
chos  Reynos,  y  Senorios.     Por  quanto  para  alTenrari 
y  eftrechar  masla  buena  correspondencîa ,  y  amiftad 
entre  las  Sercnîffimas  dos  Coronas  de  Espaiîa  ,  y  là 
GranBretana,  y  especialmente  para  apartar  todo  mo^ 
tivo  de  mala  inteligencia,  que  la  pueda  turbar,  con- 
viene,  que  fe  haga  nueva  explicacion  ,   y  declaraciftn 
de  algunos  puntos   contenidos  en  los  Articulos   del 
Tratado  de  Paz,  ajuftado  entre  las  dichas  dos  Coronas 
el  ano  de  mil  feiscientos  y  fefenta  y  fiete,  pertenecien- 
tes  a  entrambas  Indias,  he  tenido  por  bien  de  dar  Po- 
der,  como  en  virtud  de  la  prefente  le  doy  a  Don  Gas- 
par  de  Bracamonte  y  Guzman,  Conde  de  Peileranda» 
del  Confejo  de  Eftado,  y  Prefidente  del  de  Indias,  por 
concurrir  en  fu  perfona  las  prerrogativas  de  gran  cîali- 
dad,  pradencia,  y  experieacias,  zelo,  y  amor  de  mi 
fervicio,  y  particularmente  por  la  gran    confianca,  y 
fatisfacion  que  me  affifte,  de  lo  que  procura,  y  delea 
todo  lo  que  pueda  conducir  al  beneficio,  y  bien  publi- 
co.    Portanto,  en  virtud  del  prefente  Poder  le  auto- 
riço,  -y  doy  tan  cumplida  facultad,  quai  de  derecho  fe 
requière,  para  que  por  el  Sereniffimo  Rey  mi  muy  ca- 
ro,  y  muy  amado  Hijo,  y  en  fu  Real  nombre,  repre- 
fentando  mi  propia  perfona,  pueda  dir,  conferir,  tra- 
tar,  ajuftar,  y  conduit  con  D.  Guillelmo  Godolphin, 
Embiado  Extraordinario  en  efta  Corte  del  Sereniffimo 
Rey  de  la  Gran  Bretana  Carlos  Segundo  ,   mi  buen 
Hermano,  y  Primo,  en  virtud  del  Poder  que  prefenta 
fuyo,  qualesquier  Tratados  de  Union,  y  Aliança  con 
el  dicho  Sereniffimo  Rey  de  la  Gran  Bretana,  y  hazer 
todas  las  explicaciones ,  y  declaraciones  que  fueren  ne- 
ceflàrias  para  la  mejor  inteligencia  de  los  Articulos  de 
el  dicho  Tratado  del  ano  de  mil  feiscientos  y  fefenta  y 
fiete ,  especialmente  de  los  que  tratan  de  entrambas  In* 
dias,  el  quai  Poder,  y  facultad  le  concedo  con  toda  la 
mayor  autoridad.y  poteftad,y  la  misma  que  reftde  en  mî 
Real   perfona  ,  obligandome,  como  me  obligo,  y  al 
dicho  Rey  mi  Hijo,  en  fce,  y  palabra  Real,  a  eftar,  y 
paflar  por  ello,  a  probarlo,  y   ratificarlo,  con  el  Ju- 
ramento,  y  mas  requiiitos,  y  folemnidades,  que  en  tal 
cafo  fuere  neceffario,  dentro  del  termind  que  para  ello 
fe  feiîalare,  fin  diminucion  alguna.    En  fee  de  lo  quai 
mandé  despachar  la  prefente,  firmada  de  mi  mano,fel* 
lada  con  el  fello  fecreto,  y  refrendada  del  mi  infra- 
fcripto  Secretario  de  Eftado.    Dada  en  Madrid  a  doze 
de  Julio  de  mil  feiscientos  y  fetenta    YO  LA  REY* 
NA.    Don  Diego  de  la  Torre. 

Sequitur  temr  CommiJJionis ,  feu   Pktia  Potejîatii 

à  SereniJJmo  Rege  Magna  Britannia^  Domino 

Guilielmo  Godolphin  conCeffa;, 

CArolùs  Secundus,  Deî  gratia  Magna:  Ëritan* 
niœ,  Francis,  &  Hibernise  Rex ,  Fidei  Defenfor, 
&c.  Omnibus,  &  fingulis,  ad  quos  prasfentes  Litterîé 
pervenerint,  falutem.  Cum  nihil ,  vel  ingenitse  animi 
noftri  propenfioni,  vel  fundatiffimis  Coronx  noftra;  ra- 
tionibus  ,  vel  prudentiffimis  AntecefTorum  Hoftrorum 
exemplis,  magis  congruum,  &  confentaHeum  effe  pos^ 
fit,  quam  ut  neceflitudinem,  &  Confoederationem  in^ 
timam,  firmiffimamque  cum  Corona  Catholica  indeii^ 
nenter  colamus,  undè  jam  longa  experientia  comper^ 
tum  eft  Gentes  utrobique  Britannicam,  &  Hispanicam 
nullis  non  temporibus  mirificè  floruiffe,  tàm  in  Com- 
mercio  &  rei  qusftuari»  commodis ,  quibus  fe  invicenx 
ditarunt,  quàm  in  fama,  &  exiftimatione  viriiim,  qui- 
bus terrorem  hoftibus,  vel  propriis,  vel  commùnibus 
femper  incuftferunt;  cumque  hodierna  reruni,  tempo- 
rumque  conftitutio  eximiam  quandam  &  conjunàio- 
rem,tùm  Confiliorum,  tùm  affeauum  unionem  poftu- 
lare  videatur,  cùm  denique  ad  meliorem  inter  Subiiitos 
utrimque  noftros  intelligentiam  fovendam  ;  &  confer- 
vandam  liquidior  explanatio  quorundam  Aftieulorum 
ad  utrasque  Indias  fpeâantium  neceffario  defideretur 
eo  magis,  quod  in  illis  remoti  Orbis  Regionibus  non-^ 
nullœ  conttoverfiarum  occafiones  proruperunt,  quibus 
dirimendis,  componendisque  per  Tta6latus  hueasquff 
1  S  cou* 


138  C  O  R  P  s     D  I  P  L 

AnNO    conclufos,  haud  fatis  provifum,  cautumque  efle  vide-1 
.  tur  ;  Ad  fingulos  fines  praediétds ,  &  ad  alia  etîam  de 

1070.  novo  tradanda,  ac  finaliter  concludenda ,  qus  vel  ad 
majorera  Commercii  frequentiam,&  fecuritatcm,vel  ad 
amiciorem  inter  Régna  ,  ac  [-"opulos  Magns  Bntan* 
nioE,  Hispaniaeque  correspondentiam,  Fœdusque  Itric- 
tiffimum  conducere  poterunt,  vifum  eft,  dileaum  No- 
bis  &  fideletn  Guilielmum  Godolphin  Equitem  Aura- 
tum,  Rationum  ^rarii  nodri.  Reddituumque  Regio- 
rum  Auditorem,  &  in  Suprême  Angliœ  Conhlio,  <ive 
Parlamento  Senatorem,  Viriim  tanto  muneri  digne  ob- 
eundo  parem,  atque  idoneum  ad  Sereniffimos,  &  Po- 
tentiliîmos  Rcgem  Catholicum,  &  Reginam  Dominam 
Mariam  Annam  Auftriacam  ipiius  Parentem,  Tutri- 
cem,  &Curatricem,  necnon  Regnorum  ejuî,  ac  Di- 
^num  Gubernatricem  extra  ordinem  ablegare. 

Sciatis  igitur,  quod  Nos  prudentia,  integritate,  fide, 
&  induftria  praediéli  Guilielmi  Godolphin  plurimum 
confifi  ,  ipfum  Ablegatum  noftrum  Extraordinariam 
ad  praîdiàos  Sereniffimos  Regem ,  &  Reginam  Hispa- 
niarumfecimus,  ordinavimus,  &  deputavimus,  ac  per 
prEefentes  facimus,ordinamus,&  deputamus,  dantes  ei- 
dem,  &  committentes  plenam,  &  omnimodam  Potefta- 
tcm,  atque  authoritatem  pariter,  &  Mandatum  géné- 
rale, ac  fpeciale  Nomine  noftro  cum  prœdiais  Serenis- 
fimis  Rege,  &  Regina,  ipforum  Commiflariis ,  Depu- 
tatis ,  &  Procuratoribus  ad  hoc  fufRcientem  Poteftatem 
habentibus  de,  &  fuper  arâiori  Confœderatione  inter 
Nos,  &  Coronam  Catholicam,  ficut  etiam  de,  &  fu- 
per explanandis,  &  ampliandis  quibusvis  Articulis  jam 
dudum  conclufis  de  novis  item  Traftatibus,  Fœderi- 
busquecondendis,  utiliflîmis,  &  maxime  convenienti- 
bus  Articulis ,  &  conditionibus  communicandi,tra£lan- 
di,  conveniendi,  &  concludendi,  casteraque  omnia,  & 
fingula  faciendi,  qus  ad  diâos  fines,  vel  quoslibet  eo- 
rumfaciant,  &conducant,  atque  fuper  iis  Articules, 

•'  Litteras,&  Inftrumenta  neceffaria  conficiendi  ,&  ab  al- 

téra parte  petendi,&  recipiendi:  denique  omnia  ea,quaB 
adprxmifla,  vel  circa  eadem  erunt  neceffaria,  &  op- 
portuna  expediendi;  Promittentes  bonafide,  &  in  ver- 
bo  Regio,  Nos  omnia,  &  fingula,  quae  inter  fupra-me- 
moratos  Sereniffimos  Regem  &  Reginam  Hispaniarum, 
eorumvè  Procuratores ,  Députâtes,  &  Commiffarios, 
atque  praenominatum  Guilielmum  Godolphin  Ablega- 
tum noftrum  Extraordinarium  in  praemiffis  ,  feu  pra;- 
mifforum  aliquo  erunt  faSa,  pafta,  &  conclufa,  rata, 
grata,  &  firma  habituros,  &  quicquid  Nomine  noftro 
promiffum  fuerit ,  fanâè ,  &  inviolabiliter  obfervatu- 
ros,  &  obfervari  curaturos.  In  cujus  rei  teftimonium 
hasce  Litteras  fieri,  manuque  noftra  fignatas  Magno 
Regni  noftri  Angliae  Sigillo,  muniri  fecimus.  Quîe  da- 
bantur  in  Palatio  noftro  Weftmonafterienfi  ,_vigefîmo 
quarto  die  Februarii  anno  Domini  fupra  millefimum 
fexcèntefimum  (ftylo  quidem  veteri)  fexagefimo  oûa- 
vo,  (,  ftylo  autem  novo)  fexageCmo  nono,  Regnique 
noftri  vigefimo  primo. 

^  CAROLUS  Rex. 

I.  /^Oncordatum  imprimis  eft  inter  alte  memoratos 
V^  Plenipotentiatios  Dominum  Comitem  de  Pe- 
naranda,  &  Dominum  Guilielmum  Godolphin  ,  Nor 
minibus  Sereniffimorum  refpeaivè  Regum  Dominorum 
fuorum,uti  Traftatus  Pacis ,  &  Amicitias  inter  Coronas 
Hispaniae,  &  Magnae  Britannis  Matriti  injtus  -^^ 
tertio  die  Mail  anno  Domini  millefimo  fexcentefimo 
fexagefimo  feptimo,ullaveiejus  Capita  per  prœfentes  Ar- 
ticules ,  &  Conventiones ,  nequaquàm  fublata  cenfean- 
tur,  vel  antiquata,  fed  ut  e^a  perpétué  maneant  in  pris- 
tino  fuo  robore,  firmitate  ,  ac  vîgore,  quatenus  non 
ïînt  contraria,  aut  repugnantia  prasfenti  Tradatuî ,  aut 
Articulorum  alicui  in  eodem  contente. 

II.  Pax  fit  univerfalis,  fîncera,  atque  vera  Amicitia, 
tam  in  America,  quàm  in  casteris  Mundi  partibus  inter 
Sereniffimos  Hispaniarum,  &  Magnae  Britannias  Reges, 
eorumquc  Haeredes ,  &  Succeflbres  ,  necnon  inter 
Régna,  Status,  Colonias,  Fortalîcia,  Civitates,  Prae- 
feâuraSi  Infulas,  fine  diftindlione  locorum  fub  utrius- 
que  Ditione  pofitas,  earumque  Populos,  &  Incolas, 
quae  ab  hoc  die  in  perpetuum  durabit,  &  tàm  Terra, 
quàm  IVlari ,  atque  ubivis  Aquarum  fanclè  obfervabi- 
tur,  ita  ut  alter  alterius  commeda,  ac  utilitates  pro- 
moveat,  Populique  fibi  invicem  ftudiis  mutuis,  ac  ho- 
nefte  affeélu  auxilio  fînt,  &  faveant,  emnique  ex  par- 
te in  remotis  illis  Regionibus  (uti  in  propinquioribus) 
fida  vicinitas ,  &  fecura  Pacis ,  atque  Amicitiœ  cultura 
crescat  ia  dies,  &  augeatur. 


O  M  A  T  I  au  E 

m.  Item  uti  in  futarum  omnes  îaimicitî»,  hoftîlita-  AnNO* 
tes,  &  discordia:  inter  pradiâos  Dominos  Reges,  eo-  ^/r 
rumque  Subditos ,  &  In  colas  ceffent,  &abeleantur:  &  lO/O» 
utraque  Pars  ab  omni  direptione,  depraedatione,  Isfio- 
nc,  injuriisqoe  ac  infeftatione  qualicunque  tim  Terra, 
quam  Mari,  &  Aquis  dulcibus  ubivis  gentium  tempérer 
prorfus,  &  abftincat. 

IV.  Item  ut  iidem  Sereniffimi  Reges  Subditos  fuos 
ab  omni  vi,  &  injuria  abftinere  curent,  revecentque 
quascunque  Gommiffiones,  ac  Litteras,  tàm  Reprefà- 
liarum,  feu  de  M  aïe  a  ,  quàm  facultatem  prsdandi  iii 
Occidentali  Indîa  continentes ,  cujuscunque  generis, 
aut  cenditiouis  fint,  in  praejudicium  alterius,  aut  Sub- 
ditorum  ejus,  Subditis  fuis,  aut  Incelis,  fivè  extraneis 
datas ,  &  cenceflas ,  easque  nullas ,  cafl^às ,  &  irritas 
déclarent,  ut  hoc  Pacis  Traélatu  nullae,  cafl^,  &  ir- 
ritse  declarantur,  &  quicunque  contravenerint ,  punian- 
tur,  ac  praster  inflidlam  crimiualem  pœnam,  Subditis 
laefis,  &  id  requîrentibus  illata  damna  refarcire  compel- 
lantur.  - 

V.  Renuntiabuntque  prstcrea,  prout  tenore  praelèn- 
tium  didi  Reges,  ac  quilibet  eorum  renuntiabit,  &  re- 
nuntiat  cuicumque  Ligae,  Confœderatieni,  Capitulario- 
ni,  &  Intelllgentis  in  praejudîcium  unius,  vel  alterius 
quemodolibet  fa£i:ae,  quas  prsfenti  Paci,  &  Goncordiae, 
omnibusque,  &  fingulis  in  ea  cententis  répugnât,  vel 
repugnare  poflît,  easque  omnes,  &  fingulas  quoad  ef- 
feftum  prsediaum  caffabunt,  &  annullabunt,  nuUius- 
que  momenti  declarabunt. 

VI.  Captivi  utrinque  ad  unum  omnes  cujuscumque 
ordinis,  aut  fortis  fint,  qui  râtione  hoftilitatis  cujusvis 
in  America  dudum  commiffas  ,  detinentur,  absque 
Lytro,  aut  alio  ullo  rederaptîonis  pretio  ,  fine  mora 
dimittantur. 

V  II.  Omnes  offenfac  ,  dispendia,  damna  ,  injuria, 
quae  Gentes  Hispana,  &  Anglic;;na  altrinfecUs  quibus- 
cunque  rétro  temporibus,  qualicunque  de  caufa,  aut 
prsetextu,  alia  ab  altéra  pertnlerunt  in  America,  eœ 
oblivioni  tradantur,  &  è  memoria  eradantur  plané,  ac 
fi  nuUx  unquam  înterceffiffent.  Conventum  prjcterea 
eft  quod  Sereniffimus  Magns  Britanniae  Rex ,  Hœredes, 
&  Succeffores  ejus  cum  plenario  Jure  fummi  Imperii, 
Proprietatis ,  &  Poffeflîpnis ,  Terras  omnes ,  Regionei, 
Infulas, Colonias, ac  Dominia  in  Occidentali  India  aut 
quavis  parte  Americae  fita  habebunt ,  tenebunt ,  &  pos- 
fidebunt  in  perpetuum ,  quascunque  diôus  Magnas 
Britanniae  Rex,  &  Subditi  ejus  impraefentiarum  tenent, 
ac  peffident ,  ita  ut  eo  nomine  ,  aut  quacunque  fub 
praetenfione  nihil  unquam  amplius  urgeri  ,  nihilquc 
centroverfîarum  in  pofterum  moveri  pofÉt ,  aut  debeat. 

VIII.  Subditi,  &  Incolas,.  Mercatores,  Navarchs, 
Naucleri,  NautïB,  Regnorum,  Previnciarum ,  Terra- 
rumque  utriusque  Régis  refpeaivè   abftinebunt,  cave- 
buntque  fibi  à  Cemmerciis,  &Navigatione  in  Pertus, 
ac  Loca  Fortalitiis,  ftabulis  Mcrcimeniorum,vel  Cas- 
tellis  inftrudla,  aliaque  omnia,  qu»  ab  una,  vel  a b  al- 
téra parte  occupantur  in  Occidentali  India:  Nimirum, 
Régis  Magnae  Britanniae  Subditi    Negotiatioriem   non 
dirigent,  Navigationem    non    înftituent,  Mercaturam 
non  facient  in  Portubus,  Locisvè,quœ  Rex  Catholicus 
in  di£i:a  India  tenet,  neque  viciffim  Régis  Hispaniarum 
Subditi  in  ea  loca  Navigationes  inftituent,  aut  Cem- 
mercia  exercebunt,  quae  ibidem  à  Rege  Magnae  Britaa- 
nias  poflîdentur.  ^  ' 

IX.  Si  verô  traftu  teinperis  vifum  fuerit  alterutri 
Regum  licentiam  aliquam  generalem,  vel  lj)ecialem, 
aut  Privilégia  cencedere  alterius  Subditis  Navigationem 
inftituendi,  &  Gommercium  habendi  in  quibusvis  locis 
fuae  Ditienis,  qui  dîélas  Licentias,&  Privilégia  conces- 
ferit,  diéla  Navigatio,  &  Gommercium  exercebuntur, 

&  manu  tenebuntur  juxta,  ac  fecundum  fermam,  te-  ^ 

norem,  &  effeflum  Permiffionum,  aut  Privilegiorum,  | 

quae    îndulgeri    poterint ,  quorum    fecuritati    prxfens  ' 

Tradlatus,  ejusdemque  Ratihabitio  inferviet. 

X.  Item  cencerdatum  eft,  quod  fi  alterutrius  Con- 
fœderatorum  Subditi,  &  Incolae  cum  Navibus  fuis, 
fivè  bellicïB  fint,  &  publicas;  ^wl.  onerariae,  ac  privatas, 
proçellis  abrepti  fuerint,  vel  perfequentibus  Pyratis  fni- 
micîs ,  ac  hoftibus  ,  aut  alio  quovis  incommode  co- 
gantur  fc  ad  Portum  quaerendum  in  alterius  Fœderati 
Flumina*, Sinus , .Œftuari3,ac  Stationes  recipere ,  vel  ad 
Littora  quaecumque  in  America  appellere ,  bénigne, 
om.nique  humanîtate  ibidem  excipiantur,  amica  gau-r 
deant  proteûione,  &  benevolentia  traélentur.    NuUo 

autem  modo  impediantur,  quô  minus  integrum  omni-  * 

nô  habeant  reficere  fe,  viélualia  etiam  &  omnc  genus 
commeatutn,  firè  vicas  fuftinetidx,  fivè  Navibus  repa- 

randis, 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AnNO  rendis ,  &  itineri  faciendo  necefTarium ,  sequo ,  &  con- 
fueto  pretio  comparare.    Nulla  quoque  ratione  prohl- 

I070i  beancur  ex  Portu,  &  ftatione  viciffim  folvere,  ac  egre- 
di,  quin  ipfis  licitum  fît,  pro  libito  migrare  loco,  li- 
bereq'Ue  discedere  quandocunque  ,  &  quocutique  vi- 
fum  fuerit ,  absque  uUa  moleftatione  ,  aut  impedi- 
mento. 

XI.  Pari  ratîone  fi  Naves  alterutrius  Confœderatî , 
ejusdemque  Subditorum ,  ac  Incolarum  ad  oras,  aut 
in  Ditionibus  quibuscuaque  alterius  impegerînt ,  jadum 
fecerint,  vel  (quod  Deas  avertat)  naufragium  ,  aut 
damnum  quodcunque  paflàs  fuerint,  ejedlos,  aut  detri- 
mentapaflbs,  in  vinCQla,  aut  fervitutem  abducere  ne- 
fasefto,  quin  periclitantibus,  aut  naufragis  bénévole, 
ac  amiciffimè  fubveniatur,  atque  auxilium  feratur,  Lit- 
teraeque  illis  Salvi  Gondudus  exhibeantur,  quibus  inde 
tutô,  &  absque  moleftia  exire,  &  ad  fuam  quisque  Pa- 
triam  redire  valeat. 

XII.  Quando  autem  alterutrius  Naves  (uti  fupra- 
diâum  eft  )  Maris  periculo  ,  aliave  cogente  ratione 
compulfae  in  alterius  Portus  adigantur,  fi  très,  qua- 
tuorvè  fuerint,  juftamque  fuspicionis  occafîonem  prœ- 
bere  poterint  adventus  iftiusmodi  caufa,  Gubernatori, 
vel  primario  loci  Magiftratui  ,  ftatim  exponetur,  nec 
diutius  ibi  mora  trahetur,  quam  quse  illis  à  diSo  Gu- 
bernatore,  aut  Prœfedlo  permifla,  &  viélui  comparan- 
do  ,  Navibusque  tnm  refarciendis  ,  tum  inflruendis 
commoda ,  atque  sequa  fuerit ,  cautum  verô  femper 
erit ,  ut  onus  non  diftrahant ,  neque  Mercium ,  aut 
farcinarum  aliquid  è  Navibus  effefant ,  &  venum  ex- 
ponant ,  nec  etiam  Mercimonia  ab  altéra  parte  in 
Naves  receperint ,  aut  quicquam  egerinc  contra  hoc 
Fœdus. 

XIII.  Utraque  pars  verè,  ac  fi rmiter  obfervabit, at- 
que exécution!  mandabit  prœfentem  Tradatum,  om- 
niaque,  &  fingula  in  eodem  contenta,  &  comprehen- 
fa,  atque  eadem  à  fuis  quseque  Subditis,  ac  Incolis  ob- 
fervari ,  &  prseftari  efficaciter  curabit. 

XI V^ Nulla  privata  injuria  Atnicitiam  hanc.Païaum- 
que  ullo  modo  infirmabit,  neque  odium,  aut  diffidia 
înter  ptaidiSas  Nationes  fuscitabit,  fed  quilibet  de  fkdlo 
fuo  proprio  refpondebit  deque  eo  teriebitur ,  neque  per 
reprefTalias ,  aut  alios  hujusmodi  odiofos  ProceCTus  al- 
ler id  luet,  in  quo  alter  deliquit,  nifi  Juftitia  denega- 
bitur,  aut  plus  jufto  deferetur;  In  quo  cafu  Régi  illi, 
cujus  Subditus  damnum,  &  injuriam  paflus  eft  ,  li- 
citum erit  juxta  Juris  Gentium  Leges  ,  &  prsefcripta 
omni  modo  procedere ,  donec  faâa  fuerit  lasfo  repa- 
ratio. 

XV.  PriBfens  Traftatus  nihil  derogabit  prœetninen- 
tis,  Juri,  ac  Dominio  cuicunque  alterutrius  Confce- 
deratorum  in  Maribus  Americanis,Fretis,  atque  Aquis 
quibuscunque ,  fed  habeant ,  retineantque  fibi  eadem 
pari  amplitudine,  quae  illis  Jure  competit  ;  intelledlum 
autem  femper  efto  libertatem  navigandi  neutiquam 
interrumpi  debere ,  modo  nihil  adverfus  genuinum 
horum  Àtticulorum  fenfum  committatur  ,  vel  pec- 
cetur. 

XVI.  Denique  PaSi  hujus,  ac  Fœderîs  folemnes, 
ac  rite  confeiSlE  Ratihabitiones  intra  quatuor  menfes  ab 
hoc  die  utrinque  exhibeantur,  &  reciprocè  commuten- 
tur,  atque  intra  o£lo  menfium  fpatium  à  diâa  commu- 
tatione  Inftrumentorum  computandum,  aut  citius,  fi 
fieri  poterit,  per  omnia  utriusque  Confœderatî  Régna, 
Status,  Dominia,  &  Infulas,  ubi  convenerit,  tam  in 
Occidentali  India,  quam  alibi  publicentur. 

In  quorum  omnium  &  fîngulorum  fidem  Nos  fupra 
memorati  Plenipotentiarii  praefentem  Traàatum  mani- 
bus  noftris,  &  Sigillis  mutiiis  fubfîgnavimus ,  &  muni- 
vimuï'.  Matriti  decimo  odavo  die  menfis  Julii,  anno 
Domini  millefimo  fexcentefimo  feptuagefîmo.    Conde 

«Je  PeNAR  ANDA.     GUILLELMO    GODOLPHIN. 


QUem  Traflatum  fuperius  exaratum,  &  infertum 
nobis  à  prxfato  CommîlTario,  ac  Plenipotentia- 
rio  noftro  exhibitum,  poftquàm  vifiis,  &  in  Con- 
filîo  noftro  mature  examinatus  eflfet  pro  Nobis,  &  Se- 
reniffimo  Hispaniarum,  &c.    Rege  Carolo  Secundo, 
Filio  noftro  chariffimo  ,  proque  Hseredibus  ,   &  Suc- 
cefforibus  ejus,  necnon  VafTallis,  Subditis,  &  Incolis 
,    Regnorum,  Ditionum,  ac  Dominiorum  noftrorum  & 
totum  ejus  contentum,'&  quodcunque  ejus  punSum 
feparatim,  ut  bonum,  firmum,  &  ftabilem   acceptavi- 
mus,  approbavimus  &  ratificavimus ,  &  per  praifentes 
acceptamus ,  approbamus,  &  ratificamus,  fpondentes 
verbo ,  ac  fide  Regia,  &  difti  Sereniffinii  Régis  Filiî 
ToM.  VII.  Part.  I.  ^ 


I3P 


noftn  nomine,  locoque,  necnon  Hœredum,  ac  Suc-  a  „„^ 
cefforum  ejus,  didum  Nos  TraSatum  juxta  formam,  -^NNO 
&  tenorem  fnuin  conftanter,  ac  inviolabiliter  obferva-  j/i-ra 
turos,  &  perfeâuros  ,  atque,  uc  obfervetur,  &  perfi-  '"' *^* 
ciatur,  curaturoselfe,  eo  modo  ac  fi  eundem  in  pro- 
pna  perfona  noftra  tradaffemus ,  neque  ulla  quacumque 
tandem  ratione ,  fivè  dipcda,  fivè  indireda.contraven- 
turos,  neque  ut  ab  aliis  contraveniatur  permifTuros  eflè' 
Cum  obftriaione  in  eum  finem,  atque  obligatione  didî 
Serentffimi  Régis  Catholici  Filii  noftri  chariffimi,  atqutf 
Hœredum  ,  Succeflbrum  ,  pofterorumque  ejus ,  quin 
etiam  omnium,  &  fingulorum  Regnorum,  Regionum, 
&  Dominiorum  noftrorum,  nullis  exceptis,  ut  &  om- 
nium aliorum  Bonorum  noftrorum  prcefentium,  &  fu- 
turorum.  Quo  autem  fupradiSa  Obligati'o  eo  magis 
confirmetur,  Legfcus,  confuetudinibus,  &  exceptioni- 
bus  quibuscunque  contra  facientibus,  vel  adverfantibus 
renuntiamus.  In  eorum  autem  omnium,  quse  fupra- 
di«a  funt,  fidem,  &  teftimonium  juffimus  expediri 
prajfentes  Literas  propria  noftra  manu  fubfcriptas,  ac 
Sigillo  noftro  fecreto  munitas.manuqne  Secrecarii  nos- 
tri  Status  fubfîgnatas.  Dabantur  Matriti  oûavo  die 
menfis  Odobris,  anno  Domini  millefimo  fexcentefimo 
feptuagefimo.    YO  LA  REYNA.    Don  Diego 

DE   LA   TORRE. 


LXII. 

'Smmjmi  (BmMtê'RecdS  ^\vi(d)(n  fcctien  ^tclr-  '.?•  Août» 
Q?mfftic{;cii  ^diiftrn  ^anau-iid)tenbcrg  tinb  Jja» 
nau-anôngcnbcrg  fomiji  untcr  ftc|)  fclbfî/  a(é  tcro 
aîefiormirtcn  lîiitert^anen  /  aiif  vcrfcbieccncr  <5l)ur« 
iwï)  Jûrftcn  angett^anDten  ^(cig/  fibcr  Sîcltaioné-  iinD 
(SnnUd)il  a(g  auct;  QBc(tlic|)c  ©acDcn  aufgcricl;t. 
^anauïjcn  if-  Augufti  Anno  1670.  9Ktt  3f>ro 
m)M.  CDîapclï.  icopolDi  htê  I.  Confirmation  un* 
Ratification,  Q5cbCJt  JU  2Bicn  Un  ij.  December 
1671 .  [  G  A  s  T  E  L I  u  s  ^f  Staiu  Publ.  Europ. 
Novijf.  Cap.  XXXI.  pag.  866.  d'où  l'on  a  ti- 
re cette  Pièce,  qui  fe  trouve  auffi  dans  Lon- 
DORPii  jlSla  Publica,  Part.  IX.  Libr.  X. 
Cap.  ce VIII.  pag.  715.  dans  Lunig' 
2çutrcl)eé9îeicl)é»2(rcï;i».  Part.  Spécial.  Contin. 
,  1 1.  Abtheil.  V I.  Abfatz  I V.  pag.  4;.  ] 

C'cft-à-dircj 

Traité  d" Accommodement  £g*  de  home  intelligence  en* 
tre  les  lllufires  Maifons  de  H  a  n  a  u  -  L  i  c  h- 

TENBERG,   6?^?     H  A  N  A  U  -  M  U  N  T  Z  EN- 

B  E  R  G ,  j»  compris  leurs  Sujets  de  la  Religion  Re' 
formée ,  par  lequel  ils  conviennent  de  leurs  réci- 
proques interhs  £^  différents,  tant  au  fujet  des  ' 
affaires  de  la  Religion  que  des  autres.  Fait  £î? 
conclu  par  Vinterpofition  de  quelques  EkSleurs  [^ 
Princes  de  l'Empire  à  Hanau  le  {î-  d'yîoât  i6yo. 
Avec  la  Confirmation  de  l'Empereur 
Leopold  I.  Donnée  à  Vienne  le  1^.  Dé- 
cembre 1671. 

rfït'^ï  itopolb  m\  &meê  makn/ etweUtlt  SîSmifdiee 
"^^^  «(ipfet/  8U  aUm  Seifen  SKetjrei:  m  9îeic^/in  ©erma. 
nien/  jii  J^tingÀni  /  SBoIjeim  /  ©nlmatieii  /  grootieii  iinb  (gela* 
Bonien/  Sonfg/  gté^^a^ojj  juOe|îermd)7  S^et^oa  juSîtit* 
«tinb/  îii  ©tûçc/  su  Sfltiibtm/  ju  Êrnçii/  mmm\bma/M 
mûnmUtg/  DUt^unb  iWieber^gctlefien/  Mtû  w  gdnrâ» 
hmj  ?SîMâmif  beé  52eil.  Kôin.  ^ciâ)êl  m  SBuradi»/  ju 
g«(i!)ten  /  Obet'imb  £fîie5ct=i(iufni§/  @£fu't(îe(eï  ©raffe  m 
Sjabêfm$j  nu  ZmU  î"  Ç^firb/  jH^oburg  imb  ©brê/  innb* 
graff  trn  gifag/  Sjeci  nuf  ber  SBinbifdjcii  aJintcf/ju  ^otunau 
unb  8»  ©fliiiiéy  :c. 

58efenneii  cffentlid)  mit  btefem  SBtieff/  unb  tî)iin  îuttb  âVa^ 
inanniglidvbrtf  uirà  bkS^oAjâéoljuu'Kima^'lngialem/'^falix 
arafftn  bep  SXljein/  S)n^c>%m  m  Spnçcrn/  ©nifftn  ju  SSdbcnê 
unb  (gponbeim/  »en»ittjbte  ©rnffîn  jn  S^amu/  Hnfere  ikbi 
aiîubm  unb  $i5r|lin/Hnb  nebenSbcccib.ber  nud;  S^odjgebobrne 
e[)rtj?t(in/  ^falêdvflff  bep  Sî^iin/  ^ev^oi  in  58nçern/  ©raff 
in  2)ctbenê  unb  gponljeim/ic.  Unfer  iiebcr  £>l)eim  unb  JÇiîrfi/ 
aie  m\}\anb  3ûl)ann  SXcinljdrben/  ©raffcn  ju  ^annu  bintcr» 
l(iir«n«i  Hninunbiâtn  Sinbcrn  unb  $>uiJiaen  SBwmunbJtin  unb 
Sx  conftj- 


J4^ 


CORPS    DIPLOMATiaUE 


Anno  conftititirfcïCOlif'ffloYmunbw/  fo  brtnn  bct  «udj  SBolgeb^ïnc 
Unfeï  3îflt)t/unb  beg  Seidjé  ijebcï  ©etrcueï  5(iccend)gntimit/ 

1670  @vaff  jii  ^rtiMii/  53erj  ju  aJîwnôcnbetâ  iinb  iicd^tcnbetg/  m 
'  «iuert!)nnigf£it  ju  «cïneljmcn  gebcn/  n)(j0  mnflc"  li«  buto)  vor^ 
jicbme  Coopération  Uiifcrcc  itebcii  Sfleuen  unb  £)I)eimen/  bec 
gbiitfûffien  su  gnnçnô/  ©acl)fcn/  SSranbenburg  imb  J>tnJê/ 
n)ic  (111*  ber  ^iSït^cn  ju  «praiç^-eiminern/  SjefleiuSrtP  "»b 
Sjctren^Snrmjintt  i,  i. }.  i.  i.  4.  ttebbcn  tinb  berenîKatIxn  mib 
Deputirten  flcifilge  SScmiièmig  bie  jcnige  aJîtgi'etjianw  imb  jt- 

mf  imb  bcn  g^cfonnirtcn  in  bec  @cnfffd;(ifft  Jpannu-a'îunaeii' 
6ecâ  roobiKiib/  nmiod>  rnihaltml  »oUig  l)tnninb  bcçâekât/unb 
bfli-ubec  eiii  iXcItgton^aîei'glei*^ = Recefs  mit  bencn  Uiitcrtljnncn 
rtufiîetidiKt  roorbeii  /  roelcbe»  (te  une  in  originali  eingefd;!*»  /  fo 
won  <3Qm  }U  2Bottcn  Ijernnd)  gef4)neben  flel)et  /  unb  «ilfo 
iaim: 

OU  wiffen  /  ïfîamm  ju  «Jinlegung  bercn  jtt)if($eu  bcni  $30*^ 
P  acboriicn  ©rafen  unb  èerni/  Sjeïm  Snebcctd)  Ênlmucn/ 
©rofen  su  xjnnftu/  Kienec*  unb  'im^Mnami  S^mn  jii  a)Iun= 
fienbcra/  iiedjtcnbeca  unb  C)ci;fenHcin  /  gtb'3Hnrfd)aaen  unb 
£)bcr^2îoiaKn  ju  ©ttagburg.  Unb  beffclbcn  Seforinittm  «n= 
tert!)nneii/  ober  in  ibcem  SRamen  bencn  alfo  geniinnten  Corpo- 
ribus.  cbermelmebc  eng£tnunb«)ettecn'Mugfd;ufinbet@r(ijF= 
fdjrtffc  $?(in(iu=a}{iînt5enberg  einc  Seitl^eco  wmn  bet  in  Eccle- 
fiafticis  fo  TOol  (lié  Poiitîcis  jîd)  entl)attenec  SSefd^eïnutTen  unb 
DifFerentien  cinc  giîclidx  Conferentz  bclicbct  «)otben/unb  bann 
lie  Surd)leud;ti8c  Siîc(lin  unb  gcnu/  gtau'XnnrtCinnâbalenrt/ 
q)faItJâï(if|în  bcç  Svbein/  S3ect50(îin  in  «Snçecn/  ©caffin  ju 
2)Elbenti  unb  (Sï>onf)ciinb  /  «etmtttibte  ©cafîn  ju  S^nnau/SSiej 
necf  unb  SroeobctScfcn/  5tau  su  aTiûntjenbecg/ 4icd)tenbecg  unb 
£)d)fenfidn/2C.  Unb  bec  ®u(d)Uud)ti3C  gucjl  unbSjecz/JJccz 
Sbtiffian/  ^pfaltMcnjf  bei)  3îbein/  Sjectjog  in  SBmwn/  ©mff 
JU  2)£lbeitti  unb  ©çonbeimb  in  3ocnuinbfd)rtffâ  Sflrtinen/  bec 
Jion  roeçlanb  bcm  aud)  Sjodjgebobcnen  ©cnjfeu  unb  Jjecziv^erzii 
Sobrtiin  «Xein!)(icbtcn/  ©vaffen  ju  Sjanau/  Svtenecf  unb  3n)eii= 
bïiîcfcn/  ftcrjn  ju  gnUntjenbecg  /  iied)teiibccg  unb  Od;fcnfïein/ 
€tb=a)îaïfd)(iaen  unb  ûbei!=2)oigten  jit  gtcafiburg/bcco  3ctt)c= 
fenen  refpeaivè  gl)cl)ecin  unb (Sd)»v(igeré  Sbcififcel. Qtnbencfené 
bintertflfTencE  Stnbev/ Sjeciii  ^Wv^  3veinl)rtCbiJ/unb  Simn^o-- 
fcnnn  3îein!)(<vbé  /  beebcc  ©caflcn  ju  Simaui  a.  nidjt  aUm  ju 
aleid;eii  giwcf  unb  "Jlnfljebung  ber/5vrifd)en  S^erzfdxifft  unbUn= 
tmbanen/ fonbccn  niid)  jwifdjcn  beebccfeité  D?eligionë  :=  2)ec= 
iBanMen  «ntertbancn  untcc  fîd)  felbfl/  fo  bdnn  ju  verbutung 
aUet/  rtuf  eW(i  tiînfftigen  SucceiTions-gcta  befocgtcc  Diffe- 
rentien/  unb  m  bifû  mebrec  IBecitbiânng  4anb  unb  ieute;  mie 
Htd}t  tuenigec  ju  ©tifft  ntnb  (£cl)nUiing  be(i(inbiâen  guten  Sec 
tcrtuciiii  pifd)cn  ^er?fd)(ifff  unb  Untcctbanen/  unb  biefec  untec 
M  felbfien/in  gt!tlid;e  SjanbUtng  mit  einjutretien  bcnjogen  n>oc= 
beu/  m  nuf  uielfrtltigesBemubimg  unb  gcpfîûgene  Untccrcbung 
bie  ©rtd)  cnblid)/  yetmittel|î  @éttlid;en  SBepjknb^/  n<id;fol= 
genbec  ©cftnlt  «ecglidjen/  tmb  aué  bein  ©cunb  scÇoben 

unb  jn^rtï  ifi/  'îtnfanâlicben  unb  juBcrbccfï/  baê  mmn  bec 
©vnfff.  »(innu=iied)tenbet3  «nb  S5(nt(iu=S!)îiintjcnbecgifd)en  {i. 
nieii  nufgecidue  Padum  de  An.  16 10.  jinn  gunbnment  gcfefjt/ 
(lUdj  ietjo  uiib  îunfftig  bccg^fînlt  beflattiget  unb  l'ejl  gefietfet 
jpocbcn/  bng  in  Scnfft  in^m  bie  jetjtbemelbfe  EKefocmicte  bep 
«HenA  aué  berafelben  cclangten  >Xed)feny  Pcivikgicn  unb  '^ep= 
beiten  geldfTcn/  g^fd)iîtjt  mïb  gebnnbb"bt/  bncgcgcn  (\bevmd)té 
va  fbim  obcv  rocjunebmen  jenwlé  wetpattct  ïperben  fcte/  unb 
t)ecf))ccd'en.  foldjcm  nnd)  /  «orgemelbtec  cegieccnbcc  SOec:  ©cnff 
unb  ^iîcfiI.25ocmunbfd)afft  »oc  (îd)  unb  refpeâivè  Sbre^fïeâ' 
befoblene/  wie  and)  »dc  3b«  Sfîrtdjîommcne/  ©caffen  unb 
SucceiTores  bec  ©cafffdîdfft  S3(iiwu>aRi3ntjcnberâ/  te.  met  bie 
fennuiôd;,tcn/ biemitMtifisUd)/      .      „.        ,    ^  , 

©rtf/  Sœeçtcné/  nun  unb  ju  emigen  3«iten  obgebrtdKeê 
Paaum  de  An.  1610.  œie  flud)  fonfl  (iCc  unb  jebe  mit  bdien 
llntect|)(iiKnSîefbcraictcï9Jriigiortitibeneit@tttbfen  mrt  nuf  bem 
'  ianbe  aufgerid)tete  Capitulation ,  Transfix ,  3t(ibfé-4>cbnimgen/ 
Stcdjtggegtt'mbete  unb  bejlânbig'b«bc(icbfe  Obkrvmti  unb  @e- 
roobnbeiten/  Q^ectîdîecungen  /  Indultcn/  «Kcnttjen/ 3nifen/unb 
ailbececçd)fmâf|J3  eclrtiigte  Pdvikgja.,,  |ie  feabeti  Sflamen  iwe  fie 
«offtn/  tu  atten  ibcen,  ^uncten  unb  Chufulen,  feif  unb  un- 
»erbcit*Itd)ge5(tlten/  unb  bactuiba  t<mtêv>tqê/  fîve  dueâè 
ftve  per  indireaum,,  untec  teineclcç @d)ein  unb SSocTOïinb  eini= 
flCtt  ^edjtenë  five  Juiis  Territorialis  fi,ve  Episcopalis ,  iDcbcc  «oc 
ïîa)'nDd)  bucd)  anbm  gcbanbelt/biefelbe  in  bcn  gecingjfen  '^mif- 
fd  nid't  gesogcn/  cbcc  imé'  cinigein  S)ingc  /  œie  brtfleiljc  jetjo 
imract'çyînmen  \)amf  cbect  nod;m(ilï!  biird)  £Kenfa;eit=©iiin 
tmb  'âîifs  ecbacbt  rcccben  tSnntc  obcc  raodjte/  impugnirt  obec 
(ingefocbtcit  tpecbcn  foHe/  nnf  gcnomraen  /  roa*  in  bicfcm  gigen? 
TOvirtigem  SBccgleid)  mit  flax(n  unb  baitlitljen  ^Bottcit  flnbccé 
«ecfeben  obec  rtbgcfinnbelt,      _  .       _ ,     ,     . . ,    _    ^ 

@oId'em  ndd)/  unb  «ocë  'SJcifte.',  ficbet  BciJ  biefec  ©raff- 
fdjofftfiiinnu  sîSltîntiienbecg  bef  Status  Eccltfiaiticus  îîtfoimic- 
fec  gtcliaion  unbcn?eglid)/  becgeflldlt/  bnf  ettr  jeroeilia  ccgicten» 
bec  S)m  ©cdff  su  i^aiwu/  in  maé  ÎBegç  obec  2Bat  bemcibte 
©tflflifdwfft  dit  ibn  gelangcn  unb  îommen  mcditey  jeÇo  unb  su 
«n)ia«nî^citcnnitl;t3Jld*t/  i^ug  obec  «Kcd)t  brtbmfoae/idxwdé 
in  bec  Religion/  <^icd!en='@ebcmt*en/  unb  anbecm/ nra0  bic 
•XnfleUung  bec  @cipiid)teit  unb  Sivd)en=5Befcn  dninngt/  bem 
3im[)nlti)ec'î(H3li|>«cgifd;ett-Conftifion  unb  Apotegise  m  rnnffm 


biefelbe  in  bec  gbuC'JiîcOÏ.  «pfdl^  ^icdîcnsûc&nuiiâ  unb  gd» 
tcd)igmo  ecfldcet  unb  duggefiSbcet/  «ud)  jcêigcc  3cit  in  Êbuca 
g-ûcfîl.  >Pffll6  in  libung  i|î/  ju  ueciînbecn/  dbjmbun/  unb  in 
dubccê  gocin/  '2Bei^  unb  Siiege  nnsulictlen/  fonbern  dUeâ  in 
bem(£t(inb/«)eil  cC  su  3cit  dufgecid;tetec  unb  bcfd;IofTfnec  gcb» 
2)ccein  geniefen/  unwccucft  bleiben  su  Idjfen/  p|îid!tig  unb  bcc* 
buiiben  feçn/  dtteé  mebcecn  3nbdl(é  tiocecivebntcn  gcb^Pafti , 
de  Aiino  1610. 

Unb  meilen  alfo/  Siccbtcné/  bieSvefocmicte  foct  wk  focf  eiii 
eigen  Confiftorium  bié  duf  gegenrodctigc  ©timbe  gejbdbt/  mel- 
d.>eé  jebeéindlé  mit  tticmdub  dnbccé  /  bnnn  dlfcin  mit  tiîèttgeii 
bec  Svefocinicten  Sedgion  sugetl)dnen  Subjeftis  ©ei|î=unb2Belt- 
lidjen  ©tdnbcé  befe^et  ;  %M  blcibet  «é  dud^  bnbey  «nueccucft 
unb  dttecbingé/  unb  gebécen  »oc  bicfet;  Confiftorium  afU  àe» 
fbcmictec  iXcligion/  5ticd)en=(5d)ulen=unb  3(ed;nungg=(5dd;fn/ 
d((e  gîefocinicte  ipfdcibecnj  in  perfonalibus ,  unb  fo  Diel  ibc 
Ttmbt/  iebcunbieben  betcifft/  bccofelben  Vocation,  SSefleU* 
"^nnebm'unb  gcldffimg/  n'nnn  fie  Don  jcindnb  befpcod;en/  bc* 
langet  obec  «ccfidgt  rcecben  folten/  dffe  nnbece  g)ecfonen/n)cld;e 
bel)  5ticdicn/  Gymnafiis  unb  (g)d)ulen/  dufrudcten  unb  bebienec 
fepnb/  dlle  Strd;£n-Gymnafii-«nb  (5d>iiUSKentben  unb  <£\n- 
îunflFcen/  unb  in  ©uinmd  nCe  Eccleiiattica  imb  Confîftorialia 
becSefocmicten/  ItebabcngidmcnroicfîenjoQen/  «[founbbecs 
gcjlldit/  bdgbcmelbteë  Confiftorium  in  foldjcn  SU  bencn  Svefoca 
micten  Stcd;cn/  @d)ulen  unb  Gymnafiis  gebôcigen  (ërtdjen/dl= 
leé  iin  giîdmen  beë  jemcilig  ccgiecenBcn  S^ecm  ©cdffen  vmid)U 
unb  dupfecttge  /  tfocbep  bennod;  bcmfelben  met)  unbenommen  / 
in  benîijrterf  Confiftorium  ndd)  beliebcn  in  eigenec  ^ecfon  ju 
gebcn/  inmdffen  nid)t  roenigcc  bk  'XnncI)m='Uiib  ScIdlJlmg  Jer 
@ei|îlid;en  in  M  ccgiecenbenSjccniS'îdmen/unbmitbefTcnâocî 
rciffen/bod)  dud)  dtteé  obige  bccge|Tdl£  bcfd;cben  fotle/bnf  ce  bd» 
bep  nid;té  bcbinbece  n'od)  Ânbece. 

Ubcc  bcm  fotl/'jji'mfftené/bcn  ÎXeformittcn  ^icdjen  »nb@d;it; 
Icndud)q)faccccn  unbèdjul-bebientcn/fo  due  bec  S3od;=@cdfiff. 
3îentb=S(nninec  ibce  ïScfolbung  bdbcn  /  bie  idiiffenbe  fo  moï/ali 
diid)  bdé  IntereiTebeffèii/  waè  bie  S2^C2fd)a|ft  beneiifeiben/unb 
dnbccn  ©eilîlidjen  CoUegiisin  Capitali  fdutlbigitï/  wn^a^t 
iu  3dbc  jebcéuwlé  cid)tig  unb  obnfeblbdclicb  dbgetcdgcnnjecbcii/ 
unb  nxifen  bep  bemelbtcr  @C(i)tl.  ^dinmcc  von  uocigcu  3n&Kii 
nn  bcfngtcc  SSefclbung  unb  Intereffe  jid;  cin  lïaccfcr  3vucttldnî> 
befînbct/dfé  foll  becbdlbcn  foc6ecIid>tï  Liquidation  jugelegf/ mit 
bec  S'dinmcc  Tfbrcdjnmig  gepflûgen/  unb  bai  dlëbnnn  fid)  befîn» 
benbe  Quantum  drt  cidjtigcn  unb  oIjnrtHfbleibIid;en  ©efdircttmtt 
geroiefcn  unb  dbgcfubcct  rcerben. 

©«d^fïené/  Sfîdcbbem  bk  Kefoïintrtc  6dt»or  ^aitea  woCT^rt/ 
ba^  dudj/pccm&â  ofpgebdcbfcn  <£cbîPa(fti  de  An.  i6ro.  ncbcit 
bem  aîc^cinicten  Exercitio  f cin  «mbccé  in  gebddîtet  ©CdffWjrtfiit 
Sjdiidttî'TOiSnêenbccg  eingcfiîbcet  roccben  toniite/  nnSeiten  Bee 
iutbcctfcbcitîXcligionèïSecTOdnbtcndbcc/  b'nroieber  bdcdiif  b«» 
fSdnbentPOCben/bdf  bdé  fçcçe  Exercitium  iljcerSîcligion/^rtffe 
uocecnjcbnfai  (gtb-Piâi  inclufivè  &  cumulative  jugktd;  au^fy 
Mcn  gcblieben/  fo  ifl  bkfcê  fd|l  fd;mecen  ^unctë  bnlbcn/buc^ 
©ottes  ©iwb/  ce  bed>  enblid;  bdbin  necglidjen/ unb  foile  biam 
iutbcvif4*en  bep  biefec  ©cdfffctidflt  S3dndu=a)îiin^enberg  mb 
jugcbocigen  ûcten  bd;ë  Coëxercitium  Religionis  libecum  inde- 
finitum  &  illiraitatum  cum  annexis,  (dIéCdfepnb  bie 'Ztntidjt* 
unb  aSefîeffung  dbfonbcctidjcc  Confiftotien/  Sfcdjen  unbgc^u» 
len/  mie  dud;  î£nnebinung  bccfclben  SBcbinitcn/ncben&enaibdCs 
su  gebôcigen  Juribus  Patronatas  unb  dnbccn  iXedi(cn)  obne  cini» 
ge  Dépendent!  «on  bcc  dnbecii  Kefigioir  nun  unb  binfîîbco  jii 
emigen  3eif crt  mit  gfeidjindfftgen  Mjttn  unbjceçbeiten/dlëbeç 
bencn  iXefocinicfen/ungefC(în(ft  unb  unuecriîcft  uccbleibcn./dl(5j/ 
brt^  bdflëlbe  «on  dato  ecfolgtec  Ratification  tmb  ^dçfccl..  aflccs 
gnnbig^n  Confinnation  an/  m  bepben  ©fflbten  Ift^dnait 
luib.  îffiinbecten/  unb  fenficn  nn  atfen  £)cfen  biefec  ©cdfffdjdflR: 
(bû*  bte£fifli-@tdbt53dndu  »on  gcbdaumg  einec  4utb«cij(Çei» 
^icd^cn  unb  Adiminiftration  beà  itttbccifd)en@otteébientfô/rtnd) 
■Jfnridjf mig  bec  @d;ulcii  eximirc ,  bi«  Srnncfcn  dbec  ju  bcfiicÇen/ 
imb  bk  ©tccbenbc  nvit  bcm  ^.ICbcnbindlfl  su  uecfi'bcn/rcie  dMdIr 
bie  ^iiibec  in  9îûbtfâtt«n  su  "îduff:!!/  unb  priyat  Jnfôtmatioa 
fiîc  bie  Sinbcc  su  Wkn/  bemj^ecbminengemdp/  bencn  intle^ 
cifa)ett$>fcU'cecnobnbenûinmra).  oflTencIid)/  frep  unb  o]jnbecii>» 
fCddjtigt  uon  eiuec  ©emein  dffein/  obec  mcbc  sufflinincit  gcfd)I(fc 
geiien  ©emcinen/mit  Adminiftration  bcâ  «éffigeuSotteëbiienjIé 
unb  sugebôcigen  (gtiîcfen/  ducb  in  (gcindugtung  eigenec  Sicd)e» 
unb  (gidjulcn/  Cbercn  gcbduung  unb  ■auft!d)tung  ibuen  dtt^iiu* 
bdlben  fcep  ffeben  fôttt)  m  dbfbnbedidjeii  unb  privât  i^mifecn/" 
ibcec  s^cquemligfeit  udd)/  eingcfiîbcet/  unb  dud;  fcei)  unb  obn» 
beein£Cdd)tigcc  gciîbct/ privât -Prseceptores  ibcen  ^nbevu  gebal» 
tcn/  ftembbe  unb  dugwecttge  ^ccbigcc/'  obec  Miniflrerii  Candi-' 
dati  ibcec  JXeitgion/  bod)  mé'  f mifftig  mit  2ÎBtimij|t'n  imb  ©uts 
bcjînbeii  bcé  Confiftorii  unb  SaperimendeBtsii  inë  gefdinbf/ 
obec  Boa  cinem  jaben  vm  fid)  itifonbccbcit  /  in  ïDîraigcI  cig«»' 
lier,  ©aelfiwgec  /  benuffro  /  bie  ^^inbcc  iii  ibcec  ifâltgion  lieir 
mifccjogfn  iinb  informant,  unb  in  (âiitmud!/  nifci»  unb  jebca/' 
mrtS  S"  ltbimg;i  eineé  fccpen  ttuô  obubeftbcdnrttem  Scligioné^. 
Exerci'tii  gebôcigri)]/-  «ocgenommen  tmb  gctbnn/'dud)  bdcmiôer 
iBCbiCE  jego,  nod)  funiftig  5^1  emigcn  3citcn  aiif  cinigc  '2Beitf/  mie 
bie  erbdcbt  mecben  moÀtfi,;  ibiieiî,  f eiiie  ^efdjmccbc  obec  SSeircuiiâi 
sugcsogen  œecben  folfe  /  tome  obec  mfiâc. 

^oc&cp/.©icbenbcné/biefei3  nbfpnbeclid)/  unb  su  S5ecbiîtunâ. 
dttecbdiib  UiiDcbnung/  belicbt  unb  i'ccgli*cn  wocben/  b.iS  «011 
bflien  itttljectfci^ciT  tcinc\Sicd;c  «u  bcimt  jenigen,  £jït«rfûHei;« 

bmitt 


Anno 


DU    DROIT     DES    GENS. 


AnNO  6fliiet  VBctbm/  reo  niait  <id)t  SjrtupâefejTenc  bi«fei;  Sîcligtoii  jii» 
^         getl)flnc  UnKrtbnneii  »orb(inbcn  /  ta  wAk  bnnn  /  iia§  wegm 

lO/O»  SScqiicmligfcit  bec  umligenben  ûttcii  bie  £fîol)tbutft  eiforbette/ 
flii  fofdicii  ûrtcn/  wo  gUid)  nidjt  ncJ;t  Sî(iuggef£|]ënc  befîiibfid)/ 
etne  Sird>  nufjuïid;fcn/  aiif  mtlô}en  SÇntt  eiJ  ibneii  gUidjfnflé 
fret)  fï«f)cn/  jebod)  iiid)£  ad  amuhtionem  obêr  511  9iîad)tl)dl  bcr 
!K«fonnirteiigcfd)cl)cn/  imb  bnrnebcn/  rennii  feiiieSitd;crbaii£t 
iBiîrbc/  bcnen  in  roeniâmr  7Cii5<il)[  fid)  befînbenben  Untcrtbanen 
©d^lilcu  (injuctdjCen/  privat-Praeceptores  511  i)aUm/i)k  ^inbcc 
in  iljtei;  EKeligioii  frei;  rtnfiiijiel)en  /  iinb  ifreiiibbe  »dii  anbetii 
XJrtcii/milTérbeï  ©tiiffd^nfft/  mie  obâemclbf/  jit  ftd;  fommen 
ju  LifTeii/  unbmommcn  imb  oljiiscvDcIjït  feçn  foBe. 

2Bie  bnirn  niid;/  'Kdjtcnë/  meljrbemelbtcé  Coëxercitium  {11- 
tbccifd)cc  SXcligion  in  bec  (jDtnbf  ©djliîdjtccn  (  jebod)  nuf  cinem 
£'ot)f  in  b«c  ëînlje/  ob  cbcn  nid;f  fld;t  Fâmilien  attba  »otl)an» 
Cïn/  potigec  Clauful  qemâg/  eine  ^ird^e  jii  fegen  obnbenDiii' 
tncn)roebft  jego  nod;  iné  fûnfffig  «ud)  nidjt  in  bec  ©tnbtètei' 
JMtt/fonbecn  mit  in  einet  ûbec  nnbecn  SSot'igtnbt  pi  beinelbtem 
©teinnti/  de  oiif  bem  ©teinnieg/  obec  yoc  bem  £)bêttl)0t/imb 
jroûc  cc(i  nrtc|)  Exfpiration  beé/  bet  je^iSen  S3od)j@câfl[.  ^e» 
©emrtbiin/gebocnec  î^iîtflin  ju  Tln^rtlt/  jiiflebenben  SBtttiimbé 
eingefubtct  werben  m6i)«/  imb  reicb  tlber  bné  jli  ©feiiiau  unb 
t5d;liîd)tec  in  jebec  ©tnbt  eine  ©diule  Anjucid^en/  unb  pri- 
vât-Prseceptores  JU  bnlten/  niid;  fcembbe  Çirebigec  /  bod) 
absque  Publico  Exercitio  privatim  jli  |ld,'  fouimen  Jtl  laf[m/ 
ïienebenfl  frepec  Educarion  bec  ^inbec  ben  4iit[)etifet)en  »oc= 

gg  foffen  nii*/  £f}e«nbtené/  bie^irdjen  iinb  @d)ulen/n)c{d)e 
jn  biefem  Coëxercitio  etiua  niifgebnnet  rcetben  inôdjfcn/  ol)ne 
einige^ûljfe/  jn  (I)un/  "Jtufbiîi-bung  einiflct  bnljin  ûngefeljenet 
Colleden/  âcdwiingenct  5rol)nbien(îe/SBefd;n>cr  nnb  £fî(i*tbett 
6er  Reformirten/ nuf  bet  iutbevifdien  eigene  Sofen  nufgefiîljrt/ 
t«glcid)en  bicfelbe  unb  bie  bni'ju  befleCenbe  <pt'<irtf)errcn/  @d'ul= 
inei|iec/  ^iifîec  unb  anbete  $»cr|ûncn/  rcie  bie  gjnbinen  bnben 
mogen/  von  ibren/  bec  4ntberifd)cn  etgenen  £Diitteln  dotirt  imb 
«biiKen  /  nnb  befolbet/  nud;  fonfîcn  ntieé  nlfo  eingetid-tet  unb 
gebdlten  roerben/  ba^  benen  Reformirten  <in  ibren  ^irdien/ 
@c|iilen/  @ei|î=unb2CeItIi*enêfifftunâen/S^oft>itntn/é)ie= 
djtnbmifetn/  OTmofen=S(i|len  /  iîird;en=brtnen  unb  Praefenéen/ 
Sîemben  tnib  ginfommen/wie  fte  btefelbe  bié  an])no  <tebrtb(/gc= 
nofen  bdben  unb  geiiicflên/  obec  tiSnjftig  untec  fîd)  baben  unb 
genief|<n  rcecben  /  fotten  obec  fbnnen/  eë  brtbe  Sîrtbmennjic  té 
ttoffe  /  nid)té  iibernd  bciDon  nuf gefd)IofTen  /  unb  jnxir  obne  eini= 
«eé'JCbfeben/ob  pi  gcb^lcng  aUd  obigen  »on  gebn^ten  @tfaU 
m  unb  èinfommen/rcnë  lîbrig  feijn  miivbe  obec  nid^f/unbfonfî 
(in  berofelben  fcepen  nnbefdX'Ântften  Exercitio  ibrec  ÎXeltgion  in 
Ceiwn  étàbten  unb  ©ôïffecn/  nucf)  in  fpecie  ;pt  â)ttbel/  nid)t 
Iwd^ntlergeringfïe  obgebe/  irab  ntle  ibrc  in  3îeIigion£i  ^  unb  bocju 
^cbôïjgcn  ®«d>en  lictbtrét  Jura  .Privilégia ,  PoiTeffion ,  Gym- 
nafiaunb<SdjiiI'9îed)t/  Obfervamz,  unb  n^ie  es?  fonflen  fcçn 
imb  b^ffe»  "Wâ/  <iin^  f»  »'«f  f«9"  fo^e/  nié  ttwren  «Oe  fol- 
^e  Jura ,  ©ereditfame  unb  SBcfiïginîfTe  dUbier  fpecificè  mi^- 
gïïrutft/  unb  jebeg  mit  0liimen  genennet/  obnbefdjtnncft  unb 
CbnbeeintrmbttgC  »oc  jebermann/bcc  SJerzfd^nfft  foreolnfémi' 
berec  /  Him  unb  ju  eœigen  Seiten  immec  ninbrenb  /  unb  jamc 
Dbne  einigc  Dependentz  l'on  bec  (inbccn  JKeligioit  fepn  unb 
fektbeii'. 

Siîadjbem  fecnec/  tmb  jum  Bebenbcn  /  wegen  ©rtSimu  unb 
©eltctë  abfonberiicbe  g^efd)>Berung  gcfilbrf  roovben/ Jb  bnf  inan 
fîd)  bietJfiiDé  bnbin  bepnnbig  wrglid;en/  bnf  ed  pi  ©tiînnu  bep 
6ec  iutbenfd;en  <pfnr!  =  SBe|ïe[rung/  roie  e«  JeÇo  be/înblid)/  <iud) 
iniî  fdiifftig  beuienben/unb  benen  iutbenfdjen  |bld;e  ^jreb  fmnbt 
Èenen  Reditibus  binfiîbro  unb  nflfjeit  wcrbleiben/  bie^^irdje  ju 
(geltberô  nbcc  benen  4ntberifd)cn  won  3eif  bec  Confirmation 
bicfcS  23ergleid,'é  nn/  gleid)fn((é  eigentbiîmlid)  nebjl  benen  Re- 
ditibus,  (wonon  bie  pic  Conipetemz  ber^PfnC!  pi  S3f<id)£nbnd) 
gcbôrige  ©ti'icf  /  olé  jabrlid;  15.  ©ulbcn  nn  0elb/  fnmbt  ju* 
geb'X'iflen  2Biefn)nd)g  pim  @cnuf  ntlein  nufgenommen  fc^n/ 
tmb  felbtgem$>fnrr£VHnbfcinen  Succefforen  in  officio,  roie  bië» 
Ijeconnd)  inéftînfftig  ieberjeit  gelnfTen  tvecben  fottert)  pijîcben 
fott;  ^iiigcgen  iierrpvedjen  l'ocgebnd^te  cegiecenbec  Sjccj  @raf 
imb  Ju'rftl-  Q3ocmmibfdmjft  nid;f  raenigcc  voc  |îd)  unb  l'efpeffi- 
vè  beco  SJodXSrnffl.  Pupillen  unb  ibre  SucceiTores,  brtg  (îe  bie 
tn  bem  îÇlecfen  SSocfenbeim  benen  Reformirten  îentfdjen/  gîieu 
beclnnbifdxn  unb  Jrnn^Dlïfdjen  ©eineinben  pi  JJtnncffuct  in 
Anne  1638.  fobnnn  uon  je^o  cegicrenben  Sjerin  (gmffcn/  »or 
etlid)en3abvcnpi"2Borffébeim  in  bec  0becn--@tnfffd'nff  fiedjs 
tenberg/  obnn»eit  ©tcn^bucg/  uecmiaigte  Reformiite  Boffigè 
Esercitia  unb  rerpedlivè  befmegen  in  Anne  t6$6.  piDemelb^ 
tem  SBolpbeiin  mifgebnitete.^icdje/  mie  biëbeto/  nlfo  binfdco 
JU  ercigen  Seitcn  benen  Reformirten  InfTen/  fdbigeé  nid)t  ahi 
fetten/nocb  gejîntten  motten/bnf  (te  in  biefem  tbcem  Exercitio  in 
einige  2Bcge  gebemmet  merben. 

©0  b«t  fê  <"!*/  SilfFteiië/  bel)  benen  Sicdjen  pi  SieBer/ 
tobcbntiiJten/ $8nrtenf!em/ ©tcinbnd)  unb  nnbetn  (bn  beren 
nod)  et  ma  einige  Dotbnnben  fa;n  foUten  )  in  An.  1610.  unter  bein 
iutbcïifd'en  Exercitio  gefîrtnbenen  unb  nodiftebenbenûrten/unb 
6ecfclbenHËxercitio  fei'n  ungennbcttcé  yecbleiben/  unbmicbîir' 
fnibeim  in  ftatu ,  quo  eft,  gelnflên. 

SBné  nmi/3mélffitenë/  fecnec  SDetmôg  ecmebnten  Coërcitii 
Religionis  bie4utbecifd;en  nn  ^ird)en/@d)ulen/  Exertitiis  pri- 
vatis&  publicis,  cntmebel  beceité  rerpeâivè  ecbnuet  unb  oufs 
$ecicfctet  bn&w/  ^W  iné  fiîntftiâ  «boiien/  o«fcid;t(în  anb-nn» 


141 


fïeacn  med;{<n/  nm  fold;e^/  unb  wnê  snbeciîbcten  Exercitio  Anno 
ibcec  fXeligmn  geborig/  fott  obne  eintge  Dependentz  ™e°       f 
mnnbnnbccô/  murer  berne  rtutpirid;ten  (îcbenben  Confiftorio.  léfQé 
mouon  imteii  geb^ià;t  wnî>/  in  eigenec  ^cepbeit  nlfo  Umnm  *    '^^^ 
mit  benen  Reformirten  in  gleid^n  SXedTten  fîeben /  bigS   / 
Mmebecb.eneu=erbniiete:Sttd)  p.  S^nnnn  b>nfi3bco  mebf S 
big  feçn  foU/  ibce  Quanal  extraâus  bec  Proclamationen/  Co- 
pulationen ,  ^iibtnnfrert/SBcgrnbnifren  p»c3îeformittenSitd'eii 
einpilieffetn/  iiod;  fômîen  un^geringfîen  etmflg/mocbucdVeiniM 
Dependenz  mferirt  mecben  ftiod;tc/  «on  benen  iKefocmicten»oc- 
genommen  mecben  foUe.  '  "'""'"  '"'"^'' 

©amitflbec/  ©reçjcbenbeng/  aUcè  obigé  in  aeroifrec  r)rb* 
mmg  tmb  Disciplin  ecbnlten  mecben  môge/  fo  fotiebecjeiteiit 
^f .  sSîi™  *""'  ^"f!'«'r*en  iXeliâioné=S5ecmnnbten/  bcd;  oh^ 
ne  bec  S^cfocmicten  SBçfd^mecbe/  beç  biefec  @rnfffd;nffc  beffeHec 
f  i;iy  roeia,eg  ebemnnfiîge  Privilégia,  b'emit  unb  in ^cnff^^bi" 
feëbrtben  foire/  nié  bec  Stefonnicten  Gonliftormm  bie  bec  oV 
If^  ^"ïlif  "^^^r^^y  "nb  follen  pi  biefem  aifbecifd;en  Con. 
Mono  .Sicd;en=©d;Hl=iinb  9tcd)nungé=©nd)en/  nQ  biefec  «e* 
ligion  jiigetbnne  î.f<icrer  in  perfonalibus .  imb  fo  t>iel  ibc^mb/ 
4ebc  unb  éeben  betrifft/  berofelben  Vocation ,  Scfietl  =  unb  S 
nebm=mid;  gclnfrung/mnim  tîc  uon  jemnnb  befprod;en/bdnna£ 
obec  wcringt  mtbm  foaten/fobnnn  ntte  nnbece  ^erfonen/iwlle 
bep  Sicd;en  tmb  ed)ii!en  nufiDorten  unb  bebienet  feçn/  aûi 
m^nntnbmiiumnim  unb  einfimfftcn/unb  inéummt» 

mollen/  gebocig  feçn/  unb  nlfeë  më  in  bemet&tcm  Confiftorio 
Sr/  M  S^îrt'iM'unb  mit  âîocmifTen  beé  jemeiligen  cegie* 
renbeii  Jnnbbertn  uecrid'fet  mecbCtt.  '33 

eoldîe  beebecfeité  Gonfiftoria  foflen/  Sievsebenbenê/imgîrt* 
mcn  bec  jcmeilé  regierenben  S?erîfd)nfft  ob  biefem  aJecdicidînicl't 
nûein  fèlb|1  b<i(teit/  fonbecn  nird)  Éeo  îfnnebmung  bec  @ei> 
lid^en  jebroebec  iXeligion  biefrtbe  jebeéinaté  ecinnccn  /  tmb  L 
nen  ernlllid;  nnfiegen/  bntmibec  niâité  uocpmebmen  nod;  ya 

s3^f&'^^'"!'  Ç?^"  itle  Sird;en^Mnb  ©dniUSSebiate  in 
ben  fetnbten  unb  nuf  bem  innb  »on  bepberlei;  Sîeligionen  «Icidje 
3cet>l)eit  gemefTen/  nud;  fetncctep  JXeligionë  =  SBecmnnbte  m 
ben  nnbecn/  obec  um  bec  nnbetn  miOen  bcfd)roerc  mecben 
c  rP".^"'",'*^  ©ed)îebenbcné/  bk  atif  bem  ©otteé^Wet 
frtllenbe'JCamûfen  bec  3vcligjon/meld;ec  bec  SBerftocbcne  pwerbnit 
gemetèn/  wrbleiben.  SBnë  nbec  t-on  OTmofen  unb  fonften  ben 
ben  Bunftteii  gefaUec/  nnd;  Proportion  jebec  Sîeligion  hunfft* 
$8cubec/,nncbbem  nemlid;  i>on  biefec  obec  jener  sfeligion  mebc 
obec  TOugec  ^çnb/  nuf getbeilet/  unb  bie  bebi1cffcige?utbccif*e 
SBucgec  obec  ginmobnec  in  bie  ©pittnlec  mif:=(tuf=unbein«* 
nommen  mecben/  bod;  foO  (ê  mit  bem  S'Jofpitnl  in  bec gîcuffnbt 
mfogebnKen mecben/  ba^/  wmut  bie  in  fold;ec  &abt  mhmbt 
iiitbecifd)e/  fîd;  beffen  mit  bebietlen  womtn/  bncu'bec  (îc  M)  m 
eçflncen/  and)  jii  ibcen  ieid)begangmS||ren  fid>  bec  SfZeutlnbc 
©tocfen  gebcnudjen/  iinb  gleîd)  benen  SJefocmirtert  bie@cbi5bc» 
mf  bncDoc  pt  bemcfbtcn  ftof)>itrtK  Sebnffbejnblen  folfen.  éie 
gmfmmnlung  beë  Sefnjellccé  bleibet  Poc  ben  ©locfnec  ieber 
religion. 

©mnit  rtud)/  ©iebenjebenbenë/  in  bcçbecfeifg  ^itd^en  nfte 
Unocbmm|en  um  fo  «ici  mebc  «fcbtîtet  mecben/  fo  foKen/mnnn 
betiberlei)  Scehgioné  =  2îcrmnnbten  pifnmmen  bet)cmben/bie  Pro- 
clamationes  m  beybcrtcp  ^SicdKit  i>ecrid;tet  /  unb  in  bit  ieniac 
..^icdv  TOO  bie  Copulation  gcfd;id)t/  më  bec  nnbecn  iicd)  eine 
Atteftation  beC  bnfelbjl  nncb  mit  bcfciiebenen  Proclamation  ne» 
brnd)C  mecben  /  bie  Proclamations  -  ©ebiîbï  rtbet:  benen  «Dfnrilci'ti 
jebec  Sird;e  «ecbleiben.  *^' 

Itnb  foKen/  ■3Id;scbenbené/  bie  Copulationes  «lib.«inbfrtiiffeii 
in  benen  .Sicdjen  t'ecrid)tet  mecben/  becen  mima  bec  «Scfluti. 
gnm  unb  SBnttec  bcë  ^irtbé  pigetbnn,  ^onm». 

SumSlêunsebenbcn/  follbeçben  Md^Bcgnngnu'fren  becicitf* 
ge/  fo  )ld)  bep  ben@locfnern  nm  erfien  nnmelben  micb/obneiin=. 
terfd;eib  bec  Siîeligion/  belt  Socpig  bnben/  bie  (cid)Bcebiflt  nud> 
tjoii  bem  jenigen  q)fncrec  befdxljen/  beffen  3JeIigton-bec  ë»mi 
bene  jugetbntt  gcrcefen.  .    '^'' 

Ubec  biefeS/  imb  pim  3mnn.ug({cn/  folfen  bie  jemeilige  foecî* 
fd)ntften/  SucceiTores  unb  gîndjtommen  bec  ©rnfffd'nfft  ftnnnu^ 
ilHunaenbecg/  jc^o  unb  ju  emigen  ^eiten  nidtt  3)ïrtdit/' Vua  nodj 
Dîcd)t  bnben /in  befngtec  ©cnfffdMtft  unb  beccn  jugebôciaen  Qt' 
(en  /  etmiié  m  ben  iufbecifdjen  3CeIigionë=5cn)beiten/  bercn  Sit^ 
d)en-@ebcnud)en/  obec  nnbecn/ fo  suSBe|Teaung  bec ©eiftltnMc 
unb  «icd}cnmcfen  gebocig/  pi  nnbecn/  nbpitbun/  oberin  nrt* 
becejocm/  9Beif  unbSBeg  nnjuridjten/  fonbecn  nOeë  in  bem 
©tnnb/  mie  eê  jeljp  »ecglid)en  unb  befd;Io|ren/  unDeccucfc  »er« 
bleiben  pi  InflTen/  biecmif  unb  itt  Scnft  biefeé  mdm  imb  »c«» 
bttnben  feçn; 

Taernid)/  îumeirtuhbjmnnjigtîen/  lîber  cb^ebnd^tc  Bcclé* 
fiaftica  unb  beceu  Dependentien  fecnec  bie  SBeffetrung  beC  mel(» 
lidjeuSienecuocgeîommen/  bnf  mnn  ftd;/  fo  »iel bie  gnnêlett 
betrifft/  bnbin  «ecglidjen/  bà^  beeberlei)  3veligiong=S3ecmnnb(e 
qualificirfé  Sîfltbe  nn  bec  gnl;!  gleid;  feçn/  baë  Direflorium  ah 
©eiten  bec  intberifd)en  3îeligtoné>2îecmnnBten  »ecblciben/  bet 
Secretarius  bec  SÇeformirten  /  bec  Regiftrator  nbec  bel;'  iiitgeîr 
rifd)en  SKeligion  betjgetbnn  /  unb  bncneben  einem  obernnberen 
SCefocmirten  £miêiep  =  anbt  gleid;  ben  (utI;ecifd;£n'Jîntben/  nuf 
gefinnen/  bie  Archiv  jebeémnlé  ju  ecôft^nen  mib  ein»«fnf}eit 
fdjiilbig  feçn/fo  bnnn  bec  SnnÈelilîen  megen  bie  patitôt  «ebdlten 
jwtben  fcBe, 


142' 


O  R  P  s     D  1  P  L  O  M  A  T  I  dV  E 


virt  tuccbcn/dud)  bie  Ttuétcttiâung  bcra  Condufo  âernog  m  î>a 
^"iSSKd,  /  m  brcp  unb  ît^miêiâHen/  n,ànn  bie 

Œnb    bS  eth  i  djenU  Slobcbuvfft  et>t>aé  mu  âcsicine.ibev 

.     Sbet  bec  anbecn  iXeligio.i  fd;tjfft  =  oi>f .H'n'^k n  n  2nL  en 
fe^en  imb  uottragcn  môdjte/  ibnen  fold;eé  yi  îemen  Unânaûen 

Éelfcb  /  bàfi  ein  iutbett1-d)ct  unb  ein  gtetûrm.ttet^auimec.^rt!)! 

bfSib  a  ftnn/unb  bcr  iamuKrfd;ïeibet  unb  Regu  rator  fo  lang 

6  ft  Offica  conjungirt  bleiben/  in  bet  jXeliSion  altern.ren/obct 

md;b^ifern  biefe  beybe  Officia  fep»rirt  wetben  foUten/  biefelbc 

Sb  Iben  SveWioné-fubjedis  befe^t  wetben/  «jnnn  fluet  su 

feîncr^ei  nui  emen  SXefonuivten/  unb  teincn  ^nnimet »  3trtl)t 

iSc  ju  bedeacn  gut  bcfunben  ipiîrbc/aisbann  foQ  ber  |fliimiet. 

fdjreibet  unb  Regiftrator,  n>flnn  xm  em  Subjeâum  bflïju  g,t^ 

braudjf  n)tïb  /  iutbetifdjet  SCeligtcn  juaetbfln  feçn  /  unb  pro 

paritati  votaivdi  ein  Votum  m.tfiîOïen,  2Bann  &«"?  «nbltd;  b^ 

«lelbte  Paritas  flud)  fln  ©eiten  bctJRetonmrten  ^m^f'^^^ 

jDrtnbten  burd)  sBeflcaung  eirieg  fKeformirten  JXntI)é  be»  gcb- 

Sflrnc"  niclt  ertnlten  n)7irbe/  fo  foU  in  »^orrflaenbm  Sad)«  / 

but*  SSeçfcSung  einiget  iXefotmitten  Ênn^lep  =  iXflCDe  obet  Se= 

ûnibten  fotbnnc  Patitât  âemnd;t  ujerben.         rt<,^fl.„,  .(r,,„  ,„ 

3inn  fûnff  «nb  \xommm  I  foOcii  ^•«''\^.«®.",Sf  <^.r, 

bet  7(lt  Amb  sjîeucn  ©tabt  S^nn<iu/fo  bann  bj^  (^"bt^^  g    ; 

fdiatftl-  $8ebiente  in  ben  ?Cemtetn  ^SDteInflu  nn  bet  >»ttnlT<n  fnmbt 

'éd'irid)tct  unb  SSknbenilein/ wie  and) ÎBinbecf en  unb .^id;  r= 

m  (bi^  flnf  mmt  bet  4utbetif*enD{eli9iotuugctbmie@dHiIt. 

hetflên  obet  ÊemweiKn  /  nemlid)  ^u  >:Xi'ibi8l)eun  imb^tudif obe  ) 

il  bbemVnt®ûrl)eim  (biSfluf  etnen  @d>ultbetfren  /  neinh* 

u  iftrtubeun/  nxldeviutberifd)  feçn  fotl/)  bet  gîefotinitten  9Ce. 

"gion/binseâen  bie  famptli*  S^erifd'afftlidK  ^|eb.ente  un  SBotn^ 

beimet  58er(f/  bid  nuf  ben  ma  unb  fiîuft  £entgtefen  /  nié  ju 

èeraen/  îSûcfcnboim/  (ptcungeëbeim/ÎBifd}0jfs^)cununB5il= 

■      mÀ  refoimirt  fei)n  fon/  TOie  aud)  in  bem  ^(mt  Ûttenbcrg  unb 

,@end)t  fllten  Sjnflêlnu/bec  iutbetifdjen  JKe  ig.on  jugetbnn  feon/ 

hm  beln  Tlmt  SoMbeim  altt  bet  £)bcvfd;ultbeifiën  unbSettece»)^ 

S^enft  butd;  cine  ^a\m  «ctfeben/  unb  untet  beçbcn  eScligionen 

m  Ûtte  alternirt  raetben/fo  bonn  bet  SdniItbeiÇ  ju  tofeinbrtd) 

imb  Obct=(£fd>brtd;  in  fclbigera  ■Jtmt  iutb«if*"/^'L",''"âUn'«P 

.©dniltbeijTennbet/nlë  ju  îKobtbcim  unbgîicba=£fd;bnd;[Kefot= 

'  "'Unnftcll  ulîb  8ff lintigilen  /  ^flt  eé  mit  bec  Ttmtnwiif^nfft  biS 
StoxicttditiS/SBelmifbeiin  wot  bem  ÎSctg/  ju  iobtbnuvteii  unb 
g^rtttcnftein/njic  nud)  ju  Svienece  ju  famt  bet  SeÇerfi;  s^junêen- 
Un  tnib  -îlilênbcim/reie  (î«  o\)\\i  btef  mit  iutbetifdxn  sBenmten 
«nb  SBebienten  biéb«  »"febcn  gemefen/  fo  bami  mcbt  roeniget 
mit  bet  flabie|lâenS?ortfeaetei;  bergefîalt  fe.n  uefble.ben/bnf  foi= 
■  d;e  fowol  aW  bieSriegé  =  S3of'Sw^3'^9t'ti"b3ott=S)tenf}e 
nnd)  Sôelieben  \>eé  irtnbsbetm  mit  qJetfonen/  fo  bet  4utbctif*en 
Keliaion  lugetban/  befieUet  mctien  mogen/  jebod;  foUe  beni^te= 
flierenben  ftetm  fve»)  jleben/  bieîXefotmirte  nodi  beten  qualitaten 
unb  ccbeifdxnbet  gîûtbbutfft/  bntju  aud)  ju  befotbetn  /befl^ben 

•ûleidien  i«aud>  nbgetebt/  m  bie  je^ige  SSebiente  beçbet  9ieli= 
«lonen/  mie  (îe  (ïd)  mt  bigmrtt  nn.einen  obet  flnbctn  ûrt  befîn» 

■'ben/  fo  Inng  fieleben/  obnesnugfame  Urfn* ibra ■^ien|îe  md)t 

*  etlnflen  /  nnd)  betet  ctob  flbet  nuf  ben  »et«Itd.'enen  gug  bic  ®ie^ 
netfd)nfft  cin(iccid)tcf  roetben  foae/unb  ecîldtet  fîd)  niebtgemelb= 
tet  tegietenbet  »ec2  @tnjf  unb  bie  Sutfil.  Sotmunbféntff  mè 

'  iflnbSBâttetlid)et  Affeâion ,  unb  iiebe  \w  biefet  @tfltffd)fltrtUn' 
tertbanen  wot  lidi/ib"  q)flegbefi>l)len«/  unb  obgebddite  ibte  Suc- 
ceffores  bnbin  /  bnf  tle  ju  ben  JKfltbé;Unb  nnbecn  PoUîifd;en  luib 
Mihtarifdjen  SBebienungen/ fo  fiel  moglid)/  cingebobrne  unb  be= 
«lîtettc  qualificirte  Untettbanen/n>enigflené/fi)  fenidebeffeteobet 
flleidic  Qualitnten  bnben/  unb  fonpen  bubey^feinSScbencfenuot' 
hnnben  /  »ot  «nbein  gterabbcn  unb  -JCuf lnnbifd)en  gebtnud;en 
tuoricn/  fnmnITen  fie  aud)  lîbet  bem  ibte  Sînfbc  unb  S3ebien= 
te/  fo  Inng  fie  (Id)  ittct  Inftruclion  unb  >pftid}ten  in  «Seobncb' 
tung  ibtet  SSeltoUung  gemng  bejcigen/  nid!f  nbfrt'flffen/  fon- 
betnibnen  yielmebt  mit  ©nnbcn  jugetbnn  feçn  unb  wtbieiben 

roollen.  , .  «     . .  ™^  A  „ 

Sdrtngenb  fcrnei  /  jum  fteben  unb  jwnnéiglîen/  bic  53e(îerfiing 
beg  ©tabf-Magiftrats  bldbt  cg  bipfnDé  iii  bet  £(îeutîflbt  Sjnnnu 
ben  ibtet  Capitulation  unb  Transfix ,  mie  nud)  nid)t  meniget  in 
bet  "JCltfiflbt  Sjrti'nu  bntbeii/  bnf  ane  jîe  je^o  mit  refortnirten 
fubieais  befefîet/  nlfû  mX>a  jeÇo  iiocb  fiînfftig  in  ibten  «Katb= 
fiiîMcn  imbetifd)e  rtuf- unb  «njunebmen  «etbunben/  jebod)  geb. 
ètrtbt  =  *"Xnfb  «"*  î>'^  fteçe  «îBnbl  imbetifdie  mit  cinjunebmen 
obnbenommcn  fei)n  foUe.  ^egen  bet  (gtnbte  nuf  benu<(inb  nbet 
ifl  wtalidicn/  bng  in  bem  ®t(ibt  =  SKatb  em  2)iettet  4utbetifd;c 
Sîatbsbetin/bod)  nud)  ebenbet  nid)t/  a\é  mm  butd)  -JCblTerben 
reformirtet  SXfltbébetm  fo  uie[  ©teOen  vacant  petben/rtiif=nnb 
«inacnommen  wctben  fottcn/  obet  nud)  nifo/  bog  roibet  ibtcn 
SBiflen/  butd)  Décréta,  S3efeble/  obet  fluf  nnbete  9Bcig  ibncn 
ïtinet  mifflébtunaén/  fbnîxtn wie  bisb^ï/b^P  *««  «"(Iteittigeii 


■ÎSobl/  Nomination  unb  Prafentation  obnptrturbirt  geklflTeit  AnNO 
ivcrben  :  (S.é  foUen oiid) «Suigermeillet  unb  Antb  in  beçben  lètnb» 
ten  Siamu  bei)  gnrebl=S3etlcU.unb  "Jlnnelimung  ibtet  S3ebien=  1670. 
tcn/  racldje  pou  ben  (âtnbtgefâflen  ntlein  bcfolbetivetben/  obne 
cinigeâ  ajlenfdien  bebmbetung  tubig  unb  cb"becintv(icbtigt  rets 
blîiben/  fo  l'iel  nbet  bie  ^e|]eaung  bec  58utget=Officicec  mib 
«nberec  biîrgerlid'ct  Ttemtec  betrifft/  foUen  bie  iutb^rif^e  bnuoit 
nid)!  aHf)gefd)lotTen/  unb  obgemelbtc  ©icnet  unb  Officitet/UJte 
^evf ommene  /  bem  jerceiligen  tcgieicnben  IQetni  (Sraffen  pts- 
fentitt/  unb  na(^  «bgelegtcii  ge>vbbnlid;en  gçbépjlidjten  l'oit 
bemfelbeu  conflrrairt  mecbàl.: 

3um  nd)t  unb  smnn^igilen/  fotl  bet  itntettatb  ju  SBtnbecfeit 
sut  s^elfft  mit  iutberifdjen  lubjedis  be|leUet/  gleidjet  @e|înlt  iii 
bem  nlfo  geiinnnten  58lutgend)i  ju  gteinnu  unb  ©d;Iiîd)te'tn/jit 
S31utfd)6ffen  mid)  iutbetifdje  admittict/  bie  Untetgecid)tc  abec 
nuf  ben  ®otffd)nfften/njie  nud»  4(inhfd)cibe  in  ben  ©tobten  unb 
nuf  bcin  innb  bet  gan^en  ©tnfffd'flfft  nad)  Proportion  bet  »oii 
bcçbctlei)  Keligionen  nm  jeDen  £)tt  bcftublidxt  untettbnnen/mft 
SXefonnitten  unb  4utbetifd)en  Detmengt  wecben/  unb  foU  bncbei) 
bet  ©cmeynb  bem  S3ettomlnen  gemàti/  bie  ftei;e  2Bnbl/ Nomi- 
nation unb  Praefcntation,  vôom  fold;cg  mit  nnd)  jegtgemclbe 
tet  Proportion  refpeâu  Religionis  gcfdjid;t  /  geliiffen  wet» 
ben. 

gâ  foff  rtud)/  sum  neun  unb  jwnn^igfîen/  mit  "ïnnebmung 
bet  SSiitger  l'inb  Untcrtbanen  in  ©tnbten  unb  nuf  bem  innb  iui 
getingtlen  fein  Untctld)ieb  untec  biefcn  beçben  SKeligionen  ge* 
mndjt/  unb  nllem'  in  bet  £f2eut1nbt  Sjnnnu  biefeé  obfonbeclid) 
beobnd)tet  wcrbcn/  baf  ein  jebec/  fo  bet  àutbecifd;en  Religion 
jugetbnn/  unb  bnfelbjl  sum  SButger  nngenommen  su  wetben  be* 
gebtet/  neben  ben  iq.  Sîbt-  ginjugégelb/  bem  (gtnbt-Sînfb  ju 
fethet  dispofitien  nbsucid)ten/  nud»  zoo.  ft,  im  25ermogen  bn* 
ben/bingegen  bet  boppelten  quanal  Colkften  befteçct/unb  biet» 
lîbet  nud)  fdnilbig  feçn  fofl  /  gleid)  ben  JXefDcmittcn  fcin« 
ebtlid:e  @ebutt/  S^etfommen  unb  SBnnbel  bet  ©ebûbt  beçju» 
btingen. 

3iim  bteçftïgfien/  Injl  mnn  nn  ©citcn  bec  ^etifdxiffc  âefd)<= 
ben/ bng  bie  fo  gennnnte  >Kefotmitte  Corpora ,  obet  l'telmebt  i\\- 
getec  unb  roeitetct  "auf  fd)uÇ  Bon  ©tnbten  unb  innb  tn  ibceti 
Ingelcgenbeiten  unb  gncçen/  fo  biefen  25etgleid)bctcefen/n)ie 
biëbeto  obnbcbinbett  jufnmmen  tommen/bctgleidjen  bnnii  bencn 
iutbetifdjen  Untectbnnen  be»  Dotfnaenbet  97otbbutfft  ebenmôfRiî 
obnvetmebtt  fepn/  bie  mif  bemetbten  3ufnmmentunften  unb 
fonlT  bcnôtbigte  unfofîen  nbet/  mit  Socmiflcn  bet  Sjetifdjaffî 
untec  ibnen  nupgebtad)t/  unb  îein  'îbeil  mit  Uè  anbecn  ^ig» 
Ingen  befd)roect  rcetben  môge/  inmafiTcn  aud)  tatione  prscteriti 
vorgemelbten  SKefotmitten  bie  ibnen  in  Ann.  1664.  wegen  bet 
bnmcibligen  Conferentz  Co^en  beroiffigte  unb  affignirte  ©elbet/ 
fo  l'iel  beten  nod;  obnbesnblt  auffieben/  ben  benen  jmep  ctjîeti 
ne^fîen  "^nlngen  ciiiâetbcilt  /  unb  ibnen  abaetcagen  mttm 
Mm. 

2Bann  aud;/  jum  ein  unb  bce»f(tgjïen/(i«é  eincn  unb  anbecn 
Uvfnd)en  biébeco  einige  giecfen  biefet  ®tatffd)nfft^nnrtu2Jîun« 
aenberg  «etfelit  feçn/  unb  s^nt  bie  cegictenbe  S3erîtd)nft/  beren 
binfucû  feine  mebc  s«  wcfe^en  fefJiglid)  refolvirt  bat/  jebod)  |t* 
foId)e  3eifen  lîbcc  SSctboffen  bcgebcn  fonnten/  bnÇ  mit  Sot. 
miffen  unb  Confens  bccen/  fo  bnbeç  intereffirt  fcçn/  nod;  ctni» 
geé  obet  anbetcé  Detfe^t  roetbcn  mtifle/  fo  TOîvb  bod)  aUm'^ottê 
m  «éetten  bet  jewcilig  tegietcnben  ftccifd^afft  fotge  getcagcit 
roecben/  ininaffen  ein  foldjeé  aud)  »etfptod;en  mirb/^rnfft  bie» 
fe£i/  ba^  bie  Creditores  antichretici  fo  gegenwnttige  nié  ju» 
fiînfftige/  bie  ibnen  untetgebcne  itntettbanen  beebct  Religionen 
in  Ecdefiafticis  &  Poiiticis  wibet  biefen  2ïetgleid)/  Privilégia 
unb  alteé  ^ecrommcn  ni*t  befd;roeteii  fotlen  /  f onnen  notb 

àainit  nun/  jum  jwcp  unb  bccpffigfïen/  biefeé  mib  cbigeS 
afleé  befîo  fleiffcc  unb  «eflet  gebnlten  mctbe/fo  renuncnten/uec» 
iciben  unb  begcben  aQetfeité  fo  53etifd}afft  /  nié  Untettbanen  Dût 
fid)/  imb  refpeaivè  ibte  <J>tîcgbefobIene  unb  beto  fiînfftige  Suc- 
ceffbres  unb  Siîad)fômlinge  tld;  pleniffimo  effeâu  ,  unb  suui 
f  tnflftignen  nid)t  nttein  atlet  unb  jebet  hinc  inde  beç  bem  ^a.'^^. 
9îeid)ëbof'iXntb  unb  (S;nmmecgctid)f  511  ©pepet  nad)  unb  nad) 
auggemiîtcftenProceiîen/  unb  cclangten  Decreten  «oafommen. 
lid)  unbg^nMid)/  betgcftalt  bnf  felbige  ju  58cbauptimg  einiget 
(Snd)en  in  giuigfeit  nid)t  mebt  migesogen/fonbecn  bmfubto  fut 
flufgebobcn  unb  abgetban  gebnlten  fepn  /  au*  foWieé  obn»ét» 
jtigti*  an  gebocige  Oettet  notificitet  reccben  fott/  fonbetn  aud) 
fie  renunciiten  unb  begeben  ft*  glei*et  ©efîalt  aCTct  unb  jebet 
jefiigen  unb  hînffttgen  Beneficien/  Privilegien  unb  ©uttbatea 
Ânieinec  bef*tiebcnec  CKe*fcn  /  aud)  Statuten  /  ©cmonbeiten 
unb  Special-Secocbnungen/  xok  fol*c  ni*t  aCein  roibec  biefeit 
Setgici*  /  fonbetn  au*  bie  biecinnen  begtiffene  Renunciationes 
felblien/  but*  g)(îenf*en=ttnnc  etba*t  ireiben  tonnen/fonbecli* 
abet  renunciiten  aaetfeitë  mit  gufem  'îBifl'en  unb  '2BiUen  au* 
teiffen  »ûtbebad)t  Exceptioni  doH,  metus,  coaflse  voluntatis, 
ighorantiae,  rei  aliter  geftae ,  juris  tertii  non  citati,  non  fatis 
âuditi  nec  defenfi,  laefionis,  reftitutionis  inintegrum.  Hve  fit 
ex  minorennitatis  five  ex  alio  capite  nuUitatis  fidei  commiffi, 
juns  ex  Inveftiturisqusefiti,  dispofitionis  Teftamentarise  unb 
aDec  anbctet/  mie  fie  immet  9îamen  bnben  mijgen/}umaln  ni*t^ 
auggef*ieben/  in  malTen  fie  fi*  beten  Mm  betgcfialt  begeben/ 
a(0  mann  fol*e  mit  mamm  adbtet  aiif gebtucft  mnten. 

m  fûflen  baneben/  btep  «nb  btepfltgflené  /  ju  befio  mebcec 
2)«c(id;etunâ  unb  beflen  aUen  a^ellprtltun^  bepbet  S^'Iiâlûi"'» 


I 


DU     DROIT    DES    GENS. 


?iàtl}t  utl6  58ebieiU«  tn  Sanélci)  mi  (Snimner/  aud)  SSMinptc 
un&  SSeMente  in  b«n  ©tn&ten  nii&  «iif  bem  imbe  bci;  il)rct  "JCii' 
ncljmimg  in  t|jvcn  (?çbv(l;d;tcn/  aiif  biefcn  Sîerâleid;  geroiefen 
>U£i'&en/  unb  jîd;  bann  nller  @cbiSi)r  aegcn  eiiwnbec  ojjn  dite 
diffidentz ,  asmulation ,  mM  2Bib«n)il[en  bcjcigeii. 

(goKc  bflnn  fitna-  sum  viet  imb  brcçffîgftcn  /  reiber  S«tI)Dfî 
ft:n  jîbet  ben  ©inn  imb  Secfîonb  âegenirnrttgcn  23crâleid;£i  fidj 
<in  ûbn  rtiibever  3>^«iff^'  misnen/  foidjcn  ^altë  tuirb  mit  nid)5 
fen  (ilfobnlb  de  faflo  uecfnljten  /  fonbcrn  waè  jiudjfelbrtfft 
hincinHe  befmmt  gcmad;t/  unb  ^ingeU^t/  fonfî  aber  unb  >w- 
fern  btefem  ju  wibcc  nid;té  be(lo  nienigcr  tooé!  «orgenommtn 
ttietbcn  njolte  /  bcm  gravirten  "îl^eil  o^ne  bnë  fcfÇ  "nû  beuor  fie» 
Ijen/  Srafft  unb  Sn^alt  bcg  Paâi  de  Anno  1610.  ^nçfctl. 
Mandata  poenalia  Executorialia  &  inhibitorialia  S.  C.  bcp  beill 
Sa^fed.  unb  beé  $;j.  S{ei^£i  £<immerg£rid)t  ju  ©peçer  auf  ju« 
«jutcfen. 

©0  foll  eê  aud)  juin  fiînff  unb  brcçffîgjïen/  rocgen  bcï  jetrei= 
11301  gtbl)u[bigung  bei;  bcm  offfsemclten  Pafto  de  Anno  1610. 
flUctbJniîé  fein  23crbldbcn  I)rtben. 

Unb  bninit  enbli*  juin  f«d;g  unb  bïcçflïgflen/  bicfec  Sergletd) 
in  aJlen  fcincn  Puniflcn  unb  Claufulen  uuuetbrûdjlid)'  gcl)(ilten ,/ 
imb  bemfdbcn  ber  &tbû\)t  md)  gelcbet  iDerbe/  fô  foH  biefer 
Recefs  ju  beflo  mû)ut  SSerefiiâuna  nid;t  nllein  nnd^uorânngcner 
alktfdtë  Intereflenten  nudj  burd)  tf^re  ®ef(inbfd)nf ten  all^ia 
U\)fammm  fleljenbet  v£l)nr^unb  Siîrjlen  Ratification  {mldje 
mncrljrtlb  3.  SSlûmti^,jû^  à  dato  einjubtingen  beliebet  n>or= 
im/)  batrtuf  nlletf6rbedid;(l  31)ro  Snçfcd.  a}î<j))(ï.  ju  (illcr 
gnftbig|l«C  Confirmation  unb  Manutenentz  allcruntettr^nnigjl 
jjorgettngen  /  unb  bicfelb«  bieffnffé  ntfcrgeborfnmff  nngdnngec 
roecben  /  nud)  immiitdtl  unb  iiê  foId;e  rtHcrgnnbigiî  ml)àlt 
jcirb/  jeber  'ÎI)eil  in  ftatuquogeliijièn/  unb  in  Botigcn  feinen 
5)nbenbcn  3îed)ten  obngcFcdncft  unb  o!)nuetr;Hcft  «cïbUiben/  à 
date  bemclbtei;  SoyRrl.  Confirmation  obct/  bicfec  Sergleid)  in 
flUen  unb  jcben  ^uncten  mm  tmb  ju  ewigcn'îagen  fdne^Biîrcfî 
lidjfdt  cttdd;cn  /  unb  bellmibig  bc^dltcn  /  fonbern  ta  reerben  nud) 
S^rogl^ntMmb  ^ûtp.  ®Mb.  imb  S)utd;f.  5)iitd)l.  Surd)l. 
0urd)l.  Surdjl.  S)utd.il.  ju  ajîrtçnê/  (Snd}fen/«8rnnbenburg/ 
9)f<ili'  $>f(ilé''@immmi/  Sjcfren^gaflTel/  unb  53c(]"en=Sarm= 
flrtbt  «on  rtUerfeifé  Principal-InterefTenten  Ijietmit  refpeâive 
frcunb-bienfll.  unt«tl)nmg^  nud)  gcljotfomfi  erfHd)t  /  gegenronr» 
ttgen  S3crglcid)  conferviren  ju  Ijelffen/  unb  nid)t  ju  uecfinften/ 
fcnf  brtnjibec  etrtxig  »org«nûmmen  obet  geljanbelt  u'erben  m5d> 
te:  2B0ÏJU  «ud)  5i''ifPii*cï  2Jcrmunbfd)rtfftlid;cit  (gdten  m= 
fleti  btro  ©tafftid)cr  Pupillen  (innod)  sroep  l)bbe  sXeid)éjinn: 
te/  iufl)erifd;et  JXdigion  jugetijan/  mit  ju  ctbittcn/  »otbeI)aI= 
fen  iDirt. 

Sefleii  su  ronl)tec  Urfunb  l&dbcn  nedjjl  ben«n  Intereffircm 
5b«I«'i  «oc  S^ôd^ligcb.  3!)Co  él)iic=unb  giictll.  @n.  ®urd)l. 
îDutct)!.  ®iird)l.  'î)«rd;l.  ®urd)I.  ®utd)l.  Qtnroefenbe  S^cm 
ÎCbg«f(inbte  /  bcnantlid;  roegen  ^^vt^Wlaw^  ftac  (ubwig 
©uflno/  ©Crtff  JU  Jjcbenlobe/  gebcimec  aCntI)  jc.  roegen  gljHta 
©<td;fen  Qetc  Nicol  von  ©ccÇbocjf  ge^dmet  ?j(.a\)t  unb  £rtm= 
inabctC/  TOCgen  £I)UC'S3rnnbenblirâ/SJCtt  Johann  de  Bayer, 
geljeimbfc  Êlcusimb  a)lflrcfifd)«  ÎKcgietungéî3îafI)/imb  Sjoflfi 
said;fé  Direâor,  wegen  Cbiic^W/  unb  ^folgsOimmecn/ 
jQctE  ©cotg  "SBil^dm  von  i;8tnnncn  Jjoffgecid^téîïKnfb,  unb 
45berinnptmnnn  ju  S3oct'£ibctg/  unb  Sjetc  "Daniel  Veijnx  aCe; 
gienmgé'ÏXnt!)/  roegcn  ^Jeflênî^nnèl  !Qett  Regnerus  sBnbeu^ 
5<i«fen  @cl)cimet=unb  SCegictungé^iXatl)  jc.  roegen  ^efen? 
©annflrtbt  S^ccc  Oeotg  iubwig/  SBucggtnff  l'on  Sitd;betg  ic. 
©ebeimeCîSinf!)/,  3îcgiecungé  =  unb  SnmincEsPraefident,  bie^ 
fcn  Recefs  eigcn=t)nnï>>g  imRffd}ticben  unb  getlegelt.  ©0  gefd)c= 
l)en  in  SJnnrtu  ben  ï6.  (j.6.)  tag  Augufti  im  3(il)t  nocl)  ghriffl 
igebiict  1670. 

'(L.S.)  iubroig  ©ufïfl»  ©tafTsu  Jjoî)enIû5. 
(L.S.)  Nicol.  uon  ©etàbOtff. 
(L.S.)  Johan  de  Bayer. 
(L.S.)  Georg  Wilhelin  «Oit  SStUmteit. 
(L.S.)  Daniel  Velinx. 
(L,S.)  Regnerus  58abcnl)(iufcn. 
(L.S.)  Georg  Ludwig  $8utggajf  uon  .Rirdjbers. 
c  L.  s.  )  Sciebetidj  Citfîmit  ©tflff  ju  SjmMu. 
S3od)gt«flI.  s^amn  S3ocmtmbfd;rtflitI.  'Mbgcfrtnbte  9?qtî)t. 
(L.S.)  ^flnê  XcinljAcb  t'on^ornbecg. 

(L.S.)3ol).2BoIffg.  q)f«il. 
(L.S.)S5olff8.9;e!)m. 

(L.S.)3i)!).gtnjlSB(icnbi5let. 

©et  Sjrtnrtuifdjen  Corjiorum  ©iegelung. 
(L.S.)      L.S.)      L.S.)      (L.S.) 

IlSîb  Une  bnrnuf  gingungésgcmelbtt  Jiîrflen  unb  ©rnffen/ 
♦*  wie  aiid)  ber  £fC<|i)nnittm  aceliâicn  jtigetixme  Untertljnnen 


Ml 


bemiittg  i*  (mgeruffcn  unb  gcbeften/  bnf  wxt  mm  i^tm  nuf.  AnnO 
gend-tcn  2)eïgle.d;é .  Recefs  allée  feineg  S.mljnitë  gnfibigltdjjit  ^ 
confirmiten  imb  5U  bcfînteigen  gcrufieten;  ®rtg  l;rtben®trgna.  lO/ô» 
bgjd;flngefdj£nfoId;ci!)re  gcbotfmnbfîe  ffiitt/  mibbmimmit 
ivolbebndjtcm  îîdiitiv  giitem  ?Kati)/  unb  redjtcm  SBiifen/  beit 
Ob  =  infenrmi  3vcligtDii»2)ci-gIcid)0- Recefs  fo  iPtit  faecfdbe  bcm 
anun|]cnfd;nmb  ûgnflbnScfifdxn  Sncbcnfd^lu^  nidit  in»ibcï/ 
fonbern  bemfclben  gcm«fi  iUjaUeê  feincg  3n»!)rtlt£i  /  nug  îKbmu> 
[d}cr.Sapr.a«(td}£  25oafommenl)cit  gnnbig|ï  confirmirt/  appro- 
birt/  ratificirt/  imb  betWttigc/  t^im  bnîi  nndv  ronfirmiren/ 
approbiren/  ratificircn/  unb  be|lnttigcn  foldien  nud)  biemit  /  fo 
roeit  cg  obgcbnd'tem  Jricbcnfd^lne  8em<!fi/'unb  niri't  ju  ivibcc 
tft/  unb  iPrté  2Bir  iwrnn  ju  confirmiren  bnbcn/vonÉfôm.  San* 
fetl.£iK(id)t  JVtiTenrli*  inSvnfft  biefeéSSdetfé/unb  mconen/fefeert 
unb  îToflen /  ba^  obdnuericibtcr  SCdigloné  =  Recefs ,  m  aUm  fd* 
lien  q)Hiicten/  OT.nifukn/ OCrdcuIn/  Onnljolt/  îBîeinnmg  ilnb 
SBcgreitfimgci)  tint  /  wfî  /  unb  unwrbnîdîlicb  malten  unb  voUn^, 
jogen/  unb  von  niemanben  bnnvibei;  gebnnbclt  unb  «erfaitrcn 
TOcvbcn/  fonbern  bccbe  vcrglidiene  îbcil  |îd)  betfdbcn  gccnhiglid) 
fteiien/gcbrnud;cn/  unb  genieffen  môgcn/  unb  follen/uon  auer. 
manmglid;  unperbinbctt/  jcbod)  Uns/  bcm  ij.  iXdd;  unb  fonff 
manntgltd)  an  fcinen  SC£d;tcn  unb  @crcd;tigfdt  unnad^bdlia  unb 
unfd;ablid>  Unbgcbietbenbarmif  nûcn  imb  ieben£bnr=Siîrfîen/ 
5i5r(îen/  @dtî=iinb  38cltlid;en/  ftMaten/  ©raffcn/WeWii/ 
S3erren/  Sîmcrii/  .Sned)ccn  /  ianbupgcen/  Sjaiiptleiitfn/  mi 
boinben/  SBogten/  sp^egcrn/  2îetn)e|mi/  2(m))tlcutctl/  ianb^ 
ndjtern/  ©djultheiffen/  SSurgetmdjîern  /  sKidjcern/  gîniben/ 
SBiirgcrn/  ©cmemben  /  unb  fonfîen  aOen  anbem  Unfcni/  unB 
beé  Sveidïé  Unfcrtl;artcn  unb  @etreuen/in  mé  2B'.'rbcn/©taiiî> 
DbctSBcfcnbicfcçnb/  ernlbunb  wjîigiid;  mit  biefcm  SricfF/ 
imbreoITcn/  ba^  jicobbcnibvtenSîdigimie. Recefs  am  feincé 
^immtê/  unb  biefc  unfere  ^rtçf.  barubcr  ertbdite  Confirma^ 
tion  bei)ibren2Bm'bcn  unb^rnfftcn  verbkibcn/imb  rnebracbacb* 
te  ANNAM  MAGDALENAM,  imb  gbnIîian/M» 
grnfin  unb  ^fat^graffcn  bcç  îKbdn/nlé  Sovmiinbenn iiiibaJîit» 
vonnimbcrn/  ©tnff  ^obann  ÎKbeinbarbcn  jn  S^anm/  Inmcr* 
InfTenen  .gmbern  /  unb  3bne  ©raft"  gticbcricH  &ifnHira  tu  fin* 
nau  unb  bercn  llntcrtbrtnen/bafdbcn  rubigltd;  erfrenen  /  gcbrau» 
djcn  unb  gcnieflcn  laiJm/  fie  bntmibcr  nid-t  bcfclMwrm  /  binbcm 
nod;  irren/  infonbcrbeit  bcfebkn  mit  bcnen  Soananifd'en  S^or^ 
munbern/  unb  COÎitoormunbcrn  /  unb  il^nc  ©vaff  [înctcndj 
galîmirn  ju  ftnnau/  unb  bcnen  fo  babe\)  interelîict  fcnib/  «ici 
nnbigfî/  bag  |îe  aud)  ibrct  <Si(ità  foléen  a5crgldd;ë''Ktce!s, 
fo  «jcit  berfelbc  cinen  jcbcn  binbet/  in  attcn  ^unctcn/'Kvticiikn' 
glaufuln  /  rs""l'«It  /  Wiem  -  tmb  SBc^rciffungcn  /  ivie  obfideV 
gefiracfé  nnd-fonnnen /  imb  gclebcn/  banuibcr  nid't  tbun/ baiib» 
Icn/  obcr  fiinicbmcn/  no*  baë  jcmanbiJ  anbcrn  m  thiin  «cfiats 
tcn/  infemc  2Bdg  nocb  3Beg/  als  Iteb  eiiicm  iebcn  t|î  ïinfcr/ 
unb  beë  3îfid)é  fd)>vcre  llngnab  unb  ©trnff/ imb  barju  ein  «Docn/ 
ncmlid)  îebcn  ÏOÎarcf  iotbigcé  ©olbeé/  jn  wrmciben/  bic  cirt 
jebcr/  fo  otft  er  fi'cuentlid)  bienvibcr  tbntc/  mé  balb  in  unfei' 
utibbeé  D?dd)é'£ammcr/  nnb  bm  anbein  bnlbcn  "îbcil  mcli! 
gcbad)tem  verglid)cnen  /  unb  bcm  bnlreiiben  'îb^l  fb  biermib'ct! 
bclcibigt  jvurbe  /  unnnd;Inglidj  jn'  bejabkn  /  Dccfattcn  fcprt 

Wlit  ttrîimb  bicg  $8ricfé  bcfiegcft  mit  itnfcrm  .^nçfcrl.  aif=* 
bangcnbcm  3n|iegcl/  ber  gcbcu  i(î  tniinfcrer  i^tait  seicn  beù 
13.  bcg  ïSlonaté  Decembris ,  nn*  £bn|îi  mifcrë  licbcn  fierai 
unb  ©edigmaçjxrd  ©nnbcnrdctcn  ©eburt/  im  1671.  uiifcree 
Scidje/  beg  Sîomifdien  im  14.  bcéJ2unfinvifd;cn  im  17,  unb  bcg 
S3omifdjen  un  16. 3abre. 

Vid.  ieopolb  ^ifbelm  @M(f  ju  Siiniggfegg. 
Ad  Mandatum  Sac.  Caef.  Majeflatis  proprium* 
2Bin;eIm  ©djtBbcr. 


LXIII.     ^ 

Recefs  im\)  iiïit  ia^^xx  ccfudjt«r  Sîcicf;^-  CommiiTa- 
nen  fubdelcgiïtc  .^ifcbcit  3t)ro  gftrfd.  5)urclj(.  3« 
ioti)t\mm  unï)  Dcin  @raf(iicl;cii  jjrtitfc  S^affiui. 
©arbrflcfcn  aiifgcricf;t«t  /  wobutîcl)  Diefc^  m  Uê 
poflefEon  ï)«3erning^embura/.  ïscr  ©rajffcljap 
(gariwrliCn  mt  HW  Appercinenden  immitirt 
mti.  ®cfcfx!)eu  3u  eaibrûcfcn  texx-'î  oaobf. 
1 670.  [Gastelius  de  Statu  Publ.  Europe 
Noyijf.  Cap.  XX Xf.  pag.  %6\.  d'où  l'on  a 
tiré  cette  Pièce,  qui  fe  trouve  auiîi  dans  Lu- 
NiG,  ^cutfdfjcé 9îcicl)^'-2(rd)it?.  Parc.  Spécial. 
Continuât.  II.  Abtheil.  IV".  Abfatz  XIV. 
pag-  3J7-]       . 


C'eft- 


Oâ. 


Anno 
1670. 


144 


CORPS    DIPLOMATI dV E 

C*eft-à-dire , 


Recès  conclu  par  les  Suhdekgués  des  Commifaires 
Impériaux  à  ce  requis ,  entre  le  Seremffime  Duc 
de  Lorraine  d'une  part,  iâ  les  Comtes  de 
Nassau- Saarbrug  d'autre  part ,  far  le- 
quel lesdits  Comtes  font  mis  en  pofeffion  de  la 
Fortereffe  de  Hotnbourg  ts"  du  Comté  de  Sar- 
werden  y  de  [es  Appartenances  £3"  Dépendances. 
A  Saarbrugb  le  -,%•  O^ob.  1670. 

OU  wifTcn/  a\ê  twgcn  Ut  im  Inftrum.  Pacis  Art.  4.  Çomiti- 
P  bus  Naffau  Saraeponianis  beni!)rten  g}(iffnu=(5rttbïU(fifcl)en 
Reftitutions-gndw  iwd)  «iclfnltiget  bcfdxljciieï  SB«mU&iing/ 
tiiBlid)  jroifdicn  3l)rcr  giJtlîl-  ©uvdl.  jti  iotl)rin3cn  imb  S3od)= 
ueb(id;ten  ©rnffi.  Sjniië  i«rt(TrtU/mif  iwdjjleljenben  JXeiti)éM8  511 
sKegcnfpiirg/unb  butd;  Sictmtttelimg  cinigei;  iXcidjé-Depututen 
£in  iScrqleid)  gcttoffen/  foldjer  in  eineii  Recefs  de  dato  9.  (19.) 
Decembris  An.  1669.  gebradjt/.unb  »on  bcçben  'î[)cilcit  UoH^ 
soœii/ut  bcffeit  Exequirung  biitd)  cin  Kdd)g=@uf(id;tcn  de  da- 
to bcn  II.  Julii  jiSiiafIbm  b£t  S^odjroiSrbigfle  gurjH  imbS^crj/ 
ften  (Snrol  (Jnfpat/  (£ré  =  S3ifd)Dff  su  'îner/  bcë  $3eil.  Stom. 
sXeid;ébiird'®naicu  imb  beë  SDniâvctd;é'KreInten(£re=£an§lct 
unb  (S;i)iir=iÇiirfl/2C.  rote  flud;  bcr  0iird)l.  Jtîrjl  unb  S^evz/Sjerj 
<Seot«  'Bilbelm/  Sjer^og  jti  «8raiinfdnt>cig  unb  iuneburg/jc.  ju 
Commiffarien  crfud;t/  (îe  niid)  foldjeé  rotHig  untetnemHien/unb 
in  beto5nninen/imb  jroaï  angeiten  31)rer  (|;i)ur<,îurfl.®iird;l. 
JU  'îridt  bet  SïBolgebonie  3ob.  gbetÇdcb/  '^rcnben  uon^SeffeU 
frtbt/  jjerz  JU  Ulimn  unb  p!)ren/  ®uc  :■  S"rfll. 'îricnfd;cc 
£Kal)t/©trtfctbaIfer  ju'îriei:/  mib  :Smbtm<inn  ju  q)frtlêcn/  k. 
mid)  bet  2Bol  =  (£ble  unb  Sjod'gelebïtc  ^ctj  Damian  Heinnch 
AnetatiîJs,  £l)«r--5ittjll. 'îrietifd)et$3of.îKrtI)f/  nn  ©eiten  3I> 
rer  Stîrdl.  9urd)I.  ju  sQraunf^wetg  unb  iuneburgabct/  ber 
^od)=eble  unb  @cflrengeS3et2iotcnè£Dfi5«er/  Sbïer  Surfil. 
®utdil.@ebeimec  iKiiI)t  ju  Subdelegimn  conftnuut.biefe  Aud)/ 
tiad;bctti  bie  Bufnminenf  unfft  ciuf  begel)ren  Sjodjgeb.  3l)rei;  Jurfil. 
Surd)I.  JU  iotbtingen  yon  bcin  QCnfnngé  vot  gcnelnn  ge^nltenen 
©tâbtleinèrtvbïiîàen  nlëlocopartis.Sroeçbriîcten  mit  nderfcité 
bcliebeii  ncrlcgt  rootben/an  jcêt  gebndnen  Ort  fîd)  eingefunben  /  unb 
bcij gtoffnung  ob!)nbcnb£ïCommiirion,burd>produdvung  iï)reï. 
Subdelegations-@eroalt/  JU  legitimiruug  il)ter  ^erfonen/benen 
$>nrtl)ci)en/alë  ben  SBoIgcbornen  Sjetm  Maronis  de  Hatencourt , 
©eneral  de  la  Bataille ,  unb  ©ubctnafoï  beë  '3:eutfd;en  Belis- 
tbumbé  SI)!-.  ®uïd)t.  JU  iûtbvingen/  roic  nud;  bcro  îXabtitnb 
Procureur  ©encrnl  ju  2Bolb£ïfang  ^en  grnfl  Êottcr/dé  De- 
putirte  «on  3i)ro  ©ittc^il.  unb  bnnn  in  ^erfon  gegenwntfig  ge- 
roefen/  bie  ^od)geborne  ^etten/  Sjcn  Johann/  ^etj  ^obinn 
tttbroig/S^ctz  OulîflB  •Xbotff/S'Jcti  ^alratb/imbJjen^nebritb/ 
otte  (Srrtffcn  ju  gîaffnu/fenrbnîcfen  unb  garroeïben/Sjcrtcnjii 
4obr/2Bi|5bnbcn  unb  Bbjlcin  nngejeigt/  roie  tè  enblidj  in  biefet 
kng  gcfdjïiebenen  (Sa*  fo  roeit  gctommen/  baf  mnn  je^o  jur 
Execution  obgeb.  Kegeufpurgifdjen  Recefs  routtflid)  fd)ceiten/ 
unb  won  ben  qJartbeçen  nut  lebiglid)  «ernebmen  œottte/rtn  roeU 
*ein  ôrt  mit  bec  Immiiîîon  bcr  Qtnfnng  ju  madjen  /  unb  jum 
t"iîglid;(ieuobne^£itlâufftigfeit  ober  S3efd)roecbe  ber  Intereflen- 
ten/  unb  bercn  Itntettbnnen  /  bié  juin  gnbe  ucrfiibrcn  roerben 
ffinne;  Unb  a.\è  fîd)  ■JCnfrtngsi  roegen  ber  ûcbnung  /  nad)  roeldjer 
bie  Reftitution  Borjunebmen/  einige  Discrepantz  betfiîc  getbon/ 
fi)  bod}  enblid)  biird)  Reprsefentation  guter  Rationen/  bie  »on 
eincm  ber  ijerni  Subdelegirtcn  S3ôd}tîgemelbtcr  3brcr  '^lîrfîf. 
®utd)l.  JU  iotbringen  (tuf  ber  25etîimg  Qûinbiirg  perfonlid)  ge= 
fd)ebcn/  nnd)  SBunfd)  fuperiret/  unb  bnnn  enblid;  bcrS2erren 
iotbringifd^en  Deputirten  Sodmadjten  exarainirt  unb  gefunbcn 
roorben  /  b<ig  mnn  jvBnr  beç  bcnfelben  ein  unb  nnbeté  ju  erin= 
nern  bntte/ olcidnvol  fi5ld)cé  nid)t  febr  «nben  iroUte/  tvnnn  nue 
jum  effea, man efroanusn  cfft  ermelbter 3ï)rec5iir|ïI.Surd)r. 
ju  iotbtinBen  cinen  immediatert  SBcfebl  untcr  beto  S3nnb  nn  bie 
©uberneuré/  unbSBeambten/  um  bie  Reilitution  gefdjeben  ju 
lafftn/  roie  (tud)  bie  nod)  ennangelte  Subfcription  bcr  bep  ber 
Sjanb  babenber  bre»  Original  iXegcnfvurgifdicr  Receflen  erlnn» 
gen  unb  bnbb'ifft  roerbcn  f  ônntc  /  unb  bnnn  fold)eé  rtffeé  ju  «ol» 
len  ^ergniioen  etfolget/  bafi  brtwiif  jnr  roiîrcflidien  Execution 
gcfd)rittcii/unb  mit  benx  "JCmbt  unb25e|IungS2omburg  bcfge|ïfllt 
bcr  oinfnng  gemad;t/  \ia^  in  ©cBcnronrt  mebrgemelbter  fotb' 
ïingifdjcr  Deputirten  /  unb  beten  Interefl".  S^etren  îXeid)ei  =  fub- 
delegirten  Commiffarien  ben  giîtiil.  iotbringifdien  (Spubcrneur 
bttfelb)îen/unbObrJiien3obnnn@rantcrn/n)iennd;bcrin£»ibnHn3 
rangirter  ©uamifon/mit  Sorlefcn mcbr erwebntcn  iXcgcnfpiitgij 
fdjen  Recefs ,  in  paffibus  concementibus  rtnijcbcutetipotbcn/bn^ 
inan/«ecmôg  bcffclben/bieju  gegcn  tld)beftnbcte@c<iffenjuSfîttf= 
fflU'SaïbtiiCfeninbie  PoffeCfion  betSîetlimgunbTrmbfSpom. 
bucgbicmit  roiebct  '.t)i5cctlid)  immittirte,unbgebnd)fen@oubeC' 
neut  unb®unïnifûn  in  bctfelben  gefnmbten  ^f[id)tcn  ju  nebmen 
begel)cete/fDld)eê  aud)  bncau/  nnd)  einigcn  befd;cbenen  gtinncrung 
unb  roiebetgegebcnen  (pctlnningcn  /  ju  ecfl  won  beui  gommcn- 
brtntcn/  imb  betnad)«on  nUen  £>fftcicccn  imb  gcmenien  .Sncd;ten 
refpeaivè  in  ^cutf(i;ct  unb  S-trtnÇc(îfd;ec  ©pciidj  roiircflid;  ef- 


fcduirt.audjbieroenigc  reftituirende  Unfettb<tnenbiefcô'2[mlrtâ/ 
in  <»(Ien(5turfen/  nad;  Dispofition  offtgeb-  Recefs  l'ollfiîbret 
roorbcn/  \)M  mnn  liadi^  iîbetlie|fettec  /  nuf  bôd)tlecicebntei:3bw 
iJiirtll.  0urd;l,  eigenbônbigen  Oibrc  nn  ben  (rcminenbnntcn  ju 
^itfd)/  biébcctgen  "Xmbtmnnn  bet  ©tnfffd'dÀ^t  ©nta'ccben/bie 
Uiitectbnncn  )c6tgcb.  @ra|ffd)ajft/  inS  Êbur^'Jiîtlll.'înccifdjc 
4eben=  ©DCif  ©t.  ioteng  jufttmmen  tommen  Inflcn/  benenfclben 
mit  2îotn)cifimg  bet  nn  bie  iotbringifd;en  Sjctten  Deputirte  ge» 
gcbcncn  CommiCBon ,  unb  betfclben  ûtbte  /  fo  an  bie  S3ealnb= 
ten  crgangcn/nnjeigenb/  bng/  n?eil  won  {otbcingifdict  ©etten 
nicmanb  jugegen/  mnn  (te/  Srafft  obbabenbec  Connmiffion  bec 
<P(lid)ten/  roorinnenfîe  biiJbecogejlanben/  etinffe/  aud)53od)=' 
geb.SJettenSrnfcn  btennit  in  PoffeiTioB  ber  @rafffd;atFt(6ûCî 
roerbcn/  nnd;  3""balt  bcé  îi?egcnfpurgifd)en  Recefs,  roiebec 
iramittire/  fie  bie  Untettbanen  nn  bicfdbe/  aie  3bte  ianb-unî> 
gtbîS'Jcccen  roiebct  annjeife/  unb  vm  ibnen  ben  xjulbigungé» 
gçb  nbncbmcnroittbe/  fold)eé  nud)  bntauf  roiStrtlid)  gefd)eben/ 
nid-t  minbet  aud;  bie  J3etten  ©taffen  in  bie  jn  ©atbtiîcfenbeiin 
unb  (gacroctben  in  bem  Recefs  3uge|îanbenecCKcid;é=iebdi/aIé 
3ott  unb  @elei)t/butd)  eincn  geroôbnlidjen  ©ucdijug  unb  "^tuf* 
tid)tmig  bet  BoQl^ôcfe/reftituirt,  enblid)  unb  juin  leèten  aud)  bie 
Imraiffion  in  bie  SSogtei)  Sjerbiébeim  /  butd;  gtlaffung  bec  i'û« 
tigcn/  unb  SBiebctanntbmung  gcroôbnlidxr  Sfiafliiuifcbec  SjuU 
bigungé=Sçb/  roiîccflid;  gcfdjeben/  unb  alfo  offtgeinelbtec  S^e^ 
genfpiicgifdxE  Recefs' in  aUen  feinen  ©tiScfeny  311 2)ergmignng 
mebrmnlé  gebûdjtetS'3eccen@caffen  jui«afTaiu©ntbn5cfen/3uc 
Execution  gebtad)t  roocbcn  feç.  lirfiînbltd)  bec  S^eccen  Sub- 
delegirtcn eigenbnnbigen  Subfcription  unb  bctuocgcbtucf  ten  ^ett» 
fd)nfftcn. 
@efd;eben  ju  @(iïbcucfen/ben  6.(16.)  Oâobr.  Anno  1670. 

Sobnnn  (£bctbatb/ÎÇtcçb«t  m\  SefTelfîn&t.  (L.S.) 

Damian  Heinrich  Anetanus.    (L.S.) 

LXIV. 

Jfftgnatio  Régis  Polonia  MichAelis  Eleo- 
N  o  R  .<E  Régime  Confort  i  fua  ,  Leopoldi 
Imper at or is  Sorori^faSla^  quâ  in  Affecurationem 
Contra  -  Dotis  ,  feù  Donationis  p opter  Nuptias 
certi  demminati  Loci ,  Dominia  ^  Civitat'ês,Op- 
pida ,  Arces  à?  Terne  Regni  Polonite  de  confenfu 
Ordinum,  eidem  Sereniffimie  Régime  delegantur, 
l^c.  Farfavia  7.  die  Novembris  1670.  [Tiré 
de  la  Regiftrature  d'Eftat  de  la  Chancelefie  de 
la  Cour  de  Sa  Majefté  Impériale.  ] 

MI  c  H  A  E  t  Dei  gratia  Rex  Poloniœ ,  Magnus  Dux 
Lituanie,  Ruffiae,  Pruffise,  MafoviîE,Samogit. 
Kijoviœ,  Volhin.  Podol.  Podlach.  Livonî»,  Smolen. 
Sever.  Czerniechque.  Ad  perpetuam  rei  mcmoriam, 
notum  teftatumque  facimus,  ad  quos  prœfentes  Litte- 
raa  noftrae  devenerint,  hujus  &  futuri  temporis  univerfîs 
&  (ingulis;  Connubialis  amicitis  conditiônem,  non  ad 
animorum  duntaxat,  voluntatumque  inter  fe  devinâa- 
rum  individuam  ncxum,  verum  etiam  ad  cxternorum 
bonorum  communionem  ,  mutuumque  ufum  referri, 
certum  habetur:  quœ  tune  demum  folido  confedifle 
fundatnento  exiftimanda  eft,  ciim  &  afFeSus  invicem, 
&  conjugales  fortuns  pari  forte  in  praeiidium  &  decus 
utrinque  miscentur.  Quod  equidem  facer  Maritalis 
amor,  tantô  ampliori  merito  exigit,  quantô  plura,  in 
deleâa  ad  perpetuitatem  omnis  fortunsE;  conforte,  cha- 
ritatis  illicia  &  quaedam  innocentium  flammarum  ali- 
menta afpiciuntur.  Ifto  nominé  Divinse  bonitati  fup- 
plices  fumus,  reddimusque  iinmortaies  gralias,  quaa 
ficuti  Nos  magnarum  Gentium  Regem  tffs  juffit,ita  ad 
firmandas  perConnubium  Imperii  &  duraturse  felîcitatis 
fpes  anitnum  flexit ,  quo  Regia  Pofteritas  in  felicem 
Votorum  materiam  Eledori  Populo  nascatur  ,  nequc 
funefta  ampliffimi  Regni  Orbitas  ,  gravi  &  metuendo 
externorum  annbitu,  deinceps  laceretur.  Kependiinus 
gratLim  afFeftuiïi  SereniiTimse  Domui  Auftriacse,  quod 
deliberatio  Matriinonii  nodri,  nec  ditEcilis  nec  am- 
bigua  diu  fludluavit ,  qnas  Regum  thalamis  condigna 
Vota.Caefarum  Filias,  Neptesque  parère  &  educare  tôt 
Sœculis  aiTueta,  noftri  defiderii  curfum  facîlem  &  plenis 
veiis  ventisque  in  fe  vertit,  impulitque  Majellas  illa  & 
fplendor  Auftriacus,quâ  Sol  utrumque  recurrens  afpi- 
cit  Oceanum,  diffufus,  ftimulo  fuit,  ut  minime  dubi- 
tantem  animum  in  eligenda  Sereniilima  Eleonnra  dc- 
terminare  voluerimus.  Commendarunt  Nobis  Augus- 
tam  Priiicipem  non  folum  inclyts  Origines,  &  per  toc 

Cïfa- 


Anno 
1670. 


DU     DROIT     DES    GENS. 


Csefares  &  Sceptra  deduâus  fanguis,  fed  non  minus 
magns  ftirpi  par  &  digna  Regno  mens ,  quae  divifàs  in 
aliis  Dotes,  in  fe  unam  adeô  collegit,  ut  pietas  mo- 
deftise  ,  prudentia  candori ,  forma  pudiciti*  ,  gravitas 
bonitati  in  hac  Principe  optimè  jungaotur,  refpondeant- 
que,  &  in  Augufta  facie,  oculisque  iiabitantes  Gratiae, 
maguEB  vîrtnti  reconditae  fîdem  non  ambiguam  fa- 
GÎant.  Itaque  cura  de  Confilio  Senatus  noftri  per  Le- 
gatum  noftrum,  Gasfaream  iVlajeftatem  de  Nuptiis  nos- 
tris  appel laverimus,  &  obtentum  Csefares  Domus 
pignus  Sereniffimam  Principem  Eleonoram  Archi-Du- 
ciiiam  Auftriœ  Tlirono,  Thoroque  Regali  fociam  jun- 
xerimus ,  reliquum  eft,  ut  amorem  noïlrura,  quo  ean- 
dem  Sereniffimam  Reginam  confortem  nortram  dilec- 
tiffimam  compleiflimur,  in  argumenta  eximia  &  publi- 
cs provocemus,  quatenus  Orbi  Chrirtiano  conllet,  quo 
apud  nos  Sereniffims  Auftriacae  Domus  conjunftio- 
nem,  quo  item  Réglas  Sereniffimœ  Confortis  Virtutes 
loco  habeamus.  Quod  igitur  ex  obligatione  PaSorum 
Matrîmonialium  prœftare  tenebamur  jam  féliciter  in 
Comitiis  Regni  Generalibus ,  fedulâ  diligentique  operâ 
nodrâ  perfecimus ,  ut  juxta  eadem  Pada  pro  Dote  cen- 
tum  millium  Florenorum  Rhenenfium  ftatim  &  reallter 
Cïenftochovi»  poftNuptias  celebratas  nobis  numerata, 
alia  Summa,  centum  millium  Florenorum  ratione 
Contra-Dotis ,  feu  Donationis  propter  Nuptias,  in  cer- 
tis  idoneis  locis  ,  Dominiis,  Civitatibus,  Oppidis,  Ar- 
cibus  &  Terris  Regni  Polonias  &  Magni  Ducatûs 
Lituaniae  de  confenfu  omnium  Ordinum  aflîgnaretur , 
conftitueretur  ,  &  Reformatio  fufficiens  fecundum 
Gonftitutiones  Regni,  &  confuetudinem  alias  obferva- 
tam,  fuper  iisdem  bonis  approbaretur  &  ratificaretur, 
Quae  Loca,  Civitates,  Oppida,  &  Arces  in  Regno  ni- 
mirum  Ufcie  cum  Pita ,  Krzeczow,  Tucholia,  Novi- 
targum  ,  Dolinia,  Grauditnm  ,  Olîroteka,  Zarnovie- 
cia,  Golubia  ,  Dybovia ,  Rubiefzovia  &  Advocatia 
Bydgoftienlis :  in  Lituania  verô  Furborkum.Nova  Vo- 
la, Upicia  cum  attinentiis,  Opeskia,  Ufpolia  cum  Sal- 
tibus  ac  Sylvis,  Polonga  Siemnum,  Metelle,  Onikfzy, 
cum  JuribusPatronatûs  inConftitutione  fpecificata  font. 
Porrô  cum  Sereniffima  Regina  Confors  noftra  dileélis- 
fima  obftantibus  Juribus  modernorum  pofleflbrum  & 
communicativis  eorundem  bonorum  Reformationi  fus 
fervientium  polTeffionem  adiré,  &  fruélus  ex  iis  ftatim, 
&  ad  praefens  percipere  non  poffit,  inhxrendo  prsdiâse 
Conftitutioni  Provifionem  annuam  fuper  Zuppa  falina- 
ria  noilra  Pochneniî  ,.  centum  quinquaginta  millium 
Florenorum  Monetœ  in  Regno  currentis,  ejus  Sereni- 
tati  affignamus,determinamus,  &Privilegio  noftro  prae- 
fenti  roboramus  :  ea  Lege ,  ut  cum ,  &  quando  fua  Se- 
renitas,  alte  mcmoratas  Prsfcduras,  &  Bona  fua  Re- 
formatoria,  in  pofTeffionem  receperit,  tantum  de  fum- 
ma  Provifionis  annuae  Bochnenfis  duftâ  proportione  de- 
trahatur,  quantum  quœlibet  Prœfeâura  frutlus  &  redi- 
tus  annuî  fuae  Serenitati  realiter  &  efFeôive  importabit. 
Qoâ  quidem  Provifione  Bochnenfi,  totâ  Se  intégra,  per 
ratas  infallibiliter,  &  fine  dilatione,  aut  minima  dimi- 
nutione  numerandâ,  &  exfolvenda  Sereniffima  Regina 
pleno  Jure  utetur  &  fruetur,  usque  ad  extenuaiionem 
ejus  per  aflecutionem,  &  pofTeffionem  pacificam  difla- 
rum  Prasfefiturarum  alias  ad  vitae  fuse  tempora,falvo  do- 
nativo  Nuptiali  Duorum  millium  Ungaricalium  in 
utriusque  Zuppis  Vielicenfi  &  Bochnenfi  affignato, 
q(iod  extenuationi  minime  fubeft,  &  intégré  item  ad 
vits  tempora  à  Sereniffima  Regina  recipietur  Quam 
quidem  Provifionem  annuam  Bochnenfem,  &  omnia, 
ac  iîngula  ejus  certitudinem,  &  fecuritatem  roncernen- 
tia,  verbo  noftro  Regio,  &  fub  cautioiie,  obligationé- 
que  in  Paftis  Matrimonialibus,  feu  Litteris  Traâatûs 
ejus  comprehenfa,  adeoque  Senatûs  noftri  Confilio  & 
confenfu  publico,  Comitiorum  Auctoritate  accedente, 
intégré  &  inviolabiliter  Nos ,  SuccefToresque  noftros 
obfervaturos ,  noftro,  SuccefTorumque  noftrorum  Re- 
gum  Polonias  nomine  recipimus,  promittimus,  &  bonâ 
fide,dolo,  &  fraude  femotis,  fpondemus.  In  quorum 
omtiium  &  fingulorum  fidem  &  teftimonium  hasce  ma- 
nu noftra  fubfcriptas  Sigillo  Regni  noftri  communiri 
juffimus.  Datum  Varfavias  ,  die  feptima  menfîs  No- 
■  vembris,  Anno  Domini  M.  DC  LXX.  Regni  nos- 
tri  II.  Anno.  MICHAEL  REX. 
(L.S.) 

Pro  Cancellariatu  Reverendi  in  Clirifto 
Patris  G.  Andréas  Olfzowski  Episcopi 
Culmenfis  &  Pomefan.  Pro-Cancellarii 
Poloniae. 

StANISLAUS    BUREKSKI 

Regens  Cancell.  Regni. 
ToM.  VII.  Part.  I. 


145 


LXV. 


Defcnfiv.Alliantz  3ivlfct;cn  3^ro  (S^urfûcjî(.  2)urcï;|. 
t>m  25mnt)cnburg  ^riDricl;  QBiljjcdii  /  3()rp  J^od). 
rûrftl.  Onaï».  «SOriftopO  Scrnt)rtrï)  55ifctioffcn  t>m 
pjîunfer/  3!)ro  ®)iu;)ïtrrt(.  S>urct;l.  <P!)ilipp  QîBU, 
^u  q>ralg3wff  bci;  Siii)mi  3u  23crcl;ûêim3  Dc^ 
25c(tpt)àlttcl;en  Srai)§es  mt)  ter  paciscirenben  2^et» 
le  cigcnec  ianî)  uiib  imi)i  ©icl;cr()cit  «uf  6.  3ahrc 
aufgertcljt.  25ie(cfclDt  l>c«  7.  ApriJis  1671.  [Tiré 
de  la  Regiftraïuie  d'Eftat  de  la  Chancelerie  de 
la  Cour  de  Si  Majefté  Impériale.] 

C'eft-à-dire , 

alliance  Defetijve  ,  entre  Frideric  Guil» 
LAUME  EleBeur  de  Brandebourg,  Chris- 
tophe Bernard  Evêque  de  Munfier , 
y  PHt  LIPPE  Guillaume  Comte  Pa- 
latin  du  Rhyn  ,  -pour  la  defenfe  du  Cercle  de 
W  E  S  T  p  H  A  L I  £,£«?  ^(?j  Parties  Contrastantes  ; 
pur  fix  ans.     A  Btlefeldt  le  7,  d'Avril  1671. 

0:@  !)(ibeit  iiï  Siir*Ieiid)(i8|ï«Si5t|ltmb  SJert/Jjerî^riebrié 
^  SBilJxlmSJÎarggMff  jiiSBrnnbcnbtirâ  bedS^eil.Sîôui.  3ieici;£f 
CT^Sninnurcr  imb  glnirfu'ri't  (tit.)  bnnn  bet  SjodiiDiirbiâfle 
Pt|îunbS?er!g;!)rifrovl)S8etnl;(irb  (tit.)  tiiâldd)«n  bcr®urd> 
l«iid)tigfi£ '^ur|i  imb  jjcrz/  ^crj  W^m  '3BiIl)clin  ï»t«l(iâr(Jir 
bep  m)m  (ur.)  ntt  nur  a\i  gctreue  irbtirfiîrllen  tmb  %ûx^m 
biip  S-Jeil.  Kpih.  3veid;S/  fonberu  mid)  nié  Direftores  iinb  mi* 
fdireibenbe  5iîr|îen  tté  2Be|îp!)<îIifd)cn  £r(ii)fcé/be0  Sjcil.  iXom. 
9vei*ë  (iW  beé  gcliebten  25(iterlniib£i  ber  'înitfdxn  Nation  ^* 
firtnb  m  geinciii  /  Miib  bnnn  nud;  bie  @«fnl)tljd)feicen/  tBddje 
m  mfonberfjeit  bem  2Bc(lpbnlifd)cn  gmcfe/  unb  nlfo  nud;  foI« 
d)cr  (jcbnd)t€n  Sljrcc  gburfiîrfit.  ®urd;l.  Siirfll.  @nnb.  uiib 
Surfil.  ®urd)I.  innben  jh  nn^eren  fd;eincn  /  tmb  xowaui  ont 
letd)t  meljrcre  tmb  meitcre  îtngcleqenbeit  /  SÎDtb  unb  SBetnîbmi 
folgcn/  nbfûnbeiflid)  nbcr  nuè  «êt3ebnd;tct  ernyi  unb  gcnnnte 
innben  bnbci)  leibm  tomcii/  bn[;en>  ©ie^bw  ©dnilbiflfeit  / 
"ÎCmbc  «nb  innbcé =»nterlid;er  Sîorforc.e  o,mhê  ju  femi  erndîfct/ 
uî  jciten  nuf  foidje  miM  tmb  2Bege'bebnd;t  ju  feçn/  rooburdt 
mit  beé  -jcaerbod^flen  S3ei;(lnnb  bem  ânn^cii  Sjeil.sKôm.sXeicbein 
nuêlid.'et  bien]}  geleiflct/  bcr2Bct1phnlifd;es;rni;Ç  imbbiebicta 
inneii  beiwnnbte  innb  nbcr  fo  l'Id  moglid)  x>m  nUein  i?eiiibljd)en 
gmbvud)  unb  nnbern  unïed)tmngigcit  S3cfd)i«abcn/  fie  bnbeit 
£»îabmen  roie  fie  n)o([«n/betrcr)b«t  bUtbenUtnb  weilen  (ïenodntiï 
3elt  rein  pireidjenber  Expediens  gcfebcn  obcc  gcfunben/  nié  ta% 
|ïe(td)butd)  einc  nnbereo^erfinnbniie  mib  Defenfiv-Alliantz  au 
fnmmcn  fe^eten/  ©0  bnben  @ie  3b«n  nnigo  jii  SBikfelbt  ben. 
fniumen  fid;  beftnbcnbcn  SXntben  gnnbigfl  committiretimbbefobi 
kn/cinc  Defenfiv-Alliantz nbjnbnnblcn  imb  ju  fd;lie)fm/njcldi« 
|ld)  bnnn  grnft  bnbenbcn  ®ma\té  unb  gemuîfnmcï  Inflruôidn 
îufnininen  gctbnn/  tmb  bi^  nnlf  gnnbigtîe  Ratification  "^brcc 
©nnbiglfen  ebiitfur|îcn/  iJu'ïjîen  unb  ijcrin  (id;  nnd)folû{nbci: 
Punâen  »ftglicd;cn. 

I.  grlîlid;/  fo  t({  bicmif  unb  Êrnft  biefeé  jttM'fdicn  aVittfnié 
5Simbë=2)cr«)nnbten  fine  redite  Sertrnnlid)e  ^reinibfd'nfft  iitdic 
nur  nod)  mebr  beuefîiget/  fonbein  nud;  511  SefcMî^ung  bn  SSeffi 
pbnlifdien  innben  luiber  nffe  unb  |ebc/n)eld;e  biefelbe  nuf  elninera 
lei)  reeig  mit  ®utd}Siîgen/Conttibutipncn/etnqunvtirungen  obee 
nnbcrn  feinblid;en  invafionen  unb  tbntlidjfeitcn  wergeiBnlCtnten 
ober  bcfd;n)ebrten  /  gcgcmwctiger  Defenfiv-SBunb  berneHnlC 
niifgerid)fet  unb  g£fd;lofren/  U^  ein  jebroebec  SBunbg.yertvnnb» 
ter  bem  nnbetn  mit  rtiifTid)tiger/n)nbrcr  «nb  nlter  îcutfd'ct  freunb^' 
fd;nfft  meçnen/rcng  ju  eineé  jebrocbcren  <S.\^tmo\)\^mhmmn 
unb  îfufnebmen/  nud»  ju  "abwenbung  nfleé 'ïïtaétWs/  gdn» 
ben  imbungclegenbettgereid;en  fnn/  nufferpen  2îcrmpnené  nn^ 
Srnfften  nnd;/  gleid)  nié  wnnë  ibn  felber  betrefte  unb  mmmtl 
JU  beforbetn/ gcfliefTen  imb  uecbtmben  fepn  fotte. 

I I.  ®nfern  (id;  niid;  fur  bné  nnbere  begeben  foltc/  u^  mtê 
«Bunbtégenofîen  innbe/  mk  fi)Id;c  «orbin  nngejeiget  unb  genen» 
net  roorben/uon  jemnnb/  recr  ber  ma)  immer  fepn  monte/ feinb- 
lid)  nngegttffen/  ober  mit  burd)jt'Sen/  gtnflunttirungcn/  Con- 
tributioncn  unbnnbernberglcid;en3ergemnltigungen  unb'îbntt* 
Itd){eiten  ïDtber  bie  Sf^ed'ten  beé  Inftrum.  Pacis  tmb  bie  9îetd;é» 
ConftitutionesbefdjipebïC  unb  berfîepnic  nngefoditen  nierben  foU 
fen;  nuf  fû[d;en  fnQ  foffen  ntte  sSnnbtg^SBerronnbte  ft!t  cinen 
SJJÎnnn  fleben/  unb  inncrbnlb  6.  âîûd;en  von  gejt  ber  gefdjebe* 
nen  requifîtion  nnîin;ed;nen/  bem  jentgcn/beffen  innb  niif  »ors 
erjebite  roeife  nngegriffen/  befdjrcebtt  obet  beleibiget  roiSrbe/  Me 
im  folgenben  Articul  belobte  unb  uetfprod;ene  ^i5jffe  j«  «Xog 
unb  guf  nn  guter  fustiger  gewocbencr  «Bînnnfthnfft  obne 
einèiflen  ^iiffembnlt  obet  SerjBgerHng  5uf^;f(fen. 

7  in.  \m 


Anno 

7.  Avril. 


14^ 


GORP-S    DIPLOMATI  Q^U  E 


AnKO  1 1 1-  Uni)  brtinit  juin  bïittcn  «in  |ebn)eî)cteï  wificn  m»gc/n)rté 
'         tin  Alliirtet  bem  onbern  ouf  foldjeii  tu  «otijetgeljcnbcn  Articul 

1 07 1,.  befd^ticbeiicn  faîl  <xn  3)Mnnfd;afft  sut  Affiftemz  ju  5ufd;icten  1)0- 
be  ;  fo  j(l  fenrn  £rrttft  bi«fee  l'erglidjcn  unb  pacisciret/  ia'^ 
3!)ro  Êi)urfiîr|îl.  Siitd)l.  ju  SBranbcnbuirg  ein  tmifenb  tKben=» 
(nmbert  jh  ^op  taib  bteçMiiffiib  unb  ij)unbcrf  jufug/  3!)ri) 
^.  (3nflb.  îu  minfitt  gleidicrgcfinlt  cintaiiftnb  tïebcn^unbett 
ju  ÎKog/uiib  brcçtnufenb  unb  I)unbec(  ju  •^u^/M  Sjenn 'Pfal^» 
flrrtfeu  5iîc|1I.S)iird)l.  abcr  cintrtufcnb  fUnftDunbert  ju  3vog/unb 
^vêptoiifenb  jUt?ti0/  âiiw  t'3(l}tiâcr/u3Dl;lben)c!)ttei:  unb  aeivot^ 
b€nei;  S8*minfd)iifft  fdjicfen  unb  fîcaen  foflc. 

I V.  ^i  foac  (ibct  <iu*/i'i>ï  bn^  «ierbtc/ bcr jemgc  TOeldjcrbc^ 
Uihiitt  iBirb/unb  bte  SjiSlff  bc3«l)«t/f*»'&'3  «"î>  8«b«l"n  f«»;n/ 
î«m  njeiiiglïen  oor  fiel;  10  l'icl  «iitct  gciccrbcncc  ajlnnnfdjdjft  fin 
2teiit!)ern  linbfjufjf  ncd;teii  aiiflRrljdlb  fnncn  Guarnifonen  ju  l)nbcn 
«nb  bnmif  ju  aairni/fllë  m  bicfcm  fœdere  fciue  quota  tfî;  iliib 
fûŒe  bcrjenigc  obet  bicj«u<ie  /  rècldje  bit  Affiftentz  wntrfUd)  kU 
ten/  \\)n  Auxiliar-'iîrouppm  nit  «benbct  jnriicf  ju  forbern  be= 
wd;ti(;et  |ciin/  fé  feu  bann  bec  bekibiâtc  mit  feinem  ianb  l)in- 
tBiebcrmnb  aufllr  iSefaljr/  unb  in  uongct  gutcï  îXul)e  unb  &-■ 
ti)crt)ctt/  unb  l)(ifae  nudj  brtbcneben  uon  bem  SSeleibigten  bef  fd)a-. 
bcné  !)(tlbec  unb  fontten  feine  gmc  unb  biaige  fatisfaôlon  rpûrcf: 
Iidj  «niï)frtn(<êrt. 

V.  Siscnn  aui)  »oc  baé  fiînffte  bie  @efrtl)ï  unbbetsSeletbigeï 
f d)  betgcfînlc  «erjletcfte/tflf  bie  in  biefcinSSunb  paciscirte^tilff 
nit  jurcid'cnb/  «uf  foidjen  fntf  ucrbtnben  fid)  bicmit  bic^etten 
S3unbtô-2>crroanbfe  eiuet  gegeii  bèin  (inbern/  bnf  ein  jebet  fo 
balbvot  fid)  bie  feinigc/fo  «iel  ce  tn  bcr(£r)l  m&8lidvuer|?nrcfen/ 

'  ttnb  nHetfeitg  oljnc  ein^igen  3eit  2)eriufl  miteinanbec  baê  2Bercf 

bcrgejlalt  iSbcrlcgen  unb  einjtid)teniï>o(Ien/  bamif  (ie  bem  geinb 
genugfnm  gcnjodifen  fepn  môgen. 

V I.  S)nmit  nber  nudi  fût  baé  fcdifle  jid)  ein  ^ebnvberet  bet 
Sjccren  SSunbté  -  2)cnvnnbfen  ouf  (lUen  fdfl  nuf  bie  Sjùlif  be(îo 
gen>ifr«  J«  vcrlnflcn  /  unb  feinen  ©trtat  unb  Scdmung  nuf 
bicfelbige  mad-en  fônnc/  l)abm  fie  nflerfeité  bicmif  mfprodjen  / 
fcflp  dn  jcbmebcr  (id;  fo  fort  in  eine  bei-g!ei*en  2îcrfn|Tung  fc^en 
mode/  bnmit  (£x  (tuf  bem  bebûvffenben  fflCI  bem  bcleibigten  nid)t 
nuï  bie  in  biefcm  «8unb  vcriVrodiene  S;ûlff  in  reditetScitleiflen/ 
fonbetn  mid)  fcme  2>e|^uH((en  niofel  bcfe^en  unb  fein  innb  vonaU 
lec  Defenfion  ntt  fo  wx  cntblôf  et  bfljnltc. 

VII.  SBfirbe  eg  fid)  nu*  juin  (îebenben  jutragen/  bug  bf« 
$3ùllffd'icfenbe/ciner  ober  bet)be/unterbff]cn«ud)  (ingegtifen  nnîr» 
ben  /  unb  bie  @^fiil)i;  betgejlalt  befd<rtff«n  «>««  /  Ç«^  &'e  ^n'f' 
fdncfenbe  berfdbigen  |ld)  nit  onbcré  \oé  nmUn  {ontcn  /  fîe  for= 
bcrten  b«nn  31)ïe  bem  er(lbeleibigtcn  jugefd'icfte  Auxiliar  -  2iolcf  cï 
wiebet  nb  unb  jurucf  /  fo  foUe  foIdiciS  bem  leètbeleibigten  nUejcit 
ftet)  fiben/  nfle  ober  cin'îljeil  ber  Sbrigen  wieber  511  revocircn/ 
imb  ber  etllbclcibigte  foUe  f{l;itlbig  unb  gebnlten  fcijn  /  biefeJs 
bc  nlfofort  unb  obiie  einêigen  miffentljnlt  wieber  pnicf  p 

Vl'll.  S?«njenigen/  jum  nd^ten/  roeldjcr  bie  Sjiîlfffdjicfet/ 
ifîcljet  freç/  f«ine  AuxiUar-'îïouvpen  in  fo  uiel  9Cegimeiu«t  unb 
Compagnien  JU  «cttljcilen  /  wic  iè  ^l^me  beliebet  unb  gr  ce 
fclbtl  «ut  ftnbct/  bierocil  eé  abcï  bcr  Swgé -btcnlî  balber  bc(f«t 
if}/b(t§  bieîfCegimenterunb  Compagnien  glcid;erft(irct:  "Ulë  ml' 
leu  fid)  î>'«  ^"2"  Alliirtc  l)t«<""«"  '"''  einnnbet  conformiren  / 
unb  (i  bnljin  rid)fcn/  ba^  fein  Keginient  ubcr  ndjt/  neun  ober 
Kljen  Compagnien/  eine  Compagnit  nberju  «Pferb  nituber 
«Ma  obet  l)unbett  gtnfpnnniger  unb  ein  i5nl)nlein  ju  fucg  nit 
lîbec  einljnnbcït  imb  fûnffêig  Sncdjt  ncbm  notbigenôbet^mb 
«ntet  Officircn  finrcf  fcçn  foHe. 

IX.  ©«finit  bimn/i'or  baé  neunbtc/nud)  wcgcn  bec  2îerp|îe- 
«ung  «on  nUetifeité  Confœierirten  fo  »iel  moglid'  @Ieid)l)£it  ju 
IrtlKn/  bbd)  ifl  berjcnige  bem  Sjiilff  gefdiirft  mirb/  nit  fd;«lbig 
benen  Auxiliar -2)ôlctecn  ein  meb«reé  «lé  ûuarticr /  Servis, 
ÎKoud)-',Çuttec  unb  SSrob  ju  gcbcn/  unb  gleidnDoI)!  bn^  beé  bc. 
leibigten  2)6lcfer  m  biefeni  ©tiicf  unô  nbfoiiberli*  bec  ûiinrticc 
hnibev  nit  bejîcr  /  fonbecn  gleid)  iraâiref  /  inib  "Jtnflnlt  gemnd>ï 
iBccbe/  bamit  an  alim  Octcn  nottl)biîrfftige  iebéné=gnittel  fur 
SOînnn  unb  aÇof  gcgen  biaid;c  jablung  ju  ccinngcn.  ®o  l'iel 
«bctbena)lonntIi*cn(5oIbnnlnngct/  benfdbtgen  cntridjtet  ein 
feftnjebec  i^m  ù\)M  jmbun  beé  nnbcrn  ben  feinigen. 

X.  3um  îc()enbcn  foUe  ein  jcbmcbeY /weld'cr  Sjillff  fd'icfet  bep 
j«bn)ebecm  Scgiment  ju  JÇuf/fo  gefd)irf^>^'irb/Jmep  jKeganen(g= 
ètûcf  ncbcné  \\x  bebôtiger  Munition  unb$8ebicutenl)flbcn/trmm 
flbet  ein  ober  beranber  occupirtcr  Qn  anjugreiffcn/obcc  fonllen 
<tne  fdwcrc  Artiglena  erforbect  ivirb/  nuf  foldien  fntt  muf  bec 
îenige/in  beffen  {nnb  bie  Opération  gcfd)i*t/biefe!be  nebené  nttcm 
maê  ma.)  Sriegé-raifon  bocju  erforbcrt  wirb/nnfdjntfen  unb  unter- 

X I.'  ®rté  Commando  jum  cilfftcn  bctrcffenb  /  bleibet  bnflêl' 
bige  nebenë  bec  uoQfommenen  Jurisdiftion  in  Civil-unb  Cri- 
niinal-@nd;cn  bcy  eineé  JebiDcbern  Trouppen  bemjcnigen  /  niclî 
djer  fold'c  commandirct  unb  bem  nnbcrn  jutubret/  œeld;er  je= 
bod)  gute  m*  fd;nrffeDisciplin  \)a\tai/  nfle  F.xceiTen  mit(yrntl 
flbffcnffen/  bem  belctbifltcn  gebiibrenbe  fatisfaftion  »etfd\itfen/ 
cbcc  felbft  bnfuc  bnfftèn  folle,  ©ne  £)bcr  =  CommanHo  nber 
unb  bie  Sjnupt-Direaion  flcbct  bel)  bemicntgen  /  n'cld'cm  bie 
foiîlff  gefd)icft  reicb  /  unb  in  befen  innb  bie  Operationes  gcfd)e= 
hcnV  bodibn^nidité  bnubt^fndjltdKé  refolvirt  ober  fnrgcuom. 
fticnnjerbe/céfcçebnnnuorbcro  mit  bein  CommandirenbcnOffi- 
cicïern  bec  Auxiliar -Trouppen  ubericgt/imb  nnd)  uorgeannge. 
ïttt  snimitt  S3<ïflt#;liiâU«a  flut  bcfimben  «ooïbwi. 


X 1 1.  £g  moncn/fiîc  baé  jœéiff  e/bie  Aliiicft  fofbtt  wib  Von 
nun  nn  gutc  unb  rid)ttge  Magaiinen  nufcid;teu/  nud;  ©enjcbï 
unb  Ammunition  juc  i^anb  fci'nffen  /  bnmit  afieé  nuf  ben 
Sfîotbfntt  in  SBeïeitfd)ntft  fiebc/  «nb  tê  an  ni4)té  «maugcln 
uioge. 

X i  II.  Unb  bnmit  ce/ jura  breçjebcnben/bcnen  S3unbé  =>2>ct» 
wnnbtcn/  mnnn  (le  in  tbren  innben  2B«bungen  «nsutletlen/  nii 
!îi{nnnfd)nflit  |clbt1  nit  ccmnngle/  ïDoDen  fie  la  nOen  bcren  énn» 
ben/  aUi  frcinbe  unb  nuënjertige  ÎBerbmigen  buccb  ojfcntlid)e 
Patenta  Derbtetcn/bicfelbige  nud)  ntemnnbïi/  et  feç  recc  et  mW 
Dcrfinften  unb  julntlên. 

XIV.  SBnnnbnnn/ juraBterjebcnben/  bec  fnfl  fid)eteignee 
ba^  bie  1)ierinnen  uecfprod)flW  unb  paciscirteSjiKf  jt!fd)i(fen/fo 
foflcnbieHnfacIeièigtenid)t  nucnbgetcbterninflenbieijiîlff  nnkcf* 
Iid)fd)icfen/  fonbcrn  nud)  fo  bnlb  jugleid)  bn  (îeSjulff  lci|îen/ 
butd)  (gdjicfung/  interpofition  obet  «nberc  bec  jett  SSefd'ntfen* 
beitnncb  nuêlicbe  ©ienile  fid)  be6  bcleibigten  nnnebuitn/  m* 
bntburd)nid)téimterln(reH/  waim  beé  nngeâriffenen  bejicii  unb 
rooblfnvtb  gcceidxn  fnn. 

XV.  ©Icid;n)ie  nbct/  wkf&t  haê  fûnjfjeljcnbc  in  cingnnj 
gcbndit/  bieS8unbé::2)crn?nnbten  ibrc  ©org  nidjc  einÊtgtmb 
nCfein  nuf  il)re  cigene  innb/  fonbetn  nud;  mit  niif  bie  gemeint 
reoblfnbtt  unb  tranquillitnt  bté  gnugen  2Betobnlifd;cn  grnpfloJ 
gcrid;tet/  nifo  jvolfen  fie/  fo  balb  nut  gercilTe  9înd)rid)t  »on  eis 
nigenSrieg  bcç  njeldicm  jeStgcbnd)fer£rn\)^  unb  beroeigcninnb 
in  @cfnbr  gcrntben/  unb  reobi  gnt  implicirct  wcrbcn  fôntcn/ 
einlnngen  \mb/  nffen  môglicben^lcif  nnivenben/  unb  nn  ibnen 
iSbetnll  nidité  ccminben  Inflcn/  ob  bie  beiicrflcbcnbe  gricgé:@c» 
fnbt  JU  «erbiîtcn/  bie  Dotfeixnbe  itïungen  in  bec  ©iSte  jubeben/ 
«nb  bergc(înlt  SXube  unb  ÎÇriebe  ju  bnlfen. 

XVI.  $ùt  baé  fcdjjebenbe  foQ  bicfec  JSunb  bencn  «nbeot 
SSiînbnuffen/  weldjc  bie  jjccten  Confœdetirte  »or|)in  un«ï  (îà) 
obet  fonften  brtbcn/  nit  praejudicirn  /  fonbern  biefelbe  eiiKniwg 
nié  ben  nnbcrn  in  vigore  unb  Stnfften  uetblciben  /  gleidjwottf 
aUt  in  tdnerleç  weifc  einen  Dbet  ben  nnbcrn  'U)ài  uon  muté» 
Iid)et  Adimplitung  beffen/  xoaé  in  biefcr  gegenmcrtiget  Alliants 
«crfprod;en  unb  pacisciret  /  nbbnlten  obet  l'ctbinbctn/  bie  ftiîJf 
nber  îeiner  mebt  nié  nué  einem  Fœdere  ju  leiflen  fd^ulbig  fejjn/ 
unb  foQ  ein  "iW  bem  onbctu  vtm  feinen  !)nbenbeii  5Sunbn«fjên 
tteiilidje  gînd^ridjt  gcben. 

XVII.  îDiefc  S3i'mbnué  glcid)mte  fie  jmn  ficbenicljenben  wn 
fi'mfftigcn  gnacn  ju  »ct|îcben/  nlfo  foB  biefelbe  wondatobec 
Ocnebmbnltung  nuf  bie  ned)|î  nnd)einnnbet  folgcnbc  fcdié  3nbc 
gctid)tcf  fcpn/  nnd)  cerpcffung  biefcr  jeit  blctbt  eô  in  betSjctteii 
Alliirten  unb  bccfelbigcn  Succeflbten  imb  9înd)folgecn  belicben 
bicfclbige  ju  prorogiten/  oba  nucb  vor  minuff  ber  fed;é  jabcm 
tion  fcenctcr  prorogation  ju  bnnbeln. 

XVIII.  3um  fld)tjebenben  /  fo  bleibt  nnbcrn  £î>utfiStfieit 
unbjjutfîcn/dbfonbetlid)  nber  beé2Bcjlpl)nIifd)cnSrn);t1cg@lie5 
bcrn  offen  utib  frcç/  mit  nflccfcité  Çerten  Alliirten  «ocben)u|l 
unb  einnwîtbigcc,58en)iaigung/  nuf  sorbcrgnngne  3ergieid;ung 
in  biefe  gegenwnttigc  Alliantz  (id)  mit  ju  bcgebcn. 

®icfc  SBûnbnug  foU  »on  dato  innctbnib  î'icr  2Dod)en  ratifi- 
ciret  unb  bie  Ratificationes  in  originali  nttbiet  gegen  einnnb«i: 
nuégemcd)felt  njcrben  /  ju  mejjrct  Utfunb  bnben  niïccfetté  Oepu- 
tirte  unb  geDDamnd;tigtc  KntbcbicfcSiînbnué  untctfd;ïtéen  jujj 
gepcâlet/  fo  gefd;e!)cn  SBilcfclb  ben  ,7.  Aptilis  1671. 

(L.s.)  g=rib.  ton  ®ttn. 
(L.S..)  CiJîflt!).  Sorfpt  ^cu(J;aMtt. 
-  (L.S.)  SB.  be  ©ectct. 
(L.S.)  2Bec.  ®n.  SSInfvir. 
(L.S.)2Bet.  jtirSEdiîblenDT. 
(L.S.)  grnnê  Qerc  uon  @ife. 
(L.S.)  igtMtmnn. 


LXVL 

Recefs  ^Wiffclm  ^ijto  JÇilcfîL  (BmUn  (S^ifïopf)  «Scfrt» 
t)arl)  ■Sifctjolfcn  ;5u  Qîîfwfter  oints  1  uni)  ^fjrp  j^oc^ 
tTirftl.  ©urcl)!.  «HuDoJpl)  ^Ciignff/  J^crçogm  lu  SSraun» 
fcl}wig--5ftn(Jburgant'crn  tt)ci(^/î)urclj  Médiation  Dec 
(Scon  i^tancfrcicl)/  Ç()uv^$!)Tai)ii|/  ŒIjur.Œb'fln/imU 
tiïcc  ^cr^ogcrt  tjon  ^Scaunfcl^uicig  mt>  iflncburg/ 
@forc(  QfBiltîelmé  unt^otjann  g-tiïiriclié  ©ebrûDcrc/ 
ftber  tic  ;iwitcl)cn  Dencnfclben  iregcn  bcr  ©taw  J^êjrtcc 
ciittîanDcnc  swiftigtcitcn  /  tcn  tf  April  1671. 
[Lo  NDo  R  pt  I  JSla  Publka  Theil.  IX.  Lib. 
X.  Cap.CCXXII.  pag.  768.  d'où  l'on  a  ti- 
ré cette  Pièce ,  qui  le  trouve  aulîî  dans 
C  H  RI  ST.  Gastelius  de  Statu  Publico 
EurQp.  Novif  Cap.  XX  VJ-I.  pag.  840.] 


Akno 


ïî- 


C'eft- 


DU    DROIT    DES    GENS. 


i^f 


C'eft-à-dirc  » 

I 

Traité  conclu  entre  Christophle  Ber- 
nard Evêque  y  Prince  de  Munjler^  t3  R  o- 
DOLPHç  Auguste  Duc  de  Srunswich-Lft- 
nebaurg ,  par  la   Médiation  de  la  Couronne  de 

,  France  ,  des  Eleveurs  ^«Mavence  l^  de 
Cologne,  ^  de  George  Guilcau- 
ME  £3"  Jean  Frideric  aujjî  Ducs  de 
Brunswich-Litnebourg^  fur  les  Diferent s  qu'ils 
avaient  au  fajet  de  la  F'ille  de  Hoextkr. 
JLe  îf  Avril  1671. 

Qlt  roi^mi  Èêinnad)  5t»ifd)«n  5em  J3od)tt)iirbigfî«ng:îr|ïen  tmb 
S*  ^mn/  Simn  Sbïi W) SBetnbrtrbeii  /  SSifcljoffcn  jutOîiîii. 

1i«r/  Adminiftratorn  suÊotwç/jc.  dii  ciiiem/bmiiibtinSîiicd)» 
eudjriâcn  iîiîrfïen  tiiib  Sjetai/Sjcrjn  SKiiboIpI)  •2[iiâu|io/  S3«ei}= 
g^cn  ju  93r(iiinfd)>«ef3  nnb  iiîiiebiitg/ !C,  (im  oiibecii '$i)«'l/  bnc^ 
uber  3mmâeii  unb  g}lip««tlnnb  entfipninacii  fiEçn/  bng  jc^t 
{)Od;tîâcb<icl)tc£  S311.  ijerèogen  SXiibolpl)  2(iiaii|îi  ;^iîrm.  Siitdil. 
miffjdinifcn  S3iir3fïin«i|to  uub  SXatb  ber  (gtatt  ibo^ter  in  bie* 
felbc/  SMfft  inferirter  @d)i%ei;ed)tiiifcit  eiiiiçie  23Blrfc<:  gefiil); 
ïet/  rBornuf  fittctljanb  âroffe  ® citcrmiâ  jii  bcforg«ii  gemefen  / 
îiflÇ  bie  ®uïd;IciidKi3|î«  3iîr|ï«ii  iiiib  S'jevren/Sjcr:  @fûra2Bil» 
^Im/  unb  iim  3o!)nnn  g^ribcrid)/  (Sebrtîbere/  Jjerlogcn  jii 
aîraunfftHwig  unb  abebiicg/  ju  Soffonimung  bci-fclben  unb 
pa|  gutc  aîctfrrtiicn  jivifdxn  ijôdjftijcnidbtcë  jjerni  S3ifd;offé 
Surfil.  @n.ib.  unb  Sjer:n$jeraoijen  3CuboIplj  '2(ugu)]i  }u  SSmun^ 
fdjmcta  unb  iuncbufg -Jikill.  ®urd;,l  ju  reft;hiiiren,  «iel  unb 
forgfflltig  beb(id;t  unb  benuil)et  gcmcfen  /  unb  balb  nnjangg  il)re 
greunb=nad)bflrltdx  Officia  unb  Médiation  offerin ,  unb  foldje 
ju  cfFeduiren ,  bao  SCnclje  mit  2)ottnind)fen  unb  Inftruaionen 
tamc\it  Ijodjfîgcb.  Jjenn  s8ifd;offé  Siîr(Il.  Onnb.  obgefdjicftt  / 
î«tg(cid;en  njolgemdnte  Interpofition  folgcnbë  '^brc  Séniglid'c 
SOÎdj.  in  ^Mncftddvroie  <iud>  becSjodjwUtbiglIeJu'ïlïunbsJen/ 
Sim^d\,am  q)bilWë/gt^  =  S3ifd)off  ju  «Dîâine/  bcf  Sj.JXém. 
îKeidje!  burd'  ©ermnnien  grê^gan^te  unb  £Outfuï|l/  zt.  So 
ibnnn  bet  $3od;n)iicbig|]c  Siîcjî  unb  Sjcrï/ficc:  £Oîfl;i;iuiiIjnnfoen:= 
ïtd;/  Êtê:=S3ifd)Dff  su  géUn/  bef  >?.  gCouj.  Xd*é  burdiStn^ 
Jien  grS.-gnnêler  unbgl)utfurp/zc.  dbeïnemmcn/  fenbnnnauff 
Peiftîge  inib  fûtgfiiUige  bemûbung  jeêt  bod'jlgcb.  Sjcrtcn  Media- 
toren  Qfbgefanbten/  bie  gndjc  nut  bcliêben  nnb  genebmbflltung 
mcbïbodjjlccndntcn  Sjerm  S3ifd)offé  ju  CWi'innet  giSriïï.  ©Jiflb, 
unb  S^am  ^tti^ogm  SKnbolpb  %y"f{t  giStlir,  S5utd;I.  provi- 
fionaliter  &  praeliminariter  ver hanbelt  unb  verglidjen  /  Wk 
fûlgt  i 

iSx$M)  yerftir<cben  ^jt.  ^crtjcgen  iXuboIpl;  "Jtugullt  giir|lH. 
©urd;!.  ba^  fie  ibrc  in  bcfrtgtcr  ©tatt  S3Ô;:C6r  gcfiSbrte  Solcfer/ 
fcbod)  mit  â)wb«brtlt/  b«r  obnugcsogener  /  «faer  von  bef  Sjctîn 
S3ifd)off^  g^iîrfïl.  @n.  «Hemal  contradicirter  gid)Utigered)tig» 
leit  tnncrbalb  i4.'î(igen/U(id)  commutation  obetTCugiredjfeliuig 
fctefcé  Recefles.rtuf  betfelben  mit  gutet  Disciplin  unb  Ordre  n)i» 
ber  nbfûbren/  biefelbe  einraumen/  nid;fé/  nxié  fie  nid)t  binetn 
âÊbï<id)t/  unb  nud)  bem  ©tifi  goryeç  ober  ber  ©tatt  ^6;ctci: 
je[)orig/  mitnebmcn  loffeu  rootfen. 

®rt  bingeg^n  aber  U^  ^«J"  $8ifd)offé  Jijrfll.  @n.  jugefngt 
unb  eingenjitfiget/  ia^  ber  ©tntt  Sjij;ctcr  ibve  Jura,  roeld;e  jie 
»ermogc  Sjerrommené  /  fpricilegicu  /  unb  beg  m  Olnobri'icf 
imb  ïSJÎiînflcr  getroffencn  JriebcnfdlntTe^/  red;tmnfi'â  JU  pr»- 
tendiren  I)at/  nid)f  benommen/  fonbern  bei'orjîeben  foUey  ibre 
Gravamina  in  foro  competenti  nud)  bep  bef  S^erîn  SSifdjOfté 
gurfil.  ©n.^einjufiîbren/  rcetdje  fie  biird;  unpnrtbcçifdx  IMinis- 
tros  unb  3?ntbe  unfeïfud)en/unb  barnuff  «erftigen  Infièn  wotfen/ 
waé  ben  SXedjten  unb  Sîeid)é  »  Conftitmionibus  unb  infonberbeic 
èem  Inftrum.  Pacis  gemag  ;  frtBé  aud)  erroebnte  ©tatt  burd;  er^ 
fûlgenbe  gtfanbtnuf  unb  Sîerorbnung  fîd)  gravirt  erad;fen  mer» 
6cn  folte/  reoUen  fcine  Siîrfll.  ®nab.  gefdjeben  lafTen/  baf  bie» 
felbe  m  Ijobern  £>rt  burd;  gcn36billid)e  SXedJté^silîittcI  appella- 
tionis ,  leftitutionis  in  integrum  &c.  ibren  Recours  nebmen 
tnp|e. 

Siamif  aber  aud)  baê  gute  Scrtrauen  /  umb  fo  »iel  mebr 
îmifd;en  l)&d)fîermelfcîi  jjenn  QSirdjoffé  Siîtfllidje  @nab.  unb 
Sitnn  ^ertiogcn  Siubolpb  Ttuaufli  g=iîrfî(.  ©urdji.  leftabiiirt, 
imb  waé  iafTelbe  binbern  f  onbtc  /  auf  bem  SBeg  gevaumet 
iverbe. 

©0  tji  ferncr  »crglid;en/  baf  immédiate  auff  erfolgenbe  éva- 
cuation ber  (gtatt  ibre  refpeflive  ^t'trfll.  ®n.  unb  Sjcrren  bero 
@c«o(Imad;tigte  nad)cr  23i[efelb  abfenben  unb  mit  Sujiebung 
|)0d)ernieIten  Sjertn  Jjertjogen  ®eorg  ^Bilbelmé  unb  &rni  ^\o- 
tann  Stiberid)^  ^tSrfïI.  giîrfll.  ©urdl.  SurdjI.  fo  bann  feinc 
Sbn.  îuîaj.  in  g^ranctreiè  unb  anbcrn  Mediatoren  nbgeorbneten 
SJatben/  bie  reegen  mebtbcfagtet  (gtatt  Sihmi  jwifdjen  bem 
Surfil,  ^aufe  SBraunfdirccig^iiîneburg  unb  bem  ©fifft  Êoruep 
jîreifigejura,  in  ber  ©l'ite  abjutbun  /  fi*  aUeé  gleiffèé  angele= 
gen  feçn  laffen/  audj  alébann  ob  fie  beriîbrte  berStatt  Grava- 
mina aud)  anbereStreitigîetten/rccIdje  fonflen  mit  biefem  Sjœr» 
tcrifdjen  2Befcn  feine  @emcinfd;afft  bnben/  in  bie  Traftaten 
■tcmnien  jiilflffen/in  f«nKi:e58<rrttbf4)Iaâun3,iKi)en:Woa<n. 


^iefe  giîflidje  ^anblmig  fbff  abec  «on  3ei£  bec  3ufammen=  Ai^wrt 
funifc  fid)  umerbalb  2.  Stonat  enbigen/  unb  ba  TOibet  Sccbof»  «■«"" 
fen  m  fofcber  grifi  nid)c  atlcé  gutUcbcn  bepgelcget  unbuetglidicn  t  <5fT  t 
raecben  fonte/  fo  foUen  bie  lîbrige  obnaufgeniadjte  $>unctcn  in  ^^^^* 
emen  rciafubtlidien  Cpmpromifs  ueciviefen  fci;n/unb  bamitaud) 
biebep  aUe  unnotige  unb  bec  2Bibec|îi|Tfung  giiten  Settraiiené 
unb  lîmigf  eit  binberlidie  SJecjogetung  uetuiiten  blcibe/moUen  ben* 
be  bobe  S^ercen  ^ntccefTenten  bel;  iiod;  ii'âbccnben  gutlicben  Trafta- 
ten  iitx.  Siiiun  Arbitrorum ,  audj  «b^  manfobannbct  Compro» 
miû-notul  balbcc  fid)  »erglid>en/  aUen  miîgltd)|ien  Jleifi  an* 
n)enben/bamitinnccbalb4.2Sod)en  uon  3eit  bec  geenbigten  giît* 
lid;en  Traôaten  anjured;nen/aud;  biefet  q)unct  feine  ÎKidïtiatett 
edaiige.  ■  /  » 

3"  "Xuf  iSbung  bef  ProceiTes ,  fi!c  ben  ecf icffenbcn  ©dnebé* 
9tid;tec/  foUen  aud)  niebc  nidjt  bann  6.  SKonaten  gefetset  obc£ 
determinirt  jvccben  /  jebod;  eben  mol  mit  bem  bebinge/baf  in  bec 
Arbitrorum  £Dtad)t  unb  ©utbeftnben  foidje  3eit  bip  auff  nod)4. 
anbecc  ajîonaten  ju  ecfltccfen/  ficben/aud;  bie  bobe  Sntereffen» 
teii  gebalten  feçn  fûttcn/  foldjct  prolongation  fiatt  ju  tbun/unb 
bamic  immittclfl  folcDe  gute  intention  im  trenigfien  gcbinbect 
reerben  moge/foUen  affe  -îbâfli^fciten  uon  bcpben  ©ettcn  ceffi- 
ren,  unb  TOilI  f  einec  wiber  ben  anbecii  ctreaé/batnuf  '38ibecietac 
entjîcben  tonbte/uociiebmeii/obec  baf  eiJ  bucd)  bie  feinige  aef*c* 
be/  utcfîatttn. 

9îad)  bem  aud;/  xok  (é  untec  tvnbccnbec  fold)ec  3eitbecgiJt* 
Iid;ert  Tradaten ,  Comprpmifs  unî)  SBtberbefetjuiig  bec  ©tabt 
JU  balten/  uiclc  ^nblungen  gepftogen/  ifT  bucd)  bie  bobe  Sjer* 
ren  Mediatoren  eS  enblid)  bal)iii  vecmittelt  reoïben/  baf  bef 
iQettn  Ç8ifd)ofë  Jucftl.  @nab.  uon  60.  bif  70.  sffiann  in  bc* 
fagte  (gtatt  iQo;cter  legen  /  foldw  ■Jtnjabl  abec  /  fo  lang  bit 
Traétaten  unb  Compromiffen  rcabceil/  ntd;t  ergcofTecn/  nodj 
uccmebcen  inogcn/  unbfoId;cé  ob"«  praejudiz  cm  unbanbern 
boljcn  'îbcilé  bnbenben  îXed;tcné/  aiSbann  feciier/  im  Slnbmen 
boditlgemelbtcrSjetrcnSjertjogen  ©eorg  SBilbelnié  uub  Sob^n 
'Iribecid'é  ^^lîrfll.  ^lîrfil.  ®ucd)l.  ©ucdil.  beç  bef  ijeccn  S8i> 
fd;offi3  8uîDîun(ier5iittîl.®n.fiîEien9(atb/  aSHrgecfd)a)ft  uni) 
SBebienten  bec  ©tattS^o^îterintercediret,  benfelbcn  obne  "Muf- 
nal)m  eineg  unb  anbcrn/  waë  3eif  biefec  (Sd;n)tiEigfeit  3bc. 
Jucfil.  @nab.  luib  beco  gorwçifd'en  iXegierung  ju  roibec  uoc* 
gcnommen/  unb  fiîc  ein  2)erbced;en  unb  firaffbac  gead)tet  reec* 
ben  tonbte/  ju  uergeben/  unb  ftc  ju  ©naben  lutbec  auffîuneb» 
men/unb  nidit  ju  gcfiatten/  baf  fîe  berentroegen  ictjf  oberfiînff» 
tig  mit  einigen  proeeffen  ober  Executionen  angefod;ten/  obeC 
mit  gtcaffen  belcgt  ipecBen  niogten. 

©0  bnben  fid)  Sb"  IJtSrfll.  ®nab,  cnblid)  Jal>tii  ertlâret/ 
baf  jrear  fein  General-perdon  geœitligct  werben  fônne/mdifrf 
bejloroeniger  aber  fofle  bie  befdjebene  fireunb  =  unb  iiifiânbigï 
Interceffion  in  gebiîbreube  confideration  genommen/  unb  bie 
©d)Ulbig  befunbene/  njtber  5Xed)f  unb  bie  3îeid)é-Conftitu- 
tiones  nid)C  befd)n)erf  /  aud)  iDann  fK  ju  ber  Clémence  im 
fUid)t  nebmen  irerben/  mit  ibnen  nad)  ©naben  uerfabren/unô 
jumabl  fetncr  an  4eib  unb  icbcn  geflraffc  reerben/  unb  foBe  bein 
Surfil.  S-Jouf  SBraunfd)n)eig=iijnebiirg/  reegen  ber  eblen  2îoatci) 
babenben/  fo  irenig  aie  ben  £on)ei)ifd)enSed;fen  bierburd;  idit* 
waà  derogirt  fepn.  Itrtiinblicb  ifî  biefer  Recefs  in  duplo  uér* 
ferttget/  unb  uon  bepben  boben  ^nterefiênfen  bef  ^n.?8ifd)offà 
gu'rfil.  ®nab.  unb  Sjn.  Sjertogen  Svubolpl)  ^iigufii  ;ç,  ®urd)l. 
unterfd;ricben/  mit  bero  i?ur)ll.  Secreten  uerfiegeit/  unb  jebcin 
"îbeil  Cl"  €):cmplar  jugefieUet  rcorbcn.    ©0  flefd;eben  ben  1 5/î. 

Christoph  Bernrarp. 
rudolfh  augustus, 


LXVII. 

fc|»vct34ône6urâ  ^crlog  9lubo(pl)o  2timufîo  î>tm 
iSurgcrmcitîcc  tmb  9îatt)/  aud;  gcineinec  «Sûracr- 
fmt^item^mmvmi  cDc j?cl; Diefclbean 
3f)r0  ^oc(;furftl.  3)urcl)l.  trgcben/  jçugclîanîim  wor. 
î)cti.  3ni  ^am'Ùnmkt  ju  «HilJaggljdufcn  am 
10.  Junu  Anno  t6jt.  [Londo.rpii  yî&a' 
Publica  Theil.  I X,  pag.  780.  d'où  l'on  a  tiré 
cette  Pièce ,  qui  fe  trouve  aufli  dans  L  u  n  i  g  , 
%mS^)iiïAm\)è'%x<iiX<l).  Part.  Spécial.  IV.Ahr^ 
theilung.  IV.  Abfatz,Num.  f8.  pag.  145.  Ceâ 
Articles  fe  trouvent  auffi  dans  ma  petite  Col- 
leiftion  Tom.  I.  pag.  ipf.  en  François  &  tra- 
duits d'une  feuille  volante  impriniée  en  Hol» 
landois  in  4.  l'an  1671.] 

C'eft-à-dire, 

jArticles  accordez  aux  Bourguemattresy  Con/èil,  f/ 

Bourgeoise  de  la  Fille  ^.Brvwswic  par  le 

T  2,  Due 


Anno 
167  u 


148  CORPS    D  I  P  L 

Duc  Rodolphe   Auguste,    yia  Camp 
à  Ridagshaufen  le  10.  Juin  1671. 

fTN^'miMdjSSurfletmciffereunb  9t(»l)f/®ilbm  unb  Jjrtuvrt«utc/ 
^  rtiid)  gcmciiiè  SBiirscffdirtfft  Ux  ©trttt  S8rrtunfd)>vcig  /  beç 
immi  mvifitcii  beÇ  ®iitd)Uutl-iiâflcn  gurften  un6^JQ<tni/aiu 

fll/i-eqimnbcn  4anbcg.^5iîr)len/  2Bolffcnbuttc(.fd)en  îb^iU 
iinb  bèiifdbcn  in  punfto  fubjeaionis  &  prxfidn  obfd)tt)ebenbeii 
Sjanbliniflen  but*  bero  Deputirte  imtcrtbnmgll  gcbeten4bn| 
éciiic  iïurfilidîc  ®iitd)kiid;t.  vot  bau  «on  ibncii  umeïtl)nni(it} 
flbrtattenbet  grb=«?iilbigt!USe  ûbcc  iwd;folgcnbe  punda  m  »SiW' 
bfu  lîdi  crflfltcii  uiégtcii.  ©0  l)aben  ©enic  f  55"ïf-  &7 
ûiiacbobtiKii  eicincufi  imb  («utigteit  nad)/  unb  aiif  4mibt^= 
alttcrltdicr  afFeftion  tm6  roolmeinung  gcgen  befngte  bero® Mbt 
«11b  berofclbcn  c!)tlid'eS3utgerfd)(iffC  beuK  dato  ad  protocoUum 
folaciibcn  m)(Até  bero gnnbigfte  g)]emuiig  ctoffncn  InÇn. 

^nfmigîid)  imb  mè  «rf  /  nié  gebaduc  s8uïgeniKi|Ure  imb 
SXatl)  tmb  gcmdne@(rtt)tgcl)orf'"nl^  fut^''"  ""^  t""**"  lnf]cn/bnf 
fie  (îHcrfcitë  bei;  bem  Exercitio  Auguftanœ  Confeffionis  befiniw 
bi<3  adami  bic  Jutisdiaio  in  Ecdefiafticis  ibnenfiitbevégegon. 
mix\)tt  wt  Reformation  beg  ^ûtflentljumë  !8raunfd)t»cig 
publicirte  Sitdjen-ûtbnmig  iit  il)tem  Vigot  bleiben  /  il)mn  nud; 
Bie  Q)frtt2=sSctlf«'-i"3  fo  tU'  (lié  niiffët  bct  ©tflbt  tiirbeté  gegoii= 
nef/  teftigei:  Coadjutor  unb  nnbere  q)tcbi9et  in  bct  fctabt  x\v3i 
niiff  bein  ianbe  be>)  iljrcn  •aeinçtern  fiîtberé  gebulret  merben 
mcgfcn  :  fcnben  ©einc  5.  ©utdjl.  tid)  batauff  giinbig|]  ettla^ 
ïtti  bag  fie  bie  2)erfid)erung  iwgen  beÇ  Exercitu  Religionis, 
iMd)  beï  obnucïÂnbetten  mugfpurgifdjeu  Confeffion  ennelbtef 
threcetabtbicmit  qcben/unb  biefelbc  bi«rin  bcï  mmn  innbc^= 
Reverfalien,  Dût  |î*  il)re'5ût(llidicy7(id)tommen  unb  Succcffo- 
ïeu  l'otrftÂnbig  mit  gcnieffèn  latTcn  m\tm.  ©0  l'iel  bemncd)fJ 
bie  Juta  Episcopalia  unb  a'rtë  bnl)in  geborig/  betnfft  /  [0  f  on^ 
nen  Ile  ?TOar  «Burgêtineiflcrn  unb  SCnil)  unb  gememcr  «Siirger. 
fd)nfft  fb[d;câ  xv.h  eintâumcn/fonbcrn  mut|<n  |id)(iis  4nnbeé= 
ÎÇûïlicnbtefclbe  biUid)  referviren,  waënbenmubngenbietoWbt 
circa  prxftnîationem  ,  vocafionem  &  introdudtionem  bcr 
<?ird)en^unb  ©djulbienet  be^ânbig  unb  ol)n|Ireitig  l)crgebr(id)f 
ïmb  erfciTen/  unb  ro.iS  bciTen  fonll  bcm  becubtten  Juri  Episco- 
pali  nid't  «ibbriîdMg/  njoftcn  ©cine  5,  S)ur*l.  tic  bnbep  fur» 
beré  gnâb!(^ft  l.iflen/  unb  il)tc  bnbenbe  Jura  patronatus  il)nen 
nidit  Wnvâècn/  iebod)  bn  mnn  in  «inigen  «pfnrj=»kl)nungen 
mit  bet  ©wbc  l'on  uielen  3al)ten  Ijcro  jïreifig  iff  /  foiuien  ©e. 
S.'éut*!.  bcn5©t(ibtnidit  gejlatten/  bnf  fie  via  fadi  bncuntcr 
"etfaljrcn/  unb  ©eincr  5.  ©utd)l.  ju  gifl^t^eil  etn^dé  »ci;I)e»= 
ûcn  wûttcn.  ^  ,     j 

ÎSoré  anbere  i|l  «on  5S«rgcnncifIetn  unb  Satb  nud)  gemeuieï 
SB'Jrgetfd'flft  gefudjet/  baf  inpoUticis  8?  feculanbus  bie©Mbt 
bet)  ibtem  Ijergcbrad-îen  etflbt'3vegiuKnt/tTerer'3Biil)l  ""b  ge» 
ftflttiâimaber  Magiftratuum,  £5e|le(rung  bet  (3end)tenunbsse= 
btentcn/  beiii  iure  ftatuendi  unb -^çbebaltung  titrer  |)oIicet)/ 
ûrbnung  /  ©tnbt  ^SKedMé  /  SIeibet/  Sjori-seif  /  S;egrabnuf /Seuer/ 
2Ba*tc  /  nnnbrocnf  é7  SHubUn  /  unb  anbern  iJrbnungcn  unb 
Ediaen  ,  m&)  Ui  jeiiigc  /  fo  ju  Srbnitung  guter  ^olicei)/ 
«udi  gïercirung  beé  meri  &  mixti  imperii  S)ienficn/  xoxt  nud) 
bie  Inftamien ,  iibung  beé  ûbcr^unb  unter=@en*cé/semeinet 
SSefriîCibe/  unb  bergleid)en  "JtbfatTimg  tbn<:"  unabbru^ngjclnf. 
fen  roetben  môd}te.  Sarauff  b^ben  ©cine  g,  Sutd)!.  (icb  bci' 
btn  gnâbifllJ  erflâtef  /  bnf  /  ob  |îe  5»r(it  son  beto  ©tabt je^tgen 
3Cegimenté='5orm/  unb  benen  angesogcnen  Junbus  unb  fScfug^ 
iHifi  teine  grùnblidie  information  batten/sufoberfi  abeï  bné  Jus 
ftatuendi  benen  fubditis  nidjtjujïunbc/  fo  irnren  jebodj  ©eine 
g.  Surd'I.  m  ntd't  gemeinet/  t>aé  ©tnbt=3îcgiinenf  iinb  gutc 
nuMidie  ètbming  nuffjubebc"/  «"'>  î»*»^  '""â«'  """^  '^"'î''  ""^ 
loblid)  bcrgfbrndît/  niebtbenielbter  ibt«  (Erb=unb  4anb-©tfltt 
hterunfet  abjufdmeiben  /  befonberé  wann  biefclbe  bte  nngejogene 
Statuta  unb  ûrbnung  beinned)1i  ju  ©etneïJ.Suïd)!.  mtm\)a-- 
nirtfl  einfd;icfen/unb  im  ubrigen  ju  gemeiner  ©tabt  unb  bet  cbr* 
lidjen  ^urgerfd;afft  'Slv.Uni  barin  nidité  ju  Betbeflètn/unb  ci» 
nige  gnbetung  ju  mnd}en  notigbefunbenrocïben  folte/  ©eme 
fÇ.  0ur*l.  biefdbe  atëbann  gnnbiol^  confirmiren ,  unb  bi^fuDô 
Ut  gcuKinen  ©wbt  unb  SBurgerfdjfllft  bcjleë  5U  befoïbetn/Sbï 
fluf  irtnbeéî2)âttetUcteïfûtBffllt  gnnbig|ï  angdegcn  feijn  lof^ 
fen  ivoden.  .  .  „  , 

©rittené  bat  ssiirgermciileï  unb  îKatb  fl«*  untcrfbamgjï  fu» 
d)en  unb  bittenloffen/  bnf  bie  aJîun^^Setedxigfeit  unb  cniigcë 
©eprngc  fdjtagen  ju  laffen/  ibncn  férbcré  crjîattct/aud)  fie  befi' 
ii'egen  ni*t  gcfâbrcf  rcerben  m6*te/  bog  fie  neulid'ec  3eit  ad 
intérim  einige  ûJinn^e  «on  gcrnigcm  fâeb""  f^Iagen  Inffcn  / 
mit  bem  grbieten/  baÇ  fie  biefelbe  rcibec  einwd)feln  /  unb  bnU 
iDrtbrc  pretium  bnwoi:  etflntten  jpolten.  QBcrauff  ©eine  '$. 
®urd)l.  fidi  babin  gnnbigl]  vernebmcn  laffen/  bnf  gleid)  wie 
in  beg  Si-  SJ&m.  add)é=©n§ungen  unb  SJliînè'Edift  gemiffe 
2)erotbnung  gemadit  /  xootcta  nfle  unb  jebe  /  fo  mittelbnrc  nié 
unniittelbnre  "Mngcbôrige  beg  Sîcid'é  ccibnnben  /  nlfo  ©eine 
ÎÇ  ètirdil.  bero  Untettbnnen  bnnnbcr  \n  b«"beln  ni*t  gcfîdt' 
ten/  im  ùbirigen  nbet/  (le  bci;  ibter  3]l]iinê=@creditigteir/roic(ie 
biefclbe  »on  TiXxtxi  erlrti'get  unb  bei'9£l'rnd;t/  futbcr)]  gnnbigjl 
kfièn  ivolten.  ^   <      ,  j 

Unb  aie  «ietbtcné  »on  ©eiten  beï  ©fflbf  g«fud;et  worben/ 
i)n9  rocgcn  bec  per  appellationem  on  biie  guifl.  Spof>@eri*te 
p  SBoIffenbuttel  devolvirenbeti  ©fld;cn/  gercifli  SSetorbnung 


O  M  A  T  I  Q_  U  E 


gcfdjeben/  imb  (iebipfnaé  nlfo  begnabigetrecrben  mogtcn/baÇ  AnnO 

eg  gemeincï  ©tnbt  ttnglid)/nud)  bnrni  ben  JXed)tcn/S\eid)é = £)tbî 

nung  unb  iQeitommen  nnd?  «ecfnbren  weïben  mogtc/boben  ©e.  107 1, 

JÇ. 'âiitd;l.  jld)  bnvfluff  bab>n  refolviret,  bap  gleid)  rote  3bw 

aie  ianbeéîSurflcn  cbliege  unb  gebubte/  fie  aud)  3eit  ibrer 

ianbee^Sl.  Svcgierung  '^\)i  «ifcrigfl  angelegen  fcçn  laflên/  baf 

jebem  bero  untcrtbanen  ûie  Juftiz  gebubrlid;  admiDiltriret  xûK' 

ben  mége/  alfo  folten  aud;  bie  cbrltd;e  S3urgerfd;ajft  unb 'Mnï 

gebongcn  bero  ©tatt  SBratmfdjmcig  bcjfcn  aud)  aHcmabl  @e» 

nof  enipftnben/  unb  flunbe  nid;t  ailein  cinem  jebcn/beE  biircb 

Uct!}eil  imb  iXedit  befdrivert/  aufF  gemiffc  aJîaiTe  frei)  unb  be« 

DOC/  an  bie  bobece  fôehti^te  ju  provocircn ,  fonbern  ba  ctn?ait 

vor  bem  burd;  ein  obec  anbete  iinjutafilge  SBebr^ngnuf  et* 

melbte  S3urgecf*afft  unb  "angcborigen  abgcbaltcn  wocben/  bep 

ben  bûben  ©cridjten/ burd)  Appe'lationes  beflèr  3Ccd)t  ju  fud^n/ 

©.  g.  ©urdil.  fold)eé  furberé  nid}t  ge|lnttet/  fonbern  «iclmebt 

ben  iXedîten  feinen  ^eçen  unb  ungebinbertcn  iauf  gegônnet  bn« 

ben  «joltcn. 

Junftené  bat  man  an  ©eircn  bec  ©fabc  gebiibrcnb  gefudjt 
unb  gebetten/  baÇ  ibnen  bie  3agt=®ered)tigt<it  fo  «vobl  m  bero 
gigentbum  unb  Jelbinârcftcn/alé  audi  aiiflcrbnlb  berfelben  re- 
(peâivè  auff  bob«é  unb  nicbrigcg  2Bilb  ju  exerdren  unbe« 
binbert  gclalfen  roerben  mége/  weldjcé  ©eine  ^.  ®urd;I.  ib* 
nen  an  bencn  i5rfen  /  ba  tle  in  gerubigcr  unb  obn|lrettigeE 
poffeffion  fcld)er3agtî@ercd)tigteit  )td)  btfibcto  befunben/aud; 
furbccfl  gnâbiglî  ju  g&nnen  vecfpred.'en  laffeu. 

Unb  nié  fcd))îené  biefclbe  bamit  nid)t  »crgnuget  /  H^  auff  ibt 
l'ormabligeé  untertbânigtîeé  '2tnfud}en  ©.  g.  Surdjl.  gnnbigfl 
jtd;  erflâret/  Xia'è  fi£  bero  ©tabt  «Sraimfdiroeig  unb  beren  Sxc 
djen/  Slofern/  ©d^ulen/  Hcspitalcn/  aud;  ben  SBiirgern  an 
ibren  mit  3îed)t  inbabenben  ©iStern/  nid;té  entjogen/  nod)  ftd) 
beren. cmnicbren  wolten/ fonbern  foldje  grîlarung  in  fpecie  auc^ 
ouffbaé€i*gcrid)te  unb  anbere  gemeiiiec  ©tabt,ianbï®ihei:/ 
(Sefârie  unb  ginfommen  /  mit  bencn  barju  geborigen  Juribus 
imb@cred;tiuteitcn/n!ie  aud;  anbere  auffec  bem  gid)gecid)te  nod) 
babenbe  ICempter/  ©orffcr/  îSurg'^Binb  -  unb  SBatTer^aJlubUn/ 
gifd>erenen/:QÔlêungen/  ©d>âffcrei)cn  /  ©teinbrudien/Snlcfofen/ 
{cben=iB?cMrc/unb  anbern  @iitern/^oïn  =  tmb  SBag'Jjaufern/ 
brté  ^euflbaufi/  "ZCrtiglevie/  îOîimittbn/  unb  n>ûé  bem  angebb* 
rig/  ^iegeUOfen/  gimmerbofe/  îbcU'imbieimeiiéjeercditig* 
fciten/tngUid;ein  bie  3cbenben/3infen/2Jor--  unb  2fîad;»©d)0f  / 
SoITMinb  ©traf  =  ®efnae/  gBeg-fôelbec  /  sBrud;  =  etuben* 
©efâtte/  ■Kpotbccfen/  g)1abifaa>2Bein  =  imb  SSiec^eacr/au* 
anbere  3ntraben/  aie  baë  Jus  Fisci ,  unb  detradus,  fo  rool 
Bon  ben  ab^icbenben/  aW  an  frembbe  crlebigenbcngrbfd;afft  un& 
Legatis,  SBiicgerj@ilbcn/ianbreebren  unb  'îbiîtmen/  aud)  bec 
©tabt  unb  58urgetfd;afft  auf|]cbenb«n  ©d;ulbcn  unbgorberun* 
gen/  rtiie  bicSîabmenbaben/  mfonberbeit  appliciret/  unb  jeb« 
roebec  tahit)  gcrubig  gclaffen  werben  moae  :  fo  boben  ©ctne  5. 
®urd;l.  |ïd>  baraiiff  gnnbigfl  vernebmen  laffen/baf  fo  inel  ba^ 
Beugbnuf  /  gnitnitton  unb  'XrtiUcrie  betrifft/  foldjeé  ad  jus 
Armandiarutn  ,  unbalfo  majora Regalia,  roeldje  »on bec ©uçe» 
rioritât  dependiren  gcbôrte/  unb  babero  beren  nad)tbeilige  ufur- 
pationes  @.  'J.  ®urd)l.  bero  untcctbanen  nid)tgcjîattenfDnten/ 
babero  aud)  biel6blidieS3ntgerfd;afft  in  beren  bcfonbcrn  Mémo- 
rial nid;t  babeç  betlanben/  fonbern  in  eventum  biQigmnfjtget 
fatisfaâion  unb gclliittung  befroegen  untectbanigtl  begebcen/©. 
5.  ®urd)l  nad)  eingejogener  gnnbigen  £cf unbigung  fid;  mit  bee 
■êtabtbactîbecpergleidîeinrolfen;  aud)erinncrten©.5.®urd)r. 
(îd)/  bag  Bon  bero  in  @ott  rttbenben  SDortabrenanbecSîegierung 
SBurgcrmeiflern  unbiXatb  bie  ao[I=@ered;figfeit  nid;t  gefîanben/ 
(ic  luolfen  gletd;njol  beto  ©tabt  bûï  bec  ^anb  beren  nidjt  defti- 
tuiren  /  fonbern  f^lvis  Juris  competentibus  biefelbe  babep  laffcn/ 
roaé  aud)  fonfîen  an  Borberi5brten  gemeinen@tabt>3ntraben  bie* 
fclbe  rool  bcrgcbrad)t/  unb  gerubig  biflang  erfeffen/  bie  woltett 
©eine  g.  0.  teiiteé  SBegeé  berfelben  enfjieben/  fonbern  fie  ba* 
bel)  fiirteré  geriibig  lalTen/  aud)  waé  eé  mit  bcm  (£id)gerid)ft 
unb  anbern  ianb-®ûtecn/'Jteinpteni/®orffern/S3urg=a)?iîbIett 
unb  beren  mitbenaljintcn  Juribus  unb  ©utcrn  «or  Scmanbnuf 
babc/  bemnâd)t1cn  eçgcntlid)  crtunbigen  laffen/  injTOifdien  aber 
ein  fur  aflemabl  bie  ©tabt  babin  gnâbtg|î  Ber(td)crt  babcn/  bag 
aile  baé  jcnige/  rcaé  biefelbe  bono  tituk)  8c  jure  crlangct/  un& 
bif  Inng  befcffên/  (le  aud)  furteré  bebalten/  unb  bcflcn  ntd)t  cnt* 
TOcbrct  rcerben  folten. 

©iebenbené  baben  SBurgermeiflcre  unb  SKatb/  tmb  gemcine 
©tabt  in  punâo  commefciorum  nid't  weniger  UHtcctbnnigfï 
begcbret/  bag  ben  SBucgerlid;en  ©emerben  «Srau-unb  anbern 
SfJabrungen  ibc  fceçcr  iauff  gnâbigfl  gegônnet/  ben  S3raun« 
fdjnJeigif  SBucgern  bie  frêne  ajlarcèi'=®ered)tigfeit  ju  'îfBolffen» 
buttel/  Sjelmlîâbt/  ©d^i^ningen/  unb  allcn  anbern  ûvten  bcf 
i^urilcntbumbé  ungcfd'inâlert  «erflattet/  bie  3n;ang  :■  SBiere  imî) 
erbiJb"«  'ÎCccifen  abge(]ctlet/  bie  !Qanbu'crcfer  auff  ben  Sorfferit 
umb  bie  ©tabt  gâni;lid)  abgefdMifct/  obcr  auff  cine  gemiffe  Di- 
ilantï  cingcfleact /  ben  CBurgcrn  bie  bcrabgcbrad?te  3oU=i^ret)bfit/ 
in  bein  ;^uriientbum  iinb  bencn  in-orporirren  ®raff>«no  ijcrz» 
fd'afftcn  gnâûig  gcIa|]cn/bie9îcben|1rn|Tenam  îrcnbcfunb  a-omit 
fonticn  ber  ©tabt  3offe  aefd^'ad'tivnrben/crnfllid)  «erbotten/bie 
aiijf  ®rtr2n/'â^ofre/'iîiirnmc/unb  i^cpffen  roiber  baé^erf ommcn 
gelegtc  S3cfdn«eningcn  abdctban  /  benen  SSutgcrn  n'iber  bie  itntcc* 
fbaiîen  im  ianbc  obiigf'<î»i»t  iKcd)tené  «crbo'iffen/  aitd^babct) 

'2£d)tené  angebângt/  gefud-ct  unbgcbcten/  baÇ  bef  ,5iiriUicb. 
fpo(i'3)îcit1crs  Sptlmcr  S)cid^manné  /  bem  Commercio  gas 
nad)tbeili«c  ■JCninalTungen  /  aie  etb&bunjen  bep  porto,  f))ate 


DU     DROIT     DES     G  E  N  S. 


Anno   uti&tiiifîciftigeBclîcrfltmt/  (iiicl)  3cr[ii|T  ber  flni'etttniieKti  g)(î> 
/  quctc  iiit&  (gri/rcibcii  /  cemcbiret  /  511  bciu  Q)otî-tDΣitîer''2(inpte 

lO/ 1,  cjne  S6ii!.'8ei:Iid)e/gemiâf(im  <|efc||t'ne  iinb  erfuljnie  $>crfûn  bejlel- 
lef/  in  eventum  gebnc!)tcc  £)«icl)nMmi  btc  ucrfprodKiic  (5cl)ii6' 
îiiib  58er)n)oI)mm«(3  «  ©cibec  jii  crlcgcn/  fvembbe  ^Jerfouen  bem 
g)î(i(ti|Triit  rtnjuînelbeii  /  imb  beg  3vntl)ë=SBvic(fc  frei;  belletten  ju 
IrtîTeii/  rtiigeljaltcii  /  bcv  igtrtbt  ciigcnc  £»rbinai:$  »  éoKn  gcbuN 
tct/  beri)âo(c!i@£i-f*tigfcit  nidit  licbiiibctt/fonberii  bie'Jiibfen 
iiiib  $Bï!etF«riîiiii"liiiiiKn  ibneii  fûrtetë  wr^aftet  iretbcn  m5d):= 
ten  :  '2Bor<iii|f  to.  ',Ç.'®ur*l.  bie  ©tiibc  gnnbisff  vccildiem  Inf» 
fen/  bag  fie  bcro  92(il)viing/  '2Bfld)ëtbum/  iinb  "Jfnfmil^m  /  fo 
Diel  imincr  milglid)/  <itrà  éanbcé^J.  ©orgfaltunb  gimcigung 
jebeqcic  bcfûrbetii/foldjan  iidd)  <llId^  infûiibeïljeit  bieJi-cijj^V.r^i-» 
âRnrcftésCgcrîdjttgteit  beii  S3v<iimfd)>ccigifd)eii  SBurgetn  gleicb 
rtiibern  Untcrtbnnen/  iiijiteirijcm  bi«  3i>!ffïf'<;!)«'f/  fo  «'«'t  «ni)  f^t'i 
î)iefclbe  bifjfadé  in  pofleffione  vel  quafi  tTd)  jeÇo  befîiibcn/  il)' 
«eu  fiu'teré  inig£fd)mâlcrt  Idffeii  wolten  /  bng  aud;  ibr  S8Kniitl)f 
\)i\)it  M  (inbet  cingebrduteé  iiewccifet/  iinb  )wgcn  bct  58Mit= 
âîrtljrimg  unb  S'Jrtnbu'ertfet  nuf  cin  fi>Id)Ci?  expediens  gebndjt 
luecben  foltc/rooburd)  beçbeé  beic@t(ibf  sSraiinfdimeig  imb  beren 
S3utgcrn  iwd)  a)iiS<!lid;tcic  gd^olfeii  iverben/  bnbep  abcr  anberc 
Miitatljrtiien  tiiu'ci-tiîï^ct  bkjbeu  môgciii 

Sngkidjem  folte  wegcn  bec  «ugefdljttcit  ©anii  /  'îBolIe  =  tmb 
^opffen''3i:ngeIegten  58efd;tt)eriingen/  rcemi  bie  (gfabc  fld)  beg^ 
.  wegen  fpecialius  veciKl)inen  laffen  tutSçbe/  jimwlilcii  (geine  5. 
©iitd'I.  ftd;  beren  nidjt  ertiinctten/  geiDnlji'ige  2îero!bnung  et= 
folgen/  bie  ©ttoffc  din  'îrenbel  abct/  foiiten  (5eineg=.S)iitd)I. 
îiiemanb  «erbieten/ed  folte  obet  im  lîbrigen  fo  iDCiiig  itren  SBiii'' 
gcrn  /  roonn  fîe  iriber  bieltiitertbnnen  dïiff  bem  ianbe  jit  f[rtgen/ 
&\i  fonfien  niemnnbeii  bie  ^iiflig  yetfciget/  oieliiiebr  biefelbe  fo 
«)ol  tvibcr  biefe/  nié  niid,)  Koai  ben  nditen  ^Mincf  betrifft/  roibeï 
î)en9)o)l=aJîci|]ei;®eicbin(mn/  bu  jemnnb  nii  bemfelben  (gptud) 
iinb 'ijotberiing  jii  Inben  i>ennei;netc/flebiil)clid)  unb  nnauffbnlf' 
Iid)^admini(lritet,'  rtiid;  fonflcn  bet  eTOeI)nten  Exceffen  ^albct 
â*"I)>'lii:l)  SthSnbigen  cingejogcn  /  unb  iveil  in  ber  q)ofl.£)rb5 
nung  luegcn  bec  SSofen  geroiffë  aîecotbnuno  «om  gefnnuein 
giîtjïlidjen  sjiiufe  gcnwcl)t  roocben/  fo  licfTen  ©cine  J.  Surdil. 
eé  b«bei;  bittid)  beii'cnben. 

%{'i  «iid;  neiinbtenë  einige  Amnillie  non  ^Hcge(mei|ïec  tmb 
£Knt()  unb  gemeinec  ©tnbt  uoc  |îd)/  il)re  QBebienten  unb  <ingebo= 
ïigen  ge|ud?t./  bnben  ©eine'J.Siirdil.fîd)  brtbin  gnâbigfi  cvrin^ 
m/  brtg/  ob  fie  jn'nc  wol  Urfrtd)c  bntten  /  mibec  cinen  unb  (in^ 
fcecn  bec  vetubten  ungebii[)c  unb  gcfiîl)rten  fd)imvfilid;cn  3{cben 
Ijalbec  bec  ©trenge  nnd)  \\\  Detfnljren/ )îe  jeboé  foldjcé  «Site  mè 
ftinbeé'^,  gleincnê  mib  @u'ce  naeii  nnb  jeben  I)iemit  gnnbigft 
«ergebcn/  unb  bng  bec  gcfudifen  Amniftie  nid^tnBein  ^ucger= 
meiito  unb3î(itb/(j5ilben  unb  ^miptleute/iiu*  gemeineSSucgcc^ 
fdjafFf/fonbecn  aiid)/wie  in  fpecie  unfcct[)ânigfîbe[jeI)cetn)ovben/ 
«iQe  unb  Jebe  beco  nnge!)ocige  «Bebienten/ bol)e"  unb  nicbctgc  bfff' 
ticec  unb  ©olbrttcn  ju  îSog  unb  '^ug/'JCrttacrçjSBebicnten/Con' 
fîrtbelë  unb  becgleicben  bccgelTnlt  genieffen  (rtlfcn  nuîgen/  bnf  jTc 
iegroegei!  an  gl^re/  ieib  unb  (SutI)/  rtud)  font^en  feinerlei)  (3e= 
fïfîlc  gcfiibrcf  iwrben  folten. 

Sdjenbcng  fnben  S3urgcrniei(îec  unb  SKntI)  unb  gemcinc  ^tm 
in(î<inbig  gebetcn/boë  bci;  biefcc  SSclôgcrung  il)nen  unb  ben  iljri^ 
%m  rtbgenommcneë  25ieb  unb  grt*en  ju  reftituicen/  unb baÇ bie 
JU  bcçben  ©eiten  refpeaivè  eclittene  ©dwben  unb  nuffgen)(inb= 
llnf o(ïcn  im  ubrigcn  compenfirct  /  unb  bie  (Sefnngene  ùnb  "Kc 
ïefîirte  log  gelAffen/fo  bnnn  nn  flntt  bec  voc  vielen  unbcncfltd^en 
3(i!)cen  il)ncn  cnt^ogenen  jî;gidifdien  ©ûtecn/  einigcn  nrinen 
<Sf<ibt=Sinbern  ein  beneficium  in  bec  gonnnunitât  ju  ijelin» 
ftâbe  obec  becogleidxn/  gnubig]!  jugenjenbct  wecben  môd)fcn. 

Sncauf  ©eine  3.  ®ucdil.  gnnbigjî  Becfprodien  /  bapnabnë 
jenige/  reaé  «libec  il)ccn  ^Btflen  beco  @c(îrtlt  beç  biefec  ^elfige= 
gerung  bcii  SBucgecn  t'oii  bec  toolbntefca  etipa  roeggenominen/ 
unb  annod)  bey  eineni  obec  onbecn  i'cc[)anbcn  /  il)ncn  èbne  gntgclc 
reftituiret  it)erben/(iud)  biegcIntTung  becOefrtnqencnbci)  Ubecgnbe 
bec  ©  tnbt  fo  brtlb  erfolgen  /  ingleid;èm  nu*  bie  ètnbt  =  Stnbec  bec 
Conununitrtt  \\\  S-Jelinflnbc  mit  ju  genieffen  Ijnben  folten. 

Unb  nié  eçlftenô  bie  ©tnbt  fccnec  gnnê  bereeglid)  gejiidiet/ 
Sag/  xotil  (îe  mit  gcoffen  ©dnilbcn  beftiben/  reeltbe  (îe  fo  bnlb 
iiid)t  flbfubcen  toaten/  bng  tîe  bnnnenbeco  mit  gefdjremben  Pro- 
ceducen  nid)t  ilbecleget/  fonbccn  il)nen  bdcju  3e«  gegônnef  rcec= 
\)m  mod)te/!)rtben©c.5.Sucd)l.b(icinnfû  «iel  tbunfidi/gnnbigfl 
JU  roi((igen/unb  fo  uiel  falva  juftitia  immec  gefdjeben  îônte/beco 
©ud;cn  JU  deferiren  fîdi  erf Incet. 

SiDÔlfftené  unb  le^tlid)  bnben  biefelbe  gleid^fnCtg  untcrt&nniflil 
âebeten/  bnf  bie  jenige/  fo  bec  ©tabt  «ninbcc/  unb  tl)ccc  3)èr' 
Dcedjen  fjnlbec  brtcnug  uecfefïet  mâfcn/  l'oc  il)cec  Tfugliîbnuna 
nid)t  tt)iebcc  !)ineinge|]nttef  roecben  mod^ten/  ireldtc^  ©.  J.  S)ucd)I 
gIeic^)faIIg  /  in  fo  weit  niemonbeii  bnburd;  iinced)t  obec  ©emnlt 
aefd)el)en/  in  ©nabcn  uecfpcodien  /  bdbcçflbcr  mif bviîcf lidi  be= 
î)inget!)(iben/  bag  ba  cinec  obec  nnbec  begftiaé  iibec  sugefiigtec 
obec  f unffttge  no*  jutugenbe  Unbiaigfeit  mit  JÇug  unb  bciifatt 
Kedjtenë/^  (id)  befdjroecen  môdjfe/  bnfî  ©.  %  ©uf*l.  benfelben 
'  tiid)t  entbocen/  fonbecn  ben  einen  fo  ntol  nié  ben  (inbecn  @Ieid) 
unb  Sfed;t  TOiebecfnbcen  InfTen  n'olten  :  Unb  nnd'b£mnirtb[ 
tîbec  foI*e  von  S3ucgecmeifict  unb  Sîntl)  eingebcndite  Defi- 
dena  rtud)  jugleid)  bie  eljrlidie  SBucflecfdwfft  bucd)  ibce  Sc- 
IJutirten  befonbecg  fud)cn  unb  bitten  Inffen/bnf  fiebepginlegintg 
beg  Praefidii  uu't  befdjïverlidiec  ginquncticcung  in  iljce  ^nufer 
fliid)  ein  'Unbtinbecn  mebc  nngejogenen  praftatlonibus.in  fpecie 
iecinnbfoIge/®ienfl/2)ocf)3rtmi/  SBnci;t!)oIS/  unb  becalcidjen 

ToM.  VII.  Part.  I, 


H? 


gnrtbigfî  Bccfdjonet/  nud)  fo  bnlb  nnd)  bec  Sjtilbigung  etnige  ge,  AnNO 
œijfc  CommifTjni  uccoibnet  tpcrben  mijd)ten/n'eld)e  ibce  bnbenbe  l 
Gravamina  cognoscicên/ unb  bntinnen  biaigmnftlge  SJecozbnmid  1 07 1, 
tj)im  modjten:  fônben  ©.g.®.  fold,cm  ibrem èHd)enin ntten m 
defemen  unb  fl.itt  jn  t!)im/unb  luegeii  befi  «SBn^tholScé  cctcnû* 
lid)e  Seroîbnung  ecgcben  511  [fitTcn/  (îd)gnrtbigiierfliiret/  unb 
feijii  bncnntf  nuiiinel)tgcu>rtcfig/bag  bJugcgen  bero  ©tabtsBcnun* 
fd;roeig  bec  gefocbcctcn  Sjulbtgiing/inid)  beâ  fBcçtCdgg  !ufcen«e» 
iiijmenknb  =  Sefd)iKCungen/  i!iglcid;cm  Ut  ©uncnifon  balbec 
lid)  o!)ne  roeitern  'ïiiffenbalt  fo  foct  unccrtbnnidjî  accommodi- 
re/ iinbngcn  fn(fé  ©.  5.  SiirdM.  nn  nrre  bero  ijierinii  getiinnen 
flnnbigfïe  2îccfptediunBen  unwerbunben  feyn  reoUcn.  • 

311  Ubrhnib  bcffen  nUcn/  if}  sBurgcrnieitïer  unb  SCntb/  midi 
ben  el)rlid}en  sefninDten  sSutgecfdinfft  juc  gjnd^ti^tung'fotDnnc 
foc.  iJ.  ®iirdi[.  gnnbigile  gcfinrung  unb  Refolution  biennit 
iintcc  bero  jÇutlïl.  jjnnb  unb  ©icgel  ect^cilet  ivorben:  ©0  ne. 
fd)el)en  unb  gebcn  iin  sjnupt^ûurttticc  \\x  3îibb(iBg{)flufcu/  m 
10.  Junu,  Anno  1671.  »  y    1    /     « 


Lxviri. 

25ânbnug  jtvifcficn  ^^xt  SîmiT.  m)n\.  9)îrttKfî.  îca»  i7-JuilL 
^>oltum/  un^  31)1-0  pr)-t(.®naï)en/J5cmi  (Ébrtrtcpb 
2)crnl)arï)t/a»ifc(}otTîu  SDîtinfrtr/^u  ConfervininqKc 
S:eutrcl)cn  5i-ci;()cit  «11&  Dce^  QBcrfpljdlifdx ji  ^rictcniJ 
mifgcnc()tct.  3"  ©aifcnberg  kn  17.  Julii  1671. 
[Copie  de  mot  à  moc  luv  l'Original  qui  fé 
garde  dans  la  Regilh-ature  d'Eftat  de  la  Chan- 
celerie  de  Cpur,  de  Sa  Majefté  Impériale.] 

C'eft- à-dire, 

traité  d"  JUiance  entre  Leopold  Empereur  des 
Romains  ,  ^  Christ  ophb  Bernard 
Evêque  y  Prince  de  Munjler,  pour  la,  Defenfe 
de  la  Liberté  Germanique^  (^  le  maintien  de  la, 
Paix  de  Wcjlphalie.     A  Sajfenberg  le  ij.  Juillet 

Oit  «"'flf."  nfô  bec  ©iird)rcuc[)tia|î@fûiSine*ti3|ï  tmb  iXnûUt'- 
tf'  n>inblid!|}er  gucH  unb  ^erc/  Çecc  icopoib/(?cireblKr  3^0» 
mifd;er^c))fcc/  ju  offen  3ctten  gRcljrcc  bejî  m&'èi  in  ©erinn:. 
xmy  juxjimgflrn/  58ô!)eim/®ûlmnftcn/Êtoiitien/nnB  ©cln- 
«onien^onig  Jc.  ®te=.JQerêo8  5"  Oe|iecceid)/  5?ecf;o3  ju  Sur» 
Bimb/©teDcc/(rnrnten/  (Immi  «nb  aBictteinberg/  ©Mffîu 
■îçrol/  unb  @ote  2c.  Unb  mit  unb  neben  ^hrec  innf.  dTMsi 
bec  s?erc  £I)n|]opl)S3etnI)flrb  s8ifd;off  511  -a«i1nt]er/Admim-(îra- 
tor  JU  Socwij/ssui-ggMff  JU  ©ttombcrg/unb  Socrc  s"  58etcfc* 
loe/  le  unb  Mi  n;ege/  fonbetlid)  nbec  bei;  gcgennxîrtigen  imir:= 
fen  Ibce  ÎXntbfcblnoe  unb  fcnofnltigfeit  bnbtn  rccncniblid)  oc* 
ticbtet/  me  bec  jii  gnuiiflei:  unb  Oénnbcug  rtufgccid^tcte  'Çribe 
betlcinbig  conierviret/  mitl)in  ntid,^  bero  von  @ott  nnuectcnuete 
4(inb  unb  ieuti)  m  befînnbigec  iSuI)  ccbnlten/non  bencnfeiben  allt 
gefnbc  unb  ungelegcnbeit  nbgenjenbec/  tmb  wibcr  nUe  inibiaitte 
gewnlf  m  juRunmen  gefeetcn  guetcn  Sertrnuen  unbSereiniguna 
Oefd)ufiet/  unb  geljnnbbrtbet  irerben  tonten/  baf  bn&cto  bicfelbe 
nud)  JU  bein  cnbe/  teines  niegci?  nbec  bnbitcd)  bie  ju  3tcgcnf»urff 
bel)  gegemunctigec  3Ceid;eî.2)ecf<imlung  obijniibene  coniukation 
œegenfefl.fieKung  gemeinec  3îeid,'é  =  Securitnt/  unb  bnmit  cin^ 
InurtcnbennUbcreit  fiiEgutangefe!)enerProvifional-t)Ceid)e=2)er» 
^f]ung/  nl6  worju  midi  n(rfd)on  atle  iXeidié  =  (Jcenfe  neben  bciii 
5ronigceid)  S3obeJmb/  mh  incorporirten  Provincien  ein  aeififfeé 
quantum  bca'ijligef  boben/  in  einige  rcege  jtiuecbinbecn/fonbcrii 
auctn^umcrbefren  bié  fold)eé  Ijeilfam  gcmein  nuKigeénJccif  «ufei. 
net  uoUigin  ÎKidjtigfeit  rcicb  gcbrncljt  n)ecben  fénnen/  su  betîo 
jeitlid;er  befferec  nbmenbuiig  beren  etirn  eteigenbcn  Befflbrlidjfei* 
ten/eine  pamcular  Defenfiv-Alliantz  untec  /îd;  gefdjloifen/njie 

I,  gMnIicb  fu'ré  ec|e  /  baf  ned)fï  uonDebfiItmiB  bec  aîonuTd;. 
«n))f.  gjînçfî.  boben  Snçf  %mi  authoritnt  /  unb  gebubrenbcn 
Refpea ,  bife  2?ereinig  =  unb  2)erfrt|rung  ju  gîicmnnbeé  offen- 
Con ,  nni  naermenigfien  nber  n)ibet  bné  i^ei;!.  9fom.  9Ceid)/obct: 
JU  ernjecf'tmb  ancid)tung  cinet  UniverfaI,  ober  partiouJar-una 
rub/  unb  ttennung  imS-jeçl.  JXom  SCeitb/  obec  ftd)  in  frembe 
^ctcge  imphciren  unb  emsumifdjen/  fonbecn  mit  naein  ju  etb<i[= 
fung  eineé  jeben  jufîebenbcn  Dignitôt/  2Bi5tben/  SCed-ten/imb 
@cred)tigfe!ten/fonbcclidi  nber  bie  "Jaiff^c  Jrcubeif/un'b  beftdn=< 
bigen  geniig  beg  ^cjîpbnlifdien  Jribené  /  irie  midi  fid;  unb  3bre 
flUerfeitë  un  Çei;!.  3vom.  Keid)  bnbenbc  unb  gelcgtne  {mib  imb 
ieutbe  rcibet  aiie  gcronlttbdtige  (ingcif/  unb  benen  SXeid'ë^ 
Conilitutionen ,  unb  befngtem  Jribcnfdilug  juiDiber  Inuffenbe 
junotbigungen  /  unb  befd;niecben  /  Jttie  bie  nnbmen  bnbcn/  uni) 
Don  reerne  biefelbe  berrtîbcen  môgen/  mii  mid)  roiber  nOe  inner* 
Iid)e  empctungen  ju  conferviren ,  ju  defendiren,  unb  jti  tetten 
rtngefeljen/  «nb  jemetnf  fep  foHe:  W)  bnf  einet  bein  (inbern     ' 


ijo  CORPS     DÏPL 

Amno   "Î"'^  iiiKcrfri^cib  ber  Religion  in  teàitm  l'crfïrtucii  mcpncn/  ju 

.'*  ""      ebe<:bi*tem  enbc  mnn  flaetfcits;  i^epiglicl)  /  inib  inifluiSgefelict 

1^7 1    ^^V  eiiMiibet  ]M)a\/  anû)  caié  aUen  bc8cbenl)Ctrcn  /  wûtmë  be^ 

'     "  fngte  iiiicubccntliebcn/  imb  woMiif  bie  Ijîccin  uctfpcoctene  As- 

fiftenceccforbcnTOcrbenm5d;te/  rorljeto  imb  jdtltcb  eiiinnbcE 

comtnuniciren ,  tcinetnbcc  cinigem  (gtnnb  ité  Scidié/obcr  fccmb; 

î»m  gtoncny  q)ofentflten/  iiiib  Republiquen  ju  5etnblid;ct  In- 

vafion  lîcfnd)  gebcn/  an*  bie  Smibtg  =  Setnjanbte  untcEftcl) 

felbtien  b«fînitbige  Jreimbfrt.'nffc  erbnlten/imb  îciiuc  bem  anb«ren 

mit  Q:I)ntli*reit,'  obcc  gea'nlt  lîbccfnffeti/  nbecsieben /  obec  be^ 

kçbigcii  /  foiibern  feiiK  gcgcn  ben  niibetn  Ijabenbc  îJRieljeaisFeit/ 

uiib  ©tceitigfciten/  roc  beccn  dnige  fei;n  mbci}tcn/  butd;  ©ut= 

«nb  SX£d)tlid;c  mittcl  entfd;ciben/  imb  fid;  bnmit  bcgnugm  lof» 

(en  fottê. 

II.  ÎBofctn  imii  jwsijtené  cin  obcc  mibet«t.Confœdenrt«t/ 
unb  bctfclben  im  S^ci;!.  ÎKom.  Svcidi  gckgene  ianbt  iné  gefdmt/ 
cbeï  bercn  cincé/bie  @Mfff*afft  58cntbeim/  roegen  beë  (Stiffté 
«nb  §t'r|lcntbumbë  2Rûntlct/  in  .^rnfft  atkcgnnbig|l  cctbeiltcn 
Snçfcclidjcn  Proteflorli,  mit  cingefd^lollên/tBibct  wcboffen  ob» 
beciibrtcc  maifm  mit  ©eronlt  l'ibetfAOcn/  unb  g^dnblid;  (inge» 
BCijfen/  obct  flud)  bucd)  innctlid)c  (Jmpocungen  unb  nufllanbc 
flngcfod;ten/  ober  bicfec  l)ieEin  gefd)lûffencr  Sufmnmcntccttung  / 
unb  hinc  inde  iiccfiJtod)cnet  Defeafion  })albec  lîbet  fuïê  obct 
Irtng/  ce  gcfd;cl)e  von  wem  ce  wotle/rtngcfo^tcn  trccben  :  %lê' 
bnnn  woflcn  «nb  foOcn  bicfclben  rocgcn  bcrtîljttct  31)tcc  imJXcid) 
gclcgcncn  innbcn  unb  ietïtbcn  vc(îigltd;  beçcinanbcr  flcjen  /  cin* 
ûnbcc  (Mi  bcfd)c5cncé  anfudjcn  roibct  bcn  offendenten  bem  bclci^ 
fcigten  unyccjuglidvn'ie  Ijctnnd)  folget /juS3ulfftommen/ftnff> 
fig  bcnjlcOcn/  unb  bcffcn  ianb  unb  kem\)t  mibet  @tmït  fd;ut» 
jcn/ fcl)icmcn/ unb»etfl)âbi8enl)elffen.  ^    „  ^ 

Unb  bnmit  mnn  miHèn  mogc/roaé  icbct  ZW  M  gjîmtfdjnfft 
m  3?ûfî  unb  5up  bem  belcibigtcn  requirirenden  jU  SiUff  jU 
fcljicfcn  bdbc/  fo  ifl  fiitâ  . 

ni.  ®ritteuerglcid!cnworbcn/  bng  mif  btc  erjTc  m(tl)nung 
inncrlinlb  14.  cjngen  3I)vo  ^nof.  gjlct;1\.  roegen  bcïo  im  3îeid; 
gclcgencn  /  unb  barju  gcljorigcn  gvb  -  Sonigvcid)  unb  innbcn  ju 
Siog  ■înufcnt  ^iferb/  «nb  ju  gnf  2000.  gKnnn/  unb  <i«f  bie 
(inberc  nwljiuing  innctljalb  bzct;  '2Bod)cn  roiberumb  foDiel.  3^ro 
i^i'iif [.  ©nnbcn  ju  gKiîn|Iet  cbnet  gcfldlt  «iif  bie  eifc  inal)nung 
tnnerl>ilb  14.  c^ngen  ju  ÎKof  uict  Ijunbcn/  ©rngonet  bnnbcrt/ 
unb  ju  gu^  funtf  ^unbcrt  CWnnn/  ouf  bie  nnberc  mabnnng 
tnncr!)nlbb!ei)'2Bod)en  roibcrumb  foi'iel  ju  l)ultf  fenbcn  fotic/mit 
ber  uerbmblidicn  abrebc/  bnf  bcï  eine  S8unbé=3cni)(inbter  bem 
onbern  nufblo(f«é  (infucbcn  cinen  unfcl'nblid;cnbur*5«guorbeë 
S3iinbë=2)ôkrcr  unwnigedid)  ju  «er|1nttcn  fd)ulbtg  fcyn  fottc. 

IV.  gé  foflenudjuiccfcnë  bie  l)ijlff  nidif  roiberjutncfgesDgcn 
Werbcn/  bié  bcë  Jcinbcé  uornc!)mcn  gcrocbrct/  «nb  bnflclbe/fo 
bcrfcibe  ctren  cingenommcn/  wibet  crobctt  fcyn  wctbe/eé  fcp  brtn 
bct  fd)icfenbc/obct5uOûlff  fommcnberoiîrbe  fdbll  ubetiogen/unb 
xok  Dovgcbnrtit/  Bctgcmnltigct/  «nb  bclcibigct. 

V.  ©olte'nun  abec  jmn  fiînjftcn  wibcc  wrboffcn  mcliï  aie 
«incr  t'on  bcncn  AUiirtcn  ijbcrjogcn  TOCtbcn/  unb  gcfnljr  Idbcn/ 
(i«f  foldtcm  ffiQ  fottc  bie  lîbvige  SBunbcé  =  Sjilff  »on  benen  unbc:: 
Icnbigtcn  Ijalb  bem  cincm/  unb  bie  iinbete  Ijclffie  bem  nnbernb'c» 
Icpbisîtcn  nuf  ma^  unb  njcié  /  J»ie  »ot£emelbet  /  5U3cfd;icfef 

V I.  SSofetn  flUd)  fedjjlené  ctne  bcrglctcîjen  Sjuljt  ntd)f  iuuu 
djenfoltc/  nnfroWxm  fad  fottcn  unb  moacn  bie  s8unbcé=@e» 
Boffcne  (luf  crinngcnbc  nad)ïidit  von  folcbcc  ercugenbcn  @cfnl)i7 
ûutb  fobalb  Dl)nc  àufcntljnlt  banibci:  (td)miteinanbecBcrncI)mcn/ 
tmb  cincï  foldjcn  an|îalc  «nb  Sjulffc  »cïgUid)en/  roeldjc  julnng^ 
lid)/  «nb  momit  bem  £f}otbleibenben  in  bcï  gfjotb  wurcHid)  gc; 
bolffcn  mxben  môgc. 

VII.  eobalb  mid)  jum  pcnben biejjuiff  njurcflid)gcfd;icff/ 
.     imb  in  bcé  requirirenden  Innb/  obcc  bel)  beffen  îroinj^jen  nn- 

flclangt  ftije/  fo  forie  jcbeémal)!/  nxin  ttmà  uorjuneljmen/  bat= 
mt  gcbiitjïcnb  Sriegé^îXntl)  ge^nlten  njerbcn. 

VII I.  gé  foa  mid)  nd;ttné  dn  jcbcr  SjnlfTfdjicfenbcr  feincn 
îtouppcn  fo  »iel  Jclb  --  Ttïtiglcric  ncben  bcï  s«beI)or  mit  gcben  / 
au  eè  bie  nottui'lft  unb  .^ticgd = SXflifon  ctfoïbcrt. 

IX.  ®ie  Direaion  unb  Obct^gommmibo  ubcï  bie  SBflffcn 
fotle  jum  neunbten  bcç  3bï«  S«Pf-  ^^W-  «a'bleibcn/  unbJJon 
Bcrofelben  cinc@encrnIë=?Petfon  mit  bdicbung  isiï  Confœderir- 
ten  worgcjletrct  TOctben/  wcidjet  in  beffen  innb/  bcme  bie  Jjiiff 
ûcleijlct  mixb/  ol)n«  beffdben  uormtffcn/unb  belicben  nid;té  i)or= 
ncbmcn/fonbctn  bas  jcnigc/ivnë  fclbigct  j«r  Defenfion  unb  teu 
tuna  fdncï  4(inb  unb  4c«tl)cn  gut  bcftnbcn  môAtejutIjun/  unb 
julnffcn  /  in  ^^rnfft  biefcé  migcïPtcfen  unb  »eti)flid)tcc  fci;n  fotfe  ; 
foltc  flber  ein  fntl  fid)  bcgcben/njcldjcr  cinen  gcncMl  ^iegé>Kntl) 
ctforbcvt/  fo  fotfen  (lud)  ju  benfclbcn  nfle  bie  jenige  gcjogen  weu 
bcn  /  tt)el*e  j«  cincm  Sriegë-iXatl)  gcboten/  unb  fottc  bcrjcnigc 
in  bcmfclben  praefidiren,  TOddier  baè  Direftorium ,  obCïôbeiv 
gomnwnbo  ful)tet/  obcc  bn  bctfclbe  nid)t  bnbeç  fcçn  wolte/obct 
fonte  /  -nlë  bon  bec  /  fo  bie  bo*tIe  Charge  bcbienct. 

X  ©0  fotle  [WM  nnd)  jcljentcnti  ein  jcbcï  fcine  Solcfcï  tm* 
tcïbaltcn  unb  bejnl^lcn/  «nb  ju  betcn  bcijuff/bnmit  biefelbe/ wnn 
fie  in  anbccn  innbcn  flcl^cn/  fd)nmng  ju  wcvben/  ju  exorbiti- 
ren,  confufion,  unb  onbctc  ungclegcnbcitcn  nnjufnngcn  fcine 
lttfnd)bnbcn  môgcn/  bem  bei;  feincn  SDolcfctn  Ijabenbcn  Com- 
miffario  jnicç  CSJlonntb  ©olb  âlM)  nnfangê  jum  25ctrnt!)  mit= 
flcbcn. 

XI.  'îCrrctmaflTen  bmm  nud)  jum  dlfftcn  jii  Bcr^utung  ntrcr 
«noJbnunaen  untet  ben  ïSôlcfevn  J>ie  SSwibé'Sîeïivflnbte/fobnlb 


O  M  A  t  I  Q.U  E 

<inf  bcn  9îotl)f(iff  eine  âen)iflièS5ctp)leguné»45i'&0nrt)ié  (iitfticljtctt  AnKO 
iroUcn/  ma}  rocld)cï  bci;  njôbrcnbcrconjuncflion  nUeîtouppen     , 
biird;gcl)enbé  gleid)  bcjdblf  wcrbcn  fotfen.  1 0  7 1  • 

XII.  ©icnicil  fûxê  swélfftc  bie  Auxiliar-SDêlcfct  bné  ^to^ 
»imTCntd;t5Hgldd)mititd;fijbi;cnrônncn/  folfe  bec  Requirent 
jwnr  fd)ulbi8  fcijn/  fdbige  fo  Inng  fie  in  fcincminnbfïcljcn/  mie 
notI)menbigem  Connnigï58rob  i»otfd;uf]cé  roeife/  ;«  «crfc()cn/ 
œûàKë  il)mc  jcbod)  unBccjiîglid)  »on  iebem  bec  !)iSl(ffdjicfcnbeit 
bcjnblt  unb  ctfciit  mcben  foUc/gleid)  bnnn  oud;  bie  Conjungirte^ 
25olcfcc  ein  mel)ïcrë/  aie  bicfeé  gommié=aBcob/  unb  bas  ob» 
taâ)/  unbcnud;=5"tt«ï/  i"4)t  focbern/  obcc  exequiren,  fon» 
bccnn)«ë|îcbaciîbcc  bcgeljcen  wecbcn/  benen  Untectlxincn  in  biU 
ligcm  xom]}  mit  ©elb  bc5nl)len  fotlen. 

XIII.  2Brtnn  mi*  jum  bccçjeljenben  einige  S3«nbéî23cï» 
ronnbtcn  rtiifrerl)nlb  bicfem  nod;  in  cincm  (tnbccn  gleid)môf(îgeij 
Fœdere  mi£  cinanbcc  bcgrifcn/  tcnfft  wcldxn  (îe  cbenfaBé  eins 
(inbec  Ijûlflf  îuleijicn  fd;«lbig/  fo  fotle  bod)  îcin  tljcil  anê  bcebeii 
Fœderlbus ,  fonbecu  niic  auê  cincm  bie  AiTiftentz  jufd;icfcn  gc* 
baiten  fcpn  /  unb  bem  Requirenten  frei;  (îcljcn  /  rtuf  n)eld;em 
SBunb  ce  fcine  Confœderirte  requiriren  ivofle;  ba  etwa  audy 
eine  gwij-unb  md)S-Siù\ff  gcfd;icfet  reccben  fottc/  fo  fotte 
rtud)  bicfe  von  bem  quanto  bec  SSunbë^Qiltf  obgcjogc»  «jcc» 
ben. 

XIV.  gê  fotte  rtud)  fonjïen  fiJcé  wecîdjenbe  «on  nicmflnbeit 
mê  benen  S3vinbnué=2)ccre(inbtcn  einige  anbece  SSdnbnné  ouf* 
3ecid;fet/  obcc  cingegflngen  wcrbcn/  fo  bicfcc  jumibec. 

XV.  3m  iibcigcn  Ijnt  eé  auci)  Jinn  fiînffjcbenben  l)kbtr)  bit 
mcinmig  gnc  nid}f/ob  roolte  mmi  burd;  bicfe  voi'ticulnc23crbiînbî 
UHé  bie  îuyecbiltt:  unb  abtcctbung  unrcdjtcn  @twaUë  im^cçL 
ïftôm.  Sîdd)  fuDdirte  Executions-£>cbnung/  «nbin  frnfft  bec» 
fclben/  fonbcriidje  3îdd)é=obcc£ï(i>)frc^3  2>ecfrttTunge/n)ienudj 
bie  im5"Cbcnfd)Iuf  DcrocbnetcUniverfaI-  Guatantie  jncucf  fiel» 
Icn/  fîecfen/  obcc  Dccl)inbccn/  fonbccn  ta  fotten  nid)té  beftome» 
nigcc  biefcibe  DÏ;ne  nbbcud)  biefeé  ReceiTus  iç  fltteTOeg  mit  bcijij» 
rigcnjjlcif  /  «nb  cifec/  fowoljl  iné  gemein  bco  gcgenircrtigcin 
9vdd;g^(ilé  nbfonbeclid;  bcn  ÊcnçôsConventen  aUecfeité  nn(j 
môgligîeit  bcf5tbect  wcrben  /  roic  bnn  f cnfft  biefcd  Fœderis  (itte 
unb  jcbc  S3i5nbmiëî2)ccn'(mbfen  Bccfpred'cn/  bnf  fie  ju  crbal* 
f ung  beé  5ci«î>ené  '"it  (tttcn  ^cnft'ten  bncnn  fcçn  rooOen/bomit 
bec  Punôus  fecuritatis  bei)nod;n)nl3renbcn3îeid)érConventfocf» 
gcflettcf/  unb  bnmit  biegemdncProvifionaUSccfnffimgroiîrcf* 
lid;  ciiwcid)tet  iBccbcn  môgc;  anf  bem^ott  nber  foldjc  jpiebet 
fccbofllcn  »cc{)inbccf  wccbcn  foltc/  fo  fottc  bod;  nid;té  bcfionjcni* 
gec  dn  jebcc  ju  bec  biecin  verglidjcnen  S3unbé=S3ilff  obligiret* 
«nb  bicfclbc  obnnuf  bnitlicb  8«lei(ïen  »ecbunben  fcyn. 

2Bnnn  nud;  fdlieÇIid)  mebc  nnbcce  Cbuf'Siîcjîen  imb  ©(nu* 
be  bcé  iXcidîé/  |ïe  feinb  gntbolifd;/  obcc  "Mugfpucgifdjer  Cori- 
feffion  in  biefcc  pncticulnc  t)efenfions-2)crfnpng  obgcfeêteï 
mnfrcn  mit  eintcettcn  wottcn/  unb  fid)  bcy  jcmnnbcn/  fo  in  bie* 
fcc  àîcïfaflung  bcgciffcn/  bflC«mb  nnmelben  ttnîcbcn/  fo  fotte  eg 
bccfdbc  bcncn  onbccen  nlébnlb  notificiren ,  unb  foId;e  Cb"ï* 
^ijcflen/  unb  ©fônbe  nud;  «nwcigcclid;  bncinnen  nnt  cingenob- 
mcn  mecbcn  ;  ®lcid;  nun  foId;cé  jnjifdjcn  nttcrbôd,)fîgeb(id;t  ^1)ïo 
Scçf.  dJîcçfï.  «infebenlicben  ©efonbten  ^erni  Sjeincidien  ôtto 
«Ôîncdjefcn  »on  ©nsonn/  (Jntrctto/  unb  ©conn  in  troft  tîber» 
reid'tcn  ottccgnnbigfîcn  gcebitiué/  tmb  ^\)ïû  giScf]I.@niiben  ju 
«B^iînjîcc  unb  ÊocDctj/  becgejînlt  «ecgieidjen/fo  reottenfeiebdca 
lîbcc  bie  ^eçfcclid^e  nttccgnnbigjîe  Ratification  flffccgcbocfrtmfî 
ecnjrtctcn.  ,3"  Ittfunb  beffen  feinb  biefcc  Defenfiv-AIliantz 
Receiïen  jïueç  glcid;en  Snbûifé  wccfcctiget  /  unb  gegen  einanbeï 
fluéâ«»ed;glet.   Signatumgrtffcnbccâben  i7.July  1671, 

Oit.  Sjeincid;  gnr.  Srttccfom,    (L.s. 
ebnfoff-  SSecnbncbt.    (L.S,) 


LXIX. 

Traité  entre  Louïs  XIV.  Roi  de  France  ,  y  ij.  OBc. 
Ernest  Auguste   Duc  de  Bruriswic  y   frahce 
Lunebourg^  £5?  Evêque  d'Osnabruc^  Fait  à  Co-  *''  os- 
lognele  ij.  Oaobre  1671.    [Freder.  Léo-  *'*°''"''' 
NARD.  Tom.  III.] 

NOus  Ernest  Auguste,  par  la  grâce  de 
Dieu,  Duc  de  Brunswic  &  de  Lunebourg,  Evê- 
que d'Osnabruc ,  aiant  veu  &  examiné  le  Traité  & 
l'Article  à  part,  faits  &  pafTez  à  Cologne  le  z3.  d'Oc- 
tobre dernier,  entre  IVl.  Verjus,  Confeiller  du  Roî 
Tres-Ghrêtien  en  fon  Confei!  d'Etat,  &  fon  Envoie 
extraordinaire  en  Allemagne,  au  nom  de  Sa  Majefté: 
&  le  Sieur  de  Hammerllein,  Confeiller  en  nôtre  Coa- 
feil  d'Etat  &  privé,  &  Prefident  de  nôtre  Chambre  des 
Comptes ,  duquel  Traité  la  teneur  enfuit. 

Le  Roi  aiant  donné  ordre  &  plein-Pouvoir  au  Sieur 
Verjus ,  Confeiller  de  Sa  Majefté  en  fon  Confeil  d'Etat 
&  fon  Envoie  extraordinaire  en  Allemagne,  de  faire  & 
d'accorder  avec  Son  AltelTe  Monfieur  le  Duc  Erneft 
Augufte  de  Brunswic  &  de  Lunebourg,  Evâque  d'Os- 
nabruc, 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AnNO  nabruc,  un  Traité  de  Neutralité  entre  S.  M.  &  tel  au- 
/■  tre  Prince  ou  Etat  avec  qui  elle  pourroit  avoir  laGuer- 

lO/I,  re  :  &  ledit  Sieur  Dac  aiant  donné  un  pareil  Pouvoir 
au  Sieur  de  Hammerftein,  Confeiller  en  fon  Conleil 
d'Etat  &  Privé,  &  Prelîdent  de  fa  Chambre  des  Comp- 
tes, ledit  Sieur  Verjus  au  nom  &  de  la  part  de  S.  M. 
&  ledit  Sieur  de  Hammerllein  pour  ledit  Sieur  Doc, 
font  convenus  des  Articles  fuivans. 

I.  Que  ledit  Sieur  Duc  s'engage  à  obferver  une  ex- 
afte  Neutralité  pour  le  tems  qui  fera  marqué  ci-aprés , 
entre  le  Roi,  &  quelque  Prince  ou  Etat  que  ce  puiffe 
être,  contre  qui  Sa  Majefté  ait  la  Guerre,  &  de  n'en- 
trer en  aucun  Parti  ou  Ligue  qui  foit  diredement 
ou  indireflement  contraire  aux  intérêts  de  Sa  Ma- 
jefté. 

I I.  Que  ledit  Sieur  Duc  s'oblige  de  donner  paffage 
aux  Troupes  de  Sa  Majefté  &  de  fes  Alliez,  quand  Sa- 
dite  Majefté  l'en  requerra;  fe  refervant  néanmoins  de 
le  donner  félon  les  Conftitutions  de  l'Empire,  à  d'au- 
tres qui  le  lui  pourroient  demander. 

I I I.  Qu'il  fera  permis  à  S.  iVl.  de  faire  acheter  dans 
le  Païs  dudit  Sieur  Duc,  autant  de  Vivres  &  de  Muni- 
tions de  Guerre  qu'elle  jugera  à  propos  ,  autant  que 
Sadite  Altefle  n'en  aura  pas  befoin  elle-même. 

I  V.  Que  ledit  Sieur  Duc  promet  aufïï  de  ne  donner 
durant  ce  prefent  Traité,  ni  prefter  à  perfonne  fes  Trou- 
pe» ,  ni  de  permettre  aucune  levée  dans  fes  Etats  au 
préjudice  des  intérêts  du  Roi. 

V.  Que  ledit  Sieur  Duc  dans  toutes  les  occafions 
qui  ne  touchent  point  l'Empire  ni  fa  Maifon ,  fera  tou- 
jours preft  à  donner  des  preuves  de  fon  affection  aux 
intérêts  &  fervice  du  Roi,  pour  mériter  d'autant  plus 
par  toute  fa  conduite  la  bien-veillance  &  confiance 
de  Sa  Majefté. 

Sa  Majefté  promet  aufli  de  fon  côté, 

I.  Qu'elle  fera  paier  audit  Sieur  Duc  un  Subfide  de 
cinq  tnille  Ecus  par  mois  pendant  le  cours  du  prefent 
Traité,  &  tant  qu'il  durera,  à  comrnencer  du  jour  de 
l'échange  des  Ratifications  ;  lequel  Sublide  doit  être 
avancé  de  deux  mois  en  deux  mois. 

II.  Que  dans  les  pafTages  que  S.  M.  pourroit  deman- 
der audit  Sieur  Duc  par  fes  Etats,  elle  ne  fera  pas  feu- 
lement paier  ponéluellement  les  frais  &  les  dépenfes 
que  fes  Troupes  y  pourroient  faire,  mais  donnera  auflî 
les  ordres  neceffaires  afin  que  fes  Sujets  n'en  reçoivent 
aucun  dommage. 

III.  Que  S.  M.  ne  prendra  aucun  quartier  d'Hiver 
ou  Logement  dans  les  Etats  dudit  Sieur  Duc,  fans  fon 

-  confentement. 

IV.  Qu'il  fera  permis  audit  Sieur  Duc,  en  cas  que 
quelques  Partis  ou  Coureurs  fiffent  du  desordre  dans  fes 
Etats ,  de  s'en  faifir ,  &  de  les  faire  punir  félon  que  le 
cas  &  la  juftice  le  requerra. 

V.  Que  le  Roi  lorsqu'il  en  fera  requis  après  le  ter- 
me de  fix  femaines,  fera  obligé  d'aflîfter  &  de  proté- 
ger ledit  Sieur  Duc,  contre  ceux  qui  le  pourront  at- 
taquer ou  inquiéter  durant  le  cours  du  prefent  Trai- 
té, étant  libre  à  S.  M.  de  prefter  le  fecours  en  Hom- 
mes ou  en  argent  ,  pourveu  qu'il  foit  proportionné 
&  égal  au  danger;  faute  dequoi  il  demeurera  libre  au- 
dit Sieur  Duc  de  pourvoir  à  l'Intereft  de  fes  Etats 
le  mieux  qu'il  pourra.  Et  quand  ,  ce  que  Dieu  ne 
veuille  permettre  ,  ledit  Sieur  Duc  pour  le  fujet  de 
cette  Neutralité,  viendroit  à  perdre  une  partie  de  fes 
Etats  ou  le  tout,  S.  M.  ne  fera  &  n'accordera  nulle 
Paix  ou  Trêve  avec  ceux  qui  en  feront  les  ufurpa- 
teurs  ou  poffefTeurs,  fans  qu'il  foir  pleinement  &  entiè- 
rement reftitué  en  tout  ce  qui  lui  appartient  légitime- 
ment, avec  dédommagement  &  intérêt;  comme  en  tou- 
tes les  autres  occafions  le  Roi  promet  d'appuyer  tou- 
jours puiftamment  les  intérêts  dudit  Sieur  Duc,  pour 
lui  donner  de  plus  en  plus  fujet  de  s'attacher  à  ceux  de 
Sa  Majefté. 

V  1.  Que  ledit  Sieur  Duc  fe  pourra  referver  la  fidé- 
lité qu'il  doit  à  l'Empereur  &  à  l'Empire  ,  fur  les 
chofes  qui  pourroient  être  conclues  ou  arrêtées  par  les 
Etats  de  l'Empire,  dans  les  formes  ordinaires  &  accou- 
tumées. 

V  \l.  S'il  arrivoit  que  pendant  ce  Traité  l'un  ou 
l'autre  des  Princes  de  la  Maifon  de  Bruns wic  fût  le 
premier  attaqué  dans  fes  Etats ,  par  qui  que  ce  foit,  le- 
dit Sieur  Duc  fe  referve  de  l'aflifter,  conformément  à 
ce  qu'il  doit  en  vertu  des  anciens  Padles  de  famille  éta- 
blis en  fa  Maifon, fans  choquer  ou  manquer  à  la  foi  du 
prefent  Traité. 

VIII.  Il    a  été  convenu  &  arrefté  que  le  prefent 
Traité  durera  deux  années  à  compter  du  iour  de  l'é- 
ToM.  VII.  Part.  I. 


151 


change  des  Ratifications,  foit  que  le  Roi  foit  en  Paix   AhîNTO 
ou  en  Guerre,  &  qu'en  cas  que  durant  le  cours  de  ces 
deux  années  ,   le  Roi  fut  entré  en  Guerre  contre  quel-   I^/I  , 
que  Prince  ou  Etat ,    ledit   Traire   continuera  &  fera 
exaâement  obfervé  de  part  &  d'autre  dans  toutes  les      - 
conditions, durant  le  cours  de  deu?;  autres  années  après 
les  deux  premières   écheuës,  fi  ce  n'eft  que  la  Guer- 
re finiffe  plutôt,  auquel  cas  le  Traité  finira  avec  la- 
dite Guerre. 

I  X.  Que  trois   mois  avant   que   ce  Traiié  expire 
le  Roi  &  ledit  Sieur  Duc   pourront  traiter  &  conve- 
nir  de  fa  prolongation  autant    qu'ils    le  jugeront   à 
propos. 

X.  Et  la  Ratification  du  prefent  Traité  fera  fournie 
par  le  Sieur  Verjus  de  la  part  du  Roi,  un  mois  après 
que  ledit  Sieur  de  Hammerftein  lui  aura  livré  ledit 
Traité,  &  la  Ratification  de  fadite  Alteffe. 

En  foi  dequoi  lesdits  Sieurs  Verjus  &  de  Hammer- 
ftein, ont  fîgné  le  prefent  Traité  &  y  ont  mis  le  Cachet 
de  leurs  Armes.  Fait  à  Cologne  le  23.  d'Odobre  1671. 
Signé,  Verjus  &  de  Hammerstejn. 

Article  a  part. 

Outre  ce  qui  a  été  conclu  c&  arrefté  ce  jourd'hui  en- 
tre le  Sieur  Verjus,  Confeiller  de  Sa  Majefté  en  foii 
Confeil  d'Etat  &  fon  Envoyé  extraordinaire  eu  Alle- 
magne ;  &  le  Sieur  de  Hammerftein  ,  Confeiller  de 
fon  Alteffe  en  fon  Confeil  d'Etat  &  Privé,  &  Prefident 
de  fa  Chambre  des  Comptes ,  en  vertu  de  leurs  Pou- 
voirs ils  font  convenus  par  cet  Article,  qui  aura  la  mê- 
me force  &  authorité  que  le  Traité  principal  ;  que  non- 
obftant  la  promeffe  que  le  Sieur  Duc  a  faite  d'obferver 
une  exafte  Neutralité ,  il  lui  demeurera  néanmoins  li- 
bre &  permis,  fans  que  pour  cela  il  puiffe  être  accufé 
d'aucune  conttavention  au  Traité  fusdit,  d'envoier  à 
l'affiftance  des  Membres  de  la  Quadruple- Alliance, 
deux  cens  Chevaux,  &  quatre  cens  Hommes  de  Pied, 
qu'il  eft  obligé  de  leur  donner  en  vertu  du  Traité  d'Al- 
liance fait  en  l'an  1666.  jusqu'au  tems  que  cette  Allian- 
ce prenne  fa  fin ,  qui  fera  le  2f .  jour  d'Odobre  de  l'an- 
née 1672. 

En  foi  de  quoi  lesdits  Sieurs  Verjus  &  de  Ham- 
merftein, ont  figné  le  prefent  Article  à  part,  &  y  ont 
mis  le  Cachet  de  leurs  Armes.  Fait  à  Cologne  le  23. 
d'Oélobre  1671.  Signé,  Verjus  &  de  Hammer- 

STEIN. 

Aiant  les  fusdits  Traité  &  Article  à  part  agréables, 
en  tous  &  chacuns  les  Articles  y  contenus,  les  avons 
approuvez  &  ratifiez,  approuvons  &  ratifions,  promet- 
tant en  foi  &  parole  de  Prince  de  les  entretenir,  garder 
&  obferver  inviolabjement  de  nôtre  part  de  point  en 
point  félon  leur  forme  &  teneur,  fans  y  contrevenir  ni 
fouffrir  qu'il  y  foit  contrevenu,  direûement  ou  indirec- 
tement, en  quelque  forte  &  manière  que  ce  foit.  En 
témoignage  de  quoi  Nous  avons  figné  la  prefente  Rati- 
fication de  nôtre  main,  &  à  icelle  fait  appofer  le  Scel 
de  nôtre  Secret.  Fait  à  Venife  le  fixiéme  de  Novembre 
167 1 .  Si^né^  Ernest  Auguste,  Duc  de  Lune- 
bourg,  Evêque  d'Osnabruc. 


LXX. 

Premier  *  Injlrument  du  Contrait  de  Mariage^  en- 
tre Philippe  Duc  d'Orléans,  Fils  de  L  o  u  ïs 

XIII.  Roi   de   France,  £5?  Frère   de   Louïs 

XIV.  y  Elisabeth  Charlotte, 
Princejfe  Palatine  du  Rhyn,  Fille  de  Char- 
les Louïs  Ele&eur,  5?  Sosar  de  Char- 
les auffi  Eleveur  Palatin.  A  Strasbourg  le  zz. 
O£tob.  i.  Novembre  lâyi.  Avec  la  Renon- 
ciation de  ladite  Princejfe  à  tous  Droits  Suc- 
ceffifs  fur  tous  les  Biens  Paternels  £5?  Maternels 
tant  Souverains  que  Féodaux  l^c.  A  Paris  le  24. 
Novembre  1680.  [Copies  aucentiques,&  pro- 
duites dans  la  Négociation  qui  fe  fit  à  Franc- 
fort fur  le  Meyn  en  i5pp.  pour  finir  les  Diffé- 
rents 

*  Ces  deux  Pièces  fe  trouvent  dans  ma  petite  Colleâiion  Tom.  I. 
pag.  208,  Dans  la  Continuation  des  ^àes  de  U  Paix  de  Ti^iivick^,  pag^ 
i«7.    Et  daos  Thuoeiii  .xlffor.  PbW.  Tom. tu. pag.  zij.    [Dvu.l     ' 

-         V  2, 


2.1.  oa: 

I.  Nov, 


CORPS     DIPLOMATiaUE 

rents  aïiiGZ  entre  S.  A.  E.  Palatine,  &  S.  A. 


îïjl 


R.  Madame  li  Duchcfle  d'Orlcans,  au  fujec 
de  la  Succeffion.] 

R  T  I  c  LES-  &  Conventions  du  Mariage  entre  trcs- 
xi.  haut  &  très-puiflaat  Priace  Philippe  Filsdetraii- 
.ce,  Frère  unique  da  Roi,  Duc  d'Orléans  de  Valois, 
de  Chartres  &  de  Nemours,  Seigneur  de  Montargis, 
Pair  de  France,  &  très-haute  &  trè5-puiin«ite  Pruicelïe 
Elifabeth  Charlotte,  Comtefle  Palatine  du  Rhm,  de  la 
Maifon  Eleftorale,  Duchefl'e  de  Bavière  &c.  arrêtez 
&  conclus  avec  l'aveu  &  confentement  de  très -haut, 
très-puiffant,  &  très -excellent  Prince  Louïs  par  la 
grâce  de  Dieu,  Roi  de  France,  &  de  Navarre, &  mon- 
dit  Seigneur  Duc,  entre  très-haut  &  tres-puiHant  Prm- 
ce  Charles  Louïs  par  la  grâce  de  Dieu  Comte  Palatmj 
du  Rhin  Archi-Treforier  &  Prince  Eledeur  du  Samt 
Empire  'Duc  de  Bavière,  &c.  Père  de  madite  Dame 
Eliûbeth  Charlotte  d'une  .part ,  &  Meffire  François 
Marquis  de  Bethune  ,  aiant  Pouvoir  &  Procuration 
de   Sadite   Majefte'  de  mondit  Seigneur  Duc  d'autre 

''  I.  Mondit  Seigneur  Duc  prendra  pour  Femme  & 
Epoufe  madite  Dame  la  Princeffe  Elifabeth  Charlotte 
par  foi  de  Mariage,  comme  madite  Dame  prendra  pour 
Mari  mondit  Seigneur  Duc,  folemnellement  à  la  face 
,de  la  Saiate  Eglife.  „    ,    , ,    •  c 

II,  Auffi-tôt  que  leContraa  du  Mariage  conforme 
\  ces'pcefeus  Articles  fera  mis  entre  les  mains  de  mon- 
dit Seigneur  Eleaeur  ,  ce  qui  fe  doit  faire  inceffam- 
meiit ,  madite  Dame  Princelfe  fera  conduite  jusqu'à 
Mets,  aux  frais  de  Sadite  Alteffe  Eledorale  Palatine, 
avec  un  Equipage,  Meubles  &  Habits,  convenables  à 
•ià  condition. 

■  III.  Monlieur  le  Maréchal  Duc  du  Pleflis  Pralin  fe 
trouvera  à  Mets  de  la  part  de  Sadite  Majefté,  &  mon- 
dit Seigneur  Duc  avec  Procuration  fuffilante,  pour  fai- 
re les  Epoufailles  avec  madite  Dame  Prince/Te,  au  Nom 
de  mondit  Seigneur  Duc. 

I V.  Enfuite  le  fusdit  Maréchal  époufera  ea  ver- 
tu de  fon  Pouvoir  &  par  Procuration  madite  Dame 
Princelft,  le  lendemain  ou  deux  jours  après  l'arrivée 
de  ladite  Princeffe  à  Mets  avec  toutes  les  Solemnitez 

requifes.  «-    y 

V.  Après  quoi  ladite  Dame  Princeffe  fera  conduite 
par  très-haute, &  très-puiffante  Princeffe  Anne  de  Man- 
touë  Comteffe  Palatine  du  Rhin,  Ducheffe  de  Bavière 
Douairière,  au  lieu  où  il  plaira  à  mondit  Seigneur  Duc 
de  fe  trouver,  dans  lequel  lieu  le  Mariage  fera  confir- 
ané  &  confommé. 

V I.  En  faveur  dudit  Mariage  mondit  Seigneur  Prin- 
ce Palatin  a  conftitué  en  Dot  ,  &  fait  don  à  madite 
Dame  Princeffe  fa  Fille  de  la  même  Somme  que  les 
Princefles  de  la  Maifon  Palatine  ont  accoutumé  de  re- 
cevoir, &  que  fes  Etats  dont  il  ell:  à  prefent  en  poffes- 
fion  fout  en  ufage  de  donner  en  pareilles  occafions, 
qui  fera  délivrée  partie  en  argent,  partie  en  Bagues 
dont  Inventaire  fera  fait  &  ellimation  ,  qui  lui  tien- 
dront nature  de  propre  ,  laquelle  Somme  fera  payée 
dans  un  an  après  la  confomraation  du  Mariage,  St  pour 
la  lûreté  de  laquelle  tous  les  Biens  meubles  &  im- 
meubles feront  hypothéquez  du  jour  du  payement , 
&  fpecialement  une  Terre  de  la  valeur  au  moins  de 
ladite  Somme,  au  choix  de  mondit  Seigneur  le  Duc 
d'Orléans. 

VII.  ,,  Ladite  Dame  Princeffe  fera  autorifée  par  le- 
„  dit  Seigneur  futur  Epoux  pour  renoncer,  comme  elle 
„  renonce  dès  à  prefent  à  tous  Droits  fucceffifs  fur  tous 

les    Biens    Souverains,   &  Féodaux,  Paternels.  & 
",  Maternels  Ctués  en  Allemagne,  fe  refervant  feule- 
ment fes   Droits   fur   les   Biens  de  mfime  qualité 
"  fituez  hors  de  l'Allemagne,  &  les  AUodiaux  de  fa 
„  Maifon. 

V  l II.  Seront  lesdits  Seigneur  &  Datne  futurs  E- 
poux  communs  en  tous  Biens,  Meubles,  &  conquêts 
Immeubles,  qui  feront  par  eux  faits  durant  &  con'ltant 
ledit  Mariage,  fuivant  la  coutume  de  la  Ville,  Prévô- 
té, &  Vicomte  de  Paris,  étant  néanmoins  convenu 
que  tous  les  Biens  meubles  &  immeubles,  qui  de  pre- 
fent appartiennent  à  mondit  Seigneur  Duc  d'Orléans, 
lui  feront  &  demeureront  propres ,  &  aux  fiens  de  fon 
côté  &  ligne;  déclarant  mondit  Seigneur  Duc  que  de- 
puis le  décès  de  Madame  fon  Epoufe,  il  a  fait  faire  In- 
ventaire de  fes  Biens,  duquel  Inventaire  recollement  fe- 
ra fait  avant  la  célébration  dudit  futur  Mariage,  &  Co- 
pie d'icelui  jointe  à  la  Minute  des  prefentes. 


IX.  Monfeigneur  Duc  d'Orléans  pour  la  finguliere  AnNO 
affetlion  qu'il  porte  à  ladite  Dam.e  Princelfe  fa  future        - 
Epoufe,  lui  donnera  des  Pierreries ,  Bagues,  &  Joyaux  .  I  67  I, 
pour  la  Somme  de  cent  cinquante  mille  Livres,  à  la 

charge  qu'arrivant  le  predecès  de  ladite  Dame  Princeffe 
fans  Enfans,  lesdites  Pierreries,  Bagues  &  Joyaux  lui 
feront  reûitués  &  appartiendront,' fins  qu'ils   puiffent - 
être  compris  en  ladite  communauté  ;  laquelle  reftitu- 
tion  aura  auffi  lieu  en  faveur  des  Héritiers  dudit  Sei- 
gneur Duc  d'Orléans  ,   en  cas  qu'il   prédecede  ladite    , 
Dame  fa  future  Epoufe,  fans  Enfans,  après  toutefois 
le  décès  de  ladite  Dame  Princeffe  ,   qui  en  jouira  fa  ' 
vie  durant. 

X.  Moiidit  Seigneur  le  Duc  d'Orléans  douera  ladi- 
te Dame  Princeffe  de  la  Somme  de  40.  mille  Livres 
par  chacun  an  de  Douaire  pretix  en  fonds  de  Terre 
de  proche  en  proche  à  prendre&en  jouïr  par  fes  mains, 
du  jour  que  le  Douaire  aura  lieu  :  premièrement  fur 
les  Biens,  Terres  &  Seigneuries  dudit  Seigneur  Duc, 
autres  que  ceux  de  fon  app.inage  ;  &  outre  donne  à 
ladite  Dame  Princeffe  fa  future  Epoufe  le  Château  de 
Montargis  garni  de  Meubles  comme  il  convient  à 
fa  qualité,  pour  fon  habitation  &  demeure,  fa  vie 
durant. 

XI.  En  cas  de  predecès  de  mondit  Seigneur  Duc 
d'Orléans  fans  Enfans  dudit  Mariage,  il  fera  permis  à 
ladite  Dame  Princeffe  future  Epoufe  de  renoncer  ^la- 
dite Communauté  dans  trois  mois  après  ledit  décès,  &  ' 
y  renonçant  elle  demeurera  quitte  de  toutes  Dettes  de 
ladite  Communauté,  foit  qu'elle  y  ait  parlé  ou  non, 
&  reprendra  les  Deniers  qui  lui  ont  été  conflituez  etj 
Dot,  qui  fe  trouveront  avoir  été  reçus  par  mondit 
Seigntur  Duc  d'Orléans,  avec  tous  les  Biens  qui  lui 
feront  avenus  &  échus  conftant  ledit  Mariage  par  Do- 
nation, Succeffion,  ou  autrement,  enfemble  fes  Ha- 
bits, Bagues,  Joyaux,  Meubles  qu'elle  aura  apportez , 
dont  a  cette  fin  fera  fait  iin  bref  Inventaire  ,  fondit 
Douaire,  &  habitation  au  Château  de  Montargis, 
meuble,  comme  il  efl  ci-dcffus  dit,  franchement  & 
quittement  de  toutes  Dettes ,  dont  ladite  Dame  Prin- 
ceffe fera  aquitée  fur  les  Biens  dudit  Seigfieur  Duc 
d'Orléans,  &  pour  raifon  de  ce,  &  autres  Claufes  & 
Conditions  dudit  futur  Mariage,  ladite  Dame  Princeffe 
aura  hypothèque  fur  les  Biens  du  jour  dudit  ContraÊt 
de  Mariage. 

Xn.  Et  fi  ladite  Dame  Princeffe  future  Epoufe, 
furvivante  avec  Enfans  dudit  Mariage ,  vouloir  accepter 
ladite  Communauté  &  y  participer  ,  elle  emporte- 
ra feulement  le  tiers  des  Biens  d'icelle  Communautd, 
payant  par  elle  le  tiers  des  Dettes  ;  mais  s'il  n'y  a  des 
Enfans  ,  &  qu'elle  choififfe  ladite  acceptation  ,  elle  em- 
portera la  moitié  de  ladite  Communauté,  à  la  charge 
auffi  de  payer  &  aquitter  la  moitié  des  Dettes  d'icelle. 

XIII.  Arrivant  au  contraire  que  ladite  Dame  Prin- 
ceffe future  Epoufe  vint  à  prédeceder  fans  Enfans ,  ou 
avec  Enfans  dudit  Mariage  ,  fes  Héritiers  ne  pourront 
rien  demander  audit  Seigneur  Duc  d'Orléans,  à  caufe 
du  Droit  de  Communauté,  ftipulé  en  faveur  de  madite 
Dame  Princeffe,  mais  fera  tenu  mondit  Seigneur  Duc 
de  reftituer  auxdits  Héritiers  tout  ce  qu'il  aura  touché 
de  Dot,  de  Donation,  ou  d'Héritage,  du  côté  &  ligne 
de  madite  Dame  future  Epoufe. 

XIV.  Et  en  cas  que  pendant  ledit  Mariage  il  feroit 
aliéné  quelques  Biens  des  propres  &  Immeubles  de  la- 
dite Dame  future  Epoufe,  ores  qu'elle  y  ait  parlé,  ou 
qu'il  foit  fait  rachat  d'aucune  de  fes  Rentes ,  ou  retiré 
quelque  Domaine  aliéné  à  elle  appartenant ,  en  fera 
fait  autre  remploi  par  ledit  Seigneur  futur  Epoux,  &  à 
faute  de  ce  faire  par  lui,  pendant  ledit  Mariage,  les 
Deniers  feront  repris  fur  la  Communauté,  &  fi  elle  ne 
fuffit,  fur  les  propres  dudit  Seigneur  futur  Epoux. 

XV.  Ledit  Seigneur  Eledeur  envoira  fes  Procura- 
tions, &  celles  de  madite  Dame  fa  Fille  au  Sieur  Paul 
de  Rammingen  fon  Confeiller  &  Refident  à  Paris,  pour 
fîaner  le  Contrat  de  Mariage  avec  le  Roi,  &  mondit 
Seigneur  le  Duc  d'Orléans,  félon  la  teneur  de  ces  pre- 
fens  Articles. 

En  foi  de  quoi  mondit  Seigneur  EleSeur  Palatin, 
madite  Dame  la  Princeffe  Elifabeth  Charlotte  fa  Fille, 
&  Meffire  François  Marquis  de  Bethune  en  venu  de  fa 
fusdite  Procuration  ,  ont  figné  ces  prefentes  de  leurs 
mains ,  &  y  ont  fait  mettre  leur  Seel.  Fait  à  Strasbourg 
le  2i.  d'Oaobre  du  vieux  llyle,  &  le  i.  de  Novembre 
ftile  nouveau  l'an  1671.  Si^»é ,  Charles-Louïs, 
Elisabeth-Charlotte,  &  François  de 
Bethune,  &  fcellé  de  leurs  Sceaux  &  Cachets. 

C  O- 


Anno 
1671. 


DU     DROIT     DES     GENS. 


iJB 


COPIE 

De  U  Renonciation  réitérée  de  la  Serenijfime 
Duchejfe  d'Orléans. 

PAr  devant  les  Confeilîers  du  Roi  Notaires  à  Paris 
fouslignez,  furent  prefens  très-Haut,  très-Puiffant 
&  très-Excellent  Prince  Monleigneur  Philippe,  par  la 
grâce  de  Dieu,  Fils  de  France  ,  Frère  unique  du  Roi, 
Duc  d'Orléans,  de  Valois,   de   Chartres,  &  de  Ne- 
mours ,  Comte  de  Bogency ,  Seigneur  de  Montargis , 
&c.  &  très -Haute,  trcs-Puiiïante,  &  très-Excellente 
PrîncelTe   Madame  Elifabeth- Charlotte    fon   Epoufe, 
qu'il  autorife  à  l'effet  des   prefentes,  lesquels  ont  re- 
connu &  confefTé  avoir  reçu  de  très-Haut  &  très-Ex- 
cellent Prince  Charles,  par  la  grâce  de  Dieu,  Comte 
Palatin  du  Rhin,  Archi-Treforier  &  Prince  Elefteur 
du  Saint  Empire,  Duc  de  Bavière,  &c.     Frère  de  fa- 
dite   Altelfe   Royale   Madame,  la  Somme  de  ^2000. 
Florins  d'Allemagne,   valans   Monnoye   de  France, 
celle  de  6^000. 'Livres,  pour  la  Dot  promife  par  très- 
Haut  très  -  Puilfant   &   très -Excellent  Prince  Charles 
Louïs,  par  la  même  grâce  de  Dieu,  Comte  Palatin  du 
Rhin,  Archi-Treforier,    &  Prince  Elefteur  du  Saint 
Empire,  Duc  de  Bavière,  &c.  à  Son  Alteiïe  Royale 
madite  Dame  fa  Fille,  tant  en  Deniers  comptans,  que 
Bagues,en faveur  de  fon  Mariageavec  fon  AlteireRoyale 
mondit  Seigneur,  Ibivant  le  Contrat  de  fon  Mariage, 
reçue  par  Meffieurs   le  Tellier  &  Colbert  ,   Confeil- 
îers Secrétaires  de  la  Maifon  &  Couronne  de  France, 
Confeilîers   &    Secrétaires   d'Etat  &  des  Commande- 
mens  &  Finances  de  Sa  Majellé,le  6.  Novembreiô/i. 
de  laquelle  Somme  de  32000.    Florins   d'Allemagne, 
faifant  64000.  Livres  Monnoye  de  France,  Leurs  AI- 
telfes  Royales  quittent  &  déchargent  Son    Altelfe  E- 
ledorale,  laquelle  Somme  ainlî  payée,  fera  &  tiendra 
nature  de  propre  à  madite  Dame  conformément  audit 
Contrat  de  Mariage,    &  pour  fureté  de  ce,  mondit 
Seigneur  fon  Epoux  a  affefté .  obligé ,  &  hypothéqué 
tous  fes    Biens   Meub'es  &  Immeubles  ,   &   fpeciale- 
ment  la  Terre ,  Seigneurie  &  Comté  de  Bogenci ,  fes 
circonitances  &  dépendances,  que    Monfeigneur  a  a- 
quis  de  Moniîeur  le  Maréchal  de  la  Ferté,  „  moyen- 
nant la  Somme  de  i ygono.  Livres,  &  en  confequen- 
ce  du  fusdit  payement,  madite  Dame  autorifée  ainfi 
que  dit  efl  de  mondit  Seigneur  fon  Epoux,  en  reïte- 
rant  la  Renonciation  qu'elle  a  d'abondant  renoncé 
par  ces  prefentes  à  tous  Droits  fucceiïïfs  fur  tous  les 
„  Biens  Souverains  &  P'eodaux  Paternels,  &  Mater- 
,,  nels ,  fitués  en  Allemagne,  fe  refervant  feulement 
„  fes  Droits   fur   les   Biens  de  même  qualité  ,    fitués 
„  hors  l'Allemagne,  &  les  Allodiaux  de  fa  Maifon  fui- 
„  vant  la  Coutume  de  la  Maifon  Eledtorale  Palatine". 
Et  ont  Leurs  AIreiïès  Koyales  confenti  qu'il  foit  fait 
mention  de  la  prefente  Renonciation  &  Quittance,  far 
ledit  Contraél  de  Mariage,  ce  qui  ne  fervira  avec  ces 
prefentes   que  d'une  même  chofe,  promettans,  obli- 

feans,  &  renonçans.  Fait  &  paffé  à  Paris  au  Palais 
Loyal,  l'an  [680.  le  24.  jour  de  Novembre  avant  mi- 
di, &  ont  Leurs  Alteffes  Royales  figné  les  prefentes 
doubles.  Sizné,  Philippe,  Elisabeth-Char- 
lotte, Thomas,  &  Bechet. 

Les  deux  Copies  ci  dcjfus  ont  été  coDationnées  à 
leurs  Originaux  par  moi  Rémi  le  Petit  No- 
taire Impérial  £3^  Public  à  Francfort. 

Second  Inflrument  du,  Contrat  de.  Mariage  entre 
Philippe  Duc  d'Orléans,,  fc?  Elisa- 
beth-Charlotte Princejfe  Palatine  du 
Rhyn,  fait  Ci?  pajfé  au  Château  de  Fer  failles ., 
le  6.  Novembre  1671.  [Recueil  de  Léonard 
Tom.  I|II.  d'où  l'on  a  tiré  cette  Pièce,  qui 
fe  trouve  aufîî  dans  L  u  n  i  g  ,  %miS.'à)t%  W\i\)i'- 
3rrd)it).  Parc.  Spécial.  Continuât.  II.  Abtheil 
IV.    Abfatz  I.  Num.  64.] 


AU  Nom  de  DiEtj.  Sçachent  tous  prefens  &  à 
venir,  que  comme  le  Roi  a  toujours  eu  un  très- 
grand  delir  de  procurer  &  concourir  en  toutes  chofes  à 
la  fatisfadion  &  aux  avantages  de  Monfeigneur  Fils  de 
France,  Duc  d'Orléans,  fon  Frère  Unique;  Sa  Ma- 
jefté  dans  la  refolution  que  mondit  Seigneur  a  pris  de 
fe  remarier,  a  bien  voulu  lui  procurer  une  Alliance 


fortable  à  la  grandeur  de  fa  naiflànce  ;  &  pour  cet  effet  AnNO 
aiant  confideré  qu'entre  toutes  les  Princeffes  de  l'Eu-  ^ 
rope  fur  lesquelles  elle  auroit  pu  jetter  les  yeux,  la  lO/I, 
Princelfe  Eleaorale  Elizabeth- Charlotte,  Palatine  du 
Rhin,  feroit  plus  convenable,  tant  pour  fon  ancienne 
&  illaftre  nai(lance,que  pour  les  diverfes  Alliances  que 
les  Princes  fes  Père  &  Aieuls  ont  eu  avec  cette  Cou- 
ronne, Sa  Majefté  en  auroit  fait  faire  les  propofitions 
fur  lesquelles  les  Articles  &  Conditions  neceflaires  ' 
pour  parvenir  à  l'accompliffement  dudit  Mariage  (fui- 
vant  le  confentement  que  nôtre  S.  Père  le  Pape  en  a 
donné)  en  ont  été  arrcftez  &  fignez.  Pour  ce  eft-il 
que  du  confentement  &  volonté  de  très -haut,  très- 
excellent  &  très  puiffant  Prince  Louïs,  par  la  grâce 
de  Dieu  Roi  de  France  &  de  Navarre;  &  de  très-haute, 
tres-excellente  &  tres-puiffante  Princelfe  Marie  There- 
fe,  par  la  même  grâce  de  Dieu  Reine  de  France  &  de 
Navarre,  Epoufe  de  Sa  Majefté,  furent  prefens  très- 
haut  &  tres-puilfant  Prince  Philippes,  Fils  de  France, 
Frère  Unique  du  Roi,  Duc  d'Orléans,  de  Vallois  & 
de  Chartres,  Seigneur  de  Montargis,  Pair  de  France, 
d'une  part.  Et  Meffire  Frédéric  Pavel  de  Rammen- 
gen,  Confeiljer  &  Relideiit  prés  Sa  Majefté,  de  très- 
haut  &  tres-puilfant  Prince  Charles  Louïs ,  par  la  grâ- 
ce de  Dieu  Comte  Palatin  du  Rhin,  Archi-Treforier 
Prince,  Eleûeur  du  S.  Empire,  Duc  de  Bavière,  aiant 
Pouvoir  &  Procuration  de  mondit  Seigneur  Prince  Pa- 
latm  ;  &  de  trcs-haute  &  tres-piiiflànte  PrinceUe  Eliza- 
beth-Charlotte,  Comtelie  Palatine  du  Rhin,  Dncheffe 
de  Bavière  ,   Fille  de  mondit  Seigneur  Prince  ;   &  de 

très- haute  &  tres-puiflante  Princelfe de  Heffe 

fon  Epoufe  ,  ladite  Procuration  étant  en  parchemin 
écrite  en  Latin,  expédiée  fous  les  lignatures  de  mondit 
Seigneur  Prince  &  Princelfe  fa  Fille,  &  fcellée  de  leurs 
Sceaux  fur  lacs  de  foie  &  argent,  daitée  à  Strasbourg 
le  vingt -deuxième  0£lobre  dernier,  ancien  ftile,  &  pre- 
mier Novembre  prefent  mois  ftile  nouveau,  demeurée  ^ 
avec  les  Articles  dudit  Mariage,  auffi  lignez  &  dattez 
comme  ladite  Procuration,  annexées  à  la  Minutte  des 
prefentes ,  après  que  ladite  Procuration  a  été  pa- 
raphée ,  ne  varietur  ,  dudit  Sieur  de  Rammengen, 
d'autre  part;  lesquelles  Parties  de  leur  bon  gré,  pu- 
re &  franche  volonté,  ont  convenu  &  accordé  ce  qui 
enfuit. 

I.  C'eft  à  fçavoir,  mondit  Seigneur  Duc  d'Orléans 
prendra  pour  Femme  h.  Epoufe  madite  Dame  la  Prin- 
celfe Elizabeth -Charlotte,  par  foi  de  Mariage,  com- 
me aufli  madite  Dame  prendra  pour  Mari  mondit  Sei- 
gneur Duc  folennellement  à  la  face  de  la  Sainte  Eglife 
Catholique,  Apoftolique  &  Romaine. 

I I.  AufTi  tôt  que  le  prefent  Contraft  de  Mariage  fe- 
ra mis  entre  les  mains  de  mondit  Seigneur  Prince  Pala- 
tin, ce  qui  fe  doit  faire  inceffammènt,  madite  Dame 
Princelfe  fera  conduite  jusqu'en  la  Ville  de  Metz,  aux 
frais  de  mondit  Seigneur  Prince  Eleâeur  Palatin ,  avec 
un  Equipage,  Meubles  &  Habits  convenables  à  fa  con- 
dition. 

III.  Le  Sieur  Maréchal  Duc  du  Pleffis-Praftin  fe 
trouvera  en  ladite  Ville  de  Metz  de  la  part  de  Sa  Ma- 
jefté &  de  mondit  Seigneur  Duc  d'Orléans,  avec  Pro- 
curation fuffifante  pour  faire  les  Epoufailles  avec  ma- 
dite Dame  Princelfe ,  au  nom  de  mondit  Seigneur 
Duc. 

IV.  Enfuite  ledit  Sieur  Maréchal  époufera  en  ver- 
tu de  fon  Pouvoir  &  Procuration  madite  Dame  Prin- 
celfe ,  le  lendemain  ou  deux  jours  après  l'arrivée  de 
ladite  Dame  Princeffe  à  Metz,  avec  toutes  les  folenni- 
tez  requifes. 

V.  Après  quoi  ladite  Dame  Princelfe  fera  conduite 
par  très-haute  &  ttes-puilTante  Princelfe  Anne  de  Gon- 
zagues  de  Mantouë,  Comteffe  Palatine  du  Rhin,  Du- 
chelfe  de  Bavière  Doiiairiere,  au  lieu  où  il  plaira  à 'mon- 
dit Seigneur  de  fe  trouver,  dans  lequel  lieu  le  Mariage 
fera  confirmé  &  confommé. 

V I.  En  faveur  dudit  Mariage  mondit  Seigneur  Prin- 
ce Eledeiir  a  conftitué  en  Dot,  &  fait  don  à  madite 
Dame  Princeffe  fa  Fille  de  la  même  Somme  que  les 
Princeffes  de  la  Maifon  Palatine  ont  accoutumé  de  re- 
cevoir, &  que  fes  Etats  dont  il  eft  à  prefent  en  poffes- 
fion,  font  en  ufage  de  donner  en  pareilles  occafions , 
qui  fera  délivrée  jjartie  en  argent,  partie  en  Bagues, 
dont  Inventaire  &  eftimation  fera  fait,  &  lui  tiendront 
nature  de  propre,  laquelle  Somme  fera  paiée  dans  un 
an  après  la  confommation  du  Mariage,  &  pour  la  fu- 
reté de  laquelle  tous  les  Biens  meubles  &  immeubles 
de  mondit  Seigneur  Duc  d'Orléans  feront  hipotecquez 
du  jour  du  paiement ,   &  fpecialement  une  Terre  de 

V  3  la  va- 


IJ4 


CORPS     DIPLOMATI  QJJ  E 


AnNO  '^  valeur  au   moins  de  ladite  Somme,  au  choix  de 
'  moadic  Seigneur  Duc  d'Orléans. 

I07I.  VU.  Ladite  Dame  Princefle  fera  autorifée  par 
mondit  Seigneur  futur  Epoux,  pour  renoncer,  comme 
elle  renonce  dés  à  prefent  à  tous  Droits  fucceflifs  fur 
tous  les  Biens  Souverains  &  Feodeaux,  Paternels  & 
Maternels  fituez  en  Allemagne,  fe  refervant  feulement 
fes  Droits  fur  les  Biens  de  même  qualité  ihasz  hors 
l'Allemagne  &  les  Allodiaux  de  fa  Maifon. 

VIII.  Seront  lesdits  Seigneurs  &  Dame  futurs 
Epoux  communs  en  tous  Biens  meubles  &  Conquefts 
immeubles ,  qui  feront  par  eux  faits  durant  &  conftant 
ledit  Mariage,  fuivant  la  Coutume  de  la  Ville,  Pre- 
vofté  &  Vicomte  de  Paris,  étant  néanmoins  convenu 
que  tous  les  Biens,  meubles  &  immeubles,  qui  de  pre- 
fent appartiennent  à  mondit  Seigneur  Duc  d'Orléans, 
lui  feront  &  demeureront  propres,  &  aux  fiens  de  fon 
côté  &  ligne  ,  déclarant  mondit  Seigneur  Duc  que 
depuis  le  deceds  de  deifunte  IVIadame  fon  Epoufe,  il 
a  fait  faire  Inventaire  de  fes  Biens,  duquel  Inventaire 
recollement  fera  fait  avant  la  célébration  dudit  futur 
Mariage,  &  Copie  d'icclui  jointe  à  la  Minutte  des  pre- 
fentes. 

IX.  Mondit  Seigneur  Duc  d'Orléans  pour  la  fîngu- 
1  liere  afFedlion  qu'il  porte  à  ladite  Dame  Princefle  fa  fu- 
ture Epoufe  ,  lui  donnera  des  Pierreries ,  Bagues  & 
Joiaux  pour  la  Somme  de  cent  cinquante  mil  Livres, 
à  la  charge  que  arrivant  le  predeceds  de  ladite  Dame 
Princefle  fans  Enfans  ,  lesdites  Pierreries  ,  Bagues  & 
Joiaux  lui  feront  reftituez  &  appartiendront,  fans  qu'ils 
puiflTent  être  compris  en  ladite  Communauté;  laquelle 
reflitution  aura  auffi  lieu  en  faveur  des  Héritiers  dudit 
Seigneur  Duc  d'Orléans,  en  cas  qu'il  predecede  la- 
dite Dame  fa  future  Epoufe  fans  Enfans ,  après  toute- 
fois le  deceds  de  ladite  Dame  Princelfe  qui  en  jouïra  fa 
vie  durant. 

X.  Mondit  Seigneur  Duc  d'Orléans  a  doiié  ladite 
Dame  Princefle  de  la  Somme  de  quarante  mil  Livres 
de  Rente  par  chacun  an  de  Doiiaire  prefix,  en  fonds 
de  Terre  de  proche  en  proche,  à  prendre  &  en  jouïr 
par  fes  mains  du  jour  que  Doiiaire  aura  lieu.  Premiè- 
rement fur  les  Biens,  Terres  &  Seigneuries  dudit  Sei- 
gneur Duc,  autres  que  ceux  de  fon  Appanage  :  &  en 
cas  que  lesdits  Biens  ne  foient  fuffifans,  ledit  Doiiaire 
fera  pris  pour  le  tout  ou  partie  fur  les  Terres  de  fon 
Appanage.  En  outre  donne  à  ladite  Dame  Princeflï  fa 
future  Epoufe  le  Château  de  Montargis  garni  de  Meu- 
bles, comme  il  convient  à  fa  qualité,  pour  fon  habita- 
tion &  demeure  fa  vie  durant, 

XI.  En  cas  de  predeceds  de  mondit  Seigneur  Duc 
d'Orléans  fans  Enfans  dudit  Mariage,  il  fera  permis  à 
ladite  Dame  Princefle  future  Epoufe  de  renoncer  à  la- 
dite Communauté  dans  trois  mois  après  ledit  deceds, & 
y  renonçant  elle  demeurera  quitte  de  toutes  Dettes  de 
ladite  Communauté,  foit  qu'elle  y  eut  parlé  ou  non,& 
reprendra  les  Deniers  qui  lui  ont  été  conftituez  en  Dot, 
qui  (è  trouveront  avoir  été  receus  par  mondit  Seigneur 

'  Duc  d'Orléans ,  avec  tous  les  Biens  qui  lui  feront  ave- 

nus &  écheus  confiant  ledit  Mariage  par  Donation, 
SuccefFion  ou  autrement,  enfemble  fes  Habits,  Bagues, 
Joiaux  &  Meubles  qu'elle  aura  apportez,  dont  à  cette 
fin  fera  fait  un  bref  Inventaire,  fondit  Doiiaire  &  habi- 
tation audit  Château  de  Montargis  meublé,  comme  il 
eft  dit  ci-defliis,  franchement  &  quittement  de  toutes 
Dettes,  dont  ladite  Dame  fera  aquittée  fur  les  Biens 
dudit  Seigneur  Duc  d'Orléans  ;  &  pour  raifon  de  ce,  & 
des  autres  Claufes  &  Conditions  dudit  futur  Mariage, 
ladite  Dame  Princefle  aura  hipotecque  fur  lesdits  Biens 
du  jour  du  prefent  Contraift. 

XII.  Et  fi  ladite  Princefl^e  future  Epoufe  futvivant 
avec  Enfans  dudit  Mariage  ,  vouloir  accepter  ladite 
Communauté  &  y  participer,  elle  emportera  feulement 
le  tiers  des  Biens  d'icelle  CoiTimunauté ,  paiant  par  elle 
le  tiers  des  Dettes,  mais  s'il  n'y  a  des  Enfans  &  qu'elle 
choififle  ladite  acceptation ,  elle  emportera  la  moitié  de 
ladite  Communauté,à  la  charge  aufli  de  paier,&  aquiter 
li  moitié  des  Dettes  d'icelle. 

XIII.  Arrivant  au  contraire  que  ladite  Dame  future 
Epoufe  vint  à  predeceder  fans  Enfans ,  ou  avec  Enfans 
dudit  Mariage,  fes  Héritiers  ne  pourront  rien  deman- 
der audit  Seigneur  Dnc  d'Orléans,  à  caufe  du  Droit  de 
communauté  ftipulé  en  faveur  de  ladite  Dame  Princes- 
fe  ;  mais  fera  tenu  mondit  Seigneur  Duc  de  reftituer 
ausdits  Héritiers  tout  ce  qu'il  aura  touché  de  Dot,  de 
Don.ition  ou  Héritage  du  côté  &  ligne  de  maditeDame 
future  Epoufe. 

XIV.  Et  en  cas  que  pendant  ledit  Mariage  il  foit 


aliéné  quelques  Biens  des  propres  &  Immeubles  de  la-  AnNO 

dite  Dame  future  Epoufe, -ores  qu'elle  y  eut  parlé,  ou 

qu'il  foit  fait  rachapt  d'aucune  de  ces  Rentes ,  ou  reti-    lO/I, 

ré  quelque  Domaine  aliéné  à  elle  appartenant,  en  fera 

fait  autre  emploi  par  ledit  Seigneur  futur  Epoux:  &  à 

faute  de  ce  faire  par   lui   pendant  ledit  Mariage  ,    les 

Deniers  feront  repris  fur  la   communauté  ,  '&  fi  elle 

ne  fuffit  pas,  fur   les  propres  dudit    Seigneur    futur 

Epoux. 

XV.  Et  à  tout  ce  que  defliis  entretenir  ,  garder  , 
obferver  &  accomplir,  fe  font  les  Parties  obligées  & 
obligent  avec  tous  &  chacun  leurs  Biens  quelconques, 
prefens  &  à  venir,fans  jamais  y  contrevenir.  Et  furent 
les  prefentes  faites  &  paflTces  en  la  prefence  dé  très-haut 
&  très-excellent  Prince  Monfeigneur  Lnuïs  Dauphin 
de  Frahce;  de  très -haute  &  tres-puiflante  Princefle 
Marguerite  de  Lorraine  Duchelîe  Douairière  d'Or- 
léans, &  de  tous  les  Princes  &  Princefles  du  Sang, 
Ducs,  Pairs  &  Officiers  de  la  Couronne,  &  principaux  ■ 
Seigneurs  du  Confeil  de  Sa  Majefté,  &  de  nous  les 
Confeillers  Secrétaires  de  la  Maifon  &  Couronne  de 
France,  Confeillers  Secrétaires  d'Etat ,  &  des  Comr 
mandemens  &  Finances  de  Sa  Majeflé.  Au  Château 
de  Verfailles  le  6.  jour  de  Novembre  1671.  Signé,  Le 

TeLLIER   &   COLBERT. 

LXXI. 

Traité  entre  V Empereur  Leopold   &?  Lou'is  !•  Nov^ 
XIV.  Roi  de  France,  pour  Alliance  ^  feureté 
mutuelle.      A  Vienne   le    i.   Novemhre    i6ji. 
[Freder.  Léonard.  Tom.III.] 

Au  Nom  de  la  Tres-Sainte  et  Indivi- 
sible Trinité',  Père,  Fils  &  Saint 
Esprit.    Ainfi  foit-il. 

COmme  ainfi  foit  que  le  Serenifîîme  &  Tres-Puis- 
fant  Prince  &  Seigneur  Leopold,  Empereur  élea 
des  Romains,  toujours  Augufte  ,  Roi  de  Germanie, 
d'Hongrie,  de  Bohême,  de  Dalmatie,  de  Croatie,  & 
de  Sclavonie  ,  Archiduc  d'Autriche,  Duc  de  Bour- 
gogne, de  Brabant,  de  Stirie,  de  Carinthie  &  de  Car- 
niole,  Marquis  de  Moravie,  Duc  de  Luxembourg,  de 
la  haute  &  baflè  Silefie,  de  Wirtemberg,  &  de  Tech, 
Prince  de  Suabe,  Comte  deHabspourg,  deTirol,  de 
Kiburg  &  de  Gorice  ,  Marquis  du  Saint  Empire,  de 
Burgau,  &  de  la  haute  &  baffe  Luface,  &  Seigneur  de 
la  Marche  Esclavonique,  de  Pornau  &  de  Salins,  d'u- 
ne part.  Et  le  Serenilîime  &  Tres-Puiflant  Prince 
&  Seigneur  Louïs  XiV.  Roi  Tres-Chreflien  de 
France  &  de  Navarre,  d'autre.  Apres  avoir  confideré 
l'eftat  prefent  des  affaires,  auroient  jugé  qu'il  leur  fe- 
roit  avantageux  pour  établir  leur  mutuelle  feureté,  de 
s'engager  réciproquement  de  telle  manière  qu'ils  puis- 
fent  avoir  une  confiance  plus  entière  dans  l'amitié  l'un 
de  l'autre,  les  Députez  de  Leurs  Majeftez  munis  de 
leurs  pleins  Pouvoirs  ;  Sçavoir ,  de  la  part  de  Sa  Ma- 
jefté Impériale,  le  Sieur  Jean  Paul  Hocher,  Baron  Li- 
bre, Confeiller  du  Confeil  Secret  du  Sadite  Majefté, 
&  Chancelier  de  la  Cour  &  d'Autriche;  &  de  la  part 
de  Sa  Majefté  TresChreftienne,  le  Sieur  Jacques  Bre- 
thel  de  Gremonville ,  Chevalier  &  Commandeur  de 
l'Ordre  de  Saint  Jean  de  Jerufalem  ,  Confeiller  du 
Roi  en  fes  Confeils  d'Etat  &  Privé ,  Lieutenant  Gene- 
ral de  fes  Armées,  &  Envoie  extraordinaire  auprès  de 
l'Empereur,  ont  fait  &  conclu  le  prefent  Traité  au  nom 
de  leurs  fusdites  Majeftez. 

I.  La  Paix  de  Munfter  demeurera  ferme  &  inviola- 
ble ,  &  ne  fera  jamais  rompue  entre  Sa  Majefté  Impé- 
riale, tous  les  Etats,  V.iflaiix  &  Sujets  de  l'Empire, 
d'une  part;  &  Sa  Majefté  Tres-Chreltienne  de  l'autre. 
Un  des,  deux  Princes  n'aidera  point  les  Ennemis  pre- 
fens ou  avenir  de  l'autre,  fous  quelque  prétexte  que 
ce  foit,  dire6iement  ou  indireûement,  d'Armes , d'Ar- 
gent, de  Vivres,  de  Confeil  ou  autrement,  ainfi  qu'il 
eft  porté  dans  le  fusd.  Traité  de  Paix  auquel  on  fe  rap- 
porte. Et  il  ne  fera  point  permis  à  l'une  de  leursd. 
Majeftez  d'aflîfter  de  quelque  espèce  de  fecours  qu'on 
puifle  imaginer,  ni  de  recevoir  fous  fa  proteéiion  les 
Sujets  ou  Vaflaux  de  l'autre ,  qui  auroient  excité  contre 
l'autre  une  fedition ,  émotion,  rébellion  ou  defertion, 
de  quelque  manière  ou  en  quelque  lieu  que  ce  foit. 

II.  Comme  il  n'eft  pas  permis  par  cette  Paix  à  au- 
cun Eftat  de  l'Empire  de  pourfuivre  fon  Droit  par  la 

force 


DU    DROIT    DÈS    GENS. 


/i^NNO  force  ou  par  les  Armes,  mais  que  s'il  y  a  quelque  dif- 
^  ferend  déjà  mû  ou  qu'il  s'en  meuve  dans  ia  fuite  que!- 

J.p7  i'  qu'an,  chacun  doit  agir  par  les  voies  de  la  Juftice,  & 
que  ce  qui  a  été  réglé  par  la  Sentence  du  Juge  doit  être 
commis  fans  diftiuâion  à  l'exécution  des  Etats  ;  ainfî 
que  les  Loix  de  l'Empire  touchant  l'exécution  des  Sen- 
tences l'ordonnent.  Le  Roi  T,  C.  ne  donnera  aucun 
fecours  direélement  ou  indireftement,  foit  d'Armes  & 
de  Troupes,  foit  d'Argent,  de  Vivres,  de  Confeil  ou 
autrement,  ni  par  lui  ni  par  les  autres,  à  ceux  qui  tâ- 
chent ou  tâcheront  de  pourfuivre  leurs  Droits  par  la 
voie  des  Armes  :  &  il  n'empêchera  point  non  plus 
qu'on  ne  mette  en  exécution  contre  ces  fortes  de  per- 
fonnes,  les  Loix  &  les  Conftitutions  de  l'Empire,  éta- 
blies pour  la  defFenfe  &  la  confervation  de  la  tranquil- 
lité publique^  A  l'égard  des  diiferens  qui  font  ou  pour- 
ront être  à  l'avenir  entre  S.  IVI.  I.  &  S.  M.  T.  C,  ils 
feront  terminez  par  une  amiable  compolîtion  ;  &  fi  on 
n'en  peut  convenir,  par  des  Arbitres  nommez  de  cha- 
que côté  en  pareil  nombre  :  &  s'ils  ne  peuvent  s'accor- 
der, par  un  Arbitre  choifi  par  les  deux  Parties.  La 
même  chofe  fera  obfervée  entre  le  Roi  T.  C.  &  les 
Sujets  ou  ValTaux  de  l'Empire,  touchant  les  differens 
déjà  mus  ou  qui  pourroient  s'émouvoir  à  l'avenir,  en- 
tre S  M.  T.  G.  &  lesdits  Etats,  Sujets  &  Vaffaux  de 
l'Empire,  foit  qu'il  n'y  en  ait  qu'un  ou  qu'ils  foient 
pjufieurs  enforte  que  tous  ces  differens  ne  feront  point 
terinineî  par  les  Armes,  mais  par  une  amiable  compo- 
fition,  ou  par  les  Arbitres  des  deux  Parties j  en  ex- 
cluant toute  forte  de  violence.  Et  comme  il  a  été  dit 
dans  le  premier  Article  ,  que  l'un  des  deux  Princes 
ne  pourra  en  aucune  façon  donner  du  fecours  aux 
Ennemis  de  l'autre  ,  tout  ce  qui  eft  porté  dans  le 
Traité  de  Munfter,  touchant  les  Eiiais  de  l'Empire, 
doit  eftre  cenfé  répété  ici ,  comme  s'il  eftoit  inféré 
mot  à  mot» 

III.  Comme  il  eft  de  l'intereft  de  l'Empereur,  de 
tout  l'Empire,  &  même  de  toute  la  Chreftienté  ,  que 
la  Paix  d'Aix-la-Chapelle  foit  confervée  en  fon  entier, 
&  que  ^S.  M.  I.  en  délire  avec  raifon  à  caufe  de  cela  la 
confervation,  le  Roi  T.  G.  promet  à  l'Empereur  de 
l'obferver  exaâement  dans  tous  fes  Chefs  ou  Articles, 
fans  aucune  exception  ;  afin  qu'il  foit  ainfi  libre  à 
S.  M.  I.  de  proTnettre  &  de  donner  au  Roi  Catholique 
fa  garantie  de  ladite  Paix  d'Aix-la-Chapelle:  &  s'il  elt 
befoin  Elle  emploiera  efHcacement  auprès  dudit  Roi 
Catholique,  tous  les  offices  neceflaires  afin  qu'il  ne 
faffe  rien  contre  cette  Paix  ,  mais  qu'elle  demeure  ftable 
pour  le  bien  du  repos  univerfel.  Afin  donc  que  l'A- 
mitié mutuelle  entre  l'Empereur  &  le  Roi  T.  C.  fe 
conferve  mieux  à  l'avenir,  chacune  des  Parties  aura 
foin  de  l'utilité,  de  l'honneur,  &  des  avantages  de  l'au- 
tre, &  iiiesme  du  Roi  Catholique.  S.  M.  I.  en  con- 
fideration  de  la  promelfe  que  le  Roi  T.  C.  vient  de  fai- 
re d'obferver  ladite  Paix  d'Aix-la-Chapelle  s'oblige  & 
promet  que  pourvu  que  ladite  Paix  foit  confervée  en 
fon  entier  de  la  part  du  Roi  T.  C.  s'il  s'élevoit  une 
Guerre  ouverte  hors  des  Cercles  &  Fiefs  de  l'Empire, 
que  les  Etats  ou  ValTaux  de  l'tmpire  polfedent,  entre 
le  Roi  T.  C.  d'une  part,  &  les  Rois  d'Angleterre  &  de 
Suéde,  &  les  Etats  des  Provinces- Unies  de  l'autre 
part;  en  ce  cas  il  ne  fe  mêlera  point  de  cette  Guerre, 
ni  par  lui  ni  par  autre,  fi  ce  n'eft  par  Une  entremife  de 
les  offices  pour  procurer  la  Paix;  &  il  ne  fera  aucune 
Confédération  avec  les  uns  ni  avec  les  autres  pour  leur 
defFenfe,  &  contre  le  Roi  T.  C.  &  il  ne  donnera  dans 
le  cas  ci-delFus  ,  foit  ausdits  Rois  d'Angleterre  &  de 
Suéde,  ou  aux  Etats  Généraux,  s'ils  font  Ennemis  du 
Roi  T.  C.  aucun  fecours  en  Armes,  Argent,  Confeil^ 
ou  quelque  autre  chofe  que  ce  foit,  &  tout  cela  pour 
une  plus  grande  confirmation  de  leur  véritable  amitié , 
&  des  Traitez  de  Paix  qui  ont  déjà  été  faits. 

IV.  On  ne  dérogera  point  par  cette  Confédération  à 
celles  que  l'Empereur  a  faites  jusqu'à  préfent,  ou  fera 
à  l'avenir  pour  la  defFenfe  des  Terres  ou  Fiefs  de  l'iEm- 
pire  ou  de  fes  Roiaumes  &  Provinces,  de  même  que 
par  cette  Convention  on  ne  déroge  pas  non  plus  à 
l'Alliance,  ou  aux  Alliances  que  le  Roi  T^  G.  a  fait 
ou  fera  pour  la  defFenfe  du  Royaume  de  France:  Avec 
néanmoins  ce  temperamment  &  explication ,  que  l'Em- 
pereur ni  le  Roi  T.  C.  fous  prétexte  ou  pour  raifon 
des  Alliances  qu'ils  ont  conclues  ou  concluront  à  l'a- 
venir ,  ne  feront  ou  ne  ftipuleront  aucune  chofe  qui 
foit  contraire  à  cette  Convention.  Que  cette  Confé- 
dération ne  prejudiciera  aufli  en  rien  aux  Garanties 
que  l'Empereur  ou  le  Roi  T.  C.  ont  promis  dans  la 
Paix  d'Oliva ,  &  enfuite  dans  la  Paix  qui  a  fuivi  en 


ij^r 


l'année  1666.  entre 'lesdits  Etats  Generàui:  &  VEvê-  AKN!(> 
que  de  Munfter.  ^ 

V.  Cette  Alliance  fera  gardée  fort  fecrette,  &  ne  fe-   '  ^7  ^» 
ra  en  nulle  façon  communiquée  à  qui  que  ce  foit    fan* 
le  confentement  de  l'autre  Partie.    LeurS  Majeftêz  au 
ront  aufli  foin  &  feront  enforte  qu'elle  ne  foit  pas 
publiée  &  divulguée  par  ieurS  Miniftres  qui  en  ont  pre^ 
fentement  connoiffance. 

Toutes  ces  chofes  ont  été  conclues  entre  lesdits 
Plénipotentiaires  de  Leurs  Majeftêz,  en  vertu  des 
pleins -Pouvoirs  qu'ils  en  ont  receu  de  leurs  Maiftresj 
&  qu'ils  ont  échangez  réciproquement  ,  fous  la  pro- 
melfe que  lesdits  Plénipotentiaires  des  deux  Parties  ont 
fait  de  délivrer  &  échanger  dans  fîx  femaines ,  à  comp- 
ter àe  ce  jour,  les  Ratifications  de  l'Empereur  &  dU 
Roi  T._C.  En  foi  de  quoi  ce  prefent  Traité  a  été  fignéj 
&  muni  du  Sceau  des  Armes  desdits  Sieurs  Plénipoten- 
tiaires. Fait  à  Vienne  le  premier  jour  de  Novembre  dé 
l'année  1671.  Signé,  Le  Chevalier  de  Gre- 
MONViLLE.    Jean  Paul  Hoches.  L.B. 


LXXII, 


^^e  d'Alliance  entre  Charles  II.  Roi  d'Ès-  i7.î)eéi 
pagne  ^  les  Provinces-Unies  des  Pûïi-  ,  .csp^;. 
Bas  ^  touchant   un   mutuel  fecours.     Fait  à  la  «jneT  e* 
Haye  le  ij.  Décembre  \6-]i.     [Manuscrit.]       "n/bs-* 

Unies. 

r.  T^TOus  Don  Manuel  Francisco  de  Lira ,   Intro- 
JLN  duôeur  des  Ambafladeurs  eti  Espagne,  &  En- 
voyé  extraordinaire  du  Roi ,    auprès  des   Seigneurs 
Etats  Généraux  des  Provinces -Unies. 

Comme  ainfi  foit,  que  lesdits  Seigneurs  Etats  ayent 
fait  connoître  par  leurs  Députez,  qu'ils  defiroient  fça- 
voir  ,  ce  qu'ils  fe  pouvoient  promettre  de  la  Reine 
maMaîtrefl"e,  en  cas  que  le  Roi  Très -Chrétien  vint 
à  attaquer  quelques  Terres  ,  Villes  ou  Places  de  la 
Jurisditlion  desdits  Seigneurs  Etats,  ou  dans  lesquel- 
les ils  ont  leur  Garnifon  ,  de  quoi  ayant  été  rendu 
compte  à  Sa  Majefté,  elle  a  trouvé  bon,  portée  d'un 
zélé  particulier  pour  la  confervation  du  Corps  Bel- 
gique, de  nous  faire  déclarer  &  promettre  (ainfi  que 
nous  déclarons  ,  &  promettons  par  cettes)  que  tou- 
tes &  quantefois  que  lesdits  Seigneurs  Etats  ,  feront 
attaquez  par  la  France,  dîreâement  ou  indireflrement 
es  dites  Terres,  Villes  ,  ou  Places  ,  Sa  Majefié  les 
fera  fecourir  (bien  qu'elle  ne  s'y  trouve  obligée  par 
aucun  Traité)  de  toutes  les  Troupes,  &  de  toutes 
les  manières  qu'elle  pourra  ;  mais  fi  pour  raifon  dé 
ces  fecours.  Sa  Majefté  fut  attaquée  par  le  Roi  Trés- 
Chrêtien,  en  quelqu'un  de  fes  Etats,  qu'en  ce  cas-là, 
on  fera  agir  toutes  les  forces  de  part  &  d'autre  de 
commun  concert,  en  toutes  les  entreprifes,  qui  feront 
jugées  neÇeffaircs  pour  les,  afîîftances  réciproques,  & 
le  bien  de  la  caufe  commune, &  de  ce  que  defrus,nous 
nous  chargeons  d'obtenir  la  Ratification  de  Sa  Majefté 
en  bonne  &  deûë  forme,  dans  l'espace  de  deux  mois. 
Fait  à  la  Haye  le  dix-feptiéme  du  mois  de  Decembrd 
1671.     Etait  Jigné  1 

(US.)  D,  Man.  Francisco  de  Lira. 

II.  Les  fousfignez  Députez  des  Hauts  &  Puift^ànts 
Seigneurs  Etats  Généraux  des  Provinces -Unies  des 
Pays-Bas ,  ayant  vu  &  rtieurement  examiné  la  déclara- 
tion &  promeflfe  de  fecours  faite,  pafTée  &  fignée  ce 
jOurd'hui  par  Monfieur  Don  Manuel  Francisco  de  Li- 
ra j  Envoyé  Extraordinaire  du  Roi  d'Espagrie ,  au 
nom  &  de  la  part  de  Sa  Majefté,  &  y  voulant  corres- 
pondre de  même  ,  ont  déclaré  &  promis  ,  déclarent 
&  promettent  au  nom  &  de  la  part  de  leurs  Hautes 
PuiflTances  qu'outre  l'obligation  qui  eft  déjà  acquife 
à  Sa  Majefté  par  la  Guârantie  (qui  demeure  en  fon  eti- 
tiere  force  &  vigueur)  du  Traité  de  Paix  conclu  entre 
les  deux  Couronnes  à  Aix-la-Chapelle  le  2.  de  Mai 
ié68.  promife  par  leurs  Hautes  PuiflTances,  que  toutes 
&  quantes  fois,  que  Sadite  Majefté  fera  attaquée  par  la 
France  direâenient  Ou  indiredement  es  Provinces^ 
Terres,  Villes  ou  Places,  qui  appartieflnent  au  fusdit 
Roi  d'Espagrie ,  ou  dans  lesquelles  Sa  Majefté  aura 
Garnifon ,  leurs  Hautes  PuiflTances  feront  fecourir  Sa 
Majefté  de  toutes  les  Troupes  &  en  toutes  les  maniè- 
res qu'elles  pourront ,  mais  fi  pour  raifon  de  ce  fe- 
cours leurs  Hautes  Puiflânces  fuiTeiU  attaquées  par  le 

Kqî 


iy<5 


CORPS     DIPLOMATICLUE 


Anno 


2.  Janv. 

Cologne. 


Roi  Trés-Chrêtien  en  quelqu'une  des  Provinces,  Vil- 
les &  Places  qui  leur  appartiennent,  ou  dans  lesquelles 
elles  ont  leur  Garnifon,  on  fera  agir  toutes  les  forces 
de  part  &  d'autre  de  concert  commun  en  toutes  les  en- 
treprîtes qui  feront  jugées  neceffaires  pour  le  fecours 
réciproque  &  pour  le  bien  de  la  caafe  commune,  &  le 
chargent  lesdits  Sieurs  Députez  de  leurs  Hautes  Puiffan- 
ces  par  les  prefentes  de  fournir  dans  deux  mois  fur  ce 
que  deffus  la  Ratification  de  leurs  Hautes  PuifTances  en 
bonne  &  deûë  forme.  Fait  à  la  Haye  le  17.  Décem- 
bre 1671.     Etait  Jig'ié, 

(  L  S.  )  J.  van  Cent.  (L.  S.  )  D  van  IVyngarde». 

(  L.  S.  )  Joha»  de  mtt.  (  L.  S.  )  Nie.  Staefvemjfe. 

(  L.  S.  )  G.  F-  Hookk.  (  L.  s.  )  E.  V.  Bootsma. 

ili.S,)  H.  ter  Barcb.  (  L.  S.  )  B.  Gruys. 


LXXIII. 

Traité  entre  VEleSleur  de  Cologne,  ^  la  Fil- 
le de  même  nom.  Fait  à  Cologne,  le  1.  Janvier, 
l6jz.  \_TheatrumPacis  Tom.  II  pag.  f4f . 
d'où  l'on  a  tiré  cette  Pièce,  qui  fe  trouve  auflî 
dans  le  Iheatrum  Europ.  Tom.  X.  pag.  444. 
en  AUciTiand  ,  &  dans  L  u  n  i  g  ,  'ÎCUtfcl)Cé 
SHcicl)^'2(w()itt-  Part.  Spec.  Abthcil.IIl.  Ablatz. 
III.  pag.  460.] 

POftquam  inter  Sereniffimum  Principcm  Eleftorem 
Colonienfem,  ejusque  Archidiœcefîn  ex  una,  nec 
non  Confules  &  Magiftratum  Civitatis  Colonienfis  ex 
altéra .  partibus  ,  varis  difFerentise  ac  controverliae  à 
longo  tempore  hucusque  exortce  ,  adeô  creverunt ,  ut 
caufam  utrinque  dederint  vaiiarum,  earnmque  pcricu- 
lofarum  diffidentiarum  :  Hinc  ad  prœcavendum  mala, 
quae  timentur  exindè  ventura  &  ad  Pacem  tranquillam- 
que  fecuritateni  confervandam ,  clementifTmiè  permota 
&  induôa  Sacra  fua  Csfarea  Majeftas,  omnes  hasce 
hinc  inde  controverlîas  amicabili  compofitione  termi- 
nandas,  Celfifllmîs,  &  Sereniffimo,  Principibus  Elec- 
toribus  Moguntino ,  Trevîrenli  &  Brandenburgenfi 
commifit  :  Qui  etiam  pro  ejusdem  CaifareaB  Commis- 
iîonis  débita  paritione  per  fuos  Subdelegatos  cum 
Mandatis  fufBcientibus  Coloniam  Agrippinam_  pirca 
principium  nuper  prseteriti  menfîs  Juniî  mî(I(.)S,  ibidem 
25-.  ejusdem  meiifis  diflam  Commiffionem,  coram 
utriiis^nie  Partis  Deputatis  publicârunt,  amicabili  coin- 
politioni  initium  fecerunt,  in  ejusdemque  pertraâatione 
procciferunt  :  Gui  quoque  fini,  fciiicet  prxcavendorum 
periculorum  Tupratadôrum ,  &  retinendse  commuiii»;  fe- 
curitatis,  Principes  deinde  &  Status  Circuli  Infra  Rhe- 
nani-Weftphalici  in  Conventu  Circulari,  nupcr  Biltfel- 
di»  indido  &  habito,  utile  ac  expediens  elfe  judicârunt, 
non  modo  diverfas  intrortucere  ac  fuscipere  deliberatio- 
nes;fed  infuper  etiam  infignem  Deputationeiii  unà  cum 
Direâorio  refolvere  &  deftinare;  Prout  quidem  etiam 
illi  omnes  fuas  curas  &  cogitationes  in  propolitum  Cœ- 
fareorum  Dnn,  Subdelegatorum  finem  quâm  optimè  & 
fecundiffimè  provehendum  per  tempus  aliquod  contu 
lerunt:  At  verô  in  ipfo  progrefTu,  non  minus  Csefarei 
Subdelegati ,  qusm  memorati  Circuli  Deputati,  caufam 
principalem  ab  ipfa  compofitione  procul  adhuc  abefTe, 
intereà  autem  diffidentiam  utrimque  natam  adaugeri,  ac 
inde  pluriuni  violentiarum  pericuta  magis  magisque  in 
metum  venire,  obfervarunt:  hisce  autem  ita  pendenti- 
bus,  etiam  CelfiflTimus  Episcopus  ac  Princeps  Monafte- 
rienfis  ejusdem  metûs  avertendi  curam  ftudio  perquàm 
lîngulari  &  exiinio  in  fe  fuscipiens  ,  in  viciniam  Civita- 
tis Colonienfis  ipfcmet  acceffit  ,  ac  prseter  Caefareos 
D.  D.  Subdelegatos  unà  cum  reliquis  ex  diélo  Diredo- 
tio  aliisque  Circuli  prœfentibus  Dominis  Deputatis 
pro  exequeuda  Auguftilîima:  Csfareœ  iVlajeftatis  Cœfa- 
reorumque  Dnn.  Commiflariorum  intentione ,  prae- 
diâum  iecuritatis  punôuin,  (ad  cujus  quippe  promo- 
tionem  memorata  Circuli  Deputatio  ex  fupra  relatis 
caufis  prxcipuè  refokita  ac  inftrufta  fuit)  absque  mora 
affuTnenSjtam  prxfatum  Sereniffimum  Elecftorem  Prin- 
cipem,  quàm  etiam  Civitatem,  cum  debito  refpeélu, 
&  ferio  defuper  convenit  ,  tandemque  utriusque  Par- 
tis dedderio,  &  mente  percepta  ,  ac  fimul  diligentiâ, 
quâ  fieri  potuit ,  adtiibitâ  .  cum  e)usdem  utriusque 
Partis  placito  h  airenfu,mediante  hac  l\ansa£lione  pro- 
Vifionali  citra  tamen  prsejudicium  Caefarex  Commiffio- 
nis  &  Subdelegationis ,  conventum ,  transadum  &  con- 


clufum  eft,  fecuritatem  iftam  modo  fubfequenti  fuir- 
dandam  ,  (tabiliendam  fubfequentiqne  ratione  conftan- 
ter  obfervaiidam,  ac  illi  contrarium  nihil  prorfus  attea- 
tanduni. 

Et  quidem  primo,  ut  memoratus  Sereniflimus  Prin- 
ceps Ele61:or  Colonienfis  ,  fuh  Principis  fide  &  vetbo 
fub  fua  manu  &  Sigillo  in  fcriptis ,  &' accedente  Metro- 
politani  Capituli  confenfu  ,  Civitati  Colonienfi  fpon- 
deat,  &  caveat,  quod  nec  ipfc,  nec  ejus  Succelibres 
in  Archidiœceli  prsdidtam  Civitatem  Milite  proprio  auc 
alieno  ullatenus  oblîdere,  circumcingere  ,  coanguftare, 
aut  inquietare;  nec  etiam  per  arrcfta  ,  reprelFalia,  in- 
hibitiones,  proliibitiones  aut  executiones,  aliove  quo- 
cunque  modo,  in  fuis  fuorumque  Civium  &  Incola- 
rum  perfonis,  immobilibus  aut  mobilibus  bonis,  redi- 
tibus,  Navibus  &  Mercibus  ad  Mercaturam  Tpeélanti- 
bus,  quâvis  ratione  &  via,  aut  aliàs  in  Juiibus  fuis  gra- 
vare  debeant.  Et  cafu  quo  a  fua  Serenitatc,  ejus  no- 
mine,  aut  per  ejusdem  jam  tum  colledos,  aut  dein- 
ceps  colligendos  proprios  ,  uti  &  aliter  recipiendos 
Milites,  Civitati  ejusdem  ,  Civibus  &  Inquilinis,  fîc- 
nti  prœdiftum,  prseter  omnem  opinionem,  damnum  ali- 
quod inferatur,  quod  hoc  ipfum  velit  reparare. 

Et  contra  ,  fecundo  ,  ut  Confules  &  Magiftratuj 
Civitatis  Colonienfis  cum  confenfu  totius  Communi- 
tatis  repromittant ,  quod  Milites  extraneos,  modo  & 
forma  apud  fequentium  tertium  Articulum  fufiùs  relato, 
dimittere,  &  cavere  velint ,  quod  nec  per  fuos  Cives 
nec  per  colleàos ,  aut  deinceps  colligendos  proprios 
aut  alias  fiiscipiendos  Imperii  &  Circuli  Milites,  Sere- 
niffimo Htincipi  Eleftoti,  ejusdem  Archidicecefî  & 
Terris  earundemque  Incolis  ex  Civitate  &  nomine  Ci- 
vitatis ullum  omnino  damnum  dire£tè  vel  indireâè  in- 
ferri,  necClerus,  nec  fux  Serenitatis  Miniftri  in  ipfa 
Civitate  quoquo  modo  moleftari ,  nec  infuper  in  fœpius 
memoratœ  fu»  Serenitatis  ejusdemque  Archidicecefis, 
in  &  extra  Civitatem  poffcffis  Juribus,  Jurisdithonibus, 
earundemque  exercitio  ulla  ufurpatio  aut  invafio  fieri, 
nec  quicquam  novari ,  &  cafu  quo  Sereniffimo  Principi 
Eledtori  ejusdemque  Archidiœcefi  &  hiiju?  Incolis 
damnum  aliquod  ex  Civitate  &  nomine  Civitatis  adver- 
fus  hœc  illatum  fuerit,  illud  ipfum  per  eosdem  redinte- 
grari  &  refarciri  debeat.  : 

Ut  igitur  tertio  CivitaS  Colonienfis  extraneorum, 
uti  diâum,  Militum  dimiilîone  faétâ,  in  tuto  elfe  ac 
manere,  infuper  etiam  Pax  &  tranquillitas  in  Circulo 
Weftphalico  retineri  poffit  ;  Civitas  quidem  Legionem 

■  Pamphilianam  ita  diâam  ,  fervitiis  &  Sacramento  re- 
laxatam  &  liberatam  ad  proniiflum  &  cautum  Salvum 
Conduàutn  dimittet,nec  ullum  extraneum  Militem  im- 
pofterum,  excepto  cafu  Articuli  ultimi  $.  Quâ  etiam 
ratione  &c.  admittet.  Acte  talem  diraiffionem  veto, 
aut  ad  minimum  circa  idem  tempus,  &  pari  pafiTu  pro 

]  fecuritate  fuâ  fuscipiet  ex  il  lis,  in  Conventu  Weftpha- 
lici  Circuli  Bilefeldias  nuper  celebrato,  conventis  Co- 

'  piis  Auxiliariis  iioo.  Pedites,  ejusdem  Circuli  iîipen- 
dio  perfolvendo  fie  cauto,  ac  non  tantùm  illorum  plu- 
res ,  quando  opus  habuerit  &  requifiverit  à  memorato 
Circulo  aut  ejusdem  Principibus  Diredoribus  infailibi- 
lîter  &  absque  mora  exfpeâabit,  atque  de  illis  deinceps 
certa  exiftet  :  fed  praeterea  etiam  ipfi  liberum  erit,  Sa- 
cram  Cxfaream  Majedatem,  nec  non  très  ad  amicabi- 
lem  pra;fentium  differentiarum  compofitionem,  Dépu- 
tâtes Dnn.  CommifTarios  &  Principes  Eledtores  pro 
confimili  mittendo  forte  defideratorum  militum  auxi- 
lio,  pari  modo  h  contributione  cautorum  fumptuum, 
fubmiffiffimè  &  fubmiflè  implorare,  quemadmodum  & 
Vicinos  Circules  pro  ejnsmodi  refolutione  ac  declara- 
tione  ad  pleniorem  fui  alPecurationem  in  cafu  neceffi- 
tatis  interpellare  &  requirere  :  Ad  hsc  Confules  & 
Magiftratus  prsefentabunt  ac  notninabunt  qualificatum 
&  Circulo  dignum  Chiliarchuin,  qui  jam  didlis  Copiis 
Circularibus  fn  memorata  Urbe  prxfit  :  lUe  veto  & 
reliqui  Officiales  juxta  normam  RecelFus  Circularis 
Bilefeldix  nuper  conclufi,  à  Direflorio  unà  cum  caste- 
ris  ad  has  Colonienfes  diflferentias  Dnn.  Deputatis  pras- 
ficientur.  DiéJi  porrô  Milites,  quamdiu  in  Urbe  man- 
ferint  fequentur  prafati  Magiftratus  Imperium  ,  & 
quando  eidem  placuerit,  inde  migrabunt:  Ifte  Chiliar- 
chus  autem  &  reliqui  Officiales  unà  cum  diâis  Circuli 
Copiis  Auxiliariis,  fimul  etiam  Civitati  fidelitatem  ju- 
rabunt,  idque  hâc  refervatione  ,  ut  Civitas  per  hxc  nul- 
li  Bello,  quod  ab  uno  forte  alterove  Circuli  aut  Impe- 
rii Conftatu  in  particulari,  prister  fpem  gcri  poflTet,  fefe 
velit  immiscere.  .^     t- 

Quia  etiam,  quarto  inchoatnm,  Munitionis  feu  For- 
tificationis  opus  pcriculofis  comroverfiis  occafionem 

facile 


Anno 


Di^U     D  R  O  I  T     DES     G  EN  S. 


AnNO  ^^^"^''^  prsebere  poffet;  atque  fie  ejusdem  perfedlio  de- 
bent  apud  hune  lecuritatis  pundlûm  meritô  in  confide- 

167  Z.  rationem  venire  :  Ideo  Sereniffimus  Princeps  Eledor 
pro  conteïtatione  pacifici  lui  animi,  permittic  &  conce- 
dit  lit  taie  opus  ad  finem  perducatur,  hac  tamen  condi- 
tione,  ut  Urbis  Colonienlis  Magilbatus  in  5criptis  ca- 
A'eat,  de  opère  ejusmodi  demoliendo,  reltituendoque, 
aut  aliundè  defuper  Archidiœceli  idoneè  fatisfaciendo  , 
f]  pofthac  exaniinato  Negotio  in  PolFeirorio  aut  Fetito- 
rio  pronuntiatum  tuerit,  loca  &  fundos,  in  quibus  sedi- 
ficatutn  opus  éd,  elle  de  Archidiœcefios  Colonienlis 
Territorio  :  nec  non  justa  fuam  jam  tum  faélam  dccla- 
ratiouem  de  indemnifando  ,  privâtes  illos  ,  ad  qiios 
fundi  fpeÊlant,  in  quibus  cespites  cftbffi  funt,  uti  etiam 
de  non  accrescendo  Civitati,  neque  ab  eadem  ptseten- 
dcndo  ullum  jus  novum  per  cespitationem  in  ita  dido 
Burbanio  faSam. 

Ut,  quinte),  omnes  Contrqverfise  inter  fa;pè  memo- 
ratum  Sereniffimum  Principem  Eleftorem  &  didam 
■Civitatem  Colouienfem  prorfus  tolli,  ac  per  hoc  fecu- 
Titas  idhxc  tantô  minus  violari  poflît,  utrimque  con- 
■ventumeft,  ut  omnes  ac  fingulx  hinc  indè  motje  prœ:- 
tenfiones  &  afliones ,  five  in  lite  de  prajfenti  pendeant 
llve  non,  cujuscunque  nominis  &  undecunque  descen- 
-dant,  in  Cœfaris  &  Sacri  Romani  Imperii  judicio  Ca- 
merali  Spirenfi,  juxta  ordinationem  noviffimi  Imperii 
Receflûs  de  Anno  M  DC  L 1 V.  in  illis  fex  ibidem 
•prœfcriptis  terminis  peremptoriis  ,  absque  conceffione 
iillanim  in  citato  Imperii  Receiru  vetitarcfm  prorogatio- 
num,  aut  dilationum,  quàm  fieri  poteft  ,  breviffimè 
expediantur:  Et  quidem  in  Tpecie  in  probatoriali  termi- 
ne Commiffarii  idonei,  utrique  Parti, ad  examinandum 
te(les,adprodua:ionem  &  tranflumptionemDocumen- 
torum,  vel  infpeéHonem  loci  ,  aliave  deputentur:  Et 
talis  Commiffio  ab  iisdem,  in  Partis  utriusque  praelen- 
tia,  in  loco,  nempe  ubi  Documenta  aflervantur,  five 
Coloniœ,  five  Bonna;,  perficiatur:  atque  Sacra  CiEla- 
•rea  Majeflas  lubmifTiflimè  imploretur,  quatenus  digne- 
tur  prœfato  Camerali  Judicio  feriô  injdngere,  ut  luper 
Controverfiis  hujusmodi  fecundum  fuperiorem Ojdina- 
tionem  ad  fummum  infra  quinquennium,  à  die  inftitu- 
tSE  querelœ  .  cognoscat ,  easque  décidât;  Realis  verô 
executio  judicati  fiât  pro  caufarum  gravitate ,  infra 
très  aut  ad  fummum  infra  fex  menfes  ,  à  die  publica- 
tionis  numerandos  ,  illudque  in  hoc  Articulo  nomi>- 
natum  tempus  obftrvetur  :  Quod  fi  praeter  fpem,  ob 
unius  alteriusve  Partis  rnoram,  tais  tempus  fruftra  ef- 
fluxerit ,  integrum  erit  Parti  aut  ad  ejusdem  Transaâio- 
nis  obfervationem  Transaélionem  hanc  obfervanti  ul- 
teriùs  agere,  aut  aliàs  jure  fuo  uti,  ad  eum  modum^ 
.quo  ante  hujus  Transaéh'onis  Conventionem  uti  licuit 
i&  potuit. 

'  Interea  etiam  &  quousque  fuprataflraE  prjefentes  ac 
futurcÈ  controverfise  ,  fecundum  fuperiorem  normam 
funditus  fublatœ  &  fopitse  fint,  tam,  fextô,  Serenifli- 
mus  Princeps  Eleélor  ,  ejusdemque  Archidiœcefis, 
quàm  ipfa  quoque  Civitas,  manebunt  &  continuabunt , 
■quoad  Jura&  Jurisdidlionalia  in  &  extra  Urbem  in  pos- 
feflione,  detentione,  exercitio,  &  ufurpatione  illâ,  in 
quâ  hiuc  inde  Partes  de  prcefenti  funt. 

Ubi,  feptimô,  fœpiùs  memoratus  Sereniffimus  Prin- 
cep"!  EleClor  confentit  ,  &  vigore  hujus'  permittit, 
quôd,  licet  opinione  àierenitatis  fus,  Civitas  prseter 
omnem  exfpedlaiionem,  pendente  fupradidlâ  Juris  via  , 
in  wio  aut  altero,  adverfus  fuperiorem  fuam  pollicita- 
tionem  quidpiam  attentaverit  i  nihilo  tamen  minus  fua 
Serenitas  via  fafti  vel  armorum,  aut  eti'am,  intra  quin- 
quennium à  date  hujus TransaSiouiscomputandumper 
modum  arrefti,  prdhibitionis,  rèpreffaliorum  vel  exe- 
cutionis  neutiquam  procedere;  fed  talia  infperata  atten- 
tata,  aut  etiam  quando  aliàs  in  uno  alterovè  punâo  fu- 
per  dido  (latu  poffelîîonis  vel  detentionis,  exercitii  vel 
ufurpaiionis,  dubium  forte  aliquod  vel  contentio  emer- 
ferit,  illud  prsefaro  Cœfaris  &  Sacri  Romani  împerii 
Judicio  Çpirenfi  committere  velit  :  Quemadmodum 
etiam  Civitas  fimiliter  ab  omnibus  attentatis,  uti  etiam 
diftum,  abftinebit,  &  defuper  memorati  Cameralis  Ju- 
dicii  Cognitioni  acquiescet  :  quod  Judicium  fuper 
punélis  dubiis  &  controverfis'  ratione  pofiTeiïïonis,  de- 
tentionis, exercitii,>vel  ufurpationis  .(poftquam  eadem 
fummariè,:&  tancumjnodà  in  duobus  produâis  intra 
quadrimelire  coràm  Jure  Confultis  in  Urbe  Colonienfi 
ad  hoc  ab  utraque  Parte  nominandis  inftrufta,  ac  dein- 
de  Afta  ad  memoratum  Csefareum  &  Sacri  Imperii  Ju- 
dicium Carfierale  transmifla  fuerint)  de  piano  &  ad 
fummtim  intra  trimédre  à  die  receptorum  Aélorum 
cognoscet  &  judicabit;  cui  judicato.donec  caulî  prin- 
.    ToM.  Vil.  Part.  I. 


ï|r 


cipalis   decifa  fuerit,    omninô  parebftur;  Fort  lapfum  AnNO 
verô  prœdidi  à  dato  hujus  currentis  quinqutnnii,  Parti- 
bus  Jura  fua  priera  falva  erunt  &  manebunt,  &  quod   1672, 
Cœflîreum  Camerale  Judicium  intereà  aut  polleà  judica- 
bit, iJli  ab  utraque  Parte  obtemperabitur. 

Et  quamvis,  odavô,  omnia,  tali  modo,  uti  diflum, 
vis  Juris  reliSa  fint,  nihiiominùs  tamen  poteft  per  Ca:- 
faream  Commiflionem  &  Députâtes  ad  illam  Dnn. 
Subdelegatos,  uti  etiam  per  alies  Pacis  amantes  Impe» 
rii  ac  Circuli  Elederes,  Principes,  &  Status,  quous- 
que unicuique  vifum  fuerit,  amicabilis  compofîtie  ulte- 
riùs  quovis  meliori  modo  tentari,  &  in  illam  opéra 
conferri.  Et  quoniam  pars  coniroverliarum  ita  com- 
parata  efl:,  ut  fi  amicabiliter  componi  nequeantj  faltem 
coràm  quibusdam  ab  utraque  Parte  dejigendis  Jure- 
Confultis,  in  Urbô  Colonienfi,  intra  certum  hinc  in- 
de placitum  brève  tempus  inltrui,  fubmiiti,  Aâa.  irre- 
tulari,  irretulata  Spiram  niitti,  defuperque  per  prarfa- 
tum  laudabile  Caniers  Judicium  intra  determinatum  ac 
brève  tempus  judicari  polîît,  fie  perralem  amicabilem 
cempefitionem  quoque  tentari  poffet,  utrum  &  quous- 
que utraque  Pars  etiam  in  his  peflet  adduci  ad  cen* 
cordiam. 

_  Ut  igitur  fuperiera  omnia  in  omnibus  ac  fingu- 
lls  fuis  Puhdis  &  Claufulis  ,  fie  ùt  praâfe'rtur,  robur 
fuum  tantô  magis  obtineant,  &  juxta  Literam  obfer- 
ventur;  '        ,  •  '  . 

Sacra  fua  Cscfarea  Mgjeûas,  nonô,  tam  per  Celfîs- 
fimos  Cœfareos  Dnn.  Commiffarios  ,  •  quam  etiam 
Weflphalici  Circuli  Dire6leres ,  aliosque  Principes  ac 
Status  ,  uti  non  minus  à  dido  Sereniffimo  Principe 
Elefiore,  &  Civitate  Colonienfi,  decenter  &  fubmis- 
Uffmè  implorabitut ,  non  tantummodô,  at  hanc  pro 
utriusque  fecuritate  conventamTransaétinnem  clemen- 
liffimè  ceafirmarej  &  ejusdem  obfervationem  pro  de- 
cifionefuprataÉÎ'arum  controverfiarum  antefato  Camé- 
ra; Judicio  mandare  ,  yerùm  etianj  Çandem  tutari  feu 
guaretitigiare  clementifllmè  dignetur.  Cujus  etiam  tui- 
tio  talis  feu  Guarentigia  pariter  à  fupradidis  Celfifllmîs 
Cxfareis  Dun.  '  Corrfniirariis  Principibus  Eledori- 
bus  lyioguntino,  Trevirenfi,  &  Brandenburgico,  nec 
non  à  Weftphalix  &  inferieris  Saxoni;»  Circulis  eo- 
rundemque  Direftoribus  Principibus  ac  Statibus  ,  ge- 
neratim  vel  fiuillatim  petetur.  In  fuper  verô  etiam  me- 
morats  Auguftiffims  Ca.-farea3  Majeftati  fupplicabitur, 
quatenus  Eminentifllmo  Principi  Eleélori  Moguntino 
committere  dignetur,  ut  iJle  in  cafum  neceffitatis,  quo 
haec  Afiïecuratio  &  conventa  Punda  ,  prœter  omnein 
fpem  u lia  ratione  labefadentur  &  pertrîngantur,  quin- 
que  Circules  juxta  Imperii  Executionis  Ordinationem 
&  Receflum  de  Anno  lyfj-.  §.  SoJIch  dan,  l^c.  ad  de- 
fenfionem  Partis  lasfas  &  obfervationem  hujus  Transac- 
tionis  confcribat,  juxtaque  citatam  Imperii  Executior 
nis  Ordinationem  ad  ulteriora  procedar.  Quî  etiam 
ratione  fœpè  dido  Sereniflimo  Principi  Eledori  vel 
Civitati,  illi  videlicet  Parti,  quse  praster  opinionem 
omnium,  metum  &  vim  adverlùs  hanc  Transadionem 
.patietur,in  tali  neceffitatis  cafu  ,  ac  prsçfertim  ob  cunc- 
tationem  &  moram  fupradidœ  tuitionis  feu  Guarantiœ, 
aut  infperatum  ejusdem  executionis  defedum,  liberurn 
eft,  eiiam  auxiliis  Extraneorum  justa  modum  Infirii- 
menti  Pacis  Monaflerio-Osnabrugenfis,  ad  arcendam 
ejusmodi  vim,  uti. 

In  cujus  teftimonium  non  tantùm  fuper  hâc  Trans- 
aâione,necefraria  Originalia  expedientur:  eorundemqué 
alia  nomine  fîepiùs  memorati  Sereniffimi  Principis  Er 
ledoris  Colonienfis  &  illius  RIetropôHtani  Capituli 
fubfcripta  ac  figillata,  Civitati;  a]ia  verô  nomîne  didi 
Civitatis  pariter  œqualiterque  fubfcripta  ac  figillata, 
memorato  Sereniffimo  Principi  Eledori,  &  illius- Ca- 
pitule Metropolitano  :  ab  utraque  autem  Parte,  alia 
Caefareas  Subdelegationi  &  Inferioris  Rhenani  Weft- 
phajici  Circuli  Diredorio  ac  Deputatis  fingulatim  ex- 
tradentur  :  verùm  etiam  complura  e:xemplar:a  nomit 
ne  didorum  Celfiffimorum  Ca(àreorum  Dominorum 
Commifiâriorum ,  ab  eorundem  Dominis  Subdele- 
gatis,  &  nomine  jam  memorati  Circuli  \  Ct\i\S\mo 
Principe  Monafterienfi  inprimis  ,  ac  deinde  à  dido 
reliquo  Circuli  Diredorio  prsEfentjbusque  Circuli  Der 
putatis  fubfcribentur  ,  figillabuntur ,  fîgnis  illorum 
corroborabuntur  ,  &  fimiliter  extradentur  ,  Ratifica- 
tio  eorundem  autem  infra  feptem  dies  procurabitur, 
&  hinc  indè  communicabitur.  Sic  adum  II.  Januarîi 
M  DC  LXXII, 


X 


Nomine 


Anno 


iy8 


CORPS     DIPLÔMATiai^E 


Nominc  Cafarea  CommiJJionis  pro  parte  EmiventiJJimi 
16/ Zt  Principis  Eledorit  Moguntini  ^c. 

(L.S.)  Friderîcus  GreifFenclau  vo»  Vollratz- 
{L.S.)  Conftantinus  Bertrambs. 

Pro  tarte  ETninentiJfimi  Pri«cipt  Eleéîoris  Trevi- 
i-enjîs  i^c. 

CL.  S.)  Antonius  Sohier,  manu  propr. 

'  Pro  parte  Serenijfimi  Principis  Eledorh  Bratiden- 
burgici  î^c. 

{L.S.)  Conradus  vo»  der  Reck. 
(^L.S.)  Wernerus  Guilielmus  Blaspeîl. 
(L.J'.)  Ezechiel  von  Spanheim. 

{L.  S.)  Ghriftophorus  Bernhardus ,  Episcopus  Mo- 
nailerienfîs. 

Pro  parte  Julite  Clivite. 
(L.  S.)  Franciscus  Liber  Baro  de  Giefe. 

Pro  parte  Clivitt  Julia. 
{L.S.)  Wernerus  Guilielmus  Blaspeil. 

Pro  parte  Paàerbornie, 
(L.  S.)  Casparus  Philippus  -vo»  Kettler, 

Pro  parte  Najfowte  Evangelita. 

[L.S.)  Joannes  de  Beyer. 

Pro  parte  Werdenn. 

(L.  S.)  joannes  Brandt. 

Pro  parte  Tremona. 

{L.S.)  Joannes  Brandt,  ad  requifitioncm  nomine 
Conftituti  &c. 

Recejjits  annexus, , 

SCiendum,  quandoquidem  inter  Sereniffimum  Prin- 
cipem  Eleâorem  Colonîenfem ,  &  Confules  ac  Se- 
natum  Civitatis  Colonienlîs,  poft  decifum  &  transac- 
tum  Securitatis  punâum  ,  nonnullse  adhuc ,  ratione 
caufs  Sulzerianorum  &  Heflelmanni,  nec  non  ratione 
executionis  Se'ntentiarum ,  à  fux  Serenitatis  OfBcialibus 
in  Judicio  latarum  ac  ferendarum  conttoverfis  particu- 
lares  intercédant.  Hinc  illœ  cum  utriusque  Partis  con- 
fenfu ,  per  Caefaréos  Dnn.  Subdelegatos  in  modum  fe- 
quentem  per  Receiïum  hune  acceflbrium  ita  quoque 
compofit»  &  expeditse  funt,  ut  eœdem  fub  illa,  in  Re- 
-  ceflu  principal!  conventâ  Guarantiâ  œquè  benè  com- 
■prehenfe  effe  debeant  ;  Et  quidem  primo ,  poftquam  in 
ita  diàa  Sulzerania  &  Heflelmannica  caufa  omnis  ge- 
neris  difficultates  fefe  prodiderant,  quando  à  parte  §e- 
reniffimi  Principis  Elefloris  exiftimabatur ,  Decretum 
îllud  VI.  Martii  anni  curreniis  in  alto  Judicio  latum, 
efle  executioni  mandandum,  Gonfulcs  &  Senatus  veto 
contrarium,  &  per  hoc  Juri  fuo  derogari  fuftinebant, 
atque  ita  fuper  hac  caufa  in  inedium  adduélœ  varia; 
conditiones  nullum  effe£tum  habuerunt.  Hinc  tandem 
((àlvo  tamen  per  exprefrum,quod  hic  cafus  neutri  Par- 
ti aliquod  prsejudicium  conciliare,  nec  in  confequen- 
tiam  trahi,  Partibus  jufta  fua  defenfio  refervata  efTe  de- 
beat)  e6  conventum  ac  transaôum  eft,  quôd  in  illa, 
Heflelmannum  &  ambos  Fratres  Sulzer  concernente 
caùlâ,  in  eventum,  quo  Celfiffirhi  Principis  Monafte- 
~-  irienfis  interceffio  non  airequatur  defideratuni  efFeâum, 

decifio  Camcralis  Judicii  juxta  exprèffum  tenorem  in 
punfto  fecuritatis  reparabilis  Articuli  feptimi,  in  eoquè 
contentée  brevioris  vise  fuper  modo  procedendi ,  &  qua- 
îîteir  à  diélo  alto  Judieto  ulteriùs_procedendum,exfpec- 
tari;  Intereà  verô  &  donec  illa  inde  lècuta  fuerît,  fu- 
pratada:  très  perfonae  ea  in  cuftodia,  in  quâ  nunc  exis- 
tunt,  manere  ,  ac  ea  violata  in  illos  proptercà  per  Ma- 
giftratum  débité  animadvetti  debeat.    Qu5d  fî  intereà , 


&  pendente  caufse  indrudlione  inter  fuam  Serenitatem  AnNO 
&  Confuies,  Senatumque  fuper  modo  procedendi,  uti       -. 
fupra  memoratnm,  amicabilis  compofitio  iniri  poterit,   lO^Z, 
iili  per  omnia  parendum  etit.  - 

Cum  etiam,fecundô,  ratione  executionis  Sententia- 
rum  in  Curia  Officialatûs  Colonienfis  latarum  conten- 
tiones  usque  hue  ex  eo  capite  exiftant,  quôd  Confules' 
&  Senatus  Civiiatis  Colonienlîs  pro  affiftentia  eorun- 
deni  violentiarum  Judiclum  ad  executionem  faciendam, 
non  mediante  Vice-Comité,  fed  per  ipfummet  UiScia- 
lem  immédiate  requiri  voluerint:  piout  in  ufu  fe  habere  ^ 
aflèruerunt.  Ex  parte  Sereniffimi  Eledloris  Colonienfis 
autem  hoc  recufatum ,  &  ad  oblèrvantiam  contrariamj 
quàm  tamen  Confules  &  Senatus  non  concefferunt, 
relatio  fafla  fit  ,  atque  ita  utrimque  poflèfforium  vel 
quafi ,  in  hoc  pupfto  disputatum  fuerit.  Ut  igitur  pau- 
peres  &  egentes  Partes ,  qua:  caufas  fuas  apud  praîfatum 
OflScialatûs  Judicium  per  Jus  &  Sententiam  evicerunt, 
diutiùs  non  deftituantur' compétente  auxilio,  hinc  Con- 
fules &  Senatus  ad  afiîduam  Csefareorum  Subdelegaco- 
rum  inftantiam ,  tandem  amore  Pacis  eô  fe  deciarave- 
runt,  quod  ipfî  erga  promifTum  fuse  Serenitatis  Rêver* 
fale,  in  quo  Magiftratus  fecurus  reddatur,  quôd  hsec 
declaratio  eidem  ne  vel  in  minimo,in  circumventionem, 
prsjudicium  &  confequentiam  interprétât},  neutri  Par- 
tium  etiam  per  hanc,  novum  quoddam  Jus,  in  quo- 
cunque  poflèflbrio  vel  petitorio  accrescere ,  vel  jain 
acquifitum  diminui  vel  auferri  debeat,  intra  quadrimes- 
tre fpatium  à^ato  hujus  acceflorii  Receflûs  computan- 
dum,  fuos  violentiarum  Magiftros ,  ad  requifitionem 
Vice-Comitis  pro  executione  diftarum  Sententiarura 
concedere  velint ,  &  adhuc  ulteriûs  utrimque  conven'- 
tum  eft,  ut  coràm  quatuor  impartialibus  Juris-Conful- 
tis,  nominatim  N.  N.  N.  N.  utriusque  Partis  funda- 
menta  &  mérita  infra  Menfis  fpatium  ab  hoc  dato,  hinc 
indè  in  fcriptîs,  producantur,  deinde  etiam  ad  contra 
agendum  mediante  pofitione  quadam  in  fcriptis,  fimili- 
ter  intra  menfis  fpatium  facienda,  poft  verô  neutiquam 
admittenda  invicem  communicentur  :  In  tertio  menfc 
autem  tam  pro  unâ  quàm  altéra  parte  in  hoc  ProcefTu 
ordinarii  pofleflbrii  exhibita  probatoria  expediantuti, 
confequenter  absque  admiffione  ulteriorum  produdq- 
rum  feu  atlitatorum  caufa  hœc  pro  conclufa  accepte^ 
tur,  Aâa  prout  Juris  ac  ftyli  inrotulata,  ad  Cameram 
Imperialem  pro  decifione  transmittantur  :  ifthinc  adve- 
niens  Decifio  publicetur,  atque  ita  caufa  haec  pro  certo 
feu  infallibiliter  intra  memoratum  quadrimeftre  défini- 
tive decidatur,  illique  Judicato,  citra  ullam  contradic- 
tionem  &  provocationem,  ab  uttaque  parte  per  omnia 
eoque  usque  pârebitur,  donec  aliud  in  petitorio,  locis 
competentibus  cognitum  ac  definitum  fuerit.  Illius  in 
fidem  prœfens  Accefforius  Receflûs  tam  per  C^fareos 
Dnn.  Subdelegatos ,  quàm  nomine  utrimque  Partium 
fubfcriptus  ac  iigillatus,  Partibusque  fingulis  neceflaria 
ejusdem  exemplaria  tradita  funt.  Sic  aâum  Colonise 
II.  Jan.  M  DC  LXXII. 

Nomme  Cafarea  Commiffioms  pro  parte  Eminentijfimi 
Principis  Eleéioris  moguntini  ^c. 

(L.S.)  Fridericus  GreifFenclau  -von  FoUratz, 
{L.S.)  Conftantinus  Bertrambs. 

Pro  parte  Eminentiffimi  Principis  Eleéioris  Tre- 
virenjls  ^c. 

(.L.S.)  Antonius  Sohier,  manu  propriî. 

Pro  parte  Sereniffimi  Principis  Eleéioris  Brande»' 
burgici  &c. 

(L.S.)  Conradus  von  der  Reck. 
(L.S.)  Wernerus  Guilielmus  Blaspeil. 
(L.S.)  Ezechiel  von  Spanheim. 

LXXIV. 

unD@tânl)cn  Uê  Untst'-^Mfxfci)m<lu\)^tél  wit 
rtud)  Deputirtcn  ter  (Statt  J^amburg/  wcgcn  tus 
Commercii  urtl)  @cï)iffat)rt  auf  fcer  &bti  mifge» 
ïicljtct;  QBolmrcf)  talfclk  m  abgatiâtcJiimcnc  reftau- 
riwtlDic  a(tcn  3&(ïc  reducltct/  mil)  atlc  nki)iâi  iiîittct 
^u  teffcn  toûtommcncr  aufriclituna  wcrorbiict  wcrtcH. 
®efç^)e|>en  J&ambwFâ  ton  17.  Janv.  1672.    [  L  u? 


DU     DROIT     DES     GENS. 


Anno 

i<57i. 


Nio,    "XtUtfdjtê  ?)\eKi)ê'%tCl)i\>,    Part.  Spec. 
Continuât.  I.  Fortfetzung  II.  pag.  3f  i.j 

C'eft-à-dire , 

Recès  conclu  entre  la  Députez  Confeillers  du  Cercle 
de  la  Basse-Saxe,  £5?  ceua  de  la  faille  de 
Hambourg  au  fujet  du  Commerce  £9"  Navi- 
gation de  rElbe ,  qui  étaient  fort  diminuez.  On 
y  coffuient  des  moyens  necejfaires  6?  convenables 
pour  les  rétablir  en  leur  première  fleur.  A 
Hambourg  le  zj.  Janvier  i6jz. 

I 

OU  wiffcn:  ®emn(td)  nuit  van  etli^cii  '^al)un  \)aû  wa^Ui' 
p  iiominen  «DOïbcn/  bnf  bie  Commercia  unb  @cl)tff(il)t;c  auf 
ber  glbe  je  langer  je  mt\)x  in  "JCb^ang  fominen/imb  \n  befrtljten 
gert)cfen/b(ig  biefelbe  cnblid)  mit  attju  einp(tnblid)en'2tbbtud;  unb 
âJccrinaenmg  berglb^Soflc  ginnafeme/  roie  <nid)  bec  Untertlja» 
«en  Sfînljnmg  jii  fd^nben/  bnyon  divertiret  werben  m&d^(en/bnf 
bief)ei;m£lb=Comraercio  intereffirfe  €I)ur=5iîtjîen  unb  ©tan; 
be  baijet  «eturf(id;et  roorben/nuf  bte  itrfndjen  fod)rtnen  Tfbgnngé 
wnb  @d)(ibené  gennuet  ju  inquititen/unb  il)re  ©ebancfen  bnl)tn 
juwenben/  wiebemfetben  gejleuret/  I>ingegcn  baé  (£lb  =  Com- 
mercium,  ianb  unb  ieuten  juin  SBejïen  unb  TCufhebmen/wiebei; 
in  uotigen  gutcn  ©tnnb  unb  fior  gcbtnd)t  rcerben  m5d)te. 

3u  weldjem  gnbe  ®ie  ilice  îHatijc  unb  Deputirte  An.  i66i. 
nadxc  auîngbeburg  unb  An.  1669.  (m\)no  nndjer  S^ambuxg  ge^ 
fdjicfet  /  unb  bncûbet  notttwcnbige  ltncerfud)ung  unb  SBerntt)- 
fd)IagHng  nnjîeaen  Itiffen/  bnrnuff  folgcnbeé  untet  i!)nen  fàmbu 
M)  gut  bcfunben/  in  biefem  aiîonntl;  Inufenben  ^al)Kê  nber» 
ma\)\ê  sufaumien  ju  îomincn/  unb  mf  SWiftel  unb2Bege  ju  ge= 
bencfen/  wie  l'Oïgeinelbtc  3n"cf  jum  ftîghd^jlen  etreidjct  /  bencn 
Trafiquiïcnbcn  in  il)ren  Defideriis  gcijoiffcn/  unb  aUe  aJlif= 
6r<iud;cobec  ExcefTe,  f»  bie  (5d)iff(il)rt  bip I;ero  geljinbert  unb 
befd)njercc/  (ibgefd)affet  roerben  môd)ten;  SBcIdiem  ju  folgebie 
»on  I)odj|ïgcbrtd)ten  3()r.  £but=.unb  5iîr|TI.  S)HtdiI.  ®utd;I. 
«inljero  nbgcfd)id?te  SJntbe/  unb  biefec  ©tnbt  Sjdinburg  Depu- 
tirte, tld)  in  unterfd)iebenen  Conferentzien  unb  Sjanbelungen 
«ngclegen  fepn  Inffen/  aUe  unb  jcbc  eingetigene  'ïfînngcl  jufrtins 
inenjutr<tgen/  jnerroegen/  unb  enblid)  fidj  mit  einonbet/  je» 
bûA)  bif  rtUfF  gnnbigfle  Ratification  ifeter  i/oljm  Simm  Prin- 
cipalen  unb  ûbetn/  folgenbet  Punâen  uecglidjen.  Unb  iwat 
-^gleid)  roie  befnnnc/  ba^  fl)eilé  bec  nngeccgten  £Wnngel  unb  @e- 
bred)en  ftd)  bei;  bcn  3oa-@tabten  bigbcc  eceuget/  f!)ei[é  won  be- 
nen  ©djiffecn  unb  SauftUuten  fclb|î  b««ûl)«n/  nlfo  ijï  »orerjl 
<ilé  cin  geineineé  Gravamen  angemectfet  /  bnÇ  on  ben  mcijîen 
3oH'@Cnbten  bie  îKoUm  etrvaê  erl)5î)ec  icotben. 

I.  ®rt!)ero  einl)effiglid)  gefd)(û(fen/  bnf  bie  bif  bcw  ein  unb 
flnbecn  £)cfë  eigeninndîtig  erl)é!)etc  «KoUen  nufbennlteii  JÇuf  / 
tt)ic  (îe  »ûc  bem  Sriegeé  =  2Befen  geroefen/  reduciret  unb  einge= 
tjd)tec/  biefelbe  biicd)  ben  ®cucf  publiciret /  unb  bep  jcbec  SoU^ 
fntc  (ingeljângec  tpecben  folfen/  bamif  bec  ©d)iff'ec  felb]!  fe^cn 
imb  roiitcn  tonne/ roué  ce  rtn  300  ju  cntcid;ten  Ijube. 

II.  ÎSlan  l)M  brtbcç  wc  notbig  unb  gut  befunben/  bug  cin 
gcroiflèô  çsiaa^  bec  in  ben  3oQ-iXoacn  bcnnnnten  unb  gcbrana 
d)enben  <}>(iifen/  gaj]cc  unb  @cn>id)tc  «ecglid;cny  unb  fbld;eg 
bcn  Sori-Stotten/  nuf  n)ie  «ici  jjug  jebcë  '(Çag  unb  $>(icf  jnccd)> 
nen/  cinuerleibec  roccbcn  fottc/  olfo/  bng  bec  Soffncr  bnlb  mit 
«inem  ©tnb  baé  Jnf  obcc  q)acf/ohne  2)ccnîcfung  beffelben  nuf 
bet  ©telle/  m  ce  lieget/  mcflcn  fônne/  unb  biefelbe  nid)t  anf 
bie  '2Bngc  gebrnd;t  roecben  bécffcn.  SBcil  (ibcc  jbldxé  jimlid) 
3<ic  erfûbccn  witbj  tmb  «Ifo  biec  nid)t  nu^jumod^en  gciuefcn  ; 
@o  baben  bie  S3ccreng;butfiic(ll.58rrtnbenbucg.  ©cfanbten  lîbec 
(idvgcnommcn/  ba^i^wêQttê  cingntnjurffoccfertiget/  I^ec^ 
md)  communiciret/unbnadicingcfommcnen  Confens,  unb  mit 
SBeœiltigung  bec  (inbecn  (roeldje  tnjnjifdjcn  nud;  ibccé  'îbetfê 
Qnnb  mit  aniegen/unb  bie  ©ndx  nuëncbcifen  I)elfen  roollen  /) 
bie  publicatio  bucd)  ben  '^rucf  gcfd)cl)cn  folle. 

III.  gSegcn  bec  2Bifpcl  nbec  ijl  l)iet»«P  i'ecglid)cn/  bnf  nuf 
«IlenSûlIen  nndj  SBccnburgcc  CKanf  gcjollet  nierbcn  folle/ bucd> 
gcljcnbé  in  nllerlei;  ^etvcçbe  /  fbut  nuf  jeben  SBifpel  nnd)'=ï(î(ifl» 
bebucgcc  ^Ua^  uicc  ©d;effcl  nufé  gnanf  obcc  Siectljctl. 

J  V.  Sjtecncdjfl  i|l  ecinncct  mxbm/  ba9  bie  Sinnnbme  bec 
Solle  el)clid;cn  unb  gcwitTenbnfftcn  ieuten  nnwctrnuct  reecbcn 
inod)te/bie  jronc  billid)  bec  Sjcczfdjafft  95efugnig  inadjtncbmen/ 
J'.td;t  (ibcc  iillju  rigerôs  mit  benen/  fo  ffd)  bcé  élb»Commerdi 
Scbr(iu*cn/uerfiil)ten  miîfTcn/unb  fold)emn()d)  follen  bic©d;iffec 
Dl)nccl)eblid;eurfa*cn  obec  gcnugfnme  Praefumptioncn  fiîcgcben» 
bec  Defraudation  ntd)t  (lufgebnltcn/Biclmcnigcc  fiîrfc^lid)  «nSScs 
fd)Icunigung  t^tcc  3îcifcn  gefeinbert  wecben/unb  ju  Setmeibung 
nilec  foldiec  Slngten/  muf  bec  3oltncc/  fo  bnlb  fîd)  baê  ©d)iff 
<in  gemobnhden  ôrt  gefeéct  /  beç  bec  General  -  ©ucd'febtmg  bec 
«etI)anbcnen<3Bn(icen/  oI)ne  Sîccjug  bem  lîbergebenen  Certifi- 
cation obcc  3oIl=3e*elnrt*gcl)cn/  bie  ^âffec/  q)(icfc/S3nllcn/ 
SButfcn/  nnd)  berSrojfe  nnfeben/  unb  gon^  »oc  gnnê/ bnlb  00c 
bnI6/  Siectel  uoc  Stectel  ucrjollct  nebmen/  bem  ©cbiffec  folf 
feine  Kcdmung/  maS  ce  »on  Sollbabccn  SBancen  m  entcidjtcn/ 
in  ©egenwact  feinec  nnd;  bec  nuffgebencrtcn  3ol^3{ollcn  «emn» 

ToM.  VII.  Part.  I, 


iS9 


â)et/  urtb  »ort  tbm  eut  mebccé  nià)t/aU  mê  té  etgcntlid;  nité»  &  «xt/ts 
traget/  gcnommen/  u'bcr  bnëjeiiigcnu*/  waS  ce  bcwblct/bein  -^NNO 
©cl'iffec  emc  bcfonberc  auittung  ^cgcbcn  incrbcn  t  ^^t  ■» 

y.  &  bnbeij  and)  bie  @d)iifec  Î8efd;n)ernng  gcfdbrcf/  ba§  *"'^*». 
<inbcn3oll'©tnbtcn  bifJb«o  Inutec  Banco-'îbnkr  gefcbcctn'oca 
ben/  TOcldxë  fie  abjntîellen  unb  mit  courrent-gMiée  nifticbeii 
JU  îm  gebctcn:  Tlllbicmeil  nber  bnrnuff  nicmnnb  eigentli*  in- 
ftruiret  gcmcfen/  bec  5ur(ll.  SJÎccflenburg.  ©d)n«crin.fter2?(b:» 
gefnnbtec  nudv  bng  ce  nuf  Banco -'îbnfec  ju  bnltcn  bcfebliget/ 
nngeseiget/  itî  eg  won  allen  ad  référendum  gcnommen /ob  es  et= 
JM  bnbm  m  cid;ten/  ba^/  bi^  tin  gemiffec  iXeid)g=©d)lne  bed 
£[)iunênjefené  l^albet  ccfolget/  bie  S^clfftc  mi  courrent-  sEfjiînfie/ 
bie  (inbecc  mffu  aUt  in  Specie  £iîeid;é»ïbnlern  obec  Sucrtteil 
cntridifet  wurbc. 

VI.  2îon  gccingcrt  unb  bencn  ©djiffecn  jufïcbcnben  @nd;cn> 
nié  mè  @ie  jit  ibren  Unterbnlt  nrt  ©pcif  unb  'ît;nncf  mit  fîdj 
fubtcn/  foil  îefn  3oll  nod)  fonfi  idntoaé  tmtec  wa&  prœtext  tè 
fep/genommcn  rccrben/jebod;  bdg  eé  bie  ©d^iffec  munblid;  nnge* 
ben;n)ng  etwa  ein©d)iff=^ned)trtneinenobeci.  f  nfen  imb  bcca 
glcidicn  bcp  fîd;  bnf/foll  fo  gennu  iiid^t  genommen  merben/fonfiE 
(tbec  ifl  ibm  cintge  gBrtnrcn  mit  Ça)  ju  fiîbcen/  unb  borait  s« 
bdrtbcln/ ganêwcbobtcn. 

V I I.  TCllcs/  waê  su  unbilligcr  TCiiftbnlf  »  unb  SSefdwecHng  bec 
@d)t(re  gcccidjcn  fnn/  foll  nbgcfdjoffct  roctbcn/  nitd;  nicmnni) 
»on  ben  3ûll'SBcbientcn  befugt  fei;n/  ben  ©d;ifecn  ®efd)ence 
obecOnbcnnbjiibriicfen/  obec  (îc  beéiDcgen  nn  ibrec  goct'ceife 
jU  Bccbinbccn/  unb  rtiifjtibnltcn/  «ielmcbc  follen  (îefdju!Bigfei;n/ 
bte  ©cbifec/  fû  bnlb  ce  moglid)/  nbjufcctigcn  unb  ju  eûaffm/ 
bie  ©djift'Snccbte  and)/  mm  jîe  m  beym  înmcï  nufbnlfcn 
tpolten  /  fûctsutceiben/  unb  bieruntcr  bcn®d)iffcrn  nuf  ibc  SBc=* 
gebccn  bie  S^nnb  su  bieten;  aUd)  brtmit  mon  irifTënmoge/  nit 
wm  bit  ©d)ulb  bet  'Mufbnltung  fci;/  i)l  »oc  gut  nngcfcben/bnf 
nllcc  £)cfcn©tiinben  =  3ettcl  ertbeilct  roecbcn  follen/  récnnbie 
@d)ifec  nnfommcn/unb  ibnen  nbjufdbccn  gefînftct  «jorBen; 

VIII.  ®ic  Accidentien  betreffcnb/  fobîe^oll=a3ebicmebff» 
bero  fitc  fid)  gcnommen/ bnben  fol*c  bie  @d;iffcc  gmifilid;  nbju* 
fd;nffen  gebeten;  bcmnnd)  nbcc  von  e^Iiden  bnfiîr  gebnltenreocs 
ben/  bflf  ftd)  nid)t  fiiglid)  atleê  gnnélid)  nbtbun  licffe/fo  iji  be* 
«jiffigct;  bng  uon  cincm  @d)iff  cin  1.\)h:  von  cincc  ©d;utc  iz. 
@r.  unb  »on  einein  gecingcn  ©cfâg  6  @v.  gcgebcn  werben  mi» 
gen/  batinnen  (îd)  biejenigen  ju  tbeilcn/  wàdjc  bigbeto  nn  beii 
Accidentien  unb  @dn'cib=@ebdbc  participicct  /  cin  nicbcecé  nbcB 
JU  fotbeen  obec  ju  nebmen/ foU  ibnert  bcp  25etlu(i  ibrcé©ienfteâ 
jebeé  Octé  wcbobtcn/  ma  nbec  biébeco  cin  wenigecé  gcgebcn 
roorben/brtbeç  foU  ce  nUccbingé  gelnffen  wcrbctt. 

IX.  2Bflë  untcc  bem  Titul  Commendantcn5@eIb  biébcctf 
gefobert  roocbcn  /  fott  btnrtînfftig  gnnêlid)  cefl3rcn  unb  nuffgci 
gobcn  fe);n. 

X.  ®cmnad)cérttidjbemCommercJo  fd)ablid;gcbnlten/»»enni 
bte3oacuecpnd;fcf  TOiicben:  ©oifiinfJtiîiifftige  fold;eg  eiJijufieM 
leny  uernbccbet  wocben. 

X I.  ©0  uiel  ncdjfî  berne  bte  roibcc  ctlidie  "ïbelidje  SoKc  /  di 
JU  SKogcê/  Mile ,  'SBittcnbcrg  unb  «nnlofe/  gefiîbrte sSefdwetJ 
bcn  nnccidiet/  bnben  @e.  >£bur--giatll.®m-d:I.5nS9c(inbcnbiica 
unb  beé^^ecïn  Admmiilratoris  ju  aJî(ig6ebiirg  ®utd)I.  fid;  boi 
bm  cttlnbcct/  bie  @nd)e  unterfud;cn  311  lafRn/imb  ba  fîd)  befius 
bcn  foltc/  bag  awa  bec  ;Octen  jiic  UngcbiJbi:  mi  3otl  gcnommen 
movben  /  mit  gcn|î  bncnn  ju  fei;n/  baf  té  binfiînfftig  eingefteircÉ 
raccben  moge. 

XII.  Ubec  brtë  nlfo  gennnnte  S3num=@eIb/fo  iu®ômié  «oit 
bcn  @d)iffecn  gefobert  roirb/  bflbcn  (îe  m  befftig  befinget/uiiî» 
i|I  bcemegen  mit  bem  5ur(îl.  «Sîecflenbiirgifd).  ©d^u'crinf.  ©ca 
fnnbten  nuéfubrlid)  gercbet  roocbcn;  2Beil  nbcc  becfelbe  prœten- 
dircf/bng  nod)  in  bie  14.  big  16000.  'îblc.  Unroffcn  rucfiïnnbia 
rontcn/  bic  nod)  nid)t  bqal)\et/  bngcgcn  bte  ©d'itfcc  bnfiîr  ge* 
bnltcn/  bnf  lie  fo  »i«I  enfcid)tct/  bng  ce  bie  Unfortcn  roobl  cr=> 
cctd)etc/  roo  ntd)t  cin  Ubccfdjug  gcrocfcn;  fo  bnt  jronc  gemelte^ 
■abgefanbtcceine  Liquidation  jroifd)en  bcmg=iîc)]l.  SKecfleiibura 
CoramercienîSîntb  filmée  ©eccten  imb  bm  ©d)tffecn  nnjule= 
gcn  ft!rgefd)I(igen/unb  im  ubcigenbie(Einnnbn1ebeéa3rtuih=@cU 
beê  nocb  nuf  emtge  ^nbrc  einjucmimcn  bcgebrct. 

9înd)bem  nbcc  bng  Fundament  bec  praetenfion  obec  caufa  de- 
bendi  Bon  rtlfen  cntroebec  nid)t  agnoscirct/»on  niîbern  nbcc/ bng 
bec  Sroece  nid)t  ecbnlfcn/  unb  nod)  cinen  2Beg  ivie  ben  nnbcrit 
Sorflicfcc  gebcaud)ct  rocrben  miîfJen/  tbeilé  nu£igcbrnd)te  ftotê 
nud)  fd'on  roiebec  bineirt  gefaOen/  niigcjogen  mocbcn/  unb  beiirt 
naccbingé  JU  îîngç  fe^tt/  wit  bte  @d)iffer  bucd)  biefe  îCiifIrtae 
btfbero  nbgcfd)cecfet  rootben;  ©0  bnt  innn  btccu'bec  ju  fcinciii 
©d)Uig  fûinincn  fonnert/  beércegen  bic@efnnbfe  unb  Deputirte 
ibcen  gnnbigtien  ijccccn  unb  refpeftivè  Obetn  biefer  ©nck  baU 
bec  aUi  gfîotbbucfft  «ocBcbnlteii/bic  inctfîcn  nud)  biefe  nuëbciScfs 
ltd)e  Déclaration  gctbrtii/  unb  ad  Protocôllum  nebmen  laffm/ 
ba$  ii)W  guflbigfîe  ^errcrtfpcinciprtlcn  unbûbetn  iftre  llntertbn» 
nen  fccnec  bnmit  befdjroecen  ju  Inffén  ni*t  gemeinet  ro.icen/fon* 
becn  biefelbe  bnroibec  ju  fd)iîécn  bebnd)t  fcpn  roiîfBen/njeId)eg  fier 
nud)  ni  bem  nu  3bw  ^u'cfll.  S>urd)l.  «on  ibneii  tnëgefnmbt  ab» 
gclnlfcncn  @*reibcn  roicberbolct. 

XI II.  ®ic  ©diffec  bnben  nod)  yccfd)icbcnc  .Slrigten  eing{=> 
bcnd)t/  roie  fie  fonbedid)  jii  ®oiniê  mit  arreftcn  ber@diife  unS 
©utct/  mit  ©efnngnig  ibrec  Q)erfobn  unb  mit  ©tcnffen  obne 
Borgebenbe  cognition ,  obnc  ?Bcfugnig  fcl)c  bcfd)roccct  roilrben  / 
unb  nod)  ilbec  biefeé/  roenn  fie  fo  bncf  unb  lîbel  trafliret/  tbeilé 
âcjwunâcn  roetbin/  Reverfaiien  obec  gcuânif  untcc  ibtec^mib 

X  i  |,jf| 


ï6o 


CORPS    D  I  P  L 


ÂMMn   von  m  Jii(ielk«/  &«§  (i«  »">I)l  3eI)«Itên/  unb  nuf  îcmen  beê 

**""       Ottë  etwaà  su  fprcdjcn  Ijâtten :  '28eilu  mm  aile  airaîfenbe ©e» 

1671    fnnbtcn  foldx  Procedurcn  bôdjlid;  improbirct/ ber  JutllL  3)îcif ' 

•    ^     '  lenbiirg=®d)ïi)cnnfd)e(iiid)  conteftirct/ baÇ  ce  ftineiiCSuabiâl^cn 

^crîii ju ungnnbiâPen SRif fiiUcn  o^miâ^m roiîrbe/wcnn  ubcï '^e^ 

ïû  SScbicntcn  jeiiicinb  bctgleidjfn  ^lagtcii  foltc  niiéfubrig  innd)«n 

ténnen/  fie  eé  flud)  iné  fûiiiftige  burd)aiis3  nirtjf  julalTen  obct 

Sefiniten  roùïben  /  fo  roiïb  bit  3imcvfid;t  getriigen  /  3l)(o  5iic|il. 

®iitd)I.  wetben  biefem  gefdjeljencn  grbicten  Jt)iirceii*en  dlady^ 

brticf  geben/imb  nid;t  3cf*el)en  laf[en/b(ig  duf  feldje  aJinng  bai 

Commercium  gebtucfef  iDcvben  iii&cl)te. 

XI V.  ûb  mid)  woljl-bie  ^nuflleiite  imb@d)iffei;  fid)inil)ren 
Gravaminibus  lîber  ben  eii)cl)f ten  BoO  ju  ienëen/reeld^en  fie  Li- 
cent  genemiet/  befdwetet/  unb  bnbeco  bie  «lurefenbe  ©efanbten 
fceïcii  gâiiftlidje  "JCuffljebiing/  aie  bcm  Commercio  fel)t  n&tljig 
unb  bienlidv  recommendiref/  Dcunod)  rtbec  (ge.  g,!)ur=5urt?l. 
®iiïd)I.fid)biffaW/  befage  Protocolli ,  alletbingé  befugt  erad;= 
un  molkn/and)  babcç/  wie  fie  fonfî  bem  glb^Commercio  jum 
beflen  eincn  tieuen  (gtaben  mit  groffen  Soflcii  nnfetttgen  laffen/ 
fnmbt  Bielen  (5d:lcufen/  bienod)  fetneï  ju  imterljalten  nid;t  ge. 
ïiiige  Spefcn  ctfûbeïfen/angesogcn/  jugefd)n)eigen  beé  fret)  gegc= 
6enen  jivanêtgfien  2Bifpeia  /  bennod)  tl)re  fonbecbal)ïe  asegtecbe 
îiem  ÊlbîCoramercio  ju  belffen/fid)  jut  Remiffion  beé  btitten 
îi)eiië  mit  gemiffer  ad  Protocollum  gencminencï  SSebtngung 
<rf!nl)ret/  bie  anicefenbe  ©cfnnbten  abet  babci)  fetnet  inftance 
gctl)fln/  ob  ©e.  (yi)uï'î5iir|ll.®i«dil.  fid)  bififalë  nnl)ct  crflal)- 
ren  môd)ten/mit  23etfid<etHng/btif  »iele/  fo  biébeto  bie  ©d'if' 
fartl)  auf  ber  Slbe  angegeben/  unter  anbevn  aud)  bnbm'd)  von 
neuenbajuiDiîfbcnanimiret  vpetbeii;  (5ol)abcnbie(£I)iir=58rn)i= 
benbtirgif.  i^m.  "Xbgefanbte  l)ienmteï  xwat  defeaum  mandati 
ulterioris  «orgcfdjiîgct/  bennod)  bafiiï  gebalten/  ^\)ïû  ebitr^g. 
®urdl.  >t)iîtben  an  ^\)t  nid;t  ermnngeln  laffen/ cnblid)  bie  Mo- 
dération bif  auf  bie  i'Jelffte  einuind)ten/  gleid)»nobl  mtt  ange-.. 
I)ângfev  Condition,  ba^  aud)  anbere  il)re  Iraponen  proportio- 
nirlt*  faaen  laffen  /  unb  bie  ojfénbobre  SSefdwcrung  beê  Com- 
mercii ,  infûnberl)cit  baé  sSamn^Selb/gan^Iid)  abfd;affen  mod)= 
un/  wcléxé  bic  amuefcnbe  ©cfanbten  ibres  'îbeilé  ad  référen- 
dum angcnommen.  ©ariSbct  nber  angcjeiget/  baf  bie  Refer- 
vatio  roegen  bei  SBaum;@eIbeé  lîbcvpfig  fcçn  tt)urbe/na*bein 
ctlbeteit  uerglid)cn/  bap  niemanb  fcme  limertbancn  bflburd;  fet^ 
«er  befdjuiercn  laflcn  tv'.'ivbc. 

.  X  V.  îClé  eine  «Sefdnrerung  beé  Comroercii  ifl  gleid^fatlé  mu 
gesogcn  wotben/  ba^  bct©trtbt3)tagbeburg  n.  &■  «on  einem 
2Bifpel  @etmibe/  fo  bafelb)^  eingefdMfet  rcilrbe/  in  bic  Cam= 
mur)  bcjablt  ircvben  mûffcn/  bnbero  fliege  beï  SBebrt  beê  ©e^ 
trnMë/  tmb  iwîrben  bie  Sâuffet  graviret/  ob  nun  woljl  bie 
ebiirfiîtlîl.  SBwnbenburg.  "îtbâefanbten  bagegen  rtngejeiget  /  bag 
nid)t  bec  S.àuf(ct  /  fonbern  bie  purger  ju  gjîagbebuïg  fold'C 
Impoiten  bcîablen  mijflcn  /  babeto  biefeé  <ilei  cm  Gravamen  bje» 
l,a  nid)f  gebêrete/  bcnn  nud.i  eine  jebe  Commun  auf  ibtc  S3iîï= 
gcï  juniablen  cum  confenfu  Superiorum ,  Accife  anlegen  f ônn^ 
te/  unb  mod'te  nid?t  attendiret  werben/  tuenn  fdion  per  confe- 
quentism-ciu  cbcïanbeve'ajrtaïen  babuvd;  in  etroaé  gctictgert 
tBi'itbcn. 

®ic\vcil  bennod)  «on  vielcn  auf  bie  ganêlid)c  "Jtbfd^nffung  ge^ 
brungen/uon  etnigén  abcï  bafiîï  gebalfcn/baf  ber  guten  ©tabt/ 
in  Ttnfcbung  tbree  vot  biefem  befannter  mnffen  auégefianbeuen 
Unfam/  twaé  nncl'gefehen  /  unb  an  tlatt  bet  Borbin  gebobenen 
12.  ©r.  bic  Sjelfftc/  aïs  6.  ©r.  von  jcben  SJBifpel/  auf  eine  be^ 
liebige  3eit  gegcnnet  rcerben  mèd)te/bie  biev  >t)egen  mebrgeb.  (gtabt 
iuri&teCTe  pi  beftnbenbe  Deputirte  au*  fub  fpe  rati  gcgen  einige 
berSOefren  Tfbgefanbten  fid)  bcrauë  gelafen/baf  ju  S3cfoberung 
bed  tûrgeftect'ten  attgemeincn  ^wedé/  bic  ©tabt  in  4.  @r.  enb= 
M)  faQcn  ju  laffen/  refolviren  mo*te/  fo  ijï  fold;eë  von  bem 
Convent  ad  référendum  genommcn  /  unb  ncd)jl  berne  bn  S^off' 
nung  gelebet  rooïbcn/  baS/rcciln  biefcé  Gravamen  nlbcreit  von 
bcï  éanbf*aflft  btê  gilrficnfbumd  a)>agbeburg  an  3br-  Cbnr^ 
unb  beé  jjei'în  Admmiftratoris  JU  SJlagbcburg  Jûrfll.  ®urdi. 
©tu'dil.  flebïad)t  nîovbcn/  beeberfcité  31)r.  Êbuï  -  unb  giîr jîl. 
Suïél.  S)urd)I.  ivci'bcn  bie  ©«d'e  babin  einrid)fen/  bainit  ftd) 
bie  @'d)iffc>:  unb  Smiff'ieute  fetuer  ju  befd)n)cten  feine  Urfacb 
Ijabcn. 

î(ld  aud)  bel)  biefem  Çumct  wegcn  ber  iibngcn  4-  @t-  fo  juï 
Fortification  ju  SDlagbcburg  auf  jcben  2Bifl)el  ©etrcçbe  gelcgct/ 
imb  bipbefû  jur^elfitc  von  6en  (5d)iffcrn  gefoberf  feçn  foDc/fctJ 
net  angeseigct  /  bù^  biefclbc  von  ben  S8i5rgcrn  atlcin  /  unb  nid)t 
»on  ben  @d;iffcvu  entrid)tef  reiîrben/fo  \)at  té  babci;  bintilnffttg 
fcin  2)ci'blciben. 

XVI.  gnbIid)ilîim£^abincn3bri>Soi"3l'9)'î<ii-S"©d,'ree:; 
Un/  bm'cb®fïO/  'i'^3'"  ^^^  S'Petéogtbmnë  SBi'cbmcn  bei;  bie» 
fm  Convent  fid)  befinbenben  Sjetm  'îtbgcfanbten  /  mibcc  bie 
'  (ëfnbtc  ijamburg  unb  aJîagbcburg  abfonba;lid)e  SBefdireerung 
«efûbtcf  ivotbeny  tnbcmc  erfllid)  ben  SSrcbmifdicn  llntcrtbancn 
unb  infonbcïbcit  ben  58iitgern  jn  SSu^tcbubc/  fo  fîd)  ber  ©dnf^ 
fabtt  auf  bCï  ôber-glbe  gebïaud)en/  nidit  nugelaffen  rccvben 
jvolte/  in  Sb"  ©dMjf=©cfâf  Scrn  unb  anbcvc  "5Baaren  ein^ii- 
fd>iffen/  unb  bamit  bie  glbe  auf=obei:  absufabren/tvcnnfteiud5t 
nad)  aiMflbcburg  eine  bolbc  @d)ip = iabmig  btadttcn  /  baficgen 
inan  tbnen  ju  ^amburg  nid)f  mebr  a\é  eine  balbc  iafl  einnebmcn 
laffen  woDen/  viehvcnigct  rvolte  ibnen  gcfîaftet  iverbcn/  um  g^. 
wiffc  3tad)t'©t5teï  cinsimebmcn  unb  ju  vcrfabrcn/  wû&e  SBc. 
■  fd'ivctung  aud)  bic  '^m^l  SBvaunf*mcig»iiineb.  Jjcrren  -Jfbgcc 
fanbte  reeaen  felbige  S2«êoâtbitmé  ©d;iffeï  repetiret.   ©0  viel 


167Z. 


O  M  A  T  î  QJJ  E 

nun  baé  crfle  anteidiet/  ifl  fo  tvobl  l'on  bcmSîatb  Jltfjrtmbuïâ/  AnNO 

ald  ben  Deputirtcn  bet  ©tabt  a)îagbeburg/  bic  aUbict  bcp  beï 
.vjaiib  gcmcfcn/  bte  (grtlâbrung  gefdxbcn/  ba^/  ivaé  bie^ùt» 
gct  von  ®ii).Tebube  unb  anbere  ^ônigl.  @d)niebifd)e  Untcrtbrt» 
ncn  bcê  Sjcrgogtbumé  SBrebmcn/roie  aud)58raunfd)n)cigjiiîncburgi 
©cbiffet  mit  ibvem  cigencn  ©elbe  fauffen/  obct  auf  Crédit  an 
allcrbanb  îBaaten  cvbanbeln  tvurbcn/ ibnen  in  ibvc  eigcne@cfàg 
cinsulrtbcn/  uno  obnc  sjinbccung/  jebod)  gegen  gntvid^tung  be£! 
gcbubtenbcngotlé/  absnftîbven/  aud)  in  fflîagbcbuïg/  ïccnn(te 
gleid)  mit  Icbigcn  ©djifen  babin  tôbmcn/  bafcibtl  obngtbinbcït 
SU  labcn/  jugelalfen  fcçu  foUc/  um  ©clb  abci-  in  il)re  ©dn'ffe 
mebr  a\à  eine  b<ilbe  ia\\  fcembbe  ©lîtcr  cinsmicbmcn  /  b«ben  (Te 
ibrcr  S3i1rgcr5'iÇrepbcit  unb  bem  Sjcrfommcn  jumiebcriicbalten; 
3bre  ^ônigl.  SJÎajefî.  ju  ©dnveben  /  roic  aud;  bie  $Çiîr({rSBraun» 
fd)roeig.  iQetren  Itbgefanbte  bobcrt  bic  grtlâbrung  «egen  bei 
£r|lcn/  ncmlid)  bec  jugclaflcnen  2)ecfiîbrung  ber  mit  eigeneit 
©clbe/  obcr  auf  Crédit  erbanbelten  ©tîtec  acceptirct/  unb  ^t 
ce  babcç  biUig  fcin  SSeivenbcn  /  wegcn  beé  anbecn/  bie  ^inncb* 
mung  frcmbbcr  Saiiffmnnné  =2Baacen  beueffenb/  ifi  bie  gefd)e« 
benc  "îtnjeige  ad  référendum  genommcn^ 

XVII.  SSCI)  ben  ijbrigen  von  ben  ^aiig^euten  ju "JTfeaSjct;» 
éogtbumë  SBrebmcn  angcbrad)tcn  Slagten/  ba^  ju  Jjnmburâ 
fie  ge^mmigen  n)crbenn)oIfen/'mit  cincm  £i)be  ju  bcfrôftigcn/ 
bag  fie  bag  in  Sjambiirg  erîauffte  Sorn  obec  anbere  Viôuaiieit 
nidif  auffcrbnlb  ber  ©ci''ac='îonnen  fiîbrcn  /  bcfonbern  in  ^fcff/ 
bem  S^crèogtbiim  SBtcbmcn  Infîcn  ivolten  /  ifi  von  bcm  SKatb  jit 
$'2amburg  bicfe  Refolution  crfolget/  baf  fie  fcrner  mit  fold)cm 
(fpbe  nid>t  befd)iverct  merbcn  foKcn/  ti  fci;  abcr  Jjerf emmené/ 
ba^  bie  58rcbmifd)e  itntertbancn/  «jcnn  fte  fold)  ©etrcobc  auffcï 
ben  @d)ar''îonnen  fûbrcn/  bicgdiiffc  versotlen  miîffcn/fonfieit 
abcr/  wcnn  fiebinncn  ianbeé  bleiben/  vom  ©d;i)fc  md)té  ge» 
geben  wcrben  biîrfftc. 

XV  m.  SBaé.bcr  auf  ben  çyîieber  -  SSamn  in  ftamburg  gc» 
fe^tc  3i>tr=©cbrciber  jum  'îrincfgelb  fobcrt/fo(l  cin  Voluntarium 
fenn/  unb  niemanb  bapt  gesmungen  /  obcr  bcpmcgcn  aufgebaltcn 
merbcn.  @o  vjel  benn  ferncr  bic  S3efd)nicnmgen  anreid)ef/n)els 
d)c  von  ben  <?auf?Ieutben  ober  ©d)ijfcrn  berriibrcn  /  bcjleben  bie* 
felbe  in  ber  nnridifigen  'ïnfage/  ba  entmebcc  fofibabre  2Baarcn 
vcrfd^mîegen  /  unb  anbere  geringere  angegeben  /  ober  bic  red;t< 
S^bl/  Wlaaf  unb  @emid)f  nid)t  aiigcsctgct/  offt  aud)  tvoblgae 
einige  ^ài\it  ober  Ç>acfcn  joUbabrcc  SBaaten  nt4)t  profitiret 
TOcrbcn. 

X I X.  ©leidjmic  nun  /  roann  bcffcn  ein  ©d)iffcr  lîbcrfiîbrct 
witb/  ba^  tt  ben  3bll  bcrgefialt  defrsudiren  rooUe/  bie  pcena 
confiscationis  biQicb  (iatt.bat/  bic  fid)  glcid)niDbl  n)eitcrnid)t/ 
aie  auf  baê  »ecfd)n)icgcne  @u(  erfirecfcn  foQ  /  alfo  fcçn  ^auff» 
Icufc  imb©d)i(ferfleipig  ^u  verwarnen/fîd^  b'eruntec  furjufcben/ 
unb  fiSr  ©tcaffe  unb  gd)abcn  ju  biSten.  ©icjenigcn  €)tl)mtf 
fo  bie  Vifitation  md)tbergebraciS)t/  aie  ^tlnlofen /  2Bittenberg/ 
Milari ,  KogcJ  unb  ^erid'om  /  borfen  bie  ©d)tffcr  unb  g(5(fcï 
nicbt  jTOingcn/  bafelbfl  ju  f^cttcn  ober  su  feêeny  bie  3on=@tàbfe 
abeti  fo  ber  Vifitation  beredjtigct  feçn/  a\ê  Sjamburg/  ©ad)» 
fen=4aiienburg/  «Soigenbiirg /  ^letèbc/  Sjiéacfcr/S&miê/fcnî 
éen/©d)nacfcnbucg/  ©cnbow/  îangcrmdnbcunbâyiagbeburg/ 
fotten  foId)e  nid)t  cbcr  vornebmen/  aie  menn  flarcfer  imb  crbeb» 
lid)er  Serbadn  ober  prsefumtiones  uorbanben/  ba^  ber  ©d)iffcï 
in  cincm  obcr  anbern  ©ti3cf  mit  SBcfrug^  umgcbe  /  unb  benn  bie 
3oa=58ebicnfc  fold)e  Vifitation  alfo  anflcQen/  bamit  bic  gaffer/ 
SBaOen  obcr  Sifien  /  nid)f  letd)flid)  crofiict/  nod)  bem©d2iffcc 
obcr  .Sauffmann  on  ben  'SBaaren  ©cbaben  jugcfiîgctroerbcnmôî 
ge/  fonfîen  unb  ivcnn  ofenbabre  llrfadxn  ober  Indicia  bcéSDcc» 
bad)tê  nid)t  vcrbanben/  follcn  bie  30O  '  SScbiente  fîd)  mitbeit 
Certifications -3etteln/  bie  von  jcbcé  €>ttê  Magiftrat  unb 
QSeambtcn/  mobie'îlBaaïcncingclabcn/  ftirgejcigecrocrben/be« 
gmîgen laffen/ ba  benn  bec  Magiftrat  babin  fcben  mirb/baÇburd) 
7Cbfobcrungcmigcr  @d)ceib'@ebiibr/  bie  ^anbelung  nidjt  von 
neuen  befd)tDccef  toerben  mBgc  ;  ïïîiSrbe  bec  ©d)iffcr  nud;  tintée^ 
inegené  von  feiner  iabung  cttoaé  aiiéfeêen/obcc  baju  cin  mcbrcd 
einnebmcn /foll  et  an  bcmôrt/  ba  ce  gcfd)iebet/vom9îatb  obcc 
SBcambten  cin  3c«3niÇ  nebmen/  obec  fold)cg  (toenn  tê  mt  ein 
®orff  tanrc/)  bci)  bec  nâbe|?cn  3i>tt=©tattcanmelbcn/baécins 
gctiommene  unter  ben  crficn  Certificat -ober  3>>n'3ettel  fd)rcibert 
laffen/  unb  ba  bem  bertommen  nad) /  bcccingebracbte3otf=3et» 
tel  vecbleiben/  unb  bagegen  cin  nciier  crtbeilct  tocrben  nuîflc/fott 
bcrfdbe  vor  crfl  flcif ig  collationirct  toerbcn. 

XX.  5)}cbcn'3ettcl  abcr  foflcn  binfiSbi'O  nidn  mebr  jugclaffcn 
fcçn/  toic  aud)  baé  miînblid)e  ICnfagcn/  aufftr  tnaë  unjoabflbw 
®inge  fcçn/  bic  bod)  angefaget  tacvben  miîffcn. 

XXI.  S3ej)  ben  Vifitationcn  bcë  î^orné  b"ben  bic  ©cbiffcif 
jnfonbcrbeit  aie  ein  Gravamen  angcjogcn/baÇ  bic  3ofl'5Bebicns 
tcn/  taenn  baê  Sorn  im  ©diife  voùrsegen  unb  Swtfe  gccinoi» 
tcn  ifl/  biird)  eincn  2Refrc=@taab  meffcn/  unb  burd)  foI4'e@c- 
legcnbeif  ibnen  vicimabfê  ©traffc  diairen  toodcn/  aie  toenn 
nid)t  ced)t  angefaget;  5BeiI  nun  foldvé  unbiflig  unb  vorbin  «ut 
befunbcn/baf  bcncn  Certification -3ctteln  gctrauet/unb  bicfelbe 
refpeiSiret  tnerbcn  fotfcn  ;  ©0  ifi  biefcé  aud)  /  jumabl  btt)  bcm 
Sorn  iii  ad)t  ju  nebmen/  unb  muf  /  toenn  baffclbc  gcquollcn/ 
fold)cé  bcm  ©d)iffinann  nidjt  jmn  (&d;aben  obcc  Sf?adjtbeil  ge» 
reidicn. 

XXII.  ©e.  gijucfilrfll.  ®iird)I.  m  «Sranbenbiirg  babcn  ju 
■Jdifbelfftins  beé  g^lb=Commercii  abfonbcriid)  ctfprictîlid)  crad)« 
tec  /  ba^  jum  tocniijfien  bep  ctlid;cn  SBanrcn  von  bcm  gctaôbn* 
lid;cn  i)cc!ïebrad)tcn3olI  «toaé  remittiret  tocrben  méd)te/nucauf 

(in 


DU    DROIT    DES    GENS. 


i6ï 


«fit  SSctfud)  uni  gecinge  3eit/  »on  cttda  i.  o6«  3.  3<«0reii/  06  | 
(tcT)  folct'er  gcjîalt  mit  cet  3dC  bte  ©ci)ifei:  auf  Bie  (£lbe  tOicbcï 
toûrten  steljcn  Inflen  /  taie  |ie  b«nii  fdjon  on  ibren  goUtlâbtcii  beil 
'JCnfimg  gcmadjet/  iinb  wn  aBo[Ie/2Bncl)é/'3:ud)  unb  ^tivff« 
iiuc  bie  j^elfte  511  ncljmen  rtnbefo!)Icn;  bie  mcitîcn  fâefniibfeit 
^nben  fiel)  defeftu  mandati  entfdjnlbiget/tinb  eé  ad  référendum 
genommeii/  ber  ^ijctll.  iSnecf Unbiirg  ^  îg)d)tocrinifd;e  \)at  bafiîr 
gebnitcn  /  bnf  an  ©eiten  feineé  gnâbigiicn  5i5t|icn  uilb  Sjetm 
M'c\ll  ®nrcl;I.  «on  benen  irt  ber  3Dl[=9îol[cn  de  An.  23.  fpeci- 
ficirfen  îSanten  iiiriit  tniîrbe  moderiret  toerbcn/tong  (ibcrburinri 
nidif  begtiffen  /  unb  bod)  «evinége  ber  in  il)rem  Privilégie  ent= 
Ijaltenen  çlaufulse  generalis  jollbnr  tonte  /  bfltinn  tDiîtbe  tool)! 
einige  gjîàfigting  fénncn  wtfngettnerben/  jebod;  mid;  enblidj 
uiucrtl)(înig|î  511  referircn  (îd)  erbotbe». 

XXIII  ®et^i3t(îl.  gnagbebnrgifdx  Jjctz  TCbgefnnbtc I)rtt 
bel)  bicfem  Pundl  in  2)orfd)(rtg  gebrad;t/  Vneiln  an  bet  .Sovn= 
fa])tt  auf  im  glbe  baë  mciflc  gclegen  /  bnf  rotneljmlid)  bdljin 
îtigebencfen/  mie  butd)  (Setingerung  beé  bntnuff  gefd)Iiig«nen 
iinb  bifbero  gcnoinmcncn  "^olUê  /  beffelbcn  Zb\Û)ï  aiiS^bcnt 
5iîr(]lent!)um  ^rtgbebutg  /  unb  migtânêenben  ianbcn/  inédite 
beforbett  toetbcn/toeil  man  dbet  (Id)  bif  fnllfi  oljne  fpecial ,  btiv; 
<tn  eê  aUtn  ennangelt/  nid)t  beinâd)figcn  fônnen/  fe  i(i  nud) 
bicfet  Punâ  su  muet(5ânig|Icc  Relation  nuëgcflcHet. 

XXIV.  Unw  bie  aRittcI/  bein  £lb  =  Commerdo  JU  bflff«n/ 
Çnbcn  bie  Jiîrfll.  g)flrtgbeburâifd)s  unb  tl)eilé  nnbcte  (9efanbten 
mit  (inful)ren  raoUen/  ob  ni(l;f  etma  nud)  Me  intereiïïrte  (£bi'r> 
unb  Jûrfîen  bec  5tci)r«pn|1e  (îd)  aiif  eine  Swinnd  begében/obet 
mif  ein  geiuidêe  Quantum  bie  bi^frtflé  anfi^iffenbe  'SBnflren 
reftringiren  TOolten.  îùUn  \)at  nbet  batiîbcr/  weil  tbeilé  @t^ 
fanbten  bncauff  cigentlid)  nid;t  inftruitet  geroefen/bie  £I)utfiîc(1l. 
58tanbi!nbutgifd)e  (lud)  contrarium  Mandatum  gc!)(ibt/(ld)miiêo 
ttJCitec  nidit  uetcinigen  tônnen  /  a\è  bag  bie  abufus ,  fo  einiger 
£)rtert  »orgiingen/l)inFiînfjftig  nbge(leaef  unb  vetirtieben/in  jtpi= 
fd;en  nu*  refpeftive  referirct  njerbcn  fûflcn. 

XXV,  ®eriî!Îf({I.  ajîngbeburgifdje  jjeri'^fbgefnnbfe J)nt  nué 
«nnbig(Icm  SSefel)!  bel)  biefet  3ufninmenfunft  ben  gcfn!)tlid)en 
^iilbrud)  beé  glb=@ttûl)uiê  bei;  JX'oge^/  bnvon  fdtort  ju  iiîne; 
butg  gevebet  tporbcn/ nbccmnl)Ié  furt!c(1e(Iet/  unb  bnÇ  nffen  ben= 
jenigen/  fo  (îd)  beégJb  =  @fto!)mg'gebtnucI)en/  l)ôd)Iid)  baïan 
«clegen  /  foW)en  gefnl)vlid)en  ùxt  nifo  jU  fnfTën  /  bnmit  i>aê 
SBnfTet"  md)t  unnetfeljenê  bnfelb(î  ctiien  S'iwdjbrud)  nebmcn/ 
6en  Alveurh  gnnglid)  mutiren/  unb  nlfo  ben(5trol)m  juc(Sd)if» 
fnl)rt  inutil  mnri'eti  mô*te/  reprïefentitet.  £>b  mm  trol)!  von 
fcen  meiflen  bnfiit  gebnlten  iv'tben  iDoiïe/  baf  ein  \eîicc  ^cri  in 
feincm  innbe  becilleid;cn  ©dinben  su  uetl)tîten/nud)'£»nmnieunb 
"îeid^e  JU  brtlten  fd)ulbig  rente /jumnbln  nbec  bcémegcn  3i)fl  unb 
©eleite  gegcben  tDiStbe;  (g»  ijî  bod)  nuf  gefd)el)eiie  'anjeige/bog 
tcinc  ©nmrne  obcc  ^eid)e  bcé  £»rfg  ju  b<*lten  /  fonbetu  (îd)  eine 
fold)e  iielfenn  bcm  Itfet  etseigte/  bnf  bie  «tfobette  Unfo(îen  ein 
Privatus ,  unb  bie  uou  '2£li'eniSleben  /  fo  bec  Otten  einen  getin» 
gcn  3oQ  i)a\icr\  /  nid)C  jDiSrben  ecttngen  ténnen  /  bnuon  tmteï» 
tjjnnig(î  unb  gebî'btenb  su  referircn  nngenommctt  roorben. 

S)ic  «on  im  ©efnnbtcn  unb  Deputirten  in  Botetmebnten 
Punâen  lîbernommene  Relation  foU  fo  fort  bel)  ibcet  tSiîcf f imfff 
«ettid}tet  u'crben  /  unbi(îbnbei)  fetnet»<tnbtebet/  bng  bnvnuff 
binnen  6. 2Bod)en  bie  grflnntng  ml  @e.£bm'fûr(11.®urcl)l.  ju 
fôrnnbciibucg  ciiigefd)icfct/  unb  l'onSecfelben  becnnd)  nn  gcbè= 
tige  ôcvtei  fctnct  Communication  getbnn/  nud)  nnd)  bcfînben» 
Bet  iJîotbburfft  ein  nnbeter  engetev  Convent  nnd;  a>îngbebutg 
obct  SBmunfdMveig  bcrnbmct  irerben  fofle. 
.  ittfunblidi  itï  bièfet  Recefs  non  benen  nmBefenbeii(£bttt-imb 
J^tîrfîlitlicn  ©efnnbten  /  irie  nud)  bet  Sfnbc  ^nmbucg  Deputir- 
ten/imtetfètieben  unb  befiegclt/  benen  l'otbetnbgeteifeten^i'itjîl. 
SJlecf lenburg  >  (£d)ivetin|^tl)cn  unb  gûtfil.  @nd;feii  =  inuenbutgi= 
fd)cn  X3er?n  '2(bgefnnbten  nUer  ^bte  (gtcKen  ju  untetfd)c{iben  unb 
JU  figniren  offen  geinffen  tuotbéiii  (5efd)eben  Qambucg  ben  17. 
januar.  An.  1671. 

'2Begen  ©t.  Cb«ï'5iîrlîl.  8U  SSrnnbenbutg  / 

(L.S.)  Tiob-  Smm- 
(L.S.)  s- 3.  2B.  ;?d)ntbe. 
(L.S.)  £)ttoi)ûn@uei:icfe. 

(L.S.)  an.  sKnttbieis. 

(L.S.)  ^etnrid)  ©ûtfelbf  /  wcm  beé  Poltulirtert  S^ecui 
Adminifir.  beé  Primat-unb  (tcg  =  @ti(ffé  îBînâbebutg 
S3ûd;fl.  ®ucd)I. 

SBegen  3bto  Soiligl.  gjjnjtjî.  ju  (gd)n)eben/  nié  ftecéog 

aSrcinm/ 
S5.  2).  SBûIflbetg. 

SBegen  Sjetni  S^tt^cq  @forg  3BiIbcImé  ju  SSvnunfdjmeia 

imb  iuneb.  Xjodjfl.  ®ufd)I. 
fL.S.)  Levin  Adam  Jjncfe. 
(L.S.)  Weip.  Lud.  Fabricius. 

Sffiegen  Sjcrm  S^et^og  Joh,  Fr.  jU  S3ï.  fdnebuïo  Sut*!. 
(L.S.)  Otto  joh.Witte. 

2Begen  fietin  S^et^og  Rudolph  Augoft.  ju  SBraunfdmcin 

tnib  Wncbnrg.  SutdîL 
(L.S.)  Juflus  S3ottid)«. 

SBegen  '^bro  $?od)fi3tfll,  ®uc*I.  a)iIecfIenWa»@iî|ÎMU/ 
(L.S.)  Qtbnm^cmiingSSiIlnw. 


LXXV. 


Anno 
167*. 


Defenfi^^-Alhami  .^(UnfdjCrt  3^ro  M)\ixl  93îa)c(ï.  iS.Fevri 
ieopoft)  ben  I.  unD  bctit  ^oc()»»urMâftk'n  (Jt)urf urftcn 
»on  Xrier  (£arl  ^iaeparn/  3u  Conlervation  tcg  31» 
onimrtcc  une  O^nabrug  gcfcWolTcncn  5rieî)cn6  /  Xtcro 
lanD  unî)  imtl^i  ScrtljciDigung/uber  eine  gcwiije  mu- 
tuelle anjaljl  ^aiif^.Xronppcngefct^lolTcn.  (ioblcnft 
l)Cni8.Febr.  1672,.  [Tiré  de  la  Kegiitvac ti- 
re d'Eftat  de  la  Cour  de  Sa  Majcité  Impé- 
riale.] 


C*eft-à^dirci 

Alliance  defenjlvé  entre  Sa  Majefté  Impériale  L  e  0- 
POLD,  65*  Charles  Gaspar  Electeur  de 
Trêves ,  pour  le  maintien  de  la  Paix  de  Wejlpha- 
lie^  i3  la  [cureté  de  leurs  propres  Sujets ,  Terres^ 
6?  Provinces  ;  avec  ftipulation  du  nombre  de 
Troupes  dont  ils  fe  devront  ajjifter  réciproquement 
en  cas  de  befoin.  A  Cobknts  le  18.  Février  lùyz. 

Qlt  iDifTen  nié  &ec®utd;Ieud)tiâ(i;/@rogmnd)tig(î  tmb  Unu'bet* 
?  n)inbïid;(îe  Ju'tfi  unb  Qetj/  i^evj  {eopolbt  ecmêltet  Kônt. 
Siavfn/  JU  ntten  3eiten  SDkbtec  beg  SKeidié/  irt  Germanien  ju 
Jjimgntn/  SBoIjcimb/  ©nUnnticn/  £tonticn/  unb  êclnueiiicn 
Sonig/gt|=Jjetêog  ju  OeOerrcidî/Sjereog  su  ^Sntijuiib/tteiift  / 
.Sntnbten/grnin  unb  SBûrftenbetg  /  ©cnff  ju':î:i;tDlunb@ote/ 
ic.  Unb  mit  unb  neben  3b«f  ^"Vf.  aJînçctî.  bec  Qod)it)iîrbi«fte 
Cburfutjî  unb  sjct!/ j-jct!  gnci  la^vat  Srê=qBifdio(f  su  îriet/ 
beg  xj.  îXoni.  iXeid)ë  bucd»  ©naien  unb  Bcp  .^énigrcidig  TCtelnt 
£tè=gnn§Inv/imb  Cbui:itt(î/ Adminiftrator  ju  '■pcumb/  ie=unb 
nireicege/  fonbetlid>  nbci  bei;  gegena'nrtigen  imiffen  ^l)xt  ïfîntb» 
fd)lnge  unb  (gocgfAltigfeit  bnbm  votnemlid)  getidnct  /  n>ie  bet 
SU  gjîiînfîec  unbt  Ognnbtiîcf  nu(fgerid)fete  gtiebc  be(l(ûibig  con- 
fervicet/  mitbin  nud)  beto  t)on  ©oit  nbnuettrnute  innb/  unb 
leutbe  in  befîniibigct  Dlube  etbnlten/  uon  benenfclben  ntte  @e» 
fnbï  tmb  Itngelegenbeiten  nbgeircnbec  unb  reibec  nUe  iinbittige 
©eronlc  in  sufninmen  gefe^ten  gutem  Setttnuen/  unb  âecein** 
gung  gefdid^et/  unb  gebiuibbnbcc  roetben  tontcn/  ba$  bnbero 
biefelbe  nud)  ju  bem  (£nb/  fcmeg  icegë  nbet  bnburcb  bie  tu  îXe»' 
genfputg  beç  gegentDnttiget  JXeid)é.-2)etfrtmmIung  obbnnbene 
Confultation  TOegen  2)e)]iîet[ung  gemeinec  fecuritet/  unb  bnmit 
cinlniiftenbcn  nlbercitb  uot  gutb'nngefebemtProvifional  iXeidjés 
23erfn(iruiig/nlp  tuorju  nud)  nlfd)on  nUe  ÎXeid)e=£tnçf e  /  nebeit 
bem  jîônigteid)  SBobeimb  /  unb  incorpotitte  Provinêien  ein  ge:= 
roi(Jcé  quantum  bcmiUiget  bnben/  in  einige  rcege  ju  wtbinbetn/ 
fonbetn  nflcin  unterbeffen  bié  foldjcé  beilfnmlid'/geniein  nu^igo^ 
mtd  JU  feinet  nôOigcn  tiditigfeit  irntb  gcbtnd)t  roctben  fôn'nen/ 
JU  beflo  jeiflid)ct  beffecec  'Mbœenbung/beten  ettun  (îd)  etntgenbcit 
gefnbtltd)rciten  eine  particular  Defenfiv-Alliantz  un(cc  M'  ac» 
fd)Io(fen  mit  folgt- 

I.  Sîcmblid)  voté  ct(îe/  bnf  neg(l  «otbebnlfung  bec  Komif^. 
M)f.  £iHnjc(].  boben  'Jtinbté  Authoritnt/  unb  gcbiîbtenben  Re- 
fpeds  biefe  25eteinig  =  imb  uerfiiffung  ju  97iemnnben  offenfion, 
nm  nffcnveiiiglîen  nbec  roiebet  bc^  jq.  Sîomifd).  ïfCeidié/  obcc  jti 
ern)ecf=-unb  nbncid)tung  einet  Univerfal ,  obec  particolar  Un» 
vub/  tmb  tcciinung  in  Sjeii.  £îomifd).  3îeid)/  obec  (tdj  in  frembe 
^•ieg  JU  impliclcen/unb  cinsumifd)cn/ fonbetn  nut  nUeine  ju  ec^ 
bnlfung  cincô  jeben  jKlîfbenben  dignitnt/  2B:îrben/EKed)(en/unb 
@erecl)tigfeiten /  fonberlid)  nbec  bie  'î;eutfd)e  gteybeit/  unb  be= 
(Imibiger  ©nojj  bep  2Be(îpbnlifcl)«n5nfbené/  mie  nud)  (îd)  tmb 
ibtc  rtttecfeité  im  53.  SKom.  ma}  bnbenbe  /  unb  gelegene  énnb 
unb  ieittbe  roibei  nUe  gemnlftbntige  nngciff/  uilb  benen  9Ceid)é* 
Conftitutionen/  mib  befngtem  g^tiebenfd)luf  jumibet  Inufenbe 
junôtigimgen  unb  befd)metben/  mie  bie  97rtbmen  ^abm/  unb 
l'on  même  biefelbe  beccubten  mijgen/  mie  nud)  miebcc  ntfe  in» 
neclid)e  einsotungen  511  confervicen/  ju  defenditen/  unb  ju  cet* 
ten  nngefel)cn/  tmb"  gcmeint  fei)n  foffc/  unb  nlfo  ba^  einec  bcm 
nnbecn  obne  unbctfd)cibt  bec  Cfîeligion  in  ted)fcn  vimïaim  mni* 
nen/  ju  obgebnd)tem  (£nbe  mnn  nHecfeité  »efîiglicb/unb  unniif* 
gefeôet  bci)  emnnbec  (îebeil/  nud)  nuf  nflen  93egcbenbeit<n/moc» 
nug  befngte  Hncube  cnt|îebcn/  unb  mocnuf  bie  bietin  vet(vtod)ti 
ne  affiftence  etfotbett  metben  môgte/  vocbeco  unb  jeitlid)  ein* 
nrtbcc  communicicen/feinecnbeteiiligemgifnnb  bcf  îXeid'S/obcc 
fccmbben  gconen/  ^otentntcn/  tmb  Republiqocn  su  feinblid)eB 
invafion  Ucfnd)  geben/  nud)  bie  S3unbé;2îecmnnbte  imtec  (id) 
felb(len  befî^nbige  fi'eunbfd'nfft  erbntten/  unb  feinec  bem  nnbecrt 
inict^tligfetf/  obef  ©emnlt/  UbccfnCen/  itbtnk^m/  obec  be* 
Inibigen/  fonbecn  feine  gcgen  ben  nnbecn  bnb«nbe  mi^etltgfeit» 
unb  (îcittigfeifen/  mo  bccen  jjiuige  fei)n  môgtcn  /  bucd)  gi5t« 
unb  ced)tlid)e  miftel  entfd)ei6en/  imb  (rd)  bnrmif  Degniîgen  Inf* 
f«n  fôHen. 

X  3  II.  2Be, 


i6i 


C  OR  PS    DIPLOMATI  CLU  E 


AnNO  I  r.  «SSôf^tt  imn  jroeçtené  muaUt  mUm  Confœletirtet/ 
,         imb  be|T«lbcii  iin  $2-  Somifcl).  jKêid»  gclegcnc  ianbe  iiiégefombt/ 

I072.<  obetbevcii  cincg  reibet  «erbûfFmdbngegtiffcn/  obct  (lud;  biircl) 
«niier(id)e  cmponmgcn/  imb  aufjlânbc  nngcfod)teii  /  obecbiefec 
^tetin  gefd^lofTenct  jiifdljmenttcttung/  imb  hinc  inde  wrfpfodjc- 
n«£  defenfion  l)(ilbeï  ubet  futê  obet  lang/  eé  gcfd;cl)e  »on  we= 
Jiic  eg  wûtte/  nngefûd;teu  roctbcn/  "ïlébann  tuotteii  unb  fotlen 
biefelbsn  trcgcii  bcriîljttec  ibrct  iin  ÎUcid)  gilegemn  ianbeii  imb 
ieiitben  ue|]iglid)  bcç  cinanbet  jlel)«n/  àr\mbtt  <iuf  befd)cl)cneé 
<nifitd)eii  ipiebec  beii  ofFcndenten  bern  «Selctbigten  unuetsuglidv 
mk  \)(ïMà)  folgt/  ju  l)uljf  îobmcii/  ftafftig  bcojlebeii  /  unb 
îKjTdi  iniibunb  iciitbe  wiba  @en«iltfd;d§cti/  fd);ïmen/  unb 
»«tt[)nbtaen  belfcn.  .         _  ^     ,  ..  ,    ^^ 

I I I.  unb  bnmit  man  roifTeit  mo^f/""'^  Kbeï  tbeilnï)"  aJl?'" 
fdjnffc  8U  iXog  unb  Sucf  bein  belaibigtcn  requinrenben  jubulff 
iu  fdjicfcn  babe/  ©o  i|l  uoré  bvittc  »ecalid)en  roorben/  bag  auf 
bie  ct(le  mrtbnung  jnnetbfllb  14.  Za^tn  3bre  ^«içf-  g)înie|\n)e= 
<ien  bcto  im  3Ceid)  gclegenen/  unb  bnrju  debOtigen  £rb=^ônig= 
«id)  unb  ianben/ju  JXof  ein  taufenb  ^fcïbt/  unb  ju'Juef  jrecp 
rnufenb  SW<in  /  unb  uff  bie  nnbcrc  inabnung  innetbulb  bret) 
2Bod)£n  raicbernmb  fo  «ici/  3btc  (Tbutfiîtfll.  ©naben  ju  Znec 
«benetgcpiilt  auf  bie  ct|lc  miibnung  innerbolb  «icrscbcn  'îngen 
JU  mt  fiîntf'unb  fieben^ia/  unb  ju  Jueg  funflbunbctf  ajlnnn 
nuf  bie  anbere  mabnung  innetbalb  brep  2Bod)en  raiebenimb  fo 
«teltuSjiîlfffenbenfoUe/  mit  bet  2îctbi5nbli$eï  Olbrcbe/  ia^ 
bct  eine  sSunbté^Sîetraiinbte  bem  «nbern/  uff  bloJTéé  nnfudxn 
einen  un|"djâbltd;en  burd^jug  uor  bef  a3Hnbt^=2îoIcfeï  unrooigetî 
lid;  su  ucïlTatten  fd)ulbiâ  feçn  fotle.  , 

I V.  (Se  foac  nud;  oiettené  bie  Jjiîiffe  ntd;t  wifbeç  jucucf  ge= 
jogen  iBccben  /  bijj  i>eé  geinbeé  votnebinben  aenjrtbïet  /  unb 
baifelbi  I  fb  berfelbe  etwrt  einâenobmben  /  wicbet  erobert  fem  n)eï= 
be/  ce  fet)e  bmi/  bct  fd;icfcnbe  /  ober  uibulff  îommenbc  reuï* 
bc  fclb|l  lîbctioaen/  unb  roic  uoïgebnd;!/  ucïgcnjnltiât  unbbe» 
Inibtget. 

V.  ©Dite  nnn  Oivc  jum  fiînfften  wicber  ucrboffen  inebï  dé 
einct  Bon  bcncn  AUiiitcn  lâbetsogen  tucrben/unbgefabt  Ictbcn/nuf 
foldjem  fntt  foffc  bie  tjbrige  SSunbeé'Sjiilffe  won  bencn  unbe= 
leibigten  bdlb  bem  cinen  /  unb  bie  onbere  belffte  bem  nnbem 
bcleibigtcn  «uf  a«rt(if/  unb'2Bcife/  wic  «orgcmelt/  sugcfdjicft 
»Betben.  , 

V I.  5Bofeni  (iud>  fed)|Tenë  fine  betgicidjen  S?u[ff  nid)f  jurei^ 
djen  fottc/auf  foldjem  faa  foUen  unb  roottcn  bie  s8unbg=@enof= 
fcne  auf  erlungcnbc  9îad;rtd)t  «on  fold)eï  ercigenenber  ©cfobt 
flud)  fo  bnibt  obne  nuffentbnlf  brtti5ber  mtceinnnberucrnebmbcn/ 
unb  cinct  fold)cn  an(îalf  unb  SgiSlffe  «ccglcidjen/  m\i)i  juinng» 
lidvunb  wobmtt  bem  notbicibenben  in  bet  tbat  n)ur(fIid)gebolf= 
fen  njcrben  iriôge. 

V I  (.  @o  bfllb  aud)  jum  ftcbenben  bie  Qulffe  muïcflid)  ge» 
fcbirfec/  unb  in  bt^  requirentcn  ianbt/  obcc  bcç  beffen  Troup- 
pen  (ingclangt  fcçn/fo  foffen  jebeémabl /ronn  tvmaé  worjuncbm» 
tcn  /  bnriîber  gebiîbïcnbt  Sricgé-Srttb  geboltcn  tretbcn. 

VII I.  gé  folfen  (lu*  rtd)tené  ein  jcbec  Sjiilff  fdjicfenbct  ffi= 
«en  Trouppen  fo  «ici  Jclbt'Artiglerie  nebcn  ber  jugebôrmit^ 
geben/  olg  eg  bie  Sdotbburfft/unb  Sricgé^raifon  etfotbcrt. 

IX.  ©tcDireaion,  unb  £)ber  =  Commando  ubet bie "SJflpf' 
fen  fotte  jum  neunbfen  bci)  3bteï  «nçf.  a)î(ije(l,  uctbleiben/  unb 
von  berofelben  eiiic  Gênerais- q)erfobn  mit  «Seliebung  bec  Con- 
fœdecirten  «otgefleffet  iDcrben/  iBcldje  in  befjên  innbt/  bcme 
bie  SjiSlff  geleiflet  mirb  /  obnc  beffen  Boraiffen  unb  belieben 
nidjtÉ!  uorncbmbcn/fonbetn  baéjenige/wng  fclbigct  piï  defenfion, 
«nb  Kttung  feinec  ianbt  unb  ieutben  gutb  befinben  modjte/jutbun 
unb  suInfTcn/in  ttap  biefcë  angewicfcn/unb  »ccpflid)fe(  fcpn  fûfle  ; 
©olfeabcceinfnttlïdjbcgcbcn/  iwldjet  emen  General  ^riegé^ 
SXrttb  crforbcrte/  @o  foDen  «ud)  \\\  bemfclbcn  btejenige  gejogcn 
wcrben/  roeld)e  ju  ctncm  ^tiegé^SCotb  geborcn/  unb  fotte  berje^ 
nige  in  bemfclbcn  prœfiditen/  weld^cï  bdë  Direftorium/  obev 
ûber- Commando  fubcet/  obet  U  fclbec  nid;t  barbeyfepuirool» 
Ul  obet  t6nte/alêb(inn  bct  fo  bie  bod)|fe  Charge  bebienet; 

X.  gé  fcttc  \roax.  aud)  jebcnbtcné  ein  icber  fcine  23oitfer  tm= 
berbdlfcn/  unbbesctbten/  unb  su  beccn  SSebueff/  brtmit  biefclbe/ 
wnnn  fie  in  nnbein  innben  jîeben/  fd)n)urig  su  wetben/  ui  exor- 
bitiren/  confufion ,  unb  nnbcre  Ungclegenbeiten  (injufrtngcn/ 
reine  Urfnd)  b<iben  mégen/  bem  beç  fcinen  2Jolcfern  bnbenben 
Commiflario  îœeç  2Jion(»tb  folb  glcid)  anfangé  jum  uorrntb 
niitgcben. 

XI.  "Jtffetmaflren  bann  nud)  sum  eiljffen/  $u  Sîerbiîtung  «ffet 
Unorbnung  unter  benen  2)olcfetn/bic  s8unbfë=23cviD(inbten/  fo 
fcnlb  niiffcc  bem  Sfiotbfdtl  eine  gewifTe  2)crpflcgung6£)tbonn(in^ 
iiufriditen  troUen/  nnd)  tBcIdxr  bep  wôbtenbét  conjunflion  aile 
Trouppen  butd;gcbenbé  gleid)  bejablct  roecben  foKen. 

Xt  I.  ©ictceif  uoré  jroolffte  bie  Auxiliar  •  SDôlcfec  bai  Pro- 
viant  nid)t  sugicid)  mit  fîd)  fiîbrcn  f onnen  /  folle  ber  requirent 
jtBac  fd)ulbig  fe»n/felbige/  fo  Inng  fte  in  feinem  ianbc  fïeben/mit 
notbn.ienbigem  gommié-SSrob  iioïfdniffcg  wcig  ju  «crfeben/roelî 
ù)t&  ibme  jebodi  unvcrsiiglid)  «on  jebem  ber  S^iîlfffdjiifcnbcn  bc^ 
jablet/  unb  erfeget TOcrbcn  folle/  gleid)  bie  conjungirtej2)ôltfer 
ein  md)xexêl  o\é  btefcë  (Jonimië  «orfdiugweife/unb  baé  obtad)/ 
unb  rrtube  Jntter  ntdit  focbecn/  ober  exequiren/fonbcrn  xoai  |Te 
batiîbcr  bcgebïcn  roetbcn  /  benen  Untettbnncn  in  biOigem  SBertb 
mit  iSelb  bciableu  foUcn. 

XIII.  '2Bann  aud)  jum  breijjtebcnbcn  eimge  58iinbë=S9cr=. 
ttjflnbteauflerbalb  beffen  nod)in  einein  anbcrn  gleid,)mnftîgcn  Fœ- 
derc  mit  tinrtnbet  begiciffen/  frofft  n)eld;cn  |ie  ebenfatté  «inanber 


Akno 

1672. 


S-jûlff  su  Iciilen  fd)ulbig  /  fo  fotte  bod)  fein  tbcil  rtuf  Becbm 
Fœ  ieribus ,  fonbetn  nuï  auô  einem  bie  afliftentz  jufd)icten  gcs 
biUten  fcçn/unb  bem  requirentcn  frci;  jleben/auf  >vcld)cm  SBunb 
(£r  fcine  Confœderirte  requirircn  njolle  /  fo  folle  aud;  biefe  »on 
bem  quanto  ber  SBnnbfë  =  S2iîIff  abgcîogcn  «jcrbcn. 

XIV.  gé  folle  aud)  fontlen  vote  uicrjcbenbt  «on  niemanben 
a\xè  benen  a5unbfnué=2)erivanbten  einige  anbre  SSunbtnué  m^- 
getidjtet  /  ober  eingcgangen  wccben/  fo  bicfcr  jn  tpieber. 

X  V.  3m  lîbtigen  bat  eé  aud;  jum  funffscbenben  bie  meinima 
gar  nid)t/  ob  wolte  man  butd)  biefe  patticular  25erbunbnué/bît 
su  «ecbûtt  unb  abtïcibung  unred)ten  gevcalté  im  JJ.  JXom.  £Seid> 
fmibittc  exécutions -ûtbnung/  unb  in  îrafft  berfelben  fonbec* 
lid;c  ÎKcidjéaobet  (£raif  «erfaffungen/rcic  nud)  bie  im  gricben» 
fd;luf  «crortnete  Univerfal  -  Guarantie  suïiîcf  flclten/  fecfen/ 
ober  wrbinbern/  fonbern  es  foUen  nid)té  bejîOTOeniget  biefelbe 
obne  Ttbbrud;  biefcé  Receffus  in  allé  tuege  mit  beborigcm  gleif 
unb  éçffcï/  foroobl  inégemein  bcç  gegenroâtfigen?Xcid;g=alÉ5 
abfonberlid)  benen  graif  =  Conventen  aSerfeité  nad;  moglid)» 
feit  befotbcrt  recrben.  2Bie  ban  frafft  bicfeé  Fœderis  afle  unb 
)ebeS3unbtnué=2îermrtnbfe  »erfpred)en/  bag  (ie  su  etbûlfunj 
beé  Sriebené  mit  allen  Stnfften  batabn  fepn  n)oaen/  bamit  bet 
punâus  fecutitatis  bel)  nod)  ttïâbtcnben  3veid)g  =  Convent  fe(I 
gcflcaet/  unb  bamit  bie  gemeine  provifional-2îerfaffung  reûrtf» 
lid)  eingerid)tet  merben  mége/  fo  foUe  bod)  m&itè  befloreentgee 
ein  icber  ju  ber  bierin  ucrglid)ener  SSunbté-SjuIffe  oUigirt/unb 
biefelbe  imauf boltlid)  su  leitlen  «erbunben  fepn. 

QBrtnn  au*  fd)liepid)en  mebï  anbere  Êbuï'Ptficn  unfc 
©tànbe  m  3îeid)é/  fie  fepn  gatbolifdj-ober  ^ugfî)uïg.  Con- 
feiTion  in  biefe  particulat-Defenfions  «crfaffung  obgefeéter  maf» 
fen  mit  einttetten  woffen/  unb  ftd)  bep  jemanbenr  fo  in  biefee 
Setfaffung  bcgriffen/  barumben  anmclbcn  njurben/  fo  foUccg 
berfelb  benen  anbcrn  alfobalben  notificiren/  unb  fold)e  gbuic» 
'^iSriien  unb  ©tanbe  aud;  unroeigerlid;  bnifinne  mit  angcnoin» 
men  «jctbcn. 

2Bcil  nun  fold)e«  swif*m  *2tlIcrbodill  gebad;t  Sbter  Snpfcïf. 
aïîajetl.  anfebentlid;cn  tôefaubten  Jjerzn  £>tto  Sjenridjen  M»r- 
chefen  «on  Savon»  Carreto ,  unb  Grana  in  trafff  ibiiîe  crtbeil» 
ter  rtllcrgnâbiaffcr  2)oamad;t/  unb  3bïcr  £b«;fiJïfll-  <3nnb.  ju 
Ixkt  bcrgcflàlt  »erglid)en/  fo  roollen  (ie  baruber  bie  Xapferl. 
QCtlergnnbigfie  Ratification  aacrgeborfamfl  erreattben  ;  3nUra 
funbtb  beffen  fcinbtbiefer  Defenfiv-Alliantz  ReceflSsn  smep  glti« 
djen  inbaltë  rccfertiget/unb  gegen  einanbcr  ttuégcœedjfelt.  ©«• 
gnafum  goblenè  ben  18.  Februar.  1671. 

Cakl.  Caspaki  Eleâ. 
(L.S,) 


LXXVI. 

(i)  Asie  entre  Charles  II.  Roi  d'Espagne,  zi.Tevt 
è?  les  Provinces-Unies,  par  lequel  on 
s^engage  réciproquement  de  ne  point   traiter  de 
Trêve  avec  la  France  que  conjointement.     A  la 
Haye  le  zz.  Février  i6jz.     [  Manuscrit.] 

NOus  Don  Manuel  Francisco  de  Lira  Introduéleur 
des  Ambafladeurs  en  Espagne  &  Envoyé  extraor- 
dinaire du  Roi  auprès  des  Seigneurs  Etats  Généraux 
des  Provinces  -  Unies. 

D'autant  qu'il  a  plu  à  la  Reine  maMaîtrefle  d'aprou- 
ver  &  ratifier  l'Ade  que  nous  avons  (igné  le  17.  de 
Décembre  dernier ,  &  que  fon  accompliffement  pour- 
roit  entraîner  une  Guerre  ouverte  avec  le  Roi  Trés- 
Chrêtien,  nous  «vons  pour  liaifon  plus  étroite  &  fure- 
té plus  grande  desdits  Seigneurs  Etats  déclaré  &  pro- 
mis, ainfî  que  nous  déclarons  &  promettons  par  les 
prefentes,  qu'en  cas  d'une  rupture  formelle  &  commu- 
ne avec  la  France,  Sa  Majefté  ne  fera  après  aucune 
fuspenfion  d'Armes  avec  ledit  Roi  que  conjointement 
&  du  confentement  desdits  Seigneurs  Etats,  mais  le 
cas  échéant  que  l'on  vint  à  entrer  en  Negotiation  foit 
pour  traiter  de  Paix  ou  de  Trêve  de  quelques  Années, 
que  Sa  Majerté  ne  la  commencera  point  fans  la  parti- 
cipation desdits  Séieneurs  Etats  &  ftns  leur  procurer  à 
même  temps  &  auffi-tôt  qu'elle  même  la  faculté  &  fu- 
reté requife  &  necelTaire  pour  envoyer  leurs  Miniftres 
fur  le  lieu  où  on  traitera, comme  aufli  fans  donner  fuc- 
ceflîï'ement  de  temps  en  temps  communication  ,  de 
tout  ce  qui  fe  paiTera  en  ladite  Negotiation,  &  ne  paf^ 
fera  Sa  Majefté  jusques  à  la  conclufion  de  ladite  Paix 
&  Trêve  fans  y  comprendre  lesdits  Seigneurs  Etats  & 
les  faire  remettre  (s'ils  le  défirent  ainfi)  dans  la  pos- 
feiîion  des  Pays,  Terres,  &  Places,  &  jouïlTance  des 
Droits  &  Immunitez  qu'ils  tenoient,  &  dont  ils  jouïs- 

foient 

(0  U  y  >voic  un  femblablc  \&e  ou  Conric-Dechtatioa  de  la  put 
de  Mis.  Us  Etats  qui  manque.    [Dum.J 


1,'ESPA- 
CHE,  ET 
LES  FRO» 
VINCES- 

Uhies. 


k 


DU     DROIT     DES     GENS, 


foient  avant  lâ  Guerre, &  fans  flipuler  dudit  Roi  Trés- 
Chrêtien  pour  Icsdits  Seigneurs  Etats  les  mêmes  Droits, 
Immunitez,  Exemptions  &  autres  Prérogatives  que 
pour  elle  même,  fi  ce  n'eft  que  Sa  Majellé  &  lesdits 
Seigneurs  Etats  en  convinlient  autrement,  &  de  ce  que 
deflus,  nous  nous  chargeons  d'obtenir  la  Ratification 
de  Sa  Majefté  en  bonne  &  deûë  forme,  dans  l'espace 
de  deux  mois.  Fait  à  la  Haye  le  vingt-deuxième  Fé- 
vrier 1672.    Si^né, 

(L.S.)  D.  Man.  Francisco  de  Lika. 


LXXVII. 

Mars.    Déclaration  de  Guerre  de   Charles  II.    Roi 
T. A  -.,,       d" Angleterre  contre  les  Provinces-Unies. 

L  Angle-  o  .       t     •»  ^  (--rv  ^      m 

tERRE,  ET  Fait  au  mots  de  Mars.,  i6ji.  [^^ns  la  Tra- 
XVf,cts-  duction  Françoifc  du  Mercure  Hollandois,  de 
Unies.  l'année  167Z.  pag.  j-o.] 

NOus  avons  toujours  eu  de  l'inclination  pour  le  re- 
pos commun  de  toute  la  Chrétienté,  &  avons  été 
fi  foigneux  de  n'en  envahir  aucun  Royaume  ou  Eflais 
d'autruy,  que  nous  espérons  que  tout  le  Monde  nous 
fera  la  Juftice  de  croire  que  ce  n'eft  qu'une  neceffité  in- 
évitable qui  nous  contraint  à  fuivre  la  refolution  que 
nous  avons  faite  de  prendre  les  Armes. 

La  première  chofe  que  nous  entreprîmes  immédiate- 
ment après  noftre  rétabliiïement  à  la  Couronne,  ce  fut 
d'affermir  la  Faix  ,  &  d'établir  une  bonne  correspon- 
dance entre  nous  &  nos  Voifins.  Et  nous  eûmes  foin 
particulièrement  de  cimenter  une  ferme  Paix  avec  les 
Eftats  Généraux  des  Provinces-Unies,  fous  des  condi- 
tions fi  raifonnables  ,  qu'elles  n'auroient  afleurement 
jamais  été  violées ,  Ç\  quelque  obligation  euft  efté  capa- 
ble de  les  faire  contenir  dans  les  bornes  de  l'Amitié  & 
de  la  Juftice. 

Nous  avons  obfervé  inviolablement  cette  Alliance; 
Mais  en  l'année  1664.  nous  fumes  éveillés  par  les 
plaintes  de  nos  Sujets  ,  &  par  la  voix  unanime  des 
deux  Chambres  de  noftre  Parlement ,  qui  jugeoient 
que  c'eftoit  en  vain  que  nous  prétendions  de  procu- 
rer la  prospérité  de  nôtre  Royaume  par  des  moyens 
pacifiques  ,  pendant  que  nos  Sujets  eftoient  expofés 
aux  injures  &  aux  opprefllons  de  cet  Eftat  dans  les  Pais 
éloignés. 

Tout  cet  Eté  fe  paflà  en  Negotiations ,  &  en  toutes 
fortes  de  devoirs  que  nous  fismes  de  nôtre  côté  pour 
les  porter  à  des  conditions  raifonnables;  mais  tout  cela 
fut  en  vain,  &  nonobftant  tous  nos  foins,  la  fin  nous 
fit  voir  que  c'eftoit  une  chofe  impoflîble  ;  C^r  plus 
nous  leur  faifions  des  propofitions  amiables,  plus  obfti- 
nés  fe  montroient-ils  à  s'accorder  avec  nous. 

La  Guerre  s'enfuivit  de  là  en  i66f.  &  dura  jusques 
en  1667,  pendant  toute  laquelle  nos  Viétoires  &  leurs 
pertes  leur  dévoient  alTés  ramantevoir  qu'il  leur  faloit 
à  l'avenir  obferver  &  eiitreteuir  ponâuellement  leurs 
Alliances.  Mais  au  lieu  de  cela  la  Paix  ne  fut  pas  plu- 
tôt conclue,  que  félon  leur  coutume  ordinaire  ils  fe 
portèrent  à  la  rupture  des  Articles  du  Traité,  &  à  tra- 
verfer  noftre  Commerce. 

Comme  par  exemple,  les  Etats  étoient  obligés,  par 
un  Article  du  Traité  fait  à  Breda,  de  nous  envoyer  des 
Commiffaires  à  Londres  pour  régler  noftre  Commerce 
des  Indes;  Mais  ils  étoient  fi  éloignés  de  l'exécution 
de  cet  Article,  que  lors  que  nous  leur  envoyâmes  nos- 
_  tre  AmbaflTadeur  pour  les  en  fommer,  en  trois  ans  de 
tems  nous  ne  pûmes  en  avoir  aucune  fatisfaSion  fur 
ce  point-là.  ni  obtenir  d'eux  aucun  relâche  ou  furfcan- 
ce  des  injuftices  que  nos  Sujets  recevoient  d'eux  en  ce 
Païs-là. 

Aux  Indes  Occidentales  ils  ont  pafle  plus  a^ant; 
Car  par  un  Article  du  même  Traité,  nous  eftions  obli- 
gés de  leur  reftituer  Surinam  ;  &  par  d'autres  Arti- 
cles de  la  même  Paix  ils  eftoient  obligés  de  permet- 
tre à  nos  Sujets  de  cette  Colonie,  de  fe  transporter 
avec  leurs  effets  en  quelques  autres  de  nos  Peuplades  : 
En  vertu  de  ce  Traité  nous  leurs  livrâmes  ce  lieu- 
là,  &  nonobftant  ils  y  reiindrent  tous  nos  Sujets,  & 
arrefterent  Prifonnier  nôtre  Major  Banifter,  parce  qu'il 
demandoit  permifTioii  de  les  faire  palTer  ailleurs,  con- 
formément au  Traité 

Noftre  AmbaflMeur  fe  plaignant  de  cette  injuftice, 
leçut  enfin,  .après  deux  ans  de  follicitation,  un  ordre 


ï6^ 


pour  l'exécution  de  CCS  Articles  ;  Maïs  y  ayantcnvoyé  AKKf» 
des  Commifl[aires  &  deux  Vaiffeaux  pour  le  transport  '"■'^"" 
de  nos  Sujets,  les  Hollandois,  félon  ce  qu'ils  avoient  \671» 
auparavant  pratiqué  pendant  plus  de  40.  ans  en  l'affaire 
de  Pouleron ,  y  envoyèrent  en  fecret  un  ordre  contrai- 
re à  celui  qu'ils  nous  avoient  donné  publiquement:  de 
forte  que  le  voyage  de  nos  Commiffaires  en  ce  iicu-là 
ne  fervit  qu'à  en  transporter  quelques-uns  des  plus 
pauvres  de  nos  Sujets  ,  &  à  en  raporter  les  prières 
ardentes  que  faifoient  les  plus  riches  &  les  plus  confîde- 
rables  pour  fortir  de  cette  fervitude  :  Après  quoi  nous 
en  fimes  nos  plaintes  au  mois  d'Août  dernier,  par  les 
Lettres  que  nous  en  écrivîmes  aux  Etats  Généraux, 
par  lesquelles  nous  demandions  qu'on  envoyait  ordre  à 
leurs  Gouverneurs  en  ce  Païs-là  pour  l'obfervation  de 
ces  Articles;  Mais  jusques  ici  nous  n'avons  pu  en  re- 
cevoir un  feul  mot  de  réponfe  ni  de  faiisfadion. 

Mais  il  ne  faut  pas  s'étonner  qu'ils  extravaguent  fi 
fort  contre  nos  Sujets  dans  des  Lieax  éloignés,  puis 
qu'ils  en  agiffent  fî  inconlîderément  en  leur  propre 
Païs  à  l'égard  de  nôtre  Perfoune  Royale,  &  de  l'hon- 
neur de  cette  Nation  qui  eft  fi  proche  d'eux ,  n'y  ayant 
presque  point  de  Ville  dans  toute  l'étendue  de  leur  Ju- 
risdiàion,  qui  ne  foit  remplie  de  Peintures  offençantes, 
de  Médailles  ou  de -Monumens  faux,  dont  il  y  en  a 
même  qui  ont  été  mis  au  jour,  ou  expofés  publique* 
ment  en  montre  par  ordre  de  l'Etat ,  dans  le  moment 
que  nous  confultions  avec  eux  pour  former  la  Triple- 
Alliance,  &  affermir  la  Paix  de  la  Chrétienté.  Cela 
feul  étoit  digne  de  nôtre mccontentement,&  du  refl^enti- 
ment  de  tous  nos  Sujets  :  Mais  nous  y  avons  été  pous- 
fés  &  contraints  par  d'autres  confiderations  que  cel- 
les qui  nous  regardent  nous-mêmts;  favoir  la  prefer- 
vation  de  nôtre  Commerce,  d'où  dépend  le  bonheur 
&  la  prospérité  dé  nôtre  Peuple  ,  le  foin  que  nous 
devons  avoir  de  le  garantir  de  violence  &  d'oppres* 
(ion  dans  les  Païs  éloignés  ,  &  la  hardiefîe  que 
les  Hollandois  Ont  de  nous  faire  affront  presque 
dans  nôtre  propre  terroir  ,  ce  qui  nous  donne  fujet 
de  leur  faire  reflTentir  les  effets  de  nôtre  juftc  indigna- 
tion. 

Le  Droit  du  Pavillon  eft  fî  ancien ,  que  c'eft  une  des 
premières  Prérogatives  des  Rois  nos  Predeceffeurs,  & 
doit  être  la  dernière,  dont  ce  Royaume  ne  doit  fe  dé- 
faire jamais.  Cela  n'a  jamais  été  mis  en  queftion,  & 
il  a  été  expreffement  reconnu  dans  le  Traité  de  Breda. 
Neantmoins  il  n'a  pas  feulement  été  violé  l'tfté  pafl'é 
par  les  Capitaines  des  VaiflTeaux  qu'ils  avoient  en  Mer: 
cette  infraflion  fut  encore  enfuite  approuvée  à  la  Haye, 
&  ils  publièrent  dans  la  plupart  des  Cours  de  la  Chré- 
tienté ,  que  c'étoit  une  chofe  digne  de  riïée  que  nous 
euflions  de  telles  pretenfions  ;  infcknce  inouïe ,  qu'ils 
veuïUent  nous  disputer  l'Empire  de  la  Mer!  eux  qui 
fous  le  Règne  du  feu  Roi  nôtre  Père  étoient  obligés  de 
payer  les  Droits  &  Coutumes  pour  pêcher  dans  nos 
Mers;  &  ce  n'eft  pas  à  eux  d'en  disputer  avec  nous, 
eux,  dis-je,  qui  font  redevables  de  l'eftat  oii  ils  font 
maintenant  à  la  prote£fion  de  nos  Ancefties  ,  &  au 
fang  &  à  la  valeur  de  nos  Sujets. 

Nonobftant  toutes  ces  provocations,  nous  en  avons 
patiemment  attendu  fatisfaftion ,  ne  voulant  pas  trou- 
bler la  Chrétienté  pour  nôtre  reflTentiment  particulier,- 
dans  le  moment  qu'ils  faifoient  tout  leur  pofllble  pour 
animer  contre  nous  le  Roi  Tres-Chrêtien,  duquel  ils 
s'aftTeuroient  fi  fort,  qu'il  y  a  prés  d'un  an  que  leurs 
Miniftres  nous  en  menaçoient  ici. 

Enfin  n'attendant  rien  plus  d'eux,  nous  leur  envoyâ- 
mes un  autre  Ambaffadeur,  qui  après  leur  avoir  livré 
plufieurs  Mémoires  pleins  de  menaces  de  nôtre  part, 
n'en  pût  avoir  aucune  réponfe,  jusques  à  ce  qu'il  leur 
euft  déclaré  que  nous  l'avions  rappelle:  ils  lui  prefen- 
terent  alors  un  Ecrit, par  lequel  ils  difoient  qu'en  cette 
conjpnflure  ils  vouloient  bien  confentir  à  faluè'r  nos 
Vaifièaux  Pavillon  bas,  pourveu  que  nous  voulufîîons 
les  afiîfter  contre  la  France,  à  condition  que  cela  ne 
pourroit  jamais^  ci -après  être  tiré  à  confequence,  & 
n'auroit  aucun  lieu  à  leur  préjudice. 

Depuis  le  retour  de  nôtre  Ambaffadeur,  ils  nous  eti 
ont  envoyé  un  Extraordinaire,  qui  nous  a  fait  connoî- 
tre  d'une  manière  extraordinaire,  qu'il  ne  pouvoir  nous 
donner  aucune  autre  fatisfaâion  qu'il  n'en  euft  récrit  à 
fes  Maîtres. 

De  forte  que  defefperant  d'aucun  bon  fuccès,  ou  de 
celui  d'une  plus  longue  Negotiation ,  nous  fommes 
contraints  à  prendre  les  Armes  pour  le  maintien  des 
anciennes  Prérogatives  de  nôtre  Couronne,  &  pour 
l'honneur  &  la  feuretè  de  nôtre  Royaume,  fur  la  con- 
fiance 


Anno 
1672. 


i6^. 


CORPS     D  1  P  L  O  M  A  T  I  Q_U  E 


fiance  que  nous  avons  en  Dieu  ,  qu'il  nous  affiftera 
dans  nos  juftes  entreprifes  ,  veu  que  nous  avons  par 
toutes  fortes  de  moyens  tâché  de  défendre  nos  Peuples 
contre  la  malice  de  cette  Nation-là  en  temps  de  Pais  , 
&  par  la  Valeur  de  nos  Sujets  en  tems  de  Guerre, 

C'eft  pourquoi  nous  avons  trouvé  bon  de  déclarer , 
comme  nous  déclarons  par  ces  prefentes ,  que  nous 
voulons  faire  la  Guerre  tant  par  Mer  que  par  Terre 
contre  les  Ertats  Généraux  des  Provinces- Unies  du 
Païs-Bas  ,  &  contre  tous  leurs  Sujets  &  Habitans; 
Enjoignant  par  ces  prefentes  à  nôtre  bien  aimé  Frère 
le  Duc  d'Yorck  ,  nôtre  Grand  Amiral  ,  à  tous  nos 
Gouverneurs  de  Provinces,  Gouverneurs  déports  & 
Garnirons,  &  à  tous  autres  Officiers  &  Soldats  de  leur 
obeifTance  tant  par  Mer  que  par  Terre,  de  s'oppofer  à 
toutes  les  emreprifes  des  Etats  Généraux  des  Provin- 
ces-Ùnies,  ou  de  leurs  Sujets,  de  faire  &  d'exécuter 
tous  aâes  d'hoUilité  dans  la  fuite  de  la  Guerre  contre 
lesdits  Etats,  leurs  Vaiïaux  &  leurs  Habitans,  voulant 
que  tous  nos  Sujets  en  foient  avertis ,  &  leur  défendant 
fort  expreffement  dés  à  prefent,  fur  peine  de  la  vie, 
d'avoir  aucune  correspondence  ou  communication  avec 
eux,  ou  leurs  Sujets,  à  la  referve  de  ceux  qui  y  feront 
iieceffités,  pour  transporter  eux  &  leurs  effets  hors  des- 
dites Provinces -Unies. 

Nous  déclarons  &  donnons  nôtre  parole  Royale, 
que  tous  ceux  des  Flamands  qui  fe  comporteront  en 
bons  Sujets  envers  nous,  &  n'auront  aucune  corres- 
pondence avec  nos  Ennemis ,  ils  feront  afTeurés  tant  en 
leuis  Biens  qu'en  leurs  petfonnes,  &  ne  feront  moles- 
tés de  quelle  manière  que  ce  puifTe  être 

Nous  déclarons  de  plus  que  s'il  y  a  des  Sujets  des 
Provinces -Unies,  qui  par  un  mouvement  d'aftcâion 
envers  nous  ou  nôtre  Gouvernement, ou  pr  oppreffion 
qu'on  leur  y  fait,  veuillent  venir  en  nôtre  Roiaume, 
ils  y  recevront  toute  forte  de  proteûion ,  tant  en  leurs 
perfonnes  qu'en  leurs  Biens. 

Et  parce  que  par  un  Traité  nous  fommes  obligés  de 
maintenir  la  Paix  faite  à  Aix  la  Cliapelle,  nous  décla- 
rons finalement  que  nonobftant  l'entreprife  de  cette 
Guerre,  nous  voulons  entretenir  la  véritable  teneur  & 
le  vray  fens  de  ce  Traité  ,  &  qu'en  toutes  les  Al- 
liances que  nous  ferons  dans  la  fuite  de  cette  Guer- 
re ,  nous  avons  &  aurons  toujours  foin  de  garder 
qu'elle  ne  foit  violée  ,  à  moins  que  nous  n'y  foions 
provoqués. 

PuMie  par  le  Confeil  Secret  de  Sa  Majefté. 


LXXVIII. 


6  Avril.  Ordonnancé  de   Louïs  XIV.    Roi  de   France^ 
far  laquelle  Sa  Majefté^  après  avoir   refolu   de 
faire  la  Guerre  aux  Eftais  de  Hollande, 
deffend  à  tous  fes  Sujets  d'avoir  aucun  Commerce 
communication   avec   eux.     Au  mois  d'' Avril 


ÏB.ANCE 
ET    LES 

Provin- 
ces-U- 
nies. 


m 

1672.  [Dans  laTraduaion  Françoifedu  Mer- 
.  cure  HoUandois  de  1672.  pag.  67.] 

LA  mauvaife  fatisfa6lion  que  Sa  Majefté  a  de  la  con- 
duite que  les  Etats  Généraux  des  Provinces-Unies 
ont  eu  depuis  quelque  temps  en  fon  endroit,  étant  ve- 
nue fi  avant,  que  Sa  Majefté,  fans  diminution  de  fa 
gloire,  ne  peut  difTimuler  plus  long-temps  l'indignation 
qui  luy  eft  caufce  par  une  manière  d'agir  fi  peu  confor- 
lue  aux  grandes  obligations  dont  Sa  Majefté  &  les  Rois 
fes  PredecefTeurs  les  ont  comblés  fi  libéralement,  Sa 
Majefté  a  déclaré,  comme  elle  déclare  prefentement, 
qu'elle  a  arrêté  &  refolu  de  faire  la  Guerre  auxdîts  E- 
tats  Généraux  des  Provinces-Unies,  tant  par  Mer, que 
par  Terre:  Ordonne  par  confequent  Sa  Majefté  à  tous 
fes  Sujets ,  Vaflaux  &  Serviteurs  de  courir  fus  aux  Hol- 
landois ,  &  leur  deffend  d'avoir  ci-aprés  aucun  Com- 
merce, cominunication,  ni  intelligence  avec  eux,  fur 
peine  de  la  vie. 

Pour  le  même  effet  a  aufll  Sadite  Majefté  révoqué 
par  la  prefente  toutes  permifllons,  Pafleports,  Sauve- 
gardes ou  Saufconduits  qu'elle  auroit  peu  accorder  par 
le  paffé ,  ou  qui  auroient  peu  être  accordés  par  fes 
Lieutenants  Généraux  &  autres  Officiers  ,  contraires 
au  contenu  de  la  prefente,  les  déclarant  tous  nuls  &  de 
nulle  valeur ,  defFendant  auffi  à  qui  que  ce  foit  d'y  avoir 
aucun  égard. 


De  plus  mande  &  ordonne  Sadite  Majefté  ?.  Monfr. 
le  Comte  de  Vermandois,  Grand-Maître,  Prefident  & 
Sur-Intendant  General  de  la  Navigation  &  Commerce 
de  ce  Royaume,  aux  Maréchaux  de  France,  Gouver- 
neurs &  Lieutenans  Généraux  pour  Sa  Majefté  dans  fes 
Provinces  &  Armées  ,  Maréchaux  ae  Camp,  Colo- 
nels, Meftres  de  Camp,  Capitaines,  les  Chefs  &  Con- 
duâeurs  de  fes  Armées  tant  à  pié  qu'à  chtval ,  Fran- 
çois &  Etrangers,  &  tous  autres  fes  Officiers,  qu'il  ap» 
partiendra,  de  faire  mettre  à  exécution  le  contenu  de 
la  prefente,  chacun  en  fon  égard,  fous  fon  Diftrid:  & 
jurisdiaion:  Car  tel  eft  le  plaifir  de  Sa  Majefté,  la- 
quelle veut  &  entend  que  la  prefente  foit  publiée  & 
affichée  en  toutes  fes  Villes  tant  Maritimes  qu'antres, 
&  en  tous  les  Ports,  Havres  &  auires  Lieux  de  fon 
Royaume,  où  il  fera  de  befoin,  afin  que  perfonne  n'en 
prétende  caufe  d'ignorance.  Fait  au  Château  de  Ver- 
failles  le  6.  Avril  1671. 

,  Ainji  Jîg«é, 

LOUIS. 

Et  plus  bas.  Le  Tellier. 

Et  plus  bas , 

IL  eft  ordonné  à  Charles  Canto  ,  Crieur  ordinaire 
de  Sa  Majefté  de  publier  &  faire  afficher  par  tous 
les  Lieux  de  cette  Ville,  Faux-bourgs  ,  Bailliages  & 
Vicomtes  de  Paris  où  befoin  fera,  l'Ordonnance  du 
Roy ,  du  6.  de  ce  prefent  mois  &  an ,  afin  qu'on  n'en 
prétende  caufe  d'ignorance.    Fait  le  6.  Avril  1671. 

Signe, 

De  La  Reynie. 
Oràonnance  enfulte  de  la  précédente. 
DE  PAR   LE  ROY. 

SA  Majefté  étant  informée  que  les  Hollandois  qui 
fe  trouvent  prefentement  en  ce  Royaume,  ont 
crainte  d'être  moleftés  en  leurs  perfonnes,  &  troublés 
en  la  jouïfiTance  de  leurs  Biens ,  en  confequence  de 
l'Ordonnance  du  6.  de  ce  mois  par  laquelle  Sa  Ma- 
jefté a  déclaré  qu'elle  vouloit  faire  la  Guerre  aux  Etats 
Généraux  des  Provinces -Unies  du  Païs-Bas  tant  par 
Mer  que  par  Terre,  &  ordonne  à  cet  effet  à  tous  fes 
Sujets,  VafTaux  &  Serviteurs  de  courir  fus  aux  Sujets 
desdits  Etats,  &  leur  a  deffendu  d'avoir  aucun  Com- 
merce, intelligence  ni  communication  avec  eux,  fur 
peine  de  la  vie  :  Et  Sa  Majefté  voulant  donner  à  con- 
noître  fes  intentions  au  regard  des  Particuliers  de  cette 
Nation,  qui  fe  font  habitués  en  ce  Royaume  fur  la  foy 
des  Traircs  de  Paix  ,  &  particulièrement  de  celui  de 
1661.  Sadite  Majefté  a  ordonné  ,  veut  &  entend  que 
l'Article  dudit  Traitté  de  l'an  1662.  foit  exécuté.  Au 
moyen  dequoy  elle  a  permis  &  permet  aux  Sujets  des- 
dits Etats  de  demeurer  en  fon  Royaume  pendant  le  ter- 
me de  6.  mois,  à  conter  du  jour  &  datte  de  la  prefente 
Ordonnance,  pendant  lequel  temps  ils  pourront  ven- 
dre &  transporter  feurement  leurs  Marchandifes  &  au- 
tres Biens  :  DefFendant  Sadite  Majefté  bien  expreffe- 
ment à  tous  fes  Sujets  de  molefter  lesdits  particuliers 
Hollandois  en  leurs  perfonnes  ou  en  leurs  Biens,  pour 
quelque  caufe,  occafion,  &  fous  quelque  prétexte  que 
ce  puiffe  être  ,  fi  ce  n'eft  par  voye  de  Juftice,  &  le 
tout  en  toutes  manières  comme  ils  ont  pu  faire  devant 
la  publication  de  ladite  Ordonnance  du  6.  du  prefent 
mois.  Enjoint  &  ordonne  Sadite  Majefté  à  tous  Gou- 
verneurs, fon  Lieutenant  General  en  fes  Provinces, 
Intendants  desdits  Gouverneurs, particuliers  de  fes  Vil- 
les &  Places,  &c.  de  tenir  la  main,  un  chacun  en  foit 
égard,  à  l'exaSe  obfervation  de  la  prefente,  &c.  Fait 
à  Saint  Germain  en  Laye  le  14.  jour  d'Avril  1672. 

Signé, 

LOUIS. 
Et  plus  bas,  Colbert. 

DE  PAR  LE  ROY. 

SA  Majefté  étant  informée  qu'il  v  a  plufîeurs  Fran- 
çois en  Hollande  &  les  Provinces -Unies  du  Païs- 
Bas,  &  ne  voulant  pas  qu'après  avoir  declsré  la  Guerre 

aux 


DU    DROIT     DES     GENS. 


Ammo  ^^^  ^'*^'  Généraux  desdites  Provinces,  aucuns  de  fes 
/\INNU  Sujets  y  demeurent  ou  faflent  relidence,  ni  entretien- 
1^7  2.  lient  aucun  Commerce  ou  Communication  avec  les 
Hollandois,  Sa  Majefté  ordonne  &  enjoint  très  expres- 
fement  à  tous  fes  Sujets,  de  quelque  qualité  ou  condi- 
tions qu'ils  foieni,  qui  font  en  Hollande,  dans  les  Ter- 
res de  la  Jurisdiftion  desdits  Etats  Généraux ,  foit  qu'ils 
y  ayent  pris  parti,  ou  autrement ,  d'en  partir,  &  de 
retourner  en  ce  Royaume,  ij-.  jours  après  la  publi- 
cation de  la  préfente,  fur  peine  d'être  procédé  contre 
les  Contrevenants  par  Confiscation  de  Corps  &  de 
Biens ,  fuivant  la  rigueur  des  Ordonnances  :  iVlande  & 
ordonne  Sa  Majeflé  aux  Gouverneurs  &  Lieutenants 
Généraux  de  fes  Provinces,  &c.  de  tenir  la  main,  un 
chacun  en  fon  égard,'  à  l'exécution  &  obfervation  de 
la  prefente,  &c.  Fait  à  Saine  Germain  en  Laye  le  ly. 
Avril  1672. 


16  f 


Sigfle\ 

LOUIS. 


Et  plus  èati  Le  Tellier. 


LXXIX. 

ç.  Avril.  Traité  de  Paix   entre   Alexis    Michaelo- 

Mosco-        w  I T  z  Grand  Duc  de  Moscoyie.,  13  Michel 

VIE  ET  KoRiBUT   WiESNOwisKi,    RoidePo- 

loLOGNE,        ^^^^^_     p^.^^    ^    Moscou  le  9.   Avrils    1671. 

.  [  A I T  2  E  M  A ,  l'beatrum  Pacis.  Tom.  II.  pag. 
fôj.  d'où  l'on  a  tiré  cette  Pièce,  qui  fe  trou- 
ve auffi  dans  Christ.  Gastelius,  de 
Statu  publ.  Europte  novtjf.  Cap.  V  I.  pag.  zpf . 
en  Allemand  ;  dans  L  o  n  d  o  r  p  1 1  A£ta  Publ. 
Tom.  IX.  pag.  81  f.  &  dans  le  Theatrum  Eu- 
rop.  Tom.  XL  pag.  81. 

I.  T)Roniittunt  Clementiffimi    Domini    noftri 

I.  Principales  eiç  parte  utrâque,  quôd  initos  Anno 
M  DG  LXVII.    Andrufzovii,  &  pHmùm  à  folenni- 

■bus  utriusque  Partis  Legatis  ,  dein  quoque  à  noftris 
Dominis  Principalibus,  Juramento  confirmâtes  Trac- 
tatus,  nec  non  id  omne  quod  à  noftra  Legatione,  eo 
ipfo  M  DC  LXVII.  Anno ,  hîc  Moscoviae  traiis- 
aftum  &  conclufum  fuit ,  unà  cum  concordatis  inter 
jteratam  CommilTionem  Andrufzovii  Anno  IVl  DG 
LXX.  &  ab  utraque  Solenni  Legatione  Juramento 
corroboratiSjin  omnibus  Fundtis  &  Claufulis,  firmiter 
&  inviolabiliter,  fine  fraude  &  finiftrâ-  interpretatione 
ullâ  fervent. 

II.  StabiliendE  (înceroî  &  perpetuse  Amiciti»  gratiâ 
fua  Czaarea  Majeftas  ,  tam  très  pra:cedentes  ,  quàm 
quartum  hune  Tradatum  ,  in  prxfentia  noftra,  cor- 
porali  Juramento  confirmare  vult ,  quamprimùm  nos 
Ratificationem  ad  manus  fuas  tradiderimus.  Similî- 
terque  Regia  fua  Majellas  Polonias  primùm  ambos  An- 
drufzovii initos  Traélatus,  unà  cum  conclufis  hîc 
MoscoviïE,  &  denique  ultimum  hune  Traftatum  in 
prxfentiâ  Czaarese  Solennis  Legationis  ,  port  exhibi- 
tam  Ratificationem  Jurejurando  corroborer.  Et  ad- 
ventus  utrfusque  Solennis  Legationis  per  prsBmiflbs 
Ptxcurfores  in  antecelfum  ,  more  confueto  ,  denun- 
tietur.  • 

III.  Cùm  ratione  diverforum  Punftoruin  tam  An- 
drufzovienfium  Paâorum ,  ut  &  Moscovîîe  conclufa- 
rum  Conventionum ,  nonnulla  Gravamina  &  prasten- 
fiones  fubfecutae  fuiffent ,  videlicet  circa  Artîculum 
fecundum  Padtorum  Andrufzovienfium,  quoad  No- 
mina  &  Honorum  Titulos  unius  alteriusve  Principis , 
&  circa  Articulum  feptimum  ,  eô  quôd  Kyovia  refti- 
tuta  non  effet.  Item  circa  primum  PunSum  Mosco- 
viœ  conclufs;  Transaftionis ,  in  eo  definitum,conjunc- 
tionem  Copiarum  auxiliarfum  concernentem.  Item , 
quod  neutri  Partium  fas  fit,  five  cum  Chamo  Grimen- 
fi ,  five  cum  SuUano  Turcarum  Tra£latuni  quempiam 
jnire  &c.  Proptereà  diéla  Punéta  ob  fuborta,  prasce- 
dentibus  temporibus  ,  exindè  Gravamina  &  Conten- 
tiones  ,  non  quidem  expunéla  ex  Padis  juratis  ,  fed 
tantummodô  ad  futuram  usque  Commiflîonem,  quje 
Menfe  Junio  Anno  M  DC  LXXIV.  vigore  primo- 
rum  Andrufzovienfium  Tradlatuum  ihfi;ituetur  ,  am- 
pliata  funto.    Sic  ut  tune  Gravamina  haec  ab  utriusque 

Tom.  VII.  Part.  I. 


Partis  deputatis  Commiffariis  leventuf  &  pef  Transac-  AnNO 
tionem  fuftollantur. 

IV.  Quamvis  Civitas  munita  Kyovia;,  ad  inftantia    I072» 
Majeftatis  fuœ  Czaare»  defideria  fub  ejusdem  poteftate 
&  dispofitione ,   usqile  ad  pfoximam  Comttiiffionem , 
in  qua  terminus  Evucùationis  firmiter  &  condanter  de- 
terrninetùr  &  definietur,  tnaneat.    Id  ipfam  tamen  Pac- 
tis  Andrufzovienfibus  nil  quicquam  deroget;  Quin  po- 
tiùs   Pundtus   Evacuationis    Kyovix ,    jùxta  tenorem 
Paftorum  Andrufzovienfium,  absque  ulla  feqoiori  inf 
terpretatione,  &  fine  diminutione  ullâ  pleniffifnum  vi- 
gorem  obtineat.     PrStereàque  defuper  firmiflimè  cave- 
tur,  quôd  Czaares  Suce  Majeftati,  de  diââ"  Arce  mu- 
nira, cum  aliquo  Prîncipuin  nullatenus  iîye' traÉtaie  five 
Coiitraâum  inire,  aut  etiam  candem  fqriè.  alicui  Amî- 
corum,multô  minus  Hoftium  Regni  Poïon'iâ;  &  Magnî 
Ducatûs  Lituaniae,  cedere  &  refignare  fas  fit;  Verûm 
Arx  _ha:c  munita  ad  manus  Régis  fuae  Majeftatis  &  Rei- 
"publicœ  Poloniae,  tradetur,quemadmodum  etiam  Lite- 
ra  Transaôîcnis  fofiat.     Idque  fine  ulla  prStenfa  exac- 
tione  expenfarum  &  fumptuum,  per  integrum  tempus 
in  prïefidium ,  &  ad  defenlioném  qualémcunque  atque 
medîa  ad  fuftentationem    fieceiïarla  fadlorum,  utpoçe 
ad  quorum  retufionem  Regia  SuaMajeftas  &  Respublï- 
ca  Poloniîe  adftrifta  minime  efto.    Infaper  Majeftatis 
fuœ  CzaareïE  exercitus,  &  fpeciatim  Cofaci  Severienfes 
ultra  Boryrthenem  non  excurrent,  fed  intra  liniites,  qui 
in  Paâis  Andrufzovienfibus  circa  Kyoviam  ipfis    âs- 
fignatifunt,  fe  contineant,  minimèque  audeant ,  com- 
ineatûs  aut  pabuli  avehendi  cauia  ,  nec  fub  quopiam  alio 
pmextu,  Diftriftui  Owrnczenfi,  aut  ullis  aliis  ad  Re- 
giam  (uam  Majeftatem  Poloniœ  pertinentibiis  Ditiotii* 
bus ,  incurfionibus    moleftos    exiftere.    Quod  itidem 
Majellas  fua  Regia  fuae  poteftati  fubjeftis  Cofacis  in- 
jnnget,  &  ne  liiieam  iftam  tranfeant  fcveris  Mandatis 
eo»  coërcebît. 

V.  Quôd  fi  Turearum  Sultanus  aufis  fuis  hoftilibus 
infiftet,  atque  Regiam  fuam  Majeftatem  &  Rempubli- 
cam  Poloniac  armatâ  manu  invadet,  àut  opeTartaro- 
rum  quietem  ejusdem  interturbet  ;Eum  in  cafum  Czaa- 
rea  fua  Majeftas  pro  afFeâione  fuâ  Chriftianâ  &  Ami- 
citiâ  fraternâ  fe  déclarât ,  quôd  fuâ  Regiac  Majeftati 
Calmucenfibus,  Nogaienfibus,  &  aliis  Hordis,  Terra, 
Mari  veto  Donicis  Cofacis  affiftet  atque  ausilium  fe- 
ret ,  Hoftemque  à  propofito  fuo  divertet.  Promittîc 
quoque  Czaarea  Sua  Majeftas  pro  fefe  in  Mandatis 
mox  daturam ,  ut  Cofaci  Zaporenfes  ad  expeditionem 
in  Mare  Nigrum  fe  parent ,  &  fibi  de  Navigiis  ad 
eam  requifitis  provideant  ;  Polliccturque  ipfis  pecu- 
nia  &  Commeatu  ad  eam  perficiendam  adfore.  Id 
ipfumque  Regia  fua  Majeftas  didis  Cofacis  injungere 
vu't. 

VI.  Promittit  porrô  Czaarea  fta  Majeftas  fe  ad 
Sultanum  Turearum,  &  Crimenfem  Chamum  Lega- 
tos  milfuram,  &  mediantibus  Literis  tali  forma  &  fty- 
lo,  quali  exaratœ  es  funt,  quarum  Apographa  ex  Càn- 
eellaria  Czaarea  nobis  impertitaî  funt,  concipientur, 
de  Bello  contra  Polonos  dehortaturam  ,  mentionem 
injiciendo,  quantam  Conjuuiaionem  animorum  &  A- 
micitiam  Czaarea  fua  Majeftas  cum  Regia  fua  Ma^ 
jeftate  contraxerit.  Viceque  verfa  &  Regia  fua  Majes- 
tas  fimiliter,adTurcam  &  Tartarum  Legationes  amaft- 
dare  promittit. 

VU.  Praetefeà  pollicetur,  quoque  Czaarea  fua  Ma- 
jeftas quôd  Cofacis  fuis  in  Sevefia  inhibere  velit,ut  nec 
Bilurmannis,  nec  etiam  Dorofenslto  affiftent  ,  multô 
minus  cum  Cofacorum  immorigerorum  Copiîs  in  vici- 
nitate  Bialocerquae,  contra  Regiam  fuam  Majeftatem 
&  Rempublicam  Poionise  Fœdere  femet  jungant.  Con- 
tra Regia  fua  Majeftas  quoque  ad  Cofacos  fuos  Û- 
kranienfes  fimilia  generalia  Mandata  inhibîtoria  eXpediri 
curet. 

VIII.  Cïaarea  fua  Majeftas  libero  arbîtrio  relinquit 
&  indulget  fubjefla  Rcgno  Poloniae  &  Magno  Duca- 
tui  Lituanias  Nobilitati,  qus  in  Ditionibus  Smoiensei 
&  Starobubi  exiftit ,  vel  alibi  in  ejusdem  Regioni'bus 
habitat,  ut  unusquisque  ejus  generis,  pro  lubitu,  cum 
Uxore  &  Liberis ,  transire  iterUm  in  partes  Réglas  fuae 
Majeftatis  &  Reipublicie,  libéré  &  fine  prspedimento, 
&  mobilia  fua  fecum  asportare  queat. 

IX.  lis  verô  qui  fub  poteftate  Czaarcâ  manere  vo- 
luerint,  &  Romans  Religioni  addiâi  funt ,  permittit 
Czaarea  fua  Majeftas,  Cultûs  eorum  Divini  peragendi 
gratiâ, fines  Ditionum  transgredi,  &  Ecclefias  proximè 
adjacentes  adiré.  Nec  ulli  Romans  Religioni  addifto» 
Confefllo  fidei  fuœ,  apud  Czaaream  fuam  Majeftatem 
detrimento ,  aut  Gratiam  Ipfîus  proffierendi  Impedi- 

Y  ment» 


.i66 


CORPS     D  I  P  L  O  M  A  T  I  CL  U  E 


ANtIO    mentofit,,„Ex  ;idyerfo  verà  omtiibus  &  fingulis  quo- 

''>■  •       que'  Riifforlii'ri   Religiôncm  '  cotentibus  ,    cujuscunque 

^■^Z^'   Itatûs   aiu:  condjtiows    etiain   ii  ërunt  ,   qui  cum  lo- 

*"  icis  ,per  Paiàa   Àridruftovienfia  cçflis  ,  iterum  ad.Re- 

giam  luani'Majeftatem  pervenerunt,  Exercitium  GrsEr 

cas   Reli^iguis  liBeruin  cohcedet^ir,  nemo  in  peraSio- 

re'  culfus  divitii  fuprumque  Sacrorum  impedimentum 

aliquod  l'is  ,?idiferet.  '' 

j,  A.  Pmnit)i3?  &  iîiigulîs  Civicis  Perfonis  &  Merca- 
Bribus,'.l^egno  Poloniae  &  Magnq  Ducatu  Lituanias 
bftis,  &' niiuc  fub  Cxaarea  fua  Majeftate  habîtantibus, 
qui  teniporc  prii^ia;  permutationis  in  libertatem  afjftri 
nequiveruiit',  iibicunque  locorum  ii  vivent ,  Paganjs 
foiummodb  éxceptrs  ,  poft  folutionem  eorum  quae 
Creditoribus:  fuis  debuerint  ,  liberî  dimittentur.,  qnô , 
pro  liibitu,  in  partes  Regix  fuse  Majeftatis  iterunî  trani- 
ire  qugiiw!,  Si'verô  alicui  placuerit  fdb  Czaarese  Ma- 
jeftatis I)T)perrp;permanere,  id  eide'm  prohibitum  non 
efto.  '  Hominés  Civicos  veto, qui  praedia  &  bona  Boja- 
rorum  lîye  Çonfiliâriorum  Status  inhabitant,,  quod 
cûncernit,  dé  lis  fnflScienter  tradetur  iu  futura  ad  An^ 
n'um  M  DC  LXXIVi  ampliata  Commiflione .  ibique 
Punâus  hic  ad  fatisfadbionem  Partis  utriusque  compo- 
lietur. 

XI.  Prxtereà  Czaiarea  fua  Majeftas  fpondeti  fe  Ré- 
gis fuse  Majeftati,  unà  cum  ultima  Legatione  remiflu- 
ram,  omne  îd,  quod  de  ligno  fatiâ:a3  Crucis  conquire- 
re  valebît,  &  fe  obftringet,  quôd  nil  ampliùs  de  eo  re- 
pÈriri  potuerit.  ,     _     :, 

X  [  I.  Impcrabit  fua  Czaarea  Majeftas ,  ut  R,elîqqî^ 
S.  Calliftrati ,  nec  non  aurea,  argentea  &  alia  drnameti,- 
ta  Ecclefîa;  Cathedralis  Smolenskonenfis,  ut  &  Cam- 
panac  ejus  ,  &  quicquid  uUo  modo  indagari  poterit, 
reftitiientur. 

XIII-  Porto  Majeftas  fua  Czaarea  edidtum  promul- 
gabit,  vi  cujus  omnes  &  fînguli  ablati  libri.  Documen- 
ta, Scripturx,  A  da  Judicialia,  Imagines,  argentea iup- 
pellex  EcClefiaftica,  ornatus  &  apparatus,ut  &  Campa- 
nac  &  fimiles  tes  in  Czaareae  fuse  Majeftatis  Ditionibus 
conquirentur,  &  quicquid  harum  repcrietur,  intra  ter- 
minum  fex  menfium,  aut  quàm  longiffimè  întra  Anni 
unius  fpatium  ,  ad  fines  Regni  asportetur,  Regiaaque 
fus  Majeftati  tradetur. 

,X  I V.  Quamprimum  etiam  aliqui  ad  Palatiuatum 
TCyovienfem  pertinentes  libri  reperiri  poterunt ,  fua 
Czaarea  Majeftas  eos  ftatim  Régis  fux  Majeftati  trans- 
mittere  vult. 

XV.  Hisce  profitetur  Czaarea  fua  Majeftas,  quod 
nulls  Scripturse  aut  Documenta  publica,  Legationum 
quarumpi.im  Palatinatuurri  &  Diftriâuum  Majjni-Du- 
catus  Lituanie  Indices,  ex  quibus  conjeflura  capi 
queat,  quempiam  Czaareas  fus  Majeftatis  poteftati  & 
vi  fe  fubjeciffe,  in  Archivo  exftent.  Et  fi  procèdent! 
tempore  fimile  quid  in  apricum  proferetur  ,  id  tamen 
per  antécédentes  Traftatus  jam  abolitum  erit,  &  hisce 
denuo  vigore  prœfentis  Articuli  rescinditur. 

X  V I.  Quandoquidem  Severienfes  Cofaci  limites 
Regni  transgreffi  funt,  partemque  Palatinatûs  Miecis- 
lavienfis,  ut  &  quaedam  in  Diftriâibus  Rzeczikienfi  & 
Miedzyrcenzi  occupârunt  :  fua  Czaarea  Majeftas  iisdem 
feriô  injungere  vult ,  ut  rétrocédant ,  &  fines  Regni 
ab  omnibus  invafionibus  immunes  &  puros  fervent 
Quod  fi  verô  per  invafiones  hasce  Incolis  forte  damna 
quaedam  data  fuerint ,  Regia  tamen  fua  Majeftas  & 
Respublica  refufîonem  eorum  quampiam  nuUatenus 
cxieet. 
XVII,  Ne  aùtcm  îrrepentes  fsepius  Errores  circa  Ti- 
'  tulos  utriusque  Partis,  inter  Incoias  limitaneos  anfam 
Diflîdiorum  Se  malevolcntiae  aliquam  prsebere  valeant, 
inpofterum  Accolas  limitum  Partis  utriusque  privati, 
non  tenebuntur  integrum  Titulum  Régis  &  Czaaris  Li- 
téris  fuis  prseponere,  fed  fufïicient  haec  :  SuvE  Ré- 
gi* Majestati  &c.  Su*  Czaare*  M  a- 
JESTATI  &c.  Paiatini  verô  ,  Satrapee  &  Officiales 
utriusque  Partium,  in  fcribendo  &  Titulis,  crga  Par- 
tium  Principes,  Paétis  Andrufzovieniîbus  fe  conformes 
exhibebunt. 

XV  IH-  Qno  XIII.  ArticuloPaaorum  Andrufzo- 
vîcnlium  ,  jiixta  ^.  VII.  hujus  ,  Moscoviae  conclufi 
Traftatûs,  fatîsfaftio  praftetur,  cùm  delegati  Judices 
limitum,  haftenus  nullam  de  Finibus  litem  determina- 
yerint,  nujlusque  locorum  litigioforum  ,  etiamfi  jam 
fidem  Jurisjurandi  ad  hoc  dederint,  certô  definitus  fue- 
rit;  ex  quo  contentiones  de  finibus  quotidic  augentur: 
Idcircô  uterque  Principnm  ,  evitandarum  ulteriorum 
incommoditatum  ,  diffidiorum  &  turbationum  ,  inter 
Vicinos  in  Cpç^i^nibu^  d^ei^iei  gratiâ ,  &  ut  eô  faciliùs 


eas  fopiantur,   quisque  fuo   nomine  duos  eligere  vult  AnNO^. 
Judices,  qui  ftato  termino  anni,  femej  aut  bis  Affes-      ^        > 
fores  fuos  &  CoIIegas,  ipfis  adjunâos,'  eo  ipfo  in  Pa-  ^^7^^ 
latinatu  five  Provinciâ  iu  quâ  jus  dicent,  convocent, 
&  quâque  vice  aûiones  de  injuriis  limitaneis,  &  com- 
miffis    exccdîbus  ,   ut  &  de   latrociaiis  &  homiçidiis  , 
rnotas,  audient,  Isfœ  Parti  juttitiam  adminiftrent,  de- 
linquentes  coërceant,&  iîc  fines  quietos  &  pacaços  fer- 
vent. Que  veto  hi  Judices  finium  regundorum  ab  utrâ-? 
que  parte  fufScienii   fecuritate;  gaujeant ,   unaquasque 
Pars,  plures  quàm  XX.  Perfonas  fecum  non  adducet, 
&  fruetur  utraque  Pars  eâ  ip(â  fecuritate,  qus'Legatis 
Solennis  Legatipnis,  quoad  Cpmmiflîones   injunaas, 
impertietur. 

_  XIX.  Quoqae  omnes  ocçajiones  odiorum  &  inimi- 
citiarum  in;  finjbus  pr3ecavea,Htur;):Czaarea  fua  Majeftas 
fpecularh  propè'kacii.nfum,  ad  Fluvium  Horedna,quae 
vigore  primorum  Paêlorum ,  in  ftatu  fuo  permanfit, 
cùm  ea  anfaiia  mpltijugarum  contentionum  prœbuiflet, 
tollet,  inhibeatque,  ne  aliae  fimili  in  loco  inpofterum 
exftruantur. 

X  X.  Onmia  alia  Punâa  ,  practerquam  ea  qus  ad 
Commifljonem  remilfa  funt,  quas  neçeffe  ppn  habent, 
ut  Commiffionem  exfpedent  y  fed  ftatim  exécution! 
mandentur  ,  adimplere  fine  uUa  dilatione  aut  ftudio 
conquifltis  finiftris  interpretatioijibus,  uterque  Princi- 
pum  ftipulatur.  -'      - 

XXI.  Praefens  haec  Conventio,  prout  ea  Nos  întet 
fuse  «Régis  Majeftatis  &  Reipublicae  Polonise  Solennes 
t-egatos,  &  Czaareœ  fus  Majeftatis  BojarOs  &  Confi- 
fiarios  Status  mutuô  paéla,  conclufa  &  in  Scripturam 
redaSa  fuit,  à  Sereniffimo  Principe  ac  Domirfo,  Do-  i 

riiino  Michaele,  Dei  gratiâ  Rege  Polonia:,  &c.  &c. 
Doipino  noftro  CleiTientiffimo,  &  fuae  Majeftatis  Suc- 
cefToribûs  Regni,  nec  non  omnibus  Reipublicœ  Ordi- 
nibus,  tarn  Ecclefiafticis  quàm  Secularibus  utriusque 
Nationis,  Regni  Poloniœ;  &  Magni-Ducatus  LituanisB, 
ex  una;  &  à  Sereniffimo  Principe  ac  Domino, Domino 
Alexio  Michaelowicz  &c.  &c.  &  fus  CzaaresÈ  Majefta- 
tis Succeflbribus ,  ex  altéra  parte,  in  omnibus  PunSis 
conftanter  &  inviolabiliter  fervetur.  Huncce  conclu- 
fum  Traftatum  Regiae  fus  Majeftatis  &  Reipublicas 
Polonis  Nos  Legati  Solennes  noftris  manibus  fubr- 
fignavimus,  &  Sigillis  noftris  corroboravimus,  &  poft- 
quam  hinc  indè  éundem  jurejurandb  firmavirnus,  atqiie 
unius  ejusdemque  tenoris  defuper  confe£la  &  fubfctipta 
Inftruiijpnta  cum  Czaares  fus  Majeftatis  Ijpjaris  & 
Confiliariis  Status  ad  invicem  permutavimus.  Adurji 
in  Ctaares  fus  Majeftatis  Sede  Moscoyis  IX.  Aprili? 
Anno  à  nato  Chrifto  M  DiC  LXXII. 

(L.S.)  Joannes  Gninski. 

(L.S.)  Cyprian  Paitl  Bristowsky. 

(L.S.},At;EXAliDER  KoXpWlKS. 


LXXX. 

Renouvellement  ^   Prorogation  6?  Explication^  ^f  14.  Avril. 
l'y^l/iance  entre  Louïs  XIV.  Roi  de  France,  France 
â?  Charles  XI.  Roi  de  Suéde.     A  Stock-  et  stode. 
olm  le  i^.  Avril  i6jz.     [Freder.  Léo- 
nard. Tom.  V.  Ce  Traité  fe  trouve  en  La- 
tin dans  laRegiftrnrure  d'Eftat  de  laChancele- 
rie  de  la  Cour  de  Sa  Majclle  Impériale.] 

NOtJS  Claude  Tott ,  Comte  de  Carleby,  libre 
Baron  de  Surdby  ,  Seigneur  d'Ekelfund  &  de 
Laclflehn, Sénateur  &  Grand  Escuier  de  la  Sacrée  Ma- 
jellé  Roiale  &  du  Roiaume  de  Suéde  ,  Gouverneur 
Général  de  Livonie;  Sten  Bielke,  libre  Baron  de  Corp, 
Seigneur  de  Haddelholm,  de  Geloohca  &  de  Tonga, 
Sénateur  de  la  Sacrée  Majefté  Roiale  &  du  Roiaume 
de  Suéde,  &  Concilier  de  la  Chancelerie;  Nicolas 
Brahé,  Comte  de  Wifinborg,  libre  Baron  de  Cajane, 
Seigneur  de  Ridboholm  iS;  de  Salvejcn,  Sénateur  de  la 
Sacrée  Majefté  Roiale  &  Roiaume  de  Suéde,  Admirai 
&  Confeiller  de  l'Amirauié;  &  Jean  Guldenftern,  li- 
bre Baron  de  Lundholm,  Seigneur  de  Streche  &  de 
Bierkfunt,  Sénateur  de  la  Sacrée  Majefté  Roiale  &  du 
Roiaume  de  Suéde,  &  Confeiller  de  la  Chancellerie, 
Commiflaires  Députez ,  munis  d'un  plein  -  Pouvoir  dç 
nfttre  rres-puiflTant  Prince  &  tres-clement  Seigneur 
Charles,  p.ir  la  grâce  de  Dieu  Roi  de  Suéde,  des 
Gots  &  des  Wandales  :  Voulons  qu'il  foît  notoire  à 

tpus 


DU     DROIT     DES     GENS. 


té/ 


AmNO  tous  à  qui  il  appartient,  que  conformément  à  l'Article 
^  2t.  de  l'Alliance  taite  à  Fontainebleau  entre  le  Roi  de 

lO/i-  France  &  le  Roi  de  Suéde,  le  12.  Septembre  de  l'an- 
née 1661 .  par  lequel  il  eft  dit  que  iî  on  le  trouve  à  pro- 
pos, ladite  Alliance  pourra  être  prorogée  du  commun 
confentement  des  deux  Rois,&  qu'à  ce  dellèin  le  Tres- 
Puiirant,  &  Tres-Chrêtien  Prince  &  Seigneur  Louïs 
XIV.  Roi  de  France  &  de  Navarre,  auroit  envoie  à 
Stockolm  au  commenccmenc  du  mois  d'Août  de  l'an- 
née dernière  167 1.  l'illullriffime  &  Excellentiffime  Sei- 
gneur le  Sieur  Simon  Arnaud  de  Pompone,  Confeiller 
d'Etat  ordinaire  &  Ambalîadeur  extraordinaire,  &  ledit 
Sieur  étant  choiiî  pour  Secrétaire  d'Etat;  le  Sieur  Mar- 
quis de  Vaubran,  Maréchal  des  Camps  rSc  Armées  de 
S.  M.  Gouverneur  de  Philippeville,  lequel  étant  auffi 
appelle  en  Lorraine,Sa  Majeflé  Tres-Chrêtienne  auroit 
envoie  l'Illuftriffime  &  Excellentiffime  Seigneur  le 
Sieur  Honoré  Courtin,  Confeiller  d'Etat  ordinaire,  & 
Ambafladeur  extraordinaire,  muni  d'un  Plein-Pouvoir. 
Les  Sereniffimes  &  Puiflans  Rois  de  France  &  de  Sué- 
de, faifant  reflexion  de  quelle  utilité  &  de  quel  avanta- 
ge avoient  été  pour  leurs  Etats  les  anciens  Traitez  qui 
avoient  été  faits  &  obfervez  inviolablement  &  religieu- 
fement,  tant  entre  Leurs  Majeftez  qu'entre  les  Rois 
d'heureufe  mémoire  leurs  PredecefTcurs  :  Et  fe  reflbu- 
venant  auflî  qu'ils  ont  principalement  beaucoup  fervi 
pour  la  feureté  &  Habilité  de  la  Paix  qui  avoit  été  ren- 
due à  l'Empire  par  la  jonâion  de  leurs  Confeils  & 
leurs  Forces  ,  ils  n'ont  jamais  rien  en  plus  à  cœur  que 
de  renouveller  non  feullement  cette  Alliance,  mais  de 
lui  donner  encore  plus  de  force,  en  s'y  engat^eant  d'u- 
ne.manière  plus  étroite.  Pour  cefujet,  Nous  Com- 
mifTaires  Députez,  &  ledit  Ambafladeur  extraordinai- 
re, après  nous  être  communiquez  mutuellement  nos 
Pleins-Pouvoirs,  &  nous  être  alfemblez  plulieurs  fois, 
avons  arrefté  &  fommes  convenus  d'obferver  de  part 
&  d'autre,  pour  marque  d'Amitié  &  d'Alliance,  les 
Articles  fuivans. 

I.  Les  Sereniffimes  Rois  de  France  &  de  Suéde  & 
leurs  Roiaumes  ,   aiant  été  unis  depu's  long  tems  par 

I  une  fincere  &  véritable  amitié,  &  par  une  fidelle  cor- 
respondance avantageufe  -à  leurs  deux  Roiaumes,  & 
aians  depuis  été  affermis  dans  cette  union  par  des  Al- 
liances tres-étroites,  ils  ont  encore  aujourd'hui  les  mê- 
mes raifons  de  demeurer  unis,  &  de  s'y  engager  plus 
étroitement,  &  même  il  eft  à  propos  de  renouveller  & 
de  rétablir  entre  ces  deux  Rois  &  leurs  Roiaumes  leur 
ancienne  amitié ,  comme  en  effet  en  vertu  du  prefent 
Traité  elle  eft  renouvellée,  confirmée  &  rétablie:  De 
manière  qu'entre  les  deux  Rois,  leurs  Roiaumes,  leurs 
Sujets,  &  les  Habitans  des  Terres  de  leur  obeïlTance, 
il  y  aura  toujours  amitié  &  fidelle  correspondance,  qui 
fera  que  l'un  aura  foin  des  biens  &  de  la  feureté  de 
l'autre,  &  des  avantages  &  profits  communs  comme 
du  fien  propre;  &  que  non  feulement  il  avertira  fon 
Allié  du  danger  qui  pourra  le  menacer,  mais  encore 
qu'il  s'oppofera  de  tout  fon  pouvoir  au  tort  qui  pour- 
roit  lui  être  fait. 

II.  Il  y  aura  outre  cela  à  commencer  dés  ce  jour 
entre  le  Très  Puiflant  Roi  et  Roiaume  de  France  d'une 
part,  &  le  Tres-Puiffant  Roi  &  Roiaume  de  Suéde,  de 
l'autre,  une  Alliance  deffenfive  tant  pour  la  conferva- 
tion  mutuelle  des  deux  Rois  &  de  leurs  Roiaumes,  des 
Provinces  &  Terres  de  leur  obéïffance,  &  de  tous  leurs 
Droits  ,  que  pour  la  feureté  de  la  Mer  Baltique  de 
l'Océan,  à  l'avantage  du  Commerce,  &  à  la  liberté  de 
la  Navigation. 

III.  La  principale  fin  de  cette  Alliance  doit  être 
que  toutes  les  chofes  qui  ont  été  réglées,  foit  pour  la 
Politique,  foit  pour  ce  qui  concerne  les  affaires  Eccle- 
fiaftiques,  par  la  Paix  de  Munftcr  &  d'Osnabruch,  de- 
meurent dans  le  même  état  conformément  aux  Articles 
de  la  Paix,  enforte  que  les  deux  Rois,  &  tous  les  Etats 
de  l'Empire  qui  font  compris  dans  ladite  Paix  ,  en 
jouïflènt  entièrement  :  Et  afin  que  les  autres  qui  y  font 
intereffez  l'obfcrvent  d'autant  mieux,  les  deux  Rois  fe- 
ront inftance  conjointement  &  feparément  auprès  de 
l'Empereur  &  des  Etats  de  l'Empire,  non  feulement 
afin  que  tout  ce  qui  a  été  arrefté  par  les  Articles  de  la- 
dite Paix,  foit  exécuté  dans  toute  fon  étendue,  mais 
encore  afin  que  la  Paix  &  la  tranquillité  publique,  qui 
a  été  acheptée  par  l'effufion  de  tant  de  fang,  par  de 
très-grands  travaux  &  grandes  dépenfes ,  foit  maintenue 
inviolablement. 

IV.  Et  afin  que  les  Traitez  de  Weftphalie,  &  ceux 
qui  ont  été  faits  depuis  fur  le  même  fujet,  ne  foient 
pas  feulement  obfervez  ,  mais  qu'ils  le  foient  encore 

ToM.  VII.  Part.  I. 


félon  toute  leur  force  &  dans  toute  leur  étendue,  il  AnNO 
a  été  arrefté  en  premier  lieu  ,  entre  les  Sereniffimes  • 
&  Tres-Puilfans  Rois  de  France  &  de  Suéde,  que  lO^lt 
non  feulement  ils  ne  donneront  aucuns  fecours  aux 
Ennemis  de  l'Empire,  &  aux  Perturbateurs  de  la  Pai.^ 
de  l'Empire ,  mais  encore  que  fi  l'Empereur ,  les 
EleSeurs,  ou  quelque  Eftat  attaquoit  les  armes  à  la 
inain  un  des  deux  Rois  dans  l'Empire,  contre  la  dis- 
polîtion  de  la  Paix  de  Wcftphalie,  ou  bien  qu'il  don- 
nât foi'c  dedans  foit  dehors  l'Empire  ,  un  fecours  de 
Troupes  ,  d'Armes  ,  ou  de  quelque  autre  manière, 
fous  quelque  prétexte  que  ce  foit,  aux  Ennemis  de  l'un 
des  deux  Rois  ,  en  ce  cas  les  deux  Rois  fe  fecour- 
ront  mutuellement  &  ils  uniront  leurs  Armes  pour 
attaquer  l'infraûeur  de  la  Paix,  s'il  ne  veut  pas  écpu- 
ter  l'avertiflement  à  l'amiable  qui  lui  fera  fait  aupa- 
ravant, 

_  V.  Les  deux  Rois  Confederez  folliciteront  pour  le 
bien  commun  plufieurs  autres  Eftats  de  l'Empire,  tant 
Catholiques  que  Proteftans  ,  à  entrer  dans  cette  Al- 
liance, &  on  agira  &  conclura  avec  eux  à  peu  prés  de 
la  même  manière  que  l'on  fift  à  l'Alliance  duRhin^ 
qui  fut  faite  entre  les  Couronnes  de  France  &  de  Sué- 
de, &  plufieurs  Eleéleurs  &  Princes  de  l'Empire. 

VI.  Et  comme  félon  ce  qui  vient  d'eftre  dit  dans 
1  Article  précèdent ,  les  deux  Rois  Alliez  doivent  pro- 
curer que  pour  le  bien  public  les  Etats  d'Allemagne 
qui  font  Amateurs  de  la  Paix,  foient  invitez  d'entrer  ' 

dans  cette  Alliance  ,  auffi  n'e.mpêchent  ils  point  que 
l'Empereur,  les  EUfteurs,  les  Princes  &  les  Etats  de 
l'Empire,  à  qui  auffi  la  Paix  peut  être  agréable,  n'en- 
trent encore  dans  cette  Alliance,  pourvu  qu'ils  fe  dé- 
clarent dans  le  temps,  &  que  cela  fe  fafTe  à  des  condi- 
tions raifonnables ,  &  du  commun  confentement  des 
deux  Rois  Alliez. 

y  1 1.  Comme  il  a  été  propofé  dans  le  temps  paffé, 
foit  par  la  voye  des  Confeils,  foit  par  celle  des  Armes 
aux  deux  Rois  Confederez  &  à  leurs  Alliez  ,  qu'on 
reftablit  conformément  aux  Loix  Fondamentales  de 
l'Empire,  les  Elefteurs,  Princes  &  Eftats  dudit  Em- 
pire, dans  le  Droit  de  fuffrage  dans  les  délibérations 
fur  toutes  les  affaires  de  l'Empire  :  &  qa'à  cet  effet 
plufieurs  Rcglemens  desd.  Traitez  de  Paix,  &  princi- 
palement l'Article  8.  des  Droits  des  Etats  ait  été  in- 
féré dans  cette  Paix;  En  confequence  les  deux  Rois 
Alliez  ont  arrefté  prefentement,  &  font  convenus  que 
les  affaires  de  l'Empire  qui  ont  été  décidées,  foit  dans 
la  Paix  de  Weftphalie  &  par  ledit  Article  8.  ou  qui 
l'ont  été  depuis  dans  les  Affemblées  de  l'Empire  d'un 
commun  confentement  des  Etats  félon  la  dispofitfon 
du  Traité  de  Paix,  demeureront  dans  toute  leur  force 
&  pour  ce  qui  regarde  celles  qui  font  demeurées  indé- 
cifes,  &  qui  ont  été  remifes  par  la  Paix  de  Weftphalie 
à  la  première  Diette  de  l'Empire,  les  deux  Rois  Con- 
federez jugent  à  propos  de  s'unir  pour  avertir  l'Empe- 
reur, ou  tous  les  Princes  &  Eftats  de  l'Empire  par  Let- 
tres, &  de  faire  en  forte  par  leurs  Miniftres  dans  les 
Affemblées  de  l'Empire,  que  lesdites  affaires  indecifes 
&  qui  ont  été  renvoiées  aux  Diettes,  y  foient  décidées 
d'un  commun  confentement. 

VIII.  Si  quelques-uns  de  ceux  qui  font  expreffe- 

ment  nomme?,  dans    la   Paix   de  Weftphalie  font  en-  '  ' 

core  troublez  ,  &  principalement  fi  contre  les  Arti- 
cles d'.^mnillie  &  des  Griefs,  ils  font  privez  de  l'exé- 
cution de  ladite  Paix,  en  forte  qu'ils  n'aient  pas  été 
rétablis,  ou  que  l'aîant  été,  ils  ne  l'aient  pas  été  en- 
tièrement, ou  même  qu'après  leur  rétabliflémeiit,  ils  ' 
aient  été  deftituez  une  féconde  fois  en  quelque  rnaniere 
que  ce  foit,  ceux  qui  feront  ainfi  troublez  de  quelque 
eftat  &  condition  qu'ils  foient,  recevront  les  compo- 
fitîons   à   l'amiable  des    Rois  Alliez  ,   &  les  moiens  ' 

équitables  qui  feront  fuggerez  par  les  Membres  dé 
la  Paix. 

IX.  Que  s'il  arrivé  qu'un  ou  deux  Eftats  de  l'Empi- 
re, &  que  ceux-là  en  particulier,  ou  plufieurs  d'en- 
tr'eux  enfemble  ,  foient  troublez  en  quelque  manière 
contre  la  dispofition  de  la  Paix  de  Weftphalie ,  & 
des  Conftitutions  de  l'Empire  ,  dans  la  paiù'ble  pos- 
feffion  de  leurs  Terres  &  de  leurs  Droits,  ou  même 
qu'ils  foient  attaquez  à  force  ouverte  &  les  Armes  à  la 
main,  &  qu'en  confequence  ils  implorent  le  fecours 
des  Rois  Alliez  comme  Garands  de  la  Paix,  ces  Etats 
foit  qu'il  y  en  ait  un  ou  plufieurs  doivent  attendre  des 
Rois  Alliez  conjointement  les  remèdes  qui  font  mar- 
quez dans  le  Traité  de  Paix  &  dans  les  Articles  fui- 
vans. 

X.  Il  a  été  auiîi  refolu  pour  plus  grande  feureté  des 

Y  a        •  Terres 


1^8 


CORPS     DIP'LOMATICLUE 


AnNO   Terres  &  des  Provinces   qui  ont  été  acquifes  par  le 
^  Traité  de  Paix  ,   à  l'un  &  à  l'autre  des   Kois   Alliez 

1071.  &  "à  leurs  Roiaumes  pour  les  fatisfaire  ,  que  s'il  arri- 
ve qu'elles  fuient  menacées  de  quelque  danger,  ou  (i 
quelqu'un  ofe  les  attaquer  par  les  Armes  ,  les  deux 
Rois  s'obligent  par  cette  Alliance  à  la  julîe  &  mu- 
tuelle deffenfe  de  leurs  Terres,  fe  promettans  d'unir 
leurs  Confcils  &  leurs  Armes  qui  feront  neceflaires 
pour  repouffer  par  la  force  des  Armes  une  telle  in- 
vafion  :  &  ne  defifteront  pas  qu'on  n'aie  donné  une 
entière  fatisfaSion  pour  l'injure  reçue  ,  &  pour  les 
pertes  qui  pourtoient  avoir  été  faites,  avec  une  Garan- 
tie certaine  de  ne  plus  rien  troubler.  Celui  qui  fera  at- 
taqué &  qui  demandera  du  fecours,  aura  le  choix  d'iS- 
tre  affifté  &  de  recevoir  ce  fecours,  ou  en  Troupes  ou 
en  Argent. 

XI.  Si  quelqu'un  des  Etats  de  l'Empire,  elt  trouble 
&  offenfé  contre  les  Articles  de  la  Paix  par  les  autres 
Etats,  les  Rois  Alliez  leur  feront  premièrement  une 
remonftrance  amiable,  &  enfuite  fi  elle  eft  inutile,  on 
donnera  une  communication  des  avis  aux  Etats  de 
l'Empire  ,  félon  la  manière  prescripte  dans  ledit  Traité 
de  Paix,  qui  n'aura  d'autre  but  que  de  pourvoir  à  l'en- 
tière fatisfaôion  &  feureté  de  la  Partie  offenfée  ,  & 
d'empêcher  qu'il  ne  foit  fait  aucun  tort,  ou  préjudice 
à  aucun  Membre  de  la  Paix  dans  fes  Droits,  Dignitez, 
&  Privilèges. 

X  1 1.  Comme  cela  doit  eftre  entendu  ,  fi  quelque 
Membre  de  la  Paix  publique  étoit  offenfé,  non  pas  à 
la  vérité  par  les  Armes,  mais  en  toute  autre  manière 
que  ce  (bit.  De  même  fi  quelqu'un,  ou  parce  que  les 
Rois  Alliez  tâchent  par  toute  forte  de  moien  de  con- 
ferver  la  tranquillité  publique  dans  fon  entier  ,  ou  à 
caufe  de  la  première  Guerre,  &  ainfi  par  un  esprit  de 
vengeance  attaquoit  les  Armes  à  la  main  quelqu'un 
des  Rois  Alliez,  ou  de  ceux  dont  ils  deffendent  la  cau- 
fe; &  que  le  bon  Droit  ou  l'entremife  de  l'un  ou  de 
l'autre  Allié  fut  inutile  dans  cette  occafion,  &  qu'il  ne 
pur  pas  être  aidé  par  aucun  autre  moien  ou  fecours, 
pour  lors  les  Roi*;  Alliez  après  un  avertilfeinent  amia- 
ble, s'oppoferont  conjointement  &  enfemble  à  cet  In- 
fraéleiir  de  la  Paix  de  Weftphalie, 'conformément  aux 
anciens  Traitez  qui  ont  été  pUifieurs  fois  reïterez,  & 
félon  la  manière  qui  a  été  en  ufage  pendant  la  preiniere 
Guerre, &  uniront  leurs  forces  pour  le  pourfuivre  d'un 
commun  avis  jusques  à  ce  qu'il  ait  fatistait  aux  deux 

'  Rois  Alliez,  ou  à  quelque  autre  Membre  de  la  Paix 

qui  auroit  été  ofFenfé ,  &  qu'on  ait  fait  avec  eux  une 
Paix  feure  &  honefte. 

XIII.  Et  afin  que  le  Serenifllme  Roi  de  Suéde  con- 
noiffe  combien  la  feureté  &  l'avantage  de  la  Suéde  efl 
à  cœur  au  Sereniflime  Roi  Tres-Chrellien-  Sa  Majefté 
Tres-Chreftienne  veut  en  vertu  de  ce  Traité  renouvel- 
ler  &  confirmer  de  nouveau  par  fa  parole  Roiale  au 
Serenifllme  Roi  de  Suéde,  toutes  les  Garanties  fur  la 
Paix  d'Oliva  &  de  Coppenhague  qui  lui  ont  été  promi- 
fes  par  des  Traitez  particuliers,  &  principalement  pour 
ce  qui  regarde  le  Roi  &  le  Roiaume  de  Danemarc,  on 
feft  convenu  d'un  commun  avis,  que  comme  le  Roi  de 
Suéde  s'eft  engagé  d'être  atTii  &  fidelle  voifin  du  Roi 
de  Danemarc,  conformément  à  la  teneur  des  Traitez 
faits  au  Camp  de  Coppenhague  le 27.  jour  de  Mai  1660. 
&  qu'il  ne  veut  rien  tenter  contre  le  Roi  &  les  Roiau- 
mes  de  Danemarc  &  de  Norwege,  ni  contre  les  Ter- 
res que  le  Roi  de  Danemarc  polTede  dans  l'Empire, 
auffi  mutuellement  le  Roi  Tres-Chreftien  empêchera 
que  le  Roi  de  Danemarc  n'entreprenne  rien  contre 
le  Roi  &  le  Roiaume  de  Suéde,  ni  contre  fes  Droits, 
Terres, Provinces  &  Lieux  qui  lui  font  foûmis  en  quel- 
que endroit  qu'ils  foient,  foit  dans  l'Empire,  ou  par 
tout  ailleurs. 

XIV.  Le  Duc  de  Slesvi-ich  &  de  Holftein  Gottorp 
jouïra  de  la  même  Garantie,  &  l'un  &  l'autre  des  Rois 
Alliez  promettent  d'emploier  tous  leurs  foins,  afin  que 
ledit  Duc  jouïfiTe  entièrement  ,  &  fans  altération  de 
tout  ce  qui  a  efié  arrefié  expreffement  dans  ladite 
Transaftion  de  Danemarc  &  de  Suéde,  &  qui  a  été 
iniferé  dans  la  Convention,  entre  le  Roi  de  Danemarc 
&  ledit  Duc  ,  pour  la  feureté  de  fon  Eftat  &  de  fes 
Droits. 

XV.  Et  comme  l'un  &  l'autre  des  Rois  Alliez  re- 
gardent les  Ducs  de  Mecklebourg,  Suerin  &  Guftrou, 
qui  leur  font  unis  depuis  longtemps  par  des  liens  par- 
ticuliers d'Amitié  &  d'Alliance  comme  Membres  de  la 
Paix  de  Wefiphalie,  &  qu'ils  aient  par  confequcnt  à 
cœur  leur  confervation  ,  ils  feront  pour  cet  efllst  en 
vertu  de  la  prefente  Convention  tous  leurs  efforts ,  afin 


que  lesdits  Ducs  ne  foient  pas  troublez  dans  la  pofTes-  AnNO 
fion  des  Terres,  Droits,  Biens  &  Avantages  qu'ils  ont        . 
obtenu  par   le  Traité   de  Paix   de  Weftphalie  ,   mais   lO^î» 
qu'ils  foient  confervez  tranquillement  dans  leur  Etat 
prefent. 

XVI.  De  même  manière  les  Rois  Alliez  travaille- 
ront conjointement  ,  &  auront  foin  que  le  M^rqurs 
de  Bade-Dourlac  Membre  de  la  Paix  de  Weftphalie, 
foit  confervé,  autant  que  faire  fe  pourra,  dans  lapai* 
(ible  pofTeffion  des  Terres  &  Droits  ,  &  de  tous  les  - 
avantages  qu'il  a  obtenus  par  ladite  Paix  de  Weft- 
phalie. 

XVII.  Quoique  les  deux  Rois  Alliez  espèrent  que 
la  feureté  publique  a  été  fi  bien  établie,  qu'on  a  fi  bien 
pourvu  à  tous  les  évenemcns,  &  qu'elle  a  été  fi  bien 
confirmée  dans  l'Empire  Romain  par  la  Paix  de  Weft- 
phalie qu'il  n'y  a  rien  à  craindre;  Cependant  comme 
les  choies  paroifiTent  être  hors  de  l'Empire  dans  un  état 
qui  menace  affez  certainement  de  la  Guerre,  de  laquel-. 
le  fans  doute  il  peut  naifire  de  grands  desordres,  les 
deux  Rois  Alliez  à  caufe  de  l'inclination  qu'ils  ont  pour 
les  avantages  de  l'Allemagne,  ne  peuvent  s'empêcher 
de  témoigner  qu'ils  jugent  à  propos  d'y  pourvoir  par 
toute  forte  de  moiens  poffibles,  &  d'empêcher  que  ce 
feu  qui  eft  fi  voifin  de  l'Allemagne  ne  foit  porté  jus- 
ques dans  le  fein  de  l'Empire. 

XV  m.  Comme  aufll  les  deux  Rois  aiant  toujours 
uniquement  eu  en  veuë  depuis  la  Paix  de  Weftphalie, 
d'empêcher  que  l'Empire  ne  fut  engagé  dans  aucune 
Guerre,  Se  qu'elle  ne  put  facilement  s'étendre  bien  loin 
au  dehors,  fi  quelqu'un  le  mesloit  dans  des  aifaires 
étrangères  qui  ne  regardent  point  l'Empire,  on  a  jugé  à 
propos  de  part  &  d'autre  que  l'un  &  l'autre  des  Rois 
Alliez  témoignent  à  l'Empereur  &  aux  Eleéleurs, 
I  Princes  &  Etats  de  l'Empire,  l'inclination  finguliere 
qu'ils  ont  pour  la  tranquillité  de  l'Allemagne,  &  leur 
falfent  voir  que  ceux  qui  demeureront  en  Paix,  feront 
dans  une  entière  feureté  à  caufe  desdites  Provifions, 
Garanties  &  Alliances  deftenfives  des  Etats  de  l'Empi- 
re, qu'ils  ôtent  par  leurs  Ambaffadeurs  toute  forte  de 
foupçon,  &  qu'ils  donnent  en  ami  des  avis  falutaires, 
&  qu'ils  leur  fafl^ent  voir  le  danger  1311  ils  feront,  fi 
quelqu'un  d'eux  s'engageoit  dans  la  Guerre  qui  n'eft 
pas  à  la  vérité  dans  l'Empire,  mais  qui  n'en  eft  pas 
éloignée. 

XIX.  Après  cette  précaution  jointe  aux  avis  & 
bons-offices  qui  peuvent  fervir  de  remède  à  la  Guerre, 
&  autant  que  la  prevoiance  humaine  peut  s'étendre, 
confirmée  par  la  Paix  &  la  tranquillité  d'Allemagne, 
les  deux  Rois  ne  peuvent  croire  que  perlbnne  ait  befoin 
d'une  plus  grande  feureté,  ni  qu'il  en  puifi^e  fouhaiter 
une  meilleure.  Que  fi  pourtant  l'on  ne  fait  nulle  atten- 
tion à  ces  avis  qu'on  donne  fincerement  &  en  ami  pour 
le  repos  public,  &  qu'on  ne  veuille  pas  pourvoir  à  la 
prefente  tranquillité  par  la  voie  de  la  Paix.  En  ce  cas 
l'un  &  l'autre  des  Rois  Alliez  s'engagent  mutuelle- 
ment, &  s'obligent  aufli  a  l'avenir  d'être  unis  pour  la 
deffenfe  du  Traité  de  Paix  &  la  feureté  commune,  tant 
des  deux  Rois  que  de  tous  les  autres  qui  fervent  à  la 
confervation  de  la  tranquillité  publique,  que  s'il  arrive 
(ce  qu'à  Dieu  ne  plaife)  que  quelque  Membre  de  la 
Paix  de  Weftphalie  fans  avoir  égard  ausdits  remèdes  de 
la  Guerre,  entre  en  rupture  en  prenant  les  Armes,  d'a- 
bord les  deux  Rois  confulteront  entr'eux  pour  trouver 
un  remède  proportionné  à  la  grandeur  du  péril,  afin 
qu'une  telle  Guerre,  fi  on  voioit  qu'elle  dût  troubler 
l'Allemagne,  foit  éloignée  &  repouffée. 

XX.  Et  afin  que  Sa  Majefté  Suedoifc  foit  cepen- 
dant en  état  de  pourvoir  au  repos  commun,  &  de  s'op- 
pofer  au  péril  qui  pourroit  le  menacer,  il  aura  fi.ir  pied 
pour  la  confervation  de  la  tranquillité  publique  une 
Armée  compofée  ,  tant  d'Infanterie  que  de  Cavalerie 
qui  fera  confiderable,  à  proportion  de  la  neceffité  du 
temps  &  du  danger,  avec  tout  l'appareil  neceffaire  de 
Canons  &  d'autres  chofes  qui  regardent  la  Guerre. 

XXI.  Pour  foûtenir  ces  dépenfes  &  pour  entretenir 
lesd-.  Troupes  S.  M.  T.  C.  s'oblige  en  vertu  de  cette 
Alliance,  de  donner  tous  les  ans  un  certain  fubfidc  qui 
fera  proportionné  à  la  grandeur  de  l'Armée  que  S.  M. 
Suedoife  entretiendra,  lequel  fera  paie  en  Monnoie  de 
Richedales:  &  il  fera  compté  tous  les  ans  à  Hambourg 
dans  la  Banque,  fans  aucune  conteftation  «i  perte  de 
Sa  Majefté  Suedoife. 

XXII.  Le  Roi  T.  C.  n'aiant  rien  plus  â  coeur  que 
d'obferver  religieufement  &  de  bonne  foi  le  Traité  de 
Paix  conclu  à  Aix  la  Chapelle  ,  le  2.  Mai  de  l'année 
1668.  entre  les  Couronnes  de  France  &  d'Espagne,  le 

Roi 


DU     DROIT     DES     GENS. 


t% 


Roi  de  Suéde  aîant  auffi  allez  témoigna  par  le  penchant 
qu'il  a  pour  la  tranquillité  publi.jue,  &  pour  l'avantage 
de  S.  M.  T.  C.  &  de  S.  M.  C.  le  foin  qu'il  a  de  pro- 
curer la  continuation  &  confirmation  de  la  bonne  ami- 
tié &  correspondince  renouvellée  par  ledit  Traité,  en 
offrant  au  Roi  T.  C.  &  en  accordant  au  Roi  Catholi- 
que la  Garantie,  ledit  Roi  T.  G.  loiiant,  non  feule- 
ment l'afFedion  /inguliere  qu'a  Sa  Majeflé  Suedoife 
pour  la  tranquillité  de  l'Europe  ;  mais  reconnoilTant 
auffi  en  cela  une  grande  marque  de  fon  amitié,  déclare 
&  confirme  par  cet  Article  le  fiucere  &  véritable  defir 
qu'il  a  de  ne  s'éloigner  jamais  autant  qu'il  fera  en  lui, 
de  l'obfervation  dudit  Traité  d'Aix  la  Chapelle,  qu'au 
contraire  il  aura  foin  qu'il  foii  obfervé  tres-exadement 
■  dans  toutes  fes  claufes. 

XX  111.  Les  Sujets  du  Roi  de  Suéde  &  les  Habi- 
tans  des  Provinces  qui  lui  font  foûmifes,  jouiront  de 
la  liberté  de  la  Navigation  &  du  Commerce  dans  tous 
les  Royaumes  &  Terres  qui  font  en  Paix,  Amitié  ou 
Neutralité  avec  Sadite  iVlajefté  Suedoife,  &  ils  ne  fe- 
ront pas  inquiétez  par  les  Vaifleaux  du  Roi  T.  C.  à 
l'occalion  de  la  Guerre  qui  pourroit  être  avec  d'autres 
Rois,  Roiaumes  &  Etats  en  telle  forte  pourtant  qu'ils 
ne  donnçnt  point  de  Marchandifes  deftenduës  &  de 
Contrebande  à  fon  Ennemi. 

XXIV.  Il  faut  regarder  comme  Marchandifes  de 
Contrebande  toute  forte  d'Armes,  tant  OtFenlives  que 
Defleniives,  &  principalement  les  Armes  à  feu  &  tou- 
tes les  autres  qui  fervent  pour  le  même  fujet,  il  faut 
comprendre  dans  ce  nombre  les  Canons  grands  &  pe- 
tits de  toute  forte  de  façons,  qu'on  appelle  ordinaire- 
ment Canons  &  Mousquets,  Mortiers .  Pétards, Bom- 
bes, Grenades,  Flèches,  Carcaffes,  Baies  à  Mous- 
quets foit  de  Fer  ou  de  Plomb,  Nitre  ou  Salpeftre, 
Poudre  à  Canon  &  toute  forte  d'Epées,  Sabres,  Pic- 
ques  ,  Hallebardes  ,  Haches  ,  Fléaux,  &  toute  autre 
Arme  propre  à  attaquer:  Comme  auffi  Motions,  Cas- 
ques, Cotte  de  Maille,  Cuiraffes  &  Boucliers  de  Cui- 
vre ou  de  Fer,  &  autres  Armes  propres  pour  fervir  de 
dgfFenfes;  outre  cela  tout  ce  qui  fert  pour  l'Equipage 
d'une  Armée,  comme  Chevaux,  Selles  de  Chevaux, 
Fourreaux  de  Piftolets  :  &  enfin  tout  ce  qui  peut  être 
utile  ou  neceffaire  pour  harnacher  les  Chevaux. 

XXV.  Il  ne  faut  pas  entendre  fous  le  nom  de  Mar- 
chandifes défendues  &  de  Contrebande,  les  Marchan- 
difes qui  n'ont  pas  encore  été  travaillées,  &  qui  n'ont 
pas  été  mifes  en  œijvre  pour  l'ufage  de  la  Guerre, 
comme  l'Acier,  le  Fer,  le  Cuivre,  la  poix  liquide  & 
dure,  le  Bled,  le  Sel,  le  Vin,  l'Huile  &  les  autres  de 
ce  Genre,  ou  toute  autre  qui  fert  à  l'entretien  de  la 
vie;  le  transport  en  eft  permis  chez  les  Ennemis  même, 
excepté  dans  les  Villes  &  les  Lieux  affiegez  &  bloquez. 

XXVI.  Les  Marchandifes  de  Contrebande  pour- 
ront auffi  être  transportées  à  d'autres  Nations  :  &  il 
ne  fera  pas  permis,  ni  en  allant,  ni  en  revenant  d'em- 
pêcher, de  troubler,  ni  d'inquiéter  les  VaifTeaux  Sué- 
dois ,  pourveu  qu'ils  montrent  les  Lettres  de  Sauf- 
conduit,  félon  la  Formule  ci-jointej  laquelle  eft  con- 
çue en  ces  termes. 

La  Sereniffime  &  R.  M.  &c.  Nous  certifions  que 
le  jour  ...  du  mois  ...  de  l'année  ...  a  compa- 
ru devant  Nous  N  N.  Sujet  de  Sadite  Majefté  &  Ci- 

toien  de  la  Ville lequel  en  vertu  du  Serment 

de  fidélité  par  lequel  il  eft  engagé  à  nôtre  tres-clement 
Seigneur  Sa  Majefté  Suedoife,  nous  a  déclaré  que  ledit 

Vaillbau eft  de  la  Ville  de &  qu'il  lui 

appartient  &  à  fes  Aflbciez,  qui  font  auffi  Sujets  &  Ci- 
toiens  de  Suéde,  en  propre  à  jufte  titre,  lequel  voulant 

faire  volage  du  Port chez  des  Nations  Eftran- 

geres  chargé  des  Marchandifes  de  Suéde,  Nous  affu- 
rant  fous  le  même  Serment  de  fidélité  qu'aucun  Eftran- 
ger  n'a  part  dans  ledit  Vailfeau  pour  les  Marchandifes 
qui  y  font  déjà,  ni  pour  celles  qui  y  feront  mifes  :  & 
que  le  Patron  dudit  Vaifleau  eft   Citoien  de  la  Ville 

c'eft  pourquoi  connoilTant  fuffifamment  après 

une  exa£le  recherche  que  ledit  Vaifleau  &  toutes  ces 
chofes  qui  doivent  y  être  mifes  pour  ce  vpiage  font 
permifes,  &  qu'il  appartient  véritablement  aux  Sujets 
de  Sa  Majefté  Suedoife,  Nous  requérons  humblement 
&  honneftement  pour  marque  d'Amitié  &  de  bon  offi- 
ce, de  toutes  les  Puiflances  de  Terre  &  de  Mer,  Rois, 
Princes ,  Republiques  &  Villes  libres  :  Comme  auffi  de 
tous  les  Généraux  d'Armée  ,  Capitaines,  Officiers  & 
Gouverneurs  des  Ports,  &  de  tous  ceux  qui  ont  quel- 
que Charge  dans  les  Ports,  ou  fur  la  Mer,  de  tous 
ceux  que  le  Vaifleau  pourroit  rencontrer  en  voiage, 
ou  dans  les  Flottes  desquels  il  pourroit  paflèr  ou  être 


jette  dans  les  Ports,  qu'en  connderation  de  l'Alliance  Ari1>it% 
qui  eft  entre  chacun  de  ceux  qui  font  ci-deflus  nom-  *^"^^^ 
mez,  &  le  Sereniffime  Roi  de  Suéde  nôtre  tres-ticment  107%, 
Seigneur,  ils  permettent  non  feulement  que  ledit  Pilo- 
te^avec  ledit  VaiflTîau  aille  &  vienne  librement  fans  em- 
pêchement ni  fans  être  inquiété,  mais  encore  s'il  vou- 
loir aller  ailleurs  de  lui   rendre  tous  les  bons  ofnces 
d'humanité  &  de  bien^veillance  comme  à  un  Sujet  de 
Sa  Majefté  Suedoife,  devant  s'attendre   d'en  recevoit 
autant  dans  une  pareille  ou  femblable  occafion  de  Sa 
MajeftéiSuedoife,  &  de  tous  fes  Miniftres  &  Sujets. 
En  foi  de  quoi  nous  avons  fait  mettre  le  Sceau  du  Col- 
lège aux  Prefentes  &   les  avons  fîgnée^.    Donné  à 
Stockolm ou  ailleurs. 

XXVII.  Et  afin  que  toute  vifite  foit  deifendué  fui^ 
la  Mer,  &  que  la  Navigation  fe  fafle  plus  feurement, 
tout  prétexte  inutile  de  vifite  s'étant  retranché,  les 
Vaifleaux  du  Roi  T.  C.  qui  iront  au  devant  des  Vais- 
feaux  Suédois,  s'arrefteront  à  la  portée  du  Canon,  & 
envoleront  une  Chaloupe  aux  Vaifleaux  Suédois,  &  en- 
treront feulement  avec  deux  ou  trois  Homines  ,  aus- 
quels  on  montrera  les  Lettres  de  Saufconduit  conceuës 
félon  la  Formule  précédente  :  &  on  ne  prétendra ,  ni 
on  ne  tentera  autre  chofe,  mais  on  y  ajoutera  une  en- 
tière foi,  afin  que  fps  aucun  trouble,  recherche  ovi 
détention  le  Vaifleau  puifle  continuer  fa  route. 

XXVIII.  Tous  les  Sujets  du  Roi  T.  C.  jouiront 
auffi  de  la  même  liberté  du  Commerce  &  de  la  Naviga- 
tion, conformément  aux  conditions  &  limitations  qui 
ont  été  exprimées  cideflus,  en  cas  que  le  Roi  de  Sué- 
de foit  engagé  dans  la  Guerre  avec  d'autres  Rois, 
Roiaumes  &  Etats. 

XXIX.  Que  s'il  arrive  que  les  Vaifleaux  d'un  des 
Alliez  deftinez  pour  un  Port  Ennemi  ,  ou  pour  des 
Lieux  qui  foieut  fujets  aux  Ennemis,  fe  trouve  chargé 
de  Marchandifes  deffïnduës  en  tout  ou  en  partie  ,  les 
Marchandifes  deffendué's  feront  confisquées  par  un  Ju- 
ge compétent;  &  les  Vaifl"eaux  ni  les  autres  Marchan- 
difes qui  s'y  trouveront  &  qui  ne  feront  pas  deffenduës^ 
ne  pourront  pas  l'être. 

XXX.  Les  anciennes  Alliances  qui  ne  font  pas  con- 
traires à  celle-ci  demeureront  dans  toute  leur  force,  & 
principalement  l'Alliance  faite  entre  lesdits  Rois  à 
Fontainebleau  en  l'année  1661.  doit  être  ccnfée  renou- 
vellée dans  toutes  fes  Claufes  &  Articles,  fi  ce  n'eft 
qu'on  en  ait  dispofé  autrement  dans  celle-ci. 

XXXI.  Et  afin  qu'on  connoiflè  que  cette  Alliance 
n'eft  faite  au  desavantage  ni  au  préjudice  de  perfonne, 
les  Alliez  &  Amis  des  deux  Rois  qui  voudront  &  fou- 
haiteront  y  jêtre  compris  le  feront. 

XXXII.  Cette  Alliance  durera  pendant  dix  années, 
à  compter  du  jour  qu'on  échangera  les  Ratifications, 
excepté  l'obligation  mutuelle  exprimée  dans  l'Article  ^. 
&  les  chofes  qui  concernent  la  confervation  &  la  lèure- 
té  de  la  Paix  de  Weftphalie,  que  les  deux  Rois  doivent 
fe  promettre  de  l'Empire  en  vertu  de  ladite  Pais, 
toutes  chofes  demeureront  toujours  dans  leur  entier. 

XXXI II.  Ces  Articles  confirmez  par  la  Ratifica- 
tion des  deux  Rois  de  France  &  de  Suéde,  s'échan- 
geront mutuellement  à  Stockolm  dans  trois  mois  à 
compter  du  )our  qu'ils  feront  fignez.  En  foi  de  toutes 
ces  chofes&pour  donner  une  plus  grande  force.  Nous 
avons  fîgné  ces  Prefentes  &  y  avons  mis  le  Sceau  de 
nos  Armes.  Fait  à  Stockolm  le  14.  jour  d'Avril  idyz.  • 

ARTICLES    SECRETS. 

I.  Les  deux  Sereniffimes  &  Puiflans  Rois  de  France 
&  de  Suéde  font  convenus  exprefiïment  de  la  même 
chofe  par  l'Article  4.  de  leur  Alliance  conclue  ce  mêr, 
me  jour;  à  fçavoir,  que  non  feulement  ils  ne  donne- 
roient  point  de  fecours  en  aucune  manière  aux  Enne- 
mis de  l'Empire ,  &  aux  Perturbateurs  de  la  Paix  dans, 
l'Empire;  JVIais  encore  que  fi  l'Empereur,  ou  quelque 
Etat  vouloit  contre  la  dispofition  de  la  Paix  de  Weft- 
phalie attaquer  dans  l'Empire  par  les  Armes  &  à  force 
ouverte  un  des  deux  Rois,  ou  donner  aux  Ennemis  de 
l'un  ou  de  l'autre  Roi  un  fecours  de  Troupes ,  ou  de 
quelque  autre  manière,  foit  dedans  ou  dehors  l'Empire, 
fous  quelque  raifon  ou  prétexte  que  ce  foit  ;  en  ce  cas 
ils  fe  fecourront  mutuellement,  &  ils  joindront  leurs 
Armes  pour  attaquer  l'Infrafleur  de  la  Paix,  fuppofé 
qu'il  méprife  un  avertiflèment  à  l'amiable  qu'on  lui 
donnera  auparavant. 

I I.  Quoique  le  Roi  T.  C  foit  perfuadé  que  s'il  en- 
treprend la  Guerre  contre  les  Etats  des  Provinces- 
Unies  des  Païs-Bas,  &  que  les  Armes  &  Troupes  de 

Y  3  Sa  Mis- 


l70 


CORPS     DIPLOMATI  dU  E 


ANNO   Sa  Majefté  entrent  ou  attaquent  les  Provinces,  Villes ,  ' 


167^' 


Cicaderes  &  Lieux  fordfiez  dc-sdics  Etats,  l'Empereur 
ni  aucun  Elefteur  ou  Prince  de  l'Empire  ne  voudra  s'y 
mesler  ni  aider  par  aucun  fecours  lesdits  Etats  Enne- 
mis de  Sa  Majefté;  (î  pourtant  il  arrive  contre  cette 
espérance  que  l'Empereur  ou  quelque  Eledeur  &  Prin- 
ce de  l'Empire  veuille  donner  des  Troupes  Auxiliai- 
res ausdits  Etats,  ou  prendre  les  Armes  fous  quelque 
prétexte  que  ce  foit  ,  tandis  que  cette  Guerre  durera 
contre  S.  M.  T.  C.  &  fes  Alliez,  pour  lors  ce  qui  fans 
doute  excitera  la  Guerre  en  Allemagne  &  troublera  la 
tranquilité  de  l'Empire,  le  Sereniffime  Roi  de  Suéde 
s'oppofera  premièrement  à  ce  mal  naiiïant  par  une  voie 
amiable;  &  enfuite  fi  elle  eft  inutile, par  la  Force  &  par 
les  Armes. 

ni.  C'eft  pourquoi  le  Sereniffime  Roi  de  Suéde 
comme  tres-7elé  Défendeur  de  la  Paix  d'Allemagne, 
tâchera  premièrement  par  un  avertiifement  amiable  de 
faire  delîfter  l'Empereur,  les  Eleveurs  ou  Princes  de 
leur  entreprife.  Et  fi  ces  remonftrances  faites  en  ami 
fmt  inutiles,  &  fi  l'Empereur  ou  tout  autre  Prince  ne 
veut  pas  defifter  de  fournir  du  fecours  aux  Etats  des 
Provinces -Unies  contre  le  Roi  Très -Chrétien,  pour 
lors  le  Roi  de  Suéde  qui  cherchoit  la  gloire  de  confer- 
ver  la  Paix  dans  l'Empire  par  une  voie  amiable,  tâchera 
de. le  faire  par  les  Armes,  les  Rois  Alliez  étans  conve- 
nus par  le  inoîen  fuivant  de  la  manière  donc  toute  cet- 
te entreprife  feroit  ménagée. 

IV.  Lorsque  l'Empereur,  ou  un  Eleâeur,  ou  Prin- 
ce de  l'Empire  aura  refolu  d'envoier  des  Troupes  Au- 
xiliaires contre  Sa  Majefté  Tres-Chrârienne  aux  Etats 
des  Provinces-Unies,  ou  d'attaquer  Sa  Majefté  ou  fes 
Alliez  dans  l'Empire,  pour  lors  le  Sereniffime  Roi  de 
Suéde  requis  &  averti  à  tems  par  le  Roi  Tres-Chrêtien 
à  fçavoir  trois  mois  auparavant,  promet  de  faire  entrer 
dans  le  Duché  de  Bremen  ou  dans  la  Pomeranie,  une 
Armée  compofée  de  dix  mil  fantaffins,  &  fîx  mil  Che- 
vaux, munie  de  toutes  les  chofes  neceflaires  pour  la 
Guerre  ;  laquelle  Armée  attaquera  à  force  ouverte 
l'Empereur  &  les  autres  Princes  de  l'Empire  qui  lui  fe- 
ront unis  pour  donner  du  fecours  aux  Etats  des  Provin- 
ces-Unies, &  qui  voudroient  caufer  quelque  dommage 
au  Roi  T.  C.  &  à  fes  Alliez  ;  &  il  empêchera  par  toute 
forte  de  voie  félon  qu'il  le  pourra  par  les  Armes, qu'on 
envoie  aucunes  Troupes  Auxiliaires  aux  Etats  des  Pro- 
vinces-Unies contre  le  Roi  de  France,  &  ledit  Serenis- 
fime  Roi  de  Suéde  ne  quittera  point  les  Armes,  que 
l'Empereur  ou  les  autresd.  Princes  n'aient  defifté  de 
leur  entreprife, 

V.  Au.refte  afin  de  donner  une  plus  grande  force  à 
cette  Guerre  (qui  n'aura  pour  unique  but  que  la  Paix  & 
la  tranquillité  de  l'Allemagne)  le  Roi  Tres-Cbrétien 
félon  l'exigence  &  le  befoin  Je  la  chofe,'fi  les  forces 
du  Roi  de  Suéde  &  de  fes  Alliez  ne  fuffifent  pas  contre 
l'Empereur,  les  Elefteurs  &  Princes  qui  lui  font  unis, 
fera  paffer  une  Armée  en  Allemagne,  laquelle  agira 
conjointement  ou  feparement  avec  l'Armée  Suedoife 
félon  les  évenemens  de  la  Guerre,  l'Armée  Suedoife 
demeurant  toutefois  en  cas  de  jondion  fous  le  com- 
mandement du  Général  François. 

VI.  Le  Roi  T.Ç.  promet  pour  cela,  qu'à  raifon  du 
foin  qu'il  a,  de  même  que  le  Roi  de  Suéde, de  confer- 
ver  la  Paix  dans  l'Allemagne, de  s'oppofer  de  la  manie- 
Te  dont  on  eft  convenu  par  l'Article  j-.  &  par  les  avis 
&  par  les  Armes,  à  fçavoir  par  une  bonne  Armée,  & 
félon  l'exigence  du  danger  par  les  plus  grandes  forces 
qu'il  pourra,  fi  l'Empereur  ou  quelque  EleSeur,  Prin- 
ce ou  Etat  de  l'Empire  fe  mêle  dans  la  Guerre  entre 
le  Roi  de  Suéde  &  fes  Ennemis,  foit  qu'il  fe  range  en- 
tièrement de  leur  côté,  foit  qu'il  leur  envoie  des  Trou- 
pes Auxiliaires,  &  il  ne  quittera  point  les  Armes,  que 
FEm[>ereur  ou  les  autresd.  Princes  ne  defiftent  de  leur 
entreprife. 

VII.  Et  puisqu'il  ne  faut  pas  douter  que  la  Paix 
de  l'Empire,  qui  eft  fi  fort  à  cœur  aux  deux  Rois  Al- 
liez, ne  foit  troublée  fi  le  Roi  T.  C.  attaque  par  les 
Armes  les  Lieux  fituez  dans  l'Empire,  &  qui  font  pre- 
fentement  occupez  par  les  Garnifons  des  Etats  des  Pro- 
vinces-Unies, &  que  néanmoins  on  ne  peut  refufer  de 
Droit  au  Roi  T.  C.  de  pourfuivre  en  quelque  lieu  que 
ce  foit  fes  Ennemis ,  dont  les  Armes  pourroient  lui  nui- 
re, pour  cetefFet  le  Sereniffime  Roi  de  Suéde  déclare 
que  l'Empire,  ou  le  véritable  Seigneur  des  Villes  & 
Lieux  pu  il  y  a  des  Troupes  &  Citadelles,  donne  à 
tems  une  entière  &  pleine  feureté  ou  Roi  T.  C.  par  la- 
quelle il  fera  pourvu  que  de  cesd.  Villes  &  Lieux  gar- 
dez ,  on  ne  falTe  aucun  aétc  d'hoftilité  fur  les  Troupes 


du  Roi  T.  C.  que  (i  on  ne  veut  pas  donner  cette  fatis-  AnNO 
faftion  à  S.  M.  T.  C.  &  qu'Elle  foit  obligée  d'attaquer        . 
lesdires  Places  par  les  Armes,  ence  cas  le  Sereniffime    lO/l. 
Roi  de  Suéde  regardera  ce  refus  comme  une  rupture  de 
Paix  dans  l'Empire. 

VII  l.  Si  les  deux  Rois  .Mliez  fe  trouvent  obligez 
d'entrer  en  Guerre  contre  l'Empereur  &  les  Alliez,  ils 
fe  promettent  mutuellement  qu'ils  ne  feront  aucune 
Paix  ni  Trêve  avec  l'Empereur  &  ceux  qui  lui  font 
unis,  que  les  deux  Rois  n'y  interviennent  &  n'y  con- 
fsntent,  &  qu'avec  l'inclufion  &  la  feureté  de  leurs 
Terres ,  comme  auffi  l'entière  fatisfadlion  de  l'un  &  de 
l'autre. 

IX.  Si  le  Roi  Catholique  contre  la  dispofitîon  de  la 
Paix  des  Pirenées  fe  joint  aux  Etats  des  Provinces- 
Unies,  &  que  l'Empereur,  les  Electeurs  &  Princes  de 
l'Empire,  lui  donnent  du  fecours  contre  la  véritable 
teneur  de  la  Paix  de  Weftphalie ,  &  trouble  ainfî 
indireâement  la  feureté  que  le  Roi  T.  C.  doit  fe 
promettre  de  l'Empire  en  vertu  du  Traité  de  Paix, 
pour  lors  le  Sereniffime  Roi  de  Suéde  par  le  defir 
qu'il  a  qu'il  foit  pourvu  à  la  confervation  de  la  Paix 
dans  l'Allemagne,  tâchera  par  une  remonftrance  à  l'a- 
miable de  faire  defifter  l'Empereur  &  les  autres  Rois 
ou  Princes,  de  leur  entreprife;  &  fi  ce"la  eft  inutile,  il 
agira  de  la  manière  qu'il  voudra  le  fecourir  dans  cet 
événement.  ' 

X.  Comme  on  n'a  rien  refolu  dans  le  Traité  public 
d'Alliance  touchant  le  fecours  mutuel  qu'on  doit  fe 
donner,  &  qir'on  en  a  parlé  feulement  en  termes  géné- 
raux, on  a  jugé  à  propos  de  l'exprimer  plus  en  particu- 
lier dans  ces  Articles' Secrets  :  C'eft  pourquoi  aiant  fait 
reflexion  fur  la  neceffité  des  dépenfes  que  le  Sereniffi- 
me Roi  de  Suéde  fera  obligé  de  faire  pour  la  fusdite 
entreprife,  le  Roi  T.  C.  pour  contribuer  ausdites  dé-' 
penfes  par  manière  de  Subfide,  fera  paier  tous  les  ans 
ih  cens  mil  Ecus;  laquelle  Somme  fera  paiée  en  deux 
termes,  à  fçavoir  tous  les  fix  mois,  la  moitié  à  chaque 
terme  à  Hambourg,  fans  aucune  dépenfe  du  Roi  de 
Suéde  ni  de  fon  Miniftre  député  pour  cela,  &  le  païe-  . 
ment  fe  fera  du  jour  de  la  requifition  du  Roi  T.  G.  & 
lorsque  l'Armée  de  Suéde  commencera  à  entrer  en 
aflion ,  &  à  marcher  vers  l'Ennemi. 

X I.  Afin  que  le  Sereniffime  Roi  de  Suéde  puifle 
être  preft  à  toute  forte  d'événement,  &  dispofer  toutes 
chofes  félon  qu'on  eft  convenu  par  les  Articles  prece- 
dens,  il  aura  au  commencement  de  l'Efté  prochain  une 
Armée  de  feize  mil  Hommes  outre  les  Garnifons ,  dans 
la  Pomeranie  &  dans  le  Duché  de  Bremen ,  &  le  Roi 
T.  C.  promet  de  faire  paier  tous  les  ans  au  Roi  de  Sué- 
de ou  à  ceux  qui  auront  ordre  de  lui,  en  deux  termes 
comme  on  a  dit  dans  l'Article  précèdent,  à  compter 
du  jour  de  la  Ratification  des  prefens  Articles,  en  for- 
te que  la  moitié  foit  paiée  incontinent  après  ladite  Rati- 
fication à  Hambourg,  quatre  cens  mil  Ecus,  lequel 
paiement  fera  toujours  continué  pendant  que  ce  Traité 
durera,  fi  Sa  Majefté  Tres-Chrêtienne  juge  à  propos 
de  demander  du  fecours  au  Sereniffime  Roi  de  Suéde 
contre  l'Empereur  &  les  autres  Princes  de  l'Empire, ou 
même  que  la  neceffité  étant  moins  grande,  il  ne  veuil- 
le pas  s'en  fervir,  de  forte  pourtant  que  C]  le  Roi  de 
Suéde  requis  &  averti  par  le  Roi  T.  G.  envoie  ladite 
Armée  en  Allemagne;  pour  lors  il  lui  fera  feulement 
paie  pendant  tout  le  tems  qu'elle  fera  en  campagne,  la 
fusdite  Somme  de  fix  cens  mil  Ecus  tous  les  ans  ;  que 
fi  avant  la  fin  de  ce  Traité  la  Paix  eft  rétablie  en  Alle- 
magne, &  que  ni  le  Roi  T.  G.  ni  le  Roi  de  Suéde 
n'aient  pas  befoin  d'avoir  une  Armée  ni  des  Troupes 
dans  l'Empire; en  ce  cas  pendant  que  ce  Traité  durera, 
le  Roi  T.  C.  paiera  feulement  tous  les  ans  au  Roi  de 
Suéde  la  même  Somme  de  quatre  cens  mil  Ecus  ,  qui 
lui  avoir  été  promife  avant  qu'il  aflfemblaft  les  Troupes 
&  l'Armée  dont  il  eft  parlé  à  la  fin  du  fusd.  Article, & 
qu'il  l'envoiaft  en  Allemagne. 

XII.  Sa  Màjefté  Tres-Chrêtienne  voiant  avec  beau- 
coup de  joie  que  la  Paix  du  Nord  qui  a  été  rétablie  par 
fes  bons  offices  &  fa  Médiation ,  par  le  Traité  de  Cop- 
penhflgue  du  27.  May  1660.  fubfifte  depuis  long  tems  & 
s'aff'ermit  tous  les  jours  de  plus  en  plus,  &  Sa  Majefté 
Suedoife  faifant  allez  connoître  le  defir  fincere  qu'elle 
a  de  demeurer  en  bonne  amitié  &  en  bon  voifin  avec  le 
Sereniffime  Roi  de  Danemarc,  le  Roi  T.  C  connois- 
fant  auffi  la  bonne  intention  qu'a  Sa  Majefté  Danoife 
de  conferver  de  tout  fon  pouvoir  la  Paix  &  la  même 
Amitié,  &  voulant  par  fon  entremifc  donner  quelque 
force  aux  bonnes  intentions  de  ces  deux  Rois  voifins, 
s'oblige  par  le  prefent  Article  comme  il  a  déjà  fait 

pat 


DU     DROIT     DES    GENS. 


171 


par  le  fusd.  Traité  de  Coppenhague,  d'être  leur  cau- 
tion commune  ,  confirmant  derechef  &  promettant 
très  exprerîement  d'être  le  Garand  de  tout  ce  dont  on 
eft  convenu  ,  &  qui  eft  compris  dans  ledjt  Traité  de 
Coppenh3gue.  '■''  ' 

XIII.  Si  le  cas  dont  il  eft  fait  rnention  dans  lè  pre- 
fent  Traité  arrive,  que  l'Eiïipereur  ou  quelqu'un  des 
autres  Princes  de  l'Empire  après  avoir  été  avertis  au- 
paravant, ne  veulent  pas  defifier  de  donner  du  fecours 
aut  Etats  des  Provinces- Unies  contre  la  France,  le 
Screniffime  Roi  de  Suéde  fera  obligé  de  prendre  les  Ar- 
mes conformément  à  la  teneur  du  Traité  contre  l'Em- 
pereur, ou  autres  Princes.  Et  parce  qu'il  peut  être  de 
l'avantage  commun  de  faire  entrer  dans  cette  Allian- 
ce offeniîve  tous  autres  Princes  ou  Etats,  les  Rois 
Alliez  délibéreront  entr'eux,  s'ils  doivent  inviter  le  Sc- 
reniffime Roi  de  Danemarc  à  prendre  les  Armes,  & 
à  entrer  dans  leur  Alliance  s'il  le  juge  à  propos  pour 
la  Guerre  d'Allemagne  ;  de  forte  pourtant  qu'il  ne 
fera  permis  à  aucun  des  deux  Rois  de  France  &  de 
Suéde  d'i»viter. ledit  Roi.de  Danemarc  à  entrer  dans 
lad.  Guerre  &  de  fê  joindre  dans  leur  Alliance  pour 
prendre  les  Armes,  fi  ce  n'eft  du  commun  avis  &  con- 
ientement  des  deux  Rois. 
.  XIV.  Et  comme  Hintentiou  du  Roi  de  Suéde  eft  de 

farder  treç-religieufemeiit  la  Pais  qui  eft  entre  Iui,&  le 
erenifiji^nq-  Roi  de  -DanemarCjle  Roi  T.  G.  lui  don- 
nera fa' Garantie  qui  èfi:  rèiîpùvellée  par  la  force  de 
Cet' Article;' que, fi  'contre' toute  espérance  le  Roi  de 
DanémarG  entrejjreiioit  quelque  chofe  contre  le  Roi 
&  le  Roiaume  de  Suéde  ,  en  ce  cas  lè  Roi  T.  G. 
après  avoir  etnployé  fon  enttemife  fecourra  ptompte- 
ment  de  toutes  fes  forces  le  Roi  de  Suéde ,  &  tra- 
vaillera à  ta  confervation  des  Traitez  félon  leur 
véritable  lens ,  comme  ils  pat  é^é  cpnfirplez'par  fa 
•Garantie.  -  ■  ,<    ■-  .  ■ 

^V.  El:  comme  ces  Articles  Secrets  n'ont  pas  été 
f^its  pour  nuire  aux  S.  E.  des  Provinces -Unies  des 
Païs-Bas ,,  ni  à  aucun  autre  deflèin  ,  mais  feulement 
âans  la  vûë  de  conferver  la  tranquillité  de  l'Empire, 
Confortnement  à  la  Paix  de;  Weftplialie  :  &'  le  Sere- 
niffimè  Roi  de  Suéde  aiant  fort  à  cœur  que  l'amitié  qui 
eft  entre  Sv  M.  &  les  E.-G.  foit  toujours  confervée; 
auffi  ne  veut-il  riea  négliger  de  fon  côté  afin  que  ce- 


la foitv'  'G'eft  pour  cela  qu'il   espère  que  tion  feule-  AnNO 
ment  lés  E.  G.  ne  recevront  pas   lesdits  Articles  en      /■ 
mauvaife  part,  mais  qu'ils  auront  auflî  un  empreffement  I07Z» 
égal  à  celui  du  Roi  de  Suéde,  pour  donner  une  nou- 
velle force  à  leur  mutuelle  afFedion,  &  qu'ils  confen- 
tiront  Jorsqu'ils  en  feront  requis  à  ramiable,que  tout  ce 
qui  peut  nuire  en  qiielque  manière  que  ce  loit  à  leur 
mutuelle  amitié,  &  fincere  &  bonne  correspondance 
foit  éloigné. 

Si  pourtant  il  arrive  contre  toute  espérance  quelque 
autre  chofe  de  contraire;  &  que  ou  à  caufe  de  cette 
Alliance  les  Etats  des  Provinces- Unies  veuillent  nuire 
en  quelque  manière  que  ce  foit  au  Serenifllme  Roi  de 
Suéde,  ou  même,  qu'ils  veuillent  l'empêcher  de  faire 
mettre  fes  Vaifl"eaux  fur  Mer ,  &  lui  ôter  la  liberté 
qu'ont  tous  les  Rois  d'ufer  de  leurs  Droits  dans  toutes 
les  chofes  qu'ils  trouvent  bon  d'entreprendre  félon 
l'ufage  de  leurs  Roiaumes  ,  en  ce  cas  le  Roi  T.  G. 
promet  qu'il  fecourra  Je  Roi  de  Suéde  fclon  l'exigence 
de  la  Chofe  &  du  danger  jusqu'à  ce  qu'il  ait  obtenu 
une  raifonnable  &  entière  fatisfadion  :  &  outre  ee,  at- 
tendu la  caùfe  commune  des  deux  Rois,  il  ne  condui- 
ra aucun  Traité  avec  les  E  G.  des  Provinces-Unies 
qu'il  ne  foit  pourvu  aulïï  à  la  confervation  des  Droits 
de  S.  M.  Suedoife,  à  la  Gellion  &  reftitution  de  fes  re* 
venus,  &:au  Commerce  &  Immunitez  de  fes  Sujets 
avec  la  Garantie. 

XVI.  Cette  Alliance  durera  en  ce  qui  regarde  l'é* 
loignement  des  troubles  qui  pourroient  être  excites 
dans  l'Empire  à  l'occàlîon  de  la  Guerre  entre  le  Roi 
T.  G.  &  les  E.  G.  des  Provinces -Unies  des  Païs-Bas, 
pendant  trois  aniiées,  à  compter  du  jour  qui  eft  expri- 
mé dans  le  premier  Article  du  grand  Traité,  &  pour 
toutes  les  chofes  qui  regardent  îa  confervation  &  I3 
feureté  de  la  Paix  de  Wellphalie  que  les  deux  Rois  de 
France  &  Suéde  doivent  fe  promettre  de  l'Empire  en 
vertu  de  lad.  Paix,  elles  demeureront  toujours  dans 
toute  leur  force  &  vigueur. 

XVII.  Ces  Articles  Secrets  qui  auront  la  même 
force  que  s'ils  étoient  inferez  mot  à  mot  dans  l'Allian- 
ce publique ,  feront  confirmez  par  la  Ratification 
des  deux  Rois  de  France  &  de  Suéde,  dans  trois  mois 
à  compter  du  jour  qu'ils  feront  figiiez  à  Stoclcolm  le 
14.  jour  d'Avril  de  l'année  1671. 


LXXXL 

16.  Avril.  SHcllgioné'Scïgïctcï)  jçunfcf^cn  <?ricliric(;  Q!Bi(()c(iii  (S^ut' 
fûtfï  ;5tt25i;anl)cnburg/  unt  Q3()ilipp  Q!Bi(f)e(in  Çpfa(|' 
gmjf  bci)  9îI)cin/^êr|ogen  3u  Sîcuburg;  2Boliut4) 
(Sic  3«  folgc  ï)cm/  3Wifcl;cn  3f)nen  anno  1666.  kn 
5?.  Sept.  iïic,qcntcf  Succeflîon  in  3û(id;/ ^Tkw  util» 
sScrgtfdjcn  knïieti  aiifâcric(}tm3crg(cictj/aOl)cr9Jîit<' 
tdn  f|cî)  tjercinigcn  /  fo  3u  Se|ct)u|uii9  fj)  uwt)l  bec 
9l5mifc()  (Xatl)oUfcl)cn  Sîctiâiotiini  ^er|ogtl)uni  ÇIC'- 
\)f:  uiiD  îsciiîii  @mtffc|)atf«ii  DJîurcf  unti  «Havcnfpcrg/ 
aie  tturt)  ter  îCugrpurgifdjcn  Confeffion  in  bcncn 
^(;r|ogt{)umci;n  ^filid;  uni)  Scrg/  ctforbcrlict)  feçn 
irtôgcn.  @cfc(id)en  3U  ©|In  an  t>tt  ©^^rcc  Itn  ^6. 
April  i6jt.  Oîcbft  cincil  Slcbcn-Recefs,  de  eo- 
dem.dato,  îlnl)  bc|}  J^Crlogé  Ratification,  @c6cn 
SulTelïiorf  tcn  n.  Junii  1671.  [Lunig, 
^mWè^SitxCCié'litap.  Part.  Spécial.  Contin. 
I.  Abtheil.  IV.  Abfatz  III.  pag.  zjz.] 


rtr>£)n  ©Ottêê  ©iMbeii  55iï  '^pWPf  SBilftelm  ^falégtrtff 
•^  bel)  ÎSb«in  in  aSaçeni/  jti  ©lîlid;/  Êleuc  tmb  éerg  Sjets 
éog/  ©raff^îu  23elbenê/  @pDii!)eimb/  bct  2Jî(irif/  ÎXa»engî 
bccg  unb  ïCîocf  /  Sjctz  jit  3îa»m|]ein  !C.  ^iigcn  bieniit  jti  œif* 
fcn  mflimifllid)/  ©cmnad)  bec  S)ui;d;kud)tige  giîrlî  ^en  ^rtcs 
betid)  2BiIl)«''n  SSJlatggtflff  ju  58i'rtnbenbiir3/  beé  fteil.  sxém. 
9îeid)é  gré'Êdmmcrcï  iinb  Sbiitfdtlï  /  ju  IBînâbenburâ  in 
$ïen|T<n/  ©ulid;/  euue/  S3«âe/  «Stettin/  g^ommeten/bei- 


LXXXI. 

Convention  Religieufe  entre  Frédéric 
GuiiLLAUME  Elefteur  de  Brandebourg , 
&  Philippe  Guillaume  Comte  Pa- 
latin du  Rhyn,Duc  de  Neubourg,  par  laquel- 
le enfuite  de  l'Accommodement  principal  fait 
entr'eux  le  9.  Septembre  1666.  au  fujet  de  la 
Succeflîon  de  Juliers,  Cleves  &c.  ils  convien- 
nent auflî  d'une  manière  fort  étendue,  &  fort 
fpecifique  de  tout  ce  qui  regarde  l'état  de  la- 
Religion  &  de  toutes  les  chofes  Ecclcfiaftiques, 
fçavoir  en  faveur  des  Catholiques  dans  le  Du- 
ché de  Cleves,  au  Comté  de  la  Marck,  &  ail 
Comté  de  Ravensberg  $  6c  en  faveur  de  ceux 
de  la  Confeflîon  d'Ausbourg,  tant  Luthériens 
que  Reformez ,  dans  les  Duchez  de  Juliers  6c 
Berge  fournis  au  Duc  de  Neubourg.  Fait  à 
Cologne  fur  la  Sprée  le  25.  Avril  1672.  jivee 
le  T  R  A  i  T  E  S  E  p  A  R  e'  du  même  jour  ,  6c 
la  Ratification  du  Duc.  Donnée  à 
Dufleldorp  le  11.  Juin  1672. 

NOus  Philippe  Guillaume^ par  la  grâce  de  Dieu^ 
Comte  Palatin  du  Rhin,  Duc  de  Bavière, de 
Juilliers ,  de  Cleves ,  &f  de  Berghe  :  Comte  de  FeU 
dentz,  de  Sponheim^  de  la  Marc,  de  Ravemherg^ 
£5?  de  Meurs:  Seigneur  de  Ravenftein;  Sçavoir  fat- 
fins,  que  le  Serenifîme  Prince  0  Seigneur  Frédéric 
Guillaume,  par  la  grâce  de  Dieu,  Marggrave  de 
Brandebourg,  Ârchi- Chambellan  6?  EleSleur'  du 
Saint  Empire,  enPruJfe,  à  Magdebourg,  de  Juil- 
liers ^  Cleves t  Berghe,  Stettin  ^  Pomerame,  Cas- 

fubity 


16.  Avril. 

Brah- 

OEBOURO 
ET  Nïtl- 
BOURG» 


CORPS    D  I  P  L  O  M  AT  I  dU  E 


\7\ 

Anno  e.itrii6m  tm^  'ÎBcnbciVaud)  in  eWcfun/  m  gtofTeii  unb  3«' 
ûctnùorffJ3a1og/S8utg3ratfiu9îûrni)etg/5urtnuS3albecfîabt/ 

167  2,  aftmbeii  imb  gamin/ Ocaff  ju  berj^arct  unb  tKaumgbêrâ/  b« 
4(inbei(îiimbuïgiinbS3utaii/2C.  Uiib'aBiï  une  buccbcmcneiDigen 
imb  bf(îaabi3en£rb=2iet(î[cicl)  nad;  rnivcifiins  bee  Inftruraenti. 
Pacis  ratione  bCï  fucceiîion ,  lîbCÏ  bt«  (Sulld;/  ^Ui?/  SScrg^ 
«Bînccf  unb  Snuenfpagifdje  4anbe  in  anno  1666.  gutlicb  »eran= 
bnvet/  bcinn  lUid;  >Dcgen  bcv  in  biejcn  ianben  ber  JKcUflion  Ijnl' 
bct  obflcfdiroebtev  ©trcitigfeiten  cinen  abfonb«lid)en9icbcn=Re- 
cefs  in  etrtaeinclbtcin  3abï  antTgcridîtet/  unb  be|Ten,  Execution 
bnlbcn  nud;  i)erfd)eibencn  Bctentivegài  gcljflbten  Conferentien 
enbliduuS3iclcfcIb/unb  fd-[ieélid>  ju  SBetlin  butd)  unfcte  beçbcï» 
ffitg  jufammcn  gcotbncte  JXâtbe  ferneré  betnnd)  gefeête  »tebc 
âefd;eben/  unb  miff  Ratification  gefd)Iofren  wotbcn/œu  bicfeU 
be  von  ®orten  ju  SBotfcn  inferitt  folgct  ; 


9tetigiûng-3crglcid/i67i.  26.  Aprilis: 

(Tsginn.id)  jniifdjcn  bÈn©nrd)Icu*ttgflen5ûifcn  «nb^ërcn/ 
•*^  jjerrcn  '(Jricbaid)  «ffiilljdnKn/îÔlarggrnffen  ju  SBtiinbtn' 
biirg/  beg  $■3,  JKôm.  EfCeidjei  grg^gmnmcrctn  unb  £bui:={Jut|ten/ 
in  ï)reii(rm/  su  ^(igbcBurg/  ©iilid)/  €Uoe/  SSetg/fetcttin/ 
f)oimneren/  bet€affuben/  unb'2i5enben/  rtiid)  in  (5d)le|ten/ 
m  Stoffen  unb  Sâgernborff  S'Serèogm/  SButggrnffen  ju  Slutn^ 
b£tg/  '^iSrllen  ju  xjniberflnbt/  ïDlinben  unb  gdmmtn/Srnffen 
\\\  bec  COÎarcf  ttnb  SCauenfbecg/  S'jenn  ju  95(iuen(letn /  unb  bec 
ianbe  (amenbucg  unb  SBiîtara/  zc.  nn  eincm  unb  bem  ®ucd)= 
Icud}tii^tlcn '^itrfîen  unb  J^ercen/  Sjecten  Ç>I)iIiîJp ^^il&clmcn/ 
ÇifrtlèdCrttfen  beç  îKbein/  in  iSnoeren/  p  @ulid>y  €lcue  unb 
SBccg  fteilogcn/  ©raffcn  ju23clbcn6/i5ponl)eiinl'/  bcçgjînrctv 
sXa»en|5becg  unb  Slîbtg  /  Sjccren  ju  SSawijïein  <m  m^mS- 
■Îljeil/Dcn  9.  Septemb.  beé  1666.  3nbré  nidjt  nUein  em  Sjrtubts 
unb  gcb=^25ecgleid)  bec  S3crôûgtl)innbec  ©lîlicb/  £!««  unb 
SSecge/  aud;  @tafffd)afftcn  gnnccf  unb  ÎXnuenfberg  !)()lb£C/ 
fbnbecnnud)  cin  gicbcnjRecefsnuiTgeridHet/  unb  bncin  i)eçfe= 
I)en  mocben/  roiecëmit  bec  JKeligion  unb  nnbeveu  @ei|tlid'en 
gvrtdicn/  in  jc(it  nngecegten  innben  geljnltcn  tcevben  foUc/  unb 
b«nn'bcijbc  3I)re  (Xbnc^Siîrflt.  ®urd).l.  nub^iScfll.  9ntd;(.  un= 
geflditet  %m.\\  iiecfdjeibentlid)  gel)alten  Sufannnenfunfften/  unb 
Conferentien,  Won  bei)becfeité  committirten  iX^accn  su  a)iun= 
jîcc=£);ffel/  iinnid)/  Sjamme/  ïantl)cn/  iSîôcf  unb  ®mf;= 
bucgecfiibcen/  unb  gefeben/  baÇ  bucd)  nUe  biefe  Negotiatio-- 
nés  bec  Slebcn  =  Recefs  ju  feinec  Execution  jubcingen/  unb 
b<ig  fid)  bflbci)  »iel  unb  mnnd)tclei)  difRcultaten  unb  (gd^miecig» 
feiten  eceignen  rcotten/  beçben  wor  b&dîflg-  3bcec  £buc-guctll. 
®ucd)l.  unb  5iîc|îl.  S)ucd)l.  nbec  fo  wol/  oM  beçbecfeitg  beco 
Itntectbnnen  juin  bôd)fîen  bncnn  gclegen/  ha'^  nud)  biefe  gjeliî 
gt»né=unb  «nbere  ©eiplidje  (Sad)en  nid)t  raenigec  nié  bec 
^iiiibt=unb  Scb'Recefs  juin  ©tmibe  unb  feiner  gutec  gjidjtig= 
feit  becninbleinë  gebfad)t  /  unb  nifo  biefeé  vuncté  bnibec 
«ocgcmelte  innben  unb  Itnbectbanen  obne  Unterfdjeib  bec  3Ce= 
ligiDU  in  gutec  «Kube  /  .Jciebe  unb  (Sid;ecl)eit  gefeget/  aiid)  Uè 
^od)nôtigc5ceunb'25etterIid)e  Sectcawen  jroifdjen  beçbecfeifîi 
ftcczfdirtfften  je  inebc  unb  mebc  befefligct  wccbe.  ©o  bnben 
fo  rooi  bodjfîgeb.  3bce  Sbut'SiîïPl- ©«'*(.  nié  rtud)3bi:e 
Siîrfll.  ©uvcbl.  su  ("old)em  £nbc  beco  refpeâivè  ©ebeime/  unb 
«nbece  9Cn£be  mit  gnugfnmcc  InUrudion  unb  25oainnd;t  nndjec 
«Bilefelbt  nbgefd^icèt/  >ve[d;e  bnnn  enblid)  nnd)  uocbecgnngenec 
«telfnltigec  Examination  unb  befclwflclid;ec  (nngnjicigec  S^anb» 
lung  fid)  wecicn  bec  SXeligion  unb  @ei(ilid;en  @nd;en/  unb  roie 
ce  bnmit  foctbin  ju  iramecnjebcenben  3eiten  in  uocbec  gennnten 
©lîlid)  '  Cleoifd; = SSecg = aftarcf  =■  unb  3îa»enPccgifd)en  ianben 
ju  bnlttn  /  bif^  «uff  ecfolgenbe  gnnbigjle  Ratification  in  bem 
àpaufd)/  unb  bue*  bcn  SBogcn  mcbcentbeilé  »ecglid)en;  ©né 
ifbctgc  ifl  nn  b5d}flgeb.  3bcec  lïbuï-SiJtlll.  ®"cd)I.  Spoff  su 
êôflen  an  bec  ©pcee  mit  bes  Sjecccn  «Pfnlêgcaffen  g^ucfil.  Sucd)I. 
(geDoamndjcigcen  ©ebeimcn  31'itb  ©ietbecid)  "jatbet  Qeincid)en 
«gtcaetman  vôaigli^  nbgetbnn/  unb  bie  ganle  @ftd;e  folgcnbec 
©«llnlt  aefdjloflên. 


Articulus  I- 


^ecêogtbumb  £Ie»e. 

§.  I.  orS'lfflnal'*/  ©owoffen  3bce  gbucfu'clîl.  ®ucd;!.  ju 
■^^SScanbenbucg/  xt.  in  beco  Sjec^ogtbnmb  gleue  bie 
Kôinifd)  =  gatbolifdKti  nit  "Ûein  \in)  bem|cnigen/  »aé  (îe  nn 
&>ccitien/.^iïd)cn/  Êaçeacn/  ©djulcn  unb  Kemljen/  fie  ba. 
l>cn  ûîabinentpie  (îe  roeUeii./  âC3«nw««'â  be|ïê«i/  îh  jcbccsejt 

ann^ 


hky  £5?  des  Vandales^  m  Silejîe,  Crb'Jfen^  £5"  Ja-  AMvtH^ 
gherdorf^Duc,  Btirggrave  à  Nuremberg,  Prince  de 
tialberfiat\  Minden,  {3  de  Catnm,  Comte  de  là  I^/î» 
Marc ,  ts"  de  Ravensbergh  :  Seigneur  de  Ravénftein^ 
13-  du  territoire  de  Lawenbourg^  £5?  de  Butau,  fjf 
Nous  étant  convenus  à, r amiable ,  £=?  conformément 
au  'Traité  de  Paix,  par  un  Accord  perpétuel  de  la 
fuccejjion  aux  Province!  de  Juilliers ,  Clévey,  Berghe^ 
dé  la  Marc  £5?  de  Ratlensberg  dés  Van  1666.  £5? 
ayant  .auffi  fait  drejfer  la  même  année  un  Traité  fé- 
paré.poftr  ajufler  les  différem^qu'il  y  avait  fur  le  fait 
de  Religion ,  nous  aurions  enfin  député  de  nos  Confèil- 
lers ,,  qui  -  en  exécution  dudit  Traité  fépàré  ont  téntt 
plufieurs-  Conférences  à  Bielfeld,  (^  finalement 'à 
Berlin,:  13  y  ont  arrêta  ta  TransaSîiony  qui  fuit. 


LÊy'Serin((Jîms  Princes  ^.  Seigneur}  fé; Seigneùt 
Frédéric  Guillawne-,  M^i^g'^C'^^  îde  Brandebourg, 
t^c.  ?5?  le  Seigneur  Philippe  Guillaume ,  Comte  Pa- 
latin du  Rhin,  (3c.  ayant  fait  régler  non  feulement' 
par  un  Accord  principal  >,la  fucceffion  aux  Provinces^ 
i3  Terres  de  Juilliers  yÙiéves ,  Berghe ,  de  la  Marc, 
(3  de  Ravensbùrg,  fou}  la  datte  du  9.  Septembre 
ï666.  mais  aujfi  les  affaires  de  la  Rejigipff  ^.  de 
VEglife  par  un  Traité  fcparé  de  la  même  année ,  &? 
ayant  remarqué ,  que  ce  dernier  Traité  n^étoit  pas  mis 
in  exécution  par  le  moyen  de  toutes  les  Jljfmblées  i3 
Conférences ,  que  leurs  MinifiréS,  y  députe^,  avaient 
tenues  à  Murifler- Eiffel,  Linnik ,  Hamén,  Zanîhen^ 
Meurs  y  ^ -.à  Duisboilrg^'(3  qti'au  contraire  plu- 
fieursdifférens  (3  griefs  y  et  oient  furvenus:  ConJÎ- 
dérant  pourtant  de  plus ^qiCil  importait  extrêmement^ 
tant  à  leurs  fusdites  Jiltejfes  Seteniffirries,  fquà 
leurs  Sujets^  d'achever  le  règlement  des  affaire^  de^ 
la  Religion ,  {9*  de  VEglife  ,  de  la  même-  manière  y 
qu'on  avoit  déjà  heureufement  achevé  celui-de4a  fitc- 
cejjîon  dans  lesdites  Provinces ,  afin  que  fur  ces 
points-là- tous  les  Hàbitans ,  de  quelque  Religion 
qu'ils  foient,  puiffent  être  mis  en  repos.  Paix  13 
fureté ,  (3  qu'enfemble  on  vit  rétablie,  t3  confirmée 
de  plus  en  plus  une  fmcére  amitié  13  confiance  fi  né- 
ce  ffaire  à  toutes  les  Parties,  d  ces  confidérations 
Leurs  Âlteffes  EleStorale  13  Sereniffime ,  ont  envoyé 
de  part  i3  d'autre ,  de  leurs  Minifires  dEtat ,  i3 
autres ,  tous  munis  d" InfîruSlions  i^  de  Plein-Pou- 
voirs fuffifans  à  Bielfeld,  ainfi  que  cesdits  Minis- 
tres, après  avoir  tous  mûrement  examiné,  (3  traité 
long-temps ,  13  «■'vec  beaucoup  de  peine ,  ont  finale- 
ment conclu  en  général,  (3  arrêté  pour  la  plus  gran- 
de partie  un  Règlement  perpétuel  des  affaires  de 
la  Religion  (3  de  FEglife ,  pour  les  fusdits  Duchez 
de  Juilliers,  C  lève  s,  (3  de  Berghe  ,  (3  pmr  les 
Comtez  de  la  Marc,  (3  de  Ravensberg,  en  atten- 
dant la  Ratification  de  leurs  Sereniffimes  Maîtres  \ 
le  rejie  a  été  entièrement  ajufié  à  la  Cour  de  Son  Àl- 
teffe  EleStorale  à  Cologne  fur  la  Sprée ,  conjointement 
avec  le  Miniflre  d'Etat  de  Son  Alteffe  Sereniffime  ^ 
le  Sieur  Dieteric  Altet  Henri  de  Stratman ,  ayant 
Plein- Pouvoir,  (3  le  tout  a  été  articulé  de  la  ma- 
nière fuivante. 


Article  I. 

Duché  de  Cléves. 

§.  I.  TyRemiérement  que  Son  A.  U.  de  Brande- 
JL  bourg  maintiendra  (3  protégera  ceux  de  la 
Religion  Catholique  Romaine  non  feulement  dans 
leurs  Exercices, Eglifes , Chapelles,  Ecoles,  13  Ren- 
tes,  telles  qu'elles  puiffent  être,  &  dont  ils  font  pré- 
fentement  en  poffeffion  :  Mais  elle  kttr  fera  encore 

donner 


DU     DROIT 

be  ^<;i/ï(idx  iSntet/  Q'iicanm  lltlb  Bénéficia  bep  Execution  Oie; 
1672,    f^^  ^«dl«i*é  berse|îfllc  reftituiieii  (aifeii/ bag  iTe  berfelben  2Cittf= 
'  finiffte  unb  lâefâfe  uoii  beï  3ei£  imb  aifo  iii  bisfein  1672..  uiiô 
folscubeii  3aljr«i  uôttiâ  âenie)T«ii  foU«i. 

1.  ©ie  ijaîbfdjeib  bec  0rtjîi)ïat  îKm\)th  ju  SBimmet». 

2.  ®ie  2)iC(irie  S.  Nfcolai  ju  ^Jeese. 

3.  2)iCtitie  S.  Catherinse  in  îitt. 

4.  Smei)  Sïlalbeï  SXogçîcii  iiiib  «tec  "ttnilet:  glfBifd)/  fo  pt 
ôem  <DiiiîotiU  ;TventI)en  tit  ^etyenbeiin  <^ti)'om/  imb  baOcï  »on 
bm  £.itI)oIifd;en  Sicnrib  béni  ^aflDvi  bàfelbjîeti  reftituirt  teec» 
6cn  fûltèii. 

5.  Snjeij  SOÎalber  SÎDagcn  »oï  bcti  ©d^ulineifler  }u  Ubein. 

6.  ®itê  Officium  Matutinale  iii  Jjeijm. 

7.  Sué  Officium  S.  Anna  in  ^eïpenbUHcE  fotl  beilt  ^(l|Ti5ti 
reftituirt  njerbcn. 

8.  2)icniie  trium  Regum  jit  @od;.' 

9.  Sic  reditus  Sacelli  S.  Sebaftiani  in  ©rtnenDwâ- 

10.  ^nlbe  Oilbe  Jf^encÇcn  ju  ©oenébecf. 

11.  "èie.sii  ber  S3mm  S.  Nicolai  jit  ©inbetid)  3el)Btige 
9îentl)en  fotfen  bcii  Satljclifdjen  fliié  bec  (gd;Icut«cci;  a-antcn  be^ 
la^kt  wcrben. 

Il .  5tuiS  bec  23icnrie  B.  M.  V.  ju  JSflmincfcien  îel)en  SCeidj^» 
t^nlec  }nl)tlict)é. 

13.  ®ie  rudera  »on  bec  Sicd^eii  jit  ©lîffëltriîjcf/brtbe!)  ilbn^n 
î«(ileid;  fteogegeben  roirb/  nn  bem  Ôct/ba  biè  rùder,a  je^onod) 
fleben/  cine  iieunJc  ^ivd;  511  bnnien  Jf  unb  bàé  Èiercitium  publi- 
cum ,  rcam  biè  ^irdre  «erfectigt  /  bacinneii  ju  l)altm/  unb  fbH 
<tud)  fllébaim/neinblidi  nnd)  uerfettigtcr  Sicd?e/  obec  fo  b'rtlb  ber 
^aflor  anfan^m  rairb/  ben  ©etteébienjï  (i5brt  ju  wecndjten/geî 
meltem  ^nfloci  bie  ec)ïc  in  l)6d)fÏ3.  Sbto  Êbucfdc|ÎI.  ©ucdjl. 
Q:nrni)  in  ïnntcn/  gcnnenburg/  obec  Qeiitgberg  «ecfnttenbe 
■Praébenden ,  bod;  oljne  incorporation ,  urtb  application ,  juges 
n»nnbt  wecben. 

14.  3in3leid)en  foffen  fie/ bie  9lômifd>Ê«ic!)o[ifd)e/ g«(td)t  I)<t» 
fcen  /  ut  Tiltea  (£aUm  an  einein  OrtI)e  n)cld)ec  bec  2?e|lung  nid)t 
JU  nnbé/  nnb  nid;t  fd)nblid)/eine  nenje  Sicd)e  ju  bawm/  unb  in 
îecfelben  brté  Eïercitium  publicum  ju  balcen  «nb  ju  lîben.  @o 
foU  aud)/  wrtnn  bie\^icd!e  txbamt/  obec  bec  Ç>(i^oc  (infnngtn 
wicb  bcii  @cfteebicn|^  aUba  ju  ueccid;cen  /  gcmrttem  Ô)npoci 
îiie  fligbnnn  lld;  etkbigenbe  Praebènde  in  ibrec  £butfiîi:(l!.  Siirdjf . 
"iixnw  inïnnten/  £c(inenbiicg  /  DbecS^einÇberjj/  bo4)  âleid> 
ÏOil  obne  incorporation ,  conferirt  K)ecben. 


If  ®ine  îKmt  Bon  einein  ntten  ©d)i[B  «lié  bec  Xentmeiflecet) 
Êinbcid)  bem  Capitolo  bafelb(l. 

16.  ®te  Siciicie  S.  Catherinœju  ^^efen  in  bec  ©ilffel/  bodi 
bnf  m  \1an.  bcé  ^aiiffë-Selbé  fo  uoc  boê  Jus  Patronatus  mt^ 
ben  worben/  bcin  ^niitfec  obec  befen  gtben  einbitnbett  fS.tiihS:, 
tljalec  reflituirt  werben. 


n.  @oa  brtê  (gfinoniertt/  roeld^eé  bec  jeétgc0(tjiioc  in  fffeue 
innen  bftt/  bem  $>ajioc(if  bafelbjî  incorporirt  mecben. 

18.  ©oa  bflë  gapiful  JU  glc»e  bn6<n  bné  Jus  nominandi 
Cber  praefemandi  Vicarios  ad  Vicarias  S.  Nicolai  &  Barbarœ , 
S.  Catharmae  &  Wilgefortis  &  S.  Trinitatis-in  bec  Êoffe«iflt 
Sitd;en  bnfelbli.  .  ^ 


19^.  Smgleidxn  foH  tg  anê  bec  Sicacie  S.  Ann*  ju,  dit- 
vi  inbrlid)^  snxinêig  &w(d}t  "i^n  mmx  beé  2îicnren= 
Jjrtufejt  / 

îo.  Unb  auê  bec  Stcaceç  S.  f  homse  jâbclidjé  (tdjijefin  ffic. 
»ifd)e  ■îbiriec  bebnlten/  bné  Sicnceç^Jjaufi  rtbec  beibec  béneii 
gu(inàelifc|)crt/  tDeId)e  bnfTeîbe  jeéo  ^abcn. 

^  *';,•  ®-j%"  J*'  <*"*  "^'^''^'^  ^"^P  tmb.^efominenbiercditus 
Capellas  ni  <»{oi)lanbt/  mit  bem  SKiîcflïrtnéï. 

§.  1.  itbec  biefeê  Men  benen  Kômifd;=CafboItfd)ett  nud)  fol» 
^'J^l'?^'5''"'",f^  Bénéficia,  Jod)  nidx  cberibec/  aW  mnn 
Wbicfelbtge  cclebiget/  unb  butd)  TOgnng  bec  je^igen  pebigec 
unb  S3e(i6er/n)eld)e  benennec/nnb  roo»on  bie  fpecifîcation  lîbec» 
âebenn)ecbenfoae/»(icflnc/  reftituîittperben/  alà 


T©M.  yii,  Pam.  I, 


D  E  S     G  E  N  S.  173 

iio»;ier  en  exécution  de  ce  Traité  les  fuivans  Biens  AnnÔ 
Ecclefiafliques^Vicarints  ^  Bénéfices,  pour  pouvoir  tAri 
entièrement  jouir  des  Emolumens ,  fe?  Revenus  dés 
à  prefent ,   i^  ainfi  dés  Van  i6jz.  ^J  pour  tous 
les  aàs  à  venir. 

I.  La  moitié  des  Revenus  de  la  Cure  à  Bimmem 
z.  Le  Ficariaî  de  S.  Nicolas  à  PFeze. 

3 .  Le  Vicariat  de  S.  Catherine  à  Ttll. 

4.  Deux  mefui-es  de  iM,^  quatre  Ecus  Monnoyt 
de  Cléves  appartenans  aux  Rentes  de  la  Cure  deKer^ 
venheim,  y  qui  feront  ainfi  reiïdUs  par  le  Ficaire 
Catholique  au  Pafteur  de  ce  lieu. 

f.  Deux  me  fur  es  de  blé  pour  le  Maure  d'Ecole 
à  Udem. 

6.  L'Office  Matutinal  à  Heyen. 

7.  L'Office  de  S.  Anne  à  Kervendonk  fera,  rendit 
à  ce  Pafieur-là. 

8.  Le  Vicariat  trium  RegUm  à  Gok. 

9.  Les  Revends  de  la  Chapelle  de  S.  Seiaftien  h 
Cranenbourg. 

10.  Les  Rentes  de  demi  Florin  à  Sonsbék. 

II.  ^' on  payera  des  Finances,  {ou  Schleute- 
He,)  de  Xanten  àuit  Catholiques  les  Rentes  appar- 
tenantes au  Vicariat  de  S.  Nicolas  à  Ginderik. 

12.  Du  Vicariat  de  Nôtre-Dame  à  Haminkelen 
annuellement  dix  Ecus. 

I  y  Les  débris  de  l'Eglife  à  Dufeïwert,  enfemble 
le  Privilège  d'y  bâtir  une  Eglife  neuve  fur  ces  débris i 
&?  d'y  avoir  enfuit  e  l'Exercice  libre,  en  forte  que 
cette  Eglife  étant  bâtie ,  ^  le  Pafteur  y  commen- 
çant l'Office,  on  lui  donnera  la  première  Prébende, 
qui  pourrait  écheoir  à  fon  A.  E.  dans  [on  tour  à 
Xanten,  Cranenbourg ,  ou  à  Heinsberg ,  toutefois 
fans  y  incorporer  une  telle  Prébende. 

14.  De  même  auront  les  Catholiques  Romains  lé 
pouvoir  de  bâtir  une  Eglife  à  Calcar  le  Vieil,,  en  tel 
endroit,  qui  ne  pourroit  pas  incommoder  les  Fortifi- 
Catiàhs,  pour  en  ttf'e  trop  prêche,  £5?  ils  Auront  en 
telle  Eglife  l'Exercice  public  de  leur  Religion,  13  fi- 
tôt  que  l'Office  y  commencera ,  en  donnera  au  Curé 
i(ne  Prébende ,  qui  pourroit  écheoir  à  Son  A.  E.  par 
fon  tour  à  Xànten,Cranefiiourg,ou  Heitlsberg^mm 
toutefois  fans  en  faire  incorporation. 

t  f .  Une  Rente  provenante  d'une  vieille  Dette , 
qui  fera  payée  par  le  Receveur  à  Emeric  au  Cha- 
pitre dit  Lieu. 

16.  Le  Vicariat  de  Sainte  Catherine  à  KerÂèr 
dans  i'Eifeli  à  condition  pourtant ,  qiie  pour  rerii- 
bourfer  l'argent, qui  à  été  payé  pour  le  Droit  de  Pa- 
tronage, on  rendra  h V Acheteur ,  ou  à  fes  Héritiers, 
la  Somme  de  céht  Ecus. 

17.  Lé  Canonicat,  dont  k  Curé  â  Cleves  jouit 
prefent ement ,  fera  incorporé  à  fa  Cure. 

iS.  Le  Chapitre  de  Cléves  aura  le  Droit  de  nom- 
mer ,  ou  de  prefenter  les  Vicaires  aux  Vicariats  de 
S.  Nicolas,  y  de  Sainte  Barbe,  de  Sainte  Cathe- 
rine, £5?  Wilgefortis,  f3  de  la  Sainte  trinité dans 
r Eglife  Collégiale  de  ladite  ViïUi 

ip.  Eiifèmble  recevra-t-il  annuellement  vingt  E- 
cus,Monnoye  de  Cléves, du  Vicariat  de  Sainte  Anfie 
à  Cléves,  à  caufe  de  la  Maifon  du  Vicariat, qui  y  eft. 

20.  Pareillement  tous  les  ans  dix-huit  EcUsMon'- 
noyé  de  Cléves,  dit  Vicariat  de  $.  Thomas,  dont  la 
Maifon  rejltra  phuftam  à  ceiix  de  la  Religion  Refor- 
mée ,  qui  la  pofiedent  prefintement. 

il.  On  leur  rendra  auffi  les  Revenus  de  la  Cha- 
pelle dans  le  Moyland,  avec  les  Arrérages, 

§.  z.  Outre  tout  cela  on  rendra  encore  aux  Catho- 
liques Romains,  les  Vicariats  à?  Bénéfices  qui  fiii- 
vent,  bien  entendu  en  cas  d'ouverture,  ou  de  morî 
des  Pafteur  s  qui  en  joutjfent  prefentement  ^  6?  dtint 
on  donnera  fpecification. 


JiSi» 


Z 


f.  u 


CORPS    DIPL 


Anno 


174 

I.  Stcrtïm  B.  M.  V.  in  ûunlbuïg. 

X.  S5t«  3)iC(irci;  B.  M.  V.  in  28ec6e- 

?.  ®ic  SiCfltcp  S.  Batbarx  in  SBiflicI). 

4.  ®ie  2>tcnten  B.  M.  V.  in  ?K<e^/  bod)  bflf  roegen  b«ï  rtn^ 
gcroenbeten  Unfofien  suuotbcnft  funjf  iiub  imnm  mdmmt 
jïiebcï  eïlîattec  wecben. 

y.  ©Cï  JU  9]iebeï-2ncnntct  pto  luminaribus  Ecdefiae  ge? 
Wibineteï  ge^enbe. 

6.  <S)ie  Sitawn  B.  M.  V.  in  Ubem/  bo*  ro/ïben  ben  €mu 
<icIifd)m9îcfûrmittetiSemcme  barauâ  jrtl)tlKl)  funft  iinbjmnnêta 
9îcid)étbnlet/  wûée  btefdbe  bardiië  uot  bem  3al)t  i6îi-.  8f 

7  Çffiné  bie  <3am\iê  (Jflpetrc  in  bcï  ©Mbt  gnlcoï  nnbelrtnât/ 
foa  bcm  beffaas  auffaetid^ctem  2îerâleid;  nad^geUbt  luerben. 

8  3n  bem  ^nçfcnljaurc  jtt  35«f  futtm  dud)  9î5mifd)(2:«!)0» 
lifdje  ^iBrtçfentinbet  (luffgcnommcn  tvcïben. 

«  :i   "^«n  bem  melidjcn  3imgfrflulid;cn  ^cltlidjm  ©tifFf  îu 

«fdiebe  butd)  refîgnation ,  Dbcr  butdjbenïobt/  benmXomifd)= 
latholifdien  bié  ju  foldjet  3«bl  conferiret  rocrben/imb  borubet 
dSreol  1  it  iten  3CÏ  bic  g;Stbolifd)cn  M  monmm  unb  iu- 
tb  Xn  fabiâ  feçn/  au*  fiînfftig  /  wa""  8"  S3«&bi«  ?"'«•« 
BoS  bct  llmigdifd-ct  K^luiton  â"«fen/b.e  bnttc  auë  en 
ffatbolifdjen/  îU  ûbetenbovff  aber/  raann  breç  guanaeliirte 
DSHctuefenybie  «ierbte  mts  ben  £atl)0  i  d;en  eïroeljlet/unb 
«é  bnmit  fort  fiît  foït  nlfo  â«l)«l«n  tcetbtn  fca. 


§.  4.  -Xu*  fûffe  bit  eine  ob«  ftnbe«  S?eltâiûnê*3unâf«  baê 
ftene  offentltd)e  Exercitium  bnben/  unb  wann  fie  nidH  fonflen 
in  1 58eid"Sc  n/q)rebi3ern  unb ©eelforgeren  wtfeben  fepn/obec 
fid  ^^^n  bk  in  bet  naie  obne  il)re  incommod.tnt  b'nfoinmen  / 
«cbraudicn  fJnnen/fteçlleben  «nb  unbenommcn  feçn/  btc|clbe  ab^ 
fonbetlid)\)or  |td)  i  beMen/  Sa  bann  aud;  b.eSotbolifdje  <iué 
biém  m'ttelen  j^ldidjé  mit  jn)eçbimbert  9lc.d)«bn  «  sum 
falar^  ucrfel)en  werben  foUen/  bod)  baf  ben  gnangel.fdxnpre. 
biacrn  anë  bem  jcnigen/  waé  fie  bid  nnbeto  auê  m  i&tiffté 
SJlittelcn  âel)«bt/  unb  senolfcn/  md;té  «bâePf , 


I.  y.  Unb&«mn«d)inbemalfoaettrtnbten?fl<ben=Recefs»(5m 
0.  Septembris  beé  1666.  ^aW  »erglid;en/  ba?  bte  gCeltgioné^ 
©ad'cn  in  benen  mit  ©taatifdjec  ©arniion  befe^fen  (gtabten 
burd;  nbfonbetlid)c  CommiiTarios  in  Ht  @Ut«  bepiulegen/  aie 
lat  tè  flud;  babcç  fein  bctcenben. 


Articulus  IL 


©ïofffdjrtfft  Wlm^- 

^.  I.  fckô  »i«I  nun  bie  ©wfffdjaflfiî  SSnatcf  nnbetrifp/  mU 
^  len  3bre  gbutftîrlll.  S)utd}l.  gleid;  roic  im  gleyi- 
fdxtVbie  KômifdJ'tEfltbûlifdîe  beç  bem  jenigen  waé  fie  nn  ®;i:eïî 
titien/  ^itd)en/  Caçcaen/  @d)ulen  unb  Kentben/  fie  l^nben 
nrtbmen  n)ie  fie  rcoUen/âeaemtsrtrtiâ  bcfiéen/  ju  jcbetjflt  gnabiâfi 
fd;u6en/ unbl)flubl)flben. 

§.  2.  ttnb  wetl  bie  Sjetïen  î»faIé'9le»Burâtf*e  fiîï  gîmelfc 
SJ5mifd)'(Satbolifd;e  nn  untcvfd)ieî)enen  Orten/  in  benen  im\)t' 
rifd)cn  Çiïd)en  bnd  fimultaneum  Exercitium  mit  ber  52albfd;eib 
beï  gird)en  unb  ^fan:'9îentben  prastendirt,  bngegen  aber  unb 
baf  Çiî  non  fold'er  iljret  praetenfion  gan(ilid)unb  immeranbrenb 
abacfianben  /  «on  l)éd)fi3eb.  3brei:  gb"ïfijrfil-  ®urd)l.  il)nen 
(indbiaft  uetgénnet  tmb  jugelaflen  /  an  benen  funff  nûdjfolgenben 
£)ttljen/  Sird)en  obct  (laftUta  ju  bamen  «nb  an5urid)ten/  unb 
in  benfelben  bné  ôffe"'i'd)e  frêne  Exercitium  ju  Ijnifen/  bobenc; 
beng  fûtlen  (iti  mm  biefer  gScnaleid;  ratificitt,  unb  bie  ratifi- 
cirte  Exemplaria  gegencinnnbet  auégemedifelt  tcerben/fiinjf  tau' 
fenb  Keid'éthalct  in  einer  Summa  cmçfanijen. 

g)ie  fiînjf  Exercitia  publica  flber  fotten  fie  bflUen  ju 


I.  Xjrt» 


I. 

z. 

3- 

4- 


O  M  A  T  ï  QJJ  E 

Le  Ficariat  de  Néire-Dame  à  ^aïhourg. 

Celui  de  Nôtre- Dame  à  Weze. 

Celui  de  Sainte  Barbe  à  Bijlik. 

Celui  de  Nôtre- Dame  à  Rees ,  à  condition^ 
qu'on  rembou'fera  auparavant  vingt-cinq  Ecus  pour 
les  frais,  qu'on  y  a  faits. 

f .  jûu  l^'icariat  du  Bas-Mormter,  la  dîme  dejîi- 
née  pour  les  Cierges  de  l'Eglife. 

6.  Le  Ficariat  de  Nôtre- Dame  à  Udem,  dont 
pourtant  on  réferve  exprejfement  pour  les  Evangeli- 
ques  de  la  Religion  Reformée  annuellement  les  vingt- 
cinq  Ecus  y  qu'ils  en  ont  tiré  avant  Fan  i6f  i.  de 
forte  qu'ils  les  tireront  encore  à  f  avenir. 

7.  ^ant  à  la  Chapelle  de  l'Hôpital  de  Calcar, 
on  fuivra  la  Convention ,  qui  a  été  faite. 

8.  On  prendra  auffi  des  Enfans  Catholiques  à  la 
Maifon  des  Orphelins  à  Rees. 

§.  3.  ^'on  mettra  à  l'avenir  dans  le  Chapitre 
Séculier  des  Dames  Nobles  à  Bedbour ,  pour  le  moins 
une  treijiéme  partie  de  Demoifelles  Catholiques ,  ^ 
dans  celui  de  Ohersdorf  pour  le  moins  une  quatrième 
partie  desdites  Catholiques  Romaines.,  6?  qu'on  rem- 
plira ce  nombre  par  l'ouverture  des  Prébendes ,  qui 
vaqueront  les  premières ,  fait  par  réjtgnation,  ou  par 
mort,  là  que  par  après  les  Catholiques  en  feront  éga- 
lement capables  que  les  Reformées  j  C?"  ^i  Luthérien- 
nes :  (^  dinfl  quand  il  y  aura  eu  deux  Dames  ou  Su- 
périeures de  la  Religion  Evangelique  con/ecutivement 
à  Bedbour ,  on  choifira  pour  la  iroifiéme  une  Dame 
de  la  Religion  Romaine  :  De  même  qu'on  prendra 
auffi  une  Dame  de  ladite  Religim  Catholique  Ro- 
maine pour  la  quatrième  à  Oberndorf,  en  cas  qu'il  y 
eât  déjà  eu  trois  Dames  de  la  Confeffton  Evangeli-' 
que,  Cs?  on  continuera  toujours  de  cette  manière, 

§.  4.  Chacune  desdites  Demoifelles ,  fait  Proteflan* 
te  ou  Catholique ,  aura  l'exercice  public  de  fa  Reli- 
gion ,  y  quand  elle  ne  fer  oit  pas  d'ailleurs  pourvue  dt 
Confeffeur ,  Prédicateur  (3  Dire6leur,ou  qu'elle  n^au- 
roit  pas  la  commodité  de  s'enfervir  aifément  dans  le 
voifinage,  il  lui  fera  libre  {^permis,  d'en  prendre 
expreffement  pour  elle,  &?  on  payera  annuellement 
pour  falaire  deux  cens  Ecus  de  Biens  du  Chapitre,  fans 
toutefois  diminuer  les  Emolumens ,  que  les  Pafleurs 
Proteftants  ont  tiré  jmqu'à  préfent  desdits  Biens 
du  Chapitre. 

§.  f .  Et  d'autant  qu'il  ejl  convenu  par  le  traité 
féparé  du  p.  Septembre  1666.  que  dans  les  Filles, oU 
il  y  a  Garnifon  des  Etats,  les  affaires  de  Religioa 
feront  réglées  par  des  Commiffaires  ^  on  s'en  tiendra 
à  cela,  fans  y  rien  changer. 

Article  II. 

Le  Comté  de  la  Marc. 

§.  I.  "TyOur  ce  qui  efi  du  Comté  de.  la  Marc,  S, 
JL  ^.  E.  déclare  d'y  vouloir  auffi  bien  qu'an 
Pays  de  Cléves  maintenir  i3  protéger  les  Catholiques 
Romains  dans  tout  ce  qu'ils  y  poffédent  d'Exercices , 
d'Eglifes,  de  Chapelles,  d'Ecoles  &  de  Rentes  quel- 
les qu'elles  puiffent  être. 

§.  2.  Et  comme  on  prétendoit  de  la  part  de  S.  A. 
E.  de  Neubourg  pour  les  Catholiques  l'Exercice  publie 
enfemble  avec  les  Luthériens  dans  plufieurs  de  leurs 
Eglifes,  S.  A.  E.  a  bien  voulu,  pour  faire  deftfier 
de  cette  prétenfion, permettre  aux  Catholiques  de  bâ- 
tir des  Eglifes,  ou  Chapelles  dans  les  cinq  Places 
fuivantes,  Ù  d'y  avoir  l'Exercice  public,  fçavoir 


I,  à  Har 


Anno 


Dtr    DROIT    DES    GENS. 


3.  <£t)dt\. 

4.  Wlawix- 


Itfcben  Êx««itieii  miff  dnigcnTOelidjenSSnufecen  tnbieferfâtnff' 
jM)(»fft/  roie  bet  goanâeIifd;en  €;cercificii  l&a(ber  (iu(f  cinigen 
^belid)enSjnuf«en  tn  bemSjer^ogtbumb  SSerge  baÇtn  «ecâlidieit/ 
bnf  gcinclte  SXémifd)  Cifbolifd'e  in  bct@t:nfffd)nfft2J}ntcf  ibren 
éf^ntlidicn  ftcçeii  (ÔDtteébiertf?  fottcii  lîben  «uff  beil  bm;  Tibc 
Iid;en  Sîfl«feïcn  m  bec  @rrt|fjfd;<ift  gjîatcf. 

^t.  %mmfteii/  «m  "JCinlJt  3fetIol)«  /  frêin  »ort  tôxaM  ju» 
fiutbig. 

a.  ûp!)«btct  iin  Tlmbî  Uniirt  /  6em  »on  îJïicfenboïff  gc= 
!)5ri3. 

3.  Zotd  8U  SJccingen  im  ^inbt  Jjnmm;  unb  îroat  bergefîalt/ 
èrtS  team  fd;oii  (jietned;^  biefe  'Jtbelirtx  ^âufer  nn  £ii<ingclifd)C 
îommen  obet  ttansferirt  njetben/  cbcr  ber  SBcfî^fc  fetne  S^eligion 
«nbeten  folfe/  bnÇ  bannie  aiififoldje  fntte  bte  SXôintfd;  grtfbo' 
lifdje  ©emeine/  fo  alëbnnn  b(ifelb)î  fîd)  fînben  it)icb/an  ober  beç 
benciifdbcn/ob£r  bod;  nedjfigdegeiicn  ôctl)  y  il)rm  @ottcébi«nf( 
mit  SSefHd;»unb  QCn!)6timg  bec  «prebigteii/  ffl^effen  unb  Admi- 
niftration  bec  ©nccdincnten  nocÇ  njie  i?br  ungebliibect  iSbett  iinb 
txictn  continnicen  f  ônne. 


§.  4.  Itud^fcB  bert  SXbirt.  Srttbolifdjch  in  bec  (gMbfgajiDetf 
Jaâ  Exercitium  iti  einec  bafelbtï  uori)anbenen/  unb  >iecfrt[[enbcn 
€(ipeOen  B.  Mariae  Virginis  becgcfïalt  vecjîattet  reerben/  gleid; 
jte  baffelbc  im  ^obc  j-^ji.  unb  folgenbé  in  bec  OnPbduf  »(£<i- 
îietten  vdc  ginnfdjerung  berfelben  geiîbet  I)aben/  wic  fie  bnnn  jsu 
bemgnbe  gcmelbte  C<ipeCe  Marias  Virginis  <iuff  ilîcc  Sofenjcie^ 
in  leparicen  roôgen. 

§.  f.  â'"9W*en  fûtIenbie9ÎDmird)£ntbc»Iifd)eiI)Cen@ottcê= 
îienjî  (luff  bein  Siî(il)tl)(iufc  ju  $8I«ncèenfîcin  continuitcn/unb  bie 
4Ut!)ccifd)cn  Untectlianen  bnfclbfi  ein^tinbect  Sîeidjétljnlec  juc  ré- 
paration bel)  <iuén)ed;flRIiing  biefeé  RecelTus  gebcn/  bec  ^Sla- 
ât(Jcat  nbec  bafelbjl  Ijieinit  befe()ligct  fcpn/  bic  îfJomifd)  Cotl^o» 
lifdje  in  jeit  wnbrenbeit  ©otteébienfl  nidjt  ju  turbiren/  no4)»on 
(inbecen  turbicen  ju  laffeii. 


i.  6.  ©0  fûBen  rtuct)  in  bem  gbliec  S.  Catharinœ  in  Itiiild 
fû  ml  £at&ûlifd)c  ^m'âf^ï"  .sugelnffen  njecben/  a\à  Un  eï|îen 
Januarii  beé  1614.  3«br^  î""^'"  ecweif  lid)  geroefeii. 

§.  7.  gn  benen  £[&flecctt  ju  Scimcn  /  iiîbtgenbDCtmunbt  unb 
SKrtïienljeibc/  Oleibet  eé  wie  eé  Wéljeco  âercefen  unb  nod;  ijï, 

§.  8.  3n  bem  (£Io|îec  Sfîocbei:  SioéfM  vot  beitt  S3rtmm/f6tt 
(lOeé  gel)alten  tverben  wie  eé  Anno  1624.  gewefen. 

§.9.  3n  bem  3ungfcâulid)en  SBeltlidjen  ©tif f  i\\  Slatenfcerg/ 
iinb  JU  ©t.  SBnlbucg  in  ©cejl  foŒ  juin  ïpenigfjen  bàë  britte 
îljeil/unb  in  benen  'JCbelidjen  ©tiffteren  5rtmbenbecg/(9e»eWî 
betg/unb  îjerbicfe  juni  roenigjlen  iaê  «iecbtCîbeil  mit  9?omifd;5 
€rtfI)olifd)en  3«"gf«n  befe^ct/  unb  monn  biefes  tnetbte  obec 
britte  'îijeil  nid)t  befe^et/bie  Praebenden  bcç  bec  ecjlcn  SSatany 
fe  gefd;el)e  bucd)  bie  refignation  ober  burd)  ben  'îobt/iXcuufd> 
€atbolifd)en  bif  ju  foId)ec  3nbl  conferiret  /  unb  bnciibec  gleid). 
irobl  nidjc  n)enigec  bie£<it!)oIifd;e/  aU  SKeformicte  unb  iutberi» 


§.  10,  3rt  bém  ©tifft  Êïatentècg  unb  ju  ©.  «JBitburg  in 
©oe|t  fouen  jwo  gttnngelifdje  ndd)  einanber  /  unb  bie  britte  eine 
3îomifd)=(s;atbolifd)e/in  benen  ©tifftccen  Îîcunbenberg/@ei'elé5 
terg  unb  Sjetbicfe  nbec  brei)  (gi'>nngelifd)e  nad)  einanber/  unb  bic 
jjierbte  Sraro  eine  9?ûmifd)=£atbolifd)e  fcpn/  unb  in  fol= 
tl)cc  Orbnuns  etjceljlet/  unb  bamit  fort  fur  fcrt  alfô  gebalfcn 
tvetben. 


ToM.  yil.  Part,  I. 


I.  II.  Se 


1.  à  Haghen. 

z.  à  Sch-welem-. 

J.  à  Eickel. 

4.  à  Metigedé. 

f .  à  Oftunne. 
&?  on  leur  payera  de  phs  cinq  mille  Ècus  pour  iinè 
fois,  fi-tèt,  que  ce  Traité  fera  ratifié^  y  que  les 
exemplaires  en  feront  échangés. 

§.  3.  On  a  pareillement  accordé  aux  Caîholiqueî 
l'exercice  libre  en  quelques  Maifons  Nobles  dans  ledit 
Comté  de  la  Marc,,(^  de  la  même  manière  qu^on 
accordait  l'exercice  aux  Reformez,  dans  Quelques  Mai- 
fons Nobles  du  L>uché  de  Berghe,  de  forte  que  les 
Catholiques  feront  publiquement  £5"  librement  leurs 
offices  dans  ces  trois  Maifons  du  Comté. 

I .  à  Hemmeren  dans  la  JurisdiSlion  appartenant 
au  Seigneur  de  Brabeck. 

z.  à  Opherdick  dams  le  reffort  d'Unnu  5  qui  efl  au 
Seigneur  de  Frifendorf. 

3.  à  Torck  de  Heringhen  dans  le  r effort  de  Ham: 
bien  entendu  qu'encore  que  ces  Maifons  Nobles  fus- 
fent  transportées  enfuite  à  des  Seigneurs  Reformez  j 
ou  bien  que  les  Poffeffeurs  fe  fiffent  de  la  Religion  » 
le  Corps  des  Catholiques ,  qui  s'y  trouverait  j  pourrait 
néanmoins  continuer  fes  exercices  dans  lesdites  Mai- 
fons, ou  bien  dans  d'autres  des  plus  proches,  fjf  y 
fréquenter  publiquement  les  Sermons ,  (s!  les  Meffes^ 
Ï3  recevoir  les  Sacremens  avec  la  même  liberté 
qu' auparavant. 

i  4.  G»  permeîtra  aufjî  l'exercice  public  des  Ca- 
tholiques dans  la  Fille  de  Schwert  à  la  Chapelle  de 
Nôtre- Dame,  qui  s'y  trouve ^  quoi  que  presque  rui- 
née, de  forte  qu'ils  la  pourront  réparer  à  leurs  dépens, 
£5?  y  faire  leur  Office  de  la  même  manière ,  qu'ils  le 
faif oient  Van  i6fi.  fîf  enfuite  dans  la  Chapelle  de 
l'flôpital  avant  qu'il  fût  détruit  par  lé  feii. 

§.  f.  Les  Catholiques  Romains  continueront  de 
même  leur  exercice  public  dans  la  Mai/on  de  Fille  i 
Blanckenftein  ^  Cs?  les  Habit  ans  Reformez  leur  paye- 
ront cent  Ecus  pour  des  frais  de  réparation,  fi- tôt 
que  ce  prefent  Traité  fera  échangé  y  Von  défend  par 
ceci  bien  expreffement  au  Magiftrat  d'y  troubler  les 
Catholiques  pendant  V office  qu'ils  y  feront,  ni  de  per-> 
mettre  que  perfonne  y  aparté  de  V empêchement . 

§.  (5.  On  fouffriraauffi  dans  le  Cloître  de  Ste.  Ca- 
therine td  nombre  de  Demoifelles  Catholiques  qu'on 
pourra  montrer  y  avoir  été  le  \.  Janvier  de  Van  1624^ 

§.  j.  Dans  les  Cloîtres  de  Camcn,de  Lutgendort- 
munt,  £5?  de  Marienheid,  on  fe  tiendra  à  ce  qui  s'y 
efl  pratiqué  jusqu'à  prefent. 

§.  8.  Dans  V Hôpital  du  Cloître  Nort  devant 
Ham,  on  obfervera  le  tout  félon  Vétat  de  Van  i6za. 

§.  p.  Dans  le  Cloître  Séculier  des  Dames  à  Cla- 
renberg,  £«?  dans  celui  de  S.  PFalbourg  à  Soefl,  on 
mettra  pour  le  moins  une  troifiéme  partie  de  Demoi- 
felles Catholiques  :  &?  dans  les  Chapitres  Nobles  de 
Frundenberg ,  Gelielsberg ,  £5?  de  Herdike ,  on  en  met- 
tra tout  au  moins  une  quatrième  partie,  G?  eri  cas 
que  tel  nombre  n'y  fût  pas  encore,  on  le  fera  au  plu- 
tôt en  conférant  les  premières  Prébendes ,  fait  qu'elles 
vaquent  par  refignation^ou  par  mort  de  quelques-unes, 
aux  Demoifelles  Catholiques ,  ^f  par  après  tant  ceh 
les- ci  que  les  Proteflantes  feront  également  capables 
d'y  parvenir. 

§.  10.  Dans  les  Chapitres  à  Clarenherg,  6?  de 
S.  PFalbourg  à  Soefl ,  il  y  aura  confécutivement  deux 
Dames  Proteflantes ,  &?  pour  la  troifiéme  une  Catho- 
lique, mais  dans  les  Chapitres  de  Frundenberg,  Ge- 
velsberg ,  fc?  Herdike ,  il  y  aura  de  fuite  trois  Da- 
mes de  la  Religion  Prate fiante ,  fcf  la  quatrième  Da- 
me fera  de  la  Religion  Catholique,  6?  on  obferverck 
toujours  cet  ordre  dans  Us  éleêlions  à  venir. 


Annô 


z  % 


§.  lî.  // 


Ï76 


CORPS    DIPLOMATICLUE 


•  tlmt  ^sunnfeni  b«é  t«>)^  offcntlicljc  Exetcitium  i,abmi  iinb 

1^7  2.  roaim  lie  mcl)t  fonflen  mit  «Bda)tigctn/  ^tebigeni/  ^npoten/ 
'^  Dbct  êcclfotgttn  vetfc^cn  feçii/  ûbet  fid;  bereii  m  bec  nnlje/  brt 
fie  Dbnc  ihïc  incommoditnt  l)inîûmmen/  gebraucl)en  ton'.ien  / 
fceHfiebcuHiibunbenommenfcon/  bicfelbe  ai;fonberlid;  ^"  W' 
Lu  '  Sfl  bami  aud)  b.e  i£atbDlif*e  nuf  beë  to.titrtë=ÛJlitteleu 
mtM)i  mit  siren  I)uiibcït  iXeid)ëtl)alet  ju  faUruteii  /  bod;  m 
beneii  gurtngeltfd)en  «Pcebifleru  mt  bem  jcnisen/  rans  lie  bigj 
<inI)eïo  mig  bcg  etifFtô=SIJlitteleii  âe&abt  uiib  â«nolTcn/  m*té 
«Jbâe&e. 


§.  iz.  2fled)fï  btefcm  fo  fûff  ben  5)îomifd)»(j:atI)olir*cn  pars 
Vicariîe  S.Michaëlis  ju  S3Dd)um  imb  pars  Vicanse  S.  Gregoni 
ba<elbft  ben  Execution  biefcë  23ei:gleid)é  reftitmrt,  tertia  pars 
VÏcarise  S.Stephani  rtbec  juCimen/be»)  cr|lec  Sômm  mblib- 
ganâ  beé  K6t3«n  poiTciToris  jiiturt  segelKii  wetben. 


§.  15.  itnb  meil  îtiï  Soinj)  etenê  fur  i>ii  Soimfd)  £(itI)oIi!d)e 
(Drtftoten  tiiib  ©nccaancii  fi>  m  dlm  nié  coinrcf  bic  reftitution 
»erfd)cibenet;  Beneficien  femcr  prœtendirtnjotben/  fo  tjîueïgli» 
dieu /bag  bafûr  eininal)!  l'M  aU  fiîiiff  taufenbt  ïîeid;étl)(iler  unb 
bifi  bntrtn  biefelbe  roûvrf lid)  wci-bcn  afagetcnâen  feçn/  bteStnfen 
bapon  ad  fûnff  «om  ()unbcct  geceidiet/  unb  benenS3eïrenî>falS= 
9len)btitgifd)cn  begiccgeii  bet)  Ratification  bicfeé  Receflus  gnuâ' 
faine  aJecridjetung  gegcben  trctbcii  fotle. 


?.  14.  maê  brtiin  boé  jcntge  fo  biefcï  ©cifîlfdicn  @rtd)en 
!)(ilbeï  in  ber  4ip|lnbt  ju  l'crglcidjcn  anbeldiiget/  fold)eé  fou  intt 
Biuiel)mia  beê  hmm  ©rnffen  juv  iippe/  nnd;  "ZCnTOeifimâ  btê 
$eiicfd}cn  5tiebeHfd;Iuflee/  (ib3ctl)<»n  unb  cingeïtdjtet  wetbcn. 


Art.  III. 

eu  m  mm  bic  ©eirtlid)e  Jurisdiaion  in  bem  ^et^ogt^umb 
^s;le»e/  unb  ©rnfffdjdfft  ma'cd  (inbeiangf/  I)nben  fid) 
l)i)d;(l8cb.  3b«  Sbt'rfiîff"-  ®"td)I.  bnl)m  crtlnret/  bag  ce  b(t= 
mit  immcrbin  folgenbet  @c)lalt  gcl;a[ten  rcerben  foOcy  mobet) 
te  ai\d)  31;ïe  Siitlîl-  ®itrd)I.  mt  gîeirbiitg  ob  |îe  gleid)  Bon  3b' 
tct0\K'^ùcfll.  g)tird)I.  in  bicfet  ®eifilid;ei:  Jurisdiaions- 
@adje  etn  anbei:é  defîderirt  geijabt/  ibreé  û«é  iu  legt  bewenben 
Ifllfen. 

§.  I.  Stfflid)  foaen  bie  Officiales  ju  ïrtnfl)eii  /  ju  Embrid) 
tmb  jn  ©oei^  roic  uon  nlteré  mit  qualificirten  fubjeâis  betlcttet/ 
unb  cinc  moderitte  Taxa  Jurium  bernljmet  rcerben. 

§.  1.  3mci)tcnë  foffen  bie  officiales  mitBusieljimg  mm  tb' 
nen  jefôrii^et  cinI)eimifd)Cï  £ftcd)tégelel)rten/imb  jmnr  m  benen 
Dilïriâen  imb  grtdjcn/  in  wcldien  (te  «on  alteté  btg  bicljer  t^r 
Officialat  exerciret,  bie  @cbiil)t  iXcd;tenë  crfennen/  nié  mnun 
<ine»pcrfobn  niiffcine9îo:nifd5--Catbo[ifd)e  bie(Et)e  praetendiret , 
imb  «i  erfemîen/  ob  bie  gbe«2)crfiJtedumg  benen  3îed)ten  nud; 
gi5lfig  feç  ober  nidif?  Unb  bann  ob  unb  roie  rocit  biefeibe  ratio- 
ne  graduum  obct  fonjïen  julâffîg  obet  nid)f?  3ebo*  bergcfînit 
brtf  boni  ianbéfûïlîen  bie  dispenfatjon  »otbebflIten  bleibe:  9Bie 
<tud>  bec  Officialis  5U  crfennen/  ob  bie  gbc  quoad  menfam  & 
tWrum  obet  fonlien  beilmibigl  ®<ië  lîbrtge  bleibet3b«ï£bur= 
f\'frp.  ®utd)l.  <ilà  ianbsfiîrfien/  ivie  ce  bigbeto  obfervirt  wot- 
bens  ©oite  abec  in  betgleidxn  Matrimonial- gadjen  jn)ifd)cn 
gi'nngelifcbcn  unb  E)v6mifdj=C«tbûlifd;en  einigcr  ©treit  cnttlc» 
ben/  fotr  bcr  Ador  forum  Rei  îufolgcn/  unb  bie  Judices  einen 
jeben  nnd)  feinei  Sîeligion  3Jcd;ten  ju  «ït!>eilen  fd;ulbiâ  unb  ge= 
IjnUen  feçn. 


§.  3.  "ïBnmi  Teftamenta  »cn  Somifd)  =  (Jrttbolifdieit  q)ne= 
<?eni  nW  fèftatoribus  mtffgertd}tet  fcijnb/  nlëbnun  erîcnnet  bet 
Officialis ,  ob  fie  befinnbig/  unb  bie  formalia  ireld'c  bie  3Ced)te 
«tforbeten/  bnbei)  in  nd)t  gcnommenl  Unb  bnt  ein  bctgleidxn 
Teftator  »on  fcincrt  Patrimonial -@i'ifeten  nnd)  ôtbnung  bet 
gemeincn  iXedjtcn  cigeneé  Oeffltfenë  jtt  disponiren ,  bod;  ba^ 
barniig  feine  manus  mortua  mt^t/  maê  et  nbet  «on  bem  Bé- 
néficie etrootbcn/  fotl  eï  f4)ulbi3  fcp/bcï  ^iïd)en  obn  ben  Tit-^ 

men 


§.  II.  ]l  fera  libre  à  ces  DewoifeUes  de  Vme  fc?  AnNO 
de  l'autre  Religion  d'y  exercer  publiquement  la  leur ,       . 
y  en  cas  qu'elles  ne  fujfent  déjà  purvués  de  Pas-  I071» 
îeurs ,  Prédicateurs  fs?  Confejffeurs ,  ou  qu'elles  n'en 
pu[fent  pas  aijément  fréquenter  dans  le  voifmage ,  il 
leur  fera  aufft  permis  d'en  prendre  exprejfement ,  6? 
ainji  les  Catholiques   tireront  pour  gages  annuelle- 
ment deux  cens  Ecus  des  Biens  du  Chapitre,  en  forte 
qu'on  ne  diminué  pas  par  là  ce  que  les  Pajieurs  de  la 
Religion  Protefiante  font  accoutumez  de  tirer  desdits 
Biens  du  Chapitre. 

§.  iz.  //  fera  rendu  de  plus  aux  Catholiques  une 
partie  du  Vicariat  de  S.  Michel  à  Bokum ,  (5?  une 
partie  de  celai  de  S.  Grégoire  dans  ce  même  lieu,  dés 
que  ce  Traité  fera  échangé  :  mais  une  troiftéme  partie 
du  Vicariat  de  S.  Etienne  à  Camen ,  ne  leur  fera 
reflituée  qu'en  cas  d'ouverture,  ou  de  mort  du  Pas- 
feffeur. 

§•  13.  Et  à"" autant  qu'on  prétendait  par  compé- 
tence pour  les  Payeurs  Chapelains  Catholiques  plu- 
Jieurs  Bénéfices  dans  les  Pais  de  Cléves ,  (^  de  ta 
Marc ,  l'on  eji  demeuré  d'accord ,  qu'on  en  payent 
une  fois  pour  toutes,  la  Somme  de  cinq  mille  E- 
cus,  ^  même  r Intérêt  à  raifon  de  cinq  pour  cent  ^ 
jusqu'à  ce  que  cette  Somme  fait  entièrement  comp- 
tée, &?  on  en  donnera  au  temps  de  la  Ratification  de 
ce  Traité,  des  ajjârances  fuffifantes  aux  Miniftrei 
de  S.  A.  S.  de  Neubourg. 

§.  14.  Pour  ce  qui  eft  des  differens  fur  les  affai- 
res d'Eglife  à  Lipfîat,  on  en  fera  la  décifion  conjoin- 
tement avec  Monjîeur  le  Comte  de  la  Lippe  ^  i^  fi- 
lon les  Traitez  de  la  Paix  de  Weftphalie, 

Alt.  III. 

Touchant  la  Jurisdiaion  des  Ecclefiafliques  dans 
le  Duché  de  Cléves,  6?  la  Comté  de  la  Marc. 
S.  A.  E.  accorde  fg"  déclare  la  fuivanîe  manière, 
dont  cette  JurisdiSlion  y  fera  dorénavant  exercée, i^ 
S.  A.  S.  de  Neubourg,  encore  qu'elle  prétendît  </*• 
vantage  de  fadite  A.  E.  fur  ce  point,  a  pourtant 
enfin  aquiescé  à  ce  qui  s'enfuit. 

§.  I.  On  mettra  des  Gens  capables  pour  Officiaux, 
comme  ci- devant,  à  Zanten ,Emeric ,^  à  Soefi,^ 
on  y  prendra  des  'Taxes  ou  Droits  fort  modérez. 

§.  2.  Les  Officiaux  conjointement  avec  deux  Jifr 
risconfultes  du  Pats,  £9"  tels,  qu'ils  voudront,  dé- 
cideront dans  les  points ,  £5?  les  caufes,  oh  ils  ont  de 
tous  temps  exercé  leurs  Officialitez  ,  favoîr ,  quand 
en  matière  de  Mariage  quelqu'un  fera  Demandeur 
contre  une  perfpnne  de  la  Religion  Catholique  Ro- 
maine ,  ils  décideront  fi  telle  promejfe  de  Mariagt 
doit  fubftfier  félon  les  Droits,  ou  non ,  comnteaujji 
s'il  peut  fubftfier  par  la  proximité  des  dégrez,  à 
condition  pourtant ,  que  la  dispenfation  en  fait  refer- 
vée  au  Souverain  du  Pais.  Ces  Officiaux  jugeront 
de  même ,  fi  le  Mariage  doit  fubfijler  pour  la  com- 
munauté de'  Corps  £5?  de  Biens ,  ou  autrement.  Tout 
le  refie  demeure  au  pouvoir  du  Souverain,  comme  il 
l'a  été  jusqu'à  prefent.  Maïs  quand  le  différent  en 
matière  de  Mariage  eft  entre  des  perfonnes  Reformées 
£îf  Catholiques ,  on  obfervera  la  régie  commune  : 
Aftor  fequitur  forum  Rei,  6?  les  Juges  jugeront 
chacun  conformément  aux  régies ,  £5"  aux  Droits  de 
fa  Religion. 

§.  3 .  ^uand  un  Prêtre  de  FEglife  Romaine  fait 
un  Teftament ,  l'Official  jugera  de  fa  validité,  £;? 
des  formalitez  y  requifes  par  le  Droit ,  £s?  il  fera  li- 
bre à  tel  Teftateur  de  dispofer  à  fon  gré  de  tout  le 
Bien  Patrimonial  conformément  au  Droit  commun, 
fans  pourtant  en  faire  Main-morte  :  mais  du  bien  ^ 
gagné  par  fon  Bénéfice ,  il  n'en  pourra  dispofer  qu'en 
faveur  Je  l'Eglife  £3"  des  Pauvres  :   En  tout  cas 

rOffi- 


D  U     DROIT 

AnNO    '"''"  SUÎUWîHÎ""  «"î>  ««Jeffeni  Hnb  l&nû  in  Officialis  bal)in  ju? 
^         fîîljcn/  jKig  bcinjenigcn/  n)dd;<in  ctœn^  vmmAja/  wk  nid)t 
167  Z.  J^'^m'âet  î>«  Sird;£n  unb  "îttmcn  ûaé  iljrige  oljiic  faumnug  rtbge= 
tolgrt  jvtrbe. 

©Dite  <ifeï  Bon  SBcKIi^mt  «pctfoiten  benen  9Comifd;=CntI)o= 
lifd;en  ^irdjen  imb'Jtïmeii  etmai  »eniMd;et  feyn/  (ilébnnii  mitb 
bet  2BeltIiti)c  3îid)fei;  erfcnnen  tiiib  exequireii/'  biefc  Execution 
rtud;  teimê  roegé  uersogeccu/  fcnbci-n  nud)  ex  offido ,  t)ielmcl)i: 
«jbcr  ad  inftantiam,  weldje  ettcnn  »on  OfBcialeit  obcï  fon|]«n 
gefd)ic5ct/  biefdba  tti  âefeitei:  gctf!  Kcd;teiig  bcfd)Ieuniâen  unb 
j»etcf|l£Qt3  mad;en. 

§.  4.  £é  fofftn  (in  bicje  Officiales  (iiid)  ge^ôrm  bt'e  Bénéfi- 
ciai obeï  @cipd)«  lel)n  =  toac|)cn/  iiiib  ob  bet  praefentatus  obei: 
beneficiatos  qualificirt  unb  JU  bcm  Beneficio  unb  inveftitur  ju 
admittiren  fep  ob«  nif?  3cbod)  baf  bie  jcnige/  rocldx  won  bein 
innbé'SjCtttn  <«lé  Patrono  beneficiirt  unb  praBfentiret  WûXbm  / 
iiid)t  (ibgcmiefeu  roetben.  2B(inii  abec  bec  prœrentirten  ^crfo^ 
ncn  l)nlbct  ctipaé  erl)eblidi«é  jii  etinnacn/  fod  foId;eé  untectlin- 
nigfl  bcridjtef  /  unb  barnuff  bicfeui  Recefs  geinâf  S3efd;dbC  ec^ 
ttjrtttet  roetbeit.  @olte  aber  jroifd)en  ÎBelelidxn  ^attonen  ra- 
tione  juris  Patronatus,  Dotationis  ober  praefentationis  ober  in 
(inbaen  ^aUtn  ©ttcit  uorfciaen/  «W  bnnn  fott  bie  Cognition 
obec  Deciflon  bcin  Lanbé^Simm  vecbiciben. 


5.  î-  ^uï  bcin  Officiai!  foiUn  «ud)  gcÇoten  Bit  grFnntnug 
jî6cr  ©ei)tlid)c  ©uter/  roeidje  «on  alKré  oba  I)unbett  ^a^nn 
J)«i)  Bor  mortificirte  geljrtlten  wnbm,  2B<ié  nbet  bevfelben  S3e= 
ftè  unb  2î«T<id)fung  angcl^et/  wie  ntid)  mann  jwifdjen  cinein 
2Belflidjcn  unb  ©cijïlidjcn  (gfrcic  uoïftcte/  ob  baë  @iif  moni- 
fkirt  fepe  obcr  nitl  3n  foId;cn5<îtt  foU  biegttânmuf  beç  bem 
SBcWidjen  ©etidjt  «crbleiben. 

§.  6.  2B(mn  «in  @ci|llid;ei:  obeï  2BeliIid;er  nn  einem  ©cijTî 
lidjen  Aflione  perfonali  *J£nfprud)ju  Ijabcn  wrineint/  fo  foHen 
fle  biefe  Aflionem  perfonalem  fur  ba6  Officialat  nnbringen; 
SBann  «bec  ein  @cil?Ii4iêc  eincn  2BclfIid)«nbelanacnn)ia/  fo 
Heibet  ei  bei)  ber  gemcinen  Sîegul;  Aftor  fequifur  forum  rei. 
«nb  fott  bem  @eij1ltd;en  Slngci:  an  b(ié2Beltlid;e@etid;t  fd;lcu3 
Jliâ  unb  unpattijeifd;  iXed;f  TOiebetfaljïcn. 

§  7.  ©ibIid)fûflcnîn)(u;bie@ei|îttd)enitb«tKffeïunb2)ci;= 
6ïd;eï  uon  tbren  in  Clcu  =  unb  g«âtrfifd;cn  innben  fepenben/ 
«nb  butd)nué  won  tetnen  anbeten  frembbcn  @ei|ïlid;cn/nud)auff 
ï«ineé  (tnberen  ftcmbben  @ei(i[id;en  SBefebl/bie  Cenfuram  Ec- 
defiafticam  kçben/  3I)«c  CburfûtfH.  Surd;!.  unb  in  beto 
Sfînl)menbcr3îegiccun3  nbet  nad)  nié  boï  fier)  Meibcn/bei'gletdjcn 
S8etbred)ec/  mtcnud)  nnberc  £ftomifd)»Êrtf!)o[ifdje  Untettl)nnen 
in  quibuscanque  déliais  nnd/  nUTOeifung  beï  5Xed)te  gebi3!)5 
renb  nnjufeben  unb  ju  befîtnfcn/  nud;  bic  baBon  fnaenbe  ©elt^ 
bmt  Bot  jtci)  iu  be[)alten. 


5.  8.  ©0  nwg  fid)  nud)  ein  jebtBebct;/  tceldjet;  jid)  befdttBeïct 
6c|ïnbet/Bon  bem  Officialat  nn  Sbrcr  gbntfiSrfll.  ©urd'l.  »off= 
gecidjt  rcenben/  unb  bnfclbfl!  feine  ©nd;en  weiter  nuéfiî!)ten. 
SBnnn  nun  bie  ©ndje  »or  bem  fôoflFgeïid)t  inftruirt  ifl/  foU  ib^ 
nen  freç  jleben  entroebcc  bnfelbfi  fpredjen  sulnffen/  obcï  nber  einc 
obec  nnbere  «Dmiebei)  ju  begebten/bng  bie  Afla  prœviâ  inrotula- 
tione  fumptibus  petentis  juï  unpatteifdjen  grôctecung  in  «or* 
{ter  gefegten  ©adjen  nn  eine  Juriften  Facuifnt  /  reeldje  bet  9îo= 
n>ifd)'(ErtfbûIifdjcn  DJetigion  jugetbnnijï/  nuége(îerret;  3nben 
iSbrigcn  (gndjen  nbcr  fcfl  nnd;  ^\\\)(i\t  beéinnbs'îrtgeÉi^Re- 
cefTen ,  Pri  vilegien ,  unb  ttJic  tê  m^ïO  ii&lid;  unb  aebtâud)lid) 
aewefen/  Berfabren  xotïbm. 


§.  9;  Decani  unb  Capitula  Mjnrten  t'bêi;  bie  (u  bem  Capitu- 
10  beborige  teufbe  bie  Cognition  in  civilibus  in  prima  inftan- 
tia:  Son  benen  S3efd;eibert  nbcr/  t»eld;e  Dechant  unb  Capitula 
«tbeilen/  mag  fid)  ber  befd)n)erte  CEbcil/  wie  in  futê  Botbetge» 
çenbem  §.  disponiret,  an  bné>^S?offgend;£  roenben. 


Aït.  IV. 

©vnfrfd;nffc  .SKaBenéberâ. 

$.  I.  ^ù  Biel  nun  bie  ©rafffdwfft  KnBenëberg  nnbectifft/ 
^^  fo  «ibUen  3b«  Cbuïfumir  ®urd;I.  gleid;  tpic  in 

bem 


D  E  S     G  E  N  S.  177 

rOfficial  aura  foin  ^  que  ce  qui  pourroit  être  légué  à  AnNO 
quelqu'un^  comme  aujfi  ce  qui  en  reviendrait  à  l'E-   ,/:_- 
gUJe^  £5"  aux  Pauvres^  foit  donné  fans  delay  à  qui  '"'^*' 
/'/  appartient.. 

Mais  quand  des  Perfonnes  Séculières  légueront 
quelque  chofe  aux  Eglifes ,  ou  aux  Pauvres  Calholi' 
ques,  le  Juge  Séculier  en  jugera.,  Ç^  fera  r éxecution 
fromte ,  £5"  dans  le  tems  prescrit  par  les  Loix ,  fit 
qu'il  le  fajfe  par  Office  ,  ou  à  la  requifition,  que 
r  Officiai,  ou  quelqu"  autre  en  aurait  faite. 

§.  4.  //  appartiendra  auffi  à  ces  Officiaux  de  jw 
ger  des  Bénéfices.,  ^  des  Fiefs  Ecckfiafiques .,  ou 
bien  fi  la  perfonne  qu'an  prefente,  a  les  qualitez  re- 
quifes  pour  cette  Inveftiture  au  Bénéfice.,  à  condition 
pourtant ,  qu'on  ne  donnera  pas  Vexclufton  à  ceux  qui 
feraient  prefentez ,  ou  inveflis  par  le  Souverain  du 
Pais  félon  le  Droit  de  fan  Patronage  :  Et  quand 
même  il  fe  trouverait  quelque  défaut  confideraUe 
dans  la  perfonne  prefentée  de  cette  manière ,  on  fe 
contentera  d'en  faire  un  très-humble  rapport  au  Sou- 
verain,^ d'attendre  là-dejfus  la  refolution  conformé- 
ment au  prefent  Traité  :  Mais  en  cas  qu'il  y  eût  , 
quelque  différent  entre  les  Maîtres,  ou  Patrons  Sé- 
culiers Jur  le  Droit  de  Patronage,  de' Dotation,  de 
Prefentatibn,  ou  autrement ,  pour  lors  la  connoiffance 
i3  la  décifion  en  demeurera  au  Souverain. 

§.  f .  //  appartiendra  de  plus  à  cet  Officiai  de  con^ 
nottre  £<f  de  juger  de  ces  Biens  Ecclefiafiiques ,  qui 
ont  été  tenus  pour  amortis  depuis  cent  ans  :  Mais 
dans  les  cas,  oh  il  s^agit  de  la  poffeffion  ou  des  Fer- 
mes, ou  qu'on  dispute,  fi  un  Bien  efl  amorti,  ou  pas 
amorti,  la  connoiffance  en  fera  au  Juge  Séculier. 

§.  6.  ^and  quelqu'un,  foit  Ecclefiaflique  ou  Sé- 
culier, prétend  fur  un  Ecclefiaflique ,  il  intenttrA 
rA6lion  perfonnelle  devant  VOfficialité  :  Mais  quand 
un  Ecclefiaflique  en  veut  à  un  Séculier,  an  fuivrat 
la  règle  commune  :  AStor  fcquicur  forum  rei,  £î? 
U  Juge  Séculier  adminifirera  promptement  Jufiice 
fur  la  demande  du  Demandeur  Ecclefiaflique. 

§.  7.  Enfin  il  fera  bien  permis,  que  ksfrani- 
greffeurs  eu  Coupables  Ecclefiafiiques  foient  châtiez 
par  la  Cenfure  de  leurs  Ecclefiafiiques ,  qui  fe  trou- 
vent dans  ces  Pats  de  Cléves ,  6?  de  la  Marc,JS 
jamais  par  U  Cenfure  d'autres  Ecclefiafiiques  étran- 
gers y  ni  par  leur  ardre.  Toutefois  dememe-t'il  re- 
fervé  à  fon  A.  E.  l§  de  fa  part  à  la  Régence  du. 
Pais,  le  pouvoir  de  châtier  conformément  aux  Laix 
fies  Sujets  Catholiques,  £5?  même  les  Ecclefiafiiques, 
de  quelque  crime  qu'ils  puiffent  être  coupables ,  £3"  de 
s'approprier  l'amende  pécuniaire ,  qui  en  reviendrait. 

§.  8.  Il  Jera  auffi  libre  à  un  chacun,  en  cas  dei 
griefs,  d'appeller  de  rOfficialiîé  au  Confeil  Auliqu^ 
de  fan  A.  E.  13  d'y  paurfuivre  fa  demande ,  .£jf  la 
Caufe  y  étant  inftruite,  il  fera  encore  libre  d'y  fai- 
re donner  Sentence,  ou  de  demander,  que  les  AStes 
après  que  la  Rotule  en  e  fi  faite,  fur  la  dépenfe  de 
celui  qui  le  demande,  foient  envoyez  à  une  Acadé- 
mie, ou  Faculté  des  Jurisconfultes  de  la  Religion 
Romaine,  pour  y  être  décidez  fans  prévention.  Du 
refle^  &f  dans  tous  les  autres  cas,  on  fe  tiendra 
aux  Recès  des  Diètes, aux  Privilèges,  &?  aux  Cou- 
tumes du  Pats. 

§.9.  Les  Doyens  ^  les  Chapitres  jugeront  tou^ 
jours  dans  les  Caufes  Civiles ,  £5"  en  première  infian- 
ce  taus  cem  qui  dépendent  de  leurs  Chapitres:  mais 
on  pourra  appeller  de  leurs  Décrets  au  Confeil  Auli* 
que  de  fan  A.  E.  comme  ileft  ordonné  ci-dejfus. 

Art.  IV.  • 
Le  Comté  de  Ravensberg. 


§. 


I.  /"^Uant  au  Comté  de  Ravensberg,  fon 

V^  -fi.  y  maintiendra  auffi ^  £«f  proteg 

Z  3  autt 


A. 

protégera 
autant 


ir8 


CORPS    DIPLOMATï  dV  E 


A  MKo    ^«ln  S'2«iéi5#uinî>  £<«»«  "«t»  ®ïûfFf*«ff(  SK^rtf  bie  SKomif*' 

Aii'sriv-r    (5-(,ti)oIifcl;e  bep  bein  jentgen/  waé  fie  an  (£;cercirim/  ^irdjen/ 

1 67  i    dnv^Otn I  imb  !Xcnti)m /  fîc  ^nben  ginljineii  ivic  fie  rcotten /  gc» 

'  jîcnrucrtia  bellÇen/  tmbm  fol^cnben  mdH  reftituirenmu)fen/ju 

ieberjeit  gnôbiâjl  fti):îÈeii  unb  bnnbljftbcii. 

§.  r.  ©rté  iSf>n'â«  flfecï  ifî  bergeflrtlf  ttcrglidien  unb  «bçiefljfln/ 
fcnp  bie  giinonici  su  S8iclcfelbt/weld;e  bct  JXoiiitfcl>(îrttl)olifd'eti 
Sîcligion/bfliîExercitium  publicum,  jebodi  obne  Parochialibus 
(iDeld'ebencn  .tlfo  aeiidiintcn  PatribusRecoUeftis  in  bcm£Iof!er 
bnfelbll  sergônnet/  imHt  mib  verflattet  tcerbeii)  in  cinein 
ftflufe  bel)  bct  gîcutîâbtild'en  §.\xCcmi  in  racld<ein  biêtjcrb  bie 
iiitherifd'en  ibre  èdiiicit  «ebnbt/  unb  recWieg  fie  bie  aitl)etifd'e 
fliitf  il)re  Sofitn  K»»'  sebrnud)  bfé  (s:atbolifd;en  @otteëbicnfi/fo 
wieC  biié  (ôebfiube  bctïifTt/  npitren  miîfTen/  fo  bolb  biefec  Re- 
cefs  fcine  2BiSirflid'feif  crlnngct/  nnri^tcn/  bnbcn  unb  bel)nU 
tcM/  unb  brtbenebené  i&re  horas  mie  biébero  nlfo<ind)  fetncr  in 
(lUen  fiijceen  (lUtTbem  ^boï/  in  bet  Sîeulinbtifdjen  iutljetifdjcn 
^itdjen  continuiren  m&sen. 


§.  3.  ©te  3îomifd;=Êrttl)olifd;e  TCbelid^e  (5t(f}ité»3un<ifern  nu 
(gdiilf^iebe  befommcn  tai  Exercitium  publicum  unb  b<n«  bie 
gnpelle  S.  Johannis  m  bem  ©tnnbe/  n>ie  biefelbc  jego  ifî  /  unb 
bcmnrtd)  suninbl  bei)  SïBintecieit  bet  '^19,  nnd)  biefer  Êaçeffe  ct= 
naé  unbeqiicin/  ûlé  fotte  biefet  SJeg  won  ben  iutl)ettfd;en  Unter» 
tbrtnen  bafelbfl  fluff  bcro  ci.flene  ^^oflen  gebefTert  unb  unferl)(ilfen 
JBctbcn  /  aud)  bencn  3îûmifd^(£fltl)olifd;en  «ergonnet  unb  uigc» 
lafîcn  jéçn/jebo*  oI)tic  3utl)un  unb  SSeçtrug  ber  goongelifdjen/ 
ic(f(icbn*te  gnpeffe  S.  Johannis  nb',ubted'en  /  unb  <in  einen  an» 
bc'fen  n^beren  Ortb  nad)  (gdMlfd-ebe  /  weld'cr  ibnen  nuff  fol-. 
tljcn  grtH  (ingeivtefcH  irerben  foQ/  nuff  ibre  Unîofien  jufefien. 


§.  4.  <té  fott  in  bicfem  ©tifft  (S(I)iIf*ebc  juin  wenigflfen  Ué 
britte 'îbcil  mit  sXômifd)-entl)olifd,'en3urtgfcïcnbefcèet/  unb 
fo  lang  biefcé  bvittc  îljeil  bnmit  nit  befcÇet/  bie  Praebenden  beç 
crficr  >'nc(in6/  fie  8ef*cl)e  burdi  refignation  obet  burd)  bcn^obt 
Siomifdi:(Éiiti)Olifdxn  h\i  \\i  fold;et  3<il)l  conferitt ,  inib  bnr. 
liber  gleid'iDobl  nit  reenigeu  bie  £(it!)olifdjC  aW  Seformitte  unb 
tut!)£tija;e  fflljis  fcpn. 


ç.  î.  "SBunn  biefe  jc^ige  gi^rtngclifdx  iufl)ctifd)c  unb  nod) 
btefct  nod)  cine  gi'nngelifdie  gîcformirte  obet  iutl)erifd;c  Deca- 
riffin  nerfiorben/  fo  foU  oie  britte  «né  benen  9{omifd».(I(ifI)oIi= 
fdien  (gti|fté:>3ungferen  tmt\)\ai  unb  ea  tiinfftig  jebeémnbl 
rtlfo  gel)alten  roerben  /  bng  ronnn  jino  gumigelifd'e  Decaniffin 
fletnefen/  bie  britte  bct  Komifd^Sntl)Olifd)en  Religion  fcp.  ©o 
fotrcn  fluebnndiTCbgmigbet  jeéigen  JXoinifd)=€atI)oli|"d'en  Probftin 
JTOO  £i»<ingelifd'e  ÏReformirte  obet  (utl)crifdie  nadj  einonber  bar» 
ïufommcn  unb  cn»ci)let  n'ctben  /  unb  I)infiîl)ro  mie  bct  Deca- 
niffin balbct  gefnget/  jcbeémnljl  bie  britte  Probftin  bet  9Jomi(tl> 
efltljoltfdjen  SXeligion  îugetljfln.feçn. 


§.  6.  ©ie  Kemifd):={SrttI)oIircI;e'2CbeIid)c  @tifjïé»3nngfeten 
îu  (5d}ilfcl)ebe  mégcn  il)nen  einen  S8eid)tiget  befieUen/  unb  foD 
bemfelben  <m  finit  feiner  coippetenti;  bte  ginfimffc  einet  bcr 
Sjebbcmebeteijen  unb  cin  uiebteré  anè  gememen  @tifffé=£Dîitte= 
ien  nid;t  gegcben  rcetben.  ®ic  £»(ingeltfd)e  <ibet  bné  beç  fol» 
^et  S3e&bom(iberey  biél)cro  aewefeueé  votum  fêté  J)in  be> 
^(ilteit. 

§,  7.  3n  bcr  SommcntI)eïcj)  Cnçetrc  ju  S-jetBotb  mitb  benen 
S?omif*5£<itl)Olifd'cn  bflg  Exercitium  publicum  oerfidttet/  unb 
iljnen-îuâictd;  vetgômiet/  biefe  gapeUe  miff  i!)te  Unfoflen  ju  et: 
wcitercii. 

§.  8,  ®në  Exercitium  Religionis  in  lit  (Jrtçeffe  duffmS^bff 
JU  Urenborff  bleibct  oud)  tûnfTtig  in  bem  ©tnnb  roie  eé  W  mr 
Ijêro  bet  îBîi'uid;  exerciret ,  unb  ifi  nid)t  jU  extendireB. 

f.  9.  3bïe  Cbiiïfi'ïffl-  ®utd)I.  Berg'onnen  mtd)  benen.  îKo' 

tnifd)»S<l{î)olifd'cn  bfltf  Exercitium  publicum  not  beil)  JÇtccfen 
SÛlotlJO/  iinb  môgen  fie  ibncn  bnju  fût  fid)  unb  obne  S3cfd)n)ev 
bet  intbetifdjcii  eine  eopcae/  ein  ^rebigbnue  obet  Sird;t 
înuen.  , 

§.  10.  5Btc  nid;f  trcnigct  fou  ibncn  jugeldfTcn  fcçn/wie  je^o 
j»egen  2){otbo  geb(id;t/  beé  Exercitium  publicum  nor  unb  bep 
2Jcrfmolb  obet  eincm  (inberai  ben  Satbolifdjen  (intiônbigeiiûtt/ 
jebod)  bag  «r  ben  £»nngelifd,'en  nid;t  nnd'tbeilig  feç/  nn^iridj- 
ten/  unbnufFibrcc»9«n«  Scflen  ibncn  eine  ^apeUe/  ^rebig= 
S2aué  obet  5fttd;t  unb  fonfien  jn  bauen. 

§.  ii.'2fJid;t  wêm'â«  f«B«n  «uô;  aeineUe  3foimfciiî£a(bclifd)e 

I)in» 


autant  que  dans  les  Pais  de  Cléves,  ^  de  la  Marc^  AnNO 
les  Catholiques  Romains  dans  la  jouïjfance  de  tout  ce     •_  , 
qu''ils  fojfedent  prefentement  en  exercice  libre ,  Egli-       '     " 
jfes^  Chapelles  £5"  Rentes ,   quelles  qu'elles  puijfent 
être,,  5?  dont  la  reflitution  tie  fe  trouve' pas  otdon-. 
née  dans  la  fuite  de  ce  Traité. 

§.  2.  On  efi  convenu  de  plus ,  que  les  Chanoines 
Catholiques  de  Bielfeld  auront  leur  exercice  public  : 
mais  toutefois  Jans  les  Paroijfials ,  lesquels  feront 
refervez ,  (^  permis  aux  Pères  Recollets  qui  y  ont 
un  Cloître^  dans  une  Mdifon  proche  de  VEglife  de 
Neufiat ,  y  que  les  Luthériens ,  qui  y  ont  jusques 
à  prefent  tenu  leurs  Ecoles ,  feront  en  exécution  de 
ce  Traité ^  la  dépenfe pour  reparer  laâitt  Maifon^ïâ 
pour  la  rendre  propre  à  ï' Office  desdits  Chanoines^ 
qui  pourront  de  plus  continuer  encore  à  l'avenir  de 
dire  toutes  leurs  Heures  dans  le  Chœur  de  l'EgUfe 
Luthérienne  de  Neufiat. 

§  J .  Les  Demtifelles  Catholiques  du  Noble  Cha^ 
pitre  de  Schilfchede  auront  r  Exercice  public  y  (^  en-  . 
core  la  Chapelle  de  S.  Jean^  dam  l'état^  qu'elle  eji 
prefentement  ^  0?  d'autant  que  le  chemin  ^  qui  y  con" 
duit,  eji  fort  malaifé  en  tems  d'Hiver^  les  Habitant 
Reformez  le  raccommoderont  ^  l^  l' entretiendront  à 
leurs  dépens  :  y  les  Catholiques  pourront  même^  mais 
fans  que  les  Réformez  y  contribuent ,  abattre  ladite 
Chapelle  de  S.  Jean ^  (3  la  rebâtir  à  leurs  pnpres 
frais  f  dans  un  endroit  qui  leur  fera  alors  ajjtgné  plus 
proche  de  Schilfchede^ 

§.  4.  On  placera  dans  ce  Chapitre  de  Scbilfche' 
de  pour  le  moins  uni  trbijiéme  Partie  de  Demoifelles 
Catholiques ,  &?  àinfi  on  leur  conférera  toutes  les 
Prebendês,  qui  pourr oient  vaquer  par  mort,  ou  par 
refignation^  jusqu'à  ce  que  tel  nombre  y  Joit  corn" 
plet:  ^  par  après  lis  Demoifelles  Catholiques  n'en 
feront  pas  moins  capables  que  les  Réformées  (^ 
Luthériennes. 

§.  f .  ^uand  après  la  mort  de  cette  Dame  Doyen- 
ne,  qui  eji  Luthérienne ,  on  en  aura  élu  une  féconde 
de  la  même  Religion ,  ou  de  la  Réformée,  la  troifié- 
me  Doyenne  fera  de  la  Religion  Catholique,  13  l'on 
continuera  à  Tavenir  dans  ce  même  ordre,  de  pren^ 
dre  de  fuite  deux  Dames  Proteftantes ,  (3  pour  la 
troifiéme  une  Catholique  Romaine.  De  même,  oit 
choifira  auffi  après  la  mort  de  la  Dame  Prévôté^ 
qui  y  efl  Catholique,  deux  Dames  Proteftantes  Vunè 
après  l'autre ,  {§  Von  continuera  toujours  de  cette 
manière. 

§.  6.  Les  Demoifelles  Catholiques  dudit  Chapitre 
Noble  de  Schilfchede  pourront  prendre  un  Confeffeur, 
qui  pourtant  pour  fa  compétence ,  ne  tirera  du  Cha- 
pitre que  la  Rente  d'un  hebdomadaire,  (3  les  Pro- 
ie flans  con/èrveront  le  Suffrage,  qui  a  été  jusqu'ici  . 
annexé  à  l'Office  d'Hebdomadaire. 

§.  7.  Les  Catholiques  jouiront  auffi  de  Vexercic* 
public  dans  la  Chapelle  de  la  Commanderie  à  Her- 
vort,  y  ils  pourront  même  élargir  ladite  Chapelle  .^ 
mais  à  leurs  dépens. 

§.  8.  L'Exercice  public  dans  la  Chapelle  de  la  Cour 
à  Urendorf,  fera  continué  de  la  même  manière, qu'il 
y  efl  exercé  par  le  Moine  de  ce  lieu,  (3  fans  qu'il 
foit  étendu  davantage. 

§.  9.  Son  A.  E.  permet  de  plus  aux  Catholiques 
Romains  l'Exercice  public  devant  le  Bourg  de  Flo-' 
tho  ',  (3  qu'ils  y  puiffent  bâtir  uue  Chapelle  ou  Egli-, 
fe,  mats  fans  incommoder  les  Luthériens. 

§  10.  A  l'exemple  de  cette  permiffion  pour  Vlotho, 
on  permet  au^i  aux  Catholiques  d'avoir  l'Exercice 
public,  y  de  bâtir  à  cette  fin  Eglife  ou  Chapelle  prés 
de  Versmolde,  ou  dans  un  autre  endroit,  qui  leur 
fera  commode ,  y  qui  ne  portera  pas  préjudice  aux 
Réformez: 

§.  II.  Pareillement  feront  Us  Catholiques  Ro' 

mains 


BU     DROIT     DES    GENS. 


AnNO  l)\nf&\)K  (tiiff  ben  D«t)betî  2[bdid)m  ^nufcren  '5:atenl)(iufen  unb 
S3ocltfeI&t  i!)rcn  offcntIid)cn  fcepen  ©otteébtciifl  niif  ebcn  bie» 

1072.  felbe  "arc  tmb  SBcife  «lé  nuff  ben  Ttbdid^cn  S^nuferen  lit  bec 
@rafflcl)rtflit  Wiaxd/  wovon  bieobcii  "Kxt.  2.  §.  Jetnei;  fo  brtt 
Jiirtii  |td;  and)  ic.  3.  secfeljeii  i(ï/  ijben  unb  uerrid;fcn  môgen. 

§.  lï.  @on)itbil)ncn/benen9vomifd)îÊrtti)0ltfd)en/aud)  bic 
©icarie  S.  Catherin®  ju  58ielefelb  fo  bnlb  bicfelbe  vaciret , 
reftituiret. 

^ingegeii  <!&«  fo  foCfm  rttid)  benen  £»rtiiâclifd;en  6cç  iec 
tt(len  2)nc()nè  ebeiimnfltâ  reftituirt  xonbm. 

1.  Sic  SiCrtïiC  omnium  Sanftorum.' 

2.  Sic  iSiCrtric  S.  S.  Math,  Erasmi ,  Crispini  &  Grispi*- 
niani. 

3.  Sic  S3iMric  decem  millium  Martyrum. 

4.  Sic  2îicarie  S.  Johannis  BaptiftsE  &  Margaretha. 

S-  Êittc  Prœbenda  in  bcr  Collegiat-^iïdjett  jU  95iclcfclb(. 

6.  2Bic  «iid;  brci)  Praebenden  in  bcin  Collegio  Canonicotutn 
211  ^ecuotb. 

§.13.  itnb  blcibct  eé  im  lîbtigen  in  biefec  ©Mfffdwifft  ÏRa- 
Venébei'5  ratione  Jurisdiâionis  Eccleiiafticae ,  Vifitacionis  unb 
fon|len/  xek  eè  biëI)cto  bartn  von  altttû  ^tl)alm  unb  i!bltd; 
acivcfcn. 


Art.  Vi 

§.  I.  of  9Î  rttfcn  ùn^m  mm/an  mlim  bk  9îûmifd>Êrtt5o= 
**"  Iifd)C  in  worgcbadjten  lanben  bie  Exercitia  publica 
Jrtbcn/  unb  scirmoge  biefec  «paufdj^Sjanblung  «cclTattec  unb 
reftituirt  bcfommcn/  bnbcn  fie  a)lad;t  tbrcn  3Comifd;-SntI)oIi- 
fd;en  (Sottcëbiciilî  in  nttcn  (gtiîrfen  /  3iifûlâ«  '"  biefem  Recefs 
cntljaltcncn  iXegulcn/ungebinbect/imb  unâeicrcf  ni  i5ben  unb  ju 
tKiben/  Sitdjen/  ^itd)en!)mifec  /  Q,apcUm/  ^fanl  ©djulcn/ 
Sujîcf'Jjrtué/'îburiie  «nb  glocfcn/  unb  nxiê  fenflcn  incbc  siiin 
©ottcébtenfl nétiâ/  <iujf  iljre  SolKen  ju  bamnl  unbîuuntec^ 
Ijnifen.  Stibct;  ^gcinc  Êl^utfiîrlll.  SutdjI.  jîc  jcbeéindl;!/  unb 
tvibct  mânniglid^  gnôbiâli  fd;t4^cn  moKcn. 


S.  t.  J3ct;ncd;ll  fôflcn  bic  Sûmtfd)ïë:<w6elifdx@ci|îlid)e  Se- 
Culares  unb  Régulâtes  gUnimé  unb  2Bcibê=^etfoncn  in  il)tcn 
©tifftctn/  1oUe$m/  ^fatrcn/ ^irdjcn/  Crtveaen/(gd)ulcn/ 
unb  nnbeten  3el)5ti3cn  ^flufctcn  imb  SBoJmungen  aud)  geiDib- 
metcn  (Siîtctny  iXcntI)cn  iinb@efâttcn/  atic  ©eitîlidje  jrcDbeif 
fiît  il)rc  ^ecfoljneii  unb  fûc  bic  bdcju  genjtbmctc  ©lîcetc  /  ivie 
unb  TOO  btefclbc  iin  innbe  gelegcn/  lîbcrad  gicid)  roic  bic  Ê»an> 
gelifd)c  acnieffên  /  «ud)  roibcc  ité  4nnbS=©cbrrtud)  unb  Sger» 
îommcn  mit  ginflUtirtirting  unb  Contributioncn  nit  befdjrocs 
ret  /  wiel  roenigct  bie  <Bo\}fc  unb  @ei(llid;cn  /  m\d)e  i>on 
tôglidxn^  "XCIiriofen  [ebcn/ wann  jîc  in  btc  ©tcuï'Matricul 
nid)tael)orcn/  bnljin  ivibec  Kcdjtnitgesoâcn/  nod)  befdjroâret  / 
<iud)  bcï  contribuablen  ©lîter  bnlbcc  /  roeld;c  jîc  t)or  btefcin 
8cl)rtbt  /  je^o  abeï  an  mibetc  Pofleflbres  tominen  /  md)t  bcs 
fvtod;en/  fonbecn  bie  jc^ige  PolTeirores  batju  angcljnitcn/  unb 
(ilfo  rtud)  in  biefem  <StiîcE  bencn  Suflngelifdjen  glcid;  traflin 
unb  âcljnlten  jvetben. 


179 


§'3-  9îtd)f  wcnigcn  fottcn  gebddjfc  9îomifd)=(JrttI)otifdx 
©eifilidjc  beç  ifjïen  J)e>:gcbMd;fen  (yercinonicn  /  ©Mtutcn/  unb 
ûtbnungcn/  nud)  ungcbmbertcï  S3cfud)ung  ibrcc  Synodal  unb 
(inberer  Conventen  initerbalb  ben  uniirfen  SSeréogtbtimben  unb 
©ï(ifffd)rtfffen  gel)nnbl)(ibet  roetben/nuflei;  innbeé  abet  (td)  nUer 
Synodal  unb  rtiiberer  Berglcid)cn  Setfamblungen/  Df)ne  Sîorroif^ 
fcn  unb  SScreittiguna  bes  lanbcé  SiSïjll.  ôbïigteit/cntljnlten. 


S.  4.  3I)(c  (SI)U(|l.  Sutd)t.  Uêïgoiincn  (iud)  !)iemif  gnobigfï/ 
bnf  bie  ©ei(îlid;en  in  tenen  Botijec  gebnd)ten  uniirten  ^erê03= 
tl)umben  unb  ©ntfffdjrtfften/nndjbem  eë  nètl)iâ  feçn  n)irb/bie 
ûrben/  £lo1Iet  unb  Sitdxn  villtiren:  gftc  unb  bcBoï  fie  flber 
biefe  particular  Vifitationes  uotnebmcn/fonen  fie  feld;cé  unb  jeb» 
min  beï  nôttg  ^aXt  ju  «ifiticeii/  31)icï£l)ur|îSïjil.obei;  in  bcto 


mains  leurs  Offices  publics^  fcf  Uhrement  dam  les  AnNO 
deux  Maifons  Nobles  de  tatenbaufen,  £5*  de  Holt-      ^ 
feldf  tout  de  même  que  dans  les  Maifons  Nobles  de  ï"/ *• 
la  Comté  de  la  Marc ,  dont  il  a  été  parlé  ci'-dejfui 
dans  VArt.  2.  §.  3. 

§.  12.  On  rendra  de  plus  aux  Catholiques  Ro" 
mains  le  Vicariat  de  S.  Catherine  à  Bieifeld,  tout 
aujji-iôt  qu'il  fera  vacant. 

Mais  en  échange  on  rendra  aux  Protejîans ^en pa- 
reil cas  de  vacance 

I .  Le  Vicariat  de  tous  les  Saints^ 

z.  Le  Vicariat  de  SS.  Math.  Erasme^  Crispin^ 
£3"  Crispinien. 

5.  Le  Vicariat  de  dix  mille  Martyrs. 

4.  Le  Vicariat  de  S.  Jean  Baptijle  &?  S.  Mar- 
guerite. 

f .  Une  Prébende  dans  VEglife  Collégiale  à  Bieî- 
feld^  comme  auffi 

6.  Trois  Prébendes  dans  le  Collège  de  Chanoines  à 
Hervord. 

§.  I  j.  On  demeure  du  refle^  â?  touchant  la  Ju- 
risdillio»  Eccleftaftique  ^  les  Vifitations^  £3"  autres 
annexes^  dans  le  fiile,  qui  eft  pratiqué  depuis  long- 
tems  dans  cette  Comté  de  Ravensberg. 

'  Art.  V. 

§.  I.  T  Es  Catholiques  Romains  pourront  ainfi 
1  i  dans  les  Lieux  i,  ou  V Exercice  public  leut 
ejl permis,  ou  rendu  en  conformité  de  cette  Conven- 
tion générale ,  faire  leur  Office  dans  toutes  les  maniè- 
res i^  Rites  de  leur  Eglije ,  £5?  même  y  bâtir  i3  en- 
tretenir à  leurs  dépens  des  Eglifes ,  i3  des  Maifons 
necejfaires^  des  Chapelles  ^  Ecoles  ^  Maifons  de  Pas'^ 
teur  0?  de  Marguillier,  des  Clochers  avec  Cloches  ^ 
£3"  généralement  y  avoir  tout  ce  qui  pourroit  être  re- 
quis à  leur  Office  £3"  Exercice  public  de  leur  Reli- 
gion, c'efi  ce,  en  quoi  Son  Altejfe  Ele5iorale  les 
maintiendra  toujours  ^  £5?  contre  tout  le  monde. 

§.  2.  Les  Ecclejiafliques  de  la  Religion  Catholi- 
que Romaine f  tant  Séculiers ,  que  Réguliers,  tant 
Hommes  que  Femmes  jouiront  de  toute  liberté  Eccle- 
fiaftique,  tant  pour  leurs  perfonnes,  que  pour  leurs 
Chapitres,  Cloîtres,  Eglifes,  Chapelles,  Ecoles, 
Maifons  £5?  Logis,  comme  au(fi  dans  leurs  Biens  £3" 
Rentes,  en  quelque  endroit  qu'elles  puiffent  être 
fituées,  par  tout  £3*  à  r imitation  di^  la  liberté,  dont 
ceux  de  la  Religion  Reformée  y  jouiffent ,  même  fans 
pouvoir  être  chargez ,  contre  V ancienne  Coutume  dit 
Pais,  de  Quartiers,  ou  d'autres  Contributions:  Et 
moins  encore  pourront  ceux  des  Cloîtres ,  £5?  autres 
Ecclejiaftiques ,  qui  vivent  d' Aumônes  •,  &  indépen- 
dans  de  leur  Matricule ,  y  être  tirez  ou  chargez  en 
manière  aucune  contre  les  Droits ,  fe?  ils  ne  feront 
non  plus  inquiétez  des  Contributions  au  fujet  des  ' 

Biens,  dont  ils  et  oient  en  Poffeffion  ci-devant ,  mais 
les  Poffeffeurs  d'à  prefent  y  feront  taxez  feuls^  en 
forte  que  les  Ecclejiaftiques  Romains  foient  encore  en 
ce  point- ci  traitez  également  avec  les  Proteftans. 

§.  3.  Les  Eccleftaftiques  Romains  continueront  de 
plus,  13  fans  empêchement  aucun,  dans  toutes  leurs 
Cérémonies,  Statuts  IS  Ordres  établis ,  comme  auffi 
leurs  Vifitations ,  Synodes  £5?  autres  Affemblées  dans 
les  Duchez  £îf  Comtez  nommez  ci-dejfus ,  mais  ils 
auront  à  fe  garder  de  fe  rendre  à  aucune  Affem- 
blée  ou  Synode,  hors  de  ce, P aïs,  fans  en  avoir  une 
permiffion  particulière  du  Souverain. 

§.  4.  S.  A.  E.  permet  aujfi,  que  les  Eccleftafti- 
ques Romains  puisent  par  tout  ,  oii  il  fera  neces- 
faire,  dans  fes  Duchez^  Comtez  réunis,  viftter 
les  Cloîtres  £5?  les  Eglifes  y  à  condition  pourtant,  que 
devant  que  d'entreprendre  telle  Vifitation,  ils  en 
avertiffient  très-humblement  S.  A.  E.  ou  en  fon  ab' 

fence. 


s8o 


CORPS     DIPLOMATIdUE 


A  KMO  'îtt'a'cfen  Mû  Sfcaiening  in  geiteii  ce  iintcttbnnigll  imb  ^ebuljï* 
xxivwu  jj^i^  jinvifll'ii  mndjeii/  bnmit  jemnnb  uetDîOnct  rocïben  tonne/ 
1672.  ïi'cldXf  ^W^  "i^ï  offt  l)5d)tl3emeltei;  31)vec  ©jurfiîr jll.  Suïd'l. 
*  <ilé  irtnbfiîi-llen  bet  Vifitation  beijwobne/  fon|tcn  dbct  bn!)in  fe= 
î)e/  unb  rtcl;t  Ijabe/  bnf  nicl)té  gefd)elje/  obcr  uon  benen  (3n\h 
ii*cn;  wcldjc  bci;  benen  Vilitationen  fcpn  unb  »i|ttiten/  itwaé 
Dol'scnûmmen  njcrbe  /  n)ctd;cé  ber  ianié  -  ^lafl.  ^o\)cit  1 58ott= 
înâfftftfeit/  unb  Jurisdiâion  cntgcflen/  nnd^tljeilig  unb  prœju- 
dicirlid).  unb  mmw  31)re  (Jbutfinfl.  Sur*l  jebeémal)!  i!)= 
rentnjegcn  cinen  bet  3îomifd)  -  Êatbolifdjen  Sveligion  juâctljnnen 
Vifîiatorem  rtuff  il)rc  ^o)ïcn  uerotbnen/  jveldxt  bod)/  n^flnn 
i@rtd)cn  BOtgcben/  bie  ad  interius  Conclave  gebôteli/ imb  lunnn 
bic  Cenfura  Ecdefianica  uoriicnommcn  n)irb/|îd;  fo  Innae  ah^w- 
firen  unb  biefen  A<ftibus  nid;f  bepiuol)nen  foa.  ©ie  2BeItlid)e 
ôbïigfeic  fott  in  bcm/  maè  won  bem  iXomifcl)=Êrttl)oIifd;en  Vi- 
Sitatoribùs  i^cen  Oeijllid^en  Sîcdifen/  nûd;  bec  Regukrium  Or- 
dinum  (grtê»ngen/  iXeguIen  unb  ©tatuten  gcmag  beé  Vifitati 
cbet  corredi  iiUwi  I  ^anbelé  unb  SBnnbcIg/  2ef()ttlten£!  unb 
a(bfTratf«i^b''"'er  ftatuirt  ill/md;c  i'ecl)inbetn  nod)  auftlj^lten/ 
rceniger  bie  corrigendos ,  vel  correftos  ba>»iber  fd)uéen.  2Bû= 
fctn  awA)  iit  Vifitatus,  corrigcndus,  vel  correitus,  brtnîbeï 
(111  bie  S5eltli*e  ûbrigîeit  ol)ne  gnugfnme  unb  etj)eblid!e  Utfdd) 
(id)  ipenben  ii'iîtbe  /  berfelbe  nbgeroiefen  /  unb  benen  ibin  uôrges 
feèten  ©eifllidjen  Vifitatoiibus  m  2)ûfl5iel)ung  ber  Execution 
gegen  ben  per  Cenfuram  Ecdefiafticam  eorreâum  bie  i^aob 
m\im  m\\>  berjûllflid;  etfd)einen. 


i.  5.  2BartnKomir^-Ênfl)Olird)el3eipa)e  prœféntirt  ibïïî 
ben/  fo  môgen  fie  von  ibteii  ôbeten/  roeldx  in  uorgebrtdjten 
innben  feçnb  ncid)  3ii5mifd)=£afbi)lifd;ecOibnung  unbOebtnud) 
bie  Inftitution  unb  Inveftitur  gebûbtlid)  fud;en  /  unb  fîd)  «Ifo  ju 
îtenen  Beneficiis  qualificitcn  /  gefînlt  bnuu  obne  foldie  voï\)tta 
geljcnbe  unb  producirte  qualification  ^\)tt  £b"tfiirfll.  ©Uïd;l. 
r  eincn  3îomifd>£atbolifd;en  ©etlllid;en  admittiren  tvolïen. 


§.  6.  53ièniM)|îfi5mogeii3b«ïSbii(fri;1îI.©tlïdiI.SKomifd)s 
g(itbolifd;é  Untettbonen  fca)  unb  unDeïireigetf  bie  SKomifd)» 
Êfltbolifdx  ^cyttngcn  in  ibrcu  ^irdjen  unb  xjmifeten  fei;ren/ 
<iHd;  Procefliones ,  m  TOCldjen  ûtten  |ic  ba'gebrad)t/nebené  <in= 
Êei'cn  i()rai  (Ecfcmonienbebnlten/  unb  fott  ibnen  bflvin  »on  be= 
nen  liigfpurgircben  Confeffions-Serannbten/  SKeformitten 
unb  iutbei'ifcben/  in  «oïgebncbtei;  Sb^^r  Êburfuïfil.  ©urcbl- 
innbcn  reine  ^inbening  nocb  gintrag  gefcbeben/juc'Xergctnué 
îeine  Urfad;  gcgeben/  uiel  racnigeï  fie  befcbiin))flFet/  obec  «inbere 
infolemien  mibec  |îe  uetiîbet/  nuff  nffen  uiiDerboffcen  gatt  nbeï 
6er  )enige/  irelcber  folcbeë  bennocb  tb«f  /  ûbne  «eïjoâeïung  3«s 
biîbtenbt  unb  wie  été  vetbienet/  âejlKiffcc  weibêlli 


(£é  foff  abeï  (tuci)  webeï  fûnfîen/  nod)  rtud;  Hioa  birebttrd; 
tcin  Ttugfpiitgifd'Cï  ConfeffioDs-Seïn)anbtei;/n)ebei;  Sîefotiniïs 
tet  nod)  iutbef ifdier  /  (in  dnige  ber  fXoinifi:b=£(itbolifd;cn  ^fÇï* 
tagc  unb  berfelbeii  Obfervir-unb  Sjaltung/  nod)  aud)  an  einige 
anbeve  berofclben  Êeremonicn/  fie  beifen  unb  baben  nabmen  vok 
fîe  luotten/  gebunben  ober  baju  im  geringlîen  gebattcn  feçii. 

§.  7.  %\\A)  foCTen  bie  a^oinifdi-gafbolifdjc  îeine  Proclamatio- 
nes,  dimiflbriales  ober  Copulationes  Bec  beiicn  Suàngclifd;en 
fud)en/ronbecn  eé  fott  gnug  feçn/irann  fle  fîd)  in  iÇrei;  3f eligioii 
iied)(i  gelegenen  ©eineinen  proclamiten/  mib  ivo  (ic  wotteii  co- 
pulieten  laflên. 


Art.  VI. 
^«é03tl>«mbeï  ©tîlid)  tmb  58c(âl>. 


5.1. 


ofSflwtdxnbt  nun  bie  Sjet^ogtbtnnbei;  @i!ncb  «nb  SBei;- 
*♦  ge/  ba  laffen  bcg  Sjecren  Ç>rrtlê=@i:affcn  5iîr|i[.S>I. 
bie-îtugfpurgifdKnConfeffions-aSetmanbtc  fo  «)oI  iXefotmirte 
Ole  tutberifdje  bcç  benen  Exercritiis,  ^ird)en/  ga^jetten/  Bene- 
ficiis/ SKentbeu/  ©iStecn  unb  ginfommen/  wcidje  fie  biébero 
innen  gebabt/  poffedirt  unb  genoffen  /  imbeirret  unb  ïiSbig/ 
TOûtten  biefelbe  gegcn  jebeïmânniglid)  gebilbrenb  fd)i!éen/  aud) 
waè  îcafft  bicfeë  2)etgleid)é  ju  reftituircn/  fo  balb  biefe 
^aufaj^S'janblung  ratificirt,  obne  bic  naecgenngjlc  ©aummié 
reftituiven  laffen. 


feeïêogtbhmï)  ©iîli$. 

$•  i.  ^ÔId){m  nad)  foHen  bie  '3£tigfi)Uïgifd)e  Confeffions- 
^^  Senuanbte  Ut  S^cfonnirten  Keli^ion  in  bem  Çer» 


fence-,  la  Régence  du  Païs,  afin  qu'on  y  puijfe  dé-  AnnO 
futer  quelqu'un  pour  ajjifter  de  la  part  de  Sadite  ^ 
A.  E.  y  pour  y  obferver  ou  empêcher  qu'on  nyfa£e  1072.» 
rien  de  la  part  des  Vifitateurs  Ecclejiajliques ^  0» 
d'autres^  qui  puijfe  préjudicier  à  la  Souveraineté  i^ 
à  la  haute  JurisdiSiion  de  Son  A.  E.  qui  fe  déclare 
de  plus ,  vouloir  bien  députer  toujours  de  fa  part  un. 
Vifitateur  qui  foit  de  la  Religion  Catholique ,  ^  de 
ry  entretenir  à  fes  dépens,  lui  ordonnant  de  plus^ 
qu'il  ait  toujours  à  fe  retirer  lors  qu'il  s'agira  de 
quelque  chofe,  qui  appartient  au  Conclave  intérieur  ^ 
y  d'une  Cenfure  Ecclejiaftique ,  de  forte  qu'il  n'as- 
fiflera  pas  à  tels  A£les,  ^  le  Bras  Séculier  n'em'- 
péchera  jamais  l'exécution  de  ce  qui  aura  été  ordonné 
par  les  Vifitateurs  Ecclefiafliques^  6?  conformément 
à  leurs  Canons,t3  aux  Statuts  des  Ordres  Réguliers^ 
contre  la  perfonne  du  Coupable  ^  ni  ne  protégera  en 
aucune  manière  ceux  qui  auront  été  corrigez ,  ou  qui 
feront  à  corriger,  mais  au  contraire  ledit  Bras  Sécu- 
lier renverra  ceux  qui  y  auroient  recours  fans  caufè 
légitime,  ausdits  Vifitateurs  Ecclefiaftiques,  pour  y 
être  effeSlivement  châtiez ,  ou  corrigez  félon  la  Cen- 
fure,  £«f  en  facilitera  même  l'execuiioft, 

§.  f .  Meutes  les  fois,  qu'on  prefentera  des  Èccle- 
Jîaftiques  Romains^  ils  fe  feront  donner  l'injïitution^ 
y  rinveftituré  félon  les  Canons,  £5?  tes  Coutumes 
de  leurs  Eglifes,  par  la  main  des  Supérieurs,  qui 
font  dans  ces  Duchez  y  Corniez  unis',  ^  ils  fe  lé- 
gitimeront ainfi  pour  les  Bénéfices,  car  Son  A.  E. 
n'y  admettra  aucun  Ecclefiaftique  de  la  Religion 
Romaine ,  fans  qu'il  produife  préalablement  une  telle 
légitimation. 

$.  (î.  Son  A.  E.  permet  encore  à  fes  Sujets  de  Ict 
Religion  Romaine,  d' obferver  librement  dans  leurs 
EgUfes,  £5"  Maifons,  les  Fêtes  de  l'EgUfe  Romaine^ 
enfemble  les  Procejfions  dans  les  Lieux,  où  ils  en  font 
en  poffeffion,  avec  toutes  leurs  autres  Cérémonies., 
£î?  de  les  continuer,  fans  que  ceux  de  la  Confeffton 
d'Ausbourg ,  ou  de  la  Religion  Reformée  les  en  puis- 
fent  aucunement  empêcher i^  incommoder^  ifijuhei'f  ou 
leur  donner  occafion  de  fcandale,  i3  en  cas  que  tel 
empêchement ,  bit  infolence  fut  fait ,  o«  ^n  châtie- 
ra inceffamment ,  £5?  à  proportion  du  crime  les  Cou- 
pables. 

Mais  pour  ceux  de  la  Confeffion  à' Ausbourg,  fc? 
de  ladite  Religion  Reformée,  ils  ne  feront  ni  ici,  ni 
ailleurs,  tenus  à  l'obfervation  des  Fêtes,  £5?  des  Ce'* 
rémonies  des  Catholiques  Romain!!. 

$.  7.  Les  Catholiques  Romains  n'auront  pas  be- 
foin  non  plus  de  Proclamations^  Dimijforiales  ^  ou  de 
Copulations  par  ceusc  de  la  Religion  Reformée  :  mais 
il  leur  fuffira  de  fe  faire  proclamer,  (^  copuler  dans 
les  plus  proches  Communautez  de  leur  Religion  Ro* 
maine. 

Art.  VI. 

Les  Duchez  de  Juilliers,  G?  de  Berghe. 

%.  \^  T^-^'^^  ^"  Z3«f^tfZ  de  Juilliers  £s?  de  Ber- 
jlJ  ghe ,  fon  A.  S.  de  Neubourg  laijfera  £<? 
maintiendra  ceux  de  la  Confeffion  d'AusboWi-g ,  tant 
Reformez,  qUe  Luthériens ,  dans  l'Exercice,  Egli- 
fes, Chapelles  ,  Bénéfices  ,  Rentes  ,  (S  les  Biens 
dont  ils  ont  joui  jusqu'à  prefent,  £3"  leur  fera  ef- 
feStivement  £5"  promptement  rendre  tout  ce  qui  leur 
doit  être  rendu  en  conformité  de  cette  Convention  ge- 
nerale,aujjî-tôt  qu'elle  fer»  ratifiée  de  partie  d'autre  ^ 

Duché  de  Juilliers. 

§.  2.  "Y^^  forte  que  ceux  de  la  Confeffion  i' AuS- 
\3  bourg,  là  de  la  Reformée  continueront  £9" 

tien- 


ANNO   éo3(i)Uinl&  ©lîlid)  <m  nrtdjfolgenbcn  Omn/aUwo  fie  obne  bem 
>.  cotljero  £>ic  Exercitia  publica  ge()(ibt  /  biefelbe  aud)  tûiifti^ 

107  i.  nîi)i3  unb  ol)n  contradi(aion  beljalten/  aie  in  ©tôbtcn  mio 
glecfen 

I.  3u  Siirm. 

a.  3u  ^eihëbcrg. 

3.  3u  ûberrcinfw. 

4.  3"  imnià). 

5.  3"  2Brtfrenb«3. 

6.  3u  (gtolberg. 

7.  3"  Knnbcntaix: 

8.  3«  S3n:<!3en. 
p.  3"  Sfdîrceilet. 
io,  3"  ©ittdtb. 

II.  SttîBrtlbmier. 
11.  3u  ©lîtljtden. 

3n  bcnen  .Sôtjfctem 

13.  3"  ©emonbc. 
.  14.  3"  '5:c»ereii. 

ir-  3u25je!)bcn. 

1^5.  3u5tedjen. 
•  î7-  311  Siidj^mm, 

18.  3ii  ^albentitd)tm 

19.  3u  3ud)en. 
io.  311  Sjiinél&oBert. 
21.  3u  ù^cmatl). 
21.  3u  iôwnid). 

23.  3«  S3t(id)ti 

24.  3u  Selêenberâ. 
*î-  3u  îJucfeJboffii* 

26.  3u  «Xteibe  in  bec  ^fiMtriïdjéit/  woïju  &étfel6«n  Sîïntfien 
tuib  ©efatte  geljorig. 

'JCUff  Sert  'Jtbcltd;en  J^fluferen 

27.  3"  3ft<tmmeï^I)eim.  28.  3u  SBiitteé  ober  iSbfTeii  58lit' 
Jeël)eim/  betgcllnlt  bnf  raann  fd)on  I)erncd)|l  bic  S^&u^et  an  tS-O- 
inifd)=£(it!)i)lifd)e/  ei  feçe  àitff  wa6  TiU  unb  SEeife  eë  tinmet 
rcotic/  fDininen/  obec  transferiret  rocrben/  Dbei:  bec  ^efî^eï  ju 
foidjem  offentlidxn  ©otteébienfl  fein  S^ani  Inngei;  ntt  baju  ucrs 
fldtten  f ônfe  obet  tcolte/  auff  fûld;e  '^nae  ntd;cë  beflorceiiigei: 
iaé  Exercitium  publicum  cotitiniiirer/ unb  in  ben  ©orffcccn 
@roô  58uIIeôt)cim  unb  glnminerëbeim  Sttdxn  urib@d;ulen  fle; 
bnuet/  iiub  nUc  annexa  Exercitii  publici  gciîbèt  metben. 

§.  ?.  ©0  «tel  nbeï  bic  lîbïige  gBrttt3eIird;e  Dîefomitte  TOe» 
ïid)c  $jaufcc  in  fpecie  ttîtcfeh/  Serf  en/  aJlecotgen/gewrnid;/ 
^erg  »oc  gloêbotf  /  iuibenbbcfF/  S3oIbeimunb®untieié/  2C. 
«ngeljet/  brttmijf  fotte  gleid)  iwic  bié  (in5eto  bec  (gottesbienfî/ 
î)od)  mit  gulapng  bec  SSenadjbncten  SKefocmitten  Sieli^ion  jn^ 
)nilien/ol)ne  Parochialibus  geilbef  roecben.  @Ieid)  roie  aud)  be» 
lien  'ïbelid)en_9ù)mifdi5£nti)olifd)en  in  bcin  Sjergogctuinb  ffleue 
fluff  tbten  ^âufcren  eben  bergleid^en  @oiteëbien)l  wt^am~/  ob 
fK  gleid'  webec  pablicum  nodj  priVatum  Exercitium  biébero 
bnMuffgeljnbt  Ijettcn. 


§.  4.  Reftituicet  rtbcc  tmb  geflnftcf  fort  i^nm  bett  SKefoCmitteft 

iBCrben  baé  publicum  Religionis  Exercitium  cum  omnibus  an- 
nexis ,  unb  fie  bieinit  Scnfft  unb  Wtai)t  bnben  unti  befiSgt  feçn/ 
inffelbc  nunmel)C  aud)  einjtifubren  unb  einsHrid)ten. 

I.  S3oc  bec  ©tflbf  ©lîlid)  atiff  bem  TCcfec  Snpferé^gamp 
flenanbt/  unb  artecnediii  bec  Êartbaufec  mû^k  gelegen/  pbec 
nuff  bec  jmifdjen  bod;|lgeineItec  3bcec  Siîc)ll.  ©urdji.  uiib  bec 
gcmelbtec  £artbnufec  £WitbIen  gelegeiien  @runb  eine  Sicdiè 
unb  ^uflerti  'SBobnung  ju  baiien  /  bcé  'Pcebigerë  SBobnima 
flbec  unb  bieigd)u[einbcc(Stab£@iîIid)jubaben  unb  ansufieffen 
as  wkt  bnnn  baf  3bte  SiirfK.  ®ucd)l  benS3au  biefcc  Stcdien 
onemenbequemenûcfinbccgtabf  beivifligten.  i.SuKcmaaen 
3-  giiôcmiinbt.  4-  9Kiîncben  ©labbacbïn  becSDorfîabt/ IjcJ 
tbe  unb  ©cbule/  unb  xoaê  bem  exercitio  publie©  anficbet 


.  V  ^;,®'t'",-^  """  '>"^«#i«â'fcbeConfeffioris-S}ecn)nn6té 
éutbecifcbec  Keligton  anlanget/  bleiben  biefelBe  ben  ibcen  offent= 
licben  Sefigiong^Ubungen/  unb  maé  benen  nnflebet/  al&  i.  3u 
Sucen.  2.  3u»&fi>lbecâ.  3- 3u®cini3nbc.  4.  Su^inbtéœeifec: 


DU     DROIT     DES     GENS.  181 

tienttont  fans  comradmion  leur  Exercice  public,  AnnO 

comme  ils  Pont  eu  auparavant ^  dans  les  Filles  &"  i67z 
Bmrgs  fuivans.  ^    * 


ÏOm.  VII.  Part*  L 


§;  6.  Reftt- 


ï.  à  Duren. 

2.  à  Heinsberg. 

3.  à  Oberwinter, 

4.  à  Linnik. 

f .  à  ÏVaJfenherg. 

6.  à  Stolberg. 

7.  à  Randenrath, 

8.  à  Bruggen. 

9.  à  Efcbweiller. 

10.  à  Sittart. 

11.  à  Waltnil. 

12.  «  Suktelen.     jiinfi 

Dans  les  Fillages'. 
i}.  De  Gemont. 
14.  De  T'everen. 
if.  De  fVeiden. 
ï6.  De  Frechen. 

17.  De  Kirkherten. 

18.  De  Kaldenkirken; 
ip.  De  Jitchen. 

20.  De  Hûnshofen. 

21.  D'Ozenrath. 

22.  De  Lovenik. 
z^.  JDe  Brucht. 
i.4.  De  Kelzenberg. 
2f.  ï)e  Hukelhofen. 

16.  Dans  l'Egli/e  Paroijfftale  de  Èheide,  avec  fe 
Emolumens^  £5?  Rentes,  qui  en  dépendent. 
De  même  dans  les  Maifons  Nobles 

27.  De  Flomersheim,i%.  5f  de  Bulles,  ou  grand 
Bulhsheim ,^ ,em.ore  que  ces  Maifons  fujent  ti ans- 
portées  à  des  Catholiques  Romains ,  ou  que  les  Pos- 
fejfeurs  ne  voulujfent  plus  permettre  d'y  faire  l'E- 
xerciie  de  la  Religion,  on  continuera  fourhnt  tel 
exercice  public,  G?  ce  qui  en  dépend,  (^  on  bâtira 
pour  cette  fin  des  Eglifes ,  ^  Ecotes ,  dans  les  Filla- 
ges  du  Grand  Bullesh¥t§i,  13  de  Flomenheim. 

§.,  3.  Pour  ce  qui  eft  des  autres  Matfons  Nobles 
des  Reformez ,  (3  nommément  de  Lurken ,  de  Fer- 
ken,  Merotgen,  Severnik,  Berg  devant  Flosdorfi 
Luidendorf,  Bolheim,  y  de  Durwcis^  (3c.  OU 
y  continuera ,  comtHe  on  a  fait  jmqïCà  prefent,YOf- 
fice  des  Réformez,  en  y  recevant  auffi  ceux  du  voifi' 
nage  de  la  même  Religion,  mais  toutefois  fans  les 
Droits  ParoiJJtaux ,  13  de  la  même  manière  qu'on  a 
permis  à  des  Nobles  Catholiques  Romains  de  faire 
r  Office  de  leu¥  Religion  dans  leurs  Maifons  au  î)u- 
chédeCléves,  encore  qu'ils  n'y  euffent  jusqu'à  cette 
heuYe  aucun  Exercice -,  ni  public,  ni  particulier . 

§•  4.  //  fera  rendu  13  permis  aux  Réformez  TE- 
xeircice  public  de  la  Religion  avec  les  annexes  j  ^  ils 
pourront  en  vertu  de  ceci  le  comriiencir  ou  établir. 

I .  Devant  la  Ville  de  Jùillieirs  fur  tin  Champ 
nommé  KeiferskâiHp.,  proche  dit  Moulin  des  Char- 
treux, ou  fur  la  Terre, qui  y  eft  entre  les  Moulins  de 
S.  A.  S.  (3  desdits  Chartreuse,  bâtir  Une  Eglife,  6? 
Maifon  de  Matgûilliér,  ^  d'y  ienir  l'Ecole,  (3  uni 
Maifon  pour  leur  Pafteur  dans  l'enceinte  de  là  Vilte 
de  Juilliers,  fi  ce  n'eft  que,  S.  A.  S.  permît  exprès- 
fêment  de  bâtijr  ceite  Eglife  dans  quelque  endfoit  dé 
la  Ville  même  ;  2.  à  Remngen.  3 .  à  Ormunt.  4.  i 
Munken-Gladbaih  dans  le  Fauxbourg,  oii  ils  pour- 
ront établir  Eglifes ,  Ecoles,  {3  tout  ce  qui  dépend 
de  l'exercice  public  de  là  Religiori. 

§.  f.  ^ant  à  ceux  de  laConfeJJton  d'Aùsbourg 
liommez  Luthériens ,  ils  demeurer  ont  dans  leur  éxer^ 
cice  public  ,  (3  tout  ce  qui  en  dépend,  i.  à  Du- 
ren ;  z.  à  Stolberg  ;  .3.  à  Gemunde;  4.  à  Kints- 
weiler: 

A  a.  J.  é.  Et 


i8i 


CORPS    DIPLOMATI  Q.U  E 


Anno 

■1672. 


$,  6.  Reftituirct  imb  geflattet  roitb  il)nen  abeï  baë  Exerci- 
tium  Religionis  publicum,  imb  maS  bcmfdbcit  ailflebct/  nié 
I  l'ûï  bet  igMbc  ®iîl>cl)(m  itat  gngelgbotflr  bctgetklt/  bng 
Bcë  ix-ebigers  2Boi)mmg  uiib  bie^©d;ule  in  ber  ©MbC  ©ulicl; 
aeliiilten  inib  nngeflctlet  wnbm  mége. 

2.  "JCiiffm  Smeiffcl  iinb  3.  ju  aîeiijerabt  m  aJîoiijoçc/  imb 
foId;c  cum  omnibus  annexis. 


Art.  VII. 


X3créo3t!)Uinb  Serg. 


$.  r. 


eC  Bid  baê  Jjcréoâtbiimb  ^Scrcje  rtngeljct  /  fûffeli  bit 
■Zdigfpui'iîifcte  Confeffions-23cni}(iiibte  3vefûnniïier 
gîdisiûunn  nncljfolgenbenûttcnbie  Exercitia  publica,  Stïcl)en/ 
gnpcUen  imb  ©cinilcn  mit  bencn  battit  goljôrigen  ^(pn)îûtnt3 
Sitd;eu/  gulïcra;/  mib  ®dml=iXentl)eii/  '&iibm\)ofm/  S):» 
cnrien/  imb  bcvcn  TCufttiînfften/  inmafTen  lie  foldje  M  dato 
exerciret,  tniic  gdjnbt/  mib  âeiiofTcn  /  rtud;  fiînfffiâ  imbmn* 
trâciîtiaet  !)(ibcn  mîb  bdjnlten.   "îllé 


I.  5u  (gtbcïfdf.  î.  su  Srfliicnbcrsi.  3.  jit  Sgilben.  4-  S» 
Sjncii.  5.  p  ÎBnlbt.  6.  511  ©omborn.  ?•  î"  4miS<:iib«)Ç9'3. 
8.  JU  Sfîeuigeé.  9.  su  OJîiîIbeim  an  bet  3vul)r.  10.  s«  2Bulff= 
ïiil)t.  II.  s»  ^cnncgftrdxn.  iz.  ju  S)ubn.  13.  su  Kaljt 
«onn  ®(ilb.  14.  suOoblingen.  15-  Capellam  S.  Anthonii  nuff 
bec  'îijoneë  Sjcçben  mit  beï  Sicatey  S.  Anthonii.  i6.  Capel- 
lam S.  Reinholdi  bel)  (goblinseil.  17.  Capellam  miff  bem  Xjoff 
JU  SBinbMbt.  18.  JU  ec^ôlet.  19.  su  S^uâ^êmagm.  zo.  311 
bn  (Stnbt  Sûffclbortf.  21.  Su  ber  ©tnbt  Katinâen.  n.  ju 
îjomberg.  13.  ju  2)dbc«.  14.  ju  ©reffratl).  z^juSuffel. 
z6.  su  gjîebtmaii.  17.  "îtuff  bet  Ucbcnbad).  28.  ju  ajlulljdm 
«m  SXijein.   29.  suûbcr-ÊftfTd. 


?.  2.  -ZCuff  bett  'JCbclid;eit  Sjflufcïcit 
I.  "XuffbemS^auéiemiei?. 
1.  "JCuffm  S'jnufe  sum  ©pid;. 

3.  311  bet  S)etring  su  OUf^- 

4.  3n  aSdinçt  s«  grcfwbt. 

5.  ■2fiiffbcmS3niife®oti>. 

6.  ■JCuff  bem  SJaufe  SXott  tiiib  Sléfelbt. 

©etâefinlt  wniin  fd)ou  f)enied)|î  biefc  "Mbdidje  ^àufer  rtnKb» 
lliifd)=gatI)olifd)e  fommen  obet  transferitt  raetben/ober  bet  S3e|l(jeE 
fdue  œdiiiiou  nnbctt/  bag  bemiod)  auff  fold;e  ^nae/  bie@e» 
meine  fo  débdiin  brtfelbjl  |id;  ftiiben  wkb  /  an  obet  bcç  benfeU 
tien  obet  bod)  ncd)(î  gckgenen  Ottl)  i^ten  @otteé.bien|i  mit  S8e= 
fud)  unb  îCnbérung  bet  ^tebigfcn/  imb  adminiftritimg  beè  "Jf^ 
beiibmal)lë/  unb  Bet  înuffe  nud)  (S.^i  =  (£iniigmn^  iwd;  n>i« 
vûx  un3e!)tnbeït  ûbtn/  unb  barinn  eontinuiten  fonnt. 


5.  3.  Sjetned)!]!  foff  iI)nen/Ben  9îcf«mitten/reftituirtn)ci;Ben 
ï.  ®rtë  Exercitium  publicum  jU  ©tlîtcn  cum  annexis.  1. 
S)aé  fimultaneum  Roraano-Catholicum  Exercitium  in  bit 
q)fatt»Sicd)e  su  Sjiîcfcéïvagen  foU  abgerdMt/  and)  bieifjnen 
enèogenel)nIbeSird)en:3vent!)en  bep  extradition  bet  Ratification 
ilbet  gegennjertitjen  Sîetgleid)  reftituitet/  ^etgegen  abet  aud;  su= 
gleid)  benen  JXomifdjîgat&oIifdKn  su  SKepattrunâ  bet  @6)lo^^ 
Capell*  bafelbfl  einijunbctt  3Jdd)ijtOaleï  jegeben  unb  auégejablt 
VDetben.  3.  ®ie  reditus  B.  Marise  Virgmis  &  S.  Anthonii  511 
âtîcEeémagen/  fo  balb  biefdbe  burd)  "Xblletben  beé  jcèigen  iSe» 
Ç^tïé/  n)dd)ct  ben  3tomtfd)=(£fltl)olifd)ên  ©otteébicntî  i)errtd> 
Ut/  unb  cin  @dfllid)et  nuë  bem  Êlûfiet  SBipperfôrbe i|ï/  obet 
fûn(îen  Sîacant  roitb/ benen  iXomifd;siS;atbolifd)en  abet  bagegcn 
fûnftbimbett  did^f^altt  von  benen  Keformitcen  auëgeia&lt 
juetben. 


4.  9ie  !pa|!ûtrtt'?Xentl)en  ju  £)&er:>(i;afrel. 

î.  3u  ©lîfTel  foffen  bie  3Comifd)=Catl)ûlifd;e  bie  «pallotat» 
SRemhen  gniiê  an  (îd)  bdjalten  ;  unb  batgegcn  bn  9îefûtmittet 
©emeiné  bafelbjî  jàljtlid)  adi^ig  3îetd)écl)alcr  in  certis  reditibus 
ani  geindtet  $io|iotatsSencl)en  bafelbtH  per  fe  su  bcben/  anioei» 

im/ 


§.  6.  Et  on  leur  permet ,  6?  f(^i  V Exercice 
public  avec  ce  qtfi  en  dépend;  i.  Devant  la  Fille  de 
Juilliers^  m  échange  cl" Engeldorf ,  tellement  que  la 
Maifon  du  P  a  fleur  ^  13  V  Ecole  fuijfent  être  établies^ 
(3  tenues  dans  la  Fille  même;  z.  à  Zweifel;  ^.  (3 
à  Menzerât  devant  Monjoye,  (3  le  tout  avec  les 
annexes. 

'      Art.  Vit. 

Duché  de  Berghè. 

§.  I.  "ryOur  ce  qui  touche  le  Duché  de  Berghe,  (3 
\,  ceux  de  la  ConfeJJîon  d'Jasbourg ,  dits  Ré- 
formez, ils  y  exerceront,  £5?  tiendront  dans  les  Pla- 
ces fuivantes ,  tout  ce  qu'ils  y  ont  exercé  £5'  tenu  jus- 
qu'à prefent ,  foit  d'Exercice  public,  d'Eglifes,  de 
Chapelles,  d'Ecoles,  avec  des  Eglifes  Paroiffiales^ 
Rentes  d  Ecole ,  13  de  Marguillier,  Widenhofen, 
Ficariats,  i3  fis  Revenus ,  fçavoir ,  dans  les  Fil- 
les,  Bourgs,  (3  Fillages. 

1.  d'Elberfeld.  2.  Cronenberg.  5.  Hildem.  4. 
Haen.  f .  tValt.  5.  Somhorn.  7.  Langenbergi 
8.  Neviges.  9.  Mulheim  fur  la  Ruhr.  \o.  Wulf- 
rath.  ir.  fVermeskirken.  iz.  Duhen.  17,.  à  Rath 
devant  le  Bois.  14.  De  Sohlingen.  if.  Im  Cha- 
pelle de  S.  Antoine  fur  la  Bruyère  de  Thones  avec  le 
Ficariat  de  S.  Antoine.  16.  La  Chapelle  de  S. 
Reinhold  près  de  Sohlingen.  17.  La  Chapelle  à  l» 
Cour  de  fPindracb.  18.  Scboler.  19.  Hukesnvagen. 
20.  Dans  la  Fille  de  Dujfeldorp.  z  i .  Dans  la 
Fille  de  Ratingen.  zi.  à  Homherg.  23,  Felbert. 
24.  Grefrath.  z^.'Duffel.  2<S.  Metmon.  zj.Sur 
VUrdenbach.-  28.  à  Mulheim  fur  le  Rhin.  29.  à 
Okr-Cajfel. 

$.  2.  Dans  les  Maifons  Nobles, 

1 .  De  Lennep, 

2.  De  Spichi 

5.  à  Olepe  dans  le  Dellingt 
4.  B.awir  à  Erkrath. 

f.  à  la  Maifon  de  Dorp. 

6.  à  la  Maifon  de  Rott,  13  Elsfeli. 

Et  même ,  quand  ces  Maifons  feroieftt  trsnsferéei 
à  des  Catholiques  Romains,  ou  que  les  Poffeffeurs 
changeraient  de  Religion ,  la  Communauté  Réformée, 
qui  s'y  trouverait ,  ne  laifferolt  pas  pourtant  de  ton-* 
tinuer  fon  exercice ,  ou  bien  dans  un  des  plus  proches 
Lieux,  comme  auffi  d'y  fréquenter  les  Prêches,  la 
S,  Cène,  (3  d'y  recevoir  le  Batême,  (3  la  Bene- 
diSlion  de  Mariage  avec  la  même  liberté  qu'aupa- 
ravant. 

§.  3.  On  rendra  de  plus  âusdits  Réformez,  r. 
l'Exercice  public ,  avec  ce  qui  en  dépend,  à  Gruten. 
2.  Comme  on  ôtera  aux  Catholiques  l'exercice ,  qu'ils 
avaient  enfemble  avec  les  Réformez,  dans  VEglife 
Paroifjiale  à  Huksswage» ,  on  rendra  à  ceux-ci  en- 
core l'autre  moitié  des  Rentes  de  ladite  Eglife,  Ji-tôt 
que  la  Ratification  de  cette  Convention  fera  échan-- 
gée,  à  condition  pourtant,  qu'ils  payent  cent  Ecus 
aux  Catholiques  pour  en  reparer  la  Chapelle  du  Châ- 
teau. 3.  Les  Revenus  du  Ficariat  de  Notre-Dame^ 
(3  àe  S.  Antoine  à  Hukesivagen,  en  cas  d'ouver- 
ture, ou  de  mort  du  Poffeffeur  ,qui  efl  de  la  Religion 
Romaine ,  (3  du  Cloître  de  Wipperforde ,  0  à 
condition,  qu'ils  en  payeront  aux  Catholiques  cinq 
cens  Ecus. 

4.  Les  Revenus  de  la  Cure  à  Ober-  Caffel. 

f.  Comme  les  Catholiques  tiendront  entièrement 
pour  eux  les  Rentes  de  la  Cure  à  Duffel,  ils  en  don- 
neront en  échange  à  la  Communauté  Réformée  des 
affignations ,  qu'elle  puiffe  annuellement ,  (3  en  cer- 
taines Rentes  de  ladite  Cure,  tirer  la  Sommé  de 
quatre-vingt  Eus  ,   ou  bien  ils  feront  obligez  d'y 

rendre 


DU    DROIT 

A  w«o  î«"/  "f"!*^  c'^^*  *'"  SîèfiwmiïJtft  b(ifelb|î  gemelbK  g)rtfÎ0Mt=3î<iu 
•"•'^'^  tljen  ânii^  cintâumen  uHb  (id;  bataué  rtd;Èt3  iKetcl)£(t!)flCer  in  cer- 
1^7  Z.  ''5  iiJiiveifen  InfTsn. 

6.  gu  giangeé  fbtt  &«  gjcfûtmfïfcrt  Oeteinbï  <rtfob<iIb  rtnd) 
Ratification  biefeé  Receflus  baëjcniije  reftituirt  roerbeiVlf<l£'  f<« 
Jtc  »on  atfen  iinb  jebcii  (giîccrn  imb  JSmtbcn  bci)  2)errtnberung 
bec  JKcligion  beé  ^erren  »on  Î'2arbenbct3  in  SSefl^  g«!)flbt/  imb 
biéI)ero  ibncn  juin  Zhdi  won  bet;  iÇwiU  uon  ^âtbenberâ  eugO' 
gcn.  2B(irtn  nad)  gcfd)cj^enci:  fo{d;«t  reftitution  bie  Jraro  »on 
^arbenberg  f»  bonn  ciirige  58efiîgnué  bflMuflF  su  b<ibtn  wec» 
meine»/  fott  il)ï  freçjleben/bnffelbe  redjtltdxr  @ebiîbt  nndi  mié^ 
fiînbtg  ju  inûd)en  /  iinb  njunn  tic  ©àdjc  «or  -^Dter  guttil. 
®iir$l.  JKegierung  ^u  ©lîfTelbûrff  inftruirt  \p  tmo  beçbe  (pac= 
Ijjcn  sut  ânuge  gcl)6tec  fcçn/  biefelbe  jut  grortening  on  unlpnt= 
'ïb«;lid)en  auS  beçben  iKûmifd)'gnt|ûlifd:i:n  utib  îKefotmitten 
EKeligtonenauëgefieaef  wêcben/fé  njnre  ban  bafi  gemelte  ïjran) 
jnit  «orgemelbtet  (Scincine  wor  (Zinlan^nns  bet  Ratification  bi£= 
feé  Receffus  fïd;  bflciSbeï  wctgliax/  bïibïp  c0  bflnn  biUiâ  f«in  be* 
temîxn  batte. 


'  i-  4-  (Si)  «tel  nurt  bie  "Xitgfpnraifd'è  dôiifeffions-èJètttxtnb» 
te  iufljenfdicc  ÎKeligibn  in  b«in  rtngev'egten  Sjec^ogtbumb  SSetge 
beftift/  foflcn  biefdbe  nn  nnd^folgenben  Ôtten  bie  Exercitia , 
Siïdjen/  Êopetlen  unb  «5d;ulen  mit  benen  brttju  ge^&ri.gen 
■Ç>ajîoràt=.:^ivd;cn/  Sufîercçunb  @dnil  =  3îentl)en/  ^BiebénbO' 
fen  /  aM)  Sicnrien/  unb  beten  Ttuftfiinjften  /  inmaffen  réie 
^emelbte  iutbccifdje  biefélbe  jc^o  b«|iêcn  unb  âenieffen/ljabeu  «nb 
bt^alun.   ZIS 

i.  3n  bet  ©fobt  ienncp^ 

î.  3"  Kemf4)cibe. 

3.  3u  ®auctingl)nuf<n. 

.4'  gu  Kemqlingtobe.  f 

5.  3"  S3ucf*eib. 

6-  3u  2ficufird;eit. 

7.  3"  2BifJt)elbert. 
.    8.  3uS3olbev3. 
,    9-  3«  ^ontrtbt. 
■.   10.  3u  SEntbbroel. 
-,  ïi.  3u£iù)0bnd;. 
,-  lî.  3u  gcfenbrtgen. 

13-  3"  ie«ftl;eibt. 
-    14.  3«  iObenftîiel. 

■  15.  3«  SBilberg  bie  (laféà; 

■  16.  3u  3elb£«  nebfî  bet  Êa^peffe/  jêfced)  iiiit  SoïbebrtR  ter 
Jrttfluff  »on  benen iXeforuiitten  Ijabenbet  praeteniion. 

17.  3"  ^eidjlingen. 

18.  3u  2BaIfd;eibt. 

19.  3u  Sjolpe. 

20.  3u  ©encflingen  in  bet  Cnpetre  fimultaneum  inMaU/ 
bfli  bie  iutbccifdje  bie  gapettc  aUein  beljaltcn. 


...  il.  t)aê  fimultaneum  ju  Sjetdjen/  bPd;  bnf  bie  reditus  in 
(èêigêm<5t<inbt»etbleiben/  unb  benen  fut!)erifd;«i  bie  éanM 
nidjt  uetfïietïct/  nod;  gel^iilbett  reetbe. 

(So  «iel  rtbSt  ^Ifat  unb  'înufRîein  anbefttfft/  fotren  bit  Ko* 
mifd):^£flt!)oIifd)e  biefelbe  wt  (id)  bel)iilf«n /j«bod)  beç  Execution 
biefeg  Receffes  îuS3eI)ueff  bet  giiangelifd>aic!)etifd)cn  ex  eora- 
jnunibusfumptibus  in  betfelben  ^itdjen  nn  einen  bequemen  unb 
benen.  guangelifdjen  gelegenem  on  ein  anbet  îCItni:  unb  Imff' 
flein  3emnd;et  reetben. 

11.  iS5rt§  fimultaneum  jif  geelfd^eib/  moBei)  banh  m  wiften 
baf  bie  9îomifd)=Êat!)olird)e  unb  iHt{)erifd;e  (id;  wetfet  su  m^: 
Sleic^en  babcn/bnmit  (ienn  benen  ùttm/  an  wmjm  bie  fimul- 
taneafconbt/  unb  in  Stafft  biefeé  Receffus  Bcrbleiben  /  îuae» 
piflèt  3eit  unb  Stunbe  ben  ©ottcébienfi  »cttid)ten  ùnbeinet 
ben  anbetn  nid)t  binbeten.  ©ann  bie  iutbetifdje  inom  im 
2i5inter  unb  im  (Commet  beé  motâené  umb  10.  ubt/  nad)mit» 
tag  nbet  umb  3.  itl)t  ibten  ©ottcêbicnfl  mti^ten.  Siie  sxo> 
imrd>£at!)olifd;e  abcr  (id;bei:  iibiigen  3eit5«i!)tein(3otteébienl! 
m  ben  ^irdjen  âebtaudjem  »   /      ^         m» 


^etnet  Catien  «nb  bebatten  bie  iutbetifdje  folaenbe  Exercitia 
publica.  I  '    1    j 

toM.  VII.  Part.  I,  *^*  ^" 


DES     GENS.  tl^ 

rendre  eniieremenf  les  Revenus  de  h  Cùrè,  £5?  d'ai:-  A.^îK^ 
cepter  les  afftgnations  de  la  Communauté  Réfonnée  ^Ajx. 
pour  en  tirer  quatre-vingts  Eeus  annuels.         '  ^ 

6.  On  rendra  encore  à  Neviges  après  que  les  Rd' 
tifications  de  ce  Recès  feront  échangées,  aux  Réfor- 
mez tout  ce  qu'ils  y  fojfedoient  en  Biens,  y  en 
Rentes,  du  tems  du  changement  de  Religion  dû 
Sieur  de  Hardenberg,  &?  dont  ils  aboient  été  ea 
partie  dépoffedez  par  Madame  de  Hardenberg ,  la- 
quelle pourra  pourtant,  après  cette  reftitution  faitei 
pourfuivre  fon  Droit  en  Juftice ,  fi  elle  en  croit 
avoir,  fcf  quand  fa  caufe  fera  érttamêe ,  ou  injîruite 
dans  la  Régence  de  S.  A.  S.  à  Dufeldorp,  6?  que  les 
Parties  y  feront  entendues,  on  la  fera  décider  par 
des  Gens  desintereffez ,  &f  de  Vune  (^  l'autre  Reli- 
gion, à  moins  que  ladite  Dame  ne  s'en  fut  accordée 
autrement  avec  les  Réfermez  y  £5"  pour  lors  on  fi 
tiendra  à  leur  j^ccord, 
^  %.  4.  Pour  ce  qui  eft  de  ceux  de  la  ConfeffioH 
d'Ausbourg,  qu'on  nomme  Luthériens ,  ils  tiendront 
£5"  pèffedéroht  dans  ce  Duché  de  Berghe ,  tout  ce 
qu'ils  y  foffedent  prefeniement  en  Exercices ,  Eglifesj 
Chapelles,  Ecoles:,  avec  ce  qui  en  dépend,  fait  de 
Rentes  I,  Eglifes  Pdroiffiales,  de  Marguillier ,  ^  dé 
Maître  d'Ecole,  Widenhofen,  com>ne  auffi en  Fica* 
riats,  i^  en  Rentes  en  dépendantes ,  fç avoir 
I .  Dans  là  Fille  de  Lennep, 

I.  à  Remfcheide. 

3.  à  Daveringhattfert^ 

4.  à  Remblingrode. 
f .  à  Burfcheid. 

6.  à  Neukirken. 

7.  à  JVitzheldem 

8.  à  Volberg, 
p.  à  Honrat. 

10.  àWaltbroeh 

II.  à  Rosbach. 
12..  à  Ekenhagen. 
ij.  «  Leufcheid. 
14.  i  à  Odenfpiel, 

If.  La  Chapelle  à  Wilbérg. 
16.  à  Velbert  proche  de  la  Chapelle,ou  ton  réfer- 
ve  pourtant  aux  Réformez  la  prétention  qu'ils  y  ont. 
ij.  à  Leichlingen. 

18.  à  Walfcheid. 

19.  à  Holpe. 

20.  à  Denkîingen  dans  la  Chapelle  V Exercice 
public  enfemble  avec  ceux  de  C autre  Religion ,  à  con^ 
dition  pourtant ,  que  tes  Luthériens  jouiront  fiuls  des 
Rentes  de  cette  Chapelle. 

^  21.  (^  Herken  l'Exercice  enfemble  avec  ceux  de 
Vautre  Religion  1,  les  Rentes  demeureront  pourtant 
dans  l'état  d'à-  prefent,  £5?  l'ion  n'y  fermera  \  ni 
n'otera  pas  la  Chaire  aux  Luthériens. 

Mati  les  Catholiques  Romains  tiendront  pour  eux 
l'Autel^  les  Fonts  Baptismaux ,  à  condiiioii  néan- 
moins, qu'en  éxecution  de  ce  'Traité  j  l'on  y  fera 
dans  la  même  Eglife,  fs?  dans  m  endroit  convenable 
aux  dépens  communs  un  autre  Autel,  £5?  Fonts  di 
Batême  pour  le  fervice  des  Luthériens. 

11.  à  Seelfcheid  l'Exercice  enfemble  avec  cmk  dé 
Vautre  Religion <,  bien  entendu,  que  les  Catholiques 
y  les  Luthériens  ayewt  à  convenir  dans  tous  les 
Lieux,  011 1^  félon  ce  traité,  ils  ont  V Exercice  enfem- 
ble, que  Von  y  faffe  VOffice  à  certain  tems  £s?  heu- 
re, afin  que  les  uns  ne  donnent  pas  d'empêchement 
aux  autres,  car  les  Luthériens  pourront  en  Hiver  y 
6?  Eté,  faire  leur  Office  le  math  à.  10.  heures ^  &? 
Vaprès-midi  à  trois  heures,  £j?  les  Catholiquei  Ro- 
umains pourront  le  refte  du  tems  fe  fervir  de  telles 
Eglifes  communes. 

Les  Luthériens  cûnferveront  de  plus  .^  £9*  tiendront 
leur  exercice  public  : 

Àa  2  23.  Da»f 


Anno 
1.672. 


184  COR  PS 

23.  311-  fcn-  ©trtbt  S)iîpbûr(f.  • 

14.  3ii  beï  (gtabt  ©ol)lm3en. 

2;.  3uXJiîc£cè<»(iâcn.     . 

26.  3it  àWlljmn  rtm  3\I)ciii/  imb 

17.  3n  bcr  vÇrcpbeit^Suïg/  reie  nif  mmi^tt  bUihtn  jrefliicl; 
feriKi:  su  ^iaic  uoi  bm  3Bnlbe  /  unb  ju  aiebtmim  in  beiii 
(gîflnbe/in  tvacl'cm  fie  m\)m  aetucfcn  unb  acaeiuurtïtig  fepnb. 

§.  î.  Reftituirt  nbcr  unb  gefïattcf  wetben  il)n«n  bcn  im^aU 
fd;en  nn  nilc^fol3enb£n  ôrten  bie  Esercitia  publica  cum  annexis 
ai'rff  i!)te.$o(icn/  a\ô 

1.  3u,9vilpiJlcl)tïnb(. 

2.  3u«Xrttinâen/  unb 
'3.  3u  Sîeuévflbt. 


D  I  P  L  O  M  A  T  I  Q:  Û  -E 

I      z-^.  Dans  la  Fille  de- Duffeldcrp. 

Z4.  Dans  la  Filk  de  Sohlingen.' 

zf,  à  Hukeswagen. 

z6i  à  Mulheim  fur  le  Rhin, 

27.  Dans  h  Franchife  de  Burg  :  ils  continueront 
auffi  à  Rade  devant  le  Bois,  (^  à  Melman,  dans 
le  même  état  qu'ils  y  font  frefentement. 

§.  ^.  On  rend  aujjî  £5?  permet  aux  Luthériens^ 
mais  à  leurs  dépens  l' Exercice  public  ^  avec  ce  qui  en 
dépend,  dans  hs- Places  fuivanies. 

I .  à  Rupichîrat. 

z.  à  R'alingen. 

3.  à  Reusrat* 


Art.  VII r. 


S.  I 


.  ç>r.5?î  <itf«n  «ûtijcï  erjcl;lttn  £!«m,nim/  dit  weldjm,  bi'e 
**'-  'augfptit^ifttc  Confeffions-Sîerirûnbfenacetotmitfit; 
«nb  iutbetifclxt  aJeligton  bie  Exercitia  publica  ^abml  unb  yeï= 
môge  biefer  q)fliiftl)=^<inbelun3  reftitairet  befominfny  l)(ibcn 
fte  tSïad)ti^ïen  @ottcébira|l/,  mk  bcrfdbe  in  benen  aCçformréî 
tm  unb  iutberifdicn  Siv*en  unfcr  Suntigclif^eh  jjcn-en  âeu'b.t 
tmb  âetricb^n  iDirb/  tn  rtl[en©ti'rfen  ungc^mbett/  imbim<idr= 
tct  ju'i'ben/  irab  jutteibcn.  @xt  bnbcn  oud)  iWÎ<id;t/Siïd)cn7 
Siïdili.^ufêi:/  î.bii£nc  unb  ©locfen/  «nb  :  «xié  fonjî  uie^r  juin 
©ottcebicnfi  nétig/  auf  il)re  So)l«n  ju  bnuen/  unb  ju  untet» 
Ijalten.  ^nbei;  ^e  beë  jjetïcn  'î)frtlê i ©vfiffin  $ur|l[.  Surd;[. 
jcbcênwblunbwibcrmômiiglttl;  anabiglicnunb mnd;tigen (5c))Uê 
Iwlten  œotoi; 


§.  2.  J3«nd)P  fû  foUtn  vmtiaAm  Keçbcï  Sîdfgion'fn 'îCuâ» 
fvurgifd^er  Confeffion  CKefocmirte  nnb  iutî)erifd'e  *|»rcbi8eï  / 
!5)farrctn/  Çpafloreé/  (gdnilbcbicnte  unb  Stîtiec  in  jl^ven  ^fnïs 
rcn/^irri'cn/  CapcUen/  (5d)ulen/  unb  (inbctcn  g.cl)ong£n ^nu= 
fetcn  unb  '2Bobii"nâ«"  /  and)  gcrotbnicten  @uteren/iXcnf!)en  unb 
(Sef'îdeu  <iUe  @ci|îhdie  ^tcçbdt  «or  il)"  'P"fon  /  unb'  ubï  bie 
{u  ibten  ^frtrrcn  gei'inbmcte  ©tîtcr/  aie  unb  wo  biefelbe  im 
ianbe  geUgcn/  iibct  aU  skid)  /  wie  bie  3Cpmtfdi=€<»tbi)lifd;e  in- 
diflFerenter  genicffen/  biefelbe  mit  4nnb|îem:cn/(£inquflrtivun3en 
irnb  berâletd)en  4rtt^en  wibet  beë  ianbcs=©ebrttudi  unB  S;'erfcmï 
jncn  nidjt  befdjTOetec  /  «nb  nlfo  <iud;  in  bteféui  ©ti'itf  benen  1X0= 
mifd)=£atbûlifd)en  imOûlid;  unb  S3crâifd;en 'gteid;.  gebdlun  unb 
uaâiit  weiben. 


§.  3,  "Sim  mm^tï  fofTcn  gebnd)(e-^rebtgcT/f>fflrreï/iPrtfîû= 
ne/  (Sd)ulbcbiente  unb  .^ûtto  bet)  il)ren ..^ird}en  *  ûrbmihgen  / 
(gtatutcn/nicld'e  fie  gleidnvol  5«  f  i)rbevitl31)«t  5iSrfil.0urdil. 
a\ê  ian&é;5ijvtlen/-bnmit  batimicn  ipibet-bie  innb0  =  '^ûrtll. 
i^ob'it  "idjté  nadîtbeiligcé-  gefunben  roeïbe  /  jur  Seftàtti(iung 
imtcrtbânisfl  eimeidicn  ■  lntt>:n  fonen  /unb'  iroHen  -^b^e  Stîrfil, 
g3i!r*l.  biefelbi  fo  bann  gnabigjl  unb  unweigcriid;  betînttigen  7 
©ebrnudjen/  ©eironbciten  /  dercmcnien/^ird^lid'et  ©ifctpliw 
bel?  benen  orbent[id)en  gonuenten  bet  biébero  geroôbnlid^ct  Ge- 
neraU  Provincial,  Synodal,  Claffical,-Presbyterial  unbXoo- 
fifiorial-25etf(unt)lmigen  (»i)eld;c'1te  in^be» 'uniirfen  ^er^bg^ 
tbuinbeit  unb  ©rafffdjafften  ungebinbert/  mfflfêr  benfelben  rtbct 
ànbcveï  ©cjîaU  nit  aU  mit  ■aotmiffen  unb  iSeroiUigung  .beé 
innbtéîgiîrjlen  befud)en  mégen)  unb  betfelbcii  ©d;l«jfcii  unb 
■«Hbereit  i\)ua  ©ebtn«d;«n  flebanbbnbet  tncrben. 


■<.  "§...4«.  ®mcitiPrsefidit>nsim(>  Moteaforibus' Synodoînm  & 
Mpeâcribus  Cl^ffium.fûU  in  benen  beïiior,gcbrtd;ten  uniirten 
Sjci'Oogfbmnben  unb.  @rntfffl>iff«ii5"âelajirenfci)n/ benen  in  ben 
tgi'angelifdicn.^trdicn  iiblirt)en  ©cbtiUi*  /  ôbfecuan^  unb  Ûrb= 
^im<t's«fblge  JU  l'ifitiWV/unb  ad  correâionem  vitae  &  morum 
tu  fàmmi;  bie  @ei|ilid)c  Siftiplin  juunterbrtlten/ (lud)  gegen 
i>k  uctbre*enbe.@lKbcr.  ju,»£rtab«"-'  Sbe  unb  beuoc  fie  abit 
fciéfe  particular  Vifitationes  sornebmen  /  fotten  (îe  foldjeé  unb 
ttn  jcMwbet  ber  notbig  bult/  m  vn(ttircn/ 31)vci;  ^iirtir.Suvd;!. 
•oberin  betfelben  7(Mv.efen/beï  aiegietung  in  3«tcii  timettbnnigtl 

unb 


Anno 
1671, 


Alt.  VI il. 

§.  I.  Trx^«î  tous  ces  Lieux  donc,  oh  ceux  de  la 
JL^  Confeffion  d" Ausbourg,  tant  Réformez 
que  Luthériens-  continuent  i,  ou  obtiennent  en  •vigueur 
de.ce  'traité,  V Exercice  public,  il  leur  fera  permis 
à'' y  faire- îeliT-  Office  publiquement ,  £5?  de  la  même 
manière,  qu'il  s'exerce  dans  des  Eglifes  Réformées^ 
ou  Luthériennes ,  fous  des  Souverains  de  telle  Reli- 
gion. Il  fera  permis  de  plus.de  bâtir  6?  d'entre- 
tenir à  leurs  dépens ,  des  Eglifes ,  Chapelles ,  Mai- 
fons  de  Rafieur s, d'Ecoles,  ^  de  Marguilliers ,  avec 
des  Clochers  £5?  Cloches,  (^  généralement  tout^ ce  qui 
pourroit  être  neceffaire  à  l'Office  public  de  leur  Re- 
ligion :  C'efi  ce,  en  quoi  S.yî.S.  les  protégera, 
y  maintiendra  toujours  6?  contre, toute  forte  de  per- 
fonnes. 

§.  2.  'Tous  les  Minijlres  de  la  .Confeffion d' Aus- 
bourg ,  tant  Réformez  que  Luthériens., .  ^  nommé- 
ment les  Pafleurs,  Miniflres,  Maîtres  d'Ecole , 
Marguilliers ,  jouiront  de  toute  liberté  Ecclejiaflique, 
à  l'exemple  des  Catholiques  ,  mn  feulement,  pour 
leurs  pcrfonnes,  mais  encore  pour  tes  Biens,  Âfai- 
fons.  Rentes  £5?  Emolumens,  qui  leur  font  deflinez, 
dans  quelque  endroit  du  Pais  qu'ils  foient  fituez  j  £3* 
ils  ne  feront  pas  chargez  non  plus  de  Tailles,  Quar- 
tiers, ou  autres  Taxes,  contre  l'ancienne  Coutume  du 
Païs,t^ais  ils  feront  encore  en  ceci  traitez  également 
avec  les  .Miniflres  del'Eglife  Romaine  par  tous  les 
Pats  de  Juilliers,  i3  de  Berghe. 

§.  3 .  On  maintiendra  auffi  lesdits  Miniflres  Prê- 
te fians ,  Pafleurs,  Prédicateurs,  Maîtres  d'Ecoles, 
Marguilliers.  (^'  autres,  dans  i'ufage  (^  V éxecution 
des  Statuts  £5?  Ordonnances  de  leur  Eglife  :  lesquels 
ils  feront  pourtant  obligez  de  prefenter  auparavant 
à  S.  J.  S.  afin  qu'on  n'y  pratique  rien  au  préjudice 
du  Souverain,  (^  d'en  demander  très-humblement  la 
confirmation,  que  S.  A.  S.  aura  toujours  la  bonté  de 
leur  accorder  fans  répugnance  :  comme  auffi  dans  les 
autres  Coutumes  £3*  Cérémonies  de  leurs  Eglifes, 
Disciplines,  Affe^blées  ordinaires  de  quelque  mm 
qu'elles  foient.  Générales,  Provinciales ,  Synodalei^ 
Claffiques,  Preibiteriales ,  (â  Conftjloriales ,  en  for- 
te qu'ils  les  pourront  fréquenter  librement ,  £3*  de 
leur  chef  dans  les  Duchez  £3"  Comtez  unis ,  mais 
non  point  hors  d'icelles  fans  le  confient ement  £5?  la  per- 
miffion  du  Souverain  du  Pais ,  £*^  qu'on  donnera  mata 
forte  pour  l'exécution  des  Arrêts  £5?  Concluftons., 
Qu'ils  y  auront  prifes. 

§.  4.  Les  DireSeurs  ou  Modérateurs  des  Synodes, 
£5?  les  InfpeSlèurs  des  Claffies  pourront  ainfi  par  tou- 
tes ces  Duchez  £9"  Comtez  unis ,  vifiter  félon  la  Cou- 
tume £îf  l'Ordonnance  de  l' Eglife  Evangelique,  y 
faire  obferver  la  Discipline  Ecclefiafiique ,  corriger 
la  Conduite  £5r  les  Mœurs,  £3*  même  châtier  les 
Transgreffeurs ,  mais  le  tout  à  condition  que  devant 
que  d'entreprendre  une  telle  Vifitation  particulière , 
ils  en  avertiffent  très-humblement  S.  A.  S.  ou  en  fou 
abfence,  la  Régence  du  Pais  ,  afin  qu'on  députe 

quel' 


DU     DROIT 

AkNO  ""î*  S«biî()^Iicl)  îu  ividêti  iurtcf^en/  btimit  jemdnb  secor&net  ircr^ 
&cn  fômie/  recldicc  roegeii  «oc  Ijôdjtlgebaditcc  3&«c  5ik|î(. 

1071.  ®iird;l.  ajti  ifliibé=5ut|îcn  bec  Vifimion  bêçmoène/ fon|îeii 
abet  bal)in  fcbe  unb  (id)t  l)(ibc/  ba^  nid)W  gefdjdje/  obeci'onbcn 
(Sei|THrf,'cn/  \veM}e  bei;  bciieii  Vifitationeii  feçnb  unb  vifitimi/ 
(tmaè  i'orç;enonimeinuetbe/  wM)eê  bet  ianbé^S^iitllI.  ^oi)eit/ 
S3ottmâffiiifctt  unb  Jurisdiâion  mmqm/  nnd)tl)eiljg  unb  prs- 
jiidiciilid)  feo/  unb  rcoQcn  3î)ve  Jih'fil.  ®ntd)l.  jebeéinnbl  il> 
ïcntmegen  cincn  bcr  (Huangeltfdien  3v«li3ti)n  jugetljaneu  Vifita- 
torem  iiuff  bero  So(Ï£n  ucrotbnen/  xodd)et  bod;  n'onn  ©adxn 
»orâe[)en  /  bie  ad  interius  Conclave  gelj&ren  /  unb  tuann  bie 
Cénlura  Ecclefiaftica  Wûrgcnommen  wirb  /  jid)  fo  lame  abfenti- 
mi  tmb  biefen  aflibus  nid)t  beçtDobncn  foK.  ©iê~2BeltIidx 
ôbciâteit  fott  in  bein/  wng  »on  bcm  Praefide  &  Moderatoribus 
Synodi,  &  Infpefloribus  Claflîum  l)mful)io  Bon  ^l'ebigccn/ 
^fflu-ern/^nt'ocen/  unb  Sorlîeljecn  jebec  ©emeine  ^trd)lid;cm 
@£btaud)  unb  bec  ^ird)en  ûrbnung  gemné/beg  Vifitati  {ebené/ 
Sjnnbelé  unb:5Bnnbete  /  SBerljultené  unb  "Jtbflrnfung  Ijnlbec 
ftatuirt  ijï./  nidjc  wrl)inba'en  nod*  (iufl|)rtlr«n/  wcnigct  bie  cor- 
rigendos  vel  correftos  bamibec  fdiû^en  ;  2Bofern  and)  bcr  Vi- 
Ctatus-,  corrigendus  vel  corredus  banîber  on  bie  'îBeltlidX 
£>bciâfeit  cl)ne  gnugfnmc  unb  ctl)eblidic  itcfnd;cn  fîd)  roenbcn 
TOiîcbc/  bcrfeibc  nbgeroiefen /  unb  benen  iljm  uorgcfeêten  @eijï» 
lidjen  Vifitatoribus  m  .Sûttenjic^ung  bet  Execution  gegcn  ben 
per  Cenfurara  Ecclefiafticam  corredlum  bie  S^anb  bietljcn/  «nb 
t)et)âlf}lidj  etf4)einen. 


-\v\i^<.\ 


.Y, 


"  §.  î,  3(3rgebad)te  Zui^mpfdn  Confeffions-Serwnnbte 
Sleformtrtcr  unbiutberifd^erSîetigion  fotfen  an  f eine  rtnbere  Êerc= 
mojiien  nte  bi«  ijiïe  gebimben  fei;nbi;  ©nlxrojïe  nit  fdnilbigunb 
geljûlten  feçUbV  bei7  benen  9ii)mifdi;(î;(it!)olifd)en  Proceffionen 
@M£*  m  tlte>ven/£!)îei;en  xiifegcn/an'it)/  ober  onbere  bergleidjen 
beç  ben  SJomifd;  =  gatljolifdjen  getitauctligen  i^epev=@Iocfen  jii= 
j|iel)cn/  mit  bcm  (Senjcjjc  bei;  ben  Proceflioncn  nuffjunjdcten/ 
gabneiî  obcï  gceuêe  ju  ftngen/  beç  ber  a)lot:(îené/g)îittrtgéunb 
2(bcnb0=®locfe  ben  i^uet  ûb5Uiiel>en/  unb  mné  bergicidjen  me^r. 
êie  foHen  niKl)  bie|crtl)nlb  von  nicmnnben  befdjronret  /  inel  ree^ 
ni^ct  yon.iljnen  begebm  merben/  l'ovlicr  erjebltcn  unb  (inberen 
£lffimifd;t?Ênt!)o(ifd;en  Êeremonien  unb  xitibus  bepju  woljnen. 

<-  i  «.'-^etneïfotren  fie  bie  uerrd)IofFne  Sciten  nad)  3îomifd> 
Cdtbblifdîer  ^in:l)en  geroonbeft  in  (SMa&m  nit  obferviten/fei; 
ne  Proclaniationes ,  Dimiffbriales  Ober  Copulationes  bel)  ben 
Sîomifd;5SatI)oIifdîen  ftojîoren  fuflien/  fcnberen  té  foff  gnug 
fepn/  JDonn'fie  (îd)  in  il)rer  tKcligion  ©emeincn  prodamicen  unb 
■Benbcncnfclbigen  rco  ri«  i^oU^n  copuliren  Inffen.  3n  benen 
Htgebn*ten  i)cvf*lotfenèn  ^eiten  nbcc  foUen  fie  gleidjrcol  f eine 
JDeitlcmffrae  i3o*}ei;en  <ini1caen/nod.i  n»d>  ju  bec  gett  <luflF benen 
S2od)jeiten  wie  fcnfien  bvâud;lid;/ tnn^en. 

§.  7-  MDcV  Wnf*  foVen  ffe'6f\'év)nob/n3cld)e  in  ber  Komifdj^ 
'gxirljûlitd^n  5kird;en  geboltcn  wirb/  ifeineé  roegé  untecmotffcn 
fepn/  unb  bteweil  audi  boé  SirdîenîjSîeifler^'Jfmbf  unbS3rubec= 
gjieiflcc.-'îfmbf  beii  benen  Svomifdjrgrttljolifd).  OiEcia  Ecclefiafti- 
ca  fepnb/fofoflenbieïXcformirte  unb  4utberifd)e  mit  benfetben  unb 
6êcgleid;en  n^iber  il)xm  "SBittcn  nid;t  befd;ivflvct  merben. 

§.  8.  ubec  btefeë  fotten  ieétgcb(id)(e  guangcIifcÇe  het)  benen 
!Xomifd)-(Enti)oIifd)en  Proceffionen/unb  wnnn  bai  nlfo  gennnbte 
Venerabile  ju  ben  Scancfen.gefrngen  mkb/  tein  vocfeglid)  m^ 
gecnué  geben/  fonbern  enf»t)ebec  fo  fnnge/  bté  bie  Proce'ffion 
obcc  baê  Veijerabile  l'oibei)  /,  nuff  bie  feit^en  in  ein  l)auê  ,ûbec 
jutûcf  geben/  ober  bem  «priejlec  unb  benen  /  rceldje  mit  ibm  fepnb/ 
<ine  becgleidjen  gbrcrbietung  benieifen/nlé  œie  fîe  ju  fbun  pfleg» 
tm/  mnnn  ^Priefler  unb  anbece  ebrUdje  ieutbe  ibnen  ui  nnberen 
3«itcn  begegnen. 

§.  9.  (£,éfoain58rtcmen/  ©oblingen/  unb  ®lyerfelbe  bm 
g»nngclifd)en  fo  ?i;cformirten  nie:  attberifdien  bei;  ben  gmboliî 
fd;en  Jefîtngen  cfentli*/  on  iibrtgcn  ûcten  nbec  in  ben  ijàw 
fetn  bel)  uerfd;lollcnen  «Biiben/  îbiîren;  Jnben  unb  ^enfleren 
JU  arbeiten  etlniibt  feçrt/  unb  foffen  fîe  befmegen  teine  Inquifî- 
tion  unb  ^efirnffiing  îu  befûrdxen  bnben/mnnn  nbec  ben@rob» 
©d)miebcn  nu  îÇcyrtngen  Don  ®urd;reifenben  2tcbeit  niaebrrtdit 
TOicb/  mogen  jlc  felbige  «nd;  offentlicl;  secfectigen. 


S.  10.  gé  bleibet  of^tgebndjten  3îeformirten  unb  âutberifdjen 
be»or/  m  ber  ^ofien/  niid)  am  greotog  unb  anberen  9Comifd)= 
€(itbolifd;en  'Xbfîineng^ctngen  in  ibrcn  Sjmifcrn  gleif*  m  fpei> 
(en/  rcmin  fie  iiiic  il)c  ïfomifd':.(5;ntboli|d;  S2(iuégefinbe  tvibec 
ibrcn  SBiKen  folc})eé  ju  efTen  nid;t  rtnl)alten. 


Art. 


D  E  S     G  E  N  S.  i8j 

quelqu'un,  pour  y  ajifter  de  la  part  de.  S.  A.  S.  C£?  AnnÔ 
pour  obfirver  ^  empêcher^  qu'on  n'y  faffe  rien  au  ^ 
préjudice  de  la  haute  Jurisdimon,  ^  authoritê  du  ^°7^» 
Souverain.  S.  A.  S.  déclare  de  plus  ,  de  -vouloir 
toujours  députer  de  fa  part,  y  àfes  dépens  un  Fift" 
tateur,  qui  fera  de  la  même  Religion  Evangelique^ 
&?  de  lui  ordonner  aujfi,  qu'il  ail  à  fe  retirer ,  quand 
il  s'y  pafe  quelque  chofe ,  qui  appartient  au  Concla- 
ve intérieur,  y  de  n'y  affifter  durant  le  tems,  qu'on 
applique^  des  Cenfures  EcclefiaPiques.  Le  Bras  Sé- 
culier n'empêchera  jatmis  l'exécution  de  ce  qui  fera 
ordonné  conformément  aux  Statuts  &  Coutumes  de 
l'Eglife  par  le  Prefident  £5?  les  Directeurs  de  Syno- 
de, ou  par  ks  Intendants  d'École ,  Payeurs,  Prédi- 
cateurs Ç^- Supérieurs  Ecclefiaftiques /foit  touchant 
la  Corrediion  ou  autrement,  6?  ledit  Bras  Séculier 
n'entreprendra  pas  de  protéger  ceux  qui  auront  été 
corrigez,  du  qui  le  devraient  être;  mais  au  contrai- 
re, il  renverra  ceux  qui  auraient  ce  recours  fans  rai-> 
fon  légitime,  ausdits  Fifitateurs  Èccleftaftiques  mê- 
mes,  pour  y  être  effeEtivement  châtiez  ou  corrigez, 
C?  en  facilitera  l'exécution. 

§.  f .  Tous  ceux  de  la  Confeffion  d'Aushoarg ,  Re- 
formez y.  Luthériens,ne  feront  tenus  qu'à  leurs  Cé- 
rémonies ,  y  ainfi  ils  ne  feront  pas  obligez  à  mettre 
des  herbes  pour  les  Proeeffions  des  Catholiques,  ni  à 
planter  des  Mais,  fonner  les  Cloches  de  leurs  Fêtes, 
fe  tenir  fous  les  Armes  du  tems  des  Proeeffions,  por- 
ter des  Drapeaux  6?  des  Croix,  ni  à  ôter  le  Chapeau 
quand  on  fonne  le  Matin,  à  midi  13  le  Soir  .^i  à 
d'autres  chofes  femblables,  dont  ils  ne  pourront  ja^ 
mais  être  inquiétez  de  qui  que  ce  fait ,  ni  forcez  à 
affifier  à  aucune  des  Cérémonies  des  Catholiques. 

§.  6.  Ils  n'obferveront  pas  non  plus  le  tems,  oh 
les  Mariages  font  défendus  aux  Catholiques,  ni  ne 
prendront  non  plus  des  Dimiforiales ,  Proclamations, 
ni  Copulatiaiis  des  Pàfleurs  Catholiques,  mais  ils  fe 
contenteront  de  fe  faire  proclamer  dans  leurs  Com^ 
munautez,  (3  d'époufer  devant  qui  ils  voudront, 
toutefois  auront-ils  à  fe  garder  de  danfer ,  13  même 
de  faire  des  pompes,  quand  leurs  Mariages  fe  font 
dans  un  tems  défendu  aux  Catholiques. 

§.  7.  Ils  ne  feront  nullement  obligez  au  Synode^ 
qui  fe  pratique  dans  l'Eglife  Romaine  ,  (3  comme 
les  Charges  de  Maître  d'Eglife  (3  de  Confrérie  font 
réputées  pour  des  Offices  Eccleftaftiques,  les  Réfor- 
mez y  les  Luthériens  n'en  feront  jamais  chargez 
contre  leur  gré. 

§.8.  tous  les  P  rote  flans  auront  à  fé  garder  de 
donner  aucun  fcandale ,  quand  ils  voyent  porter  le 
Fénérable  aux  Malades,  ou  dans  quelque  Proces- 
fion,  mais  ils  auront  plutôt  à  fe  retirer  dans  des 
Miifons,  ou  bien  à  témoigner  au  Prêtre,  £5?  à  ceux 
qui  le  fuivent ,  h  même  civilité,  qu'ils  leur  feraient 
dans  d'autres  rencontres. 

§.  p.  Il  fera  permis  aux  Pratefians ,  tant  Ré  for,- 
mez  que  Luthériens,  de  travailler  ouvertement  les 
jours  de  Fêtes  Catholiques,  dans  les  Places' de  Bar- 
men,  de  Sohlingen,  i3  d' Elverfelde  ;  mais  dans 
d'autres  Lieux  pas  autrement  que  dans  leurs  Mai- 
fons,  £5?  à  condition  d'y  tenir  les  Boutiques,  Caves ^ 
Portes  (3  Fenêtres  bien  fermées,  t3  en  ce  cas-la, ils 
né  feront  pas  fujets  à  d'autre  recherche ,  ni  à  au- 
cune correSlion  pour  leur  travail,  &?  ft  par  hazard 
aux  jours  de  telles  Fêtes  Romaines,  quelque  pas- 
fager  prefente  de  l'Ouvrage  aux  ^Maréchaux  ou 
Forgerons,  ils  y  pourront  partout  travailler  publi- 
quement. 

§.  10.  Ils  auront  aufji  toute  liberté  de  manger  dt 
la  viande  dans  leurs  Maifons  en  Carême ,  les  Fen- 
dredis ,  ou  les  autres  jours  d'abfiinence  obfervez  par 
les  Catholiques ,  toutefois  fans  contraindre  leurs  Do- 
mefiiques  Catholiques  à  en  manger  contre  leur  gré. 

Aa  3  Art. 


i%6 


CORPS     DIPLOMATÏCLUE 


Anno 


Art.  IX. 


Art.  IX. 


Anno 


§  I-  fTN^tmit  flud)  bet  Jutisdiaion  Çnttcï  iti  ©cilHidjciKgrt' 
^  d'en/  reeldje  bit  Xefotmitte  iinb  ait!)ctifcl)c  aiiâcljen/ 
inë  fiînffttacln  biefeii  S3er6o3fbumben  ©lîli*  unb  SBetâ«  f«'."« 
Kiditigreitljak;  ©ott  Mne  Cenfur,  Disciplm.  Mammonial 
unb  bctakidcii  ©acben/  roeWx  fonitoi  bep  b«ncn  guanscliidjen 
ad  forum  Ècclefiafticum  obcï  mixtura  gcbo""/ »<>ï  .ofi^" 
imibf.®edjmnen/  obcï  nnberen  ®eiflltd)en  3Jpimfd>.Sfltl)olifd)cn 
©cndjtcrcn  âesûâcn/fonbcni  von  benfclbcn  annèUd;  befceçet  fcçn 


Ç  t  Unb  bâhew  môâcn  bie  g»(mgeïif*e  /  .«Mtih  fîe  uftteïcin- 
«nbet  in  (ybe='Snd;m  ffreittg  wotben/  fîd)  bei)  bm  ©çnobeij/ 
ClaffibtiSiPresbyteriis,  Cor.fiftoriis ,  Infpedono,  obCï  ben  ll)= 
rcn  (geciforaetn  (ingfben/  t»cld;c  bm'm  bie  q)nttb£»«n  ju  ftd)  jw 
cecrtnlofTen/  fie  jii  wrâkidim  unb  in  b«  gutc  »on  «mnnbci;  8« 
fefien  /  nttm  gicig  nnsiiïDcnbcn.  '2Bann  abct  bie  gute  îiiin 
Iniiflllen  innerbalb  bïci;  aRonrttben  nid)t  «erfnngenroolfe/  a\ê^ 
îjrtiiiifoRen  fie  btc  @ad)eh  an  3b«>:  ^iJtjil-  ®utc!)l.  Sîeâiening 
«i  ©îiflclborfFveïnjetfcn/  n'eld;«  Svegiecung  eme  jcbe  (»nd;e  m 
brcnen  ©d'rijt'tell  hinc  inde  »on  24.  'îflâcn/obej;  jum  Inngfien 
»on  brei;  ju  Btti)  '3[Bod;en  oI)ne  aîerftrtttimg  «nnottgeï  unb  simi 
hédîflen  bet  ^roeçten  dilation  inftruitcn  lafTen  /  unb  reann  fie 
Dottig  inftruîrt  ifl/  bie  Afta  prseviâ  inrotulatione  entweber  nn 
dne  bctfelben  [Religion  sugetl)<ine  bercet)tte  Juriften  Facultnt/obet 
(inberen  i>n  ïKeligiÔn  jugetbanen  unpnrfijeçifd'en  3Ced?té--8elcbtcen/ 
jind)bein  bie  (èadjc  bei:  einec  obeï  (inbcrn  gi'angelifd)ec  SSelts 
«toné^ajenMnbten  concemiret/  ju  £ed)tlid)et  dicifion  obne 
b(i§  bie  ï»(irtbepeii  JVifTcn  wobin/  5iwct|;d;icfen/  unb  duéju^ 
jieaen. 


i  3.  %aé  mm  beïgcfîatt  etîAnt/  boffelbe  foffe  »on  mebï  g«= 
melbtet  5Kegietung  jtit  Execution  gefe^t/  unb  bnuon  fein  Ap- 
tiellation .  nod)  Revifion  gcjîattet  rocrben.  3«bûd)  wniin  ftd) 
€in  Dbet  bné  anber  cbet  rrnd)  beçbe'îbetle  befdw&etfimben/unb 
tmaê/  fo  in  «origen  Aâis  iitd)t  geirefcn/  ober  nit  red)C  nuége; 
fiîbvet/  mûjmW  aamiinn  mlm  /  unb  ficb  bci;  bet  Kegie^ 
tuiig  nmnclbeten/  (ilébnnn  fetteii  jebwebem  "îb^Ie  nod)  peçne 
©n|e  wetfîattec/  unb  mit  Inftruâion  «ud)  5îerfd)icf«na  bcï 
Aften  eben  wfe  »otficbnd;t  /  vetfnb«n  werberl. 


§.  4.  ^n  bciien  ^âffcn  nbeï/  wann  stt)ifd)cn3Comifd).Crtfbo» 
lifdjen  unb  S»nngelifd;cn  itntettbanen  gbeflrert  uorfnaet/  folgct 
bct  Ador  bnë  forum  rei  unb  ittirb  bet  gDnngelifdje  nndv  beren 
»onbcn  £Bangelifd)en  (ingcnommen/  ber  3îomifd)'g(itI;olifd)c 
flbeï  nad)  ben  îKomifd;=£<itbDlif*cn  ©cijllidjen  3?ed;ten  infon= 
berbeit  in  puaûo  divoitii  &  repudii  3e>:id;tet. 


Ait  X. 

USflb  bemnrt*  lîbeï  «orbetgefeéteé  unb  Bci!glid)encé  110*  êineê 
unb  bai  anbere  nôtbig  befimben/  wcldjeé  fiînfftig  in  «aen 
Vûïhn  ctwebmen  ianben/alë  in  benen  Jjeteogtbumben  ©dlidj/ 
eie»eunb58crg/  nud)  ©rafffdinfften  SJîfltce  unb  SvatenSbcrg 
obfervitct/  gebrtlten  unb  bemfelbcn  attetbingé  nactgelcbet  werben 
fotte:  ©iefein  n«t^  i(l  foWxé  In  nrtdjfolgenbe  punâa  iibge= 
fap! 

§.  i.  Unb  fon  bemnrtd)  anfânglid)  ntieé  unb  jebeé/wné  <iaer= 
fdté  3?eltgit''né=23erroanbten2)ennoge  biefeé  2îergletd;ë  bebalten 
obec  miebet  befommen/uon  eben  beï  gîfltur/unb  Srnfften  fcçn/ 
<ilé  rennii  ibnen  fold-cé  aUeê  biird)  bie  Execution  beé  'îeuffd)cn 
{Çriebenfdiluffeë  gelaffcn/miebeic  gegcben  unb  sugeewgnet  wan. 

§.  2.  ©atnad)  fo  fott  aUcn  3lcligiûn^  =  (Semeinben  fo  '.vol  bec 
£Komifd)  =  gfltbolifd;cn  a\ê  "îtugfiîutgifdjen  Confeffions-2jer= 
romibfen/Sîefûnnirten  unb  iutbetifd;en/  reeld-e  Uê  Exercitium 
publicum  bflben/  unb  batin  butd;  biefe  «Pnufd)=Sjanbl(ing  refti- 
tuirt  ivetbcn/  frcpllcben/  wonn  ce  nôtbig/nid)t  nuï  cinen^ve= 
biger  unb  ^flfîoïen/fonbetn  niebv  niiff  ibte  SofUen  unb  obne  bct 
(inbcren  Religion  SBefri;n)eï  unb  gindnbeil  ju  bctuffcn/  nud;  bie 
(Semeinen  nad;  ©eicgenbeit  ju  combmiven/  unb  binwieberumb 
bie  combinirte  ju  feparircn/  baf  jtbe  an-bcm  vorigen  abfonbets 
lid^cn  ï>rebtget  obcv  ^aficrn/n>cld;cr  fid)  be<;  feiner@emeine  mit 
bet  SJBobnimâ  fluflb<ilt«n  foO/bebienct  wetben  ma- 

§.  3.  ^0  aud)  bie  ©emeinben  ibrer  SXeligion  ©dnilen  bfl' 
ben/  biefelfae  foUen  fold;e  bebnlten/  unb  m  an  gcinelten  i>r= 

m/ 


§.  ï.  T)Gar  régler  la  Jurisdiêîion  Èccle/taftique  y 
Y  tn  ce  ^ui  touche  les  Réformez  £3"  Luthé- 
riens ,  datis  ces  Duchez  de  Juilliers ,  y  de  Berghe^ 
il  efl  ordonné  y  que  les  affaires  de  Cenfure^  de  Disci' 
pli  ne ,  de  Mariage  fs"  autres  femblables,  qui  appar~ 
tiennent  ^  la  Jurisdi£lion  Eccleftaflique  ou  mixte  au- 
près  des  Proteftans ,  ne  feront  pas  décidées  par  le 
Doyen  du  Pais,  ni  par  aucune  autre  Cour  de  Jufii- 
ce  Catholique  Romaine ,  mais  en  feront  tout  à  fait. 
exempts. 

§.  2.  C'ejî  pourquoi  tous  ces  Protejlans,  en  cas 
de  différens  en  Mariages  pourront  librement  recourir 
à  leurs  Synodes  y  Clajfes-,  GonfiJioires^l^c.oud^aU' 
très  de  leurs  Pajleurs ,  qui  auront  fein  d'ajfembler 
les  Parties ,  ^  de  les  mettre  d'accord  à  l'amiable  ; 
mais  en  cas,  que  cette  voye  de  douceur  né  produifit 
pas  fon  effet  dans  le  tems  de  trois  mois ,  ils  reiHet- 
tront  les  affaires  à  la  Régence  de  S.  A,  S.  à  Duffel- 
dorp,  laquelle  fera  inftruiré  chaque  Caufe  par  trois 
Ecrits ,  que  teJ  Parties  feront  obligées  de  fournir  de 
quinze  en  quinze  jours ,  ou  bien  de  trois  en  trois  ft- 
maines^  fans  qu'on  leur  permette  des  délais  inutiles  ^ 
&f  jamais  au  delà  d'un  deuxième ,  £5?  ayant  in/iruit 
la  Caufe,  fcf  mis  en  rôlle  les  ÂBes,  Elle  les  remet'- 
ira  à  la  décifion  de  quelque  fameufe  Faculté  de  Ju- 
risconfultes  Prose  flans,  ou  bien  d'autres  Jurisconful- 
tes  deiintereffez ,  £5?  qui  foient  de  même  Religion  que 
les  Parties ,  fans  pourtant  qu'icelles  foient  informées 
du  chemin,  qu'on  y  a  pris. 

§.  3.  La  dicifion  qui  aura  ainfi  été  faite  ^  fera 
enfuit e  mife  en  exeeuiion  par  ladite  Régence  ^  fans 
donner  lieu  à  d'autre  Appel  ou  Revifion  :  mais  toute- 
fois fi  les  Parties  fè  troHvoient  chargées,  parce  que 
quelque  raifon  ou  pièce  n'aurait  pas  été  produite ,  eu 
nÈ  l'àuroii  pas  été  fuffifamment  dans  lesASles,  £5? 
qu'elles  fe  préfentaffent  à  la  fusdite  Régence  pour 
déduire  telle  chofe  de  nouveau ,  on  permettra  encore 
deux  Ecrits  à  chacune  des  Parties ,  (^  on  y  obferve- 
ra  la  même  méthode,  qu'on  vient  de  marquer. 

§.  4.  Dans  les  cas,  oh  il  y  aurait  différent  au 
fujet  de  Mariage  entre  des  Catholiques  i3  Proteflans, 
on  fe  tiendra  à  la  règle  commune  :  A£bor  fequitur 
forum  rei  ,  13  on  y  jugera  un  chacun  félon  les 
Droits  de  fa  Religion,  particulièrement  dans  les  cas 
de  divorce ,  £?"  de  répudiation. 

Art.  X. 

Ef  d'autant  qu'après  iaùt  ce  qui  a  été  déclaré  £«? 
réglé  pour  les  Duchez  de  Juilliers,  Cléves,  £<? 
Berghe  ,  £5f  pour  les  Comtez  de  la  Marc,  £3"  de 
Ravensberg ,  on  a  encore  trouvé  néceffaire  d'y  ajou- 
ter quelque  chofe,  on  efi  convenu  des  Points  fui- 
vans, 

§.  I .  Premièrement ,  tout  ce  qu'on  permet  ou 
donne  par  cette  TransaSlion  à  l'une,  £5?  à  l'autre 
Religion,  aura  la  même  force  que  s'il  avait  été  établi 
ou  donné  en  exécution  des  'traitez  de  Wefiphalie. 

§.  2.  Par  tout ,  ou  il  y  aurait  Exercice  public,  en 
vertu  de  cette  Transaêîion,  /lit  pour  les  Catholiques, 
ou  pour  les  Protejlans  Réformez  £«?  Luthériens ,  ils 
pourront  prendre  non  feulement  un  ,  mais  plufieurs 
Pajleurs  £3*  Prédicateurs ,  toutefois  à  leurs  dépens , 
£j?  fans  préjudice  des  autres ,  comme  aufjî  joindre 
les  Communautez ,  £5?  les  féparer  derechef ,  £57"  en 
pourvoir  chacune  d'an  Pafleur  £3*  Prédicateur  qui 
aurait  fon  Logis,  oh  telle  Communauté  avait  été  de- 
vant la  réunion. 

§.  3.  Les  Communautez,  qui  font  déjà  pourvues 
d'Ecole  de  leur  Religion ,  la  continueront;  mais  celles 

qui 


D  tJ    D  R  O  ï  t 

Anmo  ^"'''  *'"''*'^  pofîedirt,  gcfiflttet/  obet  reftituiret  nierbcn/fie  feine 
fâclMile  l)(ibcii /  foCtc  beiifelben  (itibrt  (niijlfcrljalb  in  cafibus  ex- 

j67ï,  ceptis^  irttciiiifcl;e/  îeutfci^c/  '^'Mnèôllfcte/ (gd;teib=£'icd)mmi 
gnuiiiib  nnbcte  i*d)ulen/  in  me[d)eii  bie  Anes  libérales  niid; 
principii  DiscipHnarum  ,  Theologise,  Logicœ,  Rhetoricse  , 
a'.ld)  Hebraica  imb  Grjecae  Linguœ  gckl)ret/ imb  geldjtnct  n'Cf 
Bcii/  eiiijtifij'ljren  unb  nuflfsurtd)tcii/  unb  bnrju  ciiicn  ober  mel)ï 
lyiagiftros  .Prseceptores.ëduilmeifîei'  uiib  MaiftrelTen  ïHiff  tl;i'e 
Sefm  jii  bcniflfen  unb  ju  Ijalten  fcei;  l]el)cn. 


§.  4.  Sie  ^(iiHoreë  tmb  ^rebigcc  follên  kê  hnbcê-Simm/ 
«JDfcvn  bcrfclbe  beg  @«(îlid;eii  Beneficii  Patronus  unb  Colla- 
tor  jfî/  Collation,  Confirmation  unb  Placitum  einbojjlen/  eê 
fottcn  nbcr  foldje  Collation  ,  Confirmation  unb  Placitum  nidH 
wriKi^crt/  fonbeni  midiiffljnltlid;  ml)eikt  metbm  /  jebod;  fcî= 
lien  nnbcten  aie  foldjen  ^ccfonen/  tceldx  wtgm  i[)rer  qualifica- 
tion ,  iBje  «orljec  gcinelbt  /  roie  iê  b«i)  bcï  cinen  ob«t  nnbetcn 
5Xeliston  brdudjlid)  t(î  unb  etfotbett  n)irb/<iud)V)on  bcnmgwnn» 
gelifdxn  ©«mcinben/  bnp  )7c  mit  bet  Q)erfon  ju  fticben/  unb 
nutf  icbr  unb  4«bcn  niclits  jnfcigni  (joben  /  beroeiëiidjcn  (gdjejn 
Dorbringen.  S^ofern  aba  beé  ianbeg;52cn  nidjt/  fonbctn  éiii=> 
<inbet  Patronus  obeï  Collator  \oml  foU  bec  bei;u|tcne  5pn|loï 
unb  ^prfbigcc  bcnnod)  «ctbunben  feçn/  ctnen  (gdjêin  feinct  Vo- 
cation unb  Collation  beé  otbentIid)en  Patroni  (lucldje  Collation 
«bw  fo  menig  vmveigen  mtbm  foDt)  unb  qualification, bnf  gc= 
incite  Vocatio  unb  Collatio  jcÇgefeefer  mflffcn  tid)ttâ  f»-'»/  bem 
innbeë-Sjerren/  obcr  be)7ën  SXeijietuniî  einjuliefcren/  uiib  bcm 
l'Dcljergegnngenen  ungeljinbett  feincn  éeniff  nntretten  /  unb  je== 
bcéinnbl  uon  bem  i(inbeé=S^etrcn  geljiSljrcnbe  S3rtnb!)nbun3  jugc^ 
wnrten  Ijdben, 

§.  î-  SBann  von  unterfdîtebîidjen  tKûiamê  --  ©eneffèn  ^c^» 
ï(itl)en  gefdjeljen/  foKen  bie  Proclamationes  in  eineé  jeben  fetnct 
SJeligionë-Sitdjen/  ob  Ile  gleid)  in  cinci;  ©tnbt  obct  ^icdifpiel 
flelegcn/  orbentlid)  iiei'rid)tct/  DimilToriales  hinc  inde  t'or  bie 
geiw!)n(td)e  (Sebûijr  geforbert/  icbod;  unbebingltd)  unb  unn)ei. 
gerlid)  ciegcbeû  inerben.  ©ie  iieiiiBe  gl)eleutl)e  nbec  fid)  bci;  il)» 
ta  iXeltgion  ^rebigetii  unb  ^Prtjlûten  unbeljinbedid)  copulircn 
IntTèn/  biefcr  gefînlt  jcbûdj/bng  iViinn  fie  differenter  gjelitiion 
feyn  y  bie  ^t<m  bem  gSrnutigmn  in  punflo  bct  Copulation~fol' 
gen  fotfe.  (gonfïcn  nud)  beï  9îomifd)-C(ifl)0lifdîen  g)i'iei1ec  unb 
g)a(lLn-cg  feine  dninugelifcDe  Sveligtong  =  2îcrttinnb(cn  /  icie  mid) 
bie  gunngelifdie  sprcbiget  unb  «Pnfioteé  feine  5Xcmifd)=£(itl)elt> 
fdie  o!)ne  DimilTorialibus  tl)ïct  q)rie|i;et/  a){itîoten/  obec  q)rebt' 
%<x  sufnmmen  geben.  ÏÏBnnn  ein  9vomif($=i£nt!)olifdxr  obcr  (£» 
l'nngelifd'er  in  ober  auffcc  bem  ûtt  feinec  26oi)nun(i  unb  'Pfavc 
bci;  feinet  SfCeligion^Semeine  unb  in  îrnft  Borgcmetbtec  Dirais- 
foralien  sut  £lK  eingcfegnet/  fo  fotten  luebcr  bie  îKomifd>£<itI)o- 
lifdicn  ^l'iejlc!:  nod;  aHd;bieg»iingelifd)eï>rt(ïc«S  bie  Jura  ftolae 
foïbeïeii. 


§.  6.  ©(ifetrt  (iitd;  3^ve  Sbutr'^iStfîI.SuïdM.  in  bcro  (Sic»» 
S)î<ircf-unb  iXni'enébergifdicn  (nnben/ober  31;ce  5ùtfî(.  ®iird)I. 
in  bero  ©lîlid)»  unb  Sîergifd>en  énnben/  ober  nud;  bcro  beçben 
Succeffores ,  ju  Tlb^cnbung  ^ticg  /  q>c|îi[ené  /  obct  (inbcccc  ge» 
metncr  @efnl)c  unb  gdjrontigf dten  einige S3uf -ober  i^et='3:rtge/ 
Dber  rtud;  doï  eine  fonbetbrtI)te  gemeine  ©nnbe  tnib  SBoltljnt 
©ctteg  0(inif=unb  g^ft' ^18«  ni'orbnen  modjten/  foUen  bie 
@Ortngclifd;enid)Cn)entger(iIé  biegntljolifdje  in  bei;bccreitéS3en= 
fti-ntften  ianben/ein  jeglid)et  nnd;  feinet  Xeligion^SBeife/ foidje 
58UÉi'58ett=unb  S)anee=5c(i»'îflgc  ju  feçten  fdjulbig  unb  gebiil- 
t«n  [(.m 


%.  7.  Unb  n(id)bem  (Id)  nud)  jit)ifd;en  Bet;  ein  unb  rtnbern  g{e= 
îigion  ^afïoren/  g)frtn'etn  unb  Ç>rebigern  bti  Sinbet^'^nutFené 
I)nlbef  3rrungen  unb aniéi'eïflnnbnutTen  jugetrngen/  inbcm  bcr 
^(ifïoï/  *pf(U-rec/  ober  «Prebigcr  bei:  nnbecen  Sveliâion  feinec 
spfrttr  nngel)6riget  Unfeïtl)nnen  Sitlbet  tnuffen/  obeï  bn  btefel= 
te  ju  Religion  =  2îern)(inbten@ci(îlid;en  obei;  q)«bigeni  duëge» 
t.tngen  rcerben  /  bejîoroentgec  ntd;t  bie  Jura  dote  cbet  6evbr(id'=> 
teë  înuff^Qelb  focbetcn  «Jotten;  t\è  ifi  \\x  grijoltung  'Jciebc 
imb  gimgteit  bal)ii1  i)ci:glid)en  rooïben/  biif  bieUntecfbvinen/ 
wekbeupn  iijceri  «Pnfîoren/  ï>f«tretn  unb  'ptebigern  «erfd;eib£= 
ner  DJdtgionfcpiib/ il)reSinber  mt  nnbete  nedjjï  gelegene  il)fec 
3îdtgion=Sii:d)en/Dbeï  ido  fonjîen  baè  5ffcntlid)e  Exercitium.iur 
^nuffe  bïingen/obcï  aud)  beç^intevé^jcitbct^tnbeciS^nxid)- 
^eit  obet  (Uibetet  cvl)eblid;eï  2)erl)inbecnufTcn  I)fllber  bicfelbe  \\\ 
il)ren  sjnuferen  uon  livret  iXeligioit  ^ajîoren  /  ©cijîlidien  obec 
■$»cebigeni  jcbecSird)ert--£>i;biuing  unbgecemonten  nndi  privatim 
ffluffcn  kffen  mogen/  bocnn  pe  bnnn  »on  ben  $>njîoren  obec 
f>rebtgern  loci  nit  gel)inbert/  obec  mit  qcbfocbecung  einigec  ja- 
rium  ilolae  obec  ^nuff'0elb  befd;rcecet  njecben  foKcn. 

§.  8.  gbenec  ©eflolt  fott  eé  nud)  init  Adminiftration  éinei: 
ieben  SXeliâion=@(iecnmeiuen  â£&<iU«n  roecbeH; 

§;  8.  s«fld> 


DES     G  É  N  i  \%7 

qui  n'en  ont  pas  fur  les  Lieiin ^  qu'on  leur  pernlet  AnÎS'Ô 
ou   rend  par  ce  Traité ,  y  pourront  à  leurs  dépens     >• 
établir  des  Ecoles  Latines-^  Allemandes^  y  Frah-  ^"^^» 
çoifes  p;,ur  V Ecriture  ^  r  Arithmétique  <3  autres  ^(3 
y  entrttenir  des  Maîtres^  Précepteurs,  ^  Maitres'- 
fes,  tant  pour  les  Jirts  libéraux,  que  pour  les  prin- 
cipes de  Discipline,  de  l'héiiogie^  Logique,  Rhéto- 
rique, îs'  pour  ru/age  de  la  Langue  Hééraïjue  y 
de  la  Grecpte. 

§.  4.  Les  Pafteiîn  &'  Prédicateurs  auront  à  de-' 
jnander  la  Collation,  la  Confirmation  ^ ,  le  P lacet 
du  Souverain  du  Pais,  dans  les  Lieux  où  il  eft  Pa- 
tron y  Collât eur  du  Bénéfice,  13  il  tie  le  refuferA 
jamais  ;  mais  le  donnera  d'abord  à  des  per formes ,  qui 
auront  apporté  leur  légitimation  poitr  tel  Bénéfice  j 
de  la  manière  qu'il  a  été  dit  ct-defiiis,  avec  rattefia- 
tion  des  Communautez  Protefiantes ,  qu'elles  n'au- 
roient  rien  à  dire  contre  la  Conduite  i^  la  DoHrine 
de  tels  Pajleurs,  fs"  Prédicateurs  :  y  encore  que  le 
Souverain,  ne  fat.  pas  le  Collât  eur  du  Bénéfice,  le 
nouveau  Pafteur,  é?  Prédicateur  ne  manquera  pas 
pourtant  de  livrer  à  la  Régence  an  Certificat  de  fa- 
dite  légitimation,  (3  de  la  Collation  même  qu'il  au- 
roit  obtenue  dp.  Patron  ou  Collât  eur  :  { lequel  tie  >  le 
pourra  non  plus  refufer,  ni  retarder ,)  '(3  il  y  fera 
enfuite  toujours  maintenu  13  protégé. 

§.  f.  ^and  on  aura  à  faire  un  JVfariage  entré 
des  perfonnes  de  différente  Religion ,  on  en  fera  les 
Proclamations  dans  les  Eglifes  d'une  chacune  ,  fait 
que  leurs  Eglifes  fe  trouvent  dans  la  Fille,  ou  hors 
d'icelle,  6?  on  demandera  de  part  fi?  d'autre  les  Di-  , 

mijfoires,  qu'on  ne  leur  refufera  jamais,  moyennani 
le  payement  des  Droits ,  t3  la  Bénédiàion  fe  fera 
enfuite  par  leurs  Pafîeurs  ou  Prédicateurs ,  à  con- 
dition ,  ^«1?  l'Epoufe  fuivra  toujours  fin  Epoux. 
Mais  du  refie  aucun  Prêtre ,  ou  Pafieur  Catholique 
n'entreprendra  de  faire  la  Bénédiction  dei  ProtélîanSy 
ni  aucun  Prédicateur  ou  Pafteur  Proie  fiant,  défai- 
re celle  de  perfonnes  Catholiques,  fans  voir  refpeUli- 
vemenî  les  Djmiffoires  de  leurs  Prêtres ,  Pafîeurs  ou 
Prédicateurs:  £5?  quand  quelqu'un,  fait  Catholique 
ou  Proteftant,  fera  bemr  fin  Mariage  dans  une 
Communauté  de  fa  Religion,  fiit  dans  le  lieu  de  fa 
demeure ,  ou  hors  d'icelle ,  //  n'en  payera  aucun  Droit 
aux  Paflears. 

§  6.  Toutes  les  fois  que  S.  A.  S.  dans  tes  Païs 
de  Cléves,  la  Marc,  (3  Ravensberg,  13  S.  J.  S, 
dans  les  Pais  de  Juilliers,  (3  de  Berghe,  ou  leurs 
Succeffeurs ,  ordonneront  quelques  jours  de  Jeûne , 
Î3  de  Prière,  à  l'occafion  d'une  Guerre,  Peflé, 
où  autre  calamité  publique ,  où  bien  des  jours  d'ac- 
tions de  grâces ,  (3  de  réjoui ffance  au  fujet  de  quel- 
que bénédiStiàn  particulière  du  Ciel,  les  Proteflans 
les  obferveront  auffi-bien  que  les  Catholiques  dans  U 
même  Pats ,  ÏS  u»  chacun  filon  l'ufage  dé  fa  Re- 
ligion.    ... 

§.  7.  Pour  ajufter  les  différens  ,  qu'il  y  avoii 
au  fujet  du  Batême,  (3  de  l'argent  de  Batême,  que 
les  Pafteurs  ou  Prédicateurs  du.  Lieu  prétendaient  , 
rnême  de  ceux  qui  rfétoient  pas  de  leur  Religion, 
Ç3  pour  maintenir  la  'Paix  (3  la  Concorde  dans 
ces  Puisai  on  eft  convenu,  que  Us  Habitans ,  qui 
feraient  d'une  autre  Religion  que  les  Pajleurs  6? 
Prédicateurs  du  Lieu  «  pourront  porter  leurs  En- 
fans  aux  Lieux  yoifins ,  où  il  y  aùroit  Eglife  oti 
Exercice  public  de  leur  Religion,  ou  bien  les  faire 
batifer  en  particalier  dans  leurs  Maifons  par  quelque 
Minifire  de  leur  Eglife  j  en  cas  que  l'Hiver  ou  là 
foibleffe  des  Ènfans  les  y  obligeât ,  (3  U  Pafteur  ou 
Prédicateur  du  Lieu  ne  les  en  pourra  pas  empêcher^ 
ni  d^mandjer  aucun  Droit,  ou  Argent  de  Batême. 

%.  8.  On  ohfirvera  le  tpêtne  dans  l'aeimimftraiion 
des  S^cremens  pour  chaque  Religion. 

§.  ^.  Cfm^ 


i88 


Anno 


CORPS     DIPLOMATI  Q^U  E 

§.  p.  Comme  le  Droit  de  Bourgeoîfie  efl  permis  à 
chacun  des  trois   Religions  par  les  Traite; 


§.  9-  9}o*bfltt  <tnd)  in  bcm  Inftrumento  Pacis  bie  ^urgcr= 
Iid)c  Jrepbeit'finem  jebeii/  \oaè  not  Sîeligion  «on  ben  bteçen  C£J 
feç/  wrfîrtttct/  fo  tll  biefnn  jufolge  aiX\j\a  »erslid)en/  nb^e:! 
innbclt/  unb  reciprocè  nctfprod^cn :  53cig  einem  jcben  DÎ)ne  Un= 
tetfdieibt  frenfieljcn  fotTc/  fein  Domicilium  Don  etnan  ju  ban 
amxm  €»ftl)  (flnir«tl)nlb  «jo  3!)rc  gt)ur^5ûr|îl.  S>i,i'^*i'  ""^ 
SIjcc  SiSvlIl.  ®iird)l.  imb  beto  geebtte  23i>vf<i!)rcn/  bie  @ctcd)= 
tigf dt  bergcbrnd)t/bnÇ  biè  untert^anm  ol)ne  bcë  innbeë-^uïticn 
sBeuMaiflung  ntt  niiëstelxn  m5sen)  fctncc  ©elegcn^cit  nadjju 
iransferiren,  aiid)  in  obec  anflîtljiitb  bcffêlben/  \a  %m  mm 
innbeë  (ïd)  s"  wtbcçrntljcn  /  bcrgefïdlt  nnb  alfo/  btifa  bcs» 
biilb  reebcr  on  fcinct  (Sered}fi3fcit  i'orn  prsejudiciren.  »iel  wcnu 
ger  flber  pon  fciiTcï  2Bo|)nitnâ  unb  £>«&  oecfîofTen  ob«  mm^i 
jpetben  fott«. 

$  lô  Sfîicnwnb/  «  fci)  ©cifilid)  oba  ^etflid)/  fotf«.b«c 
e^itanaelifd'cn  obct  3îi)mtfd)=2;atI)olifclien  Sveligiou  ^nlbet/ct  feç 
Ixirin  gcbohten/  obcï  bnbe  biefelbe  dûï  tiitç  ober  Inng  «ngenom. 
men/  »erfolgcc/  weniga  oué  einet  ©tabt/  ®otff  obet  bem 
irtnbc/  sucniigritcn  gcnbl;ti(îet/ncd)  feincé  (Sldubenë  Ortlbeï  uetad> 
mi  nrtd;âcrujren  /  auégefdircçm  obet  gefdjoUcn  reerben. 


$.11.  97iem(inbfoa«ûra$8iir8cit=9îdn/  iJonSmiffleittljfii/ 
Jjnnbroetcfercn  obet  3iin|ftcn/  @cmcinfd)ftfffen  /  <iud)  offent^ 
rid)en  Oeiuerb/Jjantljietung/SSanbiwcfen/  Contraacn/Snnff' 
«nb  2)«rr<iutf/  bmcgîunb  unbcn)egltd>n  (Sutetn/  von  25er= 
naljcrnngé'iXcdît/  ma  té  I)ct9cbrrtd;t/  nod)  «on  einigen  grb:" 
f*(ifrten/(Erb=3crmadHniié  obcricgafen  nod)  <iud)  S-joépiMlen/ 
'2Bâi)f«n=@ed)cn  obct  ieprDfen=S3nnfcren/  Tiamofen/  nod)  non 
ban  fo  bit)  Sauifauunb  Setfnuffen  gegebcn  roitb/  obet  nnbe- 
rcn  gcmeinen  @et<d)tigfeiten  obet  S-Jnnbelungen  bet  JKcligion 
hrtibet  nnégefd^lûtTen  mecben.  Unb  \vk  bie  Legata ,  wM)c  bet 
£!j5mifd>SntI)olif*cn  @eifïlid)feit  unb  Sitd)en  rpecialiter  net; 
modet  rceïbcn/  bcten  5?it*en  unb  "JCtmen  ntrein  Bctbiciben. 
•îllfo  foBen  bie  jenige/fo  ben  gimngclifdjen  allem  vetuiûd;et  fei;n/ 
beien  Sitdjen  obet^'JCtnKn  ebenfalé  «Uein  gclatTcn  rcctben. 


§.  II.  lin  bcnen  ùtÛitti/  an  wûà^m  im  ^aljt  1614.  bit 
9Cbmir*-(5;(it!)olifd)e  obet  "«ugftïutgifdie  Confeffions-2îern)(inb- 
te  iXefotmitie  unb  aitl)erifd)e  im  bcm  @tnbt;£Dîngi|itflt  obet  nn^ 
bcten  gbrenjleUen  fnbig  gercefcn/  ba  fotten  biefelbe  fo  tt)ol)l  in 
bcn  ©tabtcn  nié  ©otffetn  bep  vacirenben  ©teffen  tciebetumb 
iud)t  nut  sut  SBflbl  gejogcn/  fonbetn  anâ)  ïoiîtcflid)  etreeblet/ 
unb  fliigefe^et  roctbcn/  betgc|î(ilt  ba^  aUqdt  einigc  bev  g^ngc^ 
lifdicn  obet  JKômifd;-Sntbolifd;en  îKeligion  jugetbane  im  JXabt 
unb  gbten-Steflen  /  wo  fie  Anno  1614.  bnttn  getrefen/  ange» 
feêet  unb  âelaffen  wetbcn  foticn. 


?.  ij.  5Bnnrt  bk  S«mtgclif*c  obct  KomifdvSntboIifd'e  itjrc 
fcefonbete  ^itd)béfe  obet  q)lâ|e  baben/  foOen  fie  fid;  bet  (inberet 
9ictigion^itd)bBfen/  oufTctbalb  ben  gtb^SSegtrtbnuffcn  cntbnl' 
teu/  unb  betfciben  |id;  nidjc  gcbtnud)en.  SJBo  obct  bit  &m- 
£eIifd;e/£fîômifd)=g;(itboIifd}e  in  einet  ©tnbt/  obet  cmem  ©otff 
teine  (ibfonberIid;e  Sitdjbôfe  b«b™/  fllëbonn  foOen  »ort  bem 
gemcmengtabCîObet  ®otff  =  Xitd)boff  bet  îKcIigion  bilbcc  nie^ 
inrtnbflbgctebtct/  fonbetn  ein  jebet  feine  'îobten  fdbigct  3?eli= 
flion  aBtnud)  nad)  tmbebinbctt/  unbefdjroctef  /  unb  unbcfdjimpf: 
fet  aaba  bcgtnbcn  /  unb  fott  «on  foId;en  "îobten  afêbnnn  nid)t 
mebt  flié  fclbigen  £>tté  53etfommené  unb  »on  «nbcten  gunngc. 
Iifd)cn/DbctiK5mifd)=€ntboIif*en  âefd;iebeC/&«ï  Segtnbnué  l)aU 
htï  âcfocbett  obet  gegeben  tvetben. 


«.  14.  =5Bo  6ié  (inbeto  6ei)  çSegtabnufTen  btt  (2»(ingetifd)«n 
ebct  5Xômifd)-gntbo(ifd)en  auff  gcmeinen  Xitdjbofcn  îcine  ieid)= 
$tebigfcn/  ©ebett  unb  gctcmonien  gebnitm  fqjnb/  ba  fotten 
felbige  <in  foidjen  ôtten  iné  îiSnfftige  aud)  nid)f  /  fonbetn  bie 
ieid)=*Prebigten  unb  nnbete  £ctemomen  an  bem  ûttb  ibtet  gc= 
jB&bnlidjcn  2>etfnmbUtngen  /  obet  in  befonbeten  S'Jnnfeten  unb 
£>ttben  gefdjcben/  fon|îcn  ibnen  bod;  fteçjîebcn/  nujf  ibten  ab= 
fonbctltdjen  obet  cpgenen  Xird)bofen  ibtc  icidi^^ptebigten  unb 
Ceremonien  ibtet  9JcIigioné»S3ïflud)  nnd;  ungebiubett  ciniufiSbî 
tcn/  unb  JU  »ettid)ten. 


*.  lî.  (S«  fûtl  fcrn«  einem  jebwebett  gwngctifdjen  «ptcbi^ 
g«tn/q>(ijlo«n  unb  Sï<tncfen:'îto(let/  «pie  «lud;  einem  jcbnjcbcn 


an 

Wejiphalie,  on  a  enfuite  de  cela  accordé,  fc?  réci 
proquement  promis  cette  Transadîion,  qu^un  chacun^ 
fans  diftin6lion ,  pourra  librement  changer  de  Place  y 
isi  de  dvmture  '■:  {à  la  r é fer ve  pourtant  de  ces  Lieux, 
oîi  Leurs  Alîej[es  EleSiorale  Ç5?  SereniJJîme ,  5?  leurs 
Prêdécejfeurs  ,  fe  font  aquis  te  Droit  d'empêcher , 
que  les  Sujets  ri' en  puijfent  fortir  fans  leur  permis- 
foni)  &  fe  marier,  ou  bon  leur  femblera,  même 
hors  de  ces  Provinces,  de  forte  qu'il  n'en  recevra 
aucun  préjudice  dans  fes  Droits,  £îf  moins  encore 
dans  le  lieu  de  fa  demeure. 

§.  10.  On  m  perfécutera  qui  que  ce  fait,  Eccle- 
fiaflique  ou  Séculier, à  caufe  de  fa  Religion,Proteftan- 
te  ou  Catholique ,  fait  qu'il  y  fait  né,  ou  qu'il  l'ait 
changée ,  £5*  moins  pourra-t'il  être  obligé  pour  ce- 
la à  fortir  de  la  faille,  du  Fillage,  ou  du  Pais, 
ni  même  taxé  ,  méprife  ou  décrié,  à  caufe  de  fà, 
croyance. 

§.  II.  Perfonne  ne  pourra  à  caufe  de  fa  Reli- 
gion, {fuppofé  qu^ elle  f oit  d'une  de  ces  trois,)  être 
exclus  du  Droit  de  Bourgeois,  de  Marchand,  de 
Mahrifes,  de  Communauté,  de  ^Commerce  ou  de 
Métier  public  ,  de  marchander  de  Biens  Meubles 
£5?  Immeubles,  ou  de  faire  toute  forte  de  ContraSis, 
ni  du  Droit  de  proximité  ou  préférence,  oh  il  ferait 
de  coutume  i^  ni  d'aucuns  Héritages  ou  Legs,  ni  des 
Maifons  publiques,  comme  Hôpitaux  d'Orphelins, 
ou  de  Lépreux ,  ni  des  Emolumens  qui  proviennent  à 
l'occafion  de  Fentes  Cs?  achats  :  £5"  comme  les 
Legs,  qu'on  fait  particulièrement  aux  Ècclejiafil- 
ques  13  aux  ÈgUfes  Catholiques,  demeureront  à  eux 
feuls,  ainfi  ceux  qui  feront  faits  aux  Ecclefajliques 
y  aux  Eglifes  des  Protejîans,  n'en  fortiront  pas 
non  plus. 

§.  II.  Dans  tous  les  Lieux,  où  les  Catholiques 
ou  Protejîans  et  oient  refpeSlivement  de  la  Magijt  ra- 
ture de  la  Fille ,  ou  capables  d'autres  Charges 
d'Honneur  Van  iôii^.  on  les  placera  derechef  à  la 
première  ouverture ,  foit  dans  les  Filles  ou  dans  lés 
Fillages ,  ^  on  ne  fe  contentera  pas  de  les  mettre 
parmi  les  Candidats,  mais  on  les  y  choijira  effeSli- 
vement ,  de  forte  qu'il  y  aura  à  l'avenir  toujours 
quelques-uns  desdits  Catholiques  ou  Protejîans  dans 
les  Magiflratures  £9"  Charges  aux  Lieux,  eh  refpeSti" 
vement  il  y  en  avait  l'an  1624. 

§.  13.  ^uand  les  Catholiques  ou  les  Protejîans 
ont  des  Cimetières ,  ou  Places  particulières  pour  en- 
terrer ceux  de  leur  Religion ,  ils  s'y  tiendront ,  fans 
fe  fervir  des  Places  de  ceux  d'autres  Religions ,  Ji  ce 
n'efi  de  Places  ou  Tombes  diflinSles  à  toute  une  fa- 
mille: Mais  dans  les  Filles  ou  Fillages,  oh  il  n'y 
auroit  pas  des  Cimetières  ou  Places  diJiinEîes  pour 
les  Religions,  les  Habitans  y  enterreront  aujjt  in- 
diJîinSlemeni  leurs  morts,  (3  toujours  conformément 
à  l'ufage  de  leur  Religion ,  fans  qu'on  les  en  putffe 
empêcher ,  injurier ,  ou  railler ,  ni  leur  demander  plus 
de  Droits,  qu'il  n'y  fer  oit  payé  par  ceux  d'autres 
Religions  du  même  Lieu. 

§.  14.  Les  Oraifons  Funèbres  ^  autres  Cérémo- 
nies feront  continuées  dans  l'enceinte  des  Cimetières 
communs  aux  Lieux,  oh  on  en  ufe  ainfi  jusqu'à 
prêfent,  y  faute  de  cet  ufage ,  on  les  fera  dans  les 
Lieux  d'AJfemblèe  ordinaire,  ou  dans  des  Maifons 
i§  Places  particulières:  mais  quand  les  Cimetières 
font  diftinSls  ou  féparez  pour  les  Communautez  dt 
chaque  Religion,  il  leur  fera  toujours  permis  (3  li- 
bre, d'y  commencer  &  établir  les  Oraifons  Funèbres, 
y  autres  Cérémonies  conformes  à  la  pratique  dt 
leurs  Eglifes. 

§.  If.  Les  Pajleurs  6?  Confolateurs  des  Malades 
Protejîans,  comme  auffi  les  Prêtres  ^  les  Payeurs 


Anno 


Catbo- 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AnNO  &ifl^oIifd;m  ^rieffem  unû  ^aiîoïin  freijl^cben/  bie  ^raiitfcn 
ftiriev  gccligioii  nuffct  ibrcr  9)fatc/  on  ntlêiiunb  jeben  Ôrtijeu/ 

167  î.  reo  fîe  rtiid)  roobncu/jii  bcfud;en  imb  fie  ju  trô(îen  /  (iitd)  ju  benen 
g)îi|fet()(itctii/fi)  tDoI  «n  bem  (Sefntiflniië  /  nié  nnd)  rcnnn  (ie  jur 
Execution  Qtfù^Kt  mecben/oerjïattet  unb  îugekffen  wcïben. 

§.  t6.  "XAeë  iBrtë  »ûrl;irf5  Don  ber  Immunifât/  jXcdjc  unb 
[Çrcçljett  ber  @ei({lid)en  ©lîtei;  gef^ty  «eraltd.'cn  unb  l'crfpto» 
û)m/  iaé  foffenaud)  ()(iben/gcnieffcn/  unb  be^iaton/  bte  jeni' 
âmSitd)en/  «prebigbnufeï  /  Êcipctten/  @*tilen/ ^tebigec/ 
<^d;uIbebicmcn/Si5fïec5J3âurer/  unb  2BoI)mingen/  ipcldjepct» 
inoge  biefeé  25cr3letd;é  annod;  fotten  gebditet  «nb  «nâa'idjtet 
jpaben. 


§.  17.  £f}icinrtnb  fott  b£t;'3îdt.fliort  bnlb^  »oï  (inbercn  in 
©dMgiincien/  Contributionen  /  (Èinqurti'tienmgeny  ©ienilcn/ 
S5i4rgecli*en  iofïên/  unbfonjicn  ubeniommen/  fonbevnaacunb 
iebi  3?omiT*'£ntI)olifd;e  unb  (gunngelifdje  @ei|î  =  unb2BeltIidK 
in  obgeineiten  punften  nnd)  proportion  gkid)  traftiret  roctbcn. 
®od;  bicibcc  (ë  biefettljalb  bcp  benirtnbé'Serfnffimgcn  unb  bein 
^erfonnneit. 

§.  18.  28cId)«<iuënnbctOT(nnben  in  nngcrcgtcSjcréogtbum» 
Ben  ©iiltdygrcwe/  SBcrsc/  tSvafrfdjnflfiten  ajlnrif  unbîXnuené' 
berg  fominni/  unb  fid;  mcbctlafRn  rcitl/  bemfelben/  Wdnn  ec 
êinec  bet  obgeinelten  bveçen  Sîeliâionen  jugct^nn  t(l/aud)  (îd;  bec 
Policey-ûrbnung/  nié  rocit  biefdbe  bie  Kdiciton  nidit/  fon= 
5eni  rtlfc  unb  jebe  itntcttijnnen  oljne  itnterfdjeib  ber  Sîeligion  nU' 
gebet/  genirtë  qualificiren  fnn  /  tnibfonfl  feines  el)rlid)cn  $nn= 
îielgunbîBnnbeléSeugniié  but/ bie  SBeçnJobming  obet  ^lîrger- 
£fCed)t  nidjc  ucrfnget/nod)  ber'felbe  ber  Religion  Ijalber  nbgewiefen 
«jerben.  2Bie  bnnn  biëfntté  bie  2)erorbnung  /  rceldje  won  einer 
cber  nnberm  innbcé='J3etîfd)nfft/  nud)  ©tnbt  =  S)? (igijîrnfen/ 
in  vimretorfionis,  ober  aud)  nnberen  Urfnd)en  ju  exduiion  eineé 
ober  nnberen  gingefefjcnen  uomî8iîrger=3îed)t  oberS3tirgerlid)en 
gbren-'îtemptercn  uor  bem  gemndit  unb  btéljero  obferviret  fe»;n 
inng/  bieniit  caffitt  iinb  nuffg'boben  jwtben. 


§.19.  Unb  foff  nud)  in  biefem  ©tiîrf  oï)ne  Unterfdjcib  bec 
fcreçen  ajeligionen  @Ieid)l)eit  geljnlten/  unb  bn  (ie  nur/  roie  jegt 
gemelbet/  fid)  ber  Policeyi^rbnungen  geinné  qualificiren  f on» 
lien  /  sugelniyën  /  unb  ber  jenige  fo  ciner  ber  brcncn  iXcIigionen 
8ugetl)miitT/fûrooI)lnIé  roonn  mid;  cntmebec  ein  Svômifdt'Êntboj 
iifd;er/obec  nber  ctn  gwnngelifrijec  feine'Keligion  »ecanbecen/unb 
eîne  nnbecc  (  rcofern  biefelbe  im  îXom.  9teid)  unb  in  Inftrumento 
Pacis  nue  jugelniTen  i(l)  fi5{)rcn  unb  ûben  roil/gebiîlbet  raerben/ 
iinb  mit  freçem  @en)if|èn/  wnnn  nn  bem  ôrtl)/  ba  er  roobnen 
ober  fid)  nieberinifën  mogtc/  bai  offentIid)e  Exercitium  feinec 
Sîeligion  nidjt  nugelnfTên  mm/  in  feinem  yjnufe  nebfl  feiner^n' 
intlieunb@e(inbe/aujirer  Inquifition  unb  turbation  privatim  ,  je= 
fcod;  oI)nc  £infiîbrung  eincé  Exercitii  publici ,  feiner  dévotion 
nbivnrtcn.  3n  ber gîad)bnrfd)njft  nber/ba  feine  $Xeltgion  o|fenf= 
lid)  geilbecnjtrb/  fo  offt  unb  maé  ûctljé  eê  iljme  bcliebig/  bem 
Exercitio  bei)n)oI)nen/  nud)  feine  Sinber  in  nbgelegene  fctner 
£ffe(igion  5ugetl)nne  (gdjulen  fd;icfen/  obec  nud;  ronnn  er  rcil 
privatis  Prïèceptoribus  ju  Sjnufe  ju  untetroeifung  ûl)nc  25erl)in= 
berung  untergebeny  unb  nud)  im  lîbrigen  obgemcltec  in  nedjfl 
Dorigcn  §.  §.  exprimirter  biîrgcrlid)en  5renl)ctt/  lîber  ntt  genief- 
fen/  lebod)  bnf  er  ber  nnberen  sxeligion  jugetbnnen  cinige  nrgecnué 
iDUCcOid)  nidjt  gcbe/  fonbcrn  fid)  lîber  ntt  befdjeibemlid)  uerfeal» 
Ui  imb  fein '3tmbt  mit  gebiîbcenber  fubjeâion  tmb  ©cborfnmb 
ber  iaab  unb  Policey-£»rbnimg  nnd)  (in  fo  reeit  biefelbe  bie  in 
Inftrumento  Pacis  ^ugelnflëne  !XeIigion  nid)t  concemiret,  unb 
biefem  25ergktd)  nid)f  jumiber  i(l)  »errid;tet/  unb  ju  îdnec  Un=' 
ïube  obcï  Serroiccung  itrfnd;  gefie., 


f.  10.  3Bobep  gIeid)tt)ot  nuëbebnngen  worbcn/  roeil  bie  freije 
58urgerUd)e  SSeçraobnung  bepberfeité  untcrt^nnen  obne  ltnter= 
fd)eib  ber  Sîeligton/  Sermoge  JÇrtebenfd)Iufireé  unb  btefeS  SSer^ 
8leid)é  ungebinbert  feçn  unb  bleiben/  unb  nifo  feiner  ber  obge* 
melbten  breçen  3?eItgioncn  jugetljnncc  ©ngefeffenec  feiner  SCeli- 
Sion  bniber  uber  fiirg  ober  Inng/  wouon  in  Inftrumento  Pacis 
Art.  y.  §.  Conventum  autem  eft ,  ut  à  Territoriorum  Domi- 
nis&c.  disponirtifî/  ju  emigriren  genc!)ttget/ iwnigec  «uége^ 
wiefen/  nod)  «etfrieben  roecben  foa.    ®o  i(l  bod;  Ijiemif  oiié» 

triîcf; 
ToM.  VII.  Part.  I. 


Catholiques  fourrant  par  tout ,   6f  même  hors  de  AnNO 
leurs  Cures  vifttcr  librement  les  malades  de  leur  Re-      y-, 
ligion:  £jf  ils  feront  de  même  admis  à  -voir  les  Cri-  ^"/*» 
minels  dans  les  Prifons,  5?  pur  les  accompagner  an 
lieu  d'' Executiort. 

§.  I5.  'Tout  ce  qu'on  a  accordé  £5?  permis  d'Im^ 
munit ê,  de  Liberté^  ^  de  Droit  au:^  Egl'fis^  £5,' 
aux  Biens  Ecckftaftiques,  qui  fubftfimt  effective- 
ment ,  eft  également  accordé ,  ftipulé ,  â?  permis 
aux  Eglifes,  Chapelles,  Ecoles,^  à  toutes  fortes 
de  Maifons  y  appartenantes,  qui  front  (j'  pour- 
ront être  bâties  ^  établies  en  'verîu  de  cette  Tram- 
aSîion. 

§.  tj.  Perfcme  ne  fera  fur  chargé  à  caufe  de  fa, 
Religion,  mais  tous  feront  taxez  à  proportion  des 
Biens,  foit  m  matière  des  Tailles, ou  des  ^ar tiers. 
Contributions  ou  autres  Charges  publiques ,  en  quoi 
qn  ne  prétend  pourtant  pas  déroger  aux  Ordonnances 
particttlieres  y  Ufages  du  Pais. 

§.  18.  Si  quelque  Etranger  prétend  aller  demeu- 
rer ou  fe  faire  Bourgeois  dans  une  des  Bûchez  de 
Juilliers,  Cléve  ^  Berghe,  ou  des  Comtez  de  la 
Marc  y  de  Ravensberg,  y  s'il  fe  peut  qualifier 
pour  cela  félon  les  Ordonnances  de  Police,  il  n'en 
fera  pas  empêché  ou  refufé ,  à  caufe  de  fa  Reli- 
gion, pourvu  qu'il  en  ait  une  de  ces  trois  dont  il  s'a' 
git ,  y  qu'il  apporte  d'ailleurs  un  témoignage  de  fa 
bonne  conduite  ,  £5?  honnêteté.  C'efi .  pourquoi  oit 
caffe,  lève,  i3  annulle  en  vigueur  de  ceci,  toutes 
les  Ordonnances  y  Statut  s, qui  ont  été  faits  de  quel- 
que Régence  de  Pais,  ou  de  Magifirat  de  Villes  par 
manière  de  Repre failles,  ou  autrement,  pour  V ex- 
clu fton  des  Etrangers  de  Charges ,  (S  de  -Droits  de 
Bourgeoifie,  encore  qu'ils  ayent  été  cbfervez  jus' 
qu'à  préfent. 

§.  ip.  L'égalité  qu'on  obfervera  à  Végard  des 
trois  dites  Religions,  fera  de  telle  étendue,  que  non 
feukment  les  étratigers  n'en  auront  aucun  obflacle , 
comme  il  a  été  dit,  pour  les  Droits  de  Bourgeoifie, 
fuppofé  qu'ils  fe  pmffent  qualifier  en  conformité  des 
Statuts  de  la  Police ,  mais  que  même  ceux  qui  veu- 
lent changer  de  Religion,  le  puiffent  faire  libre- 
ment, pourvu,  qu'ils  en  prennent  une  qui  foit  tolérée 
dans  l'Empire,  ^  par  les  Traitez  de  tVeftphalie , 
{5?  encore  qu'il  n'y  eût  point  d'Exercice  public  pour 
telle  Religion  dans  les  Lieux  où  ils  prétendraient  de- 
meurer,ils  pourront  pourtant  en  particulier,  (^  avec 
leurs  Familles  exercer  leur  dévotion  dans  les  Mai- 
fons ,  £5?  toutes  les  fois  qu'ils  voudront ,  fréquenter 
l'Exercice  public  dans  les  Places  voifmes ,  ou  il  y  en 
auroit ,  comme  auffi  envoyer  leurs  Enfans  dans  telles 
Ecoles  du  voifinage ,  ou  même  les  faire  infti  uire  dans 
leur  Religion  par  des  Précepteurs  particuliers  chez 
eux ,  fans  qu'ils  en  puiffent  être  empêchez  ou  incom- 
modez par  aucune  Inquifition.  Ils  jouiront  de  plus 
de  toute  autre  Liberté,  £5"  des  Droits  de  Bourgeoifie 
exprimez  dans  les  Paragraphes  précédens ,  à  condi- 
tion pourtant ,  qu'ils  n'y  donneront  pas  de  fcandâle 
à  ceux  d'autre  Religion,  qu'ils  fe  gouverneront  tou- 
jours honnêtement ,  qu'ils  s'acquiteront  de  leurs  Char- 
ges avec  une  exaêle  obeïffance  pour  les  Loix  du  Pats, 
13  Civiles,  entant  qu'' elles  ne  concernent  pas  telles 
Religions,  (3  qu'ils  éviteront  de  caufer  la  moindre 
confufion,ou  trouble  dans  rEtat,oà  ils  demeurent. 

§.  20.  Encore  que  le  Droit  de  Bourgeoifie,  6?  de 
demeure,  foit  abfolument  permis  à  ceux  des  trois  Re- 
ligions fusdites ,  y  que  perfonne  ne  puiffe  être  in- 
quiété fur  ce  point ,  ni  être  contraint  à  fortir ,  mê- 
me félon  les  Traitez  de  Weftphalie  /'Art.  f .  £<?  §. 
Conventum  autem  eft,  ut  à  Territoriorum  Do- 
minis  &c.  Toutefois  on  eft  convenu ,(3  on  a  arrêté 
bien  expreffement ,  que  ceux  qui  en  vertu  desdits 
Traitez  de  IVejiphalie ,  (3  de  cette  Convention, 

B  b  VQM- 


ipo 


CORPS     D  I  P  L  O  M  A  T  I  CLU  E 


A„v,^  bti5cflid)  Wïfcljm/  »£tâlid)en  imb  verorbnct  /  baf  bie  jenige/ 
^"  "  weldje  lîd;  beë  privati  Exercitii ,  23etmegc-  bcë  SnebenfclîluflTrô  / 
T  /C'y  7  imb  biefed  Receffus  in  ibten  Sjnufcni  gebïaud)en  rcoUcn/bcnnod; 
/  ■'•  nicmii!)!^  befiigtimb  bcredjtigct  fei;n  foUen/  ob  ile  (td)  glcid;  m 
fincr  ètnbt/  q)far«/  obcï  fâemeinbc  in  âutet;  Hnia^l  befînbcn 
mi)d;tcn/  fïd)  jiifdmmen  ju  tbmi/  imb  einig  publicum  Exerci- 
tium  unter  (îd)  «njulictlen  obct  einpifù&vcn/  Mê  publicum  nbct 
flii  £)«!)cii/  brt  es  fonllcn  in  bec  nâbe/  in  offentlid^ei;  ubmia/ 
roie  obâemcibt  /  jii  ftequentiren  ,  unb  ftd;  b«ffelben  }ll  ge; 

'*i"<"'d)en-  .     ,      ^.,.j     ^, 

§.  zi.  5<rnct  fottcn  in  ben  Sjcfûogtijumben  ©ulid;/  glewe 
unb  SSerae/  rtud)  @rnfffd)nfften  aJîarcE  imb  Sîai'eneberg/  aile 
5?ttdjen/  glopci-/  ©tifftci-/  gopeUen/  JjoépiMlen/^Pratntii- 
ren/  g)tnbenben/  Crtnonicateii/  ^a|îoratcn  /  2îicai-ien  /  «nb 
«nbere  ©eifflidje  S3enefttien/  roie  aud)  (ëd;iilcn/  iinb  affe  bai'Sit 
acbotige  Dîentijcn/  giiifunffte  unb  ©efatte/  nxinn  fie  Ijmfuljco 
vaciren/  ober  verfdtlen/  uon  ben  Patronis  unb  CoUatoribus  511 
bebuff  fbld)êc  m^on/  mUx)  fie  bié  juc  3eit  ber  legtcn  25a= 
tanS  geroefen/  in  fpecie  rttte  ^cnlatuten  /  ganonicnten/  qjtu- 
benben  unb  Sicncien/  in  «itten  SoUcgiiU-Sitd^en  inbcujjctêog' 
tbuinbcn  ©lîli*/  £lewe  unb  S3erg/  mk  nud)  S.  Patrocli  ju 
(5oe(^/  «nb  >ve[d)e  fetnec  in  biefenïunben  Anno  1614.  bep  ben 
grttijoiifdxn  geroefen/  ottein  qualificirten  3îomifd)=£nt|)olifd)en 
uii(iuffgc!)()Iten/unb  ol)ne  Senninbecung  unb  real  sBefdjnJatHng 
gemclbfcr  Benefîcien  conferirt  wetben.  ^(boâ)^  fotl  aïliê  baê 
jeuige  /  ïoaê  cbcn  unb  yotljero  ber  @ci|1lidxn  ©lîtec  unb  Bene- 
ficien  !)nlbct  vecnnbect/  unb  »efîgefeêet  wotben/  biefet  SXegul 
nid;f  untetroorflen  feçn/fonbctn  raie  eé  bep  biefet  g)aufd>53nnbï 
Iimg  uerglidjen  i|ï/  iinvetb»;ûd;ltd;  gel)(ilten  wetben. 


5.  IX.  (go  fbffen  (tud)  bit  Patroni  «nb  Collatores  fo  ©eilî? 
(lié  2BeIf lio;e  won  bemianbé^^gdrlîcn  ober  bejfen  SXegietung  unb 
SSeompten  in  i\)um  Jure  conferendi  nidit  gebeininct  nod)  bes 
fdiràncfet  ivcrben/ jetod)  aud;  nid)t  bemâd)tigct  fcçn/bie  Praben- 
den,  Bénéficia,  én^Jetien/  Siwtien,'  weldje  na*  obgemcto 
Sîegul  beé  nagemeinen  Sriebenfdjluflêé  unbbicfeéSergleidjében 
eitbolifdpcn  obec  gunngelifdjen  »erbletben/inë  lunfftig  nnbecen 
Xii'd)en/  bann  jutneldjein  biefelbe  von  QCnfnng  «erotbnet/  unb 
»on  ben  Êrttljoltfdjen  ober  (Euangelifdjen  Beneficiatis  Anno  1614. 
flenoffen  unbbcbienetworbcn/  cbet  anbmn  ufibus,  bannbaju 
fciefelbc  fundiret ,  ju  applicîren ,  «veniget  nn  eine  nnbeïe  3?cliï 
jîion/  bnnn  weld^e  biefelbe  Anno  1614.  obgemelbter  maffen  ge= 
gnbf/  ober  beneii  ce  »ermôgc  biefeé  3ergletd;é  »«tblicben/  ju 
conferiten  ober  jujuroenben. 

§.  13.  ©onfïen  nber  einet  jeben  aÇelidton  SBeltKdxr  ûbtig^ 
îcit  unbenommen/  ja  rtuëbtiîcf (id)  «orbebnlten  feijn/  burd;  fid) 
felb(l  ober  tbre  barju  «erotbncte  CoramiflTarien  uber  ibrer  SKe* 
Itgion  sugebécigc  (Siîter/  Kentben  /  unb  ©efatfe/ ju  befér^ 
betung  nùbvet  &)m\  ©otteé  linb  befferem  Sirdpen^Sienfl  /  roie 
fi)ld)cé  benen  (y;atl)olifd)cn  ©eifilidjen  3îed;ten/  ober  ber  £wan= 
geliffçen  ©tnnben  Juribus  unb  approbirten  ^ir*ert=£)rbnung 
gemné  i\1/  m  uerorbnen  unb  ju  disponiren,  bnrijbcr  jebod;  ber 
(Patrcnen  SBiden  «nb  gonfené  (bafern  bie  îXcntben  ju  eincm 
Beneficio  Juris-Patronatus  3ebbr(g)»or  (itten  cingebol^^  «"&  «' 
Imigct  iperben  folTc. 


§.  ^A■  2B(tê  nber  bie  ©ttffitungen  unb  Fundationes,  wM)e 
nid)t  ju  bem  ©otteâbienfî/fonbcrn  pro  ftudiis  ober  nnberen  Iôb= 
Iid)en  Exercitiis  anffgerid;fet  worben/  nnlunget/  ia  bleibef  be* 
nen  CoUatoribus  frei)  unb  beBor/  Bnmit  nfld)  3i^(ilt  bei  funda- 
tionen  JU  wrfnbïf»  nnb  Jii  disponiren. 


«.  1?.  S)(ifern  mid)  inë  tunfftige  einer  ber  gntbolifdjcn  3îe= 
ligion/  ober  "JCugfiJUcgifdier  Confeffion  Sîcformirter  ober  tutbe» 
ïifd)er  SXeligion  jugctbaner  Prselatus,  Canonicus,  CanonilTa, 
Parochus  ober  Beneficiatus  feine  SXeligion  ober  Confefljon  Ber^ 
flnberen  tuilrbc/foden  (te  ber  Prselatur,  Praebenden,  Çifnrr  ober 
Bénéficia  eo  ipfo  uerUiflig  feijn  /  unb  baflèlbe  eineni  nnberen  foU 
d)er  Religion  /  pi  rodi)ct  bnflelbe  Sîcrmoge  Inftrumenti  Pacis 
unbbiefeôSerglcid'Éi  geb&rig/  unau^geiMt/  unb  obnerealbe* 
fa;iveruiig/  wie  oben  gebfld;t/  wieber  conferitt  werben. 

1  16.  '28nê  abcr  bie  Collation  «nb  Sergebung  ber  Prœlatu- 
ren,  Canonicaten,  Prsebenden,  «nb  nnberen  ©ei(ilid)cn  Be- 
neficien  nnbelangct/  »velrt)e  in  inebrgcbad)ten  S'jeréogtbitniben 
@ûlict/£lc»e/S3erge/nuc!;  ©rrtft'fcIxifFten  aJlrtïcf  «wt»  ÎKnuengberg 


voudraient  fe  fervir  de  VExercice  particulier  dans 
leurs  Maifons ,  ne  pourront  jamais  en  faire  des 
Ajfemiilées  entières,  ou  un  Exercice  public ^  encore 
qu'ils  y  fujfent  avec  le  tems  en  grand  nvmbre  : 
mais  qu'ils  je  contenteront  toujours  de  fréquenter  les 
Lieux  votfms ,  oïi  l'Exercice  public  de  leur  Religion 
ferait  en  ufage, 

§.  il.  Les  Patrons  £5?  Csllaîeurs  de  Bénéfices 
Ecctefiajîiques  ,  feront  encore  à  l'avenir  obligez  de 
conférer  dans  les  Duchez  de  Juilliers,  Cléves,  £5? 
de  Berghe ,  é?  dans  les  Comtez  de  la  Marc ,  (g  de 
Ravensberg^  toutes  les  Eglifes ,  Chapitres^  Chapel- 
les ^Hôpitaux,  Prélatures^  Prébendes  ^  Canonicats^ 
Cures ,  Vicariats  iS  autres ,  comme  auffi  les  Ecoles^ 
y  tous  les  Revenus  £s?  Emolumens  en  dépendants^ 
en  cas  d'ouverture^  au  profit  de  la  Religion,  qui  en 
a  été  en  poffeffion  au  tems  de  la  dernière  Fafiance^ 
£s?  particulièrement  toutes  les  Prélalures,  Canoni" 
catSf  Prébendes,  £5?  Vicariats  dam  toutes  les  Egli^ 
fes  Collégiales  dans  les  Duchez  de  Juilliers ,  de  Clé'- 
ves,  y  de  Berghe,  6?  encore  celle  de  S.  Patrocle  à 
Soeft,  y  de  plus  toutes  celles  desdits  Duchez,  qui 
ont  été  aux  Catholiques  l'an  l6z^.  feront  immanqua- 
blement £5?  fans  aucune  Charge  réelle  conférez  feuls 
aux  Catholiques  Romains,  qui  auront  les  qualitez 
requifes ,  à  la  referve  pourtant  de  ce  qui  a  été  ac* 
cordé  ou  dispofé  autrement  touchant  les  Biens  Eccle- 
fiafîiques  ci-deffus,  £5?  pair  cette  même  Convention 
générale ,  qu'on  aura  a  obferver  à  jamais ^ 

§.  22..  Les  mêmes  CollateurslS  les  Patrons  tant 
Ecclefiajîiques ,  que  Séculiers  ,  ne  feront  nullement 
empêchez  ou  inquiétez  par  les  Souverains ,  ou  par 
les  Régences  du  Pais  dans  Vufage  de  leur  Droit  de 
conférer  les  Bénéfices.  Ils  ne  pourront  pas  pourtant 
dispofer  des  Prébendes,  Bénéfices,  Chapelles,  13 
Vicariats,  {qui  fuivant  la  règle  des  fusdits  Traitez 
de  Paix,  y  de  cette  Transaction,  demeureront  à 
une  certaine  Religion ,  )  qu'en  faveur  de  ceux  de  cet' 
te  même  Religion ,  £5"  qui  en  a  été  en  poffejfion  Van 
1614.  bien  loin  de  les  employer  à  d'autres  uf âge  s,  que 
conformément  à  leurs  Fondations. 

§.  2j.  En  tout  cela  on  n'ôte pas,  mais  on  réferve 
exprejfement  aux  Supérieurs,  ou  Magiftrats  Sécu- 
liers de  chaque  Religion  le  Pouvoir  de  dispofer  des 
Biens,  des  Rentes,  £5?  des  Emolumens  appartenants 
à  leur  Eglife  ,  pour  autant  qu'il  feroit  à  la  plus 
grande  gloire  de  Dieu,  £=?  au  meilleur  fervice  de 
r Eglife ,  comme  il  eji  auffi  conforme  aux  Canons  des 
Catholiques ,  £=?  aux  Droits  £3"  Décrets  approuvez 
parmi  les  Proteflans,  fur  quoi  on  aura  pourtant  he- 
foin  d'obtenir  l'agrément ,  £5?  /e  confentement  des  Pa- 
trons, en  cas  que  telles  Rentes  appartinrent  aux  Bé- 
néfices de  leur  Collation. 

§.  24.  Mais  dans  jles  Fondations ,  qui  ne  font  pas 
dejîinées  pour  V entretien  de  VOffice  Divin,  mais 
feulement  pour  celui  des  études  ou  d'autres  Exercices 
honorables,  les  Collateurs  auront  (^  conferveront 
toute  la  liberté  d'en  dispofer  conformément  aux  te' 
neurs  de  Fondations. 

§.  z^.  ^uand  an  Prélat,  Chanoine  ou  Chanoi- 
neffe ,  Pajieur ,  ou  autre  Bénéficier  change  de  Reli- 
gion, il  perdra  d'abord  par  cette  a6lion  fa  Pré- 
lat ure.  Prébende,  Cure,  ou  fon  Bénéfice,  de  forte 
qu'on  le  conférera  même  fans  aucune  nouvelle  charge 
à  une  autre  perfonne  de  la  Religion  ,  à  qui  il  appar- 
tient en  vertu  des  Traitez  de  Paix  ,  £5?  <fe  cette 
TransaUion. 

§.  2(î.  ^ant  à  la  Collation  de  Prélatures ,  Ca- 
nonicats.  Prébendes,  £?'  autres  Bénéfices  Ecclefiajîi- 
ques ,  qui  appartient  au  Souverain  dans  Icsdites  Du- 
chez de  Juilliers,  Cléves,  &  Berghe,  £3"  dans  les 
Comtez  de  la  Marc  y  £5?  di  Ravemberg,  on  y  ob- 

ferverck 


Anno 
1671. 


DtJ    DROIT     DES    GÈN§. 


AnNO   J"  î>^^  ianîxê '^ûtfîen^  Collation  gel^ong/  fbtf  eê  ômnic  nitclj^ 
folgenber  @c|înItiinueïfliii)crIici,)ac!)(iltcnTOCtben/  bngrtutfben» 

I  67  i.  jcnnieii  ©fifFK^'Vôrt  aUe  Collationes  t)er  Sjetîfcijaft  UuUig  gc-- 
biibrcn  /  3!)f «t  Sbiiï'Jùctil.  ®uird){.  511  iSrfliibenbtirg  imb  bero 
Descendenten  bie  jenlge  Bénéficia  ,  fo  tu  bem  Januario  ■,  Mar- 
tio,  Majo,  Julio,  Septembri  &  Novembri  vetfattm/  ûbiï  ad 
nianus  Principum  refignirt  n^rbcil  :  Ttlfi)  flud)  ^\)xet  '^Ût\'ll. 
©m'ci;[,  511  giembutg  iiiib  b«rfclbcu  Descendenten  bie  Jeiiige/fo 
im  Februario,  Aprili,  Junio,  Augufto,  Oitobri  ailb  Decem- 
bri  frttfcii  obct  refignirt  tuerbeii/ ju  «etgeben  jii|lel)en.  Ttiiff  bcn- 
jcnigeii  Sciffccreu  aba  /  ba  bic  l'ocigc  iiinbcg^gilif  lidx  ^eri- 
fcl;nffc  fecljë  îOîonrtrl)  !)eroiebr<itl;t/  ba  fotfen  31)ret  Cl^ur^gt. 
©urcl)[.  Ullb  beco  Descendenten  bîep  COîoiWtl)/  «nb  beé  ^Qctî 
ïm  $>falé=(Si'i)fFenë  'Jûrlll.  ©tirdjl.  imb  betfelbeii  Descenden- 
ten rtud)  bKp  2)îonntDeii  bergeflnlt  refervirt  fepn/  bdf  ^l)ïe 
êI)iiï=Sût|îI.  ©lied?!,  su  ^^ïrtnbenbura  an  benfelbeii  On])(n  im 
Januario,  Majo.iinb  Septembri,  3!)t«'tÇ"t(îl.®Ucd)l,jii97erus 
bUïQ  nbet  in  Martio,  Julio  &  Novembri  bieCollatio  ûl):KS3e= 
fd^ïuei:  mib  25i-'riiiinbei'iing  (jcmelbtel-  Beneficien',  mib  iKciulicn/ 
une  obciigcb(!d)t/,UI  exerciren  ,  bCV  fllfû  UOll  ^\)Ut  ÇI)llï»5ûtnl- 
©urd'I.  ûber  jiîi'tll.  0iird)J.  Provifus  niidi  fd;ulbi>î  fei;n/  mit 
Q^pvjeigiiiiii  fcineë  Collation  -  ^pntciitS  beë  mibetcn  Placitum  ju 
ed)aiun.  2Biebnniiol)iic23or5cigimgfbld!er  Collation  imb  bm^ 
nuff  eifolgten  Placiti  bié  Pracilati  imb  Capitula  bie  Provifos  jui; 
PolTeffion  iliclît  admittiren ,  iiod;  gejiatten  fotten. 


r^ï 


.  §.  ^^■  ©nmit  ce  and)  butin  befïo  ïid)tfgec  l&etgcljeh  ûiiB  btè 
Sjcnfd;iifft£!îad;fid)f  ()rtbcnmôge/  fofoa  fo  oiftcin  Prselatur, 
Prsbende,  obcc  Beneficium  \u  3i)tei-  £i;lir  =  5-ûr|U. '£)iitd)I. 
0&er5ft|TI.®iird)l.  Collation  vaciret,  fold)e2)iicang/mib  biitd) 
tt)eld;cs  2(b|lecbcn/  oud)  in  n)eld;cm  «Bionntl)  ober  turno  bicfclbe 
ftd)be(;cbavf*ntTtIid)  ^)Kt  £l)ur=îÇi5r(ll.  ®iit*I.  ober  gurtif. 
Putdjl.  obcr  bero  beimgclnfleneu  (Xeâi«ung  lUwecjiSalid;  untet= 
tljffliisiî  bcïidjtec  jDCïûen. 


■§.  i8.  3n  ben  tibri(;cu  Punâen ,  ifeldx  in  btefcm  Recefs 
flid;t  exprimiret  fepnb  /  imb  bec  einen  ober  «nbeten  jXcligion  îu= 
getl)(inen  jum  beften  gebcçen  fônnen/  vuoaenJ)ijd)ji3eb(irt)tc31)re 
®;ur?5uv|ll.  ®unM.  bie  gvDintfd;=Sntl)olifd)cn  Untci-tljniicn  in 
bero  S^ctgogibumbcn  £(e«c/  (Srn(ff*rttftcn  gjînnf  iinb  ÎKa^ 
vmêba-o,  fold;ev  ©eflnlt/nls  il)rc  ber  ■Jtnflfpiirgifdxn  Confeffion 
SJeformiïtct  tinb  éiitcn|'d.>ct  3veligion  5iigctl)nne  Untertl^nnen 
traairen.  SBie  bnnn  (iiid)  l)0d)t1gemelte  31)vc  giît|ll.  ©iird)!. 
ber  jeêtgebnd'ten  Conf.ffion  oiKicljôticîc  in  bero  ^ei'ftoflt!)um= 
bentôiîlid)  mib  SSerge  eben  isie  bie  ïKmifd)'(£at\)olifû;c  Untec= 
t})anen.tra<ftiren. 


§.  19.  Unb  iBrtim  Controverfise  î)erned)lt  VùxfaUm  wmbm/ 
n'eld.'c  nid)t  in  bicfem  Recefs  crôrtert/  ober  perjuftam  inter- 
pretationem  bavrtiie  erorfett  n)crben  f ônten  /  foûen  biefelbe  ex 
œquo  &  bono  nuff  ^fct  imb  3Beife/  nnc  bep  biefcc  èaufd)= 
iOniibeUma  3cfd;e!)en  /  m  bec  (ôiîte  bepsekat  ivccben. 


Art.  XI. 

§.  I.  <7>'3tmif  ntici:  oiid)  am  baé  jem'gc/nxië  fn  biefëm  oiet, 
-*-'  gleidi  ber  ciiicn  obcc  anbecen  JXeligion  ju  ©id'e'chett 
irnb  sSejlen  uecocbnet  iH/  bc|]û  iinuerbtiidilid)er  geljnitcn  merben 
niôge/ i|i  «ecglidien  unb  reciprocè  i'ecfvcod;en /  bng  mann  bem- 
felben  iiber  turf}  ober  [«ng  contraveniiret  trerben  folte/bnë  ue(î- 
Ijaltenbe  '^Ibcil  fid)  gegen  fûtl)nne  contravehtion  beé  juris  retor- 
fionis,  bié  fo  longe  bné  jenige/  ninë  neroctlidi  gefd'ehen/ reie bec 
<ibgefd)flfft/gebt(iud;en  moge/  unb  bafTclbe  t-oc  f ein' unsuli'tffiaeé 
@egen=2Jîitt«l  »on  nicmnnb  fluégebeutet  tcerben  fotic  4bod) 
fot!  foldie  retotfion  el)cr  nid)t  uorgenommen  roerben  /  bis  biicd> 
jitfammen  gefd^icTte  SX^tlje  uon  bepben  CSiDeilen  beborioe  infor- 
mation emgqogen/  unbltntccfud;iingen  gefdjeljen/  unbbarnuir 
»on  SjDccr  f  buEfurjïI.  ®urd;l.  ober  3I)rer  ïJu'r|J .  ©urd  i.  et! 
yrelfec  «Befeld;  mi  bero  EKegietung  erâongen.  ^    ^ 

*•  r"  \  *^o  1'*  J""  "''^^^  l*??  î^"'3e/  toai  obiger  ©ejîult  bei) 
tie^-  g)<iur*6flnbUm3  «er(ibfd;etb«  m  «rtâlic^en  ijï/  md;  er. 
JoM.  VII.  Pari.  I,  »  -v     1  ' 


,>wr^  znvzoMlcment  ifft  ordre,  que  dans  les  Gha-  Aw^j'rt 
^?r^/,  dont  toutes  les  Collations  appartiennent  ail  *; 
Souverain,  S.  yî.  E.  de  Brandebourg,  y  fes  Suc-  ^^7^^ 
cefeurs,  en  conféreront  toujours  celles  qui  feront  ou- 
vertes dans  les  mois  de  Janvier  ,  Mars-^  Mai. 
Juillet,  Septembre,  6?  de  Novembre,  y  qu'ainfi 
S.  A.  S.  de  Neubourg ,  ^  fes  Succefeurs  auront  à 
conférer  celles  qui  timiberont ,  ou  feront  réfignées  aux 
matns  du  Souverain  dans  les  mois  rejîans ,  à  fçavoir^ 
de  Février,  Avril,  Juin,  Août,  Odlobre,  y  dé 
Décembre.  Dans  les  autres  Chapitres  desdits  Pats, 
où  le  Souverain  n'eft  accoutumé  d'avoir  que  la  Colla- 
tion pour  fx  mois  de  Pan,  S.  A.  E.  ^  fes  Suc- 
cefeurs, la  feront  aux  mois  de  .Janvier,  de  Mai, 
&  de  Septembre,  £5?  S.  A.  S.  'Ç^  fes  Succefeurs^ 
auront  leur  tour  dans  les  mois  de  Mars,  de  Juillet, 
£ï?  de  Novembre.  Lès  uns  &  les  autres  exerceront 
cette  Collatio-a,  comme  il  a  été  dit,  fans  aucune  nou- 
velle charge,  ou  diminution  du  Bénéfice,  Ç5?  de  fes 
Rentes,  fjf  celui  qui  en  fer  oit  pourvu  par  Sadite  A. 
E.  ou  par  Sadite  A.  S.  fera  toujours  tenu  à  prefen- 
ter  les  Lettres  Patentes  de  fa  Collation  à  l'autre  de 
fes  Princes  ,  ^  à  ob'tcnir  encore  de  cettui-ci  le  PU- 
cet,  car  les  Prélats ,  {£  les  Chapitres,  ne  pourront 
admettre  qui  que  ce  fit,  à  la  pofefton  d'un  Béné- 
fice, s'ils  ne  voyent  préalablement  les  Patentes  de  /d 
Collation,  fi?  du  P lacet.  ' 

§.  tj.  Afin  qu'en  tout  cela ,  il  y  ait  moins  de  cm" 
fufion,  (3-  que  le  Souverain  en  ait  plus  de  notice,  il 
a  été,  convenu  &?  ordonné ,  que  'dés  le  moment  de 
r ouverture  de  quelque  Prélature,  Prébende ,  ou  Bé- 
néfice, dont  ^  la  Collation  ferait  à  L.  A.  Ele^oralè 
£5?  Serenifime,  on  fera  très-humblement  rapport  à 
cesdits  Princes,  ou  à  leurs  Régences,  non- feulement 
de  telle  Vacance  en  gênerai,  mais  particulièrement 
par  la  mort^  de  qui, '13  dans  quel  mois  elle  et  oit  tom- 
bée ,  i3  qui  de  leursdites  Altefes  y  avait  le  tour. 

§.  28.  Dans  tous  les  autres  Points,  dont  on  ni 
fait  pas  expreffement  mention  ici,  fjf  qui  pourr oient 
être  favorables  aux  Habitans  de  l'une  ^  de  l'au- 
tre Religion.,  S.  A.  E.  déclare,  qu'Elle  regardera 
i3  trait  ira  toujours  dam  fon  Duché  de  Cléves,  fj 
dans  fes  Corniez  de  la  Marc,  {5?  de  Ravensherg  les 
Sujets  ,  qui  y  feroient  de  la  Religion  Catholique 
Romaine,  de  la  même  manière,  qu'elle  y  traiterait 
fes  autres  Sujets  Proteftans,^  S.  A.  S.  déclare  d'en 
vouloir  faire  le  même  à  l'égard  de  fes  Sujets  de  la- 
dite Religion  Proteftante  dans  fes  Duchez  de  Juil- 
liers,  tî?  de  Berghe. 

§.  2rj.  ^and  il  arriverait  quelque  différent ,  dont 
la  décifian  ne  fe  trouve  pas ,  ni  dans  la  lettre  ni 
dans  la  iJeritahle  interprétation  de  cette  TransaSîion  - 
on  tâchera  toujours  de  l'accommoder  en  toute  équité* 
y  à  l'amiable ,  comme  on  a  lâché  de  faire  dans  cet* 
fe  Convention  générale. 


Art.   Xi. 


§. 


i.  'TyOur  faire  immanquablement  obferver  tout 
X  ce  qu'on  a  ordonné  pour  le  bien ,  ^  pour 
la  fâreié^  de  l'une  H^ .  de  l'autre  Religion  par  tout 
ce  Traité,  on  a  de  plus  ftipulé ^  ^  réciproquement 
accordé  i  qu'en  cas,  que  l'une  des  Parties  y  contre- 
vînt en  quelque  chofe ,  l'autre  pourra  fe  fervir  des 
Repre faille  S ,  jusqu'à  ce  qu'on  ait  redrefé,  5?  ôté  l» 
nouveauté:  Bien  entendu  pourtant,  qu'on  députer d 
de  part  £5"  d"" autre  des  Miniflres  Confeillers ,  pou^ 
en  prendre  des  informations ,  (3  pour  examiner  l'af- 
faire ,  13  que  l'ufage  des  Repre  failles  ne  fe  fera  ja- 
mais, que  fur  .les  ordres  exprès  que  S.  À.  Et  ou 
S.  A.  S,  en  donnerait  à  fa  Régence^ 

§.  2.  Finalement,  en  aura  à  mettre  en  exécution 

{ar  ies  PaïSf  tout  ce  qu'on  vient  d'arrêter,  fi-tot 

"'  Bb  ^  gai 


ipi  CORPS    DIPL 

'AnNO   fokteï  Ratification  fllfù  fan  in  aUm  innbni  ol)nc  cinise  fctncte 
ANXM w    W3«r  E^gc^tion  gefe^t  iinb  Mmm  terne  exception 

£«lt     tSie  tte  i^oùcny  unb  fommcn  «ucl)  Der  »ou  «einje 

î^li  Utfiinb  imb  |{ct=ue|l^altun3  fn;n  l)teïi:bcï  stueç  9l"*l«"K"- 
be  ReceVs  nuffàencl)tet  uiib i-on beiicn  bnïju  commitmten  l)tet= 

fct;a|iîcn  beiîegelt  wotbcn.    (gcfa/Ijen  iu  £oueu  an  Deï  (sp«e 
ben  tô.  Aprilis  Anno  1671. 


(L.S.)  Otto  Freyherr  von 
Schweriu. 

(L.S.')  Laurentî  Chriftoff 
Somnitz.  m.  m. 

(L.S.)  joh.  Koppen. 


(L.S.)  johan  Arnold  Frey- 
herr von  Leeradt. 

(  L.  S.  )  Frantz  Freyherr  von 
Gife. 

(L.S.)  T.  A.  Henr.  Strat- 
man. 


O  M  A  T  I  au  E 

que  la  Ratification  fera  obtenue ,  fans  qu'aucune  ex'  AnNO 
ception  y  ait  lieu,  ni  qu'aucuns  Statuts  Ecclefias-     ^ 
tiques  ou  Séculiers,  de  quelque  nom  ou  de  quelque  *"/*• 
jîuteur  qu'ils  foient  ,  faiti  ci-devant   ou   dans  lA 
fuite,  y  fuijfent  être  oppofez.    Ainfi,  £5?  pur  as- 
fûrer   davantage  tout   ceci,  on  efi  convenu,  que  la  i 
Garantie  ftipulée  au  'Traité  principal  de  la  fuccejjîon 
faite  à  Cléve  fan  1666.  fera  auffi  étendue  à  cette 
Transddlion.     En  foi  de  quoi,  on  a  drejffé  deux  Re- 
CCS  pareils,  que  les  Minifires  Confeillers  y  députez 
tîf  nommez  ci-defjous  ont  figné,  £5"  y  ont  appliqué 
leurs  Sceaux.    Fait  à  Cologne ,  far  la  Sprée  le  z6. 
d'Avril  Van  1672. 

(L.S.)  Othon  Baron  de    (L.S.)  Jean  Arnold  Ba- 


Ttlê  babcn  \m  obanfleresten  Seicgleid)  tn  fttleit  iinb  jeben  fet» 
tien  Claufulis  unb  Pundis  ratificirt  iinb  genel^ni  gebalcen/  rati- 
ficiren  Unb  approbiren  tmb  Ijnlten  mû)  benfel&cn  l)temif  innUen 
htlbicbeii  fcinen  Claufulis  unb  Pundis  genel)m/  unb  l'eïfpredicn 
bet)  unfet:en  m\m\  giîï(ÎIid;cn  SBortcn/  a\im  bem  jemgcii/fo 
Sefe  t/  »,oï  une/  Unfcve  €rben  unb  Poftentnt  nnd)s"]omj 
Mw)  tïeiilid)  unb  oI)ne  ©cfetbe.  ilrtunb  unfcré  Sjmibseidjené 
unb  Iien'orcicbriicttcm  @el)einien  £an6elcov(gecrct£!.  ©cgebeit 
in  Unfcreï  3Ceftbené=©tnbt  SiifTelbotffben  11.  Junu  Anno  ein 
taufenbt  fed;él)unb<;ït  jrocç  unb  |ieben6i3. 

PhILIPP    WlLHELM.      (L.S.) 


£f}eî)cn=35ccef. 

CY>'5(d)bem  mtd)  bei;  Sctlefinig  beé  \,m  dato  «nttïfd;rtebcncn 
yrreeiiaioné/Recefs,  no*  ein  unb  mUtêwn&m^^tm' 
benbuMêiiebb.  unbltnfcven  3C(itl)cn  erinnett/unbbnrubergleid;= 
faKé  tM'CvCJCbvebtgctroffcnttJûvben/wicDonPunaen  5U  Punâen 

îjernrtd)'  folget  : 
I  cTOcitm  bcr  gïet)I)crz  non  ûtinbt  ju  ©enébctgen  roe^en  bcé 

pro'luminaribus  Ecciefi»  obcr  iilXÙ)tm''Z^W!>i'ja  Sflieber^ 
iiiMmfcT/fo  Çvnfft  obgêbiid)tcn  Recefs  bcn  SatI)ohfd)en  ju  refti- 
S 5/  Sret,  bné  fold;eé  îeine  pi  @eiiïlid)en  obec  S.r= 
d)en=®ad)en  gcroibmetc  iXcntljen/  fonberii  fcin  e»gen  ©utfeye/ 
bmnit  et  fcincm  ÎBcliebcn  nnd;  fd)(iffcn  tonne/  fo  foU jroam  bte 
Pofitio  bcélialben  in  bcm  Recefs  nid)t  geanbcrt  /  31;ine  won 
Êra,«betrgcn  bcnnod)  fro^lTeben/  fein  îCngeben  tnnerj)nlb  brep 
^onatcn  ber  ®é\i\)t  subeweifen/unb  fott  foldjen  fdlé  et  bmntf 
ntd^t  befdjiDcret  wecben. 


î  cffiegcn  bcï  bet;  reftitution  Bet  2)tMrei)en  B.  M.  Virginis 
in  Itbcn  bel-  Sleformirten  ©cmcine  bnfetbfl  uorbcljnltene  fiînff 
imbi!Wflnttgïlveid)gtl)rtler  jnbtltd)é/  reeilen  S(ttl)oIird)en  t\,t\\ô 
fuftinirt  ro'irb/bnÇ  «or  tmb  in  bem  3nl)r  165 1.  befrigte  ©ememe 
fold)ezî.iXctd)ëtl)rttabai-nué  nit  gcnoflRn  !)abc/  t(l  guc  gefun» 
ben/  b(tg  mat  bet  Recefs  Onrumb  nid)t  gennbett  mecben/  bie 
ffdtbolifdje  abeï  Ijiemit  uerfïdjcrt  fci;n  foCfen/  bdf  tvnnn  fie  \\)t 
ofnaebcn  bet»eiéltd)  bavtbun  tDetben^i&nen  gebnd)tc2îiC(trie  ganê 
ïmb  ûfjnc  jeéfâ«in«lî'«n2îorbe6(tlt»oai3  reftituîrt  wetbenfoïïe. 

o  <2Beifen  S-jeuen  q)frtlê'2'leït)butgifd)e  nud)  fuftiniret,  bnf 
Btet)onbem£ntl)Olifd)cn(5d)ulmeijïeiren  ju  ^Beejc  repetirtc  jeljn 
griorgcn  innbeé  nit  nUein  in  bem  3(il)t  1614.  fonbecn  nud)  felbfi 
Anno  irtçS.  «on  gebnd)tcn  ^ntbolifd^en  @dniIinei)Tercn  ttî&ig 
'  «cnoffen  feçnb/  ifl  «eMlidjen/  bng  mam  bie  gatI)olifd;e  foldjeé 
fcnjeiklid)  bartljttn  Juiîvben/  obgebadjtcê  ianb  bec  £(itl)ûlifd;en 
'©djiden  ju  28ecie  reftituirt  werben  fotte. 


4.  56eitdi  Sic  Snfliclifdîc  béft  Héiitcn  SBeguinen  Contient  ju 
@ûd)  SWrtï  repetirr,  bie  SXcfonniïte  flbet  bagcgen  cinen  S3efd)eibt 

bct  gtci'!fd)ei:  JSegtentng  de  Anno l'Oïgebrodjt/ijl  pla- 

cidirt,  bng  (itteïfeité  bem  îSefcl)«if>tâ<ï<t>tw«Den  lotte. 


i-  2Bcf« 


Schweritt. 
(L.  S.)  Laurent  Chrift. 
Somnitz.  m.  m. 
(L.S.)  Jean  Koppelî. 


ron  de  Leeradt. 
(L.S*)  François  Baron 

de  Gife. 
(L.S.)  T.  A.   Hbnri 
Stratman. 


Nous  ayant  agréable  la  prefente  Transaiîion  en 
tous  (^  un  chacun  de  fes  Claufes  13  Points  ',  avons 
iceux  ratifié  £5?  approuvé ,  13  accepté,  comme  nous 
les  ratifions,  approuvons  fcf  acceptons,  par  ceci,  y 
promettons  en  parole  de  Prince  tant  pour  nous  que 
pour  nos  Héritiers  Î3  Succeffeurs  de  les  garder  &?  ob- 
ferver  fans  fraude  6?  fupercherie  :  En  témoin  de 
quoi  nous  avons  figné  ces  pre fentes,  13  à  icelles  fait 
appofer  nôtre  Sceau.  Donné  dans  notre  Filkf3  Ré- 
fidence  de  Dujfeldorp  Vonziéme  de  Juin  Van  mille  fi» 
cens  feptante-deux. 

Philippe  Guillaume.     (L.S.) 

Traité  féparé. 

LA  Transaêliûn  au  regard  des  différentes  Religions 
fignée  fous  là  datte  d'aujourd'hui  étant  lû'é,  13 
les  Minifires  Confeillers  de  Brandebourg,  auffi-bien 
que  les  nôtres  y  ayant  encore  remarqué  diverfes  chofes-^ 
on  en  efi  pareillement  convenu  par  ces  Points  fuivans. 

i.  Comme  le  Baron  de  ^adt  à  Creutzberghen 
foâtient,  que  la  Dîme  deftinée  pour  les  Chandelles 
de  l'Eglife-  à  Nidermormter ,  qui  en  vertu  de  ladite 
Transaction  devroit  être  rendue  aux  Catholiques , 
ri" efi  pas  une  Rente  d'Eglife ,  mais  de  fon  propre 
Bien,  dont  il  peut  librement  dispofer,  il  fera  per- 
mis au  fusdit  Baron  de  prouver  duément  cette  dffer- 
îion  dans  le  t^ms  de  trois  mois ,  (3  qu'en  ce  cas-là ,  il 
ri" en  fera  pas  chargé ,  cependant  on  ne  changera  pas 
la  pofition  de  ladite  TransaSîion. 

1.  Les  Catholiques,  qui  foiaiennent ,que  la  Corn* 
munauté  Reformée  à  Uden ,  à  qui  on  avait  refervé 
vingt  cinq  Ecus  annuels  du  Vicariat  de  Nôtre- Dame 
dudit  lieu ,  n'en  a  pas  joui  ni  devant ,  ni  pendant 
Van  idfi.  feront  ajfârèz  par  ceci,  que  quand  ils 
prouveront  ce  qu>ils  avancent ,  ledit  Vicariat  leur  fc 
ra  rendu,  fans  aucune  referve,  mais  que  le  Recès  de 
la  Transaéion  ne  fera  pas  changé  pour  cela. 

3.  Touchant  les  dix  arpens  de  Terre,  qu'on  avoit 
redemandé  du  Maître  d'Ecole  Catholique  à  PVeez,e^ 
Ç3  dont  il  doit  avoir  {à  ce  que  foûtiennent  les  Mi- 
nifires de  S.  A.  S.  de  Neubourg ,  )  paifihlement  jouï 
non  feulement  Van  1624.  mets  même  dans  Van  i5f8. 
il  a  été  accordé,  que  quand  les  Catholiques  auront 
duément  prouvé  ce  fait ,  ladite  Terre  fera  rendue  à 
V Ecole  Catholique  à  Weeze. 

4.  Les  Catholiques  ont  bien  redemandé  le  petit 
Couvent  des  Béguines  à  Goch ,  mais  comme  les  Re- 
formez y  ont  oppofé  un  Décret  de  la  Régence  de  Clé- 
ve s  de  Van  m  a  trouvé  bon ,  qu'on  fetien- 

'  dra  audit  JDecreJ. 

f .  Pttis 


I 


b  tJ    D  il  O  ï  T    t)  Ë  s    iG  É  K  §. 


ÀKKO  î.  SBeilen  uwit  qjfalé  -  g2eit&tiï(]tfcl)cii  '5:I)cite  Miniret, 
baf  Vicarik  fanâiffimae  Trinitatis  jii  '3HefeI  bié  Anno  1661. 

167  Z.  î">  î)fv  leête  Pofleffx  gciDefeiiet  g)i:ob|î  ju  3iintcii/3o!)(tn  won 
©tevneiHietg/  gcnanbt  in  ©lîffelborf  geporben/  gncOolif*  <ie= 
iDcfen/  unb  won  beii  Jjetrcii  Êbnc^SStnnbenbtitgtfdjen  jii  a3idê= 
fcibt  nngcbcn  roorbcn/  bap  bicfelbc  «on  £ntI)oIircl;en  «liiiod; 
polTediret,  ih  bec  'î:l)ac  (Ici)  abec  faeftiibeii  folte/  bag  fïe  jeét  l'on 
gUfliigclifcÇen  geiioffeit  werbc/  ifl  ueMbtcbct /bné  fcWjeg  unteri 
fu(:4>et/  unb  iinerad)f£C  brtuon  in  bein  Recefs  nid)ti3  flcmelbet/ 
bunnodj  bie  Vicaria,  rodnn  (Id;  beftnbcn  foltc/  brtg  biefdbe  nit 
ante  annum  1657.  ad  Evangelicos  ufas  miitcflid)  applicirt  at= 
roefen/ben  £rtt!)olifd;cn  (ilfobolb  aelrtpii  rcetbcn  foûf. 


k^J 


i(57i-. 


6.  '2Birb  ben  gatljolifdxn  BCtflrtttêC/  <in  (?««  ber  ju'nafï  bom 
SBflljUOttoin  (ibgetciEbenci;  <?ird)cn  ju  S-jiilbnufeii/eine  «nberc 
Sitdx  in  âcbrtd;teï  5îenlid;î«it  J^uUjciufen  ju  fe^en. 


7.  @0  foa  (t«d)  rtn  bie  CfeDifdx  9î«((fcnin3  refcribitt  mtbm/ 
îwf  «Jegcn  "Xbgnng  bec  ganonicatîiiiia  2)iciitc»cit»9)lô§e  imb 
©tciamigen  beij  ginridituiig  ba  ©nfren  juin  Sîoffîirctf^cn  ctboc 
iu  glene/bic  lang|}  wrtcofîece  fatisfaaion  beiien  @d|îlidxn  gc 
fd)ei)en/imb  im  ubcigen  imtberaiinfccljnltbeclSalTeiicbccfonftm 
Ôrtë  Capital  nid;c  bef4)Wercc  tvecben. 


8.  ®t«  Bon  ben  58ertmpt£ii  jii  SJoïbc  tinb  îiî^iien  bm  ma 
îmc»  J(i[)cen  arreftifte,  benen  23iCrtcien  juSoctinunb  jtigebéri» 
#  ï>dd)tc  foaen  reiaxirt,  imb  gebadjten  SicnKçen  ungeljinbrtt 
âcfolget  wetbcn.  ^ 

p.^Ob  «)Dl)l  feinc  gftitrfiSïf».  ©ticd^f.  «ïê  innbeë^JiJrtï  beç 
6em  Recefs  bie  Dispenfation  in  Matrimonialibus  uorbeI)flltcn  / 

treeikn  (ie  bennod)  bero  €fltl)DlJf*cn  lliiKct^aïKn  bie  ©eiBittcné- 
wom  m  «ttem  gnnbigfl  gccn  gônncn/  ©0  ifl  «ecglidjen/  brt^ 
i5«b(id)tc3JDmifd>(Inr!)o[ifd.iein(ï;kw/  sKarcf  unb  diavenê^ 
bwg  în  aHe  roege  ^xcm  bei;  3!)cec  Êljurfiîctll.  OurdjI.  ober  bero 
gegicningbte  Dispenfation  fiidjen/  ifencn  abec  ûud)  fca)Men 
m/  nn* Jmwifimg  bec  (£rttl)olifd)cn  @ei|îlid)en  3îcd)tcn  be» 
^jteï^«|llid)îcit  m  gradibus  prohibitis  bie  SBenibiflung  ihceé 
(©eiwfTens  gelioctgen  £>rtë  jiifiidjen  uiibîii  crljaltm/  unb  bng 
tl)tmb  beiioc  fûldxë  gcfd^eben/  bie  g)a|breg  fold)e  «pevfobnen 
ftnbec  i()t  ©ctpiifen  ju  eopuliren  feineé  2Bcgg  miaebaUcn  tper» 
l>.ea  foBeiu 


^  «°-  5«^f  3b«  (SWiîc(1t.Sui:ct;t.  (î*  gnabigfi  ertlte  / 
m  m  •ïbltenffimg  bec  $)rie(îec  unb  (3ci(ÏIid)en/  (gie  bie  2)oc;= 
îébimg^rooacn  tlm/  ba^  foI*eg  beo  benS3ci3d;tcn  =  @ebingen 
md;t  Dffentlidj/fonbern  privatim  gefdxbe/  unb  bie  SBefdnnipf^ 
fimg  biô  @ei|ilid)cn  ©trtitbeé  bdcunter  10  viel  inoglid)  vcrbiitec 
tpecbe. 

n.  ©oïïcn  feine!Xomifd>ÊafI)oIifd;e  @ei(ÏIid)e  ©ilter  giittia 
?„  w"^  obcc  befdinjetct  wecben  mogcn/  eë  fei;  baim  nué  benen 
m  ben  gntljolifdjen  @ei|llidxn  iXed)tcn  exprimirten  unb  mie 
fcepgcbMïOten  advis  eiiter  3vomifci)=£ntI)olifd)cn  beroebctcn  Uni- 
ff   fiSL*"  "  ^'  cvivtefenen  Ucf(id;eB/  unb  bamiff  ecljrtUcnen 


îl  .^/'^''l"4^''i^^  £nfl)0(trd)e@ci(îl.d;e  in  bcinSiîcffentbumb 
eie»e  unb  ©cflftfdjdffc  gjînccf  in  bei  ©djaginigeii  fo  bodTràe. 
KS  fZf '"/t"",^  ^K^'"^  bnbepTnngec  uninVgliSl&lm 
be^eben  tonnen/  bflbcn  feine  gburfi  r(ï .  ®uwl^I  fid)  an^biJff 
etriacef  /  m,t  Sujiebimg  beco  âVfceueniVnbSba  aud  bknrt 


mi 


f .  ^«;j  y«  0»  foûtiem  du  la  part  ie  S.  A.  S.  'de  kWà 
^eubourg,  que  le  Vicariat  de  la  Très-Sainte  'Trinité 
afTe/el  a  été  aux  Catholiques  jusqu'à  Van  Ï66z 
ou  le  dernier  Pojfejfe^r^  y  en  même  tems  Prévôt  i 
Xanten  Jean  de  Sternenberg  mourut  à  Duffeldorp, 
if  que  de  la  part  de  S.  A.  E.  de  Brandebourg  onl 
débité  à  Bielfeld,  que  ledit  Vicariat  eft  encore  entre 
les  mains  des  Catholiques^  on  eft  convenu^  qiConen 
prendra  connoifance,  ^  s'il  fe  trouve,  que  les  Re- 
formez en  jouïffent  préfentement ,  ^  qu'il  n'auoit 
pas  pourtant  été  appliqué  à  leurs  ufages  devant 
lan  i5f7.  on. le  cédera  incefamment  aux  Catholi- 
ques, encore  qu'on  n'en  fit  aucune  mention  dans  la 
Transaction. 

6.  Il  fera  permis  aux  Catholiques,  ^u'à  la  placé 
de  leurEghfe  à  Hulhaufen,  qui  fut  dernièrement 
emportée  par  la  Rivière  de  fVahl,  ils  en  puijfent  bâ- 
tir une  autre  dans  la  même  Seigneurie  de  Hulhaiifen: 

7.  On  ordonnera  aufft  par  un  Refcript  à  la  Ré- 
gence de  Cleves ,  que  pour  reparer  la  perte  des  Pla- 
ces, y  des  Ecuries  appartenantes  aux  Canonicats, 
tsf  aux  Vicariats,  qu'on  ôta  en  dreffant  les  rués  vers 
la  porte  de  Na/fau  à  Cléves,  la  fatisfaSlion  y  pro- 
mife  fera  effeStivement  donnée  ausdits  Ecclefiafii- 
ques,  ^  que  ceux-ci  ne  feront  nullement  oblioez  à 
entretenir  lesdites  rues. 

8.  On  relâchera,  ^  on  donnera  fans  empêche- 
ment aux  Vicariats  de  Dortmund  les  Fermes,  que 
lOSicier  à  Horde,  ^  à  Lihnen  leur  arrêta,  il  y 
a  environ  deux  ans. 

9-S.ji.  E.  en  qualité  de  Souverain  du  Païs  par 

l^  Transaction  referve  la  dispenfe  pour  les  Mariages, 
isf  voulant  pourtant  bien  permettre  à  fes  Sujets  Ca- 
tholiques toute  Liberté  de  Conftience ,  accorde  ^  con- 
fent,  que  fesdits  Sujets  Catholiques  dans  les  Païs  de 
Cleves,  la  Marc,  £5?  Ravensberg,  outre  la  dispen- 
fe, qu'ils  feront  toujours  obligez  de  demander  à  Son 
ji.  E.  ou  à  U  Megence  du  Pats ,  pourront  encore 
pour  le  repos  de  leur  Confcience  s'adrejjer  à  leurs  Ec- 
clefiafliques,  £5?  tequnir  y  obtenir  dans  les  degrez 
défendus  la  dtspenfe  de  qui  il  faudroit  félon  les  Ca- 
nons des  Catholiques,  ^  qu'à  moins  de  cela,  les 
Pa[feurs  ne  feront  nullement  tenus  à  benir  les  Ma- 
riages de  telles  perfonnes. 

10.  .y.  J.  E.  déclare  de  faire  en  forte,  que  le 
châtiment  des  Prêtres,  fcf  Eccleftafliques  ne  fe  fera 
fias  publiquement;  mais  en  particulier,  i^' que  Ià 
faufe  accufalion  de  l'Ordre  Eccléfiaftique  fera ,'  au- 
iant  qu'il  efl  poffible,  empêchée.  '  ' 

\i.  Jucun  Bien  de  l'Eglife  Catholique  ne  pourra 
être  valablement  aliéné,  ni  même  chargé,  f,  ce  n'efi 
dans  les  cas  exprimez  par  les  Canons  Ecclefialiiques  ' 
y  déclarez  pour  tels,  par  l'avis  de  quelque  célébrée 
Umverfitê des  Catholiques,  ^  qu'on  en  an  obtenu  lé 
confentement . 

11.  Enfin ,  t3  fur  les  remontrances ,  qu'on  a  fai- 
tes de  la  part  de  S.  A.  S.  de  Neubourg,  de  ce  que 
les  Ecclefiaftiqûes  Catholiques  et  oient  fi  exceffivement 
taxez  dans  le  Duché  de  Cléves,  £5?  dans  le  Comté 
de  ta  Marc,  qu'il  ne  leur  fer  oit  pas  poffible  d'y  fub- 
fifierplus  long-îems,  S.  A.  E.  a  déclaré,  qu'Elle  y 
remédiera  encore  conjointement  avec  fis  Etats  du 
Pai>  ,e»  forte  que  ce  Point  fera  ajufté  fans  dispute  ^ 
&  en  faveur  des  Eccleftafliques.  Et  tous  ces  Points 
feront  ^ibfervez  de  même  que  s'ils  étaient  effeEtive- 
ment,  £5?  de  mot  à  mot  inferez  dans  la  Transaction, 
jrf  Qeh^efisr  la  Sprée  l'an  i6jz. 


194 


CORPS     DIPL 


ÂMKTrt  Itnb  SBic  bitnn  foI*e  Punden  tbcnfnlé  approbiret ,  ratifici- 
ret  iinb  âcnel)m  gebaltcn  :  "«[é  t^un  SBir  felbiâeé^bicmit  unb  m 

1672  ^wtît  î^'^f^^  befrnfFttgen/  x)crft>red}en  niid)  cbcmnafllg  beç  tcn^» 
'  ren  jiîfftlid;en  2Borten/DbbeviîI)ttcn  Punais  Mm  unb  jeben 
multcl))î  unb  oI)ne  ©efcrbe  iwd)5tifommcn  /  nud;  nicmniib  bec 
XJnfcngcn  bagegcn  ju  !)anbckn  jngefîntteu.  uvtunb  Unfcté  Sjanb- 
îeid;cné  unb  l)cr»oï  getrucfteu  @el;eimcn  €angeleç  =  @ecreté. 
@ebcu  in  Unfcï  SvcfibcnS^etubt  Siîflfelborff  bcn  n.  Junu 

,  PHILtPP    WiLHElM.      (L.S.) 


O  M  A  T  I  CLt^  E 

Et  nous  ayant  agréable^  avons  approuvée)  (^  râ'  AnnO  . 
tifiê  les  fusdits  Points ,  le  déclarons  en  vertu  de  ceci,  j  S7Z» 
&  promettons  pareillement  en  parole  de  Prince  d'ob- 
ferver  exaêlement  tous,  £î?  un  chacun  de  ces  Points, 
£5?  de  ne  fouffrir  jamais  qu'il  y  fait  contrevenu  y 
hannijfant  toute  jraude  £5"  fupercherie.  En  foi  de 
quoi  mus  avons  fait  a^ofer  notre  Sceau  à  ces  Pa- 
tentes, /ignées  de  nôtre  propre  main.  Donné  dans 
nôtre  Fille ,  £5?  Reftdence  de  Dujfeldorp  V onzième  de 
Juin  de  l'an  i6jz. 

Philippe   Guillaume.     (L.S.) 


Provin- 
ces-Unies 
KT  EeiAN- 

DBBOUKG, 


LXXXII. 

a6.  Avril,  traité  d'Jfi/lance  £5?  deffenfe  mutuelle  entre  le  très- 

■  Illujlre    Prince    £«?    Seigneur  ,     Frédéric 

■  Guillaume,   Marcgrave  de  Brandebourg , 
.    Grand  Chambellan  £5"  Electeur  du  Saint  Empire 

d'une  part ,  £9*  les  Hauts  £5?  Puifans  Seigneurs, 
Mesfeigneurs  les  Etats  Généraux  des  Provin- 
ces-Unies du  Pais- Bas,  de  Vautre.  Fait 
à  Cologne  fur  la  Sprée  le  16.  Jvril,  1672. 
[Traduaion  Françoife  du  Mercure  Hollan- 
dois,  dé  1671.  pag.  18.  d'où  l'on  a  tiré  cette 
"  Pièce ,  qui  fe  trouve  auflî  dans  L  o  n  d  o  r  p  1 1 
yîêla  Puùlica,  Tom.  IX.  pag.  817.  dans  Pu- 
FENDORF  de  Rébus  geftis  Friderici 
W I L  H  e  L  M I  EleSl.  Brand.  Lib.  II.  pag.  794. 
mais  feulement  par  Extrait  j  dans  Lu  ni  g, 
S:mtfc(jCé  ?S\Cici)ê''Kvd)it.  Pait.Spec.Contin.il. 
Abtheil.  IV.  Abiatz  lll.  pag.  174.  &  dans  le 
Hheatrum  Europaum,  Tom.  XI.  pag.  28.  en 
Allen:iand.] 

COmme  ainfi  foit  que  le  très  Illatlre  Prince  &  Sei- 
gneur, Monfeigneur  Frédéric  Guillaume  ,  Mar- 
quis de  Brandebourg,  Grand  Chambellan  &  Eledeur 
du  Saint  Empire  {tut.  Titulus )  d'une  part ,  &  les 
Hauts  &  Puiffants  Seigneurs,  Mesfeigneurs  les  Etats 
Généraux  des  Provinces-  Unies  du  Païs-Bas,  de  l'au- 
tre, ont  trouvé  bon,  veu  la  conjonâure  prefente  des 
affaires,  de  fiire  un  Traité  d'Aflillance  &  deffenfe  mu- 
tuelle, c'eft  pourquoi  les  Articles  fuivants  ont  été 
conclus  &  arrêtés  entre  les  Plenipotentinires  de  part  & 
d'autre,  aflavoir  de  la  part  de  S.  A.E.  de  Brandebourg, 
le  Magnifique  &  Excel.  Seigneur  Otton  ,  Baron  de 
Swerin,  Seigneur  d' A  Itendanberg,  jochan  &  WHden- 
hofen,  &c.  Chambellan  Héréditaire  de  l'Eleftorat  & 
Marche  de  Brandebourg  ,  &  Doyen  de  l'Eglife  de 
Brandebourg,  Prcfident  ôc  Confeiller  au  Confeil  privé 
de  S.  A.  Ë.  de  Brandebourg,  &c.  comme  anffi  Je 
Magnifique  &  Excel.  Seigneur,  Laurens  Chrirtoffle  de 
Sommits ,  Seigneur  Héréditaire  de  Grumbsdorf,  Dre- 
nau  &  Gerbero  ,  Chambellan  Héréditaire  de  la  balfe 
Pomeranie,  &c.  &  le  très-Noble  &  très-dodle  Seigneur 
Frans  Menderts,  Confeiller  en  la  Cour  &  en  la  Mili- 
ce de  S.  A.E.  de  Brandebourg;  &  de  la  part  des  Hauts 
&  PuifTans  Seigneurs  les  Etats  Généraux,  le  Noble  & 
Excel.  Seigneur' Godert  Adriaen,  Baron  de  Rede,  Sei- 
gneur d'Amerongen.  Ginckel  &  Eelt  ,  &c  Député 
Ordinaire  pour  la  Nobleffe  du  Païs  d'Utrecht  en  l'As- 
femblée  de  Mesfeigneurs  les  Etats  Généraux,  le  tout 
fous  l'approbation  &  Ratification  des  Parties  Principales 
de  pan  &  d'autre. 

I.  Premièrement  Sadite  A.  E.  promet  en  confidera- 
tion  de  la  feureté  commune,  fi  pour  l'afliftance  &  def- 
fenfe de  Mesfeigneurs  les  Etats  Généraux ,  en.  cas 
qu'ils  vinffènt  à  être  attaqués  à  main  armée  dans  les 
Provinces  Unies,  ou  Lieux  circonvoifins,  d'affembler 
&  mettre  fur  pie,  &  ce  plutôt,  &  dans  le  tems  décla- 
ré ci-après,  une  Armée  de  vingt  mille  Hommes,  à 
condition  que  desdits  20000.  Hommes  il  y  en  aura 
5000.  à  pié,  &  600.  à  cheval,  lesquels  en  cas  de  be- 
îbin ,  &  félon  que  Sadite  A.  E.  le  trouvera  à  propos, 
ferpnt  mis  dans  les  Fotterefles  apartenantes  à  Sadite 


q 


A.  Ë.  qui  font  dans  la  Weftphalie  ,  afin  de  garder 
lesdites  Fortereflès,  &  repouifer  les  Ennemis,  qui  en 
vondroienc  approcher ,  ou  bien  s'en  fervir  en  Cam- 
pagne ,  félon  les  occafîons ,  qui  fe  pourront  pre- 
fenter. 

II.  Pour  former  laditte  Armée,  Mesfeigneurs  les 
Etats  Généraux  payeront  la  moitié  des  levées,  &  Soa 
AltelFe  Ëleâorale,  l'autre  moitié  à  proportion  ,  en 
confequence  dequoi  S.  A.  E.  lèvera  à  fes  dépens  4000. 
Chevaux,  &  6000.  Hommes  de  Pié,  &  Mesfeigneurs 
les  Etats  Généraux  aufli  4000.  Chevaux  &  6000.  Hom- 
mes de  Pié,  dans  lequel  nombre  feront  compris  les 
Dragons 'neceffaires,  dont  on  contera  trois  cotitre  2é 
Hommes  de  Cheval,  &  un  Homme  de  Pié. 

III.  Sur  ledit  nombre  d'Hommes  ,  qui  fe  doit  le- 
ver, Mesfeigneurs  les  Etats  Généraux  donneront  pour 
chaque  Homme  de  Cheval  40.  Risdales ,  &  pour  cha- 
que Homme  de  Pic  10.  Risdales  qui  font  pour  tout  le 
Corps  de  l'Armée  la  Somme  de  izoooo.  Risdales. 

IV.  Les  Etats  Généraux  payeront  tous  les  fusdits 
Deniers  incontinent  après  l'accompliflèment  du'pre- 
fent  Traité  ,  foit  à  Hambourg  ou  à  Brème,  &  en 
échange  S.  A.  E.  s'oblige  d'être  prêt  2.  mois  après  la 
réception  desdits  Deniers  avec  ladite  Armée  de  20000. 
Hommes,  à  proportion  comrrie  deffus,  &  de  les  faire 
effedlivement  marcher ,  agir,  &  faire  halte  pour  la  def- 
fence  &  feureté  commune. 

V.  Lesdits  Etats  Généraux  payeront  auffi  la  moitié 
de  l'entretien  desdites  Troupes  ,  &  S.  A.  E.  l'autre 
moitié;  tellement  que  la  Cavalerie  fera  compofée  de 
16.  Régiments,  &  chaque  Régiment  pour  le  moins  de 
$•00.  Hommes,  en  6.  Compagnies,  &  l'infanterie  de 
r2.  Régiments,  chaque  Régiment  de  2000.  Hommes, 
&  10.  Compagnies,  pour  chaque  Régiment  de  Cavale- 
rie la  Somme  de  47<57.  Risdales  30.  fous,  Monnoye 
de  Hollande,  &  pour  chaque  Régiment  d'Infanterie 
4104.  Risdales  4.  fous,  Monnoye  de  Hollande,  &  ou- 
tre cela  pour  chaque  Bâton  de  Régiment  fera  payé  210. 
Risdales  par  mois,  en  contant  30.  jours  pour  chaque 
mois,  ou  r 2.  mois  pour  une  année.  , 

VI.  Outre  cela  Mesfeigneurs  les  Etats  Généraux 
payeront  tous  les  mois  pour  le  Bâton  général  du  Regi- 
inent,  comme  encore  porir  l'entretien  de  l'Artillerie, 
&  provifîons  neceffaires  pour  les  Chevaux;  item, pour 
toutes  fortes  de  dépenfes  journalières  pour  les  forts  de. 
Munition,  Armes,  Outils,  Livrées,  Envois,  Mefla-' 
ges,&  autres  neceffités  inévitables,  la  Somme  de'  1484 1. 
Risdales. 

VII.  Il  fera  toutefois  permis  à  S.  A.  E.  de  renforcer 
ou  affx)iblir  lesdites  Troupes,  ainfi  qu'elle  verra  le  plus 
à  propos  félon  les  occurrences  de  la  Guerre,  à  condi- 
tion néanmoins  que  le  Corps  n'en  fera  point  amoindri, 
mais  fera  toujours  compofé  de  20000.  Gombattans  ef- 
feâi^. 

VIII.  Sadite  A.E.  fournira  à  fes  dépens  les  Offi- 
ciers de  l'Artillerie,  &  toutes  les  autres  chofes  neces- 
faires,  comme  le  Canon,  les  Munitions,  Chariots, 
Charettes,  Chevaux,  &  autres.  Ladite  Artillerie  fera 
compofée  de  cinquante  pièces  de  Canon,  avec  les  Bou- 
lets, Poudres  ,  &  autres  Munitions,  Outils,  &  Offi- 
ciers neceffaires  pour  cet  efi^et. 

IX.  L'entretien  de  l'Armée  &  les  Sublîdes,  que  les 
Etats  Généraux  payeront  tous  les  mois  en  la  manière 
fusmêntionnée, commenceront  à  courir  du  jour  &  date 
que  les  Deniers  des  levées  feront  effeôivenient  fourm's 
à  S.  A.  E.  à  condition  toutefois  que  lesdits  Etats,  pour 
le  premier  mois,  ne  payeront  que  la_ moitié,  mais  le 
mois  enfuivant,  leur  portion  toute  entière  des  Subfides, 
auxquels  ils  font  tenus ,  fuivant  le  prefent  Accord. 

X.  S, 


D  tr     DROIT     D  E  S     G  E  N  S. 


X.  s.  A.  E.  en  échange  fera  obligée  2.  mois  après 
la  réception  desdits  Deniers ,  de  fournir  ladite  Armée 
de  20000.  Hommes  complets,  &  d'agir  avec  elle  ainfi 
que  la  necelïïté  des  affaires  le  pourra  requérir. 

XI.  A  condition  toutefois  qu'il  fera  permis  ausdits 
Etats  Généraux  après  l'expiration  de  2.  mois,  défaire 
montre  de  ladite  Armée,  en  tout  ou  en  partie,  toutes 
&  quantesfois  qu'il  leur  plaira,  par  leurs  CommiiTaires, 
conjoinêtement  avec  les  Commiflaires  qu'il  plaira  à  S. 
A.  E.  d'ordonner  pour  cet  effet.  En  confequence  de- 
quoi  lesdits  Etats  paieront  lesdits  Subfîdes  à  proportion 
des  Chevaux,  Fantafîîns  ou  Dragons,  qu'on  trouvera 
de  faute  dans  ladite  Armée, 

XII.  Lesdits  Etats  payeront  ,  ou  feront  payer 
promptement  en  Argent  contant  à  Hambourg  ou  à 
Brème,  les  Deniers  requis  pour  ledit  entretien  au 
commencement  de  chaque  mois  ,  entre  les  mains  de 
celui,  que  S.  A.  E.  ordonnera  pour  cet  effet,  lequel 
prendra  enfnitte  à  fa  charge,  comme  il  prend  par  la 
prefente,  le  payement  particulier  desdites  Troupes. 

XI  II.  Aufîî  eft  accordé  dés  maintenant,  que  ladite 
Armée  fera  entretenue  par  provifion  le  tems  &  espa- 
ce de  4.  mois  confecuiifs  ,  encore  que  lesdits  Etats 
ne  fuirent  point  attaqués  par  Terre  pendant  ce  temps- 
là  ,  &  que  par  confequent  lesdits  Subfides  demeure- 
ront fixes  ou  arriJtés  pour  ce  temps-là,  pour  le  paye- 
ment desquels  lesdits  Etats  s'obligent  par  le  prefent 
Traité,  &  en  cas  que  le  repos  &  amitié  fuITent  ré- 
tablis avant  l'expiration  desdits  4.  mois,  lesdits  Subfî- 
des ne  laifferont  pas  d'être  payés  pour  4.  mois  entiers. 
Maii  fi  la  Paix  &  le  repos  venoient  à  être  rétablis  dans 
ledit  quatrième  mois,  lesdits  Etats  promettent  &  s'o- 
bligent de  payer  encore  un  mois  par  delTus  les  quatre , 
qui  feront  en  tout  y.  mois  de  fublîde. 

XIV.  Lesdits  fubfides  continueront  de 4.  en  4.  mois, 
tant  que  la  Guerre  durera  ;  en  forte  que  la  Paix  ve- 
nant à  être  faite  par  la  benedi£lion  de  Dieu,  le  pre- 
mier ,  fécond  ou  troifiéme  desdits  4.  mois  ,  lesdits 
Etats  feront  neantmoins  obligés  à  l'entier  payement 
desdits  4.  mois.  Et  en  cas  que  ladite  Paix  vint  à 
être  obtenue  &  ratifiée  ledit  quatrième  ou  dernier  mois, 
en  forte  qu'on  peut  réduire  ou  licentier  ladite  Armée, 
lesdits  Etats  feront  néanmoins  tenus  de  payer  encore 
un  mois  entier  de  fubfîde  à  S.  A.  E.  pour  congédier  & 
licentier  les  Troupes. 

XV.  S.  A.  E.  fera  marcher  autant  dé  Soldats  qu'il 
fera  poffible,  des  Troupes  qu'elle  a  déjà  fur  pié  ,  vers 
fes  Terres  de  Weftfalie  (où  feront  auffi  menées  les 
nouvelles  Troupes  qu'on  lèvera  de  tems  en  tems)  & 
enfuite  toute  l'Armée  avec  l'Artillerie,  après  l'expira- 
tion de  deux  mois,  à  conter  du  jour  du  payement  des 
Deniers,  où  elle  fera  tenue  prête  pour  agir  contre  les 
Ennemis  &  leurs  Adhérants. 

XVI.  Lors  que  l'Armée  fera  prête  &  mife  fur  pic, 
S.  A.  E.  fera  faire  le  Serment  de  fidélité  &  d'obeïffance 
à  tous  les  Principaux  &  moindres  Officiers,  &  à  tous  les 
Soldats ,  tant  à  Pié  qu'à  Cheval ,  comme  aufîî  en  cas 
qu'on  vint  à  mener  lesdites  Troupes,  en  tout  ou  en 
partie,  fur  les  Terres  desdits  Etats,  pour  y  agir  ou 
rendre  quelque  fervice  contre  les  Ennemis,  en  ce  cas 
lesdits  Officiers  tant  moindres  que  Principaux  &  Sol- 
dats, feront  obligés  de  prêter  le  même  Serment  aux 
Etats  Généraux ,  &  aux  CommifTaires  qu'ils  ordonne- 
ront pour  cet  effet,  auquel  Serment  ils  feront  obligés 
pendant  tout  le  tems  qu'ils  feront  fur  les  Terres  desdits 
Etats;  à  condition  toutefois  que  les  Principaux  Offi- 
ciersde  S.  A.  E.  auront  la  Jurisdidion  &  Droit  de 
Discipline  entière  fur  leurs  Régiments ,  fans  aucune 
diminution  ni  altération  ;  Comme  auffi  au  contraire 
en  cas  que  lesdits  Etats  trouvalfent  bon  de  faire 
joindre  quelques-unes  de  leurs  Troupes  avec  celles 
de  S.  A.  E.  &  qu'on  fut  obligé  d'agir  avec  lesdites 
Troupes  fur  les  Terres  de  Sadite  A.  que  lesdites 
Troupes  des  Etats  feront  obligées  de  prêter  le  même 
Serment  à  S.  A.  E. 

XV  II.  Le  Commandement  en  Chef  de  l'Armée  fe- 
ra &  demeurera  par  devers  S.  A.  E.  qu'elle  exercera 
toujours  elle  même,  en  cas  qu'elle  n'en  fût  empêchée 
par  maladie,  ou  par  quelque  autre  accident:  laquelle  a 
auffi  promis  en  vertu  du  prefent  Traité ,  d^exhorter  & 
folliciter  inceffamment  &  ferieufement  toutes  lesdites 
Troupes  de  combatre  indifféremment  &  fans  dirtinéïion 
pour  le  fervice,  tant  de  Sadite  A.  E.  que  desdits  Etats 
Généraux. 

X  V  1 1 1.  Et  en  cas  que  Sadite  A.  E.  trouvât  bon 
d'établir  quelque  perfonne  capable  &  qualifiée  pour  Gé- 
néral desdites  Troupes,  ladite  perfonne  fera  obligée, 


IPJ- 


au  moyen  d'un  Renverfail  par  lui  (igné  &  feellé,  de  Awiari 
promettre  ausdits  Etats  d'accomplir  precifement  &  de  ^^^^^^ 
Pouu  en  Point  tous  les  Articles  contenus  au  prefent  I<5^2.* 

X  1  X.  Sadite  A.  E.  avifera  inceffamment  avec  les 
CoiTimiffaires  desdits  Etats,  &  Monfeigneur  le  Prince 
d'Orange ,  comme  Capitaine  Général  desdits  Etats 
pour  la  prochaine  expédition,  lors  que  fon'Alteffe  fera 
prefente,  aux  moyens  &  expédients  les  plus  neceffaires 
&  les  plus  utiles  pour  le  bien  des  deux  Parties;  à  con- 
dition que  lors  que  l'Armée  fera  obligée  d*agir  pour  la 
deffenfë  des  Villes  ou  Païs  appartenants  ausdits  Etats , 
ou  qui  font  gardés  par  leurs  Garnifons ,  l'avis  des 
CommifTaires  desdits  Etats  prévaudra  dans  les  Conful- 
tations,  &  devra  être  fuivi;  Mais  lors  qu'il  fera  ques- 
tion de  deffendre  les  Villes  &  P.iïs  de  S.  A.  E.  en  ce 
cas-là  l'avis  de  S.  A.  E.  ou  de  fes  Commiffaires  pré- 
vaudra, &  fera  mis  à  exécution. 

^  X  X.  A  été  encore  accordé  &  ftipulé  qu'encore  que 
l  Armée  de  S.  A.  E.  fût  menée  en  tout  ou  en  partie 
fur  les  Terres  des  Etats  Généraux  afin  d'y  être  em- 
ployée contre  les  Ennemis,  neantmoins  le  comman- 
dement en  Chef,  avec  ce  qui  en  dépend ,  comme  de 
donner  le  mot,  &  autres  chofes,  demeurera  par  de- 
vers S.  A.E.  lors  qu'elle  commandera  l'Armée  en  per- 
fonne; Mais  s'il  arrivoit  qu'elle  n'y  fût  pas  en  perfon- 
ne, alors  ledit  commandement  en  Chef,  avec  ce  qui 
en  dépend,  fera  par  devers  le  Général  qui  fera  établi 
de^Ia  part  des  Etats  Généraux,  à  condition  toutefois 
qu'il  portera  les  mêmes  titres  d'honneur,  &  aura  les 
mêmes  Commifîîons  que  celui  qui  commandera  l'Ar- 
mée de  S.  A.  E.  Comme  auffi  en  cas  qu'on  menât 
l'Armée  desdits  Etats  Généraux,  en  tout  ou  en  partie j 
fur  les  Terres  de  S.  A.  E.  afin  d'y  être  employée  con- 
tre les  Ennemis,  le  commandement  en  Chef,  avec 
tout  ce  qui  en  dépend,  fera  par  devers  Monfr.  le  Prin- 
ce d'Orange  comme  Capitaine  Général  ,  lors  qu'il 
commandera  l'Armée  en  perfonne  :  Mais  s'il  n'y  étoit 
pas  en  perfonne ,  ledit  commandement  en  Chef,  avec 
tout  ce  qui  en  dépend ,  fera  par  devers  celui  que 
S.  A.  E.  établira  en  qualité  de  Général  ;  à  la  charge 
toutefois  qu'il  fera  pourveu  des  mêmes  Commilfionsj 
&  ne  portera  pas  de  moindres  titres  d'honneur  que  ce- 
lui qui  commandera  en  Chef  l'Armée  desdits  Etats 
Généraux. 

XXI.  Et  comme  les  Parties  Contràdantes  de  parÉ 
&  d'autre  n'ont  point  d'autre  but  &  intention  que  de 
conferver  la  precieufe  liberté  de  leurs  Terres  &  Pro- 
vinces, &  non  d'offenfet  fli  de  faire  tort  à  perfonne, 
c'efl_  pourquoi  on  a  ftipulé  expreffément  par  le  prefent 
Traité,  que  ladite  Armée-  ne  fera  employée  à  autre 
fin,  finou  pour  deffendre  les  Terres  &  Provinces  des 
Etats  Généraux  contre  tous  ceux  quries  voudcoîent 
attaquer,  auquel  cas  S.  A.  E.  fera  obligée  d'aflîfler  les- 
dits Etats  3.-<iec  ladite  Armée  à  leur  première  femoncé 
&  follicitation ,  &  ruiner  les  Ennemis  qui  leur  vou- 
droient  nuire. 

XXII.  Et  afin  qu'on  puîffe  mieux  fubvenir  aux 
dépenfes  neceffaires  pour  l'entretien  de  ladite  Armée^ 
on  tâchera  de  mettre  fous  Contribution  les  Terres 
&  Païs  qui  fe  feront  déclarés  en  faveur  de  l'Enne- 
mi ,  lesquelles  Contributions  ,  pour  ce  qui  pourra 
refter  après  la  dedudlion  des  frais  neceffaires,  feront 
également  pour  le  profit  des  Parties  Contraflantes. 

XXIII.  Lors  que  ladite  Armée  aura  commence 
d'agir  effedivement,  il  ne  fera  permis  à  aucune  des 
Parties  Contraéfantes  de  faire  aucune  Paix  ni  Trêves 
avec  l'Attaquant,  ou  fes  Adhérents,  qu'avec  le  com- 
mun confentement  des'  deux  Parties ,  duquel  coufente- 
ment  on  ne  pourra  faire  aucune  difficulté  de  part  ni 
d'autre,  fi  chacun  peut  être  rétabli  par  ce  moyen,  ou 
confcrvé  en  l'état  auquel, il  étoit  devant  le  commence- 
ment de  la  Guerre:  &  en  cas  qu'on  voulût  entrer  en 
quelque  Traité,  foit  de  Paix  ou  de  Trêves,  pour  quel- 
ques années,  ne  pourra  l'une  desdîtes  Parties  s'engager 
audit  Traité  fans  en  faire  part  à  l'autre,  &  làns  lui  pro- 
curer en  même  temps  là  facilité  &  le  moyen  d'envoyer 
fes  Miniftres  aux  Lieux  où  on  traittera  :  Et  fe  dommu- 
niqueront  lesdites  Parties  fucceffivement,  &  de  tems 
en  tems,  tout  ce  tjui  fe  pafîera  dans  ladite  Negotia- 
tion  :  Ne  cônièntiront  auffi  lesdites  Parties  à  ladite 
Paix  ou  Trêve  avec  ledit  Attaquant  ou  fes  Adhérants, 
fans  fe  faire  rétablir  l'un  l'autre  en  la  poffeffion  des 
Villes  &  Places,  s'il  le  defire,  comme  aufîî  l'exercice 
des  Droits  &  Immunités,  qui  appartiennent  refpeéfive* ' 
ment  susdites  Parties,  &  dont  elles  jouïffoient  devant 
la  Guerre,  fans  aufïï  ftipuler  de  l'Attaquant  &  fès 

Adhs=- 


ïç6 


CORPS     DIPLOMATI  CLU  E 


Avxin    Adhérants,  l'un  pour  l'autre,   les  mêmes  Droits  & 
'*■  Immunités,  Exemptions  &  Prérogatives  qu'il  ftipulera 

1671.  pour  foi  niême,  à  moins  que  lesdites  Parties  ne  filfent 
d'autres  conditions  enfemble  ,  &  aura-t-on  générale- 
ment égard  à  ce  que  les  Hoftilités  ceflenc  en  même 
tems  contre  lesdites  Parties. 

XXIV.  Les  Généraux,  Colonels  &  Commandants 
des  Armées  &  Troupes,  feront  tenus  de  faire  bonne 
Juftice  à  un  chacun ,  fans  avoir  aucun  égard  à  l'appa- 
rence des  perfonnes. 

XXV.  Lors  que  Son  Altefle  Eleflorale  fe  trouvera 
dans  quelqu'une  de  fes  Villes,  où  il  y  aura  Garnifon 
des  Etats  Généraux,  il  lui  fera  permis  de  retenir  auprès 
de  fa  perfonne  fa  Garde  du  Corps  de  deux  cent  Che- 
vaux au  moins,  lesquels  ne  feront  obligés  à  aucune 
autre  chofe  qu'à  la  garde  de  la  perfonne  de  Sadite  Al- 
tefle;  auffi  ne  feront  commandes  que  par  Sadite  Al- 

•  telle  &  moins  entreprendront  aucune  chofe  qui  puiffe 
tendre  au  préjudice  desdites  Places  occupées  par  lesGar- 
niibns  desdics  Etats. 

XXVI.  Seraaufli  permis  à  Sadite  A.  de dreflèr  un 
Magafin  dans  ftrs  Villes  du  Païs  de  Cleve,  où  il  y  aura 
Garnifon  desdits  Etats ,  dans  lesquels  Magafins  il 
pourra  mettre  les  Munitions  neceflaires  pour  un  prix 
raifonnable,  &  tel  que  lesdits  Etats  les  achètent  eux 
mêmes,  &  les  lui  voudroient  laiflèr,  à  moins  qu'ils 
n'en  enflent  aifaire  eux  mêmes. 

XXVII.  Sera  enfuite  avifé  entre  les  Parties  Con- 
traélantes  aux  autres  moyens  neceflaires  pour  ramener 
la  Paix,  &  rétabliflement  du  repos  &  feureté  commu- 
ne, par  une  Alliance  plus  étroite,  ou  autres  expédients 
convenables  à  ce  deflein.  Pour  lequel  etFet  lesdits 
Etats  Généraux  traiteront  autant  qu'il  fera  poflible 
avec  Mesfeigneurs  les  Ducs  de  Bronswick  ,  &  du 
moins  avec  Mefl:  les  Ducs  George  Guillaume,  &  Ru- 
dolf Augufte ,  afin  de  les  engager  auflî  à  un  Traité 
d'Alliance. 

XXVIII.  Tous  lesquels  Points  &  Articles  fus- 
mentionnés  lesdites  Parties  Contradantes  promettent 
d'obferver  fidellement  &  inviolablement  de  part  & 
d'autre ,  dont  pour  plus  grande  affeurance  ont  été  faits 
deux  Inftruments  d'une  même  teneur,  qui  ont  été 
lignés  &  feellés  par  les  Députés  desdites  Parties ,  qui 
promettent  de  faire  ratifier  &  permuter  le  prefent  Traité 
dans  un  mois  prochainement  venant ,  à  conter  de  la 
datte  des  prefentes,  &  même  plutôt,  s'il  eft  pofTible. 
Ainfi  fait,  accordé  &  arrêté  fous  la  Signature  &  Ca- 
chets desdits  Députés ,  mentionnés  en  ladite  Procura- 
tion, à  Cologne  au  Sprée  le  26.  Avril  vieux  ftile,  l'an 
de  grâce  1672. 

Ainfi  ligné, 

Otto  Baron  de  Svieri».  (L.S.) 

L.  Chrifloffle  v.  Sommits.-      {L.S.) 
Frans  M^nderts.  (^L^S.) 

Godert  B.  v,  Reede.  Sr.  d'Ameron- 
gue.  ÇL.S.) 


LXXXIII. 

à6.  Avril.  Salva  Guavdia  Wn  3()tO  M)f.  ÎOÏ<X\)iil.  iwij^ùlti  tiCÏ 
©taïit  Shjrtwunî)/  occafione  tcx  aiti  ÎHtjm  wnï)  in 
2[5cftpf)ft(en  ciit(îanl)cnen  ^vk^é'Qmip'ctmQm  wi- 
Uv  (îUc  «nï>  \tU  Aggreffores  minuit-  QBim  ten  i<î. 
April  1671.  [LoNDoapii  jlSla  Publica^ 
TheiLXIII.  Libr.XIV.  Cap.XXXVU. 
pag.  468. 

C'eft-à-dire, 

Sauvegarde  de  V'Etnpereur  Leopold,  accordée 
à  la  Fille  de  Dortmond ,  à  Voccafton  des  mouve- 
ments de  Guerre  qui  fe  font  fur  le  Rhyn  £3"  dans 
h  Cercle  de  Weflphalley  contre  tous  5?  chacun  de 
ceux  qui  voudroient  Paitaquer  ou  la  troubler.  A 
Vienne  le  16.  d'avril  i6yz. 

rniSticopoIb  »on  @ôttcé@n(iô«ii/  (Stwol,lKï  SComifdjcr 
'^^  Snofei;/  ju  «tttcn  geitcn  mi\)m  m  iXeid;^/  in  ©ennn» 
nien/  ju  S3iingrtrn/58&I)eim/ Dalmatien/ groatien  imb  ©djlo» 
»onicn  jc.  ^onig/  (£rê=53eréo8  511  Oe(lcrteid)  /  Sjer^pg  ju  ^uu 
8mib/<Sf«!)ï/^fltnbtm/  Swin  iinb  28iiïK»betâ/@vrtlf  J«'î>)= 


voUc.  gmbietcn  <iacn  iinb  jebeii  (Ih^r^^ùrfen/  ^ûr^nf  AnnO 
@ei|î  =  tinb  2B«ïtlid;en  Prœlaten,  ©rnffen/  Jt'fl'^"/  ijerrcit/  ^ 
aCttteni/ ^ncd)(en/  imibuotgten  /  Sjûuptteuten  /  2)tébombeii/  I072, 
Sôgten/  f))lcgcrn/  25cnvc(ern  'Jtmbtleiiten  /  g^dniltbcilTcn  / 
58urgcrmeitlcvn  /  Kid)tern/  SKâtljcii/  SBiîrgn'n/  ©emciiidni/ 
imb  foiiilen  nllcn  «nbern  tmfeïniinb  beé  5Xnd;g  Untatljaiicu  imb 
getreuen/  inib  bnnn  nireii  tnib  jebcn  ^iegé^Sjcrrcn/  Obri)lcn/ 
afittmet)ton/5«nb"d;en  /  ftnuvtUiitm  unbSSefel^lébabetn/gt)' 
tenI)oIben/  ûiitttfier-COîeifiérn/  gireircr/  mie  bic  dlamcnija^ 
bcn  mogcn/  311  Sof  iinb  guf  /  ÎSafTet  unb  ianb/  mê  (gtan* 
bcp/ 2Befené  obêc^Biîcbenô  biefeçn/iuifcï  ^tciinbfdjaf t/ (iSntib 
unb  (lUes  ©utcé/  unb  l;iemtt  511  wiflêii/  ba^  luir  mié  ethd)cn 
iinfetn  Saçfcrl.  ©emiîtlj  bemcgenbai  tnijffercn  crbeblid'cii  Hiib 
ganê  rcd;tmnf(tgen  itrfflclien/iSbci'  bné  imb  ncben  bem  <ilîe  imfere 
unb  bcé  Sjcil.  EKeidx?  gel)ovffiinegtnnbe/  ©tnbte/  unb  il)veuna 
tertl)an«n  imb  3"8cl)bvtge  /  gemdntg(id)  in  uiifctm/  a\è  Souu. 
fd)fn  Snçfcré  iiiib  gcmeinen  £)bcvi;ai!)Jté  ©d^iig  mib  ©d)itm  / 
Proteâion  unb  2Jeifj)ved)ung  feyn/  unfcre  unb  bcé  Kctdjé  licbe 
©etrnie/  <Sl.  SSurgci'ineiflet  unb  iXotl)  ber  ^ait  ©ortmimb/ 
fnmt  rtficn  bcn  3î)i''3«"  /  <i"t'^  berfelbcn  52intafflffcn  /  S^ienfl* 
unb  Ttuibilcute/  mit  aller  i!)rer  4ctb/  S^aab  unb  (Si5ftcïn/icl)en 
unb  gtgcn/  infonberbeit  bie  ©tabt  unb  weu  nirà  mib  bem^eil. 
SKctdie  M)entiîl)nge  ©rrtffi'djnfft  ©ortmmib/  mit  bero  ieufcn/ 
@d;l&(iêrn/  SOlnrctteu/  gjîiîl)Ien/  2Be);l)crn/(gipitalen/®iit> 
tern/ginfrtngen/  S^ofm/  SJonwcfcrn  unb  (èd)âffcr£i)en/finnc 
ntlen  gt'fi^beiten  unb  Immunitnten/  @cred)ttgf ctfen /  ginfonu 
mcn  unb  SJJu/iungen/  vuie  (ïe  bné  alké  nn  icIjen/ÏÏBicberfnup/ 
^fonbïunb  £i(ien  ©ûfljetn/diid)  Jd^rniSf  /  unb  iinbcren/nid)t^ 
(luggoiommcn/  in  ©ewnbr  unb  S3etïé  Ijaben/  ba;  bcr  anje^o 
(im  iXljeiu  in  beéS3ciI.3{cid)é9îiebcrlanb/2BeWrtIifd)cn£repf/ 
unb  beffen  53cn(id)bal)rtcn  Provincien  unb  ianben/V6ïï)nâd)nu 
ben  gcfiîbrlidxn  Si'tegë'gmpDrtmgen  unb  Conjundurcn  nod;= 
inal)Un  in  unforn  unb  beê  Sicidjé  befonbcrcn  SÔerfpi'ud)/gdmÊ/ 
unb  ©dnrni  unb  Salvzguardiam  empfnngen  unb  nii|fg«nommett 
I)aben/il)iin  bné  niid)/  nel)mcn  unb  empfnngen  lie  brttein  I;icmic 
unb  in  Srnfff  btefeé  58rteffé/  ctflnljrcn  unb  iroHcn/  bn9  i"5ï« 
gebrtd)te  S3utgernKi(îei;  unb  ïXntI)  ber  ©tnbtSMrtmmib/unb  aH 
b(ië3!)ng«/  nin  =  unb  rtiifferljdlb  bcr  giMbC/ju  fomt  il)tcn  dje* 
Itd)en  ÎBeibern  unb  5tinbern/  midj  berfelben  (£rbenëî(£rben/ 
Jjintcrfnffcn/Stcnfl^unb'Ttmbtleuten/mif  aller  ;l;ver  ieib/^nnb 
uiib  ©lîttern/  {eben  unb  gigen  /  ©rtifTînnb  Sjcrjfdmftcn/ 
©d^tûfRicn  imbieuten/  SKed'ten/  @ered;tigfeitcn/nud)Sflu§un» 
gen/  jreybeiten/  Immunitâten/  unb  PoiTeflionen,  fo  fie  jc^o 
bnben/  ober  inë  tunfftig  roeitcr  erlnngen  unb  befommeu/  obcic 
nut  gebiîbrlid'en  'îitul  an  fid;  bringen  môdjten  /  mit  rttfen  bet» 
felbcn  £in=unb  Sus^bétungen  /  nid,i(g  ouégenommen/  untec 
unb  injoldjem  unb  beé  9Jeid)ëî25ecfpcud)/  ©djuê/  ©d;inn 
unb  Sflçfeïl.  Zblnê  Salvaguardiam ,  grciibeiten  unb  ©idierbei» 
uni  (lUcjeit  feçn  unb  bleiben/  auA)  aUe  unb  jebe  îi?cd)t/©eïed;s 
figteiten/  g=ret)b«ten/  Immunitâten/  ©td)erbeit/2)ovtbeil  unb 
Beneficien  i)abm/Çté  berfelbcn  erfreuen  genielJên  foKcn  unb  mô« 
gen/  rote  cinbcre  unfcre  unb  beê  Xcidjé  untertbflucii/bfemitbcrï 
^Ieid;en  .Snçfer!.  Salvaguardia  begubet  unb  «erfeben  fep/b(iben/ 
fid;  ctfireucn  unb  gcniefTcn  folïcn  unb  mogcn/  gnné  unb  junial 
nidjté  (inégcfd;Ioffcn/unb  b(imitfold;e  imfcrcS(îi;jferl.  Pjoteflion, 
greçîgicbevbeit  unb  ^nlfung/  3îerfpnid;/  ©dutÇ/  ©d;irm 
unb  Salvaguardia  mânniglid;  funbbnr  unb  wiffenb  fei;e/  nud; 
roiîrcflid)  voffenjogen  wnbi/  fo  vergônncn/erlnuben/imb  gcben 
wir  crmclten  »on  Soi'tmunb  b'fniit  unfec  l'oCIf omnicnc  SOÎnd  t 
unb  @ctt)(ilt/b(ig  fie  fo  offf  eê  ibnen  gcfnOjg/unb  ce  ibrèr©uttci; 
unb  4eiiten  97ûtbbucffc  crforbetn  njikbe/ f ônncn  unb  ni6gen/enf=> 
TOcber  fdbfl/  obet  buvd)  ibve  ^efe\)M)abm  jebcé  Orfg  na  ibre 
©tdbt/  ©d)lo|feï  unbgcfïen/  obcr  ibre  pcrfobnlid)Q(nipefcn/ 
SjnuPbiltungen/obcï  mid;  PolTeffionen,  Sjoffe/ Sormercfe  unb 
©dînflfèrcocn  unfccn  Snçferl.  Wcc  unb  bei  S^dl  9îeid;é/  nud) 
unfercc  .Sonigreid)  unb  énnbcn  SBappcn/  fnmpt  ober  fonbetlid;/ 
juin  ©eseugniîg  unferé  ^ni)fecI.©d)u6cë/Çnnbbnbe  unb  Salva- 
guardia, «orfeé^i/unb  bng  fclbigec/wo  bie  im  iXcid)  iiaentbnlben 
(ingcfdjlngcn/  publicirt  unbinfînuirt  n)Dïben/i'ot(fommemltd)ci: 
©Iflube/gleid)  bem  Original  folle  sugefîeffet  unb  geborfomet  jrcïs 
bcn.  Unb befebicn bntnuffSm.  i.i..  XX  imb  eiid)/a(lcn fiimpt^ 
lid)  obcr  einem  jcben  infonberbeif  »on  {Kom.^açfctl.  Cîïîrtdjt/SSoff» 
fommenbeif  /  biemif  ernfllid)  gcbtctcnb  unb  n>otrcn/bng  ibr  mebt=> 
geb(id;te  unfcre  unb  bcé  Jjcil.  3Jeid;ë5©t<ibt  Sottmimb/  bero 
SBûrflcrmcitier/Katb  unb  SSûrgei'/  flud;  baS  jcnigc/  waà  ibnen 
jugebôrig/frtmt  alTcn  bem/tvic  objlebct/gerubtg  bleiben/unb  wicbei: 
biefenunfcrn^nyferlid;en©d)ué/  ©djirm  unb  Salvaguardiam 
f eineé  SBcgë  bctriîbcn  /  paffircn/  bîmmen/bcletbigcn/einfrtffen/ 
bcfe^en/cigembntig  eiiKjuartircn/  gcfânglid;  bc)lticfen/©treiffcn 
unb  g)hînbctn/  in  feine  2Bcifc/  fonbcrn  fie  unb  nfle  bic  3bi'>â< 
unb  n)(ié  benfelbcn  sujlmibig  /  irie  flud;  bné  9î(imen  bnben  mag/ 
bncbci)  rubiglid)/  unturbirt,  unb  nfferbingé  unbeleibigt  bletbcn/ 
flud;  unfer  orbentlid^em  rcd)tlid'cn  Procefs  unb  bntin  crgnngencn 
unb  in  bcr  (inbern  Inftantz  publicirten  gnb  =  Uctb^'I^  "W.'t  !>«' 
fd^nieren  nod)  bcfîîmmetn  In|Ten/^  aie  licb  gm.  li.  XX  unb 
cud)tmb  einem  jebcn  feçc/unfere  Snijferl.  Ungnnbc/unb  bnrsu  eine 
©elbîPœn,  aie  nemlid;  einbunbett  ïOînrcf  (ôtbigcé  ©olbcsS/fo 
ein  lebcc/  fo  offc  et  ftewntlid)  bi«n)iebcr  bnnbclt/  bn'b  in  un» 
fére  ^nçfetl.  gnmnicc/  unb  bcn  nnbern  bnlben  'îbcil  l'iclgcbnd'» 
fer  ©tnbf  ©ortmtinb  unnnd)lnf|l<i  m  bcjnblcn  netfnacn  fcçn 
foffe  ;  unb  bnnn  ben  nufilnnbifiben  SSefcbfëbnbern  unb  Sriegé. 
ieufcn/  bcg  53eil.  3îeid)(3  %étl  aui)  4<:ib  =  unb  iebenésiScr* 
iPiîrifMnâ  iit  vermeiben/  Uiib  baê  mcpnen  wiï  ernflltd)/  mit 

Hvtimb 


DU     DROIT     DES     GENS. 


A  MNîft    lïf f Hiib  bkfeê  unfaé  M)fex\.  ?3ricffeé  befîegelc  mit  imfenii  Sat)' 

■"■  fci-I.  nii[)mi!i<:iibcii  ^iiHeâcI/  bec  gebcii  iji  in  î:iif«  ©tnbt  "SBieii/ 

167  1.  beiifedjgimb 511)1111  (jiâlleii'îrtabeg  Sîoiiacé  Aprilis,  midjSbnPi 

'      '  mfttê  liebeii  ^gi'in  iiiib  (Seeligtnaciîerij  (ônnbcnreidien  @e= 

buiTl)/  im  fcd;}el)enl)imbert/  siucp  imb  iMieiisiattoi/iiiiRrecJXei» 

d)c  bcsS  Svoinifd^eii  im  i>ier5et)eiiben  /  beë  S3iinàacifd)cii  im  |îcbcii= 

ie!)ciibcii/  iinb  btâ  §So!)mifd;cn  im  fe4)je[)enbeii  ^nl)xt. 

Leopol  d. 

Ut,  ieoçolb  2BiI!)eIm  ©rnff  ju  Sénigfcâ; 
Ad  Mandifcum  Sacras  Caefareae  Majeftatis  proprium. 
SBilIjelm  ©d;tôbcr; 
(  Locos  appendentis  Sigilli  Caefarei.) 

LXXXIV. 

47. Avril.  Reglemens  fj"  articles  de  Louis  XlV.  Roi  de 
France        France  pour  les  Confins  entre  la  Savoye  (^  le 
ET  Savoie.      Datiphiné.     Fait  à  S.  Germain  en  Laye  le  vingt- 
feptiéme  Avril i ôji.  Avec  l'A ccept  ation 
du  Duc  de  Savoye  du  fusdit  Règlement  fait  par 
Sa  Majefté.     Donné  à  Turin  le  treizième  Août 
1672.     Tiré  du  Recueil  des   Edtts   du  Duc  de 
Savoye.  Imprimez  à  Chamberi  en  1 67p.  [F  r  e- 
DER.  Léonard.  Tom.  IV.  d'où  l'on  a  ti- 
ré cette  Pièce ,  qui  fe  trouve  auflî  dans  le  Re- 
cueil des  Edits  de  S.  A.  R.  de  Savoie  imprimé 
à  Chamberi  167p.] 

LE  Roy  ayant  déliré  que  les  dîfficultels  qui  fe  font 
rencontrées  jusques  à  prefent,  pour  raifon  des 
Limites  de  Belle- Combe  &  Chaparellan  en  Dauphi- 
né,  &  d'Appremont,  Franfin,  &  des  Marches  de  Sa- 
voie, fuflent  terminées  par  un  bon  àccomniodement, 
auroit  nommé  des  Commiffaires  poUr  y  travailler  con- 
jointement avec  ceux  que  Monfieur  le  Duc  de  Savoie 
avoît  député  à  même  elFet;  mais  lésdits  Commiflaires 
n'étant  pu  Convenir  de  la  fixation  desdites  Limites, 
Mondit  Seigneur  de  Savoie  fe  feroit  volontairenient 
remis  à  Sa  Majefté  de  déterminer  lesdités  diffieultez, 
ainfî  qu'elle  l'eftimeroit  à  propos.  En  confequence 
dequoi  le  Roi  fe  feroit  fait  ireprefenter  les  Titres,  En- 
feignemens.  Pièces  &  Mémoires  fervans  à  la  juftifica- 
tion  desdites  Limites  de  part  &  d'autre,  avec  les  Pro- 
cès Verbaux  des  Conférences  desdits  Commiffaires  ,  a 
cftimé  que  lesdités  Limites  doivent  eftre  réglées ,  ainfî 
qu'il  enfuit. 

Premièrement.  Que  la  Voye  Montagnieré  qui 
faifoit  la  feparation  des  Mandemens  de  Belle -Combe 
&  d'Appremont,  commencera  à  la  cime  de  la  Mon- 
tagne de  Grenier,  tirant  droit  à  l'endroit  où  étoit  ci- 
devant  la  Croix  d'Entremortt,  dans  le  Bois  de  la  Ser- 
re, au  deflTus  de  la  Ruine,  laiffant  le  Pré  de  l^Echau 
du  côté  de  Savoie,  auquel  endroit  il  fera  planté  une 
Borne,  dans  laquelle  du  côté  de  Belle-Combe  feront 
gr.ivées  les  Armes  du  Dauphiné,  &  du  côté  d'Appre- 
mont celles  de  Savoie;  que  de  cet  endroit  ladite  Voye 
Montagnieré  continuera  &  descendra  à  droite  Ligne  au 
Molard  dudit  Colombier  ,  &  dudit  Molard  droit  au 
Roc  appelle  Pierre  Acher  s  qui  demeurera  de  la  part 
de  Dauphiné  :  &  que  depuis  ladite  Croix-  d'Entre- 
mont  jusqu'audit  Pierre  Acher  ,  il  fera  planté  des 
Bornes  pareilles  à  Celles  Ci-defFus,  de  diftance  en  diftan- 
ce  à  celle-ci. 

IL  Que  dudit  Pierre- Acher  il  fera  tiré  une  Ligne 
droite  jusqu*au  coin  dû  Bois  de  Bafluie,  appelle  des 
Mufai'd  ,  à  la  telle  du  Pré  Pafchalis,  conformément  au 
Règlement  Provifionnel  de  i  J76.  lequel  demeurera  dé- 
finitif ;  bien  entendu  que  le  grand  Sac,  appelé  le  Sac 
de  Mery ,  dont  le  tiers ,  fUivant  cet  Alignement  À  ledit 
Règlement  de  \^i6.  devoit  demeurer  du  côté  de  Sa- 
voye, fera  réputé  à  l'avenir  être  entièrement  du  Dau- 
phiné, le  long  de  laquelle  Ligne  il  £èra  planté  auflî  des 
Limites  de  dittance  en  diftance. 

III.  Et  quant  à  la  Prairie  des  Mortes,  que  direfte- 
ment  au  milieu  d'icelle,  entre  le  Pont  de  Glandon  & 
l'Orme  des  Mortes,  il  fera  pofé  une  Borne  qui  fervira 
de  Limite;  de  laquelle  Borne  il  fera  tiré  deux  Lignes 
droites, l'une  du  côté  de  la  Rivière  d'Izere  qui  finira  à 
ladite  Rivière,  &  l'autre  du  côté  qui  regarde  les  Bois  de 

ToM.  VII.  Part.  I. 


^9f 


Baffiiie,  laquelle  finira  au  bout  de  ladite  Prairie  &  abou-  A  mm  w 
tira  aux  Terres  qui  dévoient  demeurer  du  côté  de  la  Sa-  •***'^^^'-' 
voie  par  ledit  Traité  Provifionnel  ;  que  du  bout  de  la-  id/î* 
dite  Ligne  il  en  fera  tiré  une  jusqu'à  la  Borne  qui  lera 
plantée  à  la  tefte  du  Pré  Pafchalis  :  &  que  ce  qui  fera 
en  deçà  desdîtes  Lignes  du  côté  de  Chaparellan  &  Bel- 
le-Combe, fera  réputé  de  Dauphiné,  &  ce  qui  fera  ea 
delà  desdites  Lignes  fera  de  la  Savoie;  bien  entendu 
que  le  Fort  bâti  p.ar  le  Comte  Aymond,  en  l'endroit 
où  il  étoit,  demeurera  dans  la  partie  de  la  Savoie;  lé 
long  desquelles  Lignes  il  fera  pareillement  pofé  des 
Bornes  de  diftance  en  diftance. 

IV.  Que  la  fixation  ainfi  faite  des  Limites  des  deus 
Etats,  ne  pourra  prejudicier  au  droit  de  propriété  tant 
des  particuliers  pour  les  Héritages  qui  leur  appartien- 
nent, lesquels  par  ce  moyen  fe  trouveront  dans  l'un 
ou  l'autre  des  Etats^que  des  Ecclefiaftiques  &  Seigneurs 
pour  les  Fiefs  qu'ils  y  auront,  dont  ils  jouiront  ainlî 
que  par  le  paffé,  fous  la  Souveraineté  du  Prince  dans 
l'état  duquel  ils  fe  trouveront. 

V.  Que  ladite  fixation  ne  pourra  auflî  apporter  au- 
cun changement  pour  ce  qui  concerne  le  payement 
des  Rentes  &  Redevances  ,  étant  expreflfement  con- 
venu qu'elles  fe  lèveront  réciproquement  comme  par 
le  paflTé. 

VI;  Et  à  l'égard  des  Tailles,  qu'elles  feront  payées 
en  Dauphiné  par  les  Savoirîens  ,  pour  les  Héritages 
qu'ils  poflederont  dans  la  partie  de  ladite  Praitie  qui 
fera  du  Dauphiné,  &  que  les  Sujets  de  Sa  Majefté 
payeront  auflî  la  Taille  en  Savoye  pour  les  Héritages 
qu'ils  poflederont  dans  ladite  Prairie  qui  fera  du  côté 
de  Savoye. 

VII.  Qu'en  outre  tant  ceux  du  Dauphiné  que  ceux 
de  Savoyë ,  (joui-ront  indiftinéiemetit  faire  repaiftrè 
leurs  Beftiaux  dans  toute  l'étendue  de  ladite  Prairie, 
entre  le  Pont  de  Glandon  &  l'Orme  des  Mortes, 
foit  dans  la  partie  qui  fera  du  Dauphiné  ou  dans  cel- 
le de  Savoye ,  après  la  première  herbe  levée ,  de- 
puis là  Fèfte  de  la  iMagdeleine  jusqu*à  lliyver  enfui- 
vant. 

VIII.  Que  doresrtavant  ladite  Prairie  fera  ihife 
en  banc  à  Chaparellan,  &  que  les  Officiers  dudit  lieu 
en  feront  les  Publications  &  les  Reglemens  de  Poli- 
ce à  jour  prefix  ,  ausquelles  Publications  les  Habi-' 
tans  d'Appremont,  de  Franfin  ,  des  Marches^  &  au- 
tres Sujets  de  Savoye  qui  ont  des  Héritages  dans,  la- 
dite Prairie ,  feront  tenus  de  s'y  trouver  fi  bon  leur 
femble. 

IX.  Et  afin  d'entretenir  dttres-en- avant  une  bonne 
amitié  entre  les  Dauphinois  &  les  Savoifiens  de  ce  cô- 
té-là; en  cas  qu'en  exécution  du  prefent  Règlement  il 
arrive  quelques  différends  entr'eux,  foit  pour  le  paftu- 
rage  ,  contravention  aux  Reglemens  de  Police  de  la 
Prairie  des  Mortes,  ou  pour  le  plantement  des  Limi- 
tes, lesdits  différends  feront  jugei  &  terminez  fom- 
mairement  par  les  Officiers  de  Sa  Majefté  ,  &  ceux 
de  Mondit  Seigneur  le  Duc  de  Savoye,  lesquels  fe- 
ront tenus  de  fe  trouver  pour  cet  effet  audit  lieu  de 
Chaparellan,  fans  préjudice  au  furplus  de  la  Jurisdic- 
tion  des  uns  &  des  awres,  tant  au  civil  qu'au  criminel,  . 
laquelle  ils  exerceront  chacun  dans  l'étendue  de  fon 
Reflbrt.  ^ 

X.  Qu'en  outre  les  Alignemens ,  planteinens  de 
Bornes  &  Limites  portez  par  le  fusdit  Règlement,  fe- 
ront faits  en  prefence  des  Commifl"aires  cidevanc  nom- 
mez de  part  &  d'autre  pour  la  fixation  desdîtes  Limites, 
pardevant  ceux  qu'ils  envoyeront  fur  les  Lieux  à  cet 
effet,  lesquels  en  drefl^eront  &  figneront  conjointement 
des  Ptocez  Verbaux ,  qui  férviront  de  Titres  à  l'avenir. 
Fait  à  S.  Germain  en  Laye  le  27.  Avril  1672.  Signé ^ 
LOUIS.  Contre -Jigné ,  Le  TellieR.  Seeié  d» 
petit  Sceau  dé  cire  rouge. 

Acceptation  du  Règlement  fait  par  Sa  Majefté  TreS- 
Chrêtienne  fur  les  Limites  du  Datiphiné. 

CHARLES  E  M  A  N  u  E  L  ,  pat  la  grâce  de  Dieu 
Duc  de  Savoye,  Chablais ,  Aôiifte  &  Gene- 
vois, Prince  de  Piémont,  &c.  Voulant  que  les  Ar- 
ticles touchant  le  Règlement  des  Confins  &  Limites  de 
Belle -Combe  &  Chaparellan  en  Dauphiné  &  d'Apprc 
mont,  Franfin,  &  des  Marches  en  Savoye,  que  nous 
avons  accepté  fi  approuvé  en  la  forme  qu'ils  nous  ont 
efté  envolez,  fignez  par  le  Roi  à  S,  Germain  en  Laye 
le  27.  jour  d'Avril  dernier,  desquels  Articles  &  Ac- 
ceptation Copie  autentique  eft  attachée  aux  prefentes , 
foieiit  obfervées  de  bonne  foy  &  pleinement  exécutées , 
C  e  NoB* 


198 


CORPS     DIPLOMATI  QV  E 


A  WMA  Nous  avons  pour  cet  effet  refolu  d'ordonner,  comme 
■"■"^^  par  ces  prefeiites  fignées  de  nôtre  main,  de  nôtre  cer- 
1671  "ine  fcience,  pleine  puiffance  &  autorité  Souveraine, 
*  &  par  l'avis  de  nôtre  Confeil  refidant  prés  nôtre  per- 
fonne.  Nous  mandons  &  ordonnons  à  nos  tres-chers 
bien  amez  &  féaux  Confeillers  d'Etat,  les  Seigneurs 
de  la  Ferrou7.e  &  de  Challes,  par  Nous  ci-devant  dé- 
putez pour  le  fait  dudit  Règlement  des  Confins,  de  fai- 
re exécuter  lesdits  Articles  de  point  en  point  félon 
leur  forme  &  teneur,  de  ce  faire,  leur  donnant  tout  le 
Pouvoir  &  toute  l'autorité  neceffaire.  Mandons  en 
outre  à  nos  tres-chers  bien  amez  &  féaux  Confeillers 
les  Gens  tenans  nôtre  Sénat  &  Chambre  des  Comptes 
deSavoye,  de  faire  enregiftrer  lesdites  Prefentes,  avec 
ladite  Acceptation,  Approbation  &  Articles  fusdits, 
pour  y  avoir  recours ,  les  faifant  garder  &  obferver 
pleinement  &  perpétuellement,  fans  aucune  difficulté  : 
Car  tel  elï  nôtre  plaifir.  Donné  à  Turin  le  treiziè- 
me jour  du  mois  d'Août  1671. 

CHARLES  ÊMANUEL. 

Fifii  BUSQUET. 

Contre -Jlgue,  DE  S.  ThOMAS* 
Et  fcellees  en  grand  Sceau  de  cire  rouge. 


LXXXV. 

iG.  Mai;  Recefs  uitt  35etg(cic(;  îwifcfjCrt  (Scncrtum  Pium  S^it^ 
§ogen  ju  (Sacl)îcn'®Dtl)a  cine^/  unD  Dcncn  -Çicrlcgcn 

311  iSacl)fm--(5irenac()/  uni)  Scrnt)art)  3«  ©acl^fcn' 
^iwa.  ®cl>ttocrcii  anCcrcii'3:i)cilf;2Bpï>urct)  tic  turcl; 
ïcn  Zo\)  gricbricl)  2Bt(()cIm5  J^crgog^  311  (Sad^fcti'- 
Sfttcnbuïg/  ïcrlcDigtc  5ftift«»f)û"i«  7fltcnburg  wnî» 
Cobiirg  J^crgog  (Jriifft  son  ®ot()a  6c^àlt/  tocl;  tafi 
tcncn  5-  -^txïiw  Srftbctn  Mm  "SBcpniav/  Sifcnacl) 
Mnï>  3fi"*  <i"^  ï"''w  5»trtciul)Mm  2Cltcn6urg  3ut*>in» 
mcn  uni)  tion  ■5«"ê''â  l>cm  5fo"""cii  cedirct  twcrtcn/ 
ï)je  @d;lotfcr/  limbi]  mt  ©tdbte  Sornburg/  %,{X'- 
ftett/  iDas  Ttmbtgîofîtau/  2fmbt  unb  ©tafct  «5urg(/ 
2(inbt  JjcnfîfcMff /  Dec  îtltcnburgl.  Sicrttc  'Ji)cil  ain 
^  .  @(aitl>  5u  ijrifuït/  Dit  S^îi\)t\t  unti  ©tcurcn  ter  -Ç»crr« 
fct)aff£9vcmbi)a  /  unD  iDcè  ®uté  2fpplDa/t)ie  JP)o()cit 
wnî)  vi)teiiCf  failU  bcitl  Jure  reluendi  ûf5Cl"  taé  îtnibt 
J^attiskbcn  unt  IBorivcrcf  e>cl;t»abéî)or|f  ;  fcrnct 
cedirct  gcDaclitcr  -Çcr|Dg  (Srntî  an  tic  3.  ©cbrft» 
iicrc/  au|5  tcin  §iir|ltcntl)um  ®otl)a  otcr  ta()tn- 
gcl)&rigcn  l)alben  g«rrtCHtl)um  (Sifenacl)  taé  'Jfuibt 
grcocnberg  /  inglcicl^n  ta^  juDor  mit  (Sifcnact; 
gcmcin  9cl)abtc  (Jifcnacbifclie  Votum  «uf  ÎS^diU-- 
Mnt  (Staçi^tagcn.  2(ltcnburg  tcn  16.  May  iiîyi. 
[Christ.  GasteliIjs,  de  Statu  publico 
Europie  novijf.  Cap.  XIX.  pag.  5-89.  d'où  l'on 
a  tiré  cette  Pièce,  qui  fe  trouve  auffi  dans 
LuNiG,  ^CUtfcf;cé  9lcic()é''2Crcf)i».  Part.  Spé- 
cial. Abtheil.  IV.  Abfatz  II.  pag.  201.] 

C'eft-à-dire, 

Traité  d^ Accommodement  entre  Ernest  le  Pieux 
Duc  de  Saxe  -  Gotha  d'une  part  ,  £5?  Jean 
Ernest  Duc  de  Saxe  -  Weimar  ,  Jean 
hGeorge  Duc  de  Saxe-Eifenach,  à?  Ber- 
na r  d  Duc  de  Saxe  -  Jena^  Freres^d' autre  part , 
touchant  les  Principautés  ^/'A  l  te  n  bou  r  g 
^  Je  CoBURG  devenues  vacantes  par  la  mort 
du  Duc  Frédéric  Guillaumej  par 
lequel  ils  conviennent  que  lesdites  Principautés  ap- 
partiendront au  Duc  de  Gotha  ;  en  forte  néan- 
moins^ y  à  condition  qu'il  cédera  auxdits  trois 
Frères  dans  la  Principauté  d' Jltenhurg  les  Châ- 
teaux, Bailliages,  £s?  failles  de  Dornbourg,  y 
Altfiett,  Rojsku  ,   Burgel ,   ^   Heusdorff,  la 


quatrième  partie- du  Droit  de  conduite  d'Erford-j  AnnO 
la  haute  Jurisdi&ion  y  les  Cvlkdes  de  la  Sei-      ^ 
gneurie  de  Retnda,  ^  l'eire  d'^polda,  la  haute  Ï07*« 
Juriidiclion  £5?  les  Collecîes  avec  le  Droit  de  Re- 
trait dans  le  Baillage  de  Hardisleben,  £5?  la  Ter- 
re  de   Schwabsdorff.     Le  même   Duc  de  Saxe- 
Gotha   leur  cède   aujji  d'ailleurs   le  Bailliage  de 
Frcyenberg,  ^  la  Part  du  Votum  d'ifenacb, 
qui  lui  apartenoit  dans  les  Dieies  £5?  Affemblées 
Circulai)  es.     A  Alienbourg  le  16.  Mai  i6jz. 

Càùn  ©ôttcë  @mm  gBiï  ®rii(l/  f^ttM  î"  e<icl)f«n/ 
"^^  Siîlicl)  /  gleve  iin&  SBcrg  /  ic.  imfc  «oii  befTelbeii  (Snnbcii 
2Btï:;3Dl)rtniiiïnijl/  "Soljnnn  ©eorâ/  imb  S8ei'n|)flr6  /  <Sebrû* 
bere/  ^Qa^ogeii  ju  @<id)fen/  ^ulicb/gki'e  unb  ^«rg/zc.  tl)tiit 
btennit  f iinb  /  imb  bef cniien  gcgeii  maimiglid).  ©emnnd)  @ôtt 
bec  7lli\nâà)tig,t/  iind;  ©eincm  Ijeiliscii  nUein  =  uicifeu  3\abt  unb 
2Biffen/  bcii  2BevI<"ib  X^ûcbS^borucn  5iîrn«i/  uiifcrn  frciinb» 
lidjcii  licben  Scttem  /  S'Jcrzn  ^riebetid;^il!)clmen/  bcli  3iaiî 
gcrii/  S-jetéogen  jiigflcIjfcn/Si'ilicl)/  gleuciinb  58<rg/«.biird) 
eiiieii  jnwir  unuctmutbcteu/  bod)  fecligcn  'îob  an  Bet  ^rancfbeit 
ber  Sinbeé--S3Iattetn  in  bcro  bliî^enbenSMnâ^iib  iinb  fiînffjebeiiî 
bm  ^a\)xe  bevi)  "Klmël  mil  14.  Aprilis,  ncd^flbin  «on  bicfcC 
3eitlicl;tett  rtbgefotbat/  unb  batburcl)  feincc  iiebben  «ncretbte 
'^iîr(leut!)uui«r  'Xltenburg  unb  gobuïg/fdmbt  bni-ju  3«fd;l(igencii 
S3euiicbcrgifd;en'2fnt|)eil  ianbeê  verlcbiget  ivorben;  ©0  ift  sœaï 
i(wtfcc«ii  Uni  SjerÇog  griifen  cime  1  unb  Itnd  S^cv^og  3ob«"it 
Êtniîcij/  3'ob<iiw  fâcorgcii  uub  SSa-nbrtrbcu  (Scbc&stn/  nn^ 
bern  'îljcils/  lîbcï  bex  Succeffion  au  fôld;cii  uerlebigten  innbcti 
Srrtnig  iiorgefnfîcn/  Uiib  jut  Apprehenfion  bec  Poflefs  duf  cinê 
unb  rtiibece  'SReife  g«fd;vitteii  ïDorben. 

StciDciln  ûber  %\t  (lactfeitë  alg  (ï;i)rf|Ilid)C  iÇiîrjIcn/nid;t  fD 
feljc  mns  einev  obcc  nnbcr  'îbcil  niié  «crboffim  SCcdit  /  nacb  bec 
(gd;ârffe/  gnné  obec  jum  tl/eil  fuc  |Td)  bel)aiipten  fonte/  (ilébic 
niibe  S3iut  =  iinb  ©famm  =  2îtnMnbtfd;(ittt  «"'f  r«d;te  xca^tt 
^«■eHnbfcbnffc/  Êinigfeit  /  guteé  2îcrfraiien  luib  3ufiimm«iï 
aJccbnibinig  iinfeté  (5t(immt;iiiifcé/  unb  25er5ucimg  fd^nblidiec 
unb  (irgcrltd'cc  '2Bei(ecung  in  SSetradjtung  gejogen/'SBiïS^erêog 
gcnfî  niid)  abfonbcrlid;  Uns  n'ol  erimiect/  ivie  2Bir  «oc  bodj=> 
gebndjten  bcep  S2ecteu  ©ebcûbetn/  Unfecn  t'r£U"bIid)cn  liebeti 
Settern/  <i{é  bero  in  @£)tt  rubenbcn  S'jerzn  Srtttevn  letblid)<c 
58rubec  niri'f  uiel  ininber/  M  »nttccljd)e  "îceue  imb  iiebe  ju  ers 
jcigen  bnttcn;  @o  Ijrtben  2Bii.'  fnintlidi  obne  S5erjug  /unb  glcidj 
beç  entfliinbenev  Differentz  bie  Sîcigung  \\\  einer  él)vifîlid;en  / 
©Ott  irolgefnlligen  /  «nb  ju  (£ci)nït  =  nud)  5o»"<ï'fl<i"6""3  ^'' 
fJnnbigcn  "2BoIi'erne()mcné  rtbjicl;lenben  2)ergletd}ung  fpubreit 
Inflên;  Unb  nad)bcm  siigleici)  bec  Sucd)Ieud;fig(k'5iît|l/  ^eri 
3oI)flnn  ©eotg  bec  "JCiiberc/  Sjetêog  ju  (5fld)fen/  3iilid)/èle. 
•ot-l  unb58ecg/  beé^eiligen  3Comifd)enîKeid)é(£t6=îi)îflrfd)aIcf 
unb  gI)tir=Si'cjî/2C.  Unfer  freunblid)  gcliefatcc  S2erj25ettcr/5Sru* 
bcr  unb  (gcwiittec  /  iDic  nud)  bec  S3od)roûcbige/  S)uvd)Ieiiditig« 
Si^ttl/  xjen  aJlortê/  S^er^cg  juértd)fen/  3itlid)/  gle»c  unb 
SSecg/  Poftulirtec  Adminiftrator  bed  ©tiflité  Siiimnburg/  îc. 
unb  bec  sScittci) 'îbiîringen  ©tabtbaltec/îC.  'Unfcr  freunblid)ec 
liebec  Settec/  nud;  ©dnixigec/  SBntbec  unb  ©eynttec/nlS  un» 
fcré  l'erftorbcnen  jungen  ^ettern  ju  "îtlfenburg  bif Ijctige  Sîocs 
nuSnbere/  fid)  ma  tceliec  SBoImeinung  unb  trflgenbcn  (Socgfnlt/ 
(ilfo  fort  iné  Sliitel  gefd,)l<îgen/  unb  ju  Unfcc  ntofcits  1bnbcc= 
bnijren  ©ancfncbmigen  gcfnntnn^/  bcro  roegen  obbcnîljrtcii 
QrobeéfflUé  nncbec  "JCItenburg  nbgeorbnete  gel^etinefXntbe/  beii 
SBoblfffbornen/  unb  ben  23e|îen  S'jecm  (Javln  IJreçberm  «on 
Sriefeii  8"  SSôflja  unb  gattn  /  unb  S^erm  2îeit  iubroig  «on 
©ecfenborff/  ju  £)bern»3eimrt/  ©lunperbrt  unb  SJÎobeljlem/ 
3broiiebben  unb  ©nb.  refpeaivè£mnmecl)erm/  Prœfidentcn 
beé  Obern=Confiftorii  ju  ®ce§ben/  <iud;  Ênnêlevn  unb  Prsefi- 
denten  beë  ©tiflfté  ^  Confiftorii  ju  3eiê/  ju  einer  frcuiiblidjcn 
Interpofition  inftruicet  unb  bc«oQmnd]tigct  ;  ^lë  biben  2Bic 
S^ergog  ^rntl  /  inbem  unS  I;ol)en  Ttlteré  yniben  fcibfî  fortjuîom* 
iiien  nid;f  tnot  môglid;  genjefen/bem  Sjotbgeboincn  J-driIen/Hns 
fctii  fceunblid'en  lieben  @obn/2C.  Sjenii  Jricberidjen/  S2er§o» 
gen  ju  ©ad;fen/  %vM)i  éleoc  unb  SBerg/  ic,  2Bic  Sper^og 
3obrtnn  £rn|l  (ibec  /  Unfern  freunblid;-geliebten  58rubernunb 
©e»(ittern/  S^eréeg  3ob<i"n  ©eorgen/  unb  Sjerlog  SBcrnljoc» 
ben  Unfrrc  2>o(IiiHid;ten  aiifgetcngen  /  unb  i|I  bcirauf  ini  9îii5' 
men  ©oftee/  cm  ned)(î  =  «crfd;ienenen  14.  Aprilis  in  ^Itenburj 
nu  giitlid'ec  Jjdnblung  bcr  'îtnfnng  geiiifld)t/  unb  biird)  ©ottlt* 
d)en  58etipûnb/  nnd)  genugfnniec  gcrcegung  aller  Unibtlnnbe/ 
mittcljï  fieiffigev  unb  (innebniltcbec  SBemiibung  vocgciKinnccr 
Êbur = unb  5iir(ilid)ec  Deputirten  unb  getreiien  Butbun  unb  gin» 
rorben  Unfercr  rtOcrfeitë  mit  iind;  Qntenbucg^  erfocbcrtec  unb 
gefd)icftec  refpeétlvè  @el)eimec  unb  onberec  9fôl)fe  /  mn  6.  May 
èin  ©d'hif  crfolget  /  punftirct  /  unb  «on  Une  benen  nnivefenben 
refpc  (ftivè  gi'r)]ltd;en  ©ewnltbrtbern  unb  Principalcn  unterfdjrieT 
ben/  nunmebro  nbec  in  gcgenroôrtigcn  fluffiîl)ïli4;"'  Recels  ex» 
lendirct  uiibbegrifen  iBorben/  i«ie  folget: 

3uiii  (£rf[en/  bebnlten  2Btr  Sjcr^og  €rnfl  erbli*  unb  eigen» 
tbùmlid)  iné  gemein/  cl)ne  Qtnfd'Iflg  unb  Uberljauvt/  unb  nlfo 
nur  bfl^  jenige  au^gcnoninien/  i«(ié  Mut  folgenbcr  q)uiictcn  Un» 
fece  fr«mblid;e  flclicbtc  Settern  c«iïJf(i!)cn/  biw  jîbïigen  gnnijen 

^nfoU/ 


t)  U     DROIT 

i^NKb  Wxd/  Succeffion  uni  £rbfd)(iffc  beê  '^lîrpcntljiimbé 'ïtan» 
^  burg  unb  gobiirg  /  mit  ejngcfd)loftên  bné  (St itft  ©(inlfclb/  unb 
S072"  bte!Qciiii£ber3ifcl>e7CeinKt/  fnmbt  aden  I)DÏ)en  imb  fliibcrtt  ©<» 
ÏCC})Ctgfcifcn  unb  Pertinenfien/  alfo  mit  Juribus  &  Aâionibus, 
commodis  &  oneribrus ,  wii  fold;e  Qme<c  iinfec  jiiiiflet  25e£tet 
©«l.  octiebiget/nidjté  iibcMfl/  <ilé  runé  g«brtd)teï  infllfen  l)ter= 
ned)ll  (tugbïiîiflid;eii  (iiifgefdiloffm/  imb  unfetêc  S^etmi  SSeftet 
ib.  ib.  ib.  geeignet  ju  befînbcu  /  unb  'S;ir  oOcrgog  3oftanu 
grnjl/  3ûl)ann@eorg/  unb  i8ctnb(irb/@ebti5bere/  fepnb  Bfl» 
OTit  flud)  ganeiid;  unb  rbol  iiufrieben/  vBiînfd)en  ©einer  ©ndbv 
unb  bero  Jiîrt1lid)«HPofteritnt/jH  ùbgebadjtet  Poireffion  @ôft= 
M)m  reidxn  ©cgm/  unb  aUeé  ^ûi'liltdx  ©ebepen/  unbwoQen 
fluffeï  benen  bebmgtcn  unb  l)ici'ned)(î  benitnnten  i&tiîcfen  nn 
©eincï  @nnb.  tuib  bero  giîr|îHd)en  grbcn  unb  91nd)f ommcn  / 
fo  long  beto  £i)lrtnnlid)e  Descendentz  (td)  nad)  ©Otteë  =îBilIen 
eïflrecEet/  f&t  «né  unb  itnfete  gilclllidje  grben  unb  97(>d;fom* 
men/auffet  bet  gefnmbten  S3iinb/nnb  Succeffion -iXedjt/buird)» 
auê  ttinm  Bufptud)  brtrgcgen  etnjecfen;  fonbern  ùnébetTennUen 
JDiffentlid)  unb  rcolbcbncbtlid)  begeben/  unb3()«>:@nab.  tuijige 
unb  uSttigc  Poffefs  unb  gigentbumb  giSttid;;  gcrn  utib  rciatg 
gc|Tanben  bnben. 

3inn  "anbcni/  Une  Sjctgog  ^olJ^nn  Stn'|ïcn/3ol)ftnn0eors 
gen/  unb  a3etni)ntben/  ©ebrûbeni  Bctbleiben  unb  njctben  re- 
fpeiftivè  alla  bcm  5"t|î«ntl)umb  Ttltcnburg/  mitteljl  nbfonbera 
Iid;en  Refignationen  bcr  gemefcncn  Êl)Ut»unb5ût|Hid;ea  Çer= 
renSSormtînbece/unb  Sjenn  |3eïéog  (£rnflené@n<ib.  tibctlaffen 
unbûba-iuiefenfi)Igenbe@d;Iéfreï/  ■Memtec/  ©trtbte/gammcti 
@uter/  imhi/  ieute/  Vafàlkn/  nnb  «ntcrtbancn/  mit  aUec 
fanbeé=3iîr)ïïtd;ct  X^oljct  ûbrigtdt/  RegalîCT/  ©teuevn/  Kif^ 
fei;bicn(îen/  @elji>(6en/  flud)S3oI)en=Unb9^rebct-3agten/  ©c^ 
lidjten  ^unb  ©eredjtigfeitcn/  Pertinenticn  unb  3ugel)ôciingen  / 
iiidjfé  ùbcvaU  auf genommen  /  fonbern  in  attet  maffé  foldie  ent- 
wcbet  «OH  llnferu  leét'Dcrfioi'bencn  Jungen  25ettan  ju  2CUen= 
burg  y  ober  refpeflivè  von  ©eimc  Sjetîn  Sjetçog  gcn^é  ©nab. 
felbfîen/  bié  su  bieTer  Itberinifnng  unb 'Mbttcttung/ bcfeffcn  /  gs^ 
nugctunbgebMudxtroorben/ober  yon  DCed)ti3n)egen  bntte  genu^et 
unb  gcbrflud;et  nxrben  nrogen/  îRiiniaitlid;  nuë  beai  ;Jiïc|ï£ntl)umb 
"Jtîtenburg: 

©djlof/  "Jfntbtunb  ©tnbt  Sornbnrg/  jitrnmbt  bcr  Sjoljeit 
unb  iel)cn  on  benen  ©djtijft^unb  Tfrabtfnfren  ju  gcbrtditen 
©otnbuïg/ 2Bormjî£tt  /  ©mitfdxn  /  glul)t(iett  unb  Qba^ 
trebtn/  fo  uiel  bie  ieI)en  =  S3ti£ff  biefcï  unb  folgenbé  gcmclbten 
Vafallen  unb  ^teçfaffen  rtufroeifen/  tuib  œie  (ïe  in  bie  'Xembtci; 
ober  beren  S3e5iïcf/beneu  untcn  nngeîogcnen'î.l)cilungë='ïnfd)l(ïî 
geti  nnd)  ge()&ven  / 

@d;Iog/  TCmbc  unb  gtabt  Miiett/  fmnbf  benen  ©djrijft» 
imb  "XmbtfaiTen  ju  gebnd;tcn  "JCaftett  /  Sjeugenbovff  /  ^rtlbé= 
ïietl)/  SBoIffetépetty  «Hiebevreblingen/ 2)îittell)(iufenunb  ©n= 
îiflen. 

Itmbf  g^oÇlau/  mit  feinen  ^[ecfen  unb  ®otffem/  unb  benen 
refpeaivè  ©d)ïifft=imb'2tmbtfnfiren  su  SSerg^Suljà/^Biecfet^ 
(iett/ôbeï^unb  92iebev=3{ofila/(i»d)  3ottcljlett/  î)od;b(ig@atè' 
«)etcf  su  ©ul^a  mit  fcincï  3ugel)&rung  unb  ©eted;tiâfeit/  roie 
fîd;bnjTeIbc  biél)Cïû  befunben/  rot  une  ^erêog  £rn|ïen/ <juf ge=. 
nonnntny  befonbcrô  nud;  b«g  bec  ©algtnuff  in  benert  lîbencie. 
fenen  "JCemblern  beç  bem  ©alèwerrf  ju  ©ulèn  gelnflTen/  unb  bie 
Untertl)nnen  befll-n  bnfelblî  |ld)  ju  er^olcn/  ferner  etntllid)  unb 
obne  njibtigegSfînd;fel)en  unb  2)ec(îattung  cinigeé  Untcrfd)Ieip/ 
njie  fie  biél;etû  ju  tljiin  fd;ulbig  8enjefen/nid)tiJ  minbeï  nud;  fort» 
I)in  unoerrucft  (ingel)(ilfea  raerben. 

Seggkid;en  bleibt  une  Jjer^ogen  grnflen  and}  bie  ©nniflolfe 
rtfl«bingd/irie  foldje  biél)ero  bcr  giîr(il.  "aitenbutâif^e  1W  ju 
gebr(iud;en  gd;nbf. 

SBeiter  fomuit  «ne  bencri  bre^  ©cbnîbcren  su/  Ttmbc  unb 
©tnbt  §8t'ivgcl/mit  benen  barsu  »ûn  "îtUergljero  3el)ôrigen  3ng= 
ten/nud;  bem  2)onvercf  SimbEborf. 
<S>aê  llmbtè  SjeuÇbotff. 

©er  'Ml'enburgifdje  2)terbte  1l)nl  an  bem  ©laitl)  su  &ffm 
iinb  belTen  fficçgelcpten/unb  bie  S^elfte  beé  ©eorgentljnletDofé 
)u  fl£brtd)ten  gvffurt. 

Sjienîber  bie  S>l&eit  Unb  ©téuten  bec  $3er!fd'(ifrt3îemb(t/unb 
M  ©uted  "Jtpolbn/  toeldje £)erter  unfer  gefnmbten.Univerflfât 
îu  3el)nn/  Srnfft  Fundation ,  jugeboïen/  mit  eing^fd^lolfen  bie 
4ê!)nfd;«fft  ju  S'Jeilëburg  unb  ©unbrembd.  ■  \ 

,  SBeiter  bieSjobeit  unb  ©feutu  fanibt  bem  Jure  reluendi  lîbct 
baê  "Kmbt  Sjrtrbiéleben  unb  Sormcrcf  ©d)n)nbébor|f. 
.  QCué  bem  giîriïentbumb  ©otfja  (iber/  obec  b«l)in  gehorigen 
l)(ilben  5iîrjîentl)um  (£i)fennd)  ;  .  - 

Sa0  Timt  '(freçenbetg./  mit  benen  ief^cn  tmb  ^tcÇ'S^b^m/ie- 
î)od)  mit  uorbebaltenem  'ivoan^  beë  ©nlfifaup  jii  ©rtl^ungen/ 
«nb  ba^  wibiï  bU  ©tnbt  unb@aléwerrt"s  bnfelbt]  bi$faag  bn- 
gcbrfld)te  Statuta  unb  Privilégia  nidjfé  uorgenommen/  nod)  sli 
berengîad)tl)cil/  miter  nxié  Sllamcn  unb  J^ûrrcanb  fold;cé  m: 
fd)cl)en  tonte  ober  m6d)tc  /  idnmaê  nnd;gefel)en  reerbcn  foff 

gnblid)  (iud>  bie  iebenfd)(ifft/  bie  2Btc  Syt^ùâ  gcnfl  an  beé 
»on  9îecfrûb«  ©lîteru  im  2fUEfîentI)um.(gi;fenrtd;  2Beininaci= 
fchen  IWé  bifljeco  geljiibt  /  jebod)  bnf  un^  mit  iinfehi 
gutjTlidxn  Descendenten  ber  ecjîe  ^eimfna  vetbieibe  /  unb 
baë  ©ut  biiMuf  tpiebetumb  an  eincn  iel^mann  gebradît 
wecbe.  ■^       ' . 

Unb  TOiewol  be»  bicfec  ■Jtbftcttung  unb  gintaumung  auf  ben 
grtrag  bec  lUmta/  imb  jicat  nacb  benen  alten  in  Anno  157^. 
imb  1603.  raieaud)  bec  in  Anno  1660,  etgangenen  ôennebcts 

♦  T  O  M.  V 1 1.  P  A  R  T.  I. 


DES   c  Ê  îsr  î 


Ipp 


ffiih,^n!!?fir^™^/"*  ^""""'^  S«f«t(f3K«îtnfd;ïagen  unb 
a3efd;reibungen  fid;  gendjtet/  unb  baljin  gefeben  ïooxbm/  ba^ 
unibKVJômûban/  fo  «iel  afô  ber  «ierbte^Ijeti  ber  toth  n  ' 
unb  gfîuêungen/  ober  aber  beçiauffttg  swanAig  tanfaib  ©  Ib     ' 

ianb»unb^rancf=©t«ier  m  benen  ab(ietr«tenen  ■aemterny 
©tabtcn / ûertmi  unb ©lîfern/^vafft  biefeéSergleidS  ùfom- 
men  modjtcn;  ©0  fbtt  bodv  im  Jatl  btr  grtrag  KbeK 
^entger  /  afë  foid;e  abgefeljene  ©iJmnra  be«iîge7b3ei?S 
wann  Pd;befi!nbe/  baf  bte  TCemter  feitljeroan  pertinSg  v 
fdjmadjt/ ober  aiid;  uerflarcft  unb  gebelTert  morben/  cinige  lœ-' 
fion,  grfeeinrg/  peraequation  ,  ober  S^eraufgabe/  reeber  aà 

fllf„™'?,''f  Ç"","""  '"  *''"""  3eitgefud)et;nod)  pmendire  / 
^nbcrn  aUeé  uberljaiivt  unb  bnrd;  ben  SSogcnwrffanben/  un5 
LVt'?  orMl"  Situnbenen  Poffeffion  unb  g]uéung/nad  3n. 
^ai?/^^'"''^^"^.'*2"'13f"  gered;iiet/  aud)  aUe  unb  jebe  jig 
fold;en  totem  unb  ©tiîrfen  gebôrige  Documenta .  9Jcd)nun" 

a!l'!^Hf^""i'l"^  '"''  ^''  '^^"^  =0"^  b^|tnblid;en  bab  Jg  = 
lafTen/unb  aug  benen  danileyen/  ^ammern  unb  43bcr=@teuec= 
ginnabmen  su  ÎCJtenburg/unb  refpeaivè  ju  ©otlra  bieQfmbtéi 

^efd)reibimgeny2^mbté  =  unb.etcuer.  Wntmgen  unb  S  i 
rVnfilf  1'  AA^"'^"  f-'"'«'  <^«"^«^y'-^'^b«n'^<im.ner  im6 
Confiitonal-Aaen    aupgeautrtJortet  /  ober  Don   bem/  Zg 

ng^Nl.*  su  fepariren/  bebikifenbe  1Kbfd;nff(rm!,S 

©oiten  aber  fo[d;e  %mut/  unb  anberc  u'bet[a)Tenc  ©tu^cfc/aaiift 
ober  suni  tljetl  tperbenangîfptodjen/  unb  bereii  merfl  K^| 

mgê  su  wrfcbeu  bat;  fo  mUm  2Bir  ^er^og  g  nftS  u  f  rè 
grben/bte  befbalben  su  red;t  geforbcrte  ©Vebr  UnVaXù  h- 
lid;en  {teben  2îettern  unb  bero  grben  â*dbrli(i  p"*|"en  /  m&. 
SU  bercn  SBebauptung  aUe  môglube  Affiftemi  leiften 
JSir  Dcrseibcn  une  aud)  an  foldyen  IKemtcrn  unb  Arcefj  aaé 
mm  gebabter  ober  auë  ^Itenburgifdjer  Succeffion~,,erhofft« 
S^beit/  i^ntîbarfeitunb @rred;r,gfe1t/  alfo baSrïb Iblb 
unb  bero  Sf.r|înd)e  gn^nnlid/e  grbcn  unb  DesUd4feii  «on 
une,  unb  unfern  grben  511  foincr  3eit  bcf balfcen  befprodien  iiodT 
«eruiiriibiget  rcerben  foffen.  2i5u'hf*en  "^Knen  Sfhr  ^l?^^^^ 
aae  ^51  vflid-e  gebeolidx  ÎBoIfabrt  U  erl  flS'StsiS/ 
imbbebalten  unsaOeiu  biegefamk^anb.-mibSucceffiSIe 
ba«on  su«or/  nebenj!  JBeobadjtung  beffen/  mê  buW)  bkfà 

3|im  Sritten/  gîadbcm  aud;  bifanbcM  nii  atterfcitë  auf 
picl'é=unbgrai^|<igcn/  megin  beë  àmti)iZ&S 
beffen  3femter  mtr  fiertsog  €tnfï  in  biebeuirige  i  ianbéSn;  ' 
gen  su  Sseiffte  erlangt/_ein  ^iJrflIid;  Votum  miS«.e  Jû 
commun  gefubrt/nimmebro  aber  une  fterfjoâ  gmfïÈn  mit  ben 
gurlientbum  Tfltenburg  urib  Coburg  sw»  Vom.  iinb  «  wleim 
bie  bifber  :aitenburgifd;eii  t&eilë  gebablesiede  unter  benen  oî- 
dinan-3veid)é  =  Deputirten  siifommet;  ©0  reolleitmir  une  bini 
gcgen  Unférer  Sîettem  {b.  ib.  ib.  imb  bero  gfîadjfommeii  «un 

Jiu  4b,  ib.  {b_  foId;eg  fambt  ober  foiibeté/  iBtê  fîe  fidi  befleii 
«ergleidjen  mod;ten/aUe(ne  unb  obne  fcrncve  tmfere  Concurrem" 
fubrenmogen;  2Bormit  roir  bie  bîep  ©ebnîbere  root  «ufrieben/ 
unb  bmgegen  «on  ben  obigen  Votis  beémnburgifdxn  unb  go' 
burgifd^en  Surfientbumbë/  rtuf  mm^dmifinà  Députa- 
tiens -'înticn  gantsUd)  ab|iebem  ^ 

.3um  a)tertten/Çb  nun  i«ol  bie  ^rtiipt- Intention  imbgjîen. 
iiung  biefcé25ergleid;g  âciliiâfnmsH  «crnebmert/  inibalfojîrafft 
beg/n,a|  un  grlîeii  q)unct  entbalteii/  um3  ^ertjog  ffr  Kini 
beijbenSurtlentbiîment  ^Itenburg  ullb  Cobliïg/  ©Tifft  @aa  ' 
glb  unb  S-jenncbergtfd/en  Tfntbdl/  mid;bèncn  Refidentien  unb 
Sejîungen/  ntle  Varallagia  unb  iebenfdjnfftert  bnrdjaué  (nur 
bie  jemgen  /  fo  un  anbercn  f>uiict  gemelbet/uilb  nur  ben  biencii 
©ebriibern  affigniit.aufgenominen)  unb  brtriîbei;  au*  bie  4cbeii 
nnb  S2obeit  an  be«  ©raffcn  ju  SBttIbecf  /  roegen  ber  éerjf*dffi; 
^onna/  uub^ï»aé  ber  Sûvfîlidx  "Xltcnburgifdjc  -îheil  an  beit 
©raffen  su  ©d)roartsburg  gebabt/  bcggleid'en  an  bcneh  ft^n 
S3!n.  ^m  sxeugenmegen  ber  S3enfd)nfft@d)auerîfor(lîHrom* 
men/  unb  wir  une  biefeinnad;  aud;  beg  Tdtenburaifd)  n  balbeit 
^ntbsa  an  ber  Univerfiti^f  su  Sebna/  unb  bém  ftoff=©er Xe 
au*  ©d)Dpffen=@tid  bafêlbjî  ansunebmen  batten  fo"^i3abeij 
mir  une  bodvju  Serbutung  unà/eidjer  aSerèinjelung  tinb  anbe» 
uec  inconvenientiai/  bnbm  erîlai;et  /  baf  nid)t  riur  bit  Sobei'è 
ubec  bie  Sîetzfcbaffcen  SJemba  unb  tppolba/  wU  oben  im  an* 
bem  «Puntt  geba*t/  fonbern  aUd)  auS  biefei;  'Kltenburgifd)ett 
Succeffion,  cm  Stert^cilan  gcBacbfet  Univerfitât/  SioffMci 
ricbt  unb  ©d)opffen.©ful  8U.3ebtW/  mit  affén  commddis  &! 
Juribus,  «Ifo  bciiv  Jure  cbtiferendi,  confirmandi,  vilîtândi: 
unb  reag  bem  anbangig/  auf  «orbergcbenbe  bigbcrÈi  gcmôbnlidjé 
Dbcr  funfttig  meitcr  ju  «erglefdjen  babenbe  ÎBcife  unfcreo^erreit 
g)ettcrn  4b.  4b.  4b.  jufîcben  foffen/  foI*er  ©ejîdtt /  bafî  lie  nun;! 
metr  indnfivè  3b«g  obne  baë  gebabtCil  Sîicftbcilé  bii  fieifftè 
an  obbenannter  Univerlitât/  ^off-- ©érid;t  unb  @d;ôpffenJ 
©tublbnbfn/  jebod)  aud)  nad)  foldjcit  Proportion  bie  Onera 
trngen/  unbned^flabcuorflebcnbeë  Quartal  Crucis;  (bann  brf* 
Cinfiebenbe  Quartal  ïriniratis  nioBcrt  ^Bif'  Simm  ènifî  nodj 
anê  bcr  TCItenburgifd^en  Sainmet  sabfén  lafTen  )  mit  beneit  ?8e» 
folbungen  unb  Unterbnlt  beë  Cônviaorii ,  nad;  foidjet  Propor- 
tion anfangen.  €é  bleibet  abn  Une  Jjertsog  €rn(îen/  cb  Wit 
âleid;  bu  jjobcif  tîbet  bie  Univerfîtrtt»@H'c<c  iSbcrlaflèn  bflben/ 


20O 


CORPS     DIPLOMATI  Q^U  E 


AnNO   l1id)(ébe(Il>mill^Ctfte^JUllbbeB0t/  Reftorem  un&  Profeffores 

"        bit  Univerfîtat/nl^  ^trtlrttcn  /  bitrd)  ^\)u  Deputirte ,  Unferem 

I072.  5SeIicben  nad)/  mif  bie  iani^^kn  v>it  uotbm  sef^eben/  ju 

»erfd)teiben/  flttermajTeit  mn  bit  bmy  ©ebtubete/  31)te  ib.  nnb 

bcto  xjettcn  Succeffores  batnn  nidjt  'feiiibecn/  fonbern  VK\au\)t 

bic  Univerfitnt  juï  gtfd)Ciiiunâ  aitl^alten  IntTen  '^otitn. 

SiunSiînfften/  '2Biï  S3cr6og3ol)annSrn(l/3oI)flnn@eor3/ 
imb  S8etiiî)ntb/  ©cbtiîbere/  Derptlid)ten  une  \)mmit  ïDcgen  bcr 
mit  gigentbum/  foi)l)"f  ""î»  ©«'-'«'  ""^  jiifominenbcnJCemtet 
nnb  £«««/  î«  benen  3leid;ë=£rmf 'unb  Smnmeï=@cnd)té 
oneribus  pfoportionirteit  SBeçttag  ju  tl)iin/  flucl;  baé  Connn- 
aent  bei)  benen  SXeid^S'eïflif  »unb  Sninma-  =  @etid}té  =  Caflen 
uns  jiifd;reiben  ju  IflfTen/  tinb  î»(ir  uberneljmen  ro«  nad)  bet 
Dûticlo  flflbiec  flefettiaten/  imb  «on  benen  jnc  "Xbtbeilung  unb 
Calculation  beff^nbig  an  >ebem  l)unbett  ©ulben  beê  îjeidjénmb 
Samm'@md)té  %nid)\mêi  bet  bem  JiStfïenburg  -^Cltenburg/ 
mit  cingefd)Ioffén  bcé  &tiiftê  ©aalfelb  2Cnfd)lng/  îuîommet/ 
fiebeuiebeii  ©ulben/  «dit  ©rofd;en/  fûnff  spfenmng.  ■ 

"2Begen  bei  ILmbtê  (£re»xnbetg  «bet/  xoaé  nad;  ebemnafftgcï 
l£ttfired)nun(i/ benen  je^o  gnngbatcn  i(inb=©teiirn  nadv»on  bem 
5Cnfd)I(ig  beè  jilr|îent!)iimë  @otl)n/  obet  bnlben  Siicffentbumé 
ëDfennd;/  bntauf  fommen/  unb  funffcig  biefcn  Recefs  rnHbtr)- 
flcliîgf  roetben  n)itb. 

2B(ié  abet  bte  @feuer=©d)ulben  belrtnget/ wotten  wir  ju  7lb= 
flrtttung  Sing  unb  Sauital  bie  jenigen  Tteintec  iinbOeïter/roeU 
dje  bigmibero  bem  X>ber=@teuï=£ninebnKï  ju  'Mltenburg  /  «eï= 
môg  bet  (5tcui;=3îed)nung/  SSeçttag  barsu  getl)an/  mid)  bmfott 
S3ei)trag  tljun  laffen/  fold)eï  ©ejlalf/  baf  nnd)  jeêo  ebcnmafs 
fîg  fluf gered)netec  Proportion  su  jebein  bimbett  ©ulben  (Jnpitfll 
obet  3ing/  weldje  bic  Obeï»(£innabme  ju  -JCltenburg  pi  bcjrtb^ 
len  l)at/  Itnfere  QtenKet  unb  Oertec  ©ornburg/  gSurgel/  «Kof; 
irt/^eugborif  unb  Spm'bigleben /  breçjeben  ©ulben/  bjep  ©ïo» 
fd;en/eçljf^Pfenningifjufd)iefrenunbbc5rtt)lenfûacn. 

®ic  jenigen  iinë  jutomincnben  'Jtemteï  unb  Oeïter/  dis  Tlib 
flétt/  iX«mba  unb  •JtppDlbfl/  n)eld;e  bië  dato  ju  benen  ©teuet» 
©d)ulben  mit  concurriret/  woOen  n)tr  nud)  I)infuI)ro  bnretn  jte' 
l)en  JU  laffen  une  ntd)t  «etbunbcn  babctt;  (£é  ronrc  bnnu/  brtf 
«ne  gefnmbte  '2[ltcnburgifd;e  innbfd)afft  bcrgleidjcnSSeyftrtg  mit 
9Jed)t  unb  S8iUid-feit  be^aupten  îonte. 

®en  obcn  uetfpcodxnen  ^ufdjup  «bet  woOen  «5ir  »i>ï  une  unb 
Unfere  giîrlîlidie  Sfîad)Fommen/3iîrpd;  unb  nuftidjftg  prgefti- 
tm  laffen/unb  barpi  jcbeginablige  imb  ungefauinte  SDeroi'bnung 
tJ)im/  ba^  be|5bntben  tein  îSîrtngel  unb  5Sefd)weïung  511  fcuiei: 
3eic  enc|Jel)en  fott.,  ,  ,  „ 

2Bann  nbeï  foldjc  @*ulben  «bgetilget/  aïébamx  foffen  g«5 
fcadjte  mê  jufommenbe  ûettet  mit  betgleid^en  93o;frflg  nid)t 
iceifei:  6efd>weret  /  fonbern  bcç  ibren  jugetbeilten  unbuber^ 
f*ticbcncn  Oneribus  gcgen  baé  «Xeid)/  £raif=unb  Snmmetr^ 
@eïid;t  gelaffcn  njcrben/  œie  bann  2Dtï  Sjeïêog  grnft  obeïUn=> 
fête  9îrtd;toinmen  /  fo  bnnn  cin  mejjïcï^  nid;t  praetenditenunb 
ftegelwen  njoffen.  ,  , 

©olce  ftd)ê  abn  fiîgen/bnf  une/ benen  bitio  ©ebriibcrn/nad) 
gtîogenem  Calcul©,  obne'ÎBtbetfpredxn  betCreditoren/nlfofort 
baé  jenigc  Quantum  an  Capital  unb  Binfen / fo  unfecn  'ZCemtetn 
îufommen  roirb/  labenuiefen  wetben  tonte/  fo  foU  nlébnnn  bec 
fecnete  SBeçtrag  mt  'Jlltcnbutgifd)en  ûbet=(£innfll)me  iiufI)oren/ 
tmb  n'oflen  mit  fold)en  SnQé  bie  une  ubcnriefene  q)ofîen  ridjtig 
unb  scbûbtli*  ab(îûtten  IntTen/  unb  bteianbfd)nfft  beéiîiir|len- 
tbumbé  'ZtltenbutB  begl)albcn  fd;nblof  Ijnltcn. 

2Boë  bie  bié  dato  tucïilrtnbige  ë)tent=3Jej]cn  bettiffi:/  fo  I)<j5 
tcn  mit  ung  «flccfeité  fo  niol  roegen  berfelben/  aie  auA)  bet 
îluibté'SSefîen  bnbm  ucrglid^eu/  bnf  bte  ©teuc^ginnebmet/mie 
Midit  mcnigct  bie  «Seambten/  bec  «né  benen  bceç  ©ebtûbetn  ju* 
tominenben/  unb  oben  im  anbetn  ^unct  bennmtct  "îteintec  luib 
ûecfet  ibte  jXed;nungen  «or  bec  £tber=Êinnûbme  unb  ^ammet 
JU  Tiltenbim/  unb  mai  Êtepenbetg  belanget/  ju  ©otbn/  bié 
refpedivè  ben  'Kbenb  ^Bûlburgié/  in  ■JCmbfégcfnrren  unb  ©teuecn 
bcn  •^tbenb  wot  Trinitatis  juftificiten/  wib  waê  (îe  vot  |îd)  obet 
Sbïo  SQotfn^ren/  beten  gcben  (te  VBotben/  fd}ulbig  »etbtciben/ 
ba|in  rtbjlflttcn.  ©eggleidien  oud)  maé  in  bie  "Kltenbutgifdje 
ôbec'éinnabmc  ju  ©djulben  unb  extraordinariis  beç  benen 
Untetfl)rtnen  Ixifften  /  n<id)  sorge^cnbet  Examination  ,  <iud) 
biKidjmâffîgeii  Modération  ,  gktdjet  ©e|lalt  jU  gebrtd)tet 
£)beE»(£iniinl)ine/n(id)  SKoglid^feit/dbgctcngen  tperben  fctt. 

%n  benen  itbtigcn  fonjl  jut  Sammet  gejogenen  ©teut-unb 
3Cinbfé'9Cct!cn  /  foff  une  benen  bm)  ©ebriîbecn  /  in  benen  une 
^ufommenben  Qtemtecn  unb  ôectetn  /  bet  riette  'îl^eil  gebiîjjrcn/ 
womit  mil  une  alfo  obgebad)tet  nKiflên  «ergniîoen/  unb  binge^ 
gen  an  ffeif|!ger  Examination  «ud)  môgligfîet  gtbebung  nid^té 
«cminben  loflèn/  fonbetn  unfeté  Sjettn  2)ettcni  gn.  unb  beto 
brttju 58efeld!ten/  butdiunfete SSenmbtc unb  SBebientc/.gebi5l)ts 
M)  unb  getrculid)  an  bic  Sjonb  getijcn  IflfTen  roolfcn.. 

3u«i  ©ed;flen/  n)egcn  bet  Mobifien  unb  Inventariêii/c^ fcçe 
m  pretiofis,  ©efdjuieiben/  s8aflDfdMfft/@ilbenn)etct7©efd>iîé/ 
Munitiop  ,  iXitllung/^Ieibung/  ©eninnb/  'îd^eten/  S^aaê» 
imb  3ictt<it!)  =  ©tiîcfen/  ©ettmbe/  2)ielje/  qjfetbe/  unb  aUeé 
anbetn  I  roic  ti  97<imcn  Ijdt/  bcfgleidîcn  nud)  (m(]en(îebenbet 
©d'ulben  unb  iJotberungen  /  five  aûionibus  realibus  &  perfo- 
nalibus,  bleibt  eè  bel)  bem/  xoaS  im  eciîen  q>unctiiig  gemcin 
jiefeêt/  jebod)  sufotbetfl  mit  biefen  '2tu9na!)me/  bng  mg  ben 
bteçen  ©cbtiîbctn  aUe  Mobilia  unb  Inventaria ,  in  benen  une 
entmcbcc  (luë  benen  "JHtenbutgifdjcn  obet  ©otbnifdien  knben 
jutoramenbcn^cmtciii/  wicfcld;*  bit  «mtë» inventoria,  unb 


bic  Kcd)nHn8é!@*li'(fe  (,bie  ûuf  ben  Qtbenb  Bôt '2Brtlb«rgi6  / 
ned;ft  yenDtd)en/  ju  mad)en/  unb  bnmitûud)  bicbeucigeSBottc 
bcj;  ben  Ttcuitctn  ju  Ifljfcn  /  bietturd)  Bctglid;cn  reitb  )  mit  (îd) 
bnngen/  iufotbctifl  mit  ben  %mtccn  folgen/  glcid-iuolbnénuf* 
gefdjiîttete  ©etteçb  /  unb  Botbanbcne  2Bcin=2)orrfibt  nidit  mit» 
gciucinet;  ©obnn'u  unb  fernct  uetnjiîligcn  26ic  Sperêog  gtn|ï 
bictiSbet  3bcet  kb.  ib  ib.  bcn  Biccten  îbeil  nttcg  flufgeftbtîttctcn 
©ctcrtibefi  m  -îtltenburgifdxn  unb  Êobutgifdjen  flUdji-jcnnebet» 
gifdjen  £)ttcn/  nlfo  wann  bet  Calculas  unb  ©tur^  ncid)  bec 
luftificanon  bet  i!<ed;nungen  (bic  roic  3btenib.  ibkib.  (tctreus 
lid)  cotftmuniciïcn/beio  b«benbc  befugte  grinnetung  gcrn  l'ct» 
neîjmeii/  <uid)  ntid;  beto  SBeliebung  jcinflnben  juin  ©tutê/glcid) 
une  in  benen  3bnen  iibetlnffencn  'aemtctn  nud)  fteç  jlcbct  /  ad- 
mittitenwûtfen)  fcmc  3îid)tigfcit  i)ati  woUen  tcit/  obet  (lud) 
immittcljl  in  '2tbfd)lflg  bes  ycrimibtlidH'n  Quanti,  fo  tuelnlébec 
uietbte  'i.l)tH  beè  2)otcabt£(  bettâgt/  3l)teii  ib.  ib.  ib.  jufoià 
betijî  in  benen  3b"£n  îufommenben  ôtten  /  iSbecwcifen  unb  irt« 
ncn  IflfTjn  ;  wùsbt  aba  I  mie  roegen  bcé  nnfel)nlid;en  2)otrflI)té 
jU  W^ait  su  etmeffen/ein  mcbreté  in  betofelben  ûtten/nlé  juin 
»ietbtcn  "î^eil  ctfotbcct  mitb/  ftd;  fînbcn /bné  foK  uns  S'JctéoB 
Êtnilcn  l'otbebfllten  blciben. 

Sjicriîbet  foQe  nud)  31)ce  ib.ib.ib.  ben  mctbtcn'îl)ctl  ait  »or» 
Ijftnbenen  pretiofis  obet  ^ubelcn  /  incluCvè  ©diaê=©clb  /  bef s 
flleidjen  mi  @ilbergcfd)ir2  tmb  3«8fJ«"8/  nad)  QCupmcifimg  bet 
Inventaricn/miclîd)foId;cbiô  (luf  crmebnten  JXed)nungé=©diuf 
/înben  mùffen  /  cmpfnljcn/  jebod)  «Ucë  bcrmntTen/  bn^  fie  nid)£ 
ndetneuon  ntlcr  lîbriger  gn^trtuf  unb  rtutf<nf}cl)cnben  ©djulbctt 
unb  JKeflen  «ibjieljcn/  fonbetn  niid)  fiit  «lien  bingcn  mit  uné/gc» 
gen  bcr  S3od;gebotnen  '(JiîrfJin/ltnfctet  frcunblid)cn  iieben  CiJîiil)» 
men/ÎÇtflUen^obtinncniSRngbfllcnen/  gebornen  unb  «crmabltert 
^et$ogtn  ju  fefld)fcn  ib.  "ÎCnfiJtud)  unb  prastenliones ,  ju  ^e\)i 
belxtltung  rcd)tlid)ct  SBcfugnug/unb'Jtbroenbimg  mifcrigcn  praè^ 
judices  umttcttcn  unb  Affifteniz  Icijïen  /  aucl;  biè  Ttaftacen  une 
bctfelben/neben|î  uné/nnttcttcn  unb  flbijflnbeln. 

3um  @icbcnben/®ien)eil  (îd)  aud)/  ncbenfl  bencrt  ©t cut;nn& 
i(inbfd)nfft;@d;ulben/  nodj  eine  jimlid;e  tmb  nnm!)iiffte©umin 
Sammer-gdndben/  tiicttlanbigc  ®icner»i8efûlbung  /  nud;  un» 
»)etglicd;encr  Çorbctungcn/  unb  bie  ^upjînttung  mebt  f)od)crs 
Wfbnter  3^iîr|1iu/  ftnben/  wie  nid)t  tt)cnigcr  btCJtiiftiditungbc^ 
Siîtfil.  SSCiitôbniifTcé  be»otf!ebet/  bepl)nlben  mit  Sjerêog  ëtnfï 
bemogenmetbcnténncn/  ouf  cinen  proponionirten  SBeçttngju 
bcl)rttrcn/  bcwornbunS  nud)  bic  ia|l  bcr  jmeçetlei)  Refidentic» 
Kegictungé'imb  anbetn  Collégien,  tmb  jumal  bet  25e(îung«B 
Untcrbnltobltgets  ©0  bnbcn  rcir  bcnnod)/auf  bcfd'cbcne  flctffigt 
Untetl)(inblung/imé  enblid)  refolvirct/  Unfetcr  bîci)^ctrcn2)«(» 
tctn  ib.ib.ib.  fold)cn  SSeçtragé  g<inê  tmb  gat  su  bencbmen /ba* 
mit  fîc  be|îomcI)t  in  Ttnmetcfung  ^l)ietinn  <ingefi11)tter/  unb  «tn* 
bctet  3bncn  beçmobncnbet  unb  etôffneter  miditigcn  Motiven  jtt 
biefcn  Serglcid;  mit  guter  2)crgm5gung  fdnciten/  unbunébcrt 
2)orjug/  ben  mil  babeç/  nnd)  @5ttlid)cr  ©d)icfnng/  unb  auf 
gctroffcne  Transaâion  ctlnnget  /  ^unfcrct  gciDiffen  Bn^^tfidjt 
nnd)  /  befîo  liebet  «nb  frcunblid;er  gônncn  /  unb  »on  aller  perae- 
quation,  Tlngefattcn/  ©teurcn/  ie^nfdjofften  /  3agtcn/  mb 
bcrglcid)cn  gan^  unb  gar  ab jlebcn  môd)ten/  mcidjcé  bann  mit 
bie  biet)  ©ebtiSbcrc  auê  nufrid)tigcn  molmcincnbem  ©emiîfttc 
motfen  conteftirct  /  unb  I)ingcgen  gefd)cl)encé  grbictcn  /  bec 
©â)ulben  ubetnc!)munâ/  jti  fonbctbaren  S)ancf  /  angcnomtncn 
l)abcn. 

@leid)mDl  mirb  ^ieinit  ba^  jcnfgc/  waé  megcn  etnct  crgicbi» 
gcn  ItberlnfTung  an  3ngten/mit  Jjcrêog  gtnfl/  unb  mit  ^etÇog 
3oI)ann@cotg  »ot  une  mtb  Unfetc  ftcunbl.  gdiebtc  S^erznSSru» 
berin  einet  gïcbcn'punâation  ju  'Jticbenfîein  am  9.  big  un3 
crflntet/  tmb  maë  babci)  ferncr  bcbingct  >t)orben/  !)icrmit  nid)t 
anfgcfd^oben/  fonbern  mit  moffcn  baffelbc  atterfeité  nad)  SDîôg- 
Iid;fcit  unb  bergejialt  befôtbetn/ba^  folcbcé  innctl)alb  COîonafâs 
frijî  jum  tid)tigcn  ©tanb  f ommc, 

3um  7fd)ten/  Ubet  bicfcé  alieé  foffen  aud)  mit  biefer  Scr» 
gleidjmtg  atle  unb  jcbc  Praetenfiones,  bic  bet  ^lîtfll. 'JCItenburs 
gifd;c  î;beil/  jumal  megen  bet  alten  '$.l)eilungen/  unb  bnljcr  g«= 
fud)tct  peraequation ,  aud)  lâbcr  bicÇ  mit  ^ergog  gtnfî  an  Un» 
fetet  ^citcn,  Seftern  ib.  ib.  ib.  megen  bcr  fdjon  abgegangencn 
ober  fetnet  abgebenbcn  innb  ^unb  ^tancf=@tcutcn/bet  0f<inbî 
'Jtcmtet  9)îijl)lbetg  unb  îcnbotff /  ba  biefeé  leÇtc  nud)  eingclc|l 
ractbni  folte/  gel)(ibt  obet  baben  mégen/  auffgebobcn  feçn/tmb 
une  benen  bzcçcn  ©ebtilbetn  bcf megen  mebct  jet jo  nod;  fitnff» 
tig  idïtmaé  sugemutl^et  merben.  28né  aber  gejîanbige  unb  li- 
quidirlid)c  ^ammer^^Mbcrungcn  fepnb/  bic  merben  biermic  nid)t 
gcmeinet/  fonbern  in  bem  ©tnnbe  /  mie  eé  bit  Inftrumen- 
ta  debiti ,  obcc  Éid)tige  SBeted^nungcn  auémeifcn  metbcn/  ge» 
laffcn. 

Unb  motfen  5Btt  Sjertjog  gtnjî  I)i«ne*fl  Unfecet  ^etccn 
SSettctn  ib.ib.ib. nad)  TOjIctben  bet  ©tird^lenditigfîenjjtitfïin/ 
Unfctet  fEeunblid)en  iieben  a)'îul)mcn/  ©d-magerin  unb  @(vat' 
tecin/  ^Çtfluen  ®ototl)ecn/  gebotnet  tmb  vctmittibtct  ijctt^ogin 
JU  @fld)fen  ib.  mcgen  beé  3bnen  obligenben  TCntljeilg  an  beto 
SJiîiIll.  3îuctfaaéï©clbcin/'ol)ne  "Mnfptud;  laffen/mb  |ïc  beflèn 
entbeben. 

SumiRcunbtcn/  ©Icidîroie  nun  bicfet  gantée  mid)tigc  Scr» 
glcid)  nidit  anbcté/alë  «uf  bcfînnbige  ©tifftiing  imaufboriidict 
[ÇteunbfdîflflFt  mib  uctttnnltd^et  giifainmcnfctsting  angcfcben  tmb 
ctbaiict  i(J;  "îClfo  ettlatcn  mit  im^  nUctfeité  bnbm /  bnlnrebec 
butd)  biefe  nod>  iiotige23ettbeilungcn  mit  obet  Unfcte  9înd)f  0111» 
men/  më  ttninen/  unb  an  fold;et  Deilfamct  2)etbinbun3 1)in* 

betn 


Annô 
1671, 


DU    DROIT 

AnMO  ^^^^  lufTe»  wffeti/  fonbecn  v(tfpitâ)in  cielmcljr  g^ilrfîltd)  iinb 
<iufDid;tig/  mit  unjcctijejlten  Confiliis,  aUm  2Htbtisen  uorju= 
1 072.  baum/  cnt(îel)eiibe  ?Slif\)cU\Qieitm  unb  @ebced)en  nbec  fteunb- 
lid)/  £I)riflIîd)  unb  btaid;iiinf|ïg  Ijinjulcoen/  feingcflen  bte  èl)te 
©oftcé/  btté  'JCufiicbineii  unfctec  mal)ien  gtjrifîlidjeii  Sîdigion 
in  Sitd)m  unb  ©djulen/  fo  ml  bie  liebe  Juftitz  unb  gcbei;ltd;e 
3?egi«u"3  Unfcrei:  uon  ©Ott  <inwtti:nuten  £anb  unb  éeute  eç^ 
ftcig  unb  einfîimmfg  ju  befôrbccn  unb  ju  ^nnbfjdben/  niie  bnnn 
2Bir  Siet^oQ  ^oljnnn  (Ecnfl/  golsonn  ©eorg  Unb  SBetn&ntb 
©fbcubctc/  bep  uccmercfter  ^f^rct  jjcc^og  gtn|îené  @n.  big» 
tiiDé  bepcgitd)  yDtge(?a(ten  ©orgfdlt/  uns  Ijiamtt  witlig  bars 
JU  atlatm/  auA)  îrcgen  bntju  ecftjcicfltdjct  Wlittû  unb  SBe» 
se  mit  3^c.  @nrt5.  une  firbetfam  yecncèmen  unb  wceinigen 
ïceflen. 

3nfonb<rI)eif  abnfûtt  btè  g;!)n|Hid)e£rtKd;tëintiê= Informa- 
tion in  ^irdjen  unb  ©c^ulcn/  in  bem  »on  (g.  @n.  une  dber» 
ïrtfTnibm  Zmt  ijreçenberg  in  bif  Ijerigen  ©tanbe  unt)ernnberlid; 
gclrtflën  /  unb  nebenfî  bn  gjjtifîlidjen  Disciplin  in  Obfervami 
M)iîrceiid)cr  £»brtd;e  âeljnitcn  trerben  ;  Smgegen  2Bit  ^etêog 
grnfï  bcrt  ^fan^mn  unb  @d;ulbiencïn  fclfcî'îct  ûrten  /  bi«  «on 
nm  milbiglid;  g£|]ijftete  3i'l<i3«n  Poc  une  unb  Unfere  £f}(id;f omî 
inen  bcfJnnbiglid)  retdxn  laffen  moUm/  ©nd;/  ba'0  fieeueroeber 
fur  tid;/DbÊr  auf  aSegel^wn/  bep  'Jlbljohing  betfelben  (îd;  in  $iec- 
fon  cinjletten/  mif  gîad)fcfl3en  wcgen  iljteé  SOetIjflItené/  giitm 
S3cnd;t  geben/  unb  ftd;  iljrer  ®)ntllid;en '$>flid)t  urtb  ©croilTêné 
obengeraelbten  "Xnjïalten  nad^juleben/  etinncrn  laffen/  reeld^ë 
ftann  une  ben  bzeç  ©ebtiïbecn  gat  nid)t  jureiber  feçn  folle/  fon» 
bcm  woUm  uidmeljï  gebadjte  $>etfonen  unb  3bre  Succeflbres 
barju  anljalcen/  unb  Sbncn  ju  foldxc  Sîerttdjtung  Unfeïeâobe 
ûbngtdtlidje  Affiftentz  roibcrfaljttn  laffen. 

3um  3e!)enben  unb  leéten/  wirb  aud;  aUeê  baé  jcnigc/  t»aé 
«ad)  bem  î:obeéfa(r  unferé  jungen  2îettcrn/  mit  grgteiffung 
Ut  Pofleffion  «ocgcnommen/  obet»on  ben  SSebienten  unb  Un- 
(crt!)anen  einem  obec  anbenn  "îljcil  nmetuné/bem'Jtnfebennad)/ 
iu  S3efd)n)ctun.a  obcï  jum  Sottljeil  torgangen/  obet  babin  ni 
îjemcn  fei;n^mod)fe/  mtbme/  fo  wol  untec  une/  aW  gegeu 
bicfelbe  in  gan^Itdje  Setgeflenbeit  geflettet/  unb  fott  bcffen  tein 
îDienec  nod)  Unfercl)an  in  einige  wege  niitUngndben  êntgclten 

Sie  bep  fofcfjetgcgteijfungunban^efleate  bi^^eto  uenicfad)te 
Sojlen  iretben  aud)  oI)ne  miebec  grfîattnng/fo  wû\  htt)hok/alâ 
in  ben  "Jfemtetn  Ijin  unb  wicbec  paffirt ,  unb  in  bie  SSogenfabtt 
SMjft  bicfeé  gerootffen  ;  aud)  fott/  mie  mcljr  ber%t  /  bie  per- 
ception bet  îtemter  Sluêungen/  fo  »icl  unïi  b:e\)  ©ebtiîbcre  be= 
langet/  mil  bem  Zag  '2Balburgié  nngeljen/  unb  beg  Tibenbê 
»otl&ero  bie  Sîe#urtgen  gefd^loffen  roerben/  wteoben  imf:Snff= 
ten  spuncten  paciscirt  unb  »etglid)en  roorben. 

Unb  mit  aUetfeité  »etfî)ted)en  unb  gcloben/  Srafft  biefeé/be» 
Unfêtn  MtH\.  ma\)ten  2Borten/  Ztcu  unb  ©lauben/  fCitum 
unb  Unr«e  ^m^i-  9iad;fomm«n/  baf  mit  biefem  aDem  mtii^ 
M)/  aufcid)tig/  jieiff  unb-tieflna^lcben/  unb  batroibenn  fci» 
nerlei)  2Bege  i^anbelu  nod)  ge|ïatten  wotten/  bnf  barroibeï  ;c=. 
manb  Unfettajegen  Ijanblen  foUe.  SSegeben  une  affer  unb  jebet 
Exceptionen ,  bie  auS  @et|i;  =  obet  2BelfIid)en  3{ed;fen  biefen  2)etî 
trag  juntibec  ctfonnen  irevben  îbnmi/  bcfonbctg  abcr/  njaé  ex 
capite  lœfionis,  Erroris  Calculi  unb  bergleidjen  angesogen  lu 
werben  pfleget/rtié  beffcn  ntfen  roegen  wiï  une  nid;t  ju  befdirce» 
ren/  fonbern aué reblid;en imb  bnî>flrern  Urfadjen/  nndneiffer 
enregung  attet  Umflânbe/  mié  bebad;tlid)/t»iffentlid;  unb  un= 
«(iebecrufilid)  «erglidien  I)aben. 

SBieberbolen  gegencinanbei:  obangejeigfe  ^tcimbfd^afft/  25cts 
terlidje  gratulationcs ,  tiwb  wûiitn  mn  bie  bitx)  ©ebrubete  and) 
Srafft  biefeë  beï  SîBm.  «açferl.  aud)  ju  ^ungacn  tnib  «BolKim 
:8onigl.  ïBîflç.  unfetn  aactgnnbigfien  Snpfer/Sônig  unb  fôcrui; 
réie  aud)  benen  {)ol)en  ©tiflftetn/  l'on  ïceldxn  ein  unb  anber 
particular-(5(ucf  ju  iel)en  tùl)m/  unfetn'2tb|]anb  »on  bem  iéU 
gen  Jucjïï,  ■2C(tenbHrgifd)en  Succeffion  unb  iebenëfaH  Ijietmi't  / 
falvo  Jure  fimultaneae  Inveftiturx  aut  Succeffionis,  gegen  bes 
biiigte  Ulietlafllmg  btt  benannteri  £)erter  attetunfettbânîafi  unb 
«icmenbii;  mafiRn  cïoffnet/  jugleid)  abec  unb  irtgefamt  roi?  aOer^ 
feit0  bie  Saçfetl.  Sonigl.  unb  anbetc  icl)en!)ênlid;e  refpeaivè 
Connrmationes  unb  Confens  decentiffimo  modo  (dber  baél 
jpaé  nod)  in  befonbern  fd)ïi|ftlid)en  Ttnfudjungen  ju  gefiieben 
miâ))  referviret  I)rtben.  Meê  tveulid)  unb  fonber  ©efe^rbe 

3u  Ucfunb  bnben  mit  biefen  Recefs  unb  Sergleid)  eigenban^ 
îng  uutetfdjticben/  unb  mit  Unfecn  g^ûrfJl.  3n|îegcln  bebïurfcn 
laflen.   ©o  gcfd;el)en  ben  r6.  May,  Anno  1671.  ■ 


LXXXVi. 

,*4.  Juin.  P''^^''^  Defénjtvum  inm  Sacrant  Cafariam  Ma- 
'*  jefiatem  LEOPOLDUMy  EleUorem  Branden- 

burgicum  Fridëricum  Wilhelmum, 
in  Renovatmem  £5?  Confirmationem  Fœderss  De- 
fenfivi  inter  eosdem  die  p.  Februarii  i6f8.  con- 
cluft  £s?  10.  Mail  1666.  ai  altos  decem  annos , 
poft  elapfum  primum  Decennîum  confirmati  5?  ex- 
tenfi  ;  atque  ad  Pacem  Wefiphalkam  illafam  fer- 
,  vandam,  ad  Decsnnium  de  novo  initttm.    Bero- 


DES     GENS.  ioi 

Uni  die  M-  Junii  i6jx.     Cum   R  a  t  i  h  a  b  r-  AknÔ 
TioNE  C^farea  Fienna  data.  15.  Julii  1672.       z-    x 
[Tiré    de    k    Regiftrature    d'Efet    de     la  ï°7«. 
Chanceleric  de  la  Cour  de  Sa  Majelté  Impé- 
riale. ]  ^ 

In  Nomme  Pairis,  Filîi  ,  ^  Spirittis  SafiHi  Unlus 
vert  Det,,  Amen. 

POftquam  inter  Serenilïïmum  Potentiffimum  &  In- 
viâiflimum  Prindpem  ac  Domirium ,   Dominum 
Lieopoldum  Divina  favente  Glementia ,  Eleaum  Ro- 
manorum  Imperatorem  »  femper  Auguftum,  nec  non 
Hungariœ  &  Bohemis  Regem  &c.  &c.  &c.  ex  uiia;  & 
bereniffimum^ Prindpem    ac    Dominum  ,   Dominurrt 
i;ridericum  Wilhelmum  Marchionem  Brandenburgen- 
lerti,  Sacn  Romam"  Imperii  Archi-Camerarium  &  Frin- 
cipem  Eleétorem  &c.  &c.  &<;.  ex  altéra  parte:  Pro  de- 
teniione  Regnorum,  Ducatuum,  Terrarumque  fuarum 
diverfis  temporibus,  uti  infra  exprimitur ,  Fœdera  fan- 
citafuerunt,  &  vero  cum  Sacrs  Csfarese  Majeftati . 
tum  fas  Serenitati  Ekaorali,  confultum  neceffarium- 
que  vifum,  ut  eadem  Pada  non  folum  renoventur,  fed 
&  pnefenti  rerum  ftatui,  ad  eo  melius  ab  Imperio,  dic- 
tis  Kegnis,  Ducatibus  Terrisque  repellendas  hoflilita- 
tes  turbasque,tumadavertendaBdli  pericula  damnaque, 
conformentur.    Idcirco  utriusque  Partis  ad  hsc  confti- 
tuti  Plenipotentiarii,  certis  Mandatis  quK  infra  exhiben- 
tur  fnftruai;  Et  a  parte  quidem  Sacrse  Csefarese,  nec 
nottHungaris  &  Bohemia:  Régis  Majeftatis  Illuftriffi- 
mus  &  Excdlentilîimus  Dominas  Johannes  Liber  Baro 
de  Cioeffen,  fuœ  Sacrse  Ca:fareœ  Majeftatis  Conliliarius 
Impeni  Aulicus:  Ex  parte  vero  fus  Serenitatis  EleâD- 
rahs  Celfiffimus  Princeps  ac  Dominus,  Dominus  Jo- 
hannes Georgius ,  Princeps  Aniialtinus^  Cornes  Asca- 
hîs,  Dominus  in  Berenburg  &  Serbft ,  Eieétoratus 
Brandenburgenfis  Locum  tenens,  &  Generalis  Campi 
Marefchallus,diaorumPrincipalium  nomine  in  fequen- 
tem  Paélionem  conVenerunt. 

I.  Maneat  conftads  &  inviolabilis  inter  utrahique 
Partem  Amicitis  nexus  ;  alter  alterius  commoda  pro- 
movere  fiudebit,  damnaque  mutuo  avertere,  &  reci- 
ptocœ  utilitati  &  fecuritati  fed.ulo  confulere. 

II.  Specialiter  denuo  confirmatur  &  renovatur  Fœ- 
dus  Defenfivum  inter  fuam  Majeftaterti  Csefaream  & 
SereniffimumjEIeaorem  Brandeburgicum,quoad  Sta'us 
&  Provincia?  utriusque  Partis  9,  Februarii  165-8.  con- 
clufum  &  10.  Maii  1666,  ad  alios  decem  annos  poft 
elapfum  primum  decennium  confirmatum  &  eitenfum 
nec  quid  in  ullo  Articulo,  Punûo  Vel  PunSiS  immuta' 
tum  cenfeatur,  niiî  in  iilis  fuper  quibus  hic  amplius  & 
latius  conventum  eft. 

I I I.  Scopus  hujus  moderiii  &  novi  Ftëderis  Defen- 
fivi  eft,  ut  Pax  Osnabrugenfis  &  Monafterienfis  ferve- 
turillœfa,  necperullum,  quicunque  ille  fit,  in  iînis- 
tram  interpretationem  propria  authoritate  trahatur  ut 
etiam  fub  nullo  prxtextt»  contra  Imperatorem  &  Impe- 
riùm,  Pacemque  ejus  publicam,  &  contra  Juramen- 
tum,  quo  quisque  Imperatori  &  Imperio  obftriâus  eft 
Ftedera  fiant,  vd  fi  fafta  forent,  ut  ea  tollantur  & 
caflà  habeantur ,  nëc  ab  uHo  Compaciscentium  didlae 
Pacis  Weftphalicae  ^  vel  diftarum  Pacificationum  Con- 
fortibus,  vd  a  quocunque  alio^  ambobus  Paciscenti- 
bus  aut  Statibus  Imperii,  qui  didam  Pacem  Weftpha- 
licam  obfervant ,  vel  direde  vd  indireâc  quicouain 
hoftilitatis  ,inimicitiœ ,  moleftiœ  aut  impedimenti  quoad 
Perfonas,  Statum,  Bona,  vel  fecuritatem,  per'fe  vd 
alios  inferatur,  fed  fi  quid  contra  fadum  fuit  vel  fue- 
rit,  nec  amicabilis  dehortatio  locum  invenerit  armis 
mutuis  Pacis  Turbatores  &  Violatores  ad  debitam  fatis- 
fàélionem  compellantur. 

IV.  Permittitur  omnibus  PacifiCationis  ConfOftîbus 
huic  Fœderi  Défenfivo  œquis  conditionibus  &  cum 
confenfu  utriusque  Partis  debito  tempore  accedere  fîc- 
uti  etiam  in  arbitrio  Corona:  Hispaniœ  ftabit .  eidem 
accedere. 

V.  Cum  totius  Imperii  Romani  interfuerit ,  tam 
Pacem  Olivenfem  &  Clivenfem,  quam  PyrenSam  & 
Aquîsgranenfem  pro  confervando  Belgio  Hispanicô 
concludi ,  exinde  operam  dabunt  ambo  Pa'ciscentes  ^ 
feque  mutuo  obligant,  ut  hs  omnes  maneant  illaefs 
vd  fi  his  contraventum  fuerit,  cîe  reftabiliantur,  prsBfti- 
ta  tamen  ab  Aggreflbre  vel  violatore  congrua  fatîs- 
fadione. 

VI.  Pariter  cumTransaélio  inter  Sereniflîmum  Elec- 
torem  Colonienfem  ac  Civitatem  Colonienfem  con- 

Gc  3  elufa. 


C  O  R  P  s     D  I  P  L  O  M  A  T  I  Q.U  E 


  wwn    clufa  &  a  Sua  Majeftate  Cxfarea  ratificata  Jure  merito 

^  fit  obfervanda,  utraque  Pars  èx  jam  didis  Transigenti- 

1672     bas  conjunaim  remédia  competeiuia  expeftet.  _ 

■  '      VII.  Sociabuiu  ifl  cafum  heceffitatis  ambo  Pacis- 

centes  fua  Gonfilia  &  Arrila  neceffaria,  ut  omnein  ia- 

Tafionem,  violationem  ,  aut  Turbationem  retundant, 

nec  delîllent,  usque  dum  débite  fatisfaaum  faerit. 

V  II  K  T«ueat  proinde  pro  coiifervaBda  tranquillita- 
te  publica  paratum  utraquè  Pars  Exercitum,  tatn  Pe- 
deftrem,  quam  Equeftrem ,  parem  huic  fuscepto  nego- 
tio  cum  omni  neceffario  Tormentorumapparatu. 

IX  Et  Cum  Sua  Majeftas  cutïi  aliquibus  EleSoriëus 
&  Statibtfs  Imperii  Provilionale  I-oèdus  Defenfîvum 
concluferit,  dabit  operam  Imperator  atque  allaborâbit , 
<îuahtum  in  fe  éll  ,  ut  didi  EleSores  &  Status  huic 
tnoderno  Ftiederi  accédant.  ,       ^     ^    ^       .        ._.    . 

X.  Neutra  Pars  ex  ambobus  Confœderatis  pollit  fa- 
fcere'aliquid  mûmetitofi,  Vel  TransaSionem  Pacis  aut 
Induciarum  inire,  nifî  cônjunaim  cum  akera,  &  ex 
îpfîu's  coilfenfu. 

XI-  Durabît  'hbt  Fœdus  minimum  per  Decennium 
a  die  hodier'na,quo  elapfo,  aut  etiarA  ànte,  ambs  Par- 
tes PaciscÊnfés  de  ptorogatione  huju5  Fœdetis  ulceriore 
iuxta  rerum  exigëntiam  convenierit. 

Conclofa  fuerunt  hxc  omnia  incer  prsmemoratos 
SacrS  CSEfareae  Regisque  Majeftatis,  &  Sereriitatis  fuie 
Eledoralis  Plenipotentiarios  vigore  plens  facultatis  ac 
Mandatorum  a  fuis  Principalibus  Ipfis  conceflbrum  & 
reciproce  commutatorum ,  quorum  ténor  infra  fequitur, 
fub  Ratihabitiotie  fuse  Cafare»  Regiœque  iVlajenatis  & 
Serenitatis  fuie  Eleftoralis,  quas  utriusqut  Partis  Plé- 
nipotentiarii  intra  fpâtium  quinque  Hebdomadarùm  a 
data  hujus  compatandarum  extradt-ndas  &  commutan- 
das  promittunt.  In  quorum  fidem  p^ae^ens  hoc  Inftru- 
mentum  a  prsenominatis  Domitiis  Plenipotentiariis  fub- 
figtiatum  ac  Sigillis  munitUm  efï.  Aôum  Berolini 
die  i^.  junii  Anno  Domini  millefimo  fexcentefimo 
feptuagefimo  fecufldo. 

JoANNES  Baro  Be  GoESSENj 

joHANNES  GeorgiuS    Prlnteps    Anhal- 

TINUS.  {L.S.) 


^rticuli  Secretî. 


ï 


(jonfilii 


iRimo  ante  omnïa  mùtuîs  Confîliis  &  Auxîliîs 
j  Colonî»  provideatur.  Cœfarea  Majeftas  teneat 
intra  proximum  Bimeftre  a  die  hodierna  &  congreget 
duodecim  millia  tam  Equitum  quam  Peditum,  armis 
&  omni  apparatu  militari  &  re  Tormentaria  ,  talibus 
Copiis  convenienter  inAruéla-  Elever  item  paratum 
habeac  Exercitum  nempe  duodecim  millia  latn  Equitum 
quam  Peditum  omni  fimili  apparatu  neceffario  propor- 
tionaliter  inftrudta.  ^ 

II.  Nihil  quod  fummam  rei  contingit,  nifî  commu- 
ni  confenlb  fuscipi'atUri 

I I I.  Circà.  Religionetn  &  Status  Eéclefiafticos  Im- 
perii exafle  obferventur  (ingula,quaE  in  Pace  Wellphali- 
ca  coitipreheiifa  funt,  &  omnia  quoad  diâurn  Pundum 
ReligioniS  in  liioderno  ftatu  relînqaastur,  ita  ut  nulla 
Archîepiscopattium  vel  Episcopatuum  ,  Abbatiarumj 
Prîepolîturarum,  Comrtiehdarum  &  aliorum  quorum 
cunque  Bonorum  &  Beneficîorum  Ecclefiafticorum 
fiât:  vel  imminutio ,  vel  in  partes  discerptio  ,  multo 
minus  urtiverfàlis  alienatio  :  fed  Romanp  Irnperio  & 
Fidei  Catholicœ  conferventur,  tiec  Jura  Èleélionis  Ca- 
pitulis  competentia  quocunque  modo  turbentur. 

\V,  Miineat  etiam  Civitati  Breroenfi,  ejusqueTer- 
ritotio  &  Subditis  prœfens  fuus  ftatus,  Libertas,  Jura 
&  Privilégia  fine  impetitione  tam  in  Ecclefiafticis  quam 
Politicis. 

V.  Quandoquidem  etiaffi  in  Imperii  Conflitutionibus 
proBclare  fit  ordinatum ,  quid  exteris  in  Imperîo,  circa 
coaSionem  Militum,  Transitum  &  Hospitationes  eo- 
rundem  liceat ,  vel  minus;  Non  permittent  ambo  Pa' 
ciscentes,  ut  quid  in  his  &  fimilibus,  in  Imperatorîs 
aut  Imperii  prasjudicium,  aut  contra  Pacem  publicam 
fiât,  aut  Suae  Csfarese  Majefl-atis  fummis  Juiribus  Re- 
galibus,  Dignitati  &  auihoritati  ullum  prœjudicium  in- 
feratur. 

V I.  Et  cum  Inftrumento  Pacis  Weflphalicîe  &  Im- 
perii Leiîibns  rcliquis  cautum  fît,  quatenus  Imperatori, 
vcl  fîngulis  Statuum  Bellum  in  alterius  Status ,  vel  ex- 


terorum  offenfîonem  décernera  aut  fuîcipere  liceal,  Av,^™ 
vel  non  liceat  :  Curent  omni  modo  debito  ambas  Par-  -«iNNC» 
tes ,  ne  quid  contra  hoc  ab  uUo  Imperii  Statu  fiât  auc  j  ^y  ^ 
attentetur. 

Vil.  Quas  in  quirtto  Ar'tîciïlo  Fœdérîs  Pablici  de 
manutenenda  Pace  Pyrsnea  &  Aquisgranenfi  dida  & 
conventa  furtt ,  hanc  interp'retationem  et  parte  Sere- 
niffimi  Eledoris  habeânt ,  ut  fi  oport^etit  armis  diftaih 
Pacem  tueri,  intra  Quadrimeftre' proximum  hoc  faciat 
una  cum  Imperatore  pro  Viribus,  éonfifus,  quod  in  re- 
compeufationem  hujus  Guaraiitias ,  fi  per  arma  intra 
dictum  tempus  faéla  fueri't ,  Rex  Catholicus  Eleâori 
congruum  fubfidium  fit  praeftiturus ,  prout  etiam  Sua 
Majeftas  Casfarea,  fi  opus  fuerit,  apud  diâum  Regem 
Catholicum  fua  oiEcia  interponet.  Elaplo  autem  hoc 
Quadrimeftri ,  fi  deinde  memoratam  Pacem ,  armis  ma- 
nutenere  neceffitas  exigeret,  teneatur  quidem  àd  hoc 
didus  EleSor;  fed  non  aliter,  nifi  praeVio  &  conclufo 
Tradatu  inter  Regem  Catholicum  &  Eleâorem  de 
modo  &  rationibus  confervandiE  diélae  Pacis. 

VIII.  Curet  Eleâor,  ut  Sereniflimus  Rex  Daniae, 
Domus  Brunsvicenfis,  Haffo-Caffellana,  aliique  huic 
Fœderi  proxime  accédant. 

I X.  Conclufa  fuerunt  hsec  omnia  ïnter  pf sèmemofa- 
tïB  SaCrsE  Caefarése  Regiaeque  Majeftatis,  &  Serenitatis 
fiias  EleSoralis,  Plenipotentiarios,  vigore  plenae  facul- 
tatis ac  Mandatorum  a  fuis  Principalibus  ipfi  conceffo- 
rum  &  reciproce  commutatorum ,  fub  ratihabitione  Suaé 
Casfarese  Regiaeque  Majeftatis,  &  Serenitatis  fuaj  Elec- 
tpralis ,  quas  utriusque  Partis  Plenipotentiarii  intra  fpâ- 
tium quinqUe  Hebdomadum,  a  data  hujus  computan- 
darum,  extradendas  &  commutandas  promittunt.  la 
quorum  fidem  prsefens  hoc  Inftrumeninm  a  prà;nohii- 
natis  Dominis  Plenipotentiariis  fubfignatum  &  Sigillis 
munitum  ell.  Aélum  Berolini  die  Jf.  Junii  Ahnb  Do- 
mini millefimo  fexcentefimo  j  feptuagefimo  ifeciindo. 

Jôannes  Bari)  jîe  SoE^âEit: 
iL.S.) 

JoHANMES  GeorgiuS    Pri^ceps    ANHAt« 
TINUS.  (î.iS.) 


Ratificatio  Càfarea  Viemie  data  die  15* 
Juin  liSjt. 

NDï  Lèopoldos  ( TitHlus. )  Notum faclmus 
univerfis  ac  fîngulis ,  quorum  fcire  intereftj 
agnoscimusque  pro  nobis,  Haeredibus  ac  Succefforibus, 
noftris  ;  Quod  cùm  nobis  a  Sereniffimo  Friderico  Wil- 
helmo ,  Marchione  Brandenburgenfi  (77/»/.)  Sacri 
Rom.  Imperii  Archi-Cannerario,  Principe  Eledore,  & 
confanguineo  noftro  Chariffimo,  mediante  ejusdem  ad 
nos  bis  ablegato  Illuftrifllmo  Joanne  Georgio  Principe 
Anhaltino,  Comité  Ascanije ,  &  Domino  in  Bernburgi 
confanguineo  &  PHncipe  noftro  Chariflimo ,  Certum 
quoddam  Fœdus  pro  modernarum  rerum  exigentia  & 
circumftantiarum  qualitate  propofitum,  eoque  domuM 
reverfo  4  inter  noftrum  ibidem  refidentem  Miniftrum  & 
Ablegatum,  Generofum  Confiliarium  noftrum  Imperia-^ 
lem  Aulicum,Sacrique  Imperii  fideleth  dlleétum  Joan-. 
nem  Liberum  Baronem  de  Goëfferl,  &  mernorati  Sere- 
nifljmi  Principis  Eledlorîs  Brandenburgici  ad  hoc  depur*' 
tatum,fufficientî  utrih(îue Mandate inftruaoSj&  extra- 
ditis  mutuis  &  réciprocis  Plenipotentiis ,  utriusque  nos- 
trum  nomine,  die  13.  Junii  anno  1672.  ia  fequentem 
modum  initum  &  conclufum  fit: 

Sequitur  infertio  Pœderis.    Item  inferiiô  Plenî-^ 
nipotentiarum  utriusque  Partis. 

CUmque  fimul  etiam  convenerif ,  ut  ejusdem  initi  & 
conclufi  Fcederis  Ratihabitio  à  nobis  &  à  priediâi 
Sereniffimi  EleiSoris  Brandenburgenfis  dileâione  intra 
terminum  quinque  Hebdomadarùm,  à  die  fubfcriptio- 
nis  fequi  &  Utririque  commutaridebeat.  Nos  huic  Con- 
ventioçi  fatisfaciéntes,  idem  Fœdus  initum  &  conclu- 
fum, per  omnia  &  fingula  approbaverimus ,  confirma- 
verimus,  &  ràtihabuerimus,  veluti  hisce  pro  nobis, 
Haeredibus  ac  Succefforibus  noftris,  verbo  noftro  Cae- 
fareo  approbamus,  confirmamus  &  ratihabemus:  Pro- 
mittentes  infuper,  nos  omnia  ac  fingula  in  praefato  Fœ- 
dere  contenta,  quantum  quidem  nos  concernpnt,  Di- 
vinî  aspirante  gratiâ ,  bonâ  fide  pr«ftituros  &  adimple- 

turos , 


DU    DROIT     DES    GEN 


.AnNO  t'^'ios,  omnique  ratione  impedituros,  ne  a  noftris  vel 
aliis  ullo  modo  violeiuur.     In   cujus   rei  fidem  hasce 

S  672..  manu  noftra  fubfcriptas,  Sigilli  noftri  Cîefarei  appen- 
Jioné  muniri  juflîmus.  Dabantur  in  Civitate  noflra 
Viennx  die  i^,  raeniis  Julii,  anno  1672.  Kegnorum 
uoftrorum  &c. 


i-03 


iSJiiin. 

France 
Et  Tunis, 


LXXXVIL 

Traité  de  Paix  entre  L  o  u  ïs  XIV.  Roi  de  Pr an- 
ce,  [^  la  faille  y  k  Roiaume  de  Tunis, 
fait  à  la  Baye  de  la  Gouktte  le  28.  Juin  \6yz. 
far  le  Marquis  de  Martel  Lieutenant  General 
des  Armées  Navales  de  Sa  Majefié  au  Levant. 
FFreder.  Léonard.   Tom.V.J 

PREMIEREMENT  que  doresnaVant  à  compter  du 
jour  de  la  (ignature  des  prefens  Articles,  il  y  aura 
Ceflation  d'Armes  &  de  toute  hoftilité  tant  de  l'une 
que  de  l'autre  part.  Il  y  aura  une  bonne  intelligence, 
amitié  &  Paix  ferme,  &  (table  entre  les  Sujets  de  Sa 
MajeftéTres-Chrétienne  &  les  lUuftres  &  Magnifiques 
Seigneurs,  Pacha,  Divan,  Dey,  &  Beys,  &  Peuples 
dudit  Royaume,  &  qu'en  contemplation  de  cette  Paix, 
leurs  Vaiflèaux,  Galleres  ,  Barques  ,  &  autres  Bâti- 
mens  navigueront  en  toute  liberté  tant  fur  Mer  que 
fur  Terre,  les  Subjeds  de  l'une  &  de  l'autre  part  ne 
fe  feront  aucun  aéle  d'iioftilité  ,  au  contraire  s'entre 
aideront  &  fe  ferviront  les  uns  les  autres  fans  fe  pro- 
curer aucun  dommage,  ains  fe  donneront  toute  aide  & 
confort  &  pareillement  tous  les  Subjefts  de  l'une  & 
l'autre  Nation  pourront  négocier  dans  toute  l'étendue 
.tant  du  Roiaume  de  France  que  de  celui  de  Navarre, 
&  celui  de  Tunis  en  toute  liberté, dans  lesquels  Roiau- 
nies  ils  feront  traités  avec  le  témoignage  d'une  vraie 
&  fincere  amitié. 

1 1.  Que  tous  les  Esclaves  (i)  François  détenus  dans 
la  Villede  Tunis  &  étendue  d'icelui  Roiaume  pris  fous 
la  Bannière  de  France  comme  auffî  tous  les  Janiflaires 
&  Mores  dudit  Roiaume  pris  par  les  VaifTeaux  du  Koi 
depuis  la  rupture  de  la  Paix,de  quelque  qualité  &  con- 
dition qu'ils  foientjferont  dès  à  prefent  mis  en  toute  li- 
berté. 

m.  Que  tous  les  Vaiffeanx  tant  d'une  part  que 
d'autre  fe  trouvant  en  Mer  ou  dans  quelques  Ports  & 
Kades,  après  avoir  déploie  leur  Pavillon  &  s'être  re- 
connus pourront  continuer  leur  route  fans  qu'il  leur 
foit  donné  aucun  empêchement  ,  Mais  d'autant  que 
ceux  d'Alger,Tripolly,SalIé,&  autres  endroits  de  Bar- 
barie portent  même  Pavillon  que  ceux  de  Tunis,  pour 
prévenir  tous  les  accidens  qui  en  pourroient  naure , 
il  eft  arrefté  que  les  VaifTeaux  de  Tunis  après  la  fus- 
dite  rèconnoiiîance,  &  que  leurs  Equipages  fe  feront 
monftrés  fur  le  Tillac  pour  fe  reconnoître,  pourront 
envoler  un  Homme  ou  deux  dans  leurs  Batteaux  outre 
ceux  qui  feront  neceffiiires  pour  la  conduite  d'iceux  ,  à 
bord  des  VaifTeaux  de  S,  M.  T.  C.  pour  s'affeurer  s'ils 
font  François,  y  entrer  fi  bon  leur  femble,  &  faire  ap- 
paroir par  un  Certificat  du  Conful  refîdent  à  Tunis 
qu'ils  font  dudit  Roiaume,  à  l'exhibition  duquel,  les 
Conimandans  desdits  VaifTeaux  de  S,  M.  leur  laifîè- 
ront  continuer  leur  route  en  toute  liberté.  Sans  qu'il 
foit  fait  aucun  tort  ni  dommage  à  leurs  perfonnes  ,  foit 
Marchands  , Mariniers,  Soldats,  &  PafTagers,  de  quel- 
que Nation  &  condition  qu'ils  puifTent  être  fans  les  vi- 
lîter  ni  rechercher  d'aucune  manière,  ce  qui  s'obferve- 
ra  femblablement  par  les  VailTeaux  dudit  Tunis ,  à  l'é- 
gard des  VaifTeaux  de  S.  M.  T.  C.  &  de  fes  Subjets, 
qui  feront  obligés  de  faire  aparoir  un  PafTeport  de 
l'Admirai  de  France,  qui  fe  renouvellera  toutes  les  an- 
ne'es,  hormis  pour  les  voyages  du  Levant  &  de  lon- 
gues courfes,  Et  en  cas  que  par  malheur  ils  eulTent 
perdu  leur  PafTeport  ils  feront  amenés  à  Tunis  &  en 
France  pour  être  mis  en  fequeftre  entre  les  mains  du 
Conful  jusques  à  ce  qu'il  en  ait  été  juftifïé. 

IV.  En  cas  que  quelques  VaifTeaux  ,  Barques,  & 
autres  Bàtimens  Marchands  de  Tunis,  fufîent  rencon- 
trés en  Mer  par  les  VaifTeaux  de  Guerre  ou  autres  Bà- 
timens de  S.  M.  &  que  par  mégarde  ils  fufîent  con- 
traints de  combattre  &  qu'en  fuite  ils  fufTent  forcez  & 
pris,  venans  à  être  reconnus  être  dudit  Roiaume  de 

(i)  Fluaeuts  Etdaves  que  leurs  Patroils  avoient  Onvoié  à  la  Cam- 
pagM,  &  le  nombic  eft  mamuc  pat  un  lole  fepaié. 


Tunis  ils  ne  feront  nullement  reputez  être  de  bonne  AnNÔ 
prife,  au  contraire  ils  feront  reditnez  avec  leurs  Equi-     y 
pages  &  PafTagers ,  &  toute  leur  Marchandife  &  cffetïlO/li, 
de  quelque  nature  qu'elles  puifTent  être.    Ce  qui  fe  pra- 
tiquera &  obfcrvera  de  point  en  point  par  les  VailTeaui 
de  Tunis,  à  l'égard  des  VaifTeaux  &  autres  Bàtimens 
des  Sujets  de  Sa  Majefté. 

V.  Quand  les  V.iiflèaus  de  Guerre  &  antres  de  Sa 
Majefté  fe  rendront  aux  Ports  &  Havres  de  Tunis  avec 
des  prifes,  ils  les  pourront  vendre,  excepté  celles  faites 
fur  les  Turcs,  fans  qu'il  leur  puifTe  être  fait  aucun  em- 
pêchement quel  qu'il  puifTe  être  par  ceux  du  Païs,  &  ce  ' 
feront  obligez  d'en  paier  que  les  Droits  ordinaires  & 
accoutumez.  Et  en  cas  que  lesdits  VailTeaux  aient  be- 
foin  de  Viéluaille  &  autres  choTes  necefTaires  ils  pour- 
ront les  acheter  librement  au  prix  ordinaire  du  Marché 

du  Païs,  &  n'en  paieront  aucun  Droit  à  aucun  Offi- 
cier ,  &  le  même  fera  obfervé  en  France  à  l'égard  des 
VaifTeaux  de  Tunis. 

VI.  Que  quelque  Sujet  de- Sa  Majefté  Marchand  ou 
PafTagers^  ou  de  quelque  qualité  &  condition  qu'ils 
puifTent  être,  fe  trouvans  dans  un  des  Ports  ou  Havres 
de  Tunis,  aura  la  liberté  de  demeurer  dans  fon  Vais* 
fean,  d'en  fortir,  aller  en  Terre;  &  en  revenir,  fans 
en  pouvoir  être  ejnpêchezice  qui  fera  permis  à  ceux  du- 
dit Roiaume  de  Tunis  quand  ils  feront  dans  les  Ports 
de  Sa  Majefté  Tres-Chreftienne. 

VIL  Que  fi  par  cas  fortuit  quelque  Gallere,  Vais'- 
féaux  ,  Barques  ,  &  autres  Bàtimens  de  Sa  Majefté 
vinfTentà  eftre  attaqués  ou  combatus  par  ceux  d'Alger, 
TripoUi ,  Salle  ,  ou  autres  de  leurs  Ennemis ,  dans 
les  Ports  du  Roiaume  de  Tunis ,  ou  ailleurs  ,  les 
Commandans  des  Places  feront  obligés  de  leur  donner 
refuge  dans  leurs  Ports ,  &  feront  tepus  d'envoier  de 
leurs  Gens  dans  un  ou  plufieurs  Batteaux  pour  y  appor- 
ter du  remède,  &  les  deffendre  autant  qu'il  leur  fera 
pofîîble.  Ce  qui  fera  de  même  obfervé  en  faveur  dé 
ceux  de  Tunis  dans  les  .Ports  de  Sa  Majefté  Tres- 
Chrêtienne. 

VIII.  Que  tous  les  VaiftTeaux  Marchands  &  autres 
Bàtimens  Subjefls  de  S.  M.  qui  fe  rendr^ont  à  Tunis 
&  dépendances  dudit  Royaume  pour  y  vendre  leurs 
Marchandifes,  le  pourront  faire  en  toute  feureté  & 
liberté  en  pàiant  feulement  les  Droits  ordinaires  d'en- 
trée, &  à  l'égard  de  celles  qui  ne  fe  vendront  point 
ils  les  pourront  transporter  dans  leur  bord  ,  fans  que 
pour  ce  ils  puiftTent  eftre  obligez  de  paier  aucuns  Droits 
pour  icelles. 

IX.  Que  les  Vaift"eaux  tant  de  Guetre,6alleres,Marr 
chand  ou  autres  Bàtimens  appanenans  au  Roi  T.  C.  ou 
à  fes  Sujets,  pourront  venir  à  tel  Port,  Rade,  ou  Ha- 
vres des  dépendances  dudit  Roiaume  de  Tunis,  tel  que 
bon  leur  femblera  pour  fe  radouber ^  caréner,  fparmer 

&  y  faire  de  l'eau,  &  y  prendre  des  rafraichiftemens ,  ^ 
fans  qu'il  leur  en  puifTe  être  fait  refus,  ni  pour  ce, exi- 
ger aucuns  Droits  avec  précaution,  néanmoins  à  l'é- 
gard des  Gall.  qu'elles  feront  obligées  avant  que  d'en- 
trer dans  lesdites  Ports  d'envoiel-  un  Caïque  en  Terre, 
advertir  les  Commandans  des  ForterefTes  d'iceux  de 
leur  intention,  lequel  Caïque  &  Ton  Equipage  reftera 
pour  oftage,  pendant  (jue  le  Batteau  desditès  ForterefTes 
ira  reconnoître  lesdites  Galleres  &  apprendre  leur  in- 
tention. 

X.  Que  les  VaifTeaux,  Galleres  &  autres  Bàtimens  de 
Sa  Majefté  &  de  fes  Sujets  qui  par  malheur  pourroient 
faire  naufrage  dans  les  Ports,  Rades  ou  Coftes  dudit 
Roiaume  de  Tunis  &  fes  dépendances  ,  ne  pourront 
eftre  réputés  de  bonne  prife  ni  leurs  effets  pillés  ,  ni 
leurs  Hommes  de  quelque  qualité  ou  Nation  qu'ils 
foient,  Marchands,  ou  Paflîage'rs,  être  réputés  Escla- 
ves, au  contraire,  que  les  Gouverneurs  des  Forteres- 
fes,  des  Villes  &  Ports,  &  Peuples  dudit  Roiaume  de 
Tunis  &  fes  dépendances  feront  leur  pofîîble  pouf  leur 
donner  aide  &  fecours  afin  de  fauver  leurs  perfonnes, 
Bàtimens,  &  Marchandifes,  fans  que  les  Seigneurs 
Pafcha,  Divan  &  Dei  puiflTent  rien  prétendre  tii  y  con- 
trevenir, &  le  même  fera  obfervé  en  France  à  l'égard 
des  VaifTeaux  dudit  Roiaume  de  Tunis,  en  cas  qu'il 
leur  arrive  pareille  disgrâce. 

XI.  Qu'il  fera  permis  à  ceux  de  Tunis  de  nollifer  de 
gré  à  gré  les  Bàtimens  François  qui  feront  dans  leurs 
Ports,  &  en  cas  que  le  Conful  fe  fuit  rendu  cauiioil 
par  Afle  figné  de  fa  main,  ledit  Conful  fera  responfable 
&  non  autrement  étant  pour  leur  fervîce,  &  non  par 
violence  comme  il  arrive. 

XII.  Que  fi  quelque  VaifTeau  ou  autre  Bâtiment  de 
Tripolly,  Alger,  Salle,  ou  de  quelqu'autre  part  que  Ce 

puîiT* 


Anno 
1671, 


2C34 


CORPS     DIPLOMATI  aU  E 


puifle  être  amené  dans  Tunis,  ou  autre  part  de  fa  de'- 
pcndance  quelque  V  ailTeau  ou  autre  15âtimenc  apparte- 
nant aux  Sujets  de  Sa  iVJajelié,  il  ne  leur  fera  permis  de 
vendre  dans  lesdits  Ports  aucuns  Matelots,  ni  Paliiiger 
pris  fur  lesdits  Bicimens,  mais  feulement  les  IVIarcinan- 
difes.  Ce  qui  fera  obfervé  en  France  à  l'égard  de  ceux 
dudit  Roiauine  de  Tunis. 

XIII.  Que  désormais  aucuns  VailTeaux  de  Guerre, 
Gallere  ou  autres  Bâtimens  dudit  Roiaume  de  Tunis 
ne  pourront  faire  aucuns  François  Esclaves  ni  autres 
non  pas  même  les  Chevaliers  de  Croix  embarquez 
aiant  Haffeports,  fous  la  Bannière  de  France;  &  qu'ils 
ne  pourront  non  plus  faire  Esclaves  les  François  Paffa- 
gers  fous  les  Bannières  Eftrangeres  de  quelque  Nation 
qu'elles  foient  :  mais  quant  aux  François  Canoniers» 
Soldats  &  Matelots  feront  faits  Esclaves ,  &  pourront 
être  rachetez  feparement  ou  enfemblement  pour  ijG. 
Piaftres  chacun,  pourvu  qu'ils  n'aient  pas  été  pris  fur 
des  Vaiffeaux  de  Guerre  Ennemis  de  ceux  de  Tunis 
auxquels  on  ne  prétend  rien.  Ce  qui  fera  pareillement 
obfervé  en  France  à  leur  égard. 

XIV.  Que  doresnavant  tous  les  Sujets  du  Roiau- 
me de  Tunis  feront  libres  en  France  &  de  quelque 
Lieu  qu'ils  puiflènt  être  aportez  ou  amenez,  ne  feront 
tenus  pour  Esclaves  ni  achetez,  ni  vendus;  &  fi  d'a- 
vanture  il  s'en  rencontroit  quelqu'un,  à  la  première 
requifîtion  il  fera  rendu  &  mis  en  liberté  avec  toutes 
fes  bardes  &  effets  redituez:  Comme  pareillement  il  en 
fera  ufé  dans  toute  l'étendue  du  Roiaume  de  Tunis  à 
l'égard  des  François. 

X  V.  Que  le  Conlul  François  refidcnt  à  Tunis  y  fe- 
ra honoré  &  refpedé,  &  y  aura  la  prééminence  fur 
tous  les  autres  Confuls,  &  continuera  d'avoir  dans  fa 
Maifon  un  lieu  auquel  lui  &  les  Sujets  de  Sa  Majefté 
Tres-Chrétienne  puifTe  exercer  librement  leur  Religion, 
fans  que  perfonne  leur  puiffe  faire  aucun  tort  ni  empê- 
chement, ni  dire  aucune  injure  par  paroles  ou  voie  de 
.fait.  Et  pourra  ledit  Sieur _ Conlul  avoir  &  entretenir 
chez  lui  un  Prêtre  tel  que  bon  lui  femblera  pour  fervir 
fa  Chapelle  ,  fans  que  le  Pacha ,  Dei  &  Divan  l'en 
puifle  empêcher. 

XVI  Arrivant  changement  de  ConfuI  François  par 
établiffement  d'un  nouveau  par  Sa  Majefté  ;  lesdits  Sei- 
gneurs, Pacha,  Divan  &  Dei  n'y  pourront  aporter  au 
cun  obftacle,  ni  empêchement  fous  quelque  prétexte 
que  ce  puilfe  être,  &  le  ConfuI  qui  fortira  s'en  pourra 
aller  librement  en  paiant  fes  Dettes:  &  doresnavant  les 
Confuls  François  avec  participation  toutefois  du  Sei- 
gneur Dei  pourront  changer  de  Saccagi  ou  de  Truche- 
ment de  trois  en  trois  mois  félon  la  Coutume  ordi- 
naire du  Divan  ,  ce  qui  lui  fera  accordé  fans  diffi- 
culté. 

XVII.  Que  toutes  les  Nations  qui  négocieront 
dans  Tunis  &  l'étendue  dudit  Jioiaume,  reconnoîtront 
le  ConfuI  des  François ,  &  lui  paieront  les  Droits  ac- 
coutumés du  Confulat  fans  difficulté,  excepté  la  Na- 
tion Angloife  qui  a  à  prefent  un  ConfuI  dans  Tunis, 
&  même  les  Grecs  de  la  domination  Ottomane,  au 
cas  qu'ils  aient  befoin  dudit  ConfuI  pour  leurs  Expé- 
ditions. 

XVIII.  Que  les  Etoffes,  Viéluailles  &  autres  Den- 
rées que  le  Cgnful  François  fera  venir  pour  fon  ufage 
ou  pour  faire  prefens ,  ne  paieront  aucun  Droit  ni  Im- 
pôt non  plus  que  ce  qVil  pourra  achetter  fur  les  Lieux 
pour  la  provifion  de  fa  Maifon. 

XIX.  Que  désormais  tous  les  Biens  des  Sujets  de 
Sa  Majefté  qui  demeureront  dans  Tunis ,  ou  dans  l'é- 
tendue du  Royaume  ne  pourront  en  cas  de  Dette,  ab- 
fence  ou  méfait  être  faifis  &  mis  en  fequeftre  par  qui 
que  ce  foit  de  Tunis  :  au  contraire  demeureront  en 
main  du  ConfuI  François,  même  que  les  Sujets  de  Sa 
Majefté  auront  liberté  de  fe  retirer  en  France,  ou  ail- 
leurs où  bon  leur  femblera ,  avec  leurs  Femmes , 
Enfans  ,  Domeftiques  ,  Biens  &  effets  généralement 
quelconques  ,  fans  qu'il  leur  foit  fait  aucun  empê- 
chement. 

XX.  Que  le  ConfuI  François,  ni  aucuns  Sujets  de 
S.  M.  T.  C.  ne  fera  tenu  des  Dettes  d'un  autre  Fran- 
çois, ni  d'aucun  d'une  autre  Nation  quel  qu'il  puiffe 
être  .n'y  pourra  être  emprifonné,ni  la  Maifon  du  Con- 
fuI fcellée,  &  qu'aucun  témoignage  fera  reçu  contre 
aucun  d'eux  ni  ne  pourront  être  adionnez ,  à  moins 
qu'au  préalable  ils  n'y  fufîent  obligez  par  A£le  ligné  de 
leurs  propres  mains. 

XXI.  Qu'en  cas  que  quelqu'un  des  Sujets  de  Sa 
Majefté  frape  ou  maltraite  un  Turc  ,  ou  More,  on 
pourra  en  faire  la  Juftice  s'il  eft  pris ,  mais  en  cas 


qu'il  fe  fauve  dans  la  Maifon  du  ConfuI  on  ne  pour-   AnN< 
ra  s'en  prendre  audit  ConfuI  ni  à  aucuns  des   Sujets        >. 
de  Sa  Majefté.  I  07  3 

XXII.  Que  nul  Sujet  de  Sa  Majefté  pour  les  diffé- 
rents qui  leur  furvicndront  ne  feront  fournis  à  aucun 
autre  juijeinent  qu'à  celui  du  Seigneur  Dei,  &  non  à 
celui  du  Divan  ni  du  Cadi. 

XXI II.  Que  pour  ce  qui  regardera  les  différents 
que  les  Sujets  de  Sa  Majefté  auront  entr'eux,  en  parti- 
culier, ou  avec  ceuX  de  toute  autre  Nation  qui  négo- 
cient fous  la  proteâion  du  ConfuI  François  ils  ne  fe- 
ront terius  les  décider  pardevant  autres  que  ledit  Con- 
fuI auquel  feul  en  appartiendra  la  connoiffance 

XXIV.  Que  fi  quelque  Marchand- François  ou 
autre  étant  fous  la  proteffion  du  ConfuI  François  vient 
à  mourir  dans  l'étendue  dud't  Roiaume  de  Tunis , 
les  facultcz  qui  fe  trouveront  lui  appartenir  en  cas  qu'il 
tefte  feront  remifes  au  pouvoir  de  celui  qui  aura»été 
nommé  par  lui  fon  Exécuteur  Teftamentaire  pour  en 
tenir  compte  à  leurs  Héritiers  ou  autres  en  faveur  des- 
quels on  auroit  dispofé ,  mais  en  cas  qu'il  Vint  à  décé- 
der fans  faire  Teftament ,  pour  lors  le  ConfuI  François 
fe  faifira  de  leurs  Biens  &  facultez  pour  en  tenir  comp- 
te à  leurs  Héritiers,  fans  que  qui  que  ce  foit  datis  le 
Roiaume  de  Tunis  en  puiffe  prendre  connoiffance. 
Mais  feulement  s'il  leur  étoit  deub  quelque  chofe;  la 
Dette  bien  vérifiée,  fera  ladite  Dette  prife  fur  les  effets 
du  deffunt. 

XXV.  Que  tous  les  François  Habitans-  en  Païs 
Etranger  &  mariez  feront  cenlez  Etrangers;  &  que  les 
Etrangers  Habitans  &  mariez  en_  France  feront  en  re- 
vanche cenfez  &  reputez  François. 

XXVI.  En  cas  que  quelque  Vaiffeau  de  Guerre, 
Gallere,  Marchand  ou  antre  Bâtiment  appartenant  à 
Sa  Majefté  ou  à  fes  Sujets  vinflent  par  quelque  infortu- 
ne à  eschouër  en  quelque  Isle  ou  Place  inhabitée,  & 
que  par  hafard  il  vint  à  paffer  urt  Vaiffeau  ou  autre  Bâ-' 
timent  de  Tunis  ;  ils  feront  obligés  de  les  aller  fècourir 
même  prendre  leurs  Geiis,  Robbes  &  Marchandifes  î 
lesquelles  ils  configneront  es  mains  du  ConfuI  Fraii- 
çois  de  Tunis,  fans  qu'ils  les  puiffent  porter' ou  vendre 
ailleurs.  Le  même  s'obfervera  par  les'  Vaiffeaux  de 
France  à  l'égard  de  ceux  de  Tunis. 

XXV  II.  Que  tous  les  Esclaves  qui  fe  trouveront 
dans  le  Roiauiîie  de  Tunis,  lesquels  après  leur  capti- 
vité deviendront  Sujets  de  Sa  Majefté  par  laConquefte 
de  leur  Patrie,  feront  délivrés  à  la  requifition  du  Con* 
fui  François ,  moiennant  la  Somme  qu'ils  auront  été 
vendus  au  iVlarché  ou  Cazat  à  l'enchère,  &  que  ceux 
qui  n'auront  point  été  vendus,  payeront  la  Somme  de 
15-0.  Piaftres,  comme  a  été  d'ordinaire  ufé,  &  étant 
devenus  Sujets  de  Sa  Majefté  jouiront  des  mêmes  pre-^ 
rogatives. 

XXVIII.  Que  en  même  tems  que  ces  Articles  fe- 
ront fignez  &  Confirmez  toUs  les  dommages  &  dépre^- 
dations  qui  auront  été  faites  ou  foufl^ertes  de  part  & 
d'autre ,  avant  qu'on  ait  pris  connoifl^ànce  de  la  prefen- 
te  Paix,  feront  incontinent  réparés,  &  d'iceuX  donné 
réciproquement  une  pleine  &  entière  fatisfadion  ;  mê- 
me tout  ce  qui  fe  trouvera  encor  en  nature,  rendu  & 
reftituê.  C'eft  pourquoi  &  pour  prévenir  tous  incon- 
veniens  on  advertira  de  ceci  en  toute  diligence  les 
Commandans  des  deux  Parties. 

XXIX.  Il  eft  arrefté  aufll  qu'en  attendant  l'entière 
reftitution  des  Esclaves  de  part  &  d'autre;  On  les  trai- 
tera avec  toute  forte  de  douceur  &  d'humanité,  fans 
fouffrir  qu'il  leur  foit  fait  aucun  mauvais  traitement  & 
dommage. 

XXX.  Si  quelque  grief  arrive  de  part  &  d'autre,  il 
ne  fera  loifible  à  aucune  des  Parties  de  rompre  la  Paix 
jusqu'à  ce  qu'on  ait  refufé  la  Juftice.  Et  le  ConfuI  en 
aian't  eu  des  plaintes  fera  obligé  d'en  écrire  en  France 
&  de  faire  apparoir  de  fa  diligence 

XXXI.  Que  le  ConfuI  de  la  Nation  Françoife  re- 
fident  à  Tunis  en  cas  qu'il  arrive  quelque  différent  quel 
qu'il  puiffe  être  qui  fafle  une  rupture  de  Paix  entre  les 
deux  Parties  ;  Le  Ccmful  aura  la  liberté  entière  de  fe 
retirer  quand  bon  lui  femblera,  &  que  lors  qu'il  partira 
il  lui  fera  loifible  d'emmener  avec  lui  fa  famille  &  Do- 
meftiques &  même  deux  Esclaves  à  fon  choix  fans  qu'il 
lui  en  puiffe  être  fait  aucun  empêchement  ;  &  pour  ce 
faire  pourra  aller  &  venir  librement  fur  les  Vaiffeaux 
ou  autres  Bâtimens  qui  feront  es  Ports,  niêine  aller  à 
la  campagne  ou  ailleurs  auffi  fans  qu'il  lui  puiffe  être 
fait  aucun  empêchement,  Sig»/  à  l'Original,  Le  Mar- 
quis de  Martel. 

LXXXVIII. 


ï)tJ     DROIT     DES     GENS; 


20< 


LXXXVIli.      . 

'Traité  de  Paix  entre  Charles  II.  Roi  d'An- 
gleterre y  le  Royaume  «J'Alger.  Fait  en 
i6jz.       [Theatrum    Pacis.    Tom.  II.    pag. 

I.  Qlt  Fax  firma   îriter    Partes    în    ïternum  dura- 
O  tufa. 

II.  Liberum  fit  Majeftati  fuas  Regiae,  Vel  ejusdem 
Subditorum,  Navibus  in  Algirenfes  &  earum  Ditioni 
fubjeàos  Pc)rtus,&  Fortalitia  intrare,emereque  &  ven- 
dere,  dummodô  confuetas  Gabellas,  pro  fingulis  cen- 
tenis  decetn  folvant. 

III.  Tàm  Anglicanas  quam  Algirenfes  Naves  omni- 
ù6  liberrimè,  fine  vifitatione  ulla ,  ab  una  aut  altéra 
Parte,  cum  omnibus  hominibus  cujuscunque  Nationis 
étiam  ilH  funt,  qui  in  iis  cum  bonis  fais,  pecuniis,  & 
Mercimoniis  vehunt ,  Maria  peragrare,  fine  impedi- 
mento  ullo  poterunt. 

IV.  Quod  fi  Algirenfes  in  Mari  aliquaNavigiaMer- 
catoria,  quas  ad  Regiam  fuam  Majeftatem  non  perti- 
neant,  obviam  habebunt,  mittent  ad  eam  fcapham  cum 
hominibus  duobus,  &  fi  Navis  illa  Literas  Salvi  Coii- 
duÊlûs  ab  ArchithalaflTo  expeditas ,  exhibebit ,  aut  fi  ta- 
ies Capitaneus  exhibere  haud  poterit,  major  pars  verô 
Sociorum  Navalium  Anglicana  fuerit,  illam  libéré  & 
fine  impedimento  commeare  finant.  Quod  &  fimiliter 
ratione  Navium  Algirenfium  obtinebit. 

V.  Capitanei  Algirenfes  nullam  ex  Navibus  Anglica- 
nis  perfonatïi  abducant ,  aut  iis  vim  inférant,  fub  quo- 
cunque  id  fieri  queat  prxtextu. 

Vi.  Quod  fi  circa  Ora  Maritima  Algirenfia,  Naves 
quœdam  naufragium  patientur ,  in  iis  contenta  bona 
praedœ  non  cèdent ,  nec  homines  fervituti  mancipen- 
tur  ,  quin  potiùs  omnia  humanîtatis  ofBcia  iis  prœs- 
rentur. 

V  1 1.  Algirenfes  Saleenfibus  contra  Anglos  minime 
àflî  fient. 

VIII.  Algirenfes  in  fâcie  Tangirenfîum  prœds  Na- 
vium non  inhient. 

IX.  Piratis  Tripoletanis ,  Tunetanis ,  &  Saleenfi- 
bus tas  haud  fit ,  captas  Anglorum  Naves  Algiri  ven- 
dere. 

X.  Regiaa  Suse  Majeftatis  celocibus  întegrum  efto , 
prîedas  fuas  Algiri  vendere,  atque  pro  indigentia  ordi- 
hariarum  prœdatoriarum  Navium,  commeatum  varias- 
que  alias  res  necelTarias  coëmere. 

XI.  Si  forte  aliquEB  Naves  Anglicanas  Algirim  appu- 
lerint  ,  &  de  adventu  fuo  Gubernatorem  certiorem 
reddiderint  ,  poterunt  quidem  Mancipia  Chrifiiîana 
cun£ta  diligenter  cuft'odiri,  quando  verô  aliqua  femet 
fubduxerint  &  ad  Anglicanam  quampiam  Navim  con- 
fugerint,  libéra  illa  erunt,  nec  fatisfadtio  ratione  illo- 
rum  exigetur. 

XII.  Mancipia  Anglicana  eodem,quo  vendita  funt, 
precio  redimentur. 

XI II.  Quotiens  aliquis  Anglus  Algiri  morietur, 
ejusdem  bonis  manus  nequaquam  injicientur,  fed  Con- 
fuli  relinquentur. 

X I  V.  Nec  ConfuI  Anglicanus  nec  alii  Mercatores 
cogentur  aliorum  débita  folvere  ,  nifî  femet  ad  hoc 
obligaverint.    • 

XV.  Quod  fi  quibusdam  Anglis  invicem  lis  qua- 
piam  întercedet  ,  nemo  alius  quàm  Cônful  ,  fi  verô 
cum  Algirenfi  rem  habeant,  Divaii  illOrum  controver- 
fiam  dirimat. 

XVI.  Si  Atiglus  maleficium  committet ,  duriori 
pœnâ  quàm  Turca  haUd  afflcietur.  Si  verô  fugâ  elaba- 
tur,  ejus  nomine  nec  ConfuI,  nec  alius  quispiam  An- 
glus  moleftetur. 

XVII.  Liberum  fit  Confuli  Anglicano  feligere  fibi 
îpfi  interpretem ,  aiîîgneturque  ei  locus  in  que  facra  fua 
peragat  libertateque  Religionis  fruatur. 

XVIII.  Confuli  &  Mercatoribus  integrum  fit, 
tàm  Pacis  quàm  Belli  temporibus  Merces  fuas  trans- 
portare. 

XIX.  Nullus  Anglorum,  hîc  aut  illîc  locorum, 
etiamfi  in  Navi  Hoftili  deprehendatur  ,  moleftiâ  ullâ 
aiBcietur. 

_XX,  Statim  atque  Articuli  hi  fubfcripti  fuerïnt,  om- 
nia damna  ab  una  aut  altéra  Parte  illata,  refarcientur , 
&  captas  res  reftituentur.     Quod  fi  inpofterum  aliquid 
in    Pacem    banc    committetur ,   iiihilomiuus  Bellum 
Tom,  VIL  Pak,t,  L 


propterea  non  fuscipietur,  priusquam  fatisfaaio  defuper  AnNÔ 
aenegetur.     ht  m  cafu  redemptiônis  Mancipiorum  An- 
ghcoruni,- Summa  duodecim  Imperialium  {Paiaco-^s)   10/2. 
de  pecunia,  quas  confueto  modo  in  redemtïone  illoruni 
lolvenda  erit,  fubtrahatur. 


LXXXIX. 


Demandes  Ç^  Coadiiioni  ,  fous  lesquelles  Louïs    pkàhci» 
XIV.  Roi  de  France    confentiroit   de  faire  la  pL*;"-- 
Paix  avec  les  Etats  Généraux  des  P  r  o  v  i  n-    «='^'-"-  * 
c  E  s  -  U  N I E  s.    Faites  en  1 672.     [  Traduaion  "'"' 
Françoife  du   Mercur.  Hollandois  de   1672. 
pag.  2J-8,] 

'■  O  4-^  les  Ordonnances  faites  ci-devant  par  les 
V^  ttats  Généraux,  tant  pour  deffendre  les  vins 
&  eaux  de  vie  de  France  dans  les  Provinces- 
Unies,  que  pour  mettre  de  nouvelles  charees  fur  Ips 
Marchandifes  &  Manufaûures  de  France,  feront  e- 
voquees:  Que  dans  3.  mois  on  fera  un  Traité  de 
Commerce  entre  Sa  Majefie'  &  lesdits  Etats  ,  dans 
lequel  fera  auiîi  compris  un  Reiglement  pour  les  Com- 
pagnies Orientales  &  Occidentales  tant  de  France  que 
de  Hollande.  ^ 

1 1-  Qu'à  l'avenir  il  y  aura  par  toutes  lesdites  Provin- 
ces-Unies, non  feulement  une  liberté  entière  mais 
auffi  un  exercice  public  de  la  Religion  Cathol.  Apoft 
Romaine;  tellement  qu'en  tous  les  Lieux  où  il  y  aura 
plus  d'un  Temple,  on  en  donnera  un  aux  Catholiques - 
Qu  il  leur  lera  auffi  permis  d'en  bâtir  un  aux  Lieux  oii 
il  n  y  en  aura  point,  &  que  jusqu'à  ce  qu'il  foit  bâti  ils 
P°""°?^  "'e^ffi''  le  Service  Divin  publiquement  dans 
les  Maifons ,  ^qu'ils  auront  achetées  ou  louées  pour  cet 
effet.  Qu'il  fera  accordé  par  lesdits  Etats  Généraux 
ou  par  chaque  Province  en  particulier,  un  Appointe- 
ment  mifonnable  à  un  Curé  ou  Prêtre  en  chacune  des- 
dites Eglifes  fur  les  Biens ,  qui  ont  autrefois  appartenu 
a  lEglife,  ou  autrement. 

Ili.  Et  parce  qiié  les  Députés  desdits  Etats  Géné- 
raux ,  qui  ont  été  envoyés  à  Sa  Majefté  l'ont  priée 
particulièrement,  qu'il  luy  plût  par  une  Paix  de  lais- 
fer  le  Corps  des  Provinces  -  Unies  ,  au  même  état' 
qu'il  a  été  jusqu'à  prefent,  &  que  pour  donner  quell 
que  échange  à  Sa  Majefté  pour  les  Conquêtes  dont 
Il  a  plu  à  Dieu  de  bénir  la  Juftice  de  fes  Armes  aii 
lieu  des  Provinces,  Villes  &  Places  que  Sa  Maiefté 
a  déjà  occupées  ils  ofFroient  de  luy  céder  d'autres  Païs' 
Villes  &  Places,  qui  ont  été  cédées  par  l'Espapne  aux- 
dits  Etats,  tant  en  Flandres  qu'en  Brab.int;  Sa  Ma- 
jefté quoy  que  déjà  MaîtrefiTe  de  trois  Provinces  en- 
tières ,.  du  nombre  des  fept  Provinces- Unies ,  com- 
me auffi  de  quelques  Places  &  Portes  en  Hollande 
a  bien  voulu  ,  pour  conferver  lesdites  7.  Province! 
en  leur  première  Union  ,  faire  rendre  ce  qui  a  été 
occupé  par  fes  Armes  dans  lesdites  Provinces,  excepté 
ce.qui  feraci-aprés  déclaré,  &  fur  les  conditions  fiiî- 
vantes. 

IV.  Que  lesdits  Etats  céderont  généralement  à  Sa 
Majefté  toutes  les  Provinces,  Villes  &  Places,  qu'ils 
ont  tant  en  Flandres  qu'en  Brabant,  &  qui  leur  ont  été 
cédées  par  l'Espagne,  excepté  feulement  l'Eclufe  & 
l'Ile  de  Cafant.  ' 

V.  Céderont  auffi  lesdits  Etats  â  Sa  Majefté  la  Ville 
de  Nimegue,  avec  fes  appartenances  &  dépendances 
le.  Fort  de  Knodfenbourg,  celuy  de  Slcin,  &  toute  la 
partie  de  la  Province  de  Gueidres  ,  fituée  par  deçà 
le  Rhin,  au  regard  de  la  France,  comme  auffi  toute 
l'Ile  de  Bommel,  l'Ile  &  Fort  de  Voorne,  le  Fort  de 
Saint  André  &  Château  de  Loilvefteyn,  avec  le  Fort 
de  Creve-cœur. 

V I.  Céderont  pareillemerit  lesdits  Etats  de  Sa  Ma- 
jefté la  Ville  de  Grave,  avec  fes  appartenances  &  dé- 
pendances, •&  luy  feront  donner  en  propriété  la  Ville 
&  Comté  de  Meurs,  pour  en  dispofer  à  fon  bon  plai- 
fir;  à  condition  que  lesdits  Etats  rendront  indemne  le 
Prince  d'Orange  pour  ladite  Comté  &  autres  Places  ■  ' 
Villes  &  Païs  appartenants  audit  Prince  qui  auront  été 
éedés  à  Sa  Majefté. 

V  1 1.  Que  lesdits  Etats   céderont  à  Sa  Majefté  le 
même  Droit  qu'ils  auroient  eu,  ou  qu'ils  pourroienf 
avoir  ou  prétendre  fur  les  Places  que  Sa  Majefté  a  oc- 
cupées fur  lesdits  Etats  dans  l'Empire  :  Qu'Us  feront 
D  d  aùfi! 


^o6  CORPS 

A  vvn   auflï  une  pareille  Ceffion  en  faveur  dû  Prince. &  Comte 

'^-'^^^    de  la  Frile  Orientale,  de  tous  les  Droits  qu'ils  pour- 

I67Z.  ro'ent  avoir  ou  prétendre  fur  les   Places  qu'ils  occu- 

pent  dans  fon  Païs,  àfavoir  fur  la  Ville  d'Emden,  le 

Fort  de  Leer-Oort  &  Dyler,  d'où  ils  tireront  leurs 

Garnifons.  j  r,    »/■  • 

VIII.  Qu'il  fera  permis  aîîx  Sujets  de  Sa  Majelté 
d'aller  &  venir  de  tous  les  Païs,  Villes  &  Places,  qui 
]uy  auront  été  cédées,  dans  tous  les  Pais  desdits  Etats 
Généraux,  tant  par  Mer  que  par  Terre,  &  fur  toutes 
Eaux  &  Rivières  ,  fans  qu'ils  foient  fujets  au  paye- 
ment d'aucun  Droit  ou  impoiition,  m  vifite  de  leurs 
Marchandifes  ou  Bagage,  Munitions  de  Guerre,  ou 

V  îvrcs» 

IX.  S'obligeront  lesdits  Etats  de  faire  reftituer  à 
l'Ordre  &  Religion  de  Malte  les  Commanderies ,  qui 
fe  trouveront  apartenir  audit  Ordre  dans  lesdites  Pro- 
vinces-Unies. 

X.  Promettront  lesdits  Etats  de  faire  rendre  au 
Comte  de  Benthem  fes  Enfans  ,  qui  ont  été  retenus 
par  la  Comteiïe  de  Benthem  fa  Femme  fous  l'auto- 
rité &  protedion  desdits  Etats,  non-obftant  les  inftan- 
ces  par  luy  faites  plulieurs  fois  ,  qu'il  a  fait  appuyer 
des  recommandations  de  l'Empereur  &  de  Sa  Ma- 
jefté  tres-Chrârienne  afin  d'obtenir  ladite  rertitution. 

XI.  Promettront  aulTi  lendits  Etats  de  rendre  indem- 
ne Sa  Majeflé  des  dépenfes  exceiTives  ,  qu'elle  a  été 
obligée  de  faire  pour  cette  Guerre  ,  &  de  luy  faire 
payer  dans  le  temps  qui  fera  ftipulé ,  la  Somme  de  20. 
Millions;  moyennant  quoy  Sa  Majefté  leur  quittera  les 
3.  Millions  qu'ils  luy  dévoient  payer,  fuivant  le  prêt  à 
eux  fait  en  l'an  1631.  par  le  Père  de  Sa  Majefté  de  glo- 
rieufe  Mémoire,  comme  aulTi  les  intérêts  qu'ils  luy  dé- 
voient depuis  ladite  Année  1631. 

XII.  Qu'en  reconnoiffance  de  la  Paix ,  que  Sa  Ma- 
jefté veut  bien  accorder  auxdits  Etats  ,  lors  qu'elle 
pouvoit  étendre  plus  avant  fes  Conquêtes  dans  leur 
Païs,  lesdits  Etats  luy  feront  prefenter  tous  les  ans  par 
une  Ambaffade  extraordinaire,  à  certain  jour  prefix, 
«ne  Médaille  d'Or,  pefant  un  Marc,  laquelle  con- 
tiendra qu'ils  tiennent  de  Sa  Majefté  la  confervation  de 
la  même  liberté  que  les  Roys  fes  Predeceflêurs  ont  ai- 
dé à  luy  acquérir. 

X  I II.  Que  quoy  que  Sa  Majefté  déclare  de  fe  con- 
tenter des  conditions  précédentes,  à  la  charge  qu'elles 
feront  acceptées  dans  lO.  jours,  après  lesquels  Sa  Ma- 
jefté ne  prétend  plus  y  être  obligée,  elle  donne  néan- 
moins à  entendre  par  la  prefente ,  que  quoy  qu'elles 
fufleut  accordées  par  lesdits  Etats,  elles  n'auront  tou- 
tesfois  aucune  force,  &  que  Sa  Majefté  ne  fera  aucun 
Traité  ni  de  Paix  ni  de  Trêves ,  que  le  Roi  d'Angle- 
terre, à  fon  égard,  ne  foit  fatisfait  par  lesdits  Etats, 
&  que  les  Princes  de  l'Empire,  qui  font  alliés  en  cette 
Guerre  avec  Sa  Majefté  ne  foient  pareillement  con- 
tents des  conditions,  qui  leur  feront  accordées  par  les- 
dits Et.its. 

Et  afin  que  Sa  Majefté  puiffe  faire  voir  par  le  choix 
de  plus  d'une  condition,  avec  quelle  franchife  elle  a 
bien  voulu  propofer  susdits  Etats  Généraux  plufieurs 
moyens,  pour  parvenir  à  la  Paix  qu'ils  lui  ont  deman- 
dée, &  ne  pas  étendre  auffi  loin  qu'elle  peut  les  préten- 
tions qu'elle  pourroit  fonder  avec  raifon  fur  la  force 
de  fes  Armes  ,   &   la  continuation  de  fes  Viétoîres, 
Sadite  Majefté  déclare  que  fans  fe  tenir  précifement 
aux  offres  qui  lui  ont  été  faites  par  lesdits  Etats  Géné- 
raux, comme  aufîi   aux   conditions  qu'ils  lui  avoient 
demandées  par  forme  d'alternative,  elle  fe  voudra  bien 
contenter  en  retenant  toutes  les  Conquêtes  qu'elle  pos- 
fede  maintenant ,   comme  auffi   celles  ,  qu'elle  pour- 
roit faire  encore  à  l'avenir,  jusqu'à  ce  que  lesdits  Etats 
ayent  accepté  les  conditions  prefentes ,  à  favoir  toute 
la  Province  &   Duché  de    Gueidres  appartenant  aux 
Etats,  le  Fais  d'Utrecht,  Comté  de  Zutphen,  toutes 
les  Villes,  Places  &  Fortereflès  qui  font  (ituées  dans 
lesdites  Provinces,  leurs  Appartenances  &  Dépendan- 
ces, fans  exception  ,   la  Souveraineté  des  Provinces, 
Païs,  Villes  &  Places  conquifes  par  Sa  Majefté  jus- 
qu'à ce  tems  là,  lesdites  Appartenances  &  Dépendan- 
ces demeurant  à  l'avenir  perpétuellement  &  à  jamais  à 
Sa  Majefté. 

Que  pour  pouvoir  mettre  en  état  lesdites  Conquêtes, 
Païs,  Villes  &  Places  cédées  à  Sa  Majefté,  afin  de 
pouvoir  être  d'autant  plus  appuyées  par  les  affiftan- 
-ces  ,  qui  leur  pourroient  venir  du  Royaume,  lesdits 
Etats  remettront  en  toute  Souveraineté  les  Villes  de 
Maftrieht  &  Wijck  ,  comme  auffi  ce  qu'ils  pofledent 
dans  les  Païs  d'Outre  Meufe ,  Dalem ,  Fauquemout 


D  1  P  L  O  M  A  T  I  Q^U  E 

&  Bois-le-Duc,  avec  ladite  Ville  &  Mayerïe  de  Boîs-  AnNÔ 

le-Duc ,  Appartenances  &  Dépendances,  &  le  Fort  ^yr..^ 

Crevecoeur.  '  _  iV/*» 

Et  afin  que  le  Traité  puiffe  fervir  fur  ces  dernières 


conditions ,  non  feulement  pour  rétablir  l'ancienne 
Amitié  &  Alliance  entre  Sa  Majefté  &  lesdits  Etats, 
mais  auffi  pour  procurer  le  repos  &  la  tranquillité  de 
l'Empire,  que  Sa  Majefté  comme  Garandeur  &  Con- 
fervateur  des  Traités  de  Weftphalie  ,  prend  particu- 
lièrement à  cœur,  Sa  Majellé  veut  bien  promettre  de 
renoncer,  après  la  Paix  faite  ,  en  faveur  des  Princes 
de  l'Empire,  à  tout  le  Droit  que  fes  Armes  lui  au- 
roient  donné  fur  les  Places ,  qu'elle  a  occupées  fur 
lesdits  Etats  ,  dans  les  Terres  de  l'Empire  ,  Sa  Ma- 
jefté fe  refervant  feulement  la  liberté  d'en  ruiner  les 
fortifications. 

Mais  d'autant  que  Sa  Majefté  veut  contribuer  d'elle 
même  à  rétablir  les  Princes  de  l'Empire  en  la  poflTes- 
fion  des  Villes  &  Places  qui  leur  appartiennent,  elle  a 
bien  voulu  procurer  que  lesdits  Etats  Généraux  fas- 
fent  fortir  leurs  Garnifons  des  Villes  &  Places,  qu'ils 
peuvent  encore  avoir  dans  ledit  Empire,  à  favoir  de  la 
Ville  d'Emden,  le  Fort  de  Leer-oort  &  Yler-Schans, 
lesquels  feront  délivrés  entre  les  mains  du  Prince  & 
Comte  de  la  Frife  Orientale,  avec  tous  les  Droits, 
qui  lui  peuvent  appartenir  pour  raifon  de  ladite  Com- 
té. Et  afin  que  la  communication  neceffaire  entre 
la  France  &  la  Ville  de  Maeftricht,  qui  feroit  cédée 
à  Sa  Majefté ,  ne  puiffe  donner  à  l'avenir  fujet  à  au- 
cune conteftation,  il  feroit  ftipulé  de  part  &  d'autre, 
qu'on  tacheroit  d'établir  avec  l'Eleâeur  de  Cologne, 
comme  Prince  &  Evêque  de  Liège ,  un  paffage  libre 
par  le  Païs  de  Liège  ,  pour  les  Troupes  de  Sa  Ma- 
jefté, des  Frontières  de  France  jusqu'au  dit  Maftricht, 
à  condition  de  ne'  prendre  lesdits  paffages  que  fous 
bon  payement ,  fans  qu'ils  peuffent  être  à  la  charge 
du  Païs. 

Demeureront  en  outre  en  leur  entier  tous  les  Arti- 
cles mentionnés  dans  le  Mémoire  précèdent,  mêmes 
celui  de  la  Ceffion  de  la  Ville  &  Comté  de  Meurs,  ex- 
cepté feulement  ceux  qui  concernent  la  Ceffion  d'au- 
tres Païs  &  Places ,  qui  feroit  faite  par  lesà'ts  Etats  à 
Sa  Majefté. 


XG.  ■ 

Demandes  ^  Conditions  fous  lesquelles  Char- 
les II.  Roi  ff  Angleterre  confent irait  de  faire 
la  Paix  avec  les  Etats  Généraux  des  Provin- 
ces-Unies.  Faites  en  ï6jz.  [Traduftion 
Françoife  du  Mercure  HoUandois  de  i6jt. 
pag.  z6f.] 

I.  T  E  Roi  d'Angleterre  entend  que  les  Hollandoîs 
J_,  lui  cèdent  l'honneur  du  Pavillon,  fans  aucune 
contradiaion,  voire  même  que  leurs  Flottes  entières 
abaiffent  le  Pavillon,  &  abatent  le  mats  de  hune  pour 
un  feul  Navire  Anglois  portant  le  Pavillon  de  Sa  Ma- 
jefté, dans  toute  la  Mer  Britannique  ,  jusque  fur  les 
Côtes  de  Hollande. 

I I.  La  permiffion  libre  une  année  entière  à  tous  les 
Anglois ,  qui  font  demeurés  dans  la  Colonie  de  Su- 
rinam, d'en  pouvoir  fortir  quand  il  lejir  plaira  avec 
tous  leurs  Biens  ,  de  quelque  nature  qu'ils  puiffent 
être ,  fuivant  le  Traité  de  Breda. 

III.  Banniffement  perpétuel  hors  de  tous  les  Païs 
des  Provinces-Unies,  de  tous  les  Sujets  du  Roi,  qui 
ont  été  déclarés  coupables  du  Crime  de  Lefe  Majefté, 
enfemble  de  tous  autres,  qui  feront  dénotés  par  Sa 
Majefté  d'avoir  fait  des  Libelles  feditieux,  ou  autre- 
ment confpiré  contre  le  repos  &  la  tranquillité  de  les 
Royaumes. 

IV.  Rembourfement  à  Sa  Majefté  dçs  frais.de  la 
Guerre,  jusqu'à  un  Million  de  Livres  Sterlins,  dont 
400000.  feront  payées  dans  le  mois  d'Oflobre,  &  le 
refte  à  1 00000.  Sterlins  par  an. 

V.  Payement  annuel  de  loooo.  Livres  Sterlins  à  per- 
pétuité, pour  la  permiffion  que  le  Roi  donnera  de  pou- 
voir pêcher  des  Harans  fur  les  Côtes  d'Angleterre, 
Ecoffe  &  Irlande. 

VI.  Le  Prince  d'Orange  d'à  prefent,  •%  fes  Descen- 
dants  ,  poffederont  la  Souveraineté  des  Provinces- 
Unies;  excepté  ce  qui  écherra  en  partage  aux  1,  Rois 
&  à  leurs  Alliés  ;  ou  à  tout  le  moins  jouiront  des 

Digni- 


Ahgle- 

TERRE     Et* 
LES    Pro- 
VINCEJ- 

Unies, 


ï>  V    DHOÏT    DES    GENS. 


ÀnNÔ    I^g"'f^s  de  âouverneur  &  Amiral  Général  à  perpetui- 
té  ,  en  la  manière  la  plus  avantageufe  que  les  Princes 

16/^1,  précédents  les  ont  pofledées. 

V  [1.  Que  dans  3.  mois  après  la  Paix  faite  il  fe  fera 
■un  Traité  de  Commerce,  tant  pour  le  Reiglement  dii 
Commerce  des  Indes,  fuivant  les  demandes  faites  par 
ti-devant,  comme  auffi  pour  l'avantage  des  Sujets  de 
Sa  Majefté  dans  leur  Négoce,  allant,  venant',  ou  ha- 
bitués en  quelque  Pais  appartenant  àusdits  htats,  & 
avec  les  mêmes  conditions  avantàgeùfes,  qui  font  ac- 
cordées aux  Nations  les  plus  favoriiees. 
.  VIII.  L'IUe  de  Walcheren ,  la  Ville  &  Ch3teàu  de 
l'Eclufe,  avec  leurs  dépendances,  l'ille  de  Cafant, 
celle  de  Goerée  ,  &  l'iUe  de  Voorne  ,  feront  mifes 
entre  les  mains  de  Sa  Majefté,  par  manière  de  cau- 
tion, pour  l'exécution  des  con,ditions  mentionnées  eî- 
dellus. 

I  IX.  Quoi  que  Sa  Majefté  déclare  dé  fe  contenter 

des  conditions  précédentes ,  à  la  charge  qu'elles  feront 
acceptées  dans  lo.  jours  ,  après  lesquels  Sa  Majefté 
n'entend  plus  y  être  obligée,  elle  déclare  neantrnoins 
■precifemcnt  1,  que  quoi  qu'elles  fuffent  accordées  par 
lesdits  Etats,  elles  n'auront  toutefois  aucune  force,  & 
que  Sa  Majefté  ne  fera  aucun  Traité  ni  de  Faix  ni 
de  Trêves,  que  le  Roi  Tres-Chrêtieti  à  fon  égard  ne 
foit  fatisfait  par  lesdits  Etats  ,  &  que  les  Princes  de 
l'Empire,  qui  font  alliés  en  cette  Guerre  avec  Sa  Ma- 
jefté ne  foient  pareillement  contents  des  condîtitins, 
qui  leur  feront  accordées  par  lesdits  Etats". 


kci. 

Capitulation  t>EC  9lit(crfc()a|ft  wn  £>6cE<3P/ 
juit  Cfjrifîopl)  a5crnl)rtrî)/  SSifct^off  ju  9Jîûnfîer; 
QBorintt  bicfdbc  befttgtcn  '^ifdjcif  wx  ii)ti  iantté^ 
gûcfti.  Obrigfdt  iximmtl  mt  licmfelbcn  (tel)  mxtm 
wk^ti  wic  and)  bci;  tcinfelbcn  iinincrïicir  ^u  ûtbin- 
Un  X)tvfpxi(i)t.  S)ci()in3e9cn  3()ro  t»ctt  jcncin  Daé 
îjfititf.  Exercitium  ttt  Olcfprmtrtm  Stcligioii  juge» 
(affctt/  Dicfe(6e  unï)  bcrfclbcti  ©tâDtc  untt  3ninw()< 
ner  ;iufc()fiicrt  t?crl)d|fen  ivirt/unl)  su  t)cnnciï)mig  atlcr 
fcrncccii  imcinigteitcn  cintge  Sildtfje  fomi)l  mé  ter 
iHittecfcljafift  aie  benen  (StdWen  txmijkt  unb  Die 
3(eml>ter  imC  Dignitdtcn  D()tie  untctfcl)eit  tut  9lc(i= 
gion  ju  ftecgeben  bcfcljloffcn  unrïst.  ®cfd;c()cti  iti  tcin 
^am'ùaattkt  m  tein  Jjau§(Sd()ercti  t>èc  Œoiitwr» 
hmUn  f.  July  1^72.  [LuNiG,  ^eutfcï)eé 
S{cul)ê--'iitCÏ)i'0.  Part.  Spécial.  Continuât.  I. 
Forcietzung  III.  pag.  liz.] 


C'eft- à-dire^ 

Eapitulatioû  de  îa  Nohhjfe  «i'O  vÈft-IssÉL  avec 
Christophle  Bernard  Evêque  de 
Mitnlîer ,  par  laquelle  ladite  Noblejfe  fe  foumet 
à  lui,  l^  le  reconnoit  pour  fon  Plince  Territo- 
rial; en  échange  dequoi  il  leur  accorde  l'Exercice 
de  la  Religion  Reformée ,  Cs?  promet  de  les  y  main- 
tenir; il  confent  qu'un  certain  nombre  de  Députez 
tant  de  la  Noblejfe  que  des  Villes  foient  choijis, 
four  régler  avec  eux  les  Points  rejî'és  indécis  ;  ^ 
il  déclare  qu'il  admettra  indifiindiement  les  perfon- 
nes  de  l'une  13  l'autre  Religion  aux  Emplois  13 
Dignités.  Fait  au  Cartier  General  devant 
Cùeverden  dans  la  Maifon  Scheren  le  f.  Juillet 
iôjz. 

âfiôn  &om  ©nabenSBiï  Êbrifïop^  S3ctnl)rtïb/  SSifdjoff 
•^  su  gjlilntîeï/  Adminiftrator  jit  gotue»)/  SBurggrnjf  ju 
©froinbetg/  b«é  XJ.  3vomtfd)cn  KeicÇé  ^ûxM  unb  S3etuu58or= 
îdo  jc.  'îbun  hiiib  «nb  511  iDtffeii  /  froft  biçfeé.  £firtd)bem 
biitcl)  bie  @ii(ibe  bcg  zmî)kWm/  unferc  roiebêt  ben(5t(i«tbeë 
SBeteiniatcn  imibeg  et(iriffcnc '2Baflr«n  nlfo  ctefegnet  finb/  bof 
SBir  iKbeiijî  «nberii  SBcflimgen  unb  Sjccihgf eiten/aud)  bie  ^erj» 
fd)aft  »on  £)bcr  =  3ge[  unteï  unfere  SBotinngigtdt  QthtaA)t  l)(t» 
6cn/  «nb  gleidjwte  bie  barjii  gebôrige  (gfnbte/  beç  gtobetitng 
betfdbcn/  »on  Une  dnengeroiflen  Accord  erl)alten  baben;  ©0 
ffî  eè  (ind)/  bag  bie  bnuiflÇfô  bcç  einnnbct  gercefene  3?itterfd)ûfft 
une  biird)  3I)tè  Deputirten  untettljnrtiâjï  fût^uxagm  «nb  JU» 
ToM.  VII.  Part.  1. 


20^ 


veïfid)m  gegeben  lyaUn/  ntiff  me  SJBetfe  fie  Be»  mmànkn  A  v^^-rt 

^^^erbtnbndgjjetteii  Ddffen  foUen/  wtl« Ten -.l'orben t  Mnb  L.  1.  r^^i 

a'«It  fjnb/  bie  25erbiînbinSg  gcbrûd'en/  unb  ffe  SS  Se 
md)t  bflrmi  uetbnnben  tlnb;  fbnbetn/  m  bUmZZtm^ 
tebe/  iné<,ef.inibt  ui.b  ïné  befonbec/  l)icmtt  nj^ffen  >d  renuntif 

Pofter.tnt/ji  ejvigen  Bciteii  nbfonbcrn/  unb  babcnebenfi  J,  m. 
fer  mel)ret:  SïeVftd-erung/  bas  biird;  mifere  geted;te  SBciffc  bâti 
an  erf;d«ned jSed)t/  unb  unfe^e  énnbljiîîfilidl^obeŒ; 
fejf  /  unb  mg  bnyon  dependiret/  frcoTOiffig  etîenuai/unb  6  i 
fdben  fi*  iiad^mrtMg  imtcttbmligft  untenDcrffeii  «bofleii/Hiib  ffcb 
won  ntin  nnju  emgeii  Beiteii/  burd;  nidjté/  eè  maq  <Sla\mm 
mm  m  ii  irolle/  pm  %bm  beiregen  ju  lafTen/fonbcni  fmb 
ge(^nnet/bei;  uné/afë  ilîrcni  ianbg='iîdt|ien  uribJ3'erm/@uf  unb 
mit  aiiftjiife|en/  ©nbcto  tvit/tn  gnabigtto  S3e(r(idjtuiig  ber» 
fdben  untertbnnigfîer  «cseyung  unb  Untcrrcerffung/  nud;  beg 
îiiuoc  genidbten  imb  bter6urd>  ermcrbeiicn  îXe*cg/  fo  iuit  iii 
@nnbcn  nuff^nnb  (inne!)mcn/  nue  S'.irtllid;er  gPalbe  unbOiîte 
finbbeaiegetrcorben;  bDd)  oI;ne  97nd)tl)eil  unb  2)enHJnberun<S 
unferpolw4mibeé=5^ifIid)en  Obngfat  unb  iXedjt?/  niid/mif 
■Xuéfdjliefrmigfonjorberjemgen/  >vdd;e  fîd)  nod/btfiber  nbfens 
tireu/  rtlOcrjentgeii/  bie  (îd>  ui  unfer  iJeinbe  ÇDienften  gegen. 
m«rcig  nuffljalten:  m  t^bci  iric  unfet  obbemelten  fieriimeic 
Ûbev=3fd/  folgcnbe  tonrtbe  unb^q)tiutIegien/)iJr  une  unb'un- 
fer  97rtd)tDl(!er/  fraffUmibcë.iîiîtfftid.-ct  aiî«d;t/  unbjurgr. 
tbelc"      ff^""""^'  ""''^  9Jul;e  unb  ©idjetljelt/  mit* 

97einlid)  :  ©nf  ûffen  unb  jeben  3nn)ci>nern  bfe  ©eivifTené» 
^reybctt  m  ber  nlteu  s;ati)Dltfd;en  unb  Reformirten  Religion, 
unb  berfdben  ofTentlidjen  ubung  foQ  jugelcitTen  wetben;  Subenî 
gnbe  foU  ce  nud;ben  Reformirten  fo  ïvenig  an  nétbigenSird'en/ 
(lie  ben  ^rebigevn  on  gebu'l)vlid;cin  linterl)nlf  ernwngeln.  ©(> 
bennpd;  wegen  bet  ^icd^en  eiiiigcr  (gtreit  fid)  ereugeii  niédite/ 
Olébnnn  foUen  bie  Unterdjnncii  jii  grljdlcung  bet  guten  ginig.  " 
ïMj  mb  px  beçberfcité  SBevgniSgeii/  ttd)  untetdiinnbej:  uibcc 
©uccbflruberitergleid'en;  féltert  nber  bie  Itnta-tbnrien  b'nn'bec 
nid)t  due  raetben  tonnen  /  nlébanii  troUcn  iDir  foidj'e  geic  unb 
©tunbe  bni'su  ernennen  unb  «eroibiieii/  ba^  bit  SXejfDrniivte  mib 
(î;rttI)oIifd;e  iljren  ©ottcëbieiîtl  fiïglid)  in  ben  Strd'cn  l'ertid'tcit 
mogcn.  lliib  rote  toit  nun/  frrtfft  gegenicnrtiget  innbe=ïîtîifî=. 
Ii*er  (Sd)ulbigfeif /  me!)rgïbnd)te  unfcre  ^crilid-teit  £)beï"3ficl/ 
unb  berfdben  ©tobte  unb  3nroobnei7  nud)  nUem  Î25ermbgcn/ 
roiebet  nUen  (Seitnlc  befd'innen/  unb  (iffe  nof!)iKnbige  Siittef 
bçiînTegen  vcroîbncn  inuffen  ;  "Xlfo  reoUen  luir  une  ou*  forg* 
faltignngdcgenfeipnl.ifren/  bie  2)cri»flltimg  ba  ©ereditigfetf 
bermaffen  einsHtid)ten/  baïuit  eincm  jebeii  ÎXed't  iDieberfnbren / 
unbaacebnejenige/  n)dd;ee  btgljero  bie  SSmnnqueae  fo  uieli 
fnltigec  uncintgfeitcu  unb  ©ccteii  geiuefen/  iDoburd;  bie  Autho- 
ntnt  bec  @ered;tigfeit  jimi  (jigcii=g}uécn  unb  Ungered)(igfeic 
inif  brrtudjet  roorben  /  nioge  gan^lid;  nue  bem  COÎittd  gernuinef 
wetben:  ®een)egeu  njiï  benn  einen  Cnnêtet/  nnd^unfenngnnî 
bfgflcin  iSefnaen/neberif}  nd)t  «Kntl)en/  béret  fiiiiff  nue  ber3£it« 
terfd^nfft/  tmb  bieç  nuë  beii©tnbten/  i^m  ègtijolifdje/ tbdlg 
JXefonmtte/  vcorienernjdjlen/  unb  dnen  Secretàrium  bnrjuet» 
ncnnen  Inflen  /  wx  roeldjcn  bie  anê  ber  9Cifterfd)nfïi  unb  nue  Un 
©tnbtcn  ©enclKlid)  erfdjetnen/ uiib  bie  Appellationes  ber  ltntei;= 
@ertd)te  ctôrtert  unb  emfd'ieben  raerben  foUen.  gu  bem  innb* 
tnge  rootten  wix  rtieinnnb  l'oin  îtbci  bcfd)reiben  obet  juIntTen  /  cS 
roete  banni  bnf  fcine  Ç>roiiinéeri  unb  innben/  roofelblî  bie  3îtt« 
fïïfd;<lfft  unb  innbe=Stnnb  fmb/  ju  bemfelben  befd;rieben  roor* 
ben/  unb  fo(I  Sfîieninnb  diiffe  ndie  jugelnlfen  werben/  er  bnbe 
benn  unb  befiÇe  etgeiul)iiinlid)  einen  Ttbelidjen  ©ié  unb  ©utcr/ 
t»eld)e  juin  tuenigjlen  z5ooo.@i5ibeii  mebrt  (inb..  Uiib  foOen  b\i 
jum  innbîînge  gel)ôvige  gbeaeute/  icie  nud)  bet  Secretariusi 
bie  îXittetfdjntft  mie  berfelbcn  ©djceibetn  unb  einem  iMu 
^lîtljet/  niebnnn  in  ben  ©tnbten/  obetr  nuff  bem  innbe/  »oii 
gaen  petfôfjnlidjcn  @d)nêunnen /, ine  befonbec  nud;  uonbec  3n» 
qunrtiecung  bec  ©olbnteu  fïeç  unb  exemt  feçn.-  "Kuffgleidie 
^à\il  foU  dn  iebec  jinn  innbtnge  gebôrigec  gbelmgnn/ Snttec 
unb  ©obn/  fut  drié  çperifobn  geced)net  recrbcn/  unb  foa  eiii 
■àbeliftee  @ut  /  roornnd;  er  jum  innbtnge  befdjrieben  tt)irb/uiin 
wenigflen  14.  gjîniter  an  ©nmen/  tmb  jnjôlflT  ^iîb='2Beibe  be» 
gcdffeu/roeld)e  ec  ftep  unb  obne  bie  geringlie  SBefdjtrerung  ge^ 
brnud)en/unb  aiid)  in  Ttnfebung  berfefben  /  bei;  bec  geivôijnlid;eri 
bergebcndîten  gcénbeit  ucrbleiben  ge  fbQ  nud)  eirt  iebec  juiii 
(nnbtnge  befd)viebener  (gbelinann/  jnbdid)  loo.  ©lîlben  juge» 
nieffen  baben  :  gu^trcldjein  gnbc  iDic  bec  3vittccfd;aft  8000. 
sXeid)ëfbalec  eine  fut  nlten  sugelegt/  roeldje  roic  nue  ben  cinge^ 
jBiBigten  ©djrtêungen  «BoUen  beben  laffen;  unb  foU  btcfe  juge, 
legte  ©uulnin  ju  obbemdtec  ianb-'înge  IWfofien/  unb  jur  un» 
tecbaltung  bec  SBebienten/nud)  nôtbtg  fiîtfnUenben  inufften/unS 
yi  ben  gemeinen  (anbe=®ienfïert  uerbcnud)f  tperben;  2Bae  nbec 
bie  gemeine  }anb=3Jîtttel  unb  ijtntommen  betrifl^'t/  ipolTen  mie e^ 
bel)  bec  ©eroobnbdt  beruben  lalRn  /  rcie  biefctbe  uon  bec  Boci^cni 
ÏXegiecung  einciéfi'ibcet  unb^eitbet  rooçben  ijï/  nud;!  ©orge  tca» 
gen  /  bnmit  becfeiben  fdn  "ibbcud)  gefa;eben/  fonbecn  bucd;gute 
Orbnung  unb  Sencaltimg  niijgeii  crbalten  «Berben. 

S)ie  ^embtec  unb  SSebienungen  njotlen  rcic  ben  comparicéit» 

ben  gbeUeuten  unb  3nn)obnecn  bicfec  innbfdiafft/  obne  lliifcc* 

fd)etb  bec  Religion,  gebeny  unb  nod)  ber«e|lnl£/  ba^  bergegeni 

Bon  biefec  Digriitiîc/Sîieinânb  »on  imfcifn  ûbcigen  ijntectbrtnen/ 

Dd  ï  *    1^ 


CORPS    DIPLOMATI  CLU  E 


208 

AnNO    bet  fiel)  îiarsit  qualificiten  fan  /direfle  liod)  indirede  fûtt  (lUége- 
,  fcljlûjT':"  uub  iîl)£cfel)en  ractbeii.  .  ,    ,    , 

1072^  gnblicl)  wotteii ^ir  niid)  nid;t  «et bicKii/ fonbetn  vtelmeljï  be= 
foI)[cn/  biimit  bie  ved)tmngige  inub=todjulbm  mogenbesnbUt/ 
uiib  einem  jebcm  feiii  9\ed;t  uncbcvf(n)vcn  môge.  Sut  Itrf itiib  U- 
beii  2Bir  biefcô  mit  imfam  5-Û£illid;en  gjitfdinjfcunbôicgelbe' 
f l'ôiftigct.  @o  gcfdKl)eu  in  iinfcnn  Sjnupt  ==  £Xuatticr/  oiift  bem 
50iiiife®d;erea»or  gouDMben/ bcn  5.  Jul.  i67î. 

Uiibglcid)i»ie28iï:lWt«8«fd)i'iebcue  nué  bet  SXittctfdwfft/ nlb 
geuoainàd)tigtc  Deputirte/  xjodigemeltet  i&eincr  5ur)llid;t:iJ  @n- 
Ijicrin  uecf.ifTote  gtîlnOrung/  in  llntettbanigtat  uoaig  flimel)» 
iiKn/unb  beiiifelbenbnïfdninfiablid;en®micf  fiigcn:  "Xlfo  mol' 
Un  2Qii:  biefeë  mit  iintetfi^ïeibcn  unb  vcc|lcgelu/  |îiib  nud)  ctbO' 
tig/  unb  «erpfiid^tcn  une  biemit  barju/  nuff  S8egcl)t/  aOer  unb  teber 
imfet  'Princi))aUn  finnb  imb  ©ifgel  îu  lief«ni.  ©0  sefd;«!)cu  nu 
■Qtt  unb  3et£  ft)te  brobcu  gcuKlbct. 


XCII. 

l6.]m\l,  Traité  d'une  élroîte  Réunion  d'Intérêts  entre 
Louis  XIV.  Roi  de  France  5?  Charles 
1 1.  Roi  d'Angleterre  contre  les  Etats  Généraux 
<^w  Provinces-Unies  des  Pais- Bas ^  par 
laquelle  ils  s'engagent  de  nouveau  à  ne  conclure  ni 
Paix  ni  ftrêve  que  d'un  commun  Accord,  Fait 
au  Camp  de  Hefurick  le  16.  Juillet  1672.  [Ti- 
•  i-é  de  la  Regiftrature  d'Eftat  de  la  Chancelerie 
de  la  Cour  de  Sa  Majefté  Impériale.] 

LE  s  faccès  fi  favorables  dont  il  a  pin  à  Dieu  de  bé- 
nir autant  par  Mer  que  par  Terre  les  juftes  Armes 
que  les  Rois  de  France  &  de  la  Grande  Bretagne  le 
font  vus  obligés  de  prendre  contre  les  Etats  Généraux 
des  Provinces -Unies  des  Païs-Bas,  aiant  porté  lesdits 
Etats  à  envoyer  en  même  tems  des  Députez  vers  l'un 
&  l'autre  des  deux  Rois  pour  leur  faire  des  Propofi- 
tionsde  Paix,  &  favoir  à  quelles  équitables  conditions 
ils  la  leur  voudroient  accorder.  Leurs  Majeftés  T.  C. 
&  de  la  Grande  Bretagne  touchés  l'un  &  l'autre  d'une 
même  affeSion  pour  la  tranquilité  publique,  &  préfé- 
rant par  ce  motif  fl  digne  également  de  bons  &  de 
Grands  Princes ,  une  Paix  honorable  ,  à  une  Guerre 
dont  les  commencements  fi  heureux  ne  prometent  pas 
une  fuite  moins  glorieufe,  ne  fe  feroient  pas  éloignés 
d'entendre  les  propolitions  qui  leur  feroient  faites  par 
lesdits  Etats  ;  mais  comme  l'amitié  fi  étroite  qui  eft 
entre  leursdites  Majeftés ,  autant  que  les  liens  du  Trai- 
té qui  les  ont  unis  dans  cette  entreprife,  ne  leur  donne 
qu'un  même  esprit  dans  les  Refolutions  qu'ils  peuvent 
prendre,  ou  de  finir  la  Guerre,  ou  de  la  continuer, 
ils  fe  feroient  au(Ii-tflt  communiqué  les  Deputations 
qui  leur  auroient  été  faites  par  lesdits  Etats,  afin  de 
convenir  par  un  commun  Concert,  de  la  manière  d'en 
admettre,  &  d'en  régler  les  Propofitions.  Et  parce 
que  dans  une  rencontre  de  cette  importance;  le  Roi  de 
la  Grande  Bretagne  a  jugé  qu'il  étoit  du  bien  de  l'af- 
faire de  faire  connoître  au  plutôt  fes  fentiments  à  Sa 
Majefté  Très  -  Chrétienne ,  &  de  s'inftruire  fembla- 
blement  de  ceux  de  Sa  Majefté  ,  par  des  perfonnes 
en  qui  il  eut  une  entière  confiance ,  il  a  nommé  à  cet 
-  -  effet  fes  Ambafladeurs  extraordinaires ,  par  fon  Plein- 
pouvoir  du  21.  Juin  de  la  prefente  année  ,  le  Sieur 
Duc  de  Buckingham  fon  Grand  Ecuyer  ,  le  Sieur 
Comte  d'Arlington,  fon  premier  Secrétaire  d'Etat,  & 
le  Sieur  Vicomte  de  Halifax  de  fon  Confeil  privé,  & 
par  un  femblable  Pleinpouvoir  du  zi.  dudit  mois  de 
Juin,  le  Sr.  Duc  de  Montmouth;  lesquels  après  avoir 
expofé  à  Sa  Majefté  T.  C.  la  fincere  &  conftante  af- 
feâion  du  Roi  leur  Maître,  pour  demeurer  unis  dans 
leurs  premières  raifons ,  &  avoir  trouvé  dans  Sa  Ma- 
jefté T.  C.  une  non  moins  forte  dispofition,  de  ne  fe- 
parer  point  leurs  Intérêts  dans  le  Traité  de  Paix  qui  fe 
pourroit  faire,  font  convenus  des  Articles  fuivants, 
avec  le  Sr.  Marquis  de  Louvoîs ,  Confeiller  dudit  Roi 
T.  C.  en  fes  Confeils ,  Commandeur,  Chancelier, 
Grand  Maître  ,  &  Surintendant  Général  des  Portes  de 
France,  Secrétaire  d'Etat  &  de  fes  Commandements; 
&  le  Sr.  Arnauld  Chevalier  Seigneur  de  Pompone, 
Confeiller  ordinaire  en  tous  fes  Confeils,  auffi  Secré- 
taire d'Etat,  &  de  fes  Commandements,  nommés 
CommifTaires  &  Plénipotentiaires  en  cette  affaire  par 
Sadite  Majefté,  &  femblablement  munis  de  fon  Plein- 
pouvoir, 
liien  que  la  Foi  des  deux  Rois  foit  telle  qu'après  les 


paroles  qu'ils  fe  font  données  par  leur  Traité  du  12. 
Février  de  ne  faite  ni  Paix ,  ni  Trêves  avec  les  Etats 
Généraux  fans  le  confentemcnt  réciproque  de  leurs 
Majeftés  ,  &  fans  que  leur  fatisfadion  y  foit  pleine- 
ment établie,  néanmoins  afin  qu'il  ne  refte  aucune  es- 
pérance à  leurs  Ennemis  communs,  quelque  mal  fon- 
dée qu'elle  pût  être,  de  les  feparer  d'intérêt,  ils  s'en- 
gagent de  nouveau  par  ce  prefent  Article  de  n'écouter 
aucune  Propofition  de  Paix  fans  fe  la  communiquer 
auffi-tôt,  de  n'entrer  dans  aucune  ,  qui  leur  pourroit 
être  faite  feparément  pour  leurs  avantages,  &  de  n'ac- 
cepter aucune  fatisfadlion,  que  l'autre  des  deux  Rois 
ne  foit  pleinement  content  de  celle  qui  lui  aura  été 
donnée. 

II.  Pour  cela  lesdits  Rois  promettent  de  convenir 
enfemble  des  Conditions  fous  lesquelles  ils  vou- 
droient bien  conclure  une  Paix ,  qui  leur  fut  à  l'un  & 
à  l'autre  fûre  &  honorable ,  &  de  ne  vouloir  donner 
les  mains  à  aucun  Accommodement  avec  lesdits  Etats 
Généraux  que  lesdites  conditions  ne  leur  ayent  été 
accordées. 

III.  Et  afin  que  le  Concert  d'amitié,  de  liaifon,  & 
d'Intérêt  mutuel ,  puiffe  être  non  feulement  confirmée 
par  les  prefents  Articles,  mais  ne  puiffe  être  ignoré 
des  fusdits  Etats  Généraux  ,  leurs  fusdites  Majeftés 
donneront  l'ordre  neceffaire,  pour  faire  connoître  aux 
Députez  desdits  Etats  auprès  d'eux,  ou  par  telle  autre 
voye  qu'ils  jugeront  plus  publique,  que'leurs  Intérêts 
comme  leur  fatisfadion  ne  peuvent  être  feparés;  & 
confirment  lesdits  deux  Rois  par  le  prefent  Traité, 
tout  celui  qui  a  déjà  été  arrêté  &  figné  entr'eux  le 
12.  Février  de  la  prefente  année,  qu'ils  promettent 
de  nouveau ,  d'obferver  &  de  maintenir  en  tous  fés 
points. 

Et  ont  promis  lesdits  Srs.  Commiffaires  de  Sa  Ma- 
jefté T.  C.  d'une  part ,  &  lesdits  Ambaffadeurs  ex- 
traordinaires de  Sa  Majefté  de  la  Grande  Bretagne  de 
l'autre ,  eti  vertu  de  leurs  Pleînpouvoirs ,  de  faire 
agréer,  &  ratifier  par  les  Rois  leurs  Maîtres,  les  pre- 
fens  Articles,  &  d'en  fournir  refpeflivement  les  Ratifia 
cations  dans  un  mois.  Fait  &  arrêté  au  Camp  de  He- 
furick le  16.  Juillet  1672. 


Anno 
1672^. 


Et  ont  figue  les  prefeMS 
Articles  1,  le  Sr.  Duc  de 
Buckingham  ,  le  S.  Comte 
d'Arlington  ,  ^  le  S.  Vi- 
comte cflialifax  Ambaffa- 
deurs Extraordinaires  de  Sa 
Majefté  de  la  Grande  Bre- 
tagne e»  vertu  de  leur  Plein- 
pouvoir  ci-deffous  transcript 
du  2.  "Juin  de  la  présenté 
année, 

Buckingham. 
CL.  S.) 

Arlington. 
(L.S.) 

Halifax. 


Et  ont  figné  les  préfenti 
Articles,  le  Sieur  Marquis 
de  Louvois  ^  le  Sr.  de 
Pompone  Commiffaires  de 
Sa  Majefté  T'rès-Chrétienne 
en  vertu  de  leur  Plèin-pow- 
voir  ei'deffous  tratiscript. 


Le  TelLier. 
(L.S.) 

Arnaud. 
(L.S.). 


(US.) 

Et  a  pareillement  figné  lesdits  Articles  le  Sr.  Due 
de  Montmouth  ,  auffi  Amhaffadeur  Extraordi- 
naire de  Sa  Majefté  de  la  Grande  Bretagne,  en 
vertu  de  fiia  Plein-pouvoir  du  22,  du  mois  de 
Juin  )  auffi  ci-deffus  transcript. 

Montmouth. 
(L.S.) 


XCIIt. 

fraite  d'' Alliance  entre  V  Empereur  Leopold6?  if.  juill, 
ïes    Provinces-Unies     des    Pays-Bas.  l>emi.k- 
Fait  à  la  Haye  le  2f.  Juillet  1672.     [B  r  e-  eeur  et 
w  E  R.  Traité  Hiftor.  &  Polit,  part.  V I.  pag.  J:^^^^" 

5*7.]  UNIES, 


lUm  Sua  Majeftas  Caefarea,à  Provinciis  tJniti  Bel- 
,  gii,  &  Ordinibus  earum  Generalibus  inftanter  re- 

quifita 


DU     DROIT 

quifîta  fuerit,  ut  Pash  Clivenjîs  An.  1666.  conclufe 
Guarantiam  vigore  Declarationis  Sus  Csfareœ,  eodem 
anno  extradkas,  pracftare,  &  eum,  aut  eos,  qui  contra 
fecerint,  ad  fenflim  rntionis  &  obfervantiam  diSœ  Pa- 
cis  rcdigere  velit,  fîmul  inftiterint,  ne  iiceat  Statibus 
Imperii  contra  illos  Bellum  gerere,  maiimè  cum  pro 
Pâcis  WeftphalicsB  Confortibus  ab  Imperio  fuerint  de- 
nominati,  hinc  inter  ambas  Partes  fequenti  modo  con- 
ventum  eft. 

I.  KlVLoà  Csefarea  Majeflas  ad  oianutenendam  Pa- 
cem  Clivehfem,  &  procurandum,  ne  quid  contrariutn 
Paci  Weftphalicîe  aut  Conftitutionibus  Imperii  fusci- 
piatur  ,  cum  Eleélore  Brandenbarg^ico  conjunâura  fit 
exercitum,  quinque  Equitum,  &  feptem  Peditum  mil- 
libus  conftantem  ,  fufficienti  apparatu  tormentario, 
aliisque  neceflariis  inftruélum.  Cumque  aitememorata 
Csefarea  Majeftas  inftanter  requilita  fuerit,  ut  condic- 
tum  Militum  numerum  ad  fines  lies  facilius  &  fecu- 
rius  confequendos  augere  veilet,  faltem  ad  alia  duode- 
cim  millia,  déclarât,  hisce  quod  ultra  dicta  prima  duo- 
decim  millia,  non  tantum  jam  âlia  quatuor  millia  cum 
diélis  Gopiis  EleiSoris  Brandenburgici  (ir  conjundura, 
fed  &  impofterum  operam  datura,  fi  ftstus  &  fecuritas 
Regnorum  &  Provinciarum  HEreditariarum  permirtat 
aut  patiatur,  ut  adiiuc  plura  millia  ad  complendum  nu- 
merum intcgrorum  viginti  quatuor  millium  fubmitti 
poflînt. 

II.  Econtt-a  verô  Fœdel-ati  Provincianini  Unitarum 
Ordinès  in  fublevationem  ejus  oncris  perfolvent  pro 
praedi£to  Exercitu  viginti  quatuor  Militum  millia  re- 
cenfente,  ménftruatim  quadraginta  quinque  millia  Im- 
perialium,!n  hune  fcilicet  modum:  fi  Sua  Cœfarea  Ma- 
jeflas cum  Eledlore  Brandenburgico  fua  ex  parte,  vi- 
ginti quatuor  Militum  millia  conjunxerit ,  quod  pro- 
miflTa  menftrua  quadraginta  quinque  millia  Imperialium 
eidem  intégré  folvantur:  f\  vero  ilumerus  fubmittendo- 
rum  Cifareorum  Militum  foret  miner,  detrahatur  tan- 
tum de  di£lis  quadraginta  quinque  mille  Imperialibus 
menftruis,  quantum  proportio  deficientis,  &  ad  viginti 
quatuor  Militum  millia  non  ascendentis  numeri  de- 
monftrat,  &  pei:  confequens  pro  illis  fédecim  Militum 
minibus,  qux  Sua  Caefarea  Majeftas,  cum  diélo  Elec- 
tore  Brandenburgico  conjunget,  dependantur  à  Stati- 
bus unitis  ,  non  quidem  intégra  quadraginta  quihque 
Imperialium  rhillia,  fed  tantum  folvantut  triginta  Im- 
perialium millia,  augenda  uti  diélum,  vel  minuenda 
proportiOnaliter,  feçunduih  numerum  Copîârum  Csefa- 
rearum,  ad  cujus  fùmm*  rationem  vel  deduâionem 
numerari  ciirabunt  Amftelodami  vel  Hamburgi  Sum- 
mam  ducentorum  millium  Imperialium  prO  praediflo 
JExercitu,  quam  primum  Sua  Majeftas  illum  cum  Elec- 
tore  Brandenburgico  conjunxerit,  cum  reliquis  mens- 
truis  quantis  durantibus  his  motibuS  debito  tempore 
continuaturi. 

1 1  [.  Econtra  promittunt  Provincise  Units ,  &  me- 
hiorati  Ordines  Générales ,  quod  &  ipfi  cum  Exercitu 
Imperatoris  ,  &  didi  Eleàoris,  fi  fuper  hoc  requifiti 
fuerint,arma  fua  &  Exercitum  conftantem  Oâo  millibus 
Equitum  &  duodecîm  millibus  Peditum  conjungere,& 
ad  diâos  fines  usque  ad  flnem  Belli  dperari.nec  Pacem 
fine  CîEfiuis,  &  Elefloris  confenfu  facere  velint. 

IV.  Quod  fi  fequeretur  Pax  inter  illos,  cum  qutbus 
jam  Fiellum  gerunt  Ordines,  încîudatui:  in  illa  Csefàr 
&  Eleftor  aliique  Fœderati;  inferatur  vero  dàSis.  Paci- 

ficatiom,  ut  ejusdem  Guarantiam  Iiceat  praeftare  Cifa- 
iri  ,  &  Principibus  Imperii.  Et  fi  deinde  Paca  diào 
modo  fubfeciltâ,  poft  finitum  hoc  Bellum  inter  Sere- 
niffimum  Regem  Gai  lise,  &  fepè  fatos  Générales  Or- 
dines, aliqui  Principes  aut  Status  Imperii  aliiqué  Reges 
&  Poteftates  fuam  Csefaream  Majeftafem  aut  memora- 
tos  Ordines  Générales^ Bello  aggrediantur,  Sua  Cœfa- 
rea  Majeftas  &Uniti  Belgiî  Ordines  intra  bimeftre  à  die 
tcquifitionis  in  autilium  Bello  petitî  mittet  aut  mittent 
quatuor  Equitum,  &  oiSto  Peditum  millia  usque  dum 
Pax  fuerit  reftituta  ,  vel  loco  prœfatî  auxiliaris  Mili- 
tis  fummam  pecunis  eidern  auxilio  proportionatam , 
înenftruatim  perfolvendam  in  lOco  a  partibus  defîgnati- 
do ,  in  quarum  arbitrîo  permatiebit ,  an  pro  parte  vel 
in  totum  pecuniam  habere  malint  vel  Mîlîtem:  ea  ta- 
men  conditione,  ut  Pars,  cui  fuppetise  mittentur,  pro 
fublevatione  oneris  Parti  fuppetias  mittenti  quadraginta 
quinque  thalerorum  Imperialium  millia  menfttuatim 
numeret. 

V.  In  arbitrio  tara  Suœ  Majeftatis  Cjefares,  qviàm 
Fœderati  Belgii  Ordinum,  quibus  vigore  quidem  hujus 
Traftatus  fuppetise  mittentur,  manebit,  diftas  fuppetias 
m  totum  aut  pro  parte  non  exigere,  unaqusque  Item 


DES     GENS.  2ÔCJ 

partium  ,  quae  fuppetias  accipiendas  non  putaverit ,  à  AnNÔ 

prsftatione  pecuniae   alioquin   folvends  immunis  erit  ■ 

neutra  etiam  Partium  fmpenfionem  armorum  cum  Hofté  1  07  I, 

communi  panget ,  nili  cotijunaim  ,  &  confenfu  tam 

Suae  iVlajeftatis  Caifareœ,  quam  prasfatorum  Ordinum- 

cafi  autem  émergente,  quo  Négociatio  Pacis  aut  In- 

duciarum  feu  1  reugarum  introducenda  videbitur,  neu^- 

tra  Parsium  absque  alterius  communicatione  eam  Ne- 

gociationem  incipiet ,   procurabitque  unaquceque  alteri 

eo   îpfo   tempore,  quo   fîbi  facultatem,  Saivos  Con- 

duftus,  &  fecuritatem  necefKuiam  mittendi  Plenipoten- 

tiarios  fuos  ad  locum  Traétatus  deftinatum,  facietque 

altéra  alteram,  &  utriusque  Miniftri  le  invicem  fuc- 

ceffive  &  quovis  tempore  participes  omnium  eorum, 

quae  ibidem  proponentur,  agentur  &  traftabuntur,  nec 

ad  concluhonem  Pacis  aut  Induciarum  feu  Treugarum 

alterutra  procéder,  quam  alteram  in  Pacis  conditionibus' 

contrahendo ,  includendo  &  ipfi  quantum  poffibile  erit 

fatisfaôionem  procurando,  fimul  &  ftipulando  idem, 

quod  libi  jus,   ac  easdem  Immunitates,  Exemptiones 

&  Prœrogativas,  nifi  poftmodum  inter  fpfos  aliter  coni 

venerit. 

yi.  Neutra  Partium  poterit  cum  aliis  Regibus,  aut  • 
Prinçipibus  ,  durante  hoc  Fœdere  ullum  Traftatum 
mire,  qui  prœfenti  Conventioni  repugnet  j  vel  mini- 
mum quid  déroger  :  fi  tamen  alii  Reges  aut  Principes 
hue  accedere  defîderent,  id  fiet  ex  communi  Sux  Cœ- 
fare»  Majeftatis,  &  Fœderatorum  Ordinum  confilio  & 
confenfu. 

VII.  Hoc  Fœdus  defenfivum  ad  decem  annorum 
fpatium  durabit,  Ç\  tamen  Sua  Majeftas  Csefarea  illiid 
ad  plures  annos  extendere  voluerit,  hoc  ipfi  ante  rati- 
bitionem  liberum  ferit,  &  promittunt  infrafcripti  Sus 
Majeftatis  Miniftri,  &  Ordinum  Fœderatorum  Belgiî 
Deputati,  vigore  Mandatorum  invicem  exhibitorum, 
Suam  Majeftatem  Csfaream  &  Fœderatos  Helgii  Ordi- 
nes ea  qu3B  fupra  fcripta  funt  bona  fide  adimpleturos  & 
executioni  mandaturos,  omnia  nihilominus  lub  ratiha- 
bitione  Sus  Majeftatis  Cœfareœ  &  diâorum  Ordinum 
Fœderatorum  Belgii,  quàm  fefe  exhibituros  intra  fpa- 
tium duorum  menfîum  aut  citiùs  fi  fieri  poffit,  polli- 
centur;    Adum  HagiE - Comitis  2f.  menfis  Julii  1672. 

,,     ..    „  ,  (f''5'.)STAPVENISSE. 

(£,.^.)  B.  DE  Isola.    {L.&.)  Isbr,  -von  Nierfe» 
(^L,S.)  Crampricht.  Hofnken. 

Dechratio  (  i  )  &?  ExpUcatio  JrthuUrum  tertii 
y  quarti  Fœderis  inter  AugufliJJimum  L  e  o  p  o  l- 
ï)  u  M  Imperatorem ,  £5?  Dominos  Ordines  F  o  e- 
DERATr  Belgii  Générales  initi.  Fa6la  £5" 
conventa Haga-Comitum  die  i.z.Septembris  i6ji. 
Cum  Ratificationë  Cgfarea  Dat. Fien- 
n£  dieïj.  05îobris  \6jz.  [Copie  Manuscrite.] 

CUm  Atticulo  tertio  TraSatûs  inter  Sacri  Ca:farejri 
Majeftatis  Miniftros,  &  Ordinum  Fœderati  Belgii 
Députâtes  hodie  conclufi  conventum  fit,  altememora- 
tos  Ordines  pro  Exercitu  ibidem  &  Articulis  anteceden- 
tibus  expreflb  aut  proportionabiliter,  numerari  curatu- 
ros  Amftelodami  vel  Hamburgi  fummam  Dueenroram 
Imperialium  millium,  quàmprimùm  Sua  Majeftas  Cœ- 
farea  illum  cum  Exercitu  Brandeburgico  conjunxerit 
&  cum  reliquis  menftruis  quantis,  durantibus  his  moti' 
bUs ,  debito  tempore  continuaturos. 

Prœfati  Deputati  Ordinum  declaraverunt,  altememo- 
ratos  Ordines  omnem  operam  quidem  adhibiruros  ut 
quod  in  fublevationem  oneris  diôi  Exerciiûs  aut  pro- 
portionabiliter ménftruatim  fecundùm  Traétatum  pro- 
miffum  eft,  perfolvatur., 

Cùm  vero  prsvideant  prô  hoc  rerum  ftatu  id  Ordini- 
bus  Generahbus  difficillimum  fore ,  exprefl'è  teftati  funt' 
finceram  eorundem  intentionem  effe,  id,quod  prsefenti 

pecu- 
(I  )  Ob  ne  fauroit  dite  pofitiirément  d'où  l'on  tient  cette  Copie. 
^I«lS  on  croît  en  connoîtré  l'écriture,  &  fi  l'on  ne  s'y  méprend 
point  elle  viint  de  bonne  main.  Elle  s'accorde  auffi,  à  quelques  mots 
près,  qui  ne  font  pas  de  confequence,  avec  la  Copie  de  Brcwtr,  quf 
le  voit  dans  la  première  Edition  de  ce  Grand  Recueil  de  Hollande 
Tom;  I  V.  pag.  309;  La  difficulté  eft  de  favoir  quel  eft  ce  Traité 
Iwiie  condufm  auquel  la  Déclaration  fe  raporte;  car  d'un  côté  il  fem- 
ble  que  te  foit  le  Traité  du  2j.  Juillet  itfrz ,  &  de  l'autre  la  Date  du 
2J.  Septembre  y;  répugne;  Outre  que  la  teneur  du  troifiéme  Article 
de  ce  Traité  ,  rfcft  pas  telle  *  qu'on  l'indique.    [Ddm.] 

♦  La  teneur  de  l'Article  III.  eft  bien  la  même,  mais  il  y  a  une  faute 
du  Cppifte  à  laquelle  M.  Du  Mont  n'a  pas  pris  garde.  Le  11.  Ait 
doit  commencer  aux  mots  du  I.  Art.  Cumpit  alttmemirtt»  &c.  8t  U  IIl' 
doit  commencet  oii  commence  ici  le  fécond,  "  ' 

Dd3 


^10 


CORPS     DIPLOMATïCLtJÊ 


Avrvr.  pecunîâ  perfolvere  nôu  poterunt,  fupplere  per  apochas 
et  congruas  obligationes  Csefare»  Majeftati  aut  iis,  qui 
1.672^  .pecuniam  erogare  pacati  funt,  conlignandas,  tam  com- 
muni  nomine,  quàm  pro  cujusque  rata  m  particulan 
fcilicet  Ordmum  HoUandire,  Zelandiœ,  FnrtîE,  Gïo- 
Hingse  &  Omlandiae,  fub  promiffione  ufurarum,  qu» 
aliis  eajundem  Provinciatum  Gredkoribus  folvunnir, 
aut  impofterum  folventur.  . 

Obligationem  prsterea  folvends  pecunisc,  aut  tïan- 
darum  apocharum  aut  obligationum  à  die  primo  .  .  .  . 
oriri,  itatamen  ut  Copis  Sue  Ma)eftatis  Cœfareœ  una 
cum  Brandenburgicis  ad  didos  fines,  Articulo  primo 
modo  memorati  Tradatûs  confequendos  agere  pergant, 
vel  ad  fines  Imperii,  aut  ad  Rhenum,  vel  Molam,  aut 
Vifùreîm  ad  defeniîonem  didarum  Pacificationum , 
Exercitum  tenendo,  aut  fi  neceffitas  vel  ratio  Belli 
ejusmodi  Exercitum  in  une  diétorum  locorum  tenere 
Hon  exigeret,  contra  €os  ,  qui  Pacem  Weftphalicam 
aut  Clivenlem  violaturi  funt,  prout  modo  memorata 
ratio  Belli  admitcit,  opérande. 

Cum  etiam  in  didlo  Articulo  tertio  comprehenlum 
fit,Ordines  &  Provincias  Unitas  cum  Exercitu  Impera- 
.  toris  &  diâi  Eleftoris  arma  fua  &  Exercitum  conftan- 
tem  ofto  minibus  Equitum  &  duodecim  millibus  Pedi 
tum,  fi  fuper  hoc  requifiti  fucrint ,  conjungere,  &  ad 
diiftos  fines  usque  ad  Belli  finem  operari,  vel  arma  fua, 
fi  hoc  magis  conducere  Imperarori  &  EleSori  videbi- 
tur ,  aliorfum  vertere  teneantur  ;  Gonventionem  hanc 
ita  interpretandam  Caefari  &  Ordinibus  plaçait,  Ut  huic 
opération!  fatisfadum  întelligatur,  fi  memorati  Ordines 
diâas  fuas  Copias  ad  faftam  requifitionem  cum  Gaefa- 
reanis  &  Brandenburgicis  poft  fubfecutam  &  extraditam 
&  permutatam  Ratificationem  conjunxerintjfeu  hoftem 
vel  hoftes,  illos  fcilicet,  qui  contra  Pacem  Weftphali- 
cam aut  Clivenfem  aSuri,  aut  ejusdem  Guarentigiam 
ïmpedituri  funt,  infecuturi,  feu  per  diverfiones ,  feu 
quovis  alio  modo,  prout  ratio  Belli  ex  mutuo  inter 
partes  Gonfilio  didabit ,  operaturi  erunt. 

SincerUm  prœterea  Articuli  qnarti  intelleaum  eflèi 
altememoratos  Ordines  ,  Pacem  fine  Imperatoris  & 
Eleftoris  confenfu  non  faduros,  nifi  modo  &  forma, 
Articulo  quinto  di£ti  Traftatûs  expreflîs ,  id  eft, ut  nort 
folum  in  Pace  ambo  includantur ,  verùm  etiam  illis 
omnium  eorum,quae  poft  fecutam  hujus  Fœderis  Ratî- 
fcationem  ab  hoftibus  vel  hofte,  illis  fcilicet,  qui  con- 
tra Paçem  Weftphalicam  Imperatorem  aggrelFuri  funt, 
aut  Pacem  Clivenfem  violabunt,  aut  ejusdem  Guaren- 
tigiam impedieût,  erepta  ablataque  funt,  realis  _&  ac- 
tualis  reftitutio , nec  non  in  aliis,  quantum  poffibile  eft, 
fatisfaaio  procuretur,  nifi  poftmodum.  inter  fe  îpfos 
aliter  convenerint. 

Nos  infrafcripti  Su»  Majeftatis  Gœfarese  Miniftri 
prEefentibus  declaramus  Traiïtatum  hodie  inter  nos  & 
Depuiatos  Grdinum  Fœderati  Belgii  conclufum,  non 
aliter  obligaturum  aut  firmum  fore,  nilî  fub  Ratifica- 
tione  fupradîâse  Declaraiionis,  à  Sua  Majeftate  Ca:fa- 
rea  altememoratis  Ordinibus  fimul  cum  Ratificatione 
difti  Traftatus  exhibendâ.  Aftum  Hag!e-Comitis-22i 
Septembris  1672* 

(L.S.) 

B.  DE   LiSOLÀ. 

(L.S.) 
Krampricht. 


Sequitur  { i  )  Ratificatio  Cafarea  fuper  hxc  t>e- 
claratione.  Datum  Fienna  17.  OSlobris  i6jz. 
[  Copie  Manuscrite.  ] 

^^Os  LeoPoldus  {Titulus  ititeger"),  Notum 
JNI  facimus  univerfis  ac  fingulis,  quorum  fcire  inte- 
reft,  agnoscimusque  prô  Nobis,  HàrèdibUs,  ac  Suc- 
ceflbribus  noftris.  Quod  cùm  ratio  praefentis  temporis 
&  Germanis  traiiquîllitas  popofcerit,  ut  jntef  Nos  ex 

(  1  )  cette  Copie  vient  de  la  même  main  que  celle  de  la  Déclara- 
tion, &  ne  fe  trouve  ni  dans  les  Aftes  de  Brcwtr,  ai  dans  la  pte- 
miere  Edition  de  ce  Grand  Recueil  de  Hollande  ,  ni  en  aucun  autre 
livre  imprimé.  Elle  ne  levé  point  la  difficulté  qui  naît  de  la  dife- 
icnce  des  Dates,  8c  de  la  teneur  de  l'Article  111.  du  Traité  principal 
indiquée  8c  rapellée  au  coinmencement  de  la  Déclaration.  Au  con 
traire  elle  l'augmenre,  pat  la  mention  expreflè  que  l'Empejeui  y  fait 
de  ce  Tiaité,  foui  Date  du  as.  Juillet.    CD«m.] 


unâ-:  &  Chariffimos  Amicos  noftros,  Générales  Fœdé-  AnNÔ 
rati  Btigii  Status  ex  altéra  parte,  pro  mutuil  Provincia-  , 

rum  noftrarum  defenfione,  &  ad  confervationem  Pacis  lO/ î» 
Weftphalics ,  Aquisgranenlis  ,  Clivenllsque  Fœdus 
defenlivum  inirecur  :' idque  inter  tioftros  &  illorum  àd 
hoc  Deputatos  ,  fufficienti  utrinque  Mandate  inftruc- 
tos,  &  ex  traditis  mutuis  &  reciprods  Plenipotentiis, 
utriusque  noftrum  nomine  Hagae-Comitis  die  25-.  Julii 
1672.  initum  &  conclufum  fit:  ambabus  verf)  Partibus 
placuerit,  pênes  illud  fequéntem  fpecialem  Dectaratio- 
nem  fuper  diélo  TraêlatU  conclufo  ,  inter  fe  condere 
&  addere,  quse  à  memoratîs  Plcnipotentiariis  fupradiâo 
(2)  todem  loco  &  die  22.  Septembris  anni  1672.  in  fe^- 
quentem  modum  conclufa  eft. 

Sequitur  Declàràî'ib  in/erendà, 

CUmque  iîmul  etiam  convenerint,  ut  ejusdem  De'- 
clarationis  prieinfertse  ratihabitio  à  nobis  &  prae- 
didis  Generalibus  Fœderati  Belgii  Statibus  iiitra  termi- 
num  duorum  menfiuin  à  die  fubfcriptionis ,  fi  fieri  po- 
terit,  fequi  &  utrinque  commutari  debeat;  Nos  huic 
Conventioni  fatisfacientes ,  eandem  declarationem  ad- 
ditam  &  conclufam,  per  omnia  &  fingula  approbaveri- 
mus,  confirrhaverimus,  &  ratihabuerimus  ;  Veluti  his- 
ce  pro  nobis  Hseredibus  ac  Succelforibus  noftris,  ver- 
bo  noftro  Gaefareo  approbamus^  confirmamus  &  ratî- 
habemus  :  fromittentes  infuper,  nos  omnia  &  fingulà 
in  prxfata  Declaratione  contenta,  quantum  quidem  nos 
concernunt,  divinâ  adfpirante  gratiâ,  bona  fide  praefti- 
turos  &  adimpleturos ,  ne  à  noftris,  vel  aliis  ullo  mo- 
do viplentur.  In  cujus.rei  fidem  hasce  manu  noftrâ 
fubfcriptas  Sigilli  noftri  Gaefarei  appenfione  muniri  jus- 
fimus.    iDabantur  Viennœ  17.  Oâobris  1672. 

(  ï  )  NB.  Qu'en  cet  endroit  la  Copie  dont  on  fe  fétt  portoit  ftipri- 
di£fo  entier»  die  à'  lop ,  in  fequeniem  modam ,  mais  que  par  renvoi  8c  cor- 
reAion,  on  j  avoir  marqué  en  marge,  comme  ori  le  voit  ici,  endim 
lot»  &  die  zz,  Septe/ziéris  nnni  lâyz.    [DVAt.] 


XCIV. 

DefenGv-AUiantz  pX>iU)tn  3i)V0  ^Ci\f  gjîaijeft.  Jw^  ïO-  ^^^ 
^oiboi  benett  -Çocl^wûrtlgften  (Ef)urfftr(ïcn/  3o^ann 
^Ijilipp  su  20îai)n|/  «nt  (Sarln  (Safparn  îu  'Xtktl 
3l)r0  (S()urfûrrt(.  S)urcl)l.  ^cii)mn  ®eorg  îu  @ac()» 
Uni  (li)xift(>pi)  25crn()arî)  ^;5ifcl)(5flrcrt  3U  SWûnfîcr 
mi)  ajîarggraff  ^£()ri|îfart  Çriift  in  ^timtmbmQ- 
SSai)ccùtf)/  ^u  (Sr^altung  timS  jitxn  Dignitât  unis 
SHccljten/  fonlierl.  abtt  ter  'Xmtfclm  §rc»;f)eit/  un» 
bcfîàntigcn  ®cnu^  U^  Q!Bcftpt)a(ifc(;cn  gricbcns  be* 
f4)lo|Teii.  ®crdxl)cn  auf  Kcin  BcW^  ÇDÎaricnburg 
tb  Q35Ûr|burg  tcn  lo.  Octobre  i6yi.  [Christ. 
Gastelius,  de  Statu  Publ.  Europe  novijf. 
Cap.  XXIII.  pag.  jè6.  d'où  l'on  a  tiré 
cette  Pièce ,  qui  fe  trouve  auffi  dans  L  u  n  i  g  ^ 
àcutfdjCé  9îcid;é»2Crc|Jt).  Part.  Spec.  Contin.  I; 
Abtheilung  I.  Abfatz  I.  pag.  430.  &  dans  le 
Theatrum  Europaum  ,  Tom.  XI.    pag,   37^ 

Gol.  (I.)] 


C'eli-à-dirc, 

yîîliance  Defenfive  entre  Leopold  Empei'èui' 
des  Romains  ;  Jean  Philippe  Ek£ieur  de 
Maj/ence;  Charles  Gaspar  Electeur  de 
Trêves j  Jean  George  Electeur  de  Saxe j 
Christophle  Bernard  Evêque  de 
Munfier;lâ  Chrïstian  Ernest  Marck' 
Grave  de  Brandebourg-Bareith^pour  la  conferva- 
tion  de  leurs  Droits  £5?  Dignités ,  Cs?  principale- 
ment pour  celle  de  la  Liberté  Germanique  y  Cs*  le 

maifi- 

(i)  Ces  trois  Ejtemplaîres  conviennent  en  tout,  hors  dans  la  Date^ 
Celle  de  £«ntj  eft  abfolument  du  lo.  Janv  i««2.  Celle  de  Gnfielius 
de  même  Date  dans  l'Inftrument  8c  de  l'an  167».  dans  le  Titre,  Si 
celle  du  Thentrum  Emoftim  du  ro.  Oft.  iSTi.  On  fuir  cette  dernière 
Date  preferablement  aux  autres,  parce  qu'elle  convient  feule  an  récit 
Hiftorique  de  PufcEndorf,  de  %ebui  Geft,  Fridtriti  Wilhetmi  Eleft, 
Btand.  lib.  XI,  J.  44.  P^g.  7*1.    iDvK.Z 


4 


t>V    DXÔÎT    OËS    GËMS. 


iiî 


AnKO       maintien  de  la  Paix  de  Wefiphalie.    Faite  au 
1672        Château  de   Marie  bourg  à  ÎVurtzhourg   le   10. 
*      d'QUohre  i6yt. 

OU  roiffcn/  nié  ia  SUrd)Ieiid)tt8|ïe  @bfmâd,'(iâfîe/  IttiiSÊa-» 
tf>  it)inbl!Cl)(îe5iîrtlimbS'3cn/  S^en  écopolb/  &mt\j\tit  S&=- 
mifdjer  Sm#r/  îu  ntlcn  Beiten  a)îebrec  beé  3îcid)é,/iii  @enna» 
iiien/  s»  ^imjînni  /  SBôljmeii/  ânlinafkn/  gMnticu/tgdjla- 
l'onien  Sonig/  gcè^Sjerioâ  511  ûe|]etteid)/  Sjecgoâ  ju  sBiirgimb/ 
©teçeiv  ^<îâi'nbten  /  £rnin  unb  SBiîttenbecg/  Oraff  pC^çrol/ 
:c.  2C.  imb  mit  unb  neben  3!)t«ï  ^«Pfetl.  SOiapefl.  bie  ^od)rvi5i'= 
ticjfîe/rtiid)  S3od)n)iîrbige/S>ui:d)knd;tt8e/  ^od^geboriK^'li'fl^n 
iinb  Jjecin/SjetmSoIjami  q)l)ili);p/beé  ^eiligeii  igfulë  ju  aïloong 
grê  =  iBtfd)ûjf  /  bcé  iQeil.iXom.  iXeidjé'  biicd)  ©ennnnkn  gt^ 
eanljei-  imbSIjiic^^iitjî/SSifdjoff  îiiaB&Ûbutg  unb  <2Bonnbë/ 
unb  xjeréog  s«  '^xandmnt.  giitl  gnfpni:/  gr^'SBifd^off  511 
%tmi  bcë^eil.  îKôm.  3teid)é  bard)  <Sa((i«n/  unb  beé  iSonig^ 
ïeid^ë  'Xretrtten  gtê-£an§kc  unb  (£l)U);>5drll/  Adminiftrator 
ju  $>nîinb/  !C.  3o[)rtnn  ©eorge/  SjJtèog  5»  @(id)fen  /  3dltd)  / 
eim  unb  «Sccg/beé  Jjdl.  SKom.  3\etd.i£i  gr^^iïfiavfdjrta/  imib^ 
@MfFiH'ÎI)iiïjngen/  3ïî<ii'ggrnff  ju  gHeiflcn;  aiid;  Obet  =  unb 
Sttteberlnuf nig/ SSuïggtrtf  su  îOîrtgbebutg/  ©MffsubcriSîrtrcf 
«nbSSnwuébetg/ S^ensuSXaueaflein/jc.  €ljri|iof  93etnl)iirb/ 
SSifdjoff  su  a^ûntiet  /  Adminiftiator  ju  gorueç /  S8urggrn|f  ju 
©ft'iiuberg  unb  Sjcn  jti  §8oi;ct'elûi;/  ic.  Sbriflicm  (£rn|î/  ^Dînirg^ 
gtnff  su  sgronbenburg  /  ju  ^reulTen/  a)liigb«butg/  (gtcttin/ 
q)oinmei;n/beï£atTuben  unb  25cnbcn  aud)  in  (5d)Ie|tcn  s»  £ror= 
fen/  îC.  J3ectjog/  SBurggrdff  511  Sfîilïnbecg/  g^iSi'tî  s»  ^«Iberî 
flabf/SRinben  unb  £anun/îC.  je  unb  nde  irege/  fonbeclid)  ober 
bei;  gegenmnttigen  inufftcn  31)ïe  9îrttl)fd)lâge  unb  @orgfàIciâ== 
tcit  bif^in  fiSrueinlid)  gcrtdjfet/^wie  ber  su  OJliîntîcr  unb  ù^m- 
bïiîg  nufgei-idjfete  gricbcn'  bepânbig  conferviret ,  mit  I)in  (lud; 
beto  oon  @£)tt  anBettrnuete  ianb  unb  ieutbe  in  bc(ïanbigei:  9tu()e 
cïl)a(ten/  unb  benfelben  afle  @ef<il)ï  imb  Ungelcgcnl)eit  (ibgeircn» 
bct  /  unb  roiber  atlcn  tmbiUigcn  ©emnlt  /  in  siifummen  gct'etjcen 
gutcn  23«'tr<tuen  unb  23ei'einigung  gefd)i5t.;et  unb  gel)iinbl)rtbet 
njci'ben  fonfen/  bnf  bcîljen)  biefelbe  /  rtud)  s»  bcm^gnbe/  hmé 
itiegcé  rtbtr  brtburd)  bic  511  Syegenfpuïg  bcç  gcgenronrtigct  3veid)é= 
2)etj(imnilung  obtnnbener  Confultation ,  niegen  ijejt|ie(lung  o,i-. 
jneinct  9ieid)é'Serurifnt  unb  brtmif  cinlttuffenben  /  nlbcrdt  fiîc 
guc  flngefe[)enen  £iîeid)é-Provifional-3a'faffungen/alé  worsu 
flud)  fd}on  atte  3Jeid;éî£ïa!)fe  ncben  bem  ^onigreid^gsbljeimunb' 
incorporirtcn  ProvinCsm  ciii  geniiflêë  Quantum  benjittigct  I)n« 
6en/  in  cinige  luege  ju  «etijinbcrn/  fonbcrn  ddein  tmtetbeflren/ 
bie  foidjeë  bcilfnme  gemeine^mïtilidje  'Siercfe  su  feincr  butd;ges 
!)cnben  l'oUtgcn  SCic^tigfeit  >t)irb  gebMd;t  merben  f 6nncn/su  bejlo 
îdtlidiet  bc(Jetet  TOmenbung  ber  etrenn  fidj  cteigenben  @efnl)c= 
lidîfeiten/  ein  particular-defenfiv-Alliance  unt«t  (td)gcfd;loir<n/ 
mk  folgct. 

i^emlid;  «oïëgtjîe/  bnf  ned^jïSotbelirtlfungSiîom.^norerl. 
£!)îrtje|l.  l)ol)en  ^açferl  TCmbt/  Autorifât  unb  gqiemenbcn  Re- 
fpect  bie  2)ercinigung  utthaîcifcITiing  ju  nienwnben  Offenfion , 
<im  nflcrrocnigt^en  obcc  iBibcc  bcé  ^d\  3iom.  iXeid)/  obet  ftd)  in 
frembben  Stieg  ju  implicii-en  unb  einuimifd)ai/  fonbctn  ntfcin 
ju  gïl)(iltiing  fines  jcben  sutî^bcnben  Dignitat/2Biîtbcn/9ied;« 
ten  unb  ^cred)tigf eifen  /  fbnberlid)  dber  ber  'îeutfd)en  '^ïeçbeit 
unb  betlnnbigen  (âenojj  Uê  '^t^f^oXi^A^tw'Sntbmé  /  mie  nud) 
ttdj  nnh  ibret  nUcffeitë  in  Sj.  3\om.SXcid?  bdbcnbcr  unb  gelegcncc 
imb  unb  ieuce  ivieber  (itte  ©eraalttbntige  gingriffe  unb  benen 
9Jei*£i  =  Conftitutioncn/  unb  befngtch  gricbenfd^luf  s"  wiber^^ 
Inuffenben  3"iiôcbigungen  unb  58efd;iDeïben/  tuie  bie  S'înbmen 
I)(ibcn/  unb  »on  roem  biefelbe  betciî!)i'«n  môgen/  wie  nttdj  ivibci- 
fltte  inncriidie  gmpBcung  ju  conferviren  unb  defendiren  unb  su 
veften  nngefeben  unb  gemeint  ffi;n  foUe/alfo/baÇ  einet  bennnbern 
cbne  Untetfdxib  bet  Religion  in  ïed)ten  àîectrrtuen  meçneu/  ju 
gebadjtcm  ©ibe  mnn  aUevfeitê  feftiglid)  unb  unnuggefetjet  bet) 
cinrtnbeï  fïcben  /  nud)  nué  ntten  5Segeberibeiten  /  wornuë  befngte 
Untubc  cnt|îeben/  unb  rooïnuf  bie  bierinnen  «etfprod)ene  Affillentz 
e,ifobcrt  tuecben  môdjte/  wotbero  seitig  einnnbei;  communiciren/ 
feiner  nbci'  einigen  ©tnnbcn  beé  JKeidjë  obeï  frembben  gronen  / 
^ûtentnten  unb  Republiquen  sufeinbliciKtinvafionUrfnd)geben/ 
nud)  bie  S3unbeé=25etrortnbte  unter  fîd)  felb|l  bejînnbige  ^teunb' 
fd)nff  su^bolfen  /  unb  îeiner  ben  nnbern  mit  cîbâtlid)teit  ober 
©emnlt  tîbecfnflen/ilbev^ieben  ober  beleibigeny  fonbcrn gegen ben 
nnbern  bnbenbe  SRiffnUe  imb  ©treitigfeiten/  mo  beceneintge 
feon  môcbtcn/  burd)  giîtlid)c  red)tlid;c  caîittel  eutfd)£i&«ii/  "ub 
fîd)  bnmit  bcgniïgen  Inffcn  fotfe. 
j  SBofetn  nud)  Sweitenë  /  ein  obct  nnber  Confœderirtct  unb 

r  bcrfelben  im  Jj.  JKom.  iSeid)  gelegene  innb  inë  gefnmbt/obet  be« 

"  ren  ciner  roibet  2îerbo(fen  obbetiîbrter  SHaffen  mit@eTOnlf  lîber* 

fnQen  unb  feinblidi  nngegritfcn/  ober  nud)  burd)  innetlidie  gm? 
çèrungunbTfuftîflnbe/  ober  biefer  bierinnen  gefd)loiTencr  3u» 
fnmmentrettung  unb  hinc  indè  »erfprod)enen  Defenfîon  bnlber/ 
lîbet  turê  ober  long/  eë  gefdjebe  »on  wem  eê  rootle/  nngefod)^ 
tcii  werben  /  nlébnnn  >vorien  unb  fottcn  biefelbe  roegen  beriSbrter 
ibrer  im  SXeid)  gelcgenen  innb  unb  icuten  fe|îi(ilid)  bep  einnnbev 
tîeben/einnnbccrtuf  bcfd'cbeneg  'îtnfudjen  trieber  bic  Offendenteit 
obnwersiîglid)  /  roie  bcrnod)  folget/  \\\  Ssiîlffe  fommen/îrnfcig 
bei)l1cben/  unb  beffcn  ianb  unb  feufe  wtber  ©erenlt  fd)tîecn/ 
fd-irinen  unb  l'ertbiîbigen  bdffcn/  unb  bnmit  rann  roiffen  moge/ 
«ns  jebirebcr'îbeil  «a  a!fînnnfd)nfft  ju  9îûg  unb  gug  ben  bd«i= 
Jiâtcn  Requirenten  jît  J^ùlffe  \\\  fd;i(ten  ^m. 


©0  tfl  voté  Sri^  wrglid)cii  njbrbcn/bnf  niif  bie  erfïeSJînIji  hWà 
mnig  tnncrbnlb  6,  SBoeben  3bre  Xnpferltd)e  gKînjeirac  /  megciJ     ^ 
bcro  un  iXeid)  gelegenen  unb  bnrsu  gcborigenSrb--^onigrcid)unb  1 07  îi 
^ubcn/  looo.  su  jKof  unbjooo.  su  guf/  s:btir=£i)înpé/nI5 
Cburfurfî  unb  93ifd)off  S"  SBûWiburg  unb  Sjcreog.  su  SVrnncfen 
ijo.  su  3îog  unb  1000.  su  ^up.   Sbiiï^'îrierTj.  su  <^\ifi>  unS 
500.  su  5ug/  £bur.@nd,ifen  400.  su  g)fcrb  ioo.®trtgoneruni> 
isoo.CDInnnsu^uf /SBifd)off  su  3Jîi5nfier  400.  ju  $)terbe/ioo. 
©rngoner/  unb  500.  ju  gug/  SWnrggrnff  Êbriflinn  suS3rnn= 
bcnburg  (Sulmbad)  30.  su  >pferbe  unb  50.  su  gug.    Unb  nuf  bie 
nnbctc  £8fîflbnung  innerbnlb6.^ûd)enaMeberum  fo  uiclsuôiîljfs 
fenbenfoOcn/  mit  ber  wcrbinbfidjen  ^(brcbc/bngbereinesSunbgs 
Sîernwnbtc  ben  nnbern  nuf  'JCnfudjen  einen  Hnfd)nblid)en  Sîurd)» 
$ug  fur  bie  S3unbé»2)5lcfcr/  umceigerlid)  ju  gcjlnitcn  fd^ulbia 
feijn  foae. 

£s  fott  nud)  Sicrbtené  bic  Jjiîtffe  nid)t  njieber  suhîcf  gesogeit 
mthini  biê  bcë  ^cinbeé  'Jiîrnebmen  geivebrec/unb  bné  jenige/ 
fo  berfelbe  etmnn  cingenommen/  roieber  erobcrt  feçn  tverbe/  c^ 
fei)  benn/.ber  (gdjicfenbe  ober  su  ^lîlffc  ïommenbc  roiîrbe  felbfî 
ubersogen/  unb  mie  uorgcbndjc  /  «ergewnlttbntigct  unb  beletî 
bigef. 

eotte  nun  nbec  snm  ^ilnlften  roiBec  Sîerbojfen  mébr  nie  iU 
ner  uon  ben  Ailurten  l'ibetsogen  merben /' unb  ©efnbr  Iciben/nuf 
fold)en  grttt  fotte  bie  u'brige  S3unbg^J?iilffe  yen  ben  unbeictî 
bigten/  bnlb  bem  einen/  unb  bie  nnbere  ^clflFte  bem  nnbern 
beleibigten  nuf  ajinlfc  unb  2Bcifc/-  ivie  »i5r  âemelbet/jiiflefd)icEec 
ïperben. 

%ofcnimid)(Sed)fîené/  eine  bcrgleidien  Sji'Iffe  m'djl  surci^ 
d)en  folte/  nuf  foldicn  '^aVi  foffen  unb  motlen  bie  S3unbë  =  (3ea 
nofTen  nuf  crinngte  «ftnd)rid)t  «on  foldicr  erctgneter  boppeltcc  ' 
©efnbr/  nucb  fo  bnlb^obn  "Jtufentbalt  fîd)  bnriiber  mifeinnnbcé 
«ernebmcn/rceld)e  julnngîid)/  unb  roomit  ben  SQotbIeibenben  tu 
ber  %\jm  unb  "SBiîrcfung  gcbolffen  recrbcn  f onne. 

££J  fotte  nud)  (Siebenbené/  ein  jcber  S-3ûlftTd)icfcrtber  fei» 
nen  ^îrouppen  fo  uiel  Jclb-Artiglerie  neb)!  Ut  bnrsugea 
bor  mitgeben/  nlë  eé  bie  Qîotbburfff  unb  Sriegeé.-Raifon  er» 
fobett. 

Sie  Direflion  unb  £)ber  =  Commando  liber  bie^Bnffen  foffè 
Sum  nd)ten  beç  3brer  Snçferl.  SOÎnçejï.  yerbleibcn/  unb  berofel* 
ben  ein  ©enernU  Çierfon  /  mit  *Seliebung  ber  Confœderirten/ 
Dorgeflcttetwerben/  xeM)a  in  beffcn  innbcn/  bem  bie  ^lîlffe 
geleifîet  mirb/  obne  beffelben  SSormiffen  unb  58elieben  nid)t6  «or« 
nebmen/fonbern  bné  jenige/mné  er  su  defendir-unb  Sfettung  fet's 
ner  innb  unb  ieute  gut  beftnben  m6d)te/  su  tbun  unb  su  Inflêti 
inSrnfft  biefeé  nngemiefen  feçn  foH. 

(goltc  rtber  sumSReunbten/ein  jntt  fîd)  bcgcbeii/weldjci;  cineit 
@cnernl^Srieg£!  =  Sîntb  erfobert/  fo  fotten  nud)  ju  benfelben  nUe 
bie  jenige  gescijen  n)etben/  n)eld)e  s"  einem  ©cncrnW^ricgéa 
SSrttb  geb&ren/  unb  fotl  ber  (enige  in  bcmfelben  piœfidiren/rcel» 
d)er  bnë  Direflorium  obcr  Ober  =  Commando  fiibret/ obcr  nbcc 
bn  berfelbe  nid;t  bnbep  feçn  jvotte  obcr  î6mc/  nlébenn  ber  bie 
bod)fîe  Charge  bebicnct. 

Unb  fou  smnr  nud)  3ebcnben8/  ein  (ebcr  fcinc  Solcfer  unter» 
bnUen  unb  besnblcn/  unb  su  beren  $Sebu(f/ bnmit  biefelbe/ mnniî 
fie  in  nnbern  innben  flebcn/  fd)n)ierig  su  mcrben/su  exorbitiren/ 
Confufion  imb  nnbcre  Ungelcgenbeitcii  nnjufnngen  fetne  tirfndji 
brtben  môgen/  bem  bct)  fcinen  Solctcrn  bnbeiîbeii  Commifla- 
rio  siuci;  ©lonnt  ©olb  gleid)  "Jfnfnngë  sum  25orrnfb  mie* 
gcben. 

Tlircrmrtffen  benn  nud)  jum  gilffiten  su  SSerbtitiing  nttcr  iWû 
orbming  unfer  ben  2îolcf'ern/  bie  SSunbSsSerti'nitbten  fo  bnIS 
nuf  tm  9îotI)fatt  eine  gemifTe^Setpfîegungg  =  Ordinance  nuftid)»? 
ten  mctten/nnd)  tueldicr/bet)  ïi'nbrcnbcr  Conj  undion ,  nlle  'iroiiçs 
pen  blIrd^gebenb  gleid)  be^nbl"  nJcrben  fottcn. 

©iemeil  fiîré  Sn'ôltfte  nud)  bie  Auxiliar-25oIcfer  bnë  «Proi 
«innt  ntd)t  juglcid)  mit  tld)  fiîbrcn  fônnen/  fott  bct  Requirent 
smnrfd)ulbtg  fct)n/  felbige  fo  Innge  fie  in  fcinem  innbe  )M)cn(  - 
mit  nûtbwenbigem  gommifî'SSrob  SSorfcbugiveife  su  vtt^tnj 
HDcld'eé  ibme  jebod)  unyersiïglicb  «on  jebein  ber  S3iîlffd)icfenbcit 
besol)lec/  unb  crfeget  wcrbcn  foUe/  gleid)  benn  nud)  bie  Con- 
jungirte-SoIcfer  eiu  mebreé/  nié  biefeë  Çomrnif  ^orfd)uÇs 
lueife/  unb  bnë  Obbnd)  unb  rnube  $utter/nid>t  fobern  nod)  exe-  , 

quiren/  fonbcrn  tcné  jïe  bnriîber  Dersebren  uierbcn/ ben  Unter» 
tbnnen  in  biUigem  '3Bertb  mit  ©elb  besnblen  fotfen- 

SBnnnnun  jum  S)ret)sebcnben/  einigeS3mibcë»2îeiwnnbfe 
ntt|ircrbnlbbiefeënod)in  cinem, nnbern  gleid)innffîgcn  Fœdere  mit 
einnnbcrbegriifen/  5trnfft  K)eld)cn  )îc  ebenfnlé  einnnber  S^t'lfTe 
su  Icifien  fdmlbig  /  fo  foU  bod)  fein  'i\nl  nuë  bcijben  Fœderi- 
bus ,  fonbcrn  nùr  nuë  etnein  bie  Affiftentz  su  fdiitfcn  gebnltert 
fei;n/  unb  bem  Requirenten  fi:c!)  flcben/  nuf  meld)cn  'Siinb  et; 
fcinen  Confœderirten  requiriren  tDOffc/bn  nud)  etmn  eincÇcni)f 
obcr  3leid)é=S3iîlffe  gcfd)tcfet  roerben  fode/  fo  folte  nud)  biefe  uoit 
bem  Quanto  ber  58imbcë=S3iîl(fe  obgejogcn  wcrben. 

gë  foBl  nud)  fonfîen  »orë  2)icrsebenbe  uon  im  S3unbeë=3îera 
mnnbteneinige  nnbcre  93ilnbni  g  iiid)t  nufgcrid)fet/  nijd)eingcgnit» 
gcn  werbcn/ fo  biefer  su  tpiber. 

©0  \)0.tê  nud)  sum  gtSnffsebenbeti/  bi«bei)  W  a)'îe);ming  gac 
riid)t/  ob  tBoIte  innn  burd)  biefe  particular-2)erbi5nbnif  a  bie  $ii 
2îccbtit=iiiii)  TCbtreibimg  unred)ten  ©cirnlt  imSjeil.iXom.gîeid) 
Fundirte  Executions -ôrbnuiig  unb  in  Itnfft  bcrfelben  fonbcr^ 
lid)  5Xetd)ë  =  obcr  greçp  =9Betfn(irung/  iDie^niid)  bk  im  griebcni' 
fd)luÇ  uerorbnete  UniverfaUGuarantie  suriîcf  fleUcn/jlecfen  obet: 
W\)\Xi\)eeAi  fonbern  «é  foffen  nid;të  ôefîoipeniger  biefelbe  obne 


2IÎ 


CORPS    DIPLOMATICLl^È 


A  vvTr»   'JtL'btiid)  biefciS  Recéflus  in  rtllc  rocgc  mit  beboriâen  5l£i0  unb 
/i  N  N  u   gj|^.-^,j.  ^  j-^  j^^f  jj,g  (^j„,ji„  ,,jç  gegciTOâvtigcn  3\etcl)é  =  aie  abfon= 

lYÎ-r  7  ftcrli*  î>m  (jtci;f 'Conventcn  fllletfdté  iirtd)  aR6gli*tcit  befor-- 
'^  bctt  ivcrDcii.  SÎBie  bcmi  tn  Stflfft  bkfcë  Fœdens  aik  unb  jcbe 
S3imbcé=2'cnvnnbfcucrfprecl)en/bn6  fie  ui  gtl)flltun3  beé^rie^ 
ibeiig  iiiic  (iHcii  Svâfftcn  bornu  feon  leoUen/  bnmit  ber  Punétus 
Securitatis  bel)  iiûd)  n)âl)renbem  3va*ë  =  Convent  uorgepelUf  / 
iinb  biimit  bie  «cmdiu  sXeicbé>Ptovifional-3cvfalTun3  >wircE= 
ïid)  einoeridjtcc  iDevben  mbge. .  liwf  bem  mi  abcr  foldje  roibcr 
â3erI)ûrTeii  l'Cïbtnbect  ïBccben  folte/  fo  foU  bod)  nid;të  bejloroe; 
met  eiii  jeba  su  bet  bietinnen  wcrghd)enen  SSunbeé .  Sjulffe 
obligirt,  unb  biefelbe  unnutbnltlid)  m  Uiflen  fd^ulbig  feçn. 

5u'r  ©cd)éjebeiibe /  foll  bie  Defenfiv - 2)erbunbmg  ron  dato 
«njurcdmen  lo.  nad)  einnnbec  folgeube  3nl)iî  uiwerbvudMid)  ge. 
ÎWltcn  iDcrbcn  iinb  bcjlel)eii/  bnbc»  bann  m '2f[kr!)odi|1gebfld)= 
m  Slu'eï  Sm;ferl.  SOlmjefl.  unb  bev  Confederirten  ftepen^il' 
len  unb  5«elicbcn  bleibcn/  ob  ftc  doc  "JCblauff  fold;er  io^3al)ï 
fciefeSSiînbnitl  meitet  ju  prorogiven/geflaltciiBeiten  imbiauftteu 
jMdi  notbig  finben  iveïben. 

SBnnn  iiun  fd)liepid)en  mel)i:  mibere  ebtiC'SiSïPen  unb 
©tniibe  M  mA)ê/  fie  fetjen  CrttI)olifd)  obec  '2tugfiJurâifd)et 
gonfeflTou/  in  bie  particular-Defenfions.25erfatfung  obgefeê' 
ter  aiîrtfiên  mie  eintrettcn  tbolten/  «nb  ftcb  be»  jenmnb/  fo  m 
bicfcr  25cifntTmiâ  begtifen/  bnvum  nmnelben  irutben/fo  foK  eë 
fcevfelbê  bcuen  mibetu  nlëbalb  notificiten/  unb  foldjec  <B)iK' 
'gûtfi  unb   ©tnnb  «ud;   unireigerlid;  batinii  cuigenommen 

^^'mt  Uvf imb  3I)tcï  Êbur'Siîïfll.  @n-  m  fîionS  eingcnbnti» 
bigct  Untetfètifft  unb  fûrgebrucftcn  £but=$Çuvfil.  Secrets,  ^û 
Qtm  <iuf  Uiifci'in  ©djloffc  Sjnutienbuvs  ob  2Bur|bnrs  ben  lo. 
Januaiii  i6âz. 

Johann  Philipp. 
(L.S.) 


XCV. 

î 8 . 0£t.  Trait é  de  Paix  entre  Michel  Koribut 
TuB.  uiE  WiESNowiSKi  Roi  ck  P ologne  ^  Maho- 
t-^v^'^  MET  IV.  Empereur  des  'turcs.  Fait  le  i8. 
tocNE,  Oêîobre,  ï6yi.     [^TheaîTum  Pacis.  Tom.  IL 

pag.  f76.] 

1.  'T^ Artaris  illis ,  qui  olim  în  Regno  Polonîœ  habi- 
X  taruiit,  quos  aliàs  Lipce  vocant,  nunc  verô  ex 
eo  discelleriint,  &  lemet  Illuftriflimoî  Portse  Ottoman- 
nicEe  fubjecerunt,  Uxoresque  &  Liberos  fuos  adhuc  in 
Polonia  reliquetunt,liberum  rit,eas  &  eos  cum  bonis  & 
rébus  fuis  omnibus,  fine  ullo  prospedimento  avocare; 
In  t-elïquorum  autem,  qui  adhuc  in  Regno,  ut  &  cum 
Uxoribus,  Liberis,  vel  bonis  &  rébus ,  permanferunt, 
poteftate  elto  ,  cum  omnibus  fuis  emigrare ,  aut  il'.ic 
fubfiftere. 

;  II.  Majeftas  fua  Regia,  Rex  PoloniîB,  per  Legatos 

fuos,  quotannis  Portœ  Ottoniannic»  viginti  duo  mille 
Ducatorum  mittet ,  iniciumque  ejus  ,  poft  decurfum 
iuftantis  Anni  MDCLXXll.  proximo  MDCLXXIII. 
V.  Novembris,  hoc  eft  die  S.  Demetrîo  facro,  faciet, 
&  hoc  ipfum  feraper  fequentibus  temporibus  &  annis 
obfervet  ;  hac  tamen  fub  conditione,  ut  Sultanis  Tur- 

I  carum,  vicinorum  Polonix  Turcarum  ,  Tartarorum, 

Cofacorum,  &  CDSterorum  Portae  Subditorum  Populo- 
tum,  impetus  &  excurfus  cohibeat  ,  &  quoties  ab  iis 
^egno  Poloni»  damnum  aliquod  illatum  fuerit,  Regia 
Sua  IVlajefias  per  Literas  fatisfaétionem  exiget ,  &  fi 
quando  à  Baffis  Vicinis  eandem  confequi  nequiverint, 
jam  quoad  annum  illum,  remunerationem  illam  mitte- 
re  haud  tenebuntur. 

III.  Podolia  fecundùm  limites  fuos  veteres  Ports 
Ottomannicx  fubjedla  efto  ;  &  fi  forte  lites  &  contro- 
verfiœ  qiradam  de  limitibus  &  terminis  exorientur , 
Confénfu  Dominorum  à  parte  utraque  Cpmmiffarii 
eligentur,  qui  in  loco  ,  ubi  controverfia  exiftit,  con- 
venient ,  &  pro  ftatii  caufae  &  juftitise  eandem  dé- 
cident. 

IV.  Milites  praefidiarii  Poloni,  qui  în  Podolia  repe- 
rientur,  unà  cum  omnibus  hominibus,  familiis,  bonis, 
rébus  mobilibus,  &  propriis  armis  exindè  discedent, 
atque  ex  adverfo  Porta  Ottomannica  occupata  Caftella, 
Arces  &  loca  in  Ruffia  cum  omnibus  fuis  hominibus  & 
inflruflu  Bellico,  ftatim  Régi  Polonix  reftituet,  in 
Podolia  veto  omnes  reditus  describentur,  quâ  descrip- 
tione  faa:â,Nobilibus,qui  illic  in  Podolia  bonis  &  pos- 
feffîonibus  ditati  lunt,  liberum  erit  in  fedibus  fuis  per- 
fiftere;  &  quicquid  à  Subditis  Colligent,  pro  portione 
Regiœ  Suse'Majeftatis  ad  id  deputatis  Commiflàriis  ex- 


hibebunt ,   retinendo  reditus  fufficientes.    Didli  Nobi-  ^NNO 

les  cum  liberis  fuis  liberi  maneant,  nec  de  bonis  fuis, 

nifi  juftis  ex  caufîs  aut  ob  excelTus  &  transgreflîones,  lO/lè 

dejicientur.     Décima  liberorurn  nec  à  Nobilibus,  nec 

ab  eorum  Subditis  ,   uti  nec  ab  aliis  in   Podolia  exis- 

tentibus  Chriftianis   uUatenus  ,  ad  exemplum  aliorurn 

exigetur. 

V.  Unicuique   liberum    Religionis  fuae  Exercitium 
permittetur  ,    Templisque  nullum  damnum  inferetur,     '   ^ 
nifî  in  Arcibus  illis,  in  quibus  Turcica  Templa  inœdifi- 
centùr.  ' 

VI.  Omnibus  &  fingulis  utriusque  fexus  Caméne- 
ciœ  &  aliis  Podolias  in  locis  liberum  relinquitur,  fi  ita 
voluerint  intra  duorum  menfium  fpatium,  cum  Uxo-  , 
ribus,  Liberis  &  bonis  ,  emigrare,  Porta  Ottornannica 
Salvum  ipfis  Conduélum  ad  fines  usque  Regni  Polo- 
niœ  pra:ftabit.  Attamen  Subditi  illic  manere  obftridli 
funto. 

VIL  Ulîraina  five  ulterior  Podolia  Cofacis  fecun- 
dùm antiquiora  inftituta  relinquetur  ,  &  fi  quasdam 
Controverfia  de  limitibus  fuborietur;  ea  modo  eodem^ 
quo  fuperius  de  Podolia  .conventum,  componetur, 
Bialocerqua  (Album  Fanum)  ut  &  alia  loca  munita, 
ad  Ukrainam  pertinentia  itidem  Cofacis  reftituentur, 
&  quidem  abduôis  exindè  Militibus  Prcefidiariis,  Mili- 
tibus  verô  Prïefidiariis  cum  omni  inftruâu,  bonis,  & 
armis  fuis  tuta  &  fecura  via  ad  fines  Poloniie  usque 
concedetur  ,  dummodo  de  quindecim  ad  Arcem  Bia-  , 

locerquam  pertinentibus  tormentis  nullum  fecum  ab-  l 

ducant.  ' 

VIII.  Cofacis  liberum  efto  ab  Hanencko  in  prœdia 
fua  fe  conferre,  iique  nuUâ  pœnâ  aut  contumeliâ  afii- 
cientur  ;  quamdiu  &  usquequo  pacati  vivent.  Hanenc- 
Ico  verô  ipfe  haud  revettetur. 

IX.  Reliqua  verô  &  antiquiora  Punfta  interRegnum 
Poloniœ  &  Illuftriffimam  Portam  Ottomannicam  con- 
cordata,  vigorem  &  vim  fuam  obtineant  omnimodam,- 
prxterquam  ea  Pundla,  quas  per  prœfentia  Paâa  abro- 
gata  funt. 

xcvt 

Traité  entre  Louis  XIV.  Roi  de  France  ^  6?  lO.Dec. 
Jean  Frédéric   de  Brmswic  6?   Lune-  francs 
bourg ,  Duc  de  Hanover  ,  par  lequel  ledit  Duc  \l^^' 
s'oblige  de  mettre  fur  pied  au  plutôt  un  Corps 
d'Armée  de  loooo.  Hommes^  pour  la  levée  des- 
quels Sa  Majefié  lui  payera  la  moitié  des  frais , 
(^  lui  donnera  30000.  Ecus  par  mois,  pour  l'en- 
tretien d'iceux.     A  Hanover  le  10.   Décembre 
lôji.  [Freder.  Léonard.  Tom.  III.] 

LE  Roi  aîant  fait  reprefenter  à  Monfeigneur  le  Duc 
Jean  Frédéric  de  Brunsviric  &  de  Lunebourg,  par 
Monfieur  Verjus  Envoie  extraordinaire  de  Sa  IVlajefté, 
le  foin  &  le  defir  extrême  qu'a  Sadite  Majefté  ,  que 
parmi  tous  les  troubles  qu'elle  voit  à  regret  s'exciter 
en  diiFerens  endroits ,  au  moins  la  Paix  générale  de 
l'Empire  établie  fi  heureufement  par  les  Traitez  de 
Weftphalie,  puifle  être  confervée  en  fon  entier,  &  fur 
tout  que  la  Liberté  &  les  Droits  des  Princes  d'Alle- 
magne confirmez  par  les  mêmes  Traitez,  ne  foulFre 
aucune  atteinte  ni  diminution  par  tous  les  mouvemens 
qui  pourroient  arriver  ,  pour  laquelle  fin  Sa  Majefté 
avoit  déjà  fait  un  Traité  avec  la  Couronne  de  Suéde, 
&  étoit  en  termes  d'en  faire  de  femblables  avec  les  E- 
ledleurs  de  Cologne ,  Bavière  &  Palatin  ,  &  avec  les 
Princes  de  Neubourg,  Munfter  &  Wirtemberg.  Et  Sa 
Majefté  defirant  aufli  par  l'affeaion  qu'elle  a  toujours 
eu  pour  ledit  Seigneur  Duc,  &  par  la  connoiflànce 
qu'elle  a  de  fes  bonnes  &  droites  itjtentions  pour  le  re- 
pos de  l'Allemagne,  qu'il  joignit  fes  inclinations  &  fes 
Armes  à  celles  de  Sadite  Majefté,  pour  obtenir  une  (i 
bonne  &  heureufe  fin,  fon  Altelfe  confideraut  l'impor- 
tance de  l'affaire,  &  ne  trouvant  point  de  fujet  de  fe 
feparer  en  cela  des  intentions  du  Roi,  qu'elle  trouve  fi 
conformes  à  fon  devoir  vers  l'Empire,  &  aux  Intérêts 
de  l'Allemagne,  a  nommé  les  Sieurs  de  Grott  &  de 
WeifTendorff,  fes  Confeillers  &  Miniftres  d'Etat, pour 
traiter  là-defiTus  avec  ledit  Sieur  Verjus,  qui  leur  aiant 
communiqué  le  Plein-pouvoir  qu'il  a  pour  cela  de  Sa 
Majefté,  &  veu  celui  qui  leur  a  été  donné  pour  cette 
fin  par  fon  AUeflTe,  eft  conveau  avec  eux  des  Articles 

fuivans.  t  /-  . 

I.  Cette 


i)  U     D  R  Ô  I  T     DES     GENS. 


ij 


ï.  Cette  Alliance  n'eft  point  pour  offenfer  qui  que 
ce  puille  i2tre,&  fe  fait  encore  bien  moins  contre  l'Em- 
pereur ou  l'Empire,  n'aiant  au  contraire  pour  uiiique 
but  que  la  propre  lèureté,  confervation  &  deftenfe  de 
ceux  qui  aiant  une  même  înterltiori  avec  le  Roi  &  fon 
Alteffe,  viendroient  à  fitre  offenfez  &  opprimez  pa.t 
d'autres  qui  voudroient  facrifier  le  repds  public  à  leurs 
delFeins  &  intérêts  particuliers. 

I I.  Conformément  à  quoi  le  Rrti  pdur  continuer 
de  donner  à  tout  le  riionde,  &  principalement  à  l'Em- 
pire ,  'des  marques  du  défit  qu'il  a  d'y  rnaintenir  la 
Paix  &  la  tranquillité  ,  &  pour  montrer  que  rien  ne 
le  peut  détourner  de  cette  même  paffion  de  là  con- 
ferver  en  toute  manière,  &  qu'il  redouble  mêrhe  pour 
cela  fes  foins  dans  les  occafions  où  il  pourfoit  y 
avoir  quelque  fujet  d'appréhender  qu'elle  vint  à  être 
altérée,  veut  bien  renôuveller  encore  une  fois  à  Mon- 
(ieur  l'Elefleur  de  Brandebourg  ,  &  expofei:  aut  yeux 
de  tout  le  monde  par  un  Mémoire  infinué  à  la  Diette 
de  Ratisbonne,  les  offres  que  Sa  Majefté  lui  a  fait  faire 
continuellement  dé  lui  rendre  en  faifant  la  Paix  avec 
les  Hollàndois  ,  ou  de  remettre  en  main  tierce  de 
quelque  Prince  de  l'Empire,  les  Places  que  la  raîfon 
de  la  Guerre  l'oblige  de  leur  ofter  dans  le  Duché  de 
Cleves,  de  le  faire  jouïr  cependant  des  fruits  &  Re- 
venus de  la  Jurisdi£tion  entière  des  mêmes  Places, 
comme  il  en  jouilToit  dil  teins  qu'elles  étoient  entre 
les  mains  des  Hollandbis,  &  de  ne  faire  aucun  a&e 
d'hoftilité  dans  le  Pais  dudit  Eledleur,  ou  de  lui  don- 
ner fatisfaSion  convenable,  fi  le  contraire  arrivoit; 
tien  entendu  que  fi  Monfîeur  l'Elefteur  de  Brande- 
bourg ne  veut  point  accepter  ces  conditions,  le  Roi 
ne  fera  pas  tenu  de  lui  accorder  enfuite  les  mêmes 
avantages. 

III.  Sa  Majeflé  déclare  encore,  comme  elle  a  tou- 
jours fait ,  qu'elle  ne  veui:  rien  retenir  de  fes  Con- 
queftes  qui  appartienne  à  quelque  Prince  ou  Etat  de 
l'Empire. 

1  V.  Après  des  déclarations  fi  authentiques  &  de  fî 
grands  engagemens,  dont  tout  le  monde  doit  être  fa- 
tisfait  ,  fi  Monfieur  l'Eleéleur  de  Brandebourg  &  fes 
Alliez,  quels  qu'ils  puifTent  être,  retirent  leurs  Trou- 
pes ,  enforte  qu'elles  ne  puiflTent  plus  donner  d'om- 
brage &  de  jaloufie  au  Roi,  ni  aucun  foupçou  qu'elles 
voulufTent  fe  mesler  de  la  Guerre  d'Hollaiide,  Sa  Ma- 
jeflé en  confideration  du  repos  de  l'Empire,  confent 
de  ne  fe  pas  relfentir  de  ce  qui  s'e[l  fait  jusques  à  tnain- 
tenant,  &  de  retirer  auffi  fes  Troupes  hors  deà  Terres 
po/Tedées  de  l'Empire,  &  elle  fera  en  même  tems  & 
inceffainment  jouïr  Monfieur  l'Eleâeur  de  Brande- 
bourg de  ce  qu'elle  lui  a  offert  touchant  les  Places  & 
Pais  en  la  ttlariiêre  fusdite. 

V.  Mais  fi  quelqu'un  ne  fe  contente  pas  d'offf-es 
fi  raifonnables,  ledit  Seigneur  Duc  pour  prévenir  que 
fes  Etats  ne  fuient  plus  expofez  au  boti  plaifir  d'au- 
trui,  &  des  infultes  pareilles  à  ceux  qu'ils  ont  déjai 
foufferts  ,  &  pour  fê  tnettfe  en  état  de  deffendre  &| 
de  protéger  plus  puifilàmment  fes  Sujets  contre  la  ruine 
dont  ils  feroient  menaceî  pat  les  marches  &  remârches 
continuelles  des  Troupes,  &  autres  inconveniens  infe- 
parables  d'une  Guerre  générale  &  univerfelle,  même 
pour  faire  reparer  leS  torts  qii'ij  a  déjà  innocemment  & 
injuftement  Ibufferts  dans  les  Paï's,  &  pour  contribuer 
de  tout  foi)  pouvoir  à  obliger  ceux  qui  voudraient  al- 
térer en  aucune  manière  le  repos  de  l'Allemagne,  à 
demeurer  dans  les  termes  des  Traitez  de  Weftphalie  & 
des  ConftitutioilS  de  l'Empire,  promet  &  s'oblige  de 
faire  au  plucoft  un  Corps  d'Armée  de  dix  mil  Hommes 
avec  un  Equipage  d'Artillerie  corivenabie,  &  toutes  les 
autres  çhofes  neceffaires  pour  le  mettre  en  Campagne, 
&  le  faire  en  agir  dans  les  Cercles  de  Saxe  &  de  Weft- 
phalie, contre  tous  les  Perturbateurs  de  la  Paix  &  tran- 
quilité  dé  l'Empire. 

yi.  Pour  faciliter  ce  deflein  &  cet  armement.  Sa 
Majefté  promet  de  donner  à  fon  Alteflîe  la  moitié  de 
ja  levée  pour  un  Corps  de  dix  mil  Hommes,  à  raifon 
de  cinquante  Ecus  pour  Cavalier,  quarante  pour  Dra- 
gon &  quatorze  pour  Fantaffin,  &  Sa  Majefté  fournira 
pour  cela  en  Lettres  de  Change  fur  HxlTibourg  la  Som- 
me neceflâire,  au  mesme  moment4ue  les  Ratifications 
S'échangeront  de  part  &  d'autre, «^e  qui  fera  dans  le  tèr- 
rne  dont  on  conviendra  ci-deffoiys. 

VII.  Sa  Majefté  donnera  auffi  à  fon  Aiteffe  trente 
•  rnîl  Ecus  par  mois  pour  l'entretien  de  ces  dix  mil 
,  Hommes,  outre  &  pardefTus  les  dix  mil  Ecus  que  le 

Koi  paie  déjà  par  mois  à  fad.  AltefTe. 

VIII.  Ce  Subfide  commencera  de  courir  un  mois 
ToM.  VII.  Pakt.  i. 


apresque  l'argent  aura  efte'  délivré  pour  là  levée,  &  AUkÔ 
le  paiement  de  cette  Somme  prenant  alors  fort  corn-      -j-^. 
nlencement ,   fera  enfuite  toujours   continué   de  deux    lo/^ô 
mois  en  deux-  mois  par  avance  à  Hambourg  ou  à  Bre- 
nien,en  Ducats  d'or  ou  Risdales  à  la  croix, &  les  Let- 
tres  de  Change   feront   paiables   precifement  dans   le 
commencement  du  terme  dont  on  eft  convenu,  &  lï 
ledit  Seigneur  Duc  peut  en  quelque  rencontre  s'accom- 
moder d'argent  à  Francfort,  ou  à  Cologne,  ou  à  Parié 
mesme,  il  fe  fouviendra  d'en  faire  donner  avis  pour  là 
facilité  des  paiemens. 

I X  Ledit  Corps  de  dix  mil  Hommes  fetà  coiiipofô 
dé  fix  mil  Hommes  de  Pied,  de  trois  mil  Chevaux  & 
mil  Dragons  effedtifs ,  &  à  mettre  en  Campagne  :  &  aii 
cas  que  ledit  Seigneur  Duc  ne  levaft  pas  le  nombre  en- 
tier desdites  Troupes,  il  ne  pourroit  prétendre  de  S. 
M.  l'argent  de  la  levée  &  de  l'entretien  qu'à  proportioii 
de  celles  qu'il  mettroit  fur  Pied,  de  mesme  que  fi  oiî 
ttouvoit  à  propos  du  commun  contentement  de  Sa 
Majefté  &  de  Son  Aiteffe,  d'augmenter  ce  Corps  de 
quelques  mil  Hommes,  les  levées  aufli  bien  que  les 
fubfides .  feront  hâuifez  à  proportion  du  prix  convenu 
par  ce  Traité. 

X.  Son  Aiteffe  ne  fera  obligée  en  nul  cas;  &  quoi 
qu'il  pût  arriver,  d'attaquer  aucun  Prince  de  fa  Mai- 
fon  chez  eux  avec  ledit  Corps  ni  aucune  autre  de  fes 
Troupes,  &  elle  fe  referve  particulièrement  de  n'eftre 
point  engagée  à  leur  faire  la  Guerre  dans  leurs  EtatSi 
quelque  parti  qu'ils  puffent  ou  vouluffcnt  prendre,  & 
le  Roi  ne  trouve  pas  mauvais  qu'après  ce  Traité  con- 
clu, fon  Aiteffe  donne  part  de  cet  Article  aux  Princes 
de  fa  Maifort. 

XL  En  cas  que  pout  la  raifon  de  Guerre,  bu  pout 
l'intereft  commun  du  Roi  &  dudit  Seigneur  Duc  ou 
d'autres  Princes  Alliez,  il  fuft  trouvé  bon  d'un  com- 
mun confentement  de  joindre  ce  Corps  à  quelques  Ar- 
mées desdits  Princes  Alliez,  il  n'obeïra  pourtant  qu'à 
fadite  Aiteffe  &  à  fes  Généraux. 

XII.  En  cas  que  pour  la  mesme  raifon  de  Guerre, 
ou  pour  le  mesme  intereft  commun  des  Alliez,  àinfii 
qu'il  eft  porté  ci-deffus,  ce  Corps  fuft  obligé  de  fe  ■ 
joindre  à  une  des  Armées  du  Roi,  pour  lors  le  Ge- 
neral dudit  Corps  obéira  au  General  de  l'Armée  dui 
Roi  ,   moiennaht  que  le  General  de  fon  Aiteffe  con- 

ferve  fur  Ion  Corps  le  commandement  immédiat  en-  ' 

tier  pour  le  détail  &  pour  l'execuiion,  &  que  les  de-* 
marches  &  entreprifes  que  les  Armées  jointes  en- 
femble  auront  à  faire  ,  foient  concertées  par  le  Ge* 
neral  de  l'Armée  du  Roi  avec  celui  de  fon  Aiteffe,  ou 
tel  qu'elle  aura  député  pour  cela,  ait  alBfté  &  eu  fuf- 
frage. 

XIII.  En  cas  que  fbn  Aiteffe  fe  trouvaft  en  përfon- 
ne  à  la  tefte  dudit  Corps,  lors  qu'il  fe  joindroit  à  une 
Armée  du  Roi,  elle  y  auroit  la  mesme  confideration  ôt 
authorité,  &  le  mesmè  Pouvoir  que  d'autres  Princes 
Souverains  ont  eu  en  pareil  cas  ,  lors  qu'ils  fe  font 
joints  à  une  Armée  de  France  avec  un  Corps  d'Armée 
à  eux. 

X I V.  Pour  faciliter  audit  Seigneur  Duc  la  levée 
dudit  Corps,  &  afin  qu'il  puiffe  la  faire  avec  plus  de 
fureté,  le  Roi  contribuera  de  bon  cœur  fes  offices 
pour  faire  que  MotifieUr  l'Eleéteur  de  Cologne  confen-* 
te  qu'elles  le  faffent  fouS  fon  nom,  &  que  les  premiers 
quartiers  fe  prennent  pour  cette  levée  dans  l'Evêché 
d'Hildeâheim  en  paiant  exaâement.  Comme  auffi  Sai- 
Majefté  auprès  de  la  Couronne  de  Suéde,  de  Monfieur 
l'Eledeur  de  Cologtié,  de  Monfîeur  l'Evêque  de  Pa- 
dérborn ,  de  Monfieur  le  Duc  de  Neubourg  pour  en 
obtenir,  que  fadite  Aiteffe  puiffe  faire  des  levées  dans 
leurs  Etats. 

XV.  Afin  mesme  de  maintenir  toujours  mieux  les 
Traitez  de  Weftphalie,  &  prévenir  autant  qu'il  eft  pos^ 
fible  que  l'Empire  ne  retombe  pas  dans  les  malheurs  dé 
la  Guerre  paffée,  le  Roi  &  S.  A.  s'obligent  réciproque- 
ment tout  de  nouveau  par  cet  .Article  exprès,  à  la  Ga- 
rantie désdits  Traitez,  &  â  s'oppofer  mesme  avec  leè 
Armes  s'il  en  eft  belbin,  à  ceux  qui  voudraient  y  con-^ 
trevenir  durant  le  tems  de  ce  Traité. 

XVI.  Ledit  Seigneur  Duc  en  particulier  fouhaitant 
d'exécuter ,  &  d'eniretenir  exaâement  &  fidellemenc 
lesdits  Traitez  de  Weftphalie,  ne  donnera  pendant  cet- 
te Alliance  aucun  fecours  de  Troupes  ni  de  Munitions 
de  bouche  ou  de  Guerre,  ni  aucun  quartier,  retraité 
ou  paffage  aux  Ennemis  de  Sa  Majefté  ou  à  leurs  Ad- 
herans,  &c  à  ceux  qui  voudroient  les  affifter  ,■  h  em- 
ploiera même  fes  offices^  fes  foins,  &  tous  les  moiens 
les  plus  efficaces  qui  dépendent  de  lui,  pour  faire  qu» 

E  e  totfg 


CORPS     DlPLOMATiaUE 


Anno 


214 

tous  les  Princes  &  Etats  qui  dépendent  de  l'Empire, 
entretiennent  toujours  une  bonne  &  parfaite  intelligen- 
ce avec  Sa  Majefté,  fuivant  la'teneur  desdits  Traitez 

de  Weftphalie.  ,t-,   n.       j    n      j 

XVII.  En  cas  qae  Monfieur  l'EleSeur  de  lirande- 
boure,  ou  quelque  autre  puillance  que  ce  pût  être,  ne 
vouluft  point  fe  contenter  des  offres  &  conditions  ac- 
cordées par  le  Roi  dans  l'Article  fécond  de  ce  Traite, 
maïs  voulult  au  contraire  continuer  de  porter  la  Guerre 
contre  Sa  Majelté  &  les  Alliez  en  tayeur  des  Hollan- 
dois,  auhazard  de  reietter  l'Empire  dans  les  desordres 
&  càlamitez  des  premières  Guerres  contre  1  intention 
desdits  Traitez,  &  de  caufer  à  toute  l'Allemagne  la 
ruine  que  plufieurs  Etats,  &  mesme  ceux  de  fon  Al- 
telfe  ont  déjà  depuis  peu  éprouvez,  fon  Altefle  s  enga- 
ge d'agir  contre  ledit  Eledleur  ,  ou  autre  Ennemi  du 
Roi  &  de  fes  Alliez  avec  le  fusdit  Corps  d'Armée,  jus- 
qu'à ce  que  le  repos  foit  rendu  à  l'Empire  par  la  retrai- 
te de  ceux  qui  ont  ainlî  entrepris  de  le  troubler  &  jus- 
qu'à ce  Qu'on  ait  fait  une  bonne  Paix  à  la  fatisfadion 
de  Sa  Majefté  &  de  fes  Alliez  conjointement. 

XVIII.  Pour  faire  mieux  voir  à  tout  le  rnonde  la 
_  Juftice  &  les  finceres  intentions  de  ce  Traité,  on  ne 

laifîèra  pas  de  travailler  à  l'ouvrage  de  la  Paix  pendant 
la  Guerre  mesme,  fi  ceux  du  parti  contraire  le  fouhai- 
tent,  Sa  Majefté  s'eftant  déclarée  de  ne_  vouloir  de  fa 
part  refiifer  en  aucun  tems  des  propofitions  &  condi- 
tions jultes  &  raifonnables  pour  la  Paix. 

XIX.  Cependant  ni  le  Roi  ni  fon  Alteffe  ne  feront 
ni  Paix  ni  Trêve,  fans  un  commun  confentement  & 
fans  une  reftitution  entière,  quand  la  Paix  fefera,  de 
tout  ce  qui  aura  efté  pris  l'un  fur  l'autre  des  Alliez,  & 
fans  une  réparation  fuiBfante  des  dommages  qu'ils  au- 
roient  foufferts. 

XX.  En  cas  que  ledit  Seigneur  Duc  vmt  a  être  atta- 
qué de  qui  que  ce  pût  être  par  des  forces  plus  grandes 
que  les  fiennes ,  le  Roi  lui  envoiroit  à  lés  dépens  le  fe- 
cours  neceifaire  pour  la  deffenfe  de  fes  Etats,  &  Sa 
Majefté  promet  de  l'affifter  dans  toutes  les  occalîons 
où  il  feroit  befoin ,  par  toutes  les  voies  qui  feront  ju- 
gées les  plus  convenables,  &  les  plus  promptes  &  effi- 
caces •  &  d'autant  que  quafi  tout  ce  Traité  tourne  à 
l'avantage  des  Alliez  de  Sa  Majefté  dans  les  Cercles 
de  Saxe  &  de  Weftphalie,  elle  promet  de  ne  rien  ou- 
blier pour  faire  enforte  qu'en  cas  de  befoin,  ils  don- 
nent aulfi  audit  Seigneur  Duc  toute  l'affiftance  &  tout 
le  fupport  qui  fera  poffible,  &  pour  cet  effet  ils  faffent 
un  Traité  entre  eux,  fadite  Altelfe  déclarant  de  ne 
vouloir  point  eftre  obligée  à  recourir_  lesdits  Alliez 
dans  leurs  Etats,  avant  que  ledit  Traité  d'Affiftance 
foit  conclu.  .       ,    ^       . 

X  X I.  Le  Roi  ne  prendra  point  de  Quartier  ,  ou 
Quartiers  d'Hiver  dans  les  Etats  de  fon  Alteife  fans 
fon  confentement  exprés,  &  tout  ce  qui  a  efté  ftipulé 
à  cet  égard,  &  à  l'égard  des  paffages  dans  le  Traité  de 
Neutralité  fait  avec  Sa  Majefté  ,  le  dixième  Juillet 
1671.  fera  eïaétement  tenu  &  obfervé.  Comme  auffi 
fadite  Altefte  demeurera  engagée  à  toutes  les  obliga- 
tions qu'elle  avoit  contraiSées  à  l'égard  du  Roi  par  le 
-  mesme  Traité.  .      ^    -. 

XXII.  Du  moment  que  fon  Alteffe  fera  entrée  en 
Guerre,  elle  jouira  de  toutes.les  contributions  qu'elle 
pourra  tirer  des  Païs  Ennemis  voifins  du  lien. 

XXIII.  La  prefente  Alliance  durera  jusqu'à  la  fin 
de  cette  Guerre,  &  jusqu'à  ce  que  les  troubles  excités 
dans  l'Empire ,  &  les  afiles  d'hoftilitez  exercez  contre 
ks  Alliez  de  Sa  Majefté,  foient  appaifez  &  terminez 
par  un  Accommodement,du  commun  confentement  de 
Sa  Majefté  &  de  fes  Alliez. 

XXIV.  Et  afin  de  donner  plus  de  vigueur  &  de  for- 
ce à  cette  Alliance  ,  ledit  Seigneur  Duc  contribuera 
conjointement  avec  Sa  Majefté  de  tout  fon  poffible  à 
faire  ajufter  &  conclure  dans  la  forme  dont  on  con- 
viendra ,  l'Alliance  propofée  à  Ratisbonne  entre  le 
Roi,  la  Suéde,  &  plufieurs  Eleôeurs  &  Princes  de 
l'Empire:  &  de  plus  Sa  Majefté  s'engage  de  donner 
ordre  à  fes  Miniftres  en  Suéde,  qu'ils  s'appliquent  in- 
ceffamment  à  faire  contrader  par  leur  moien  &  leur 
entremife,  une  liaifon  particulière  d'amitié  &  intelli- 
gence entre  ladite  Couronne  &  Sadite  Alteffe,  qui  met 
pour  une  condition  fans  laquelle  on  ne  peut  pas  faire 
ce  Traité  à  caufe  de  l'Alliance  de  Brunswic,  que  la 
Suéde  ou  le  Danemarc  prenne  le  parti  de  France. 

XXV.  Sa  Majefté  promet  aufTi  de  faire  agréer  &  ra- 
tifier le  prefent  Traité  par  le  Roi  d'Angleterre,  &  d'en 
fournir  la  Ratification,  un  mois  ou  fis  femaines  après 
la  fienne. 


XXVI.  Après   cette  Guerre  finie,  ledit   Seigneur  AnnO 
Duc  promet  de  donner  au  Roi,  fi  Sa  Majefté  le  fou- 
haite  &  l'en  requiert,  jusqu'à  mil  Chevaux,  cinq  cens  lO/l. 
Dragons  &  deux  mil  Hommes  de  Pied  des  Troupes, 
qu'autrement  il  voudroit  licentier  ou  donner  à  d'autres 
Princes. 

XXVII.  L'on  confultera  auffi  alors  enfemble 
pour  faire  un  autre  Traité  pour  la  confervaiion  de 
la  même  Paix  qu'on  aura  conclue  ,  &  pour  la  plus 
grande  feureté  des  Alliez  de  Sa  Majefté,  &  des  Con- 
qu-cftes  qu'ils  pourroient  avoir  fait  eij  cette  Guerre,  ou 
des  avantages  qu'ils  pourroient  avoir  acquis  par  le 
Traité  de  Paix. 

Tous  lesquels  Points  ou  Articles  ci-deffus,  enfem- 
ble tout  le  contenu  en  chacun  d'iceux,  ont  efté  traitez, 
accordez  &  Itipulez  entre  ledit  Sieur  Verjus  ,  de  la 
part  du  Roi,  &  lesdits  Sieurs  de  Grott  &  VeiffendorfF, 
de  la  part  dudit  Seigneur  Duc,  lesquels  en  vertu  de 
leurs  Commiffions  &  Pleins -pouvoirs,  ont  promis  & 
promettent  que  tant  Sa  Majefté  que  fon  Alteffe  exécu- 
teront pleinement  &  fans  aucune  contravention  direde 
ou  indiredle  le  prefent  Traité,  tant  en  gênerai  qu'en 
chacun  de  fes  Points  &  Articles  en  particulier, &  qu'ils 
feront  tous  fans  aucun  changement  acceptez,  confir- 
mez &  ratifiez  réciproquement  par  Sa  Majefté  &  fadite 
Alteffe,  &  que  les  Lettres  de  Ratification  en  feront 
expédiées  en  la  forme  la  plus  autentique,  &  échangées 
de  part  &  d'autre  dans  l'espace  d'un  mois.  En  foi  de 
quoi  ledit  Sieur  Verjus,  &  lesdits  Sieurs  de  Grott  & 
Veiffendorfl^ont  figné  le  prefent  Traité,  &  y  ont  fait 
appofer  le  Cachet  de  leurs  Armes.  Faïf  à  Hamver  le 
10.  Décembre  \6-j1. 


A 


XCVII. 

Teftament  de  Je  an  Casimir.  Roi  de  Pologne^ 
par  lequel'  il  infiitue  Anne  de  Gonza- 
GU£,  (^  de  C  levés,  Prince.Je  Palatine  pour  fon 
Héritière  £5?  Légataire  univerfelle.  A  Nevers  le 
12.  y  13.  Décembre  1671.  [Tiré  de  la  Re- 
giftrature  d'Eftat  de  la  Chanceleiie  de  la  Cour 
de  Sa  Majefté  toperiale.] 

Ujourdui    date    des    prefentes  ,    nous    Notaires 

Royaux  refidents  en  la  Ville  de  Nevers  fous/ignés, 

ayant  été  mandés  par  très-Haut,  très-Puiffant  &  Sere- 
niffime  Prince  Jean  Cafimir  Roi  de  Pologne  &  de  Suc 
de, Grand  Duc  de  Lithuanie  &c.  Nous  nous  fommes 
transportés  en  l'Hôtel  Abbatial  de  St.  Martin  dudit 
Nevers  où  il  eft  logé  prefentement,  où  nous  l'avons 
trouvé  dans  une  Chambre  qui  a  fon  afpeft  fur  la  Court 
d'icekii,  en  fon  WSt  malade,  fain  d'esprit  &  d'entende- 
ment, ainfi  qu'il  nous  eft  apparu  ,  lequel  nous  a  dit 
eftre  en  volonté  de  faire  Ion  Teftament,  &  ordonnan- 
ce de  dernière  volonté,  ce  qu'il  a  fait  de  fori  bon  gré, 
fans  induaion,  fuggeftion,  ni  contrainte,  en  la  forme 
&  manière  qui  enfuit.  ^ 

Premièrement  a  recommandé  fon  Ame  à  Dieu,  a  la 
glorieufe  Vierge  Marie,  &  à  tous  les  Saints  &  Saintes 
de  Paradis,  qu'il  prie  intercéder  pour  lui  envers  Dieu. 
Veut  &  entend  qu'après  fon  decez  ,  s'il  arrive  audit 
Nevers  ,  laiffant  neantmoins  la  liberté  à  l'Executri- 
ce  de  fon  prefent  Teftament  ci -après  nommée,  de 
le  faire  faire  au  lieu  où  elle  le  defirera  ,  fe  rapor- 
tant  auffi  à  elle ,  pour  fes  Funérailles  ;  déclarant  le- 
dit Seigneur  Roi  qu'il  a  inftitué  &  inftitue  par  ces  pre- 
fentes, pour  l'amour  &  finguliere  affeftion  qu'il  porte 
à  très-Haute,  &  très-Puiffante  Princeffe, Madame  An- 
ne de  Gonzagues  de  Cleves ,  Princeffe  Palatine,  & 
pour  plufieurs  autres  confiderations ,  fa  feule  &  univer- 
felle  Héritière,  de  tous  les  Biens  qui  lui  appartiennent, 
fitués  dans  les  Lieux  ,  où  Inftitution  Teftamentaire 
d'Héritier  a  lieu  ;  &  pour  les  Biens ,  qui  lui  appartien- 
nent, fitués  dans  les  Lieux,  où  ladite  Inftitution  d'Hé- 
ritier Teftamentaire  n'a  point  lieu,  l'a  déclarée  fa  feule 
&  univerfelle  Légataire, de  tous  &  un  chacun  fes  Biens 
Meubles  &  Immeubles,  fitués  tant  dans  ce  Royaume 
de  F'rance,  qu'au  Royaume  de  Pologne,  qui  coiTfiftent 
en  fa  Terre  de  Ziviecx,  fon  Palais  des  Jardins  de  Var- 
fovie  fa  Tapifferie  qui  eft  en  depoft  entre  les  mains 
du  Sr.  Gratta  Bourgeois  de  Dantzick,  mérne  les  rema- 
neances  des  Scels  qui  lui  appartiennent  en  Pologne,  & 
toutes  les  autres  prétentions  qu'il  a  ,  tant  fur  ledit 
Royaume  de  Pologne,  aue  fur  la  Lithuanie  &  le  Roi 


.Dcô 


Dû     DRÔit     DÈS     GÉKS, 


ÀnNO  '■'^S'iant,  &  généralement  tout  ce  qui  peut  lui  apartenîr 
*^  dans  ledit  Royaume;  de  plus  donne  &  lègue  auffi  à  la- 

XÔyt,  dite  Dame  Princelfe  ,  tous  fes  Biens  étants  dans  le 
Royaume  de  Naples  ,  avec  les  Arrérages  échus  jus- 
qu'à ce  jourduij  même  ceux  qui  ont  été  retenus  pen- 
dant les  Guerres,  par  Sa  Maiefté  Cattioliquej  lesquels 
Biens  lui  appartiennent,  comme  Héritier  de  la  feue 
Reine  de  Pologne,  BonneSforce,  Femme  de  Sigismond 
premier;  comme  auffi  les  Droits  qui  lui  peuvent  apar- 
tenir  pour  Vente  des  VaiiTeaux  faite  par  le  Roi  Sigis- 
mond troifieme  d'heureufe  mémoire  fon  Père  au  Roi 
d'Espagne;  plus  fes  prétentions  fur  les  Princes  de 
Brunswick;  &  généralement  tous  les  Biens,  Droits, 
&  Adions  qui. lui  peuvent  apartenir,  en  quelque  lieu 
qu'ils  foient  fitués,  &  de  quelque  nature  qu'ils  foient; 
la  fusdite  Inftitution  d'Héritière  &  Légataire  univerlel- 
le,  faite  à  la  charge  &  aux  conditions  Suivantes. 

Premièrement  ledit  Seigneur  Roi  Teftateur  le  remet 
à  la  pieté  &  dévotion,  de  ladite  Dame  Princelfe,  du 
foin  de  fa  fepulture  &  funérailles,  defirant  auffi  que  du 
prix  provenant  de  la  Vente  de  fes  Meubles  qui  font  en 
France,  &  de  ce  qui  lui  pourroit  eftre  deub  de  fes  Pen- 
fions  &  Bénéfices,  foit  pris,  préalablement  à  toutes 
autres  chofes,  les  gages  qui  fe  trouveront  deubs  à  fes 
Officiers  tan-t  du  paffé  que  jusqu'à  la  fin  de  l'année 
prefente,  félon  les  liquidations  faites  ci  devant  à  Paris 
par  fon  Confeil,  ou  à  faire,  &  outre  ce  le  prix  d'une 
année  de  gages,  après  les  Debtes  payées,  &  particu- 
lièrement aux  Etrangers  pour  les  fraix  de  retour  en  leur 
Païs.  Plus  veut,  &  entend  ledit  Seigneur  Roi  Telta- 
teur,  que  la  Somme  de  deux  cent  mille  Livres  tour- 
nois foit  employée  pour  recompenfer  tous  les  Offi- 
ciers, &  un  chacun  à  proportion  du  tems  qu'ils  auront 
été  à  fon  fervice,&fuivant  la  qualité  d'iceux,de  laquelle 
Somme  ladite  Dame  Princefle,  Légataire  &  univerfelle 
Heritiere,dispofera&  ladiftribuera  entre  fesdits  Officiers, 
félon  qu'elle  le  jugera  plus  à  propos.  Comme  auffi  fe 
ra  tenue  ladite  Dame  Princeffe  Héritière  &  Légataire 
■univerfelle  de  payer  toutes  &  chacunes  les  Debtes,  tant 
celles  contradées  par  ledit  Seigneur  Roi  Teftateur,  en 
France,  depuis  fon  arrivée,  que  celles  qui  fe  trouve- 
ront eftre  deuës  en  Pologne.  Donne  &  lègue  aux  Pè- 
res jefuites  de  Rome,  la  Somme  de  cent  mille  Livres 
tournois  Mounoie  dé  France,  qui  feront  payables  & 
pris  fur  les  premiers  Deniers  qui  proviendront  de  la 
Vente  faite,  comme  ci-deffus  eft  dit,  des  Vaifteaux  par 
le  feu  Roi  Sigismond  troifiémfe  fon  Père  d'heureufe 
Mémoire,  à  Sa  Majefté  Catholique,  &  ce  pour  une 
fondation  de  S.  Ignace..  Plus  ,  veut  &  entend  ledit 
Seigneur  Roi  Teftateur,  que  les  vbëux  qu'il  a  faits, 
qui  font  fpecifi^s  dans  un  Ecrit  de  fa  main ,  foient  exé- 
cutés en  tous  leurs  points ,  circonftances  &  dépendan- 
ces; lequel  Ecrit  eft  entre  les  mains  de  fon  Père  Con- 
feffeur.  Plus  donne  &  lègue  à  une  petite  Fille  nom- 
mée Marie  Catherine,,  qui  eft  fous  la  cohduite  de  la 
Femme  du  Sieur  Gallois  Apotiquaire  la  Somme  de 
quinze  mille  Livres  tournois,  pour  la  mettre  Religieu- 
fe  en  l'Ordre  de  la  Vifitation.  Plus  donne  &  lègue  aux 
pauvres  de  l'Hospital  gerieral  dudit  Nevers,  la  Somme 
de  mille  Livres  tournois ,  révoquant  ledit  Seigneur 
Roi  Teftateur  tous  autres  Teftaments ,  Dispofitions  & 
Codicilles  qu'il  peut  avoir  ci-devant  faits,  voulant  que 
le  prefent  foit  exécuté  ert  tous  fes  Points  &  Articles, 
prétendant  par  le  prefent  Teftament  faire  une  chofe  qui 
fera  fort  agréable  à  Meffieurs  les  Ptinces  de  Condé  & 
d'Anguien  ,  &  à  Madame  la  Duchefle  d'Anguien^ 
pour  lesquels  il  a  toujours  eii  une  parfaite  eftime,  & 
folide  amitié.  Et  pour  Exécutrice  de  fon  dit  prefent 
Teftament,  il  a  nommé  la  perfonne  de  ladite  Dame 
Princeffe  Palatine,  fon  Héritière  &  Légataire  univer- 
felle ci-deffus  nommée,  laquelle  il  prie  en  vouloir 
prendre  la  charge,  avec  Pouvoir  de  fubftitUer  tel  que 
bon  lui  femblera,  ayant  entière  confiance  qu'elle  fatis- 
fera  ponauellement  à  fes  volontés,  priant  aûflî,  ledit 
Seigneur  Roi  Teftateur  ^  le  Roi  Tres^Chrêtien  de  vou- 
loir donner  fa  proteaion  &  tenir  là  main,  à  l'exécu- 
tion du  prefent  Teftament,  &  même  donner  les  ordres 
neceflàires  pour  le  payemeht  de  ce  qui  lui  eft,  &  fe 
trouvera  deub,  de  fes  Penfions  jusqu'au  jour  de  fon 
decez,  deftinarit  particulièrement  fes  fommes ,  com- 
me les  plus  affeurées,  pour  le  payement  de  fes  Debtes 
contraâées  en  France;  ce  qu'il  peut  avoir  eil  Pologne 
a  Moniîeur  Prazmowsky  Archevêque  de  Gnesne 
Primat  dudit  Royaume  de  Pologne,  Monfîeur  de  Tre- 
zebizki  Evêque  de  Cracovie ,  &  Monfieur  Morftyn 
Grand  Treforier  de  Pologne,  afin  que  par  leur  crédit 
&  affiftance,  ladite  Dame  Princeffe  Palatine  ,  puiffe 
ToM.  VIL  Part.  L 


i"t  j 


plus  facilement  jouïr  des  Effets  qui  lui  appartiendront,  An*iB 
&  avec  plus   de   commodité   donner  fatisfadion  aux      " 
Créanciers  legitirties,  qui  le  prelenteront,  ayant  toujours  I  07  ^i 
été  perfuadé  de  1  amitié  que  ceS  Meffieurs  Confcrvenc 
P"vr]"'.'  Déclarant  auffi  ledit  Seigneur,  Roi  Teftateur 
qu  il  doit  a  Madame  la  Maréchale  de  l'Hôpital    trois 
cent  Pilloles  d'or,  desquelles  elle  n'a  aucune  feûreté 
par  écrit.    Et  lequel  prefent  Teftament  a  été  rédigé  pai 
écrit,  par  l'un  des  Notaires  Royaux  fousfienés    l'au-  ' 

'f."  P5^'f"f'  ^'"''  'î"^  '^'^'^  Seigneur  Roi  Teftateur  l'a 
diite,  &  a  lui  leu,  &  releu,  a  dit  eftre  volonté  der- 
nière, &  qu'il  veut  eftre  fuivie,  par  la  meilleure  formé 
que  les  Loix  &  Coutumes  le  deiirent  j  dont  il  a  requis 
Afle  a  nous  Notaires  Royaux  fusdits;  &  fousiignés  • 
que  lui  avons  oélroyé  audit  Nevers,  après  midi,  envi^ 
ron  l'heure  de  huit,  audit  Hoftel  Abbatial;  le  douziè- 
me jour  du  mois  de  Décembre,  mil  lix  cent  foixanté 
douze,  en  prelence  desdits  Notaires»  Et  ,a  ledit  Sei^; 
gneur  Roi  Teftateur  ligné  avec  nous  Notaires  Royaux 
r^  a'c  .'n'^'/'n  '"^"^  ^"  '^  minute  des  prefentes,  J  E  A  N 
e-AMMlR   Roy.     Reg  n  au  lt  &  Bo  ur  g  oin 
Notaires    Royaux.    Ledit    Bourgoin    fousfigdé  ,    par 
devers   lequel  eft  la  Minute,  a  déclaré  ces  prefentes 
eftre  fujetes  au  Droit  de  Scel.     Ainfl  figné  Bdut-goin 
<X  i<egnault;  &  après  eft  écrit  ce  qui  enfuit. 
__  Et  le  treizième  jour  dudit  mois  de  Décembre  au- 
dit an,  mil  lîx  cent  foi.xante  douze  à  Nevers      après 
midi,  nous  Notaires  Roy.nuX  fusdits  &  fousfignés.aù 
Mandement  dudit  Seigneur  Roi  Teftateur,  nous  nôuâ 
lommes  transportés  par  devers  lui,  étant  audit  Hoftel 
Abbatial  de  Saint  Martin  dudit  Nevers,  &  en  la  mê- 
me Chambre ,  où  nous  le  trouvâmes  le  jour  d'hier 
étant  gifant  au  lia  malade,  fain  d'esprit,  il  nous  à 
comtnandé  de  lui  faire  ledure  de  fondit  Teftament 
ci-deffus  écrit,  ce  qu'ayant  été  fait  par  l'un  de  nous* 
intelligiblement  en  la  prefence  de.  l'autre,    a  déclaré 
d  abondant  qu'il  veut  &  entend  qu'il  forte  fou  plein  & 
entier  effeâ  ;  &  outre  y  ajoutant,  a  donné  &  légué - 
donne  &  lègue  ,  à   Monfieur  le  Comte  de  Vazenaf 
Fils  naturel  du  Roi  Vladislas  quatriérhe  fon  Frère    la 
fomme  de  trente  mil  Livres  tournois,  à  prendre  icèl le 
lur  les  prétentions  des  Vaiffeanx  mentionnés  au  fusdit 
leftament,  &  ce  pour  l'amitié  qu'il  lui  porte.     Com- 
me auffi  veut  &  entend  que  incontinent  après"  fon  de^ 
cez,  il  foit  dit  &  célébré  pour  le  repos  de  fon  Ame 
trois  mille  Meffes,  en  telles  Eglifes  que  Madame  lar 
Princeffe  Palatine  fon  Exécutrice  Teftamentaire  defire*'     • 
ra;  &  lefture  à  lui  faite  à  diyerfes  fois  du  prefent  Co^ 
dicile,  a  dit  qu'il  veut  qu'il  forte  fon  plein  &  entier  ef- 
fea,  ainfi  que  fon  dit  Teftament.     Fait  audit  Hoftel 
Abbatial  environ  l'heure  de  C\x  après  midi,  les  an,  jour 
lieu,  &  heure  fusdits;  prefents  lesdits  Notaires  •  &  a 
ledit  Seigneur  Koi  figné  avec  nous  Notaires  Rtiyaus 
fusdits,  ainfi  figné  à  la  minute  des  prefentes     I  F  A  M 
CASIMIR    Roi;     REGNAur-T   &  Bourgoin 
Notaires  Royaux,ledit  Bourgoin  fousfîgné,par  devers  le^ 
quel  eft  la  minute.    Ainfi  figné  Bourgoin  &  Regnault 
Et  au  bas  eft  écrit  ce  qui  enfuit. 

Nous  Henry  Bolacfe,  Lieutenant  General  de  Ne- 
vers, certifions  à  tous  qu'il  apartiendra,  que  Màiftres 
Charles  Bourgoin,  &  Charles  Regnault,  lesquels  en 
qualité  de  Notaires  Royaux,  refîdents  en  cette  Ville  de 
Nevers,  ont  reçu  &  figné  ledit  Teftament  &  Codicile 
ci-deffus ,  en  date  des.  douze  &  treize  de  ce  mois  font 
véritablement  pourvus  desdits  Offices  de  Notaires 
Royaux,  à  la  Refidenee  de  cette  Ville,  &  qu'ils  les 
exercent,  &  que  foi  eft  ajoutée,  aux  Ades  qui  font 
par  eux  reçus  ,  en  Jugement.  En  foi  dequdf,  nous 
avons  figné  notre  prefent  Certificat,  &  icelui  fait  fous- 
(îgner  de  notre  Greffier ,  &  fceljé  du  Sceau  ordinaire 
de  ce  Bailliage.  A  Nevers  le  Vendredi  féiziéme  Dé- 
cembre mil  fix  cent  foixanté  douze.  Ainli  fi^né  Bola*' 
CREécBAUDOT  Greffier  commis.  ° 

Collationné  à  POriginaL  en  parchemin  par  lei  Notaires 
Çousftgnis  à  Paru  le  vingt-huit  Décembre  mil  Jix  cent 
foixanîe  douze. 


De  Franc» 


Duruzo. 


xcviir. 

Sentence  yfrèiirale  prononcée  par  tjov'is  XIV.    i6yi^ 
Roi  de  France  fur  les  differens  entre  Monfieur    „  j 
le  Duc   de   Savoye  ,   6?  la  République  ^*  s*vW * 


Ee  2, 


iitf 


Corps   diplomati q^u e 


AnNO  g  e  n  e  s  ,  à  S.  Germain  en  Laye  le  i  J5.  Janvier 
KS73.     /iwf  /a    Ratification    du  Duc 

^^7^'  de.  Savoy  e.  Fait  à  Turin  le  t^.  Janvier  i6y^. 
[Freder.  Léonard.  Tom.  IV.] 

LOuïs  par  la  grâce  de  Dieu  Roi  de  France  &  de 
Navarre:  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront,  Salut.  L'afFc-aion  finguliere  que  nous  avons 
toujours  fait  paroître  pour  maintenir  la  tranquilité  de 
l'Italie,  &  les  foins  que  nous  femmes  bien  aifes  de 
donner  eu  toutes  rencontres  ,  autant  pour  nourrir  la 
bonne  intelligence  entre  nos  Voifins  &  nos  Alliez; 
que  pour  faire  cefler  les  obftacles  qui  peuvent  s'élever 
pour  la  troubler,  nous  portèrent  dès  l'année  dernière 
à  nous  entremettre  de  l'Accommodement  entre  noftre 
très-cher  &  tres-aimé  bon  Frère  le  Duc  de  Savoie, 
&  la  Republique  de  Gènes.  L'un  &  l'autre  s'étant 
remis  à  noftre  Médiation,  pour  terminer  les  difterens 
qui  les  avoient  engagé  à  prendre  les  Armes,  l'appli- 
cation que  nous  y  donnâmes  fut  accompagnée  de  tant 
de  fiicccz  ,  que  nous  arreftames  bieu-toll:  après  les 
fâcheux  effets  d'une  Guerre,  qui  dans  le  peu  de  tems 
qu'elle  avoir  duré  ,  avoit  eue  fuivie  d'une  effufîon  de 
fang  ,  d'autant  plus  grande  que  l'animofîté  paroifloic 
plus  vive  entre  les  Parties,  fans  attendre  qu'un  Traité 
eut  tout  à  fait  réglé  les  conditions  de  la  Paix:  &  pour 
éviter  que  les  longueurs  de  la  Négociation  ne  fiflent 
durer  trop  long-temps  l'adion  des  Armes ,  nous  portâ- 
mes les  Parties  à  convenir  entre  nos  mains  de  la  Ces- 
fatiori  des  hoffilitez  ,  de  la  reftitution  des  Lieux  qui 
auroient  efté  occupez  duraut  la  Guerre,  &  -tie  l'échan- 
ge des  Prifonniers.  Ainfi  par  l'exécution  de  ces  coii- 
ditions  nous  fuspendîiTies  le  mal,. fi  nous  ne  le  finî- 
mes pas  entièrement;  &  l'Italie  commença  à  entrer 
dans  la  jouïffance  du  repos  que  nous  avions  eu  le  de- 
lîr  de  lui  procurer.  Mais  parce  qu'elle  ne  peut  eftre 
délivrée  de  la  crainte  de  voir  renaiftre  la  Guerre,  jus- 
ques  à  ce  qu'elle  la  voye  tout  à  fait  éteinte  par  une 
Paix,  &  que  noftre  fusdit  Frère  le  Duc  de  Savoie,  & 
la  Republique  de  Gènes,  ont  bien  voulu  pour  y  arriver 
plus  promptement ,  fe  remettre  à  Nous  de  juger  fur 
tous  leurs  differens,  &  s'obliger  de  fouscrire  &  ratifier 
tout  ce  que  nous  aurions  prononcé;  Nous  pour  fàtis- 
faire  aux  louables  intentions  qu'ils  profeffent  pour  la 
Paix,  pour  étouffer  tous  fujets  de  divillon  entre  eux, 
•  &  pour  rendre  la  première  tranquiliié  à  l'Italie,  décla- 
rons par  ces  prefentes ,  félon  le  fusdit  Pouvoir  qu'ils 
nous  en  ont  donné, 

Premièrement.  Que  la  fùspenfîon  d'armes  qui 
a  été  procurée  &  continuée  jusques  à  cette  heure  par 
noftre  entremife,  entre  noftre  fusdit  Frère  le  Duc  de 
Savoie,  &  la  Republique  de  Gènes,  fera  changée  en 
une  Paix  bonne,  ferme  &  durable,  fans  que  tout  ce 
■qui  s'eft  pafTé  durant  la  Guerre  y  puifTe  apporter  aucu- 
ne altération  à  l'avenir. 

II.  Que  la  reftitution  des  Lieux  qui  avoient  été  oc- 
cupez de  part  &  d'autre,  &  l'eschange  des  Prifonniers 
aiant  déjà  été  exécuté ,  les  chofes'  demeureront  en  l'é- 
tat qu'elles  étoient  avant  la  fusdite  Guerre,  &  en  l'état 
qu'elles  fe  trouvent  aujourd'hui  depuis  les  fusdites  res- 
titution &  eschange,'fans  que  l'on  puiffe  avoir  de  part 
ni  d'autre,  aucunes  prétentions  ni  pour  Ips  frais  &  dé- 
jJenles  de  la  Guerre,  ni  pour  les  dommages  qu'elle  au- 
roit  caufez. 

I I I.  Que  le  Commerce  tant  par  Terre  que  par  Mer, 
Rivières  &  autres  Eaux ,  fera  rétabli  entre  les  Sujets  de 
part  &  d*autre  ,  en  la  manière  qu'il  eftoit  auparavant , 
enforte  que  lesdits  Sujets  pourront  vivre  à  l'avenir  dans 
la  première  intelligence  &  bon  voifinage  qu'ils  faifoient 
avant  la  prîfé  des  armes. 

■  IV.  Et  parce  que  les  differens  qui  eftoient  nez  pour 
quelques  limites  entre  les  Lieux  de  Cenoa  &  Rezzo, 
auroient  donné  la  première  origine  à  la  Guerre ,  &  qu'il 
îfftporte  de  les  terminer  en  telle  forte  qu'ils  ne  puillènt 
caufer  de  femblables  troubles  à  l'avenir,  il  fera  conve- 
nu dans  le  terme  de  deux  mois  entre  les  Parties,  de 
tels  Juges  en  Italie  dont  ils  demeureront  d'accord  en- 
feinble,  ausquels  ils  fe  remettront  entièrement  de  part 
&  d'autre,  pour  connoître  &  décider  desdites  limites 
entre  Cenoa  &  Rezzo,  nommément  des  Lieux  appel- 
iez l'EpoUette,  &  Agrofoglio,  ou  bien  les  FofTate  de 
Pitione ,  enfemble  des  differens  entre  les  Lieux  de  Lor- 
mée  &  de  la  Pieve,  pour  la  Junsdiftion  dans  les  Alpes 
de.  Vioflenna:  comme  aufli  les  differens  entre  Briga  & 
Triora.  Pareillement  auffi  lesdits  Juges  nommez  cpn- 
Hoîtront  des  differens  touchant  la  Portion  de  Pornaflio, 


des  Lieux  de  Monterofto,  de  Savïtia,  de  Cenoa  &  Ar- 
vigo.  Promettant  le  fusdit  Sieur  Duc  &  la  Republi- 
que, de  fe  foumettre  &  fouscrire  à  tout  ce  que  lesdits 
Juges  prononceront, fans  que  fur  les  differens  touchant 
lesdits  Lieux  &  limites,  on  puiffe  plus  revenir  à  l'ave- 
nir à  la  voie  de  fait  &  des  armes. 

V.  Que  fi  dans  ledit  terme  de  deux  mois  après  l'é- 
change des  Ratifications  du  prefent  Adle,  les  fusdites 
Parties  n'avoient  pu  convenir  de  Juges  entre  elles, 
Nous  pourrons  alors  leur  en  nommer  tels  que  nous  ju- 
gerons à  propos,  à  condition  toutesfois  que  nous  les 
choilirons  en  Italie  ,  ausquels  lesdites  Parties  feront 
obligées  de  fe  foumettre  en  la  mesme  forte  qu'il  a  été 
dit  dans  l'Article  précèdent. 

VI.  Le  prefent  .'\éle  &  les  Articles  de  Paix  qui  y 
font  contenus,  feront  communiquez  par  le  Sieur  Ser- 
vient ,  noftre  Ambaffadeur  auprès  dudit  SieUr  Duc, 
conjointement  avec  le  Sieur  de  Gomont  noftre  En-' 
voie  extraordinaire,  &  emploie  particulièrement  à  la 
fusdite  médiation,  à  noftre  fusdit  Frère  le  Duc  de  Sa- 
voie, &  par  ledit  Sieur  de  Gomont 'à  la  Republique  de 
Gènes  ;  lesquels  Sieur  Duc  &  Republique  ,  s'oblige- 
ront d'en  fournir  entre  les  mains  dudit  Sieur  de  Go- 
mont, un  mois  après  la  fusdite  communication,  ou 
plutofi  fî  faire  fe  peut,  chacun  deux  A£Ies  de  Ratifica- 
tion, dont  l'un  fera  remis  par  ledit  Sieur  de  Gomont  à 
chacune  desdites  Parties  refpeâivement ,  &  l'autre  nous 
fera  envoie. 

V I I.  "Et  afin  que  rîèn  ne  retarde  l'entière  &  prompte 
exécution  des  Articles  ci-deffus,  leur  Ratification  &  la 
Publication  de  la  Paix,  Nous  voulons  bien  conformé- 
ment au  defir  qui  nous  a  été  témoigné  par  les  Parties, 
&  à  l'affeélion  que  nous  avons  de  donner  plus  promp- 
tement le  repos  à  l'Italie,  prendre  fur  nous ,  &  affûter 
autant  noftredit  Frère  le  Duc  de  Savoie  que  la  Republi- 
que de  Gènes,  que  toutes  les  chofes  promifes  dans  les 
prefens  Articles,  feront  accomplies  &  exécutées  fidel- 
lement  de  part  &  d'autre,  en  la  manière  &  dans  le  tems 
qui  y  feront  portez.  En  témoignage  de  quoi  nous' 
avons  (îgné  ces  prefentes  de  noftre  main,  &  à  icelles 
fait  appofer  noftre  Scel.  Donné  à  S,  Germain  en  Laye 
le  i8.  jour  de  Janvier  l'an  de  Grâce  1673.  &  de  noflre 
Règne  le  trentième.  Signe,  hOXJlS-  Et  plus  bat ^ 
A  R  N  A  u  L  D.  Et  fceU4  fur  double  queue  de  cire  jaune 
du  grand  Sceau. 

Ratification  de  Monfieur  le  Duc  de  Savoie. 

Les  fusdits  Articles  de  Paix  entre  Nous  &  la  Re-i 
publique  de  Gènes,  prononcez  par  le  Roy  ,  nous  aiant 
été  prefentez  aujourd'hui  au  Nom  de  SaMajefté,  paf 
M.  Servient  fon  Ambaffadeur  auprès  de  Nous,  &  par 
M.  de  Gomont  fon  Envoie  extraordinaire,  nous  les 
avons  reçus  &  acceptez  fans  nul  délai,  afin  de  témoi- 
gner à  Sa  Majefté  le  refpeâ  que  nous  avons  pour  tout 
ce  qui  vient  de  la  part,  promettant  de  les  garder  &  ob- 
ferver  inviolablement.  En  témoignage  de  quoi  nous 
avons  figné  de  noftre  main  le  prefent  Ade  de  Ratifica- 
tion, fait  contrefigner  par  noftre  premier  Secrétaire,  & 
à  icelui  appofer  le  Scel  de  nos  Armes.  A  Turin  le  2f. 
jour  de  Janvier  1673. 


AnnO 


Sign4^ 


EMANUEL. 


Et  plm  bas^ 

DE  Saint  Thomas. 


XCIX. 


ergangcncn  j?ai)fcr(.  Excitatorio  tic  ©lictcr  teffct» 
bcn  mit  3^rcr  gctj&rigcn  9)?annrcl)afft  ftcl;  âcfaft  3tt 
i^ciltcn  promittircn/  wegcn  ^Scpfd^apng  tcrcn  nêt^i» 
gcn.^ricgé'requifitcn  «nt  Materialicu  cinc  gciviflc 
£)rl)ni»ig  etabliren/  aud)  wcgcit  93er(«0img  ter  Sîic» 
tctn  i?ricgé'-£>fficict  «nt  S5«a^(ung  ter  Sîêmct* 
çOîonatI)  cincn  gcuntïcn  @d)(ug  faffcn.  Sf^ârn^crg 
teit  lî-  Januar.  167J.  [Tiré  de  la  Regiftratu- 
re  d'Eftat  de  la  Chancelerie  de  la  Cour  de  Sa 
Majefté  Impériale.] 

C'cft- 


DU    DROIT     DÈS    GENS. 


%if 


C^eft-à-dire, 

Recès  du  Cercle  de  Franconte,  por- 
tant  Condufion  de  mettre  fur  pied  13  de  tenir 
prêles  les  Troupes  qWon  doit  fournir  à  l'Empe- 
reur conformément  à  fes  Lettres  Adhortatoires , 
comme  aujji  de  tout  ce  qui  regarde  la  levée  de  ces 
Troupes^  de  leur  entretien,  y  du  fourniffement 
des  Mois  Romains.  A  Nuremberg  le  \\-  Jan- 
vier KS73. 

«>Unbt  iinb  jit  «)i|]«it.  ©cmncic^  bcp  iied)fll  «ortgen  ju  S&mv- 
^  berg  gcl)nltencii£reif-Convent,  etlidje  in  bie  propofition 
gcbtacl;te  punftcn  bdïuinb  jut  niibetmaljligen  Confultation  mi' 
gefieUct  «jotben  /  recileii  nod)  iiiigetDi^  govcfen  /  >ro  (Id)  Sedes 
Belli  bcgcben/  obet  tpnnn  btc  Koinifd).  ^eof.  gjînjctî.  Hiifct  TIU 
letgnnbl.  S3£r2  su  tviîrcflid'êc  jufninmmnb  abtilljriiiiâ  bct  wt> 
roïaiflteu  (ï;rei|=25oIcfcr  bie  rttteccjndbigfle  befel)limâ  trgcljcn  luf^ 
fcnmod;tcn;  iacitI)cto  nbet  «ou  OTabédM^geb.  ^Ijrci;  Scçfetl. 
SnoKfi.  bel)  bem  511  9?«geiifpurg  nod;  futronBrenbem  3îeid)£it(ig 
fubfiftirenben  I)od;  nnfeljenflidjenSjenn  Principal  Commiflario, 
Sbro  53od)fûvtîI.  ©ndbeii  ju  "MçdjtJatt  cin  nnbetfficitÇcë  Excita- 
torium ,  rtii  flae  bc^  \i\\\^\\  3îeid)é  g«if  =  niiefdjreibenbe  ',^iîc= 
fîcn  b(il)in  crgrtiigcn/  bng  felbe  bcp  il)reii£D!itt=êtniiben  borafen 
fcçcn  /  imb  etnfilidx  (Jriiinening  t()uii  fctlcii  /  mit  \\)nt  bebcri^ 
geii  îWannfdHitff  (idt  gef<i|î  ju  i)(ilcen/  uiib  bie  fo  njoljl  !)eiif(im= 
nié  fcljr  nûtbmenbige  gcmeine  £iîeid)ë  =  2)erfrtf|iin3  ju  einem  Vix-- 
fl*etten(5taiib  ju  briiKien/bninit  «uf  nfleii  notbfaa  fld)  berfelben 
nu^Iid)  mi)d;te  sugebrau*en  fcçiic^lé  I)(ibeii  biefeé  iôbl.  3(ad)é> 
greiiTce  bcibe  S'Jerten  '2Cii0fd;reibênbe  giîr|len  bie  S^od^itJiîtbiglî 
unb  ®ui'd;Ieiid)tigile  giîr|îen  unb  Sjetreii  /  S'Jccî  $)efcr  g)bilip 
ÇBifdioff  S"  IBninbetg/  imb  Sjm  gbri|îi(in€tiitl/a)înrggr<t)7jn 
SBwnbenbtitg  jc.  tôt  tit.  s»  bernirtbligen  adjuftirung  biefeé  ge^ 
intinen  3icid;£i  =  Serfrtffungîunb  Defenfîons  mei:tf£i»niif  bcn  -d. 
hujus  (inbefo  in  bcë  betliâc"  3îeid;é=@tnbc  gîiSrnberg  ciiien  nn=' 
bctivciteii  Êteiftflg  duëjufd'reibcn  belicbt  /bcç  meldjein  niid)  bet: 
gefambtcn  Ood)tï=imb  tDoIjllobl.  gi'itjîeii  imb(Sfnnbeii9{âtI)unb 
^bgefanbte/  nulTet  bet  ©rnffen  bdu  5Bertl)eimb  itnbJjerm  l'on 
timbiirg  ©pecffelber  Linien  (bie  bod;  biird;  (gdjreiben  il)re  ent» 
fcliulbigung  cingenjcnbet/  unb  bcçnebenP  mit  ben  majoribus  m 
cortformircn  unb  \\jt  gebiîljcenbeé  Contingent  nn  @elf  unb 
a«nnnf*iifft  mit  beyjutrngen  (td;  offerirt)  pctfoI)nlid)  erfdjiencii 
iinbnod)  fudjeco  befd)cJ)enec  ubctteidjtmg  beto  geiyalbten  nuf  bie 
(ibn  feitben  beé  4obl.  58ambet8ifd;en  Direaorii  uon  nemem  pro- 
ponirte  punflen  gefd)lofTën  /  n)ie  folgt. 

gtfîlid)  :  ïfîadtbemc  lilt  atleii  in  bie  umbficrtg  gefîelt  roorben/ 
ob  bie  gcfnmbte  iobl.  €reig^@tnnbeil)t  flngel)5ngeé  quantum 
bec  g)îiinnfd)(ifft  ju  Xoe  unb  fÇug/  ndd;  inédit  beS  ned;(l  uori= 
m.  Êreip'Receflcé  unb  barinn  begtieffencc  répartition ,  gemûr^ 
ben/unb  bnmit  berge|lalten  in  betcitfdjnfft  IlelKn/  bnf  ouf  nrfen 
bebutftigen  fntl  fclbe  woljl  exercirt  unb  au^monbirt  bey  fuiiffi 
tigen  Rendezvous  crf*einen  niogen.  3'""  ob  fclbige  \\t  Con- 
tingent nl)n  ben  uerroiUigten  bnlben  aComer^SJlonntb  ncbjl  bencn 
bei;  ein  unb  (tnbetn  fd)ulbig  «etbtiebenen  niten  3îe(lenbewl)[tAiiid) 
beveiitroegenmit  benen  grcig-gaflletcirn  gcbûbrenbe  rtbtedjnung 
gepflogen  :  7(Is!  Ijaben  bietnuff  bie  meifje  "Mbgcfdnbten  fincerirt/ 
imb  ju  vernebmcn  gegebeu/  roie  fte  ibre  23o(cfetju9(of  unb^ufi 
in  gmec  bereitfd;ajft/  unb  felbe  \\\  beë  gcmeinen  JXeid)£i  nofb» 
baben  unb  erforberen  gleid)  lîetlen  fônten/  (inbere  «bec/  fo  U- 
mit  nod;  nit  uoUig  gef<i|î  /  fi*  crbietig  gcmddjt/  bie  ibrige  nit 
TOcniget  mit  nedjflen  nuffsubrtngen/  alfo  U^  beç  becen  reiircf» 
Iid;et  jurnmmMinb  nbfubtung  einiget  mnngel  nit  erfaieinen/ 
ftjie  un  gleid;en  bie  in  altem  Xe(l  uerblicbene  ©elben  fnmbt  bem 
jungfi  wtiuiaigten  balben  3?omec  =  £9ionntb  tvo  nid;t  bc»  nod) 
ronb^nbemSteig-Convent,  jebodj  (laetfotbcrlidjfl  (ibgetrnaen/ 
batubec  nud)  orbcntlidic  ûuittimg  erbobcn/  imbbemiobl  Di- 
reaorio  ntif  begcbren  fiirgelegt  roerben  foffen.  2Borbei>  nmn  ce 
bflnnbeï  jeit  nod)  beroenben  I(i|fen/unb  ju  be(io  gen)ig  =  unb  cnb= 
lid)en  uoUjïtecfung  einen  (5ed)érood)entlid)en  termin  prsfigirt 
unb  nngefeêt/  dlfo/  n)o  injmifdjen  beme  nid)f  nndjgelebt  wur^ 
î)e/  TOiebet  bie  foumige  dlébdu  bie  «jutcflidje  Execution  fnmbc 
einbringung  nUet  bnraué  ecnxid^fcnbec  ©djnben/  unb^ofïen/ 
obne  einêigeê  rceitbeteë  nnd;feben  wotgenommen  werbeii  folle/ 
jmb  STOflt  uf  marte  unb  roeife/roie  betber  Sjetren '2Cusfd)teibenber 
g.Suttîen/  ^od)fiU-|ll.  ©noben  unb  ©urdjl.  infinité  Wtcrn 
S3nmbergifd)cn  ©eif  Receffes,  jid;  mit  eiuflnber  ju  uergleidien 
brtben/  folte.nbec  inncrbnlb  fold;  fediëroodiigcn  termini  biefei: 
2)ctgleid)md)tsuctbci3enfein/fot(e  einénlértnbeninjeegé  bie  Exe- 
cution flic  biëninbl  wicbcr  befngtc  Morofos  in  liquidis  vor 
hodilïcrnnntet  fietren  -auéfdjreibenbec  %  'Jurflcn  unb  ffteig, 
ûbrijlen  S^ûd^futW.  Surfll.  @nnbl.  unb  ®ut*l.  i-on  gefrtinbten 
Cteig  rccgen/trfljft  biefeé/rtuffwragen  fepn/dud)  mit  bebecfeitbi;. 
gen  jutbun  /  lalvo  tamen  cujusvis  Jure ,  unb  brtg  bi^butd)  fei- 
liem  tbetl/nn  begen  nuffentlidicn  berbrtngcn  derogirt  ober  prs- 
judicirt  fenn  folle/  nlleé  ivurcflid)  volljogen  roerben/  (ilfo/bng 
brtrmtbeï  fid;  umb  fo  njenioet  jemnnbt  fûré  fdnfftig  ui  befd)nieb= 
ren/  obec  mit  fug  unb  billid>feit  \\\  emfdjulbigen  fenben  mofle- 
^llern/  weillm  tm  ©rnff  (Seotg  iubjpig  ju  gtbfld;  fier  |îd;/ 


tinb  feme  ^etten  ©cbrubcre  rcebemiîtig  remonftriren  lAffen/bne  A  wtjrt 
burd)  bie  m  neulid;feit  abmnrcbirte  gîolcfet  bie  ©tnfffd  nfftgt'  '^^^^ 
brtd)  gutben  %\)(\\1,  in  en)]"ec)îen  Ruin  «nb  Defolation  gcfeêet 
njovben/  brtb«i>Sebetten/  mit  3bnen/  ivegen  'Jbrcc  julMIen 
biibenbec  a«nimf*ntît/  ii"b  SSejubUing  bet  uermilligtert  «clbet 
em  mttUtbentlid;eg  einfeben  jubnbcn/  rtlé  ij]  benenfciben/mei» 
kn  bet  ubie  sujTnnbt  nidit  unbeftmbt/  bie  belffte  ber  beivllliflcen 
(mbertbfllben  Siomet  =  a)tc>niifben  filt  biém«bl  niid'jiiInfTen  uoit 
gefnmbten  gteig  megen  placiditt  rcovben/  beé  gmiijlidjcn  u«tfe= 
bcné  /  fte  merben  bingegen  nie  nllcin  bie  lîbvige  bdfftc  gebiuttet 
«nbettbrtlb  îOionntben  obnfeblbnbt  etlegen  /  fonbcni  nud)  ib* 
te  iicllige  rtbngebubtni'é  nn  ba  îiJtnnnfdinjft  jit  nedjftfolfleiiî 
ben  nutfotbern  unb  begebten  obnc  eingigen  ilwiiget  unb  abanna 
|{cllen.  ** 

.  SBcilen  «nbettené  jtl  beçfdxifftmg  bet  STegimenté^gtiicf lein/ 
beten  nuetufl  -  unb  JOlonbitung/Ammunition ,  gonfinbci/Ânnbï 
Irtnget/g^iibtînedjt/îXoÇ/  SBngen  unb  nnbetec  betgleid;cn  notb* 
n)eiibigfeiten/nnd;  nuéifeié  ber  bietnnd;  folgcnbet  uou  Deputitteit 
^ix.  4-  S3nncfen  unb  ^liegé-iXntbcn  gefettigtet/  unb  nom  gteig 
approbittet  Defignation  (nlfo  genttu  mnn  aud)  bie  f.td)  «ingteift 
fen  \x\\\)  eintid)fen  roitb)  bet  uotbeto  wetwiUigtc  bfllbe  3{omet= 
ajîonotb  bei;  roeitbem  nid;t  etflecflidj/  betcmiBeacn  ju  beforbe» 
nmg  biefeé  gemeinen  3teid)é  l'etfnp'iiilb  defenfiôns-njcrtfé  eiik 
meljteré  beiijuftngen  vonnbtbcn  fetjn  woDen;  nlg  i|îyon  beneii 
gefnmbten  éobl.  (gtnnben  nod)  ein  gmi^et  Stomet^iJJionntb  un6 
jivnt  bcfcn  belffte  innct  +  2Bod}en/  bie  tîbticc  belffte  nbct  ronrt 
ti  biebcibeS2erren(Ircip=mi(5fd)reibenbe  Ju'tflen  fitt  gut  unb  no= 
fbig  etnd)tenmetben/5ut  g:veii;  =  g:ntTrt/  bei;  »etmeibung  norgbf. 
unniiéblciblidjet  Execution  ,su  lieffetn/unb  cinjufdjicfenbeliebt/ 
nid;t  menigeré  nusibtiicflid)  refervirt  reorben  /  'bo,^  foI*e  nciîe 
«erroilligte  3ïîoiintbé=gelbet/  su  fciiiemiirtnbetn  Sfin^en  obet  gei 
brniid)/  nié  \\\  beforbetung  biefet  gemeinen  fXeid)é  Stiegé=9;ii tlùna 
(bnrju  mnn  bnn  beé  beiligen  0?eid'ë=©tnbt92«rnberg  umb  bii 
bebotige  notbbutfft  nnd;  advenant  beçjufdjnifen/  bie^Commis- 
fion  ubetttngen)  emplojirt,unb  bnnvibet  einigem(«trtnbt/n(K!) 
nuémeië  beé  jiing|l  \\x  «âambetg  nufgeridjteten  Receffes,  bicge» 
tingfîe  Modérations,  Rétention,  Compenfation ,  obet  nnbcte 
bergleidien  Exception  unb  l'ormnnbt  nit  uetfinitet/  gteid;n'oblii 
nbet  nucl)  3bnen  nn  gebl.  ibten  ju  prœtenditen  biibenben  Mode-i 
rations-obet  Compenfations->Xed;t  in  nnbete  njcgc  nidjté  prse* 
judiciït/  obet  benobnnnen  werben  folle. 

0î)ngffe()r(tct;ci:  lîfeerfcî;^. 

fmi  fiSt  Stiegé-notbburften  511  gemcincm  £tcig  su  m» 
id;ntren. 

giit  2.  SXegiment'Otucflein  \i  roeniglîené  j.  %.  fd-ielfen/  iei 
beé  à  6.  gentnet        ....         ;  ,^'  \ 

SjietsHwetbenetfotbettd.unbbnni.  lebigeé^fctbf/       ' 
à  50.  fl.         .         . 

'5ât  2.  «ntten/rootaiiff  rtmelte  <^vod  gefiîbtt  met» 
ben 

^iit  ajl(itetinlien/@cfd;itt/  ^etten/  ©eilcn/SBiii» 
ben/  ©tticf 

3u  '^-iibtung  23.  (Tentner  gjuluct  46. Centnet  élcn  / 
46.  gentnet  iunbten/feinbt  »onnôtben  5.  Ammunition 
SBngen/  mcld)e  awè  bet  Caffa  îufd;nflren  iebet  à  xo. 
SXcidiétbnlet 

3ut  Attolerie  beten  Munition- Materi?.!- imb  Pro- 
viand-2Bngen/nlé  nbn  bet  jnbl  3.  jcben  à4î,fl.    . 

3h  î2.  $fetbt  JU  »otgefeétcn  13.  Munition  -  Mate- 
rial  tmbProviand-5B(igen  jebeé  à  50.  fl.     .     .     .    2^0 

%\n  bie  grtttlet^unb  9$iemet=(irbeit  ju  gcbl.  13.  SEn» 
gen 

5»t  2.  '^elbfnlîen  ju  beebcn  Svegtmentet    .    .    .' 

'Jut  200.  gegotfenet  Sugelen  à  4  fl.  ben  £entiiet 

(giebcn  Scntnet  f>ulvet  jeben  à  30.       .        . 

®rci)  Centncr  {unben  à  6.         .        ,         , 

ginbunbett  gnrbeêfcbcn  à  jo.         . 

9Crtbtfd)ienen/  ^inben/  Sjuffeifcii/iKnbtnngel/irtt, 
tet/  SBcigenfajmiet  unb  bergleid;en 

3u  «aïonbitung  beé  ^ectpnucfbeté/  ^tompetteté/ 
bcflellung  \>ii  'Ptofoticns 4fo  ff- 

fn  <)&t.t\jm\,  nnbetcn  gemeinen  niiélngen    .    .*    "    Lô  £ 
m  nttelbnnb  fotbnnen      .....     jo.*  ff. 

3u  benen  beiben  SJegimenf'Hurfen  wetbcn  3.  Cûnfînbel  unb  2 
bnnblnnget  uonnotben  fei;n/  bnmit  nun  mcgen  unterbnltuna  bei 
gonfîrtbcl  bic  ^oflen  bem  Cteig  etf^nret  bletben  môcieii/iDitô 
fiit  intbfnmb  ctmeffen  /  bitf  einige  <gtnnbe  foldx  intérim .  irei» 
1  len  îbeilë  betfelben  mit  fold;etlei;  ieuiben  obne  bem  lîberiîiîfiid 
I  l'erfcben/  tn  ibten  ^bienfîen  untetbaltert  unb  beçm  fortuifl  bein  ' 
1  igteif  uberlnfTen  mogen/nacrmnffen  fid;  bietjuS3iimberg/2Bitft= 
!  butg  unb  «Jiutiibetg  etbotfen:  &  folle  nbet  einem  jeben  ConÀn* 
,  bel  2.  SXetd)étb(ilet  jum  bnnbtgelbt  intérim  negeben/  unb  bnbc» 
,  «erfprod)en  roetbcn/  bet)  folgenben  nbjug  einem  jebcii  nod)  8* 
S{eid)étbnlct  ju  feinct  a)îonbitung^teid)en  sulnifen. 
,®ie  Sned)f  unb  bnnblnngct  bnlt  mnn  bièinnblert  fi'ï  un» 
notbig  ;u  belletten/  rcte  jmabï  nud)  bie  g)ferbt  eben  biéninbleii 
rcegen  Sojlbnbten  unbetbnlté  juettnuffen/  roeilen  .$n£d)t  unb 
g)fetbf  nttejeit  mobl  jubnben. 
®i«  Ammunition  nbet  miîufdjingen  i|î  bntumb  fiîr  umkm 
Ee  3  Sefun» 


3îo. 
300. 


22j. 

I3î. 


n. 
9- 


'30-  fï. 

300.  ft. 

24-  ffi 

210,  f[j 

'8  fl. 

So.  II. 


60.  fïi 


iiS 


CORPS     DIPLOMATI  Q.  U  Ê 


AnNO   b«fimb«n  wotben /  miUn  ciu  jcbcr  ^gtanb  bk  feinige init^tflutl) 

Kiib  iotl)  fdbtlen  »erfcl)cn  vuirb. 
1 67  3  •     23'»ë  nun  benen  ©taabé  -- Officieterrt  affignirt  roetben  œolle/ 

bnrûbei:  rcirb  (îc^  bec  l;ûd)lûbl.  Êteig  511  refolvirai  baben, 

©limmo  i)er=fpeciïtcr  '^ofm  tijun  ....  <5ni.  11. 

©tittcnê  beti-effcnb  bie  bcimmbê  =  imb  bcjîetrimâ  bec  Slîicberen 
etnûbé  =  Officicg  be£lXc(iimemésu«Xoê/brtifîfln  fcit{)en  Scan^ 
bcnbiicg=(£iilmbad)  511m  Adj utanten  3!)r. S)l.  gammée  =  ^iincf ec 
ebniloff  iîriebricl)  DOii  58caiib|lcin  :  3iiiu  Kegiment  (ôd)ult- 
l)eiiTcn  3ol)aii  gbri)loflf  ©taub/  bec  jeu  ©cinec  gtiird)!.  S?off- 
£f{ntDg  =  imbLegations-Secretarius  su  aîegeilfrucg/ 811111  @ericl)té= 
©djceibecn  @eorâ  ajliilêec n  /  8"!"  Selbtfd)evet  Sjemnd)  Sîolrntb 
©CDéîSnn  siiin  3al)l=imb  Proviand-gjîeijlevU  "îtnbrené 
SKéfd)  !8canbenbiiraifd;ei;  ■JCmbtësSerwdltec  jii  ©totfenrobt: 
jiungîeâiincncé£liiiirtiec=5ï(îei)]ern/n)eld;ec  fon(îeii  «on  gemetnen 
êcet9»aieMeii/uecmD«ned'|l  uottâtii  Êtcig^fdiliiffcé  ju  beiirtmb= 
fen  aeiBcfeii/  ©eoni  griift^anbel  gaiJitnin  ubcc  bcn  "ÎCnéfdjiiB 
bec  Sjrtiibtmfliifd'flfft  52off  in  23ocfd;l(i8  îommen/  unb  ju  bec 
©tanbc  bclieben  (jetlcdet  irocben;  ob  tle  beinelte  z.  legtece  fub- 
jeda  tiic  qualificirt  ccfenncrt  iinîi_  ju  becglci4ien  Chargen  an-- 
ncOmen  luolten  ;  ob  mm  jimic  bie  mei)le  'Jtbacfrtnbte  «on  betO' 
felben  qualitâten  unb  Conditionen  iuenige  n(id)cid)t  unb  fnnbt' 
mig  gctc<igen/fo  b«ben  jebod)  felbe  ju  beco  auffiiebmiing  ju  iDil^ 
ligcn/  brtcumb  beffoiveniacc  bebencfenë  gebabt/  weilen  obnjrcctf= 
Ud)3bce  Siicdil.niif  fotdje^ecfonen  uon  felbflen  roecben  bebad;c 
fein/Dte  foirobl  Sb^/  "W  bem  gemehlen  iobl.gccig  mit  tcedge» 
âeffifienen  bienjUen  jugetbon  fci;n  unb  uecbUiben/biibep  nbec  iib' 
fonbeilid;  gebingt  nnb  ûocgefeben  mocben/  ba^  gebdd^tec  gjlofd) 
'  Ju  biefec  feincc  febc  importiclid;ec  Charge  mit  Iciflung  gcn)obn= 
Iid)ec  ^|lid)ten  unb  gebi'bclicl)ec  Caution ,  imb  sicdc  mit  foId)en 
ieiitljcn/  bie  im  'S'teie  gnudfnmb  begiîfbert/  unb  niigcfeben / fid) 
habiliticcn  uiibSbmuifeincmbeffeccn  unb  «ec|ldiecten  uccbnlten/ 
cine  geipif =nnb  gemeffene  Inftruaion  (gleid;  aud;  beç  bem  ned)|l 
Dûcgewcfenen  îiîrrfenîScieg  befdieben)  sugejlcûet  wecbe. 

©0  bleibt  (iiid;  ju  jebcn  (gtanbé  fceçen  belieben/  furfctne 
SDlcfec  nod)eiiKn  nignenProviant-unb3flbli"«'fl«ï8"conftitui- 
ren/  fo  su  bececfelben  beflècec  Confcrvation  invigilicen/unb  mit 
3nbl"ng  <Solb6/nud)  3veid)migbcé  Ptoviandsfïeigrnnb  getceiSlub 
iimbgeben/biibenebenji  gegen  beibe  Jjerren  Obritle/  9îegimcnté= 
ïroviand=unb3ablmeitton  bcn  gebiîbcenbcn  Refpea  tcngcii  imb 
cciDeifeii/  wie  aud;  in  aflen  begebcnben  fnKen  fid)  becogutben 
Katbti  ecbûblen/  biii«egen  biefe  3b'n  <"'*  mit  «ne"  geneigten 
rciUen  unb  wocfrtHib  mi  bie  bonb  geben/unb  beforbeclid)feintt)ec= 
ben;  gleidiecmaden  bnt  S2.  ijcnnê  Sflcob  d'Avlla,  ûbciflec  ju 
JÇup  511  feiiieg  iXcgimenté  iintccen  ©tnabé'OfSciecé  i'ovgefd)Iaî 
gen/  mmblid)  jum  9Ce(înnenté .  @d)uttbeifren  P;ilip  ïWiîIid^en 
Jur.  Lie.  jnm  Secret., ©igmunb  SSiittebecn/  jum  Adjutanten/ 
Sianë  Saf5?ac  ®iîmblein/  juin  SelbfdxrObn"  Sjnuffevn/smn 
SBngcnmcillec  :SaUntin  ico/  juin  iXegimenté  £).unctiec:ailei)iecn 
SjanS  g)d)neibecn  einen  iXeformiecten  iieutennnt/  roeldie^ec» 
fobnen  /  ob  tle  glcid)  benen  fnmbtlid'en  ©efnnbten  dud)  nidit  aU 
lerbingé  betnnbt  /  jebo*  uff  ^.  £)bvi)îené  giitbcfïnben  unb  (fo 
»iel  ben  3vegiinenté'£lU(ictietmeijler  betcicflft)  befdjebene  Recom- 
mend-uion  nufgenommen  raoï'ben. 

■JCnlungenb  bie  4. 5elbt=<pcebigec  beiberle»  Sîdiflionen  /  tbun 
bie  gefambte  9îatb  imb  Ttbgertnibce  ju  gb^c^^odifiicpl.  g.  @n. 
tinb  ®iird)l.  beibe  S'jeccen  rtu6fdiceibenbe  §iîc|îen  baë  gute  »ec= 
Icfluen  fe^en/  ft«  wecben  in  ibccn  («nben  tnuglid}e  fubjefta  bcp= 
jubcingcn  unb  bnmit  bem  iôbl.  £ceif  (jumoblen  foldjeé  ju@of= 
(es  ebc  unb  bec  geclen  b^il  geceidjet)  an  b«iiben  ju  geben  nid;t 
«ngeneigt  fein. 

^aiinnim  biecbei)  ccinnect  roocben/  bnf  fowobl  bie  bobe/ 
(lié  benambfte  unterei&tnnbé-Officieter/imb  nod)  «nbere  (iuff= 
nebmenbc  geringete  $>crfobncn  obiic  einige  angdb  obec  2Bflct= 
gelbt/  ftd)  in  bie  Icnge  mebc  nidit  gebulben/  nod;  man  beccnge» 
jBip  «ec|ld;ert  fcin  bocjfte  :  %\i  ijl  beliebt  wocben/  benenfelben 
ad  intérim  biéjuberen  23ecï)Â't''t"^î*""l''^bicung  unb  opération 
.  ^  tin  UDC  (iriemnbl  cin3)îonatbfoIbt  nrtd;  beciXeid)é=Ordinantz  ju 

«tbeilen  /  um  bnbucd)  fid;  felbigec  umb  fo  mebc  gefid;ctt  ju 
«indien. 

S)nn  ifi  fiîrê  4te  ciuf  ben  propofitions-qjunct/duê  roefen<in= 
KBeigimbbefebl:  3tem  ju  njnë  Opération  bie  beibe  gceifsîKegiî 
jnentec  iné  ^Jelbt  îiifdi.cten/  «xin/  wo/  unb  meidjec  geflnltcn 
bec  rendeivous  niijiijleaen  /  fijc  giic  nngefcben  unb  gcfdjlotfen 
iDocben/  ba^/  weileu  man  onjefto  in  gemeincc  9veid)é  defenfion 
unb  DecfntTiinB  begcieffen/  mnfTen  bnbin  nidjt  offcin  bec  jungecc 
SBnmbergifdie  g'ceif  ^  Recefs  flbgefnifet  /  fonbecn  nud)  bie  crgnn» 
flene."^(ipfccl.  Excitatoriabnrauff  fclbft  gcridttet/felbige  ûuf  flUec» 
bod^Ô  gebl.3bre^^ai)ferI.\DÎ(i)etL/iinb  beé3?cid)é  =  Commando 
flbjuftbicfen/ unb  juc  Opération  nnsnmcifcn  fcm/bamitmonflbec 
tim  fo  gemi^îunb  getldiectcc  nuf  ntlcn  beborffenben  fntf/  in  be= 
reitfd-nfff /unb  gutcr  poftur  ^tU/  i|î  gleid;falé  gefd^loflèn  moc» 
ben /beibe  SKegiinentec  5H  SKof  unb  jug  nuf  bcn  'i  tommenbcn 
gjlonatbô  Aprilis  «Ibie  umb  gîi'rnberg/  unb  jmac  nuf  jcben 
(gtnnbë  nigncn  îollen/imb  bnÇ  bucd>gd)enbé  gute  Ordre  gebnU 
ten/  rtiid)  nicmnnb  ciniger  fd'ob  jugefiigt  wecbe/  unb  bn  miebec 
iierhoffen  berglet*en  erfolgte  /  «on  felbigcin  ©tanbt  beme  bie 
9)olcfer  juiliinbig/  bie  Refufion  gcfdicben  foOc/  îiifoinmen  ju> 
fiibren  ;  ©elbe  mittelé  beibcc  ^eccen  "JCiiéfdjreibenben  J'îctien 
«nb.£ceiÇ=£)bri|1eii  (bmeii  vocbcco  bic  îXoUe  libec  bie  aiîmm= 


fdjapen  einjufdjicfen)  b<irju  geocbnetec  Svtcgs  =  Officieccr  Jtt  AnnO 
Jufîcicen/  unb  bie  uccozbnung  jutbuny  bnmit  felbe  nuf  emeclep 
unb  iwat  be>;  ber  5vni)fecl.  Armée  ûtilid;cr  manier  exerc/rt/  167^4 
bnn  bie  bci)  ein  obec  nnbecec  Compagnie  belinblidic  defedus  ^ 

t)ctbc)Tert  merben  mogen/  foltc  abec  wiebet  «crb'otfcn  bie  Slotb 
eê  ebeiibec  ecfovbecn/  unb  nad)  norgcjleltcn  punfto  fecuritatis 
Imperii  ein  anbccmeitbe  auftbietung  uon^bfcc  SnpfecL  9)îajefî. 
unb  bem  gefambten  SXeid;  ccfolgcn/bâtten  bie  beibe  Sjetrengceijs 
auéfd^ceibenbe  Jnrfien  unb  €ceig  =  Obcijlec  (gleidjmiein  ailm 
ànbenn  eilenben  faûen  unb  gceifjîdifturbien)  ^l)ïeê  obbabenteii 
"Xinbcs  mcgen  biecinn  aud;  bie  ebenbete  an)lalt  jumadjen/  beti 
Rendeïvous  ju  anticipiïen/  fo  bart  beç  eiiu'in  anbctmeitben  an» 
jiifegcn  =  babenben  termin  5U  vec^pflidjt^mib-uoctMung  beibee 
^erren  >Xegiincnté=£)bciOen  unb  anbecn'bobcnlriegg-Officie- 
recn/  imglcidjcn/  ju  milccflidier  expedirsiinbabfettigung  bec 
Sûlcfec  ju  fdireiten:  3n5aiifd)en  abec/ unb  bié  babin  biefelbe/ 
uctmijg  beé  jiîngern  SceiU'fdiUijTeé  ili'tet  eiiteé  jcben  étnnbô 
Sommanbo  bleiben  foden/  fi>  «iel  «bec  bie  praefentation  bod) 
unb  moblenneltcc  ^ercen  £)bct(?en/ban  ber  ètaabés^etfobnen 
ju  Diop  unb  Jiip  betciefft/  i|l  uetglid'en  mocben/bnf  imSfîab* 
mcn  3br«r  X3od,ifiït(lI.  (ômb.  su  5Sambetg/aIégrci9.flUÊfd;ret= 
benbcn  '(Jâttîcn  /  bnii  lècinec  s;od;fik|ll.  (Snab.  Sjettn  îeiîtfd)* 
meijlcrn  /  aie  bicfcé  gtcifes  nad;gcorbneten  /  (geincr  Sjcrtjfiîrfll. 
©iitdîl.  3U  S3ranbenbnc8=Êulmbad)/  dlé  ûbcijlci:  ju  <^fattf 
ben  bob^ten  (Staabé  --  <pecfobnen  unb  OfRcieccrn  beg  ^l)iù  (Hi* 
«ecttaiiteii  Sîegtmenté/binBcgen  bec  Obcilîe/micaud)  bieètanM 
unb  anbcce  OfBciecë  311  i^iî^  burd)  jcçt  bod;ccnflnte3bt£  Sucd;I. 
»un  greif  mcgen  praefentict  mcrben  foBen. 

Sfîedîfl  berne  i(î  boc  bodjnotbwenbig  ctineffcrt  tt>otbeit/bec3îoim 
.?(n;fecl.  aJlnKlî.  fiSt  bie  bipbeco  in  evbnlfung  JXube  unb  iÇcicben= 
fîanbé  bië  bepligen  95om.  9icid)é  gctcagene  gniiê  2î«ttcclidx 
SJocforg  afferuntectbânigficn  battcf  îufagen/  unb  ju  bitten/  baf 
felbe  fltlecgnnb.gecubenmolten/  biefen  bec  nnfdjcincnben  gefabÉ 
fa|î  jum  ned)1î  gefeffenen  Crei^  in  beco  aUecgnâbigJ]en  Sjulbiinb 
proteiftion  fernec  ju  ecbalten  /  imb  bei;  bem  nod^  fiîcmàbrenbera 
Sîeidjétng  ju  3Jegenf}>ucg  (jebod)  obne  flUcruntertbônigfîcé  jiebls 
imb  inflÉlgeben)  bm  punâum  fecuritatis  Imperii  puWicse  ingc* 
ôrtecung  bringen/  inifbin  Sbl'cfiîrtlcn  uiib  (gtanbe  jii  ecbaltung 
beé  fo  tbeuececmocbenen  £0^ûii|]er=tuib  Ogiiebrugg.  Jriebenfdjluë/ 
cinfûiglid)  bie  gefambte  l£cei^/  miebec  aOe  bee  betligen  Seidiô 
Jeinbe  ju  ccclitfd'affenec  sufainmentcett^unb  l'erfafrmig  Dennos 
gen  unb  anmeifen  julnffen/  ju  meld^em  enbe  nidjt  menigec  fi> 
mobl  an  bie  iobl.  Correspondirenbe/  aie  anbcce  ned)fl  ringek»  - 
gene/infonbecbeit  abn  bit  £»bcc  =  unb  i)îiebcc=(gnd)if  greifjc  gea 
fdjcieben  unb  felbe ^gcbi'bcenb  ccfudjt  wecben  foUen/  mit  biefein 
gceif  ^  bep  fo  gefâbrlidxn  Conjunauren  gute  Correspondentz 
unb  nabece  uecfirtnbmié  suçflegen/mit  bem  ecbietben/  bnf  man 
bi^  ûcté  becgleid)en  aud;  suermeifcn/imb  ju  reciprocicen  fid;  f» 
jpitrig  /  als  bcceitb  moUe  er(înbcn  laffen. 

unb  nad;bcin  fîînfftené/  uon  bec  ftod;fucfll.2Biîcébucgifd;ni 
©efanbfd-afft  in  pimao  bec  suc  gjitînjlecifd;en  Légations .-  fpefen 
cejîicenben  jn)ei)en3îomec=9)îonatben  aujf  befd;ebene  anceg/  ein* 
menbung  unb  exception  gefd;ebeii  :  Tllê  bat  mnn  fûc  gut  befun^ 
ben/baÇ  bie  gebùbc  bucd;  ein  bemeglidieé  Remonftrations-fajceti 
ben  abn  bodifîgeb.  ^l)u  (Jbucfikfîl.  Onnb.  corsufleOen/  nitroe* 
mgec/alg  biefelbe  bie  S^eccen  «on  ©dionbocn/  fo  uon  SJomifd;. 
Saçfccl.  aRaje(}.  auf  bie  alte  frcçe  9ieid;g  SJenfdîafftKeid.ielbecg 
infignict/unb  beccitg  juc  3îeid;Éi«Seffion  unb  mit=25ofiruiig  ad-  - 
mittict  mofben/  bem  iobl.  grcif  ju  gleid;mnft]gcc  réception  unb 
intiodn(ftion  bel)  biefein  gegenmerfigenConvent  recomtnendict/ 
baben  bie  nnmefenbe  ESâtb  unb  ■JtbgcfdnbtebaKDcgebaltenybaf 
megen  mebcertbeilé  ennnnglenbcc  Inftruâionen  bfefec  punfl  bec 
Xett  nod;  aiiéjufîeaen  /  unb  3b«c  £b"tfiîrfîl-  ©iwb.  biecuntec 
bebocig  jii  bcantmorten  fem  : 

(èo  Biel  fecbfiené  bie  inneclid;e  gceif --fecuritât  unb  «ccfaf» 
fungbecccffcn  tbiit/  ta  bat  ce  beç  bec  im  jflngjl  su  ffiainbccg 
aufFgecid;tetcn  Recefs  getbnncc  Dispofîtion  unb  uocfcbung  fcin 
npd;mabligee  bcmcnbcn:  unb  mei(en3bïeS3odilMcfll.®ucd;l.ju 
SBr.  gulmbad;/  beco  gebeimben  Sciegé^JKatb/Sjaubtmann  p 
gnlmbad;  unb  Coininenbantcn  bec  2)efîung  0laffenbucg  Sjec*  " 
man  ^bolffen  a)iic|itfd)ect  «on  <2Beigf am  /  ôbcifîcn  /  '^tem  ^. 
^eiîtfd;ineitteé  S3od;fiîcf?l.  @nab.  P;i  11»  S^eincidicn  »on"''2(nbIaro 
beê  ï)ei\.  Sîomifd;.  3Jeidi£i  unb  iobl.  îeiltfdien  ôcbené  SXittecn/ 
ban  3bto  ftod;fi5cfïl.  ®ucd;l.  ju  ©ad;f  @otba  fûc  (rd;  unb  ira 
nabtnen  beco  Sjecren  mit  s  Intereffenren  5?einrid)en  ©ottlob  «on 
gecfcnborf /beco  Sîatb  unb  "Jfinbtman  jii  SôntgÉîbec«/5UÊceif  • 
Scieg0'9întben  praientircn  unb  «orfleUig  mad;en  laffi'n  /  fciiib 
felbe  umb  ibcec  gcciîmbten  dexteritnt  unb  9Jlilitacifd;ec  Expe- 
rientz  mittcn  ju  fold;cc  fcd  «on  gefambten  iobl.  (Jceif  nu^e* 
nommen  /  unb  nad)  getbanen  banbgelilbtnué  aud)  abgelegten  Ju- 
rament  an  bod;)]geb.  3bce  ®urd;l  su  S9c.SuImbad)/alé£ceif» 
C'bcillcn^  umb  in  «orfaUenben  £ceiÇ=.Sciegg=fad;cn/  mit  ibccin 
Sîatb/Sjiîlff  unb  Sigilang  an  banb  sngcben  unb  aff  baé  jenigc/ 
roaé  JU  beg  gceiflêe  gjube/  unb  '^cicbené  gtanb  gebeçen  màg/ 
ibccn  bcfîen  «ecmogcn/  unb  p(lid;tcn  nad;/  befocbecn  jn  b'iffen/ 
«ccmifen  roocben. 

giad;beme  nun  (îebenbtené  bie  ©ebbnrb  =  unb  95obIebecifd)c  (£r« 
ben  timb  becmablige  contenticimg  ibcec  refpeâivè  befanb  =  unî> 
liquibic(id;ec  fd'iilben  fid;  mcbcinablen  angeinelbet/ifl  «oc  bifficb 
ccfanb  unb  gefdMoflcn  mocben/  bcmelten  follicitanten  «on  ben 
ned;11  einfommcnben  JXeflcn  bie  gcbiibcenben  fatisfa(aion  miebec» 
fabcen  sulaffen/  bieroeilen  nbec  aud)  miffenb  unb  befanb/ baf 
baJi  iôbl.  Direftorium  unb  beibe  ^lUSfcbreibcnbe  'jjiîr|îcn»'jf«inbter 

neben 


DU    D  R  G  ï  T 

AnnO  "*^^^"  ^"^  ^^^^^  'Sïûmbcrs  mgen  vkkr  unb  «on  Ittnçîcn  ^d)- 
tçii  Ijero  niié^elcgtcc y  imb  iiotl(îiig|i  fdiûii  liquidirteï  fpefen 
1672.  ''"  iiiwrflicl'cé  jit  prsetendircn  /  \)at  luflii  ntt  reenigers  fiîr  giitt 
'  ^  '  tinb  iiûtbnjeiibig  befiiiibcn/wo  fù\â)Q  prœtenfrones  non  nlten  eiii' 
foimncnbcn  ÎKe|{cii  lUâkiA)  nicl;t  jiKtlKOcn/  bn|j  bei;  ncdjtï  (in= 
bei'njcit!)cii  grciftng  bni'on  fodc  gcrcbet/  unb  nuff  tmc  {jieijii 
befonbcré  deiHnireiibc  uenDiQigunij  niijjcti'agcn  ircrbcn. 

Tilé  (iiid)  U^mé  ^ol)amie  graéini  (Srienffejflrené/bctj  bcm 
lUdjfl  uorigen  -tuccfcn'^ticg  gcircfeneu  gal^lmetllcté  /  bipI)ero 
nocJ;  «nerôttta'tes  DicdMiiingë  =  2Befen  nn  liaiiben  3cnq!)ineii/iinb 
fo  i'ie[  befimben  ivorbcn  /  bo^  bnë  liquidum,  fo  bet  iobl.  grcifj 
iljine  I)imt)Kbcr  jucife^ai  iinb  qutl)  jum(id)cii/m«l)m'g  md)t/  nlë 
-  Sn-  fï-  38-  fl'-  iKiflJ  iiuénidé  bcr  Deputirfen  Calculation  iiilb 
çicflêlcet  nbred^miiig  rtiiëwerffcn  t!)tie/  bie  lîbrigc  flberi'on  geb. 
©rienfïcitTcii  an^qc^tc 4819  Â.,50;.  îc.  fiir  gmi^  uiiiflittci'  unb 
illiquid  ju  !)(ilun/nlfo  brtgberfDbl.i£reig  bnrjii  M)  ïmi  mee^ê 
bcfeniieil  unb  uerfiel^en  îan/bamit  man  «bec  nué  biefeni  lan^wk- 
ïtgcii  unb  iKtbcûÇIidjm  iwrrf  bermal)len  gclrtngen^niôdjf e/  i)ï  fui' 
gut!)  angefcl)£n  unb  beliebt  ttJorben/  il)nie  nod)  l'ibcr  boiJ  obl)ê= 
melte  liquidum,  ex  aequo  &  bono  eiuc  nbf«ctigung  sHtl)un/bn5 
\)»D  bii^  juSBien  nod;  (îdjenbeé  unb  auf  40.  Seufner  beluufen; 
î)ci  q)uli>ec  su  lîberlalfeu  /  iiud;  bercntiucgeu  gewifTe  nnmcijung 
jit  cttijeilen  /  unb  bamit  biefcm  luercf  feinc  (ibbc[tflid)e  maaf 
jugebcn  fcçn.  ^ 

(5d}(ie9ltd)ert  Ijnben  bie  sjefrtmbce  Kât^c  unb  TfbgcfnnbK  fuc 
guti)  befunben/  uon  btefem  (£tcig-'2£bfd)icb  bsnen  Correspondi- 
tenbt'n  greiffen  nnd;iid)t  unb  Communication  tBtebeifn!)ten  5n= 
latreiJ. 

Urfunb  beffen  attm  ifï  gegcnmcrtbigci;  Recefs  uon  ben  ihbf. 
4.  sSnncfen  Be|legelt  unb  uon  rtubem  nnn)efenben  ^Mtl)m  unb 
©efnnbten  untetfdjcieben  TOotben/fo  gcfdjeben  S^iJcnbcrg  bcn  {{. 
Januar.  Anno  1673, 

c. 

lo.Fcvr.  Defcnfiv-Allianrz  swifcltjcrt  3^ïû  S^urfjitfïf.  Surcî}!. 
3U  95ai;i!rn  '^crtiiiauD  93?ariant/  uni)  J^cnii  &cx' 

2Befîpï)d(ifcï}cn  5*ricï)ené/  unî)  abwenbunq  tcwrcgcii 
cntftaiiï5cncc  ^cicgi$'-Unru()Ctt  in  ïscncn  9îiî)ctldnî)i'- 
fcl)cn  Soreinifltm  ^protiiiigm  /  bcforgcnbcc  gcmalt» 
ti^àtigtiit.  (Scfd;cl)cn  OJtuncljcn  kn  10.  Febr.  1(573. 
[Tiré  de  la  Regiftracure  d'Eftat  de  la  Chan- 
celerie  de  la  Cour  de  Sa  Majefté  Impé- 
riale. ] 


C'eft-à-diré, 

iraité  d'Jiliancé  ^  d' Jffiflance  réciproque  enîre 
Ferdinand  Marie  Electeur  de  Baviè- 
re^ 13  Eberard  Duc  de  Wurtemberg ,  pour 
la  confervation  l§  maintien  de  la  Paix  de  Weji- 
fhalie^  13  four  leur  propre  Defenfe^  contre  les 
dangers  qu'ils  aprehendent ,  à  Foccafion  de  la 
Guerre  qui  s'eft  alumêe  en  Hollande.  A  Munich 
h  10.  Février  167}. 

mon  @;Dtteê  ©naben  =©11:  g^ctbiiinrtb  aJldrtn  g|:i)iirfutfl  ït. 
•^  '^û^m  biernit  ju  wiffen/  benulad;  5uiifd,ien  Uni  unb  b«m 
®urdikud)tigficn  Sjodjgcbotncn  gdr(len/unfccn  fteunblid)cn  lie; 
ben  25ettcrn/  i^mn  gbetljnrben/  Siai,09,t\\  ju  ^'2Bicttcnberg 
^cifl)/2C-  tn  Confîderation  beteu  bermnbkn  fo  gcfrtl)ïlid)en  3«i» 
ten  unb  wdt  duéfebenben  Conjuncfturen  rcegen  bdberfcitigen 
irtnben  nnben  fituation  j  unb  su  mebteï  betcii  2îer|td,)crnng  /  ouf 
Bûrljeto  érfûigte  jufamnien  =  otbnung  unb  uuterreburig/  nud;  aU 
letfcifg  «rfolgcnbe  ^Ratification  (îd)  cinigec  iwdjfolgenbec  2îa'ei= 
iiigung  unb  2î«tbmibnuë  vcrglidjen  rootben  t  %\è 

Semnad)  bie  in  bev  2î«ïeinigten  ©tnfen  won  Jjottnnb  Ç)to» 
Vin^iert  cnf|TanbcneStiegéîUnntI)e  fo  tucittommen/  bng  nwrt 
beo  jeôigcn  fd)ivcl)rèn  unb  gefnbrlidjcn  Conjunauten  btffid)  Ut= 
fad;  b'it/foi'âfflltig  ui  fcijn/b<imit  bec  fo  tbeuct  etiwoïbene  ;^neb 
iinb  tubeftnnb  in  iXomifdïen  Sîeid)  erbnlten/unb  Ut  5(ieblteben= 
ben  uilb  intereffirten  (Sfmibeu  ianbe  unb  betfelben  unfd;u!bige 
Untettbnnen  mit  butdijtlgeu/  einciuni-tiningen  unb  «nberen 
Sïiegë  '  prelTutcn  md)t  befdjrocret  ujerben/bn^  jU  bein  enbe  jn)!- 
fd)en  bem  Surd^lcud^figjlcn  JÇiîrllen  unb  S3erai/  Sjenn  5ecbi= 
luinb  SSlax\a  Sbutfiîtpen  in  ^açeren  ït.  unb  bem  aud;  ®urd)= 
Icudjtigjîcn  5''iïn«n  ""b  Sjeczu  /  S3eczn  gbetbnvb  Sjerêogen  jit 
SBirttenberg  tmbîecfb^îc.  reegen  bcibev  innben  nnbcn  fituatton 
cineîît'«iiib  =  uattHb(irlid)e  nufammcn  otbnun<i  unb  unferrebung 
«ernnlnffet  rootben/  bep  roeW'et  nuf  bciber  bèi)en  ^m\\  Çifinci- 
^oXtn  gnnbicïfte  Ratification  nnd)foIgenbe  SBcveinigung  nnb2)er3 
bdnbnuë  gefwloffen  unb  l'etglidien  rcorbert.    %\ê  : 

giffid)en/  woOen  beibevfctté  bobe  52erltcn  ^cintiprtlen  fîcl) 
geflen  einnnbî!:  juï  teciprocirlid;eii  Jccunbfdjûp  unb  coire- 


t)  E  S     GENS.  iip 

rpondeni  \j\mm  l'ccbinben/unb  foff  einnnbeii:  wi'fMiiItà)  com-  AîîîîÔ 
municirt  iiiei'bcn/iDneeiniuibnnbcrn  flKilg  bciJ  jeéi<?en  unroefcné      ^  . 
unb  biT  biirubet  in  obcc  nufTet  3Ceid,is=fubvcnben  anfeblâg  bolbec  1 07 1  i 
fut  naUu'id'C  cinlnngcn/ bmnu  mnn  jut  Confervation  bciberfcit^ 
(nnb  unb  ieutbe/  um  fo  mel  nicbt  bie  genidne  Conlîlia  barudd; 
ridjtenfônnc/  ivie  bnn  dud;  beiberfdté  ju  ÎXcgenfiJUïg  rubfiili-" 
renbe  <Sefnubtfd,V(itften  mh  bei'oiinifld^tijstc  ju  gleicbntnfjlg  vm 
trnuiidici-  Correspondeniz  nub  îperdniguug  ihcec  ètimmcii  iit 
bicfen  9>uncccn  von  beibcffeité  gnnbigfien  Jjcrîu  (injunieifen. 

I I.  ®ie|e  2)tïcinignng  2)ctbunbnu!3  foQc  ju  fcincg  einigeii 
menfdjcn  offeniion  unb  bcleibigmig/  fonbctn  nlldn  jiir  confer- 
vation unb  erbiîltung  beé  ^Î1iîntto  =  unb  iisnnbniggifdxn  -^xiù 
ben  =  (Sd;Iu)]c6/  nu*  (ib'.rcnbung  bcr  bemfclben  unb  nnbeteii 
SfddiêsConftitutionibus  ju  unbeiinuffenben  Contraventioncn/ 
geiuiilftbntigcn  butd'jilàen  /  einqunrtia'ungen/  ^piunbecungen/ 
(Sdinfjnngen  unb  nnbercn  bcriileicbeii  Stiegg  =  preffuren  unb  be* 
fdimerben/  u)ie  bie  immct  Ucunen  \)<i.U\\  mogen/  l'ecmdnt  unB 
nngcfcben  fci;n  /  rtud;  nidjt  (inbetjî  i>ei'|ianbcn  unb  nufgeuommcu 
mcrben. 

I I I.  ®eibe  bob«  S'Jevren  >PïincipaIen  iwffen  forberifï  (iffcc 
£)brfen/R>o  eé  bien  =  unb  ctf^deplid;  fci;n  îrtù/ju  eini'ntbiuig  bcé 
Jriebené  beç  bcncn  in  aSaff"  tîebenbcn  tbeilen  jbie  Officia  epfi 
frig  (inmenben  luib  jebeëmnbl  «on  bem  etfolg  einnnbev  ^reunb* 
Setteviid'c  wertrnulidie  comitiunication  ertbdlen. 

I V.  '2Bann  (ibet  ber  liebe  Jviebcn  befjcccc  b^ffiiung  jitgegen 
rtid)t  folte  JU  erbcben  fei;n  /  fortbern  biefeg  tuiiueefen  fo  lùeiC  greif^ 
fen/  ba^  betbet Sjeccen  *pcincii?(ilcn  unfdnilblge  4anb  unb  Untec» 
tl)rtnen  iBiebct  bie  3?eid)e'Conftitutioncs  unb  bnë  InRrumen- 
tum  Pacis  mitbucdjîiiflen/ficrtifen/qu.iccicren/  comributioneit 
obcc  mibcren  exaftioncn  irolten  bebcnugcirerben/  fo  obligircti 
fie  iTd)  biemit  /  bnÇ  |îe  m  3bren  innbeii  unb  gebietben  beren  îei= 
ueé  ge|]atten/aud)  ha  eitirns  betgldd;en  mit  Oemnlt  gefudjt  obec 
uorgenobmen  nictben  folte/  einnnba  duf  weié  unbuinf/  xeit 
becnnd;  folgt  /  frâffciglid;  affifticen  unb  jtd)  miebec  mÂnnig' 
lid'en/  fo  gut  fîe  fénnen/fd^uêcn  luib  retten  woHen. 

V.  3u  bem  enbe  beibe  AUiirté  gbut^unb  ^lirlfcii  iiid)t  une 
3bK  23effe  unb  bnlfbnte  ^In^e  mit  ©urtcnifoneii  imb  niibeceii 
nofbmenbigfciten  l'ctfeben/  unb  ibte  ianba^lintettbrtnen  in  gu= 
fem  Exercitio  hdlfen  reoftcn/  fonbetn  fie  yctfpredien  nud)  ein= 
nnbec  mit  und)folgenbet  gcmotbeneu  a)knnfd;nfft  ju  gjo^  unb 
5u^  î"  afTifliren/  nié  Cbui:=S3m)etn  mit  brcçtaufent  ju  ',?ug/ 
un  cintflufcnt  ju  ^fecb/  SBictembecg  nbcc  mit  eintniifent  fiînf» 
bunbctt  su  guf  luib  wiecbunbei:t  ju  ^fcrb. 

V I.  Unb  mdlen  biefe  ©tnnmn  beibcrfeif é  bilftldifliing  ju  <tb= 
wenbung  gcôiTeren  OeiDrtlfé  nid}t  ecflectii*/  fo  mcffen  3b"«-'rt 
beibe  tbeil  ongelegen  fei;n  [ciffcn/bn^  bei;  bem  ioblidvgdimnî 
bifd'en  Ctnif  /  nimo  mitn  nlbctdtb  in  SBecbimg  bcgciffcn/ bn^ 
jut  ÎXddig=2)etfnfrung  bemiUigte  quantum  bec  siDeptnnfent  jii 
'Ju^/  unb  fed'ébunbert  511  ^fcrb  ouf  ha^  focbcrltd)tîe  sufant^ 
mcn  gebcnd't  tmb  nifo  bec  «ôrrige  Ccnip  mit  bicfct  Confœdera- 
tion  unb  SQccbiînbnué  cinocclcibt  imb  iicceiniget  mecbe. 

VII.  Qfuf  n)eld;en  fnU  fiebenbeng  3bt  £b"'^f'Scni.Sutd;I.  tu 
S3(ii)fi:n  nod;  meitec  uecfpcedjeiw  iibcc  obige  <ill)ereitb  auége» 
iBorifene  birei^nufent  ju^up  unb  tnufent  ju^fccb  mit  bct  belf= 
te  beé  @d)mnbifd;en  gMilTeë  quanti ,  ifî  taufent  ju  gu^  unb 
bteçbunbert  ju  ÇPfccb/  ju  concurriren/  otfo/  brtp  bie  «Ijaige 
ïSJl(innfd)ntft  biefet  Confœderation  fid)  ntif  tlebcntnufcnt  funp 
bunbect  ju  3uf  unb  jmcytnufent  btcpbmibect  3U^">fetoecfîtccfeii 
njicb. 

V I I I.  gsS  mcllen  nud;  beibe  b^b^  ^evreti  Pacisceiiten  cinige 
benndjtbrttte  gbuv'fiîrllen  «nb  ©tnnbe  cbne  untecfdxib  bct  £fjeli= 
gion  (becomegcn  mnn  fjd,i  reeifcté  mitefnnubet  ju  netnebmen  but) 
SU  gleid'uinfftgen  bei;tvitt  einlabcn/  nud;  bn  |Te  fld)  fcibtien  nnges 
ben  mdtben/rtuf  wei^  unb  «.■•eeg  sulnffcn  /  trie  mnn  fîd;  wixi  mit 
jeben  bec  biHidjîeit  nnd)  uetgùidien  f  onncn  /  ce  Derboffen  aud) 
beibe  bobe  Sjetren  Ç)rtncipnlen/  meikn  bie  freçe  KctcbéîJXittet» 
fdîrtfft  beé  gemcinen  (JcnçjTe^  (5d)uê  glcidjfnbfê  genie(7et/  bk^ 
felbe  wetbe  ju  eiiiet  bifftd)miif|igcu  concurremz  nid;t  ungeneigc 
feijn. 

I X.  0<t  iiud)  bie  ©efrtbt  unb  ©emàlt  gl;oé  nnfd^cinen  n'ilfà 
be/  brtg  \nhim\  nbmentiung^ obige  nuégenjofffenc/  unb  ta  et* 
nirtu  nod)  beçttettcnben  (gtnnbe  gj{(innfd;nfft  uncvflôcfltd;  feiii 
folfen  /  bette  man  fbtbctlid)jl  sufcimmen  sufcbirf eii  /  tmb  (îd)  mes 
geu  eineë  nnd)  befd;fl|fenbeit  bec  ©efnbt  adsequirten  augmenti  j 
nié  etmnn  uon  4.  in  ç.  SÔÎnnn  fecncc  ju  uerglcidien. 

X.  ©n  jebmebeï  anè  ben  AUiirten  fofl  bie  biiff  «tué  feineii 
Xojlcn  Inijien/  unb  bamit  gute  Disciplin  untet  bm  SiJicferii 
ctbalten  TOctben  mogen/  mit  ber  bejablung  fici^ig  unb  rid;ti3 
subalteti/  jebod'  bat  ber  jeiiige  bem  bie  bilf  gefd)icft  mirb/  mit 
bcofdwffung  beéProviants  tmb  anbcrcr  iebené  =  miftel  gegen  bi[= 
Iid)  =  unb  let)benttid;è  besablung  fotd;e  «oifebung  jntbmi/bamii! 
fein  abgang  ober  manuel  evfd)eine. 

X*l.  3bre  Cbui^fiîït^'-^iittlJI-irt^Saçeirn  folïcn  sttbemCoit^. 
H)ann  cg  jufammen  gefiîbtt  mitb/eincn  ©eneïnl  J^clbietigmcitiei: 
unb  ©enernl  SBadjimeiflcty  unb  "^W  ®urd)l.  bet  jperiog  uon 
îSirtembetg  ben  anbetrt  ©enecal  ^nd^meil^cr/  bie  ûbriflen 
'2Brtd;tmdfîet;  aber  /  anbete£)f(îciecunb@taab'î>erfonçri/  eiit 
jeber  tbeil  nad)  anjabl  unb  proportion  bec  tDînnnfd'afft  bie  ii 
jlettet/  uerozbnen  unb  nuf  feinen  ltnfo)]en  unrecbalteny  lueldjeiî' 
tbeil  rtbcr  ben  ©enernl '2Bncl;tincifiec  ju  Ju^/unb  lueld^eii  bixi  \\i 
$fecb  geben  mod;te/bnc  nwn  |ld)  feinec  jcie  mcitcré  amicabiliter 
SU  uergleidien.  .  . 

Xll.  ginem  jebcin  tbeil  (î(lj«t  fJie^  bie  Kégintcnteii  itod;  fet='' 


CORPS     DIPLOMATICLUE 


•  1  lo 

AnnC)    ""'  acMcii  ciiijuïictttn/  jebod)/  wnnu  eùieg  ftârcfci:  ijinlgbaê 
(inbetc/foacn  bk  biciijle  nici^t  na*  anjal)!  bec  iXeaimcmer/  fon- 

167  Z  î"^''"  ""  *^nd)tcii  gcleipet  reccbcn. 
■  •'*  XIII. 'Snéûbersgommanbo  lîber  bieSîoIcfêïfoff  fla«s«it 
bcr  jenige  au6  bemii  Alliirfcn  Ijaben/  in  beflcn  4(inb  bie  opéra- 
tion i|l  /  ûbd  berne  bie  33olcfev  sugefdjicft  rcerben  /  fon|îen  iiber 
bleibt  eé  bcp  ber  fubordination  bie  ben  l)ol;en  ."sncjjg^'Xcinbtcrn 
îinb  officierai  iiacb  gc(ii)ltfarae3I)cei'  Charge  gcbiîljrt. 

XIV.  uiiteï  beiien  ûffîciereu/  fo  8leid;e  Chargea  lyabm/foU. 
ba  gaiia-iinb  uwg  nad;  bem  flltet  3I;tet  Charger»  gel^ilt^n 
ïDerbeii. 

X  V.  £iie  AUlirte  foHen  3I)te  îïoinjpeé  mit  f  leinen  Jelb: 
©tiîcflein/  mie  eë  bie  proportion  eifûtbert  /  i'crfel)en/bné  gri)- 
be  &e\d)ùk  nber/  bû  mmi  eJiieë  uonnotljeii  \)aae/wit  iiiflletclicn 
bie  Munition  bct  jcnige  I;ctgeben/  iit  bcftcn  ianb  imb  ©ebictl) 
iiie  aétion  ift/  bûd)  ba^  bie  Munition  niif  ber  fnmbtlid)cn  Alliir- 
ten  geiiKiiicn  uiifollen  nnd)  nnjnl)!  ber  SOlfltinfdjntft  in  letbent^ 
lid)-unb  biUidîen  pteip  roiebei-  bcjnblt  rcerbe/  imb  tfl  bie  liilff' 
leifiung  nad; bcfd)el)enei;  requifition  Imigjl inner  14. 'îngen iDÛvctî 
iidt  ju^lettien/  unb  bem  l;ilff  nel)menben  julMen. 
.  XVI.  gnblicl)cn  foQe  biefeSBcïbûnbnuë/wnnn  eé  uonnotben/ 
<inf  10. 3iil)r  SiîWS  f«>)"  /  unt>  6'^  Ratification  Donfaeiben  l)ol)en 
S'jeiTcn  Pâciscenten  barâber  inner  i4.'S:a3en  ectl)eilec/  unb  bei^ 
berfcit  nueigeipedifelt  rocrben. 

Seffen  5U  JD.iIjren  mrunb  baben  jid)  beiberfeitë  bnrjH  vmib' 
iiete  gl)ur  =  inlb  'JiSrfîlidie  Miniftri  unb  ©ebeiuie  Sîfitlje  unter- 
fdjrieben  unb  iljre  spetfdmfft  «orcietriicft.  @efd)el)en  in  bcr 
ÊOurfiîrlîl.  Sjaitbt  =  unb  3îe|iben6  =  (5t(ibt  >3iijnd;cn/  ben  10. 
Wlomtê'tag  Febr.  Anno  1673. 

(L.S.)  S^ermmi  ggen  ©rnflf  «en  Jurflenbevâ. 
(L.S.)  gnépflc  ©djmib. 
(L.S.)  @.  2B.  ucn  $8iben6nd). . 


Sng  roir  foId;ein  nnd)  crfï  l'orfîeljenben  S^ercinigungë  unb 
Serbiînbnu^  Recefs  linfcrë  tl)cils  m  ntlcn  fenicn  Pundcn  unb 
Articulen  adcrbinije  gencl)ml)altcii  unbl)ienuit  ratificiren  tl)tîn/ 
^nben  rciv  311  bc|]en  betiâttung  une  cigenijrtnbig  untcrfdirieben/ 
unfer  (S!)urfiîrtll.  ©ebeime  gnnftleç  =  Secret  yortucfen  lafÇn/fD 
gcbcn  unb  gcfdiel)en  ui  itnfer  (£I)iirfijrt]l.  Sjaubt  =  unb  3Cc|lben§' 
Êjtrtbt  it}îund;en/  ben  i.  Martii  Anno  1673. 


Ci. 


I.  Mars,  ^itnî)tift§  3iinrc|cn  ^^ïo  ^<x^M.  COtajcfï.  Icopotb  ten 
I.  unï>  <5()urfûtft  ^ot^am  ©corg  ton  II.  su  ©ad;- 
,  fcn/  woturcl;  ^i^ïtt  ^M)kt{.  SOînicft.  3U  95cfcl;u|ung 
icto  5v6nigrcicl)c  mi  i^rèlanbcn  /  (c|tcrcc  3000. 
9)îann;  3l)ri>  .^apfcrl.QDIctjeft.  abcr  Dcin  (^(jurfûrftcn 
6000.  OJîann  in  Sci-gcuiaUigunsé'j^àdcn  3u  fentcn 
ftipulimi/  a«fgcïJcl)t  anf  5.  3it)ï-  2Bicnn  ten  i. 
Maitii  1675.  [Tiré  de  la  Regiftrature  d'Es- 
tat  de  la  Chanceleiie  de  la  Cour  de  Sa  Majefté 
Impériale.] 


C*efl:- à-dire, 

Tfaité  d'JJJïflance  entre  Sa  Majejié  Impériale 
LiEOPoldI.  6?  rEleEleur  de  Saxe  Jean 
George  II.  pour  la  Defenfe  réciproque  de 
leurs  Terres  &"  Provinces  ,  par  lequel  les  fe- 
cours  font  réglés  à  6000.  Hommes  de  la  part  de 
Sa  Majefté  Impériale^  £3"  à  jooo.  de  la  part  de 
P Electeur.    A  Fienne  le  i.  Mars  i6y^. 

3m  Sflrtl)mert  bec  JJeil.  ©reçfdltigfcic  ©offeë/  btè  Sînfecé/ 
(Boljné/  unb  Sjeil.  ©eijieé.   'Jtmen. 

^<ix)  %\mt  .Sunbyimb  ju  wiffen/  Sfîndjbem  bec  "Jlfferburd)» 
>-^  laud)tig(îc  gurjl  unb  Simi^m  iiovoXbi  ecïBei)lter  SXem. 
Saçfer  ju  atlen  jeiten  Sîfîeljrer  beÇ  Scidjé  /  in  ©ermnnien  /  ju 
S^ungacn/  SBol^eimb/  ©nlnwfien/  Êrontien/  @clnuonien/!C. 
Sonig/^ré^X^erèog  îu  Ocflerreidi/Xjcrgog  ju  SBurgunb/@tci)r/ 
Sncribten/(£vflin/imb  28ictfenbecg/(Srnf  ju  ^çrol  !C.  k.  nebji 
bem  Surd)I(iud)(ig)îen  /  Sjod^gebornen  giîtjien  tmbSjerni/Sjccni 
Soljnnn  ©eorg  bem  Ttnbecn/  S'jecgogen  îu@ad>fcn/  ^lîiid)/ 
£le»c  unb  SBerg/  Uè  Sjeil.  iXom.  Sîetd)é  Sr6=£9lnrfd)(ian/unb 
ei)ucfûrflen/ianbgrafen  m  Î:l)i3ringen  /  gjîrtcggcnffcn  ju  sj)leif. 
feu/  (lud)  Obecsunb  Sliebec  iiuifniè/  58urggrntfcn  ju  g)îiigbc= 
burg/  ©rnfen  ju  ber  ajinrct'  unb  SJaucnftJiirg/  ^erui  ju  !X(i= 
Wnjîein/  bie  eine  jeitjjeco  «iif  beg  Sjeit.  £iii>m.  Kci^i?  ■îeutfd;ec 


Nation  Confinien  «ufgangene  /  unb  bnlTclbe  j«m  Qlt)eil  ein-  AnnO 

gebrungene  I)Ddill(îefnhtlid)e  troubkn/  motus  unb  Conjunâu- 

ren/  bng/  rao  îeine  SJorfebung  gefd)id)t/  biefelbe  >veitl)er  fort=  1 07  2. 

geljen:  3I)re  gtblnnbcn;  nebft  gefnmten  £fieid)  crgrciffen/  un»  " 

ben  gemeinen  3vul)e  llcuib  unb  ©enug  bejj  fo  tireur  çni'orben,en 

unb  beflflttigten  SBcpçljnlifdjen  gciebenfdjluffeé  frnncfen  /  ja 

guniïlid;  mifl;eben/  unb  iccnid;(cn  môgten/  bngegen  bcr  pundus 

fecuritatis  Imperii ,  ncbené  nttgcmcinec  iXeid)£);^crf(ilTung  iiber 

ode  rtngen)nnbte  sgemitOung/  bey  nod;  ifnljtenben  9veid;étage 

in  EKegenfpurg  bif  dato  ju  îcineu  red)ten  ©tanb  subvingen/nod) 

burdj  bie  in'^iKeid'éîSnèungen  Berorbnete  ordinari  mittel  bec 

Dor  'Jtiigen  jîcljenbcn  ©efnljr  Init  Sfîfld;bruct  unb  "SBiSrcflid'hiC 

5U  begegncn  fcpn  tt?iU:  ^mmittelft  gleid)U'Ol)l  ol)ne  (gicl'rnng 

unb  Defenfion   'îufteltcn/  tueber  bem   .^«vferl.  aaerl)&d)Peii 

unb  gburfiîrtH.  boljen  "Jtmte  imb  ^tiid)ten  gcmà9/  nod>gegcii 

baê  JKeid;  unb  ber  eigcne  innbe  unb  ieute  «erantiDortlid;  ge» 

lînnbai. 

Ttlf  ifî  mif  Sbrcr  Sdçfecl.  gjîniejT.  foTOol)I  fd;cifftlid)c/  a\é 
butd)  bero  Minittros,  ben  Sm;ferl.  ïBurctl.  Kntl)  unb  "Jtbgeorb» 
neten/Sjerui  ûtten/  'Mbten  su  'TpnnÉ/  nne  nid)t  ireniger  fpecial 
■Jfborbnung  bero  gnmmercr  unb  3veid)é=S'3off-JKntl)é/S3er2  @ra= 
feni»  g)î(i;cimilitin  ju  CDÎannffclb/  woblgemeintcg  beireglidieS 
Êrinnern/  fiîrlMen/  unb  ginlnben/  bcybcrfeitë  gutb  befun^ 
ben  trotben/  ju  fo[d)em  Snbe  ein  flbfoiiberltd'cg  Defenfw- 
Sâiînbnug  /  unb  25erfnf|ung  objurcbcn  /  ju  projeaircn/unbvoii 
je^gebrtd)ter  .^açferl.  unb  siveen  •€burjiîr|il;  (5ad;fi)'d;cn  Minis- 
tris  ben  18.  Augufti  piriicf  gelegten  1671.  '^a\)fi  unterscidnieh 
JU  [nffcn  :  gfîncl)bcm  iiber  l'etmog  iinbenvcul)  bafelbfi  l'ovbcjjnU 
fener  £l)nrfi4r|îl.  TtbfdjicEimg  nadmi  ^<ii)fevl.  SSofe/  beo  cincm 
unb  itnbere  punâ:  ferncre  grihnerung  mibftnnblimg  fiirgefntien/ 
i(ïenblid)/  unb  nrtd;beme  mmi  (id;  l'otlig  bariîberi)ereinbfll)ret/ 
bie  nnljcve  îufnmincnfeêuni^  /  unb  Alliance  ju  ©otteis  gl)rcn/ 
nffgcmeinen  5Keid)é=i8ejien  /  unb  grljaltung  ber  «on  @ctt  an- 
uertrauten  ianb^unb  ieutlje/  mit  atlerfeitë  guten  niiQen  unb 
«erguiî^en  /  folgenber  gejlnlt  gefdjlofTen  ivorbeu. 

I.  'SlkW  t'D"rbeb(iltungber3vom.  .Sm;fetl.g!Rrti.I)o!)en'3fmbté 
Authoritnt/  unb  ge.^icmenben  nUetuntertl)(îmg|ien  Refpeds.fott 
biefeiS  iinlxre  2îertlmibnu9/unb  «ereinigung/ju  niemnnbeë  ofFen- 
fîon ,  nod)  ©dinben  inner  obcr  nuflêr  3?eid}é  /  fonbern  ûUein  su 
red;fmnftTg  jugelafTencc  uern«il)i^ung/©id;eri)eit/  unb  Defenûon 
gefdjeljen. 

II.  SBcrfpredjen  3I)tc  (Sl)urfiîr|îl.  ©ucdit.  sit  SSef^tî^ung 
Sbrer  5£nijferl.  2R(iic|î.  grblanben  unb  ^6iiigretd>é  «Sobcim 
fnmtincorporircenProvinetcn/  (gc()Ie(îcn/  unb  gjlflb'-'*"/  ^^'^ 
nud;  beg  Sonigreid^é  Sjunflarn/  b!ci;tnufcnb.g)lnnn/nlfi  eintnu= 
fenb  JU  ÎKof /unb  stueptaufenb  ju  5uf/n)ie  bamit  m  fiiSglid;|ien 
fluesuf ommcii  fei)n  wiîrbe  /  iwd)  "Jtblauff  3.  S!)îon<itI)en/ uon  jcit 
gefdjcljener  requifition  jufdiicfen/  unb  mit  bcr  Srtçf., Armée  ju 
conjungiren/  wornebcn  eé  be»  biffndë  ben  legtcn  Novembris 
Anno  i668.()Ibereitë  gettoffeneu  Defenfîv-Fœdere,  fo  îDeit  inf 
gegctiroerttigen  feine  "JCnbcrung  gefd)id)t/  fein  gnnfjlidjeé  «crblei^ 
ben  l)ttt. 

I I I.  Sjtnvrieber  «erfvred)en  3I)ro  Snçfetl-  S«ciie(î.  femcc 
gbiirfiîrlil.  0urd;I.  ju  ©rtd)fen  £burfiirflcntbum/mit  ntlen  bnrjij 
geb&rigen/  unb  incorporirten  4nnben/  <iud)  bmm  giîrtïggraf* 
thumben  ôber  =  unbi)îieber  =  inugni^/  in  uergewrtltisJimgé'faU 
ie'n/  binncn  £!)îonn(bsfcifï  »on  jeit  crgnngener  grfiKbtmg/  mi- 
juredmcn/  mit  6000.  SOlann/  a\è  4000.  \n  'Jiifî/  unb  zooo. 
5U  ^iferb/  U'o  nidit  bie  Slotb  unb  itmbftnnbe  cm  nicbreré  erfor^ 
bern/  obne  £c|îattung  einiger  ^cicgs=<îof{en/ju  Sjnlfe  ju  tom» 
mcn  /  unb  foUen  biefelben  /  fo  Inng  )îe  bnrinnen  (lebcn  /  unb  agi- 
ïen/3brei:  €bucfu'c(îl.  Slitd;l.  £)bcc-DireaioD  tmb  Comman- 
do ùiitergeben  feyn. 

IV.  ®nferne  niid)  bif  ju  %\iUm  '"^^f^  i>orb(itibenen  SRo» 
natbé  SJîm;  fein  Univerfal  grieben  erfolgen/  mib  baè  S?e>)l. 
Sîom.  3Ceid)  uon  jemnnben  Jeinblid)  nngegriffen  wcrben  folie  ; 
Ubecmbinsn  ©fin«  £burfi3rtll.  S)uïd)l.  ju  defenbirung  bef  ge- 
fmnbten  aeid)é/  unb  manutenirung  beg  2Be|l})bnlifd)m  grie» 
bmèi  ntd)t  iDcniger  befngte  3000.  g)înnn/  nuf  obbemelbte  3. 
9J}onatblid)e  requifition,  sufMen/  unb  mit  ber  ^npferl.  Ar- 
mée su  conjungiren. 

V.  ®ie  £burfiir(îl.  Solcfer  mm  ÏJrtkn  m  ber  jeitb/  tsmin 
(te  ftd;  6ei)m'S<i»fecI.  Corpo  bepnben/  mit  bcmfelben  glcid)e 
qunrtier  s«  genie|îën/<iud)  angeregte  bienfic  mit ^  unb  neben  3b- 
nen/Militarifd)er  ûrbnungunb  proportion  nnd;  /  juleiflcn. 

VI.  (goClen  sn'or  biefelben  imter  ber  Sni;ferl..Sriegéj  Gene- 
ralitflt  Commando,  mid;  gefdiebener  Conjunâion ,  j^eben/bent 
Sburfilclll.  Commendanfen  flbec  uoc  fcine  Untergebenc  ©oU 
bnten  bie  Jurisdiflion  gelnflcn/  êie  niid)  in  3brec  ©emiffeng:- 
S;çcet;bcit/  unb  Religions  Exercitio  feinerlep  mcife  turbirt,  nod) 
gebinbcrt  iterbcnv 

Vil.  ©ott bcr Sbucfiufl. Commandant  juglcidi bem grugg* 
sXfttbe  beiraobnen/  unb  rtlfo  (itte  reiditigc  Sriegéi-Deliberatio- 
nen  nad)  vptiytxitiimgmit  Communication  mit  bemfelben  ju 
trercf  (icrid)tct  rocrben.  ^  ..„.    ^ . 

VIII.  ®rt  fluduinterbeffenv  cbcr  nnd)gebenbé/®fiuft(inbf* 
Traaatcn/  unb  griebend=$jmibtmigen  /  unter  wnô  97amen  ii 
gefdjeben  mâdjte  /  fùrgeben  nnirben  /  foOeii^  31>i'e  gburfurfil. 
53urd)I.  wermittelfl  ber  3briiicn  barjii  iviirrtlid)  admimtt: 
unb  obne  ibc  Dorbcmufl/  nid,Hé  gebnnblet  no*  ju  prsejudiê/ 
obcr  (êd)nb'cn  bcbingt  /  unb  DcrTprod'cn  /  luobi  nber  biefel. 
ben  in  beliebenbe  5-ciebenÊ»23ecgleid,t  cinâcfd;.lo|Ten  wecbcn. 


bu     DROIT     DES     GENS, 


2  21 


Ammo  ^^-  '^"^^  ''^'"  unb  jcben  Cî)iiï  =  imb  Jiîrfîeii  baî  3\cic!;ë 
ANNU  jîj.,  il,  jjjçjj  Detenlive  Fœdus  mit  beybcïleç  'i\)nk  Confens  511 
1^7  2     bedcbeii  t'«!?gelit|Teii. 

'  .5  *  X.  @olcl;eé  S3'îiibmig  mm  fotl  Blmi  dato  bet  Bofrjicljimgcii 
iiuf  5.  3'ni)'^/  ''"  fetf  biif*  5^-iebM)i:  S^inlegiinij/  obet  |oiiiicii 
bk  llrf(ici)cn/  fo  eé  bie  jeit  i.'eranlnt|i;n /  nid)t  el)c  nbçîctljan  iwt' 
ci'lirecf en  /  tuiîrbe  (IctiS  nbcr  Innger  ûiimtt  wetnictdeir/  Ijrtbe  iimn 
ciii  I)(ilbeé  3"i)i:  l'or  '2Cbliuif  bei-  eriueljnteii  ilbet  bc|]iii  Conti- 
nuation ,  |ld)  iDcitl)C£  jii  uiTiicl)iiien/  iiiib  jit  ya'iîlcicl)eti    . 

Obtgeg  utleg  mm  t|]  biird;  bje  l'oii  31)i-'«i-'  S'ipretl-  Ojlaiif.  an 
ciiicm  uub  von  "^ï^ut  &m\ûv\U.  Siivclil.  ju  éad;fcn/  am  nn« 
îicrii  '<:l)c.i  l)iersii  denutirtc/  im&  jii  (£iib  iiiitet^eid^iK'te  Pie- 
nipoientiarios,  iliib  gi'Uûttinndjtiare/gtnttC  beii  bt^î«t(e  iicl)(ib= 
feii/imb  gcâenciniinbcr  nuggeipcdilclce  ©euiiilôt  -  imû  2)oi!iiwd)j 
U\/  rodd'c  miten  niiijcfmict/  bip  jii  niK'rl)6d}tt(CbndH£i'  iiiii)f. 
a)ÎJjc|î.  niid)  i)ôd)fr  er  i'el)iiteï  Çbiitfi'''l"-  Succi;!-  Ratification, 
njiKte  à  daio'bumcn  M:onati)èin\}  emv(cbfad)t  uiccbeii  fott/  nlfo 
(ibiici)flnbelt/  bdicDct/  imb^bcIcMolTcii/;  niirt)  jii  bc|7eii  mejjveni 
Urhiiib  v'Dii  3!)'ifn  eigcnbiïiiûig  imtcr'fd.îvicbcn  /  uiib  bnnKben 
'b£|îi'gelt  ipctbeii.    éo  âcfd;cl)cii  2Bit'n  beli  i.  Maitii  1(573. 

(L.S-.)  SE.  S?.  2Î.  ©adcin. 

(L.S.)  3ol;ami  q>iuil  Sjocl)^  Qtimtf. 

(L.S.)  28.  2J.  @cï9botff. 


CIL 

ii.Mars.  î»/?^w^»?o  </^  la  Emperatriz  Dona  Marga- 
RiTA  Maria  de  Auflria  que  fue  Htja  de 
2).  Phelippé  IV.  Rey  de  Espam  y  Mu- 
ger  del  Auguflijfimo  Emperado  Lhopoldo 
P  R  I  M  E  R  o.  Fecbo  m  Fienna  de  Aii^ria  a  11. 
de  Marco  de  1673.  [  Tiré  de  la  Regiftrature 
d'Eltat  de  la  Chanceierie  de  la  Cour  de  6a 
Majefté  Impériale.] 

Îj'N  el  nortibre  de  Dios ,  todo  pbderofo,  y  de  la  Vir- 
>  gen  Maria  mieltra  Senora,  y  de  los  Santos  y  An- 
geles de  la  Corte  del  Cielo.  Jslos  la  Emperatriz  Dona 
JVÎargarita  JVlaria  de  Auftria,  Infante  de  hspaiii ,  hal- 
landonos  emferma  del  mal  de  la  mucrxe,  en  elle  Iiripe- 
rial  Palacio  de  Viena  de  Aullria,  y  en  nucliro  lano  y 
eniero  Juycio,  otorgamos  efte  TeQaméntb,  ultima  y 
poltrimerà  voluntàd,en  la  forma  (îguiente,  y  en  la  que 
mejor  ha^a  lu^ar  de  derecho  i  con  expreifa  claufula 
Cobdiciliaria. 

Primeramente  deciàramos  por  nueftra  unica  univer- 
lal  y  légitime  Hcredere  de  todo  lo  que  nos  pcrtenece ,  y 
puede  pertenecer,  a  la  Archiduquefa  iVlaria  Antonia 
nueftra  Hija,  confirinando  en  todo  acontecimiento,  y 
«n  el,  que  Dios  no  pennita,  lo  declarado,  y  lu  en  el 
Teilamento  del  Rey  rrii  Sefior  y  mi  Padre,  de  gloriofa 
memoria,  coiiténido. 

En  lo  tocante  à  nueftro  eritierro,  Funeral,  Miiïas, 
y  fufragios  por  nueftra  aima,  dejamos  fa  exécution  a 
!a  voluntad  del  Emperador  ,  nueftro  Setîor,  y  mari- 
do,  confiando  fu  mejor  logro,  del  Carino  que  le  de- 
vemos. 

Ytten  mandâmes  a  nueftra  Seîîora  deZelnquinientos 
talleres  per  una  vez. 

Ytten  al  CoUegio  de  San  Miguel  defta  Corte  man- 
dâmes otros  quinientos  talleres,  per  una  vez  ,  para  ac- 
cabar  y  perficional  la  Capilla  de  San  Blas,  que  efta  en 
fu  Yglefîa. 

Ytten  mas  otros  cien  talleres,  por  una  vez,  a  Santa 
Rofalia,  en  la  patte  que  dejamos  communicado  à  dicha 
Mageftad  Gefarea  del  Senor  Emperador  nueftro  Tio. 

Ytteri  mandamos  otros  cien  talleres,  por  uno  vez,al 

I  Convento  de  los  hermanos  de  la  rriifericordia,  que  efta 

extra  muro's  defta  Ciudad. 

Ytten  mandamos  à  la  Imaçen  de  nueftra  Segora,  que 
efta  en  el  Altar  mayor  de  la  Ygleiia  de  San  Geronimo 
delta  Ciudad,  una  Joya  a  eleccion  de  dicha  Mageftad 

Ytten  mandamos  al  Senor  Rey  de  Espana  nueftro 
hermano,  a  la  Seftora  Revna  de  Espana  nueftra  Ma- 
dré, a  la  Senora  Emperatriz  Eleonora  nueftra  Tia,  y 
a  la  Archiduquefa  Mariaria  nueftra  hermana,  à  cada 
uno  de  los  q^iatro,  una  Joya,  fegun  la  voluntad  de 
dicho  Senor  Emperador  nueftro  Marito  y  Tio, 

Itten  mandamos  al  dicho  Sulor  Emperador  nueftro 
Tio  por  el  grande  carifîo  que  le  tenemos,  y  en  memo- 

ToM.  Vil.  Faut.  I. 


riade!  qire  le  profeffhmos  tan  de  obligacioh,  uno  de  AnNO 
los  Aderecos  ricos,  que  trujimos  de  Espana.        .        .",■•- 

En  commendamos  con  todad  llnt;ularidad,  al  Senor  to/J, 
Emperador  nueftro  Tio,  y  a  la  Seiiora  Reyna  de  Es- 
paiîa  nueftra  Madré,  las  Perfonas  de  la  Condefa  dé 
trit,  nueftra  Camarera  mayor  ,  de  la  Marquefa  de 
Laiizarotte,SeiiOfade  honor  continua,  de  Dona  Leo- 
nor  F'axardo,  5eriora  de  honor  y  Guardainayor,  y  de 
las  ciuco  Damas  Espaiïuias  que  adualmente  nos  fir- 
ven,  p'disndoleb  con  todo  cncarecimiento  las  honrrea 
y  favorcscaii  como  lo  merecen  fus  buenos  fetvicios. 

Ytten  lliplicanios  al  Setior  Emperador  iiueltro  Tio, 
que  al  Principe  dj:  DiL-triltain  ,  riueftro  Mayordumo 
mayor,  le  tenga  por  muy  rccomendado  hacienda  Lo  le 
merced  que  fus  machos  fervicios  han  merecido.  Y  lo 
mismo  fuplicâraos  a  Su  Ma^eftaJ  Cefàrea  por  nueftras 
Damas  Alemanas,  que  aduaiinente  nos  (îrven. 

Ytten  mandamos  a  ja  /vlarqiiefa  de  losBaivafes,  3 
las  dichas  Camarera  rnayor  ,  Princefa  de  bietriftaia 
muger  del  dicho  noftro  viayordomo  mayor,  a  la  Mir- 
quefa  de  Lnnza'otte,  a  D.  Leon^r  l-'.i|ardo,  a  nueltras 
cinco  Damas  Espanolas  y  ocho  Alemana>,  que  achial- 
mente  nos  ftrven ,  .uila  Joya  de, las  nueliras  ,a  cada  una 
de  las  referidas  penonas,  las  que  futron  a  la  voluntad 
del  Senor  Emperador  nueftro  Tio. 

Ytten  es  nueftra  voluntad  que  a  todos  los  Crùi-^os  y 
Criadas  que  nos  lîrven  aduai,;.er1te  fe  les  de  a  todos, 
y  a  cada  uno  dellos  de  por  lî,  la  Kacion.  y  Gajes  que 
gozan  en  efta  Cefarea  Corte  por  fus  Officios ,  de  que 
les  hacemos  merced  pqr  todos  los  dias  de  fu  Vida,  a 
imitacion  de  la  Seiii'jra  Emperatriz  Maria  nueftra  Abue- 
la,  quegof),  de  Dios,  queriendq  que  fe  les  .paguen  de 
nueftra  Doie,en  Madrid,  y  per  nueftra  Embajada  Cefa- 
rea, co/ne  fe  hacè  al  prclfente  con  ios  que  iirvieron  a 
dicha  Senora  nueilra  Abuela  ,  rcducienda  efta  Meneda 
alla  deEspaiia,  co;iio  fe  hizo  éntonces. 

Suplicamos  al  Senor  Emperador  nueftro  Tio,que  cot- 
mo  nos  le  tienes  ofrecido,amparè  la  dicha  nueftra  fami- 
lia,que  adlualmente  nos  firve,naciendo  les  toda  merced, 
y  niandaudo  conducir  a  Espaiïa  à  los  que  fu  .hubieren 
de  bolver,  y  â  la  Seiîora  Reyna  de  Espaiia  nuejtra  Ma- 
dré fuplicamos  lo  mismo,  y  que  los  admitta  todos  eit 
fu  real  fervicio,  como  tambien  a  las  Perfonas,  que 
tienen  nueftra  Impérial  Palabra  de  fer  admitida.a  nuellro' 
fervicio  ,  en  los  pueltos  que  'conftan  a  dicho  Senor 
Emnerador  nueftro.  Tio. 

Y  lingulannente  pedimos  a  la  Senora  Reyna  nueftra 
Madré  que  favorezca  la  de  Fr.  Simon  Garcia  nueftro 
ConfefTor  por  lo  bien  que  nos  ha  fcrvido. 

Ytten  mandamos  a  la  Condefa  de  Mansfeldt  Aya 
de  nueftra  Hija,  por  lo  que  cftimamos.  y  por  el  cuy- 
dado  con  qup  la  lirve,  en  feiios  de  nueftra  gratitud, 
una  Joya  tambien  de  las  nueftras,  a  eleccion  del  Senor 
Emperador  nueftro  Tio. 

\  todo  lo  arribi  referido,  otorgamos  por  nueftra  ul- 
tima voluntad,  lîendû  teftigos  rofrados  el  Marques  de 
los  Balvafes,  Embajador  de  Espai5a  en  efta  i,;orte  ;  el 
Principe  de^  Lobtcovitz  ,  Mayordomo,  mayor  de  dicha 
MaKeftad  Cefarea,  el  Principe  de  Dieilfiltaiu,  nueftro 
Mayordomo  mayor,  El  Principe  de  Su.irzcmberg,  Pre- 
fidente  del  Confeio  Aulico  Imper.,  El  Conde  de  Sin- 
zendorflTPrefîdenie  de  la  Captera  ,  El  Conde  de  Diec- 
triftaiil,  Cavallerizo  mayor  de  Su  Magellad  Cefarea, 
El  Conde  dé  Zinzendorff"  Mayordotno  mayor  de  dii' 
cha  Senora  Emperatriz  Leonora  noftra  Tia;  El  Baron 
Hocher  Canciller  Aulico  de  dicha  iMageftad  Cefarea, 
y  el  Conde  Francisco  Aguftin  de  Baldeftain ,  en  près-  ' 

fencia  de  nueftros  Secretarios  Juan  Jort;é  Koch.y  Dori 
Ylîdro  de  Ani,'ulo;  en  cuya  confirmaciun  lo  firmamos, 
y  rriandamos  fellàz  con  ell  fello  acoftumbrado  de  nues- 
tras  Impériales  Armas,  corroborado  de  los  dichos  dos 
nueftros  Secretarios.  Fecho  en  Vienna  de  Auftria  a 
once  de  Marco  de  mil  y  lèiscientos  y  fetenta  y  très 
Annos. 

MargaritA  Maria. 


(LS.) 


D.  PahloSpl".  Doria.   (L  S.) 

F.  Dafue  de  SagiiK.      (L.  S.) 
Ferdinaado  Principe  de 

Dietrich/lain.  (L.S.) 

H.  Pr.  diSchwartzen- 

herg.      _  (L.S.) 

G.  Ludoiiico  CoKte  di 
Siuzendorff.  (L.  S.) 

Gundacaro  Conte   di 
DietriMai».  (L.S.) 

F  f 


Alhrecht  Gr.  -von 

Sinzendorff.        (L.  S.)' 
Johan  Paul  Hoch. 

(L.S.) 
Francisco  Conte  dé 

IValdJiein.  (L.S.) 


t  noî 


CORPSDIPLOMATÏ  Q_U  È 

'  côngreffi   fint  utriusque  Partis  fupt'a  nominatî  Pleni-  AnNO 
potentiarii  incerque  eos  adum  &  conclufum  eft  modo      /■ 
fequeiui.  ^/  3  * 

I.  Quemadmodum  Sacrae  Régi»  Majeftati  Suecise  & 
CeKitudini  D.  D.  Ordinum  Generalium  Foederati  Bel- 
gii  non  fecus  ac  aliis  Principibus,  Regibus,  &  Supre- 
mis  Statibus  competit  jus  &  libertas  fumma  disponendi 
de  fuis  Navigationibus  ,  Vedigalibus ,  Mercibusque, 
ira  par  eft,  ut  eodem  jure  &  libertate  fine  ulla  cujus- 
piam  contradiâione  fruantur  adeoque  fîcut  elucidatio- 

nis   aftus   Helfîngoras  '""  ^'ctTi,     '^'9'    conclufus  par 
TraQatum    ;|.  Julii  1667.     Hagœ-Comitis  abrof;atus 


«  Y  nos  los  fuffo  referidos  Secretarios  de  la  Efnpéra- 

AKNO  triz  nueika  Senora,  que  a  lo  dicho  tuimes  preflentes.y 
_^_,    que  ds  fu  mandado  lo  escrivimos,  lo  fîrinamos  tam- 
'  J*  *  bien  ea  dicho  dia ,  mes  y  ano. 

Juan  George  Koch.     Ysidro  de  An- 

G  U  L  O. 
I 
NB.  Ce  jui  fait  eft  écrit  en  Allemand  au  dm  du  Tii' 
iament. 


/tt  (ganiTOni'tiaeé  Teftament  ifl  jit  "Bien  îjen  icMarru  1673. 
^23  iiacljmitt.iij  siuifclicii  +  ""'0  5-  W  in  Segen^attl)  31)ter 
giîr|]l.  (31.  ^I.  <Ôl.  ber  î)«ixn  Sja'in  Juifcn:  Ttlé  beï^ssefzn 
«etÊûsicn  l'on  (gciann  /  ^<ii  Sjerzn  iÇiîi'ilcne  Jcvbinnnb  won 
©ietriitlïfin  unb  !Qenn  Siiv|]cné  «on  (SdnvnrSenbcrg / iinb  Ui 
fterzii  Potf-Srtinmeï  Prœfidenrens  (grafené  »on  êt"se"borff / 
xm  S^jcrm  53o)f--£rtnel(itg  S3aron  S-Joljeré/  nnb  SOÎcina/  m 
têt  ^33e!)atifimg-3brer  iÇiirlIUSl.  »ou  fed;nmïge"bcvn  (alg  bJe 
fclbigc  t(ig  an  cnien  fcl)\Del)vcn  Catharr  unb  'JCiiacnfliifJ  biié 
Guette  l)ijten  miîiTen)  mifiict  imb.orbentlicl)  recognosca-ct/nud; 
fiîc  "iiOA  wnljte  unb  ted)te  Original  befiiuben  rcotben. 


SBim  ben  ^■o.  Manii  1673. 


€!;n!îcpl)  von  "Xbtle. 


cm. 


ai.  Avril.  7>««>e'  «»?>'^  Charles  XI.  Roi  de  Suéde  ^^ 
2^ Mai.  /fJ  Provinces-Unies  ^«  Pan-Bas,  pour 
,    c  terminer  quelques  différens  au  fujet  de  la  Na-vi- 

1.A  SUEDE  l  i  -1'  -^  ^2      ^vril 

gation  13  autres.     Fait  à  la  Haye,  le   j^^— -j 


«t    LES 


CES  Unies.      i6-Ji.     [  Manuscrit.] 


SEreniflimi  &  Potentifîîmi  Principis  ac  Domini  Ca- 
roli,  Suecorum,  Gothorum  Vandalorumque  Ré- 
gis, iViagni  Principis,  Finlandix,  Ducis  Scanise,  Eftho- 
nise,  LivoniïE,  Careliœ,  Brems,  Verdae,  Stettini,Fo- 
ine.ania:,  Caffubiœ,  &  Vandalise  ,  Principis  Rugia , 
Domini  Ingris ,  &  Wismaris ,  nec  non  Comitis  Fala- 
tini  Rheni,  Bavariœ,  Juliaci,  Glivia:  &  Montium  Du- 
ck,  Régis  &  Domini  noftri  Clementiflîmi  Nos  Pedes- 
trium  Copiarum  Generalis,  &  Gubernator  in  Elsborg- 
lehy  &  Daiil.  Petrus  "iparraS  Liber  B*  in  Chronebergh, 
Dominas  in  Nasby  &  BeltebtTgli ,  nec  non  ejusdem 
Sacras  Regiaa  Majertatis  Confiliarius  Gancellarix  & 
Secretarius  Status  i  Eduardus  Ehrenfteen,  Hereditarius 
în  Forsbygoard,  Lindfio,  &  Barkeftorp  ,  ad  Serenis- 
fimum  &  PotentilTimum  Magnae  Britannios  Re^em 
atque  Rempublicam  Unitarum  Provinciarum  Fœde- 
fati  Belgii  pro  Pacis  Mediatione  obeunda  miffi  & 
conftituti  Legati  ut  &  altiffimè  quoque  memoratœ 
Sacrse  tîegiœ  JVlajeftatis  ad  Unitos  Belgas  Ablegatus 
Extraordinarius  &  Confiliarius  Aulicus  Haraldus  A- 
pelboom  ,  Hereditarius  de  Soderby  ,  quemadmodum 
&  Celforuiri'  ac-  Prîepotentiiim  Dominorum  Ordinum 
Generalium  Fœderati  Belgii  Nos  ad  hune  Aâum  fpe- 
cialiter  Deputati  CommifFarii  ,  Gaspar  Fagel  Confi- 
liarius &  Penlionarius  HoUandiœ  &  Weft-Frifîae,  Jo- 
han  de  Mauregnault ,  Wilhelmus  ab  Haren  y  Agri 
Boeltani  in  Frifiis  Grietmanius  ,  Johan  Isbrandts 
Horftlingh  in  Hoochkerke  &  Senator  Groninganus, 
Deputati  in  Confeffum  Ordinum  Generalium  Uniti 
£elgii. 

Notum  teftatumque  facimus  omnijjus  &  fingulis, 
quorum  interert ,  aut  quocunque  nomine  intereire  pote- 
rit,  quod  cum  altiffimè  memorata' Sacra  Regia  iVIa- 
jeftas  Suecias  nihil  magis  voveat,  quam  ut  fe  inter  Re- 
gnumque  fuum  ab  una  &  Celfitudinem  D.  D.  Ordi- 
num Uniti  Belgii  ab  altéra  parte, firma  &  conftans  fem- 
per  Amicitia  vigeat  &  floreat;  idque  omne  tollatur  & 
complanetur,  quod  vel  minimo  impedimento  effe  queat, 
animorumque  confenfus,  ficuti  olim^  cum  hi  refpeéli- 
vè  Status  efTent  non  fine  fruftu  ingenti  quam  conjunc- 
tiffimi,  ad  illud  reciprocœ  &  fidœ  correfpondentiaa  fafti- 
gium  rurfus  evehatur,  ut  mutui  Fœderis  antiqiia  neces- 
fitudo  plané  illibata  &  illasfa  deprehendatur,  atque  alte- 
memorati  D.  D.  Ordines  Générales  declaravetint ,  in 
eo  (îudii  génère  omnem  infimul  prornptitudinem  fequé 
tam  bonx  Sacra:  Regiae  Majeftatis  intentioni  pari  vo- 
iuntate  refponluros,  &  in  eundem  finem  propofitum- 
que  certatim  &  libetiter  cooperaturos  eflè  ;  proinde 


visque  ejus  omnis  in  perpetuum  extindaeit,  ita  idem 
nunc  confirmatur  &  (hbilitur,  (i  quidem  fie,  ut  eadem 
eîucidatio  pro  nulla  femper  habeatar,  nec  amplius  exis- 
tere  prœfumatur,  neque  talis  aut  confimilis  inpofierum 
fiât  uUa,  nec  in  pra;fens  àut  futurum  hinc  moveatur 
quidpîam,  quod  didam  Sacra  Régis  Majeftatis  liber- 
tatem,  &  jus  impedire  valeat,'nec  eo  nomine  ad  El- 
bingenfem  vel  quempiam  iltius  Tradatus  Parjgraphurti 
ubi  de  radice  talis  vel  confimllfs  elucidationis  agi  prs- 
tendatur,  procurare  liceat  ;  fed  ut  pars  utraque  in  eà 
explicatioiie  plane  acquiesçât ,  quû  Sacra  Regia  Ma- 
jeitas  Regnumque  Sueciae  &  Celfitudo  D.  D.  Ordinunl 
Generalium  hodie  fruuntur  &  poffident,  atque  port  era- 
dicatam  elucidiuioneth  ufu  ipfo  utrinque  comprobata 
ell,  ac  etiamnum  viget,  falvo  in  reliquis  tam  quoad 
Commercia,  quam  alia  omnia  Elbingenfi  Tradatu  fe- 
cundum  verum  &  genuirtum  ejus  fenfum. 

I I.  Prœterea  cum  impofitio  aUt  onus  quoddàth  ordî- 
narium  aut  exiraordinarium,  quocunqiae  tandem  nomi- 
ne illud  appellatum  fit,  Navibus  vel  Mercibus  in  Mare 
Balthicumitivehendis  vel  inde  in  Belgium  Unitum  ex- 
portandis  in  majorem  Populotum  ifti  IVlari  adjacentiuni 
gravationém  quam  qusé  aliai^um  Gentium  verfus  Occi- 
dentem  vel  aliorfum  eunti  redeuntique  Navigatibni  & 
Commerciis  reciprOcandis  incumbit,  hadenus  impofi- 
fitum  fit ,  inter  Plenipotentiarios  pariter  conventum  & 
transadum  eft,  ut  Sacràe  Regise  IVlajeftatis  Subditi  eo- 
rumque  Naves  &  Merces  conformiter  Padis  non  ali- 
ter quàm  conjundiffima  quœque  Gens  peregrina  cuiii 
fuis  Navibus  &  iVlercibus  in  quàscunque  Orbis  partes 
iter  infiituerint,  in  Unitis  Belgarum  Provinciis  habere 
debeant,  ac  proinde  didum  onus,  quocunque  tandem 
nomine  appeliatum  fit' aut  appel lari  poffitj  tollatur, 
abrogetur  &  calïetur  ,  quemadmodum  vigore  prsefen- 
tium  toUitur,  abrogatuf  &  caffatur,  ita  ut  deinceps  fub 
nullo  unquam  prétexta  nunc  aut  futuris  lemporibus  ca- 
piatur,  cefTet  verô  omuis  controverfia  fuper  eo  quod  ex 
dido  onere  hadenus  petceptum  eft. 

III.  Deinde  cum  Art.  6  didi  Tradatus  Anni  1667. 
ftatutum  &  decretum  fit  ,  ut  controverfiœ  quœ  inter 
Societatem  Sueco- Artiericanam  &  Sôcietatem  Indix 
Occidentalis  Fœderati  Belgii  intercedunt,  tam  ratione 
occupationis,  quàm  damnorum,  quœ  fibi  à  fefe  invi- 
cem  in. America  fada,  &  illata  effe  prœtendunt,  fecun- 
dum  Juftiiiae  &  œquitatis  régulas,  cum  Sacrse  Regiae 
IVlajeftatis  Ablegato  Hagaj-C^omitis  examinarentur,  de- 
fuper  transigefetur  Panique  Isefse  cnnfeftim  &  fine  mora 
fatisfieret ,  neque  hadenus  ex  illo  tempore  amplius 
quidquam  adum  fit  ,  &  tamen  D.  D  Legati  Suecici 
contendant  ,  evidenter  conftare  à  Societatis  Suecice 
e)usdem  Indicé  novam  Sueciam  didam  vi  &  armis 
fubadam  effe  ;  apertè  verô  altememoratorum  D.  D. 
Ordinum  Generalium  Uniti  Belgii  petitum  fit,  ut  col- 
latis  prius  utriusque  Societatis  rationibus  demonTlre- 
tur,quomodo  Ditio  illa  fit  occupata,quidve  injuriœ  vel 
damni  illati  quselibet  Societas  ab  altéra  prœtendere  fufti- 
neat  ,  idque  per  temporis  brevitatem  nunc  peragere 
cum  non  vacet ,  conventum  eft  ,  ut  ftatim  poft  per- 
fedum  &  conclufum  hoc  Padum  ,  coutroverfis  iliœ 
à  parte  Sacrae  Regiœ  Majeftatis  per  ejusdem  hic  ioci 
Miniftrum  vel  quèmcunque  alium  aliosve  ab  altiffi- 
mè memorata  Sacra  Regia  Majeftate  ad  illud  nego- 
tium  conftitutos  vel  ordinatos ,  ex  parte  verô  D  D, 
Ordinum  ad  id  deputatos  reaffuinantur,  &  quid  quan- 
tumve  danuii  &  injurise  alterutra  Pars  ab  altéra  pafla  fir, 
accuratè  inveftigetur,'  expendatur,&  fine  ulteriore  mora 
fecundùm  didam  definitionem  tam  ratione  occupatio- 
nis, quam  damni  dati  intra  currentis  anni  fpatium  fa- 
tisfiat. 

IV.  Conventum  prseterea  eft  Sacram  Regiam  Ma- 
jeftatem  &  Celfitudinem  D.  D.  Ordinum  Generalium 
operam  omncm  daturas,  ut  ad  finiendas  controverfias, 
qu»  inter  Hîeredes  Grott  Johannis  ex  una  &  Hœredes 
Grivitzii  ex  altéra  parte  vertuntur,  per  didos  Haeredes 

Giott. 


DU     DROIT     DES     GËlSrl 


ANKO  Grott  Johannîs  &  diflos  Hsredes  Crivitï.ii,  qiiatenus 
pollremi  in  his  Proviiiciis  Uniti  I3elgii  morantur,  auc 

1073.  bona  eorum  exiftunt  ab  «traque  Parte  litigante  vel 
Confœderata  intra  trimeftre  remplis  à  die  conclufi 
Truâatus  pares  nomero  Arbitri  eligantur,  &  ut  dictœ 
controverliae  à  prœfatis  Arbitris  aut  via  amicabili,  aut 
eorundem  Arbitrorum  Sententiâ  quàm  celerrimè  &  ad 
minimum  intra  anni  fpatium  terminentur,  promitten- 
tes  utriusque  Partis  Pienipotentiarii  tam  Regiam  Ma- 
jeftatem  qiiàm  Celfitudines  diftoram  D.  D.  Ordinum 
Cjeiicralium,quatenus  prœfati  Hœredes  aut  eorum  bo- 
na in  fupradidis  Provincïis  exiftunt  ,  absque  ulla 
iTiora  executioni  mandaturas  quod  diâa  via  amicabili 
conventum  aut  Sententiâ  Arbitrorum  pronuntiatum 
fuerit. 

V.  Poflremô  cum  Tradlatiis  die  6.  Julii  1667.  de 
Mercibus  Contràbandis  aliisque,  adeoque  de  lècuritate 
&  liberrate  Navigationis  &  Commerciorum,  quid  ni- 
mirum  &  quomodo  tempore  Belli  ab  utraque  Parte 
Fœderata  agi  debeat,  expreflè  ordinet  &  rt3tuat,jam- 
■que  remotis  Articulis  feparatis  ad  tempus  concluli  Fœ- 
deris  duntaxat  adaptatis,  diâus  Traélatus  folus  com- 
xnuni  confenfu  ut  norma  habeatur  quam  Partes  invi- 
tem  fequi  teneaiîtur  ,  inter  Plenipoteniiaribs  hac  vicfe 


223 


idem  renovatus  vigorique  fuo  reflitiiiiis  S;  ac  proiil-  AnNÔ 
de  fi  quœ  haftenus  à  Reipublics  Belgica:  armatoribuS      ^ 
{Commijju-f^aerders  didis  )-   contra   Fœderis    fenfum  I073° 
furreprse  iint,  vel  detiiuc  ab  alterutra  Pane  furripiahtur 
aut  aliéubi  derineantur ,   vel  in  futurum  deteiitiB  fue- 
rint,  promiiïum  ell ,   nt  mox  absque  aliarum  Legurri 
vel    Judiciorum  ambagibus  vel   impedimento  ullo  pri- 
vati  cu|uspiam,  atque  line  detrimento  etiam,vel  fi  il- 
lud  contra  dictum  Fœdus  illatnfn  lit,  prsIHtâ  omni-    . 
no  prompte   indemnitace  dimittantur  &  in  plenam  li- 
bertatem  reflituantur.     In  fidem  horum  majorem  duo 
exemplaria  invicem  commutanda  confedla  &  dein  ex- 
tradita    funt   Plenipotentiariorum    manibiis   Sigillisque- 
munira,  addita  ftipulatione  mutua  de  Ratificatione  in-  > 

tra  très  menCes  fubfecutura  ,   quœ  hic  loci  mox  com- 
mutari  debeat        "  ^^--^  ''—   ^—■-■^  ^"-  i^. -^^'nu 


1673. 


Aàuni  Hagsc-Cûmitis  dïe 


{L.S.)  P.  Spàrre.  {L.S.)  GASPAk  Fâgee; 
(L.J>'.)  EnRENST£EN.(^.>y.)  Jo.  Maurkgnault. 
{L.S.)  Haralb  Ai'-    (^L.S.)  W.  V.  Haren. 

PELBOOM.  {L.S.)  l     ISBRANDTS. 


Le  Dane- 

WiRC  ET 
LtS  PRO- 
VlNCES- 

Uniec, 


CÏV. 

j-^.  Mai.  TraElaet  van  JUiantie  tujfchen  Syne  Komnghlycke 
Majelieyt  C  h  r  i  s  t  i  a  e  n  d  e  V.  tôt  Dene- 
marcken.,  enàe  de  Hoog  Mogende  Heeren  Staien 
Ge»eraal  der  Vereenighde  Neder- 
L  A  N  D  E  N  ,    over  een  reciproquelycke  JJfiJientie. 

Gedaeti    tôt    Coppenhagcn    dm    -    Mail  1673. 

[Manuscrit, d'où  Ton  a  tire  cette  Pièce  qui  fe 
trouve  aulîi  dans  ie  Theatrum  Europaum  Toiri. 
XI.  pag.  446.  col.  2.  en  Allemand.] 

KEnnelijcIcïy;  Nademaal  t'zedert  de  Alliantre  tus- 
fchen  den  DootlucHtigften  ende  Grootmagtigften 
Furft  ende  Heere  ,  Heere  F  r  e  o  e  r  i  c  k  de  Uerden 
Koningh  van  Denemarcken,  Noorvv^egen,der  Wenden 
end&Gotthen,  Hertog  van  Sleswyck,  Holfteyn,  Stor- 
mar  elide  der  Dietrharfchen  ,  Graaf  tôt  Oldenburgh  en- 
de DelmenhorR  Glorieùfer  memorie,  ende  dé  Hoogh 
Mogende  Heeren  Staten  Generaal  der  Ver- 
eenigde  Nederlanden  in  de  Jarcn  1649.  i6j-7.ende  1666. 
geflooten  den  toeflant  van  \  gemeene  weefen  ,  fîgh 
merckelijck  heeft  verandert ,  ende  de  experientie  ge- 
toont,  dat  de  hulpe  daar  in  hinc  inde  geftipuleert  niet 
altydts  foude  konnen  toereycken,  maar  het  eene  noot- 
faackelyckheyt  fchynt  te  wefen ,  om  over  een  meerdere 
affiftentie  reciproquelyck  te  convenieren  ;  ende  defhal- 
ven  de  Heeren  Staten  Generaal ,  om  defe  ende  andere 
oorfaacken,  goetgevonde  hebben  aan  de  jegenwoordige 
tegeerende  Koniricklvcke  Majeiîeyt  van  Denemarcken, 
Noorwregen,  &c.  eerft  den  Welgebooren  Heer,  Hee- 
re Daniel  van  IVfngaerden ,  Vryheer  van  Wyngaerdeh, 
Ruybroeck  ende  Benthuyfen  ,  Heere  van  Wercken- 
dam,  Soetermeer  ,  Moermont  en  Renefle  ,  uyt  de 
JRidderfchap  van  Holland  ende  Weft-Vrieslant,  Ordi- 
naris  Gedeputeerde  ter  Vergaderinge  van  de  Heeren 
Staten  Generaal  der  Vereenighde  Nederlanden  wegens 
de  felve  Provincie ,  Baillîu,  Dyck- Graaf  ende  Super- 
Intendant  van  het  Kafteel  ,  de  Stadt  en  Lande  van 
Woerden,  Hooghe  Heemraet  van  Delflandt,  als  haa- 
ren  Extraordinatis  Ambafladeur,  ende  naderhandt  oock 
den  Edelen  Geftrengen,  Wyfcn,  Voorfienigen  Heere 
àiraon  -van  Beaumont  Secretaris  van  de  Heereti  Staten 
van  Hollandt  ende  Weft-Vrieslandt  als  derfeïver  Ex- 
traordinaris  Gedeputeerde  af  te  vaerdigen ,  om  aen  fyne 
Komnghlycke  Majelkyt  die  nootfaeckelyckheyt  van 
dien  voortedragen,  ende  daer  over  in  handelinghe  te 
treden;  oock  het  hooghffgedachte  fyne  Koninghlycke 
Majefieyt  belieft  heeft  daer  toe  tè  commîtteren  de 
Wel-ende  Hoogh-gebooren,  HoOgh  ende  Wel-Edele 
Heeren,  den  Uldnck  trederkk  GuldenUeaw  fyner  Ko- 
iiinghlycke  Majefteyts  Geheymen  Raedt,  Stadthonder 
ende  Generael  m  Noorvpegen.als  mede  Opper-Kamer- 
Heer  &c.  den  Heer  Pieter  Retz  Erf-Heere  van  Paltà- 
gaerd,  Ridder  ,  Geheymen  Raedt,  Cancelier,  Prefi- 
dent  in  het  Cancellerye- Coilegie  ,  Gouverneur  e;i 
ToM.  VII.  Pa:rt.  i.  Ampt- 


civ. 

Traité  d'Alliance  entre  Chre'tien  V.  Roi  ^°  aL,[- 
de   Dannemarc,  &   les  Seigneurs   Etats  Ge- ^°' 
neraux  des  P  r  o  v  i  n  c  e  s  -  (J  n  i  e  s   des  Pais-  ^^  °''^?' 

B  „  MARC   ET 

A  s,  pour  une  réciproque  Affiftance.   A  Cop-  les  pro- 

,  ,      10     ,,   .  yiNCEà- 

pennague  le  -Çi,.  Mai  1673.  CNiis. 


S  Oit  fiotoire,  que  comrtie  depuis  VMiance  d'entré 
le  Serenijîme  6?  très  -  Puijant  Prince  y  Sei- 
gneur Frédéric  Troi/iérne  Roi  de  Danernarc , 
Norwegue.,  des  Vandales  y  des  Gots,Duc  de  Sles- 
ivick,  Holftein.,  Stormar ,  t^  de  Ditmarfen,  Comté 
d'Oldenbourg ,  i^  Delmenhorfi  ,  de  Glorieufe  mé- 
moire ,  £5?  les  Hauts  6?  Pui£ans  Seigneurs  les  Etats 
Généraux  des  Provinces-Unies  des  Pats- Bas  con- 
I  clué  es  années  1649.  lôfj.  ^  1666.  l'Etat  de  la 
I  Republique  a  changé  conftderablement ,  £5?  que  Fex- 
i  perience  a  fait  voir  que  rajfijiance  qui  y  eft  hinc 
I  inde  Jiipulée,  non-feulement  nefuffitpas^  mais  qu'il 
'  femble  neceffaire  de  convenir  réciproquement  d'U' 
ne  ajfijîance  plus  grande.,  £?"  que  les.  Seigneurs  Etats 
Généraux  pour  ces  £5?  autres  taifons ,  ont  trouvé  à 
propos  de  députer  à  cet  effet  à  Sa  Majefte  le  Roi  dé 
Danernarc,  Norwegue,  l^c.  prefentement  régnant^ 
le  Sieitr  Daniel  de  Wyngaerdcn ,  Baron  de  Wyn- 
gaerden,  Ruybroeck  fcf  Benihuyfen  ,  Seigneur  de 
ÎVerckendam ,  Soetermeer ,  Moermont  i3  Reneffe 
du  Collège  des  Nobles  de  Hollande  (^  Weft-Frife  ■ 
Député  Ordinaire  en  V Affemblée  des  Seigneurs  Etats 
Généraux  des  Provinces-Unies  des  Pats- Bas  de  la, 
part  de  ladite  Province,  Êailitf,  Dick-Grave  (3 
Sur- Intendant  des  Château  ,  Ville  £5?  Païs  de 
Woerden,  Grand  Heemraat  de  Delftlandt^,  y  leur 
AmbaffadeUr  Extraordinaire,  ^  depuis  aujji  le  No- 
ble, Discret,  Sage  i^  prudent  Seigneur ,  Simon  de' 
Beaumont,  Secrétaire  des  Seigneurs  Etats  de  Hol- 
lande, £5?  de  Weft-Frife,  auffi  en  qualité  de  leur; 
Député  Extraordinaire ,  pour  en  propofer  la  nécejjité 
à  Sa  Majefté  de  députeir  aufji  à  cet  effet  U  Noble 
Seigneur  Ulrick  Frédéric  Guldenlceuw,  Confeil- 
1er  Privé  de  Sadite  Majefté,  Gouverneur  {^  Gene- 
ral en  Norwegue,  6?  auff  Grand  Chambellan,  (^cj 
le  Sieur  Pierre  Retz  ,  Seigneur  de  Paltsgaerd^ 
\  Chevalier  .y  Confeiller  Privé,  Chancelier  du  Collège 
F  f  i  dé 


2,2  4 


i($73 


CORPS     DIPLOMATI  CLU  E 

Ba 

Cul 

Heer 


AkNO  Amptmaii  over  Hiddelandt  ,  Offre- Rummenge,  Bu 
•"■^"  fcherud  etide  Rin^eriigers-Ampt,  oock  ÀJJcJJ'^r  ta  Cul 
L-FJo  Status  ende  het  Hooghlle  Gerechte  ;  den  Hee 
Juhan  Chrifloff  v:in  Corbitz  ,  Ertf- Heer  van  Hellerup, 
kiddcr,  Gehttymen  Raedt,Rycx  Maerfchalck.  Stichts- 
Goiiveniirur  over  Zeelandts  Sticht  ende  Amptman 
ovcr  Coppenha^en  ende  Rofchilde  Ampt  ,  als  oock 
Àfeffvr  h  C'AhJii)  Statm,  het  H  io,^hfte  Gerechte  ende 
het  ICryçîhs  G  >lle^i.-',  den  Heer  Pmier  -uaa  Griffenvelt^ 
Erf-Heer  van  Griîfenvelt,  Ridder,  Geheymen  ende 
Gancsllerye-Raedt,  Opper-ende  G:heymen  Staets  en- 
dî  Kim'er-Secretaris,  Gouverneur  ende  Amptnnan  over 
Theunis-Bsrgham^t,  als  ooc:<  App'r  in  C.Ategio  Sta- 
tut, eude  het  Hioghile  Gerechte;  den  Heer  Paul  va» 
Klingenhergh ,  Erf  Heer  van  Buflrup,  Hanrou  ende 
Tolfrup,  Staets -Raet  ende  Port- Meefter  Generael  in 
Denemarcken,  ende  den  Heer  Coenraedt  Bierman, 
Cancellerye- KaeJt  ,  Staets  ende  Kamer- Secretaris, 
oock  Apfor  in  Colle^^io  Sta'us  ,  ende  het  Hoognfte 
Gerechte  ;  dat  naer  ryp  overlej^h  v.m  Saecken  ende 
verfchsydjii  i^ehoadene  Conferentien  ende  by-een- 
komde'over  d;  nairvolj;ende  Foinâen  ende  Articn- 
len,  van  weederzyden  geaccordeert  ende  verdragen  is 
als  volght  : 


T.  Sa!  tufTchen  Syne  Konin,!;hIycke  Majefteyt  ende 
ai  Heeren  Staaien  Gcnerael  der  Vereenighde  Neder- 
landen,  zyn  ende  blyven  bertandige  Vriendifchap  ende 
vertrouwde  Correspondentie  ,  foo  dat  d'een  d'andere 
getrouwh'jck  meynen,  ende  niet  alleen  foo  dickinaels 
als  het  noiidigh  wcfen  fal  voor  fchade  ende  onheyl  by 
tyts  waarfchouwen  ,  maer  oock  van  den  felven  aile 
pericul  ende  ongelegentheyt ,  conform  den  innehouden 
van  de  naervolgende  Articulea  eifettivelyck  helpeu  af- 
keerea. 


I  f.  Indien  by  gevolge  Syne  Koninghlycke  Majerteyt 
van  iemindc,  wie  het  oock  foudè  mogen  wefen,  nie- 
mandt  uyrgefondert ,  in  Enropa  vyandtlyck  foude  mo- 
gen werdcn  overvallen  ende  aangetaft ,  het  zy  dat 
lulcks  gefchiede  opentlyck  met  de  Wapenen  ofre  oock 
door  andere  feytelyckheden  ende  indrachien,  voortko- 
mende  ende  haaren  oorfpronck  nemende  iiyt  Syne  Ma- 
jefteyts  L'anden  ende  Kurten,  binnen  ofte  buyten  Eu- 
ropa  gelegen,  tôt  herftellinge  ende  afwendinge  vnn  de- 
welcké  Syne  Koninghlycke  Majefteyt  foude  genoot- 
faeckt  werden  van  felfs  de  Midde-Ien  by  de  hand  te  ne- 
men,  dewelc'ie  foo  wel  de  Goddelycke  als  natuyr- 
lycke  ende  aller  Volckeren  Rechten  in  diergelycken 
voorvallen  toelaten,  foo  bclooven  de  Heeren  Staaîen 
Generael  Svn  Koninghlycke  Majefteyt,  op  des  felfs 
begeeren  enda  gedane  Notificatie,  binnen  tweC  maen- 
den  ,  ofte  wel  eerder  ,  indien  fulcks  eenichlînts  fal 
konnen  gefchieden ,  boven  de  fes  duyfent  Man  in  de 
voorige  'rraSaten  de  Annis  1649.  lôj-y.  ende  1666. 
geftipuleert,  op  haer  eygen  onkoften  te  hulp  te  fenden, 
loodanige  macht  te  Water  ende  te  Lande,  aen  Sche- 
pen  ende  Volck  te  Paerde  ende  te  Voet,  als  naer  de 
gefchapentheyt  ende  ten  toeftant  van  faecken  fal  van 
nooden  zyn,  omme  den  Vyandt  ende  desfelfs  gevveldt 
af  te  keeren;  of  in  gevalle  de  Heeren  Staaten  Gene- 
rael met  foo  veele  Volckeren  te  Paerdt  ende  te  Voet 
foo  haeft  niet  foude  konnen  opkomen,  dat  de  felve  als 
dan  een  gedeelte  aen  Volck,  ende  een  gedeelte  in  ba- 
ren  gelde,  om  de  deficierende  Manfchap  daer  mede  op 
de  been  te  brengen,  ende  t'onderhouden,  fuDen  ver- 
fchaften  ,  ende  daer  mede  ,  foo  lange  den  Oorlogh 
duyren  fil,continueren;  maer  in  cas  foodanigh  fecours 
omme  den  Vyandt  af  te  dryven  ende  tôt  reden  te 
brengen  ,  niet  foude  konnen  toereycken  ,  het  zy  dat 
Syne  Koninghlycke  Majefteyt,  of'met  een  gekroont 
Hooft,  of  met  fuicken  Staet  ,  die  van  een  gekroont 
Hooft  geappuycert  ende  geaffirteert  wierde,in  Oorlogh 
mochte  geraecken,  foo  fiillen  de  Keeren  Staten  Ge- 
nerael fchuldigh  zyn,  boven  aile  het  voorfchreven  fe- 
cours Siin  Koninglijcke  Majefteyt  op  haer  eyghcn  on- 
koften met  haer  geheele  Macht  te  Water  ende  te  Lan- 
de te  aflîfteercn,  ende  de  V^yanden  van  Syne  Koningh- 
lijcke  iVlajefteyt  inet  het  uyterfte  vigueur,  kracht  ende 
vermogen  aen  te  taften,  de  felven  allen  mogelycken  af- 

breuck 


de  la  Chancellerie ,  Gouverneur,  (^  Grand  BailUf  ^^^q 
de  Hadditandt ,  is  des  Châtellenies  de  Offre- Rum-     ^ 
m  érige ,    Buscherad,   auffi  PJJeJfeur    au    Collège   ^^7$' 
d'Etaiy.i^  de  la  Haute  Juijlice ,  le    Sieur  ^   Jean 
Chriltophle    de    Corbics  ,    Seigneur   Héréditaire 
de  Hellentp,  Chevalier,  Confeiller   Privé,  Maré- 
chal dit  Royaume,  Gouverneur  de  Zelande,(^  Bail- 
li f  des  Châtellenies  de  Coppenhague  ,    £3*  Rofchil- 
de, comme  aujjl  V  Affejfeur  au  Collège  d'Etat ,  Hau- 
te Juftice ,    y  Collège  de  Guerre   le  Sieur  Pierre  •( 
Griffcnvelt,  Seigneur  Héréditaire  de  ■  Griffenvelt  ^               '' 
Chevalier,  Confeiller  Privé,  i3  en  la  Chancellerie ,  i 
Premier  Confeiller  d'Etat  ij  Privé ,  [^  Secrétaire  '■ 
de  la  Chambre,  Gouverneur  i3  Grand  Baillif  de  lu 
Châielleràe  de  T'eunis-Berg,  comme  aujfî  l'jîjfeff'eur              _\ 
au  Collège  d'Etat ,  y  Haute  Ju/lice ,  h  Sieur  Paul               ~' 
de  Klingenberg  ,  Seigneur  Héréditaire  de  Bufirup^ 
Han'ou  i3   Tofirup,  Confeiller  d'Etat,  i^  Direc- 
teur Général  des  Pojles  de  Danemarc,  £5?  le  Sieur 
Conrard  Bierman  ,    Confeiller   de    la  Chancellerie 
y  d'Etat ,  £5?  Secrétaire  de  la  Chambre  ,  comme 
auff  Afjeffeur  au  Collège  d'Etat,  ^  delà  Juliice, 
Suprême ,  i3  qu'aprbs  avoir  tenu  diverfes  Conféren- 
ces,  y  Affemblées ,  ils  ont  de  part  i3  d'autre  con- 
venu Cs"  acc'.rdé  fur  les  Points  (^  Articles  ci-après 
en  la  manière  fuivante. 

I  II  y  aura  entre  Sa  Majeflé ,  £5?  les  Seigneurs 
Etats  Généraux  des  Provinas-Unies  des  Païs-Bas, 
une  confiante  amitié,  confiance,  G?  correspondance^ 
en  forte  qu'Us  font  d'intention  non-feulement  de  fe 
donner  avis  l'un  à  l'autre,  toutes  £îX  quant  es  fois  que 
hefoin  fera ,  de  tout  ce  qui  pourrait  tendre  à  leur 
dommage  y  malheur ,  mais  s'affifitront  l'un  l'autre 
à  détourner  rffetliv^ment  tous  les  dangers  [jf  domma- 
ges qui  pourraient  les  menacer ,  conformément  au  con- 
tenu des  Articles  fuivans. 

II.  Si  par  confequent  quelqu'un ,  qui  que  ce  puis- 
fe  être,  nul  excepté,  venoit  à  attaquer  Sa  Majeflé 
hoftilement  en  Europe ,  foit  que  ce  Joit  ouvertement , 
par  la  voye  des  armes ,  ou  bien  par  quelque  fljitre 
aSle  d'hojiilité ,  £5?  voyes  de  fait ,  à  caufe  des  Pais 
i3  Côtés  de  Sa  Majeflé,  fituez  dedans  ou  dehors  de 
l'Europe ,  £5?  pourquoi  rétablir  y  détourner ,  Sa  M. 
feroit  obligée  de  prendre  en  main  les  moyens  tant  Di- 
vins que  naturels ,  £s?  tous  autres  qui  font  permis  par 
le  Droit  des  Gens  y  autre ,  c'efi  pourquoi  les  Sei- 
gneurs Etats  Généraux  ont  promis  à  Sa  Majeflé  fur 
fa  requifition ,  (Jf  Notification  qu'il  en  fera ,  de  lui 
envoyer  à  leurs  propres  dépens  en  fecours  dans  deux 
mois  ou  plutôt ,  fi  la  chofe  fe  peut  faire ,  outre  les 
fîx  mil  Hommes  ftipukz  es  précédens  Traitez  des 
années  1649.  i6f7.  6?  1(566.  telles  Forces  par  Mer 
iS  par  'Terre,  en  Vaiffeaux  iS  Troupes  de  Cavale- 
rie £3"  d' Infanterie  que  par  la  dispofitivn  13  fituation 
des  affaires ,  il  fera  de  befoin  pour  repouffer  V Enne- 
mi (3  fes  violences ,  ou  au  cas  que  les  Seigneurs  Etais 
Généraux  ne  puiffent  pas  fournir  fi  prompt ement  au- 
tant de  Troupes  de  Cavalerie  (3  d'Infanterie,  qu'ils 
fourniront  une  partie  en  Trotipes ,  i3  une  partie  en 
argent  comptant ,  pour  en  mettre  fur  pied  les  Trou-  * . 
pes  qui  défaudront ,  i§  les  entretenir  ,  £5?  conti- 
nuer ainfi  tant  que  la  Guerre  durera  ;  mais  au  cas 
qu'un  tel  fecours  ne  foit  pas  fufffant  pour  rcpouffer 
l'Ennemi,  (3  l'amener  à  la  raifon ,  foit  que  Sa 
Majefté  entre  en  Guerre  ,  ou  avec  une  Tête  Cou- 
ronnée, ou  avec  quelque  Etat  qui  feroit  appuyé  d'une 
Tête  Couronnée,  y  en  feroit  affilé,  les  Seigneurs 
Etats  Généraux  feront  obligez,  outre  le  fusdit  fe- 
cours ,  d'affifter  Sa  M.  à  leurs  dépens  de  toutes  leurs 
forces,  tant  par  Mer  ^que  par  Terre,l3  d'att  iquer  les 
Ennemis  de  Sa  M.  avec  la  dernière  vigueur ,  f(jrce 
y  pouvoir , de  leur  faire  tout  le  dommtge  poflible,i3 
ds  rompre  £5"  d'entrer  en  Guerre  ouverte  avec  eux, 

tout 


DU     DROIT 

ANNO  ti''2"ck  te  (loen,  ende  met  haer  in  openbaere  Vyandt- 
Ichap  ,  Oorlogh  ,  ende  Rupture  te  tredeii  ,  niet  an- 
1072.  ders  als  of  aen  Haer  felfs  indrachte  gedaen,  ende  fy 
waren  geattacqueert  geworden ,  oock  daer  inné  te  con- 
tinueeren,  foo  lange  dat  de  Vreede  weder  verkreghen, 
ende  aen  lijne  Koninghlijcke  Majelteyt  voor  de  gelede- 
ne  ende  toegevoeghde  fchade,  tôt  vergenoegen  fatis- 
fadie  gefchiedt  fal  zyn,  fonder  dat  Haer  Hoôgli  Mog. 
fullen  bévoegt  zyn  ,  van  wegen  foodanige  ordinaire  of 
extraordinaire  alfiftentie  te  Water  ende  ze  Lande  oyt 
eenige  vergoedinghe,  refufii  of  recompens  te  eyirchén 
ofte  te  pretenderen  ,  onder  wat  pretext  fulcks  fonde 
konnen  gefchieden. 

III.  Van   gelycken   in   gevalle    de    Heeren   Staten 
Generael  der  Vereeniclide  Nederlanden ,  van  ymandt, 
wfe  die  oock   foude  mogen   weefen  ,  niemandt  uyt- 
gefondert ,   in  Europa  vyandtlijck  foude  mogen  wer- 
den  aengetaft  ende  overvailen,  het  zy  dat  licc  felve  ge- 
fchiede  opentlijck  met  de  Wapenen,  ofte. oock  door 
andere  feytelijçkheden  ende  indrachten,  voortkomen- 
de,  ende  haeren  oorfpronck  nemende  uyt  Haer  Hoogh 
Mog.  Landen  ende  Kullen  binnen  ofte  buyten  Europa 
gelegen,  tôt  iierftellinge  ende  afwendinge  van  de  welc- 
ke  de  Heeren  Staten  Generael  van  felfs  genootfaeckt 
foude  werden,die  Middelen  by  der  handt  te  nemen,  de 
welcke  foo  wel  de  Goddelijcke  aïs  Natuyrlycke  ende 
aller  Volckeren   Rechten   in  diergelijcken  voorvallen 
toelaten,  foo   belooft   Sijne   Koninghlijcke  Majelleyt 
aen  de  Heeren  Staten  Generael ,  op  der  felve  begeeren 
ende  gedaene  Notificatie ,   binnen  den   tyt   van  twee 
maenden,  ofte  wel  eerder  ,   indien  fulcks  eenichfints 
fal  konnen  gefchieden, te  hulp  te  komen  met  een  Vloot 
van  veertich  goede  OorloghSchepen  met  Volck  ende 
aile  andere  nootfaeckelijckheden  wel  voorfien  :  Allc- 
litits  voor  foodanige  Sublidien  ende  op  fulcke  condi- 
tîen  als  by  het  voorige  Traûaet  van  den  1,  Februarii 
feltien-hondert  fes  en  t'feftigh  is  geftipuleèrt ,   behou- 
dens  dat  Sijn  Koninghlijcke  Majelleyt  op  hem  neemt, 
het  voile  gaal  van  de   veertigh    Oorlogh -Schepen  te 
cquiperen,  ende  het  geene  verders  in  het  naervolgende 
achfte  Articul  wegens  de  conjunâie  aengeroert  werd  • 
oock  daer  benevens  Haer  Hoogh  Mog.  in  plaetfe  van 
de  fes  duyR-nt  Mannen  by  de  vorengaende  Traftaet 
geaipulcCTt,  ende  waer  van  de  Heeren  Staten  Gene- 
rael, midtsgaders  van  de  pretentie  dien  aengaende  ee- 
moveert,  by  defen  t'eenem.iel  afftandt  doen ,  te  Lande 
te  affifteeren  met  een  Armée  van-thien  duyfent  Man 
te  weten  vior  duyfent  Paerden  in  acht  Regimenten  en- 
de (es  duyfent  te  Voet  in  fes  Regimenten,  midtsgaders 
met  eene  Artillerye,  geproportionneert  naer  het  getal 
van  de  voorfchreve  Militie,  ende  daer  mede  tegens  de 
Vyanden  van  den  Staet  van  Haer  Hoogh  Mog.  te  age- 
ren,  foo  lange  den  Oorlogh  duyren  fal  :  Voor' welcke 
aiîiftentie  te  Lande  ,  de  Heeren  Staten  Generael  aen 
Sijne   Koninghlijcke   Majefleyt  tôt  de  helfte  van  de 
voorfchreve  thien  duyfent  Man  fullen  betalen  de  Werf- 
gelderen,  te   weten  veertich   Rycxdaelders   voor  een 
Ruyter,  ende    thien    Rycxdaelders    voor    een    Voet- 
knecht,  maeckende  te   famen  hondert  thien   duyfent 
Ryxsdaelders  ;  ende  voor  het  m^endelijck  onderhout 
van  de  voorfchreve  helfte,  op  een  Régiment  te  Paert 
vier  duyfent  feven  hondert  t'feftigh  Rycxdaelders  der- 
tich  ftuyvers,  ende  op  een   Régiment  te  Voet   vier 
duyfent  een  hondert  vier   Rycxdaelders  vier  ftuyvers  • 
oock  boven  dien  op  elcks  Regiments-Staff  des  maents 
twee  hondert  thien  Rycxdaelders,  maer  tôt  den  Gene- 
raels-StafF,  als  mede  tôt  de  Artillerye  ende  de  depen- 
dentien    van    dien,  des    maents    feven    duyfent    vier 
hondert  twintich   Rycxdaelders  ;   welcke   onderhout- 
Penningen  te  faemen   des  maents   beloopen  veertich 
duyfent  twee  hondert   vyf  en  veertich   Rycxdaelders  • 
Waer  tegens  Sijn  Koninghlijcke  Majefteyt  de   voor- 
fchreve Heeren  Staten  Generael  aile  verdere  onderhou- 
dinge  ende  andere  onkoften  ,   foo   wel  by  de  Vloot 
als   by   de  Militie  te  Lande  te  fupporteeren,  fal  af- 
houden  ende  gantfchelyck  ontheffen,  maer  in  cas  het 
voorfz.  fecours  niet  mochte  konnen  toerevcken     om- 
me  den  Vyant  af  te  weeren,  ende  den  felve'n  tôt  reden 
te  brengen ,  of  oock  de  Heeren  Staten  Generael  met 
een  gekroont  Hooft,  ofte  foodanigen  Staet  dewelcke 
van  een  gekroont  Hooft  onderfteunt  ende  geaflîfteert 
wierden    ui  Oorlogh  mochten  geraecken,  foo  fal  (îine 
Koninehhjcke  IVlajefteyt  het  voorgemelde  fecours  ver- 
dobbelen  ,  ende  tôt  op   twintich   duyfent  Man      te 
weten,  acht  duyfent  te  Paert  ende  twaelf  duyfent  te 
Voet  vermeerderen  :   Waer  tegens  de  Heeren  Staten 
Generael  de  Subfîdien  van  gelycken   te  verdobbelen, 

ende 


D  E  S     G  E  N  S.  22f 

fout  de  mêm,  fcf  wn  autrement  ^ue  fî  les  h^ilitezAviVlO 
étaient  faites    à    eux    mêmes,   (jf  que  s'ils    éi oient     /- 
attaquez,  ^  d'y  perfifler  jusque  s    à    ce  qu'on  ait^^i" 
obtenu  la  ^  Paix  ,    t?  que  fatisfaEtion  ait  été  faite 
à  Sa  Majefté  pour  le  domynage  qu'elle  aura  fouffert; 
fans  que  Leurs  Hautes  Puiffances  foient  jamais  fon- 
dées pour  telles  ordinaires,  fc?  extraordinaires  offîs- 
tances  par  Mer  y  par  Terre ,  de  demander,  on  pré- 
tendre aucune  indemnité,  refufon  ,   ou  récumpenfe^ 
fous  quelque  prétexte  que  ce  puiffe  être. 

III.  Semhlahlement ,  au  cas  que  les  Seigneurs 
Etats  Généraux  des  Provinces-Unies  des  Pais-Bas 
•viennent^  à  être  attaquez  en  Europe  par  qui  que  '  ' 
ce  puiffe  être,  nul  excepté,  foit  ouvertement  par  les 
Armes ,  au  par  autre  voye  de  fait ,  à  caufe  des  Pais 
&?  Côtes  que  L.H.P.  ont  en  Europe,  pourquoi  ré- 
tablir fî?  détourner  les  Seigneurs  Etats  Généraux  fe- 
raient^ obligez  de  fe  fervir  des  moyens  que  Dieu  6? 
la  Nature ,  aufft-bien  que  le  Droit  des  Gens  permet 
en  telles  occa fions.  Sa  Majefîé  promet  ausdits  Sei- 
gneurs Etats  Généraux,  fur  leur  requifition  è?  dans 
deux  mois  de  la  Notification  qui  leur  en  fera  faite, 
ou  plutôt  fi  la  chofe  -fe  peut  faire  en  quelqiie  ma- 
-■niere,  de  les  fecotmr  avec  une  Hotte  de  quarante 
bons  Faiffeaux  de  Guerre,  pourvus  de  Troupes  £5? 
de  toutes  autres  chofes  neceffaires  ,  moyennant  les 
Suhfides,  .(3  fous  les  conditions  ftipulées  par  le  pré- 
cédent Traité  du  _^.  Février  mil  fix  cens  foixante- 
fix  ;  excepté  que  Sa  Majeflé  fe  charge  d'équiper  h 
nombre  entier  desdits  V ai  féaux  de  Guerre,  £5?  ce  qui 
en  outre  efi  mentionné  dans  le  huitième  Article  fui- 
vant,  à  l'égard  de  la  conjonUion;  y  d'affifler  auffi 
far  Mer,  ^  par  Terre,  outre  ce  L.  H.  P.  au  lieu 
des  fix  mil  Hommes  ftipulez  par  les  Traitez  précé- 
dens ,  y  dont  les  Seigneurs  Etats  Généraux  fe  dé' 
ftfïent  entièrement,  aufii-bien  que  des  prétentions 
mués  à  cet  égard,  d'une  j^rmée  de^  dix  mil  Hom- 
mes ,  fçavoir  quatre  mil  Chevaux  en  huit  Rcgimens^ 
y  fix  mil  Hommes  d'Infanterie  en  fix  Regmens 
avec  une  Artillerie  proportionnée  au  nombre  des  fus- 
dites  Troupes,  pour  s'en  fervir,  (^  agir  contre  l'Ew 
nemi  de  l'Etat  de  L.  H.  P.  tant  que  la  Guerre  du- 
rera •  pour  lequel  fecours  par  Terre ,  les  Seigneurs 
Etats  Généraux  payeront  à  Sa  Majeflé  la  moitié  des 
Deniers  de  levée  desdits  dix  mil  Hommes ,  fçavoir 
quarante  Risdales  pour  un  Cavaiier,  £5?  dix  Risda- 
les  pour  un  Fantaffin,  faifant  enfemhle  cent  dix  mil 
Risdales,  (^  pour  l'entretien  par  mois  de  la  fusdiîe 
moitié  pour  un  Régiment  de  Cavalerie  quatre  mil  fept 
cens  foixante  Risdales,  trente  fous;  Ù  pour  un  Ré- 
giment d'Infanterie  quatre  mil  cer.t  quatre  Risdales 
quatre  fous,  atiffi  outre  cela  pour  chaque  Etat  Ma- 
jor de  Régiment  par  mois  deux  cens  dix  Risdales 
mais  pour  l'Etat  Major  General,  auffi -bien- que  pour 
l'Artillerie  (£f  dépendance  d'icelle  fept  mil  quatre 
cens  vingt  Risdales,  lesquels  Deniers  d'entretien 
montent^  enfemhle  par  mois  à  quarante  mil  deux  cens 
quarante-cinq  Risdales.  Et  Sa  Majeflé  déchargera, 
de  fa  part  les  fusdits  Seigneurs  Etats  Généraux  de 
tout  autre  entretien  5?  frais  qu'il  faudra  porter., 
tant  pour  la  Flotte  que  pour  les  Troupes  de  Terre: 
Mais  au  cas  que  ledit  fecours  ne  fut  pas  fuffi fiant 
pour  repouf er  l'Ennemi,  {si  T amener  à  la  raifon, 
ou  que  les  Seigneurs  Etats  Généraux  vinffent  à  en- 
trer en  Guerre  avec  une  Tête  Couronnée.,  ou  avec 
quelque  Etat  qui  ferait  foûtenu ,  (^  afftfîé  d'une  Tê- 
te Couronnée,  Sa  Majefté  redoublera  le  fusdit  fe- 
cours,  jusques  à  vingt  mil  Hommes,  fçavoir  huit 
mil  de  Cavalerie,  &  douze  mil  d'Infanterie;  £3"  les 
Seigneurs  Etats  Généraux  doubleront  aufjl  lesdits 
Suhfides  de  leur  côté ,  ^  ce ,  outre  l'entretien    oui 

F  f  2 

'  ^  5  mon- 


lô/y 


ti<S  CORPS     D  !•  P  L 

AnNO  eudenevensdenonderhout,  die  als  dan  maentlyck  tôt 
ta^.entich  doyfeiu  vier  hondert  t'negentich  Rycxdael- 
d^rs  (al  beloopen,  ea  aen  Werf  geld«eti  twee  houd.rc 
twiiuich  duyfent  Rycxdaelders,te  betalen  gehouden  lul- 
lenzyn,  boven  allé  hec  vootfchreve  iecours,  falSijne 
Koninghli)cke  Majefteyt  verders  fchuldig  ^vn  -  H^er 
Hoogh  Mogeade  m.t  lijn  geheele  Macht  te  Water  en- 
de  te^  Land?  te  affilleereii  ,  ende  dec  lelver  Vyanden 
met  de  uvtenlo  vigacur  ,  krachte  eade  vertnoogeii  aea 
tetâften,  de  felve  aile  mogelycke  afbreudî  te  doen, 
ende  me^  h.er  in  openbare  Vyaatfchap,  Oorlogh  en- 
de Rupture  te  treden,  niet  anders,  als  of  5"jn  Ko- 
ninghlijcke  Majelteyt  felfs  iudrachten  gedaen,  ende  de 
?elvl  giattacqaiert  ware  «evvorden,  oock  daer  mne  te 
continueren,  fo  langh  tôt  dat  de  Vreede  wederom  vcr- 
kreg  n  end'e  aen  H^er  Hoogh  Mog^nde  voor  de  gele- 
dcne  eiîde  toegevoeghde  fchade  tôt  vergenoegen  fat.s- 

faâie  gefchiet  fùl  zyn.  ..,.,,  j  ,  j„ 

1 V  Waer  by  dan  expredelijck  is  bedongen^  dat  de 
betaelinge  van  de  voorfî.  gefamentli)cke  Subl.dien  tôt 
Hamburg  in  B^nco  richtich,  ende  oafeylbaalijck  als, 
Wiirel-geldai  fal  gefchieden;  in  dier  voegen,  dat  de 
helft  van  fcs  hondert  dayfent  Rycxdaelders  tôt  de 
Vloot  belooft,  naementlyck,  dtie  hondert  duyfent 
RvcKdaelders  voor  af  alS  de  eerftetermyn  ;  Van  ge- 
Ivcken  de  gertiouleerde  Werf  geldeo  tôt  de  voorfchre- 
ve  Armée  te  Lande,  fuUen  werden  betaelt,  terftont 
als  het  lecours  ftl  werden  begeert  ;  maer  de  tweede 
termvn  tôt  de  Vloot,  te  weten  hondert  vyttigh  duy- 
fent Rycxdaelders  drie  maenden  daer  naer,  ende  nacr 
't  verloop  van  noch  drieandere  maenden,  het  derde 
ende  Uetlle  termyn,  te  weten,  de  refterende  hondert 
vvftish  duyfent  Rycxdaelders  ;  maer  wat_  aengaet  de 
Sublidien  tôt  het  onderhout  van  de  M.liue  te  Lande, 
de  felve  fullen  wel  voor  de  dne  eerfte  maenden  van 
telycken  tôt  Hamburg  in  Banco  otte  by  leekere  Koop- 
luyden  gereedt  leggen  ;  dogh  de  eerfte  maent  maer  ha  f 
werden  gereekem,  ende  de  betahnghe  van  een  gehe.lc 
■maent  geprefteert  eerft  vier  weecken  naer  dat  de  Werf- 
Eelden  fullen  welen  betaelt,  ende-van  de  ovenge  an- 
derhalf  maenden,  by  de  eerfte  Monftermge;  maer  naer 
expiratie  van  defe  drie  eerfte  maenden  fullen  voor  den 
voleenden  vierden  maent  de  bubfidten  tôt  het  onder- 
hout terftom  in  't  beginne  van  de  tel ve  maent,  ende 
foo  voorts,  foo  lang  den  Oorlogh  duyren  fal^n  t  be- 
sHa  van  elcke  maent,  door  de  Heeren  Staten  Generael 
ten  de  Gevolmachtichde  van  Syne  Koninghlycke  Ma- 
jefteyt  in  Hamburg  werden  getelt. 

V.  Ende  niet  tegenftaende  het  onderhout  ,  gelyck 
terftont  isgefeyt,  by  Haar  Hoogh  Mog.  niet  meer  als 
t'elkens  op  een  maent  fal  werden  betaelt,  foo  fullen 
echter  de  Subfidien  geduyfende  den  Ooflogb  van  vier 
maenden  tôt  vier  maenden  continueren,  foodanig,  dat 
al  fchoon  de  Vreede  in  de  eerfte  tweede  ofte  derde 
maent  geflooten  ende  geratificeert  wierde  ,  echter  de 
Subfidien  voor  die  vier  voile  maenden  fullen  moeten 
■werden  betaelt  ,  maer  indien  men  in  de  vierde  ende 
laetfte  maent  de  Vreede,  etide  de  Ratificatie  Van  dien 
quame  të  verkryghen,  ende  dat  de  Volckeren  bequa- 
melyck  ,  ende  fonder  pericul  van  d'een  of  d'andere  def 
Geallieerdens  fouden  konnen  werden  afgedanckt,  foo 
fullen  de  Heeren  Staten  Generael  gehouden  zyn ,  niet 
alleen  de  Subfidien  voor  de  vier  voile  maende,  maer 
oock  ncgh  een  maent  daer  boven  te  betalen  ;  dan 
aengaende  de  continuatie  van  de  Subfidien  tôt  de  Vloot 
blyft  het  by  het  geene  wat  by  het  Tradlaet  in  Anno 
■  1666.  opgerecht,  is  geaccordeert  eiide  vergeleeken  ge- 
woiden. 

V I.  Ende  nademael  Haer  Hoogh  Mog.  in  manieren 
voorfchreve  fich  obligeeren  aen  Syne  Majelkyt,  voor 
des  felfs  beloofde  Afllftentie  met  Subfidien  t'e  gemoet 
'  te  komen,  foo  fullen  oock  de  Volckeren,  wanneer  fy 
geworven  ende  op  het  Rendevous  by  den  anderen  ful- 
len gekomen  îyn,  in  prefentie  van  Haer  Hoogh  iVlog 
Commiirariffen  werden  gemonftert,  omme  te  fien  of 
de  felve  compleet  zyn ,  ende  in  het  veraccordeerde  ge- 
lai figh  bevinden,  ende  vcrvolgens  oock  ,  foo  haeft 
immers  mogelyck  is,  tôt  afllftentie  van  Haer  Hoogh 
Mog.  aengevoert,  ende  reëlyck  geemployeert  werden. 
Maer  naermaels  fal  de  Monfteringe  aile  drie  maenden 
ofte  oock  meermaelen  ,  indien  fulcks  by  Syne  Ko- 
ninghlycke Majefteyt  ende  Haer  Hoogh  Mpg.  ofte  der 
felver  Gevolmachtighde,  nodich  ende  dienftich  fal 
WQrden  geoordeelt,  gedaen  werden;  ende  fal  de  bc- 

von- 


O  M  A  T  ï  aû  Ê 

montera  alors  par  mois  à  quitre-vîngt  mil  quatre  AnNÔ 
cens  quatre-vingt  fc?  aix  Risdalei,  &  les  Deniers  i^'/i, 
clf  levée  deux  cens  vingt  mil  Risrtales ,  qu'ils  feront  ^ 

obligez  de  pajer.  Outre  tout  le  fusdit  fecours^  Sa 
M'ijejié  jeta  de  plus  obligée  d'ajftfter  L.  H.  P.  di 
toutes  fes  Forces  de  Mer ,  (^  de  'l'erré ,  {^  d'atta- 
quer leurs  Ennemis  avec  la  dernière  vigueur  ^  force 
es'  fuiffance  ,  pour  leur  faire  le  plus  de  dommage 
qu'il  fera  poffble ,  comme  aujji  d'entrer  avec  eux  en 
inimitié ^  Guerre  l^  Rupture,  fîf  Hon  autrement  que 
fi  Hoofiilité  fe  faifoit  à  Sa  Majejlé  même ,  y  quel- 
le fut  attaquée.  Et  anff  d'y  ferfifler,  tant  que  ta 
Paix  [oit  rétablie,  (^  que  L.  Id.  P.  aycnt  reçu  fa' 
tisfi>6tion  pleine  i^  entière  pour  le  dommage  qui  leur 
aura  été  fait ,  tsf  qu'ils  auront  fouffeft. 

IF.  Outre  quoi ^  il  efl  exprefjement  flipulé  que  le 
payement  des  fusdils  Subfides  enfembk  fe  fera  à 
Hambourg  en  Banque^  £3"  fans  faute  comme  au, 
Change I)  en  cette  forte  ,  que  la  moitié  des  fix  cens 
mil  Risdahs  promis  pour  la  Flotte  ,fçavoir  trois  cens 
mil  Risdales,  comme  terme  premier,  comme  at/fjl  les 
Deniers  de  levée  jhpule'z  faur  la  fusdit'e  Arrriée  de 
_  Xerire  feront  payez  aufji-tùt  que  le  fecours  fera  re- 
quis smais  le  fécond  terme  pour  la  Flottciyfçavoir  cent 
cinquante  mil  Risdales  trois  mois  apres.fs  après  l'ex- 
piration de  trois  autres  mois ,  le  troifiéme  i3  dcrnieir 
ter  me  .,1c  avoir  les  cent  cinquante  mil  Risdales  reftans^ 
mais  pour  ce  qui  concerne  les  Subfides  pour  l'entre- 
tien des  Groupes  de  Terre,  ils  feront  avant  les  troii 
premiers  mois  remis  à  Hambourg  en  Banque ,  ou  par 
des  Marchands  fûrs  en  argent  comptant;  mais  le 
premier  mois  la  moitié  feulement  fera  comptée,  (^ 
le  payement  d'un  mois  entier  fera  fait  ,  fûUmeni 
.quatre  femaines  après  que  l'argent  de  levée  aura 
été  payé,  &  pour  l'autre  mois  t3  demi  refiant ,  à 
la  première  revue.  Mais  après  l'expiration  de  ces 
trois  premiers  mois,  [er ont  pour  le  quatrième  mois ^ 
y  dès  le  commencement  d'icelui,  payez  par  les  Sei- 
gnmrs  Etals  Généraux  aux  Plénipotentiaires  de  Sa 
Majefié  à  Hambourg  les  Subfides  pour  l'entretien^ 
y  ainfi  de  fuite,  au  commencement  de  chaque  mois^ 
tant  que  la  Guerre  durera. 

V.  Et  nonobfiant  que  l'entretien  ,  comme  il 
vient  d'être  dit,  ne  fera  à  chaque  fois  payé  qu'à 
un  mois  près  pat  L.  H.  P.  néanmoins  les  Subfides 
continueront  de  quatre  mois  en  quatre  mois  ta'.t  que 
la  Guerre  durera,  en  forte  qu'encore  que  la  Paix  , 
vienne  à  fe  ratifier  dans  le  premier  ,  fécond  oii 
troifiéme  mois,  lesdits  Subfides  devront  cependant 
être  payez  pour  les  quatre  mois  entiers;  mais  fi  la 
Paix  Î3  Ratification  vient  a  fe  faire  dans  le  qua- 
trième i3  dernier  mois,  £5?  que  les  Troupes  puiffeni 
convenablement ,  13  fans  danger  pour  l'un  £5?  Vautra 
des  Confederez.,  être  congédiées,  les  fisdiis  Seigneurs 
Etats  Généraux  feront  obligez  de  paytr  les  Subfides 
non-fiulement  pour  les  quatre  mois  entiers ,  mds 
encore  pour  un  mois  de  plus.  Mais  à  l'égard  de 
la  continuation  des  Subfides  pour  la  Flotte  demeuré 
ce  qui  eft  accordé,  &?  convenu  par  le  Traité  de  l'an 
1666. 

VI.  Et  comme  L.  H.  P.  s'obligent  en  la  ma- 
nière que  defius  de  donner  des  Subfides  à  Sa  Majefié 
pour  l'affjfiance  promife  ;  quand  les  Troupes  feront 
levées  £5?  arrivées  les  unes  près  des  autres  au  rendez- 
vous  ,  elles  feront  paffées  en  revû'é  en  la  préfence  des 
Commiffaires  de  L.  H.  P.  pour  voir  fi  elles  font 
complet  tes,  i3  au  nombre  dont  on  eft  convenu,  £9" 
feront  enfuite  conduites  &?  employées  réellement  auffi- 
têt  qu'il  fera  poffible  pour  le  fecours  de  L.  H.  P. 
mais  en  après  la  montre  s'en  fera  tous  les  trois  mois 
ou  plus  fouvent  ,  fi  Sa  Majefié  ^  L.  H.  P.  ou 
les  perfonnes  à  £e  auterifées  le  jugent  utile  6?  né- 
cejfaire  ;   ts?   ia  diminution  qui  fera  trouvée  dtt 

nombre 


DU     DROIT 

AnNO  ^^"'^sne  afganck  ende  verminderinge  van  het  getal  van 
*^  't  Voick  foo   die   toc  op   duyfenc   Mannen  komt  te 

167?.  beloopen  ,  ende  dat  de  Officiers  foUen  konnen  be- 
^  wyfen  dat  fulclcen  afiangli  ende  verminderinge  niét 
by  haer  verfuyni  toegekomen,  noclite  uyt  eenige  an- 
dere  pradyke  gefprooten  is  ,  maer  dat  fulcke  Volc- 
keren  ofte  in  de  Qorloghs- Àâien  zyn  gebleven  en- 
de vermift  ,  of  anderiints  wegh  geftorvén ,  door  de 
Hecren  Staten  Generael  voor  de  iielfte  gt-remplaceert, 
ende  de  nodige  Recreuteringhs-gelden  dacr  toe  aenge- 
telt  vverden. 

V  1 1.  De  Regimenten  te  Paèrt^  rnitsgaders  de  Dra- 
gonders  (drie  Dra^onders  tegens  twee  Ruyters  ende 
cen  Voetknegt  gertkent)  waer  van  elck  Régiment  in 
vyf  hondert  Man  lai  mocten  faeftaen  fallen,  in  fes 
Compagnien,  matr  die  te  Voet  elck  van  duyfent  Man, 
in  thien  Compagnien  werden  âfgedcelt;  doch  lai  het 
aen  Syiie  Majelleyt  vry  ftaen  ,  de  voorfchreve  Regi- 
menten in  't  generael,  ofte  elck  in  '1  bylbnder,  na  fyn 
believen  ende  gelegenthcyt  |^e  foriheeren,  foo  maer  het 
j^eftipuleert  getal  van  de  voorfchreeve  Volckeren  fich 
ieder  mael  fal  uytvînden  ende  Haer  Hoogh  Mog. 
wegeas  dcfelve,  boven  de  voorfchreeve  Sublidien  met 
geen  meerder  laften  ende  uytgiften  en  werden  be- 
,  iwaert. 

VIII.  Tén  acnfien  van  de  Oorloghs  -operàtien  ende 
hoe  defelve  ten  gemeenen  belten  fuljen  konnen  werden 
gevoert,  is  vergelcecken,  dat  over  defelve  ieder  mael 
fal  werden  geconcerteert  tuffcheti  Syne  Koninghlycke 
Majefteyi  ofte  de  geene  aen  de  welcke  defelve  het 
Opper-Gommando  over  fyne  Volckeren  fal  toe  betrou- 
wen  ;  ende  de  Gevolmachtighden  van  Haer  Hoogh' 
Mog  de  welcke  ten  dien  eynde  tôt  aile  Oorloghs-deli- 
beratien  fiiUen  werden  geadmitteert.  Ende  in  gevalle 
eenigh  ExploiS  by  de  handt  fonde  mogen  werden 
genomen  dat  (hecken  mochte  tôt  befcherniinge  van 
Haer  Hoogh  Mog.  Landen  ende  Steden,  ofte  van 
fulc'.e  Plaetfeti  die  met  derfelver  Guarnifoen  2yn  be- 
fet,  ofte  oock  tôt  recuperatie  van  die  geene,  de  Welc- 
ke in  het  geweît  van  den  Vyant  foude  mogen  zyn  ge- 
raeckt,  foo  fal  ahdan  in  de  deliberatie  het  fentiment 
van  Haer  Hoogh  IVlog.  Gevoimachtighde  ,  voor  foo 
verre  de  Oorloghs-reden  't  felve  fal  toelaten,  preva- 
ieeren  ende  gevolght  werden,  maer  by  aldien  dusdanf- 
ge  Oorloghs-operarien  fduden  mogen  concerneren  Sy- 
ne KoninghlycKe  Majefteyt,  ende  de  defencie,  fecuri 
teyi,  ende  Intereft  van  desfelfs  Rycken  ende  l^anden , 
in  fulcken  gevalle  fal  het  goetduncken,  ende  de  mey- 
ninge  van  Syne  Koninghlycke  Majelteyt  ofte  desfelfs 
Gevolmachtighden  prevaleren,  ende  foo  verre  als  de 
Oorlogh^-raifoh  fulcks  toelaten  fal  ter  executie  geleyt 
worden,  dat  daer  benefFens  oock  wederzydts  Gevol- 
machtighden ende,  Generalen  geinftrUeert  ende  gelaft 
fullen  werden,  fich  na  den  inhduden  defes  Traélaets, 
foo  veel  de  Oorloghs  vertichtinge  aengaet,  in  ailes  re- 
ciproquelyck  te  reguleren,  het  fy  Wanneer  Syne  Ma- 
jefteyt Haer  Hoogh  Mog.  ofte  defelve  Syne  Majefteyt 
fullen  affifteeren  ,  maer  wat  de  Vloot  belanght,  blyft 
het  dienaengaende,  gelycl>erwyfe  by  het  Traétaet  anno 
fefthien  hondert  ("es  en  't  feftich  opgerecht  j  behoudens 
alleen  dat  Syne  Majefteyt  gehouden  fal  zyn,  wanneer 
het  den  noodt  fal  komen  te  vereyffchen,  ende  dat  de 
felve  in  fyne  eygen  Rycken  ende  Landen  geen  perîcul 
te  verwachten  heeft  op  Haer  Hoogh  Mog.  begeeren 
een  gedeelte  van  fyne  Oorlogh-fchepen  tôt  twintich 
în  't  getal  met  Haer  HoOgh  Mog.  Capitale  Vloot 
by  Fleckeroë  ofte  de  Neus  in  Noorwegen  te  con- 
jungeren. 

IX.  By  foo  verre  oock  de  afliftentie- Volckeren, 
geduyrende  de  Oorloghs- Oeffeninghe,  occalie  moch- 
lenbekomen, eenige  Landen  den  Vyandt  toebehooren- 
de,  onder  contributie  te  fetten,  foo  fullen  in  fulcken 
cas  de  gegevene  Contributien  aen  beyde  de  Hooge  Ge- 
confeder^erde  in  gelycke  deelen  toe  ende  ten  goeden 
komen  :  Dogh  is  hier  onder  niet  te  verftaen 't  geene 
den  Sold^et  in  de  Quartieren  aldaer  fal  genieten,  ènde 
vervolgetis  oock  Syne  Koninghlycke  Majefteyt  aen  de 
beloofde  Subfidie  dieswegen  niet  àfgaen  :  Maer  by  al- 
dien Syne  Koninghlycke  Majefteyt  ofte  fyne  Onder- 
danen  aen  de  Volckeren  van  de  Heeren  Staten  Gene- 
rael, ofte  Haer  Hoogh  Mog.  of  derfelver  Ingefetenen 
aen  de  Troupes  van  Syne  Koninghlycke  Majefteyt 
eenige  affirtentie  van  Proviandt  ofte  andere  nootwen- 
digheden  fouden  mogen  komen  te  doen,  lai  de  geène 
aen  de  welcke  fodanige  afliftentie  gefchiet,  gehouden 
v.yn  aen  de  andere  fulcks  met  contant  gelt  te  be- 
taletï. 

^.  De 


D  E  s    G  E  N  s.  Itr 

nombre  des  Troupes ,  fi  elle  fe  mmte  jusques  à  mil  AnNO 
Hommes,  £5?  que  les  Officiers  puiffent  prouver  qu'el-  _X-.j 
le  ne  -vient  point  de  leur  négligence,  ni  d'aucune  au-   *    '  J* 
tre  pratique,  mais  qu'ils  font  demeurez  dans  CffMion 
ou  autrement  par  mortalité,  fera  remplacée  pour  la 
moitié  par  les  Seigneurs  Etats  Généraux ,  (^  les  Lie" 
niers  des  recrâes  Hecejfaires  par  eux  payez. 


y  II.  Les  Regimens  de  Càvakrie\  £3"  de  t)ra' 
gons ,  (trois  Dragons  comptez  pour  deux  Cavaliers 
^  un  Soldât,)  dont  chaque  Régiment  devra  être 
compofé  de  cin^  cens  Hommes,  feront  partagez  enfik 
Compagnies ,  mats  ceux  d'Infanterie ,  chacun  de  mil 
Hommes,  en  dix  Compagnies;  mais  il  dépendra  de 
Sa  Majefté  de  form'r  ksdits  Regimens  en  gênerai^ 
ou  chacun  en  particulier,  comme  Elle  vouira,  four- 
vu  que  le  nombre  fiipulé  desdites  Troupes  s'y  trouva 
à  chaque  fois  ;  &f  que  L.  H.  P.  ne  /oient  poirit 
chargez  de  plus  de  Subfides  i3  dépenfes  que  ceux  ci' 
dejfus  fiipulez. 

F III  A  l'égard  des  opérations  de  la  Guerre ,  ^ 
comment  elles  devront  être  conduiiet  pour  le  bieft 
commun ,  il  efi  convenu  qu'à  cha~^U!  fois ,  h  cho(e 
fera  cnncertée  entre  Sa  Mijefté,  ou  celui  à  qui  le 
CommancLment  en  Chef  de  fes  Troupes  fera  confié, 
iâ  ceux  qui  feront  à  ce  auîorifez  par  L.  H.  t  .{^ 
qui  feront  à  cette  fin  admïs'à  toutes  les  délibérations 
qui  concerneront  la  Guerre;  £3"  Ji  l'on  entreprend 
quelque  exploit  de  Guerre  tendant  à  la  défenfe  des 
Pais  ^  Filles  de  L.  H.  P.  ou  de  qudques  Places  oh 
ils  ont  Garnifon ,  ou  pour  recouvrer  celles  dont  l'En- 
nemi pourroit  s'être  rendu  maître,  ce  fera  le  fenti- 
ment de  celiti  qui  fera  aulorifé  par  L.H.P.  qui  pré- 
vaudra ,  ^  fera  fuivi  dans  les  délibérations ,  autant 
que  les  raifons  de  Guerre  pourront  le  permettre  i 
mais  fi  lesdites  opérations  concernent  Sa  Majeflé,  i^ 
h  défenfe^  fureté  (3  Intérêt  de  fes  Royaumes  £5* 
Pais ,  en  ce  cas  ce  fera  le  bon  plaifir  fj?  fentiment  de 
Sa  Mijefté,  ou  de  celui  qui  fera  par  Elle  autorifé"^ 
y  il  fera  autant  que  les  raifons  de  la  Guerre  le  per- 
mettront, mis  à  exécution;  enfemble  que  ceux  qui 
feront  autorifeZ  de  part  £5?  d'autre ,  feront  inftruits 
(f  chargez  de  fe  conformer  rec'proqwment  au  con- 
tenu de  ce  Tf'aité,  tant  à  V égard  des  opérations  de 
Guerre. qu'en  toute  autre  chofe ,  foit  que  Sa  Majelîê 
affilie  L.  H.  P.  ou  L  H.  P.  Sa  Majefté.  Mais  pour 
ce  qui  concerne  la  Flotte  ;  demeure  ce  qui  a  cet  égard 
eft  convenu  par  le  Traité  de  l'année  mil  ftx  cens  foi- 
xante-ftx.  Excepté  feulement  que  Sa  Mjefié  fera 
obligée ,  quand  la  neciffité  l'exigera ,  13  qu'elle  n'au- 
ra rien  à  craindre  pour  fes-  propres  Royaumes  (^ 
Pat'. ,  de  joindre  à  la  requifttion  de  L.  H.  P .  près 
de  Fleckeroë,  ou  Neus  en  Norwegae,  une  partie  de 
fes  Vaiffeaux  de  Guerre  à  la  Flotte  de  L.  H.  P.  jus- 
ques  au  norùbre  de  vingt. 

IX.  Si  pendant  les  opérations  de  la  Guerre  les 
Troupes  du  fecours  avaient  occafion  de  mettre  quelque 
Pais  appartenant  à  l'Ennemi,  fous  contribution,  cel- 
le s  qui  fe  lèveront  feront  partagées  également  entre 
les  Confederez;  mais  en  ce  n'eft  point  compris  ce 
dont  le  Soldat  jouira  dans  le  quartier  qu'il  y  aura  j 
£5?  confequemment  Sa  Majeflé  ne  fe  départira  pas 
non  plus  à  cet  égard  da  Subfides  promis  ;  Mm  fi 
Sa  Majeflé  ou  fes  Sujets  venoient  à  fournir  qu.'lquei 
Vivres  ou  autres  chofes  neceffaires  aux  Troupes  des 
Seigneurs  Etats  Généraux  ,  ou  L.  H.  P.  ou  leurs 
Sujets  à  celles  de  Sa  MtjiHé ,  ceux  à  qui  telle  affis- 
tance  aura  été  faite  feront  teMs  dé  le  payer  aux  au- 
tres argent  coinptant. 


X.  L'ad' 


ii8 


COUPS     DIPLOMATI  QJJ  E 


AnNO       X.  De  adminiftratie  van  Jaftitie ,  foo   wel  by  de  ' 

■^  Milifie  te  Lande  als  op  de  Vloot  fal  blyven  aen  eick 

167 3»  een  van  de  Geallieerdens  over  desfelts  VolcUereii  endc 
Scheepen,  fonder  dat  hy  van  yemanden  daer  in  belet 
ofte  benadeelt  fal  mogen  worden, 

•XI.  Wannèer  het  fecours  van  de  eene  of  de  andere 
Partye  eeiis  fal  geprefteert  zyii,  foo  fal  aen  geen  van 
beyde  geoorloft  weléii  iîch  in  eenige  handelinghe  met 
'  dea  Vyandt  in  te  laten,  veel  min  in  eenich  Accoord 
van  Vreede  of  Siilllant  van  Wapenen,  fonder  voor- 
gaende  communicatie  ende  conlent  van  fyn  Geallieer- 
de,  maetin  gevalle  yets  dicrgelycks  van  de  tegcn-par- 
tye  ofte  oock  van  de  Médiateurs  wierde  geproponeert , 
fal  die  Geailieerde,  aen  de  w.lcke  ftilcke  ouvertures 
werd  gedaen  aen  fyne  mede-Geallieerde'fùnder  eenich 
tyt-veifuym  daer  af  ke  niilè  geven,  ende  desfelfs  in- 
tentie  daer  over  innemen,  ende  in  gevalle  deulelven 
toeftaet,  dat  tôt  eenich  Tradaet  werde  getreden,  fal 
'.  hy  echter  fulcks  niet  aengaen  mogen,  voor  ende  al  cer 

hy  voor  fyn  meede  Geconfedereerde  fal  hebben  gcobii- 
'  neert  de  ilodige  verfeeckeringe  ende  faufconduit  ,  ten 
eynde  de  felve  fyne  ^1iniftc^s  van  gelycke  nacr  de 
plaets  daer  getraûeert  fal  werden  ,  mochte  afvaerdi- 
gen,  gelyck  oock  op  de  handelinge  felve  den  eenen 
Gecoiifedereerde  daer  en  niet  fal  mogen  voortgaen, 
veel  min  iets  fluyten  fonder  participatie,  confent  en- 
de bewillinge  van  d'audere  maer  ailes  fal  tnneten  ge- 
fchieden  met  geneen  confent  ende  goedt  vinden,  en 
het  Interelt  van  beydj  de  Geconfedcreerdens  ptin  paJJ'n 
moeten  werden  voortgefet,  nochte  oock  door  d'eene 
in  't  minfte  niets  mer  den  Vyant  werden  geflooten,  ten 
w.iere  de  andere  daer  by  zy  geincludeert,  ende  voorts 
fo  hy  fulcks  fal  begeeren,  volkomentlich  herrtelt  in  de 
polFeffie  van  aile  dùsdanige  Landen ,  Rechten,  Prero- 
gativen  ende  Gerechtigheclen  die  hy  voor  den  Oorlogh 
heeft  gehadt  ende  genoteri,  ende  dat  voor  den  felven 
gelyckerwyfe  fullén  zyn  geftipuleert  ende  bedongen, 
aile  food.iH'ge  fura  ende  immaniteyten  de  vi^elcke  7,yn 
Med  -Geai  ieerde  voor  fich  felts  bedongen  ende  geob- 
.    tineert  rtiochce  hebben. 

XII.  Maer  dewyle   d'Heeren   Staten  Generaél   te- 
genwoordiiî  aireede  met  de  Kroonen  van  VrancKryck 
ende  Engelait    de    Keurvorll;    van   Keulen,  ende  den 
Biffchop   van    Munller-  in   eenen   openbaren  Oorlogh 
ftaen,  enie  ni.t  fonder  reden  te  beduchienis,  dat  in 
het  toeko  nende  nogh  een  ofte  a  idere  llaet  ligh  in  fulc- 
ken  Oorlogh  medeinengen,  ende  de  Vyanden  van  de 
Heeren  Staten  Generaél  alîifteren  mochte,  waer  door 
de  felvige  neffens  hire  Geallieerdens,  in  hare  voor  te 
nenien  Oorloghs  operatien  fouden  konn.::n  werden  be- 
]et  ende  ghed  verteert  ;  foo  is ,  omme  aén  de  voorfchre- 
'     ve  beduchte  onheylen  by  tydts  de  behoorli)cke  midde- 
len  van  defenlie  t'oppofeeren,  tuffchen   beyde  Hooge 
Geconfedereerdens  geaccordeert  ,    dat    wel   Sijne  Ko- 
ninghlijcke  Majelleyi  het  getal  van  de  veertigh  Oorlog- 
fchepen    in    het    derde    Articul    gefpecificeert,  tôt  het 
equipererî    fal    vaerdigh    houden,  ende   daer   benevejis 
oock  de  twintich  duyfent  Man  te  Landen  in  'r  felve 
Articul  uytgedruckt,  op  de  been  breiigen  ;   Maer  te- 
genwo'irdifjh  dewyle    Sijne    Konipghlijcke    Majefteyt 
oordeelt  voor  't  gemeene.Interefle  niet  dienftigh  te  we- 
fen,  (îgh  in  deefen  Oorlogh  t'immisceeren,  niet  meer 
als  twintich  Oorlogh- fchepefl,  ten  beften  van  de  Com 
itiercien  ende  om  fijne  Havens  ende  Stroomen  van  aile 
dadelyckheden  foo  veel  mogelyck  te  bevrvden,  efFeâi- 
velick  equiperen  ende  te  Lande  twaelf  duyfent  Man  te 
Paert  ende  te  Voet,  nefFens  ecne  convenable  Artille- 
rye  in   fijne   na  de   fituatie,  naeft-gelegene  ende  be- 
quaemfte  Landen  by  een  trecken ,  ende  doen  campee- 
ren;  Tôt  welcke  Armature  de  Heeren  Staten  Generaél 
fuUen   betalen,  de   gerechte  helfte  van  de  Sublîdien, 
die  anderfints   voor  veertigh   Oorlogh-fchepen  ,    ende 
twintich  duyfent  Man  te  Lande  zyn   geftipuleert  ,  te 
weeten;  driemael  hondert  duyfent  Rycxdaelders  tôt  de 
Vloot,  tôt  de  Werf-ende  Aenrits-gelden  op  een  Ruy' 
ter  veertich   Rycxdaelders,  ende  op   een  Voet-knecht 
thien    Rycxdaelders    t'famen    hondert    thien    duyfent 
Rycxdaelders  ,   ende  tôt   het   maendelijck   ondt  rhout 
veertich  duyfent  twee  hondert  vyf-en  veertich  Rycx- 
daelders 's  maents  ende  daerin  gehouden  ïijn  te  conti- 
nueeren  ,  focrdange  den  Oorlogh  tuffchen  de  hoogft- 
gedachte  Koningen  ende  Princen ,  ende  Haer  Hoogh 
Mog.  fal  duyren,  ende' geen  andere  Staet  die  tegen- 
woordig  in  den  felven  Oorlogh  niet  en  is  geengageert, 

i  iich 


X.  Vadm'miftration  de  h  Jullice  ',  t'int  pour  Us  AnNO 
Troupes  de  Tirre,  que  pour  celles  de  la  Flot  le),  fc  fe-  .  /C—  ^ 
ra  par  chacun  des  jdfUèz  fur  [es  Trcupes  i3  f^ais-        '  3  * 


féaux  ^  fans  y  pouvoir  recevoir  d'empêchement ^  ni 
de  dommage  de  peifonne.  - 

XL  ^uand  le  fecours  de -V une  ou  de  l^ autre  Par- 
tie aura  une  fois  été  fourni  ^  il  ne  fera  permis  ni  à 
l'une  ni  à  l'autre  d'entrer  en  Negocation  avec  l'En- 
nemi^ bien  moins  encore  en  aucune  Paix  ou  Susperi- 
Jion  d'/Jrmes^  fans  communication  (S'  confentement 
préalable  de  Jon  Jllié\  mais  au  cas  que  qitdtjue  cho- 
fe  de  '  fembUble  vînt  à  être  pnpojée  par  l'adverfe 
Partie  ^  ou  par  les  Médiateurs  ,  l' Adié  auquel  tel- 
les ouvertures  feront  faites^  en  donnera  con- oifj'ance 
fans  perdre  de  tems  à  Jon  Confédéré ,  (^  conju Itéra 
fon  intention  là-deffus;  &?  s'il  confent  qu'on  entre  en 
quelque  Traité,  tl  ne  pourra  néanmoins  le  ftire  qu'au 
préalable  il  n'ait  obtenu  pour  fon  Co-  y^lUé  les  ajfd- 
rances  £5?  Sauf-conduits  necef/'aires ,  afin  qu'il  puijfa 
envoyer  fes  Miniflres  au  Lieu  du  Traité  y  de  mêtue 
Que  dan>  la  Négociation  ne  pourra  être  ritn  entrepris 
pur  l'un  des  Confederez,  beaucoup  moins  rien  être 
conclu^  fans  la  parUcifation^  confentement  £5?  ap- 
probation de  l'autre,  mais  le  tout' fe ,  devra  faire 
,i'un  commun  confentement ,  fs?  pour  l'Intérêt  réci- 
proque des  deux  Confederez  pari  paffu ,  ni  ne  pourra, 
le  moins  du  monde  être  rien  cunclu  par  l'un  avec 
r  Ennemi ,  à  moins  que  l'autre  n'y  fo  t  compris,  fs? 
s'il  le  defire,  ne  fott  rétabli  d.ns  la  poffef.on  de 
tous  13  tels  Pais,  Droits,  Prérogatives  tsf  Jujlice^ 
qu'il  avoit ,  tsi  dunt  il  jouiffoit  avant  la  Guerre  ;  y 
que  pour  lui  ne  foient  flipukz  tels  Droits  i3  im- 
munitex ,  lesquels  fon  Co- Allié  aura  ftipulé  [3  vble- 
nu  pour  lui-même. 

XIL.  Mais  comme  les  Seigneurs  Etais  Généraux 
font  déjà  à  ptefent  en  Guerre  ouverte,  avec  les  Cou- 
ronnes dejFrance  ij  d'Angleterre,  l' Eleveur  de  Co- 
lo^ne^  13  l'Evêque.de  Munfter-,  (3  que  ce  n'eji  pas 
fans  raifon,  qu'il  efl  à  craindre  qu'à  l'ai enir ^  l'un 
ou  l'autre  Etat  pourrait  fe  rhêler  de  cette  Guerre^ 
(3  afjifler  les  Ennemis  des  Seigneurs  Etats  Gène-  ■ 
r<iux ,  par  le  moyen  de  quoi  les  (usdits  (3  leurs  Co- 
A liiez  pourr oient  être  empêchez  k3  détournez  dans 
leurs  opérations  de  Guerre,  pour  s'oppofer  à  temps 
aux  fusdits  inconveniens  qui  font  à  appréhender  ^ 
par  des  moyens  convenables ,  il  a  été  accordé  entre 
losdits  deux  Confederez,  qu'à  la  vcrité.  Sa  Mytfté 
tiendra  bien  prêts  le  nombre  de  quarante  l'aijfeâux 
de  Guerre  fpecifiez-dans  l'Article  troifiéme ,  ^  met- 
tra fur  pied  les  vingt  mil  Hommes  y  mentionnez  ; 
mais  prefentement  cowme  Sa  Majeflé  juge  que  pour 
l' Lnterêt  commun  Elle  ne  fe  doit  point  mêler  dans 
cette  Guerre ,  elle  n'équipera  effeEiivement  que  vingt 
F aiffeaux  de  Guerre  pour-i' avantage  du  Commerce^ 
i3  pour  garantir  fes  Havres  13  Rivières  autant 
qu'il  fe  pourra  de  toutes  voyes  de  fnt ,  £5?  par 
Terre  mettra  fur  pied  13  fera  camper  dans  l'endroit 
le  plus  propre  fuivant  la  Jituation  de  fon  Pais 
douze  mil  Hommes,  tant  Cavalerie,  qu'Infanterie^ 
avec  l' Artillerie  à  ce  convenable.  Pour  lequel  ar- 
mement les  Seigneurs  Etats  Généraux  payeront  la 
jule  moitié  des  Subfides ,  qui  autrement  font  fiipu- 
lez  pour  quarante  Faiffeaux  de  Guerre,  (3  pour 
vingt  mil  Hommes  ;  fçavoir  trois  cens  mil  Risdales 
pour  la  Flotte^  pour  les  Deniers  de  levée,  quarante 
Risdales  pour  un  Cavalier,  13  vingt  Risdales  pour 
un  Fantaffin ,  faifant  enfemble  cent  dix  mil  Risda- 
les ,  (3  pour  l'entretien  par  mois  quarante  mil  deux 
cens  [3  quarante-cinq  Risdales,  par  mois,  Î3  font 
ohliiez  d'y  continuer  tant  que  la  Guerre  d'entre  les 
fusdits  Rois  i3-  Princes ,  13  L.  H.  P.  (3  qu'mcun 
autre  Etat^  n'étant  point  prefentement  engagé  dans 

cetts 


DUDROITDES     GENS. 


AnNO  ^"^^  '^^^^  '"  ^^  immîsceeren ,  ende  Haer  Hoogh  Mog. 
,  Vyanden  aflîfteercn  ,    waer   tegens   de  Heereii   Staten 

tOjX,  Generael  (ijne  Koninghlijcke  Majefteyt  oock  in  het  te 
maeckcu  Traâaet,  wanneer  het  îelve, gelijck  verhoopt 
wcrt,  tôt  conclufie  van  een  Vreede  lai  werden  ge- 
bracht ,  onder  andere  der  felver  mede-Geallieerdens 
Ttominatim  mede  fuUen  includeren  ,  gelijck  buyten 
twyfel  de  Kroonen  van  Vranckryck  ende  Engelanc  het 
felve  oock  fuUen  doen. 

XI II.  Maer  indien  eenich   Nabuyrich  Staet,  fijné 
•  Wapenen  foude  komen  te  voegen  met  die  van  Haer 

Hoogh  Mog.  Vyanden  ,  fich  in  den  voorfchreeven 
Oorlogh  immisceren,  ende  de  voorfchreve  Haer  Ho. 
Mog.  V  yanden  aiïifteren  ofte  met  gewelt  beletten ,  dat 
de  felve  door  haere  GeaHieerden  geaffifteert  ende  gefe- 
coureert  wierden  ,  foo  fal  fyne  Koninghlijcke  iVlà- 
jefteyt  als  dan  gehouden  2yn, tegens  die  geene  deweicke 
het  gunt  voorfz.  is,  tegens  Haer  Hoogh  Mog.  ende  der 
ièlver  Geallieerdens  fouden  mogen  komen  te  onderne- 
men  ,  efFeélivelyck  op  Haer  Hoogh  Mog.  verfoeck 
ende  begeerte  in  Vyandelycke  adlie  te  treden,ofte  oock 
wel  ander(înts,als  het  felve  fal  werden  geoordeelt  aen 
het  gemeene  Intereft  voordeelich  te  fijn  ,  dat  Haer 
Hoogh  Mogi  in  foodanigen  gevallen  fchuldich  fullen 
zijn  aen  hoogft-gemelte  fijne  Koninghlijcke  Majefteyt, 
de  refteretlde  helft  der  Werf-gelderen ,  ende  de  voile 
Somme  der  Subfidien  uyt  te  reycken  op  aile  fulcke  ma- 
nieren  ende  conditien  doorgaens,  als  in  de  Articulen 
van  defe  Verbintenilfe  omftandelijck  wert  gementioh- 
neert.  Waer  tegens  Sijne  Koninghlijcke  Majefteyt  fal 
Verbonden  zijn  ,100  wel  fijne  Vloot  van  veertich  Sche- 
pen  volkomentlick  te  equiperen,  als  oock  fijne  Armée 
te  Lande  tôt  op  twintich  duyfent  Man  te  vergrooten, 
ende  met  de  felve  neffens  de  tegenwoordige  Geallieer- 
dens van  Haer  Hoogh  Mog.  tegens  der  felver  Vyanden 
als  voorfchreeven  is,  efFeâivelijck  te  ai^eren,  in  weic- 
ken  cas  de  voorgaende  Articulen  vau  dit  Traûaetals 
dan  fullen  applicabel  zyn, 

XIV.  Maer  nademael  de  Hseren  Staten  Generael 
aen  Sijne  Koninghlijcke  Majefteyt  omftandelyck  heb- 
ben  doen  reprefenteren  dat  het  haer  tegenwoordich 
t'eenemael  onmogelijck  is  de  beloofde  Subfidien  tôt  de 
voorfchreeve  Armatures  in  het  twaelfde  Articul  aenge- 
roert,  in  contant  gelt  op  te  brengen,  ende  over  fulcks 
verfocht,  dat  Sijne  Koninghlijcke  Majefteyt  fich  wilde 
latcn  gevallen,  in  plaetfe  van  dien  obligatien  aen  te  ne- 
men  ;  foo  is  by  Sijne  Majefteyt,  volgens  de  affeâie  die 
de  felve  tôt  den  Staet  der  Vereenichde  Nederlanden  is 
draghende,  daer  inné  gecondescendeert,  ende  wil  de 
felve  met  goede  ende  vallable  Obligatien  contentement 
nemen ,  foo  lange  defelve  tôt  geen  elTeâive  afliftentie 
fal  tteden  ;  Edoch  onder  exprelTe  conditie ,  dat  Haer 
Hoogh  Mog.  den  eerften  térmyn  tôt  de  Vloot  zynde 
hondert  vyftich  duyfent  Rycxdae'ders,  fullen  betalen 
met  vyftich  duyfent  RycxdaeTders  in  baren  selde,  ende 
hondert  duyfent  Rycxdaelders  in  allerhande  Scheeps- 
behoeften  naer  Marck-gang:  Aïs  mede  de  obligatien  tôt 
het  onderhout  van  de  voorfchreve  Volckeren  ende 
Vloot  by  anticipatie  l'elckens  voor  drie  iinaenden  preci- 
felijck  extraderen,  welcke  Obligatien  by  Sijne  Ma- 
jefteyts  Gevolmachtighde  voor  foo  hooge  prys  als 
mogelyck  wefen  fal  ,  met  communicatie  van  Haer 
Hoogh  Mog.  fullen  moge  werden  verhandelt  ende  ver- 
kocht  ;  maer  dewyle  de  voorfchreve  obligatien  voor  de 
Somme  daerinne  begrepen,  by  de  jegenWoordige  tyden 
niet  en  konnen  werden  verhandelt,  ten  zy  dat  by  het 
Vernegotieren  van  de  felve  fal  moeten  werden  verloo- 
ren,  foo  fullen  Haer  Hoogh  Mog.  gehonden  fijn,foo- 
danigh  verlies  met  andere  Obligatien  te  fuppleren  ende 
te  vergoeden  ;  welcke  Obligatie  Sijne  Koninghlijcke 
Majefteyt  fal  vry  ftaen,  naer  hem  beft  gelegen  fal  ko- 
men, Voor  ofte  naer  den  Vreede,  met  kenniflè  ende 
communicatie  van  de  Heeren  Staten  Generael  ,  als 
vooren  te  verhandelen,  fonder  dat  Haer  Hoogh  Mog. 
in  de  vergoedinge  van  het  verlies  dat  op  de  voorfchre- 
ve obligatien  van  Supplément,  by  verhandelinge  van  de 
felve  foude  mogen  werden  gedaen,  gehouden  fullen 
zyn,  maer  indien  Sijne  Koninghlijcke  Majefteyt  in  ge- 
volge  van  het  voorftaende  dertîiiende  Articul  foude  ge- 
nootfaeckt  werden  effeélivelyck  in  a£lie  te  treden,  en- 
de als  dan  de  ^ehoorlycke  ende  geftîpuleerde  Subfidien 
op  de  obligatien  niet  en  foude  fijn  te  bekomen,  foo 
fullen  Haer  Hoogh  Mog.  fchuldig  fyn  in  plaetfe  van 
dien  baar  g<lt  te  verfchaffen. 

XV. 

ToM.  VII.  Part.  I. 


Î2< 


cette  Guerre,  ne  s'en  mêlera  point  ,   £f  n'affiftera  ^^-^q 
foint  les  Ennemis  de  L.  H.  P.     Et  les  Etais  Uéné-     /■ 
raux  de  leur  part  lors  qu-ils  feront  un  Traité  de  ^^S* 
Paix,  comme  il  eft  à  espeier,  y  comprendront  nom- 
mément Sa  Majeflé  entre  leurs  Alliez,  comme  fani 
doute  les  Couronnes  de  France,  £5?  d'Angleterre  fe- 
ront de  leur  part  la  même  chofe. 

XI IL  Mais  fi  quelque  Etat  iioifin  tient  àjoin-' 
dre  fes  Armes  avec  celles  des  Ennemis  de  Z,.  H.  P. 
à  fe  mêler  de  cette  Guerre  ,  ^  à  affilier  ksdits 
Ennemis  de  L  H.  P.  ou  empêcher  par  force  qu'ils 
ne  foient  afftjlez  £9"  fe  cour  us  de  leurs  Alliez  ,  Su 
Majeflé  fera  alors  obligée^  d'entrer  à  la  requifttioû 
de  L.  H.  P.  en  hoftilité  contre  celui  qui  voudra  en- 
treprendre quelque  chofe  contre  eux  (^  leurs  Alliez, 
OH  autrement  comme  il  fera  jugé  êtr»  le  plus  avan- 
tageux pour  r Intérêt  commun  ;  ^ue  L.  H.  PÇ en 
ce  cas  feront  obligez  de  fournir  à  Sa  Majeflé  la 
moitié  re fiante  desdits  Deniers  de  levée,  £5?  la  Som- 
me entière  des  Subftdes  ,  de  la  même  manière  ^ 
aux  mêmes  conditions  qu'il  efl  mentionné  avec  cir- 
conftance  par  les  Articles  de  cette  Alliance.  Et 
fera  Sa  Majefté  obligée  de  fa  part  d'équiper  entiè- 
rement fadite  Flotte  de  quarante  Vaiffeaux ,  comme 
aufjî  n'augmenter  fon  Armée  de  Tetre  jiisques:à 
vingt  mil  Hommes  j  £9"  agir  effectivement  avec  icel- 
les  Flotte  £5?  Troupes  conjointement  avec  les  Alliez 
préfens  de  L.  H.  P.  contre  leurs  Ennemis,  comme 
il  eft  dit  ci-deffus ,  auquel  cas  feront  alors  appliquâ- 
mes les  précédens  Articles  de  ce  Traité. 


XIV.  Maïs   comme  les   Seigneurs  Etats  Géné- 
raux ont  fait  particulièrement  reprefenter  à  Sa  Ma- 
jeflé  qu'il  leur  eft  pour  le  prefent  entièrement  im- 
poffible  de  fournir  en  argent  comptant  les  Subfid'ei 
promis^  dans   l'Article   douzième  pour  ledit  Arme- 
ment, y  qu'ils  ont  prié  Sa  Majeflé  qu'il  lui  pi  ai  fe 
de  recevoir  des  obligations  en  leur  place,  Sadite  Ma- 
jeflé par  un  effet  de  l'affeBiov)  qu'elle  porte  à  l'Etat 
des  Provinces  -  Unies  des  Pais  -  Bas ,  y  a  donné  les 
mains ,  iS  fe  contentera  de  bonnes  ^3  valables  obli- 
gations, tant  qu'elle  n'entrera  point  en  afjïftance  ef- 
fcUive }  mais  fous  cette  expreffe  condition  que  L.  H. 
P.  p:iyeront  au  premier  terme  pour  la  Flotte,  qui 
font  cent  cinquante  mil  Risdaks ,   avec   cinquante 
mil  Risdaks  en  argent  comptant ,  6?  cent  mille  Ris- 
dales  en  toute  forte  de  Munitions  pour  les  Fat  (féaux, 
fuivant  le  prix  ordinaire.     Comme  auffi  les  obliga- 
tions pour  l'entretien  desdiics  Troupes  £5?  Flotte  par 
avance  précifemCnt  pour  trois  mois  ^  à  chaque  fois , 
lesquelles  obligations  feront,  par  Sa  Majeflé  ou  per- 
fonnes  à  ce  autorifées ,  négociées  j  ou  vendues  au  plus 
haut  prix  qu'il  fe  pourra  >  mais  comme  les  fusdites 
obligations  dans  les  tems  préfets  ne  peuvent  pas  être 
négociées  pour  la  Somme  y  contenue ,   à  moins  que 
d'y  perdre,  L.  H.  P.  feront  obligées  de  fuppléer  {5? 
indefnntfer  de  ladite  perte  par  d'autres  obligations. 
Lesquelles  obligations  il  fera  loiftble  à  Sa  Majefté  de 
négocier  avant  ou  après  la  Paix,  s'il  le  trouve  le  - 
plus  à  propos,  avec  la  connoiffance  £5?  communica- 
tion, des  Seigneurs  Etats  Généraux,  comme  deffus, 
fans  que  L.  H.  P.  foient  tenues  de  VindemnHé  de 
la  perte  qui  pourroH   être  fait'é  fur  lesdités  obli- 
gations de  Supplément ,  en  le  négociant;  Mais  ft  Sa 
Majeflé  en   confequençe   du  précédent   Article  trei- 
zième- fe  trouvait   obligée   d'entrer   en  àBjon ,    £«? 
qu'alors  on  ne  pût  avoir  ,    ou  recouvrer  hs  Subft- 
des convenables   6?  flipulez  ,  fur  des   obligations, 
Li  H.  P.  feront  alors  obligez  île  Ici  foiirnir  en  0r- 
gent  comptant. 


G  g 


zr. 


Anno 

1673- 


^30         C  O  R  P  s    t>  I  PL  O 

XV.  Ertde  tefi  eynde  ooek  dé  Nàvigatie  ùp  Sijne 
Majefteyts  Strcjomen  dés  te  veyllger  mogè  welen,  en- 
de  de  Ingefettnen  van  Haer  Hoogh  Mog.  haere  Gom- 
merciea  met  dies  te  minder  pericul  t'allen  tydeti  aldaer 
moi/en  voorc  fctten  :  Soo  fal  oock  SijneKotiiiighlijcke 
Majelteyt  in  tydt  van  Vreede  feécker  getal  van  fyne 
Oorlofffi-fchepen  equiperen,  ende  daer  mede  de  vour- 
fchreve  Stroomen  voor  aile  dadelyckheden  fuyver  endè 
reyn  houden,  dat  over  de  begrootinge  van  het  getal, 
de  eroote  moniure  ende  vermaninge  der  voorfchre- 
ve  jaerlycks  te  et^dipefen  Oorlogh  fchepen  ,  ende  de 
Silbfidien  dâer  toe  naer  proponié  gerequtreert ,  met 
dèii  eérltèn  nâder  fâl  werden  gchandelt  ende  gecon- 
Vcniccrt  ■ 

X  V I.  Waer  beneffens  dan  Haer  Hoogh  Mog.  fich 
verbinden  de  achterltallige  Subfiditn  van  de  jaeren  feS- 
thien  hondertfës  en  t'feftigh,  e.ide  feftien  honaert  ft- 
ven  eh  t'ieftigh,  foo  ras  immers  mogelijck,ende  ten 
làngrten  binnen  tvtr'ec  jaeren  onteylbaerlyck  in  baren 
gelSe  te  betalencnde  te  voldoen. 

X  V  1 1.  Gelijck  men  dan  mede  ten  wederzyde  ver- 
geleecken  is,  dat  vermids  wegens  de  arbitragie-fàeck 
(ia  de  welcke  Sijne  Koninghlijcke  Majelleyt  van  de 
Sententie  by  den  Koningh  van  Vranckrijck  cens  uytge- 
fproocken,  nlet  heeft  willen  afwycken)  niet  finalijcks 
heeft  konnen  werden  geflooten,  door  dien  de  Heeren 
Extraordinaris  Ambaffadeur  ende  Gedeputeerde  ,  fich 
dien  aengaende  niet  geinftrueert  gevonden  hebben ,  foo 
wel  wegens  deefe  faecké,  als  oock  wegens  prolongatie 
vandejaaren,  aengaende  de  ToUen  in  het  Traétact 
Van  ChfilHanopel  gedetefmineert ,  ende  dan  wegens 
éxecntie  van  het  Compromis  tuffchen  de  Koninghlijcke 
GUickftadtlche  Africaenfche  ende  de  Hollandtfche 
Well-Indilche  Compa>;nien  gemaeckt,  foo  haeft  doen- 
lijck,  atïonderlijck'fal  werden  getradkert ,  ende  de 
voorfchrfeve  pretenfîen  ende  Tolfaecken  nder  weder- 
zyds  Recinen  de  Honge  Geallieerden  competcfende, 
midtsgaders  naer  aile  equiteyt  ende  billickheyt  fuHen 
werden  afgedaen.  Dogh  dat  de  voorfchreve  handelin- 
gen,  als  oock  het  geene  dat  in''t  bovenftaende  vijf- 
thiende  Articul  teii  aénfien  van  de  negotiatie  aen  te 
ftellen,  oVef  de  begrootinge  der  Subfidien  in  tyt  van 
Vrtede  gementîonneert  werc,den  inhouden  van  defen 
Traitate  niet  beletten  nochte  d'executie  yan  dieu  op- 
houden  fal.  '     •  , 

XV  ni.  Eyndelijck  is  oock  befprbôckèn  éndè  vér- 
gelcecken,dat  aenllondts  by  de  uytwilftlinge  van  we- 
derfeyts  Ratificatie  op  deefeh  Tt-aflaet  by  Haer  HOogh 
Mog.  tôt  de  Vloot  Vàn  Sijne  Koninghlijcke  Majefteyt 
de  geftipuleerde  viiftigh  dnyfent  Rycxdaeldcrs  in  baren 
gelde  betaelt,  ende  de  Scheeps-materialen  voor  hondert 
duyfent  Rycidaelders  verfchaft,  als  mede  de  obligatien 
voor  den  eerften  termyn  der  Subiîdien  tôt  de  Volcke- 
ren  le  Lande  bverhandîght  fullen  worden,  ten  eyndfe 
Op  de  voorfchreve  obligatien  door  Si|ne  Koninghlijcke 
Majeftèyts  Gevolmachtigde  de  nodige  Penningen  gene- 
gotieert  mogen  werden  ,  ende  eyndelijck  dat  de  uyt- 
wiflelinge  der  voorfchreve  Ratificatie  binnen  vier  weec- 
ken  in  behoorlijcke  forme ,  naer  date  vàrt  de  onder- 
teeckeninge,  ofte  vvel  eerder  ,  als  het  mogelijck  is,  ia 
den  E^age  fal  gefchiéden. 

Welcke  bdven  gefchreven  Articulen  gefamentlîjck 
ende  een  yder  in  't  befonder,  beyde  de  Hooge  Geal- 
lieerden getrouwelyck  ende  onverbreekelyck  fullen 
gehouden  wefen  naer  te  komen.  Ende  zijn  tôt  meer- 
der  confirmatie  vàn  dien  ,  hier  van  gemaeckt  twce 
Inftnitnenten  vart  gelycken  inhoudeh  opgeftelt,  endé 
van  de  Heeren  Koninghlijcke  MinifterS  ter  eenre,  ende 
de  Heeren  Haer  Hwogh  Mogende  Extraordinaris  Am- 
baffadeur ende  Gedeputeerde  ter  andere  zyde;  op  ap- 
probatie  ende  Ratificatie,  met  Hant  en  Zegel  bevelfîgt. 
Aldus  gedaen  tôt  Coppenhagën  deh  f°.  May  Anno 
1673.    Was  geteeckent, 

('i.>S.)  V.  F.  GuldeNleeuw.  •    . 

(L.S.)  p.  Rets. 

KL.J.)  j.  Ch.   V.  CORBITZ. 

(L.S.)  P.  Griffenfelt. 

{L.S.)  ?hvt  VAN  Klingekberg. 

{L.S.)   C.   BlERMAN. 

(L.S.)  D.  van  Wyngaerden. 
(L.S.)  Simon  van  Beaumont. 


Mat  I  dtr  e 

XF.  Et  afin  que  les  Ntavigalioni  dans  hs  Rivie'  AnNO 

tes  de  Sa  Majefté  {oient  d'autant  plus  fâresy  y  jAy% 
que  les  Sujets  de  L.  H.  P.  y  puijfent  en  tout  tems  '  '  5' 
faire  leur  Commerce  avec  d'autant  rnoins  de  dan- 
ger }  Sa  Màjefié  équipera  aujji  en  tems  de  Paix  un 
certain  nombre  de  f^aijjeaux  de  Guerre ,  pour  tenir 
lesdites  Rtviéres  libres  £îf  exemptes  des  veyes  de  fait i 
®af  pour  le  nombre,  la  grar/déar,  (^  l'Equipage^ 
des  fusdits  Faijfeaux  de  Guerre  à  équiper  annuelle- 
metii ,  i^  des  Subfides  à  ce  requis  à  proportion ,  on 
en  ttaitel^a  0  conviendra  au  plutôt. 

XFL  Outre  quoi  L,  H.  P.  s''obltgent  aujft  de 
payer  y  ftttisfaire  en  argent  comptant  le  plutôt  qu'il 
fera  ppjjiblei,  ou  du  plus  tard  dans  deux  ans  les  ar^ 
rérages  des  Subfides  dés  années  Mil  fix  cens  foixantS' 
fix.,  ts?  mil  fix  cens  foixante-fept . 

XFII.  Comme  de  l'autre  part  ^  il  efi  convenu  ^ 
que  comme  l'affdire  touchant  l'arbitrage <,  {à  l'égard 
duquel  Sa  Majeflê  n'a  pas  voulu  fe  départir  de  lit 
Sentence  rendue  par  le  Roi  dé  France  )  n'a  pas  pâ 
être  finalement  conclue;  parce  que  les  Sieurs  Am- 
hajfâdeur  Extraordinaire ,  ©"  Députez  ne  fe  font 
pas  trouvez  inflruits  à  cet  égard ^  en  traitera  à  part 
dé  cette  affaire,  auffl^bien  qui  de  la  proldngàtion  des 
années  à  l'égard  des  Tols  déterminez  dans  le  Traité 
de  Chrifiittnfladt  i,i3  en  après  touchant  C  exécution  dU 
Compromis  d'entre  la  Comprignie  Royale  de  Gluck- 
ftadt  en  Afrique,  isf  /«  Compagnie  Occidentale  de 
Hollande,  £5?  ce  aaffi-iôt  que  faire  fe  pourra \  (f 
les  fusdites  prétentions ,  6?  af aires  da  Toi  feront 
terminées  félon  le  droit  réciproque  qu'ont  les  Alliez , 
^  l'équité  y  la  raïfon.  Mais  que  la  fusdite  Né- 
gociation, non  plus  que  ce  qui  efl  mentionné  dans 
r  article  quinzième  ci-diffus ,  à  l'égard  de  l'étahlis- 
fement  de  la  Négociation  ,  fur  l'augmentation  des 
Subfides  en  temps  de  Paix  ,  n'arrêii  >  a  point  le  con- 
tem  de  ce  Traité ,  ni  n'en  empêihera  l'exécution. 

XFil !■  Enfin^il  eji  conventt,(^  accwdé  qu'auffim 
Ut  après  l'échange  des  Rétificmims  recpr'oques  di 
ce  Traité ,  feront  far  L.  H.  P.  payez  pour  la  Floi* 
ti  de  Sa  Majefté  les  cinquante  mil  RtsdulesfiipUlët^ 
argent  'comptant,  (^fournis  les  matcriaux  de  Fais- 
fiàux  pmr  cent  mil  Risdales ,  comme  mffi  les  obli>- 
gâtions  pour  le  premier  ternie  dès  Subfides  pour  les 
troupes  de  Terre ,  afin  que  Sa  Mafeflé  ou  celai  qui 
fera  par  Elle  autorifé,  puiffe  négocier  les  Deniers 
néceffaives  fur  les  fusdites  obligations  ,  £5?  qu'enfin 
l'échange  dés  fusdites  Ratifications  (e  fera  ici  à  là, 
Haye  en  bonne  forme, dans  le  tems  de  quatre  femaines 
du  jour  de  la  fignature ,  ou  plutôt ,  s'il  efl  poffible. 

Lesquels  Articles  ci-àeffus  enfemblement  tjf  cha- 
cun d'eux  en  particulier  feront  tenus  lesdits  deux 
Hauts  Alliez  obferver  fidèlement  y  inviolablement  j 
Pour  plus  grande  confirmation  de  quoi  ont  des  pré- 
fentes été  faits  deux  Inftrimens  de  mêrtie  teneur,  t3 
été  fignez  de  la  main  desdits  Minifîres  de  Sa  Mà- 
jellé  d'une  part  -,  (^  par  les  Ambajfideur  Extraor- 
dinaire^ y  Députez  de  L.  H.  P.  d'autre,  £3"  con- 
firmé dé  leurs  Seaux.  Ain  fi  fait  â  Cope»hà^ei,  h 
g.  Mai  1673.     Etoit  figné, 

(L.S.)   V.  P.   GuLDENLEËirW. 

(L.S.)  p.  Rets. 

(L.S.)  J.  Ch.  V.  GoRBiTZ. 

(L.S.)  P.  Grifpenfelt. 

(L.S.)  Paul  de  Klin  genBergh. 

(L.S.)   G.   BlERMA  N. 

(L.S.)  D.  DE    Wyngaèrdenw 
(L.S.)  Simon  de  Beaumont, 


DU     DROIT     DES    GEISTI 


3  3  T. 


cv. 

_  Cartel  pour  rechange  des  Prifonniers  fait  pir  le 
Duc  de  Luxembourg  de  la  part  de  Louis  XÏ.V. 
Roi  de  France^  ^  par  le  Comte  de  Home  de  la 
part  des  Etats  Généraux  des  Provinces- 
Unies,  le  i6.  Mai,  1(^75.  [Traduftidn 
Françoife  du  Mercure  Hollandois  de  lô/J- 
pag.  148.] 

CHâque  prifonnier  fera  changé  contre  un  autre  oui 
exercera  la  même  Charge,  ou  qui  tiendra  le  mê- 
me rang,  tant  pour  le  regard  de  la  Cavalerie,  Infante- 
rie &  Artillerie,  que  pour  les  Commis  &  Commillaires 
.de  ladite  Artillerie,Vivres  &  autres  de  pareille  qualîic  de 
quelque  condition  qu'ils  puilient  être.  1!  fera  permis  à 
celui  qui  aura  pris  les  Hriibnniers  de  prendre  la  rançon 
qui  a  été  taxée  pour  cet  effet,  ou  de  les  chanj^er  contre 
d'autres  du  même  rang.  Les  Généraux  Commandans 
en  Chef  les  Armées  de  Sa  Majefté  feront  changés  con- 
tre les  Généraux  de  Leurs  Hautes  Puilîances  de  la  mê- 
me qualité,  ou  payeront  l'un  &  l'autre  foooo.  Livres. 
Les  Maréchaux  de  Camp  de  Leurs  Hautes  Puiflances 
feront  changés  contre  ceux  qui  commanderont  l'Ar- 
mée dé  Sa  Majefté  Très- Chrêiienne  immédiatement 
après  le  Général  ,  ou  payeront  zooco.  Livres.  Les 
Généraux  de  la  Cavalerie  &  Infanterie  feront  changés 
réciproquement,  ou  payeront  4000.  Livres.  Le  Géné- 
ral de  l'Artillerie  autant.  Un  Iniendant  contre  un  Dé- 
puté pour  la  Campagne,  ou  payera  loooo.  Livres.  Les 
Lieut.  Généraux  de  la  Cavalerie  &  Infanterie  zjoo.  Li- 
vres. Le  Major  Général  de  la  Cavalerie  &  Infanterie 
15-00.  Livres.  Un  Brigadier  Commandant  1000.  Li- 
vres. Les  Colonels  de  l'Artillerie  Cavallerie  &  Infan- 
terie, 800.  Livres.  Un  Sergent  Major  de  la  Cavalerie, 
joo.  Livres.  Les  Lieut.  Colonels  de  l'Infanterie  & 
Artillerie,  autant.  Les  Sergents  Majors  de  l'Infanterie 
&  Artillerie  loo.  Livres.  Les  Brigadiers  des  Géné- 
raux, iSo.  Livres.  Les  Cap.  de  Cav.  200.  Livres.  Les 
Gap.  d'Infanterie  80.  Livres.  Les  Ajutans  des  Géné- 
raux. 60.  Livres.  Les  Brigadiers  d'ordre,  70.  Livres. 
Les  Lieut.  de  Cav.  70.  Livres.  Un  Cornette,  60.  Li- 
vres. Les  Lieutenans  d'Infanterie,  40.  Livres.  En- 
feignes,  20.  Livres.  Un  Aide  Major,  ou  Ajutant, 
20.  Livres.  Le  Quartier  Maître  Général,  200.  Livres. 
Le  Général  des  Chariots  200.  Livres.  Le  Quartier- 
Maître  d'un  Régiment  de  Cavalerie,  40.  Livres.  Le 
Quartier-Maître  d'un  Régiment  d'Infanterie  ,  30.  Li- 
vres. Le  Quartier-Maître  d'une  Compagnie^  25-.  Li- 
vres. Un  Soldat,  Grenadier,  Charpentier, Maréchal, 
9.  Livres.  Un  Cavalier  ou  Servent,  if.  Livres.  Tou- 
tes fortes  de  Coinmis  &  Commiffaires  fo.  Livres.  Un 
ConduiSeur  12.  Livres.  Un  Gentilhomme  du  Canon, 
40.  Livres.  Un  Canonier,  10.  Livres.  Un  Guide  9. 
Livres.  Un  Matelot  ou  Pontonnier ^  9.  Livres.  Un 
Ingénieur  ou  Controlleur,  40.  Livres.  Un  Auditeur 
2J-.  Livres.  'Les  Médecins,  Apotiquaires,  Chirurgiens 
&  leurs  Valets,  feront  renvoyés  fans  rançon.  A  été 
ftipulé  de  part  &  d'autre  qu'aucuns  Prifonniers  ne  pour- 
ront être  dépouillés  ni  privés  de  leurs  habits.  Ceux  qui 
exercent  diverfes  Charges  ne  payeront  que  la  rançon  de 
la  plus  grande  qu'ils  polTedent,  &  feront  aulTî  échangés 
à  proportion.  Tous  Officiers  de  l'.Artilleriej  excepté 
le  Général,  &  ceux  qui  ont  été  fpecifiés  ci-devant, qui 
auront  le  même  nom  que  ceux  de  l'Infanterie,  pour- 
ront être  échangés  indifféremment  contre  leurs  fembla- 
bles,  ou  à  faute  de  cela  payeront  la  Somme  exprimée 
ci-defTus.  S'il  arrivoit  que  les  Prifonniers  de  part  & 
d'autre  n'euflcnt  pas  les  mêmes  Charges,  cela  fe  pourra 
ajufter  en  donnant  autant  de  Prifonniers  de  moindre 
Charge,  jusqu'à  ce  qu'il  vienne  à  monter  à  la  rançon 
d'un  plus  haut  Officier,  ce  qui  fe  pourra  faire  comme 
fi  c'étoit  de  l'argent,  pourveu  que  l'argent  de  la  ran- 
çon des  moindres  Officiers  fe  monte  à  pareille  Somme 
que  celle  d'un  plus  grand.  Un  Officier  reformé  ne 
donnera  que  la  quatrième  Partie  de  la  rançon  à  laquelle 
il  eft  taxé  lors  qu'il  efl  en  fervice  aSuel.  Les  Officiers 
qui  ont  des  Charges  qui  ne  concernent  pas  la  Guerre, 
payeront  une  rançon  modérée,  à  proportion  de  la 
Charge  qu'ils  exercent,  de  quelque  nature  qu'elle  puis- 
fe  être.  Il  ne  fera  point  permis  de  part  ni  d'autre  de 
retenir  les  Trompettes  &  Tambours  qui  viennent  recla- 
mer les  Prifonniers  ou  d'arrêter  les  Prifonniers  p'us  de 
3  jours,  fur  peine  d'être  à  la  charge  de  ceux  qui  les 
ToM.  V-Il.  Part.  I. 


retiennent.     Les  Femmes  ne  donneront  point  dé ran-  a  v.4,;^ 
çon,  m  les  garçons  qui   font  au  deffous  de  .2.  ans.  "^^^^ 
Les  Officiers  tant  grands  que  petits  ,   &  autres  tirant  167  Xi 
gages,  qui  ne  font  point  compris  en  ce  Quartier     &   ^  "■^  3  ■ 
qui  neantmoins  font  tenus  de  fuivre  les  Armées    pour- 
ront  être  mis  à  rançon  en  payant  6..  mois  de'  eages 

5  il  y  a  quelque  dispute  fur  la  qualité  ou  les  gages 
de  quelqu  un  desdites  perfoilnes ,  cela  fera  terTnhié 
fur  la  (impie  déclaration  par  écrit  de  celui  qi.fi 
commandera  l'Armée,  la  Province  ou  la  Ville  du  côté 
du  Prifonnier ,  fans  qu'il  foit  befoin  d'aucune  autre 
preuve  pour  cet  effet. 

Traitsment  des  Prifonniers. 

Tons  Cavaliers,  Soldats,  Matelots, Pionniers, Pon- 
tonniers, Charpentiers,  Maréchaux,  &  autres  de  mê- 
me forte,  ne  pourront  depenfer  que  6.  fous  par  jour' 

6  les  _.bergents  10.  lequel  argent  ceux  qui  auront  pris 
les  Prifonniers,  feront  obligés  dé  leur  faire  tenir  félon 
la  valeur  de  la  Monnoye  de  France.  Pour  les  Olft- 
ciers,  ils  pourront  fe  faire  traiter  comme  ils  voudront 
k  ielon  qu'ils  auront  le  moyen  de  payer.  Eft  aulïï  zc- 
cordé  que  les  Livres  qui  font  fpebifîées  ci-dcffus  fe- 
ront contées  pour  des  Livres  de  France,  dont  les  onze 
font  un  Louis  d'or,  ou  Piftole  d'Espagne,  &  trois  un 
Patacon  ou  Richsdale.  Et  touchant  les  conditions  fus- 
nommeesi  a  été  accordé,  que  tous  les  Prifonniers  de 
part  &  d'autre  feront  renvoyés  12.  jours  après  la  lîgna- 
ture  du  prefent  Quartier  fans  rien  demander  pour  la 
nourriture  des  Soldais  :  Et  pour  ce  qui  eft  des  Offi- 
ciers, on  fera  un  état  de  leur  dépenfe,  &  on  aura  foin 
du  payement  de  part  &  d'autre.  Chaque  parti  fera  une 
lifle  des  Prifonniers  qu'il  renvoyera,  &  prendra  un  Re- 
cepiffé  du  Commandeur  du  lieu  où  ils  auront  été  déli- 
vrés afin  qu'après  l'échange  de  tous  les  Prifonniers, 
ceux  qui  demeureront  encore  redevables  ayent  foin  de 
s'en  acquitter,  en  conformité  de  la  rançon  fpecifîée  ci- 
delfus.  Tous  Jes  Prifonniers  des  Armées  de  Sa  Ma- 
jefté Tres-Chrêtienne  feront  menés  à  Utrecht,  &  ceux 
de  leurs  Hautes  PuifTances  à  Oudevvater  ou  Gorcum. 
Ainfi  fait  &  arrêté  ce  26  May  1673.  Ainfi  fis^Ke, 
Montmorency  Lux^mb  ou  rg  , comme  ayant 
Pouvoir  de  Sa  Maj.  Tres-Chrêtienne.  W.  A.  Com- 
te de  HoRNES,  comme  auihorifé  de  Leurs  Hautes 
Puiffances,  &  de  Monfeigneur  le  Prince  d'Orange. 


evi. 

{t)^L''s  Capitulations  renoâveîlées   entre   Louis  ^  t^jI^j. 
X  ï  V.  Empereur  de  France  j^iMehemet 
1  V.  Empereur  des  Turcs.     Par  rentrernife  de  M.  ET^Tuki 
Charles  François  Olier,  Marquis  de  Nointel, '*-'"^- 
Confeiller  du  Roi  en  tous  fes  Confeils .,  13  en  [a. 
Cour  de  Parlement  de  Paris ,  y  fon  Ambaffa- 
deur  en  Levant.     Fait  à  An'Irinople  le  cinquième 
Juiniôjl.    [Fredf.r.  Léonard.  Tona. 
V.    d'où  l'on  a  tiré  cette  Pièce,  q  li  fe  trouve 
aiifîî    dans    les    Mémoires    du    Sx.     de     la 
Croix,  Torii.  I.  pag.  4oi.l 

VOicy  ce  qu'ordonne  ce  noble  fîgne ,  dont  la  ré- 
putation efl  fî  grande,  qui  vient  d'un  lieu  fi  re- 
levé; qui  efi  vrayment  Royal,  &  le  Conquérant  da 
monde;  qui  eft  Impérial,  &  qui  par  le  fecours  Di- 
vifi  ,  la  protedfion  d'en  Haut ,  &  les  grâces  du  Li- 
bérateur, vient  à  bout  de  toutes  fortes  d'entreprifes. 

Les  Qualitez  du  Grand -Seigneur. 

JIAO  T  ,  qui  fuis  par  les  infimes  Grâces  du  Jiifle^ 
■'■  Grand  {^  Tout  puijfant  Créateur;  Empereur  des 
Empereurs,,  Diftrihnteur  des  Couronnes  ,  Ser7jiteur  des 
deux  très  Attgttftes  isf  Sacrées  l^illes  de  la  Mecque  ^ 
Medine,  Proteéîeur  Z!f  Gouverneur  de  la  fa'mte  Jeru^ 

faiem  ,• 

f  t  )  Quoi  qii5  ce  ne  foit  ici  qu'une  Traduftion,  «r  toutes  les  Ca- 
pitulations de  la  Forte  fe  font  en  Turc  ,  ou  peut  la  icgard.-t  comme 
un  Original.quoi  qu'elle  vienne  du  Secrétaire  de  l'AmbaaVdc  qui  pour 
lors  étoit  employé  a»  Leva  it  de  la  part  de  Ja  franc,  fc  qu'elle  a  été' 
faite  pour  l'ufage  de  la  Nation.  Le  Titre  cp-rai  qu'on  y  voit,  elÈ 
le  même  qui  (ê  trouve  danp  Lt^iuard,  &  les  Mémoires  citez  ci  ddîUî' 
11  répugne  à  nos  ufages,  mais  il  convient  à  la  Pièce.    [Dbh^.j 


Gg 


232  CORPS     D  I  P  L 

fnkm^  Seigneur  de  la  plus  grande  partie   de    l'ÂJïe  Ç? 
de  r Afrique,  de  Themnvar]  de    C Esclavonie ^  de  Sega- 


*  /T-r  5  tuar ,  cy  rVf  lu  Fortere(fe  inexpugnable  d'Agria ,  de  la 
*-^^  5'  Caramanie,  de  C  Arabie ,  ^  toute  la  Syrie,  de  Rhodes 
csf  dj  Chipres  ,  de  Diarbequir  ,  d'Alep,  du  Caire,  de 
Va»,  d'Erzerum;  de  Damas  ,  lieu  de  feareté  'd'de 
plaifance.  Fats  de  Saint;  de  Babylone,  Paradis  Ter- 
refire  o'  le  fejour  des  f rinces;  de  Balfira,  d'Azac; 
d'Egypte,  rare  en  fan  temps  cs'  puijfante;  dessilles  de 
Thunis,  de  ta  G  miette  ,  de  Tripoli  de  Barbarie;  de  la 
Ville  de  Co»jianti>iople,  lieu  de  Jeureté  (^  te  defir  des 
Rois:  àf  de  plufieurs  autres  Pays,  Villes  i^  Seigneu- 
ries ;  des  Mers  blanche  5=  noire ,  Lies ,  DesJroits ,  Pas- 
fages.  Peuples,  Fa./itltes,  Générations,  ^  d'an  nomlire 
infini  de  viSlorieuX  Hommes  de  Guerre  ,  qui  repofyit 
feus  l'obeiffanceàf  Juftice  de  C Empereur  Mehemet,  Fils 
■  iie  l'Empereur  Ibrahim,  Neveu  ^de  Sultan  Murât, 
Succejfeur  des  Er/tpereurs  Selira  ef  Bajazet  -,  àf  de 
i'Er^pereur  Meberaet  ,  par  la  grâce  de  Dieu  ,  recours 
■des  grands  Princes  ,  isf  refuge  des  honorables  Emjie- 
reurs. 

Les  qu'aliteî  que  donne  le  Grand-Seigneur 
au    Roy. 

T  A  Gloire  des  plus  grands  Monarques  de  U  Terre ,  de 
^  la  Croyance  de  JesuS,  cho'ifi  entre  tes  Princes  glo- 
rieux de  ta  Rdigion  du  Meffie ,  la  ViHoire  de  ^toutes  les 
Nations  Chrétiennes,  Seigneur  de  Majefié  isf  d'Honneur, 
Patron  de' Louante  ^  de  Gloire,  LOUIS,  EYnJ>e- 
reur  de  France ,  que  Jd  fin  fuit  heureufe. 

NOus  ayant  receu  une  Lettre  (încere  par  la  main 
du  Sieur  Charles  François  Olier,' 
Marquis  de  Nointel,  de  la  part  dudit  Em- 
pereur de  France  ,  fon  Seigneur  ,  comme  fon  Coti- 
feiller  en  tous  fes  Confeils  ,  &  fon  Ambaffadcur  à 
nolbe  Porte  Ottomane ,  choifi  entre  les  Gentils- Hom- 
•  mes  de  fon  Royaume ,  foûtien  de  la  Prospérité  du 
plus  Grand  de  tous  les  Grands  de  la  Croyance  du 
Meffie,  &  fou  Ambafladeur  ordinaire  à  noftre  Porte; 
de  trouver  bon  ,  que  les  Capitulations  qui  ont  long- 
temps duré  entre  nos  Ayeuls  &  les  Empereurs  de 
France,  fulFent  renouvellées  fous  cette  con(idera- 
tioii  :  &  par  l'inclination  que  nous  avons  à  confer- 
ver  cette  ancienne  amitié.  Nous  avons  accordé  ce  qui 
s'enfuit- 

Premièrement.  Que  les  Ambafladeurs  qui  fe- 
ront envoyez  de  l'Empereur  de  France  à  noftre  Porte; 
que  les  Confuls  qui  refident  dans  nos  Ports,  les  Mar- 
'  chanJs  &  les  Trachemens,  ne  foicnt  point  inquiétez 
en  aucune  façon  que  ce  foit;  mais  au  contraire  receus 
&  honorez  avec  le  foin  que  fe  doit  à  la  foy  publique. 
Voulons  de  plus,  qu'outre  l'obfervation  de  nôtre  Capi- 
tulation, celle  qui  fut  faite  &  accordée  pnr  nortre  feu 
Père,  Glorieux  en  fii  vie  &  Martyr  en  fa  mort,  foit 
inviolablement  obfervée  de  bonne  foy:  &  pour  l'Iion- 
neur  &  l'amitié  que  ledit  Empereur  de  France  a  tou- 
jours eu  avec  noftre  Porte,  Nous  Iny  avons  accordé 
de  renouveller  des  Capitulations  qui  luy  avoient  efté 
données  du  temps  de  l'Empereur  Mehemet  noftre  Bis- 
Ayeul,  &  d'y  ajouter  quelques  Articles  fur  la  demande 
qui  nous  en  a  efté  faite,  que  nous  avons  accordée  & 
ordonné  qu'elle  y  fut  inférée. 

II.  Que  les  François  qui  vont  &  viennent  pour  vjfl- 
ter  les  Saints  Lieux  ,  ne  foient  point  mal  traitez  :  & 
que  les  Religieux  qui  font  dans  l'Eglife  du  Kamam ,  le 
faint  Sepulchre ,  n'y  foient  point  inquiétez,  à  caufe  de 

l'ancienne  amitié  que  les  Empereurs  de  ]''rance  ont  eu 
avec  noftre  Porte. 

III.  Permettons  aux  Marchands  François,  en  con- 
fideration  de  la  parfaite  amitié  que  leur  Prince  conferve 
avec  noftre  Porte,  d'enlever  des  cuirs,  cordoiians, cire, 
cottons  en  laine  ,  cottons  filez  ,  foit  que  ce  foient 
M.irchandifes  défendues  d'enlever  ;  Ratifions  la  per- 
miflion  que  noftre  Bis- Ayeul  en  a  donné  ,  fans  que 
perfonne  puifte  les  en  empêcher. 

IV.  Que  les  Monnoyes  qu'ils  apportent  de  leûrPaïs 
dans  le  noftre,  ne  puiflent  eftre  prifes  de  nos  Trefo- 
liers  ny  de  nos  Monnoyeurs  ,  fous  prétexte  de  la 
vouloir  convertir  en  Monnoye  Ottomane  ;  Et  nous 
voulons  pareillement  qu'ils  ne  puiffent  prendre  aucun 
droit  à  caufe  d'icelles.  Et  d!autant  que  auc^ins  Sujets 
de  Fran-e  navigent  fur  des  VaiftTeaux  appartenans  à 
nos  Ennemis,  y  chargeant  de  leurs  Marchandifes  ;  & 
lesdits  Vailfeaux  eftans  rencontrez  &  pris  d;s  noftres , 

'  ils  font  faits  le  plus  fouvehc  Esclaves ,  &  leurs  Mar- 


O  M  A  T  I  CLU  E 

chandifes  confisquées.     Pour  empêcher  cela.   Nous   ^NNO 
commindons  &  voulons:  que  doresnavant  ils  ne  puis-       y 
fent  eftre  pris  Esclaves  fous  tel  prétexte,  ny  leurs  fa-   "O/J* 
cultez  confisquées. 

V.  Nous  déclarons  que  ceux  qui  feront  trouvez 
fur  des  Vailfeaux  Corfiires,  feront  Esclaves  de  bc)n- 
ne  foy. 

V  I.  Nous  voulons  auffi  que  les  François  qui  fe 
trouveront  pris  par  les  Vaifleaux  de  nos  Sujets,  portans 
vendre  des  Vivres  à  nos  Ennemis ,  ne  puilfent  eftre 
mal  traitez  ni  retenus  Esclaves,  attendu  qu'ils  feront 
Mariniers  gagnans  leur  vie. 

Vil.  Nous  detfendons  que  les  Vaifleaux  François 
qui  feront  rencontrez  par  les  nôtres,  chargez  de  Vic- 
tuailles prifes  des  Pays  de  nos  Ennemis,  puiffent  être 
retenus  ni  confisquez  ,  ni  les  Gens  faits  Esclavep, 
fous  prétexte  qu'ils  les  portent  à  nos  Ennemis. 

VIII.  Nous  ordonnons  que  les  François  qui  achè- 
tent des  Viûuailles  de  nos  Vaiffeaux  pour  porter  dans, 
leur  Pays,  quand  ils  font  rencontrez  de  nos  Vaiffeaux, 
ne  puilFent  être  retenus  Esclaves  ,  ni  leurs  facultez 
confisquées,  &  en  cas  qu'il  y  en  ait  de  cette  façon. 
Nous  voulons  qu'ils  fuient  mis  en  liDerté,  &  que  leurs 
facultez  leur  foient  rendues. 

IX  Que  les  Marchandifes  qui  feront  apportées  par 
les  Marchands  François  en  nos  Ports,  &  celles  qu'ils 
y  achèteront,  ne  foient  fujettes  à  payer  d'autres  droits, 
que  ceux  qui  fe  payent  d'ancienneté. 

X.  Nous  voulons  &  déclarons  ,  que  lors  que  les 
Marchands  François  qui  font  dans  nos  Havres  &  PortSj 
ne  pourront  point  vendre  leurs  Marchandifes  avanta'- 
geufement  &  qu'ils  les  veuillent  conduire  à  d'autres 
Ports,  qu'ils  le  puilfent  faire  fuis  aucun  empêchement, 
ni  être  forcez  de  payer  aucun  droit  que  de  ée  qu'ils 
auront  vendu. 

X  I.  Que  lesdits  François  foient  exempts  dé  l'Impoft 
nommé  Cafabis,  autrement,  l'Aide  de  Chair;  comme 
auffi  de  celui  des  Cuirs,  appelle  Rets;  qu'ils  ne  foient 
non  plus  recherchez  de  payer  celui  des  Bufles ,  Radge', 
&  Tafacouli  ;  qu'ils  fuient  auffi  exempts  de  payer  au- 
cune autre  chofe  aux  Gardes  de  nos  Ports  &  Paffa- 
ges,  que  trois  cens  aspres  fous  le  nom  de  bon  &  heu- 
reux voyage. 

XII.  Les  Corfaires  de  Barbarie  allans  pat  les  Ports 
&  Havres  de  la  France,  y  feront  receus,  fecourus, 
même  de  Poudre,  Plomb,  voiles,  &  autres  chofes 
neceffaires.  Néanmoins  fi  fans  avoir  égard  à  nos 
protneffes ,  rencontrant  les  Vaiffeaux  François  en  Mer 
à  leur  avantage,  ils  les  prennent  &  font  Esclaves  les 
Marchands  &  les  Mariniers  qui  fe  trouvent  fur  iceux, 
contre  nôtre  vouloir,  &  celui  de  feu  l'Empereur  nôtre 
Père;  lequel  pour  faire  ceffer  leur  violence,  les  a  fou- 
ventesfois  menacez ,  fans  que  pour  cela  ils  ayent  dis- 
continué leurs  aftes  d'hoftilitez  ;  S'il  y  a  des  Esclaves 
pris  de  cette  forte.  Nous  ordonnons  qu'ils  foient  en 
liberté  &  que  leurs  facultez  leur  foient  rendues,  &  dé- 
clarons qu'en  cas  que  lesdits  Corfaires  faffent  demeu- 
re, qu'ils  feront  tenus  des  dommages  &  pertes  que 
lesdits  François  auront  faites  ,  &  l'eront  privez  dé 
leurs  Charges, fins  qu'il  foit  befoin  d'autres  preuves  du 
mal  fait ,  que  la  plainte  qui  nous  en  fera  faite  de  la 
part  de  l'Empereur  de  France  avec  des  Lettres  Roiales. 
Nous  confentons  auffi  qu'en  cas  qu'ils  n'obfervent  ce 
qui  eft  porté  par  cette  nôtre  Capitulation,  que  l'Empe- 
reur de  France  les  châtie  en  les  privant  de  fes  Ports,  & 
protellant  de  n'abandonner  pour  cela  l'amitié  qui  eft 
entre  nos  Majeftez  Impériales,  approuvons  &  confir- 
mons les  Commandemens  qui  ont  été  donnez  de  nô- 
tre feu  Père. 

XIII.  Nous  permettons  auffi  que  les'François  puis- 
fent  venir  pêcher  du  Poiffon  &  du  Corail,  au  Golfe  & 
Lieux  de  la  jurisdiftion  de  Thunis,  fans  qu'il  leur  foit 
fait  ni  donné  aucun  trouble  ni  empêchement,  confir- 
mant toutes  permiffions  qui  ont  été  données  par  nos 
Ayeuls  ,  &  (ingulierement  par  nôtre  feu  Père  ,  tou- 
chant cette  Pêche. 

XIV.  Voulons  &  Nous  plaift,  que  les  Interoretes 
&  Truchemens  qui  fervent  les  Ambaffadeurs,  foient 
francs  &  exempts  de  payer  le  Karatche ,  Taille  perfo- 
neile,  &  tous  autres  hnpofts  tels  qu'ils  foient. 

XV.  Que  nos  Sujets  qui  trafiquent  aux  Pays  de  nos 
EnneiTiis  ,  foient  oblig'-z  de  payer  le  droit  de  l'Am- 
bafladeur  &  Confuls  François  ,  fans  contradiaion, 
jaçoit  qu'ils  trafiquent  avec  leurs  Vaiffeaux  ou  autre- 
ment. 

XVI.  Que  furvenant  quelque  meurtre  &  incon- 
vénient   entre    les    François  ,    les    Amjjalïlideurs  & 

Gon- 


iD  U     DROIT 

AnNO    Confuls  d'icelle  Nation ,   puiflent   félon   lears  Loix 
,  .jf  &  Coutume  faire  Judice  ,   fans  qu'aucun  de  nos  Of 

X073*  ficiers    en    prennent    aucune    connoiffance  ni  Juris- 
diâion. 

XVII.  Que  les  Confuls  François  qui  font  établis 
dans  les  Lieux  de  nôtre  Empire,  pour  avoir  foin  de 
ceux  qui  trafiquent,  ne  puilfent  pour  quelque  caufe 
que  ce  foit,  être  faits  Frifonniers  ,  ni  leurs  Maifons 
fcellées  &  bruUées,  mais  commandons  que  ceux  qui 
auront  prétention  contre  eux,  fuient  renvoiez  à  nôtre 
Porte,  où  il  leur  fera  fait  Jullice. 

XVIII.  Que  tous  Commundeniens  qui  ont  été  ci- 
devant  obtenus  ou  qui  le  feront  ci-aprés,  par  mégàrde 
ou  furprife  contre  cette  nôtre  Promefle  &  Capitula- 
tions,  foient  de  mil  effet  &  valeur,  h.  qu'il  n'y  foit 
ajouié  aucune  foi. 

XIX.  Et  parce  que  ledit  Empereur  de  France  eft 
entre  tous  les  Rois  &  les  Princes  Chrétiens  ,  le  plus 
noble  de  la  haute  Famille,  <&  le  parfait  Amy  que  nos 
Ayeuls  ayent  acquis  entre  lesdits  Roys  &  Princes  de  la 
Croyance  de  Jésus,  comme  il  a  été  dit  cy-delfus,  & 
comme  le  témoignent  les  eftets  de  la  lincere  amitié  : 
En  cette  conltderatioii  :  Nnus  vouUm  {^  commandons 
àue  fu»  Amhdjfadeur  qui  rejide  à  nnflre  heureufe  Porte , 
ait  la  Préfeance  fur  tous  Us  Ambaffadeurs  des  autres 
Roys  isf  Princes ,  foit  à  tiojlre  Diva»  public ,  ou  antres 
Lieux  où  ils  fe  pourront  trou'ver. 

XX.  Que  les  étoffes  que  les  Ambaffadeurs  de  Fran- 
ce relidans  à  noftre  Porte,  feront  venir  pour  kur  ula- 
ge'&prefens,  ne  foieiit  Sujets  à  aucun  Dace  ou  Im- 
port. 

XXI.  Que  les  Vi£tuailles  &  Provifions  qui  feront 
achetées  pour  la  Maifon  de  rAmba/fadeur,  ne  payent 
point  de  Droit  ni  d'Inipoft. 

XXII.  Que  les  Confuls  François  jouïffent  du  mê- 
me Privilège  aux  Lieux  où  ils  relîderont ,  &  qu'ils 
ayent  la  Préfeance  fur  les  autres  Confuls  quels  qu'ils 
ïbient. 

,  XX  III.  Que  les  François  qui  viennent  avec  leurs 
Vaiffeaux  &  Marchandifes  dans  les  Ports  de  noftre 
Seigneurie  &  Pays,  y  puiflent  venir  feurement  fur  la 
foy  publique;  &  en  cas  que  la  fortune  ou  orage  jet- 
talt  quelqu'un  de  leurs  Vaiffeaux  à  Terre,  rencontrant 
de  nos  Galères  ou  Vaiffeaux,  Nous  leur  ordonnons  de 
les  aider  &  fecourir,  ponant  honneur  &  refpedt  aux 
Patrons  ou  Capitaines  desdits  VaiiTeaux  François,  leur 
faifant  donner  pour  leur  argent,  tout  ce  qui  leur  fera 
necefTaire  pour  leur  vie,  &  autres  neceflîtez. 

XXIV.  En  cas  qu'aucuns  d'iceux  Vaiifeaux  vien- 
nent à  fiiire  naufrage.  Nous  voulons  que  tout  ce  qui 
le  recouvrera  foit  remis  entre  les  mains  des  IVlarchands 
à  qui  leurs  facultez  appartiendront,  fans  que  nos  Vice- 
Roys,  Gouverneurs,  Juges  6f  autres  Officiers  y  con- 
treviennent j  mais  au  contraire.  Nous  voulons  qu'ils 
les  fecourent  à  retourner  par  tdut  noftre  Empire,  fans 
iqu'il  leur  foit  donné  aucun  empêchement. 

XXV.  Nous  ordonnons  &  recommandons  aux  Ca- 
pitaines de  Mer,  Lîeutenans,  &  tous  autres  qui  dépen- 
dent de  noftte  obeïlfance,  de  ne  violenter  ni  par  Mer 
ni  par  Terre,  lesdits  IVlarchands  François,  ni  pareille- 
ment les  Interprètes  &  Truchemens,  non  plus  que  les 
Eftrangers  qui  viennent  fo^  la  feureté  de  leur  Banniè- 
re. Voulons  toutesfois  qWs  foient  tenus  de  payer  les 
droits  ordinaires  des  Ports^l  Havres. 

XXVI.  Qu'iceux  Marchands  ne  puiffènt  .(5tre 
contraints  d'acheter  autres  Marchandifes  que  celles 
qu'ils  voudront ,  &  qui  leur  fetont  propres  &  cotivena- 
bles. 

XX  Vil.  Et  en  cas  qu'aucun  d'iceux  fe  trouve  re- 
devable, Nous  voulons  que  les  Dettes  ne  puilfent  eftre 
demandées  qu'au  débiteur,  ou  à  celuy  qui  fe  ftra  rendu 
caution  pour  luy. 

X  X  V  1 1 1.  Et  fi  aucuns  Marchands  ou  autres  d'i- 
celle Nation  meurent  en  nos  Pais,  que  les  facultez 
qui  fe  trouveront  leur  appartenir ,  foient  remifes  au 
pouvoir  de  celuy  qu'ils  auront  nommé  dans  leur  Tes- 
tament; mais  s'il  arrive  qu'ils  meurent  ab  i»te/îat;U o\is 
voulons  que  les  Confuls  qui  font  dans  nos  Pais,  pren- 
nent le  foin  des  facultez  du  mort,  pour  les  envoyer  à 
leurs  Héritiers,  fans  que  nos  Gouverneurs  ou  Juges, 
en  puiflent  prendre  aucune  connoiflânce. 

XXIX.  Que  les  Confuls  François,  les  Mar- 
chands, les  Interprètes,  &  leurs  dependans,  ayent  en 
leurs  ventes  &  achats,  &  réponfes,  à  pafler  Aâes  de- 
vant les  Juges  du  lieu  où  ils  feront,  au  défaut  de  quoy. 
Nous  voulons  &  commandons,  que  ceux  qui  auront 
quelques  prétentions  contre  eux,  ne  foient  écoutez  s'ils 


DES     G  E  N  S.  2^3 

ne  font  paroître,  comme  dit  eft,  par  Contrâd  public,  AHN'à 
leurs  prétentions  ou  droits.  -.    .    , 

XXX.  Voulons  que  tous  les  Témoins  qui  feront  l^/-^'» 
ouis  à  leur  dommage,  ne  foient  receus  ni  écoute-/,  l\ 
premièrement,  comine  '  on   dit,  il   n'apparoï:  d'Ades 
publics  de  leurs  ventes  &  achats.  ;       . 

XXXI.  Que  l'on  ne  molefte  point  lesdits  François 
en  leur  imputant  qu'ils  les  ont  injuriez ,  afin  de  pouvoir 
tirer  quelque  argent  d'eux,  puis  que  c'eft  contre  la  Nti- 
ble  Juitice,  &  que  nos  Gouverneurs  &  Juges  l'empfi- 
chent. 

XXXIT.  Et  (î  aucuns  d'eux  pour  Dettes,  ou  pour 
avoir  commis  quelque  mauvais  aûe,  faifoit  faute  dé 
nos  Pais ,  Nous  voulons  &  coiijmandons  que  ceux 
d'icelle  Nation  ne  puilient  eftre  responfables  pour  celui 
ou  ceux  qui  fe  feront  abfentez,  s'ils  n'y  font  obligez, 
comme  dit  elt,  par  Contraèt  àutentique.  ,,■ 
_  XXX  III.  Et  s'il  fe  trouve  par  noftre  Empire  des 
Esclaves  François  çftânt  reconnus  pour  tels  de  l'Amr 
bafl^ideur  ou  Confuls,  ceux  au  pouvoir  de  qui  ils  fe 
trouveront  faifant  refus  de  les  livrer,  foient  obligez  de 
les  envoyer  à  noftre  Porte,  atin  d'eftre  juge  à  qui  ils 
appirtiendront. 

XXXIV.  Que  les  François  qui  demeurent  dans 
le  P.ays  de  noftre  Empire,  foient  francs  &  exempts  de 
Karatche,  c'eft  à-dire  de  Tailles. 

XXXV.  Qu'au  changement  &  eftabliflement  des 
CoiUuls  François,  en  nos  Havres  d'Alexandrie,  Tri- 
poli de  Sirie  ,  Arger,  cSc  autres  Eschelles  de  noiire 
Pays,  nos  Gouverneurs  &  Officiers,  ne  puiflent  em- 
pêcher qu'ils  foient  eftablis  en  cinrge. 

^^X  XXVI.  Nous  voulons  qu'ils  foient  exempts  de 
l'Impoft  appelle  ^»r//.  Si  quelqu'un  de  nos  Sujets  à 
différend  avec  un  François,  dont  la  connoiffance  ap- 
partienne à  nos  Juges, ils  ne  puiifent  écouter  la  deman^ 
de  du  demandeur  qu'un  Interprète  de  la  Nation  ne  foit 
prefcnt,  &  fi  pour  lors  il  ne  fe  trouve  aucun  Truche- 
ment pour  comparoître  devant  le  Juge,  &  défendre  I4 
cjufedu  I-rançois,  que  les  Juges  remettent  la  caufe  à 
une  autrefois,  jusques  à  ce  que  l'on  trouve  l'inrerpre- 
te;le  François  fera  toutefois  oblieé  de  le  faire  trouver, 
afin  que  l'effet  &  prompte  expédition  de  la  Juftice  ne 
foient  point  différez. 

XXXVII.  Et  s'il  naift  quelque  contention  Ou  dif- 
férend entre  deux  François  ,  que  l'Ambafladeur  oii 
Confuls  ayent  à  les  terminer  ,  fans  que  nos  Juges 
&  OiEciers  les  empêchent,  (&  en  prennent  connois- 
fance 

XXX  VIII.  Nous  ordonnoils  aufli  après  que  la 
recherche  aura  été  faite  à  Cortftantinople  ,  que  les 
Vaiifeaux  François  ne  foient  plus  obligez  d'être  fouil- 
lez, fi  ce  n'eft  au  fortif  des  Dardanelles,  ou  auX 
Châteaux  du  Détroit  :  Nous  défendons  qu'ils  le 
foient  à  Gulipoli,  comme  ils  y  ont  été  contraints  par 
le  palfé. 

XXXIX.  Nos  Armées  Nàvàlles,  nos  Galères  fe 
rencontrant  avec  celles  de  là  France,  Nous  exhortons 
l6s_  Capitaines  d'une  part  &  d'autre  ,  qu'ils  ayent  à 
s'aider  &  fervir,fans  fe  porter  les  uns  aux  autres  aucun 
dommage,  mais  au  contraire  fecours  &  confort.  Nous 
voulons  aufll  qu'ils  ne  puilfent  point  prendre  par  force 
des  jeunes  Enfans,  &  autres  chofes  lèmblabjes  fous 
preteMe  de  prefent. 

XL.  Nous  voulons  &  Nous  plaift,  que  tout  ce  qui 
eft  porté  par  les  Capitulations  accordées  aux  Vénitiens 
ait  lieu  pour  les  François,  &  qu'iceux  avec  leurs  Vais- 
feaux  &  IVlarchandifes,  trouvent  feureté  par  nos  Mers 
&  par  tous  les  Lieux  de  nôtre  Empire  &  de  nôtre 
obeïlfance,  &  puilfent  venir,  aller,  retourner  &  fe- 
journer,  fans  aucun  empêchement. 

X  LI.  Que  les  Admiraux  de  nos  Arrriées  Navalles 
nos  Vice  Rois, Gouverneurs  de  nos  Provinces,  Juges' 
Capitaines,  Châtelains,  &  autres  qui  dépendront  de' 
nôtre  obéi (fance,  foient  foigneux  d'obferver  cette  nô- 
tre Capitulation,  puis  que  tel  eft  nôtre  plaiiîr  &  com- 
mandement. 

X  L  1 1.  Déclarons  que  ceux  qui  contreviendront  à  cet- 
te Noble  Capitulation  ,  feront  déclarez  desobeijfans  Çg' 
Perturbateurs  du  repos  public  ,  en  cette  corjideration  ■ 
que^  fartS  aucune  re.mife  ils  foient  condamnez  à  un  Çrief 
châtiment ,  afin  qu'ils  fervent  d* exemple  à  ceux  qui  au- 
ront envie  de  les  imiter  à  mal  faire,  is'  outre  les  prit- 
tneffes  qui  Nous  faifins  de  fobfervation  de  cette  nôtre 
Capitulation,  Nous  entendons  que  celles  qui  ont  été  fai- 
tes par  nôtre  Predecejfeur  Sulta»  Siileiman,  auquel  Dieit 
faffe  mijericoriie,  foient  obfervées  is'  entretenues  de  ban- 


ne f<ii. 


Gg  3 


XLlîi. 


^H 


CORPS     DIPLOMATIQ.UE 


AnNO  X  L  1 1 1  II  fut  accordé  à  l'Empereur  de  France ,  par 
^  ies  Capitulations  qui  furent  faites  avec  nos  Bis-Ayeuls, 

^^7 y  à  qui  Dieu  faffe  mifericorde ,  que  toutes  les  Nations 
qui  n'ont  point  leur  Ambafïadeur  ordinaire  à  noflre 
Forte  de  félicité,  puffent  trafiquer  fous  la  Bannière  de 
France,  &  vifiter  les  Saints  Lieux,  &  puis  après  pour 
quelque  fujet  ils  en  furent  privez  &  cet  Article  qui 
étoit  dans  les  Capitulations,  fut  rayé  &  effacé  ;  Mais 
quelque  temps  après  ledit  AmbafTadeur  de  France  en- 
voya une  Lettre  à  noftre  Porte  de  félicité,  par  laquelle 
îl  prioit  que  puisque  l'on  avoit  interdit  lesdites  Nations 
de  trafiquer  ibus  la  Bannière  de  France,  que  du  moins 
îl  leur  fat  permis  de  pouvoir  aller  viïîter  les  Saints 
Lieux  de  Jerufalem,  comme  ils  faifoient  auparavant, 
fans  que  perfonne  leur  donne  aucun  trouble  ni  empê- 
chement :  &  que  (î  à  l'avenir  ils  leur  permettoient 
de  trafiquer  dans  les  Lieux  de  fon  Empire ,  que  ce  fut 
encore  fous  la  Bannière  de  France,  parce  que  l'Empe- 
reur de  France  a  toujours  confervé  l'ancienne  amitié 
qu'il  avoit  avec  nos  Bis-Ayeuls  jusqu'à  prefent  ;  Sa 
demande  lui  fut  accordée,  en  commandant  que  les 
Nations  Chrétiennes  qui  n'ont  point  leurs  Ambaffa- 
deurs  à  noftre  Porte,  &  qui  font  Amis  dudit  Empereur 
de  France,  puifFent  viliter  les  Saints  Lieux,  comme  ils 
faifoient  auparavant,  avec  afTurance  &  liberté, fans  que 
perfonne  les  empêchaft  ni  les  moleftaft  :  &  puis  après 
que  fi  Nous  donnons  la  permiiTion  aux  fusdites  Na- 
tions de  trafiquer  par  les  Lieux  de  nôtre  Empire,  que 
ce  foit  fous  la  Bannière  de  France,  comme  auparavanr, 
&  non  pas  fous  celle  d'un  autre,  comme  il  a  été  décla- 
ré par  les  Capitulations  qui  ont  été  d'ancienneté  jus- 
qu'à prefent,  prefcnteraent  de  nouveau,  Nohs  muions 
{5'  commandons  que  les  Articles  mentionnez  foient  ajoutez 
aux  Nobles  Capilulaiions. 

ARTICLES    NOUVEAUX. 

Premièrement. 

QUE  les  Evêques  ou  autres  Religieux  de  Sefte 
Latine,  qui  font  Sujets  à  la  France,  de  quelque 
forte  qu'ils  puifTent  être  ,  foient  dans  tous  les 
Lieux  de  nôtre  Empire  comme  ils  étoient  auparavant, 
&  y  faire  leurs  fonttions  fans  que  perfonne  les  trouble 
ni  les  empêche;  que  les  Religieux  François  qui  font 
en  Jerufalem,  &  qui  ont  depuis  longtemps  les  Lieux 
Saints,  tant  dehors  que  dedans,  comme  auffi  ceux  qui 
font  dans  le  Saint  Sepulchre,  en  jouïffent  &  le  pofTe- 
dent  comme  auparavant,  fans  que  perfonne  les  moles- 
te, en  leur  demandant  des  Impolis  ou  autrement,  & 
s'ils  ont  quelques  Procex  ils  foient  envoyez  à  nôtre 
Porte  de  félicité. 

1 1.  Que  tous  les  François  ,  &  tous  ceux  qui  font 
fous  leur  proteclion,  de  quelque  forte  qu'ils  puilTenc 
être  qui  vont  &  viennent  en  Jerufalem,  ne  foient  point 
tourmentez  ni  moleftez. 

m.  Nous  voulons  que  les  Pères  Jefuites  &  Capu- 
cins qui  font  en  Galata  ,  jouïffent  toujours  de  leurs 
'  Eglifes  :  &  celle  des  Capucins  ayant  été  brusl(<e , 
Nous  donnons  permilîion  qu'elle  foit  rebaftie.  Nous 
voulons  aufïï  que  l'on  ne  molefie  point  les  Eglifes 
des  François  qui  font  à  Smirrie,  à  Seyde,  &  à  Alexan- 
drie, &  dans  toutes  les  autres  Eschelles  de  nôtre  Em- 
pire, ni  qu'on  leur  demande  aucun  argent  pour  cel- 
le-ci. 

IV.  Nous  permettons  qu'ils  puifTent  exercer  l'Offi- 
ce Divin  dans  l'Hôpital  qui  eft  à  Galata ,  fans  que  per- 
fonne les  moletle. 

V.  Et  comme  les  Marchands  François  avoient  tou- 
jours payé  cinq  pour  cent  jusques  à  prefent,  de  toutes 
les  Marchandifes  qu'ils  apportoient,  ou  de  celles  qu'ils 
eriïportoient  ;  l'Empereur  des  François  Nous  a  de- 
mandé qu'ils  ne  payaflent  que  trois  pour  cent  ;  ce 
que  Nous  lui  avons  accordé  ,  à  caufe  de  l'ancienne 
amitié  qu'il  a  toujours  eue  avec  nôtre  Porte,  &  Nous 
avons  ajouté  aux  Nobles  Capitulations  ,  que  les 
Doiianniers  ne  les  moleflaffent  point  en  leur  deman- 
dant davantage  que  trois  pour  cent.  Nous  voulons  que 
les  Marchands  François  payent  nos  Doiiannes  avec  la 
même  Monnoye  comme  la  prennent  nos  Treforiers ,  & 
qu'il  ne  foient  point  moleftez  en  leur  demandant  plus 
ou  moins.  .  #^ 

V I.  Nous  permettons  que  ceux  qui  n'ont  pomt  leurs 
AmbaOTadeurs  ou  Refidans  à  nôtre  Porte  de  félicité, 
comme  Portugal ,  Sicile,  Caftillans,  Meffinois,  &  au- 
tres Nations  Ennemies,  puifTent  venir  fous  la  Bannière 


de  l'Empereur  de  France,  comme  ils  faifoient  au  temps  AnNÔ 
pafTé,  &  qu'ils  payent  la  Doiianne  comme  les  autres        . 
François,  fans  que  perfonne  les  molefie,   tant  qu'ils   lu/^»^ 
ne  feront  chofes  qui  foient  contr.iires  à  l'Accord  que 
Nous  avons  fait. 

VII.  Nous  voulons  qu'ils  payent  la  Mezeterie  de 
Conftantinople  &  de  Galata,  ae  la  même  façon  que 
font  les  Auglois. 

VIII.  Et  li  les  Doiianniers  eftiment  plus  les  Mar- 
chandifes qu'elles  ne  valent  pour  leur  profit,  Nous  or- 
donnons fans  contredit,  qu'au  lieu  de  l'argent  ils  pren- 
nent des  Marchandifes. 

IX.  Que  quand  une  fois  ils  auront  payé  la  Doiianne 
de  foye,  &  autres  Marchandifes,  on  ne  la  leur  deman- 
de derechef. 

X.  Que  quand  les  Doiianniers  auront  été  payez  de 
leurs  Doiiannes  ,  qu'ils  leur  donnent  le  Teskeret  de 
leur  payement  ,  &  qu'ils  ne  les  empêchent  point  de 
les  porter  à  d'autres  Echelles,  &  que  l'on  ne  les  mo- 
lefte  point  derechef  dans  une  autre  Échelle,  en  leur  de- 
mandant la  Doiianne. 

XI.  Nous  ordonnons  que  les  Gonfuls  François, 
&  les  Religieux  qui  leur  (ont  fujets  ,  les  Marchands 
&  les  Droguemans,  puifTent  faire  du  Vin  dans  leurs 
Maifons  pour  leurs  provifions,  &  en  puifTent  appor-  ' 
ter  de  dehors,  fans  que  perfonne  les  molerte,  ni  les 
empêche. 

XII.  Si  quelqu'un  de  nos  Sujets  a  quelque  Proccz 
Contre  quelque  François,  dont  la  Somme  foit  plus  de 
quatre  mille  aspres  ,  Nous  defFendons  qu'il  foit  fait 
Juftice  autre  part  que  dans  nôtre  Divan. 

XIII.  Et  s'il  arrive  qu'on    tue  quelqu'un  dans  les 
Quattiers  où  font  les  François, Nous  defFendons  qu'ils 
foient  moleftez   en   leur   demandant  le  prtx  du  fang' 
f)  ce  n'eft  qu'on  prouve  en  Juftice  que  ce  font  eux  qui- 
ont  fait  le  mal. 

X  I V.  Nous  accordons  aux  Truchemens  qui  fer- 
vent les  AmbafTadeurs  ,  les  mêmes  Privilèges  qu'aux 
François. 

X  V.  Nous  promittoKS  par  la  vérité'  du  Puijfaat  Créa- 
teur du  Ciel  i^  de  la  Terre  ,  y  par  les  Ames  de  nos 
Ayetils  \^  Wts-Ayeuls  ^  de  ne  contrarier  ni  contrevenir  à 
ce  qui  eji  porté  par  les  Nobles  Capitulations ,  tant  que 
ï'  Empereur  de  France  fera  confiant  £3^  ferme  à  la  con- 
fervation  de  nôtre  amitié;  Acceptons  dés  à  prefent  lajitn- 
ne^avec  volonté  de  la  tenir  chère  ^  en  faire  eflime  :  Telle 
efl  nôtre  pcomejfe  Impériale,  tait  à  Andrinople  ^  le  cin- 
quième Juin  1673. 

CVlî. 

Traité  entre  Louis  XIV;  Roi  de  France  [^  6. jivti. 
JPreobric  Guillaumk  EleSieur  de  ^„  „^, 
Brandebourg^  fait  au  Camp  de  Vojfem  le  6.'jv.in  et  bran- 
1(573,  [Tiré  de  la  Regiftraturc  d'Eftat  de  la  ~ 
Chancelerie  de  la  Cour  de  Sa  Majefté  Impé- 
riale. On  la  trouve  auiîî  dans  Freder. 
LeonarU.   Tom.  III.] 

APres  que  Monfieur  le^uc  de  Neubourg  a  fait 
connoître  au  Roi  le  dd(p  qu'auroît  Monfieur  l'E- 
ledieur  de  Brandebourg,  &  par  fes  propres  fentimens, 
&  par  les  inftances  qui  lui  en  auroient  été  faites  par  di- 
vers Eledeurs,  Princes  &  Etats  de  l'Empire,  de  réta- 
blir non  feulement  la  première  Alliance  qu'il  a  ci-de- 
vant eu  avec  Sa  Majefté,  &  ,qui  auroit  été  altérée  de- 
puis quelque  tems  par  les  Traitez  qu'il  auroit  faits  avec 
les  Etats  Généraux  des  Provinces-Unies  des  Païs-Bas, 
&  les  Armes  qu'il  auroit  prifes  enfuite  en  leur  faveur, 
mais  de  cofitribuer  encore  en  cette  forte  à  la  Pacifica- 
tion de  l'Allemagne,  Sa  Majefté  qui  avoit  veu  avec 
peine  que  ledit  Sieur  Eleéieur  euft  pris  une  conduite 
oppofée  à  l'amitié  qui  a  toujours  été  entre  Sa  Majefté 
&  Son  AltelTe  Eleàorale  &  leurs  Predecefleurs ,  &  qui 
s'étoit  trouvé  contraint  avec  regret  de  porter  fes  Armes 
dans  l'Empire,  dont  elle  a  toujours  afFeSionné  fi  par- 
ticulièrement la  tranquillité  &  le  repos,  a  appris  avec 
plaifir  les  dispofitions  dans  lesquelles  étoit  ledit  Elec- 
teur. &  aiant  autorifé  pour  ce  fijet  le  Sieur  Arnauld, 
Chevalier  Seigneur  de  Pomponne,  Conleillcr  du  Rot 
en  tous  fes  Confeils,  &  Secrétaire  d'Etat  &  des  Com- 


DËBOUKO4 


mandémens  de  Sa  Majefté^  pour  traiter  avec  le  Sieur 

"    '"  '   '     &   Envoyé 

Sa  Majefté» 

muni 


Meinders  ,    Gonfeiller  d'Etat    &   Privé 
extraordinaire  dudit  Sieur  Eleveur  vers 


DU     DROIT     DESG  en  S. 


ANNO   tfwini  pareillement  d'un  Plein-pouvoir  de  Son  Alteiïe 
Eleâorale  ,  il  a  été  convenu  entre  eux  des  Articles 
167  3"  fuivans. 

I.  Tout  ce  qui  s'eft  paffé  depuis  la  prife  des  Armes 
par  Monfieur  l'Elefteur  de  Brandebourg  en  faveur  des 
fusdits  Etats  Généraux,  tant  de  la  part  de  Sa  Majefté 
&  de  fes  Alliez,  que  de  celle  dudit  Sieur  Eleâeur  de 
Brandebourg,  fera  pleinement  oublié,  &  Son  Alteffe 
Eleâorale  cultivera  la  première  amitié  qu'elle  avoir 
avec  Sa  Majefté,  avec  le  Roi  de  la  Grande  Bretagne, 
Monfieur  l'Eledeur  de  Cologne,  Moniieur  l'Evêque 
de  IVIunfter,  &  autres  Alliez  de  Sa  Majefté,  fans  qu'à 
raifon  des  pertes  &  dommages  qui  auroient  été  caufez 
durant  ladite  Guerre,  il  foit  libre  de  fe  rien  demander 
de  part  ni  d'autre. 

I I.  Et  quant  au  Traité  que  Son  AlteiTe  Eledorale 
de  Brandebourg  a  fait  avec  les  Etats  Généraux  de  leur 
donner  aide,  fecours  ou  affiftanee  contre  Sa  IWajefté  & 
fes  Alliez,  Son  Altefle  Eledtorale  s'oblige  de  ne  don- 
ner à  l'avenir  fous  quelque  raifon,  prétexte  ou  occa- 
lîon  que  ce  puifle  être,  direélement  ni  indiredtement, 
aucun  fecours,  aide  ou  afllftance  aux  Ennemis  de  Sa 
Majefté,  quels  qu'ils  puiflènt  être. 

III.  Ledit  Sieur  Elefteur  promet  femblabkment  de 
faire  fortir  de  fes  Places  les  Troupes  desdits  Etats,  ou 
autres  Etrangères  qui  y  pourroient  être  entrées  depuis 
Ja  prefente  Guerre;  comme  auffi  qu'il  tiendra  le  Corps 
de  fon  Armée  au  delà  du  Wefer,  &  le  contentera  du- 
rant la  prefente  Guerre  de  tenir  les  Garnirons  neceiTai- 
res  dans  fes  Places  au  deçà  de  cette  Rivière,  dont  pour- 
tant il  pourra  loger  quelques  Troupes  au  plat -Pais, 
jusques  à  la  concurrence  de  mil  Hommes. 

I V.  Sa  Majefté  en  échange  pour  donner  un  témoi- 
gnage plus  public  &  de  la  fatisfadion  avec  laquelle  elle 
tétablit  avec  ledit  Sieur  Eledteur  la  première  amitié  ; 
comme  aufîî  pour  faire  connoître  avec  quelle  iîncetité 
elle  s'eft  toujours  déclarée,  qu'elle  n'avoit  eu  aucune 
penfée  de  rien  retenir  de  ce  que  fes  Armes  avoient  con- 
quis dans  l'Empire  ,  promet  de  remettre  ou  faire  re- 
ihéttre  après  les  Ratifications  échangées  du  prefent 
Traité ,  audit  Sieur  Eledeur  tout  ce  que  fes  Armes ,  ou 
telles  de  fes  Alliez  ont  occupé  dans  les  Duché  de  Cle- 
Ves,  Principauté  de  Minde,  Comtez  de  la  Marlt,  & 
de  Ravensberg,  ou  autres  Terres  généralement  quel- 
conques dudit  Sieur  Elefteur,  à  l'exception  de  quel- 
ques Places  fur  le  Rhin,  dont  il  fera  parlé  dans  l'Ar- 
ticle fuivant. 

V.  Les  Places  que  les  Etats  Généraux  occupoient 
dans  le  Duché  de  Cleves,  aiant  été  la  feule  caufe  qui 
obligea  Sa  Majefté  à  porter  fes  Armes  fur  le  Rhin, 
lorsqu'elle  commença  la  Guerre  contre  lesdits  Etats, 
quelque  prétention  que  Sa  Majefté  pût  avoir  de  les 
garder  comme  les  aiant  prifes  fur  fes  Ennemis ,  elle 
voulut  bien  fe  déclarer  dans  tout  l'Empire,  qu'elle 
ti'avôit  deftèin  dfe  les  retenir  que  jusques  à  la  Paix  qui 
pourroit  être  faite  avec  lesdits  Etats ,  Sa  Majefté  per- 
iliftant  dans  les  inêmes  fetitimens ,  déclaré  encore  qu'el- 
le gardera  feulement  les  Places  de  Wefel  avec  le  Fort 
de  la  Lippe,  Reez  avec  fon  Fort,  pour  les  remelire 
audit  Sieur  Eleéleut  fortifiées,  &  aveC  les  Canons  aux 
Armes  ou  marques  de  Son  AltfelTe  Eleâorale  ou  de  fes 
Fredeceiïèurs ,  comme  elles  croient  lors  qu'elles  ont 
été  prifes  par  les  Armes  de  Sa  Majefté,  à«fli-tôt  après 
la  Pai.t  conclue  &  ratifiée  avec  lesdks  Etats,  dont  Sa 
Majefté  veut  bieij  tjue  le  fusdit  Sieor  Dtic  de  Neu- 
bourg  demeure  garant. 

VI.  Que  durant  ce  tems  le  Droit  de  fuperiorité  & 
toute  autre  Jurisdiâion,  demeurera  audit  Sieur  Elec- 
teut  dans  lesdites  Places,  &<]ue  les  Garnifons  qui  fe- 
tôftt  entretenues  &  paiées  par  Sa  Majefté,fan  s  qu'elle  y 
puîffe  lever  aucun  droit  oa  Contribution,  tji  que  lesdi- 
tes Garniïbns  puiflTent  être  à  charge  ausdites  Places  que 
pour  le  ftmple  logement.  Son  Altefle  Eleftorale  s'o- 
blige toutefois  de  laiÏÏèr  farfement  &  librement  paflfer 
dans  fes  Etals  fur  les  Rivières  du  Rhin  &  de  la  Meu- 
fe,  (ans  en  pouvoir  prëndire  aucun  Droit  ni  Péage,  les 
Munitions  de  bouche  &  de  Guerre  qui  descendront 
pour  les  Troupes  de  Sa  Majefté  ;  bien   entendu  que 
ceux  qui  conduiront  lesdites  IVIunitions  feront  apparoir 
par  les  ordres  de  Sa  Majefté  ou  certifications  de  fes 
Miniftres,  que  lesdites  Munitions  feront  pour  le  fervi- 
ce  de  Sa  Majefté. 

VII.  Et  puisque  dans  l'occupation  qui  fut  faite  des 
Places  du  Duché  de  Cleves  par  Sa  Majefté,  elle  a  fait 
rendre  aux  Catholiques  qtrelqiues  Eglifes  qui  leur 
avoient  été  oftées  durant  que  les  Etats  Généraux  y 
avoient  Garnifon ,  il  a  été  convenu  que  toute  cette  af- 


'^if 


faire  Ecclefiaftique  &   ce  qui  en  d<*pend  j    foit  -^our  \  ««rrt 
l  exercice  ou  pour  les  revenus ,  fera  réglée  &  detërmi-  '^^^^ 
née  en  contormité  &  fdon  les.  règles  de  l'Accord  fait  léjît 
fur  ce  fujet,  entre  Son  AlrelTe  Eiefiorale  de  Brande*  ^ 

bourg  ôt  Son  Alteffe  le  Duc  de  Neubourg,  &  afin  que 
lesdits  Catholiques  ne  foieut  point  inquiétez  à  l'avenir 
dans  les  Provinces  de  Cleves,  de  la  Mark  &  Ravens- 
berg, Son  Alteffe  EleSorale  promet  de  les  laiiièr  jouïi* 
paifiblement  de  ce  qui  leur  eft  deu  en  vertu  du  fusdit 
Traitéi 

V 1 1 1.  Sa  Majefté  promet  pour  foi  Ik  au  nom  de  fes 
Alliez,  que  toutes  contributions  &  exaûjons  qui  au- 
roient été  impofées  dans  les  Etats  de  Son  Alteffe  Elec- 
torale, cefferont  depuis  le  dixième  du  mois  d'Avril,  & 
qu'on  n'en  pourra  lever  ni  exiger  aucunes,  fous  quel- 
que prétexte  que  ce  peut  être  qui  auroient  été  impd- 
fées ,  ou  qui  feroient  écheuës  depuis  ce  tems ,  à  con- 
dition que  ledit  Sieur  Eleôeur  obfervera  la  même 
chofe  de  fon  côté,  &  qu'il  ne  fera  aucune  exadion  de 
ce  qui  lui  pourroit  refter-  &  qu'il  pourroit  prétendre 
depuis  le  terme  fusdit.  Comme  auffi  que  Sa  Majefté 
ne  prendra  plus  aucuns  Quartiers  ou  paffages  fans  le 
confentement  dudit  Sieur  Elefleur  ,  &  fans  paier  & 
dédommager  fes  Sujets  de  la  charge  qu'ils  en  pour- 
roient fouffrir. 

IX;  Et  bien  qu'il  foit  dit  dans  l'Article  t.  du  pre- 
fent Traité,  que  ledit  Sieur  Eleâeur  de  Brandebourg 
n'affiftera,  direâement  ni  indireéiement,  les  Ennemis 
de  Sa  Majefté ,  ledit  Sieur  Eleâeur  aiant  témoigné  tou- 
tefois qu'il  ne  pourroit  être  engagé  à  rien  qui  pût  êtrô 
contre  l'Empire,  &  qu'il  fe  refervoit  les  mains  libres 
en  cas  qu'il  tût  .attaqué.  Sa  Majefté  qui  n'a  pas  moins 
à  cœur  la  fureté  &  la  Pais  dudit  Sieur  E lefleur,  à  con- 
dition toutefois  que  Sa  IMajelié  ne  fera  pas  Cenfée  atta- 
quer ledit  Empire,  fi  elle  fe  trouvoit  obligée  de  porter 
fes  Armes  eu  Allemagne,  &  d'agir  contre  tout  Prince 
dudit  Empire  quel  qu'il  put  être  qui  vouluft  attaquer 
Sa  Majefté,  ou  donner  affiftanee  à  fes  Ennemis  contre 
le  Traité  de  la  Paix  de  Munfter. 

X.  Et  parce  que  dans  l'étroite  Union  &  l'Alliance 
qui  eft  entre  Sa  Majefté  &  le  Roi  de  la  Grande  Bre- 
tagne pour  la  Guerre  contre  la  Hollande,  ledit  Sieur 
Eledleur  de  Brandebourg  n'a  pas  moins  agi  contre  le- 
dit Roi  que  contre  Sa  Majefté,  lorsqu'il  a  pris  les  Ar- 
mes en  faveur  des  Etats  Généraux,  Sa  Majefté  veut 
bieii  fe  charger  &  promettre  de  faire  agréer  au  fusdit 
Roi  de  la  Grande  Bretagne  que  tout  le  paffé  foit  oublié 
de  part  &  d'autre,  &  que  la  première  amitié  &  inrelli- 
gence  foit  rétablie  entre  Sa  Majefté  Britannique  &  Son 
Alteffe  Eleaorale. 

XI.  Et  pour  donner  une  plus  grande  marque  dé 
l'Alliance  que  Sa  Majefté  renouvelle  avec  ledit  Sieur 
Eledteur,  elle  veut  bien  promettre  de  le  faire  compren- 
dre en  vertu  du  prefent  Traité  dans  la  Paix  qu'elle 
pourroit  faire  avec  les  Etats  Généraux;  comme  auffi 
elle  s'oblige  de  l'aftifter  &  de  le  garantir  contre  tous 
ceux  dont  il  pourroit  être  attaqué',  à  l'occafion  ou  à 
caufe  du  prefent  Traité. 

XII.  Sa  Majefté  pour  donner  une  plus  grande  mar* 
que  à  Monfieur  l'Elefteur  de  Brandebourg,  qu'en  réta- 
bliffantavec  lui  la  première  amitié  par  ce  Traité,  eile 
veut  bien  encore  prendre  en  lui  la  métfie  confiance 
qu'elle  avoir  eu  avant  ces  derniers  mouvemens,  décla- 
re qu'après  que  le  prefent  Traité  aura  efté  accompli  ptt 
l'échange  des  Ratifications,  elle  confentira  de  fa  part 
que  ledit  Sieur  EleÔeur  puiftè  être  admis  dans  la  Mé- 
diation de  la  Paix  qui  fe  traiteroit  avec  les  Etats  Gène-  •  ■ 
raux,  lors  que  les  affaires  de  l'Empire  auront  efté  pld^ 
nement  accommodées. 

XI  M.  Il  a  efté  convenu  de  fournît  &  échanger  les        '      " 
iRatifications  du  fusdit  Traité  de  part  &  d'autre,  dans 
le  terme  de  trois  femaines  au  plustard.     Fait  au  Camp 
Je  Voffem  ce  6.  jour  de  Juin  1673.    ^^^^Âg'x^t  A»- 

NAOLD.     Fr.  MeiNDERS. 

cvni. 

fraité  d*JlUante  entre  /'EMPËRÈûft,  te  Êeit.JUlîh 

d'E  s  P  A  G  N  E ,  £j?  les  Etats  Généraux  des  P  r  o-   l'emfe. 
viNC  es-Uni  ES  des  Pais -Bas  tfu-ne  fart  ,'^f^^i 
y  le  Dac  de    L  o  r  r  a  i  n  e  Ji?  Tautre.     F.tlt  cne^Tes 
à  la  Haye  le  1.  Juillet  16-/ 1,       [A6les  &  Me- ^^"^'N- 
ifiioires  des   Negotiations  de  la  Paix  de  Nime-  et  la"' 
guc;   Tom.  I.  pag.  fjj.    Freder.   L  e  o- ^°'^''''^"- 
NARD.  Tom.  Vl.J 

Comme 


Anno 
1573. 


13^  C  OR  P 

Comme  ainfî  foit  que  Sorl  Alteffe  le  Duc  de  Lor- 
raine ait  fait  témoigner  à  Leurs  Majdtés  Impéria- 
le ai  Catholique,  &  aux  Etats  Généraux  des  Provinces- 
Unies,  le  généreux  defir  dont  elle  elt  portée  a  con- 
trbucr  de  tout  fon  poffible  au  reftabliffement  d  une 
Paix  honnefte  &  durable,  &  qu'il  étoit  preft  d'entrer 
dans  une  eftroite  iLiailbn  avec  eux  pour  les  mêmes 
fins  c'eft  pourquoi  confiderant  les  grands  avantages 
en  peuvent  refulter  pour  le  bien  public  ,  *'  -'*■ 
comme  il  eft  jufte  ,   fes  bonnes  intentions, 


S    DTPLOMATIQ_UE 

V.  Que  Sadite  Alteffe  de  Lorraine  fera  obligée  dV 
gir  avec  ledit  Corps  offenfivement  contre  les  Ennemis 
déclarés  des  Etats  des  Provinces -Unies  ,  &  pour  le 
bien  de  la  caufe  commune  de  concert  avec  les  Alliés, 
félon  qu'il  fera  jugé  plus  convenable  de  commun  ac- 
cord ou  par  la  pluralité  d'iceux,  foit  pour  fe  joindre 
avec  les  Armes  de  Sa  Majefté  Impériale  ,  ou  de  Sa 


»  Cette 
Somme 
ïi'eft  pas 
(pcciâéc. 


Anno 
1673. 


qu 
mant 


elti' 
a 
preferite  Convention  a  efté  arreftée  &  conclue  entre 
les  Miniftres  &  Plénipotentiaires  de  part  &  d  autre  ci- 
aprcs  dénommés,  &  à  ce  duëment  authonfés  en  la  for- 
me qui  s'enfuit.  ,    »         ,  r„    „ 

I.  Que  Sadite  Alteffe  de  Lorraine  pour  Elle  &  pour 
fes  'Succeffeurs  tant  en  vertu  de  fes  anciennes  Liai- 
fons  que  par  le  prefent  Traité  ,  fera  dés  à  prefent 
&  pour  l'avenir  Allié  &  Confédéré  de  Leurs  Ma- 
jertés  Impériale  &  Catholique  ,  comme  auffi  des 
Etats  Généraux  des  Provinces- Unies  ,  &  qu'une  es- 
troite  Union  fera~  établie  entre  eux  pour  procurer 
mutuellement  les  avant  ges  ,  leuretés  &  utilités  l'un 
de  l'autre,  &  détourner  les  dommages  autant  que  faire 
fe  pourra.  ^ 

I I.  Que  pour  donner  d'autant  plus  de  moyen'!  a  la- 
dite Alteffe  de  Lorraine  de  mettre  en  exécution  fes 
bonnes  volontés,  &  de  fe  rendre  plus  utile  à  la  caufe 
commune ,  un  l'aidera  à  former  un  Corps  de  dixhuit 
mille  Hommes,  à  fçavoir  huit  mille  Chevaux ,  &  diî 
mille  Hommes  de  pied  ;  Et  pour  cet  effet  Sadite  Al- 
teffe fournira  de  fa  part  trois  mille  Chevaux,  qu'elle  a 
prefentement  fur  pied,  &  lèvera  déplus  à  fes  propres 
frais  deux  mille  Chevaux,  &  trois  mille  Hommes  de 
pied  ;  Sa  Majefté  Impériale  promet  pareillement  de 
donner  de  fa  part  mille  Chevaux  fi  trois  mille  Hom- 
mes de  pied  ,  &  Sa  Majefté  Catholique  s'oblige 
auffi  de  donner  mille  Chevaux  &  quatre  mille 
Ho.nmes  de  pied,  &  quant  aux  Etats  des  Provinces- 
Unies,  comme  ils  ont  prtfentement  à  fupporter  le 
plus-grand  poids  de  la  Guerre,  &  qu'ils  ne  peuvent  pa^ 
fe  desfailir  des  Troupes  qui  font  neceffaires  pour  leur 
defenfe  ,  i 


Majefté  Catholique  ^  ou  avec  celles  des  Provinces- 
Unies,  quand  le  befoin  le  requerra  ^  foit  pour  agir  par 
diverfion  dans  le  Pais  Ennemi,  ou  par  telle  autre  ope- 
ration,  que  la  raifon  de  la  Guerre  l'exigera. 

V  I.  Et  en  cas  que  par  lesdites  opérations  ou  autre- 
ment, les  affaires  fe  teduifent  à  une  Guerre  ouverte  & 
commune  entre  lesdits  Alliés  &  les  Ennemis  préfents 
ou  futurs  desdits  Seigneurs  Etats  Généraux,  Leursdites 
Majeftés  Impériale  &  Catholique  &  lesdits  Etats,  ou- 
tre ce  qu'elles  ont  déjà  ftipulé  entre  eux  par  leurs 
Traitez  précédent  pour  le  regard  des  Traitez  de  Paix, 
promettent  Conjointement  &  de  commun  accord  à 
S.  A.  de  Lorraine,  que  le  cas  eschéant  que  l'on  vint 
à  entrer  en  Negotiation  de  Paix  ou  de  Trêves  de  quel- 
ques Années  ^  ils  ne  la  comiienceront  point  fans  fa 
participation  &  fans  lui  procurer  auffi-tôt  qu'à  eux- 
mémes  la  faculté  &  feurcté  requife  &  neceffaire,  pour 
envoyer  fes  Miniftres  fur  le  lieu  où  l'on  traitera,  com- 
me auffi  fans  lui  donner  de  tems  en  tems  communica- 
tion de  tout  ce  qui  fe  paflbra  en  ladite  Négociation  ,  & 
qu'ils  ne  pafferont  jusques  à  la  conclufion  de  ladite 
Paix  ou  Trêve,  fans  l'y  comprendre  &  le  faire  remet- 
tre, (s'il  le  defire  ain(î)  dans  la  poffeffion  des  Terres-, 
Places,  Domaines,  &  jouïffances  des  Droits,  Immu- 
nités, &  Prérogatives  dont  il  a  jouï  avant  la  dernière 
invafion  des  François,  en  fes  Duchés j  &  fans  ftipuler 
pour  lui  les  mêmes  exemptions,  feuretés,  &  Préroga- 
tives que  pour  eux-mêmes,  pourveu  que  Leurs  Majes- 
tés Impériale  &  Catholique  s'obligent  auffi  aux  mêmes 
chofes  envers  les  Etats,  pour  la  reftitution  des  Places 
&  Terres,  qtii  leur  font  &  pourront  être  oftces,  &  par 
le  reftabliffeinent  en  la  jouïffance  des  Droits,  qui  leur 
font  ou  pourront  être  disputés  en  cette  Guerre;  Coni- 
me  réciproquement  S.  A.  de  Lorraine  promet, &  s'obli- 


is  ne  pourront"  donner  plus  de  mille  Che- ^ge  des-àprelent  de  n'entrer  en  aucu^ie  Negutiatioriou 
ib  uc  puuiium  r  I   Traité  OU  poiirparlcr  de  Paix  OU  de  Trêve, fans  le  fcea 

&  la  participation  de  Leurs,  Majeik's  Itnperiale  &  Ca- 
tholique, &  de  M.  M.  les  Etats  Généraux;  &  de  ne 
venir  à  aucune  conclufion  que  d'un  commun  confen- 
tement  &  fans  procurer  à  fes  Alliez  l'entier  rétablilfe- 
ment  dans  tout  ce  qui  leur  a  été  ou  fera  enlevé  pen- 
dant le  cours  de  cette  Guerre,  &  ftipuler  pour  eux  les 
mêmes  avantages.  Prérogatives  &  feuretés  que  pour 
lui-même;  Si  ce  n'eft  que  puis  apre's  ils  en  convinffent 
autrement  d'un  commun  accord. 

V  H.  Cette  Alliance  durera  le  même-temps  que  cel- 
le de  Sa  Majefté  Impériale  avec  les  ttats  des  Provin- 
ces-Unies, à  fçavoir  pour  le  terme  de  dix  Ans;- à 
compter  du  il  Septembre  de  l'année  1672.  pendant  le- 
quel, fi  la  Paix  vient  à  fe  conclure,  toutes  les  Parties 


vaux.  A  .     .    ,  c  ■ 

III.  Et  afin  qu'on  puiffe  jouïr  au  plutôt  du  bon  ef- 
fet que  Ton  peut  attendre  de  l'emploi  desdites  Trou- 
pes ,  Sadite  Alteffe  s'oblige  à  mettre  fur  pied  quatre 
mille  Chev.iux  &  deux  mille  Hommes  de  pied  ,  en 
quatre  Semaines  ,  après  le  jour  que  ce  Traité  doit 
être  ratifié,  &  d'y  joindre  de  plus  autres  mille  Che- 
vaux ,  &  mille  Hommes  de  pied  deux  mois  après 
ledit  terme  de  quatre  Semaines  ;  Et  Sa  Majefté  Ca- 
tholique ,  comme  auffi  lesdits  Etats  Généraux  pro- 
mettent d'y  joindre  leur  part  cidcftbs  fpecifiée  ,  au 
mêi-ne  tems  que  S.  A.  de  Lorraine  aura  mis  fur  pied 
lesdites  premières  Troupes  ,  &  feront  Commiffaires 
députés  &  authorifés  de  part  &  d'autre  pour  faire  re- 
veuë  de  toutes  lesdites  Troupes,  afin  d'obferver  fi 
elles  font  au  nombre  qu'elles  doivent  être  félon  cet- 
te prefente  Convention  ;  Et  fera  ladite  reveuë  réité- 
rée toutes  les  fois,  que  quelqu'une  des  Parties  le  re- 
querra. 

IV.  Et  quand  S.  A.  de  Lorraine  viendra  à  agir 
effeftivement  pour  aider  à  maintenir  fes  propres  Trou- 
pes, tant  celles  qu'elle  a  fur  pied,  que  celles  qu'elle 
fera  de  nouveau  ;  comme  auffi  pour  les  frais  neces- 
faires  pour  l'Artillerie;  on  lui  paffera  durant  la  Guer- 
re *  la  Somme  laquelle  fera  également  repartie  entre 
Leurs  Majeftés  Impériale  &  Catholique,  &  les  Etats 
Généraux  des  Provinces- Unies  ,  à  fçavoir  un  tiers 
pour  chaque  mois:  Et  d'autant  qu'en  la  conjonéture 
prefente  des  affaires  il  feroit  impoffible  ausdits  Etats  de 
payer  ledit  tiers  en  argent  comptant  ,  il  leur  fera 
libre  de  fournir  ledit  tiers  en  Obligations  fur  ces  Pro- 
vinces de  Hollande,  &  Weftfrife,  Zelande,  Frife, 
Groniiigue  &  Ommelande,  félon  la  proportion  en- 
tr'eux  obfervée  ,  avec  promeffe  de  tel  Intereft  qu'el- 
les font  accoutumées  de  payer  à  leurs  autres  Créan- 
ciers i  ayant  ooliaations  ,  que  par  ce  moyen  lesdites 
Troupes,  qu'on  pourra  exiger  dans  le  Païs  Ennemi, 
■feront  receuës  &  adminiftrées  par  des  Commiffaires 
à  ce  Députés  du  commun  confentement  des  Par- 
ties ,  pour  être  employées  aux  frais  ne  effaires  pour 
la  fùbliftance  &  renforcement  dujit  Corps,  &  pour 
les  levées  &  recrues  neceffaires,  &  autres  ufages  de 
la  Guerre. 


demeureront  liées  par  une  garantie  réciproque  de  fe 
fecourir  l'un.rautre  contre  toute  forte  d'infraâeurs  de 
ladite  Paix,  fauf  à  prolonger  ledit  terme  félon  que  du 
confentement'  commun  ,  il  fera  convenu.  Tous  les 
fusdits  Articles  ayant  été  vus  &  examinés  par  S.  A. 
Monfeigneur  le  Prince  d'Orange  affifté  de  Monfîeur 
de  Beuningen  &  de  Monfieur  le  Confeiller  Penfionaire 
Fagel,  d'une  part,  &  de  Meffieurs  le  Baron  de  Lifola 
&  le  Chevalier  de  Crampricht  au  nom  de  Sa  Majefté 
Impériale,  de  Monfieur  Don  Bernard  de  Salinas,  au 
nom  de  Monfieur  le  Comte  de  Monterey  &  de  la  part 
de  Sa  Maiefté  Catholique;  &  de  Monfieur  le  Baron  de 
Serinchamps  comme  Pleniporentiaire  de  S.  A.  de  Lor- 
raine. ,-\prés  le  rapport  fait  à  Meffieurs  les  Députés  aux 
affaires  de  la  Triple-Ligue,  le  tout  a  été  approuvé  & 
concerté  d'un  commun  confentement  fous  l'aveu 
néanmoins  &  Ratification  de  leurs  Principriux,  laquelle 
on  promet  dans  le  terme  de  fis  femaines  ou  plûtoft  fi 
faire  fe  peut.  Fait  à  la  Haye,  le  premier  Juillet  mil  fiï 
cens  feptante  trois. 


Etait  figiié^ 

S.)  J.   DE   L  ISOLA. 

S.)  D.  Ber.  de  Salinas, 
S.)  D.  I.  Crampricht. 


(L..S.)  Serinchamps. 


CIX. 


bu    DROIT     DES    tî  E  N  S. 


-ijf 


cix. 

20.  Juin.  2(nl)«tcr9îc(t()iDiié'3cr9(dcl)  ;(iD(fcï)êrt  5wt>r»c()  OBit-- 

l)cliii  çpfalêgraffcn  am  9ll)ein  unD  .^er|t>gcn  ,^u 
Sfîcuburg/  wcgcn  cintgcn/  in  tenm  ©tâfctcn  QBcfcl/ 
9lcc^/  (Jiiuncrict/  £>cfoi)/  uni»  SûDcricl)/  3cit  \và^' 
rcnîJcr  occupirung  ticrfclbenf  tmct)  tic  §ran|oftfclK 
.Kcîcgé=93îacfui  vorgegangencnt5cmnDerimgcn/  auf^ 
gcticl)tct3ii  SaifclDorffDcrt  lo.  [uly  1673-  '^mbii 
tco  'Pjxiiçgrajfcné  Ratification.  ^  (Sebcn  Dm  16. 

Sept.  167}.  [Sur  l'Imprimé  à  Ditjfeldorp. 
On  trouve  auffi  cette  Pièce  en  Allemand  dans 
LuNiG,  %tx\i\i\)ii  9fîctçl;é»2(rcï;ii3.  Part.  Spec. 
Contin.  I.  Abrhcilung  I V.  AbfatzIII.  pag. 

««5t;  $»I)i(i?)p  ^iïï)clm  »cit  ©otteé  Onnben  g)f(ilê'@rafe 
"^^  bci;  9{|)dn  iii  SSiiçeni  /  ju  ©lîlid;  /  gleue  iiii&  iSerg 
SjerÇog/  Ornjf  sii2)clûeug/  ©ijonljeimb  /  bec  «Dîiircf  3i<iv'enë= 
bccg  iiiib  3)î6té  /  xjerî  ju  ÎKrtuenjlein  /  îc.  tl)iiii  hmbt  imb  be-- 
fcmien  I)icmit  uor  Une/  Unfetc  grbcii  unb  i)îrtcl;fommeii/  niid) 
^fiilé'@rrtffen  beç  iXbei"/  îjaiogen  ju  ©ûïid)/  i£le»«  "nb 
S8"'g  /  JC-  'JUg  sœlfd;en  bcin  èiirdjleiid)tig|îcit  Jijïjîen  iQetreii 
iÇcicbcrtd)  28ili)eliiieii  îOiorggrafcii  511  ÇStiinbeiibiirg/beg  ÎJeil. 
^tin.  ESeidis!  £r(j=SaimiKi'ci-n  unb  él)tiï=5iîï|lcn/  in  ^teui^en/ 
%v.  'olîiiçîbcburg,/  (Siîltd)/  glci'e/  SSctg/  'étetin  /  »Pûmmmn 
îieç  (£afriiben  iinb  SBenben  /  ntid)  tn  @d)[e|lcn  ju  Êrolfcn  unb 
3rtg«nibOTtf  JU  Sjnlbcrlkbt/  a)îinbcn  unb  Samin  /  ©caffenju 
bcr  ■vSioxA  unb  SCrtoenebÉvg  /  Sjecrcn  ju  Svnycnflein  /  «udj  \^ix 
éanbe  iamcnburg  unb  ;Sutntt)/2C.  eë  brtijin  vn-nnlftlTct  ii'orben/ 
brtfi/  ivcil  feitl)ef  bcn»  in  uedifl  uongein  3<'l)t  au)fgcrid)teccn 
3ic[igiûiië=3vcco^  in  bcn  (gtnbtcnAîBefcl/  SXeeé/Smmcrid,vî>t= 
foi;  ùnb  SSubrid)  b'.itdi  bie  giMnèôfîfdjc  ^riegé-£i)Jnd)t/unb  oc- 
cupation einigeîSerànberiing  bet  Ottben  uorgnngcn/  burd)  3u= 
fcimmcnfdnifung  bcob«Tcit£!  EKnfijcn  ndeë  untevfudjet/  unb  m. 
SCiditigfeit  gcbtad;!  loctbcn  foltc  ;  i3£|înlt  bnnu  bië  nuff  itnfec 
bepbfïfcité  (Jl)ui'5unb5!Îrt]I.  Ratification  uon  benenbaju  com- 
mittirtcu  Dirtl)tcn  udd^folgenbet  23crgletd;  getrefcn  tporbeit/ 
,  JVeid;ei;  wn  28oct  ju  2S5oi't  nifo  laiitet. 


tlX. 


.,  5fîiul)bcm  in  bnicnsmifdienbcmSuïdjleud'tigfïcnîÇtitltcn  unb 
S^evfcn  i^ixxm  'Jrieberid;  î8ill)clni  îOîarggr'affen  su  SSvanben» 
burg/  beg  sjeil.  S&in.  9veid)g  gtê'Snnunercn  unb Sbnr-Jiîifen/ 
i\\  '■pceufRu/  5»  adiigbebutg/eiîlidvgleDe  uiib  SSetg/gtetin/ 
Ç)ûmineren/  bet  (£rt)|iiben/  unb  "îBcnben/  nud;  in  @d)le|ïen  ju 
gi;o|1In  unb  Sâgetnborf  ^erêogcn/  îBia-ggcrttfen  ju  gîutnbecg/ 
Sucjîen  5uS3rtlber(Iabt/  aiîinbcn  unb  ijnmin/  ©coffen  ju  Ut 
SWiicce  unb  aiauenébetg/  Sjetten  ju  îînyen(ïciri  /  unb  betianbe 
irt>venbm'gunbS3ut(îm/2C.  (iljneinem  unb  bem®utd)leud)ttg(lcn 
^urtïen  unb  yjetccn  q>!)ilipp  28ill)eImg)frt[6:@rnffenbei)iXi)ein 
in«8nçevn/  jufôulid)/  gleoe  unb  SBcrci  S'Setgogcn/  (gvnffen 
juSelbenê/  ©pon!)eiinb/  ber  %\oxûl  SiCnuenébergunbgjlotë/ 
^ctcen  8u  JKauentIdn/nm  rtitbeten'îljcil  Annoidôè.benp.  Sep- 
tembris.unb  1671.  ben  26.  Aprilis  auffgeridneten  £feligionë=Se- 
teffcn  untct  nnbetcn  encl)alten  unb  Betglidjen  rcocbcn  /  ^a'^  ninn 
1ïd.)n)egcn  bec  ^icd^en/  glô'fîec/  @eitllid)en  ©utec/  3rcntl)en 
iinb  SBencfîcicn/  fo  bie  @;rttl)ûlifdie  in  bencn  mit  ©trtnfifd'en 
(Suacnifonen  bnmrfbl  befe^t  geivefcnen  ©câbtenSBefel/  gjcég/ 
gininetidi/  ôcroç  unb  QSôbecid)  I)iebci'Oc  eingeljdbt  unb  befe)Ten/ 
bacnué  nbec  Anne  162.S.  unb  folgcnbë  bucd)  bie  (gt<intifdie 
Scicgé^gjîrtdit  unb  fonjîen  gcfegec  njoc&en/  in  bec  ©lîte  uecdlci^ 
d^en  foltc/  fcit!)cc  berne  nbcc  iiil  foldjen  ôcten  ein=unb  nnbcre 
Secnnbcfungcn  vocgangcn/  inbem  biefelbe  biird)  bieijrnnêûft 
1*e  2B<ipffcn  unb  ^ricgé^smad)t  occupiit,  imb  folgenbé  obgc= 
uicIbte^^H'dien/  Sli5|îec/  @eifilid;e  @utec  luib  SSenefîcicn  ben 
C<ittoIifd)cn  jum  tl)eil  miebecunib  eingftmnnet  unb  (ibgetretten 
iDorben/  %\^  Jnben  bodiflgemclte  bcpbe  gijuc^unb  ÎÇiicftl 
0ucd)i.  jii  25ecl)iîtung  unb  "Jtuffbebung  ntlec  3ccungen  unb 
gniéuecjinnbnus  |id;  biefcctbalfe  m  ber  ©iite  betgettnlt  t)et= 
glidjen.  , 

,  I.  ®np  feine  £I)ucfiîr|î[.  ®iivdil.  ju  sSMiibenbiicg  bie  3î5-- 
inifd)  SiUboli|d)e  bcy  bcm  jenigen/  xoH  fie  an  Sicdieri/giftfrcr/ 
©rtceacn/  ©eifllidjcn  2Bol)nungen/  ©ittecn  unb  SJcutben/ fie 

TOM,  VII.  PARt.  I. 


Seconde  Convention  Religieufe  entre  Fred"e= 
Ric  Guillaume  tilecteur  de  Brande- 
bourg,&  Philippe  Guillaù.me  Cûm'i 
te  Palatin  du  Rhyn,  Duc  de  Neubourg^  au 
fiijet  des  changemens  arrivés  dans  les  Villes  dé 
Wefel,  Récs,  Emmerick,'^  Orfoy  & /Bode- 
rick, durant  l'occupation  de  ces  Placés  &  Pays 
dependans  par  l'Armée  de  France.  Faite  à 
Dufleldorp  le  zo.  Juillet  1673.     ■^'"^'^  ^^  ^^' 

TIFICATIONdu  Duc    PHILIPPE    GulL» 

LAUME  du  ï(S.  Septembre  1^7 j'. 


NOus  Philippe  Guillaume ,  far  la  grâce  de  Dieu\ 
Comte  Palatin  du  Rhin,  Duc  de  Baviére\ 
de  Juilliers,  de  Cléves,  £5?  de  Berghe^  Comte  de 
Feldéntz ,  de  Sponheim ,  de  la  Marc ,  de  Rwuens»- 
berg,  5?  de  Meurs  y  Seigneur  de  Ra'venftein.^  fça- 
•voir  faifons  tant  pour  nous  ,  que  four  nos  Héri- 
tiers ,  (3  Succefeurs ,  aufi  Comtes  Palatins  du, 
Rbin^  fjf  Ducs  de  Juilliers ,  de  Cléves,^  de  Bs'r- 
ghe,^c.  qu'avec  le  SereniJJîrne  Prime,  £5?  Seigneur 
Frédéric  Guillaume ,  par  la  grâce  de  Dieu,  Marg- 
grave  de  Brandebourg ,  Grand  Chambellan  j  £«? 
EkSleur  du  S.  Empire,  en  Prujfe,  à  Magdebourg\ 
dejuilliers,  Cléves,  Berghe ,  Stettin,  Pomcranie\ 
Cajubie,  (^  des  Vandales,  en  Sikfte,  Crojjen,  6? 
Jaghersdorf,  Duc ,  Burggrave  à  Nuremberg ,  Prin- 
ce de  Halberfiati  Minden,  frf  de  Camin:  Comte  de 
la  Marc,  £5?  de  Ra-venftein,  y  du  "Territqire  dé 
Lawenbourg  ,  ^  de  But  au ,  (sfc.  Nous  fomme's 
convenus,  en  confideration  de  plufieurs  changemens\ 
qu'après  la  "Transailion  au  fait  de  Religion  arrêtée 
V  année  pajfée,  les  Armées  de  France  ont  eau  fez  dans 
les  Villes  de  Wcfel,  Rées,  Emmerik,  Orfoy.,  £5? 
de  Burkk ,  d'ordonner  une  JlffembJée  de  nos  Minis- 
tres Confeillers ,  pour  en  prendre  connoijjance ,  £5? 
faire  le  règlement  :  ainfi  que  ceux-ci  Députez  pat 
mus  ont  accordé ,  &?  conclu  jusqu'à  nôtre  Ratifica- 
tion, ce  qui  s'' enfuit  de  mot  à  tnot.  .  . 

Comme  entre  le  Sei'eniffime  Prince,  {§  Seigneur 
Frédéric  Guillaume,  Marggrave  de  Brandebourg^' 
Grand  Chambellan  ^  fjf  Eleileur  du  Saint  Empire , 
l^c.  d'une  part,  6?  entre  le  SereniJJtme  Prince,  5? 
Seigneur  Philippe  Guillaunie  ,  Comte  Palatin  dit 
Rhin,  Duc  de  Bavière,  i^c.  de  Vautre  part^  oà 
fit  des  TransàUions  fur  le  fait  de  Religion  le  9.  Sep" 
tembre  de  Van  i665.  £5?  le  z6.  d'Avril  de  Van  i6jz, 
ou  Von  convînt  enir' autres  chofes,  qu'à  V égard  dei 
Eglifes ,  Cloîtres ,  Biens  Ecclefiaflique^  ^  Renies ,  £9" 
Bénéfices,  que  les  Catholiques  àvoiènf  pôjfede&  ci- 
devant  dans  les  Filles  de  Wefel,  Rées,  Emrkerikl 
Orfoy,  £5?  de  Boderik,,  £5?  dont  ils  étoient  pourtant 
depoffedez,  [oit  Van  .1618;  ou  depuis,  foit  par  les 
Armes  des  Etats ,  qui  y  avaient  Garnijon ,  où  àu^ 
trement ,  on  accorderoit  le  tout  à  V amiable  :  £9"  coi^- 
me  il  fe  trouve  prefentement  ,  que  plufieurs  chofei 
y  ont  été  changées,  £5?  que  plufieurs  desdites  Eglifes ,_ 
Cloîtres,  t3  Biens,  ont  été  données  aux  Catholiques 
par  les  Armées  de  France ,  qui  ont  depuis  occupé  ces^ 
Places-là:  Leurs  Alteffes  Electorale  £9"  Sereniffime 
ont  trouvé  à  propos,  £5?  pow  oter  toute  confufion  l 
£«?  mésintelligence ,  de  s'y  accorder  à  V amiable.^  ^ 
de  la  manière  qui  fuit. 

I.  ^e  S.  À.  Ë.  âe  ÈranSebourg  protégera',  ^ 

maintiendra  les  Catholiques  Romains  dans  la  jou'ts-' 

fance  de  tout  ce  qu'ils  ont  prefentement  m  Eglifes ,' 

Cloîtres,  Chapelles,  Maifons  pour  leurs  Ecclefiafti- 

H  h  ?«^^/ 


•Ann'os 
io.JuilL 


238 


CORPS    DIPLOMATÏ  CLU  E 


AnNO   ftibcn  Siî<il)mcn  \vk  jîc  TOotten/bem  Inftrumento  Pacis  iinb  aiif- 
1673 .  Bcijdt  fcl)û8en  unb  !)(int)!)rtben  woUch. 

>vcl(l)c  su  écnua^tung  cinigen  @cttm;bé  imb  Sîeblé  bié  ba!)Ui 
flcbvaudKt  li^DVbcn/  beu  £i'angelifd)mJK£fotmttten  unb  bie  jm 

fcîii  £ac!)Olifci)cn  aa^ecÂuincc/  ^otgemelbt^  aerormivtcn  mb 

gïmelKU  ïirftrurnenti  Pacis  uilb  3vcltâicnë.3îcceiren  refpeâive 
Wrbleibcii  uiib  reftituirct. 


III  @û  brttin  bic  CoMiiif'Unb  g>fan'Sird)en  m  3îe«ë  bm 
sXômifd)  =  £atl)ûltfd)eii  âetalTcii/  benenfdbeii  mi)  &'«  2)'xane 
trium  Regum ,  aU  bereiî  Scntben  ju  umeïbaltimg  beé  m  îelbt= 
<]er  «icdjen  uorbanbenen  Organi  sîel)onâ/™iebct  acvieben/  oeii 
gpaiiiiclifdjcii  ÎSêfonnitten  nbet  in  iDrcï  bafelbtl  babenbct  Xivi) 
intb  fonll  bcm  belieben  m6.)  il)m  @i)ttegbieii(i  su  mn  m  m 

IV.  S>a^  bic  in  bec  @MbC  ©miKtid)  gel^ififtccc  ■JCfdjibt.iW' 
JWt  ^ird)  S.  Martini  unb  S.  .\delgundis  *tan=.^ird)  /  (0  b.lilll 
hit  l-'P.  Societatis  Jefu,  bit  iltaii^'^mbit  Uttb  S.  Georgu 
Frater-ôeci-en  S'i-dV  lUie  au*  Mé  ':^m'.\ii\vm\r(llo\tit  Dbge» 
mdttii  3C5mii'li.-i£ntl)Dl(fd)eii/intmo,i  m  i0liinjîet  =  imb  0^^-- 
nflbnîMifdwn  ,Çricbc!iîiSdilMffi'é  «nb  WDrâcmdbteii  «eliiiiong^ 
9ic«T€ii'ucrble!ben/  fie  Crt^biMifdje  abct  bet  convementî  i)nH)er 
jit  (f  cmciteruug  unb  'Mnndjtuuâ  bcr  'Soauijclifdîcn  .<^u-d)ci_ut!ib 
Exerdtii  su  (^emelteui  (£:nmetid)  bicvgunim  Don  tnufenDt  tmift' 
IjunDcrt  3vcid)i(il>-,[cc  bei;  ■2tui5;ved)|cUmg  unb  Execution  jçètge» 
melten2ei;glei*g/brt!n-«i-leg«n/  babencbenbaë  S-icdlum  Uiv» 
Virginis  gjlanenbucg  gcmiubt/  fambt  bcibeç  Uegenbcn  .'fitdjbotr 
nbfretten/  unb  bie  £ùan3elifd)=iXeformitte  unb  aitl)cnfrt;e  jid; 
Ijicrumet  in  ber  &kc  mit  einnnbcc  uereinbrtbten/  nid)t  rocniget 
rtud)  obiîcmelbte  Frater-sjcrren  S.  Georgii  |id)  mit  beu  ®oaniîe= 
lifd)4utl)enfd)en  wcgen  tl)Ca-  be>organi,ornaraenten  imb  répa- 
rations balbet  3cmad;teï  prsetenfion  bit  SSittiâfeit  mi)  mgki^ 
d;cn  foffen. 


V.  unb  wciten  crmeltc  gyangelifd}  -  î«efocmitt«  DW&Mdjt/ 
î>aé  in  bec  q)facj=Sird)en  su  Ocfoi)  im  3.1!)!;  1609.  bas  ÎKefDC^ 
mict  Exercitiumgeiîbet/  bcffen  abcc  im  3al)c  162.1.  emieSet/ 
folaenbd  bod)  wiebec  bacin  reftituicct  wocben  /  unb  bannenfteco 
fo  wol  aie  Mii)  mil  bec  mel)ccc  îl)eil  bec  ©emeinben  ju  ôcfoi) 
sKefocmictec3Celtâionsu3etl)an/  fotbane  bei;  neulid)cc  (yrOTbe= 
rung  bec  ©tabt  Ocfoç  ben  Êatljolifdxa  wiebec  eingecauiubte 
û)fac!'^icdwn  iljnen  3vcfocmicten  abjutccttcn  unb  su  laffen  feç/ 
hinaeiicn  icétaemeltc  CafboliWX  oocgcben/baë  btefe  <Pfac2',<?icd) 
Anro  1609.  unb  i6x4.bié  iné  3abc  1631.  £atl)olifd)  Qmefm/ 
unb  bainaljlen  fami5t  bec  $>a|ïocat  unb  @*u[!)aug/  îKeutben 
unb  aîicavicn  bucd)  bie  @taatifd)e  ©uacnifonen  tl^nen  cnêo^ 
«en  /  fi)  ifl  su  bci)becfeitS  iXcIigiou  sugetbanec  itntectbauen  SSe^ 
t&bmm/  Commoditât  imb  Convenienti  gut  gefunben  unb 
BccâUd)eu/  ia^  ecmelten  iXefocmicten  rnebcgemelce  !pfar^:«icd)/ 
fampt  bem  ^Pfaci  =  unb  &A)i\Uiiauà  reitituicet/  ibnenau*  bie 
bam  gebocige  JKentben  unb  Sitacien  gelaffen/  ben(ï;atbi)lifd)en 
nbec  bic  (Sa|lbaiié/  Sied)  ju  Ubung  ibrcé  frei;cn  offcntlid.)cn 
Exercitii  dngecaumct/aud)  ben£atbolifd)en  «Patbrcn  unb  ^ecU 
forgern  cine  bequeme  '3Bol)nung  in  bem  (ôa^^aiiê  gejîattec  /  unb 
iuTein«  fubfiftentx  \<i^tM)  fedjèig  iXcidjétbalec  aiié  obgemclten 
SKentben  unfeblbac  entcidjtct/  unb  ftc  £atbolifd)c  bctcntbalbcn 
gnugfam  nccfidject/  ibnen  aud)  in  vocgcmdfcc  ^facî-^icdicn 
«bgcbcûdjencc  unb  bannott  uocbfti'&«n«  '^'Wï  unweigeclid;  a\xè= 
gefolâet  rocïbcn  fotlc. 


VI.  ^«  SSi'bcïi*  fotlcn  bie  iSrttboIifd'e  in  bec  bafelbfî  vocr 
5anbcnec'glo|icc  =  <?icd)enibi"  Exercuium  puWirum  cum  om- 
nibus arnexis  bel)altcn.  Unb  nieil  jîc  ftd)  b<f:bnicceii  /  baf  fel= 
bm  Xivd;  «jcscn  ^\)xtt  "Jlniabl  m  enge  fcp/  M  foKc  biefclbe  su 

il)ïcc 


ques.  Biens  ^  Cî?  Revenus ,  de  ^'uelqite  nom  'qu'ils 
puijfent  être,  s'ils  les  ■poffédent  en  conformité  des 
Traitez  de  Paix,  ^  des  TransaStions  faites  fur  les 
affaires  de  Religion. 

IL  ^i-e  l'Egiife  Paroiffiale  à  Wefel.y  t3  fituêe 
fur  la  Matena ,  dont  on  s'eft  fervi  pour  Magazin  à 
blé ^  fera  rendue  aux  Réformez;  que  l' Eglife  t3  la 
Chapelle^  qui  appartiennent  à  la  Commanderie'de  S. 
Jean^  fermt  lenàuïs  aux  Catholiques -^  (3  qu'en 
vertu  des  Traitez  de  Paix  5  £5?  des  TransaSlions  fur 
le  fait  de  Religion ,  encore  le  refte  des  Egltfes ,  £3* 
des  Cloîtres ,  y  fera  refpeclivenient  laijfé ,  ou  refiitué 
aux  Reformez^  £5"  aux  Catholiques  Romains. 

I IL  ^u''on  laiffera  auffi  aux  Catholiques  PEglife 
Collégiale ,(3  l'Egiife  Paroiff.de  à  Rées.,avec  le  Vi- 
cariat des  trois  Rois,  dont  les  Rentes  font  pour 
l'entretien  des  Orgues  de  ladite  Eglife.  Mais 
qu'il  fera  permis  aufji  aux  Refotmez  de  faire  l'Of- 
fice à  leur  gré  dans  l'Egiife  qu'ils  pofféàent  dans 
Ldite  Fille. 

IV.  Juidiis  Catholiques  Romains  demeureront 
de  plus ,  £î?  en  conformité  des  Traitez  de  Weflpha~ 
lie,  y  desdites  fransaSlivns ,  l'Egiife  de  i'Archi' 
diaconat  de  S.  Martin  fondé  dans  la  Fille  d'Emme- 
rik,  y  l'Egiife  ParJffiale  de  S.  Jdelgonde,  com- 
me auff  celle  des  Pères  Jefuites,  celle  des  Frères  de 
la  Croix ,  ^  celte  des  Frères  de  S.  George,  mais  à 
condition,  que  les  Catholiques  contribuent  par  conve" 
nance ,  pour  T agrandiffement  ou  Vétahliffement  des 
Eglifes  ,  £5?  de  l'Exercice  des  Proteflans  à  Em'- 
merik  la  Somme  de  mille  cinq  cens  Ecus  ,  £5?  en 
la  payant  eff''Rive»ient  en  exécution  de  cette  Trans- 
action, y  qu'ils  leur  quittent  auff  la,  Chapelle  di 
Nôtre-Dame ,  nommée  Marienbourg  avec  le  Cime- 
tière y  joint ,  £5?  dont  les  Reformez ,  &  les  Luthé- 
riens s'accommoderont  à  l'amiable  :  £5?  que  pareille- 
ment lesdits  Frères  de  Saint  George  s'accorderont 
équitablement  avec  les  Luthériens  fur  la  prétention 
que  ceux  ci  ont  faite  au  fujet  des  réparations,  £5? 
des  ornemens  des  Orgues. 

F.  Puis  que  d'un  côté  les  Reformez  prétendent, 
qu'ayant  eu  l'Exercice  public  dans  l'Egiife  Paroifjia  - 
le  à  Orfoy  l'an  1 60p.  £s?  encore  qu'ils  en  ayent  été 
dépuffedez  l'an  162.2.  y  ayant  pourtant  été  remis 
dans  la  fuite  du  lems  ,  ladite  Eglife  Paroiffiale , 
qui,  parla  dernière  prife  de  la  Fille,  a  été  trans- 
férée aux  Catholiques ,  devroit  d'autant  mieux  être 
rendue ,  que  la  plus  grande  partie  de  la  Communau- 
té à  Orfoy,  efl  effeilivement  de  leur  Religion  Refor- 
mée :  £^  que  de  l'autre  côté  les  Catholiques  Romains 
foutiennent,  que  ladite  Eglife  Paroif/iale  leur  appar- 
ienoit  dans  les  années  1609.  £3"  i6Zi\..  jusqu'à  celle 
de  1632.  ou  la  Garni fon  des  Etats  la  leur  ôta  auffi- 
bien  que  les  Maifons  de  Pafleur,  £5"  d'Ecole^  avec 
fes  Rentes,  £5?  Ficariats,  on  a  trouvé  £5"  accordé 
pour  la  convenance,  la  commodité,  £5?  le  repos  de 
l'une  £5?  de  l'autre  Religion;  qu'on  rendra  aux  Re- 
formez ladite  Eglife  Paroiffiale,  avec  les  Maifons 
de  Pafleur  £î?  d'Ecole,  £3"  tous  les  Revenus,  £3? 
Ficariats  y  appartenants,  £5?  qu'on  donnera  aux 
Catholiques  pour  leur  Exercice  public  l'Egiife  de  la, 
Maifon  des  Fieillards,  nommée  Gafthiius,  dans  la- 
quelle on  baillera  auffi  un  appartement  'convenable 
aux  Curez  des  Catholiques  avec  une  Penfion  annuelle 
de  foixante  Ecus  pour  fubftftance ,  £3"  que  les  Ca- 
tholiques en  recevront  des  Cautions  ou  affûrances, 
comme  auffi  leur  Jutel,  qui  avoit  été  été  de  ladite 
Eglife  Paroiffale,  £5?  qui  fe  trouve  encore  entre  les 
mains  des  Proteflans. 

FI.  Les  Catholiques  conferveront  leur  Exercice 
Public  avec  tous  les  annexes  dans  l'Egiife  du  Cloître, 
qui  fe  trouve  encore  à  Btiderik,  Q  puis  qu'ils  fe 
plaignent  que  cette  Egltfe-tà  efl  trop  étroite  pour  le 

grand 


Ànno 

1^73. 


t)  V     D  il  O  I  T     t)  E  s     GENS, 


AnNO  '5«i^  Commoditât  ^a\b  auff  bct  Sîefonnirf  nmb  l)a\b  auffbet 
(ÉntI)olifd;en  ^b<iiin  l'crgrôifat  /  obet  bné  gbot  bet  ^Pfcn^^ii'' 

■1073.  cl)en  jii  gcmcltau  sSiîbcncl)  /  uiib  wann  i>a\J<\bt  jit  mo,  /  iilgbrtiin 
iKbeii  beinfdbcii  iiocb  eiii  fold'ci:  '3:1)011  Don  fclbigcc  ,<?iïci)eii  /nié 
Jii  llbiinij  il)rcé  ©otte^bicnfl  nbtbiçî  feçii  mirb  /  nom  lîbvigeii 
?;Iicil  gemelbfer  ^irdicn  nuff  bcv  â;cfotmirtcn  l6|]en  biircl)  eine 
«Dînut  nbgcfonbei't/  unb  leparitt/  unb  iljiKn  fnmpt  bet  nm 
©)ot  flmiebiiaten  Sacriftia  jn  iljrcm  Exercitio  geinjjën  j.'iib  tiii' 
gei'fliiinet  /  baë  nnbcte  1l)à[  bet  ^ircl;i:u  nbcc  ncbcn  bct  *pfiii'2= 
iKeittl;en  une  SSicuricn  beiKii  Sîetormirteii  nbgcttettcn  mib  ge= 
InlJcn/  uiib  lîç  gemcltcii  g;<itI)oltfcl;eii  jit  Uiiterl;nltimg  iiiib  fub- 
fifteniz  il;rrà  gèelfoi-serd  jiî!)rlicl)é  em  l)\mbm  ^àAiétl^ala  1111= 
fcOlbut  entvicl;tcii  /  Bei'ciitl)rt!b  nud;  gmigfnmb  wr|Td)eni/  unb 
\}iè  biirnii  obgcmrtte  extenfion  obcc  feparation  niiii'cflid)  vûUau 
ipgm/  iÇiicn  Cntl)oIiTd;en  bflë  Exercitium  iliccr  3Celi3ion  in 
rncbi-geincltcii  ï)fnrj!^icd;en  iiiiâeijuibect  Ju  tiben  frèyfîeljen  uilb 
nnbcnommcii  fcpn. 


vil.  unb gkid)  wic  bie  SJémifd^îgrttboIifcl'e  in  obgcmcibten 
©tâbten  tmb  ôctcn/  ÏÏBefd/  iKecg/  èminecid;/  ôcfoi;  unb 
IBiibecid)  haê  Exercitium  publicum  il)nî  Religion  Ijaben/unb 
Jjcrniôge  biefeé  SîergleitÇé  reftituitt  befoinincn/  nlfo  foden  lie 
hud)  baflêlbe  unb  iljitn  ©ottefibien)]/  wk  in  bec  ÎKomifdjïga' 
(Ijolifdxn  Sird;en  gefd)id;f/in  dtlen  igdcfcn  unb  annexis  uiiges 
I)inbeit  iibcn  unb  treiben  inôgcn  /  unb  c6  in  bicfçm  unb  ah 
len  lîbtigen  dbâeinclten  ÎKcliâtong  =  Sîcceffen  (jeindë  gctjnlten 
TOCïbcn. 


VIII.  <5o  foUen  (ttid;  ineljfgemeUe  gwnnâelifcO  Sîcfoïmircc 
linb  iutljei'ifdje  mit  benen  iXDmifd)  -  £ntl)oIifd;en  in  obenienbtcu 
igtflbtenjtd)  l)tnfiîl)rû  frieblid;  untcremonbemitrrtjicn/unb  mai 
bcy  unb  nnd)  gingangg  nngesogcnci;  Sîermibetung  niegen  bec 
Oîeligion  unb  beto  (inf icbcnben  (gtiîif  uorgelauffen  /  uergcffcn  / 
unb  nu(fge[)Dben  feçn  /  ma)  niemnnb  beéfnlô  «ngeftljen  cbev  be- 
ftl;>»ncec  roecben. 


.  IX.  Unb  wcil  jb  wcl)l  bie  sK5mifd)'£atI)oIirdie  nié  gurtuge^ 
Iifd)e  htt)  gegenroâctigccS3(inblung  ein=unb  nnbere  piaetenfiones 
unb  gravaniinaûbergeben./  n)cld)e  biefcëmnl)!  «bjutl^un  unb  ju 
«rlebigen  bie  geit  unb  eingefnUene  2)etl)inberinigcn  ind)C  erleiben 
VsoUm  t  nié  fût!  biefettbolb  nbtl;ige  gcfiînbigung  fia-bcvlid)é 
cingesogen  unb  ^ierin  offc-gemelten  gcicben=©djlu(j  unb  DCeli= 
âioné-ÎKecep  gemeeé  remediteti 


X.  Unb  obgcfeêfe  "JCcticuIen  »mi  IjDdjfïgemelfêC  3brèc  ©juc^ 
giir(îl.  ®urd)l.  5u  SScnnbenbucg  /  unb  ©einec  g^iîrlll.  ®iicd;I. 
ju  ÇifnlÈ=Sfleroburg  tnnec  3ctt  »on  fed;é  28od;en/  à  dato  bic= 
feé/  obec  fo  bnlb  eé  gefdjeljcn  tnn/  ratificitet  nnb  gegeneinnnbcc 
<iuëgen)ed;felt  reecbcn;,  ©efTen  su  Ucîunb  babcn  untec  bennnnfe 
3întOe  unb  ©cDoamndjtigte  biefeé  eygenljnnbig  untccfdjcieben/ 
unb  tbce  g)ittfd;njften  auffgebcuctet.  (go  gcfd;el)en  ju  ^i^ih 
ÈOVffbenio.Julii  1673. 


(L.S.)  Frantz  Meindèrs.' 
(L.S.)  Melchior  VûiTz- 


®(if  '2Bic  bemnnd)  fein  S3eb«ncten  gefunbcn/  oblîeljenbeii 
SDccgleid;  tn  ntoi  Punden  unb.  Claufulen  ju  ratifidren/  ge. 
fîalt  ivic  bnn  benfelben  I)icmtt  nlfo  ratificirc  unb  bnciîbcc  »c(i 
unb  uni'erbt:îd)lid)  gebnlten  Ijoben  rcoUen/  Utfunblid)  unfec  en- 
Senl)(inbigec  Untecfdjciffc  unb  wocgebcucftem  ^iJcfil.  3nfiM«r. 
©0  gefcteljcn  Senébetg  ben  i6.  Septembns  167?. 


PhiLIPP  WlLHELWr,      (ti.  S.) 

ToM.  vu.  Part.  I, 


h} 


grand  nombre  ie  leur  Communauté,  'on  leur  y  don- 
nera toute  commodité  par  ragrandijfement  de  ladite 
Eglife,  qui  fe  fera  pour  uns  moitié  à  leurs'  dé- 
pens ^  ^  pour  fatity-e  aux  dépens  des  Reformez,  'ok 
on  leur  baillera  le  Chœur  de  VEglife  Paroiffale  à 
Budertk^  i3  en  cas  qu" il  fût  trop  étroit,  "on  r élar- 
gira en  y  comprenant  une  telle  partie  de  PEglife 
Paroi fflale  même,  qiii  ferait  (uffijante,  £3"  on  fera, 
cette  feparation  d'Eglife  par  une  muraille  aux  dépens 
des  Reformez  feuls,  c'efi  ce  qu'on  laifftra  aiix  Ca- 
tholiques avec  la  Sacrifie  jointe  audit  Chœur,  pour 
Vufage  de  leur  Exercice  public,  mais  Vautre  partie 
de  ladite  Eglife  Paroifiale,  au[fi-bien  que  lés  Rentes 
de  cette  Paroiffe,  (si  les  Vicariats  feront  donnez',Ç^^ 
permis  aux  Reformez ,  à  condition,  qu'ils  en  payent 
immanquablement  pour  la  fubftftancé  du  Pafleur 
Catholique  cent  Ecus  annuels ,  £5?  qu'ils  en  'donnent 
fuffifaritment  caution  y  fureté  aux  Catholiques  Ro- 
mains, lesquels  pourront  librement  faire,  £5?  conti- 
nuer leur  Exercice  dans  cette  Eglife  Paroifiale  jus- 
qu'à ce  que  ladite  extention  oie  Jéparàtion  foit  effec- 
ti'vement  faite  pour  leur  fervice. 

FIL  Comme  les  Catholiques  Romains  ont  V Exer- 
cice public ,  ou  V auront  en  vertu  de  cette  l'ransaSlipn 
dans  les  Villes  {$?  Places  de  fVefel,  Rees,  Emme- 
rik,  Orfoy,  (^  de  Buderik ,  ainft  iy  pourront- ils: 
faire  de  la  même  manière  ^  que  P Eglife  Romaine 
Pardonne,  dans  tous  fes  Points  £3"  annexes  ,  fans 
qu'ils  y  puiffenrêtre  aucunement  empêchez  ou  trou- 
blez, le  toitt  en  conformité  des  fusdites  TransaElions 
au  fujet  des  différentes  Religions. 

FUI.  Jinfi  les  Proteflans,tant  Reformez ,que^ 
Luthériens,  auront  à  fe  comporter  paiftblement  avec 
les  Catholiques  Romains  dans  les  fusdites  Filles  £3* 
tout  ce  qui  s'eft  paffé  de  part  £5?  d'autre  à  l'occapon 
des  changemens  pour  les  Religions  ,  £5?  hurs  an- 
nexes ,  fera  tellement  oublié ,  £5?  fupprimé ,  que 
perfonne  n'en  puiffe  plus  être  chargé ,  au  incom- 
modé. 

IX.  Et  comme  dans  le  tems  de  cette  Négocia- 
tion ,  tant  de  la  part  des  Catholiques ,  que  de  celle 
des  Proteflans  ,  on  a  préfenté  encore  des  préten- 
tions, £3*  des  griefs,  que  ni  le  tems  ,  ni  d'autres 
empêchemens  ne  permettent  pas  d'ajufler  préfente- 
ment ,  on  déclare  qu'on  en  prendra  au  plutôt  les  con- 
noifjances  néceffaires,  £3"  qu'on  y  remédiera  confor- 
mément aux  'Traitez  de  Paix,  £3"  aux  Iransaêîioas 
faites  fur  la  Religion. 

X.  Tous  ces  Articles  feront  ratifiez  de  S.  jî.  E'. 
de  Brandebourg,  £î?  de  S.  ^.  S.  de  Neubourg^  £5? 
les  Ratifications  en  bonne  forme  échangées  dans  le 
tems  de  fix  fentaines ,  à  compter  du  jvur  de  la  figna- 
ture ,  ou  plutôt ,  fi  faire  fe  peut.  En  foi  de  quoi^ 
les  Miniftres  Confeillers,en  vertu  de  leurs  Pouvoirs.^ 
refpeEiifs,  ont  figné  ces  pre fentes,  £5?  y  ont  appofê 
les  Cachets  de  leurs  Armes.  Fait  à  Duffeldorp  lé 
io.  Juillet  de  l'an  1673. 

(L.S.)  François  Meindèrs. 
(L.S.)  Melchior  VoÉTi, 


Nous  n'ayant  pas  difficulté  de  ratifier ,  £3"  d'ap-, 
prouver  cette  T^ansaêîion  dans  tous  fis  Points  £«f 
Claufe's,  l'approuvons  £5?  ratifions  par  ces  préfentes  ^ 
£5?  promettons  de  nous  y  tenir  inviolablement.  En 
témoignage  de  quoi ,  nous  avons  fait  mettre  nôtre 
Sceau  aux  prefentes ,  fignées  de  nôtre  rnain.  Fait  â 
Bensbèrgh,  le  16.  de  Septembre  l'an  KÎ73. 

Philippe  G  u  i  l  i.  a  C  m  e.     (L.  S.) 

Hh  £  ex. 


Annô 
1^73» 


14® 


CORPS     DIPLOMATîQ_UE 


ex. 


L'EsPA- 
CNE  £.r 

I,ES    PRO- 
VINCES- 

VmI£S« 


Anno 

30.  Août,  fraih'  d'Alliance  entre  Charles  II.  Roi  d  Es- 
pagne &  les  Seigneurs  Efiats  Généraux  des 
Provinces-Unies  des  P aïs- Bas,  par  le- 
quel SaMyep  s'engage  à  fe  déclarer  en  Guer- 
re ouverte ,  contre  les  Rois  de  France  fc?  d'Angle- 
terre :  Les  Traitez  de  Mmfler  &  d'Jix  la  Cha- 
pelle, y  font  confirmés  y  garantis^  avec  pro- 
mejfe  réciproque  de  ne  faire  ni  Paix  ni  'Tr^ve  fans 
une  reftituiion  entière  des  Places  prifes  fur  Vim , 
t?  fur  Vautre.  Meffieurs  les  Efiats  y  prome- 
tent  de  plus  la  reftituiion  de  Maftricht  à  Sa  Ma- 
jejlé  Catholique.  Fait  à  lit  Haye  le  30;  d'Août 
1673.-  Avec  les  Articles  feparés,  concernant  la 
Rupture  du  Roi  Catholique,  contre  le  Roi  de  la 
Grande  Bretagne.  [Ades  &  Mémoires  de  la 
Paix  de  NimegueTom.I.  pag.460.  Recueil  de 
Léonard.  Tom.  VI.  Londorpii  ASia 
publica  Tom.  X.  pag.  91.  en  Allemand.  7hca- 
îrum  Europaum  Tom.  XI.  pag.  f  11.  auffi  en 
Allemand.] 

A  Près  de  fi  grandes  &  de  fi  confiderables  afîîfiances 
rendues ,  par  la  Couronne  d'Espagne  avec  tant  de 
fenerofîté  aux  Etats  Généraux  des  Provinces-Unies  du 
'aïs-Bas,  &  après  les  obligations  extraordinaires  que 
lesdits  Etats  Généraux  ont  témoigné  d'avoir  à  Sa  Ma- 
jefté  Catholique,  comme  à  un  Prince  qui  s'eft  oppofé 
avec  itant  de  conftance  à  la  ruine  manifefte  dont  ils 
étoient  menacez  lors  qu'ils  ont  été  attaquez  par  de  fi 
puiflants  Ennemis.  Lc^dits  Etats  Généraux  confide- 
rant  que  pour  afilirer  leur  retabli^Tement  &  confervation 
à  l'avenir,  ont  befoin  d'une  ferme  Union  avec  Sadite 
Majefté  pour  la  prospérité  &  manutention  de  tous  les 
Pays-Bas  en  gênerai ,  ils  ont  fait  plufieurs  inftances  à 
Sadite  Majelté  à  ce  qu'il  luy  plût  d'accomplir  cette 
grande  œuvre,  non  feulement  par  le  renouvellement 
des  anciens  Traitez  faits  entre  Sadite  IV! ajefté,  &  les- 
dits Etats,  mais  auffi  en  leur  donnant  une  marque 
fignalée  de  bien-veillance  Royale  en  contraftant  avec 
eux  une  Alliance  nouvelle  &  inviolable,  afin  de  par- 
venir par  ce  moyen  à  l'unique  but  qu'ils  fe  font  propo- 
fez,à  Içavoir  le  repos  de  toute  la  Chreftienté.  Et  puis 
qu'i'l  femble  qu'on  ne  peut  point  obtenir  ce  bonheur 
par  les  moyens  que  l'on  a  employez  jusques  à  prefent, 
lesdits  Etats  Généraux  ont  toujours  espéré  que  Sa  Ma- 
jefté  fe  rangeroit  à  leur  fecours  par  une  Guerre  ouver- 
te, &  déclarée  pour  la  confervation  des  Pays-Bas,  les- 
quels font  fi  fort  menacez  par  le  progrés  de-s  Armes 
Ennemies,  afin  de  changer  les  troubles  de  la  Chreftien- 
té en  une  Paix  générale  par  l'affiftance  &  la  faveur  du 
Ciel.  C'eft  pourqooy  Sa  Majefté  fe  conformant  au 
defir  desdits  Etats  Généraux,  &  étant  follicitée  outre 
cela  par  d'autres  motifs  de  Juftice  &  d'équité,  il  a  été 
accordé  au  nom  de  Sadite  Majefté  par  Don  Emanuel 
de  Lira  Introduéleur  des  AmbaiTadeurs  en  la  Cour 
d'Espagne,  &  Envoyé  extraordinaire  de  Sadite  Majefté 
à  la  Haye,  d'une  part,  &  les  Sieurs  Conrard  van  Beu- 
ningcn ,  Gaspar  Fagel  Confeiller  Penfionnaire  des 
Etats  de  Hollande,  Jean  "de  Mauregnault,  Isbrant  van 
Vierfen  &  Schako  Gockinga  tous  Députez  ordinaires 
en  l'Affemblée  des  Etats  Généraux  au  nom  desdits 
Etats,  d'autre, 

I.  Qu'il  y  aura  une  ferme  ,  fincere  &  perpétuelle 
amitié  &  bonne  intelligence  entre  le  Roi,  les  Rois 
Catholiques  fes  Succefreurs  &  fes  Royaumes  ,  d'une 
part,  &  les  Etats  Généraux  des  Provinces- Unies  du 
Pays-Bas,  les  Terres  &  Sujets  de  leur  domination, 
d'autre,  tant  par  Mer  que  par  Tgrre,  &  en  tous  Lieux 
tant  dedans  que  dehors  l'Europe. 

II.  11  y  aura  entre  Sadite  Majefté,  les  Rois  fes  Suc- 
cefTeurs  &  leurs  Couronnes,  &  lesdits  Etats  Généraux, 
les  Terres  &  Sujets  de  leur  domination  une  eftroitte 
Alliance  &  fidelle  Union,  pour  fe  maintenir  &  confer- 
ver  les  uns  les  autres  en  la  poflTeffion  de  tous  les  Etats , 
VfUes,  Places  &  Pays  qiii  leur  appartiennent,  &  dans 
l'ufaee  de  tous  les  Droits  &  franchifes  du  Commerce 
&  de  la  Navigation  de  quelque  nature  qu'ils  puillent 
eftre,  tant  par  Mer,  que  par  Terre;  dont  ils  jouïlfent 
aujourd'hui,ou  dont  ils  ont  droit  d'ufer  par  \e  Droit  ge- 


neral,ou  des  franchifes  qu'ils  ont  déjà  acquifes,ou  qu'ils  AnNO 
pourroient  encore  acquérir  à  l'avenir  par  des  Traitez  de 
Paix  ,  Amitié  ou  Neutralité  qui  ont  été  déjà  faits  par  le    1073* 
pairé,ou  qu'ils  pourroitnt  faire  à  l'avenir  par  confen- 
tement  mutuel  avec  d'autres  Rois,  Republiques,  Prin- 
ces, Villes  &  Etats  feulement  dans  l'Europe. 

I I I.  Ils  s'obligent  pareillement  de  fe  garantir  les  uns 
les  autres  des  Traitez  que  Sa  Majefté  ou  les  Etats  Gé- 
néraux pourroient  déjà  avoir  faits  avec  d'autres  Rois -,  ] 
Republiques,  Princes  &  Etats,  qu'ils  fe  comrnuniquè-                  J 
ront  les  uns  aux  autres  avant  l'échange  de  la  Ratitfca- 

tion  ou  Confirmation  du  prefent  Traité  ;  comme  auffi 
tous  ceux  qu'ils  pourroient  faire  enfemble  à  l'avenir, 
afin  de  fe  défendre,  fecourir  &  conferver  mutuelle- 
ment en  la  poffeffiondes  Etats,  Villes,  Places  &  Pays 
qui  leur  appartiennent  prefentement  ou  qui  pourroient 
leur  appartenir  à  l'avenir  ,  tant  à  Sadite  Majefté  & 
aux  Rois  fes  Succeflèurs,  qu'ausdits  Etats  Généraux, 
foit  par  les  Traitez  fusmentionnez,  ou  en  quelque  au- 
tre manière  que  ce  puiffe  être  &  en  quelque  partie  de 
l'Europe  que  lesdits  Etats ,  Villes, Places  &  Pays  foient 
fituez;  en  forte  que  fi  Sadite  Majefté  ou  les  Rois  fes 
SucceflTeurs ,  ou  lesdits  Etats  Généraux  vcnoient  à  être 
troublez,  ou  inquiétez  ,  en  quelque  manière  que  ce 
puifl'e  être  en  la  poffeffion  ou  jouiffance  desdits  Etats, 
Villes,  Places,  Pays,  Droits,  &  franchifes  du  Com- 
merce ou  Navigation  ,  ou  dé  quelques  autres  Droits 
tant  par  Mer  que  par  Terre  ,  que  Sadite  Majefté  & 
lesdits  Etats  poflfedent  ,  ou  dont  ils  jouïfient  par  les 
Traitez  déjà  faits  ou  encore  à  faire,  ainfî  qu'il  a  été  dit 
cy-deflTus:  Sa  Majefté  &  lesdits  Etats  Généraux,  après 
communication  &  enquefte  des  deux  coftez  feront  tous 
les  devoirs  poffibles  pour  faire  ceffer  lesdites  molefta- 
tions  &  hoftilitez,  &  faire  reparer  tous  les  torts  &  dom- 
mages qui  pourrofent,  avoir  été  faits  à  l'un  ou  L'autre 
des  Alliez. 

IV.  Et  en  cas  que  ladite  agreffion  ou  moleftatiort 
fût  fuivie  d'une  Guerre  ouverte,  celui  des  2.  Alliez  qui 
n'aura  point  été  attaqué  fera  obligé  de  faire  la  Guerre  à 
l'attaquant  trois  mois  après  qu'il  en  aura  été  requis  par 
celui  à  qui  on  fait  la  Guerre:  &  pendant  ce  temps-là,  il 
fera  tous  les  devoirs  poffibles  par  fes  Ambaffadeurs  ou 
autres  Mîniftres  pour  procurer  une  bonne  Paix  entre  l'at- 
taquant &  celui  qui  eft  attaque  ;  &  cependant  demeurera 
néanmoins  obligé  d'envoyer  un  fecours  de  8000.  Hom-- 
mes  de  pied  partagez  en  Regimens  &  Compagnies,  fous 
leurs  Colonels  &  autres  Officiers  tels  qu'il  trouvera  bon 
de  choifir  pour  cet  effet.  Il  fera  auffi  obligé  d'envoyer 
lesdites  Troupes  Auxiliaires,&  de  les  entretenir  à  fes  dé- 
ptns  au  fervice  de  l'Allié  qui  eft  attaqué;  auquel  il  fera 
permis  de  recevoir  ledit  fecours  en  Argent  ou  en  Hom- 
mes, ou  en  partie  en  Hommes,  Argent,  Vaiffcaux, 
Armes ,  Inftrumens  &  Munitions  de  Guerre  :  enforte 
que  1000.  Hommes  feront  taxez  à  looco.  FJorins  pat 
mois,  fuivant  le  cours  du  change  d'Amfterdam,  &  à 
conter  li.  mois  pour  un  an.  Le  payement  fe  fera  auffi 
par  mois  par  égales  portions,  foit  à  Anvers,  ou  bien  à 
Amfterdatn.  Toutefois  en  cas  que  ledit  fecours  fe  don- 
nât en  tout  ou  en  partie,  en  attirail  de  Guerre,  Vais- 
feaux,  ou  autres  chofes  neceffidres  à  la  Guerre,  celui 
qui  eft  affifté  fera  obligé  d'aller  recevoir  toutes  lesdites 
chofes  dans  le  Pays  de  celui  qui  donnera  ledit  fecours; 
à  la  charge  que  C\  celui  qui  fera  affifté  en  demande  une 
partie  en  Cavalerie  ou  en  Dragons  ,  chaque  Cavalier 
ou  Dragon  fera  conté  pour  trois  Soldats  à  pié  jusques 
au  nombre  des  8coo.  Hommes  qui  doivent  être  four- 
nis :  Et  lors  qu'on  donnera  ledit  fecours  en  Gens  de 
Guerre  ,  lesdites  Troupes  Auxiliaires  feront  obligées 
d'obeïr'&-  de  recevoir  les  ordres  de  l'Allié  auquel  elles 
feront  envoyées,  lequel  s'en  fervira  à  la  Campagne, 
en  des  Sièges  de  Villes,  ou  pour  la  garde  &  defenfe  de 
fes  Places ,  &  par  tout  où  la  neceffité  &  utilité  de  fes 
affaires  le  requerra  :  à  la  refetve  toutesfois  que  les 
Compagnies  ne  pourront  être  feparées  entièrement  les 
unes  des  autres,  &  ne  pourront  être  laifi^ées  enfemble  en 
moindre  nombre  que  de  2.  ou  300.  Hommes  de  chaque 
Régiment ;&  nullement  fans  leurs  Drapeaux; Mais  fi  la 
neceffitédes  affaires  requeroit  que  ledit  fecours  dût  être 
augmenté,  Sa  Majefté  &  les  Etats  Généraux  en  pour- 
ront traîtter  par  enfemble,  &  s'accorder  au  mieux  qu'il 
fera  pofllble.  Il  fera  auffi  du  choix  de  l'Allié  qui  eft 
attaqué  de  fe  fervir  du  fecours  qui  lui  fera  envoyé 
après  l'expiration  desdits  trois  mois  ,  en  cas  que  la 
conftîiution  du  temps  ou  des  affaires  lui  fit  plutôt  choi- 
fir la  continuation  dudit  fecours  ,  que  la  déclaration 
d'une  Guerre  plus  ouverte. 

V.  La  Garantie  on  affurance  mutuelle  fera  établie 

en 


DU     DROIT     DÉS     GËNJ5, 


AnNO  ^^  ^^"-^  forte:  Lors  que  l'un  des  AUki  aura  été  atta- 
que  ou  mole(te',  &  qu'il  fera  obligé  d'en  venir  à  une 

167  Z.  Guerre  ouverte,  l'autre-  Allié  fera  auffi  obligé  de  de- 
clarer  la  Guerre  à  l'attaquant,  &  d'employer  toutes  fes 
forces  par  Mer  &  par  Terre,  &  les  joindre  à  celles  de 
celui  qui  e(î  attaqué,afîu  d'obliger  l'Ennemi  commun  à 
entendre  à  une  Paix  honorable,jufte,équi[able&a{rurée. 
VI.  Et  en  ce  cas -là  les  forces  de  Sa  Majefté  & 
des  Etats  Généraux  aijiront  conjointement  ou  fepare- 
ment,  fuivant  l'Accord  qui  fe  fera  alors  entre  Sadite 
Majellé  &  lesdits  Etats  Généraux  ,  &  délibérant  en- 
femble  fur  les  moyens  les  plus  propres  pour  endomma- 
ger l'Ennemi  commun,  foit  par  diverfion  ou  autre- 
ment, &  l'obliger, comme  il  eft  dit,  à  entendre  au  plu- 
tôt à  une  Faix  honorable. 

Vil.  Et  quoi  que  par  ce  qui  a  edé  dit  à  là  fin  du 
deuxième  Article  du  prefent  Traité  tout  l'effet  de  cette 
Union  fe  renferme  dans  les  limites  de  l'Europe,  il  faut 
néanmoins  entendre  en  telle  forte  que  fi  Sa  IVlsjellé 
Catholique  fe  trouve  ci-aprés  troublée  C)U  inquiétée, 
en  quelque  forte  que  ce  puiffe  être  en  la  polTefficn  & 
jouïlTance  des  Etats,  Villes,  Places,  Pays^- Droits  ou 
franchifes  du  Commerce,  Navigation  ou  autres  choies 
de  quelque  nature  qu'elles  puident  être,  tant  par  Mer 
que  par  Terre,  que  Sa  Majefté  ou  lesdits  Etats  Gene- 
1-aux  poiiedent,  ou  dont  ils  jouïlfent,  ou  qu'ils  ont 
Droit  de  poifeder  hors  de  l'Europe  ou  en  quelque  par- 
tie du  monde  que  ce  foit,  foit  par  le  commun  Droit 
des  Gens ,  foit  par  Traitez  déjà  faits  ou  encore  à  faire, 
ainlî  qu'il  a  été  dé|a  dit  ci-defllis;  Sa  Majefté  &  lesdits 
Etats  Généraux  après  qu'ils  en  auront  été  requis  mu- 
tuellement, contribueront  unanimement  tout  ce  qui  fe- 
ra en  leur  pouvoir  pour  faire  ceffer  ladite  Agreffion  ou 
hoftilité,  &  faire  reparer  les  torts  &  dommages  qui  au- 
ront été  inflii^ez  à  l'un  des  Alliez.  Mais  en  cas,  qu'ils 
ne  puiflent  parvenir  à  ce  but  par  les  voyes  de  la  dou- 
ceur dans  le  temps  ou  espace  de  quatre  mois,  &  que 
celui  dés  Alliez  qui  aura  été  attaqué  ou  moleflé  en  cet- 
te forte  hors  de  l'Europe  ,  ou  en  quelque  partie  du 
monde  que  ce  foit,  fe  trouvât  obligé  de  prendre  les  ar- 
mes contre  l'Attaquant  ou  Agrelleur,  afin  de  le  mettre 
à  la  raifon,  alors  celui  des  deux  Alliez,  qui  n'eft  pas 
attaqué  ni  molefté,  fournira  à  l'autre  le  fecours  men- 
tionné ci-deffus,  &  déclarera  la  Guerre  ouvertement  à 
l'Attaquant  ou  Perturbateur  du  repos  comir.un,  en  la 
mesme  manière  que  fi  l'Agreffion  ou  Moleftation  eût 
été  faite  dans  les  Hmites  de  l'Europe. 

tV  1 1 1.  Lors  que  lesdits  Alliez  feront  entrez  dahS 
urie  Guerre  ouverte  fuivant  les  obligations  du  prefent 
Traité,  il  ne  îera  permis  à  l'un  ni  à  l'autre  de  faire  au- 
cune fuspenfion  d'Armes  avec  les  Ennemis,  qu'avec 
le  confentement  mutuel  de  l'un  &  de  l'autre. 

IX.  S'il  arrivoit  qu'on  eti  vint  à  un  Traité^  foit  de 
Paix  ou  de  Trêves  pour  quelques  années,  ledit  Traité 
iie  pourra  être  entanrié  par  l'un  des  Alliez  fans  en  don- 
ner connoilfance  à  l'autre,  &  fans  lui  procurer  en  mes- 
rne  temps  la  liberté  &  la  feureté  neceffaire  comme  pour 
lui  même,  pour  envoyer  fesMiniftres  &  Ambaifadcurs 
au  lieu  du  Traité,  comme  auffi  lui  donner  avis  fîdelle 
de  temps  eii  temps  de  tout  ce  qui  fe  pafTe  audit  Traité. 
Ne  pourra  auffi  aucun  desdits  Alliez  venir  à  une  con- 
clunon  de  ladite  Paix  ou  Trêve  fans  y  comprendre  fon 
Allié,  &  fans  le  faire  remettre  s'il  le  defire,  en  la  pos- 
feffion  des  Etats,  Places  &  Païs,  &  la  jouïlfance  des 
Droits  &  franchifes,  dont  il  a  jouï  devant  la  Guerre. 
Ne  pourra  non  plus  confeutif  que  l'Ennemi  commun 
n'accorde  point  à  fon  Allié  les  mêmes  Droits^  franchi- 
fes, immunitez  &  avantages  qu'il  ftipulcra  pour  lui- 
même  ,  du  rhoins  jusqu'à  ce  que  fon  Allié  fe  foit  pre- 
mièrement accordé  à  d'autres  conditions; 

X.  Et  afin  que  la  véritable  inclination  qui  eft  tant 
par  devers  Sa  Majefté  que  du  cofté  des  Etats  Généraux 
pour  établir  par  ce  prefent  Traité  une  tres-étroite  amitié 
&  Union  entre  eux  ,  leurs  Etats  &  leurs  Sujets,  au 
bien  &  au  repos  commun  de  tous  les  deux  ,  puiffe 
paroîtreencor  davantage,  &  que  leur  intention  eft  de 

;  n'épargner  aucune  peine  pour  empêcher  qu'elle  ne  foit 

altérée  par  aucun  accident  ou  occafion,  on  eft  derrieu- 
ré  d'accord  que  Sa  Majefté  Catholicjije  &  lesdits  Etats 
non  feulement  ne  pourront  s'engager  à  l'avenir  en  au- 
cune Alliance  qui  pourroit  être  contraire  à  la  prefen- 
te,  mais  mêmes  qu'ils  ne  pourront  faire  aucun  Traité 
fans  s'y  comprendre  l'un  l'autre,  s'ils  le  défirent,  & 
fans  s'en  avertir  de  bonne  heure  mutuellement,  afin 
qu'ils  puiffent  déclarer  s'ils  veulent  y  eftre  compris. 

XI.  Et  afin  que  la  prefente  Alliance,  dont  le  but'& 
la  fin  principale  eft  le  rétabliffement  &  la  confervation 


duTepos  commun,  puiflè  avoir  d'autant  plus  de  force  Aviyrt 
&  d  efficace,  l'Empereur  &  les  autres  Rois,  f'rinces  ik  "■'^^^ 
Etats  que  l'on  jugera  les  plus  convenables  d'un  cotri-   ï'Ôrà, 
mun  confentement,  feront   conviez   d'y   entrer.    On 
travaillera  aufil   particulièrement   de  part  &  d'aittre  à 
cona-rvercn  foh  entier  la  Triple-Alliance  de  Garaiîtié 
ou  affurance  qui  â  été  faite  en  faveur  de  Sa  Majefté 
Catholique  pour  faire  obferver  le  Traité  d'Aix-la-Cha- 
pelle auffi-toft  que  la  prefente  Guerre  avec  Sa  Majefté 
de  la  Grande  Jjretagne  fera  finie. 

XII.  Le  Traité  de  Paix  fait  à  Munfter  èntrt;  li 
Couronne  d'Espagne  &  les  Etats  Généraux  en  l'aii 
1648.  celui  de  Marine  figné  le  17.  Décembre  i6fo.  la 
Garantie  ou  affurance  de  la  Paix  d'Aix-la-Chapelle  pro- 
mife  par  Mefféurs  les  Etats  Généraux,  &  tous  autres 
Traitez  faits  depuis  ce  temps- là  ,  feront  obfervez  en 
tous  leurs  Points  &  Articles;  &  Sa  Majefté  &  lesdits 
Etats  Généraux  &  leurs  Sujets  jouïront  mutuellement 
de  tout  ce  qui  a  fté  arrefté  &  conclu  dans  lesdits  Trai- 
tez, tant  pour  le  fait  des  affaires  générales  que  des  par- 
ticulières. 

XtlI.  Et  d'autant  que  lesdits'  Etats  Généraux  fè 
trouvent  maintenant  engagez  en  une  grande  &  dange- 
reufe  Guerre  avec  le  Roi  Tres-Chreftien  &  celuy  de  là 
Grande  Bretagne,  comme  auffi  avec  l'Eledeur  de  Co- 
logne &  l'Evcque  de  Munfter,  &  que  les  Plénipoten- 
tiaires de  toutes  les  Parties  font  affemblez  à  Cologne 
pour  y  conclure  un  Traité  de  Paix,  s'il  eft   poffible; 
lequel  puiffe  redonner  le  repos  à  l'Europe,  &  délivrer 
les  Etats  Généraux  de  l'oppreffion   en   laquelle  ils  fe 
trouvent;  Sa  Majefté  Catholique  afin  de  donner  aus- 
dits  Etats  Généraux  les  dernières  preuves  de  fa  Roy.Me 
generofité,  de  l'afFedion  dont  il    lès   honnore,  &  du 
foin  qu'il  a  de  leur  confervation,  promet  &  s'oblige  dé 
contribuer  tout  ce  qui  eft  en  fon  pouvoir  pour  la  con- 
clufion  de  ladite  Paix,  fans   difl^erer  plus   lorig-teinps 
les  conditions   qu'on  jugera  qu'elle  pourra  accorder 
pour  le  bien  commun ,  &  pour  fortir  du  danger  &  de  la 
defolation  on  ils  fe  trouvent.     Mais  en  cas  que  la  bon- 
ne intention  desdits  Etats  pour  la  conclufioh  de  ladite 
Pâi.'i  ne  pût  pas  avoir  le  fuccei  defiré.  Sa  Majefté  Ca- 
tholique entrera  conjointement  avec  Sa  Majefté  Impe- 
riale   en   une  Guerre   ouverte   auffi-toft  après  la  pre- 
mière inftance  desdits  Etats  envers  le  Gouverneur  Gei 
neral   pour  Sa   Majefté  des    Pays-Bas,  &  Comté   de 
Bourgogne:  Et  afin  de  travailler  au  plutôt  pour  le  bien 
commun  &  foulagement  desdits  Etats  opprimez,  ledit 
Gouverneur  Général  employera  par  avance  toutes  feâ 
forces  contre  le   Roi  Très -Chrétien  ,   &  Sa  Majefté 
Catholique  en  fera  de  même  dans  les  autres  parties  de 
l'Europe  tant  par  Mer  que  par  Terre,'  ainfi  qu'il  à  été 
dit,cy-deffus;  &  ledit  Gouverneur  General  cominence- 
ra  mesrne  à  faire  la  Guerre  devant  que  la  Ratification 
de  ce  Traité  foit  arrivée  d'Espagne,   &  alors  on  luï 
mettra  fans  aucun  délai  entre  les  mains,  celle  desdits 
Etats  Généraux. 

XIV.  La  Guerre  fe  fàîfant  en  cette  manière  etitrë 
Sa  Majefté  &  lesdits  Etats  Généraux  d'une  part,  &  lé 
Roi  de  France  d'autre,  Sadite  Majefté  &  lesdits  Etats 
s'obligent  de  ne  faire  aucune  Suspenfion  d'armes  fans 
un  commun  confentement,  &  de  ne  point  perfifter  eri 
l'Affemblée  qui  eft  prefenteinent  â  Cologne,  &  de  ne 
rentrer  ci-aprés  en  aucun  Traité  de  Paix  ou  de  Trêves 
pour  quelques  années,  que  moyennant  une  exafle 
obfervation  de  tout  ce  qui  a  été  arrefté  cj-deffus  à 
l'Article  9. 

XV.  Et  d'autant  qu'il  y  à  plufieurs  ViIIeâ  •  Places' 
&  Pays  appanenans  ausdits  Etats  Généraux  qui  leur 
ont  été  ôté.  Sa  Majefté  s'oblige  de  ne  point  faire  là 
Paix,  que  premièrement,  ils  ne  leur  ayent  efté  reftitués 
entièrement ,  avec  tous  ceux  qui.  pourroient  encore 
leur  être  ôtez  pendant,  la  prefente  Guerre,  à  irioins- 
que  l'on  ne  ftipulàt  d'autres  conditions  pour  Je  bieti 
de  la  Paix. 

XVi.  Lesdits  Etats  Généraux  en  reconnoiffance  de 
cette  grâce  de  Sa  Majefté  &  d'un  fecours  fj  grand  &  (î 
confidefable  qu'ils  ont  receu  d'Elle  en  la  prefente 
Guerre,  &  dans  leurs  plus  grandes  neceffite's,  s'obli- 
gent de  ne  point  faire  la  Paix  avec  Je  Roi  Tres-Chrê- 
tien,  que  premièrement  Sa  Majefté  Catholique  ne  foie 
remife  en  la  poffeffion  de  toutes  les  Villes,  Places  5c 
Pays  qui  lui  ont  été  oftés  par  le  Roi  Tres-Chrêtien  de-- 
•puis  le  Traité  de  Paix  des  Pirenées  fait  en  l'an  Î65-9.- 
à  moins  qtfon  n'en  ordonnât  autrement  pour  le  bieiî  & 
avancement  de  la  Paix. 

XVII.  Et  pouf  ce  qui  èft  des  autres  Parties  qui  re 

trouveront  alors  en  Guerre-avec  Sa  Majefté  &  les  Etats 

^îh  3  Qené^ 


i4£  C  è  R  P  S    D  ï  ï>  L  O  M  A  T  ï  ClÛ  Ë 


•A"N^fo 


'Généraux-  on  traitera  avec  eux  pour  ce  qui  concerne 
les  affaires  de  la  Paix  ainfî  qu'il  a  ét^  accordé  ci-dellus 
à  l'Article  ç  - 

X  V  1 1 1-  Lèsdits  Etats  Généraux  ptomettent  outre 
•cela  de  céder  &  donner  à  Sa  Majefré  Catholique  la 
Ville  de  Maeftricht  avec  la  Comté  de  Vroonhoven,  & 
tout  ce  oui  en  dépend  dans  le  Pays  d'Outremeufe,  avec 
toutes  les  prétentions,  qu'ils  ont  ou  peuvent  avoir  (ur 
Ses  Villages  d'alentour  fans  aucune  referve.  Mais  en 
cas  tant  par  la  part  que  Sa  Majefté  prend  en  cette 
Guerre,  que  par  la  fuite  des  armes  communes,  ou 
en  quelque  autre  manière  que  ce  puiiTe  être  les  affai- 
res fuffent  remifes  en  un  tel  état  que  lesdits  htats  Gé- 
néraux ne  tuffent  pas  obligés  à  faire  leurs  efforts  pour 
procurer  la  Paix,  alors  lesdits  Etats  accorderont  a  Sa 
Majefté  d'un  commun  confentement  ou  ladite  Ville  de 
Maeftricht,  ou  quelque  autre  de  leur  Eftat  qu'ils  ont 
déjà  perdue,  ou  qu'Us  pourroient  encore  perdre  pen- 
dant cette.  Guerre. 

XIX.  Le  prefent  Traité  ou  Alliance  durera  le  tems 
de  2f.  années  confecutives  ,  avant  l'expiration  des- 
quels on  traittera  du  tems  que  l'on  y  continuera  pour 
le  bien  du  commun,  &  on  délivrera  les  Ratifications  2. 
mois  après  que  ledit  Traité  aura  été  figné;  à  conduion 
tieantmoins  que  lî  pendant  ce  tems-là  lesdits  Etats 
Généraux  viennent  à  fentir  pour  leur  bien  les  effets 
de  la  Guerre  que  Sa  Majefté  a  promis  de  déclarer  en 
leur  faveur,  en  cas  qu'ils  ne  puiflent  point  avoir  la 
Paix  ainfi  qu'il  a  été  dit  ci-defl"us,  alors  lesdits  Etats 
délivreront  la  leur  tout  auffi-tôt,  fans  attendre  celle  de 
Sa  Majefté  Catholique,  Fait  à  la  Haye  ce  30.  Août 
1673.     ^iafi  figné  y 

Dom  Francisco  EmanueL  de  Lira. 

Van  Beuningen. 

g  as  par  f  ag  el. 

Jean  de  MAUR-fiGNAULT. 

ysbrant  van  vlersen. 

Schako  Gockinga, 


Articles  (  i  )  feparés.     [  A£tes  &  Mémoires  de  la 
Paix  de  Nimegue  Tom.  I.  pag.  ^çy.  ] 

I.  "Dlen  que  par  le  Traité,  Conclu  &  figné  aujour- 
IJ  d'huy  entre  Sa  Majefté  &  les  Eftats  Généraux 
des  Frovinces-Unies,  Sa  Maiefté  s'eft  engagée  feule- 
ment à  rompre  avec  la  France,  en  cas  que  l'on  ne  pût 
conclure  la  Paix  aux  conditions,  que  l'on  auroit  jugées 
raifonnables  ;  &  que  Sa  Majefté  feroit  obligée  avec 
douleur  à  rompre  l'amitié  qu'elle  a  avec  le  Roi  de  la 
G.  B.  puisque  toutes  fortes  de  raifons  font  voir,  que 
(î  ledit  Roy  de  la  G.  B.  s'attache  à  ne  point  vouloir  fai- 
re la  Paix  avec  lesdits  Eftats  Généraux  ;  l'on  ne  peut 
attendre  l'effet,  que  l'on  peut  defîrer  des  Armes  de  Sa 
Majefté  Catholique,  à  moins  qu'elles  agiffent  conjoin- 
tement avec  celles  desdits  Eftats  ,  &  indiftindlement 
contre  tous  ceux,  qui  voudroient  continuer  à  leur  fai- 
re la  Guerre,  fans  vouloir  admettre  les  conditions  d'u- 
he  Paix  équitable;  il  a  été  convenu  qu'en  cas  qu'on  ne 
puilfe  promptement  conclure  un  bon  Accommode- 
ment avec  Sadite  Majefté  de  la  G.  B.  &  que  tous  les 
efforts,  qui  ont  déjà 'été  employés  à  cet  effet,  &  qui 
s'employeront  encore  par  (2)  Pemremije  de  Sa  Majefté 
'  Catholique ,  déclarent  la  Guerre  au  Roy  de  la  G.  B.  en 
la  même  manière  ,  qu'elle  auroit  fait  au  Roy  Trés- 
Chréiien;  Toutefois  pour  ne  pas  manquer  à  rien  de  ce 
qui  pourroit  contribuer  à  empêcher  cette  rupture ,  les- 
dits Eftats  Généraux  pour  fatisfaire  aux  denrs  de  Sa 
Majefté  Catholique,  &  pour  l'inclination,  qu'ils  ont 
de  pouvoir  reftablir  leur  ancienne  amitié,  avec  ledit 
Roy  de  la  G.  B-  font  demeurés  d'accord,  que  Sa  Ma- 
jefté Catholique  fera  un  dernier  effort  pour  porter  le 
Roi  dp  la  G.  B.  à  la  Paix;  &  mesme  en  luy  offrant  les 
»  Lifét  conditions  qui  font  exprimées  *  cy-dejjus,  bien  eiiten- 
tyiiffmi,  du  que  fi  lesdites  conditions  ne  font  pas  acceptées  par 
■  le  Roy  de  la  G.  B.,  &  que  la  Paix,  avec  ledit  Koi  ne 

le  conclue  pas  trois  femaines  après  que  la  Ratification 

(i)  Ces  Articles  ne  retrouvent  ni  dans  le  Recueil  de  itonar^  ni 
dansla  I.  Edition  de  celui  ci.    [DuM.] 

(7)  Cet  endroit  eft  coirompu  On  ne  doute  point  qu'il  ne  faille 
hïÇ  {lar  l*entrtnjifc  Ae  Sa  Majtfîé  CathdîtjUCt.fuff'ent  intttUes ,  elle  lîedarera 
kl  Guerre  m  'Hyi  de  la  Grandi  Breiaim  de  la  mime  manière  j»'t,V<  aura  fait 
m  Xf'  T.  C.    [DVM.] 


du  prefent  Traité  aura  efté  remife;  En  ce  cas  Sa  Ma- 
jefté Catholique  rompra  avec  le  lïoy  de  la  G.  B.  com- 
me elle  auroit  dêja  rompu  avec  le  Roy  de  France,  & 
pour  ce  qui  regarde  les  conditions  que  Sa  Majefté  Ca- 
tholique pourra  offrir  au  Roi  de  la  G.  B.  &  que  lesdits 
Eftats  Généraux  fouscriront,  en  cas  que  par  l'entremi- 
fe  dudit  Roi  de  la  G.  B  On  veuille  faire  la  Paix  avec  eux 
il  a  été  convenu,  que  bien  que  lesdits  Eftats,  ni  par 
aucun  Principe  de  Juftice,  ni  par  aucun  Succès,  d'Ar- 
mes ne  fe  trouvent  obligés  à  donner  les  mains  à  des 
conditions  desavantageufesi  &  que  les  grandes  dcpen- 
ft-'s,  &  les  périls  auxquels  l]on  les  a  engagés  par  tant 
d'efforts ,  &  dont  ils  fe  font'heureufement  défendus  par 
l'affiftance  divine  ,  ne  les  m.ette  pas  dans  le  befoiii 
d'acheter  la  Paix  par  des  conditions  ,  qu'ils  ne  doivent 
pas  accorder  ;  que  neantmoins  pour  finir  s'il  fe  peut 
la  (Suerre  avec  Sa.  Majefté  de  la  G.  B.  Sa  Majefté  Ca- 
tholique ne  jugeant  pas  autrement  pouvoir  travailler  à 
cette  Paix,  pourra  offrir  audit  Roy  de  la  G.  B.  pour 
toutes  les  prétentions  qu'il  a  formées  jusques  à  cette 
heure,  ou  qu'il  pourroit  former  encore  contre  lesdits 
Eftats  Généraux,  premièrement  un  ajuftemeut  fur  les 
affaires  du  Pavillon  à  la  fatisfadion  de  Sa  Majefté  Bri- 
tannique. , 

II.  La  reftitution  des  Païs  ,  &  Places,  que  lesdits 
Eftats  Généraux  ont  occupés  ou  pourroient  occuper 
par  les  ArnieS  fur  les  Anglois  durant  cette  Guerre  hors 
de  l'Europe,  moyennant  une  reftitution  réciproque. 

I I I.  Une  Somme  de  4.  f.  6.  7.  ou  8.  cens  milleEcus 
payables  aux  termes  fuivans,  fçavoir  la  quatrième  par- 
tie dans  le  tems  que  les  Ratifications  feront  délivrées; 
&  le  refte  en  trois  termes  ,  le  premier  dans  la  pre- ' 
miere  année  après  la  fin  de  la  prefente  Guerre  :  un 
autre  dans  le  fécond  &  le  troifiéme  en  parties  égales* 
Et  lesdits  Eftats  Généraux  donneront  pour  cet  effet 
des  Cautions  fufBfantes  à  la  fatisfaâion  des  Miniftres 
du  Roy  Catholique.   • 

Addition  auic  Articles  fèfarez. 

L'Article  feparé  touchant  l'Angleterre  figné  ce  jdur- 
d'huy  entre  le  Miniftre  de  Sa  Majefté  Catholique, 
&  les  CommiiFaires  des  Eftats  Généraux  des  Provinj 
ces-Unies  du  Païs-Bas,  n'ayant  efté  accordé  par  Don 
Emanuel  Francisco  de  Lira  ,  Envoyé  Extraordinaire 
de  Sa  Majefté,  que  fous  le  confentement  &  l'approba- 
tion qui  fe  doit  attendre  d'Espagne  dans  quatre  fe- 
maines, après  la  fignature  diJ  prefent  Traité,-  il  a  été 
convenu, afin  d'oter  tous  les  fcrupuies,  qui  pourroient 
naiftre  des  Articles  15'.  &  16.  du  Traité  figné  d'aujour- 
d'huy  avec  les  fousfîgnés  des  Miniftres  &  Commiflai- 
res,  en  ce  qui  regarde  la  Negotiation,  après  la  rup- 
ture qui  fera  faite  en  commun,  ne  feront  obligatoires, 
fi  faute  de  confentement  &  approbation  ledit  Article  ne 
fublîfte  plus  eri  ce  qui  touche  le  Roy  de  la  Grande 
Bretagne:  bien  entendu  qu'en  attendant  ledit  confente- 
ment &  approbation,  &  le  Gouverneur  General  ayant 
commencé  à  y  travailler,  lesdits  Articles  ij-.  &  16. 
feront  obfervès  comme  tous  les  autres,  mesme  de- 
vant la  Ratification  dudit  Traité.  Fait  à  la  Haye  figné,- 
comme  cy  delFus. 


cxï. 

Traité  fait  entre  V Empereur   L  É  o  p  o  L  d  fs?  /«  30.  Aoilt; 
Etats    Généraux    des   P  r  o  v  i  n  c  e s  -  U  n  i  e  s.  l'emi-e- 
A  la  Haye,  du  trentième  yloût  1673.     [F  r  e- '^■'-"'^ 
DER.  Léonard.  Tom.  VI.  Âftes  &  Mé- pIov."- 
moires  delà  Paix  de  Nimégue.   Tom.  I.  pag.°"-UNii-«;. 
5-80.] 

A  Tous  ceux  qu'il  appartiendra  foit  notoire  &  ma- 
nifefte,  que  puis  qu'en  ce  qui  a  été  conclu  l'an- 
née paffèe  entre  Sa  Majefté  Impériale  &  Meflîeurs  les 
Eftats  Généraux  des  Provinces -.Unies  des  Pays-Bas, 
conjointement  avec  le  Sereniflime  Eleâeur  de  Bran- 
debourg ,  pour  rétablir  la  Paix  &  les  moyens  qui 
peuvent  fervir  à  cet  effet,  il  eft  furvenu  un  grand 
changement,  d'autant  que  ledit  Sieur  Eieâeur  a  cepen- 
dant traité'  feparèment  avec  le  Roi  de  France  ,  & 
qu'auffi  la  Continuatioii  des  hoftilités  &  injures  faites 
à  Sa  Majefté  Impériale  ne  lui  permet  pas  de  defifter 
du  deffein  qu'Elle  a  crû  être  de  fon  devoir  pour  la 
Garantie  du  Traité  de  WeftphaHe  ,   Cleves  &  Aix,  & 

pour 


DU     DROlt     DES     GENS. 


pour  éteindre  la  prefente  Guerre ,  comme  anffi  pour 
obtenir  une  fin  fi  defirce  qui  tende  au  bien  commun  de 
toute  la  Chreftienté  ,  &  que  partant  il  eft  necellàire 
que  le  précèdent  Traité  foit  accommodé  &  propor- 
tionné à  la  conftitution  du  tems  &  des  affliires;  c'elt 
pourquoi  il  a  été  trouvé  bon  avec  le  confentemcnt  des 
deux  Parties  qu'il  tût  conclu  &  accordé  par  leurs  Plé- 
nipotentiaires ,  ainfî  qu'en  vertu  de  ce  Traité  il  eft  con- 
clu &  accordé. 

I.  Que  Sa  Majeflé  Impériale  ilonObftant  le  Traîté 
particulier  du  Sereniffime  Elefteur  de  Brandebourg 
avec  le  Roi  de  France,  demeurera  neantmoins  cons- 
tante en  la  caufe  commune,  &-la  pourluivra  coura^eu- 
fement  par  toute  forte  de  moyens,  jusqu'à  ce  que  la 
Paix  (bit  reftablie  à  des  conditions  honorables  par  les 
armes  communes,  ainfi  qu'il  fera  dit  plus  amplement 
ci-aprés. 

1  !..  Sa  Mâjéfté  Impériale  tiendra  prâte  pour  cet  effet 
pouf  le  i6.  du  prefent  mois  d'Aoull  fur  les  Frontières 
de  Bohême,  auprès  de  la  Ville  d'Ef^ra  une  Armée  de 
30GCO.  Hommes,  à  fçavoir  loooo.  Chevaux  &  20000. 
FantalTms,  pourveué  de  toutes  fortes  de  Munitions  ne- 
cefTaires  tant  d'Artillerie  qu'autrement  ;  laqutrlle  Ar- 
mée Sa  Majefté  envoyeta  fans  aucun  delay  du  côté  du 
Rhiu  afin  d'agir  pour  la  caufe  commune,  félon  que  la 
necciTité  des  affaires  le-requerra,  jusqu'à  la  fin  de  la 
Guerre,  pour  parvenir  au  but  mentionné  ci-deflus.  Et 
il  fera  permis  ausdits  Eftats  Généraux  d'envoîer  des 
Commiffaircs  pour  vifiter  lesdites  Troupes  dont  on  fe- 
ra montre  auprès  dudit  lieu  d'Egra,  &  marquer  le 
nombre  qu'il  y  aura,  comme  auflTi  ils  pourront  être  pre- 
fents  à  toutes  les  montres  fuivantes  qui  fe  feront  de 
trois  mois  en  trois  mois ,  Ôt  prendront  connoilfance  de 
tout,  ainfi  qu'ils  verront  le  plus  à  propos. 

1  i  I.  Et  d'autant  que  par  la  prefente  conftitution  des 
tems  &  des  atfaires  Sa  MajeQé  le  trouve  beaucoup  plus 
chargée  que  par  ci-devant,  on  a  refola  qu'à  l'égard  des 
nouveaux  frais,  qu'il  conviendra  faire  pour  augmenter 
le  nombre  de  la  Milice  par  de  nouvelles  levées  & 
recrues,  &  exécuter  les  autres  chofes  necelfaires  pour 
le  bien  de  la  caufe  commune,  lesdits  Eftats  Generauk 
payeront  tous  les  mois  pour  le  foulagement  desdits 
frais  à  Sa  Majefté  à  Francfort,  fi  ledit  payement  s'y 
peut  faire,  ou  bien  à  Hambourg,  ^yooo.  Risdales  en 
argent  contant  de  Banque  ,  lequel  payement  com- 
mencera à  courir  dés  le  premier  Aouft  de  la  pre- 
fente année  ,  &  durera  jusqu'à  la  fin  de  la  prelenté 
Guerre. 

IV.  Et  fi  l'on  trouvoit  bon  pour  le  bien  de  la  Guer- 
re, d'augmenter  lesdites  Troupes  d'un  commun  con- 
lentcmeht,  ou  qu'on  fût  obligé  d'agir  contre  de  nou- 
veaux Ennemis  qui  pourroient  être  fuscités  à  Sa  Ma- 
jefté par  le  prefent  Traité,  ou  pour  quelque  autre  oc- 
cafion  que  ce  pût  être,  lesdits  Sublides  feront  augmen- 
tés à  proportion  félon  le  nombre  des  Soldats  que  Sa 
Majefté  fera  obligée  de  lever,  tant  pour  fa  propre  def- 
fence,  que  pour  celle  de  la  caufe  commune. 

V.  Et  d'autant  qu'il  eft  neceOaire  pour  la  marche  dé 
l'Arm.ée  qu'il  y  ait  de  l'argent  contant  pour  plufieurs 
neceffitez  de  la  Guerre  j  lesdits  Etats  promettent  de 
payer  par  avance  en  argent  contant  à  Francfort  s'il  fe 
peut  faire, ou  à  Hambourg  j  1*  Somme  de  loooco.  Ris- 
dales, &  cela  en  deduâion  desdits  Subfides,  aufl]-tôt, 
que  la  Ratification  fera  arrivée  en  ce  lieu  de  la  Haye, 
&  qu'elle  aura  été  délivrée  par  le  Sieur  Krampricht  au 
nom  de  Sa  Majefté  Impériale,  &  dés  que  l'Armée 
commencera  à  marcher  hors  des  Terres  Héréditaires 
pour  cet  effet. 

VI.  Mais  s'il  arrivoit  que  pendant  que  lés  Armées 
Impériales  font  occupées  à  travailler  pour  le  bien  de 
la  caufe  commune,  que  Sa  Majefté  Impériale  fût  em- 
pêchée en  fon  bon  delfein  par  l'invafion  des  Turcs ,  en 
ce  cas-là  il  fera  permis  à  Sadite  Maiefté-de  rappeller  de 
fes  Troupes  autant  qu'elle  en  aura  befoin  pour  fa  pro- 
pre deffence,  à  condition  toutefois  que  les  Subfides  ci- 
deffus  mentionnés  feront  amoindris  à  proportion  des- 
dites Troupes  qui  auront  été  rappellées. 

V  1 1.  Sadite  Majefté  Impériale  &  lesdits  Etats  Gé- 
néraux auront  foin  que  les  autres  Rois  ,  Princes  & 
EleÊleurs  dont  le  fecours  &  l'affiftance  pourroient  être 
Utiles  au  rétabliffement  du  repos  &  de  la  tranquillité 
publique  fôient  compris  en  ce  prefent  Traité  :  &  en  cas 
que  quelques-uns  desdits  Rois  ,  Princes  ou  Republi- 
ques y  vouluflent  entrer,  cela  fe  pourra  faire  d'un  com- 
mun confentemeiit  aux  conditions  que  l'on  pourra  fti- 
puler  avec  eux  ;  &  on  fera  tous  les  devoirs  poffibles  à 
ce  que  l'a  Traité  qui  a  été  commencé  avec  le  Duc  de 


167^', 


Lorraine,  foît  amené  à  fa  perfeflion  par  lin  commim  AnSÔ 
confcntemenc  -Comme  deflTus  ,   &  qu'après  cela  il  foit 
réputé  comme  une  partie  du  prefent  Iraité,  &  y  foit 
compris  abfolument. 

Vin.  Sa  Majefté  Catholique  pour  Elle-même,  '& 
pour  fes  Succeliëurs  ,  Roiaumcs  &  Provinces,  fera 
comprife  en  ce  prefent  Traité  ,  comme  y  ayant  une 
part  confidfrable,  &  en  eftant  un  Membre  principal, 
aux  conditions  qui  feront  accordées,  entre  Leurs  Ma- 
jeiïez  Impériale  &  Catholique,  &-  lesdits  Eftats  Géné;- 
raux:  les  Articles  duquel  Traité  ne  feront  qu'un  feu'l 
&  même  corps  avec  le  prefent  Inftrument  ;  tout  de 
même  que  s'ils  y  étoient  inférés  de  mot  à  mot. 

IX.  De  plus  il  a  été  accordé  que  les  Eftats  Généraui 
renforceront  leur  Armée  le  plus  qu'il  leur  fera  pofl'îblei 
&  du  moins  jusqu'au  nombre  de  140C0.  Hommes  fé- 
lon la  conftitution  de  leurs  affaires,  &  jusqu'à  zcôoo. 
Hommes  s'il  fe  peut,  fuivant  le  3.  Article  du  Traité 
de  l'année  paffée,  laquelle  ils  tiendront  prefte  pour  agir 
aux  Lieux  où  il  fera  necelTaire,  auffi-tôt  que  l'Armée 
Impériale  étant  partie  d'Egra,  fera  arrivée  fur  les  Ter- 
res de  l'Empire,  ou  aura  commencé  à  agir  feparehient 
contre  les  Ennemis  qui  portent  ou  porteront  les  Armes 
contre  la  Paix  de  Weftfalie,  Aix  ou  Cleves,  ou  qui  eii 
empêchent  la  Garantie,  &  cela  par  Troupes  feparees^ 
ou  autrement,  félon  que  la  neceffité  des  affaires  lé 
requerra,  du  commun  confentement  des  deux  Parties 
&  leurs  Généraux.  11  fera  aufll  permis  à  Sa  Majefté 
Impériale  d'envoyer  des  Commiffaires  pour  être  pre- 
fens  à  la  montre  de  ladite  Armée  des  Etats ,  &  prendre 
connoilfance  du  nombre  des  Soldats  dont  elle  eft  tom- 
pofée. 

X.  Enfin   tous  les   Articles   qui  font  compris   aii 

précèdent  Traité  du  17.  Oftobre  de &  qu!  né 

font  point  contraires  au  prefent,  &  fur  tout  le  3.  4.  f. 

\  &  6.  comme  aufll  les  Articles  fcparés ,  demeureront  en 
leur  entière  force  &  vigueur,  &  ne  feront  poiiit  altérés 
par  le  prefent  Inftrument,  leq'uel  durera  autant  de  tems 
que  le  précèdent,  à  fçavoir  10.  années  confecutives,  à 
conter  du  jour  de  la  Ratification,  laquelle  fera  délivrée 
de  part  &  d'autre  dans  le  tems  de  trois  femaines.  Fait 
à  la  Haye  ce  30.  Août  1673.    A'mfi  Jigné. 

(L. S.)  Jean  Kramprichi:. 


CXII. 


Articles  pour  la  Paix  des  Archevêque  de  Co-  îf.Sept. 
LOGNE  £5?  Evêque  de  Munsteu,  avec  les  les  pro- 
Provinces-Uni.  ES  ,   dreffez  à  Colonne  le  vincus- 

o     ^        ,  ,  pK/r  •     -1  Unies, Coi 

IJ-.  ùeptcmbre^  ^^71-     [^^""^'^"^•J  i-^cNE  e* 

S  On  AltefiTe  Eleflorale  de  Cologne,  &  fon  Altefti 
l'Evêquede  Munfter  rendront  à  Mt-ffieurs  les  Etats 
non  feulement  tout  ce  qu'elles  ont  occupé  dans  le 
Païs  de  Drente  &  de  Gueidres,  mais  auffi  de  la  Pro- 
vince d'OverYffel ,  les  Villes  de  Deventer,  &  Cam- 
pen  avec  tout  le  Païs  de  Vollenhoven  à  l'exception  de 
Swart-Sluys  &  du  Païs  de  Sallandt,  ils  retiendront  en 
outre  le  Païs  appelle  la  ColmfchatCj  fituëe  à  l'entbur 
de  la  Ville  de  Deventer  avec  les  Villages,  &  Terres 
fitués  auprès  de  la  Ville  de  Campen,  de  l'autre  côté 
de  l'YATel,  le  tout  à  condition  que  lesdits  Princes 

L  Retiendront  eti  toute  Souveraineté  la  Ville  dé 
Svi^olle  avec  toutes  les  dépendances  des  Païs  de  Sal- 
landt &  Troente  j  eicepté  ce  qui  a  été  nommé  cy- 
deftTus  ,  &  que  lesdits  PHnceS  ne  pourront  rien  faire 
fortifier  de  nouveau  fur  la  Rivière  de  l'Yffel  entre  De^ 
venter  &  Campen. 

II.  Du  Comté  de  Zutpheii  les  petites  Villes  die  Lfci- 
chem,  &  Grolle,  comme  aulfi  les  Terres,  Villes  & 
Seigneuries  de  Borckelo  ,  Brefort ,  &  Lichtenvoott 
avec  toutes  les  dépendances. 

III.  Que  la  Ville  de  Swollé,  Hâffelt,  &  tbuS  les 
Habitans  &  Sujets  des  Païs,  qui  demeureront  ausdits 
Princes  auront  la  mesme  liberté  du  Commerce  dans  les 
Provinces- Unies  qu'ils  ont  eu  cy- devant,  fans  que 
Meffieurs  les  Etats  y  puiflcnt  apporter  aucun  change^ 
ment. 

IV.  Que  non  feulement  on  laifiTera  dans  Deventer  ^ 
Campeti  &  leurs  dépendances  les  chofes  à  l'égard  de  là 
Religion  dans  le  même  état  où  elles  le  trouvent,  mais 
que  même  il  y  aura  liberté  d'exercice  de  la  Keligioii 

Apoftol- 


*44 


CORPS     DÏPLOMATIQ_UÉ 


AnNO    Apoftolique  Romaine  dans  toutes  les  Villes  des  Provin- 
ces-Unies  fuivant  les  Vieux  Concordats,  &  les  Catho- 
1075.   liques  ne  pourront  plus  être  exclus  des  Charges  public- 
Ques  à  caufe  de  la  Religion. 

V.  Qu'au  lieu  du  Château  de  Wedde,  avec  le  Païs 
■de  Weller-wolde,  le  Fort  de  Bortangue  comme  auflî 
Bellingzwolde  avec  fes  dépendances  ,  le  tout  promis 
■dans  les  Traitte's  avec  les  deux  Rois  à  Son  Altelle 
de  Munftcr,  ladite  Alteffe  le  contentera  pour  l'amour 
.  de  la  Paix  de  retenir  la  Ville  &  Seignturie  de  Lin- 
■giien  avec  les  dépendances  &  que  le  Fort  de  Bor- 
tangue fera  rafé. 

V  I.  Que  les  Etats  Généraux  feront  obligés  de  fai- 
re,payer  ausdits  Princes  deux  cent  mille  Écus  argent 
comptant,  lîx  lemaines  aptes  la  Paix  faite,  pour  con- 
tenter leurs  Troupes. 

VII.  Que  lesdits  Etats  Généraux  rendront  Embden 
&  Lieroort  au  Prince  d'Ooft-Frife,  comme  auffi  à  tous 
autres  Princes  de  l'Empire  ce  qui  fe  trouvera  ufurpé  de 
leurs  Etats,  par  lesdites  Provinces-Unies,  fans  fe  mê- 
ler doresnavant  plus  en  aucune  affaire  qui  regarde  les 
Princes  &  Etats  de  l'Empire  ,  &  leurs  Jurisdiâions, 
&  autres  Droits,  tels  qu'ils  puiffent  être,  &  notam- 
ment encore  qu'ils  fatisferont  les  Ordres  Teutonique 
&  de  Malthe,  comme  auffi  Son  AltelTe  EleSorale  de 
Brandebourg  ,  &  Son  Alteffe  de  Neubourg  touchant 
leurs  )uftes  prétentions. 

VIII.  Rendront  à  Monfieur  le  Comte  de  Benthem 
fes  Eiifans,  qu'ils  lui  retiennent  contre  toute  forte  de 
JaQice  &  de  Droit  divin,  &  des  Gens  &  contre  les 
Mandemens  Impériaux. 

Et  finalement  que  l'on  conviendra  d'une  telle  Ga- 
rantie &  feureté  que  lesdits  Princes  auffi  bien  que  les 
autres  de  l'Empire  leurs  voifins  n'ayent  plus  à  craindre 
de  recevoir  aucun  tort  ni  dommage  de  Meffieurs  les 
Etats  Geueraus,  ni  qu'ils  contreviendront  en  aucune 
manière  contre  le  prefent  Traité. 

Signé  à  Cologne  ce  quinzième  de  Septembre,  l'an 
1673.  étoit  ligné  , 


François  Egon  Ep.  Argent. 
J.  Prime  de  Furjïenberg, 


Le  Chevalier  de  Smijîng. 
Le  Bar.  Gasiu.  Dro/îe, 
IV.  zur  MuhUn.  D. 


cxiiî. 

6.  Oct.  Traité  d'Alliance  entre  Sa  Majepé  Impériale  L  E  o- 
POLD,  y  Charles  ÎI.  Roi  Catholique 
d' Espagne  y  les  Seigneurs  Eftats  Généraux  des 
P  Rovi  N  CES- Un  ies  d'une  part.,(3  Char- 
les Duc  de  Lorraine  d'autre  part ,  contre  la 
France,  fait  au  Camp,  entre  Hanau  y  Franc- 
fort le  ô.d'Oàobre  1675.  Avec /^  Ratifi- 
cation dudit  Duc.  [Tiré  de  la  Regiftrature 
d'Eftat  de  la  Chancelerie  de  la  Cour  de  Sa 
Majefté  Impériale.] 

CHARLES  par  la  grâce  de  Dieu,  Duc  de  Lor- 
raine &  de  Bar ,  &c. 

Ayant  efté  conclu  de  noftre  part  un  Traité  que 
nous  acceptons  pour  nous ,  nos  Héritiers  ;  &  Succes- 
feurs  avec  Leurs  Majeftés  Impériale,  &  Catholique, 
&  les  Ellats  Généraux  des  Provinces- Unies  figné  au 
Camp  Impérial  entre  Hanau  &  Franckfort  le  fîxie- 
med'Oâobre  mille  (îx  cent  foiïante  i&  treize,'  qui  eft 
en  la  forme  fuivante. 

Comme  ainli  foit ,  que;  Son  Alteffe  le  Duc  de 
Lorraine  a  fait  tesmoigner  à  Leurs  Majeftés  Impe- 
tiale  &  Catholique,  &  aux  Eftats  Généraux  des  Pro- 
vinces-Unies le  généreux  defir,  dont  Elle  eft  portée 
de  contribuer  avec  eux  tout  fon  poffible  pour  le  re- 
tabliffement  d'une  Paix  univerfelle,  honefte,  feure  & 
durable,  &  qu'il  eftoit  preft  d'entrer  dans  une  eftroite 
liaifon  avec  eux  pour  les  mesmes  fins:  C'eft  pourquoi 
conliderant  les  grands  avantages,  qui  en  peuvent  re- 
fulter  pour  le  bien  public  ,  &  eftimant  comme  il 
çft  jufte,  fes  bonnes  intentions,  la  ptefente  Conven- 
tion a  efté  arrêtée  &  conclue  ,  entre  les  Miniftres  h 
Plénipotentiaires  de  part  &  d'autre  cy-aprés  dénom- 
més &  à  ce  deuëment  authorifés  en  la  forme  qui 
S^enfuit. 

L  Que  Sadite  Alteffe  pour  ellcy  &  pour  fes  Succes- 


feurs  tant  en  vertu  de  fes.  anciennes  liaifons,que  par  le 
prefent  Traité  fera  dés  à  prefent  &  pour  J'advenir 
Alliée  &  Confédérée  de  Leurs  Majeftés  Impériale  & 
Catholique,  comme  auffi  des  Eftats  Généraux  des  Pro- 
vinces-Unies, &  qu'une  eftroite  liaifon  fera  eftabliê 
entre  eux,  pour  procurer  mutuellement  les  avantages  , 
feuretés  &  utilités  l'un  de  l'autre ,  &  fur  tout  pour  ob- 
tenir ladite  Paix  univerfelle,  honnefte,  feure,  &  du- 
rable, &  procurer  la  réparation  &  fatisfadlion  des  dom- 
mages eau  fez  par  le  Roy  Tres-Chteftien,  &  toutes  for- 
tes d'autres  infrai&ions  de  la  Paix  de  Weftphalie, autant 
que,  faire  lé  pourra. 

II.  Que  pour  donner  d'autant  plus  de  moyen  à  Sa- 
dite Alteffe  de  Lorraine  de  mettre  en  exécution  les 
bonnes  volontés,  &  de  le  rendre  plus  utile  à  la  caule 
commune  on  l'aidera  à  former  un  corps  de  dix  huit 
mille  Hommes,  à  Içavoir  huit  mille  Chevaux,  &  dix 
mille  Hommes  de  pied,  &  pour  cet  effe£t  Sadite  Al- 
teffe fournira  de  fa  part  trois  mille  Chevaux,  qu'elle 
a  prefentement  fur  pied,  &  lèvera  de  plus  à  fes  propres 
frais  deux  mille  Chevaux,  &  trois  mille  Hommes  de 
pied  ,  Sa  Majefté  Impériale  prornet  pareillement  de 
donner  de  fa  part  mille  Chevaux,  &  trois  mille  Honi' 
mes  de  pied.  Et  Sa  IVlajefté  Catholique  s'oblige  aufli 
de  donner  mille  Chevaux  &  quatre  mille  Hommes  de 
pied.  Et  quant  aux  Eftats  des  Provinces-Unies,  com- 
me ils  ont  prefentement  à  fupporter  le  plus  grand 
poids  de  la  Guerre,  &  qu'ils  ne  peuvent  pas  fe  défaille 
des  Troupes  qui  font  neceffaires  pour  leur  defence,  ils 
ne  pourront  donner  plus  que  rnille  Chevaux.  Bien  en- 
tendu que  lesdites  Troupes  agiront  ou  en  un  corps  fe- 
paré)  ou  jointes  avec  les  autres  Armées,  fclon  l'exi- 
gence des  chofes,  &  félon  que  du  confentement  de 
plufieurs  on  trouvera  plus  à  propos. 

III.  Et  afin  qu'on  puiffe  jouïr  au  pluftoft  du  bon 
effeâ  ,  que  l'on  peut  attendre  de  l'employ  dcsditeS 
Troupes  ,  Sadite  Alteffe  s'oblige  à  mettre  fur  pied  qua- 
tre mille  Chevaux  &  deux  mille  Hommes  de  pied  ,  en 
quatre  femaines  après  le  jour  que  ce  Traité  doit  eftre 
ratifié,  &  d'y  joindre  de  plus,  autres  mille  Chevaux, 
&  mille  Hommes  de  pied  en  deux  mois  après  le  dit 
terme  de  quatre  femaines,  &  Sa  Majefté  Impériale  & 
Catholique  cqmme  auffi  lesdits  Eftats  Généraux  pro- 
mettent d'y  joindre  leur  part  cy-deffus  fpecifiée  en  mê- 
me temps  que  Stjn  Alteffe  de  Lorraine  aura  mis  fur 
pied  lesdites  premières  Troupes ,  &  feront  Conimiffai- 
res  députés  &  authorifés  de  part  &  d'autre  pour  faire 
reveuë  de  toutes  lesdites  Troupes,  afin  d'obferver,  (î 
elles  font  au  nombre  qu'elles  doivent  eftre,  félon  cette 
prefente  Convention  ,/&  fera  ladite  reveuë  réitérée  de 
trois  en  trois  mois  ,  en  toutes  les  fois  qu'aucune  des 
Parties  le  requerra. 

IV.  Et  quand  Son  Alteffe  de  Lorraine  viendra  à 
agir  effedivement  pour  aider  à  maintenir  fes  propres 
Troupes,  tant  celles,  qu'elle  a  fur  pied,  que  celles; 
qu'elle  fera  de  nouveau,  comme  auffi  pour  les  frais  ne- 
ceffaires  pour  l'Artillerie ,  on  luy  payera  durant  la 
Guerre  la  Somme  de  neuf  mille  Patacons  par  mois, 
le  payement  de  laquelle  fera  également  reparti  entre 
Leurs  Majeftés  Impériale  &  Catholique,  &  lesdits  Es- 
tats  Généraux  des  Provinces-Unies,  à  fçavoir  un  Tiers 
pour  chacun,  mais  d'autant ,  que  dans  la  conjonfture 
prefente  des  affaires  il  feroit  impoffible  auxdits  Eftats 
de  payer  ledit  Tiers  en  argent  contant; il  leur  fera  libre 
de  payer  ledit  Tiers  en  obligations  fur  les  Provinces 
d'Hollande  &  "de  Weft-Frife,  Zelande,  Frife,  Gro- 
ningue  &  Ommelande,  félon  la  proportion  entre  eux 
obfervée  avec  promeffe  de  tels  Interefts ,  qu'elles  font 
accoutumées  de  payer  à  leurs  autres  Créanciers  ayant 
Obligations,  bien  ^tendu,  que  les  conttibutions  que 
par  le  moyen  desdites  Troupes  on  pourra  exiger  dans 
le  Pays  Ennemi  feront  receuës  &  adminiftrées  par  des 
Commiffaires  à  ce  députés  du  commun  confentement 
des  Parties  pour  eftre  employées  aux  fraix  neceffaires  & 
autres  ufages  de  la  Guerre. 

Les  autres  Articles  touchant  les  opérations  futures, 
les  Negotiations  de  Paix  ou  fuspenfion  d' Aimes  au 
fçeu  j  &  avec  participation  de  Leurs  Majeftés  Impet iale 
&  Catholique,  &  les  Sieurs  Eftats  Généraux,  &  le  tems 
pour  lequel  cette  Alliance  doit  durer  ,  feront  obfer- 
vez  par  Son  Alteffe  le  Duc  de  Lorraine  de  la  mê- 
me manière,  que  Sa  Majefté  Impériale  en  a  été  d'ac- 
cord avec  lesdits  Sieurs  Eftats  Généraux  ,  &  de  la 
même  forte, que  s'ils  eftoient  compris  &  réitérés  icy  de 
mot  à  mot,veu  principalement  que  ce  Traité  fait  une 
partie  de  la  Liaifon  conclue  entre  Leurs  Majeftés  Im- 
périale   &    Catholique,    &  les    Sieurs   Eftats    Gène- 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AnNO  raux ,  &  que  par  confequent  il  y  appartient  comme  la 

^  part  à  fon  corps  entier. 

1673/ 

Florimond  d'Allamont. 

(L.S.) 


Hn^  Ou  s  keymond  Comte  de  Montecucoli  Seigneur 
XN  de  la  Baronnie  de  Hochenegg  &  Ofterburg, 
Chambellan  de  Sa  Majefté  Impériale,  Confeiller  dans 
fes  Confeils  d'Eftats  &  Privé,  Prefident  dans  celuy  de 
Guerre,  Maréchal  General  de  Camps,  &  Lieutenant 
General  de  fes  Armées ,  Chevalier  de  la  Toifon  d'or 
ayant  Pouvoir  de  Sa  Majefté  Impériale  daté  du  vingt 
unième  Septembre,  mille  lîx  cent  feptante  &  trois, 
lequel  a  efté  produit  &  reconnu  par  Monfieur  le 
Comte  d'Allamont  Plénipotentiaire  &  General  de  Bat- 
tàiïlé  de  Soh  Alteffe  Sereniffime  de  Lorraine,  avons 
figné  avec  luy  le  prefent  Traité,  muni  du  Seel  de  nos 
Armes,  &  contrefigné  par  le  Secrétaire  de  Sa  Majefté 
Irfiperiale  cy-bas  nommé.  Fait  au  Camp  Impérial 
entre  Hanau  &  Franckfort  le  iîxiéme  d'Odtobre  l'an 
Mlle  lîx  cent,  feptante  &  trois. 

R.  C.  MoNTEciacoti. 
(L.S.) 

A.   DE    PATOOILLfex. 


"W^  O  u  S  ayant  ce  Traité  fusdit  agréable  en  touts ,  & 
J\|  chacun  des  Points  &  Articles  qui  y  font  contenus 
«déclarés,  avons  iceux  tant  pour  nous  que  pour  nos 
Héritiers,  SuccefTeurs  Ducs  accepté,  approuvé, ratifié, 
&  confirmé, acceptons, approuvons,  ratifions,  &  con- 
firmons, &  le  tout  promettons  de  bonne  foi,  &  fous 
l'obligation  &  hypothèque  de  tous  &  chacun  nos  Biens, 
prefents,  &  advenir,  garder,  obferver  ,  &  entretenir 
inviolablement  fans  jamais  aller  rii  venir  au  contraire 
diredement  où  indireâerherit ,  en  quelle  forte  &  ma- 
nière, que  ce  foit:  en  tesmoin  de  quoi  nous  avons 
ligné  ces  prefentes  dé  nôtre  main,  &  à  icelle  fait  met- 
tre &  appofer  nôtre  Seel ,  &  fait  contrefigner  par  un  de 
nos  Secrétaires  d'Eftats  &  Finances.  Donné  à  Co- 
blentz.  le  dix  feptiéme  Décembre,  mille  fis  cent,  foi- 
Xanté  &  treize, 


chacun  à  fon  égard  dans  l'étendue  de  leurs  Pouvoirs  <5c  A  mmA 
Jurisdiftions.  Car  telle  eft  Ja  volonté  de  Sa  Majefté,  ■^^.'^'-''V^ 
laquelle  entend  que  la  prefente  foit  publiée  &  a&chë'fi  i'67-?. 
en  toutes  fes  Villes,  tant  Maritimes  qu'autres,  &  en  ^ 

tous  les  Ports,  Havres  &  autres  Lieux  de  fon  Roiau- 
me  que  befoinfera,  à  ce  qu'aucun  n'en  prétende  caufe  i 
d'ignorance,    Fait  à  Verfaillesje  dix-neufiéme  Odlo-  / 
bre  1673.     "■''"'-""      - 

LIER. 


Sig»e,  LOUIS  :    Et  plks  bas\  LÉ  TéL- 


Charles  de  Lorraine. 


ost. 


^.    DE    RaOLIN. 


CXIV. 

Ip.  ÔEt. ^^^'^^^''atiûn  de  Guerre  de  Louïs  XIV.  Roi  de 
frahoe  France  contre  les  Espagnols.  Du  dix-neuvié- 
«T  EspA.  me  OSlobre  \6jx.  [Freder.  Léonard. 
Tom.  VI.3 

SA  Majefté  ayant  été  informée  que  le  Gouverneur 
des  Païs-Bas  Espagnols,  a  tait  commencer  des  Ac- 
tes d'hoftilité  par  toute  la  Frontière  fur  les  Sujets  de 
Sa  Ma)  efté  le  feiziéme  de  ce  mois  ;  Elle  a  ordonné  & 
ordonne  par  la  prefente,  fignée  de  fa  main,  à  tous  fes 
Sujets,  Vaflaux,  &  Serviteurs,  de  courre  fus  aux  Es- 
pagnols, tant  par  Mer  que  par  Terre;  &  leur  a  défen- 
du &  défend  d'avoir  ci-apres  avec  eux  aucune  commu- 
nication, Commerce  ni  intelligence,  à  peine  de  la  vie. 
Et  pour  cette  fin  Sa  Majefté  a  dés  à  prefent  révoqué  & 
révoque  toutes  Permiffions,  Paffeports,  Sauvegardes, 
ou  Sauf-conduits  qui  pourfoient  avoir  été  accordez  par 
Elle,  ou  par  fes  Lieutenans  Généraux,  &  autres  Offi- 
ciers, contraires  à  la  prefente,  &  les  a  déclarez  nuls 
&  de  nulle  valeur,  défendant  à  qui  que  ce  foit  d'y 
avoir  aucun  égard.  Mande  &  ordonne  Sa  Majefté  à 
Monfieur  le  Comte  dé  Vermando'is  Admirai  de  Fran- 
ce, aux  Maréchaux  de  France,  Gouverneurs  &  Lieu- 
tenants Généraux  pour  Sa  Majefté  en  fes  Provinces  & 
Armées,  Maréchaux  de  Camp,  Colonels,  Meftres  de 
Camp,  Capitaines,  Chefs  &  Conduéteurs  de  les  Gens 
de  Guerre,  tant  de  Cheval  que  de  pied,  François  & 
Eftrangers,  &  tous  autres  fes  Officiers  qu'il  appartien- 
dra, que  le  contenu  en  la  prefente  ils  faflent  exécuter 
Tom.  vu.  Part.  I. 


IL  eft  ordonné  à  Charles  Cantp,  Juré  Crieur  ordî|- 
nairq  du  Roi,  de  publier  &  faire  afficher  en  tous  les' 
Lieux  de  cette  Ville,  Faux-bourgs,  Prevofté  &  Vir 
cointé  de  Paris  que  befoin  fera,  l'Ordonnance  du  Rqi 
du  dix-neufiéme  du  prefent  mois  &  an ,  afin, qu'il  n'eà 
foit  prétendu  caufe  d'ignorance.  Fait  ce  vingtième 
d'OÊtobre  1673. 

Signé,  De  la  Reynie. 

Leu  ^  publié  à  fon  de  trompe  l^  cry  puilic:],  éf  àffîch? 
en  tous  les  Carrefours  ordinaires  £5"  extraordinaires  d? 
cette  Initie  isf  t aaxbotirgs  de  Paris  ,  ^ar  moj  Charles 
Canto  ,  Juré  Crieur  ordinaire  du  Roi  en  ladite  Ville\ 
Prevoflé.i^  l/icomîé  de  Paris.  Faifant  laquelle  Procla~ 
mation  f  étais  accompagné  de  cinq  Trompettes;  Sf avoir 
de  Hierosme  Tronffon,  Eflienne  du  Bos  ,  Jurez  Trom- 
pettes du  Roi,  ^  trois  autres  Trompettes,  le  vingtième 
Oâobre  1673. 


cxv. 

^    ■.   ,  ^     '     -     '  -     ■   .     ■. 

Tejlamentum  Serenijjïmi  Régis  Polonia  M  i  c  H  a  e-  f, 

LIS    I.   qtiô  de.  fepultura   fua,  Séreni/fîma  fut? 

Conjugis  fatisfa5iiene^  in  adeunda  pofjfeffione  hono- 

rum  refurmaioriorum  a  Senatu  fj?  Equeftri  Or- 

dine  prajianda  ,    debitorum  folutione  ,    honorurà 

Hareditate  aliisque  disfonit.     LeifoU  die  f .  N0- 

vembr.  167?.     [Tiré  de  la  Regiftrature  d'Es-^ 

tat  de  la  Chancelerie  de  la  Cour  de  Sa  M^t 

jefté  Impériale.]  > 

^  J»  Nomine  Domini  Amea, 


SI  quippiam  aliud  mediocris  fortis  juxtaque  Princi-? 
pum  animos  magis  exercere  débet,  ilkid  primum 
-ac  prœcipuum,  ut  ad  normam  Chriftianas  Religionis  vi? 
tam  fuam , componendo  noviffimorum  continuam  for 
veant  memoriam ,  ac  vitx  humana;  ingrelTum  ftadiuni 
ita  decurrant  ,  ut  brabeum  seternitatis  beatse  féliciter 
coroprehendant.  ,  Hœc  nimirum  divinx  nutu  voluntatis 
ordinata,  ut  veluti  à  communi  nascendi  locte  Princi- 
pes non  eximit,  ita  moriendi  inexorabilis  iisdern  decre:- 
ta  fit  neceffitas,  nihilque  certiùs,  quàm  vitamtot  cafi- 
bus  obnoxiam  cedcre.in  fpolium  morialitatis.  .Regium 
itaque  exiftimavi  inter  ea  humanœ  viciftitudînis  fpeâa- 
cula,  qus  omni  momento  .in  pculos  auresque  incur- 
runt,  feriam  intendere  cogitationem  ,  ne  imparatus  à. 
fuprema  &  ineluflabîli  fatorum  deprehendar  neceffitate. 
Dum  itaque  gravi  infirmitate  proftratus  &  leâo  affixus 
hominem  me  effe  memini,  &  in  Confinio  vits  ac  mor- 
tis  pofitum,  hanc  ultimse  meas  voluntatis  connotatio- 
nem,  aggredior,  ferseque  pofteritati  volo  .  coniîgnare, 
quod  cogitationem  mei  ipfius  tam  in  vita  quam  in  morr 
te  nunquam  exuerim.  ..Condo  itaque  &  ordino  Tefta- 
mentum  meum  omrli  mèliori  modo  ,  via ,  forma  ac 
ftylo.  .  .  ■,.,..,,      ,.„.,„  ,  ,,, 

Ac  inprimis  divinœ  Majeftati  pro  omnibus  Beneficiîs, 
iributarias  exolvo  gratias,  interque  illud  primo  reponq 
■  Ioco,quod  in  Fide  Catholica  Orthodoxa  Romana  natus 
fum  &  educatus,  &  quam  cum  fanguine.paterno,ladl:e- 
que  haufi  materno,  eandemP^idern  ad  extremum  vitaei 
me.ee  halitum  retenturum,,  me  conftantiflunè  profiteor. 
&  recognosco,  &  fi  quippiam  in  uliimo  agone  tentarei 
Spiritus  vellet,'  damno,  rejicio,  nunquam  me  cèrifen- 
furum,  aut  confentire  proteftor.     ,,     ,,   .-,..  . 

SandliffimîE  Virgini  Matri  Patrons  mece  àj>rima  pue- 
ritia  fummas  refero  gratias ^  quqd  ope,  auxilio,  patro.^ 
cinio  per  omnem  vitam  mihi  indigno  famulo  Client! 
adftiterit,  Patronis  meis  Sanûo  Michaèlî  Archangelo^ 
Thomse  Apoftolo,  quorum  Nomina  in  Baptismo  par- 
titusfum,  quampo/Tum,  devotiffi.mè  me  comirendp,' 
oroque,  ut  in  extremis  meis,  &  in  fuprema  ilia  .Lufia^ 
uiide  .animse  meas  pendebit  aterni-tas,  adelle  &  àuxfliari^ 
velint.  ^"    '. 

I  J  S  erg' 


NoT^ 


C^  R  P  s     D  I  P  L 

«v,v,^       Sereniflirti*  Reginœ,  Dûmirtae  Conforti  itteaé  Cha- 
iflNNO    j-iffimîE.ultlmo  hoc  gratas  voluntads  Symbolo,  intimum 
167  2    art'eaum  meum  conligno,  cujus  eximium  erga  me  Ilu- 
^  ^'  dium  &  integerrimum   amorem,  cum  fummarum    & 
Impcratorio  fanguine  digniflîmarutn  viitutum  ornamen- 
îisexpertus,  quoniam  per  brevioris  vita:  meae  &  Kegi- 
mfnis  curfum  eidem  in  adeunda  poffeffione  bonorûm 
reformatoriorum   non   fit   focisfaduin ,  ut  Senaïus,  & 
Equefter  Ordo  ;  coiidignam  ejus  Majettatis  habeant  _ra- 
tionem,ac  Dignitati  &  ucilitati  ejusdem  Itudere  non  in- 
termittant,  majoremin  modum  rogû.  ■ 

Senatui  Ordinique  Equeftri  ultimum  dico  yale  ^  & 
benevoli  Animi  refero  Teftimonium,  quod  Regimen 
tanti  Regni  mihi  commiferit,ineque  prseter  fpem  meam 
&  vota  unanimi  Confenfu  ad  Solium  Regium  evexe- 
i-int.  Imperfediones,  fi  aliquaî  in  me  inventa  ,  rogo 
ignoscant  &  iiiduleeant.  Omnibus  qui  mihi  fuere  fidi 
&  benevoli,  Altiffimus  rétribuât,  dum  tnihi  non  fuper- 
eft  compenfandi.  Quidquid  veto  offenfionum,diffiden- 
tiarum,  iniuriarum  per  Confœderationes  &  quoscun- 
que  in  Republica  motus  intervenit,  ignosci  mihi  rogo, 
quia  ego  omnibus  ex  toto  corde  ignosco. 

Quam  primùm  mortale  hoc  Corpus  anima  mea  teli' 
queriv,  ut  pro  Mi/Tae  facrificiis  quantocius  abfolven- 
dis  duodecim  millium  fumma  diftribuatur  volo  &  or- 
dino.  ' 

Corpôris'  ftiéi  fepiilturam  ad  Bafilicam  Cathedralem 
Cracovienlem  in  iVIaufoleo  Antecefforum  meorum  Re- 
gum  Poloniœ  defiguo.  Cor  verô  meum  amons  obfi- 
dem  Religiofis  Eremitis  Camaldulenfibus  m  Monte Re- 
gio  prope  Varfaviam  in  Ecclelia  ibidem  à  me  inchoata 
deponi  volo  ,  pro  cujus  confummanda  fabrica  lego 
fummam  in  Codicillis  fpecificandam. 

Magnifico  Demetrio  Duci  in  Wisniowiec  &  Zbaras 

Palatino   Beizenli,  CaiTipeftri   Militiœ  Prxfeflo,  nec- 

non  Coiiltantino  Duci  in  Wisnowiec  pro  omni  bene- 

.  volo  ftudio  ago  gratias ,  débita  iisdem  infcripta  &  aUe- 

curata  exolvi  volo.  ,  .  ^  . 

Reverendo  in  Cbrifto  Patn  Andréas  Olsîovirski  Epis- 

coDo  Culmenfi  &  Vice-Cancellario  Regni,  pro  magnis 

mùltisque  erga  me  meritis,  &  quod  mihi  ad  ultimum 

usque   fpiritum    conftanti    officio   &   opéra  adftiterit, 

gratum   afFeâum  conteftor.    Eidem  Pro- Cancellario 

amanter  committo,  &   concredo  ,   ut  torquem  anrei 

Velleris  Sereniffimo  Hispaniarum  Régi,  remitti  curet. 

Venerabilem  Alexandtum  Wolff  Abbatem  Pepliiien- 
fem,  cujus  in  obfequio  fingularem  fidem,  promptitu- 
dinem  à  primo  Regni  mei  exordio  agnovi,  obligo,  ut 
circa  fepulturam  corporis  mei  eandem  fidem  demor- 
tuo  teftetur,  auam  vivo  exhibuit,  eundemque  Sere- 
nifiimx  Reginaî  Dominas  Conforti  me»  Chariffimœ  pa- 
trocinia  impenfe  commendo.       '       > 

Generofum  Felicianum  Wafovicz  Capitaneum  Nar- 
venfem,  qui  à  teneris  mihi  fidèle  &  indefeffum  impen- 
dif  obfequium .,  probique  &  diligentis  viri  implevit  par- 
tes, SereniiEmas  Reginx  itidem  commendo  pro  tôt  an- 
Worum  obfequio,  ut  habeat  recompenfationem,  rogo 
Sereniffimam  Reginam ,  hocque  meis  Executoribus 
injungo.  _    .  _ 

Generofurh  Martinurn  Roftucki  Capitaneum  Lelo- 
vienfem  eidem  Sereniffimîe  Reginœ  recommendo.  Ro- 
go uterque  in  hacOrbitate,  favore,  &  patrocinio  Se- 
reniffim»  Reginœ  fublevetur,  &  pro  fidelibus  tôt  anno- 
rum  obféquiis  ex  argentea  &  Camerœ  noftr»  fupelleai- 
le  iuculéntam  habeant  eonfolationem  :  Bona  Zamois- 
cîana  Ordinationi  fubjeâa,  juxta  mentem  Proavi  mei 
inaterni  Joannis  Zamoiski  Cancellarii  Regni  tradaïuur 
îis,  ad  quos  de  jure  OrdinatiOnis  fpeSant. 

Porrb  bona  mea  omnia  &  fingula,  paterna,  materna 
&  alia  qusevis  devolntoria  (exceptis  bonis  I3iati  Kamien, 
quEo  in  fumfna  centum  millium  Florenorum  Polonica- 
lium  Generofa  Martino  Roftocki  per  me  obligata  & 
invadiata  funt)  in  exolutionem  debitorum  paternorum, 
maternorum,  nec  non  meorum  ante  Dignitatem  Re- 
giam,  contraâorum  &  légitimé  deducendorum  con- 
verti volo  6c  ordino  ,  exclufis  tamen  iis  debitis,  qus 
fuper  bonis  meis  in  hoftico  fitis  (in  quorum  pofreffione 
egomet  nonextiti,  neque  ullos  ex  iis  frudus  percepi) 
infcripta  &  affecurata  funt ,  quamdiu  eorundem  bono- 
rûm pofTeflionem  Hères  feu  Succeffor  Heredes  feu 
Succeffores  mei  non  adierint.  Bona  autem  mea  mobi- 
lia  in  Regia  Dignitate  acqùifilia  in  auro,  argento,  Cle- 
nodiis,  fummis  paratis,  &  ex  Oeconomiis  currentibus, 
'  ad   me  fpeftantibus  ,   nec   non  ex   fummo  Thefauro 

Kegni  &  Thefauro  à  me  in  publicum  mutuo  datis ,  ac 
quoquo' modo  mihi  debitis,  iViagni  Ducatus  Lithuaniœ 
Himirum,  qux  per  Status  &  Ordiaes  Terrarum  Pruffi» 


1673. 


q  M  A  T  I  Q.  U  É 

mihi  aflTecùratae  funt,  adhuc  in  periftromatibus,  ac  alio  AnNO 
quocumque  nomine  vocitata  fupelkdile  Regia  uni- 
verfa  &  fingula,  nullis  exceptis,  Sereniffimx  Reginse 
Conforti  meae  dileaiflîmae,'do,  dono,  &  infcribo.cum 
ea  obligatione,  ut  omnia  débita  mea  à  die  meaî  ad  thro- 
num  Regium  evedionis  contrada,  jufle  &  légitime  de- 
ducenda,  tum  &  Mercedes  defervitas  Aulicis  &  Servi- 
toribus  meis  realiter  exolvat,  nec  non  Legata  mea  in 
feorfivis  Codicillis  exprefîa  (quibus  per  prasfentes  r'o- 
bur  idem  ac  vim,^prout  ipfimet  Teftamento  efilè  volo) 
expédiât.  Omnes*  autem  Aulicos  &  fervitores  tneos, 
usque  ad  fupremi  funeris  mei  exequias  in  Servitio  reti- 
neri,  fuflineri ,  ac  non  prius,  quam  perado  funere, 
folutaque  débita  mercede  expe'diri  volo  &  ordino. 

Hujus  vero  ultimx  Voluntatis  mes  &  Cbdicillorum 
feorfivorum  manu  mea  fubfcriptorum  Executores  no- 
mino  &  conftituo, 

Sereniffimam  Reginam  Dotininam  Confortem  meani 
amantiflîmam,  cui  ultimum  dico  Vàle,  ac  pro  omni 
amore  &  benevolcntia  refero  gratias. 
Reverendillimos  in  Chrifto  Patres. 

Cafimirum  Florianum  Zartorycki  Archi-Episcop. 

Gneznenfem. 
Albertum  Korycynski  Archi-Episcopum  Leopo- 

lienfem. 
Andream  Trzebicki  Episcopum    Cracovienfem , 

Ducem  Severiae. 
Stephanum  Wierxbowski  Episcopum  Posnanien- 

fem. 
Stanislaum  Sarnowski  Episcopum  Przmislienfem- 
Andream  Olszowski  Episcopum  Culmeiifem  Vi- 
cc-Cancell.  Regni. 
Magnificos, 
Alexandrum  Lubomirskî  Palatinum  Cracovienfem, 
MichaèTem  Pac.   Palatinum  Vilnenfem,  fupre- 
inum  M.  D.  L.  Exercitus  Ducem.    Joannem 
Tarlo  Palatinum  Sendomirienfem.    Demetrium 
Ducem  in  Wisniowiec  &  Zbaras  Palatinum 
Belzenfem ,  Exercitus  Regrii  Gampi  Duâorem. 
Joannem  Sobieski ,   fupremum   Marefchallum  & 

Exercitus  Regn.  Ducem. 
Joannem  Leszczynski  fupremum  Regni  Gaacel- 

larium. 
Michaëlem  Cafimifum  Radïiwill  Ducem,  Vicç* 
Cancellarium,  &  Gampi  Dudorem  M.D.  L/j 
Andream  Morsïtyn  Thefaurarium  Regni.  _ 
In  quorum  fidem  prœfentes  manu  mea  fubfcriptas'Sî^ 
gillo  muniri   mando  Leopoli  die  f.  Novembr.  Anno' 
1673. 


MICHAEL  Rex, 


cxvi. 


Locus  Sigillù 


Traité  d'Alliance  iéfenftve  entre  Charles  XI.  i,  Dgj. 
Roi  de  Sutde  là    Frédéric    Guillau- 


M  B 


EUSleur   de  Brandebourg  ,  fait  à  Cologne  br 


Suéde 


fur  U  Sprée  i  le  i.  Décembre ,   i  ff?  3  •      [Jean  ='»"^'^- 
Chrétien  Lu  ni  g.  in  Publicorum  Nego- 
tiorum  Sylloge.  pag.  37.] 

NOtum  teftatumque  fit  omnibus  &  fîngulis,  quo- 
rum intererit  &  quomodocunque  interelfe  pote- 
rit  ;  Quod  cum  inter  Sereniffimum  &  Potentiflimum 
Principemac  D  D.  Garolum,  Suecorum,  Gotho- 
rum  Vandalorumque  Regem  ,  Magnum  Principem 
Finlandiae, -Ducem  Scanise,Efthoniœ,  Livonis,  Gare- 
lis;,  Brems,  Verdse  ,  Stetini  ,  Pomerania ,  Caffubise 
&  Vandalise,  Principem  Rugiœ,  Dominum  Ingrid  & 
Wismarise,  nec  non  Comitem  Palatinum  Rheni,  Ba- 
varis,  Juliaci,  Glivix  &  Montium  Ducem  abuna,  & 
Sereniffimum  Principem  ac  Dominum  Dominum 
Fridericum  WiLHELMUM,lVlarchionem  Bran- 
denburgenfem ,  Sacri  Romanii  Imperii  Archi-Camera- 
rium  &  Principem  Eledorem,  Prulïlœ,  Magdeburgi, 
Clîvi»,  Montium,  Stetini ,  Pomeranis  ,  Caffubiorum 
Vandalorumque  nec  non  in  Silefia,  Grosns  ac  Carno- 
viîE  Ducem,  Burggravium  Notimbergenfem,  Princi- 
pem Halberfladii,  Minds  &  Camîni,  Comitem  Marc» 
&  Ravensbergi,  Dominum  Ravenfteuii,  &  Terrarum 
Lauenburg  &  Bûtow  &c.  ab  altéra  parte,  elapfo  nuper 
anno  ft^xagefimo  fexto ,  die  vigefimâ  feptima  Marcn , 
•  mutuum 


DU     DROIT     DES     G  E  N  s: 


AnNO    "''""^'^"^  Fœdus  Defenfivum,in  ipfos  proximè  fequen- 
tes  atinos  decem  duraturum,  initum,  débita  intejJritate 

j  0,7  î  .  ftrvatum  nec  adhuc  finituin  elFet.    Intereà  verô  Nomi- 
nis  Chrilliani   holh's   hasreditarius  Turca  vicino  Regno 
PoknU  Bellam  iniulerit  &c.  hodiè  continuer,  id  vero 
V  quod  inter,  Chriftianiffimum  Regem  &  Ord'mes  Confia 

dcrati  Belgii  haiid  ica  pridem  exortum,  intra  gyrum  & 
terminos,  proximis  Sacri  Romani  Imperii  Provincias 
&  Ditiones  vaftâric,  &  in  iplb  nanc  meditulliô  hœreat, 
Sacra  Regia  Majeftas  Sueciae  non  magis,  quàm  lua  Se- 
renitasEledoralis  dum  hœc  faluti  &  incolnmicati  piiblî- 
cœ  propriique  Status  Securitati  obverlantia  maturius  ex- 
pendunt  &  immineniia  majora  mala  &  pericula  prospi- 
ciunt ,  è  re  exiftimarunt ,  ut  fanétc  hadenus  mutuô 
culta  obfervataque  amicitia  arâioribus  vinculis  adftrin- 
geretur,  Fœdus  verô  annô  fexagelimô  fextô  i6l:um,  re- 
novaretur,  &  ejusdem  Capita  vel  Articuli  ad  prselen- 
tem  Reipublicœ  ftatum  fimul  accommodarentur  atque 
extenderentur. 

Quem  in  finem  Sacra  Regia  Majeftas  Sueciœ,  Nos 
fuos  Ablegatos,  utpote  me,  Militiae  fuœ  pedeftris  Ge- 
neralem  &  Vice-Gubernatorem  Pomerania;,  Comadum 
MardefeU  ^  Hacreditarium  in  Vanfelo  ,  PlOtz,  Penlin 
&  Koficke  &c.  ut  &  me,  fuas  Régi»  Majeftatis  Colo- 
nellum  Locum  tenentem  ,  Bernhardum  Chriftiannm 
Wangeim,  Hasreditarium  in  NolTenthien  &c.  Mandatis 
fufficientibus  ijnmivit  ;  Sua  Serenitas  EleÊloralis  verô 
Nos  fuos  Commiffarios,  utpote  me,  fupremum  fuum 
Praefidem,  Conlîliarium  Status  intimum  &  Feudorum, 
Ottonem,  Liberum  Baronem  à  Schiverin  ,  Dynallam 
antiquos  Landsbergœ  ,  Zachanii,  Wildenhofen,  Lans- 
burgi  &  Wolfshagen,  Eleiloratûs  Brandenburgici  Ca- 
merarium  Hœreditarium ',  nec  non  Capituli  Branden- 
burgenfis  Pr^pcfitum;  me,  fus;  Serenitatis  Eleâoralis 
Conliliarium  Status  intimum  &  Pomerani^  Ôrientalis 
Cancellarium ,  Lmirentiam  Chrijlophorum  à  Somnitz-, 
Hasreditarium  in  Grumsdorf,  Drenau  ,  &  Gerbera, 
Pomeranice  Ori;ntalis  Gamerarium  Hxreditarium,  & 
me,  fus  Serenitatis  Eleftoralis  Conlîliarium  Status 
intimum  ,  Fridericttm  à  Jeua  cum  plena  poteftate 
conftituit.  Itaqne  vigore  mandati  Dominorum  nos- 
trorum  Clementiffimorum  negotium  aggreflî  de  reno- 
vatione  &  extenlione  Fœderis  Anno  fexagefimo  fex- 
to  proximè  prasterlapfo,,  paâi  ,  iraélavimus  &  de 
fubfequentibus  Capitibus  &  Atticulis  inter  Nos  con- 
venit. 

I.  Sit  inter  Sacrarri  Régiam  Majtftaterri  ejusque  Hee- 
redes  SuccefTores  Reges,  Regnumque  iiuecia:  ab  una,  & 
Serenitatem  fuam  Eledoralem  Brandenburgicam,  ejus- 
que Hœredes  SuccefTores  Masculos  descendentes,  ab 
altéra  parte,  pro  fecnritate  mutuâ  &  flabiliendâ  confer- 
vandâque  Pace,  Juribusque  acquilltis,  ftridlior  Amicitia 
&  Fœdus  Defenlîvum  ,  iUudque  bona  fide  &  fincero 
afFeâu,  in  utriusque  Confœderatorum  honorem  &  com- 
moda  fervetur  &  excolatur. 

II.  Huic  Fœderi  defenlivo  fundamenti  loco  fubfler- 
nantur  antc  omnia  Pacificationes  y  PaSia  Oinabrugis 
£3'  Monafterii  Anno  164B.  die  14 — 24.  OSobris  con- 
clufa  &  inde  dépendons  Recejjus  Limkaaeu!,  Stsd'ml  die 
4.  Maii  Ann.  i65'3.  ereâus,  ut  &  Paiia  Olivienfia  die 
23.  Àprilis  3.  Maii  1660.  inita  &  conféra,  cum  omni- 
bus &  fingulis  PunÊtis,  Articulis  ,■  Claufulis,  Inftru- 
mentis  earundem  Pacificationum  &  Padforum  infertis , 
vigoreque  eorundem  competeniibus  Juribus,quœ  omnia 
exaflè  &  inviolabiliter  obfervanda  font,  &  d  quid  prê- 
ter fpem  inpoflerum  inter  Confœderatos  irrepat,  quod 
iisdem  contrarium,  aut  minus  conveniens  videri  poffit, 
id  confeflim  bonis  &  civilibus  modis  mediisque  amica- 
biliter  componatur. 

III.  Quemadmodum  autem  hujus  Fœderis  non  alius 
fcopus  eft,  quàm  confervatio  Pacis  Weftphaiicps,  & 
Securitatis  communis  vindicatio,  mutuaque  defenfio,  à 
quacunque  hoftîli  irruptione  in  utriusque  Confœderato- 
rum Provinciis  &  Ditionibus  fequentibus  Articulis  ex- 
primendis;  ita,  fi  contingat,  uc  alter  Paciscentium 
Confœderatorum  propterea,  quod  Paci  ac  Securitati 
publicK  communi  cônfenfu  &  confilio  confulueric,  vel 
etiamaliam  ob  caufam  iis  Provinciis,  Ditionibus,  Sta- 
tu, Juribus  huic  Fœderi  inclufis,  à  quopiam  hoftiliter 
invadatur  vel  invito  Confœderato  contra  Conftitutio- 
nes  Imperii  &  Jura  Gentium  tranfitu,  Stationibus,  In- 
hospitationibus  aut  Hybernis,  Contributionibus  aliisve 
Exaélionibus  violentis  urgeatur,  &  prematur,  adeoque 
Jura  quœfîta  quovis  modo  violentur  ;  Pars  altéra  prœviâ 
requifîtione  teneatur  Parti  Isfae  alTillere,  Eique  copias 
militares  auxilio  mittere,  quemadmodum  hoc  inferiùs 
ilatutnm  eft, 

ToM.  VII.  Part.  I* 


247 


,  ,^  Yv*^"'^  P-'^'  &  Tranquillitas  publics  liaud  parulri  1  sîk'^ 
labehiCtata  fit ,  conlultura  utriaque  vifuni  eft,  ut  redu-  ■'^-^^'^ 
cendœ  eidem  ac  priilino  yigori  relHtuendse,  o'mnis  pot-  \67X 
ro  (me  mora  unpeudatur  cura,  labor,  &  ftudium    &  ^' 

tàin  S^  Regia  Majeftas  prout  ab  initio  ftatim  eorum'qui 
nunc  funt  motuum,  lolliciiè  fatis  jam  tecit,  quàm  S; 
Seren.  Eleéloralis  quae  ea  omnia  pro  reducenda  Pi*.ce 
adnibîta  otiicia  probavit ,  &  eâdem  via  inceifu ,  belli- 
gerantibus  uiterius  &  conjundim  &  feparatim  ,  cum 
pèt  Literas,  tùm  per  Miniftros  &  Legatôs  fuos'  mala 
omnia,  quœ  jam  Belli  ealam:tas  conciliavit ,  quseque 
fi  continueiur  diutiùs,  lion  implicitis  modo  eidem  fed 
&  qui  exfortes  ejusdem  ,  expeûaiida  fint  &  maneant 
quoque  incommoda,  exponi  faciant,  atque  illos  denuô 
moneant  feriôque  hortentur,  ut  Orbi  Chriftiano,  sequis 
admiffis  condidonibus  Pacern  reddere  velint,  fpe  certiî 
frctœ,  Dei'M,  Pacis, Tranquillitatis  atque  Coiicordia: 
fontem,  confervatoremque  piis  hisce  ac  verè  Chriftianis 
conatibus  adfaturum,  eosqoe  optatu  ac  felici  fuccelÛi 
beaturum.  Aft  verô,  lî  hœc  officia,  labor  &  induftria 
fruftra  fnerint  omnesque  amicœ  hortationes,  fida  con- 
lilia,  obJataque  conveniente  loco  &  teinpore  média  > 
quamvis  repetita,  miferiaeque  &  calamitatcs  aliaque  in- 
commoda, quibus  quoque  iniiocontium  publica  juxtà 
&  privata  res  conflidantur  ,  nullum  plané  invenerinc  ' 
locuin,  nec  asqu»  conditiones  admiflEB  fed  rejeclae  fue- 
rint,  eo  càfu  S.  Regia  Majeftas  &  S-  Seren.  Eleélora- 
lis  nihilominûs  conftans  fuum  promovend<B  confervan- 
dxque  Pacis  propofitum,  iîmulque  aliquantô  iigniticaii- 
tiùs  teftabuntur  ,  quàm  libi  hœc  displiceant ,  confe- 
rantque  ftatim  inter  fe  confilia,  quâ  ratione  pro  tem- 
porum  rerumque  ftatu  &  facie,  officiis  haâenus  frus- 
tra impenfis ,  tandem  locus  aliquis  à  belligerantibus 
detur. 

V.  Ut  etiam  conftet,  quœnam  Ditiones  hoc  Fœdèré 
propriè  contineantur,  convenit  utrinque,  ut  IrovinciiS 
Sacrœ  Majeftatis  extra  Ro'raanum  Imperium  litis,  ut- 
pote Efthoni^e  &  Livofiia  Suedicae  Ditionrs,  cum  omni- 
bus earundem  Provinciarum  Juribus,  conditionibus  & 
pertinentiis  ,  prout  S.  Regia  T/lajeftas  easdem  hune 
usque  in  diem  hune  quietè  poffidet,  Guarantiam  prses-  ■ 
tet  Sua  Serenitas  Eledoralis  Brand.  ejusque  Succeflb= 
res  &  Hœredes  contra  quoscunque  ,  qui  didas  Pro- 
vincias vel  earundem  conditiones  ,  Jura  aut  Perti- 
nentias  Bellô  apertA ,  vel  quocunque  modo  violare 
turbareve  ,   modo  ac  Militum   numéro  tali  ,  de  qud 

in   hisce    Fœderis   Tabulis    fpecialiùs   poftea  explica- 
bitur. 

VI.  Viciffim  Sacra  Regia  Majeftas,  Reges,  Suc-, 
ceffores  &  Regnum  Sueciœ  ,  S.  Seren.  Eledoralî 
Brandenburgicse  ejusque  &  Succeftbribus  Masculis 
Descendentibus  prœftent  contra  quoscunque  Guaran- 
tiam B'jrujfite  Diicalis  prout  ea  Seren.  S,  Eleéloralî 
curti  Jure  diredi  ,  fupremi  &  independentis  Dominii 
(quod  Souverenitatem  vocant)  à  Rege  &  Republica 
PoLONJyî  publicis  Paélis  conceffi  &  in  Comitiis  Rei- 
publicae  Poloniœ  Generalibus  Warfaviae  Anno  idj-g. 
approbatis  ,  in  prxfenti  quiète  poffidetur  ;  ita  ,  ut  R 
contingat,  quempiam  eorum  tentare  diélam  Ducalem 
Borujjiam  ejusque  conditiones,  Jura  &  pertinentias,' 
didtumque  Jus  Souvereuitatis  Bello  aperto,  vel  quo- 
cunque alio  modo  violare  turbareve,  S.  Regia- Majes- 
tas  Suecia:  ,  Succeftbres  Reges ,  Regnumque  Suecia; 
teneantur  S.  Serenitati  Eledorali  Brandenburgicse  ejus- 
que Hœredibus  &  Succelloribus  pro  tuendis  &  confer- 
vandis  iftis  omnibus  ,  copias  militares  auxilio  mit- 
tere ,  ea  modo  &  numéro  ,  prout  inferiùs  determi- 
nabitur. 

VII.  Utriusque  Partis  Paciscentis  Provincias,  in 
Germania  fitas,  quod  attinet,  licet  ills  omnes  vi  Pw 
cificationis  Germanicce ,  fint  in  continua  tutela  &  Gua- 
rantia  Sacri  Romani  Imperii  omniumque  ejus  Statuum 
&  Membrorum,  nihilominûs  tamen  in  majorem  utrius- 
que jam  Paciscentium  Securitatem  utrinque  convenit,- 
ut  RegiE  illse  Provinciœ,  Ducatus  nempè  Bremenfis , 
Veràenfis  Çg"  Pomeranite  citerioris  cum  annexis  partibus 
ulterioris  Pomeran'ice  vigore  Inftrumenti  diiStîe  Pacis 
Weftphalicd  &  ReceJI'm  Stetinenfis  ,  Regia  Pomeraniie 
adjeâis,  ut  &  Princtpaius  Rugenfis  &  Dominium  Wis- 
■marienfe  cum  omnibus  cseteris  Juribus  ex  Inftrumento 
jam  diiSae  Pacis  &  Receffu  Stetinenfî  vel  aliundè  in 
Germania  hodiè  légitime  S.  Reg.  Majeft.  Regnoque 
Sueciœ  competentibus.  Et  Eleftorales,  utpote  Elec- 
toratus  Marchia  Brandenburgenfis ,  Ducattis  CUvia , 
Comitatus  Marca  bf  Ravensberg  ,  Pomerania  ulteriof 
ad  Ser.  S.  Eleâ.  fpeâans,  Prindpatus  Halherfladienfis , 
Mindenfii  £5'  Cammientis,  ut  &  omnia  &  iingula  caetera 

li  2  •        Jura' 


148 


CORPS    DIPLOMATI  dV  E 


Anno 
1673. 


Jura  ex  Inftrumeato  memoratœ  Pacis  Weftphalicae 
vel  aliundè  in  Gcrmania  hodiè  légitimé  S.  Ser.  Eledt. 
ejusque  Hasredibus  &  Succefforibus  Masculis  descen- 
dentibus  competentia,  prxfenti  huic  Fœderi  defenlivo 
includantur. 

VIII.  Si  igitur  durante  hoc  Fœdere  coirtigerit,  ut 
S.  Regia  Majeftas  Regnumque  Suecix  ab  aliquo  Rege  , 
Principe,  vel  Republica,  quôcunque  taiîdem  nomme 
cenfeantur  ,  infellentur,  oppugnentur  &  violentur,  in 
prsdiais  hôcce  Fœdere  comprehenfis  Provinciis,  Ui- 
tionibus.  Terris,  Arcibns,  Locisve,  ejusdemque  an- 
nexis  vel  indc  depender.tibus  S.  Reg.  JVlajeft.  Regnoque 
Sueci»  competéiuibus  Juribus  &  Pnvilegiis ,  Ser.  S. 
Elea.  pro  fe  ,  SuccefToribus  &  Hajredibus  Masculis 
desceiidentibas',  bonâ  fide,  fpondet  ac  fpecialius  hic 
promittit,  fe  eidem  S.  Reg.  Majelb  Regnoque  Suecia, 
faaâ  notificatione ,  quàm  primum  potuent  ,  &  ad 
fummum  intra  fpatium  duorum  menfium  à  die  requifi- 
tionis  fLippetias  laturam,  Exercitu  duorum  millium  Pe- 
ditum  &  quingentorum  Equitum ,  quibus  Copiis  S. 
Reg.  Majeft.  Regnumque  Sueciœ  usque  ad  finem  Belli, 
fi  tamdiu  Fœdus  duret,  uti  poterit,  fiquidem-eidem  ita 
vifum  fuerit. 

IX.  Vice  verfa,  S.  Reg.  Majeftas  Regnumque  Sue- 
cise  bonâ  fide  fpondet  &  paritet  fpecialius  hîc  promittit, 
fe  faâa  notificatione  ,  quamprimùm  potuerit ,  &  ad 
fummum  intra  fpatium  duorum  menfium  à  die  requifi- 
tionis  S.  Seren.  Eleû.  ejusque  Hsredibus  &  SuccefTo- 
ribus Masculis  fuppetias  laturam  ,  Exercitu  duorum 
millium  &  fexcentorum  Peditum  &  odlingentorum 
Equitum,  fi  contingat,  ut  S.  Ser.  Eleft.  ejusque  Hsere- 
des  &  SuccefiTores  Masculi  descendentes  ab  aliquo  Re- 
ge, Principe  vel  Republica,  quôcunque  taiidem  nomi- 
ne  cenfeantur,  infefientur  ,  oppugnentur  &  violentur 
in  pracdiftis  hocce  Fœdere  comprehenfis  Provraciis, 
Ditionibos  ,  Terris ,  Arcibus  ,  Locisve  vel  quibus- 
cunque  eisdem  annexis,  vel  inde  dependentibus,  &  in 
fuperioribus  Articulis  memoratis  Juribus  &  Privilegiis. 

X.  Quod  fi  verô  cafus  exiftat,  quô  in  praecedentibus 
Articulis  padus  determinatusque  Militum  numerus, 
avertendo  periculo,  refiftendoque  hofti  non  fufFecerit, 
utrique  Confœderati  fibi  invicem  promittunt,  fe  con- 
ventum  modo  Militum  numerum  augere,  &  fi  habito 
priùs  ftatim  invicem  confilio,  fubfecutâque  Conventio- 
ne  necefle  fuerit,  ad  primam  quamque  requifitionem 
duplicare  vel  triplicare  velle;  Ita  ut  requirens  &  Bello 
petitus  eoad  finem  usque  Belli  uti,  &  prout  ratio  Belli 
didaverit,  vel  feorfim  vel  jundis  etiam  fuis  propriis 
Copiis  cum  eo  agere  poffit. 

X I.  Equidem  in  uno  &  altero  prœcedentium  Artîcù- 
lorum  fuppetiis  miffis,  ad  finem  usque  Belli  uti  per- 
mittitur,  attamen  cum'contingere  queat,  ut  pofiquam 
mifiTa.auxilia  ,  Fœdus  citiùs  ,  quàm  exortum  Bellurh 
expirer  &  finiatur  ,  adeoque  revocare  iterum  Copias 
auxiliares  finitô  licet  nondum  Bellô,  finitô  tamen  Foe- 
dere,  liberum  &  meri  arbitrii  fit,  Articuli  quoque  ipfi 
nullum  alium  ex  utriusque  Confœderatorum  Confenfu 
&  Gonventione  intelleàum  &  fenfum  habeant.  Poft- 
quam  tamen  utrique  Confœderatorum  communique 
caufœ  &  faluti  haud  levé  damnum  efl:,  incommoda  alia 
certifllmaque  pericula  conciliari  attrahique  necefi^um  fit, 
fi  durante,  &  ardente  adhuc  Bellô  auxilia  prœftita  revo- 
cari  debeant,  ideô  convenit  hoc  ipfo  utrinque,ut  Bello  , 
petitus  Requirens  ,  antequam  finiatur  Fœdus  ,  cum  ! 
Confœderato,  quem  requifivit,  quique  auxilia  mifit, 
agat  &  paciscatur,  ut  ad  finem  licet  vergente  Fœdere 
impofierum  quoque  &  quamdiu  Bellum  continuatum 
fuerit,  auxilia  milfa  haud  revocet,  in  quo  squis  admiffis 
conditionibus,  vel  renovato  &  prorogato  hoc  Fœdere, 
difficilem  fe  alter  Confœderatorum  haud  prasbebit. 

XII.  Cafu  quo  Confœderatorum  Copia:  conjungun- 
tur,  Requirens,  ejus  Exercitus  Dux  vel  alius  ex  ejus 
Officialibus  nullam  plané  prxtendet  in  miflTa  auxilia  Ju- 
risdiàionem,  fed  qui  fuppetiis  miflîs  prxeft,  haud  mi- 
nus eam  falvam  &  integram  retineat  quàm  Requirens 
vel  ejus  Militum  Dux  in  fuos.  Quando  vero  Judicium 
militare  Générale  neceflTarium  fuerit,  tune  ex  utriusque 
Partis  Officialibus  id  conftituetur,  &  eidem  prœfidebit 
is,  cui  id  abfente  Principal!  Requirente,  fupremus  Belli 
Dux  commiferit,  ita,  ut  prima  vice  Prœfidium  Regio, 
fecundâ  vero  vice  Elefitorali  ,  atque  ita  femper  vice 
verfa,  vel  ,  ut  loqui  amant,  alternative  competat. 
Quemadmodum  quoque  ad  aàiones  militares  Requi- 
rens &  ejus  Dux  habitô  &  coramunicatô  prius  cum 
auxiliarium  Copiarutn  Duce  vel  Prasfedlo,  cœterisque 
Officialibus,  quos  ad  confîlium  Bellicum adhibere  mos 
crit,  confilio,  nec  aliter  procéder. 


XIII.  Is,  qui  requifitus  à  ConfœderaîA  ,  auxilia 
mittit  ,  iisdem  de  tormentis  minoribus  ,  vulgô  Cani- 
peftriadiâis,  cum  omnibus  ad  ufum  eorum  neceflariis 
prospiciet;  tormenta  vero  majora  &  mortaria  cum  orn- 
ni  apparatu  &  rébus  quibuscunque  ad  ufum  eorum 
pertineniibus  ,  is  ex  Confœderatis  fuppeditabit ,  in  cu- 
jus  Ditionibus  atque  Provinciis  contra  hoftem  agitur. 
Quod  fi  verô  extra  Confœderatorum  Territoria,  atque 
ita  in  loco  tertio  Bellum  geritur  ,  Tormenta  majora 
&  mortaria  cum  omnibus 'ad  ufum  eorum  focélantibus 
is  adduci  curabit  ;  qui  loco  jam  diélo  tertio  vicinior 
fuerit. 

XIV.  Et  cum  utriusque  Paciscentium ,  prîcfentî 
imprimis  rerum  facie,  maximoperè  interfit,  ut  quilibec 
eorum,  de  promiffis  reciprocè  auxiliis,  certus  elle  pos- 
fit,  ideô  utrimque  hoc  ipfo  convenit,  ut  fimul  atque 
Paciscentium  uuus  Bellô  petitus  fuerit,  alter  fadâ  noti- 
ficatione &  fubfecutâ  requifitione  ,  auxilia  ftatim  juxta 
Articulos  précédentes,  mittat,  nec  ideô  difl'erat,  qua/i 
prius  examinandum  ,  çaufamne  aggreflîonis  petitus 
Bello  dederit,  an  absque  jufta  caufa  petitus;  fed  nuda 
hoftilis  aggreffio,  vel  turbationes  &  injuriœ  in  Articulis 
III.  V.  &  VII.  nomine  tenus  exprelfœ  ,  pro  Jufta  & 
neceflTaria  auxilii  mittendi  caufa,  à  quolibet  Fœderato- 
rum  haberi  debeht. 

XV.  Quamvis  autem  praediflss  Copia:  auxiliares  ipfo 
aSu  Subfidio  mifiTa;  fint ,  liberum  tamen  nihilominus 
Confœderato  implorato  &  requifito  erir ,  per  Legatos 
&  Miniftros  id  operam  dare,  an  Invafor  feu  Turbator 
amicabili  ratione  perfuaderi  poffit,  ut  à  vi  &  injuria  de- 
fiftat,  fin  lasdenti  ea  federit  obftinatio,  ut  nullis  amica- 
bilibus  rationibus  ad  aequa  pra;ftanda  fe  induci  patiatur, 
non  ante  ab  auxilio  prseftito  ceflabitur,  quàm  Parti  lœfs 
per  omnia  fatisfaâum  fuerit. 

XVI.  Miflîs  itaque  auxiliaribus  Copiis  in  Ditionibus 
Hiis  de  commeatu  fufficienti  asquè  ac  propriis  profpiciet 
is,  qui  illaS  requifiverit,  ratione  verô  refidui  Stipendii 
Militaris,  quîsque  pro  arbitrio,  Conventioneque  cum 
Officialibus  fuis  iniia,  açet. 

XVII.  Quicunque  Copiis  auxiliaribus  PrœfeÊlus, 
Imperium  in  easdem  ,  fubfecutâ  etiam  conjunélione 
armorum,  retineat  :  Ita  tamen,  ut  fub  aufpiciis  ejus, 
qui  auxilia  requifiverit,  militet,  ejusdemque  vel  cons- 
tituti  ab  eodem  Ducis  Exercitus  juffis  pareat,  five  is 
fuppetiis  fibi  fubmilfis  ad  defenfionem  Ditionum,  Sta- 
tuiam  ,  Locorumque  fuorum  ,  five  ad  oppugnandum 
primum  aggrefforem  in  propriis  ejusdem  Terris  ac  Di- 
tionibus uti  voluetit,  habita  femper  eâ  ratione,  ut  Co- 
pifE  auxiliares  cum  reliquo  Exercitu  ubiqu«  âqualiter 
traflentur. 

XV  III.  Auxilia  fererltr  hâc  imprimis  ratione  pro- 
fpeaum  fit,  ut  fiquidem  in  terminis  Auxiliatoris  ei  ii- 
cuerit,  nec  oblatas  fuppetias  ifti  Bello  ipfemet  involu- 
tus  fuerit,  fine  inclufione  plenâque  fecuritate  ejusdem 
nul  lus  quidem  Traétatus  Pacis  vel  Induciarum  inirï 
debeat,  imô  ne  fufpenfio  quidem  armorum  (ubi  id  Sta- 
tus Bellique  ratio  requifiverit)  nifi  ad  fummum  trium 
feptimartarum  pro  utroque  Exercitu  fimul.  Quod  fi 
verô  oblatum  Confœderato  auxilium  cum  aggrelfore, 
vel  alio  quôcunque  aperto  Bello  implicetur,  runc  neu- 
ter  fine  alterius  fcitu,  confenfu  &  confilio,  neque  ad 
principales  cum  hofte  Traétatus  descendet,  fed  omnia 
mutuâ  operâ  ,  communicatione  &  confilio  agantur  & 
traÊlentur  ,  donec  utrique  Confœderato  de  fufficienti 
fecuritate  pleniflîmè  provifum  &  per  omnia  fatisfadum 
fuerit. 

XIX.  Cum  verô  in  initia  hujus  Fœderis  prxfentis 
Polonias  Status  eique  Regno  ab  infenfifllmo  Chriftiani 
Nominis  hofte,  Turcâ,  magis  magisque  impendentium 
periculorum  faâa  quoque  fit  mentio  ;  Proinde  fua  Re- 
gia Majeftas  &  Ser.  Sua  Eleâoralis  non  folùm  vicini- 
tatis,  fed  &  Chriftianitatis  Jure  motx,  fe  rem  fuo  No- 
mine &  Ordine  digniflTimam  efife  faâuras  cénfuerunt,  fi 
in  iftum  cafum,  quo  diftum  Regnum  ac  Rempubli- 
cam  Polonîcam,  Barbarus  illc  hoftis  denuô  Bello  in- 
feftare  ,  atque  in  ejus  viscera  ruere  tentarit  ;  Eidem 
certum  aliquem  Militem  auxilio  mittant;  atque  ad  idem 
prasftandum  alias  quoque  Poteftates  ac  Status  adducant, 
cum  ulteriori  propofito  &  conventione,  fe  fuper  roto 
fuppetiarum  mittcndarum  negotio,  earundem  numéro, 
fubfiftentia,  modo  fuftentationis,  caeterisque  omnibus 
à  Regno  &  Republica  Polonix  prxftandis  ,  fimul  per 
Miniftros  fuos  utrinque  ad  id  negotium  plenariè  ins- 
truendos,  ad  fnftantiam  Regni  &  Reipubirca:  Poloniîe 
cum  eadem  quamprimùm  efifè  traâaturas,  &  conjunc- 
tim  ad  finem  perduduras,  atque  ut  praetaSo  modo  aliî 
quoque  in  Societatem  hujus  auxilii,  contra  immanem 

illum 


Anno 


DU     DROIT     DES     GENS. 


îllum  hoftem  ferendi  permoveantur ,  junftâ   cura  & 
opéra  allaboraturas, 

XX.  Quô  verô  hsc  omnia,qu3e  in  hoc  Fœdere  fan- 
cita  atque  invicem  promilHi  font,  eô  exaftiùs  prœftari 
ac  in  deftinatum  finem  eo  feliciùs  perduci  valeant,  pla- 
çait etiam  utrinque  mutua  fuper  hisce  negoriis  corres- 
pondentia,  ac  fida  confiliorum  communicatio,  ira  ut 
alter  alteri  mature  fatis  fignifîcet  ,  quid  mutatâ  forte 
tàm  in  Geriiianiâ,  quàm  in  vicinitate  temporum  &  re- 
rum  facie  ,  faluti  publicx  ,  propriique  Status  rationi 
conveniens  exiftimet,  quô  faâo  uterque  Confœderato- 
rum  confilia  conférât,  eoque  dîrigat,  quo  Pacificatio 
univerfalis,  hujus  Fœderis  ac  Amicitix  verœ  Leges  ad 
amuffim  promoveantur  &  obferventur.  Quomodo  quo- 
que  Confœderati  virtute  hujus  Articuli  in  fe  recîpiunt, 
fe  durante  hoc  Fœdere  nullum  aliud  huic  contrarium, 
pafturos ,  neque  pafTuros  fe  ad  ah'a  fledi ,  quœ  Con- 
vention! huic  &  amicitix  fincerx  ftridliffimacque  ulla  ex 
parte  adverfari  poffint.  Proinde  etiam  utriusque  Con- 
fœderatorum  Miniftri  publici  &  Legati,imprimis  etiam 
Ratisbons  adhuc  hxrenies,  vel  impofterum  illicmiffi, 
celant  quoque  bonam  inter  fe  amicitiam  ac  correspon- 
dentiam,ita  ut  de  rerum  argumentis  ibi  propofitis,  prse- 
fertim  verô  ad  Pacem  &  Securitatem  publicam  fpedan- 
tibus,  fideliter  conférant,  délibèrent,  atque  de  certa 
aliqua  Sententia,  quœ  Paci  Weftphalicx,  Conftitutio- 
nibus  Imperii,  Securitati  &  Libertati  Germania;,  huic 
Fcederi  &  Confœderatorum  commodo  conformis  fît, 
inter  fe  conveniant,  tandem  publiée  proauntient ,  eique 
ïnfiftant  &  inhsereanc. 

XXI.  Durante  Bello  vel  etiam  fubfecuta  Pace,  is , 
qui  fuppetias  ex  hujus  Fœderis  prcefcripto  tulerit,  eo 
nomîne  nil  quicquam  prster  mutua  vice  verfa  in  Ditio- 
nibus,  cafibusque  hocce  Fœdere  comprehenfis  defini- 
tisque  poftulare  poterit  auxilia,  neutiquam  autem  à  re- 
quirente  five  fumptuum  Bellicorum  five  damnorum 
prstextu  aut  quocunque  alio  colore  de  Ditîonibus ,  Sta- 
tibus,  Arcibus,  locisque  quibuscunque  aliquid  detinere 
Vel  prœtendere.   ,  . 

XXII.  Includantur  huic  Fœderi  defenfivo  ab  iltra- 
que  parte  refpeftivè  Imperator  Romanus,  Reges, Prin- 
cipes EleiSores,  Principes,  Respublicœ  &  Status  utrin- 
que nunc  &  pofthac  amici  &  Fœderati,  quorum  amici- 
tias  Fœderibus  &  Paélis  conventis  hoc  Fœdus  nullum 
prœjudicium  afferat,  fed  maneant  ea  in  fuo  vigore  illae- 
fa,  falvo  tamen  per  omnia  hoc  Fœdere. 

XX III.  Admittantur  ex  iis  quibus  accedere  libueriti 
commun!  tamen  confenfu,  &  ut  certis  de  capitibus 
cum  iis  nomine  utriusque  Confœderatorum  agatur 
conveniaturque. 

XXIV.  Uuret  hoc  Fœdus  in  decem  annos,  reli- 
giofeque  fervetur ,  quo  tempore  elapfo,  vel  etiam  ante 
conveniant  Confœderati  de  prorogatione ,  fiquidem 
ipfis  ita  collibitum  fuerit. 

XXV.  Ratificatiônum  Infirurrienta  fuper  hoc  Trac- 
tatu  &  Fœdere  defenlîvo,  à  Sua  Regia  Majeftate  &  Sua 
Serenitate  Eledorali  propriis  manibus  (ubfcripta,  intra 
fbatîum  trium  mcnfium,  aut,  fi  fierl  pprefl:,citiùs  à  die 
lubfcriptionis  computandorum,  hic  Colonise  ad  Spream 
rite  commutentur. 

In  horum  fidem  &  fecuriratem  majorem  duo  hujus 
Fœderis  ejusque  Capitum  feu  Articulorum  Exempla- 
ria,  pari  tenore  confefta,  manuum  nominumque  noftro- 
rum  fubfcriptione  &  linillorum  impreffione  firmavimus. 
Aâa  h»c  funt  in  Arce  Colonienfi  ad  Spream  die  i.  De- 
cemb.  Anno  1673. 

(L.S.)  C.  Mardefeld.       (_L.S.)  OtthoL.B.  àSchwêrla. 
(,L,S.)  B-C-U'atigelin.    {L.S.)  Laur.  Chrifi.  SomnitZ. 
{L.S.)  Friderisus  de  Jena. 

ARTICULUS    SEPARATÙS. 

I.  "^TOtum  prsetereà  teftatumque  fpeciali  &  feparato 
iJN  hoc  Articulo  fît  omnibus,  quorum  intereft, 
vel  quavis  ratione  interelTe  poteft.  Quamvis  in  Fœderis 
defenfîvi  quod  inter  Ser.  Reg.  Majeft.  Sueciae  &  S.  Ser. 
Eleâ:.  Brandenburgicam  ab  utriusque  Plenipotentiariis 
hodie  conclufum,  Articulo  imprimis  quarto  fpecialiùs 
conventum  paÊlumque  fît ,  quâ  ratione  ab  utroque 
Confœderato,  pro  reducenda  Pace,  labor,  cura,  fol- 
iicitudo  &  officia  impendî  &  adhiberi  debeant ,  &  fî 
fruftra  fuerint  ,  quomodo  pro  temporum  ,  rerumque 
facie  collatis  confiliis,  Confœderatorum  officiis  locus 
âliquis  à  BeJligerantibus  detur.  Hoc  ipfo  tamen  neu- 
ter  Confœderatorum  ita  tenebitur,  ut  fi  furnSi  officiis 
ftuftratos  fe  &  à  fpe  promovendœ  bonis  officiis  Pacis 


dejeflos  viderint,  quih'bet  eorum,  prout  fibi,  Rébus,  Awri 
Staruique   luo    conveniens   &   proticuum    exiflimârit, 
haud  poffit  liijerè  &  absque  uild  vel  hujus  Fœderis  vel  1^7* 
aliundè  quovis    modo   prœveniente   impedimento,  pro  ■^* 

lubitu  decernere  &  disponere,  potius  cuique  libenim 
nullâqué  ratione  vel  impeditum  vel  prohibitum  iît,  né- 
gleftâ  à  Belligerantibus  Faceôcprotrado  ulterius  Bello 
vel  acceffione  ad  quaseunque  Belligerantîum  partes  veî 
aliâ  quâcunque  rationi  fecuritati  rebusque  fuis  confu- 
lere  ac  prospicere,  ita  tamen  ,  ut  confiliis,  quœ  fovet  ■ 
cam  altero   Confœderato   mature   &  jufto  temporel 
prius  cortimunicatis,  id  omni  ftudio  agatur,  quo  deli- 
berata  fatis  re  &  examinatis  confiliis  inter  fe  convenire 
poffint.   Quod  fi  veto  aitéruter  adduci  rationibus  non 
poffit,  ut  descendit   in   Confœderati   fui   fententiam,, 
eamque  ampleûatut  &  fequatur,  tune  cuilibet  Confœ- 
deratorum   quodcunque   libuerit,  feparatim  decernere 
licebit  &  partes  etiam  eas  tandem  eligere ,  quas  fibi  Sta- 
tuique  &  intereffe  fuo  magis  putaverit  faventes  &  com- 
modas,  adeoque  etiam  Confœderato  fuo  vël  tune  con- 
trarias, vel  futuras.     Nihilominus  tamen  jam  ènume- 
ratis  &  quibuscunque  aliis,  qui    excogitari  poffunt  & 
contingere,  cafibus  Fœdus  hoc  &  amicitia  inter  Suam 
Regîam  IVIajeftatem,  Succeffores,  Reges   Regnumque 
Suecis,  &   Suam  Serenitatem   Elcdoralem  Branden- 
burgicam  ejusque   Hasredes   &  SucceflTores  Masculos    ' 
descendentes  i   falva ,    intégra    inviolataque  maneant; 
omnesque  utriusque  Confœderati  Provincix  &  DitioneS 
exiftente  cafu  gaudeant,juxta  Fœdus  Guarantia  &  auxi- 
liis  in  eodem  promiffis,  Confœderatique  non  obfiante,- 
quid   unus   vel  alter  feparatim  &  non   probante,  vel 
confentiente  altero,  hoc  vel  illud  agere,  vel  facere  de- 
creverit,  alter  alterins   commoda   promoveat,  Fœdus 
defenfivum  in  omnibus  Capitibus,  Articulis  &  Claufu- 
lis  fanâè  fervet,  confiliaque  pro   fecuritate  utriusque 
Status  &  publicâ  Pace  tranquillitateque  nihilominus  es 
fide  conférant,  flrepentibusque  armis  haud  defiftant,  à 
propofîto  ftabiliends  iterum  confervandsque  quietis. 

II.  Ut  ut  etiam  in  ejusdem  jam  difli  Fœderis  defen- 
fivi  Articulo  V.  inter  Ditiones  &  Provincias  EleS.  Du- 
catus  Cliviœ  &  Comitatus  Marcs  &  Kavensberg  ex- 
preffis  verbis  contineantur  ,  eandemque  quam  pro  reli- 
quis  Ditionibus  &  Provinciis  EleSoralibus  Sua'  Mafes- 
las  Sueciaî  promifit  &  paôa  eft,  Guarantiam,  et'ianï 
pro  Ducatu  Clivenfi,  Comitatu  Marca  &  Ravensberg  ' 
cum  cîEteris  omnibus  in  F'œdere  defenfivo  &  ejus  Arti- 
culis comprehenfis  juribus  &  Beneficiis  prœftare  in  fe 
recepit:  Poftquam  tamen  confiât,  Sereniffimam  Do- 
mum  Palatinam,  Linex  Bipontinaa  &  fibi  quasdam  cir- 
ca  itanominatam  Juliacenfis  Succeffionîs  caufam  com- 
petere  prœtenfiones  ,  hadtenus  profefTam,  prxtereà  in 
Face  Wertphalica  Art.  4.  conventum  fit,  ut  tota  Julia- 
cenfis Succeffionis  caafa  vel  ordinario  proceffu  vel  amî- 
cabilf  compofitione  vel  alio  legitimo  modo  dirimi  de- 
beat,  ex  ante  memorataDomoPalatina  LineseBipontins 
verô  plures  prœtendentes  concurrant,  &  cum  quibus- 
dam  eorum  juxta  tenoremWeftphaliccc  Pacis  jam  trans- 
aflum,  prxtereaque  eorum  prœtenfiones  enecats  fubla- 
tseque  penitus  fint,Sua;  Majeflatis  Suecica;  autem  ejus- 
demqueDomini  Patrui  Prœtenfîo  per  Padia  infupér  ean- 
dem  Suam  Regiam  Majeflatem  ,  Serenitatem  Suam  E- 
ledoralem  &  Sereniffimum  Ducem  Neoburgi'cum  die 
6.  Mail  Anno  1668.  inita,  Art.  9.  falva  &  intégra  man-i 
ferit  &  adhuc  fît;  Ita  Serenitas  Sua  Ekdloralis  pro  fe 
&  Suceefforibus  &  Hœredibus  fuis  Masculis  hoc  ipfO 
déclarât,  nullum  unquam  ullo  modo  afFerre  debere 
prœjudieium  Sac.  Reg.  Majèll.  'ejusdemque  Domini 
Patrui  prcetenfioni,  quas  ipfis  circa  diâam  Juliacenfis 
Succeffionis  caufam  competit,  eô  quod  Sac.  Reg  Ma- 
jeft. Succeffores  Reges  Regnumque  Sueciœ  pro  Ser.  S. 
Ëled.  Ducatu  Cliviœ,  &  Comitatu  Marca  &  Ravens- 
berg juxta  Fœdus  defenfivum  hodie  conclufum  &  ejus 
Articulos  in  fe  fusceperit  &  pollicita  fpecialiùs  fit  Gua- 
rantiam. Quemadmodura  quOque  Articulus  9.  Padlo- 
rum  die  6.  Maii  anno  1668.  initorum  majoris  Securita- 
tis  &  certitudinis  ergô  verbo  tenus  hic  repetitus  fit  & 
huic  Articulo  infertus  habetur. 

In  cujus  fidem  Nos  Sacrœ  Regiœ  Maje/îat/s  Suecise 
Ablegati  &  Nos  Suœ  Serenitatis  Eleftoralis  Branden- 
burgicœ  Commiffarii ,  hos  Articulos  feparato  s  manibus 
nofiris  fubfignavimus  &  figiliis  noflris  communivimus. 
Adlum  Colonise  ad  Spream  die  i.  Decembr.  Anno' 
.673. 

{L.S.)  C.  Mardefeld.  {L. S.)  OtthoL.  B.  àSâiwerl»  ' 
{L.S.)  B.C.  lVa»gel!n.  {L.S,)  Laur.  Chrili.  Somnht.. 
{L.S.)  Frsderkus  de  Jeua. 


lis 


CXVII. 


Anno 

1074' 


lyo 


CORPS    D  î  P  L  O  M  A  T  I  ÇIV  E 

CXVII. 


articles  d'Alliance  propofez  entre  Leopold 
14  Janv.  Effipgycar,  fc?  l'Electeur  P  a  i-  a  t  1  n.  yf  r«»- 
rçMPE-        Ke,lei4..Janvieri674..     [Manuscrit.] 

c'Elec- 

tAHK.        /»  Momtne' S/inâtJ}îmie  ^  Individua  7'rinitatis,  Patris  , 

Filii  y  Spritûs  Satiéii.     Amen. 

N'Otum  fit  qiiod  cum  à  Sua  Sacra  Cœfareâ  Majefta- 
te  fua  Gelfitudo  Eleâoralis  Palatinatus  Rheni  per 
Dominum  Joannem  Frideiicum  Seiller  fuum  Secreta- 
riutn,  Status  Confiliarium,  Plenipoieiitiarium,  &  De- 
putatum  expreffum  ad  Aulam  CEefaream  fubmillè  petie- 
rit  promptam  operam  &  prsefens  Auxilium  in  ftatu  de- 
plorato,  in  quo  verfatur  fua  Domus  Eletloralis  tôt  ad- 
fliâa  ruinis,  tantis  damnis  fibi  illatis,  cum  ab  Exercitu 
Gallico  fub  Duûu  Viee-Comitis  Turrenii,  cum  à 
PrElldio  Gallico  Philipsburgi  ,  aliisque  Confœderatis 
Gallia:  PrsDfeais  Copiarum  &  Officialibus,  cum  etiam 
ut  obviam  iretur  ulteriori  deftruiftioni  extremoque  exci- 
dio,  quod  ab  iisdem  Copiis  &  Confœderatis  immine- 
ret;  cumque  perpendifTet  Sua  Sacra  Ca:farea  Majeftas 
non  alio  fine  arma  fe  anno  pr^terito  in  Imperio  mo- 
vliFe,  quam  ut  conflaret  maxime  Weftphalica  Fax,  & 
Clivienfîs,  utaue  adefTet  Sacra  Csfarea  Majeftas  forti- 
ter  Eledoribus,  Principibus,  &  Ordinibus  oppreffis,  & 
injuria  armorum  externorum  vi  prxgravatis  ,  iisque 
adeô  Dominiorum  fuorum  reftitutionem  procuraret, 
fed  imprimis  ut  Imperio  Romano  priftina  quies,  & 
Weftphalicae  Facis  tanta  omnium  utilitate  reftitutse  feu 
iaftauratse  obfervautiaredderetur,  eo  libeiitiùs  fe  fuper 
hac  inftantia  fua:  Celfitudinis  Eleâoralis  Sacra  Csfarea 
-Majeftas  declaravit,  at  exhibeai  quo  fit  animo  ad  prœ- 
ftanda  ea,  qu»  five  fua  Dignitas  Imperialis,  five  obliga- 
tiones  didlM  Celfitudinis  Eiedtoralis  verfus  fuum  pri- 
mum  ac  fupremum  Domiuum  requirunt ,  tum  etiam 
cura,  quam  gerit  pro  toto  imperio,  nec  non  pro  diftis 
Tradatibus  Pacis  ,  Capitulationibus  in  fua  Eleélione 
juratis,  aliisque  Confticutionibus  Imperialibus,  &  Or- 
dinibus vindicandis,  quibus  ut  &  afffâu,  confidentiâ , 
propenfioneque  fua  fiugulari  in  didam  Celfîtudinem 
Eledoralem  permota  Sacra  Cxfarea  Majeftas  mandavit 
fuis  infrafcriptis  Gonfiliariis  Status  ut  cum  diflo  Do- 
mino Seiller  communicarent  uterque,  deinde  poft  ha- 
bitas fidas  coUationes  &  couferentias ,  de  fequentibus 
»  Articulis  conventum.eft. 

î.  Promittit  Sacra  Sua  Caefarea  Majeftas  fequàm 
priraum  ad  requifitionem  diéli  Domini  Eledloris  duo 
millia  Pedîtuni  &  quingentos  Equités  fub  Imperio  & 
Duàu  Officialium  Germanorum  efle  fubmifruram,qu£e 
quidem  Copiœ  atque  Officiales  ,  fecundum  prîefentis 
Traôatus  Leges,pra:ter  Sacramentum,  quo  jam  Sacrce 
Suîs  Csefareaj  iVlajeftati  tenentur,fcfe  novo  Sacramento 
diôs  fuîB  EleiSlorali  Celfitudini  obftringent,  quo  tene- 
buntur  quamdiu  in  ejus  Ditione  manebunt,  jamque  fu- 
per ea  re  ordines  neceflarii  ad  Ducem  de  Bournonville 
transmiffi  funt. 

1 1.  Dida:  Copis  non  revocabuntur  fine  prîevia  partî- 
cipatione  confenfuque  fuee  Celfitudinis  Eleftoralis  ad 
quam  fpeftabit  earum  Imperium,  quamdiu  in  fua  Elec- 
toralî  Ditione  (ut  fupra  jam  memoratum  eft)  manebunt, 
&  omnis  Jurisdidio   in  ipfas  Officialesque  Cœfareos, 
quemadmodum  in  pari  cafa   fieri  folet,  qui  quidem 
OiSciales  in  bonum   commune  &   fecundum  Militiœ 
Lcges  ac   maxime  ad   didli  Eleéloratus  defenfionem 
Subditotumque  tuitionem  diflae  Celfitudinis  Eleftoralis 
promptam  obeJientiam  prseftabunt,  ipfique  abfolutè  in 
iîs,qu!E  juflTerit  prohibueritve  morem  gèrent,  quin  etiam 
&  diftse  CeUîtudini  Eleflrorali  feverè  in  ipfos  animad- 
vertendi  militesque  fnbordinatos  caftigandi  jus  erit,  fi 
alicubi  dàmnum  intulerint,  qui  fcilicet  Officialis  illud 
ipfum  îHaium  damnum  refarcire  ac  pro  eo  di✠ Celfi- 
tudini  Eleiftonili  fatisfacere  tenebuntur.  Et  viciffim  non 
remittentur  diiStx  Cxfareœ  Copice  à  faepius  meniorata 
CelfitUdine  Eleflorali  fine  prœvia  participatione  con- 
fenfuque Sacris  Cxfareœ  Majeftatis  quibus  cum  non 
amplius  fe  liabere  judicaverit  hoc  diS»  Sacrse  Cœfare» 
Majeftati  fignificandum  curabit  ejusque  ulteriorem  delr 
berationem  &  confenfum  expedabit. 

III.  Curabit  Sacra  Ccefarea  Majeftas  didis  duobus 
millibus  quingentis ,  tum  Peditibus,tum  Equitibus  fuis 
fumptibus.  fubfiftemiam  exaélè  fubminiftrari ,  exceptis, 


quas  vocant  utenfiliis,  vino,  cerevifia,  &  pabulis  five  AnNO 
commeatu,  quas  omnia  ultro  fua  Celfitudo  Eledoralis 
obtulit  absque  ullis  Suas  Sacrse  Cxfarese  Majeftatis  ex-  1674» 
penfis,  donec  ftabilitas  fuerint  contributiones,  quœ  ab 
lis  à  quitus  prœtendi  merito  poftunt  Cxigentur  &  in 
fuftentationem ,  tum  diflarum  Cxfarearurn  Copiarum,  ' 
tum  earum,  quà  jam  diû»  Celfiiudini  Eleftorali  Mi- 
litum,  tum  earum  etiam  qus  fi  cafus  requireret  à  Sa- 
cra Cxfarea  Majeftate  fuisque  illo  oneie  fuWevabitur. 
Contributionum  quidem  partitio  fiet  pro  ratione  utrius.- 
que  Partis  Copiarum,  à  Ueputatis  utrinque,  poft  rati- 
habitionem  hujusce  Traftatus  nominandis,  eâ  condî- 
tione,  ut  quse  ab  ipfis  concordata  fuerinc  ad  memo- 
ratam  Sacram  Cœfaream  Majeftacem  perferantur,  quas 
cum  ipfa  rata  habuerit  exaâè  deinceps  ultro  citroquè 
obfervabuntur. 

IV.  Si  autem  ita  cafus  tulerit,  ut  prseter  fupradic- 
tum  duorum  millium  Peditum  &  quingcntorum  Equi- 
tum  numerum  majoribus  Copiis  Celfitudo  fua  Eledo- 
raiis  opus  habuerit,  hune  majorem  numerum  ad  fsepius 
diâi  Eledoris  requifitionem  reique  pofllbilitatem  quam- 
primum  Sacra  Cxfarea  Majeftas  fubminiftrabit,  quod- 
que  ad  Imperium  &  Jurisdidionem  didarum  Copiarum 
attinet  exprelfa  primo  &  fecundo  hujus  Tradatus  Arti- 
culo  ac  deinceps  concordanda  locum  habere  intelli- 
gentur  :  infuper  autem  Sacra  Cœfarea  Majeftas  in  id 
nulla  interpofitâ  morâ  incumbet ,  ut  Circuli  Franco- 
nix  Sueviœque  atque  alii  Imperii  Ordines  parata  auxî- 
lia,  uti  jam  propofitum  eft,  dido  Domino  Eledorî' 
mittenda  habeant,  majoraque ,  ubi  cafus  id  requirere 
videbîtur. 

V.  Ad  fublevandam  fuam  Celfitudînem  Eledoralem 
gravi  tôt  fumptuum  quos  fuftitiet  onere  Sacra  Cxfarea 
Majeftas  folvendam  Francofiuti  ad  Mœnum,  in  par- 
tem  quinquaginta  millium  Talerorum  Imperialium,qu3e 
vigore  Tradatuum  Weftphalicorum  &  fubfequentis 
ReceMs  Norimburgici  prxtendit  fua  Celfitudo  Eledo- 
ralis  viginti  quinque  millium  Talerorum  Imperialium 
fummam  numerari  curabit  ,  ubi  priùs  tamen  hujus  , 
Tradatus  ratificatio  à  dido  Sereniflimo  Eledore  tràdî- 
ta  fiierit ,  es  ipfiusque  ordine  publicatx  Avocatoriœ 
Litterx  ad  revocandos  omnes  Feudatarios  Vaiïiilosque 
Subditos  ac  dependentes  didi  Eledoratds  Palatinatus^ 
qui  in  Gallia  aut  fub  ipfius  Confœderatis  Stipendia . 
faciunt ,  confignat«que  fuerint  Sereniftimi  Eledoris 
Litterx  feu  Patentes ,  quibus  Subditis  fuis  injunget,  ut 
Gallix  ejusque  Confœderatis  quam  maximum  pote- 
runt  damnum  arniis  inférant  ;  Reliqua  vero  viginti 
quinque  millia  Talerorum  Francofiuti  quoque  ad  Mœ- 
num ftatim  ac  Bello  didam  Coronani  Gailix  ejusque 
Eœderatos  fua  Celfitudo  Eledoralis  petieiitjin  prxfenti 
numerabuntur. 

V  [.  Suscipit  Sacra  Cxfarea  Majeftas  Screnifllmam 
Celfitudinem  Eledoralem  totam  ipfius  DomumElec- 
toralem,  Eledoratumque  ,  &  Ditiones  omnes  in  fuam," 
fingularem  protedionem,  tutelam,  &  patrocinium,  iis- 
que continuo  ac  quantum  in  fe  erit  favebit ,  dabitqué 
quàm  primùm  Generalibus  fuis  ordines  prxfenti  reruni 
liatui,  neceffitatique  ac  maxime  periculo,  in  quo  ver- 
fatur fua  Celfitudo  Eledoralis  quam  maxime  conve- 
nientes,  neque  verô  poterunt  Sacra  Cxfarea  Majeftas 
aut  Sereniffima  Celfitudo  Eledoralis  Pacem,  Armifti- 
tium,  vel  Inducias  cum  Galliâ,  ejus  Fœderatis  alilsve 
hoftibus  fine  mutuo  utriusque  confenfu  tradare  aut  eo 
modo  ut  alterutra  Pars  excludatur,  qux  tune  è  contra 
fua  confilia  confèrent  invicem ,  conjundimque,  omnî- 
que  fiduciâ  majore  adlaborabunt,  hâc  tamen  adhibitâ 
cautione,  quod  neutra  ambarum  Partium  teneatur  œquas 
atque  honeftas  Pacis  conditiohes,  fi  ofterrentur,  recu- 
fare,  &  quidem  Sacra  Cxlarea  Majeftas  ita  comprehen- 
di  fuam  Celfitudinem  Eledoralem  ejusque  Domum 
Eledoralem  in  Tradatu  Pacis  curabit,  ut  quidquid  ipfi 
per  Inftrumentum  Pacis  Weftphalicx  aflîgnatum  fuerat, 
reftituatut,  in  idque  etiam  pro  parte  fuâ  incumbet,  nt 
damna  nuper  à  Galliâ  ejusque  Fœderatis  didx  Celfitu- 
dini  Eledorali  illata  refarciantur. 

VII.  Hoc  etiam  modo  fua  Celfitudo  Eledoralis  fub- 
jicit  Mediationi  Sux  Cxfarex  Majeftatis  vertentes  cum 
Eledoribus  Moguntino  ac  Treverenfi,  &  Duce  Lo- 
tharingix  controverfias ,  recepitque  donec  ex  dirîman- 
tur  quietè  fe  &  amicc  cum  didis  Eledoribus  coiifini- 
busque  Principibus  vidurum;  Quod  fuscepit  cicmenter 
ac  perbenignè  Sacra  Cxfarea  Majeftas  qux  nihil  oniit- 
tet,  ut  exdem  controverfia;  mediante  fuâ  mtcrpofitione 
quamprimum  fieri  poterit,amicabiliicr  inter  iptbs  com- 
ponantur  ac  terminentur,  ita  «t  fux  ciiique  practenfio- 
nes  fuumque  jus  maneat  illibatum. 

•  VIII. 


D  tj     D  R  Ô  I  f     DES     GENS, 


VIII.  Prêter  ea  quss  hue  usque  allata  funt,  ftatuic 
Sacra  Coefarea  Majeftas  ea  omnia  quse  ad  Dignimtem , 
utilitatemque  fuse  CeKkudinis  Eledtoralis  ejusque  Do- 
mûs  Eleèloralis  fpedlabunt  quantum  in  fe  erit,  promo- 
vere  quod  id  ipfum  fua  Celfitudo  Eledoralis  erga  fuam 
Cscfarearn  Majèftatem  prisllabit. 

IX.  Spondet  viciffim  àc  promittit  fua  Gelfîcudo 
Eledoralis  partes  Sacr»  CîEfarese  Majeliatis  ejusque 
Contœderatorum  in  Imperio,  ratihabito  hocee  Trac- 
tatu,  fe  atnplexuram  feque  in  ejus  favorem  apertè  de- 
claraturam,  Ciefareisque  Copiis  fuos  Equitatus  Pedita- 
tusque ,  tum  quas  Stipendils  fuis  alic,  lurn  ètiam  fua: 
Dicionismiiitias  quam  maximo  poterie  numéro  (munitis 
fufficienti  Pr^lîdio  fuis  Urbibus  ac  Fortalitiis)  fe  con- 
jundturam,  cum  quibus  contra  Galliam  ejusque  Con 
fœderatos  &  Adhérentes  ad  primam  Sacras  Cxfareœ 
Majeftatîs  requiiîtionem  aperto  Belle  five  conjunâim 
feu  feparatim,  prout  è  re  efle  judicabitur,impetum  fa 
ciet  ,  neque  folummodo  nulli  Fœderj  infenfo  Suae 
Cïefareje  Majeftati  dlâa.  Cellitudo  Elefloralis  adhsere- 
bit,  verum  ctiarri  totis  viribus  fe  periculolîs  confiliis  aut 
rnachii)ationibus>  quas  quis  moliri  poffet  in  Imperio 
opponet  ,  munietque  Inl^ruélionibus  &  Facultatibus  , 
quos  habet  Ratisbon»,  aliisque  locis  Legatos  ac  iVii- 
niltros,  quo  fancliffiinam  Sus  IMajeftatis  mentem  piis- 
fimaque  confilia  conjunâim  prornovearit. 

X.  Utetur  fua  Celfitudo  Ëledloralis  didis  duobus 
minibus,  &  quingeutis  hominibus  fuscepto  ab  iplis  Ju- 
ramento  fidelitatis,  tum  in  fuis  Fortalitiis ,  tum  in  aliis 
Ditionum  fuàrum  partibus,  prout  ratio  Belli  pernlittif , 
eorumque  imprimis  fecuritati  ac  confervationi  profpi- 
ciet  diligenter,  &  invigilabit. 

XI.  Quo  autem  Suae  Csfarese  Majeftatis  fecuritati 
àliquo  modo  caveatur  ,  confîgnabit  ipli  fua  Cellitudo 
Eleftoralis  Ghermersheim  ,  ita  ut  in  hanc  Arcem  Se 
Urbem  poflît  fua  di£ta  Cxfarea  Majeftas  idoneumPriE- 
fidium  intrbducere  fais  fuftentandum  expenlis  &  fump- 
tibus,  ita  ut  nulli  fit  oneri,  aut  moleftias  Givibus  à  qui- 
bus nulles  poterunt  contributiones  exigi.  Manebit  Se- 
reniffima;  Cellitudini  Eledlorali  redituum  fiiorum  Do- 
minialium  libéra  perceptio,  rerumque  Civilium,  Poli- 
ticaruiîi ,  &  Ecclefiafticarum  adminillratio.  Diâum 
verô  PrEfldium  Civitatem  tuebitur  contra  Sacras  Cœfa- 
reaî  Majeftatis  Imperiique  hoftes,  feque  tum  conatibus 
publicis,  tum  privâtis  fraudibus  dolisque  opponet,  ob- 
fervabit  exaâè  ,  coletque  cum  proximis  Gubernatorî- 
bus  Officialibusque  Eleéloralibus  concordiam  &  cor- 
respondentiam ,  &  quietè  vivet  cum  ejusdem  Civitatis 
Incolis,  ac  Pace  tandem  conclufâ  ,  educetur,  nullâ 
interpoiîta  raorâ  Prasfidium ,  ac  fine  ulla  compeulatio- 
tie  didta  Givitas  fuas  Celfitudini  Eledlorali  ipfaque  défi- 
ciente Hœredi  ipfius  Comiti  Palatine  confîgnabitur  ac 
omnino  reftituetur. 

XII.  Requirente  id  neceffitate  Belli  ac  ratione,  coh- 
cedet  fua  Celfitudo  Eleèloralis  ante  prasmonita  liberum 
transitum  reditumque,  five  paflas  ac  repaffus  inElec- 
toratu  ,  aliisque  fuis  Ditionibus  Exercitui  Sus  Csefarese 
Majeftatis  ejusque  &  Confœdecatorum  commoda, 
quantum  in  fe  erit,  ftratis  Pontibus,  aliisque  praiftitis, 
qu£E  in  ejusmodi  transitibus  fieri  folent ,  nec  non  etiam 
pro  commeatu  adhibita  cura  promovebit,  non  disceda- 
tur  quantum  fieri  poterit  ab  itinere  à  fua  Celfitudine 
Eledlorali  confliituto,  obfervetur  ubique  exaâa  Disci- 
plina, juxta  Conftitutiohes  Iroperiales,à  quovis  excelTu, 
direptione,  aut  exadlione  militari ,  caveatur,  folvatur  è 
contra  œquo  pretio  quidquid  fuerit  à  diéla  Celfitudine 
Eledlorali  ejusve  Subditis  in  ufum  didli  Esercitus  fub- 
miniftratum. 

XIII.  Gafu  vero  ,  qued  didlus  didlive  Exercitus 
retroducere  adigerentur,  liceat  ipfis  fub  ipfis  Arcibus  ac 
Fortalitiis  diâae  Gelfitudinis  Eledloralis  fe  recipere. 

XIV.  Promovebit  quatenus  in  fe  Subditisve  fuis  cric 
fua  Celfitudo  Eledloralis  quas  ad  comportandos  affer- 
vandosqué  Commets  ,  five  Magafenos  erigendos 
conducere  poterun^,  emptione  fcilicet  vidluum,  alia- 
rumque  rerum  compertatione ,  &  advedlione  quœ  Exer- 
citibus  Sacras  Cœfareoc  Majeftatis  &  Confœderatorum 
in  Imperio  ufui  efle  poiTunt,  ubivis  illi  reperiantur,  eâ 
tamenLege,  ne  hujusmodi  prsetextu  vedligalium  fraus 
fiât,  cui  ut  occurratur,quos  dabunt  Générales  Gœfarei 
Salvos  Condudlus,  feu  Pafleportus  propria  manu  fub- 
lîgnabunt,  Sigilloque  munient,  defcripto  numéro  ex- 
preflaque  quantitate  rerum,  ad  fubfiftentiam  Caefarei , 
Fœderatorumve  Exercitus  transmittendarum  ;  atque 
advertatur  imprimis  ne  quidquam  ab  iis  compréhenda- 
tur,  quod  ad  Chriftianos  Hebrœosve,  qui  Mercimonia 
inferunt  asportantve,  per.tineat,  pro  quibus  eft  ab  ipfis 


1674. 


conftitutumVedligal  five  Gabella  exfolvenduni;concur-  AnNÔ 
ret  autem  fideliter  dida  Celfitudo  Eledloralis  aderilque 
ubi  agetur  de  defenfione  &  conferv-.itione  Regnorum , 
Principatuum,  Statuumque  Sacra  Gaîfareje  Majeftatis 
&  maxime  Provinciarum  Auftriœ  fuperioris  &  inferioris 
atque  ad  oppuj;nandam  unam  pluresve  hoftium  Arces 
aliasque  Mîlitares  expeditiones  fuscipiendas  in  fua  vici- 
nia,  tôt  fubminillrare  majora  Tormenta,  quot  fine  évi- 
dent!' propriarum  Arcium  periculo  poterit;  &  de  ccete- 
ro  omnem  opem  ferre  omnimodamquc  affiitentiam 
prœbere  teiiebitur.  ,        :        , 

.  XV.  Copiis  Gallicis,  aut  Gallià  Fœderatîs  ,  nec 
transitum,  nec  receptum  dabir  Terra  vel  Aqua,  nec 
VidluSj  Munitiones  aut  Navigia  ,  feu  Cymbas ',  fe\i 
Barcas,  imè  verô  iis  fe  totis  viribus  opponet,  &  quid- 
quid eè  periinebit  impediet  fubvertctque.       .    ,,       *.   . 

XVI.Durabit  prœfens  Fœdus  per  decem  annosi, 
etiamfi  Pax  intcreà  fequeretur,  atque  hoc  finiio  lempo- 
poris  fpatio  liberum  erit  cuilibet  Pariium  ipfum  reno- 
vare,  liceat  fingulis  Ca:farea3  Majeftatis  Confœderatis 
hocce  etiam  Fœdere  incliidi,  Ci  velint,  fi  verô  prseter 
fpem  omnem  Bellum  denuo  contra  Galliam  ejusque 
■Fœderatos  moveatur  aut  Sacra  Cxfarea  Majeftas  &  fu^ 
Celfitudo  Eledloralis  earumve  Fœderati  ab  ipfa  Bello 
petantur,  aut  in  aliquod  periculum  adducantur  ,  mor 
leftiâve  ratione  prsefentis  Fnederis,  aut  aliâ  quavjs  çaulâ 
afficiantur,  fine  ulia  ulteriori  hujusce  Traâatus  tenp- 
vatione  durare  adhuc  il  le  elFedluumque  fuum  fohirij 
nec  non  ambx  eodem  modo  obligatœ  invicem  Parte? 
intelligantur,  ad  cujus  certiorem  notitiam,  firmiorem- 
que  obfervanti.un  ptsefens  Tradlatus  à  Plenipoientiariis 
Sacras  Caefarea!  iVIaieftatis  &  fus  Gelfitudinis  Eledlor.a- 
lis  prepriâ  manu  fubfcriptus  Sigilloque  munitus  eft,^ 
traditis  ultro  citroque  expeditis  in  id  c.vemplariis  promi- 
ferunt  invicem  Ratihabitionis  Inftrumenta  Dominis  fuis 
intra  trium  feptimanarum  fpatiurn,  atque  etiam  prias, 
numerandum  ab  hac  die,  trarismittenda.  Viennas  die 
14.  Januarii  1674. 

Siihjîgnatur/i , 

RÀYMUNDO   Conte  di   MOM  T  EC  OC  UL  LI^ 

Gio  Paolo  Hocher, 
Gio  Feder,  SéiLler. 


CXVIIL 

Defenfiv-Alliantz  îUnfcfxn  3'()l'0  Si<x\)^iXl  ?OtaijCfï.  f^.  Janv.' 
Jccpoll)  tin  l.l  tiiiD  <J()rtri:ian  fccn  V.  àkn^  tu  sSciu  ' 
ttcinarcti  su  bciscftigung  M- anno  1672.  fccn  J-^.  Sep- 
temb.  3U>ifcÈ;cn  3|)iîcn  ml>  antcrn  '2:cMtfc|)cîi  ^kfini 
chiflcgangcuen  Defcnfiv-Alliantz.,  @cfc(K!}f«i  3u 
Sofipcn!;agcn  tcn  |.  Januarii  1674.  [Tiré  de 
la  Regiflrature  d'Eftat  de  Li  Ghancelerie  de 
la  Cour  de  Sa  Majefté  Impériale.] 


C'eft- à-dire  5 

alliance  Defenjîve  entre  Leopold  I.  Empereur 
des  Romains ,  (^  Christian  V.  Roi  de 
Dannemarc  pour  le  renouvellement  de  celle  qu'ils 
avoient  faite  le  ^^.  Septembre  1672.  entf eux- 
mêmes  5  y  avec  quelques  autres  Princes  de  l'Em- 
pire.    A  Coppenhogue  le  '^,  Janvier  1674. 

■311  n)tfr«i\fei)  btcmit/  baf  bk  35&m.  Sa\)(.  (tiul)  iiiS^mt^mî 
P  tinb  SSôijeiin  Sonigl.  sB^Joyc)!.  iiiglcicl)en  bic  ju  SDemiemorcf 
unb  gîontKjjcn  Sonijif.  JOiaçefî.  3!)re  (XljurfiÎEJil.  ©iii'cljlcud;^, 
tigfeif  ju  ^rnnbenbm-g /bcf  sjerren  ©eov^  S5Bi[l)elmi5  unb  Sjer» 
ren  îXiibolpljTCiîgiitli/S^ctSDgeii  su  SSraunfc[;tt)ci3  iiiib  iûnémg/, 
bnnn  nucb  bec  jjraneii  ianb^^rn^n  imïy  Sïc(jeiitin  su  ftcfleiia 
gnffel/  ^Çiîifr.ptlîl.  ;îiîr(ll.  ©iii-dj!eiicl)£,S3iitcbl.  ©nrcDl.  iiï, 
flnfel)ùng  bec  je^t  gefiiljdicljen  Conjunauren,;iinb  ju  e);i)<ïltun<î 
tl)i'eï  iTjnen  Don  ©ott  niiBei'trnutcn  i(inb=uiibéait!)c  Dprçidcii' 
iiiibiafâ«n  gcroalt/  in  auter  K.iil^e  imb  g^ricben/  biitcl)31>re  mit. 
!^enugf.jmet  2îolIiiM*t  imb  Inilniaion  in  bie  ©tnbt  ^Sraiins. 
fdnueig  jufainmen'gefd^irftegeiniffe  gîntljc  unb  '2tbgcfnnbfc/iiod>, 
imtermdato  ben  v|.Septènib  beë}m^3f(mf^offma\l6^?:.^a])vsi 
etii  g«vt|T«é  Fœdus  defenfivum  mit  eindiibcr  ciiigcgiiiigen /  imb 
fdbigcé  l)im(iii)  bic  seffunbtc  ^(îeyljo4ill.  imb  îjo4)!ic  fierwii; 


ïy%  CORPS    DIPL 

A  ^■»];V,j  frincifraleh  uilb  Jrau  Prmcipalia  rttteïfcité  raiificiïct  l)«ben: 
•X\JN  iNu  g-jrtttjbcmftcl)  nbct  en^tuifcl)en  bie  gcfâbdiclie  Conjunfturen  nicbt 

l'674:>  ^""'^  "'*'  â«bctTcrt  unû  iwcl)gclntTcn  /  fonbern  eg  melincbr  baê 
^  ■"  fliifc!)»!  gcreonnen/  nié  wam  flud}  bie  jenigcn/  fo  bciwoii  nm 
Wêitetloii  cntfci'uet/  unb  (Tel)  biefeë  wdt  (luëfèbeilbcn  Snegë  am 
mcif{cii  511  cntciilTtrn  jebcc^cit  gcfiicliet  /  baniiod)  wibet  ibren 
xoilkn  brtinit  einiîcfIocl;tcii  irerben  m5d;ten  :  'ittë  l)nbcii  allcf= 
!)6d;ttsîeb.  ^\)k  ,^,ipf.  Sîrtjefl.  unb  bw  jii  ©emiemntcf  gîonve- 
ficn  Souiâl.  lOîiijeft.  cine  Ijûlje  iiottiii-ffc  511  feyn  crmcffcii/  31)i-e 
refpedivè  Extra -ordinair-Ambaffadeur  imb  Commiffarien, 
ï)cii  ^od;  =  iinb  SBolgebonicii  2il)vcc  SaofcrI.  gjîcîlejî.  3îd*é= 
.S3off-5Crtt()  unb  C'imci'cni  Sjcnn  ©oftlicb/  ©rcifcn  von  '2Bm= 
'î)if*(irnè  /  fÇrei)l)£r2ii  511  SBuBlleiii  unb  Un  ■i\)al/  J3ev!n  nuff 
'î:l•nlitln<^ilg^OTiT/  ûbri^tn  gvb=Staa  =  g)lrti|îeni  im  @ta;ci7 
Sîittcni/  unb  bm  <2Rolgcboi"ien  Sbver  Soiiigl.  CKajetî.  gang; 
Icïii  unb  ©ebetmbcn^unb  Eftats-Svdtb/Prafidenten  im  i.an^- 
lei)  5  Collegio ,  Ttmbtmann  ûbcr  Sjnbclnnb/ÎSunnnerige  g5t"ird'«' 
tube  unb  ïKingctitieré  TCmbter/  S^etjn  ^ctet  fXeeg/  ju  ï>nld- 
Scirb/ Oiiitcrn.  gicn  Sjodj^unb '-^Bolgcbornen/ SbOT^onigl. 
à)i.ijefî.  £fîeid)é  =  £mièlci-n  unb  ©cbcimben'Unb  Eftats-Svntb/ 
^mbtinrtn  ubcc  'îonëbctg  =  ambt  /  S^mn  ''Peter  ©reiffenfelb  / 
fâtiiffen  su  ©ceifenfelb  /  3îittern  /  bcn  <2BoItîebonicn  3bret 
*  ^onigl.  g)^njett.  ©ebctmben  ÎKrttb/  ;Xeid)S-S)viitfdirttten/  As- 

feiTorn  m  Collegio  Status  unb  bi>*(]en@end)te/©ttfftë=7(mbt' 
mann  l'ber  bné  ©cclanbifdîe  »stitft/aud)'3(mbtniann  lîbei'Êop' 
ïïenijngen  unb  iXûtfdjilbt-'JUnbter  /  S^cvîu  ^\t^l)(mn  Ibviliopb 
l'on  ^otWi  ju  Jjcttenip/  Svittcrn;  ben  '2Bobgblcn  3I)rer  Ion. 
,a)|înje({.  gnnêlep'SXntb/  Aflefforn  in  Collegio  Status,  unb 
I)ôd;|îen  @ei'jd;te/nudi  Eftjts-unb  grtilimct'Secretarium  (£on- 
ïab  S3iel:ni(inn  /  an  bero  Soniql  Sjof  b'"  5"  Êoppenbaflen  in 
Conferentz  fretten  wlaffm/  bnmit  fîc  nid)t  ntlein  i>onbét  eu 
leûferung  unb  ei'fliîtuniî/ fonbern  niid)  l'oii  ivi'ircflid^er  luib  n(id)= 
iriiiflidiec  Execution  befiicîteë  i\n  uerijifîngenen  3abr  getrotfencn 
Fœderis  brtnblcn  unb  ^ugleid)  fd_ilietTcn  niô*fcn/  wMx  fîd)  biinn 
î>arnnf  nad)  beibcrfcif^  gciKneinnnber  flU!3gcn)ed)fïlten  'SitUmnd)^ 
tm  unb  gcbrtltener  cin^uiib  nnbei-er  Conferen^cn  /  nnditM)enber 
Articuln,bië(iiif(iC[ec<innbiiî|Ic  Ratification  l'onbei'ontterbodilî. 
benannten  .!^(ipfcrl.  nnd)  511  ©ennenwvcf  SlDinvegen  .^onigl.  Mai 
SOÎnj.  iicrglid;en/  unb 

I.  ©ott  e^  bci;  bcfrtgfen  wt  einm  Sdbr  fcbon  getrofjenen 
Fœdere  defenfivo,  fo  n>cit  bemfelbcn  biird)  biefe  gegcnii'nrtige 
ïSiînbnuë  nid)t  derogirt,  ailerbingâ  vcrbleiben  unb  felbige  in 
flflen  feinen  jiranÇig  Punften  fejîiglicb  gebaUcn  rnerben. 

II.  Srtbcro  niiui  fîd)  in  ©otteg  gînmen  etnmiîtbig  refolviret, 
Jtl  mànutenirung  bebcitteter  Alliance  bic  h'ntftc  ju(iiinmen  jU; 
fegen  /  bnmit  bniS  éXom.  SXeid)  von  nllen  meitcrn  ^einblidjen  cui= 
irud;  cïfcttct/a'tber  ben9riûnprifdxii5i-'iebenfd)Iuf  ferncr  nid)té 
gcbnrtbict/  Ber  bei;ben  bod'flen  Alliirten  Êrb  =  Sontgt£id)  unb 
înnbcn  /  U'ie  nud)  ber  gefnmbtcn  SBunbé  -  Scrrcnnbten  fid^erbeif 
I)c|1crmn|Tcn  conrerviret.unb  mitbinein  Hd'ercr bc|Tnnbigcr  Uni- 
verfal-'^tiebcn  innb  fo  uiel  ebcnber  roieber  reilabilirt  rcerbe. 

m.  3u  iDeld^cm  cnbe  ^bi'c^oçfctl.  'SRcticfl-  nnb  bie  juScn» 
iieiiinvc0  9]i)nt)cgen  .^onigl.  SOÎnjetl  biemit  uctfprcdxn/  bnf  in 
tefngter  Alliance  ju  ber  gefnmbten58unbé-25enDnnbtcn/  uiib 
nud)  eined  jebonë  defenfio'ti  in  patticulari  ijbernobmcncë  quan- 
tum,  ber  neihitnufentailnnn/nlëbtetiimifent  ju^ferb  unb  fed^ë? 
tniifcnt  su  Jiif  mit  eincr  convenablén  Artillerie  jîeté  in  bereit= 
fd;nfft  jubniten/  nud)  in  bero  £rb  =  ^onigreid)  unb  innben/  nn 
îiencn  obrten  suoerlegen/  von  bnnnen  bèfngte  îrouppen  obne 
Inngcn  nuffentbnlt;  nuf  erfudjung  beé  bcleçbigten  tinb  fold^cr 
Sjilffebenotbigtcn  mit -Alliirten/  nlfobnlb  sufammen  gejogen/ 
unb  su  'S<^lbc  gebrndjt  icerben  fonncn. 

I V.  23obe!)  bnnn  fctnct  beibe  bod)|îe  Alllirte  fid)  bergtidjen  / 
î)(ip  fo  Inngc  fie  beçberfcitë  mit  einer  fold)en  ci)înd;t  cmnnber 
fecouriren ,  ein  Alliirter  Don  bem  nnbern  nuë  feinem  onbern 
Fœdere  einige  2joIcfer  juforbern  befiiegt  feçn  fott. 

V.  ©0  i)iel  bic  ^ricgë-operationen  nnbetrifft/  bn  foffen 
fûldieimter  benen  mif-Confœderincn  «ertreiilid;  »erg(idxnyunb 
ton  jebem  baê  jentge/  tvné  nuf  ibne  fombt/  ju  bcpnbtct  iM/ 
mit  nflec  aJind^t  unb  trnfft  /  mnnniid;  «nb  topffer  wUjogcn 
werben. 

VI.  Ratione  ber  uon  cinem  «nb  nnbcren  crobcrenben  Çlnlen 
imb  innbcn/foU  ce  bei;  bem  jenigen  nerbleibcn/  meÇen  irinn  fîd) 
heé  falé  /  in  berne  in  i>«gnngenen  3nbr  gefd^lofTenen  Fœdere 
defenfivo  §.  folte  mnn  !C.  »er«lid;en/|ebod)  ba$  foId;eé  nur  l'on 
bcn  fnlfen  sui'etfîcben  fein  fo5/  roann  bec  Alliirten  î;rDuppen 
conjunrtim  nn  einen  obrt  agiren. 

V I I.  ©nbci)  bod;  bebtmgcn  irotben  /  waè  bie  ju  bem  Sîom. 
ÎKeidi  gcborige  obrter/unb  bie  bnrinncn  begriffeneîfîeligioiien  nnb 
©eijlli^feit  nnbetrifft/  ba^  bas  jcnigc/  ronë  bifî  ortbé  in  bem 
2Benpb«lif*cn '^ricben  bcgrijfcn/  gcbnlten/  unb  aiieë  quo  ad 
puncftum  îSoIigionié  in  gegennmrtigem  flnnb  geinffen  nietbcn 
foff.  3"  î»^"'  <^"î'<^  <"'*  f^"i2  «ernnbenmg  obec  uerminberung 
ivebev  in  benen  ©tifterft  nod)  nn  ber  SCeligion  iierfinttct/  fon= 
bem  felbige  beç  bem  Svom.  Sîeid)  «nb  ber  in  felMgen  obvten  ob» 
Ijnnbenen  nid)t  ntrein  gntbol.  fonbern  nud)  nnbern  3{eIigionen/ 
iDie  tîd»  biefelbe  nnjeèo  befînben  /  erbniten  /  mie  nud)  bic  Jura 
Elcaionis,  fo  bem  îbumb'Unb  nnbern  Capitul  suftnnbig  fei= 
tKê  meeqê  turbiref ,  fonbecil  fîe  bn  bei;  rubtg  geln)fen  unb  gc= 
fdjiigct  toerben  fcffen. 

VIII.  ©oti  fein  tljeil  obne  vorroifTeii  ii"b  eimuittiBuno  beg 
«nbcrn/  njcberctmné  ctrofTc^  nod)  biiiibtf.ïd)Iid)ed  vornebimn/ 
«od;  «iniscit  Jneben  obec  nntlnnb  bec  2&itfflJ  ttaftiren ,  içeni-- 


O  M  A  T  I  Q_U  E 

(jec  nber  ^tiebcn  fd;lieffen  /  obec  cinigcii  nnflnnb  bec  SBnffeii  AnNO 
mnd)cn/ fonbern  n((eS  communicato  confilio  &  communi  cpn-       ' 
fenfii  tbuen/  nud)  ebenber  feinen  ^^ricbeneingcbcn/  ce  feye  bnn  Ï074* 
jcbcm  aiicê  bas!-  /  fo  nnd)  biefer  ^Sùnbnuâ  einen  ober  nnbern  nbges 
uobmen/wiebcïiuub  rel^ituiret,  «nb  eiii  jcbcr  in  bem  nlfenfinnb/ 
in  n!cld;en  er  bc»  fd^liiffung  biefer^  SBunbnmS  gemèfen/  p<:ffêi't/ 
unb  bem  beleibistcm  feine  biQigmnflTgcfatisfaftion  «nb  ficl)crbett 
fût'iel  iunner  môglid)  /  micberfnbren. 

IX.  3'|î  nUer  ',^-kif(  nnsuivenbcn/  bnmit  ^br  ber  sSunbës 
2)ent)nnbten  innb  unb  ieiitbcmit  ben  ©uccbsiiSfn/  Contribu- 
tionefi  «nb  fontlcn  ni5gltdi(ï  uerfdionet  n'ctben. 

X.  ©onfîen  bîcibt  bte  facl)e  wcgen  bec  Jurisdiaion  «nb  Com- 
mando liber  biefe  Sîolcfer/n'egen  bei'en  ©urdijug  unb  âcrppe= 
gung/beé  modi  afîiftendi ,  ivcgen  bc|îe[Iimgeincg.Sriegg=>Xatbê 
unb  fonflen  bei;  berne  /  waê  m  bcfngten  m  l'crgnngenen  ^nb^ 
gefd)lo|Tenen  Fœdere  gcmcibt  unb  uernninffet  luorben. 

XI.  Sffinnnnud)  ein» unb  nnbern^potentnten  iinb@tnnben  iit 
biefe  SBiînbntté  mit  einjutretten  gefntlen  folte  /  foldx^  mit  enu 
mtitbiger  venuidigung  «nb  beliebcn  bct  bob^'i  58unbi5=2ïerffnnb' 
ten  gefdieben/bnnibcr  bnnblung  gepfjogen/  unb  bie  Conditiones 
bercn  mnn  (îd)  wrgleicben  mng/  bicfem  Recefs-Revets  bevge* 
fugeç  rncrben. ,  .  u        ^ 

XII.  (èot!  biefe ^unbnug  benen  i'origen  Fœderibus,  fobei^ 
be  bôdjfîe  Alliirte  entmebcr  «ntcr  |]d)/  bber  mit  bem  ©rnnt  ber 
Serciiiigten  Sîicbevlnnben  bereitij  bnbcn/  fcincé  nscegiS  prœju- 
dicieren,  fonbern  ci?  foUen  biefelbe  fo  ferne  in  ^\)ïen  iioUfom»/ 
nicnen  vigore  bleiben  unb  gcInfTen  iwerben  /  in  fo  rceit  fie  biefeni 
nid)t  su  u'iber/  «nb  bier  m  eincm  unb  nnb'ctn  extendiret,  obet 
fonfien  geenbert  unb  l'evmebret  «lorbcn. 

X I  fï.  unb  bicfem  nnd)  fotl  biefe  Smibnu^  von  dato  bicfeg 
ReceiTus  brei;  nnd)  cinnnbtt'  folgenbe  3nbc1îcb«>/  unb  um'cc^ 
briubliib  gcbnlten/  nitd)  ber  bédiîen  SBunbé^Sîeriiinnbteii  Raii- 
fication'bnrd)  geniiffe  bierjn  Deputirte  inner  'CCRoniitëfrili  nlbicc 
in  goppenbnifcn  eingcbrnd)t/  ober  burd)  ber  su  ©ennemnrci 
gtormegen  5tôntgf.  9ïînje)î.  nn  3bc<:c  ..^ni^f  Wlaj.  SQof  b<ibenbeu 
Minirtrum  fidcncron  inncr  jcfît  befngter  jeit  aùha  nuëgcmed'és 
let  irccbcn/  unb  bleibt  bnbencbcné  ju  ber  Sjobcn  SBunbs  =  2}et= 
umnbten  gefnllcn  unb  gutbefînbcn  gelMlcf  /  ob  fie  biefe  SBunb= 
nug  proiogiren,  «nb  JU  foldicm  cnbe  nod)  l'oc  nblailff  bec 
brei)  ^al)ïcn  cine  jufnmmenhnifft  «nb  bdublung  vernnlnffeiî 
tboften. 

Qeffen  su  Itrf  unb  /  i|î  biefer  Recefs  von  nnfnngë  ntferbôdiflï 
geb.''3bf£>-'  -^"i)f-  «11b  Sonigl.  ajînjetl.  a)în)e|l.  refpeflivè  S^er:! 
cen  extraordinair-Ambaffadeur  tmb  S'Jcrcen  ComniiflTarien  «n^ 
terfd)cieben  unb  beficgelt  morben.  ©0  sefd;eben  in  (£o})»eni)nà 
gcn  bcn  ^f.  Januarii  Anno  1674. 

©gcI)  «on  2Bii1bifcbgrnê.  (L.  s.) 

g),  «Xceê.  (L.S.) 

©ceiffcnfelb.  (L.S.) 

Sebc.  S.  «orbiê.  (L.S.) 

C  SSiecmnnn.  (  L.  S.  ) 

Àitîculi  Secreti. 

Qlt  roiffen/  "Itlf  îwifd.)en  bec  3tom.  .Snpferl.  fliid;  jh  Çttngnd 
?*  «nbSSobeimb  .Sonigl.  a)lnie|î.  eineé/  «nb  3l)"i-'  .-^onigl. 
5Ïllnje|ï.  jM  Smnnemnrii  Sflormegen  nnbern  tbcilS  pvaï  «ntec 
beutigen  Dato  cin  gemiffec  Recefs ,  ju  ecleutecî«nb  uermebcHng 
beë  bcn  Jf.  Sept.  »ern)id;enen  1671.  ^a\)xé  su  SSrnunfcbmeig 
n«fgecid)teten  Fœderis  «on  benen  bi^cs"  bceberfeité  beuolmnd;s 
tigten  /  unb  in  ermeibtem  Recefs  benennten  refpedivè  Snçfecl. 
«nb  Sonigl.  Sjecm  Extraordinair-AmbatTadeur  «nb  ^ocl)I.Mi- 
nifttls  untcrfdjriebcn  ;  Unb  bnbei;  nbec  «on  ieêbefngten  ^nçfcrl. 
Sjecin  Extraordinair- Ambaffadeur  urgirct  Worben/  ba^  ^l)tî 
Sonigl.  Slînicjl.  s«  ©ennemnrcf  SfîocmegennidjtntteinwnSc- 
leuter:erflnr:  Sermebr:  Unb  extendirnng  obbefngten  58rrtun= 
fd)n)eig.  Fœderis  bnnblung  ptï^gcn  /  fonbern  tîtb  ie^igec  con- 
jundfuren  bniber  etmné  nnber  bewiié  su  Intren  beliebcn  mljd> 
ten  ;  7ilê  bnbcn  ie^  bôd)|îgeb.  .Sonigl.  3)înje|î.  ju  mcbrer  JBeseu? 
gutig  ibrcr  ju  3'b'''>  ^^iDffi-'l-  Wiajcii.  «nb  bero  gefnmbtcn  l)ôA)ft'- 
lobll  SQrtiip  £)c|îcrreid)  trngenber  afFeâion ,  unb  fiîr  baê  gcmci» 
ne  wefen  fiîbrcnben  l'orforge/  jumnblcn  nud)  beibe  Jjccjn  ^erêo= 
gen  von  S3rnuiifd)\vcig  iiîiicburg  '^tU  imb  QBoIffïnbiîftcl  obne 
bem  bci;  bem  proponirten  projeà  fein  grôfTereij  bebencfcn  gcfun^ 
bcn/  nlë  bic  becbci)Crcttung  3rcr  Sonigl.  9)înjc|î.  «nb  bic  SJid)» 
tig'inrtd)«ng  ber  Subfidicn/  nud)  beéfnlji  bem  gemeinen  ipefen 
Sum  bejlen  nn  fld)  nid)fé  ecminbcn  IntTon  ivoUen/  geflnlt  mnn 
foldKin  nnd^nd)  bifcunten  gcfcêter  Secret  Article»  cinmntbig  «n= 
tec  cinnnbet  iicrglid;en/ «nb  s>Knc 

©0  bleibct  ce  erjllid)  nirecbingé  nlfcin  ber)  bem  j«  S3rn«ii» 
fd)n)eig  in  bem  S'paubt  -  Recefs  nngesogenen  Fœdere  defenfivo  in 
fltlen  feinen  10 .  $imcten/  fo  fecne  bcnfclbcn  b«rd)  beutigen  s^n«bt= 
Recefs,  ober  biefe  Secret  Articul  nid;t  derogitf  IVirb/imb  ivirb 
nud)  felbigcé  nicbt  ntlein  nuf  bcn  .JDPnnbriigg.  unb  3)]i5n(?erfd)e 
5ricbenrer|]niiben/  fonbern  nui^i'iifbie  manutenir:  unbGua- 
vantirung  beé  £Iei>ifd)en  5ricbcn=©d'l«pcg  nuabriîcfentlid)  mit 
erprecfbct/  bnbero  mnn  (îd)  in  ©ofteë  gînmen  fur  b.iiS 

"îfnbcrte  eiiuniîttrig  refolvirt,  bebeûte  i.?tiebcnfdihîffe  nuf  nfie 

>vei« 


DU     DROIT 

weiê  su  maintenitcii/  unb  jti  foldicin  îtcl)[  btc  Mjften  jiifnm' 
men  jti  feÇcn  /  1*1  baniinb/bumit  biibiitdi  bas  9Coiu.  3\eici;  l'uii 
oQeii  roatci-n  Janblidien  giiibriKl;  ercettet/  bie  General -Staa- 
im  ipiebet  befagteii  (£leiiifcl;en  'Jriebeii  iiicl)t  befcbiwbtet/  nub 
iiricl)jii  eiii  tlcl)erct  be|leiibiacc  Univerfal-'iJnebe  umb  \'o  «ici  el)cii= 
bct  >»icbcciimb  reftublirct  luetbe.  5)ocb  mit  bcm  2)cvbcl)alt  imb 
nn^bi'ijcfltclxc  i8«btngiiug/  wmn  ucb|]  31;n)  Savfa'l.  yjiiijt'l^- 
bie  Scon  ôv^i'isn/  mtc  eé  nim  f4)oii  gef(bcl)eii/  iiod;  fenicvé 
bci;  biefet  iîcmdni=  nueigeu  êrtclie  miiniÉijcfcSt  ùcvblcibet/  imb 
î>n-û  SBaffeii  agivcii  Inlféii /  cind;  bic  General-Staaccii  tld)  foldxi; 
gefinlt  bnbiii  i>ct|WKn  môgeii/  )»ie  bic  ©ad'tn  janfd'civ^ljvo 
iJonigl.  aîrtjefî.  unb  il)ii£ii  nai)ieir  in  Soppenbagcii  jiîiig|II)m  in 
einem  unb  nnbcni  fiiO  nUfd)on  iierglid;cn/  nnb  mnnn  lid;  nud; 
bnnîbcc  nod;  fcrnet  roitb  cefgUidîcn  tbnncn. 

©ttttene  rerbinben  |id)  3l)re  ^onigl.  maje^-W  ©cnncuinrcf 
Sfîorrccgen  bng  gleid;  rcie  3l)re  ^«pfcrl.  î5)î(i|c|i.  3l)rcc  feue  mt 
cincc  Armée  l'on  pooo.  COÎnnn  bercitd  jn  reltablining  eincé 
fid;crn  (ittgcmcincn  ^vicbcnë  luiiccflid)  agitcn/  nudjbrtmitfolang 
bicfe  ^unbnué  ivcl^rcn  roirb/  ju  cominuircn  fid;  wrbunbcn; 
rtiid)  [k  b(l0  in  bencn  mit  Ï2i>t'n"b  gcfd'lofTenen  Tradaten  lîbec 
nomincncé  quantum  betctioooo.  SJÎnn  ebcnmçf|îg  xu5elbbini= 
Scn/unb  nnd;  gcnoinmcncn  concert  mit  bencn  ûbrigcn  l;5d}tluno 
l)o!)cn  Alliirtcn  biunit  o!)ne  cundiccn  vigorofe  opencen  ju  InlTen 
m\ltnj  fo  balb  cntwebet  ieStbcfiigte  mit  S^of anb  iin  a)îoniit|) 
Majo  jlïngjli^in  nufgctld^tcte  Traftaten  fatifidrt/  tmb  ratione 
Subfidiorum  adimplirct  njûfbcn/  JVie  fold)ce  in  felbigen  Trafla- 
fcn  mit  mfljtcrn  envcl)nct  roitb  /  lUid;  fo  long  biefc  SSmibiuié 
bnntet/  mit  obbefngtcm  quànto  ju  coniinuiren;  obev  ba  nud) 
bicfelbe  fold)et  ge|liilt/  wie  lie  aU^icr  untctfd;i'icben  ivoïbcn/i'ûn 
S^oUiinb  nid;t  taiificivtAvinbcn/  bnBjcnige  prœlbrcn/  reic  mnn 
■fld)  butd;  realTumirte  Traflaten  bietuocc  njeiret  iriïb  «crgleidjcn 
îbnncn/  rvcsfnjcgcn  and)  31)re  ^rtofcii.  ïSla}i\}.  beç  bcnen  Ge- 
neral Staaten  atle  julànglid^e  officia  nniuenbeu  moUcn/  biunit 
JVnnrt  ûbevivcljnter  Traétat,  beffcn  Ratification  non  bcnen  Ge- 
neral Siaatcn  difB:ultitct  mirb/  nidjt  jut  perfeiftion  gclnngen 
folte/  bic  fiid)e  bnnnod)  nuf  çincn  obct  nnbcven  ivcg  nnd)  biUtgcn 
6ingenvici'gltcd)cn  ïmrben  môge:  2Bcilen  iibet  fold;e0  ju  nego- 
tiircn  unb  nbjubnnblen  (id;  ctivn  nod)  Imigci/nlé  uinn  ivol)lucr= 
mcçnct/  ucrjteljcn  fonte/  unbein  obet  nnbec  Eftat  l'ibct  gcgeu' 
ir.ktige  Traiftaten  fotd;e  jalouiîe  tinb  ombrage  nc!)men/bii{t  bti' 
ï)cvo  nod;  i>or  ben  iiD[(i(îcnigid)lu9  bcg  ganÇcn  wenUë/  bii&iifdj 
l£id)tltdKinc0  ober  be^  (Tubcten/ bet  bôd)tien  Confœ'krittcnieiitl) 
inib  ianben  ctnigc  gcfal)!;  jugcsogen  u'crben  mod;te  fo  verbinbcn 
fià)  bcybe  b&dM^gcb.  îSla}c\l  îOinjel].  bii9  im  fiiS  einer  pbct  bev 
<inbcc  uûii  bcybcn  l)i)d)|lcn  ConfbeJerirtcn  aiid)  jeit  iunl)renbet 
^(inblnng/  unb  clje  cntwebcï  uornngcregtc  SjoUnnbf.  Tradatcn 
latiiicirt/  obet  mnn  fiA)  butdj  onbetivcrtige  reaffumirte  Trafta-' 
tcn  rtuf  emcn  obet  nnbcteu  fitg  wivb  «ctglidjen  linbcn  /  uon  ic= 
mnnb  mec  bcr  nud;  fey/in  bencn  in  bcm  SBrnunfd;nieigf.  Fœdtre 
«ingcnommcnen  unb  mit'bcgrictfenengrb'^onigrctd)/  unbi<in= 
î)cn  aiid;  ratione  huius  Fœderis  fcinblid)  nngegtitfen  mccben  foU 
ten  /  tic  eiiirtnbcc  nidit  oflein  mit  bencn  in  bcm  !)eutigeg  tiigei  ge» 
fd;lûffenen  publico  Receff»  etiuel)ntcn  ncuntnufenb  iDînnn/fou: 
tccn  mid)  mit  mcbrccn  tmb  fo  groffec  iffînd^t/ nié  |îe  iiiunenver= 
î)en  (lutbtlngcn  fonncn/alfobalb  gctteulid;  ju  Sjulffc  ju  fommen. 
Unb  obTOOl)len  Sljire  Srtçfetl.  2)lnje|l  fetnerë  «or  iinbcre  nidjté 
gemifTcë  verfpredjcn  tonncn/  fo  motlen  Ile  bod;/  fo  vuol)lbci; 
î)er  ÊrouSpanicn/  aie  bcnen  Jjerrcn  General  Staaten^  (mit= 
felfl  nnd;br'.îcflid)et  remonftration ,  rcic  fd^nblid;  luib  gefiil)vlid) 
eé  fiît  bnâ  gcnmne  mefen  fcçn  miirbe/mann  3!)re  ^oniiîI.îBtdj. 
foId;et  geflnlt  attaquim  mcirbcn  folten)  dde  biciilid;«  officia  an- 
ruenben/  bnmit  mann  fclbige  biefec  l)icnn  gctljmicï  déclaration 
Iwlbcr  entjmifdjen  auf  foUlje  Maaè  unb  2Beié/nne  bieroben  ge» 
meibt/  Bon  jcmanb/  met  bec  ilnd)  feçc  /  fcinblid;  nnctcgritfcn 
«jcrben  folte/  oud)  fclbige  mit  einem  glcid)mnf|lgcn  uiib  mog» 
Iid;fîcn  fuccurs  31)ro  Sonig[.  3Jlnje(l.  ju  S^iîlffe  ju  f omuien  /  (îd) 
disponiren  lalTen  mogen. 

2Jiccbtené  wecfî)red)en  31)rcc  ^onigl.  gjînjcjî.  jii  ©ennciiirtrcf 
Sfîocmegen  fid)  auf  aUc  rocife  bdljin  ju  benrbeiten  /  bamit  m 
Sjer^ogen  nu  SBcaunfd^njetg-iiîncbucg  S^nnnouec  Jûcfîl.  ©uid;!. 
fcicfev  gemein^nuèigcn  fndje  mit  bev)icctten/  obet  bod;  n)enig)îené 
jviebec  biefelbc  nid)té  tljntlidjcë  uorneljmcn  moge. 

Unb  fotten  beibe  l)od;|îe  Confœdecicte  btefe  nebcn^Articul 
jiid)tanbcv(i/nlé  lœann  |ie  bem$Jaubt  =  Recefs  felbfien  uon^ort 
ju  'Bovt  eut  vecleibct  mkm/  unycrbcud)licb  ju  jjnitcn/  unb  ju 
ici|îen/nud)  ju  bcmgnbe  iljve  Ratificationes  bnctiber  nii  jeit  unb 
£)ctlvn)iein  jcÇt-befcigten  S^nubt^Recefs  mvt\)cnt/  extradircn 
jn  laffen  »etbunben  fcijn.  '3Bic  bnnn  niicl)  im  lîbrigen  fo[d;e 
ncben^Articul  in  I)od;tlcc  gel)eim  fotten  menagiret  unb  fecret  ge? 
Ijaltcn  rcetben. 

SetTcn  JU  Utîiinb  fcinb  fclbige  von  arfetl)ocb(Tgeb(id)f  ^rec 
S(ii)fetl.  unb  Sonigl.  2Kaie|l  îJïalcii.  refpeaivè  jjeccn  Ex-^ 
iraordinair-  Ambaffadeiirunb  S^etcn  Commiffarien  untccfdTic= 
6en  imb  yec|legclt  rootbcn.  ©o  gcfd;c!)cn  in  goppenbagen  ben 
i6.  Januar.  Anno  1674. 


DES     GENS. 

GXIX, 


^^^ 


Ann'ô 
1674. 


@gtf.  son  SBuibifd^grai.  (L.s.) 

q).  5Xee§.  (L.S.) 

©cciffenfelb.  (L.S.) 

3.  &)t.  3.  €otm.  (L.S.) 

g.  SSktmrtnn.  (L.S.) 

f  OM.  VII.  Part.  I. 


traité  de  Paix  entre  Charles  \\.  Roi  à"  An- 
gleterre £5?  les  P  R  O  V  I  N  C  E  S-U  N  1  E  s  i/i'J  Païi- 
Bas.  Fait  à  Weftmunjier  le  fi  Février,  1674» 
[Aétes  Se  Mémoires  dés  Negotiâtiorts  de  la 
Paix  de  Nimegue.  Tom.  1.  pag.  606.  d'où 
l'on  a  tiré  cette  Pièce.,  qui  le  trouve  auflï 
dans  L  o  N  D  o  R  p  r  I  ,  Acla  publica ,  Tom  X. 
pag.  14p.  en  Allemand  ,  S:  dans  le  TheU' 
irttm  Europieiim,  Tom.  XI.  pag.  653.  en  Al" 
lemand.] 

QUandoquidem,  ut  extingueretur  funeftum  illud 
Bellum  quod  inter  Ser.  &  Potentiffimum  Princi- 
pem  Dominum  Carolum  Secunduin  ,  Magné 
BritanniîB,  Francis  &  Hibernis  Regem ,  fidèi  Defen- 
forem,  &c.  &  Celfos  ac  Pràpotentes  Dominos  Ordi- 
nes  Générales  Fœderati  Belgii  miper  exortum  etiam- 
num  flagrat,  non  folum  totins  fere  Chtilliani  Orbis 
fufpiria  efîîagiravcriut ,  fed  prœclpuè  Sereniffima  Domi- 
na Regina  Ret;ens  Hispaniœ,  ex  intuitu  antiquae  illius 
iieceffitudini's  &  amicitix  ,  quœ  inter  Coronas  Britanui- 
cain  &  Hispanicam  femper  iiiterccflît,  eo  operam  fuatil 
&  curam  adhibuit;  ut  diflîdiis  omtiibus  iiiter  Regnuni 
Magnx  Britannia:  &  Fœderati  Belgii  Proviticias  pror- 
fus  Uiblatis  Pax  quantociùs  rcftitueretur ,  qtiumque 
prasdiiSi  Ordines  Fœderati  Belgii  fupra  nornihatam  Se- 
renilllmum  Dominum  Magna:  Britannis  Regem,  tam 
per  Literas  fuas  qiiam  per  nuncia  repetita  fleâere  cona- 
ti  fine,  ut  conditionibus  Pacis  aurem  animumque  ac- 
commodare  vellet;  atque  ut  pacifica  Negoci.itio  faci- 
lius  feticiusque  ad  optatum  exitum  produceretur  Illus- 
trifllino  ac  Excellentiffirno  Domino  Petro  Fernandez 
de  Jouar  &  Velasco,  Marchioni  de  Fresno,  Majeltati 
Suae  Catliolicïe  à  Culîiculis  intimis&Screniffimi  ac  Po- 
tentiffimi  Principis  Domini  Caroli  Secnndi  Hispania- 
rum ,  &c.  Régis  apud  eundem  SereiiilTîmum  Domi- 
num Magnae  Britannix  Regem  Legato  Extraordinario 
pleiiam  Poteftatem  dederint ,  ut  eorum  nomine  atque 
ex  eorum  parte  Pacem  pro  iis  cum  prasfato  Serehiffimd 
Domino  Mjgnse  Britanuis  Rege  tradlaret  &  conçlude- 
ret,  toties  memoratus  Sereniflîmus  Dominas  Ma^tiaB 
Britannia;  Rex,  qui  rioiinili  firrnœ  iic  duraturœ  Pacis 
caufa  hoc  Belluih  primo  fuscepit,  interpolitionem  fu- 
pradids  SereniffimôB  Doniina:  Regeiitis  Hispaiiiaruni 
tanti  fecit  ,  ut  delîderiis  ptasmemoratbrum  Ordinum 
Generalium  in  hac  parte  libenter  acccdere  voluerit,' 
adeoque  ad  Pacis  Traâatum  inter  Majeflatem  fuam 
didlosque  Ordines  Générales  ineundum  conticiendum- 
que  Députâtes  CdmmifTarios  fk  Ptocuratores  fuos  ple- 
na  Potellate  munitos  nôminavit  &  cOnllitult  perquam 
fideiem  &  perdileftiim  Confiliatium  fuum  ihtimum 
Honcagiiim  Bàronem  Firick  de  Deveritry ,  Mdgni  An- 
glice  Sigilli  Cuftodem;  perquam  fidèles  &  perdiledos 
fuosintimosThomam  Vice  Comitem  Latimer,rummurri 
Angliee  Thefaurarium; Jacobum  Ducem  de  Montmouth, 
Èqueftris  Turmas  pro  cuftodia  Majeftatis  Sacras  Capi- 
taneum;  Jacobum  Ducem  Ormondias,  Hospitii  Régis 
Senefciiailum  ;  Henricum  Comitem  d'Arlingthofi  ,  pri- 
mariorutn  Majeftatis  Sacrœ  Secretariorum  unum;  & 
perquam  fideiem  &  prxdiledlum  Confiliariuiij  fuum 
intimum  Henricum  Coventry  Armigerum ,  pfima- 
riorum  Secretarium  alterum  ,  qui  quidem  Commifla- 
rii  ac  Deputati  cum  prsfato  Domino  Marchiône  de 
F'resno  parem  à  prœdi6lis  Ordinibus  Generalibus  Fœ- 
derati Belgii  Potcftatem  habente  congreffi  ,  ac  collo- 
cuti  funt  ,  in  hcec  demum  Paâa ,  Capitula ,  atque 
Traâatus  ,  &  fubfequentes  Articulos  concordibus 
animis  inutuo  confenferunt  cùnvénefuntque  :  vide- 
licet, 

I.  Conclufum  &  conventum  eft,  quod  ab  hoc  usque 
die  fit  firma,  fincera  &  inviolabilis  Pax  ,  Unio  &  Ami-' 
citia  inter  Sereniflimum  &  Poteiitiflimum  Dominum 
Magnae  Britanniae  Regem  ,  ac  Celfos  &  Prœpotentes 
Dominos  Ordines  Générales  Fœderati  Belgii,  eorum- 
que  refpeclive  Subditos  tam  intra  quam  extra  Europam, 
omnibus  utriusque  Partis  Regionibus,Dominiis  &  locis' 
quibuscunque. 

Jl.  Et  quo  vera  ifihsc  Unio  înter  prxfatum  Sere- 
niflimum Dominum  Regem  Mugnœ  Britanniac  &  dic- 
tas Dominos  Ordines  Générales  citiu»  efFeâum  fuum' 
K  k  forria- 


2  ¥tvx. 

w      J 

l'Angle* 

ÏERRE 
tT   LtS 

C£S-Uk1î*, 


CORPS     DIPLOMATI  Q^V  E 


ânno 


t;4 

fortiatiir,  conventum  ab  iis  &  conchifiim  eft,  quod 
immédiate  poil  proinulgationem  hujus  Traftatus  Facis 
omnes  aftus  holtilitatis  ab  utraque  parte  ftatim  prohi- 
beaiitLir,neque  ûllum  Dipioîna,Commiflîo  vel  Iiillruc- 
tio  privatim  vel  publiée, direiSè  vel  indireâè  ,ab  alter- 
utra  parce  detur  ve!  foveacur  aut  ullo  modo  permic- 
tatur,  ad  infertandum,ag^^rediendum,oppugnandum  vel 
fpoliandum  aherius  res,  Dominia  vel  Subditos,verum 
è  contrario  Subditis  utriusqueNationis  flriaè  mandetur; 
«t  ubivis  locorum  pacatè  fe  invicem  gérant  &  amice. 

III.  Quoniam  dillantiae  locorum  adeô  vanœ  funt, 
ut  mandata  &  direéiiiones  refpeaive  Superiorum  ad 
omnes  Subditos  fuos  eodem  tempore  pervenire  _ne- 
queant,  viliim  c(l,  pro  aâibus  hoftilitatum,_  aut  vi  in 
utramque  partcm  committenda  ,  hosce  limites  fubfe- 
quentes  ftatuere  ,  videlicet  ,  quod  poO;  expirationem 
duodecim  dierum  publicationem  hujus  Tra£tatus  proxi- 
mè  fequentimn  nuUa  committatur  holliiitas  à  termino 
in  Occidentali  Plaga  Ganalis  Britannici  vulgo  the  Snun- 
dm^hs  appel  lato  usquc  ad  alterum  terminum  ,  qui  Naz.a 
dic'itur  in  Norvegia,  neque  poft  fiuem  fex  feptimana- 
ram  à  dido  termino  the  Soand'mghs  ad  Civitatem  usque 
Sunghancir,! ,  usque  poft  iînem  decem  feptimanarumjn 
Oceano,  Mari  Mediterraneo  vel  alibi  inter  dictam  Ci- 
vitatem Sunihanam  &  JEcjuMorem^  neque  poft  fînem 
o£l:o  MenlÎLim  in  ulla  Orbis  Regione.  Et  quicunque 
adus  hoftilitatis  poft  expirationem  prxdiâorum  termi- 
norum,  cujusvis  prioris  Commilïlonis,  Literarum  re- 
prefllilix  aut  limiliam  prsetextu  commiiïî  fuerint,pro  il- 
legitimis  habebuntur,  atque  ut  public»  Facis  violatores 
punientur. 

IV.  Pra:diai  Ordines  Générales  Unltarum  Provin- 
ciarum  débite,  ex  parte  fiia,  agnosccntcs  jus  fupra  me- 
morati  Domini  Magns  Britanni»  Régis,  ut  vexillo  fuo 
in  Maribus  infra  nominandis  honos  habeatur,  declara- 
bunt  &  dtiClarant,  concordabunt  &  concordant,  quod 
quscuaque  Naves  &  Navigia  ad  pr.-cfatas  Unitas  Fror 
vincias  IpeSantia,  iive  Naves  Bellicx,  five  aliK  eœque 
vel  fingula:,  vel  in  Claffibus  junaœ  in  aliis  iVIaribus  à 
Fromontorio  Fmis  Terne  diâo  usque  ad  médium  Ftinc- 
tum  TerrîE  van  Staten  diâaî  in  Norwegia  quibuslibet 
Navibus  aut  Navigiis  ad  Serenifîîmum  Dominum 
Magnse  Britannis  Regem  fpeâantibus ,  obviam  dede- 
rint,  (ive  ill:s  Naves  fingulse  lint  vel  in  numéro  majori, 
i\  Majeftatis  Britannicso,  five  apluftrum,  five  vexillum 
^ac  appellatum  gérant,  prcediâîe  Unitarum  Provincia- 
rum  Naves  aut  Navigia  vexillum  fuum  malivefticae 
detrahentes  fupreinum  vélum  demittent,  eodem  modo 
pari.iue  honoris  'teftimonio  ,  quo  ullo  unquam  tem- 
pore aut  in  alio  loco  antehac  ufitatum  fuit  verfus  ullas 
Maj.  Britannicae  fuœ  aut  Antecelforum  fuorum  Naves 
ab  ullis  OrdinumGeneraJium  fuorumqueAntecelTorum 
Navibus. 

V.  Qnandoquidem  Colonia  Surinam  &  Articuli  fu- 
per  ejusdem  deditione  fadli  Anno  1667.  inter  Quiliel- 
mum  Biam,  tune  temporis  iUius  Colonise  Prajfeélum 
pro  Sereniflimo  Domino  Magnx  Brîtannise  Rege,  & 
Abrahamum  Quirini  pro  fupra  didtis  Ordinibus  Gênera- 
libus  in  eorum  executione  multas  difterentiarum  ac  dis- 
ceptationum  occaliones  dederint,  multumque  contri- 
buerint  riialae  intelligentix,  qux  inter  Majeftatem  S. 
î3rit!annicam  &  prœdidos  Ordines  Générales  nuper  nata 
eft,  quo  omnes  errorum  caufse  in  futurum  penitus 
amoveaiitur,  prxdifli  Ordines  Générales  per  hasce  prœ- 
fentes  concordant,  &  cum  fupra  nominato  Sereniffimo 
Domino  Magnx  Britanni*  Rege  conveniunt  ,  quod 
lion  folum  prœdiûi  Articuli  plenam  fortientur  execu- 
tionem  absque  ulla  tergiverfatione  vel  a:quivocatione, 
fed  etiam  quod  M.  S.  Britannicae  liberum  erit  iinum 
aliquem  aut  plures  eo  deputare,  qui  conditionem  Sub- 
ditorum  fuorum  ibi  manentium  explorent,  &  cum  iis 
de  tempore  disceflus  fui  conveniant.  Quoque  IVI.  S. 
liberum  erit,  unam,  duas  vel  très  Naves  eo  mittere, 
qUE  M.  S.  Subditos  una  cum  rébus, bonis  &  fervis  fuis 
accipiant  asportentque,  quodque  Prasfeftus,  qui  tutn 
fuerit  pro  diâis  Ordinibus  Generalibus,  nullam  legem 
vel  feret,  vel  exequetur,  qua  eniptio  &  venditio  'l'er- 
rs,  debitorum  folutio  aut  bonorum  commutation  ullo 
alio  modo  fe  habeat  ratione  Anglorum  ,  quam  ficut 
verfus  omnes  alios  illius  Colonix  Ineolas  ufitatum  fuit 
vel  erit.  Sed  quod  quam  diu  remanferint  iisdem  Le- 
gibus,&  Privilegiis  afliones  intentandi  pro  eo  quod  ipfis 
debetur,  iolvendi  id  quod  debent ,  paàaque,  flipulatio- 
nes  &  contraSus  faciendi  fruantur  quibus  alii  Incolœ 
communiter  fruuntur;  Et  quandoquidem  Maj.  S.  Bri- 
tannica fufficientes  &  authenticas  Literas,  ab  Ordini- 
bus Generalibus  ad  illius  Colouiae,  Prafedum  poftu- 


laverit,tam  ut  diSi  Angli  inde  discedant ,  quam  ut  Na- 
ves eo  (licut  prgedicKim  eft)  mittends^dmittantur : 
prsedièH  Ordines  Générales  intra  certum  temporis  fpa- 
tiuin  in  eum  finem  Deputato  plenas  &  fufficientes  Li- 
teras atque  lnftruaione_s  ad  Praefedlum  ilJius  Colonise 
tradent,  tam  ut  linat  didas  Naves  libenter  appellere, 
quam  in  illas  intrare  Majeftatis  Subditos  ,  qui  illinc 
velle  discedere  profitebuntur  ,  cum  bonis  &  fervis 
fuis,  eo  transvehendos,  quo^ajeftas  Sua  ftatuerit. 

V  I.  Conclufum  &  concordatum  eft,  quod  quxcun- 
que  Terra,  Infulae,  Oppida,  Portus,Ca(lella  aut  For- 
talitia  ab  utraque  parte  capta  funt ,  vel  erunt  ab  altéra 
parte  ex  eo  tempore  quo  nuperum  infœlix  Bellum  eru- 
pit,  five  intra  Europam  vel  alibi  &  ante  expirationem 
tcrminorum  fupra  policorum  pro  celTatione  hoftilitatis, 
priori  Domino  acProprietario  reftîtuentur  in  eadem  pla- 
ne conditione,  qua  fuerint  tune  cum  Pas  ifta  promul- 
gabitur.  Poft  quod  tempus  nulla  erit  expilatio  vel  di- 
reptio  Incolarum,  nulla  Fortalitiorum  demolitio  nec 
asportatio  Tormentorum,  pulveris  vel  ullii  |s  Bellici  ap- 
paratus,  quse  ad  uUum  Caftelluai  aut  Fortalitium  per- 
tinebant  eo  tempore,  quo  captum  erat. 

V  1 1.  Quod  Traâatus  Breda:  conclufas  anno  Domi- 
ni 1667.  licut  etiam  omnes  alii  prtecedentes  Traftatus 
per  illum  Tradatum  confirmai!, renovcntur  &  maneant 
in  pleno  vigore,in  quantum  prœfenti  Tradtatui  nuUate- 
nus  contradicunt. 

VIII.  Quod  Traflatus  MarinusHagce  Comitis  inter 
Partes  utrasque  anno  Domini  1668.  initus  continuetur 
pro  fpacio  noi'em  menfium  poft  hujus  Traélatus  publi- 
cationem,nifi  per  fubfequentem  Traflaturrl  aliter  provi- 
fum  fuerit.  Interea  autem  ut  confideratio  novî  fuper 
hac  re  Traâatus  ad  eosdem  Commiffarios  referatur ,  ad 
quos  Commercium  per  Indias  Orientales  in  Articulo 
proximè  fequenti  referetur.  Quod  fi  taies  Commiflariî 
intra  très  rnenfes  poft  primumCongreffum  fuum  in  no- 
vum  Traftatum  Marinum  ex  voto  non  confenferint; 
tune  res  illa  quoque  ad  arbitrium  ac  dispofitionemS.D. 
Reginas  Regentis  Hispanise  referetur,  eodem  plane  mo- 
do, quo  Commercii  Orientalis  regulaiio  ad  M.  S.  arbi- 
trium in  diâo  Articulo  proxime  fequenti  refertur. 

IX.  Et  quod  à  mutua  &  non  turbat.i  Commercii  ac 
Navigationis  libertate  non  folum  opulentia,  fed  Pax 
etiam  utriusque  Nationis  fummopere  pendet,  nihil  ma- 
gis  curse  efl"e  débet  utrique  P.\rti,  quatn  jnfta  &  ïequa 
Commercii  regulatio  &  prscipuè  in  Indiis  Orientalibus, 
&  tamen  quia  res  eft  maximi  momenli ,  eo  multum 
temporis  requiret,^  ut  firmi  ac  duraturi  Articuli  ad  fatis- 
fadionem  &  fecuritatem  Subditorum, utriusque  Partis 
conficiantur;cùm  tamen  languens  &  pêne  intcrmoriens 
plcrarumque  Europaî  Regionum  conditio,  non  minus 
quam  duarum  Partium  in  hoc  Bello  implicatarum  ad 
properam  hujus  Traâatus  conclufionem  anhelet;  fupra 
memoratus  Ser.  D.  Magnae  Britanniee  Rex  votis  &  de- 
fideriis  prosdiétorum  Ordinum  Generalium  accédera 
dignatus ,  ob  easdem  confiderationes  in  sequalem  nume- 
rum  Commiffariorum  ab  utraque  parte  nominandorum 
confenfit  cum  iisdem  Ordinibus  Generalibus,  ut  illî, 
quos  ipfi  nominaverint  Londinum  mittantur,  ad  trac- 
tandum  cum  illis  quos  Majeftas  Sua  Britannica  pariter 
à  parte  fua  deputaverit,  idque  inter  fpatiumirium  men- 
fium poft  hujus  Traâatus  publicationem  :  Numerus 
item  Commiflàriorum  utrinque  nominandorum  fex  erit 
perfonarum.  Sin  autem  poft  très  menfes,  poftquam 
congreflî  fuerint,  eorum  conatus  non  tam  féliciter  fuc- 
ceirerinr,ut  Traâatus  inde  côncludatur,  cœptae  inter  cos 
controverfix  ad  arbitrium  Ser.  D.  Reginae  '  Regentis 
Hispanise  referentur;  quae  undecim  Commiïïàrios  no- 
minabit  &  quodcunque  major  eorum  pars  detenninave- 
rit  îudifFerenter,  id  utramque  Partem  obligabit,  proviio 
femper,  quod  judicium  fuum  déclarent  intra  fpatinm 
fex  menfinm,  à  die  quo  primum  congredientur,  quod 
etiam  intra  fpatinm  erit  trium  menfium  poftquain  Ser. 
D.  Regina  Regens  Hispanise  praedidum  arbitrium  in  fe 
fusceperit. 

X.  Quod  ciim  prsefata  Ser.  D.  Regina  Regens  Hispa- 
niœ  eiïe  curaverit,  prœdidos  Ordines  Générales  poft- 
quam Pax  concludetur ,  M.  S.  Britannicae  fummam 
odo  centenorum  millîum  Pataconum  modo  fequenti 
folvere,  videlicet  quartam  ejusdem  partem  quam  pri- 
mum Ratificationes  hujus  Tradlatus  mutuo  extraden- 
tur,  reliquum  autem  tribus  annis  fequentibus  proxime 
per  œquas  poriiones. 

XI.  Quod  altememoratus  Ser.  D.  Magnse  Britanniîe 
Rex  &  prxfati  Celfi  ac  Prxpotentes  Domini  Ordines 
Générales  Unitarum  Provinciarum  omnia  &  fingula 
Capita  in  pra:fcnti  Tradatu  contenta  &  ftabilita  fincere 

&  bona 


Annô  -^ 

1674.. 


DU     DROIT 

AkNO  &  bona  fîdie  obfefvabiint,  perque  fuos  Subditos  &  In- 
colas  obfervari  facient ,  neque  illis  diredè  vel  tndireftè 

1^74.  contravenient  sut  luis  Subditis  vel  Incolis  contravenire 
permittent ,  omuiaque  &  fingula,  ut  fupra  conventa 
per  Literas  Patentes ,  manibus  fuis  fubfcriptas  magnis- 
que  Sigillis  lîgillatas  ratihabebunt,  in  fufficienti ,  valida 
&  efScaci  forma  conceptas  &  exaratas,  easdemque  re- 
ciprocè  intra  hebdomadas  poil  datum  prœfentium  (vel 
cîtîjs  fi  fieri  poterie)  tradent,  feu  traders  facient  bona 
fide,  realiter  &  cum  efFedlu. 

XII.  Denique  fimul  ac  diélse  Ratificationes  iJtrinque 
exhibitœ  &  reciprocè  riteque  commutatEe  fuerint,  Fax 
ifta  proftiulgabitur  Hag»  Comitis  intra  fpatium  viginti 
quatuor  horarum,  polt  Ratificationes  ibi  extraditas  & 
commutatas.  Aélum  Weftmonafterii  nono  die  Februa- 
rii  anno  Domini  167J. 

Jignatum  fj*  Jîgilhtam  erau 


(L.S.)  Âl.  Marques 
d'el  F  R  E  S  N  O. 


(L.S.)  H.  Finch. 

(L.S.)   L  AT  IMER. 
(L.S.)   MONTMOUTH. 
{L.S.)  OilMONT. 

(L.S.)  Arlingtoh. 

(L.S.)   GoVENTRÏi 


Articttlus  fecretus  priecedentis  TraBatUs  Pach. 

UT  Amicitia  &  Confœderatio  inter  Sereniffimum 
Principem  Dominum  Caroliim  II.  Magns  Bri- 
tannia:,  Francix  &  Hibernise  Regem,  fidei  Defenfo- 
rem,  &c.  &  Celfos  ac  Prxpotentes  Dominos  Ordines 
Générales  Fœderati  Belgii  folidioribus  fundamentis 
innitantur,  utque  facilius  via  aperiatur  ad  Pacem  fecu- 
ram  ac  duraturam  in  Orbe  Chridiano  ftabiliendam:  ul- 
tra omm'a  qus  in  Traôatu  Pacis  &  Amicitiœ  inter  duas 
Nationes  hodie  faâo  paéla  &  conclufa  funt,  concor- 
datum  eft  ctiam  in  hoc  Articulo  fecreto,  quod  neutra 
diftaruni  Partium  dabit,  neque  per  ullos  Subditos,  In- 
colasve  fuos  dari  confentiet  auxliium  ,  favorem  aut 
confilium  direftè  vel  indireflè ,  Terra  vel  Mari  aut  in 
Aquis  dulcibus;  neque  fubminiftrabit  aut  per  Subditos 
Incolasve  Dominiorum  &  Terrarum  fuarum  fubminis- 
trari  confentiet,  Naves,  Milites,  Nautas,  Viftualia, 
Pecuniam,  Inftrumenta  Bellica  ,  pulverem  tormenta- 
rium,  aut  ulla  alia  ad  Bellum  faciendum  neceflària  hos- 
tibus  alterius  Partis,  cujuscunque  generis  aut  couditio- 
iiis  illi  fuerint.  Et  prsfens  Articulus  eandem  omnino 
vim  &  vigorem  habebit,ac  fî  in  prœdido  Pacis  &  Ami- 
citise  Traflatu  inclufus  effet:  ita  tamen  ut  neutiquam 
intelligatur  uUis  Tradlatus  illius  contentis  derogare. 
,  Ratihabebitur  eciam  &  confirmabitur  per  fupradiâum 
Sereniff  D.  Magns  Britanniœ,  &c.  Regem  &  per 
prsfatos  Dominos  Ordines  Générales  eodem  tempore, 
quo  Traélatus  hodierno  die  conclufus  ratihabebitur. 
Adlum  Weftmonafterii  nono  die  Februarii  lôyi. 


Signatum  ^  figillatum  erat  ttti  fupra. 


CXX. 


4. Avril.  Suttbnu^  î»wfd&en  5)v6w.  jtaçfcï  £»po(t>  t>m  l  /  «nb 
(SarliuMwia  ef^uifilïff  3ur  q^fal^/  mt  Defenfion 
W  Œ^iir^Cpfalê  m^tx  granctrcicl;.  ®er4)«l)m 
SBwmi  Den  4.  April  1674.  [Tiré  de  la  Re- 
giftrature  d'Eftat  de  la  Chanceleric  de  la  Cour 
de  Sa  Majefté  Impériale,] 

C'eft-à-dire  , 

Ifraitê  d'Alliance  pour  la  Defenfe  du  Palatînai  au 
Rhyn ,  entre  Sa  Majefté  Impériale  L  e  o  p  o  l  d, 
£5'  le  Serenijfime  Charles  Louis  EkSlear 
Palatin.    A  Fienne  le  4.  Avril  1674. 

Sin  9îamen  bec  ÎCacr^ciligfïen  uti3ew^ei(tctt  S)wi> 

©ctfîcé  Tixxm. 

ToM.  VII.  Part,  I. 


D  E  S     G  E  N  S.  "^  1^^       ' 

tuï(ll.^®iircl;l^iimb  cilt«r(ige  ergnbjge  jjilify  imbsrr)ftrtnbni«c*  ^  ^-,  , 

betrubtcii  jiittcnb/iinb  foa.o!;!  non  bcr^rrtiiÇùlTfdxn  Armée  ilm 
terin  Commando  bc£l  gclb.-gjtarfcl-nacn  Visconte  deTurrenei 
fllé  woii  bec  ^raiiÉotifa  en  Guarnifon  ju  $i[)ili)?sburg  unb  cinbe» 
i-enbcrCrDii^rniicfïeicli  imb  bctfclben  Alliirten  îcefeblé^lwbern/ 
%t\^i-.  bebienten  iiiib  Trouppen  biéI)ero  erlittciien  fdwben  un» 
niiii/ju  nbiDciibimg  afleé  non  befngten  grdiï^ûflfdxn  unb  ^«bveit 
Conjungirten  SBflpfTen  hocI;  fcrncré  bcfcrgcnbcn  Itnbeiig  unb 
cnblicl;en  iintcrgnitjîë/biird;  ^Ijrcn  be^'ircgcn  eigeiié  an  ben^nnî 
fetlidxn  J2ûf  flbgeorbiKtcn  unb  beuoUmiîcbtj.itcn  Sotl;  unb  @e» 
!)eimben  (Stiîntg--  Secretarium  ^mw  3ol)nnn  JÇriebectd'  (gcilcï 
gcborfnmbtl  (iiigccuffeit/  uon  3l;rec  ."S.itifcrl.  SDi.ijejî.  niidnufle. 
mut!)  gesogcn  uiorben/  bog  (îe  beveSBnpffcn  fcrtljen  unb  beiiee 
brtcmub  mi  unb  flQcni  m  hai  îtiom. Keid)  gef*icft/  bnmftuof» 
berifî  bec  «SBeppI^rtlifclie  nnb  gleuirOje  'Jrjeb  manutenirt;  unb 
5umaj)lcn  burdi  befdgtc  2Bapifcii  tcncn/  non  beneu  iÇrcinbbcii 
unb^flnbereii  unsulnfffgcn  2l'nvffcn  betrflugtcn  (Jlitirfin-flen  \.m 
©tnnbcn  fllle  mcgiidMîc  2(eti|t(inb  (ieln(?ec  un!  bnrburd)  felbige 
bel;  bencn  Sljrigen  nod;  ferrera- crimltcn/  niitljin  tiucb  b'em  Dvoi 
mifdKiigCetd;  bic  rovige  3iul)e  unb  errceljntcï  fo  tijeut  enrorben* 
2Beflpl)(ilifd;e  Çriebcu  nncbcrumb  i\M  gcgebcu  «jerbcn  ui6gc. 
,^2Ciejnben(ëeine  ^^apf.  mm.  |îd;  ja  btefen  ^hrec  ff  hur^ 
tnriK.  Siurd)!.  gctl)(inen  luitertljnnigfïen  begchreu  umb  fo  inet 
el)enber  ctfinrec/  rceilen  fold^ë  forool;!  3!)rer.S\it)f.a)îrtieft.  na^ 
genbeii  Ijodjfîen  §.m)\.  -Jtinbt/  unb  bct  won  %)x<^  ^ayf.  aJînieff. 
alg  bero  t)od;|îgeel)rtj(}en  Obêt=I)rtubt  unb  beni  gcfom&ten  Sîonn 
Kei*I)abenbenpfIid)tcn/  nu*  fon ({en  \\\  manutenirung  befng. 
tcé  5rtcben=©*lu|Teé/  bere  S«i)f.  2Brt!)l=Capitulationitnbmi* 
bcrec  3ieid)é  =  @(i(;nngen  unb  £)cbnungen  ntrerbtngg  gemef  uni)  ■ 
angefel)en  i|I;  3breSnt)r.a»fljct?.(!ud>gegen@einer  ffljurfiirfîr. 
©urd)(.  unb  bero  \)i)\m<l%m\)mim  bcfonberS2)ertr<iuen/éieb/ 
affeftion  imb  geivogenljeic  ttngen/ju  beni  enbe  ban  ^liren  bierut 
I)ici!Hnten  untevfd;ncbenen  Ocl^eimen  EXntI)cn  ben  rtDergndbiflftcit 
befel)!  gufgegcben/  fîd;  befinegcii  mit  iljme  ijerju  êeilei- wr^ 
treulidi  ju  unneljmen/  atternirtilcn  ninn  fî*  bnn  beibcrfeité  irt 
eincin  unb  rtnbercn  bnl)in  nllerbingé  wrgltcdicii. 

Stjîlid)  wrfpredien  3h«  .f  "Of-  a«n)e|î.  geinet  Cfttirfiîrffr; 
Siird)I.  bie  begebrte  2000.  \\\  ^-ud  unb  500.  ju  »pfer&  non  Iau=« 
fer  Qleutfdxn  gHnnnfd)(iffc  /  unb  iintcr  guten  iuobIyerf-id)Ceit 
Jeuffd)en  Offtciecn  /  fo  bnlb  3[)re  e&itrfiîrpi.  ®urd'i.  foldie  wrt 
bet  S(it)f.@enernlitnt  begd^rcn  iwrben/oljnc  uci'jug  etfolgeh  unb  ^ 
ueifrttten  julolfen/  bflÇ  felbige  ncbcn  bec  3brec  Inyf  mw%.  fae» 
reic  geleijîeten  ))(iid)C/  rtud;  ©einec  dtucfu'rfll.  ®ur*l.  ugfeid) 
beii7(i;b  nnd)ec  inljnlt  bec  su  enb  bicfeë  Traftats  anneafrten 
Formul  r.rtbiegen/  foId)er  du*  fo  lang  gelfen  foae  m  (ie  in 
3!)r«  €!)iicfuc|l(.  9urd)I.  fnnben  luib  bomnàfilgfcit/  du*  t»o 
|te  fonlîen  SDoIcfcc  jiiljnben  obec  Ijinjulegen  befi'gt/  nad)  3breiî 
dbiirfurlil  ®urri)I.  gcfiiffen  jufflmmcn/  obcc  jcrtlieilt  ligeii  iinb 
bleibeit  luerben;  ivie  31)ceSm;f.  a)îrtje|l  beéroegen  tin  bçcoSÇelb» 
21fîiicfd)rtaen  ben  Sjei'îU  Duca  di  Bourneville^bie  gebôcigé  uii& 
inegcn  bec  "^nîgbl  un  bcs.  Solcf é=  ^lilff  btcfem  Traflat  genielTe- 
ne  orbce  dffergnrtblgjî  «rgeljen  unb  felbicte  bei;  bec  RaLification 
biefeg  Traflats  3I)rcr  (rijucfur(îi.  Surà;l.  (luéljcnbigen  Idflèrt. 

WOllClt. 

3uin  niibcrteii  fofren  fofd^c  Sîolcfec  jcbeëmgljlcn  olfo  narat 
âel;«lten  iDerbcn/fcng  diif  ben  faQ  bebûcjfcné  fte  nlfctirtlbaniieheit 
unb  JU  3I)cec  COucfutpi.  ®iicd;I.  tingefdunibt  ftoffen  fonten/ 
felMge  Sjulffé^aîofcfcc  nitd)  oljnc  3bc  Cfjurfiirlll.  S)urd)l.  use* 
miffen  unb  eiiUBiUigimg  nid)t  rtbgeforbect/  berofciben  <xv&\  lîbes 
foIdje^nçfecI.SÎoIcfec  bné  Commando  imtec3bc.^(iBftcLai}rta 
jc(l.  fo  lang  gebi5l)cen  unb  gelnffen  mecbeh  nié  |îe  (rote  geniclbt) 
(n  3I)cem  innb^unb  ÊIjucfiîrlîcntbunib  fîeljcn/  jebod/fofre  ^d 
Jurisdiaion  ubec  felbige  bem  Sm;ferl.  -Obec^ûfiictec  unb  «Se» 
fer)Ié  =  I)rtbecn/Jr)ie  m  bergletdien  fallen  gcbcnud^ig/ailerbingé  su 
lle^en/  rtud;  biefelbe  bec  non  3!)cec  SI)iitfiîr(?l.  S)ucd)I.  bec  @e* 
memeit  fad)C  pn  beflen/  unb  nnd)  erforberung  bec  Raifon  da 
Guerre .  infonbecbeit  \\\  befdjugung  beco  Êbucfiîrfîenfrtmnb/innb 
unb  ieuti)  ecgeljcnben  gebotten  unb  «ecbotten  unroeigeclid;  nndj^ 
îoinmen/  bie  won  3!)''«"  ""fi;r(i*e'i&en  etmu  begehenbe  exces- 
fen  mit  fdincffe  <ib|lc(iffen  /  fo  gewip/  nlg  fonfli  3l)ce  Sbucfu'cfîL 
S)ucd)l.  im  ïcicbecigen  bie  iiecantroocfung  tnib  WK^nt  eclinttunit 
(ittec  bacnué  eclittcnen  fdjnben  be»  3I)rcn  .Çnufccl.  Offidern  îii* 
fudxn/  unb  fie  juktfîen  baben  roerben  unb  foffcu.  2Bie  ©emi 
gburfucfîl.  ©ucd)!.  ban  biefelbe/  nxinn  /ie  etnem  unb  «nbereit 
ûctbencinigen  exceis  begcbcen  unb  fie  in  flagrant;  ectn»»en  tbâa 
ten/  gflt  trol  burd)  bie  3i)tigen  (inbflicen  unb  becnad)  ni  ferre» 
rer  bcfiruffung  3bccn  ûber^Of/îciecn  einbnnbigen  laffen  fônneii 
unb  foUen.  Sjmgcgen  folfen  nud)  biefe^npferl.  SiJIcfcr  uon  3b» 
rer  Cbucfurfll.  SurdjI.  obne  DormifTen  imb  etnroiaigung  3bret: 
«noferl.  mm%  ntd;c  jucûcf  gefdjitft/  fonbern  U  geine  gbut» 
furfil.  55urd)l.  foldie  n>citecé  nid;c  t-erfgngen  ober  ferrere  nid;£ 
uonnôfben  bntten/  obec  nber  tiud;  ber  beiberfeitë  fo  \)o&'  ueclan» 
gcnbe  liebe  gtieben  ctfolgen  f bâte  /  beffen  3bce  .^açfecl.  gRnje(ï. 
«on  3!)C'>  il«itlid)en  erinncrt  unb  bero  Confens  unb  cinroiaiguna 
foidjen  fnllé  bnru'bcr  ermartet/  jebod;  aud;  forbettid;  ertbeilt 
ttjecben. 

©rittené  wotren3&ï«^<";r«tI-  ^(ije|î.  bebeutcnafoo.gjîanii 
Ml  3Cog  iinb  ^uf  bie  uerpflegung  (jebod)  auffer  bec  Scrvitien  iit 
2Bein  ober  5àier/  93cob  unb  Fourage,  aliî  an  beren  3?et*uita 
|Î4)  ©eine  SbMtftîïP'-  S>i'r*l'  n«f  Hiaf  im&  roeié/  aie  fie  feft 


1^6 


C  O  RPS    DIPLOMAT  l  QJJ  E 


AnNO   tige  beii  "Xljtigcu  ulûjtn  ïafTen  /  ot)ne  cntgdt  3tet  Snyfccl 
SJîiîjetl.  aïKcbotteii)  auë  bem  ^btigen/bcr  Sitt)f.  ueciJtïe3iin3£!= 
1 6 74,  orbitKing  gcmôÇ  /  orbentlid)  mcl}en.,JrtfTen.    Sa  nud) 

"^  Sîiccbtciié  ©cine  gbutfiittll.  Siitd)!.  ubeï  biefc  z çoo.  SOtttii 
«ûd)  cin  UKl)me  'J(njnI)I  l'on  bevo  23Dlrfetn  uonnotbcnbntten/ 
imb  bege!)ïcii  fl)atten/  reoUeii  31)i;e  ^ni;f.  mm\t-  Sbvb  S!)m'f- 
©urd)l.  (ludjfelbiâe/  svami  ce  «nbefé  mûsjlid)/  aetn  5Uid)tct'cii 
imbmcgenbcé  refpeftivè  Commando  Ullb  Junsdiflion  bocubcï 
bflë  obige  in  bem  ct|lai  uivb  (inbcïtcn  Articul ,  aiid;  un  flbngcn 
c6  (i(fo  haltcn  Iciffcn/  wiemnn  |td)  fdion  beéiwgen  beobci-feit^ 
fevnec  «ctgleidxn  rtjirb.  3\)n^a\)f.  S)îajc|l  wolleu  aud)  gleid) 
jeêû  ntten  m5âlid)fïen  fleié  anmcnbcn  /  iinb  iaê  3()n3e  mogUd;|t 
t!)un/b(imit  «on  benen  gtânceifd)  =  unb  ëd;mabifd)en  nud)  an= 
bcren  Crnnfcn  unb  3t£id;é=@tanbcn  mit  bec  »on  3I)rec  £l)uvf. 
®urd;l.begel)cten/  unb  ba  eë  bie  notturfft  etfûtberc/^aud^mel)» 
rcrnédlff/picinçinnaé  ctmelbten  enbe/ berofelbcn  wurcflid;  nn 
î>ie  I)nnb  «egan(!eu  trccbe.  •  ,..  „  ^    , , 

'  SiînfftensJ/jubefireittund  fijeilé ber  Sljïû  g&utfurlî.  Surd^I. 

mijcê»  Dbli(;enben  fcl)ï  ^voifen  rtuëgnbcn/  iDotten  3b«Srti)ferI. 
£i)lrt)e(î.  ©eincr  0)iiffiSt)]l.  ®iird!l.  in  nbfdjUy  3bvet  bci;  btri)= 
felbcn  Oabcnben  m\  erael)ntcn  '2Befipl)rtlifd)£n  gticben^S^Iué 
linb  ben  Sîikn&ergifdxu  Executions -Recets  I)crcûl)tenben  unb 
fluf  bie  uetljoffenbe  3vomeï  ^  iDîonntl)  juin  fl)eil  angeivtefeneu  be- 
tamm  anforbctungcn  50000.  «Xcidjetbakc  rtlfobalbcn  gegen 
qmttung/l'ennog  bet  ju  enb  bicfeé  Traftats  anneairtcn  Formul 
i.  beijbeibecfeitéci-foUenbecaugbânbiâitnâ  î>eï  (i[Iei;bod)tïenS(ii> 
fecl.  unb  I)of)en  £l)nïfuif[.  Ratification  btefeé  Traftats.berût^ 
bn  an  bie  Sn»f-®«Kwlit>ît  "«d;  î"^'"  >"•)<'"  ^^'^  ^''f""  Traftat 
anneftirten  Formul  3.  [obiinn  gegen  mtëlieferung  beï  Êl)iir= 
q)fnlSifd)cn  ju  iautecu  /  iDcgen  einlaffiing  3I)tei:  ^aof.  COÎdje)!. 
Solcfet  bnfelbfl  /  publicintng  be«  Avocatonen  ber  £!)itr= 
«Pfalêifd^en  /  (ittenfatré  fiA)  itgenb  in  benen  ScanSollf^çn  unb 
beren  Alliirten  bienjicnbetiiibenbenUntertOnnen  unb  nngebovigen/ 
md)  (luëbmibtgting  bec  uecnnlnfleten  çpntenten  m  ntte  £[)iif-- 
q)fn!ftifdx  itntectbnnen  imb  (mgel)5tige  roibei;  bie  5i:(in^|i|d;e 
Soldatesca  imb  bero  mit-Confœderirte  im  ÎKeid)/  jiig  untb  511g 
î)nï  bejflljlen  unb  in  bet  ©cabc  iÇtanef  fiitt  nm  ^mx  liefeni 
InlTen. 

ïflid)t  wentget  «cl)mcn  Sbre  ^aj)f.  Cinnjei?.  Vût  iaS  @e*(îe 
©eine  £l)utfiu'|it.  ©utd)l  Ininbt  bero  gefmnbfen  I)ol)en  £I)HC= 
laaé/buo  rtngeljonge  £l)iitfût|lcntl)iimb/innb  unb  iciit!)inbero 
fonbefb(il)re  Proteaion ,  ©dju^  ""&  ©d;inn  nn^inb  aiif/  niib 
'  «jctten  fie  mit  bero  ^BtipiT^n  burd;gebenb  moglid)|î  (oI)neei= 

«lige  non  31)ri5  Siiçfecl.  aînjell.  gegen©eine£!)iu:f.Siitd;l.be: 
geljrenbe  roiebec^ecilnttuna  î>cê  bkefalii  mifroenbenben  nûtj)igen 
imfo|]enë)  fdjuien/  nud)beto@enei;rtIitnt  bie  nottttrfft  baviibeiv 
bkfm  Traâat  gemag/unb  juglcid)  biefeë  «Ifcbalb  nriecgnnbigtli 
flnbefe[)len/  bng  |îe  bec  gefal)ï  Oalbec  mit  3I)ro  Êbutf.  ®nvd)[. 
fleifllg  unb  Bectvculid)  corresponditen  foUen  ;  3!)re  Sa»)f.  ^JRai. 
iinb  31)re  Cbntfiîrtll.  ®uïd;I.  rooUen  aud)  femen  Jtieben  obec 
©tiatirtnb  obne  beibecfeifé  einmittigung  unb  einfd)[iepng  mebct 
mit  bec  gcon  i:Çcancfceid)  unb  biefec  £ron  CoTifœdetirten  nod) 
<inbecn  njibeciwrtigen  eingel)cn  unb  fd)licfreu/  fonbecn  biéfdblë 
bcibecfeits?  coramimicato  Confilio  »ettceulid)  bnnblen  /  bod)  ba^. 
beibe  tbeil  îeine  ebviidje  unb  nimb(id)e  ^ciebenë  ^  Conditionen 
«insunebmen  aiiëfd)l(igen  /  bnrbei)  nbcc  aud;  3b«  to^fecl.  3)](ij. 
bebeute  einfd)Ueffimg  3bcec  ÊbncfiiClll.  9ucd)L  in  bem  h'mffti» 
/  gen  Jïiebcn  dlfo  cinnd;tcn  laflén  woUm  unb  fotten/  bamit  bie^ 

felbe  unb  bcco Sbnc=I)rtuS  bei)  ntten  bem  jcnigen/  fo  bccfelbcn  ju 
âuten  in  ^BelîpbilifdX'»  Sïieben  wecocbuet  /  unb  3!)ïo  ««ï- 
mog  fold)em  gebiSbcf/  ecbalfen/  <iud)  fonflen  3breé  l)od)fïen 
ml)é  Mm  mogIid;fien  JÇIeië  fonjûbl  in  n5nbrenben:Sriegé=aaio- 
nen ,  a\ê  bei;  ecmelten  JtiebenëîTraaaten  unb  fd)lué  betfdben 
«intebcen/  bamit  3bcet  Sbucf.  ®ucd;I.  bie  von  '^cnncfceid)  unb 
tbcen  mitaConfœderirten  jugefiîgte  unb  nod)  inë  funfftig  nn- 
tbiienbe  fd)aben  roiebecmn  ecfelt  /  nud)  Sbtec  gbntf-  ®iird;l. 
fambtbetoianbunb  ientben  ein  mebcete  (tdietbeit  fiîc  baé  tiînffî 
tige  gegen  betgleidjen  gen)â[ttl)rttigung  Beifd)n(ft  raetbcn  mijge. 
(Sleid;et  gefîdlt  unb 

3um  ©iebenben/  roeilen  3!)ï£C  Snt)f.  SOlnjefï.  ©eine  Sburs 
fijrfll.  ®urd)f.  bie  mit  (ll)\\t'^TiAmè/  Êbnn  =  îciec  unb  bem 
^erêogen  Bon  iotbcingen  babenbe  »erfd)iebcne  fjcitttgfeiten  su 
beco  nactgnnbigfîen  Médiation  atlenintcttbânigfl  flnbeimb  gege^ 
ben/  unb  fid)  bnbet)  geborfnmbH  erbotten/  enlnjifdjen  unb  biéju 
fûldjer  be»)Ieginig  mit  bodjgebnditen  Êb.nr = ""î>  5nt|!en  fomobi  nié 
<inbetn  beco  benndjbabcten  ©tànben  in  gutec  rube  unb  yecflrtnbs 
nuë  bnfetn  jte  fid;  nud)  bec3leid)en  iîege'n  ^\)te  gbiitfl-  ®iitd)I. 
bejeugeh/  juleben;  oW  nebmen  ^k  Snçfecl.  SÔlnjef?.  fold)eé 
flttetgnnbigfi  <iuf  unb  nn  /  unb  wottcn  ^\iio  beflenë  nngelegen 
feçn  unb  feben  InfTen/  bamit  befngte  fiteittigfeiten  bucd)  becofeU 
ben  Médiation  in  bet  giite  unb  guten  juitlen  fôtbetlid)  niif  ein 
belînnbigeé  «etglied)en  unb  bingelegt  wetben  môge/  jebod)biefeë 
bec  Juftitzi  Inuff  foTOobl  /  cilé  aOerfeitë  nnfocberungen  unb  3îed)= 
ten  (itlerbingé  nnprœjudicirlid). 

25oc  ntren  nbec  TlA)tmé  woffen  3ï)te  SaiDfecI.  £!)îaje|î,  ilber 
î>néobigeaud)fon1len  in  atten  onbecen  bcgcbenbeiten3brecSb«t= 
fi5t(ll.  ®uïd)l.  unb  bero  \)û\)m  (Sbut'-banfeé  nu^cn  unb  ftomen 
beflmôg[id)|l  befotbetn;  beëgleid)cn  nud)  3bte  Êbutfl.  ®iitd;I. 
flegen  ©einer  ^ni)r«c(.  9JîflJe|ï.  tbuen. 

Sjingegen  »erfuced)en  fi'ic  baê  yîetmtc  3btc  Sbncfi.  ®urd)I. 
fllfobalb  nad)  etfolgtct  Ratification  biefeé  Traaats  inib  rot5rcf= 
Iid)en  empfnng  bet  obgebnd)tcn  foooo.9îeid)étbalet/ubctInffiing 
31)ï£ï  Sapfetl.  aJîfljep.  3bcet  £bittf"t|^l-  Slltd;!-  aiEgnirtcn 


Sjilffë'SîolcteE  unb  bntjn  biefcm  Traaât  geivinf  ectbeilten  otbte  AnNO 
an  bie  Snçfetl.  ©enccalitdt/  iDie  foldjeë  oben  in  benen  i.  2.  3. 
unb  5.  Arcicuien  «erglid)en/  ju  3bto  Sayf.  0}î(iie(î.  unb  bero  107,4. 
mit-Confœderirten''Pactbei;en  im  a^om.  Sveidvju  ccbalfung  ojfts 
gcmeltcn  juiefe/  jutrcttcn/  unb  fidi  l'ot  3br.  ^^nofctl.  d}înj;e(l- 
ofcntitd)juerflnccn/nid)t  weniger  lîd)  mit  benen  uon  31jco  Sauf. 
Mah  in  l'ocigcn  Articulen  3bvo  l'ibedrtiTfnenS'cieggjaîolefern/ 
rtud)  mit  3breii  uon  gemocbeneu  /  ieben^ieutoeu  unb  4anb - më- 
fd)m3  auf  ben  SSninen  babenben  2)olcfetn  ju  gug  unb  jii  q)ferb 
ifo  «ici  fie  beren  obne  nbbtud)  ber-benétbigteniSiwrnifiinen  unb 
refpeaivè  ^clb^'Jttbcit  cnfbébten  m6gen)-mit  3bro  Snvfecl. 
a)îaje|].  511  conjungiten/  n)cld)e  begebtte  Conjunaion  ui  seiteii 
l'on  bec  Sai)fetl.  (Scnerolitat  3bro  gb"cfûrfil.  ®urd)l.  ju 
avifiren  /  unb  8ebad)te  bero  Sbi'ttVnfihdje  2)olctcc  in  beco 
pfiidjt  uerbleiben/  nud)  fo  Inng  fie  fid;  bet)  bec  Snçf.  Armée  bc? 
jtnben  /  uon  3bter  Snyf.  COÎajefi.  verpfiid)t  imb  mit  qunrtiecen 
n)ie  nnbcre/iiecfeben/  nud)  nnd;  bec  ^ciegé^aaion  3t)cec£bur= 
fucfil.-®ucd}[.  tbicbccumb  geliefect  reecben  foUen  /  unb  fo  bnlb 
foId)e  Conjunaion  gcfd)eben  /  unb  3bce  ,^açf.  gTiniefî.  cg  aUec= 
gnâbigfi  begebren  werben/  cntmeber  ind  gefmnbt/obec  nbfonbec= 
lid)/  n)ie  man  eë  fur  gutbcfunben/  unb  bicSriegë=nottia'|fteC' 
fûcbecen  wiïbet/  roicber  grnncfreid)  unb  beco  mtt-Confœderirte 
unb  AdhKrentenini  tKeid)  m  benen ;'Çrnncftfd)=©d,m)abifd)/(5;biiC= 
unb  £)bcr=Sîb«inifd;cn  ÊrnçtTen/aitd)  nuf  berofelbcn  grdnêen  bucdj 
offenen^ricg/  bero  befien  uermbgen  nnd)/  ju  befotberimg  bcë 
SU  eingang  biefeé  Traaats  gemelten  grcefs/fo  bnlb  unb  fo  inng 
3bre  Sav)(.  élaUf>  unb  bero  Alliirtc  gegen  gebnd)fer  gron/ 
tnnb/  H\itl)/  unb  Arméen  in»unb  nuffer  bem «Komifdjen  3ieid) 
unb  bero  mit-Confœderirte  in  rcuccf lid)ec  Stiegé  =  Aaion  wec^ 
ben  begrifen  fcçn/  opericen/itnb3bC«rfi^itb^  nid)t  ndein  teiitcm/ 
3brec  .^m;f.  £DMjefi.  unb  bem  !Xom.  SXcid;  fd)nblid)en  Foéderî 
bei)pf[id;ten/  fonbecn  nud)  ntle  uwa  im  3\cidi  Decbnnbene  ge» 
fâbrlid;e  Kntbfd)I(ige  unb  nnbeginncn/  fo  inel  nn  3bro  môglid)/ 
bei;  nuberen  auf  ade  wdé  uecbinbecen  /  wie  nud)  3l)re  ©efnnbfe 
ju  Segenfpiirg  unb  fonfien  ntfentbalben  ju  fecundirung  ^\)tct 
Sa\)f.  SJlnjcfi.  Dbgemelten  BmecfS  unb  geted)tifien  intention  ge» 
bdl)cenb  inttruicen. 

(gbenermnffen  unb  gebenbené  rooffen  ^\)U  Êbntfiirfit.  ©ticd^r. 
obbefngteisoo.  COînnn  fnmbt  obec  fonbcre/  reie/  unb  ronnn  fie 
eé  nôtbig  crad)fen/  entroebev  in  beco  babenbe  w^t  ûertbec  Oe= 
bod) gegen  l'orberogelnijleten  gefnmbten  (jfltdite/beren  Formul  ju 
enb  biefeë  Traaats  N°.  i.  anneairt)  (egen/obec  nbcc  nud)  aiifTec 
befagter  Sefiiingcn  nnbermectig  in  3brec  Êbm'fi'rfih  ®iir(l)t. 
îanben/  bottinnffigfeit  unb  anbecçn  43ctben/  mo  fie  2)o(ifec  5U 
bnben  obec  binjiiiegen  befugt/gebvnudjen/bod)  fû[(en3b"£bnr»~ 
fiîrfil.  ®urd)l.  bnvbep  a\if  becen  fid)ecb£it  unb  conlervation , 
nid)t  wenigec  nie  Dor  bero  ctgene  aUein  »ecpfïid)te  Trouppeu 
jeberjeit  moglidifl  bcbad)t  fepn. 

gilfftené  3brcc  Sai)f.g)taiefl.  bafern  fie  eg  gnnbigjî  begefeteit 
wecben  /  jti  ibrcr  mel)recer  vei'ftd;erHng  bie  mit  3br«ï  £bn''fït 
®ucd)l.  Solcfecn  nnjeÊo  befe^te  ©tnbt  Saçferë  =  {autern  ein* 
geben/  becgefinlt  unb  nlfo/bnp  3'b'f^  ^<"^''- SJÎnJefi' Barinnen  eiirt 
genugfambe  befn^ung  non  bero  eigenen  31)^0  niif  'îCt)bpfïid)fen 
nficin  jugcfbanen  obec  beé  SXeidjë^aioIcfecn  (egen  unb  fold.'e  uoit 
3b>'fi' Snçf  îDîniefi. attcin  dependiren /  nud)  von  becofelben  obné 
einigeé  siitbun  ^\)m  gbntf'J'Ol-  ®ntd)l.  bero  Untectl)anen  unb 
angebôrigen  umerbfllten  mecben/  Donfold)eï  befn^ung  nud)  tu 
eintreibung  ^etfdjnffilidjer  unb  nnberec  gemeinen  gefaflsunb 
fd)iilbigfeitcn  gebnd)tec  ©tnbt  unb'Xmbtë  aud;  fonfien  in  Civil- 
unb  Pèlitifd)en  @eifilid)en  unb  Sirdjen  =  ©nd)en  3brer  gburfï- 
®urd;I.  bero  $Seambten  unb  SSebienten  fcine  bmbenmg  ober 
cintrng  gefdjelb^»/  ba  ortb  gegen  3!)«c.%n!)f.a)înjefl.beéSKeid)S 
unb  3brer  £b"tfijrfil.  ®Hrd)I.  geinbetpibec  otTentlid)engen)nIt 
unbb£imblid)clifigefd)iî6et  unb  defendirt,  giite  (ïeiffige  Corre" 
fpondeniz  mit  3brer  g:i)iirfik|il.  ©nrd'I.  benad)tbabcten  Com- 
mendanten  unb  beco  S3eambcen/aud)  infonberbeif  gute  orbre  ge* 
bnlten/  biefelbefid;  imter^imb  mit  einanbec  fucnemblid;  mitbeé 
ortbë  eingeieffeneit  fcieblid)  uertcngcn  /  unb  bebcutec  ortb  nnd; 
gemad)ten  gcieben  ^l)m  Êbni'P-  ®iird)l.  obec  nnd)  beco  'îob/beco 
ècben/  îpfnlggrafen/  Êburfurfien/  obneeinigenanffentbnlt/  v 

connpenfation  ober  entgelt/  »ôOig  roieber  nbgetcetten  unb  ein» 
gecaumbt/  nud)  umecbeffen  nicmnnb  nnbecn  nié  obgeinelt/  ge* 
liefect  luerbcn  foDe. 

Smélfftené  3bco  Snt)f.  gJînjejî.  unb  bero  Confœderirten  Ar- 
méen unb  Solcfern/  njnnn  ce  bie  notb  unb  ^riegé^Raifon  er» 
forbent  werben/  bm  îpaf  unb  iXepag  in  3bren  SbnrfiSrfien* 
tbumbsunb  innben  nuf  «ocgebenbe  seitlidjc  ecinncning  geflntten/ 
bncju  aud)  in  nCtem/  eé  feçe  bec  SSruggcn  bnlber  unb  fonfien/ 
m5glid)fien  «orfd)iib  unb  befocbecung  innb  beren  ungefamn&te 
pnre  bejabtung  tbun/  bod)  ba^  bei)  folcbein  biicd>mncd)e  unb 
nudjnôtbigen  Subfiftentz  umbbie  ynre  unbungefaiimbtesabUmg 
in3bcec  gbncftîrfil.  ®iird)l.  innben  /  bottmnffigfeit/  ©djnê^ 
unb  ©d)icmé  =  Ortl)£n  bie  Don  3l)r«  Êburftîrfil.  ®urd)I.anbie 
banb  gebenbc  Route  ino!îIid).fi  beobnd)tet:  ©0  ban  atlentbalbeit 
fd)nrffe  unb  exaae  Disciplin  unb  ocbre  benen  9îeid)é  »  Confti- 
tutionibusgeineg  gcbniten/  o(fe  exorbitantién ,  9?aub/^Iûnbe» 
rimg  unb  ^rieggjexaaionen  unterlnffen/  aud)  xoM  ju  unters  .  ' 
bnltiing  befngter  Arméen  l'on  31)ro  (ybm'fûrfil.  ®urd)l.  iinb 
beco  Untertbnnen  imb  angebôrigen  ©d)ué'tmb  @d;icmë  =  2îcr» 
wnnbten  /  nud)  contribuenten  wirbet  becgegeben  wecben  /  in 
bitfid)en  çreië  obne  auffd;itb  pac  bejnblt  mcrben  fotTe. 

®n  and)  ©cenjebenbené  je|tgcbad)fc  Armée  untec  3bï« 
ebucfi.  ®md;l.  Sefinngeu  eine  Retraite  junebmcn  von  (Jeinb^ 

iJbev* 


DU     DROIT     DES     GÈnS. 


tjbcniel)m<tt&ct;  «idclit  getiot^iget  wurbeii/  folclie  woOm  |îe  atid; 
bêiieiifclbcn  BelTnftcii. 

3n3letd)eii  woikn  ftît  baê  Sierjeljcnbc  gijvî  gljutfï.  ®iird)l. 
jiiniifndjtimg  ncl)tiâer£0fa3a5JiKii/  «Ijnnbliiiig  unb  frcçei;  sii= 
fliid;  btird)fui)t  bcê  ^mviantè  unb  nnberct  noiSjrccnbiafeiten/ 
it)eld)e5iiunter!)rtltiiii3imb  lubiiftentz  iiorgeinclbtet  Arméen  dûii 
3l)rer^nçf.ï!K(iietlimb  bcro  Confnedenrcen  im  9?cid,umb  btlTen 
(Snmêeit  bienlid)  /  fo  viel  an  3'In-o  /  unb  bercn  Unfetfl;niieii  fcmi 
ivirb/  rtUcn  m&iîltd)tleii  uoi'fd^iil)  unb  befLn'bcvunçi  umb  bie  fdxt 
bcjrtl)lun!j  cnvcifcn/  Icbod)  foHcuto  unta'Kbhuff  wrljuttct/nnb 
ju  foId;cm  «nbc  bk  q)af -5Stic)f  Don  ber  ©enernlidît  ni3enl)nn= 
Big  iintci'fditicbcn  unb  geiTcçjlct/bciïin  bte  quantitntbCÉSjîibeljuef 
ob  l)&d)tT(î£bad.)ca'  3b«c  ^<it;f-  tDtiijefl.  unb  bcco  Confœderirten 
ini  iXcid}  Arméen  ju  =  unb  uotbei;  ful)tenbm  Tpecificirt,  fel- 
bi^e  bel)  nnfrtl)ran3/  flnmcIbMinb  ^ifitinmq  ber  @d)iff  unb 
faljren  un  ben  3ûQ'<Stâtten  ju  rva^ct  unbinnb  nufaemicfen/ 
flud)  !)iemntc£  bai  jcnigc/  fô  Cljtitlen  unb^uben/  iueld)e  il)t 
gemerb  bnrmit  tteiben/ju^obet  «orbeç  fu!)ren/  nid^t  uerflnnben/ 
fonbeni  ber  gerooljiilidje  3ott  bflwon  jcbegmnF^Ië  gebitl)renb  ent= 
>;iil;tctv»£i:ben;nid;tTOeniijerfon)ïen  ju  defendir  =  unb  befd)ii6ung 
3brci;  S(ii)f.  Ma}i\l  gcfanibcen  grb  =  Sôntgrcid)  =  '^i!r  jîent!)umb-- 
luib  iànben  /  unb  8uuiiil)len  ber  O.  unb  2?.  £ic|]errcid)ifd;en 
irtnben/  roie  geb(id)t/  frcultd)  mit-agiren  (jclffen/  su  belâgc- 
rung  unb  einncljmung  cJn=unb  nnberen  won  bein  Jcinb  inl)aben= 
î>en  ùttï)é  unb  nnbercn  etron  fiSnftigen  Srkâg-operationen  in 
ber  imd)fbni)rfd)afft  mit  I)erleil)img  ber  (irôtTcren  (lurfeu  (rceld)e 
fîucf  unb  jusjebôrungen  31)rer  Sbutfm-fil.Surd;!.  nad)  geenbig= 
ïer  Opération  Bon  ber  ©cnerfllitnc  wicberum  in  bero  àîetïungen 
gcliefevc  roerben  fotlcn  )  unb  fonflen  fo  viel  aie  oljne  gcfrtl)r  unb 
«itbloffung  bero  25e)]ungcn  gefdjeljcn  ian/  3I)rcr  Sa\)f.  'Sînjef}. 
fllfen  erfijrieplidxn  bei))ïiinb  Iniflen/wie  foldjeé  bèt  2)îeunte  Ar- 
ticul  mit  fid)  bringet. 

©(ibingegcn^iVnffsebenbenôroeber  ber  gronjriniifreidvnod) 
iîjten  mit-AHiirten  cinigen  g)ng  unb  JKejxitî  «or  bero  Solcf/  Vi- 
vres, Munition,  ©dntf  unb  miberc  nofturfft  ju '2B(i|fer  ober 
innb/ju  [d)(iben  imb  nbbrud;  ber  Sniif.  imb  bero  Confcderirten 
SJBoïîffen/  mid)  beë  iiimmfdjcn  îXeidjé  unb  beflèn  (gtnnben  n)ic= 
ber  baê  Inftrumentum  Pacis  nicl;t  geffoiten/fonbern  felbige  nnd) 
betmégen  abf ebren/ueriDnljren  unb  «erfolgen/barju  3()re  Snyf. 
3)î(ij£li  nud>  atle  n5tl)ige  affiftentz  uerfpraben  ; 

©icfe  sgtîubnué  foOc  bmd)  jel)en  ^a\)v  gewebren/  mid)  nn* 
bem  immittelé  crinngten  frieben/nnd)  fluégnng  berfelben  nber  je= 
bem  tljjeilbeworjieljen/  foldje  cntroeber  wicbertun  ju  nerneuren/ 
ober  âonêlid)  nufjulxben/  eê  nud)  bcnen  nnbcren  mit-Confœde- 
riwn  »on  3ljrcr  ;Srtçf.  àJlnjeff.  mk  (lud)  31ircr£!)urtî.S)uvd)l. 
juÇifnlBgreunbcn  unb  Agnaten  frcy  tleljen  fofle/in  biefeSBu'nb; 
inlé  mit  beibcrfeité  einmititgung  mit  ciiljuftefteii.  ®(i  nber  rcie= 
ber  uerbofen  bicfcr  mitjrflucfteidjunb  bero  mtt-Confœderirten 
Db!)nbenbc  Srieg  wieberum  erncuert/  obcr^bre^açferl.CDÎnjetî. 
Dber  3l)re  £l)utfûr|îl.®urd)li  rcegen  bicfes  mitein(inb£rgefd;Iof= 
fenen  Tradats',  ober  fonflen  l'on  gemelterÊron  JÇnincfreidvunb 
bero  mitljnltenbcn  nngegriffen  ober  tîber^bgen/ober  auf  einige  meié 
unb  wteg  betr^ngec  werben  foltcn/  (iuf  fbld;cn  ^al)l  fott  biefer 
Tradat  bbne  einige  reeitere  Formai- uerneuerung  berofciben  in 
ntlen  unb  jcben  Punften  n>iebet:umb  Ijnffenb/unb  beibe  t^eil  ge^ 
gen  etnanber  uetbunben  feijn. 

Subeffcrt  aiim  me^rern  Urhmb  uiib  be(i:anbigcr2îejl=I)(ilttmg 
I)aben(iaer=unbl)ôd)tîgebrtd)t  31)re  Sar)f.  Wla}e\i.  unb  CIjurft. 
S)urd)l.bifi'JiibeuotImad)tigte  biefen  Traftat  (ilgenl;mibig  unter^ 
fdjricben  unb  nut  itren  ^ettfdjnfftcn  befrapiget  unb  bie  !)ier= 
lîber  uerfertigte  exemplaria  gegen  einnnber  fluégemedjélet/  Aud) 
refpeaivè  uerfîJrodxn  /  i[)rer  (i([er=tmb  ânnbigfjer  S^erren  q^rin^ 
tipalen  Ratificationes  inncrljnlb  ^  '2Bod;eii  unb  aud)  eljenbcr  à 
dato  biefeg  einjubtingen.  ©o  âefd)e[)eu  ju  2Bienn  ben  4.  tog 
April  Anno  1674. 

Formula   Juramenti 

Sàt  tic  mmi  an  Ç()ut:"q3fa(|  ûfccdaflcnîsc 
Soldatesca. 

rynSr  ber  Kom.^nçf.  SDtnicfl.  Unferm  (ittergnnbigfllen  S^mn 
«^^  mifîCçb  tmb  f$,ià)t  îugetl)ane^riegéîieutI)unb©olb(i= 
ienfd)n)ôl)renl)iemittnégefnmbt/  unb  jeber  mfonberljeit  einen 
4£orperlid}en -^çb  /  nit  dttein  (iaerl)5d)jîgeb(id)t  3l)ro  Snijferl. 
gnfl|e|ï.  fonbern  aud)  3l)ti>  Êbutfiîrfll.  ®urd;I.  fju  $>f(ili/  fo 
Inna  roir  fnmbt  ober  befonberë  in  bero  gl)urfiîrfll.  ^laêen  bott= 
mâfllgreit  unb  innben/  roie  <mA)/m  3bro  Sbuffiîrjll.S)urd)l. 
fonjlen  25oIcter  ju[)(ibert  ober  Ijinjulegen  befugt  /  ju  fdnig  tmb 
defenfion  berfelben  commandirtfetjn/  unb  bf.rinnen  wrbleiben 
luerbcn/  atit^luût/  gcborfnmb  unb  refpea  jutrngen  itiib  juer= 
n)£ifen/arrerbbd)|lgcbrid)tl.  Snçf  £S)înje1ï.  roie  oud)  ^ifio  (i\)mH. 
®urd)l.  Sriegé^S)ien|îe  bei;  atten  «orfndenben  occafionen  ju 
SBafferunb  ianb  treulicb  suloiiîen/bnrbei)  bero  ftomen  unb  nu6 
su  befotbern/  unb  fdjnben  unb  nnd;fbei(  nbcr  nnd)  eiîfTerjlen  itn= 
fern  frnfften  ju  l)inbern/  Unfer  ©tflnbnerben  unb  gnb'ic»  nie= 
innblâ  m  l'crlaffen/  fonbern  wielmebr  in  bmibbnbung  beren/bie= 
felbe  bié  auf  ben  legten  QBIutô^'îrovpen  ju  Betfed)ten  unb  ju 
befd):5ê«n/  lud)  ottem  bemjenigen  waé  ber  Snpferl.  Articuls- 
58rieff  mit  fid)  bringet  /  gebi!il3renb  nddjjufommen  /  brtf  n)ir 
biefes  aUiâ  j^eiff  /  ve(î/  unb  unpevbritdjia  balten  folïen  unb 


ïjf 


mm/  fcrdieë  beteiiren  mir  mit  nufgebobn'îen  Àngètii-    So   A  v,fc-A 
n.nl;ï  Une  ©ott  b'elff  uiib  baê  SSeiligc  gumigeluim.  ^^^^ 


Ad  Articulum  V". 

Ùuittimaé  -  Formul. 

Ç^3r  CrtrI  iubm  von  ©ottcé  ©nnben  ?if«ïf;=@r,iff  ben 
'*-*^  mdn  (tir.)  Hrfinibcn  unb  bctenncn  biemit/  bcig^ic 
1)011  ber  îXom.  Sa\)f.  «K.ijcfl.  unfetni  naergnabigtlcn  ftccm  iii 
ûbfriîirtg  ber  an  Unfever  bci;  l)od;l]geb<id't  '^^m  tavf  ^îdieff. 
bnbcnbcn  l'on  bem  28c(!pbiilifd)cn  ;'^ricben=f(l'Iué  tmb  bcm  îiiû= 
renbergif.  Executions-Recefs  bcrtubrenben  unb  <iuf  bie  iH'i;bof^ 
fenbeJKomer^'-Dîonatb  jum  tbeil  <ingen'iefenen  befanten  anfori 
betungen  50000.  Sîcidifitbnlcrg  won  bem  ^aijf.  ©enernl  23elb= 
^(ii:f*rt[fen  Duca  di  Bourneville  auê  bcro  bcç  ilniie  bnbenben 
^elD-Sriegé  =  caira  pnr  unb  obne  obgong  in  bcé  S-jeiI.  Svomifdn 
S\eicbé»(gt(ibt  Srmicffnrt  nm  'SJîavn  jn'llnfcrn  fid'eren  brtnbcii 
emptnngen  btibcn.  ©old'eé  bejcuijt  llnfcr  eigcne  »nnb  Untet* 
fd;nft  unb  (H)mfûm.  3n|l£ge(.    ©cbeii  ick,  Anno  1674.  , 


Formul  der  Ordre. 

•  tn  l)«n  ^0ttl  23c(î)»9)îatr((;fla. 

03e6ci;  SSelb^gjîntfdjnff.  2B(inn  lîbcc  £iR£in  »origcg  »om  r<; 
•^  Januani  on  eud)  rtbgrtngencé  bfé  (tit.)  ajfnlê.Sinfens  / 
menieé  iieben  ôbeimimb  ebutfiîtjîené  iiebbcn  eine  %nm 
biu  mif  zooo.  su  5ug  unb  500.  su  ÎKog  meinec  jînçf  SoIcfeC 
begebcm  mucben/  weld^e  fie  mcbt  ober  menigcr  in  ibre  a>lnftc/ 
bottinrtfUBfeit  unb  innbe/  »Die  nud)  nnberc  ûc'b/  m  lie  fonff£it 
Solcfet  jubnben/  obfc  biii^ulcgen  bctugtfciin/  cintcgen  moltcn/ 
unb  bnrbci;  uetruiigen  tbetten/  ba^  fie  iieben  bem  "JCyb/ mit  reel» 
rijcm  fie  mic  jugctbnn  feon/  unb  uetbleiben/  nud;  3btcr  iiebbeit 
fo  inng  fie  obgebndn-ec  mnfRn  in  ibrcn  ûenbetn  unb  fanben  li:. 
g£n  œetben/  bie  j^ricgg^ipflicbr  nblcgen  foUen/  fo  tônnet  ibt 
fold)e  2)olctec  ecfofgen  unb  biefelbe  ibtec  iiebben  jugleiri!  fdjmo» 
rcn  Irtgen  nn*  beçlicgenbcn  Formular.  Unb  ift  to  gefd'cben  jii 
®icnn  TOie  obgemclt  ben  4.  April  1674.  »    -  ^     » 

3Î.  €•  gnontecuculi.    (L.S.) 

3-  9-  ijobec  Sceijbetc,    (L.S.) 

Sobnnn  ^Jciebetid)  ©eileif;    (L.S.) 


/    Articuli  Secretii 

^lU»ifren;  gîrtdjbem  fid)  3bro  .^nçfeirt.  £9înjc|T.  unb  3brè 
5»  Cbiitfurj]!.  Surd)r.  su  g)fnlê/  llnfccc  refpeaivè.  -Sîterî 
gnebigfle  unb  ©nebigfîefterren/  burd)  Une:  jn  (F„6  unterfdjrie^ 
benc/beiberfeits  ©euotfmmbtigte  unterm  beutigcm  dato,  gineé 
S5nubt=Fœderia  U£rglid)cn/  b£n£ben|î  ju  @£miîtb  gejogen/mné 
eé  fur  eme  S3efd)nff£nb£it  mit  ber  25e|lung  g)bil:ïi)j'j3burg  habe/ 
unb  ïBie  ^rnnctreid)  fid)  b£rf£lb£U  luiebfr  baé  nuëbrucf£ntlid;e 
Inftrumentum  Pacis,  bi^b^ro  miggebrnudît/  unb  auê  felbigcc 
2îefîung  baf  9îomifd;£  SCcid)/  imb  simmb'"' bie  nObn  benndi=- 
bntteCburftirfïcit  unb@tniibe  beffelbfn  bié  dato  febr  beunrultis 
get/unb  in  grofTe  ©d)nben  unb  unfofïen  gcfeêt.  'ii\è  bnt  mmt 
fid)  su  jeêiger  unb  hînfftiger  befînnbtger  ^bmenbunâ  befjêlben} 
nud)  mebrere  ©id)erbeit  unb  notbiger  Garantirung  beê  i)£rbof- 
fenbcn  licben  griebcng  mit  einnnber  nbfonberhd;-W£rbunb£n  imb 
ftd)  nrtd)fo!g£nbet  gebeiiribtet  Articulorum  nderbingé  Dcralii 
d;cn.  " 

Primo  i  im  fntt  ffd)  biè_^.fn!)f.uilb  berô  Confœderirten  .Sn'Ca 
âcëïAaiones  in  gegeniDnrtigen  .Sriege/  ctwa  lîber  furê  obec 
Inng  bnbin  nnfd)tcfen/  imb  eê  bk  raifon  de  Guerre  julrtff£ii 
iBiIrbe/  baf  b£fnâte  2Σflung  g>birip)jëbiirg  mtmbev  burd;  iifl/ 
DberSri£gé=@en)rtIt  in  beren@en)altgebrnd;t  wevben  fonte/bné 
fold)£é  md)t  iinterlnffen  /  fonbern  ungefnumbt  i)Drg£t£brt/  unb 
511  b£m  £nb£  fonjobi  von  3br«r  Sar)f.  maicfl  nls  Sbrergbiirî 
fiîrfil.  ®urdil.  m^faU  feitben/tmgebinbert  be^  in  bem£inubt:= 
Tradat  begri£fen£n/8ii  biefer  Jjnnblung  bieS?niib  miîrcflid)  nn= 
gelegt;  unb  biefe  SSclnger:  unb  groberung  m&glidi|î  beforbect/ 
JU  bem  (gnbe  nud)/  l'on  seit  ber  erfoigt:  unb  nuf^âcbenbigtctî 
Ratification  biefeë/  «on  3br£r  £bmfu*r|TI.  ®urd)l.  ber  Êroii 
5rnncfrcidj/unb  ibren  mit-Alliift£n  f£in  •^af  me\)ï  nndjfr^bi- 
lippéburg  «erjinftet/  fonbern  nnd)  l'ennôgen  nbgcfebret/  unjii 
uerfngt/  bnrsu  nud)  uon  3[)ter  Savf.  îSlnjefi.  na«  niJtbifle  As- 
fiftentz  géleifiet  metben  foUe. 

Secundo,  ii'nnn  burd)  beé  •à(Imi5d)tigeti  SSeDfînnb  bebeiîfé 
25e(iimg  in  3I)rer SnofîOtn jeji.  ober  bero  Confœderirten S'j'nns 
be  foininen  folte/  baf  felbige  alêbann/  aie  eine  bem  JXbeins 
©trobm/unb  gefnmbten  3vomifd)£n  iXeid)  bod)tl!g£fnbtIid)eSBria/ 
nid)tnufred)t  gelnflëny  fonbern  rafirt/  unb  in  nlten  ©tnnb  g£* 
feêf/  mie  nud)/  bnfern  eé  «or  foidjer  grobcnmg  ju  gcicbené» 
Trxâaten  tomb£n  folte /bnf  bnbei;  befnp  rafirung  jut  jnebrerti 
Kk  3  Keidjé. 


258 


CORPS     DIPLOMATldUE 


Amno    3îcid;éc(Sidxtl)eif  fut  eiii  Condition  angobnmâcu /  uiib  barnut 
be|l(inben  îuaben  foOe.    @ic  mid)  fon|îm  an  ircm  l)ort)jïcn  uni; 

1674..  î"i^  n'crcÊI)  fû  giit/  nlë  fîe  fûnben/  bcfotbctn  l^eljfen  ivoUcii. 
~  3iim<il)leii  tertio  aUc  bte  Punâen  in  bem  jjaubt^Traaat 
fû  l'ûIl(S:i)ur'$>tn(Ajfcl'.  reftitution,  fatisfadion,  imb  ^(lyfctl. 
(gcl,Hi6c6/  (ê  f£i)c*in'Svicgë'Obct  gvicbcné  =  3eiten/melbun3 
fijiin/  nebcn  bei-  gcmeincn/  unb  jcbeë  lôidicrbett/  mid)  furncm-- 
licl)  ba\)m  ju  vcctleI)on  rei;n/  iim  Sl;ut#falë  uon  bct  2)e|1iing 
!pl)iiip))ébnr3  jii  enilcbiçicn/  felbtac  jn  raiicen/unb.ju  bcm  gnbe 
bJc  Solcftr/  fo  balb  tè  bic  raifon  di  Guerra  julnll/  mit  einrtn= 
Ècc  jii  conjungircn.     '  c  r     t  /T- 

Quarto  beinnad;  aud)  in  Articule  tertio  beg  SJaiibt- Receffes 
bcâcijfen/  bdÇ  3bre  Siinf«l-ï9^<KP- ''«&«"'«"  SIK'î  (Ebnrfurfil. 
©tird'f.  iibei'litflenbenisoo.'3Rrtnn  su  ÎXoê  tmb  ^ug  bie  i'crpflc= 
auiig  ((«bûdi  (luirct  bct  fervitien/  'SBcin  obct  ^^tet/  SBrob  iiub 
Fourage,  a\ê  jii  bewn  iXeid)iin3  tld)  toeme  £l)iitfi5tf}l.'£>uï*l. 
rtiif  innp  iinb  wcié  nl^  (te  felbi^c  bcnen  iljngcn  rcid;en  mm/ 
o])\u  eiitgelb  ^\)m  §.avfeï\.  d)W\^-  nnerbotten)  mié  bem  il)vt^ 
ficn/bec  ifaijierl.  SSerpflegimaë.-ordinantz  gemag/  orbentltd; 
reidien  laffcn  raoUen; 

IlE!  foUe  eë  sroav  bnrbe»  Bcrblcibcn  /  jcbo*  bicfe  SQerpflcgitng 
fltrein  uer|Tanbcn  iwvbcn/  bié  itnb  fo  lang  bie  Contributionen 
mil  bcnen  ùn\)mu  nllwû  man  fûld)e  cm  pitreibcn  bcftigt/unb 
eë  bic  nm|lniibe  julniTen/  SSJÎan  tld)  nud)  ratione  quanti  imb 
Ber  £>tfl)er  mit  èeinet  S!)itrfiîr11[.  Sntd;l.  nod)  proportion 
beibcrfeitë  2îofcfet  nocb  mt  "aiif iwediëliing  bet  Ratification  bte= 
feg  Traftats  l'crgleidjen  roerbe/  (jebod)  bie  £l)nr='?)fnlg  unb 
betû  Ijiiunb^efcianen  ianbe/  nié  roeldje  «orljin  3lireE  &)m%. 
®lird)l.  ja  contnbuiren  geljalten  fcim/  l'on  folcbev  Contribu- 
tion nitg(îenoinbcn)  su  Unteci)fllfun<(  biefct  foiroW/  aie  aud) 
Sbrereburfuttîl.  ®utd,il.Sne3£*-Eftat,  unb  auf  bcnen  S3ei= 
nen  bobenben/  aud)  bcvjcnigen  SSolcfct  /  fo  bctofelbcn  auf  ec= 
I)aifd)enben  ?}otl)fatt  l'on  3!)ret  S.a\)^cvl  aJlnjcfl.  obec  bcro  Al- 
liirten  im  CSctd)  fctncc  suscfdiictt  werben  /  f5d)ct  unb  red)t  em^ 
âend)t/  unb  buïd)  fûld)eà  Contributions  -  aJîittel  aud)  bicfeÉ* 
obigc  onus  ber  eigneii  uiitetl)altung  bcibetfcité  iDiebetum  auf^^ 
geljebt  fcin  roerbcn.  Unb  foUe  ©einer  Cburfutlll.  Surcbl  fec- 
iieré  bie  Affignation  bec  Contributions-Octtljer  beç  bet  Ratifi- 
cations auëgî^eiibigt  ;  aud?  bc»;  fiînfftigcn  etwa  burct)  foidje 
ContributioDs-ûttbunbCluarticrnad)  grforberima  ber^rtcijé= 
raifon  l'on  31)ret  -^nuferl.  g)îaje|i  imb  bcro  ConfœJerirten 
Arméen  nebincnbcn  burd)sug/  bie  »on  ^bret  ijljurfi.  ©urd'l. 
<in  bie  Sjanbgcbcnbe  route  moglid)(î  beobad)tct  roerbcn/ roiefoU 
ti;cé  ber  n.  Articul  beê  Sjaubt  =  Receflus  rceiteré  mit  ttd)  brin^ 
gct.  Unb  fûtte  biefer  fecrete  gîeben  =  Recefs  niditTOcniger  alg 
bcr  SjaubtîRecefs  gultig  fein/  unb  gleid)e  grafft  mit  bcm= 
fclben  in  atten  feincn  Pundcu  unb  Claufulcn  Ijaben  /  aud)  l'on 
bciberfeité  "aUer'unb  l)0*flcn  Sjerren  q)rincipalcn  jugleid)  unb 
(luf  eine  jeit  ratificirt,  unb  gcgen  einnnbcr  auëgenjedfelt  wer- 
ben. 3u  Urïunbt  bcffen  l)aben  mir  beiberfci^té  (SewoQmàcl)tigtï 
tègebad)ten  fecreten  91ebcn  =  Recefs  eigenl)nnbig  unterfd)rciben  • 
juib  gefettigt.  ©o  gcfdjeljcn  ju  SBienn  ben  4.  April  Anno 
1674. 

Sî.  €•  SHomccucuIi.   (L.s.) 

^o\). '^ml.SioA)et.^m)l)m.   (L.S.) 

Soljrtiin  gricbrid;  ©eiler.    (L.S.) 


CXXI. 

22,  Avril.  TraSîatus  inter  Sacrant  Cafaream  Majeflaîem 
J-.EOPOLDUM  ah  una, (^  lUufiriffimum  Prin- 
cipem  Christophorum  Bernardum 
Episcopum  Monafierienfem  ab  altéra  parte  ^  quô 
memoratus  Episcopus  Fœderi  cum  Rege  Gallia 
contra  Unîtum  Belgium  inito^  renuntiat^  ac  pol- 
licetur  fe  in  débita  fidei  £5?  obfequH  conftantia 
ergà  Sacram  Cafaream  Majeflatem  perftiturum , 
Fœdtii  cum  Cafarea  Majeftate  initum  exadîè  ob- 
fervaturum ,  nec  non  qute  in  Comitiis  Ratisbonen- 
Jibus  in  favorem  opprejforum  Imperii  Statuum 
flatuta  fmty  praftiturum  fore;  Vicijftm  Cafa- 
rea  Majeftas  memoratum  Episcopum  in  fpeciakm 
fuam  Gratiam  £5?  ProteSlionem  fuscipit ,  Fœdus- 
qae  reciprocè  obfervaturum  pollicetur.  Colonia 
yîgrippinie  iz.  yiprilis  1674.  Cum  hujus  Trac- 
tât h  Ratificatione  ex  parte  Sacra  de- 
far  e£  Majeftatis.  Laxenburgi  20.  Maii  1674 
[Tiré  de  la  Regiftrature  d'Eftat  de  la  Chan- 
celerie  de  la  Cour  de  Sa  Majefté  Impé- 
riale. ] 


NOs  Leopoldus,  &c.  Notum,  teftatumque  Anno  ' 
facimus  univerlis,  &  lingulis,  quorum  icire  in- 
tetelî,  agnoscimusque  pro  nobis ,  Hstedibus,  ac  Suc.  1^7 4;i 
ceflbribus  noftris:  quod,  cum  inter  Vcnerabilem  Prin. 
cipem,  devotum  nobis  dileâiim  Chiiftophorum  Ber- 
nardam,  Episcopum  JVIonafterienfem  ex  una:  &  Cha- 
rifljmos  Amicos  noftros,  Générales  Fœderati  Bek-if 
Ordines  Status  ex  altéra  partibus,  Colonise  Agrippin^ 
yigefimâ  lecunda  Aprilis  hiijus  currentis  1674.  anni  ad 
interpolitii'nem  noltrorum,illuc  adTraélatus  Facis  cum 
Plenipotentia  Legatorum,  Generofi  ,  Fidelium  nobis  di- 
ledorum  Francisci  Liberi  Baronis  de  Lifola,Conliliariî 
noftri_  Cameralis  Aulici,  &/oannis  Fifcher,  anterioris 
AullriœConfiliarii  Cameralis,per  prœditlariim  ambarum 
Fartium  Plenipotemiarios  &  Députâtes,  Pax  certis  con- 
ditionibus  conclura,  &  prssterea  inter  nos  ex  una:  & 
memorati  Episcopi  Monafterienlis  devotionem  ex  altéra 
parte,  medio  dictorum  noflrorum  ,  ad  hoc  fufficienti 
utrinque  Mandato  inflru6toruniDeputatoruin,certusKe- 
Cïllus  feu  Conventionis  TraSatus  fupradiào  eodem 
die,&  loco  infequentem  modum  initus  &  conclufus  lit. 
Quandoquidem  ad  interpoiitionem  Sacrœ  Csefare^ 
Majeftatis  hue  ad  Traélatus  Pacis  cum  Plenipotentia 
Legatorum  Illuftriffimorum  ,  &  Excellentiiîîmorum 
Doininorum,  Francisci  Liberi  Baronis  de  LiTola  Sa- 
crs:  Caifareîe  Majeliatis  Confiliatii  Aulici,  &  Jo'aniiis 
Fischer  anterioris  AuftriiE  Confiliarii  Cameralis,  inter 
Dominos  Plenipotentiarios,  &  Depiitatos,  Reveren- 
dilTiini  &  Celfiffimi  Domini  Episcnpj ,  &  Princîpis 
Monafterienlis  ex  una,  &  Cellîffimorum,  &Pr£epoten- 
tium  Fœderati  Belgii  Ordinum,  ex  altéra  partibus,  Pax 
certis  conditionibus  hâc  ipfâ  die  22.  Menlïs  Aprilis 
conclufa  ea,  &  in  principio  Inftrumenti  didEc  Pacifica- 
tionis  continetur,  quod  didus  Dominus  Episcopus  in 
devotiffimum  refpeâum  Sacrœ  CEefareï  Majeft.  à  Fœ- 
dere  cum  Chriftianiffimo  Galliarum  Rege  ante  paucos 
annos  contra  diflos  Dominos  Ordines  inito,  vi  &  po- 
teflate  Arbitrii  libi  in  ipfo  Fœdere  refervati,  discedere 
eique  débité  renunciare,  nec  non  nuperis  Comitioruin 
Ratisbonenfium  Recellîbus  pro  Guarantia  oppreffis  Sta- 
t.bus  Imperii  juxta  ejusdem  Conftitutiones  prœftanda, 
per  omnia  ftare,  &  fe  conformare,  eumque  in  finem 
cum  débita  fua  quota  concurrerc  paratus  lit,  fie  depu- 
tati  altememorati  Domini  Episcopi,  &  Principis  Mo- 
nafterienlis nomine  fute  Celfitudinis ,  &  ex  fpecialî 
ejusdem  inftruaione,  &  commifllone  prsefato  Fœderi 
Gallico  hisce  de  fado  renunciant,  &  promîttunt  Celfi- 
tudinem  iuam  in  immota  haftenus  illibatse  fidei,  obfe-. 
quii,  àdevotidîmi  zeli  conftantia,  quam  Sacrje'Csefa- 
rea;  Majeftati  &  Sereniffimae  Domui  Auftriacse  fspius 
re  ipfa  comprobavit,  in  futurum  femper  perftituram  : 
promîttunt  quoque  fuam  Celfitudinem  pro  majore  affe- 
curatioiie,  &  defenfione  vicinorum  Imperii  limitum, 
p-ortalitia  fua,  &  loca  munita  propriis  prsfidiis,  & 
fumptibus  firmaturam  ,  &  pro  poffe  ftrenuè  defenfu- 
ram,  &  ea,  quE  Tradatu  fpecialis  Fœderis  cum  Cœ- 
farea  Majeftate  non  iia  pridem  initi,  &  hinc  inde  rati- 
ficati  continentur,  exaélè  oblèrvaturam,  nec  non  lis, 
qus  nuper  in  Imperii  Comitiis  Ratisbonenfibus  ratione 
Guarantiae  opprefiîs  Imperii  Statibus  ,  juxta  ejusdem 
Imperii  Conftiiutiones  praeftandœ  conclufa  &  ftatuta 
funt,  &  deinceps  rite  concludentur,  fe  per  omnia  con- 
formaturam  ,  &  Sacrae  Gaefarea:  Majeftati  &  Imperio 
cum  débita  fua  quota  non  defuturam,  uti  &  in  Ditioni- 
bus  fuis  pro  Caefarea  Majeftate  militum  confcriptio- 
nem,  Copiisque  Cœfareis  exigente  id  neceffitate,  trans- 
itum,  innoxium  tamen,  &  juxta  Imperii  Conftitutiones 
permifluram ,  &  fi  Majeftas  Sua  ultra  id  aliquas  Celfitu- 
dinis fuœ  Copias  defideret,  Celfitudo  fua  ea  in  re  talem 
feprœbebit,  ut  fuse  Majeftati  facillimum  fit  cognosce- 
re,  quod  fus  Celfîtudini  nihil  magis  cordi  fit,  quàm 
fuam  erga  Cœfaream  Majeftatem  ejusque  Auguftifll- 
matn  Domum  conftantiffimam  devotionem,  &  obfer- 
vantiam  re  ipfa  demonftrare.  E  contra  memorati  Do- 
mini Legati,  &  Plenipotentiarii  Cœfarei,  nomine  Im- 
peratoris  promittunt,quod  Sua  Majeftas  prîenominatum 
Dominum  Episcopum  cum  Statibus  fuis,&  Subditis,ac 
univerfa  Ejusdem  familia.in  gratiam  fuam,&  proteôio- 
nem  fpecialem  fuse«ptura,  nec  paffîira  fit,  ipfi  aut  ipfis 
quidquam  damni,  aut  injuria:  à  quopiam  fieri.fed  ejus- 
dem augmeiitis,  &  commodis  pro  benignitate  fua  C»- 
farea,  oblatîs  ad  hoc  occafionibus,  clementer  profpec- 
tura,  nec  non  prasdiflum  fpeciale  Fœdus  inter  fuam 
Majeftatem  &  Dominum  Episcopum  initum  ex  fua 
parte  obfervatura ,  prxterea  omnibus  officiis  allabo- 
ratura  fit,  ut  per  futures  Traftatus  Pacis  Generalis 
Exercitium  Religionis  Catholic»  in  locis  à  fua  Celfitu- 

dine 


t)  t)   D  R  o  I  T   DES   Gens. 


AnNO  dine  occupatîs  jani  introduaurrii  &  prœfertim  in  Do- 
jf  minio  Lîngenfi,  Imperio  de  Jure  fubjtûo,  uti  &  uni 

Î674"  verfis  Frovinciis  Fœderatis ,  meliori,  quâ  fieripotefl:, 
ratione  firmetur,  &  (labiliatur  ;  Quôd  quoque  Cslarea 
Majellas  omni  ftudio  conatura  fit ,  firmatâ  Pace  fsepe- 
didlos  unit!  Belgii  Ordines  disponere,  ut  Juri  Supiîrio- 
ritatis  in  Dominium  Borckeio  prœtenfo  amicabiliter 
renuncient ,  illujique  ad  Imperium,  &  Diœcefin  Mo- 
nafterienfem^  cai  de  jure  competit,  revertatur,  nec 
minus,  ut  bona  Ordini  Militari  Sanéîi  Joannis  Hiero- 
folymitani  propria,  in  Provinciis  Fœderatis  fita,  &  ab 
lis  occupata  eidem  Ordini  reltituantur ,  aut  eo  nomine 
fatisfiat.  In  cujus  rei  fidem  Receflus  hic,cujus  Ratifi- 
catio  intra  pïoximas  fex  feptimanas  hinc  inde  ptocura- 
bitur,  in  duplicato  espeditus,  &  tam  à  Dominis  Lega- 
tis  Cœfareis ,  quàm  Deputatis  Monafterienfibus  fub- 
fcriptus  eft.  Sic  adum  Colonia;  Agrippinx  22.  Apri- 
]is  1674. 

{L.S.)  Frid.  B.  a  Schmisinc. 
iL.S)  Wernerus  zur  Mûhl.  , 

CUmqué  fimul  etiam  convenerlt,  ut  ejusdem  initi, 
&  conclufi  Receiïus  Ratihabiiio  à  nobis,&  prsfati 
Monafterieilfis  EpisCopi  ,  &  Principis  devotione  intra 
proxfmas  fex  feptimanas  à  die  fûbfcriptionis  fequi,  & 
«trinque  commutari  debeat  ;  Nos  huic  Conventioni  fa- 
tisfacientes ,  euiidem  prainfertum  Receiïum,per  omnia 
&  fingula  approbavimus  ,  confirmavimus ,  &  ratum 
habuimus,  quemadmodum  hisce  approbamuSj  confir- 
mamus,  &  ratum  habemus:  promittentes  infuper,  nos 
omnia,  &  fingula  in  prsefato  Recelfu  contenta,  quan- 
tum quidem  nos  concernit ,  divina  adfpirante  gratiâ, 
bona  fide  prxftituros ,  &  adirrlpleturos ,  omnique  ratio- 
iie  impedituros,  ne  à  noftris  vel  aliis  ullo  modo  vio- 
lentur.  In  cujus  rei  fidem  hasce  manu  noftrâ  fub- 
fcriptas,  Sigilli  ncftri  Cœfarei  appenfione  muniri  julîî- 
Jnus.  Datum  in  Arce  noitra  Laxcmburgi  zo.  Maii  1674, 
Regnorum  noftrorum,  &Ci 

LEOPOLDUS, 

'    JoANN  Paul  Hocher    L.  fi. 


Ad  Maftdatum  Sacra  Cafarêa 
Majeftatis  froprium. 

ClîRISTûPHORUS    DE    ABELE. 


CXXII. 

ii. Avril.  Traité  de  Paix  entre  les  Provinces-UnIes 
ïRoviN-  des  Pays  -  Bas  ,  £5"  Christophe  Ber- 
nard Evêque  de  Munfter.  Fait  à  Cologne  le 
zz.  Avril  1674.  [Recueil  des  Traitez  entre 
les  Etats  Généraux  des  Provinces  -  Unies  des 
Pays-Bas,  &  divers  Rois,  Princes  &c.  d'ott 
l'on  a  tiré  cette  Pièce,  qui  fe  trouve  aufli 
dans  le  Tloeatrum  Europaum  Tom.  XI.  pag. 
68f .  en  Allemand  5  dans  Londorpii  Acia 
fublica  ,  Tom.  X.  pag.  674..  en  Allemand  j  ôc 
dans  LuNiG,  %i\x\SfX)t^  '^M)i'-lixi^\\i.  Parc. 
Spécial.  Cont.  II.  Abtheil.  HI.  Abfacz  XV. 
pag.  iii.] 

In  notnine  ïiomim  ac   Sacro  Sanéîa  ^ 
Individua    Trinitatis. 

NÔturh  fit  cunélis ,  portei  quam  Bellum  inter 
Chriflianiflimum  Galliarum  Regem  ejusque  Con- 
fœderatos  ex  una;  &  Celfiffimos  &  PrEpotentes  Fœ- 
derati  Belgii  Ordines,  eorumque  Confoederatos  ex  alté- 
ra partibus  nuper  exortum,  eo  usque  excrevit ,  ut  Sa- 
craçn  Csfaream  Majeftatem  totumque  Romanum  Im- 
perium tandem  învolvat  :  Et  altiflîme  memorata  Sac. 
Cœf  Mai»  per  Miniftros  fuos  Révérend.  &  Celflllîm  : 
Dominum  Episcopum  &  Principem  Monaflerienfem , 
qui,  uti  Chriftianiflimae  Regix  Majeft.  Confcederatus, 
difto  Bello  contra  Unitum  Belgium  acçeflerat ,  adhor- 


^5\ 


ces-Unies 
ET  Muns- 
ter, 


tan  fecerit,  Ut   à   Fœdere  Gallicb  recedereî ,  &  pro  A'^^R'à 

communi  totius  Imperii  &  Keipublica;  bono  ,   Pacem 

cum  altememoratis  Dominis  Ordinibus  inire(:  Cui  ad-   1674s 

hortationi  dictus  Dominas  Episcopus  locum  date-,  & 

in  devotiflimum  refpectum  Sac.  Cœf.  Maj.  à  Fœdcre 

curii  ahememorato    Rege   Ghriftianiffiir.o  an:chac  ini- 

to,  vi  &  poteftate  arbitrii  fîbi  ia  ipfo  l'œdere  refervaii, 

dîscedere   eique  débite  renunciare  ,  nec  non   nnpL-r.S 

Comitiorum  Ratisbonenlîum  Rect-ffibus,  pro  Guaran- 

tia  oppreflîs  Impcrii  Statibus  juxia   ejusdem  Conllitu- 

tiones  prsfianda  ,  per  omnia  Itare  &  fe  conformare , 

eumque  in  finem  ciim  quota  débita  concurrere;  proue 

etiam  cum  diilis  Dominis  Ordinibus  Fœdcrati  Begii, 

ad  bonum  publicum  promovendiim,  Pacem  inire  pa- 

ratus. 

Quod  hinc  ad  interpcfirionehi  Sàd.  Cœf.  IMaj.  Mi- 
niftrorum,  nimirum  llliiftriffimorum  &  Exc-ellcntiffi- 
morum  Dominorum  Francisci ,  Liberi  Baronis  de  U,- 
fola  ,  Sac.  Cxf  Maj.  Confih'arii  Aulici  ,  &  Joannis 
Fifcher,  Anterioris  Audriîe  Confi:i;irii  Camcra.lis,  ad 
Générales  Pacis  Tra£latus  Legatorum  &  Plcnipof-ntia- 
riorum,  inrer  utriusque  Partis  Flenipotentiarios  &  ad 
hoc  Deputatos  :  Ex  parte  altememoratorum  Domino-  , 
rùm  Ordinum  Generalium  lllullriffimos  &  txcellcntis- 
fimoS  Dom.  Hieronyiiium  à  Bcverningk,  Urbis  Gon- 
danœ  Exconfulem  ,  quondam  Uniti  Belgii  Coniilia- 
rium  &  Quseftorem  Generalem  ;  &  Joannem  Isbrants, 
Toparcham  in  Hoogkercke  &  Senatorem  Groniiiga- 
num,  in  Confeifu  Dominorum  Ordinum  Generaliuni 
Deputatos  :  Ex  parte  veto  prsenominat)  Domini  Epis- 
copi,  Reverendiflimum  i  l'erilluftrem  &  Gcnerofum, 
nec  non  Nobilem  &  Clariflimum  Dominos  Frideri- 
cum,  ISaronem  à  Schmifing,  Ordinis  S.  Joannis  Hie- 
rofolymitani  Equitem  &  Commendatorem  in  Franc-  ' 
forte  &  VVernerum  zur  Muhlen  ,  Juriam  Dodlorenii 
Cellitudinis  fus  Confiliarios  intimos  &  refpeâive  Vice- 
Cancellarium,  in  fequentes  Pacis  Leges  tandem  con- 
ventum  fit. 

_I.  Pax  fit  conftans  &  perpétua  inter  antedidos  Do- 
minos Ordines  Uniti  Belgii,  &  Dominuili  Episcopurrl 
&  Principem  Monallerienfem,  caque  fie  colatur  &  fer- 
vetur  ferio,  ut  mutuis  fibi  invicem  commodis  ftudeanrj 
&  omnia  Humanitatis  boiixque  vicini»  officia  ptseltcnt, 
neque  impofterum  una  Pars  contra  alterius  Subdito.S/ 
Arreda  &  Repreffalias  decernetj  nec  execuiionesrerum 
judicatarum  impediet. 

II.  Sit  utrimque  perpétua  oblivio  omnium  eorumi 
quîE  poft  Pacem  Clivenfem,  &  ab  initio  hujus  Bellj  us- 
que hue,  quocunqne  modo  aut  loco,  ultro  citroVjue 
holUliter  faSa  funt,  ita,  ut  nec  illorum,  nec  ullius  al- 
terius rei  caufà  vel  prœtextu,  ullus  polîhac  quicquairi 
hoftilitatis,  inimicitix,  molelli^  vel  impedimenti,  tarrt 
quoad  perfonas,  quam  bona^  per  fe,  vel  per  alios  , 
clam  autpalani,  direfte  vel  indireSe,  fpecie  Juris  auc 
via  faiSti  ufpiam  inférât  vel  inferri  faciat  aùt  patiatur, 
fed  omnes  &  fingulœ  hinc  inde,  tam  ante  quam  in  Bel- 
lo, verbis,  fcriptis  aut  fadlis  illatas  injurias,  violentiaj, 
damna,  eXpenfae,  absque  omni  perfonarum  rerumqué 
refpeftu,  ita  penitus  abolitœ  fint,  ut  quidquid  eo  nomi- 
ne alter  adverfus  alterum  prœtendere  poifet,  perpétua 
fit  oblivione  fepultum. 

Ad  quorum  tamen  dilucidatirinem  conventuiT)  eft, 
quod  ab  hac  amneftia  erunt  excipiendi  ii  omnes,  qui 
proditionis.  aut  laeCae  Majefiàtis  rei,  arguentur,  ita  ta- 
men ,  ut  illis  via  Juris  utrimque  àperta  ,  &  uxoribus 
liberisque  &  Hsredibus  bona  falva  maneant  ,  juxta 
tenorem  Articuli  fecundi  Traâatu's  Clivenfis. 

III.  Pofito  hoc  univerfalis  &  illimiti^tas  amnefiis 
fundamento  ,  réflituet  Dominus  Episcopus  (latim  & 
ilico  poft  Ratificationem  Dominis  Uniti  Belgii  c3rdini- 
bus  omnia  ea  loca,  ubicunque  fita,  nullo  pforfus  re- 
fervato,  quse  durante  hoc  Bello  occupavit,  &  qujeex 
iisdem  in  ipfius  poteftate  tetnpore  hujus  conclufionis 
invenientur,  &  quidem  omnia  in  eo  fiatu,  quo  n'juc 
reperiuntur,  iSc  curabit,  ne  quidquam  in  iis  deterius,- 
quam  nunc  eft,  reddatur,  nominatini  Oppidà,  Arces 
&  Câftella  de  Lingen  ,  Lichtenfort  &  Borckelo,- &c. 
falvis  tamen  per  omilia  Juribns  &  (-onllitutionibus 
liriperii  Pacisque  WertphalicEE  ,  ne  quid  per  hasce; 
reftitutiones  iis  derogetur ,  aut  in  eorum  prxjudicium. 
innovetur. 

IV.  Reftituet  îdentidem  omiilbus  Nobilibns,  Vafallis 
&  Subditis  Dominorum  Ordinum,  cujuscunque  nomf- 
nis  &  conditionis,  omnia  &  fingula  eorum  Tf rritoria , 
Dominia,  Jurisdiâiones,  agi-os  h  bona  linmobilia  ubi- 
cunque fita,  qus  durante  hoc  Bello  occupavit  aut  oc- 
cupari  fecit  &  nominatim  evacuabit  Milite  fuo'  Gaftel- 

iura,- 


iSo 


CORPSDIPL 


AStNO 

1674. 


lum,  Oppidum  &  Doniiniumde  Weerth,  &  Domino  j 
Georgio  Ffederico,  Comiti  de  Waldecq  reftituet,  re- 
fervatis  tamen  per  exprelRim  omnibus  tam  diflo  Do- 
mino Episcopo  ejusque  Succefforibus  &  Eccleliœ, 
quam  Domino  Comiti  competentibus  Juribus ,_  prseten- 
lîonibus  &  aaiouibus  coram  compétente  Judice  deci- 
dendis,  pront  &  çurabunt  Domini  Ordines  ,  ut  vice 
verfa  ValalHs  &  Subditis  Monafterieufibus  omnia  eo- 
randem  durante  hoc  Bello  occupata  bona  immobilia 
Ubicunqiie  fita  reftituantur.  Captivi  quoque  huic  mde 
cuius  conditionis  ,  ftatus  aut  profeflionis  Imt,  libère 
demittentur  &  relaxabuntuf. 

V.  Maneat  Traftatus  Clivenfis  18.  Aprilis  ftilo  noyo 
Anno  1666.  concliifus,  in  plena  vi  &  vigore  iii  quan- 
tum prœfenti  Tradatui  nuUatenus  contradicit. 

V  I.  Comprehendatur  hac  Pace  &  Amneftia  Domus 
&  Familia  Comitum  de  Benthem  ,  ejusque  Miniftri, 
Valalli  &  Subdiii;  &  quœ  ipfi,  durante  hoc  Bello,abla- 
ta  fuerunt,  utrimque  reftituantur:  Gaudeatque  diftus 
Dominas  Comes  absque  ullo  impedimento,  uti  reh'qui 
Imperii  Status  fuis  Juribus  &  Regalibus  &  fub  Casf. 
Maj.&  Imperii  proteSione  tranquille  relinquatur:  Et^ 
poft  horum  TraSataum  ratihabitionem,  allaborabunt  1 
Pars  utraque  coram  Cœf.  S.  Maj.  quo  Pax,  fecuritas  &] 
amor,  prœcipue  conjugalis  in  ea  Familia  reftituantur  &  j 
ftjbiliantur,  Jutisdiaione.tamen  Csefarea  femper  falvaj 
&  refervata.  .      | 

VI I.  Ad  majorem  pracdifilorum  cautelam  &  fecurita-j 
tem  Sac.  Gcef.  Maj.  ac  Sereniffimus  Hispaniarum  Rex  : 
débite  requirentur,  ut  Guarantiam  hujus  Traûatus  lo  j 
lemni  &  meliori  forma  prsftare  velint. 

VIII.  Hujus  Traftatus  Ratihabitiones  ex  utraque 
parte  paciscentium  extradentur  ad  manus  Dominorum 
L,egatorum  Sac.  Cxf.  Maj.  &  commutabuntur  intra 
quindecim  dies  à  die  fublcriptionis  hujus  inftrumenti 
computandos  ,  &  citius  fi  fieri  poffit  :  Aûus  tamen 
hoftilitatis  ceffabunt  quam  primum  Ratihabitio  Celfis- 
fimi  D.  tpiscopi  Monafterienfis  Coloniam  advenerit  & 
ad  manus  diâorum  Dominorum  Legatorum  Cxfarea- 
norum  fuecît  confignata. 

In  cujus  rei  fidem  duo  ejusdem  tenoris  Inftrumenta, 
defuper  confedla  ,  tam  à  Dominis  Legatis  Casfareis 
quam  ab  utriusque  Partis  Plenipotentiariis  &  Deputatis 
fubfcripta  &  figil,Iata  funt.  _  Adum  Colonise  Agrippinœ 
die  vigefima  fecunda  Aprilis  Anno  1674. 

Sigriatutn   erat , 

(L.>S'.)H.  VAN  Beverningk. 

(^L.S.)   SCH  MISI  NGH. 

{L.S.)  J.  IsBRAN  rs. 
(L.5.)  W.  ZuR  MuhLem. 

In  fupradiaorum  omnium  fidem,  infrafcripti  Domi- 
ni Mediatores  hoc  luftrumentum  fubfîgnatione  fua  & 
Sigillis  communiverunt  loco  &  die,  ut  fupra. 

{L.S.)  F.  DE  LiSOtA. 
■     (L.iî.)  J  OH  AN  Fischer. 

ARTICULUS  SECR^TUS. 

CUm  Domini  Legati  &  Plenipotentiarii  Domino- 
rum Ordinum  Generalium  Uniti  Belgii  déclarant, 
fe  à  didis  Dominis  fuis  Principalibus  exprefie  inftruc- 
tos  efle,  ut  cum  Domino  Episcopo  &  Principe  Mo- 
nafterienfi  Pacem  non  concludant,  nifî  Domus  feu 
Caftrum  Darvelt ,  in  Diœcefi  Monafterienfi  fitum , 
Domino  Comiti  de  Flodorf  reftituatur,  è  contra  vero 
Domini  Plenipotentiarii  &  Deputati  Monaftcrienfes 
conftanter  fuftineant  cafum  hune  effe  privatarum  Par- 
tium  &  merœ  Juftitiœ,  nec  cum  Traètatu  Pacis  quic- 
quam  habere  commune,  adeoque  à  Domino  fuo  Prin- 
cipali  fe  defuper  non  eflè  inftfucSos,  nec  inftrui  potuis- 
.fe:  Inconfultum  autem  vifum  fuerit  concluflonem  Pa- 
cis, hanc  folam  ob  caufam  cum  boni  publici  non  exi- 
guo  detrimento  ,  diutius  difFerfi  :  Hinc  placuit  ,  ut 
TraÊtatus  Pacis  hinc  inde  fubfcribatur,  &  didus  cafus 
reftitutionis  Caftri  de  Darvelt  ad  ejusdem  ratificatio- 
nem  &  executionem  remittatur  :  OfFerendo  fe  Domini 
Legati  Plenipotentiarii  Sac.  Csof.  Maj.  intérim  utram- 
que  partem  paciscentem  disponere,ut  quœftio  hase  tem- 
pore  diftsc  executionis  sequo  &  congruo  medio  compo- 


1674. 


O  M  A  T  I  au  E 

natur.    Sic  adlum  Colonias  Agrippinœ  die  vigefima  fe-  AnN'Ô 
canda  Aprilis  Anai  miUefimi  fescentefimi  feptuagefimi 
quarti. 

Signatum   erai , 

{L.S)  H.   Be  VERNINGK. 

{L.S.}  W.  D.   SCHMISINGH. 

{L.S.)  J.    ISBRANTS. 

{L.S.)   w.  ZOR   MUHLEN. 

In  fupradiâorum  omnium  fidem  infrafcripti  Domini 
mediatores  hoc  Inftrumentum  fubfîgnatione  fua  &  Si"- 
gillis  communiverunt,  loco  &  die,  quo  fupra. 

{L.S.)   F.  DE  LiSOLA. 

{L.S.)  JoHANNES  Fischer^ 


Ratificatio   A'tememoratorum   Dominorum 
Ordinum  Generalium. 

ORdines  Générales  Foederatarum  Belgii  Provincial 
rum,  Notum  teftatumque  facimus,  univerfis  & 
fingulis ,  quorum  fcire  intereft  :  Quod  cum  ad  interpo- 
fitionem  Sac.  Csef.  Maj.  Minifttorum  ,  nimirum  II- 
luftriflTmiorum  &  Excellentiffimorum  Dominorum , 
Dominorum  Francifci  liberi  Baronis  de  Lifola,  Sac. 
Cœf  Maj.  Confiliarii  Aulici,  &  Joannis  Fifcher,  An- 
terioris  Auftri»  Confiliarii  Cameralis,  ad  générales  Pa- 
cis Tradlatus  Legatorum  &  Plenipotentianorum,  inter 
Plenipotentiarios  ex  parte  noftra  llluftriiïimos  &  Excel- 
leniifllmos  Dominos  Hieronymum  àBeverningk,  Ur- 
bis  Goudanx  Exconfulem  ,  quondam  Uniti  Belgii 
Confiliarium  &  Quaeftorem  Generalem,  joannem  Is- 
brants,  Toparcham  in  Hoochkerke ,  &  Senatorem 
Groninganum  in  ConfefiTu  noftro  Deputatos&  inter 
Plenipotentiarios  ex  parte  Reverendiflïmi  &  Celfilfiml 
Domini  Episcopi  &  Principis  Monafterienfis  per  Illus- 
trem  &  generofum  nec  non  Nobilem  &  Clarifllmum 
Dominos  Fridericum  Baronem  à  Schmifing^  Ordinis 
Sanfli  Joannis  Hierofoliniitani  Equîtem,  &  Commen- 
datorem  in  Francfort,  &  Wernerum  Zur  Muhlen,Ju- 
rium  Do6lorem  Celfiiudinis  fuse  Conliliarios  intmios 
&  refpeétive  Vice-Cancellatium  Deputatos  ad  hod 
fufficienti  utrimque  Mandate  infirudos  ,  Colonie 
Agrippinx  die  22.  Aprilis  Anni  millefimi  fexcentefimi 
feptuagefimi  quarti ,  in  fequentes  Pacis  leges  conveii-' 
tum  fit. 

Inferatur   TraBatut. 

Cumque  fimul  etiam  convenerît  ut  ejusdem  înitae  & 
conclufsé  Pacis  Ratihabitiones  ex  utraqUe  parte  Pacis- 
centium extradantur  ad  manus  prœfatorum  Domino- 
rum, Dominorum  Legatorum  Sac.  Cœf.  Majeftatis, 
&  intra  quindecim  dies  à  die  fubfcriptionis  vel  citius,  fi 
fieri  poflrit,commutentur.  Nos  huic  Conventioni  fatîs- 
facientes  eandem  Pacem  initam  &  conclufam  per  om- 
nia &  fingula  approbavimus,  &  confirmavimus  &  rati- 
habuimus ,  quemadmodum  hisce  approbamus,  confir- 
mamus  &  ratam  habemus  ;  promittentes  infuper  nos 
omnia  &  fingula  in  prsefata  Pace  contenta,  bona  fide 
prceftituros  &  àdimpleturOs ,  omnique  raiione  impeditu- 
ros,  ne  à  noftris  vel  aliis  ullo  modo  violentur:  In  cu- 
jus rei  fidem,  has  majoris  Sigilli  noftri  appenfione  mu- 
niri  &  per  ConfeflTus  noftri  Prajfidem  fignari  curavi- 
mus',  ut  &  per  Primarium  Graphiarium  noftrum  fub- 
fcribi  juflîmus.  Adum  in  ÇonfelTu  noftro  die  quarto 
menfis  Maji  Anni  1674-  Scato  Gockinga,  vt. 
Ad  mandatum  altememoratorum  Dominorum  Ordi- 
num Generalium.    H.  F  a  gel. 


Ratificatio  Domini  Eftseopi  Monafterienfis. 

NOs  Christophorus  Bernardus,  Dei 
gratia  Episcopus  Monafterienfis ,  Adminiftrator 
Corbeienfis,  Burg-Gravius  in  Stromberg,Sacri  Romani 
Imperii,  Princtps  &  Dominus  in  Borkclo  ,  conftare 
volumus,  pofteaquam  ad  interpofitionem  Sacras  Cicf. 
Majeftatis  ad  Générales  Pacis  Traftatus  Legatorum  & 
Plenipotentiatiorum  inter  Noftfos  ,   &   Celforum   ac 


DU     DROIT     DES     G  EN  S. 


Prspotentium  Ordinum  Fœderati  BelgH  Plenipotentîa- 
rios  &  ad  hoc  Deputatos  fequens  Facis  Inftrumentum 
ereélum  eft. 

Infemtùr  "traÛMus. 

Quod  nos  habita  defuper  matura  deh'berationé ,  om- 
nia  &  lîrigula,  quas  in  eo  coiuinentur,  rata  habeamus 
uti  &  ea  acceptamus,  approbamus,  &  ratificamus  par 
proEfentes  Tabulas  jfub  manu  Sigilloque  noftro  datas 
in  Urbe  noftra  Monafterienfi  ,  die  Vigelîma  quinta 
Aprilis  Anoo  millelimo  fexcentefîmo  feptuagefimo 
quarto. 

Signatum  erai, 

ÇL.S.) 

Christophorus  Bernard  us. 


Sacrif  Cisfâreec  Majeflatis  LeopoldiI.  Ra- 
'  tificatio  ■  Pacis  inter  Illuflriffimum  Principem 
Christophorum  Bernardum  E- 
piscopum  Monafterienfem  ab  una',  £3'  Prxpo- 
tentes  Ordines  Générales  Fœderati  Belgii  ab  alté- 
ra partejCoIonio!  Âgrippina  die  zi./iprilïs  i6j/{. 
eonclufa.  Data  in  Arce  defarea  Laxenburgt  10. 
Maii  1674.  [Tiré  de  la  Regiftrature  d'Eftat 
de  la  Chancelerie  de  CoUr  de  Sa  Majefté  Im- 
périale. ] 

NOs  Leopoldus,  &c.  Notum  teftatumque 
facimus  univerfis  &  fingulis,  quorum  fcire  inter- 
ell,  agiioscimusque  pro  nobis,  Hseredibus  ac  Succes- 
foribus  noftris  ;  Quod  cum  inter  Venerabilem  Princi- 
pem devotum  nobis  DileÊbum  Chriftophorum  Bernar- 
dum Episcopum  Monafterienfem  ex  una  &  Chariffimos 
amicos  noftros,  Générales  Fœderati  Belgii  Status  ex 
altéra  Partibus,  Coloniae  AgrippiniE  2z.  Aprilis  hujus 
currentis  anni  1674.  ad  interpofitionem  noftrorum, 
illuc  ad  Traflatus  Pacis  cum  Plenipotentia  Legato- 
rum  ,  Generofi  ,  Fidelium  nobis  DileSorum  Fran- 
cisci  Liberi  Baronis  de  Lifola,  Confiliarii  noftri  Ca- 
meralis  Aulici,  &  Joannis  Fifcher,  Anterioris  Auftriae 
Confiliarii  Cameralis,  per  prasdiétarum  ambarijm  Par- 
tium  Plenipotentiarios  &  Deputatos ,  Pas  certis  Con- 
ditionibus  in  fequentem  modum  inita  &  eonclufa  fit. 


Fiat  înfertioi 

Cumque  fimul  a  nobis  per  anibas  Partes  petitum  fue- 
fit,  ut  prfcinfert»  Pacificationis  Inftrumentum  a  diftis 
Plenipotentiariis  Legatis  noftris,  ceu  Mediatoribus  fub- 
fcriptùm  &  figillatum,  a  nobis  quoque 'ratificaretur  ac 
corroboretur.  Idcirco  nos  eandem  prafcriptam  Paci- 
flcationem  per  omnia  &  fingula  approbavimus,  confir- 
mavimus  &  ratam  habuimvis  ;  quemadmodum  hisce  ap- 
probamus, confirmamus  &  ratam  habemus:  Promit- 
tentes  infuper,  nos  fedulo  curaturos  &  allaboraturos, 
ut  omnia  &  fingula  in  prsfata  Pacifîcatione  contenta 
bona  fide  prœftentur  &  adimpleantur,  &  nec  a  noftris 
vel  aliis  uUo  modo  violentur.  In  cujus  rei  fidem  hasce 
tnanu  noftra  fubfcriptas,  figilli  noftri  Cjefarei  appenfio- 
ne  muniri  juflîmus.  Datum  in  Arce  noftra  Laxenburgi 
20.  Maii  Anno  1674. 


de  la  Chancelerie  de  la  Cour  de  Sa  Majefté  Amw?^ 
Imperiale.l 


Avril. 


CXXIII. 

îftcbcn^Recefs  î^vifclîcti  3^rD  ^ai;fev(.  eOTajcjî.  itcptiit 
iiiit»  bciï»cn  Jpjcrtn  Jpcrèo.qen  ©corg  QEilljcdn/ 
iinî)  9vul)olpl)  îfugufî  ju  Sraunfclnwcig  wnï)  Jânc-' 

•  6;!rg/  woriimen  ncbcn  Cem  uhi^  iiu  .Çaiibt'Recefs 
fub  eodem  dato  gcfcl)lo|fcn  utorbcii/  ï<ic  JÇerrti  ^cr-- 
êDj)ciuf)re3&lrfcrbit5  aufSooo  ^ii§uf34ooo.çpfcrî)tf 
une  looo.  S)ca30nsr/  wicbcc  tic  gcmcinc  gcirttc  ^u 
wcrfïâvctcit  unb  agircrt  ju  laflcn  ;  bocf;  imîcc  gcmiflcn 
25eDtiigungcn/  BcrfprecDcn.    5SMunf4}Wcig  ïicn  y 

April  1674.     [Tiré  de  la  Regiftratiire  d'Eft'at 
ToM.  vil.  Part.!. 


16^  4k 


G'eft-à-dircj 


Reces  partiaûier  entre  LeoPOld  Empereur  diS 
Romains,  i3  les  Ducs  de  Brmswich-Lunebourg 
George  Gcillaume,  y  Rodol- 
phe Auguste,  par  lequel  outre  ce  qui  a  été 
conclu  par  le  Recès  principal  du  même  jour ,  ils 
s''obligent  à  augmenter  leurs  Groupes  jusques  à 
8000.  Hommes  de  Pied,  4000.  Chevaux,  â? 
1000.  Dragons,^  à  les  faire  agir  contre  les  En' 
nemis  communs  fous  certaines  conditions  par  m» 
fiipulêes.     J  Brunswich  le  y.  Jvril  i6-/^. 

?Uit>ifr«it/  (lié  W  Sî&ni:  ^ax)i  <a\à)  jti  fimmn  mi!>58o« 
beimb  Soiisâl.  WlaU^.  fterin  ©eovçi  SBilljclmë  iiiib  Sjertii 
SJiiboljI)  7Cii(iii|fcii  sjereogeii  ju  SSriuiiifd,iiDeig  iinb  iiliKbiitg 
S)iirrt>l.  ©iird'I.  ncniiitteli;  l'evf^iebeiKt  I)od)(iiifel)ciilicl;ct  •Mb* 
fd)irfimâen  jiia-fenneii  (jegebcn  /  \sa6  mnffén  fTe  bei;  beuen  in  bem 
I)ei;l.  iXomtfd)  «Xcidj  eriBccfCcn  motibus  bic  SBnpffcn  sucrgreiffeii 
euffmtlneccffitirec/  bodi  feine  niibere  intention  fuljvcteii/  Bnit 
haè  Sveid;  iiiib  betTcn  @tanbe  won  Ma  oppreffîon  511  befrcçcn  / 
imb  i!)ten  Sni)fer(.  SCefpecty  (lud)  bcr  gtniibe  ^Ji:a;l;dt/|o  baim 
giite  harmonie  mib  jriebenim  ?Kfid)  jiiei'bdltcn/  mit  bem  cr* 
ftid;en/b(i(i  hodïflgebnrtjtcr  beibct  Sjerm  Sjeï^ogcn  ®utd)I.S)iird)r. 
foIri)e  31)t  Siii;f.  îi)uij£tî.  gciiietti^nii^ige  intention  siibeforbcvn  / 
iinb  ju  ban  gnbe  nid)t  nlTein  b<ié  nlbiet  jn  SBrnunfdiiwig  ben  \\. 
Septemb.  1672.  (iufgctid,itetcé  FœJus  IM  extendiren/  fonbem 
fliid)  iinucrlengt  mit  \\)xm  SSoIcfetn  /  mtcbet  bic  jtniçîe  /  \vt\&)t 
3!)r«  lm;f.  SOtnjefl.  bie  gron  ©vonicii/  imbbicsja-înOcneral 
(Stiifltcn/  ïciebet  ixtn  ôgnnbriigg.'iinb  gRiJnflecifcbcn/  Z<icl> 
iinb  £Ievifd;cn  gticben  jcéo  bcfncgcn/  obet  nodi  befricgcn  toiivs 
b«n/conjungn'n  modKen/  brttmif  niid)  cin  âcirifcr  Recefs  miî 
ter  Ijcûtigcn  dato  immm  3liro  lrtçf.a)î(ijc)î.  iiiib  bûd)l]gnnb. 
^mn  Sjetéogcn  ®urd)l.  ©utd)!.  l)ictimbtcn  benmmten  luib  ju 
biefcr  Sjnnblung  beooBmndittgtcn  Miniftris  gefd)lûtT<n/  nnbenes 
Une  ber  gemciiien  fndx  l'ovtrÂgltd;  trndjtet  wkhm  1  bcnfelbcit 
in  eincm  ncben^Traftat,  u'ekber  in  l)éd;(îcï  geiKimb  ju  Ixilten/ 
jiierleûtctn/fo  ifl  Bcigmbé  biir*  obgcbndite  goioffmndjtigtc  fec* 
nec  nbgercbet  imb  uevglidjen  n'orbcn  nne  folget. 

gi'tîlid)/  tretl  bodigebndjtec  Sjeïm  fterêo«cnS)iii'*I.®uïd)f.' 
Betfd)iebener  erljeblidjen  Utfn*en  Ixilbct/  tljre  nuf  bcnsSeincn 
bflbenbe  Mili§  jiiwrfînrcfcn  nôtbtg  Iwltcn/  imb  bicrju  genJiffe 
@eIbt»Subndien  jiibegebrai  (Id)  befûgt  fld)tcn/  brtg  bemiiacl) 
f^!)r«  :^nt)f  g)î<i)c|î.  fo  \m\)\  bep  ber  (£m\  (gprtnien  m  bencn 
©eiiernl  ©tnnten  nOe  moglid)c  unb  flciflîge  Officia  interponi- 
ven  n'otlen/  btiinit  uon  jc^t  bemcltet^gron  unb  bcncn  ®ener<il 
©toflten  beibec  i^mw  Sjerêogen  ©urdjl.  ®nrd)l.  wrmittclfï  ei^ 
neg  el)i|1en  uergleid,)é/  genjitfe  hubfidicn  crfolgen  mogen/nient» 
fîel)img  befTen  ba  J^ervcn  ftergogen  Surd;!.  rceitec  ntd;t  a\é  an 
Oberroebntcé  a\\j\tx  ju  58riumfd)ireig  ben  \\.  Sept.  1672.  <iufg«» 
rid)teteé  Fœdus  uerbunben/  itnb  bingegen  m  biefen  Secret- un& 
^aiibt- Recefs  feineé  tteegé  gel)nlteit/  fonbern  felbigcr  nuf  foU 
d;iin  ffltt  îrdfftlos  bleiben  foUc. 

SBnnn  nbet  siveçtcné  mnn  beciîjjttei'  Subfidicn  Ijnibcr  jii  bein 
intendir(en@d)Iii(jgcl(ingetnnb  mit  jfl[)I""'i  icêfawcljnfet  Sub- 
fidien  cinfoW'etnnfnng  gemndjet/gteid.i  mit  !)ôdi(ï=geb(id,tfevSûn. 
£0i(!Mn  S^ifUrtnien  imb  benen ^erren ©cnernlètdnfen  ninn  (îd) 
uerglid^nbciben  un'rb/iilé  bnnnworicn  I)Dd;(îecmdtei:  beiberXJera 
renijci'gDgen®!.  ©I.miceiner  Armée  iionnd)t  tniifenb  jn^nf/ 
Diet trtufénb  ju ^fctb iiribtnuj'enb ©fngoncré fcimbt  con venableii 
Artigletie  n)tcbeï  ik  geme'iiie  g^cinbe  agircn  laflen  an  Qn\)  imO 
gnben  /  m  3!)re  Snvfecl.  manl.  %x  ^onigl.  <SRa\î\\.  jn 
S2if5Jnnien/  bie  ©encrnl  (gtdntcn/  imb  ber  Sjetrcn  ijcr^ogeil 
©nrdjl.  0itt*l.  fnr  giit  fînbcn  irerbcn/  nmiTcn  ban  bcp  ftintp» 
figer ^tiegé- Expédition,  jnmnblcn  ntSbrtnn.jvnnn  bie  Arméert 
ber  Sjobcn  AUiirten  conjungirt/  ntfe  jJniibt-Operationes  dii-i 
berfi  nidx/  ban  nfld;  ben  meljrern  gtimmen  ob»naer=imb  bod)fî* 
genonter  Alliirtcn  dirigirf  /  imb  juï  Execution  gebrad)t  wci'beni 
fottcn/  bergefînlt  ia^  3bre  ^niif.  £Kiije(î.  eine/  Sbrc^onigL 
sjRnjcjî.  in  ©pcmien  eine/  bie  Sjenn  @encrfll  ©fnrtten  eine /bec 
beiben  Sjerm  sjetêogcn  £)iird,il.  ®itrd)I.  rtber  ingefambf  einê 
gttminc  i5ufiîl)tcn  bflbcn. 

igolte  aiitb  S5rittené  l)icme*(î  'beftinben  «jerben/  baf  nidit 
obbenîI)rteé  Corpus  iimb  ben  werlnngten  Jrieben  jn  bcforbcrn/ 
JU  uerlînrcfen  bette/  fo  fott  bonlbet  fetneréftnnblîmg  (ingeffel* 
ict/  bie  proportion  iwdi  bem  mit  ber  gvon  (g^nnien  imb'beiieii 
©cncrfll  (gtnaten  ratione  Subfidiorum  rorbin  gctroffenen  wrsi 
gleid)  genobmen/  imb  b<ir<iuf  mid;  eiiie  fold;e  ijiîlffe  njtîrcflid; 
gelcifîet  itjerben. 

2Bofcrn  bmni  Sicrbteni;  bec  beiben  Sjecccn  ^er(jogcn3iirriif. 

'£)iird)l.  ^anbe  jelc  renbffnben  biefcts  ^^vicg£i  l'cn  jcmnnben  /  n)cr 

bec  aud)feiK/  unb  untcr  u'dé  prsetext  foldjeé  gefd'ebcnmôcîe/' 

attaquict  obcc  itbecjogen  ïccrbcn  fotccny  xsmn  3bro  %av(Ki. 

L  1  a}]fl;e$l. 


i6% 


CORPS    DIPL 


ASSyiarifi.  bertcnfclben  mit  imt  foldien  xmétl  dé  bic  eïl)cifd)enbeï 
NNO  notl)  nncl)/n)itb  begeîjtt/imD  julmiglid)  g«nd)tet  wïben  foiineny 
iiA-9  jt  în>i  î>«nu  bel)5rigei-  Artigletie/auf  bcfdjeljene  requilition,  imi'ci;: 
iV74.  TOcilt  su  S-Julff fûinmen/  unb  mit  aUem  Vigore  wKUt  bie  atta- 
■quanfeii  agiuMi  lof^cn/  âejInUcit  ban  bec  bei&en  jjcnn  S^cilûgen 
®utd)l.  Siicd'l.  mbenfiil!/  bag  31)ve  S.içf.  9Jîaje|i  m  bcti> 
inubeii  fcinblid)  anaegnffen  mitbcn/jcfit  aUctl)od)t1geiiulte  ^ni)f. 
s^rtiejl.  mit  obbeiiaiiteii  Corpo ,  linb  mie  bajT^lbe  nad;  auétoeié 
beé  oorl)er3cl)eiibcn  btitten  Articuls  CEïtMïdfet  ivcrben  mDcljtc/  ju 
affiilircii gleicbfiilé uetbmibcu feijn foUcn.        ,   ^,.        ,  ., 

(Soltertiid)  51'mlfreng/  seit  n)nl)renbcr  biefet  ?Sunbmn^  (td) 
jêiiMiib  imtecnelMiien  /  bie  ©tnbt  $Srel)mcn  aué  ibteii  jeliigeu 
(gtanbe  gemalttbrtfiget  weife  sufc^eu/  niK!)bcme  ban  nid)t  aUem 
î)ec  àerteii  «erëogen  Siiïd)I-  ®iivd)l.  iaube/  fonberii  niid)  bcr 
gniiêe  9îi£bei-=@n*(tfd)e  /  wie  mt  wcniger  "SBeliiJl^ilifdje  &n^ 
in  uod)gn)(T"a-eltii|id)e(l)eit  uub  gefal^ï  !)iecbiifd)gcflur(;êtnicrbeu 
borfften/  fo  moUen  31)rc  ^aof.  iiJlaiefî.  mit  unb  nebenë  3lH-er 
Soniglidxn  aJlajcjl.  ju  ©ennmintce  =  Slonuegen  /  unb  bcibeï 
Sjcmn  éci.'èogcn'î:)urd)I.®utd;I.  nUe  Sîettungei^aRittel  evgreif^ 
fen/bamit  biefc  ©tnbt  in  ftatu  quo  gelalTen/  unb  \\fc  Via  hâi 
md)té  roicbfigeë  sugemutbct  metbe. 

0afcrne(Scd;(îcnë/  ftd)  bei)  folgenbet  Stiegé-Espedition 
begeben  folte/  bag  «on  bec  S'jcczn  s^crfiogen'SnrdiI.Qncd)!.  cin 
obec  uieljc  $»lâ6e  bcm  ,Çeinbe  abgenomen  nnirben./  fo  foU  ce  iipaljc 
bamit  ge^alten  mecben/  gleid)  man  |ld)  biffaflg  m  bem  obange» 
jogcnen  «8caunfd)n5eigifd).  Fœdere  im  17-  Anicul  vecglicdjony 
ijebod)  itî  babei)  bebungen  morben/  maê  bie  ju  bem  Kom.  3îeid) 
&(\)'oïm  Oei:t[)ec  unb  bie  bacinnen  begvieffencn  Oîcligioncn  unb 
@ct|lltd)teit  anbetriefft/bag  baéjenige/wné  bi»  uni  m  boni  3Bc(l= 
^jOalifdjen  Jcicbcn  begciefen/gel)alten/unb  Meê  quoad  pundum 
Sîeligionié  m  gegenmcrtigengtnnbtgelaffen  mecbcn  forr.  3u  be= 
«le  gnbe  and)  feme  uecnnbecung  obec  vecminbevung  n'ebectnbe. 
aien  iStifftecen/  nod)  an  bec  a^eligion  «ctpattet/  fonbecn  fclfaige 
bet)  bem  Svonufdjcn  iKeid;  unb  bcï  in  felbigcn  ûctben  obl)anbene 
iiid}t  attein  gatbolifd'cn  fonbecn  «uti)  anbece  ÎKeligionen/  wk 
fid)  biefdbe  anjeéo  befînben/  ccbalfcn/  wk  cM)  bie  Jura  Eleç- 
tionis,  fi)  bem  ïb"i'>b  ""!>  ""î»""  Êapitul  5U)bnbig/  fetncé 
jtjeegé  turbicet  /  fonbecn  |le  bacbep  cid;tig  gelaffen/  unb  ge^ 
fd)uÇet  roecben  roûen. 

Sann  unb  ;«iebenbenë/  ia^  bcç  'ÎCnfeg:  unb  (Irtbiln-ung  bec 
Quartier:  unb  Contribiuionen  in  becen  ianben/meldie  in  biefem 
i)îicb£c=(5ad)|lfd)en  unb'3Be|lvbnlifd.'en  gteif  gelegen/bec^ecren 
SjecÈogen  ®ucd;I.  ®uc*l.  einigec  nocjug  in  fo  meit  gegônnef 
tvcïbe/  ba^  benfelben  »icl  mebï  in  |e(it  beci3|)cten  ianbcn/  aie 
onbececOcfbenecnjebnteûuactiec  unb  Contributiones  nad)  pfo- 
pottion  angerciefen/obec  b«  fie  felbige  fdjon  lîbecîommen  /  babep 
tiditig  gclaffcn  raecben. 

'JCdîtené  wotlen  3b«  S«i)feïl.  (Sînjefi.  nid)t  roenigcc  aH  3b« 
®»cd;l.  ®ucd)l.  bel)  ibto  Sonigl.  ûJifliefi.  in  Sennemnctf/aud; 
beiben  S^evren  Sburfiicflen  ju  lartdifen  unb  SScanbenburg  atte 
î)tcnlid)e  Officia  nod;  fernec  anroenben  laflren  /  bamit  biefelbe  in 
fcicfe  îpartbeç  «ôaig  tcctten/  unb  Mbcï)  bejlnnbig  wrbavten  mij; 
gen/alé  bann  aud)  bec  beiben  Sjercen  S5ergogen®ucd>I.®uvd)l. 
ftd)  bemiîbcn  motlm/  Sjeccen  gtnfl  %igu1îi  S3ifd!offenë  sn£>é= 
nabrug  unb  Sjecm  3obann  gciebecidjé  beiben  Sjer^ogen  ju 
SBcaimfdweig  unb  4uncnbucg  ®urd)l.  ©ucd)I.  ju  disponiten 
bamit  biefelbe  bicfcc  gemeincn  fad;e  fid;  nnnebmen  unb  ibce  traff= 
fcn  mit  bec  bob«i  Alliirten  jufammen  feÇen. 

QBofecn  ^bec  biefelbe  bnju  nid)t  juberoegen  /  fonbecn  (if  liebec 
fîid  jîèen  unb  erwarten  rooOen/njnsetroo  bei;  n'nbccnben  Sîeid^gî 
tage  in  punflo  fecuritatis ,  obec  fonjlen  in  bicfen  f!fltebec=(5âd)3 
pfdien  unb  2Be|1pb«l'fd)«n  gveiffen  gefd)loffen  mecben  mocbte/  fo 
ivoflen  gleid)n)oblen  3bre  Sapf.  aRajefl.  nid)t  uectîatten/baf  jefit 
I)ôd))?gebnd)tec  beibec  Xjeccen  Sjecêogenianb  unb  ieiîtbe  mit  bucdj? 
îiîgcn/(£in<|uactiecungen  tmb  Contribution  obnbucd)ibceMilié/ 
)ebod)  fo  lang  nud)  (îe  wiebec  '^\)Xi  Snçf.£Wajc|1.  unb  beco  bobe 
Alliirte  nidjté  geinblidjcë  vccnebmen  rodcben/  bcfdjivebcet  njec^ 
ben  fotlcn. 

ôb  bann  fd)on  Sfîeiîntenê  in  bem  imtec  beiitigen  dato  aufge; 
ïid)tenS?aubt-Recefsentbalten/  ba^  biefe  iSunbniié  nue  bcei; 
3<ibï  xvâiitm  fotl  /  fo  foU  bod)  fûld)eé  nnbecjî  nid)t  «ecjîanben 
n)ecben/bann  in  bem  faCI/ba  bec  iÇcieben  nod;  doc  ablauf  foldjcc 
jcif  mit  bec  fninmentlid;en  boben  Sunbtë-Setwdnbten  einiviflîj 
gung  n)iebecbcfld)t  tïecben  tonne. 

©onjlen  unb  bafccne  in  fold;ec  jeit  bic  gemeine  g^einbe  juin 
î^cieben  nid;t  jubctngen/  fod  nud;  biefe  SBiînbnuë  ibcc  fcatft  be: 
6alten/nod;  cirttgen  bec  bob«n  Aliiirten  baraué  jufd;ciben  eclaubt 
fcin/  eé  fei;e  bnn  bec  nUgeineine^ciebe  mit  gêmeineceinnjittignng 
bec  bob^n  Alliirten  eclanget/  nUccmaffcn  ban  «ud;  baê  offt  ec= 
njebnte  albiet  in  58caimfd)tt)eig  1671,  nufgecidjtcte  Fœdus,  fo 
»iel3bc.  Sdbf.  aj^rtj-  mib  bec  S^cccen  S'JeviiogenSiicdil.Siicdi!. 
belanget/  infol*en  fati/  bié  babin  feine  îcnfft  bcbatten/  nod; 
flttenbicetwecben  foU/bag  bec  bncin  be|]imbte  bceçjnbcige  termin 
«nêmifd;en  expiricet. 

uub  foK  biefeé  ntlcé  nid;t  roeniBet  obfervitt  unb  unuecbciîdjs 
lid;  gebalten  metben  /  a\ê  ob  eé  »on  SBottcn  ju  Sîotten  bcm 
Sjaubt-Recefs  ciimerlelbet/  wiebann  aud)  bie  ©euodinâduigte 
»etfiJCod;en  inib  îugcfaflt/  beco  attccbéd;)!  unb  bodiflgcbncbrcc 
Principalen  Ratification  ilbet  bicfen  ncbcnîTra(aatinbecbe)}imb= 
ten  SDlonatbé  jcit  albier  in  beciStabtSBcaunfcbtDeigetnjufcbaffcn 
«nb  fluémediélcn  julalTen. 

S)c|Teit  iti  lurunb  b»bm  fie  feEbisen  ciseitjjonbijj  un^ec^ei^nec 


O  M  A  T  I  CLXJ  É 

unb  mit  ibren  ^eftfd;afften  betcâjftiget/fo  8Cfd)eb«ll  S8rrtimjfa;TO«i3  AnNO 
bcn  -jj.  Aptilis  Auno  1674.  t /< 

(L.S.)  58.  ©bb»-  2BinBifdigïrtg. 

(L.S.)  30b.  S2clï)i  ©rt;i5ê. 

(L.S.)  ÊbïipoPb  wn  S^anuncclîeiii. 

(  L.  s.  )  Jcig  l'on  Jj^'inbucg. 

(L.S.)  3oad)im  gciebctd)  ©oblcï. 

CXXIV. 

Declaratto  Caroli  Caspari  EkSoris  Trc  Maîi 
virenfis,  quod  quidem  Pacificationi  inter  Cafa^ 
rem  13  EkSiorem  Colonknfem  nullum  impedimen- 
tum  injicere  velit  j  attamen  ratione  damnorum 
Archi-Diœcefi  'T'revirenfi  per  Milites  Colonienfes 
illatorum  ^  Je  Cafaream  Majeftatem  implorare^ 
ut  ei  aliqua  fatisfaclio  oblineatur.  [Tiré  de  la 
Regiftrature  de  la  Chancelerie  de  la  Cour  de 
Sa  Majefté  Impériale.] 

CUm  in  refarciendis  immenfis  illis  damnis ,  quœ  Ex- 
cellentiŒmus  Princeps  Eleâor  Trevireniîs  ab  in- 
jultis  Galliirum  armis  haâeuus  perpeffus  elt  &  adhuc 
dum  patitur,  fecutura  aliquando  fub  Auguftiffimi  Cs- 
ftris  noftri  aufpiciis  Pax,  modum  &  rationeir)  oftenfu- 
ra  fit,  atque  nunc  de  conditionibus  tantum  agai;ur,qui- 
bus  Sereniffimus  Princeps  Eleâor  Colonienfis  à  Gallici 
Bellici  Societate  ablïiraâus  in  C«fareatn  gràriam  recipi 
poffit  :  déclarât  vitiquë  Eledlor  Trevireniîs  j  le  operi  tarni 
pio  &  laudabili  nuUum  quidam  injefiurum  efle  impedi- 
mentuih,  abeatamen,  quam  Archidiœcelî  fus  vovit, 
cura  &  iîde  aftringi,  ut  aliqualem  laltem  ac  plané  mo- 
dicam  reparationem  pro  illis  etiam  exigere  debeat  dam- 
nis, qus  non  mirius  à  Golonienfi  Milite  inrioxis  Pro- 
vinci^  fuse  prêter  Omne  fas  illata  fuerint. 

Hinceil,  quod  fecuiidum  inita  antehâc  Padla  Sacrsei 
CœfareaeMajeftatis  opem  implorare  dOgitur,quo  afRi✠
ArchidiœcefiTrevireîifi,levi  &  exigua  duorum  Pagorum 
acceCTione  fatisfieri  patiatur,  Rachting  nempe  &  Zel- 
tingen,  qui  procul  à  caetera  Ditione  Golonienfl  àd  fupe- 
riorem  Mofellam  fiti ,  ac  Trevirenfî  Terrltorio  undi- 
quaque  cinâi  ,  neque  lucro  ,  neque  fentiendo  admo- 
dum  detrimento  aliquo  alteruiram  Provinciarum  affice- 
re  poterunt. 

Serenilïimo  autem  Eleâcri  Colonienii  ejusque  Me- 
tropolitano  Capitulo  grave  id  eiPe  non  débet,  cum  de- 
nuntiatum  iplis  non  iTemel  fît,  diffolvenda  &  compen- 
fanda  aliquando  efle  damna  illa,  quEE  tories  rogati  & 
admoniti  avertere  ab  innocentibus  ac  nihil  taie  promeri- 
tis  vicinis  neglexiflent ,  gtaflante  interea  Golonienfi  Mi- 
lite in  Trevirenfî  agro  non  fecUs  ac  in  hofiiico,  per 
omne  genus  injuriarum  quarum  particularî  enarratione 
in  tam  propinqua  reconciliationis  fpe,  merito  fuperfe-" 
dendam  nunc  efle  exiftimavimus. 


cxxv. 

'Traite  de  Pàia  entre  les  Provinces-Unies  u. 
des   Pays-Bas   fs"   Maximilien  Henri 

Eleveur  &  Archevêque  de  Cologne.  Fait  à 
Cologne  le  II.  Mai,  1674.  [Thealrum  Pacls.  ^"i" 
Tom.  1 1.  pag.  600.  d'où  l'on  a  tiré  cerre  Piè- 
ce qui  fe  trouve  aufïï  dans  le  Tbeatrum  Euro- 
paum  Tom.  XL  pag.  613.  dans  Lunig, 
2cutrcl[)Cé  9lcicl)^»2[rcf)it>.  Contin.  11.^  Abthci- 
lung  III.  Abfatz  III.  pag.  1 1  z.  en  Allemand  ; 
&  dans  L  o  N  D  o  R  p  II  ASla  publica ,  Tom.  X.- 
pag.  i6p.] 


Les  FkI 

VINCE*"^ 
El 

I.OCNB« 


N 


l»  Nomine  Sacro-San£î<e  laMvidua  Tri- 
nitatis. 

Otum  hisce  fit  cunôîs  &  onicuique;  pofleaquam 
inter  Chriftianiflîmum  Galliarum  Regem,  ejus- 

<iue 


DU     DROIT     DES     GENS. 


ÀnNO  1'^^  Confœderatos  es  unâ;'atque  Celfos,  &  Prœpoten- 
tes  Fœdcrati  Belgii  Ordines,  corumque  Contœderatos 

1674.  exaltera,  Partibus,  nuper  esortuin  Bellum,  eo  usque 
excrevilfc-t,  ut  Cslaream  Suam  Majcftatem,  totumque 
Romanum  Imperium  tandem  involverit  :  &  altiffimè- 
morata  Sua  Csf.  Majeflas,  per  Miniftros  fiios,  Sere- 
niffimum  Principem  Èleèlorem  Colonienfem,  (qui  uti 
Chriltianiffimae  Regiae  Majellatis  (Jonfœderatus  ad 
dictum  Belluin  contra  Uiiiium  Belgium  accefferat) 
adhortari  curaffet  :  ut  pro  coiTimuni  totius  Imperii  & 
\  Reipublicœ  bono ,  pacem  cum  altememoratis  Dominis 
Ordinibas  inire  vellet:  huicque  adhortationi  Serenifîî- 
ma  Sua  Eledloralis  Cellitudo  locum  dediflet  ^  &  pro 
devotiffimâ  fuâ  erga  Csefaream  Suam  Majeltatem  feve- 
rentiâ,  non  obftanlibus  quibuscanqae  aliis  Paétis  Fœ- 
deribus,  vigore  &  potellate  liberi  lîbi  in  iisdem  rslervati 
arbitrii,  cum  diélis  Dominis  Ordinibus  Fœderati  Belj^ii 
ad  bonum  publicum  promovendum  pacem  inire  para- 
tam  fefe  quôd  oftendinTet;  ad  interpofitionem' &  ine- 
diationem  Cîefares  Sue  Majeftatis  Minilirorum  ,  ni- 
mirura  Illudriflimorum  &  Excellentiffimorum  Domi- 
norum,  Domini  Francisci,  Lîberi  13aronis  de  Lifola, 
Cffifar^œ  Sue  Majeltatis  Conliliarii  Aulici,  &  Joannis 
Fifcher,  anterioris  Aullriœ  Conliliarii  Cameralis,  &  ad 
generalis  Pacis  Traflatus  Legntorum,  &  Plenipotentia- 
riorum^  inter  utriasque  Partis  Plenipotentiarios,  &  ad 
hoc  Deputatos  ;  ex  parte  Sereniffimœ  Suas  Serenitaiis 
Eleéloralis,  Reverendiffimos,  Generofos  &  Prxnobiles 
Dominos,  Thomam  Quentel  ,  Franciscum  Baronem 
de  &  irl  Frentz,&  Kendenich ,  nec  non  Ignatium 
Wittman ,  Sux  Eledboralis  Serenitatis  Conliliarios  in- 
tim,)S ,  Metropolitanae  Eccleii»  Golonienlis  ,  Catiie- 
dralium  Hildefienfis,&  Paderbornenlis  Ecclefîarum, 
nec  non  CoUegiatarum  Bafilicarum  S.  Severini  &  S. 
Andres  refpeaivè  Praepofitum  ,  &  Capitulares  ;  Ex 
parte  ver6  altememôratorlim  Dominorum  Ordinum 
Generalium  ,  llluftriffimos  &  Excellentiflimos  Domi- 
nos Hieroiiymum  à  Beverninglc,  Urbis  Goudan»  Ex- 
Confulem  ,  quondam  Fœderati  Belgii  Gonfiiiarium, 
&  QuEeftorein  Qtneralem,  &  Joannem  Isbrants,  To- 
parcham  in  Hoochkerke  &  Senatorem  Groninganum, 
in  Confellu  Dominorum  Ordinum  Generalium  De- 
putatos ,  in  fequentes  Pacis  Leges  tandem  conven- 
tum  (it 

I.  Sit  Pax  coniians  &  perpétua  inter  Sereniffimurh 
Do  Tninum  Ele£torem  ,  &  Fœderati  Belgii  Dominos 
Ordines,  eaque  lie  colatur,  ut  Pars  una  alterius  com- 
moda  quasrat  &  promoveat,  atque  omnia  humanitatis, 
bonsque  vicinitatis  officia  libi  mutuô  prseftent.  Neque 
impolterum.  Pars  ulla  contra  alterius  Subditds,  arrefta 
&  repreffalias  décerner,  aut  executioi-ies  rerum  judica- 
tarum  impediet.  Sub  quo  tamen,  via  Juris  obtentae, 
&  ex  caulis  debitorum  &  Contraduum  obligatoriorum, 
originem  fumentes  Sententiss ,  minime  intelligentur  ; 
fed  quoad  eas  iecundùm  juris  ordinem,  &  reftam  ra- 
tionem  procc-detur. 

II.  Omnii  ea,  quœ  ab  initio  Belli  hujus  liucusqùe 
hinc  indè  uUo  modo  aut  ratione  ,  ex  parte  utraque 
hoftiliter  patrata  funt,  in  tantum  oblivioni  tradita  funto, 
ut  nec  illornm  nomine,nt:c  fub  ullo  alio  praetextu,  ne- 
mo  pofthac  aliquam  hoftilitatem,  violentiam  auc  con- 
cuflîonem,  tam  alterius  perfonis,  quàm  bonis,  vel  per 
fe,  vel  per  alioiî,  clam  aut  palam,  diredè  vel  indirec- 
te, ipecie  Juris,  aut  via  fafli,  uspiam  non  inferct, 
vel  inferri  indulgeat  ;  verùm  omnes  ac  lingulae  hinc  in- 
dè, tam  ante  ,  quàm  durante  Bello  ,  verbis,  fcriptis 
aut  faâis  illats  injuriae,  damna,  expenfe,  absque  omni 
perfonarum  rerumque  refpeftu ,  ita  penitùs  abolit» 
funto,  ut  quicquid  eo  nomirie  alter  adverfùs  alterum 
pratendere  polfet,  perpétua  oblivione  fepultum  efto. 
Ad  quorum  tamen  dilucidationem  conventum  eft, 
quôd  ab  hac  amneftia  exclulî  funto  ii ,  qui  proditio- 
nis  atit  Iffifse  Majeftatis  rei  arguentur  ,  fie  tamen  ut 
illis  via  Juris  prœclufa  non  lit,  eorumque  UxoribuS, 
Liberis  &  Hxredibus  bona  fua  fine  impetitione  falva 
manento. 

111.  Poiîto  hujus  univeffalis  &  illimitatœ  amneftiœ 
fuildamento,  reftituet  Sereniflima  Sua  Celfitudo  Elec- 
toralis  (latim  atque  illico  poft  Ratificationem, Dominis 
Ordinibus  Fœderati  Belgii,  loca  ea  omnia,  ubicunque 
fita  fient,  nullo  prorfùs  excepto,  quse  durante  hoc  Bel- 
lo occupavit,  fibique  fubjecit  ,  &  quicquid  teropore 
conclufx  hujus  Pacis  in  iisdem  in  vim  &  poteftatem 
fuam  redaflum  invenietur  ,  &  quidem  omnia  eo  in 
ftatu,  quô  nunc  reperiuntur,  curabitque  ne.  quidquam 
détriment!  ea  capiant,  fimiliterque  vetabit,  &  ipfo  faélo 
impediet,  ne  diétarum  Urbium,  locorumque  Guberna- 
ToM.  VII.  Part.  I.  ' 


iêj 


tores,  aut  per  fe,  aut  Sus  Sereniffima:  Ceîlîtudiliis  E-  A*kIN5 
lettoralis  nomine,  Senatui,  aut  i-'opu'o  qiiicquani  pe 
cuniarum  extorqueant,  imô  nec  illum  qii:deni   in  ca-  lÔ/Ài 
fum,  fi  pra;cedentibus  horum  Tniûatuam  fublciptio-  " 

nem  pollicita'ionibus  verbalibus  ,  for[è  ratioi.e  peu-' 
dendi  lytri  &  reaemptionis  de  certâ  pecinix  (ummâ 
curn  iis  transaClurn  fui/fet,  fed  ca  omnia  k  .inguià  pro 
nullis,  caffis  &  irriti-  habeantur,  ut  tamen,  quod  jam 
reapfè  ante  prEfeotis  Traitaiûs  fublignatinneiii  perfolu- 
tum  fuerit,  non  repetciur.  Ubfides  vero,  fi  qui  dati 
aut  abduéti  crunt,  illico  fine  ulid  redemptionis  pretio 
liberi  di  11  ttautur 

iV.  Rellituet  identidem  omnibus  Nobîlibus,  Vafiil- 
lis,  &  Subditis  Dominorum  Ordinum,  cujuscunqUe 
nominis  tk  con  iitionis  fuerint,  omnia  &  fingula  ad  eoS- 
dem  pertinentia  fcrritoria,  Dominia,  Jura.,  agros,  & 
bona  immcibilia,  unicunque  eiiam  fita  erunt,  Strcniflâ- 
liia  Sua  Electoralis  Celfitudo  qua:  durante  hoc  Bello 
occupavit  aut  occupari  fecit. 

V.  Contra  prœdidti  Domîni  Ordines  Générales  fe 
abdicant  &  renunciant  omnibus  &  fingulis  Juribus.  & 
prKteiilîonibus,quas  quovis  modo  halnieriint,  aut  dtiii- 
ceps  habere  aut  pratendere  poffen:  in  Civitatem  Rhéno- 
bertjam,  ejusdem.  pert:nentia>,  &  quœcunque  ab  ea  dé- 
pendent, fie  ut  re  ipla  &  cum  etïedtu  ,  in  perpauum 
maneat  pênes  prœdidam  Serenillimam  Celfitudinem 
Suam  Eleètoralem;  in  Tpecie  autcm  renuntîant  aftioni- 
bus  omnibus  iis,  qua  ob  im  :  &  expènlas  in  munitio- 
nem.,œdificia  publica,  armamentaria  &  torintiita  faftas 
intentari  poterant,  viceque  verfa  in  fimul  curabunf,  ut 
Subditis  Colonicnfibus  omnia  eorundem  durante  hoc 
Bello  extoria  imiiiobilia  Bona,  ubicunque  fita  ea  erunt 
reftituantnr ;  Capiivique  quin  etiam  hinc  indc  cujus- 
cunque  conditî.)nis,  ftatûs  aut  profeflionis  ei  fuerint, 
libéré  dimittrntur. 

VI.  Solutio  Cohtrlbutionum  &  lytrorum  qu»  tcm- 
pore  conclufi  Traftatûs  Pacis  pr^ftanda  reftiterit,  intui- 
tu  perfonarum  &  bonorum,  unius  alieriUsve  Partis,  ab 
ii^,_  quibus  cura  Contributionum  &  lytrorum  incumbir, 
dirigatUr,  detcrniinetur,  &  moderetur. 

Vil.  Ad  majorem  prœdiaorum  cautelam  &  fccuri- 
tatem,  Coofarea  Sua  Majeilas,  ac  Sereniflimus  Hispa-  ' 

niarumRex,  débité  requirentur,  ut  Guarantiam  hujus 
Traâatûs ,  folemuiter  &  omni  meliori  forma  in  fe  re- 
cipere  haud  grave  ducere  velint. 

Vlll.  Ratihabitiones  hujus  Tradiatûs  ex  utraque 
parte  Paciscentium  ad  Csfare»  Suœ  Majeftatis  Domi- 
norum Legatorum  manus  tradantur,  &  intra  quindccini 
dicrum  fpacium,  à  die  fubfcriptionis  hujus  Ir.ftrumenti 
coniputandos,  &  citiùs,  fi  ficri  poterit,  commutentur: 
hoitilitaies  verô  ceffent,  quàm  primùm  ratihabitio  ab 
unaambarum  Partium  ad  manus  dicforum  Dominorum 
Legatorum  Csfareanorum  tradita  fuerit.  In  cUjus  rei 
fidem  duo  ejusdem  tenoris  Inltrumenta  defupcr  con- 
feda,  &  tam  à  Dominis  Legatis  Caîfareis  ,  quàm  ab 
utriusque  Partis  Plenipotentiariis  &  ad  hoc  Deputatis 
fubfcripia  &  figillata  funt.  Adurn  Colonise  Agrippinse 
die  XI.  menfis  Maii  Anne  M.  DC.  LXXIV. 

Thom.  Qoentel.  (,L.S.) 

Franc.   C.  v.  Fkens.  (L.S.) 

Ignatius  Witmann.         ÇL  S.) 

H.  V.  BëVER  NINGH.  (L,S.) 

J.     ISBRANDTS.  (.L.S.j 

In  fupra  diflarum  omnium  fidem  infrafcripii  Domi- 
ni Mediatores  hoc  Inftrumentum  fubfignatione  fuâ  & 
Sigillis  communiverunt,  loco  &  die  ut  fuprà. 

F.  B.   DE   LiSOLA.  (.l^-'S.) 

JoANNEs  Fischer.         (L. J.) 

CXXVL 

Traité  de  Confédération,  d'jjjî fiance,  G*  de  Dé-  ,b  t  -„• 
fenfe  ,   entre   Leopold    Empereur  des   jSo- 'i         ' 
mains,    CharLes    II.    Roi   Catholique    des 
Espagnes  ;    les    Seigneurs   EJlats    Généraux  des 
Provinces-Unies,     6?    les    Seigneurs 

■L  *   2.  G  E  O  R-!^ 


264  CORPS    D  I  P  L  O  M  A  T  I  a  U  Ê 


Anno 
1574. 


GeOROeGuILLAUME        &       RUDOL- 

pHE  Auguste  Ducs  de  Brum-wich  £5?  L«- 
neboiirg  pour  durer  jusqu'à  la  Paix ,  (3  dix  ans 
au  delà.  A  Cell  li'S,  Juin  1674.  [Tiré  de  la 
Regiftrauiic  d'Eftat  de  la  CKancelerie  de  la 
Cour  de  Sa  Majellé  Impériale.] 

S  Oit  notoire,  (i)  Que  Sa  Majefté  Impériale,  Sa 
Maieftc  Catholique,  &  L;urs  Hautes  Pu.irances 
les  Seimeurs  Etats  Généraux  des  Provinces  -  L^nies , 
ayant  par  diverles  fois  fait  conn<)Urea_  leurs  Alteffes  le 
Seieneur  Georae  Guillaume,  &  le  Seij^neur  Kudolphe 
Aulufte  Ducs  de  Brunswick  &  Lunebourg  ,  comme 
ils  avoient,  tant  dans  que  hors  l'Empire,  été  en  plu- 
fîeurs  façons  endommagés  &  outragés  ,  &  ce  contre 
le  Traité  de  Paix  d'Osnabrug ,  &  MunRer  ,  &  Cle- 
ves  &  Aix,  &  par  ainlî  neceffités  de  joindre  leurs  Ar- 
mes &  de  tâcher  à  rétablir  la  Paix  &  le  reons ,  à  con- 
ditions honneftes  &  équitables,  tant  en  l'Empire  que 
fon  voifinage,  avec  requiùtion  que  leurs  lusdites  Al- 
teffes  vouluflent  témoigner  dans  les  troubles  prefents 
émeus  par  le  Parti  contraire,  au  très-grand  préjudice  & 
dommage  de  tous  les  Eftats  de  l'Empire,  le  même  foin 
qu'elles  avoient  toujours  fait  paroidre  pour  le  bien 
public  &  la  feureté  de  l'Empire  ,  &  de  joindre  leurs 
Armes  à  celles  de  Sadite  Majedé  Impériale,  du  Roi 
d'Espagne  &  de  Leurs  Hautes  Puillances  pour  obtenir 
une  Paix  générale  &  feure;  Et  que  leurs  AltelTesfuffi- 
famment  affeurées  des  intentions  de  Sa  Majefté  Impé- 
riale &  de  Sa  Majefté  Catholique  «&  de  Leurs  Hautes 
Puiirances,  non  moins  dreffées  à  l'utilité  de  l'Empire 
qu'à  celle  des  Eftats  desdits  Alliés,  &  ayant  confideré 
de  plus,  que  fi  la  Paix  ne  s'établit  à  tems  dans  le  voili- 
iian-e,  les  Eftats  &  Sujets  de  Leurs  Alteffes  ne  pour- 
roient  pas  bien  eftre  maintenus  dans  le  repos  &  la  feu- 
reté  dont  ils  ont  jouï  jusques  ici,  il  s'eft  tait  entre  les 
fousfisnés  Miniftres  de  Sa  Majeft.  Imp.-de  Sa  Majeft. 
Cath.  de  Leurs  Hautes  Puiffances,  &  de  Leurs  Alteffes 
fur  la  conjonaion  fusdite  due  confultation  ,  &  qu'i- 
celle  a  été  accordée  &  conclue  comme  s'enfuit. 

L  II  eft,en  premier  lieu,  de  l'intention,  que  cette 
Alliance  ne  vifera  à  l'oflFenfe  d'aucun  Potentat,  Roi, 
ou  autre  Eftat,  mais  principalement  à  procurer  la  Paix 
au  voifinage,  &  comme  ceci  a  été  arrefté  d'une  part, 
&  reconnu  pour  jufte  &  conforme  aux  inclinations  & 
égards  des  Hauts  Alliés, il  a  été  eftimé  de  l'autre  cofté 
équitable ,  necelFaire  &  convenable  au  but  fusdit  de 
dreffer  cette  Alliance  à  ce ,  que  non  feulement  elle 
vaille  contre  les  Ennemis  prefents,  de  l'Empereur,  du 
Roi  d'E<;pagne,  &  de  L.  H.  P.  &  con;re  les  Adherens 
desdits  Ennemis,  ce  qui  fe  pofe  inviolablement  par  le 
prefent  Traité,  mais  qu'encore, ce  qui  s'y  promet  avec 
pareille  certitude,  elle  fera  applicable  &  aura  fon  efFedt 
entier,  contre  tous  ceux  qui  durant  la  prefente  Guerre, 
pourroient  devenir  Ennemis  des  Hauts  Alliés,  choilîr 
le  Parti  desdits  Ennemis  en  façon  quelconque,  foit  en 
gênerai  ou  en  particulier,  ou  bien  forger  &  former  de 
mauvais  delfeins  contre  les  Hauts  Alliez,  leurs  Eftats, 
Païs&  Sujets  refpeélifs,  pour  lesquels  prévenir  &  ar- 
refter,  il  a  été  de  même  exprelTément  convenu  par  le 
prefetit  Traité,  que  les  Troupes  ci-delTous  fpecifiées  , 
feront  employées  félon  qu'il  a  été  en  fuivant  arrefté 
par  ce  prefent  Traité  contre  tous  tels  Ennemis  prefens 
&  futurs,  leurs  Adherans  ,  choififfans  leur  parti,  ou 
forgeans  ou  formans  mauvais  defleins,  &  non  contre 
aucuns  autres. 

II.  Il  a  été  promis  que  leurs  Alteffes  mettront  fur 
pied  au  pluftoft,  &  alTembleront  au  plustard  en  fîx  fe- 
maines  après  la  Conclufion  de  ce  Traité  dans  leurs 
Païs  les  plus  confinans  aux  Villes  à  Places  des  Enne- 
mis communs  une  Armée  de  quatre  mille  Chevaux, 
huit  mille  Fantaffins  &  mille  Dragons. 

III.  Que  leurs  Alteffes  entretiendront  fix  mille 
Hommes  de  la  fusdite  Armée,  à  fçavoir  deux  mille 
Chevaux,  trois  mille  Fantaffins  &  mille  Dragons;  & 
que  les  fept  mille  Hommes  qui  reftent,  à  fçavoir  deux 
mille  Chevaux,  &  cinq  mille  Fantaffins, feront  entrete- 

f  1  )  Ceci  ne  peut  êtce  qu'une  Tiaduaion  du  Latin.  Le  même 
Traité  fe  trouve  en  Hollandois  dans  les  ^Cln  &  Mtmoins  dis  Nt^oria- 
■  7!,ns  d,  Nimnui.  Totn.  1.  paj.  <24.  avec  une  Traduaion  Françoile  qui 
ne  vaut  tien  du  tout  ,  mais  qui  pourtant  avoit  ete  inferee  comme 
bonne  dansla  1.  Edition  de  ceRecueildeHollande.Tom  IV.  pag  jîf. 
Celle  ci  eft  plus  exafte,  &  plus  originale,  tlle  s  accorde  auflj  infini- 
ment  mieux  avec  l'exempliiite  Hollandois  des  Aûes  de  Niraegue. 
[DvM.] 


nus  par  l'Empereur,  le  Roi  d'Espagne,  &  leurs  Hau-  AnnO 
tes  PuifFances;  chacun  pour  le  jufte  tiers. 

iV.  Que  pour  aflembler  la  fusdite  .'\rmée  de  qua-  \0'/A% 
tre  mille  Chevaux,  mille  Fantaffins  &  mille  Dragons, 
le  plustoft  qu'il  fe  pourra,  &  au  plustard  dans  le  tems 
ci-delTus  arrefté  ,  l'Empereur,  le  Roi  d'Espagne,  & 
Leurs  Hautes  Puiffances  feront  remettre  aulfi  -  tôt 
dans  la  Ville  de  Hambourg,  à  leurs  Alteffes  par  des 
Lettres  de  Change  valables  la  Somme  de  cent  &  trente 
mille  Rixdalers,  ou  trois  cent  &  vingt  cinq  mille  Flo- 
rins, argent  de  Hollande,  pris  à  quarante  Rixdalers 
pour  la  levée  d'un  Cavalier,  &  dix  Rixdalers  d'un 
Fantaflln  bien  montez,  &  bien  armez. 

V.  Que  lors  que  leurs  Alteffes  après  la  conclufioti 
de  ce  Traité  prefenteront  huit  ou  neuf  mille  Chevaux 
ou  Fantaffins  ,  &  délireront  qu'on  leur  faffe  paffer 
montre,  elle  1^  fera  par  des  Commiffaircs  de  part  & 
d'autre,  &  que  dez  ce  tems  là  les  fusdits  huit  ou  neuf 
mille  Hommes,  feront  entretenus  pour  la  moitié  par 
Sa  Majefté  Impériale,  Sa  Majefté  Catholique,  &  les 
Seigneurs  Eftats  Généraux,  &  que.  lesdits  huit  ou  neuf 
mille  Hommes,  dez  le  tems  du  fusdit  Payement,  fe- 
ront obligés  d'agir  pour  le  bien  commun,  où  il  fera 
requis,  &  que  quand,  les  quatre  ou  cinq  mille  Hom- 
mes reftans,  fe  trouveront  affcmblés  dans  le  terme  fus- 
dit ;  alors,  après  autre  montre  faite,  l'entretien  des 
fept  mille  Hommes  fusdits,  commencera  de  courir  en 
entier  fur  le  Compte  de  Sa  Majefté  Impériale,  de  Sa 
IVlajefté  Catholique  &  de  Leurs  Hautes  Puiffances , 
comme  celui  des  autres  fix  lîiille  Hommes  aux  dépens 
de  leurs  Alteffes. 

V  I.  Que  la  fusdite  Milice  fera  rangée  fous  huit  Re- 
gimens  de  Cavalerie,  huit  Regimens  d'Infanterie  & 
huit  Compagnies  de  Dragons  ;  que  chaque  Régiment  de 
Cavalerie  fera  compofé  de  cinq  cens  Chevaux  divifés 
en  fis  Compagnies,  chaque  Compagnie  de  Dragons  de 
cent  Dragons,  &  chaque  Colonel  de  Cavalerie  ou 
d'Infanterie,  fera  traité  à  raîfon  de  fix  vingt  Rixdalers, 
ou  trois  cent  Florins  Monnoye  d'Hollande  par  mois; 
chaque  Lieutenant  Colonel  à  raifon  de  quarante  Rix- 
dalers ou  cent  Florins,  chaque  Major  à  raifon  de 
trente  deux  Rixdalers  ou  quatre-vingt  Florins,  &  le 
Quartier -Maiftre  &  Prévoft  des  Fantaffins  enfemble  à 
raifon  de  dix  huit  Rixdalers  ou  quarante  cinq  Flo- 
rins par  mois  ,  pour  chaque  Régiment ,  moyennant 
quoi,  ne  leur  feront  foufïerts  ou  validés' dans  leur 
marche,  ou  autrement  ,  aucuns  autres  frais ,  foit  de 
Chariots,  Charettes  ou  Chevaux. 

V  II.  Que  leurs  Alteffes  auront  par  mois,  pour  cha- 
que Régiment  de  Chevaux  rangés  comme  ci-deffus,  & 
entretenus  par  l'Empereur,  le  Roi  d'Espagne,  &  L. 
H.  P.  à  raifon  de  douze  mois  par  année,  une  Somme 
de  4767.  Rixdalers  29.  Sols  &  9.  Deniers,  ou  11918. 
Livres  19.  Sols  9.  Deniers  Monnoye  de  Hollande,  & 
pour  chaque  Régiment  d'Infanterie,  dont  l'entretien 
fera  à  la  charge  de  l'Empereur,  du  Roi  d'Espagne,  & 
de  Leurs  Hautes  Puiffances,  elles  auront  par  mois, 
comme  ci-deffus  4104.  Rixdalers  4.  Sols  ,  ou  1262. 
Florins  &  i.  Denier  de  Hollande,  ou  autant  moins,  à 
proportion  que  lesdits  Régiments  feront  trouvés  plus 
foibles  en  nombre  de  Chevaux  ou  Fantaffins  dans  les 
montres  à  faire- 

VIII.  Que  les  Deniers  requis  pour  le  fusdit  entre- 
tien refpedif  à  la  concurrence  de  2000.  Chevaux  & 
cinq  mille  Fantaffins,à  fçavoir  le  mois  de  Gage  payable 
fans  délai,  au  jour  de  chacune  desdites  montres  à  faire, 
&  puis  de  tems  en  tems  à  l'entrée  de  chaque  mois, 
comme  aufîi  pour  neuf  Colonels,  Lieutenants  Colo- 
nels, Majors,  Quartiers- Maiftres  &  Prevofts,  feront 
de  la  part  de  l'Empereur,  du  Roi  d'Espagne  &  de 
Leurs  Hautes  Puiffances,  comme  ci-deffus,  precife- 
ment  remis  par  Lettres  de  Change  valables,  à  leurs  Al- 
teffes, lesquelles  fur  ce  prendront  à  leur  charge,  les 
Payemens  particuliers, de  forte  que  l'Empereur,  le  Roi 
d'Espagne,  &  Leurs  Hautes  Puiffances,  ne  pourront 
eftre  moleftés  au  fujet  des  mauvais  Payemens,  par  au- 
cun desdits  Colonels,  &  autres  Hauts  ou  Subalternes 
Officiers,  Cavaliers  ou  Soldats  comme  ils  ne  feront 
fur  ce  convenibles  par  qui  que  ce  puiffe  eftre. 

IX.  Il  fera  libre  de  part  &  d'autre,  &  avec  mutuelle 
communication,  de  faire  Reveuë  &  Montre  desdites 
Troupes  ,  foit  à  part  foit  conjointement ,  félon  la  com- 
modité du  tems ,  pour  pouvoir  élire  affeuré  du  nombre 
des  Cavaliers  &  Soldats  ,  comme  de  leurs  Armes  & 
Montures,  &  feront  les  Hauts  Officiers  &  Capitaines 
de  Cavalerie  ,  &  Infanterie  ,  obligés  d'obeir  en  tout 
teins  aux  ordre    qui  leur  feront  donnés  à  ce  fujet. 


t)Û     DROÎTDES     GENS. 


AnNO       X.  Il  fera  joint  â  la  fusdite  Armée  un  Train  d'Ar- 
•  tillerie  proportionné  à  fa  grandeur  &  à  fa  force  ;  à  quel 

10/ 4-  effeél  y  feront  employés 

'  Deux  Mortiers. 
Deux  Pièces  de  Canon  de  14.  Livres  de  Baie; 
Quatre  Pièces  de  12.  Livres  de  Baie. 
Six  Pièces  de  6.  Livres  de  Baie. 
Vingt  Pièces  de  3.  ou  4.  Livres  de  Baie. 


iêf 


.Boulets, 


Quintaux. 


200  de  24 

48 

400  de  li 

48 

600  de  6 

36 

000  de  4 

80 

— 

(  I  )  100  de  50I 
-100  de  40?" 


212.  Quintaux  de  Boulets. 


100  Quintaux  de  Grenades,  avec  autant  de  Poudre 
qu'il  y  faut. 

Puis  à  raifon  d'une  demie  Livre  de  Poudre,  pour 
une  Livre  de  Balle;  106.  Quintaux  de  Poudre,  pour 
le  Canon. 

(2)  Puis  à  raifon  de  deux  Livres  de  Poudre  par 
Homme  comptant  fur  8000.  Hommes  j  160.  Quintaux 
de  Poudre. 

Et  à  raifon  de  deux  Livres  de  Plomb  pour  une  Li- 
vre de  Poudre  320.  Quintaux  de  Plomb  ou  Baies  de 
Mousquet. 

Les  Hauts  &  Bas  Officiers  neceflaires  à  cette  Artiile- 
tie  y  feront  auffi  joints,  à  fçavoir: 

Officiers  appartenans  à  V Artillerie, 

Un  Colonel. 

Un  Major. 

Deux  Capitaines.   ' 

Deux  Lieutenans. 

Quatre  Commiflaires. 

Un  Miniftre. 

Un  Chirurgien  &  fon  Valet. 

Deux  Artificiers  avec  leurs  Gens. 

4i  Canoniers. 

Un  Charpentier  pour  travailler  aux  Ponts  aVec  fes 
Gens. 

Un  Petardier  avec  fes  Gens. 

Un  Marefcha!  avec  fes  Gens. 

Deux  AplanifTeurs  de  Chemins..  ' 

Deux  Maiftres  d'Armes. 

Un  Sellier  avec  fes  Gens. 

Un  Maiftre  d'Ecuyrie. 

Un  Escrivain. 
80.  Sous-Canonie'rs,à  fçavoir  quatre  près  dechaaue 
Pièce  de  24.  Livres  &  de  iz.  Livres  de  Baie,  &  de'ux 
pour  châcuqe  des  autres  Pièces. 
Quelques  Pionniers- 

Des  Charons  pour  travailler  aux  Affûts  avec  leurs 
Gens. 

Leurs  Alteflès  p'rendront  foin,  dès  à  prefent,  ou  du 
moins  auffitoft  après  la  conclufion  du  prefent  Traité, 
&  donneront  les  ordres  neceifaires  à  ce  que  la  moitié 
de  la  fusdite  Artillerie,  avec  les  Chevaux,  Chariots, 
Charrettes  &  autre  Attirail  y  requis,  avec  la  moitié  des 
fusdits  Hauts  &  Bas  Officiers  fe  trouve  prefte  pour  s'en 
pouvoir  fervir  en  cas  de  befoin,là  où  il  fera  necelTaire, 
iur  le  champ,  &  fans  aucun  délai,  comme  auffi,  quant 
à  l'autre  moitié  de  la  fusdite  Artillerie, Chevaux,  Cha- 
riots, Charretes,  &  autre  Atirail  y  apartenant,  &  l'.au- 
tre  moitié  des  fusdits  Hauts  &  Bas  Officiers  dudit 
Train,  au  pluftard  dans  fix  femaines  après  la  conclu- 
fion du  prefent  Traité,  &  ce  pour  les  caufes  fus  allé- 
guée», moyennant  quoi  l'Empereur,  le  Roi  d'Espagne, 
&  L.  H.  P.  payeront  par  mois  à  L.  A.  dès  que  les  fus- 

(1)  Vinflrummt  HalUndcit  du  uAUti  de  Nimigue,  mu  ici  loo.  ad  S.  & 
loo,  ad  4.  Ctqiit  doit  iflre  conCidiri,  comme  Kne  fmte  de  Copijle  m  d'Im- 
primeur. Le  feri!  nrttHril  de  l' ^rlicle  le  fuit  ajfez.  lonnoiftre.  llyimime 
me  Omiftandani  l' Exemplaire  de  U  T^egiflraure  Impériale  ati<juel  il  faut  ne- 
«jrMremenrfupléer;  en  explic/mnt  tes  deux  .Articles  de  loo.  thacjr^un,  d'au- 
ttmt  de  Bombe!  que  les  Serenijjîmes  Ducs  s'obligeoient  de  fournir  pour  U  fer- 
^ice  de  l' .Armée;  ffdvoir  lOO.  de  30.  Livret  de  poids  ir  100.  de  40.  Li- 
vres.    [DUM.] 

(2)  On  lit  dms  l'exemfUire  Hollmiois  des  .ASlesdeNimegut.  laS.  Cent- 
net  Buskruyt  gerekent  vooi  Soldaten.  jio.Centnet  Looc  of  Musquet- 
Kogels.  Cefl  encore  une  faute  de  Copifte  0»  £  Imprimeur.  Il  efl  nifé  df 
voir  qm  deux  Livres  de  foudre  par  Homme ,  comptant  fur  JOOO,  Hommes  font 
Mo.  Suintmx,  &  non  (tki  tint  fi«.    COUK.] 


d^ts  huit  ou  neuf  m,l  e  Hommes  feront  mis  fur  pied,  AvNJHk 
&  qu'une  morne  de  l'Artillerie  &  fes  Officiers  auront  ^^^^ 
paire  Montre  &  reveuë,  à  raifon  des  fraix  y  requis;  I< 
&  du  Payement  des  Penlions  des  Généraux  qu'il  faudra 
engager  dans  le  lervice  au  delà  des  Colonels  la  Som- 
me de  quatre  mille  quatre  cent  cinquante  dcîix  Rixda- 
1ers  dix  lept  Sols  &  huit  Deniers ,  &  onze  cent  trente 
un  i-  lorm  douze  Sols  &  huit  Deniers  de  Hollande  •  Et 
lorsque -l'Armée  fusdite  aura  été  entièrement  mife' fur 
pied,  &  que  toute  la  fusdite  Artillerie,  &  Officiers 
d  icelle  auront  pafTé  reveuë  &  montre,  il  leur  fera  payé 
par  mois  la  Somme  de  huit  mille  neuf  cent  cinq  Rix- 
dalers,  ou  vingt  deux  mille  deux  cents  foixnnte  trois 
Horins  &cinq  Sols  argent  de  Hollande,  à  condition 
qu  ils  leront  par  là  à  l'abri  de  toute  importunité ,  com- 
me il  a  été  dit  au  8.  Article. 

XI.  Que  leurs  Alteflès  feront  obligées  de  mettre  & 
tenir  fur  pied,  &  en  Corps  ladite  Armée, &  d'agir  avec 
elle  contre  les  Ennemis  en  tel  lieu,  &  endroit,  &  eit 
teltems,  &  ainfi  qu'il  fera  jugé,  parla  pluralité  deS 
voix  de  !  Empereur,  du  Roi  d'Espagne,  des  Seigneurs 
Eltats  Généraux  ,  &  de  leurs  Alteffès  ,  eftre  pour  le 
plus  grand  fervice  &  bien  commun, comme  auffi  quand 
les  Armées  des  Hauts  Alliés  feront  entièrement  ou 
en  partie  jointes  à  celle-ci,  toutes  les  Aaions  princi- 
pales, en  tant  qu'elles  concerneront  les  Troupes  con- 
jouîtes,  feront  concertées  entre  lesdits  Hauts  Alliés- 
ou  leurs  Authorifés,  de  même  qu'elles  feront  miles  eil 
exécution,  fuivant  la  pluralité  des  voix  fusdites. 

XII.  En  cas  que  les  Pais  de  leurs  Altelfes,  foit  peU 
après  la  conclufion  de  ce  Traité,  foit  durant  le  cours 
(le  cette  Guerre,  venoient  à  eftre  attaqués  dé  qui  que 
ce  foit,  ou  fous  quelque  prétexte  que  ce  puifle  eftre 
non  feulement  cette  Armée  ne  fera  point  éloignée  oiî 
retenue  loin  de  leurs  Eftats,  mais 


.-  ,  — ,   au   contraire,  elle 

agira  en  cet  événement  fans  délai,  &  avec  toute  vi- 
gueur ,  &  même  on  y  envoyera  d'autres  Troupes  de 
1  Empereur,  du  Roi  d'Espagne,  &  de  Leurs  Hautes 
Puillances, autant  qu'il  en  fera  requis  &  neceflaire  pour 
repouffer  les  fusdites  attaques. 

XIII.  Que.  fi  dans  la  fuite  du  tems,  on  vint  à  expé- 
rimenter que  les  fusdits  quatre  mille  Chevaux,  huiî 
mille  Fantaffins,  &  mille  Dragons,  ne  fuffent  pas  tout 
a  fait  fuffifans,  pour  porter  les  Ennemis  fusdits,  & 
leurs  Adherens,  à  defifter  de  leurs  hoftiles  aggreffions 
&  enfuite  à  les  dispofer  à  une  Paix  raifonnable,  alorâ 
ils  feront  en  la  manière  fusdite,  &  de  commun  con- 
cert, augmentés  jusques  à  quinze  mille  Chevaux, Fan- 
taffins,  à.  Dragons,  ou  à  tel  autre  plus  grand  nombre 
qu'on  jugera  necelfaire  &  convenable  pour  parvenir  à 
un  but  fi  falutaire. 

r  -^/Y.-,  Q'^'^Pf.i'  '*  conclufion  de  ce  Traité,  il  ne 
feraloifible,  à  l'Empereur,  au  Roi  d'Espagne, à  Leurs 
H.  P.  m  a  leurs  Alt.  de  faire  aucune  Ceflation  d'Armes 
avec  lesdits  Ennemis  que  conjointement,  &  de  com- 
mun concert,  mais  qu'en  cas,  qu'on  vint  à  entrèrent 
quelque  Négociation,  foit  de  P.iix,  ou  de  Trêves  de 
quelques  Années  ,  la  Négociation  fusdite  ne  pourra 
eftre  entamée  par  aucun  des  Hauts  Alliés  fans  la  parti- 
cipation des  autres,  &  fans  procurer  auxdits  Alliés 
auffi-toft  &  en  même  tems  qu'à  foi-même  la  faculté  & 
feureté  neceflaire  pour  pouvoir  envoyer  fes  Minières 
fur  le  lieu  où  l'on  traitera,  &  qu'aufli  les  fUsdits  Alliés 
feront  tenus  de  fe  communiquer  fucceffivement  &  de 
tems  en  tems,  tout  ce  qui  fe  paffera  dans  la  fusdite 
Négociation;  Que  pareillement  il  ne  fera  permis  à  au- 
cune des  Parties  fusdites,  de  conclure  une  Paix  ou 
Trêves  de  quelques  Années ,  fans  y  comprendre  fes 
;^'^^5  '  i?  '^ns  '"  '■«'^""er,  s'ils  le  défirent  ainfi  dans 
la  Pofl:eflion  de  tous  leurs  Païs,  Villes  &  Places,  com- 
me auffi  dans  l'ufige  des  Immunités  &  Droits  ,'  qu'ils 
poflTedoient,  &  dont  ils  jouïflbient  avant  la  Guerre,  & 
à  trioins  de  ftipukr  des  Eniïemis  pour  fesdits  Alliés,  les 
mêmes  Libertés,  Droits  &  Prérogatives  qu'il  aura  fti- 
pulées  pour  foi  à  moins  qu'eux  mêmes  Hauts  Alliés 
vinflent  à  en  convenir  autrement. 

XV.  Que  de  plus,  la  Guerre  prefente  finie,  il  fera 
&  demeurera  entre  lesdits  Hfiuts  Alliés,  une  fincere  & 
fidelleamiiié  &  correspondance,  laquelle  tendra,  à  ce 
qu'un  chacun  d'eux  tasche  à  s'entre- procurer  fidelle- 
ment  tout  bien  réciproque,  &  à  s'entraider  à  détourner 
au  poffible  les  torts  &  doinmages,  avec  telles  forces 
refpeaives,  que  ci-deflbus  fera  déclaré. 

XVI.  Que  les  Hauts  Alliés  s'entraideront  à  fe  dé- 
fendre &  protéger  les  uns  les  autres,  contre  tous  ceux 
qui  fous  quelque  prétexte  que  ce  puifle  eftre  ,  entre- 
prendroient  d'invader  hoftilement  par  Terre,  où  d'atta- 


^66 


CORPS     D  I  P  L  O  M  A  T  I  a  U  É 


Anno 


quer  de  force  ouverte  leurs  Eftats  &  Pais  ci-delîbus 
fpL-ciâés,  à  fçavotr,  de  Sa  Majelic  Impériale  les  P^.is 
Héréditaires  d'Autriche,  &  le  Royai^me  de  Boiiemc; 
de  Sa  Majefté  Catliolique  ,  les  Païs-Bas  Espagnols, 
la  Comté  de  Bourgogne  y  comorile;  de  Leurs  Hautes 
Puidances  tous  leurs  Païs  alfn  en  Europe,  tSc  de  leurs 
A'teires  les  Haïs  qu'ils  poiredeiit  prelentement,  coinme 
auffi  ceux  que  les  Hauts .  Alliés  pourroient  acquérir 
par  Succefllon,  ou  autre  julte  Titre  confinans  aux 
fusdices  Pofleirions,  y  compris  tous  les  Habitans,  Vil- 
les, &  Fortereffes,  t^  ^    ^      /- ,.r,^       n 

X  V  U.  Que  cette  Alliance  Defenfive  fubfiltcra  1  es- 
pace de  dix  années  à  compter  de  la  fin  de  la  Guerre 
prefente,  &  qu'en  cas,  que  quciqu  un  des  Hauts  Al- 
liés vint  à  élire  troublé  ou  attaqué,  durant  ce  tems- 
là  de  qui  que  ce  pull  eftre,  fans  aucune  exception, 
les  non  ..ttaqués  affilieront,  &  viendront  ail  fecours  de 
l'attaqué,  avec  un  fecours  fortab'e,  à  fçavoir  l'Empe- 
reur ,  le  Roi  d'Espagne  &  Leurs  Hautes  Puiflances 
chacun  avec  zooo.  Chevaux  &  4000.  Fantaffins,  &  les 
fusdits  Seigneurs  Ducs  de  Brunswick  Lunebourg,avec 
<oo.  Chevaux  &  1000  Fantaffins,.  lous  tels  Regimens, 
Compagnies,  Colonels,  &  autres  Officiers,  que  les 
refpeélives  Parties  affiliantes  trouveront  &  jugeront 
propres  pour  un  pareil  fecours,  qui  fera  délivré,  four- 
ni, &  entretenu,  pour  le  fervice  de  !'aitaqué,aux  fraix 
des  Parties  rcfpeflives  affiliantes  ,  toutes  les  fois  que 
l'un  des  Hauts  Alliés  fera  attaqué  ,  ou  troublé  en  la 
manière  ci-defTus  exprimée. 

XVIU-  Que  celui  qui  fera  attaqué  en  la  manière 
■fusdite,  aura  le  choix  &  l'option,  de  prendre  ledit  fe- 
cours tout  entier  ea  Soldjits,  ou  tout  entier  en  argent, 
ou  partie  en  Soldats,  &  partie  en  Armes,  Munitions 
de  Guerre,  argent  ou  autres  chofes,  propres  à  l'ufage 
de  la  Guerre,  en  telle  forte,  que  mille  Soldats  leront 
pris  &  taxés  à  raifon  de  dix  mille  Florins  par  Mois, 
le  Cavalier  compté  pour  deux  Soldats,  à  compter  dou- 
ze Mois  pour  une  Année,  &  que  le  Payement  fe  fera 
au  commencement  de  chaque  Mois  à  portions  égales, 
de  forte  que  li  ce  Payement  fe  fait  entièrement  ,  ou 
en  partie  en  argent,  les  Deniers  feront  fournis  en  un 
lieu  agréable  à  l'attaqué,  &  qui  lui  femblcra  plus  com- 
mode,' mais  qu'en  cas  qu'on  y  fatisfaffe  entièrement, 
ou  en  partie  en  Munitions  de  Guerre,  ou  autres  etfets 
&  Denrées  propres  à  l'ufage  de  la  Guerre,  l'affilié  fera 
tenu  de  les  faire  prendre  des  Païs  de  celui  qui  fournira 
le  fecours.  .  v    „ 

XIX.  De  quelle  forte  que  le  fecours  vienne  a  élire 
demandé,  il  ne  fera  permis  à  aucun  des  Hauts  Alliés, 
d'excepter  au  fourniffement  d'icelui,  fur  le  défaut  d'au- 
trui ,  ainlî  faudra-t-il  fournir  -promptement  le  fecours 
demandé,  &  fi  en  Soldats, le  livrer  au  plustard  dans  fix 
femaines  après  la  requidtion  dans   le  Paï;.  de  l'attaqué  , 
en  fuite  dequoi  cette  Milice  fera  &  reliera  entièrement  ' 
foumife   aux  ordres  &  commandemens  de   celui  à  qui 
elle  aura  été  envoyée,  où  à  fon  authorifé ,  pour  s'en  j 
fervir  &  la  transporter  au  lieu  où  bon  leur  femblera,] 
bien  entendu   par  Terre,  Campagne,  Sièges,  &  pour  | 
la  garde  des  Villes  &  Places,  par  tout,  &  auffi  fou- j 
veiit,  que  la  neceffité  le  requerera,  avec  referve  toutes  j 
fois  qu'il  ne  fera  pas   permis   de   feparer  entièrement  j 
les  Compagnies,  qu'il  reliera  pour  le  moins  deux  ou  j 
trois   cents   Soldats   de   chaque  Régiment   fous  leurs  , 
Prapeaux.  1 

XX.  Après  que  le  fecours  confiftant  en  Cavahers  &  ' 
Fantaffins  aura  été  fourni  &   envoyé   par   les  hautes  , 
Parties  affiliantes,  &  qu'il  aura  été  reçeu  par  l'attaqué,  i 
les  Parties  affiliantes  ou  leurs  authorifés,  donneront  & 
fuppléront  aux  Charges,  qui  y  pourroient  venir  à  va- 
quer 

XXI.  Que  fi  l'Empereur  ,  le  Roi  d'Espagne  & 
Leurs  Hautes  Puilfances  venoient  à  requérir  de  leurs 
Altefles  un  plus  grand  nombre  de  Milice,  en  ce  cas  la 
Milice  fusdite  fera  augmentée  par  leurs  Altefles  mêipe, 
jusqu'au  nombre  de  quatre  mille  Chevaux  &  huit  mille 
Fantaffins,  moyennant  qu'elles  jouïllent  de  l'argent  de 
levée,  &  Subfides  à  proportion  de  ce  qui  aura  été 
ajouté  au  np  nbre  fusdit  à  la  Somme  que  l'argent 
de  levée  &  Subfide,  a  été  ci-devant  arrefté. 

XXII.  Les  Hauts  Alliés  foignernnt  de  plus  au  pos- 
fible.  que  les  Tronpes  qui  enfuite  de  ce  Traité  vien- 
dront fur  quelqu'une  de  leurs  Terres,  y  puilfent  fub- 
filler  à  prix  raifonnable. 

X  X  II  [.  Que  celui  qui  viendra  à  infulter  quelqu'un 
des  Hmts  Alliés  à  main  armée,  fera  tenu  pour  at- 
taquant ,  &  qii'ainfi  contre  tel ,  il  faudra  fournir  les 
fecours. 


XXIV.  Que  celui  qui  aprehehdera ,  ou  prévoira 
quelqu'attaqlie,  fera  obligé  d'en  donner  à  tems  la  com- 
munication aux  Alliez  afin  qu'ils  fe  puilfent  employer 
pour  moyenner  un  Accommodement ,  de  forte  toutes 
fois, que  nonobtlant  les  Oflîces  de  Médiation, il  faudra 
que  le  ftcours  promis  s'envoye  auffi  tod  qu'il  y  aura 
attaque,  ou  rupture  efteâive. 

XXV.  Que  cette  Alliance  ne  dérogera  point  aux 
Traitez  &  Alliances  que  les  Hauts  Alliés,  où  quel- 
ques-uns d'entr'eux  ont  fait  avant  la  Date  des  prelen- 
tes ,  avec  quelqu'un  desdits  Alliés,  s'entendant  que  le 
plus  grand  fecours  de  Gens  de  Guerre  comprendra 
le  moindre. 

Tous  lesquels  Points  &  Articles  cî-deflus  mention- 
nés feront  obfervés  réciproquement,  inviolàblement  & 
de  bonne  foi,  &  pour  leur  plus  grande  feureté,  il  en  a 
été  fait  cinq  Inllrumens  de  même  teneur,  &  confirmés 
par  les  Sceaux  &  fignatures  des  Minillres  Ibuslîgnés 
desdits  Hauts  Alliés.  Et  en  feront  les  Ratifications  de 
la  part  de  tous  &  chacun  desdits  Hauts  Alliés  appor- 
tées &  eschangées  à  Brunswich  dans  l'espace  de  fix  fe- 
maines,  ou  plustoft  s'il  elî  poffible,  &  à  l'égard  de  Sa 
Majetlé  Catholique,  celle  de  fon  Fxcell.  le  Seigneur 
Comte  de  M<mtereï,  jusques  à  ce  qu'une  autre  de  Sa 
Majeftc  foit  venue  de  Madrid  &  foit  extradée.  xAinfi 
fait  à  Cell,  le  {l.  Juin  1674.     Amfi  figne\ 

(L.S.)  D.  J.  Krampricht. 

Pour  Sa  Majefté  Impériale," 
{L.S.)  T.  Br  ASSET. 

Pour  Sa  Majeftc  Catholique , 
l^  four  heurs  Hautes  Puiffaneet» 
{L.S.)  ].  HeLwich  Schutz. 
{L.S.)  C.  VON  Hamerstein. 
(L.i'.)  F.  VON  Heimbac». 
{L.S.)  J.  Friderick  Sohben, 


Articles    Sep'dréu 

I.  (i)  ÇOit  notoire,  qu'attendu  que  par  certain Trai- 
^té  d'Alliance  fait  &  figné  ici  le  '.?.  )uin  1674. 
entre  les  fous  fignés  Minillres  Plénipotentiaires  de  Sa 
Majellé  Impériale  ,  de  Sa  Majellé  Catholique  ,  de 
Leurs  Hautes  Puiffances  les  Seigneuts  Eftats  Généraux 
des  Provinces-Unies,  &  de  leurs  Altefles  le  Seigneur 
George  Guillmme,  &  le  Seigneur  Rodolphe  Augulle 
Dac>  de  Brunswich  &  Lunebourg,  il  a  été  convenii 
Art.  111.  &  IV.  &  autres,  que  Sa  Majefté  Impériale 
contribueroit  pour  un  tiers  à  la  levée  &  à  l'entretien 
des  2000.  Chevaux  &  yooo.  Hommes  de, pied,  félon 
qu'il  ell  plus  amplement  poné  par  les  fusdits  Articles; 
&  que  pourtant  par  un  autre  Traité  particulier  fait  en- 
tre Sa  Majellé  Impériale  ,   Sa  Majellé  Catholique  & 

Leurs  Hautes  Puiffiinces  le il  en 

a  été  autrement  dispofé,  on  eft  convenu  qu'on  en  de- 
meureroit  à  ce  qui  avoit  été  (lipulé  par  ledit  Traité 
particulier,  &  qu'en  confequence  Sa  Majefté  Catholi- 
que, &  Leurs  Hautes  Puilfances  prendront  fur  elles  le 
fourniflement  du  Tiers  de  Sadite  Majefté  Impériale, 
comme  auffi  Sa  Majellé  Impériale  promet, &  fera  obli- 
gé de  fatisfaire  audit  Traité  particulier  du 

&  au  furplus  de  ce  que  porte  la  prefente  Alliance. 

II.  Et  d'autant  que  la  feureté  que  les  Ha;its  Alliés 
fe  propofent  pour  objet  ,  ne  pourroit  pas  eftre  obte- 
nue, fi  la  Ville  de  Brème  venoii  à  eftre  mife  pnr  force 
hors  de  fon  Eilat  prefent,  on  eft  convenu  qu'en  cas 
qu'elle  foit  attaquée,  foit  durant  la  Guerie,ou  dans  le 
tems  de  dix  années  après  la  Paix,  lesdits  Hauts  Alliés, 
la  fecoureiont  enfemble,  &  en  uferont  à  cet  égard  de 
la  miSme  manière,  que  fi  leurs  propres  Villes  ou  Païs 
étoient  attaquées. 

ni.  Et  la  quellion  ayant  été  agitée  touchant  les 
Contributions,  que  leurs  Altefles  pourroient  établir  ou 
exiger  dans  leurs  Expéditions  de  Guerre,  &  ce  qui  en 

feroit  ; 

(t)  Silt  mioirc.  Ces  Articles  ne  font  pas  tires,  comme  !c  Traité 
de  la  «.egiftiatuTC  Impériale.  On  les  a  traduits  de  l'Exemplaire  Hol- 
landois,  qui  fe  rtouve  djus  les  Aats  de  Nimegue  Tom  ;.  pag.  iîj8. 
Se  on  a  été  oblige  de  le  faire,  parce  que  la  rraduaion  brançoife  de 
ces  mêmes  Articles  qui  s'y  tiouve  aufli  n'eft  pas  meUleute  que  celle 
du  Ttaitfl.    [DVM.J 


AnkO 
16741 


iJÙ    DROIT     DES    GENS. 


Anno 

i674' 


ai.  Juin. 
I.  Juin. 

l'Empe- 
reur 

<;ne,  les 

Trovch- 

ces-Uniei 

*T   Bran- 
^EBOVKG. 


feroit;  On  elî  enfin  demeuré  d'accord,  qu'elles  refte- 
ront  à  la  dispofition  particulière  de  leurs  Altefles,  fans 
que  les  autres  Hauts  Alliés  en  puiffent  rien  prétendre, 
ni  porter  à  compte  en  diminution  de  leur  Contingent  de 
l'entretien  des  7000.  Hommes  ou  de  l'Artillerie,  &  que 
lesdits  Contingens  &  Subfides  feront  exaélement  four- 
nis par  eux  au  commencement  de  chaque  rhois  ;  en 
échange  de  quoi  leurs  Alteffes  feront  obligées  de  pour- 
voir de  toutes  les  chofes  necefîaires  les  Places  qu'elles 
pourront  conquérir,  fans  rien  prétendre  ni  defirer  des 
autres  Hauts  Alliés,  foit  pour  caufe  de  recrue,  ou  de 
Licentiement,  ou  pour  quelque  chofe  que  ce  foit. 

IV.  Cependant  pour  prévenir  les  mésintelligences, 
qui  pourroient  furvenir  entre  les  Hauts  Alliés,  &  les 
Commandans  de  leurs  Troupes  au  fujet  des  Terres  & 
Jjieux  où  les  Quartiers  &  Contributions  devroient  élire 
établies,  on  s'en  accordera  à  tems,  &  leurs  Altefles 
en  feront  chaque  fois  une  raifonnable  diftribution  dans 
les  Cercles  de  la  Balfe  Saxe,  &  de  Weftphalie  ;  com- 
me auflî,  en  cas  que  leurs  Alteffes  ne  puiffent  obtenir 
aucune  Contribution,  les  autres  Hauts  Alliés  feront 
obligés,  d'augmenter  jusqu'à  la  Somme  de  1666.  Rix- 
dalers  l'argent  de  levée  anticipé  par  eux  pour  les  mille 
Dragons,  par  deffus  les  dix  Rixdalers  par  telle,  qu'ils 
auront  conté  à  pied  ,  &  d'en  faire  le  Payement  au 
plustard  dans  le  tems  de  trois  JVlois  après  la  Paix, 
leurs  Alteffes  demeurant  au  refte  chargées  desdits  Dra- 
gons &  de  leur  entretien.  Ainfi  fait  à  Cell,  le  ^|.  Juiti 
1674. 

(Z,  S.)  D.  j.  Krampricht. 

Pogr  Sa  Màjejlé  Imperiaki 
{L.S.)  T.   B^ASSET. 

Four  Sa  Majefté  Catholique  ^  pour  Leurs  H.  P. 
(L.S.)  j'.  Helwich  Schut^. 
(L.5.)  C.  VON  Hamerstein. 
{L.S.)  F.  VON  Heimbach. 
(L.S.)  J.  Friderick  Sohbem. 


CXXVII. 

Traité  d'Alliance  entre  r Empereur  Leopold, 
C  HA  R  L  E  s  I  T.  Roi  d'Espagne  ,les  Provin- 
ces-Unies des  Pays-Bas,  d'Une  part  y 
Frédéric  Guillaume  Eleveur  de 
Brandebourg  d'autre.  Fait  à  Cologne  fur  la 
Sprée  h  i^f-l^,  1674.      [Aacs  &  Mémoires 


.  Juillet^ 


i 


de  la  Paix  de  NimégUe.  Toiil.  I.  pag.  ôfj-.] 


In  Nomine  Domiat ,  Ame», 

CUm  in  omnium  oculos  încurèat ,   quàm  infigries 
calamitates ,  oppreffiones  ,  devaftationesque  ,  nec 
non  tôt  innocentium  Chriftianorum  fànguinis  effufio 
ex  fuscitatis  nuper  à  Gallia&  continuatis  hucusque  Bel- 
lis  ortae  lint;  Sacra  Csefarea  Majeftas,  fua  Regia  Ma- 
jeftas  Hispaniœ,  Serenitas  fua  Eledoralis  Brandenbur- 
gica,  nec  non  Celfi  &  Praspotentes  Fœderatarum  Pro- 
vinciarum  Ordines  Générales ,  in  id  praecipuè  fibi  in- 
cuihbetidurn  duxerunt,  quo  padlo  divinâ  auxiliarfte  gra- 
tiâ  niajis  iftis  &  tam  injuftae  violentiaè  occurfi,  oppreffi 
Subditi  ab  eadem  liberari ,  unaquœque  Pars  fibi  débita 
unà  cum  œqua  fatisfaÊtione  tecuperaréj  coque  modo 
pacifico  &  tranquille  ftatui  reftitui  pôffit;     Cumque  ad 
eundem    quantociùs    perveniendi    concepta    hailenus 
fpes  non  modo  evanesceré  vifa  fît,  fed  &  in  dies  ma- 
gis  magisque  appareat,  etiam  alias  nihil  taie  promeritas 
Frovincias  progrediente  tempore  iisdem  malis  ac  mife- 
riis  involvi;  eo  magîs  neceffarium  vifum  fuit,  quse  in- 
ter  Sacram  Csefaream  Majeftatem ,  fuam  Regiam  Ma- 
jeftatem    Hispanise  ,    fuam    Serenitatem    Eleàoralem 
Drandenburgicam,  necnon  Celfos  &  Praspotentes  Do- 
minos Ordines  Générales  vigent  Fœdera  ,  amicîtîam 
ac   correspondentiam    non    redintegrarî   folummodô, 
fed  &  ad   fcopum  fupradiftum  collimantia   in   com- 
mune conferri,  Fcedusque  huic  temporum  rationi  ac- 
commodum  ,  intcr  altememoratas  Partes  tradtari  ac 
concludl. 


I.  Sit  &  maneat  Sacrœ  CœfarcE  Majeftati,  fus  Re- 
giiB  Majeltati  Hispanis,  Serenitati  fusa  bledorali  Bran- 
denburgicœ,  necnon  Cellis  &  Prsepotentibus  Dorainis 
Ordinibus  Fœderati  Belgii ,  fcopus  hujus  Fœduri|>  prœ- 
cipuus,  prompta  quàm  maxime  reftauratio  uaiverfalisj 
xqnx  &  conflaritis  Pacis ,  cujus  fpem  ferè  omnem- 
Tradlatuum  qui  Colonise  ad  Rhenum  inltituebantur 
fequuta  interruptio  ,  latiusque  hinc  inde  ferpens  Belli 
flamrrta  fubvertere  videntur  ,  agautque  in  hune  finem 
didi  Fœderati  vigore  hujus  F'cederis  contra  holks  com- 
munes .pra;fentes  àùt  futures;  cùm  hxc  fit  Fcèderato- 
rum  intentio  ,  ut  contra  adverfa  molimina  omniuni 
illorum,  qui  partibus  diâorum  hoftium  aut  accédant 
aut  jam  accefferiht,  otfenlivè  &  defenfivè  agatur,  eâ 
ratione;  ut  Serenitas  fua  Eledtoralis,  unà  cum  Sacra. 
Csfarea  Ma)eft,!te,  &  fua  Regia  Catholica  IVlajeftate, 
necnon  cum  Celfis  &  Prœpotentibus  Ordiiiibus  Fœ- 
derati Belgii  contra  eosdein  dire£fè  plenam  publici  Belli 
Societatem  inire  debeat. 

II.  Siftet  huic  fini  Serenitas  fua  Eleôoralis  fedecim 
millium  Exercitum,  quinquè  miHe  nimirum  Equités, 
decem  mille  Pedites,  &  mille  Diirachas,  vulgo  Dra- 
gones,  quorum  tr^s  ratione  ftipendii  pro  duobus  Equî- 
tibus  &  uno  Pedite  computantur  ;  educaturque  hic 
Ëxercitus  in  campum ,  (latim  à  dato  fUbfcriptionis 
hujus  Traftatûs  ,  &  poftquam  fequenti  Articulo  tei:r 
tio  expreffa  pecunia  Serenitati  fua:  Eledorali  folutà 
fuerit ,  àtque  communi  confenfu  omnium  Contrahen- 
tiurn  adverfus  fupra  Articulo  primo  nominatos  holles 
agatur. 

III.  Utautemhic  Ëxercitus  fedecim  millium,  cu- 
jus fnftentationî  fua  Serenitas  Elefloralis  jam  ultra 
annum  de  proprio  gravibus  profpexit  fumptibus,  qui- 
que  ex  benè  exercitato  Milité  compofitus  eft  ,  tantô 
fit  inflruéiior,  atque  ex  remotis  partim  ubî  dagjt  oris 
in  campum  educi ,  locoque  de  quo  inter  Fœderatos 
conveniet,  fifli  qucat,  folvetur  Serenitati  fuie  Eledlo- 
irali  eodem  tempore,  quo  fiet  fubfcriptio ,  Summa 
ducentbrum  millium  Imperialium  ,  pro  dimidia  qui- 
dem  parte  à  Regia  ÎVlajefiate  Catholica  ,  pro  altéra 
dimidiâ  à  Celfis  &  Prsepotentibus  Dorninîs  Ordi- 
nibus. 

I  V.  Surhptuum  ad  fuftentationem  antediéli  ExerCÎ- 
tus  neceffàriorum  Regia  Hispania:  Majeftas  &  Celfl 
ac  Prscpotentes  Domini  Ordines  unam  &  Serenitas  fua 
Eleétoralis  alteram  dimidiam  fuftinent,  ita  ut  Equîta- 
tus  in  decem  Legiones  fiveRegimenta  &  unumquodque 
Regimentum  quingehtis  Equitibus  conftans  in  fex  Tur- 
mas  feu  Companias ,  Peditatùs  verô  fimiliter  in  decerri 
Regimenta,  &  uiiumquodque  Regimentum  mille  Mili- 
tibus  conftans  iti  decerh  Cohortes,  &  prœdiâi  mille 
Dragones  in  unum  Regimentum  decem  Turmis  cqns- 
tans,  &  unaquasque  Turma  in  centum  Dragones  redigi, 
iisque  couftare  debeat.  In  unumquodque  Equitujn 
Regimentum,  primam,  uti  vocant,  planam,  five  OfB- 
ciales  Turmarum  &  gregarios  Milites  folvetur  Summa 
quatuor  mille  feptingeiitprum  fexaginta  feptem  Impe- 
rialium, triginta  ftuveroram  monetae  Hollandicœ,  in- 
que  fingula  Regimenta  Pedeftria  quatuor  mille  centum 
&  quatuor  Impériales  quatuor  ftuveri  monetœ  Hollari- 
dicœ;  Ad  hœc  in  cujusque  Regimenti  Qfficiarios  fupe- 
riores,  quos  communi  nomine  lieg^imefits-ftab  fndigi- 
tamus,  ducenti  decenti  Impériales  idque  fîngulis  meti- 
fibus,  Menfem  pro  triginta  diebus,  &  annum  pro  duo- 
decim  menfibus  computandO;  Atque  hœc  ita,  ut  nnlli 
ùlteriores  fumptus,  rieque  ratione  curruum,  equorum 
aut  fîniilium  ,  cujuscunque  fînt  generis ,  exigi  aut 
requiri  debeant.  Noti  tamen  tenebitUt  hac  ratione 
Serenitas  fua  Eleâoralis  Regimenta,  quîe  fub  fîgnis 
habet,  immjnuere,  quin  imô  eodem  in  ftatu  prEfentî 
relinquere  ,  atque  ita  cum  aliis  ad  Exercitum  ducere 
poterit.  ^  ,     ,. 

V.  Praater  hœc  par  fîrigulos  Menfes  à  Regia  Catholi- 
ca Majeltate  &  Celfis  ac  Praspotentibus  Dominîs  Ordi- 
nibus in  fuperiores  Ëxercitus  Officiarios  Ryc  GeneraU 
Stab ,  necnon  ad  fuftentationem  rei  tormentariœ  PrîE- 
féâorum  ,  eoque  fpeélantiuni  equorum  ,  pprrô  ad 
farhptus  quotidiè  émergentes  in  Muriitîones,Inftrumen- 
ta  ad  muniménta  exftruenda  neceffaria,  arma,  vefti- 
menta,  exploratores,  Legationes  &  fimîles  ineyjtabiles 
rieceffitates ,  folvetur  ad  Caffam  Summa  quinta  parte 
minor  illâ,  que  antehac  Traâatu  anni  millefimi  fex- 
ce'ntefimi  feptuagefimi  fecundi  fingulis  menfibus  pro- 
miffa  fuit. 

VI.  Liberum  tamen  erit  Serenitati  fuaî  Eleâoralï 
proarbitrio,  &  prout  rationi  Belli  congruum,  &  pro- 
movendis  operationîbus  incidentibas  expedire  judicabîr, 

'  Regi^ 


1(574; 


1^8 


CORPS    DIPLO  MA  T  I  CLU  Ê 


Akno 
1674. 


Regimenta  ac  Turmas  augete,  dammodô  ipfjm  Cor- 
pus non  imminuatur,  fed  Ibmper  quinque  mille  Equici- 
bus,  decem  mille  Peditibtis,  &  mille  Dragonibus  ef- 
feaivè  belligerantibus  confiée,  numerusque  Officiano- 
rum,  puta  Tribanorum,  eotundem  Locum  tenentium, 
.Prafetlorum  Vigilum,  Centiirionum  &  minorum  Uffi- 
cialium  eo  modo  relinquacur,  quo  tempore  Ordinatio- 
nis  Regimentorum  fuit. 

VII.  Rei  tormentarias  Miniftros ,  &  quicquid  Ma- 
chinarum  Bellicarum,  Munitionum,  Curruum,  Rhe- 
darum,equorum,  aut  aliàs  ad  eam  requiritur,  id  omne 
Serenitas  fua  EleSoralis  luis  procurât  lillitque  fumpti- 
bus.  jEquabiturque  hsc  res  tormentatia  &  qui  ad  eam 
neceflariiGlobi,Munitiones,  necnon  Officiales  &  Mi- 
niftri  pro  rata  Exercitus  fedecim  millium  ,  aique  ita 
qiiinta  parte  infra  illum  numerum,  quo  res  tormentaria 
iîve  Artilleriajuxta  Traâaium  anni  millefimi  fexcente- 
fimi  feptuagefîmi  fecundi  formata  fuit. 

VIII.  îjuftentatio  Exercitus  &  Subfidia ,  qus  altè- 
memorata  Regia  Catholica  Majeftas  &  Ordines  Géné- 
rales fupra  di(Slo  modo  fingulis  menfibus  folvere  tenen- 
tur,  inicium  famunt  à  daco  fubfcriptionis  hujus  Ttac- 
tatus ,  ita  ut  die  dicftœ  fubfcriptionis  menfem  unum  fol- 
vere, atque  hoc  paèlo  de  menl'e  in  menfem  continuare 
debeant.  Vice  verfa  Serenitas  fua  Eleftoralis  diâa 
fubfcriptionis  hujus  die,parique  pal(ru,Regix  Hispanicx 
Majeftatis  &  Dominorum  Ordinum  Commidariis  ,  ab 
OfEcialibus  iplîus  fubfcriptas  luftrati  diôi  totius  Exer- 
citus Tabulas ,  cum  nominibus  &  cognominibus  om- 
nium Militum  exhibebit.  Quo  pracvio  didus  Exercitus 
intra  quatuor  feptimanarum  fpatium  in  Campo  luftrabi- 
tur,  eaque  luftratio  à  parte  Serenitatis  fux  Eledoralis 
diutius  haud  differetur.  Adeo ,  ut  Regia  Catholica 
Maieftas  &  Celli  ac  Prxpotentes  Domini  Ordines  ante- 
quam  luftratio  illa  efteûivè  peraftafuerit,  folutionem 
ullam  ulteriorem  facere  haud  obligati  effe  debeant;  hac 
tamen  expreffa  conditione,  ut,  fi  in  luftratione  Exer- 
.citus  minus  complétas  reperiatur,  defeâus  ille  de  fadla 
jam  folutione  deduci,  inque  rationem  fequeniis  fecundi 
Menfis  imputari  debeat. 

IX.  Liberum  quoque  erit  Regiae  Hispanicse  Majefta- 
ti  &  Celfîs  ac  Prxpotentibus  Dominis  Ordinibus,  Exer- 
citum  aut  pro  parte  aut  totum  quando  &  quotiescunque 
ipfis  placuerit,  per  fuos  ad  id  nominatos  CommifTarios, 
uni  cum  iis  Commiffarlis,  quos  Serenitas  fua  Eleélo- 
ralis  ad  id  ordinabit,  luftrare  &  infpicere;  Idque  à  Re- 
gia Hispanis  Majeftate  &  Dominis  Ordinibus  ex  ante- 
didis  Subfidiis  pro  rata  minus  folvetur,  quod  fucceffivè 
in  luftrationibus  Equitatûs,  Peditatûs,  aut  Dragonum 
numéro  deefle  deprehenfum  fuerit. 

X.  Regia  Sua  Catholica  Majeftas  &  Celfi  ac  Prsepo- 
tentes  Domini  Ordines  antediSa  Subfidia,  initio  cujus- 
qu'e  Menfis  absque  ulla  mora  prompteque  in  prœtènti 
pecunia  Amfterodami  ad  manus  illius,  quem  Serenitas 
fua  Eledoralis  ad  id  nominabit ,  &  pleno  Mandato 
inftruet,  folvi  curabunt,  eoque  poft  folutionem  parti- 
cularem  fîeri  curabit,  eoque  nomine  tenebitur.  Optioni 
autem  fus  Regix  Hispaniaî  Majeftatis  &  Dominorum 
Ordinum  relinquitur,  utrum  dicïam  folutionem  argen- 
teis  Ducatonibus  ,  fingulis  ad  fexalginta  très  iluveros 
computatis,  au  vero  Hollandicis  aut  Brabanticis  Cas- 
fa:  Imperialib*  ad  quinquaginta  ftuveros  fieri  velint, 
omnibus  in  eo  confentientibus  .  ut  omnes  folutiones, 
quarum  in  hoc  TraiSatu  mentio  fit,  non  /»  Banco, 
uti  vocant ,  fed  HoUandica  currente  Caflàe  pecunia 
fieri  debeat. 

XI.  Adhsc  conventum  &  determinatum  eft,  quod, 
fi  divino  auxilioPax,  tranquillitas  &  amicitia  undique 
reftituta  fuerit  ,  Serenitati  fuje  Eleftorali  prêter  tum 
temporis  currentia,  adhuc  poft  initam  Pacem  ,  unius 
Menfis  Subfidia,  nihilque  prseterea  prjeftari  &  fine  mora 
exfolvi  debeant. 

XII.  Serenitas  fua  Eledloralis  ex  iis,  quas  fub  fîgnis 
habet,  Copiis,  eum,  quem  poterit,Cohortium  &  Mi- 
litum numerum  verfus  Terras  fuas  in  Weftphalia  fitas 
tendere,  ibidemque  Hospitinm  fumere  faciet ,  quo  & 
totus  Exercitus  ftatim  à  fadta  fubfcriptione  unà  cum 
tormentis  procedet. 

XIII.  Majores  etiam  &  Minores  OfRciales ,  tum 
gregarii  Milites  Juramentum  Serenitati  fus  Eleâorali 
prxftitum,  Regiœ  fuse  Hispanicae  Majeftati  &  Celfis  ac 
Prspoteniibus  Dominis  Ordinibus  aut  Commiffariis 
iis,  quos  ad  id  ordinabunt,  prxftare  tenebuntur,  &  fi 
id  poftulatum  fuerit,  diâo  Juramento  eô  usque  obftric- 
b  manebunt ,  quoad  in  memoratœ  Catholics  Majefta- 
tis  &  Dominorum  Ordinum  Terris  ac  Ditione  mili- 
tant, atque  in  fpecie  proraittere  debent  fe  Imperato- 


ri,  Régi  Hispaniarum  &  Ordinibus  GeneralibuS  id 
prœliituros,  quod  à  ftrenuis  &  honefiis  Mih'tibus  exigi 
queat.  OfEcialibus  tamen  Brandenburgicis  plenaria 
tum  manet  Jurisdiélio  &  Disciplina  Militaris  in  con- 
creditas  fibi  Copias  ,  absque  turbatione  &  imminutio-^ 
ne  ullâ. 

X  l  V.  Obligant  quoque  fe  Sua  Cxfarea  Majeftas  & 
Sua  Regia  Hispaniœ  Majeftas  nec  non  Celfi  &  Prsepo- 
tentes  Domini  Ordines  Serenitati  fu»  tledorali,  fi  can- 
dem,  durante  hoc  Bello,  à  quopiam  faâo  &  reipfa  iiy 
Terris  aut  Portubus  iplius  armîs  infeftari  contigerit  ,parl 
aut  minori  numéro,  prout  de  eo  inter  ipfos  tum  conve- 
niet,  affiftere,  omnenique  ab  illis  vim  hoftilem  amoliri 
debere  ,  nec  Pacem  facient  donec  Diiiones  jpfius  in 
prirtinam  tranquillitatem  vîndicatse,  Serenitati  fuas  E- 
kftorali  fua  reftituts,  ac  fatisfadum  fuerit. 

X  V.  Cafu  conjundionis  in  Serenitatis  fux  EleiSlo- 
ralis  Provinciis,Cxlarei,Hispanici  &  Ordinum  majores 
minoresqueOfficiales,ut&  gregarii  Milites  Juramentum, 
Cœlare:eMajcfiati,Regise  Catholicx  Majeftati,  nec  non 
Celfis  &  Prxpotentibus  Dominis  Ordinibus  prxftitum, 
Serenitati  fux  Eledhirali  prxftubuut.manetqueCxfareis, 
Hispanicis  &  Ordinum  Officialibus  fua  in  Legiones  fuas 
JurisdiÛio  &  Disciplina  Militaris ,  perinde  uti  antea. 

XVI.  Summum  Imperium  competit  Serenitati  fux 
Eleâorali,  idque  femper,  dummodo  infirmitaté  aût  vi 
majori  non  impediatur,  ipfa  prxfens  exercebit.  Pro- 
mifit  quoque  eadem  .ac  poliicita  eft  ,  quemadmodum 
hoc  ipfo  promittit  ac  pollicetur,  fe  omnem  hune  Mili- 
tem,  quamdiu  vigore  hujus  Traâatus  aget  ac  unà  con- 
fiftet,  prxcitè  &  feriô  eô  adaiSturam,  &  direôuram,  uc 
quibusvis  fubnascentibus  occafionibus  indiscriminatim 
publico  bono,  commodo  &  fecuritati  inferviat  &  adhi- 

beatur.  -    y.      t-    n 

XVII  Et  quemadmodum  Serenitatis  fué  Eleétora- 
lis  arbîtrio  relidum  Generalatum  hujus  Exercitus  capa- 
ci  neceûTariisque  qualitatibus  inftrudo  co^nmittere  Du- 
ci,ita  ille,  cui  Serenitas  fua  Elefloralis  id  munus  defe- 
ret,  obftriûus  erit  vigore  ab  ipfo  fubfcripti  &  Sigillo 
roborati  Reverlus  memoratis  Sacix  Cœfarex  Majeftati, 
fux  Regix  Hispanix  Majeftati,  necnon  Celfis  &  Prx- 
potentibus Dominis  Ordinibus  promittere  ,  iisdetnque 
fidem  fuam  date,  fe  omnes  Articulos  &  Punâa  hujus 
TraSatûs  diligenter  obfervaturum ,  tenorique  eorum 
prxcîiè  inhsefurum. 

XVIII-  Obligat  fefe  Serenitas  fua  Elefloralis,  fe 
cum  prxdiflis  Copiis  contra  hoftes  eo  loco,  tempore 
ac  modoaâuram,  quibus  id  altè  nominaîa  Sacra  Csë- 
farea  Majeftas,  Regia  Hispanix  Majeftas,  ut  &  Cellî 
ac  Prxpotentes  Domini  Ordines  publico  commodo 
maxime  cônveniens  fore  per  majora  judicabunt;  licut 
&  omnes  aftiones  principaliores ,  cafu ,  quo  Fœderato- 
rum  Exercitus  toti  aut  pro  parte  huic  Exercitui  lunfli 
etunt,  inter  diâos  Foederatos  ,  aut  eorum  Gommer,- 
dantes,  quantum  coniunSas  hasce  Copias  attinet,  e.x- 
pendi  ac  ventilâri,  &  prout  id  majori  parti  confultum 
vifum  fuerit,  executioni  mandari  debent. 

XIX.  Ubi  porrô  conventum  cautumque  eft,  ut  li- 
cet  Exercitus  hic  totus  aut  pro  parte  fn  Regix  Sux  Ma- 
jeftatis  Hispanix  aut  Dominorum  Ordinum  Territoria 
ducendus  fit  ibidemque  militare  debeat,  fupremûin  ta- 
men Imperium  &  quicquid  inde  ratione  diftribution's 
teHerx  militaris  &  aliàs  dependet ,  Serenitati  fux  E- 
leâorali  fi  ipfa  prxfens  Exercitui  prxerit,  relinqui  de- 
beat.  Quod  fi  veto  Serenitas  fua  Eleftoralis  eo  cafu 
Summum  Imperium  non  exerceat,  tum  inter  Fœdera- 
tos  ultetius  fuper  ea  re  disponend-â  deliberabitur  &  con- 
venietur. 

XX.  Quod  fi  locus  aliquis  ad  Serenitatem  fuam 
EleSoralem  fpeâans  obfideatur  &  occupetur,  ex  Co- 
piis EleSoralibus  Brandenburgicis  isPrxfidium  accipiet. 
Plané  uti  Regix  Sacrx  Hispanix  Majeftatis  &  Celfo- 
rum  ac  Prxpoteniium  Dominorum  Ordinum  lodis  ab 
hofte  recuperatis  ipforum  Milites  imponentur.  Si  veto 
hofti  ejusve  Adhxrentibus  locus  extra  Romanum  Impe- 
riuin  &  Fœderatorum  Territoria  fitus  eripiatur,  Fœ- 
derati  fuper  ejus  Prsfidio  transigent,  captivi  vero,  Mu- 
nitiones,  Totmenta  Bellica  &  fîmilia,  nullo  excepto, 
ibidem  reperta, Sacrx  Regix  Hispanix  Majeftati  &  Do- 
minis Ordinibus  pro  dimidia  p.arte,  &  pro  altéra  dimi- 
dia  Serenitati  fux  Eledorali  cèdent. 

XXI.  In  divifione  Tormentorum  Bellicorum,  Mu- 
nitionum ,  &  fimilium  in  acie  &  conflidibus  capto- 
rum  ,  fecundum  modo  dizain  proportionem  proc£>- 

detur.  .     ^      _.  .,     .,,. 

XXII.  Captivi  fpea3tx!conditionis,five  Civiles  illi, 

fivemilitares  lint.illi  P.arti  maneantàqua  capti  iunt.Per- 

muta- 


Anno 
1674, 


b  V     DROIT     DES     GENS. 


ÂicNr»  mutatio  tamen  undique  locum  habebit,  illique  qui  ta- 
/INNO  ]g^^  captivum  ceperit,  juxta  conccptam  fuper  hac  re 
1074..    formulàm  vulgo  Carte/,  fatisfieri  dcbct. 

'  ^'  XXI 1 1-  Si  antc  diélus  Exercitus  contagione  aut  in 
''aêlionibiis  cnm  holle  dnorum  àut  pliirium  millium  hu- 
mero  diminutus  ,  &  ob  id  fi.ipplemeiitis  opus  fit,  eo 
cafu  fua  Kegia  Hispanise  Maieftas ,  à  Celfi  ac  Prœpo- 
tentes  Domini  Ordines  p:o  rata  portionem  fuam  con- 
tribuent. 

XXIV".  Secutafubfcriptione,  fac2aque  prima  foiu- 
tione  nulli  Contraheutium  licebit  cum  hofte  ejusveAd- 
hserentibas  Armiflitium  ullum  inire,  nili  conjunclim  & 
communi  confenfu.  Et  prsetereà  conventum  eft,  quod 
ii  Serenitatis  fua:  EleÊtoralis  Cliviacas  &  aliœ  Provin- 
cis  ob  confeâionem  hiijus  Fœderis  in  futurum  per 
communes  holles  ad  majorem  ruinam  redii^antur,  ut  in 
Pacis  Traâatibus  omni  operâ  eô  allaborari  debéat,  quô 
id  damnum  imprimis  &  ante  omnia  refarciatur.  Quôd 
ii  etiam  ad  Tradatum  aliquein,lîve  Pacis  five  Armilli- 
tii  aliquot  annoram  deveniatur,  tum  nemo  Gonfœde- 
ratorum  illacn  Negotiationem ,  five  Traélatuni  absqae 
reliquorum  participatione  ,  &  priusquam  ipfis  eodem 
tempore,  &  tam  citô  ac  fibi  ipiî  rcquifitam  &  necelfa- 
riam  facukatem  ac  fecuritatem  IVdiniltros  fuos  ad  lo- 
cum TraiSatus  mittendi  procuraverit  ,  aggredietur. 
Praedifti  quoque  Fcederati  eorundemque  Minilîri  fuc- 
ceffivè  &  femper  qux  in  diâa  Neaotiatione  occur- 
rent ,  fibi  mutuô  communicabunt.  Similiter  alter  al- 
teri  eadem  Jura,  Immunitates,  Exemptiones,  Pra;ro- 
gativas  &  fecuritatem  ab  iioftibus  eorundemque  Adiis- 
rentibus  &  Fcederatis  paciscetur,  qux  fibi  ipfi  ftipula- 
tus  &  adeptus  ell,  nifi  aliter  fuper  eo  inter  fe  conve- 
niant,  qnod  cum  generatim  attend!  débet,  ut  hoftilita- 
tes  tàm  adverfus  unum  quàm  alterum  Contrahentium 
iimul  tollantur. 

XXV.  Générales,  Tribuni,  Commendantes  Exer- 
citus &  C'ihortium  ubique  exdâam  fervare  disciplinam, 
&  unicuique  debitam  juftitiam  fine  mora  admiiiiltrare 
tenebuntur. 
XXVI    Serenitati  quoque  fua:  Eleélorali  liberum 


erit,  in  quibusdam  ad  Celfos  &  Prspùtentes  Dominos  AK?îÔ 

Ordines  foectantibus  eorundemque  prœfidiis  infeffis  lo- 

cis,  Domum  frumentariam  ,   vulgô  Magazin   erigerej    lO/^-é 

Eidem  quoque   fingulis   vicibus   Muuitiones   &   com- 

meatus  neceifarii  œquo  ,   illoque  pretio^  quo  Domini 

Ordines  ipli  ea  coëmerunt,  vendidebent,  nifi  ipfi  illis 

indigeant. 

XXVII.  Porrô  inter  Contrahentes  perpendetur  & 
examinabitur,  quœnam  ulteriora  meJia  ad  confervatio- 
nem  aut  reduâionem  Pacis,  &  llabilimentum  commu- 
nis  tranquillitatis  &  fecuritatis  per  ardiores  Confœdera- 
tiones  aut  alids  ampleftenda  fint.  Sacra  Ccefàrea  quo- 
que Majeftas,  Regia  Catholica  Majeftas,nec  non  Fne- 
derati  Ordines  id  agent  ,  ut  infiiiutus  haâenùs  cum 
Dominis  Ducibus  brunsvicenlibus  Traâatus  omnibus 
modis  quaiitociùs  finiatur,ita  timen  ut  hsc  paûio  tau- 
quam  conditio  fine  qua  non  habeatur. 

XXVIII.  Ut  etiam  Exercitus  tantô  meliùs  fuften- 
tari  queat,  opéra  dari  débet  ,  ut  illis  Provinciis,  quoe 
fe  hoftiliter  declaraverint,  contributiones  imperentur^ 
eaque  contributio  ,  quantvim  ex  ea  deduSis  iinpenfis 
fupererit,  in  utilitatem  &  commodum  Contrahentium  '  ' 
ex  œquis  partibus  juxta  rationes  fuperinde  reddendas 
vertatur. 

XXIX-  Prœdifti  Fœderati  durante  prsefente  Bello 
nulli  fe  committent  Bello,  contra  alios  Principes  & 
Poteftates  ,  qua;  fe  hisce  praedidtorum  Fœderatorum 
partibus  adjuiixerunt. 

XXX.  Omnia  &  fingula  fupra  pofita  Punfta  &  Ar- 
ticulos  omnes  contrahentes  fiiicerè  &  inviolabiliter  fe 
prKftitutos,  eaque  perfeflè;  bonâ  fide,  &  ex  omni  par- 
te reipfa  adimpleturos  fpondent. 

In  majorem  hujus  rei  firmitatem  &  conftantem  ob- 
fervationem  quatuor  ejusdem  tenoris  Inltrumenta-  de- 
fuper  confeâa  ,  &  à  Contrahentium  Plenipotentiariis 
fubfcripta  ac  fignata  funt.  Quorum  Ratificationes,  fl 
fieri  poteft,  intra  duos  menfes  à  dato  hujus  computan- 
dos ,  vel  citiùs  eiiam  débita  forma  extradi  &  commu- 
tari  debent.    Aâa  hsc  ita  funt  Colonial  ad  Spream  die 

21.  Tunii  , 

-i.  Juiii  anno  1674. 


CXXVIII. 

■lCi.'\\xi[\,-^lUantîe  (1)  tujfchen  Syne  Keyjerîyke  Majefieyt 
Leopold,  Carel  den  II.  Koningvan 
Spagnie^  ende  de  Heeren  Staten  Gêner ael  der 
Vereenigde  Nederlanden  ter  eeme^ende 
Ch  r  1  st  I  a  n  V.  Koning  van  Denemarcken  ter 
andere  zyde-f'oehelfende  dat Hoog-gedachten  Koning 
van  Denemarcken ,  gedurende  den  jegenzvoordigen 
Oorlogh  veerdig  en  gereet  fal  houden  eene  Armée 
van  16000. man, te  -weten  f 000.. Ruyters,  loooo. 
S(ddjten,  ^  1000.  Dragonders  ;  ende  dat  des- 
tvegens  Syne  Majefteyt  fal  genieten  eene  Somme 
van  14000.  Rychdalers  ter  Maend,  de  helfte  hy 
Syne  K.  Majefteyt  van  Spanje^  en  de  luederhelfce 
ly  Haar  Hoog.  Mog.  te  betalen  tut  Amfterdixm. 
jlldus  gedaen  in  V  Gravenhage  den  10.  July 
157^1 .  Met  een  Secreèt  endë  Sépa- 
H.AET  ArtiCul  houdende  een  particulier 
prelongatie  van  Alliantie ,  tôt  vyftien  Jaren  tus- 
fchen  Syne  Majefieyt  van  Denemarken  ende  Haer 
Hoog  Mogende.  Gedaen  in  'i  Gravenhage  den  10. 
July  1674.  [Aftes  Se  Mémoires  de  la 'Paix 
de  Nimegue.  Tom.I.  pag.  5-2.7.  en  HoUandois 
comme  ici,  avec  une  Traduction  Françoife.] 

ZY  kennelijck  dat  fyne  Roomfch  Keyferlijcte  Ma- 
jefteyt van  Spanje,  en  Haar  Hoogh  Mogende  de 
Heeren  Staten  Generaal  der  Vereenigde  Nederlanden , 
verfcheyde  malen  te  kennen  gegeven  hebbende  ,  hoe 
dat  fy  foo  wel  ia^  als  buyten  't  Rijck  tegens  de  Osna- 
brugfe  en  Munfterfchq,  Gleeffche,  en  Akenfche  Vrede 

veler- 

f  r  )  Ce  Traité,  n'étant  ligné  <]to  du  Miiiiftre  de  Dvinnemarck,  & 
de  ceux  de  L.  H.  P.  on  doit  en  conclure  qu'il  s'en  fit  divess  Inftru- 
jnens  Ceux  de  l'Empeieur  &  du  B-oi  d'Espagne  furent  Hms  doute 
en  Latin.  Celui-ci ,  étant  demeuré  à  Meflieurs  les  Etats  peut  avoir 
«te  couché  otiginaitement  en  Hollandois.  U  y  a  même  bien  de  l'ap- 
Batence  que  cela  ioit  ainfî  &  je  n'en  doute  presque  point-,    [DUM.l 

ToM.  VII.  Part.  I. 


cxxvitr. 

Traité  d'Alliance  entre  Leopold  Empei'eur  îo.jtiill* 
des  Romains,  Charles  II.  Roi  d'Espa- 
gne,Sc  les  Seigneurs  Eftats  Généraux  des  Pro- 
VinceS-Unies  d'une  part,  &  Christian 
V.  Roi  de  Dannemarck  d'autre  part  ;  con- 
tenant que  Sa  Majefté  Danoife  tiendra  fur 
pied  pendant  la  prefente  Guerre,  une  Armée 
de  16.  mille  Hommes  ;  fçavoir  fooo.  Che- 
vaux, 10.  mille  Hommes  de  pied  &  1000. 
Dragons  -,  pour  l'entretien  desquels ,  il  lui  fe- 
ra payé  14.  mille  Ecus  par  mois,  à  la  charge, 
moitié  par  moitié  ,  de  Sa  Majeftc  Catholique, 
&  de  L.  H.  P.  &  payables  à  Amilerdam.  Fait 
à  la  Haye  le  lo.  Juillet  1674.  Avec  un  Ar- 
ticle Secret  &  Sépare'  contenant 
Une  particuliet-e  Prolongation  d^'\Uiance,  pour 
quinze  ans,  entre  Sa  Majefté  Danoife  Se  Leurs 
Hautes  Puiflances.  Fait  à  la  Haye  le  10.  Juil-* 
kt'"i674. 


S 


A  Majefté  Impériale,  Sa  Majeflé  Catholique l 
y  Leurs  Hautes  Puifiances  Meffteurs  les  Etats 
Généraux  des  Provinces  -  Unies  ,  ont  plu  fleurs  fois 
déclaré ,  qu'ayant  efté  offenfés  contre  les  'traitez  de 
la  Paix  conclue  à  Osnabrug,  à  Munfter,  à  Clevei 
£2*  à  Aix;  Ils  ont  eflé  contraints  de  jnndre  leurs 
M  m  Armiê 


270 


CORPS    DIPLOMATiaUE 


AnNO    velerwe^en  beledigt  en  verweldigt  oock  daar  door  ge- 

neceffiteert  waren  geworden  haar  te  conjungeren,  en 
I074>  daar  heenen  te  trachten,  dat  de  Vrede  en  rulle  foo  wel 
;n  hct  Rijck,  a!s  des  felfs  naarbuiufchap  op  eerlijcke 
en  billicke  conditien  gerellabilieetc  mochte  werden,  tnet 
verfoek  dat  Sijn  Koninglijcke  Mnjefteyt  van  Dene- 
marcken  lijne,  t'allen  tijden  voor  de  gemeyne  welvaaft 
en  feeckerhcyt  des  Rijcks  betuygde  forgvuldigheyt 
oock  by  defen  door  de  contrarie  Partyen  allen  Standen 
des  Rijcks  tôt  hoogfte  prejuditie  en  nadeel  verweckte 
beroerte,  bewijfen  en  met  Hooghft-gedachte  Keyfet' 
lijcke  en  Catholijcke  Majefteyten  en  Haar  Hoog  Mo- 
getide  tôt  het  erlangen  eener-  feçckere  gemeyne  Vrede 
haar  te  fàmen  vereenigen  mochten.  En  naar  dat 
Hoogft-gedachte  Syne  Koninglijcke  Majefteyt  van  De- 
nemarcken  (îch  van  Sijne  Keyferlijcke  Majefteyts ,  en 
Koninghlijcke  Majefteyts  van  Spanjen  en  Haar  Hoog 
Mogeride  niet  weyniger  tôt  des  Rijcks,  als  haar  gefa- 
mentlijcke  Geallieerden  Landen  nut  tenderende  inten- 
tien  génoegfaam  verfekert,  en  daarnevens  in  confide- 
ratie  getrocken  hadde  ;  hoe  Syne  Koninglijcke  Ma- 
jefteyts Landen  en  Luyden,  ingevalle  de  Vrede  niet 
wederom  tijdebjck  geltijft  wierde,  by  de  tôt  noch  «Je 
genotene  rufi  en  feeckerheyt  niet  wel  behouden  fouden 
konnen  werden,  foo  is  tuirchen  Hoogft-gemelte  Haare 
Majefteyten,  Keyferlijcke,  van  Spanjen,  en  Dene- 
marcken,  en  Haar  Hoog  Mogende  ondergefchreven 
Minifters  ende  Gedeputeerden  over  de  voprfz.  con- 
junftie  naarder  geconvenieert  en  beflooten  in  manière 
hier  naarvolgende. 

I.  Eerftelijck  is  de  meeninge  dat  defe  Alliancie  tôt 
geene  Potentaten,  Kom'ngs  of  andere  Staats  offenfie; 
maar  voornamentlijck  om  de  rude  indeNaarbuurfchap 
te  bevorderen  aangeiien  zy  :  dat  geliick  fulcks  recht- 
niatig  van  eene  kant  geoordeelt,  en  der  Hoogen  Geal- 
lieerden   inclinatie    en    infichten    conform    bevonden 
zijnde,  gearrelleert  werdt,  is  oock  van  de  andere  zijde 
billick,  noodig  en  op  't  gemelte  oogmerck  convenabel 
geacht,  de  voorfz.  Alliantie  daar  heenen  te  richten,foo 
als  dan  vaft  geftelt  wert  by  defen,  dat  de  felve  Allian- 
tie haar  volkomen  effeSt  fal  forteeren  tegens  aile  de 
gène  welcke   geduurende   den  jcgenwoordige  Krijgh 
met  de  hooge  Geallieerden  in  Vyantfchap  fouden  mo- 
gen  komen ,  de  Partyen  van  der  felver  Vyanden  in  ee- 
nigen  deele  kiefen,  't  zy  in  't  gemeen  of  in  't  byfonder, 
of  tegens  de  hooge  Geallieerden  en  der  felver  refpedli- 
ve  Staaten  en  Landen   en  Luyden  quade  delTeynen 
voornemen  en  onderleggen  fonde   mogen,  omme  de- 
welcke  voor  te  komen  en  tegens  te  gaan  dan  mede  by 
defen  exprelFelijck  geconditioneert  is,  dat  de  Troupen 
hier  onder  gefpeciticeert  tegens  aile  foodanige  toeko- 
mende   Vyanden,  der  felver  Adherenten,  kiefers  van 
haare  Partye,  of  onderleggers  en  voornemers.van  qua- 
de toeleg,  edoch  tegens  geene  andere  in  diervoegen  als 
by  dit  Tradaat  vervolgens  verdragen  is,  fullen  werden 
gebruyckt. 

II.  Is  dan  verders  verfprooken,dat  den  meer-Hoog- 
gedachten  Koning  van  Denemarcken ,  tegens  aile  foo- 
danige toekomende  Vyanden,  der  felve  Adherenten, 
kiefers  van  hare  Partye  ofte  onderleggers  en  voorne- 
mers  van  quaden  toeleg,  geduurende  den  jegenwoor- 
digen  Oorlog,  veerdig  en  gereet  fal  houden  eene  Ar- 
mée van  16000.  Man,te  weten,  fooo.  Ruyters,  loooo. 
Soldaten,  en  duyfent  Dragonders. 

m.  Dat  Syne  Majefteyt  voor  de  onkoften,  die  de 
felve  geobligecrt  is  te  doen  ,  foo  tôt  het  onderhoudt 
van  het  voorfz.  Volck  als  anderfins  mede  geduurende 
den  jegenwoordigen  Oorlogh,  fal  hebben  en  genieten 
eene  Somme  van  14000.  Rijcksdaalders  ter  loôpende 
maant,  tvvaalf  maanden  in 't  jaar  gereeckent,  de  helfte 
by  Syne  Koniuglijke  Majefteyt  vari  Spanje,  en  de  we- 
derhelfte  by  Haar  Hoog  Mogende, te  betalen  tôt  Ams- 
terdam in  fwaar  of  hart  kas-gelt  ,  en  dat  de  voorfz. 
eerfte  maandt  aanvang  fal  nemen,  foo  haaft  de  Ratifi- 
catie  van  het  jegenwoordig  Traélaat  van  wegen  den 
meer  Hoogh  -  gedachten  Koningh  van  Denemarcken 
al  hier  in  den  Hage  gekomen  en  ge-extradeert  fal 
2ijn. 

IV.  En  foo  wannecr  eenige  nieuwe  Vyanden  der 
felver  Adherenten,  kiefers  van  hare  Partye,  ofte  on- 
derleggers en  voornemers  van  quaden  toeleg  aan  den 
Hoogit-gemelte  Geallieerde  of  eenige  van  de  felve  fou- 
de  mogen  opkomen,  fal  den  meer  Hoogft-gedacliten 
Koning  van  Denemarcken  ter  requifitie  van  de  Hoogft- 
gemelte  Geallieerde  gehouden  ïijn  tegens  de  felve 
Vyanden  in  openbaare  rupture  te  treeden,  en  omme  de 
voorfz.  rupture  met  des  te  meer  nadruck  tegens  de  fel- 

v« 


brutes  afin  de  chercher  taxt  le  repos  de  V Empire  y  Anno 
que  celui  des  Pais  'voijîns^i^  y  rétablir  la  Paix  ai(x  \^y  a 
conditions  les  plus  favorables  que  faire  fe  pourroit^  '  * 

C'ejl  pourquoi  ils  ont  été  obligés  de  requérir  S.  M. 
Danoife  ^  de  fe  vouloir  en  toute  occajîon  porter  pour 
r intérêt  de  l'Empire,  fg*  contre  tous  Partis  contrai- 
res à  icelui,  (^  aux  Corife direz  qui  font  S.  M.  I. 
S.  M.  C.  y  L.  L.  H.  P.  depuis  peu  Confederez. 
Et  S.  M.  Danoife  a  vu  que  S.  M.  I.  S.  M.  C.  (^ 
L,  L.  H.  P.  n'ont  rien  -fait ,  qui  ne  tendit  à 
la  fureté  de  P  Empire  £5?  de  fis  Foifins^  £5?  par 
cenfequent  qu^il  n'y  avait  nul  préjudice  pour  fes 
Terres  fs?  Sujets.  Ce  que  voyant,  Sadite  M.  D. 
a  trouvé  bon  &?  a  donné  ordre  à  fes  Miniftres  de 
traiter  en  fon  nom  avec  les  Mini/ires  de  Sa  Ma* 
jefté  Imp.  de  S.  M,  C.  £3'  de  L.  L.  H.  P,  comme 
s'enfuit. 


I.  Premièrement  ^  on  ne  prétend  point  que  cette 
Alliance  foit  offenfive,  ni  contre  aucun  Potentat 
foiî  Roi  ou  Etat  ;  mais  feulement  pour  le  repos  des 
Alliez  y  de  leurs  Foi  fins.  Ayant  dont  refolu  ceci  y 
â?  les  Alliez  y  ayant  acquiescé,  ont  trouvé  bon  de 
former  la  préfente  Alliance ,  ayant  conclu  de  V effec- 
tuer,  pendant  cette  Guerre  contre  tous  ceux  qui 
pourrolent  prendre  le  Parti,  ou  adhérer  aux  Enne- 
mis des  Alliez ,  £;?  même  Contre  ceux  qui  les  Armes 
à  la  main  les  voudraient  attaquer,  ou  leurs  Etats  y 
Fajfauxy  Domaines  ou  Sujets.  Et  pour  prévenir 
tels  accidents ,  lesdijs  Alliez  ont  trouvé  bon  de  for- 
mer une  Armée  félon  les  formes  ci-deffous  mention- 
nées. Afin  de  fe  défendre  contre  tous  les  fusdits 
Ennemis ,  ou  ceux  qui  pourrolent  époufer  leur  Par- 
ti ,  ladite  Armée  devant  être  conduite  félon  les  con- 
ditions fuivantes. 


II.  Suivant  ce  prefent  Traité  Sa  M.  D.  fera 
obligée  de  tenir  fur  pied  une  Armée  de  lôcùo-  Hom- 
mes, fçavoir  de  cinq  mille  Chevaux,  de  dix  mille 
Fantafîns,  fj"  de  mille  Dragons,  £5?  toujours  prête 
à  marcher  contre  les  Ennemis ,  qui  pourraient  atta- 
quer lesdits  Alliez,  ou  leurs  Adherans  en  quelque 
façon  que  ce  foit. 

I II.  ^e  Sadite  M.  D.  recevra  pour  les  frais 
qu'elle  fera  obligée  de  faire  tant  pour  la  levée,  que 
pour  Fentretien  de  ladite  Armée  ,  la  Somme  de 
t4ooo.  Rixdalers  par  Mois,pendant  que  cette  Guer- 
re durera ,  contant  les  années  de  douze  Mois.  S.  Af. 
C.  feva  obligée  de  payer  la  moitié  de  ladite  Somme , 
fff  Vautre  moitié  fera  payée  par  LL.  H:  P.  à 
Amfterdam  efi  Banque  ou  en  caiffe.  Le  payement 
du  premier  Mois  commencera  du  jour  que  S.  M.  D. 
aura  donné  la  Ratification  du  prefent  Traité,  fg"  fe- 
ra venue  entre  les  mains  des  Alliez. 

IF.  Et  en  cas  qull  farvînt  de  nouveaux  Enne- 
mis aux  Alliez,  Sadite  M.  D.  fera  obligée  de  rom- 
pre avec  eu*  6?  leurs  Adherans,  £5?  de  foutenir  con^ 

trt 


T>  U    DROIT     DES     GENE. 


Avvin  '^  nieuwe  Vyanden  der  felver  Adherenten,  kiefers  van 
haare  Fartye   of  onderleggtrs   eade   voornemers    van 

1674.  quaden  toelegh,  in  't  werck  te  ftellen,  biiiiien  den  tfjd 
vaii  les  weken  naar  date  van  de  voorli.  requifitie,  op 
de  been  en  in  Sijne  Majefteyts  Landen  naaft  grenfende 
aan  de  Steden  en  Plaatfen  van  de  lelve  Vyanden  by  e;n 
brengen  de  vooifz.  Armée  van  16000.  Man  fal  vcerden 
bnderhouden,  voor  de  eene  heltt  ten  lalten  van  Syn 
Koninglijcke  Majelreyt  van  Spanje.en  Haar  Hoog 
Mogeude,  yder  half  en  half,  en  de  wederlielfte  ten 
lafle  van  Syne  Koninglijcke  Majeiteyt  van  Denemarc- 
ken,  en  dat  de  vooili.  Sublîdien  van  de  voorfz.  1400G. 
Rijxsdaalders  fullea  continueeren  tôt  den  dag  toc, 
dat  de  voorfz.  andere  Sublîdien  aanvang  fullen  ne- 
meri. 

V.  Dat  omme  de  voorfz.  A.rmée  van  jooo.  Paarden, 
looco.  IVlau  te  Voet,  en  1000.  Dragonders  in  het 
Voorfz.  geval  des  te  fpoediger,  en  ten  langften  binnen 
den  hier  bovenftaande  tijdt  te  doen  by  een  brengen, 
Hoog-gedaclite  Syn  Koninglijcke  Majefteyt  van  Span- 
je,  en  Haare  Hoogh  Mogende  terftont  naar  de  voorfz. 
requilitie  by  goede  willeien,  ten  behoeve  van  Syn  Ko- 
ninglijcke Majefteyt  van  Denemarcken ,  en  in  de  Stadt 
Hainborg  fullen  doen  overmaecken  eene  Somme  van 
17C000.  Rijcksdaalders,  of  41^000.  Guldens  Hollants 
gelt,  ais  genomen  40.  Ri|cksdaalders  tôt  aanrichts-gelt 
voor  yder  Ruyter  en  Dragonder,  en  10.  Rijcksdaalders 
voor  yder  Voetknecht  wel  gemonteert  en  wel  gewa- 
pënt. 

V I.  Dat  de  voorfz.  Militie ,  foo  wanneer  die  in  mâ- 
ricren  vooreii  verhaalt  op  de  been  fal  werden  gebrachit, 
fal  werden  gerangeert  onder  tien  Rcgimenten  te  Paart , 
onder  tien  Regimenten  te  Voet,  en  tien  Compagnien 

.Dragonders;  dat  yder  Régiment  te  Paart  fal  beûaan  in 
joo^ Paarden  verdeelt  in  fes  Compagnien,  en  yder  Re^ 
giment  te  Voet  in  looo.  koppen,  en  yder  Compagnie 
Dragonders  in  honderc  koppen  ,  dat  yder  Colonel  te 
Paarl  en  te  Voet  fil  werden  getracteert  tegens  120. 
Rijcksdaalders,  of  drie  hondert  Guldens  Inlollands  ter 
loopende  Maandt ,  yder  Luitenant-Colonel  tôt  veertig 
Rijcksdaalders  of  hondert  Guldens,  en  yder  Major  tôt 
31.  Rijcksdaalders  of  tachentig  Guldens,  en  de  Quar- 
tiermeefters  en  Provooften  te  Voet  t'famen  tegens  18. 
Rijcksdaalders  of  4J'.  Guldens  Hollandts  ter  Maandt 
voor  yder  Régiment,  des  en  fullen  aan  de  felve  geene 
andere  onkoften,het  zy  van  Wagen,  Karren,  of  Paar- 
den op  de  optochten  of  anderfînts  geleden  ofte  gevali- 
deert  werden. 

VII.  Dat  Syne  Koninglijcke  Majefleyt  van  Dene- 
marcken, als  dan  mede  voor  yder  Régiment  te  Paart 
gerangeert  als  vooren,  dat  by  Hoogft-gedachte  Syne 
Koninglijcke  Majefteyt  van  Spanje  ,  en  Haar  Hoog 
Mogende  moet  werden  onderhouden,  fal  hebben  tôt 
Solaye  aile  loopende  Maanden,  de  felve  tôt  twaalf  in 
't  jaar  te  reeckénen,  eene  Somme  van  4767.  Rijcksdaal- 
ders 26.  Stuyvers  9.  Deniers,  of  ii.  duyfent  9.  hondert 
18.  Guldens  19.  Stuyvers  9.  Deniers  Hollandts  ,  en 
voor  yder  Régiment  te  Voet,  dat  ten  lafte  van  Hoogft- 
gedachte  Sijne  Koninglijcke  Majefteyt  van  Spanje,  en 
Haar  Hoogh  Mogende  moet  vverden  onderhouden  ter 

■  loopende  Maandt  als  vooren  4104.  Rijcksdaalders  vier 
Stuyvers  of  iioôz.  Guldens  vier  Stuyvers  Hollandts, 
of  naar  proportie  foo  veel  min  aïs  by  de  te  doene 
Monfteringe  de  voorfchreven  Regimenten  fwacker  in 
getal  van  Paarden  ofte  Voetknechten  fullen  bevonden 
•werden,  doch  by  aldien  ten  tijde  van  de  te  doene 
Monfteringe  de  voorfchreve  Atmée  in  't  gtheel  duy- 
fent Man,  en  niet  meerder,  in  getal  rtlindcr  mochte 
bevonden  werden  als  de  felve  moet  wefen,  en  dat  de 
Officieren  fouden  kunnen  bewyfen ,  dat  foodanigen  af- 
gang  of  verminderinge  niet  by  haar  verfuym  toegeko- 
men ,  nochte  uyt  eenige  andere  praâijcquen  gelproo- 
ten  îs ,  maar  dat  fulcke  Volckeren  of  in  de  Uorlogs- 
aÊlien  zyn  gebleven,  en  vermift.of  anderiînts  weehge- 
ftorven,  dat  in  foodanigen  gevalle  ter  faken  van  die 
voorfchreve  verminderinge  aan  de  voorfchreven  Subli-^ 
dieu  geene  kortingc  fal  mogen  werden  gedaan  :  mits 
dat  de  voorfchreven  Armée  op  de  volgende  Monfterin- 
ge weder  compleet  gevonden  werde- 

VIII.  Het  fal  nochtans  aan  meer  hooghftgedachte 
Sijne  Konincklijcke  Majefteyt  van  Denemarcken  vry- 
ftaan  naar  fijn  believen  ende  goetvinden  zog  aïs  het  de- 
felve,  volgens  het  Krijgsgebrnyck  ende  tôt  verrichtinge 
der  voorvallende  operatien,  ten  beften  fal  oordeelen, 
de  voorfz.  Regimenten  en  Compagnien  te  mogen  ver- 

ToM.  VIL  Part,  l  ilerc- 


tre  eux  avec  ladite  Armée  dam  Jîk  feniaines ,  après 
la  requtftî ion  fuite  par  les  Alliez.  Ladite  yîrnJe 
defeize  mille  Hommes  fera  entretenue  par  les  Corfe-  i  "74* 
derés.,  fçavoir  une  moitié  par  S.  M-  C.  (sf  LL.  H: 
P.  chacun  moitié  par  moitié ,  Et  r autre  moitié  fera 
entretenue  par  S,  M.  D.  continuant  r Appointemetit 
ci-deffus  dit  de  14000.  Rixdiîier s ,  jusqu'au  comment 
cernent  dt  Vautra. 


V.  Et  afin  que  ladite  Armée  de  cinq  mille  Hom'- 
mes  de  Cavalerie.,  de  dix  mille  d'' Infanterie  ^  de 
mille  Dragons,  foit  pJâtofi  mife  far  pié  àii  moins  a» 
temps  ci-depis  prescrit ,  S.  M.  C.  &?  LL.  H.  P. 
auront  foin,  Ivt  après  la  rcquifi'tion  faite,  de  faire 
tenir ,  par  Lettres  de  change ,  à  S.  M.  dans  la  Fil- 
le de  Hambourg  la  Somme  de  170000.  Rixdakrs  où 
4.Zfooo.  Florins  Monnoie  d' Hollande  :  proportion- 
nant ladite  Somme  à  la  levée  desdites  Troupes,  fça- 
voir 40.  Rixdakrs  pour  un  Cavalier  ou  Dragon,  là 
dix  Rixdakrs  pour  chaque  Fantaffin. 

FI.  ^e  ladite  Armée  étant  leniée  fera  mife  eé 
ordre  {^  divifée  en  dix  Regimens  de  Cavalerie ,  dix 
Regimens  d'frfanterie ,  ^  dix  Compagnies  de  Dra- 
gons, ^e  chaque  Régiment  de  Cavalerie  fera  de 
cinq  cens  Hommes  13  fix  Compagnies  ,  .^  chaque 
Rtgiment  d'Infanterie  de  mille  Hommes,  £5?  cha- 
que Compagnie  de  Dragons  de  100.  Hommes,  ^ue 
chaque  Colonel,  tant  de  Cavalerie  que  d' Infanterie 
tirera  par  Mois  fix  vingts  Rixdakrs  ou  500.  Flor, 
Monnoie  de  Hollande.  Chaque  Lieutenant  Colo- 
nel aura  par  Mois  de  Solde  40.  Rixdakrs  ou  cent 
Florins  Monnaie  d'Hollande.  Et  chaque  Major 
auffi  par  Mois  de  Solde  31.  Rixdalers  ou  b'o.  Florins 
d'Hollande.  Chaque  Maréchal  des  Logis  £5?  Pre- 
voft  aura  18.  Rixdalers  ou  45".  Florins  par  Moisf 
Il  ne  fera  fait  aucune  dépenfe  au  delà ,  foit  pour 
Chariots,  Charettes,  Foilures  ou  autres  chofes. 

Fil.  %<e  S.  M.  C.  y  LL.  H.  P.  fourniront 
à  S,  M.  D.  pour  chaque  Régiment  de  Cavalerie  mis 
en  l'état  fusmentionné ,  la  Somme  de  d.j6j.  Rix- 
dalers z6.  Sols  p.  Deniers,  ou  onze  mille  neuf  cens 
dix  huit  Florins  d'Hollande  ip.  Sols  p.  Deniers .f 
pour  chaque  Mois  courant.  Et  pour  chaque  Régi- 
ment d'Infanterie ^10^.  Rixdalers  4.  Sols  ou  izoôz. 
Florins  4.  Sols  Argent  d'Hollande.  Et  le  tout  fera 
payé  à  proportion  du  Monde  qu'on  paffera  en  revui 
iant  de  Cavalerie  ,  que  d' infanterie.  Néanmoins 
s'il  fe  trouvait  qu'en  paffant  Montre ,  on  ne  trouvât 
manquer  à  l'Armée  que  mille  Hommes,  fans  toute- 
fois que  ce  fut  la  faute  des  Officiers ,  ^  que  ksdits 
Officiers  fufent  complets ,  £5?  pûffent  vérifier  que  ce 
n'eji  pas  kur  faute,  âf  que  ce  qui  pourvoit  maa^ 
quer,  aaroit  efié  par  quelcjue  défaite  ou  autrement 
par  deferteurs,  on  ne  laifferoit  pas  d'accomplir  lé 
Payement ,  comme  fi  ladite  Armée  avoit  été  trouvée 
entière,  à  condition  néanmoins  ,  qu'à  la  première 
Montre  on  rempliroit  les  places  vacantes  £5"  rendroit 
ladite  Armée  complète. 


FUI.  S.  M.  D.  pour'rd  fe  fervir-  de  hJitè  ^r- 

mée ,  félon  l'ordre  de  la,  Guerre  s'il  le  trouve  bon ,  y 

augmenter  le  nombre  des  Officiers ,  (j?  former  les 

Regimens  £?"    Compagnies   ainfi   qu'il    hy   plaire. 

Mm   a     :«  '■■■     I  A/»^„., 


Nean-^ 


^7^ 


CORPS     DïPLOMATiaUÊ 


*  „„„    fterckea  met  tneerder  Officieren  ,  alleenlijck  dat  het 
ANNO    Corpus  daar  door  niet   eu  wetde  vcrmindert-,   maar 
\6ta.    ten  allen  tilde  blijve  bellaan  in  5000.  Ruyteren,  lopoo. 
■^T"  Mante  Voet,  en  1000.  Dragonders  eftcaive  combat- 
tanten;  en  nrts  oock  het  getal  van  ColoneUen,  Lieu- 
tenant Colonellen,  Majors,  Kapiteynen  ende  lage  Ut- 
ficieren,  blijvende  ïoo  als  het   hi^r    voren    is   uytge- 
druckt:  en  behoadelijck  oock  du  Syne  Majelleyt  daar 
geen  hoogere  ofte  meerdere  Sublidien  fal  mogen  pre- 
tendereu. 

IX.  Cat  de  Penningen  tôt  het  voorfz.  refpeaive  on- 
derhoadt  ter  concurrentie  van  de  helft  van  ae  voorlz. 
16000.  Man  gerequireert ,  te  weten  een  Maandt  bolts, 
parateliick  te  betalen  ten  dage  van  ieder  van  de  voorlz. 
te  doene  Moiifteringe,  ende  daar  naar  voort  van  tijdt 
tôt  tiidt  aile  loopeiide  Maanden  ingang  :  mitsgaders 
oock  ten  behoeve  van  elf  ColoneUen  ,  Lieutenant- 
CoIonellen,Majoors,Quartiermeefters  en  Froyooften, 
van  wegen  hooghftgemeke  Syue  Konincklijcke  Ma- 
jefteyt  van  Spanje  en  Haar  Hoog>  Mogende  by  goede 
Wiffelen  ,  als  boven,  precilè  fuUeii  werden  overge- 
maacla  aan  Syne  Majefteyt,  dewelcke  dan  voorts  de- 
particulière  betalinge  lai  nemen  tôt  fijnen  latte  xoo- 
danigh,  dat  hooghftgedachte  Koninckliicke  Majefteyt 
van  Spanje  en  Haar  Hoog.  Mogende,  noytby  eenige 
Overften  oft  andere  Hooge  of  Lage  Officieren,  Ruyte- 
ren  en  Soldaten  over  eenige  wanbetahnge  fullen  mo- 
gen aangefproken  werden,  ofte  daar  voor  by  lemant 
convenibel  zijn.  , 

X.  Ende  w^rd  daar  benevens  vaftgeltelt,  dac  ïOo 
wanneer  door  Godes  hulpe  ,  de  rufte  eu  Vrede  ende 
vriendfchap  allerzijts  foude  mogen  werden  herftelt, en- 
de dat  het  Tradaet  van  de  voorfz.  Vrede  geteyckent 
foude  mogen  werden  naar  het  verloop  van  de  helft  van 
de  Maant  daar  inné  SijnKoninckl.Maj.vanDeneniarc- 
ken  getreeden  foude  mogen  zijn,  de  meer  hoogftge- 
dachte  Syne  Majefteyt  van  Denemarcken  in  fuicken 
gevalle  fal  genieten  de  Subiidien  van  de  Maant,  daar 
inné  de  felve  getreden  fal  wefen,  en  daar  en  boven 
noch  een  Maant  van  de  felve  Subfidien;  maar  ingevalle 
het  voorfz.  Traftaat  foude  mogen  werden  geteeckent 
voor  het  verloop  van  de  helft  van  de  voorfz.  Maant , 
dat  Sijne  Majefteyt  als  dan  echter  zal  trecken  noch  een 
voile  Maant,  te  reeckenen  van  den  dagh  af  dat  het 
voorfz.  Traâaat  geteeckent  fal  zijn,  't  en  ware  de 
hooge  Geallieerde  foude  mogen  goetvinden  de  voorlz. 
Armée  naar  het  voorfz.  geteeckendeTraâaat  noch  lan- 
ger op  de  been  te  houden,  in  welcken  gevalle  de 
voorfz.  Maant  gereeckent  en  getrocken  fal  werden, 
van  ende  naar  den  tijdt  dat  de  hoogftgemelte  Geal- 
lieerde fullen  hebben  verklaatt  de  voorfz.  Année, 
voor  zoo  veel  haar  aangaat,  niet  langer  van  nooden  te 
hebben. 

XI.  Het  fal  wederzijds  ende  met  onderlinge  com- 
municatie  vryftaan  aile  de  voorfz.  Troupes  fonder  on- 
derfcheydt  feparaat  ende  te  gelijck,  naar  gelqgentheyt 
van  tijden ,  te  doen  infpedleren  ende  te  doen  monlte- 
rcn,om  van  het  getal  der  Ruyteren  en  Knechten,  oock 
van  der  felver  Monture  en  Wapenen  te  konnen  verfe- 
kert  zijn,  en  fullen  de  Hooge  Officieren,  Ritmeefte- 
ren  en  Capiteynen  gehouden  zijn  ten  allen  tijden  daar 
omirent  te  obedieren  aan  de  ordres  de  welcke  daar 
toe  fullen  gegeven  worden. 

XII.  Tôt  de  voorfz.  Armée  fal  gevoeght  werden 
een  train  van  Artillerye,  de  welcke  naar  de  groote  en- 
de macht  van  de  felve  zoodanigh  fal  worden  gepropor- 
tioneert,  dat  daar  toe  fullen  werden  gebrnyckt: 

Twee  Mortiers. 
Twee  halve  Kartouwen. 
Vier  Stucken  van  12,.  pont. 
Ses  Stucken  van  6.  pont 
Twintigh  van  drie  à  vier  pont. 


Néanmoins  le  Corps  de  V Armée  doit  demeurer  dans  Anno 


Poitdén. 


Kozels. 


Centenaar 


Twee  hondert  fl 

H 

48 

Vier  hondert  à 

12, 

48 

Hondert  à 

6r, 

Ses  hondert 

6 

'    36 

Hondert  à 

.40 

Twccduyfent  à 

4 

80 

les  formes  ci-dejfus  merit  tonnée  s ,  fçavoir  de  fooo 
Cavaliers,  de  loooo.  Hommes  d' Infanterie  i^  de 
1000.  Dragons  tous  effe&ifs  £5'  bons  Soldats,  £5?  les 
Ojfici.rs  fusKommez,  fçavoir  Colonels,  Lieutenans- 
Colonels,  Majors,  Capitaines  ^  autres  moindres 
Officiers  demeureront  comme  il  a  été  accordé.  Et 
S.  M.  D.  ne  pourra  pas  prétendre  plus  d'Appointé- 
ment  qu'il  lui  en  a  été  promis-, 

IX.  ^.e  Us  Deniers  fervani  au  payement  desdi- 
tes  Troupes;  fçavoir  de  la  moitié  de  lôcoo.  Hom- 
mes félon  que  Tm-eft  convenu,  doivent  efire  payez 
au  commencement  de  chaque  mois,  qui  commencera, 
dtt  jour  que  lesdites  Troupes  auront  paffé  Montre ,  ce 
qui  fe  fera  auffi  à  f  égard  des  Colonel f,  Lieutenans- 
Colonels ,  Majors ,  Capitaines ,  Maréchaux  des  Logis  , 
(^  Prévôts.  Et  quara  à  S.  M.  C.  £5?  LL.  H.  P. 
elles  ne  manqueront  de  faire  tenir  par  bonnes  Lettres 
de  change  lesdits  payemens  à  S.  M.  D.  pour  en  fai- 
re Une  difiribution  particulière  à  chaque  Officier  (3 
Soldat ,  félon  qu'il  le  trouvera  bon,  à  condition  que 
jamais  les  Jlliez,  fçavoir  S.  M.  G.  ^  LL,  H.  Pi 

ne  feront  inquiétez,  pour  te  payement  d'aucun  Ge- 
neral ou  autres  moindres  Officjers,  foit  Cavaliers  y 
ou  Soldats. 

X.  Et  en  cas  qu^il  avint ,  que  la  Paix  fût  con- 
clue vers  la  moitié  du  Mois ,  lesdits  Alliez  feront 
obligez  néanmoins  de  payer  à  Sa  M.  D.  le  Mois  en- 
tier ,  £5?  encore  un  Mois  de  furplus.  Mais  en  cas 
qu'elle  vint  à  être  conclue  un  peu  après  le  commence- 
ment du  Mois,  alors  Sa,  M.  D.  fera  payée  encore 
a'un  Mois  en  comptant  du  jour  que  ladite  Paix  fera 
conclue  ;  Jî  moins  qUe  lesdits  Alliez  ne  trcuvaffent 
bon  de  tenir  encore  ladite  Armée  fur  pied,  i§  alors 
le  payement  fe  fera  comme  devant,  jusques  à  ce  que 
lesdits  Alliez  déclarent  n'avoir  plus  befoin  de  la-^ 
dite  Armée. 


1674, 


XL  11  fera  permis  tant  d^urfcètê  fue  d'autre  de 
faire  paffer  Montre  à  ladite  Armée,  foit  toute  en- 
femble  ou  feparément ,,  comme  on  le  trouvera  à  pro-^ 
pos.  Afin  de  voir  en  quel  Equipage  font  les  Cava- 
liers y  Soldats ,  £5*  s'ils  font  habillez  i3  bien  ar- 
mez, les  mettre  en  ordre,  ji  pré  s  quoi  les  Colonels 
tant  de  Cavalerie  que  d'Infanterie  ,  Capitaines  £5? 
autres  Officiers  devront  être  prefis  à  obeïr  aux  or' 
dres  qu'on  leur  pourra  donner. 

XII.  On  joindra  à  ladite  Armée  un  Equipage 
d'Artillerie  proportionné  à  la  grandeur  d'icelle ,  pour 
être  employée  oh  on  le  jugera  à  propos ,  dont  le  conte- 
nu fera  comme  il  fuit ,  £5"  qui  fera  de 

Deux  Mortiers. 
Deux  Cartouches. 

Quatre  Pièces  de  Canon  portant  i  z.  Livres  de  Baie. 
Six  Pièces  deCanon  chacune  de  6.  Livres  de  Baie. 
Fingt  Pièces  de  Canon  chacune  ^e  3 .  à  4.  Livres 
de  Baie. 


Livres, 


Boulets. 


Deux  cens 

à 

24 

Quatre  cens 

à 

\z 

Cent 

à 

60 

Six  cens 

à 

6 

Cent 

à 

40 

Deux  mille 

à 

4 

Quintaux. 

48 
48 

80 


Centenaar  Kcgeit  211. 


Ho!l= 


Quintaux  de  Boulets  zii. 


Cent 


r>V    DROIT 

AnNO        Hondert  Cetltehaar  Granadeo  ,  met  zoo  veel  Bus- 
•  kruyt  als  daar  toe  van  nooden  is. 

^'       Tegens  een  pont  Kogels  eea  half  pont  Buskruyt  ge- 
reeckent. 

Op  acht  duyrent  Man  ieder  twee  pont  gereeckent. 

Endê  tegens  een  pont  Kruyt  twee  Pont  Loot  gereec- 
kent. 

Hondert  Centenaar  Buskruyt  voor  het  Canon. 

Hon'dert  Centenaar  Buskruyt  voor  de  Soldaten. 

Drie  hondert  en  twintîgh  Centenaar  Loot  ofte  Mus- 
quet-kogels. 


D  È  S     G  E  N  1  i?* 

Ce»t  ^inîaux  de  Grenades  avec  autant  de  Pozi- 
dre  qu'il  fera  necejfaire  pour  Pufage  d'icclte. 

On  contera  pour  chaque  Livre  de  Baies  une  demie 
Livre  de  Poudre. 

Pour  huit  mille  Hommes  chacun  deux  Livres  dé 
Poudre. 

Et  pour  chaque  Livre  de  Poudre  deux  Livres  de 
Plomb. 

Cent  ^inîaux  de  Poudre  pour  h  Canon. 
Cent  ^nntaux  de  Poudre  pour  les  Soldais. 
Trois  cens  i3  vingt  Quintaux  de  Plomb  ou  Bolet 
à  Mousquet. 


Ende  oock  daar  by  fullen  werden  gevoeght  de  noo- 
dige  ende  gerequireerde  hooge  en  lage  OlBcieren,  als 
namentlijck  : 

Bedienende,  tôt  defe  Artillerye  gehoorende, 

Een  Collonel. 

Een  Majoor. 

Twee  Capiteynen. 

Twee  Licutenanten. 

Vier  ftuck  Jonckers. 

Een  Predikant. 

Een  Vekfcheerder  met  eert  Velt-polck. 

Twee  Vuurwerckers  met  het  Volck. 

Twee  en  veertigh  Conftapels. 
Een  Brughmeefter  met  fijn  Volck. 
Een  Petardier  met  fijn  Volck. 
Een  Mineur  met  fijn  Volck. 
Een  Smit  met  fijn  Volck. 
Een  Rademaecker  met  fijn  Volck. 
Een  Zadelmaecker  met  fijn  Volck^ 
Twee  Wegh-bereyders. 

Tweé  Schutmeefters. 

Een  Controlleur. 

Een  Sehryver. 

Tachtentigh  Hantlangers  by  't  Canon,  te  weten:  viei: 
by  een  Cartouw ,  en  elck  Stuck  van  twaelf  pont, 
ende  voor  de  reft  by  ,elek  Stuck  twee. 


Eenige  Pionniers. 
AfFuytmakers  met  haàr  Volck. 

Endefal  Sijne  Konincklijcke  Majefteyt  die  VoOrfîe- 
hinge  doen,  ende  die  nooJige  ordres  ftellen  ,  dat  dé 
voorfchreve  Artillerye  met  de  Paarden,  Wagens,  Kar- 
ren  en  andere  Attirail  daer  toe  gerequireert ,  oock  de 
Voorfz.  hooge  en  lage  Oflficieren  van  den  train  mede 
binnen  den  tijdt  van  fes  weecken  naar  de  voorfz.  re- 
quifitie,op  de  been  ende  in  ftaat  fullen  wefen  gebracht 
cm  te  konnen  werden  gebruyckt  daar  het  fal  van  noo- 
den zijn,  des  fullen  de  hooghftgedachte  Syn  Koninck- 
lijcke Majefteyt  van  Spanje  ende  Haar  Hoog.  Mo-, 
gende  zoo  ras  de  voorgeroerde  Armée  van  16000. 
Man  op  de  been  gebracht,  ende  de  voorfz.  Artillerye 
en  de  OfEcieren  van  de  felve  fullen  naargefien  ende  ge- 
monftert  zijn,  tôt  verval  van  de  onkoften  daar  toe  ge- 
requireert, mitsgâders  tôt  de  betalinge  van  de  hooge 
Traftamenten  der  Generaals  Perfoonen  ,  déwelcke 
boven  de  Colonels  vaa  de  Regimenten,  fullen  moetert 
aangefteit  ende  gebruyckt  werden,  aan  Sijne  Koninck- 
lijcke Majefteyt  van  Denemarcken  ,  aile  loopendé 
M^anden,  betalen  eene  Somme  van  10686.  RijcksdaaI- 
ders,  ofte  zCijis-  Guldens  HoUandtfch  gelt,  behoude- 
lijck,  dat  de  voorfchreve  Artillerye  met  fijn  appenden- 
tien  en  dependentien ,  oock  met  een  vijfde  part  hooger 
of  meerder  fal  moeten  werden  Vergroot  als  die  in  defen 
Articu!  ftaat  gefpecificeert:  en  op  conditie  dat  Syn  Ko- 
nincklijcke Majefteyt  van  Spanje  en  Haar  Hoog.  Mo- 
gende  daar  mede  van  aile  namaninge  fullen  zijn  bé- 
vrijdt,  gelijck  hier  voren  Articulo  IX.  gefeyt  is. 

Xlll 


_  Et  outre  tout  ce  que  defâs  on  établira  des  Offi^ 
ciers  tant  hauts  que  fuhalternes  pour  gouverner  iadi^ 
te  Artillerie ,  fçavoir  : 


'  Un  Colonel. 
Un  Major. 
Deux  Capitaines. 
Deux  Lieutenans. 
Quatre  Appointez). 
Un  Minilire. 
Un  Barbier. 

Deux  faifeurs  de  Feux  d'artifices  àvée  îeurh 
aides. 

Quarante  deux  Canonniers. 

Un  Maître  de  Pontons  avec  fes  aides. 

Un  Petardier  avec  fes  Gens. 

Un  Mineur  avec  fes  aides. 

Un  Mar'efchal  avec  fes  valets; 

Un  Charon  avec  fes  valets. 

Un  Sellier  avec  fes  compagnons. 

Deux  Racommodeurs  de  chemins. 

Deux  Maîtres  d'Armes. 

Un  Contrôleur. 

Un  Ecrivain. 

Quatre-vingts  Hommes  pour  faih  joa'ér  ^ manier 
le  Canon ,  qui  feront  divifez ,  fçavoir  4.  à  chaqtié 
Courtan.f3  à  chique  Pièce  de  Canon  de  douze  livres 
de  Bak^f^  deux  Hommes  à  chacune  des  autres  Pièces 

Quelques  Pionniers  .^  {^ 
Charons  avec  leurs  compagnons. 

Sa  M.  £>.  fera  obligée  de  lever  £s?  mettre  en  or- 
dre ladite  Artillerie  avec  Chevaux ,  Chariots  Cha^ 
,  rettes.,  fj"  enfin  tout  ce  qui  fera  necejaire,  avec  toué 

•  les  Officiers  tant  Hauts  que  Bas,  dans  le  temps  de 

•  fix  femaines,  après  la  requifition  faite  far  les  Ah 
liez^  afin  d'être  employez  où,  on  le  jugera  à  propos  ^ 
fttoft  que  ladite  Armée  fera  fur  pied  fj?  paffée  en 
Montre.,  {§  que  ladite  Artillerie  fera  en  ordre  les 
Officiers  d'icelles  paffés  en  Montre  ^  le  s  dit  s  Alliez  ^ 
fçavoir  S.  M.  C.  £5?  LL.  H.  P.  feront  obligées  de  ' 
payer  à  S.  M.  D.  chaque  Mois  courant  la  Somme  dé 
106S6.  Rixdalers  ,  ou  t6yif.  Florins  Argent 
dHollande  pour  la  Solde  des  Généraux  qui  com- 
manderont ladite  Armée  au-deffas  des  Colonels. 
A  condition  que  ladite  Artillerie  fera  augmentée  dé 
la  cinquième  partie  ,  fans  que  les  Alliez  ,  fçavoir 
S.  M.  C.  &  LL.  H.  P.  en  foier.i  aucunement  in- 
quiétez ou  recherchez  d'aucun  payement ,  comme  il  a 
été  fpecifié  en  l'Article  neuvième. 


Mm 


xtii, 


tlH 


CORPS    DIPL 


■AnNO        -X  I  h.  Dat  Syne  Konincklijcke  Majefteyt  van  De- 
-  nemarcken,  in  't  voorlchreven  geval,  ter  requUuie  van 

ÏO74»  de  hooghrtgedachte  Geallieerdeii  geobligeert  fal  xijn, 
de  voorfz.  Armée  en  Gorps  by  een  te  brengen  eil  te 
houden ,  etide  daar  oiede  tegens  de  Vyanden  te  ageereil, 
ter  oort  en  plaatfe  wanneer,  ende  zoo  als  met  de 
îiieefte  llemmen  van  de  Hooghltgedachte  Syne  Keyler- 
Jijcke  Majefteyt,  en  de  iConincklijcke  Majelleyt  van 
Spanje,  ende  Denemarcken,  en  Haar  Hoog  Mogen- 
de,  voor  het  cremeene  beftc  dienftigli  geoordcek  fal 
/  werden  ;  eeliick  dan  aile  Hooft-aSien  wanneer  de  Ar- 

mée der  Hoo^e  Geallieerden,  gehcelijck  ofte  ten  deele 
met  defe  Armée  geconjuugeett  fuUenzijn,  voor  zoo 
yeel  de  geconjungeerde  Troupen  belangt,  tullchcn  de 
feive  Hooge  Geallieerden,  ofte  der  fdver  Bevelhebbe- 
reu  geconcerteert,  ende  naar  meerderheyt  der  boven-' 
'  genoemder  vier  ftemmen,  ter  executie  gebracht  fuUen 

werden.  ^,     .    ,  ,..  ,     ,. . 

X 1 V.  Ende  foo  wanneer  Syn  Konincklijcke  Ma- 
jefteyt van  Denemarcken  de  voorfz.  Armée  ter  re- 
quifitie  van  de  Hooghft-gedachte  Geallieerde ,  op  de 
been  fonde  mogen  hebben  gebracht  ,  ende  dat  des- 
felfs  Landen,  geduyrende  den  Oorloch  daar  inne  Sy- 
ne Majelleyt  mede  getreden  fonde  zyn,  van  ymandt 
•wie  het  oock  zy  ,  ofte  onder  wat  prœtext  fulcï  ge- 
fchieden  mochte,  gcattacqueert  fonde  mogen  werden, 
fal  niet  alVeen  de  voorfz.  Année  van  Syne  Majedeyts 
Landen  niet  afgetocen  of  te  rugh  gehouden  werden  ; 
maar  fullen  oock  foo  veel  meerder  Troupen  van  de 
Hoogft-gedachten  Keyfer  ,  Koninck  van  Spanje  ,  en 
de  Staten  Generael  in  falcken  gevalle  tôt  afwecnnge 
van  de  voorfz.  attaques  fonder  uytftel  met  aile  vi- 
geur  ageren  als  daer  toe  gerequireett  en  nodich  foude 
mogen  zyn. 

X  V.  Doch  by  aldien  den  meer  Hooghft-gedachten 
Koninck  van  Denemarcken  na  het  lluyten  en  ratificee- 
ren  van  het  jegenwoDrdig  Traftaat  ende  voor  en  al 
eer  Syne  Majefteyt  ter  requifitie  van  de  Hooghft-ge- 
dachten Geallieerden  mede  in  den  Oorloch  getreden 
fonde  zyn  van  iemant  in  fîjn  Landen  Vyandelijck  fou- 
de mogen  werden  geattacqueert  en  aangetaft,  ende  dat 
die  Vyandelijcke  attacques  ende  aggreffie  quam  te  ge- 
fchieden  direaelijck ,  ende  alleen  ter  oorfake  van  het 
jegenwoordig  Tradaat ,  ende  omme  geen  andere  re- 
denen  ,  <n  dat  Hoogft-gedachte  Syne  Majefteyt  felfs 
daar  toe  geene  occalie  ofte  aanleydinge  hadde  gegeven 
direaelijck  ofte  indireaelijck  in  eeniger  manieren,  en- 
de dat  de  Hoogft-gedachte  Geallieerde  daar  van  klaar- 
lijck  ende  evidentelijck  quam  te  confteren,  invoegen 
dat,  de  felve  daar  van  ten  voile  overtuygt  ende  ver- 
feeckert  waren  ,  dat  in  foodanigen  gevalle,  ende  verder 
noch  anders  niet  de  meer  Hoogft  gedachte  Syne  Ko- 
nincklijcke Majefteyt  van  Spanje,  ende  Haar  Hoogh 
Mogende  aan  de  meer  Hoogft-gedachte  Syne  Koninck- 
lijcke Majefteyt  van  Denemarcken  fullen  betalen  de 
felve  aanrichtsgelden  en  SuWidien  die  Hoog-gedachte 
Syn  Konincklijcke  Majefteyt  van  Spanje,  ende  Haar 
Hoog  Mogende  foude  hebben  moeten  goet  doen  indien 
de  felve  Syne  Konincklijcke  Majefteyt  van  Denemarc- 
ken hadde  verfocht  om  in  de  rupture  ende  gemeinfchap 
van  deti  Oorlog  te  treden. 

XVI.  Indien  oock  by  verloop  van  tijt  Iriochte  be- 
vonden  werden, dat  de  voorfz.  yoco.  Ruyteren,  looco. 
Knechten,  en  duyfent  Dragonders  niet  volfcomentlijck 
beftant  waren  om  de  voorlz.  Vyantlijcke  attacques  te 
reliftecren,  ofte  de  voorfchreve  Vyanden  ,  ende  der  fel- 
ver  Adhcrenten  te  brengen  tôt  een  afftant  van  hare 
Vyantli]ckeaggreflien,  ende  vervolgens  tôt  een  rede- 
lijcke  Vrede,  dat  als  dan  de  felve  invoegen  voorfz  met 
gemeen  concert  verders  vermeerdert  en  begroot  fullen 
werden  op  foodanigen  meerder  getal  als  men  fal  mee- 
nen  tôt  bereyckinge  van  foo  falntairen  oogmerck  nodig 
ende  convenabel  te  zyn. 

XVII.  Indien  oock  by  de  Hoogft-gedachte  Geal- 
lieerden dienftig  of  nodig  gevonde  mochte  werden,  dat 
d'--n  meer  Hoog-gedachte  Koninck  van  Denemarcken 
eenige  Equipagie  K  Water  foude  moeten  doen,  ende 
dat  Syne  Majefteyt  dien  volgende  ter  requifitie  van  de 
Hoogft-gedachte  Geallieerden  eeiiige  Scheepen  van 
Oorios;e  in  Zee  foude  mogen  komen  te  brengen,  dat 
in  fooda'igen  geval  ende  anders  niet,  by  de  Hoogft- 
gedachte  Syn  Konincklijcke  Majefteyt  van  Spanje,  en- 
de Haer  Hoog  Mogende  fal  werden  betaelt  de  heift  van 
de  koften  die  gedaen  fullen  moeten  werden  tôt  de 
Equipagie  ende  ondefhout  van  die  Scheepen  ,  die  de 
Hoon-gedachte  Geallieerde  fullen  hebben  verfocht,  dat 
den  meer  Hoogft-gedachte  Koninck  van  Denemarcken 

foude 


O  M  A  T  I  atJ  Ê 

I      Kl II.  §ue  S.  M.  D.fera  obligée  dans  V'occafiott  AnNO 
de  tenir  cette  Armée  frète  £5?  en  ordre  en  un  Corps  ^  1^7 A.  ' 
pour  être  employé  contre  les  Ennemis ,  lors  qu'an  le  *' 

jugera  à  propos ,  £5?  félon  la  pluralité  des  -voix  des 
Alliez ,  qui  tomberont  d'accord  fçavoir  de  S.  M.  I. 
^  S.  M.  a.  ^  S.  M.  D.  6?  LL.  H.  P.  Et  en 
cas  de  conjonUion  de  ladite  Armée  avec  V Armée  des 
Alliés  ,  fuit  toute  ou  en  partie ,  les  ordres  feront 
donnez,  félon  les  quatre  voix  fusdites  en  ce  qui  coU" 
cerne  Usdiies  Troupes. 


XIV.  S'il  avenoit  que  S.  M.  D.  ayant  à  la  re- 
qui  fit  ion  desdits  Alliez  mis  ladite  Armée  en  ordre, fui 
attaquée  dans  fon  Pais  par  qui  que  ce  fut,  £5?  fous 
quelque  prétexte  que  ce  fût;  Elle  ne  pourra. pas 
feulement  employer  ladite  Armée  pour  fa  défence. 
Mais  aufi  lesdits  Alliez.,  fçavoir  S.  M.  Impcr.  Sa 
M.  C.  y  LL.  H.  P.  feront  obligés  de  fecourir  Sa- 
dite  AL  D.  avec  autant  de  Troupes  qu'il  en  fouhai- 
tera ,  lesquelles  s'employeront  de  toutes  leurs  forées  à 
tefifter  aux  Ennemis  de  Sadite  M.  D. 


Xf^.  Et  en  cas  que  S.  M.  D.  après  la  Ratifica- 
tion de  cette  pre fente  Alliance  avec  lesdits  Alliez,fât 
attaquée  fur  fes  Tares  pal'  les  Ennemis  à  raifon  du~ 
dit  Traité.,  (3  que  Sadite  M.  rCen  eût  donné  aucun 
fujet  direHiement  ou  indireSlement  y  £9"  que  lesdits 
Alliez  n'y  trouvaient  rien  à  redire.  Dans  cette  oc~ 
cafion  lesdits  Alliez ,  favoir  S.  M.  C.  y  LL.  H.J*^ 
5?  Sadite  M.  D.  feront  obligez  de  payer  également 
les  frais  qui  pourraient  avoir  été  faits  pour  la  levée 
6?  Ventretenement  d'une  Armée.,  pourvu  que  Sadite 
Majefté  Danotfe  eût  requis  d'entrer  dans  la  rupurè 
avec  les  autres. 


XVI.  Et  en  cas  que  ladite  Armée  de  j-ooô. 
Hommes  de  Cavalerie .,  £5"  de  loooo.  Hommes  d'In- 
fanterie.^ £5?  de  mille  Dragons  ne  fût  pas  capable 
de  réfifter  aux  Ennemis ,  ni  même  de  les  contraindre 
à  contraéler ,  fg*  enfin  à  faire  la  Paix ,  on  pourra 
renforcer  ladite  Armée  jusques  à  ce  qu'elle  fait  en 
état  de  le  faire. 


XF IL  Et  en  cas  que  lesdits  Alliez  jugeaffcnt  k 
propos  que  S.  M.  D.  équipât  une  Armée  Navale., 
y  que  lesdits  Alliez  le  requiffent  de  tenir  quelques 
Esquadrcs  de  Va'iffeaux  de  Guerre  en  Mer.,  alors 
lesdits  Alliez ,  fçavoir  S.  M.  C.  c?  LL.  H.  P.  fe- 
ront obligez  de  payer  la  moitié  des  frais  que  pourra, 
faire  S.  M.  D.  pjur  la  levée  £5"  l'eritretenement  de 

ladite 


DU     DROIT     DES     GËNl 


AnNO    foudc  vjillen  in  Zee  brengen,  de  voorfz.  onkoftcn  te 
,  bereeckcnen    naer    proportie    van   Penningen    in    het 

So74'  TraSaet  in  den  jare  i666.  aan  meer  Hoog-^edachte 
Syne  Majefteyt  van  Denemarcken  by  Haer  Hoog  Mo- 
gcnde  belooft. 

X  V  1 1 1.  Dat  naer  het  fluyten  van  het  jegenvsroordig 
Traftaet,  foo  wanneer  Syhe  Konincklijcke  Majedeyt 
Van  Denemarcken  ter  requifitie  als  v-oren  de  vooriz. 
Arnnee  op  de  been  fal  hebljen  gebragt,  dcn  Hoogft-ge- 
dachten  Kcyfer,  Koningen  van  tipaiije,  Denemarcken, 
en  de  Staten  Generael  niet  fullen  mogen  maken  eeni- 
gen  ftilftant  van  Wapenen  met  de  Vyanden  anders  dan 
gefamentlijck ,  ende  met  gemeene  bewilh'nge  j  maer 
ingevalle  men  foude  mogen  koinen  te  freden  toc  eenige 
onderhandelinge,  't  zy  van  Vrede  of  van  Trêves  voor 
eenige  jaeren,  dat  die  voorfz.  onderhandelinge  niet  fal 
mogen  werden  begonnen  door  een  van  de  Koogft- 
gemelde  Geallieerde  fonder  participatie  van  de  andere, 
en  fonder  aen  de  felve  Geallieerden  op  den  felven  tijt, 
ende  foo  haell  aïs  voor  iîch  felfs  te  beforgen  de  facul- 
teyt  ende  nodige  feeckerheyt  van  eenige  van  fijne  Mi- 
nillers  te  kunnen  fenden  ,  ter  plaetfe  daer  men  hande- 
len  foude:  dat  oock  de  Hoogll-gemelte  Geallieerden 
gehouden  fûIlen  zyn,  d'een  den  ander  fucceffivelijck, 
ende  van  tijt  tôt  tijt  te  geven  communicatie  van  ailes 
't  gène  in  de  voorfz.  Negotiatie  fafkomen  voor  te  val- 
len:  dat  oock  geen  van  de  voorfz.  Partyen  fal  vermo- 
gen  te  treeden  tôt  de  conclufie  van  de  voorfz.  Vrede 
ofte  Trêves  voor  eenige  jaaren  fonder  fijn  mede  Geal- 

■r  lieerden  daer  inné  te  begrijpen  ,   ende  fonder  hem  te 

!P  doen  herftellen,  indien  hy  het  alfoo  begeert,  in  de  pos- 

feffie  Van  de  Landen  en  Steden  ende  Plaetfen ,  mftsga- 
ders  het  gebruyck  van  de  vry-en  gerechtigheden  die  hy 
hadde,  ende  daar  van  hy  jouiïTeerden  voor  den  Oor'og, 
ende  fonder  van  de  voorfz,  Vyanden  voor  den  felvfen 
Geallieerden  te  bedingen  de  felve  vry-ende  Gerechtig- 
heden, Exemptien  ,  ende  Prerogativen  die  hy  voor  (îch 
felven  bedon^^en  hadde,  ten  ware  de  Hoogft  gemelde 
Geallieerde  de-n  anderen  des  aengaende  naerder  qua* 
rnen  te  verftaen. 

XIX.  Ende  byaldien  naar  het  fluyten  ende  fatificeé- 
ren  van  het  jegenwoordige  Tradtact  ,  ende  voor  -dat 
Syne  Majefteyt  by  de  Hoogft-gedachte  Geallieerde  ver- 
focht  foude  mogen  fijn  om  mede  in  de  voorfz  rupture 
te  treeden ,  van  Vrede  foude  mogen  werden  gehandelt, 
dat  Hoogft-gedachte  Hare  Keyferlijcke  ende  Koninck- 
lijcke iVIajefteyten  van  Spanje,  ende  Haar  Hoog  Mo- 
gende  gehouden  fullen  fijn,  voor  foo  vèel  fulks  nodig 
foudc  mogen  vsfefen,ten  behocve  van  Syn  Konincklijc- 
.ke  Majefteyt  van  Denemarcken,  te  beforgen  de  facul- 
teyt  ende  feeckerheyt  orame  fijn  Minifters  te  kunnen 
fenden  ter  plaetfe  daer  men  handelen  fal  :  fal  oock  aen 
den  meer  Hoogft-gemelte  Koninck  van  Denemnrc- 
Icsn  fuccefllvelijck  ende  van  tijt  tôt  tijt  gegeven  vvor- 
den  communicatie  van  't  gène  in  de  Negotiatie  fal  ko- 
rien  voor  te  vallen,  ende  Syne  Majefteyt  in  de  Vrede 
ofte  Trêves  voor  eenige  jaren  t'includeren  ende  te  be- 
grypen. 

X  X.  Dat  voorts  naar  het  eyndigen  van  den  tegen- 
woordigen  Oorlog  tuffchen  de  Hoogft-gemelde  Geal- 
lieerde fal  fijn  ende  blyven  eene  oprechte  ,  gctrouvi^e 
vrientfchap  ende  correspondentie,  dewelcke  daer  toe 
ftrecken  fal,  dat  d'een  des  anderen  beft  getrouwelijck 
fal  focdken  te  bevorderen ,  en  desfelfs  fchade  ende  na- 
deel  naer  aile  vermogen  helpen  afkeeren  ende  weeren, 
volgens  ende  in  conformité  van  de  Traftaten  met  de 
Hooge  Geallieerde  refpeitivelijck  gemaeckt  ende  op- 
gerecht,.devirelcke  door  het  tegenwoordig  Traâaet  in 
geenen  deele  gederogeert,  maer  veel  meerder  in  aile 
hare  Poindten  ende  Articukn  geconfirmeert  ende  be- 
krachtigt  virerden. 

Aldus  gedaen  ende  geflooten  op  Approbatîe  endeRâ- 
tificatie  van  de  meer  Hoogft-gedachte  Hare  Keyferlijc- 
ke, Konincklijcke  Majefteyten  van  Spanje  ende  van 
Denemarcken,  ende  van  Haer  Hoog  Mogende  ,  de- 
welcke overgebracht,  ende  alhîer  in  den  Hage  fullen 
moeten  uytgewiftelt  werden  binnen  den  tijt  van  twee 
Maenden  naer  date  defes ,  ofte  eerder  indien  het  doene- 
lijck  is.  Ende  in  oirkonde  defes  geteeckent  in  's  Gra- 
venhage  defen  lo.  julii,  1674. 

Geteeckent , 

{L.S.')  J.  HoEGH.  (Z,.X)  Van  Wy  ngaerden, 
\L.S.)  g  as  par  Fagel. 
{L.S.')  J.  DE  Mauregnault. 

{L.S^   G.   VAN    BoOTZMA. 

{^L.S.)  B.  Gruïs. 

Se(reet 


I7J 


ladite  yîrmée,  conformément  à  VAcorâ  fait  entre   Àx,iTH 
S.  M.  D.  y  LL.  H.  P.  en  l'année  iè66.  ^^^^ 

XFÎII.  S.  M.  D.  ayant  levé  i3  mis  é'à  brdr'é 
ladite  Armée  Navale^  lesdils  Alliez,favûir  S.M.L 
S.  M.  C.  (j  LL.  H.  P.  ne  pourront  traiter  de  Paix 
ni  de  Tréit  avec  qui  que  ce  foit,  que  par  le  commun 
confentemenl  de  tous  les  autres.  Mais  en  cas  qu'au- 
cun desdits  Alliez  vint  à  traiter  en  particulier ,  /oit 
de  Paix  ou  de  "Trêve  pour  quelques  années^  il  fera 
obligé  d'en  donner  avis  à  fis  Alliez  avant  que  de 
commencer  la  première  Conférence,  afin  que  ksdits 
Alliez  puijfent  avertir  leurs  Minières ,  d'avoir  fiiti 
de  leurs  intérêts.  Outre  cela  ledit  Allié  en  particu- 
lier ne  pourra  rien  conclure ,  qu'il  n'y  comprenne  les 
Alliez,  y  qu'Une  leur  fa  Je  remettre  toutes  les  Fil- 
les ,  Places ,  Provinces  (^  Domaines ,  qui  leur 
pourraient  avoir  été  prifes,  pendant  cette  Guerre  ^ 
avec  tous  les  Privilèges  qu'ils  ont  eus  auparavant  ^ 
en  cas  qu'ils  lé  requièrent  ^  faute  de  quoi^  il  né 
pourra  s'accommoder. 


XÎX.  Et  en  cas  qu'api-és  Id  cOnclu/ton  &?  Ratifi- 
cation de  la  pefente  Alliance  S.  M.  D.  fût  requije 
d'entrer  dans  la  rupture,  fc?  qu'après  on  vira  à 
traiter  de  Paix ,  lesdits  Alliez ,  fçavoir  S.  M,  Imp. 
S.  M.  C.  £5?  LL.  H.  P.  firent  obligez  de  protéger 
les  Minifires  de  S.  M.  D.  en  toutes  occa fions,  aii 
lieu  où  on  traitera,  en  leur  donnant  la  facilité  (^ 
ajfurance  requife ,  afin  qu'ils  puijfent  garder  les  in^ 
ter  et  s  de  S.  M.  D.  (^  avifier  Sadite  M.  de  temps 
en  temps  ^  de  tout  ce  qui  fe  pajfe  dans  la  Negotia- 
tion ,  y  venant  à  conclure  la  Paix  ou  quelque  Trê- 
ve pour  quelques  Xnnées  d'y  comprendre  Sadite  Ma- 
jeflé. 


XX.  ^i^à  la  fin  de  la  Guerre  prefenie  tesdiit 
Alliez  demeureront  en  unt  fi /'elle  'fj?  inviolable  ami- 
tié,  confirvant  les  intérêts  Pun  de  l'autre  autant 
qu'il  fera  pofjîble,  y  repouffant  tout  ce  qui  pour- 
rait être  préjudiciable  à  l'un  ou  à  l'autre  Allié ,  s'en- 
tre-aydant  les  uns  les  autres  dans  toutes  les  rencon- 
tres, fans  déroger  aux  Articles  de  ce  prefent  Traitée 
Mais  au  contraire  en  les  fortifiant  ^  obfervant 
exaSîement. 


Tout  ce  ^ue  dèjfus  a  été  conclu  fj?  arrefté  fut 
V Approbation  i^  Ratification  desdits  Alliez  ,  fça- 
voir de  S.  M.  L  de  S.  M.  C.  de  S.  M.  D.  &  de 
LL.  Hi  P.  les  Etats  Généraux  des  Provinces-Unies^ 
dont  la  Ratification  fera  rendue  dans  le  tems  dé 
deux  Mois  ,  à  commencer  du  jour  de  la  conclu fion 
de  cette  pre fente  Alliance.  A  la  Haye ,  le  lo,  de 
Juillet  1^74. 

Et  étoit  figné. 

(L.5.)  J.  HoEGH.  {L.S.)  t).  VAN  Wy-ngaerpem. 
IL.S.)  g.  Fagel, 
{L.S.)  ].  DE  Mauregnault. 
(L.S)  E.  van  Bootzma. 
{L.S.)  B.  Gruys, 

Article 
I 


i';6 


CORPS    DIPLOMATiaUH 


Anko 


N 


Secreeî  ende  feparaet  ArticuJ. 
Aerdemael  by  het  20.  Articut 


van  mutuele  defenlie  ende  affilkniie  heden  ue- 
flootcn  ende  geteickent,  tulTchen  de  Minifters  va 


van   het  Traftaet 
len  ge- 
an  dtn 
Keyfèr,''"Komtic¥vàn"Span)e,   ende  van  Denemarc- 
ken,  ende   Haer   Hoog   Mogende  de   H^eren  i>tafen 
Generael  der  Vereenigde  Nedetlanden  ,   is  ter  neder- 
geitelt,  dat  naer  het  eyndigen  van  den  tegenwoordigen 
Oorlog  tuffchcn  de  Hoogli-gedachten  Geallieerden  fal 
fijn  ende  blyven  cen   oprechte  ende  getrouwe  vnent- 
fchap  ende  correspondentie,  de  welcke  daer  toe  ftrec- 
Ifen  ,   dat   d'eene   des   anderen  beft  getrouwelijck  fal 
foecken  te  bevorderen,  ende  desfelfs  fchade  ende  na- 
deel  naer  aile  vermogen  te  helpen  af  keeren  ende  wee- 
len,  volgens  en  in  conformité  van  de  Traftaten  met 
de   Hooge   Geallieerden    refpeaivelijck   gemaeckt   en 
opgerecht,  de  welcke  door  het  vooriz.  Tradlaet  huy- 
dcngeflooten  in  geenen  deele  gederogeert,  maer  vee! 
meerder  in  aile  hare  Poinaen  ende  Articulen  geconfir- 
meert    ende    bekrachtigt    werden;  foo    is    dat    meer 
Hoogft - gedachte  Syne  Konincklijcke   Majciteyt  van 
Denemarcken,  ende  Haer  Hoog  Mogende  tôt  meerder 
Verfterckinge,elucidatie  ende  explicatie  vân  het  voorfz. 
20.  Articul  verdragen  ende  geconvenieert  zijn ,  verdra- 
gen  ende  convenieren  by  ^idefen,  dat  Haar  Hoog  Mo- 
gende naer  het  eyndigea  van  den  tegenwoordigen  Oor- 
Jog,  indien  Hoog-gedachte  Syne  Majefteyt  by  iemant 
wie  het  oock  fonde  mogen  lyn  in  Europa  vyandelijck 
fonde  mogen  werden  aengetaft  ende  geattacqueert,  in 
plaetfe  van  het  Secours   van  fes   duyfent  Man  in  de 
voorfz.  Traflaten   breeder   gementioneert,  Syne   Ko- 
nincklijcke Majefteyt  op  haar  eygen  koften  met  hare 
geheele  macht  te  Lande  ende  te  Water,  indien  fuicks 
naer  (kualie  van  de  Landen  van  den  Attacquant  oock 
te  Water  kan  gefchieden,  te  aÏÏifteren,  ende  de  Vyan- 
den  van  de  Konincklijcke  Majefteyt  met  de  uyterfte 
vigeur,  kracht,  ende  vermogen  aen  te  taften,  de  felve 
aile  mogelijcken  afbreuck  te  doen,  ende  met  haer  in 
openbare  Vyantfchap,  Oorlog,ende  rupture  te  treeden, 
niet  anders  als  of  fy  felve  vyandelijck  waren  geattac- 
queert  ende  aengetaft  geworden  ;  ende  fullen  de  Hoog- 
gedachte  Geallieerden  beyde  geobligeert  zyn  daer  inné 
te  continueeren  tôt  dat  de  Vrede  gemaeckt  fal  zijn, 
ende  Syne  Majefteyt,  ende  Haer  Hoog  Mogende  her- 
ftelt  fullen  wefen;  indien  fy  het  alfoo  begeren,  in  de 
pofleffie  van  de  Landen,  Steden  ende  Plaetfen,  mits- 
gaders  het  gebruyck  van  de  vry-ende  gerechtigheden  die 
fy   hadden,  ende  daer  van  fy  jouiffeerden  voor   den 
Oorlog,  ende  fonder  voor  haer  beyden  te  bedingen,  de 
felve  vry-ende  Gerechtigheden ,  Esemptien  ende  Prero- 
gativen   die  fy   hadden,  ten  ware  de  Hoog-gemelde 
Geallieerden  den  anderen  des  aengaende  naerder  qua- 
inen  te  verftaen ,  fonder  dat  Haer  Hoog  Mogende  ful- 
len bevoegt   zyn   daer   voor  oyt  eenige  vergoedinge, 
refufie  ofte  recompenfc  te  eyfchen  ofte  te  pretenderen , 
onder  wat  prétest  futcks  oock  foude  mogen  gefchie- 
den     Des  heeft  de  meer  Hoogft  "gedachte  Syne  Ko- 
nincklijcke Majefteyt  van   Denemarcken  daer  tegens 
belooft  by  defen,  naer  het  eyndigen   van   den  jegen- 
woordigen  Oorlog  ende  rupture,  te  fullen  treden  tegens 
die  gène  die  t'eenigen  tydt  Haer  Hoog.  Mogende  in 
Europa  foude   mogen  komen   te  attacqueren  ,    ende 
fullen  de  Hoogft- gedachte  Geallieerden  beyde  geobli- 
geert  zyn ,  daar  in  te  continueren  tôt  dat  de  Vrede  ge- 
maackt  fal  zyn,  ende  Syne  Majefteyt  ende  Haar  Hoog 
Mogende  hetftelt  fullen  wefen  ,   indien  zy  het  alfoo 
begeeren ,  in  de  polfelFie  van  de  Landen  ,   Steden  en 
Plaetfen;  mitsgaders  het  gebruyck  van  de  vry-eti  Ge- 
rechtigheden die  zy  hadden  ende  daer  van  zy  jouiffeer- 
den voor  den  Oorlog  ,   ende  fonder  voor  haer  beyde 
te  bedingen  de  felve  vry-en  Gerechtigheden  ,  Exemptien 
ende  Prerogativen,'t  en  ware  Hoog-gemelde  Geallieer- 
den den  anderen  des  aengaende  naerder  quamen  te  ver- 
ftaen, ende  fal  den  meer  Hoogft- gedachte  Koning  van 
Denemarcken  ten  dien  fine  boven  de  preftatie  van  de 
6000.  Man,  in  de  voorfz.  Traftaten  breeder  gementio- 
neert ,   oprechten  eene  Armée  van  zoo  veel  meerder 
Volck  van  Oorlog   aïs   Haer  Hoog.  Mogende  fullen 
requireren  tôt  16000.  incluys,  op  dien  eygen  voet  en 
onder  die  felve  Subfidien   die  in  't  vootfz.  Tradlaet, 
hnyden  gedooten,  breeder  zyn  uytgedruckt  :  behoude- 
lijck  dnt  de  voorfchreven  Subfidien  fullen  werden  ge- 
proportioneert  naer  het  getal  van  het  Volck  dat  Haer 
Hoog.  Mogende  fullen  komen  te  eyfchen, 

£n(k> 


Article  fecrct  £c  fcpafé. 

ET  "J  ayant  ^  tjue  ftdvant  le  lo.  Article  de  ce  pre' 
fent  Traité  figné  par  les  Minijlres  de  S.  M.  I. 
S.  M.  C.    S.  M.  D.    LL.  H.  P.  les  Etats  Géné- 
raux des  Provinces-Unies  •,  //  ejl  arr^é  qiCà  la  fin 
de  cette  fïejente  Guerre  lesdits  Alliez  demeureront 
en  une  mutuelle  amitié ,  prenant  part  aux-  interéfts 
les  uns  des  autres,  ^  cherchant  à  repouffer  ce  qui' 
pourrait  prejudicier  fi?  nuii-e  à  que^u'un  des  Alliez , 
y  ainft  qu'il  a  été  expreffément  fpecifié  dam  ce  pre- 
fent  Traité,  qu'on  ne  dérogera  à  aucun  Article  dti 
prcfent  'Traité  ;  Mais  qu'au  contraire ,  on  les  exécu- 
tera dans   les  formes  autant  que  faire  fc  pourra. 
Et  fuivant  ce  que  deffus  S.  M.  D.  tjj  LL.  H.  P. 
les  Etats  des  Provinces-Unies  donnant  plus  d'éc/air- 
affèment   &'   d'explication,  font  convenus  {§  con- 
viennent enfemble,  par  la  conclu fion  û?  force  dudit 
zo.  Article  .,que  f  a  la  fin  de  cette  pre  fente  Guerre, un 
des  deux   Partis  fût   attaqué  dans  l'Europe:  que 
Leurs  Hautes  Puiffances,  au  lieu  des  6000.  Hom" 
mes  de  fecours  ci-deffus  mentionné ,  feront  obligez 
d'employer  toutes  leurs  forces  tant  par  Mer  que  par 
Terre,  félon  que  l'occafion  le  requerra,  pour  fecourir 
S.  M.  D.  en  attaquant  les  Ennemis,  &  leur  faifant _ 
autant  de  dommage  comme  fi  c'était  leurs  Ennemis 
propres  :  Enfin  d'entrer  en  Guerre  ^  de  rompre  avec 
eux  à  l'occafion  de  Sadite  M.  D.  ^  feront^  oblige  t 
leursdites  Hautes  Puiffances^  de  continuer  jusques  à 
ce  que  la  Paix  fait  conclue  entre  S^  M.  D.  &  les- 
dits  Ennemis,  contribuant   à   remettre  £s?  rétablir 
Sadite  M.  D.  dans  toutes  les  Places ,   Filles,  6? 
Châteaux,  Terres,  Domaines,  (^   Sujet tions ,  qui 
lui  auraient  été  prifes  pendant  ladite  Guerre ,  le  re^ 
mettant  en  poffeffion  de  tous  Privilèges  £5?  Préroga- 
tives qu'il  avait  auparavant ,  en  cas  de  requifition 
pour  cet  effet,  par  Sadite  M.D.%  13  cela  fe  doit 
faire  fans  que   Leurs   Hautes   Puiffances ,  puiffent 
jamais  prétendre  aucun  rembourfement  de  leurs  frais 
ni  aucune  recompenfc,  fous  quelque  prétexte  qtte  ce 
fait.     Et  en  vue  de  ce  que  deffus  S.  M.  D.  promet 
de  fe  déclarer  ^  de  rompre  après  la  fin  de  cette 
prefente  Guerre ,  contre  tous  ceux  qui  pourraient  dé- 
clarer £5?  attaquer  Leurs  Plautes  Puiffantes  de  quel- 
que manière  que  ce  fait ,  dans  l'Europe.     Et  que  les 
Susdits  Alliez  feront  obligez  de  continuer  jusques  à 
ce  que  la  Paix  fait  conclue,  S  ?««  Sa  M.  D.  13 
LL.  H.  P.  [oient  entièrement  rétablis  ,   s'ils  le  re- 
quierent  ainfi.,  fçavoir  des  Provinces,  Filles,  Pla- 
ces, Châteaux,  (3  généralement  tous  les  Privilèges 
13  Prérogatives  qui  leur  pourraient  avoir  été  pris 
pendant  ladite  Guerre ,  13  dans  telle  occafion  S-  M. 
D.  fera  obligée   autre  les  6000.  Hommes  ci- de  fus 
fipecifiez ,  de  lever  autant  de  monde  qu'il  plaira  à 
Leurs    Hautes    Puiffantes  jusques   au   nombre   de 
1600Ù.   Hommes  aux  mêmes  conditions  ,     &    à 
même     Solde    qu'il    a    été    dit    dans    le    fusdit 
Traité. 

Et 


Anno 


DU     D  R  O  î  f 

Ende  naerdemael  fijne  meer  Hoogft-gedachte  Ko- 
nincklijcke  iMajelteyt,  in  conformité  van  de  voorli. 
■votige  Traflaten,  raede  gehouden  was  Haer  Hoog. 
Mogende  in  den  jegenwoordigen  Oorlog  te  aflîderen 
met  een  fecours  van  de  voorlz.  6000.  Man,  endat, 
verrnits  eenige  tufTchen- komende  difficultei^ten  ,  het 
voorfz.  fecours  by  Syne  IMajeft.  niet  heeft  kunnen 
■werden  geprelleert,  zoo  hebben  Haer  Hoog.  Mogende 
verklaert  en  verklaren  by  defen,  hier  mede  te  renun- 
tierenvan  aile  pretentien  die  defelve  daer  over  in  eenige 
manieren  nu  ofte  hier  namaels  foude  kunnen  maken  of 
moveeren  :  belovende  daer  voor  noyt  iéts  te  fullen 
eyfchen  ofte  vorderen,  in  eeniger  manieren  onder  wat 
name  het  oock  foude  mogen  xyn,  of  't  voorfz.  voor- 
yal  ten  anderen  tijde  als  een  exempel  te  fullen  voort- 
brengen ,  om  haer  daer  door  de  preftatie  van  de  tegen- 
■woordige  ofte  eenige  andere  voorgaende  conventien  te 
ontflaen,  bevrydenofdispenferen. 

Ende  îs  wyders  verdragen,  dat  deïè  tegenwroordige 
conventie  fal  duuren  den  tyt  van  vyftien  jaren  naer  de 
expiratie  van  defen  tegenwoôrdigeu  Oorlog. 

Aldus  gedaen  en  gefloten  op  Approbatie  en  Ratifica- 
'rie  van  Syn  Koliincklijcke  Majefteyt  en  Haer  Hoog. 
Mogende i  dewelcte  overgebracht  eu  alhier  in  den  Ha- 
geuytgewiffelt  £ullen  wcrdèn  binnen  den  tydt  van  twee 
Maenden  nà  dàto  defes,  of  eerder  indien 't  doenlijck 
îs ,  en  in  oirkonde  defes  geieeckent  in  *s  Gravenhage , 
den  10,  Julii  1674. 


(^L.S.)  J.  HoegU. 

(L.S.)   D.  VAN  WYNGÀERDÉâ^.' 

(L.S.)  G.  Fagel. 

(L.S.)   J.  VAN  Mauregnault. 

(L.iS.  )  E.  VAN   BOOTZMA. 

(L.S.)  B.  Gruits. 


D  E  -s  _  1G  È  N  ^.    ,         ,     %77  , 

Et  comme  en  vùë  des  traitez  precedens\  Sàdi/e'-Am^à 
M.  û.  était  obligée  d'affifter  LL.  H,  t>.   dmsJà  ■  >^  '■[■ 
frefente  Guerre  avec   une   Armée  de  ^000.  Hom-  "•"'4" 
mes.,  y  'que  S.  M.  D    à  caufe  de  Quelque  difficulté 
furvenu'é  n'a  pâ  y  fubvenir:.  Léur^Sj  iHmtei  Puisr 
fances  fe  deftflent  de  toutes  les  prétentions  qii'elle-i 
pourraient  avoir  fur  Sa  M.  D..en.ce  fait  ^  yro- 
Uettant.  de  n'en  jamais  rien  demander  ni  préten- 
dre de  quelque  manière  ,  ni  fous   quelque  prétexte 
que  ce  foitf  ni  même  d'en  rien  jamais  reprocher'.^ 
fait  par  rapport  de  quelques  exerhples  m  autre  ^ 


ment. 


Et  on  efi  de  plus  convenu ,  que  la  pre fente  Alliant 
ce  durera  l'espace  de  quinze  années  après  la  fin  ds 
cette  prefente  Guerre. 

Le  tout  a  été  ainfi  conclu  y  accordé  fur  V Appro- 
bation i3  Ratification  de  S.  M.  D~  £«?,  de  Leurs 
H.  P.  les  Etats  Généraux  des  Provinces-Unies,  la- 
quelle fera  apportée  £5?  changée  à  la  Haye,  deux 
Mois  après  la  conclufion  de  la  prefente ,  ou  plutôt  ^ 
faire  fe  peut.  Fait  (^  ftgné  à  la  Haye\  le  10.  de 
Juillet  1674. 


Et 


etoit 


figné. 


{L.S.)  J.  HOÉGH. 

(L.S.)    D.    VAN    W  YNGAJERDEN, 

(L.S.)  G.  Fagel. 
(L.S.)  J.  VAN  Mauregnault, 
(L.S.)  E.  van  Bootzma. 
(L.S.)  B.  Gruy^I 


CXXIX. 

Traité  de  ProteUion,  £if  d'AfJtJlance ,  entre  Char- 
les II.  Roi  Catholique  des  Espagnes,d'une  part 
(3  les  Confédérés  des  Provinces  de  Guienne, 
Languedoc,  Dauphine',  £9"  Pro- 
vence, par  le  Minijîere  du  Comte  de  Sardan 
leur  Député,  d'autre  part.  A  Madrid  le  23. 
Juillet  1674.  [Tiré  de  la  Regiftrature  d'Es- 
tat  de  la  Chancelerie  de  la  Cour  de  Sa  Ma- 
jefté  Impériale.] 

ETant  am'vé  en  cette  Cour  le  Sieur  Comte  de  Sat- 
dan,  avec  le  Garaâere  de  Député  de  la  Confédé- 
ration ci-après  expliquée,  fous  les  très-humbles  repre- 
ièntations  qii'il  a  faites  à  Sa  Majefté,  en  là  manière 
qui  fuit.  ,     .,      . 

Dieu  ayant  opéré  en  l'année  1660,  la  Paix  des  Pi- 
rennées,  ôç  cette  Paix  fojemnelle  ayant  été  cimentée 
par  le  Mariage  du  Roi  Très- Chrétien,  avec  l'Infante 
d'Espagrte  ,  les  Nobles  &  Plebéens  des  Provinces  de 
Guienne,  Languedoc,  Dàuphiné  &  Provence  s'étoient 
fiâtes  que  cette. Paix  entraineroît  avec  elle,  le  repos 
de  toute  l'Eut-bpej  &  leur  produiroit  en  leur  particu- 
lier ,  avec  le  retabliflèmènt  de  leurs  Privilèges  ,  la 
fupreffion  des  Tailles, Gabelles,  Subiides  &  autres  Im- 
pofitions  extraordinaires  &  exorbitantes  que  ces  quatre 
Provinces  avojent  fouffertes  avec  beaucoup  de  patience 
&  de  foumiffion  depuis  l'année  1635".  jusqùes  en  l'année 
1660.  que  cette  Guerre  entre  les  deux  CoUroijnes  avoir 
duré  ,  &  ce  qui  les  confirmoit  fortement  dans  cette 
penfée,  c'eft  qu'il  doit  eftrê  remarqué  que  ces  quatre 
Provinces  ont  cela  de  particulier  &  de  commun  en- 
tr'elles,  qu'elles  foiit  toutes  quatre  Païsd'EUats,  qui 
par  leurs  anciennes  Capitulations,  lors  de  leurs  jonc- 
tions avec  la  France,  font  naturellemeiit  exemptes  de 
ces  Impofitions ,  n'y  en  pouvant  eftre  faite  aucune  nou- 
velle, que  de  l'aveu  &  confentement  de  leurs  Eflats 

ToM.  VII.  Part.  I. 


Provinciaux;  ce  qui  n'aurpit  pas  empêché  que  de  iout  ' 
tes  lés  manières  qu'il  avoit  plu  au  même  Miniftere,  el- 
les n'euflènt  facrifié  leur  fang  &  leurs  moyens,  au  delà 
de  leurs  forces,  pour  le  foutenement  de  là  Gloire  de 
l'Eftat,  dans  la  continuation  de  cette  Guerre,  en  ma- 
nière même,  qu'il  peut,  eftre  avahcé  avec  beaucoup  dç 
vérité,  que  depuis,  pluïïeurs  années  avant ,1a  Pais,  les 
Armées  d'Italie  &  de  Catalogne  n'ont  iubfifté .  avec 
gloire  que  par  les  Hommes, lés  Denrées,&  les  contribu- 
tions qu'elles  ont  fournies,  &  pat  les  Quartiers  d'Hy- 
ver,  quî  ont  été  établis  dans  ces  quatre  Provinces. 

Mais  au  lieu  qu'un  zèle  fi  fideib  ait  eu  ie  fuccez  que 
les  Peuples  de  ces  quatre  Provinces  avoient  crû  poii- 
voir  légitimement  espérer,  d'autant  P'ps  qu'ils  ne  l'a- 
voient  pu  pratiquer  fanS  tomber  dans  une  indigence 
digne  de  compallion  ,  ces  pauvres  Peuples  ont  eu  1^ 
douleur  dé  voir  qu'il  a  femblé  que  les  Minières  d'Eftaç 
de  France,  n'avoient  confenti  à  faire  la  Paix  en  dehors, 
que  pour  avoir  lieu  dé  faire  avec  plus  de  ftcih'té  une 
Guerre  cruelle  aux  plus  fidelles  Sujets  de  Sa  Majefté 
très -Chrétienne  au  dedans;  puis  que  le^  Tailles,  le§ 
Gabelles,  &  autres  Impofitions  ont  eu,  non  feulemenÉ 
le  même_  cours  que  pendant  !aGuerre,&fe  font  exigéçs 
àvecla  rnérne  rigueur,  mais  On  les  a  de  nouveau  fur- 
chargées ,  &  on  les  furcharge  tous  les  jours ,  de  toutes 
les  Maltotes,  Subfides  &  tiouvelles  Jmpofîtidns,  que, 
l'es  Esprits  mal  intentionnés,  qui  ont  l'prejll^  du  Mi- 
niftre  des  Finances,  ont  pu  inventer,  &  tich'ent, d'in- 
venter de  nouveau;  en  manière  que  les  Habîtatîs  de  ces. 
quatre  Provinces,  de  toute  forte  de  qualité,,  fé  trou- 
vant en  la  plus  grande  partie,  depuis  pluficurs  années 
hors  d'état  de  pouvoir  payer  lésdits  Subfides,  ê.  Impo- 
fitions, &  à  plus  forte  raifon  leurs  Dehtes  particulières, 
font  obligés  d'abandonner  èri  proye  aux  CollefJeurSs' 
Commis,  Sergents  <£  autres  Prépo£§s  des  Reçeyeyrs,; 
Traitàns,  &Partifans,  dédites  Provinces,  Ou,  a  leurs 
autres  Créanciers,  leurs  Denrées ,  Beftiaux,  liieubles, 
&  Patrimoines,&  de  fe  rçmettre  pour  le  furplusdé,Ieurs 
fubfiftances,  &  de  celles  de  leurs  malh'eufeufes  familles 
aux  foins  de  la  divine  Providencç.     .  .         ^,  ,, 

Et  comme  ces .  désordres  entraiiîent  natùrellèfâent.- 
N  n  cesEg 


Î78 


CORPS    DÏPLOMATiaUË 


AnNO  ^ette  neceflitè  ;  que  les  deux  tiers  des  Habitans  dèsdites 
.  Provinces  font  réduits  à  une  mendicité  forcée,  &  que 

1074,  la  pluspart  des  autres  qui  ne  fe  trouvent  pas  dans  ce 
cas,  à  la  referve  de  fort  peu,  font  fi  embaraflés  dans 
leurs  propres  Affaires,  ou  par  l'impuiffance  de  payer 
ce  qu'ils  doivent,  ou  par  celle  de  fe  faire  payer  ce  qui 
leureftdeab,  qu'il  eft  certain  qu'on  ne  peut  imaginer 
tien  de  plus  déplorable  ,  n'y  ayant  d'accommodé  ni 
d'exempt,  de  cette  manière,  que  les  Partifans,  Rece- 
veurs, ou  Employés  auxdites  levées,  ou  leurs  Panici- 
pans,  qui,  comme  des  fangfuës  achèvent  de  fuccer  le 
fang,  &  la  fubftance  de  tous  ces  pauvres  Peuples; 
Et  bien  loin  que  les  Miniftres  d'Eftat  ayent  voulu  en- 
trer dans  aucune  confideration,  de  voir  que  ce  que  ces 
Peuples  avoient  fait  ou  fouffert,  avoir  été  fait,  comme 
il  a  écé  remarqué  auparavant,  plultoft  par  un  eiFeft 
de  leur  zelle,  pour  le  fervice  de  leur  Monarque,  que 
par  aucun  légitime  devoir  auquel  ils  fuflent  obligés,  & 
qu'en  confequence  on  leur  ait  voulu  donner  quelque 
espérance  du  retabliffement  de  leurs  Privilèges  ,  tout 
au  contraire  l'AfTemblée  des  Eftats  des  trois  Ordres  de 
la  Province  du  Dauphiné  ,  &deGuienne,  ont  été  en- 
tièrement fupprimées  ,  &  abolies.  Ceux  de  celle  de 
Provence  ont  été  en  la  plus  grande  partie  énervés,  & 
ceux  de  la  Province  de  Languedoc  n'ont  confervé 
que  leur  forme  &  leur  extérieur. 

Et  comme  fi  ce  n'étoit  pas  afles  des  maux  pafTés  & 
prefens,  les  Miniftres  d'Eftat  ne  fe  contentant  pas, 
d'avoir  fuprimé  entièrement  ou  en  partie  les  Eftats 
Provinciaux,  pour  éviter  que  le  Roi  ne  puiffe  jamais 
eftre  inftruit  de  leur  pernicieufe  conduite,  &  du  déplo- 
rable état  où  font  réduits  fes  Sujets,  après  avoir  aboli 
depuis  long-tems  la  tenue  des  Eftats  Généraux  du 
Royaume,  ont  encore  de  nouveau  ofté  aux  Parlements 
&  autres  Cours  Souveraines  du  Royaume,  l'Authorité 
qui  ne  leur  avoir  jamais  été  disputée. 

Et  parce  que  ces  Cours,  lors  que  les  Gens  du  Roi 
prefentoieiit  quelque  nouvel  Edit  ,  ou  Déclaration, 
pour  en  requérir  le  Regiftre,  avoient  droit  d'en  faire 
l'examen,  même  d'en  ordonner  le  furcis,  jusques  à  ce 
que  leurs  remontrances  en  euffent  été  faites  au  Roi, 
pour  fe  défaire  de  ce  dernier  obftacle,  par  une  Décla- 
ration exprefle,  depuis  quelques  années  il  a  été  établi 
en  force  de  Loi,  à  peine  de  desobeïffance ,  que  lesdites 
Compagnies  Souveraines,  regiftreront  purement  &  fim- 
plement,  tous  les  Edits  qui  leur  feront  prefentés,  fans 
pouvoir  eftre  admis  à  aucune  remontrance  ,  qu'après 
avoir  obeï,  ce  qui  étoit  l'unique  moyen,  pour  établir 
l'authorité  des  Miniftres,  &  ofter  pour  jamais  à  ces 
Peuples  malheureux  l'espérance  même  de  leur  foula- 
gement. 

Les  Deputations  annuelles  &  réitérées  qu'aucunes 
desdites  Provinces,  ont  fait  à  la  Cour  depuis  plufieurs 
années,  ainfl  que  leurs  plaintes  &  doléances,  de  même 
que  celles  que  les  autres  ont  faites  avec  autant  de  res- 
pe£t  que  de  juftice  devant  les  Intendants  de  leurs  Pro- 
vinces ayant  été  traitées  du  dernier  mépris  ;  &  aucuns 
desdits  Députés  ayant  même  été  menacés  ,  comme 
Rebelles ,  cela  joint  à  l'impuiflànce  publique  &  notoi- 
re où  font  tous  ces  Peuples,  &  à  l'indigence  malheu- 
reufe  où  ils  font  plongés  ;  Et  la  conduite  fusdite,  leur 
oftant  pour  l'avenir  toute  espérance  d'aucun  foulage- 
ment,  &  leurs  maux  ainfi  que  ceux  de  leurs  voifins  de- 
venant tous  les  jours  pires,  depuis  le  commencement 
de  cette  dernière  Guerre,  après  avoir  pris  Dieu  à  té- 
moin de  la  lîncerité  de  leurs  intentions,  pour  le  bien  & 
la  gloire  en  gênerai  de  l'Eftat,  ainfi  que  de  la  douleur 
véritable  qu'ils  ont  que  l'oppreffion  fous  laquelle  ils 
gemilFent,  par  l'impicoyable  conduite  desdits  Miniftres, 
les  force  à  fe  fervir  des  derniers  Remèdes  que  la  nature 
ne  dénie  pas  même  aux  plus  malheuretix,  leurs  fouf- 
frances  étant  venues  au  dernier  période,  &  l'injuftice 
de  fes  Miniftres  à  fon  comble,  il  a  été  procédé  en  la 
manière  que  s'enfuit. 

Les  Habitans  de  toutes  qualités  desdites  quatre  Pro- 
vinces, reprefentés  par  diverfes  Perfonnes  de  chacune 
d'elles,  députées  &  affemblées  à  cet  effeâ,  tant  pour 
eux  que  pour  les  autres  Provinces,  qui  fe  voudront 
joindre  à  la  Confédération  ci-après  propofée,  fe  font 
confédérés  à  l'effedt  de  la  manutention  &  retabliffe- 
ment entier  de  tous  leurs  anciens  Privilèges  générale- 
ment quelconques,  dans  l'étendue  desdites  quatre  Pro- 
vinces, &  dans  celles  qui  s'y  voudront  joindre,  pour 
ne  fe  départir  de  ladite  Confédération,  qu'après  la  te- 
nue des  Eftats  Généraux  du  Royaume,  en  une  Ville 
libre,  fuivant  &  conformément  aux  anciennes  Confti- 
tutions  de  l'Eftat,  retablifTemeut  entier  de  tous  leurs 


anciens  Privilèges  ^  généralement  quelconques  ;  .ainfi 
que  la  fuppreffion  réelle  &  effeûive  de  tous  les  Etablis- 
fements  qu'on  peut  avoir  fait,  dans  icelle,  depuis  la 
dernière  tenue  des  Eftats  Généraux  du  Royaume  fous 
le  Règne  de  Henri  1 1 1.  ainfi  que  plus  au  long  le  con- 
tient, le  Concordat  fait  &  arrefté  fur  ce  fujet. 

Et  comme  la  cruelle  conduite  qu'on  a  tenu  contre 
lesdites  Provinces  Confédérées,  les  réduit  à  cette  ne- 
ceflitè, pour  éviter  leur  entière  ruine  de  diffipation  de 
recourir  aux  Puiffances  qui  peuvent  protéger  la  Juftice 
de  ladite  Confédération,  après  avoir  meurement  agité 
cette  queftion  par  les  mêmes  Députés ,  il  auroit  été  ad- 
vifë  qu'on  ne  fçauroit  plus  légitimement  s'adreffer, 
qu'à  Sa  Majefté  impériale,  la  Serenifîime  Reine  d'Es- 
pagne, &  les  Seigneurs  Eftats  Généraux  des  Provinces- 
Unies  des  Païs-Bas,  ces  trois  Puiffances  ayant  inte- 
reft,,  de  foutenir  &  protéger  la  Liberté  desdites  Pro- 
vinces. 

.Et  à  cet  effeft,  ayant  été  député  du  Corps  de  la- 
dite Confédération,  Jean  François  de  Paulo,  Seigneur 
Comte  de  Sardan,  Vicomte  de  la  Houflaye,  qui  auroic 
été  chargé  de  toutes  les  InftruiSions,  volontés  &  de- 
firs  en  particulier  &  en  gênerai  de  ceux  qui  compofent 
ladite  Confédération,  &  reprefenté  tout  fon  contenu, 
&  fupplié  Sa  Majefté  par  vives  raifons  importantes 
de  fes  Interefts. 

Sa  Majefté,  après  avoir  député  Monfieur  le  Mar- 
quis de  Cartel  Rodrigo  fon  Grand  Ecuyer  &  Confeil- 
1er  d'Eftat,  &  Prefidenr  du  fuprcme  de  Flandres,  près 
de  fa  Royale  perfonne  ,  pour  ouïr  &  examiner  les 
Propofitions  dudit  Député,  lesquelles  ayant  été  recon- 
nues &  examinées  par  Sa  Majefté,  avec  l'advis  de  fon 
Confeil  fuprême  dans  la  connexité  des  interefts  de  ladite 
Confédération,  avec  ceux  de  fa  Royale  Monarchie,  fe 
trouvant  dans  l'injufte  Guerre  ouverte  que  Sa  Majefté 
Très-Chrêiienne  lui  a  méu,  elle  a  refolu  que  le  fusdit 
Marquis  ds  Caftel-Rodrigo,en  fon  Royal  nom,  accorde 
non  feulement  fa  Royale  Protedion  &  de  fa  Monarchie 
comme  il  cft  fupplié,  mais  auifi  les  Articles  de  la  fup- 
plicaiion  faite  par  ledit  Sieur  de  Sardan,  comme  Député 
de  ladite  Confédération. 

L  Premièrement  pour  repondre  à  l'Article  XV.  du 
Traité  que  ledit  Comte  de  Sardan  a  conclu  pour  ce 
même  effet,  avec  les  Eftats  Généraux  des  ProvincesT 
Unies,  &  qui  a  été  en  leur  nom  fîgné  par  le  Prince 
d'Orange  à  la  Haye  le  21.  d'Avril  de  cette  prefente 
année  1674.  ^  ^f^  arrefté,  que  pour  ofter  tout  prétexte 
auxdits  Hollandois,  de  ne  pas  fatisfaire  au  contenu  du- 
dit Traité,  Sa  Majefté  donnera  un  Aâe  en  particulier, 
pour  la  fatisfaétion  desdits  Eftats ,  qui  aprouvèra  de 
mot  à  mot  de  fa  part,  tout  le  contenu  audit  Traité, 
fans  y  rien  altérer  j  mais  atendu  la  connexité  des  Inte- 
refts de  ladite  Confédération,  &  de  Sa  Majefté,  il  de- 
meure convenu,  que  fans  s'arrefter  audit  Traité,  le 
prelènt  contiendra  capitalement ,  ce  que  Sa  Majefté 
veut  accorder  en  fon  particulier  auxdits  Confédérés, 
lequel  prefent  Traité  fera  un  Aâe  fecret,  d'entre  Sa- 
dite  Majefté,  &  les  Chefs  de  ladite  Confédération. 

II.  Et  d'autant  par  le  fusdit  Traité  de  la  Haye  du  21. 
d'Avril  dernier,  il  eft  porté  que  les  premières  exploita- 
tions à  faire  de  la  part  de  ladite  Confédération ,  s'exe- 
cuteroient  dans  le  if.  du  prefent  mois  de  Juillet,  ce 
qu'il  a  été  impolEble  d'exécuter  ,  pour  n'avoir  ledit 
Sieur  de  Sardan  pu  régler  avec  Sa  Majefté,  les  Intç- 
refts  de  ladite  Confédération,  que  jusques  à  cejourdui, 
ce  défaut  n'étant  en  aucune  manière  provenu  de  fa 
part,  ni  de  celle  de  fes  Conforts,  mais  feulement  de» 
tems  qui  fe  font  confommés  à  pouvoir  fe  transporter 
en  feureté  en  cette  Cour,  Sa  Majefté  s'eft  chargée  de 
faire  retirer  par  Son  Miniftre  en  Hollande,  un  Afle  en 
bonne  forme  de  la  part  desdits  Eftats  Généraux,  ou  du- 
dit Prince  d'Orange,  comme  ils  prorogent  le  délai  fus- 
dit, jusques  au  jour  qui  fera  réglé  ci-après;  laquelle 
Déclaration  ledit  Miniftre  envoyera  au  plustoft,  qu'il 
fera  pofTible  audit  Comte  de  Sardan. 

III.  Et  ayant  égard  aux  grandes  depenfes  qu'il  con- 
vient de  faire,  pour  l'exécution  de  ce  qui  eft  propofé 
par  lesdits  Confédérés,  &  ne  pouvant  pas  moins  que 
d'eftre  grandes,  &  ayant  pour  objet  principal  le  foula- 
gement  des  Peuples  qui  ibuhaitent  de  fe  pouvoir  exi- 
mer  de  fi  intolérable  poids.  Sa  Majefté  a  eu  la  bonté, 
d'accorder  auxdits  Confédérés  un  demi  million  de  Li- 
vres Monnoye  de  France ,  pour  les  fraix  du  premier 
foulevement,  &  opérations  de  ladite  Confédération,  & 
despenfes  pendant  ,cette  première  Campagne,  lesquels 
Deniers  fe  remettront  à  la  Ville  de  Genève,  fur  les 
Frontières  de  Suifle,  pour  le  fecours  des  Confédérés, 

dès 


Anno 

1674. 


DU     DROIT     DES     GENS. 


dès  aufîi- tort  que  le  foulevement  aura  pris  Corps,  & 
dès  qu'il  aura  commencé. 

I  V.  Et  parce  qu'il  e(t  impoffible  auxdits  Confédérés, 
pour  le  bien  de  la  Caule  commune,  de  pouvoir  foute- 
nir  fondement  leurs  Interelts  ,  que  par  des  forces  & 
Armements  correspondants  à  la  feureté,  Sa  Majefté 
en  conlideration  des  grands  frais  &  depenfes  qu'ils  fe- 
ront obligés  de  fupporter  pour  ce  chef,  leur  a  accordé 
pour  la  Campagne  prochaine  1675-.  &  pour  les  fuivan- 
tes,  en  foutenant  un  Corps  d'Armée  raifonnable,  un 
million  de  Livres  chaque  année  Monnoye  de  France, 
payable,  par  avance,  de  deux  Mois  en  deux  Mois, bien 
entendu;  qu'en  cas  que  la  Hollande,  par  les  Offices 
des  Miniftres  de  Sa  Majefté  continueroit  d'accorder 
chaque  Campagne,  deux  cent  mille  Livres, lesdits  deux 
centmiUeLivres  feront  déduites  au  profit  de  Sa  Majefté, 
dudit  million  de  Livres. 

V.  Et  pour  tant  plus  doriner  courage  au  Chef, 'Sî  Dic- 
tateur de  ladite Confederation,de  fervir  avec  affedion  & 
fidélité  lesdits  Confédérés,  Sa  Majefté  lui  a  accordé 
une  Penfion  de  cent  mille  Livres  chaque  année,  la- 
quelle Penfion  fera  payable  auffi  de  deus  Mois, en  deux 
Mois,  par  avance,  pour  eftre  diftribuée  par  lui,  com- 
me il  le  verra  bon  eftre ^  d'entre  lui,  &  fes  principaux 
Conforts  &  fera  continuée  fur  le  pied  fusdit,  tout  au- 
tant que  durera  le  fusdit  parti. 

V  l.  Sa  Majefté  ayant  fait  confîderation  de  la  repre- 
fcntation  que  ledit  Comte  de  Sardan  lui  a  fait  de  la 
part  desdits  Confédérés,  que  pour  poufier  avec  vigueur, 
les  opérations  de  leurs  Troupes  ,  il  feroit  neceffaire 
qu'elles  fuffent  fortifiées  d'un  Corps  de  Cavalerie;  Sa 
Majefté  a  accordé  de  fournir  àuxdits  Confédérés,  un 
Corps  de  deux  mille  Chevaux-  ,  Troupes  réglées  & 
bien  aguerries,  lequel  Corps  de  Cavalerie  entrera  dans 
le  Terrein  de  ladite  Confédération,  incontinent  après 
ledit  foulevement ,  fait  par  l'endroit  qui  fera  le  plus 
plaufible ,  &  convenable  ,  demeurant  convenu  &  ar- 
relié,  que  ladite  Cavalerie  étant  jointe,  avec  les 
Troupes  des  Confédérés  agira  fous  les  ordres  du  Dic- 
tateur de  ladite  Confédération.  Lequel  Corps  de  Ca- 
valerie fera  aduellement  payé  ,  aux  frais  de  Sa  Ma- 
jefté, fans  que  lesdits  Confédérés  lui  doivent  fournit 
que  le  Logement,  &  gros  fourage,  &  avec  cette  con- 
dition aulîî  qu'il  fera  convenu  à  l'amiable  d'entre  les 
Commiffaires  de  Sa  Majefté  &  lesdits  Confédérés,  des 
feuretés  folides,  à  tout  événement,  pour  l'entrée  & 
fortie  dudit  Corps  de  Cavalerie. 

VIL  Et  comme  Sa  Majefté  n'a  point  d'autre  veuë 
dans  cette  prefente  Guerre,  que  de  pourvoir  à  la  defen- 
fe  de  fes  Etats,  &  Royaumes,  &  de  protéger  les  Peu- 
ples opprelfés,  fuivant  les  fupplications  qui  lui  en  ont 
été  faites,  il  a  été  arrefté  qu'en  cas  lesdits  Confédérés 
foient  en  état  d'exécuter  quelque  chofe  de  confiderable, 
fur  les  coftes  de  la  Mer  Mediteranée  Sa  Majefté  don- 
net^a  les  ordres  necelFaires  à  fes  Amiraux  &  Comman- 
dants de  Mer,  de  donner  toute  aide  &  main  forte, 
fecours  d'Armes  &  Munitions  de  Guerre  auxdits  Con- 
fédérés, fans  que  pourtant  en  cas  que  les  Troupes  de  S. 
M.  fiffent  entrée  ou  descente,  dans  le  Terrein  ou  fur  les 
Coftes,  de  ladite  Confédération,  &  qu'elles  vinfttnt  à 
fe  rendre  Maiftre  de  quelques  Portes,  pour  ofter  tout 
prétexte  aux  EmilFaires  de  la  Cour  en  France,  de  ren- 
dre odieufe  ladite  Confédération  ,  fi  lesdites  Troupes 
perfiftoient  à  garder  lesdits  Portes,  elles  feront  tenues 
de  les  délivrer  es  mains  des  Confédérés,  fous  les  or- 
dres de  leur  Diâateur  gênerai. 

VI  IL  Ayant  été  reprefenté  combien  il  feroit  im- 
portant de  reuffir  en  la  furprife  qu'ori  a  pro)eté  de  faire 
fur  une  Place  importante,  des  Coftes  de  Guicnne,  cette 
feule  reuffite  pouvant  donner  moyen  à  toute  la  Baffe 
Guienne  de  fe  déclarer  ouvertement,  comme  il  eft  im- 
poflible  de  reuffir  dans  les  Affaires  de  cette  nati]re,fans 
les  fecours  aSiuels  de  quelques  Comptans,  Sa  Majefté 
confent  que  des  cinq  cent  mille  Livres  accordées  ci- 
deffus  au  Corps  desdits  Confédérés,  pour  le  fonds  du 
premier  foulevement,  il  en  fera  pris  la  Sornme  de  cent 
mille  Livres,  laquelle  fera  envoyée  à  un  Confident 
dans  la  Ville  de  BourdeaUx,  &  laquelle  ne  pourra 
ertre  employée  qu'aux  fraix  '  légitimes  de  ladite  Entre- 
prife,  fous  le  Controlle  dudit  Confident;  Bien  entendu 
qu'en  cas  que  cette  Enireprinfe  vînt  à  faillir  ,  ladite 
Somme  fera  comptée  auxdits  Confédérés  après  l'ou- 
verture de  cette  Guerre,  en  telle  autre  part,  qu'ils  ju- 
geront à  propos,  comme  faifant  partie  de  ce  que  Sa 
Majefté  leur  a  accordé  pour  ledit  premier  fouleve- 
ment. 

'|.  IX.  Et  pour  établir  d'autant  plus  folidement  les  In- 
■■;      ToM.  VII.  Part.  I. 


i7p 


tererts  &  feuretés  de  ladite  Confédération,  Sa  Majefté  A  vrwHi 
s  eft  chargée  de  faire  mcnager  par  fes  Miniftres  j  auprès  ^^^^ 
de  Sa  Majefte  impériale,  à  l'effeâ.  que  Sadite  Majefté  lÔTAi 
accorde  aufll  fon  Augufte  protedion ,  à  la  fusdite  Con-  ^ 

fédération, &  iouscrive  pour  ce  qui  le  regarde,  le  Trai- 
té qui  fera  fait,  comme  eft  dit  ci-deffus  en  c'onformi-' 
té- de  celui  de  la  Haye,  &  s'engage  de  n'entendre  à 
aucune  Paix  de  la  part  de  la  France  ,  que  conjointe- 
ment, avec  lesdits  Confédérés,  &  fous  les  Conditions 
appolées  aux  Articles  VII  L  &  X.  du  fusdit  Traité 
de  la  Haye. 

X.  La  fusdite  Confédération  ayant  des  Intererts  à 
régler,  avec  les  Chefs  de  la  Maffon  de  Lorraine,  pour 
le  fait  de  la  Provence,  &  ledit  Sr.  de  Sardan,  chargé 
des  propofftions  à  faire  fur  lesdits  Interefts,  ne  pouvant 
a  caufe  du  bien  des  Affaires  de  ladite  Confédération  fe 
transporter  en  Allemagne  pour  cette  discuffion,.  fur  ]i 
très- humble  prière  qu'il  a  taite  à  Sa  Majellé,  défaire 
connoitre  par  quelqu'un  de  fes  Miniftres,  au  Prince 
Charles  de  Lorraine  ,  Héritier  prefomptif  de  ladite 
Maifoni  la  necefllté  qu'il  y  auroit  pour  fes  Literefts 
propres,  de  faire  aboucher  par  un  de  fes  Confidents 
ledit  Sr.  de  Sardan  ,  Sadite  Majefté  s'eft  chargé  de 
faire  advertir  ledit  Prince,  afin  qu'il  envoyé  avec  tous 
les  Pouvoirs  neccfiî-aires  un  de  lès  Confidens  à  l'en- 
droit ou  fera  ledit  Sr.  de  Sardan  ,  pout  l'éclairciirement 
&  exécution  desdites  chofes  fusdites. 

XL  Et  le  cas  avenant  que  les  fusdits  Confédérés 
puiflent  eftre  affez  forts, pour  former  un  Eltar  particu- 
lier, ou  Republique  ,  Sa  Majefté  s'oblige  en  tel  cas 
pour  elle  &  fes  Succeffeurs  à  continuer  fa  Protcâion 
Royale, faveur  &  affîftance,  en  la  même  forme,  plus 
ou  moins,  que  les  Rois  de  France,  l'ont  fait  avec  les 
Eftats  de  Hollande,  fous  des  prétextes  moins  juftes 
auquel  effed  l'on  cdnfendra  ians  aucune  difficulté  a 
faire  tous  les  Traités  que  l'exigence  des  cas  le  pour- 
ra fouhaiter  raifonnablement,  pour  les  Interefts  com- 
muns. 

Xn.  Sa  Majefté  voulant  procurer  en  toute  manière 
auxdits  Confédérés, leur  bien  &  avantage,  leur  a  accor- 
dé le  bénéfice  du  libre  Commerce  tant  par  Mer  que 
par  Terre  ,  dans  tous  les  Ports  &  Havres  ,  Villes  - 
Provinces  &  Royaumes  de  fa  Domination,  générale- 
ment quelconque ,  en  pavant  les  Droits  ordinaires 
avec  les  mefures ,  Pfiviieges  &  Exemptions  ,  dont 
jouilient  pour  ce  chef,  Mefïïèiirs  les  Eftats  des  Pro- 
vinces-Unies &  la  Republique  de  Gennes;  comme  auffi 
par  réciproque  les  Sujets  de  Sa  Majefté  <  pourront 
aller  &  venir  librement ,  commercer'  dans  tous  les 
Ports,  Villes  &  Lieux  de  ladite  Confédération,  en 
payant  auffi  les  anciens  Droits  ,  &  afin  que  pour  ce 
chef,  il  ne  puiffe  arriver  aucun  abus,  les  Marchands  ' 
des  Lieux  de  ladite  Confédération  feront  tcnn;,  de 
porter  avec  eux.  Un  Certificat  en  bonne  &  due  formé 
dudit  Sieur  de  Sardan,  ligné  &  fcellé,  contenant  leur 
véritable  cara6lere,  avec  lequel  ils  auront  toute  forte 
de  fupport ,  &  de  proteftioh  de  la  part  des  Gouver- 
neurs &  Commandans  de  Sa  Majefté  ,  &  pour  leur 
plus  grande  fatisfaâion,  Sadite  Majefté  déclare  auflî  ■ 
qu'elle  accorde  de  furabondant  auxdits  Confédérés' 
que  toutes  &  quantes  fois,  ils  feront  rencontrés  dans 
les  Mers  de  fa  Domination,  ou  en  tous  autres  Lieui 
par  fes  Vaiffeaus,  Galères  ,  ou  autres  Bâtiments,  ils 
feront  traités  comme  ainis ,  en  la  forme  qu'il  eft  pro- 
pofé,à  condition  qu'ils  feront  tenus  de  porter  le  Certi- 
ficat fusdit. 

XIII.  Sa  Majefté,  par  exprès  s'oblige,  &  promet 
par  fa  Royale  parole,  tant  pour  elle, que  pour  fes  Suc- 
cefleurs,  de  ne  faire,  ni  entendre  à  aucune  Paix  avec 
la  France,  qu'après  la  fatisfaâion  entière,  tant  deà 
Chefs  que  du  General  des  Confedefés,  &  fuivant  & 
conformément  anx  Articles  VIIL  &  X.  dudit  Traité 
du  Zt.  d'Avril  dernier  ,  &  d'abnnjjnt  qu'après  une 
Amniftie  en  bonne  &  due  forme,  bien  &  duëmenr  en-^ 
regiftrée  &  vérifiée  par  tous  les  Tribunaux  de  France, 
où  il  fera  befoin,  &  qu'après  toutes  feuretés  folidement 
établies,  pour  les  principaux  Entrepreneurs,  ainfi  qu'il 
a  été  pratiqué  par  les  Predeceffeurs  de  Sa  Majefté, 
dans  les  Traitez  faits  avec  le  Roi  de  France ,  & 
Traité  de  Madrid  le  14.  Janvier  lyiô,  &  celui 'des 
Pirennées    ou    i'IsIe    des    Paifans    le    7.   Novembre 

XIV.  Et  re'cipfoquement  ledit  Sieûr  de   Safdati  y 
tant  de  fon  Chef,  qu'en  la  qualité  de  Député  fùsdit 
&  pour  tous  les  Corps  desdits   Confédérés,  s'engage 
formellement  &  fpecialement,  de  ne  pouvoir  entehdre 
aucunes  propofîtions  de  Trêves,  ni  dé  Paix,  de  quelle 


28o 


CORPS    DIPLOMATiaUE 


AnNO  P^"  qu'elles  puiflTent  eftre  propofées,  qu'aux  conditions 
mentionnées  en  l'Article  IX,  du  Traité  de  la  Haye,& 

1074.  que  conjointement  &  après  la  fatisfaâioti  entière  de  Sa 
Majefté,  ou  de  fes  Succeffeufs. 

XV.  Ledit  Sr.  de  Sardan  s'oblige  de  même,  en 
qualité  de  Sindic  General  des  Confédérés,  de  la  Pro- 
vince de  JLanguedoc,  &  de  Député  de  la  Généralité  de 
toute  ladite  Confédération,  d'exécuter  d'ici  à  la  fin  du 
Mois  de  Septembre,  de  cette  prefente  année,  ou  plus- 
tort  s'il  eft  poffible,  un  foulcveihent  de  12..  milleHom- 
mes  dans  les  Montagnes  des  Cevenes  &  Vivarez,  pour 
commencer  à  fe  rendre  Maiftre  autant  qu'il  fera  poffi- 
ble,  de  tous  les  Poftes  qui  font  fut  la  Rivière  du  Rhô- 
ne, &  de  toutes  les  autres  Places  qui  fe  pourront  fur- 
prendre  ,  par  lesdîts  Confédérés  ,  en  ladite  Provin- 
ce ,  &  autres  voifins  du  Corps  de  ladite  Confédé- 
ration. 

XVI.  Et  pour  établir  la  feureté  &  folidité  eu  toutes 
manières  du  prefent  Traité,  il  demeure  convenu  que 
dans  un  IVIois,  à  compter  du  premier  jour  du  fouleve- 
ment,  dans  lesdites  Montagnes  du  Languedoc,  Sa 
Majefté  fera  expédier  un  Inllrument  en  bonne  forme, 
contenant  la  Ratification  d'icelui  de  mot  à  mot,  pour 
eftre  délivré  audit  Sieur  de  Sardan,  de  la  part  où  il  fe- 
ra, la  Ratification  de  la  part  des  Confédérés  étant  te- 
nue pour  faite,  du  jour  que  le  fusdit  foulevement  fera 
exécuté;  &  afin  de  n'arrefter  les  opérations  du  fusdit 
foulevement,  ni  les  fecours  que  Sa  Majefté  veut  bien 
accorder  auxdits  Confédérés,  le  prefent  Traité  a  été 
figné  double;  fçavoir  de  la  part  de  Sa  Majefté,  par 
Monfieur  le  Marquis  de  Caftel  Rodrigo  fon  Grand 
Escuyer,  du  Confeil  d'Etat,  &  Prefident  du  fuprcme 
de  Flandres,  en  vertu  de  la  charge  &  Pouvoir  par  écrit 
que  lui  en  a  donné  Sa  Majefté,  en  date  du  16.  de  ce 
prefent  Mois  ;  &  de  la  part  desdits  Confédérés  par  le- 
dit Sieur  Comte  de  Sardan,  comme  Sindic  General 
des  Confédérés  de  la  Province  de  Languedoc,  &  Dé- 
puté de  la  Généralité  de  ladite  Confédération.  Fait, 
conclu,  figné  ,  &  fcellé  à  Madrid  le  vingt  troifieme 
du  Mois  de  Juillet  de  l'an  mil  fix  cent  feptante  quatre. 
El  Marques  de  Castel  Rodrigo.  Le  Comte 
de  Sakdan  DE  Raulo. 


cxxx. 

30. Sept.  Fωus  inter  CaroluM  IL  Magms  Britanma, 
jaOa.  fc?  Carolum  XI.  Suecia  Reges ,  pro  mu- 
tua  Defenfione ,  £5?  Commerciorum  Securitate 
initum.  A^um  Weflmonajleru  30.  Septembris 
S.  F.  y  10.  Oaohrh  S.  N.  1674.  [Tiré  de 
la  Regiftrature  d'Eftat  de  la  Chancelcrie  de 
la  Cour  de  Sa  Majefté  Impériale.] 

QUandoquidem  quidam  Traélatus  partira  Confa&- 
derationis  &  Unionîs,  partira  Commercii  Stock- 
boirais  primo  die  Menfis  Martii  Anno  Domini 
166*.  conclufus  &initus  fuerit  inter  Sereniffimos  Magnsê 
Britannias  &  Suecis  Reges  pro  decem  Annorum  fpa- 
tio  conttnuandus ,  cujus  Traftatus  Art.  32.  inter  prse- 
diftos  Reges  conventumeft,  quod  ante  hujus  terminî 
expirationem  prsdiâi  Doraini  Reges  (.fi  ita  vifum  fue- 
rit) de  ejus  prolongatione  &  continuatione  traâarent 
i  &  convenirent  ;  curaque  fupra  memoratus  Sereniflîmus 
Sueciœ  Rex  per  Legatum  extraordinarium  fuum  Pe- 
trum  Sparre  Liberura  Baronem  in  Cronenberg,  Domi- 
num  in  Rhynas  &  Berguara,  Generalera  Militia;  pe- 
deftris  Sueciae  :  ut  &  Ablegatum  fuum  extraordinarium 
Joannem  Leyenberg,  Hîeredltarium  in  Laruncl3,Equi- 
tem,  diifto  Sereniflimo  Ma^ns  Britannis  Régi  prœdic- 
ti  Tradtatus  pro  ulteriori  temporis  fpatio  continuatio- 
nem  propofuerit,  diftus  Sereniflîmus  Magnœ  Britan- 
niae  Rex  pro  fingulari  illo  afFeâu,  quo  priedidli  Sere- 
niflimi  Régis  Sueciae  tum  perfonam  tum  amicitiam  pro- 
fequitur  ;  mutuoque  Subditorum  hinc  inde  refpeàivè 
fuorum  bono  &  utilitate  quam  lubens  &  eX  animo  in 
id  confenferit,  ex  parte  altememoratorum  Sereniiïïmo- 
rum  Regura  ,  fcilicet  ex  parte  Sereniflimi  Magnae  Bri- 
tannise  Régis  Dominus  Rupertus  Princeps  Palatinus 
'  Bavarise  &  Cumbri»  Dux,  Henegins,  Finch  ,  Baro  de 

Daventry  Magni  Anglias  Sigilli  Cuftos,  Thomas  Co- 
rnes de  Danby,  fummus  AngliaeThefaurarius,  Jacobus 
Uux  de  Monmouth  equorum  Regiorum  Magifter, 
Joanties  Dax  de  Lauderdale  ptimarius  pro  Scoti»  Re- 


gno  Secretarîus,  Henricus  Cornes  de  Atlington  Hos-   A  vtxj« 
pitii  Regii   Camérarius,  HenriciTS   Coventry    Armiger       '^"^^ 
primariorum  Secretariorum  unus  pro   Angiiœ  Rcgtio,  1674. 
&   Jofephus   Williamfon    primariorum   Secretariorum 
pro  diâo  Regno  alter,  &  ex  parte  Sereniflimi  Sueciîe 
Régis  diâi  Legatus  &  Ablegatus  extraordinarii  virtute 
Facultatum  rerpedlivè  fuarum  infra  infertarum  in  Arti- 
culos  fequentes  convenerunt. 

I.  Quo  conftans  inter  utrosque  R,eg;es  Régtlaque 
Magns  Brîtannis  ac  Suecise  nianeat  ,  roboreturqué 
amicitia  mutuE  defenfionis  obligatio  &  Commerciorum 
fecuritas,  conventum  in  prsfens  utrinque  eft,  ut  pras- 
didum  Fœdus  inter  prœdiâos  Sereniffimos  Reges  die 
primo  Martii,  Holmii,  uti  diâum  eft,  initum  in  plé- 
num biennium,  à  diôi  TraSatus  lapfu  numerandum 
prorogetur,  quo  durante  fandè  &  inviolabiliter  tam  à 
Regibus  ipfis  quàtn  ab  eorundem  Subditis  &  Vafallis  ' 
in  fuis  Articulis  &  Claufulis  obfervabitur,eoque  decur- 

rente  de  ejusdem  renovatione  prout  bonum  utrimque 
vifum  fuerit  denuô  agetur. 

II.  Qnandoquidem  oélavo  fupradiâi  Fcederîs  Arti- 
culo  conventum,  quod  Auxiliares  Copise,  quas  diâo 
Traâatu  mutuo  fibi  dari  ditli  Sereniflimi  Reges  ftipulatî 
funt,  intra  quatuor  menfes  à  die  quo  primum  alterutra 
Pars  eas  petierit,  numerandos  ,mittentur  :  prsfentibus 
infuper  concordatum  eft,  inter  prsdidlos  Serenifiîmos 
Reges,  didas  Auxiliares  Copias  etiam  citiùs  quàm  in- 
tra quatuor  menfîum  fpatiùm  mittendas,  fi  comniodè 
fieri  poterit,absque  eo,  quod  hoc  ullo  modo  prsejudicet 
Art,  9.  dl&\  Tradatûs  de  commutatione  talium  Copia- 
rum  Auxiliarium  vel  earundem  Partis  cujusiibet  pro 
pecunlis  ,  apparatu  Belh'co  &c.  prout  praedidlo  Art.  ^i, 
inter  praediàos  Sereniffimos  ftipulatum  eft. 

m.  Quôd  inter  prxdidos  Reges  impofterum  fîf 
adhuc  ftridior  Confoederatio,  &  Unio  pro  defenfione 
&  coufervatione  Religionis  Proteftantium  Èvangelics 
&  Reformata,  quam  fub  Divinâ  Providentiâ  fe  aflertu- 
ros,  ut  &  omnia  quœ  ad  eam  fpeâantj  promittunt  & 
prœfentibus  fefe  obligant. 

IV.  Et  ut  plenius  adhué  fëcUritatî  cOmlnodisque 
Commerciorum  &  Navigationis  pr^cedentibus  Fœderi- 
bus  ftabilitis  prospiciatur  ,  placuit  utrinque,  ut  quàm 
primiim  nominentur  hinc  inde  Commiflariî,  qui  întra 
menfes  fex  à  Ratihabitione  prsfentis  Fœderis  Lotidini 
congrediantur,  atque  ea  quse  in  diftis  Padis  vel  omîlfa 
vel  non  reSè  pofita  aut  intelleâa  deprehendent»  tinde 
Commerciis  &  Navigationibus  incommodi  quid  vel 
hadtenus  acciderit  vel  impofterum  accidere  poffn ,  habi- 
ta accuratâ  &  jufta  disquifitione  fuppleant ,  corrigant 
&  élucident  ,  ifuper  quo  Negotio  cura  inftruraentum 
Confeftum  fuerit,  &  ab  utroque  Regum  ratihabitumj 
valebit  illud  &  obfervabitur  fub  iisdem  conditionibus 
ac  fi  prsefenti  Traâatui  infertum  elfet  ,  Ut  fie  bonas 
Regum  intentioni  fatisfiat  ,  eorumque  Subditorum 
commodis  conceffisque  Libertatibus  débité  cohfu- 
latur. 

V.  Denique  hujus  Traftatus  fol ennes  ac  rite  confeélaî 
Ratihabitiones  intra  quatuor  menfium  fpatium  à  die  fub- 
fcriptionis  computandum,vel  citius,fi  fieri  poffit,Londini 
utrinque  exhibeantur  &  reciprocè  riteque  commutentur. 

Ssqnitur  ténor  Facultatum  five  Inftrumentorunt 
Procuratorlorunt^ 

tn  quorum  omnium  fidem  &  teftimotliutii  eoltimiflî 
Commiflarii  praefentes  ac  fupradidi  Legatus  &c.  Able- 
gatus Extraordinarii  nfanuum  refpedivè  fuarum  fub- 
fcriptione  &  Sigillorum  applicatîone  firmârurtt.  Aôuin 
Weftmonafterii  30.  die  Menfis  Sept.  St.  V.  novi  autem 
10.  Odtobris  1674. 

Finch.    ^L.S.)  P.  Sparre.    (L.J.) 

Danby.    {,L,S.)  J.  Leyenberg.  (L.J.) 

Lauderdale.    {L  S.) 

H.   CONVENTRY.      {L.S.) 

J.  William  SON.    {L.S.) 

CXXXI. 

Diploma  3ftrô  j?ai)rcr{.  93î.ijcft.  iiO^Ml  mWâ)  fï«  lo.  Oû. 
ïieti  ©Mfcn  von  O.'finacn  2Ctbrccl;t  (ïrnfîcn  unD  aile 
feliu  ê()c(lçl&e  &((>eé'^f&i;n/  tW  «wf  ï>emi  ixm 


i)U     DRÔït*     ÔÈS     GËMl 


A  N  N  o  t^ïitticïjîii  7ibQat\Q  I  itffcn  ^mUt  3(>àc()m  <5rnff en 
,  imî)  fcine  iimti  mt  inx  auct)  biefc  a(>gcl)cn  fpltc/  tcro 

1074.  anDcrn  Statut  (ll)xifmn  Tixt^ufUn  unî)  feinc  itnic 
imï)t)ercn  allcrfcité  (S()l!c(xicibcé<=(Stbm/  SOîanncé» 
unî)  '^raiicn!^<93t:cfo()ncn  in  ï>cn  ©tant)/  (5f)rc  unî) 
SBiirDc  fccé  ^ci(.  9vÔin.  9îcicÇé»5urfîcn  unb  prffin* 
ncn  Onâbtgff  itl)ibt  QB'm  Un  10.  Oftobr.  1674. 

[LoNDORPii  yfc7«  Publica ,  Theil.  XIII. 
Libr.  XIV.  Cap.jL  Num.  I.  pag.i.] 


d'ëft-à-difé, 

ï)iplome  de  r Empereur  L  e  o  p  o  l  D  >  par 
il  élevé  Albrecht  Ernest  Comte d'Oet- 
tingen  à  la  Dignité  de  Prince  du  St.  Empire , 
four  lui  &?  toute  fa  Pojierité  légitime  Mâle  ^ 
Femelle  ;  avec  fubfiitution ,  en  cas  qu'elle  vienne 
à  défaillir,  en  faveur  de  fon  Frère  J  o  a  c  h  i  m 
Ernest,  £5?  de  fa  Ligne  ^  [^  à  fon  défaut, 
en  faveur  de  fon  autre  Frère  Christian 
Auguste  y  de  fa  Ligne.  A  Vienne  le  io. 
d'OStolre  1574. 


àet 


<S^ 


t3f  Leopôld  «on  @£5tteë  ©iMbert  eweljlKt  Xmil. 

'  Srti;fer/  s»  nacii  gdtcn  iSîe&reï  beé  9veid)é  iii  @ccina= 
iiien/  piSjungani/  S3ôl)eimb/zc.  ^onig/zc.  bcfcniieit  fiic  Une 
iinbUnrax  Sfîadjfommen  nm  Sjeil.  îKom.  CScid;/  m&)  unfetec 
(grb=lôniâteid;e  /  Jfiif  ejitijumb  luib  innben/  offcntlid)  mif 
biefem  SSttefe  /  unb  tl)un  f  iirtb  n[letmânnialid)  /  rokroobi  bie 
Kom  tox)\iû.  2Biîrbt(iretc/  butd;  SWad;t  3&r«^  «ïkudjteten 
Cî:!)rorté/l)iei'ût  nidjt  nùdn  jit  Scleid^tcning  unb  2Biîcben/ fûn= 
betn  (tiid)  jil  91ofl;buttït  itnb  Siecnng  beë  ^cil.  JXom.  3îeid)é 
@tofmrtd)tigfeit/  mit  ;^ut|îen  /  ëtânben  unb  Sjod'^gblcn  ©e^ 
fd)Ied)tetn  gesiecct  i|î./  jcbod)/  ftntcinal)lrt  bnrd;  '2tb|]ei;ben  bec 
CKenfd)cn  foldx  I)oI)e  v3efd)le*tcn  je  ju  Sdten  in  SJîangcl  géra» 
l!)en/  iiiib  jeinebt  bie  ^açfetl.  Sjoljeit  btefetben/  31)Km  fînttlidjen 
Sjertûmmcn/'3SoI)lfllnnb  unb  Setbicncn  nad)/  mit  Ijoljern  giji 
ïen  unb  '28iîtben  uctiîcljet  unb  bcgnbet/  je  Ijievîlidjcc  ber  ^[)ron 
S(i))f«I-  CDÎ<ij«)lnt  brttbutd)  gcstecct  urtb  fdjeinbnr  gemnd;!/  aud; 
bie  untertl)auen  bei)  gttfintnig  Sajjfed.  aiîilbiâfeit  unb  iljren 
fdjulbiâen  @cl)ûïf(tm  cdjaïten  unb  ju  Ttbelid^en  îu^enben/  ^\u 
tetlid)en  îljatcn  unb  getceiicn  unb  bcflànbigcn  Sienfîen  beitieget 
itiib  gereijet  iwerben.  Ubet  biefeg  /  linb  ob  mt  niol)!  aiié  foldxi: 
^pfetl.  l;o!)eu  ©eroiilc  tmb  aBiltbigfeit/  bnrein  Une  beCJCtt* 
innd)ti8e/  nad)  feineni  @i5ttlid)cn  3Biaen/  gefe^ct  I)at/niié  an= 
gcboljrneï  @iîtc  unb  sîRilbigteit  nflejett  gencigt  feynb/  dUennib 
jebct  unfevct  unb  béé  ^eil.  «Xom.  9véid)£i/  «ud)  mifcm  ^onig^ 
teid)/.giîr(îént!)umb-unb  lartben  jugcroanbten  Ijoben  Unb  nie^ 
beln  igtanbeu  «nb  @liebeni  gtjre/  2B:îrbe/  "Xurnel^men  unb 
SKoblfaïtl)  JU  bctvndjtén  unb  ju  befôtbern/  fo  i[î  Bod)  unfcr 
^ni)ferl.  ©emiitl)  biOig  mel)TctEi  bcmogen  nnbbegiei:!id;ct/  bie 
jenige/  beren  2)Di'î(Sltctn  unb  fl«  felbll  «on  uwlten  f{nttlid;en 
Sîrtbnien;  (gtnmmen  unb  @cfd)lcd;te  l)erfommen/  unb  ftd)  ge= 
gen  unfercn  2)orf(il)rcn/  JXom.  SdÇfcïn  unb.^onigen/rtuolntnë/ 
bem  !QciI.  SCom.  SXeid)  unb  unferm  lijblidjen  (Eïêbnupûefierreid) 
imt  fonbeté  getrcuer/  cmbfîg'unb  beflnnbigct  ©icn|lb(itfdf  ju 
^riegd=unb  gtieben=3eiten/  «bc  nnbecn  gutroitfig  unb  fïnnb= 
]b«fftigerjcigen/unb  bcivcifen/in  nod)  I;ol)ctn  unb  grélTetnétanb 
«nb  (B!)r«n  ju  I^eben  unb  \\\  fe^cn. 

SBnnn  roic  nun  gnnbigll  angcfcljen/  nxiljtgertommen  unb  lu 
tvndïtct/  brtë  m-nlte  ©toffl.  @cfd)led)C  ûcttingcn/  lueldieé  «on 
«ielen  Seculis  Ijec  im  Sjeil.  îXom.  3vetd)/alé  cin  @râf(ï.  ^\<xa\>t 
beifelben/  befnnnc  iji/  unb  bie  Monumenta  gcben/  »t)0«on  un= 
ter  rtnbern  Bucinus  cin  geiDiffen  i)ïtl)en  atteftirct/  bng  nnd;  bcg 
SrtOferé  Ottonis  Magm  3dtcn/n)£ld;er  in  bcm  jeljenben  Seculo 
rcgietet/  Grajo  umb  ha.è  Sjcil.  9îdd)  fld)  fcl^r  «erbient  gem«d)f  / 
tnib  bnljero  Bdlicus  gcnnnu'f  /  '^)\\\t  nud)  nid;t  oUein  bdé  2Brt' 
pen  ûuf  foidje  ÏÏBdfe/  rote  ce  je^o  nod;  gefiîl)tet  wirb/  Bcrme^= 
ret/ j"onbern  benebenjl  ber  Sln^me  ©rofenuonôettingcn/  in 
@ebnd;tnig  Ottonis,  etttjdiet  roorben/  «on  berne  benn/nlëbem 
■aïtsgïrtter  /  bie  nod)  lebenbe  ©rafen  «on  £iettingen  unb  miter 
nnbernnud^fonberlid)  ber'2Bo!)lgebobrne/  Unfet  unb  beé9îd*ë 
Iiebcr  ©etrdier/TClbredjt  grnjl  /  ®t<if  «on  ôettingen  zc.  reda 
ferie  l)etflnmmen  iinb  il)reg  23dï«orbcrn  veftigiis,  «ermitteiff 
glcidjmflflîget  frtï)fferer  SBejeugungen  in,  Sago  &  Toga  treuIicM 
eingcfûlgct  /  brinnent)ero  bfinn  unfefé  Tritavi  Atàvus  ober  jel)cn= 
bev  %\\\)m  unb  SBorfrtbrcr  «m  Sjeil.  Seid)  /  :S(i9fer  -«Ibertuë  ^ 
@rrtf  iubmigen/  ber  fnmtlid)cn  ©rnfen  «on  Oettingen  tritavi 
Tritavo  ,  ober  eilfften  Ttbncii/  bie  fonbérbnbrc  Snçfetl.  @n<ibe 
ûctban/  unb  bcffen  jiSngfierc  qjrtnjeffin/  Sfînljmené  Gutha  ober 
Bona,  mit^bme  \\\  «ermnblen  gerubetj  Son  weldjen  bci)ben 
gr/  ■aibréU;t  grnti/  neben  fcinén  5Bri5berii/  unb  fctnem  23et= 
ter  ber  3B(iQen(ldnifd)en  (inte  /  i«ie  «orgemelbet/  immédiate 
Ijerriibrct/  gefînlten  big  ©raffl.  SjnUp  «or  tmb  ridd;/  in  «tel 
(inbere  5urpd)e  Sjdufer/  bcnnnntlid)  «pfalê/  58rnnbcnburg  / 
aSiîttenberg/SSrtben/mbnlt/  SSnïsgwfeu  5ui«:Srnb{tg/4eid> 


enoerg/  jœunjïcrberg  tu  ©djlefien  /  ©Sré  mi&  rtlibecii/  U)   A„i.e£ 

jnronberbeit  (iber  feiinb  fetner  SSviîber  unb  2îettern  ba«oit  *'°/4'' 
bcrrubrcnbe  immédiat  Descendenz,  uid)f  menigcr  bnfi  fciiie  iii 
me  «on  bem  nltern  SSniber/  éiibouico  bem  @ed)jebcnben/  trcU 
*er  Anno  1508.  gcbobcen/  unb  Anno  1560.  geftorbcn/  ïciiiê 
a>ettern  nber  «on  bem  jmigevn  ^tiberico/  tpeldjer  Anno  104. 
gelîotben/cntfproffcn/  gnugfnm  bcfannt  iji/  unb  benn  etmc/be» 
fer  ©raf/  -JCIbred^t  grn(}/  neben  feinen  SBriîberii/  âleid)  ibrert 
S5or=gltcrn/  in  oDcrmitertbnniglîcr  Dévotion  forcoblfitr^ri) 
*perfoiicnîU«erbMren/  fllë  beren  «crboffenbe  £fîûd)to!mncn  m 
gleid;foniugem  eiifer  nnsurceifen/  beé  (lUcruntcrtbmiigtlen  gra 
bietbenë  ifî/  mnffen  cr  ulib  (te  niobl  tbun  tônnen/  mijgcn  unà 

©0  brtbcn  rair  bemnnd?  nug  obnngejogenert  unb  (inberii  Unfec 
iîftçferl.  ©emutbc  bicrju  beniegcnben  urfnd'cn  ju  gnnbiqïïer  gr* 
^niitnig  biefeé  furttefpicben  urnttcn  ©rnffl.  ©cfd'ledW  bet 
©l'flfen  ju^Oettingen/  tmb  ber  Uitd  unb  Unfern  2)orfflbren  ne^ 
kitleternue^imb  etftjrieglidier  ©ienjîeii/  mit  roohlbebnditcm 
SJÎutb/  guten  jeitigen  Sfltb/  mi  fcibtieigcncr  S(ii)ferl.S3etw«= 
m  mib  recçtem  ^Biflèn/  obbcnanntcm  "Klbredit  ®rnftcn/@rrts 
gnjiiûettingen/  biefe  befonbere  .^nçferl.  ©imbe  gctbnn  /  unô 
,jbn  fambt  (iHen  feinen  je^igcn  unb  Eiînfftigen  gklid)en  fdbeé» 
gi-ben/  unb  betfdben  grbena-  grbcn/  gïJnnneé  tmb  ^^rniieiié* 
£erfonên/  (ibfkigcnben  iinien ./  mie  nud)/  bit  )eageb(idVter©rnf 
^lbred;tgrnthind)bem  2Bi[fen  ©ofteé  obnc  ebclid)e  Sïîmimtd'é 
ieibeg^grben  mit  'îobt  (tbgobeu  foUte/  aXèhma  feinemSSruber/ 
joiîdjim  grnfïen  ttnb  feine  4inie/  nud)  bn  btcfe  nbiiebeii  fotrte  / 
beren  (iiibern  S3rubcr  ebnt^tan  «ugujîen  unb  feirie  iinic/  un5 
beren  naerfeité  ebelid)e  ieibeé.-grben  unb  bcrfelben  (£rbcné-gr=. 
ben/in  emige  3eit  in  ben ©fnnb/gbre  unb  SBiîrbe  Unferer  tmb 
beéSjeiI.  3vetd)é-gurfîen  unb  5u'r(1innen  «on  neiiem  gnâbigfî 
erbebt/  geicurbigct  unb  gcfe^et/  fie  nui^  ber ©dwnr /©efea» 
W,<ift  unb  ©einemfd;<ifft/nnbercrunfcrer/unb  beë  àeil.aeid;é» 
^ur(îen  unb  5iir(îinnen  jugefiîgt/  jugefîeffet/  tmb  uerglddiet/ 
ûrtf^iiabnen  ben Sutjllidjen  ïitel unb -Jînbuien  ju fiîbrcn  gno= 
bigjl  betpiUiget/gegeben  tnib  jiigeleget/  nud)  fid;  dlfo  tu  nenned 
unb  su  fdjreiben  jugeinffcn  unb  erlnnbt. 

£)rbnen/  feêen/  erbeben  unb  ertôben  bcmnnd;/  ntté  Sîôiit; 
Xm/erl.  aRdjefint  unb  25orifommenbeic/  bietmit  tvifTentlidi/in 
.^rnfft  biefeg  SSricfé/obbefdiuen  ©raf  ?abred)t  grnfîen  utûet» 
tingen/  mid)(iiïe  fdneebolitbe  idbeé=(?vben/  ober/  mif  bercti 
wiie  fobtIid;cn  ^bgnng/  «orerimnnte  beffen  beçbe  gjnibere/ 
jondjim  grnfïen  tmb  £bd)îi<in  "Jttignfïen/  ©rnfert  ut  Oefèin* 
gen/  unb  beren  ebelid)e  idbeé  =  grbcn  unb  berfdben  grbené» 
Stben/gJîflniië^unb  5rnHené;q)erfoncn/  nbfîctgenbcr  kSwmi 
obgeborter  mnffen/  in  bengtnnb/  i?\)t  unb  2Burbe/ Unferec 
unb  beg  ^eil.  3{eid;ë=;5ur|îen  tmb  ;îi3r|îiniien/  jufugcn/«cr* 
gïeidjeu/  fe^en  tmb  getîeUen  (te  jn  berfdben  @d)rt(it/  ©eferf=uni> 
©emcinfd)nfften/ertbdlen  tmb  geben3bnen  nud)  fnint  unb  nebeii 
benen  juuor  bnbenben  ©rnffllicben  Sbï«n='5:ituln/  ben  £f2nb» 
inen  tmb  Cfititl  unferer  unb  beé  ^eil.  3îddjé:.5u'rnen  tmS 
g^urfiinnen/tmb  ertrtubenSbnen/  P)  (i(fo  gegen  Ulié  tinb  jebcr» 
mitnn  gleid}/  rceg  ©tdnbeé  ober  2Biîrben  bie  feçnb/  (i[fo  tti 
nennen  tmb  ju  fd.'reibcn/unb  mdncn/  fe^en  tmb  rootteil  biermif/ 
bng  mebr  genmmter  ©rnf  îdbredjt  grnfi  ju  £)cttingen/  fonjobf 
feme  ebehd^c  ieibcé=£tben /  ober/  nuf  TOgnng  berfelbcn / bie  ut 
obbeiwnnter  Orbiiinig  folgenbe  ^Sriibere  unb  berfdben  Erbeng:. 
(grben/ C!)înnn=unb  {Jrrtuené=Ç>erfoiicn/ Biefeg  Sînbmené/ 
©tnmmeg  tmb  @ef:bled)fg/  ti't  unb  fûn'n  groigfeit  mtfete/ 
unb  beg  ^dl.  iKdd'g=;îiîrflen  tmb  [Çiaf  innen  fepn/  |îd)  nlfo  ne. 
ben  3bten  nlten  mobl  tmb  lôDIid;  bcrgcbrndjfen  'îjtnin  ncniteu 
unb  fd)reib£n/  «on  ung/  Unfern  gf?rtd;fominen  nm  ^eil.  3veid» 
tmb  fontî  (ittetlmanniglia)  bntiîr  gcad)fct/  erfennef  unb  gencnnet 
unb  gefd;ricben  wcrben/  nudi  ntle  imbieglidje  ©iinben/lÇreiibeis 
ten/£bW2Burbe/  23ortbeiI/  Prœeminentz,  5iîr|ïen=(Stnnb/ 
SXctijt  unb  ©ereditigfeit/  in  Serfninmlimg/  ÎXitterfpielen  /  mit 
beneficiren  nuf  boben  Unb  niebern  ©ti|ftern/©ei(î  =  unb  SBeif^ 
Iidjen  écbert  unb  "Xemtern  jtt  empfnbert  unb  ju  fragen/  unbfonfï 
(îfle  onbere  ©ndjcn  boben/  beren  fbeiUjnfftig  unb  cmpfnnqitcl) 
feçn/  tîd)  nud;  bcg  «aen/  fonberlid;  nber  beg  Silrfllidicn3:itulg/ 
§.xî>\)\M  ©d)ilb  unb  2B(ipeng  naentbnlben  mit  ntfcn  ©)«n/ 
Régalien  tmb  sugebôrigen  Prseminenti<  Seffionen/ ©timiilen/ 
Prpceflîonen  in  bencn  3teid)g=3erfnmmIungen/iXcid)g=erei)fis  " 
CEcigcn  tmb  nnbern  Bnfmnmenhtnfften/  nn  nrfem  giibe  iiubûri: 
nnd;3b«nSbrai/  £(îotbburf ten  /  ^Bittcn  tmb  2BoIgef(îaen/ 
fi-eçcn/  gebraud'cn  tmb  gcnieffen  folTcn  unb  môgen  s 

,3mmn(]en  (î*  (inb«re  Unfere  tmb  bcg  3Ceid)g  fcd^tigcboBrtie 
gurfîen  «on  9?cd)i  ober  ©credjtigfett  niegen  fceticn/  gcbrnud^en 
ûber  geniefen/  «on  nllermmtnigiid)  obn«erbinbcrt  ;  3um  g=(in 
nber  obmebrgemdbfcr  uiifer  liebet  Ob'fmB  «nb  ^ûrfl  •JfJbrcdii; 
£tn(î  ui  Scttingen  ©ciner  iiebbcn  ebelidjc  feibeg=C?tbcn/  ober/ 
(lut  '2(bg(ing  beren/  obernnnnte  im  ©tnnB  unb  SKegierung  fo[* 
genbe  beçbe  SBrubcre  /  ober  beren  ebdid;e  ieibcg^èrbcii  ntig  er» 
beblirèen  tmb  beiveglicben  Urfdcbcn/  ober  fe[b(î  frei;en  ^iffcn/ 
nid)tglciri;ieêo/  ober  acir  nid.if/  ober  niir  nuf  dne  Sdtiriijd/ 
biefertgtnnb  tmbjiirfiliften  îitiil  jii  fâbren  unb  51!  gebraudicii 
unteclnfren/  «nb  |]d)  nticin  beë  «origcn  ®MffIid)eii'@(flnbcg/ 
Sfjrtbmcng  tmb  ©ercditigfeit  bebicncn  rcoticn/  fonte  3[)inc  08CE 
3bncn  Bnflelbe  obne  cinjige  'JCnjnbl  ber  ^vibr  imb  3eie  i«  thutî 
nid;t  adein  frey  unb  tmbcnommen/  fonbern  cbiininâ|(g  gnÀbidd 
jugelflffeii  ttnb  gcgônnef  feçn/  foldjen  Surflfi^jen  @tflnB/gfî4? 
^"3  w/M 


iSi 


CORPS     DIPL 


A  vTvrr.    mm  unb  'îitut  mit  aM  Praerogativ  unb  @cïed)tiâtet{  iDicbcc 

•"•'^^"    aiuunelimcii/unb  fid)  Beflcn  waà.)  VtXkUn  ju  beftiencn^iinb  su  ge= 

T  ^  7  X    br.iii*en/  unb  foUe  3l)iKn  bic  «mcrlaf  =  uiib  mcl)t  5;ul;riin3  bcb 

-*  "/  ■i-  ?eiîtftiicl)cn  (ètrtubee  unb  ^ttclë  «lU  bicfct  Unfctec  Xiiçfevl-  (f  v,' 

beb^unb  SBûrbipna  gan^  unb  gat  cljne  Tlbbrud)/  ï)uid;d;cil 

iinb(5ct;rtbcn/  fonbctu  biefclbe  m  iljrcn  «SBurbcnimb JSvfljf  en 

fennunbuecbkibm/  obnuetljinbcrt  indnniglid)^.    jcbDd;  |oîic" 

mif  cbbeiltinmtc  unb  nngcfûl)cte  SÂttc/  ba  offtccnKlbtcKg  &u\\ 

■2(lbred)t  grntlenë  su  î)ettingcn  (Stamm  unb  iune/  oync  !Qm= 

berlnlfung  nu'mnlid)ct  el)clid;ec  ^am^&bcn/  nad)  b«»  SBiUcn 

©Otteé  mit  ctobt  flbgel)cn  foDte/  bcffen  obbenanma-  jSrubct 

«letd}énnn)Ten  nud)  /  i,a  biefet  unb  feine  iinie  nbget^n  (otite /unb 
biefc  St5vftUn>e  Dignitrtt  mif  b«n  bvitten  SBtubcï/  £l)i;itlian  ICu» 
fluficn/  unb  fdnc  cl«li*e  mannliri)e  4dbcé=£ïbm  unb  anic 
faUm  foUte/  biefdbe  jcbeémal)lê  unb  fnOé  ben  Unferer  unb  lln= 
jeren  àndîfûmmcu  Snvfetl.  Sletd)é.S3of,=  Smifle);/  umb  TCuS' 
fetfiflung  bec  Confirmation  unb  gcivoljulid^cn  Intimation, 
tinbmè  m  bnrgcgen  ju  tljun  gcbul)i-et/  nnjumclbeu  unb  em= 

unb  «ebiefi)en  boïauf  nffen  unb  jebat  ©iiï'Sufi''^"  /  ©"f; 
anb  2Beltltd)en/  K.  unb  fonff  ntlen  nnbccn  unfetn  unb  bee 
£Scid)é/  rtucl)  unfevet  gtb'Sônigreitl)/  gûr(lentlniai^unb  inn= 
ben  /  «ntcrtbnnen  imb  ©etreucn/  tu  roae  gBurben/i&tanb  unb 
2Bcfen  bie  fe^^nb/  ecnllli*  wib  fcjiliglid)  mit  biefent  SSviefe/«nb 
woacni  biiÇ'tle  ben  S3od)gcboI)tncn/  Unfetn  £)l)nmb  unb  b«6' 
9Ccid)ë=';Çiîrt]cn/  '3tlbred)t  êrn|]cn  ;u  Oettingcn/  feine  el)cli*e 
ieibcé=gïbcn  /  unb  nuf  biefet  iimc  t6btiid)en  TCbgang  bie  (inbe= 
te  obecnnnntein  ber  £)tbnungfi>lgertbeS3nibet/6ïrtf«n  5iiOef= 
tingen/  unb  bcten  elxlid)C  Descendentes ,  nuf  oberfuUte  Con- 
dition ,  mm  l)infiîl)ïo  eiriglid)  fiîi;  Itnfere  unb  beé  Sjeil.  SUdiii. 
Sîeidjéîgûtfîcn  unbSiîtflinnen  Ijalten/  el)ren/ fdjteiben  /  rtnnel)= 
nien/  mcinen  unb  ei-renncn  /  lie  nud)  fuccelTivè  in  nUen  unb 
jeglid)en  3îeid)i3=Stei)^  =  unb  (inbetn  el)rlid;cn  Setfnmmlmlgen/ 
Sîitteifpielen/  bo^en  itnb  nicbem  gtifftctn  unb  ■Xemtern/@eiÇ= 
unb  2i5eitlid;cn/  nud)  fon|l  nu  nUert  Onen  unb  gnbcn/  fut 
Unfcte  imb  beé  Sjcil.  3{eid;ë:'gûtflen  unbjuttîinnen  el)ten/su= 
JrtfTen  /  nd)ten/  Ijnlten  imb  etfennen  /  3l)ncn  nud)  ben  3îeid)é= 
jiîtfî[id)en  Sfîaljmen  unb  'îitul  fd)titft=unb  munblid)en  geben/ 
jîe  nlfù  bet)  nOct  unb  jebet  Sl)tc/  SBvivbc/  Seffion,  Prœerai- 
nentz,  ^iîr(len-©tnnb/  SDottl^çil/  >Xed)f^imb  ©ercditigfeit/ 
bemi  (id)  nnbcte  geboîjtne  unb  mutfflid;cgut(îenbeé  jjcil.Siom. 
£iîeid)ë  Don  îKcd;tB  unb  @en)o&nl)eit  wegen  fceiicn/  gebtnudjcn 
tinb  genieffen/  gnn^lidxn  imb  gctuljiglid)  uetbleiben  kffcn/unb 
fîcrtnnCtcm  berne/  irnë  l)ieti>bcn  umttiinblid)  gefd)tieben/  nid^t 
binbctn  nod)  icten/nud;  ^ietiuiber  nid)t  tljim/  nod)  bni3  jemnnb 
nnbetn  su  tl)im  gcfintten/  in  fdnc  "2Beifc  unb  2Bege/  nli3  Iicb 
cinem  jeben  fei;c  llnfete  unb  beg  iXetdjé  fd)n)el)te  Bngnnb  unb 
©ttnff /  unb  brttju  cine  Pœn ,  nemlid)  2000.  ïSlata  lotljigeé 
©olbté/  5U  l'etmeiben/  bie  dn  jcbet/  fo  offt  et  ftewcntlid;  bnt= 
œiebet  tbnte  /  Une  bfl'b  in  Itnfetc  /  unb  beë  S\eid)é  =  gammct  / 
imb  ben  nnbetn  bnlben  "îbeil  vielbefngtcé  -Mlbtedn  gtntJen/ 
iÇiîtjîenë  ju  Oeftingen  iicbb.  unb  bniin  obvetfînnbnet  umlTen  in 
ber  3?egictimg  folgenben  iÇiîrftcn /  obet  berne/  f»  IjietiDiebet  be= 
leibigctTOiîrbe/  oî)imnd)lnFifl  î"  bc^nblen  «etfnUen  fci;n/  unb 
ind)tg  bejîo  minbct  offtbemelbetct  ■JClbred^t  £tn|î  /  ;5uif  511 
iDcttingcn/  bei;  biefem  gûtiilid'en  Sbren^^ptanb/  2Butben  unb 
gtei)l)dten  »etbkiben/nud)  roûrcflid)  flefd)uèet  unb  gcl)niiM)nbet 
jBctbcn  fûOen  /  bcffen  ju  wnbcet  UÎ)rFunb  ^abm  28ic  Unrecc 
^nyfccl.  giîlbene  «BuIIen  nn  biefen  SBcieff  niiffentlid)  bengen 
In  lien/  bec  geben  ifi  in  unfec  ©tnbt  îfBien  ben  lo.'îng/  gHû= 
iinté  Oflobris,  nnd)£bïifli  «"f^'^é  l'^''"'  ^S^ï"  ""&  ©celig» 
mnd;etë  @nnbenteid;et  ©eburtb  in  1674.  unfeter  SUeidic  bcé 
Sfém.  im  16.  beé  UngaEif^.  im  10.  unb  beê  S3bb«i»ifcbfii  im 
,      i8.  3abt- 


LEOPOLD. 

Vt  icopolb  ^ilbclm/  ©cnf  ju  Séntgfecf, 

Ad  Mandaium  S.  Caefar.  Majeft.  propriam , 
SBiUjelm  ©tbtébet. 

CXXXIl. 

s  Dec.    ff^^^iui  Navigatwnis  6?  Commercii  inter  C  a- 
•°"  ROLUM  II.  Regem  Angïice  {j?  Ordmes  Gène- 

^'^rE  et"  ^^^^^  Uniti  Belgii  per  Commiffarios  fex  âh  utra- 
tst  pro-  que  Parte ^  in  fequelam  ArtkuH  Y l\l.  traSta- 
WiTiEs"'  ^«^  Pacis^  iftHus;  que  certis  Legibus  ^Tenâ  Ma- 
nque obfervandis,  cautum  ejî,  ut  in  poflerum 
Discordia  £5?  fimultates  omnimodè  cejfent  ac  pe- 
nitus  extinguantur.  A^um  Londini ,  i .  Decem- 
bris  1674.  [Recueil  des  Traitez  faits  entre 
les  Seigneurs  Eftats  Généraux  des  Provinces- 


O  M  AT  I  au  E 

Unies  ,    &   divers  autres   Princes   &    Ëftats.  AnNO  i 
d'oîi  l'on  a  tiré  cette  Pièce  qui  fe  trouve  auiïï  i^y  a 
dans  L o  N  D  o  R  p  1 1  /icîa  piiblica,Tom.  X.  pag. 
(S71 .  en  Allemand  6c  dans  le  'Tbealrum  Eurup^um 
Tom.  XI.  pag.  673.  auffi  en  Allemand,] 

QUandoquîdem  Face  réhabilita  inter  Sereniiîîmum 
&  PotentilTîmum  Principem  Dominum  Carolûm 
Secuadum,  Dé.  gratia  Magna:  Britanniae,  Fran- 
cis &  Hibernis  Regem, Fidei  Defenlbrem ,  &c.  &  Cel- 
fos  &  Prœpotentes  Dominos  Ordines  Générales  Fœdc- 
rati  Belgii  per  Traâatum  Wellmonafterii  ,.J.,die  Fe- 
bruarii  anno  Domîni  167I.  conclufum,  Articulis  oélavo 
&  nono  provifum  fuit,  ut  fex  Commi/Tarii  ex  parte 
diéti  Sefeniffiml  t)omini  Magna  Bricanni»  Régis  no- 
minandi,  cum  totidem  Comniilîariis  ex  parte  dictorum 
Dominorum  Ordinum  Generalium  Londinum  mitten- 
dis,  novum  ibi  Trafitatum  Marinum  conficerenc. 

Quumque  in  eum  finem  Dominus  Thomas  Baro 
Culpeper,  Georgius  Downing,  Eques  &  Baronnettus, 
Richardus  Ford,  Gulielmus  Thomfon,  Equités  Joan- 
nes  JoUif  &  Joannes  Buckwnrtii  Armigeri,  Comrhis- 
farii  ex  parte  fupramemorati  Sereniirimi  Domini  Ma- 
gnas Britannios  Régis  Deputati,  item  Domini  Joannes 
Corver  &  -Œlgidius  Sautin  ,  Civitatis  Amftelodamenfis 
Gonlîliarii  &  Senatores,  Samuel  Beyer  &  Andréas  van 
VolFem  ,  Civitatum  Roterodamenlis  &  Ençhulenlis 
refpeaivê  Ctonfiliarii  &  Syndici,  Pétfus  Duvelaerj 
Civitatis  Medioburgeniîs  ExconfuI,  &  Michael  Mi- 
chielfon,  Civitatis  Vlilîingse  Scabinus  &  Confîliarius, 
Commiffarii  ex  parte  diéloruiTi  Dominoruin  Ordinum 
Generalium  Londinum  miiïi,  fepius  congreffi  fint,  & 
fermones  ea  de  re  ultro  citroque  liabuerint;  tandem 
fecundum  Litcras  plen:e  Poteftatis  utrimque  exhibitas 
(quarum  esemplar  in  calce  hujus  Traâatus  infertum 
eft)  in  Articulos  fequentes,  pro  Traâatu  Marine  per 
omnes  &  fingulas  Univerfi  Orbis  Regiones  &  partes 
Terra ,  Marique  obfervando  juxta  tenorem  praîfatt 
oâavi  Articuli  unaiiimiter  &  ex  veto  confenferunt. 

I.  /^Mnîbus  &  (inguh's  Subdiiis  Serenifîimî  &  Po- 
V_y  tentiflîmi  Domini,  Domini  Magnœ  Britannis 
Régis  antememorati,  licitum  &  jus  efto;  cum  omni- 
moda  libertate  &  lecuritate  navîgare  ,  negotiari  ,  & 
Metcaturam  quamiibet  facere  in  omnibus  iis  Regnis, 
Regionibus  ,  &  Statibus,  quibus  Fax ,  Amicitia',  aiit 
Neutralitas  cum  prcefato.  Domino  Rege  nunc  fubfîftit, 
aut  ullo  dehinc  tempore  intercelTura  eft,  ica  ut  nec  vi 
Militum  armata,  nec  Navibus  Bellicis,  aliisve  cujus- 
cunque  generis  Navigiis,  iîve  ad  Celfos  &  Pr£epotentcs 
Dominos  Ordines  Générales  antedidlos,  five  ad  illo- 
rum  Subditos  fpe6lantibus ,  occalîone  vel  pra;textii 
hoftilitatis  vel  discordiœ  alicujus  ,  qux  inter  prasfatos 
Dominos  Ordines  Générales  &  Principes  aut  populos 
quoscunque  Pacem  aut  Neutralitatem  cum  memorato 
Domino  Rege  colentes  ,  jam  flagrat,  aut  inpofterum 
exarferit,  in  Navigationibus  aut  Commerciis  fuis  ul- 
latenus  impedientur  ,  aut  moleftia  aliqua  afBcientur- 
Pari  itidem  ratione  omnibus  &  lingulis  Subditis  Celfo- 
rum  &  Prsepotentium  Dominorum  Ordinum  Genera- 
lium Fœderati  Belgii  antememoratorum  licitum  &  jus 
efto,  cum  omnimoda  libertate  &  feciiritate  navigare, 
negotiari  &  Mercaturam  quamiibet  facere  in  omnibus 
iis  Regnis,  Regionibus  &  Statibus  quibus  Fax,  Amicî- 
tia,  aut  Neutralitas  cum  prœfatis  Dominis  Ordinibus 
nunc  fii^jiiftit ,  aut  ullo  dehinc  tempore  iiitercelfura 
eft;  ita  ut  nec  vi  Militum  armata,  nec  Navibus  Belli- 
cis, aliisVe  cujuscunque  generis  Navigiis,  five  ad  Se- 
reniffimum  &  Potentiffimum  Dominum  Regem  ante- 
diftum,  five  ad  ejus  Subditos  fpetiantibus ,  occalîone 
vel  prKtextu  hodilitatis  vel  discordix  alicujus  ,  qua;  in- 
ter prxfatuin  Dominum  Regem,  &  Principes  aut  Po- 
pulos quoscunque  Pacem  aut  Nentraliratem  cum  me- 
moratis  Dominis  Ordinibus  colentes,  jam  flagrat,  aut 
inpoderum  exarferit,  in  Navigationibus  aut  Ôommer- 
ciis  fuis  uUatenûs  impedientur  ,  aut  moleftia  aliqua 
afficientur. 

II.  Neque  illa  navigandi  &  commercandi  libertas, 
occafione  vel  caufa  iillius  Belli  infiintjetur  in  utiis 
Mercimoniorum  generibus,  fed  ad  omnes  Merces  qu® 
in  Face  fubvehcntur,  fc  extendet,  exceptis  folum  iis, 
quK  Articulo  proximo  fequuntur  fie  Contrabandîe  no- 
mine  indigitantur.  * 

III.  Sub  iito  nomine  Contrabandae  feu  Mercimo- 
niorum  prohibitorum  folummodn  comprehendentpr 
Anna,  Bombard»,  cum  fuis  Ignariis  &  aliis  ad  eas  per- 

tinen- 


t)  U     t)  il  O  I  T     DES     GENS. 


AnNO  n'nsntibus,  ignes  Milîlles,  Pulvis  Tormentarius ,  Fo- 
mites,  Globi,  Cuspides,  Eiifes,  Lanceœ,  Haftx,  Bi- 

1074.  pennes,  Tormenia ,  Tubi  Catapultarii  (vulgo  Mor- 
tana')  induèliles  Sclopi  ,  vulgo  PetardiS  ,  Glandes, 
Igniarii  Miffiles,  vulgo  Grenada,  Furcs  Sclopetaris, 
Bandeliers ,  Salpetraî,  Sclopeti,  Globuli  fea  Pilas,  qua; 
Sclopetis  jaculantur,  Gaffides,  Galex,  Thoraces  Lo- 
ricati,  vulgo  Cutraff'es  ,  &  fimilia  Armaturas  gênera, 
Milites,  equi,  omuia  ad  inftruendos  equos  neceffaria, 
Sclopetliec3B,Balthei,  &  quaecunque  alia  Bellica  Inttru- 
menta. 

I V.  Inter  Bona  protiibita  haudquaquam  cenfeburi- 
tur,  h£c,  quœ  fequuntur,  Mercimonia,  omnes  fcili- 
cet  pannorum  fpecies,  omnesque  alise  Manufadlurs, 
textaî  ex  quacuiique  Lana,  Lino  ,  Serico,  Gofiîpio , 
vcl  alia  quacunque  materia  ,  omnia  veftium  &  indu- 
mentorum  gênera,  una  cum  fpeciebus,  ex  quibus  con- 
fici  folent,  aurum  &  argentum  tam  fignatum  quain 
non  fignatum,  Stannum  ,  Ferrum  ,  Plumbum,  Cy- 
prium  &  Carbones  Focarii,  Triticum  etiam  &  Hor- 
deum,  &  aliud  quodcunque  Frumenti  vel  leguminis 
Genus  ,  Herba  Nicotiana  ,  vulgo  Tabaco  ,  nec  non 
omne  genus  aromatum.  Carnes  falit»  &  fumo  durât», 
pisces  faliti  &  arefafti;  Cafeus  &  butyrum ,  Cervilia, 
Olea,  Vina,  Sacchara,  &  omne  genus  Salis,  nec  non 
omnis  generatim  annona,  quse  ad  vidlum  hominum  & 
vitae  fuilentationem  facit  :  Goffipii  porro  ,  Cannabis,. 
lini  &  picis  omne  genus,  Funes,  vela  &  Anchorse, 
Mali  item  Navales,  ut  &  afferes.  Tabulas  &  Trabes  ex 
quibuscunque  arboribus ,  omniaque  alia  ad  Naves  feu 
conftruendas,  feu  reficiendas   comparata  ,   quin  plane 

^  inter  Mercimonia  libéra  cenfebuntur,juxta  atque  aliae 

Pquaîlibet  Merces  &  res ,  quae  in  Articulo  proximè  prae- 
cedenti  non  comprelienduntur  ;  ita  ut  à  Subditis  Regiœ 
Majedatis  antememoratae ,  etiam  ad  loca  Dominis  Or- 
dinibus  inimica  ,  «t  &  à  Subditis  Dominorum  Ordi- 
num ,  vice  verfa,  ad  loca  hoftibus  Domini  Régis 
obtemperantia,  liberrime  transportari  &  invchi  poffint, 
exceptis  duntaxat  Oppidis ,  locisve  obfidione  cin£tis , 
circumfeptis  vel  inveftitis  ,  Gallice  bloequées  ou  ia- 
vejiies, 

V.  Quo  aUtem  in  pofterutti  discordise  &  fimultates 
omnimodae  hinc  inde  per  Mare  &  per  Terram  juxca 
ceffent,  ac  penitus  extinguantur,  conventum  eftjquod 
Naves  &  Navigia  ,  omne  genus  ad  Subditos  Domîni 
Régis  fœpius  memorati  fpeîbantia,  quas  Stationem  aut 
Portum  aliquem  Dominis  Ordinibus  obtemperantem 
ingreffa  vel  ingreflura  funt,  &  alioverfum  pergere  vo- 
lentia ,  folummodo  Literas  Commeatus ,  vulgo  Lîteras 
Maritimas  didas,  quarum  formula  Articulis  hisce  fub- 
neèticur,  OfiScialibus  in  Portu  agentibus,  aut  fi  quas 
Naves  Ordinum  Prsfidiarias,  aut  alias  Ibmptibus  pri- 
vatis  ad  Bellum  inftrudas,  ibi  verfari  contigerit,  earuu- 
dem  Prasfedis  exhibere  tenebuntur,  neque  fub  eo  prx- 
textu  quicquam  ab  iis  pecunias,  vel  alterius  rei  exigetur, 
fin  autem  in  alto  Mari,  aut  alibi  locorum,  quoB  non 
funt  iiitra  Dominorum  Ordinum  Ditionem  ,  Navibus 
Bellicis,  Dominorum  Ordinum,  aut  Navibus  fumpti- 
bus  privatis  Subditorum  fuorum  ad  Bellum  inftruélis, 
obviam  dederit  Navis  aliqua,  ad  Subditos  Domini  Ré- 
gis Magn»  Britannix  fpedans,  diÊtae  Naves  Domino- 
rum Ordinum  fuorumque  Subditorum,  interjeta  ido- 
nea  diftantia  fubfiftent ,  &  Scapham  fuam  folum  expé- 
dient, licitumque  iis-erit  cum  duobus,  tribusve  dun- 
taxat hominibus  Majeftatis  fuae  Subditorum  Naves  & 
Navigia  confcendere,  ut  fibi  à  Prœfeélo  five  Magiftro 
talis  Navis  aut  Navigii  ad  Majeftatis  fuœ  Subditos  fpec- 
tantis  Liters  Maritimas  de  proprietate  ejusdem  juxta 
formulam  inferius  descriptam  ,  exiiibeantur,  &  Navi 
quae  eas  exhibuerit,  liber  erit  transitus,  eandemque  mo- 
lefl;ia  aliqua  afficere,  excutere,  detinere,  autdeCurfu 
deftiuato,ut  defledat  cogère,  nefas  efto;  eadem  aùtern 
in  omnibus  libertate  atque  immunitate  fruuntor  omnes 
Subditi  Dominorum  Ordinum  ipfis  pariter  Literas 
Commeatus,  vulgo  Lîteras  Maritimas  fuas  exhibenti- 
bus,  juxta  formulam,  in  calce  hujus  Traâatus  pr£e- 
fcriptam,  conceptas. 

VI.  Quod  fi  Navi  àl!cuî,vel  Navigîo  ad  Anglos  Vel 
alios  Regiaî  Majeftatis  Subditos  fpedanti;  verum  ad 
Portum  aliquem  Dominis  Ordinibus  inimicum  ten- 
denti  aut  etiam  vice  verfa,  Navi  alicui  ad  Fœderatas 
Belgii  Provincias ,  vel  alios  Dominorum  Ordinum 
Subditos  fpeélanti ,  Portum  aliquem  hoftibus  didlse 
Regiae  Majeftatis  obtemperantem  petenti,  in  curfu  fuo 
obviam  fit, Navis  illa  non  tantum  Lîteras  Commeatus, 
vulgo  Literas  Maritimas,  quibus  juxta  formulam  infe- 
rius praefcriptam ,  munienda  eft,  verum  etiam  Literas 


\r% 


Certificatoria's ,  e'xprimentes  rerum  fubveSarum   Indi-    à      -^ 
ces,  à  Teloniorum  Infpeaoribus  in  Portu,  unde  folve-  if^NNO 
rat, fub  forma  confueta  datas,  exhibebit,  unde  dignosci   *  K~-^  â- 
queat  an  Merciriioniis  aliquibus  Aniculo  hujus  Traâa-         ''   «° 
tus  tertio  prohibitis,  onereturi         .  , 

VII.  Quod  fi  per  exhibition'em  fupVadiâanim  Lîtè- 
rarum  Certificatoria'rum,  exprimentiu'm  rerum  fubvec- 
tarum  Indices,  à  Teloniorum  Infpedoribus  in  Portu, 
unde  folverat^  fub  forma  confueta  datarum,de  quarum 
exhibitione  fuperius  conventum  eft,  altéra  pars  depre- 
henderit  aliqua  id  genus  Mercimonia,  qua  CttntrabaU- 
da  feu  prohibita  elfe  in  tertio  iiujus  Tradatus  Articulo 
declarantur,  ad  Çortum  alterius  lioftibus  obtemperan- 
tem deftinata,  foros  illius  Navis,  in  qua  eu  reperiri 
contigerit,  five  ad  Subditos  Domini  Régis,  five  ad  Do- 
minorum Ordinum  Subditos  fpedaverit ,  refigiiare, 
Ciftas,  Capfas,  Sarcinas,  aut  vala  in  eaderh  relerare, 
vel  disrumpere,  vel  partem  licet  minimam,  Mercimô- 
niorum  diftrahere,  niii  toto  prius  onere  praefentibué 
Tribunalis  Maritimi  Officialibus  in  Terram  expofito, 
&  in  Inventarium  redaao,nefas  efto  :  earum  venditionï 
tamen,  permutation!,  aut  alienationi  qualicunque  nul- 
latenus  locus  erit  nifi  poftquam  rite  &  légitimé  contra 
iftiusmodi  bona  prohibita  proceflum  fuerit,  eademque 
rerum  Maritimarum  Judices  lata  Sententia  Fisco  re- 
fpedive  fuo  addixerint,  falva  femper  tam  ipfa  Navi, 
quam  cœteris  Mercibus ,  in  eadem  repertis ,  quaa  ex  hoc 
Tradctu  libers  cenfendae  funt,  ne  ex  prstenfo  Mer- 
cium  prohibitarum  contagio  detineri,  nedum  pro  ptœda 
légitima  confiscari  pofllnt,  fin  autem  non  totum,  fed 
pars  oneris  duntaxat  ex  Mercibus  prohibitis,  vel  Con- 
trabandis  conftiterit,  casque  PrEfedus  Navis  Captori; 
qui  eas  deprehenderit ,  extradere  fe  promptum  &  para- 
tum  prœftet,  in  eo  cafu  Captor  Navem  ut  ad  Portum 
fibi  commodum  defledat,  haud  coget,  quin  illico  di- 
mittet,  neque  uUa  ratione  impediet  quo  minus  curfum, 
quem  inftituerat,  libère  profequatur. 

VIII.  Conventum  porro  eft,  quod  quicqtiid  à  Sub- 
ditis Regias  Majeftatis  in  Navem  quamcunque  ad  hos- 
tes  Dominorum  Ordinum  pertinentem,  impofitum  efife 
deprehendetur,  quamvis  de  génère  Mercium  prohibita- 
rum non  fit,  totum  id  Fisco  addici  pofîît ,  csterum  è 
contra  pro  immuni  atque   libero  habebitur  omne  id, 
quod  in_  Navibus  ad  Subditos  Kegiœ  Majeftatis  fped 
tantibus  immiiïum  deprehendetur,  etiamfî  totum  oneris 
vel  ejusdem  pars  aliqua  ad  hoftes  Dominorum  Ordi- 
num jufto  Proprietatis  titulo  pertinueritj  iexceptis  fem- 
per Mercibus  Gontrabandis,  quibus  intërceptis,  omnia 
ex    Articulorum    prœcedentium    mente  &  prœfcripto 
fient  :  pari  itidem  ratione  quicquid  à  Subditis  Domino- 
rum Ordinum  in  Navim  quamcunque  ad  hoftes  Regiré 
Majeftatis  pertinentem,  impofitum  efiTe  deprehendetur 
quamvis  de  génère  Mercium  prohibitarum  non  fît,  to- 
tum  id  Fisco  addici  poteft,  Ca:terum  è  contra  omne  id, 
quod  Navibus  ad  Subditos  Dominorum  Ordinum  fpec- 
tantibus,  immiftTum  deprehendetur,  pro  îmmuni  atque 
libero  habebitur ,   etiamfi  totum  oneris  j   vel  ejusdenl 
pars  aliqua  ad  hoftes  Régi»  Majeftatis  jufto  Proprietatis 
titulo  pertinuerît, exceptis  femper  Mercibus  Gontraban- 
dis, quibus  intërceptis,  omnia  ex  Articulorum  prœce- 
dentium  mente  &  ptEtfcripto  fient  :  nequid  autem  detri- 
menti  alteri  Parti  in  Pace  verfanti,  ubi  altéra  Para  forte 
in  Bellum  proruperît,  ex  improvifo  adferatur,  provi- 
fum_&  cautum  efto,  quod  Navis  ad  hdftes  alterutrius 
Partis  fpedans ,  bonis  Subditorum  alterius  dnerata    ea- 
dem confiscationi  contagio  fuo  non   reddét  cbnoxra  ' 
modo  impofita  fuerint  ante  expirationem  terminorunî" 
&  dierum,  hic  inferius  prsfcriptarum ,  poft  Belli  cujus- 
vis  denunciationem  feu  declaràtfonem ,  videlicet  fi  bo- 
na impofita  fuerint  in  aliquo  Portu,  vel  loco  inter  ter- 
minum  vel  locum  ihe  Soundings  vocatum  ,   &  térmi- 
num,  qui  Naz  dicitur  in  Norvegia  intra  fpâtiuiH  ftr 
feptimanarum  poft  talefh  declarationem,  duorum  men- 
fium  inter  didum  terminum  ihe  Soundings  &  Civitateni 
Tingitanam  ,  &  decem  feptimanairum  in  Mari  Méditer- 
ranée ,  vel  intra  fpatium  odo  iîienfium  in  quavis  alia 
Orbis    Regione,  vel    loco;  bnna    igitur,   Subditorum 
Regiae  Majeftatis  in  quacunque  Navi  vel  Navigio  cu- 
juscanque,  qui  Dominis  Ordinibus  hoftis  fuerit, capta  ; 
aut  deprehenfà,  eo  fub  prastextu  confiscare  non  licebit,' 
féd  fine  dilatione  Proprietariis  reftituentur,  riifi  impo- 
fita fuerint  poft  didorurh  terminorum  temporis  refpec- 
tivè  expirationem,  ita  tamen  ut  poftmodum  iis  lîcitum' 
non  fit,dida  Mercinionia^  quas  Contrabands  dicuhturj 
atque  ob  didam  caufam  confiscation!   dbnoxia   nori 
erunt,  ad  Portus  inimicos  advehere;  bonà  etian:f  Sub- 
ditorum Dominorum.  Ordinum  vice  vtrfa  in  Nave  vel 

f?ati' 


i84 


C  O  K  P  5 .  D  I  P  L  O  M  A  T  I  Q_  l^  E 


AnNO  Navigio  cujuscuhque,  qui  Kegiaî  Majeftati  hoilis  fue- 
rit  capta  aut  deprehenfa,  eo  fut)  praetextu  Fisco  addice- 

1,6/4.  re  nefas  iiidem  efto  ;  fsd  line  mora  Proprietariis  relli- 
tuentur.,  niii  polt  diàorum  terminorum  tcmporis  re- 
fpedivè  expirationem,  impolita.  fuerint,  ita  tamen  ilt 
poftmodum  iis  licitum  non  fit  didla  Mercimonia,  quae 
Contrabandae  dicuntur,  atque  ob  di£lam  caufam  con- 
fiscationi  obnoxia  non  erunt,  ad  Portas  inimicos  ad- 
vehere. 

IX.  Quo  Majeftatis  fax  &  diftoram  Ordinum  Sub- 
ditorum  fecuritaii  abundantras  cautum  fit,  quod  nulla 
injuria  per  alterutnus  Partis  Naves  Bellicas ,  vel  alias 
fumptibus  privatis  ad  Bellum  inftrudas,  iis  inferetur, 
omnibus  tam  Majeftatis  fuse  ,  quâm  diflorum  Ordinum 
Navium  Frxfeâis  ,  omnibusqùe  eorum  Subditis ,  qui 
fuis  impenlîs  Naves  inftruent,  ut  &  privilegiatis  hinc 
inde  Communitatibus ,  omni  in  alteram  partem  injuria 
&  damno  quocunque  interdicetur  ,  fin  fecus  faciant, 
pœnas  luent,  &  prsterea  obftriâi  erunt  de  damno  cum 
omni  caufa,  &eô,  quod  intereit,  fatisfacere,  per  re- 
parationem  &  reditutionem  fub  obligatione  &  nexu 
perfon»  bonorumque. 

X.  Ob  hanc  caufam  finguli  Naviuih  fumptibus  pri- 
vatis ad  Bellum  inllruftarum  Prxfefti,  antequam  Di- 
plomata  five  Coinmiffiones  fuas  fpeciaks  récipient, 
fufficientem  fiduciariam  cautionem  per  viros  idoneos, 
qui  folvendo  funt,  &  in  tali  Navi  parteni  yel  interefle 
non  habentes,  coram  Judice  competenti  interponere 
in  pofterum  tenebuntur  in  Summa  mille  quingentarum 
librarum  Sterlingarum  ,  five  fedecim  millium  quingen- 
torum  Florenorum  vulgo  Gulde>2s,  àt  quoties  centum 
&  quiiiquaginta  numéro  excedunt  homines,  in  Summa 
ter  mille  librarum  Sierlingarum,  five  triginta  &  trium 
millium  Florenorum,  fe  damnis  &  injuriis  quibuscun- 
que,  quas  fuo  curfu  Navali ,  ipfi  vel  fui  Officiales, 
aliive  (ibi  infervientes,  contra  praifentem  hune  Trada- 
tum  vel  alium  quemque  inter  Majeftatem  fuam,dia:os- 
que  Ordines  committant  in  folidum  fatisfa&uros ,  fub 
pœna  etiam  revocationis  &  caffationis  Literarum  Com- 
miffionalium  fpecialium  ac  Diplomatum,in  quibus  fem- 
per  inferetur  talem  cautionem  ab  ipfis  (ut  prsefertur) 
interpofitam  fuifle  &  infuper  conventum  eft  ,  quod 
Navis  etiam  ipfa  damnis  &  injuriis  à  fe  illatis  fatisface- 
re tenebitur. 

XI.  Majeftas  fua,  diftique  Ordines  alterutrius  Sub- 
ditos  ac  fi  proprii  fui  Subditi  eflent,  mutuo  eodemque 
favore  in  omnibus  fuis  refpeiStive  Ditionibus  profequi 
volentes,  qus  neceffaria  fuerint,  fimul  &  efEcacia  da- 
bunt  Mandata,  ut  jus  fuper  prasdis  captis  adminiftre- 
tur,  fecundum  Jufl:itias  &  aequitatis  normam  à  Judici- 
bus  omni  fuspicione  majotibus,  &  quorum  in  caufa, 
quE  disceptatur,  nullatenus  intererit,  Majeftas  fua  dic- 
tique  Ordines  pariter  ftride  dabunt  in  Mandatis,  ut 
Sententias  jam  lat»  &  in  futurum  ferendx  executioni 
(prout  earundem  ténor  exigit)  débite  mandentur ,  fuum- 
que  fortiantur  efFedum. 

XII.  Quandocunque  di£l:orum  Dominoirum  Ordi- 
num Legati,  aliive  IVliniftri  publica  âuthoritate  muniti, 
in  Aula  Sereniffims  Sus  Majeftatis  Magnse  Britannise 
eommorautes  ,  quefentur  de  iniquitate  Sententiarum, 
quas  latïE  fuerint,  Majeftas  fua  easdem  in  Gonfilio  fuo 
revideri,  &  ad  examen  revocari  curabit ,  ut  conftet 
utrum  Ordinationes  &  cautelae  in  hoc  Tradtatu  prîes- 
criptae,  fervatse  &  debitum  efFedum  fortitse  fuerint,  cu- 
rabit itidem  ut  huic  rei  omnino  provideatur  ,  jusque 
fuum  cuique  querelanti  intra  trimeftre  fpatium  redda- 
tur  :  &  cum  pariter  Legati  vel  alii  Majeftatis  fuas  Mi- 
niftri  publica  âuthoritate  inftruéli  apud  Ordines  Géné- 
rales commorantes,de  Sententiarum  iniquitate  queren- 
tur,  diai  Ordines,  earundem  revifîonem  in  Ordinum 
Generalium  Conventu  fieri ,  &  ad  examen  revocari  cu- 
rabunt,  ut  conftet  utrum  ordinationes  &  cautelœ  in 
hoc  Traâatu  prœfcriptas ,  fervatee  &  debitum  efFec- 
tum  fortitse  fuerint  ;  curabunt  itidem  ut  huic  rei  om- 
nino provideatur  ,  jusque  fuum  cuique  querelanti  in- 
tra trimeftre  fpatium  reddatur ,  nihilominus  ante  vel 
poft  Sententiam  latam  pendente  ejusdem  ab  alterutra 
parte  revifione,  bona  controverfa  vcndere  vel  exonera- 
re,  nifi  ex  confenfu  eorum,  quorum  iutereft,  nullate- 
rlus  licebit. 

XIII.  Lite  mota  inter  praedarum  Captores  ex  una, 
&  earundem  Reclamatores  ex  altéra  parte, lataque  Sen- 
tentia  vel  Decreto  pro  parte  reclamante,  eadem  Sen- 
tentia  five  Decretum  (interpofita  cautione)  executio- 
ni mandabitur,  Captoris  ad  fuperiorem  Judicem  pro- 
vocatione  nullatenus  obftante ,  quod  quidem  non  ob- 
<etvat>itur,ubi  Sencentia  iau  fuetit  contcsiKeclaiiiatores. 


XIV.  Cum  autem  Magiftri  Navium  Mercatoriarum  AnNO 
ut  &  Nautse  &  veétores  mutta  atrocia  &  barbariem  fpi- 

raiitia  noniianquam  perpetiantur,  ubi  in  Navium  (pros-  1074» 
das  tempore  Belli  per  Mare  facientium)  poteftatem 
redadi  funt,  Captoribus  more  inhumano  in  illos  fsevien- 
tibus,  quo  confelBonem,  qualem  illi  faélam  vellent, 
ab  iis  extorqueant,  conventum  eft,  quod  tam  Regia 
Majeftas ,  quam  Domini  Ordines  Générales  iftiusmodi 
flagitia,  prorfus  inhutnana,fànâiônibus  feveriflimis  pro- 
hibebunt,  &  quotquot  legitimis  probationibus  talium 
faSorum  conviâos  offenderirit,  debitiS  &  juftis  pœnis 
&  qua:  in  terrorem  fufficiant,  in  eos  animadverti  cu- 
rabunt, omnes  Navium  Prîefeâos  &  Officiales,  per 
quos  hujusmodi  flagitia  admiffa  fuifle  probabitur,  vel 
proprio  ipforum  aâu  ,  vel  alios  ad  ea  perpefrandum 
infligando  ,  vel  connivendo  dum  perpetrantur,  praster 
alia  fupplicia  pro  delidis  eoram  infligenda,  à  munere 
quemque  fuo  ftatim  amovéri  jubebunt  ;  &  quslibec 
Navis  in  prœdam  abduda  ,  ubi  Nautse  aut  Vetlores 
torturam  aliquam  perpefïî  fuerint,  illico  dimittetur, 
&  ab  omni  ulteriore  excuiTione  aut  impetitipne  tam 
judiciali  quam  extrajudicialî  cum  toto  onerè  fuo  libe- 
rabitur. 

XV.  Conventum  itidem  eft,  quod  fimilis  pœnarunl 
feveritas  ftatuetur  in  eos,  qui  contra  diclamen  Articuli 
vigefimi  primi  Pacis  Bredanae  Commiffiones  ab  hoftibus 
capient  ad  deprasdandas  Sociorum  Naves,comra  quam 
dièfo  Articulo  cautum  eft.  . 

XVI.  Conventum  denique  &  cbnciufum  eft,  quod 
prasfens  TraiSatus,  omniaque  &  fingula  in  eo  conten- 
ta, quam  mature  fieri  poteritj  refpeâive  ratihabebuntur 
&  confirmabuntur,  quodqiie  Raiifîcationes  defuper  ha- 
bitae,  intra  duos  nienfes  à  data  prsfentium  numeran- 
dos,  reciproce  &  rite  inter  Partes  permutabuntur  ;  dic- 
tusque  porro  Tradatus  intra  unum  menfem  poft  ejus- 
modi  permutationem  Ratificationum  tan>  apud  Gu- 
bernatores  Communitatuni  hinc  Angliçanr.rum  per 
Indiam  Orientalem  &  Africani  Commeteia  exercen- 
tium,  quam  apud  Direflores  Communitàtutn  illiuc  Bel- 
gicarum  per  Indias  Orientales  &  Occidentales  Com- 
mercia  itidem  exercentium,  in  débita  &  authehtica  for- 
ma deponetur,  &  tam  à  Regia  Majeftate  fupramemora- 
ta  quam  à  prsfatjs  Dominis  Ordinibus  ad  fups  refpedi- 
ve  Coioniarum  &  locorum  in  quacuiique  Orbis  Regio- 
ne  extra  Europam  fitaruJn,  Gubernatores  &  Prà;feâos 
cum  prima  quaque  occafîone  transmittetur,  in  eum 
finem,ut  ab  illis  &  ab  omnibus  aliis  intra  Ditiones  fuas 
&  fub  eorum  poteftate  refpeâive  degentibus,  quam 
exadiffime  obfervetur  &  perimpleatur. 

Formula  LiierarUm  Comméatns ,  vulgp  Literarum  Mari- 
timarum  petendarum,  dandarumque  à  Domino,  Do- 
mino Magito  Admirallo  feu  Ârchithalajfo  ,  vel  ab  iis , 
quibus  rerum  Maritimurum  Jurisdiéiio  'Jure  ordiaario 
mandata  efl  ,  five  à  Pratore  lel  atio  fummo  Magis- 
tratu  ,  Jîve  à  Commifjariis ,  aliisve  Principalibus  Ojfi- 
cialibus  'Teloniorurn  in  Portuhus  fuis  reffeéîivis  Çjf  la- 
cis intra  Majeftatis  fine  Dominia  Navihus  ^  Naziigiis 
inde  vêla  facientibus ,  fecundum  Articuli  quinti  hujus 
Tradatus  disjtojitionem. 

OMnibus  ad   quos  prafentes  Litet»  pervenerinti 
Salutem,-  Nos  Architha- 

lafTus,  Nos  Commifïàrii  Magni  Admiralli 

ofBcio   fungentes  ,   five  Nos, 
fupremat:   Curiae  Admiralitatis 
Judes,  aut  Nos 
Prsetor  vel  Magiftratus  fîve  Nos 

CommifTarii  five  Principales  Telo- 
niorum  Officiales  in  Civitate,  vel  Portu 

Teftamur  &  notum  facimus, 
Magiftrum  five  Prsefeétum  Navis  vocatae 

coram   nobis   comparuifTe  &  folemni  Jureju- 
rando  affirmaffe,  diSam  Navem  vel  Navigium 

Menfurarum   (quas  vulgo  Tonne»  vocant) 
plus  minus  (cujus  ille  hoc  tempore  Ma- 

gifter  five  Prsepofitus  eft)  pertinere  ad  Incolas 

intra  Dominia- Sereniflimi  & 
Potentiflimi  Domini,  Domini  Régis,  Anglise,  Scotis^ 
Francise  &  Hiberniaî,  fîdei  Defenforis  &c. 

Ita  eum  Deus  adjuvet. 

Cum  autem  acceptiflimum  nobis  foret,  ptsedidurti 
Magiftrum  feu  Prsepofitum  in  iis,  q use  probe  jufteque 
ab  eo  agenda  erunt, adjuvari,  Rogamus  vos  univerfos 
&  fingulos,  ubicuœque  didusMagifter,  feu  Prœpofitus 

Navem, 


DU     DROIT     DES     GENS. 


"SîavemjMercesque,  in  ea  inveûas,  &  illatas  appellet, 
velitis,  jubeatis  eum  bénigne  recipi,  humaniter  traâari 
ïub  legitimorum  confuetorumque  veâigalium  ac  aiia- 
irum  rerum  folutione  admitti,  ingredi,  manere,  egredi, 
Portus ,  Flumina  &  Dominia  veilra,  &  omnimodo  Na- 
vigationis  Mercatus  Commerciorum  &  promercalium 
Jure  fpecieque  uti,  omnibus  in  locis  ,  quibus  hoc  ei 
melius  redlius  vifum  fuerit,  grato  anime  id  rependere 
vobis  paratiffimi  femper  promptiffimique  :  in  quorum 
majorem  fidem  &  teftimonium  prisfentes  manu  noftra 
fignav'imus  &  Sigillo  noflro  communiri  curavimus. 
JDatas  in    die  Anno  Dominia 


Formula  Ltterarûm  Commeatus ,  vulgo  hiterarum  Mari- 
timarum  ,  petendarum  ,  dandarumque  à  Confulibus 
Cfvhatum  £5"  Portuum  Uttiti  Belgii  omnibus  Navibm 
Navigiisve ,  inde  vêla  facientibus  ,  fecttndum  Artituli 
quinti  hujus  'ïraêiatui  dispojîtionem. 

SErenifllmis  y  Illuftriffimis  ^  PotentilTimis ,  Nobî- 
liffimis  ,  ipeélatiffimis  ,  prudentiflimis  Dominis 
Imperatoribus  ,  Regibus .,  Rerumpublicarum  Mode- 
ratoribus  ,  Principibus ,  Ducibus  ,  Comitibus ,  Baro- 
nibus  ,  Dominis  Confulibus,  Scabinis  j  Senatoribus, 
Judicibus ,  Officialibus ,  Juftitiariis  &  Redtoribus  om- 
nium Civitatum  &  locorum  tam  Eccleliafticorum, 
quam  Secularium,  quibus  haï  exhibebuntur ,  Confu- 
les  &  ReSores  Civitatis  Notum  facimus 
Magiftrum  feii  Prœpofitum  Navis 
fe  nobis  ftitiffe,  &  folenni 
Jurejuratidû  aÊrmafle  diflam  Navem  cui  nomen  eft 
menfurarum  ,  quas  vulgo  laftas 
vocant ,  plus  minus  cujus  ille  hoc 
lempore  Magifter  live  Prsepofitus  eft,  pertinere  ad  In- 
tolas  Provinciarum  Uniti  Belgii,  Ita  eum  Dens  adju- 
vet;  Cum  autem  accéptiiîimum  nobis  foret  prtediâum 
Magiftrum  feu  Praepofltum  in  iis,  quœ  probe,  jufte- 
que  ab  eo  agenda  erunt,  adjuvari,  Rogamus  vos  uni- 
verfos  &  fingulos ,  ubicunque  diétus  Magifter  feti 
Praspofîtus  Navem,  Mercesque  in  ea  invems  &  illa- 
tas appellet,  velitis,  jubeatis  eum  bénigne  recipi ,  hu- 
maniter traâari  fub  legitimorum ,  confuetorumque 
veSigalium  ac  aliarum  rerum  folutione  admitti ,  in- 
gredi, manere,  egredi  Portus,  Flumina  &  Dominia 
Veftra  &  omnimodo  Navigationis,  Mercatus ,  Commer- 
,  ciorum  ac  promercalium  Jure  fpecieque  uti ,  omnibus 
in  locis ,  quibus  hoc  ei  melius  reftius  vifum  fuerit , 
grato  animo  id  rependere  vobis  paratiffimi  femper 
promptiiTimique ,  in  quorum  majorem  fidem  &  tefti- 
monium hœc  Civitatis  noftrae  Sigillo,  fignari  curavi- 
mus, datas   in    .    .     . 

die  .    .    .  Anno  Domini 

In  quorum  oitinium  &  fingulorum  fidem  &  robur 
iios  altememoratae  Regix  fux  Majeftatis  &  prsfatorum 
Dominorum  Ordinum  Generalium  Commiflàrii ,  faân. 
hobis  ad  id  poteftate  fufficienti  hisce  Tabulis  nbmina 
hoftra  fnbfcripfirrius  illasque  Sigillis  ndftris  fignavimus 
Londini  primo  die  Decembris  anno  millefimo  fexcen- 
tefîmo  feptuagefimo  quarto. 

Sîgnatum  eratj 

CL.S)Tiio.  Culpeper.  (LiS.)  J.  Corven 

{L.S.)  G.  Downing.  (L.S.)  G.  Sauty». 

{L.S.)  Richard  Ford.  {L.S.)  Samuel  Beyer. 

{L.S.)  mu.  Thomfon,  {L.S.)  Audi  -van  Fojfen. 

{L.S.)  John  JoWf.  {L.S.)  P.  Duvelaer. 

{L.S.)  John  Buchworth.  {L.S.)  N.  Miehielfon. 

cxxxiii. 

lô/y.  traité  de  Confédération.,  Secours^  Defenfe  entre 
zô.janv.  fE^ipreur  Leopold, Charles  II.  Roi 
d'' Espagne  ,  les  Seigneurs  Eftats  Généraux  des 
Provinces-Unies, y  le  Duc  Ernest 
Auguste  Evêque  d'Osnabrug  ,  Duc  de 
Brunswick  6?  Lunehourg.  A  la  Haye  le  z6. 
Janvier  i6jf.  Avec  des  Articles  Se- 
ToM.  VII.  Part.  I. 


28J 


PARES,  dont   les  uns  portent,  que   les   trois  A.^f^Q 
Puijfances  ci-deffus  mentionnées  payeront  d'abord     •  . 
après  ce  Traité  Jigné  la  Somme  de  f  oooo.  Rix-  ^  ^7  j* 
dalers  à  Monfr.l'E-vêque  d'OsN  A  B  r  u  g.  A  la 
Haye  le  z6.  Janvier  i6yf.     Et  /«Autres 
que  nonobjiant  l.i  teneur  de  V Article  onzième  da 
Traité;  f  Intention  des  Allie::   eft,  que  les  Trou- 
pes de  Monfr.  r  Evêque  a'Qs  -j  ab  rug,  feront 
jointes  à  celles  des  autres  Princes  de  la  Maifon  de 
Brunsiiiick-  Lunehourg,  l^  agiront  conjointement 
avec  elles  ^c.     A  la  Haye  le  z6.  Janvier  i6jf. 
[Actes  &  Mémoires  des   Négociations  de  la 
Paix  de  Nimegue  Tom.  I.  pag.  713.] 

S  Oit  notoire  à  tous,  que  Sa  Majefté  Impériale,  Sa 
Majefté  le  Roi  d'Espagne,  comme  aufii  Leurs  Hau- 
tes PuifTances,  Mesfeigneurs  les  Etats  Généraux  des 
Provinces-Unies  des  Pays-Bas,  ayant  fait  reprefenter 
plufieurs  fois  à  Son  Alteffe  Serenillime  M.  Erneft  Au- 
gufte  Evêque  d'Osnabrug,  Duc  de  Bronswick  &  Lu- 
nenbourg,  comment  au  préjudice  des  Traités  d'Osna- 
brug, de  Munfter,  de  Cleves,  &  d'Aix-la-Chapelle, 
ils  ont  été  en  plufieurs  fortes,  &  manières  ofFenfés,  & 
violentés  tant  dedans  que  dehors  l'Empire;  ce  qui  les 
anroit  neceflitcs  de  joindre  leurs  Armes,  afin  de  réta- 
blir par  là  la  Paix  &  le  repos  dans  l'Empire ^  auffi-bien 
que  dans  fon  voifinage,  à  des  conditions  honnorables 
&  juftes,  requérant  que  Son  AlteflTe  Sereniffime,  qui 
de  tout  temps  a  témoigné  une  afFeàion  particulière,  & 
foin  pour  le  bien  commun,  &  pour  la  feureté  de  l'Em- 
pire, voulût  auffi  dans  ces  troubles,  fuscités  par  lé 
parti  contraire,  au  dernier  préjudice  &  desavantage  de 
tous  les  Etats  du  même  Empire  ,  continuer  &  join- 
dre fes  Armes,  à  celles  de  Sadite  Majefté  Impériale, 
Sa  Majefté  le  Roi  d'Espagne,  &  Leurs  Hautes  Puiffan- 
ces,  afin  d'obtenir  par  là  une  Paix  feure  &  générale; 
Et  de  l'autre  côté  Son  Alteffe  Sereniflîme  étant  affurée 
entièrement,  que  les  intentions  tant  de  Leursdites  Ma- 
jeftés  Impériale,  &  Royale  d'Espagne,  comme  auffi 
de  Leurs  Hautes  Puiffances  ont  pour  objet,  non  feule- 
ment le  bien  &  la  confervation  de  l'Empire;  mais  auffi 
celui  des  Etats  de  tous  les  AUiés;  Ayant  auffi  confi- 
deré  que  lui-même  pourroit  difficilement  à  l'égard  de 
fon  Pays,  &  de  fes  Sujets  mêmes  conferver  le  repos  & 
la  feureté,  dont  ils  ont  paifiblement  jouï,  jusques  à 
prefent,  fi  la  Paix  ne  fe  rétablit  bien-tôt  dans  le  voifi- 
nage: Il  a  été  après  meure  délibération  faite,  touchant 
ladite  jonftion,  entre  les  Miniftres  fousfignés  de  Sadite 
Majefté  Impériale ,  dudit  Seigneur  Roi  d'Espagne,, 
desdits  Seigneurs  Etats  Généraux  ,  &  dudit  Seigneur 
Evêque,  Duc  de  Bronswick  &  Lunenbourg, convenu, 
&  accordé  en  la  manière  fuivante. 

I.  Premiei^ement ,  que  ce  n'eft  pas  leur  intention  dé 
faire  cette  Alliance,  pour  otfenfer  aucun  Roi,  Prince j 
ou  République;  mais  au  contraire  &  principalement 
pour  établir  le  repos  dans  le  voifinage,  car  comme  d'un 
côté,  cela  eft  jugé  jufte,  &  conforme  à  l'inclination^ 
&  intention  des  Alliés:  ainfi  de  l'autre  eft-il  jufte,  ne- 
cefl[;iire  &  conforme  à  leur  intention  ,  de  faire  cette 
Alliance,  afin  qu'elle  ne  ferve  pas  feulement  contre  les 
Ennemis  que  l'Empereur,  le  Roi  d'Espagne,  &  les 
Etats  Geneiraux  des  Provinces- Unies ,  ont  prefente- 
ment,  &  contre  leurs  Adherans:  Ce  qui  eft  pofé  ici 
comme  Un  fondement  inébranlable;  mais  auffi  qu'avec 
cela,  elle  fera  applicable,  &  fortira  fon  entier  effet,  ce 
qui  doit  être  auffi  infaillible  que  l'autre,  à  l'égard  de 
tous  ceux,  qui  dans  la  fuite  de  là  prefente  Guerre  vien- 
dront à  rompre  avec  les  Alliés,  ou  avec  l'un  d'eux,  ou 
bien  qui  en  quelque  manière  que  ce  foit,  prendront 
Parti  avec  leurs  Enneniis,  foit  en  gênerai,  ou  en  par- 
ticulier ,  ou  qui  pourroient  former  ,  &  machiner  dé 
mauvais  deffeins,  &  entreprifes  contre  lesdils  Alliés,'  - 
Pais  &  Sujets  refpe<aivement  ;  Et  afin  de  les  prévenir 

&  s'y  oppofer,  il  a  été  expreffément  ftipulé,  que  les 
Troupes  ci-deffous  fpecifiées,  feront  employées  con- 
tre tels  Ennemis  quels  qu'ils  puiffent  être,  prefents  & 
futurs,  leurs  Adherans  &  Partifans,  ou  Entrepreneurs, 
ou  Machinateurs  de  mauvais  deffeins,  &  non  contré 
d'autres ,  aînfi  qu'il  a  été  convenu  par  le  prefent 
Traité. 

II.  11  a  auffi  été  convenu  que  ledit  Seigneur  Duc 
mettra  fur  pied  le  plutôt  que  faire  fe  pourra, ou  au  plus 
tard  dans  deux  Mois  &  demi,  après  la  fignature  du 

O  o  prefent 


CORPS     DTPLOMATiaUE 


AnNO  Prefent  Traité,  dans  cette  Partie  de  fes  Etats,  qui  eft 
la  plus  proche  des  Villes  &  Places  des  Ennemis  com- 

167  K.  muns,  15-00.  Chevaux, 3000.  Hommes  de  Pied,  &  joo. 
Dragons,  ou  300.  Dragons,  &  deux  Compagnies  de 
Gardes  chacune  de  cent  Hommes,  fuivant  que  Son 
Alteffe  le  trouvera  à  propos.  .. 

1 1 1.  Que  SaditeMajefté  Sereniffime  fera  tenue  d  en- 
tretenir &  de  payer  2000.  Hommes, fçavoir  inoo.  hm- 
taffins,  &  joo.  Chevaux,  &  300.  Dragons  avec  deux 
Compacrnies  des  Gardes  pour  la  Perfonne  de  baditeAl- 
tefle,  l'une  à  Cheval,  &  l'autre  à  Pied,  &  que  les  trois 
mille  Hommes  reftants,  fçavoir  les  2000  Hommes  de 
Pied  &  mille  Chevaux,  feront  payes  par  SaditeMajefté 
le  Roi  d'Espagne,  &  Leurs  Hautes  Puiflances,  chacun 
pour  la  moitié  également.  ^     ,     ,.  „ 

IV  Que  pour  faciliter  la  levée  desdits  j-ooo.  Hom- 
mes, c'eft-à-dire  3000,  Fantaffins,  ifoo.  Chevaux,  & 
qoo  Dragons ,  &  deux  Compagnies  de  Gardes  chacune 
de  cent  Hommes,  afin  qu'ils  foient  leveî  au  plutôt 
ou  au  plus  tard  dans  le  tems  porté  ci-deffus,  ba  Majefté 
le  Roi  d'Espagne  &  les  Etats  Généraux  feront  payer' 
audit  Seigneur  Evêque  Duc  immédiatement  après  la 
iîgnature  du  prefent  Traité  dans  la  Ville  d'Amfterdam 
la  Somme  de  foooo.  Rixdalers,  ou  12,5-000.  Livres 
Monnoie  de  Hollande.  _      _,    . 

V.  Que  lors  qu'après  la  conclufion  du  prêtent  1  rai- 
té  une  partie  desdits  Gens  de  Guerre  aura  été  mife  fur 
pied,  &  Sadite  A.  S.  les  prefentera,  en  requérant,  que 
l'on  en  faffe  la  revue, ladite  revûë  fe  fera  par  des  Com- 
miffaires  ,  qui  feront  nomniei  de  part  &  d'autre,  & 
dès  lors  Sa  Majefté  le  Roi  d'Espagne,  &  les  Etats  Gé- 
néraux payeront  la  moitié  des  Troupes,  qui  auront  été 
ainli  prefentées ,  lesquelles  auffi  dès  ce  temps  la ,  feront 
tenues  de  fe  laifler  employer  &  d'agir,  ainfi  qu'il  fera 
jugé  à  propos,  pour  le  bien  commun  des  Allies.^  Et 
après  que  lesdits  cinq  mille  Hommes  auront  été  en- 
tièrement levez,  Sa  Majefté  le  Roi  d'Espagne,  &  les 
Etats  Généraux  en  étant  requis,  en  feront  une  féconde 
revûë,  &  après  cela  les  Subfides  feront  par  eux  entiè- 
rement &  ponauellement  fournis  pour  les  Payemeus 
desdits  2000.  Hommes  de  Pied,  &  mille  Chevaux,  & 
combien  que  lesdites  revues  ne  fe  fiffent  point  de  la 
part  de  Leurs  Hautes  Puiffances ,  la  paye  ne  laiffera  pas 
de  courir  du  jour  qu'elles  auront  été  fommées,  de  la 
part  de  Sadite  AlteflTe  Sereniffime. 

VI.  Que  lesdits  Gens  de  Guerre,  feront  rangés  en 
trois  Reeimens  de  Cavalerie,  en  trois  Regimens  d'In- 
fanterie ,"  &  un  Régiment  de  Dragons  ;  que  chaque  Ré- 
giment de  Cavalerie  fera  compolé  de  cinq  cens  Che- 
vaux en  lix  Compagnies  ;  chaque  Régiment  d'Infante- 
rie de  mille  Fantaffins,  en  dix  Compagnies  de  cent 
Hommes  chacune;  que  chaque  Colonel ,  tant  d  Infan- 
terie que  de  Cavalerie,fera  payé  à  raifon  de  120.  Rixda- 
lers, ou  300.  Livres  Monnoye  d'Hollande  par  mois 
courant,  chaque  Lieutenant  Colonel  à  raifon  de  40. 
Rixdalers  ou  100.  Livres,  &  les  Mareschaux  des  Lo- 
gis, &  Prévôts  d'Infanterie  l'un  &  l'autre  ,  à  raifon 
de  18.  Rixdalers  ou  45-.  Livres  Monnoie  de  Hollan- 
de par  Mois ,  moyennant  quoi  Sadite  Alteffe  Sere- 
niffime ne  pourra  pas  prétendre  le  rembourfement  d'au- 
tres frais  faits  pour  des  Chariots ,  Charrettes  ,  Che- 
vaux, qui  auront  été  employés  dans  les  expéditions  ou 
autrement. 

VII.  Que  Sa  Majefté  le  Roi  d'Espagne,  &  Leurs 
Hautes  Puiffances  payeront  à  fon  Alteffe  Sereniffime 
pour  les  gages  de  chaque  Régiment  de  Cavalerie,  qui 
fera  par  eux  entretenu  &  payé,  rangé  ainfi  que  defTus, 
la  Somme  de  quatre  mille  fept-cens  foixante  &  fept 
Rixdalers,  vingt  neuf  Sols,  &  neuf  Deniers  par  Mois 
courant,  dont  les  douze  font  une  année,  &  pour  cha- 
que Régiment  d'Infanterie  la  Somme  de  4104.  Rixda- 
lers ;  ou  10262.  Livres  un  Denier  Monnoye  de  Hol- 
lande ,  auffi  par  Mois  courant ,  dont  les  douze  compo- 
fent  une  année. 

V I I I.  Que  les  Deniers  neceffaîres  pour  le  Payement 
des  gages  desdites  Troupes  jusques  à  la  concurrence  de 
mille  Chevaux,  &  de  2.  mille  Hommes  de  Pied,  fe- 
ront promptement  payés  le  même  jour  que  la  revûë 
en  aura  été  faite,  &  ainfi  de  temps  en  temps  au  com- 
mencement de  chaque  Mois ,  tant  que  cette  Guerre  du- 
rera, comme  auffi  Sadite  Majefté  le  Roy  d'Espagne, 
&  les  Etats  Généraux  feront  remettre  ponauellement, 
par  bonnes  Lettres  de  Change  à  Osnabrug  les  appointe- 
mens  de  cinq  Colonels ,  autant  de  Lieutenants  -  Colo- 
nels &  Majors,  afin  qu'il  en  falfe  les  Payemens,  ainfi 
qu'il  jugera  à  propos  enforte  que  Sadite  Majefté  le 
Roi  d'Espagne ,  &  les  Etats  Généraux  ne  foient  po  nt 


responfables  des  payemens ,  qui  n'auront  pas  été  faits ,  AnNO 
à  l'égard  d'aucun  Officier,  Cavalier  ou  Soldat.  K-r c 

IX.  Qu'après  la  première  revûë,  qui  aura  été  faite  *^"7J« 
desdites  Troupes,  lors  qu'elles  feront  complettes,  Sa- 
dite Alteffe  Sereniffime  ne  fera  pas  obligée  d'en  fouffrir 
aucune  autre;  Mais  Sadite  Majefté  le  Roi  d'Espagne 
&  les  Etats  Généraux  feront  tenus  de  les  payer  com- 
me complettes  ,  comme  de  fon  côté  Sadite  Alteffe 
Sereniffime  promet  en  parole  de  Prince  ,  qu'elle  les 
rendra  toujours  complettes  à  l'entrée  de  chaque  Cam» 
pagne. 

A.  Que  l'on  ajoutera  auxdites  Troupes  une  Artille- 
rie proportionnée  à  leur  nombre  ,  &  payeront  Sadite 
Majefté  le  Roi  d'Espagne,  &  les  Etats  Généraux  pour 
le  Train  ,  &  Equipage  de  ladite  Artillerie  la  Somme 
de  trois  mille  Rixdalers  ou  7^00.  Livres  par  Mois  cou- 
tant. 

X I.  Que  Sadite  Alteffe  Sereniffime  fera  tenue  d'af- 
fembler  lesdites  Troupes  en  Corps  d'Armée,  &  de  les 
faire  agir,  contre  toutes  fortes  d'Ennemis  fans  aucune 
exception ,  lors  qu'il  fera  neceffaire  ;  &  ainfi  qu'il  fera 
jugé  à  propos  pour  le  bien  commun  par  lesdits  Sei- 
gneurs Empereur  ,  Roi  d'Espagne,  Etats  Généraux, 
&  ledit  Seigneur  Evêque  d'Osnabrug,  Duc  de  Brons- 
wic  &  Lunebourg,  à  la  pluralité  des  voix,  bien  en- 
tendu qu'elle  ne  fera  pas  obligée  de  porter  fes  Armes 
jusques  dans  le  Païs  de  la  Maifon  de  bronswick  & 
Lunebourg. 

X  1 1.  Qu'en  cas  que  les  Païs  de  Sadite  Alteffe  Sere- 
niffime foient  attaqués, pour  quelque  caufe  ou  fur  quel-, 
que  prétexte  que  ce  foit,incontinent  après  la  conclufion 
du  prefent  Traité,  ou  bien  pendant  la  prefènte  Guerre, 
non  feulement  fes  Troupes  ne  feront  pas  tirées  du 
Païs,  ni  retenues  dans  les  Armées;  mais  lesdits  Sei- 
gneurs Empereur,  Roi  d'Espagne,  &  les  Etats  Géné- 
raux détacheront, fans  aucun  delay,  de  leurs  Corps  les 
Troupes  qui  feront  jugées  neceffaires,  pour  les  faire 
agir  avec  vigueur,  afin  de  repouffer  ladite  attaque. 

XIII.  Qu'en  cas,  qu'il  fe  trouve  ci  après,  que  les- 
dits 15CO.  Chevaux,  3000.  Hommes  de  Pied,  &  300. 
Dragons,  avec  les  deux  Compagnies  des  Gardes,  ne 
foient  pas  capables  de  réduire  les  Ennemis  ,  &  leurs 
Adherans  &  Partifans,  à  la  neceffité  de  faire  ceffer  les 
hoflilités  &  aggreffions ,  &  de  confentir  à  une  Paix  rai- 
fonnable,  qu'alors  lesdites  Troupes  feront  renforcées 
&  augmentéesjde  concert,&  de  confentement  commun, 
d'un  nombre  proportionné  à  celles  que  les  autres  Al- 
liés fourniront. 

X I  V.  Qu'après  que  le  prefent  Traité  fera  conclu, 
lesdits  Seigneurs  Empereur,  Roi  d'Espagne,  les  Etats 
Généraux,  &  Sadite  Alteffe  Sereniffime,  ne  pourront 
pas  faire  une  Trêve,  ou  fuspenfion  d'Armes,  avec  les- 
dits Ennemis,  finon  conjointement,  &  d'un  confen- 
tement commun;  mais  en  cas  que  l'on  vienne  à  entrer 
en  aucune  Negotiation ,  foit  de  Paix  ou  de  fuspenfion 
d'Armes,  pour  quelques  années,  que  ladite  Negotia- 
tion ne  pourra  pas  être  entamée  par  l'un  des  Alliés, 
fans  la  participation  des  autres,  &  fans  qu'il  faffe  don- 
ner aux  mêmes  Alliés,  dans  le  même  temps,  &  auffi- 
tôt,  qu'il  aura  obtenu  pour  lui-même,  la  faculté  &  les 
feuretés  neceffaires,  pour  les  Miniftres  qu'ils  voudront 
envoyer  au  lieu,  où  la  Negotiation  fe  doit  faire,  com- 
me auffi  que  les'dits  Alliés  feront  tenus  de  donner  de 
temps  en  temps  les  uns  aux  autres  communication  de 
ce  qui  fe  paflera  en  ladite  Negotiation.  Et  encore  que 
pas  une  des  Parties  ne  pourra  paffcr  outre  à  la  conclu- 
fion de  ladite  Paix,  ou  Trêve  pour  quelques  années 
fans  y  comprendre  les  autres  Alliés,  &  fans  les  faire 
rétablir,  s'ils  le  défirent  ainfi,  en  la  poffefiion  de  leurs 
Etats,  Païs,  Villes, Places,  comme  auffi  en  la  jouïs- 
fance  des  Droits  &  Libertés,  qu'ils  auroient,  &  dont 
ils  jouïffoient  avant  la  Guerre  ,  &  fans  ftipuler  des- 
dits Ennemis  pour  lesdits  Alliés  les  mêmes  Droits, 
Libertés  ,  Exemptions ,  &  Prérogatives  ,  qu'il  auroit 
ftipulées  pour  lui-même,  fi  ce  n'eft  que  lesdits 
Alliés    en   convinffent   entr'eux    autrement     fur     ce 

X  V.  Comme  auffi  qu'après ,  que  la  prefente  Guerre 
fera  finie,  il  y  aura  &  demeurera,  entre  lesdits  Alliés, 
une  bonne,  fidelle  &  fincere  amitié,  &  bonne  corres- 
pondance, laquelle  fervira  à  fe  procurer  fidellement  & 
de  tout  leur  pouvoir,  le  bien ,  &  l'avantage  les  uns  des 
autres,  &  à  aider  à  éviter  &  détourner  tout  le  mal  & 
dommage,  qu'on  leur  pourroit  faire  avec  les  forces, 
qui  feront  ci-aprés  déclarées  à  Pégard  des  uns  &  des 
âiUtrcs 

XVI.  Que  les  Alliés  aideront  à  défendre,  &  à  pro- 

teger 


ï>tJDROlT     DÈS     ÔÈNi 


teger  Contre  tous  ceux,  qui  pourroient  entreprendre 
d'envahir,  ou  attaquer  à  force  ouverte,  fous  quelque 
prétexte ,  que  ce  puifTe  cftre  ,  leurs  Etats  ,  Pais ,  & 
Provinces,  ci-deiTous  fpecifiéSj  fçavoir  à  l'égard  de  Sa 
Majeflé  Impériale,  les  Pais  Héréditaires  d'Autriche  & 
le  Roiaume  de  Bohême  ;  à  l'égard  de  Sa  Majefté  le  Roi 
d'Espagne,  les  Provinces  des  Pays-Bas  de  fon  obeïs- 
fance,  y  compris  la  Comté  de  Bourgogne;  à  l'égard 
de  Leurs  Hautes  Puiflances,  tout  ce  qui  Ie;ur  appartient 
en  Europe;  &  à  l'égard  de  Sadite  Alteffe  SerenilTime, 
tous  les  Pais  qu'elle  pofTede  prelentement,  comme  aufli 
tous  ceux,  que  lesdits  Alliés  acquerront  ci-aprés ,  par 
Succeflîon,  ou  autre  Titre  légitime,  auprès  desdits 
Pays,  ou  dans  le  voifinage  ,  y  compris  lesHabitans, 
Villes,  Places  &  Forts  d'iceux. 

XV II.  Que  la  prefente  Alliance  defenfive  fubfîftera 
dix  ans  j  à  compter  depuis  la  fin  de  la  prefente  Guerre: 
&  en  cas  que  pendant  ce  temps-là  quelqu'un  des  Alliés 
vint  à  étreaffailli,  par  qui  que  ce  foit,  fans  exception 
aucune,  ou  contraint  de  foûtenir  une  Guerre  en  le  de- 
fendant,  ceux  des  AUiéS,  qui  ne  feront  pas  attaquez, 
feront  tenus  d'affifter  celui  qui  le  fera,  &  de  le  fecourir 
de  forces  raifonhables ,  fçavoir  lesdits  Seignéuirs  Em- 
pereur, Roi  d'Espagne,  &  Etats  Généraux,  chacun 
de  2000.  Chevaux ,  &  4000.  Fantaffins,  &  Sadite  Al- 
teffe Ser.  à  proportion  de  ce  que  les  autres  Princes  de 
ladite  Maifon  de  Bronswick  &  Lunebourg  ont  promis 
dé  fournir,  diftribuez  en  tels  Regimens,  Compagnies, 
&  fous  tels  Colonels,  Capitaines,  &  autres  Officiers, 
que  ceux  des  Alliez  ,  qui  envoyeront  ledit  fecours 
trouveront  à  propos  ^  &  Jugeront  propres  pour  l'effet 
fusdit.  Et  fera  ledit  fecours  fourni,  envoyé,  &  entre- 
tenu au  fervice  de  l'attaqué  aux  dépens  des  autres 
Alliez,  qui  l'envoyeront,  &  toutes  les  fois,  que  quel. 
qu'un  des  Alliez  fera  attaqué  en  la  manière  qu'il  vient 
d'eftre  dit 

XVIII.  Que  celui,  qui  fera  ain  fi  attaqué -en  ja  ma- 
nière fusdite,  aura  le  choix  &  l'option,  de  recevoir 
tout  ledit  fecours  en  Soldats ,  ou  bien  en  argent ,  ou 
bien  en  partie  en  Soldats ,  &  partie  en  Armes ,  Muni- 
tions de  Guerre  ,  argent  ou  autres  Denrées  propres 
pour  fervir  à  la  Guerre,  enforte  que  mille  Soldats  fe- 
ront comptez,  ou  eftimez  à  dix  mille  Livres  par  Mois, 
chaque  Cavalier  compté  pour  deux  Soldats  &  douze 
Mois  pour  l'année;  &  que  le  Payement  fe  fera  au 
commencement  de  chaque  Mois  par  portions  égales; 
tellement  qu'en  cas  que  ledit  Payement  fe  faffe  en  ar- 
gent, en  tout>  ou  en  partie,  les  Deniers  feront  payez 
au  lieu  que  l'attaqué  trouvera  à  propos,  &  jugera  lui 
eftre  le  plus  commode;  mais  en  cas  qu'il  le  fournifle 
en  Munitions  de  Guerre  ou  autres  chofes  propres  à  la 
Guerre,  en  toutou  en  partie,  qu'alors  celui  qui  rece- 
vra le  fecours  fera  tenu  de  l'envoyer  quérir  dans  le 
Pays  de  celui  qui  le  fournit. 

XIX.  Pas  un  des  Alliez  à  qui  ledit  Secours  fera 
demandé  que!  qu'il  puiffè  eftre  ne  pourra  fe  fervir  du 
prétexte  de  manquement  de  quelqu'un  des  autres  pour 
le  refufer,  ou  retarder;  mais  fera  obligé  de  fournir 
promptement  le  fecours,  qui  lui  fera  demandé;  &  eh 
cas  que  ce  foit  en  Soldats ,  il  doit  eftre  foUrni  effeéli- 
vement  au  plus  tard  dans  fix  femaines,  après  que  la  re- 
quilition  aura  été  faite  dans  le  Pals  de  celui  qui  l'aura 
demandé.  Et  feront  lesdits  Gens  de  Guerre  entière- 
ment &  abfolument  commis  au  commandement  &  aux 
ordres  de  celui  à  qui  ils  feront  envoyés,  ou  de  celui 
qui  aura  pouvoir  de  lui,  pour  s'en  fervir  &  les  trans- 
porter aux  Lieux  où  bon  lui  femblera ,  bien  entendu  que 
ce  foit  par  Terre,  à  la  Campagne,  aux  Sièges,  à  la 
garde  des  Places,  &  par  tout  où  la  neceffité  ou  l'utilité 
le  requerra  &  toutes  les  fois  qu'il  fera  befoin.avec  cette 
referve  toutefois  que  les  Compagnies  ne  pourront  pas 
être  entièrement  feparées  les  unes  des  autre»  ,  mais 
qu'elles  demeureront  enfemble  fous  leurs  Drapeaux,du 
moins  au  nombre  de  deux  ou  de  trois  cens  Soldats  de 
chaque  Régiment.  • 

XX.  Apres  que  le  Secours  fera  fourni,  coihpofé  de 
Cavalerie  &  d'Infanterie,  &  qu'il  aura  efté  envoyé  par 
les  Parties  affiftantes  &  reçu  par  l'Attaqué,  ceux  qui 
envoient  le  fecours,  ou  bien  ceux  qui  auront  authorité 
&  pouvoir  pour  cela,  pourront  dispofer  des  Charges 
&  remplir  les  vacantes.  ' 

XXI.  Et  en  cas  que  lesdits  Seigneurs  Empereur 
Roi  d'Espagne,  &  Etats  Généraux  demandent  un  plus 
grand  Secours  à  Son  Altefle  Sereniffime  :  qu'en  ce  cas 
il  pourra  augmenter  le  nombre  des  Gens  de  Guerre  à 
proportion  de  ce  que  les  autres  Princes  de  Brunswick 
&  Lunebourg  augmenteront  le  nombre  ftipulé  dans  le 

ToM,  VII.  Part.  I. 


28? 

ai. ^Article  du  Traité  du  i|.  Juin,  1^74.  îhbîetinant 
qu'ils  lui  faflent  fournir  les  chofes  neceffaires  pour  faire 
les  levées ,  &  payer  les  Sublides  à  proportion  du  nom- 
bre fur  le  pied  qu'ils  ont  été  fournis  du  cohimenees 
ment  de  ce  Traité. 

XXII.  Lesdits  Alliez  dorineroiit  aufR  Ordre  âubhl 
que  cela  fe  pourra  faire  à  ce  que  les  Troupes,  qfji  feti 
vertu  de  ce  prefent  1  raité  feront  envolées  dans  le  Paya 
de  quelqu'un  d'entr'eux  j  y  puiffent  fubiifter  à  ptii 
raifonnable. 

^  XXIII.  Que  l'on  tiendra  pour  l'attaquant  &  qu$ 
1  on  fera  tenu  de  fournir  le  Secours  contre  celui  qui 
employera  les  Armes  contre  quelqu'un  desdits  Al- 
liez. 

XXIV.  Que  celui  qui  appréhende  quelque  attaque^ 
ou  en  eft  menacé,  fera  ténu  d'en  faire  part  de  bonnfe 
heure  aux  Alliez  ,  afin  qu'ils  ayent  le  loifir  de  s'em* 
ployer  à  moyenner  un  accornmodement,  enforte  néan- 
moins que  non  obftant  les  offices  de  médiation  là 
Secours  promis  fera  fourni  tout  auffi-tôt  que  la  rup'turé 
ou  attaque  fera  efleûivement  arrivée. 

XXV.  Que  la  prefente  Alliance  ne  dérogera  point 
aux  Traitez  &  Alliances  que  lesdits  Alliez,  on  quel- 
ques-uns d'eux  ont  fait  avec  quelques-uns  desdits  Ail- 
liez ,  avant  la  date  des  prefentes,  bien  entendu  que  le 
plus  grand  Secours  de  Gens  de  Guerre  comprendr-i 
le  moindre.  '^ 

Tous  lesquels  Points  &  Articles  ci-deffus  couchez  j 
feront  réciproquement,  de  bonne  foy  &  inviolablement 
obleryez  &  exécutez.  Et  pour  plus  grande  alTurancè 
décela,  il  a  été  fait  du  prefent  Traité  quatre  Inltru- 
metits  fcmblables,  qui  ont  été  (ignez  par  les  Miniftres 
fousfignez  desdits  Seigneurs  Alliez,  qui  les  ont  confir- 
mez du  cachet  de  leurs  armes,  &  feront  les  Ratifica- 
tions du  prefent  Traité  données  en  bonne  forme  & 
échangées  entre  les  Parties  interejfées  ici  à  la  Haye 
dans  le  temps  de  fix  femaines  ou  plutôt,  {]  faire  fè 
peut.  Et  à  l'égard  de  celle  de  Sa  Majefté  le  Roi  d'Esi 
pagne,  on  fournira  dans  le  même  temps  celle  de  fon 
Excellence  Monfieur  le  Comte  de  Monterey,  en  at- 
tendant que  celle  de  Sa  Majefté  mesme  puiflé  être 
envoyée  de  Madrid.     Fait  à  la  Haye  le  a6.  Janvier  j. 

(t.S.)  È.  Francisco  de  L<raj 

(_L.S.)  G.  Fagel, 

ÇL.S)  ].  DE  Maurégnault. 

(,L;S.)  J.  Baron  de  Reede  ,  Fryheer  va»  RENâ"-- 
WOUDE. 

(L.S.)   G.    VAN  B  O  T  Z  M  Â. 

{L.S.)  L.  Adam  Hagen. 
{L.S.)  J.  Philip  Muller.. 

{L.S.)  A.  WlCKEFORTi 

lirtitlés  Jeparés. 

'■  1^^^"  entendu  que  par   le  quatrième  Article  dii 

JJ  1  raité  àujourd'huy  arrêfté  &  conclu  entre  iWes- 

fieurs  les  Etats  Généraux  des   Provinces- Unies     & 

Monfieur  l'EVesque  d'Osnabrug,  Duc  de  Èronsv^ick 

c  A?™^?".''^'.,"  ^°'V'^  'î"^  Sa  Majefté  Impériale,- 
Sa  Majefté  le  Roy  d'Espagiié,  &  Leurs  Hautes  Puis! 
fances  feront  payer  à  Son  Altelft  Sereniflîme  immédia- 
tement âpres  la  fignature  dudit  Traité,  la  Somme  de 
:^0OGO.  Rixd.  ou  lifooô.  Liv.  Monrioye  d'Hollande  > 
fi  elt-ce  que  dautant  que  Monfieur  le  Miniftre  d'Espa- 
gne n  a  point  d'ordre  pofitif  de  promettre  la  fusdite 
Somme,  quoi  qu'il  ne  doute  point  qu'elle  ne  foit  effec- 
tivement payée  j  &  que  de  l'autre  côté  Sadite  Altefifb 
Seren.  ne  peut  pas  s'obliger  à  la  levée  &  fubfiftarice  du 
nombre  des  Gens  de  Guerre  porté  par  le  mesmé  Trai- 
té, &  qu  il  ne  feroit  pas  raifonnable  auffi,  qu'elfe  de- 
meurât feule  chargée  de  cette  dépenfe,  Leurs  Hautes 
PuilTances  ont  bien  voulu  y  intervenir  &  promettre  par 
cet  Article  fepar^,  qu'en  cas  que  la  Cour  d'Espagne 
manque  d'avouer  &  de  ratifier  ledit  Traité,  &  auffi  de 
payer  au  bout  de  deux  Mois  fa  part  de  la-  Sommé  pro- 
mife  par  ledit  quatrième  Article,  elles  y  fuppiéfont    Se 


i67Ji 


CORPS    DIPLOMATI  QJU  E 


488 

ÂNNO    payeront  feules  ladite  Somme  de  cinquante  mille  Rix- 

T/<-7c  II-  Afin  que  le  Payement,  dont  il  eft  parlé  au  f. 
'^^■^  )'  Article  du  Traité  aujourd'huy  arrefté  ,  &  conclu  entre 
Sa  Majefté  Impériale ,  le  Roy  d'Espagne  Meffieurs 
les  Etats  Généraux  des  Provinces- Unies,  &  Mon.ieur 
l'Evesque  d'Osnabrug,  Duc  de  Bronswick  &  liunen- 
bourg,  fe  fafTe  ponauellement ,  &  ainfi  que  les  bonnes 
intentions  des  Alliez  ne  foient  point  éludées,  &  le  ter- 
vice  comm'in  retardé,  Leurs  Hautes  Puiffances  pro- 
mettent, par  cet  Article  leparé,  de  vouloir  employer 
tous  leurs  offices  auprès  de  Sa  Majefté  Impériale,  afin 
qu'elle  fouffre  que  Leurs  Hautes  Puiffances  rabattent 
fur  les  Subfides,  qu'elles  payent  à  Sadite  Majefte 
Impériale  la  Somme  à  laquelle  monte  la  part  que  Sa 
Majefté  le  Roy  d'Espagne  s'oblige  de  payer  par  ledit  y. 
Article,  Sadite  Majefté  fe  refervant  fon  recours,  pour 
cet  égard  &  pour  fon  dédommagement  envers  ledit 
Seigneur  Roi  d'Espagne. 

fil.  Comme  auffi  il  a  efté  convenu,  que  le  cas 
mentionné  dans  le  ii.  Article  du  mesme  Traite  eche^ 
ant,  enforte  que  les  Alliez  vinfTent  \faire  des  Con- 
queftes  fur  leurs  Ennemis  communs,  celles  qui  fe  fe- 
ront dans  le  voifinage,  c'eft-à-dire  dans  les  Cercles  de 
Weftphalie,  &  de  la  Baffe -Saxe,  Meffieurs  les  Etats 
Généraux  n'y  veulent  rien  prétendre,  en  quelque  ma- 
nière que  ce  foit.  ^         ... 

I V.  Leurs  Hautes  Puiffances  ont  auffi  particulière- 
ment promis,  &  promettent  par  cet  Article  feparé, 
qu'à  l'Affemblée  qui  fe  fera  pour  la  Negotiation  de  la 
Paix,  &  par  tout  ailleurs  où  il  fera  neceffaire,  Elles 
feront  tous  les  offices  poffibles ,  &  imaginables ,  à  ce 
que  l'Evêché  d'Osnabrug,  qui  prefentement  eft  alter- 
natif,  &  tantoft  eleSif  &  tantoft  Héréditaire ,  demeu- 
re à  l'avenir  à  ladite  Sereniffime  Maifon  de  Bronswiclt 
&  Lunenbourg,  fans  qu'il  en  puiffe  eftre  détaché  ou 
démembré  pour  quelque  caufe,  ou  pour  quelque  pré- 
texte que  ce  foit.    Fait  à  la  Haye,  le 26,  Janvier  1675-. 

Sigfie, 

,    (L.S.)  G.  Fagei,. 
(L.S.)  J.  DE  Mauregnaolt. 
fL.S.)  J.  VAN  RfEDE,  Fryheer  -va»  RenswOODE. 

{L.S\)  E.  VAN  BOOTZMA. 

Articles  feparez. 

I.  TL  a  efté  plus  particulièrement  convenu  qu'encore 
1  que  par  l'onxiéme  Article  du  Traité  aujourd  huy 
arrefté,  &  conclu  entre  Sa  Majefté  Impériale,  le  Roy 
d'Espagne,  Meffieurs  les  Eftats  Généraux  des  Provin- 
ces-Unies, &  Monfieur  l'Evêque  d'Osnabrug,  Duc 
de  Bronswick  &  Lunenbourg,  il  a  efté  dit  que  Sadite 
Alteffe  Sereniffime  fera  tenue  d'affembler  les  Troupes 
en  Corps  d'Armée,  &  de  les  faire  agir  contre  toutes 
fortes  d'Ennemis ,  fans  aucune  exception  ,  lors  qu'il 
fera  neceffaire,  au  lieu  &  ainfi  qu'il  fera  jugé  à  propos, 
pour  le  bien  commun,  par  lesdits  Seigneurs  l'Empe- 
reur, le  Roy  d'Espagne ,  les  Etats  Généraux,  &  ledit 
Seigneur  Evêque  d'Osnabrug ,  Duc  de  Bronswick  & 
Lunenbourg,  à  la  pluralité  des  voix,  néanmoins  la  ve- 
titable  intention  des  Alliez  eft,  que  lesdites  Troupes 
feront  jointes  à  celles  des  autres  Princes  de  la  Maifon 
de  Bronswick  &  Lunenbourg  ,  pour  agir  conjointe- 
ment avec  elles,  pour  le  bien  commun  des  Alliez, 
fi  ce  n'eft  que  lesdits  Alliez  ,  &  lecrsdites  Alteffes 
Sereniffimes  jugeaffent  neceffaires  Elles  mesmes  de  les 
faire  employer,  ailleurs ,  ou  feuls  ou  conjointement 
avec  d'autres  Troupes  des  Alliez  pour  leur  avantage 

commun.  .  ^  ,         » 

II.  Pour  ce  qui  eft  des  quartiers  qui  fe  prendront  & 
des  Contributions  qui  fe  lèveront  dans  les  Cercles  de  la 
Baffe- Saxe,  &  de  Weftphalie,  il  en  fera  ufé  ainfi, que 
l'on  eft  convenu  par  le  troifiéme  &  quatrième  des  Arti- 
cles fecrets  du  Traité  fait  entre  Sa  Majefté  le  Roy 
d'Espagne  &  Leurs  Hautes  Puiffances  d'une  part,  & 
Leurs  Alteffes  Sereniffimes  les  Ducs  de  Bronswick ,  & 
Lunenbourg,  conclu  à  Cel  le  10.  Juin  1674. 

III.  Et  dautant  qu'en  ce  monde  il  n  y  a  rien  qui  ne 
foit  fujet  aux   changemens  ,   &  aux  révolutions,  il  a 

-   été  encore  convenu,  qu'en  cas  que  pendant  que  la  pre- 
fente  Alliance  fubfiftera,  il  plût  à  Dieu  de  dispofer  de 


la  perfonne  de  Son  Alteffe  Serenîffime  Monfieur  îe 
Duc  George  Guillaume ,  ce  que  les  Alliez  espèrent 
qui  n'arrivera  point,  ledit  Seigneur  Evêque  d'Osna- 
brug, Duc  de  Bronswick  &  Lunenbourg,  promet 
qu'en  ce  cas-là,  il  entrera  dans  l'obligation,  en  laquel- 
le ledit  Duc  George  Guillaume  s'eft  conftitué  par  ledit 
Traité  du  16.  juin  1674..  pourvu  que  Sadite  Majefté 
Impériale,  Sa  Majefté  le  Roy 'd'Espagne  ,  &  Leurs 
Hautes  Puiffances  accordent  à  Son  Alteffe  Sereniffimc 
les  mêmes  conditions,  que  ledit  Seigneur  Duc  a  ftipu- 
lées  pour  lui  par  le  même  Traité,  mais  que  s'il  arrivoit 
auffi,  que  Monfieur  le  Duc  Jean  Frédéric  vint  à  décé- 
der ,  Sadite  Alteffe  Sereniffime  ne  fera  pas  tenue  de 
fournir  d'autres  Troupes  ,  que  celles  qu'elle  promet  par 
le  prefent  Traité, fi  ce  n'eft  que  par  une  nouvelle  Con- 
vention on  luy  faffe  des  avantages  proportionnez  à  ceux 
que  l'on  defirera  d'Elle.  Fait  à  la  Haye ,  !«  26.  Janvier 
>67J' 

Signé, 

(L.S.)  E.  Francisco  de  Lira. 

{L.S.)  G.  Fa  GEL. 

(L.S.)  J.  DE  Maoregnault. 

{L.S.)  J.  BaroK  de  Reede,  Fryheer  wa»  RehS» 

WOUDE. 
{L.S.)   G.  VAN  B  O  O  T  Z  M  A. 

(Z;.^.)  L.  Adam  Hagen. 
(L.>S.)  J.  Philip  MuLLER. 

(L. S.)   A.   WlCKEFORT. 

cxxxiv. 

Article  conclu  entre  Charl.es  II.  Roi  d'Angle- 
terre &f  les  Etats  Généraux  des  Provinces- 
Unies  des  Païs-Bas  touchant  les  Compagnies 
Orientales  d'Angleterre  (3  de  Hollande.  .  Fait  à 
Londres  le  8.  Mars,  lôjf.     [Tradiiftion  Fran- 

,  çoife  du  Mercure  Hollandois  de  idjf.  pag. 
161.] 

/'^Omme  ainfi  foit  que  par  l'Art.  I X.  du  Traité  qui 
\_y  a  été  conclu  à  Weft-munfter  le  9.  Février  vieux 
ftile  en  l'an  de  nôtre  Seigneur  1674.  entre  le  Très-Haut 
&  Très  -  Puiffant  Prince  Charles  1 1.  par  la  grâce  de 
Dieu  Roi  d'Angleterre,  Ecoffe ,  France  &  Irlande, 
Deffenfeur  de  la  Foy  ,  d'une  part ,  &  les  Hauts  & 
Puiffans  Seigneurs  les  Etats  Généraux  des  Provinces- 
Unies  du  Pais-Bas,  d'autre,  il  a  été  accordé  entre 
autres  chofes  que  quelques  Commilfaires  qu'on  depu- 
teroit  de  part  &  d'autre  s'aflembleroient  pour  cet  effet 
en  cette  Ville  de  Londres,  lesquels  delibereroient  & 
s'accorderoîent  fur  des  Articles  fermes  &  durables  pour 
le  contentement  &  fecurité  des  Sujets  de  part  &  d'au- 
tre au  moyen  dequoi  on  pourroit  établir  un  Règle- 
ment jufte ,  &  équitable  fur  le  Commerce  dans  les 
Indes  Orientales,  dans  laquelle  Affemblée  desdits  Com- 
miffaires  on  n'a  neantmoins  rien  pu  changer,  établir 
ou  déterminer  pour  ce  fujet  :  Mais  comme  il  eft  entiè- 
rement expédient,  tant  pour  l'intérêt  de  la  Paix  publi- 
que que  pour  le  bien  des  Particuliers  qu'il  y  ait  une 
amitié  ferme  &  ftable  entre  les  Compagnies  d'Angle- 
terre &  de  Hollande  qui  font  Négoce  dans  les  Indes 
Orientales,  &  une  inclination  toute  particulière  pour 
procurer  l'avantage  les  uns  des  autres,  c'eft  pourquoi 
on  eft  demeuré  d'accord  cejourd'huy  entre  Nous 
CommiftTaires  fousfignés  de  Sadite  Majefté  &  desdits 
Seigneurs  Etats  Généraux  en  vertu  des  Pouvoirs  qui 
nous  ont  été  ottroyés  pour  cet  effet  ,  que  les  Com- 
pagnies fe  comporteront  paifiblement  &.  amiablement 
l'une  envers  rautre,procureront  réciproquement  l'avan- 
tage l'un  de  l'autre  autant  qu'il  fera  poffible,  obferve- 
ront  en  tous  Lieux  une  bonne  amitié  &  étroitte  cor- 
respondence  fuivantMes  Traités  qui  ont  été  déjà  faits 
entre  Sadite  Majefté  &  lesdits  Etats,  ou  qui  pourroient 
encore  être  faits  à  l'avenir,  &  qu'elles  exécuteront 
ponauellement  ce  qui  leur  fera  ordonné  P=»f  ladite 


Anko 


.|.  Mars; 

L'Angli- 

TERRE   ÏI 

LES  Pro- 
vinces^ 
Unies, 


DU    DROIT 

Majefté  &  lesdîts  Etats  Généraux  ;   mais  s'il  arrivoit  ' 
qu'il   furvint  quelque  différent    entre    lesdites   Com- 
pagnies, (ce  qu'on  n'espère  pas)  ou  qu'il  fût  fait  quel- 
que tort,  injure  ou  violence  par  une  d'elles  ,   ou  par 
quelque  autre  dépendant  de  l'une  des  deux,  à  l'autre, 
ou  qu'on  prétendît  une  telle  iujuftice  avoir  été  faite,  en 
ce  cas-la  il  fera  deffendu  à  la  Compagnie  qui  prétendra 
être  offenfée   de   fe  vanger  par   aucune  forte  d'aftes 
d'hoftilité,  de  quelque  nature   qu'ils   puilfent   être;  à 
condition  neantmoins  qu'elles   ne  feront  fujettes  à  au- 
cune Juftice  ou  examen  de  Procès  Judiciel,  mais  fi  la 
Compagnie  de  Hollande  eft  offenfée,  elle  s'en  plaindra 
au  Roi  en  la  meilleure  forme  qu'il  fe  pourra,  &  (i  c'eft 
celle  d'Angleterre,  elle  en  fera  de  même  auprès  desdits 
Etats  Généraux  :  Mais  s'il  arrivoit  que  la  fatisfadion  fur 
lesdites  plaintes  fût  différée  plus  de  6.  JVlois,alors  l'arbi- 
trage de  toute  l'affaire  fera  remis  entre  les  mains  de  2. 
Commiffaires ,  qu'on  nommera  de  part  &  d'autre  tant 
par  Sa  Maj elle  que  par  lesdits  Etats,  lesquels  s'affem- 
bleront  3.  IVIois  après  ledit  tems  expiré  pour  terminer 
ledit  affaire,  &  ce  qui  fera  jugé  par  lesdits  Commiffai- 
res fortira  ion  plein  &  entier  effet  fans  aucun  Appel, 
Reduélioii  ou  autres  moyens  ordinaires  ou  extraordi- 
naires, &    promettent    ledit   Seigneur  Roi   &  lesdits 
Seigneurs  Etats  Généraux  de  faire  exécuter  ponâuelle- 
ment  &  de  bonne  foi  ladite  Sentence  félon  fa  forme  & 
teneur,  à  condition  que  lesdits  Commiffaires  traiteront 
pour  la  première  fois  à  Lonc^res,  &  s'il  eft  befoin  d'en 
nommer  d'autres  pour  de   nouvelles  plaintes,  que  ce 
fera  pour  la  féconde  fois  à  la  Haye,  Ik  ainfi  fucceffive- 
ment  tour  à  tour  :  IVlais  s'il  arrivoit  que  lesdits  Com- 
miffaires ne  pûffent  pas  s'accorder  pour  ladite  Sentence 
dans  le  tems  de  3.  Mois,  alors  ils  feront  obligés  de 
choifir  un  Arbitre  ou  Compromiffaire  un  Mois  après 
l'expiration  desdits  3.  Mois,  lequel  décidera  abfolument 
tout  ce  qui  n'aura  pas  été  déterminé  par  eux,  ce  qui 
fervira  de  Sentence  finale  &  peremtoire  aux  2.  Parties, 
&  promettent  Sadite  Majefté  &  lesdits  Etats  d'accom- 
plir fidellement  &  de  point   en   point  ladite  Sentence 
quelle  qu'elle  puilfe  être  fans  aucune  contradiâion  ni 
oppolition.   Et  en  cas  que  lesdits  Commiffaires  ne  puis- 
fent  pas  s'accorder  fur  la  nomination  dudit  Arbitre  ou 
Compromiffaire  dans   un   Mois   après  l'expiration  du 
tems  pendant  lequel  eux-mêmes  dévoient  terminer  k 
différent  ou  que  le  Compromiffaire  même  ne  prononce 
pas  fa  Sentence  fur  les  chofes  indecifes  dans  6.  Mois 


DÈS 

CENS. 

ïîp 

In    Negotrorum    Publicorum 

Sylloge. 

pag- 

Ann5 

141.] 

- 

167  j. 

NOtùm  teftatumque  fit  uniVérfis.  PbfteàqUàm  ek 
turbis  in  Provinciis  Unitorum  Belgii  Statuum 
ortis  Romanum  Imperium  haétenus  ita  implîcatum  fuit; 
ut  illius  Status  &  Membra  innocentia^  eonimque  Pro- 
vincis  &  Subditi  omnîs  generis  preiruri<:j  &  exaSioni- 
bus  Militaribus  j  Stativis,  Hybernis  &  Transitibus  vio- 
lentis  ex  omni  parte  eorum  &  devallentur,  &  variis  no- 
miaibus  _  peffimè  habeantur  ,  ut  falus  &  iticolumitaà 
Imperii  in  extremo  verfari  videatur  periculo  ,  vel  ad 
minimum  eorum  exponi  arbitrio  ,  qui  per  ejusmodi 
attentata  Inftrumento  Pacis  Wellphalicse  ,  cseterisque 
Conflitutionibus  Imperii  prorfus  contraria,  vel  ad  vo> 
luntatem  fuam  in  alienis  Territoriis  &  Ditionibus  ex 
folo  illo  çrxtextu,  quod  Ratio  Delli  ita  exigat,  libéré 
&  impunè  disponere  intendunt. 

Ideô  inter  Sereniffimum  &  Potentifllmum  Priiici- 
pem^  &  Dominum,  Dominum  Carolum,  Suecorumj 
Gottiorum,  Vandalorumque  Regem,  Magnum  Princi- 
pem  Finlandiaî,  Dacem  Scanis,  Efthonise,  LivoniE, 
Careliœ,  Bremœ,  Verdse,  Stetini,  Pomeraniîe,  Caffu- 
bia:  &  Vandalis,  Principem  Rugis,  Dominum  Ingrixj 
&  Wismariaî,  nec  non  Comitem  Palatinum  Rheni,Ba' 
varix,  Juliaci,  Clivias  &  Montium  Ducem:  Et  Sere- 
niffimum Principem  ac  Dominum  ,  Dominum  Ferdi- 
nandum  Mariam,  utriusque  Bavariœ  ac  Palatinatus  fa- 
perioris^  Ducem  ,  Comitem  Palatinum  Rheni  ,  Sacri 
Romani  Imperii  Archidapiferum  &  Eledorem,  Land- 
gravium  Leichtenbergiœ  :  ad  amicitiam  haôenus  inter 
fe  cultsm  arâioribus  vinculis  adftringendam,  &  ha!c 
omnia  mala  avertenda,  Provinciasque  fuas  in  Imperiî 
Romano-Germanici  finibus  fitas,  ac  earum  Subditos 
defendendos  ac  confervandos,  per  utriusque  Pattis  in- 
fra  fubfignatos  Plenipotentiarios,nimirum  ex  parte  SaCi 
Régis  Majeftatis  Suecix  per  Nobiliffimum  &  Gene- 
rofiffimum  Dominum-,  Georgium  Marfcbalk,  Heredita- 
rium  in  Hutlohe,  Regium  Confiliarium  Status  Bre- 
menfis  &  Veidenlis ,  nec  non  ad  Comitia  Imperii 
ablegatum:  Et  ex  parte  Sereniff.  Eleâ.  Bavar.  per  II- 
iudriff.  &  Excellentiffimum  Dominum  BernharduKt 
Bero  Hb.  Barouem  de  Rechherg,  Dynaftam  in  Scharf- 
fenberg  ,  EleSoralem  Confiliarium  Intimum  ,  fupre- 
mum  Camcrarium  &  Prsfeélum  in  Erding  :  nec  non 


après  qu'il  aura  été  élu,  alors  on  remettra  le  tout  à  Sa-  !  Dominum  Casparum  Schmid  de  Haslach  &  Peunbach 
dite  Majefté  &  lesdits  Seigneurs  Etats  Généraux ,  &  ce  Eleaoralis  Confilii  Secretioris  Vice- Cancellarium  ' 
qui  aura  déjà  été  déterminé  aura  fon  entier  accomplis-  j  fupremum  Feudorum  Prtcfeaum.  Denuô  per  Domi' 
fement.  Finalement  il  a  été  accordé  &  refolu  que  le  num  Franciscum  de  Meyer  in  Stockau,  Eledloralem 
prefent  Article  &  tout  ce  qui  j  eft  compris  fera  ratifié  Confiliarium  Intimum,  ad  Ratificationem  Principalium 
&  confirmé  le  plutôt  que  faire  fe  pourra,  &  que  les  Quorum  amicabili  Fœdere  in  fequentes  Articulos  con- 
Ratifications  feront  échangées  de  part  &  d'autre  2.  Mois  jventum  eft 


après  la  datte  des  prefentes ,  afin  que  dans  un  Mois 
après  ledit  échange  il  puiffe  être  depofé  en  bonne  for- 
me tant  ici  auprès  du  Gouverneur  de  la  Comp.  An- 
gloife  qu'auprès  du  Direfteur  de  la  Comp.  Hollandoife, 
afin  d'être  obfervé  exa<9:ement  tant  par  eux  que  par  tous 
autres  qui  feront  fous  leur  domination.  En  foy  de  tout 
ce  quedeffus  nous  Commiffaires  de  Sadite  Majefté,  & 
desdits  Seigneurs  Etats  Généraux  ayant  reçu  plefn-Pou- 
voir  pour  cet  effet ,  avons  fousfigné  la  prefente,  & 
l'avons  cachetée  de  nos  cachets.  Fait  à  Londres  ce  8. 
Mars, 

Ainfi  fignê. 


(L.S.)  Tho.  Kulpeper. 
(^L.S.")  G,  Downing. 
(L.S.)  Richard  Ford. 
(L.S.)  William  ThomfoH. 
{L.S.)  Jean  Jollif. 


{L.S.)  J.  Corver. 
{LiS.)  Sautyn. 
(L.S.)  Samuel Beyer. 
(L.S.)  Attd.  vaHVoJJe». 
(^L.S.)  P.  Duvelaer. 
(L.S.)  M.  Miehielfon, 


S>.  Mars. 

SOÏDE  IT 
BAVIERE, 


cxxxv. 

Traité  d'Alliance  Défenjive  pour  trois  ans  entre 
Charles  XI.  Roi  de  Suedoy  6f  Ferdi* 
NAND  Marie  EleUeur  de  Bavière ,  pour  le 
maintien  de  la  Paix.  Fait  à  Munich  ,  le  p. 
MarSfiôjf.  [Jean  Chrétien  Luni g. 


I.  Sit  inter  Suam  Regiam  Majeft.  Regniimque  Sue- 
cias,  &  Suam  Serenitatem  Eledoralem  ,  Dominum 
Ferdinandum  Mariam  Ëleéforem  &  Ducem  Bavarije 
pro  fecuritate  mutua  reftabilienda  ,  confervandaque  Pa! 
ce,  &  defendendis  Juribus  ftridiior  Amicitia  &  Fœdus 
defenfivum,  illudque  bona  fide  &  fincero  affeôu  iti 
Partium  Confœderatarum  honorem  &  commoda  ferve- 
tur,  &  excolatur. 

II.  Ut  verô  hase  Amicitia  Foèdusque  tantô  feliciùs 
ad  finem  fuum  perducatur ,  effeflumque  propofîtum 
fortiaiur  ,  placuit  Partibus  Confœderatis  ,  ut  mutua 
femper  correspondentia  inftituatur  ,  fidaque  confilio- 
rum  communicatio  habeatur,  non  mod6  fuper  iiujus 
Fœderis  &  iis  negotiis,  quae  in  Imperio  RomanOj  fed 
etiam  quEE  extra  illud  in  alienis  Regnis  &  Statibus  agan- 
tur,  &  quovis  modo  incolumitatem  Confœderatorum 
concernere  videantur ,  ita  ut  fe  fe  invicem  certiores  fa- 
ciant,quid  pro  rerum  ac  temporum  ftatu  tàm  înGefma- 
nia,  quam  in  Vicinitate  faluti  publics  propriique  Sta- 
tus rationi  conveniens  exiftiment  ;  Quo  faélo  Confilia 
conférant,  eôque  dirigant,  quo  Pacificatio  Urliverfalis, 
hujusque  Amicitise  &  Fœderis  verse  Leges  promovean-  ■ 
tur,  &  obferventurj  Et  fi  jufta  certisque  indiciis  orta 
&  fundata  fuerit  periculi  alicujus  imminentis  fuspicio, 
non  modo  Confœderati  fibi  invicem  fignificabunt,  fed 
etiam  ob  communem  caufàm  imminens  taie  malum 
omnibus  ftudiis  averruncari  curabunt,  ne  ex  improvifo 
aliquis  Fœderatorum  obruatur  ,  fed  fua;  fecuritati  in 
tempore  confulatur.  Prsterea  etiam  Confoéderatorum 
Miniftri  Public!  &  Legati  ubivis  locorum  ,  imprimis 
autem  Ratisbonas  adhuc  hsrentes,ve]  in  pofterum  illuc 
miffi  colant  quoque  bonam  inter  fe  Amicitiam  &  Cor- 
respondentiam,  ita  ut  de  rerum  argumentis  ibi  propoli- 
tis,  prsefertim  verô  ad  Pacem  &  fecuritatem  pnblicairt 

Oo  3  fpeaan- 


ipo 


CORPS     DIPLOMATIÇLUE 


AnNO  fpeâantibus ,  fideliter  conférant,  délibèrent,  atque  de 
certâ  aliquâ  Sententiâ,  qux   Paci  Weftph.  Conllitut. 

lO/Ç.  Imperii,Libertati  &  Securitati  Germaniœ,  huicFœderi 
&  commodo  Confœderatorum  conformis  lit,  inter  fe 
conveniant,  eandemque  omni  meliori  modo  promo- 
vere  ftudeant. 

I I I.  Quemadmodum  autem  Fœdus  hoc  in  neminis 
ofFenfionem  intra  vel  extra  Imperium,  multô  minus  in 
prasiudicium  Pacis  Publics  inllituitur  ,  nec  fcopum 
alium  habet,  quàai  reftitutionem  &  confervationem  Pa- 
cis Weftphal.  &  Securitatis  commuais  vindicationem, 
mutuamque  defenlionem  à  quavis  hoftili  irruptipne  in 
quibuscunque  Fœderatorum  Provinciis  &  Ditionibus  in 
Imperio  fitis,  ita  eidem  Fœderi  tanquam  balîs  &  nor- 
ma  exaftè  obfervanda,  fundamenti  loco  Inftrumentum 
Pacis  ,  five  Pacificatio  &  Pafla  Osnabruggis  &  Mo- 
nafterii  Auno  1648.  die  14-24.  Oâob.  conclufa,  fubfter- 
nuntur. 

IV.  Proinde  ficuti  hoc  Fœdus  de  futuris  cafibus, 
iisque,  qui  poft  ejus  conclufionem  evenire  potuerint, 
întelligi  debeat  ,  l'ta  fi  pofthac  contingat  ,  ut  aliquis 
Confœderatorum  five  in  Imperio ,  five  extra  illud,  qui- 
cunque  ille  fuerit ,  ob  quamcunqiie  caufam  vel  prs- 
textum  contra  Conftitutiones  Imperii  ,  &  Infîrumeu- 
tum  Pacis,  in  prœdidis  Provinciis  &  Ditionibus,  Juri- 
bus  &  Libertatibus  fuis  à  quopiam  hoftiliter  invadatur, 
turbetur  &prematur,  ambo  Confœderati  prxvia  requi- 
fitione  obligati  crunt,  unus  alteri  mox  fuppetias  ire,co- 
piasque  auxiliares  fubmittere,eo  modo,quo  in  fequenti 
Articulo  ftatuitur  &  definitur. 

V.  In  eum  finem  inter  Confœderatos  ftipulatum  & 
GonventUm  efl:  ,  ut  periculo  avertendo  Exercitus  & 
Copi*  militâtes  in  Provinciis  &  Ditionibus  Germanicis 
durante  hoc  Fœdere  in  parato  fie  habeantur,  ut  fadla 
requilitione  mox  intra  très  feptimanas,  Isfo  &  turbato 
in  auxilium  moveri  &  duci  queant;  Quo  nomine  îjac. 
Reg.  Majeft.  Sueciœ  pollicetur  ,  fe  fuftentaturam,  & 
paratum  habituram  Exercitum  ,  Peditum  fex  millia , 
Equitum  quatuor  millia  ,  oftingentos  ,  Dimacharum 
five  Dragonum  mille  ducentos.  Sua  Seren.  Eled. 
I3av.  verô  Peditum  quinque  millia,  quiiigentos,  Equi- 
tum duo  millia,  &  Dragones  quingentos,  quas  Copias 
quisque  Fœderatorum  in  certa  Regimina  five  Legiones 
dispertiet,  ita,  ut  Equitum  &  Dragonum  Legio  non 
excédât  numerum  oclingentorum,  Peditum  verô  non 
excédât  millenarium  numerum;  vel  fi  excefiferit,  Offi- 
cialibus  ad  idoneum  Militum  regimen,&  ufum  propor- 
tionaliter  muniatur,  ita  ut  omnes  bonis  &  neceffatiis 
Officialibus  plenè  &  perfeâè  inftruantur. 

VI.  Quo  veto  hic  numerus  femper  fit  completus, 
nec  defiderctur  quicquam,  cum  in  rem  praefentem  ve- 
niendum  fit,  ad  minimum  cum  vernali  tempore  appara- 
tus  &  expeditiones  aftivales  inftituantur,  convenit,  ut 
quidquid  ex  Copiis  detritum  vel  diminutum  fuerit, mox 
fupplementis  refarciatur,  ut  ubi  necefljtas  requiiîverit, 
five  Confœderatus  Ixfus  partem  ejus,  five  totum  flagi- 
târit,  five  direôè,  &  per  conjundionem,  five  per  di- 

/  verfionem  fufEcienti   femper    Exercitu  in   hoftem   iri 

queat,  itaquidem,  ut  quantum  attinet,  an  auxilia  per 
conjunâionem  vel  diverfionem  praeftanda,  fuo  tempore 
amicabiliter  conveniatur ,  &  ad  requirentis  arbitrium 
principaliter  refleftatur. 

Vil.  Auxilia  hsc  ferenda  quidem  funt ,  quantum 
omninô  fieri  poteft,  fine  gravatione  &  fumptu  requi- 
rentis :  proinde  requifîtus  &  auxilia  miitens  providere 
débet,  ut  Copiis  fuis  Stipendium  militare  folvatur,  & 
quisque  fuas  quidem  Copias  propriis  fumtibus  fuften- 
tabit,  hospitia  tamen,equorumque  pabula  (Germanicè 
Rauchfutter)  &  fervitia  ,  va\gO  fervice  ,  fuppeditabit 
requirens,  eoque  fuftentationis  génère  non  fecus  ,  ac 
fuas  proprias  traftabit  :  Itaque  etiam  cafu  exiftente 
providere  débet  in  tempore ,  ut  ubique  necefifarius 
Commeatus,  imprimis  panis  ,  &  alla  ViÊlualia  asquo 
pretio  pro  Militibus  adferri  ,  Su  comparari  queant. 
.  Caeterum  fi  ad  Bellum  apertum,  quod  Deus  clementer 
avertat ,  deventum  fuerit,  omni  ope  nitendum  eft,  ut 
aggreffor  retundatur,  atque  fie  Exercitu  s  Confœderato- 
rum in  hoftico,  &  extra  eorundem  Territoria  vivat,  & 
fuftentetur. 

VIII.  Is,  qui  a  Confœderato  requifitus  auxilia  mit- 
tit,iisdem  de  Tormentis,  vulgô  campeftria  didtis ,  cum 
omnibus  ad  ufum  eorum  necelfariis  prospiciat.  Tor- 
menta  verô  majora  &  Mortaria  cum  omni  apparatu  & 
rébus  quibuscunque  ad  ufum  eorum  pertinentibus  is 
ex  Confœderatis  fuppeditabit,  ad  cujus  requifitionein, 
vel  in  cujus  Ditionibus  atque  Provinciis  contra  hoftem 
agetur. 


Quôd  fi  veto  extra  Territoria  Confœderatorum,  àt-  ANNO  . 
que  ita  in  loco  tertio  Bellum  geiatur,  Tomieuta  ma-  , /T— -, 
jora  &  Mortaria  cum  omnibus  ad  ufum  eorum  fpeâan-  '"/ J* 
tibus  is  adduci  curabit,  qui  loco  jam  diâo  tertio  vici* 
nior  fuerit. 

iX.  Quod  fi  periculum  &  neceffitas  major  gravior» 
que  fuerit,  quam  ut  praediSus  Exercitus  tidem  fufti- 
nends  fuffecerit ,  virtute  hujus  Paûi  mutuum  obli- 
gantur  Fœderati  ,  non  modo  adEéquatum  discriminî 
Exercitum  adornare  &  fubmittere  ,  fed  etiam  ad  de- 
fenlionem tàm  neceffariam  omnes,  quas  poflunt  vires 
contrahere  ,  iisque  uti  ad  ur'gendum  &  perfequendurti 
holiem  ,  donec  reftitutio  &  jufta  fatisfadio  redditai 
fuerit. 

X.  Quamvis  autem  prœdiélas  Copia  auxiliares  abs- 
que  cunctatione,  ut  fuperius  dictum  eft,  mitti  debeant, 
vel  ipfo  aâu  lubmiffae  fint,  nihilominus  liberum  erit  ' 
Confœderato  &  requîfito  per  Legatos  &  Miniftros  id 
operam  dare  tentaréque,  annon  invafor  feu  turbator 
amicabili  ratione  perfuaderi  poffit,  ut  à  vi  &  injuria  de- 
(iftat,  adeoque  fi  probabiiiter  conftet ,  parari  adverfus 
aliquem  Fœderatorum  BeDum,  tum  auxilium  fubmis- 
furo,  etiam  antequam  Bellum  palam  eruperit,  vel  per 
fûum  Miniftrum,  vel  per  Literas  ei  dilfuadere,  &  à 
propofito  hoftili  dimovere  incumbet,  non  retardato  in- 
terea  auxilîo,  quod  in  Fœderis  julio  tempore  prœdare 
tenetur  :  Quôd  fi  verô  Isedenti  vel  Isefuro  tune  ea  ta- 
men  federit  obftinatio,  ut  nuUis  amîcabilibus  rationibus 
ad  œqua  prEeftanda  fe  induci  patiatur,  non  ànte  ab 
auxîlio  prœfiito  vel  contra  machinantem  prsllando 
cefTabitur ,  quam  Parti  lœfae  per  omnia  fatiifaftum 
fuerit. 

X  /.  Quicunque  ex  hujus  Foéderis  prâefcripto  fuppe- 
tias tulerît ,  eo  nomine  nihil  quicquam  prœter  mutua 
vice  verfa  in  Ditionibus  ,  cafibusque  hocce  Fœdere 
comprehenfis  definitisque  poftulare  poterit  auxilia,  neu- 
tiquam  autem  à  requirente  five  fumptuum  Bellicorum, 
iîve  damnorum  praetextu,  aut  quocunque  alio  colore 
aliquid  prxtendere,  multo  minus  de  Ditionibus,  Stati- 
bus,  Arcibus,  locisvc  ipfius  quidquam  detinere. 

XII.  Quantum  ad  Imperium  militare  &  Exercîtuâ 
Copiarumque  miflarum  diredionem  attinet ,  quisque 
Confœderatorum,  aut  ejus  Dux  Generalis  &  Officialis 
in  fuas  quidem  Cohortes  diredionem  habebit,  ita,  ut 
requirens  nullam  plané  in  mififa  auxilia  prsetendat  Ju- 
risdiâionem  ,  fed  fi  contigerit ,  ut  in  unum  corpus! 
conjungantur  fupradidli  Exercitus  &  Copiœ,  conjunc- 
timque  agere  oporteat,  eo  cafu  sequum  vifum  eft  Fœ- 
deratis ,  ut  Imperium  &  Direétio  tam  in  adionibus 
Bellicis,  quàm  in  Ptsefidio  Confilii  militaris  Gene- 
rali,  communicato  prius  cum  cœteris  Generalibus  con- 
filio  ,  Sacrae  Regiae  Majeftatis  Exercitus  Duci  com- 
petat. 

XIII.  Ubi  vero  aSio  militaris  in  âliqua  fuseSerenit. 
Ele6l.  Bavar.  Ditione  fuscepta  fuerit,  îpfe  Eleâor  fu- 
premam  Direâionem  obtinebit  ,  nihil  'autem  arduum 
aut  exim.ium,  nifi  fcitu  &  confilio  Ducis  Sacrje  Régi» 
Majeftatis  peragatur. 

XIV.  Quod  fi  res  in  apertum  Bellum  eruperit,  nullî 
Confœderatorum  licitum  aut  permifllum  fit,  fine  fcitu 
&  confenfu  commun!  aliquem  cum  aggreflbre,  vel  ejus 
Adhxrentibus  Traâatum  inftituere ,  multô  minus  In- 
ducias  inire  ,  aut  Pacem  vel  compofitionem  aliquam 
conficere,  nifi  cum  utrimque  Confœderatorum  confi- 
lio &  confenfu  ,  fecuritatisque  &  fatisfaâionis  inclu- 
fîone. 

X  V.  Liberum  fit  aliis  Romani  Imperii  Statfbus  prâî» 
fentibus  Bellis  non  implicitis,  fine  ulia  Religionis  dis- 
tindtione  hisce  Fœderis  Defenfivi  Legibus  iefe  aflfociare 
&  fubmittere.  Quibus  autem  accedere  libuerit,  cum 
ils  de  admiffionis  modo,  nomine  Fœderatorum  ,  agatur, 
&  de  auxilii  quantitate,  numeroque  Copiarum,  &  aliis 
conditionibus  prius  conveniatur. 

XVI.  Ne  praeterea  quidpiam  in  mora  fit, quo  minus 
debitum  auxilium  jufto  tempore  fubmittatur ,  id  quoque 
hoc  ipfo  inter  Confœderatos  transaétum  eft,  ut  fimul 
&  paciscentium  unus  Bello  petitus  fuerit ,  alter  faflâ 
notificatione,  &  fubfequuta  requifîtione  auxilia  ftaiira 
juxta  Articules  ptxcedentes  mittat ,  quamprimum  de 
holiili  aggreflîone,  turbatione,  injuriisque  ,  vel  inevi- 
dentibus  argumentis  intentata,  quemadmodum  fuperius 
determînatum  eft,  conftiterit  ;  adeoque  ne  prafentîs 
Traâatus  executio  fub  ullius  rei  prœtextu  eludatur,aut 
fuspendatur  ,  Verbo  Regio  &  Eleâorali  Confœderati 
inter  fe  caverunt,  fideque  genuinâ  &  candidâ  ftipulati 
funt,  hune  Traftatum,  &  quamvis  ejusdem  claufulam 
inviolabilitcr  fe  fetvaturos  &  effeétuiiumauros  eCTe. 

XVII. 


DU     DROIT     DES     GENS. 


ANNO       XVII.  Virtute  hujus   Fœderis   Confœderati  in  fe 

^  quoquerecipiunt,eo  durante  fe  iiullum  aliud  huic  con- 

I  07  J-  trarium  padluros,  neque  pafluros  effe,  ad  alia  fe  fledi, 

quœ  Couventioni  huic  &  Amicitix  fincerœ  Itriâiflimas- 

que  ulla  ex  parte  adverfari  poffinti 

XVIII.  Duret  hocFœdus  per  très  continuos  fubfe- 
quentes  annos ,  quibus  elapfîs,  fi  ea  conftitutio  rerum 
fuerit,  quod  îalutis  &  incolumitatis ,  fecuritatisque 
communis  interelfe  judicabitur,  ut  prolongetuc,  inte- 
grum  erit  Confœderatoruin  cuique  dimidio  ante  exfpi- 
rationem  ejus  anno  fe  declarare,  an  idem  ultra  tempus 
prasfcriptum  continuare  velic  ;  &  fi  deprehenfum  fuerit , 
talia  manere  pericula,quEe  Fœderis  prorogationem  fua- 
deant,  in  eodem  renovando  &  prorogando  difficiles  fe 
non  prasbebunt. 

XIX.  lllud  quoque  Partes  Confœderatse  adjicien- 
dum  cenfuerunt,  quod  quandoquidem  huic  defenfîoni 
velut  neceflltatem  impofuit  prsefens  Bellum,  quod  ini- 
tie quidem  inter  Galliam  &  Belgium  unitum  exarfit,fed 
poftea  indies  longius  longiusque  ita  ferpere  cœpit,  ut 
alios  quoque  ex  prxcipuis  Europs  Statibus  corripuerit, 
non  modo  id  agerent,  ut  îmmineritia  Belli  flagrantis 
pericula  à  fuis  Provinciis  &  Statibus  idoneo  tutamine 
averterentur ,  fed  etiam.-cum  haud  parum  referre  exis- 
timent ,  ut  omnis  moveatur  lapis ,  !îuo  Fax ,  fi  poffibile 
eft,  univerfalis,  fecura,  sequa,  &  honefta, primo  quo- 
que tempore  Orbi  Chriftiano  conciliari  ,  vel  fi  illud 
obtineri  non  poflît ,  Imperio  faltem  Romane  reduci 
queat,  quantum  in  illis  effet,  in  id  omni  bono  officio 
&  ftudio  incumberent,  quo  Tradatus  opus  pio  fincero- 
queMediationisSacrœRegiïeMajeftatis  Suecis  cceptum 
&  agitatum,  cuique  impofterum  conftanter  inhœrere 
conftituit ,  donec  ope  divina  juftum  fuum  effedum 
fortiatur,porrô  continuetur,  &  ad  optatum  Pacis  finem 
provehatur.  Verùm  enimverô  cuni  prseterea  animo 
perpendant,  quam  Pas  &  tranquillitas  publics  nihilo- 
minus  quotidie  patiatur,  confultum  vifum  eft,  eidem 
fuccurrendx  reducendaeque  &  priftino  vigori  reftituen- 
dse  fine  mora,  débita  cura,  labor  &  ftudium  dehinc 
quoque  împendantur,  Partibusque  belligerantibus  ulte- 
rius  conjundim  &  feparatim,  cum  per  Literas,  tum 
per  Miniftros  &  Legatos  fuos  malaomnia,  quœ  jam 
Belli  calamitas  conciliavit,  quaeque  fi  continuetur  diu- 
tius,  non  modo  eidem  implicitis,  fed  etiam  ejusdem 
exfortibus  expedanda  funt,  &  maneant  incommoda, 
atque  illos  ferio  hortentur  &  moneant,  ut  Orbi  Chris- 
tiano  œquis  admiffis  conditionibus  Pacem  reddere  ve- 
lint,  fpe  certa  freti,  Dominum  Pacis,  Tranquillitatis 
&  Goncordiae  fontem ,  Confervatoremque  piis  hisce  & 
verè  Chriftianis  conatibus  tandem  adfuturum,  eosque 
optato  &.felici  fucceffu  beaturum.  Aft  fi  verô  hase 
officia,  labor  &  înduftria  fruftra  fuerint,  omnesque  ami- 
cas  exhortationes ,  fida  confilia,  oblataque  conveniente 
loco  &  tempore  média  quamvis  repetita,  miferixque 
&  calamitates  ,  aliaque  incommoda  ,  quibus  quoque 
innocentium  publica,  mixta  &  privata  res  confiidantur, 
nullum  plané  invenerint  locum,  vel  aequœ  conditiones 
non  admiflàe,  fed  rejedîe  fuerint,  eo  cafu  Confœderati 
nihilominus  conftans  fuum  promovendas,  confervandce- 
que  Pacis  propofitum,  fimulque  aliquando  fîgnifican- 
tius  teftabuntur,  quam  fi bi  hsc  displiceant,  conferant- 
que  ftatim  inter  fe  confilia,  qua  ratione  pro  temporum 
rerumque  ftata  &  officiis  hadenus  fruftra  impenfis, tan- 
dem locus  aliquîs  à  belligerantibus  detur. 

XX.  Ratifîcationum  Inftrnmenta  fuper  Tradatu  & 
Fœdere  hoc  defenfivo  intra  fpatium  duorum  menfium 
à  die  fubfcriptionis  commutandorum  Ratisbonœ  rite 
commutentur. 

In  horum  fidem  &  certitudinem  majorem  nos  fupra 
nominati  utriusque  Partis  Plenipotentiarii  duo  hujus 
Fœderis  exemplaria  pari  tenore  confeda  manuum,  no- 
minumque  noftrorum  fubfcriptione ,  &  Sigillorum  im- 
preflione  firmavimus.  Adum  Monachii  die  27.  Febr. 
9.  Mart.  Anno  lôjf. 


CXXXVI. 

if.  Avril,  traité  de  Renouvellement  d'alliance  entre  L  o  u  ï  s 
branci        XIV.   Roi  de  France,   £5"    Charles  XI. 
Roi  de  Suéde.     Fait  à  Fer  failles  le  z^.  ^vril 
i6jf.    [Frede  R.  Léonard.  Tom.V.] 


ST  SvaDE. 


Ouïs  par  la  grâce  de  Dieu  Roi  de  France  &  de 
t  Navarre:  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres i 


tpt 


verront  ;  Salut.    Aiant  veu  &  examiné  le  Traité  Avm« 
conclu  &  arrefté  à  Verfailles  le  25-.  jour  d'Avril  de  -^^NNO 
cette  prefente  année  1675-.  en  nôtre  nom  &  celui  de  t  K7  r, 
notre  très-cher  &  tres-amé  Frère  &  Coufin  le  Roi  de  *    ^  J'" 
Suéde,  par  nôtre  amé  &  féal  ConfeiUer  en  tous  nos 
Confeils,  Secrétaire  d'Etat  &  de  nos  commandemens 
le  bieur  Simon  Arnaud  Chevalier  Seigneur  de  Pom- 
ponne d  une  part,  &  le  Sieur  Comte  Pierre  Sparre  Ba- 
ron de  Croncbergh ,  Seigneur  de  Nasbi  &  de  Berquara, 
&  Grand  Maître  de  l'Artillerie  de  Suéde,  d'autre  part, 
en  vertu  de  leurs  Pouvoirs  refpedifs ,  &  voulans  làtis- 
taire  a  l'obligation  en  laquelle  nous  fommes  entrés  de 
tournir  dans  le  tems  de  quatre  Mois  la  Ratification  du- 
dit  Iraité,  dont  la  teneur  s'enfuit. 

La  mutuelle  &  fincere  amitié  qui  a  été  depuis  long^ 
tems  entre  les  Sereniffimes  Rois  de  France  &  de  Suéde, 
&  qui  a  été  fouvent  renouvellée,  ayant  receu  un  nou^ 
vel  accroiffement  &  une  nouvelle  force  par  le  Traité 
conclu  en  dernier  lieu  à  Stokolm  le  quatorzième  jour 
d  Avril  de  1  Année  1672.  &  fintention  des  Rois  Alliés 
ayant  été  pour  lors  de  fe  communiquer  mutuellement 
leurs  avis,  &  de  joindre  leurs  forces  fi  l'occafion  s'en 
prelentoit ,  tant  pour  entretenir  le  repos  public  dans 
1  Empire,  conformément  à  la  Paix  de  Weftphalie,  que 
pour  pourvoir  à  leur  feureté  particulière,  &  les  chofes 
fe  trouvant  prefentement  dans  une  telle  fituation,  que 
lesdits  Sereniffimes  Rois  ont  eftimé  être  neceffâire  dans 
ces  troubles  de  l'Empire,  non  feulement  de  s'en  tenir 
a  cette  première  Alliance,  mais  encore  de  l'augmenter 
&  de  la  renouveller.  C'eft  pourquoi  le  Sieur  Simon 
Arnaud  Seigneur  de  Pomponne,  Confeiller  &  Secré- 
taire d  Etat  du  Sereniflîme  &  Tres-Puifl"ant  Prince  & 
Seigneur  Looïs  XIV.  par  la  grâce  de  Dieu  Rot 
Très -Chrétien  de  France  &  de  Navarre,  au  nom  de 
Sa  Majefté  Tres-Chrêtienne  :  Et  le  Sieur  Pierre  Sparre 
Baron  de  Groneberg,Seigneur  de  Narbi  &  de  Barquara, 
Grand  Maître  de  l'Artillerie  de  Suéde  &  Ambaffadeur 
de  Sa  Majefté  Suedoife  en  France,  au  nom  du  Sere- 
niffime  Prince  &  Seigneur  Charles  XI.  Roi  des  Sué- 
dois, des  Goths  &  des  Vandales,  Grand  Prince  de 
Fmlande,  Duc  de  Scanie,  Eftonîe,  Livom'e,  Carelie, 
Bremé,  Verde,  Sretin,  Pomeranie,  CafTubie  &  Van- 
■dalie;  Prince  de  Rugen,  Seigneur  d'Ingrip  &  de  Vis- 
mar;  comme  auffi  Comte  Palatin  du  Rhin,  Duc  de 
Bavière,  dejuliers,  deCleves.&  de  Monts,  en  verttt 
de  leurs  Pleins-Pouvoirs  qu'ils  fe  font  communiqués, 
font  convenus  des  Articles  fuivans. 

I.  On  eft  convenu  en  premier  lieu  que  les  précéden- 
tes Alliances  faites  entre  les  Sereniffimes  Rois  de  Fran- 
ce &  de  Suéde,  conferveront  toute  leur  force  pour 
tout  le  tems  qui  y  eft  déterminé,  &  en  particulier  que 
les  Articles  Secrets  du  14.  Avril  1672.  qui  ont  été  faits 
pour  trois  ans ,  feront  confirmés  &  prorogés  par  cette 
prefente  Alliance  ,  ainfi  ladite  Alliance  fera  cbfervée  à 
l'avenir  comme  elle  l'a  été  jusqu'à  prefent  dans  tous 
Tes  Articles,  tant  publics  que  fecrets  ,  fi  ce  n'eft  en- 
tant qu'il  y  auroit  quelque  chofe  de  changé  par  ce 
prefent  Traité. 

II.  Cette  prefente  Alliance  n'a  point  d'autre  but 
que  la  confervation  de  la  Paix  de  Weftphalie,  &  le  ré- 
tabliirement  de  la  tranquillité  publique  par  une  Paix 
honnefte,  feure  &  générale. 

I I I.  Pour  ce  qui  regarde  la  Paix  de  Weftphalie 
comme  les  Rois  Alliés  fe  font  obligés  mutuellement 
par  lesdites  précédentes  Alliances,  à  maintenir  ladite 
Paix  dans  tous  fes  Articles,  &  principalement  à  défen- 
dre les  Droits  des  Etats  de  l'Empire,  auffi  par  cette 
Alliance  ils  s'y  obligent  d'autant  plus  étroitement,  que 
dans  les  troubles  prefens,  on  viole  les  Droits  desdits 
Etats  de  l'Empire ,  &  on  agit  contre  la  dispofîtion  de 
ladite  Paix  de  Weftphalie. 

IV.  Et  en  particulier  on  eft  convenu  qu'on  pour- 
voira par  des  moiens  convenables  à  ce  que  les  Etats  de 
Silefie  jouïlfent  de  la  liberté  de  la  Religion  conformé- 
ment au  Traité  de  Paix. 

V.  Outre  cela  le  Sereniffime  Roi  de  Suéde  aiant 
connoiftTance  que  ceux  qui  lui  font  peu  affedionnez, 
ont  inféré  &  ajouté  dans  les  Alliances  qu'ils  ont  faites 
avec  l'Empereur  ou  avec  d'autres  un  Article  ou  public, 
ou  fecret  en  faveur  de  la  Ville  de  Bremen,  &  jugeaht 
ainfi  à  propos  de  prendre  garde  que  cela  ne  lui  ôte  & 
ne  préjudîcie  en  rien  aux  Droits  qu'il  a  fur  ladite  Ville. 
Pour  cet  effet  le  Sereniffime  Roi  de  France  promet  au 
Sereniffime  Roi  de  Suéde  fa  Garantie  pour  défendre 
les  Droits  qui  lui  appartiennent  fur  ladite  Ville  de  Bre- 
men, conformément  à  la  dispofition  de  la  Paix  de 
■Weftphalie. 

VI.  Et 


292 


CORPS     DIPLOMATI  QV  E 


AnNO  V  t.  Et  afin  qu'on  eonnoiffê  la  (incere  afFeaion  que 
,  les  Rois  Alliez  ont  pour  l'Empire,  le  Roi  Tres-ChrÊ- 

1675.  tien  promet  que  d'abord  que  l'Empereur,  les  Princes  & 
Etats  de  l'Emjjire  qui  font  entrés  dans  la  Guerre,  vou- 
dront quitter  les  Armes ,  renvoier  leurs  Arme'es ,  & 
promettre  d'obferver  désormais  la  Paix  de  Weftphalie, 
il  retirera  en  même  tems  fes  Troupes  des  Terres  de 
l'Empire  ,  il  rendra  les  Places  qu'il  y  aura  prifes ,  & 
donnera  outre  ce  une  fatisfadion  convenable  pour  les 
pertes  qu'il  aura  caufe'es,  pourveu  que  l'Empereur,  le 
Roi  Catholique,  &  les  Etats  Généraux  faflent  la  même 

chore.  •  X-,   n. 

VII.  Enfuite  il  fera  facile  aux  Seigneurs  Elefteurs 
de  Trêves  &  Palatin  de  fe  reconcilier,  d'avoir  la  Paix, 
&  de  rentrer  dans  leurs  Places- 

VI  II.  Les  Villes  d'Alface  jouiront  auffi  de  leurs 
Droits  &  Privilèges  ,  conformément  au  Traité  de  la 
Paix  de  Weftplialie. 

IX.  Et  pour  faire  connoître  le  deiîr  qu'on  a  de 
procurer  la  Paix,  le  Seren.  Roi  de  Suéde  promet  que 
quoiqu'il  ait  eu  un  véritable  déplaifir  de  voir  que  tous 
les  foins  qu'il  a  pris  pour  faire  cefler  la  Guerre,  aient 
été  inutiles  jusqu'à  prefent ,  &  qu'elle  n'a  fait  que 
s'étendre  plus  loin,  l'Empereur,  le  Roi  Catholique  & 
quelques  autres  Princes  aiant  pris  les  Armes,  il  em- 
ploira  pourtant  encore  tous  fes  foins  par  le  defir  qu'il  a 
de  la  tranquillité  publique,  tandis  qu'il  pourra  en  espé- 
rer quelque  bon  effet  pour  la  Paix,  &  fe  fervira  de  tous 
les  moiens  poffib^es  pour  conduire  les  chofes  avec  la 
grâce  de  Dieu  en  cet  état  ,  &  délivrer  au  plutôt  la 
Chrétienté  des  maux  de  la  Guerre. 

X.  Le  Roi  Très -Chrétien  aiant  pour  agréables  ces 
empreiïemens  du  Roi  de  Suéde  promet  qu'il  accordera 
volontiers  tout  ce  qui  pourra  fervir  à  faire  une  jufte  & 
honnefte  Paix,  &  qu'on  pourra  raifonnablement  atten- 
dre de  lui,  &  que  pour  cet  effet  il  donnera  désormais, 
comme  il  a  déjà  fnit,toute  forte  de  facUité  pour  les  Pré- 
liminaires de  la  Paix. 

XI.  Et  afin  que  la  Negotiation  de  la  Paix, où  il  y 
a  eu  jusqu'à  prefent  tant  de  difficultés  puiffe  aller  plus 
vite,  &  qu'on  empêche  d'agir  ceux  qui  voudruient  la 
retarder  ,  &  que  la  tranquillité  foit  confervée  dans 
l'Empire,  fans  contrevenir  aux  Traités  de  Weftphalie, 
le  Roi  de  Suéde  nop  feulement  promet,  comme  il  eft 
.porté  par  les  anciennes. Alliances,  qu'il  prendra  les  Ar- 
mes contre  celui  ou  ceux  dans  l'Empire,  qui  contre  la 
dispolition  de  la  Paix  de  Weftphalie  feront  la  Guerre 
au  Roi  Tres-Ghrêtien,  ou  donneront  du  fecours  à  fes 
Ennemis,  mais  outre  cela,  il  promet  par  cette  Allian- 
ce que  fi  l'Empereur  ,  les  Ekfteurs  ,  ou  quelque 
Etat  dans  l'Empire,  tâchent  d'empêcher  oude  re- 
jetter  des  conditions  raifonnables  de  Paix  ,  il  pren- 
dra auffi  pour  ce  fujet  les  Armes  contre  lui  &  con- 
tre eux. 

XII.  Et  afin  qu'on  Hé  ctoie  pas  qtie  le  Roi  Tres- 
1                Chrétien  refufe  d'accorder  lui-même  ce  qu'il  fouhaite 

de  fon  Ennemi,  il  promet  qu'il  rendra  tres-volontiers 
la  l^aîx  à  la  Chrétienté  d'abord  qu'il  pourra  obtenir  de 
juftes  &  équitables  conditions,  &  que  de  fon  côté  il 
obfervera  inviolablement  les  Traités: de  Munfter  & 
d'Osnabrug.  , 

XIII.  Les  chofes  étant  prefentement  dans  un  état 
que  le  Sereniffime  Roi  de  Suéde  a  été  obligé  de  pren- 
dre les  Armes  en  vertu  des  Alliances  avec  le  Roi  Tres- 
Chrêtien  contre  Monfieur  l'Eleflieur  de  Brandebourg, 
&  qu'il  paroît  qu'il  aura  à  foutenir  une  grande  Guerre 
de  tous  les  Alliés  dudit  Prince  qui  le  menacent  ouver- 
tement de  toutes  parts  C'eft  pour  cela  que  s'il  arrive 
que  quelque  Roi,  Prince,  ou  Etat  prenne  les  Armes 
contre  le  Sereniffime  Roi  de  Suéde ,  ou  à  raifon  de 
l'Alliance  qu'il  a  avec  les  autres,  ou  à  caufe  de  la  pre- 
fente  Alliance,  ou  des  précédentes  entre  les  Sereniffi- 
mes  Rois  de  France  6{  de  Suéde,  &  à  caufe  des  entre- 
prifes  qu'on  aura  faites  en  vertu  d'icelles,  ou  fous  tout 
autre  prétexte  que  ce  foit  ,  pour  lors  le  Sereniffime 
Roi  de  France  regardera  publiquement,  celui  qui  fera 
une  telle  entreprife  comme  fon  Enneiçi,  &  l'attaquera 
par  lui  &  par  fes  Alliés,  par  Mer  &  par  Terre  avec  le 
plus  de  force  qu'il  pourra,  &  félon  l'exigence  du  péril, 
&  ne  ceflera  pas  de  lui  faire  la  Guerre  qu'on  n'aie  réta- 
bli la  Paix,  &  fatisfait  entièrement  au  Sereniffime  Roi 
de  Suéde. 

XIV.  Et  afin  que  le  Sereniffime  Roi  de  Suéde  puis- 
fe  foutenir  tous  les  efforts  que  fes_  Ennemis  pourront 
faire  contre  lui,  le  Sereniffime  Roi  de  France  promet 
qu'il  emploiera  tous  fes  foins,  afin  que  les  autres  Prin- 
ces &  Etats  joignent  à  tems  leurs  Armes  à  celles  du 


Sereniffime  Roi  de  Suéde  ,   &  lui  donne  des  fecours  AnnÔ 

efficaces. 

X  V.  Comme  le  Sereniffime  Roi  de  Suéde  fera  obli-  id^Ç, 
gé  de  faire  de  plus  grandes  dépenfes,  on  eft  convenu  ' 

que  pour  lefoulager,  Sa  Majefté  Tres-Chrétienne  lui 
donnera  toutes  les  années  à  commencer  du  14.  jour  de 
Janvier  de  l'année  courante  1675'.  jusqu'à  la  fin  de  la 
Guerre,  ou  tandis  qu'il  faudra  avoir  des  Troupes  en 
état  de  s'oppofer  aux  Ennemis,  ou  de  les  attaquer  con- 
formemenr  à  la  dispofition  de  l'Alliance  ,  même  pen- 
dant que  l'Amniftie  durera,  s|il  arrive  que  du  commun 
confentement  des  deux  Rois  Alliés  on  l'obtienne, 
huit  cent  mil  Richedals  dans  la  Banque  de  la  manière, 
aux  termes  &  Lieux  exprimés  dans  les  Traites  pre- 
cedens. 

XVI.  Si  quelques  Princes  ou  Etats  dans  l'Empire 
veulent  garder  la  Neutralité,  ils  pourront  le  faire  avec 
toute  liberté ,  ni  ils  ne  recevront  pour  cela  aucun 
dommage  des  Armes  des  Rois ,  mais  plutôt  ils  con- 
noîtront  par  là  qu'on  n'a  en  veuë  dans  cette  Allian- 
ce que  de  rétablir  la  liberté  &  le  premier  état  dans 
l'Empire. 

XVII.  Et  parce  que  le  principal  but  de  cette  Al* 
liance,  eft  que  la  Paix  foit  rétablie  dans  l'Empire,  le 
Sereniffime  Roi  de  Suéde  veut  expreflement  que  com- 
me il  aura  pris  les  Armes  en  vertu  de  fa  première  ou 
de  cette  prefente  Alliance,  il  lui  foit  libre  de  les  quit- 
ter, d'abord  qu'on  pourra  obtenir  une  jufte  Paix  dans 
l'Empire. 

XVIII.  On  ne  fera  pourtant  aucune  Convention < 
foit  de  Paix  ou  de  Trêve  que  d'un  commun  confente- 
ment ,  après  une  fatisfaâion  convenable ,  &  avec 
l'inclufion  de  l'autre  Allié  ,  comme  il  eft  exprimé 
dans  l'Article  huitième  de  l'Alliance  fecrete  de  l'année 
1671. 

X I X.  Pour  ce  qui  regarde  la  mariiére  dont  on  agira 
dans  la  Guerre,  on  en  conviendra  félon  que  l'état  des 
chofes  le  demandera. 

XX.  Cette  Alliance  exprimée  dans  les  precedens 
Articles  durera  toujours,  en  ce  qui  concerne  l'obferva- 
tion  de  la  Paix  de  Weftphalie,  &  en  tant  qu'elle  eft 
faite  pour  procurer  la  Paix  &  pour  appaifer  les  troubles, 
jusqu'à  ce  que  la  prefente  Guerre  &  tous  les  differens 
avec  quelque  Prince  ou  Etat  que  ce  foit,  aient  été  ter- 
minés par  la  Paix. 

XXI.  Ou  donnera  réciproquement  les  Ratifica- 
tions de  la  prefente  Alliance  dans  quatre  Mois ,  a 
compter  du  jour  qu'elle  fera  fignée,  ou  plutôt  fi  faire 
fe  peut. 

En  foi  dequoî  &  pour  lui  donner  plus  de  force, 
nous  avons  figné  les  Articles  ci-deirus,en  vertu  de  nos 
Pleins -Pouvoirs.  Fait  à  VerfaMles  lezj'.  du  Mois 
d'Avril  1675-. 


.     CXXXVII. 

Cartel  ou  Traité  entre  la  France  £î?  la  Repuhli'^  j,  i ,  Mai. 
que  des  Provinces-Unies  du  Païs-Basy 
four  l'Echange  ,  Ç^  la  Rançon  des  Prifonniers 
de  Guerre.  Fait  à  Maftricht  le  zi.  Mai  léjy. 
Avec  /w  Pleins-Pouvoirs  6?  Rati- 
fications de  part  t?  d'autre.  [_  Feuille 
volante  imprimée  à  la  Haye  chez  Jacques 
Scheltus,  Imprimeur  ordinaire  de  l'Eftat  ann. 
\6-jf.  in  4.] 

NOos  GoDEFROY,  Comte  d'Eftrades,  Cheva- 
lier des  Ordres  du  Roi,  Lieutenant  Général  de 
fes  Armées,  Viceroi  de  l'Amérique,  Gouverneur  des 
Villes  &  Citadelle  de  Dunquerque,  Maftricht  &  Pla- 
ces en  dépendantes,  au  nom  &  de  la  part  de  Sa  Ma- 
jefté, &  Jean  Pefters,  Dofleur  es  Loix,  Greffier  de 
la  Cour  Provinciale  d'Utrecht,au  nom  &  de  la  part 
de  Son  Alteffe  Monfeîgneur  le  Prince  d'Oranije,  fom- 
mes  convenus  de  l'Echange  &  Rançon  des  Prifon- 
niers de  Guerre  qui  ont  été  &  feront  faits  par  les 
Troupes  des  Armées  &  Garnirons  de  France,  &  des 
Etats  Généraux  des  Provinces -Unies  ,  les  unes  fur 
les  autres  feulement ,  &  en  avons  pafTé  le  prefent 
Traité  en  vertu  des  Pouvoirs  à  nous  donnés  en  la 
manière  qui  en  fuit. 


PRE- 


DÛ     I)  R  Ô  î  T     b  E  S     ë  É  M  'à' 


I  Rem  I  ERE  ME  NT.  Que  tous  les  Prifoniîî'ers  qui 
_  feront  faits  de  part  &  d'autre  feront  rendus  de  bon- 
ne foi,  quinze  jours  après  leur  détention  au  plus  tard', 
par  échange  d'autres  Prifônniers  de  pareil  pnfte  ou 
autres  en  faifant  cotnpenfâfiôn  du  f)lus  au  moins  des 
Rançons,  où  payeront  leurs  Rançoiis,  qui  feront  ci- 
après  marquées,  lesquelles  fe  payeront  en  Monnoye 
de  France. 

i.  Et  afin  qu'il  n'arrive  aucune  cont'eftation  ni  diffi- 
culté, tant  pour  le  regard  du  pofte  &  qualité  des  OtS- 
ciers  de  part  &  d'autre,  que  des  Rançons  qui  devront 
'être  payées  par  chacun  d'eux,  il  a  été  ellimé  à  propos 
de  fpecifier  ci -après  les  charges  &  pôfteS  de  chacun 
parti  &  le  prix  desdites  Rançons. 

Les  Généraux  des  Armées  du  Roi  commandant  eii 
Chef,  &  les  Maréchaux  de  France  feront  échangés  con- 
•tre  le  Capitaine  General  des  Etats  Généraux ,  com- 
mandant en  Chef  leur  Armée,  comme  l'efl:  prefente- 
iMent  Monfeigneur  le  Prince  d'Orange,  où  payeront 
les  uns  &  les  autres   —    —    —    — "  -^    foooo  Liv. 

LeCapitainef^énérai  des  Armées  du  Roi  40000  Liv. 

Les  Lieutenans  Généraux  des  Armées  du  Roi  feront 
'échangés  contre  ceux  qui  commandent  les  Armées  des 
Etats. Généraux  iiiimediatement  après  le  Général,  ou 
payeront     —    —    _    __    —    _    —     20600  Liv. 

Le  Grand  Maître  de  l'Artillerie  de   France  contre 
•  îe  Général  de  l'Artillerie  des  Etats  Généraux,  ou  paye- 
ront    —     —     —    —    —  —    —    —     4000  Liv. 

Les  Maréchaux  de  Camp  des  Armées  du  Roi  feront 
échangés,  ou  payeront    —     —     —     —     ^000  Liv. 

Le  Colonel  Général  de  Cavalerie  fera  échange  con- 
tre un  Général  dé  Cavalerie  ou  d'Infanterie  ou  paye- 
ront    —    — ■    —     —     —    —    —    — -   4000  Liv. 

Gômmiffaire  Généïal   de   la    Cavalerie   de   Fr.gnte 

—  ■  — .    -L^    —    —    —    —    —    —    —  3(500  Liv. 

Un  Intendant  des  Armées  ou  Provinces  contre  un 

Député  des  Etats  enCarripagne,6u  payeront   yooo  Liv. 

Leurs  Subdelegués  s'ils  s'en  rencontrent   lyoo  Liv 

■Un  Lieutenant  Général  de  l'Artillerie  des  Armées 
du  Roi,  fera  échangé  contre  un  Lieutenant  Général  de 
l'Artillerie  des  Etats  Généraux, ou  payeront  looo  Liv. 
■  Les  Lieutenants  particuliers  de  l'Artillerie  des  Ar- 
mées du  Roi  —    —    —    —    —    —    —     5-00  Liv. 

Les  Conimifiaires  de  l'Artillerie    —    —     100  Liv. 

Lieutenant  Général  de  Cavalerie  où  Infanterie  — 
■i_     —     —     —     —    _    ^_    _     __       1^00  Liv. 

Un  Brigadier  commandant  s'ils  s'en  rencontrent 
_    —    —    —    —    —    —    —    _    —   1000  Liv. 

Les  Brigadiers  de  Cavalerie  oii  d'iiifanterie  ferqnt 
" 'échangés,  ou  payeront  —    —    -i    —     —  iJoo  Liv. 

Major  Général  d'Infanterie  ïeta  échangé,  ou  payera 

—  —    —    —    —    —    —    —    —    —    800  Liv. 

Major  Général   de  Cavalerie  ,  fera  échangé  contre 

un  Commifîaire  Général  de  Cavalerie  des  Etats,  ou 
payeront     —     —     —     —    —    -^    —     800  Liv. 

Un  Major  de  Brigade  contre  un  Brigadier  d'Ordre, 
ou  payeront    —    —    —    —    —    —    —    goo  Liv. 

Maréchal  Général  des  Logis  de  l'Armée,  contre  un 
Quartier  Maîftre  Général,  bu  payefont    —    600  Liv. 

Aides  de  Maréchal  Géhéral  des  Logis,  &  du  Quar- 
tier-Maiftre  Général    —     —    —    —    —     ioô  Liv. 

Aides  de  Campi   feirvans   près   là  Perfdnne  du  Roi 

Aides  de  Camp  fervanS  près  des  Généraux  en 
Chef,  Lieutenants  Généraux  &  Maréchaux  de  Camp 
■—    —    —     —    —    ■—    —    —    —    —     300  Liv. 

Maréchal  des  Logis  de  la  Ca\falerie,  fera  échangé 
DU  payera     —     —     1_     __     —    _     ^_      200  Liv. 

Ses  Aides     -^—     —     — •    —     —     —     —     lOb  Liv. 

LeTh'refoi-ier  Général  de  l'Extraordinaire  ij^oo  Liv. 

Le  premier  Commis  de  chaque  Armée  —  5'0ô  Liv. 

Les  autres  moindres    —    — •    —    —    — ■    fo  'Liv. 

Général  des  Vivres,  feirâ  échangé  contre  le  Prevedor 
des  Vivres,  Ou  payeront    —    —    —    —    iobo  Liv. 

Le  premier  Commis  de  chaque  Armée  —   ;roo  Liv. 

Les  autres   moindres  Commis   &   ControUeùrs  — 

Les  CommilTaires  de  Guerre    -—    —    too  Liv. 

Le  Prévôt  Général  ,  échangé  contre  le  Fiscal  du 
Confeil  de  Guerre,  "ou  payeront  —    —    —  300  Liv. 

Son  Lieutenant,  contre  le  Greffier  dudit  Confeil  de 
Guerre,  ou  payeront    -^    —    —    —    100  Liv. 

Les  autres  Officiers  ou  Soldats  de  la  Prévôté  de  paft 
&  d'autre  chacun     —    —     —     _     —     -i.     1^  Liv. 

Le  Wage-Meeller  Général ,  contre  le  Capitaine  des' 
Chariots,  ou  payeront  -^    -^    :-^    _l    —  i-;o  Liv. 

.  Son  Lieutenant  —    —    —   —    —    80  Liv" 

ToM.  YIL  Part,  h  '  \ 


m 


Le  Commiffaire  Géni^ràldes  Batt'eaùk   "^  î/ô  îiiv. 

,  Le  Lieutenant     —     —    — .    —    yo  Liv. 

LesCondudeurS'de  l'uti&dcrautre,chticun  12  Liv'. 

Un  Auditeur     —     .1—     _^    2'y  Liv. 

Uri  Commiffaire  bu  Gentil -homme  de  Ganort  ^ 

Canoniers  comme  Soldats  —  —  7  Liv.  ko.  Sols. 
Capitaine  des  Mineurs  —  —  —  —  3S  Liv. 
Mineurs  comme  Soldats  -  -  -  7  Liv.  10.  Sols. 
Wegh-Meeftér  Général  —  —  —  —  80  Liv. 
Capitaine  des  Pionniers  ■ —  —  —  .  —  35-  Liv'» 
Pionniers  comme  Soldats  -  -  -  7  Liv.  10.  SolsV 
Les  Iiigeûieu'rs  payeront  un  Mois  de  Solde. 

Gendarmerie^ 

Le  Brigadier  de  Gendarmerie    -     1    1.     iioo  LïVa 
Les  Capitaines  des  Gardes  du  Corps  de'\ 
Sa  Majerté     _     -i-     _    :.^    _     _     _ 

Le  Capitaine  Lieutenant  des  Gendar- 
mes    —     —     —   .  —     

Le  Capitaine-Lieutenant  des  Chevaux- 
Légers     —    —    —    ~-    —  ■  ~ 

Le  Capitaine- Lieùtenaiit  de  Ja  Garde 
EcofToife     . —     —     —     —     _ 

Les  Capitaines  -  Lieutenants  des  deux 
Compagnies  des  Mousquetaires  à  Cheval  - 

Le  Capitaine- Lieutenant  des  Gendarmes 
Anglois    — -    — 

Les    Capitaines -Lieutenants    des   Com- 
pagni'eà  des  Gendarmes  &  Chevaux -Légers  .■         r-- 
de   la  Reine  &  de    Monfeigneur  le  Dau-  ^^°°°  ^' 

Le  Capitaine -Lieutenant  des  Gardes  de 
Monfeigneur  le  Duc  d'Orléans     -    -     _ 

Le  Capitaine-  Lieutenant  de  fes  Gendar- 
mes &  Chevaux -Légers     -     -     ~     _    _ 

Les  Lieutenants  des  Gardes  du  Corps  de 
Sa  Màjeflé:    -—    —    _____ 

Les  Sous -Lieutenants  des  Gendarmes 

Les  Sous -Lieutenants  des  Chevaux -Lé- 
gers 

Les  Sous -Lieutenants  des  deux  Com- 
pagnies des  Mousquetaires  du  Roi    - 

Le  Sous  -  Lieutenant  de  la  Garde  Ecos-T 
foife     —     —     —     —   —    —    _| 

Lé  Sous- Lieutenant  de  la  Corftpagnie  des  I 
Gendarmes  Anglois     —     —     —    —  ,  —  I 

Le  Sous -Lieutenant  des  Gendarmes  de 
la  Reine  &  de  Monfeigneur  le  Dauphin  - 

Le  Sous -Lieutenant  des  Gendarmes  de 
Monfeigneur  le  Duc  d'Orléans 

Le  Capitaine  des  Chevaux  -  Légers  dé  ta 
Gendarrnerie  —    —    —   ■ —    _1    . 

Le  Capitaine  de  la  Cavalerie  -    - 

Les  Enfeignes  des  Gardes  du  Roi 

L'Enfeigne  &  Guidon  de  fes  Gendarmes  '>fooo'  L^ 

L'Ënfeigne  de  la  Cornpagnie  EcofToife  - 

L'Enfeigne  &  Cornette  des  Compagnies 
de  Mousquetaires     —     —.-    —     —     

L'Enfeigne  de  la  Compagnie  dei  Gendar- 
mes Anglois  —    —    —    —    —     —    ^ 

L'Ënfeigne  dès  Gendarmes  de  la  Reine 

Le  Cornette  des  Chevaux -Légers  de  la 
Garde 


Les  Cornettes  des  Chevaux -Légers  de  là 
Reine     —     ___^_^    —    —   ,_    


L'Enfeigne  des  Gendarmes  de  Mpnfei- 
gneur  le  Dauphin      —     —      — -     —     


Le  Lieutenant  des  Gardes  dèMonfeigneurl 

le  Duc  d'Orléans.     —     —     —     _    | 

L'Enfeigne  de  fes  Gendarmes    -    -  ■  -1 
Le  Cornette  des  Chevaux  -  Légers  -  — -• 

Le  Guidon  des  Gendarmes  Ecoïïbis 

Celui  des  Gendarmes  Anglois    -    -    _: 

Celui   des   Gendarmes   de   la  Reine,  de 

Monfeigneur  le  Dauphin,  &  de  Monfeigneur  ^ 

Je  Duc  d'Orléans  —    —    —    ■ —    —    

Le  Lieutenant  &  le  Cornette  des  Chévaux- 
Legers  &  la  GendariTiei'ie    —    —    —    — 

Le  Lieutenant  &  le  Cornette  de  la  Cava- 
lerie légère     i—    —    —    —    —    —    — 

Le  Major  des  Gardes  du  Corps ~  -J 


é^.ohi: 


ET 


CORPS    DIPLOMATI  CLtJ  E 


»  Et  pour  ce  qui  regarde  les  Ex-empts  &  Maréchaux 

/INNO    ^gj  Lggij  Je  tomes  [gj  Compagnies  ci-deflus,  les  Bri- 
1(^7?     gadiers.  Sous- Brigadiers,  Gardes  du  Corps,  Gendar- 
'^^*  mes  &  autres  des  Compagnies  ci-defîus  un  mois  de 
Solde. 
Le  Régiment  des  Fufiliers  de  Flandre  à  cheval. 
Le  Régiment  Royal  de  Piedmont, 
Le  Régiment  Royal  Anglois. 
Le  Régiment  Suide  de  Lochman. 
Tous  lesdits  Régiments  feront  traite's  comme  le  téffie 
ée  la  Cavalerie. 

Garde  î'ratffDiJe  &  SuiJJe.^ 

LE  Colonel  du  Régiment  des   Gardes  ï*"rançoifes 
—     —     —     — -     —    —    —    3000  Liv. 

Le  Lieutenant  Colonel      —     —     —      lyoo  Liv. 

Les  Capitaines      —      —     —     —     —     300  Liv. 

Les  Lieutenants,  Sous -Lieutenants,  Enfeignes,  & 
iautres  ,  jusques  aux  Soldats  compris  ,  un  mois  de 
Solde. 

Le  Colonel  Général  des  SuifTes  -    -    -  4000  Liv. 

Le  Colonel  des  Gardes  SuiflTes    -    -    -  3000  Liv. 

Les  Capitaines  ,  Lieutenants  &  autres  OtBciers  & 
Soldats  des  Gardes  Suifles  comme  les  Gardes  Fran- 
çoifes. 

Les  Officiers  ,  Cavaliers  &  Soldats  des  Regimeiits 
&  des  Compagnies  des  Ciardes  de  fon  Altefle  Mon- 
feigneur  le  Prince  d'Orange  payeront  un  Mois  de  leur 
Solde. 

Un  Colonel  d'Infanterie  ou  de  Cavalerie    400  Liv. 

Le  Lieutenant  Colonel  d'Infanterie  ou  de  Cavalerie. 

Major  de  Cavalerie  ou  d'Infanterie. 

Capitaines  d'Infanterie  ou  de  Cavalerie. 

Aide  Major,  ou  Adjutant  de  Cavalerie  ou  d'Infan- 
terie. 

Lieutenant  de  Cavalerie  ou  d'Infanterie. 

Cornettes  &  Enfeignes. 

Maréciial  de  Logis  ou  Quartier-Maifti-e  des  Regî- 
mens  ou  Compagnies. 

Sergeants,  Caporaux,  Ecrivains,  Cavaliers, Soldats, 
Guides,  Faifeurs  d'Artifices ,  Charpentiers ,  Maréchaux, 
Matelots  ou  Pont-gaften,  Brugh-Maiftres  &  tous  fem- 
blables  payeront  un  Mois  de  Solde  chacun. 

Colonel'  Général  des  Dragons     —    —    35-00  Liv. 

Colonel  d'un  Régiment      —     —     —     zfo  Liv. 

Capitaine    —    —    —    —    —    —    —    35°  J-^î^- 

Major    —     —    —    —    —     —    —     15-0  Liv. 

Lieutenant      —     —     —     —     —     —      7°  i^'*'- 

Aide  Major      —     —     —      —     —      70  Liv. 

Cornette      —     —     —     —     —     — .        yy  Liv. 

Maréchal  des  Logis     ------     if  Liv. 

Cravatte  &  Dragon     ------     18  Liv. 

Les  Gouverneurs,  Lieutenans  de  Roi  &  Majors  des 
Places,  payeront  un  mois  de  leur  Solde,  &  aiant  une 
autre  Charge,  dont  l'appointement  eft  plus  haut,  paye- 
ront fur  le  pied  de  ladite  Charge. 

Et  d'autant  qu'aucuns  Lieutenans  de  Roi ,  Comman- 
deurs ou  Majors  des  Villes  n'ont  aucun  gage  ,  leur 
Rançon  fera  réglée  fur  le  pied  de  la  plus  haute  Charge 
qu'ils  exercent. 

Tous  Volontaires  François,  qui  feront  dans  les  Ar- 
mées du  Roi  de  quelque  qualité  qu'ils  foient ,  s'ils  forit 
du  nombre  de  ceux,  qui  font  leur  fejour  ordinaire  à  la 
Cour,  qui  n'ont  point  des  Charges  Militaires  payeront 
.«^-.~.___-----     2000  Liv. 

Et  les  Volontaires  qui  feront  dans  quelque  emploi 
foit  dedans  ou  hors  l'Armée,  quel  qu'il  puifle  être, 
payeront  la  Rançon,  à  quoi  ledit  Emploi  par  ce  Car- 
tel eft  réglé. 

Le  contenu  de  ces  deux  Articles  fera  obfervé  au 
regard  des  Volontaires  qui  feront  dans  les  Armées  des 
Etats  Généraux. 

Les  Aumôniers,  Miniftres,  Médecins,  Intendants 
de  Malades,  Apothicaires,  Chirurgiens  &  autres  Offi- 
ciers fervants  à  l'Hôpital,  comme auffi  les  Femmes  de 
quelle  condition  qu'elles  puiflent  être,  Enfans  de  douze 
Ans  &  Valets  feront  renvoyez  de  part  &  d'autre  fans 
rançon. 

Tous  ceux  qui  exercent  différentes  Charges, ne  paye- 
ront que  la  rançon  de  la  plus  haute  Charge  qu'ils  pos- 
fedent,  &  à  proportion  d'icélle  feront  échangez  ou 
payeront  leur  rançon. 

Tous  Officiers  de  l'Artillerie  non  compris  dans  ce 
Traité  aians  les  mêmes  noms  avec  les  Officiers  de  l'In- 
fanterie pourront  fans  aucune  différence  être  échangés 
pour  la  m£me  rançon. 


Tous  Officiers  réformés,  né  payeront  que  le  quart  AnVO 
de  la  rançon  de  la  Charge  à  laquelle  ils  font  mis  étant      ^ 
à  pied.  ^^^7» 

Les  Trompettes  &  Tambours  qui  iroht  l'eclamer  leï- 
^its  Prifonniers  feront  renvoyez  dans  trois  jours ,  &  (î 
quelque  raifon  de  Guerre  oblige  de  les  retenir  davan- 
tage, leurs  depenfes  feront  payées  par  ceux  qui  les  au- 
ront arrêtez. 

Tous  Officiers  &  autres,  titans  gages  non  compris 
en  ce  Cartel  &  tenus  de  fuivre  les  Armées  pourront 
être  rançonnez  en  paiant  un  mois  de  leur  gage,  outre 
qu'il  fera  licite  aux  Parties  de  fe  donner  avis  récipro- 
quement des  Officiers  qui  pourroient  être  omis  dans  ce 
Cartel  &  d'en  convenir  entr'eux  ,  après  quoi  ce  qui 
aura  été  concerté  fera  ponâuellement  obfervé  &  tenu 
pour  inféré  dans  ce  prefent  Traité. 

S'il  arrivoit  quelque  difficulté  touchant  là  qualité  oïl 
gage  de  quelques  Prifonniers, elle  fera  levée  fur  le  Cer- 
tificat qu'en  donnera  de  bonne-foi  le  Général  de  l'Ar- 
mée ou  Gouverneur  de  la  Place  d'où  fera  ledit  Prifon- 
nier,  fans  qu'aucune  autre  preuve  foit  neceiïaire. 

Tous  Soldats,  Cavaliers,  &  autres  dont  les  rançons 
font  égales,  auront  pour  leur  fubfiftance,  pendant  le 
temps  qu'ils  demeureront  en  Prifon  ,  trois  Sols  IVIon- 
noye  de  France,  outre  le  Pain  de  Munition,  &  le  Ser- 
géant  le  double  avec  le  Pain. 

11  fera  fait  défenfeS  de  part  &  d'autre,  d'ôter  les  Hà* 
bits  aux  Prifonniers. 

Tous  les  Officiers  fe  pourront  faire  traitter  àinff 
qu'ils  trouveront  bon,  &  feront  en  état  de  payer. 

Les  Officiers  de  part  &  d'autre,  qui  auront  été  reri- 
voyez  fur  leur  parole  feront  Obligez  de  retourner,  & 
fe  rendre  Prifonniers  quinze  jours  après  la  Ratificatiotl 
Je  ce  Traité ,  à  moins  qu'auparavant  ils  n'aient  fait  te- 
nir leur  rançon  fur  le  pied  y  fpecifié,  &  ce  qu'ils  pour- 
roient devoir  des  frais  par  eux  faits  dans  la  Prifon  i 
pour  leur  fubfiftance  ,  ce  qu'ils  pourront  faire  fans 
être  obligez  de  retourner,  &  feront  libres  de  fervir ,  fi- 
tôt  qu'ils  auront  l'acquit  de  ceux  aiixqùels  ils  s'étoient 
obligez. 

Quant  au  Mois  de  Solde,  dont  plufieurs  Articles 
parlent,  ils  feront  réglez  de  part  &  d'autre  félon  les 
appointemens  que  donne  Sa  Majefté,  excepté  Jés  Gou- 
Verneuts,  Lieutenants  du  Roi,  Majors  des  Places, Of- 
ficiers ,  Cavaliers  &  Soldats  des  Gardes  de  Son  Alteffe 
Monfeigneur  le  Prince  d'Orange  ,  qui  payeront  fui- 
vant  les  appointemens  qu'ils  reçoivent  des  Etats  Gé- 
néraux. 

Moyennant  les  conditiohs  ci-deffuS,  On  eft  cohvétitt 
de  renvoyer  de  part  &  d'autre  tous  les  Prifonniers  quin- 
ze jours  après  la  Ratification  du  prefent  Traité,  en 
payant  de  part  &  d'autre  ce  qu'ils  auront  depenfé  pour 
leur  nourriture  pendant  le  temps  de  leur  detetition,  dont 
fera  fait  état. 

Chaque  Partie  fera  Uh  état  des  Prifoiiin'ers  qù*il  rën- 
voyera,  &  en  tirera  un  reçu  du  Coiiimandant  du  lieu 
où  ils  auront  été  remis  afin  qu'après  l'entière  délivran- 
ce des  Prifonniers,  celui  des  deux  Parties  qui  demeure^ 
ra  redevable  à  l'autre,  ait  foin  d'y  fatisfaire  fur  le  pied 
de  la  rançon  ci-deflus  fpecifiée. 

Tous  Officiers,  Soldats  &  autres  Pei-fonnèS  fpecî- 
fiées  dans  ce  Traité  de  quelque  qualité  qu'ils  puiflent 
être  qui  font  ou  feront  faits  Prifonniers  pendant  les 
trois  Ans  qu'il  doit  durer  inviolablement,  feront  ren- 
dus de  part  &  d'autre,  fi-tôt  qu'ils  feront  reclamez  en 
payant  leurs  rançons  ou  rendans  des  Prifonniers  etl 
nombre  équivalent  à  la  Charge  qu'ils  poflfedent  quinze 
jours  après  leur  captivité  au  plus  tard. 

Tous  les  Prifonniers  qui  feront  &  ont  été  faits  de- 
puis la  Déclaration  de  la  prefente  Guerre,  -feront  ren- 
voyez de  part  &  d'autre  en  fatisfaifant  aux  Articles  ci- 
defllis  dans  les  Places  les  plus  commodes. 

Le  prefent  Traité  aura  lieu  à  commencer  du  jour  de 
la  datte  de  fa  Ratification,  &  finira  à  la  fin  de  trois  an- 
nées fuivantes  inclufivement ,  pendant  lequel  tems  il  ne 
pourra  être  rompit  pour  quelque  caufe  ou  occafion  que 
ce  puifle  être. 

Et  pour  plus  grande  afleurance  de  l'exécution  dudit 
Traité ,  nous  avons  promis  réciproquement  de  le  faire 
ratifier ,  tant  par  Sa  Majefté  que  par  Son  Altefle  Mon- 
feigneur le  Prince  d'Orange  dans  quinze  jours  de  la 
date  d'icelui.    Fait  &  arrêté  à  Maftricht  le  21.  Mai 

Le  CorfTE  d'Estrades,     Jean  Pesters. 

LE 


DU    DROIT 

AnNO  T  E  Ro'  ^ant  eii  bîen  agréable  la  Propofitîon  qui  lui 
>.  l_e  a  été  faire,  de  régler  un  Cartel,  tant  pour  la  raii- 

lO/J,  çoti  &  échanj;e  des  Prifonniers  de  Guerre,  faîts  fur  les 
Troupes  des  Etats  Généraux  des  Provinces  -  Unies  des 
Pâïs-Bas,  que  de  ceux  qui  pourront  être  faits,  à  l'ave- 
nir, tant  par  les  Armées  de  Sa  Majefté,  que  par  celles 
desdits  Etats  Généraux:  &  pour  faire  faire  en  même 
tems  le  compte  de  ce  qui  fera  dû  pour  la  nourriture, 
&  rançon  des  Prifonniers  de  Guerre  Hollandois,  qui 
font  en  France:  Et  étant  necelTaire,  pour  cette  fin,  de 
commettre  une  perfonne  capable,  &  intelligente,  pour 
s'employer  avec  celui,  ou  ceux  que  le  Prince  d'Orange 
commettra,  à  même  effet;  Sa  Majefté  fe  confiant  par- 
ticulièrement en  la  capacité,  expérience,  prudence,  <k 
fage  conduite  du  Sieur  Comte  d'Eftrades,  Ciievalier  de 
fes  Ordres,  l'un  de  fes  Lieutenants  Généraux  en  fes 
Armées,  Gouverneur  de  Maftricht  ,  l'a  commis,  & 
ordonne,  pour,  &  en  fon  nom,  régler  avec  celui,  ou 
ceux,  qui  auront  Pouvoir  fiiffifant  dudit  Prince  d'O- 
range, à  l'effet  fusdit,  le  Cartel  de  l'échange,  ou  des 
rançons  que  devront  payer  les  Prifonniers  de  Guerre , 
tant  ceux  qui  font  prefèntement  en  fon  Pouvoir,  que 
Ceux  qui  pourront  être  faits  ,  pendant  la  prefente  Guer- 
re, par  les  Armes  de  Sa  Majefté,  &  celles  desdits  Etats 
Généraux  :  Comme  auflî  faire  en  même  tems  le  comp- 
te de  Ce  qui  fera  dû  pour  l'échange  des  Prifonniers  de 
Guerre  Hollandois, qui  font  au  Pouvoir  de  Sa  Majetlé. 
Icelui  Cartel  &  Compte  conclurre, ligner,  &  arrêter  en 
la  manière  dont  il  fera  Convenu,  promet  Sa  Majefté, 
en  foi  &  parole  de  Roi,  avoir  pour  agréable,  tenir  fer- 
me &  fiable,  tout  ce  que  par  ledit  Sieur  Comte  d'Eftra- 
des aura  été  ainfi  fait,  arrêté,  &  ligné  en  fon  nom, 
&  de  le  ratifier  dans  le  tems  dont  il  fera  convenu.  Fait 
à  St,  Germain  en  Laye  le  8.  Janvier  lôyf.  Etait  figné, 
Louïs.    Etpius-èas,  Le  Tellier. 

SO  N  AltefTe  a  commis  &  autorifé ,  comme  il  com- 
met &  autorifé,  par  cette,  le  Sieur  Jean  Pefters, 
GrefHer  de  la  Cour  Provinciale  d'Utrecht,pour,en  fon 
nom,  traiter  avec  Monfieur  le  Comte  d'Efîrades,  Gou- 
verneur de  Maftricht ,  touchant  la  rançon  &  échange 
des  Prifonniers  de  ce  côté,  prefentement  encore  détenus 
auprès  de  l'Ennemi:  Comme  auffi  pour  ajufter,  avec 
ledit  Seigneur  Comte, un  projet  de  Cartel, lequel  pour- 
ra, à  l'avenir,  être  obfervé  entre  le  Roi  de  France,  & 
cet  Etat  :  le  tout  fous  l'approbation  &  aveu  de  Son  Al- 
tefTe. Fait  à  Zoeft  le  9.  de  Février  167 f.  Signe,  G.  H. 
Prince  d'O  r  a  >f  g  e.  Et  plus-bas ,  Par  Ordonnan- 
ce de  Son  AltefTe.     Signé,  C.  HUYGENS. 

LE  Roi  aiant  vu  &  lu  attentivement  le  Traité  ci-des- 
fus  transcrit ,  fait  &  pafTé  en  fon  nom ,  par  le  Sieur 
Comte  d'Eftrades:  &  au  nom  de  Monfieur  le  Prince 
d'Orange,  par  le  Sieur  Pefters,  pour  l'échange,  &  ran- 
çon des  Prifonniers,  qui  ont  été  &  feront  faits,  par  les 
Troupes  des  Armées,  &  Garnifons  de  France,  &  des 
Généraux  des  Provinces- Unies  des  Païs-Bas,  les  unes 
fur  les  autres  feulement,  &  pour  le  tems  de  trois  An- 
nées, à  compter  du  jour  de  la  Ratification  dudit  Trai- 
té :  Et  Sa  Majefté  aiant  icelui  bien  agréable,  l'a  approu- 
vé, confirmé  &  ratifié,  l'approuve,  confirme  &  ratifie: 
It  a  promis  &  promet ,  en  foi  &  parole  de  Roi ,  de  l'en- 
tretenir &  faire  entretenir  &  garder ,  de  fa  part,  învio- 
lablement,  fans  y  contrevenir,  ni  permettre  qu'il  y  foit 
contrevenu  en  aucune  manière.  Aiant,  pour  témoigna- 
ge de  fa  volonté,  figné  la  prefente  de  fa  main,  &  à  icel- 
le  fait  appofer  le  Seel  de  fon  fecret.  Au  Camp  de  Gim- 
blou  le  29.  Mai  lôyj".  Signé,  Louis.  Et  plus-bas, 
XieTelher.  Et  cachette  du  Cachet  des  Armes  de 
Sa  Majejié. 

S  On  AltefTe  aiant  vu  le  Traité  conclu  à  Maftricht  le 
il.  du  Mois  de  Mai  entre  Monfieur  le  Comte  d'Es- 
I  trades,  comme  en  aiant  été   particulièrement  autorifé 

par  &  de  la  part  de  Sa  Majefté  Très-Chrétienne,  &  le 
Sieur  Jean  Pefters ,  en  aiant  été  autorifé  de  même  de 
Son  AltefTe,  touchant  la  rançon  &  l'échange  des  Pri- 
fonniers de  part  &  d'autre,  l'a  approuvé,  &  ratifié  en 
toute  fa  teneur,  promettant  fur  la  foi  &  parole  de  Prin- 
ce, de  le  faire  ponâuellement  garder  &  obferver,  en 
tout  &  par  tout.  Fait  à  l'Armée  à  DufFel  le  30.  Mai 
1675'.     Etoit  figné, 

G.  H.  Prince  d'Orange. 

Au  deffous.  Par  ordre  de  Son  Altejfe. 

Signé,  C.  HOYGENS. 

ToM.  VII.  Part.  I. 


DES    GENS. 

CXXXVIII. 


^^; 


Anno 


3i}n>  5-ûr)îl.®n.  su  OJlmijîec  (E()rt|lto)5l)  ^^ttiil)arî)t/ 
tvocurci;  3()rc  gutfd.  @n.  9000,  g)?ann  tBiScr  3l)rct 
^a\)Siï{.  ma)i\t  wnD  fccé  J^cil'S'îêm.Oldclié  jc|t  irnï» 
tûntîtigc  SeintJC/  borncinlicl;  px  terfjcljerung  fccé 
SfîieDcr<QBc(ï()t)àtifcl;en  ^raçgeé/jnnfcljfn  bca  Wfjm 
wnï)  QîBeftt:/  aiict)  an  ter  SDîofel  agiren  ^u  laflin  pro- 
mittiret,  îtargègcn  3()ro  .Kai)ferl.  O^îajcft  gmnflfc 
tn'bciicnnte  Subfidicn'(*îclDcr  ju  ;îal)leti  ftcrl)ciffct/ 
rc(cl;cn  '3:roii^3|?cn  9Ctt)i||c  ûuartirc  affigniret,  iitiu 
«jcgcn  ïicr  opération  unî)  antem  ©tûctcn  mit  3l)ro 
^flrftt.  @«ab.  ôbcrcin  fomr.  <ScfcJ;(Dt|cn  buïcl)  tic 
tar.vi  6ct)cUtnaa;tc  «nt  3u  Çnbc  tcé  Traétats  tinter* 
fcl;ricbcnc  uf  ter  gûrftl.  9le(îben|  ©t.  Jiitc()er|>ur3 
tcn  7.  Juny  i67f.  [Tiré  de  la  Regiftraturd 
d'Eftat  de  la  Chanceleric  de  la  Cour  de  Sa 
Majefté  Impériale.} 


C'eft-à-dire, 

Traité  entre  Léopold  Empereur  des  jRomaÎHSi 
y  Christophle  Bernard  Evêque  de 
Alunfter  pour  i)ooo.  Hommes^  lesquels  kdtt  E< 
vêque  fcf  Prince  promet  d'entretenir  entre  le 
Rhyn,  le  Wefer  &?  la  Mo/elle,  pour  la  feuretè 
du  Cercle  de  Wejlphalie ,  contre  tous  Ennemis 
prefents  £5?  futurs  j  en  conftderation  de  quoi  Sa 
Majefté  Impériale  M  promet  un  certain  Subfide 
en  argent,  6?  lui  ajfigne  des  Quartiers  d'Hyvet 
pour  fes  Troupes  ^c.  Fait  à  St.  Ludgersbourg 
Refidence  Episcopak  le  7.  Juin  l6jf, 

(y^(^mnnc^)  btcîX6mifd;.SrtÇfcrt.g)lnjé(l.  Ititfet  Met^nàbi^iitt 
■*•'  Jjcnfid)  \At  "Jftlcc^untcttljanijilien  "îred  imb  Dévotion 
naetfjnnbiq)]  ctinsett/  meldje  3l)re  ^lîtfîl.  ©nnbcn  jti  CBliinlîciî 
bnrein  iilel)tinnl)kn  arctefen/  bag  ©ie  3[)rec  g)înje)i.  jum  ôff: 
fern/  «otncinblid)  obet  tn  ximgm  3(il)rë  Campagne  eine  Con- 
fiderable  gKîniiiifdjnfft  tDicbet  becogcinbcjii^itljf  gefd)icfc/imi> 
bnrumbbepgcgenvrnrttgen  nuff  beë  9Ceid)é=^obeti  |îcl)  mcljrmiî) 
inek  ernignenben  gcfnl)rlid;feifeu  mxè  (ittcrgiinbiâficï  jti  ^xit 
^utjil.  ©nnb.  frngênben  ism>etfîd;t/  mit  berofciben  biitd^  iljren 
3{eid)ë=S3off=unb  »otbet  £)cfïcrccid;if.  Crtinmec-Sntl)  niid;  -Jib» 
âcfniibteii  ju  beneii'iJttebenÉiïTraaaten  3o!)nnn  5ifd;er/inèrajft 
eincrilmicjubemgnbettbciltei:  Spécial -CommifBon,  ulib  »!}[[* 
tommaicr  9)îrtd)t/  roegen  biiïfletfiing  eineé  bcfonbevn  Corpo, 
TOotinic  einige  in  biefein  giicberntljeil  bcé  ^^e(ipl)nlifd;cn  grai* 
fcd  l)eciirtd)  fûlgenbc  fpecificirtc  SMië=@tnnbe/uiib  belien  ^ein* 
ben  su  ibïcin  l'ottbeil/  unb  incrcflid)Cit  fottfeêung  bcé  jegigen  gc? 
mcinen  Defenfions-  irercfâ  bejîgelegene  iaiibc»ei|jdxtt/iinb  bcirt 
beftnbcii  nad;  in  ben  ben(icl)()rtrten3feid;éîirtnben  jti  bienil^ijree 
^nçf.  ma\i%  unb  \>té  Ijepligcn  aîômifdxn  ÎKetd;ô  enéifd)  agirê 
TOerben  tBnte/  traôircn  siiIafTen  beirogen  roorbcn/  nl£i((lb{|) 
nUen  raol  crnjogenen  ttmbflnnben  enblid;  bn!)tn  bcibctfeitii  belif* 
bet/ucrabvebet/imb  gefd;loffen  n)otbcn/n)ie  folget. 

®r(llicl;  ubctneinben  3brc  JÇiîrfll.  ©nnb.  ju  gjîiînfîet  pooo-; 
SiTîann/  roeldx  in  6000  ju  îÇiif  1400.  ju  spfcrb  unb  600.  ©ra* 
gonec  betlel^cn  fotten  /  iné  Jdb  sufletten  /  unb  felbige  mit  n6tbt= 
gcnSHegimenfé-gfucfcn/  CSÎunifion/  Êonliablen/ unb  nnbcrcrt 
jiibebor'ât«'t«n  nottutfffig  sufafeben. 

groeitenë/biefe  SDôIct'cr  follen  36«r  g^ûtfll.  ©nab.  jugcl^ôrtg/ 
in  bero  "JtDb/  untet  bcro/  ober  ^breé  batju  »erotbnetcn  X)ber=> 
ûfpcieté  Jurisdiâion  imb  Commando  uerblcibcn/  mtb  n>icbet! 
3l)rer  .<^n>)ferl.  SDiajcfl.  unb  beg  I)£i;Itgen  3?émifd)«i  Setdié  jeèc 
unb  f '.\nffttgen  ^einben/i'orneinblid;  ju  ner  jîdxciing  biefîg  giiebet* 
2BejîpbnIif*en  graifcé  ^n)ifd)en  bon  Siljein/  imbSBefcïgtrûin/ 
baiin  «x\&j  an  ber  îElîofel  bié  'ixxtil  an  W  SBefer  bië  ilifutl 
am  SKbein  h\i  Êoblenê/  unb  an  ber  SHaag  bié  gen=unb  irt 
SKurcmunbe  unb  âJenloe  gebrandit  wcrben  ténnen. 

Srtttené  /  ju  bctcn  bclferer  Subfiftentï  wotten  3[)«  SaofetL 
gjîajep.  jn  Recronticung  bcg '^uf =25oItfé  /  unb  notbigtc  £iKolN 
litung  ber  Sîeiîterep/alé  iceld'e  bet)  «origcnrjelbjug  fel)t  ruinirt 
iBDtbén/  gleid;  nad)  bcr  Ratification  biefeé  Traflats  Bici'^igfaua 
fenb  Keid)ëtl).  in  S3aarfd;affc  abflatfen/  unb  pro  Subfidio,  «ou 
ccfien  Juny  Iauffcnbcn3al)rëanjufangen/3)îûnat()lid)  im@oin* 
iner  içooo.imb  im  'SJinfcr  loooo.  9îei*et{).  nnfctjlbaï  emttd;s 
fcn  /  unb  bel)  ein  obec  anbcrn  geirigeu  ^autfinann  m  ber  ©faft 
Solln  annjeifen  unb  Bct|id)ei'ii/  aud;  eiiien  @ominet>gWonatI> 
ad  i5coo.sXeidiëtI).neben«rlaâung  erfibefagter  40000.  Stcifétl). 
avanciren  laffèn. 

F  p  1  gSisrbi? 


zç6        C  O  R  P  S     D  I  P  L  O  M  A  T  I  CLU  E 


AnnO  Sîietfttcnâ  /  5u  ctfeévmâ  bcvcn  won  voïigcn  'j^a\)xé  reftivenbcv 
Subfidien  wirb  iKben  bie  ju  2Bienn  oI)nl(liuaiî  bejal)lte  locxj. 
167  f.  9î«id)ët^.  9înmciiô3()mSn>}f«i'l.sCRflje(l.  basienigc/  wng  «ué 
'^'*  bec  3tiben-Commiffion  jujtmicttiittjuccbnltcnfemm&djte/ 
ttJie  aucl)  woïigen  3fll)té  Reliant  bcï  ©rafffdjrtfft  Olbenburg 
giîi;(llid)en  tI)eiW  cum  annexis  3breï  giJttH.  @it.  nngeiriefcn 
imb  batubcc  bie  nôcljige  Expeditiones  «nb  S3efelcl)e  l^tecbuvd) 
»ei;(td)c«;  waé  nbet  becofelben  ïoegeit  bec  niif  ^W^  Sflçfert. 
aJlajelî.attetgiirtbigjleé  gutbeftnben  unb  erfucljen  fucbiefeii'3Scfl= 
ï)biilifc[)en  Êcrtié  (idicfectec  /  iinb  jiic  ^açfetl.  Armée  gefâ^icftcc 
1000.  CKflnn  511  giif  unb  1000.  ju  q)fetbt  einigcc  inûffeii  com- 
petic£/  cm  folcJ)e£>  fotle  becofclbcn  Jlt  3t)«ï  »0tliâ«n  fatisfadion 
refervict  tiiib  beuorbteiben. 

giîiifftcné/  bdiiitl  nbec  bicfe  gjlrtiinfdjflfft  nid;t/  wk  tlt  l'et:' 
gan3encin3a[)ï  ju  groffen  uii(îrtttcn  beé  geincinen  irocefenfJ  gefd;e= 
pen/biicd)  sSlangel  beé  ©olbé/  unb  ben&figter  unentbnt[id)fctî 
teii  JU  gniiib  geben/fonbern  ju  tSoinmer  unb  SBiiueïjeitcn  tooIjI 
«balten/  unb  mitnttei;  Sflotturfft  immetî)in»erfel)en/  unbwr» 
(td;ect.bleiben/nud;  fo  offt  u5fl)ià  recrutiert/  unb  ju  Dorbefngte 
9000.  gjlrtnn  crgenèet  roerben  muge/  !)aben  'J(aer!)5d)flgeb.  3!)re 
Xipfetl.  SWrtjefî.  btc  bdcju  ccfocbecfe  Sllittel  unb  ûuarftec  tu 
fcenen  JÇuc(lentl)iimben  ^nbetbofern./  unb  £)(î=^rjeg[(inb  bm 
©(ifftcren  Coroei)/  gffen  unb  '2Bftbcn/  bec  ©rajffd'oflft  DU 
benbiicg  i,Çi5t(îlidxn  £l;eilé/ben®cnfffd)nfften  iippe/SSentbeim/ 
?ecf lenbutg  /  (g)d;ntBenbu(g  /  ©râftlidjen  tbcilë/  SCiCberg  neben 
benen  rtuf  benen  (Scnnigen  gelegcnen  Sjeczfdjnjften/  ge|tnlc  bie= 
(elbe  SJiSrflent!)umbé/  ètifftet/  unb  lîbcige  benentc  ianbe/  mie 
in  gleid)en  bnë  giîcflentbumb  ajldnjîet/  n)eld;eé  j»  mel)ccc  fid;er= 
^àt  beé  SXeid^é  unbt  (Écnifeé  ben  fd)tt)el)ren  infî  vecfdjiebenec 
Oraniê-îBefîungen/  unb  eincc  befonberec  mû)  biefen  gefdjminbcn 
4niîfften  proportionirtec  £i)îflnnfd;nfft  jutrngen  Ijnt/  »on  rtHen 
Sai;ferlid)en  unb  (tnbecroctfen  ginqiiartierungcn/  Exaftionen/ 
Contri^butionen  unb  lîbrigen  befdjmerben  /  «)ie  bie  91n!)meit  {jn» 
ben  niôgen/  beéroegen  befreçet  feçn/  unb  bleiben  feden/unb  b(ir= 
innb  fi)  viel  wcnigec  /  nud)  aiiê  3b"ï  aJinjefî.  unb  bcm  gemcis 
lien  SJnfferInnb  fd)ulbtgen  pjîidjtcn  (td)  biecin  bec  3{eid)é;ifijnbi= 
gcn  neceflîtflt  nid;t  rcerben  engieben  f onnen  /  atfecgnnbigtl  vec= 
crbnet  unb  (ingemiefen  /  unb  bncdbec  jii  becen  Effeû  unb  eri)nl- 
tung  eine  bif  pan  (£nb  biefeé  Traflats  oOne  gnbecung  unb 
Revocation  befïenbig  bleibenbentIergnflbigf[eCommiŒon3I)rec 
Çiîrfîf.  @n.  ectbeilt/  immflfTen  biefelbe  foldjec  gefînlt  bicmit  unb 
in  5?cnfft  biefeé  ectbeilet  mitb/  raie  bnnn  biefe  Subfidia ,  SWittcl/ 
«nb  ûuartieten  big  bnbin  continuicen  /  unb  tonnn  fdîon  in 
hoftico  cinigecSoi'tbeil/  Contributiones  obec  (£inqunrtiecnn= 
gen  cclirtlten  wutbcn/  bacumb  bnnnod)  m  gectngfîen  nid)t  alte- 
riert/  wecminbect  obec  «ecroeigect  iuecben  foBcn.  "Jlbronberlid) 
woffen  3I)re  Xnçfecl.  CKajefl,  bei)  benen  (gtâbfen  gôan/'JCodjen 
unb  ^tcmen  bie  ecn|îiid)e  ecinnecung  tl)ueu  loffen  /  iat  biefelbe 
n>egen3bi'eë  I)iebci;  ronltenben  fonberbn^cen  Interefle  uff  uec= 
fd)(if nng  bienlid; bcftnbenben  Commoditofen  unb  miSglidjen  t)or= 
fUjub  mit  iljceï  giîcfll.  @nnb.  fid)  forberlidjfi  ju  »crglei(J;en 
jjetten. 

@cd)|Iené  /  bie  ^cieggîOperationes,  wat  unb  tPrtrein  biefcr 
SSolcfer  jugebcnud'en  /  fotten  jwifdjcn  ^'^nt  ^ûtfil  @n.  unb 
Sflçfei't.  Generalitnc  concettirf  unb  nnbecec  geflnlt  nid;t/  aie 
mit  3br«  Sûcjil.  On.  bclieben  »ocgcnomnien  ibecben. 

©lebenbeng/unb  gleid)n>ie  3bre  jjilrfl.  @n.  rorbod^geb.  m= 
gen  l'origen  ^a\)ïê  ungelegenbeiten  forgfeltig  fcin/  bmnic  bie 
ibrtge  nid;t  binroiebecumb  ju  crejjiren  genôtbiget  jDccben  / 1|^ non 
berofelbcn  conditionirt/  unb  iSamené  3bter  &i)recl.  gjînjefî. 
re(liglid)  »etfptod;en  wocben  /  baf  mel)cgemefte  2)(?rcfec  wann 
fie  mit  benen  Saofeclid;en  obcr  becen  AUiirten  conjungirt/  obec 
(bn|leii  su  bienjl  3b«c  £i)î<>jefi.  in  Campagne  fein;  be»  mebcen^ 
bcm  gelbjug  in  uecllattung  guter  £iunctiercn/  Fouragiecung 
unb  nnbccec  Sîottucffc  benen  Snyfeclidjen  glcid)  gebfl'fen/  mis 
Wû  |îe  nud)  tmmec  fein  obec  l)mf ommen  m6d)ten  /  bie  tinfcbU 
fcûbce  anftiilt  miîcctlid)  gemni^t  wecben  fofle/  bug  uwn  bie  uns 
cntbnviidjc  iebcnéjSBÎittel/unb  »oï  affem  bdé  nôtbige  SBcob  fdc 
0ek/iêbod)  obne3bïecgn(ijefi.jt)eifecen  ^o|ïen/unb  in  biQidien 
flufen  preid  b«ben  tonne. 

m)tenê/  bnben  3bre  «nçferl.  SRajefl.  uf  3bcec  Su'cjir.  @n. 
^oblgenteinte  Remonitration ,  tn  affecgnôbigtlec  erroegung  mae 
fit  Unbeil  unb  ©cftibc  3bro  unb^b""  bob«n  AUiirten  iiatnuê 
«nt|îebenmuj{c/  mann  jemnnb  mit  geronlc  fîd)  biefeé  ^licjîen^ 
tbumbé  fUlimficc  unb  nnbecec  Docgebad)tec  uf  ben@rnniêen  ge= 
legenec  fXeidjéî^innben  bemndjtigeu  «nb  einen  fuf  bnfeinfeêen 
toûtîKl  aQergnnbigfl  gut  bcfunben/  imb  bcmiHigt/  b(ig  im  faU 
«nb  fo  offt  3bï<:  Siufl-  @naîi.  ccnd;ten  unb  tu'fbeilen  reecben/ 
b<ié  bicfc  25olcifa'  ju  defenfion  unb  uecffd;ecung  jegt  gebad)fec 
^Jurjicntbumben  unb  énnben/obec  ju  nbmenbung  obec  praeveni- 
ïung  bec  gefflbt  nofbmenbig  ju  gebraudien  fein/  3bi;o  bie  limi- 
ticte  Revocation  unb  (ibfûtbetmig  bccfelfacnuecmittclé  Moffèc  No- 
tification an  bec  Snçfetl  Generalitât  ftei)  beuor|]eben  /  nnb  teij 
net  ge(în(t  direâè  vel  indireftè  wcmcigert/  nod;  bebinbect  Wet' 
ben  fofle/  bnfecn  nud) 

iReunbtcnd/bie  gcfabt^obet  gemolt  njotmit  gemelteé  ^ûtilm^ 
tbmnb  /  unb  bie  angcànÇenbe  wocbcfngte  innbe  betraiîet  ober 
»vi'iccflid)nngeatieffen  mcEbenbotften/  (iHju  grog/  unbbcf.tg» 
ten  aîolcfetn  ûbeclegen  /  vcrfolglid)  ein  mebtece  .'?cieggma*t 
wonnotben  icabte  /  feçn  3bre  S<:\Ml  3JÎ(ije(i.  beë  nffecgnnbigjTcn 
«Ebietcné  unb  wccfpcedjen  bicrbutd)  /  baf  jte  nuf  unfer  naecim. 
tettbmngjl  ecfud)en  3btet  3i5t|ll.@n.  in  jcit  14  tngcn  «on  3b= 
len  eigenen  ^«ç'ial  Xoldnn  biê  ju  ôcx^o.  ïSiam/  mt  umet 


iooo.  nu  q)fe£bf  fein  foffcn/ jur  affiftentî. ,  «eeftrf^etHng  «nb  Ket» 
mng  3btcé  gutlîentbumbS  unb  bct  iibtigcn/  «orbefagfcr  mnf» 
fen  ju  bebueff  feinet  SBolrfec  angemiefencc  ianbcn  jufdiicfen  an-- 
jcgo  <in  3bce  Generalitât  bats"  notbige  Eventual- Ordres  unb 
befeidje  ectbcilen  woUcn. 

Bcbeubeng/foabicfctTraaat  in  nllen  unb  jeben  feinenPunâea 
hincinde  tid;tig  gebolten  unb  «olsogcn  n»ecben/  dud;  «onbem 
2Jîonrttb  Majo  feincn  nnfang  nemmeu/  unb  bif  ju  bepocjîebcn» 
bem  fcieben/i;n)tfd;en3bretl(ii;fecl.  a)în»c|l.  unb  Siîrfll.  <Sn.  bnu» 
ecn.  guuctunb  beffen  i(i  biefcr  Tradat  «on  v»egen3bco  ^tii;» 
fcrl.gH<ijefî.ocnbcro9veid)éSjoff=9întb  unb  "JCbgefdnbten  Dorgebi 
unb»onn)egen3brcr'(5iic|H.(an.juayîi1nfEenc.  bucd;bcco  bncp 
©eyoflmnditigten  ©ebcimben  iXdtb  ben  gommentbutucn  ©d)mf3 
(tngmit^nnbunb^ettfdjflfft  uctfcljên  tuocben.  (gogefdxben  uff 
becglJcjîl.  Refidentz  (gt.  tubfecfvurg  ben  7*  Juny  Anne  167  j. 


3obann  îÇif*et.    (L.S.) 
IJtiebecid;  fonff  gênant  @d;mt(tnd> 


CXXXIX. 


(L.SO 


PdSIa  Rèndshurgenfta  inter  CtiRistiANuM  V. 
Danite  Regem ,  £3"  Christianum  Al- 
BERTUM  Sksvici  (^  Holfatia  Ducem,  quibus 
Regia  Majejiati  Dux  liberum  transitum  pro  Mi- 
litibus  fuis ,  per  Terras  fuas ,  atque  Jus  Prtsjîdîi 
in  fuis  Munimentis  usque  ad  reduSlam  Pacem, 
concedit',  nec  non  Pnefe^turam  Sehwabftat  cum 
dimidia  parie  Capituli  Slesvicenfis  6?  Ecclepa 
Cathedralis  reflituit ,  Suverertitaîique  fuper  Du- 
catu  Slesvicenji  £s?  Infula  Femeria  renunciat  Çjfc. 
Rends burgi  i o.  Julti  1 6yj.  [Londorpii 
jîcla  Pttblica ,  Tom.  XII.  Libf .  XIII. 
308.] 


pag- 


NOtum  fit  omnibus  &  fingulîs  ptsefentés  has  "f  àbu.* 
las  infpeâuris ,  quod  communis  fecuritatis  &  fa^ 
lutîs  gratiâ  Danise  intet  Regnum ,  &  Slesvici  Holfatiae- 
que  Ducatus  antiquitus  certa  Unionis  &  Conjunâionis 
Pada  inita  fint,  quse  pro  re  natâ  &  temporum'ufu  fie* 
pius  renovata,  auâa  &  mutata  fueruni  :  Cutnque  jam 
Sereniffimus  ac  Potentiflîmus   PriDceps   ac  Dominas, 
Dominus   Chriftianus  Quintus  ,  Danise  &  Norvegias, 
Gothorum  ac  Vandalorum  Rex,  Dux  Slesvici  &  Hol» 
fatias,  StormariîB  &  Dithmarliae,  Cornes  Oldenburgicu9 
ac  DelmenhorflaOus  ,  ut  &  Reverendiflîmus  ac  Sere- 
nilîimus  Princeps  ac  Dominus,  Dominus  Chriftianusi 
Albertus,  Hères  Norvegiae,  Poftulatus   Coadjutor  E- 
piscopatus  Lubecenfis,  Dut  Slesvici  &  Kolfatis,Stof- 
marias  &  Dithmarfiae,  Cornes  Oldenburgenfis  &  Del- 
menhorftanus  ,   perneceffarium    hac  prasprimis  pericu- 
lo(â  &  calamitofâ  tempeftate  duxerint,'ut  ejusmodi  U- 
nionum  Paâa,  ad  laudabile  Majorum  fuorum  exem- 
plum,  renoventur,  &  prœfentis  temporis  ,  Regnorum 
&  Provinciarum   ftatui  accommodentur ,   comprobato 
tam  falutari  Confilio  à  parte  Regia,  Dominus  Petrus  , 
Cornes    de    (ireiffenfeld    &    Tônsberg,  Dominus  in 
Sambfoë,  Brattinsburg  &  Wiesburg  &c.    Eques,Can- 
cellarîus    Regni,  Confiliarius    intimas,  &  Préfej    in 
Collegio  Status  &  Cancellarise  &c.    Ut  &  Dominas 
Fridericus  ab  Alefeldt,  Cornes  in  Langeland  &  Rixin- 
gen ,  Liber  Baro  de  Moersburg ,  Hereditarius  in  Sehe- 
garden,  Grawenftein  &  Wildnîs,  Eques,  Régi»  Ma- 
jedatis  intimas  Status  &  Provincialis  Confiliarius,  Pro- 
dux  in  Ducatibus  Slesvici  &  HolfatiaE,Gubernator  PrsB- 
feâaras  Steinburgenfîs  &  Dithmarfiîe  :   A  parte'verô 
Ducali  fefpefl.  Sammè  Rêver.  PeriIluftres,Generofiffi- 
mi  ac  NobililTîmi  Domini ,  Dominus  Johannes  Adol- 
phas  Kielmannus  à  Kielmanfeck  ,   Hereditatius  in  Sa- 
trupholm,  ObdorfF,  &  Bunsbiiil,  Ecclelice  Cathedra- 
lis, qa«  cft  Hamburgi,  PrEpofitas,  Sereniflîmi  Cim- 
brorum  Regentis  Ducis  Confiliarius,  intimas,  Regimi- 
nis    &    Camerje    Prasfes ,  Gubernator    Prœfeâurarum 
Reinbeck  &  Trittow  :  Johannes  Henrîcus  Kielmannus 
à  Kielmanfeck ,  Hereditarius  in__Qaarnbeck,  Maruten- 
dorff,  &  Cronshagen  ,   Caenobii  Nobilium   Virginum 
St.  Johannis  prope  Slesvicum  Pra:pofitus,  Sereniffimi 
Cimbrorum  Regentis  Ducis  Confiliarius  Provincialis, 
&  Gubernator  Prsefeôurarum  Chiloni  &  Borsholmîi: 
Dominus  Johannes  Adolphus  de  Bockwoldt,  Heredi- 
tarius in  Bordel  &  Tryburg  ,   Sereniflimi  Cimbrorum 
Regentis  Ducis  Confiliar.  Provinciah's,  &  Gubernator 
PraefeSurae  Gottorpias  :    Dominus  Hans  van  Thieneti 
Hereditarius  in  Wahlftorff  &  Borckhorft,  Sereniflimi 

Cim- 


DU     DROIT     DES     GENS. 


Cimbrorum  Regentis  Ducis  Cônfiliarius  Provincialis , 
&  Gubernator  Prasfeaurse  Tunderenfîs  &c.  Dominas 
Fridericus  Chriflianus  Kielmannus  à  Kielmanfeck, 
Hereditarius  in  Kohôfft,  Canonicus  Ecclefise  Cathedra- 
lis,  qu3é  elt  Lubecas,  Sereniflîmi  Cimbrorum  Regentis 
Ducis  intimus,  &  Camers  Confiliarius,  Vice-Prcefes , 
Confiliarius  Provincialis ,  &  Gubernator  PrEfeQuraî 
Morkirchen  &c.  ut  &  Dominus  Andréas  Crameras, 
Hereditarius  in  Heyerswotth,  Sereniflîmi  Cimbrorum 
Regentis  Ducis  intimas,  &  Camerse  Confiliarius, con- 
grefll  funt,  &  in  fequentes  Articulos  confenfere. 

I.  Quemadmodum  tam  Regia  Sua  Majedas,  quàm 
Serenitfima  ipfius  Celfitudo  Ducàtus  Slesvici  &  Holfa- 
tisB,  &  his  incorporatas  Terras  communi,  &  indivifo 
regimine  gubernaiit,  &  adminiftrant  ;  ita  etiam  juxta 
iregulam^  &  normam  ante  initarum  Union.um  utrinque 
operam  dabunt,  ut  omnia  Confîlia  unanimi  confenfu 
eo  dirigant,  quo  Ducatuum  faluSj  fecuritas,  &  incre- 
mentum  procuretur,  omne  veto  damnum,  periculum, 
&  detrimentum  ab  iis  arceatur ,  &  avefrunceturi 

II.  Quamobrém  quoties  neceffitas  id  poftulabît,  & 
prœdi£tis  Ducatibus  ullum  periculum  imminere  videbi- 
tur,  in  eo  toti  erunt,  ut  omni  nifa,  conjunâis  fcilicet 
confiliis  &  viribus  ei  obviam  eatur,  nec,  fi  res  ad  arma 
Venerit  jVel  Induciœ  ante  pangantur,  vel  Pâx  cum  hofte 
ineatur,quàm  commune  periculum  à  cervicibus  fit  de- 
pulfum,&  utrique  Parti  ab  hofte  fatisfaéiunl,  &  de  fe- 
curitate  cautum. 

III.  Sicut  igitur  Regia  Sua  Majeftas  hoc  padlo  & 
Sereniflîmi  Ducis,  &  ejus  portionis,  quam  in  Ducati- 
bus habet,  defenfionem  &  Guarantiam  in  fe  plenè  fus- 
cipit  ac  promittit;  ita  è  contrario  Serenifl".  ipfius  Celfi- 
tudo pollicetur,  quoties  Sua  Regia  Majeftas  ad  Duca- 
tuum horum,  &  his  incorporatarum  Terrarum  defen- 
fionem ex  fuis  Regnis  educendi  Copias  neceffitate  ad- 
ftringetur,  aut  aliàs  cum  extraneo  Principe,  quicunque 
îlle  fuerit,  nemine  exccpto,  Bello  implicabitur,  quam- 
vis  ob  commune  regimen  idem  fibi  jam  deberi  &  com- 
petere  putet ,  fe  ei  tamen  per  Prœfedturas  &  Civitates 
omnes  liberum  transitum  non  folùm  concefTuram,  fed 
licentiam  etiam  confcribendi  luftrandique  ibi  Militem, 
ftativa  &  Hospitia  indulturam,  imô  in  omnibus  pro  vi- 
iîli  opem  laturam. 

IV.  Quoniam  etîam,  durante  hàc  irifti  tempeftate, 
ex  inevitabi'li  quadam  neceflîtaté  Sua  Regia  Majeftas 
temperare  fibi  non  potuit,  quin  ad  majorem  fui  fecuri- 
tatem  facultatem  imponendi  praefidii  ex  fuis  Copiis  in 
Munimenta  Gottorpienfe  &  Tonningenfe,  &  Fortali- 
tium  Stapelholmenfe,  flagitaret,  quam  etiam  Sereniffi- 
mx  Ipfius  Celfitudinis  voluntate  obtinuît,  haC  tamen 
certa  fpe ,  ut  ceftàntibus  turbis  j  &  teduda  Pâ- 
ce  ,  omnia  farta  teda  abs  Regiâ  Suâ  Majeftate 
ci  rurfus  cedanturj  &  reftituantut.  Cumque  certa  à 
Sereniflîma  ipfius  Celfitudine  percufla  fint  Fœdera,  in 
quibus  non  pauca  exftent  j  quœ  Regiae  Suae  Majeftati 
ingentes  fuspiciones  impreflerunt ,  ut  in  pofterum  de 
Sereniffimas  ipfius  Celfitudinis  intentione  fecurior  efle 
poflît ,  &  omnium  diffidentiarum  materia  penitus  è 
medio  tollatur  ,  utrinque  concordatuin  &  conventum 
eft,  ut  Serenifljmae  ipfius  Celfîtudinî  absque  commu- 
nicatione  &  Regiœ  Suœ  Majeftatis  confenfu  cum  eX- 
teris  Principibus  &  Statibus  ulla  Fœdera  inire,  nec  iis, 
quae  forfan  jam  inita  funt ,  in  Regiae  Suse  Majeftatis 
prsejudicium  &  detrimentum  in  futururfl  ullo  modo  uti 
ne  liceat.  ' 

^  V.  Quô  etiam  fecundùm  temporum  occafionem  & 
imminentis  pericul!  proportionenii  Mûnimenta  &  For- 
talitia,  qus  ad  horum  Ducatuum,  &  his  incorporata- 
rum Terrarum  defenfionem  neceflfaria  funt,  providean- 
tur,  &  débite  apparatu  inftruantur,  Statusque  Provin- 
ciales eô  minus  graventur, utrique  Parti  placuit,  ut  Con- 
tributiones  in  pofterum  in  commune  iEt-arium  inferan- 
tur,nec  ad  alium,  quàm  ad  prsediaum  ufum  erogentur. 
'  VI.  Quoniam  verè  tantum  abeft,  ut  exfolut»  hac- 
tenus  Contributiones  fuiFecerint  Militi  alendo,  qui  in 
horum  Ducatuum  defehfione  excubat ,  ut  Regia  Sua 
Majeftas  etiam  ex  propriis  reditibus  non  exiguam  Sum- 
mam  adjicere  necefte  hàbuerit,  Sereniflîma  vero  ipflus 
Celfitudo  éx  perceptis  à  fe  Contributionibus  exirhiam 
partem  ad  Cameram  iraxerit,  &  aliis  privatis  iifibus  ao- 
jjlîcuerit,  pro  quo  abufu  Sua  Regia  Majeftas  fatisfaâib- 
nem  fibi  dari  contendit;  Itaque  Sereniflîma  ipfius  Cel- 
fitudo, compenfationis  loco,&  ut  quantum, fieri  poteft 
omnia  ad  priftinum  ftatum  reducamur,  &  juxta  anti- 
qnarum  Hsereditariarum  divifionum  normam ,  quod 
unicuique  Domui  in  iis  attributum  eft,  reftituatur  Suœ 
Régis  Majeft.  Prsefeauram  Swabftedienfem,  cuni  di- 


ip7 


midia  parte  Capituh   Slesvîcenfis,  &  ÈccIefÎJe  Cathe-  A^^*,^ 
dralis,  quœ  una  cum  PrœfeSura  Swabftedienfi  à  S.  R.  "^«^ 
Majeft.  Kloriofiffims  memoria:  Sereniflîmx  ipfius  Celfi-  1^7  f 
tudmi  olim  celTa  fuit^  cum  omnibus  pertinentiis,  Re-  '** 

ditibus,  Frudtibus,  Dominiis,  Pràrogativis,  &  Re^^a- 
lus,  quemadmodum  Sereniffima  ipfius  Celfitudo  hxc 
&  ceffa  obtinuit,  &  haÊtenus  quietè  poflTedit,  in  totum 
&  perpetuum  cedit. 

V  1 1.  Quod  limitaneas  verô  aliasque  controverfîas 
quœ  ratione  Prafeûararum  Ripenûs  &  Tunderenfil 
emerferunt,  attinet,  qaarum  discufllo  ad  hoc  usque 
tempus  in  fuspenfd  manlît,  illœ  fecundùm  aequitatem. 
&  Regiorum  Commiflrarioruti],qui  ultîmœ  Commiflio- 
ni  id  propter  habitce  interfuerunt,  arbitria  decidentur. 
Quod  fi  in  futurum  lires  &  qiierelae  forfan,vel  inter  Re- 
giam  Suam  Majeftatem  ,  &  Serenifl'.  ipfius  Celfitudi^ 
nem,  vel  inter  utriusque  Domini  Sùbditos,  Orientur  ^ 
qax  ab  ipfis  explicari  nequeant,  tune  il!*  modis  mediis- 
que  Unionum  Padtis  prœfinitis  &  amicabili  via  compo- 
nentur. 

VIII.  Cûm  autem  jam  per  i-enovatam  hanc  Unio- 
nem  &  Tfansadionem  ab  utraque  Parte  nihil  aliud  in- 
tendaturaut  quairatur,  quàm  ut  ambas  inlerDomos, 
tàm  Regiàm  quàm  Ducalem  perpétua  &  fummè  neces- 
faria  confidentia  reftabiliatur,  &  in  omne  svum  invio- 
labilis  confervetur,  novitates  autem  &  mutationes ,  quae 
cum  tempore  irrepferunt,  non  levefn  diffidentis  ma- 
teriam    pepererint ,   concordatum    porro    &    conven- 
tum eft  ,    quô  res  in  priftinum  ftatum  quàm  citiflî- 
me  redigantur,  ut  Sereniflîma  ipfius   Celfitudo,  ejus- 
que  SuGceflfores  obtentas  per  Tabulas  Pacis  Rofchil- 
dienfis  &  Hafnienfis  Suversnitati,  fuper  Ducatu  Sles- 
vicenfî,  ejus  pertinentiis,  &  Infula  Femariâ,  in  totum 
&   perpetuum  irenuntient,  non  aliter  ac  R  fummum 
illud  Imperium  ipfis  nunquain  ceflljm  vel  ab  iis  poiTes- 
fum  fuiflîet,  quin  etiam  teneantur  jam  non  minus  intra 
annum  &  diem,  quàm  olim  toties,  quoties  cafus  vel 
.morte  Domini  vel  Vafalli   fe  obtulerit ,   Inveftituram 
luper  prœdiao  Ducatu  Slesvicenfi,  ejus  pertinentiis,  & 
Femaria,  quemadmodum  olim  in  ufu  fuit,  à  Danise 
RegibUs,  debito  modo,  petere  &  accipere,  ômniaque 
prxftare  juxta  conceptam  &  à  Sereniflîma  ipfius  Celfi- 
tudine extradendam  Reminciationis  formulam.    Quo 
fine  Sereniflîma  ipfius  Celfitudo  fe  etiam  obftrinxit,  fti 
àcceptum  à  Sacra  Regia  Majeftate  gloriofiflîm»  memo- 
riœ,  &  qui  tune  temporis  erant,  Regni  Senatoribus  Su- 
verœnitatis  Diploma,  quod  hoc  îpfo  tollitor  &  annul- 
latur,  rurfus  extradituram,  &  iii  Regia:  Majeftatis  ma- 
nus  confignaturam. 

Tandem  Unio  hsec  &  Transaélio,  tanquam  bafis  & 
fundamentum  femper  duraturse  amicitiè  &  neceflitudi- 
nis  inter  utramque  Domum ,  &  valut  àdamantinum  ■ 
vinculum,  quo  &  Regia  Sua  Majeftas,  &  Sereniflîma 
ipfius  Celfitudo  cum  Domibus  fuis  conftringuntur^ 
fanda  &  firma  .fubfiftet ,  ab  utrâque  Parte  &  Succéflîbri- 
bus  earum  iilibatè  obfervabitur,  nèc  quisquam  èi  con- 
tra ibit ,  vel  ut  contra  eatuir  unquam  permittet ,  ifnô 
qua;  hic  corredla  non  funt ,  vigore  veterum  Paûcrum 
&  ObfervantÏÉ,  in  fuo  manebunt  ftatu. 

In  majorem  fidem  prsefentes  hi  t/nionis  &  Trans- 
aûionis  Articuli  à  Nobis  tàm  Regiis,  quàm  Ducalî- 
bus  ad  hoc  negbtium  deputatis  Commiflariis  manuum 
noftrarum  fubfcriptJone&Sigillorum  adjeâione  mtniïi 
funt.    Rendsburgi  10.  Julii,  Anno  léyj-. 


CXL. 

Capitulation  ou  Traité  de  Commei'cë  fait  6?  conclu  Sept 
entre  Mahomet  IV.  Sultan  des  Turcs  6? 
Charles  II.  Roi  de  la  Grande  Bretagne, 
far  lequel  les  anciennes  Capitulations,  accordées 
du  tems  de  la  Reine  Et.j  SASEtH, y  des  Rois 
jAC(iUES  I.  (^  Charles  I.  font  rappel' 
lées  Çî?  confirmées  i  Article  par^  Article  avec  unt 
Addition  confiderable.  Donné  à  Andrinople  au 
milieu  de  la  Lune  Gemaziel  Akir  lo  85.  qui  et  oit 
au  Mois  de  Septembre  î6jf.     [ Manuscrit, J 


Q 


i 


traire 


Ue  les  préfens  Articles  foîent  obferveï  confor- 
mément à  mon  commandement  Impérial  & 
qu'on  ne  permette  aucun  Ade  qui  y  foit  con- 


PP3 


MA^ 


Anno 

167  S  ^ 


298 


CORPS    DIPLOMATiaUE 


MAHOMET. 


LE  Commandement  de  cette  Haute  &  Majeftaeufe 
Signature  Impériale  ,  prefervde  &  exaltée  _  par  la 
providence  Divine,  dont  le  triomphe  &  la  gloire  font 
renommées  par  tout  le  monde,  par  la  faveur  da  Con- 
fervateur  de  toutes  chofes,  &  la  mifericorde,  &  grâce 
du  Mifericordieux,  moy  qui  fuis  le  puiffant  Seigneur 
des  Seigneurs  du  monde,  dont  le  nom  eft  formidable 
fur  Terre ,  Diftributeur  de  toutes  les  Couronnes  de 
l'Univers,  Sultan  Mahomet  Han,  Fils  de  Sultan  Ibra- 
him Han,  Fils  de  Sultan  Ahmet  Han,  Fils  de  Sultan 
Mahomet  Han,  Fils  de  Sultan  Murât  Han,  Fils  de 
Sultan  Seltm  Han,  Fils  de  Sultan  Soliman  Han,  Fils 
de  Sultan  Selim  Han. 

Au  Glorieux  entre  les  grands  Princes  de  Jefus ,  ré- 
véré par  les  Hauts  Potentats  des  Peuples  du  Meflie, 
feul  Directeur  des  Affaires  importantes  de  la  Nation 
Nazaréenne,  Seigneur  des  Limites  de  la  bienfeance,& 
l'honneur  de  la  Grandeur,  &  de  la  Renommée  Charles 
fécond,  Roi  d'Angleterre  &  d'Escoffe,  c'eft-à-dire  de 
la  Grand'  Bretagne ,  France  &  Irlande, les  intentions  & 
entreprifes  duquel  le  Dieu  tout  puiffant,  puiffe  terminer 
avec  bonheur,  &  faveur,  &  avec  l'Illumination  de  fa 
fainte  volonté. 

La  Reine  desdits  Royaumes  a  autrefois  envoyé  plu- 
fieurs  de  fes  Gentilshommes  de  réputation,  &  des  per- 
fonnes  de  qualité,  avec  deS  Lettres  &  des  Navires,  à 
cette  Haute  Porte  Impériale  (qui  eft  le  refuge  des  Prin- 
ces du  monde,&la  retraite  des  Rois  de  tout  l'Univers) 
dans  les  heureux  temps  de  la  fameufe  Mémoire  de  mes 
Predeceffeurs ,  qui  font  à  prefent  placez  dans  le  Para- 
dis, dont  les  âmes  foient  remplies  de  mifericorde  Di- 
vine; lesquels  Gentilshommes  ,  &  préfens  ont  été 
agréablement  reçus,  declarans  &  propofans  au  nom  de 
ladite  Reine,  une  bonne  &  ferme  Paix,  &  une  amitié 
parfaite,  &  demandans  que  fes  Sujets  pûffent  avoir  la 
liberté  de  venir  d'Angleterre  en  nos  Ports.  Nosdits 
Predeceffeurs  d'heureufe  mempire  accordèrent  en  ces 
temps-là,  leur  pcrmiffion  Impériale,  &  mirent  entre 
les  mains  de  la  Nation  Angloife,  divers  Mandcmens 
Impériaux  &  fpeciaux ,  afin  qu'ils  pûffent  feurement  & 
librement  aller,  &  venir  en  ces  Etats,  &  que  dans  leur 
chemin  &  paffage  en  allant  ou  retournant  foit  par  Eau , 
ou  par  Terre,  ils  ne  pûffent  être  moleftez  ni  empes- 
chez  après  lequel  temps ,  du  vivant  de  nôtre  grand  Pè- 
re, Sultan  Mahomet  Han,  de  fameufe  mémoire  (à 
l'ame  duquel  l'abfolution  Divine  foit  donnée)  étant 
•demandé  de  nouveau,  que  les  Sujets  Marchands,  & 
leurs  Interprètes  pûffent  librement  &  feurement  ve- 
nir traffiquer  &  négocier,  par  tous  les  endroits  de 
fes  Domaines  Impériaux ,  &  que  les  mêmes  Ca- 
pitulations, &  autres  Privilèges  &  Mandemens  Im- 
périaux ,  que  ceux  qui  avoient  efté  accordez  aux  Na- 
tions des  Rois  &  Princes  ,  qui  étoient  en  Paix 
&  amitié  avec  cette  Haute  Porte  ,  comme  la  Fran- 
ce, Venife,  la  Pologne,  &  autres  pûffent  auffi  être 
accordez,  aux  Sujets  de  ladite  Reine,  &  à  tous  autres 
qui  viendroient  fous  la  Bannière  d'Angleterre,  en  con- 
formité de  laquelle  requefte,  les  Capitulations  Impéria- 
les ,  &  Privilèges  qui  fuivent  furent  donnez  &  confir- 
mez par  nos  Predeceffeurs  de  fameufe  mémoire,  c'eft- 
à-dire,  il  eft  commandé  &c. 

I.  Que  ladite  Nation,  &  les  Marchands  Anglois,  & 
toute  autre  Nation,  ou  Marchands  qui  font  ou  vien- 
dront fous  la  Bannière ,  &  prote£lion  d'Angleterre, 
avec  leurs  Navires  grands  &  petits,  Marchandifes ,  Ef- 
fets, &  tous  leurs  autres  Biens,  pourront  en  tout 
temps  feurement  paffer  en  nos  Mers,  &  aller  &  venir 
en  toute  feureté  &  liberté  en  tous  endroits  des  Limites 
Impériaux  de  nos  Etats,  de  telle  forte  que  qui  que  ce 
foit  de  la  Nation,  ni  fes  Biens  &  Effefts  ne  recevront 
aucune  moleftation  ni  empêchement  de  quelque  per- 
fonne  que  ce  foit. 

II.  Que  ladite  Nation  pourra  de  la  même  manière, 
feurement  &  librement  aller,  &  venir  par  Terre,  par 
tous  les  Limites  Impériaux  de  nos  Etats,  de  telle  for- 
te qu'il  ne  fera  fait ,  ni  donné  aucune  injure  ,  trou- 
ble ni  empêchement  aux  perfonnes  ,  Beftes  ,  Biens , 
Effeâs  de  ladite  Nation  ,  mais  au  contraire  qu'elles 
pourront  en  tout  temps  librement  &  feurement  traffi- 
quer comme  il  leur  plaira  en  tous  les  endroits  de  nos 
Etats. 

IH.  Arrivant  que  quelques  perfonnes  de  ladite  Na- 
tion venant  par  Terre  en  nos  Etats, ou  paffant  en  d'au- 
tres Païs  foient  retenues  ou  arreftées  par  quelques-uns 


de  nos  Miniftres,  ces  perfonnes -là  feront  remîfes  en  AnNO 
pleine  &  entière  liberté ,  &  ne  recevront  plus  enfuite      ^ 
aucun  empêchement  en  leurs  voyages.  1075» 

IV.  Tous  Navires  ou  Vaiffeaux  Anglois,  grands 
ou  petits  pourront  en  tout  temps  venir,  &  entrer  en 
quelque  Port  &  Havre,  que  es  foit  de  nos  Etats,  & 
en  pourront  partir  quand  il  leur  plaira  ,  fans  .retar- 
dement ni  empêchement  de  quelque  perfonne  que  ce 
foit. 

V.  Que  s'il  arrive  quelque  accident  à  aucun  Vaiffeau 
Anglois  grand  ,  ou  petit,  par  le  péril  de  la  Mer  ou 
par  quelqu'autre  neceffité,  tous  les  Vaiffeaux  tant  Im- 
périaux que  ceux  qui  appartiendront  à  des  particuliers , 
qui  en  feront  prés;  comme  auffi  tous  autres  Vaiffeaux 
qui  navigueront  fur  les  Mers,  &  qui  feront  à  portée  de 
les  fecoutir,  foient  tenus  de  leur  donner  aide  &  affis- 
tance,  &  quand  ils  feront  entrez  dans  nos  Ports  011 
Havres,  ils  y  pourront  demeurer  auffi  long-temps  qu'il 
leur  plaira,  y  acheter  toute  forte  de  provifions,  &  au- 
tres chofes  neceffaires  pour  leur  argent,  &  y  pourront 
faire  aiguade,  fans  aucun  trouble  ni  empêchement  de 
quelque  perfonne  que  ce  foit. 

yi.  S'il  arrive  que  quelques-uns  de  leurs  Navires 
qui  auront  échoué  par  tempefte,  ou  auront  été  en- 
dommagez par  quelque  sutre  accident  ,  foient  jettez 
fur  les  côtes  de  nos  Etats,  tous  les  Beglerbeys,  Cad- 
dées  ,  Gouverneurs,  Miniftres  &  autres  perfonnes  qui 
fe  trouveront  à  portée  de  les  fecourir  feront  tenus  de 
leur  donner  aide,  &  affiftance  ,  &  tous  les  Biens  & 
Marchandifes ,  qui  en  feront  fauvées  feront  rendues 
aux  Anglois,  &  s'ils  font  informez  qu'on  ait  dérobé 
ou  enlevé  quelque  partie  de  leurs  Biens  &  Marchandi- 
fes, nosdits  Miniftres  en  feront  une  exaâe  perquifitioa 
&  recherche  ,  avec  toute  Ja  diligence  poiîible  ,  pour 
trouver  &  recouvrer  lesdits  Biens  &  Marchandifes,  & 
les  reftituer  aux  Anglois. 

Vil.  Les  Marchands  Anglois,  leurs  Interprètes, 
Courtiers  &  tous  autres  Sujets  de  la, même  Nation, 
pourront  en  toute  feureté,  &  liberté  ,  aller  &  venir  , 
par  Mer  ou  par  Terre,  dans  tous  les  Ports  de  nos  E- 
tats,  &  en  partir  quand  il  leur  plaira  pour  retourner  en 
leur  Païs,  &  nous  faifons  deffenfes  à  tous  nos  Begler- 
begs ,  Miniftres ,  Gouverneurs  ,  &  autres  Officiers, 
Capitaines  de  Navires,  &  à  tous  nos  autres  Sujets  Es- 
claves ,  de  mettre  la  main  fur  leurs  perfonnes  ou  Biens 
ni  de  leur  faire  aucun  tort  ni  injure  fous  quelque  pré- 
texte que  ce  foit, 

VIII.  Arrivant  que  quelque  Anglois,  foit  à  caufè 
de  fes  propres  Debtes,  ou  pour  s'être  rendu  caution, 
s'abfente,  ou  fe  fauve  du  Païs  ou  faffe  Banqueroute , 
le  Créancier  ne  pourra  avoir  fon  recours  que  contre 
fon  débiteur,  &  non  pas  contre  aucun  autre  Anglois  : 
Et  au  cas  que  le  Créancier  n'ait  pas  d'ade  ,  ou  Billet 
authentique  de  caution  fait  par  un  autre  Anglois,  il  ne 
pourra  pas  avoir  aucune  prétention  contre  aucun  autre 
Anglois  ,  pour  le  payement  de  ce  qui  lui  fera  deû. 

IX.  En  toutes  caufes,  affaires,  &  incidens  qui  arri- 
veront entre  ladite  Nation,  les  Marchands,  Interprètes 
&  Courtiers  ou  ferviteurs  &  quelques  autres  perfonnes 
que  ce  foit  de  la  même  Nation,  c'eft-àdiire  en  rendant 
ou  recevant  caution,  ou  feureté  en  matière  de  Debtes, 
ou  de  crédit,  &  en  toutes  autres  qui  appartiennent  aux 
Miniftres  dé  la  Loy  &  de  la  Juftice,  les  Parties  pour- 
ront tousjours  en  telles  occafions  s'adreffer  au  Caddée, 
qui  eft  le  Juge  de  la  Loy,  &  paffer  une  Convention  ou 
A&e  authentique  &  public  en  prefence  de  tesmoins  ,  & 
après  l'avoir  fait  enregiftrer,  en  tirer  une  expédition  qui 
fera  gardée  par  les  Parties ,  afin  que  fi  à  l'avenir  il  arri- 
voit  quelque  différent  ou  prétention  entre  lesdites  Par- 
ties elles  pûffent  toutes  deux  avoir  recours  à  ladite 
Convention,  &  Aâe:  &  au  cas  que  la  prétention  fe 
trouve  conforme  à  la  teneur  de  la  Convention  qui  aura 
été  enregiftrée,  elle  aura  fon  effeâ ,  conformément  à 
la  Convention.  Mais  fi  le  Demandeur  n'eft  pas  muni, 
&  n'a  pas  en  fes  mains  un  tel  A6Ie  public  ,  &  ne 
produit  que  des  témoins  partiaux  qui  ne  depofent 
que  des  vétilles  &  des  prétextes ,  nos  Miniftres  n'y 
auront  pas  égard,  mais  ils  fuivront  l'Ade  authentique 
regiftré. 

X.  Et  fi  quelque  perfonne  de  l'étendue  de  nos 
Etats  accufe  quelque  Anglois  de  lui  avoir  fait  tort, 
&  que  pour  ce  fujet  il  prétende  d'agir  contre  lui  par 
voye  de  violence,  ou  de  témoins  partiaux  ,  nos  Mi- 
niftres ne  les  écouteront  pas  &  ne  les  recevront  pas 
à  en  faire  les  preuves  par  cette  voye- là,  mais  l'Am- 
baffadeur,  ou  le  Conful  de  la  Nation  Angloife  en  fe- 
ront informez  ,  afin  que  l'affaire  puiffe  être  décidée 

avec 


DU     DROIT     DES     GENS. 


m 


avec  fa  participation  ,  &  en  fa  préfenc'e  ,  &  que  !e's 
Anglois  pullFent  tousjours  àvorr  recours  à  leur  appui  '& 
proteftion. 

XI-.  Si  quelque  Anglois  qui  aura  comtnis  quelque 
ofFeiife,*fâit  en  forte  de  fe  fauver  ou  de  s'ablenier,  un 
autre  Anglois  qui  n'aura  pas  été  fa  cautioïi,  ne  fera  pas 
pris  ni  molefté  pour  lui. 

X I I.  Tous  les  Anglois  ,  ou  Sujets  du  Roynume 
d'Angleterre,  qui  feront  trouvez  Esclaves  dans  l'éten- 
due de  nos  Etats,  ou  qui  feront  dethandet  par  l'Am- 
baffadeur,  ou  Conful  de  la  Nation  Angloife  feront  te- 
nus de  faire  deuement  examiner  le  fait,  &  ceux  qui  fe 
'trouveront  être  vrais  Sujets  de  l'Angleterre,  feront  re- 
mis en  liberté  &  délivrés  entre  les  mains  de  l'AmbalTa-'. 
deur  ou  du  Conful  Anglois. 

XIII.  Tous  les  Anglais,  &  tous  autres  Sujets  de 
la  Couronne  d'/Vngleterre,  qui  demeureront  &  refïde- 
Vont  dans  nos  Etats, foit  qu'ils  foient  mariez',  ou  qu'ils 
ne  le  foient  pas,  pourront  y  traffiquer,  vendre  &  aclie- 
ler  fans  qu'on  leur  demande  aucune  taxe,  qu'on  nom- 
me Harach,  ou  taXe  Capitale. 

XIV.  Les  Ambaffadeurs  d'Angleterre  refîdatit  en 
Alep,  Alexandrie,  Tripoli  de  Surie  ,  6a  à  Tunis, 
Alger  ,  Tripoli  de  Barbarie  ,  aux  Siiiir'ties  ;  dans  les 
iPorts  du  Gaîre,  ÔU  en  quelque  autre  endroit  de  nos 
Etats,  pourront  établir  des  Çonfuls ,  comme  il  leur 
Jïlaira,  &  pareillement  les  dépûfer  ,  ou  changer  ,  & 
•en  établir  d'autres  en  leur  place ,  &  pas  un  de  nos 
Miniftres  rie  pourra  s'y  oppofer,  ni  tefufer  de  les  ac- 
cepter. 

XV.  Eli  tonieS  thatiereS  concernatit  laLoy,  &  ta 
Juftice ,  entre  la  Nation  Angloife  ,  &  quelque  autre 
Nation  que  ce  foit,  les  Juges  ni  aucuns  àuti-es  de  nos 
Minidres  ne  pourront  procéder,  &  doilner  Sentence  eh 
î'abfence  de  leuts  Interprêtes. 

XVI.  Arrivant  quelque  différent  ehtr'euk-tnémes  j 
ia  decifibn  en  fera  entièrement  laiffée  à  leur  Ambas- 
fadeur ,  bu  Conful,  conformément  à  leurs  Droits  &  à 
leurs  Loix  ^  &  nos  Miniftres  il'en  prendroiit  aucune 
Connoiflançe. 

XVII.  Noftré  Artnée  de  Galères ,  les  Navire^ ,  ou 
autres  VaifTeaux  <îe  nôtre  Empire,  qui  rencontreront 
ou  trouveront  en  Mer  des  Navires  Anglois,  ne  leur 
donneront  ni  feront,  ni  rie  fouffrirbnt  qu'il  leur  foit 
fait  la  moindre  injure  ni  trouble  ,  ni  ne  les  retien- 
dront, ne  leur  demanderbtit ,  prétendront  i  ou  preii- 
dront,  aucune  chûfe  d'iceux  ;  mais  les  faluerortt.  Se. 
tesmoigneront  une  bonne  &  inutu61l6  âmitië  leS  vins 
aux  autres  fans  aucune  offenfe, 

X.VIII.  Tous  les  Privilèges  particuliers  &  Càpitij- 
iations  qui  du  tems  pafle  oht  été  accordées  aux  Ftan- 
^ois,  auic  Vénitiens,  ou  à  toute  autre  Natîoti  Chré- 
tienne que  ce  foit,  dont  le  Roi  étoit  en  Paixj  &  amitié 
avec  la  Porte,  fbnt  donneî  &  accordeï  de  là  mênle 
manière  à  la  Nation  Angloife:  alin  qu'à  l'avenir,  la 
teneur  db  nôtre  prefente  Capitulatioii  Impériale  puiffe 
être  en  tout  temps  obfervée  par  toute  forte  de  perfon- 
nes,  &  que  perfonne  ne  puiffe  en  aucune  mahiere  pré- 
tendre ,  fous  quelque  prétexte  que  ce  foit ,  f  coiitreve- 
hir  ni  la  violer. 

XIX.  S'il  fe  trouvé  que  des  Pirates  i  cii  Cbrfaires 
Levantins  j  qui  infettent  ces  Mers  avec  leurs  Frégates, 
aient  enlevé  quelque  Vaiffeau  Anglois,  ou  qu'ils  ayent 
dérobé,  QU  pillé  leurS  Marchandifes,  &  Eife£ts,  com- 
me auITi  s'il  fe  trouve  que  quelques-uns  aient  enlevé  de 
force,  les  Biens  de  quelque  Anglois,  en  aucun  endroit 
de  nos  Etats,  nos  Miniftres  feront  tenus  de  faire  tou- 
tes les  diligences  poffibles,  pûur  trouver  ceux  qui  en 
feront  coupables,  &  les  punir  feverenfent,  comme  pa- 
reillement de  faire  eh  forte  que  tout  l'argent,  lès  Na- 
vires, &  les  Marchandifes  ,  &  tout  ce  qui  aura  été  en- 
levé à  ceux  de  la  Nation  Angloife  leur  foit  inco'nti- 
nentj  duëment  &  abfolument  reftitué. 
^  XX.  Tous  nos  Beglerbeys,  Capitaine^,  Maîtres  6e 
Navires  Impériaux,  &  autres  Juges  particuliers,  Gou- 
verneurs, Officiers  de  Doiianes ,  Ferrriiers,&  tous  nos 
autres  Sujets,  &  Esclaves  obeïrotit  en  tout  temps  & 
fatisferoiit  à  la  tet^pur  de  nos  prefentes  Capitulations , 
confirmées  piar  Serment ,  &  cultiveront  avec  toute  forte 
de  refpeét,  l'amitié,  &  boniie.  correspondance  établie 
entre  les  deux  Parties  chacun  en  droit  foi;  fe  gardant, 
avec  un  foin  particulier,  de  commettre  aucune  aétibn 
qui  y  foit  contraire  :  Et  tant  &  fi  longuement  que  ladi- 
te Reine  d'Angleterre  fb  tiiontrèrà  &  demeurera  en 
Paix,  Amitié,  &  Alliance,  ferme  ^  conftante,  &  fin- 
cere  avec  nous,  conformément  au  prefent  Traité  d'A- 
mitié j  &  à  la  fincere  &  bonne  CQfrespOndancey  nous' 


■promettons  ■pareillement  de  no'ftrè  côté  Vécfprbque''-  AnNÔ 
ment,  que  la  prefente  Paix,  Amitfé,  Articles ,  Capitu- 
lations, &  Correspondance,  en  la  forme  cidevanl  * 
écrite  fera  maintenue,  obfervée  &  refpeâée,  pour  ja- 
mais, &  que  perfonne  ne  contreviendra,  ni  desobeïrà 
à  aucune  partie  d'icel les,  tous  lesquels  Articfes  de  Paix 
&  d'Amitié  fus  déclarés  ont  dte  conclus,  lignez,  ac- 
cordez, &  Confirmez  par  une  Capitulation  Irnpériarej 
par  nos  Predecclfeurs  d'heureufe  Mémoire. 

Depuis  lequel  temps.  Sa  Majeft'é  d'Angleterre  Jac- 
ques qui  eft  décédé,  du  ternps  de  Sultan  Àchmet  Haà 
nôtre  Grand,  Père  d'Iieur'eufe  Mémoire,  ayant  envoyé 
à  nôtre  Thrôrie  Irhperial  des  Ambaffideurs  avec  des 
Lettres,  &  des  prefens  qui  étoient  très -agréables",  & 
ayant  demandé  que  là  Paix  &  Amitié  déjà  contradtée', 
&  la  bonrie  correspondance  établie  avec  nos  Predeces- 
feUrs,  &  les  Capitulations',  Articles,  &"  Privilèges, ci- 
deffus  transcrits  fuffent  derechef  ratifiez  &  ladite  Pai.t 
&  Amitié  renouveirée  :  requérant  en  outre  que  qlVef- 
ques  Articles  tres-neceffaires  fuffent  adjouft'ezâusditeS 
Capitulations  ;  là  demande 'de  Sa  Màjellé  ayant  été  dé- 
clarée ,  en  là  prefence  Itnperiàle  de  Stiltan  Achmet 
Han,  noftredit  Grand  Père,  elle  fut  incontinent  accor- 
dée: &  il  ordonna,  &  corrirriàndâ  expreffêment  que 
ladite  Paix  &  Amitié  ,  fuffent  reiiOiivellées  &  forti- 
fiées, &  que  les  anciennes  Capitulations  &  Privilèges 
fuifent  confirmez  :  &  que  les  nouveaux  Articles  de- 
mandez fuffent  inferez  &  adjoultez  aux  Capitulations 
Impériales:  accordant  en  outre  à  la  Nation  Angloife 
tous  les  autres  Articles  &  Privilèges  qui  avoient  été 
donnez  ,  &  inferez  dans  toutes  les  autres  Capitula- 
tions faites  avec  les  autres  Nations  ,_  Potentats  ,  oit 
Princes,  qui  étoient  en  Paix  &  Amiti'é,  avec  la  Porté 
Impériale,  &  par  ce  Commandement  Impérial,  il  or- 
donna que  toutes  perfonnes  obé'i'fTent  auxdits  Coiii- 
mandemens  Impériaux,  &  que  la  teneur  eii  fuft  deufeV 
ment  obferv'ée.  Les  Articles  fuivàns  furent  ceux  qui 
furent  en  ce  temS-là  accordez  &  adjbiiftez  aux  Capitu- 
lations. ,      , 

XXI.  Qtié  nds  Miniftres  rie  demanderbiit ,  ni  tié 
prendront  de  ladite  Natiori  Angloife  aucune  Douane, 
ni  autres  Droits  pour  tous  les  Ecus  blancs,  ou  Sequiris, 
qu'eux,  oii  quelques  autres  perfonnes  que  ce  foit  por- 
tant la  Bannière  d'Angleterire  apporteront ,  ou  trâns^ 
porteront  de  Place,  en  Place,  ou  porteront  hors  dé 
nos  Etats,  &  que  ni  Beglerbeys  ,  Beys  ,  Càddeès, 
Trefôriers  ,  Maîtres  de  Monnoyes  lii  autres  ne  pren- 
dront ni  ne  demanderont  à  ladite  Nation ,  ni  Ecus  j 
iii  Sequins,  pour  les  changer  en  petits  As  près,,  &  né 
leur  feront  ni  donneront  àUcurie  violence  ni  trouble  là- 

defTus.  .  ■  ■      .   .      .   i       i    •■  . 

XXII;  Là  Natibti  Anetoifë,  &  touS  ceux  qui  vien- 
dront fous  la  Bannière  d'Angleterre,  leurs  Vaiffeaux 
grands  &  petits,  pourront  naviguer,  traffiquer,  ache- 
ter j  vendte,  &  demeurer  en  tous  les  endroits  de  nos 
Etats,  &  pburroiit  à  l'exception  des  Armes,  Poudre  â 
Canon,  &  de  telles  autres  Marchandifes  ,  embarquer, 
&  emporter  fur  leurs  Vaiffeaux  telles  de  nOs  Marchan- 
difes qu'il  leili:  plaira,  fans  aucun  trouble  ni  empêche^ 
liient  de  quelque  peirfonne  que  ce  foit,  &  leurs  Navî^ 
rcs,  &  Vaiffeaux  pourront  veiiir  librernent  &  moiiilleç 
l'arichrë  feurenient  en  tout  tçmps  &  traffiquer  en  tout 
temps,  en  tous  les  endroits  dé  nos  Etats,  &  f  acheter 
des  Vivtes,  &  tdutes  autres  chbfes  pour  leur  argent, 
fans  aucutie  contràdiâibn  ni  empêchèmeat  de  quelqiié 
perfonrte  que  ce  foit.  ,     , 

XXIII.  Arrivant  qiielqde  difFererit  avec  quelques 
perfonnes  de  ladite  Nation  Angloife  par  Procès  ,  on 
quelque  autre  démêlé,  les  Caddées,  ni  aucuns  autres 
MinirtreS  de  nôtre  Juftice  ne  pourront  ouïr  ni  décider 
la  caufe^  à  moins  que  l'Ambaffadeur,  leCorifulj  oé 
le  Dfagbman  de  ladite  Nation  n'y  foient  prefens. 

XXIV.  Tous  differens ,  ou  Procès ,  qui  arriveront 
avec  ladite  Nation,  &  qui  excéderont  la  valeur  de  qua- 
tre mille  Aspres,  feront  toujours  ouïs  &  décidez  en 
noftre  Porte  Impériale. 

XXV.  Le  Conful,  ou  Refîdent  de  là  Natida  An° 
gloife  ëtarit  établi  en  quelque  Port  que  ce  foit  de  nos 
Etats  ^  par  l'Ambaffadeur  qui  y  relidera ,  pour  ladite 
Nation^  nos  Minilires. n'auront  pas  lè  Pouvoir  de  les 
triettreeif  Prifort,  ni  d'appofèr  le  fçellé  à  leurs  Mai- 
fons,  ni  de  les  renvoyer,  ni  dispofer  de  leurs  chargea 
&  fonSions  :  Mais  arrivant  quelque  différent  ou  Pro» 
çés,  avec  le  Conful,  on  fera  un  Certificat  àdrêffaïït  à 
la  Cour  Impériale,  afin  que  l'Aifibaffadeur  l'eS  pxii{të 
protéger;  &  répondre  pour  eux. 

XX  Vî.  Arrivant  que  quelque  Anglofs' ,'  old  z^ité 

pet- 


CORPS    DIPLOMATI  'Q^U  E 


At^ÎNO  per'on*'^  <1"'  ^era  venue  fous  laBaniere  d'A.ngleterre<, 
vienne  à  décéder  dans  nos  Etats,  avec  des  Biens  ,_  ou 
%'S^X.  efFeSls,  ou  quelques  autres  chofes,  qui  lenr  appartien- 
^nent,  nos  Trefo.iers  des  Deniers  Cafuels,  nos  Cad- 
dées,  &  autres  Minières,  ne  pourront  pas  s'en  empa- 
rer,ni  en  faifir  aucune  partie,  fous  prétexte  que  ce  lont 
les  Biens  du  deffunS,  &  qu'il  n'y  a  perlbune  qui  en 
foit  le  Propriétaire,  mais  ils  feront  toujours  conlignez 
&  depofez  entre  les  mains  de  telle  perfonne  Angloife 
que  le  deftunâ  aura  inftitué  par  fou  Teftament  pour 
s'en  charger,&  au  cas  qu'il  decéde  db  tntefi.it,  le  Con- 
ful  An^lois  fe  chargera  de  fes  Biens  &  Effeâs,  &  au 
cas  qu'il  n'y  ait  point  de  Conful  au  lieu  où  il  fera  dé- 
cédé, le  Refident  Angloisen  prendra  pôfleffion,  &  ar-  , 
rivant  qu'il  n'y  ait  ni  Conful,  ni  aucun  autre  Ànglois 
fur  les  Lieux,  en  ce  cas-là,  lesdits  Biens  /k  Etfefts  fe- 
ront mis  en  la  garde  du  Caddée  dudit  lieu,  &  après 
que  l'AmbaiTadeur  d'Angleterre  en  aura  eu  advis,  à  la 
diligence  du  Caddée,  ledit  Caddée  fera  tenu  de  remet- 
tre tous  lesdits  Biens  &  EffeÊls  entre  les  mains  de  telles 
perfonnes  que  l'Ambafladeur  envoyera  avec  Commis- 
iîon  de  les  recevoir. 

XXVII.  Tous  les  prefens  Privilèges ,  &  autres  Li- 
bertez"  accordées  à  la  Nation  Angloife  &  à  ceux  qui 
feront  venus  fous  leur  proteûion,  par  divers  Mande-- 
mens  Impériaux,  foit  avant  ou  après  la  datte  des  pre- 
fentes  Capitulations  Impériales,  feront  toujours  main- 
tenus &  conferve^,  &  feront  toujours  entendus  &  in- 
terprétés en  faveur  de  la  Nation  Angloife  conformé- 
ment à  la  teneur  &  la  dispolition  véritable  d'iceux. 

XX  VI II.  Qu'au  cas  de  mort,  ni  l'OfBcier  qu'on 
îiomme  le  Caffam  ou  Colleâéur  des  Droits  du  Caddée, 
ni  le  Caddée  mesme  ne  pourront  prendre,  ni  prétendre 
des  Anglois  aucune  espèce  de  dixmes,  Casmets,  ou 
Droits  de  divifion. 

.XXIX.  L'Ambafladeur  du  Roi  d'Angleterre,  ou  le 
Conful  Refident  de  nos  Etats ,  pourront  prendre  à  leur 
fervice,  tel  Janiflàire  ou  Interprète  qu'il  leur  plaira  à 
leur  choix  &  dépens:  &  aucun  Janiflaire,  ni  autre  per- 
fonne de  nos  Esclaves  ne  pourront  entrer  à  leur  fervi- 
ce, contre  leur  gré  &  confentement. 

XXX.  L'AmbaiTadeur  du  Roi  d'Angleterre,  le 
Conful  &  tous  autres  Sujets  de  la  Nation  Angloife  de- 
meurans  dans  noftre  Empire,  &  y  faifant  du  Mouft  ou 
du  Vin  dans  leurs  Maifons  pour  l'ufage  de  leurs  per- 
fonnes, &  de  leurs  Familles;  n'y  pourront  être  trou- 
blez, ni  empêchez  par  aucun  de  nos  Miniftres,  Caddées 
ou  Janiflaires,  &  ils  ne  pourront  leur  demander  aucun 
argent,  ni  aucuns  Droits ,  pour  jouïr  de  cette  liberté, 
ni  leur  donner  aucun  empêchement. 

XXXL  Après  que  les  Marchands  Anglois  auront 
payé  les  Droits  de  Péage  dans  les  Forts  de  Conftanti- 
nople,  d'Alep,  d'Alexandrie,  de  Scio  ,  de  Smirne, 
&  dans  les  autres  endroits  de  nos  Etats,  conformément 
à  la  teneur  des  Capitulations  Impériales ,  perfonne  ne 
les  pourra  plus  troubler  ni  molefter  ni  prendre  d'eux 
aucune  chofe  de  plus,  &  quelque  Marchandife  qui  foit 
chargée  fur  leurs  Navires,  &  aportée  en  nos  Etats,  & 
■déchargée  en  quelque  Port  que  ce  foit,  au  cas  qu'ils 
défirent  la  recharger  fur  leurs  mesmes  Navires,  pour  la 
transporter  en  quelqu'autre  Havre  où  Port,  la  mesme 
Marchandife  arrivant  dans  le  fécond  Port,  ou  Havre, 
&  y  étant  débarquée, les  Officiers  de  la  Coutume  ni  les 
Fermiers,  ni  aucun  autre  de  nos  Officiers  ne  pourront 
prétendre,  ni  recevoir  encore  une  fois  les  Droits  de 
Doiiane  pour  la  rpesme  Marchandife,  afin  que  ladite 
Nation  puiffe  en  tout  tems  trafiquer  avec  toute  liberté, 
&  feureté,  &  pourfuîvre  fes  atFaîres. 

XXXII.  Qu'on  ne  demandera  pas  un  feul  Aspre, 
ni  aucun  autre  argent  ,  fous  le  titre  de  i'Jmpofition 
qu'on  nomme  Haflapic ,  ou  coiiipofitiôu  pour  la  viande 
pour  les  Janiffaires ,  à  aucuns  Anglois,  ni  à  ceuX  qui 
traffiqueront  fous  la  Banfere  d'Angleterre. 

XXXII  [.  Eftant  arrivé  autrefois  un  différent  en- 
tre l'AmbaiTadeur  de  la  Reine  d'Angleterre  &  l'Am- 
bafladeur de  France,  tous  deux  Refidens  en  noftre  Por- 
te, touchant  les  Marchands  de  la  Nation  HoHandoi- 
fe,  lesquels  Ambafladeurs  envoyèrent  leurs  requeftes  à 
noftre  veftibule  Impérial  ,  tendantes  à  ce  que  lesdits 
Marchands  Hollandoîs  venantdans  nos  Etats  fuflènt 
obligez  à  y  pafler  fous  la  Baniere  desdits  Royaumes , 
cette  requefte  desdits  Ambafladeurs  fût  accordée  fous 
noftre  Sceau  Impérial:  &  néanmoins  Sinan  Bafla,  Fils 
de  CigaJa,  Capitaine  fur  Mer,  qui  eft  à  prefent  decedé, 
comme  étant  Admirai ,  &  verfe  dans  les  cas  Maritimes 
îiyant  informé  Sa  Majefté  Impériale,  qu'il  étoit  à  pro- 
pos &  convenable  (Jue  la  Nation  Hollaiidoilefùt  mife 


fous  la  Pfotedb'on  de  l'Ambafladeur  d'AngleCerre',  & 
que  cela  fut  ainfi  inféré  en  leurs  Capitulations ,  fon  ad- 
vis fut  approuve  par  tous  les  Vizirs,  &  il  fut  comman- 
dé par  ordre  exprès,  &  authorité  Impériale,  que  les 
Marchands  HoUandois  des  Provinces  de  HoUgnde,  de 
Zelande,  de  Frize,  &  de  Gueldres  ,  c'efl- à-dire  les 
Marchands  de  ces  quatre  Provinces,  trafiquans .  dans 
nos  Etats  y  viendroient  toujours  fous  la  Baniere  de  là 
Reine  d'Angleterre  comme  tous  les  autres  Anglois  fai- 
foient,  &  qu^  pour  toutes  les  Denrées  &  Marchandi- 
fes,  qu'ils  apporteroient  fur  leurs  Vailfeaux  en  nos 
Etats,  ou  en  èmporteroient,  ils  payeroient  les  Droits 
de  Confulage  &  tous  autres  Droits  à  l'Arnbafladeur , 
Ou  Conful  de  la  Reine  d'Angleterre  ,  &  que  l'Ain- 
bafiïadeur  de  France,  ni  le  Conful  de  la  Nation  Fran- 
çoife  ne  s'entremettroient  jarnais  à  l'avenir  de  cette 
affaire  ,  &  i!  fut  commandé  que  cela  fut  exécuté  & 
obfervé,  à  l'avenir,  conformément  à  la  prefente  Ca- 
pitulation. 

Après  quoi  un  autre  Ambaltadeur,  envoyé  de  la  part 
du  Roi  d'Angleterre,  étant  arrivé  en  cette  haute  Porté 
avec  des  Lettres ,  &  des  prefens  qui  furent  fort  agréa- 
bles, ledit  AmbaiTadeur  demanda  que  quelques  autres 
Articles  neceflaires  fulTénr  adjouliez  ,  &  inferez  au3^ 
Capitulations  Impériales,  le  prernier  desquels  étoit  que 
comme  autrefois  du  vivant  de  Sultan  Soliman  Han, 
l'un  de  nos  Predeçeflèurs  dé  fameufe  Menioire,  il  y 
eut  une  certaine  Capitulation  &  un  certain  Privilège 
oétroyé,  portant  que  les  Marchands  de  la  Nation  Es- 
pagnole, de  Portugal,  d'Ancone,  Seville,  Florence, 
Catalogne  ,  &  toutes  fortes  de  Koliandois  &  autres 
Marchands  étrangers,  pourroient  en  toute  feureté  & 
afleurance,  aller  &  venir  en  tous  les  endroits  de  nos 
Eftats  &  y  traffiqùer,  &  négocier,  leur  accordant  en 
outre  qu'ils  pourroient  établir  des  Cônfuls  en  quelque 
endroit  que  ce  fuft  de  nôtre  Empire  :  rhais  comme  cha- 
que Nation  à  part  n^eftoit  pas  capable  de  défrayer  les 
depenfes  &  l'entretenement  d'un  Conful ,  il  fut  laifle  à 
leur  choix,  &  volonté,  de  venir  fous  la  Baniere  de  tel 
Ambafladeur,  où  Conful  d'un  Roi  qui  fuft  eh  Faix  & 
ainitié  avec  noftre  haute  Porte  :  Sur  laquelle  Conces- 
fion  &  fur  d'autres  Privilèges  qui  leur  furent  accordez, 
il  y  eût  fou  vêtit  dès  Mahdemens  &  Conflit  utions  ac- 
cordées fur  la  tequiiition  qui  en  fut  faite  par  des  Mar- 
chands étrangers  qui  de  leur  propre  mouvement  &  Vo- 
lonté choifirent  de  trafiquer,  fous  la  Baniere,  &  piro- 
tedlion  de  l'AmbaiTadeur ,  &  du  Conful  du  Roi  d'An- 
gleterre, &  durant  le  temps  qu'ils  avoîent  recours  à  là 
Baniere  &  proteâion  des  Confuls  Anglois,  dans  nos. 
Ports  &  Havres,  il  fembloit  que  l'AmbaflTadeur  dé 
France  ayant  trouvé  rnoyen  de  faire  inférer  de  ii,ouveau 
dans  les  Càpitutatioiis  que  lesdits  Marchands  étrangers 
viendroient  fous  leur  Baniere  eût  entrepris  dé  lés  con- 
traindre dans  tous  les  Havres  ,  à  fe  mettre  fous  ]eui 
protedlion,  pour  laquelle  caufe,  le  différent  fut  enco- 
re renouvelle  &  référé  à  noftre  Divan ,  ou  Grand 
Confeil, lequel  ayant  deuëment  examiné  l'affaire,  après 
qu'il  fut  permis  ausdits  Marchands,  défaite  un  nou- 
veau choix,  &  Ekaion  ,  à  leur  plailir  &  volonté,  ils 
demandèrent  derechef  qu'ils  fufTent  &  demeuralTent 
fous  la  protedlion  de  l'Ambafladeur  du  Roi  d'Angle- 
terre, &  quoi  qu'on  eût  fait  connoître,  à  la  Porte  Im- 
périale, que  l'Ambafllideur  de  France,  n'avoit.poitit 
encore  voulu  molefter  lesdits  Marchands,  ni  les  con- 
traindre à  fe  mettre  fous  leur  proteéiion  ,  le  premier 
Article  écrit  dans  les  Capitulations  Frânçoifés  portant 
que  les  Marchands  étrangers  viendroient  fous  leur  pro- 
teSion  ,  fut  par  le  Commandement  Irnperial  déclaré 
nul,  &  annullé,  &  afin  que  fuivant  l'ancienne  Coutu- 
me desdits  Marchands  étrangers ,  ils  vinflent  toujours 
fous  là  Baniere  &  proteftiort  de  l'Ambaffadeur ,  ou  des 
Confuls  d'Angleterre,  &  qu'ils  ne  fuifent  jamais  à  l'a- 
venir moleftez,  ni  troublez  par  l'Ambair^deur  de  Fran- 
ce, fur  ce  point,  lesdits  Ambafladeurs  de  Sa  Majefté 
d'Angleterre,  ayant  demandé  que  cette  circonftance 
fuft  écrite  Ik  inférée  en  cette  liouvelle  Capitulation  Im- 
périale, le  prefent  Article  y  fuft  par  confcquent  inféré: 
&  il  eft  enjoint  par  l'authorité  Iinperiale,  qu'à  l'avenir, 
&  pour  jamais,  les  Marchands  d'estiits  Princes  feront 
toujours  fous  là  Baniere  &  proteôion  de  l'Ambafla- 
deur &  des  Confuls  d'Angleterre,  en  la  forme  fusdi- 
te,&  conformément  au  prefent  Commandement  Impé- 
rial qu'ils  auront  en  leurs  mains. 

XXXIV.  Il  n'y  aura  jamais  aucuns  Mandemens 
Impériaux  donnez  ni  odroyez  qui  foient  contraires  à  la 
teneur  &  aux  Articles  du  prefent  Commandement  Iiti- 
périal,  ou  Capitulau'on,  ni  au  préjudice  de  noftre  pre- 
fente 


DU     DROIT     DES     GENS. 


Ay^wfj    fente  Paix,  &  amitié,  mais  en  pareille  occafîon^  la 
"•  Gaufe  fera  premièrement  communiquée  à  l'Ambaflà- 

j  ^7  e^  deur  d'Angleterre  Refident  à  la  Porte,  afin  qu'il  puifTe 
''  répondre  &  s'oppofer  à  toute  aâion  fcandaleufe,  ou 
autre  prétexte  qui  pourroient  violer  la  Paix,  &  l'Al- 
liance. 

XXXV.  Après  que  les  Marchands  Anglois  auront 
payé  la  Doilane,  pour  toutes  les  MarChandifes  qu'ils 
apporteront,  ou  transporteront  fut  leurs  Navires,  ils 
payeront  auffi  le  Droit  de  Gonfulage  à  rAmbaffadeur 
d'Angleterre,  ou  au  Gonful  de  la  même  Nation. 

XXXVI.  Les  Marchands  Anglois,  &  tous  autres 
qui  feront  fous  la  Baniere  d'Angleterre,  pourront  en 
toute  feuretc  ,  trafBquer  ,  vendre  ,  &  acheter  ,  dans 
l'étendue  de  nos  Etats ,  toutes  fortes  de  Marchandées 
(à  l'exception  feulement  de  celles  qui  font  detFenduës) 
comme  auffi  ils  pourront  aller,  &  trafBquer,  en  Mos- 
covfe,  par  Mer  ou  par  Terre,  ou  par  la  voye  de  la 
Rivière  Tanais,  ou  par  la  Ruffie,  &  delà  ils  pourront 
apporter  leurs  Marchandifes  dans  noftre  Empire:  com- 
me pareillement  ils  pourront  aller  trafiquer  en  Perfe, 
&  en  retourner,  par  toute  la  partie  que  nous  en  avons 
conquife,  &  par  les  confins  fans  empêchement, ni  mo- 
leftation  de  nos  Minillres,  &  ils  payeront  les  Doiianes 
&  autres  Droits  de  ce  Païs-là,  &  rien  plus. 

XXXVII.  Les  Marchands  Anglois  &  tous  avi/tres 
qui  feront  fous  la  Baniere  d'Angleterre,  pourront  li- 
brement &  feurement  trafBquer ,  &  négocier  dans  Alep, 
le  Caire ,  Scio  ,  Smyrne  &  dans  tous  les  endroits 
de  nos  Etats  ,  en  payant  ,  fuivant  l'ancienne  coutu- 
me, trois  pour  cent  de  toutes  leurs  Marchandifes  & 
tien  plus. 

X  X  X  V 11 1.  Arrivant  que  les  Navires  Anglois ,  qui 
viendront  en  noftre  Ville  de  Conlîantinople  ,  foient 
contraints  par  les  périls  de  la  Mer,  ou  par  le  mauvais 
temps,  de  relâcher  à  Gaffa,  ou  en  quelqu'autre  Port 
femblable  ,  tant  que  les  Anglois  n'y  voudront  point 
débarquer,  ni  vendre  leurs  Denrées  &  Marchandifes  , 
perfonne  ne  leur  y  fera  aucune  violence  ,  &  ne  leur 
donnera  aucun  trouble  ,  ni  empêchement,  mais  dans 
toutes  les  Places,  où  il  y  aura  du  danger,  les  Caddées 
&  nos  autres  Minillres  deflfendront  &  protégeront  tou- 
jours lesdits  Navires  Anglois,  leurs  Hommes,  &  leurs 
Marchandifes  de  peur  qu'ils  ne  reçoivent  aucun  dom- 
mage, &  ils  y  pourront  acheter  des  Vivres  &  autres 
chofes  necefTaires  pour  leur  argent  ,  &  au  cas  qu'ils 
veuillent  louer  des  Gharettes  ou  des  VaifTeaux  ,  qui 
n'ayent  pas  été  louez  auparavant  par  d'autres  perfonnes, 
pour  transporter  leurs  Marchandifes  de  lieu  en  lieu , 
perfonne  ne  leur  donnera  aucun  trouble  ni  empêche- 
ment quelconque. 

XXXIX.  De  toutes  les  Marchandifes  que  ceux  de 
la  Nation  Angloife  apporteront  fur  leurs  Vailfeaux ,  en 
la  Ville  de  Conftantinople  ,   ou  en  quelqu'autre  Port 
,de  nos  Etats,  &  qu'ils  n'auront  pas  intention  de  dé- 
'  barquer,  ni  vendre,  il  n'en  fera  demandé  ni  pris  au- 

cun Droit  de  Doiiane  à  leur  arrivée  dans  le  Port,  & 
après  y  avoir  débarqué  leurs  Marchandifes,  &  en  avoir 
payé  les  Douanes  &  autres  Droits ,  ils  en  pourront  par- 
tir paifiblement  &  feurement  fans  la  moleftation  d'au- 
cune perfonne. 

XL.  Comme  les  Navires  Anglois  en  venant  en  nos 
Etats ,  fe  font  fouvent  accoutumez  à  relâcher  en  quel- 
que endroit  de  l'Afrique  &  y  prendre  les  Pèlerins  & 
Paflfagers  Mahometans  pour  les  transporter  en  Alexan- 
drie, &  étant  entrez  dans  ce  Port-là,  il  s'eft  trouvé  que 
les  Commis  de  la  Doiiane,  &  autres  Officiers  preten- 
doient  de  prendre  des  Droits  de  Doiiane  fur  toutes  les 
Marchandifes  qui  feroient  trouvées  fur  leurs  Navires, 
avant  que  les  Marchands  eulïent  deflèin  d'en  décharger 
aucunes,  au  fujet  de  laquelle  moleftation  ils  fc  font 
abftenus  de  transporter  des  Pèlerins:  Comme  pareille- 
ment leurs  Navires  arrivans  à  Conftantinople  chargez 
de  diverfes  Marchandifes  pour  en  transporter  une  partie 
en  d'autres  Places,  les  Commis  &  Fermiers  de  la 
Doiiane  les  veulent  contraindre  à  décharger  leurs  Mar- 
chandifes ,  &  prétendent  de  leur  faire  payer  les  Droits 
de  Doiiane:  pour  ces  caufes  nous  ordonnons  que  tous 
les  Navires  Anglois,  qui  viendront  chargez  de  Mar- 
chandifes dans  le  Port  de  Conftantinople,  d'Alexan- 
[I  drie,  de  Tripoli  de  Surie,  de  Scanderoon,ou  en  quel- 

'1  qu'autre  Port  que  ce  foit  de  rtoftre  Empire,  ne  paye- 

ront feulement  fuivant  la  coutume  que  la  Doiiane  des 
Marchandifes,  qu'ils  auront  delTein  de  vendre,  de  leur 
propre  volonté:  &  à  l'égard  des  Marchandifes,  qu'ils 
ne  débarqueront  pas  de  leurs  Navires  de  leur  propre 
volonte,nos  Officiers  de  la  Doiiane  ne  leur  en  deman- 
ToM,  VII.  Part.  I. 


^Ot 


deront,  ni  prendront  d'eux  aucune  Doiiane,  ni  autres  AnnO 
Droits, &  auront  la  liberté, de  les  transporter  où  il  leùf 
plaira.  ■  i  ( 

XLI.  Arrivant  que  quelque  Anglois,  où  quel- 
qu'autre perfonne  qui  fera  fous  la  Baniere  d'Angleter- 
re, commette  quelque  homicide,  efFulîon  de  faug,  ou 
crime  femblable  ,  ou  qu'il  arrive  quelque  affaire  qui 
dépende  de  la  Loy,  ou  de  la  Juftice,  les  juges  ni  les 
autres  Miniftres  ne  pourront  la  décider, ni  donner  Sen- 
tence avant  que  l'Ambaffadeur  ou  le  Conful  y  foient 
prefens,  pour  examiner  deuëment  l'affaire  5  mais  le 
différent  fera^toujours  examiné  en  prefenee  de  l'Ambas- 
fadeur  ou  du  Gonful,  afin  que  perfonne  ne  foit  jugé^ 
ni  condamné  contre  la  dispofition  de  la  Loy  &  contre 
les  Capitulations. 

XL II.  Comme  il  eft  écrit  dans  les  Capitulations 
Impériales  que  les  Marchandifes  débarquées  des  Vais- 
feaux  Anglois,  qui  viendront  dans  nos  Etats  &  paye- 
ront la  Doiiane,  doivent  auffi  payer  le  Droit  de  Gon- 
fulage à  l'Ambaffadeur  ou  Conlùl  Anglois,  il  eft  arri- 
vé que  divers  Marchands  Mahometans,  Sci'ots,  &  au- 
tres Marchands,  qui  font  en  Paix  &  amitié,  avec  cette 
Porte  Impériale,  &  d'autres  Marchands  Eftrangers,  re- 
fufent  de  payer  le  Droit  de  Gonfulage,  c'elt  pourquoi, 
il  eft  ordonné  que  toutes  les  Marchandées,  qui  feront 
chargées  fur  leurs  Navires,  &  auront  payé  la  Doiianei, 
à  quelques  perfonnes  qu'elles  puiflTent  appartenir,  paye- 
ront fuivant  les  anciennes  Capitulations  le  Droit  de 
Gonfulage  ,  à  l'Ambaffadeur  ou  Conful  d'Angleterre 
fans  aucune  contradi£tion. 

XL III.  Que  les  Marchands  Anglois,  &  ceux  qui 
font  fous  la  Baniere  d'Angleterre,  qui  trafïiquent  en 
Alep  ,  payeront  les  Droits  de  Doiiane  de  toutes  les 
Soyes  qu'ils  achèteront,  &  chargeront  fur  leurs  Navi- 
res ,  comme  les  Marchands  François  &  Vénitiens  les 
payent,  &  pas  un  Aspre  ou  Liard  de  plus. 

XL  IV.  Gomme  les  Ambaffadeurs  dn  Roi  d'An- 
gleterre qui  refideront  en  cette  Cour  Impériale  font 
Gommiffaires  de  Sa  Majefté,  &  reprefentcnt  fa  perfon- 
ne ,  de  même  les  Interprètes  doivent  être  confîderez 
comme  Gommiffaires  de  l'AmbafiTadeur,  c'eft  pourquoi 
dans  les  afl^aires  où  les  Interprètes  traduiront,  ou  par- 
leront au  nom  &  par  Tordre  de  l'Ambaffadeur,  s'il  fe 
trouve  que  ce  qu'ils  auront  traduit  foit  conforme  à  la 
volonté  &  à  l'ordre  de  l'Ambaflàdeur  ou  du  Conful, 
ils  feront  toujours  exemptez  d'accufâtion ,  &  de  puni- 
tion: mais  au  cas  qu'ils  commettent  quelque  ofîenfe, 
nos  Miniftres  ne  mettront  pas  en  Prifon  aucun  de  ces 
Interprètes,  ni  ne  le  maltraiteront  pas  fans  le  fçeu  de 
l'Ambaffadeur  ou  du  Gonful.  Arrivatit  qu'aucun  des 
Interprètes  Anglois  vienne  à  décéder,  s'il  eft  Anglois 
de  Nation,  l'Ambaffadeur  ou  Gonful  d'Angleterre,  fe 
mettra  en  pofTeffion  de  tous  fes  Biens  &  Effets,  mais 
au  cas  qu'il  foit  Sujet  de  nos  Etats  ils  feront  mis  entre 
les  mains  de  fon  plus  proche  Héritier,  &  au  cas  qu'il 
meure  fans  Héritiers,  ils  feront  portez  en  noftre  Trefor 
impérial,  &  comme  en  cette  claufe,  de  même  auffi, 
dans  tous  les  autres  Articles  fus  déclarez  ,  &  dans  les 
Privilèges  accordez  par  nos  Predeceffeurs  d'heureule 
Mémoire,  il  eft  expreffement  commandé  &  ordonne 
que  tous  nos  Esclaves  obeïront  &  fe  conformeront 
toujours  à  la  prefente  Capitulation  Royale,  &  que  la 
Paix  &  amitié  fera  refpedée  &  entretenue  fans  aucune 
violation  quelconque. 

XL  V.  Depuis  lequel  tems  de  nos  Predeceffeurs  de 
fameufe  Mémoire  &  l'oâroy  des  Capitulations,  Arti- 
cles, &  établiffement  de  Paix  &  amitié  fus  déclarez, 
ledit  Roi  d'Angleterre,  ayant  du  tems  de  Sultan  Ma- 
homet Han,  noftre  Grand  Père,  d'heureufe  Mémoire, 
envoyé  une  perfonne  de  qualité,  en  qualité  de  fon  bien 
amé  Ambafladeur  à  cette  Porte  Impériale,  pour  con- 
firmer cette  Paix,  Articles  &  Capitulations,  cet  Am- 
baffadeur  déclara  plufieurs  fois,  qu'il  y  avoit  eu  des 
Mandemens  Impériaux  accordez  à  dfverfes  perfonnes 
qui  avoient  été  fubrepticement  obtenus  contre  la  te- 
neur, &  les  Articles  des  Capitulations  Impériales,  les- 
quels ayant  été  prefentez  à  noftre  infceu  à  nos  Juges  & 
Gouverneurs  &  les  dattes  de  ces  Mandemens  étant 
plus  fraîches,  que  celles  de  nos  Capitulations  Impéria- 
les, les  Juges  &  Miniftres  mettoient  à  exécution  ces 
Mandemens  particuliers  ,  contre  &  au  préjudice  des 
Irrperiaux ,  c'eft  pourquoi,  afin  qu'à  l'avenir,  il  n'y  ait 
plus  de  tels  Mandemens  acceptez  par  aucun  d'eux, 
mais  plutôt  que  les  Capitulations  Impériales  puiffent 
être  toujours  obfervèes  &  maintenues  félon  leur  lignifi- 
cation fîncere,  ledit  Ambaffadeur  faifant  voir  la  fînce- 
rité  de  Sa  Majefté,  &  fa  demande  en  cette  occafîon 
Q  q  quî 


301 


CORPS     DîPLOMATiaUE 


ANNO  "îui  étoit  trés^recevable  étant  venue  à  nôtre  Gonnois- 
fance  Impériale,  en  conformité  d'icelle,  il  fût  expres- 

id/Ç.  fement  ordonné  que  tous  les  Mandemens  de  cette  na- 
ture, qui  avoient  déjà  été,  ou  feroient  ci-aprés  accor- 
dez, &  qui  étoient  ou  feroient  contraires,  à  la  teneur 
delaprefente  Capitulation,  tels  que  fufTent  ces  Man- 
demens ,  quand  ils  ferpient  prefentez  devant  nos  Cad- 
dées,  ou  nos  autres  Miniftres,  ne  feroient  jamais  ac- 
ceptez, ni  mis  à  exécution,  mais  que  la  teneur  des  Ca- 
pitulations Impériales  feroit  toujours  obfervée,  &  que 
quiconque  prefenteroit  de  tels  Mandemens ,  contraires 
aux  Capitulations  on  les  lui  ôteroit,  &  ne  feroient  nul- 
lement d'aucune  force,  ni  vertu,  dans  lequel  tems  tous 
les  Privilèges,  Articles  &  Capitulations  ci-deflus  écri- 
tes, furent  auflî  approuvées  &  ratifiées,  de  la  part  de 
nôtre  dit  Grand  Père,  &  la  Paix  &  Amitié,  &  bonne 
Correspondance  ,  contraâées  d'ancienneté  furent  de 
nouveau  confirmées  &  établies. 

XL VI.  Du  tems  de  l'Inftallation  de  Sultan,  Os- 
man Han ,  fur  le  haut  &  Impérial  Trône ,  le  Roi 
d'Angleterre  envoya  encor  un  fameux  &  noble  Gentil- 
homme, en  qualité  de  fon  Ambafladeur  avec  des  Let- 
tres &  des  préfens,  qui  furent  trés-agréables,  &  Jedit 
Ambafladeur  ayant  demandé  au  nom  de  Son  Roi,  & 
de  Son  Seigneur,  que  l'ancienne  Capitulation,  les  Ar- 
ticles &  les  Gontrads  accordez  du  vivant  de  nos  Pre- 
deceffèurs  fuflènt  par  lui  renouveliez  &  confirmez,  & 
que  l'ancienne  Paix  &  Amitié  fuflent  de  nouveau  forti- 
fiées, &  établies.  laquelle  Requefte  fut  très -agréable 
audit  Sultan  Osrnan  &-  les  anciennes  Capitulations, 
Articles  &  Privilèges  furent  ici  écrits,  &  confirmez,  & 
la  Paix  &  Amitié  contraûée  de  long-tems  fut  par  lui 
promife  &  accordée. 

XL  VU.  Après  lequel,  &. du  vivant  du  même  Sul- 
tan Han ,  le  Roi  d'Angleterre  aiant  encore  envoie  en 
la  même  manière  à  cette  Haute  Porte,  l'Excellent  & 
Honorable  Chevalier  Thomas  Roe,  en  qualité  de  fùn 
Ambafladeur,  avec  des  Lettres,  &  des  préfens,  qui 
furent  très  bien  receus ,  &  cet  Ambafladeur  ayant  offert 
au  nom  du  Roi  fon  Seigneur,  toute  forte  de  Condi- 

"^  lions  d'Amitié,  &  de  bonne  Correspondance,  &  ayant 

demandé  que  les  anciennes  Capitulations,  &  tous  les 
Articles  ci  devant  accordés  par  fes  Anceftres  &  par  lui 
à  la  Nation  Angloife,  puflTent  être  de  nouveau  confir- 
mez, &  que  la  Paix  &  Alliance,  qui  étoient  depuis 
long-tems  contraélée  entre  les  deux  Parties  fût  renou- 
vellée  &  ratifiée,  que  quelques  autres  Articles  fort  ne- 
ceflaires  puflent  être  ajoutez  aux  Capitulations  Impé- 
riales ,  &  que  plufieurs  autres  déjà  accordez  ,  puflent 
être  renouveliez,  changez  &  expliquez  en  meilleure 
forme,  laquelle  Requefte  &  demande  lui  furent  tres- 
.  agréables  &  conformément  à  icelles ,  les  anciennes  Ca- 
pitulations Impériales  ,  &  tous  les  Articles  &  autres 
Privilèges  plufieurs  fois  confirmez  en  icelles,  &  la  Paix, 
Amitié  &  bonne  Correspondance  contraûées  du  tems 
de  fes  Anceftres,  de  fon  Grand  Père  &  de  fon  Père 
■'  avoient  été  confirmées,  ainfi  que  par  lui-même  furent 
<iérechef  ratifiées  ,  établies  ,  promifes ,  &  accordées , 
furquoi  il  fit  commandement  exprès,  qu'à  l'avenir  la 
teneur  de  fes  Capitulations  Impériales  fût  obfervée  par 
toutes  perfonnes ,  &  que  tout  le  monde  refpeétât  avec 
beaucoup  de  foin  ladite  Paix  &  Amitié  établie  &  con- 
traSée  entre  les  deux  Parties ,  &  que  perfonne  n'entre- 
prift  de  les  violer,  ni  de  faire  aucune  aSion  qui  y  fût 
contraire:  lequel  Ambafladeur  déclara  plufieurs  fois, 
que  les  Caddées ,  &  nos  autres  Miniftres ,  avoient  im- 
pofé  &  établi  diverfes  Taxes,  Tributs,  &  Sommes 
d'argent,  fur  ladite  Nation  Angloife,  &  fur  celles  qui 
s'étoient  mifes  fous  la  Baniere  d'Angleterre ,  au  préju- 
dice des  Capitulations  Impériales ,  &  contre  la  volonté 
de  Sa  Maje;ftc  Impériale ,  pour  laquelle  caufe,  ainfi 
qu'il  eft  ci-deflTus  déclaré,  ayant  été  trouvé  neceflaire, 
de  faire  des  additions  de  quelques  nouveaux  Articles,  à 
ladite  Capitulation  Impériale,  dont  ledit  Ambafl!adeur 
fit  déclaration  par  Ecrit,  &  -la  prefenta  à  Sa  Majefté 
Impériale  ,  ledit  Sultan  Osman  Han  donna  aufli-tôt 
des  ordres  &  commandemens  exprés  fignez  de  fa  main 
Impériale ,  &  fcellez  ,  portans  qu'à  l'avenir  tous  les 
Articles ,  qui  étoient  déjà  dans  les  Capitulations  Imp. 
&  ceux  qui  y  ont  été  nouvellement  ajoutez  par  nô- 
tre ordre  feroient  deuëment  gardez  &  obfervez  con- 
formément au  fens  fincere  de  nos  prefentes  Capitu- 

'  lations.  ,  n  ,    „    , 

X  L  V 1 1 1.  D'autant  que  comme  c'eft  une  chofe  de 

notoriété  publique  que  de  certains  Pyrates  de  Tunis ,  & 

d'Alger,  au  préjudice  de  nos  Capitulations  Impériales, 

&  contre  nôtre  intention  &  volonté,  prennent,  &  en- 


lèvent fur  Mer,  des  Navires,  des  Marchandifes  &  des  ^vj^jo 
Hommes,  qui  font  des  Sujets  du  Roi  d'Angleterre,  & 
d'autres  Rois  &  Etats  qui  l'ont  en  Alliance  avec  nôtre  i  (J?  c^ 
Porte  Impériale,  au  grand  dommage  &  préjudice  de  ' 

ladite  Nation  Angloife,  pour  ces  caufes,  nous  com- 
mandons &  par  ces  préfentes  nous  ordonnons  qu'on 
donne  &  expédie  plufieurs  Mandemens,  pour  la  refti- 
tution  entière  &  parfaite  des  Biens  &  Marchandifes  ainfi 
enlevées  à  la  Nation  Angloife  &  que  tous  les  Anglois, 
qui  ont  été  pris  i^  faits  Esclaves,  ou  emprifonnez  par 
lesdits  Pirates,  foient  mis  inceflTamment  en  liberté,  & 
^\  après  le  jour  de  la  datte  de  nos  prefentes  Capitula- 
tions Impériales,  il  fe  trouve  que  lesdits  Pirates  de  Tu- 
nis  &  d'Alger  les  volent  encore  &  ne  ceflTent  point 
de  continuer  leurs  outrages  ,  &  ne  veuillent  reftituer 
leurs  Biens,  &  leurs  Hommes,  nous  deffendons  que 
lesdits  Pirates  foient  reçeus  en  aucun  Port  de  nos 
Etats:  &  particulièrement  dans  les  Havres  de  Tunis, 
d'Alger,  Modon  ou  Coton,  faifons  de  très  -  expreflTes 
inhibitions  &  defl^enfes  à  nos  Beglerbeys  &  autres  Mi- 
niftres, de  les  y  laiffer  entrer,  ni  de  foufirir  qu'ils  y 
foient  logez  ni  reçeus,  mais  au  contraire  nous  com- 
mandons ausdits  Beglerbeys ,  Caddées  &  autres  Minis- 
tres de  les  pourfuivre,  bannir  &  punir. 

XL IX.  Ayant  été  informez  que  plufieurs  de  nos 
Commis  de  la  Douane  &  autres  Officiers  d'Alep,  au 
préjudice  de  nos  Capitulations  Impériales,  &  fous  pré- 
texte de  prendre  des  Droits  dç  Douane  &  d'autres 
Droits  fur  les  Soyes  des  Marchands  Anglois,  ont  exi- 
gé par  violence  de  grandes  Sommes  d'argent  desdits 
Marchands  :  &  d'autant  qit'il  eft  écrit  dans  les  Capitu- 
lations Impériales,  que  les  Anglois  payeront  pour  les 
Soyes  qu'ils  achèteront  en  Alep,  comme  les  François 
&  les  Vénitiens  font,  &  non  pas  davantage,  desdits 
Officiers  de  la  Dotîane  outre  les  deux  &  demi  pour 
cent  de  Douane  &  de  Reft,  n'ont  pas  laifi!"é  d'exiger 
depuis  peu  une  grande  Somme  d'argent  de  ladite  Na- 
tion fous  le  nom  de  Reft.  Pour  ces  caufes,  nous  or- 
donnons que  cette  affaire  foit  examinée,  &  que  ladite 
Somme  d'argent  foit  reftituée,  &  qu'à  l'avenir  on  ob- 
ferve  l'ancienne  coutume:  &  que  cette  Nation -là  ne 
paye  feulement  que  comme  les  François,  &  les  Véni- 
tiens font,  &  qu'on  n'exige  jamais  d'eux  pas  même  ua 
Aspre  fous  le  nom  de  cette  impofition. 

L.  Gomme  les  Marchands  Anglois  demeurans  à 
Galata  achètent  ordinairement  diverfes  Denrées  & 
Marchandifes,  avant  que  de  les  pouvoir  embarquer  & 
envoîer  fur  leurs  Navires,  &  payent  aux  Officiers  de 
la  Douane  les  Droits  de  Douane,  que  doivent  lesdites 
Marchandifes ,  en  prenant  un  Billet  ou  Quittance  pour 
faire  voir  qu'ils  les  ont  payez  ,  après  quoy,  ils  font 
porter  les  Marchandifes  en  leurs  Magafîns,  cependant 
il  arrive  qu'avant  qu'ils  puiflènt  charger,  &  envoyer 
lesdites  Marchandifes,  l'Officier  de  la  Doûane,nommé 
Diet,  vient  à  décéder  ou  eft  dépofé  de  fa  charge,  &  la 
nouveau  Commis  ou  Officier  établi  en  là  place ,  ne 
voudra  pas  fe  contenter  de  ladite  Quittance,  prétendra 
un  autre  Droit  de  Douane,  &  troublera,  &  moleftera 
lesdits  Marchands  en  différentes  manières  i  poiir  cette 
caufe,  nous  ordonnons  qu'apparoiffant  réellement  qu'ils 
ont  payé  une  fois  la  Doiiane  de  toutes  les  Marchandi- 
fes qu'ils  auront  achetées,  l'Officier  de  la  Doiiane  lè 
contentera  de  ladite  Quittance ,  &  n'en  demandera  pas 
une  féconde  aux  Marchands. 

LI.  Comme  on  achète  ordinairement  en  Angora 
des  Camelots ,  des  Moires ,  des  Soyes ,  &  d'autres  for- 
tes de  Marchandifes  qu'on  transporte  à  Conftantino- 
ple ,  &  en  d'autres  Places  de  nos  Etats  dont  on  paye  les 
Douanes ,  &  dont  on  retire  des  Quitances ,  après  quoi 
on  met  les  Marchandifes  dans  des  Magafins  :  &  vou- 
lant après  les  embarquer,  pour  les  transporter  aillenrs, 
les  Officiers  de  la  Doiiane  en  demandent  derechef 
les  Droits  de  Doiiane.  Pour  ces  oaufes  arrivant  à 
l'avenir,  que  les  Marchands  veuillent  embarquer  les 
Marchandifes, '&"  qu'il  foit  véritable  qu'ils  ayent  déjà 
payé  la  Douane  pour  lesdites  Marchandifes,  lesdits 
Officiers  de  la  Douane  ne  pourront  demander  une 
nouvelle  ,  ou  féconde  Douane ,  pourvu  que  lesdits 
Marchands  ne  mêlent  pas  leurs  Marchandifes  ,  qui 
n'auront  pas  payé  les  Droits,  parmi  celles  qui  les  au- 
ront déjà  payez. 

LU.  Les  Marchands  Anglois  ayant  payé  la  Doiiane 
de  toutes  les  Marchandifes  qu'ils  apporteront  en  nos 
Etats,  ou  de  celles  qu'ils  en  voudront  transporter  ail- 
leurs, comme  des  Soyes,  Camelots,  &  autres  Mar- 
chandifes, fans  les  avoir  vendues  à  d'autres,  &  vou- 
lant  après  les  faire  embarquer,  pour  les  porter  à  Scio, 

omir* 


DU     DROIT     DES     GENS. 


Smirne,  ou  eh  «Quelque  autre  Port,  &  lesdites  Mar- 
chan  difes  y  étant  arrivées ,  les  Commis  de  la  Doiiaue, 
&  autres  Officiers  feront  toujours  tenus  de  recevoir 
leurs  Quitances,  qu'ils  auront  en  main,  &  ne  deman- 
deront, ni  ne  prendront  point  d'autres  Droits  de  Doiia- 
ne,  pour  leurs  Marchandifes. 

LUI.  Les  Meftaragis  de  Galata,  &  de  Conftanti- 
nople,  prendront  leur  Droit  de  Meftarie,  ou  de  Cour- 
tage fuivant  l'ancienne  Coutume  &  Pancarte, de  toutes 
les  Marchandifes  ,  que,  les  Marchands  Anglois  appor- 
teront à  Conftantinople,  ou  en  quelqu'autre  Port  que 
ce  foit  de  nos  Eiats ,  ou  en  transporteront  ailleurs, 
c'ell-à-dire  qu'ils  ne  prendront  feulement  le  Droit  de 
Melhrie  que  des  Marehandifes ,  qui  auront  accoutumé 
de  le  payer,  fuivant  l'ancienne  Coutume,  mais  à  l'é- 
gard des  Marchandifes,  qui  anciennement  n'avoient  pas 
accoutumé  de  le  payer,  ils  ne  pourront  prendre  aucun 
Droit  de  Meftarie  contre  l'ancienne  Pancarte  ,  &  de 
plus  on  ne  fera  ni  leveta  aucune  impolition  fur  les 
Marchandifes  Angloifes,ni  on  ne  prendra  de  la  Nation 
Angloife,  pas  feulement  un  Aspre,  contre  l'ancienne 
Pancarte,  &  l'ufage  accoutumé. 

L  l  V.  Les  Marchands  Anglois  pourront  librement 
venir  en  tous'  les  Ports  de  nos  Etats,  pour  négocier, 
&  y  apporter  des  Draps,  du  Crezé  ,  des  Epiceries, 
de  l'Ellain,  du  Plomb,  &  toutes  autres  Marchandi- 
fes ,  &  perfonne  ne  leur  donnera  aucun  trouble,  ni 
empiScheiTient;  de  même  qu'ils  y  pourront  acheter ,  & 
en  transporter  toutes  fortes  de  Marchandifes  ,  à  l'ex- 
ception de  celles  qui  font  deftenduës,  fans  que  perfon- 
ne les  en  puiffe  empêcher,  ni  les  y  troubler,  &  après 
qu'ils  en  auront  payé  la  Doiiane  conformément  à  la 
prefente  Capitulation  Impériale,  &  à  l'ancienne  coutu- 
me, les  Commis  de  la  Doiiane  &  autres  Officiers  ne 
leur  demanderont  rien  de  plus. 

Du  tems  de  Sultan  Murât  Han,  mon  Oncle  d'heu- 
reufe  Mémoire,  le  Roi  d'Angleterre  envoya  le  Cheva- 
lier Sackville  Cron,  en  qualité  de  fon  AmbaiTadeur, 
avec  foa  prcfent,  &  des  Lettres  qui  furent  très -bien 
reçues,  &  le  tems  de  fon  AmbafTade  étant  expiré,  le 
Chevalier  Thomas  Bendifh  arriva  à  la  Porte,  pour  y 
réfider  &  apporta  fon  préfent,  &  des  Lettres  obligean- 
tes, qui  de  la  même  manière  furent  aufll  très-bien  re- 
çues :  &  lesdits  Ambafladeurs  ayant  prefenté  les  Capi- 
tulations Impériales  qui  avoient  été  autrefois  accor- 
dées, &  demandé  que  fuivant  l'ancienne  coutume  elles 
pûflent  être  renouvellées,  il  eft  derechef  ordonné  par 
ces  prefentes,  que  tous  les  Poinâs  &  Articles  qu'elles 
contiennent  foient  gardez  &  obfervez. 

L  V.  Et  à  caufe  que  contre  le  fens  &  la  teneur  d'i^ 
ceux,  pluficurs  Officiers  font  venus  à  bord  des  Navi- 
res des  Marchands  Anglois  avant  qu'ils  fulfent  arrivez 
au  Port,&  ont  de  vive  force  enlevé  desdits  Navires  les 
•Biens  &  Denrées  des  Marchands, &  enlevé  toute  l'élite 
Xans  demeurer  d'accord  du  prix, ni  en  faire  aucun  comp- 
te avec  les  Propriétaires. 

LVI.  Et  de  plus,  lesdits  Marchands  ayant  une  fois 
payé  les  Droits  au  Bureau  de  la  Doiiane  pour  leurs 
Marchandifes,  &  voulant  les  transporter  dans  un  autre 
Port ,  les  Officiers  de  la  Doiiane  les  en  ont  empêché  ; 
&  les  ont  retenus  jusqu'à  ce  qu'ils  euffent  reçu  un  fé- 
cond Droit  de  Doiiane  pour  icelles. 

LVIl.  Et  comme  il  eft  exprelTement  ftipulé  dans 
les  Capitulations  Impériales,  que  dans  tous  les  difFe- 
rens  &  Procès  avec  la  Nation  Angloife, nos  Magiftrats 
ne  doivent  point  ouïr ,  ni  décider  la  caufe ,  à  moins 
que  rAmbtiffadeur,  ou  le,Conful  n'y  foient  préfens, 
nos  Juges  ont  depuis  peu  cbndamné,&  emprifonné  des 
Anglois ,  &  en  ont  pris  &  reçu  des  prefens,  fans  le  fçeu 
de  leur  Ambaffadeur,  ce  qui  eft  une  grande  injure  qu'on 
leur  a  faite. 

LVI  II.  Comme  auHî  d'autant  qu'il  eft  ordonné  par 
les  Capitulations  Impériales  ,  que'  les  Officiers  de  la 
Doiiane  ne  prendront  aucuns  Droits  pour  l'or  &  poar 
l'argent  monnoyé,  que  la  Nation  Angloife  apportera 
dans  nos  Etats,  ou  en  transportera  ailleurs,  &  que  les 
Marchands  ne  foient  tenus  de  payer  que  trois  pour  cent 
de  Doijane  pour  leurs  Marchandifes  &  rien  plus; néan- 
moins les  Officiers  de  la  Doiiane  prétendent  des  Droits 
de  Douane  fur  leurs  Sequins  &  fur  leurs  Escus  d'ar- 
gent &  de  prendre  plus  de  Droits  qu'il  ne  leur  en  eft 
deub  pour  1e«  Soyes  crues  qu'ils  achètent;  Et  à  l'égard 
des  Marchandifes  qu'ils  déchargent  à  Scanderoon, 
pour  le  porter  en  Alep ,  ils  en  demandent  fix  pour  cent  ; 
lesquelles  exaSions  injuftes  ont  été  autrefois  reûifiées 
&  reformées  par  un  exprès  Hatter  Sheriffe,  &  étant  de 
noitveau  informez  qu'on  fait  tort  susdits  Marchands 
ToM.  VU.  Part.  I. 


P^ 


Anglois,  comme  auparavant  à  caufe  que  les  Officiers  A NWft 
de  laDouane  évaluent  &  apretient  les  Marchandifes  des  ^''""*^ 
Marchands  Anglois  à  plus  haut  prix  qu'elles  ne  valent.  I07î, 
&  quoi  que  lesdits  Officiers  de  la  Douane,  ne  doivenÉ  ' 

avoir  que  trois  pour  cent,  néanmoins  par  une  évalua- 
tion exorbitante  des  Marchandifes  ils  prennent  d'eux  - 
fix  pour  cent,  &  les  Serviteurs  du  Bureau  de  la  Doiia- 
ne, lous  prétexte  de  quelques  petits  droits  <5{  frais  ti- 
rent indeuement  de  grandes  Sommes  d'eux:  Et  comme 
ou  met  à  prefent  à  bord  des  Navires  Anglois,  un  plus 
grand  nombre  de  Viliteurs  qu'on  n'avoit  accoutumé 
auparavant,  les  frais  en  font  fort  à  charge  aux  Mar- 
chands &  Maîtres  de  Navires  qui  les  fupportent;à  tou- 
tes lesquelles  chofes  ayant  été  priez  de  pourvoir,  nous 
ordonnons  que  quand  les  Officiers  de  la  Doiiane  éva- 
lueront les  Marchandifes  à  trop  haut  prix,  les 'Mar- 
chands leur  offrant  d'en  payer  les  Droids  fur  le  pied  de 
trois  pour  cent,  en  espèce  desdites  Marchandifes,.  les 
Officiers  de  la  Doiiane  ne  les  pourront  refufer,  Refe- 
ront tenus  de  les  accepter;  &  fur  ceflue  l'Ambaffadeur 
dAngleterre  nous  a  demandé  que  les  abus  &  injures 
ci-dellus  fpecifiez  fuli'ent  reâifiez,  nous  ordonnons  que 
les  Marchands  Anglois  ne  foient  point  troublez  dans 
les  circonftances  précédentes  ni  en  aucune  manière,  ni 
que  leurs  Privilèges  ne  foient  pas  injuftement  violez 
au  préjudice  ,_&  au  contraire  des  Capitulations  Impe^ 
riales.  Le  Chevalier  Henneage  Finch  ,  Comte  de 
Winchelfey,  Vicomte  de  Maifton  ,  Baron  Fitz  Her- 
bert de  Eftwell ,  Seigneur  du  Domaine  Royal  de  Wyef, 
&  Gouverneur  de  la  Province  de  Kent  &  de  la  Ville  de 
Canterbury  Ambaflàdeur  du  Roi  d'Angleterre,  (les 
jours  duquel  pui/fent  eftre  terminez  avec  bonheur)  ar- 
riva avec  fes  prefens,  &  il  fut  accompagné  de  Lettres 
qui  avec  toute  fincerité  &  affeâion  exprimoient  la  bon-- 
ne  Amitié  &  Correspondance;  &  cet  Ambaffadeur  fus" 
dit  prelenta  les  Capitulations,  afin  qu'elles  pullbnt  eftre 
renouvellées  fuivant  la  coutume,  &  afin  que  quelques 
Articles  de  grande  confideration,  qui  étoient  aupara- 
vant dans  les  Capitulations  puffent  être  plus  ponc- 
tuellement obfervez,  ledit  Ambaffadeur  demanda  qu'ils 
puffent  être  derechef  renouveliez  &  plus  clairement  i 
exprimez  dans  les  Capitulations  Impériales ,  fa  re- 
quefte  fut  favorablement  reçue.  L'un  de  ces  Points 
eft  celui-ci. 

LIX.  Les  Galères  &  autres  Vaiffeaiit  de  la  Flotte 
Impériale,  partant  des  Etats  du  Grand  Seigneur,  & 
rencontrant  fur  Mer  les  Navires  d'Angleterre,  ne  leur 
donneront  aucune  moleftation  ,  &  ne  les  retarderont 
point  en  leur  voyage  ,  &  ne  leur  prendront  aucune 
thofe  quelconque ,  mais  devront  toujours  témoignef 
l'un  à  l'autre  une  bonne  Amitié,  fans  eaufer  le  moin- 
dre dommage:  &  cela  étant  ainfi  déclaré  dans  les  Ca- 
pitulations Impériales,  les  Beys  &  Capitaines  qui  na- 
viguent fur  les  Mers,  &  ceux  d'Alger,  Tunis  &  Tri- 
poli ,  rencontrans  des  Navires  Anglois ,  qui  navi- 
guent d'un  Port  à  l'autre,  ne  devront  point  leur  en- 
lever aucun -argent  ni  Marchandifes;  fous  prétexte 
que  leurs  Vaiffeaux  transportent  des  Biens  des  En- 
nemis, &  à  cette  occafion  les  viliter,  &  fous  ce  pré- 
texte les  molefter  &  les  retarder  en  la  pourfuite  de  leur 
voyage,  de  forte  qu'il  n'y  aura  qu'à  l'entrée  des  Châ- 
teaux, &  dans  les  Ports ,  où  les  Vifiteurs,  qui  appar- 
tiennent à  la  Doiiane,  ont  accoiîtumc  de  venir  à  bord  ; 
que  leurs  Biens  feront  examinez,  mais  étant  fur  Mer, 
ils  ne  feront  point  fujets  à  une  plus  ample  vifitation  ni 
perquifition. 

LX.  Les  Marchandifes  de  la  Nation  Angloife  ayant 
une  fois  payé  la  Doiiane,  ne  doivent  recevoir  aucune 
moleftation  contre  la  teneur  des  Capitulations  Impéria- 
les, it  les  Officiers  de  la  Doiiane  ne  pourront  refufer 
le  Billet  ou  Certificat  portant  qu'ils  ont  payé  la  Doiia- 
ne, &  arrivant  qu'on  en  faffe  plainte,  nous  comman- 
dons expreffément  que  lesdits  Officiers,  ne  différent  de' 
délivrer  incontinent  ledit  Billet,  ou  Certificat,  fur  I« 
demande  qui  en  fera  faite. 

LXI.  Et  après  que  la  Doiiahe  aura  été  une  fois 
payée  pour  aucune  forte  de  Marchandifes,  qui  n'aura 
pas  été  vendue  dans  le  Port  où  l'on  aura  payé  les 
Droits  ,  &  qui  doit  être  transportée  dans  un  autre 
Port,  on  adjoutera  foi  entière  au  Certificat,  &  on  ne  \ 
pourra  pas  prétendre  de  lui  faire  payer  une  féconde 
Doiiane. 

LXII.  Les  Marchands  Anglois  &  leurs  Serviteurs 
pourront  librement  &  franchement  trafiquer,  en  Alep, 
au  Caire  &  dans  les  autres  Ports  des  Etats  Impériaux, 
&  ne  payer  que  trois  pour  cent,  pour  toutes  leurs  Den- 
rées &  Marchandifes  fuivant  l'ancienne  coutume,  & 

Qq  2 


eoB- 


304 


CORPS    DIPLOMATICLUE 


AKKO   conformément  au^  Capitulations  Impériales  ,foit  qu  el- 
^^      les.foient  apportées  par  Mer  ou  par  Terre:  ^  quoi  que 
.1($7  Ç.  les  Officiers  &  Fermiers  de  la  Douane,  à  1  arrivée  des 
■*•    '^  ''     Marçhandifes  dans  le  Port,  &  pour  donner  du  trouble 
&  de  la  moleftation  à  la  Nation  Angloife    prétendent 
qu'il  n'y  a  que  les  Denrées  du  cru  &  ManufaSure 
d'Angleterre  qui  ne  doivent  payer  que  trois  pour  cent, 
mais  que  les    Marçhandifes   qui  viennent  de  Venife, 
&  d'autres  Lieux  ,  font  obligez  de  payer  davantage, 
&  fous   ce  prétexte  &  preteafion  .faire  naître  des 
Procès  &  des  troubles  aux  Anglois;_  Pour  cette  raifon, 
.        .      que  les  Capitulations  Impériales  foient  obfervees  a  cet 
tord,  comme  elles  l'eftoient  au  temps  palFé,  &  nos 
Officiers-  ne  doivent  en  aucune  manière  permettre  le 

contraire.  .      .   .     ,     .  j  i.^' 

LXIII.  Arrivant  qu'on  Anglois  devienne  endebte, 
ou  qu'il  fe  foit  rendu  caution  pour  un  autre  qui  aura 
fait  Banqueroute  ou  qui  fe  fera  enfuy ,  la  Debte  devra 
être  demandée  au  Débiteur  ,  &  fi  le  Créancier  n  a 
"  point  d' Ade ,  pour  prouver  qu'un  tel  s'efl:  rendu  plége 
&  caution  fuivant  la  Loy,  la  Debte  ne  pourra  pas  être 
demandée  à  un  autre ,  lequel  Article  eft  déjà  déclaré 
dans  les  Capitulations. 
^  LXIV.  Comme  il  arrive  quelquesfois  qu  un  An- 

glois  demeurant  dans  un:  Pays,  pour  s'exempter  de 
payer  une  Debte, tire  une  Lettre  de  Change, fur  un  au- 
tre Anglois,  qui  n'a  point  de  fes  efFeûs  en  fes  mams, 
&  la  perfonne  à  qui  l'argent  eft  payable,  étant  un 
Homme  de  pouvoir  &  d'authorité,  apporte  fa  Lettre 
de  Change,  &  au  préjudice  de  la  Loi,  &  des  Capitula- 
tions demande ,  &  voudroit  exiger  par  force  le  paye- 
ment de  la  Lettre  de  Change  :  en  ce  cas-la  le  Mar- 
chand acceptant  la  Lettre  de  Change  fera  obligé  de  la 
payer,  mais  s'il  ne  l'accepte  pas,  il  ne  fera  pas  fujet  a 
aucun  trouble  pour  cela.  .   /r  j 

LX  V.  Et  comme  les  Interprètes  de  l'Ambafladeur 
d'Angleterre  font  exempts  de  toute  Angarie  ou  Taxes, 
•par  les  Articles  déclarez  dans  les  Capitulations,  arri- 
•vant  que  lesdits  Interprètes  viennent  à  décéder,  leurs 
Biens  ou  Effeds  ne  foient  pas  fujets  aux  Droits  de 
Doiiane,  mais  feront  partagez  entre  les  Créanciers  & 
les  Héritiers. 

LX  VL  Et  comme  le  Roi  d'Angleterre  eft  un  véri- 
table ami  de  noftre  heureufe  Porte,  on  permettra  à  fon 
Ambaflàdeur,  qui  refidera  ici,  d'avoir  dix  Serviteurs 
de  quelque  Nation  que  ce  foit ,  qui  feront  exempts  de 
Harach,  ou  de  Taxes,  &  de  moleftation  de  qui  que  ce 

L  X  V 1 1.  Arrivant  qu'un  Anglois  fe  fafle  Mahome- 
tan  &  qu'il  ait  entre  fes  mains  des  Biens  &  EfFeds  ap- 
part'enans  à  fes  Supérieurs,  ces  Biens  &  Effeds  feront 
mis  entre  les  mains  de  l'Ambafladeur ,  ou  du  Conful , 
afin  qu'on  les  puifle  faire  tenir  &  faire  bons  aux  vérita- 
bles Propriétaires. 

Le  dernier ,  Monfieur  4e  Chevalier  Hervey  Am- 
baflàdeur du  Roi  d'Angleterre  qui  refidoit  en  noftre 
haute  Porte,  étant  décédé  ,  le  Chevalier  Jean  Finch 
Homme  prudent  &  qui  étoit  du  Confeil  du  Commerce 
eftranger,a  été  nommé  pour  lui  fucceder  en  la  fondion 
de  l'Ambaflade,  &  l'advis  nous  ayant  efté  donné  que 
ledit  Ambaflàdeur  eftoit  arrivé  avec  des  Lettres  Royaux, 
&  les  Drefens  accoutumez ,  ils  nous  ont  été  tres-agréa- 
bles,  ai  ledit  Ambaflàdeur  nous  ayant  fait  connoiftre 
qu'il  y  avoit  des  expreffions  fi  pleines  d'ambiguïté  dans 
Jes  Capitulations ,  qui  avoient  efté  déjà  accordées , 
qu'elles  avoient  befoin  d'une  plus  ample  explication 
&  pour  cet  effed ,  nous  ayant  requis  au  nom  du  Roi 
fon  Maiftre  ,  que  les  Capitulations  puflènt  eftre  re- 
nouvellées,  &  qu'on  y  pût  adjoufter  les  explications, 
&  Articles  qui  étoient  neceflaires ,  la  requefte  dudit 
Ambaffadeur  nous  ayant  efté  communiquée,  nous  y 
avons  donné  noftre  confentement,  &  nous  comman- 
dons &  il  eft  commandé  que  les  additions  demandées 
foient  adjouftées  aux  Capitulations  précédentes,  &  en 
voici  une.  _ 

I.  Le  Nifani  Shérif,  (c'eft-à-dire)  le  Commande- 
ment Impérial  fur  lequel  fut  mis  en  l'année  165-3.  le 
HatterftierifF,  (c'eft-à-dire)  le  Seing  de  l'Empereur 
Sultan  Ibrahim  Han  (l'ame  duquel  repofe  en  gloire; 
lequel  Commandement  déclare  qu'anciennement  les 
Navires  Anglois  qui  venoient  de  Scanderoon  payoient 
pour  chaque  pièce  de  Drap  de  Londres  pour  la  Doiia- 
ne de  Scanderon  quarante  Paras,  &  pour  une  pièce  de 
Crezé  lix  Paras,  &  pour  chaque  Pacquet  de  Peaux  de 
Lapin  fix  Paras ,  &  pour  chaque  quintal  de  Damas ,  ou 
Cantaro,  cinquante-fept  Paras  &  demi  de  Douane, les- 
quelles Marcharidifes  arrivant  après  en  Alep,  payoient 


pour  la  Doiiane  d'Alep,  pouf  chaque  pièce  ie  Drap  A.KNO 
de  Londres  huit  Paras ,  pour  une  pièce  de  Crezé  huit 
Paras  &  un  fixiéme,  pour  chaque  Pacquet  de  Peaux  de-  107  î» 
Lapin  huit  Paras  &  un  fixiéme,  pour  chaque  Battmati 
d'Alep,  d'Eftain  &  de  Plomb,  un  Para  de  Douane, 
&  ceux  de  ladite  Nation  achetant  des  Marçhandifes 
&  les  transportant,  pour  tout  ce  qu'ils  achetoient  en 
Alep  &  le  transporioient  ailleurs,  payoient  pour  la 
toile  Crue,  ou  chilis,  pour  les  Cordquans,  pour  Ho- 
rafani  Hindi,  pour  chaque  balle  de  chacun,  deux  Es- 
cus  blancs  &  demi,  &  pour  chaque  Balle  de  Cotton 
cru,  un  Escu  blanc,  &  un  quart,  &  pour  une  balle  de 
noix  de  Gale  un  quart  d*Escu  blanc,  &  pour  chaque 
balle  de  Soye  dix  Ofinani  (dont  les  quatorze  font  un 
Escu  blanc)  pour  chaque  cent  pefant  de  Robarbe,  & 
autres  pareilles  Drogues  trois  Ëscus  blancs  fuivant 
l'eftimation  du  chef  de  cet  art,  lesdites  Denrées  étant 
portées  à  Scanderoon  &  y  ayant  été  chargées  fur 
leurs  Vaiffeaux  payoient  pour  de  la  toile  crue,  ou  chi- 
lis, pour  les  Cordouans  chacun  un  Escu  blanc  &  demi 
pour  la  Doiiane  de  Scanderoon  ,  pour  l'Horafani  Hin- 
di, &  le  Coton  cru,  trois  quarts  d'un  Escu  blanc  la 
balle,  pour  une  baie  de  noix  de  Gale,  le  quart  d'ua 
Escu  blanc  ,  pour  de  la  Rubarbe  &  autres  pareilles 
Drogues ,  fuivant  l'apreciation  des  Droguiftes ,  trois 
quarts  d'un  Escu  blanc  la  balle,  &  il  n'y  a  rien  à  payer 
de  plus  fuivant  ce  fublime  Commandement  &  en  cas 
que  le  Tefterdar  donne  aucun  Commandement  con- 
traire à  celui-ci,  qu'on  n'y  obeïfiTe  pas,  &  qu'il  foit  ré- 
puté de  nulle  valeur,  mais  que  toutes  chofes  foient  ob* 
fervées  conformément  à  ce  préfent  Commandement 
Impérial  &  aux  Capitulations  Impériales. 

II.  Pour  toutes  les  Marçhandifes  que  les  Marchands 
Anglois  apporteront  ou  transporteront,  ils  ne  payeront 
que  trois  pour  cent  feulement,  &  ne  doivent  jamais 
payer  un  Aspre  davantage,  étant  ainfi  fpecifié  dans  les 
Capitulations  Impériales.  Mais  y  aiant  eu  des  Coa- 
teftaiions  &  differens  à  Conftantinople,  6e  à  Galata, 
avec  les  Officiers  de  la  Douane  touchant  les  Draps  ap* 
portez  de  Londres ,  &  autres  fortes  de  Draps  de  Ma- 
nufadure  d'Angleterre  ,  ils  payeront  fuivant  l'ancien 
Tarif  accouftumé  ,  &  ainfi  qu'ils  ont  tousjours  payé 
jusqu'ici,  c'eft-à-dire  en  Aspres,  ou  menue  Monnoye, 
dont  quatre  vingt  Aspres  font  une  pièce  de  huit,  & 
foixante  dix  font  un  Escu  de  Lyon,  cent  quarante  qua- 
tre Aspres  pour  chaque  pièce  de  Drap,  de  la  fabrique 
d'Angleterre,  foit  que  les  Draps  foient  fins  ou  gros, 
ou  de  quelque  prix  que  ce  foit,  &  les  Officiers  de  la 
Doiiane  ne  demanderont  &  ne  doivent  pas  prendre 
davantage.  Mais  à  l'égard  des  Draps  qui  viendront 
d'Hollande,  &  d'autres  Pais  ,  c'eft-à-dire,  Londrins, 
des  Soyes,  &  des  Escarlattes,  &  de  toutes  autres  for- 
tes de  Draps  qui  ne  feront  pas  de  la  fabrique  d'Angle- 
terre paieront  à  l'avenir  les  Droits  qu'ils  ont  accouftu- 
mé de  payer  jusqu'ici,  &  à  Smirne,  on  paiera  fuivant 
l'ancienne  couftume  &  ufage  en  Aspres  ou  menue 
Monnoye,  dont  quatre  vint  font  une  pièce  de  huit, 
&  foixante  dix,  un  Escu  de  Lyon,  fix  vingts  Aspres 
pour  chaque  pièce  de  Draps  d'Angleterre ,  fou  qu'ils 
foient  fins  ou  gros  ,  foit  qu'ils  foient  de  Londres,  ou 
non,  pourveu  qu'ils  foient  fabrique  d'Angleterre,  & 
les  Officiers  de  la  Doiiane  ne  pourront  pas  demander 
&  ne  doivent  pas  prendre  un  Aspre  davantage,  &  qu'il 
n'y  ait  point  d'innovation  faite  fur  la  Doiiane  de  ces 
Draps  là. 

III.  Les  Capitulations  qui  ordonnent  que  les  An- 
glois aiant  un  différent ,  dont  la  valeur  eft  de  plus  de 
quatre  mille  Aspres  la  caufe  doit  être  ouïe  &  décidée 
parla  Porte,  &  non  pas  ailleurs,  eftant  de  notoriété 
publique,  arrivant  qu'en  quelque  temps  que  ce  foit, 
le  Caddi  ou  les  Miniftres  de  quelque  Place  vouluflent 
retenir  aucun  Marchand,  ou  empescher  aucun  An- 
glois ,  qui  fera  fur  un  Navire  ,  de  pourfuivre  fon 
Voyage,  fous  prétexte  de  quelque  Somme  impofée  fur 
les  Anglois  ou  prétendre  d'eux,  fi  le  Conful  du  lien 
fe  veut  rendre  Caution  de  tespondre  devant  la  Porte 
aux  prétentions  qu'on  aura  contr'eux ,  telles  perfon- 
nes  auront  pleine  &  entière  liberté  de  pourfuivre  leur 
Voyage,  &  ceux  qui  prendront  quelque  chofe  d'eux 
feront  tenus  de  venir  devant  le  Divan,  pour  faire  juger 
le  différent  d'entre  les  Parties,  &  l'Ambafladeur  res- 
pondra  fur  leurs  demandes.  Mais  au  cas  que  le  Con- 
ful ne  veuille  pas  eftre  Caution,  le  Juge  du  lieu  pourra 
en  eftre  le  Juge  &  rendre  Sentence  fur  le  fait,  dont  fe- 
ra quefiion.  ,       . 

IV.  Tous  Navires  Anglois  qui  arriveront  a  Cons- 
tanlinople ,  Scanderoon  ,  Smirne  ,   à  Cypre ,  Se  en 

'^  tous 


Dtl    DROIT    DES    Q  È 


tous  les  autres  Ports  de  mon  Empiré,  payeront  trois 
cens  Aspres  pour  Droit  d'anchrage  &  pas  un  feul  Aspre 
i  de  plus. 

V.  Arrivant  ,  qu'un  Anglois  venant  avec  des  Ef- 
fefts  fe  fatfe  Mufulman,  l'Ambafladeur,  ou  Conful, 
fâchant  que  fes  Effcds  appartiennent  à  d'autres  Mar- 
chands Anglois  tout  l'argent  &  autres  Etfeâs  feront 
tirez  des  mains  du  Mufulman  ,  &  confignez.  entre 
celles  de  l'Ambafladeur,  afin  qu'il  paifle  les  faire  te- 
nir à  ceux  à  qui  ils  appartiendront  ,  &  que  par  ce 
moyen  les  Biens  d'un  autre  Homme  ne  puiffent  pas 
demeurer  entre  les  mains  de  ce  Mufulman,  &  que  cela 
ne  foit  pas  empesché  par  aucun  Caddi,  ni  aucuns  au- 
tres Juges  ou  Minillres. 

V I.  Les  Marchands  de  ladite  Nation  Angloife  qui 
auront  acheté  des  Camelots ,  des  Moires ,  ou  des 
Eitoffes  à  gros  Grains  cru,  en  Angora,  ou  à  Begbazar, 
&  qui  les  voudront  transporter  en  d'autres  Lieux ,  après 
avoir  paie  trois  pour  cent  de  Doiiane,  ne  pourront  es- 
tre  moleftez  pour  le  Skraz-bath,c'eft-à-dire  pour  le  pas- 
iàge  ou  transport  desdites  Marchandifes  en  d'autres 
Lieux,  &  ils  ne  devront  pas  payer  un  feul  Aspre,  pour 
aucune  demande  de  cette  nature. 

VIL  Les  Marchands  Anglois  venant  à  recevoir  de 
leurs  Débiteurs  quelque  Somme  d'argent,  li  la  Debte 
cft  payée  par  le  moyen  ou  entremife  d'un  Affiftant,  ou 
d'un  Chiaou  ,  celui  qui  recevra  la  Debte  ne  payera 
pas  davantage,  que  ce  qu'on  paye  aux  autres  Caddis, 
qui  eft  feulement  deux  Aspres ,  &  pas  une  feule  Aspre 
davantage. 

Vlli.  Comme  il  y  a  une  bonne  correspondance 
entre  nous^  &  le  Roi  d'Angleterre j  en  conflderation 
de  cette  bonne  Amitié,  nous  accordons  &  permettons 
que  deux  Navires  chargez  de  Figues, de  Raîiîns  de  Co- 
rinthe,  puiffent  eftre  ttarisportez  de  nos  Etats  ,  pour 
l'ufage  de  la  Cuifine  de  Sa  Majefté,  pourveu  qu'il  n'y 
ait  pas  de  difette,  &  de  cherté  de  ces  frui£ts-là  dans  le 
Pays,  lesquels  fruids  nous  permettons  aux  Anglois 
d'achetej:  pour  leur  argent  dans  le  Port  de  Smyrne,  Sa- 
lonique ,  ou  en  tel  autre  Port  que  ce  foit  de  nôtre  Em- 
pire, en  paiant  trois  pour  cent  Je  Doiiane,  lesquels 
citant  payez  perfonne  ne  donnera  à  ceux  qui  les  char- 
geront, aucun  trouble  ni  empêchement. 

IX.  Sur  ce  qui  nous  a  été  reprefentéj  que  les  An- 
glois n'ont  paie  jusqu'ici,  aucun  Droit  de  Doiiane  ni 
de  Mezan,  pour  toutes  les  Soyes  qu'ils  achètent  à 
Smytne,  à  l'exception  de  celles  de  Pruffe,  &  d'Armé- 
nie, c'ell-à-dire  pour  les  Soyes  de  la  Géorgie,  de  la 
Perfe,  ou  de  l'Arménie:  au  cas  qu'il  y  ait  réellement 
un  tel  ufage  &  couftume,  &  que  la  chofe  ne  porte  au- 
cun préjudice  à  l'Empire  :  qu'on  ne  demande  point  à 
l'avenir  à  Smyrne,  ni  Doiiane  ni  Mezaa  pour  lesdites 
Soyes,  mais  qu'on  y  traite  les  Anglois  avec  toute  for- 
te de  tesmoignages  d'amitié.  Et  fur  l'inftance  que 
l'Ambaffadeur  nous  a  faite,  que  les  précédents  Articles 
fuffent  inferez  dans  les. Capitulations;  fa  demande  lui 
à  été  oÊtroyce,  &  conformément  au  précèdent  Seing 
Impérial,  &  Capitulation,  que  la  prefente  Capitulation 
foit  renouvellée  &  accordée  à  prefent  en  conformité 
de  ce_  qui  a  été  paffé,  &  de  mon  commandement 
Impérial,  ce  que  nous  commandons  pour  le  temps 
aulfi  long ,  que  Charles  fécond  Roi  d'Angleterre 
(dont  les  jours  fe  puiffent  terminer  en  bonheur)  en- 
tretiendra une  bonne  Amitié,  &  correspondance  avec 
nous  ,  conformément  à  celle  qui  a  efté  entretenue 
avec  nos  Anceftres ,  &  nous  ne  manquerons  pas  de 
nôtre  côté  à  entretenir  cette  amitié,  avec  toute  forte 
de  tendreffe. 

Et  nous  jurons ,  &  promettons ,  par  celui  qui  a 
créé  le  Ciel  &  la  Terre,  &  toutes  les  Créatures,  nous 
promettons  par  un  feul  Dieu,  le  Créateur,  qu'il  ne  fe- 
ra fait  rien  de  contraire  à  cette  préfente  Capitulation 
Impériale;  &  pat  confequent  chacun  eft  tenu. d'obéir  à 
nôtre  Seing  Impérial. 

Donné  au  milieu  de  la  Lune  Gemaziel  Akir 
1086.  en  la  Fille  Impériale  d* Andrinofle  ^ 
qui  ejloit  au  Mois  de  Septembre  167J', 

Le  Grand  Seigneur  escrit  en  haut  de  fa  propre  main 
ainfî  qu'il  fuit. 

Que  toute  chofe  foit  ohferve'e  en  confurmiti 
à  nôtre  Commandement  Impérial  y  que 
rien  ne  fait  fait  qui  y  foit  contraire. 


1^5 


CXLt. 


Neutralitâté- 


tra^itaté-Recefs  sunfdjeti  3^w  .^ênigi.  ma\t^:  il  Sépti 
in  2>cnnemarct  Œ()riftian  V.  /  3!)rp  ^()i!rfârrtl.  '" 
S)uccljl.  3u  î5ranl)cnfautg  ^rirtrict)  5Bil()clin  /  m\> 
3()ro  J5oc|)futrt(.  ® naïicn  <SÇiriftop()  Sccntjart)  /  23t' 
t'cf^PIfeti  3u  93îanfîef  imé\  uni)  ^\)ïo  J^ecljffirftf; 
Siircl)(.  '^a^am  ^rjctiricl)  /  Jg>cr$ogen  ju  SSraun. 
fcljiDcig  unD  iûncburg  «ntcrit  t()ci(é/  wotuvcl)  ticfec 
tx{titt  »cr|lc()êrt/  tero  tvirtci:  ©cljwetcn  wnt  antcrcç 
Drtcii  fiel)  miitïctiDcn  QBapffcn  jtcl)  nicl^it  511  wicbcr» 
fcgcnf  Da^ingcgen  crftcre  ticfcm  Dcrfprcclxn  /  Dcffcn 
ianî)(!  von  aUcn  J^ricgé'Selafîigungcn  frcç  fci;n  m 
laffcit/  Ullï)  U\)  tiefcc  Neutralitât  5u  rdjugcti;  J^a^ 
nmrtcit  }i.  Septembr.  1675.    CXHit  ton  Slcbêii» 

Recefs  3Wtrd()en  ®cl)acl)tm  .Kênigl.  gOîajcft  /  St)iirs 
wnï)  gutîftl.  35iircl)l.  fub  dato  &  loco  eodem. 
[Tiré  de  laRegiilrature  d'Eftat  de  la  Chan- 
celerie  de  la  Cour  de  Sa  Majefté  Impé- 
riale.] 


*  C*eft-à-dirè^ 

traité  de  NeuiraUté entre  Christian  V.  Roi 
de  Damemarc,  Friderig  Guillaume 

EkSteur  de  Brandebourg  y  Ghristophle 
Bernard  Evêque  Q  Prince  de  Munfler  d'u- 
ne part ,  y  Jean  Frideric  Due  de 
Brunstxjic- Lunebourg-Hanover  d'autre  part  ^ 
■portant  que  ledit  Duc  ne  s'oppofera  point  aux  fir- 
mes des  trois  Princes  confédérés  contre  la  Suéde  de 
quelque  cofté  qu'elles  fe  tournent  ^  (^  qu'en  échan- 
ge ils  auront  foin  que  leurs  Expéditions  ^Pajfages  ^ 
0  Campements  ne  caufent  aucun  dommage  à  fes 
Terres ,  Pais  £3"  Sujets ,  mais  qu'au  contraire  ils 
le  maintiendront  £5?  défendront  en  celte  Neutrali- 
té.   A  Hanover  le  11,  Septembre  i6jf. 

Q[\  wiffen/  aU  M  Siii;d;I(^itd;ci(!|le  ©rofimndjtigfîè  [Çi'crt 
?  unb  iytt/  S^eu  Slitifîian  ba  giîiiffte/  .^i>iij^  jii  S'Vnnei 
ulrttcf/Sfîorwgen/bct  26enbeii  unb  tSotben/SjccÇoâ  8"  ©cbleê» 
ms-^oU^im/  ©tonnotn  unb  bec  ®itmncfcl)eii  /  ©mffe  jii 
£*lbenbui:^  unb  S)eImeii!)ot(l  7t.  -^ie  niicl)  bcr  ©urcl)l.  jtîrfï 
unbS'jerz/  Qcn  grieberid;  SBilbelm  gjîncggcaf  jn  sBtnnbcn= 
bui'3/  M  x^cil.  ïf^Din.  SXetcl)é  gïè=£mnmerec  iinb  £bui-fur|1/ 
inqjreuflèn/  ju  Wla^bémâl  ©lîlid)/  (£lm/  SBerg/(g>tctin/ 
q)binmeni/  bcr  ffapben  unb  2Benben/  mid)  tu  (gdjlcfîcn/  ni 
&Mn  unb  3agei'nbotff  Sjerêog  /  SSiirggrnff  ju  gjiîrnbcrg/ 
Jutjî  ju  Qttibcrtinbt  /  SJltînben  imb  Êomin  /  ©raff  ju  bet 
Snnrtf  iitib  SCrtvciigberg/  Sjerz  ju  îXnucnfîein/  tnib  bcr  innbé 
iauenbitrg  unb  Sutflii  !C.  unb  bei-  S3ocl;iviîtbtgf?e  giîtfî  unb 
S^m/  S3m  Sl)n|ïopl)  SSeniIxirb/  SBtfdjoff  ju  smiînfîcr/ Admi- 
niftrator  ju  £oi;wi;/SSurggMff  5U  (gfvombetg/Sjerî  juSSorcfe* 
loe  K.  <S>m  ®ucd)I.  ^ûrlTen  unb  Jjerm/Sjccîn  ^o\)am  ^k^ 
biM)  I  S3e£êogcnju  S3Muufcl;rceig  mb  idneburg  M.  ®urcl) 
3I)rcï  Sonigl.  mo:\i%  S&urfucfll.  ®Hrd)l.  iinb  giîrfîl.  ©nnb. 
()bgcfd;irfte  Miniftros,  nug  fonberbn!)tee  5teitnb'2iefferli*ci; 
AfiFeéllon  tiiib  i)«£Mulid)cr  Jreiinbfdjotft  /  fartragen  fnlTèn/ 
wng  gelintf  mÀnniglid)  beîanbt  unb  «or  migm/in  iBoé  fiîr  cincui 
SuPanb  bné  S3ei(.sXoin.3teid;/unfeif  geïicbteg  Sattetlnnb/bui:4j 
bte  uot  etnigcn  3(i!)rcn  enttîrtnbenen  unb  nfldigeljené  incbc  iin& 
mel)ï  niil^gcbreifete  ^viegéHlnrnlje/  gerrtl)fen  /  \m  es  enblidjbn» 
I)ninuggcfd)Iagen/  bnf  îuSKctttmg  ber  bcbrângfcn£!)iir=S-i!t(ïcii 
unb  gtanbe  t>erfcl)iebene  naa)bnîcflid;e  Concînfa  bei;  bem  nod) 
weljtenbcm  KeidiérCtng  jn  îXcgenfpurg  ergnngen/  bnnnen!)cri>' 
(md)31)veSonigI.  Sillnjetl.  ju  ©enneninrcf /' 3bce  Sburfijrjllidje 
®}ircl)I.  JU  SSrrtnbenbiirg/  unb  beé  5pecm  «Bifdjoffé  5ug)îi3n)îec 
^ûrfîl.  ©n.rtuff  refpeflivè  befdjeljencé  crfiidjen/  unb  miffgetM» 
gène  Commiffion  3!)«i".Srti)fci'l.  SOfinjefî.  unb  (ingeregten  Kcid;^» 
Conclufisjufûlge/  roie  bnnn  oucl)  Vigore  ber  DCïljin  jwifdjcrt 
ibnenrtiiffgeridjtctenSSiînbnufien/ su  Sîcttiing  beë  fteil.  Sonî. 
ÏXetd)é  !)od;fîbebtnrtgteninb  uncerbti5cfter@trtnbe  /  (tbfonîieclid) 
(ibei;  JU  be|Tei)=unb  25eriîd)cnin3  Sbrcc  gbiirfiîrfîf.  SurdjI.  ju 
S3ranbe«burg  burd)  bieÊvon  ©djnjebcnongegriffenei;/  nnS  in» 
feflirter  innbe  /  gcgen  felbige  Êron  bîc  SfBnffcn  ju  ergrciffert  Bet» 
(inlrtfTet  roetben/unb  nian  iinjeêo  an  ©citcn  3!)ïet.Sonigf.g)î(t« 
je(l.  8U®ennemattf/HnbbeéJ3ccmS3tfd;offésugruni|tofÇiir|if. 
©nob.  benen  .gttegë^Operationen  unb  jirrti;  in  ben  Sontgi; 
©d^webifdjen/in  2BefipbflIifd;«n  unb  2'lt«beï'@(i4^jjfd;en  grns' 
Qg  3  -  iN 


10  6 


CORPSDIPL 


A  vTvr.  feu  btlmnm  icinben  eiiien  Otufang  ju  maim  I  entfd)lûf]cn  «are/ 
•'^""^  ùorhetû  ûbet  l)od)ftni)l)ti9  cvutWet/  l)ôcl)fibefa(ifem  Sjn.  '^mn 
T  /f -7  <■  'soi)-  ;îtiebecicl)g  511  95rrtimf(l)n)etâ  unb iâiicb.  £iiird)l.  olS  cmem 
^"^  )  •  ÙDmehiiKn  gûtficn  gcinelbteï  Cvâofe/  beffen  iniibc  mid)  tn  bec 
\û\)t  niiacregtct  «orîigl.  ed)t»ebifd)ei:  innbe  geUgen/  |)on  fol= 
tl)cm  îÇi5rl)iibcii  parte  su  «eben/  unb  mit  ba-ofelbeii/roeld^jj;  ge^ 
flalt  bel)  biefemSBctcf  bic  aUeifeité  bciwbtigte  (5id;£rl)cit  beOené 
serroahret/  mitbtii  diid)  baè  greimb=25efter=uiib  i«al)barlicl;8 
giite  Setnchmcn  l)in)iîl;ro  ^m\a  i\mû)a\m  werben  modite/ 
mtc€iilid)c  communication  ansuftctteu;  barnuff  ©emc  5ur|ll. 
©iitdjl.  ttcl)  bnl)iu  ertlfltct/  bag  glad?  Ile  flud;  \\,m  t\)t\]£  m\) 
Segenroârtigeii  gefrtl)tlt*en  3eiten/  iieb|l  bcvo  eigcnen  @id;cr= 
|eit  /  miff  lié  mà)i  %oI)lf>il)vt  unb  m^él  mid)  2Btbcrbnng. 
imb  i£rl)rtlttina  beô  >p£i'tl)en  gtiebeué/  cin  forgfnltigeé  Ttbfeben 
âchabt/  m  lie  t)infiîntfti3  im  geringilcn  ami  I  fo  bec 
Sanferl  ïCîajcIl-  unb  beé  SXeid'ë  intention,  unb  benen  ec- 
OanaeiKu  î)veid;é  =  Conclufis  juroibec  fein  mod)fe  /  «ocju^ 
ne[)incn  nid)t  gemeinet/  fonbecii  uiclme^ï/  iBie  fd)on  uûc= 
hin  gefdxben/  fllfu  t'eniec  foldjeii  Condufis ,  bod;  «ûtbe!)(ilt= 
Iid)be|Ten/ Wrtëiubiefem  Traflat  nbfDnberlid)  wtglidxn/  em 
ûnilgeii  su  fliun  beceit  unb  cntfdjIofTen/  <md)  mit  3I)r«t  .^<iofer= 
lid)en  aJîfljeff.  unb  beé  3veid)é  Alliirtcn  unb  3ngetl)rtnen/infon= 
i)crl)cit  mit  3l)tec  ©)iic|l.  ©urdjl.  ju  SBrmibenbiirg  /  unb  bes 
$3cnn  S3ifd;offé  ju  ^IRi'mtlec  gûttll.On.  in  gutec  3et(îanbnug 
fccbncîlid)  8U  jîeben  «eclangten/  unb  bigfolë  an  31)co  nidjt»  cc= 
jDtnbcn  lafTen  moUen  /  bannenljeto  (îc  ju  S3eî)uff  beé  intendirten 
«enieinnuèigen  Bmecfë  bie  «etanlafte  communication  'j^\)to  mit 
gcfiiUen  lafTen:  S)ag  barauff  im  Sdal^men  beé  ■ÎC(IerI)ôd)|len/bte 
nOescit  Ijterju  «crovbnete  /  unb  gnugfani  bcuottmad)tigfe  3îatl;e 
unb  Miniftri ,  benantlid)  roegen  3i)ceï  «onigl.  gjîajejï.  ju  ©en» 
nemai'cf/  bec  Sîodj.gBoljIgcboljcnc  ©caff  unb  S'jerz/XjecjgfVte' 
berid;  ©raff  »on  Ttlefelb  ju  ianglanb  unb  9îi;cingen/5rci)I)ecj  ju 
«Weerébucg/  ftec!  ju  ©vauenjîein  /  becbe>)ben@eegatten/nHd) 
in  bec  '2Bi(bnug/>Xittec  zc.  ©c.  «onigl.  gjlaj.  gel)cimtec  gfïafë 
«nb  innb^îKaljt/  ©tatl)altet  in  ben  '(5ucfîentl)umen  ©dilegnng 
vW!)  ôolftem  /  (Souycrncuc  unb  'Mmptmann  ju  (gteinbucg  unb 
in  ©itmacfdjen  zc.  roegen  Sljccc  gb"tff.  SntdJl.  5"  SBtanben» 
butg  bet  ^oblgebûbrne  Sjen  gurb  '2Bili)elm  l'on  éenbe/  gr 
ei)uc|I.  ®ucd)l.  g<immec!)etî  unb  ©taUmeillet  ;  SBegen  beé 
$3ctin  3Sifd)otré  «ou  aniîniicc  5ur|«.  ©nab.  bcc^od)n)utbt(ie/ 
26ol)(gebol)rneftoci  îmattl)iaé  SotfF/  gonant  ©dimiimg/  ©r. 
gûtfil.  @n.  ©obin^^ûllnetn/  aiid)  gcljeimtec  unbianb--9ta!)t2C. 
juegen  sjerm  ftccÇotîen  ^obnnn  'Jciebrtdjé  juSBraunfdweigiib 
nebutg  Sutd'l.  bie  ^obliiebobciie/J^ecî  Otto  ©coote/unb  i^ti 
SJieconymud  l'on  'SBie^enbocff/  (Semet  0ncd)l.  gel)ennte  unb 
(fanimec  --  iXâljte  /  bie  Sjanblung  angetceten  /  unb  (îd)  nad)= 
folgenbet  condiiionen  mit  einanbet  vcceinbdbtet  m\>  va- 
glifbeii  : 

I.  Qrcpiid)  etfincen  S?enn  Jjetêogeii  3bl)rtnn  Jtiebtidjé  su 
S3caunfd)m.  unb  iiîneb.  '^iicfll.  Sucd)!.  fid)  bn!)in/  bag  fteftdv 
bel)  roebïenbcm  biefem  Sriege/  aOetbingé  neutral  [)alten/3I)ïcc 
Sanfcrl.  ajlai.  unb  beë  iUeidié  aud;  beto  Alliirteii  unb  Snsetl)"' 
nen/  infoiibcrljeit  3I)rer  Sonigl.  ma\t%  vx  Sennemaccf/Sbcec 
Cbiitfl.  ®iiE*I.  JU  SScanbenbutg/  unb  beé  Sjcnn  SBifdjorte  ju 
CDÎiSnilec  .îiîctil.  ©naben  «SBaffen/  nn  xoaè  Orc  (îd;  au*  felbi= 
ge  ivenbenmôdxen/  auff  f cineclei)  SBeife/  roebec  per  direaura 
nod)  per  indireftam  jïd)  TOiberfe^en/uod;  butd)  bie  ibtige  benen= 
felbcn  einigcn  ginttag  unb  ®d)nbcn  tbun/  obcc  mii''  einigc  wn 
ibren  ^îolcfecn  /  mta  beimlidi  nod)  offentlid;  becofelben  iÇein» 
beii  unb  SBibetiunttigcn  lîbeclnire"  /  fonbcrn  in  bejianbigec  dé- 
votion unb  'Xtin  gegen  3bc.  SnofctI.  SKajctI.  unb  baë  3Ceid)/ 
rtud)  in  anfccd)tcin  gutcm  2)ernebmen  mit  3bt  Sontgl  îDîn' 
jcfî.  JU  Sennemrtïcf /,  «nb  beto  I)oben  Allurteu  bebatcen 
«'oHen.  _  ^  ^, 

I I.  ©alingegen  Sbr.  Sonigl  SJlnjefî.  ju  ©cnncmntcf  3bï. 
ebnrfl'  S">-*I.  JU  ssranbenburg  unb  înè  Sjecm  S3ifd)op  ju 
n)îiSntîec  5tîr(ll.  ©nab.  fiîc  |td)/  unb  im  Sflamcn  bcco  fammt^ 
lid;  %o\)txi  Alliirten  gcgcn  (gcincS)iivd)I.f«d;  ccf lacet/ unb  uepig» 
Itd)  uecfpcûd)cn/ba|  3b.  Siîrfll.  ®Hrd)l.  in  iljcen  ianben  cubig 
gtlaffen/  unb  »on  aUen  ginquacttecungcn  /  Contributionen  / 
biicd)8tîgen  unb  anbecn  roicbec  iiaè  Inftrumentum  Pacis,  bie 
£Uetéé=Gonftitutiones  unb  Executions -Ocbnung  laufenben 
«Selâtligung/  \m  bie  ^îamen  I)aben  miJâcii/  jebecjeit  befreçet 
fcj;n  forieii. 

III.  ®a  rtud)  fibcr  »ecbojfen  lit  ©on  ^tnnctr.  auf  Ucfad)/ 
«jeil  3b.  ®ucd>l.  fîd;  Neutral  ecflâcen/  einen  TCnfiJcud)  an  bie» 
felbe  ivegen  bec  cine  gecaume  3eit  ^a  empfa'iâ^n^  Subfidicn/ 
inad)en  folte  ;  fo  feçnb  3b.  §.<«){.  3)iai.  unb  bero  gefampfe  bobe 
Alliirte/  ©cine  Surd)!.  fowol  bagegen/alé  rcann  fie  aud)  fon(î 
biefec  Neutralit'if  bnibec/  angefod)ten  obec  ^einblid)  traairet 
roecben/  fami>t  unb  fonbecé  ju  »etttetten  unb  su  fd;u6cn  er» 
bictig.  ^ 

I V.  2Bie3bïo  bann  ebcnfûffé  wegen  bec  mit  Jrancfreid)  nnb 
©d)mebtn  gebabten  Fœderum ,  «on  niemanben  jugefeéet  weti 
ben/  nod)  3b.  ®urd)l.  beflfentbalben  in  cinige  roege/  tcie  eë 
immer  Sfîamen  bftb^n  môd)te/  etwaiJ  ju  bcfôcdjten/  o^tt  \\x  ent= 
«elten  baben  foBen. 

V.  @o  foO  rtUd)  offtgeb.  3r)cei;  ®nïd)l.  bie  3bco  «or  biefem 
fd)on  «on  ben  boben  Alliirten  migebottene  Médiation  nod;mfllé 
defericct  unb  biemit  oufgetcageuYeçn. 

V I.  SSccfpredien  3br.  Son.  gjîajejî.  ju  Sennemaccf  /  3bc. 
gbucfl.  ®ucdil.  su  SBcanbenbucg  unb  beë  Sjerm  SBifdioffs  ju 
SDliSnlleif  Sûrjll,  ©nafe.  jttafft  &i«f«â  fe|li3li4)/6«P  31)ï.iîwfil. 


O  M  A  T  I  Q.U  E 

■Sucdil.  bc>)  aOcn  obgemcibtcn  Punflen  unb  Claufulen  «on  ibnen  AnNO 
maintenirt  unb  auf  aVa  SBeife  unb  SBege  garantict  werbeu  _  ^_  _ 
fotre.  n      ^'* 

V  II.  ©d)Iieglid)  unb  (iebcnbenê  ijl  «ecabcebet  worben/  bag 
bie  Ratification  bicfeg  Traâats  ron  3br.  Sapfecl.  gnajell.  in  6, 
'2Bod;eu/  unb  «on  benen  auffëtbalb  $Xeid)é  jld)  beftnbenben  Al- 
liirten imiecbalb  3.  SOlonnten/  «on  3bc.  Son. gjîaje|î.  su®en* 
neinnrce/  3b.  Sb"ïfî-  ©«td)l.  su  S3rnnbenbucg/unb  betî  Sjenii 
S3ifd;otFsi  5»  aJîijniiec  '^ûcfll.  ©nnb.  abec  uinecbnlb  14.  'îag 
à  dato  hujus  eingebcadit/  unb  su  îjambucg  obec  aObiec  ju  SJa» 
novec  gegen  Sb^-  S>ucd;l.  Ratification  auggen>ed;felt  wccben 
foLfe. 

55ag  nun  biefeé  aQeé  waé  oblïebef  /  fammt  unb  fonberê  «ou 
3br.  Son.  aJiajcll  ju  Sennemaccf  /  Wim  &)\.«^.  ©ucd;l.  ju 
sscanbenb.  unb  beé  Sjn.  S3if*olfë  su  COÎunfîer  giîcjll.  @n.  aud) 
fin.  fiecgog  3obann  J-ciebcidjg  s»  SBcaunfdiwcig  unb  iuncb. 
giîcftl.  S)iicd)l.  î'tett/  fefl  unb  obnuecbcildîlid)  beç  Son-  Sbui^* 
unb'.'Çiîcfll.  reabceniSBoctcn/  "îceu  unb  ©laiiben  obne  eingige 
Ttcgelill  unb  ©cfâbcbe  gebalten/  bemfelben  in  aOen  unb  jcgltdxit 
Punôen  unb  Claufulen  nadjgelebt/unb  befiên  nid)té  untetlafTen/ 
«ecségert/  «ielmenigec/  aug  mai  llcffldjen  obec  ©nroanb  foU 
dx^  iinmec  gefdjebeh  m6d)te/  bem  im  gecingjlen  juiviebec  geban» 
belt  roecben  foUe/bnben  eingangé  benamte  depmirte  unb  gecotts 
mâd)figte  Miniftri  Çfîamené  bcco  bûb«n  >Pcincipalen/  sugefagt 
unb  fetliglid)  »ecfpcod)en.  ©effen  su  «brf  nnb  biefec  Kcccg  «iec* 
fad)  aitggcfectiget/unb  «on  aUecfeité  Son.  gbur'imb  Sutjïlid;eit 
©e«oa[inâd;tigten  untetfd)ciebcn  imb  be|îegelt  /  aud)  jebem  eiit 
g;cem)Jlar  bavon  s»(ie|î«tt«t-  ©0  â'fd)ebe"i2rt"0»«i:  beuu/n. 
Sept,  1675. 

g.  «.  Sv.  @t:af  SU  ianglanb  unb  3îi):ingen.   (L.  S.) 

m.  S.  3.  ©d^mifing.    (L-S-) 

£>.  ©roote.    (L.S.) 

Si.  «ou  'Bie^enboïff-   (L-S.)   • 


Sflcèctt-Recefs  3wifcï)fn  tiet  in  wxijtmijinlcn  Ncu- 
tralitâté  Recefs  geïiacbtcr  .KÔnigl.  Wajiii.  in  S>an» 
mmtâl  Sf)urfïirft(.  Snrct;!.  inSranDenbur9/3t)W 
j^ocl;fiir)î(.  (9n.  ï>cn  fSifcOoffcn  von  ÇDîftnftcc  eincé/ 
unî)  3l)ro  S^oc\)fùtftl  Surcljl.  ^crgogen  3u  ^Sraun* 
fd^nKtg^Sneburg  anDcrn  tl;ci(é/  tic  ûiiarticrc  Wt 
3l)ro  J5ocl;|TiJr(ïl.  SarcW.  uon^raunfc^nvcig  'îroup* 
}jen  unD  licro  2tntt)ei(  an  ï>en  gewinnenîitn  tStiffterit 
25«f)uicii  imï)  Jeljrïicn  fecttcffcnï).  ^anovcr  tm  '-J. 
Sept.  i67f.  [LoNDORPii  -<^S^  public» 
Totn.  X.  Lib.  XI.   Cap.  C XX XIV.  pag. 

C'eft-à-dirc, 

Accorà  particulier  entre  les.  mêmes  SereniJJimes 
Princes ,  Roi  de  Dannemarc,  EleSleur  de 
B.RA  NDEBOURG ,  13  Evêque  de  Muns- 
ter,  d'une  part  ,    ^  &  Sercnijfime  Duc  de 

BrUNSWIC-LuNEBOURG  -  H ANOVER 

d'autre,ils  lui  prometent  non  feulement  des  Quar- 
tiers d'Hyver,  mais  aujji  une  certaine  portion 
dans  les  Evêthés  de  Brème  (3  de  Ferden  quand 
ils  feront  conquis.    A  Hanover  le  u_  Septembre 

167  f. 

Oit  wififcn  U%  bel)  bem  sroird)en&einSnrd)!âud)tig(îcn/®roÇ» 
P  mnd)tigtîen  '^ûcfîen  nnb  Sjecm/Sjerm  Sbrillian  bem  5Unjf= 
ten/  Sonige  jn  îîenncmaccf  /  Sfîocivegen  /  bec  <2>enbcn  unb 
©otben/  S'secgogeii  ju  ©d)Fegn)ig/  Qolpein/  ©tocmacn  unb 
bec  ®ttinacfen  /  ©cafen  su  Olbenbiicg  unb  S)clmenbor(i  2C. 
©ann  bem  ®ucd>lmid;tigfleu  ',Çilc|Ien  unbftecjn/  Çecm^cicB» 
cid)  SBilbelm/  SSÎacggtnffen  jit  SScanbenbm-g  bc£i  S3.  9v.  9ietd)S 
gc^^Sâmmccec  unb  ebiitfiît|]en/  in  Çiccuflen/su  SOiagbebucg/ 
©lîlid)/  glei'e/  SSecgen/  ©tettin  /  Çiommern/  ber.S'ainiben 
unb  2Benben/  aud)  m  ©d)Ie(ien  su  Êcoffen  unb  3agecnboïf 
ft»ccéogen/  SSucggcaffen  su  SfJûcnbecg/  jÇiîcden  su  SjalbccfJabt/ 
aJlinbeii  imb  gamin/  ©wffen  su  bec  SBlaccf  unb  3{a«enébctg/ 
ftecni  s«  Sa«en|Iein  /  unb  bec  ianbe  iauenbucg  unb  «Butau/  !t 
unb  bem  SjodjroiîcbiglTcn  Jiîcflen  imb  S-Jccni/  ^ecm  ^bnilouff 
SBecnbavb/ï^ifd'offen  ju  gJîiintlec/  Adminiftratom  sugocueç/ 
bcé  fi.  9£.  3Ceidi^»5iîc|Ien/  «Sucggcaffen  sn  ©tcombccg/Sjccjn 
tu  aBoïcfcIob</!C.  '3!Bie  aud)  bem  ®ucd;l.  Jucflen  unb  S^erm/ 
fiecm  3obaim  îÇciebcid)  /  yjccfjogeir  sn  !®raunfd)njeig=.ianc» 
bucg/beltcc  untengefegten  dato  aiitfgevtd)teten  Traflat  wegenbec 
bep  bem  i>«ift^eii  3';'  -^"'i'  Î0Î''>-  i"  a^'imcinflï*/  3Î>-  ^("""IJ; 


DU     DROIT    DES    GENS. 


©utdjl.  ju  58wnbeiibufâ/  beâ  fterm  aSird^offé  }u  gjlunfïei:  g=. 
©iii'd}!.  unb  bcrcn  Alliirtcn/  eincé/  unb  ber  (£roit  (Sci)>Deben/ 
(inbccn  îljetU/  eiit(ï<inbenciii  ^cieà/  won  ^enu  Sjecêûgen  3b» 
Ijami  jÇnebi'icl)é  511  îBraunfdjiveig^iimcburg  ©iird)!.  niif  bie 
3bïO  bdjjegen  ucr|îd;ertc  Conditiones ,  nnd)  3n&alt  5ef  b(tc= 
uber  gemrtd^ten  Receffes ,  l'ctfptocljcne  Neutralitnt  /  nod)  cin 
imb  iinbet  SfîebetiîArticul  uoii.beiKii  Ijiejii  depmirten geoelts 
inrtd;tigten  Mimftris  Bcrabtcbet  «nb  uetâltdjen/  folâcnbeii  3"= 

gr|îcng/iMiTen  S'jn.  Sjetéogm  ^bbinn  Jïiebricljé  jti  58r(iun= 
fd)reei(i  =  iiîncburg  ©iird)l.  bufiac  Ijalten/  bnf  3'1)«  ©idjerljeit 
(iiiff  £rl)nltiiii3  3I)ret  mijeêD  niiff  beit  S3nncn  bdbenbcu'îcDups 
çen  bc|]elje/  imb  fid)  babin  etnnret/  baf  fie  fdbigc  md;t  TOeiu= 
flcc  jti  31).  ^(it)f.  gHJnj.  uiib  beé  Sîeidjë/  nié  3l)rct  eigenen  gt= 
djecbcit/  jebod;biefem  Neutralifntë-Traaatobiinbbtud)ig/bc!)= 
jubeljalteii  âemei;nct/  niid)  <it(«rl)6d)flgeb.3I;.S(ii;r.gjî(ij.foId)eé 
fonbec  jivetifcl  fdb(î  g«tne  feljen  werbcn  /  tljrec  ©urd)I.  flbcï 
(Te  ouf  il)nn  eigciim  îBîiaclu  ju  erïjaltcn  /  o!)nin5glid;  fnl* 
leii  icil. 

Tilè  uerfpredxn  Sb-  Son.  £D^(ij.  ju  ®ennematcf/3b-  Êburfl. 

îDiirri'I.  JU  sSmiibenb.  imb  Uê  Sjernt  58ifd)0ffé  ju  SSliînjîec  g. 

(fln.  brtfi  |Te  eë  bcp  bct  Svom  Srtçf.aJînj.  bflljiii  îu  dirigiïcn/fîd) 

âufTertlcn  2)crm6gcng  bem%n/  atle«t|nm=uiibiind;bentflid)e 

SSÎittcI  aumenbcn/  unb  bnrnn  fegn  motten/  bog  il)rec  S'J'^I^I- 

£)m-d;l.  biië  gtiffc  S'Jtlbcëbeiin /  baé  gtd)éfelb/  cberbofoWjcg 

nidKjuei'baltcn/  bte  OrdftTdjnfTe  ©d^ronrêburg  /  bnnnfcrna 

î)i«@rnf|'ïd;<ifrtcn@d;(iumbiirg/  iivpifdjen  îljeilë  /  imbétoU- 

bcrg/  iDiertiid)  bie  3vetd;é'(5tflbtc  gîotc^unb  aJîillIjaufcn /  ju 

$3iil|fë  =  unb  Subfîftenè'ûuarttcten  f»  lange gegeben/unb  gelnf» 

fén  ivei'beu/oaen/  (i[g  bns  jeêige  SBefen  unb  l\mu\)c  im  iXcid) 

mnl)mi  mkl)te;  Unb  nad;bcmm<)I)I  ©eine  JiStfîI.  ®utd)l.  nn 

flntt  bef;  nnctbottenen  ©tiffté  ^ulba/  miff  bec  @i'(ifffd)aftt 

£i)lnnéfelb  /  bag  biefelbe  iljvo  gletd;et  geflalf  uetbinblicl)  einges 

rnumet  lucrben  mod)te/  fejl  bejlanben  /bec  SJÎiin|îec.   SjecjQe^ 

rottnind)tig(e  aud;  fold^eé  nidjt  difficulticet  ;  3I).  ^on.  aJinjefï. 

JU  Sennematcf  /  unb  lEburjl.  ©iicd;I.  ju  SBrnnbenburg^S^ccm 

Miniftri  nbecbai'mifl  pofitivèntd)tiiecbinb(id;ctnI(if]cnf5unen: 

fo  Ijrtben  fie  jebod;  fub  fpe  rati  fïd)/  neb)1  befngtein  SBÎiinflec. 

S'jermMjniftro,  bnljin  ScaffC  biefce  etflncet  unb  wcfprod)en/ 

fciif  iin  gàtt  ja  lîbec  «ec^offen  l)5d;flenu.  il)rec  Son.  gjînj.  unb 

ebiicff-  S)ucd)[.  in  bie  uberlaffung  bec  ©C(ifffd)aft  ORnuéfelb 

nid)t  gebelen/  nod)  foldxê  ratificircn  rotoen/  alébnnn  ibrer 

®ucd)f.  ein  ^Equivalens ,  bccfcibcn  eben  foivol  gclegen/  jugleid; 

bei;  erfolgung  bec  Ratification  ju  beco  biaiginâftTgen  befciebigung 

cngemiefen/  unb  neben|l  benen  lîbcigen  £luacti«ceu  ilbeclnflèn 

rocrben  fettc.    SBeil  aud)  biebep  jugleid)  in  confideration  tûm= 

men  /  bnf  ir)ïec  Jdcfll.  ®ucd)l.  Surd)t.  ju  Sett  unb  SBcIffcn» 

biîttcl  ebenfaUë  cniigen  "îCnibeil  beé  ©tifft  Sjilbeébeim  ju  beco 

ûunctiecen  begebctcn  /  «le  ijt  fecnec  uecglid)en  unb  uecnbcebct 

i»oi:ben/  bcig  sjn.  SjecÊog  S^bnnn  gciebcidié  Siîclll.  £)ucd)I. 

benenfdbensn'iJceimb-aBciibêc^unb  2)ettecltd)en  gefnaen/  bie 

6. 'JCempcec/  ^cinn/  ©teinbciîcEe  /  2Bibelabn/  Sienenbiicg/ 

©d)lrtbcn  /  unb  SBilberlabe  /  raicbecumb  obtcttten  unb  ubedaf* 

jcn  raocren/  wann  ibco  bingegen  b<ié  giicflcntbiimb  %n\)a\t/  fo 

sreit  eé  (td)  biffeitë  bec  glbe  etjlcecfet/angeiBiefen  unb  lîbecgeben 

ivicb.    ® (ibingegcn  ©eine  ®ucd;l.  lîbecnebraen/  unb  y ecfpccdjen 

foId)eti<inbe  contingent,  fo  (ïe  juc  9veid;éwerfntfung  fd;ulbig/ 

îiînfftigen  g=ciîbling  su  beê  £Keid;é=Sien|?enb(iC8iitietIen/  imb 

Ijerjiigeben.   3'"3l«itb«n  ""bnebentîbemyecfîdjecnibcccSiicd)!. 

.  fecnec/  «jebec  burd)  obbeciîbcte  S'jiîlttëîûurtcticce/  nod)  fonfïen 

ibco  (inje^o  anff  ben  SBeinen  bobenbe  Milice  ju  »ectlncifen/  je= 

bod)  «ûcbeboitlid;  bec  notljrocnbigen  Recruiticung  bec  abges 

jjenben, 

3wct)fené/ijï  «ccgtid)en  nuff  ben  Jdtt  bie^fcéodtbume  58ccb= 
men  unbSSecben  inë  funffitige  bucd)  bec  bobeu  Alîiirten  2Brtffen 
gemimnen/  unb  getbeilet  irecben  folten/  nlëbnnn  S'jn.  S'^ec^ogen 
3obrtnn  'Jcicbcidjé  ju  S8cnunfd;njetg  =  4i5i(eb.  ©uccbl.  mid)  bnjtt 
gelnjfen  /  unb  ibcen  Q:beil  /  roic  mnn  (îd)  mit  ben  gefnmmten 
boben  Alliirten  bocilbec  rotcb  »ecgleid;en  fônnen  /  mit  bncnn 
baben/nud)  n'nnn  unb  fo  offc  bnciibec  jroifdjen  ben  bob^n  Alliir- 
ten Traaaten  jiigeleget  wecbcn  /  fie  bouon  adverticet/  unb  mit 
baju  ge^ogen  /  niid)  rcnnn  bie'îbetliing  jum  effeâ  fommt/beco» 
felben  ibc  wecglidjenec  '^tntljeit  fo  focc  a(Egnicec/unb  Jriiccflid; 
lîbergcben  roecbcn  fotte. 

®icfe  bcebe  91cben=Articul  fotten  nid)f  reenigec  Scnffe  boben/ 
ù\ê  ob  fit  bcm  SjouptsRecefs  unb  bec  bncin  «ecfpcodjenen  Gua- 
rantie  «on  "JBocten  su  SBocten  einuecleibt  màmi/  gcjînit  aud) 
becen  Ratification  »on  ibcecSaçf  SRajefï.  in  6. 2Bod;en/unb 
«on  benen  nuffccbalb  Seidjé  beftnbenben  Alliirten  innecbfllb  ?. 
Srjonotfn/  «on  ibrec  Son.  COÎoiefl.  ju  ©ennemnccf/ibcÊbncff. 
©ucdil.  su  «Sconbenb.  nnb  beé  ftecm  SStfdjoffé  su  gnu'nfiec 
giirfïl.  ®md)l.  abec  innecbalb  14-  îngen/  à  dato  hujus,  ein= 
gcbciid;t/  unb  sn  S'Jnmbucg/  cbec  aUl^in  su  Sjanouec/  gegcn 
ibte  5iîc|](.  S)iicd)l.  Ratification  ûiiÇgemcdifelt  njerben  foOe. 
Srt^  nun  nud)  btefeë ami  maê  obflebet/  fnmmt  unb  fonbecë 
Don  3b-  5ton.  WU).  ju  ©ennemaccf/  3b.  (Ebncfiîcfll.  ©urd)I. 
JU SBcanbenburg/  beë S-3n.§8ifd)DJfé  su  £miîn)îec5iicfîl.@nûb. 
unb  S^mn  S^ecÇogs  3ob-  5ciebcid)ë  su  «Bcnunfd)».  iiînebucg 
0iicd;[.  fîett/  te(i  unb  obnwcbciîd)lid;  /  bei)  Soniçtl.  gburfï. 
ifûbren  2Bocten/îceu  unb  OInuben/  obne  einêige  "JCcgclifi  unb 
©efnbcbe  gebnitcn/  bemfelben  in  nUen  unb  jeglid;en  Punâen 
unb  Claufukn  nad;gelebet  /  unb  beffen  nid)të  lintectoffen/  «ec- 
mm/  «iehvenigec/  nup  mé  Mcfrtd;en  obcc  ginroanb  foId;eê 


307 


immec  gefdjcben  mod;tc/  berne  im  gecingfïen  junsibec  gebnnôelf  AnNÔ 
wecben  fotte  /  baben  unten  bennmte  deputirte  unb  geuotfmndjtigte 
Miniftri  gînmené  beco  boben  ^Jcinci^jolen /  jugefaget  unb  fefîig=  1 07  y, 
Iid;  «ecfpcod;cn.  '  ■'  • 

®et|cn  su  iibcfunb  fîc  «ludj  biefen  «iecfnd)  flupgcfectigfen  SQe^ 
ben  =  Kêceg/  bn»on  gleidjffllë  jebirebemein  gjcemptdc  sngefîeU 
let/  eigenbanbig  untecfdjcieben-/  unb  mit  ibcen  ©iegcln  unb 
q)ittfdjntftcn  betcucft.  @o  gefd;eben  ^nnowc  ben  '-j,  Septemb, 
Anno  1675. 

S.  V.  %  Ocfljf  SU  f(ingl(in&  unb  Dviicingcn.   (L.s.) 

€.  28.  »on  ienbc.    (L.s.) 

£W. S.  g.  ©djinifing.    (L.S.) 

£»fto  ©coote.    (L.S.) 

Si.  V.  SBieêenbccff.    (L.S.) 


CXLII. 

Traftat  îunfcr^ÉH  3{)w  gôr|ïl.  ®naî).  (S^rilïopfi  ?Scrit' 
çaïl)  Sifc(jOffcu  5»  îDîfmffct:  eincé/  «nt  tcnm  J^crfto^  ' 
9Cii3u^:Scauttrcl;»vet9-Jwnc6urg  ©corg  Q!BJlt)c(m/unD 
Svuîscipl)  2(ugufïum  antcrn  t()eilé  /  wegcn  fcet  tm 
©rifft  5Srcnienunt)Se()tt)en/  wtetcr  ©clnvcDcn  cv-' 
i)a\tmn  uni  3U  t()ci(cnl)en  Conquêtcn.  Sloticnbura 
W\\>  ^aUxcie  tm  à_  Oftobrls  lejj-.  [Tiré  de 
la  Regiftrature  d'Eftat  de  la  Chancelerie  de  la 
Cour  de  Sa  Majefté  Impériale.] 


oa. 


I. 


C'eft-à-dire, 

Traité  entre  Christophle  Bernard  E- 

'vêqjfte  ûf  Prince  de  Munfler  d'une  part ,  G  e  o  r- 
GE  Guillaume,  13  Rodolphe  Au- 
guste Ducs  de  Brunswick  -  Lunehourg  d'autre 
part^  pour  le  Partage  des  Lieuit  conquis  par  eux- 
fur  les  Suédois  dans  les  Evêchés  de  Brème  £5?  de 
Ferden.  A  Rottenburg  £sf  Walkrode  le  i  QElo' 
Ire  16  j^. 

3'^u  J3ad)fu'c|ÎI.  ©nnben  bec  S^m  58ifd)ofr  su  ?S«u'n|îec/ 
unb.  3bce  3ucd;I.  ©ucciil.  Sjecj  ©eocg  SBiibelm  unJ> 
SsecîSXubolffJtugufîiié  Sjecêoge  su  58cnunfd;ï«cig  unbiilneburg 
«etfpcedjen  einanbec/rcie  jeio,SBii;;tebHbe/ûlfo  nod)  fecnec  (£mU 
finit/  ©tnfce/  unb  58cemecforbe  conjunais  viribus  subelnaecn/ 
unb  nidjfé  ju  unteclnflèn/  mé  ju  becen  focbecfnmcn  ccobecuna 
bienen  înn. 

II.  ^ii;ctel)uben)nn  eê  ecobect/  foffnirein  »on3bcec®ucdjr: 
Sucd)l.  benn  Sjecni  S^ecêogen  befe^et  bleiben/  Cncifînbtnbec/ 
©tnbe/  unb  58cemecf6cbe/  ninnn  fîe  suc  Dévotion  gebcndît/ 
wollen  3bce  ^od;fu'cfil.  ©nnbeu  su  gHdnflec  unb  3bce  Sucd)[. 
®ucd}I.  bie  Sjecm  Jjet-êoge  ju  S3rnunfd)tpcig  =  ét3nebucg  iné  ge^ 
fnrnj;  mit  gkidxc  nnsnbl  S^olcfé  befe^en/  niid;  bncuntec  feïne 
uecnnbecung  obne  gemeineë  belieben  «ocneljmen. 

III.  CWit  bem  Commando  in  ie^t  befngten  $>Inéen/©tnbe/ 
gnclfîflbt/  unb  $8ccmecfocbe  fott  tîbec  ben  nnbecn  Zas  altemirt 
reecben/  unb  fotten  su  ben 'îbocen  beijbecfeitë  Commandirende 
Officicec  «ecfdjiebene  fd;Iufel  boben/  nlfo  ba^  feinte  obne  bem 
nnbecn felbigeecoffnen  îonne/  wk  ban  aud)  wnésut  Defenfion 
bec  g)lrtêe  «ocgenoinmen  rcecbcn  will/  a^qat  su«oï  bucdj  6e= 
fngf«  Officiern  becntbfd)Inget/  unb  einroiffigung  nn  bnnb  geno» 
menroccbcn/  unbroeiflen  bei;  nod;  junbcenben  SctegësOpera- 
tionen  fid)  begeben  mag  /  ba^  3bce  S3od;fiSc|î[.  @n,  sn  gjîiînfîcc/ 
unb3bceSucd)I.  SucdjI.  bie  S^em  J^ec^ogen  juSSrnunfdjweiga 
éunebucg/  in  ein  obec  nnbecen  ecobecten  unb  gefomtec  Ijnnb  be> 
feêtem  £»ctb/  fîd;  nuf  siibnlten  nôtbig  beffnben  môgten/  fo  fott 
fold;eé  beyben  tbeilen  fi:e9-jîeben/  nod;  bieéfnaé  bie  ieib-guarde 
untecbecbefniungé  nnsnbl  geced)net  roecben/nuf  fold;ein  fntt  beui 
Sjecm/  weldjec  fid;  in  ein  obec  nnbecn  On/  obccmelten  mnffeit 
einftnben  roicb  /  gesimenben  Refpea  siiecroeifen. 

.  IV.  2Bie  eé  mit  befegung  bccjenigen  ûectbec/  teeli)e  von 
3bcec  53od;fuc(îF.  ©nnbcn  su  gjîiînfîec  beccifé  occupirt,  nié  bie 
SSiicg  inngenroebe/  SSecben/  9Cotenbucg/  unb  £)ttecëbecg  su= 
bnlten/  beéniegen  ifl  nud;  bnnblung  gepfîogen/  unb  enblid)  bi« 
nbcebe  genobmen  icocben /bng  foId;e  jronc  «on  3bcec  $od)j^c|W. 
©nnbcn  Solcfec  ntteine  befeget  bteiben/  jebod;  mit  bec  Condi- 
tion, ba$  alêban  biefe  £»ectbec  unb  bonhin  gebocige  "jfemtcc  in 
bie  belfffe  bec  3bcec  S^od)fât9l.  ©nnben  sufommenbcc  ûunctie* 
cen  gesogen  rcecben  foUcn. 

V.  '3Bné  iit  obbefrtgtenOctben/n)eId;c  nnnod;  stiecobecit  fenn/ 
nIé©Mbe/  Êrtclflnbt/  SSuxtebube/  unb  SStemecfècbe  nn  Ar- 

tilléfie; 


3ô8 


CORPS     DIPLOM  ATI  Q^U  E 


AvMn   f'"e"e,  Ammunition,  mibProviant  geftmbcn«)irby6(irBonfû[I 
^^'^^   bic  cinc  l)elft"tcbeé$3cnnq3ifri;Dffen  ju9Jliîii|lecSji)*fut|îl.@mi-- 
167^    bcn  /  bte  anbcre  ^elffte  3l)rcit  SMitcl)!.  ®uvd)l.  bcii  SjerîH  Sjergo^ 
^  *    geii  in  S3rniinfd)Weig=iûnebiirg  5u|îel)en/unb  olëbmi  yertbcilt  n)«= 
beti  /  ivrtiiii  îiiuot  allcë  burdi  bie  btcrjH  beooUmnditigte  Com- 
■  miflarios  inventiret.rcorbn;  tè  ban  gleid;>Po!)l  bcii  ucriînnb  be= 
Jflic/  ba^  bie  beybeïfeité  beftnbeiibe  nottuïfft  an  ©tiicfen/  Mu- 
nition iinb  Proviant  in  bcn  occupirten  45ctten/  n)dd;e  uon  bey; 
bén  îeilcn  jubefe^en/  bié  smn  ^nebenfdjliië  aelnfTenimbnlëbnn 
jebcin  fein  ant\)t\\l  niië  S3u;cteI)uBe  nbcr  31)ret  Sjûdjfurjîl.  ©nn^ 
ben  îu  CKiîntlec  31)re  wéaigê  l)nlbfd;eib  auf  betofelben  erfotbetn 
oIr.r.uei(jerIid)  niiëgefolgt  rcerbe;  gio  i|?  aiid)  abfonbcrlid)  m- 
9lid;en/b(ig  taê-  "Jtrdjtw/unb  anbeve  ganôlcp-Aûen  iinb  S3ric)t= 
fdîrtflrten  jii  ©Mbe  fo  lang  bepeinanber  «crmnbret  (ielflffen  v»er= 
ben  fotten/  bis  mnn  bie  tbcilung  ber  (anben  »oïne!)men  fbnne/ 
roeldxm  fntfé  cinsm  j«bcm  biejenige  Documenta  imb  Ada  «b» 
gcfoigt  jucrbeii  fotîen/  weld)e  feinen  <intl)cil  concemiren. 

VI.  S)cé  ^einbeë  Militait  unb  Civil- bebicnte/  fo  in  ned)jî 
«ûfbcmeltenqMàçenbcttetten/  unb  nid)C  tn  Accord  gefdîloffcn 
jnerbcn/  fûHen  gleid^faOé  beebeï  tljeikn  gefaiigene  fein/  unb  bte 
Rançon  31)rcr  S'3o*fiîr({(.@n.  ju  SOÎiînjlet/  unb3bf«0iir*I. 
0iird)I.  benen  Sjcrven  J3etêogen  ju  SStnunfdjroeig  iunebutg  ju 
gleidjen  tl)eilen  ju  gutc  f  ornen. 

VIL  2Bofeni  uorberul)cte^laéeburd)®otteé@nrtbeeïobeït/ 
ober  b(i  mnn  im  gelbc  iiid;t  inel)r  roirb  flel)en  tnib  felbige  in0= 
gcfrtint  emportirenfônncn/  foU  ju  eincljeilung  bet  ûiintticren 
gefd;nfteu/  unb  felbige  in  %mx)  gleid^c  fl)eile  repaiTirt  roecbcn/ 
bnnion  bie  eine  belffte  3brcc  Sjod^fiîtjll.  ©nnbeu/  bie  «inbcre 
•  30vcr  SurdîI.Qutd;!.  ben  S'jerren  S^er^ogen  ju  «Srrtunfdjweig. 
iiiiKburg  jufancu  foïïe/  jebod)  I)aben  biefe  jldi  ecbotljig  gemrtd)f 
6ie  (5;bur  =  ?Stniibmbutsifdie  îroiippen/  racldje  biébeto  inbcm 
^re!)iiiif*cn  geiidnben/  uiib  su  eroberung  ber  q)ln6e  fid)  ge» 
Drrtud;cn  l(i|]ën  in  \\)t  (intl)cil  jundinien/  cn^roifdxn  fott  gletd;s 
TOoa  artcrfcicé  gtite  disciplin  gd)nlten/nodj  bein'einen  tl)cil  burcb 
cinfoitige  S3ninBfd;n§ung/  unb  nnbcte  bergleid)en  cxadliones  beé 
(inbern  ûiinrtiere  ruinitet  roerben. 
V IU.  ©0  long  biefer  Srieg  «rebref  /  icotTcn  beçbe  'îbeile  in 
.  manuteninnig  biefeï  ianben  /  in  fo  œcit  (te  ftd)  beren  bemnd)tt. 
get/  einanbet  mit  3{.itl)  unb  'îl)nt  getteulidi  affiftiren/  feiner 
foQ  obne  beé  onbetn  reiffén  unb  raiflen  |îd)  biefec  ianbenbdlbet/ 
jïc  feinb  bcvelté  erobcrt  obcv  md)t/ineinigeJ3nnbIung  uonStiffï 
fiiinb/  Jrieben/  ober  «)ic  bicfclbe  nabmen  bnbcn  moge/  cin= 
Infleii  /  fonbern  ronn  etnjad  bctgleid)£n  an  einen  »on  bepben 
•îb^ilsn  àcbrndjt  roirb  /  bem  anbeïn  fo  fort  communicirt  weri 
ben/roie  im  aw&)  foldjeé  abfonberlid)  in  bem  fntt  gefdieben  foOe/ 
ba  jemanb  an  biefen  ianben  id^tiraé  praetendiren  ober  bnr»on 
participiren  rcolte. 

IX.  SBotlen  beçbt  1\jû\t  bcç  3b«ï  Sepf  gjîajejl.  unb  ubrt= 
gcn  Alliirten  /  fonberlid)  tuann  boifnung  jum  grieben/  unb  be^ 
rentnjegen  Traétaten  angejMet  wctben  aaen  nuiglid;en  gleié 
«nicenben/  bamit  ibnen  biefe  ianben  mit  naenibtenanîlebenbcn 
Régalien/  grenbeiten/  unb  gcced;tfamen  loco  fatisfaaionis  in 
perpetuum  uet'bleiben/aud)  ibnen  in  bein  crtid)fenbcn  griebcné» 
Infirument ,  bariîbeï  bie  Garantie  auf  Uè  frafftiâfle  DerfïJro» 
d;en  wcrbe. 


i<Î7J. 


X.  Unb  fotl  alébann  aud)  bie  ^au6(=fbeilung  biefer  ^anbetl  AnnO 
«orgenobmen  unb  fobalb  miSglid)  jum  fîanb  gebrad;f  merben  ; 
unb  bnmit  guteg  «ertraucn  um  fo  mebr  bepbebniten/  imb  atïc 
beç  bergleid;en  tbeilung  (ïd)  ereigncnbe  Differentien  evitirt  roer» 
ben/  i)l  fcrner  m-glied)en /  bnjB  bic  famentlid;e  fanbe  mit  attec 
ibrer  jubebor  in  breç  tb^ile  uenbcilet  /  baroôn  duae  Tertise  3b* 
rer  ®urc(i(.  ®urd}l.  ob  bôd,5jlgenannten  Sjerren  Sjeréogen  5» 
S3raunfd)n)cig  =  iiîneburg/  bietibrige  Tertia  nber  SbrerS'^od)» 
fiirjîl.  ©nnben  ju  Sfttîniïer  gebiîbren  unb  «crbleiben  foUe. 

X I.  ^bvc  ®urd)(.  S)urd.»I.  bic  Sjerrcn  fterêogen  ju  SBrauit* 
fd^iDcig^iiSnebiirg  bnben  biebepaue  goriffcn  Confiderationen 
gemiffiget/  U^  bie  Sjerjfd^aflt  2l^iIbegbau(■eu  3br«  S3od;fu'rfîI. 
(Snaben  ju  QJlimjîcr  su  eincm  prœcipuo  gelaffen  nod;  in  bercti 
tertiam  imputirt  n)erbe. 

X I I.  Ste  nbtbeilung  Dotbcfngtei;  bteçet  quoten  fott  cinniiî^ 
tbig  unb  in  ber  gtStc  uerglid>cn  werben/  bfl  inan  (îd)  abcc  œiebec 
5ui'er(ïd;t  bacein  nid}f  ycrglcid)en  fonte/  ifî  bcliebct/  baf  %tt 
©urd)I.  ©iicdji.  bie  Ssettcn  Sjccêogen  ju  Sraiinfd;n)eig=4i;nc« 
burg  très-Tertias  formiren  ,  3bKC  i3od)flît|iI.  ©naben  JU 

SKiinfîec  abec  beuoc  bleiben  fotte  einen  'îb«il  bacuon  îuecs 
roeblen. 

XIII.  ^eo  fûld'em  tbeiliingé  -  Adu  foO  audj  abdetebetwec» 
bcn/  njiecé  mit  cintidjtung  neuec  Sîejîungen/  ober  (gdjanêen 
in  biefen  éanben/  umb  a&(  beforgenbe  \a\û\x{K  juvecmeiben/gcs 
balten  njecben  foQe. 

X I V.  unb  glcid)n)ie  cin  tbeil  bem  anbetn  baëjcnigc  gan^  uff» 
tid)£ig  leiflcn/unb  wieberfabten  laffen  folle/  waê  cin  |ianb  bein 
anbern  Wtmôg  bec  Sveidié  ^  Conftitutionen  /  unb  Guarantie, 
fo  in  îiînffttgen  Sriebenfd)htë  padirt  iretben  m5gte/  fdjulbig 
unb  gebalten/  aifo  b<iben  nod)  dber  baé  3bne  S3od)fiir(îl.  @na» 
hm  su  SDliînfler/ TOieaud)  3bK  ©urdjl.  bic  Sjctrn  ^et^ogc  jti 
SBtaunfd^nieigîiiînebutg  fîcb  unb  3''K  Succeffores  fid)  gegena 
cinanbet  babui  «erbimben  /  baf  uff  bem  faîl  |te  innerbalb  jivoïff 
3abrcn  nad)  getcoffenem  griebenfdjiuë/  in  biefen  31)renbucd) 
benfelben  etiangten  innben  /  gerenlttbâtiger  rceife  angefod^eit 
roctbeu  foUen/  3bce  S3od)fûrpl.  ©naben  bet  Sjett  SBifdioffjti 
£WiînfJcc  3!)cer  ©nrdil.  <3urd)I.  ben  ^ercen  S^cc^ogen  ju 
^raiinfdjnjeigîiitnebtitguff  befd)ebenc  requifition  Huwcroeilct 
mit  bteç  taufent  su  Jug  unb  faufent  ju  SXof  /  unb  yice  vetfa 
3bre  Siitd)l.  Sucd)l.  bie  Sjcrcen  Sjetéogen  ju  S3raunfd;n)eigs 
iûnebutg  %ztx.  S3ûd)fi't)Il.  ©naben  511  fOitînjîet  mit  fed)é  tm^ 
fent  su  Jiif  unb  ^mt)  taufent  su  9îoÇ  auff  ibten  fo|lcn  suSjiîIjf 
fomen/  nod)  biefelben  junicï  S'^ben  foffen/  bié  ber  Aggreflbr 
abgettieben  unb  gebiîbrenbe  fatisfaflion  gelei|îet  ;  Utf unblid)  jfï 
biefe  puncftatio  bceçfadjigaiiégefcrtigt/  unb  foroobl  i?on3bcec 
J3od)fiîr|î(.  ©naben  su  îOliînjîec/  aie  benen  Siaim  ^cteogen 
su  ^raiinfd^iwifltiiînebutg  îc.  atgenbmibigimterrd)rieben/un5 
mit  mit  beren  3n|leglen  betrucfet  roorben  ;  @o  gefdjebcn  refpec- 
tivè  JU  îîottenbuïg  unb 'ajatteétoBe  ben -jî.  oaobris  1675^.  ' 

(Sbtiffb»!)  58cni^(icb.   (L.S.) 

©eorg  SBilbelm.    (L.S.) 

SKubolpbiié  'îCugujiHé.  (L.S.) 


CXLIII. 

16  0£t  î'''^^^^^ '^'"'  -^lliiintie  iujfchen  de  Hoog-Mogende 
Heeren  Staten  Generael  der  Vereenigde 
Nederlanden  voor  haer  felven  ende  haer 
Hooge  Geallieerden  ter  eenre ,  ende  den  Heere 
Ch  RisTOF  FEL  Bernard  ,  Biffchop  en 
Farft  van  Munfter  ter  andere  zyde-j  tegens  aile 
de  geene  welcke  geduurende  den  jegenwoordîgen 
Krijgh,  met  de  Hooge  Geallieerden  in  Vyandt- 
fchap  fyn  ^  of  fonde  mogen  komen.  Gedaen  in 
'5  Gravenhage  den  16.  OSlobre  i6jf.  [A61:es 
&  Mémoires  de  la  Paix  de  Nimegue.  Tom.  I. 
pag.  f  75.  en  Hollandois,&  en  François.  Ed.  de 
167p.  d'où  l'on  a  tiré  cette  Pièce  qui  fe  trou- 
ve auffi  dans  le  Theatrum  Europaum  Tom.  XI. 
pag.  pi  I.  en  Allemand,  ôc  dans  Lu  ni  g, 
%tVAiiCOiè  Wxàjê'-Titûp.  Part.  Spec.  Contin.  I. 
Abtheil.  III.  Abfatz  XV.  pag.zzp.  en  Fran- 
çois.] 

I.  TjErftelijck  îs  de  meenînge,  dat  defe  Alliande  tôt 
fi  geen  Potentaten ,  Konings  of  andere  Stands 
bffenlîe;  maar  voornamentlijck  om  de  ruft  in  de  Na- 
buurfchap  te  bevorderen  ,  aangefîen  fy ,  dan  gelijck 
fulcks  van  de  eene  kant  rechtmatig  geoordeelt,  en  der 

Hooge 


CXLIII. 

Traité  d'Alliance  entre  les  Hauts  &  Puiflants  jg,  o6l; 
Seigneurs  Eftats  Généraux  des  P  r  o  v  i  n  C  e  s- 
Unies  des  Pais- Bas ,  pour  eux  &  pour  leurs 
Hauts  Alliez  d'une  part ,  &  le  Seigneur 
Christophle  Bernard  Evêque  & 
Prince  de  Muntter  d'autre  part,  contre  tous 
ceux  qui  durant  cette  prefente  Guerre,  font 
ou  feront  en  inimitié  avec  lesdits  Hauts  Al- 
liez.   Fait  à  la  Haye  le  i6.  d'Oftobre  1675". 


PRemierement  on  ne  prétend  point,  que  cette  Al' 
liance  fait  offenfive,  ni  contre  aucun  Potentat , 
fait  Roi  ou  autre  Etat.  Mais  feulement  pour  pro- 
curer le  repos  des  Alliés  £g*  de  leurs  voijins,  ce 
qu'ayant  donc  été  vu  6?  examiné  de  (art  £3"  d'autre  i 

LeS' 


DU    DROIT 

AnNO  Hoo*e  Géallieerde  îiiclinatie,  en  infîchten  conform  be- 
/\isrHU  yQijjjg^  zijnde,  gearrefteert  wert,  is  oock  van  de  an- 
I^^r,  dere  billijck,  noodig,  en  op 't  gemelte  oograerck  con- 
Venabel  geacht  de  voôrfz.  AUiancie  daer  heenen  te  rich- 
ten,  dat  fy  niet  alleenlijCk  fal  gelden  tegerts  des  Key- 
iers,  Konings  van  Spanjen,  en  Haar  Hoog  Mogende 
tegenwoordige  Vyanden  ,  en  der  felver  Adherenten , 
.'t  welck  by  defen  onverbreeckelijck  werdt  gedatueert, 
niaar  oock  daar  benevens  (  't  gène  even  vaft  en  feker 
Werdt  verfproocken)  applicabel  fal  zijn,  en  haar  vol- 
bomen  effeû  forteeren,  tegens  alla  de  gène  welke  ge- 
duurende  den  jegenwoordigen  Krijg  ,  met  de  Hooge 
Geallieerden  in  Vyandfchap  fonde  mogen  komenj  de 
Partye  van  de  voorfz.  Vyanden  in  eene  deelen  kiefen , 
't  ïy  in  't  gemeen  of  byfonder ,  of  tegens  de  Hooge 
Geallieerden,  en  der  felver  refpeflive  Staten,  Landen 
en  Luyden ,  quade  defTeynen  voornemen  en  onderleg- 
gen  (ouden  mogen ,  cm  dewrelcke  voor  té  komen  en 
tegens  te  gaan,  dan  mede  by  defen  exprefTelijck  gecon- 
ditioneert  is,  dat  de  Troupen  hier  onder  gefpecificeert, 
tegens  aile  foodanîge  tegenwoordige  en  toekoiiiende 
Vyanden, der  felver  Adherenten, kiefers  van  haare Par- 
tye, ofonderleggers  en  voornemers  van  quaden  toeleg, 
edoch  tegens  geene  andere,indiervoegen  aïs  by  dit  Trac- 
taat  vervolgens  verdragen  is,  fullen  werden^ebruyckt. 

II.  Is  verder  verfprooken,  dat  nademaal  Sijne  Furs- 
telijcke  Doorluchtigheydt  den  Heere  BifrchOp  en  Furft 
van  Mander  op  de  beén  heeft  gehadt  j'oo.  Dragonders, 
en  25-00.  Man  te  Voet ,  al  voor  de  Maant  vart  Augufto 
laetftelijck,  dat  derhalven  aan  S.  F.  Doorluchtigheydt 
voor  of  in  plaatfe  van  aanritsgelt  aan  de  vooriz.  25-00 
Man  te  Voet,  en  j-oo.  Dragonders  fal  werden  goet  ge- 
daan  de  Somme  van  24000.  Rîjcksdaajders ,  d'eene  helft 
te  betalen  by  Sijn  Koninglijcke  Majefteyt  van  Spanjen, 
en  d'ander  helft  by  Haar  Ho.  Mog.-,  en  dat  Syne  Kon. 
Maj.  van  Spanjen ,  en  Haar  Ho,  Mog.  noch  daar-en- 
boven  voor  het  onderhoudt  van  de  voorfz.  2500.  Man 
te  Voet,  en  5-co.'  Dragonders  aile  loopende  Maant,  de 
felve  tôt  12.  in't  Jaar  te  reeckenen^aan  S.  F.  D.  fullen 
betalen  de  Somme  van  8000.  Rijcksdaalders,te  weten, 
yder  de  geréchte  helft  van  dien. 

III.  Dat  de  voorfz.  2foo.  Man  te  Voet,  en  5-00. 
Dragonders  fullen  werdén  gerangeert  onder  drie  Re- 
giinentenj  yder  Régiment  te  Voet  van  1250.  Man,  en 
de  voorfz.joo.  Dragonders  mede  in  een  Régiment. 

I V.  Dat  de  voldoeninge  van  de  voorfz.  aanritsgel- 
den  fâl  moeten  gefchieden  aanftonts  naar  de  Rafificatie 
defer,  en  maandelijcke  betalinge  van  de  voorfz.  Trou- 
pen fal  aanvang  nemen  met  den  i.  Augufti  laatftelijck , 
alfôo  S.  F.  D.  de  felve  van  dien  tijdt  af  fiaraat  en  ge- 
J-eet  heeft  gehadt ,  en  daar  mede  ten  dienfte  van  't  ge- 
meyn  geageert. 

V.  Het  fal  wederzijds  en  met  ondërlinge  communî- 
catie  vry  ftaan  de  voorfz.  Troupen  fonder  onderfcheyt 
feparaat,  en  te  gelijck  naar  gelegentheyt  van  tijden  te 
doen  infpeiSeeren  en  te  doen  monfteren,  om  van  het 
getal  der  Ruyteren  en  Knechten ,  oock  van  der  felver 
Monture,  en  Wapenen  te  konnen  verfeeckeft  zijn,  en 
fullen  de  hooge  Officieren,  Ritmeefteren,  en  Capitey- 
nen  gehouden  zijn  ten  al len  tijden  daar  outrent  te  obe- 
dieren  aan  de  Ordres  dewelcke  daar  toe  fullen  gege- 
ven  worden. 

'VI.  Dat  de  voorfz.  3660.  Man  fullen  zijn,  en  blij- 
veh  geVbegt  by  de  Armée  die  S.  F.  D.  volgens  het 
Traàaat  met  Sijne  Keyferlijcke  Majefteyt  geflooten  op 
de  been  moet  brengen,,foo  nochtans,dat  de  felve  3000. 
Man  fullen  moeten  excederen  hét  voorfz. getal  't  -welc- 
ke  in  krachte  vart  't  voorfz.  TraiSaat  met  Sijn  Keyfer- 
lijcke Majefteyt  aangegaan,  geprefteert  moetw^erden, 
en  dat  de  voorfz,  3000.  Man,  buyten  bewilligen  van 
Sijn  F.  D.  daar  van  niet  fullen  mogen  wrerden  gefepa- 
reert,  tén  Waare  fuicks  oiti  évidente  redenen  by  plura- 
liteyt  van  ftemme  van  Sijn  Koninglijcke  Majefteyt  van 
Spanjen,  Haar  Hoog  Mogende,  en. Sijn  F.  D.  anders 
fouden  mogen  werden  goet  gévonden,  als  wanneer  de 
voorfz.  3000  Man  oock  fullen  mogen  en  moeten  ge- 
employeert  werden  ter  oort  en  plaatfe  daar  fulks  by  de 
voorfz.  pluraliteyt  van  fternmen  goet  gévonden  fat  Wer- 
den-^ foo  nochtans  dat  als  de  voorfz.  feparatie  fonde 
mogen  werden  goet  gévonden  ,  de  voorfz.  Troupen 
fullen  gelaten  werden  onder  het  Commandement  van 
haren  Generaal  of  over- Officier  dewelcke  over  de 
voorfz.  Troupen  fal  houden ,  en  exerceren  aile  Ge- 
fach  en  Discipline;  maat  in  het  ftuck  ■i'an  het  Com- 
mandement moeten  volgen  de  ordres  van  de  gène  die 
de  Armée  en  Chef  fal  commandéren,  en  dat  oock  de 
*oorfz.  Troupen  niet  en  fullen  mogen  werden  eebracht 
ToM.  VU.  Part.  L  ^        of 


D  E  S     G  E  N  S,  309 

Lesdits  jilliés  ont  trouvé  hon  de  foftÀet  U  prefente  AnNQ 
Alliance ,  fuivant  laquelle   on  ne  fe  déclarera  -pa^  id'/c 
feulement  contre  les  Ennemis  prefens  de  S.  M.  I.  dé,  ^  ^  ^î 
S.  M.  C.  y  de  leurs  Hautes  Puijfancesy  mais  auj^ 
contre  tous  ceux  qui  pourraient  direStement  ou  indi' 
reStement  prendre  leur  parti  ^  pendant   cette  pre- 
fente  Guerre  ^  ou  fe  déclarer  contre  lesdits  Miés  ou 
leurs  Etats,  Pais  £5"  Vaffaux.     Et  pour  y  parve- 
nir  on  a  expreJJ'ément  ici  arrefté  far  la  prefente  Al- 
liance, que  les  Troupes  cy-deffous  mentionnées  feront 
employées  contre  tous  les  Ennemis  ,   qui  pourraient 
furvenir  ou  leurs  Adhtrans ,  £5?  ceux  qui  pourraient 
prendre  leur  Parti,  félon  le  contenu  de  ce  prefent 
l'raité.  '" 


//.  Et  aitenâtt  que  S.  E.  S.  dé  Munfler  a  fait 
une  levée  avant  le  Mois  d"  Aoufl  dernier  d'une  Ar" 
mée  de  j-oo.  Dragons  iâ  de  zj-oo.  Fantaffins,  on  à 
refolu  de  remettre  à  S.  E.  pour  les  frais  qu'elle 
pourrait  avoir  faits  pour  la  levée  de  ladite  Armée, 
la.  Somme  de  24000.  Rixdalers,  de  laquelle  Somme 
S.  M.  C.  en  payera  une  moitié,  £5?  Leurs  Hautei 
Puiffances  l'autre  moitié,  (^  que  de  plus  S.  M.  C. 
6?  Leurs  Hautes  Puiffances  feront  tenues  de  fournir 
àS.E.la  Somme  de  800.  Rixdalers  par  Mois^pour 
Ventretenement  de  ladite  Milice,  en  comptant  12. 
Mois  par  an,  laquelle  Somme  S.  M.  C.  y  leurs 
Hautes  Puiffances  payeront  moitié  par  moitié. 

III.  ^e  ladite  Armée  fera  compofée  de  trois 
Regimens,fçavoir  deux  d'Infanterie  chacun  de  izfo. 
Hommes,  &  d'un  Régiment  de  ^00.  Dragons. 

IF.  ^ue  le  payement  de  la  levée  de  ladite  Armîè 
fera  fait  auffi-tôt  que  le  prefent  Traité  fera  ratifié. 
Et  la  Solde  de  chaque  Mois  pour  lesdites  Troupes 
commencera  le  premier  d'Aouft  dernier,  parce  que 
Sadite  E  S.  les  a  levées  en  ce  temps-là, (^  les  a  fait 
agir  depuis  ledit  jour  pour  Vintereft  commun. 

F.  Il  fera  permis  du  confentement  desdits  Alliés 
de  faire  paffer  montre  auxdites  Troupes,  afin  qu'ont 
fçache  en  quel  état  font  les  Cavaliers  y  les  Fan- 
taffns,  fçavoir  s'ils  font  en  bon  ordre,  ^  bien-ar~ 
mes.  C'efl  pourquoi  tous  les  hauts  ^  bas  Officiers 
feront  obligés  d'être  prefens  pendant  ladite  mon^ 
tre ,  afin  de  recevoir  les  Ordres  qu'on  leur  pourrait 
donner. 

FI.  §ue  ladite  Arkée  de  trois  mille  Hommes 
demeurera  avec  l'Armée  que  S.  E.  S.  efl  tenue  felen 
le  Traité  pajfé  avec  S.  M.  ï.  de  tenir  fur  pied.  &ue 
nonobftant  lesdits  3000.  foient  déplus  que  de  ladite 
Armée,  afin  que  le  Traité  fait  avec  S.  M.  I.  fait 
accomplit  q^i  qu'on  ke  puiffe  pas  détacher  lesdits 
3000.  Hommes  de  ladite  Armée  fans  le  confentement 
de  S.  E.  S.  à  moins  qu'il  ne'  fût  jugé  tres-neceffaire 
d'en  ttfer  autrement,  6?  alors  cela  fe  fera  par  la 
pluralité  des  voix  ,  fçavoir  de  S.  M.  C.  de  leurs 
Hautes  Puiffances  è?  de  S.  E.  S.  &  feront  auffi  les- 
dites Troupes  de  3000.  Hommes  employées  où  les  Ai- 
lles trouveront  bon ,  félon  la  pluralité  des  voix.  Et 
que  lesdites  Troupes  demeureront  fous  la  Discipline 
de  leurs  Chefs  ordinaires  ;  mais  en  fait  de  Comman- 
dement feront  tenues  d'obeïr  au  General  de  ladite 
Armée  ci-deffus  mentionnée.  Et  que  lesdites  Trou- 
li  r  fes 


3IO 


CORPS    D  I  P  L  O  MA  T  I  CLU  E 


A  HUA  ^^  gecommandeert  ter  oort  en  plaatfe  daar  fy  niet  ver- 
J\nNf3  feeckert  foudeii  zijn  van  haar  noodigh  onderhoudt ,  en 
J,I$7C,  fpeciaal  van  het  noodige  broodt  voor  een  redelijcke 
-        '  *  prijs  te  kunnen  bekomen. 

VII.  Souden  oock  S.F.D.  Landen  't  ly  korts  naar 
het  fluyten  defes  Tradaats,  of  by  noch  duurende  krij- 
gen  van  ymant  v^ie  hy  oock  zy,  of  onder  wat  pretcxt 
iulcks  gefchieden  mochte,  geattacqueert  werden,  ful- 
len  niet  alleen  de  voorfz.sooo,  Man  van  S.  F.  D.  Lan- 
den niet  afgetoogen  ,  et  te  rugge  gehouden  werden  ; 
tnaar  fullen  oock  foo  veel  meer  Troupen  van  Sijne 
■Konincklijcke  Majefteyt  van  Spanjen,  en  Haar  Hoogh 
Mogende  in  fulcken  gevalle  tôt  afweeringe  van  de 
•voorfz.  attacques  fonder  uytftel ,  met  aile  vigeur  ageren 
sis  daar  toe  gerequireert  en  noodigh  fonde  mogen 
2ijn. 

VIII.  Datnaar  het  fluyten  van  het  jegenwoordigh 
Traâaat  den  Hoogft-gedachten  Koning  van  Spanjen, 
Haar  Hoogh  Mogende  en  S.  F.  D.  niet  fullen  mogen 
maken  eenigè  ftilftant  van  Wapenen  met  de  voorfz. 
Vyanden  andets  dan  gefamentlijck  en  met  gemeen  be- 
willigen  ;  maar  ingevallen  men  foude  mogen  komen  te 
treden  tôt  eenige  onderhandelinge,  't  ïy  van  Vrede, 
of  van  Trêves  liever  voor  eenige  jaaren,  dat  de  voorfz. 
onderhandelinge  niet  fal  mogen  werden  begonnen  door 
«en  van  de  Hoogft-gemelte  Geallieerden  fonder  partici- 
patie  van  de  andere,.  en  fonder  aan  de  felve  Geallieerde 
op  den  felven  tijdt,  en  foo  haaft  als  voor  fich  felfs  te 
beforgen  de  faculteyt,  en  noodige  feeckerheyt  van  iîjne 
Minifters  te  kunnen  fenden  ter  plaatfe  daar  men  hande- 
]en  foude,  dat  oock  de  Hoog-gemelte  Geallieerden 
gehouden  fullen  ïijn  d'een  d'ander  fuccefDvelijck,  en 
van  tijdt  tôt  tijdt  te  geven  communicatie  van  ailes 
't  gène  in  de  voorfz.  >3egotiatîe  fal  komen  voor  te  val- 
]en  ;  dat  oock  geeu  van  de  voorfz.  Partyen  fal  vermo- 
gen  te  treden  tôt  de  conclufie  van  den  voorfz.  Vrede 
of  Trêves  voor  eenige  jaaren,  fonder  fijn  mede  Geal- 
lieerde daar  inné  te  begrijpen ,  en  fonder'hem  te?  doen 
berftellen,  indien  hy  het  alfoo  begeert,  in  de  pofleflîe 
van  de  Landen,  Steden  en  Plaatfen:  mitsgaders  het  ge- 
bruyck  van  de  vry-en  gerechtigheden  die  hy  hadde,  en 
daar  van  hy  jouïflèerde  voor  den  Oorlogh,  en  fonder 
van  de  voorfz.  Vyanden  voor  den  felven. Geallieerden 
te  bedingen  de  felve  vry-en  gerechtigheden, Exemptien, 
en  Prerogativen  die  hy  voor  fich  felven  bedongen  had- 
de, ten  waare  de  Hoog-gemelte  Geallieerden  den  an- 
deren  dies  aangaande  naarder  quamen  te  verftaan. 

IX.  Datvoorts  na  het  eyndigen  van  den  jegenwoor- 
digen  Oorlog,  tuffchen  de  Hoog-gemelte  Geallieerde 
&1  zijn,  en  blijven  een  oprechte  getrouwe  vruntfchap, 
en  correspondentie,  de  welcke  daar  toe  ftrecken  fal , 
dat  de  een  des  ander  beft  getrouwelijk  fal  foecken  te 
bevorderen,  en  des  felfs  lïhade ,  en  nadeel  naar  aile 
vermogen  helpen  afkeeren  en  weeren,  met  foodanige 
inacht,refpe6tive,  als  hier  naar  fal  werden  verkiaart. 

X.  Dat  de  Hooge  Geallieerden  fullen  helpen ,  en 
defenderen  en  befchermen  tegens  aile  die  onder  wat 
prétest  het  oock  mochte  zijn,  fich  fouden  mogen  on- 
derftaan  vyandelîjck  te  Lande  't  invaderen  of  met 
bpenbaare  gewelt  t'attacqueren  haare  Staten  en  Landen 
hier  onder  gefpecificeert,  te  weten,  van  Sijne  Koning- 
lijcke  Majefteyt  de  Spaanfche  Nederlanden ,  het  Graaf- 
fçhap  Bourgogne  daar  onder  gereeckent ,  van  Haar 
Hoog  îklogende  aile  der  felver  Landen  in  Europa  ge- 
legeft,  en  van  S.  F.  D.  de  gène  de  welcke  de  felve  te- 
genwoordigh  befit,  mitsgaders  aile  de  gène  die  de  hoo- 
ge Geallieerden  aan  de  voorfz.  befittinge  palende,  pf 
entrent  de  felve  gelegen  by  wettige  fucceffie,  of  ande- 
yen  rechtmatigen  titul  foude  mogen  komen  te  poffi- 
deeren ,  ailes  de  Luyden ,  Steden  en  Sterckten  daar 
in  vervat. 

XI.  Dat  defe  Alliantie  defenfive  fal  duuren  den  tijdt 
yan  tien  jaaren,,  naar  het  eyndigen  van  den  jegenwoor- 
digen  Oorlog,  en  in  cas  d'anderen  van  de  Hoog-ge- 
melte Geallieerden  gcduurende  dien  tijdt  door  iemant 
wie  het  oock  faude  mogen  zijn,niemant  uytgefondert, 
quamen  aangetaft  of  beoorlogt  te  werden ,  dat  in  fulc- 
ken cas  d'anderen  niet  geatiaqueerden  den  geattaqueer- 
den  fullen  byfpringen  en  te  hulpe  komen ,  met  een  for^ 
.tabel  fecours,  te  weten,  den  Hoogft-gedachten  Koning 
yan  Spanjen ,  en  Haar  Hoog  Mogende  met  2000.  Paar- 
den  en  4000.  Man  te  Voet ,  en  den  Hoog  -  gemelte 
Heere  Bilfchop  en  Furft  tôt  Munfter,  met  joo.  Paar- 
den,  en  aooo.  Man  te  Voet,  onder  foodanige  Regi- 
menten,  Compagnien,  CoUonels,  en  andere  Oflîcie- 
ren  als  de  refpedlive  affifterende  Partyen  geraatfaam 
fullen  vinden  ,  en  oordeelen  tôt  foodanige  afliftentie 

be- 


i67J, 


pes  ne  feront  placées  m  commandées  en  aucun  lieu  AnnO 
où  £lles  ne  fuiffent  pas  fubfijter  à  bon  marché^  c'ejl- 
à-dire  pour  leur  depenfe. 

FIL  Et  en  cas  que  S.  E.  S.  fût  attaquée  après 
la  Ratification  de  la  prefente ,  ou  pendant  cette 
Guerre ,  par  qui  que  ce  [oit ,  ou  fous  quelque  pré- 
texte que  ce  foit.  Il  ne  pourra  pas  feulement  pour 
fa  defenfe ,  dispofer  à  fa  volonté  desdites  Troupes  j 
mais  aufft  fera  affiflé  de  Sa  Majejié  Catholique  £5? 
de  Leurs  Hautes  Puiffances  lesquels  Vaffifterent  de 
tout  leur  pouvoir  fans  delay^  comme  s'ils  avaient 
efié  attaquez  eux-mêmes. 

FUI.  ^^ après  la  Ratification  de  la  prefente ,, 
Sa  Majefté  Catholique ,  leurs  Hautes  Puiffances  ni 
S.  E.  S.  ne  pourront  faire  aucun  traité  de  Paix 
ni  de  trêve  avec  qui  que  ce  foit  qu'enfemble.  Et  fi 
quelqu'un  contraéoit  en  particulier^  il  ferait  obligé 
d'en  avertir  lesdits  Alliés^  fans  néanmoins  pouvoir 
rien  conclure  ,  qu'il  n'eût  fait  remettre  fes  Alliés 
dans  les  terres  à?  Domaines  ,  Filles  ^  Places  £5" 
Châteaux ,  qui  leur  pourraient  avoir  été  pris  pendant 
la  Guerre ,  avec  les  mêmes  jouïffances ,  Privilèges 
y  Prérogatives  qu'ils  pourraient  avoir  eus  aupara- 
vant ,  en  cas  toutefois  qu'ils  en  fuffent  requis.  Et 
fera  tenu  le  Contrariant  de  donner  avis  de  temps  ea 
temps ,  de  ce  qui  fe  paffe  dans  la  Negotiation ,  £^ 
ce  qui  touche  ce  que  deffus ,  à  moins  que  les  Par» 
îies  m  vinfjent  à  quelque  autre  compefition. 


ÏX.  ^^ après  cette  Guerre,  îesdits  Alliés  demeu* 
reront  en  bonne  intelligence  &  amitié  %  époufant  li 
parti  fcf  intérêt  les  uns  des  autres,  £3"  s^enir' aidant 
en  toute  rencontre  £9"  occafion  oh  ils  pourraient  avoir 
befvin  les  uns  des  autres  avec  toutes  leurs  forces,  ij 
de  la  manière  qu'il  fera  dit  ci-aprés. 

X.  §^e  lesdits  Alliés  feront  obligés  de  fe  mainte- 
nir les  uns  les  autres,  (3  fe  déclarer  contre  tous  ceux 
qui,  jous  quelque  prétexte  que  ce  foit ,  voudraient 
faire  invafion  dans  quelque  Province  ,  Filles 
m  Domaines:  comme  la  Province  de  Bourgogne  y 
les  Païs-Bas,iS  tout  ce  qui  apartient  dans  l'Europe  à 
S.  M.  G.  £5?  à  L.  H.  P.  &  ce  que  poffede  à  prefent  S. 
S.E.  En  un  mot  tout  ce  que  lesdits  Alliés  pourraient 
aquerir  ou  hériter  légitimement  ,y  compris  Châteaux^ 
Filles ,  Places  ,  Peuples  (^  Provinces. 


XL  ^ue  ladite  Alliance  defenfive  durera  l'espace 
de  dix  ans  après  cette  Guerre.  Et  en  cas  que  quel- 
qu'un des  Jilliés,  pendant  ledit  tems,  fàt  attaqué 
de  qui  que  ce  fût ,  les  autres  feront  obligés  de  le  fe- 
courir  avec  un  Secours  confiderable  comme  il  s'enfuit. 
S.  M.  C.  £3"  Leurs  Hautes  Ptnjfances  avec  2000. 
Hommes  de  Cavalerie  £5?  40CO.  d'Infanterie,  £jf 
iS".  S.  E.  avec  un  Secours  de  foo.  Dragons  £3"  de 
zfOD.  Hommes  d'Infanterie,  lesquelles  troupes  fe- 
ront compofées  de  tels  Regimens,  Colonels  £5?  autres 
Officiers  qu'il  plaira  à  l'Affiftant,  lequel  fera. obligé 

d'oi' 


DU    DROIT 

AnNO    quaatlî  te  wefen ,  fullende  't  felve  Secours  gelevert,  ge- 
,  prefteert,  en  onderhoudeii  werden  ten  d'enfte  van  de 

tOJ^K  geattacqueerde,  tôt  kofte  van  de  andere  hoog-gemelte 
affiftereiide  Partyen  refpeélive  foo  dickwils  als  iemaiit 
van  Hoog-gemelte  Geallieerdens  fal  werden  geattac- 
queert,  of  getroubleert  in  manieren  vooren  verhaalt, 
behoudelijck  ,  dat  die  gène  die  in  den  Oorlog  felfs 
is ,  het  voorfz.  Secours  niet  gehouden  fal  wefen  te 
prefteren. 

X 1 1.  Soo  wanneer  het  voorfz.  Secours  ge-eyfcht  fal 
worden,  fal  by  geene  der  Hooge  Geallieerden  omtrent 
de  leverîng  van  'c  felve  op  een  anders  defed  niet  mogen 
werden  ge-excipeert,  nemaar  de  van  haar  gevorderde 
hulp  promptelijck  gefourneert  ,  en  uyteriijclc  op  fes 
■weecken  naar  de  requilîtie  in  des  geattaqueerden  Lan- 
den  gefifteert  moeten  werden  ,  welck  Krijgiis  voick 
vervolgens  geheelijck,  en  t'eenemaal  onderworpen  fal 
werden,  en  zijn  de  Commandcmenten,  en  Ordres  van 
de  gène  aan  de  welcke  het  wordt  gefonden  of  des  felfs 
geauthorifeerden ,  cm  fîch  daar  van  te  dienen,  en  te 
transporteeren  ter  plaatfe  daar  het  hun  goetduncken  fal, 
welverflaande  te  Lande  ,  in  't  Velt,  in  Belegeringen , 
tôt  bewaringe  van  Steden  en  Plaatfen,  oock  alomme 
daar  en  foo  dickmaais,  als  het  de  nood  fal  vereyfTchen, 
met  defe  referve  nochtans ,  dat  de  Compagnien  niet  ge- 
heelijck van  den  anderen  fullen  mogen  werden  gefe- 
pareert,  maar  dat  ten  minften  2  à  300.  Soldaten  van 
yder  Régiment  onder  haar  Vaandels  fullen  tfamen 
blijven, 

XIII.  Naar  dat  het  Secours  fal  zijn  gefourneert , en 
beftaan  uyt  Ruyteren  en  Knechten ,  ooclc  door  de  hoo- 
ge affifteerende  Partyen  afgefonden ,  en  by  de  geattac- 
queerden  ontfangen  ,  foo  fullen  de  felve  alîifterende 
hooge  Partyen,  of  hare  geauthorifeerdens  vergeven,  en 
fuppleeren  de  Charges  die  daar  onder  fouden  mogen 
komen  vacant  te  vallen. 

XIV.  En  in  gevalle  de  Hoogft-gedachte  Koning 
van'Spanjen,  en  Haar  Hoog  Mogende  van  de  Hoogfi:- 
gedachten  Heere  Biffchop  en  Furft  van  Munfler  eenige 
meerder  Militie  fouden  mogen  vorderen,  dat  in  fulc- 
ken  gevalle  daar  over ,  mitsgaderS  over  het  betalen  van 
aanrichtsgelden  en  Sublidien ,  naarder  fal  werden  ge- 
convenieert. 

XV.  Verders  fullen  de  Hooge  Geallieerden  foo 
veel  mogelijck  is  forge  dragen,  dat  de  Troupen  die  in 
gevolge  van  dit  Traâaat  op  een  of  andere  der  felver 
Êoderns  mochte  komen,  tôt  redelijck  prijfe  fublîllee- 
ren  mogen. 

XVI.  Dat  voor  attacquant  fal  worden  gehouden, 
en  fulcks  't  voorfz.  Secours  geprefteert  fal  moeten 
werdeu  tegens  den  genen  die  gewapender  handt  een 
van  de  Hoog-gemelte  Geallieerde  fonde  mogen  komen 
aan  te  taften  ,  behoudelijck,  dat  de  gène  die  geattac- 
queertwert,  den  attacquant  daar  toe  door  voorgaan- 
de  feytelijcke  proceduren  geen  oorfaken  en  hebbe  ge- 
geven. 

XVII.  Dat  die  gène  die  eenige  attacques  apprehen- 
deert  of  te  gemoet  iîet,  gehouden  fal  zijn  daar  van  by 
tijdts  communicatie  aan  de  Geallieerden  te  geven ,  ten 
eynde  de  felve  haar  mogen  employeeren  tôt  het  moyen- 
neeren  van  een  Accommodement,  zoo  nochtans,  dat 
onvermindert  de  Officieren  van  Mediatie  het  beloofde 
Secours  gehouden  fal  moeten  werden  200  haaft  de 
attacque  ofte  rupture  eifeaivelijck  fal  wefen  voor- 
gevallen. 

XVIII.  Dat  defe  Alliancie  niet  fal  derogeeren  aan 
de  Traâaten  ende  Alliancien  die  de  Hoogh-gemelte 
Geallieerde  ofte  eenige  van  de  felve  voor  dato  defer 
hebben  opgericht  met  eenige  van  de  felve  Geallieerden 
welverftaande,  dat  het  meerder  Secours  van  Volck  te 
Lande  het  minder  fal  includeeren. 

Aile  welcke  Pointen  en  Articulen,  hier  voren  ver* 
haalt,  reciproquelfjck  ter  goeder  trouwen  ende  onver- 
brekelijck  fuilen  onderhouden  werden;  ende  tôt  meer- 
der vaftigheyt  van  dien  zijn  hier  van  gemaackt  drie  ge- 
lijckluydende  Inftrumenten,  ende  by  de  Hooge  Geal- 
lieerde ondergefchreven  Minifters  met  handt  en  zegel 
beveftight:  Ende  fullen  de  Ratificatien  daar  op  binnen 
den  tijdt  van  fes  weecken  ofte  eerder  is  't  doenlijck, 
by  allerzijts  hooge  Partyen,  in  beftendige  en  behoor- 
lijcke  forme,  uytgebracht  en  uytgewifTelt  worden. 

Alhoewel  by  het  Traflaat  huyden  tuffchen  Haar 
Hoog-IVIogende  ende  S.  F.  D.  den  Heere  Biffchop  en- 
de Furft  tôt  Munfter  geflooten,  expreffelijck  is  gecon- 
venieert,  dat  Sijne  Konincklijcke  Majefteyt  van  Span- 
jen  ende  Haar  Hoog-Mogende  voor  ofte  in  plaatfe  van 
aanrichtsgelt,  van  de  foo.  Dragonders  en  2foo.  Man  te 

ToM.  YU.  PAkr.  I.  Voet 


D  E  S     G  E  N  S.  31E 

d'entretenir  fes  propres  Troupes  à  fes  dépens  ^  6?  AnnO 
d'afifter  le  requérant  MUé  toutes  les  fois  qu'il  fera      / 
attaqué ,  fauf  néanmoins  que  celui  ^    qui  ferait  en  ^^/jT» 
Guerre  contre  quelqu'un^  Jeroit  exempt  de  donner  Jé^ 
dit  Secours^ 


Xll.  En  cas  que  ledit  Secours  foit  requis^  VAs= 
ftftant  fera  obligé  dans  le  temps  de  fix  femaines  au 
plâtard,  de  rendre  ledit  Secours  fur  les  Terres  de 
celui  qu'il  afifle.  Lequel  fera  desdites  Troupes  ce 
qu'il  lui  plaira ,  y  Jèront  obligées  lesdites  Troupes 
d'oheïr  à  tout  ce  qu'il  leur  fera  "commandé^  rjjjîlîê 
les  pouvant  employer  en  Campagne ,  devant  une  Fil- 
le afîegée^  en  Garni fon,  à  fecourir  des  Places  afîe- 
gées ,  les  disperfant  comme  bon  lui  femblera ,  fans 
toutefois  rompre  les  Regimens  entièrement  5  mais 
qu'il  demeure  toujours  deux, à  trois  cens  Hommes  d'un 
Régiment  fous  la  Baniere  dudit  Régiment. 


XI II.  Après  que  VJ^fflant  aura  fourni  le  Se- 
cours à  l'Attaqué.,  confiftant  en  Cavalerie  £.=?  Infan-^ 
terie  bien  en  ordre,  il  fera  permis  à  T  A [ftfiant^  {^ 
à  fes  Officiers  ayant  caufe,  de  donner  toutes  les  Pla- 
ces tant  grandes  que  petites,  qui  pourraient  devenir 
•vacantes. 

XIV>  Et  en  cas  que  Sa  Majefié  Catholique^  fj 
Leurs  Hautes  Puiffances  demandaffent  en  leur  befoitt 
un  plus  grand  Armement  à  S.  E.  S.  on  conviendra 
après  des  frais  que  Sadite  E.  S.  pourrait  avoir  faits, 
tant  pour  la  levée  que  pour  Ventretenement  desdites 
Troupes  de  renfort. 

XV.  ^e  lesdits  Alliés  auront  égard  j  que  les 
Troupes  qui  ont  été  mifes  fur  leurs  Frontières  pen- 
dant cette  Guerre  pourront  fubffler  à  bon  compte. 

XVI.  ^le  les  Troupes  m  feront  employées  par 
VAffifié,  que  contre  ceux  qui  les  armes  à  la,  main 
V auraient  attaqué  fans  lui  en  avoir  donné  aucun 
fujet. 


XV II.  ^e  celui  qui  craindrait  d'être  attaqué, 
fera  obligé  de  le  comjnuniquer  à  fes  Alliés ,  afin  qu'en 
qualité  de  Médiateurs  ils  puifent  accommoder  l'af- 
faire ,  fans  toutefois  que  cela  les  empêche  de  contri" 
buer  au  Secours  qu'ils  fora  obligés  de  donner ,  comme 
Alliés,  fi-tôt  qu'un  des  Alliés  ferait  attaqué. 

XVIII.  ^e  cette  Alliance  ne  dérogera  point 
aux  autres  Alliances,  que  lesdits  Alliés  chacun  en 
particulier  pourraient  avoir  faites ,  6?  que  la  plus^ 
grande  partie  du  Secours  fera  proportionnée  à  la 
moindre. 

Tous  les  Articles  ci-deffus  couchez  ont  été  conclus 
£5?  accordés ,  £ï?  feront  de  bonne  foi  exaUement  £5? 
réciproquement  obfervés  entre  les  Alliés.  Et  afin 
qu'on  n'en  prétende  caufe  d'ignorance  ils  ont  été 
fignés  là  fé  elle  s  par  les  Miniftres-  desdits  Alliés, 
dont  la  Ratification  fera  livrée  à  chacun  desdits 
Alliez  à  part  dans  le  îems  de  fix  femaines,  £j? 
plutôt  s'il  fe  peuti 

Et  quoi  qu'il  fait  expreffément  fpecifié  dans  le 
Traité  aujourd'hui  conclu  entre  L.H.P .l£ V Evêque 
de  Munjler;  que  Sa  Majefié  Catholique  IS  L.H.P. 
rembourferont  chacun  moitié  par  moitié ,  la  Som- 


3IÎ 


CORPS    DIPL 


Anno 


Voec  daar  iiine  vermdt,  cens  de  Somme  van  24000. 
Rijcksdaalders,  ende  voorts  aile  Maanden,  defelve  tôt 
twaalf  in  'c  jaar  gereeckent ,  tôt  onderhoudt  van  de 
voorfz.  3000.  Man,  8000.  Rijcksdaalders  S.F.D.  fou- 
den  voldoen  :  namentlijck,  Sijne  Konîncklijcke  Ma- 
jefteyt  van  Spanje  ende  Haar  Hoog-Mogende ,  yeder  de 
helft  van  de  voorfz.  refpeaive  Somme,  ende  dat  daar 
uyt  fonde  volgen  dat  Haar  Hoogh-Mogende  haar 
voorfz.  helfte  mede  in  baren  gelde  aan  Sijne  F.  D.  fou- 
den  moeten  betalen,  to  is  niet  te  min,  m  confideratie 
van  de  groote  laften  met  de  welcke  Haar  Hoog-Mo- 
gende fig  tegenwoordigh  vinden  gechargeert,  geconve- 
nieert  ende  verdragen,  zoo  als  geconvenieert  ende  ver- 
dragen  wert  mits  defen,  dat  Haar  Hoog-Mogende  de 
voorfchreve  hare  helfte  zoo  wel  in  't  voorfz.  aannchts- 
geld  als  in  't  voorfchreve  maendelijcke  onderhoudt  fui- 
len  mogen  voldoen  met  Obligatien  ten  lafte  van  de 
Heeren  Staten  van  de  refpedive  Provintien,  ende  naar 
de  proportie  ofte  quote  onder  haar  gebruyckelijck ,  in- 
voegen  dat  de  Hoogh-gemelte  Heeren  Staten  yeder 
naar  hare  quote  ofte  portie  ten  verval-dagen  aan  S.  F. 
D.  leverende  ofte  ter  hant  ftellende  de  voorfz.  Obliga- 
tien in  plaatfe  van  gelde  verftaan  fuUen,  daar  mede  het 
voorfchreve  Tradaat  aan  haar  zijde  te  hebben  geadim- 
pleert,  zoo  nochtans  dat  de  Hoogh-gemelte  Heeren 
Staten  verbonden  en  geobligeert  fullen  zijn ,  to  als  de- 
felve haar  verbinden  en  obligeeren,  in  krachten  defes 
van  de  voorfz.  Obligatien  by  haar,  ten  behoeve  van  S. 
F.  D.  verleent,  te  moeten  quijten  en  voldoen  binnen 
's  jaars  naar  het  eyndigen  van  den  jegenwoordigen 
Oorlogh.    Aldus  gedaan  den  16.  Oûober  1675-. 

IVas  geteeckent, 

W.  VAN  Heockelom.  Daniel  van  Saniten. 
Gaspar  Fagel.  Abraham  Scherf. 

,Mauregnaui,t.  Zur  Muhlen. 

J.  Baron  î^^aa  R  E  E  D  E  Fry- 
heer  -Ban  Renswoode. 


O  M  A  T  I  CLU  E 

me  de  2400.  Rixdaleri  à  fort  E.  S.  put  les  frais  AnNO 
qu'elle  aurait  pu  faire  en  la  levée  desdites  Troupes ,  i  ^y  r- 
excepté  aufji  800.  Riicdakrs  par  Mois ,   comptant  *  ' 

chaque  ylnnée  de  douze  Mois ,  pur  Venir etenement 
desdites  Groupes»  Vu  aufji  les  grandes  Debtes  de 
Leurs  Hautes  Puiffances  à  leurs  Sujets^  (^  ne  pou- 
vant pas  payer  leur  moitié  en  argent  contant ,  font 
convenus  13  conviennent  quils  payeront  leur  moitié 
en  Obligations  fur' le  Pays  ,  tant  le  principal  de 
la  Somme  de  ifoo.  Rixdalers,  que  400.  Rixdalers 
chaque  Mois  pour  Ventretenement  desdites  Troupes, 
payant  félon  leur  portion  lors  que  les  termes  feront 
écheus  à  fon  E-  S.  en  Obligations ,  néanmoins  que 
Leurs  H.  P.  s''obligent  par  la  force  de  ce  prefent 
Contrat  de  retirer  des  mains  de  S.  S.  les  dites  Obli- 
gations un  an  après  ladite  Guerre^  en  payant  Ia 
Somme  en  icelles  contenue.  Fait  £3"  arrêté  à  la 
Haye  le  16.  Oiîobre,  1675. 


Etoit  fîgné, 

W.  VAN  Heuckelom.  Daniel  van  s  an  ten, 

Gaspar  Fagel.  Abraham  Scherf. 

Maoregnault.         Zur  Muhlen. 

J.  BaroK  van  R  E  E  D  E  Fry-  j 

heer  van  RenSWOUDE. 


18.  oa. 

France 
ET  Bruns- 
wig LnnE- 

BOUAC. 


CXLIV. 

T'raîté  de  Neutralité  entre  Louis  XIV.  Roi 
de  France,  £5?  Jean  Frédéric  Duc  de 
Bruns^vic  i3  Lunebourg.  Fait  à  Linsbourg  le 
iS.  Oeiobre  i6jy.  FFre  der.  Léonard. 
Tom.  III.] 

ENcore  que  le  Roi  eût  fouhaîté  de  demeurer  dans 
les  engagemens  qu'il  a  avec  Monfieur  le  Duc  Jean 
Frédéric  de  Brunswic  &  Lunebourg,  par  les  Traitez 
du  10.  Juillet  1671.  &  du  10.  Décembre  1672.  néan- 
moins Son  Alteffe  aiant  fait  reprefenter  à  Sa  Majeftéla 
neceffité  où  elle  s'étoit  trouvée  de  conclure  un  Traité 
de  Neutralité  avec  l'Empereur  &  fes  Alliez,  pour  té- 
moigner à  ce  Prince  l'eQime  qu'elle  fait  de  fon  Allian- 
ce, &  du  defir  qu'il  lui  a  fait  paroître  de  fe  conferver 
l'honneur  de  celle  de  Sa  Majefté  &  de  fes  bonnes  grâ- 
ces, &  pour  continuer  auflî  de  lui  donner  des  marques 
de  fon  affeélion.  Sa  Majefté  a  donné  pouvoir  à  Mes- 
fieurs  Verjus,  Seigneur  de  Crecy  &  du  Boulay,  Ba- 
ron de  Courcy,  Gonfeiller  en  fon  Confeil  d'Etat,  & 
Secrétaire  du  Cabinet;  &  Rouffeau,  Gonfeiller  en  fes 
Confeils,  &  fon  Envoyé  extraordinaire  en  Allemagne, 
de  prendre  avec  Son  Alteffe  de  nouvelles  mefures  con- 
formes aux  conjondtures  prefentes:  &  ils  font  conve- 
nus des  Articles  fuivans  avec  les  Sieurs  de  Grotte  &  de 
Witzendorf ,  Minirtres ,  &  Confeillers  d'Etat  ,  com- 
mis par  Son  Alteffe  pour  le  même  fujet. 

I.  S.  A.  promet  &  s'engage  d'obferver  une  fincere, 
véritable  &  parfaite  Neutralité  avec  le  Roi,  &  avec  fes 
Alliez,  quels  qu'ils  puiffent  être,  tant  au  dedans  qu'au 
dehors  de  l'Allemagne,  pendant  tout  le  tems  de  la  pre- 
lente  Guerre. 

IJ.  Conformément  à  cette  Neutralité,  S.A.  n'affis- 
tera  en  quelque  lieu  que  ce  foit,  diredtement  ni  indi- 
redement  les  Ennemis  du  Roi  ou  de  fes  Alliez, &  elle 


ne  leur  permettra  dans  fes  Etats  aucunes  levées ,  ni  au- 
cuns paffages  ou  Magazins,  de  quelque  nature  qu'ils 
puiffent  être. 

III.  Nonobftant  l'engagement  de  l'Article  ci-deffus^ 
S.  A',  fe  referve  la  liberté  d'envoier  fuivant  les  conclu- 
fions  de  la  Diette  de  l'Empire,  les  Troupes  de  fa  quot- 
te-part  pour  fes  Etats,  &  pour  ceux  des  Quartiers  qui 
lui  ont  été  affignez  par  fon  Traité  de  Neutralité  du  21. 
Septembre, avec  les  Alliez  de  l'Empereur,  à  condition 
que  ces  mêmes  Etats  n'euffent  pas  déjà  envoyé  leur 
quotte,  &  tant  que  S.  A.  jouira  desdits  Quartiers  & 
non  autrement;  fe  refervant  auflî  la  liberté  du  Com- 
merce dans  fes  Etats  pour  l'un  &  pour  l'autre  parti,  & 
les  paffages  qu'elle  eft  obligée  par  les  Conftitutions  de 
l'Empire  &  de  la  Paix  de  Weftphalie,  d'accorder  aux 
Princes  d'Allemagne. 

1  V.  S.  A.  ne  prendra  point  de  parf  aux  liaifons  qui 
fe  pourroient  former  contre  le  Roi  dans  l'Empire,  & 
ne  donnera  point  fa  voix  aux  Diettes  contre  S.  M.  mais 
s'en  rapportera  à  la  pluralité  des  vois  dans  toutes  les 
chofes  qui  concernent  les  Interefts  de  l'Empire, _&  elle 
contribuera  par  toutes  les  voyes  amiables  ,  à  faire  que 
l'Empereur  &  l'Empire  retournent  dans  l'ancienne  ami- 
tié &  intelligence  avec  S.  M. 

V.  S.  A.  promet  de  même  d'emploier  dans  toutes 
les  occafions  qui  fe  prefenteront,  fes  bons  Offices  pour 
les  Intérêts  du  Roi,  &  lui  preftera  toutes  les  affiftances 
que  la  Neutralité  lui  permettra,  &  que  S.  M.  peut  at- 
tendre d'un  bon  Ami,  &  d'un  Prince  bien  intentionné 
pour  elle. 

V I.  S.  A.  fera  obligée  non  feulement  de  ne  jamais 
permettre  qu'aucunes  de  fes  Troupes  en  corps  ou  au- 
trement, paffent  de  quelque  manière  que  ce  puifle^  es- 
tre,  au  fervice  des  Ennemis  du  Roi  &  de  fes  Alliez; 
mais  même  elle  n'en  licentiera  aucunes,  &  elle  les 
confervera  toutes  en  l'état  où  elles  fe  trouvent  main- 
tenant jusqu'à  la  fin  de  la  prefente  Guerre;  bien  en- 
tendu que  fi  une  partie  de  ces  Troupes  periffoit  par 
maladie,  defertion,  ou  quelque  autre  malheur,  fans 
qu'il  y  entre  du  fait  de  Son  Alteffe,  cela  n'apportera 
point  de  changement  à  ce  Traité. 

VII» 


DU     DROIT    DES    GENS. 


sn 


VIE.  Après  la  prefenté  Guerre  d'Allemagne  finie, 
Sad.  A.  promet  de  donner  au  Roi,  fi  S.  M.  le  fouhaite 
&  l'en  requiert,  jusqu'à  mil  Chevaux,  cinq  cens  Dra- 
gons, &  deux  mil  Fantaffins  des  Troupes  que  S.  A. 
a  prefentement  fur  pied  :  &  fi  par  hazard  lesd.  Trou- 
pes n'y  vouloient  point  aller  de  bon  gré,  S.  A.  em- 
ploiera de  bonne  foi  fes  bons  Offices  pour  les  y  dis- 
pofer. 

En  conrîderation  de  quoi  S.  M.  promet  auffi  , 

I.  Que  lîx  femaines  après  qu'elle  en  aura  elle  requî- 
fe,  elle  affiliera  &  protégera  S.  A.  contre  tous  ceux 
qui  attaqueront  fes  Etats  durant  cette  Guerre  en  hai- 
ne de  la  prefenté  Neutralité  ;  qu'elle  la  comprendra 
dans  les  Traitez  de  Paix  ,  &  qu'elle  ne  la  conclura 
point  fans  faire  rétablir  Son  Altefle  dans  ce  qu'elle 
auroit  perdu  de  fesdits  Etats  ,  à  caufe  du  prefent 
Traité. 

I I.  Pour  fubvenîr  aux  frais  de  l'entretien  des  Trou- 
pes que  S.  A.  a  fur  pied,  S.  M.  lui  fera  paier  tous  les 
Mois,  à  commencer  du  premier  Novembre  nouveau 
ftile,  vingt  mille  Ecus,  qui  feront  paiez  de  deux  Mois 
en  deux  Mois  par  avance  à  Paris  en  Ecus  blaucs. 

Tous  lesquels  Points  &  Articles  ci  deffus,  enfemble 
tout  le  contenu  en  chacun  d'iceux ,  ont  elle  traitez,  ac- 
cordez &  ftipulez ,  entre  lesdits  Sieurs  Verjus  &  Rous- 
feau  de  la  part  du  Roi ,  &  lesdits  SieUrs  de  Grotte  & 
de  Witzendorff ,  de  la  part  de  Monfieur  le  Duc  de 
Erunswic  Hannover:  Lesquels  en  vertu  de  leurs  Com- 
miffions  &  pleins-Pouvoirs,  ont  promis  &  promettent 
que  tant  S.  M.  que  S.  A.  exécuteront  pleinement  & 
fans  aucune  contravention  direSe  ou  indireûe,  le  pre- 
fent Traité ,  tant  en  gênerai  qu'en  chacun  de  fes  Points 
&  Articles  en  particulier,  &  qu'ils  feront  tenus  fans 
aucun  changement  acceptez,  confirmez  &  ratifiés  réci- 
proquement par  S.  M.  &  Sad.  A.  &  que  les  Lettres  de 
Ratification  en  feront  expédiées  en  la  forme  la  plus 
autentique,  &  échangées  de  part  &  d'autre  dans  l'espa- 
ce d'un  Mois.  En  foi  de  quoi  lesdits  Sieurs  Verjus  & 
Rouffèau,&  lesdits  Sieurs  de  Grotte  &  de  Witzeudorff 
ont  ligné  ce  prefent  Traité,  &  y  ont  fait  appofer  le 
Cachet  de  leurs  Armes.  Fait  à  Linsbourg  le  i8.  jour 
d'Oâobre  «675-.  , 


CXLV. 

QQ.  Traite  pour  le  rétablijfement  du  Commerce  entre 
les  Sujets  de  Louis  XIV.  Roi  de  France  £5? 
ceux  de  Charles  IL  Roi  d'Espagne  dans 
les  Pats -Sas  Espagnols.  Fait  aa  Château  de 
Freyr  fur  la  Meufe  ^  le  if.  OUobre  i6jy. 
[Freder.  Léonard.  Tom.  IV.J 

NOos  Louïs  DaMoresan  Confeiller  du 
Roi  en  fes  Confeils,  Intendant  de  Haynault, 
&  Païs  d'entre  Sambre  &  Meufe,  au  nom  &  de  la  part 
de  Sa  Majefté  :EtPHiLiPPEEMAMUELFRANC- 
QUEN  Confeiller  &  Intendant  de  la  Province  de  Na- 
mur,  &  Diftridl  de  Charlemont,  au  nom  &  de  la  part 
de  Sa  Majefté  Catholique;  fommes  convenus  du  ré- 
labliirement  du  Commerce,  fur  les  Rivières  de  Meu- 
fe &  de  Sambre,  &  Païs  des  environs  ainfi  qu'il  en- 
fuit. 

Premièrement. 

Que  ie  1* rafic  fera  ouvert  &  libre  de  France  en 
Hollande,  &  d'Hollande  en  France,  fur  lesdites  Ri- 
vières de  Meufe  &  de  Sambre  ,  &  autres  3  comme 
aulîî  par  Terre  dans  les  Villes,  &  fur  le  plat-Païs  de 
France  ,  d'Espagne  &  de  Liège;  &  ce  pour  toutes  for- 
tes de  Marchandifes  permifes ,  pour  toute  forte  de 
Grains,  fans  excepter  que  les  Marchandifes  de  Con- 
trebande, comme  Canons,  Mortiers,  Pétards,  Bom^ 
bes ,  Grenades,  Mousquets,  Fufils ,  Mousquetons, 
Piftolets,  Affûts,  Fourchettes,  BandoUieres, Poudres, 
Plomb  en  Balles,  Mèches,  Salpêtres;  Piques,  Epées, 
Halbardes,  &  autres  Armes,  Artifices  &  Affortimens 
fervans  à  la  Guerre- 

II.  Que  les  Droits  d'Entrée  &  de  Sortie  fe  lèveront 
fur  les  Marchandifes  qui  paflèront  dans  les  Villes  de 
France  &  d'Espagne:  Savoir  du  côté  de  France  fur  le 
pied  du  Tarif  de  l'année  1664.  &  de  la  Déclaration  de 
Sa  Majefté  de  l'année  1667.  pour  le  nouveau  Tarif 
des  Droits ,  fur  quelques  Marchandifes  particulières. 


Et  dans  la  Province  de  Nailluir,  fuivant  le  Tarif  du  AîJH^ 
18.  Juillet  1670.  fans   qoe  l'on  puifle  rien  augmenter  . 

de  part  &  d'autre,  fous  prétexte  de  la  Guerre,  oU  au-   lO^  Jo 
trement  ;   bien  entendu  qu'il  ne  fera  levé  qu'un  feul 
Droit  d'Entrée^  &  un  feul  Droit  de  Sortie  de  part  Se 
d'autre. 

III.  Que  les   Grains   &   Farines  qui  fortiront  de 
France,  &  qui  paflèront  dans  les  Places  de  Sa  Majefté        ^  . 
Catholique,  ou  de  Liège,  ou  qui  viendront  des  Terres 
d'Espagne,  pafl^ans  par  les  Places  du  Roi  ou  de  Liège, 

ou  qui  fe  tireront  d'Hollande,  paflans  dans  les  Places 
de  France ,  d'Espagne  ,  ou  de  Liège  ,  ou  qui  paflè- 
ront feulement  d'une  Place  à  une  autre,  foit  auffi  de 
France,  d'Espagne  ou  de  Liège  par  Eauë  &  par  Terre; 
&  foit  que  lesdits  Grains  &  Farines  appartiennent  aa 
Roi  ou  à  Sa  Majefté  Catholique,  ou  à  leurs  Munition- 
naires  généraux,  pour  eftre  mis  en  Magazins  dans  les 
Places,  ou  qu'ils  foient  à  des  Marchands  &  autres  Par- 
ticuliers ils  paflèront  fans  aucune  difficulté  de  part  & 
d'autre ,  en  paiant ,  favoir  , 

IV.  Le  Muid  de  Froment  ou  de  Farine,  mefute  dé 
Paris  pefant  poids  de  France  2760.  Livres ,  &  poids  du 
Païs  2880.  Livres  pour  le  Droit  d'Entrée,  fept  Livres 
dis  Sols,  &  pour  le  Droit  de  Sortie,  dnq  Livres. 

V.  Le  Muid  de  Meteil  ou  de  Farine,  auffi  mefuré 
de  Paris;  pour  l'Entrée  fis  Livres,  &  pour  la  Sortie 
quatre  Livres. 

VI.  Le  Muid  de  Seigle  ou  de  Farine,  auffi  mefuré 
de  Paris;  pour  l'Entrée  cinq  Livres,  &  pour  la  Sortie 
trois  Livres  fix  fols  huit  Deniers. 

VII.  Le  Muid  d'Avoine,  mefuré  de  Paris,  pe- 
fant 108.  Rêez  de  Givet ,  pour  l'Entrée,  quatre  Li- 
vres, &  pour  la  Sortie  trois  Livres;  le  tout  Monnoye 
de  France. 

VIII.  Et  pour  la  facilité  du  transport  &  de  la  voi- 
ture des  Grains  &  Farines  ,  il  fera  permis  de  part  & 
d'autre,  de  les  faire  décharger  &  mettre  en  entrepoft 
dans  les  Lieux  de  France,  d'Espagne,  ou  de  Liège  in- 
différemment ,  foit  pour  les  clianger  de  Charois ,  oa 
pour  les  mettre  dans  les  Batteaux ,  ou  les  changer  d'un 
Batteau  à  un  autre ,  ou  en  les  retirant  des  Batteaux ,  les 
charger  fur  des  Charois. 

IX.  Que  les  Paflfeports  feront  donnez  gratis  aux 
Munitionnaires  Généraux  &  à  leurs  Commis  fuivant 
les  Certificats  des  Intendans ,  le  tout  de  part  & 
d'autre. 

X.  Et  à  l'égard  de  quelques  Marchandifes  particu- 
lières ,  dont  on  fait  Commerce  au  deffous  de  Charle- 
ville,  que  les  Droits  d'entrée  &  fortie  en  feront  paiea 
également  en  paflTant  à  Charlemont  &  à  Dinan ,  ou 
à  Namur  &  à  Huy,  comme  il  enfuit. 

XI.  Pour  l'Entrée  de  chaque  millier  d'Ardoifes 
fix  Sols  trois  Deniers ,  &  pour  la  Sortie  fii  fols  trois 
Deniers. 

XII.  Pour  l'Entrée  de  chaque  Bene  de  Charbon 
de  Bois ,  trois  Sols  neuf  Deniers ,  &  pour  la  Sortie  trois 
Sols  neuf  Deniers. 

XIII.  Pour  l'Entrée  de  chaque  Raziére  d'Escorce 
pefant  deux  cens  cinquante  Livres  cinq  Sols,  &  pour 
la  Sortie  cinq  Sols. 

XIV.  Pour  l'Entrée  de  chaque^  Tonneau  de  Cen- 
dres, cinq  Sols  &  pour  la  Sortie  cinq  Sols. 

X  V.  Pour  l'Entrée  de  chaque  Sommiere  ou  corps 
d'Arbre,  fix  Sols  trois  Deniers ,  &  pour  la  Sortie  fix 
Sols  trois  Deniers. 

XVI.  Pour  l'Entrée  de  toute  forte  d'autre  Bois, 
quatre  pour  cent  de  fa  valleur,  &  pour  la  Sortie  auflî 
quatre  pour  cent,  le  tout  Monnoye  de  France. 

XVII.  Et  d'autant  que  fuivant  ledit  Tarif  d'Espa- 
gne du  18.  juillet  1670.  dont  il  eft  parlé  ci-devant,  la 
Sortie  des  Foins  &  des  Pailles  n'eftoît  pas  permife  dans 
ledit  Païs  ;  qu'il  fera  loifible  d'en  tirer  d'orénavant  de 
part  &  d'autre,  en  paiant  les  Droits  fur  le  pied  du  Ta- 
rif de  France  de  l'année  1664.  dont  il  eft  auflî  parlé 
ci-devant. 

X  y  III.  Que  comme  le  Droit  de  foixantiéme  ne  fe 
leva  du  côté  d'Espagne,  que  fur  les  Marchandifes  & 
Denrées  qui  traverfent  ou  qui  fortent  de  la  Province 
de  NamUr,  &  Terres  d'Agimont?  ledit  Droit  ne  fera 
pareillement  pris  du  côté  de  France,  que  fur  les  Mar- 
chandifes qui  traverferont  ou  qui  fortiront  du  Païs 
de  Liège  pour  ladite  Province  de  Namur  &  Terres 
d'Agimont,  bien  entendu  que  quand  ledit  Droit  aura 
été  paie  à  Dinan  ou  à  Huy,  il  ne  pourra  être- exigé 
ailleurs. 

XIX.  Qu'il  fera  permis  réciproquement  aux  En- 
trepreneurs de  la  fourniture  de  Fourages  dans  les  Pla- 
"  -  3  ces 


Rr 


3^4 


CORPS     DIPLOMATIQ.UE 


4 


ANNO  ces  de  part  &  d'autre,  de  faite  voiturer  en  icelles,  Jes 
•  Foins,  Pailles  &  Avoines,  qu'ils   achèteront  pour  la 

lO/)'  fubfidance  des  Troupes  dans  les  dépendances  desdi- 
tes Places  ,  chacun  de  fon  côté  fans  prendre  aucun 
Faffeport  pour  les  Hommes ,  &  les  Chariots  qui  les 
voitureront. 

XX.  Qu'il  fera  permis  ausdits  Entrepreneurs  de 
part  &  d'autre,  de  tirer  du  plat-Païs  de  Liège  des 
Foins,  Failles  &  Avoines,  fans  paier  aucun.  Droit 
d'Entrée  ni  de  Sortie,  quand  ils  traverferont  le  plat- 
Païs  de  France,  ou  d'Espagne,  &  lans  prendre  auffi 
aucun  Paffeport,  pour  les  Hommes  &  Chevaux  qui  les 
voitureront ,  à  la  charge  toutefois  que  les  Chartiers 
prendront  des  Certificats  des  Intendans  ou  Rece- 
veurs des  Contributions  dans  le  département  duquel  ils 

feront.  ^  ^  •         ,. 

XXI.  Qu'il  fera  donné  des  Pafleports  gratis  ausdits 
Entrepreneurs  de  la  fourniture  des  Fourages ,  leurs 
Commis  ou  Valets,  fur  les  Certificats  desdits  Inten- 
dans, le  tout  de  part  &  d'autre. 

XXII.  Que  pour  la  feureté  du  Paffage  des  Hom- 
mes, Grains,  Farines  &  Marchandifes ;  il  fera  donné 
réciproquement  des  PafTeports  de  Guerre,  lesquels  fe- 
ront paiez  également  dans  les  Places  de  France  &  d'Es- 
pagne, ainfi  qu'il  enfuit. 

XXIII.  Pour  un  Homme  à  Cheval,  quinze  Li- 
vres. 

XXIV.  Pour  un  Homme  à  Pied ,  fept  Livres  dix 
Sols. 

XXV.  Pour  un  Valet  à  Cheval,  cinq  Livres. 

■  XXVI.  Pour  un  Batteau  de  Meufe  ou  de  Sambre 
de  Marchandife,  Grains  ou  Farines,  foixante  Livres. 

XXVII.  Quand  le  Batteau  ne  fera  chargé  que 
d'Ardoife,  Bois,  Charbon,  Escorces,  Pierres,  Fer, 
Foin  &  Paille,  il  payera  feulement  trente  Livres. 

XXVIII.  Il  ne  fera  rien  paie  pour  les  Nacelles  qui 
ferviront  à  pafTer  les  Chevaux  ,  pourvu  qu'il  ne  fe  char- 
ge dedans  aucune  Marchandife. 

XXIX.  Pour  chaque  Cheval  d'Attellage,  de  Cha- 
riot, ou  de  Charette,  chargez  de  Marchandifes, Grains, 
ou  Farines,  dix  Livres. 

XXX.  Et  lors  que  les  Chariots  /^  Charettes  ne  fe- 
ront chargez  que  d'Ardoifes,  Bois,  Charbon,  Escor- 
ces, Pierres,  Fer,  Foin  &  Paille,  chaque  Cheval  d'At- 
tellage ne  paiera  que  cinq  Livres. 

XXXI.  Que  quand  il  n'y  aura  à  la  fuite  des  Cha- 
riots ou  Charettes  qu'un  Charrier,  il  ne  paiera  rien; 
mais  lorsqu'il  y  en  aura  davantage,  ils  paieront  chacun 
comme  un  Homme  de  Pied;  le  tout  auffi  Monnoie  de 
France,  &  pour  un  Mois. 

X  X  X  i  1.  Que  les  Bureaux  qui  ont  été  établis  avant 
la  Guerre,  de  part  &  d'autre  ,  pour  les  Recettes  des 
Deniers  Roiaux,  pourront  eftre  rétablis,  &  que  pour 
cet  effet  il  fera  donné  gratis  des  Sauvegardes,  &  des 
PafTeports  de  part  &  d'autre,  tant  pour  la  feureté  des- 
dits Bureaux ,  que  pour  les  Commis  &  Huiffiers  prepo- 
fez  en  iceux  pour  la  perception  desdits  Deniers. 

XXX III.  Que  les  Contributaires  de  part  &  d'au- 
tre ,  &  les  Liégeois  feront  dans  la  liberté  de  porter 
leurs  Grains,  Denrées  &  autres  chofes  provenans  de 
leur  crû  ,  dans  toutes  les  Villes  de  France,  d'Espa- 
gne &  de  Liège,  fans  prendre  Paflèport,  ni  paier  au- 
cun Droit. 

XXXIV.  Que  lesdits  Contributaires  auffi  de  part 
&  d'autre,  pourront  aller  fans  Paffeport  fur  le  Plat-Païs 
de  Liège,  &  dans  les  Villes  &  Terres  dépendantes  de 
la  Province  ou  Gouvernement  dont  ils  font  reffortis- 
fans,  mais  quand  ils  en  fortiront,  ils  feront  obligez  de 
prendre  Paffeport. 

XXXV.  Que  les  Chariots  &  autres  Voitures  qui 
feront  aulTi  demandez  de  part  &  d'autre  aux  Commu- 
nautez  de  Contribution,  &  du  Païs  de  Liège,  paffe- 
ront  auffi  fans  aucune  difficulté,  &  fans  qu'ils  puiffent 
eftre  arrêtez  fous  quelque  prétexte  que  ce  foit,  lors- 
qu'ils feront  à  vuide. 

XXXVI.  Le  prefent  Traité  fervira  auffi  au  refa- 
bliffement  du  Commerce  pour  le  refte  des  Frontières 
de  part  &  d'autres ,  où  les  Droits  feront  levez  du  côté 
de  France,  faivant  ledit  Tarif  de  l'année  1664.  &  la 
Déclaration  de  Sa  Majefté  de  l'année  1667.  pour  le 
nouveau  Tarif  des  Droits  fur  quelques  Marchandifes 
particulières  ;  &  à  l'égard  des  Villes  &  Fais  cédez  à  Sa 
M.  par  les  Traitez  des  Pyrénées  d'Aix  la  Chapelle,  fui- 
vant  le  Tarif  de  l'année  1671.  &  du  côté  d'Espagne, 
fuivant  les  Tarifs  qui  ont  été  en  ufage  en  chacune  Pro- 
vince pendant  l'année  1670. 

XXXVII.  Ledit  Traité  aura  lieu,  à  commencer 


d'aujourd'hui  jusqu'au  dernier  jour  de  l'année  1676.  AnNO 
pendant  lequel  temps  il  ne  pourra  eftre  rompu  pour 
quelque  caule,  &  fous  quelque  prétexte  que  ce  puiffe  lO/'J, 
eftre,  non  pas  même  par  le  changement  du  Gouver- 
neur, &  Capitaine  General  pour  le  Roi  Catholique  des 
Pa'is-Bas  ;  à  l'exception  toutefois  que  le  Commerce  des 
Grains  finira  de  part  &  d'autre  au  premier  AvrM  pro- 
chain, &  ne  pourra  recommencer  qu'au  i.  Novembre 
enfuivant. 

XXXVIII.  Et  pour  plus  grande  aflûrance  de 
l'exécution  dudit  Traité,  Nous,  Louïs  Damore- 
z  A  N,  avons  promis  de  le  faire  ratifier  par  Sa  Majellc  : 
Et  Nous  Philii'pes  Emanuel  Francquen, 
tant  par  ledit  Gouverneur  ,  &  Capitaine  General  des 
Païs-Bas  pour  le  Roi  Catholique  ,  que  par  les  Eftats 
Généraux  des  Provinces-Unies  ,  &  ce  dans  quinze 
jours  du  jour  &  datte  d'itelui.  Fait  double  au  Châteaa 
de  Freyr  fur  la  Meufc  le  iy.  OSobre  lôjj.  Signe, 
Damorezan,&  Francquen. 

LE  Roy  aiant  vu  &  lu  attentivement  le  Traité  fait 
&  paffé  au  Château  de  Freyr  fur  la  Meufe,  le  25-. 
Oaobre  dernier,  entre  le  Sieur  Damorefan  Intendant 
en  Haynaut  &  P.iïs  d'entre  Sambre  &  Meufe,  au  nom 
&  de  la  part  de  Sa  Majefté,  &  le  Sieur  Philippes  Ema- 
nuel FrancquenConfeilIer  &  Intendant  de  la  Province 
de  Namur,  &  Diftrid  de  Charlemont,  au  nom  &  de 
la  part  du  Roi  Catholique,  pour  le  rétabliffement  da 
Commerce,  entre  les  Sujets  de  Sa  Majefté,  &  ceux  du 
Roi  Catholique  dans  les  Faïs-Bas  Espagnols:  Et  l'aiant 
bien  agréable  ;  Sa  Majefté  a  approuvé,  ratifié,  &  con- 
firmé, aprouve,  ratifie  &  confirme  ledit  Traite,  avec 
tous  &  chacuns  les  Points  &  Articles  d'icelui.  Et  a 
promis  &  promet  en  foi  &  parole  de  Roi  de  le  garder, 
faire  garder,  entretenir  &  obferver  inviolablement  de  fa 
part,  félon  fa  forme  &  teneur  dans  toutes  les  Places 
de  l'étendue  de  fon  obeïffance,  &  d'y  envoier  les  Or- 
dres pour  ce  neceffaires,  huit  jours  après  que  la  Ratifi- 
cation que  le  Sieur  Duc  de  Villahermofa  Gouverneur 
&  Capitaine  General  des  Païs-Bas  pour  le  Roi  Catholi- 
que; &  celle  que  les  Etats  Généraux  des  Provinces- 
Unies  des  Païs-Bas  doivent  faire  dudit  Traité,  auront 
efté  délivrées  audit  Sieur  Damorefan  fans  y  contreve- 
nir, ni  permettre  qu'il  y  foit  contrevenu  en  aucune  ma- 
nière :  En  témoin  dequoi  Sa  Majefté  a  figné  la  prefen- 
te  de  fa  main,  &  à  icelle  fait  appofer  le  Scel  de  fon 
fecret.  A  faint  Germain  en  Laye,  le  neuvième  jour 
de  Décembre  i67f.  Signé ,  LOUIS;  Et  plus  bas , 
Le  Telliex,  b^  cacheté  du  Scel  fecret. 


CoUattonné. 


CXLVI. 


îScrnl)arl>  SSifc()off  su  aJîunjîcï/  lam  3of)ann  gric= 
bvicl)  J^erleg  su^raiinfcl)wci94uncburâ/  ^u  cr()a(=' 
tung  2:cutfa5cr5m)l)cit/  unt  abtrcibung  allcn  un» 
rccl)tcn  gcwaitè  von  bc\)ï)crfciré  Sunl)é'25crivanttctt 
ia\\\>  unï)  Jcutljcn.  3u  Svotcuburg  tien  ij».  Odobris 
1675-.  [Tiré  de  la  Regiftrature  d'Eftat  de 
la  Chanceleric  de  la  Cour  de  Sa  Majefté  Im- 
périale. ] 

C'eft-à-dire, 

traité  cl'Jïïiame  entre  CnRisTOPHtE  Ber- 
nard Evêque  y  Prince  de  Munfier ,  âf 
Jean  Frédéric  Duc  de  Brunstnic- Lune- 
bourg,  pour  la  defenfe  de  la  Liberté  Germanique^ 
£5"  de  leurs  propres  terres  £5?  Seigneuries,  com- 
me auffi  de  leurs  Jlliez  13  Confédérés ,  contre 
toute  violence.  A  Rottenburg  le  zj).  O^olre 
167s. 


^ 


itnb  «nb  ni  wiffcn  fe«  l'innit.    ©emitd*  bit  ^o*ttnîrbi(îÇ 

S^iftloff  Hi  iSli'infJeï/  Adminiftrator  M  €on'c>;/  SîiicMrrtffsii 

I?     mib  S3ert  ^oDann  ^ricbcri*  Sjcrèog  su  «vmitdntKia   nb 
ianbutâmWfWïmwâunâbct  Ao  unuimb  .u.||gb 


D  U     D  R  O  ï  T     D  E  S     G  E  N  S.  31; 

timb  (rd;-cin«  mmn  affiftentz  uiib  nhms  hfinbmbit  anflalt  a  .,.,/* 
fo  fotc  su  ocrgleidjeii/  tronii  mnu  fïcl)  beibeifcité  mittia  etiveifen  -ANNO 
tmbttenli*  bcç  einniiber  jîebeii  roff/juroeld^em  mb  m  bieSenii  ,  /C-r  c 
Alliirte  m  foI4ier  confiderablen  Armatur  nl£i  iminer  f ftim ^uiib  ^"7J» 


jV'cid'é  cniKJor  gcljtiibct  fdjttîcrct  iinb  $efàl)ïM)n^m$eimb  mo~ 
tuum  uorljin  offterin(i!)lé  uertfmilicl)e  communication  }>|îeâcn 
laflêii/  mit  fold/in  obnroeefm  ju  flciiten/  cbct  wam  knad) 
©ottcé  iriffcii  bcr  I)od;geii}i!nfd)te  Univerfal-^ricbe  fobnib  nod; 
iud)t  erfolâcii  folfe/  irtc  jum  tucm'afîcn  bie|c  imtere  Cwife/ 
unb  uorncmlid)  ^[jtc  $3od)tur(iI-@nnben  unb  3I)C  S)iifd;I,  bor^ 
jim  bcicâcne  iiinbcn  unb  giîtfient!)'jinet  ^egm  iinbiUigen  getrolt 
gettd;ett  jmb  in  fïteblidjcin  fîaiib  erljfllten  tBctben  m6d;teii  ;  jti 
bem  cube  (ludj/mitljiiisubefejîtâtiiiâ  beé  bit)  U^wn  jeiten  fo 
I)i)d;notlgeii  ncrtmiiciié/  beé  Sjeil.  3\6ra.  3v«id)é  ©(iebcrc  untet 
fid;  jtpifd'eii  I)5d;(îgeb(id)C  fcinec  Jiîcjîl.  ©nnben  tinb  Jurflf. 
S>iitd;I.  mit  tiiib  bcnebcnfl  3I)rec  bornai.  aJMjefl.  ju  vûemie? 
innrct'  unb  SI)ui:fiîrfll.®»rd)I.jua3rflnbenbui'g  ben  -;,'.  Septem- 
bris  jilngfîtiin  ju  i^anmvtt  vom^  ein  geroifTer  Neutralitnté 
Traâat  crrid^tct/uiib  biu:buïd)  ju  einei;  iii^ljercn  Union  inib  ju^ 
fitinmcnfeÈung  ein  gutei-  grunb  gelegc  i«orbcn.  (go  bitbcn  yoi: 
î)6d)(igcbrtd)te  Sljre  S3od;t"iît(1I.©nnbcn  unb  5?od)fiîc(il.Stird)I. 
îu  fortfeèîimb  perfeaionirunâfold;enl)ei[f(im£nn)ertfé/(ilë  nud; 
Hid)t  ircm'gcir  jii  bc(îo  tnebset  beflartfung  bev  bcreité  von  Inngen 
jiibreii  Ijec  iintcc  ibneu  gepflogcner  Berfraiilidjcnfi-eunbfdjrtfftunb 
t)erne!)menë/jum<il)l£n  bci;  beï  ini  Sjeil.  Sîôinifdicn  Keid;  fïd)  je 
Midjï  unb  mei)r  duébreicenben  $i;iegé=fi(tm/cinc£  l)o5en  notturffï 
crmeffcn/iîbcrfoIdjnâberSetfnffungé-niercf  in  iveitete  Ij«nblung 
x)I)n«cclân(iti;utrcttcn/  (lud)  bnïjn  cêlidie  won  31)ren  geljeimcn 
9Cc5tI)cn  unb  Miniflris,  nié  3t)ro  5jûdîfiirOl-@ii-3!)re  refpeai- 
vè  @el)eime=3vntlie/'îl)uin=£u|îeni  unb '2Beltlid;en  S3off=JXid)= 
fctn  SKrtttljiiifcn  ^otff  gennnt  ©djinitmg/  g^tiebetidien  Serf 
ftud)  gcnant  ©d/mifing/beé  ioblidxn  Soljnnniter  ûrbcnëîJXit' 
tcvn  unb  Commendatom  ;u  ^wncffuct  !C.  unb  ^o^ll  Jjerman 
bec  SXedjten  Licentiaten  /  unb  Sjerni  S^etgogen  ^obinn  g^ciebe' 
ïidicn  }u  SSïrtunfd^iDetgîitîneburg/  bero  ©eljeimen  gamuiet» 
Sîntl)unb0rDtîen  ju  J-ricblanb  ûtto  ©rottcn  deputift  unb  bc» 
Domnndjtiget/rceldx  nnd;  forâfnltig  angctvnnbteï  bemiiljung  ouf 
gnabigt^c  Ratification  fidj  ned)jlfû[gcnbet  Articukn  raiteinrtnbei; 
»ctglied)en  unb  wereinbiibret  Ijrtbcn. 

l.  grfilid)  foii  bjcfe  mutuel  Defenfîv-SSiînbmié  ju  îeineé 
SKenfdjcu  bcleibigiing  obct  nnd;(eil/rtm  nllerivcntgfîen  aba  iricbeï 
3I)re  ^in;f.  SSÎnjct].  unb  baà  ^cil.  3Ccniifd,ie  SKtid)  ober  <iud)  ci= 
nigen  ©tnnb  beffelben/nod;  gegen  b(ië.3utj1Iid;c  S^mê  ^Mun? 
fdjroeig  unbiiïneburg/fonbei'n  wielmeljt  ju  bicnjl  unb  refpeft  beé 
S3cil.  iKom.  ÎKw\)i/  etijaltung  bn  îeutfdxn  ^teçljeit/nadnnn» 
?)<il(bcgîXeid)éîFundamental-£)rbnung  unb  geffljc/  befôrbe^ 
tung  bœ  atlgemcinen  Ktilje  unb  môglid;jlcc  «btrcibung  aUm  un> 
fleccdjten  gercdlté/  won  beibciffeité  l)ol)eï  S3unbëî2)em)(inbtcn 
ïcinb  unb  ieut!)c/gctid)tct  unb  geihemt  fcçn  ;  ju  erl^nltung  fol*en 
iweâé  fott  jvDifdxn  S-jôdjflgcbnditeii  ^\)k  S3od)fijrtîI.  ©nnben 
unb  Sjodjfmfl.  ®tu-d)I.  inglcid;en  i!)ïcn  Succefforen  in  ber  £Xe= 
flietinig  3I)ïcr  refpeflivè  ©tifffet/  unb  gitt:(îcntI)Hineiv  eine 
tejianbige  flufddjtigc  greunbfd'afft/SBunbnié/  unb  uetreinigung 
nufgetid)tctfcintmb  bleibcn/îrafft  beten  einec  bcé  (inbemnii^en/ 
imb  be)]en  reeifen  unb  befotbern  /  fd)(tben  unb  nrtd;t!)£il  (ibernad) 
«eirmogen  f rculid)  irebren  /  ivenbcn  /  unb  rontnen  /  unb  ju  bem 
«nb  einet  bem  iinbcrn  im  fall  bcr  nofl)/  unb  iwatn  auf  Ijcnitid; 
gefcéce  mng  rcblid;  affiftiven  unb  beçfptingen  folfen. 

II.  Unb  bnfctn  jiun  nnbcrten  eé  |Td;  nlfo  jtrttnge/bnf  einobet 
onbcï  «on  ben  bei;ben  Sjoljcn  S3unbë»35ern)anbfcn/  eë  feç  uon 

^  «vem  ober  untcc  xoaé  ptaetext  ed  njotte/in  feinem  Eftat  tmb  ian- 
bçn  S/inblid)  lîberjogen  unb  uergejVflUiget/ober  mit  bui:d;jijgen/ 
ftiMâgan  f  einquaïtienuigen  /  Contributionen/  tmb  (înberen 
betgleid)cn/^riegé^belnfïigungentt>iebetben2Be(ipI;nIifd)en5rie= 
benfd>lué  imb  bie  Ijeilfnme  3leid)és@nêungen  be|"d)H)ei)ref/  obeï 
flud)  fonfl  nuf  anbcrc  reeië  in  feinem  ftatu ,  ijrepljeit  unb  dffcn 
nnbecen  ju|lel;cnben  Jutibus  r»ieben;edjtlid)unbgcninltfrtnilid;  on» 
gefod)tcn  ober  turbiret  iviJrbe/foa  ber  onber  SBimbë=25erit)(inbtcr 
fd;ulbig  unb  gel)nlten  fein  /  nuf  beé  angefod)fenen  unb  bcUibigten 
"îljeilé  erforbeten/  bcmfelbigcn  tnnerljnlb  14.  tngen  nod;  befcl)e= 
Jjener  requifition ,  unb  ba  mtîglid;/(iud)  bcr  nntringenber  gefnljr 
I)(ilbernôtl)ig/  nod)  efeenber  mit  wiirceiidjer  Ijuljf  oljmvetgerlid) 
eeç  jufpringen/  unb  ju  bem  enb  ilime  »or  erfi  unb  in  fimplo 
taufcnt  funftl)imbett  ju  guÇ  in  gefamt  ber  bei;gel)6rigen  gelb; 
Artillerie  unb  funftl)unbcrt  ju^Pfetbe  an  ort  unb  enb/rco  erbet= 
felbenin  feiiicminnbe  bcgel)rcnb  tmb  bcnot^igt  i|l/  binncn  ber 
oben  Ipecificirten  jeit  nufd^cfen/  ireldje  g)J(innfd;(ifft  ein  jebcr 
tljeil  JU  fold;en  beljiîff  nuf  ben  bcinen  unb  pnrntljfllfcn/unb  fold; 
Quantum  nndjgeljené  nnd)  befdjnffenlieit  unb  wermebrung  ber 
gefnbr  /  tfermittcljl  »or!)cr  geçflogener  communication  jjtifdjen 
■bepben  holxn  tljeileu/  duplirt  tuetbcn  foHe. 

III.  ©riftené  foU  ein  $8unbé=2îermnnbterfd)ulbigfe!)n/wn 
fltten  benjenigen  bingen  unb  begebeni;eiten/  wornué  einige  mU 
terting  unb  gefnbr/  unb  folglid)  ein  cafus  Fœderis  entffeljen  îôn= 
tc/bem  nnbern  o!)nuenteilt  nad)rid)t  mit  sutI)ei!en/n)ornuff  bnnn 
jbcrfelbige  bie  etifnn  vorjîeljcnbe  beforgniié  burd)  giîflid;e  njeegc 
imbuerniidung/unb  nnd;trui:flid)e  nbmnl)ntmg  beë  befôrd)fenben 
Aggreflbris  nbjurcenben  jTOnr  bemiîhec/  nid;té  bcflovueniger  nber 
«erbunben  feyn  foU  bie  obfveciftcitte  I)ulf  bem  betrnngten  asmibé- 
Senpnnbten  nuf  beffcn  erforbeten /obne  ein^igc  einrebe  imb  «er= 
îveigerung/  ijernbfolgen  jiilflffen  ;  fû(tc  fidj  mm  nber  einfûld;er 
frttt  begeben  /  ba^  entmeber  einer  mcl)rern  Ijiîiff  nié  oben  fpecifî» 
tirt/  ober  nber  »or  nugen  flebenbe  gefnl)r  mit  gewnit  bcrSBnpf» 
fen  nbsimenben/  gleidjer  gefînlt  nucb  gefnbrtid;e  deifein  «or  îu= 
îommen  bienlid)  ober  not^ig  feinreiîrbe/  bnriîber  njoden  bod> 
gemelte^erm  a3unbéî25ermnnbte  «ertrnulidj  communiciren/ 
jimb  ibre  be»ot(inad;tigte  Miniftros  imuerweilt  îufnmmenf4}ii;feli 


imîgtid;  fein  wiïb/  jîerien  unb  erljnltcn  tt'oUen. 

IV.  2Bnnn  nud)  jum  t)ierten/  bie  WffwitâM)  gerdiicff/ 
mib  mit  befS  beleibigten  ^riegë=23oIcfer  conjungirt  ift/  foff  bec 
!)ulfffd;icfenber  nid)t  mnd;t  Ijnben/biefelbige  mieberumb  nbuifor^  ■ 
bern/  eg  feye  bnnn/  bnf  er  felbfi  in  femen  innben  nngefodJteit 
unb  murctlid;  befebbet  n)erbe;nuf  fctdjem  fnU  nber  unb  ia  ben» 
benj8unbë^25ermnnbten  sugleidj  Sriegé=gefnl)r  jtifîoffen  folte/ 
TOoKen  fte.fid;Jofort  jufnmmen  fljun  /  tmb  nnd;  eriBeguna  bec 
frtdxn  umbfînnben  bnbin  fel)en/  bnf  ber  fo  nm  rocnigffen  ge» 
febret  ift/  bem  nnbercn  nid;té  bcpoiceniger  nnd)  miîglid;feit  bie 
buifflid;e  bnnb  bieten  m&ge/  ober  nber  fdileuntgil  ucreinbnven/ 
une  mnn  fîd;  bciberfeité  retten  fônnc/unb  bnt  es  biebey  bk  meia 
nung/  bnf  mit  ben  Auxiliar-Sôlcfern  nid)t  nue  in  beé  belei* 
bigtcn  innben/ fonbern  nud;  niif  beé  ^einbé;  boben  ;u  erinnguna 
gebubtenber  fatisfaSion  unb  (id)erbcit  ju  operiren. 

;  V.  (Juté  ftinffte/  folfen  nud;  beibe  S3Hnbé=2îeriDnnbten  fi* 
iMd)  wernnlrt(|iing  ber  inufften  jtigleid;  in  nnbere  Fœdera  bc* 
gcben/  unb  |ld;  nebenjî  nnberen  einer  mutuellen  biSlffleilTunn 
»ergteid;en/  foj(î  gef^toffen  unb  wrnbrebet/  bnf  biefelbige  btc 
ue;fî)rod;ene  bnlff  nid;t  boppelt  jureiflen  fdmlbig/  fonbctn  bie 
bulffe  iiurnué  emem  unb  jvonr  bemjenigem  Fœdere,  «lotinneti 
baê  gropefie  quantum  entbnlten  /  prseftirt  unb  bnriîber  nid;tS  ' 
erforbert  »etbcn  fotFc. 

V  r.  e)ed;t]en0  fotre  bie  biîljf  nuf  btê  biî[|rfd)icfenb£n  folîeit 
gefcbebcn/imb  ber  requirent  ber  ju  bitlff  gcfd;icftcr£!)înnnfd;nfft/ 
nutTer  bem  obfnd;/  ingerffntt  imb  Sînud;fuccr  nid)té  uffifonfE 
jugeben/  bnbenebcnfl  nber  in  feinem  knbe  foId)e  nntînlten  511* 
mrtd;enfd;utbigunb  «ebnlten  fein /bng  mnn  ber  i!brigcn  notturffc 
nn  icbenë=mittlen  fur  a)le)ifd;en  tmb  g)fetbe  timb  eincn  biUidjeit 
preiënttcxeif  tonne  bnnbbnjfttperben;  ce  foticn  nud;  bie  Con- 
jungirte  25oIcfer  ju  «erbtîttung  ntter  unorbnimg  unb  fd;n)u'rigs 
teit  bel)  rcnbrenber  Conjunaion  mit  bem  unterbnlt  gleid)  gcbnU 
ten  unb  ju  bem  enb  ein  beltnnbige  tJerpflegungésordinantz  vn» 
glied;en  luerben. 

VII.  3mn  (iebenben/  njnnn  nber  bie  bitlff  non  einem  unl> 
nnbcrm  Q:bcil  erforbert  roirb/  roirb  ber  Qu'lfffd;ictenber  fonJobC 
aie  ber  Requirent  bel;  bm  benrtd;bnrten  tunb  l'erfïnttung  beS 
burdJîugé  fur  bie  ibme  ju  Uiïï  niijiebenbe  aJlnimfdjnfft  «cbiîb* 
renbe  nnfud>img  jtitbun  b<iben. 

VIII.  'Xd;tené /  bnë  Ober = Commando  unb  Direâion  bec 
^riegé=aaionenbetreffenb/  fo  bleibt  bnffelb  bcmjenigen/  obec 
beffen  Generalitnt  uoUf  onientlid;/ bem  bie  biîiff  îugefd;icff  loirb/ 
obne  unterfa;eib/  ob  bk  ^rtegs^operationes  inuîObernuflers 
bnlb  feinen  innben  gefiJbtet  werben/  bod;  fold;ec  gefînlt/  ba^ 
wnnn  uwaë  n)id)tigeé  Dorgenobmen  reitb  /  uorber  nffemnbl 
.gricgé-Kntb  gebniten/unb  beë  $3iîlfffd;icfenben  'îrou^iJen  «or* 
gefeêter  £ibêr=£»f|icier  mit  bnrju  sejogen  unb  mit  feinem  voto 
unb  gufndjfen  »ernobmen  roerbe. 

IX.  (gé  foKen  nud;  bie  ju  Jjuiff  <(efd;icffc  Cîrouppen  nuf  beé 
Requirentcn  gtit  befînben  fid)  fomobl  in  Jcl&sijgen  nKin  Guar- 
nifon  obmueigerlid;  gebrnud)en  rnffcn  /  bod;  baf  bie  jertbeiluna 
ber  Sîegimentet  moâlid)fl  «crbiîtet  merbc. 

X.  ©olten  nber  jebentenë  bie  bobeS3unbé=2)erwnnbfen  nndj 
erbcifd;un3  ber  Conjunaureii  unb  umbjlniibcn  fîd)  mitgnnfjeii 
formirten  Arraéen  mit  einnnbet  etmnii  jii  conjungiren  fiSrrnth» 
fnmnd;ten/itirb  mnn  |îd;  nlébnnn  beé  £)bcr= Commando  tm& 
nnberer  mit  einlnuffenbec  particularien  b'iH'ff  flbfonbetlidj  jtt 
yergreid;en  ^abm. 

XI.  guré  eitflTte/bic  luieberbeflellung  ber  nbgebeiibei:  Offititt 
rer  bleibt  bem  gnbl'Sjcrm  obnjnjeifentlid;  beuor. 

XII.  3iun  îiDoIfften  bie  Jurisdiaion  imb  De(lrnftung  bec 
Delmquenten  belnngcnb/bleibt  bicfelbe  bem  bcrtommen  nnd;  be» 
ben  «Xegimentern/  unb  iH  \)kba)  nuéfriîcflid;  «erglied;en  unb 
yernbrebet  irorben/  ba^  berbobenS3unbé=2)ent)nnbten23()Icfec 
fowobi  in  eineé  aie  beé  nnbern  innben  gute  ^rie36>3ud;t  ijni> 
Disciplin  brtlten/  uitb  nlie  «orgebenbe  Exceffus  obnnuffbnWid) 
Doré  ^riegé=îKed;t  gefîettct  unb  ber  gebûbr  nnd;nbge(lrnflrt  mer* 
ben/  nud;  ba  bcé  SjulffAicfenben  officier  ftd)  bnrein  fnmnia 
obec  tciebrig  ermeifen  njiîrbcn/  ber  innbsberj  mnd;t  bnben  foiïe/ 
bie  Delinquententen  ju  apprehendireii  unb  bnriîber  ein  olmpaï^ 
tbeçifdieg  Sriegg^SKedit  ergeben  julnffen. 

XIII.  gé  l;<iben  fid;  nud)  beibe  bobe  58unbé îSencnubte 
frntft  biefeé  einnnber  «ejîiglid;  uerfprodien  unb  jugefagt/  nuf 
bem  fnΠ einem  ober  nnbern  ein,%ieg  julIofTen/  unb  bnrnuf  bk 
in  bicfem  Fœdere  ftipulirte  bulf  miîrcf  lid)  erforbert  unb  geleiflet 
loerbeii  folte/  nlébnnn  fein  5beil  befugc  fein  foffe  obne  beê  nn* 
bem  jutbun  unb  inciufion  mit  bem  AggrelTore  einine  Traaatcn 
lîber  Jricb  ober  ©tittjînnb  emjugeben/  weniger  3ufd;Iieffen/uiii> 
bnben  (td;  beibe  bobe  "îbeile  gegen  einnnber  ertlnbrct  /  lueber  de 
prœterito  nod)  de  futuro  einige  Fœdera  ober  Paaa  jiibnbcn  obec 
5umnd)en/fo  fie  uon  leiflimg  beffen/  waê  biefec  Traaat  in  fid; 
bnltet;  loS  mnd;en  f ônne. 

XIV.  ■JClbieTOeitainbetuierjebenfeng  eingnngëbieferSimb^* 
Notul  bie  intentio  gegenronrtigen  Fœderis  nuf  inôglidje  befér* 
bersimbiDieberbringung  beé  fo  bod;  3en)iinfd;ten  Svubefînnbg 
im  Sjeil.  9îôm.  3teid)  tinter  nnberen  mit  gerid;tet  i(î/  fo  moBen 
beibe  bobe  S3unbë>23ermnnbte/  roie  }\x  fold;em  beilfninen  sttecP 
yermittelé  @5ttlid;er  bulff-enblid;  3i'â«ï(ingen/fmifliig  naemnbî 
wmnulid;  miteiiifliiber  iiberlegen/  «nbuber  bie  bfltbeç  vorfnu 

ieiibe 


^i6        CORPS     D  I  P  L  O  M  A  T  I  du  E 


AvMr»    ''^"'^^  umjlânbe  fldffîâ  correspondiï«n/  «td)t  wniiger  i^te  <iiif 

■^  Sîi:icl)é  =  iin&  mibeun  îngen/  oud)  bei)  fccinbben  ^éffctt  unb 

i^yr^  Republicquen  lit!)  jufnmiucii  beftiibenbe  Miniftros  einc  gUid^ 

'  '*  ranffige wtttdulid;e  correspondemz  jinjflegen/  (iiTOeifcn/  unb 

befddicn.- 

XV.  '2B.ann  f"té  JÇunffsebcnbe  iba  îutê  obec  lang  jcmdnb 
I                fo'XKl  bec  in  bicfem  SBunb  mit  dnsuftetten  vaXawgtn  obec  bc= 

licbcn  ttiîçie/  ïvo((«n  foldicn  falfg  icgtge  beibe  l)oI)eS8unb^=3ei:= 
ïunnbte  batTdbc  mit  emanbct  in  délibération  jieben  /  iinD  (id;  ob 
unb  iDic  mit  benifelbigcn  siiljanblcn/  yorjjcc  untec  tld)  cincé  eini 
niiîtl)iâen  fct)lii)Teé  «ccgleidjen. 

XVI.  3iiin  fcd;scl)cnben/  foa  Biefec  $8imb  BOïet|l  otif  jfÇen 
3(il)r  gcfd)lDffcn  unb  gcnditct  fein/  rtitd;  l'on  einem  X3od)n)Urbi» 
gcn  ■Îumb-S;(ipittel  iii  SDÎiînflec  mit  begneljmet/  untetftbricbcn 
uiibuerticgcit/  unb  i)crnttdnnnl)lé  nod;  »or  nblouff  foldjec  jeit 
ron  bcffen  prorogation  ge^anblct  ractben.  "XUeé  bnéjcnige  waê 
ûbjîoîjet  fotf  «on  bcijbetTelté  ()ûl)en  58unbé  =  2îern)(inbten  nod) 
<iUcn  fcinen  Articulcn  unb  Claufulcn  ftimt  unb  fonberé  fe|î  unb 
ii!)nm'brûd)lid)  gcl)alten  unb  ttciSlid;  erfiiîaet/  nud)  bie  Ratifi- 
cation bicfcé  ReceiTes  tnnetijnlb  14-  ^agc  butd;  gcroijfe  Hï\\x 
deputirten  {il  23etben  einbrrtcl)f  unb  auégeircdiéUt  reerben, 

SefTen  511  Uttimb  i(l  biefec 'Recefs  Bon  l)ôd)tlgeb(i*tec  ^^kc 
Sjûd)filrni.  (gnnbcn  ju  3)liînfîcc  /  unb  bcë  Sjerzn  Sjecèogen  ju 
SSiaimfd)rocig-4iînebucgSutd)I.m  biefec  banblimg  Deputirten 
unb  bcuo[tmncI)tigten  Sti'itben  unb  Miniftris  untecfdjrieben  unb 
beilegelt/  niid)  jcbcni  îl^eil  ein  glcid)  Irtutenbeé  e;i;em})Iflr  bncson 
juge|TeC[t  rcorbert.  ©0  gcfcfcdjen  Sîotenbuïâ  ben  19.  oaobris 
1675-. 

9nattï)inê  Sotff  gênant  ©d)mi|inâen.   (L.s.j 

£>tto  ©ïoote.    (L.S.) 

3ob|i  iitmaw  Kftun  itj.    (L.S.Ï 


CXLVII. 

Nov.  Manifejle  concernant  Us  /affaires  de  Messine, 
France  /•vW/V  bh  Italie  de  la  part  de  Louïs  XIV. 
ET  messi-      Roi  de  France   au  comptencement  de  Novembre 

i67f.     [Frédéric  Léonard.    Tom. 

IV.] 


N£, 


L'Etat  déplorable ,  où  Ce  trouvoît  l'année  dernière  la 
Ville  de  Melïine,  prête  à  retomber  plus  cruelle- 
ment que  jamais  fous  un  joug  que  les  violences  des 
Espagnols  lui  avoient  déjà  rendu  infupportable  ;  le 
recours  qu'éûi:  cette  ancienne  &  fameuie  Ville  à  la 
protedlion  du  Roi  ;  &  la  compaffion  qu'excita  dans 
l'esprit  de  Sa  Majefté  la  vue  d'un  grand  Peuple  fur 
le  point  de  périr,  tant  par  la  rigueur  d'une  longue 
famine,  que  par  les  fupplices  qui  lui  étoient  prépa- 
rez, portèrent  Sa  Majefté,  plus  encore  par  un  mou- 
vement de  generofité  ,  que  par  l'intérêt  d'une  diver- 
fion  importante  contre  l'Espagne,  à  ne  pas  abandon- 
ner tant  de  pauvres  innocens  opprimez  ,  à  qui  il  né 
reftoit  d'espérance  de  falut  que  dans  fa  feule  bonté. 
Les  VailTeaux,  qu'EUe  donna  ordre  d'armer  en  Pro- 
vence, portèrent  double  fecours  à  Meffine,  ils  y  firent 
ceffer  par  l'entrée  des  Vivres  qu'ils  y  coriduifirent , 
le  plus  preflant  de  tous  les  maux,  dont  elle  étoit  at- 
taquée ,  &  lui  rendirent  par  une  Viflioire  fignalée  Ja 
liberté  du  Port ,  que  les  forces  Maritimes  d'Espagne 
tenoient  fermé  depuis  long-tems  De  fi  grands  bien- 
faits imprimèrent  aux  Meffinois  la  reconnoiiTance 
qu'ils  dévoient  à  leur  Libérateur;  il<  crurent  ne  pou- 
voir la  lui  mieux  témoigner  qu'en  le  choififlant  pour 
Maître,  (^  ne  pouvoir  rien  faire  de  n  avantageux 
pour  eux-mêmes  ,  qae  de  s'afTurer  de  la  protection 
de  la  France  qu'ils  venoient  d'éprouver  fi  pui/fante 
&  fi  favorable.  Ils  fupplierent  Sa  Majefté  de  les  rece- 
voir au  nombre  de  fes  Sujets,  &  Elle  voulut  bien  ac- 
cepter, à  leurs  prières,  le  Serment  de  fidélité  qu'ils  lui 
en  prêtèrent  avec  l'applaudifTement  gênerai  de  tout  ce 
Feuple- 

Sa  Majefté  pouvoit  par  ce  nouveau  titre,  &  par  les 
Droits  fi  juftes  &  fi  anciens  qu'EUe  a  fur  le  Royaume 
des  deux  Siciles,  unir  à  fa  Couronne  non  feulement  la 
Ville  de  Meffine,  mais  encore  les  autres  Places  qu'elle 
polfede  dans  l'Ifle,  &  toutes  celles  à  qui  l'amour  de  la 
liberté  inlpiretoit  de  fecouër  le  joug  des  Espagnols. 
Mais  parce  que  fa  vûë  a  bien  moins  été  dans  cette  oc- 
cafion  d'étendre  fes  Limites ,  que  de  fecourir  des  Peu- 
ples qui  avoient  imploré  fon  afllftance;  Elle  veut  bien 
déclarer  par  le  prefent  Mémoire,  qu'Elle  n'a  reçu  les 
Meffinois,  quand  ils  fe  font  donnez  à  Elle,  que  pour 


les  rendre  en  quelque  forte  à  eui-méines,  auffi  bieh  A.KNO 
que  les  autres  Villes  de  Sicile  qui  voudront  fuivre  leur  ; 

exemple  :  Que  fon  deflein  n'a  pas  été  de  les  faire  vivre  1075* 
fous  des  Loix,  qui  leur  fembleroient  toujours  étrange^ 
res,  en  les  unifi^ànt  à  fa  Couronne;  mais  qu'à  l'exem- 
ple de  fes  Prédécelfeurs ,  qui  ont  donné  deux  fois  des 
Rois  à  Nàples  &  à  la  Sicile,  dans  deux  Branches  de  la 
Maifon  Royale  de  France,  fon  intcntiori  eft  encore  de 
donner  à  cette  Ifle  un  Souverain,  qui  tire  fon  origine 
du  même  fang;  qu'Elle  lui  remettra  tous  les  Droits  qui 
font  aquis  à  la  France  fur  ce  Royaume,  &  tous  ceux 
que  le  confentement  des  Peuples  a  déferei  &  pourroit 
déférer  à  l'avenir  à  Sa  Majefté;  Que  ce  Prince  prendra 
les  mœurs ,  les  coutumes  &  les  Loix  -de  fon  Etat ,  & 
qu'il  rétablira  chez.  les  Siciliens  un  trône  que  leurs  An- 
cêtres ont  vu  avec  douleur  transporté  en  Ârragon  &  en 
CaftilleiQue  de  tous  les  intérêts  que  le  Roi  à  pu  pren- 
dre jusques  à  prefent  à  la  Sicile,  Sa  Majefté  fe  réferve 
feulement  celui  de  raffermir  de  plus  en  "plus  lapuifi^an- 
ce  de  ce  Royaume,  &  le  bonheur  &  la  félicité  de  fes 
Peuples,  par  la  liaifon  &  la  proteâion  toujours  affurée 
de  la  France. 

C'eft  ce  que  Sa  Majefté  a  bien  voulu  rendre  public 
par  cet  Ecrit, &  faire  connoître  à  toute  l'Europe, com» 
bien  dans  l'afTiftance  qu'Elle  a  donnée  aux  Siciliens, 
Elle  a  peu  regardé  fon  utilité  particulière,  puisque  fans 
vouloir  rien  ajouter  à  fa  Couronne,  Elle  fonge  feule- 
ment à  en  relever  une,  dont  le  nom  a  été  toujours  fi 
grand  en  Italie,  &  par  tout  le  monde.  Fait  à  Verfail- 
les  l'onzième  OSobre  167^. 


LOUIS. 


Arnaulpj 


GXLVIIL 


Traité  de  Commerce  entre  Charles  XL  Rot  26.N0VÎ 
de  Suéde  £3'  les  Provinces-Unies  des  ^^^  s^^^, 
Païs-Bas.    Fait  à  Stockolme^  le  16 .  Novembre,  ^-r  ^^^ 
i6yf.    Avec  les  Ratifications  des  E-  cÊ"û^" 
tats  Généraux  £9"  du  Roi  de  Suéde -j^une  C 0 N-  »"'^»hi " 
VENTioN  poUerieure  touchant  la  Forme  des 
Pajfeports.     [  Recueil  des  Traitez  faits  entre 
les  Etats  Généraux  des  Provinces  -  Unies  & 
divers  Princes,  d'où  l'on  a  tiré  cette  Pièce, 
qui  fe  trouve  auffi  dans  les  ^Eles  ^(^  Mémoi- 
res de  la  Paix  de  Nimegue  Tom.  I.  pag.  7^6. 
en  Hollandois   &  en  François ,   &   dans  le 
Theatrum  Europieum  ,  Tom.  XI.  JJag.  11 04, 
en  Allemand.  ] 

ORdines  Générales  FcederatarUm  Bclgii  Provincia'* 
rum;  Notum  teftatumque  facimus,  univerfis  & 
fingulis  quorum  fcire  intereft;  quod  cum  inter  Sere- 
niffimum  ac  Potentiffimum  Principem  ac  Dominum 
Dominum  Carolum,  Suecorum,  Gothorum,  Vanda- 
lorumque  Regem ,  Magnum  Principem  FinlandiEB, 
Ducem  Scanise,  Efthoniaî,  LivoniJE,  Careliae ,  Bremae, 
Verdse,  Stetini  ,  Pomeraniœ  ,  Calfiibis  &  Vandalias, 
Principem  Rugias,  Dominum  Ingria;  &  Wismariœ,  nec 
non  Comitem  Palatinum  Rheni,  Bavariae,  Juliaci,Cli- 
vix  &  Montium  Ducem, &c  ex  una  :  Et  Nos  ex  al- 
téra parte  per  Deputatos  ad  hoc  fufBciente  utrinque 
Mandato  inftrudlos,  Holmise  die  a6.  Novembris,  An- 
ni  i6i^.  in  hos  Commerciorum  &  Navigationis  con- 
ventum  fit  Arnculos,  qui  infra  hic  verbotenus  infertî 
reperiuntur.    - 

SEreniffimï  ac  Potentiflimi  Principis  ac  Domini  Do- 
inini  Caroli,  Suecorum,  Gothorum, Vandalorum- 
que  Régis,  Magni  Principis  Finlandi»,  Ducis  Scania, 
Éfthoniae,  Livoniae,  CareliEE,  Bremae  ,  Verdœ ,  Steti- 
ni, Pomarania;,  Caflubia;  &  Vandaliîe,  Principis  Ru- 
giœ,  Domini  Ingriac  &  Wismaria:,  nec  non  Comitis 
Falatini  Rheni,  Bavarite,  Juliaci,  Clivije  &  Montium 
Ducis,  Régis  &  Domini  noftri  Clementiffimi;  Nos  in- 
frafcripti  Deputati  CommifTarii  notum  teftatumque  fa- 
cimus, quod  cum  per  Miniftrum  Celforum  &  Prspo- 
tentium  Dominorum  Ordinum  Generalium  Foederati 
Belgii  ad  Aulam  altiflîme  memoratsD  Regise  Sacra:  Ma- 
1  jeftatis  Refidentem,  Nobiliffimum  Dominum  Cèrijîia- 


DU    DROIT    DES    GENS. 


AnNO  miM  Con/lantintim  Rumpf,  prona  eorundem  voluntas, 
^  delideriumque  Commerciorum  atque  Navigarionis  cum 

1075.  Subditis  Sacrs  Regiœ  Majeftatis  reftaurandœ,  lîgnifica- 
tum  lit ,  atque  iniimul  fpes  exinde  nonnulla  fubjiciatur 
connrmeturque  ulterioris  compofitionis  pacisque  in 
prœfens,  per  maximam  Europs  partem  profligatse,  fa- 
eiliori  reconciliatione  reducendîe,  &  reftituendx;  eam 
ob  rem  Sacra  Regia  Majeftas  non  modo  ex  eo ,  quem 
avitum  habet  in  Rempublicam  UnitiBelgii,  bénévole 
afFeâu,  Fœderibus  quam  plurimis  mutuisque  commo- 
dfs  jam  diu  firmato,  verum  etiam  ob  zelum,  quo  in 
lecurain  Orbis  Ghriftiani  tranquilliiacem  fanâsque  Gé- 
neralis  Pacis  redintegratîonem  fertur  quam  maxiiriè 
lincero,  nullum  non  arripere  voluit  médium,  quo  non 
reftituends  tantummodo  Commerciorum,  Navigatio- 
nisque  fecuritatis,  fed  &  ulterioris,  qu£e  e>inde  lubfe- 
quatur  Paciâcationis,  calamitatumque  Belli  hujus  ter- 
ihinandarum,  viapronior,  procliviorque  fincera  utrin- 
que  opéra  ftudioque  reddatur-  Hinc  Sacra  Regia  Ma- 
jeftas nobis  plena  Poteftate  inftruâis  clementiffime  in 
Mandatis  dedir,  ut  cum  prsdiflo  Domino  Relidente, 
pariter  ad  traâandum  rite  conftituto,  congrederemur 
&  traftaremus.  Nos  itaque,  fublcripti  utriusque  Par- 
lis  refpedtivè  Gommiflarii  &  Minifter  ad  Aulam  Sue- 
cicam  Refidens  congreflî  fumus  ,  atque  tam  falutare 
opus,  certis  Commerciorum  &  Navigationis  Legibus 
ftufpîcati  fumus  ,  atque  ita  in  auxilium  ex  parte  ac- 
ceptis,  qui  antehac  laepius  altiffime  tnemoratam  Sa- 
cram  Rcgiam  Majeftatem  inter  &  Gelfitudinem  D.  D. 
Ordinum  Generalium  Hagje-Gomitis  ,  Anno  1667. 
16.  Julii,  fuper  Commercii  &  Navigationis  negotio 
erecti  funt,  Âniculis ,  fequentem  in  modum  conve- 
nimus. 

I.  Subditis  ac  încolîs  SaecÎE ,  fimul  &  Fœderati 
.Bêlgii  plena  Commerciorum  atque  Navigationis  hinc 

inde,  ita  durante  hoc  Bello,  ut  antehac,  libertas  erit, 
per  Régna,  Status,  Ditiones  &  Provincias  tam  Suecix 
&  Fœderati  fielgii,  quam  quse  cum  Sacra  Regia  Ma- 
jeftate  Sueciœ  aut  cum  Celfitudine  Dominorum  Ordi- 
rium  Generalium  Fœderati  Belgii  Pacis,  Amicitiœ  aut 
Neutralitatis  jus  five  jam  nunc  exercent,  five  exerce- 
bunt  in  pofterum,  eaque  libertas  nequaquam  interpel- 
janda  auti  turbanda  per  alterutrius  Partis  ejusve  Sub- 
ditorum  Navigia  ex  occalione  hujus  Belli  aut  etiam 
inimicitiarum  ,  quae  illi  ejusve  Succefîbribus  interce- 
dunt  forte ,  vel  de  futuro  fint  interceffurse  cum 
Kegnîs,  Statu,  Ditionibus  quibuscum  Parti  alteri  jus 
Fœderum  aut  Neutralitatis  intercédât ,  intercelfurum- 
ve  fît. 

II.  Nec  propterea  liceat  tamen  aut  fas  fit  Subditis 
Jncolîsque  Ditioiiis  alterutrius  prohibitas  Merces  (quas 
Contrabandas  vocant)  importare  in  Régna  vel  Regio- 
nes  eorum,  quibuscum  Sacra  Regia  Majeftas  Suecias, 
aut  Celfitudo  Dominorum  Otdinum  Generalium,  ex 
fua  parte  aut  amicitiam  ,  aut  neutralitatem  colit,  fed 
adverfum  quos  alterutra  Bello,  vel  jam  implicatur,  vel 
implicanda  fit  de  futuro. 

III.  Ut  veto  evitentur  penitus   atque  amoveantur 
controverfix   &  disceptationes  ,  quaé  ob  defîgnandam 
jam  diiStam  Mercem  ,   Contrabanda  ,   oriri  aliquando 
poffint,  convenit  utrinque  ac  pro  re  nata  hahitum  eft, 
hoc  in  numéro  duci  &  cenferi  oportere  arma  quasvis  ad 
vim  tam  propulfandam,  quam  inferendam  apta,  prœ- 
lèrtim  qUK  ignem  concipiunt  Pùlvere  Tormentario, 
<5uem  dicunt ,   admoto  ,    aliaque  eodem  pertineutia, 
ejus  veto  generis  intelligantur  Tormenta  Bellica  majo- 
ra &  minora  omnis  generis  ,  quje  Canones  &  Sclopeta 
"vulgo  dicuntur,  Mortaria,  Petardis,  Bomb»,  Grana- 
tSB,  Saucifœ,  Coronee  Picete,  Affuits  ,  Furcœ  Sclope- 
tarisB  ,  .Bandelariae,  Pulvis  Tormentarius ,  fomites  five 
Lonten,  Glandes  Tormentariœ  ,  tam  Ferres,  quam 
Plumbeœ  ,  Nitrum  five  Salpetrœ  ,    Enfes  ,    Lances, 
HaftcE,  Hellebardae,  Bipennes,  Flagella  armata,  cufpî- 
des  &  reliquaid  genusarma,  ad  vim  inferendam  apta, 
tum  Caffides,  Galeae,  Loricas,  Thoraces   œnei  ,  fer- 
reique  Clypei,  aliaque  arma  ad  vim  arcendam  idonea, 
prsBterea  ad  Bellum    inftruendum   utilia    quœcunque, 
nempe  equi,Ephippia,  Sclopetorum  equeftrium  recon- 
ditoria,  &  quicquid  denique  utile  ac  neceffarium  ad 
inftruendos  equos  tam  Turmarum  equeftrium,  quam  rei 
Tormentarias,  nifi  numéro  fint  admodum  exiguo,  ut 
inde  conjeâura  probabilis  elici   pofljt,  eadem  non  ad 
Bellum,  fed  ad  alios  ufus  deftinata  effe. 

IV.  Merci  prohibitas  nequaquam  accenfebuntur  pe- 

cunia,  frumenti  ac  leguminis  genus  omne,Sal,  Vinum, 

.Oleum,  nec  quidquid  ad  vidura  aut  alîmentum  refer- 

tur,  fed  nec  ferrum,  cuprum ,  œs  ,  nec  quidquid  ad 

"ToM.  VII.  Part.  I. 


ai^ 


Naves  conftruendas  inftruendasve,  neceffariiim  eft,  cu.  A  N'Kn 
jusnots  lunt  c.inn.ibis,!inteamen  velis  nauticis  aptum.  '^•~' 
picis  tam  liquida,  quàm  aridn  omne  genus,  mali,  tra-  iCJ/S", 
bes,  lignum  incurvum,  Tabulœ  Navales,  rudentes. 
ancorse,  vel  ancorarum  partes  quElibet,  hoc  in  numé- 
ro habebuntur,  nec  alise  Merces,  qua:  pro  terreftri  vel 
maritimo  Bello  formam  non  acceperunt,  multo  minus 
h«,qux  ad  alium  quemvis  ufum  jam  apparats  aut  con- 
formatse  funt,  nec  aliud  Mercimonii  genus  quodcun- 
que,  quod  prœcedenti  Paragrupho  defignatum  non  fit, 
led  id  omne  ttansportari  hue  illuc  licebit,  tam  in  Di- 
tiones Sueciœ  aut  Fœderati  Belgii,  quam  eti.irn  ad  illas 
Nationes  ,  quibuscum  Sacra  Regia  Majeftas  Suecis 
aut  Cellitudo  Dominorum  Ordinum  Generalium  Fœ- 
derati Belgii,  Bello  jam  nunc  involuta  eft,  aut  poft- 
modum  iuvolvi  poffit. 

V.  Attamen  nec  pecuniam^nec  comme3tum,aut  quic- 
quid vus  per  alimentum  fuftentands  conducit,  quod 
jam  fupra  Paragrapho  4.  inter  licitam  Mercem  fit  nu- 
meratum,  nec  Militem,  nec  quid  aliud  ex  hisce  rébus 
qus  hofti  incommodum  vel  adjumentum  modo  ouo- 
cunque  cédant,  (ubmitti  hinc  inde  fas  efto,  ad  Muni- 
menta  .  Oppida  vel  loca  Prœfidio  militari  inttruâa  ■ 
quamdiu  ilia  ipfa  per  Militera  alterutrius,  aut  Fœdera- 
torum  alterutrius,  refpeftu  locorum  in  Oris  Maritimis 
iitorum  tam  Terra  quam  Mari  oblîdione  cingi  vel 
manu  armata  affideri  continget,animo  eadem  in  potefla- 
tem  luam  redtgendi.  ~ 

yi.  Porro  ut  impediatur,  ne  Merces  in  illicitis  jam 
defignatœ  ad  Portus  hoftiles  aut  ad  loca  inimicse  Ditio- 
ni  lubjeda  lubvehantur,  vel  etiam  ne  fub  hoc  ipfo  fub- 
jettionis  impediunds  pra:textu  libertas  fecuritasque  Na- 
vigationis &  Commerciorum  detrimenti  quid  capiat  ab 
Incolis  Subditisque  Ditionis  alterutrius  ,  ubivis  loco- 
rum, tam  lu  Portu  atque  ftatione  Navali  alterutrius 
quam  m  aperto  Mari  nihil  omnino  requiri  aut  exiei  jus 
efto,pra:ter  exhibitionem  taiis  DipIomatis,quale  utrius- 
que ufus  haâenus  confirmavit,  aut  quale  deinceps  pec 
Padta  rei  Maritimœ  utrinque  ineunda  ratum  habebitur 
exhiber!  ad  hase  neceffum  erit  Literas  PaflTeportus  iiî 
quibus  quandtas,  qualitasque  Mercis,  qua  Navis  one- 
rataeft,  defignetur,  &  eas  quîdem  indulta,^  ab  Officia- 
libus  publica  authoritate  conftitutis,  illic  locorum  un-i 
de  Merx  ipfa  transportatur,  &  juxta  quas  jura,'qus 
pro  Mercimoniis  transportandis  debebantur,  perfoluta 
funt,  quod  fi  N.ivis  hœc  non  nihil  Mercium  vetitarum* 
quas  Contrabanda  vocant,  vehit,  oportebit  in  Literis 
Paffeportus  exprimi  atque  defignari,  ea  loca  ad  quœ  id 
genus  Merces  devehendaî  funt,  poft  quam  exhibitionem 
fcrutationi  aut  vifitationi  Naves  Mercesque  non  fubji- 
cientur,  nec  quicquam  damni,  morse  aut  moleftia  îis- 
dem  quocunque  fub  prastextu  objicietur. 

Vil.  Quod  fi  conftiterit  Naves  ad  Subditos  alter- 
utrius pertinentes,  quce  ex  toto  vel  ex  parte  Merce  in- 
terdira hujusmodi  onerats  fint,  ad  Portum  quemcun- 
que  hoftilem  aut  ad  loca  inimicx  Ditioni  fubjeéla  defti* 
nari,  merx  omnis  ejusmodi  prohibita,  per  Judicem 
competentem  Fisco  addicetur,  Naves  ipfœ  &  quod  rc- 
liquum  Mercimonii  haud  vetiti  in  iis  erit,  tutum  Fisco 
illibatumque  permanebit. 

VIII.  Bona  five  Merx  quœcunque  pertinens  ad 
Subditos  alterutrius  ,  etiam  illa  quam  ex  fuperiorum 
Paragraphorum  authoritate,  permîfi"am  ac  neutiquam 
prohibitameffe  coriftabit,  in  Navibus  iniinicis  forte  de- 
prehenfa,  in  prœdam  occupant!  cedat,  ac  Fisco  addica- 
tur,  ulla  fine  exceptione,  è  contra  tutum  omnino  & 
immune  à  Fisco  habeatur,  quicquid  Navigiis  ad  alter- 
utrius Subditos- pertinentibus  concredetur ,  utcunque 
fit  Partis  alterutrius  inimicorum,  excepta  folummodo 
Merce  Contrabanda,  ad  Portum  hoftilem  deftinata, 
adverfus  quam  procedatur  per  modos  jam  fuprà 
defignatos,  fed  &  veflores  quoscunque  quamvis  Sub- 
ditos inimicos  Partis  alterutrius  tutos  navigare  con- 
veniet,  dum  devehuntur  aliquâ  in  Navi  ad  Subditos 
alterutrius  pertinente,  nec  eos  inde  avelli,  aut  aufer- 
ri  licebit,  exceptis  taiitum  Ducibus  five  OfBcîalibus 
hoftilibus. 

IX.  Qiiod  fi  Sacrœ  Régis  Majeftatî  Suecise  auf 
Celfitudini  Dominorum  Ordinum  Generalium  Fœ- 
derati Belgii  vifum  fuerit,  aut  neceffitas  jufTerit,  Na- 
ves Mercatorias  quibusdam  Navibus  Bellicis  ad  ma- 
jorem  earundem  Navium  Mercatoriarum  fecuritatem 
ac  Prtefîdium  comitari ,  liberum  id  eîs  fasque  erit 
prascife  tamen  injungent  diélarum  Prsfîdiariarum  Na- 
vium Praefedis  ,  ne  quid  hoftile  moliantnr  adverfus  ' 
Subditos  aut  Fœderatos  alterutrius  ,  tam  in  eundo 
quam  redeundo,  quamdiu  hi  Ptœfidiarii  œuneris  ofB- 


S  s 


C!0 


3i8 


CORPS    DÎPLOM  ATICLUE 


AnNO   cio  perfunSi  ad  Portum,  unde  egreffi  funt,reverfi  non 
,  fuerint.  , ,      „      ,.       •     » 

lO/y.  X.  Quemadmodum  Sacra  Regia  Majeftas  Suecis  & 
Cellnudo  Dominorum  Ordinum  Generalr.im  hcedetati 
Beli^ii  inter  fefe,  hoc  ipfo  conveneruac  &  Ihiroci-unt , 
quoi  nemo  refpeaivè  Subditorum  vel  Incoiarum  ea- 
rum  Armataram  Navalem  exercereaudeac,  quam  vul- 
go  Coramijjievaerders  vocant,  nec  pallaros  eile,  ut  pro 
talibusquacunque  ratione  quispiam  retpedu  Subditorum 
alterutrius  Partis  fe  gerat,  ira  interdicent  vetabuntque 
iisdem  prsterea  ,  ne  cuicunque  alteri  Principi  aut  btatui 
opcram  addicant,  aut  Militiam  ejus  prohteantur  ad  ui- 
feilandas,  detinendas,  aut  quacunque  molellia  turban- 
das  Naves  Mercatorias ,  bona  Mercesque  ad  îiubditos 
aut  Incolas  Partis  alterutrius  pertinentes  ,  fub  pœna 
corporis  &  bonoriim.  .  • 

XI.  Interdicent  vetabuntque  prEcterea  Sacra  Kegia 
Majellas  Suecia:,  &  Cellîtudo  Dominorum  Ordinum 
Generalium,  utriaque  Naves  Mercatorias ,  Bona  Mer- 
cesque ad  Subdiïos  alterutrius  pertinentes  ,  &  es  us 
fub  alterutrius  cujuscunque  Principis  nomme  captas 
detentasque  in  Portus  alterutrius  recipere  aut  receptum 

x'il.  Avocabunt  prasterea  tam  Sacra  Regia  Ma- 
jeftas Sueciîe,  qua:Ti  Cellîtudo  Dominorum  Ordinum 
Generalium,  omnes  &  fingulos  Subditos,  qui  ad  in- 
fertandas  prœdidlas  N.ives  Mercatorias,  Merces  &  bo- 
na aut  quicquam  eorum  operam  fuam  alteri  cuicunque 
Principi  aut  Statui  jam  nunc  aJdixerunt,  quatenus  illi 
nondum  ancoras  &  vêla  folverint,  fub  pœna  corporis 
&  bonorum.  .  .  ,    y-  , 

X 1 1 1.  Refpeau  vero  eorum  qui  jam  ante  vêla  lol- 
verunt  curabunt  ,  Sacra  Regia  Majeftas  Sueciœ  & 
Celfitudo  Dominorum  Ordinum  Generalium  ,  ut  lu 
întra  fpatium  trium  menfium  ab  incœpto  defilbnt, 
eamque  quam  aliis  Priucipibus  aut  Statibus  addixerant 
operam,  renumient,  fub  prsfata  pœna  corporis  &  bo- 
norumi  . 

Xl  V.  Quemadmodum  vero  exiguum  pœne  pro  le- 
curitate  Commerciorum  &  Navigarionis  ,  quœ  Padis 
hisce  intenditur  aûum  videbitur ,  nili  a  reliquarum 
etiam  Partium  Armatoriis  infeftaiionibus,  Comm-Jjie- 
■vaerdcrs,  diÔis ,  Mare  omnimodo  liberum  évadât,  iia 
proinde  defuper  in  majorem  horum  Padoruiii  obfer- 
vantiam,  utrinque  conventum  eft,  ut  tam  à  parte  Sa- 
cra Régi»  Majeftatis  quam  Celfitadinum  Dominorum 
Ordinum  Generalium  omnis  cura  ftudiumquejmpen- 
datur,  quo  fuos  uterque  Confœderatos  ad  confimilem 
diaarum  infeftationum  prohibitionem,  quam  fieri  po- 
terit  ocias  perfuadeant,  quemadmodum  certa  fatis  fpes 
etiam  aftulget ,  eos  ad  Negotium  tam  falutare  induci 
polfe. 

XV.  Quahdoquidem  Commerciorum  libertas  fine 
Literarum  Mercatoriarum  Commercio  liberoque  ea- 
rundem  transitu  ,  vis  poffit  redintegrari  &  fubfirtere, 
idcirco  Sacra  PvCgia  Majeftas  Suecis  &  Celiitudo  Do- 
minorum Ordinum  Generalium  Fœderati  Belgii  omni 
opéra  &  ftudio  in  îd  incumbent,  ut  prœdiiftus  Lictera- 
rUm  &  Poftarum  transitus  non  modo  per  utriusque 
Partis  refpeaivè  Terras  ,  fed  utriusque  Partis  Fœ- 
detatorum  Ditiones  &  Provincias  liber  &  neutiquam 
impeditus  inftituatur  ,  ita  ut  Litteraj  fine  ullo  im- 
pedimento    dehinc    libère    reciproce    commeare  pos- 

-  XVI.  Denique  Sacra  Regia  Majeftas  Suecîœ  & 
Celfitudines  Dominorum  Ordinum  Generalium  ftatim 
poft  Ratificationem  harum  Tabularum  mandabunt,  ut 
Subditi  alterutrius  quantocius  libertati  reddantur,  & 
Naves,  Merces,  Pecuniœ  ,  csteraque  denique  omnia 
bona  ad  Subditos  alterutrius  pertinentia,  &  occafione 
hujus  Belli  capta,  vel  arrefto  detenta,  Proprietariis  re- 
ftituantur,eisque  concedatur,  ire,  agere, Naves, Mer- 
ces, pecunias,  prœdiQaque  fua  Bona  avehere,  ubi  id 
eis  fecundum  hxc  Paâa  conventa  liberum  permiflum- 
que  eft.  Sub  quo  Paragrapho  intelligantur  non  modo 
Merces,  Naves,  Pecuniae  &  alla  Bona,  quas  à  Subditis 
D.  D.  Ordinum  Generalium ,  fed  etiam  qus  ante  de- 
clarationpiii  hnjus  Belli  ab  aliis  capta,  &  in  Belgii  Por- 
tus inveda  funt,  fi  quîe  autem  ante  hoc  luduofum 
Bellura  controverfix  inter  utriusque  Subditos  ortx  fint, 
hœ  fecundum  priorum  Paélorum  tenorem  xquè  &  juftè 
tetminentur. 

Atticulos  hosce  Commercii  &  Navigationis  fincera 
&  bona  fide  adimplefidos  atque  à  Sacra  Regia  Majefta- 
te  SueciîE  &  Celfitudinc  D.  D.  Ordinum  Generalium 
Fœderati  Belgii  ratos  habendos,  Ratificationesque,  ab 
utraque  Parte  intra  fpatium  quatuor  menfiûm  à  die  fub- 


fcriptionis,  vel  citius  fi  fieti  poterît,  exhîbendas,  îit<3ifi  AMvriÂI 
hic  Holniia;  extradendas  fore  proroittimus.     Jn   cujus       J" 
rei  fidem  majorem/iios   fupra   nominati  Sacrœ  Regiaj  lOT'J, 
Majeftatis  Suecia:  Deputati  Gommiflàrii,  Egoque  Cel-  ' 

forum  ac  Prxpotentium  Dominorum  Ordinum  Gene- 
raMum  Fœderati  Belgii  Minifter  ia  Aula  altiffime  me- 
moratœ  Sacrœ  Régis  Majeftatis  Refidens  manuum  nos- 
trarum  fubfcriptione  ,  figillorUmque  impreffione,  Ta^ 
bulas  hasce  tirmavimas  &  munivimus.  Adum  Holmi» 
die  26.  Isiovembris,  Anno  \6-]s- 

{L.S.)  Ed.  Ehrensteen. 

(L.S.)  J.  Lagerfelt.    (L.S.)  C.C.  Rompf. 

(L-iî.)  NlCOLAUS  Gyldenstalpe. 

Cumque  ITmul  etiam  convenerit ,  ut  eorundem  Artî- 
culorum  Ratihabitio  à  Regia  Sua  Majeftate  &  à  nobis 
intra  fpatium  quatuor  Meniium  à  die,  fubfcriptionis  vel 
citius  A  fieri  poterit  exhibeatur ,  &  Holmia:  extradatur. 
Nos  huic  Conventioni  fatisfacientes ,  pracdiâos  Com- 
merciorum &  Navigationis  Articules  per  omnia  &  fin- 
gula  approbavîmus ,  confirmavimus  &  ratos  habuimus, 
quemadmodum  hisce  approbamus,  confirmamus  &  ra- 
tos habemus;  Promittentes  infuper  nos  omnia  &  fîn- 
gula  in  prœfatis  Articulis  contenta,  bona  fide  prïftitu- 
ros,  &  adimpleturos,  omnique  ratione  impedituros  ne 
à  noftris  vel  aliis  ulln  modo  violentur.  In  cnjus  rei 
fidem  hasce  majoris  Sigilli  noftri  appenfione  muniri,  & 
per  ConfeflTus  noftri  Prsfidem  fignari  curavimus,  ut  & 
per  primarium  Graphiarium  noftrum  fubfcribi  juffimus. 
Aâum  in  Confefrti  noftro  die  13.  Menfis  Martii,  Anni 
1676.  Signaiur,?,  V/.  V AN  Heuckel OM,  vt.  Ad 
Mandatuni  altemembratorum  Dominorum  Ordinum 
Generalium.    Sig^iauim ,  H.  Fagel. 

Ratificatio  Regiie  Mnjefiatis  Suecia.  Hol' 
viia  \\.Janu(irn  i6j6.  [^ Copie  Manuscrite 
&  ffire.] 

NOs  Carolus  Dei  Gratia  Suecorum,  Gotho- 
rum,  Vandalorum  Rex  (lotus  Tittilm)  notum 
teftatumque  facimus,  quôd  cum  prsefentibus  Belli  flam- 
mis  ad  certos  Navigationis  &  Commerciorum  Articu- 
los  ineundos  à  Celfis  ac  Praspotentibus  D.Dominis  Or- 
dinibus  Generalibus  Uniti  Belgii  decenter  requifiti  fii- 
mus,  nos  quoquenihil  defiderari  à  noftra  parte  voluî- 
mus,  quoi  non  modo  Commerciis  proiiTovendis  & 
confervandis ,  fed  etiam  antiquas  amicitise  ,  &  potifll- 
mum  Paci  reftaurandas  quoquo  modo  conferre  pofilt, 
interque  Partium  utrinque  conftitutos  Commiflàrios  & 
Plenipotentiatios  modo  fequenti  conventum  fit. 

Inferatur  TraSalm. 

PRoinde  Nos  Carolus  Dei  Gratia  Suecorum,  Go- 
thorum  Vandalorumque  Rex  {totus  Tituius)  fu- 
pradiSos  Articulos  laudare  &  ratihabere  voluimus, 
quemadniodum  hisce  laudamus,  confirmamus,  &  rati- 
ficamus,  promittentes  eos  omnes  ac  fingulos  bona  fide 
nos  fervaturos,  nec  paflTuros  elTe,  ut  à  noftra  parte  ullo 
modo  violentur.  In  quorum  fidem  ac  robur  praîlèntes 
manu  propria  fubfcrîptas  Sigillo  noftro  Regio  majori 
muniri  jufiimus.  A<Slum  Wennesburgi  die  decimo  ter- 
tio Januarii ,  Anno  millefimo  fexcentefimo  feptuagefi- 
mo  fexto.  Sfgaatum ,  Carolus,  àf  it/feriu!  H. 
HocHHUSEN,  cum  appendente  Sigillo  majori  ia 
Capfula  argentea. 

CoNVENTio  de  Formula  Paffeporiuum.  HoU 
mite  II.  ^mii  16 j6.  [Copie  JVIanuscrite  & 
fûie.] 

•  'Ti 

QUandoquidem  de  certa  SalVi  Condudlfls  vel  Pas- 
feportûs  Formula  utriusque  Partis  Plenipotentia- 
rii  virtute  Articuli  VI.  Commerciorum  Trafla- 
tûs  inter  le  fc  convenerunt,  hic  inferius  inferta,  quam 
utriusque  Partis  Subditi  fequi  &  obfervare  tenentnr; 

Tituius. 

Notum  teftatumque  faéimus,  Qubd  die  .  ,  ,  .  Men- 
fis   Anni coram   nobis   comparuerit 


Anno 


DU     Û  H  O  I  l" 

Subdftus  ac  CivTs  Civitatis atque  fub  fide  il- 

lius  Juramcnti,  quo  nobis  obllriâus  elt,  declaraverit, 

qiiùd  Navis circiter  Laftarum  capai  perti- 

neat  ad  Civitatem noftra:   Ditionis ,  jam 

verô  de  Portu iier  deflinaverit  verfus ' 

indcque  rurfus  in  Patriam,  aut  aliô  prout  commodum 
vîfum  fuerit ,  itura  lit  ;  idcircô  cum  poft  exaâajn  exa- 
iTïinationem  fufficienter  nobis  conftet,  diâain  Navim 
liberam  elfe,  &  verè  tic  realiter  pertinere  ad  Subditos 
nollros;  ab  omViibus  proinde  ac  fîngulis  Terrarum, 
Mariumque  Potelhtibus,  Regibus,  Frincipibus,  Rébus 
pùblicis,  ac  liberis  Civitàtibus ,  nec  non  Bellorufh  Du- 
cibus,  Thalaffiarchis ,  Generalibus,  Officialibiis,  Por~ 
tuumque  Prœfedis,.  aliisque  omnibus,  quibus  cuftodia 
aliqua  Portas  àut  Maris  commiiTa  eft,  quibuscunque 
Navim  hanc  navigando  obviam  venire,  quorumcunque 
in  Claffes  forte  incidere  &  transire,  auc  in  Portuijus 
morari  cohtigerit,  refpeâivè  humititer',  «fficiolè  & 
amicè  requirimus  ,  ut  ratinne  Foederunn  &  amicitise, 
qnx  anicuique  aUt  Superioribus  cujusconque  eft  ,  ac 
nobiscum   intercedit ,  diètam  Navarciium   cum  Navi 

&  Perfonis ,  rebns  &  Mercimoniis  ad  eundem 

fpe£tantibus ,  iînè  impedimento  ac  moleftiis  itinera  fuà 
libéré  profequi  permittant,  eique  tanquani  Subdito  nos- 
tro  cum  Navi  fua  omnia  humanitaris  officia  exhibeant, 
eadem  vicilTim  à  Nobis,  omnibusque  nollris  Miniftris 
&  Subditis  in  pari  vel  alio  cafu  esperturi.  In  cujus  rei 
fidem  hàsce  &c.    .......  Dabautur  .....  die 

Anni  ..... 

Jtaque  earidem  tanquàm  genuinam  riormam  ftatuere, 
cujùs  tenorem  in  praidiSo  Articule  indigitati  Officia- 
les,  uniuscujusque  tamen  habita  in  Curialibus  Status  & 
Conditionis  fus  ratioue  fcqui  teneantur,  eidcmque  cir- 
cà  commutationem  didli  l'raétatûs  in  majorem  certitii- 
dinerii  fubfcrîbere  vifum  fuit.  Aâum  HolmiK  21.  Ju~ 
riii  1676.     Sigaatum. 

{Li.S.)  En.  Ehrensteen. 

(L.S.)  }.   Lagerfelt.   {L.S.)   ce.  Rompf. 

(L.S.)   NlCOLAUS   G  YLDENSTALPEi 


CXLIX. 

Q^XicQ^  Ùéclarailoyi  qui  fert  à  expliquer  certains  Arti- 
cles de  Traitez  de  Marine , conclus , entre  Char- 
les IJ.  Roi  de  la,  Grande  Bretagne.,  fsf  les 
Etats  Généraux  des  Provinces-Unies 
le  ii-  Février  i66|.  l^  -ri-  jour  de  Décembre 
1674-  Faite  à  là  Haye  le  30.  Dtcembre),  i6jf. 
[M.inuscrit.] 

D'Autant  que  quelques  djfficultez  font  furvenucs 
toucliant  l'interprétation  de  certains  Articles  tant 
dans  le  Traité  de  Marine  qui  fut  conclu  le  f|.  jour  de 
Pecembre  1674.  que  dans  celui  qui  fut  conclu  le  -;|. 
Février  166^.  entre  le  Roi  de  la  Grande  Bretagne  d'u- 
ne part,&  les  Etats  Généraux  des  Provinces-Unies  des 
Païs-6as  de  l'autre ^  au  fijjet  de  la  liberté  de  leurs  Su- 
jets refpedtifs  de  traffiquer  dans  les  Ports  des  Ennemis, 
de  l'ufie  ou  de  l'autre  des  Parties,  Nous  Guillaume 
Temple,  Chevalier  Baronet  Amba(radeur  Extraordinai- 
re de  Sadite  M  ijellé  de  la  Grande  Bretagne  au  nom  & 
de  la  part  de  Sadite  Majefté  :  Et  Nous  Guillaume  van 
Heuckelom,  Daniel  van  Wyngaerden  ,  Seigneur  de 
Werckendam,  Gaspar  Fagel  Gonfeiller  &  Petifipnaire 
de  Hollande ,  &  de  Weft-Frize,  Jean  de  Mauregnault^ 
Jean  Baron  de  Rede  &  Renswoude,  Guillaume  de  Ha- 
ren  Grietman  of  the  Bilt,  Henry  ter  Bergj  &  Luc  Al- 
ting.  Députez  en  l'Affemblée  desdits  Etats  Généraux 
pour  les  Etats  deGueldres,  Hollande,  Zelande,  U- 
irecht  ,  Frife,  Over-lflel,  Groningue,  &  des  Om- 
melandes,  au  nom,  &  de  la  part  desdits  Etats  Géné- 
raux ,  ont  déclaré,  comme  nous  declaroils  par  ces  pre- 
fentes ,  que  le  véritable  fens  &  intention  desdits  Arti- 
cles eft,  &  doit  être,  que  les  Navires  &  Vaiffeau-T  ap- 
partenans  aux  Sujets  d6  l'une  oa  l'autre  des  Parties, 
peuvent,  &  pourront,  à  commencer  du  temps  que  les- 
dits  Articles  ont  été  conclus,  non  feulement  pafTer, 
traffiquer,  &  négocier  d'un  Port  ou  Place  neutre,  dans 
une  Place  Ennemie  de  l'autre  Partie,  ou  d'une  Place 
Ennemie  dans  une  Place  neutre;  mais  aufli  d'un  Port 
pu  Place  Ennemie,  d:^ns  un  Port,  ou  Place  Ennemie 
ToM.  VII.  Part.  I. 


t)  E  S     GENS. 


1 

V9 


l'Angle- 
terre EX 

LtS  PRO- 
yiNCES- 


de  1  autre  Partie,  foit  que  lesdites  Places  appartiennent 
a  un  même  Prince  ou  Etats,  ou  à  divers  Princes  ou 
Etats  avec  lesquels  l'autre  P.artie  fera  en  Guerre..  Et 
nous  déclarons  que  c'elMà  le  fens  &  la  fignificatioa 
véritable  &  naturelle  desdits  Articles;  en  conlequencé 
dequoy  nous  jugeons  que  iesdits  Articles  doivent  être 
obfervet  &  exécutez  en  toutes  occalious  de  la  part  de 
Sadite  Majellé,  :&  de  celle  desdîts  Etats  Généraux,  & 
de  leurs  Sujets  refpeélifs  ,  de  telle  forte  neautmoins 
que  ladite  Déclaration  ne  pourra  pas  effre  alléguée  par 
aucune  des  Parties,,  pour  des  chofes  qui  foient  arrivées, 
avant  la  conclulîon  de  la  dernière  Paix  du  Mois  de 
Février  167I.  Et  nous  promettons  que  ladite  Déclara- 
tion fera  ratifiée  par  Sadite  Majefté, &  par  Iesdits  Etats 
Généraux,  &  que  dans  deux  Mois,  ou  pluftoft  s'il  eft 
poffibIe,_à  compter  du  jour  de  la  datte  de  la  fusditç 
Déclaration ,  les  Ratifications  en  feront  apportées  à  la 
Haye  pour  y  être  échangées.  En  témoignage  dequoy 
nous  avons  ligné  ces  prefentes  à  la  Haye  le  30.  jour  de 
Décembre  107^. 

Signe'. 

(L.^.)W.  Temple.  (L.S.)  W.  HEucRELOMa 

(L.S.)  D.VAN  WVNGAERDEN. 

(L.S.)  Gaspar  Fagel. 

(L.S.)  J.  Mauregnault. 

(L.S.)  Jean   Baroa  van  ReDE 
I  F^ryheer  van  RenswoUDe. 

(L.S.)  W.  Haren, 

(L.S.)  H.  Ter  Bergh, 

(i.^.)  L.  Alt  IN  G. 

CL, 

Articles  of  Peace  (^  Commerce  hetiloeen  the  f!io0 
Sererie  Prince  Charles  H.  King  of  Great 
Britain ,  and  the  mofi  Illuftribus  Lords ,  H  A- 
LiL  Bajhaw,  Ibraim  ZJ^j»,  Àga,  Divan:, 
and  Governours  of  the  noble  City  and  Kingdom 
of  T  RI  pQi^  Y  in  Barbary  j  Concluded  the  f 
day  of  A^arch  Old  Style  ;  and  the  Tear  of  Je  fus- 
Chrijl  i6j-6.  being  the  laft  day  of  the  Moon  Zel- 
hedga  and  the  Tear  of  the  Hegira  1086.  [Sur 
l'Imprimé  à  Londres  by  his  Majefties  com- 
mand  by  the  affings  of  John  Bill,  and  Chris- 
topherBarker.  1675.  inIV.] 


C'eft-à-dire , 

Articles  du.  iraité  de  Paix  fs?  de  Commerce  conclu 
entre  le  Serenijfjïmé  Prince  Cha  ri.es  IL  Roi 
de  la  Grande  Bretagne  fs?  les  Illujlres  Seigneurs 
H  A  L 1  Bâcha ,  I  b  r  a  ï  m  Dey^  Aga ,  Divan^ 
y  Gouverneurs  de  la  Fille  (â  Royaume  de 
Tripoli  en  Barbarie.,  le  <ç.  de  Mars  Vieux 
Stile  Van  de  Jefus-Chrifi  i  G-ji.  £5?  te  dernier  jour 
du  Mois  (  i  )  Zelhedga  Van  de  V Hégire  ioS<î. 


Anno 


i6r^ 

ibyô. 

■il.  Mail 


I.  jN  the  firft  place  it  is  agreed  atid  concluded, 
i.  That  from  this  day ,  and  for  ever  forward ,  therc 
be  a  true,  firm  ànd  inviolable  Peace  bctween  the  rfioft 
Serene  King  of  Ùreat  Britain ,  France  and  Ireland.,  De- 
fender  ofthe  Chriftian  Faith,  &c.  aild  thè  moft  îlliis- 
tridus  Lords  ,  the  Baftavir ,  Dey  ,  Aga ,  Divan  an4 
Governours  of  the  City  and  Kingdom  df  TripU  iii 

Bar- 

(  J  )  Ztlh'ed^a  dernier  Mois  de  l'année  des  Turcs,  qu'on  peut  aùflî 
éctiie,  &  prononcée  Zilkigic,  ou  ZiUiig^c,  8c  qu'on  appelle  edcoie 
DuUhcgm-,  ou  DulkfigiacUah.  Au  icfte  cette  date  diifeie  d',un  a»  cntie: 
du  Calcul  de  NhoIhi  Miiltr,  qui  i  été  iaivi  pai  le  Isté  LMc ,  fe 
pat  %iahli,    [Doid.J 

Ss  i 


310 


C  O  R  P  S    D  ï  P  t  O  M  A  T  I  Q.U  È 


A'NNîr»  Bariary,  and  betWeen  ail  the  Dominions  and  Subjedls 
■XiMiNU  of  either  fide,  and  that  the  Ships  or  otliet  Veffels,  and 
1(57  T-  '^^  Subjefts  and  People  ofboth  lïdes,  (hall  not  hence- 


1676. 


forth  do  to  each  other  any  harm,  offence  or  injury, 
either  in  word  or  deed  ,  but  fhall  ireat  one  another 
with  ail  pofllble  refpeâ  and  friendfhip. 

II.  That  any  of  the  Ships  or  other  VeflTcIs  belonging 
to  the  faid  Kiiif;  of  Great  Britam,  or  to  any  ot  His 
MajeQies  Subjech  ,  niay  fafely  come  to  the  Port  of 
Tripoli^  or  to  any  other  Port  or  place  of  that  Kingdom, 
«r  Dominions  thereunto  belonging,  freely  to  buy  and 
fell,  without  the  leall  dillurbance,  paying  the  ufiial 
Cuftoms  as  in  former  times  hath  been  paid  for  fuch 
^oods  as  they  fell, and  for  the  goods  they  feil  not,they 
fhall  hâve  free  Hberty  to  carry  on  board  of  their  own 
Ships,  wiihout   paying   any   duties  tor  the  famé,  and 

~when  they  pleafe  they  fliall  freely  départ  from  then- 
ce  ,  without  any  llop ,  hindrance ,  ot  moleftarion 
•whatfoever. 

III.  That  ail  Ships  and  other  Veffels,  as  we!l  thofe 
belonging  to  the  faidKing  oïGreatBritain^or  to  any  of 
His  Majefties  Subieds,  as  alfo  thofe  belonging  to  the 
Kingdom  or  People  of  Tripoli ,  fhall  freely  pafs  the 
Seas,  and  Traflique  where  they  pleafe,  without  any 
fearch  ,  hindrance ,  or  moleftation  from  each  other  ; 
and  that  ail  perfons  or  Paffengers  of  what  Coantrey 
foever ,  and  ail  Moneys,  Goods,  Merchandifes  and 
moveables  ,  to  whatfoever  People  or  Nation  belon- 
ging, being  ou  board  of  any  the  faid  Ships  or  Ves- 
fels,  ftall  be  whoUy  free,  and  (hal  not  be  ftopped, 
taken  or  plundered,  nor  receive  any  harm  or  damage 
tvhatfoever  from  either  party. 

IV.  That  the  Tripoli  Ships  of  Warr-,  or  other  Ves- 
fels  thereunto  belonging,  meeting  with  any  Merchant 
Ships  or  other  Veffels  ôf  the  King  of  Great  Britains 
SubjeSs,  not  being  in  any  of  the  Seas  appertainîng  to 
His   Majefties   Dominions,  may   fend   on   board  one 
fingle  boat  with  but  two  Sitters,  befides  the  ordinary 
Crew  of  Rowers  ,  and  no  more  but  the  two  Sitters  to 
enter  any  of  the  faid  Merchant  Ships    or  any   other 
Velfcls ,  without  exprefs  leave  from  the  Commander 
of  every  fuch  Ship  or  Veffel,and  then  upon  producing 
unto  them  a  Pafs  under  the  hand  and  féal  of  the  Lord 
High  Admirai  of  England,  the  faid  Boat  fhal  prefcntly 
départ,  and  the   Merchant  Ship  or   Ships,  Veffel   or 
Veffels  fhall  proceed  freely  on   her  or  their  Voyage: 
and  although  the  Commander  or  Commanders  of  the 
Taid  Merchant  Ship  or  Ships,  Veffel  or  Veffels  produ- 
ce no  Pafs  from  the  Lord  High  Admirai  of  En^land, 
yet  if  the   major    part  of  the   faid  Ships  or  Velfels 
Coiiipany  bs  Subjeâs  to  the  faid  King  o£ Great  Britaia, 
the  faid  Boat  (hall  prefently  départ,  and  the  Merchant 
Ship  or  Ships,  Veflel  or  Veffels  fhall  proceed  fVeely 
Oti  her  or  their  Voyage:  and  if  any  of  the  faid  Ships, 
of  War,  or  other  VelTels  of  His  faid  Majelly  meeting 
•with  any  Ship  or  Ships,  Veflel  or  Veffels  belonging  to 
Tripoli  ,[£  the  Commander  or  Commanders  of  any  fnch 
Ship  or  Ships  Veflel  or  Veffels,  fhall  produce  a  Pafs 
firmed  by  the  Chief  or   Governours   of  Tripoli ,   and 
a  Certificate  from  the  Englip  Conful  living  there;  or 
îf  they  hâve  no  fuch  Pafs  or  Certificate  ,  yet  if  the  ma- 
jor part  of  their   Ships  Company  or  Companies,  be 
Turks^  Moors,  or  Slaves  belonging  to  Tripoli,  then 
the  faid  Tripoli  Ship  or  Ships,  Vefïel  or  VelTels  fhall 
proceed  freely. 

V.  That  no  Commander  or  other  perfon  of  any  Ship 
or  Veffel  oS  Tripoli  fhall  take  ont  of  any  Ship  or  Veffel 
of  His  faid  Majefties  Subjeéls,  any  perfon  or  perfons 
•whatfoever,  to  carry  them  any  where  to  be  examined  , 
or  upon  any  other  pretence,  nor  fhall  ufe  any  torture 
or  violence  to  any  perfon  of  what  Nation  or  Quality 
foever ,  being  on  board  any  Ship  or  VefTel  of  His  Ma- 
jefties  Subjedts,  upon  any  pretence  whatfoever. 

VI.  That  no  Shipwrack  belonging  to  the  faid  King 
of  Great  Britain,  Or  to  any  of  His  IVlajeflies  Subjeâs, 
upon  any  part  of  the  Coaft  belonging  unto  Tripoli ,  fhall 
bé  made  or  becorne  Prize;  and  that  neither  the  goods 
ihereof  fliall  be  feifed,  nor  the  men  made  Slaves,  but 
that  ail  the  Subjeifts  of  Tripoli  fliall  do  thcjr  be/t 
endeavours  to  fave  the  faid  Men  and  their  goods. 

VII.  That  no  Ship  or  any  other  Veffel  of  Tripoli 
fliall  hâve  permiffion ,  to  be  delivered  up,  or  to  go  to 
any  other  place  in  enmity  with  the  faid  King  of  Gre^i 
Britatn  to  be  made  ufe  of  as  Corfairs  or  Sea  Rovers 
againfl  His  laid  Majefties  Subjeds. 

.VIII.  That  none  of  the  Ships  or  other  fmaller 
VelTels  of  Tripoli  Oiall  remain  cruiling  near  His  faid 


Majeiîies  City  and  Garnifon  of  Tangier,  or  in  fîght  of 
it  :  nor  any  other  way  difturb  the  Peace  and  Commerce 
of  that  place. 

IX.  That  if  any  Ship  or  VefTel  of  Tuait,  Algiers, 
Tetuan  or  Sully  ,  or  any  other  place  being  in  VVarr 
with  the  faid  Kinrg  of  Great  Britam,  bring  any  Ships, 
VefTels,  Men  or  Goods  belonging  to  ;;ny  of  His  faid 
.Vlajefties  Subjefts  to  Tripoli,  or  to  any  Port  or  place 
in  that  Kingdom  ,  the  Governor  there  fhall  not  per- 
mit fhecn  to   be  fold  within  che  Territcries  of  Tri- 

poli. 

X.  That  îf  any  of  the  Ships  of  Warr  6f  the  faid 
King  of  Great  Britain  do  come  to  Tripoli,  or  to  any 
otlier  Port  or  place  of  that  Kingdom  with  any  Prize, 
they  may  freely  fell  it,  or  otherwife  dispofe  of  jc  àt 
their  own  pleafure  ,  without  being  molefted  by  any; 
And  that  His  Majefties  faid  Ships  of  Warr  fhall  not 
be  obliged  to  pay  Culloms  in  any  fort  ;  And  that  if 
they  fliall  want  Provifions  ,  Viduais  ,  or  any  other 
things,  they  may  freely  buy_them  at  the  Rates  in  the 
Market- 

X  I.  That  when  any  of  His  faid  Majefîies  Ships  of 
Warr  fhall  appear  before  Tripoli,  upon  notice  there  of 
given  to  the  Englijh  Conful,  or  by  the  Commander 
of  the  faid  Ships  to  the  Chief  Governours  of  Tripoli, 
publick  Proclamation  fliall  be  immediately  made  to  fe- 
cure  the  ChrilVian  Captives  ;  and  if  after  that  any 
Chriflians  whatfoever  make  their  efcape on  board  of  any 
of  the  faid  Ships  of  Warr,  they  fhall  iiot  be  required 
back  again,  nor  fhall  the  faid  Conful,  or  Commander, 
or  any  other  His  faid  Majefties  Subjeds  be  obliged  to 
pay  any  thing  for  the  faid  Chriflians. 

XII.  That  if  any  Subjects  of  the  faid  King  of 
Great  Britain  happen  to  die  in  Tripoli ,  or  its  Terrîto- 
ries,  his  Goods  or  Moneys  fhall  not  be  feifed  by  the 
Governours  or  any  Minifier  of  Tripoli ,  but  fhall  ail 
remain  with  the  Engliflo  Conful. 

XIII.  That  neither  the  Evs^UJh  Conful  nor  any 
other  Subjefl  of  the  faid  King  of  Great  Britain  fliall  be 
bound  to  pay  the  Debts  of  any  other  of  His  Majefties 
Subjeéts,  except  that  they  becorne  Saret;y  for  the  famé 
by  a  publick  Aâ. 

XIV.  That  the  Subjecls  of  His  faid  Majefty  îii 
Tripoli  or  its  Territories,  in  matter  of  controverfie, 
flialI  be  liable  to  no  other  Jurisdidion  but  that  of  the 
Dey  or  Divan ,  except  they  happen  to  beat  différence 
betweert  themfelves  ;  in  which  café  they  fhall  be  liable 
to  no  other  détermination ,  but  that  of  the  Conful 
onely. 

X  V.  That  in  café  any  SubjeÉl  of  Hîs  Majefty  being 
in  any  part  of  the  Kingdom  of  Tripoli  happen  to 
ftrike,  wound  or  kill  a  Furk  or  a  Moor  ,  if  he  be 
taken,  he  is  to  be  punifhed  the  famé  manner ,  artd 
with  no_  greater  feverity  then  a  Turk  ought  to  be, 
being  guilty  of  the  famé  oft'cnce  ;  but  if  he  efc.npe, 
neither  the  faid  Englijh  Conful,  nor  any  other  «f  Hîs 
faid  Maj-efties  Subjeds  fhall  be  in  any  fort  queftioned 
or  troubled  therefore. 

XVI.  That  the  Englip  Conful  now  or  at  any  tiine 
hereafter  living  in  Tripoli,  fhall  be  there  at  ail  times 
with  entire  freedom  and  fafety  of  his  Perlbn  and  E(ta- 
te;  and  fhall  be  permitted  to  choofe  his  own  Drugger- 
man  and  Broker,  and  freely  to  go  an  board  any  Ship 
intheRoad,  as  oft  en  and  when  he  pleafes  ;  And  to 
hâve  the  liberty  of  the  Country;  and  that  he  fhall  be 
allowed  a  place  to  pray  in  ;  and  that  no  lîian  fhall  do 
him  any  injury  in  word  or  deed. 

XVII.  That  nor  onely  during  the  continuance  of 
this  Peace  and  Friendfhip,  but  likewife  if  any  breach 
or  War  happen  to  be  hereafter  between  the  faidKing 
of  Great  Britain  and  the  City  and  Kingdom  of  Tripoli, 
the  faid  Conful,  and  ail  other  His  faid  Majefties  Sub- 
jeds inhabiting  in  the  Kingdom  of  Tripoli  ,  fliall  al- 
ways,  and  at  ail  times  both  of  Peace  and  War  hâve 
full  and  abfolute  liberty  to  départ,  and  go  to  their  own 
or  any  other  Country  upon  any  Ship  or  VelTel  of  what 
Nation  foever  they  (hall  think  fit,  and  to  carry  with 
them  ail  their  Eflates ,  Goods,  Families  and  Servants, 
although  born  in  the  Countrey ,  without  any  interrup- 
tion of  hindrance. 

X  V  III.  That  no  Subjed  of  His  faid  Majefty,  being 
a  PafTenger  from,  or  unto  any  Port,  fhall  be  any  way 
molefted  or  medlcd  with,  although  he  be  on  board  any 
Ship  or  VelTel  in  enmity  with  Tripoli. 

XIX.  That  wlicreas  a  War  hath  htely  happened 
between  the  moft  Serene  King  of  Great  Britain  and  the 
nioft  Uluftrious  Lords,  fJaHl Ba(h,Ii>raif?i  Dey,  Aga, 

Divin 


lôyà. 


I)  U    DROIT 

AnNO    Divan  and  Governours  of  the  Noble  Cîty  and  King- 
l,  dom  of  T'ripiiii  in  Biirbary^  by  reafon  of  the  injurii-'S 

I  67  f.  donc  to  the  King  oï  Great  Britain  and  His  Subjeâs  ^  b.y 
the  Government  and  People  of  Tr:pali ,  conirary  to  the 
Article  of  Peace,  VVe  i/a// Balfa ,  Ibraim  Dty,  Aga, 
JDivau  and  Governours  of  the  Noble  City  and  King- 
dom  of  Tripoli  in  Bariary,  do  acknowledge  the  inju- 
ries donc,  and  that  the  breach  of  the  Peace  between 
His  moft  Excellent  Majefty  the  King  of  Gréai  Britaia 
and  us  of  Tripoli,  was  conimitted  by  our  Subjedls,fqr 
which  fome  are  bauifhed,  and  fome-fled.  from  our 
Juftice;  and  for  furthec  fatisfadion  to  His  mofl:  Excel- 
lent Majefty,  for  the  breach  of  Articles,  we  are  forry 
for  the  famé,  and  do  by  thefe  engage  to  fet  at  Liberty 
and  deliver  unto  the  Right  Honourablc  Sir  Juh»  Nar- 
brougi}  Knight,  Admirai  of  H!s  Majefties  Fleec  in  the 
Mediterranean  Seas  ,  ail  Englilb  Captives  reliding  in 
the  City  and  Kingdom  of  Tripuli  and  Dominions  the- 
reuntp  belongini?,  without  paying  any  ranfom  for 
them:  And  likewife  by  fetiing  at  liberty  and  deliveriug 
unto  the-faid  Sir  John  Narbrough  Knight, ail  other  per- 
fons  taken  under  Er.glijh  Colours ,  without  paying  any 
ranfom  for  them  ,  ànd  by  paying  Eighty  Thoufand 
Dollars  in  Moneys,  Goods  and  Slaves  to  the  aforefaid 
Sir  John  Narbrough  Knight.  And  moreover,  We  dp 
engage  our  felves  and  SuccefTors,  That  if  any  injuries 
tor  the  future  be  done  contrary  to  thefe  Articles  by  the 
Government  and  People  ot  Tripoli ,  to  the  King  of 
Great  Britain  and  His  Subjeâs  ;  ff  upon  demand  of 
iatisfaiSion  from  the  Government  and  People  of  Tri~ 
poli,  We  or  they  refufe  or  deny  to  give  fatisfaÊtion 
therefore,fo  that  aWar  be  occalîoned  thereby  between 
the  King  of  Great  Britain  and  the  Government  and 
People  of  Tripoli,  We  do  engage  Our  felves  und  Suc- 
ce/Tors  to  make  reftitution  for  the  injuries  done;  and 
likcvvifc  to  make  fatisfaâion  to  the  King  of  Great 
Britain  for  the  full  charge  and  damage  of  that  War. 

XX.  That  no  Subjeâ  of  the  King  oî  Great  Britain, 
isfe.  fhall  be  permitted  to  tutn  Turk  or  Moor  in  the 
City  and  Kingdom  of  Tripoli,  being  indnced  thereunto 
by  any  furprizaJ  whatfoever,  unlefs  he  voluntaiily  ap- 
pear  before  the  Dey  or  Governour  with  the  Engli/h 
Confuls  Druggerman  three  times  in  twenty  four  hours 
fpace ,  and  every  time  déclare  his  refolution  to  turn 
Turk  or  Moor. 

,  XXI.  Thàt  at  ail  times  when  any  ShipofWar  of 
the  King  of  Great  Britain,  ^c.  carrying  His  faid  Ma- 
jelliesFlagg  at  the  Main  Topmaft-hcad,  appcar  before 
the  faid  City  of  Tripoli^  and  come  to  AncHor  in  the 
Road;  that  immediately  after  notice  thereof  given  by 
His  faid  Majefties  Conful ,  or  OiBcer  from  the  Ship, 
unto  the  Dey  and  Government  oi Tripoli,  they  fhall  in 
honoûr  to  His  Majefty  caufe  a  falute  of  One  and 
Twenty  Cannon  to  be  fhot  ofT  from  the  Caftles  and 
Forts  of  the  City,  and  that  the  faid  Ship  (hall  return 
an  anfwer  by  fhooting  oiF  the  famé  number  of  Can- 
non. 

XXII.  That  prefentl y  after  the  figning  ànd  fealing 
of  thefe  Articles  by  us  //«WBaffa,  Ibraim  Dey,  Aga, 
Divan  ànd  Governours  of  the  Noble  City  and  King- 
dom of  Tripoli,  ail  injuries  and  damages  fuftained  on 
either  part  fliall  be  quite  taken  away  and  forgotten , and 
thîs Peace  fhall  be  in  full  force  and  vertue,and  continue 
for  ever  :  And  for  ail  déprédations  and  damages  that 
fhall  be  hereafter  committed  or  done  by  either  fide,  be- 
fore notice  can  be  given  of  this  Peace,  full  fatisfadion 
fhall  be  immediately  made ,  and  whatfoever  remains  ia 
Idnd  fhail  be  inftantly  reftored. 

XXIII.  That  whenfoever  it  fhall  happen  hereafter 
that  any  thing  is  done  or  committed  by  the  Ships  or 
Subjefts  of  either  fide,  contrary  to  any  of  thefe  Arti- 
cles ,  ratisfa£lion  being  demandcd  therefore  ,  flial  be 
made  to  ihe  full ,  and  without  any  manner  of  delay  ; 
and  that  it  fliall  not  be  lawful  to  break  this  Peace,  un- 
til  fuch  fatisfaâion  be  denied  :  And  our  Faith  ihal  be 
our  Faith ,  and  our  Word  our  Word  ;  and  whofoever 
iliall  be  the  caufe  of  the  breaking  of  this  Peace,  fhal 
afTuredly  be  puniflied  with  prefent  death. 

Confirmed  and  Sealed  in  tTÎe  présente  of  Almighty  God 
the  jth  day  0/ March  Old  Style, andthe  Year  ofUur 
Lord  Jefus-Chrift'  167I,  being  the  lajl  day  of  the 
Moon  Zelhedga,  and  the  Tear  ofthe  Hegira  10S6. 

{L.S.)  Bafhaws  Seil. 
iL.S.)  Deys  Seal. 
{L.S.)  Agà's  Seat 


ES    'g  E  H  ^1 


ilî 


CLL 


Fœdus  Dejmfivu;n  inîer  Regem  H  i  S  p  A.  n  i  ^e  ,  £5? 
Dominos  Ordines  Générales  Foedekati  Belgii 
ab  und^i^  P  h  r  l  i  p  p  u  M  W 1  l  h  e  t-  m  u  m  Co- 
mitem  Palaiinunl  Rbeni,  l^  Ducem  Neoburgicum 
parte  ab  altéra.  Attum  (i)  menfe  Martio  i6-j6, 
[Tiré  de  la  Regiltrature  d'Eiiat  de  la  Chan- 
celerie  delà  Cour  de  tja  Majelté  Impériale.] 

Micitîa  ,  Correspondentîa  ,  &  unio  cum  fempet' 
exoptabilis  lit  intcr  Principes  &  Status  vicinos,  ea 
certè,  iî  unquam  nunc  necetfaria  elt  periculoiîs  iftis 
temporibus ,  quse  defeâu  bonac  unionis,  invalionibus, 
&  devartationibus  Provincias  cuique  exponunt  ,  & 
quemadmodum  Deus  impofuit  obligationem  omnibus 
Kegentibus  provideudi  conlervationi  fuorum  Subdito- 
rum ,  ita  ifte  principalis  &  unicus  fcopus  hujus  Eœ- 
deris  eft,  in  tantum  ,  ut  Confœderati  non  intendant 
ullum  offendere  ,  fed  tantum  conletvare  velint  fuos 
Status  &  Provincias  ,  &  juvante  gratiâ  Divinâ  reducere 
Pacem  &  quietem  in  hac  vicinia. 

I.  Propterea  ad  fînem  iftum  Confœderati  invicem 
proynittunt  non  folùm  bonam,  &  fînceram  amicitiam, 
&■  Correspondentiam,  bonis  fuis  ofîiciis, toties  quoties 
potuerint,  invicem  procurandi  omnia  poliihilia  emolu- 
menta,  fed  etiam  (îbi  mutuô  afllfteadi  contra  omnes 
inimicos  prafentes  &  futures ,  &  contra  omnes  il- 
los  qui  durante  hoc  Bello  intetvenient ,  prout  fe- 
quitur.  : 

I I.  Sua  Serenitas  promittit  fpatio  unius  menfis  poft 
fignaturam  prafentis  Traâaiûs,  ultra  fua.priEfidia  ordi'^ 
naria,  iiftere  quater  mille  Pedites,  quingentos  Equités, 
&  quinge'ntos  Dragonos,  eosquefuflentare. 

III.  Regia  Catholiça  Majeftas  &  Status  Générales 
promitrunt  ftatim  pofl:  fignatoi  hosce  TraSatus  Sere- 
nitati  (uk  Subfjdiorum  loco  pro  fcribendo  Milite  fol- 
vere  36CXJO.  Imperialium  ,  folutione  xquis  partibus  inter 
fuam  Regiam  Majeftatem  &  Status  Générales  divi- 
dendâ. 

ly.  Pro  fuflentatione  diâi  Militis  iihgulis  menfïbus 
eadem  Medietatis  proporiione,  Regia  Sua  Majeftas,  & 
Status  Générales  Iblvent  12000.  Imperialium  paratâ  pe- 
cuniâ ,  duodecim  menfes  per  annum  numerando.  , 

V.  Memoratse  Copi»  diftribuentur  in  fex  LegioneSj 
quarum  quatuor  Pedites,  unam  Equités  j  Dragonique 
itidem  unam  conftituent.    .  ■       ,    ■ 

,  V  I.  Initium  folutionis  Menftruœ  fîet  quamprimum 
Serenitas  fua  completum  habuerit  nnmerum  diéti  Mili-» 
tis  ,  idque  nuntiaverit  Majeftati  Sux ,  ejusdemve  Gu- 
bernatori  Generali,  &  Prœpotentibus  Statibus  unitis. 

VII.  Quolibet  Mente  folutio  anticipatp  fîat.lîne 
defeâu,  continuanda  tamdin ,  quàm  hoc  Belluiri  du- 
ravprit.  ^  ■,  , 

VIII.  Liberum  fît  Confœderàtis  luftrare  didlas  Co- 
pias (îmul,  vel  partem  earum  feorlim,  juxta  modum 
communi  confîlio  llatuendum,  debebuntque  OiBciales 
obedire  mandatis,qua:  dabuntur  hac  in  re  omnium  con- 
fenfu  approbata. 

iX.  Operabuntur  Milites,  ubi  Sacra  Gœfarea  Ma- 
jeftas Imperium,  &  Confœderati  per  majora  judicave- 
rint,  magis  proficuum,  five  ad  Rhenum,  (îve  ad  Mo. 
fellam,  five  ad  Mofam  five  alibi,  &  cafu  quo  cum. 
exercitu  Imperatoris  vel  feorlin;i,  fi  Sua  Majeftas  Cœ-j' 
farea  eos  aliorfum  occupari  pro  bono  caufîe  communis 
confultum  judicaverit,  vel  etiam  conjungi  cum  Hispa- 
nis,  HoUandisve  per  omnia  cum  aliis  œqualiter  trafilan- 
di  fînt,  tam  in  Hospicationibus,  pabulis,  quàm  aliis, iie- 
cefîîtatibus  &  commoditatibus,  procureturque,  ut  ubi- 
cunque  fuerint,  panem  &  reliqua,  jufto  faltem  pretio 
habere  poflint.  •     •  \       ,   ■    . 

X.  Verùm  quemadmodum  Confœderatî  fatis  beffè' 
comprehendunt  ,  quantum  interfit  caufje  communis, 
Serenitatis  fuse  Djtipnes  ,  &  munimenta,  prcefertim  in 
Ducata  Juliacenfj  fita,  abHofte  neutiquam  occupari^; 

(i)  La  date  de  lieu  &  de  joar  qni  manque  ici,  fe  peut  fupple'er  pat 
une  Traduaion  Françoire  du  même  Traité, qui  fe  trouve  dans  lesAfteS' 
Se  Mémoires  de  ia  Paix  de  Nimegue.  Tom.  I  pag.  767,  &  dans  )â  pi«" 
miere  Edition  de  ceGiandB-ecueilTom,  IV.  pag,  !73.  tlle  y  eft.iuaif-'* 
quée  de  U  Hdyc  It  26.  MAri  i«7S.  C'eft  aufli  unitiuement  à  quol.elle 
peut  fervir,  car  elle  eft  au  refte  fort  defettueufe.  Sa  l'Aiticle  kpxi  f 
manque  tout  smjet,   [Dum.]  , 

ès3 


Ànno 
1676. 

Mars, 


B'i^t 


CORPS    D  I  P  L  O  M  A  T  I  QJJ  E 


^NKO  ita  convëritum  eft,  quod,  fi  immineret  apparens  peri- 
•culam,  non  folùm  revocare  fuos  Milites  liberum  lit 
t67é,  Serenitati  fus ,  led  etiam  fine 'allô  obftaculo,  praelletur 
omnis  facilitas, commoditas,  &auxilium,  imo  Catho- 
iita  Majella,s,  &  Prxpotentes  Domini  Générâtes  Status 
;prout  neceffitas,  &  berenitas  fua  pro  ràtione  pericùli 
Ditionum  fuarum  exegerit  ,  fuos  proprios  Exercitus 
frompto  mittaiit  fubfidio ,  tam  bonâ  fide,  &  tantâ  ce- 
îeritate,  vigore  &  lelo,  ficut  iii  fimilibus  cafibus  pro 
propria  falute  facerent,  Serenitatis  fua;  emolumeuta^  in 
omnibus  &  per  omnia  asquiparaturi. 

X  [.  E  contra  omnia  Coutœderatorutn  Fori'alitiâ  & 
ï'rKfid'ià  mu'tuje  Térviaric  fecuriîati  ,  'receptui  ,  rei  fru- 
,  mentariae,  &  coinmeatus  provifioni,  ftatuaturque  com- 
fnuni  Confilio  modus  cohibendi  commoditates •,  quas 
Hoftium  Prasfidia  ex  Confœderatorum  Provinciis  huc- 
usque  e.xtraxêre. 

XII.  Confoederati  femper  convetiiejiC  mature  &  bô- 
na  fide,  de  forma,  modo,  &  propolitis  opetationum, 
quibus  durantibus  quilibet  Officiales  in  Confilio  JJelli- 
co,  impertiendis  mandatis  &  Imperiis,  aliisque  omni- 
bus oecafionibus  locum  &  ordinem  tenebunt ,  astati, 
fenio,  &  dignitati  convenientem. 

X  m.  Guarantiam  &  immunitatem  promittunt  Re- 
gia  Catiiolica  Majeftas,  &  Prcepotentes  Domini  Géné- 
rales Status, pro  Serenitatis  fuse  Provinciis,  nominatim 
Ducatu  Neobufgenfi,  Juliacenfi,  &  Bergenfi,  &  Dy- 
naftia  Ravenftainenfi  ab  omnibus  Hospitationibus  Hy- 
bernis  ,  Exaâionibus,  Transitibus,  Deprîcdationibus, 
quantum  quidem  attinet  ad  proprios  fuos  Milites. 
Quoad  reliques  verè  ppUicentur  interpofituros  fc  bona 
&  efficacia  officia,  apud  Sacram  Csefaream  Majefiatein 
aliosque  Confœderatos ,  ut  ideoi  ex  illorum  parte 
fiât. 

XIV.  Et  fi  exigente  neceflîtate  unius  Confœde- 
ratorum Milites,  per  alterius  Confœderati  Ditiones 
transira  opus  foret,  id  non  fiât  ,  nifi  prius  de  modo 
conveniatur,  isque  confentiat ,  &  dirigat  ,  per  cujus 
Ditiones  transeundum  fit,  fervatis  bono  ordine,  & 
eyada  disciplina,  folvaturque  jufl;o  &  rationabili  pre- 
tio  ,  quod  ultra  limplex  pabulum  (fiurage)  acci- 
pietur. 

X  V.  Liberum  efto  Confœderatis ,  quas  &  quantas- 
libet  &  licebit  ab  hoftibus  contributiones  exigere,  ex- 
ceptis  locis,  ubi  unus  aut  alter  Confœderatorum  con- 
tributiones fuas  jam  ftabiiiverit. 

X  V  II  Et  ficut  Serenitas  fua  magnos  fumptus  Prs- 
fidiis,  rei  Torinentarias  &  frumentariaî,  aliisque  Provi- 
fionibus,  Fortificationibus,  &  mille  aliis  caufis  impen- 
deredebebît,  ultra  id ,  quod  conftabit  colleftio  &  fus- 
teutatio  diéiarum  Legionum,  Regia  Catholica  Majeftas 
&  Prtepotentes  Domini  Générales  Status  procurabunt 
pro  Serenitatis  fuœ  Milite  bona  Hyberna,  (ive  in  hofti- 
co,  five  alibi,  mediante  aflîgnatione  Cœlares  Majefta- 
lîs  îh  compenfationem  tantarum  Expenfarum ,  quibus 
promiflTa  Subfidia  non  fufficiunt. 

XV" II.  Confœderati  non  turbabunt,  nec  turbari 
permïttent  libertatem  Commerciorum  ex  unius  Provin- 
cia  in  alterius  Ditiones,  five  obligando  Subditos  ad  re- 
dimendos  Salvos  Conduâus,  five!imponendo  Gabellas 
&  exaâiones  ante  hoc  Bellum  inufîtatas  ^  Perfonis, 
Equis ,  Curribus ,  five  reddendo  vias  minus  tutas  &  fe- 
curas  excurfipniljus  &c.  iDabunturque  mandata ,  ut 
hujusmodi  abufus  &  exceflTus  impofterum  non  amplius 
committantur,  conceffa  unicuique  poteftate,  omni  quo 
fîeri  poterit  meliori  modo  comprehendendi  Transgres- 
fores,  five  Officiales  fuerint.  five  gregarii  Milites,  re- 
mittendi,  cafu  quo  vivi  fuerint  capti,  ad  proxima  Prïe- 
fidia,  vel  Officiales,  feverâ  &  exemplari  caftigatione  & 
punitione  ufuros. 

XVIII.  Poft  conciufum  iftum  Traâatum  iiullus 
Confœderatorum  poterit  facere  Traélatum  Armiftitii, 

.  vel  Treugae  cum  hofte,  nifi  conjundlim,  &  communi 
confenfu,  fed  cafu  quo  ineunda  effet  aliqua  negotiatio 
five  Pacis,  five  Treui^se,  ea  inftitui  nequeat  per  unum, 
fine  participatione  aliorum  Confœderatorum,  eodem 
tempore  ipfis  faciendâ  ,  &  quamprimum  impetraverit  pro 
fe,  obtineat  etiam  pro  Confœderatis  eandem  faculta- 
tem  &  fecuritatem  pro  aliorum  Miniftris  ad  locum 
Tradtatus  mittendîs. 

XIX.  Obligati  fint  etiam  Confœderati  ad  recipro- 
cam  &  fidelem  communicationem  illius,  quid  tempore 
diûi  Traftatus  fiât,  &  nullus  ad  conclufionem  Pacis, 
aut  Armiftitii  ad  aliquot  annos  procédât ,  non  compre- 
hcnfis  aliis,  &  fi  pétant,  reftitutis,  in  fuos  Status,  Pro- 
vincias,  Civitates,  &  Munimeuta,  Ufum,  &  Excrci- 
tium  Jurium  &  Libertatuna ,  qui»  fuerant  antea  con- 


fueta,  &  ufitata  ante  hoc  Bellum.  Imo  eadem  Gua- 
rantia  pro  aliis ,  idem  jus,  Liberrates,  exeniptiones  pà- 
ciscenda  fint,  qurs  fibi  ipfi  quis  ftipulatus  fuerit,  nifi 
in  hoc  pundo  Confœderati  inter  fe  aliter  conve- 
niflerit. 

XX.  Ratifîcatidïies  à  Règià  Catholica  Màjeftate  & 
Confœderatis  Statibus  débita  &  bonâ  forma  intra  (ex 
fèptimaflas  extradantur  per  Plenipotentiarios  Rcgix  Ca- 
tholiQàfe  Majeftatis  &  Prïspotent.  Dom.  General.  Stat. 
qui  TraâatUi  îmic  fubfcripfere.  Intérim  Exemplaria 
fignata&  Sigillô Serenitatis  fux  corroborata  committan- 
tur Miniftris  Sereniffimi  Eleâoris  Brandeburgici  Hagae- 
Comitîs  extradenda  ,  quamprimum  Serenitas  fua  acce- 
perit  36C00.  Impérial,  de  quibus  dispofitum  eft  fuperius 
Articulo  tertio.    Atlum         Mefifîs  Martii  11676. 

■Jiriiculàs  feparatus. 

LIcet  notius  Articulus  Tradtatus  inter  Regiam  Câ-» 
iholicam  Majeftatem  &  Prxpot.  Dominos  Géné- 
rales Status  ex  unâ ,  &  Serenilîimum  Principem  Palâ- 
tinum  Ducem  Neoburgicum  ex  altéra  parte  hodie  con- 
clufi  prx  fe  ferat,  quod  Legiones  diâse  fuas  Serenitatis 
operaturas  fint,  ubi  Sua  Cxfarea  Majeilas  ,  Imperium, 
&  fupradidi  Confœderati  per  pluralitatem  votorurn  pro 
bono  caufae  communis  judicaverint  proficuum,  iiihilo- 
minus  hoc  Articulo  feparato  convenium  eft,  quod  hoc 
regulandum  non  fit ,  nifi  juxta  pluralitatem  votorurn 
trium  horum  Confœderatorum  fupradiâi  Tratlatus,  ita 
tamen ,  ut  haec  ordinatio  femper  fiât  per  approbationem 
(concerto)  &  confenfum  Suse  Cacfareœ  Majeftatis.  In 
cujus  fidem  fadus  &  fignatus  eft  Articulus  ifte,  seque 
obfervandus  ac  ipfe  Tradatus  principalis  2.6.  Maiti» 
1676. 

CLIÏ. 

Traité  (i)  entre  Louis  XIV.  Èoi  de  France i  ^3 
y  Ferdinand  Evêque  t^  Prince  de  Muns- 
ter y  de  Paterborn ,  puur  détacher  ce  Prince  da 
parti  des  alliez ,  &  pour  l'engager  dans  fes  In- 
térêts. Fait  le  Z3.  Mai_  \6j6.  [Lettres  & 
Négociations  des  Ambafladeurs  de  France  à  là 
Paix  de  Nimegue  Tom.  L  pag.  94,] 

LEs  Facilités  que  le  Roi  apporte  encore  tous  les 
jours  à  la  Paix,  au  milieu  des  heureux  progrez  de 
fes  Armes ,  ayant  fait  connoitre  à  Monfieur  l'Evêque 
de  Munfter,  l'injuftice  des  Ennemis  de  Sa  Majefté,  à 
repondirc  à  de  fi  favorables  propofîtions;  Et  Son  Al- 
îefi^e  (2)  cmnaiffant  aujfi  bien  que  la  prife  du  Duché  di 
Brème.,  qui  eft  fi  légitimement  aquis  à  la  Suéde ,  que  le 
Traité  de  Weftphalie  eft  contraire  anX  mêmes  "Traitez, 
apporteroit  de  nouveaux  obftacles  à  la  Paix  générale, 
elle  a  crû  qu'elle  ne  pouvoit  mieux  contribuer  à  les  dé- 
tourner, qu'en  travaillant  à  empêcher  la  perte  de  cette 
Province,  &  en  faifant  avec  le  Roi,  une  nouvelle  Al- 
liance qui  le  mette  en  état  d'y  réiiflir,  &  de  s'oppofer 
aux  Enneiiiis  qu'une  fi  jufte  réfolution  pourra  lui  atti- 
rer. IVÎoufieur  l'Evêque  de  Munfter  a  auffi  réfolu  de 
prendre  des  mefures  avec  le  Roi,  pour  mettre  fa  per- 
fonne  &  fes  Etats  en  fureté,  contre  la  haine  &  lamau- 
vaife  volonté  que  lés  Etats  Généraux  des  Provinces- 
Unies  ont  continué  de  lui  témoigner,  depuis  mêmes 
que  par  leurs  artifices,  ils  l'ont  attiré  dans  leur  parti ;& 
Sa  Majefté  ayant  été  informée ,  &  deurant  lui  faire 
connoître  la  pUiffante  proteftion  qu'il  doit  attendre 
d'elle,  &  l'eftime  particulière  qu'elle  a  toujours  eU 
pour  Son  Alteffe,  auffi-bien  que  le  cas  qu'elle  fait  de 
fon  x\lliance,Saditè  Majefté  a  donné  Pouvoir  au  Sieur 
Bidal,  Confeiller  en  fes  Confeils,  &  fon  Refident  en 
la  baffe  Allemagne,  de  prendre  avec  Monfieur  l'Evê- 
que de  Munfter  toutes  les  mefures  conformes  à  un  fi 
jufte  deffein,  &  Son  Alteffe  a  commis  le  Sieur  Vingt- 
gens  fon  Député  pour  en  convenir  avec  lui.  Ils  ont 
arrêté  &  figné  les  Articles  qui  fuivent,  après  la  com- 
munication réciproque  de  leurs  Pouvpirs. 

I.  Mon- 

(  I  )  Ce  Traité ,  quoi  que  fi^ne  des  deu.x  parts ,  ne  fut  point  exé- 
cuté.   Il  cclioua  à  la  Ratification.    [DuM  ] 

(  2  )  ConmiSfmt  M§  hitn  &c.  ]  Il  me  paroît  que  ce  paflase  eft  coi- 
rompu,  foit  par  la  faute  des  Copiftes,  ou  pat  celle  des  Imprimeurs, 
8c  qu'il  faut  lire  :  Ccnmi'IJmt  aujji,  ^m  /"  frifi  du  Dmhi  de  Brimi,  gm 
~    -  ■    ■  ■     „i„,  tccfuis  a  U  Suidc ,  ftr  U  Trwi  ^t  W'ftlhtlit ,  tft  m- 


Anno 

1676. 


4 


iivïai. 


cjf  Ji  légitimement 
irnite  HHX  mimes  Tnitn., 


tDUM.J 


D0    DROIT    DES    GENS. 


ÂwNO       ^'  ^°"''^"f  l'Evâque  de  Munfter,  s'oblige  noti-feu- 
flNNU    jei^gjjt  (Je  dégajd;er  la  Ville  de  Stade  des  Troupes  Eii- 
I^7^c  Jiemies,  qui  la  tiennent  comme  bloquée,  mais  de  lui 
^     *  donner  même  du  fecours  s'il  eft  néceflaire,  &  de  dé- 
clarer iiicelfamment  qu'il  eft  réfolu  de  fecourir  la  Sué- 
de, dans   la  poflcffion  des  Provinces  de  Brème  &  de 
Verdeii,  qui  lui  font  légitimement  aquifes  par  les  Trai- 
tez de  Weftphalie. 

IL  Après  avoir  ainfî -  contribué  â  dégager  Stade, 
Monfieur  l'Evêquede  MunUer  fe  déclarera  auflï  con- 
tre les  Hollandois ,  &  pour  la  défence  du  Duché  de 
Bremeî  commencera  le  vingt  ou  vingt  cinquième  du 
Mois  de  Juin  de  la  préfente  année  au  plûtard,  &  il  en- 
trera alors  en  atlion  avec  une  Armée  de  quinze  mille 
Hommes  effcâifs  contre  les  Hollandois,  &  contre  les 
Ennemis  du  Roi,  excepté  l'Empereur,  pourvu  que  Sa 
Majefté  Impériale  n'envoyé  pas  fes  Troupes  dans  le 
Duché  de  Brème,  dont  il  entreprend  la  défence. 

III.  Si  en  haine  de  la  réfolution  que  Son  Alieiïe 
prend  de  défendre  le  Duché  de  Brème,  les  Alliez  atta- 
quoient  fes  Troupes  ou  fes  Soldats,  je  dis  fes  Etats, 
la  réfîftance  qu'il  fera  pour  s'y  oppofer  fera  tenue  pour 
une  véritable  Adion,  &  aura  la  même  force  que  la 
rupture  porte  ci-deffus. 

i  V.  Monfieur  l'Evêque  de  Munfter  recevra  de  la 
main  du  Roi  un  SubAde  pour  les  quinze  mille  Hom- 
mes, avec  lesquels  il  s'engage  d'agir,  &  celui  qui  fera 
de  la  part  de  Sa  Majefté  dans  l'Armée  de  Son  AltelFe 
en  pourra  faire  la  Revue  tant  en  général,  qu'en  parti- 
„.  eu  lier. 

Et'.  V.  Pour  contribuer  à  mettre  Monfieur  l'Evêque  de 

T  Munfter  en  état  de  futisfaire  plus  facilement  aux  enga- 

gemens  de  ce  Traité,  le  Roi  lui  fera  payer  la  Somme 
de  trente  deux  mille  Ecus  blancs  Monnoyede  Fran- 
ce, &  cette  Somme  fera  employée  à  l'entretien  de  fes 
Troupes. 

VI.  En  confidération  des  dépenfes  extraordinaires 
que  Monfieur  l'Evêque  de  Munfter  devra  faire  pour 
entrer  en  aflion ,  le  Roi  veut  bien  lui  donner  encore 
cent  mille  Ecus,  payable  la  moitié  le  jour  de  la  ruptu- 
re, &  l'autre  moitié'enfuite,  en  cinq  mois  confecutifs, 
fçavoir  dix  mille  Ecus  par  mois,  qui  feroient  avec  les 
trente  deux  mille  de  l'Article  précédent,  quarante  deux 
mille  Ecus  par  Mois  pendant  lesdits  cinq  Mois. 

VII.  Le  Roi  s'oblige  auffi  de  lui  faire  payer  lesdits 
trente-deux  mille  Ecus  un  Mois  d'avance,  &  les  Let- 
tres de  change  lui  en  feront  délivrées,  ou  payées  à  Pa- 
ris Monnoye  de  France;  ainfi  qu'il  a  été  dit  ci-deffus, 
mais  auffi  lorsque  les  Troupes  de  Monfieur  l'Evêque 
de  Munfter  auront  pris  des  Quartiers  dans  le  Païs  En- 
nemi, en  ce  cas  ladite  Somme  de  trente -deux  mille 
Ecus  fera  réduite  à  vingt  mille  Ecus  par  Mois ,  &  cette 
teduaion  durera  tant  que  Son  AlteflTe  jouira  desdits 
Quartiers. 

VIII.  Sa  Majefté  ne  fera  tenue  au  payement  de 
tous  les  Subfides  marquez  ci-deïïus  ,  que  lorsque  Mon- 
fieur l'Evêque  de  Munfter  fera  efteflivement  entré  en 
Guerre  contre  les  Hollandois ,  ou  contre  les  autres  En- 
nemis du  Roi,  avec  quinze  milleHommes.  En  ce  cas 
ils  lui  feront  auflï -tôt  payez  ponauellement  en  la  for- 
me portée  dans  les  fusdits  Articles. 

IX.  En  cas  auffi  que  la  Ville  de  Stade  foit  tellement 
preflee,  que  pour  en  détourner  la  perte,  on  n'ait  pas 
le  tems  d'attendre  la  Ratification  du  prefent  Traité, 
Monfieur  l'Evêque  de  Munfter  entreprendra  la  défenfe* 
&  le  Secours  de  cette  Place,  avant  ladite  Ratification! 

X.  Les  Subfides  feront  payez  de  même  à  Son  Al- 
teffe  du  jour  qu'elle  entrera  en  aûion  ,  encore  qu'il 
précédât  la  Ratification. 

XI.  Le  Roi  veut  bien  confentir  qu'il  envoyé  fa 
cote  part  des  Troupes,  comme  elle  eft  réglée  prefen- 
tement,  &  Sa  Majefté  s'oblige,  de  même  comme 
Monfieur  1  Evêque  de  Munfter  de  fon  côté  de  ne 
point  faire  là  Taix,  ni  de  Trêve  fans  fa  participation, 
&  d  avoir  un  foin  particulier  de  fes  avantages. 

XII.  Sa  Majefté  rendra  auprès  du  Roi  de  Suéde  à 
Monfieur  l'Evêque  de  Munfter,  tous  les  bons  offices 
qui  dépendront  de  Sa  Majefté  pour  lui  faire  céder  fes 
Baillages  de  Wilhaufen  &  de  Thendenkfen,  dépendans 
du  Duché  de  Brème,  &  lui  en  donnera  fa  Garantie  fi 
la  Suéde  y  confent. 

~^.y^-, '^°'^™^  "^o^s  les  engagemens  du  préfent 
Iraité  n'ont  pour  but,  que  l'avancement  de  la  Paix 
tous  les  Princes  qui  auront  les  mêmes  bonnes  inteni 
lions  pourront  y  entrer  aux  mêmes  conditions,&  leRoi 
fera  ce  qui  fera  poffible  pour  porter  fur  tout  Monfieur 
l|Dac.d'Hanover  à  prendre  les  mêmes  engagemens 


3^,3 


fahs  pourtant ^ue  cette  condition  puîfle  empêcher,  on  Amaji-v 
retarder  l'exécution  du  préfent  Traité,  qui  durera  jus-  ""^^  '^ 
ques  à  la  Paix  générale.  1676 

Tous  les  Articles  ci-deffus,  feront  ratifiez  en  bonne  * 

forme  par  le  Roi,  &  par  Monfieur  l'Evêque  de 
Munfter  dans  un  Mois,  ou  plutôt  s'il  eft  poffible.  En 
foi  de  quoi,  ledit  Sieur  Bidal  de  la  part  de  Sa  Majefié, 
&  le  Sieur  Vingtgens  de  celle  de  Son  Altefle  ont 
figné. 


CLIIL 

Convmth  înter  Carolum  XI.  Rsgem  Sueiide  ^l- Ju'»» 
fi?  Ordines  Générales  Foederatorum  Belgh 
Provinciarum  de  Formula  Pajfeportuum , 
h'iKC  inde  concedenchrum.  Holmia  die  24.  'jimii 
1 675.  [  Voyez  -  la  ci  -  devant  fous  le  z6. "No- 
vembre iiSjj-.] 


CL  IV. 

Déclaration  de  Guerre  de  Louis  XIV.  Roi  de  aS.Aoâr, 
France^   contre  le  Roi  de  Dannemarck. 
Du  vingt-huiStiéme  Joùt  1676.     [Freder. 
Léonard.  Tom.  VI.] 

De  far  h  Roi. 

SA  Majefté  fçachant  qu'au  préjudice  du  Traité  de 
Paix  figné  à  Coppenhaguen  en  l'année  1660.  entre 
la  Suéde  &  le  Danemark,  de  l'exécution  duquel  Sa 
Majefté  a  donné  fa  Garantie;  le  Roi  de  Danemark  n'a 
pas  laiflé  d'attaquer  &  faire  la  Guerre  au  Roy  de  Sue-  . 
de,  fans  que  de  fa  part  il  ait  aucunement  contrevenu 
audit  Traité  de  Paix,  ni  que  les  offices  amiables  que 
Sa  Majefté  a  fait  faire  par  fon  Ambaffiideur  auprès  du 
Roi  de  Danemark,  pour  prévenir  cette  Guerre,  l'ayen't 
pu  empescher.  Et  Sa  Majefté  eftimant  qu'il  y  va  de  fa 
gloire  de  ne  pas  fouffrir  une  telle  contravention  audit 
Traité,  ni  qu'un  Prince  avec  qui  elle  eft  en  Paix  & 
Alliance,  foit  attaqué  par  ledit  Roi  de  Danemark ,  fans 
s'en  reffentir.  Sa  Majefté,  pour  les  raifons  &  confîde- 
rations  fusdites ,  a  déclaré  &  déclare  par  la  préfente, 
(ignée  de  fa  main,  avoir  arrefté  &  refoIu  de  faire  la 
Guerre  au  Roi  de  Danemark,  tant  par  Mer  que  par 
Terre.  Enjoint  pour  cet  effet  Sa  Majefté  à  tous  fes 
Sujets,  Vaft^aux  &  Serviteurs, de  courre  fus  aux  Sujets, 
Vaftaux  &  Serviteurs  dudit  Roi  de  Danemark  ;  &  leur 
a  deffendu  &  deffènd  d'avoir  cy-aprés  avec  eux  aucurie 
Communication,  Commerce  ni  intelligence,^  à  peine 
de  la  vie.  Et  pour  cette  fin  Sa  Majefté  a  dés  à  prefent 
révoqué  &  révoque  toutes  Permiffions,  Pafle- ports. 
Sauve-gardes  &  Sauf- conduits  qui  pourroient  avoir  efté 
accordez  par  Elle  ou  fes  Lieutenans  Généraux,  & 
autres  fes  Officiers  ,  contraires  à  la  préfente  ,  &  les 
a  déclarez  nuls  &  de  nulle  valeur  ,  deffendant  à  qui 
que  ce  foit  d'y  avoir  aucun  égard.  Mande  &  Ordonne 
Sa  Majefté  à  Monfieur  le  Comte  de  Vermandois  A- 
miral  de  Fr.ince,  aux  Mareschaux  de  France,  Gou- 
verneurs &  Lieutenans  Généraux  pour  Sa  Majefté  en 
fes  Provinces  &  Armées,  Mareschaux  de  Camp,  Co- 
lonels, Meftres  de  Camp,  Capitaines,  Chefs  &  Con- 
duâeurs  de  fes  Gens  de  Guerre ,  tant  de  Cheval  que 
de  Pied, François,  Eftrangers,  &  tous  autres  fes  Offi- 
ciers qu'il  appartiendra,  que  le  contenu  en  la  Préfente 
ils  faffent  exécuter  chacun  à  fon  égard  dans  l'eftenduë 
de  leurs  Pouvoirs  &  Jurisdiaions.  Car  telle  eft  la  vo- 
lonté de  Sa  Majefté,  laquelle  entend  que  la  Préfente 
foit  publiée  &  affichée  en  toutes  fes  Villes,  tant  Mari- 
times qu'autres,  &  en  tous  les  Ports,  Havres,  &  au- 
tres Lieux  de  fon  Royaume  que  befoin  fera,  à  ce 
qu'aucun  n'en  prétende  câufe  d'ignorance.  Fait  à 
Verfailles  le  28-  jour  d'Aouft  1676.  Signé,  LOUIS, 
i/://»/ to,  LE  Tel  LIER. 


CLV. 
^m\)QX\>  25«fc|)off  »on  aRôitfîcr/  uni)  ^^ro  .5oc(> 


Anno 
1676, 


3  H 


CORPS    DÏPLOMATI 


guftcn  Jpn'êogcu  ju  ^raunfcljwcig  unt  Juncbuvâ/ivc» 
gcn  Gonjundion  ï)cc  2Saffcn  /  agirung  u'ictcr  tie 
gcinlic  unt  (Sï^altung  tcc  58rcmifcl)en  Gonquêren 
aiifgcrici^tct.  25rcmc^:85ïï)cn  ten  J-?.  Aug.  i6j6. 
[Tiré  de  la  Regiftiature  d'Eftat  de  la  Chan- 
celeric  de  la  Cour  de  Sa  Majefté  Impériale.  ] 


C'eft-à-dii-e, 


Chris- 

Prince  de 


Rech  eu  *traitê  entre  le  Reverenclijfime 
TopHLE  Bernard  Evêque  £j? 
Munfier,  ^  les  SereniJJtmes  Ducs  de  Bruusivic- 
Lup.ebourg ,  George  Guillaume,  &? 
RuDOLPHE  Auguste,  -pour  la  jorMion 
de  leurs  Armes  ^  £5?  pur  maintenir  T occupation 
du  Duché  de  Brème  ^  contre  la  Suéde.  A  Bre- 
mer-Ford  le  ip-ip.  d'Août  i6j6. 

OU  ii'iffcn  bmmtl)  3!)k  Sjecl)fiîr|ll.®nabcn  jugniinpot/  imb 
^  3!)te  ©iitdil.  J-Jen  ©covg  2Bill)clm  /  tmb  Sjen  Sùibolpl) 
t2Cu(îu(lii6  S;icr§Ô3cn  ju  SBrrtunfdjiveia  imb  ii^nebuvg/  bcibei^cc» 
éofiCbumer  s^irebineii  imb  2)el)vben/  tierinittclj'i  @ottlid;cn  bci;= 
fianbeê  biii'cbibve ^nffcii  gliîcfltclj  evobevct/  luib  t'*  ba'atb= 
fâ}U^et/wk  fd  nnri;  fold-cc  cïobcntna  iljrc  '2Bnffcii  conjungiKii/ 
luib  fci-ncc  iDicbci-  bie  geimine  Jcmbc  ni'i(;(icl)  employercii/  iiiit= 
1)111  midj  ftcl;bci;  bcn  conqueftirten  bcibeii  S3créostl)umbcii/ be|]ci- 
■gclklt  tmb  hajftii'fi  guaiantircii  mogtcti;  fi)  t|l  sut  bcfmibcn 
jjub  ueraliedien  /  , 

I.  S)nf;  S>dift!îeb(îd't  3!)ro  Sjodjfiîifl.  ©nnb.  jii  snùnfïct  zc. 
tmb  bcr  Sjcn-eu  Sjcr^DâCu  'ÉnircljL  ju  uovbefdStcm  gnbc/  emc 
mit  néfl)uici-'  gclbtîArtoUerie  wcil)l  terfcljene  Armée  von 
24000.  fOinmifliif  bieSScine  imb  jufammcn  bïiiiâcn/aiîfm  iiotl)=- 
fia  fciefclbe  big  (iuf  30000.  aTiûnii  Dci'tlercfeii  uiib  neraroffern 
KoUcn.  .  .„.  „        ,   V 

II.  Uiib  fcinb  31)1-0  S3i>d}fiirftl.  ©nobcit  sitg)îun)îcti)ot  Ijod;-- 
Sebad)t  bcé  erbietl)eiié  /  jit  fol*m  14000.  uoï  cv]!  8000. 511  giig 
iiiib  3000.  jii  Wcrb  imb  tniifenb  ©rogoiier/  niid)  bcy  emer  je^ 
îicit  Bataglion  bte  nDtljige  'jjclbpiîcfe  iinb  Jaier^iîdorfer  l)nm' 
gebcn.  ,     , 

I I I.  £)(imif  mm  èct  intendirmbe  jivcil  bcflo  tuglidjct  ju 
errcidicn/  foU  obbefntife  Armée  jcberseif  conjunijivtblcibcn/unb 
nidjf  ycrtbcilet  iiod)  diltrahirt/mclivrayei:  (inbeccn  Armeen  un» 
ter  obcc  beçgcgeben  wcrbeii. 

I V.  ©Dite  aha  von  nnbcrcn  eine  Affiftemz  ober  Solcîëî 
i)iilffe  wrfaiiât  lueïbcu/  fonbtcn  unb  fottcn  ju  einerSBclmîetmig 
ober  attaque  4000.  SJlcmn  ju  Jug/unb  inebr  md)t/  juciiur 
gelbfd}lad)f  obïï  invalion  flbei:  4.  bif  in  6000.  iRmû^et  unb 
©ïngoner  bcm  ^ulrT=bcgcl)i'cnbcn  ptgcfdjicfctiDcrbcn/imb  bnïju 
3!)vo  S3ûd)fijr|]l.  Suvd;l.  bie  cinc  I)fllbfdxib  /  bîc  fliiber«  abtt 
31)ïO'£>m'd}l.bie$3eiTcn  Jjeïîjoani  Ijcrgeben.  Sod)  fod  uorl;ero 
icmiinbt/  \vdd}a  boë  irercf  uccflcljct/  nu  ben  £)t)rt/  u'o  bic 
aaion  uorjunebmen/  obec  \vo  bie  S^Uff  uetlrtn<jet  luirb/  (j«= 
fdjicft  iDcrbcn/  um  ju  fdicn/  imb  ju  examiniten/  obmitbeï 
aâion  fort  jufomiiien/  uiib  etreai  fi;ud;fbavlrd;ô  auéjiiridjten/ 
imb  fotte  beinnnd'ft  bcm  bcfînben  nnd)  /  mit  beibetfcitô  beliebcn 
tmb  Confens  mit  bec  S3ûlff=®d)iif ung  uecfaljven  roetben. 

V.  unbnidln  bie  ©panmfdje  unb  Sjotlnnbifdie  Armeen  an 
itt  vedjten  /  unb  bie  ^^apfa-l.  mit  bcn  (|vnt)p=2>ô(ifevn  <tn  ber 
éincEen  feitcn  fîel;cn/  fo  ifl  mifDOvgegangene  Délibération  bien» 
lid;  befunben  morbcn/biefe  obgebadiite  Conjungirte  Armée  nad) 
Bem  3vl)cin  unb  ber  SJîofel  ju  fûl)ren  /  unb  ber  enbté  niiglid)  agi- 
ïen  511  Inffen/  unb  fofl  ber  iUîar^)  fûWol)l  trcgen  bcr  eigentlicljen 
jcit/  (ilébeéiwgg/  iiiidjroann  unb  tror  bie  conjunaion  <}e= 
fd)cl)cn  foUe/  beibeifeifé  concertirt  unb  »er()lied)en  mtbm. 

VI.  ©Ol'icl  bûé  Commando  fûldier  beiberfeité  Troiippen 
Betriff  /  undibemc  bcë  Sjcnn  SjcrÈogcn  @corg  SBilljclmé  S3ocl)= 
fiîr(îl.  ®urd)I.  in  eigener  ÎÇiirjïI.  $>erfon  mit  nnd)  ber  «Oîofcl  ju 
geljen  /  unb  bcnen  Aflionen  bei)  su  reoljnen  refolvirt; 

©0  babcn  I)od)(ibenonnbt«  ^In-o  ^od;|I.@nrtben  ju  COÎiînfTer 
berofelbcn/ôbcr= Commando  3l)ro  bortbin  gcljenbe  Trouppen 
jii  9Cof  imb  JÇuf  untergeben  /  bcrgctînlt  imb  nlfo  l  baÇ  in  ntfen 
vorfrtttenben  ^rie^ë^Operationcn  bero  Générales  non  3j)rcr 
®iird)I.  gc!)Drigc  ordres  ue])men/  unb  bero  Commando  pariren 
foKen;  bnbinflcgen  bann  '^l)n  ©utd)I.  uerfprcdien/  baÇ  fte  wor 
bie  giirfîf.  aKÙniierifd^e  âolct'er  /  gleiclimie  \\)k  eigciie  /  be» 
ren  Confervation  unb  moâlid^pe  bei;=bcl)(iltung  forge  trngen 
ttofltcn. 

V I I.  3m  fan  flbcr  J?o*<?gebfltI)fe  3I)re  ®urd)I.  bic  Cam- 
pagne quittiren  unb  beren  Trouppen  tn  eigener  q)crfon  nit 
»oïfci)n  f onten  /  fo  fott  eincm  jeben  bcr  be!)ben  General -4cute= 
nanten  liber  baê  3I;me  antertrautc  Corpo  baâ  Commando 
vcrbiciben/  bicfelbe  nber  mit  eintinber  in  beficiibigen  giiten  l'cr» 
triiuen  unb  Communication  leben/beiberfcitë  Trouppen  be|leô 
fud;eii  /  unb  ibiKll  aHerfeitê  bic  Confervation  berfelben  (iliflcUî 
iieit  I;iil[eni 


VIII.  ®cn^ricgé»2î(itl)  nm-erd'cnb/fo  moUen  3I)ro®urd:I.  AnNÔ, 
bnrju  beibcrfeité  Generalitnt/  unb  ubcr  bicfelbe  bic  nnbern  bar^  /Ci-^c* 
SU  uerorbnctc  iebcénwljlen  convocircn  /  unb  xcaê  bnbci)  gut  be=  I O/  "• 
funben  unb  refolvirt  rairb/  ungefauint  excquircn  laffen.  ~    '• 

I X.  (glcîdin'ie  nun  ein  Corpo  non  bcm  anbern  in  ben  ®ien» 
fîen/  in  roaffcrleii  occaCon  eé  nud)  feiiii  mJgtc/  nid)t  befrtjnjel)» 
ret  ircrbcn  foticn/  Qtlfo  foUcn  |îe  aiid)  in  bcuen  £lii(irfiercn/rocl= 
d'e  ijber  bie  befl«nbtge  fubfiftentz-ûimrticre/  fmnbt  (inbcren 
l'ortljcilcn  fo  IxibcrfeitiJ  2iôlcferen  geincin/in  hoftico  ju  erljnlten/ 
ciller  bor  bcm  anbcreii  n!d;t  m-fiirÇet/  fonbcrn  eine  gleid^oeitge» 
l)(ilten/nnb  bie  pioportio  nnd;'2tn5al)t  ber  SDiJlcfer  baruiifer  èb- 
fervitt  iperbcn. 

^X.  S)ie  Militair  Jurisdiâion  bîcibct  eincr  jcbroeben  Generali- 
tàt  bep  iljren  Trouppen  befonbcré  /  jebannody  bn^  bei;  bcm  |tdj 
ercigncnbcn  i)erbrcd;en  bie  Delinquenten ,  ein  jebwcber  ju  feiner 
Generalitnt  unb  Corpo  reniittirt.'bnfelbtl  bie  ©ndje  cognofcirt 
unb  exequirt  luetbe. 

X I.  £)cé  Sîmiaé  Ijnlbcn  miter  ben  I)Dl)cn  ûpieren  wirb  ei5 
bcrgc(inlt  gel)nlten/  bn^  bcr  bci;  bicfen  bciben  Corpo  iniigcr  nié 
ber  nnbcrgebicnet/  bie  prefeance  Ijnben  imbbel)niten/  ober  bie 
fncl;eli  fonf!cii/im  fnfl  jîe  ju  gleid)er  jeit  ctirn  ^l}ïe  Chargen  er» 
Innget/  burd;  bie  Generalitnt  wrmittcU  urib  nbgetlxin  joerbcii 
fotlen. 

XI I.  go  ifi  mid)  Êrnfft  biiîfeê  befiniibig  gefdjloffcn/  b<i^  fo 
rocnig  3!)vo  S'jodfitrllf.  ©nnben  nIg31)rcSiird;leiid}f.mit  il)reii 
Trouppen  ticfc  Campagne  quittiren  /  Ober  bicfelbe  nnberé  roobiii 
fil^ren  fotfeii  /  eê  (îefcl;c!)e  bnnn  mit  nUcrfeité  Sjerîfdjnfften  ein» 
miîtbigcn  Concert  imb  belieben. 

X'i  II.  gcltc  bnim  biird;  @ottIid)en  bet)(ï(inb  ein  unb  nnbce 
Seiiibltcbcr  ^Inê  emportirtmerben;  fo  i(I  uernbrebet/  ba^  bie 
58efn^iing  bnfelbjlen  nicbt  naciii  uon  beiberfeité  2JôIcfern/  fon- 
bcrn nud).  bic  geinblid;c  mobilia  nn  @efd)iîli/  Munition  unî> 
berâlcid;cn  in  ^.  gleidje  "îl^eile  getljeilct  luerben/bnJjingcgen  nbcc 
nucl;  ein  jcbcr  Ctlxil  bcy  foldien  Operatioiien  eine  gleidjc  'îtnsnl)! 
bcr  SBÎnniifci'njft  Ijnben  foOe. 

XIV.  îdebmin  nud)  tuegen  ber  îianfffigenSBinfer-ûunrtiea 
ren  vor  bie  Soldatesque,  bic  Ijoljen  S?erren  Çirincipnlen  biûig 
beforget  feijit;  fo  ijl  iicmbrebct/  ba^_  bicfelbe  jivnren  ingcfmnbt 
l'on  bciben  'îljciicn  nm  Svipfcrl.  53Dff(îcfi!d;et/unb  su  beren  £r= 
bnltimg  nfler  inijglid'er  ffeif  nnâeirenbet  iverbcn  foUe;  3"  J'*'* 
ftl'cn  bod' bnt  ninn  |id)  bcrgefînlt  bntiîber  uerglidjcn/  bn|?  »o« 
fol*cn  ûunrfiercn  31)ro  SjDcWi'rfiI.  @n.  jU  «JTiiinlîcr  bie  Sjnlb^ 
fd'cib  I)nben  /  unb  nlfo  bicfelbe  in  jn^eç  glcitl)c  ïl)cife  l'crtlieilct 
iDcrben  fofleii.  ©nmit  nber  btefcr  glcidjen  'îbeilung  bnlber  Ijers 
ncd'lî  fein  gtreit  cntfielje/  ifî  ucrgîid;en/  ba^  3I)ro  .S-^octfiitflr. 
©nnben  su  SSîiinflcr  k.  voï  iljre  Sjnlbfd)cibt  bné  S^erêogtljmnb 
ÏÏBetipbnlen/  ben  SBcpcrn^nlb/  bie  §8remifd)e»icr@cl)en/  tuie 
bnnn  bie  ^nlbfd)cib  bcr  giffcl  unb  bic  Sjnlbfdjcib  bcr  'SBctternu 
SU  emcm  betîenbiâcn  fubliftentz-ûimrtier  Ijnben  inib  bû)a\unt 
unb  bnfi  31)rcn  ®urd'leud)fen.  benen  S^erreu  Sjer^ogen  ju 
Srnimfd)ivcig  unb  iûncburg  inëgefmnt  bie  CfHccflcnburâifdje 
-Jfemter/  ©ncbfen4rtuenbi!rgif*e/S3nmburgtfd;c  unb  iiîbcctifdje 
ianbm/  (gtiflFt  ^ulbn/  ©tifft  iiattig/  3feid)  von  Tfndjen/  ftiU 
bcé!)eiinifd;c  ô.-Jfcjnbfer/  bic  |)rtl6e  SBetternu/  nubljûlbcgiffel/ 
TOic  bnnn  bie  (gtnbtOoflnr  ju  aleidjmefftgen  fubfiftentz-£iunr< 
tier  «erbicibcn  /  mifijin  nud)  bnf  eincr  Ben  nnbevu  beç  nll  fold;e« 
Ciunrt icren  f rnfftig  Ijnnbbnbcn  /  unb  guaiantiren/  nud)  bn|j  fîe 
nlfo  unb  bcrâclînlt  ciiigcti'd^tet  wcrben  fclfcn/  bmnit  bie  Troup- 
pen bnrnué  in  âiitcii  ©tniib  crijnitcn/  unb  âegcn  biegemcine 
getnbebeç  gutcr  seit  niîélid)  gebrnud)t  sverben  f onnen  ;  fnffë  nbee 
je  ein  >  ober  nnberë  nid)t  51;  erbnltcn  feçn  wùrbe  /  fott  foidjcé  pro 
rata  cinem  jcbcm  nbgel)en/  unb  gefnmbtcr  S^nnb  nn  bienfninen 
ûertern  JJIeif  nngcivenbct  reerben  /  Bnmit  ber  "Mbanns  «rfe^t 
werbc. 

XV.  Snmit  bnnn  anAi  baê  nSfbiâe  qJrovinmunbCommiés 
«Brobt  iiid)t  nbgelje/  foQ  fold)eë  von  Benen  bennd)tbnrtcn  .Srep* 
fen  unb  nnbcrcn  in  beiberfeité  9înmen  begebret/  bep  gutec 
seit  beffcn  ein  vorrntb  gemnd)t/  unb  in  97otbfna  von  cinem  bein 
nnbcrcn  fdrbiQiâincfftgen  preif  Bnmit  an  bnnbgcgnngenrcerben.' 

XVI.  TCiif  bnf  nud)  burd;  bie  nlfo  conjungirte  SBnffcn  un& 
Armeen  ivné  bnubtfnd^lidîcë  nuégcrid;tef  iverbcn  moge/foa  eine 
gutc  Jclb-Artiglerie  bnrbci)  ge^gf/  unb  eingeridjtct  recrben  / 
unb  es  foHcn  foivobl  bcfwcgen/  nié  bcê  Ç)rovtnnté  I;nlbcr  un& 
îu  '2(n|ieaimg  ber  Conferenéien  unb  SBcrntljfd^lngunçjen  /  eintge 
Ocrtber  nm  CKbein  unb  gWofcl-etrobm  in  beiberfeitë  97ninen 
nuëgefcben/nud)  von  benen  ncciJjigefeffenen  Kci*ë=l5tnbten  eine 
sulnnglid'c  beri^gtcucr/su  ginridjtuna  unb  grbnltuna  ber  Ar- 
tiglcric  tïeiffigjl  gcfucbt  uiib  erforbcrt  reerben. 

XVII.  ^"ciner  foQ  beé  nnbern  .Sriegé»4cutbe  debauchiren  obcc 
nufbilten/  fonbcrn  ba  faU  bci)  cinerfeitë  Trouppen  jîd)vonbed 
nnbern  'îb«fê  i«utl)c  befunben/unb  BieëfnOë  betrcfteii/ober  bef  i5n» 
bet  iviSrbcn/  fottcn  |ic  nlfo  gicid)  oI)ne  cntâeltnué  nbgefolâcf  uni» 
sur  Juftiê  gesogcn/  bcémcâcii  nud)  be>;  nUerfcité  Trouppen  em  ernfls 
Itd'cé  ver'bott  ncd)flens  publicirt  nyrben. 

XV III.  3m  lîbri.gen  Infî  mnn  eë  in  bcn  Aâioncn  tmb  vor* 
fâttiâtciten  bei;  bcr  ^rtcinSarairon ,  unb  tvné  fon(lcngebrnud)Itd; 
unb  bcrgebrnd'f/beirenben  ;  Itrf unblid)  i|l  bicfer  Receis  bnriSbee 
breomnlil  verfertiget  te.   ?8remcr=2îôrbc  bcn  ^.  Aug.  1676. 

(rbrijToff  S?ernl)nrbt  mpp.    (L.S.) 
©ccva  SBilbcIm.    (L.S.)      "îrntljoit  Itirid)  in  SÙûtlma^t 
Unfeté  Simm  îQxubtm  ^ergogé  îKiMvi  ÎCusufit. 


ï)  tr     b  R  Ô  I  T     D  E  s     C  È  N  1 


3  H 


CLVL 

Traité  de  Paix  entre  Jean  Roi  de  Pologne  & 
Mahomet  IV.  Empereur  des  Turcs.  Fait 
Je  i6.  d'03oèrei6j6.  \_Tbeatrum  Pacis.Tom. 
II.  pag.  f8o.  d'où  l'on  a  tiré  cette  Pièce,  qui 
fc  trouve  auflî  dans  le  Theatrum  Europteum  pag. 
io6f.  en  Allemand-.  ] 

î.  npRaâatus  cum  précédente  Rege  Michaele  inituS, 
X  abolitus  cenfeatur,  lîc  ,   ut  iripofterum   nuUius 
Tributi  ,   live  nullarum  Conditionum  diâi  Traâatûs 
mentio  injicietur. 

II.  Turcse  în  Podoliâ  Cameneciam  ,  certî«  cum 
limitibus  à  Rege  defignatis,  retineant-  Ad  quam  pro- 
politionem  BaiTa  animi  fui  fenla  fie  declaravit,  etiamiî 
■quoad  hoc  ad  tradtandum  Pknipotentiâ  inftruâus  non 
iît ,  fe  tamen  expromilTorem  nihilominus  conftituere 
&  in  Scriptis  cavere  velle,  Portam  in  id  confenfuram , 
quando  Rex  Legatum  quempiam  Executionis  hûrum 
TradatLium  ad  Eam  miirnrus  liet.  Ukrainam  quod 
conçernit,  maneat  Rex  in  poffeflione  potioris  ejusdem 
partis,  nempe  Bialocerquse,  Pavolocis,  Chalics , IVlo- 
hilovis  &c.  Turcis  qus  cefTerunt,  parvi  efle  momen- 
ti,  &  pcrcinere  ea  ad  Dorofenkium.  > 

m.  Omnes  durante  lioc  anno  à  Turcis  in  fervitu- 
tem  redaéli,  &  capti  liberi  dimittuntor,  inpofterumque 
omnes  excurliones  prœdatoris  &  aftiones  hoftiles  inter- 
mittuiitor. 

I  V.  Exercitium  Chriftianse  Religionis  omnibus  iis  in 
locis^.  qu33  Turcse  vi  horum  Tradatuum- obtinebunt, 
liberum  efto.  •  '  ■    -  -^  . 

V.  Porta  à  Republica ,  vigore  Traiflatuiim  Leopo- 
litauorum  promiffis  centum  mille  Imperialibus  renun- 
îiiit  ;  Proptereaque  eo  nomine  datis  obfidibus  ,  ut  & 
illis  ,  qui  tempore  Calîmiri  Régis  ,  vi  Tradlatûs  cu- 
juspiam  conclufi ,  dati  funt ,  iterum  libertas  fuâ  refti- 
tuetur.  ,     ,• 

V  I.-  Pollicentiir  Turcs  Tartarique  ,   quod  ardliffi- 
mam   Unionem    cum    Rege    &    Republica    Poloniae 
pangent ,  &  quod  ipfi  ,    fi  id  ab  lis   exigetur,  contra 
omnes  Corons  Polonise  Hoftes  eidem  aflîftere  velint, 
m  '  femet  ofFerentes  ipfo  fafto  transire  cum  univerfo  fuo 

r  Exercitu  Boryfihenem  ,  eundem  illic  in  hybernis  col- 

locare,  &  vice  Coronas  Polonise  amplas  illas  Provin- 
cias,  quas  Mosci  erdem  eripuerunt,  iterum  extorque- 
ra. QuiDus  tamen  Rex  fine  Reipublicse  faffragio  aflèn- 
titi  renuit. 

i  VII.  Stipulantur  Turcoa ,  vîgore  prœfentis  Trafla- 
tûs,  Franciscanis  Sandlum  Sepulchrum  fe  reddituros, 
eoque  ipfo  Schismatibus  omnibus  exindè  ortis,  finem 
impofituros. 

•  VIII.  Mittetur  à  Corona  Polonias  Solennis  quae- 
dam  Legatio  ad  Portam;  Ad  quam  obeundam  Turc» 
Principem  Conftantinum,  aut  Sub-Marefchallum  Re- 
gni,  aut  Eqtiitem  AuratUm  Lubomirsliium  deftinare  in- 
«enderunt.  Quod  Ipfum  tamen  Rex  maturiori  délibé- 
ration! refervavit. 

CLVII. 

Zf  .Nov.  Tiéclaraiion  fur 'le  Traité  de  Marine  arrefié  en  Van 
,^,g^p  _  lôfo.  entre  Charles  II.  Roi  d'Espagne 
Es"  les  Seigneurs  Etats  Généraux  des  Provin- 
ces-Unies ,  provijionellement  arrefîée  à 
Bruxelles  le  zf.  de  Novembre  1676.  [Aétes  & 
Négociations  de  la  Paix  de  Nimegue.  Tonj. 
,  I-  pag- 775-] 

S  On  Excellence  ayant  eu  rapport  de  ceux  de  la  ci- 
jointe  par  elle  ordonnée  pour  ouïr  les  Propolîtions 
à  faire  par  le  Sieur  Heemskercke  &  en  après  par  le 
Sieur  de  Dyckvelt,  Envoyez  des  Seigneurs  Etats  Gé- 
néraux des  Provinces- Unies  des  Païs-Bas,  au  fujet  du 
Traité  de  Marine,  arrefté  en  l'an  165-0.  entre  Sa  Ma- 
jefté  &  lesdits  Seigneurs  Etats  Généraux,  &  d'autres 
differens,  a  confenti  que  provifionellement ,  &  fous 
l'agréation  de  Sa  Majefté  du  principal,  foient  obfervez 
&  exécutez  les  Articles  fuivans;  &  feront  tenus  comme 
partie  dudit  Traité  de  Marine  de  i6yo.  qui  demeurera 
en  fa  force  &  vigueur» 
ToM.  VII.  Part.  I, 


I.  Que  les  Habitans  des  Païs-Bas  àufli  -  bien  '3e  Sa 
Majefté  que  de, Leurs  H.  H.  PP.  pourront  faire  libre- 
ment &  fans  aucun  empêchement  .leur  Gpmmerce  à 
Navigation  de  leurs  Forts,  Royaumes' &  Provinces  ou 
d'autres  Souverains,  vers  &  avec  ceux  qui  font  oti 
pourront  devenir  Ennemis  des  deux  enfcmble,-  ou  bien 
de  l'un  &  de  l'autre  des  deux  coftez  feparément,  &  les 
fusmentionnez  Habitans  pourront  librement  &  fans  au- 
cun empêchement  avec  leurs  VaifTeaux ,  Biens,  Den- 
rées &  JVlarchandifes  fans  différence  à  qui  lesdits  Biens, 
Penrées_&  Marchandifes  chargées,  &  Navires  puiffent 
appartenir,  aller  &  venir.comme  auffi  navigef  vers  tous 
les  Havres,Lieux,  Rivières  &  Rades  des  Ennemis, fans 
empêchement  ou  contradiôion  de  qui  que  ce  foit;  tani 
à  droiture  que  d'un  Havre  Enne^ni  à  un  autre,  foit  que 
ces  Havres  ou  Places  foient  fous  un  ou  divers  Soui- 
verains,  tel  efl:ant  le  fens  dudit  Traité  de  lôjo.'bieâ 
entendu  néanmoins  ,  que  les  Marchandifes  de  Con- 
trebande demeurent  exceptées  ;  au  regard  .desquelles', 
&  des  Places  afllegées,  blocquées  ou  invefties,  on  fe 
réglera  félon  le  même  Traité  :  bien  entendu  aufîi, 
que  cette  Déclaration  ne  concernera  pas  les  caS 
échus  devant  la  fignature,&  homologation  de  cet  Aéte, 
foit  qu'ils  foient  décidez  ou  non;  accordez  ou  non, 
accordez.      ■     - 

II.  Que  les  Marchandifes  appartenantes  aux  Sujets 
du  Roy  &  desdits  Seigneurs  Etats  Généraux  ,  qui  fe 
trouveront  en  quelques  VaifTeaux  neutres  allans  ou  ve- 
nans  vers  quelques  Havres  Ennemis  ,  tant  à  droiture 
que  d'une  Place  Ennemie  à  une  autre  :  foit  que  telles 
Places  ou  Havres  appartiennent  à  un  ou  à  divers 
Souverains  ,  feront  reftituées  fans  aucun  empêche- 
ment ;  excepté  feulement  les  Marchandifes  de  Coii- 
trebande.  ,i 

III.  Que  d'icy  en  avant,  quand  aucun  Navire  fera 
repris  fur  les  Ennemis  par  les  Navires  de  Sa  Majefté 
ou  des  Armateurs  particuliers,  ou  de  Leurs  H. H. P. P. 
ou  par  leurs  Sujets:  Si  la  reprife  fe  fait  deux  fois  vingt 
quatre  heures  après  qu'il  aura  e(té  en  la  puiffance  de 
l'Ennemi,  les  Repreneurs  auront  un  cinquième  de  la 
valeur  du  Navire  &  de  toute  la  charge.  Et  R  la  re- 
prife fe  fait  deux  fois  vingt  quatre  heures  ,  après  leS 
deux  premières  vingt  quatre  heures,  ils  jouïront  d'un 
tiers  de  la  valeur'  du  Navire  &  charge.  Et  fi  elle  eft 
faite  après  lesdits  termes  ,  les  Repreneurs  auront  & 
jouïront  de  la  moitié:  mais  au  regard  dupaffé,  fem- 
blables,  &  auffl  tous  autres  cas  demeureront  &  feront 
généralement  jugez  &  décidez  par  les  voies  &  Juges 
ordinaires  des  Amirautés  ;  chacun  au  lieu  d'où  les  Na- 
vires &  Repreneurs  font  fortis,  &  ce  félon  les  Trai- 
tez &  Loix  qui  régleront  les  cas,  &  félon  la  prefentc 
interpnetation  dudit  Traité  de  Marine.  Excepté  néan- 
moins les  Procez  &  trois  Navires,  nommez  le  Saint 
Jean  ,  la  Charité,  &  l'Amour  des  Marchahds  félon 
l'Aûe  &  Convention  particulière  datée  du  jourd'huy. 
Fait  à  Bruxelles  le  ij.  de  Novembre  mil  Ux  cens 
foixante  &  feize. 

De   Pa   Vt. 

DuQOE  DE  Villa  Sierr'a,' 
Gonde  de  Luna. 

Par  ordre  de  fin  Excellence. 

Signé, 

V  E  R  R  E  y  C  K  E  W.' 


CLVIII. 

25unî) 5i»ircl)cit  3()ro ^M^l  ma)t{t  \n  '^mmatêi  ij.Dec; 
taiiti  <S()urfûr|î  ju  ©raiitcnbucg/  wibec  Die  Çron 
6c|)wcî)ert  m\>  Dw  Affiftentcn.  @ef4)f()cn  ;;m 
doppcnfjagClt  îicn  23.  Decembris  1676.  [Tiré 
de  la  Regiftrature  d'Eftat  de  la  Chancelerie  ds 
la  Cour  de  Sa  Majefté  Impériale.] 


C'efl-à-dirCj 

•■:■■'■_  "I 

Traité  d' Alliance  entre  Sa  Majefté  de  DANNEii" 
MARC,  iâ  Son  Altère  EUUoraU  de  Bra.w,- 

Te  DJt; 


y 


3^(5 


CORPS    DÏPLOMAT  I  CL  U  E 


AnNO       ï)Eb6u'RG,  contre  U  Couronne  de  Suéde, 
y    ^       6?  tous  Jes  Jfiftans  ^   Jdheraris.     A  Coppen- 
.  T^70ù      haguen  le  z^:  Décembre  \6j6. 

ÇCi%&Mm  (addantùr  pléni  tituli)  3I)ro .tûirigl.  SWiiicff.  Jli 
^l  Senncmdtct  il^ovroegen  /  unb  3I)te  (£l)iivfur|ll.  ©iircll. 
îU  SBrniibenbiirij  :c.  nidjt  ntfein  bei;  fîcl)  crtuogcny  wie  gvpffe  vm-- 
1îcl)erl)cit/  fd'nbcii  imb  (icfabv  31>rcn^oni8ïcid)en/(£I)uvtiir|l£n= 
l!)iimb  unb  iAwhtw  «on  "ba  ©d;roebif*en  i)îad)bal)tf*atft  jebcï' 
jeif  jiiiiercadtfen/unb  nod)  t«ner  jiuvad)fen  tômie  /  fpnbenrnud' 
«ÎCijcnronïtig  einpfiinbcn  ;  iind-bcme  bte  gron  ©djreeben  bie  aiif 
fîci;  genûbi"«ii«  Mediaiion  ffil)rcu  kflcn/  tu  bcmSriçg/  fo  bic 
ercn  'iÇrancfrcid)  dugcfàngcn  /  unnotbigcr  lueife  tld;  eingcflodHen 
Ijiit/  imb  bcr  fnmbtlid;eu  Alliirten/  iiub  beé  3îomifd;cii  anriié 
flffenba!)«n  Jeinbcn  bei;gcttettcn  itl/  rcie  fdjronr  bie  gefiibt  luib 
î)ie  4(j)i  beë  lummc^r  wiebcï  fclbigc  £ron»ou  nUen  Alliirten/ 
iiub  bein  gansai  Smuifd;en  iKcid)e  dechrirfcn/  nndj  uiit@ottcé 
^ûiff  rtugefnngencn  unb  bië  anbcro  mit  9to(Tcnunfo|îcugcfu|)r= 
feu  Sricgé  uoruemblii^  auf  (ie/iljte  iânbev  /  unb  Uutertl)aneu  ge= 
fiiUcu  feçe/  nnb  bcëbniben  fûivôljl  iregen  ber  biéljer  luiter  tl* 
gcpfïogcuen  5rciînbfd;nfft  unb  guteu  ucrfraucué  /  a\è  nu'l;  ber 
jiûd;  feruer  beforgenbcu/  unb  Dbfd;n'cbeub£n,^rtegé=gcf(il)r  nub 
iingdcgculyitcn  !)(ilbcc  /  uot!)ig  eriul)tct  /  su  3b«t  nicbrcrn  va^ 
lTd;crung/urib  ju  bcfotbcrung  ni*t  ntlein  ^bres  aig^nen/ fonbcru 
«ud;  bec  fcimbtlidjcn  Alliirtfu  /  unb  beë  Kom.  9{eirt>é  Interefle 
fTd)  uâbeï  suwerbinbcn/  unb  eiue  nufgegena'avfige  Conjunftu- 
ren  eingertd;tete  SBiinbnué  /  wiebet  bfe  gvon  (gdjiveben  /  bero 
Adhaerenten/  biffer  luib  \)d^a  =  ^à^m-i  I  fo  in  bicfcm  Sneg 
,3bfe  ^onigl.  ma)-  ober  '^\)k  Êburff  ®"i'*l-  nngreifeu  mDd>= 
ui  uwut  (M)  sufdiUeflen/  nud)  ju  nbbiuibinng  berfciben  beto 
<SeuoUuiâd}tigte  Kàtlje  imb  Miniftros  (  inferantur  nomina  & 
tituli)  Beroi:bn£t;  aU  bie  fid)  bnnu  in  biefer  ^^ouigl.  3Ce(]bcu(;: 
©tnbt  Ccppeubngen  jufrttnben  gctbnn/  unb  biS  (tuf  3bi'cv  to' 
litgl.  93înj£|î.  unb  3bw  0)i"'ff-  S>uï*I'  Ratification,  n.icl)|îe' 
Ijcnbc  Punden  entnjorffen  unb  abgcbnublet. 

I.  ©oldjem  und)  foU  jœifdjen  3bver  ^onigl.  SJÎnjefi.  unb  3b= 
m  £b">'fl-  ®ui'd)l.  /  \v\i  m\)t  roeuiger  bero  grbcn  unb  Slnd^ 
toininen  nn  bero  Sonigveid:en/  gbuvfiîrpentbunib  unb  ^tiibcu/ 
Ijiemifunbin  trrtfft  biefeë  eine  M\)in  uertreiilid'feit  tnibS3iînb= 
xmè  ïuieber  bie  gron  (gcbuieben/  unb  bero  vovbennnte  Adhs- 
renten  unb  Affiftenten ,  fo  eineu  l'on  beiben  bobfU  Contrahen- 
ten  attaqiiirn  mijd'te/  ju  l'eflfe^uug  ber  nQgemeinen  unb  3bi'Cï 
fligeuen  idube  unb  ieittbe  Securitnt/gefdjloffen  feiju  ;  unb  von 
beneu  obbenanten  bobcu  SSunbéuerrennbtcn  mit  gutem  ginuben/ 
unb  (lufridjtig  gcbniteu  njerben/  biè  etn  reblid;er  /  fid;cr«i"  unb 
reputirlid;er  Jrieben  gcfd;Ioffen/  imb  bflburd)  ein  jebet  tbeil  gç^ 
Ijérige  fatisfaftion  erbnltcn. 

II.  linb  obrcobt  3b"£  Sonigt.  SÔÎnjcjï.  imb  3br«  Cb'Jrff- 
®urd)I.gutcé«ernebinen  btird)  ein  gcmein  beffÂnbigci?  Intereffe, 
iirtbe  miwrwnnbtuiié  /  S31ut=5«i5nbfd)flffc  unb  SfîoébnrfdjnfTt/ 
fû  pcjl  gefni1)3fct  tjî  /  brt§  nid;t  ju  fi^rditen  /  bnfl  boç  biefer 
Corjunaur  einige  jdloufîe  imter  ibiien  emllcbe/  fo  bnbcu  (îc  flcb 
Ècimod)  unter  einanbfc  Derfprodxn/  nidjt  nltein  (iQcm  bemjeni^ 
flen/  njorduë  etira  ein  unucnitmbciibcé  miëtrnuen  unb  nrgwobn 
aTOnd;fcn  îèntc/  forgfnltig  Dorsitfommen/  fonbcrn  nudi  u'berniï 
Bergetlfllt  (ïd)  eitiet  gcgcn  bem  fluberen  5ubetr<igen/b(ittm<iut((ir= 
lid)  febcn  môge/rcie  treiîlid)  fie  eë  mit  einnnber  meinen/unb  mie 
dferig  etner  bcé  mibern  befleg  ju  beforbcrn/  bcffen  Skdifbeil/ 
(5d;nben  unb  «erbctb  aber  (ib;im)enben  fid;  ongelcgcn  feçn  kife/ 
%ix  ïucld)cm  cnbe  fîe  ban  einouber  nQeé/  \mê  (ic  fatnbt/unbfon; 

>    î)erg  nngebet/ueïtrciHid;/  obne  einigcé  riitfbnlten  unb  bcbencfen 
communiciren  ivoKcn. 

III.  'Jiîtnembli*  luoKen  3.  S.  9».  «nb  3.  dburfl- ®urd;I. 
bero  gegeu  einnnber  trngenbe  roolmeinung  bnburd)  blicf en  IiifTeu/ 
bnf  pe  nttejcit/fû  kng  ber  Srteg  webret/bcn  getnb  mit  gkid,>en 
Vigueur  unb  gefdircinbigîeit  /  unb  ju  nbgerebtcr  jeit  nngreifen/ 
«nb  ibme  nidjt  rnumb  gebcnrootTcn/  bnf  (£r  cinem  nfleine  ber 
Ijoben  Alliirten  mit  feiner  gongen  2)îad;t  «uf  bcii  \)c\è  fnacn/  unb 
«bn  lîber  ejuen  bnuffcn  VBerffen  tonne/  mû  eë  fcnjî  nid;f  nur 
ben  fdjcin  baben  iDurbe/dlé  romm  berjentgc/fo  in  feinen^riegé= 
Operationeu  fid)  fmunig  cnuiefc/  fein  eigcn  particular  Interefle 
fcem  gemcinen  uorîtcbcn/  unb  bie  geinblid)e  !îJîrtd;t  bnrd;  fpntte 
iinb  liingfnme  aâiones  son  fid;  nbbfllten  œolte/  fonbern  (lud; 
Ijeiffeu  mô^te/  dum  lînguli  pugnanti  univerfi  vincuntur. 

I V.  Unb  reetl  ©djmebcn  nid)t  nUein  aa  (îd)/clber  eine  mnd)= 
tige  grone  ffî/  fonbern  nud)^  bnrd)  bie  grnnçollfdje  groflc  unb 
ïi%ige  Snbfidien  nod)  uicl  mnd)tiger  gemfld;t  mirb/ unb  bnbcfo 
Ieid)t  JU  crineflèn/mitnxié  fiîr  eincm  fdjronbren  unb  gcfnbrlidjcn 
Srtege  bie  S3od)(obl.  Sjerren  Contrahenten  Mnbcn  feçub/I/nbcn 
/te  unter  einnnber  yernbrebet  /  bnÇ  fîe  mit  ndem  béni  «ermôgcn/ 
S5)îrtd)timb(gfnrcfc/fû  ber  ^6d)(îe  ibnen  juSBnfrerimbuiinnbé 
verliebcn  \)atl  tvieber  cbberegte  gronc/  3bre  ^onigreid;e/  uiib 
in = unb  rtuflërbnlb  'îei!itfd)lanb«tuirte  ^roi'in^en/unb  \\vat  ein 
jeber  nn  benen  £)ïtben/  »ro  ber  5'inb  mn  nindjtigfien  fei)n/imb 
tg  bit  ^rtegé  »  Raifon  mn  meiflen  erforbern  roitb  /  3bre  ^riegë? 
Opetationes  continuircn  IBOttert, 

V.  ©flbenbmi  befdjloffen/bnf  ber  einebob<:fb«iIbfiH<mbern  in 
fitlem  bei;  wnbrenbem  biefen  Sriegc  entflebenben  uotbfntlen  mit 
feincn  Trouppen  trcitliè|l!  bie  b<"ibbietbcn/b£(felbenXonigreidi 
îmb  innbe/  jie  mogen  bciffen/  irie  fie  njotten/  ober  nud)  liegen/ 
mfiewoaen/  befd;uêcii/  unb  Wicbec  bie  £ron(Sd;n>ebeii/mib 


bie  ibr  in  biefeiu  Srieg  mit  btJlff  aflîftiren/  «nb  ein  ober  ben  dit' Anno 

bem  ber  beiben  bobcu  S'Jcvren  Contrahenten  attaquiern  môdjte/ 

mit  nUer  a)lftd)t  und;  moglid)teit/  unb  bem  Concert/  fo  bcg=  i  ^76, 

megcn  unter  3^"^"  ber  5iriev<g  =  aaioncn  bnlber  l'or  bem  nntritt 

ter  Campagne,  nud;  nnd^gêbené/  fo  offreé  bie  Conjunôurni 

erforbern/  viufgerid;tet  njerbcn  foUe/pifolge/uertbeibigen  bciffen/ 

fonlTen  nud)  bem  '^emb/  nnd;!bèm  eg  ber  jutlnnb  unb  bie  grâifs 

te  Iciben  njotlen /  biî  ce  ibm  nm  empfînblid)(len  ifl/nbbrud;  tbmi 

miQ  /  JU  n)eld;em  enbe  bnu  bernbuict  iverben  fotle  /  ob  mon  |(d> 

mit  gnnlenArmeen, ober  eincm  tbeil  bcrfelben  ju  conjungierni 

,ob  unb  niflé  jubclnçtern?  ober  rcte  mnn  fut  fonfîen  compor- 

tiern'?  iDfle  fi5r@tiî(f'e/ Artillerie,  unb  Munition  ein  jeber  tbeiI 

nnfcbnfen  foUei  unb  berg:leid;en  /  iKld.iéé  ntleg  nlbier  jii  fpeci- 

ficiern/  imb  nuBsmrucfen  obnmoglid;  /  fonbern  nnd)  îriegg^ 

Raifon  tmb  bcV  fntljen  bcfdjnffenbcif  einjurid^ten  feçn  rcirb. 

VI.  OTetn  ifl  bicfeg  t'eflgefîettct/  biifi  ii)nn  ber  cme  tbeil  bem 
vmbern  feinc  notb  etoffnet/  biilféibe  tbcii/mekbem  bie  erofnung 
befd'eben/  biefefbefur  feine  eigene  bilfcn  /  nnb  felbige  aU  feine 
cigene  nbsutvenben  /  nUeê  xoaè  in  feincn  f rnfften  fîebet  /  mis 
menbcn  fott  /  eé  ivnre  bAn  /  bnÇ  ber  jenige  /  non  iccld;em  î>k 
btîljfe  begebret  mirb/  felb)]  lU  foIri)em.gefôbrlid;en  jutlnubedus 
genfcbeinlid;  fld)  be^nbe/  ober  gegcn  bem  '^einb  bermnffen  en> 
gngtert  ranve/ bflfî  ibme  fold;eg  ju  prœftiren/.imb  biebegebrte 
biîiffe  jufenbcn  aUerbingé  immi5gHd)  ftcle/  unb  fcld;eë  bit  funb» 
biîbre  unlnugbabre  evidentz  beieiigcte.  ^ 

VII.  (golfe  (iber  burd)  ©otteé  gnnbige  wcrieibung  efner  ber 
boben  ^Jerren  Contrahenten  ben  Jcinb  in  feiner  £fî(id;b(^b>'fd.'np 
fo  lueit  ûberminben/  bng'gr  bnÇlbiî  feineé  .Sriegërjjecré  jii 
'SBûffer  ober  ju  iiinbe  ferner  beburtfte/  fo  fott  &  bem.nnbcrn/ 
n'nnn  berfelbe  nnnod)  ffnrcfen  miebcrfîmib  fiuibe/mit  feiucr  gnn? 
%m  force  gegen  ièd^meben  ju  Sjitljfegeben;  SBorbep  bcnnod) 
3b«  Cbm-fùrjU.  Surcb!.  ju  SBrmibenburg  oXd  ein  Sbi'ffwlï 
imb  (gtnnb  beé  3îeid)g  unb  Svap  ber  n»t  3b'''^'^  .^nçferl.  M(\\- 
ber  Çron  ©panjen/  unb  benen  xjerren  ©cneriil  ©tauten  bec 
2)creinigcen  ^rouinèeu  refervativ  babcnben  58iînbnug  bcbingen/ 
bafi  nuf  fokbcn  fiiU  tic  fïcb  nid;t  miirben  entbred;cnfonncn/einen 
tbeil  3brcr  Trouppen  ju  bcé  ÎKomifdien  iXeidjS/ber  ©pnuif^eii 
uWb  ber  2îereinigteii  £fîieberli^nben  ftd;erbêit  wlcbcc  Jrnncfreicb 
Sugebrinid)en.    .       .    >  ^      ,  . ..      ,,.-.. 

VIII.  Sic  ^vtègê  =  Operâtionès  ju  26nf]cr  dependiren  Bon 
3brer  Sonigl.  mm^.  îu  ©ennemnrct"  92orn)egen  /  unb  irolleit 
biefelbe  uetintttelë  @ottlid)en  58c!i)Innbcé  bnrbin  feben/.bnmic 
bie  (ftri)n;ebifd)e  Xrtegé  =  {Ç!otte  tu  ber  (£ee  nid;t  a)ii1i)]cr  fpiele/ 
bie  iSbcrfeÇiing  ber  ^riegg--BûIcfer  iiuë  ©dweben  in  'îciîtfdi» 
Innb  unb  uou"bar  und)  (gdjmebe'u/ unb^nnbere  Ocrtbcr/ uiie  nud) 
bie  Correspondent! .  ihit  benen  in  'îeiîtfd;lflnb  nnnod)  lîbrigeii 
Jeinblicben  Obrten  unb  Seflungen  /  ingleid;eii  bereu  «ProDinn^ 
tieruufl/  fo  uiel  môglid)  l'crbinbcrt  lucrbe;  jtl  4t)eld;en  enbe  fîe 
bnn/  "fo  offt  ed  bnë  Sjnubtnjcrtf/  unb  bng  gemeine  Intereffe 
und)  gemeinem  gut^befînbcn/  leiben  ^imfl/  einige  benôtbigte 
Si'icgg=©cbiffe  nebfl  bienlidieti  ^^nb^H^n  uuf  benen 'Pommer^ 
unb  CDÎecfIenl)urgifd)e  Siîficii  woUen  freu'fjcn/  oucb  ivnnn  feiné 
gburfiîrfîf.  Surdil.  einen  £)brt/  luobin  <iud;  ju  SBaffer  mit 
Otlogg=(gcbiffen/imb  nnberen  bnrju  bien!id,ien  gnbrscug  jufoma 
men/  belngern  iviirben/  felbtgen  uon  ber  2BnfTci''feitbe/  fos 
mel  tbunltd)  bbquiern/  bcfd;ièf|en  /  unb  ebenfablë  attaquierrt 
Itiffcn. 

IX.  5iSr  fôld.ie  biilff/  fié  gefd'cbe  jti  SBrtffeï  obet  ju  imil 
•coWl  fein  tbeil  non  bem  nnbetn  einige  ratisfaflion  ober  refufîoni 
ber  unioflen  forbern/  fonbern  eg  foO  begmcgen  féin  tbeil  eti»né 
JU  prœtendircn  \)a'omi  nn  ben  ©tucEcn  ober  unb  Munition  i 
mie  nud)  ber  SSeùtbe/  fo  in  Jcinbeg  {«nbe  gemndif  mitb/  bn» 
ben  bcibe  tbeil  3btcn  nntbeil  und;  proportion  ber  2)olcfer/  fo 
ein  jeber  bcp  ber  Opération  bnt/  momad)  bnn  nud;  bte  ÛMur» 
tiere  jiitbeilen. 

X.  (Selfcn  (iber  beg  einen  Alliirten  Trouppen  in  beg  niibercit 
4nnben/  fo  <Fx  entmeber  fcbon  befîÇet/  ober  nad)  bemjmifdjcn 
3brer  ^onigl.  SHtijefl.  unb  3brer  gb"rfi3rftl.  ®iird'I.  gemrtd)= 
ten  gontert  ju  erobern  fld)  vorgenobmen  /  mit  agiren  mtîffen  / 
fd)nffet  ber  ï^iti  beg  imibeg/  in  mekbem  a^irt  mirb/  bie  no» 
tbige  4ebené=9)îittel  nn  bie  bnnb/  jcbod;  miîftên  fîe  yon  bem/fo 
bie  bûiffe  fenbet/  und)  bittidjen  "Zaj^t  bcjnblct  merben/  «lieiii 
mirb  ibnert  35nud>'5iitter/  meibe  luib  ingerfîiift  obne  entgeit  gc» 
liefert. 

XI.  2Bcgcn  beg  Conimando  in  foId)en  Jolfen  ifï  wrnbrebct/ 
ia^  bafTclbige  bep  bcinjenigcn/  ober  beffen  bobcn  ûfficicr  ucr* 
blcibe/  in  beffen  imibe/  fo  er  cntmcber  bereitg  nnjeêo  befiêt/ 
ober  nnd)  bem  goncect/fo  3bre  Sonigl.  Wla\.  unb  3bre  gbur^ 
fiîrfîl.  S>urd)I.  unter  fld)  gcinnd)ct  /  ju  Conqueriem  Dorbnbeng/ 
agirt  mirb/  jcbbd)  ber  Jurisdiâion,  fo  ein  jeber  ttber  feine  m* 
tcrgebcne  \)at  /  tmfdjnblid). 

X I I.  3uin  beflniibigen  @runbe  biefeg  Fœderis ,  «nb  bnnnîf 
feiner  bec  bobcn  ÎBunbgsSSermanbtcn  piaefumiere/  bnfjibme 
frci)  jlebe/  einen  particulier  '^rieben  ober  ©tiflfliinb  berSÊnffctî 
mit  bem  gemcinen  gcinbe  einjugeben/motlen  3bve  Sonigl.  CDÎnj. 
unb3bre  gburfin'tU.  ®urd)l.  unter  fid)  fefi  fefien/  bci;  bcneiî 
Fœderibus ,  bie  fie  mit  ber  3îûm.  Saçf  3)ïnjefï.  /  ber  groi» 
Spnnjen/  unb  benen  Jjcrren  ©encrai  (Stnntcn  ber  2)ereinigteit 
9îicberlnnbcn  ben  biefer  Conjunélur  unb  jeitbero/  bafi  bie  groii 
i'Çrdncfreicb  hm  §xk%  roiebcr  Xjotinnb  nngcfiingcn  /  nufgeriri'tet/ 
fo  Inng  btefclbe  obberegtcn  mit  ibnen  gemadHcn  ^;Sunbniît]ën  niid> 
nrtd)leben  /  unb  bcmjenigen  /  fo  bnrinncn  conditionate  «er» 
fpïodjen/  eiii  gniîaeit  tbun/  mii  bei;  bcncn  l)ob«»  Simm  Con- 

tia- 


Dû     DROIT     DES     G  E  m  S^ 


\676. 


tVahénten  ebmmnfllg  fcfï  I)nl«ii  /  itilb  bcro  Interelîe  gebiîbrlicl) 
bcobrtditcn/  irorim  3!)ïe  jtonigl.  ii)tnjc(î.  tmb  3!)t  Sbucfûrtil. 
®iircl)l.  iin  gctingjlen  nJci)C  jivctfflcii/  and.)  ju,  mw  enbc  con- 
junaim  unb  feparatim  ntle  atmnlidje  Officia  nimiejiBen  rcolfeii/ 
beiimibigjî  ju  t)ec!)ntrcn  /  iiiib  felbtgcn  ciii  Dotltoiiiincncg  giiuiicii 
jiildilim/  bié  bii|  cm  adgemeinci:  rcblidxi;  unb  |74;acr  ^ricbe 
feni-4>@otteg(Snr,b  siDifdxu  aOcrfcite  ^ciegcnbcn  Çinttljeycu  ge^ 
fd;lof]eii  worben. 

.  XIII.  mbfpnbfclid)  rtiKl)  rooHen  3Ijte  ^onigt.  gîlnjefï.  imb 
Sbrc  gljin-ftîifll.  ©ucdji.  «ire  31)re  Conlilia  iinb  aftiones  b(il)in 
rubtcn/  bnmit  31)t«  ^«pferl.  yjtajejî.  unb  bcg  >Xûmtfd;eii  îKeirtié 
£)bevl)nubtbe9bevo-jaul)Dntàt  unb  niifeljeii  «rl)alten/(£I)nifi°nflen 
unb  êt^nbe  bcf|clbm  b«i;  3()vcn  ';Çtei;j)cic«n/  Praerogaiiven  unb 
fid)erl)eitn}iebec(iUe  fluércâtctgeTurbatores  roaintenirt.unb  beë 
Svcidid'ëaêunàcit/  Conftitutiones  ttnb  Fundamemal-cjcfefie  in 
be|t«nbiacii  vjgore  blcibeu  inôgcn;  llnb  rectl  bec  'îeutfd)e'2Be|'}= 
^Ijalifdjcn  griebe  cbra  burd)  bicjenigc  gcfi-nni.<l;et^/  unb  fdtî  vMt 
cmm  Ijauffcn  gcnjcrffen  reorben  /  wcld;e  tid;  tuemben  /  bàg  iê 
nvx  bcp  tl)neu  llelje/  benfclben  nnd)  belicben  511  erflntcn/  unb  ju 
Garantieren  ,  j5)  wcbinbeii  3l)«  Sonigl.  SHajcft-  "11b  3!)« 
®jurfiîttil.  ®urd)l.  ftd)  bnl)tn/  bdg  lie  3brmiff£t|îeë  bcntvngen 
iBûtten  /  bnmit  beï  'Jricbe  im  Sietd)  fo  fellt  unb  fo  |ld)ei;  ftabilirt 
ïuecbe/  bdf  fo  leidjt  fein  Extrançus  Turbator  &  Violator  quie- 
tis  publicx  benfelben  umbttofTen  f&iine/  unb  bnf  bnë  î)i;6niifd;c 
Svcid)/  beffen  benad)ba!)rte.  unb  AHiirte  in  tl)rer  tMjcrIjcit/  unb 
ruIjeUmib  gcfcget  unb  gclafTen  njetben  mogen.  ,     . 

XIV.  g2(id)beinmm  foiuol;!  nué  bencn  aaionen  feto/  a\ê 
rtud;  biefcm  Fœdere  nid)t  nflcin  ^btev  ^onigl.  an<ije|i  unb  3!;= 
ret  Cbutfiuf  I.  Surd'I.  bcm  genieinen  bc)toi  juiîntten  fommciu 
Ce  gute  Intentiones  jm  gniîgc  evbeffm/  fonbetn  nu*^nm  tnge 
Icget/  n)ie  groffêt  gefrtbt  /  ungclciimljcit/untûttoi  unb  (UiiT«l^«ii 
sctbetb  fie  ftd;/  il)re  innbe  unb  Untcnl)nnen  burdi  biefen^vieg 
junteraûïfftg  âemad)C/  a\é  ififo  luenig  ju  sweifflf"/  «sS  ivecbeii 
3fevc  ^niifecl.gjinj.  ncbtl  beneu  ©tnnben  bcë  JXomifdxn  Sveidië/ 
ïite  Êron  (Spnnjcn/unb  bic  Sjertcn  ©encrnl  ©taaten  31)"«"  '"^9 
enbigung  bcg  Sricgë  einc  ucrgnûgenbe  fatisfaftion  an  ianh  unb 
Ht|cn  gctrt  gônneu  unb  fonflen  f einen  Jrieben  eingc^cn  /  a\>i 
fold'cé  an  iljm  felbll  bic  \)oi\)^i  biUiditeit/  unb  bic  attgcmeine 
lîdjcrbeicecfDrbetc/  ipcldjein  sufolgc  31)K  ^onigl.  ajtiijetl.  unb 
Sbce  gl)utfiî>'(ll.®uïd)l.  (td)  cmcr  gcgcn  bcn  (inbctn  I)iemit  «er= 
biiiblid;  mad;cn/bci)  bcuorne!)enbet$ticbené--J3nnblung  fiîi;  cincn 
SJÎnnu  jufieljen/  nud;  vorljcï  unb  fonfî  bep  aUcc  bcgebenbett  unb 
îiiicd)nU£rlei)î9littclfld;bal,Mn5ubeavbeiten/  imb  il)r  nuiTccllcS 
«njuivcnbcn/  bainit  ein  jeber  »mi  3I)nen  jU  cincc  red;tmef|lgen 
3ulmiglid)cn  unb  jui:  gutcn  bepànbigcn  ftdierljeit  femeè  Eftats 
Ètoncnben  fatisfaftion  an  innb  unb  {eiUl)en  gclangen  nioge. 

XV.  ®an  bicfec  Sricg/  ©ott  gebe!  gliîcf'lid)  gccnbiget/unb 
«in  ttd;erec  '^ticben  cnvorben/  i(i  fecner  beliebet/brtt)  bie  SJetrcrt 
fcontrahenten  einmibec  perpetuam  Guarantiatn  leiflen  foden  / 
fûiDbIjl  befTcil  fo  fie  nnKêo  bcftêen/  nW  bcf|cn/fo  fie  bilrd)  @ot= 
tcé  ©nnb/bep  btcfem  Sriegc  acquiriert ,  unb  m  fatisfaSion  a- 
langée  bnben  môd;ten/  unb  fott  bicfe  Guarantie  nici)t  (lUein  n)ic= 
ï>ct  @d;ii)cben  /  fonbetn  ntl  beffen  Adhserenten  «nb  mnnniglid;/ 
fo  fie  nac^  gemaditcn  gncbcn  '^einblid)  nngreifen  rooflcn  /  ge= 
Irtijïet  iverben  :  ju  n)cld)ein  cnbc  b«n  bie  l)o!)e  Contrahierende 
tbeile/  fobrtlb  ber  ©enernUîÇncbc  jii  Sfîimmegcn/  obcrnnbccë^ 
iro  gefdîIofTen/einigc  il)ret  JXntbe  unb  Miniftrorum  bei'ottmrtd)^ 
ttgen  /  biefelbe  sufomben  fdjicfen  /  unb  lîbcï  cbbctcgtc  Guarantie 
tin  ocbcntlid;  Inftrumentum  unb  Fœdus  defenfivum  dufïidjtcn 
iaffen  /  inbcffen  nbct;  ce  Mm  rid)tcn  rooticn  /  bmnit  31)nert 
<iuf  benen  beuotjTe^enben  gciebcud'Tradaten  l'on  a\i<.n  AUiir- 
tcn  /  tnfonberI)eit  dbcc  uon  3b"ï  SrtOfccI-  Sîînjefi.  unb  bcncn 
©cânben  bcé  I)cil.  Sîom.  Sîcid;g/  bec  gron  ©panjcn/unb  bcncn 
S^crrcn  ©tgaten  bec  Scccinigten  Sdicbcrlanben  cine  l'oflfommc: 
ne  unb  beflànbige  Guarantie  ucrfpcod;en  /  unb  biefelbe  bcm 
Inftrumento  Pacis  Univerfalis  mit  etnuetleibec  luctben  moge. 

XVI.  @D  raoffen  rtud;  bie  beibe  S^oîjc  Alliirte  anbecc  gljrifïs 
Iid)e  Ç>otentnten  biefe  Guarantie  julniflcn  gebtibccnb  invitiem , 
oiid;  fott  beiienfclben  fcci;  fleljen/  in  biefe  Alliance  mit  jutcctten; 
|cbod;auf  gepflogene$2<inbIung/  fo«on  bcncn  I)oI)cn,Paciscenr 
iten  suuccnnIrtiTcn/  unb  foU  bicfcê  Fœdus  \xoat  an  gel)0ïigen  luib 
iiôti)igen  ol)rtcn/  bod;  nbec  niemanben/  oI)ne  gcmeiucé  gutsbes 
ftnben/  communicirt  iverbcn. 

XVII.  ucttïnblid)  tfî  bicfeë  »on  benen  im  (infung  gcmeltcn/ 
imb  JU  biefein  Traàat  «etocbneten  ^onigl.  ®âi)nifd)en  /  unb 
Cbwc'SBcnnbenbucg.  @çBottmâd;tigten  iXâtIjcn  unb  Scbicnrcn/ 
otleë  bië  (luf  bie  Ratification  bec  I)o(jen  Principalii  ,fo  inncr!)nlb 
fûnff  mûd;en  à  dato  einjufdjrtffcii/  »ecabccbet  «ntec5cid;nct/unb 
mit  3I)ïen  gewobnlidxn  0ettfd;afffen  beîcnfftiget  vcocben/  fo 
âcfd)el;en  in  Êoppenljngcn  bcn  ij.  Dccembtis  Anno  1676. 


g.  @.  2î.  "Jt.  e  imiginnb  unb  9vi):inâcn.   (L.S.) 
305.  srpfïoff. »on  Socbiê.    i.  ^iennan.   (L.S.) 
Êbcifîoç!)  von  SSrnnb.   (L.S.) 
gviebecidj  »on  S3ï<inb.   (L.S.) 


■^%7 


CLIX. 


Ann6 


traité  entre  /^^  P  r  o  v  i  n  c  e  s  -  U  n  i  e  s  dei  Païi^  i-^^  ^^°- 
Bcis  y  le   Bajfa  &  Divan   cI'Algek,  ^// uTeI';* 
eudit  yjl^er  en  1677.     [Traduétjon  Françoife  alcer, 
du  Mercure  Hollandois  de  l'annce,  1677. 


487-] 


pag. 


AGi  Mahoniet,  Day,  &BabanHafân,  Gouverneur 
d'Algers  ,  accordent  &  permettent  à  Thomas 
Hees,  Envoyé  des  Hauts  &  Puiflans  iieigneurs  Eltats 
Generau-t,  &  de  Son  Alteffe  Monfieur  le  Prince  d'O- 
range, de  rachetter  les  Esclaves  Holiandois  aux  condi- 
tions l'uivantes.  •        . 

Premièrement  il  Iny  fera  permis  de  rachetter  tels 
Esclaves  qu'il  jugera  à  propos,  fans  qu'il  puilfe  eftre 
obligé  par  qui  que  ce  foit  d'en  rachetter  quelques -un£ 
comme  font  les  Esclaves  .  .  .  .,  ou  Galériens,  ni  nuls 
autres,  contre  fa  volonté. 

II.  A  l'égard  des  Marchandifes  ordinaires,  qu'on  fe- 
ra venir  icy  pour  élire  employées  à  cet  efftà.,  il  ne 
payera  pour  les  Droits  d'entrée  du  Roi  que  10.  Realeè 
de  huit  pour  Cent,  &  que  y.  pour  Cent  de  celles  de 
Contrebande,  comme  font  Poudre  à  Canon,  Soulfre, 
Fer,  Plaiiches  &  Bois  à  baftir  des  Navires ,  Cordages j 
Poix,  Goudron,  Canons  de  Fufil  ,  &  autres  chofes 
qu'oti  comprend  fous  ce  nom. 

m.  Chaque  Esclave  ne  payera  pour  les  Droits  dé 
la  Maifon  du  Roi,  pour  l'argent  du  Havre  ou  de  la 
Porte, &  pour  tous  autres  frais,  de  quelque  nom  qu'on 
les  appelle,  que  43.  pour  Cent  Une  fois  pour  toutes, 
fans  plus. 

I  V.  Lesdits  Seigneurs  Gouverneurs  promettent  aulïï 
d'aflifter  &  de  prefter  la  main  audit  Thomas  Hees,  etl 
toiit  ce  où  îl  feroit  befoin,  tant  en  l'achapt  des  Mar- 
chandifes par  les  Patrons  ou  Maiftres.^  s'il  eft  neceffai^ 
re,  que  pour  faire  conduire  feurement,  &  fans  confu- 
fion,  les  Esclaves  tachettes  au  bord  du  Navire. 

V.  Promettent  pareillement,  que  le  Nai/ire  ou  les 
Navires,  qu'on  envoyera  pour  ce  Trafic,  pourront  en 
toute  feureté  venir  &  partir  d'icy,  fans  qu'aucun  des 
Sujets  de  ce  Roiaûme,  i^uel  qu'il  pût  eftre  ,  puiiïe  leur 
faire  aucun  tort,  foit  en  leurs  Marchandifes,  foit  eii 
leUir  équipage.  ■  En  foy  de  quoy  nous  avons  figné  tout 
ce  que  deilus,  &  y  avons  appliqué  nos  cachets. 

V I.  Ledit  Envoyé  ou  celuy  qui  tient  fa  place,  s'obli- 
ge auffi  d'empêcher  qu'aucun  Esclave,  ou  Çsclaves,ne 
fe  puilTe  fauverouéchaper  dans  un  ou  plufieurs  Navires 
Hollandois  ;  mais  s'il  arrivoit  qu'un  ou  plufieurs  Escla» 
ves  tâchât  à  fe  rendre  au  bord  desdits  Navires  à  la  na- 
ge, &  qu'il  vinfl:  à  fe  noyer,  ledit  Envoyé  ne  fera  nul- 
lement obligé  d'en  repondre,  &  ne  pourta  point  eftré 
inquiété  pour  cela. 

CLX. 

Traité  de  Commerce  entre  fo  Couronnes  de  F  R  a  n-  24.Fevf , 
CE    £5?   «^'Angleterre.     Du  vingt  -  qua- i^,^^ck 
jour   de   Février    l6yj. 


triéme 


Léonard.  Tom.  V.] 


[Freder.  ^'^  A"- 

^  GLETEBi 


ToM.  VU.  Part.  I: 


CUmme  le  Sereniffime  &  Tres-Puiffant  Prince 
Louis  XiV.  Roi  TresChteftien  de  P""rance  & 
de  Navarre,  &  le  Sereniiîimè  &  Tres-Puiiïant  Prince 
Charles  II.  Roi  delà  Grande  Bretagne,  n'ont 
point  de  plus  grande  pa'flîon  que  d'affermir  de  jour  en 
jour  par  de  noviveaiix  &  dé  plus  forts  liens  l'amitié  qui 
eii:  entre  lesdits  Seignethrs  Rois ,  &  la  fidelle  &  fincera 
Union  &  correspondance  qui  eft  entre  leurs  Roiaumes 
S  leurs  Sujets,  Leurs  MajeOez  ont  cru  querien  n'y 
pourroit  davantage  fervir  qu'un  nouveau  Traité  pour 
la  liberté  &  feureté  du  Commerce.  Et  pour  cet  effet 
ils  ont  nommé  des  Plénipotentiaires  ;  Sçavoir  le  Roi 
Tres-Chreftien,  le  Sieur  Simon  Arnauld,  Seigneur  de 
Pomponne, Conféiller  de  fa  Sacrée  Royale  Majefté,& 
Secrétaire  d'Eftat;  &  le  Roi  de  la  Grande  Bretagne,  le 
Sieur  Raoul  de  Montagu  ,  Chevalier ,  Maiftre  de  là 
Gardetobe  dudit  Seigneur  Roi ,  &  premier  Escuyer  de 
ïa  Reine,  qui  après  avoir  fait  l'échange  de  leurs  Pou- 
voirs, oiît  convenu  des  Articles  fuivans.  ,  (  ;. 
I,  Tous  les  Sujets  du  Roi  Très  -  Chreftièn  pourront 
nav'i°-er  négocier,  &  faire  toute  forte  dé  Trafic  en 
"                     Tt  2  tOHîe 


'i8 


CORPS   D  I  p  L  o  M  A  ir  I  dU  E 


A  „         -toute  liberté  &  feuretd  dans  tous  les  Royaumes,  Pays 
.n.NNO  ^  £[iiis  qui  font  maintenant  ou   feront  cy-aprés  en 
ï^éy-i    Paix   ou    Neutralité   avec  ledit  Seigneur   Koi   Tre 
'  Chrellien,  fans  qu'ils  puiffent  eftre  empêchez  ni  iiiqui< 


res- 
uic- 


tez  par  des  Gens  de  Guerre,  &  par  des  Vaiffeaux  tant 
de  Guerre  au'autres  apparteuans  au  Sereniffime  Roi  de 
la  Grande  Bretagne,  ou  à  fes  Sujets,  à  l'occafion  & 
fous  prétexte  de  Guerre  &  d'hollilité  qui  pourroit  eftre 
à  prêtent  ou  cy-aptés  enire  ledit  Seigneur  Roi  de  la 
Grande  Bretagne,  &  les  Princes  &  Eftats  qui  font  ou 
léront  cy-âpr'és  eh  Paix  ou  Neutralité  avec  ledit  Sei- 
gneur Roi  Très -Chrellien.  Et  reciproquernent  tous 
les  Sujets  du  Roi  de  la  Grande  Bretagne  pourront  nà- 
viger,  négocier  &  faire  toute  forte  de  Trafic  en  tonte 
liberté  &  feureté  dans  tous  les  Roiaumes,Pays  &  Eftats 
■qui  font  maintenant  ou  feront  ci-aprés  en  Paix  ou  Neu- 
tralité avec  ledit  Seigneur' Roi,  fans  qu'ils  puiffent  eftre 
empêchez  ny  inquiétez  par  des  Gens  de  Guerre,  &  par 
des  Vaiffeaux  tant  de  Guerre  qu'aiitres  appartenans  au 
Sereniffime  Ror  Tres-Chreftien,  Ou  à  fes  Sujets,  à 
l'occafion  &  fous  prétexte  de  Guerre  &  d'hoftilité  qui 
pourroit  eftre  à  prefent  ou  cy-aprés  entre  ledit  Seigneur 
Roi  Tres-Chreftien,  &les  Princes  &  Eftats  qui  font  ou 
feront  cy-aprés  en  Paix  ou  Neutralité  avec  ledit  Sei- 
gneur Roi  de  la  Grande  Bretagne. 

Item.  L'on  pourra  faire  Trafic  pendant  la  Guerre  des 
mêmes  Marchandifes  que  l'on  peut  négocier  en  temps 
de  Paix, à  la  referve  de  celles  de  Contrebande, qui  font 
expliquées  dans  l'Article  fuivant. 

m.  Les  Marchandifes  défendues  &  de  Contrebande 
font  les  Canons  &  leurs  affortimens  ,  Armes  à  feu. 
Poudre,  Mèches,  Boulets,  Picques,  Epées,  Lances, 
Hallebardes, Pertuifannes,  Bombes,  Mortiers,  Petars, 
Grenades,  Fourches  de  Mousquets, Bandoulières, Sal- 
pêtres. Balles,  Casques,  Motions,  Cuîraffes,  &  au- 
tres Armes  femblables.  Eft  encore  prohibé  fous  ledit 
nom,  le  transport  de  Gens  de  Guerre  ,  de  Chevaux, 
de  Harnois,  de  Fourreaux  de  Piftolets,  de  Baudriers, 
&  affortimens  façonnez  &  formez  à  l'ufage  de  la 
Guerre. 

IV.  Au  nombre  des  Marchandifes  de  Conttebande 
&  défendues,  ne  font  comprifes  les  Marchandifes  fai- 
vantes;  Sçavoir  les  Etoffes  &  Manufadlures  de  Laine, 
Lin,  Soye,  Coton,  &  de  quelque  autre  matière  que 
ce  foit;  toutes  fortes  d'Habits  &  veftemens ,   &  les. 
Etoffes  &  fortes  desquelles  on  les  fait.  Or  &  Argent 
monnoyé   ou  non  monnoyé  ,  Eftain ,   Fer,  Plomb, 
Cuivre,  Charbon,  Blez,  Orges  ,  &  autres  Grains  & 
Légumes,  Tabac  ,  Espiceries  ,  Chairs  falées   &   fu- 
mées ,  Poifl'on  fec  &  falé,  Fromage,  Beurre,  Bière, 
Huile,  Vin,  Sucre,  Sels,  &  tout  ce  qui  appartient  à 
la  nourriture  h  fuftentation  de  la  vie.     Ne  feront  auffi 
compris  dans  les  Marchandifes  défendues,  les  Cotons, 
Chanvres,  Lins,  Poix,  Cordages,  Voiles  ,   Anchres, 
Mats,  Planches,   Poultres  &  Bois   travaillé  de  toute 
espèce  d'Arbres,  &   qui  peut  fervir  à  conftruire  des 
Vaiffeaux  ou  à  les  radouber  :  &  demeureront  lesdites 
Marchandifes   libres,  de  même  que  toutes   les  autres 
généralement  qui  ne  font  comprifes  dans  l'Article  pré- 
cèdent.   De  telle  forte  que  les  Sujets  du  Sereniffime 
Roi  Tres-Chrêtien  pourront  en  faire  le  transport  non 
feulement  d'uh  lieu  où  il  y  ait  Neutralité  à  un  autre 
lieu  où  il  y  ait  auffi  Neutralité;  ou  d'un  lieu  ou  Port 
où  il  y  ait  Neutralité  en  un  autre  qui  foit  Ennemi  du 
Sereniffime  Roi  de  la  Grande  Bretagne;  ou  enfin  d'un 
endroit  Ennemi  en  un  endroit  où  la  Neutralité  foit 
gardée,  mais  encore  d'un  Port  où  autre  lieu  apparte- 
nant aux  Ennemis  dudit  Seigneur  Roi ,  en  un  autre  ap- 
partenant auffi  à  fes  Ennemis  ^  foit  que  ces  Ports  ou 
autres  Lieux  foient  fous  l'cibeïffancq  d'un  feul  Prince 
ou  Etat,  ou  de  plufîeurs  Princes  ou  Etats,  avec  lequel, 
ou  avec  lesquels  ledit  Seigneur  Roi  de  la  Grande  Bre- 
tagne foit  en  Guerre.     Pourront   réciproquement   les 
Sujets  dudit  Sereniffime  Roi  de  la  Grande  Bretagne  fai- 
re le  transport  des  fusdites  Marchandifes,  non  feule- 
ment d'un  lieu  où  îl  y  ait  Neutralité  en  un  autre  lieu 
où  il  y  ait  auffi  Neutralité;  ou  d'un  lieu  ou  Port  où  il 
y  ait  Neutralité  en  un  autre  qui  foit  Ennemi  du  Sere- 
nfffime  Roi  Tres-Chrêtien,  ou  enfin  d'un  endroit  En- 
nemi en  un  endroit  où  la  Neutralité  foit  gardée  ;  mais 
encore  d'un  Port  ou  autre  lieu  appartenant  aux  Enne- 
mis dudit  Seigneur  Roi,  en  un  autre  appartenant  auffi 
à  fes  Ennemis  ,  foit  que  ces   Ports   ou  autres  Lieux 
foient  fous  l'obeïffance  d'un  feul  Prince  ou  Etat,  ou 
de  plufieurs  Princes  ou  Etats  avec'  lequel  ,   ou   avec 
lesquels   ledit    Seigneur  Roi   Très -Chrétien   foit  en 
Guerre.    Ne  pourra  néanmoins  ledic  transport  être 


'  fait  aux  Villes  &  Places  affiegées  ou  bloquées  ou  in-  AnNO 
vefties.  ^. 

V.  Pour  faire  ceffer  tous  les  différends  qui  pour-  '  ^/7» 
roient  naiftre  fur  Mer  &  fur  Terre,  il  a  été  convenu 
que  les  Vaiffeaux  &  autres  Bâti  mens  appartenans  aux 
Sujets  du  Roi  Tres-Chrêtien,  qui  entreront  dans  les 
Havres  ou  Ports  du  Roi  de  la  Grande  Bretagne  ,  & 
voudront  aller  ailleurs,  ne  feront  tenus  qu'à  produire 
&  reprefenter  leurs  Paffepdrts  &  Lettres  de  Mer,  dont 
le  Formulaire  eft  infère  à  la  fin  du  prefent  Traité,  aux 
Officiers  dudit  Seigneur  Roi,  ou  s'il  y  a  dans  lesdits 
Ports  ou  Havres  des  Navires  dudit  Sereniffime  Roi  de 
la  Grande  Bretagne,  ou  des  Armateurs,  aux  Capitaines 
desdits  Navires,  fans  que  pour  railbn  de  ce,  ils  puis- 
fent'  exiger  ni  argent  ni  aucune  autre  chofe  Que  fi 
les  Vaiflèaux  &  autres  Baftimens  appartenans  aux  Sujets 
du  Roi  Tres-Chrétien,  font  rencontrez  en  pleine  Mer, 
ou  en  Lieux  qui  ne  foient  de  la  Domination  du  Roi, 
de  la  Grande  Bretagne,  par  des  Navires  dudit  Seigneur 
Roi,  ou  des  Armateurs  fes  Sujets,  lesdits  Navires 
pourront  en  demeurant  dans  une  diftance  raifonnable , 
envoyer  leur  Chaloupe  à  bord  desdits  Vaiffeaux  &  au- 
tres Baftimens  des  Sujets  du  Roi  Tres-Chrétien  ;  & 
y  feront  entrer  deux  ou  trois  Hommes  feulement, 
qui  fe  feront  reprefenter  par  le  Maître  ou  Patron  les 
Lettres  de  Mer,  après  quoi  le  païfage  leur  fera  libre, 
fans  qu'on  puiffe  les  molefter  ,  vifiter  ,  arrefter  ,  ou 
les  contraindre  ^  changer  de  route.  Les  Sujets  du 
Roi  de  la  Grande  Bretagne  jouiront  des  mêmes  Li^ 
bertez  &  Franchifes  ,  en  reprefentant  leurs  Paffeports 
&  Lettres  de  Mer  ,  fuivànt  le  Formulaire  ci-des- 
fus  dit.  -     ,  ,  .   .  -^    ,,        ,...,, 

V I.  Sî  quelque  Vàiffeaù  'ou  Batqùe  appartenant  aux 
Sujets  du  Roi  Tres-Chrctien ,  allant  en  un  Pays  Enne- 
mi du  Roi  de  la  Grande  Bretagne,  eft  rencontré  dans 
fa  route  par  un  Navire  de  Guerre;  de  même  fi  le  Vais- 
feau  appartient  aux  Anglois,  &  autres  Sujets  du  Roï 
de  la  Grande  Bretagne,  &  qu'il  foit  rencontré  allant 
en  un  Port  Ennemi  du  Roi  Tres-Chrêtien,  il  ne  lui 
fuffira  pas  de  montrer  fes  Paffeports  &  Lettres  de  Mer, 
mais  auflî  les  Certificats  en  bonne  &  deuë  forme  des 
Commis  &  Vifiteurs  des  Bureaux  de  fortie  du  Port 
d'où  il  eft  party,  contenans  l'eftat  h.  là  déclaration  de 
toutes  les  Marchandifes  dont  ledit  Vaiffeau  eft  chargé, 
afin  que  l'o'i  puiffe  connoître  s'il  n'y  a  point  de  Mar- 
chandifes de  Contrebande ,  &  de  la  qualité  de  celles 
qui  font  expliquées  dans  lé  troifiéme  Article  de  ce 
Traité.  -,  ..■'.■ 

Vil.  Si  jîàr  la  reprefentatlon  desditfe  Certificats  il 
fe  trouve  qu'il  y  ait  des  Marchandifes  de  Contrebande 
deftinées  pour  un  Port  Ennemi,  il  ne  fera  néanmoins 
permis  d'entrer  fous  le  Tillac  du  Vaiffeau,  ni  d'ouvrii:  , 
ou  de  rompre  les  Coffres,  Balles,  Malles,  &  Ton- 
neaux, ni  de  prendre  quoi  que  ce  foit  que  l'on  ne  foit 
arrivé  en  un  Port,  où  l'on  fera  un  fidelle  Inventaire  en 
prefence  des  Officiers  des  Admirautez  ,  &  l'on  ne 
pourra  vendre  ou  échanger  aucune  choie,  fi  ce  n'eft 
lors  qu'après  une  procédure  régulière  les  Juges  de  là 
Marine  auront  rendu  leur  Sentence  &  confisqué  lesdi- 
tes Marchandifes,  en  laquelle  confiscation  néanmoins 
ne  feront  compris  le  corps  du  Vaiffeau  &  les  Marchan- 
difes libres  y  trouvées,  que  l'on  ne  pourra  retenir  & 
encore  moins  déclarer  de  bonne  prife,  à  l'occafion  des- 
dites Marchandifes  de  Contrebande.  Si  le  Vaiffeau 
n'eft  chargé  qu'en  partie  de  Marchandifes  défendues,  & 
que  le  Maître  dudit  Vaiffeau  offre  de  les  remettre  au 
même  tems  au  preneur,  il  ne  le  contraindra  point  de 
venir  en  un  Port  qui  lui  foit  commode,  &  il  lui  laiffe- 
ra  continuer  fa  route. 

V 1 II.  Les  Marchandifes  appartenantes  aux  Sujets 
du  Roi  Tres-Chrêtien,  qui  fe  trouveront  chargées  fur 
les  Vaift^eaux  des  Ennemis  du  Roi  de  la  Grande  Bre- 
tagne, feront  fujettes  à  confiscation,  bien  qu'elles  ne 
foient  pas  de  Contrebande:  Et  au  contraire  lès  Mar- 
chandifes des  Ennemis  dudit  Seigneur  Roi  de  la  Gran- 
de Bretagne,  ne  pourront  être  prifes  ni  confisquées  fi 
elles  font  fur  des  Vailfeaux  appartenans  aux  Sujets  du- 
dit Seigneur  Roi  Tres-Chrêtien,  bien  que  lesdites  Mar- 
chandifes fiffent  là  meilleure  partie  de  la  charge  entière 
desdits  Vaiffeaux,  à  la  referve  néanmoins  de  celles 
de  Contrebande,  à  l'égard  desquelles  quand  elles  fe- 
ront furprifes ,  il  en  fera  ufé  comme  il  a  été  marqué 
dans  les  Articles  précédens.  De  la  même  manière,  les 
Marchandifes  app.artenans  aux  Sujets  du  Roi  de  la 
Grande  Bretagne,  qui  fe  trouveront  chargées  fur  les 
Vaiflèaux  des  Ennemis  dudit  Seigneur  Roi  Tres-Chrê- 
tien, feront  fujettes  à  confiscation,  bien  qu'elles  ne 

foient 


DU     DROIT     DES    G  E  N  S, 


loient  pas  de  Contrebande  :  £t  au  contraire  les  Mar- 
chandiles  des  Ennemis  dudit  Seigneur  Roi  Très- Chré- 
tien, ne  pourront  être  prifes  ni  confisquées  ii  elles  font 
fur  des  Vaiffeaux  appartenaus  aux  Sujets  du  Roi  de  la 
Grande  Bretagne,  bien  que  lesdites  Marchandifes  fis- 
fent  la  meilleure  partie  de  la  charge,  ou  même  la  char- 
ge entière  desdits  Vaiffeaux,  à  la  reierve  néanmoins  de 
celles  de  Contrebande;  .à  l'égard  desquelles,  quand 
elles  feront  furprifes,  il  en  fera  ufé  comme  dans  les 
Articles  précédens.  Et  pour  empêcher  qu'une  nouvel- 
le Guerre  furvenant'ë  ne  puifTe  faire  de  tort  &  de  préju- 
dice aux  Sujets  de  celle  des  Couronnes  qui  demeurera 
en  Pais, il  a  été  convenu  que  le  Vailfeau  des  nouveaux 
Ennemis,  chargé  des  effets  &  Marchaudifes  apparte- 
nans  aux  Sujets  de  ladite  Couronne  qui  fera  en  Paix, 
ne  les  rendra  point  confisquables  ,  s'il  en  a  été  char- 
gé avant  la  fin  du  délay  ci-aprés  marqué,  lequel  dé- 
lai fera  de  lïx  femaines  après  la  déclaration  de  la 
Guerre,  çntre  Thefoudinghs  &  Naz  en  Norvège,  de 
deux  Mois  entre  Thefoudinghs  &  Tanger  ,  de  deux 
Mois  &  demi.ldans  la  Mer  Mediterrannée,  &  de  huit 
Mois  par  tout  ailleurs.  Ainli  les  effets  des  Sujets  du 
.Sereniffime  Roi  Tres-Chrêtien,  pris  fur  des  Vailfeaux 
des  nouveaux  Ennemis  du  Sereniffime  Roi  de  la 
Grande  Bretagne,  ne  pourront  être  confisquez  fur  ce 
prétexte  ,  mais  feront  inceffamment  rendus  aux  Pro- 
priétaires, à  moins  qu'ils  n'eulfent  été  chargez  fur  ks- 
dits  Vailfeaux  après  la  fin  des  délais  ci-defius  dits.  Ne 
pourront  néanmoins  les  Marchandifes  de  Contrebande, 
qui  ne  feront  confisquables  pour  les  caufes  prédites , 
être  conduites  dans  les  Ports  Ennemis  :  Et  réciproque- 
ment les  effets  des  Sujets  du  Sereniffime  Roi  de  la 
Grande  Bretagne^  pris  fur  des  Vailfeaux  des  nouveaux 
Ennemis  du  Sereniffime  Roi  Tres-Chreftien,  ne  pour- 
ront être  confisquez  fur  ce  prétexte,  mais  feront  in- 
ceffamment rendus  aux  Propriétaires,  à  moins  qu'ils 
n'euffent  été  chargez  fur  lesdits  Vaiffeaux  après  la  fin 
des  délais  ci-defiTus  dits.  Ne  pourront  néanmoins  les 
Marchandifes  de  Contrebande ,  qui  ne  feront  confis- 
quables pour  .les  caufes  prédites  ,  cire  conduites  dans 
les  Ports  Ennemis. 

i  X,  Et  afin  que  l'on  puiffe  être  dans  une  entière  feu- 
reté,  &  que  les  Sujets  de  l'une  &  l'autre  Couronne 
u'ayent  rien  à  craindre  des  Vaiffeaux  de  Guerre;  leurs 
Majeflez  feront  tres-expreffes  inhibitions  &  deffenfes  à 
tous  Capitaines  de  Vaiffeaux,  &  à  tous  Armateurs  de 
faire  aucun  tort  ni  dommage  aux  Vaifleaux  Marchands 
à  peine  d'être  punis  extraordinairement  ;  &  feront  en 
outre  contraints ,  &  par  corps ,  à  toute  reftitution  &  ré- 
paration du  dommage  des  Intereffez. 

X.  Et  pour  cet  effet  les  Armateurs  feront  tenus  à 
l'avenir,  avant  que  leur  Commifîion  leur  foit  expédiée, 
de  donner  des  cautions  fuffifantes  &  folvables,  n'ayant 
aucune  part  dans  l'Armement,  &  qui  feront  receuës 
pardevan'ù  des  Juges  competans  jusqu'à  concurrence 
de  quinze  cens  Livres  Sterlins  ,  ou  feize  liiille  cinq 
cens  Livres,  &  s'il  y  a  plus  de  cent  cinquante  Hom- 
mes fur  leur  bord,  jusqu'à  concurrence  de  trois  mille 
Livres  Sterlins,  ou  trente  trois  mille  Livres,  lesquel- 
les cautions,  feront  tenues  folidairemeut  avec  lesdits 
Armateurs  de  tout  le  tort  &  dommage  qui  fera  fait 
pendant  leur  cours,  ou  par  eux  ou  par  leurs  OfBciers 
ou  autres  Gens  fous  leur  charge,  contre  la  teneur  du 
prefent  Traité,  &  de  tous  autres  faits  entre  lesdits  Sei- 
gneurs Rois  Tres-Çhràien ,  &  de  la  Grande  Bretagne. 
Et  feront  en  outre  lesdits  Armateurs  caffez  &  leurs 
Commiffions  révoquées,  dans  lesquelles  feront  toû» 
jours  inferez  les  noms  &  la  réception  de  leijrs  cau- 
tions: Et  outre  ce  que  deifus  le  Vailfeau  demeurera 
fpecialement  affedlé  au  payement  de  tous  dommages  & 
Intérêts. 

_XI.  Le  Serenifîime  Roi  Tres-Chrêtien,  &  le  Sere- 
niffime Roi  de  la  Grande  Bretagne,  voulans  que  réci- 
proquement les  Sujets  de  l'un  desdits  Seigneurs  Rois 
foient  receus  &  traitez  dans  tous  les  Etats  de  l'au- 
tre, auffi  favorablement  que  fes  propres  Sujets;  don- 
neront les  ordres  necelfaires  pour  faire  rendre  bonne 
juftice ,  par  des  Juges  non  fufpeéts  &  non  interes- 
fez  ,  fur  les  prifes  qui  feront  faites  ;  &  lesdits  Sei- 
gneurs Rois  ordonneront  expreffement  que  les  Sen- 
tences gui  ont  été  rendues  ou  le  feront  ci-aprés, 
foient  pleinement  exécutées  fuivant  leur  forme  & 
teneur. 

XII.  Lors  que  les  Atnbaffadeurs  ou  autres  Minis- 
tres du  Roi  T/res  -  Chrétien  ,  relidens  en  la  Cour  du 
Roi  de  la  Grande  Bretagne,  fe  plaindront  de  l'injuftice 
des  Sentences  rendues  fur  les  prifes  des  Vaiffeaux  ou 


Marchandifes  appartenans  aux  Sujets  dudit  Seigneur  Avko 
Roi  Tres-Chrêtien,  kdir  Seigneur  Roi  de  la  Grande  ,  ,  ■ 
Bretagne  nommera  au  même  tems  neuf  Commilliiires  lé/T'» 
de  l'on  Confcil,  dont  la  Cominiflior.  fera  fcellce  du 
grand  Sceau,  qui  connoîtront  de  l'afiaire,  à  confir- 
meront ou  infirmeront  lesdites  Sentences  ;  &  lesdits 
Commiffaires  feront  tenus  de  ..s*afl'crnbler  dans  mi 
Mois,  à  compter  du  jour  de  la  plainte,  &  de  rendre 
leur  Jugement  trois  autres  Mois  après  :  Réciproque- 
ment i\  les  Ambaflàdeurs  ou.  MiniUres  du  Roi  de  la 
Grande  Bretagne  ,  refidetjs  en  la  Cour  du  Roi  Tres- 
Chrêtien  ,  fe  plaignent  de  l'injuftice  des  Sentences 
rendues  fur  les  prifes  faites  fur,  les  Sujets  dudic 
Seigneur  Roi  de  la  Grande  Bretagne  ,  ledit  Seigneur 
Roi  Tres-Chrêtien  à  leur  requifition  fera  revoir  &  exa- 
miner lesdites  Sentences  en  fon  Confeil,  pour  les  con- 
firmer ou  infirmer, &  l'affaire  fera  terminée  dans  quatre 
mois,  à  compter  du  jour  de  la  requifition.  ■  i 

X  1 II.  Y  ayant  Procez  entre  ceux  qui  auront  fait  la 
prîfe  d'une  part,  &  les  reclamateurs  de  l'autre;  fi  la 
Sentence  eft  rendue  pour  la  Partie  qui  reclame,  elle  fef 
ra  exécutée  en  donnant  caution  nonobftant  l'apel  ;  ce 
qui  n'aura  pas  lieu  lors  que  la  Sentence  aura  été  ren- 
due contre  les  reclamateurs.  ■  -  .  i 
.  XIV.  Comme  il  arrive  quelquefois  que  les  Vais- 
feanx  qui  font  des  prifes  en  tems  de  Guerre,  traitent 
tres-inhumaincment  les  Maîtres,  Pilotes,  &  Paffagers 
des  Vaiffeaux  qui  font  pris  pour  tirer  d'eut  tel  a\'eu  & 
telle  déclaration-  qu'ils  fouhaitent  ;  il  a  été  convenu 
que  leurs  Majeflez  défendront  de  pareils  traitemens 
fous  des  peines  très- rigoureufes,  &  feront  punir  ceux 
qui  en  feront  convaincus  comme  ils  le,  méritent  ,  & 
d'une  manière  à  intimider  les  autres,  -  Les  Capitaines  & 
Officiers  qui  feront  coupables  de  telles  inhumanitez 
&  violences ,  pour  les  avoir  faites  eux-mêmes,  ou  fait 
faire,  ou  fouffertes,  feront  d'abord  caffez;  &  fera  ea 
outre  procédé  contre  eux  fuivant  l'énorrnité  du  délit. 
Et  tout  Vaiffeau  pris  dont  les  Matelots  &  PalFagers  au- 
ront été  maltraitez,  fera  relâché  &  renvoyé  libre  avec 
fa  charge  fans  aucune  plus  ample  discuflîon  en  Juge- 
ment ou  dehors.                             '■•;  -       , 

X  V.  A  été  ayfîî  convenu  que  l'on  punira  très  -  feve- 
rement  ceux  qui  prennent  des  Commiffions  des  Enne- 
mis de  l'un  desdits  Seigneurs  Rois  pour  faire  des  prifes 
fur  fes  Sujets. 

XVI.  Finalement,  que  le  prefent  Traité  fera  agréé 
&  confirme  le  plutoft  que  faire  fe  pourra ,  &  que 
l'échange  des  Ratifications  fe  fera  dans  deux  Mois. 
A  Saint  Germain  en  Laye  le  vingt-quatrième  Février 
1677. 

{L.S.)   ArNAULD.      (Z^.if.)  R.  MONTAGO. 


Formulaire  des  Pajfeforts  ^  Lettres  de  Mer  qui  doi-' 
•vent  être  demandées  reffeûivement  dans  les  Ports  fg" 
autres  Lieux  des  Etats  du  Sereniffime  Roi  de  la  Gran- 
de Bretagne  par  les  Vaiffeaux  ,  Barques  Qf  autres 
Baftimens ,  fuivant  la  diipoJltioK  de  l^ Article  cinquié^ 
me  ,  y  données  par  Monjieitr  le  Grand  Admirai  oie 
Surintendant  de  la  Navigation ,  ou  par  ceux  qui  ont  la 
Jurisdiélion  des  affaires  Maritimes^  ou  par  les  Gouver- 
neurs ou  NIagiftrats ^  ou  par  des  Commiffaires^  ou  par 
les  principaux  Officiers  des  Bureaux  de  [orties, 

A  tous  ceux  qui    ces  prefentes    verront  ,    Salut. 
Nous  Grand 

Admirai  ,  Nous  Com.^ 

miffaires  prepofez  par   Monfieur   le   Grand  Admirai 
Nous  Gouverneur  ou  Magiflrat 
Nous  Commis  &  Vifiteurs  du 
Bureau.de  la  Ville  ou  Port 

Sçavoir  faifons  que  NN.  Maître  ou  Patron 

du  Vaiffeau  appelle  .  comparant 

devant  nous ,  a  aflârmé  par  Serment  foiemnel  que  ledit 
VaifiTeau,  du  port  de  Tonneaux  on 

environ,  fur  lequel  maintenant  il  eft  le  Maître  on  Pa- 
tron ,  appartient  aux  Sujets  du  Sereniffime  &  Très-- 
Puiffant  Roi  de  la  Grande  Bretagne.  Ainfî  Dieu  lui 
foit  en  aide.,  _;        ,  ^  .^  '  / 

Et  comme  nous  verrions  volontiers  ledit  Maître  ou 
Patron  de  Vaiffeau  aidé  dans  fes  juftes  afl^aires,  nous 
vous  requérons  tous  en  gênerai  &  en  particulier,  on  Je 
fusdit  Maître  ou  Patron  avec  fon  Vaiffeau  b.  Marchan- 
difes arrivera ,  que  vous  ordonniez  qu'il  foit  receu  be-; 
nignement,&  humainement  traité,  &  qu'il  puiffe, ejj 
acauitant  ks  Péages  &  Droits  accoutumez,  entrer, & 
Tt  3  ds: 


CORPS    DÏPLOMATiaUE 


demeurer  dans  vos  Ports  ,  Rivreres  &  Doiïiairies , 
&  en  fortir,  naviger  ,  trafiquer  &  négocier,  là  &  où 
bon  lui  ferhblera  ,  ce  que  volontiers  nous  reconnoi- 
trons.  En  témoin  de  quoy  nous  avons  figné  ces 
prefentes  ,  &  y  avons  fait  appofer  noftre  Sceau-    A 

le  jour 

de  l'an 


'Traité   entre  Sa 
i^  Son  Jîtejfe 


CL  XL 

t.  Mars.  Traàat  pîfcï}ûit  3()rt>  ^m;fcr(,  COÎaj.  Jcd|>D(îbum  dmé/ 
uni)  31)ïo  (S()uïffirft(.2)itrclil.  ;;u  SÔIln  anbcrn  t!)ci(6/ 
iDurcl;  xoM)in  gcï)ac()tc  St)nrfôrftl.  2)urcl)l.  Itt  jwi= 
ftl)c«  31)ri>  ^ai;rcr(.93îajcfî.  «nt  atitcrn  ()of)cn  Alliir- 
Kii  gcrcl^loffcncn  Alliantz  6ci)tntt/  iinï)  aie  cin  ©c 
trcuci-  2()uïfûr(î  tvictcc  afic  Svctcljé'^gcinDc  su  agircn 
I5ccfprlc(;t-  SfîiinweâCn  tien  8.  Marth  ft.  n.  Anno 
1677.  [Tiré  de  la  Regiftrature  d'Eftac  de 
la  Chancelerie  de  la  Cour  de  Sa  Majelté  Im- 
périale.] 

C'eft- à-dire  i 

Majeflé  Impériale  Leopold 
Electorale   de   Cologne   M  a  x  i- 

MiLiEN  Henri,  par  lequel  ce  Prince  acce- 
>  de   aux   alliances  faites  par  Sadite  Maj.  Imp. 

contre  V Ennemi   commun^  avec  pro'mejfe   de  s'y 

comporter  en  bon  {^  fidelle  Electeur.    A  Nimegue 

le  8.  Mars  fi.  ».  an.  1677. 

Si»  Dtamcn  Ht  'JCÛlcr^diliglïcii  îînîCïrtjciltcn  Sm^fat 
tigtcit/  ®o«céDc^  Sattcrs/  <St>^nè  iinD  J^ciligen 
(Scifîcé/,  îtincn. 

6>ltn&  tmb  jit  tt)i|Teit  fei)  ie&onnnnniglid)  /  £f}(ia)6cm  ^])ti 
■^  Êbmfdïftl.SmrdjI.ju  èôdn  îc.  in  ctinnctmig  il)tcr  3îeidié= 
^jîid)tcn  uiib  bec  nn!)en=(inue«t)(inbniig/'reûmit  fte  3b>'ff-'?ipf> 
ail(iKtîrtt  wtbunbeii/  fobnn  bec  9îeicl;é  =  @cl;lttfreii  unb  bcg 
feoni  publici,  lnng(î  weclrtiigcn  getcagen/ncbcn  nnbercn  getreiîen 
tiiib  gc^orfamben  gljucfiîclîcn  /  '^iîr|Jeii  /  imb  ©tmibcii  mit  bec 
îXom.  ka^oS-  aïîniejî.  aie  iljcem  (i(lerl)&cl,)jïen  ôberljnubt  fî*  m- 
Jiierjii  nnljec  jufeéen/  fie  auclj  biefeé  \\)t  «erlaiigen  aUerljôdîlIî 
chnelb  ©eiîîcr  ^ni;fecl.  gjiîajejlnt  i"d)on  »oc  geraumer  jeit  ,ui  «r» 
iimtn  gebeu  laffcn/uiib  bcro  ©eljeimcii  Sîrttb/Êammereni  imb 
2îefJifrt;eu  ê^trtbtf)r((cern  Jcanè  Sreoberw  won  i)îefeItobe  imb  ju 
^cadjetibcrg  bierju  (ibfoiibetlid;  inftruirt  tmb  beuoffmcldjtifîet  : 

%\i  ifl  iiiidi  rcifoi  bcbadît  unb  envcgimâ  je^idec  umbllànben 
son  ^t(x  Sfli)fetl.  annjcilât  Sfîatl)/  iinb  511  bein  beyorlTcIjenben 
(JncbenësTraftatm  Ocuotlmadjfiaten  britteii  (Sefanbten  ©iet^ 
ridjen  "JCItljet  S'^ctnridxn  gblen  sjeccen  ©(rnttman  unb  bem  Db^ 
bcriibïteu  £!)uc=,Ê&(Inifd,icn  ©cuottmmljtisjteu  Jrnnê  Jr^P'^'^în 
m\\  Sflefelrobe  uiib'ju  'jcndienbecâ  auf  (i(fer=imb  snÂbiâlTe  Ra- 
tification »ecglted~en  roorben  /  wic  folàf. 

I.  €r|îlid;  (îefd)td)f  Sl^rer  ^ai)fcrl.  2Jlrtie|T.  «on  3Çrcrgt)«c= 
fùtjîl.  S)utd)leitd>t  bie  naerunfertl)rtnigjleuec(îd)eruiiâ/  brtg  fie 
mit  eintgeu  Jcinben  3I)cec  ^«oferl.  ajînjetl.  obec  beé  §ei[.  3îom. 
IXetd;^  in  îeinem  Fœdere  obec  2)eïb)5nbiutg  begriffen/  mit  iii= 
âletdjcn/  bflf  fie  beccn  feineé  mit  gemclbten  tmb  miberen/foiné 
ïilnffftg  3bcec  ^(ipferl.  S)î(ije|î.  ^cinbe  merben  môdttcii/ jento^» 
leit  ciiiàeljen  wccbeii  :  "îrettcn  Iiin^egcn  aU  m  trcûec  Ê!)uc!^r(î 
U6  ÎKeid;é  in  bie  jnjifd)cii  3I)réc  ^açferl  CiJ?nie|làt  unb  »ccfdict= 
èene  gljiic-imb  $u'cflen  beô  9Ceid;é/  nucl)  nnberen  Ijobcn  Alliir- 
ten  gefd)li)flenc  Alliantz  unb  iiecftjtedjen  fo  >»ol  <iTë  nnbere  Alliir- 
te  beç  3î)«c  Snçfecl.  £S)lt(ije|ï.  tmb  bcco  Alliirten  ju(îe()cn/  unb 
gu  beg  (geineinen  SBeefené  befïen  unb  reftabilirung  emeé  be(înn= 
biqen  unb  i-eputirlid)en  Çriebené  ju  laboricen  /  unb  nnd;  nlTen 
Sbrentcâfcen/  foiuol  roiebec  gtantfteid)  imb  (ëdîïpcben/  a\ê 
flubere  31)ïec  Sflpferl.  SSKÎnjcjl.  unb  beé  3veid;é  ^einbc  olfo  ju 
agiren  /  iBtc  ce  waù)  genommcnen  Concerto  nJHecfeité  roirb  gut 
gefunbcn  imb  acfdjlojfen  :  ®rtl)ingegeii  yerfpced)cn  <iud;  3!)re 
Snçfcïl.  ayinjelî.  31)rec  £Ourt'iît|ll.  S)ucd)I.  gcgen  bcco  geinbe 
jinb  flllcn  unbittidjen  (Semait  ju  aflîfliren  unb  îtàffïigiid)  ju 
fd)iiêen./  imbfoDe  biefec  aSunb  umi£tbriid)lid;  geljalten  mec&en  / 
fo  lang  aie  biefcr  .^rieg  bauten  miub. 

I I.  SBoIIen  31)re  Sapfetl.  SOtajelï.  fo  wenig  /  aU  3I)ïe  gljtiCî 
fûrjll.  ®uïd)I.  obne  gefambtcé  guf--befînbcn  unb  belieben  (td)  in 
«nige  Sîttebcné:obcc(5titl|tanbté=I)anblungcn  einlaffen/mcnigcc 
fclbige  fd)Iû(fen  /  fonbccn  fotfcn  aile  bergUid;en  I)anblungcn  an=> 
fcecft  ntd;t/  nié  mit  einbelliget  beroiltigung/  gut=bejinben  unb 
fltlccfeité  inclufion  «orgenommcn  metben. 

III.  3«  bcfijïbeïung  bec  gemeincn  fad)  imb  obgcmclbtet  lobs 
ïid)en  intention  Decfpredien  3I)C«  £l)iicfiîi:tll-®urd}l.  fiSnff  tan^ 
fent  CDlan  jufleOen  unb  ju  untetl)(ilten  /  unb  fotlen  mit  fol* 
^en  aîolcEccu  beto  2)e(îungen/  aie  SSonn/  97ciîë  /  Srti;fcr6= 
»«((!)/  95!)«inbeï3/  ic4'enid;/  ^cc>)eii/ unb  anbec«  /  fo  m\ 


eê  nad)  gefïoltfam  bet  jeit  unb  ladffen  uonnôtb^n/befelct/  miel) 
iirtd^  3t'^ft  S'^Bf'^'^''  û)uije|l.  gut^befînbcn  conjuiiflim  vel  divi- 
■fim  gegm  bcn  tôemeinen  Jeuib  im  2)el&t  agirt  roccbcn:  unb 
glefdi  mie  3I)ce  Saçfcrl.  £S)iaic|îàt  3l)cct  £ljiitfi3ttîl.  S)iitd)I. 
allé  befiîtbccung  Ijtccju  uon  Ijecéen  gonncn  :  Qtls  moUen  fie  beij 
'ber  Sron  ©panjen  aud)  in  bem  ijag  butd)  bcro  Miniftros  il)ce 
Officia  mit  nnmcnbcn  laffen/  bamit3!)rcc  gl)iirfi3t|U.  Surd;(. 
mit  cinigen  Subfidiis  untcr  bie  otmb  gegrittcn  iixcbe':  S^bod) 
ta^  baburd)  31jrec  lai)fctl.  SBÎajcft.  fein  Obligation  obet  2)eC5 
bdnbnué  jeètgcmclbte  Subfidia  ex  proprio  pi  prserticen  jugesû» 
gen  merbc. 

IV.  Unb  bamit  3In:e  Sii#rl.9«ûjc1ï-befîomeJ)r  3I)cet(S:i)ui::' 
fiiC|1l.  ®urd!l.  fceiîciie  dévotion  unb  aiifcid'tige  intention  tn  beC 
tljat  iiecfpi'ibten  inogcn/  flelTen  bicRIbe  3ttcc  ^anfctl.  SRajef}. 
imtertl)ânigtînn!)eimb/  einigc  geinet  Êb'itfi'icfll-  £>iii:d;l.  mdjc 
imangcnebme  pcrfonen  l'DCjùfdilagen/  nué  mcl*en  (geine  £l)ut,= 
fuc|ll.®urd}l.  eiiien  (Sencrakm  ecmeljlen  molten/  meld^et  obge- 
baa)'fe  gefambteSDiiliê  commaubicen/aud;  in  ibt.  (É!)iittî.  ©urd;f. 
Ç>)îid'ten  mit  flel)en/unb  nad)  Sric«£*=raifon  fon'ol)I31)cerC()îâj. 
unb  beé  boni  publici ,  aie  "^X^a  Êbucfi'cfll.  ©utd;!.  unb  bcco 
£cêt-imb@ftfftecn  bienfî  unb  Confetvation  tcciilid;  rafpiciceii 
folle;  unb  reeilen  3I)ce  5jod)fiiCfll.  ©ucd;!.  jn  ^falç^S^îciibiicg/ 
»«môg  il)cec  mit  bec  dcon  ©prtnjen  tmb  benen  ©encrnl^Êtaî 
fen  gïtcoffenec  =  tmb  non  bec  £Kom.  ^ni;fetl.  2)iajef!âe  allccgna* 
bigfl  approbirter  imb  garantirter  AUianii.ein  Coipo  uon  ^nffï 
tanfent  Wlan  jujïeacn  baben/  unb  fein  bebcncfend  tcagen  bero» 
felbcn  Trouppen  aH  fDld!en@cnccnlcn  beç  bec  Opération  gleid)« 
falé  mitju  untecgebcn  :  ©orot(enyDnfeinerÊb"cfûctïl.©ucd;f. 
Sugollen/  fo  uiel  uon  obgebadjf'ibccc  feité  paflirten  5000. 
£!)îan  nnd)  Sriegé.-raifon  anè  bcco  notbmenbig  subefcgcn  baben* 
bcn  Setliingen  gejogcn  roerben  Fonnen/barju  gçjlotTfu  unb  coi^- 
jungirt  mccbcn/  bnmit  fold)C  benad'babcte  fcnfftcn  pro  com- 
muni  caufa  mit  bc(ïû  bc|]ëccm  Succefs  untcc  ciiîcn  Capo  agiccii 
niogen.  ... 

V.  Sjingcgcn  unb  in  CÎon(ideràtion  béï  nabcn  anuccmnnt* 
fdjajft  unb  ©eimc  {î:bti^f"ttîl- ®>'t*'-  S"  Sbtcc  .gaçfccl.  ?ij?a|. 
ccseigcnbcr  dévotion  moticn  3bte  .Snçfccl.  SOiajefî.  berofclben 
3bïe  5Ketlbeng  ©trtbt  S3onn/  aisi  aiicb  {ctbenidv  .Sccpen/  unb 
anbccc  obtt  noKf ommlid)  reftituircn  imb  einraumen. 

V I.  2Bcilcn  abcc  SBoiin  ctn  obct  «on  gCoffcc  imi)ocfan^/imb 
nu  be(7cn  Confervation  fon'obl  ^Wt  ^fliifcri.  2)trtjc}T.  imb  bciii 
Publico ,  ald  3bccr  Sbiitfiîcpl.  ®ncd;l.  fclbjlen  rocncmblid) 
bodifcnë  gelegen  /  aie  b<iben  3bce  (£b"t:fu'r)ll.  ©iitd'I.  |îd;  et!» 
bûtten/nue  obgcbaditcn  çooo.  OJlan  biefen  Qï^it/wk  aud'iediés 
nid)  unb^ccpen  imtccm  Commando  obbccubcten  (Senccnlg  aûcs 
jcit  gcnugfainb  jubcfc^en/  bcmfclben  aud)  fotbane  ^lâçe  nad) 
Sricgëigebcaud)  befî  mogtid)ifi  511  ncovabccn  unb  Bot  aller  ge* 
fabc  iui'ecrid'ctn  fd'ncffifi'einsiibtnben.  3"S'?''')f'l  moHen  3bte 
^bi'cfûïfîl  S)«cd;l.  3bi:fi:  .Snçfetl.  '•Uîajell  imb  beco  Alliirtcit 
ben  ^n|/  retraite/  aud)  gegcn  biliidKn  ■çzûè  Proviant  uni) 
atten  anbccen  »ocfd)iib  unmèigerlid)  bncatié  leiflen  laffen. 

V I I.  3bc<:  ^açfecl.  aJîajèfî.  uerfpvedjcn  aud)  3bcec  Êb«c|ï 
Siird)l.  gtê'imb  ©ttfftec  Êotln/  SCbeimfdj-unb  2Be(îpbflli* 
fdjen  fbeilé  fomobl/alé  baë  25e|]  Sîecflingbaufen  unb  taé  ©tiffc 
Jjilbeëbeunb/  bamit  obige  fiînfftaufeiu  dRrtn  bejlûbeffec  bataiié 
nnterI)aItênt»ecbcnti>ilnen/i'on  allen  cinquattieningen  unb  Con- 
tributions-Jocbecungcn  ^^nx  eigenec  unb  aller  bero  Alliirten/ 
abfonberlid)  beren  in  gemelten  gr^'gtifft  de  fado  fîcbenbeï 
Solcfccy  nad)  hinc  inde  auégen)cd)felten  Ratiflcationen  biefcé 
Traftats ,  befîanbig  befccyen/  unb  |]e  îeineë  mecgg  graviren  î»= 
Iaflên/fonbccu(îebncmicbcc.Sapfcrltd)  unb  màd)tiglid)  jufdîu^cn/ 
unb  ta  einige  bucd;jitge  «on  3btec  £9îaieft.  obec  bero  Alliirten 
2)ûlcfecn  in  biefen  4anben  gcnommen  mcrben  mdflfcn  /  folte  bec 
®ucd)îug  Dovbeco  Sbc^»-'  Sbucfucjll.  ®urd,il.  notifîcirt  unb  mit 
3bco  concertirt,  fold'cc  obne  bero  knbcn^imb  untertbanen  fd)a= 
ben  cingcrid)tct/  bie  marche  unb  i)îad)tlngcc  nacb  Sb""^  &ym^ 
fiîcfll.  S>ucd)l.  Commiffarien  an'mcifung/nnd)  ber  red)te  unbfeiii 
ummecg  gebraudjt/ fein  unnotbigec  àvatïag  jugelaffen  /  aile 
$>liînberungcn/ Ëxaftionen  imb  Infolentien  «erbiîttct/  bic  lîbecs 
trcftec  exemplariter  ge(iraffct/  aud)  ailes  in  billid)en  mertb  «er^ 
môg  bec  jXeid)é=Conftitutionen  besablt  merben.  (£é  motten  mi) 
3bce  Snpferl.  ajîajejl.  3brc  (Jburfûcfîl.  0urd)l.  iit  proportio- 
nirter  auéfd)reibung  in  bcro  knben  tmb  beytrcibung  bec  ^u  \m- 
terbaltung  bec  paâirter  anjabl  Sîolcté  notbigcc  gclbcc  feinccicp 
weis  bebtnberen  laffèn. 

VIII.  3bce  ^apferl.  anajejl.  ivoffcn  niid)  unb  wcfpced)Ctt 
3bcec  Sbuîfûcfîl-  Sucd)l.  fambt  beco  ©tifftec  unb.ianben  mics 
bec  aile  beco  unb  beé  Svcidië  'Jeinbe/  aucb  allcn  anbercn  tmbil» 
lidjen  ©emalt  mit  allen  ibcen  tcnfften  fo  mi)!/  aie  tlcb  felbtîeit 
jufcbii^en/  JU  «ccfecbten  /  imbju  Garantiren,  unb  bel)  ben  bc* 
«oc|lebenben  Jriebenëbanblungen  /  ju  allée  bitfid)cc  fatisfaflion , 
flud)  reftitution  bcffcn/  fo  ctman  burd)  bic  iÇcinblidie  SSaffcii 
occupitt  i(î/  obec  occupirt  U'crbcn  m&d)tc/  frâtftiglid)  ;u  «cta 
beljfen/  unb  beco  ïnterefle  aie  il)c  etgeneg  ju  refpiciren ,  fold)e 
fatisfaftion  abec  ailé  bem  ibrigen  ju  prœftiren  iiid)f  «a'bunbeii 
fein  fotlen. 

IX.  3bre  Sbnïfiîi'Pl-  S'iircl)!.  «ccfpcecben  bagcgcn  fc(liglid)/ 
ntif  rtHen  ÎKeid)éîSret!>»nnb  Dcputatious-nigcn/  aud)  fonfl  iit 
allen  «orfallcnbcitcn /  bné  IntereiTe  Publicum  fomobl/alé  3b' 
rcr  <Ça))fcrl.  CEflajc|î.  unb  bero  Spobcn  grebcufcé  nad)  eiîifeciteni 
«ccmogen  \\i  portiren,  jcbecseitmit3bcec."Çni)fcrr.  aWajf|l.  Mi- 
niftris  unb  ïiotfd)afftcrn  de  Concerto  ^iigcbcn/  linb  mit  bero 
Votis  unb  Negotiationen  3b«r  .SflpfcrJ.  SSDW^-  «Ha'ânabiglîe 

inten-i 


DU     DROIT     DES     GENS. 


A  NNro    'ntentîonen  gicid)  fltibercii  mit  ^sbm  Sarifetl  snnjel?.  nnb  beto 
•^  (Ei1!)rtiié  in  AlliantT,  (îeljenDeii  (£!)iir  =  iiiib  5tiV|]eii  ju  fecundi- 

167^'  ""  ""*  ""^^"^^  Êbitt'un&Suvjîen  bi\t  m6alici;ifl  jii  gkid^er 
'  intention  imb  conjuncftion  î)£t2B«ffÉn  tillb  Confilien  jll  dispo- 

niren^^unb  bcro  intereffe  mit  3!)cer  S()i,i|"«rL  gjî(ije(î,  mib  bcm 
iJod'lSbl.  £r§I)rtll£!  miïïid)  Itllb  bcjîrtnbia  Conlilijs  &  armisbcc^ 
âi\Mt  ju  conjungiren  imb  S"  m-biiibeii/  biif  eé  nimmct  fepa- 
lirt  nietben  îciineî  innffcii3!)re^cinf.S)lrt;«|1,  tTcl;  \)itâegm  m&) 
JU  cincm  gleidien  flllergnabigf}  ettlaten/  nlfo/  bng  ctn  beë  m- 
î)tm  tbeilé  nii^Éii  imb  frameii  befiitbereu/  fdwbcii  matnm/  imb 
•  bn  emaê  jii  ctiicé  ober  nnbevn  tl)cilâ  mièen  obet  fc^nbcn  i)Oïfn= 
me/  fold;ei3  jebcrjett  dmc  bem niibcten  uettceuiid)  etôfiieii/imb 
in  (ilieti  gniiÇ  l'ecetnbfltt  gebfii  fotteit. 
;  X.  3i)re  Sflçf.  aRflj-  «eEfptedjen  niid;/  ÎJVif  ilc  ^Ijze  COiiC:^ 
fùctIl.SiicdH.beçbenaebûbEenben  Juribus,  I)i)d;l)eit  imb  Réga- 
lien 111  bcca  ©cubt  tmb  \&fi(fc  éiîftig  fd)iiêeii  imb  etljalten 
itiollcii. 

XI.  itbct  biefcii  Tràflat  foïlm  iimctl)(ilb  .?n)ci)  «OTonnfljen 
1)011  31)ra  .Sapf.  9JJni«|J.  imb  3[)tet  g!)ui:fu'c|l(.  ®iir*l.  bie 
refpeâive  flllecimb  giinbigjîe  Raiificationes  aiiSbMdjt  imb  ge= 
^eii  cinmibec  ju  '2Bienii  ()iigiicit)cd)felt  iDctben. 

XII.  3nà;ntl)citg:iirfimt  fctii  !)icMb  jroci)  gicid'iaiitenbe 
Exemplana  uecfertiget  /  imb  «on  obirolgcinclten  7tbgcf<iiibten 
©etnei:  fyr)f.  Wlajc^.  I  roic  in  glcid^en  Don  l)od;)î=gebnd}t  (gei^ 
net  £l)iirtiSrflI.  ®utd)l.  (Sebeimben  Sînt!)  imtcc  3i;tct  ."ïaçfccl. 
aitnietT.  aud)  3!)«c  Êbiitfi'ci]!.  Siicd>l.  rerpeaivè<illct  =  ui)b 
gnnbiiillct  Ratification  iintecscidniet  motben.    Signatyra  gîtms 

"        Wegen  ben  8.  Maitii  ftylo  Novo  1677. 

(L  s.)  Q:.  X  $?enricué  ©tMtmnn. 
(L.S.)  gcang  gïci;I>'cc  uon  Sfleilcltob. 


j^rticuli  Secret!  in  pundto  î)cr  in  Cciit  tjor^tt'ge^ctittcn 
Jjaubt'-Dlcccfl  «on  (5î)ur=26Un  sufleUcn  ucrfproclX'- 
nen  {^iiiifftaufcnï)  93îann  îc-  ïîîiiiimcgcn  fcen  8.  Mar- 
tii  1677.  mit  ter  taruberwnS^ur'-iSôîlncrt^ciltca 
Ratification.  (Sbdii  Dctl  <î.  Julii  1677.  [  Tiré  de 
Ja  Regiftrature  d'Eltat  de  la  Chancelerie  de  la 
Cour  de  Sa  Majefté  Impériale.] 

G'eft-à-diïc, 

'Articles  Secrets  fur  le  fujet  des  fooo.  Hommes 
que  VEleSleur  de  Cologne  doit  fournir  £j'  entre- 
tenir. Avec  la,  Ratification  desdits  Articles  de  la 
part  de  V Electeur.  A  Cologne  le  6.  Juillet  i6jj. 

CfR^i  Wïamilm  S^cimid) 'Oûn  ©bffcë  @n(ibcn®rê=58i= 
^*^  rd)ûf  îiig«an/bcé  jjcilîXûm.  3{cid;é  buvd;  3talicn  grft^ 
Sanélec  imb  £I)iu'tûrtî/  §8ifd;oif  ju  ftilbeéljeim  imb  iiîttig/ 
Adminiftratot  ju  SSetdjtûlégtiben/inûbern  imbSfîiebef-SBnijvn/ 
niid)  bet  Obmi.qjfatfi  /  in  SBclIplMlm  ju  gngein  iiiib  $8oiiiIs 
Ion  Sjcrfjog/  q)frtl8gM|f  bey  3îl)cin/'i(inbgrii|f  ju  ieiidjtcnbcrg/ 
«SîncggïdflF  ju  5r(iiid;imoiK  ic.  SBcfnmen  fîir  iing  tmb  iinferc 
9iad)romnicn  am  (£tè=©tifft  offcmlid;  mit  btefem  «Bvief/  imb 
tl)ini  tunbt/Sf}nd)bcm  jtuifdicnbem  'J£aeïbiii:d)Imtd;tig)1en/@rog-- 
madjtigllên  nnb  liniîbcmjmblidjflcn  5iir|]cn  imb  Sjcnn/  ftcrm 
icopolben/  gradjlten  9témif*cn  Snpfern/isit  ntten  scitenaUîcl); 
rccn  beg  Sîcidîé/  in  ©ermiinicn /  siiS?imgntn/g3ôI)eimb/®(iU 
inntien/  groatien/  ©claDonicn  Sonigen/  {grê^xjct/îoijcn  ni 
£)e|lervcjd)/S3crêogen  jii  SBurgiiiib  imb  ©teçr/Snnibteii/Crnin 
imb  Wurtemberg/  gefiltfletcn  ©rafen  ju  ^iibfpurg / 5:i;rol  unb 
Ooré  ic.  unb  une/  wiber  unferc  unb  bee  Sjeil.  gtom.  3{eid'é= 
J^einbe  mib  jumnljlen  511  ■Jtbivenbimg  bcr  fidj  <uif  bem  9feid)é= 
S3oben  je  meljr  unb  mcljr  ereigenbcn  @efrtl)rltd;feiten/»ermittclft 
iinfeier  beeberfeité  I)i«rju  Deputiertcn  ©euottmnditigten  aie  im» 
feiten  ©ciner  S(içfetI.aJÎ(ijc|î.  bero  Svdtl;  unb  ju  benen  beuorfie= 
Ijenben  gtiebené^Traflatcn  beuotrmnd;tigten  brttten  ©cfnnbten 
©ictrid)  Tfltljct  J3einri(|)cn  gbien  ^crm  noii  ©twttmnnn  ;  Un 
feitlKit  unfer  nbet  tmferë  ©eljeimen  $Xnt!)é/  Ênmmcreré  tmb 
l'cfitfdîcn  ©tnbtbdltcré/  grnnê  ^n\)l)mn  «on  gîeffclrobe  unb 
JU  îrad;enberg/untec  date  gîimreegen  ben  8;  Martii  ftylo  No- 
vo biefcé  lauffcnben  1677.  ^ai)tê  iifldjgefeèfè  Articuli  Secreti 
<;iufgcrid)tet  unb  befdiloffèn  icorbcri/  fotgenbcn  Snnljfllté. 

I.  g2nd)bem3Iirog!)ur|iîrfi(.®iird)l.ju  Côun  in  bem  intt 
3!)rer  ^m;ferl.  £9]aj;e(l.  Ijeut  dato  gefd)lo(rcnen  Allianti-Recefs 
wrfprod)enfunfffatifenb  COÎnnn  julIcKen/  unb  ju  untctbnlten  ; 
SBeiIe  liber  beç  têtgen  fd)iBeI;ren  seitctl  imb  îimbbnren  Berberben 
btê  gré=@tiftë  eomi/flud)  anberêr  3I)rer  gOurfûrfll.  Surdïl 
©tiffter  unb  ianbm/  biefelbe  fobalb/  <ilé  bie  gfîoftliutftt  erfot= 
berc/  mit  fo  lîrtrcfer  SSlnnnfdjdfft  nit  nufîominen/  unb  bamit 
bcro  Refidentz-@t(ibt  SSonn  unb  nnbere  Sîeflungen  nnd)Sfiotl)= 
tiirfft  unb  gcnugfamer  ©idjerijeit  bcfe^en  /  treniger  gegen  bie 
gcinbe  m  jîelb  agiren  tonnen;  "Xlë  «erfpredien  unb  nerbinben 
tl*  3I)ro  iftçferl.  ÎSim.  auê  bero  ©ciner  Sbuïfiîrfil.'Sur*! 
ÎUtr(igenber5reunb=23efterltd)cr  Affeaion  unb  tofcri  ftulbcn/ 
2sbïo breotnufcnbgnflim  ju  Com plirung  ber  in  bemelbten haubt- 
,  Recefs  bebingter  funjft<i«fcni>  SSîonn  îusufdjicfen/  unb  fclbi^é 


3}^ 


cntnieber  von  bcro  Armada  Ijerjtigcbcn/ober  fiîrbcrlid)  nmitroer^  Annc^ 
ben/  onmit  obbevul;tt  31;rcr  (ri^urfu'rrii.  S)urd)l.  Reiidentz-  ^^f*^ 
isolait  ^onn  unb  ied-CHid)/  nlu  ivorcin  bcç  ifjigen  Coniunau-  1077. 
rçn3(;reriX!)itttur|]l.'S)urd)i.  gr6=©fitft  unb  bcmaCcidiBnubt» 
f«d)lid)  gçlcgen/  forben|î  befcgcn/  unb  ben  tibrigen  iXell  biefer 
a)iiinnf*nftt/n(id>'J[nlng  beg  sjaubt^Recefs  gebraiid'cii  jiilrttfen/ 
unb  foUen  biefe  breytmifeilb  ^Jïunn  in  3!)rer(ï:!)urfiîr|il.©iirUi[. 
,>Pflid;ten/  Commando  unb  @e!)orf(im  mit  tîeljen/  imbiu  ^ba 
rer  «miferl.  iSia\c\l  unb  31)rer  gl)uv|iîr|]|.  S)iird)t.  nud/bcr  «e- 
mctnen  ©ndjeii  bien|l  operiren/  mie  eë  aUcrfeitÉi  intendiitcc 
jiBccf  /  tmb  gemelbter  23ejiungen  lîdierljeit  erforbert/  unb  eg  imi» 
fd;en  31)rer  vM^I  nnb  ©ciner  €l)iiifiîr|U.  ©urd)!.  concctirt 
roerben  fotfc.    X^iiigcgen  fcpnb  Sbro  :^a\)f.  ffllnjcfï,  ju  fricben/ 
baÇ  Sn-vm  mit  31)ro  gljtirfurlîl.  Siird;!.  2)ôlctcrn  flOetn  bc 
feÇct  mnbe. 

1 1-  feoltc  nber  baê  ©ttfft  Jjilbcélxiin  hit  rtlfobotb  evacuircE 
ïrcrben  fonnen/  luiirbe.  bem  grg^ettfft  &(in  mnjftnufcnb 
a)iiinn  nUcin  511  unterljnlten  beç  gegcnrcrirtigen  bcfTcn  ruinirteii 
jiiltnnb  unmôglid)  fnUen/  unb  biil)ero  ber  numerus  nitr  ouf  nier* 
tiiuicnb  îOîanii  gcfeêet  nwben/  tmb  Sljro  S'rtçf.  maie^.  foldjcij 
talé  niTein  ja'eçtniifenb  ju  licITen  i^nben  /  gici*  voie  bingegen  fo:» 
bdlb  bie  évacuation  bicfeg  ©tiffté  S-Jilbesbeim  gefdMdit/  tl)re 
Xm;!-  aJîrtjefî.  uber  bie  l'ortge  5wei;t(itifenb  iDîonn/noditnufenb 
pîann  (fnlg  «on  ibrer  i£!);irrur|]l.  ©tird;(.  foldie  j<î1)I  nit  gelic. 
fert  njcrbcn  foiibte  )  unb  dlfo  bvcotnufenb  atknn  ftctTen  raerben/ 
Jbro  Êbnrfurjît.  ®urd)I.  rtud)  su  Unferbdit  nlfol*er  fitnfft<iu* 
lenb  g)f<inn  gcbimben  jëi;n  n'OUen  unb  foûen/  jebocî)  bcrge|lnlt/ 
bnf  bcrofelben  bingegen  bie  Dispofition  gcIrtfTcn  luerbc/biifiTein 
bero  gcfnmtcn  (£r6  =  imb  @ti  iftern  bie  ju  )bld;er  itnterbnltuna 
notbige  Oelber/  5»  giiifolg  beg  tîebcnben  in  bem  j^oubt^:  Recels 
entl)nltenen  Articuh,  ber  proportion  nad)  (iu3fd;reiben  unb  ben» 
tieiben  laffm  moge.  , 

III.  Unb  obmoblen  Art.V.bcéS^rtiibt»Rece(rus3brD'3ri)tnr5 
nirjll.  ®iird)l.  3Cc|ibenê  ©fnbf  $goim  unb  Jedjcnid)  «Dai3"t;bcrî 
IdfTcn  /  fo  i(î  bod)  bnbep  «erglidjcn/  ba^  cnnelbte  Ortber  niifi  be» 
ncii  «on  Sbrer  «ct;ferl.  ïSU]e%  3()ro  ebm-fiîr|Il.  £)urd;I.  jujh* 
fd)icfcn  «erfprodxnen  Sblcfcren/  jcbod;  (niiger  nit/  àïê  eg  thret: 
Xa\)f.  may  unb  ibver  g:bnrfûr|ll.  S)urd,)l.  ftud)  beê  gcmeinen  QBe» 
fcng  @id)crbctt  crforbett/bcfcèt  bleiben  fûUcn/be'rgc|klt/bng  bcE 
General,  ober  tu  beffen  Tibiwfcnbcit  ber  un  fciner  ©tait  Com- 
mandirenbe  Ober'  Officier  fomobl  flls  bie  gemeine  ©olbdtcii  tit 
tbrcr  Sbiirfurfil.  ©urd)î.  mit.«etptîid;tung/  Commando  im& 
©cljovfnmb/  rtud)  beren  logier-unb  billettirnng  ben  3brec 
g;biirrur|îl.S5itrd;I.  dispofition  flebcn/  unb  n;eileii  31)rog;hnr= 
tîirlîl.  ©tird)!.  in  bemVI.ArticuI  bcgjjnubtî  Recefs  itdierriflh* 
ret  unb  obligiret/  obberiîl;rtcm  General  ober  in  beffen  'Xbircfeni 
bcit  bcm  nii  fciner ©tattCommandircnbcn£)bêr=£)f|icier  fd'nrf* 
fe|l  cinsubinbcn/bng  fîebieil)ncn  niU'crtrnute  (})M(je  iind)  .'Çriegg=. 
©ebrnud;  betî  moglid;|î  bemiibren/  unb  «or  nllcr  ©cfabr  «er» 
fidjctn  fcilcn/  hIS  tbun  tie|id;  l^temit  ircitei-g  declarircii/  baS 
ftc  bicjcnige  Inftruaion ,  n)cld;e  (le  ju  foidjem  gnbe  aiigercgteirt 
General  bebnnbigen  iafcn  ivurben  /  «orber  mit  3hrer '"^hiifcrL 
a)lnje|l  concertiren  luollen. 

IV.  SBerbinben  SbroSbnrfï.  SurdjI.  (id;  anAj/  ibcbcr  beit 
S3ifd;offen  «on  ©tm^biirg/nod;  bc(fen  SBruber  «Prinê  SSillieU 
nien/  mdnn  graud;  reflituircc  wctbeii  foJte/  in  bcro  bienfe  iii 
nel)inen. 

V.  SBrtë  bnf  ©tifft  iûaid)  rtiibcriîbvt/  bnuon  forie  ju  feineé 
Kcit  mebrerg  gcbnnbclt  irerûcn/  tmmitteltî  i«offcn  3bro  jînnfevr 
gjînjetî.  nuf  «itfe  "SBcig  bm'ob  fci;n/  bnmit  fclbiges  mit  feincui 
fccmbbcn  .ûiîiirtier  mebr  befdjel^rct  mcrbc. 

VI.  grbieten  m  3b"  ^.lyf. g)i(ije|l  lutbM'hnbZbfûb* 
rung  ber  gcgcn  3!)ro  (Sbuffui'lll-  ©urcbl.  «on  bciien  ^etren  Ge- 
neral©tnatcnfeetnbcngenjiffen  unb  bemutlen  prœtenfionsfd^oii 
eiiimiibl  in  «orfd)liig  tommene  z^oœ.  Sîeidjtbitlerg  bergcfldle 
lîber  (id)  jn  nebmen/  bnp  fie  fouicl/nemlid;  zjooo.  Keid'gtbal. 
3bro  an  benen  3bro  «on  befngtcn  Sjciren  General-gtittifcn  niiés 
fînnbigcn  Subfîdien  (ibjiebcnktTcn  î«oBen/unb  iKiter  iiid«é/ 
liicbt  meniger  bci;  bengsicbcng=Traaatenjubcfiîrbern/bnè%)ri) 
0)m^.  ®urd)I.  n^egen  bcë  nad)  bem  mit  3bncn  S'jerren  Geiie- 
rai  ©tnnten  gefd)Iotfcnen  Siiebefi  bem  grij.Stifft  gôffn  tm& 
©tift  iuttig  itugeftigfcn@cbnbeiii5n(ie  biUidimnftîge  fatisfaaion 
iDiebcrfnbrc/  bod)  biefeg  obnc  einige  particular  Obligation  ,  i«je 
fbld)eg  in  bcm  General  Traaat  Art.  XXX.  «orgefel;?!}. 

Vil.  (SleidKf.gefîdlt  njcgen  beren  in  fciner  £bm|ï. SurdC 
gré»@tiffig(5an  nod)  liegenben  £)gnabriigifd)en  «nbonberec 
AUiirteii  Trouppen ,  nnd)  bcreii  iviîrrflidicn  inifeblbnljren  Tibs 
fi'brung /  unb  gebndKcn  grj  =■  ©tiffcg  goiln  f iintftigct  «ôttigci: 
sSefreçung  halhex/  referiren  (ïd;  Sbw  Snvf-  £01(1;.  fluf  ben  VI  r. 
Articul  beé  fîoubf  =  ReceiTus,  bflbci;  fie  eê  6])ne  einige  «eranbcj-  1 

rung  nllcrgnnbigfi  beitienben  Iuffcn/  and)  ju  etwaê  grgoéima 
biefeé  erltttcnen  ©d'Ubené  nlle  ijjrc  Officia  bei;  bes  Cron  ©p(i» 
nien  unb  benen  Sjerren  General  ©tnateii  mogIid;fî  einlegcn  woU 
ien/i«eilcn  biefe  £)én(ibrugifd;e  gmqimrticrung  mcifîeng  iljneii 
becbcn  juin  bejlcn  bcfd,icl)en/  bag  feiner  £bin'fi'r|11.  S>urd)I.  l)ina 
gegen  «on  iljncn  bccben  beérocgcn  einige  Subfidién  «crniilligec 
werben. , 

VIII.  S)iefe  Secreti  Articuli  follen  cben  biefe  groft  l)aben 
aie  wann  fie  «on  SBort  ju  28orf;  bcm  beut  dato  gefd'Ioftcnen 
Sjmibt'Traaat  inferirecrcnre/imbfoden  bnbero  liber  biefe Secre- 
ten  Articulen  bie  Raiificationes  ebenfdllé  el^ilî  mogit'difi  ju  ÇJBtcit 
nuëgcTOedjglet  roerben.  3n  SBorbetté  urf imb  fei;nb  bicrob  jireç 
;Exemplaria  âînwd;t/  «nb  flfeicb  mit  bem  jjrtubfj  Traaat 


3^ 


t  O  R  P  S    D  I  P  L  O  M  A  T  I  CLU  E 


^NNO   ."""'•'f'*"^^"»  WOïbm.    Signatum  SfîimttJegCH  bm  8.  Martii 

^^77 >       (L.s.)  ï- XSfMtmatt. 

(L.S.)  ^Miiê  Stcçljen  yoh  gjcfTelMtx. 

%/iê  tl)Uii  TOit  feld)  obbefditiefeene  Secretos  Articulos  m  dm 
*»'  unb  jebcn  Pua^en/  Claufukn/  3nn!)rtlf  ipb  SSeâ^iff»"^ 
Mnfereé  'îbeilg  ratificiten/  bcriâtttâen  unb  bcttfljftigen  fur  ttné 
iinb  Uiifere  g2acl)fomineii  (im  Ste^Stiffc  mit  imferen  gburfl. 
^oct  wcfiîi'cclicnb/  ia^  xo\ï  filleé  unb  jebeë/  fo  uiel  une  l)tcnn 
jbetcitft/  JViStcfhcl)  l)alten/.  Idfîen  unb  eïfiîKcn/  ûucl)  nuf  nlle 
tceié  Bec()inbetn  tvolfen/  bfl^  «ebec  »on  ben  unfcttgm  nod)  fln= 
iern  in  ïciu  rocg  bnnvibct  gcl^nnbkt  wevbe.  3u  beffen  Itcf unbc 
Jbnben  reir  geâ^niDanige  Ratification  mit  itnfcret  cigcncr  Sjanb 
untcïfdjïicfam/  unb  mit  Itnfcrn  ei)urfûi-(il.  3n(teâcl  beftntïtigen 
tiifjên.  ©cben  in  Unfacï  ©tabt  £olln  een  6.  Juin  Anno 
1677. 

SHfljcimilirtn  SJcinnd;  £l;uïfi5tjl  ju  golfn. 


(Lochs       N 
Sigilli  appreffi    | 
Ékâoralis.    J 


CLXII. 

f.^.  Avril.  Fœdus  inier  LeopolduM  Romanorum  împera- 
îorem  ,  y  Joannem  JII.  Regem  Poloniie , 
j«o  priera  Fœdera  inîer  Pvloniam  atque  Aujlriam 
inita  renovantur ,  mutuitm  Jïbi  ihvicem  atixilium , 
ferpetuamque  Pacis  atque  Commerciorum  cultu- 
ram  pollicentur  ;  AEium  in  Civitate  Vïenna  (S 
Jrce  Regia  Farfovienfi  die  24.  Jprilis  i6yy. 
Cutn  Ratificàtione  Régis  Poloniie. 
Data  Varfovia  Anno  l6jy.  [Chwalkowski 
Jus  publiciim  Regni  Polonise.  pag.  lyô.] 

UNiverfis  &  fingulîs  Regni  &  Dominiorùm  Nos- 
trorum  annexarumque  illi  Provinciarum,  cujus- 
Cunque  Status,  Conditionis,  Dignitatis  &  Piieeniinen- 
tiiE  Subditis  Noftris  prsfentibus  Literis  lignificamus, 

Quod  cum  inter  primarias  muneris  noftri  Regii  curas 
jjbneremusi  ut  poft  felicem  Eledionem  &  Coronatio- 
pem  nplbam  Fœdera  &  Pafta  j  quœ  inter  Sac.  Caef. 
Majeftaterâ  Domumque  Auftriacam  &  Sereniffiiiios 
Prœdecefforcs  noftros  antiquitus  intercefferunt  novis 
iitrinque  nexibus  roborarentur ,  Populorumque  tranquil- 
litati  &  bonsB  Vicinitatis  cultui ,  quoéque  inde  dépendent, 
çorrespondentiàrum  &  Commerciorum  ufui  prospicere- 
iur  ;  Fidei  Pa£la  eadem  renovanda  &  confirmanda  efle 
duximus:  pr.out  renbvatnùs  &  corifirmamus.  Quorum 
ténor  fequitur  ejusmodi. 

Nos  IJeopoldus,  Divina  fâvente  Ciementîa,Ela£lus 
Romattorum  Imperator ,  femper  Auguftus ,  ac  Germa- 
liiae,  Hutlgarise,  Bohemiae,  Dalmatiae,  Croatie  &  S la- 
voniao  Reï,  Archidux  Auftris,  Dux  Burgundiae,  Bra- 
bantias,  Styrias,  Carinthiœ,  Carnio!»  ,  Marchîo  Mo- 
ravia, Dux  Lucenburgias ,  ac  Superioris  &  Inferioris 
SilefiaSjWirtenbeçgîc  &  Tech£e,Princeps  Sueviœ,  Cornes 
Habspurgi,Tyrolis, Ferretis,Kyburgi,&  Goritiae, Lant- 
grav.ius  Alfatiîe ,  Marchio  Sacri  Romani  Imperii ,  Bur- 
govise,  ac  Superioris  &  Inferioris  Lufatias,  Dominus 
Marchi»  Sclavonicae  ,  Portus;  Naonis  &  Salinarûm , 
&c.  &c. 

Et  nos  Joannes  Ilî.  Dai  gratfa  Rèx  PoIoniîB,  Ma- 
gnus  Dus  Lithuaniœ,  ac  Ruffije,  Prufliœ,  Mafoviae, 
tjamogitiœ  ,  Livoniœ  ,  Smolenscise,  Kijoviae,  Volhy- 
nias  ,  Pddolia  ,  Podlachîse  ,  Severix  ,  Zerniechovis- 
que.  ^ 

Tenore  prxfcntiam  recognoscimus  ac  notum  faci- 
mus  univerfis  &  iîngulis  ,  prsBfentibus  &  futuris,  ha- 
rum  notitiam  habituris.  Quandoquidem,  qui  Chrifti 
locum  in  Terris  gerunt,  eos  in  hoc  elaborare  maxime 
decct,ut  cujus  locum  obtinent,  cjus  veftigiis  incedant: 
Kos  memoriâ  tenentes  ,  quod  non  aliunde  poteftas 
noflra  fit,  quam  ab  eo,  a  quo  nomen  ducimus,  cujus 
^ppellatione  cenferi  volumus  ,  Domino  Noflro  Jefu 
Chrifto,  qui,  quos  ipfe  Nobis  fubjecit  Populos,  eos 
Ipco  fuo  regere  nos  voluit,  &gubernare;  hue  omnes 
(furas ,  &  cogitationes    Moiltas   convertendas   duxi- 


mus ,  ut  quatenus  id  humanitus  prœftarî  poteft,adjuvan- 
te  eo,  CUJUS  id  folius  munere  contingit,  quàm  proximè 
ad  (îmilitudinem  ejus  accederemus  ,  per  quem  Reges 
régnant,  6ç  Principes  imperant,  &  Poternes  decernunt 
Juftitiarii.     Quotîiam  vero,  non  ille  potentiam  fuam, 
non  fapientiam,  fed  eam  folam,  qua  Societas   homi- 
num  inter  ipfos  continetur,  diledionem,  quâ  nos  prior 
ipfe  prseter  meritum  uUum,  prpfecutus  eft,  imitari  vo- 
luit, ut  iîcut  ipfe  dilexit  nos,  ita  &  ipfi  vicilïïm  dilîge- 
remus  invicem,  ac   Pacem,  concordiam,  tranquillita- 
temque  mutuam  inter  nos  confervaremus  :  Neque  po- 
teft  illi  facrificium  ullum  à  mortalibus  offerri  gratius 
quam  (it  fraterna  charitas,  inter  unius  corpôris  mem- 
bra.    Hanc  illius  dileSionem,  .qui  nobis  tôt  Civitates, 
tôt  Populos,  lingua,  moribus,  habitu  inter  fe  diffiden- 
tes,  tôt  tam  late  patentes  Provincias,  tôt  ampliffima 
Régna  fubjeâa  effe  voluit,  prsecipue  pro  virili  noftra 
imitandam  effe  duximus.    Itaque  cum  inter  recolendas 
memorias  Majores  noftros,  jam  inde  à  longifllmo  tem- 
pore  certamen  amoris,  benevolentiœque   mutuse,  fus- 
ceptum  fuiffe  cognoviflernus,  cujus  rei  tanquam  tefles 
funt  Padtorum  &  Fœderurh  Litter»,quœ  inter  Auftria- 
cam &  Jageilonicam  Domos,  quaeque  inter  utriusque 
Domus  Régna,  Imperia,  Provincias,  Populos  &  Na- 
tidnes,  nominàtim  verô  ,  quse  inter  quondam  Alber- 
tum  Archiducem  Auftria:,cum  quondam  Calimiro  Po- 
lonias  Rege,  &  Divum  Fridericum  Imperatorçm,  cun> 
eodem  Cafimiro  Rege,poftea  veirô  etiam  inter  recolend£e 
memoriœ  Ferdtûandum  &  Maximilianum  lm|)eràtores  ; 
cum  itidem  recolendaa  memoriœ  Sigismundo  Auguftp 
Rege,  ac  tandem  inter    Rudolphum  II.   &.  fucceffiv^è 
Matthiam,  nec  non  Fer'dinandum  1 1.  lih'peratores .  h 
quondam  Sigismundum  III.  ac  Vladislaum  Sereniffi- 
mos  Poloniae   ac   Suecis  Reges  .itidem.  prœclariflîmas 
memoris,  intercefferunt.    Nos   Majorum  .  noftrorum 
exemplo  provoçati ,  qui  fummam  femper  inter  fe  neces- 
fitudinem    &    amicitiaml    confervare    ftudebant,  atque 
eam  ar&is  prsbterea  affinitatis  vinculis  fprtius  cojljga- 
bant,  quàm  ut  diffolvi  facile  poffet,  ea  himirutn  Pa61a 
&  Fœdera,  qua;  inter  prœfatos  Majores  noftros,  quon- 
dam Albertum  Archidtjcem.Auftrp,  Fridericum,  Fer- 
dinandum,  MaxirniHaiium  II.  Riidolphum  1 1.  &  Mat- 
thiam nec  non  Ferdinandifm  1 1.  Imperatpres  prçeclaris- 
fimsè  niemdris,  atque  Cafimirum,  Sigismundum  ^^i- 
guftum,&  quondam  Sigismundum  III.  aç  Vladislaum 
obfervata  fuernnt ,  id  quod  felix ,  fauftum ,  &  fortu- 
natum  Deus  effe  velit  utrique  noftrum,  ac  utriusque 
noftrutri  Imperiis ,  Regnis,  Terris,  Civitatibus,  Popu- 
lis  &  Nationibus  in  Dei  Opt.  Max.  nomine,à  quo. tan- 
quam fonte  perenni  maiiat,  quidquid  bonarum  ert  re- 
rum,  inter  nos  quoque,  &  pro  Nobis  &  Sucçeffpribus 
noftris,  continuapda,  confirmanda,  in(^auranda,&  re- 
novanda, atque  adeo  declaranda,  corroboranda  &  am- 
plificanda  duximus,  ita  ut  continuamus,  confirmamus, 
inftauramus,  tenovamus,  declaramus,  corroboramus., 
&  amplificamus,prsefentium  per  tenorem.     Ac  primurii 
quidem,  (icut  in  Litteris  quondam  Alberti  Archiducis 
pfiferiptum  eft  , ,  Nos  omni  honoré,  fide  &  amore,  in- 
vicem profequi  &  promovere  debemus  &  volumus  iii 
locis  omnibus,  &  temporibtis,  ubi  Nobis  id  faciendi  fê 
facultas  obtulerit,  citra  doium  &  fraudem  aliquarn ,  ne- 
que  committemus  unquàm,  ut  alter  alteri,  aut  familia- 
ribus  ejus,  Vafallis  &  Subditis  quibuscunque,  Regnis, 
Ducatibus,  Terris,  &  Civitatibus  ei  fubjedis  ,  &  fub 
ejus  obedientia  &  defenlîone  conftitutis,  quacunque  ex 
caufa  Bellum  inferamus,  înimicitias  denunciemus,diffi- 
damus  aut  hoftilitef  eos  impetamus,  per  Nos,  aut  fub- 
miffas  perfonas,  fraude  &  dolo  femotis.    Ac  non  modo 
ipfi  ab  ejusmodi  rébus  abftinebimus,  verum  etiam  Sub- 
ditos  noftros,  ^  quicunque  in  fide  poteftateque  noftra 
funt,,  eos  prohibebimus ,  ac  ab  omni  vi,  modo  fuperius 
defcripto ,   temperare  fibi  cogemus.    Habebunt  etiam 
poteftatem   homines    noftri  ,    çujuscunque    ftatus    & 
conditionis  fuerint,  in  quibuscunque  Terris,  Dominiis, 
Civitatibus  noftris  &  nofttaî  obedientias  fubjedlis  ogendi 
&  commorandi, atque  inde  etiam  libéré  &  fecurè,  cunnt 
illis  vifum  fuerit,  discedendi.    Deinde,  ficut  etiam  Li- 
teris Divi  Friderici  càu'tum  eft,  ita  nos  invicem  unien- 
dos^  obligandos,îïliigandos,  confœderaiidos  duximus , 
quèmadmodum  unimus,  obligamus,  promittimus,  al- 
liganfius  ,   confœderamus  ,  prœfentibus ,  quod  ex  hoc 
temporeipfo,  perpetuo,  realiter,  &  cum  etfedlu  invi- 
cem &  mutuo  obhgati,  alligati  &  Confœderati  fimus, 
&  erimus,  &  inter  nos  &  Subditos  noftros,  nec  non 
Régna,  Principatus,  &  Dominia,  qua;   nunc  uterque 
noftrum  poflîdet,  &  qua;  Deo  coftcedente  in  futurum 
aciiuitsniusjconftaas,  perpétua,'  in^lillblubilis  &  Chris- 

tiana 


ANNè  1 

1677, 


t)  tr    ï)  H  O  î  T    DES    ^G  'È  ^N  "S, 


tianaPax  eiïè  &  fervari  débet,  &  debebit,  &  in  omni- 
bus utriusque  noitrûm   honorem  ,   Dignitatem  ,   Sta- 
tum,  augmentum,  concernentibus,  &  coucernere  va- 
lentibus,  mutuo   nobis  auxiliabimur,  confulemus   in- 
vicem,  promovebimus  ,   &    affiftemus  ,   nec  akeruter 
noftrum    quidquam    faciet  ,   cupiet ,  pertraâabit,  aut 
molietur,quod  contra  alterutriim  noftrum  Régnff,  Frin- 
cipatus,  Dominia,  Siibditos,  honorem,  Statum, Digni- 
tatem, aut  augmentum  lit,  feu  efle  aut  tendere  polïït. 
Neque  noftrum  alter  alteri,  ipfius  Regnis,  Principati- 
,bus,Dominiis  &  Subditis  BelKim,  damnum,  aut  quod- 
vis  aliud  nocumentum  inferet,  nec  à  fuis  quovis  quœ- 
fito  colore  inferri  permittet,  fed  quilibet  noftrum,  con- 
tra Subditos  fuos,  qui  hujusmodi   faciunt  aut  facere, 
aut  moliri  vellentitotrs  viribus  fuis  &  potentia,  in  Ter- 
ris &  Dominiis  fuis  confurget,  &  eos,  pro  hujusmodi 
excefîîbus,  pœna  condigna  puniet  &  caftigabit,  donec 
damnorum  datorum  integram  compenfationem  &  refu- 
iionem  facient.    Prxterea  nullus  noftrum  ad  alterius 
Régna,  Principatus,  &  Dominia,  afpirare  aut  anhelare 
■débet,  nec  alterius  noftrum  Regna,Ptincipatus,  Domi- 
nia, &  Subditos,  fi  quos  (quod  Deus  avertat)  ab  al- 
tère noftrum  deficere ,  recedere,  aut  rebellare  contin- 
geret,  contra  aliuni ,  ejus  Régna,  Principatus,  Domi- 
nia, &  Subditos  fuscipere,  tenere,  protegere,  juvare, 
affîftere  ,   neque  confulere  aut  favore  profequi  débet, 
meque  à  fuis  talia  fieri   pâtiatUr,  fed  contra  taies  in- 
fidèles unus  alteri  auxiliabitnr,  ôtafliftet,  atque  Demi 
niis  fuis  excludet.     Si  verô  alter  noftrum  ej us  Régna, 
Principatus  aut  Subditi, contra  alterum, ipfius  Subditos, 
.  Principatus  aut  Dominia  aSionem  realem ,  feu  perfo- 
nalem,  Civilem  feu   criminalem  ,   aut  qualemcunque 
querelam  habet,  aut  impofterum  habuerit,  fi  fuper  ea 
non  potuerimus   amicabiliter   concordare,  tum  neque 
ipfi,  neque  Subditi  contra  alterum,  ipfiusque  Subditos, 
Régna,  Principatus,  &   Dominia  quidquam  via  faâi 
attentare,  neque  fibi  ipn  jus  dicere  ,   aut  ulcisci,  fed 
fuper  eo,  jure  &  non  aliter  experiri  debent.     Csterum 
pro  majore  fupra- fcriptorum  Fœderum  declara,tione, 
proque    tranquilliore    Subditorum    noftrorum    ftatu  , 
tquiete,  &  bonaj  vicinitatis  confervatione,  &  quo  fir- 
mior  inter  nos,  Régna,  &  Subditos  noftros  ,Pax  ,  Ami- 
citia,  &  benevolentia  perpétue  conftare  queat;  utque 
omnes  diflîdiorum  caulse,  quoad  ejus  fieri  potelt,  prœ- 
fcindantur:  ordinamus,  ftatuimùs,  declaramus,  &  vo- 
tumus  quod  cum  initio  fcriptum  eft,  quod  m.utua  nobis 
invicem  auxilia  ferre  debemus.     Quomodo  alter  alteri 
auxilia  ferre  velimus,  id  in  arbitirio  utriusque  noftrum, 
&  Ordinum  Regnorum  noftrorum,  pofitum  efife  debere, 
hoc  tamen  expreflx) ,  ut  liceat  utrique  noftrum  eX  Ter- 
ris &  Provinciis  alterius  Voluntarios  Milites,  œre  fuo 
conduSos,  educere,  &  arma  in  ufum  fuum  exportare; 
ïlatenus    tamen   Milites    educere    liceat,  quatenus   id 
fciente  fiât  altero  noftrum,  neque  fit  alteruter  noftrum 
Bello  fuo  proprio  contra  hoftes  aliquos  fuos  impeditus. 
Hoftibus  verô  ne  id  liceat,  neve  favor  uUus  prxftetur, 
qui   alteri    obeffe   poflit,  itâ  tamen,  ut  nedum  juxta 
p.rsfcripta  rnajorum  noftrorurfa  Fœdera  ,   nullus  nos- 
trum  alteri,  vel  ipfius  Regnis,  Principatibus,  Domi- 
niis, &  Subditis  Bellum,  damnum  aut  qubdvis,  aliud 
nocumentum  inferre,  fed  neque  alterius  hoftes  aut  Re- 
belles fovere,  protegere,  feu  eis  alîîftere,  vel  favorem, 
confiliumj  aut  auxilium  quovis  modo  prœftare  debeat. 
Volumus  prœterea,  vias  &  flumina  publica,  nec  non 
Çommercia,.  &  negotiationes  mutuas,  per  Régna,  & 
Provincias  •  noftras   omnibus ,    &  fingulis   Regnicolis , 
Provincialibus  ^  &  Subditis  ndftris  ,  tam  Terra  quam 
aquâ  utrinque  libéras  elfe, nec  ullis  unquam  interdiflis, 
arreftationibus ,  feu  reprefïaliorum  concefljonibus  impe- 
diri ,  fed  utriusque  noftrum  Subditos,  in  alterius  Re- 
gnis &  Dominiis,  libero  transita  ac  fide  publica,  quem 
Salvum  ConduSum  vocant,  non  minus  quam  proprios 
cujusque  Subditos  gaudere,  uti,  ac  ftui  pofl"e  &  debe- 
re.   Neque  denique  cuiquàm  noftrum  ,  aut  his  ,   qui 
Nobis  Subditi  funt,  querelas  &  adiones  fuas,  fi  quœ 
jam   funt,  vel    futuris    temporibus   oboriantur,  aliter 
quàm  mediante  Jure  profequi  liceat.     TJt  autem  orpnes 
vel  protelatœ,  vel  denegatx  Juftiti»  querelà;,  tam  inter 
nos,  quam  Subditos  noftros,  hinc  inde  prœcaveantur , 
fed  cuique  expeditum  Jus  &  Juftitia  fummarie,  &  de 
pJano  adminiftrari ,  ejusdemque  débita  eXecuîio ,  effec- 
lualiter  obtineri  valeat.  Convenimus  &  concordavimus, 
quod  fi  quis  noftrum  vel  unius  noftrum  Subditi,  con- 
tra alterius  unum,  vel  plures  privatos  Subditos,  a£i:io- 
pes  ûve  perfonales  five  reaies  intentarent.  tune  femper 
Pars  agens  F"orum  &  Judicium  ipfius  rei  fequi  debeat; 
Et , quod  in  perfonalibus ,  injuriarum  ,  vioîentiarum, 
ToM,  vil.  Part,  I.  ' 


fliper  fpoiiatîotie,  feu'fimilibus,  Judex  permlffîonetii-  Anï^ 
bitarii  Judicii,  citra  dilationum,  &  exceptionum  admis-  •  •>•' 
fionem,  Adori  forenfi,  de  fimplici  &  piano  juftitiœ   ^©7 
complementum    facere;  In  realibus    verô ,  fecundum 
unius  cujusque  Ditionis  confuetudinem  ,  îta  procedere 
teneatur,  ut  quilibet,  citra  dilationem,  Juftiiiae  eXecu- 
tionem   obtinere  queat,  id  quod  per  fuperioritates  & 
Magiftratus  fideliter  provideri  &  dirigî  par  eft.,    Quod 
fi  alter  noftrum  contra  alterius  Provinciam  vel  Com-      ' 
munitatem  aliquam,' vel  vicilîîm  Provincia  ,   Commu- 
nitas,vel  privati  Subditi  unius  noftrum,  contra  alterum 
ex  nobis,  vel  ejus  Provinciam  feu  Communitatem  pri- 
vatas  aâiones  prsstenderent,  tune  caufx  hujusmodi  co^ 
ram  alterius  noftrum,  fub  quo  Pars  rea  dégit,  Confilia- 
riis  feu  Commiflariis,  per  eundem  juxta  Piirtium  con- 
ditionem  &  caufarum  exigentiam,  non  minus  feptem 
numéro  defîgnandis,  fummarie  audiri,  à.  vel  amicabi- 
liter componi,  vel  Jure  mediante  determinari,  &  exe- 
cutioni  demandnri  dehent.     Porto  i]  inter  nosmet  ip- 
fos  Reges,  feu  forfan  Régna  &  Provjncias  noftras, tuiti 
metarum_,  &  terminorum,  tum  Commerciorum,  feu 
quarumiibet   aliarum    tam    veterum,  quam   novarum 
caufarum,  Jurium,  vel  obligationum  occafione,  que- 
relœ,  gravamiua  ,  &    controverfise  fuborientur ,  tune 
alter  noftrum,  qui  vel  cujus  Regnum  feu  Provjncias 
Jus,  vel  querelam  prétendit,  alium  per  Nuncios,  vel 
Litteras  fuas  amicabiliter  informare,  ac  protoUendo, 
farciendo,  amovendoque  gravartiine,  admonere  &  re- 
quirere  débet.     Quodfi  obtinere  nequeant,  tune  quili- 
bet noftrum,  ftatim  intra  duonim  Menfium  fpatium  à 
faiîta  amicabili  requifitione  ,   très   Confilîarios   fuos   è 
Proceribus  Regnorum,   Hungaria:,  Bohemis,  Mora- 
via, Silefiœ,  &  vel  ex  aliquibus  harum  prout  quodque 
negotium  ad  aliquam  harum  Provinciarum  pertineat, 
vel  etiam  ex  omnibus  pro  exigentia  &  gravitate  negotii, 
ab  una,Regnique  Poloniœ,  &  Magni  Ducatus  Lithua- 
niïe  ab  altéra  partibus,  ad  eonvenientem  diem,,&  lo- 
cum,  per  Partem  lîefam  feu  querulantem  nominandum, 
femota  omni  excufatione  mittere  debeat.     Qui  utrius- 
que noftrum  Confiliarii  fummam  imprimis  diligentiam 
adhibeant,  quo  hujusmodi  querela;,  gravamina,&  con- 
troverfiîE,  inter    nos,  Régna,   &   Provincias    noftras 
amicabili  compofitione  transigentur,  eâ  verô  non  fuc- 
cedente,tunc  l.xfa  Pars  five  agens,  coram  pra:didis  fex 
Gonfiliariis,  aélionem  fuam,  ftatim  ipfo  die,  jutidicè 
exhibendi  poteftatem  habeat,  idque  duplicatis  fcripturis,' 
quarum  unam  Confiliarii  pênes  feretineant,  aliam  verô 
Parti  res  transmittant.     Quo  faâo  Pars  rea  refpon- 
fum  fuum,  etiam  fcriptis  duplicatis  fœpediâis  Gonfilia- 
riis vel  ei,  cui  ex  illis   hoc  demandatum  fuerit,  intra 
fpatium  proximorum  duorum  Menfium,,  à  transmillb 
aflionis  libelld,  mittere  teneatur,  ut  fcilicet  Aâor  Re- 
plicas,  Reus  veto  Duplicas  fuas,.  aç  pra:terea,utraque 
Pars  ,   tertiam  quoque  conclufionem ,  &  fubrniflîvam 
fctipturam,  de  bimeftri  in  bimeftre  duplicatis,  ut  prse- 
fcrtur,  fcriptis,  off^erre  queat.     Eo,  fane  modo  &  ordf- 
ne,  utrique  Parti  transmittendis,  ficut  de  adionis  li- 
bello  demonïlratum  eR.    Oblatis  tandem  fuccefilve  ab 
utraque  Parte   duplicatis    trinis   fcripturis  ,    in   quibus 
utrinque  omnia  Jura  fua  explicabunt,  fex  illi  Commis- 
ûrii    Partibus   ad    promulgandam    Sententiam  ,  inter 
proximum  fequens  bimeftre,  diem,  ad  eum  locum,ubi 
caufa  primo  agi  cœpit,  indicent;  quo  loco  &  tempore 
Partes  per  Procuratores  fuos  pleno  mandato  fuffultos 
comparere  ,   illîcque  &  ipfi   Confiliarii   convenire,  ac 
diligenter  vifis  fcriptis  &  discuflîs  Adis  totius  caufa: , 
Partes  rurfum  ad  concordiam  &  amicabilem  compofir 
tionem  invitate ,  &  cohortari,  nfhilque  in  eo  operse  & 
diligentia;  intermittere  debeànt.    Quam  fi  ne  tune  quiT 
dem  intèr  Partes  obtinere  queant,  ftatim  ad  ferendanî 
Sententiam  procédant,  ac  id  quod  Juris  &  Jiiftitias  fue- 
rit, cognoscant  &  décernant.     Quod  fi  fupradidi  Con- 
filiarii, de  ferenda  Sententia  ,   five  interlocutoria,  five 
definitiva  fuerit;  concordare  non  polîînt  ,  tune  toties 
quoties  opus  fuerit,  Arbitrum  communi  voce  deligant ^ 
vel  pet  quamiibet  Confiliariorum  Partem,  duabus  ido- 
neis  Peribnis  propofitis,  ex  iisdem' forte  conftituant; 
cujus  partes  fint,  huic  Confiliariorum  opinioni,  quce  & 
Juri  &  tequitati  magis  confona  videatur  ,  fubfcribére, 
eandemque  laudare  &  approbare.     Quidquid  autem  per 
ipfos  Gonfiliarids  noftros,  feu  majorem  eotum  partertî 
feparatim ,  vel  per  eosdem  vel  Arbitrum  conjundim  de- 
cretum  &  pronunciatum  fuerit,id  ratumfirmumquema- 
neat,  ac  ftatim  debitx  demandetur  execuiioni,  remota 
omni  plané  appellatione,  fupplicatione,  redudione.,  iii 
integrum  reftitutione,aliisque  Juris  Beneficiis  &remediis' 
etiam  motu  proprio  conceffis,obtentis, non  obftantibusa 
V  V  Dèj 


/  o 


34 


€X:)  R  P  S 


ï  JP  L  O  M  A  T  I  aV  B 


'^NNO        Debent  autem  Confiliarii-,  per  nos  pro  tefîipore  de- 
.^    ,      putandi,  nec  non  &  Arbitér  ipfe  per  nos,  &  quantum 
Iw/7»  ad  quemlibet  Noflrum  fpeftat,  ab  obedientisc  &  Jura- 
inenti  debito,  ad  eam  caufam  tantum  abfolvi,  ac  pro 
adminiftranda  -Juftitia  ,   novo  confuetoque   Juramento 
obftrîngi.   Quod  fi  pendante  lite  unus  vel  plures  ex  ipfis 
Confiliariis  mortem  obirent,  tune  in  demortuorum  io- 
cum,  prout  ad  quemlibet  nbftrum  pertmebit,  alios  fem- 
per  furrogabimus.    'Ipfî  quoque  Confiliarii  non  plures 
fcripturas  admittant  ,  aut  termines  alio  modo ,  quàm 
ftpradiiSum  eft,  prôrogandi  aut   alteraiidi   potellatem 
habeant,  fed  forma,  &  modo  illis  conceffo  procédant, 
'excepto  cafu ,  que  Parles  teftes  producere  neceffe  habe- 
tenr,  tune  ipfî  Confiliarii  Jurisdidlionem  fuam  prôro- 
gandi poteftatem  habeant,  taiitisper  donec  teftes   ejus 
caufic  confcii,  fecundum  Juris  dispôfitionem  légitimé 
'  produôi  &  auditi  fuerint,  ita  tamen,  ne  ulla  minus  ne- 
cefi^aria  prorogatio  qua;ratur,  vel  admittatur,fed  omnes 
teftes  ad  unum  diem  &  terminum ,  quantum  fieri  poteft, 
audiantur,  à  publicatis  atteftationibus  ,   non  nifî  unica 
fcriptura  à  qualibet  Parte  recipiatur.     Proinde  quo  ma- 
gis  Régna,  Principitus  &  Dominia  noftra ,  ab  omni 
J^ellorum,  deprœdationum,  latrociniorum,  iioftilitatîs- 
que  periculo   libéra,  fecura,  purgataque  efle  queant, 
conventum   inter  nos  eft,  quod  nullus  nôftrum  alte- 
rius,  feu  Regnorum,  Provinciarum  ,   vel  Subditorum 
fuorum  diffidatores ,  hoftes,  homicidas  ,  raptores,  feu 
damnificatores,  nec  non  profugos  cujuscunque  condi- 
tionis  five  Ecclefiafticos  five  fsculares,  item  Rebelles 
Subditos,  quicunque  in  alterius  noftrum  Rcgnis  &  Di- 
tionibus  reperti,  denunciati,  vel  per  nosmet,  aut  Offi- 
ciales  noftros  perveftigati  fuerint,  nequaquam  amplius 
fovere&a(recurare,multo  minus  verô  per  Subditos  nos- 
tros  ullo  Hospitio,auxilio,five  receptatione  quocunque 
prstextu,  diredè  vel  indireâè,  publice  vel  occulte  re- 
cipere,  juvare,  vel  întertenere  debeat,  fed  ubicunque 
hujusmodi  gralfatores,  raptores,  diffidatores,  &  dam- 
nificatores, ubilibet  in  prsefatis   Regnis   &   Ditionibus 
Jioftris  deprehenfî  fuerint,  contra  eos,  juffu  noftro  & 
direflione,  atque  accurata  dili.^entia  Officialium,  utro- 
bique  Parti  lœfœ,  atque.deferenti  Juftitia  immédiate  at- 
que  irrecufabiliter  permitti  atque  adminiftrari,  aut  etiam 
citra  Partium  requifitionem  de  iis,  ut  communibus  hos- 
tibus  ,  à  Capitaneis  &  Magiftratibus  ^  ubicunque  ex  of- 
ficio  ?nquiri,infequi,  &  pdenaliter  procedi  debeat.  Cafu 
autem  quô  aliquis  ex  Officialibus,  aut  Subditis  noftris, 
propter  receptatiollem,  aflecurationem  vel  defenfionem 
antediftorum  diffidatorum  aut  omifllonem  antediâorum 
diffidatorum    infecutionis  ,    captivaiionis ,   five   anim- 
adverfionis  fcienter  contravenerit  in  taies  utrobique, 
five  delati  à  Parte  altéra,  five  alias  verofimili  fuspicio- 
nedeprehenfi  forent,  Capitali  fupplicio  irremifîibili  dé- 
bet animadverti. 

Quod  fi  alterius  noftrum,  ùnus  vel  plures  Incolfe  vel 
Subditi,  alteri  noftrum  feu  Regnis  &  Dominiis  noftris, 
generaliter  vel  fingularibus  perfonis.  Incolis,  &  Sub- 
ditis, privatim  hoftilitatem  denunciaverint,  tune  ftatim 
Prœfedtus  ,   Capitaneus   aut   Officialis   illius   loci   five 
Diftriàus ,   cui  difBdatio  indifla  eft.  Générales,  Prœ- 
feStos ,  ôc-Capilàneos  Regnorum ,  &  Provinciarum  al- 
terius noftrum,  fub  quo  taies  diffidatores  degunt  ,   ea 
de  re  certiores  reddere,  ipfisque  exemplar  diffidatoria- 
rum  Literarum  transmittere  debeat.    Quo  accepto  prœ- 
fati  Pr^feâi  &  Capitanei,  diffidatores  pro  publicis  hos- 
tibus  judicare,  promulgare,  publicare,  omnibusque  & 
fingulis  Incolis  cujuscunque  ordinis  &  conditiouis  exti- 
terint,  eorum  confuetudinem  interdicere,  &  ne  a  quo- 
quam  hospitio  recipiantur,  aut  confilio,  auxiiio,  five 
re  ulla  alia  juventur  prohibere  &  cavere ,  bonaque  diffi- 
dantium  applicare  Fisco  &  Camerx  Regia;,  ac  proinde 
in  hospites,  focios,  confcios,  iSt  complices,  pari  quo- 
que feveritate  animadvertere  teneantur ,  ignorantiae  ex- 
cufatione  univerfis  penitus  fublata.    Quod  fi  quispiam 
Praefeélus,  Capitaneus,  aut  Magiftratus ,  in  hujusmodi 
cafibus  fubitam  Juftitiam  admmiftrare  cunâaretur,  aut 
etiam  alias  ex  Officio  ,   inquifitione  ,  înfecutione  ,   & 
animadverfione  débita  non  prOcederet,  tum  taies  nos- 
tras  punition!  immédiate  obnoxii,  &  rei  efle  debeant. 
Ut  autem  prscipuus  diffidationum  ,  &  graflationum 
fons,  quo   hujusmodi   latrocinia    irnprimis   aluntur    è 
medio  tollatur  coerceatutque  licentia  &  impunitas  re- 
ceptandi  hoftes  ,  prœdones  &  diffidatores,  ferio  inter 
nos  convenit,  ut  omnes  promotores,detentores,recep- 
tatores  ,  complices  ,  diâorum    facinoroforum  homi- 
num,  qui  vel  notorietate  fadti,  vel  ex  veraci  denuneia- 
tione  fpoliatorum,  aut  ex  fuga  Captivorum ,  (  modo  ta- 


ies càptivi  aut  fpoliati  bon'œ.  fidei  &  intégra  famas  fint)  AnNO 
five  aliis  tam  manifeftis  indiciis ,  ut  ulteriori  probatio-  ^  , 
ne  tes  non  egeat,  conviôi  vel  deprehenfi  forent,  iidem  lO/^» 
citra  ulteriorempurgandi  fui  admiffionem  &  concefîio- 
nem,  fpoliatis  &  damnum  pafl:îs,ad  reftitutionem  &  fa- 
tisfaÔionem  probabilium  damnorum,  de  bonis  fuis  te- 
neantur, aut  fi  folvendo  non  fint,  feciinduni  qualita- 
tem  déliai  corpore  luant.  Quod  fi  taies  etiam  patrati 
criminis  confcii,  vel  complices  effent  ,  &  ad  illatii 
damna,  csdcmque  evidentem  caufam  fcienter  prsebue- 
rint,  iidem  non  tam  Parti  ad  reftitutioftem  damnorum 
ut  jam  prsmijfumeft,  teneantur,  quam  &  fuperiorita- 
tis  fu*  cognitione  ad  fumendum  de  iis  pro  modo  dé- 
liai fupplicitim,  citra  evafionem  fubjaceant.  Si  vero 
àliqui  receptatorum  aut  complicum  non  omnino  ma- 
nifeftis indiciis,  nec  apertis  Captivorum  Confeffioni» 
bus,  fed  alias  delati,  &  de  tali  facinore  fufpedi  potiusî,  ' 
qùarfl  conviai  fuerint,  contra  taies,  tam  ex  delatione 
damnificatorum,  vel  alterius  fuperiorîtatis  Officialium, 
quam  ex  Officio,  per  Capitaneos  aut  Magiftratus  ejus 
Regni,  àut  Ditionis,  in  qua  fuerint,  hac  tamen  condî- 
tione,  differentia  five  moderatione  débet  procedi,  ut  fî 
forent  Nobiles,  aut  pofleffionati  Cives  antehac  in  ta- 
iibus  non  infamati  ,  neque  uUls  prioriljus  Confefl"atis 
fufpeSi,  taies  in  cafu  negationis,  fefe  proprio  eorum 
Juramento,  coram  fupremo  ejus  Ditionis  iVIagiftratu, 
publice  de  hujusmodî  infamàtione  exoherâre  &  purgare 
queant.  , 

Si  verô  iideih  àntéribrîbus  înfamiœ,  aut  Confeflàto- 
rum  prasjudiciis  notati,  aut  femi-manifeftî  forent,  ità 
tamen  ut  hujusmodi  confeflata,non  omnimodè  certum        s 
faâi  indicium  prsbere  poffent,  taies  etîam  ad  purga- 
tionem  fui,  medio  Juramento,  etiam  tertia  manu  inte- 
grœ  fam^  pofTeffionatorum  vicinorum,  admitti,  àut  iî 
in  utroque  cafu,  in  purgatione  fui  defecerint,  débitée 
Capitis  animadverfioni   lubjici  debeant.     Quod  fi  quis 
ex  Regnis  &  Provinciis  noftris,  aufu  temerario  contra 
Jus   &  a^quiiatfem  ,   ac  publica    mutuaque  Regnorum 
noftrorum  Fœdera,  iri  alterius  Régna  vel  Ditionem, 
excurfionem,  &  irruptiohem  faceret,  atque  ibi  Merca- 
tores,  &  veftores  deprsedaretur,  aut  dctineret,hommei 
occideret,  vel  abduceret,  pecora  abigeret,  incendib  fse» 
viret  aut  alio  quovis  modo  damnum  &  injuriam  infer- 
ret,  &  patrato  nefarib  fcelere  rurfurh  fe  domum  vei 
cum  prœda  fecurus,  vel  fugietts  infequentium  mahusj 
in  hospitia  confueta  &  folita  diverticula  reciperet;  bm 
in  eo  Regno  Praefefti  illius  Terfitorii,  velDiftriéus* 
&  omnes  Incolœ,  totaque  vicinitas ,  mo.\,  ut  à  damm' 
ficatis   &  injuriatis  feu  quibusvis  aliis  hoftem^  prasdo- 
■nem ,  &  communium  Fœderum  violatorem  ihfequenti- 
bus   commonefadli,  evocatique  extiterint,  debeant  lae- 
fis  ferre  opem,  adelle  in  armis,  fortiter  &  graviter  in^ 
fequi,  &  inquirere  noxios,  &  turbatores  Pacis  publici 
&  tranquillitatis.     Et  fi  fui  luendi  eaufa,  in  aliqua  Cas- 
tra &  Fortalitia,  vel   loca  abdita ,  feu  natura  munita 
profugerint,  acrius  ac  diligentius  infiftere,  &  ipfos  & 
eorum  hospites ,  focios,  confcios,  compiicesque  obfî- 
dere,  oppugnare,  &  ita  omnes  ad  deditionem  urgere^ 
ad  debitum  fupplicium  trahere,  &  ad  reftitutionem,  re- 
eompenfationemque  damnorum   illatorum  cogère  te- 
neantur.   Si  qui  autem  negligentiores  &  remiflîores  in 
difterenjJo  offenfis  auxiiio  &  in  profequendo  hoftes  & 
damnificatores  fefe  exhibuerint,  hi  fciant,  lè  indigna- 
tionem  noftram  j  &  feveram  animadverfionem  irremis- 
fibiliter  incurfuros  efle.    Si  vero  contingeret,  aut  per 
fubordinationem  fuperiorîtatis,  aut  alios,  qui  per  dam- 
nificatos  atque  diffidatos  contra  prœmiflbs  damnificato- 
res ,  diffidatores,  malefaflores,  receptatores,aut  com» 
plices  captivandos^  five  etiam  jam  tune  captivos ,  & 
conviclos ,  in  alterutrius  Regnum  &  Ditionem,  pro 
imploratione  Juftitiœ  mitti ,   jidem  Imploratores  non 
folum  ad   executionem  Juftitiœ  ,  pro  ratione  deliéli, 
cum  omnibus  in  tali  faâo  neceflariis  admitti,  &  provi- 
deri,  verum  etiam  tam  in  loco  adminiftrandse  Juftitise, 
quam  in  reditn  ad  propria,  omnimodè  tuti  atque  aflle- 
curati  efle  debeant.    Cafu  etiam  quo  in  alterutrius  nos- 
trum  Regno  &  Ditione,  aliquis  ex  Nobih'bus,  aut  aliis 
zelo  honeftatis,  &  fliudio  fupprimendorum  publicorum 
malefaâorum  aut  Juffu  Magiftratuum,  aut  motu  pro- 
prio, hujusmodi  publicos  ptxdones  &  graflâtores  infe- 
queretur,  idque  fibi  à  quoquam  ut  inhoneftum  expro-     " 
braretur,  talis  exprobratio  ,    nulli  cujuscunque  ftatus, 
uUum  honoris  fui  discrimen,  imminutionem,  &  prxju- 
dicium  aliquod  generare  queat,  fed  exprobrator  ad  revo- 
cationem  probri  unâ  cum  aliquali  carceris  punitione  & 
reftitutione  impenfarum  cogi,  atque  l«fum  rogare  dé- 
bet, 


DU     DROIT     DES     GENS. 


bet,  ut  fibi  talem  injuftam  imputationem  propter  Deuiil 
remittere  velit. 

Cum  denique  noftra  Regnorumque  &  Provinciarum 
noftrarum  maximoperè  interlit,  ut  in  Regnis  &  Domi- 
niis  noftris,  bonam  eandemque  juftam  habeamus  Mo- 
netam,  quamobreni  pro  bono  communi,  utrinque  cu- 
rabimus,  &  efficiemus,  ne  illegitiina,  prava,  &  repro- 
ba  Moneta,  in  Regnis  (Se  Provinciis  noftris  cudatur  re- 
cipiaturque.  Quod  hac  ex  parte  quxftio  inter  nos  in* 
cideret,  agemus  qaantum  opus  fuerit,  cum  Ordinibus 
Regnorum,  Provinciarumque  noftrarum  atque  eorum 
aflenfu,  Commiffiirios  noltros  utrinque  deputabinms, 
qui  habita  ratione  communiuni  Regnorum,  Provincia- 
rumque noiirarum  eas  tentent ,  ineantque  rationes, 
quibus  vel  eadem  bonitate  &  valore  utrobique  Moneta 
cudatur,  vel  diverfarum  Monetarum  ,  prout  qusevis  vel 
melior,  vel  deterior  reperta  fuerit,  juftum  femper  pre- 
tium,  sftimatioque  conftituatur.  Id  quod  de  fale 
utriusque  noftrum  in  alterius  Régna  &  Provincias  edu- 
cendo,  pariter  cautum  elFe  volumus  ;  Quod  li  tamen 
hxres,  vel  altero  vel  utroque  cafu,  inter  communes 
noftros  Commiflatios  transigi  nequeant ,  tune  falvum 
liberumque  femper  utrique  noftrum  eile  debere ,  & 
de  Moneta  &  fale  fuo  ftatuendi,  id  quod  cujusvis  ac 
Regnorum  &  Provinciarum  fuatum  neceffitas,  utilitas- 
que  exegerit.  Quis  omnia  &  fingula  matura  Procerum 
&  Confiliorum  noftrorum  deliberatione  praevia  Nos 
Imperator  Leopoldus,  &  Nos  Joannes  Tertius  pro 
Nobis  &  Succefforibus  noftris  acceptamus,  approba- 
mus,  &  Regia  noftra  authoritate  ratificamus  per  prœ- 
ïentes:  Promittentes  in  verbo  noftro  Imperiali,  &  Re- 
gio  &  bona  fide,  fub  onere  Juramenti  mediante  prasin- 
ferta  Paâorum  &  Fœderum  Capitula,  in  omnibus  eo- 
rum Pundlis,  Claufulis,  condîtionfbus  &  Articulis  fir- 
ma,  rata,  &  grata  femper  habituros,  ac  fanûe  invio- 
labiliterque  obfervaturos,nec  non  per  Officiales  &  Sub- 
ditos  noftros,  ac  omnes  quorum  intereft,  pariformiter 
obfervari  &  manuteneri  curaturos,dolo  &  fraude  femo- 
tis.  In  quorum  omnium  robur  ,  &  evidens  teftimo- 
nium  nos  prœfati  Reges  binas  ejusdem  tenoris  Literas 
maniium  noftrarum  fubfcriptione  ,  Si^illorumque  ap- 
jjenfidne  munitas  ac  cuilibet  noftrum  altéras  configna- 
las  expediri  fecimus.  Dataa  in  Civitate  noftra  Vien- 
nenfi,  &  Arce  Regia  Varfavienfi  die  vigefimo  quarto 
Menfis  Aprilis,  Anno  Domini  miUefimo  fexcentefimo 
feptuagefimo  feptimo,  Regnorum  noftrorum  Leopoldi 
Imperatoris  Romani  decimo  nono,  Hungarici  vigefî- 
mofecundo,  &  Bohemici  vigefimo  primo.  Noftri  ve- 
ro  Joannis  III,  Polonise  Tertio. 

LEOPOLDUS.  (,L.S.)    JOANNES.   iL.S.) 


QUapropter  mandamus  omnibus  &  fingulis,  cujus- 
cunque  ftatus ,  conditionis  &  Dignitatis  Subditis 
noftris ,  tam  Dignitatibus  &  Officiis  quibuscun- 
que  publicis,  in  Regno  Dominiisque  noftris  fungenti- 
bus,  quam  etiam  privatis  ,  ut  praeinfertam  Paâorum 
formulam  intègre,  &  inviolabiliter  obfervent,  fecun- 
dum  praïfcriptum  illius  controverfias  ac  difFerentias 
quascunque  definiant  &  fopiant,  nuUaque  in  re  aut  ipfi 
illi  contraveniant ,  aut  contravenire  aliis  permittant, 
fub  gravi  indignatione  &  animadverfione  noftra.  In  cu- 
jus  rei  fidem  praefentes  ,Sigillo  Regni  noftri  communiri 
juffirhus.  Datum  Varfaviac  die  Menfis  Anno  Do- 

mini MDCLXXVII.  Regni  noftri  III.  Anno. 


CLXIII. 

*5.  Mai.  Traité  de  Paix  6?  d'Jllidnce  entre  Charges 

I L   Roi  de  la.  Grande   Bretagne ,  £5?  quelques 

Rois  $5?  Reines  de  V Amérique  Septintrionale ,  voi- 

Jîns  de  la  Colonie  Angloife  de  la  Virginie ,  fa- 

voir  la,  Reine  de  Pamunkey,  là  Reine  de 

Waonoke,   le   Roi  de   Hottoways, 

fcf  le  Roi  de  Naneymond,  far  lequel  ils 

fe  reconnoijfent  tous  Dependans  £5"  Tributaires  de 

la  Couronne  d' Angleterre  y  avec  promeffe  de  lui 

donner  tous  les  ans  chacun  trois  Flèches  Indiennes 

four  marque  de  leur  fujetion~.  -Fait   au  Camp 

-  Anglais  de  Middk-Plantation  le  l$,jour  de  Mai 

ToM.  VII.  Part.  I. 


33^ 


1^77.     Avec  un  Memoriai.  de  la,  foUm-  AnNO 
nité  obfervée  dans  la  fignature  de  ce  traité ^  tsf,  igyjr- 
de  rexclufion  ^^Pericuhtah  Roi  des  Appo- 
matucks.     [Sur  une  Copie  manuscrite.] 

ARticles  de  Paix  entre  le  très-puiflant  Prince,  &  nô- 
tre redoutable  Souverain  Seigneur  Ciiarles  Se- 
cond par  la  grâce  de  Dieu,  Roi  de  la  Grande  Bre- 
tagne, de  France,  &  d'Irlande,  Défenfeur  de  la  Foi' 
&c.  &  plufieurs  Rois  &  Reines  dans  les  Indes,  qui  les 
oiit  approuvez  &  fignez,  faits  &  conclus  au  Camp  dii 
Lieu  nommé  en  Anglois,  Middie- Plantation  le  29. 
jour  de  Mai  1C77.  qui  eft  le  jour  de  la  très-heureu- 
fe  Naiflance  de  nôtre  dit  Souverain  Seigneur  ,  &  ea 
la  29.  année  du  Rc-gne  de  Sa  Majefté  ,  par  le  très- 
honorable  Herbert  Jetferies  Ecuyer,  Lieutenant,  Gou- 
verneur de  la  Colonie  de  Virginie  de  Sa  Majefté, 
où  étoient  préfens  les  Honorables  Jean  Berry  Che- 
valier, &  François  Morifon  Ecuyer,  Commiflàiires  de 
fa  très -Sacrée  Majefté,  établis  par  des  Lettres  Paten- 
tes fcellées  du  grand  Sceau  d'Angleterre  pour  les  affaî- 
i:es  de  Virginie,  &  l'honorable  Confeil  d'Etat  de  ladite 
Colonie. 

Comme  ainfî  foit  que  fa  très-Sacrée  Majefté  ait  dé 
fa  grâce  Royale,  &  de  fon  propre  mouvement,  con- 
fié à  mes  foins  &  applications ,  le  renonëment ,  la 
Négociation,  &  la  conclufion  d'une  bonne  Paix  avec 
les  Indiens  ,  qui  font  nos  voifins;  Dans  cette  vûë  ,  Se, 
pour  y  parvenir  ,  (de  l'avis  &  afiTiftance  des  honorables 
Jean  Berry  Chevalier,  &  François  Morifon  Ecuyer,) 
J'ai  fait  dreffer  les  Articles  &  ouvertures  qui  fuivent, 
pour  le  ferme  fondement,  &  le  lûr  établiffèment  d'u- 
ne bonne  &  jufte  Paix  avec  lesdits  Indieris  ;  &  afin 
qu'elle  puifTe  être  lûre  &  durable  ,  (fondée  fur  les 
fortes  Colomnes  de  Juftice  réciproque)  en  leur  con- 
firmant leurs  juftes  Droits  ,  &  en  reparant  les  torts 
&  dommages  qui  leur  ont  été  faits  ,  afin  que  par  ce 
moyen,  le  Grand  Dieu  Tout-Puiffant,  (qui  eft  un 
Dieu  de  Paix,  &  Amateur  de  Juftice,)  foûtienne  & 
faflle  prospérer  nôtre  Alliance  &  amitié  mutuelle,  ori 
eft  par  ces  prefentes  convenu  &  demeuré  d'accord  dé  : 
ce  qui  fuit. 

I.  Que  les  Rois  &  Reines  dans  les  Indes  reconnoî- 
tront  d'oresnavant ,  qu'ils  tiennent  leur  dépendance 
immédiate  ,  &  doivent  toute  fujettion  au  grand  Roi 
d'Angleterre,  qui  eft  à  prefent  nôtre  redoutable  Sou- 
verain,  les  Héritiers,  &  Succefleurs  ,  quand  ils  paye- 
ront leur  Tribut  au  Gouverneur  de  Sa  Majefté,  qui 
fera  en  Charge. 

.  II.  Que  lesdits  Rois  &  Reines  dans  les  Indes,  Si 
leurs  Sujets  tiendront  leurs  Terres  fur  ce  pied- là,  ce 
qui  leur  fera  confirmé,  &  à  leur  Pofterité  ,  par  des 
Lettres  Patentes  du  grand  Sceau  de  cette  Colonie  de 
Sa  Majefté,  fans  être  chargez  d'aucuns  Droits,  grati- 
fications, ou  reconnoilTances  pour  Icsdites  Terres, 
de  la  même  forte  ,  &  d'une  manière  auffi  libre,  & 
aufll  ferme,  que  les  autres  Sujets  de  Sa  Majefté  ont 
&  tiennent  leurs  Terres  &  Biens,  en  payant  feulement: 
pour  lesdites  Terres,  par  chacun  an  trois  Flèches  In- 
diennes, pour,  &  au  lieu  de  Rente  Foncière.  ' 

I I I.  Que  tous  Indiens  qui  font  en  amitié  avec  Nous 
&  n'ont  pas  des  Terres  fuffifantes  pour  faire  des  Plants 
en  foient  incontinent  .pourvus  ;  fur  l'avis  qui  en  fera 
donné,  &  qu'ils  ne  foient  jamais  troublez  en  la  poftles- 
fion  des  Terres  qui  leur  feront  accordées,  &  confir- 
mées, ainfi  qu'il -eft  dit  ci-delfus,  tant  &  fi  longuement 
qu'ils  les  tiendront,  &  qu'ils  garderont  &  conferveront 
leur  obéïft^ançe  &  fujettion  dûë  à  Sa  Majefté,  à  fon 
Gouverneur  &  à  fon  Gouvernement,  &  de  l'amitié  & 
bien-veuil lance  envers  les  Anglois. 

IV.  Comme  par  les  mécontentemens  réciproques^ 
par  les  plaintes,  jalouCes,  &  craiiitcs  des  Anglois,  & 
des  Indiens ,  caufées  par  de  violentes  intrufions  de  plu- 
fieurs Anglois  dans  leurs  Terres,  contraignant  les  In- 
diens à  tuer  le  Bétail,  &  les  Pourceaux  des  Anglois, 
par  voye  de  vengeance,  par  lesquelles  violences,  il  y  à 
eu  des  oifenfes,  &  injures,  faites  de  part  &  d'autre,  la. 
Paix  de  cette  Colonie  de  Sa  Majefté  a  été  grandement 
troublée,  &  la  dernière  rébellion  malheureufe  ,  a  été 
par  ce  moyen  commencée  &  grandement  fomentée,  ce 
qui  a  caufé  tant  de  ruine  &  de  mifére  dans  ce  Païs , 
pour  prévenir  d'oresnavant,  lesquelles  injures,  &  les 
fuites  fâcheufes  qui  en  pourroient  arriver,  autant  qu'il 
nous  eft  poflible,  on  a  conclu  &  arrêté  par  ces  préfen- 
tes: qu'aucun  Anglois  ne  pourra  femer,  ni  planter  plus 
près  que  trois  milles  d'aucune  Ville  Indienne,  &  qui-. 

Vv  a  conqu'®" 


3^ 


CORPS     DIPLOMATI  QJJ  E 


A«vTr.    conque  aura  fait,  ou  fera  aucune  ufurpation,  fur  les 

ANÎsO    .j-g^^^gj  ^gj  Indiens. en  fera  chaffé ,  &  on  procédera  con- 

1677    tre  laî,  ainfi  qu'il  a  été  pourvu  &  ordonné  par  le  pre- 

^'^     fem  Traité  de  Pais  qui  fut  fait,  lors  que  1  honorable 

François  Morifon  en  étoit  Gouverneur,  &  par  1  Atte 

d'Aflèmblée  fondé  fur  ledit  Traité. 

V.  Que  lesdits  Indiens  feront  duement  protégez  & 
défendus  en  leurs  perlonnes,  Biens,  &  Privilèges  con- 
tre tous  les  torts  &  injures  des  Anglois,  &  que  fur  au- 
cune rupture  ou  Contravention   qui  fera  faite ,  les  In- 


diens qui  auront  été  mal-traitez  le  retireront  en  premier 
lieu  par  devers  le  Gouverneur,  &  s'adrelTerout  a  lui, 
pour  l'en  informer,  fans  s'emporter  inconiidérément, 


ni  brusquement  à  aucun  Aae  d'hollilité  pour  en  tirer 
fatisfaftion,  lequel  fera  encourir  telle  punition  à  ceux 
qui  auront  de  propos  délibéré  contrevenu  à  ces  prefen- 
tes,  ainli  que  les  Loix  d'Angleterre  ou  de  ce  Pais  l'or- 
donnent, &  de  même  que  fi  on  avoit  fait  quelque  tort 
ou  injure  à  aucun  Anglois,  ce  qui  n'eft  que  julle  & 
raifoûnable,  puis  qu'ils  avouent  eux-mêmes  qu'ils  font 
fous  la  Ligeance  de  Sa  Majefté  très  Sacrée. 

■VI.  Qu'on  ne  mettra  point  eu  Prifon  aucun  Roi,  ni 
aucune  Reine  dans  les  Indes,  fans  un  Décret  fpécial 
du  Gouverneur  de  Sa  Majefté,  &  de  deux  perfonnes 
du  Confeil ,  &  qu'aucun  autre  Indien  ne  fera  point  em- 
prifonné  fans  un  Décret  d'un  Juge  de  Paix,  fur  une 
cauie  fuffifante  d'emprifonnement. 

VII.  Que  lesdits  Indiens  jouiront  de  leurs  Libertez 
accoutumées ,  de  pêcher  des  Huîtres  &  du  Poiffon ,  & 
de  recueillir  fur  les  Terres  des  Anglois  du  Tuchahoc, 
des  Cuitenemons,  des  Avoines  fauvages,  des  Joncs, 
duPuckoone,  ou  quelques  autres  chofes  quecefoit, 
pour  le  maintien  de  leur  vie,  qui  ne  foit  pas  utile  aux 
Anglois.  Bien  entendu  toujours  que  premiéremenr  ils 
aillent  trouver  quelque  Magiftrat  public  ,  de  bonne 
réputation  ,  &  qu'ils  s'informent  du  nombre  qu'ils 
font ,  &  de  leur  affaire,  lequel  ne  leur  refufera  point  un 
Certificat  en  cette  occafion,ni  en  aucune  autre  qui  fera 
legitime,de forte  qu'ils  en  faflent  un  jufte  rapport,quand 
ils  retourneront;  &  qu'ils  aillent  diretfement  vacquer  à 
leurs  affaires,  fans  porter  aucune  forte  d'armes  ,&  fans 
loger  en  la  IVlaifon  d'aucun  Anglois,  une  feule  nuit. 

VIII.  Qu'on  ne  foufFrira  qu'aucun  Indieu  Etranger 
vienne  en  aucune  habitation  Angloife ,  fans  qu'il  ait  en 
fa  Compagnie  un  bon  Indien  voifin,  avec  un  pareil 
Certificat,  ainfi  qu'il  eil  dit  cy-devant,  &  aucun  Roi 
Indien  ne  doit  refnfer  d'envoyer  un  Sauf-Conduit  à  l'é- 
tranger, fur  aucun  fujet  légitime  de  fa  Venue, &  qu'au- 
cuns Indiens  ne  pourront  fe  peindre  ni  fe  deguifer 
quand  ils  y  viendront. 

IX.  Que  tous  les  Rois  &  Reines  dans  les  Indes  Tri- 
butaires des  Anglois  ayant  connoilTance  d'aucune  Mar- 
che d'Indiens  Etrangers  prés  des  Quartiers,  ou  des  Ha- 
bitations A  ngloifes,  aillent  incontinent  trouver  quel- 
qu'un des  plus  proches  Officiers  de  Milice,  &  l'infor- 
ment de  leur  Nation,  de  leur  nombre,  de  leur  defiTein; 
&  de  la  route  qu'ils  prennent. 

X.  Que  s'il  efl  necelTàire,  un  parti  convenable  fera 
incontinent  détaché  &  envoyé  par  le  plus  proche  Colo- 
nel de  la  Milice,  pour  affilier,  fortifier,  &  fe  joindre  aux 
Indiens  qui  font  de  nos  amis,  contre  aucune  attaque, 
courfe,  ou  déprédation  fur  les  Villes  Indiennes. 

XI-  Que  chaque  Indien  propre  à  porter  les  armes, 
des  Nations  voifînes.qui  feront  en  Paix  avec  nous, fera 
pourvu  d'une  telle  quantité  de  Poudre  &  de  Plomb,que 
le  tres-honorable  Gouverneur  jugera  fuffifante  pour  au- 
cune occafion,  &  qu'il  y  aura  un  tel  nombre  d'Indiens 
prêts  à  fortir  avec  nos  Troupes  fur  aucune  marche 
contre  les  Ennemis,  &  qu'ils  recevront  telle  paye  pour 
leurs  bons  fervices,  qu'il  fera  jugé  à  propos. 

XII.  Que  chaque  Roi  &  Reine  dans  les  Indes  auront 
Tin  pouvoir  égal  de  gouverner  leurs  Peuples,  &  il  n'y  en 
aura  point  qui  ait  plus  grande  authorité  qu'un  autre, 
excepté  la  Reine  de  Pamunliey  à  qui  plufieurs  Nations 
disperfées  recoiinoiflent  derechef  de  devoir  leur  ancien- 
ne fujetion,  &  font  convenus  de  venir  s'établir  fous 
fon  pouvoir  &  fon  Gouvernement:  Lesquels  font  auffi 
par  ces  prefentes  compris  avec  elle  dans  le  préfent 
Traité  de  Paix ,  &  doivent  garder  &  obferver  la  inesme 
chofe  envers  ladite  Reine,  en  toutes  chofes  comme 
étant  fes  Sujets,  aulTi  bien  qu'envers  les  Anglois. 

XIII.  Que  perfonne  ne  pourra  entretenir  ou  garder 
aucun  Indien  du  voifinage  des  Anglois,  comme  Servi- 
teur, ou  autrement, que  par  permiflîon  du  Gouverneur: 
&  qu'il  palTera  une  obligation  ,  par  laquelle  il  fe  rendra 
responfable  de  toutes  les  injures  &  dommages  qui  fe 
trouveront  eftre  faits  à  aucuns  Anglois. 


XIV.  Qu'aucun  Anglois  ne  pourra  loger  ni  rece-  AnnO' 
voir  aucun  Indien  vagabond,  ou  fugitif,  mais  fera  tenu      ^ 
de  l'envoyer  au  lieu  de  fa  demeure  par  voye  de  Paffe-  1 077»  ■■■ 
port,  de  Juge  en  Juge,  jusqu'en  fa  propre  Ville,  fous 
peine  de  payer   autant  par  jour  ,  pour  l'avoir   logé, 
qu'on  en  peut  recouvrer  par  la- Loi,  pour  avoir  entre- 
tenu des  vagabonds. 

X  V.  Qu'aucun  Indien  de  ceux  qui  font  en  amitié 
avec  nous  ne  fervira  pas  plus  de  temps  que  les  Anglois 
de  mesme  âge  fervent  par  afle  d'Allcmblée,  &  ne  fera 
point  vendu  comme  Esclave. 

XVI.  Que  chaque  Koi,  &  chaque  Reine  dans  les 
Indes,  viendront  tous  les  ans  au  Mois  de_Mars,  avec 
quelques  uns  des  Principaux  de  leur  Nation  ,  rendre 
leur  obéiffance  au  tres-honorable  Gouverneur  de  Sa 
Majefté,  au  lieu  de  fa  Refideiice  quelque  part,  qu'elle 
foit;&  alors  ils  payeront  en  ce  lieu-là  le  Tribut  accou- 
tumé de  vingt  peaux  de  Caflor,  au  Gouverneur  ,  com- 
me auffi  leur  Rente  foncière  ci-deffus  pour  marque  de 
reconnoiflànce  qu'ils  tiennent  leurs  Couronnes,  &  leurs 
Terres  du  Grand  Roi  d'Angleterre. 

XVII.  Qu'on  aura,  &  prendra  le  foin  neceffaire  à 
ce  que  ces  Rois  &  Reines  dans  les  Indes,  les  Principaux 
de  leur  Nation, &  ceux  de  leur  fuite, qui  viennent  pour 
affaires  publiques,  vers  le  tres-honnorable  Gouverneur, 
le  Confeil,  ou  l'Alfemblée  foient  pourvus  de  Vivres, & 
de  logemens  aux  dépens  du  public,  &  qu'aucun  Sujet 
Anglois  ne  leur  pourra  faire  tort  ou  injure,  ni  les  in- 
fulcer,  ou  olfencer  en  paroles,  ni  par  voyes  de  fàid. 

XVIII.  Que  s'il  arrive  quelque  mésintelligence, oa 
rupture  de  Paix  entre  aucun  des  Indiens  qui  font  ea 
amitié  avec  les  Anglois,  d'abord  que  cela  paroîtra  & 
commencera,  &  avant  qu'ils  entrent  en  aucun  ade 
d'hoflilité,  ou  de  Guerre  ouverte,  les  «us  contre  les 
autres;  ils  s'adrelFeront  au  Gouverneur  de  Sa  Majefté, 
par  la  Juftice  &  prudence  duquel,  on  s'attend  que  les 
differens  qui  pourroieut  arriver  entr'eux  feront  conci- 
liez &appaifez,  &  à  la  decifion  finalle  duquel  lesdits 
Indiens  fe  foûmettront  &  conformeront. 

XIX.  Que  pour  prévenir  les  accidens  &  méprilès 
fréquentes  caufées  par  des  interprètes  infidèles  &  cor- 
rompus, &  pour  plus  grande  feureté ,  fatisfaftion  &  ad- 
vantage,  tant  des  Indiens  que  des  Anglois,  il  y  en  au- 
ra un  de  chaque  Nation  des  indiens  de  nôtre  voifinage 
qui  puiffe  déjà  parler,  ou  puifle  devenir  capable  de  par- 
ler Anglois, qui  fera  admis  conjoinélement,  avec  ceuï 
des  Anglois,  pour  être  leurs  interprètes. 

XX.  Que  les  Indiens  compris  en  ce  Traité  de  Paix, 
rendront  inceffamment  aux  Parens  &  Propriétaires,  fes 
Enfans,  Serviteurs,  &  Chevaux  qu'ils  leur  ont  pris  & 
enlevez  de  temps  en  temps  &  qui  font  jusques  ici  de- 
meurez entre  les  mains  desdits  Indiens,  ou  qui  les  peu- 
vent découvrir. 

Que  le  TrafBc  avec  lesdits  Indiens  fera  continué, 
limité,  reftraint, ou  tenu  ouvert,  ainfi  qu'il  conviendra 
le  plus,  pour  la  Paix  &  tranquillité  du  Païs,fur  laquelle 
afFaire,le  Gouverneur  confultera  le  Confeil  &  l'Affem- 
blée,  &  la  terminera  à  leur  première  rencontre. 


Le  Seing  de  la  Reine  de 
Pamun- 
key  tant 
pour  Elle 

que  pour  plufieurs  Nations  In- 
diennes ^ui  font  de  fon  obéifjance. 


Le  Seing  de  la.  Reine 

UJUJ 

de  IVaonoke. 
Le  Seing  du  Rai 


Le  Seing  du.  Roi  de  Hottoways. 


de  Naneytatud 
Indien. 


Le  Seing 

du  Capi- 
taine 'Jeatt 
IFofi  Fils 


m 


de  la  Rei- 
ne de 
Pamun- 
key. 

Collationné  à  l'Original  l'émoitt 
Ikomat  Lttdweli  Secrétaire. 

Mimt- 


Anno 


'14.  Juin. 


DU    DROIT 

Mémorial  du  iç,  jour  de  Mai  1677; 

QUe  cet  Inftrument  de  Paix  aiant  été  leû  &  expli- 
qué à  plufîeurs  Rois  &  Reines  des  Indes  qui 
étoient  lors  prefens  (  à  la  Cour  ,  nommée  en 
Anglois  Middle- Plantation)  par  des  Interprètes  qui 
avoient  prêté  Serment  de  s'en  acquiter  fidèlement,  les- 
dits  Rois  &  Reiiles  des  Indes,  en  ont  figné  &  délivré 
les  Articles  à  l'honnorable  Gouverneur,  eux  s'eftant 
mis  à  genoux,  &  ont  reçu  le  duplicata  figné  &  délivré 
de  la  part  de  la  Majefté  du  Roi,  en  la  mesme  pofture 
à  genou,  baifant  le  papier  de  leur  propre  mouvement, 
à  mefure  qu'ils  le  faifoient  pafler  de  main  en  main  l'un 
à  l'autre,  jusques  à  ce  que  chacun  eût  fait  les  mesmes 
fignes  de  refpefl:  qu'ils  portoient  au  même  papier, 
pour  marque  de  l'acceptation,  très-libre  &  tres-joyeufe 
de  cette  Paix  conclue  avec  eux:  dans  le  même  temps, 
Pericuhtah  Roi  des  Appomatucks  étant  lors  préfent 
demanda  inftamment  qu'il  fut  reçu  à  (îgner  ce  Traité 
de  Paix  avec  les  autres  ;  Mais  comme  il  étoit  foupçon- 
né  d'avoir  commis  foit  lui  ou  fes  Sujets  quelques  mas- 
fâcres,  fur  les  Sujets  d'Angleterre,  de  Sa  Majefté, 
dont  il  y  avoir  des  plaintes  faites  contre  lui,  i!  ne  fut 
pas  pour  lors  admis,  ni  compris  en  ce  Traité  de  Paix, 
àuffi  ne  doit-il  pas  jouir  du  bénéfice  du  même  Traité, 
jusqu'à  ce  qu'il  fe  foit  juftifié  de  ce  crime  qu'on  lui  im- 
pute, &  qu'il  eft  accufé  d'avoir  commis  depuis  que  les 
CommifTaires  de  Sa  Majefté  étoient  arrivez  en  Virginie, 
àinfi  qu'on  avoit  été  informé  par  des  Gens  dignes 
de  foi:  Laquelle  exclufion  donna  une  fatisfaélion  gé- 
nérale aux  Anglois  ,  de  trouver  qu'on  avoit  fait  une 
fi  jufte  inquifition  du  fang  de  leurs  Compatriotes 
mailàcrez. 

Jean  Berry. 
François  Morison. 


CLXIV. 

Recefs  5tt)ifc|cn  ^Wm  2Bi(f)c(m  çpfaïêâwff  m 
Sî^dti/  «nt!  Sf)rjfîo}j^  ï5crn()art)  SSifcljoffcn  su 
CJÎûnfïcï/  jvcgcn  tccSron  (gpanim/  vermb'gc  ftcfcc» 
lit  Traftatcn/ju  (icffcccntcn  SJÎannfdjafft*  @erçl;e=' 
l[)cn Q!B«ï)Cn  tcn  14.  Junii  1677.  [Tiré  de  la 
Regiftrature  d'Eftat  de  la  Chancelerie  de  la 
Cour   de    Sa  Majefté   Impériale.] 


C'eft-à-dire, 

traité  entre  Philippe  Guillaume  Com- 
te Palatin  du,  Rhyn  ,  Duc  de  Neubourg ,  £s? 
Christophle  Bernard  Evêque  y 
Prince  de  Munfler  ^  fur  certaines  'Troupes  qu'ils 
doivent  fournir  à  la  Couronne  d'Espagne  en  vertu 
de  leurs  Traitez.     A  Werden  /?  14.  Juin  i6jji 

g(>Êin@ottcé@n(i&m  J»iï>î>'&i(iw2Bilt)elm  Ç>falé=©r(iff  Det) 
'^  2î!)ein/  \n^ax)ml  ju@i'ilid)/Ê(c»e/un&S3crgeS3cr|oçî/ 
©Mf  8U  2îeIbenÈ/  ©ponîjeim/  ber  9)î<irct/  DJaucnépiirg/imb 
W,otèi  Sjerî  ju  3îrti;eii|îein  /  fl)iin  [)icmit  funb  mib  ju  wiffên/ 
xoaè  uitifTen  \m  mit  bcm  Sjodjiuiîtbicien  '^ûï^twi  ^etzn  CI)rt= 
(ïovb  SSernbatben  s8ifcl)offen  jii  Sïîilnjîeiv  Adminiftratom  jii 
€Drwt)/  SBurâgtrtfen  su  ©trombeta  beé  S^eil.  Kom.  3?eicî)é= 
Sur(ien  iinb  Simn  jii  SSûi'cfdDbe/nadjbeme  fo  trobl  feiiKt  iteb^ 
î»m/(»lé  loir/uné  hmitè  «orijcro  beç  gcgcmvnttigen  gcfnljtlidxn 
Conjunâuten/iinb  nod)  anljaltcnbai  «abetblidjeii  Sriegé^feiier/ 
«lie  beï  Cton  ©panien  ju  betûfelbeii  /  bann  ju  forberilî  ^jjti) 
S«9r«ïl>  SWnjclï.  beé  9îeicl;é  unb  fcet  gemeiiien  f(id)en  btenjî/  ii- 
t)en  "îlîcilé  ad  partem  alliirt  /  imb  JU  Iteferung  t'djeret  'SSlmn^ 
fcÇnffi:  wetbunben/  une  fotlimieï  Conjunaion  Ijalbec/  mè  m^ 
iinlaffung  beï  mit  feinet  iiebbcii  f*on  Don  langeii  \a\)un  \,it  je= 
Serjeic  gcpllogencn  5reunb=nnd)barlid)cn  guteu  l'erfïmibniië  b(j= 
!)in  uerciiib(il;ret/  Jvte  in  l)i«rn(id)  gcfeêten  Recefs  non  'SSortteii 
JU  SBortten  mit  mefererm  folgct. 

I.  ©leidOTie  mun  (td)  umljerbCTiîbttcï  mnffen  Bcrdté  jebeé 
5l)eilé  ûbfonbcïlid)  mit  bet  gronSpnniêii  gegcn  beroSb^^c^f. 
aiîajeji.  Uè  9ieid)é  unb  ber  geiminen  fcidje  gdnbe/  mitteljï  niifi 
flecid;tetct:  fidxra  Tradaten  wtfnijpffet/  unb  Uniiret/rtud)  gc= 
«Jifiê  aTiannfd;affc  julieffern  wtfpredjcn  /  nlfo  Ijot  eë  bnbep  fein 
«naeenbettcg  wtWiimi  unb  (bûc  &uvd;  biefe  jufflmmentrsttHng 


DES     GENS.  337 

bnrnii  bné  gcringjîc  nidit  immutiret/  iiod)  etirdinten  Traflaten  AnNO 
dçrogirt  fepn/  ge|i(ilrcn  bniiii  ma)  . 

II.  grociteiie/  ju  eiiifolg  fclbigcr  Traflaten /  fomoMwr/filé  I07f, 
feiiKt  iiebben  unfcre  jebcgîljcilg  ad  partem  «erfptodjene  gnonn» 
fd)flffc  gel)Dïig  Ijeffetn/  tmb  mit  berfclbeti/  »vie  ce  enttrcba  m 
ber  Crontgpnnicn  bien|]  in  fêlbigenï^ieberlanbcn/obec  aber  wo 
eé  fonjîen  mitSbrSeef.îSîflj.  unb  bct  eron©pnnicn  gut-beftn=- 
ben/notbtg  erncijtcc  rcerbm  rotrb/aiif  i'oii;evo  mic  une  bcebetjéifg 
I)ierubec  gepfiogene  Communication  operircn  Inffen  n^often. 

I I I.  S)afcrn  ani)  brittené  Sljre  Sei;f.  gRojefî.  unb  ber  grort 
eprtnien  lieb  fein  ti'iSrbe/  bat'  foiroljl  feincr  éicbben/  nié  mit/ 
uber  imfetc  uotljin  ad  partem  (idfd^on  wtfpvodjene  CDÎnnnfd'atft 
(innod;  jeben '^ibctlé  eintnnfent  CSUnn/  juib  nlfo  feiner  iicbben 
jcbenfaiifent/  w\t  nber  fcd,)ë  tmifent  Wlam  fleHen  folten/bleiben 
ivir  bierju  erbietig/bcvgcfrnlt  jebod;/  iaf  >»egen  bicfeé  fuperplus 
nuû)  mm  jeben  une  gcbûb«nben  Siibndiis  lîber  bnéjcnigey  fo 
reegcn  bct  l'orbevo  îulicffcrn  lîbcrnobnienct  S)îannfd;afft  »cr» 
Slid)£n  iDovbcn/jiifinttcn  gctcmnien  iterbe;  beéircgen  jcber  t!)etl 
niid;  fenicn  bciicn  gutftnben  fllsbcmn  mit  ber  £rcn  ©lîanicn  M) 
5uuerglcjd:en. 

IV.  Unb  wdlcnnlfoDicïbteng/  srir  bcyberfeité  jn  berÊrbn 
©çanien/  jurorbcri)!  3I)r  ^>i)f.  SDîfljcfï.  and)  beg  méê  unis 
ber  gemdnen  fci*  bienft  ctncn  jraccf  nnb  gang  einmiîtbtgeg  ab:> 
feben  fubren/  nlfo  uioacn  tvir  nud)  fud)cn/  bnf  imfcre  bci;bcr« 
fetté  julteffern  bubcnbe  ïOknnfdwfft  Jebeémnblë  in  cinem  Cor- 
po,  tmb  beo  eincrici;  opération  beyfrtmmen  fcbcn/  unb  wrblei» 
ben  mogcn/  gcjinitcn  bann  nucb/  nod'bcm 

V.  Jilnfftens  feincr  iicbbcn  |ld;  mit  bcteron@i?nnien  bobiit 
«ergitcdjcn/  bnf  bero  SSoIcfer  untcr  ber  ©pcniifciren  Sfîtcbcrlnni 
ben  Gubernatore ,  ober  fclbiger  grcn  ber  enbé  Iwbenben  ©encs 
rûl  operircn  foKcn/flléniobci;  eë  fein  nngcenbcrteé»erblcibcn bnty 
reir  cbcnmnftig  cntfcl loflcn/  unfcre  jnrieffcrn  bubcnbe  S)lmu 
fd;(iftf /unccr  fotbdncm  Gubernatore/  ober  ©enerûl/unb  bctTeit 
Commando  in  jdf  ircbrenber  Campagne  operircn  jiil(î|icn/ 
ïïic  fliid)  in  ben  2Btnter^£iiinrticren/  bie  Direflion ,  unb  baS 
Commando  lîbcr  eineé  jeben  Solcfer/  bci)  une  imb  fdmriiebî 
ben/  nud)  eincg  jeben  ©cncrnlitnt  wrblcibcf. 

VI.  ©0  and)  fcd}jîens/  «on  nnb  mit  ber  Cron  @ï>anieii  ^iit 
gcfunbcn  werbcn  folte/  bnf  biefcn  conjungitenben  Corpo  eiti 
^nçfcrlidjcr  ©cncrnl  prœiidrct  mcrbe/  nnb  folcber  une  besbcr* 
feité  cbenfalé  iingcnebm  unb  beliebig  fein  mirb/foae  eé  m  beçbcH 
tbdUn  gleidje  mcinung  bnbcn/njie  in  cr|î  verfinnbcnen  Sûnfffeiî 
Articul  begriffen. 

VII.  ©icbentcné/  unb  gleid;  srir  beçbcrfdté  in  bct  gettote 
tcn  juiier(îd)tf!ebcn/  ce  mecbe  fowobl  bk  &on  gpnntcn/  aie 
îuforbcrifi  ^\)ï  Sapf.  COînjcfl.  bicfen  unfcrn  bicrin  falê  wd])U 
unb  trcn  memcnbcn  cifct  nid^t  nur  approbiren  /  fonbcrn  av.à)  cr- 
îenncn/unb  mitbin  511  befîo  beflcrcr  unb  frntfttgcr  nuéiDiîrcfunâ 
bicfer  unfcrer  ju  3brcr  Snpfctl.  SOÎdjcfî./  beé  Sieid;g/  Aud;  bct 
Crongpnnien/  imb  ber  gemctncn  faém  bicnlî  fiïbrcnben  in- 
tention ,  uns  fiSr  cbberu'brte  unfcre  gjînnnfcbojff  mit  nôtbigcrt 
2Bintcr=û.unrticrcn/  nebenfî  befrcçung  nnfercr  cigencr  innbe  ju» 
flnttcn  fommen.  îllfo  moUen  n'ir  inëgcfnmt 3bï  Sflçf.  aiîûicfli 
bob'"  untctfbnnigfî  fud;cn  jucrbittcn/  bnmit  un^  bie  in  biebei) 
gelcgtcr  fpecifîcation  bcgricffene  ûertljcr  ju  ben  5Binter.-.Ô.U(ir« 
timn/^alà  ii\)ne  reeld;e  imi3  nUctûingë  unmôglid;  fnffcn  wilrbc/ 
offtberiibrte  2)ôlcfer  juliefcrn/  ju  unterbnltcn  unb  confervircn/ 
borfotbnne  unfcre^  23 ôlcEcr  nUergnnbigll  nngemicfcn/  unb  juges 
jînnben  njcrbcn  mod)tcn.    2BcId;cm  nucb 

VIII.  ■2td)tenj3 /  unb  bii Sa\)f. ?9î(ijc)î.  n'ie  jvir  gnnêlid)  ùér* 
boffcn/uné  bicriunen  «[(crgnnbigti  deferircn/  bie  uon  bcrojclben 
dnœiUigcnbc  /  ober  nnivdfenbe  Sffiintcrrûimrticr  smifd'cn  uué 
beçberfdte  nodi  proportion  dneé  jeben  gKnnnfcbnfft/  nud'  no 
eë  dncm  nm  bc|icn  gdcgcn/  nbgetbdlct/  unb  bcëmegen  gcbéri* 
âc  »ctgleid;ung  âcfd;cbcn  foHe/  mit  bcm  fcrnctm  fliibang  unb 
Dcrfpredîcn  /  ia'g  /  bo  ein  tbcil  in  foicben'  fcincn  non  ^l)t  ^nçf. 
aJînjefi.  cinn)iUig=unb  flumdfcnbcn  hybcmis,  cbcr  nbcr  in  cige= 
nen  tonten  von  nnbcni  mit  cigcnHincbtigcn  ginquorticrcii  (n'cia 
len/  «lann  fd'on  nnbern'eité  bie  hybema  afligniret/  mnn  bagd 
gcn  nbcr  in  cigenen  innbcn  Icibcn  folte /bie  l'ufl-entation  ber^îi^ 
lié  cbcnfnlé  bflbinf"ff«»  ii"î>'be:)  turbirct  rocrben  moite/ cinci: 
bem  (inbetn  bngcgen  mit  obiger  SDMnnfd.'dfft  frnftiglid;  affifti- 
ren/  unb  guarantircn  bdfcn  fctfe. 

IX.  Sfîeiinfcné  ifl  «crglidîen/bn^bicfcr  Conjunaions-Rec'efô^ 
fo  long  feine  frnfft  I;nbcn/  unb  nerbiînblid;  fein  folle/  aie  bicfee 
Sricg  TOirb  bmicrn. 

X.  Bebcntë.  3m  fnO  nud)  ciniâc  nnbcre  £bur= un&  Siirfîci*  , 
obi«  uiiicrfdjcib  ber  Religion  biefcm  unfctm  Corpo  mit  ^htcti 
Solcfcrn  beçjutrcttcn  /  jtd;  onmclben/  «nb  3br.Sei;f.  iSinjejï. 
foId;en  bepttitt/  nOfergnflbigfï  approbiren  /  niidj  bencnjcnigcn/ 
n)cld;e  mit  3brc'n  «ormiffen  unb  Confens  accedirten/  ctivn  iii 
.3b"n  imiben  bie  bcfreçung  «on  paffiv-35intcr=û.uflrtierett 
«ermittigcnmiSrbcn/  mirb  une  bcpberfeitë  nid;t  jumicber  fein/ 
audjfelbigebcçtrcttcnbcgbtir-unbjiîrllen/  bafcrn  gegert  ^\)t 
SdDfcrL  CKnjefl.  nUergnnbigtîc  intention  unb  bemiBigung  «on 
jcmmib  |1c  in  3bren  innben  gcmnlttbntig  ijberjogen/imb  mit  ci* 
gcnrand)tigcr£iir(irtieré-nebmung  «ngefodîten  mcrbcn  molfcn/ 

nnd>  proportion  ber  aiîflnnfd^nfft  fo  cin  jcber  beptrcttenbcr  jU 
biefcm  Corpo  lieffern  retrb/  bcii  siifîcben/  imb  beç  ber  «on^bf 
Sax)f.  g)lrtjefî.  ertbeilcnbcr  flUcrgniîbigfler  bcfrcpung  manuteni- 
ren  çubclffcn. 

XI.  tlnbrodïcn  eilffferié  roir  attcê  mb  jebcé/  fo  inbiefcirf 
CoDJuniaions- Recels  begriffen/  WefWd)  ju  3br  ^npf^  SWnjefî.- 

y  3  Raiift. 


338  CORPS    DIPL 

AnNO   Ratification  tmb  gcnebmljnUunâ  nuêfteOcn  l (ilfo  VBoUen  roir  Ux)' 
^  becfetté  foidjeé  butcl)  unfcve  ju  "SSiemi  fubfiftirende  Miniftros 

1 677.  imb  >XntI)e  3l)ï  <Siinf.  anajefî.  iintertl)nniçi|}  uovttagcn/unb  bcro 
(lUcrgnnbiglte  refolmion  baci5b«t  cvbitten  laflèn. 

Xil.  3n)Dlftcnë.  3mniittclfl  bobeii  \v\x  in  omnem  Even- 
tum  bcçbcrfcttë  bicfcii  Conjundions-Recefs  alfo  m%i^a\\gmi 
nintTen  ba  3l)r  <?rtijf.  CDiHKl^-  gencl)m!)altung  barjii  tomniet/ber; 
fcibe  adctbtngë  ftnntlid)/  ""&  »etbiîiiBltcl)  feim/  nuct;  jii  bcçben 
tl;cilen  imi'cvbnid'Iicb  <\i)ia\m\  luerbcu  foQe.  Urf  imb  Itnbcn  tvtr 
btêfeé  etgcnl)nnbi3  ûmcvfchricbni  /  unb  mit  «nfa-n  gcl)eimen 
ertiiÈIeç'fccci-et  b«tiicfen  Injfcn.  Adum  2Betî)cn  ben  14  Ju^ 
nii  1677. 

g>l)iIW  2BiI!)ctin.    (L.S.) 


CLXV. 


Sept.  Injirumenîum  Turckum  Pacis  remvat<e  fj?  confir- 
mata  inter  Mahometum  IV.  Turcarum 
Suhanum  6?  Regem  ac  Rempublicam  P  o  l  o- 
N  i  <E ,  quô  Pûdoha  y  Ukrania  Turcis  relinquun- 
tur;  Munusveroannuum,  zz.  milUa  aureorum  ^ 
Porta  Ottomannica  olim  penfitatum  ab  tpfa  Po  ■ 
lonis  condonatur.  Datum  in  Campo  Danova 
Baffa  in  plenilunio  Septembris  anno  (i)  1098. 
[Jean  Chrétien  Lunig,  N egotio- 
rutn  Publicorum  pag.  391.] 

SCytbis  Lipkls  di£l:is,qui  în  Regno  Polonia  funt,  illis, 
quicunque  fuâ  voluntate  in'Ditionem  Imperialem 
inigrare  voluerint,  iii  terniino  unius  Anni  nemo  Polo- 
norum  impedimento  fit, ut  cum  Familiis  &  fuppelleélili 
exeam,  &  nullâ  moleftiâ  afficiantur.  Podolia  Regiium 
totaliter  fecundum  antiqua  Confinia  fubjaceat  Dominio 
meo,  &  Oppida  Bar  &  Miedzihoz  ,  m  quibus  adhuc 
funt  Militise  Polonicae;  ifta  duo  Oppida  edudis  Polo- 
nicis  Militiis  reftituantur.  Et  antehac,  cum  praîdiSa 
Oppida  in  poteftatem  Bijfarmanorum  redaâa  funt,  in 
iplis  quot  tormenta  fuerunt,iterum  relinquantur,  pofteà 
vero  quœ  à  Regionibus  Polonicis  allata  quxcunque 
fuerint,  accipiant.  Et  iterum  &  Incolis  prœdiâorum 
Oppidorum  quicunque  propriâ  voluntate  abire  volue- 
rinc.  abeant;  qtsi  verô  mancre  voluerint  île  illis  moles- 
tîafiat;  Et  pro  Podalia  Regione,  prout  declaratum  & 
expredum  eft  în  Sacris  Capitulationibns  antehac  con- 
ceffis,  quando  de  Limitibus  &  Confiniis  Regionis  Po- 
dolite  acciderit  Controvetlîa  quœpiam,  ex  confenfu  Gu- 
bernatdfum  conftitotis  ab  urraque  parte  honninibus  & 
cum  Senioribus  pro  redis  Vjris  &  Habitatoribus  utrius- 
que  Confinii  ad  locutn  euntibus  in  limite  cujusqiie  Di- 
tionis  &  Confinii  elle  controvcrfum  locum,  numéro 
copiofa  prsedans  multitude  teflabitur,  illo  teftimonio 
res  definiantur.  Delcripta  Regione  Fodolite  ex  illis 
nullus  Folonus,  oui  ab  antiquo  habebant  Oppida  &  Pa- 
ges (eti)m(i  fpirituales  fuerint)  quicunque  in  confi- 
niis tnaueie  Voluerint  Oppidorum  &  Villarum  in  mani- 
bus  eorum  antea  exillentiom,  Tributa  &  Légales  déci- 
ma aliaîque  Contributiones  computatae  définiras  à  mani- 
bus  illorum  Nobiiium  accipianrur,  conftituta  &  portio 
pro  ipforum  fuftentatione  fuflQcienti  condonetur  ip- 
)  fis-  Ft  ipfi  &  Fiiii  ipforum  immunes  &  exempti  & 
qumisque  in  infi 'elitate  non  deprehendentur,  nequa- 
qiiam  hoc  munere  priventur,  &  contra  Juftitiam  mo- 
leftiâ non  afficiantur.  Et  fi  colleâio  Liberorum  man- 
dabitur,  ex  ipfis  &  illotum  Subditis  nemo  coUigatur^ 
&  in  Oppidis  prêter  illas  Ecclefias,  qus  in  Mofcheas 
&  in  Templa  transformais  font,  illis  qux  in  manibus 
illarum  funt  confirmatae  Eccleliis  nequaquam  congeftio 
fiât,  &  moleftiâ  inferatur,  &  in  Fxercitiis  abfoluta;  fu» 
Religionis,  ficuti  reliquis  confinianis  Subditis  licitum 
,  eft,  nec  moleftentur,,  prout  in  Sacris  Capitulationibus 

exprimitur. 

Pariter  în  Regione  Ukraina  excelfo  Imperio  paretr- 
tiuin  Cofacorum  Nationi  tribuetur  ;  PrœdiSas  Regioni 
nuUa  omnîno  ab  illis  fiât  prstentio  &  ingeftio  ,  fed 
tantummodo  in  limitibus  Ukrainie  fîta  prope  Fluvium 
Bor\flhe--iem  Oppida  Bialacerkeio  is'  Ha/wlocz,  cum  in 
poteftute  illorum,  cumque  duo  ifta  Oppida  fecundum 

(  I  )  Cette  Date  eft  abfoluiTient  fii'iffe.  Elle  répond  au  Mois  de 
Sepfcmhte  !68- ,  8c  en  ce  rem^  là  les  Po'onois  éioient  en  pleine  Guet- 
le  avec  les  Turcs,  Peut  être  faut  il  lire  io8g.  ce  qui  reiriendroit  au 
Mi-ti-.  de  'Septembre  1677.  On  le  ran  -c  Tons  certe  dare.faute  de  favoir 
où  le  mieux  plarei.  Il  ne  convient  cependant  pas  alTez  à  ceiui  duiS. 
OAsbie  IC7<.  poiu  ea  êtie  la  coniiunacion>    [DuM.] 


O  M  A  T  I  dU  E 


fua  antiqua  Confinia  ab  antiquo  cum  attinentiis  &  AnKO 
Diftridibus  fuis  à  Regia  Majeftate  mea  illis  donentur,  . 
maneant  ibidem  in  ipforum  poteftate  &  Dominio,  ac-  l677« 
tamen  ne  ifto  prstextu  extra  Limites  duorum  diâorum 
Oppidorum  ad  palmulum  Terrîe  ne  fe  ingérant,  neve 
prKtenlîonem  aliquam  faciaat,  &  pofthac  condituto  à 
Fulgidiflîma  Porta  meo  Commiflario  &  Regionis  Po- 
dolia  juxta  antiquos  fuos  Limites  &  Confinia,  &  in  Cf- 
kraaia  prsediélorum  duorum  Oppidoium,  quse  mane- 
bant  in  poteftate  illorum,  nempe  Bialacierkieu  &.  Pabo- 
locz  quoque  juxta  antiquos  illorum  Limites  Confinia 
&  Limites  illorum  defcribantur  &  conftituantur.  Et  , 
qui  proptcr  Mercaturam,  negotiationem  &  lucrum 
cum  Mercibus ,  rébus  propris  Regionis  in  Ditioiiem 
Imperialem  exeunt  Mercatores  ,  poftquam  juxta  anti- 
quani  nonnam  Mercium  Gabellas  coluerint  ad  airius- 
fim,  contra  Juftitiam  &  confuetam  normam  ne  moles- 
tentur,  ficot  à  Mercatoribus  antiquorum  Confœdera- 
torum  Principum  Characz  non  accipitur,  pariter  à 
IViercatoribus  Polonis  qtaoque  ne  Characz  ,  hoc  eftj 
Tributaria  contributio  exigatur. 

Et  cum  antehac  tcmpore  Pacîs  illorum  Religîonîs  iii 
Civitate  Hierofilymitana  manfîones  habere  confueve- 
rint,  juxi:a  veterem  formam  in  quibus  ab  antiquo  Se- 
dem  habere  confuetum  fît  locis ,  Sedem  habentes  nuï- 
lus  impedimento  fit.  Et  pofthac  fine  Edido  meo  Sa- 
crofando  ab  Exercitu  Divina  ope  defenfo  &  Crimenfi- 
hus ,  Ockrakorienfibus ,  Nahaienfibus ,  Scythis  ^  Cofaccis, 
£3"  Tranfyhanite  ,  ne  Militise  iu  Pelonicam  Ditionem  in- 
vehantur ,  ne  hoftilitatem  agendo  populationem  exer- 
ceant,  &  è  Subditis  Pdom^  quicunque  in  PodoUam 
venientes  habitare  voluerint,  ne  impediantur,  fed  hac. 
conditione  ,  ut  Juxta  confuetam  normam  Décimas 
Légales  &  alias  Contributiones  meas  folvant ,  nemd 
illis  lit  impedimento,  ut  cultu  TerriE  vitam  fuftententi 

Et  cum.  antea  fingulis  annis  exhibendo  folio  iiieo 
Impériali  promitta  futruht  nomine  muneris  22000.  au- 
reorum,  Cellîflîmi  Domîni  Crimenfis  tiani  intercefllo- 
ne  remifla  &  condonata  fuerint ,  prxter  illorum  aureo- 
rum  Pundum,  Oppidorum  Bialaàerkieu  &  Pabolocz, 
quîe  illis  donata  fint ,  omnia  Punda  antea  ad  Oppidum 
Bucpacz  concefTarum  ipfis  fàcrarum  Capitulationurn 
tenore  contenta  in  fuo  vigore  confirmata  ut  conferven- 
tur,  diligetitia  àdhibeatur. 

Et  conftitutis  ab  utrinque  feledis  &  praeftantibus 
Viris  juxta  teftimonia  feniorum  &  protedorum  Re- 
gionis habitatorum  Poddia  &  Ukraina  Limites  con- 
ftruantur, Redores  Gubernatores  utriusque  Partis  in  tï- 
tremis  Limitibus  conftituti  judicent,  &  dirimant  litcs 
attinentes  ad  fundos.  Si  Incolae  qui  tempore  capti 
Caminieci  illic  manferant  ,  cum  poftea  edudi  &  alio 
translati  fuerint,  qui  velint  iterum  in  Podolia  maneant 
&  habitent. 

Et  cum  tempore  capti  Cameneci  ^qm  manferunt  Sub- 
diti  pofteà  illis  alio  tradudis  Ecclefîae  illorum  derelidœ 
fuerint,  &  Subditis  Latinis  qui  tempore  capti  Cameneci 
illic  non  manferint  ,  illis  qui  impofterum  Cameneci 
manebunt  ex  Ecclefîis  antea  concelîîs  &  derelidis  Ipfis 
una  lapfa  Ecclefia  concedatur,  <&  in  Oppido  Bar  ex: 
Ecclefîis  poftquam  Mofchea  conftituta  fuerit,  Subditis 
Latînîs  ibidem  morantibus  concedatur  una  folum  Ec- 
clefia, fi  concéda  Ecclefia  deftruda  fuerit,  juxta  antî- 
quam  pofitionem  &  formam  in  eredione  &  sdificatip- 
ne  ipfius  ne  impediantur. 

Pariter  in  Oppido  Miedzybor  &  JaztovJiek  poft- 
quam conftituta  fuerit  Mofchea  ,  ibidem  maneniibus 
Latinis  Subditis  fîngulse  Ecclefiae  concedantur,  fi  des- 
trudse  fuerint,  in  ipfarum  sedificatione  &  conftrudione 
nemo  impedimento  fît.  Et  Dantiscana  Naves  omnî 
fecuritate  in  Mari  Méditerranée  navigantes,  poftquam 
juxta  confuetam  &  veterem  formam  Telonia  folverînt, 
contra  Pacis  Jus  &  Juftitiam  ne  càpiantur  neve  moles- 
tentur. 

Et  in  Regione  PodoVue  BafTa  Gubernator  unus  fît,&îrt 
Podolia  Bey  &  Gubernatores,  nec  è  Lipkarum  nec  es 
aliorum  Tartarorum  Nationibus  eligantur,  Lipkie  Scy- 
tha  nec  in  Podolia  nec  in  loco  prope  Limites  collocen- 
tur.  Et  in  Sacris  antea  conceflls  Capitulationibus, quae 
prsîfcriptis  hisce  conditionibus  adverfantur  Punda  dem- 
ta  &  refecata  funt,  quae  vero  conformia  funt,  in  fuo 
priftino  vigore  confirmantur.  Quousque  à  parte  Régit 
Potoma  &  à  D.  Gubernatoribus  &  Capitaneis  &  à  Sub- 
ditis ipfius  &  reliquis  quibuscunque  attinentibus  ad 
ipfum  Fortalitiis  fitis  in  Confiniis  ope  Divina  protedis, 
&  Civitatibus  &  reliquis  fubjedis  Ditionibus  mes  Im- 
perialis  Pagis  &  Locis  &  Villis  ,  nuUa  omnino  ratione 
iiivedio  &  ingeftio  fiât. 

RE- 


D  u ,  î)  k  b  1 1   ô  É  s  <;  E  N  s. 


REGIS  POLÔNIiÈ.  kegîonibus,PortaIiti;s,'<3c 
Cîvi'atibus  &  reliquis  Pagis  &  Villis  à  parte  Regia:  Ma- 
jeftatis  &  à  Magnis  Viziriis  &  eximiis  GubernatoribuS 
&  honoratis  ReSoribos  &  Militiis  viélricibus  ^  Mol- 
dailcis  isf  Dobrycenfibus  y  Scythis  Bialogrudenfibus  àf 
ifheiKeKfihus  Jjf  Boryflhenenjihus  &  aliis  Regionibus  Po- 
lonicœ  Ditionis  nullum  damnum  inferatur. 

In  locis  transkoriis  'Thyrce  &  quibuscunque  aliis  fiât 
culîodia  à  Gubernaioribus  illarum  partiam,  fi  in  cufto- 
diendis  transitibus  négligeiuer  &  incuria  gereretur,  de- 
ponantur  &  fuis  priveiitiir  Officiis  &  puniantur,  & 
quod  honorarium  Celliffimis  Hattis  Crimenfibus  in  re- 
novatione  Pacis  promiffum  fuit,  poftquain  fingulis  dé- 
bite tempore  mifrum  hominibus  ipforuin  redditum  & 
confignatum  fuerit,  Hantts  Crimenfis  quoque  amicitia 
&  benevolentÎE  vinculo  obligatur  conditionibus  juxta 
antiquam  formam  fai'isfaciat ,  &  refpeâum  fiabeat,  & 
huilum  damnum  qualicunque  modo  Éb  Ham  ^  Galga 
■Soltano  &  reliquis  Murfu  Kegno  Polonis  inferatur,  & 
quando  contra  Majeilatem  Polonam  inimïcus  aliquis 
infurget,  Hanin  quoque  cum  Ejiercitibus  Tnrtararum 
auxilîum  ipfi  prsellet  &  fuppetias  ferat.  Et  quando  à 
Majeflate  mea  Bellum  ab  aliqua  parte  geretur,&  Hanns 
aut  Galga  Soltamis  aut  Murfa  cum  T'artarorum  Exerciti- 
bus  Bellum  inîre  deberent,  ne  per  Ditionem  Polonix 
transeant  ,  ab  antiquo  per  quœ  loca  transire  confue- 
verint ,  rurfus  per  l'ila  loca  transeant.  Et  port  con- 
ctffionem  hujusce  S.  Capitulationis  fi  7'artari  aut  Mol- 
davi  quippiam  in  Dicionem  Polonis  invefl:!  popula- 
tiones  exerceant,  aut  Captives  rapiant,  quando  à  Ma- 
jeflate Poloni»  Nuntius  raittetur,  talium  Captivorum 
nul  lus  în  Dirione  mea  Imperiali  teneri  permittatur, 
&  nemo  illorum  qui  hue  fpeftat  in  Regno  Poloniœ 
vendatur. 

Prxterea  quando  veto  ex  extraneis  partibus  aliqiiid , 
aut  aliis  Bello  contingere  necefle  fuerit,  ut  îpfa  Ma- 
jeftas  Imperialis  perfonalitcr  eat,  aut  Dux  conftitutus 
Exetcituum  viâorum  ôcPalatinis  l^allachtceisf  Moldavire 
y  Traufylvan'ue  per  contradiélionem  illis  hoftibus  Bel- 
lum gerat  ;  Quando  ab  hofte  miflus  Internuntius  à 
Rege  Polonije  auxilium  qiiœret  ,  Rex  Por,  oni.î: 
propter  finceritatem  &  efEcacitatem  &  executionem 
Amiciti»  &  Correspondentix  tum  erga  Solium  Impé- 
riale fuis  Exercitibus  &  opibus  ne  holtibus  meis  opem 
iferac ,  &  Ç\  quis  àb  hofte  ipeo  milTus  in  Ditionem 
Regni  Polonias  Exercitum  colligere  quaerat  ,  illum 
jmpediat,  &  facultatem  ne  concédai:^  &  Sehatoribus 
&  Capitaneis  iplïus  &  aliis  fi  qui  propria  voluntate 
lit  ferrent  auxilium,  hodi  itteo  ,  abire  voluerint,  ne 
ifinat  eos,  neve  occulté  vel  liiaiiifeftè  illîs  veniam  con- 
cédât.   ' 

Curti  TranfylvamcHKi  Regnitin  mélim  fit  Aviticum 
&  Haereditiirium  cum  plurîbus  Tranfyhamte  y  Ungaria 
Rcgibus,  qui  hucusque  finceritatem  habent,  amicitiam 
exerceant  ,  in  partibus  quoque  Tranfylvania  fi  hofiis 
meus  manifeftetur ,  à  Majeflate  Polona  nec  occulté 
nec  manifeftè  ausilium  proîftetur  hoffi  mco.  Et  fi 
Princeps  Trànfylvanià  aut  IVoiewoda  M'^allachice  &  Mol- 
davie &  alii  quippiam  culpati  transfugiant  in  Regnum 
Polonice,  taies  non  admittantur  ,  fed  propter  refpeâum 
amiciti»  &  correspbndentia;  devinftos  ilios  Cdmpedi- 
bus  ad  Solium  Impériale  transmittat,  hac  ratione  meo 
Amico  Amicus  &  Inimico  meo  fit  Inimicus. 

Et  in  prœ-fens  &  in  utroque  Dominio  amicîtià  cres- 
cat;  Subditi  Ditionum  Polonice  per  FlmiamTyra:  in 
Portum  Bialogrode-afem  Merces  affluentes  aut  Mercatu- 
ras  exerceant  cum  poftulatum  fit  ,  taies  qui  nullum 
Ditioni  meas  damnum  meditentur ,  pacatè  &  propter 
Mercaturam  venientes  ne  impediantur  &  Rege  Polo- 
nice permanente  in  amicitia  erga  meum  Solium  Impé- 
riale ,  IVoiewoda  Mtildavia  quoque  juxta  confuetam 
ab  antiquo  cum  Regibus  Pblonià  amicitiam  exer- 
ceat.  ... 

Et  antea  tempore  Pacis  qui  è  Polonîs  iii  Captivita- 
tem  rapti  funt,  &  perfeveirantes  in  Chriftianismo,  aut 
transiverint  in  Mahometismum  quando  è  Polonia  ve- 
nerunt,  aliquî,  ubicunque  illos  invenerint  in  Ditione 
Imperiali  dato  Dominis  Ipforum  juramento  de  pretio 
Emptionis  ubi  prseftitum  conrtiterit,  pluris  ne  rediman- 
tur,  Et.poftquam  pr«ium  folutum  fuerit ,  nemo  impe- 
diat,  ut  illos  in  propriam  Regionem  ducant.  Verùm 
fi  quis  ab  illis  Captivis  in  Mahometismum  converfî  fue- 
rint,  ne  de  illis  prstenfib  fiât,  fed  confervehtur  in  illo 
codem  ftatu. 

Et  poft  concefllonem  SS.  Capîtulationum  utrinque 
qui  in  Captivitatem  captî  funt,  fine  pretio  liberentur 
&  Legati  &  fiomiiiies  utriusque  Ddmifliî  Parentibus  ne 


33P 


egeant,  fed  Uteiœ  permanentes',  nulla  îpfis  moleftia,  / 
.neque  opibus  ipforum  damnum  mferatur.  &  Mercato-  ■^ 
res  utriusque  Mari  &  Terra  per  Loca  &  Portus  confue-  j 
tos  transeuntes  &  permanentes,  ubicunque  morati  fue- 
rint  juxta  confuetam  normam  fplventes  Telonia  quœr 
cunque  fuerint  ne  alia  vexatione  afi&ciantur,  aut  damnô 
in  opibus  aut  Mercibus  fuis. 

Et  fi  qui  è  Mercatoribus~Poloni«  în  Ditione  mea 
Imperiali  mortui  fuerint,  ne  ipforum  quoque  Merce's 
ijfurpentur  à  publico  Fisco,  ieà  Societeiis  Antefignano 
&  Principalibus  ipfius  reddantur,  ut  ipfi  quoque  dscre- 
dibus  ipforum  reddant,  ii     ■.  •  -,    ,  ;.         ; 

,  Et  il  quis  è  Mercatoribus  utriusque  Dbminii  àut 
mutuo  datœ  aut  accepta:  pecunix,  aut  Emptionis,  aut 
venditionis  lites  habeant,&  qualescunque  alio  modo, ad 
Tribunal  cum  advcrfirio  fuo  fifteretur,  ubicunque  erit, 
aut  hicautilliç,  Judices  loconim  illorum  accuratè  & 
fumma  Inquilitione  faciant ,  &  quod  probatum  fuerit 
debitum  &  juftum  podulatum  ,  ut  folvatur  confirin- 
gant ,  nevè  permettant  ,  ut ,  contrarietas  &  refîftentia 
fiat_,  fed  fedulô  executioni  committant,  fed  fine  pro? 
batîone  débita  &  légitima  Judiciorum  forma,  contra 
Jus  nemo  utriusque  Dominii  propter  alterius  debitum 
moleftetur,  &  fi  quis  moleftiaiïi  inferre  voluerit,  ce- 
hibeatur. 

,  In  litibus  Ilipulatfonum  &  pecunia;  fine  légitima  pro- 
batione  &  teftimoniis  ne  moleftetur ,  antequam  vi- 
deantur  &  legantur ,  quœ  in  manibus  eorum  fcripta 
funt  obligatoriè,  ,&  teftationis  Judicum  fit  Notarîo- 
rum  publicorum  légitima ,  folis  falfis  teftimoniis  in- 
juRm  petitioni  étpravis  litibus  ne  fides  pr^ftetur,  ne- 
que  quodpiam  fiât,  &  omninô  Judices  utriusque  Do- 
minii^  a'dhibita  cura  &  diligentia  antequam  controver- 
fœ  rei  (latum  &  litis  conditionem  juxta  fuam  origi- 
nem  Sa  veritatem  comprehendant ,  illegitimœ  lites  ne 
audiantur. 

Et  pariter  Ci  à  Latronibus  &  Grafllitoribus  cujns- 
piam  opibus  Si  vits  damnum  inferatur  ,  Judices  illo.- 
rum  ubicunque  fint  interv,eniant ,  &  fumma  feveritatc 
puniant ,  &  ablata  Latrocinia  Dominis  Iplbrum  reili- 
tuantur. 

Et  venientes  Legati  propter  âmicitiatn  ne  .cohibean-r 
tur,^  falvè  &  immuniter  pofllnt  ire  &  redire,  &  quando 
in  Confinia  venerint,  alfocieniur  cuftodibus,&  in  utro- 
que Dominio  ita  eadem  ratione  praâicetur.      , 

Et  Sijijlrienfis  Sa  Bialogrodenfes  Confinariî  &  PdrtUS 
Telonarii  &  Decimatores ,  &  Triceiimatores,  &  quir 
cutique  alii  è  Miniftris  &  fervis  Dominii  mei  propter 
Tricefimatores  Dominii  utriusque  aliis  ne  permittantur 
ire  trans  Fluvium  77j;>a;,  &  Ci  apud  Viatores  utriusque 
Dominii  aut  venientes  aut  abeuntes  Captivi  deprehen- 
dantur,  abdudli  è  manibus  eorum  reftituantur  Patris  & 
libertati ,  &  Paftores  qui  in  Ditionem  Poloniœ  acce- 
dunt,  notificent  Judicibus  iocorum  fe  ,  &  pecorà  fua 
clam  ne  accédant,  &  Faftorium  julhini  folvant;  Ta- 
ies autcm  poftquam  fe  notificavcrint ,  fî  qiiœ  pecora 
ipforum  amittantur  ,  Iocorum  Judices  interveniant  & 
reftituant.  Et  venientium  &  abeuntium  equi  ne  ra- 
piantur  in  Pofta  «St  in  Itinere  ,  ne  Ja>jzeri  aut  aliquî 
equos  illorum  arrîpiant,  &  Negociatores  &  Mercato- 
res  poft  folutionem  Telonii  &  confuetorum  nihil  plus 
folvere  cogantur,  &  ne  illis  fuperfluitates  împonantur 
hucusque,  &  quod  folvere  confueveririt ,  ilhid  idem 
folvant  ,  &  nihil  infuetum  fiât  j  Et  Subditi  Polonia 
Arment  zs'  Chrifliafti  in  Moldavia  &  in  aliai  loca  Di- 
tionis Imperialis,  ut  Mercaturas  fuas  exerceant  ne 
clam_&  per  defertas  vias  veniant,  per  confueia  Mer- 
catoribus itinera  Ci  aliquod  damnum  talibus  Mercatori- 
bus in  vita  &  opibus  inferatur  ,  puniantur  feveriffimè 
rei  &  culpati  ,  &  Mercatores  finceri  &  fine  fraude  ve- 
nientes ne  vexentur  poftquam  foiverint  praélicatum 
Telonium. 

Et  impofterum  ficut  Imperium  meum,  &  dfes  glo- 
riofî  mei  Dominii  usque  ad  ultima  fecula  indeficienter 
permanebunt .  ita  femper  fupradiflarum  Capîtulatio- 
num virtute  id  omne  quod  in  ipfis  continetur  executio- 
ni irrefragabili  mandabitur,  &  eo  Pax  &  bona  Corres- 
pondentia  in  xternum  confirmnbitur  &  honore  debito 
elevabitur.  Et  quàmdiu  à  Rege  Polonice  fuis  Centu- 
rionibus  Palatinis  &  alia  gente  Ipfi  fubmilTa  nihil  con- 
tra Pacem  &  conçordiam  proveniet,  quod  juratis  Paflis 
&  Articulis  immutationem  afterre  pofiîit,  &  quamdiu 
etiam  Ipfi  honorera  Exiliimationi,  Jus  Amicitia  &  Pa- 
cis habebunt ,  etiam  à  ghriofa  Porta  mère  Majeftatis  Im- 
perialis  "jHrameitum  adhiben  ^  froteftor  per  Excelfuni 
Deum  Creatarem  Cœli  C?"  Terr^ ,  ^  per  miracula  Ma- 
homet Mujlaffa  fammi  Prophet<e  (^ui  eji  Sol  aliorum  Je- 


NNÔ 


^% 


Î4Ô 


CORPS    DÏPLGMATICLtrÊ 


â^NNO  ''."'^o^f^''^'-  »  /"«f»*^  quem  fit  Pax  Majefîath  Divitia)  pro- 

•(TININU    g^llg^^  inquain,  quoi  ex  jurutis  Arttcnlis  nec   minimum 

%677,  PunUum  trans^rcdiar  ^  nec  fuper  ipfis  ullum  in  modum 

'  'interveniet  difficttltas  jilla ,  fed  qmà  Pax  ^  Umo  coiifir-^ 

■mabitur  ^  ftabilietttT ,  quantum  gkriofi  l^  fulgentii  mei 

imp er a  infini lum  tempus  permanebit ,  ifite  Capitklatsoms 

ftabiles  bf  indiffohibiles  exiftant ,  C5^  omnes  Subditi  ^  de- 

pCKdenics  illius  Regni  perfeSia.    q^iete    fuh    umbra  mes 

proteaionis'  giaudeant.    Sic  res   fciatis,  &  fidem  huic 

nobili  figno  prseftetis. 

Datum   in   Campo  Daiiovse    Baflà; ,    in  plenilunio 
Septembr.  Anno  1098. 


CLXVI. 

î)ec.  jlrtkïes  du  TysHé  fait  au  Mois  de  Décembre  r6yj. 
entre  D.  Manuel  de  L.\-b,  a.  Envoyé  Ex- 
traordinaire d'Espagne,  ^  MeJJieurs  les  Dépu- 
tez de  L.  H.  P.  les  Etats  Généraux  des  P  r  o- 
Vinces-Unies,  pour  V envoi  d'une  Escadr-e 
dans  la  Mer  Méditerranée.  [C'eft  la  Traduc- 
tion d'une  Copie  Espagnole  tirée  des  Archives 
de  rAmbaffade  d'Espagne  à  la  Haye,  &  qui 
avoit  été  dreffee  pour  le  Roi  Catholique. 
Mais  l'Original  écoit  François ,  &  il  paroît 
que  la  Traduftion  Espagnole  n'avoit  pas  été 
faite  mot  à  mot.] 

I.  /~^Et  Armement  fera  fait  &  pourvu  pour  le  tems 
V^  de  huit  IVIois,  &  conûftera  en  lîx  Vaiffeaus  de 
foixanre- quatre  à  quatre-vingt  Pièces  de  Canon;  iix 
de  foixante  à  feptante  ,  fix  de  quarante  quatre  à  cin- 
quante quatre,  lîx  Pataches  de  dix  à  feize  Pièces  &  deux 
Frégates  de  Provifion  de  vingt  ^^j.  à  vingt  huit  Pièces  ; 
avec  fix  Brûlots  équipés  &  montes  tous  enfemble  de  fix 
mille  Mariniers,  de  mille  trois  cens  Pièces  de  Canon  , 
&  pourvu  pour  huit  Mois  de  toutes  les  Munitions  de 
Guerre  &  de  bouche  necelTaires. 

II.  Que  pour  les  Fraix  de  l'Arriiement  &  de  l'ehtte- 
tien  de  cette  Escadre,  on  payera  de  la  part  de  Sa  Ma- 
jefté  Catholique,  en  premier  lieu,  &  à  une  feule  fois, 
foixante  deux  mille  Florins  monnoye  courante  de  Hol- 
lande, pour  l'achat  &  l'équipement  de  fix  Brûlots,  la 
République  n'en  ayant  pas  prefentement  dans  fes  Arfe- 
naux;  Enfuite  il  fera  payé  de  la  part  de  Sa  Majefté 
Catholique  quatre  vingt-huit  mille  Patacons  par  Mois, 
faifant  deux-cens  vingt  mille  Florins;  A  laquelle  Som- 
me la  Province  de  Hollande  ajoutera  chaque  Mois 
quarante  mille  Florins;  qu'elle  veut  donner  gratuite- 
ment pour  le  fervice  de  la  Monarchie  &  pour  le  bien 
commun  ;  &  cela  pour  le  tems  fusdit  de  huit  mois, 
pendant  lequel  ladite  Flotte  fera  employée  ,  &  fous 
êondition  que  fi  l'Armement  eft  continué  au  delà  de  ce 
terme,  les  fusdites  Sommes  feront  auffi  continuées,  & 
exaâement  payées  de  Mois  en  Mois. 

1 1 1;  Mais  en  cas  que  Dieu  nous  favorife  pai:  la  re- 
dudion  de  Meffine,  ou  par  le  Don  de  la  Paix,  ou  que 
par  d'autres  raifons,  la  continuation  de  cet  Armement 
ceffe  d'être  neceDTaire  avant  l'expiration  de  huit  Mois; 
on  convieiidra  à  l'amiable  de  cette  diminution  de  tems, 
à  proportion  des  fraix  qui  ont  été  faits  pour  l'Arme- 
ment &  pour  l'achat  des  Pirovifîons  ;  &  on  réglera  au 
retour  de  l'Escadre  dans  ces  Ports,  ce  qui  devra  être 
bonifié,  ou  rabatu  par  lesdites  confiderations. 

IV.  Qu'attendu  les  premières  dépenfes  d'un  Arme- 
ment fi  confiderable,  &  qui  doit  être  pourvu  des  pro- 
vifions  necefiTaires  pour  un  fi  long -tems,  ledit  Sieur 
Envoyé  extraordinaire  fera  payer  aux  Collèges  de  l'A- 
mirauté quatre  Mois  entiers  à  compte  de  la  Solde  des 
Capitaines  &  Officiers,  U  des  Provifions  qu'ils  devront 
faire  embarquer  fur  leurs  VaiflTeaux. 

V.  Que  les  Mois  fuivants  feront  payés  par  avance 
Mois  par  Mois  ,  en  argent  de  Banque  ,  avec  plus 
d'exaditude  que  par  le  paiïe;  &  qu'il  fera  donné  Jà- 
deflus  des  fûretés  en  ces  Provinces  ,  afin  que  ni  par 
délai  des  foins  neceflaires,  cette  Escadre  ne  fe  trouve 
point  expofée  aux  Inconvénients  que  l'on  a  ci-devant 
expérimentés. 

V I.  Que    les    Mois    commenceront  à  courir  dès 

le attendu  qu'il  confie  que  déjà  auparavant  la 

plus  grande  partie  des  Navires  croient  équipés ,  &  que 
l'on  irait  que  le  délai  de  la  partance  de  l'Escadre  n'a  été 


caufé  que  par  les  vents  ;  &  non  par  aucune  bmiffiôn  bu 
négligence  des  Amirautés;  Du  refte,  ces  mêmes  Mois 
celferont  lors  que  l'Escadre  fera  de  retour  en  ces  Ports, 
&  qu'on  licentiera  l'Equipage. 

VII.  L'Escadre  ainfi  coiifiituée,  fera  commandée, 
fous  le  Pavillon  des  Provinces- Unies,  par  l'Amiral 
Corneille  Everfen,  mais  étant  jointe  à  l'Armée  Roya- 
le d'Espagne,  ce  fera  le.  Général  de  celle-ci  qui  com- 
mandera, dans  la  fuppofition  qu'il  fera  d'un  plus  haut 
degré  que  l'Amiral  Everfen. 

y  1 1 1.  Que  dans  les  Confeîls  &  Jointes  de  Guerre 
qui  fe  tiendront  fur  les  Opérations  Militaires,  &  dans 
les  autres  Conférences  de  cette  nature ,  les  Chefs 
Hollandois  y  auront  voix  &  feance  comme  il  fe  prati- 
que en  femblables  occafions;  Que  l'on  obfervera  une 
bonne  Discipline  dans  toute  l'Armée,  &  que  l'on  ufe- 
ra  dans  les  Navires  Hollandois  des  Articles  dont  on 
ûfe  ordinairement  dans  les  Flores  de  la  République. 

IX.  Que  les  Navires  de  Guerre,  ou  armés  eil 
Guerre  qui  fe  prendront,  appartiendront  entièrement  à 
ceux  qui  les  auront  pris,  mais  que  les  Prifes  Marchan- 
des feront  partagées  la  moitié  pour  le  Roi  Catholique, 
&  la  moitié  à  la  dispofition  de  l'Amiral  de  Hollande. 

X.  Que  les  Malades  &  bleflèz  Hollandois  feront 
logés  &  traitez  dans  les  Hôpitaux  du  Roi  Catholique 
aux  dépens  de  Sa  Majefté,  &  qu'ils  feront  vifités  libre- 
ment par  leurs  Officiers ,  félon  qu'il  plaira  à  l'Amiral 
de  l'Escadre  Hollandoife. 

XI.  Qu'en  cas  que  ladite  Escadre  ait  befoin  de  quel- 
ques Malts,  ou  Âgrei  de  Navires,  on  les  lui  fournira 
des  Magazins  de  SaMajefté,  fans  qu'elle  foit  obligée 
de  les  payer  fur  le  champ  en  argent,  mais  feulement  de 
les  reftituer  en  femblable  espèce  le  plutôt  que  faire  fè 
pourra,  &. au  même  lieu,  où  on  les  aura  reçus. 

y^W.  Que  fi  dans  les  Quartiers  où  ces  Forces  doi- 
vent agir,  les  Officiers  avoient  befoin  de  quelque  ar- 
gent pour  affilier  leurs  Gens  ,  ou  pour  reparer  leurs 
Navires,  on  leur  donnera  par  ordre,  &  à  compte  de 
Sa,  Majefiié  les  Sommes  qu'ils  demanderont,  lesquelles 
auffi  feront  pafTées  à  compte  en  Hollande  fur  les  Mois 
accordés  de  la  part  de  Sa  Majefté,  &  cçlt  en  produi- 
fant  feulernent  les  Reçus  que  lesdits  Officiers,  Hollan- 
dois en  auront  donnés,  chaque  Patacon  ou  Reale  dé 
huit  d'argent  d'Espagne,  étant  comptée  pour  cinquante 
Sols  monnoye  de  Hollande. 

XIII.  Qu'en  cas  que  l'on  eut  beibin  en  cette  Flot- 
te de  quelques  Vivres ,  on  les  fournira  dans  les  Places 
de  Sa  Majefl:é  aux  Officiers  Hollandois^  au  même  prix 
qu'aux  Natuirels  du  Pais,  fans  les  obliger  à  aucuns 
Droits  de  forties  de  Traite. 

X  I  V.  Que  cette  Escadre  Hollandoife  ne  pourra  fè 
partager  en  moindres  Escadres ,  fi  ce  n'efl  du  con- 
fentement  de  celui  qui  commandera  en  Chef,  &  dé 
l'aprobatioii  de  tous. 

X  V.  Qu'en  cas  qu'il  fe  perde  quelque  Navire  ou 
par  Tempête, ou  par  Feu,  ou  en  combatant,  la  moitié 
de  la  perte  fera  pour  le  compte  de  Sa  Majeflé  Catholi- 
ques &  l'autre  moitié  pour  le  compte  de  la  Republique; 
&  que  la  valeur  des  Navires  perdus  fera  eflimée  de 
bonne  foi  par  des  perfonnes  choifies  de  part  &  d'autre, 
fur  le  pied  de  la  fabrique,  de  la  vieillefTe,  &  de  l'In- 
ventaire qui  en  fera  fait. 

XVI.  Et  pour  fureté  du  prompt  &  afîûré  payement 
des  quatre-vingt-huit  mille  Patacons  par  Mois  ci-defTus 
mentionnés,  on  eft  convenu  que  fi  au  retour  de  l'Esca- 
dre, &  après  fon  entrée  dans  les  Ports,  on  n'avoit  pas 
entièrement  fatisfait  de  la  part  de  Sa  Majefié,  à  ce  qui 
a  été  promis,  en  ce  cas-là  les  Mariniers  qui  ne  pour- 
ront pas  être  licentiez  faute  de  payement  demeureront 
à  Bord  aux  dépens  de  Sa  Majeflé,  jusques  à  ce  qu'ils 
foient  entièrement  payés  de  ce  qui  leur  fera  dû  pour  le 
pafTé,  &  pour  le  tems  de  ce  délai;  atendu  que  c'efl  fut 
la  bonne  foi  du  payement  promis  qu'ils  rentrent  dans 
ce  fervice,  après  ce  qu'ils  ont  foufert,  &  quoi  que  les 
Amirautez  payent  encore  aujourd'hui  des  Intérêts  pour 
les  précédents  Armements. 

XVII.  Et  conféquemment,  il  fera  à  la  volonté  & 
dispofition  de  cette  République,  &  de  fes  Collèges  ,de 
rapeller  cette  Escadre  en  Hollande,  en  cas  que  le  Mi- 
niftre  de  Sa  Majefté  ne  paye  pas  régulièrement  les 
Sommes  necelTaires,  &  offertes;  en  ce  cas,  fur  lequel 
on  fe  précautionne  avec  tant  de  raifon,  on  ne  devra 
point  fe  plaindre  ni  s'étonner  de  cette  rcfolution,  ni 
laiffer  de  payer  ce  qui  fera  dû  jusques  au  jour  que 
l'Escadre  rentrera  dans  les  Ports  ,  &  que  les  Mari- 
niers feront  congédiez.  Mais  les  Amirautés  espèrent 
de  la  générofité  de  Sa  Majefté,  que  ihifant  attention 


Ann( 

1^77. 


ï)  0    DR  O  ï  T    B  E  S    G  E  N  S, 


AkNÔ   au  léîe  aVec  lequel  elles  ont.  employé  tant  d'argent  l 
^_^       pour  lui  faire  ce  fervice,  &  pour  le  précèdent,  elle  ne 

1077«  permettra  pas  que  l'on  en  vienne  à  des  Inconveniens  fi 
fâcheux  &  fi  dispendieux.  Sur  quoi  fe  repofant,  elles 
augurent  à  Sa  Majefté  une  heureufe  expedition,&  beau- 
,coup,  de  prospérités  à  la  Monarchie,  pour  le  bien  uni- 
yerfel. 

CL  XV  IL 

5 1 . Dec.  Fœdus  iniêr  Regem  Angîi<e  QaroluM  IL,  G? 
1 677.        Prapotentes  Or  âmes  Générales  U  n  i  t  i  B  e  l- 

jQ  i^riv.  "^'*5  "^^  Pacem  inter  Galles,  Hispamsque,  &? 
jg_o  '  alios  belligérantes  promovendam ,  ils  PaSlis  i3 
conditionibits ,  <iua  in  univerfum  Chriftiani  Orbis 
commodum  céder  e  poffint.  ASlûm  Haga-Comi- 
tum  \i.  Deeembris  1677.  fs"  lO-  Januarii  lâj^i. 
Ciim  Declaratione  y  Dilucidatione 
yîrticuU  I.  'ratione  Locorum  à  Gallis  Hispanis 
reftitueniorum.  Hagte - Çomitum  die  Cj"  anno  eo- 
dem.  ^tiam  fequitur.  Articulus  Sépa- 
ra t  u  s  în  PunSlo  reftitutionis  Diicis  Lotharin- 
gie in  Ditcatum  ejusdem  nominis.  Eodem  Daio. 
[LuNi.G,  Negotiorum  Publicorum  Sylloge. 
pag.  j(5f.  A6tes  &  Négociations  de  la  Paix 
de  Nimegue  Tom.  IL  pag.  ipi.    2Ctll)a«g  JU 

pag.   1672.] 

SEreniffimus  ac  Potentiffimus  Pririceps  ac  Dominus, 
Dominus  Carolus  ejus  nominis  Secundus,  Magns 
Britannice  Rex  leriô  perpendens  deploratiffirnum  Chtis- 
tjâni  Orbis  ftatuni  ,  ingentemque  iftam  rieceffitatem, 
quas  jam  urget ,  ut  conli.'ia,  protinus  uniantur,  quo 
Êelli,  ruinas  longe  latéque  fpargentis,  &  qupd  univer- 
lam  pêne  Europam  miferum  in  modum  hodie  pervafit, 
plterîor  ifidatur  progreffus;  nec  non  apud  fe  reputans, 
guàrri  parùm  haflenus  valuerint  ad  generalem  Pacem 
jjrocurandam  Mediationis,,  quam  ferè  per.  triennium 
^umma  cum  cura  ac  folicitudine  interpofuit,  cona- 
tus;  necelTe  tandem  duxit  ad.  média  majoris  efficaciis 
fe  recipere  ,  in  eqmque  finem  cum  CeIJis  ac  Prapo- 
ientibus  D.ominis  Generalibm .  Faederati  Belgii  Qrdinibus 
ardlum  Fœdus  inire,  cujus  pondère  &  momento  vicini 
(duo  Reges  permoveantur  reapte  confentire  Paci  ;  iis 
Paélis  &  conditionibus  ,  quse  in  univerfum  Chriftiani 
Orbis  commodum  poffint  cedere  ,  prsfertim  ver6  in 
Bçlgio  féliciter  ^eftaurando  &  ftabiliendo  ,  quod  ut 
falvum  integrumque  pianeat ,  tam  Majeftatis  fuœ, 
quarfi  praediÂorum  Ord'inum  permagni  intereil: ,  in 
quem  finem  nos  infrafcripti ,  juxta  facultates  bac  in 
câufa  nobis  commifiTas ,  quarum  apographa  in  fine 
praefentium  inferentur  ,  nomine  &  ex  "Sparte  praediéli 
Doraini  Régis  ^  &  praediftorum  Ordinum  Generalium 
refpeftivè  Depùtati  in  iis ,  4ua3  fequùntiir ,  conve- 
nimus. 

I.  Quod  prffidiftus  Rex  Magnas  Britannîa:  &  preedidî 
Ordines  Fœderati  Belgii  fibi  invicem  adfiftent,  ac  fe 
mutuô  tuebuntur  fummafua  operâ  &  vîribus,  quantum 
fieri  potsjl,  rnaximis,  &  fecundum  ea  ,  quantum  ad 
modum  fationemque  ad  melius  efficiendum  :  de  qui- 
bus  poflea  particulatim  inter  fe  convenerunt,  quo  duo 
Vicini  Reges  confentiant  Getierali  Paci;  His  quœ  fe- 
quuntur  Conditionibus. 

Quod  ad  Galliam  &  Hispaniam  attînet,  Oppîda  & 
Lbca  appellata  Carolo-Regium  ,  five  Charleroy, 
Athum,  Aldénardum,  Corteriacum,Tornacum,Con- 
dœum,  Valencina,  &  Fanum  S.  Guiflani  Régi  Catho- 
lico.reftituaintur  una  cum  aliis  locis.  quas  Galli  quo- 
cunque  deinceps  tempore  poft  occupatum  jam  Fanum 
S.  Guiflani  in  Belgio  oçcupabunt.  Comitatus  Burgun- 
di£E  maneat  pênes  Gallos.  Reftituent  quoque  omnia 
ea  Oppida  &  Loca,  quas  Galli  jam  aut  pofterum  intra 
Sicilix  Regnum  oecupabunt. 

Qu«d  ad  Galliam  &.  Belgium  Fœderatum  fpeaat, 
finguta  in  Europa  hinc  ihde  refiituantur. 

Et  quandoquidem  eà  ,  quœ  de  Paci?  Conditionibus 
quoad  Imperatorem  &  Imperium  in  mandatum  accepit 
Dominus  Legatus  Extraordinarfus  Régis  Magnse  Bri- 
tanni3B,non  adeô  dilucidè  expreffa  fuût,  ut  iis  hoc  tem- 
1  pore  manus  ultima  imponi   poffit ,   neque  êa  tamen 

jftiusmodi  momenti  funt,  ut  moram  liuic  Traâatui  fa- 
ToM.  VII.  PakIt.  I, 


14^ 


cere  débeant;  pra;faius  Dominus   Legat'us  în  fe  rece-  A^NO 
pit,   recipitque  prsdi£ti  Régis  inteniionem  eâ   de  re     •  ,-.- 
propius  exquirere,   &  infrafcripti  promiferunt  ,  pro-1 677. 
mittuntque   pra;diftum    Dominum    Regem  ,  &    pra:-  *~ 


diélos  Dominos  Ordines  praîftituros  ,  quod  ea  de  re  iÔ/Se 
inter  Màjeftatem  fuam  &  praîdiâos  Ordines  coiifi- 
derato  Fœdere,  quod  inter  Imperatorem  &  Ordine^ 
intercedit,  &  redla  ratione  œquum  juflumque  exilili" 
mabitur.  >.    . 

Quoad  Ducem  Lotharingiœ ,  teftituatur  Diicatus 
Lotharingiaî. 

Quod  ad  Sueciam  fpeélat ,  lit  ibi  armorum  Vacar» 
tio,,  donec  in  fingulas  Pacis  coriditiones  confenfuni 
fuerif.  -,  •'; 

II.  In  quem  finem  prœdiftus  Rex  Magnè  Biritannis^ 
omuem  operam  omnemque  induflriam  protinus  adhibe- 
bit  apud  Regem  Chrifii  liiiflîmum ,  ut  in  optima  legitif? 
mâque  forma  folenni  Tradatu  fibi  fpondeat  atque  prd- 
mittat,  fecitra  omnem,  quocunque  fub  prastextu,  vel 
quacunque  de  caufa  exceptionem,  vel  dispenfationenj 
in  Pacem  confenfurum  atque  conventurum  ,  prsEdic- 
tis  Conditionibus  ,  fi  Catholicus  Rex  iiiduci  ac  per- 
moveri  queat  per  prasdiflum  Regem  Magn*  Britan- 
nis ,  ut  ex  fua  parte  pariter  iisdem  conditionibtis  con- 
fentire velit. 

m.  Pari  deinde  opéra  &  iiidviftria  prœdiiEtus  Rex 
Magnae  Britannise  apud  Regem  Chriftianiffimum  con- 
tendetj  ut  in  armorum  vacationem  per  fpatium  ttium 
menfium  confentire  velit,  ut  interea  temporis  prœdic- 
tus  Rex  Magn®  Britannise  fedulô  omnique  induftria 
ac  diligentia  operam  dare  poffit  apud  Regem  Cathor 
licum,  ut  Conditionibus  prjefatis  confenfum  adhibere 
velit.         _         ■  •    , 

IV.  Ut'vero  Rex  Chriftianiitimus  nulla  jùfta  ratione 
diâum  Armiilitium  recufare  queat,  Rex  Magnœ  Bri- 
tannia:  fe  eodem  Traôatu  obftringit,  idque  fe  efFeélu- 
rum  ,  ut  aequè  &  Rex  Catholicus  prsediÊlis  Pàcis  Con- 
ditionibus confentiati  ; 

V.  Quod  Rex  Clinflianifljmus  à  prœdiâo  Domino 
Rege  Magnae  Britanniœ  inducetur  ac  permovebitur,  ut 
prasdifto  promiffo  plenam  fidem  adhibere,  atque  in  ed 
fiduciam  ponere  velit,  &  ut  proindè  ejus, arma  inpo/le- 
rum  omnino  quiescant  in  Belgid,  ifà  quidem  ut  fi  prse- 
ter  omnem  fpèm  &  expeélationem  Rex  Magnè  Britan- 
nia;  nequeat  per  exhortationes  ,  obteftationesque  per- 
movere  diflum  Regem  Catholicum,  ante  fpatium  dic- 
torum  trium  menfium,  ut  confenfum  adhibeat  condi- 
tionibus fxpe  memoratis,  &  proinde  ad  média  majoris 
efficaciae  venire  neceflê  fit,  nihilominus  Rex  ChriftiaT 
niffimus  intfa  fines  &  in  finibus  diéli  Belgii  fua  arma 
non  movèbit,  àut  introducet,  fed  Rex  IMagna;  Bn'tan- 
niae  fe  obflringet,  atque  in  fe  recipiet,.  id  feie  fuppletu- 
rum,  quod  neceflarium  erit,  ut  Rex  Catholicus  reapte 
adfirinf^atur,  ut  Pacem  ftpraditlis  Conditionibus  acci- 
piat,  adeoque  Régi  Chriftianiflîmo  integrum  non  erit 
ullos  exercere  a£lus  hoftiles  in  didis  Regionibqs,  ne- 
que  ullum  occupare  Oppidum,  licet  fponte  fua  fe  de- 
dere  velit,  nifi  Rex  Magnœ  Britannise  ceflèt  atque 
omittat  id,  quod  jam  didum  eft  prœftare; 

,  VI.  Conventum  infuper  &  conçlufurn  eft,  quod  in 
Traélatu  inter  Regem  Magnœ  Britannise  &  Regem 
Chriftianiffimum  eo.modo,  quo  diôum  eft,  ineundo, 
prsediéli  Ordines  Fœderati  Belgii  de  omnibus  &  fingu-' 
lis,  quse  à  diâa  Rege  Magnse  Britannia;  verfus  Re-! 
gem  Chriftiànijîirhum  quovis  modo  fponderi  ac  promitti 
continget  ,  unà  &  conjunSim  cum  dido  Domino 
Rege  tenebuntur,  atque  eo  cafu  fe  teiieri  prsfentibus- 
declarant,  eodem  plané  modo,  ac  fi  eidem. Traàatuî 
expreflè  interveniffent,  eundemque,  fùbfignafïênt. 

VU.  Pari  modo  praedidus  Doiriinus  Rex  &  prœdîéïif 
Ordines  eodem  tempore  fe  applicabunt,conjundim  aut 
feparatim, prout  commodius  videbitur,  rnaximis  inftan- 
tiis  &  conatibus .  adhibitis  ad  Regem  Catholicum,  ot 
i!le  pariter  preedidis  Conditionibus  Pacis  confentire 
velit.  ,  .  ^ 

VIII.  Et  fi  prœdidus  Rex  Chriftianiffimus  in  prs- 
didas  Conditiones  finaliter  confentire  recufaverit,  vîr- 
tute  hujus  Fœderis  inter  prsedidam  fuam  Màjeftatem  5c 
prsdidos  Ordines  conventum  eft,  ut  illi  ftatim  &  citra 
omnem  ulteriotem  moram  conjundis  viribus  ,  quan- 
tum fieri  poteft,  masimam  operam  adhibîturi  fînt,  quo 
Rex  ChriftianilEmus  adftrrrigatuf ,  in  easdem  conditio- 
nes confentire,  juxta  ejusmodi  Confilia  &  modos,  de 
quibus  intèr  ipfos  mutuo  conveneric.    ,     -.  .  ■   :  ;     ,  i     , 

IX.  Ut  prœdidi  Ordines  Générales  quam  maxime 
fibi  perfuafam  habent  &  fatis  certi  funt, quod  praedidus, 
Rex  Catholicus  didis  Conditionibus  affenfutus  fit,  ira 

X  X  m 


34i 


t;  b  R  p  s   D  ï  PL  b  M  À  1 1  a'u'^ 


\677 
1678 


ni  fe  recipiunt,  &  fe  obftringunt  conjuDaim  cum  prœ- 
diSto  Rege  Magnœ  Britannix  omnibus  viribus  &  modis 
id  reaffte  effeâiiros,  quô  diûus  Rcs  Catholicus  Cpn- 
ditionîbas  confentiat,  &  Pàci  italque  ex  parte  Majeftatis 
fuÉ 'aora  non  futura.  ,       ,^    , 

X.  Sancita  inter  duas  Corohas  Pace',  ejus  fervan- 
ds  Sponfoi'es  Vindicesque  eriint  ia  foraia  omnium 
optima,  fimpliciffima  &  lecuriffima  non  modo  Rex 
Maguse  Britanniœ,  &  Fœderati  Ordines,  fed  &  omnes 
■Reges  &  Principes  viciai,  qui  exiftimabnnt  fua  inter- 
efle,  at  Orbi  Cnriftiano  inconcuffa  màneat  quies,  & 
Belâio  fua  redditur  conlletque  tranquillitas ,  ia  quem 
'finem  definietur  Copiarum  militarium  numerus,  alia- 
que  média  ,  quibus  utendum  erit  adv'erfus  altetutram 
Partium,  quœ  impedierit  vel  viôlaverit  Pacem,  ut  in- 
juriam  demat  &  Parti  refarciat. ,  ... 

X I.  Si  Verô  contigerit ,  ùt  Amicorum  fecum  Coii- 
ifœdera'torum  aliquis  propolita  in  finiftram  (quôd  Deus 
avertat  )  &  iniquam  partem  fuerit  accepturus ,  atque  in- 
lempeftiva  forfan  vindifita,  vel  Bellà  etiam  ab  aliquo 
modernorum  belligerantium,  vel  ei  iisve,  qui  eotum 
partibus  accefferint  ,  aliisve  Statibus  Fœderatorum , 
propterea  fubnascantur  ,  tenentar  diûus  Dominas 
Rex,  &  difti  Ordines  fibi  effe  devimaiffimi  ad  fuftinen- 
dam  vim  omnem,  quje  mutuo  &  Régna  Provinciasque 
&  Ditiones,  Juraqne  &  Libertatem  fuam  Mari  ac  Terra 
acerrimè  defendere,  nec  ab  hoc  niutuo  auxilio  defitte- 
re,  antequam  fe  invicem  à  periculo  viadicaverint,  mu- 
ituufhque  fâtisfadionis  &  fecuritatis  eventum  confecuti 
fuerint.  ,  ,  ,    -      , 

Xfl.  Pada  hsec  conventa,  omniaque  &  (îngula  in 
iis  contenta  à  diélo  Domino  Rege  Magns  Brii^anniae, 
&  praedicHs  Dominis  Generalibus  Ordinibus  uniti  Belgii 
per  patentes  utriusque  Partis  Literas,  figillîs  fuis  mu- 
niras débita  &  authentica  forma  intra  fpatium  quatuor 
feptimaiiarum  proximè  fequentium  ,  ac  citiùs  fi  fieri 
poterit,  confirmabuntur,  &  ratihabebuntur,  mutuaque 
Ratihabitionum  Inftrumenta  intra  prîediâum  tenipus 
hinc  inde  extradentur.  A6i:un1  Hagae-Comitis  31. 
Decemb.  1677.  &  10.  Jan.  1678.  Cgillatum  &  fignàtum 
erat. 

{L.S.)  A.  Heyde. 
(L.iï.)  W.  VAN  Heukelom. 
(L.S.)  D.  VA»  Wyngarden. 
IL, S.)  Gaspar  Fagel. 
(L.S.)  J.  DE  M A0REGNAOLT. 

(L.S.)  JoH-AN  Baron  DE  RheEDÈ. 
(L.S.)  Fryl-Ieer  VAN  RenSWOUDÉ. 
(L.S.)  E.  Ende  von  BootSma. 
(L.S.)  BaroTt  de  Palan  t. 
(L.S.)  G.  Grays. 

Declaratio     /.   Articuli  Traâatus. 

Curh  Afticulo  primo  Traâatus  hodie  conclufî  intêé 
Dominum  Legatum  Extraordinarium  Domini  Régis 
Magns  Britanni»  &  Dominos  Deputa;tos  Ordirium 
Generalium  Fœderati  Belgii  nominatim  expreflum  non 
fit,_quod  Ballivatus,  Cattellaniee,  Territoria,  Guber- 
nationes,  Prefœsme  vulgo  Prevoftez' cam  Appertinen- 
tiis  ,  Dependentiis  ,  &  annesis  omnibus  fequentibus, 
Oppida,  qux  vi  didi  Art.  I.  Régi  Catliol.  reftituenda 
Veniunt,  rieque  etiam  Art.  I.  quicquam  cantum  fit  de 
Ducatn  Lîmbiirgico  &  Oppido  Binclie,  nos  infrafcripti 
dîtlorum  Ordinum  Generalium  Deputati  hisce  declara- 
ims,  intentionem  dîaorum  GMirium  Qéneraliurn  eam 


1678. 


efle,  quod  Ballivatus,  Caftellans,  Territoria,  Guber- 
nationes,  Prefoesm'e  Vulgô  Prevojiez  cum  Appertinen-  , /^_-_ 
tiis,  Dependentiis  &  annexis  omnibus  fequentibus,  _2___r 
Oppida, quas  vi  difli  Art.  I.  prsdiélo  Régi  Cathol.  refti- 
tuenda yeniunt,  prout  etiam  cautum  fuit  in  Tradatu 
Pacis  Anho  1668.  inter  duas  Coronas  conclufo  ,  & 
inter  ea,  qub  refl:itùentur,  etiam  comprehendi  diâum 
Ducatum  Limburgi ,  &  Oppidum  Binche  cum  omni- 
bus annexis  ,  hosque  infratcriptos  diiSum  TraSatum 
fubfignafle,  &  fiducia  ,  quod  prœdiiSus  Rex  Magnae 
Britannise  in  eandem  cum  diâis  Ordinibus  intentionem 
concurret,  &  diétum  Dominum  Legatum  Extraordi- 
narium nobis  fignificafle,  fe  quod  ad  ea  attinet,  nihil 
in  lîiandàtis  habere,  &  prEédifito  Domino  Régi  relatu- 
rum  hànc  diftorum  Deputatorum  Declarationem  om- 
niaque Officia  adhibiturum  ,  ut  Majeftas  fua  in  ean- 
dem iritentionem  nobiscum  concurrere  velit.  Aâum 
Hagœ-Comitis  31.  Decembris ,  &  10.  Januarii  167a. 
Signalum. 

(L.S.)  W.  VAN  Heuckelom. 
(L.S.)  D.  VAN  Wyngarden. 
(L.j'.  )Caspar  Fagel. 
(L.S.^  J.  DE  Mauregnault. 
(L.S.)  JoHAN  Baron  de  RheedE. 
(L.S.)  Vry-'Heer  VAN  RenswOÙDE» 
(  L.  «y.  )  E.  V  O  N  B  O  O  T  S  M  A. 
(L.S.)  Baron  dePalànt. 
(L.S.)  G.  Grays. 

Articulas  Sepiiratui, 

/  -     .     .  ■       \      ^  ^  ■  i- 

Quandbquidem  Articula  primo  Tradlatus  hodîe  COB7 
clufi  exprelfum  eft  ,  Lotharingise  Duci  refiiitutum  \i{ 
Ducatum  Lotharing;ià ,  &  quod  ad  Sueciain  fpeélat, 
ibi  locorum  futuram  armorum  vacationem,  donec  îti 
fingulas  Pacis  conditipnes  çonfenfiirn  fuerit,  nos  infra- 
fcripti, vigore  praefentium  declaràmus,  eam  eflè  Magnœ 
Britanni»  Régis  &  Fobderatorum  Ordinuin  uniti  Belgii 
intentionem,  proedidum  Dominùm  Regetri  omhitnodp 
id  aàuram  ,  ut  Ducatus  Lotharingib  Domino  Duci 
reftituatur,  quoad  muniiiienta  eo  in  ftatu  ,  quo  nunc 
ell;  fi  veto  id  à  Rege  Chriftianiffimo  obtineri  nequèat, 
eo  in  ftatu ,  quo  fuit  tempore  ôccupationis  :  &  quod  ad 
Siciliam  attinet,  pênes  Regein  Chriftiàniffimum  ea  Op- 
pida, quae  in  Sicilia  tenet,  aut  aliud  quodcunque , quod 
extra  Belgium  eft,  proponi  poffit,  manfura  per  ttioduin 
pppignorationis  &  Cautiotiis ,  usque  quo  Pacis  Condi- 
tiones  refpeftu  Sueci  concordari  &  iniri  poteruht. 
Aâum  Hagœ-Comitis  die  31.  Deceinbris  1677.  &  16, 
JanuarH  1678.  Signatuiri 

(L.S.)  A.  Heyde. 
(L.S.)  W.  VAN  Heockelom. 
(L.S.)  D.  vAn  Wyngarden. 
(L.vS.)  Gaspar  Fagel. 
(L.^y.)  J.  DE  Mauregnault, 
(L.S.)  JOHAN  Baron  de  Rheede. 
(L.S.)  Fry-Heer  VAN  RenswtoUDÉ. 
(L.S.)  E.  VON  BOOTSMA. 
(L.S.)  Baron  DE  PalanT. 
(L.S.)  G.  Grays. 


CLXVIII. 

Ï678    '^^^''^"f^"  g^floten  tuffchen  de  Heeren  Staaten  Geni- 

'    '       rael der  Vereenigde  Provintien?» 

ag.Fevr.      zyn  Keurvorfîelyke  Doorluchtigheit  van  Branden- 

8. Mars,      buyg  Frederick   Wilhei, m,    tôt    be-\ 

Jcherming  van  hunne  wederzydfe  Landen ,  Do- 

meinen  en  Onderdaneh  tegen  aile  Aanvalkrs  wie 

die  00k  mogten  zyn;  door  welke^  zonder  iets  in 

■   ai  'ïraUaten  ter  gelegentheid  van  dezen  legenivoor- 


CLXVIII. 

Alliance  faite  &  conclue    entre  les  Seigneurs 

Etats  Généraux  des   Provinces -Unies   ^^7°- 
desPaïs-Bas,  &  Frédéric  G  u  i  l  l  a  u- zU.FevrJ 
M  E  Elefteur  de  Brandebourg,  pour  la  defenfe  8"  Mars' 
de  leurs  Terres,  Pais,  Dominations  &  Sujets, 
contre  tout  injufte  Agrefleur  quel    qu'il  pût 
être;  par    laquelle,   lâns    rien    changer    aux 
Traitez    ftits    à    l'occafion    de    h   prefente 

Guer- 


Anno 


b  tJ    DROIT 

digen  Odrlog  gemaakt ,  te  verandereti^  zy  onder- 
Ung  ivegens  het  Secours  overeenkomen  ^  V  welk  zy 
malkander  in  geval  van  nood  zullen  moeten  geven. 
ge flot  en  tôt  Keulen  aan  de  Spree  z6.  Februarii 
lôyS.S.Maai't.  Neffens  een  Ac  t  e  waarby  fyne 
Keurvorftelyke  Doorluchtigheit  affland  doet  van 
verfcheide  pretenften  die  zyn  Doorluchtigheit  nog 
tôt  lafte  van  den  Staat  hadt  ;  van  de.  zelve  dag 
tn  jaar.  [Tiré  des  Archives  de  L.  H.  P.  les 
Etats  Généraux  des  Provinces- Unies,] 


Exhibitum  den  6.  Jugujli  idyS. 

KAdien  tuffchen  de  Hoog  Mogende  Heeren  Stateii 
Generaal  der  Vereenigde  Nederlaiiden,  en  den 
Doorlugtit;ll:en  Furft  en  Heere,  Heere  Frederik  Wil- 
helm  ,   Markgrave    van    Brandenburg ,   des   Heyiigen 
JRoomfchen  Ryks  Aerts-Kainerheer  en  Chutfurft"(?. 
tit.)  aïs  ook  fyne  Churfurlil.  Doorliigtigheits  Hreren 
Voorvaderen  Markgraven  en   Churfurlten   van  Bran- 
denburg hoogloifelyker  gedagtenis  ,   niet  alleen  t'allen 
'tyde  goede  vrundfchap,  correspondentie  en  nabuurlyk 
.vértrouwen  geweeft  ,   maar  ook  door  de  van  tyd  tôt 
tyd  en  na  vereifch  der  Coiijunâurei  opgeregte  Allian- 
tien,  der  maten  onderhguden,  en  be>'eliigt  geworden 
is,  dar  die  ten  defen  effefl:  en  werkii!j:;e  nog'ten  huydi- 
digen  dage,  fonderlinge  by  de  jcgenwoor  1i/c  v;i,i  An- 
no 1672.  af,  ontftaane  Oorlogen  te  beCpeuren  fyn,  en 
aan  den  dag  leggen,  en,  foo  wel   Har.r  Hong  Mog. 
als  fyne  Churf  Do  Tlugtidheit,  by  fig  overwoi^efi  heb- 
bende  de  byfiiiJere  groote   nuttigheit,  welke  niet  al 
leen  haarer  beyderlijds  Landen  en  Luyderi,  daar  door 
albereicis  aangewaffen  is,  maar  ook  in  het  toekomende 
door  een  eensgelînde  t'Iarrtenfparining  en  nadere  ver 
binteniffe  te  verwagten  ftaat  ,  Ibo   fyn   fy   wederfijds 
daar  heenen  te  rade  geworden,  op  fulk  een  Alliantie 
,en  beftendige  Verbinteniffe  te  denuen,  waar  door  de 
tôt  nu  toe  goede  intelligentie  en  verdand  ,  niet  alleen 
bnder  haar  bewaart,  maar  ook  tôt  beyderfijds  Landes 
"en  Onderdànens  fekerheid,  befcherminge,  en  welvaart 
Op  de  nakomelingen  gebragt,'en  voortgeplant  mop-en 
werden.    Tôt  welken  einde  fy  dan  beyderlijds  haare 
Minifters  en  Raaden,  namentlyk   Haar   Hoog  Mog. 
den  Heere  Jacob  van  der  Tocht,  Raad,  Oud-Burger- 
meefter   en  Penfionàris  der   Stadt   Gouda ,    en  ,  fyne 
Churf.  Doorlugtigheft ,  den   Hoogwaardigen ,  Hoog- 
welgebooren  Heer  Otto  Vry-Heer  van  Swerin,  Heer 
Van  Ouden-Landsburg  &c.  &c.    ErfKamerheer  der 
Chur  en  Mark  Brandenburg  en  Dom-Proofl  van  de 
hooge  Stiffts-Kerke  tôt  Brand.-nburg,  fyne  Churfu.iîl. 
Doorlugtigheits   van   Brandenburg  Gehcime  ,  en  ook 
L.een-Raad  en  Opper-Prelîdent  &c.  &c.  Als.  mede  dên 
Hoog  Edel-gebooreil  Heer  Chriftoffel  vân  Brandt  fyne 
Churfurfti.  Doorlugtigheits  van  Brandenburg  Geheiine 
Raad,  en  fyne  Churfurlil.  Doorlugtigheits  Cancellier 
in  de  Neuen-Mark  ,  en  den  Hoog  Edel  Geftrengen 
Heer  François  Meynders  fyne  Churf.  Doorlugtigheits 
van  Brandenburg  Geheimc  Raad  &c.  &c.  Als  haare  hier 
toe  bevolmagtigde  extraordinaire  Gedeputeerden ,  Ge- 
committeert  en  geordonneert  hebben ,  welke  fig  daar 
op  te  famen  hebben  gevoegt ,  en  fyn  naar  k-inc  inde  ge- 
produceerde ,   en   uytgewilfelde  volmagten   ook   ver- 
fcheide    gehoudene    Conferentien   op  de   navolgende 
Pointen,  enArticuIen,  in  name  haarer  hoge  Principa- 
len,  en  op  der  feiver  Approbatie  en  Ratificatie  onder 
âen  anderen  over  een  gekofflen  en  vergelekèn. 

<  I.  Dat  blyvendé  het  Traaaat  tuffchen  den  Staat  van 
Haar  Hoog  Mogende,  en  fyne  Churf.  Doorlugtigheit 
pver  den  tegenwoordigen  Oorlog  opgeregt,  in  fyn  ge- 
heel ,  geconvenieert  en  verdragen  is ,  dat  naar  't  eindi- 
gen  Vati  defen  Oorlog,  tuffchen  beyde  hooge  Partyen 
te  weeten  den  Staat  der  Vereenigde  Nederlanden  en 
fyne  Churf  Doorlugtigheit  van  Brandenburg,  desfelfs 
hooge  Nakomelingen  ende  Succefleuren  voort  en 
voort  eene  beftendige  correspondentie  en  vrundfchap 
fyn  en  blyven  ,  en  in  kragte  van  defelve,  den  cenen 
des  anderen  befte  foecken  en  bevorderen,  maar  fchade 
en  nadeel  atkeeren,  en  daar  van  wàarfchouwen  fal. 


1 1.  Dienvolgende  foo  het  gebeurde  dat  fyne  Chur- 

furftelyke  Doorlugtigheit,  in  aile,  en  ieder  van  fvne 

TqA.  Vir.  Part.  L  fja- 


I>  Ë  "S 

Guerre , 


G  E  î^  S. 


■'3' 


,  ils  conviennent  des  Secours  qu'ils 
devront  fe  donner  l'un  à  l'autre  dans  les  cas  de 
neccflité.  A  Cologne  fur  k  Sprée  \&-l6.  Fé- 
vrier 8.  Mars  1678.  Avec  un  Acte  fcparé 
par  lequel  l'Eledeur  cède  Se  remet  à  L.  H. 
P.  dive-rfes  prétentions  qu'il  avoit  jusqu'aloré 
gardées  à  leur  charge.  Du  même  ioùt 
&  an.  ■ 


t<57l 


Exhibé  le  6.  Aoiit  idjS. 

D^ Autant  qu-'il  y  a  eu  entre  la  Seigneurs  Étais 
Généraux  des  Provinces-Unies  des  Pais-Bas\ 
i3' entre  Son  Jliefe  SereniJJime  le  Prince  Frédéric 
ÇuillaumeyMa^quisde  Brandebourg  y  Grand  Cham- 
bellan y  Eletleur  du  S.  E',npire  Romain,  coninte 
aujji  entre  les  Ancêtres  de   Son  Altejfe  SereniJJime 
EieBorale  les  Marqms  &  EieBeurs  de  Brandebourg 
deglorieufe  mémoire,  non  feulement  une  bonne  ami- 
tié., correspondance  6?  cu?:fiance  en  tout  tems,  mais 
qu'auji  les  Adiances  faites  de  tems  en  îems  félon 
l'exigence  des  Conjunàmes  ,    ont  été  entretenues  13 
confirmées  en  telle  manière  qu'on  en  voit  l'effet  jus- 
qu'à ce  jourdbui,  particulièrement  dans  les  pre fentes 
Guerres  commencées  dh  l'année  ï6y t.  ^  d'autant 
que    les    Seigneurs    Etats   Généraux    £5?    Son    Al- 
tejfe Ele^orale   ayant    confideré  les  grands   avan- 
tages Jont  leurs  Etats   (J    Sujets    ont   déjà  jouï 
&  qu'ils  ont  encore  à  attendre  dans  la  Juite  par  leur 
Accord  y  Union,  ils  ont  jugé  à  propos  de  ne  pas 
négliger  une  telle  Alliance  0  engagement  durable  ^ 
par  ùà  Pintelligence  fut  non  feulement  maintenue  en- 
tre eux ,  mais  auffi  communiquée  à  leurs  descendans 
pour  la  fureté  ,    dcfenfe  y  avantage  des  Etats  £3* 
Sujets  de  part  fj  d'autre.     A  cette  fin  ils  ont  or- 
donné (3  commis  de  part  £5?  d'aut.re  des  Miniflres  £s? 
Cunfeillers,  fçavoir  de  la  part  des  Etats  Généraux! 
Monfieur  Jacob  van  der  Tocht,  Confeilkr ,  Ancien 
Bourguemaître  13  Penfonaire  de  la  Fille  de  Gouda' 
{3  de  la  part  de  Son  Altefe  SereniJJime  EkSIorall 
l'Excellent  fff  Noble  Otto  Seigneur  de  Swerin,  de 
Oudenlandshtirg  ^c.     Ummbcllan   Héréditaire  dti. 
Marqaifat  {§  Electorat  de  Brandebourg  (5"  pyev'ot 
de  l'EgUfe  Cathédrale   de  Brandebourg,  Conjsiller 
Privé  Ù.    des  Fiefs  ,    ©  premier  Prefident  de  Son 
AlteJJ'e    SereniJJime    EleSlorale    ^c.     avec    Noble 
Seigneur   Chrfjloffle  von' Brandt  ^  Confeiller  privé 
£5?  Chancelier  dans  le  nouveau    Marquifat  de  Son- 
Allejfe  Serenijpme  de  Brandebourg,  y  avec  Nobîe 
Seigneur   François    Meynders  ,  Confeilkr  privé  de 
Son  Altefe  Serenijfme  (3c.  ^c.  en  qualité  de  leurs 
liepuiez  Plénipotentiaires  Ul  extraordinaires  ,   qui 
là-dejfus  fe  font  ajfemblez;  £5?  après  avoir  prejenté 
leurs  Pleins- Pouvoirs  (3  cojiferé  plufieurs  fois  en- 
femble  ,  font  convenus  des  Points  fff  Articles  fui- 
vdns ,  ait  nom  de  leurs  Maîtres  (3  fous  leur  Appro- 
bation y  Ratification. 

I.  ^ie  le  Traité  fait  entre  les  Etats  Gène-. 
Taux,  B .  Son  Altejfe  Ele^orale  à  l'occafion  de 
la  Guerre  pre  fente ,  fubf fiant  en  fon  entier ,  on  efi 
convenu  qu'après  la  fin  de  cette  Guerre  il  y  aura  fc? 
continuera  toujours  une  correspondance  ^  amitié  per- 
manente entre  les  Etats  des  Provinces -Unies  des 
Pais- Bas  13  Son  Altejfe  Serenifjime  EleSiorale  de 
Brandebourg  (3-  leurs  Succejfeurs  ;  en  vertu,  de  la- 
quelle .ils  chercheront  13  avanceront  l'avantage  des 
uns  i3  des  autres  ,  empêcheront  tout  dommage  £j? 
tort,  {3  s'en  donneront  avis.  '    . 

IL  Par  confequent   s'il  arrivait  que   Son   al- 
tejfe  EleSlorale  vînt   à   être   attaquée^ par  fotcè: 
Xx  i  — ^ 


,1678. 


n  en  buyten  het  Roomfche  )  par  qui  que  ce  foit  dam  toas  ou  quelques-uns  de  [es  AnNO 

1-..    /•. V^u„.c     !->„„, i.,r,f;,T_       n.  —  .  i^    r>.:-.    r.» J ,', ,;.,;' c .•..    n  - 

1678. 


344  C  O  R  P  S 

Haveneii  ende  Landen  . 

Rijkgeencuytgefondert,  die  fyne  Churf.  Doorlugtig- 
heit  loebehorende  fyn  ,  ot'tc  hier  namaals  toebeliomi 
fullen,  geweldfamer  wys  van  iematid  wie  fiy  00k  iy 
aangetart,  en  in  zyne  Geregtigheden  ,  Hoogheden, 
CoinintTcien  en  Regten  gekrenkt,  en  geturbeert  of 
'■daar  aan  vtrhindert  wierde ,  foo  fullen  de  Hoog  Mo- 
geude  Heeren  Staten  Generaal  der  Vereenigde  Nedtr- 
landen  gehoudcn  fyn,  00k  be^oven  het  delelve  hier- 
inede  aan  fyne  Churf.  Doorlugtigheit,  en  fyne  Succes- 
fearen,  vot  afweeringe  vau  fulk  geweld,  inûragt,  en 
hindernilfe,  met  vierduyfent  vyfhondert  Man  te  Voct, 
«n  vyftien  hondert  te  Paert  op  haare  eige  koften  te  hulp 
le  komen,  en  daar  mede  foo  lange  te  continueren,  tôt 
dat  fyne  Churf,  Doorlugtif^heic  en  fvne  Landen,  jn 
rulfe  en  fekerheid  geftelt  fullen  f)n,  en  hy  wegens  fy- 
ne geledene  fchade  van  geweltdoenderen  làtistaôlie  be- 
konien  fal  hebben. 


ï  IJ.  Hiertegen  verfpreekt  en  belooft  (^'ne  Churfiirs- 
■telyke  Doorlugtlgheit  in  diergelyken  val,  indien  Haar 
Hoog  Mogende  in  de  Vereenigde  Nederlanden,  of  in 
derfe'lver    onderhorige    aangrenfende     Landfchappen, 
Steeden  of  Flaatfen  geattaqneert,  of  aan  haare  Hoog- 
lieden,Domainen,Comniercie,  of  eenige  andere  Reg- 
ten, indragt,   of   gewelt  aangedaan   mogte   wetden, 
defelve  te  Lande  met  drie  duyfent  Man  te  Voct,  en 
duyfent  te  Faart,  van  gelyken  tôt.  den  eindt  van  den 
Oorlog  en  verkregene  tatisfaSie  en  fekerheit  toe,  op 
lyne  Churfurllelyke  Doorlugtigheits   koften  te  affifte- 
ren.     Dat  defelve  Secourfen  ook  plaats  fullen  hebben, 
en  by  fyne  Churfurftl.  Doorlugtigheit  moeten  gepres- 
teert  worden,  foo  wanneer  Haar  Hoog  Mogende  ne 
Water  fouden  mogen  werden  geattaqueert,  tôt  fulken 
effede,  dat  de  Militie,  die  fyne  Chiirfurftelyke  Door- 
lugtigheit in  dat  geval,  Haar  Hoog  Mogende  fal  ko- 
men toe  te  fchikken,  in  de  Guarnifoenen  gelegd,  of 
ook  wel  buyten  dé  Geunieerde  Provincien  tôt  af  breuk 
van  den  Vyand  te  Lande  geemplojeert  fal  mogeti  wer- 
den.    Gelyk  mede  geconvenieert  is,  dat  by  aldi«n  de 
Staaten  Generaal,  of  fyne  Churfurftl.  Doorlugtigheit 
hier  na  mogten   werden   geattaqueert ,   of  in   eeniger 
manieren  hoe  het  ook  mogte  fyn,  getroubleert,  in  het 
befit,  of  gebruyk  van  Staaten  ,   Steden,  Plaatfen,  en 
Landen,  Regten,  Vrydommen  en  Vryheid,  van  Navî- 
gntie,  Commercie,  of  eenige  andere  hoedanig  die  ook 
mogen  fyn,  te  Water  en  te  Lande,  die  hoogftgedagte 
Heeren  Staaten  Geoerael ,  of  fyne  Churf.  Doorlugtig- 
heit belitten  of  genieten,  of  regt  hebben  otn  te  befitten 
of  te  genieten, felfs  buyten  Europa,en  in  welk  e  deelen  van 
de  Wereit  hctmag  fyn,of  door  het  algemeene  Regt,of 
doorTradlatenalreede  gemaakt,of  die  hier  namaals  ge- 
inaakt  mogten  werden,de  hoogftged.  Heeren  Staaten,en 
fyne  Churfurftl.  Doorlugtigheit,  fullen  den  eenen  van 
den  anderen  geadverteert  en  verfogt  fynde,  gefamender 
hand  haar  uyterfte  beft  doen,  om  die  ontruftinge,  en 
•  Vyandlyke  bejegeninge  te  doen -ophouden  en  te  repare- 
i-en,  het  gewelt  eu  ongelyk,  dat  aaneen  Van  de  Geal- 
lieerden  gedaan  is ,  en  indien  fulks  binnen  den  tyd  van 
vier  Maanden  niet  kan  geefFe<aueert  werden, door  min- 
nelyke  wegen,  en  dat  de  Geallieerde  die  fodanig  geat- 
taqueert en  getroubleert  wetd  buyten  Europa,  in  wat 
deel  van  de  Wereld  het  ook  mag  fyn,  fîg  genoodfaakt 
vind  fyne  Wapenen  tegeiis  den  attaquant,  of  turbateur 
binnen.  Europa  te  gebruyken,  om   hem  tôt  reden  te 
brengen,  fal  de  Geallieerde  die  niet  geattaqueert  of  ge- 
troubleert is,  aan  den  geattaqueerden  het  voorfchreve 
Secours  geven ,  even  eens,  als  df  de  attaque,  en  trour 
bie  gedaan  was  binnen  Europa. 


1 V.  Waarby  dan  goedgevonden  ende  verfprOken  îs, 
dat  het  eene  deel  het  andere  in  tyden  van  gcvaar,  na- 
rigt  geven,  en  hulpe  na.gedaane  requilîtie,  ten  langften 
binnen  fes  weeken  gedaau  wetden  fal. 


V.  Waar  het  ook  fake,  dat  de  in  het  tweede  en  der- 
de  Articul,  gedetermineerde  hulpe,  tôt  volkomene  af- 
weeringe des  gcwelds,  en  nood  druks,  daartegens  de- 
felve verfchaft  werd ,  niet  tocreyken  mogte,  foo  fal 
defelve  na  vcreifch  van  de  omftandigheit,  gevaar,  en 
fterkte  des  Vyands ,  met  fulken  magt  en  middelen, 
venneerdert  werden,  als  toc  derlelver  te  rug  dryven 

nodig 


I  P  L  Ô  M  AT  I  au  È 


Poyts  y  Pais  pAuez  dans  ou  hors  de  TEmpiie  Ro- 
main nuls  exceptez ,  à  elle  apparienans  ou  'venant  à 
appartenir  dans  la  fuite  ^  £5?  vint  à  être  lezée  ^  troa- 
blée  y  empêchée  dans  fa  J nriidi5lion ,  Souveraine- 
té, Commerce  £5?  Droits  y  alors  les  Etats  Généraux 
des  Provinces -Unies  des  Pais -Bas  feront  tenus\ 
comme  ils  le  promettent  auffi  par  '  ces  prefentes 
à  Son  Altefje  EleEîorale  6?  fes  SucceJJeurs,  de 
•venir  à  fun  Secours  pour  repouf/'er  toute  telle  vio~ 
lence ,  invafion  0  dommage ,  avec  quatre  mille  cinq 
cens  Fantaffins  £5?  mille  cinq  cens  Cavaliers  à  leurs 
propres  frais  5?  dépens,  £5?  de  continuer  fur  ce  pied 
jusqu'à  ce  que  Son  Alteffe  Electorale  {fj  fes  Etats 
foient  remis  en  Paix  ^  fureté ,  ^  aura  eu  jatis-  ■ 
fatlion  des  dommages  qu'il  aura  foufferî  de  ceux  qui 
lui  auront  fait  violence. 

IIP.  D'autre  part  Son  Àlteffe  EleÉîorale  pro' 
met  £5?  s'engage  en  pareil  cas ,  que  fi  les  Etats 
Généraux  venaient  à  être  attaquez  dans  les  Pro- 
vinces -  Unies  des  Pats  -  Bas,  ou  dans  les  Pats 
voifins ,  Villes  i3  Places  leur  appartenant ,  où  à 
recevoir  dans  leiirs  Domaines,  Commerce  ou  autres 
Droits  quelque  ihfraéîion  ou  violence,  elle  les  a ffi fie- 
ra par  "Terre  à  fes  frais  de  trois  mille  FantaJJins  fs? 
mille  Cavaliers ,  de  la  même  manière  jusqu'à  la  fia 
de  In  Guerre  £5?,  jiisqu'à  ce  qu'ils  ayent  obtenu  fatis- 
faélion  £f?  fureté,  ^e  les  mêmes  Secours  auront 
au  fi'  lieu  £3"  feront  auffi  offerts  par  Son  Altejfe 
Electorale ,  lorsque  les  Etats  Généraux  feront  aîta^ 
quez  par  Mer ,  à  cette  fin ,  que  la  Milice  que 
Son  Âlteffe  EieSlorale  .accnrdera  en  ce  cas  aux 
Etats  Généraux ,  pourra  être  mife  dans  les  Garni- 
fins,  ou  bien  employée  hors  des  Provinces-Unies  pour 
faire  par  Terre  diverfion  ou  dommage  à  l'Ennemi. 
Comme  auffi  l'on  efl  convenu^,  que  fi  les  Etats  Géné- 
raux ou  Son  Alteffie  •  EleUorale  nienoient  à  être 
attaquez  dans  la  fuite  ou  troublez  en  quelque  maniè- 
re que  ce  foit  dans  la  poffieffion  ou  ufage  des  Etats , 
Filles,  Places  13  Pais,  Droits,  Privilèges  ^  Li- 
berté de  Navigation,  Commerce,  ou  autre  que  ce 
foit ,  tant  par  Mer  que  par  Terre ,  que  les  Etats 
Généraux  ou  Son  Alteffie  Electorale  poffiedent  £5? 
en  jouïffient ,  ou  ont  Droit  do  poffieder  ou  d'en 
jouir  même  hors  de  l'Europe  £«?  dans  quelles  Parties 
du  Monde  que  ce  foitj  ou  par  le  Droit  commun,  ou 
par  des  Traitez  déjà  faits  ou  à  faire  dans  la  fuite  ^ 
alors  les  Etats  Généraux  £5?  So.n  Alteffie  Elec- 
torale, étant  avertis  {3  priez  les  uns  par  les  au- 
tres ,  feront  de  part  £5?  d'autre  conjointement  leur 
poffible  de  faire  ceffier  ces  troubles  (3  hoftilitez  £9" 
reparer  la  violence  i3  le  tort  qui  aura  été  fait  à  l'un 
ou  l'autre  des  Alliez  ;  (3  fi  cela  ne  peut  être  effec- 
tué dans  l'espace  de  quatre  Mois  par  des  voyes  amia- 
bles ,  (3  que  l'Allie  qui  fera  ainfi  attaqué  (3  troublé 
dans  quelle  Partie  du  Monde  que  ce  foit ,  fe  trouve 
obligé  d'employer  les  Armes  en  Europe  contre  l'atta- 
quant ou  perturbateur ,  l'Allié  qui  n'efl  pas  attaqué 
ou  troublé,  donnera,  pour  le  mettre  à  la  raifon,  à 
celui  qui  fera  attaqué,  ledit  Secours,  de  même  que 
fi  l'attaque  £5?  le  trouble  étoit  fait  en  Europe. 

IV.  Outre  quoi  l'on  a  trouvé  à  propos  {3  Von  efi 
convenu  qu'un  Allié  avertira  l'autre  dans  le  terni 
qu'il  y  aura  danger-,  13  que  le  Secours ,  après  la 
demande  qui  en  aura  été  faite ,  fera  donné  tout  au 
plus  tard  dans  le  terme  de  fix  fcmaints. 

V.  S'il  arrivoii  que  le  Secours  marqué  dans  le 
fécond  i3  troifiéme  Article ,  ne  fufiit  pas  pour  re- 
pouffier  tout  à  fait  la  violence ,  à  quoi  il  efl  deftinéy 
en  ce  cas  félon  l'exigence  des  circonftances,  dmgers 
£3'  forces  de  l'Ennemi,  le  Secours  fera  augmenté  par 
telles  forces  £3"  7nûyens  ^u' on  jugera  neceffiaires  pour*  le 

repus- 


DU     b  R  Ô  I  TT 


•AmkO     "'^'^'^  geoordeelî  fal  werdcnj  Edog  met  dieu  ^ 
^  de,  dac  de  contraherendc  Partyen  icder  maal  da; 


verftan- 
daar  over, 
1678.   en  op  wat  conditie  fulks  gefchiedeii  fal ,  lîg  iii  het  be- 
fonder  fuîleii  hebben  te  vergelykeii.    - 

VI.  Dat  de  alïiftentie  die  in  kragte  defer  Alliantie 
gefchiet,  de  a(Tîfterende  Partye  tôt  geen  rupture  met 
die  geene  daar  inede  fy  in  Vyandfchap  fyn,  en  fal  en- 
gageren,  maar  van  de  Vyanden  ^  daar  tegens  defelve 
gebruyift  w.erd,  voor  een  rupture  opgenonien  werden- 
de,  fal  de  affifterende  hooge  Partye  00k  in  rupture 
konien,  en  allefibs  tegetis  defelve  Vyandlyk  agertu. 

V  1 1.  Gelyk  aïs  tôt  nog  toe  met  geene  Pptentaten 
jets  gefloten  is,  dat  deefe  Alliantie  nadeelig  en  met  de- 
felve ftrydig  kan  lîjn,aIfoo  fal  ook  vocrtaau  niets  con- 
trarie het  felve  met  iemand,  wie  hy  ook  fy,  geflooten, 
of  aangegaan  werden, 

VIII.  Wegens  de  inquarileringe  en  doortogte,  is 
men  veigeleken,  dat  geen  deel  fulks  in  des  anderen 
Landen, fonder  bewilliging  desfelfs  nemen,maar  Wan- 
neer'er  een  doortogt,  onvermydelyk  te  doen  is,  fulks 
deii  Landheer  tydelyk  kond  gedaan,  met  den  doortogt, 
foo  veel  mogelyk  gefpoedt,en  daar  by  fulke  goede  or- 
dre, en  fcharpe  Discipline  gehouden  werden  fal,  dat 
ailes  met  baren  gelde  betaald,  en  geen  exceffen,  nog 
jnfolentien  gedaan  of  gepleegt  mogen  werden. 


IX.  Geen  deel  fal  deil  anderen  Onderdanen  en 
ïngefetcnen ,  mitsgaders  haare  Goederen  met  Tol- 
len,  Ltcentcn  ,  en  diergelyke  befwaringen  en  onbe- 
hoorlykheden ,  wat  namen  defelve  mogen  hebben , 
meer  als  fijne  eigene  Onderdanen,  ofte  meer  als  ande- 
re,  en  wel  de  minft  befwaarde  vremden  belaften  ,  in 
cas  defelve  vremden  minder  fouden  mogen  belaft 
werden,  als  de  eigene  Ingefetenen,  nog  tegens  defelve 
reprefalien  en  arreften  gebruyken,  ofte  den  fijnen  toe- 
laten  fulks  te  doen,  maar  fal  de  Juftiiie  van  den  ordi- 
naris  Regter,  een  iedet  klagende  deel,  gelyk  den  In- 
woonderen  fpoedig ,  eu  foo  als  het  behoort ,  geadmi- 
nidreert  werden. 

X-  De  Commercie  en  Handel  fal  tufîchen  beyder- 
lîjds  Onderdanen  fonder  eenige  verhindering  of  ophou- 
dinge  gedreven  ,  en  voortgefet  werden ,  en  fal  dienvol- 
gende  beyder  Partyen  of  haarer  Onderdantn  Schepen 
yry  (laan  in  beyderfijds  Havenen,  uyt,  en  in  te  lopèn, 
of  daatinne  ftil  te  leggenT 

XI.  Van  gelyken  werden  beyderfijds  Onderdanen 
van  't  anderfins  gewoonelyk  Jure  detrailus  gevryd, 
alfoo  dat  wanneer  een  Familie  fig  uyt  des  eenen  hoogè 
Geallieerdens  Landen,  in  des  anderen  Jurisdiéjie  be- 
geeft,  en  met'er  woon  nederfet,  of  van  daar  éen  erf- 
deel  afgehaait  werd,  de  hooge  Overigheit,  gediiefende 
defe  Alliantie  daar  van  niet  kan  of  mag  aftrekken. 

XII.  Den  Vyanden ,  eiî  Aggreffeuren  fal  in  des 
Geallieerdens  Landen  geene  Wervinge,  nog  te  Water 
nog  te  Lande,  ook  geene  deurtogt,  nog  ook  eenig  an- 
der  voordeel  vergunt  werden. 

XIII.  Hier  tegens  werd  het  den  Geallieerden  vry- 
gelaaten  ,  op  voorgaande  notificatie  en  verfoek  in  bey- 
derfijds Landen  Wervinge  aaii  te  ftellen,  Oorlogs  en 
andere  Schepen  te  koopen,  te  huren,  en  uyt  te  ruflen 
ook  aile  Krygs-materialen  en  nooddruft,  die  den  eenen 
of  den  anderen  tôt  defenfie  van  fijne  Landen  van  doen 
heeft,  te  verhandèlen  ,  het  waare  dan  ,  dat  een  ieder 
deel  aile  defe  felf  niet  konde  ontberen,  maar  tôt  fijn 
eigen  felfs  behoef  nodig  hadde. 

X  I V.  De  Deferteurs  en  Overlopers  fal  men  aan  dat 

deel  dien  fy  toebehoren  fonder  verwygering  en  ophou- 
ding  laaten  volgen. 

.  XV.  Indien  het  gebeurde  dat,  ingevolge  .  van  het 
voorfz.  fefte  Articul  beyde  de  hoo^e  Contrahenten , 
met  derfelver  Vyanden  fouden  moeten  komen  in  rup- 
ture, fullen  defelve  in  dat  geval-  over  de  operationes 
vertrouwelyk  met  den  anderen  communiceren,  en  ver- 
volgens  ageren  tôt  den  meeften  afbreuk  der  voorfz. 
Vyanden,  en  fullen  Haar  Hoog  Mog.  eu  fijne  Churfl 
Doorlugtigheit,  in  dat  geval,  niet  mogen  maken  eeni- 

gen 


0  Ê'S     G  E  N  S.  ■  34f 

repoujfer;  Bien  entendu,  que  les  Parties  conlraSiarj-  AnNO 
tes  devront  chaque  fois  convenir  enfembîe  des  condi-      ^i,b 
tions  fous  lesquellts  cela  fe  fera.  lO/Co 

^  I-  ^ie  l'afjlflance  qui  fe  dôme  en  vertu  de  cet' 
te  Jllianee,  rC  engager  a  pas  la  Partie  afjîfiante  à. 
une  rupture  avec  ceuy.  avec  qui  on  efl  en  Guerre), 
mais  ^ueft  les  Ennemis  ^  contre  qui  raff fiance  eft 
employée ,  la  prennent  pour  rupture ,  alors  la  Partie 
affiliante  rompra  aufft  avec  ces  Ennemis ,  £5?  agira 
contre  eux  en  toute  occafion  avec  hoflilité. 

Fir.  Comme  jusqu'à  prefent  on  n'a  rien  conclu, 
avec  aucun  Potentat  qui  puiffe  être  préjudiciable  ^ 
oppofé  à_  cette  Alliance,  aufi  désormais  on  ne  con- 
clura ni  ne  contraUera  avec  qui  que  ce  puiffe  être 
rien  qui  y  fuit  contraire. 

^  FUI.  A  l'égard  du  logement  dans  les  quartier? 
d'Hiver,  ou  du  paffage  des  Troupes ,  on  eft  convenu 
que  cela  n'aura  aucun  lieu  dans  les  Etats  fc?  Pais  de 
l'autre  fans  fon  confentement;  mais  kr s  qu'un  pas- 
fage  fera  inévitable,  le  Seigneur  du  Pats  en  fera  -  ' 
averti  à  tems ,  on  hâtera  le  paffage  autant  qu'il 
fera  poffble ,  ^  on  y  obfervera  un  ft  bon  ordre 
&f  une  fi  exaSie  Discipline  que  tout  foit  payé  ar- 
gent content,  (^  on  ne  fera  ni  commettra  aucun  ex- 
ces  ni  violence. 

I X.  Aucune  des  deux  Parties  ne^  chargera  les  Su- 
jets 13  fHahitans  de  l'autre  ni  leurs  Biens,  d'Im- 
pôts, Péages,  ou  pareilles  charges  ^  injuflices,  quel 
nom  qu'elles  puifent  avoir,  au  delà  de  ce  dont  font 
chargez  fes  propres  Sujets,  ou  au  delà  des  Etran-^ 
gers  les  moins  chargez ,  en  cas  que  ces  Etrangers  fus^  . 
fent  moins  chargez  que  les  propres  Habitans;  6?  l'on 
n'ufera  contr'eux  ni  de  repre failles,  ni  d'arrêts  ;  £5? 
Von  ne  permettra  à  aucun  des  fiens  de  le  fa  ire, m  ai  s  le 
Juge  ordinaire  rendra  Jufiice  à  la  Partie  plaignan- 
te, comme  aux  Habitans ,  promptement  £5"  félon  qu'il 
convient. 

X.  Le  Commerce  6?  Négoce  fera  exercé  6?  poiifjè 
entre  les  Sujets  des  deux  cotez  fans  aucun  empêcher 
ment  ni  trouble ,  £5?  par  confiquent  les  Faiffeaux  de! 
deux  Parties  ou  de  leurs  Sujets  auront  la  liberté  de 
fortir  des  Ports  réciproques,  d'y  entrer  y  d'y  refier. 

XL  De  même  les  Sujets  de  part  y  d'autre  fini 
déchargez  da  Droit  appelle  Jus  dctraélus  qui  autre- 
ment eji  en  ufage,  en  forte  que  lors  qu'une  Famille 
fe  retire  hors  du  Pais  d'un  des  Alliez  dans  la  Juris-» 
diilion  de  l'autre  13  y  fait  fon  domicile ,  ou  y  vuk 
recueillir  un  Héritage ,  qu'alors  le  Souverain  ne  peut 
ni  ne  doit  y  donner  aucun  empêchement  pendant  la 
durée  de  cette  Alliance. 

XII.  Il  ne  fera  psrmis  aux  Ennemis,  ou  JggreS" 
feurs  de  faire  dans  le  Pais  de  l'Allié  aucune  levée 
de  Troupes  de  Terre  ou  de  Mer,  ni  à  eux  accordé 
aucun  pafjage  ni  quelque  avantage  que  ce  foit. 

XI  IL  Au  contraire  il  eft  permis  à  l'Allié,  après 
en  avoir  fait  la  notification  f3  la  demande,  de  fai~ 
re  des  levées  dani  les  Pats  de  part  &?  d'autre,  d'à-, 
cheter  des  Faiffeaux  de  Guerre  13  autres  ,  t3  de 
négocier  des  Munitions  de  Guerre  {$?  Fivres,  dont 
l'un  ou  l'autre  peut  avoir  befoin  pour  la  defenfe  de 
fon  Païs,  hormis  que  l'un  ou  l'autre  Allié  ne  pût 
pas  fe  priver  de  ces  chofeS,  £5?  qu'il  en  eût  lui-mê- 
me befoin. 

XIF.  L'on  ne  refufera,  ni  n'empêchera  l'Allié 
à  qui  appartiennent  les  Deferteurs,  de  s'en  faifir. 

■  XF.  S'il  arrivoit  qu'en  confequence  du  6.  Arti- 
cle ,  les  deux  ConîraClans  duffent  venir  à  rompre, 
avec  leurs  Ennemis ,  en  ce  cas  ils  conféreront  enfembîe 
avec  confiance  fur  les  opérations  de  la  Guerre,  fj? 
agiront  en  confequence  pour  faire  le  plus  de  domma-' 
ge  aux  Ennemis  ;  [3  en  ce  cas  Leurs  Hautes  Puis- 
famés  (3  Son  Alteffe  EkUorale  ne  pourront 
Xx  5  faits 


ÀNN 
1678 


■34^ 


C0RPS     DiPLOMATI  CLU  E 


O  geîi  ftildand  van  Wapeneu ,  met  de  vocirfz.  Vyanden , 
anders  dan  gelàmentlyk ,  en  met  gemeene  bewiUigm- 
ee-  maar  insevalle  men  foude  komen  te  treden  tôt  ee- 
MOnderhandelinge  't  zy  vàn  Vrede,  of  van  Trêves 
voor  eenige  Jaaren  ,  dat  de  voorfchreve  Onderhande- 
'linee  niet  fal  mogen  werden  begonnen ,  aoor  een  van 
-de  sèrr.elde  hooge  Geallieerden  ,  fonder  participatie 
van  den  anderen,  en  fonder  aan  defelve  Geallieerden 
'op  den  felven  tyd,  en  foo  haaft  aïs  voor  lig  felfs  te 
verforgen  de  faculteit  en  nodige  fekerheid  van  (ijne 
Minifters  te  konnen  fenden  ter  plaatfe  daar  men  han- 
aelen  foude.  Dat  00k  de  hoogftgem.  Geallieerden  ge- 
houden  fullen  lîjn  den  een  den  anderen  fucceffivelyk, 
•en  van  tyd  tôt  tyd  te  geven  communicâtie,  van  aile  het 
•geene  in  de  voorfchreve  Negotiatie  fal  komen  voor  te 
vallen.  Dat  ook  geen  van  de  voorfz.  Partyen  fal  ver- 
mogen  te  treden  tôt  conclufie  van  de  voorfz.  Vrede  of 
Trêves  voor  eenige  Jaren,  fonder  fijn  mede  Geallieer- 
de  daarînne  te  begrypen,  en  fonder  hem  te  doen  her- 
ftellen,  indien  hy  het  al  foo  begeert,  in  de  polTeffie  van 
de  Landen,Steden  en  Plaatfen,  mitsgaders  het  gebruyk 
vande  vry  endegeregtigheden,  die  hy  hadde,  en  daar 
van  hy  jouiffeerde  voor  den  Oorlog  en  fonder  van  de 
voorfchreve  Vyanden  voor  denfelven  Geallieerden  te 
bedingen,  defelve  vry  en  geregtigheden,  Exemptien  en 
Prerogativen,  die  hy  voOr  hg  felven  bedongen  nad,  ten 
waare  de  hoogftgemelde  Geallieerden  den  anderen  dies- 
'aangaande  nader  quameu  te  verftaan. 

XVI.  Ende  fa!  defe  Alliantie  duuren  den  tyd  van 
tien  Jaren  ,  na  de  expiratie  van  den  jegenwoordigen 
Oorlog  ;  en  word  van  nu  af  aan  vaftgeftelt  ,  dat  de 
hoogllgem,  Partyen  Contrahenten,  ôm  de  voorfz.  Al- 
liantie, foo  veel  doenlyk  is ,  eeuwig  durende  te  ma- 
ken,  en  vervolgens  daar  aan  te  meerder  nadrukte  ge- 
ven, een  Jaar  voor  de  expiratie  van  de  voorfz.  tien  Ja- 
ren by  den  anderen  fullen  komen,  of  haare  gemagtig- 
den  tôt  dien  einde  behoorlyk  geinftrueert  in  den  Hage 
fenden,  om  over  de  Prolongatie  van  de  jegenvfoordi- 
ge  Alliantie  nadet  te  convenieren. 

XVII.  De  Approbatie.  en  Ratificatie  van  defe  Al- 
liantie, fal  van  wegens  den  Staat  der  Vereenigde  Pro- 
vincien,  als  ook  van  wegen  lîjne  Churf.  Doorln^tig- 
heit  ieder  van  (îjne  fi|de  binnen  twee  Maanden  na  het 
fluyten,  en  onderteykenen  desfelfs  daar  op  volgen. 

Aldus  gedaan,  vergeleken,  en  geflotèn  by  beyder- 
fijds  hooge  Geallieerdens  bovenftaande  iMinifters,  Ra- 
den,  eii  extraordinaris  Gedeputeerde,  ook  van  defelve 
ondertekent,  en  met  haare  gewoonelyke  (îgnature  be- 

fegelt.    Tôt  Keitlen  aan  de  Spree  den  -jj^^^t,  1678. 
Was  GetekeKt, 

TACOBVANDErToCHT     o.   V.    SCHWERIN. 

(^L.S.)  {L.S.) 

Ghristoff  von  Brandt. 
(L.i.) 

FransMeynders. 
iL.S.) 

Èxhibititm  den  6.  ^ug,  167S. 

Separaet  Articul. 

DEvcyle  de  ervaringe  getuygt,  byfonderiyk  in  defe 
laetfte  Krygs-tyden  d'Anno  1672.  hoe  7eer  en  veel 
Haar  Hoog  Mog.  de  Heeren  Staten  Generael  der  Ver- 
eenigde Nederlandtfche  Provincien   ende  fyne  Chur- 
furftelyke  Doorlugtigheit  van  Brandenburg,  en  by  ge- 
volge'  beyderïyts  Staten  daar  aangelegen  is,dat  tufîchen 
haar  een  beftendigé  ende  onverbrekelycke  vriendfchap 
beveftigt,  ende  onderhouden  werde,fo  hebben  200  wel 
Haar  Hoog  iVlog.  als  zyne  Churfurftelyké  Doorlugtig- 
Iieit  wel  en  rypelyk  overwogen,  dat  by  opregtinge  van 
de  tegenwoordige  nieuwe  nadere  Alliancie  te  gelyk  het 
gene'weg  genomen  ende  uyt  de  weg  geleyd  moge  wer- 
den wat  tôt  nu  toe  in  verfcheydene  faaken  dikwils  zeer 
yveïig  gedreven  en  gcventileert  is  geworden. 


I.  Dienvolgende  hebben  fiine  Churf.  Doorkigtîgheît, 
om  de  hier  aangeroerde  oorfaken  den  Staat  de  Schen- 

ken< 


faire  aucune  fuspenfton  à' firmes  avec  les  Ennemis 
finon  enfemble  £?  d'un  commun  confentement  :  Mais 
en  cas  qu'on  vint  à  entrer  dans  quelque  N'fgociation 
de  Paix  ou  de  Trevjs  pour  quelques  années ,  que  la- 
dite Négociation  ne  pourra  être  commencée  par  un 
desdits  Mliez  fans  la  participation  de  Vautre,  t3 
fans  avoir  procuré  à  fon  Allié  en  même  tems  (^ 
aufî prt^mptement  que  pour  lui-même ,  la  faculté  6? 
fureté  necejfaire  de  pouvoir  envoyer  fes  AJmijlres  ait 
lieu  où,  l'on  doit  conférer,  ^ue  lesdits  Alliez  feront 
^uffi  tenus  de  fe  communiquer  fun  à  l'autre  fucceffi- 
vement ,  {5?  de  tems  en  tems  tout  '.ce  qui  fe  traitera 
&  fe  fera  dans  ladite  Négociation,  ^'aucune  des- 
dites  deux  Parties  ne  pourra  aiifi  conclure  ladite 
Paix  ou  Ireve  de  quelques  années  fans  y  comprendre 
fon  Allié ,  13  fans  le  faire  remettre  ,  s'il  le  fou- 
baite  ainfi,  en  poffeffion  des  Pais,  Villes  £3"  Places', 
y  de  l'ulage  des  libériez  f5?  droits  qu'il  avoit  £5? 
dont  il  joutjfoit  avant  la  Guerre,  Q  jans  flipuler 
desdits  Ennemis  en  faveur  dudit  Allié  les  mêmes  Li- 
bériez, Droits,  -Exe-fnpt.ions  y  Prérogatives  qu'il 
avoit  jiipulé  pour  lui-même;  horsmis  que  lesdit! 
Alliez  s' entendijfent  là-deffus  l'un  l'autre. 

XVI,  Et  .cette  Alliance  durera  l'espace  de  dix 
années  après  l'expiration  de  la  prefente  Guerre;  t? 
l'on  convient  (J  arrête  dés  à  prefent ,  que  lesdites 
Parties  Contractantes ,  pour  rendre,  autant  qu'il  efi 
pofjible ,  ladite  Alliance  éternelle ,  y  pour  lui  don- 
ner par  confequent  d'autant  plus .  de  force ,  s'affem- 
bleront  ou  envoyèrent  à  la  Haye  leurs  Plénipotentiai- 
res avec  les  In/lruSîions  necejaires,  une  année  avant 
l'expiration  desdites  dix  années ,  pour  convenir  en- 
femble de  la  Prolongation  de  la  prefente  Alliance. 

XVII.  L' Approbation  £sf  Ratification  de  cette 
Alliance  de  la  pairt  des  Etats  des  Provinces-Unies^ 
comme  auffi  de  la  part  de  Son  Ali.  Ele£î.,  c,hacun  de 
fon  côté,  fera  faite  dans  l'espace  de  deux  mois  après 
la  conclufiofi  £3"  la  ftghature  de  ladite  Alliance. 

Fait,  accordé^  conclu  par  les  Mini/Ires,  Cott- 
feillers  6?  Députez  extraordinaires  desdits  Hauts 
Alliez ,  figné  par  eux ,  fiff  fcellé  de  leur  Cachet  or'- 

1678. 


aNNÔ 
1678. 


26.   Fevrity 
i.  Mura 


dinaire.    A  Cologne  fur  la  Sprée  le 
Signé , 

Jacob  van  der  Tocht   O.  V.  Schwerin; 

(L.S.)  (L.S.) 

Christoffle  von  Brandt. 

(L.S.) 

FkÀNçois  Meynders, 

(L.S.) 

Exhibé  le  6.  Août  1578. 
Article   Séparé. 

Comme  l' expérience  fait  voir ,,  particulièrement 
dans  cette  dernière  Guerre  de  i6jz.  combien  il 
importe  à  Leurs  Hautes  PuiffancCs  les  Etats 
Généraux  des  Provinces  -  Unies  des  Pais  -  Bas 
y  à  Son  Alteffe  Electorale  de  Brandebourg,  ^ 
par  confequent  à  leurs  Etats  de  part  fj?  d'autre^ 
qu'une  amitié  durable  6?  folide  fait  afferme  6?  it- 
treienu'é  entre  eux  ;  tant  L.  H.  P.  que  Son  Al- 
teffe Ele6lorale  ont  bien  ^  mûrement  confideré, 
qu'en  faifant  cette  prefente  Alliance ,  il  fer  oit  ne-^ 
ceffaire  d'écarter  £5"  lever  tout  ce  qui  jusqu'à  prefent 
a  été  fouvcnt  traité  £5?  débattu  avec  ardeur  au  fujet 
de  plufteurs  affaires. 

I.  A  cette    fin   £5?  pour   ces    raifons  Son  Al- 
tejfe    EleSlorale   cède  éf   laiffe   en  propriété  aux 

Etttts 


ib  u   to  R  O  I  T 

ken-Schanfe  zoo  zy  nu  is,  en  in  haar  Fortificatie  ftaat, 
met  de  grond  daar  op  zy  geleyd  is ,  over  ende  in  eygen- 
dom  geven  willen ,  zodanig  dat  fijne  Churf.  Doorlug- 
tij;heit  voor  fig  felven  en  zyne  Succeflèuren ,  van  aile 
daar  aau  hebbende  Regten  afgaat  ende  afftant  doen. 

II.  Willen  fijne  Churf.  Doorlugtîgheit  van  aile  en 
ieder  aanmaningen  ende  Aétien  die  denfelven  uyt  de 
eerfte  tôt  Mecheleii  gevelde  Sententien  over  die  ge- 
jioenide  Hoef-yferfche  Schuld  aankomeu,  ende  wat  hy 
■vorder  dieuthalven ,  wanneer  dele  fake  zoude  uytge- 
yoert  werden,  te  verwagten  mogt  hebben,  afftaan,  en 
dienchalven  verder  niet  pretenderen. 


III.  Remitteert  fijne  Churf.  Doorlugtîgheit  de  Sub- 
fidie.welke  hy  van  Anno  1671.  af  tôt  het  volgende 
Traâaat  toe  nog  van  den  Staat  te  vorderen  heeft. 

IV.  Staât  iîjne  Churf.  Doorlugtîgheit  ook  af  van 
ïyue  pretenfie  die  hy  uyt  de  Alliantie  van  Anno  1666. 
tegens  den  Staat  heeft,  dat  de  Çleeffe  Vertingen  tôt  S. 
Churf.  Doorlugtîgheit  onwederbrengelyke  fchade  in 
Anno  lôyz  aan  den  Vyand  overgegeven  zyn.  Belooft 
ooiv  hier  mede  ende  in  kragte  defes ,  dat  den  Staat  over 
de  aangerocrde  pretenlîetj  nimmermeer  aangevochten 
pfte  beledi^t,  maar  aile  fulke  geheel  gedood  en  weg 
genomen  luUen  werden, 

.  Daar  tegens  wederom  beloven  Haar  Hoog  Mog.  I. 
Dat  zy  ook  van  hare  zyde  aile  en  ieder  AÊlien  ende 
fretenfien  van  de  Hoef-yferfche  Schuld,  en  wat  tôt 
Mechelen  dienthalven  verhandeit  is,  en  aile  Je  bygaan- 
^e  Puiiâen  die  daar  by  mede  ondergelopea  zyn,  ver- 
nietigen  en  daiar  van  afiland  doen ,  zodanig  dat  het  aan- 
gevangen  Procès  geheel  gecaifeert  en  gedood,  en  S, 
Churf.  Doorlugt'gh.  of  des  felfs  Pofteriteyt  dienthalven 
nooyi  weder  aangelprooken,  ende  voorhandene  Obli- 
igationes  geextradeert  ende  gecaffeert  fuUeii  werden. 


■  II.  Ende  v^at  belangt  de  pretenfien  die  de  Heeren 
Staten  van  Gelderlaiidt  fuftineren  tôt  lafte  van  S.  C.  F. 
Poorlugtigheit  te  hebben,  en  die  S.  Churf.  Doorlugtig- 
heit  als  Hertog  van  Cleef  ten  lafte  van  de  felve  Provin- 
cie  van  Gelderland  i$  vorderende,  ende  waar  over.  aV- 
bereyts  een  Compromis  opgerecht  is  geweeft  ,  jDat 
Haar  Hoog  Mog.  haar  ten  uytterften  fullen  bemoeyçn, 
dat  dé  voorfz.  pretenfien,  dpor  een  minnelyk  verdrag 
mogen  werden  geçompqfeert  en  bygeleyd  tôt  weder- 
zyds  ■  vergenoeginge ,  met  belofte  dat  ingevalle  de 
yoorfz.^  pretenfien  in  der  minne  niet  zoudcn  konnen 
werden  gedetermineert ,  Haar  Hoog  Mog.  S.  Churf. 
Doorlugtigheit  uyt  fake  yau  dien  met  feytelykhelt  niet 
fullen  bejegenen,  zoo  lange  de  voorfz,.  differenteri  niet 
regtelyck  fullen  zyn  gefleeten;  en  dat  in  aile  gevalle 
ook,  na  zodanige  decifie  tuifchen  hoogftgedagte  Haar 
Hoog  Mog.  ende  S.  Churf  Doorlugtigh.  in  de  voorfz. 
iake  zâl  werden  gehandelt  ende  geprocedeert ,  gclyk 
onder  zodanige  oude  Geallieerden  en  vertrouwde 
"Vrienden  en  Nabueren  behoort  te  gefçhieden,  ende  an- 
ders  niet,  op  dat  alzoo  de  voorfz.  NabuerlyckeVriend- 
fchap  altyt  mag  blyven  geconferveert. 

;  Ten  befluyt  is  dit  Separaat  Articul  van  beyderzyds 
Kooge  Geallieerdens  Minifters,  Raden  ende  Extraor- 
dinatis  Gedeputeerde  in  't  Traàaat  van  Alliantie  ge- 
melt,  van  gelycke  onderteykend,  en  met  haare  ge- 
woonlyke  fignaturen  bezegelt.    Aldus  gedaan  tôt  Keu- 

len  aan  de  Spree,  den*"  ^\™"^  Anno  een  duyfent 

les  hondert  acht  en  feventig. 


Jacob  VAN  DER  TocHT   O.  V.  Schwerin 
iL.S.)  (^L.S.) 

Christoff  van  Brandt.    {L.S.) 

f  RANS  MEIKDÉRS.     (L.S.) 


b  E  s     G  E  N  s.      .  347  , .    . 

Etais  le  Fort  de  Schenk  tel  qu'il  efi  prefentement  AnNO 
avec  fes Fortifications^  i3  le  terrain  fur  lequel  il  è/l   ,  K^<i 
Mti^  en  forte  que  Son  Altejfe  Elcdlorale  pour  elle   '^^  **• 
6?  fes  Succe£eurs  defifte  de  tous  les  Droits  ^  pre- 
tenjons  qu'elle  pourvoit  y  avoir. 

Il-  Veut  Son  Jlt-  EleSîorale  defifler  de  toutes 
demandes  £5?  actions  qui  lui  appartiennent  en  vertu 
des  premières  Sentences  prononcées  à  Malines  fur  la, 
Dette  ainfi  nommée  de  Fers  de  Chevaux^  tg  de  ce 
qu'elle  pourrait  attendre  fur  cet  Article  lorsque  ladite 
affydre  feroit  exécutée  ,  (S  qu'à  cet  égard  elle  ne 
prétendra  rien  dans  la  fuite. 

III.  Son  A.  E.  décharge  les  Etats  du  Suhfide 
qu'elle  a  encore  à  exiger  des  Etats  depuis  l'an  i6jz. 
jusqu'au  Traité  fuivant. 

IF.  Son  A.  E.  defifte  de  même  de  fa  preten- 
fien qu'elle  a  fur  les  Etats  en  vertu  de  l'Alliance 
de  1666.  de  ce  que  les  Filles  du  Duché  de  Cleves  ont 
été  livrées  à  l'Ennemi  en  1672.  au  dommage  irrépa- 
rable de  Son  A.  E.  Promet  auffi  en  vertu  de  la. 
prefente.,que  les  Etats  ne  feront  jamais  folUcitez  ni 
inquiétez  fur.  cesditcs  pretenftons ,,  mais  qu'elles  fe- 
ront toutes  détruites  y  annullées. 

I.  D'autre  part  Leurs  Hautes  Puiffances  pro- 
mettent,qu'aufft  de  leur  côié  ils  annulhnt  6?  defiflen* 
de  toutes  allions  £5?  pretenftons  de  la  Dette  de  Fers 
de  Chevaux  (^  de  tout  ce  qui  à  ce  fujet  a  été  traité 
à  Malines ,  £3"  de  tous  les  Points  &  Articles  qui  y 
ent  eu  quelque  rapport  ;  en  telle  manière  que  le  Pro- 
cès commencé  à  ce  fujet  eft  entièrement  caffè  t3  an- 
nulle  i  que  Son  A.  E.  ni  fes  Succeffeurs  ne  pour- 
ront jamais  être  follicitez  ni  pourfuivis  fur  ce  point ^ 
(J  que  les  Obligations  q^ui  fubfifient  feront  rendues 
13  caffées. 

II.  ^u'à  V égard  des  Preten fions  que  les  Seigneurs 
Etats  de  Gueldre  prétendent  avoir  fur  Son  A,  E. 
y  à  l'égard  de  celles  que  Son  A.  E.  en  qualité 
de  Duc  de  Cleves  exige  de  la  même  Province  de 
Gueldre ,  y  fur  quoi  l'on  a  déjà  formé  un  Com- 
promis, que  L.  H.  P.  feront  leur  pofjïbk  que  les- 
dites  pretenftons  foient  terminées  (3  accommodées  par 
un  Accord  amiable  au  contentement  des  uns  {3  des 
autres  .f  avec  promefje  qu'en  cas  lesdites  pretenfions 
ne  puffent  être  terminées  à  l'amiable,  qu'alors  L. 
H.  P.  13  Son  A.  E.  ne  fe  feront  aucune  hoftilité  à 
ce  fujet,  auffi  longtems  que  Icsdits  differens.  ne  feront 
pas  terminez  avec  douceur  ^  (3  qu'en  tout  cas,  après 
une  telle  décifion ,  on  traitera  £3"  procédera  entre 
L,  H.  P.  (3  Son  A.  E.  de  la  manière  que  cela 
doit  fe  faire  entre  de  tels  anciens  Alliez  ,  bons 
Amis  t3  Foifins,  £s?  non  autrement ,  afin  qu' ainfi  une 
telle  amitié  puijfe  être  toujours  confervée. 

Pour  conclufion  cet  Article  Séparé ,  mentionné 
dans  le  Traité  d'Alliance  des  Minifires ,  Confeil- 
lers  13  Députez  extraordinaires  des  deux  Hauts 
Alliez ,  a  été  de  même  par  eux  figné  13  fiellé  de 
leur  Cachet  ordinaire.  Fait  à  Cologne  fur  la  Sprée  le 

26.  Février        -    n 
t.  M.r>       ^^7^- 

Signé, 

Jacob  van  der  Tocht  O.  V,  SchwerinI; 

(L.S.)  (LS.) 

Christoffle  von  Brandt.     (L.S.) 
François  Meynders.    (L.S.) 

Vdi  i-rf  .2L  1  J^» 


CORPS    biPLOMATïÇLtfl 

GLXIX. 


s j.  feïf.  ^meiicte  (Srfr>13ct:cJiti9Uit3  îhnrcï)èrt  j  u  l  t  o  Fr  a  n- 
■cisco  3U  ©acl^fcn'iattcnburg/unîïgôrft  J  o  h  a  >i  n 
Georgen  3u  liii^ait  wt  fîcl) unti txtc faràbtli' 
^jfô  S-^firff(tcl)cé  J^aug  /  taf}  mm  m  tl)cit  ol;nc 
8)îâan(tcl)c  lcibeé4c^cné"Çt6cn  foltc  mit  Zm  abgc 
^m;  ï>«  antcvc  in  Deifcn  laiiDcit  fuccediwn  folle  /  gc 
ftcljC^ciisuSBicnîicn  if.  Martii  1678.  [Luntg, 
^mtfiDcédUicDé-litilp.  Contin.  II.  Abtheil. 
IV.  Abfatz  IL  pag.  3f6.  Eleftorum  Jmis 
Publici  curiofor.  Continuati,  pag.  470.] 


C'eft-à-direj 

Paàe  Héréditaire  renouvelle  entre  Jules 
JFrançois  Duc  de  Saxe  -  Lauenburg  d'une 
fart ,  £5?  Jean  George  Prince  d'jînbalt 
four  lui  y  pour  toute  la  Maifon  des  Princes 
d'^nhalt  d'autre  part ,  portant  que  les  Lignes 
Masculines  de  Vune  ou  de  Vautre  venant  à  man- 
quer ,  la  furvivante  lui  fuccedera  en  tous/es  Do- 
maines.    A  Vienne  le  if  ;  Mars  1678. 

f%YtSi^  i'o«  ^ûttcé  @nabcn  /  Sulitië  jMitê  /  5?crfid3  ju 
■^^  Êfld;feii/  £iigcïnunb2Beilp!)n(i:"/  nn  cinem  /  uiib  luic 
«on  bedTelbcn  ©nnbcn/ '^ol^ntm  ©eorgc/Jiîrfï  ju  "anbalt/Srrtjf 
ju  Ttfcrtiiieii/  S2cn  ju  gctbji  iiub  SBenibiu'â/  fiîï  Une  mib  im 
Sfîuljnien  ,53cr!ii  'ïictot  '2lmab«iié/ftcnii  "SBilIiclmé;  imb  Çeniî 
<E<trigB(Il)e[iiié/  imb  beffÈn  fmiiBtlid;e  Sjcrreii  SStuber/  nucl; 
Unfcvd  *P|ïcflc  =  @oI)né  /  S'jcvm  Cinnmiel  tcbrcclité/  dffcrfcitg 
giîrfîcn  su'îtii&alt/  mn  diibern  'îljctic/  lt!)rfiiiibcii  iinb  bcfeii- 
iicii  I)icnmt  :  Semiind;  '2Bii:  Une  bcçbctfcitë  ber  8>vif*Çii  Uné 
fîd)  cnti)nlcenen  SSIutîQJcriunnbtm'Ç  crinnStt/  imb  bit  ^nçfers 
M)i  Confirmation  bct  5n.)ifd)£nSI)Uï;(S<icIiRntmb  lîné/Sjcrèog 
J^ilIiiuS.granêcn/  gcttoifeiuii  grb=2îerbnîbenmâ  iiidjt  (lUcin 
»iid)t  eïijntten  niccbcii  îôiincn  /  fonbern  aiid)  burd)  ciii  ol^nlnngfl 
«on  Une  ben  giirfîcn  ju'JtnIjntc  extrahir(céSfli;retlitl)cé  Decre- 
tum  a«e  S3otf"ii"3  î"  fold)er  Confirmation  ganÇlidj  Denouimen 
jsorbtn; 

%\i  !)(ibcit2Bit  rntljfrtm  imî»  nétljig  bcfmibcn  /  nnd;  unferei; 
§od)lDblid)cn  25oïfrtl)vcn  ®);empel /  baé  Succefflons-3ved)t/  fo 
5>ic  Jura  ftnguinis  cinct  4inicn  mt  ber  (inbcrn  sjetêogtljtîineni  / 
ÎÇiSïftentljijnifrn/  lanbai  inib  4«nfen  l'on  3î«d;t0  megcn  julegen/ 
«erniittelfî  biefeé  nadificl^iibcn  Paai  bc|îoincI)r  jii  uci-|ld;ctn/  iiiib 
<iuf  bie,  begcbcnbe  ',Çntte /  fo  U'ol)!  bcr  (jintefbkibenben  $iu-fî= 
lidjen  2i5ittben  itnb  Mlodial  -  grben  l)ol)cé  Intereffe  jii  «cnvolj* 
ï«n  /  nié  flud)  «on  bcijberfcité  ianbfdjnfftcn  unb  Untcrfljoneit 
«Ucé Un()eil/fûbt€UngoDigI)eitbet  SucceflTionen  mit  (ïd)  ju  f:îl> 
ïcn  ïJtïcgcf/  nbjimienben. 

SBiv  l'erotbncn  btcfcm  nod)  unb  paciscircn  Ijietmit/  rote  ce  jii 
Svcd)É  iiiii  betîflitbigilen  gefd)e|)en  fnn  nui)  mag/  fiîï  Une  /  bie 
iîbi^ific  'Jiîrflcn  511  Inljfllt/  Unfct  unb  31)i^e  iicbben  gïben  unb 
£(îfld)îonnnen  bcoberlei;  @efd)fcd)fé. 

Stpitd;  /  iin  Jrttt  SBiï  S?et6og  Suliué  ^wnê  ebcr  Uufete 
îilnfftigc  'JSlîminlici'c  (eibegîieljenë^grben  mit  'îobe  «bgeljcn/ 
imb  alfo  bcë  Alberti  (tTCldjCi;  bcé  Bemhardi  Elefloris  Saxonici 
^Itcflcr  ©bijn  gcmefcn)  iinic/  in  unb  mit  une  obec  i|)nen/  lîbà 
Juré  obcr  lonfl/  gnr  erlôfdien  foïïte/  alébnnn  fuccediren  in  \\\v- 
fei'em  Sjci'logtbum  (godifen/  ®ngernunb2Bc|ïvl)nlen/unbn[fen 
geifelben  Régalien/  ;^ûrjllidxn  2Biîrben/  (Svnffen  unb  Sjen* 
fdwjften/  S^cditen/  ©eridifcn/  3&f'™/  ©eleiten/  Qthfprùdjen 
unb  qjrocefièn/  in  Summa  nffen  benen  3\cid;ë-icl)en  /  icinbcn 
■ainb  @ered)tigteifen/  fo  2Bir  <x\é  ^erêog  ju  ©(id)fen/  gngern 
imb  2Be(Ipl)alen/n)iîriïlid)  befîÇcn  /  obet  uon  3îed)té  tucgen  mib 
Snljdlté  bcr  ^di)ferli*en  ^cl^n^ssrietf'e  Ijnben  unb  l«(tgcn  foltcn/ 
tiidjfé  biiBon  (iiiëgcfd)fofren  /  bie  obgennrtnte  Unfércàettcrn/ 
^iîi:(len  su  tnbnlt/  imb  31)veï  iicbben  Jtîif  Iid)e  (eibcé^tel^né» 
(grbcn:  3m  ÇrttI  «ber  ®ir  l^iîrfl  3oI)ann  ©eorgc  unb  bie  ob» 
ï)efd)riebcne  Unfere  iOcrren  2)etteni,/  5iii:(ïen  ju  "JCnljolc/  raie 
«lud)  Unfevet  ^I^rci-  iicbben  £9îannlid'e  Jeibeé4el)nê.gc6en  oI)ne 
SjintcrlnflTung  berglcidjcn  4el)enë  =  Succeffom ,  giîrflcn  jtt  "Jtns 
Ijalt/  mit  îûbe  (ibgehen/iïnb  «Ifo  beé  Henrici,  «Ig  Bemhardi, 
Sjeï^ogen  unb  gbm'^Ji'rtîen  ju  ©nd^fen/  4inie  in  iind  obcr  il> 
lien  gnnè  erIofd;cn  «Jiîrbc/  nlébflnn  fuccedlret  in  ben  Siîi:fien= 
llimr  OtnljaU/  beni  incorporirteii'  ftcçcn  9BeItIid'cn  ©ti  tft  ®cvn> 
ïobe/  ber  @r<ifffc!)(ifft  gfiiîhlingen  imb  nHcn  anbcrn®raif=imb 
Sjcrifd)afftcn /  Régalien/  SfBiîrben/  goncn/  £iCed)tcn/'2[nfprt;» 
dieit  unb  Prjetenfionen/  in  ©uninM/  n((en  Unfetri  unb  Unferet 
^etren  SSettern  9îcid)iS»éeI,ien  unb  innben/  bie  SL^ir  jefto  nnîrcf= 
ïid)  beHéen  /  obet  «cïmog  bel*  it!)n'S8rieffc  unb  Don  Sîcci)tiJ  «)c= 
A«n  !)obei}  \m)  bcll^cn  foltcn  /  nid;té  txivon  (iMëâcfcl;lp{fen/ 


^odjgebndjtcr  Unfct  -^cri  25ettcr/  Sjerêoîî  3iiIitté5rrtné/«n&ÀNNè 
©einer  itcbben  j'Çtîrfllidje  ieibegsielxnë  ;  (^rbcn.  ,    _ 

gum 'JCnbern  /  bamit  abcr  glcid)n)oI)l  einer  obcr  ber  nnbent  1078* 
iiiiien  Ijintevblcibenbe  giîrlïïidjc  ©cmdljlinnen  unb  îodjter/ 
ëtnnbcé  mngig,untei|)nlten/  fluëgcpnitct  m)b  bergepalt  verfor^ 
get  wevbcn  mogen/  bng  fie  ber  (ibgebcnben  iinie  ce  \\\  bantfen/ 
unb  ©erofclben  @ebnd,itniîf  bc|lo  ivertljer  ju  IjaUcn  Urfnd)  bn» 
ben.  ©0  ifl  unter  Une  fcriier  nbgcrebet  unb  bcfdiloffen/  fcfif 
md)f  'flUein  î)ic  SBiftuincn  imb  (eib^^iXentcn  /  fo  ein  obcr  ber  oiu 
îfercîl^cil  conftituiret  boben  niirb/»on  bcm  ruccedircnben '5:!)ci[e 
benen  '^lîrjHidicn  SBittbert  prœftiret  unb  geliefcrt/  bie  unverej)* 
lidjfen  ^riirccginncn  nnd)  beé  ^nufeé  Sjerfonunen  rtuëg'ejlottct/ 
unb  TOrté  sur  Allodial-grbfd;(i)ff  nnd)  ©n*((fd;en  5Ked;ten  gc» 
bô,ref/  iljiwmbgefofgct/  fonbern  (ludi  au6  ben  (ingejînmmcten 
tei)nen  tl)ncn  jiveçmnljlbunbcrc  taufeiib  3teidié=iî!)nleE  gesflljîcif: 
unb  cntrid)tet  reerben  foltcn. 

©rittcnë/  nid)t  roeniger  gelobcn  28it  cinnnber/  unb  wr» 
fpred'cn  biermit/  fiir  Une  unb  bie  fnmbflid;  £Dlitbefd;riebcnc/ 
rtud;  Unfere  unb  3bt«'^  (iebben  €rben  unb  Sf}(id}ifommcnbe  Sjer* 
êege  s"  ©id-fen/  gngcrn  unb  2B'e(!vbnlen  unb  giîr|!cn  ju  •JCn* 
bnlt/  bod)befl)ciierIid) /  b(i^  bit  innbWnfften  unb  îVntertbimeii 
bel)  benen  obbcbcuten  gr6ffnungg=3naen  in  bcm  Sijer^ogtbuiu 
©(id,ifcn  /  unb  benen  bnrju  gebéngen  innben/  fo  luobl  nlg  in 
bcm  jtîrfientbumb  "anbnlt  /  unb  benen  bflrju  geljiitigcn  innben/ 
bcpnden  iljren  Privilegien /,  Êb^^n^/  Statùteri/  Oeicobnbeitcn/ 
35ed,itcn  unb  @cred)tigf  citeh  /  in  Ecclefiafticis  &  Secularibus 
gel(iffenunbgcfd;iî6ct/  j»ie  oud)  ber  (ibgegnngenen  'Jinflidjen 
iinicn  getreuc  Miniftri ,  aîntbc  /  Sjaupt  -.  unb  "Jlmbi  -  ieufc/  gott» 
ginnebmer  unb  flttc  SSebiente  von  ber  fuccedircnben  iin'ie  in 
©d;itm  unb  ©d)u6,gcnoinnien/  fik.  onbcvn  wieber  befùrbcrt  / 
ibt'cr  gelei(îeteu  trcueir®ienfîc  n)cgeii  irobl  recompenfirct/  nud) 
#  h)cgen  riîcfffnnbiger  ixvi(\%Mt<\.  58efolbimfl  unb  bfibenbcï 
TCnforbcnmg  cphtentiret  tt*cben  foHen. 

2îicrbtcné/  bieiwil  biefc  Dispofition  nttr  cinc  grncucrung  bee 
nltcii  £rb=21eibnibcrnugcn  unb  fiîrncljinlid)  roegcn  ber  AHodial- 
gtbinnen/  2Bittben  unb Untcttbnnen /  (lufgeridjtct  i(î/bic  Jur« 
fâîiguiiiis  ttnb  Agnationis,rtud;bic  Succeffion  eineingiîr(llicl)eii 
■îbeii  in  beé  mibetn  aperirten  ionbcn.  obnc  bcm  sulegen;  @o 
ivotlcn  '2Bir  bie  nttcrgnnbigjlc  ^rtçferiid^e  Confirmation  nod) 
sur  gcit  bicriîbcr  ju  futl;cn  nn(îcl)en/  jebod)  bie  recbtc  bequeljmc 
@elegenbcif/  fie  jû  erbitten/  ergrdffen/  unb  Unfere  giuflltdx 
grben  unb  Intereflentcn  bnburdi  bejîemebi'su»cr(ïd)crn  bcffiffen 
feçn/  3'nfniftel(l  (iber/  ein  foId;eé  expediens  befîniieii  imbju 
2B«rcfe  ïid'tcn/brtburd)  ber  nnbern  iinie  bie  Poflefflon  ritiff  beifî 
(Evojfnungésgfltt  «ermebret  unb  anbern  Sjiiufertl/  fo  barnnd) 
afpiriren  m(jd)ten/bic@elcgenbeitbaiu  ju  gclAngen/fû  »iel  anunô 
t(î/  benommen  raetbe. 

JJiînfftcné  \  rootten  SBir  (lud)  cinanbcr  lîBerntt  gctrctilid)  mei> 
nen/  ein  '^Ijcil  beé  onbcrn  "Jlufnebmcn  unb  SJBoblfartl)  fôrbern/ 
einonber  in  nlTen  giîrfatten = unb  "JCngelegenbciten  an  ^âtjfcrlid^ens 
gbut=unb  3t!rf!lid^en  Jjôfen/iiud;  Dcp  SCeidjé^'tiigen  unb  Con- 
ventcit/  unb  n)0  eé  fbntîen  Bie  gfîotbburfft  erforbcrt/  (Jrcimbî 
SBcfterlid)  unb  in  gebcim  affiftircn  /  unb  ntlcé  tljun  unb  fiSrf  cb* 
ren/  luné  gctrcucn©tmnm  =  imb  SBIuté  =  25erm(inbten  àettern 
gcgen  einnnbcr  su  tbun  unb  fiirjiiîcl)ren/  Wobl  <infîel)ct  unb  ge= 
bi'ibret/  gu  bcffen  sscubrtunbigimg  bnben  5Bir  ^uliné  grnn^/ 
Qertjog  S"  @nd}fen/  gngern  unb  gBc|îpbnlf"/  "nb  2Bir  303 
bnnn  ©corge/giirfl  su  'ïnbnlc/  fiîr  une  unb  imSiînbmcn  flOci: 
âbrigen  ^lîrfîen  \\\  "JCnbnlt/  (bflinit  biç  ©ndje  nod;  unter  jceni» 
gen  unb  bcjlo  gebeimcr  bicibe/)  biefe  crnciierte  Êrb^SSercintgung 
unb  inferirte  Dispofition  mit  Unfer  eigenbmibigcn  untcrfdjrijft 
unb  auffgebrucffcn  giîrfïlicben  ©icgcl  betHnrcfct/  n)ie  aud)  bec 
Siîrjl  su  "Mnbnlt  barbenebcn  i'erfprod)en/bnf /fo  bfllbbeé^crm 
àîettern  Jjcrtsogcn  ju  ©ndifen  iiebbcn  /  benen  onbern  regiercn* 
U-a.  giîrflen  ju  %\\\,o\xi  ce  ju  offenbaren  bcliebeii  njerben/bero* 
fclbcn  umcrfdîrifft  unb  ©iegel  binjugéfbnn  /  obcr  bod;  Scro 
bicnjiîunb  fTeunb=rcttcrIid,ie  ©cnel)m'baltung  imb  bnncfbubre 
approbation  ©cinèr  fiebbén  wrfd'dfft  unb  cingebnnbiget  werbcii 
folfe.  %\iii  gctreulidi  /  5"tPbd)  imb  fonber  ©efebrbe.  ©e» 
fdjeben  unb  gcgebcn su 2Bten  nm  fi'nifjcrjenbcn  Martii,  im3n!)ic 
nnd;  £^iX^i©'î3  @eburtb/cin  tnufenb  fed;é  bunbctt  unb  odjC 
unb  fîcbentjig. 


(L.S.) 

3Uliuê  fronts/ 
^crtjog  \\\  ead;f(nv 


(L.S.) 

S'obnnn  @eorgc  / 
giSclî  JU  Tfnljnrt, 


CLXX. 


Traité  d'Alliance  entre  Charles  II.  Roi  de  la  ztf.Juilli 
Grande  Bretagne^  £5?  les  Etats  Généraux  des 
PROviNCES-ÛNtES,  Fait  à  la  Haye  le  z6. 
Juillet  1678.  [Freder.  Léonard. 
Tom.  V  L  Aftes  &  Négociations  de  la  Paix 
de  Nimégue.  Toiri.  I L  pag.  480.  &c. j 


Q 


Uandoquidem  Ùominî  Ordines   Générales  Fœ- 
derati  Belgii  declaraverunt,  quin  im6  per  Litteras 


DU     DROIT     DES     GENS. 


ANNO    PoTiiTio  I^^g'  Chrîftiafiiffimo  fignifi'caverant  fe  in  Pacis 
"  *,  conditione.  à  Majeftate  fua  oblatas,  quatenus  eie  ad.  fe 

IOJ7o'.  fpe£lant,  confenlîire:  qiiin  etiam  Gatholicam  Majefta- 
tem  quantum  ad  fe, iisdem  conditionibus  aflenfum  pras- 
buiffe,  paratosque  fe  elf-,  &  in  mandatis  dedillè  iis  quos 
ad  Confidenduai  Pacis  iiego:ium  Neoinagum  miferunt 
Legatis,  ut  fecundùm  easdein  conditioiies,  quod  ad 
eorum  Kempublicam  attinet  ,  cum  Legatis  Donnini 
Régis  Çhriftianiffiini  ,  iisque  Fœ^eratorum  ,  quibus 
idem  pla,ceret  Miniftris,  Tractatum  concliiderent  :  cum 
animi  perturbatlone  acceperiint  Régis  Chrirtianilîimi 
Legatos  moram  taoi  falubris  tamque  defiderata;  rei  fa- 
cere  ,  quod  negarent  Majeftaiem  fuam  ea  quce  Do- 
mino Régi  Catholico,  ^  Dominis  Ordinibus  Generali- 
bus  reftituenda  veniunt  Oppida,  reftituturam  ,antequam 
.Domino  Régi  Succiœ  pleniflîmè  fatisfaétum,  &  Ma- 
jeftati  fuEB  reltituta  fint  ea  omnia,  quse  durante  hoc  Bel- 
lo  amifit.  Domini  verô  Ordines  Générales  exiftima- 
runt  eam  Dominorum  Majeftatis  Ghtiftianiliimas  Lega 
torum  opinionem  erroneam  adeô  elTe,  ut  nulle  certo 
.fundamento  niti  ,  nullisque  Juftitis  rationibus  fulciri 
polTit ,  eamque  quàm  pleniffimè  aberrare  à  verâ  Ré- 
gi» Majeftatis  fux  intentione ,  neque  eam  palfuram 
tam  iniquam  gravemque  interpretationem  declarationis 
quam  Majeftas  fua  fecit.  £t  cùm  Domini  Ordines 
Générales  hanc  qu»  fuboriebatur,  di  Paci  moram  afTe- 
rebat ,  d'flicultatem  Domino  Régi  Magnas  Britannis 
per  Leg.itos  fuos  figiiificârint,  rogantes  ut  Regia  Sua 
.  Majeftas  tam  juftam  corum  caufam  probare,  omniaque 
otEcia  circa  Regem  (Jhriftianilîîmum,qux  fùbmovends 
■  ■huic  remors  inforvir-'  polîent,  adhbere,  aut  fi  in  pro- 
.poiîto  fuo  l-tfx  Chrilliaiiiffimus  perfifteret,  iis  auxilio 
eifevellet,  &  Majellas  fua  Dominis  Ordinibus  Gene- 
ralibus  declarare  fecerit,  ie  in  eadem  cum  iis  elfe  Sen- 
tentia,  neque  Pacem  tam  iniquis  conditionibus  fieti 
poiïè:  Majcftatem  etiam  fuam,  ii  per  Regem  Chriftia- 
.nilîiini.mi  (laret,  quoininus  Fax  coalesceret,  eos  omni 
ope  viribusque  omnibus  tueri  paratam  cHe.  Cumque 
Domini  Ordines  Générales  f.iis,  qai  Neomagi  funt, 
Legatis  mandaverint,  ut  quàm  inique  hxc  à  fe  peteren- 
tur,  dictis  Dominis  Legatis  Domini  Régis  Chriftianis- 
fimi  (jgnificarent ,  rogarentque  ut  didlcs  Pacis  Traéla- 
-tus  adimplere,  concludere  &  fignare  vellent;  neque 
.prasdiitorum  locorum  reftitutioni  moram  facerent,  us- 
quequo  Donn'no  Suecix  Régi  fatistaétum,  eaque  quiE 
Bello  amifcrat  reftituta  eilent,  teftarenturque  fe  para- 
tos  efîe  Trailatui  Pacis  finem  imponere^  &  eandem 
■Dominis  Ordin.  Gen.  manere  Sententiam  propofitum- 
que  perticiendi  concludendique  diâum  Pacis,  Trafla- 
.tum,  modo  Majettati  Clirirtianiffimœ  vifum  t'uerit  dic- 
ta loca  refiitucre,  ex  quo  Pacis  Traâatus  ratihabitio- 
ne,  ejusdemque  publicatione  confirmaïus  fuerit,  ne- 
que  ei  moram  amplius  facere  ob  fatisfaâionem  refiitu- 
tionemque  eorum  quos  Dominus  Rex  Sueciœ  durante 
hoc  Bello  amilit,  omnemque  operam  omniaque  huma- 
nitatis  officia  circa  prœdiitos  Chriftianiflîms  Majeftatis 
fuœLegatoSjadhibtre  ut  in  id  confentire  velit,Pacisque 
negotitim  eam  ob  rem  amplius  proteiare  nolit  :  Gon- 
ventum  eft  proprerea  inter  DoiTiinum  Regem  Magnaî 
Britanuis  &  Ord.  Gen.  Fœderari,  Belgii  fi  omnia  prœ- 
difla  humanitatis  officia  fuo  careant  fucceflli,  &  Rex 
Chriftianiffimus  permoveri  nequeat  ante  diem  ii.  Men- 
lîs  Augufti  proximè  fequentis  declarare  &  promittere 
.JVIajeftatem  fuam  difla  Oppida  reftituturam  poft  Ratifi- 
caiionem  publicationemque  diâi  Pacis  Traflatus,  neque 
ei  reftitutioni  moram  fore  ob  fatisfadlionem  reftitutio- 
hemque  Domini  Sueci*  Kegis,  aliamve  quamcumque 
obcauflim,  aut  poft  diétam  declarationem  reipfa  refti- 
tuere  diâa  loca  detredet,  Dominum  Regem  Magnœ 
Britannis  &  Dom.  Ord.  Un.  Belgii  Belluni  contra 
Regem  Chriftianifllmum  inituros,  gefturos  &  profecu- 
turos  mutuis  confiliis,  auxiliis,  &  fub  iis  qua;  fequun- 
tur  conditionibus,  aliisve  de  quibus  pofteà  inter  fe,  aut 
cutn  aliis  qui  hoc  Bello.  impliciti  funt  Principibus  mu- 
tuo  confetifu  convenetît. 

Quoniam  Dominus  Rex  Ciiriftianiffinlus  Domino 
Régi  [VlagnEe  Bh'tanniœ  tanquam  Pacis  inter  Partes  bel- 
ligérantes Mediatori,  non  femel  lignificavit  fe  in  Pa- 
cem  cum  di£lis  Partibus  belligerantibus  œquis  conditio- 
nibus confenfurum,  &  tamen  poft  plurima  Mediationis 
officia  exiguafpes  finiendi  Belli  didis  asquis  conditioni- 
bus aifulferit.  Dominas  Rex  autem  Magnx  b'ritannis 
&  Domini  Ordines  Générales  Tfadlatu  inter  fe  habiio 
die  16.  Menfis  Julii  Ann.  1678.  exiftimaverint  Orbi 
Chriftiano  tranquillitatem  fuam  parari  polfe,  fi  Partibus 
bel'igerantibus  placuerint  hœ  conditiones ,  ut  quod  ad 
Galliam  &  Hispatiiam  attinet,  Oppida  &  loca  appellata 
TûM,  vil.  Part.  I. 


^4p 


Caroloregmm ,  û\re  Çharhrs!,  Athiiin,  Aldefiardum", 
t'Orteriacum,  Tornacum  ,  Condœum,  Valenc^num  & 
Fanum  Sanâi  Guiflani,  Binche  &  Ducatus  Limburgi, 
&c.  cum  Balivatibus,  Galtellaniis ,  Territori'is,  Guber- 
nationibus,  Prafeduris,  vulgo  Pr^i'o/^^x,  cu:^  apper- 
tinenriîs ,-  dependentiis  &  annexis  omnibus  ïlegi  Câthq^ 
lico  reftituerentur. 

Quod  ad  Imper'atorem,  Imperium,  &  Principes  Im- 
perii,  qus  Dominus  Rex  Chriftianiffiir\Us  durant^  hoâ 
Bello  occuparat,  iisdem  Imperatori,  Império,  &  Prin- 
cipibus Imperii  reftituerentur,  estera  verô  omnia  mane» 
rent  in  eo  ftatu  in  quo  tune  ërant. 

Quod  ad  Duccm  Lothaiingia  fpeSat  ,  Ducatus 
Lotharingicus  Domino  Uuci  reftitueretnr  eo  in  ftatu  iii 
quo  nunc  eft;  (1  verô  id  à  Rcge  Ghriftianiffimo  obtine- 
re  nequiret,  eo  in  ftatu  quo  fuit  tempore  occupationis, 
&  Dominus  Rex  Magnœ  Britannis,  Dominique  Ordi- 
nes Générales  eaiii  in  reih  mutuo  Fœdere  fe  obftrinxe- 
runt. 

I.  Paàum  praetereà  ctinventumque  eft  inter  praediflos 
Regem  Magnœ  Britanniœ,  &  Dominos  Ordines  Gen. 
Fœderati  Belgii,  fe  omnem  omninô  operam  adhibitu- 
i-os ,  &  viribus  quantum  fieri  poteft  maximis  id  aduros, 
ut  Dominus  Rex  Chriftianilfimus  in  easdem  Pacis  con- 
ditiones confeiitiat,  neque  ante  Pacem  cum  Domino 
Rege  Ghriftianiffimo  i:onclufuros,  quam  iisdem  condi- 
tionibus affenferif,  aliisve  de  quibus  Rex  Magnœ  Bri- 
tannis  &  Domini  Ordines  Générales  mutuo  confenfu 
(ècundum  Belli  fuccelfus  convenerinr. 

IL  Padum  praîterea  inter  fuam  Majeftatem  &  Do- 
minos Ordines  Générales  fe  coiijuncHs  viribus,  quan- 
tum fieri  poteft  maximis,  id  aâuros,  ut  pradiiAee  aut 
alis  ex  coiifenfu  Partium  conditiones  Pacis  à  Domi- 
no Rege  Ghriftianiffimo  obtineantur  ,  &  eam  in  rem 
Majeftatem  fuam  ad  minimum  collaturam.  Mari  qui- 
dem  tertiam  partem  amplius,  Terra  vero  in  Belgio 
tertiam  partem  minus  earum  virium,  quas  Domini  Or- 
dines Générales  Mari  vel  Terra  in  Beigio  collaturî 
funt,  idque  per  modum  pcovifionis  ,  dum  eypeélatur 
propior  conventio  virium  à  Majeftate  fuâ  Fœderatisque 
qui  hoc  Bello  implicanturinvolvunturque,pra3ftandarum. 

III.  Conventum  eft  ut  exorto  inter  Majeftatem 
MagnEB  Britannice  &  Majeftatem  Ghriftianiflîmam  Bel- 
lo, in  facultate  alterutrius  Fœderatorum  non  fit  fus- 
pendere  arma  fe  inter  hoftemque,  fine  mutuo  utriuSque 
confenfu. 

I  V.  Gafu  vero  evenîente,ut  Conventus  de  Face  Neo- 
magi inftitutus  diiroIvatur;'&  alibi  locorum  de  Paca, 
aut  Treiga,  {\ve:  Irrdïïcns  quorumdam  annorura  Partes 
inter  fe  agere  veliut,  ncgotium  hoc  Pacis  aut  Treigx 
hon  poterit  inftitui  fine  alterius  Fœderati  participatio- 
ne,  &  nifi  Pars  quoe  paciscendi  animum  h^bet,  alteri 
Parii  eodem  quo  fibi  tempore  procurer  facukaterri  & 
Salvos  Gonduétus  necefTîirios  folitosque,  quibus  fréta 
Miniftros  ad  locum  Tradatui  dellinutum  tuto  inittere 
poffit,  &  nifi  de  tempore  ad  tempiis  alteri  Parti  com- 
municet  ea  omnia  de  quibus  in  dido  de  Treiga  Pace- 
que  Traâatu  agatur.  Nemo  vero  Fœderatorum  iti 
conclufionem  prjcdiâaî  Pacis  aut  Treiga  confentire 
poffit,  nifi  fub  conditionibus  Art.  I.  e.x'preffis;  aliisve 
de  quibus  mutuo  confenfu  convenerit,  &  nifi  Fœdera- 
tus  fuus  reftituatur,  quod  ad  Europam  attinet,  in  pos- 
feffionem  Terrflrum  ,  Urbium  ,  &  Locorum  ,  quiii 
etiam  omnium  Jurium  Immunitatumque;  quibus  ute- 
batur  fruebaturque  tempore  fubfcriptionis  hiijus  Trac- 
tatus,nifi  aliter  inter  Majeftatem  fuam  &  Dorriinos  Orr 
dines  Gen.  convenerit. 

V.  Si  vero  Pax  inter  Dominum  Regem  Chriftianis- 
fimum,  Dominum  Regem  Gaiholicum  ,  &  Dominos 
Ordines  Générales  coalescat,  Hve  iis  quas  Dominus 
Rex  Ghriftianiffimus  propofuit,  five  iis  de  quibus  hoc 
Tradlatu  conventum  eft  conditionibus,  ejus  lervandîe 
fponfores  vindicesque  erunt  in  forma  omniuih  optima, 
ampHffnna  &  fecuriffima,  non  modo  Rex  Magnœ  Bri- 
tannisB  &  Fœderati  Ordines,  quinimo  &  binnes  RegeS 
Principesque  vicini,  qui  exiliiinabunt  fua  interefTe,  ut 
Orbi  Chriftiano  inconculfa  maneat  qnies,  &  Belgio  fua 
reddatur  conftetque  fecura  tranquillitas ,  in  quem  finem 
definietur  inter  Magnx  Britannia;  Regem  &  Dominos 
Ordines  Générales  Copiarum  militariurh  ntimcrus,' 
aliaque  média ,  quibus  utendum  érit  adverfué  alterutram 
Partiûm,quŒ  temeraverit  vel  violnvetit  Pacern,  ut  inju- 
tiam  demat  &  Parti  Isefœ  refarciat. 

VI.  Paéla  hœc  conventa  omniaque  &.  fihguîa  in  iis 
contenta  à  Domino  Rege  Magnx  l^ritanniœ  atque  Do-  . 
minis  Ordinibus  Generalibus  Uniti  Belgii  per  Patentes 
utriusque  Partis  Litteras  Sigillis  fuis  mùnitas  débita  ^ 

y  y  aurhers-'' 


350 


CORPS    DIPLOMATI  CLU  E 


Àxrwn    authentica  forma  intra  fpatium    trium  feptimaharum  | 

iXN^U    proximè  fequentium,  auc  dtios  ,   fi  fieri  poteft,  con- 

1-^78.  firmabuntur,  &  ratihabebuntur,  mutuaque  Ratihabitio- 

'  num  Inllrumenta  intra  pr^didum  >  tempus   hinc   inde 

'extradentur.    Aânai  Hagœ-Comitum  z6.  menfis  Julii 

1678. 

Signatum  erat 

XL. S.)  Tempéh  {L.S.)  W.  va»  Hetickehm. 

XL. S.)  D.  vaa  IVyngaerdea. 
{L.S.)  Gafp.  Fagel. 
(L.S.)  D.  van  Heyden. 
(L.S.)  Van  Leeuwen. 
(,L.S.)  J,  de  Mauregnault, 
{L.S.)  Joan.  Baron  de  Reede. 
XL. S.)  A.  ter  Borght.  . 

CLXXI. 

ko.  Août.  Traité  de  Paix  entre  Louïs  XIV.  Roi  de  Fran- 
ce ^'les  Seigneurs  Efiats  Généraux  des  Pro- 
vinces-Unies des  Pais- Bas -y  portant.,que 
chacun  demeurera  faift  des  Païs,  Filles,  &  Pla- 
ces qu'il  pojfede  ;  à  la  referve  de  la  Fille  de 
Maftricht,  avec  le  Comté  de  Fronof,^  les  Pais 
de  Fatiquemont ,  Dalhem  £5?  Rolleduc,  que  Sa 
Majeflé  1".  C.  rendra  à  Leurs  Hautes  Puijfances. 
Fait  à  Nimegue  le  10.  d'Août  1678.  Avec  les 
Ratifications,  £5?  les  Pleins-Pou- 
voirs de  part  fc?  d'autre.  Comme  aujfi  un 
Article  Sépare',  touchant  le  Prince 
d'Orange  du  même  jour  \o.  d'Août  \6-j%.  S'en- 
fuivent  Deux  Lettres  d' Explication  fur 
l'Article  XI H.  du  Traité,  concernant  la  Neu- 
tralité promife  par  les  Etats  Généraux,  i3  la 
Garantie  des  Obligations  oii  l'Espagne  entrera 
au  regard  de  ladite  Neutralité,  du  17.  d'Août 
'  1678.  La  Ratification  du  Roi  "T.  C. 
fur  cette  Explication.  A  Fontainebleau  le  f. 
Sept.  \6j%.  L'Article  Sépare'  con- 
cernant V  Amniftie  générale  pour  les  Sujets  de  part 
£5?  d'autre  du  14.  Septembre  1678.  Et  les  Ra- 
tifications de  Sa  Majejlé  (^  de  Leurs  Hautes 
Puijfances.  [  Aftes  &  Mémoires  de  la  Paix  de 
Nimegue  Tom.  IL  pag.  fpo.  &  ô^ô.  d'où 
l'on  a  tiré  cette  Piéce,qui  fe  trouve  dans  le  Re- 
cueil de  Léonard  Tom.  V.  dans  Lon- 
DORPii  A6ia  publica  Tom.  X.  pag.  677.  en 
Allemand,  dans  le  Theatrum  Pacis  Tom.  IL 
pag.  600.  en  Latin  ,  en  'Allemand  ,  &  en 
François,  &  dans  2(n|ang  3u  tes?  (5urï>pâtfc|)cn 
Jjewlté  4.  J^nubtljantlunâen  pag.  1624. 

LOuïs  par  la  grâce  de  Dieu  Roi  de  France  &  de 
Navarre:  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront;  Salut.  Comme  noftre  très  cher  &  bien-amé 
Coufin  le  Sieur  Comte  d'Eftrades  Marefchal  de  France 
&  Chevalier  de  nos  Ordres ,  nôtre  bien  ■  amé  &  féal  le 
Sieur  Colbert  Marquis  de  Croiffi,  Confeiller  ordinaire 
en  nôtre  Confeil  d'Eftat,  &  nôtre  bien-amé  h  féal  le 
Sieur  de  Mesmes  Comte  d'Avaux,  aulTi  Confeiller  en 
nos  Confeils  ,  nos  Ambafladeurs  Extraordinaires  & 
Plénipotentiaires,  en  vertu  des  Pleins -Pouvoirs  que 
Nous  leur  en  avions  donnez,  auroient  conclu,  arrellé. 
&  ligné  le  dixième  de  ce  IVIois  en  la  Ville  de  Nimegue 
avec  le  Sieur  Hierosme  de  Beverningk  Seigneur  de 
Teylingen, Curateur  de  rUniverlité  à  Leyden,  cy-de- 
vant  Confeiller  &  Treforier  General  des  Provinces- 
Unies  des  Païs-Bas,  le  Sieur  Guillaume  de  Naflau 
Seigneur  d'Odyk  Cortgene  &  premier  Noble,  &  repre- 
fentant  la  Noble/Te  dans  les  Eftats  &  au  Confeil  de  Ze- 
lande,  &  le  Sieur  Guillaume  de  Haren  Grietman  du 
Bildt,  Ambaffadeiirs  Extraordinaires  &  Plénipotentiai- 
res de  nos  très- chers  &  grands  Amis  les  Etats  Gène 
ïauxdes  Provinces -Unies  des  Faïs-Bas,  pareillement 


munis  de  Pleins- 
teneur  s'enfuit  : 


Pouvoirs ,  le  Traité  de  Paiï  dont  la  Anno 

1678. 


AU  nom  de  Dieu  le  Créateur;  A  tous  prefens  &  à 
venir, foit  notoire, Comme  pendant  le  cours  de  la 
Guerre  qui  s'eft  emuë  depuis  quelques  années  entre  le 
très -Haut,  très -Excellent ,   &    tres-Pnilîant    Prince 
Louis  XIV.  par  la  grâce  de  Dieu  Roi  tres-Chrellien 
de  France  &  de  Navarre  ;  &  les  Seigneurs  Etats  Géné- 
raux des  Provinces-Unies,  Sa  Majellé  aurait  toujours 
confervé  un  fincere  defîr  de  rendre  ausdits  Seigneurs 
Etats  fa  première  amitié,  &  Eux  tous  les  fentimens  de 
refpeâ  pour  Sa  Majefté  ,   &  de  reconnoiflance    pour 
les  Obligations  &  les  avantages  confiderables  qu'ils  ont 
reçus  d'Elle  (a  des  Roys  fes  Predecefleurs ,  il  eft  enfin 
arrivé  que  ces  bonnes  dispolitions  fécondées  des  puis- 
fans  offices  de  très-Haut,  très -Excellent,  &  tres-Puis- 
fant  Prince  le  Roi  de  la  Grand'  Bretagne,  qui  durant 
ces  temps  fâcheux,  quand  pïesque  toute  la  Chreftientc 
s'eft  trouvée  en  Armes,  n'a  ceffé  de  contribuer  par  fes 
Confeils  &  bons  averiîffèmens   au   falut  &  au   repos 
public,  auroient  porté   Sa  Majellé  ties-Chreftienne  & 
lesdits  Seigneurs  Etats  Généraux  ,   comme  auffi  tous 
les  autres  Princes  &  Potentats  qui  fe   font  intereffez 
dans  cette  Guerre,  à  confentir  que  la  Ville  de  Nimegue 
fufl:  choifie  pour  y  traiter  de  Paix,  &  pour  y  parvenir 
Sa  IVlaiefté  tres-Chreftienne   auroit  nommé  pour  fes 
AmbaflTadeurs    Extraordinaires   &   Plénipotentiaires   le 
Sieur  Comte  d'Eftrades  iVIarefchal  de  France,  ,&  Che- 
valier de  fes  Ordres  ;  le  Sieur  Colbert  Chevalier  Mar- 
quis  de   Croifli,  Confeiller  ordinaire  en  fon  Confeil 
d'Eftat;  &  le  Sieur  de  Mêmes  Chevalier  Comte  d'A- 
vaux, auffi   Confeiller    en    fes    Confeils;   Et   lesdits 
Seigneurs  Etats  Généraux ,  le  Sieur  Hierosme  de  Be- 
verningh  Seigneur  de  Teylingen,  Curateur  de  l'Uni- 
veriîté  à  Leyden,  cy- devant   Confeiller  &  Treforier 
General  des  Provinces-Unies;  le  Sieur  Guillaume  de 
Nalfau  Seigneur  d'Odyk,  Cortgene,  &  premier  Noble 
&  reprefentant  la  Nobleife  dans  les  Etats  &  au  Con- 
feil de  Zelande,  &  le  Sieur  Guillaume  d'Haren  Griet- 
man du  Bildt,  Députez  en  leurs  Aft'emblées  de  la  part 
des   Etats  d'Hollande,  Zelande,  &c.    Lesquels  Am- 
bafladeurs Extraordinaires  &  Plénipotentiaires  duëment 
inftruits  des  bonnes  intentions  de  leurs  Maiftres,  fe  fe- 
roient  rendus  en  ladite  Ville  de  Nimegue,  où  après 
une  réciproque    communication    des   Pleins-Pouvoirs 
dont  à  la  fin  de  ce  Traité  les  Copies  fontjnferées  de 
mot  à  mot,  feroient  convenus  des  conditions  de  Paix 
&  d'amitié  en  la  teneur  qui  s'enfuit  : 

I.  Il  y  aura  à  l'avenir  entre  Sa  Majefté  tres-Chres- 
tienne  &  fes  Succeffeurs  Roys  de  France  &  de  Navar- 
re &  Tes  Royaumes,  d'une  part;  &  les  Seigneurs  Etats 
Généraux  des  Provinces-Unies  des  Païs-Bas,  d'autre, 
une  Paix,  bonne,  ferme,  fidèle  &  inviolable,  &  ceffe- 
ront  enfuitte,  &  feront  delaiflez  tous  adies  d'hoftiiitd 
de  quelque  façon  qu'ils  foient  entre  ledit  Seigneur 
Roi,  iS:  lesdits  Seigneurs  Etats  Généraux,  tant  par 
Mer,  &  autres  Eaux  que  par  Terre,  en  tous  leurs 
Royaumes,  Païs,  Terres,  Provinces  ,  &  Seigneuries, 
&  pour  tous  leurs  Sujets,  &  Habitans  de  quelque  qua- 
lité ou  condition  qu'ils  foient  fans  exception  des  Lieux, 
ou  des  perfonues. 

II.  Et  fi  quelques  prifes  fe  font  de  part,  ou  d'autre 
dans  la  Mer  Baltique,  ou  celle  du  Nord,  depuis  Ter- 
neufe  jusqu'au  bout  de  la  Manche  dans  l'espace  de 
quatre  femaines,  ou  du  bout  de  ladite  Manche  jusqu'au 
Cap  de  S.  Vincent  dans  l'espace  de  fix  femaines,  &  de- 
là dans  la  Mer  Méditerranée  &  jusqu'à  la  Ligne  dans 
l'espace  de  dix  feinaines,  &  au  delà  de  la  Ligne,  &  en 
tous  les  autres  endroits  du  Monde  dans  l'espaoe  de  huit 
Mois  à  compter  du  jour  que  fe  fera  la  publication  de 
la  Paix  à  Paris,  &  à  la  Haye,  lesdites  prifes  &  les  dom- 
mages qui  fe  feront  de  part  ou  d'autre  après  les  termes 
prefix  feront  portez  en  compte,  &  tout  ce  qui  aura  efté 
pris  fera  rendu  avec  compenlation  de  tous  les  domma- 
ges qui  en  feront  provenus. 

m.  Il  y  aura  déplus  entre  ledit  Seigneur  Roi,  & 
lesdits  Seigneurs  Erats  Généraux,  &  leurs  Sujets  & 
Habitans  réciproquement  une  fincere  ,  ferme,  &  per- 
pétuelle amitié  &  bonne  correspondance  tant  par  Mer 
que  par  Terre  en  tout  &  partout,  tant  dedans,  que 
dehors  l'Europe,  fans  fe  relfentir  des  ofl^ences  ou  dom- 
mages qu'ils  ont  reçus,  tant  par  le  paflfé  qu'à  l'occafioa 
desdites  Guerres. 

IV.  Et  en  vertu  de  cette  amiiié  &  correspondance, 
tant  Sa  Majefté  que  les  Seigneurs  Etats  Généraux  .pro- 
cureront &  avanceront  fidellement  le  bien  &  la  prospé- 
rité 


DU    DROIT 

AnNO    ïité  l'un  de  l'autre  par  tout  fupport,  aide  j   confeil ,  & 
**■  affiftances  réelles  en  toutes  occafions  &  en  tout  temps, 

1078,  &  ne  confentiront  à  l'avenir  à  aucuns  Traitez  ou  Né- 
gociations qui  pourroient  apporter  du  dommage  à  l'un 
ou  à  l'autre;  mais  les  rompront  &  en  donneront  les 
avis  réciproquement  avec  foin  &  fincerité  aulTi-toft 
qu'ils  en  auront  connoifîànce. 

V.  Ceux  fur  lesquels  quelques  biens  ont  efté  faifis 
&  confisquez  à  l'occafion  de  ladite  Guerre,  leurs  Hé- 
ritiers ou  ayans  caufe.  de  quelle  condition  ou  Religion 
Qu'ils  puifîent  eflrejouïront  d'iceux  Biens,  &  en  pren- 
dront la  pofleffîon  de  leur  autorité  privée,  &  en  vertu 
du  prefent  Traité,  (ans  qu'il  leur  foit  befoin  d'avoir  re- 
cours à  la  Ju(Hce,  nonobftant  toutes  incorporations  au 
fifc,  engagement,  dons  en  faits.  Sentences  preparatoi- 
tes  ou  diffiniiives  données  par  deffaut  &  contumace  en 
l'abfence  des  Parties  &  icelles  non  ouïes ,  Traitez  ,  A- 
cords  &  Transaâions  ,  quelques  Renonciations  qui 
ayent  edé  mifes  esdites  Transaâions  pour  exclure  de 
partie <iesdits  Bieni,  ceux  à  qui  ils  doivent  appartenir, 
&  tous  &  cliacuns  Biens  &  Droits  qui  conformément 
au  ^prefent  Traité  feront  redituez  ,  ou  doivent  eltre 
reftituez  réciproquement  aux  premiers  Propriétaires, 
leurs  Hoirs  &  ayans  caufe,  pourront  eftre  vendus  par 
lesdits  Propriétaires,  fans  qu'il  foit  befoin  d'impetrer 
pour  ce  confentement  particuliers  &  enfuite  les  Pro- 
priétaires des  Rentes  qui  de  la  part  des  fifcs  feront 
coiillituez  en  lieu  des  Biens  vendus;  comme  auflî  des 
Rentes  &  Avions  eftans  à  la  charge  des  fifcs,  refpec- 
tivement  pourront  dispofer  de  la  propriété  d'icelles  par 
vente  ou  autrement ,  comme  de  leurs  autres  propres 
Biens. 

VI.  Et  comme  le  Marquifat  de  Bergopzom  avec 
tous  les  Droits  &  Revenus  qui  en  dépendent,  &  gé- 
néralement toutes  les  Terres  &  Biens  appartenans  à 
Monfieur  le  Comte  d'Auvergne  Colonel  General  de 
la  Cavalerie-Legere  de  France, &  qui  font  fous  le  Pou- 
voir desdits  Seigneurs  Etats  Généraux  des  Provinces- 
Uliîes,  ont  edé  fuilis  &  confisquez  à  l'occalion  de  la 
Guerre,  à  laquelle  le  prefent  l^aité  doit  mettre  une 
heureufe  fin,  il  a  efté  acordé  que  ledit  Sieur  Comte 
d'Auvergne  fera  remis  dans  la  poffeffion  dudit  Marqui- 
fat de  Bergopzom  ,  fes  appartenances  &  dépendances  ; 
comme  auflî  dans  fes  Droits,  ASions,  Privilèges,  U- 
fances  &  Prérogatives  dont  il  jouïffoit  lors  de  la  Dé- 
claration de  la  Guerre. 

VII.  Chacun  derneurera  faifî  ,  &  jouira  effeâive- 
ment  des  Païs,  Villes,  &  Places,  Terres,  Ifles  &  Sei- 
gneuries ,  tant  au  dedans  que  dehors  l'Europe,  qu'il 
tient  &  poifede  à  prefent,  fans  eftre  trouble  ni  inquiété 
diredtement  ni  indirectement  de  quelque  façon  que 
ce  foit. 

VIII.  Mais  Sa  IVIajeftc  Très -Chrétienne  voulant 
rendre  aux  Seigneurs  Etats  Généraux  fa  première  ainitié, 
&  leur  en  donner  une  preuve  particulière  dans  cette 
occafion ,  les  remettra  immédiatement  après  l'échange 
des  Ratifications,  dans  la  pofTefllon  de  la~  Ville  de 
Mjftricht,avec  le  Comté  de  Vtonof,  &  les  Comtez  & 
Pais  de  Fauquemont,  Dalhem  &  KoUeduc  d'Outre- 
meufe,  avec  les  Villages  de  Rédemption,  Banc  de  S. 
Servais,  &  tout  ce  qui  dépend  de  ladite  Ville. 

IX.  Lesdits  Seigneurs  Etats  Généraux  promettent, 
que  toutes  chofes  qui  concernent  l'Exercice  de  la  Reli- 
gion Catholique  Romaine,  &  la  jouïlfance  des  Biens 
de  ceux  qui  en  font  profeffion ,  feront  rétablies  &  main- 
tenues fans  ailcune  exception  dans  ladite  Ville  de 
Maftricht  &  fes  dépendances,  en  l'état  &comme  elles 
étoient  réglées  par  fa  Capitulation  de  1632.  &  que  ceux 
<)ui  auront  efté  pourveus  de  quelques  Biens  Ecclefiafti- 
ques,  Canonicats,  Perfonnats  ,  Prevoftez  ,  &  autres 
Bénéfices,  y  demeureront  établis,  &  en  jouiront  fans 
aucune  contradiâion. 

X.  Sa  Majerté  rendant  ausdits  Seigneurs  Etats  Gé- 
néraux la  Ville  de  Maftricht  &  Païs  en  dépendans,  en 
pourra  faire  retirer  &  emporter  toute  l'Artillerie  Pou- 
dres, Boulets,  Vivres,  &  autres  Munitions  de  Guerre 
qui  s'y  trouveront  au  temps  de  la  remife'  ou  reftitution 
d'icelle;  &  ceux  qu'Elle  aura  commis  à  cet  éfet,  fe 
ferviront,  û  bon  leur  femble,  pendant  deux  Mois, 'des 
Charrois  &  Batteaux  du  Païs;  auront  le  paffage  'libre 
tant  par  Eau  que  par  Terre  ,  pour  la  retraitte  desdi- 
tes Munitions;  &  leur  fera  donné  par  les  Gouverneurs 
Commandans, Officiers,  ou  Magiftrats  de  ladite  Ville' 
toutes  les  facilitez  qui  dépendent  d'eux  pour  la  voitu- 
re &  conduite  desdites  Artillerie  &  Munitions.  Pour- 
ropt  auflî  les  Officiers,  Soldats,  Gens  de  Guerre  & 
autres  qui  fortiront  de  ladite  Place,  en  tirer  &  ernoor- 

ToM.  VII.  Part,  I.  ^ 


167^. 


D  E  S     G  E  N  S.  3^1 

ter  les  Biens  Meubles  à  eux  appartenaris,  fatis  qù*il  leur  AnnO 
ioit  loihble  d'exiger  aucune  chofe  des  Habiians  de  la-- 
dite  Ville  de  Maftricht  &  des  environs,  ni  endommager 
leurs  Maifons,  ou  emporter  aucune  choie  appartenant 
ausdits  Habirans.     '  ' 

XI.  Tous  Prifonnicrs  de  Guerre  feront  délivrez 
d  une  part  &  d'autre  ,  fans  diftindiou  ou  referve  & 
fans  payer  aucune  rançon.  ' 

XII.  La  levée  des  Contributions  demandée  par  l'In- 
tendant de  la  Ville  de  Maftricht  aux  Païs  qui  y  font 
fournis,  fera  continuée  pour  tout  ce  qui  reftera  à 
ccheoir  jusquts  à  la  Ratification  du  prefent  Traité  - 
&  les  arrérages  qui  refteront  feront  payez  dans  l'es- 
pace de  trois  Mois  après  le  terme  fusdit ,  dans  des 
termes  convenables  ,  &  moyennant  caution  valable 
&  relleante  dans  une  des  Villes  de  la  domination  de  Sa 
Majefte. 

XIII.  Les  Seigneurs  Etats'Generaux  ont  promis  & 
proinetrent  n^n  feulerrient  de  demeurer  dans  une  exac- 
te .Neutralité,  fans  pouvoir  affilier  direélement  ni  in- 
direflement  les  Ennemis  de  la  France  &  de  fes  Al- 
lez; inaisauffi  de  garentir  toutes  les  Obligations  dans 

lesquelles  1  Espagne  entrera  par  le  Traité  qui  intervien- 
dra entre  Leurs  Majeftez  Très- Chrétienne  &  Catholi- 
que ,  &  principalement  celle  par  laquelle  ledit  Sei- 
gneur Roi  Catholique  fera  tenu  de  garder  cette  même 
Neutralité. 

XIV.  Si  par  inadvertance,  ou  autrement  il  furve- 
noit  quelque  inobfervaiion  ou  inconvénient  au  prefent 
1  raité  de  la  part  de  SaditeMajefté  ou  desdits  Seigneurs 
Etats  Généraux  ,  &  leurs  Succeft:'eurs  ,  cette  Paix  & 
Alliance  ne  lailfera  pas  de  fublifter  en  toute  fa  force, 
lans  que  pour  cela  on  en  vienne  à  la  rupture  de  l'Amie 
tie  ôt  de  la  bonne  correspondance  ;  mais  on  reparera 
promptement  lesdites  contraventions;  &  fi  elles  procè- 
dent de  la  faute  de  quelques  particuliers  Sujets,  ils  en 
feront  feuls  punis,  &  châtiez. 

X  V  Et  pour  mieux  aOeuter  à  l'avenir  le  Commer- 
ce tx  1  Aminé  entre  les  Sujets  dudit  Seigneur  Roi,  & 
ceux  dcsdiis  Seigneurs  Etats  Généraux  des  Provinces- 
Uiiiesaes  Pais-Bas,  il  a  efté  accordé  &  convenu, 
qu  arrivant  cy-aprés  quelque  interruption  d'Amitié,  oU 
rupture  entre  la  Couronne  de  France,  &  lesdits  Sti- 
gneursEtats  dtsdites  Provinces- Unies  (ce  qu'à  Dieu 
ne  plaife)  il  fera  toujours  donné  (îx  mois  de  temps 
après  ladite  rupture  aux  Sujets  de  part  &  d'autre,  pour 
le  retirer  avec  leurs  éfets,  &  les  transporter  où  bon  leur 
lernblera,  ce  qui  leur  fera  permis  de  faire.  Comme 
aufli  de  vendre  ou  transporter  leurs  Bien?  &  Meubles 
en  urne  liberté,  fans  qu'on  leur  pui/fe  donner  aucun 
empêchement,  ni  procéder  pendant  ledit  temps  de  fix 
Mois  a  aucune  faifie  de  leurs  éfets,  moins  encore  à 
1  arreft  de  leurs  peribnnes. 

XVI.  Touchant  les  prétentions  &  interefts  qui  con- 
cernent Monfieur  le  Prince  d'Orange,  dont  il  a  efti5 
traité  &  convenu  feparémeut,  par  Aéle  ligné  ce  jour- 
d  huy  ,  ledit  écrit  &  tout  le  contenu  d'iceliiy  fortira  fon 
éfet,  &  fera  confirmé,  accomply,  &  exécuté  félon  fa 
forme  &  teneur,  ni  plus  ni  moins  que  fi  tous  lesdits 
points  en  gênerai  ,  ou  ch.acun  d'eux  en  particulier, 
étoient  de  mot  à  mot  inferez  en  ce  prefent  Traité. 

XVII.  Et  comme  Sa  Majefté  &  les  Seigneurs  Etats 
Généraux  reconnoiffent  les  puiflans  offices  que  le  Roi 
de  la  Grande  Bretagne  a  contribué  inceffamment  par  fes 
Confeiis  &  bons  avertifl^emens  au  falut  &  au  repos 
public,  il  a  efté  convenu  de  part  &  d'autre,  que  Sadite 
Majefté  Britannique,  avec  fes  Royaumes,  foit  com- 
prife  nommément  dans  le  prefent  Traité,  de  la  meil- 
leure forme  que  faire  fe  peut. 

X  V 1 1 1.  En  ce  prefent  Traité  de  Paix  &  d'Alliance 
feront  compris  de  la  part  dudit  Seigneur  Roi  Tres- 
Chrétien,  le  Roi  de  Suéde,  le  Duc  d'Holftein,  l'Evê- 
que  de  Strasbourg,  &  le  Prince  Guillaume  de  Furftem- 
berg  ;  comme  intereftTez  dans  la  prefente  Guerre.  En 
outre  feront  compris,  fi  compris  ils  veulent  eftre,_Ie 
Prince  &  la  Couronne  de  Portugal ,  le  Duc  &  Seigneu- 
rie de  Venize,  le  Duc  de  Savoye,  les  Treize  Cantons 
des  Ligues  Sulfites  &  leurs  Alliez,  l'Eledeur  de  Baviè- 
re ,  le  Duc  Jean  Frédéric  de  Brunswik  Hanover,  & 
tous  Rois,  Potentats,  Princes,  &  Etats,  Villes,  & 
Perfonnes  particulières,  à  qui  Sa  Majefté  Tres-Chrê- 
tienne,  fur  la  requilition  qu'ils  luy  en  feront,  accorde- 
ra de  fa  part  d'eftre  compris  dans  ce  Traité. 

XIX.  Et  de  la  part  des  Seigneurs  Etats  Généraux, 
le  Roi  d'Espagne,  &  tous  leurs  autres  Alliez,  qui  dans 
le  temps  de  fix  femaines,  à  compter  depuis  l'échange 
des  Ratifications,  fe  déclareront  d'accepter  la  Paix, 

'  y  y   2  COHIBIÏ 


Anno 
1678. 


3P 


CORPS     DIPLOMATICLUE 


comme  aufli  les  Treiïe  louables  Cantons  des  Ligues 
Suifles,  &  leurs  Alliez  &  Confederez,  la  Ville  d'Emb- 
den,  &  de  plus  tous  Rois,  Princes  &  Etats,  Villes  & 
Perfonnes  particulières  à  qui  les  Seigneurs  Etats  Géné- 
raux, fur  la  requifition  qui  leur  en  fera  faite,  accorde- 
ront de  leur  part  d'y  eftre  compris. 

XX.  Ledit  Seigneur  Roi,  &  lesdits  Seigneurs  Etats 
Généraux  confentent  que  le  Roi  de.  la  Grande  Bre- 
tagne ,  comme  Médiateur,  &  tous  autres  Potentats 
&  Princes  qui  voudront  bien  entrer  en  un  pareil  enga- 
gement, puilfent  donner  à  Sa  MajeQé,  &  ausdits  Sei- 
gneurs Etats  Généraux  leurs  promeffes  &  Obligations 
de  Garantie  de  l'exécution  de  tout  le  contenu  au  pre- 
fent  Traité. 

XXI.  Le  prefent  Traité  fera  ratifié  &  approuvé  par 
ledit  Seigneur  Roi,&  lesdits  Seigneurs  Etats  Généraux, 
&  les  Lettres  de  Ratification  feront  délivrées  de  l'un  & 
l'autre  en  bonne  &  deuë  forme  dans  le  terme  de  fix  fe- 
maines,  ou  plutoft  fi  faire  fe  petit,  à  conapter  du  jour 
de  la  fignature. 

En  foy  dequoy  Noua  Ambaiïàdeurs  fusdits  de  Sa 
Majefté,  &  des  Seigneurs  Etats  Généraux  ,  en  vertu 
de  nos  Pouvoirs  refpeâifs  ,  Avons  esdits  Noms  figné 
ces  Prefentes  de  nos  Seings  ordinaires,  &  à  icelles  fait 
appofer  les  Cachets  de  nos  Armes.  A  Nimégue  le 
djxiéme  jour  du  IVIois  d'Aouft  mil  fix  cens  foixante  & 
dix -huit. 


Le  Marefihal  d'Ejîrades. 

Colhert. 

De  Mêmes. 


H,  Beverningk. 
IV.  de  Najfau. 
W.  Haren. 


NOus  ayant  agréable  le  fusdit  Traité  de  Paix  en 
tous  &  un  chacun  les  Points  &  Articles  qui  y 
font  contenus  &  déclarez ,  Avons  iceux  tant  pour 
Nous  que  pour  nos  Héritiers  ,  Succeffeurs ,  Royau- 
mes, Pays,  Terres,  Seigneuries  &  Sujets,  accepté, 
approuvé,  ratifié,  &  confirmé,  acceptons,  approu- 
vons, ratifions,  &  confirmons;  &  le  tout  promettons 
eu  foy  &  parole  de  Roi,  &  fous  l'obligation,  &  hypo- 
teque  de  tous  &  chacuns  nos  Biens  prefens  &  à  venir, 
garder,  &  obferver  inviolablement ,  fans  jamais  aller 
ny  venir  au  contraire  direâement  ou  indiredement,  en 
quelque  forte  &  manière  que  ce  foit.  En  témoin  de  quoi 
Nous  avons  figné  ces  Prefentes  de  nôtre  main,  &  à 
icelles  fait  appofer  nôtre  Scel.  Donné  à  S.  Germain 
en  Laye  le  dix-huitiéme  jour  d'Aouft  l'an  de  grâce  mil 
fix  cens  foixante -dixhuit,  &  de  nôtre  Règne  le  trente- 
fisiéme. 

Signé,  LOUIS.    Ei  plushas^  Par  le  Roi,  Ar- 

KAULD. 


Ratification  des  Etats  Généraux  du  Traité 
de  Paix. 

LEs  Etats  Généraux  des  Provinces  -  Unies  du  Païs- 
Bas.  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres  ver- 
ront :  Salut.  Ayant  veu  &  examiné  le  Traité  de 
Paix  &  d'Amitié  fait  &  conclu  à  Nimégue  le  dixième 
jour  du  Mois  d'Aouft  1678.  par  le  Sieur  Comte  d'Es- 
trades Maréchal  de  France,  &  Chevalier  des  Ordres  du 
Roi  très  -  Chrétien  ,  le  Sieur  Colbert  Marquis  de 
Croiffy  Confeiller  ordinaire  en  fon  Confeil  d'Eftat,  & 
le  Sieur  de  Mêmes  Comte  d'Avaux  auffi  Confeiller  en 
fes  Confeils ,  Ambaffadeurs  Extraordinaires  &  Plénipo- 
tentiaires de  Sa  Majefté  très -Chrétienne  à  rAfTemblée 
de  Nimégue,  au  nom  &  de  la  part  de  Sadite  Majefté; 
Et  par  le  Sieur  Hierosme  de  Beverningk  Seigneur  de 
Teylingen  ,  Curateur  de  l'Univerfité  à  Leyden ,  cy- 
devant  Confeiller  &  Treforier  General  des  Provinces- 
Unies  ,  le  Sieur  Guillaume  de  Naflau  Seigneur  d'Odyk 
Cortgene,  &c.  Premier  Noble,  &  reprefentant  l'Or- 
dre de  la  Noblefle  dans  les  Etats  &  au  Confeil  de  Ze- 
lande,  l'a:  le  Sieur  Guillautne  de  Haren  Grietman  du 
Biit,  Députés  en  nôtre  Affemblée  de  la  part  des  Etats 
de  Hollande,  Zelande,  &  Frife,  nos  Ambaffadeurs  & 
Plénipotentiaires  à  ladite  Affemblée  de  Nimégue,  en 
nôtre  nom  &  de  nôtre  part  en  vertu  de  leurs  Pleins- 
Pouvoirs  refpe£tifs  Ayans  de  même  veu  &  examiné 
la  Lettre  que  nosdits  Ambaffadeurs  &  Plénipotentiaires 
ont  écrite  ausdits  Sieurs  Ambaffadeurs  &  Plénipoten- 
tiaires de  Sa  Majefté  très- Chrétienne  le  dix-feptiéme 
jour  dudit  Mois  d'Aouft,  &  la  Réponfe  que  lesdits 
Sieurs  Ambaffadeurs  ôc  Plénipotentiaires  de  Sadite  Ma- 


jefté y  ont  fait  le  même  jour,  concernant  l'Explication  AnnO 
du  treifiéme  Article  dudit  Traité,  comme  auffi  l'Afte 
du  cinquième  jour  de  Septembre  de  '.a  prefente  année,  1678» 
par  laquelle  Sadite  Majefté  a  eu  agréable  l'Explication 
que  fesdits  Ambaffadeurs  &  Plénipotentiaires  ont  don- 
née fur  ledit  treizième  Article  dudit  Traité  de  Paix, 
desquels  Traités,  Lettres,  A6tes  &  Pouvoirs  la  teneur 
s'enfuit  : 


A 


U  Nom  de  Dieu  le 
&c. 


Créateur.     A  tous  prefens 


Et  d'autant  que  le  Contenu  dudit  Traité  porte' que 
les  Lettres  de  Ratification  feront  délivrées  de  l'un,  & 
de  l'autre  en  bonne  &  deuë  forme  dans  le  terme  de  fix 
femaines,  ou  pluftoft  ii  faire  fe  peut,  à  compter  du 
jour  de  la  fignature ,  Nous  voulans  bien  donner  des 
marques  de  nôtre  fincerité,  &  nous  acquiter  de  la  pa- 
role que  nos  Ambaffadeurs  ont  donnée,  pour  nous, 
Nous  avons  agréé,  approuvé,  &  ratifié  ledit  Traité, 
&  un  chacun  des  Articles  d'iceluy  cy-deffus  transcrits, 
comme  Nous  l'agréons,  approuvons,  &  ratifions  par 
ces  Prefentes ,  promettans  en  bonne  foy  &  fincerement 
le  garder,  entretenir,  &  obferver  inviolablement  de 
point  en.  point  félon  fa  forme  &  teneur,  fans  jamais 
aller  ni  venir  au  contraire  dire£lement  ou  indireâiement 
en  quelque  forte  ou  manière  que  ce  foit.  En  foy  de 
quoy  Nous  avons  fait  figner  les  Prefentes  par  le  Prefi- 
dent  de  nôtre  Affemblée ,  contrefigné  par  nôtre  Pre- 
mier Greffier,  &  y  appofer  nôtre  Grand  Sceau.  Fait  à 
la  Haye  le  dix-neuviéme  jour  de  Septembre  mi!  fix 
cens  foixante-diï-huit. 

D.  VAN   WïNGAERD. 

Par  Ordonnance  desdits  Seigneurs  Etats  Généraux. 

H.  Fagel. 


Enfuit  la  teneur  du  Pouiioir  desdits  Sieurs  Ambajfaf- 
deurs  de  Sa  Majefté. 

LOuïs  par  la  grâce  de  Dieu  Roi  de  France  &  de 
Navarre  :  A  tous  ceux  qui  ces  Prefentes  Lettres 
verront.  Salot,  Comme  Nous  ne  fouhaittons  rien 
plus  ardemment  que  de  voir  finir  par  une  bonne  Paix, 
la  Guerre  dont  la  Chreftienté  eft  à  prefent  affligée,  & 
que  par  les  foins ,  &  la  Médiation  de  nôtre  très-cher  c& 
tres-amé  Frère  le  Roi  de  la  Grande  Bretagne,  la  Ville 
de  Nimégue  a  efté  agréée  de  toutes  les  Parties  pour  le 
lieu  des  Conférences,  Nous  par  ce  même  defir  d'ar- 
refter,  autant  qu'il  fera  en  Nous,  la  defolation  de  tant 
de  Provinces,  &  l'effufion  de  tant  de  fang  Chreftien; 
Sçavoir  faifons  ,  que  nous  confians  entièrement  en 
l'expérience  ,  la  capacité  &  la  fidélité  de  nôtre  très- 
cher  &  bien  Amé  Coufin  le  Sietir  Comte  d'Eftrades 
Marelchal  de  France  &  Chevalier  de  nos  Ordres,  de 
nôtre  bien  Amé  &  féal  le  Sieur  Colbert  Marquis  de 
Croiffy,  Confeiller  ordinaire  en  nôtre  Confeil  d'Eftat, 
&  de  nôtre  bien  Amé  &  féal  le  Sieur  de  Mêmes  Com- 
te d'Avaux,  auffi  Confeiller  en  nos  Confeils,  par  l'é- 
preuve avantageufe  que  Nous  en  avons  fait  dans  les  di- 
verfes  Ambaflades  &  Employs  confiderables  que  Nous 
leur  avons  confiez  ,  tant  au  dedans  qu'au  dehors  de 
nôtre  Royaume;  Pour  ces  causes,  &  autres 
bonnes  confiderations  à  ce  nous  mouvans,Nous  avons 
commis,  ordonné  &  député  lesdits  Sieurs  Marefchal 
d'Eftrades,  Marquis  de  Croift^y,  &  Comte  d'Avaux, 
commettons,  ordonnons  &  députons  par  ces  Prefentes 
fignées  de  nôtre  main,  &  leur  avons  donné  &  don- 
nons Plein-Pouvoir,  Commiffion  &  Mandement  fpe- 
cial  d'aller  en  la  Ville  de  Nimégue,  en  qualité  de  nos 
Ambaffadeurs  Extraordinaires  &  nos  Plénipotentiaires 
pour  la  Paix,  &  y  conférer,  foit  direâiement,  foit  par 
l'entremife  des  Ambaffadeurs  Médiateurs  refpeflive- 
ment  reçus  &  agréez  avec  tous  Ambaffadeurs  &  Minis- 
tres de  nos  très -chers  &  grands  Amis  les  Etats  Géné- 
raux des  Provinces-Ll nies  des  Païs-Bas,  &  de  leurs  Al- 
liez, tous  munis  de  Pouvoirs  fuffifans,  &  y  traiter  des, 
moyens  de  terminer  &  pacifier  les  différends  qui  cau- 
fent  aujourd'huy  la  Guerre;  Et  pourront  nos  fusdi'ts 
Ambaffadeurs  &  Plénipotentiaires,  tous  trois  enfemble, 
ou  deux  en  cas  de  l'abfence  de  l'autre  ,  par  maladie 
ou  autre  empêchement ,_  ou  un  feul  en  l'abfence  des 
deux  autres ,  en  pareil  cas  de  maladie  ou  autre  empê- 
chement, 


DU    DROIT    DES    GÊNS. 


chement,  en  convenir,  &  fur  iceux  conclure  &  figner 
une  bonne  &  feurePaix,  &  généralement  faire,  négo- 
cier, promettre  &  accorder  tout  ce  qu'ils  eftimeront 
neceiraîre  pour  le  fusdit  effet  de  la  Paix,  avec  la  même 
authorité  que  Nous  ferions  &  pourrions  faire  d  Nous 
y  eftions  prefens  en  Perfonne ,  encore  qu'il  y  euft 
quelque  chofe  qui  requift  un  Mandement  plus  fpecial, 
non  contenu  en  cesdites  Prefentes.  Promettant 
en  foy  &  parole  de  Roi  de  tenir  ferme  &  d'accomplir 
tout  ce  que  par  lesdits  Sieurs  JVlarefchal  d'Eftrades, 
Marquis  de  Croiffy  &  Comte  d'Avaux,  ou  par  deux 
d'entre  eux  en  cas  de  l'abfence  de  l'aurre,  par  maladie 
ou  autre  empêchement,  ou  par  un  feul  en  l'abfence 
des  deux  autres  en  pareil  cas  de  maladie  ou  autre 
empêchement,  aura  efté  ftîpulé,  promis  &  accordé, 
&  d'en  faire  expédier  nos  Lettres  de  Ratification  dans 
le  temps  qu'ils  auront  promis  en  nfttre  nom  de  les 
fournir.  Gar  tel  eft  nôtre  plaifir  ;  En  tesmoing  de 
quoy  Nous  avons  fait  mettre  le  Scel  à  cesdites  Pre- 
fentes. Donne'  à  S.  Germain  en  Lave  le  vingt- 
troifiéme  jour  de  Décembre  ,  l'an  de  grâce  mil  lîx 
cens  foixante  &  quinze,  &  de  nôtre  Règne  le  trente 
troifiéme,  Signé,  LOUIS.  Et  fur  le  reply.  Par  le 
Roy  ,   A  R  N  A  u  L  D.     Et  fielé  du  grand  Sceau  en  cire 


3n 


Énfi, 


fuit  la  teneur  dit  Pouvoir  desdits  Sieurs  Amhajja- 
deurs  Extraordinaires  des  Seigneurs  Etats  des 
Provinces  -  Unie  s  ^ 

LEs  Etats.  Geileraux  des  Provinces-Unîes  dil  Fais- 
Bas  :  A  tous  ceux  qui  ces  Prefentes  Lettres  ver- 
ront ;  Salut.    Comme  nous  ne  fouhaittoos  rien  plus 
ardemment  que  de  voir   finir  par  une  bonne  Paix  la 
Guerre  dont  la  Ghreftienté  eft  à  prefent  affligée,  &  que 
par  les  foins  &  la  Médiation   du   Sereniffime  Roi  de 
la  Grande  Bretagne,  la  Ville  de  Nimegue  à  efté  agréée 
de  toutes   les   Parties  pour   le  lieu  des  Gonfererices , 
Nous  par  ee  même  defir  d'arrefter ,  autant  qu'il  fera 
en  Nous, la  defolation  de  tant  de  Provinces  &  l'efTu- 
fion  de  tant  de  fang  Ghreftien, Avons  bien  voulu  y  con- 
tribuer tout  ce  qui  dépend  de  Nous,  &  pour  cet  effet 
député    à    ladite    AfTemblée    quelques    perfonnes   du 
Corps  de  la  noftre,  qui  ont  donné   plufieurs  preuves 
de  la  Connoiflànce  &  expérience  qu'ils  ont  des  Affaires 
publiques,  auflî  bien  que  de  l'affeâion  qu'ils  ont  pour 
le  bien  de  rloftte  Eftat,  &  comme  les  Sieurs  Hierosme 
de  Beverninglc   Seigneur  de  Teylingen  ,   Curateur  de 
rUniverfite  à  Leyden,  cy-devant  Confeiller  &  Trefo- 
rier  General  des  Provinces-Unies,  Guillaume  de  Nas- 
fau  Seigneur  d'Odyk  Cortgene,  &c.  premier  Noble  & 
feprefentant  l'Ordre  de  la  Noblefte  dans  les  Etats  & 
au  C^nfeil  de  la  Comté  de  Zelande  ,   &  Guillaume 
de  Haren  Grietman  du  Bildt,  Député  en  nôtre  Affem- 
blée  de  la  part  des  Etats  d'Hollande,  Zelande  &  Frife, 
fe  font  fignalez  en  plulieuts  emplois  importans  pour 
nôtre  fervice,  où  ils  ont  donné  des  marques  de  leur 
fidélité,  application  &  addreffe  au  maniement  des  Af- 
faires.   Pour  ces  causes,  &  autres  bonnes  con- 
fiderations   à   ce   nous  mouvans.  Nous  avons    com- 
mis ,    ordonné    &    député   lesdits    Sieurs   de  Bever- 
ningk  ,  d'Odyk,  &  de  Haren,  commettons,  ordon- 
.    nons   &   députons   par   ces  Prefentes  ,   &  leur  avons- 
donné   &  donnons    Plein- Pouvoir  ,■  Commiffion   & 
Mandement  fpecial  d'aller   à   la  Ville   de   Nimegue 
en  qualité  de  nos  Ambaffadeurs  Extraordinaires  &  Plé- 
nipotentiaires pour  la  Paix,  &  y  conférer,  foit  direfle- 
ment ,  foit  par  l'entreiiiife  des  Ambaffadeurs  Média- 
teurs refpeftivement  reçus  &  agréez,  avec  les  Ambas- 
fadeurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiaires  de  Sa  Ma- 
jefté  tres-Chreftienne  &  fes  Alliez,  munis  de  Pouvoirs 
fuffifans,  &  y  traiter  des  moyens  de  terminer  &  paci- 
fier les  difl^erents  qui  caufent  aujourd^huy  la  Guerre,  & 
pourront  nos  fusdits  Ambaffadeurs  &  Plénipotentiaires 
tous  trois  enfemble,  ou  deux  en  cas  de  l'abfence  de 
l'autre  par  maladie  ou  autre  empêchement,  ou  un  feul 
en  l'abfence  des  deux  autres  en  pareil  cas  de  maladie 
ou  autre  empêchement,  en  convenir,  &  fur  iceux  con- 
clure h  fîgner  une  bonne  &  feure  Paix;  &  générale- 
ment faire,  négocier,  promettre  &   accorder  tout  ce 
qu'ils  eftimeront  neceffaire  pour  le  fusdît  effet  de  la 
Paix  ,   &   de   faire   généralement   tout   ce   que   Nous 
pourrions  faire  fi  Nous  y  eftions  prefens,  quand  mê- 
me pour  cela  il  feroit  befoin  de  Pouvoir  &  Mandement 
plus  fpecial ,    non   contenu  dans  cesdites   prefentes 
Promettons  fincerement  &  de  bonne  foy  d'avoir 


167H. 


pour  agréable,  ferme  &  fiable  tout  ce  que  par  lesdits  AnNO 
Sieurs  nos,  Amballadeurs&  Plénipotentiaires,  ou  bien 
par  deux  d'iceux  en  cas  de  maladie  ,  d'abfence  ou 
d  autre  empêchement  du  troiliéme,  ou  par  un  feul  en 
l'abfence  des  deux  autres  en  pareil  cas  de  maladie  ou 
d'autre  empêchement,  aura  efté  ftîpulé,  promis  &  ac- 
cordé ,  &  d'en  faire  expédier  nos  Lettres  de  Ratifi- 
cation dans  le  temps  qu'ils  auront  promis  en  nôtre 
nom  de  les  fournir.  Donné  à  la  Haye  en  nôtre 
Affemblée  fous  nôtre  grand  Sceau ,  Paraphe  du  Prefî- 
dent  &  feing  de  nôtre  premier  GrefEer,  ce  quatriè- 
me Janvier  de  l'an  mil  fix  cens  foixante  &  feize; 
J.  _Bo  OTSM  A.  Sur  le  refly.  Par  Ordonnance  desdits 
Seiî^neurs  Etats  Généraux.  Signé ,  H.  Fagel.  Et 
fceelé  du  grand  Sceau  en  cire  rouge. 

Article  feparé  touchant  Monjieur  le  Prince 
d'Orange. 

LOuïs  par  la  grâce  de  Dieu  Roi  de  France  &, dé 
Navarre:  A  tous  ceux  qui  ces  Prefentes  Lettres 
verront;  Salut.  Comme  nôtre  très-cher  &  bien 
amé  Coufin  le  Sieur  Comte  d'Eftrades  Marefchalde 
France  &  Chevalier  de  nos  Ordres,  nôtre  bien  amé  & 
féal  le  Sieur  Colbert  Marquis  de  Croiffv,  Confeiller 
ordinaire  en  nôtre  Confeil  d'Eftat,  &  nôtre  bien  amé 
&  féal  le  Sieur  de  Mêmes  Comte  d'Avaux,  auffi  Con- 
feiller en  nos  Confeils,  nos  Ambaffadeurs  Extraordi- 
naires &  Plénipotentiaires, en  vertu  des  Pleins-PouvoirS 
que  Nous  leur  en  avions  donnez  ,  auroient  conclu  j 
arrefté  &  figné  le  dixième  de  ce  Mois  en  la  Ville  de 
Nimegue ,  avec  le  Sieur  Hierosme  de  Beverningk 
Seigneur  de  Teylingen  ,  Curateur  de  l'Univerfité  à 
Leyden,  cy-devant  Confeiller  &  Treforier  General  des 
Provinces-Unies  des  Pais  Bas,  le  Sieur  Guillaume  de 
Naffau  Seigneur  d'Odyk  ,  Cortgene ,  &c.  premier 
Noble  &  reprefentant  la  Noblefïe  dans  les  Etats  &  au 
Confeil  de  Zelande,  &  le  Sieur  Guillaume  de  Haren 
Grietman  du  Bildt ,  Ambafiîadeurs  Extraordinaires  & 
Plénipotentiaires  de  nos  tres-Chers  &  grands  Amis  les 
Etats  Généraux  des  Provinces- Unies  des  Pais -Bas, 
pareillement  munis  de  Pleins-Pouvoirs,  l'Article  fepa- 
ré dont  la  teneur  s'enfuit: 

COmme  eniuite  de  la  Guerre  qui  depuis  quelques 
années  eft  furvenuë  entre  le  Roi  Tres-Chreftien, 
&  les  Seigneurs  Etats  Généraux  des  Provinces- Unies 
des  Pais- Bas,  Sa  Majefté  a  fait  faifir  tous  les  Biens  ap- 
partenans  à  Mon'ieur  le  Prince  d'Orange,  tant  ladite 
Principauté  que  les  Seigneuries  &  Terres  fcituées  en 
France,  &  en  a  donné  les  revenus  à  Monfîeur  le 
Comte  d'Auvergne,  qui  en  jouît  encore  prefentemenr, 
&  que  par  la  Grâce  de  Dieu  la  Paix  a  efté  reftablie  par 
le  Traire  conclu  ce  jourd'huy  ;  Et  qu'ainfî  rous  les 
fâcheux  effets  de  la  Guerre  doivent  cefîèr,  Sa  Majefté 
a  promis  audit  Sieur  Prince  &  promet  par  cet  Aâe 
feparé,  qu'immédiatement  après  les  Ratifications  échan- 
gées elle  fera  lever  ladite  faifie,  &  fera  remettre  ledit 
Sieur  Prince  dans  la  poffeffion  de  ladite  Principauté 
&  des  Terres  qui  luy  appartiennent  en  France,  Fran- 
che Comté  ,  Charolois  ,  Flandres  &  autres  Pais  de- 
pendans  de  la  domination  de  Sa  Majefté  &  dans  tous 
fes  Droits,  Aâions,  Privilèges,  UCances  &  Préroga- 
tives, au  même  eftat  &  en  la  même  manière  dont  il 
en  jouïffbit  avant  qu'il  en  euft  efté  depofledé  à  l'oc- 
cafion  de  la  prefente  Guerre.  Fait  à  Nimegue  Je 
dixiesme  jour  du  Mois  d'Aouft  mil  fîx  cens  foixante- 
dix-huit. 


Le  Marefchal  d'EJltades. 

Colbert 

De  Mesmes. 


H~  Beverningk. 
W.  de  Najfatt. 
W.  Haren. 


NOus  ayant  agréable  le  fusdît  Article  feparé  en  tous 
&  un  chacun  des  points  d'iceluy,  l'avons  par  ces 
Prefentes  fignées  de  nôtre  main,  loiié,  approuve,  & 
ratifié,  loiions,  approuvons  &  ratifions,  promettant  en 
foy  &  Parole  de  Roi  de  l'.accomplir,  obferver  &  faire 
obferver  &  fincerement  &  de  bonne  foy,  fans  fouffrir 
qu'il  foit  jamais  allé  diredleraent  ou  indireâement  au 
contraire  pour  quelque  caufe  ou  occafion  que  ce  puifîe 
eftre  ;  En  témoin  dequoy  nous  avons  figné  ces  Prefen- 
tes.de  nôtre  main  &  à  icelles  fait  appofer  nôtre  Scel. 
Donne'  à  S.Germain  en  Laye  le  dix-huitiéme  jour 
d'Aouft  l'an  de  grâce  mil  fis  cens  foixante  dix-huit,  & 
de  nôtre  Règne 'le  trente- fixiéme.  Signé,  LOUIS. 
Et  fins  èaf,  Par  le  Roi,  Ar  nau  ld. 

Yy  3  Rah- 


354 


CORPS     D  I  P  L  O  M  A  T  I  CLU  E 


ÂNNO 
1678. 


Ratification  des  Etats  Généraux  de  [''Article 
feparé  touchant  Monf,  le  Prince  d'Orange, 

LEs  Etats  Généraux  des  Provinces -Unies  des  Païs- 
Bas,  A  tous  ceux  qui  ces  Prefentes  verront, 
Salut.  Gomme  ainfi  foit  qu'outre  le  Traité  de 
Paix  &  d'amitié  fait  &  conclu  à  Nimegue  le  dixième 
jour  du  Mois  d'Aouft  1678.  il  ait  efté  fait  de  même  un 
Article  feparé  par  le  Sieur  Comte  d'Eftrades  Marefchal 
de  France  &  Chevalier  des  Ordres  du  Roi  tres-Chre- 
tien,  le  Sieur  Colbert  IVlarquis  de  Croiffi  Confeiller 
ordinaire  en  fon  Confeil  <i'Etat,  &  le  Sieur  de  Mâmes 
Comte  d'Avaux  auflî  Confeiller  en  fes  Confeils,  Am- 
■baflfadeurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiaires  de  Sa 
Majefté  tres-Chreftienne  à  l'Affemblée  de  Nimegue, 
au  nom  &  de  la  part  de  Sadite  Majellé  ;  &  par  le  Sieur 
Hierôme  de  Beverningk  Seigneur  de  Teylingen,  Cura- 
teur de  rUniverfité  à  Leyden  ,  cy-devant  Confeiller  & 
Trtforier  General  des  Provinces- Unies ,  le  Sieur  Guil- 
laume de  Naffau  Seigneur  d'Odyk  ,  Cortgene,  &c. 
premier  Noble  &  reprefentant  l'Ordre  de  la  Nobleffe 
dans  les  Etats  h  au  (Confeil  de  Zelande,  &  le  Sieur 
Guillaume  de  Haren  Grietman  du  Bildt  ,  députez  en 
nnllre  Alfemblce  de  la  part  des  Etats  de  Hollande,  Ze- 
lande &  Frifi-,  nos  AmbalTadeurs  à.  Plénipotentiaires 
à  ladite  Alièmblée  de  Nimegue,  en  noilre  nom  &  de 
nôtre  fart,  en  vertu  de  leurs  Pleins-Pouvoirs  refpedlîfs, 
duquel  Article  feparé  la  teneur  s'enfuit. 

Article  feparé  touchant  Monjieur  le  Prince 
d'Orange. 

j/^Omme  enfuîte  de  la  Guerre,  &c. 


NO  us  avons  agréé,  approuvé,  &  ratifié  ledit  Ar- 
ticle feparé,  l'agréons,  approuvons  &  ratifions 
par  les  prefentes  de  mesme  que  s'il  eltoit  inféré  dans  le 
fusdit  Traité  de  Paix  &  d'amitié ,  promettant  de  garder, 
entretenir,  &  obferver  inviolablenient  tout  ce  qui  eft 
contenu  en  iceluy,fans  lamais.  aller  ni  venir  au  contrai- 
re, diredement  ou  indireôement ,  fous  quelque  pré- 
texte que  ce  foit.  En  foy  dequoy  nous  avons  fait  ligner 
les  prefentes  par  le  Prefident  de  noftre  AlTemblée,  con- 
tre-fîgner  par  noftre  premier  Greffier,  &  y  apoler  nos- 
tre  grand  Sceau.  Fait  à  la  Haye  le  dix  neuvième  jour 
du  Mois  de  Septembre  1678. 


D.  VAN  Wyngaerd. 


Par  Ordonnance  desdits  Seigneurs  Etats  Généraux, 

H.  Fagel. 

heures  des  Ambajfadeurs  de  Leurs  Hautes  Puijfan- 
ces  ,    à  Mejjteurs  les  Âmbajfadeure  £5?  Plenipo 
tentiaires  de   Sa  Majeflé  Îres-Chrétieme,  pour 
VexpUcation   de  l'Article  XIII.   du  Traité  de 
Paix. 


M 


ESSIEURS. 


Comme  l'Article  treifiéme  du  Traité  de  Paix  conclu 
&  ligné  le  dixième  de  ce  Mois,  qui  eft  de  Neutralité 
promile  par  Nos  Seigneurs  les  Etats  Généraux  au  regard 
des  Ennemis  de  Sa  Majefté  Tres-Chrétienne  &  de  fes 
Alliez,  comme  autfi  de  la  Garantie  des  Obligations 
dans  lesquelles  l'Espagne  entrera  au  regard  de  la  mê- 
me Neutralité,  eft  couché  en  manière  que  l'on  en 
pourroit  inférer  une  Obligation  non  feulement  du 
temps  preft-nt  &de  la  Guerre  dans  laquelle  les  Alliez 
de  Nos  Seigneurs  les  Etats  Généraux  continuent,  mais 
que  l'on  pourroit  en  tirer  des  confequences  pour  le 
temps  à  venir  &  pour  les  occalions  à  naître  après  tou- 
tes les  Guerres  prelentes  finies,  &  que  vos  Excellen- 
ces fç:ivent  que  jamais  on  n'a  eu  intention  au  regard 
de  ladite  Neutralité  que  d'en  convenir  pour  le  préfent 
&  pendant  le  cours  de  la  prefente  Guerre,  confor- 
ITiement  aux  propofitions  que  Sa  Majefté  Tres- 
Chrétienne  en  a  fait  faire  ,  Nous  prions  vos  Excel- 
lences de  Nous  donner  un  mot  d'éclaircîflement  que 
rimention  de  Sa  Majefté  &  de  vos  Excellences  eft 


que  ledit  Article  n'eft  applicable  qu'au  temps  que  1«  AnNO 
prefente  Guerre  durera,  &  vos  Excellences   oblige-      ^ 
ront  infiniment,  lO/^o* 

MESSIEURS. 

De  Vos  Excellences, 

Les  très 'humbles  (^  très* 
ohéijfans   Serviteurs, 

H.  Beverningk.    W.  Haren. 

A  Mimegae  le  17.  d'Aouft  1678. 

Reponfe  de  Meffieurs  les  Ambajfadeurs  de  France,  aux 
Ambajfadeurs  des  Seigneurs  Etats  Généraux  des  Pro- 
vinces -  Unies  ,  en  explication  de  l'Article  treize  d» 
Traite'  de  Paix.  '~ 


M 


ESSIEURS, 


Nous  avons  reçu  la  Lettre  de  Vos  Excellences  dd 
17.  de  ce  Mois,  &  quoi  que  la  bonne  foi  avec  laquelle 
le  Roi  nôtre  Maître  a  toujours  agi  &  la  fincerité  avec 
laquelle  Sa  Majefté  veut  bien  rendre  fa  première  amitié 
à  Meflieurs  les  Etats  Généraux  ne  doive  pas  laiffer  à 
Vos  Excellences  la  moindre  inquiétude  qu'on  veuille 
ufer  de  furprife  envers  Elles,  ni  donner  à  l'Article  trei- 
ze du  Traité  que  Nous  avons  conclu  &  (igné  enfem- 
ble,  le  dixième  de  ce  Mois  une  plus  grande  étendue 
que  celle  dont  Nouj  nous  fommes  expliquez  enfem- 
ble.  Nous  voulons  bien  les  affurer  que  l'intention  de 
Sa  Majefté,  &  par  confequent  la  nôtre,  n'eft  pas  de 
Nous  prévaloir  dudit  Article  plus  long-temps  que  la 
prefente  Guerre  durera  ni  après  qu'il  aura  plû  à  Dieu 
d'y  mettre  fin,  d'obliger  Meflieurs  les  Etats  Généraux 
en  vertu  de  ce  même  Article  a  plus  que  leur  propre  in- 
tereft,  &  leur  bonne  Union  avec  Sa  Majefté  demande- 
ra d'Eux.    Nous  fommes , 

MESSIEURS, 

De  Vos  Excellences, 

hes  tres-humbles  ^  treS' 
ohétjfans  Serviteurs, 

Le  Mar.  d'Estrades.  Colbert,  d'Avaux, 


A  Nimegue  le  17.  d'AouJl  1678. 


Ratification  de  l'Explication   de  l'Article  treize 
du  Traité  de  Paix  entre  la  France  £5'  la  Hollande. 

LE  Roi  ayant  été  informé  par  fes  AmbafTadeurs  Ex- 
traordinaires &  Plénipotentiaires  au  Traité  de 
Paix,  à  Nimegue  de  l'Explication  qu'ils  ont  don- 
née par  leur  Lettre  du  dix-feptiéme  du  Mois  d'Aouft 
de  cette  prefente  année  aux  AmbafTadeurs  Extraordi- 
naires &  Plénipotentiaires  des  Etats  Généraux  des  Pro- 
vinces- Unies  des  Païs-Bas  fur  le  treifiéme  Article  du 
Traite  de  Paix  conclu  &  figné  à  Nimegue  le  dixième 
dudit  Mois  d'Aouft  de  cette  prefente  année  entre  les- 
dlts  Sieurs  AmbaflTadeurs,  dans  lequel  il  eft  parlé  de  la 
Neutralité  promife  par  lesdits  Etats  Généraux,  tant  au 
regard  de  Sa  Majefté  qu'à  celuy  de  fes  Alliez  ,  comme 
auflfi  de  la  Garantie  des  Obligations  dans  lesquelles 
l'Espagne  entrera  au  fujet  de  la  même  Neutralité,  Sa 
Majefté  ayant  lu  &  examiné  la  fusdite  Lettre,  par  la- 
quelle lesdits  Ambairadeurs  déclarent  &  alfurent,  que 
l'intention  de  Sa  Majefté  n'eft  pas  de  fe  prévaloir  dudit 
Article  plus  long  temps  que  la  prefente  Guerre  durera. 
Sa  Majefté  a  eu  agréable  ladite  explication,  l'a  Iodée, 
approuvée  &  ratifiée  de  même  que  fi  elle  étoit  inférée 
dans  le  fusdit  Traité  de  Paix,  enfuite  du  treifiéme  Ar- 
ticle d'icelui,r3  lotiée, approuvée,  &  ratifiée,  Proinet- 
tant  en  foi  &  parole  de  Roi  d'accomplir  &  faire  obfer- 
ver fincerement  &  de  bonne  foy  tout  ce  qui  eft  contenu 
en  icelle,  fans  foiiff'rir  qu'il  foit  jamais  allé  dire£bement 
ni  indiredement  au  contraire  pour  quelque  caufe  ou 
occafion  que  ce  puifte  être.  En  témoin  dequoy  Sa  Ma- 
jefté a  figné  ces  prefentes  de  fa  main,  &  à  icelles  fait 
appofer  le  Scel  de  fon  fecret.  Donné  à  Fi>ntaine  bicau 
le  cinquième  jour  de  Septembre  mil  lix  cens  foixante& 
I  dix-huit,  étoit  A^»/,  LOUIS,  Et  plus  bai,A.KH.^\j\.ï), 

Arti- 


Dû     DROIT     D  ES     GENS. 


375 


Article  fe^aré  portant  Amwflie  générale  pour  les  Sujets 
de  trance  I3'  de  Hullande. 

LE  Roi  ayant  reçu  l'Article  feparé  figné  par  fes  Am- 
bairadcurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiaires  au 
Traite  de  Paix  à  Nimegue,  &  ceux  des  Seigneurs 
Etats  Généraux  des  Provinces -Unies  des  Païb-Bas, 
dont  !a  teneur  s'enfuit. 

Les  Ainbaffadeurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiai- 
res du  Seigneur  Roi  Très  -  Chrétien  &  lés  Ambafla- 
deurs  Extraordinaires  &.]-'lenipotentiaires  des  Seigneurs 
Etats  Généraux  des  Provinces-L'nies,  déclarent  par  le 
prclcnt  Aéle,  qu'encore  que  lé  Traité, qu'ils  ont  ligne 
le  10.  d*Août  porte  une  fuffifante  abolition,  pour  tout 
ce  qui  a  été  commis,  de  part,  &  d'autre,  à  l'occalion 
de  la  Guerre,  à  laquelle  ledit  Traité  a  mis  fin  ;  foit  par 
ceux  qui  étant  nez  Sujets  de  la  France,  &  engagez  au 
fervice  de  Sa  Majellé  par  les  emplois  &  Biens,  qu'ils 
polTedoient  dans  l'étendue  de  la  France  font  entrez, ou 
demeurez  au  fervice  àss  Seigneurs  Etats  Généraux,  ou 
par  ceux ,  qui  étant  nez  Sujets  desdits  Seigneurs  Etats,, 
ou  engagez  à  leur  fervice  par  les  emplois,  &  B'cns, 
qu'ils  poifedoient  dans  l'étendue  des  Provinces -Unies 
font  entrez  ou  demeurez  au  fervice  de  Sa  Majefté  très- 
Chrêtienne,  néanmoms  pour  leur  plus  grande  fureté, 
&  pour  les  mettre  à  couvert  de  toutes  pourfuitcs,  les- 
dits  Ambafladeurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiaires 
font  denieureî  d'accord ,  que  toutes  les  fusdites  perfon- 
lies  de  quelque  qualité  &  condition  qu'elles  foient,  fans 
nul  exc'pter,  pourront  rentrer,  rentreront,  &  feront 
effeiSivement  lailfez  &  rétablis  en  la  poireffion  &  jouïs- 
fance  pailible  de  tous  leurs  Biens,  Honneurs, Dignitez, 
Privilèges,  Frànchifes,  Droits,  Exemptions,  Conftitu- 
tions,  &  Libertez,  fans  pouvoir  être  recherchez,  trou- 
blez, ni- inquiétez  en  gênerai,  ni  etj  particulier  pour 
quelque  cauté,  ou  prétexte  que  ce  foit,  pour  raifon  de 
ce  qui  s'elt  palfé ,  depuis  la  naiffance  de  ladite  Guerre. 
Eufuite  de  laquelle  Déclaration  &  après  qu'elle  aura  été 
ratifiée,  tant  par  Sa  Majefté  très-Chrctienne, que  par  les 
Seigneurs  Etats  Généraux,  ce  qui  fera  fait  dans  le  temps 
d'un  Mois,il  leur  fera  permis  à  tous  &  à  chacun  en  par- 
ticulier, fans  avoir  befoin  de  Lettres  d'abolition,  &  de 
pardon  de  retourner,  en  perfonne,  dans  leurs  Maifons 
en  la  joujïïance  de  leurs  Terres,  &  de  tous  leurs  autres 
Biens,  ou  d'en  dispofer  en  telle  manière  que  bon  leur 
femblera.  Fait  à  Nimegue  le  vingt- quatrième  de  Sep- 
tembre 1678. 

H.  Bevirmngk, 
W.  Haren, 


Le  Maréchal  d'EJirades. 
Colbert, 


SA  Maiefté  ayant  lu  le  fusdit  Article  l'a  approuvé  & 
ratifié,  l'approuve  &  ratifie;  promettant  en  foi  & 
parole  de  Roi  d'accomplir,  &  faire  oblérver  lincerement 
&  de  bonne  foi  tout  ce  qui  eft  contenu  en  icelui,  fans 
fouffrir  qu'il  foit  jamais  allé  diredement  ni  indirede- 
ment  au  contraire  pour  quelque  caufe  ou  occalion  que 
ce  puiffè  fitre.  En  témoin  dequoi  Sa  Majelté  a  (igné 
ces  Prefentes  de  fa  main  &  à  icelle  fait  appofer  le  Scel 
de  fon  fecrec  Donné  à  Fontainebleau  le  troifiéme  jour 
d'Oft.obre  mil  Ç\x  cens  foixantc  &  dix-huit.  Signé , 
LO  UiS:  Et  plus  bus,  Arnaulu. 

LEs  Etats  Généraux  des  Provinces-Unies  des  Pais- 
Bas.  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  verront.  Sa- 
lut. Gomme  ainfi  foit  que  le  14.  jour  de  Septem- 
bre 1678.  il  ait  été  fait  &  conclu  à  Nimegue  par  les 
Ambafladeurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiaires  du 
Seigneur  Roi  Très -Chrétien,  &  les  Nôtres,  un  Aéle 
d'Amniltie,  dont  la  teneur  s'enfuit. 

T  Es  Ambafladeurs  Extraordinaires  &  Plenîpotentiai- 
•*-'  res,  &c. 

Nous  avons  agréé,  approuvé,  &  ratifié  ledit  A£te 
en  tous  fes  points,  comme  nous  l'agréons, approuvons 
&  ratifions  par  ces  Prefentes, Promettons  eij  bonne  foi 
&  (jncerement  le  garder,  entretenir,  &  obferver  invio- 
lablement  de  point  en  point  félon  fa  forme  &  teneur, 
fans  jamais  aller  ni  venir  au  contraire  direftement  ou 
indireâement  fous  quelque  prétexte  que  ce  foit.  En  foi 
de  quoi  Nous  avons  fait  figner  les  Prefentes  par  le  Pré- 
fident  de  nôtre  Alfemblée,  coiitrefigner  par  nôtre  pre- 
mier Greffier,  &  y  appofer  nfitre  Cachet.  Fait  à  la 
Haye  le  trentième  jour  de  Septembre,  l'an  mil  fix  cens 
foisante  dix-huit.    Signé,  W.  de  Nassau. 

Par  Ordonnance  desdits  Seigneurs  Etats  Géne'raax, 

H.  F  A  G  E  L. 


Proteflation  des  Jmhajfadeitrs  Extraordinaires  ^  ^  q 
Plenipotentaires  du  Roi  de  D  a  n  n  e  M  a  n  c  ^  ^7  o- 
&■  de  r  Eleveur  de  Brandebourg;  comme 
aujfl  de  r  Envoyé  du  Prince  Evêque  de  Muns- 
ter contre  la  Paix  particulière  des  Seigneurs 
Etats  Généraux  des  Provinces-Unies 
avec  la'  France,  jî  Nimegue  le  10.  cVjloût 
1678.  [  Aftes  &  Mémoires  de  la  Paix  de  Mi- 
megue  Tom-.  II.  Part.  II,  pag,  j-o6.] 

LEs  fousfignez'AmbaflTadeurs  ,  Plénipotentiaires  & 
Mmiftres,  ayans  appris  avec  le  dernier  eflonne- 
ment,  qu'il  y  avoit  apparence  que  Mefijeurs  les. 
Ambafladeurs  des  Etats  Généraux  des  Provinces-Um'es 
des  Pays-Bas,  fe  refoudroient  à  figner  encor  aujour- 
d'huy  un  Traité  feparé  de  Paix  ,  avec  le'  Roy  Tres- 
Chrêticn,  &  Leurs  Hautes  Puifl'ances  ,  ce  qui  a  efté 
enfuiié  confirme  par  quelques-uns  desdits  Ambafllâdeurs 
mesiTies,  quoi  que  jusques  icyils  n'ayent  donné  com- 
munication des  ingtcdiens  de  leur  Projet,  ny  tenu  au- 
cune Conférence  particulière,  fur  un  fujet  de  fi  grande 
confequence,  en  conformité  des  Traitez  qui  v  obligent 
Leurs  Hautes  Puiffances.  '      . 

,  Les  Ambafladeurs  &  Miniftres  Plénipotentiaires  fus- 
dits  ont  jugé  de  leur  devoir  de  reprefenter  à  Meflieurs 
les  Ambaffaueurs  de  Leurs  Hautes  Puiifances,  la  dif- 
formité de  ce  procédé  ,  avec  la  teneur  des  Alliances 
contrafiées  fi  folemnellement  avec  leurs  Seigneurs  & 
Maiftres,  dans  lesquelles  MetFieurs  les  Eftats  ont  pro- 
mis fous  leur  parole, &  fous  l'authoriié  de  la  foy  publi- 
que, de  ne  fonger  jamais  à  taire  des  Traitez  feparez 
avec  leur  Ennemy  commun ,  qui  eftoit  fur  le  point  de 
renverfer  toute  leur  Republique,  &  de  l'opprelîïon  dur 
quel  ils  ne  fe  font  fauvez  que  par  les  afliflances  ,  k. 
par  des  diverfions  données  de  temps  en  temps,  en  di- 
vers endroits  de  l'Europe  en  leur  taveur.  : 

Ils  requièrent  donc  avec  toutes  les  inftances  ima- 
ginables, &  conjurent  lesdits  Sieurs 'Ambafladeurs  par 
tout  ce  qu'il  y  a  de  plus  faint,  &  de  plus  inviolable  au 
Monde,  de  ne  fe  précipiter  pas  à  ligner  cette  Paix  fç- 
parce,  diredement  oppofée  aux  Alliances  fusdites,  & 
de  leur  laifler  le  loifir  d'en  pouvoir  donner  l'informa- 
tion necelBire  à  leurs  Seigneurs  &  Maiftres  :  ce  de- 
lay  ne  leur  pouvant  apporter  le  moindre  préjudice, 
&  cette  requilîtion  eftant  entièrement  conforme  à  tout 
ce  qu'on  peut  attendre  de  la  foy  publique  ,  &  de  la 
fincerité  de  Mellieurs  les  Eftats  Généraux.  On  fe, 
promet  d'autant  plus  qu'on  ne  fera  aucune-  difficulté 
d'accorder  l'un  &  l'autre,  fur  tout,  puis  qu'il  n'ap- 
paroit  aucune  necefiité  évidente  qui  pût  obliger  Leurs 
Hautes  Puiffances,  à  une  refolution  Ç\  oppoîée  à  tou- 
tes celles  qu'ils  ont  prifes  ,&  concertées  cy-:devant, 
&  mesme  après  avoir  exhorté  de  nouveau  leurs  Alliez 
à  la  fermeté  dans  l'obfervation  &  l'exécution  des 
Traitez,  &  après  que  lesdits  Alliez  ros  Seigneurs  & 
Maiftres  ont  pris  là-defllis  des  refolutions  vigoureufes 
&  conformes  à  leurs  fouhaits,  ayant  envoyé  des  Troul 
pes  fi  nombreufes  au  milieu  des  P.ays-]3as  Espagnols 
pour  fauver  Mons  de  l'extreiTiité  à  laquelle  le^  Ar- 
mes de  France  l'avoient  réduit ,  &  pour  féconder  & 
pour  exécuter  le  refte  des  dcflèins  ,  &  des  exploits 
que  l'Espagne  &  l'Etat  fous  la  conduite  de  Son  Altefle 
le  Prince  d'Orange  pourroient  refoudre  pour  le  bien  de 
la  caufe  commune,  &  pour  la  feureté  particulière  des 
Pays-Bas.  ;       , 

Ils  ont  outre  cela  commandé  encore  une  eslite  des 
Troupes  qui  font  en  marche  pour  s'approcher  de  la 
Meufe,  &  pour  edre  employées  à  la  mesme  fin,  de 
forte  qu'avec  l'afllftance  du  bon  Dieu  ,  il  y  a  lieu 
d'espérer  encore  des  bons  fuccés  dans  une  caufe  fi 
jufte  &  fi  bonne. 

En  tout  cas,  &  fi  -Meffieurs  les  Etats  fe  tronvoient 
obligez  par  une  neceffité  indispenfable  (dont  le  fujet, 
^  la  force  ne  font  pas  pourtant  connues  aux  Alliez) 
de  procéder  avec  tant  de  précipitation  à  une  Paix  ..parti- 
culière avec  la  France,  ks  Ambafladeurs  à.  Miniftres 
fusdits  déclarent  en  vertu  de  ce  Mémoire,  que  Ifurs 
Seigneurs  &  Maiftres  font  dispofez  &  prelis  d'entrer  en 
mesme  teinps  en  ce  Traité,  &  de  conclure  cpnjoinSe- 
menr  avee  Meilleurs  les  Etats  Généraux  la  Paix  avec 
Sa  Majefté  Tres-Chreftienne  fous  des  conditions  hon- 
neftes  &  équitables  ,' dont  on  conviendra  en  peu  de 
temps,  à  la  çonclufion  desquelles  ils' apporteront  de- 
leur  cofté  tome  forte  de  facilité,  &  de  bous  offices.  .    ., 

Ûiï 


^ê 


CORPS     DÎPLOMATI  QJJ  E 


3 

A  MMn  On  fe  promet  que  lesdits  Sieurs  Ambaffjdeurs  ne  re- 
•jiiNiNvj  y^^^j.^^^^  p^5  y„e  og^e  lî  -pleine  de  Juftice  &  de  generofi- 
îé/S.  té  &  l'on  ne  fe  peut  nullement  perluaderque  l'intention 
de  leurs  Hantes  Puiffances  ne  foit  plemenieiu  contor- 
iTie  à  ces  julks  defu-s,  &  qu'ils  pourroient  leulement 
concevoir  la  penl'ée  d'abandonner  leurs  bons  &  fidels 
Amis,  voilins,  &  Alliez,  qui  ont  employé  tout  ce 
qu'ils  ont  eu  de  plus  cher,  &  de  plus  précieux  au  mon- 
de pour  les  retirer  de  la  cheate  qui  les  lacn^çoit,  & 
pour  les  rétablir  dans  leur  ancienne  liberté  &  fplendeur. 
Au  moins  on  fe  promet  de  leur  Juftice  &  fincente, 
qu'ils  ne  voudront  rien  conclure  fans  y  comprendre  les 
interefts  de  leurs  Alliez  ,  qui  font  en  eifet  les  leurs 
pro'presv  ny  concourir  à  l'oppreffion,  &  à  la  runie  de 
ceux  qui  les  ont  li  fidèlement  alTiftés  contre  un  Enne- 
my  fi  puiflant,  qui  d'une  main  fait  tant  de  parade  de  la 
fincerité  de  fon  delir  pour  rendre  le  repos  à  la  Chres- 
tienté,  &  de  l'autre  refufe  d'en  accepter  les  moyens  ^ 
qui  font  capables  de  le  procurer,  outre  que  cet  aban- 
donnement  des  Alliez  ,  &  la  Neutralité  qu'on  pré- 
tend d'eftabiir  ,  n'a  pas  efté  feulement  demandée  du 
Roy  Tres-Chreftien  dans  te  Plan  des  conditions  de 
Paix  projettées  :  les  Etats  ayans  toujours  témoigné  de 
ne  vouloir  pas  accepter  l'Armillice  de  iix  Semaines  of 
fert  enfuite  du  Roy  Tres-Chreltien  ,  à  caufe  que  la 
Neutralité  en  faifoit  une  conditii.n.qui  les  auroit  privés 
de  la  faculté  d'affilier  leurs  Alliez. 
■  Au  pis  aller  ,  &  fi  nonobftaiit  toutes  ces  juftes  & 
équitables  Remonftrances  on  ne  laiifoit  pas  de  procéder 
à  la  fianature  d'un  Traité  de  cette  nature,  les  fusdits 
Ambaifadeurs,  Plénipotentiaires,  &  Minillres  des  Hauts 
Alliez  ne  fe  peuvent  pas  dispenfer  de  protefter  le  plus 
folemnellement,  &  en  la  meilleure  forme  contre  ce 
Traité  feparé  ,  direSement  contraire  aux  Alliances, 
&  contre  les  aflTorances  folemnelles  qu'on  a  données 
de  temps  en  temps  de  la  fermeté,  &  de  l'exaflitude  de 
Leurs  Hautes  Puilliinces  dans  l'obfervation  &  l'accom- 
pliflement  des  Traités. 

•  Ils  protellent  auffi  en  même-temps  de  tous  les  mal- 
heurs, inconveniens  ,  pertes  &  dommages,  qu'en  gê- 
nerai toute  la  Cliteftienté,  &  leurs  Seigneurs  &  Mais- 
tres  chacun  en  particulier  pourra  fouffrir  de  cette  fe- 
paration,  &  de  l'inobfervation  des  Alliances  fi  folem- 
irellement ,  &  fi  religieufement  contraSées ,  en  leur 
iefervant  ,  tout  ce  qu'en  vertu  de  ces  Alliances  ,  du 
Droit  des  Gens,  &  les  Loix  Divines  &  humaines  leur 
peut  competer ,  &  en  lailfant  au  Jugement  fain  &  des- 
intereflTé  de  tout  le  monde,  les  violences  qui  coiure 
toute  parole,  toute  Obligation,  tout  Traité,  &  même 
contre  toute  neceflTité,  par  un  procédé  également  pré- 
cipité, &  inouï,  fe  font  à  leurs  Seigneurs  &  Maiftres, 
dans  un  temps  que  le  bon  Dieu  leur  fait  encore  reluire 
les  espérances  de  quelque  relfource  par  des  voyes  plus 
décentes,  &  plus  raifonnables,  comme  ceux  qui  par  des 
paffions  aveugles,  &  des  fentimens  préoccupez ,  mêine' 
contre  l'opinion  de  ceux  qu'une  honefleté  pkis  gene- 
feufe  &  la  confideration  de  leur  Obligation  anime  à 
une  fermeté  raifonnable,  facrifient  l'honneur  &  la  gloi- 
re de  leur  Patrie  à  des  démarches,  qui  font  indignes  à 
un  Etat  que  la  Rnifon  &  la  Juftice  gouverne,  par  cette 
conduite  y  mettent  une  tache  qui  jamais  ne  fe  perdra 
de  la  Mémoire  de  l'Univers.  Fait  à  Nimegue  ce  dixié-^ 
me  Aouft  l'an  mil  fis  cens  feptante  huit. 

EJîoii  Jig«e\ 

HOEGH,  BlaESPYL, 

S.  PETKUM,  ZURMUHLENi 


Seconde  Protefiation  des  Minières  de  Danne- 
MARCK,  de  Brandebourg,  ^i^ê 
Zei-L,  y  WoLFEMEUTEL,  contre  la 
Paix  faite  par  les  Eftats  Généraux  des  Provinces- 
Unies  avec  la  France, ^  contre  la  Cejfation 
alarmes  convenue  entfeux  £5?  /«  S  u  e  d  e.  [  Ac- 
tes &  Mémoires  de  la  Paix  de  Nimegue  Tom. 
II.  Part.  II.  pag.f73-] 

LEs  fousfi£;neZ  Confeiller,  &  Envoyé  Extraordinaire 
de  Sa  Majeflé  le  Roy  de  Dannemarc,  Norvegue, 
&c.  Député  Extraordinaire  de  Son  Altelfe  EleSorale 
de  Brandebourg,  &  Miniftre  de  Leurs  Alteffes  Mes- 
fieurs  les  Ducs  de  Zell  &  Wolffenbuttel ,  apprenant 


par  le  bruit  commun,  comme  fi  Vos  Hautes  FuifTati-  AnNO 
ces  (après  la  lignature  de  Paix  feparéc  que  leurs  Am-  ,  z:^^ 
bafladeurs  avoient  fait  avec  ceux  de  la  France  à  Nime-  ^  0/0, 
gue,  &  dequoy  ils  fe  remettent  aux  Proteftations  faites 
fur  le  même  lieu  par  les  Miniftres  de  tous  les  Hauts 
Alliez,  &  aux  Mémoires  qu'ils  ont  prefenté  icy  au  mê- 
me fujet  à  Meffieurs  les  Députez  de  Vos  Hautes  Puis- 
fances  pour  les  affaires  eftrangerés  )  s'éioient  encore 
laifîé  porter  à  convenir  en  leur  particulier  avec  la  Sue~ 
de  d'Une  Ceflàtion  d'armes  pour  un  certain  terme , 
ils  ont  eu  de  la  peinera  ajouter  foy  à  une  chofe  qui 
eft  fi  direâement  oppolée  aux  termes  exprès  des 
Traités. 

Mais  comme  ils  voyent  avec  beaiVcoup  de  regret 
qu'il  fe  negoiie  &  traite  plufieurs  choies  entre  Vos  Hau- 
tes Puiffances  &  les  Ennemis  communs  des  Alliez, 
dont  il  ne  fe  donne  nulle  connoifiTance  préalable  & 
en  temps  aux  Hauts  Alliez,  les  fousiignez  fe  font  veus 
obligez  de  remontrer  à  Vos  Hautes  PuiOances,  combien 
Cette  conduite  eft  contraire  aux  termes  des  Alliances  fai- 
tes ,  &  ne  fçachant  pas  par  le  deffaut  d'une  communica- 
tion due,  la  vérité  de  ces  fortes  de  nouvelles,  qui,  fe 
débitent  par  les  Ennemis  mesme.  de  cet  engagement 
prétendu  d'une  Ceffation  d'armes  prife  par  Vos  Hau- 
tes Puiflànccs  avec  la  Suéde  ,  ils  ont  trouvé  à  pro- 
pos pour  leur  décharge ,  de  faire  fouvenir  Vos  Hautes 
Puifiànces  des  termes  mesmes  des  Traitez,  qui  difent 
dans  l'Art.  18. 

Qjie  les  Alliez  feront   obligez    de   donner  commanica- 
th»  l'un  à  l'autre  de  temps  en  temps   confecutivement  -,    , 
de  tout    ce   qui   dans   les   Negatiations  de  Pajx  ,   ou  de 
Trêve,  •vien-tra  à  ejire  avance .,  ou  propofe. 
Et  un  peu  auparavant: 

Que  les  Etats  Généraux  ne  feront  aucune  Cejfatioa 
d'' armes  avec  f  Ennemy, autrement  que  conjointement  i^ 
de  consentement  csf  .volonté'  communù. 

En  les  conjurant  par  tout  ce  qu'il  y  a  de  plus  invio» 
lable  dans  les  Traitez  folemnels  &  foy  publique,  de  ne 
pas  pentiettre  qu'il  foit  fait  fur  ce  point  de  la  Celï'ation 
d'armes  une  contravention  fi  notoire  de  leur  part  aux- 
dits  Traitez,  fans  aucune  raifon  légitime  ny  necefîité 
urgente. 

Les  fousfîgneï  étant  d'ailleurs  obligez  de  protefler 
folemnellement  au  nom  &  de  la  part  de  leurs  Maîtres, 
en  cas  que  contre  toute  attente  ou  auroit  déjà  arrefté 
cette  Celfation  d'armes  avec  la  Suéde  feparément,  de 
mesme  à  l'égard  de  toutes  autres  Negotiations  &  enga- 
gements coiitre  la  teneur  des  Traitez,  qui  difent  &  re- 
quièrent exprelfém.ent  : 

Qu'aucun  des  Partis  ne  pourra  venir  à  aucune  Con- 
clitjiun  de  Paix  fans  y  comprendre  fes  Alliez- 

On  fe  promet  que  Vos  Hautes  Puillances ,  félon 
leurs  hautes  lumières,  &  félon  l'exaélitude  qu'elles  ont 
accoutumé  de  garder  inviolablemcnt  dans  la  teneur  de 
leurs  Traitez ,  voudront  bien  faire  tefiedion  fur  ce  que 
les  fousfignez  viennent  d'alléguer,  à  ne  point  ratifier 
celuy  qui  avoit  efté  conclu  à  Nimegue  avec  les  Am- 
baffadeurs  de  France,  comiue  ne  pouvant  fubfifter  avec 
l'Obligation  des  fusdits  engagemens,  ce  qui  confirme- 
ra fans  doute  toutes  les  Puiffances  de  l'Europe  dans  lai 
confiance  qu'elles  ont  mife  jusqu'icy  en  Vos  Hautes 
Puifl'ances,  touchant  l'accomplilTement  de  leurs  pro- 
melTes  fondées  fur  la  foy  publique.  En  tout  cas,  les 
Miniftres  fousfignez  fe  trouvent  obligez  de  referver  à 
leurs  Seigneurs '&  Maîtres  tout  ce  qui  leur  peut  com- 
peter, tant  en  vertu  du  Droit  des  Gens,  qu'en  confor- 
mité des  Traitez  fusmentionnez,  en  les  déchargeant  en 
mesme  temps  de  tous  les  inconveniens  &  malheurs  que 
ces  fortes  de  démarches  pourroient  attirer,  &  caufcr, 
tant  au  préjudice  de  la  caufe  commune,  que  pour  l'in- 
tereft  d'un  chacun  en  particulier.  Fait  à  la  Haye  ce  18. 
Aouft,  1678. 

Protefiation  dit  Rcfident  de  rEvêque  £5?  Prince  de 
Munster,  contre  la  Cejfation  d'Armes  con- 
venue entre  les  Eftats  Généraux  des  Provin- 
ces-Unies ^  la  Couronne  de  Suéde.  jÎ 
la  Haye  le  19.  d'Jo/tft  i6jS.  [Aftcs  &  .Mé- 
moires de  la  Paix  de  Nimegue.  Tom.  II.  Paît. 
IL  pag.  671.] 

LE  fousfigné  Miniftre  de  Son  AltelTe  de  Munfter  & 
de  Corvey,  &c.  ayant  appris  avec  le  dernier  éton- 
nement   ce  que    les    Miniftres  des   Hauts   Alliés   du 
Nord  ont  repréfenté  le  18.  de  ce  Mois  à  Vos  Hau- 
tes 


DU     DROIT     DÈS     GENS, 


AxjvT/-,   tes  Puiffances  comme  s'il  fe  repandoit  un  bruit,  que 
i-i.[N;N\j    ^   y^  ^_  ^   p_  p_  ^^^,^  ,^  (îgnature  d'une  Paix  fepar 

1678.  rée  avec  la  France,  s'étoient  encore  laiflëes  porter  à 
convenir  en  leur  particulier  avec  la  Suéde  d'une  Ces- 
fation  d'Armes  pour  un  certain  terme,  en  proteftatit 
folcmnellement,  &  en  la  meilleure  forme  comme  con- 
tre une  chofe  direcSement  contraire  aux  Articles  des 
Traités,  dont  la  teneur  fut  inférée  dans  leur  Mémoi- 
re, fe  trouve  obligé  par  les  ordres  généraux  qu'il  a 
fur  ce  Chef,  de  fe  remettre  entièrement  à  ladite  Pro- 
teftation  &  refervation  &  à  tout  ce  qii'elle  contient  de 
.  mot  à  mot,  &  fâchant,  qu&  Son  AltefTe,  Son  Sere- 
niffime  Prince  &  Maître  ,  fe  trouvera  exceffivement 
furprife  de  cette  Nouvelle,  il  prie  &  conjure  par  tout 
ce  que  lesdits  Miniftres  ont  allégué,  que  V.V.  H.  H. 
P.  P.  fe  veuillent  fouvenir  de  ce  qu'elles  ont  fi  folem- 
nellemcnt  contracté,  &  de  faire  voir  qu'elles  font  en- 
core quelque  réflexion  fur  l'Obligation  &  l'obfervation 
des  Traités  &  fur  les  Intérêts  de  leurs  Amis  &  tres- 
fidelles  Alliés,  félon  ce  qu'elles  ont  protefté  de  temps 
en  temps;  fur  quoy  il  fe  promet  une  favorable  refolii- 
tion.    Fait  à  la  Haye,  ce  19.  d'Aouft. 


Jean  Cônrard  Norff. 


jûSie  cfJmnifiie  convenu  entre  Lotiïs  XIV.  Roi 
de  France  £9"  les  Seigneurs  Etats  Généraux  des 
Provinces-Unies,  en  faveur  des  Sujets 
de  part  6?  d'autre,  qui  ont  porté  les  Armes  dans 
la  dernière  Guerre  contre  leur  Souverain.  A  Ni- 
megue  le  14.  Sepiemb.  1678.  Avec  la  Rati- 
fication des  Etats  Généraux  du  30.  Sep- 
tembre 1678.  [Aftes  6c  Mémoires  de  la 
Paix  de  Nimegue.  Tom.  II.  Part.  II.  pag. 
f88.] 


MEflieurs  les  Etats  Généraux  des  Provinces -Unies 
du  Païs-  Bas,  à  tous  ceux  qui  ces  prefentes  ver- 
ront. Salut.  Comme  ainfi  foit  que  le  24.  jour  de 
Septembre  1678.  il  ait  été  fait  &  conclu  à  Nimegue  par 
les  AmbalTadeurs  &  Plénipotentiaires  du  Seigneur  Roy 
Tres-Chreftien,  &  les  noftres  un  Acte  d'Amniftie  , 
dont  la  teneur  s'enfuit. 

Les  Ambaffadeurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiai- 
res du  Seigneur  Roi  Très- Chreftien,  &  les  Ambaffa- 
deurs Extraordinaires  &  Plénipotentiaires  des  Seigneurs 
les  Etats  Généraux  des  Provinces-Unies ,  déclarent  par 
le  prefent  Aâe,  qu'encore  que  le  Traité  qu'ils  ont 
ligné  le  lO.  d'Aoult  porte  une  fulEfante  abolition  pour 
tout  ce  qui  a  elle  commis  de  part  &  d'autre  à  l'occa- 
lion  de  la  Guerre,  à  laquelle  ledit  Traité  a  mis  tin 
foit  par  ceux  qui  étans  nez  Sujets  de  la  France,  &  en- 
gagez au  fervice  de  Sa  Majellé  ,  par  les  Emplois  & 
Biens  qu'ils  polTedoieiU  dans  l'eftenduë  de  la  France 
font  entrez  &  demeurez  au  fervice  desdits  Etats  Géné- 
raux, ou  par  ceux  qui  étant  nez  Sujets  desdits  Etats  Gé- 
néraux,  ou  engagez  à  leur  fervice  par  les  Emplois  & 
Biens  qu'ils  polfedoient  dans  l'étendue  des  Provinces- 
Unies,  font  entrez  &  demeurez  au  fervice  de  Sa  Ma- 
jefté  tres-Ghrëtienne,  néanmoins  pour  leur  plus  grande 
feurex,  &  pour  les  mettre  à  couvert  de  toute  pourfui- 
te,  lesdits  Àmbaffitdeurs  Extraordinaires  &  Plenmoten- 
tiaires ,  font  demeurez  d'accord  que  toutes  les  fusdiies 
perfonnes  de  quelques  qualitez  &  condition  qu'ils 
foient  fans  nulles  excepter,  pourront  rentrer,  rentre- 
ront ,  &  feront  efFe61ivement  laiffei  &  rétablis  en  la 
poffeffion  &  jouïlTance  paifible  de  tous  leurs  Biens 
Honneurs, &  Dignitez,  Privilèges,  Franchifes,  Droits' 
Exemptions,  Conftitutions,  &  Libertez,  fans  pouvoir 
être  recherchez,  troublez  ni  inquiétez  en  gênerai  ni  en 
particulier,  pour  quelque  caufe  &  prétexte  que  ce  foit 
pour  raifon  de  ce  qui  eft  paffé  depuis  la  naiffance  de  la- 
dite Guerre,  eiifuite  de  laquelle  Déclaration  &  après 
qu'elle  aura  été  ratifiée  tant  par  Sa  Majefté  tres- 
Chrêtienne,  que  par  lesdits  Seigneurs  Etats  Généraux, 
ce  qui  fera  fait  dans  le  temps  d'un  Mois,  il  leû'r  fera' 
permis  à  tous  &  chacun  en  particulier,  uns  avoir  be- 
foin  de  Lettres  d'abolition  &  de  pardon,  de  retourner 
en  perfonne  dans  leurs  Màifons,  en  la  jouïllànce,  de 
leurs  Terres,  &  de  tous  leurs  autres  Biens,  ou  d'en 

Tom.  VIL  Part.  I. 


^57 


dispofer  de  telle  manière  que  bon  Heur  femblera.    Fait  Awvo, 
à  Nimegue  le  24.  Septembre  1678.    Eftohfigné ,  ■^«"«J» 

,r     r>    T         T»^  ,r,  1678. 

(Z-.iV.)  Le  Mareschal  bEstradës. 

(L.^.)    COLBERT. 

iL.S.')  H.  VAN  Beverning. 
(L.^O  W.  VAN  Haren. 


;  avons  agréé, approuvé  &  ratifié,  lesdits  Aétes 
fes  Points,   comme  nous  l'agréons,  approu- 


Nous 

en  tous  , ^... ^^_^_ 

vons  ,  &  ratifions  par  ces  prefentes  ,  promettant  en 
bonne  foi  &  fincerement ,  le  garder  ,  entretenir  ,  & 
obferver  inviolablement  de  Point  en  Point  félon  la  for- 
me &  teneur  ,  fans  jamais  aller  ni  venir  au  contrai- 
re, direftement  ni  indiredlement,  fous  quelque  prétex- 
te que  ce  foit ,  en  foi  dequoi  nous  avons  fait  figner 
les  prefentes  par  le  Prefident  de  noftre  Affemblée, 
contrefigner  par  nôtre  premier  Greffier,  &  y  appofer 
nôtre  Cachet,  Fait  à  la  Haye  le  30.  jour  de  Septembre 
l'an  1678. 

Clxxiî. 

Traité  de  Commerce  l^  de  Navigation  entre  Louis  10.  Août» 
XIV.  Roi  de  France  ,  £3"  les  Seigneurs  Eflats 
Généraux  des  P  a  o  v  i  n  c  e  s  -  U  n  i  e  s  r/«  Païsr 
Bas ,  portant  une  réciproque  Liberté  de  Commer- 
ce ,  pour  les  Sujets  de  part  £5?  d'autre ,  y  avec 
les  mêmes  Franchifes,  dont  jouïffent  les  propres 
Sujets.  Le  Roi  T.  C.  y  promet  aufft  que  le 
Droit  d'Aubeine  ne  fera  point  exercé  en  fon 
Royaume  fur  les  Hollandois.  Fait  à  Nimegue  le 
10.  d'Aouft  1678.  Avec  infertion  des  Pou- 
voirs, de  part  £3"  d'autre,  comme  auffi  les  For- 
mulés des  Lettres  de  Mer.  S'enfuivent  les  Ra- 
tifications, y  /'A  RTICLE  SePA- 
R  e'  ,  concernant  V Fmpofition  de  cinquante  fols 
par  Tonneau,  que  le  Roi  T.  C.  fe  referve' fur  les 
Navires  Hollandois ,  comme  fur  les  autres  étran- 
gers. A  Nimegue  Je  10.  d'Aouft  r^yS.  [Ac- 
tes &  Mémoires  de  la  Paix  de  Nimegue.  Tom. 
1 1.  pàg.  6ao.  d'oii  l'on  a  tiré  cette  Pièce ,  qui 
fe  trouve  auffi  dans  le  Recueil  de  L  e  o  n  a  r  Dj 
Tom.  V.  dans  Londorpii,  Acia  publica, 
Tom.  X.  pag.  579  en  Allemand,dans  le  Thea- 
trum  Pacis  Tom".  II.  pag  631,  en  Latin,  en 
Allemand,  &  en  François,  dans  le  Theatrum 
Europtsum  Tom.  XI.  pag.  1405,  en  Allemand, 
&  dans  2(nf)ang  s»  ï>cé  (Sticopnifd^cji  .Çcw(î>r. 
pag.  162p.  en  Allemand.] 

r  Ouïs  par  la  grâce  de  Dieu  Roi  de  France  &  de 
^-'  Navarre:  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront;  Salut.  Comme  noftre, très-cher  &  bien-amê 
Coufin  le  Comte  d'Etlrades  Mareschal  de  France 
Chevalier  de  nos  Ordres,  noftre  bien-amé  &  féal  16 
Sieur  Colbert  Marquis  de  Croifli,  Confeiller  ordinaire 
en  noftre  Confeil  d'Etat;  &  noftre  bien-amé  &  féal  le 
Sieur  de  Mesmes  Comte  d'Avaux,  auffi  Confeiller  en 
nos  Confeils,nos  Ambaffadeurs  Extraordinaires  &  Plé- 
nipotentiaires, eri  vertu  des  Pleins-Pouvoirs  que  Nous 
leur  en  avions  donné,  auroieht  conclu,  arrefté  &  figné 
le  dixième  de^  ce  Mois  en  la  Ville  de  Nimegue,  avec 
le  Sieur  Hierôme  de  Beverningk  Seigneur  de  Teylin- 
gen.  Curateur  de  l'Univerfité  à  Leyden ,  cy-devant 
Confeiller  &  Tréforier  General  des  Provinces  -  Unies 
des  Pays-Bas;  le  Sieur  Guillaume  de  Naffau  Seigneur 
d^Odyk,  Cortgene,  &c.  premier  Noble.  &  reprefen- 
tant  la  Nobleffe  dans  les  Etats  &  au  Confeil  de  Ze- 
lande;  &  le  Sieur  Guillaume  de  Haren  Grietman  du 
Bildt,  Ambafladeurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiai- 
res de  nos  tres-chers  &  grands  Amis  les  Etats  Géné- 
raux des  Provinces-Unies  des  Pays-Bas.  pareillement 
munis  de  Pleins -Pouvoirs,  le  Traité  de  Commerce 
Navigation,  &  Marine,  dont  la  teneur  s'enfuit:  ' 

LE  Traité  de  Paix  qui  a  efté  conclu  ce  jourd'huî. 
entre  le  Roi  Très  -  Chrétien  3   &  les  Seigneurs 
Z  %  Etats 


35S 


CORPS     DIPLOMATI  Q_U  E 


Avvn    Etats  Généraux   des  Provinces  -  Unies  ,  faifant  cefTer 
^""       tous  les  fujetsderaécontemement;  qui  avoient  altéré 
167S.   pendant  quelque  temps,  l'atTeaion  que  Sa  Majelté  a 
toujours  eue  pour  leuî  bien  &  leur  prospérité,  Imvant 
l'exemple    des    Roi!,    fes    Predeceffeurs  :     Et   lesdits 
Seigneurs  Etats  Généraux  rentrans  aufli  dans  la  mesme 
pafEon  qu'ils  ont  cy-devant  te'moignée  pour  la  gran- 
deur de  la  France,  &  dans  les  fentimens  d  une  iincere 
reconuoilTance  pour  les  Obligations ,  &  les  avantages 
conlîderabks  qu'ils  en  ont  cy-devant  receus,  il  y  a  lieu 
■      de  croire  que  cette  bonne  intelligence  entre  Sa  Majelle 
&  lesdits  Seigneurs  Etats,  ne  pourra  jamais  être  trou- 
ble'e.     Mais  comme  Sa  Majellé  ne  veut  rien  obmettre 
de  ce  qui  la  peut  affermir,  &  que  lesdits  Etats  Géné- 
raux ne  fouhaitans  pas  moins  de  la  perpétuer,  ont  efti- 
mé  qu'il  n'y  en  avoit  point  de  meilleur  &  de  plus  affeu- 
ré  moyen  que  d'établir  une  libre  &  parfaite  correspon- 
dance entre  les  Sujets  de  part  &  d'autre;  &  pour  cet 
effet  régler  leurs  interdis  particuliers  au  fait  du  Com- 
merce, Navigation,  &  Marine,  par  des  Loix  &  Con- 
Ventions  les  plus  propres  à  prévenir  tous  les  inconve- 
niens  qui  pourroient  affoiblir  la  bonne  correspondance; 
Sadite  Majefté  fttisfaifant  au  defir  desdits  Etats  auroit 
ordonné  le  Sieur  Comte  d'Eftrades  Mareschal  de  Fran- 
ce &  Chevalier  de  fes  Ordres;  le  Sieur  Colbert  Mar-. 
quis  de  Croiffi  ,   Confeiller  ordinaire  en  fon  Confeil 
d'Etat;  &  le  Sieur  de  P^esmes  Comte  d'Avaux,  auffi 
'     Confeiller  en  fes  Confeils,  fes  Ambaffadeurs  Extraor- 
dinaires &   Plénipotentiaires  à  l'Affemblée  de  Nimé- 
gue;  &    lesdits   Seigneurs   Etats   Généraux,   le   Sieur 
Hierôme  de  Beverningk  Seigneur  de  Teylingen,  Cura- 
teur de  rUniverfité  à  Leyden,  cy-devant  Confeiller  & 
Tréforier    General    des    Provinces  -  Unies  ;    le   Sieur 
Guillaume  de  Naffau  Seigneur  d'Odyk,  Çortgene   &c. 
premier  Noble,  &  reprefentant  l*ordre  de  la  Noblelle 
dans  les  Etats  &  au   Confeil  de  Zelande;  &  le  Sieur 
Guillaume  de  Haren  Grietman  du  Bildt,  Députez  en 
leur  Affembléede  la  part  des  Etats  de  Hollande,  Ze 
lande  &  Frife  ,   de  conférer  &  convenir  en  vertu  de 
leurs  Pouvoirs  refreaiveinent  produits,  &  dont  Copie 
eft  cy-defTous  transctite,  d'un  Traité  de  Commerce  & 
Navigation  en  la  manière  qui  s'enfuit  : 

l.  Les  Sujets  de  Sa  Majefté  &  des  Seigneurs  Etats 
Généraux  des  Provinces-Unies  des  Pays-Bas,  jouïront 
réciproquement  de  la  mesme  Liberté  au  fait  du  Com 
merce  &  de  la  Navigation  dont  ils  ont  joui  de  tout 
temps  devant  cette  Guerre  par  tous  les  Roiaumes, 
Etats,  &  Provinces  de  l'une  &  de  l'autre  part. 
■  1 1.  Et  ainfi  n'exerceront  plus  à  l'avenir  aucunes  for- 
tes d'hoftilitez  ni  de  violences  les  uns  contre  les  autres 
tant  fur  la  Mer,  que  fur  la  Terre  ,  ou  dans  ks  Ri- 
,  vieres,  Rades,  &  Eaux  douces,  fous  quelque  nom  & 

prétexte  que  ce  foit  ;  &  auffi  ne  f  ourront  les  Sujets  de 
Sa  Majefté  prendre  aucunes  Commiffions  pour  des 
Arméniens  particuliers,  ou  Lettres  de  Reprefailles  des 
Princes  &  Etats  Ennemis  desdits  Seigneurs  Etats  Gé- 
néraux, &  moins  les  troubler  ni  endommager  d'aucune 
forte  en  vertu  de  telles  Commiffions  ou  Lettres  de 
Reprefailles,  ni  mesme  aller  en  courfe  avec  elles,  fous 
peine  d'eftre  pourfuivis  &  châtiez  comme  Pirates. 
Ce  qui  fera  réciproquement  obfervé  par  les  Sujets  des 
Provinces- Unies  à  l'égard  des  Sujets  de  Sa  Majefté; 
&  feront  à  cette  fin  toutes  &  quantes  fois  que  cela  fera 
requis  de  part  &  d'autre,  dans  les  Terres  de  l'obeïffan- 
Ce  de  Sadite  Majefté,  &  dans  les  Provinces -U nies , 
publiées  &  renouvellées,  défenfes  tres-expreffes  &  tres- 
précifes  de  fe  fervir  en  aucune  manière  de  telles  Com- 
miffions ou  Lettres  de  Reprefailles,  fous  la  peine  fus- 
mentionnée  qui  fera  exécutée  feverement  contre  les 
contrevenans,  outre  la  reftitution  entière  à  laquelle  ils 
feront  tenus  envers  ceux  ausquels  ils  auront  caufé  au- 
cun dommage. 

III.  Et  pour  obvier  d'autant  plus  à  tous  inconve- 
niens  qui  pourroient  furvenir  par  les  prifes  faites  par 
inadvertance  ou  autrement ,  &  principalement  dans  les 
Lieux  éloignez, il  a  été  convenu  &  accordé  fi  quelques 
•  prifes  fe  font  de  part  ou  d'autre  dans  la  Mer  Baltique, 
"  ou  dans  celle  du  Nord,  depuis  Terneufe  en  Norvegue 
jusques  au  bout  de  la  Manche  dans  l'espace  de  qua- 
tre femaines,  ou  du  bout  de  ladite  Manche  jusques  au 
Cap  de  S.  Vincent  dans  l'espace  de  fi\  femaines,  à 
delà  dans  la  Mer  Méditerranée.  &  jusques  à  la  Ligne 
dans  l'espace  de  dix  femaines  ;  &  au  delà  de  la  Ligne, 
&  en  tous  les  autres  endroits  du  Monde  dans  l'espa- 
ce dehuit  Mois,  à  compter  depuis  la  publication  de 
la  Prefente  ,  lesdites  prifes  &  les  dommages  qui  fe 
feront  de  part  oa  d'autre ,  après  les  termes  préfis ,  fe- 


ront portez  en  compte,  &  tout  ce  qui  aura  été  pffs  fe- 
ra rendu  avec  compensation  de  tous  les  dommages  qui 
en  feront  provenus. 

1  V.  Toutes  Lettrés  de  marque  &  de  Reprefailles  qui 
pourroient  avoir  été  cy-devant  accordées  pour  quelque 
caufe  que  ce  foit,  font  déclarées  nulles,  &  n'en  pourra 
eftre  cy-apres  données  par  l'un  desdits  Alliez  au  préju- 
dice des  Sujets  de  l'autre,  fi  ce  n'eft  feulement  en  cas 
de  manifefte  deny  de  Juftice  ,  lequel  ne  pourra  eftre 
tenu  pour  vérifié,  fi  !a  Requelle  de  celui  qui  demande 
lesdites  Reprefailles  ,  n'eft  communiquée  au  Miniftre 
qui  fe  trouvera  fur  les  Lieux  de  la  part  de  l'Etat,  con- 
tre les  Sujets  duquel  elles  doivent  être  données,  afiii 
que  dans  le  terme  de  quatre  Mois,  ou  plutoft  s'il  fe 
peut,  il  puiffe  s'informer  du  contraire  ,  ou  procurer 
l'accompliffement  de  la  Juftice  qui  fera  deuë. 

V.  Ne  pourront  auffi  les  particuliers  Sujets  de  Sa 
Majefté  être  mis  en  aétion  ou  arreft  en  leurs  per- 
fonnes  &  Biens  ,  pour  aucune  chofe  que  Sa  Majefté 
peut  devoir  ni  les  particuliers  Sujets  desdits  Seigneurs 
Etats  Généraux  ,  pour  les  Dettes  publiques  desdits 
Etats. 

VI.  Les  Sujets  &  Habitans  des  Pays  de  l'obeiffance 
de  Sa  Majefté  &  desdits  Seigneurs  Etats  Généraux  vi- 
vront ,  converferont,  &  fréquenteront  les  uns  aVec  les 
autres  en  toute  bonne  amitié  &  correspondance  ,  & 
jouïront  entre  eux  de  la  Liberié  du  Commerce  &  Na- 
vigation, dans  l'Europe  en  toutes  les  Limites  des  Pays 
de  l'un  &  de  l'autre  ,  de  toutes  fortes  de  Marchan- 
difes  &  Denrées  dont  le  Commerce  &  Je  Transport 
n'efti  défendu  généralement  &  univerfellement  à  tous, 
tant  Sujets  qu'Eftrangers  par  les  Loix  &  Ordonnances 
des  Etats  de  l'un  &  de  l'autre. 

VII.  Et  pour  cet  effet  les  Sujets  de  Sa  Majefté  & 
ceux  desdits  Seigneurs  Etats  Généraux  pourront  fran- 
chement &  librement  fréquenter  avec  leurs  Marchandi- 
fes  &  Navires  les  Pays,  Terres,  Villes,  Ports,  Places 
&  Rivières  de  l'un  &  de  l'autre  Etat  ;  y  porter  & 
vendre  à  toutes  perfonnes  indiftindement,  achepter, 
trafiquer  &  transporter  toutes  fortes  de  Marchandifes 
dont  l'entrée  ou  fortie  &  transport  ne  fera  deffendii 
à  tous  Sujets  de  Sa  Majefté  &  desdits  Seigneurs  Etats 
Généraux  ,  fans  que  cette  Liberté  réciproque  puiffe 
être  deffenduë,  limitée  ou  reftrainte  par  aucun  Privilè- 
ge, Oftroy,  ou  aucune  Conceffion  particulière, &  fans 
qu'il  foit  permis  à  l'un  ou  à  l'autre  de  concéder  ou  de 
faire  à  leurs  Sujets  des  Immunitez,  Bénéfices,  dons 
gratuits,  ou  autres  avantages  pardeffus  ceux  de  l'autre 
ou  à  leur  préjudice,  &  fans  que  lesdits  Sujets  départ 
&  d'autre,  foient  tenus  de  payer  plus  grands,  ou  autres 
Droits,  Charges,  Gabelles,  ou  Impofitions'  quelcon- 
ques fur  leurs  perfonnes,  Biens  ;  Denrées,  Navires  ou 
frets  d'iceux,  direttement  ou  indireâement,  fous  quel- 
que nom.  Titre,  ou  prétexte  que  ce  puiffe  être,  que 
ceux  qui  feront  payez  par  les  propres  &  naturels  Sujets» 
de  l'un  &  de  l'autre. 

VIII.  Les  Navires  de  Guerre  de  l'un  &  de  l'autre 
trouveront  toujours  les  Rades  ,  Rivières,  Ports,  & 
Havres  libres  &  ouverts  pour  entrer,  fortir,  &  demeu- 
rer à  l'anchre  tant  qu'il  leur  fera  neceffaire,  fans  pou- 
voir être  vifitces;  à  la  charge  néanmoins  d'en  ufer  avec 
discrétion  ,  &  de  ne  donner  aucun  fujet  de  jaloufie  par 
un  trop  long  &  affeâé  f;jour,  ni  autrement,  aux  Gou- 
verneurs desdites  Places  &  Ports,  ausquels  les  Capitai- 
nes desdits  Navires  feront  fçavoir  la  caufe  de  leur  arri- 
vée, &  de  leur  féjour. 

]  X.  Les  Navires  de  Guerre  de  Sa  Majefté  &  des- 
dits Seigneurs  Etats  Généraux  ,  &  ceux  de  leurs  Sujets 
qui  auront  été  armez  en  Guerre  ,  pourront  en  toute 
liberté  conduire  les  prifes  qu'ils  auront  faites  fur  leurs 
Ennemis  où  bon  leur  fcmblera,  fans  être  obligez  à  au- 
cuns Droits,  foit  des  Sieurs  Admiraux  où  de  l' Admi- 
rante ou  d'aucuns  autres,  fans  qu'auffi  lesdits  Navires, 
ou  lesdites  prifes,  entrans  dans  les  Havres, ou  Ports  de 
Sa  Majefté  ,  ou  desdits  Seigneurs  Etats  Généraux, 
puilfent  être  arreftez  ou  faifîs ,  ni  que  les  Officiers  des 
Lieux  puiffent  prendre  connoiffance  de  la  validité  des- 
dites prifes  ,  lesquelles  pourront  fortir  &  être  con- 
duites franchement  &  en  toute  liberté  aux  Lieux  por- 
tez par  les  Commiffions  dont  les  Capitaines  desdits 
Navires  de  Guerre  feront  obligez  de  faire  apparoir. 
Et  au  contraire  ne  fera  donné  azile  ni  retraite  dans 
leurs  Ports  ou  Havres  à  ceux  qui  auront  fait  des  prifes 
fur  les  Sujets  de  Sa  Majefté ,  ou  desdits  Seigneurs 
Etats  Généraux;  mais  y  étant  entrez  par  neceffité  de 
tempefte,  ou  péril  de  la  Mer,  on  les  fera  fortir  le  plu- 
toft qu'il  fera  poffible. 

X.  Les 


Anno 

1678. 


i 


DU     DP^Oît     DES     GENS. 


ANNO  X.  Les  Sujets  desdits  Seigneurs  Etats  Généraux  ne 
/j  o  feront  point  reputeî  Aubains  en  France,  &  ainli  feront 
lO/O.  exempts  de  la  Loy  d'Aubaine,  &  pourront  dispolèr  de 
leurs  Biens  par  Teftament ,  Donation,  ou  autrement; 
&  leurs  Héritiers  Sujets  desdits  Etats  demeurans  tant 
en  France  qu'ailleurs  ,  recueillir  leurs  Succeffions, 
mesme  ab  inteftato  ^  encore  qu'ils  n'ayent  obtenu  aucu- 
nes Lettres  de  Naturalitc  ,  fans  que  l'effet  de  cette 
Conceffion  leur  puifle  être  concerté  ou  empêché,  fous 
prétexte  de  quelque  Droit  ou  prérogative  des  Provin- 
ces, Villes,  ou  Perfonncs  privées.  Pourront  pareille- 
ment, fans  lesdites  Lettres  de  Naturalité,  s'établir  en 
toute  liberté  les  Sujets  desdits  Seigneurs  Etats  en  tou- 
tes les  Villes  du  Royaume  pour  y  faire  leur  Commerce 
&  Trafic,  fans  pourtant  y  pouvoir  acquérir  aucuns 
Droits  de  Bourgeoilie,  fi  ce  n'eft  qu'ils  euffent  obtenu 
Lettres  de  Naturalité  de  Sa  Majefté  en  bonne  forme  : 
Et  feront  généralement  traitez  ceux  des  Provinces- 
■  Unies  en  tout  &  par  tout,  autant  favorablement  que 
les  Sujets  propres  &  Naturels  de  Sa  Majefté;  &  parti- 
culièrement ne  pourront  être  compris  aux  Taxes  qui 
pourront  être  faites  fur  les  Etrangers.  Et  fera  tout  ce 
contenu  au  prefent  Article  obfervé  au  regard  des  Su- 
jets du  Roi  dans  les  Païs  de  l'obei'lTance  desdits  Sei- 
gneurs Etats. 

XI.  Les  Navires  chargez  de  l'un  des  Alliez,  pafîàns 
devant  les  Colles  de  l'autre,  &  relâchant  dans  les  Ra- 
des ou  Ports,- par  tempefte  ou  autrement  ,  ne  feront 
contraints  d'y  décharger,  ou  débiter  leurs  Marchandiles 
pu  Parties  d'icelles,  ni  tenus  d'y  payer  aucuns  Droits, 
ii  non  lors  qu'ils  y  déchargeront  des  Marchandifes 
volontairement  &  de  leur  gré. 

X  IL  Les  Maiftres  des  Navires,  leurs  Pilotes,  Offi- 
ciers, &  Soldats,  Matelots,  &  autres  Gens  de  Mer , 
les  Navires  mesmes  ,  ni  les  Denrées  &  Marchandiles 
dont  ils  feront  chargez  ,  ne  pourront  être  faifis  ,  ni 
arreftez  en  vertu  d'aucun  ordre  gênerai,  ou  particulier, 
de  qui  que  ce  foit,  ou  pour  quelque  caufe,  ou  occa- 
lion  qu'il  puiffe  être,  non  pas  mesme  fous  prétexte  de 
la  confervation  &  défenfe  de  l'Etat  :  Et  généralement 
rien  ne  pourra  eftre  pris  aux  Sujets  de  part  &  d'autre, 
que  du  confentement  de  ceux  à  qui  il  appartiendra, 
&  en  payant  les  chofes  qu'on  délirera  d'eux.  En  quoi 
toutes  fois  n'efl:  entendu  de  comprendre  les  failles  & 
arrefts  faits  par  ordre  &  authorité  de  la  Jullice,  &  par 
les  voyes  ordinaires,  &  pour  loyales  Dettes, Contrads, 
ou  autres  caufes  légitimes  ,  pour  raifon  desquelles  il 
fera  procédé  par  voye  de  Droit  félon  la  forme  de  la 
Juftice. 

XIII.  Tous  les  Sujets  &  Habitans  de  France,  & 
des  Provinces-Unies  pourront  en  toute  feureté  &  liber- 
té naviger  avec  leurs  Vaiffeaux,  &  trafiquer  avec  leurs  ■ 
Marchandifes,  fans  diftinaion  de  qui  puiffent  ertre  les 
Propriétaires  d'icelles  ,  de  leurs  Ports  ,  Roiaumes  & 
Provinces,  &  aulfi  des  Ports,  &  Roiaumes  des  autres 
Etats  ou  Princes,  vers  les  Places  de  ceux  qui  font  déjà 
Ennemis  déclarez  tant  de  la  France  que  des  Provinces- 
Unies,  ou  de  l'un  des  deux,  ou  qui  pourroient  les  de- 
venir. Gomme  aufli  les  mesmes  Sujets  &  Habitans 
pourront  avec  la  mesme  feureté  &  liberté  naviger  avec 
leurs  VailTeaux,  &  trafiquer  avec  leurs  Marchandifes, 
fans  diftinflion  de  qui  puiflent  élire  les  Propriétaires 
d'icelles,  des  Lieux,  Ports,  &  Rades  de  ceux  qui  font 
Ennemis  de  l'une  &  de  l'autre  des  Parties,  ou  de  l'une 
des  deux  en  particulier,  fans  contradidiion  ou  détour- 
bier  de  qui  que  ce  foit,  non  feulement  à  droiture  des- 
dites Places  ennemies  vers  un  lieu  neutre,  mais  aulïi 
d'une  Place  ennemie  à  l'autre,  foie  qu'elles  fe  trouvent 
fituces  fous  la  Jurisdiâion  d'un  même  Souverain,  foit 
qu'elles  le  foient  fous  des  divers. 

XIV.  Ce  transport  &  ce  Trafic  s'étendra  à  toutes 
fortes  de  Marchandifes  ,  à  l'exception  de  celles  de 
Contrebande. 

X  V.  En  ce  genre  de  Marchandifes  de  Contrebande, 
s'entend  feulement  eftre  compris  toutes  fortes  d'Armes 
à  feu,  &  autres  affortimens  d'icelles,  comme  Canons, 
Mousquets,  Mortiers,  Pétards,  Bombes,  Grenades, 
Saucices,  Cercles  poiffez,  Affûts,  Fourchettes,  Ban- 
doulières, Poudre,  Mesche,  Salpêtre,  Balles,  Piques, 
Épées,  Morions  ,  Casques  ,  Cuirailes  ,  Hallebardes, 
Javelines,  Chevaux,  Selles  de  Cheval,  Fourreaux  de 
Piftolets,  Baudriers,  &  autres  affortimens  fervans  à 
l'ufage  de  la  Guerre. 

XVI.  Ne  feront  compris  dans   ce  genre  de  Mar- 
chandifes de  Contrebande  les  Froments,  Bleds,  &  au- 
tres Grains,   Légumes,  Huiles,  Vins,  Sel,  ni  géné- 
ralement tout  ce   qui    appartient  à  la  nourriture  & 
ToM.  Vn.  Part.  I. 


3f^ 


fubftentation  de  la  vie  ,  mais  demeureront  libres  côm-  AnNÔ 
me  autres  Marchandifes  &  Denrées  ,  non  comprifes  ,x  »  . 
en  l'Article  précèdent,  &  eu  fera  le  transport  permis  lO/OV 
mesme  aux  Lieux  Ennemis  desdits   Seigneurs  Etats  :  -       ' 

fauf  aux  Villes  &  Places  afîiegées,.blocquées,  ou  in- 
verties. 

XVII.  Pour  l'exécution  de  ce  que  dèffus,  il  a  été 
accordé  qu'elle  fe  fera  en  la  manière  fuivante:  Que  les 
Navires  &  Barques  avec  les  Marchandifes  des  Sujets 
de  Sa  Majerté  étans  entrez  en  quelque  Havre  desdits 
Seigneurs  Etats  ,  &  voulans  de  là  paffer  à  ceux  desdits 
Ennemis  ,  feront  obligez  feulement  de  montrer  aux 
Officiers  des  Havres  desdits  Seigneurs  Etats  d'où  ils 
partiront,  leurs  Faffeports,  contenans  la  fpecification 
de  la  charge  de  leurs  Navires  atteliez,  &  marquez  du 
Scel  &  feing  ordinaire,  &  reconnus  des  Officiers  de 
l' Admirante  des  Lieux  d'où  ils  feront  premièrement 
partis,  avec  la  déclaration  du  lieu  où  ils  feront  defti- 
uez;  le  tout  en  forme  ordinaire  &  accoutumée.  Après 
laquelle  exhibition  de  leurs  Palfeports  en  la  forme  fus- 
dite,  iisne  pourront  être  inquiétez  ni  recherchez,  de- 
tenus  ni  retardez  en  leurs  Voyages,  fous  quelque  pré- 
texte que  ce  foit. 

X  V  1 1 1.  Il  en  fera  ufé  de  même  à  l'égard  des  Navi- 
res &  Barques  Françoifes,  qui  iront  d.ms  quelques  Ra- 
des des  Terres  de  l'obeVlfance  desdits  Seigneurs  Etats  ^ 
fans  vouloir  entrer  dans  les  Havres,  ou  y  entrans,  fans 
toutefois  vouloir  débarquer  &  rompre  leurs  Charges, 
lesquels  ne  pourront  être  obligez  de  rendre  compte  de 
leur  Cargaifon,  qu'au  cas  qu'il  y  eûtlbupçon,  qu'ils 
portaffent  aux  Ennemis  desdits  Seigneurs  Etats  des 
Marchandifes  de  Contrebande,  comme  il  a  été  dit  cy- 
deffus. 

XÎX.  Et  audit  cas  de  foupçon  apparent,  lesdits  Su- 
jets feront  obligez  de  montrer  dans  les  Ports  leurs  Pas- 
feports  en  la  forme  ci-defllis  fpecitîée. 

XX.  Que  s'ils  étoient  entrez  dedans  les  Rades,  ovi 
étoient  rencontrez  en  pleine  Mer  par  quelques  Navires 
desdits  Seigneurs  Etats  ,  ou  d'Armateurs  particuliers 
leurs  Sujets,  lesdits  Navires  des  Provinces- Unies, 
pour  éviter  tout  desordre,  n'aprocheront  pas  plus  prez 
des  François  que  de  la  portée  du  Canon;  &  pourront 
envoyer  leur  petite  Barque  ou  Chaloupe  au  bord  des 
Navires  ou  Barques  Françoifes,  &  faire  entrer  dedans 
deux  ou  trois  Hommes  feulement,  à  qui  feront  mon- 
trez les  Paffeports  &  Lettres  de  Mer,  par  le  Maître  ou 
Patron  des  Navires  François ,  en  la  manière  ci-defTus 
fpecitîée,  félon  le  Formulaire  desdites  Lettres  de  Mer^ 
qui  fera  inféré  à  la  fin  de  ce  Traité  ;  par  lesquels  Paffe- 
ports &  Lettres  de  Mer ,  il  puiffe  apparoir  non  feule- 
ment de  fa  Charge,  mais  aufli  du  lieu  de  la  demeure  & 
relidence,  tant  du  Maître  &  Patron,  que  du.  Navire 
même,  afin  que  par  ces  deux  moyens  on  puifiï  con- 
noiftre  s'ils  portent  des  Marchandifes  de  Contrebande 
&  qu'il  apparoilfe  fuffifamment,  tant  de  la  qualité  du- 
dit  Navire,  que  de  Ion  Maître,  &  Patron,  ausquds 
PatTeports  &  Lettres  de  Mer  fe  devra  donner  entière  foi 
&  créance.  Et  afin  que  l'on  connoiffe  mieux  la  vali- 
dité, &  qu'elles  ne  puiffent  en  aucune  manière  être  fal- 
fifiées  &  contrefaites,  feront  données  de  certaines  mar- 
ques &  contrefeings  de  Sadite  Majefté,  &  desdits  Sei- 
gneurs Etats  Généraux. 

XXI.  Et  au  cas  que  dans  lesdits  Vaiffeaux  &  Bar- 
ques Françoifes  dertinces  vers  les  Havres  des  Ennemis 
desdits  Seigneurs  Etats,  fe  trouve  par  les  moyens  fus- 
dits  quelques  Marchandifes  &  Denrées  de  celles  qui 
font  ci-deflus  déclarées  de  Contrebande  &  défendue'-' 
elles  feront  déchargées  ,  dénoncées  ,  &  confisquées 
pardevant  les  Juges  de  l'Amirauté  es  Provinces- Unies, 
ou  autres  Competans,  fans  que  pour  cela  le  Navire  & 
Barque,  ou  autres  Biens,  Marchandifes  &  Denrées  li- 
bres &  permifes  retrouvées  au  même  Navire,  puiffent 
être  en  aucune  façon  faifies  ni  confisquées. 

XXII.  Il  a  été  en  outre  accordé  &  convenu,  que 
tout  ce  qui.fe  trouvera  chargé  par  les  Sujets  de  Sa  Ma- 
jefté en  un  Navire  des  Ennetnis  desdits  Seigneurs 
Etats,  bien  que  ce  ne  fût  Marchandifes  de  Contreban- 
de, fera  confisqué,  avec  tout  ce  qui  fe  trouvera  audit 
Navire,  fans  exception  ni  referve;  mais  d'ailleurs  aufli 
fera  libre  &  affranchy  tout  ce  qui  fera  &  fe  trouvera 
dans  les  Navires  appartenans  aux  Sujets  du  Roi  tres- 
Chrêtien,  encore  que  la  charge  ou  partie  d'icelle  fût 
aux  Ennemis  desdits  Seigneurs  Etats,  fauf  les  Mar- 
chandifes de  Contrebande,  au  regard  desquelles  on  fë 
réglera,  félon  ce  qui_  a  été  dispofé  aux  Articles  prece- 
dens.  Et  pour  éclairciffernent  plus  particulier  de  cet 
Article,  il  eft  accordé  &  convenu  de  plus,  que  lès  cas 

Z  z  3  arfrî 


3^o 


CORPS     DIPLOMATICLUE 


AnNO    arrivans  que  toutes  les  deux  Parties,  ou  bien  l'une  d'i- 
_,     o     celles,  fuffent  engagées  en  Guerre,  les  Biens  apparte- 

lO/O.  nans  aux  Sujets  de  l'autre  Partie,  &  chargez  dans  les 
Navires  de  ceux  qui  font  devenus  Ennemis  de  toutes 
■les  deux,  ou  de  l'une  des  Parties,  ne  pourront  être 
confisquées  aucunement,  à  raifon  ou  fous  prétexte  de 
.cet  embarquement  dans  le  Navire  Ennemi;  &  cela 
s'obfervera  non  feulement  quand  lesdites  Denrées  y 
auront  été  chargées  devant  la  Déclaration  de  la  Guer- 
re; mais  même  quand  cela  fera  fuit  après  ladite  Décla- 
ration, pourveu  que  c'ait  été  dans  les  tems  &  les  ter- 
mes qui  s'enfuivent;  à  fçavoir,  fi  elles  ont  été  char- 
gées dans  la  Mer  Baltique,  ou  dans  celle  du  Nord, 
depuis  Terneufe  en  Norvegue  jusques  au  bout  de  la 
Manche  dans  l'espace  de  quatre  femaines,  ou  du  bout 
de  ladite  Manchs  jusques  au  Cap  de  S.  Vincent  dans 
l'espace  de  fis  femaines,  &  delà  dans  la  Mer  Méditer- 
ranée &  jusques  à  la  Ligne,  dans  l'espace  de  dix  fe- 
maines; &  au  delà  de  la  Ligne,  &  en  tous  les  autres 
endroits  du  Monde,  dans  l'espace  de  huit  Mois,  à 
compter  depuis  la  Publication  de  la  Prefente.  Telle- 
ment que  les  Marchandifes  &  Biens  des  Sujets  &  Ha- 
bitans  chargez  en  ces  Navires  Ennemis,  ne  pourront 
être  confisquez  aucunement  durant  les  termes  &  dans 
les  étendues  fusnommées,  à  raifon  du  Navire  qui  eft 
Ennemi  ,  ains  feront  reftituez  aux  Propriétaires  fans 
aucun  delay,  fi  ce  n'efl  qu'elles  ayent  été  chargées 
après  l'expiration  desdits  termes.  Et  pourtant  il  ne  fe- 
ra nullement  permis  de  transporter  vers  les  Ports  En- 
nemis telles  Marchandifes  de  Contrebande,  que  l'on 
pourroit  trouver  chargées  en  un  tel  Navire  Ennemi, 
quoiqu'elles  fuffent  rendues  par  la  fusdite  raifon.  Et 
comme  il  a  été  réglé  ci-deffus  qu'un  Navire  libre  af- 
franchira les  Denrées  y  chargées  ,  il  a  été  en  outre 
accordé  &  convenu ,  que  cette  Liberté  s'étendra  auffi 
aux  Perfoimes  qui  fe  trouveront  en  un  Navire  libre; 
à  tel  effet  que  quoi  qu'elles  fuflènt  Ennemis  de  l'un 
&  de  l'autre  des  Parties,  ou  de  l'une  d'icelles,  pour- 
tant fe  trouvans  dans  le  Navire  libre  ,  n'en  pour- 
ront eftre  tirées  ,  fi  ce  n'ell  qu'ils  fuffent  Gens 
de  Guerre  ,  &  eflfeaivement  en  fervice  desdits  En- 
nemis. 

XX in.  Tous  les  Sujets  &  Habitans  desdites  Pro- 
vinces-Unies jouiront  réciproquement  des  mêmes 
Droits,  Libertez  ,  Exemptions,  en  leurs  Trafics  & 
Commerce,  dans  les  Ports,  Rades,  Mers,  &  Etats 
de  Sadite  Majefté,  ce  qui  vient  d'être  dit  que  les  Su- 
jets de  Sa  Ma'jefié  jouiront  en  ceux  desdits  Seigneurs 
Etats  &  en  haute  Mer,  fe  devant  entendre  que  l'égalité 
fera  réciproque  en  toute  manière  de  part  &  d'autre.  Et 
même  en  cas  que  ci-aprés  lesdits  Seigneurs  Etats  fuf- 
fent en  Paix,  Amitié  &  Neutralité,  avec  aucuns  Rois, 
Princes  &  Etats,  qui  devinfîent  Ennemis  de  Sadite 
Majefté,  chacune  des  deux  Parties  devant  ufer  récipro- 
quement des  mêmes  conditions  &  reftriftions  expri- 
mées aux  Articles  du  prefent  Traité,  qui  regarde  le 
Trafic  &  le  Commerce. 

XXIV.  Et  pour  affeurer  davantage  les  Sujets  des- 
dits Seigneurs  Etats,  qu'il  ne  leur  fera  fait  aucune  vio- 
lence par  lesdits  VaifTeaux  de  Guerre,  fera  fait  défen- 
fes  à  tous  Capitaines  des  VaifTeaux  du  Roi ,  &  autres 
Sujets  de  Sa  Majefté,  de  ne  les  molefter  ni  endomma- 
ger en  aucune  chofe  que  ce  foit  fur  peine  d'être  tenus 
en  leurs  perfonnes  &  Î3iens,  des  dommages  &  intérêts 
foufterts  &  à  fouffrir,  jusques  à  la  deuë  reiftitution  & 
réparation. 

XXV.  Et  pour  cette  caufe,  feront  doresnavant  les 
Capitaines  &  Armateurs  obligez  chacun  d'eux,  avant 
leur  partement ,  de  bailler  caution  bonne  &  folvable 
pardevant  les  Juges  competans,  de  la  Somme  de  quin- 
ze mille  Livres  Tournois ,  pour  répondre  chacun  d'eux 
folidairement  ,  des  malverfations  qu'ils  pourroient 
commettre  en  leurs  courfes ,  &  pour  les  contraven- 
tions de  leurs  Capitaines  &  OfKciers,  au  prefent  Trai- 
té, &  aux  Ordonnances  &  Edits  de  Sa  Majefté,  qui 
feront  publiez  en  vertu  &  en  conformité  de  la  dispofi- 
tion  d'icelui,  à  peine  de  déchéance  &  nullité  desdites 
Commiffions   &   Congez  ;    ce  qui   fera    pareillement 

.    pratiqué  par  les   Sujets  desdits  Seigneurs  Etats  Géné- 
raux. 

XXVI.  S'il  arrivoit  qu'aucun  desdits  Capitaines 
François  fift  prife  d'un  VaiflTeau  chargé  desdites  Mar- 
chandifes de  Contrebande,  comme  dit  eft,  ne  pour- 
ront lesdits  Capitaines  faire  ouvrir  ni  rompre  les  Cof- 
fres, Malles,  Balles,  Bougettes ,  Tonneaux,  &  au- 
tres CaiflTes,  ou  les  transporter,  vendre,  ou  échanger, 
ou  autrement  aliéner,  qu'elles  n'ayent  ét€  descendues 


à  Terre,  en  la  prefence  des  Jugés  de  l'Admirauté;  &  ANNO 
après    Inventaire   par   eux   fait    desdites  Marchandifes      x-    n 
trouvées  dans  lesdits  VaifTeaux ,  fi  ce  n'eft  que  lesdites   ^^7"'» 
Marchandifes  de  Contrebande  ne  faifant  qvi'une  partie 
de  la  Charge,  le  Maître  ou  Patron  du  Navire  trouvaft 
bon  &  agréaft  de  livrer  lesdites  Marchandifes  de  Con- 
trebande audit  Capitaine,  &  de  pourfuivre  fon  Voyage, 
auquel  cas  ledit  Maître  ou  Patron  ne  pourra  nullement 
être  empêché  de  pourfuivre  fa  route  &  le  deffein  de  fon 
Voyage. 

XXVII.  Sa  Majefté  voulant  que  les  Sujets  des- 
dits Seigneurs  Etats  Généraux  foient  traitez  dans  tous 
les  Pays  de  fon  obeïlTance  auffi  favorablement  que  fes 
propres  Sujets,  donnera  tous  les  Ordres  necefTaires 
pour  faire  que  les  Jugemens  &  Arrefts  qui  feront  ren- 
dus fur  les  prifes  qui  auront  été  faites  à  la  Mer,  foient 
donnez  avec  toute  Juftice  &  équité  par  perfonnes  non 
fufpeétes  ni  intereffées  au  fait  dont  fera  queftion  ;  & 
donnera  Sa  Majefté  des  Ordres  précis  &  efficaces,  afin 
que  tous  les  Arrefts,  Jugemens,  &  Ordres  de  Juftice 
déjà  donnez  &  à  donner,  foient  promptement  &.  deuë- 
ment  exécutez  félon  leurs  formes. 

XX VI II.  Et  lors  que  les  AmbafTadelirs  desdits 
Seigneurs  Etats  Généraux ,  ou  quelque  autre  de  leurs 
Miniftres  publics  qui  feront  à  la  Cour  de  Sa  Majefté 
feront  plainte  desdits  Jugemens  qui  auront  été  rendus , 
Sa  Majefté  fera  revoir  lesdits  Jugemens  en  fonConfeil, 
pour  examiner  fi  les  ordres  &  précautions  contenus  au 
prefent  Traité ,  auront  été  fuivis  &  obfervez,  &  pour 
y  faire  pourvoir  félon  la  raifon;  ce  qui  fera  fait  dans  le 
tems  de  trois  Mois  au  plus  ;  ôt^neantmoins  avant  le 
premier  Jugement,  ni  après  icelui  pendant  la  révifîon, 
les  Biens  &  effets  qui  feront  reclamez  ne  pourront  être 
vendus  ni  déchargez ,  fi  ce  n'eft  du  conlentement  des 
Parties  int'erefTées,  pour  éviter  le  déperiflîement  desdites 
Marchandifes. 

XXIX.  Quand  Procez  fera  rneu  en  première  &  fé- 
conde inftance  contre  ceux  qui  auront  fait  des  prifes  en 
Mer,  &  les  InterefTez  en  icelles,  &  que  lesdits  Inte- 
refTez  viendront  à  obtenir  un  Jugement  ou  Arreft  favo- 
rable, ledit  Jugement  ou  Arreft  aura  fon  executioil 
fous  caution ,  nonobftant  l'Appel  de  celui  qui  aura  fait 
la  prife,  mais  non  au  contraire;  &  ce  qui  eft  dit  au 
prefent  Article,  &  aux  precedens ,  pour  faire  fendre 
bonne  &  brieve  Juftice  aux  Sujets  des  Provinces- Unies, 
fur  les  prifes  faites  à  la  Mer  par  les  Sujets  de  Sa  Ma- 
jefté, fera  entendu  &  pratiqué  par  les  Seigneurs  Etats 
Généraux  à  l'égard  des  prifes  faites  par  leurs  Sujets  fut 
ceux  de  Sa  Majefté. 

XXX.  Sa  Majefté  &  les  Seigneurs  Etats  GeneraUS: 
pourront  en  tout  tems  faire  conftruire  ou  fretter  dans 
le  Pays  l'un  de  l'autre  tel  nombre  de  Navires ,  foit  pour 
la  Guerre  ou  pour  le  Commerce  que  bon  leur  femble- 
ra,  comme  auffi  achetter  telle  quantité  de  Munitions 
de  Guerre  qu'ils  auront  befoin  ;  &  employeront  leur 
authorité  à  ce  que  lesdits  marchez  de  Navires ,  Se  ' 
achapts  de  Munitions  fe  fafTent  de  bonne  foi,  &  à  prix 
raifonnable,  fans  que  Sa  Majefté  ni  les  Seigneurs  Etats 
Généraux  puifTent  donner  la  même  permiffion  ausdits 
Ennemis  l'un  de  l'autre,  en  cas  que  lesdits  Ennemis 

fuffent  attaquans,  ou  aggreffeurs.  ; 

XXXI.  Arrivant  que  des  Navires  de  Guerre,  ou  •  , 
de  Marchandifes  échoiient  par  tempefte  ou  autre  acci-  î 
dent,  aux  Goftes  de  l'un  ou  de  l'autre  Allié  ,  lesdits  j 
Navires  ,  apparaux  ,   Biens  ,    &  Marchandifes  ,   &  ce 

qui  fera  fauve, ou  le  provenant,  fi  lesdites  chofes  étant 
periffables  ont  été  vendues,  le  tout  eftant  reclamé  par 
les  Propriétaires  ,  ou  autres  ayans  charge  &  pouvoir 
d'eux  dans  l'an  &  jour, fera  reftitué  fans  forme  de  Pro- 
cez, en  payant  feulement  les  frais  raifonnables ,  &  ce 
qui  fera  réglé  entre  lesdits  Alliez  pour  le  Droit  de  Sau- 
vement;  &  en  cas  de  contravention  au  prefent  Article, 
Sa  Majefté  &  lesdits  Seigneurs  Etats  Généraux  promet-  . 
tent  d'employer  efficacement  leur  authorité  pour  faire 
chaftier  avec  toute  la  feverité  pofîîble  ceux  de  leurs  Su- 
jets qui  fe  trouveront  coupables  des  inhumanitezquionc 
été  quelquesfois  commifes  à  leur  grand  regret  en  de 
femblables  rencontres. 

XXXII.  Sa  Majefté  &  lesdits  Seigneurs  Etats  Gé- 
néraux ne  recevront,  &  ne  fouffriront  que  leurs  Sujets 
reçoivent  dans  nul  des  Pays  de  leur  obeïlTance  aucuns 
Pirates  &  Forbans  quels  qu'ils  puilTent  eftre;  mais  ils  les 
feront  pourfuivre  &  punir,  &  chalTer  de  leurs  Ports,  & 
les  Navires  depredez,  comme  les  Biens  pris  par  lesdits 
Pirates  &  Forbans,  qui  fe  trouveront  en  être,  feront 
incontinent  &  fans  forme  de  Procez  reftituez  franche- 
ment aux  Propriétaires  qui  les  reclameront. 

A^X  Xi  1 1. 


ty  Vf     DROIT     DES     GENS. 


.  ,  XXXIII.  Les  Habîtans  &  Sujets  de  cofté  &  d'au- 
1.NNO  jj.g  pom-ront  par  tout  dans  les  Terres  de  l'obeViFance 
■X73.  '^^^^^  Seigneur  Roi  &  desdits  Seigneurs  Etats  Geiie- 
'  '  rauS,  fe  faire  (èrvir  de  tels  Avocats,  Procureurs,  No- 

taires, &  Solliciteurs  que  bon  leur  femblera;  à  quoi 
auffi  ils  feront  commis  par  les  Juges  ordinaires  quand 
il  fera  befoin  ,  &  que  lesdits  Juges  en  feront  re- 
quis. Et  fera  permis  ausdits  Sujets  &  Habitons  de 
part  &  d'autre,  de  tenir  dans  les  Lieux  où  ils  feront 
leur  demeure,  les  Livres  de  leur  Trafic  &  Correspon- 
dance en  la  Langue  que  bon  leur  femblera,  fans  que 
pour  ce  fujet  ils  puiffent  être  inquiétez  ni  recher- 
chez. 

XXXIV.  Ledit  Seigneur  Roi,  comme  au flî  lesdits 
Seigneurs  Etats  Généraux  ,  pourront  établir  pour  la 
commodité  de  leurs  Sujets  Trafiquans  dans  le  Roiau- 
me  &  Etats  l'un  de  l'autre,  des  Confuls  de  la  Nation 
de  leursdits  Sujets,  lesquels  jouiront  des  Droits,  Li- 
bériez, &  Franchiles  qui  leur  appartiennent  par  leur 
exercice  &  emploi;  &  l'établiffement  en  fera  fait  aux 
Lieux  &  endroits,  où  de  commun  confentement  il  fera 
jugé  neceflaire. 

'XXXV.  Sa  Majefté  &  lesdits  Seigtleurs  Etats  Gé- 
néraux ,  ne  permettront  point  qu'aucun  Vaiffeau  de 
Guerre,  ni  autre  équipé  pour  la  Commiffion,  &  pour 
le  fervice  d'aucun  Prince,  République,  ou  Ville  que  ce 
foit,  vienne  faire  aucune  prife  dans  les  Ports,  Havres, 
ou  aucunes  Rivières  qui  leur  appartiennent,  fur  les  Su- 
jets de  l'un  ou  de  l'autre;  &  en  cas  que  cela  arrive, 
Sadite  Majelié  &  lesdits  Seigneurs  Etats  Généraux  em- 
ployeront  leur  authorité  &  leur  force  pour  en  faire  faire 
ia  reftitution,  ou  réparation  raifonnablement. 

XXXVI.  S'il  furvenoit  par  inadvertance  ou  autre- 
ment quelques  inobfervations  ou  contraventions  au 
prefent  Traité  de  la  part  de  Sadite  Majefté,  ou  desdits 
Seigneurs  Etats  Généraux,  &  leurs  SuccefTeurs,  il  ne 
lailTera  pas  de  lublifter  en  toute  fa  force,  fans  que  pour 
cela  on  en  vienne  à  la  rupture  de  la  Confédération, 
Amitié ,  &  bonne  correspondance  :  mais  on  en  reparera 
promptement  lesdites  Contraventions  :  &  fi  elles  procè- 
dent de  la  faute  de  quelques  particuliers  Sujets,  ils  en 
feront  feuls  punis  &  cliaftiez. 

XXXVII.  Et  pour  mieux  affeurer  à  l'avenir  le 
Commerce  &  l'Amitié  entre  les  Sujets  dudit  Seigneur 
Roi  &  ceux  desdits  Seigneurs  Etats  Généraux  des  Pro- 
vinces-Unies des  Païs-Bas,  il  a  elle  accordé  &  conve- 
nu. Qu'arrivant  ci-aprés  quelque  interruption  d'amitié 
ou -rupture*  entre  '  la  Couronne  de  France  &  lesdits 
Seigneurs  Etats  Généraux  desdites  Provinces-Unies  (ce 
qu'à  Dieu  ne  plaife)  il  fera  toujours  donné  neuf  Mois 
de  tems  après  ladite  rupture  aux  Sujets  de  part  &  d'au- 
tre pour  fe  retirer  avec  leurs  éfets,  &  les  transporter 
où  bon  leur  femblera,  ce  qu'il  leur  fera  permis  de  fai- 
re; comme  auffi  de  vendre  ou  transporter  leurs  Biens 
&  meubles  en  toute  liberté,  fans  qu'on  leur  puiffe  don- 
ner aucun  empêchement ,  ni  procéder  pendant  ledit 
tems  de  neuf  Mois  à  aucune  faifie  de  leurs  éfets,  moins 
encore  l'arrcft  de  leurs  pcrfonnes. 

XXX  V  m.  Le  prefent  Traité  de  Commerce,  Na- 
vigation &  Marine  durera,  vingt-cinq  ans,  à  commen- 
cer du  jour  de  la  Signature;  &  les  Ratifications  en  fe- 
ront données  en  bonne  forme,  &  échangées  de  part  & 
d'autre  dans  l'espace  de  fix  femaines  ,  à  compter  du 
jour  de  la  Signature. 

Formulaire  des  Pajfeports  ^  Lettres  qui  fe  doivent  don- 
ner dans  V Amirauté  de  France^  aux  Navires  ^  Bar- 
ques qui  en  fortirant  ,  fitiiiant  l'Article  du  prefent 
Traité. 

LOuïs  Comte  de  Vermandois  Admirai  de  France: 
A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres  verront,  Sa- 
lut. Sçavoir  faifons,  que  Nous  avons  donné  Congé 
&  permiffion  à    ' 

Maître  &  Condufteur  du  Navire  nommé 
de  la  Ville  de 
du  port  de 
Tonneaux  ou  environ,  eftant  de  prefent  au  Port  &  Ha- 
vre de  de  s'en  aller  à 
chargé  de  après  que  vifitation 
aura  efté  faite  de  fon  Navire,  avant  que  partir  fera  Ser- 
ment devant  lesOfficiers  qui  exercent  la  Jurisdiâion 
des  Caufes  Maritimes,  comme  ledit   Vaiffeau   appar- 
tient à  un  ou  plufieurs  des  Sujets  de  Sa  Majefté,  dont 
il  fera  mis  Aâe  au  bas  des  Prefentes  ;  cornme  auffi  de 
.garder  &  faire  garder  par  ceux  de  fon  Equipage,  les 
Ordonnances  &  Reglemens  de  la  Marine ,  &  mettra  au 


3<^t 


Greffe  le  Roole  fîgné  &  certifié  contenant  les  noms  &  ^NNÔ 
furnoms ,  fa  naifîauce  &  demeure  des  Hommes  de  fon 
Equipage,    &  de  tous  ceux  qui  s'embarqueront,  les-    lO/o» 
quels  il  ne  pourra  embarquer  fans  le  fceu  &  permiffion 
des  Officiers  de  la  Marine,  &  en  chacun  Port  ou  Ha- 
vre où  il  entrera  avec  fon  Navire,  ftra  aparoir  aux  Of-     • 
ficiers  &  Juges  de  la  Marine  du  prefent  Congé,  &  leur 
fera  fidèle  rapport  de  ce  qui  fera  fait  &  pafTé  durant  foii 
Voyage  &  portera  les  Pavillons,  Armes,  &  Enfeigné 
du  Roi,  &  les  noftres  durant  fon  Voyage.     En  témoin 
dequoi  Nous  avons  fait  appofer  noftre  feing  &  le  Scel 
de  nos  Armes  à  ces  prefentes,  &  icelles  fait  contrefigner 
par  noftre  Secrétaire  de  la  Marine,  à 
le  .  jour 

de  mil  lis  cens  , 

Signe',  Louis  CoMTE  DE  Ve RmÀND Ol S^' 
ijt  plus  bas ,  Par 

Formulaire  de  VABe  contenant  le  Serment. 


cer- 

Maître  du  Na- 
3  prefté  le  Serment 
le 


Nous 
de  l'Amirauté 
tifions  que 

vire  nommé  au  Paffeport  ci-defTus, 
mentionné  en  icelui.    Fait  à  la 
jour  de  mil  fix  cens 

Autre  Formulaire  de  Lettres  qui  fe  doivent  donner  par 
les  Villes  c^  Ports  de  Mer  'des  Provinces -Unies ,  aux 
Navires  cs'  Barques  qui  en  fortiront ,  fuivant  l'Article 
fusdits 

AU  X  Sereniffimes  ,  très  -  lUuftres  ,  très  -  Puis- 
fants  ,  Honorables  ,  &  Prudens  Seigneurs  Em.- 
pereurs  ,  Rois,  Republiques,  Princes,  Ducs,  Com- 
tes, Barons,  Seigneurs  ,  Bourguemaiftres,  EschevinSj 
Confeillers,  Juges,  Officiers,  Jufticiers  &  Regens  de 
toutes  bonnes  Villes  &  Places,  tant  Ecclefîaftiques  que 
Séculiers,  lesquels  ces  prefentes  verront  ou  liront; 
Nous  Bourgmaiftres  &  Regens  de  la  Ville  de 

fçavoir  faifons  que 
Maiftre  du  Navire 

comparant  devant  Nous  a  déclaré  par  Serment  folemneî 
que  le  Navire  nommé 
grand  environ 

Laftes ,  fur  lequel  maintenant  il  eft  le  Maître ,  appar- 
tient aux  Inhabitans  des  Provinces -Unies,  ainfi  D:ea 
le  voîdoit  aider  ,  &  comme  volontiers  nous  verrions 
ledit  Maître  de  Navire  aidé  dans  fes  juftes  affaires, 
nous  vous  requérons  tant  en  gênerai  qu'en  particulier^ 
où  le  fusdit  Maître  avec  fon  Navire  &  Denrées  arrive- 
ra, qu'il  leur  plaife  de  recevoir  benignement  &  traiter 
duëment,  le  fouffrant  ,  fur  les  Droits  accoutumez  des 
Péages,  frais  dans,  par,  &  auprès  de  vos  Ports,  Ri- 
vières &  Domaines  ,  le  laiffant  naviger  ,  paffer ,  fre- 
là  où  il  trouvera  à  propos,  ce 
reconnoifîrons.  En  témoin  de 
fait   appofer  le  fceau  de  nôtre 


quenter,  &  negotier 
que  volontiers  nous 
quoi  nous  y  avons 
Ville. 


Enfuit  la  teneur  du  Pouvoir  desdits  Sieurs  Ambaff'a- 
deurs  de  Sa  Majefle'. 

LOuïs  par  la  grâce  de  Dieu  Roi  de  France  &  de 
Navarre  :  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront,  Salut;  Comme  Nous  ne  fouhaitons  rien 
plus  ardemment  que  de  voir  finir,  par  une  bonne  Paix, 
la  Guerre,  dont  la  Chrétienté  eft  à  prefent  affligée:  & 
que  par  les  foins,  &  la  Médiation  de  noftre  très-cher 
&  tres-amé  Frère,  le  Roi  de  la  Grande  Bretagne,  la 
Ville  de  Nimegue  a  efté  agréée  de  toutes  les  Parties^ 
pour  le  lieu  des  Conférences;  Nous  par  ce  même  de- 
fir ,  d'arrefter  autant  qu'il  fera  en  Nous  la  defolation 
de  tant  de  Provinces,  &  l'effufion  de  tant  de  fang  Chrê-  ' 
tien;  Sçavoir  faifons  que  Nous  confians  entièrement 
en  l'expérience  ,  la  capacité  &  fidélité  de  nôtre  très- 
cher  &  bien-amé  Coufin  le  Sieur  Comte  d'Eftrades, 
Maréchal  de  France  &  Chevalier  de  nos  Ordres,  de 
nôtre  bien-amé  &  féal  le  Sieur  Colbert  Marquis  de 
Croiffi,  Confeiller  ordinaire  en  nôtre  Confeil  d'Etat 
&  de  nôtre  bien-amé  &  féal  le  Sieur  de  Mesmes  Com- 
te d'Avaux,  auffi  Confeiller  en  nosConfeils,  par  les 
preuves  avantageufes  que  Nous  en  avons  faites  dans  les 
diverfes  AmbaflTades  &  Emplois  confiderables,  que 
Nous  leur  avons  confié,  tant  au  dedans  qu'au  dehors 
de  nôtre  Royaume.  Pour  ces  caùfes,  &  autres  bonnes 
conliderations  à  ce  nous  mouvans,  Nous  avons  corn- 

2  2,  3  îxiisj 


3^1 


CORPS     DIPLOMATICLUE 


AnM'O  '■"'^>  ordonné  &  député  lesdits  Sieurs  Mareschal  d'Es- 
trades,  Marquis  de  Croifli,  &  Comte  d'Avaux,  Com- 

1678.  mettons,  ordonnons  &  députons  par  ces  prefentes 
lignées  de  nôtre  main,  &  leur  avons  donné  &  donnons 
Plein-Pouvoir,  Commiflîon  &  Mandement  fpecial  d'al- 
ler en  la  Ville  de  Nimegue,  en  qualité  de  nos  Ambas- 
fadcurs  extraordinaires  &  nos  Plénipotentiaires  pour  la 
Paix,  &  y  conférer  foit  directement,  foit  par  l'entre- 
mife  des  AmbalFadeurs  Médiateurs  refpeaivement  re- 
çus &  agréez,  avec  tous  les  Ambaffadeurs  &  Miniftres 
de  nos  très -chers  &  grands  amis  les  Etats  Généraux 
des  Provinces -Unies  des  Pays-Bas  &  de  leurs  Alliez, 
tous  munis  de  Pouvoirs  fuffifants,  &  y  traiter  des 
moyens  de  terminer  &  pacifier  les  difîerens  qui  caufent 
aujourd'hui  la  Guerre  ;  &  pourronr  nos  fusdits  Am- 
baflàdeurs  &  Plénipotentiaires,  tous  trois  enfcmble,  ou 
deux  en  cas  de  l'abfence  de  l'autre,  par  maladie  ou  au- 
tre empêchement,  ou  un  feul  en  l'abfence  des  deux 
autres,  en  pareil  cas  de  maladie  ,  ou  autre  empêche- 
ment, en  convenir,  &  fur  iceux  conclure,  &  figner 
une  bonne  &  feure  Paix,  &  généralement,  faire,  ne- 
gotier,  promettre  &  accorder  tout  ce  qu'ils  eftimeront 
neceffaire  pour  le  fusdit  effet  de  la  Paix,  avec  la  même 
autorité  que  Nous  ferions  &  pourrions  faire  fi  nous  y 
eftions  prefens  en  perfonne,  encore  qu'il  y  euft  quel- 
que chofe  qui  requill  un  Mandement  plus  fpecial,  non 
contenu  en  cesdites  prefentes.  Promettant  en  foi  & 
parole  de  Roi  de  tenir  ferme,  &  d'accomplir  tout  ce 
que  lesdits  Sieurs  Maréchal  d'Eftrades,  Marquis  de 
CroilTi ,  &  Comte  d'Avaux,  ou  par  deux  d'entre  eux, 
en  cas  de  l'abfence  de  l'autre  par  maladie  ou  autre  em- 
pêchement, ou  par  un  feul,  en  l'abfence  des  deux  au- 
tres, en  pareil  cas  de  maladie,  ou  autre  empêchement, 
aura  été  ftipulé,  promis  &  accordé,  &  d'en  faire  expé- 
dier nos  Lettres  de  Ratification  dans  le  tems  qu'ils  au- 
ront promis  en  noftre  nom  de  les  fournir:  Car  tel 
eft  noftre  plaifir.  En  témoin  deqaoi  Nous  avons  fait 
'  mettre  noftre  Scel  à  cesdites  Prefentes ,  Données  à 
Saint  Germain  en  l^aye,  le  vingt-troiliéme  jour  de  Dé- 
cembre l'An  de  grâce  mil  fis  cens  foixante  &  quinze, 
&  de  noftre  Règne  le  trente-trpificme  Signé ,  LOUIS. 
Et  fur  le  reply ,  Par  Le  Roi ,  A  R  N  A  U  L  D.  Et  fcellées 
du  grand  Sceau  en  cire  jaune. 

Enfuit  la  teneur  du  Pouvoir  des  dit  s  Sieurs  Ambaffa- 
deurs Extraordinaires  des  Seigneurs  Etats  des 
Provinces  -  Unies. 

LËs  Etats  Généraux  des  Provinces  -  Unies  du  Pays- 
Bas.  A  tous  ceux  qui  ces  Prefentes  verront,  Sa- 
lut; Comme  Nous  ne  fouhaitons  rien  plus  ardemment 
que  de  voir  finir  par  une  bonne  Paix,  la  Guerre,  dont 
la  Chrétienté  eft  à  prefent  affligée,  &  que  par  les  foins 
&  la  Médiation  du  Sereniffime  Roi  de  la  Grande  Bre- 
tagne, la  Ville  de  Nimegue  a  efté  agréée  de  toutes  les 
Parties j  pour  le  lieu  des  Conférences;  Nous  par  ce 
même  defir,  d'arrefter  autant  qu'il  fera  en  Nous,  la 
defolation  de  tant  de  Provinces  &  l'effufipn  de  tant  de 
làni^  Chrétien,  avons  bien  voulu  y  contribuer  tout  ce 
qui  dépend  de  Nous,  &  pour  cet  effet  député  à  ladite 
Affemblée,  quelques  perfonnes  du  Corps  de  la  nôtre, 
qui  ont  donné  plufîeurs  preuves  de  la  connoilfance  & 
expérience  qu'ils  ont  des  affaires  publiques,  auflî  bien 
que  de  l'affedion  qu'ils  ont  pour  le  bien  de  nôtre  Etat, 
&  comme  les  Sieurs  Hierôme  de  Beverningk,  Seigneur 
de  Teyiingen,  Curateur  de  l'Univerfîté  à  Leyden,  ci- 
devant  Confeiller  &  Treforier  General  des  Provinces- 
Unies,  Guillaume  de  NaflTau  Seigneur  d'Odyk ,  Cort- 
gene  &c.  Premier  Noble  &  reprefentant  l'Ordre  de  la 
Noblelfe,  dans  les  Eftats  &  au  Confeil  de  la  Comté 
de  Zelande  :  &  Guillaume  de  Haren  ,  Grietman  du 
Bildt  Député  en  noftre  Affemblée  de  la  part  des  Eflats 
d'Hollande,  Zelande  &  Frife,  fe  font  fîgnalez  en  plu- 
fieurs  Employs  importans  pour  noftre  fervice,  où  ils 
ont  donné  des  marques  de  leur  fidélité,  application  & 
addreffe  au  maniment  des  affaires.  Pour  ces  caufes 
&  autres  bonnes  confiderations  à  ce  Nous  mouvans 
Nous  avons  commis,  ordonné  &  député  lesdits  Sieurs 
de  Beverningk  ,  d'Odyk  &  de  Haren  ,  commettons , 
ordonnons  &  députons  par  ces  prefentes,  &  leur  rivons 
donné  &  donnons  Plein-Pouvoir,  Commiflîon  &  Man- 
dement fpecial  d'aller  à  la  Ville  de  Nimegue,  en  qua- 
lité de  nos  Ambalfadeurs  Extraordinaires,  &  nos  Pléni- 
potentiaires pour  la  Paix,  &  y  conférer,  foit  direâe- 
ment,  foit  par  l'entremife  des  Ambaffadeurs  Média- 
teurs refpeaivement  reçus  &  agréez  ,  avec  les  Am- 
bafladeurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiaires  de  Sa 


Majefté  Très  -  Chreftienne  &  fes  Alliez,  munis  de 
Pouvoirs  fufEfans,  &  y  traiter  des  moyens  de  termi- 
ner &  pacifier  les  différends  qui  caufent  aujourd'huy 
la  Guerre  ,  &  pourront  nos  fusdits  Ambaffadeurs  & 
Plénipotentiaires  tous  trois  enfemble  ou  deux  en  cas 
de  l'abfence  de  l'autre  par  maladie  ou  autre  empêche- 
ment ,  ou  un  feul  en  l'abfence  des  deux  autres,  en  pa- 
reil cas  de  maladie  ou  autre  empêchement,  en  conve- 
nir, fur  iceux  conclure  &  figner  une  bonne  &  feure 
Paix,  &  généralement  faire  negotier,  promettre  &  ac- 
corder tout  ce  qu'ils  eftimeront  neceflaire  pour  le  fusdit 
effet  de  la  Paix,  &  de  faire  généralement  tout  ce  que 
nous  pourrions  faire,  fi  nous  y  eftions  prefens ,  quand 
même  pour  cela  il  feroit  befoin  de  Pouvoir  &  Man- 
dement plus  fpecial  non  contenu  dans  cesdites  Prefen- 
tes. Promettons  fîncerement  &  de  bonne  foi  d'avoir 
pour  agréable,  ferme  &  ftable  tout  ce  que  par  lesdits 
Sieurs  Ambaffadeurs  &  Plenipoteiitiaires,  ou  bien  par 
deux  d'iceux,  en  cas  de  maladie,  d'abfence  ou  d'autre 
empêchement  du  troifiéme,  ou  par  un  feul  en  l'abfen- 
ce des  deux  autres,  en  pareil  cas  de  maladie  ou  d'autre 
empêchement,  aura  efté  ftipulé,  promis  &  accordé  & 
d'en  faire  expe(3ier  nos  Lettres  de  Ratification  ,  dans 
le  tems  qu'ils  auront  promis  en  noftre  nom  de  les  four- 
nir. Donné  à  la  Haye  en  nôtre  Affemblée,  fous  nô- 
tre grand  Sceau,  Paraphe  du  Prefîdent,  &  feing  de  nô- 
tre premier  Greffier,  ce  quatrième  Janvier  de  l'an  mil 
fix  cens  foixante-feize. 

Signé,   J.  BOOTSMA. 

Sur  le  reply.  Par  Ordonnance  desdits  Seigneurs  Etats 
Généraux.     Signé,  H.  Fagel. 

Et  fcellé  du  grand  Sceau  en  cire  rouge, 

EN  foi  dequoi  Nous  Ambaffadeurs  fusdits  de  Sa 
Majefté  &  des  Seigneurs  Etats  Généraux  ,  ea 
vertu  de  nos  Pouvoirs  refpeâifs,  avons  ausdits  noms 
fîgné  ces  Prefentes  de  nos  feings  ordinaires,  &  à  icel- 
les  fait  appofer  les  Cachets  de  nos  Armes.  A  Nime- 
gue le  dixième  d'Aouft  l'an  mil  fix  cens  feptante 
huit, 

{L.S.')  Le  Maréchal  d'Efirades.  {L.S.)  H.  Beverninik. 
( L.  S.)  Colbert.  {L.  S.)  W.  de  Najfau. 

{L.S.)  De  Mesmes.  {L.S.)  IV.  Haren. 

NO  us  ayant  agréable  le  fusdit  Traité  de  Paix  en 
tous  &  un  chacun  les  Points  &  Articles  qui  y 
font  contenus  &  déclarez  ;  Avons  iceux  tant  pour 
Nous  que  pour  nos  Héritiers ,  Succeffeurs ,  Royau- 
mes, Païs,  Terres,  Seigneuries  &  Sujets ,  accepté,  ap- 
prouvé, ratifié  &  confirmé,  acceptons,  approuvons 
ratifions  &  confirmons,  &  le  tout  promettons  en  foy 
&  parole  de  Roy  fous  l'Obligation  ,  &  hypoteque  de 
tous  &  un  chacun  nos  Biens  prefens  &  à  venir,  garder, 
obferver  ihviolablement  fans  jamais  aller  ni  venir  au 
contraire  direûement  ou  indireftement  en 'quelque  for- 
te &  manière  que  ce  foit.  En  témoin  dequoy  nous 
avons  fïgné  ces  pfefentes  de  nôtre  main,  &  à  icelles 
fait  appofer  nôtre  Scel.  Donné  à  S.  Germain  en  Laye 
le  dix -huitième  jour  d'Aouft  l'an  de  grâce  mil  fix 
cens  foixante  dix-huit.  Et  de  nôtre  Règne  le  trente- 
fixiéme.  %»/,  LOUIS.  Et  plus  bas ,  ?at  IsKol 
Arnauld.  ' 

Article  fiparé  touchant  ï'impojltion  des  cinquante  fols 
par  Tonneau  fur  les  Navires  Etrangers  fortans  des 
Ports  de  France. 

LOUIS  par  la  grâce  de  Dieu  Roy  de  France  &  de 
Navarre.  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront,  Salut.  Comme  noftre  Très -cher  & 
bien-amé  Goufin  le  Sieur  Comte  d'Eftrades  Marefchal 
de  France,  &  Chevalier  de  nos  Ordres  ;  nôtre  bien 
Amé  &  Féal  le  Sieur  Colbert  Marquis  de  Croiffy, 
Confeiller  Ordinaire  en  noftre  Confeil  d'Etat;  &  nos- 
tre  bien  Amé  &  Féal  le  Sieur  de  Mesmes  Comte  d'A- 
vaux aufll  Confeiller  en  nos  Confeils  ,  nos  Ambafiû- 
deurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiaires,  en  vertu  des 
Pleins-Pouvoirs  que  Nous  leur  en  avions  donnez,  au- 
roient  conchi,arrefté  &  figné  le  dixième  de  ce  Mois  en 
la  Ville  de  Nimegue  avec  le  Sieur  Hierôme  de  Bever- 
ningk Seigneur  de  Teyiingen,  Curateur  de  l'Univerfîté 
à  Leyden,  cy-devant  Confeiller  &  Treforier  General 
des;  Provinces-Unies  des  Païs-Bas  ;  le  Sieur  Guillau- 
me de  Naffau  Seigneur  d'Odyk,  Cortgene  &  premier 
Noble  &  reprefentant  la  Nobleffe  dans  les  Etats  &  au 

Confeil 


Anno 
1678. 


DUDROIT     DES     GENS. 


«  Confeil  de  Zelande:  &  le  Sieur  Guillaume  de  Haren 

ANNO    Qjienijjan  du  Bildt ,    Ambaffadeurs  Extraordinaires   & 
1^78     Plénipotentiaires  de  nos  très  chers  &  grands  Amis  les 
*  Etats  Généraux  des  Provinces- Unies  des  Pays-Bas,  pa- 
reillement munis  de  Pleins- Pouvoirs,  l'Article  feparé 
dont  la  teneur  s'enfuit  : 

IL  a  été  ftipulé  de  la  part  du  Roi  Tres-Chreftien  & 
confenti  par  les  Seigneurs  Etats  Généraux  des  Pro- 
vinces-Unies des  PaVs-8as,  que  l'égalité  qui  doit  eftre 
precifement  obfervée  à  l'égard  des  Sujets  de  l'un  &  de 
l'autre  avec  les  naturels,  en  matière  de  Droits, Charges 
&  Impofitions,  félon  l'Article  feptiéme  du  Traite  de 
Commerce  conclu  ce  jourd'huy  ,   ne  dérogera  pas  à 
rimpofition  des  cinquante  Sols  par  Tonneaux,  établie 
en  Erance  fur  les  Navires  Eftrangers,  <St  que  les  Sujets 
des  Seigneurs  Etats  Généraux  des  Provinces-Unies  des 
Pays-Bas,  feront  obligez  de  la  payer  comme  tous  au- 
tres Eftrangers ,  ii  ce  n'eft  que  Sa  Majefté  fur  les  Re- 
monftrances  qui  pourroient  lui  eftre  faites  cy-apres  de 
la  part  desdits  Seigneurs  Etats  ,  en  les  examinant  avec 
cette  grande  affeâion  par  laquelle  il  plaift  à  Sa  Majefté 
de  les  honorer  j  en  dispofaft  autrement.     Mais  feront 
par  Sadite  Majefté  donnez  dés  à  prefent  les  ordres  ne- 
cefTaires  à  ce  que  ladite  Impofition  de  cinquante  Sols 
ne  foit  exigée  des  Navires  des  Sujets  desdites  Provin- 
ces-Unies qu'une  fois  par  chaque  Voyage  en  fortant 
des  Ports  de  fon  Royaume  &  nop  en  entrant,  &  que 
lesdits  Navires  chargez  de  Sel  ne  payeront  que  la  moi- 
tié  desdits   cinquante   Sols  ,   à  condition   que  lesdits 
Seigneurs  Etats  trouvant  à  propos  de  mettre  femblable 
Impofition  fur  des  Navires  Etrangers  chez  eux  (ce  qui 
leur  demeurera  libre)  ne  pourront  pas  excéder  au  re- 
gard des  Sujets  de  Sadite  Majefté,  la  taxe  de  ce  que 
les  leurs  payent  en  France, demeurant  à  l'égard  de  tous 
autres  Droits,  Charge  &  Impofition,  prefens  ou  à  ve- 
nir ledit  Article  feptiéme  en  fon  entière  force  &  vigueur 
fins  pouvoir  eftre  limité ,  ou  excédé  par  aucune  autre 
exception  ou  reftriâion  que  celle  qui  eft  exprimée  cy- 
delTus. 

Lequel  Article  feparé  aura  pareille  force  &  vigueur 
que  s'il  eftoit  inféré  dans  le  corps  du  fusdit  Traité  Ge- 
neral pafTé  ce  jourd'huy.  Fait  à  Nimcgue  le  dixième 
jour  d'Aouft  1678. 


5^3 


Le  Marefchal  d'Eftrades, 

Colbert. 

De  Mêmes. 


H.  BeverKÏn^k. 
If^.  de  NaJTaa. 
W.  Baren. 


NOus  ayant  agréable  le  fusdit  Article  feparé  en  tous 
&  un  chacun  des  Points  d'iceluy  ;  l'avons  par 
ces  Prefentes  fignées  de  nôtre  main,  loiié,  approuvé 
&  ratifié,  lotions,  approuvons  &  ratifions,  promettant 
en  foy  &  parole  de  Roi  de  l'accomplir,  obferver  &  fai- 
re obfeirver  lîncerement  &  de  bonne  foy,  fans  fouffrir 
qu'il  foit  jamais  allé  direftement  ou  indiredement  au 
contraire  pour  quelque  caufe  ou  occaffon  que  ce  puiffe 
eftre.  En  témoiri  de  quoy  Nous  avons  figné  ces  Pre- 
fentes de  nôtre  main  &  à  icelles  fait  appofer  nôtre  Scel. 
Donne'  à  S.  Gerrnain  en  Laye  le  dix- huitième  jour 
d'Aouft  l'an  de  grâce  1678.  &  de  nôtre  Règne  le  tren- 
te-fîxiéme.  Signé,  LOUIS.  Et  ^lu!  bas  ^  Parle 
Roi,  Arnauld. 

Ratification  des  Etats  Generauîs  dit  Traité 
de  Commerce. 

LEs  Etats  Généraux  des  Provinces -Unies  du  Paîs- 
Bas.  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres  ver- 
ront :  Salut.  Comme  ainfi  foit  que  le  dixième 
jour  du  Mofs  d'Aouft  mil  ûx  cens  foixante  &  dix-huit, 
il  ait  eflé  fait  &  conclu  à  Nimegue  un  Traité  de  Com- 
merce, Navigation,  &  Marine,  par  le  Sieur  Comte 
d'Eftrades  Marefchal  de  France,  &  Chevalier  des  Or- 
dres du  Roi  Tres-Chreftien  ,  le  Sieur  Colbert  Mar- 
quis de  Croiflî  Confeiller  ordinaire  eu  fon  Confeil 
d'Etat,&  le  Sieur  de  Mêmes  Comte  d'Avaux  auffi  Con- 
feiller en  fes  Confeils  ,  Ambafl"adeurs  Extraordinaires 
&  Plénipotentiaires  de  Sa  Majefté  Très- Chreftienne  à 
l'Affemblée  de  Nimegue,  au  nom.&  de  la  part  de  Sa- 
dite Majefté;  &  par  le  Sieur  Hierôme  de  Beverningfc, 
Seigneur  de  Teylingen  ,  Curateur  de  l'Univerfité  à 
Leyden,  cy-devant  Confeiller  &  Treforier  General  des 
Provinces-Unies,  le  Sieur  Guillaume  de  Naffau  Sei- 
gneur d'Odylt,  Cortgene  &  premier  Noble,  &  repre- 
fentant  l'Ordre  de  la  Noblefle  dans  les  Etats  &  au  Con- 
feil de  Zelande,  &  le  Sieur  Guillaume  de  Haren  Griet- 


man  du  Bilt  Députez  en  nôtre  AftTemblée  de  la  parc  des   A  MMrt 
Etats  de  Hollande,  Zelande  &  Frife  ,   nos  Ambaffa-  "^^^^ 
deurs  &  Plénipotentiaires  à  ladite  Affemblée  de  Nime-  1678» 
gue  en  nôtre  Nom  &  de  nôtre  part,  en  vertu  de  leurs 
Plein-Pouvoirs  refpedbifs,  desquels  Traité  &  Pouvoirs 
la  teneur  s'enfuit  : 

T  E  Traité  de  Paix  qui  a  efté  conclu,  &c. 

Et  d'autant  que  lé  contenu  dudit  Traité  porte  que 
les  Ratifications  d'iceluy  feront  données  en  bonne  for- 
me, _&  échangées  de  part  &  d'autre  dans  l'espace  de  fis 
femaines,  à  compter  du  jour  de  la  fîgnature.  Nous 
voulans  bien  donner  des  marques  de  nôtre  fincerîté  & 
Nous  acquiter  de  la  parole  que  nosdits  Ambaffadeurs 
ont  donnée  pour  Nous,  Nous  avons  agréé,  approuvé, 
&  ratifié  ledit  Traité,  &  un  chacun  des  Articles  d'ice- 
luy cy-deflus  transcripts;  comme  Nous  l'agréons,  ap- 
prouvons, &  ratifions  par  ces  prefentes:  Promettans  en 
bonne  foy  &  fincerement,  le  garder,  entretenir,  &  ob- 
ferver inviolablement  de  point  en  point  félon  fa  forme 
&  teneur,  fans  jamais  aller ,  ni  venir  aii  contraire,  di- 
redtement  ou  indiredtement,  en  quelque  forte  ou  ma- 
nière que  ce  foit;  en  foy  de  quoy  Nous  avons  fait 
figner  les  Prefentes  par  le  Prefident  de  nôtre  Affem- 
blée, contrefigner  par  nôtre  premier  Greffier,  &  y  ap- 
pofer nôtre  grand  Seau.  Fait  à  la  Haye  le  19.  jour  de 
Septembre  1678. 

Signé,  D.  VAN  WyNGAERD. 

"Par  Ordonnance  desdits  Seigneurs  Etats  Généraux, 

H.  Fagel. 

CLXXIII. 

IrJuc'w  ad  iredecim  annos  prolongata,  inîer  Le-  i7-Août« 
gatos  JoANNis  m.  Régis  i^  Reipttbliçie  Po- 
I.  o  N I  .iE  ,  nec  non  Magni  Ducis  M  o  s  c  H  o- 
YiM.  AStum  17.  Aagufli  ann'o  1678.  [Chwal- 
kowski,  Jus  Publicum  Regni  PoloniJE.  pag. 
38p.] 

SEreniflîmi  Régis  ac  Reipublicx  Polonîœ  nomine  Le- 
gati  fuerunt  :  Michael  in  Klevan ,  Dux  Czartorys- 
ki,  Palatinus  Volhynenfis  Czartoveienfis  &c.  Capita- 
neus.  Cafimirus  Johannes  Sapieha,  Cornes  in  Bychoro 
Dabrowno,  Palatinus  Polonicenfis,  Boryfinenfîs  Wol- 
pienfis  &c.  Capitaneus.  Hieronymus  Komar,  Judex 
Terreftris  Orszanenfis ,  Secretatius  Legationis. 

Magni  Ducis  Moscovis  nomine  fuerunt  Dux  Nihita 
Iwanowicz  Odciewskî,  Senator  &  Gubernator  Novo- 
grodeufis,  Jacobus  Nihititz  Odciewski, Senator  &  Gu-, 
bernator  Aftrachenfis,  Bafilius  Sieniconovricz  Wolyns- 
ki,  Gubernator  Czebolftarenfis. 

Legati  hi  vigore  Articuli  duodecimi  Traaatuum  An.- 
drufovienfium  de  prolongatione  Armiftitii  egerunt. 

Trinse  Conferenti»  Andrufovienf.  &  per  binas  Lega- 
tiones  Mofchovis:  conclufa  obfervari  debent. 

Ad  tempus  prioris  Armiftitii  ,  (quod  Menfe  Junio 
Anno  1680.  &  ab  Orbe  condito  7188.  expirât)  adhuc 
tredecim  Anni  proximè  fequentes  computandi  funt, 
fcilicet  usque  ad  Menfem  Junium  Anno  1^93.  &  ab 
Orbe  condito  7201.  intra  hocce  tempus  uterque  Prin- 
ceps  de  Pace  perpétua  obtinenda  ftudebit  : 

Magnus  Dux  Moscoviœ  fpe  fretus  Pacis  perpétua 
fubfecutursî  Régi  ac  Reipublicce  Poloniœ  ex  locis  pos- 
feflis  fequentes  Capitaneatus  cedit,  nimirum  Nevelen- 
fem,  Szebiefenfem  &  Vieliscenfem  cum  Terris  ad  eos- 
dem  pertinentibus  excepto  Krasno-Grod  &  Niazdnii. 
Ad  hEc  didus  Magnus  Moscoviœ  Dux  pro  hoc  Ar- 
miftitio  certam  pecunix  Summam  efficientem  millio- 
nem  Florenorum  Polonicalium  bons  monetaeReipubli- 
cs  exoluturum  fefe  obligat, 

Newel  &  Wielifz  poft  decurfum  fex  feptimanarum 
à  Nativitate  Chrifti  die  trigefima  Septembris  An.  1678. 
&  ab  Orbe  condito  7188.  die  20.  Sept. ,  ab  Officialibus 
Magni  Ducis  Regiis  ad  hoc  Deputatis  Commiflariis 
cum  omnibus  ante  exortumiBellum  Tormentis  &  quo- 
vis  apparatu  Bellico  reftitui  debent;  de  Summa  verô 
200000.  Rubelorum  Magnus  Dux  ftatim  poft  conclufos 
modernes  Traftatus  Legatis  Polonicis  locxxio.  exfol- 

vet. 


sM 


CORPS     DIPLOMATIQ_UE 


AktjO    vet.     Capitaneatum  Siebiefzenfem  -Se    reliquam  Sum- 
mam  looooo.  Rubelorum  tune  reddet  Magnus  Dux, 
1^78.  quando  hic  Tradatus  à  Kege  Poloniîe  eric  Juramento 
confirmatus.  . 

Incols  &  Nobiles  circa  evacuationem  illorum  Capi- 
taneatuum  in  poireffionibus  fuis  citra  uUam  molettiam 
ab  hominibus  Magni  Ducis  relinquentur.  Similiter 
Subditi  i(li  non  debent  cogi,  ut  fe  ad  fines  Czan  trans- 
portent, vel  uUum  onus  patiantur  aut  contributiones 
exolvant.  , 

Commiffio.  per  Mediatores  ad  minimum  intra  duos 
annos  ad  finem  currentis  Armillitii  peragi  débet. 

Catholici  fab  Magno  Duce,  &  Grseci  fub  Rege  Po- 
loniœ  nullam  patiantur  coattionem. 

Si  nonnulli  adhuc  captivi  reperiantur  ab  utraque  Par- 
te juxta  Traftatus  Andrufovienfes  dimitti  debent. 

Et  quoniam  hoc  anno  Terminus  liberi  Commercii 
utriusque  Partis  Mercatoribus  e.xpirat,  ideo  convenium 
eft,  ut  omnibus  Mercatoribus  (exceptis  Judœis)  juxta 
priores  &  n\odernos  Tra6latus  per  omnes  Armiftitii  an- 
nos licitum  effet, omnis  generis  Commercia  non  prohi- 
bita  (dummodo  L''terœ  l'iberi  paffus  adfint)  tam  à  parte 
Régis  ad  Urbes  ejusdem,  Gracoviam,  Varfaviam,  & 
Vilnam,  quam  Magni  Ducis  ad  Urbem  Moscoyiam 
tradtare.  Veâigal  tameu  fecundùm  confuetudinem 
utriusque  Regni  exolvere  tenebuntur. 

Et  quoniam  Judices  Limitum  juxta  Punélum  deci- 
mum  tertium  FaSorum  Andfusfovienllum  nondum 
Commiffionem  fuam  expediverunt,  nec  in  Civitr>tibas 
fînitimis  jus  adminiftrarunt,  ideoque  Anno  G.  1679.  & 
O.  cond.  71S7.  ab  utroque  Moiiarcha  Jodices  debitis 
inftruai  Plcniootentiis  convenient,  limites  discernent, 
fimulque  ratione  debiiorum  &  homicidiorum  inquirent, 
omnesque  difEcultates  dijacicabunt. 

Et  quoniam  ad  exhibitam  à  Legatis  Polonicîs  Ratifi- 
cationem  priorum  Traa.ituum  Andrusfovienlium  ac 
Moscovise  concluforum.Sigillum  Lithuanicum  appen- 
fum  non  fuit  ,  idcirco  Legati  Polonici  curam  appri- 
menda:  ipfias  pollicentur,  quando  Legati  Moscovitici 
cum  Ratificatione  moderni  Traâatus  advenient.  Quod 
autem  in  Plenipotentia  Legatorum  Polonicorum  à  Se- 
natu  impertitâ  tantummôdo  fubicriptiones  Senatorum, 
non  autem  ipforum  Sigilla,  extiierunt,  non  débet  pro 
hac  vice  prasjudicare:  In  pofterum  verô  aniiqua  con- 
fuetudo  cum  appreffione  Sigillorum  obfervari  débet. 

Priores  très  Traftatus  Andrusfovienfes  ,  uti  eu'am 
Conclufa  Moscovis,  uti  non  minus  modernus  Trac- 
tatus  ratione  Arniiftitii  à  Magno  Duce,  uti  eiiam  à 
Rege  Poloniœ  roborari  Juramento  debent. 

Tam  Polonici  quàm  Moscovitici  Legati  huncce 
TraSatum  manibus  fuis  fubfcripferunt,  &  Juramentis 
confirmarunt. 

Nota  Juramenti  à  Magm  Duce  Moscovite  y  dein- 
de  etiam  à  R^ge  Polonia   prajliti. 

Deigratia,  &c.  &c.  &c.  Profitemur  &  poUicemur 
Dec  Omnipotent!  ad  hoc  Sanélum  Evangelium  ejus- 
que  Prœceptum  ,  quod  auxilio  &  interceflione  fpei 
Noftrœ  Chriftian»  SanÊliffims  Matris  Dei  immaculatse 
Virginis  Maris  cum  Fratre  Noftro  Sereniffimo  Prin- 
cipe ac  Domino  Johanne  Tertio  ,  &c.  ejusdemque 
Majeftatis  &  Reipublica:  tam  fpiritualibus  quàm  fecula- 
ribus  Statibus  Regni  Polonioe  Magnique  Ducatus 
Lithuanis;  in  Conventu  utriusque  Monarchœ  Legato- 
rum conclufa  terna  Andrusfovienfia  Pafla  ,  &  bini 
Moscovix  initi  Tradtatus  &  hoc  anno  cum  Gzareœ 
Majeftatis  Noftrx  Senatoribus  per  Majeftatis  Su»  Ré- 
gis Legatos  Moscovice  paôs  Inducis  à  Nobis  Magno 
Duce  adimplebuntur,  &  fine  ulia  finiftra  Interpretatio- 
ne  fervabuntur;  uti  Nos  Magnus  Dominus  &  Czarus 
coram  Sanôo  Evangelio  profitemur  ac  pollicemur. 


CLXXIV. 

19.  Août.  Convention  entre  les  Commijfaires  du  Roi  T  r  e  s- 
Chrestien,  ceux  du  Roi  Cathoi,  1- 
o  u  E ,  £5?  ceux  des  Seigneurs  Etats  Généraux  des 
Provinces-Unies  pour  une  Cejfation 
d'Armes  (^  de  toutes  hoftilités  entre  les  Armées 
au  P aïs- Bas ^  jusqu'à  V arrivée,  &  l'échange  des 
Ratifications  de  la  Paix.  Au  Camp  de  Mous  le 
ip.  d' Aottft  1678.  Avec  les  A  p  rob  atio  n  s 
13  fignatures  des  Généraux  13  Commandants  en 


Chef  ^-c.  [Recueil  de L  EON  A  RD  Tom.ïV. 
d'où  l'on  a  tiré  cette  Pièce  ,  qui  fe  trouve 
suffi  dans  les  Aftes  &  Mémoires  de  la  Paix  de 
Nimegue  Tom.  II.  pag.  671.  &  dans  Lon- 
DORPii  jîEla  publica  Tom.  X.  pag.  ôj-j.  en 
AUenîand.] 

AYant  efté  trouvé  neceffaire  de  régler  en  attendant  la 
Ratification  de  la  Paix,  la  manière  en  laquelle  les 
Troupes  auront  à  vivre  au  Pays-Bas  pour  éviter  tous 
aâes  d'hoftilité  qui  la  pourroient  troubler,  &  foulager 
les  Peuples  de  part  &  d'autre,  il  a  eltê  convenu  par 
les  fousfîgnez,  enfuite  de  leurs  Pouvoirs  refpeâifs,  de 
ce  qui  s'enfuit. 

Que  le  lendemain  de  la  Ratification  du  prefent  Trai- 
té, tous  aiSes  d'hoftilité  cefferont   entre  les  Armées 
&  qu'en  confequence  de  cela,  dés  le  lendemain  de  lai 
dite  Ratification,  les  deux  Armées  fe rettrerotit  des  en- 
virons de  Mons. 

Qt,j  l'Armée  du  Roi  Très- Ghrétien  marchera  vers 
Gevries,  ou  Merbepoterie,  &  celle  que  commande  M. 
le  Prince  d'Orange  au  delà  de  la  Haye  du  Ra6ux  vers 
Nivelle. 

Que  neanrhoins  les  Troiipes  qui  ont  forrné  le  Blo» 
eus  de  Mons  fous  le  commandemelit  de  Monfieur 
du  Montai  &  de  Monfieur  de  Quincy  ne  fe  retireront 
pas  le  m5me  jour;  mais  feulement  deux  jours  après  la 
Ratification  du  prefent  Traité  qui  fera  le  lendemain 
queues  deux  Armées  auront  marché,  &  jusques  à  ce 
que  ledit  BlCcus  foit  levé,  l'Armée  commandée  par 
M.  le  Prince  d'Orange,  pourra  relier  dans  le  mêirie 
campement  fusdit. 

Que  la  Ville  de  Mons  demeurera  enfuite  dans  une 
pleine  &  entière  liberté,  que  toutes  fortes  de  perfon- 
nes,  Vivres,  &  Marchandifes  y  entreront,  &  fdrtironr 
en  la  même  maniera  qu'il  fe  pratique  dans  les  autrel 
Villes  qui  font  fous  l'obeiffance  d'Espagne. 

Qu'à  l'égard  des  Garnifons,  fix  jours  après  la  Ra- 
tification du  prefent  Traité,  ou  plûf"-!  s'il  fe  peut 
c'eft- à-dire  aulïi-tôt  que  les  Convois  pourront  arri- 
ver dans  chaque  Place  ,  les  Partis  ,  ni  Dctachemenâ 
ne  courront  plus  fur  les  Terres  &  Pays  les  uns  des 
autres  ,  &  demeureront  les  Troupes  &  Armées  de 
chaque  Couronne,  dahs  l'étendue  des  Terres  &  Pays 
qui  font  prefentement  fous  l'obeïlfhnce  de  chaqtie  Cou- 
ronne. 

Que  tous  les  Prifonniers  qui  feront  faits  de  part  & 
d'autre  depuis  le  jour  de  la  Ratificatiôi:  du  prefent  Trai- 
té, feront  rendus  fans  Rançon,  même  les  Chevaux 
Beftiaux,  &  Equipages,  Marchandifes,  &  autres  cho- 
fes  généralement  quelconques. 

Que  comme  lors  de  l'exécution  du  Traité  de  Paix 
ou  entre- ci  &  ledit  tems,  il  peut  être  neceflàire  aux 
Troupes  d'une  Couronne,  ou  des  Alliez,  de  paflèr 
fur  les  Terres  &  Pays  appartenans  prefentement  à  l'au- 
tre, il  demeurera  libre  de  part  &  d'autre  de  le  faire 
feulement  pour  la  communication  des  Places  dès- 
Pays-Bas,  ou  pour  en  fortir,  en  ne  prenant  dans  ]es- 
dites  Terres  &  Pays,  que  le  fimple'fourage,  &  n'y  fé- 
journant  qu'autant  qu'il  fe  pratique  dans  les  marches 
ordinaires  de-s  Troupes. 

Qu'à  commencer  du  jour  de  la  Ratification  du  pre- 
fent Traité  ,  il  fera  libre  à  tous  Sujets  de  chacune 
des  Couronnes  ,  comme  aufli  de  Meflleurs  les  Etats 
Généraux,  d'aller,  &  venir  fans  aucun  Faffcport  fur 
les  Terres  &  Païs  appartenans  prefentement  à  la  Cou- 
ronne, ou  Etat,  dont  ils  font  Sujets;  &  qu'il  ne  fe- 
ra plus  befoin  de  Paffeport,  que  pour  alkr  des  Ter- 
res prefentement  appartenantes  à  une  Couronne  ,  ou 
Etat  ,  fur  celles  qui  appartiennent  prefentement  à 
l'autre. 

Qu'à  commencer  de  (îx  jours  après  la  Ratification 
du  prefent  Traité,  les  Troupes  &  Armées  de  chaque 
Couronne  vivront  fur  les  Terres  &  Pays  dont  cha- 
cune eft  prefentement  en  polfelllon,  fans  fourager  fur 
les  Terres  les  uns  des  autres  ;  bien  entendu  que  par 
le  mot  de  poffeflion,  on  ne  veut  pas  comprendre,  ni 
faire  paffer  pour  Droit  de  poffefllon  ,  les  paffages  ai 
les  fejours  que  les  Armées  ou  Partis  ont  faits  ,  ou 
font  prefentement  dans  les  Lieux  où  elles  font ,  ou 
ont  efté. 

Qu'à  commencer  du  jour  de  la  Ratification  du  pre- 
fent Traité,  toutes  demandes  extraordinaires  de  Con- 
tributions, Vaches,  Pionniers,  Charrois,  ceffercnt  de 
part  &  d'autre  fur  les  Terres  les  uns  des  autres ,  ne  de- 
meurant 


Anno 
1^78. 


DUDRÔïT     DES     GENS. 


tneurartt  libre  à  chacun  de  faire  de  pareilles  demandes, 
fuivant  les  neceffitez  occurrentes,  que  fur  les  Terres 
dont  chacun  eft  en  poireffiou. 

Que  pour  ce  qui  refte  deub  des  Contributions  de 
l'année  qui  écherra  au  i6.  Odobre  prochain,  par  les 
Terres  &  Pays  qui  font  a6tue!lement  fournis  ausdi- 
tes  Contributions  ,  l'on  continuera  de  les  exiger  de 
part  &  d'autre  ,  feulement  par  les  voyes  donc  il  fe- 
ra convenu  par  Meilleurs  les  Plénipotentiaires  à  Ni- 
mégue. 

Que  fi,  contre  toute  apparence,  il  furvenoit  quelque 
difficulté  au  regard  de  l'obfervation  du  prefenc  Accord, 
foit  en  tout  ou  en  partie,  elle  fera  adjuftée  à  l'amiable 
par  les  Généraux,  ou  ceux  qui  feront  authorifez  à  cet 
effet,  fans  que  pour  ce  fujet  cet  Accord  foit  alteté,  ou 
qu'il  foit  permis  de  recourir  à  la  force. 

De  tout  ce  que  deffus  font  refpedlivement  convenus 
les  fousiTgnez  Députez,  &  ont  promis  d'en  fournir  de- 
main les  Ratifications  de  M.  le  Duc  de  Luxembourg, 
Pair  &  Maréchal  de  France,  Capitaine  des  Gardes-du- 
Corps  du  Roi  Très -Chrétien,  Commandant  en  Chef 
l'Armée  de  Sa  Majefté  en  Flandre j  &  de  M.  le  Duc 
de  Villahermofa  Gentilhomme  de  la  Chambre  de  Sa 
Majefté  Catholique,  Gouverneur  &  Capitaine  General 
des  Pays-Bas  Catholiques.  Fait  au  Camp  prés  de  Mons 
ce  19.  jour  d'Aouft  1678. 

Robert.  F.  de  Contamougeard. 

Nout  approuvons ,  ^  ratifions  tout  ce  qui  eft  contenu 
dans  le  Traite'  cy-dejjas. 

MoNTMORENCY-LùXEMBOtjRG, 

DUQtJE    DE   VlLLAHERMOSA 

Conde  de  Luna. 

TLe  fousjîgné  Député  des  Provinces-Unies  à  P Armée 
nuthorifé  par  S.  A.  M.  le  Prince  d'Orange^  approuve  le 
Traité  cydejjus  fait  en  fa  prefence ,  y  avec  fa  partici- 
pation ,  pour  autant  qii'il  regarde  Sadite  Altejfe  ,  y 
i' Armée  csf  les  Troupes  de  Mejjieurs  les  Etats  Généraux 
qui  font  fous  fin  commandements 

De  WEEDEi 

Sott  Alteffe  ayant  vu  la  Convention  qui  efl' cy~deffus  fai- 
te, en  vertu  de  Paatorifation  qu'elle  a  donnée  ^  l'approuve 
Çs*  la  ratifie  par  ces  prefintes,  l'ait  au  Camp  de  Rceulx 
ii  iO.  à'Aoufi  1678. 

G.  Prince  d'Orange. 


CLXXV. 


3^? 


I  i  .Sept.  Compromis  entre  les  Ambajfadeurs  de  France 
£5"  «Î'E SPAGNE  à  la  Paix  de  Nimegue ,  au 
fujet  de  quelques  difficultés  qui  auraient  pu  retar- 
der la  conclufion  du  "Traité ,  y  dont  ils  remettent 
la,  Decifion  à  V  Arbitrage  des  Seigneurs  Etats  Gé- 
néraux des  Provinces-Unies.  Fait  à 
Nimegue  le  11.  Septembre  1678.  [Aâ:es  & 
Mémoires  de  k  Paix  de  Nimegue  Tom.  II. 
Part.  II.  pag.  62 j.] 

COmme  dans  la  discutîion  des  Articles  qui  doivent 
compofer  le  Traité  de  la  Paix  à  faire  entre  Leurs 
Majeftés  Catholique  &  Très- Chreftienne,  il  s'eli  ren- 
contré des  difiîcultez,  dont  on  n'a  pij  convenir,  tant 
au  fujet  de  la  Place  de  Beaumont,  que  des  dépendan- 
ces de  Dinant,  &  fur  l'eftat  dans  lequel  fera  rendue  la 
Chaftellenie  d'Ath  à  Sa  Majefté  Catholique,  comme 
auffi  fur  l'Amniftie  &  reftitution  des  Biens  des  Meffi- 
nois,  qui  fe  font  retirez  tant  en  France  qu'ailleurs  & 
que  les  Ambaffadeurs  de  Sa  Majefté  Catholique  ont 
fait  inllance,  que  ces  points  fusdits  foient  vuidez  pure- 
ment &  nettement  au  plûtoft  avant  que  le  fusdit  Traité 
foit  conclu  &  figné,  afin  d'en  obtenir  &  faire  dépêcher 
de  part  &  d'autre  les  Inftrumens  de  Ratification  en  dûë 
forme:  lesdits  Sieurs  Ambaffadeurs  Extraordinaires  & 
Plénipotentiaires  desdits  Seigneurs  Rois  ,  prenant  de 
part  &  d'auti-è  une  entière  confiance  en  l'équité  desdits 
Seigneurs  Etats  Généraux  des  Provinces-Unies,  font 
convenus ,  comme  ils  conviennent  par  l'Afte  prefenc 
Tom.  VII.  Part,  h 


Annô. 


au  nom  des  Rois  leurs  Maîtres ,  de  remettre  toutes  les 
difficultez  fusdites  à  l'arbitrage  &  decifion  dèsdits  Sei- 
gneurs Etats  Généraux,  pour  être  réglez  félon  le  Ju- 
gement qu'ils  en  donneront  le  plûtoft  que  faire  fé 
pourra,  &  qu'au  refte  les  Articles,  dont  on  eft  coiivé- 
nu,&  dont  on  a  eftë  d'accord,  feront  conclus  &  fignez 
incelfamment  ,  &  s'obligent  les  fusdits  Ambaffadeurs 
de  reprefenter  aux  Seigneurs  Etats  Généraux  prefente- 
ment  &  fans  aucun  deiay,  tout  ce  qu'ils  voudront  aK 
léguer  fur  les  matières  fusditesi  Fait  à  Nimegue  le  iti 
Septembre,  167S. 

Signé, 

Pablo  Spinolà  DoriA. 

CoNDÉ  DE  Benazuza  ,   Mar(3^ùes  dé 
la   Fuente. 

-     J.  B.  Christ  IN; 


CLXXVt. 

traité  de  Paix  entre  Charles  II,  Roi  d' Es-  I7-Scpti 
pagne  £5?  Louis  XIV.  Roi  de  France,  par 
lequel  Sa  Majefté  Trè s- Chré tienne  rendant  quel- 
ques Filles  y  Places  qui  lui  avaient  été  cédées  en 
i658.  retient  en  échange  pour  elle  ^  fes  Succes- 
feurs  à  perpétuité,  toute  la  Franche-Comté,  Fti' 
lenciennes,  Bouchain,  Condé ,  Cambrai  i^  Cara- 
brefts,  A:re,&t.  Orner,  TpreS  avec  fâ  Châtel- 
lenie  i^c.  Fait  à  Nimegue  le  ij.  Septembre 
1678.  Avec  les  Pouvoirs  £3"  les  Rati- 
fications de  part  £5?  d'autre.  [  Actes  & 
Mémoires  de  la  Paix  de  Nimegue  Tom.  II. 
pag-  yiS-  d'oii  l'on  a  tiré  cette  Pièce  qui  le 
trouve  auffi  dans  le  Recueil  de  Léonard 
Tom.  [V.  dans  Londorpii  AUa  Publica. 
Tom.  X.  pag.  68 f.  en  Allemand  8c  dans  le 
theatrum  Pacis  Tom  II.  pag.  67p.  en  Latin  j 
en  Allemand,  6c  en  François.] 

AU  nom  de  Dieu  le  Créateur,  &  de  la  Tres-Sainté 
Trinité,  à  tous  prefens  &  à  venir,  foit  notoire  j 
Que  comme  pendant  le  cours  de  la  Guerre  oui  s'eft: 
mue  depuis  quelques  années  entre  le  Trcs-Haut",  Très- 
Excellent  &  Tres-PuifTant  Prince  Louïs  XIV.  par 
la  grâce  de  Dieu  Roi  Très- Chrétien  de  France  &  de 
Navarre,  &  fes  Alliez,  d'une  part  ;  Et  Très -Haut, 
Très-Excellent^  &  Très- Puiilant  Prince  Charles  II. 
par  la  grâce  de  Dieu  Roi  Cntholique  des  Espagnes  & 
fes  Alliei,  d'autre  ;  Leurs  Majertez  n'auroient  rieà 
fouhaité  plus  ardemment  que  de  la  vofr  finir  par  une 
bonne  Paix,  &  que  ce  même  delîr  d'arrêter  autant  qu'il 
feroit  en  Elle  la  defolation  de  tant  de  Provinces  les 
larmes  de  tant  de  Peuples,  &  l'eftufîon  de  tant  de  San"- 
Chrétien,  les  auroit  portez  à  accorder  aux  puiftàns 
offices  de  Tres-Kaut,  Très-Excellent,  &  Très  Puilfaut 
Prince  le  Roi  de  la  Grande  Bretagne,  d'envoyer  leurs 
Ambaffadeurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiaires  en  la 
Ville  de  Nimegue;  il  eft  arrivé  par  un  effet  de  la  bonté 
Divine  qui  s'eft  voulu  fcrvir  de  la  confiance  entière  que 
leurs  Majeftez  ont  continué  de  prendre  en  la  Média- 
tion dudit  Seigneur  Roi  de  la  Grande  Bretagne,qu'enfirl 
lesdits  Ambaffadeurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiai- 
res 3  fçavoir,  de  la  part  de  Sa  Majefté  Tres-Ghrêtienne 
le  Sieur  Comte  d'Eftrades  Maréchal  de  France  &  Che- 
valier de  fes  Ordres;  le  Sieur  Colbert  Chevalier  Mar- 
quis de  Croiffi  ,  Conteiller  ordinaire  de  fon  Confeil 
d'Etat;  &  le  Sieur  de  Mêmes  Chevalier  Comte  d'A- 
vaux,  auffi  Confeiller  en  fes  Confeils.  Et  de  la  part 
de  Sa  Majefté  Catholique  le  Sieur  Dom  Pablo  Spinola 
Doria  Marquis  de  los  Balbafes  Duc  de  Sefto,  Seigneur 
de  Ginofa,  Cafalnofetta,  &  Pontecurone,  Confeiller 
de  fofi  Confeil  d'Etat,  &  ion  gfand  Protonotaire  en  fon 
Confeil  d'Italie;  Dom  Gaspard  de  Tebes  &  Cordoiia 
Tello,  &  Guzman  Comte  de  Venazuza  Marquis  de  là 
Fuente,  Seigneur  de  Lorena  de  la  Maifon  d'Arrucas 
des  Isles  de  GuadaUipa,  &  Matalione,  Maître  perpé- 
tuel de  la  Viftoire,  Majeur  perpétuel  &  grand  Escri- 
vain  de  la  Ville  de  SeviUe,  Gentilhomme  de  ja  Cham- 
bre de  Sa  Majefté  Imjjeriale,  du  Souverain  Confeil  de 
A  a  a  Guerre  j 


CORPS    DIPLOMATI  Q,U  E 


Anno 

1678. 


^66 

Guerre ,  &  fon  General  d'Artillerie  ;  Dom  Pedro 
Ronquillo  Chevalier  de  l'Ordre  d'Alcantara  ,  Çonfeil- 
ler  de  fes  Confeils  de  Caftille  &  des  Indes;  &  Dom 
Tean  Baptifte  Chrillin  Chevalier  Confeiller  au  Confe.l 
fuprcme  de  Flandres  prés  de  la  perfonne  de  Sadite- 
Maierté  Catholique,  &  de  fes  Conle.ls  d'Etat  &  privé 
au  Haïs -Bas  ;  en  vertu  des  Lettres  &  Comtn.flions 
qu'ils  fe  font  réciproquement  communiquez,  &  dont 
I  la  fin  de  ce  Traité  les  Copies  font  inférées  de  tnot 
à  mot,  feroient  convenus  &  tombez  d  accord  des 
conditions  réciproques  de  Paix  &  d'amitie  en  la  teneur 

qui  enfuiti  „  ,-,>,, 

Premieremeiit.  Il  eft  convenu  &  accorde  qu  al  ave- 
nir il  y  aura  bonne,  ferme,  &  durable  Paix,  Confé- 
dération ,  &  perpétuelle  Alliance  &  Amitic  entre  les 
Rois  1res -Chrétien  &  Catholique,  leurs  Entans  nez 
&  à  naiftre,  leurs  Hoirs,  Succeflèurs  &  Héritiers  ;  leurs 
Royaumes,  Etats,  Païs  &  Sujets;  qu'ils  s  entr  aime- 
ront comme  bons  Frères,  procurons  de  tout  leur  pou- 
voir le  bien,  l'honneur,  &  réputation  l'un  de  1  autre, 
évitans  de  bonne  foi  tant  qu'il  leur  fera  poflible  le 
dommage  l'un  de  l'autre.  ^  ^  .       j 

II.  Enfuite  de  cette  bonne  réunion  la  Lellation  de- 
toute  forte  d'hoftilitez  arreftée  &  fignée  le  19.  jour 
d'Aoufl:  de  la  prefente  année  continuera  félon  fa  teneur 
entre  lesdits  Seigneurs  Rois  ,  leurs  Sujets  &  Vaflaux 
tant  par  Mer  &  autres  Eaux,  que  par  Terre,  &  geiie- 
ralement  en  tous  Lieux  où  la  Guerre  fe  feit  par  les 
Armées  de  Leurs  Ma)pftez  tant  entre  les  Troupes  & 
Armées  qu'entre  les  Garnifons  de  leurs  Places;  &  s  il 
eftoit  contrevenu  à  ladite  Ceiïation  par  prife  de  Place, 
ou  Places,  foit  par  attaque,  ou  par  furprife ,  ou  par 
ij.itelligence  fecrette,  &  même  s'il  fe  faifoit  des  Pnfou- 
niers  ou  autres  aaes  d'hoftilité  par  quelque  accident 
imprévu,  ou  par  ceux  qui  ne  fe  peuvent  prévoir  coji- 
traires  à  ladite  Ceffation  d'hoftilitez,  la  contravention 
fera  reparée  de  part  &  d'autre  de  bonne  foi,  fans  lon- 
gueurs ni  difficulté,  reftituans  fans  aucune  diminution 
ce  qui  auroit  été  occupé,  &  délivrant  les  Prilonniers 
fans  Rançon  ny  payement  des  dépenfes,  en  forte  que 
toutes  chofes  foieut  reniifes  au  même  elht  ou  elles 
eftoient  audit  jour  dix -neuvième  Aouft  que  ladite  fus- 
pen/îon  d'  \rmes  fut  arreftée  &  (ignée,  la  teneur  de  la- 
quelle fe  devra  obferver  jusques  au  jour  de  l'échange 
des  Ratifications  du  prefent  Traité. 

III.  Tous  fuiets  d'inimitiex  ou  mésintelligences  de- 
meurefont  éteints  &  abolis  pour  jamais,  &  tout  ce'  qui 
s'en  fait  &  paiïé  à  l'occafion  de  la  prefente  Guerre,  ou 
pendant  icelle  fera  mis  en  perpétuel  oubli,  fans  qu'on 
puafe  à  l'ivenir  de  part  ni  d'autre,  direftement  m  iridi- 
reftemeUt  en  faire  recherche  par  Jullice  ou  autrement, 
fous  qiipique  prétexte  que  ce  foit,  ni  que  leurs  Ma- 
jeftez  "U  leurs  Sujets,  Serviteurs  &  Adherens  d'un  côte 
&  d':'utre  puiflênt  témoigner  aucune  forte  de  reffend- 
nrerit  de  toutes  les  offeiices  &  dommages  qu'ils  pour- 
roient  avoir  reçus  pendant  la  prefente  Guerre. 

I  V.  Et  en  contemplation  de  la  Paix  le  Roi  Tres- 
Chrêtien  ,  aufïî-toft  après  l'échange  des  Ratifications  du 
prefent  Traite  ,  remettra  au  pouvoir  du  Roi  Catholique 
la  Place  &  Forterelle  de  t  harleroi,  la  Ville  de  Binche, 
la  Ville  &  Forterelfe  d'Ath,  Oudenarde  &  Courtrai, 
avec  leurs  Prevôtez  &  Chaftellenies,  appartenances  & 
dépendances,  ainli  qu'elles  ont  elle  poliedées  par  Sa 
Majerté  Catholique  avant  la  Guerre  de  l'année  1667. 
Toutes  lesquelles  Villes  &  Places  avoient  efté  cédées 
audit  Seigneur  Roi  Tres-Chrêtien  par  le  Roi  Catholi- 
que au  Traité  ligné  à  Aix-la-Chapelle  le  deuxième 
May  '668  auquel  il  a  été  par  le  prêtent  Traité  expres- 
fement  dérogé  pour  ce  qui  regarde  lesdites  Villes  & 
Places,  leurs  appartenances  &  dépendances,  en  confe- 
quence  dequoi  ledit  Seigneur  Roi  Catholique  rentrera 
en  la  pofleffion  d'icelles  pour  en  jouïr  lui  &  fes  Suc- 
ceileurs  pleinaïient  &  paifiblement,  à  l'exception  de  la 
Verge  de  Menin  &  de  la  Ville  de  Condé.  laquelle,quoi 
que  ci-devant  prétendue  par  Sa  IVIaiefté  7'res-Chres- 
tienne  comme  Membre  de  la  Chafiellenie  d'Ath,  de- 
meurera néanmoins  à  la  Couronne  de  France  avec  tou- 
tes fes  dépendances  en  vertu  du  prefent  Traité,  ainfi 
qu'il  fera  dit  ci-aprés.  ^,    ,  . 

V  Ledit  Seigneur  Roi  Très -Chrétien  s'oblige  & 
promet  de  remettre  auffi  entre  les  mains  dudit  Seigneur 
Roi  Catholique, aufli-toft  après  ledit  eschange  des  Rati- 
fications, la  Ville  &  Duché  de  Limbourg  avec  toutes 
fes  dépendances,  &  le  Paï.s  d'Outremeufe,  la  Ville  & 
Citadelle  de  Gand,  pareillement  avec  toutes  fes  dépen- 
dances, le  Fort  de  Rodenhus  &  le  Païs  de  Waes;  la 
Ville  &  Place  de  Leuve  dans  le  Brabant,  auffi  avec  fes 


dépendances,  la  Ville  &  Place  de  S.  Ghilain  de  laqnel-  AnNO 
le  néanmoins   les   Fortifications  feront   rafées  :  &  la      >;    Q 
Ville  de  Puicerda  en   Catalogne  en  l'état  où  elle  fe   lO/o» 
trouve  à  prefent,  avec.  leurs  Païs,  Places,  Châteaux, 
Forts,  Terres,  Seigneuries,  Domaines , Bailliages, ap- 
partenances ,  &  dépendances   &   annexes,  fans  y  rien 
referver  ni  retenir,  pour  être  polFedées  par  Sa  Majefté 
Catholique  &  fes  Succeffeurs ,  ainfi  qu'EUe  en  a  joui" 
avant  la  prefente  Guerre. 

VI.  Lesdits  Lieux  ,   Villes  ,  Places  de  Charleroy,  •    ' 
Binche,  Ath,  Oudenarde  &  Couttray,  leurs  Bailliages, 
Chaftellenies,   Gouvernances,  Prevôtez,  Territoires,  'i 
Domaines,  Seigneuries,  appartenances, dépendances  &  1 
annexes  de  quelque  nom  qu'elles  puilTent  être  appellées, 

avec  tous  les  Hommes,  Vaflaux, Sujets,  Villes, Bourgs, 
Villages,  Hameaux,  Forefts,  Rivières,  Plat- Païs,  & 
autres  choies  quelconques  qui  en  dépendent,  demeure- 
ront par  ledit  prefent  Traité  de  Paix  à  Sa  Majefté 
Catholique,  &  à  fes  Hoirs,  Succeflèurs, &  ayans  caulè 
irrévocablement  &  à  toujours ,  avec  les  mêmes  Droits 
de  Souveraineté,proprieté,  Droits  de  Regale,  Patronage, 
Gardienneté  &  jurisdiâion,  Nomination ^ Prérogatives 
&  Prééminences  fur  les  Evêcheï,  Eglifes  Cathédrales  j 
&  Abbayes,Prieurez,Dignitez,  Cures  &  autres  quelcon- 
ques Bénéfices  étans  dans  l'étendue  dtsdits  PaVs,  Pla- 
ces c5t  Bailliages  cédez, de  quelques  Abbayes  que  lesdits 
Prieurez  foient  mouvans  &  dependans,  <5r  tous  autres 
Droits  qui  ont  cy-devant  appartenu  au  Roi  Tres- 
Chreftien,  encore  qu'ils  ne  foient  icy  particulièrement 
énoncez,  fans  que  Sa  Majefté  Catholique  puifle  être  à 
l'avenir  troublée  ni  inquiétée  par  quelque  voye  que  ce 
foit,  de  Droit  ni  de  fait  par  ledit  Seigneur  Roi  Tres-i 
Chrétien,  fes  SucceflTeurs,  ou  aucuns  Princes  de  la 
Maifon,  ou  par  qui  que  ce  foit,  ou  fous  quelque  pré- 
texte &  occafion  qui  puiffe  arriver  esdites  Souveraîneté, 
propriété,  Jurisdiétion,  Reflbrt,  poflTeflîon  &  jouïflaa- 
ce  de  tous  lesdits  Païs,  Villes,  Places,  Châteaux, 
Terres  &  Seigneuries,  Prevoftez,  Domaines,  Chaftel- 
lenies &  Bailliages  :  enfemble  de  tous  les  Lieux  &  au- 
tres chofes  qui  en  dépendent.  Et  pouf  cet  effet  ledit 
Seigneur  Roi  Très -Chrétien  tant  pour  luy  que  pour 
fes  Hoirs,  SucceflTeurs  &  ayans  caufe^  renonce, quitte^ 
cède  &  transporte,  comme  lesdits  Plénipotentiaires  en 
fon  nom,  par  le  prefent  Traité  de  Paix  irrévocable  Ont 
renoncé,  quitté,  cédé  &  transporté  perpetuelleriient  & 
à  toujours ,  en  faveur  &  au  proffit  dudit  Seigneu*  Roî 
Catholique,  fes  Hoirs,  Succeflèurs  &  ayans  caufe,tous 
les  Droits,  Aélions  &  prétentions,  des  Droits  de  Re- 
gale, Patronage,  Gardienneté,  Jurisdidion^  Nomina- 
tion, Prérogatives  &  Prééminences  fur  les  Eveschez, 
Eglifes  Cathédrales  &  autres  quelconques  Bénéfices 
eftans  dans  l'eftenduë  desdites  Places  &  Païs  &  Baillia- 
ges cédez,  de  quelques  Abbayes  que  lesdits  Prieurei 
foient  mouvans  &  dependans, &  généralement  iàns  rien 
retenir  ni  referver  tous  autres  Droits  que  ledit  Seigneur 
Roi  Tres-Chrétien  ou  fes  Hoirs  &  Succeflèurs  ont  & 
prétendent  ou  pourroient  avoir  &  prétendre  pour  quel- 
que caufe  &  occafion  que  ce  foit  fur  lesdits  Pays,  Pla- 
ces, Châteaux,  Forts,  Terres,  Seigneuries,  Domai- 
nes, Chaftellenies,  Bailliages  &  fur  tous  les  Lieux  en 
dependans, comme  dit  eft,nonobftant  toutes  Loix,  Cou- 
tumes, &  Conftitutions  faites  au  contraire,  même  quî 
auroient  été  confirmées  par  Serment,  ausquelles  &  aux 
claufes  dérogatoires  des  dérogatoires  il  eft  expreflement 
dérogé  par  le  prefent  Traité  pour  l'efl^et  desdites  Re- 
nonciations &  Ceffions,  lesquelles  vaudront  &  auront 
lieu  fans  que  l'expreffion  ou  fpecification  particulière, 
déroge  à  la  générale, ni  la  générale  à  la  particulière,  & 
excluant  à  perpétuité  toutes  exceptions  fous  quelques 
Droits,  Titres  ,  caufes  ou  prétextes  qu'elles  puifTent 
être  fondées;  déclare, confent, veut  &  entend  ledit  Sei- 
gneur Roi  Tres-Chrétien,  que  les  Hommes,  VafTaux, 
&  Sujets  desdits  Païs ,  Villes  &  Terres  cédées  à  la 
Couronne  d'Espagne,  comme  il  eft  dit  cy-defTus, 
foient  &  demeurent  quittes  &  abfous  dés  à  prefent  & 
pour,  toujours  des  foy  &  hommages ,  fervices  &  Ser- 
ment de  fidélité  qu'ils  pourroient  tous  &  chacun  d'eux 
luy  avoir  faits  &  à  fes  PredeceflTeurs  Roi  Tres-Chré- 
tien, enfemble  de  toute  l'obeïflTance ,  fujetion  &  Vas- 
falage,  que  pour  raifon  de  ce  ils  pourroient  luy  devoir; 
voulant  ledit  Seigneur  Roi  Très  -  Chrétien  que  lesdits 
foy,  hommages  &. Serment  de  fidélité  demeurent  nuls 
&  de  nulle  valeur ,  comme  s'ils  n'avoient  jamais  été 
faits  ni  preftez. 

VII.  Ledit  Seigneur  Roi  Tres-Chrétien  fera  auffi 
reftituer  audit  Seigneur  Roî  Catholique  toutes  les 
Villes,  Places,  Forts,  Châteaux  ,  &  Portes  que  fes 

Armes 


Dû     DROIT     DES     GENS. 


ï^7 


AnNO    Af'nés  ont,  ou  pourront  avoir  occupé  jusque's  au  jour 
de  la  Publication  de  la  Paix  ,  en  quelques  Lieux  du 

1078,  monde  qu'elles  foient  fituées.  Comme  pareillement 
Sa  Majefté  Catholique  fera  reftituer  à  Sa  Majefté 
Très -Chrétienne  toutes  les  Places,  Forts,  Châteaux, 
&  Portes  que  fes  Armes  pourroiént  avoir  occupez  du- 
rant cette  Guerre  jusques  au  jour  de  la  Publication  de 
la  Pais  en  quelque  lieu  qu'elles  foient  fituées. 
■  VIII.  La  reftitution  desdites  Places,  ainfi  que  dit 
eft,  fe  fera  par  ledit  Seigneur  Roi  Très- Chrétien  ou 
fon  Minillre  réellement  &  de  bonne  foy  fans  aucune 
longueur  ni  difficulté,  pour  quelque  caufe  &  occafion 
que  ce  foît  à  celuy  ou  à  ceux  qui  feront  députez  par  le- 
dit Seigneur  Roi  Catholique  dans  le  temps  &  la  maniè- 
re qu'il  a  été  cy-de/Tus  dit,  &  en  l'état  que  lesdites  Pla- 
ces fe  trouvent  à  prefent,  fans  y  rien  démolir, aftbiblir, 
diminuer,  où  endommager  en  aucune  forte:  &  fans 
que  l'on  puifle  prétendre  ni  demander  aucun  rembour- 
fement  pour  les  Fortifications  faites  ausdites  Places,  ni 
pour  le  payement  de  ce  qui  pourroit  être  dû  aux  Sol- 
dats &  Gens  de  Guerre  y  étans.  , 

I X.  En  outre  a  été  arrefté  que  toutes  les  Procédu- 
res, Jugéfflens  &  Arrefts  donnez  par  les  Juges  &  autres 
Officiers  de  Sa  Majefté  Tres-Chrétienne  établis  dans 
lesdites  Villes  &  Places  dont  elle  jouïffoit  en  vertu  du 
Traité  d'Aix-la-Chapelle,  &  cy-deflus  cédées  à  Sa  Ma- 
jefté Catholique,  ou  par  le  Parlement  de  Tournay, 
pour  raifon  des  difFerens  &  Procez  pourfuivis  tant  par 
les  Habitans  désdites  Villes  &  de  leurs  dépendances 
qu'autres,  durant  le  tems  qu'elles  ont  été  fous  l'obeïs- 
fance  dudit  Seigneur  Roi  Très -Chrétien,  auront  lieu 
&  fortiront  leur  plein  &  entier  effet,  tout  ainli  qu'ils 
iferoient  fï  ledit  Seigneur  Roi  demeuroit  Seigneur  & 
PolTeffeur  desdites  Villes  &  Pays,  &  ne  pourront  eftre 
lesdits  Jugemens  &  Arrefts  révoquez  en  doute,  annul- 
iez, ni  l'esecution  d'iceux  autrement  retardée  ou  em- 
pêchée ;  bien  fera  loifible  aux  Parties  de  fe  pourvoir 
par  revifion  de  la  caufe  &  félon  l'ordre  &  dispofition 
des  Lois  &  Ordonnances  :  demeurans  cependant  les 
Jugemens  en  leur  force  &  vertu  fans  préjudice  de  ce 
qui  eft  ftipulé  à  cet  égard  par  l'Article  XXl.  du  pre- 
fent Traité. 

X.  Comme  les  Miniftires  de  Sa  Majefté  Tres-Chré- 
tienne après  la  Paix  d'Aix-la-Chapelle  ont  foûtenu  en 
la  Conférence  de  Lille  que  les  Esclufes  de  l'Occident 
&  de  l'Orient  de  la  Ville  de  Nieuport  &  le  Fort  in 
Vierbota  étant  au  bout  de  l'Esclufe  d'Occident  prés 
de  l'embouchure  du  Havre  de  Nieuport,  &  une  par- 
tie de  celui  de  Nieuven  Dame  bâtis  fur  l'Eclufe  de 
l'Orient ,  avec  les  Teftes  dudit  Havre ,  entretenues 
par  ceux  de  Furnes  ,  étoient  du  Territoire  &  Juris- 
diâion  de  la  Chaftellenie  de  Furnes  ,  &  partant  dé- 
voient appartenir  à  Sa  Majefté  Tres-Chrétienne,  &  les 
Miniftres  de  Sa  Majefté  Catholique  au  contraire,  que 
cela  n'étoit  pas;  &  quoi  que  cela  fut,  que  non,  qu'il 
devroit  fuffire  que  Sa  Majefté  Catholique  étant  Prince 
Souverain,  lors  que  lesdites  Fortifications  ont  été  fai- 
tes tant  au  regard  de  la  Chaftellenie  de  Furnes  que  de 
la  Ville  de  Nieuport,  il  a  pu  incorporer  &  approprier 
les  fusdites  parties  au  Havre  &  Fortifications  de  Nieu- 
port ,  &  par  ainfi  les  rendre  infeparables  d'icelle  Ville; 
il  eft  arrefté  que  les  fusdites  Eclufes,  &  autres  Parties 
de  la  Fortification  de  Nieuport,  cy-deffus  nommées, 
demeureront  à  Sa  Majefté  Catholique,  ainfi  que  ladite 
Ville,  fans  que  Sa  Majefté  Tres-Chrétienne,  comme 
luy  appartenant  la  Ville  &  Chaftellenie  de  Furnes,  ou 
autrement,  y  pui (Te  jamais  prétendre.  Et  quant  à  l'é- 
coulement des  Eaux  de  la  Chaftellenie  de  Furnes,  il 
fera  continué,  &  Elle  en  jouïra  en  la  même  forme  & 
manière  qu'il  a  été  pratiqué  jusques  à  pfefent. 

XI.  Ledit  Seigneur  Roi  Très -Chrétien  retiendra, 
demeurera  faifi  ,  &  jouïra  effeflivemeiit  de  tout  le 
Comté  de  Bourgogne,  vulgairement  appelle  la  Franche 
Comté,  &  des  Villes,  Places,  &  Pays  en  dépendans, 
y  compris  la  Ville  de  Bezançon,  &  fon  Diftrid,  com- 
me auffi  des  Villes  de  Valencrennes  &  fes  dépendan- 
ces, Bouchain  &  fes  dépendances  ,  Condé  &  fes  dé- 
pendances, quoy  que  cy-devant  prétendu  Membre  de 
la  Chaftellenie  d'Ath,  Cambray  &  le  Cambrefis,  Aire, 
Saint  Omer  &  leurs  dépendances,  Ypres  &  fa  Chaftel- 
lenie, Warvick  ,  &  Warneton  fur  la  Lys,  Poperin- 
ghen,  Bailleul  ,  &  Caflel  ,  avec  leurs  dépendances, 
Ëavay  &  Maubeuge  avec  leurs  dépendances. 

XII.  Ledit  Comté  de  Bourgogne,  les  Villes,  Pla- 
ces, &  Pays  en  dépendans,  compris  la  Ville  de  Be- 
tançon  &  fon  Diftrift,  comme  auffi  lesdites  Villes  & 
J>laces  de  Valenciennes,  Bouchain,  Condé,  Canibray, 
;    TeM.  Vn,  Part,  I, 


Aire,  Saint  Orner,  Ypres,  Warvik  &  Warneton,  Pô-  An>7Ï) 
peringen, Bailleul,  Calfel ,  Bavay,  &  Maubeuge  Jeurs  ^^~q'- 
Bailliages, Chaftellenies,  Gouvernances,  Prevoftez,  &  ï®/® 
Territoires,  Domaines,  Seigneuries,  Appartenances» 
Dépendances,  &  Annexes,  de  quelques  noms  qu'elles 
puiifent  être  appellées,  avec  tous  les  Hommes",  Vas- 
faux  ,  Sujets,  Villes,  Bourgs,  Villages,  Hameaux i 
Forefts,  Rivières  i  Plat-Pays,  Salines  ,&  autres  chofeS 
quelconques  qui  en  dépendent,  demeureront  par  ledit 
prefent  Traité  de  Paix  à  ia  Majefté  Tres-Chreftienne, 
&  à  fes  Hoirs  ;  Succeflèurs ,  &  ayans  caufe ,  irrevoca^ 
blement,  &  à  toujours,  avec  les  mesmes  Droits  dc 
Souveraineté,  Propriété,  Droits  de  Regale,  Patrona* 
ge,  Gardienneté,  &  Jurisdiâion,  Nomination, Préro- 
gative, &  Prééminence,  fur  les  Evêchez,  Eglifes  Ca- 
thédrales, &  autres  Abbayes,  Prieurez ,  Dignitez; - 
Cures  ,  &  antres  quelconques  Bénéfices  ,  étans  dans 
l'étendue  desdits  Pays ,  Places,  &  Bailliages  cédez,  de 
quelques  Abbayes  que  lesdits  Prieurez  foient  mouvans 
&  dépendans;  &  tous  autres  Droits  qui  ont  cy-devant 
appartenu  au  Roi  Catholique,  encore  qu'ils  ne  foient 
particulièrement  énoncez;  fans  que  Sa  Majefté  Tres- 
Chreftienne  puifTe  être  à  l'avenir  troublée  ni  inquiétée 
par  quelque  voye  que  ce  foit  de  Droit  ni  de  fait  par  le- 
dit Seigneur  Roi  Catholique,  fes  Succeffeurs,  ou  au* 
cuns  Princes  de  fa'Maifon,  ou  par  qui  que  ce  foit,  ou 
fous  quelque  prétexte  ou  occafion  qui  puiffe  arriver  es- 
dites  Souveraineté,  Propriété  &  Jurisdiôion,  RefTort, 
Pofleflîon  &  jouïflance  de  tous  lesdits  Pays,  Villes, 
Places,  Chalïeaux,  Terres  &  Seigneuries,  Prevoftezj 
Domaines,  Chaftellenies  &  Bailliages  ;enfemble  de  tous 
les  Lieux  &  autres  chofes  qui  en  dépendent:  Et  pouf 
cet  effet,  ledit  Seigneur  Roi  Catholique,  tant  pour  lui 
que  pour  fes  Hoirs,  Succelleurs,  d  ayans  caufe,  re^ 
nonce;  quitte,  cède,  &  transporte,  comme  lesdits 
Plénipotentiaires  en  fon  Nom,  par  le  prefent  Traité  dé 
Paix  irrévocable,  ont  renoncé,  cédé  ,  &  transporté 
perpétuellement  èc  à  toujours  en  faveur  &  au  proffit 
dudit  Seigneur  Roi  Très  -  Chreftien ,  fes  Hoirs,  Suc- 
ceflèurs, &  ayans  cautè ,  tous  les  Droits,  Aôions 
Prétentions,  Droits  de  Régale,  Patronage,  Gardien^ 
neté,  Jurisdidion,  Nomination,  Prérogatives  j  &  Préé- 
minence fur  les  Evêchez,  Eglifes  Cathédrales,  &  au- 
tres quelconques  Bénéfices  étans  dans  l'étendue  desdi- 
tes Places  &  Pays,  &  Bailliages  cédez  ,  de  quelques 
Abbayes  que  lesdits  Prieurez  foient  mouvans  &  dépend 
dans;  &  généralement  fanS  rien  retenir  ni  referver, 
tous  autres  Droits  que  ledit  Seigneur  Roi  Catholique' 
ou  fes  Hoirs  &  Succeflèurs ,  ont  &  prétendent ,  ou 
pourroiént  avoir  &  prétendre  ,  pour  quelque  caufe  & 
occafion  que  ce  foit,  fur  lesdits  Pays,  Places,  Chas- 
teaux.  Forts,  Terres,  Seigneuries,  Domaines,  Chas- 
tellenies ,  &  Bailliages,  &  iiir  tous  les  Lieux  en  dépen- 
dans, comme  dit  eft,  nonobftant  teintes  Loix,  Cou- 
tumes, &  Conftitutions  au  contraire,  niéines  qui  au- 
roient  efté  confirmées  par  Serment.  Ausquelles  &  aux 
Claufes  dérogatoires  des  dérogatoires,  il  eft  exprefle- 
ment  dérogé  par  le  prefent  Traité  pour  l'éfet  desdites 
Renonciations  &  Ceffions,  lesquelles  vaudront  &  au- 
ront lieu,  fans  que  l'expreflion  ou  fpecification  parti- 
culière déroge  à  la  générale,  ni  la  générale  à  la  parti- 
culière; &  excluant  à  perpétuité  toutes  exceptions  fous 
quelques  Droits,  Titres  ,  caufe  ou  prétexte  qu'elles 
puiffent  être  fondées;  déclare,  confent,  veut  &  entend 
ledit  Seigneur  Roi  Catholique,  que  les  Hommes,  Vas- 
faux,  &  Sujets  desdits  Païs ,  Villes  &  Terres  cedées^â 
la  Couronne  de  France,  comme  il  eft  dit  cy-deflus 
foient  &  demeurent  quittes  &  abfouS  dés  à  prefent  & 
pour  toujours,  des  foy  &  hommage,  ftrvice,  &  Ser- 
ment de  fidélité  qu'ils  pourroiént  tous  &  chacun  d'eux 
luy  avoir  faites,  &  à  fes  Predecefleurs  Roys  Catholi- 
ques; enfemble  de  toutes  l'obeïflance  ,  fujetions,  & 
Vaffelages ,  que  pour  raifon  de  ce  ils  pourroiént  luy 
devoir;  voulant  ledit  Seigneur  Roi  Catholique  que  lesd. 
foy  &  hommage  &  Serment  de  fidélité,  demeurent  nuls 
&  de  nulle  valeur,  comme  fi  jamais  ils  n'avoiént  efté 
faits  ni  preftez.  .       . 

XIII.  Et  comme  Sa  Majefté  Tres-Chreftienne  i 
déclaré  par  les  Conditions  qu'Ellè  a  offert  pour  I^ 
Paix,  de  vouloir  la  Ville  de  Charlemont, ou  en  échan- 
ge celle  de  Dinant  au  choix  de  Sa  Majefté  Catholique, 
à  condition  que  Sadite  Majefté  Catholique  fe  charge- 
roit  d'obtenir  de  l'Evéque  de  Liej^e  la  Ceffiorf  dé  Di- 
nant, &  le  confentement  de  l'Empereur  <?{  de  l'Empire, 
Sa  Majefté  Catholique  a  choifi  de  retenir  la  Ville  de 
Charlemont  comme  auparavant,  en  confequence  s'o- 
blige  Sx.  promet  d'obtenir  desdits  Sieur  EvêquQ  5^  Cha- 


3<58 


CORPS     DÏPLOMATI  dU  E 


À MMn    pitre  de  Lîese  la  Ceffion  en  forme  authentique  de  ladite 
Ville  de  Dinant,  avec  le  confenteinent  de  l'Empereur 
lé78.   &  de  l'Empire  dans  un  an.  à  compter  du  jour  &  datte 
•-  de  la  Ratification  du   Traité  de  Faix  qui  doit  eltre  tait 

>  entre  TKmoereur  &  ledit  Seigneur  Roi  i  rcs-Chreltien. 
En  cas  que  Sadite  Maiellé  Catholique  ne  pmfle  obtenir 
Icsdites  Geffious  desdits  Sieur  Evêque  &  Chapitre  de 
Liège,  avec  le  cOnremement  de  l'Empereur  &  de 
l'Empire,  Elle  s'oblige  à.  promet  de  fiure  remettre  nii- 
mediatement  après  le  terme  fusdit  au  Pouvoir  de  6a 
-Majefté  Très  Chrellienne  ladite  Ville  de  Charlemont, 
pour  en  jouïr  comme  de  toutes  les  autres  Places  &  l^ais 
cédez  audit  Seigneur  Roi  Tres-Chrel1;ien,  par  les  Ar- 
ticles 1 1.  &  12  du  prefcnt  Traité. 

XIV.  Et  pour  prévenir  toutes  les  difficultei  que  les 
enclaves  ont  caule'  dans  l'ext^cution  du  Traité  d'Aix- 
la-Chapelle,  &  rétablir  povT  toujours  la  bonne  intelli- 
gence entre  les  deux  Couronnes,  lia  efté  accordé  que 
les  Terres,  Bourgs  &  Villages  enclavez  dans  les  Pre- 
voftei  qui  font  cédées  ou  qui  appartenoient  déjà  avant 
le  prefeilt  Traité  à  Sa  Majefré  Tres-ChrertiL-nne  au  de- 
là de  la  Sambre,  feront  échange?,  contre  d'autres  qui  fe 
trouveront  plus  proches  des  Places,  &  à  la  bienféance 
de  Sa  Majelté  Catholique;  comme  aufli  que  les  Villa- 
p-es  de  la  Verge  de  Menin  qui  fe  trouveront  Icitaez  trop 
prés  de  Courtray  feront  échangez  contre  d'autres  qui 
feront  plus  proches  &  à  la  bienféance  de  Sa  Majcfté 
Tres-Chreftiénne:  Et  pareillement  que  les  Villages  de 
la  Prevofté  de  Mons  qui  fe  trouveroieiit  li  avancez 
dans  le  Païs  cédé  à  Sa  Majeilé  Très- Chrellienne  en 
Hainault,  qu'ils  en  interrompilTent  la  communication  , 
feront  échangez  contre  d'autres  dcpend:ins  des  Pais  cé- 
dez audit  Seigneur  Roi  Tres-Chrétien  qui  feront  plus 
proches  &  à  la  bien-léance  de  Sa  Majefté  Catholique, 
&  généralement  que  toutes  les  Terres  qui  feront  encla- 
vées dans  les  Psïs  cédez  ou  rellitucz  à  Tun  desdiis 
Seigneurs  Rovs, feront  mutuellemer.t  échangées  contrée 
d'autres  de  pareille  valeur,  bien  entendu  qu'on  puilTe 
convenir  desdits  échanges,  ,  ., 

XV.  Il  fera  député  des  CommiUaires  de  part  & 
d'autre  deux  Mois  après  la  Publication  du  prefent 
Traité,  qui  s'aflembleront  au  lieu  dont  il  fera  relpedi- 
vcment  convenu,  tunt  pour  procéder  ausdits  échanges, 
que  pour  régler  les  Limites  entre  les  Etats  &  Seigneuries 
qui  doivent  demeurer  à  chacun  desdits  Seigneurs  Rijy= 
par  le  prefent  Traité  dans  les  Païs  Bas  ;  comme  auffi 
pour  liquider  les  Debtes  réelles  légitimement  hypothé- 
quées fur  les  Terres  &  Seigneuries  cédées  ou  rcftituées 
à  Tune  ou  à  Tautre  des  deux  Couronnes,  &  convenir 
de  la  part  &  portion  que  chacune  d'elles  devra  payer  à 
l'avenir,  &  généralement  terminer  à  l'amiable  tous  les 
différens  qui  pourroient  fe  rencontrer  en  exécution  du 
prefent  Traité. 

XVI.  Quand  il  furviendroit  aux  échanges  cy-delTus- 
dits  des  difficultez  qui  en  empêcheroient  Teflét,  Ton 
ne  pourra  de  part  &  d'autre  établir  des  Bureaux  pour 
s'embaralTer  ni  rendre  plus  difficile  la  communication 
des  Places  qui  feront  d'une  même  Domination,  &  les 
Bureaux  qui  feront  établis  ne  pourront  faire  payer  les 
Droits  que  fur  les  Marchandifes  ,  qui  fortans  d'une 
Domination  entreront  dans  une  autre  pour  y  élire  con- 
fommées,  ou  pour  pafler  dans  des  Païs  éloignez. 

X.V  1 1.  Lesdits  Seigneurs  Roys  remettans,  ou  refti- 
tuans  refpeiSivement  les  Places  cy-deffusdites  pourront 
en  faire  retirer  &  emporter  toute  l'Artillerie,  Poudres, 
Boulets,  Armes,  Vivres,  &  autres  Munitions  de  Guerre 
qui  fe  trouveront  dans  lesdites  Places  au  temps  de  la 
remife  ou  reftitution  d'icelles  ;  &  ceux  qu'ils  auroiît 
commis  pour  cet  effet  pourront  fe  fervir  pendant  deux 
Mois  des  Chariots  &  Batteaux  du  Païs  ;  auront  le  pas- 
fage  libre,  tant  par  Eau  que  par  Terre  pour  la  retraite 
desdites  Munitions,  &  leur  fera  donné  par  les  Gouver- 
neurs &  Cominandans  ,  Officiers  &  Magiftrats_  des 
Places  &  Païs  ainfi  reftituez  toutes  les  facilitez  qui  dé- 
pendront d'eux  pour  la  voiture  &  conduite  desdites 
Artillerie  &  Munitions.  Pourront  aufli  ks  Officiers, 
Soldats,  Gens  de  Guerre,  &  autres  qui  fortiront  des- 
dites Places  en  tirer  &  emporter  leurs  Biens  meubles  à 
eux  appartenans  ,  fans  qu'il  leur  foit  loilible  d'exiger 
aucune  chofe  des  Hfbitans  desdites  Places  &  du  P)at- 
Païs,  ni  endommager  leufs  Maifons  ou  emporter  au- 
cune'chofe  appartenante  ausdits  Habitans. 

XVII  I.  La  levée  des  Contributions  demandée  de 
part  &  d'autre  aux  Païs  qui  y  font  fournis  fera  conti- 
nuée pour  tout  ce  qui  reliera  à  écheoir  jusques  au  16. 
Oaobre  prochain  &  les  arrérages  qui  relieront  deubs 
loçs  de  la  fusdite  Ratification  feront  payez  dans  l'espa- 


ce de  trois  mois  après  le  terme  fusdit;  &  aucune  exe-  /^NNO 
cution  ne  fe  pourra  faire  pour  raifon  de  ce  pendant 
ledit  temps  contre  les  Communautez  redevables,  pour-  I07o» 
veu  qu'elles  ayent  donné  bonne  &  valable  caution 
refleante  dans  une  Ville  de  laDoinination  de  celuy  des- 
dits Seigneurs  Roys,  à  qui  lesdites  Contributions  fe- 
ront dcués. 

XIX.  11  a  efté  aufli  accordé  que  la  perception  des  ^, 

Droits  dont  ledit  Seigneur  Roi  Tres-Chreftien  elt  en 
poflefîîon  fur  tous  les  Païs  qu'il  remet  ou  reftitue  audit  ' 

Seigneur  Roi  Catholique  ,  fera  continuée  jusques  au 
jour  de  la  rellitution  aduelle  des  Places  dont  lesdits 
Païs  font  dependans,  &  que  ce  qui  en  reliera  deub  lors  ,i 

de  ladite  rellitution  fera  payé  de  bonne  foy  à  cepx  qui 
en  ont  pris  les  Fermes  ;  Comme  aulfi  que  dans  le  mê- 
me temps  les  Propriétaires  des  Bois  confisquez  dans  les  , 
dépendances  des  Places  qui  doivent  être  remifeè  à  Sa 
iVlajellé  Catholique  rentreront  en  poITeflion  de  leurs 
Biens  &  de  tous  les  Bois  qui  fe  trouveront  lur  le  lieu, 
bien  entendu  que  du  jour  de  la  iîgnature  du  pre- 
fent Traité  toutes,  coupeS  de  Bois  ceiferont  de  part 
&  d'autre. 

XX.  Tous  les  Papiers,  Lettres,  &  Documehs  con- 
cernans  les  Païs,  Terres  &  Seigneuries  qui  font  cédées 
&  reftituées  ausdits  Seigneurs  Roys  par  le  prefent 
Traité  de  Paix,  feront  fournis  &  délivrez  de  bonne  foy 
de  part  &  d'autre  dans  trois  mois  après  que  les  Ratifi- 
cations du  prefent  Traité  auront  efté  échangées  cri 
quelques  Lieux  que  lesdits  Papiers  &  Documens  fe 
puiftent  trouver,  même  ceux  qui  auroient  efté  enlevez 
de  la  Citadelle  de  Gand  &  la  Chambre  des  Comptes 
de  Lille. 

XXI.  Tous  les  Sujets  de  part  &  d'autre  Ecclefiafti- 
ques  &  Séculiers  feront  rétablis,  tant  en  la  jouïïlance 
des  Honneurs,  Dignitez  &  Bénéfices  dont  ils  étoient 
pourveus  avant  la  Guerre,  qu'en  celle  de  tous  &  cha- 
cuns  l-Hirs  Biens  meubles  &  immeubles.  Rentes  viagè- 
res &  à  rachat,  failles  &  occupées  depuis  ledit  temps, 
tant  à  l'occalion  de  la  Guerre  ,  que  pour  avoir  fuivî 
le  parti  contraire;  enfemble  de  leurs  Droits,  adions 
&  fuccefiions  à  eux  furvenuës,  même  depuis  la  Guerre 
commencée,  fans  toutefois  pouvoir  rien  demander  lii 
prétendre  des  fruits  &  revenus  perçus.  &  échus  dés  !e 
faili/Tement  desdits  Biens  immeubles, Rentes  &  Bénéfices 
jusques  au  jour  de  la  Publication  du  prefent  Traité. 

XX  H.  Ni  femblablement  des  Debtes,  effets  & 
meubles  qui  auront  efté  confisquez  avant  ledit  jour  , 
fans  que  jamais  les  Créanciers  de  telles  Debtes  St  Dé- 
polîtaires  de  tels  effets  ,  &  leurs  Héritiers  ou  ayans 
caufe  en  puilTent  faire  pourfuite  ni  en  prétendre  recou- 
vrement ,  lesquels  rctabliffemens  en  la  forme  avant 
dite  s'étendront  en  faveur  de  ceux  qui  auront  fuivi  le 
parti  contraire,  en  forte  qu'ils  rentreront  par  le  moyen 
du  prefent  Traité  en  la  grâce  de  leur  Roi  &  Prince 
Souverain,  comme  aufli  en  leurs  Biens  tels  qu'ils  fe 
trouveront  exilians  à  la  concinlion  &  Iîgnature  du  pre- 
fent Traité. 

XXIII.  £t  fe  fera  led.  rétablilTemen^  desdits  Su- 
jets de  part  &  d'autre,  félon  le  contenu  es  Articles  21. 
&  22.  nonobftant  toutes  Donations,  Concelïîons,  Dé- 
clarations, Confiscations,  Commîtes,  Sentences  pré- 
paratoires ou  deffinitives  données  par  contumace  en 
Tabfence  des  Parties,  &  icelles  non  ouïes,  lesquelles 
Sentences  &  tous  Jugemens  demeureront  nuls  &  de 
nul  effet,  &  comme  non  données  &  prononcées,  avec 
liberté  pleine  &  entière  ausdites  Parties  de  revenir  dans 
les  Païs  d'où  elles  fe  font  ci-devant  retirées , pour  jouïr 
en  perfonnes  de  leurs  Biens  immeubles ,  Rentes  & 
Revenus  ;  ou  d'établir  leurs  demeures  hors  desdits  Païs 
en  tel  lien  que  bon  leur  femblera,  leur  en  demeurant 
le  choix  &  éleSion  ;  fans  qu'on  puiffe  ufer  contre  eut 
d'aucune  contrainte  pour  ce  regard.  Et  en  cas  qu'ils 
aiment  mieux  demeurer  ailleurs,  ils  pourront  députer 
&  commettre  telles  perfonnes  non  fufpeâes  que  bon 
leur  femblera  pour  le  gouvernement  &  jouïffance  de 
leurs  Biens,  Rentes  &  Revenus:  mais  non  au  regard 
des  Bénéfices  requerans  refidence  ,  qui  devront  eftre 
perfonnellement  adminiftrez  &. defervis. 

XXIV.  Ceux  qui  auront  efté  pourveus  d'un  cofté 
ou  d'autre  des  Bénéfices  eftans  à  la  coll.atidn  ,  prefeti- 
tation,  ou  autres  dispolîtions  desJits  Seigneurs  Roys, 
ou  autres,  tant  Ecclefiaftiques  que  Laïques  ,  ou  qui 
auront  obtenu  provifîon  du  Pape  de  quelques  autres 
Bénéfices  fcituez  dans  Tobeïlfance  de  Tun  desdits  Sei» 
gneurs  Roys  par  le  confentement  &  permillion  duquel 
ils  en  auront  jouï  pendant  la  Guerre  ,  demeureront 
en  la  pofleffioii  &  jouïflànce  desd.  Bénéfices  leur  vie 

durant 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AwNO    *^"''^"'  comme  bien  &  deuëment  pourvus  ;   Sans  que 

/INNU    toutes   fois   on   entende    faire    aucun    préjudice  pour 

1^78.   l'avenir  aux   Droits   des   légitimes   Collateurs   qui  en 

jouïront  &  en  uleront  comme  ils  avoient  accoutumé 

avant  la  Guerre. 

XXV.  Tous  Prélats,  Abbez',  Prieurs  &  autres  Ec- 
clefiaftiques  qui  ont  elle  nommez  à  leurs  Benetîces  ou 
pourvus  d'iceux  par  lesdits  Seigneurs  Roys  avant  la 
Guerre,  ou  pendant  icelle,  &  ausquels  Leurs  Majeftez 
eftoient  en  pofîeffiou  de  pourvoir  ou  nommer  avant  la 
rupture  entre  les  deux'  Couronnes  ,  feront  maintenus 
en  la  pofi'eflîon  &  joui'iîance  desdits  Bénéfices,  fans 
pouvoir  y  eftre  troublez  pour  quelque  caufe  ou  prétex- 
te que  ce  foit.  Comme  aufli  en  la  libre  jouïïfance  de 
tous  les  Biens  qui  fe  trouveront  en  avoir  dépendu  d'an- 
cienneté, &  aux  Droits  de  conférer  les  Bénéfices  qui 
en  dépendent  en  quelque  lieu  que  lesdits  Biens  &  Bé- 
néfices fe  trouvent  fcituez.  Pourvu  toutefois  que  les- 
_  dits  Bénéfices  foient  remplis  de  perfonnes  capables,  & 
qui  ayenn  les  qualitez  requifes  félon  les  Reglemens  qui 
eftoient  obfervez  avant  la  Guerre.  Sans  qu'on  puiffe  à 
l'avenir  de  part  ni  d'autre  envoyer  des  Adminiftrateuts 
pour  régir  lesdits  Bénéfices,  &  jouïr  des  fruits,  lesquels 
ne  pourront  élire  perçus  que  par  les  Titulaires  qui  en 
auront  elle  légitimement  pourvus;  comme  aufli  tous 
Lieux  qui  ont  cy-devant  reconnu  la  JurisdiiSlion  desdits 
Prélats ,  Abbez  &  Prieurs  en  quelques  parts  qu'ils  foient 
fcituez,  la  devront  aufli  reconnoiftre  à  l'avenir,  pour- 
vu qu'il  ripparoilTe  que  leur  Droit  eft  établi  d'ancienne- 
té, encore  que  lesdîis  Lieux  fe  trouvalFent  dans  l'éten- 
due de  la  dgmînation  du  parti  contraire,  ou  dependans 
de  quelques  Chaflellenies ,  ou  Bailliages  appartenans  au- 
dit parti  contraire. 

X  X  V  I.  11  a  efté  convenu,  accordé,  &  déclaré 
qu'on  n'entend  rien  révoquer  du  Traité  des  Pyrénées , 
à  l'exception  de  ce  qui  regarde  le  Portugal  avec  lequel 
le  Roi  Catholique  eft  à  prefent  en  Paix,  non  plus  que 
du  Traité  d'Aix-la-Chapelle,  qu'en  tant  qu'il  en  aura 
elle  autrement  dispofc  en  celui  ci  par  la  CefTion  des 
Places  fusdites,  fans  que  les  Parties  ayent  acquis  au- 
cun nouveau  Droit,  ou  puiffent  recevoir  aucun  préju- 
dice fur  leurs  prétentions  refpeflives  en  toutes  les  cho- 
fes  dont  il  n'eft  point  fait  mention  expreffe  par  le  pre- 
fent Traité;  &  en  confequence  tout  ce  qui  a  efté  (lipu- 
lé  par  ledit  Traité  des  Pyrénées  touchant  les  interefts 
de  Monfieur  le  Duc  de  Savoye,  &  la  Dot  de  la  feue 
Serenifllme  Infante  Catherine  fera  obfervé  ,  fans  que 
cette  expreffion  particulière  puifle  nuire  ni  prejudicier  à 
la  (lipulation  générale  faite  dans  le  prefent  Article  de 
l'exécution  desdits  Traitez  des  Pyrénées  &  d'Aix-la- 
Chapelle. 

XX  VU.  Quoique  Leurs  Majeftez  Tres-Chreflien- 
n'e  &  Catholique  contribuent  tous  leurs  foins  pour  le 
rétablilfement  de  la-  Paix  générale,  &  que  le  bon  ache- 
minement d'un  Armiilice  gênerai  leur  doive  faire  espé- 
rer qu'il  fera  fuivi  d'une  prompte  conclufion  de.  tout  ce 
qui  doit  alfeurer  le  repos  de  toute  la  Chreftienté  :  néan- 
moins comme  ledit  Seigneur  Roi  Tres-Chreftien  a  in- 
fifté  que  ledit  Seigneur  Roi  Catholique  s'oblige  de  ne 
pouvoir  aflîfter  aucuns  des  Princes  qui  font  prefente- 
ment  en  Guerre  contre  la  France  &  fes  Alliez  J  Sa  Ma- 
jefté  Catholique  a  promis  &  promet  de  demeurer  dans 
une  exade  Neutralité  pendant  le  cours  de  cette  Guer- 
re ,  fans  pouvoir  affilier  direûement  ni  iridireiScment 
fes  Alliez  contre  la  France,  &  fes  Alliez. 

XXVIII.  Et  comme  Leurs  Majeftez  Très-  Chres- 
tienne  &  Catholique  reconnoiifent  les  puiflans  offices 
que  le  Roi  de  la  Grande  Bretagne  a  contribué  inceflàm- 
ment  par  fes  Confeils  &  bons  avertilFemens  au  falut  & 
au  repos  public,  il  a  elle  convenu  de  part  &  d'autre 
que  Sadite  Majefté  Britannique,  avec  fes  Royaumes' 
foit  comprife  nommément  dans  le  prefent  Traité  de  là 
meilleure  forme  que  faire  fe  peut. 
■  XXIX.  En  cette  Paix,  Alliance,  &  Amitié  de  la 
part  de  Sa.  Majefté  Très -Chreftienne,  outre  le  Roi  de 
Suéde  avec  le  Duc  de  Holftein,  l'Evêque   de   Stras- 
bourg, &  le  Prince  Guillaume  de  Furftemberg,  com- 
me intereflTez  en  cette  Guerre  ,   feront  auffi  compris 
fi  compris   y  veulent  eftre  ,   ceux  qui   ne  s'étans  pas' 
voulu  engager  ou  déclarer   dans   la  prefente  Guerre 
feront  nommez  dans  fix  Mois  après  l'échange  des  Ra- 
tifications. 

XXX.  Et  de  la  part  de  Sa  Majefté  Catholique  fe- 
ront pareillement  compris,  fi  compris  y  veulent  eftre 
ceux  qui  ne  s'étans  pas  voulu  engager  ou  déclarer  dans 
la  prefente  Guerre,   feront  nommez   dans   fix  Mois 
aptes  l'échange  des  Ratifications  &  tous  autres     qui 


3<^P 


après  la  fin  de  ladite  Guerre  feront  auffi  nommez  par    ÀnKÔ 
Sadite  Majefté  Catholique.  /iNNO 

XXXI.  Lesdits  Seigneurs  Roys  Très- Chreftien  &  '1678, 
t^athohque  conleritent  que  tous  Potentats  &  Princes 
qui  voudront  bien  entrer  dans  un  pareil  engagement, 
ptiiftent  donner  à  Leurs  Majeftez  leurs  proiiielTes  & 
Usligations  de  G?.rentie  de  l'exécution  de  tout  le  con- 
tenu- .iu  prefent  Traité.    .  ,  ,   ^  ;      _ 

XXX  If.  Et  pour  plus  grande  feureté  de  ce  Traité 
de  Pau-,  &  de  tous  les  Points  ik  Articles  y  contenus 
lera  ledit  prefent  Traité,  publié,  vérifié,  &  enregiftré 
en  la  Cour  de  Parlement  de  Paris,  &  en  tous  autres 
Farlemens  du  Royaume  de  France  ,  &  Chambre  des 
Comptfs  dudit  Paris.  Comme  femblablement  ledit 
1  raite  fera  publié ,  vérifié,  &  enregiftré  tant  au  grand 
Conleil  &  autres  Confeils  &  Chambres  des  Comptes 
dudit  Seigneur  Roi  Catholique  aux  PaVs-Bas,  qu'aux 
autres  Confeils  des  Couronnes  de  Caftille  &  d'Aragon, 
le  tout  fuivant  &  en  la  forme  contenue  au  Traité 
des  Pyrénées  de  l'année  165-9.  desquelles  publications 
&  enregiftremens  feront  baillées  des  expéditions  de  part 
&  d'autre  dans  trois  Mois  après  la  publication  du  pre- 
fent Traité. 

Lesquels  Points  &  Articles  cy-deffus  énoncés,  en- 
femble  le  contenu  en  chacun  d'iceux,  ont  efté  traitez ^ 
accordez,  paffez,  &  ftipulez. entre  les  fusdits  AmbalFa- 
deurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiaires  desdits  Sei-  ' 
gneurs  Roys  Tres-Chreftien  &  Catholique,  aux  Noms 
de  Leurs  Majeftez;  lesquels  Plénipotentiaires  en  vertu 
de  leur.sPouv<)irs,dont  les  Copies  feront  inférées  au  bas 
du  prefentTraitCjOnt  promis  &  promettent  fous  l'Obli- 
gation de  tous  &  chacuns  les  Biens  &  Etats  prefens  & 
à  venir  des  Roys  leurs  Mniftres,  qu'ils  feront  inviola- 
blement  obfervez  &  accomplis,  &  de  leur  faire  ratifier 
purement  &  (implement  fans  y  rien  adjoûter,  &  d'en 
fouritir  les  Ratifications  par  Lettres  authentiques  & 
fcellées,  où  tout  le  prefent  Traité  fera  inieré  de  mot  à 
autre,  dans  tn  femaines ,  à  commencer  du  jour  &  datte 
du  prefent  Traité,  &  plutoft  fi  faire  fe  peut.  En  outre 
ont  promis  &  promettent  lesdits  Plénipotentiaires  aus- 
dits  Noms,  que  lesdites  Lettres  de  Ratifications  ayans  '  . 
efté  fournies  ,  ledit  Seigneur  Roi  Très- Chreftien,  le 
plûtoft  qu'il  fe  peut,  &  en  prefence  de  telle  perfonne 
ou  perfonnes  qu'il  plaira  audit  Seigneur  Roi  Catholique 
députer,  jurera  folemnellement  fur  la  Croix,  l'Evan- 
gile, Canons  de  la  Mefl"e,  &  fur  fon  honneur,  d'ob- 
ferver  &  accomplir  pleinement,  réellement,  &  de  bon- 
ne foy,  tous  les  Articles  du  contenu  au  prefent  Traité: 
Et  le  femblable  fera  fait  auffi  le  plutôt  qu'il  fera  poffi- 
ble  par  ledit  Seigneur  Roi  Catholique,  en  prefence  de 
telle  perfonne  ou  perfonnes  qu'il  plaira  audit  Seigneur 
Roi  Très-  Chreftien  députer.  Et  en  témoignages  des- 
quelles chofes  lesdits  Plénipotentiaires  ont  foufoipt  le 
prefent  Traité  de  leurs  Noms ,  &  fiit  appofer  le  cachet 
de  leurs  Armes.  A  Nimegue  le  dix-feptiéme  jour  de 
Septembre  mil  fix  cens,  foixante  &  dix-huit. 


Le  Marefchal  d'EJlrades. 
CoWert. 

De  Mêmes  d'Avaux. 


Pablo  Spinola  Doria. 
Coude  de  Benazaza  Mar- 
ques de  la  Fuente. 
Jean  Baptijle  ChrijUn. 


Pouvoir  des  Sieurs  ÂmbaJJadeurs  de  Sa  Majefti 
T'res  -  Chrefl'ienne. 

LOoïs  par  la  grâce  de  Dieu  Roi  de  France  &  de 
Navarre.  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront:  S  ^  lut.  Comme  Nous  ne  fouhaittons 
rien  plus  ardemment  que  de  voir  finir  par  une  bonne 
Paix  la  Guerre  dont  la  Chreftienté  eft  à  prefent  affli- 
gée, &  que  par  les  foins, &  l.i  Médiation  de  nôtre  très- 
cher  &  très  amé  Frère  le  Roi  de  la  Grande-Bretagne 
la  Ville  de  Nimegue  a  été  agréée  de  toutes  les  Partifs 
pour  le  lieu  des  Conférences;  Nous  par  ce  même  defir 
d'arrefter  autant  qu'il  fera  en  Nous  la  defolation  de 
tant  de  Provinces,  &  l'efinifion  de  tant  de  fang  Chres- 
tien;  feavoir  faifons  :  Que  Nous  confians  entièrement 
en  l'expérience,  la  capacité  &  fidélité  de  nôtre  très-, 
cher  &  bien -amé  Couiîn  le  Sieur  Comte  d'Eftrades 
Marefchal  de  France  &  Chevalier  de  nos  Ordres  de 
noftre  bien-a:mé  &  féal  le  Sieur  Colbert  Marquis  de- 
Croiffi  Confeiller  ordinaire  en  nos  Confeils  d'Èftat  & 
nôtre  bien-amé  &  féal  le  Sieur  de  Mêmes  Comte  d''A- 
vaux,  auffi  Confeiller  en  nos  Confeils,  par  les  épreu- 
ves avantageufes  que  Nous  en  avons  faites  dans  les 
diverfes    Ambaflâdes    &    Emplois    conliderables    que 


ld  Ô  R  P  s    D  1  P  L  Ô  M  A  T  î  Cl  0  E 


370 

îvj'ôus  leur  avons  confié  tant  âu  dedans  qu'au  dehors 
de  noftre  Royaume;  Four  ces  Gaules ,  &  autres  bon- 
nes confiderations  à  ce  Nous  mouvans,  Nous  avon 
commis,  ordonne,  &  député  leSdits  Sieurs  Marefchal 
d'Ettradès,  Marquis  de  Croiffi  ,  &  Comte  d'Avaux, 
commettons,  ordonnons  &  députotis  par  ces  Prefen- 
ces  fignées  de  nôtre  main  ,  &  .leur  avons  donné  & 
donnons  Plein -Pouvoir,  Commiffion,&  Mandement 
fpecial  ,  d'aller  dans  la  Ville  de  Nimégue  en  qualité 
Se  nos  AmbalTadeûrs  Extraordinaires  &  nos  Plénipo- 
tentiaires pour  ra  Paix,  &  y  conférer,  foit  direôe- 
ment  foit  par  l'entremife  des  AmbaflTadeurs  Média- 
teurs,'  refpeaivement  receus  &  agréez,  avec  tous 
Ambànadeurs  &  Miniftres  de  noftre  très-cher  &  tres- 
amé  Frère  &  Cnulin  le  Roy  Catholiqueoç  de  Tes  Al- 
liez tous  munis  de  Pouvoirs  ruffifans  ;  &  y  traitter 
des  moyens  de  terminer  &  pacifier  les  différends  qui 
caufcnt  aujourd'huy  la  Guerre;  Et  pourront  nos  lus- 
■dits  Ambaffadeurs  &  Plénipotentiaires  tous  trois  en- 
■femble-,  ou  deux  en  cas  de  l'abfence  de  1  autre  par 
maladie  ou  autre  empêchement,  ou  un  feul  en  1  ab- 
fence  des  deux  autres  en  pareil  cas  de  maladie  ou  au- 
tre empêchement,  en  convenir:  &  fur  iceux  conclure 
Hk  figner*  une  bonne  &  feure  Paix  ;  &  généralement 


faire,  negotier,  prortiettre^  &  âccotder  lOUt  Ce  qtt*îis**NNO 
eftimèrcnt  necelïaire  pour  le  fusdit  etfet  de  I3  Paix»  t^y%, 
avec  la  taesme  authorité  que  Nous  ferions  ou  pouî-  '  ' 
rions  faire  11  Nous  y  étions  prefetis  en  perfonne,  enco- 
re qu'il  y  eufl:  quelque  chofe  qui  requift  un  Mande- 
ment plus  fpecial  non  contenu  en  cesdites  PrefenteSè 
Promettant  en  foy  &  parole  de,  Roy  de  tenir  ferme 
&  d'accomplir  tout  ce  que  par  lesdits  Sieurs  Marefchal 
d'Eftrades,  Marquis  de  Croiffi  ,  &  Comte  d'Avaux, 
ou  par  deux  d'elitr'eux  en  cas  de  l'abfence  de  l'autre 
par  maladie  ou  autre  empêchement  ,  ou  par  un  feul 
en  rabfence  des  deux  autres  eh  pareil  cas  de  maladie 
ou  autre  empêchement,  aura  été  ftipulé  ,  promis,  & 
accordé  ,  &  d'en  faire  ekpedier  nos  Lettres  dfe  Ratî* 
ïîcation  dans  le  temps  qu'ils  au'ront  promis  en  nôtre 
Nom  de  les  fournît.  Car  tel  eft  nollire  plAifir.  Ea 
témoin  dequoy  Nous  avons  fait  mettre  tioftre  Scel  â 
cesdites  Prefentes ,  Données  à  Saint  Gerrnain  en  Layè 
le  13.  jour  de  Decertibïe  l'an  de  grâce  mil  fix  cens 
foixante  &  quiiiïe  ,  Et  de  noftre  Règne  le  trente* 
troifiéme.  Sig^é,  LOUIS.  Et  fur  le  reply  desdiui 
Lettres,  Par  le  Roy ,  Arnauld. 
Et  fcellé  du  grand  Sctau  de  cire  jatme. 


Poders  de  îos  Scnores  Amhaxadores  de  Su  Ma- 
ge/lad Catolica. 

DOn  Carlos  Segondo  por  la  gracia  de  Dios  Rey  de 
Caftilla,  de  Léon,  de  Aragon,  de  las  dos  Si^ci- 
îias,  de  Jerufalem,  de  Navarra,  de  Granada  de  1  o- 
ledo  ,de  Valencia,de  Galîcia  ,  de  Mâllorca,de  Sevilla, 
de  Cardena,  de  Cordoua,  de  Corfega  de  Murcia,  de 
Jaen,  de  Ios  Algarves ,  de  Algezira,  de  Gibraltar,  de 
las  Iflas  de  Canaria,  de  las  Indias  Orientales  y  Occi- 
dentales Illas  deTierrafirme,  del  Mar  Occeano,  Ar- 
chiduque  de  Auftria,  Duque  de  Borgofia,  de  Brabante 
y  Milan,  Conde  de  Afpurg  ,  de  Flandes ,  1  irol  , 
y  Barceionà,  Seiior  de  Vifcaya ,  y  de  Molina,  &c. 
No  deffeando  otra  cofa  con  mas  ardor  que  de  veer 
apagada  t  terminada  por  medio  de  una  buena  Paz  la 
prefente  Guerra  que  tanto  afflige  la  Chnftiandad ,  y 
aviendofe  por  la  Mediacion  y  buenos  oficios  del  Rey 
de  la  Grand  Bretaria  de  comun  acuerdo  de  todas  las 
Partes  Guerreantes,  efcogido  y  fenalado  la  Villa  de 
Nimega  para  el  Congreffo  y  Tratado  de  la  Paî,  y  que- 
tiendo  yo  contribuir  de  mi  parte  tbdo  lo  que  de  mi  de- 
jjende  à  efte  bien  efcfto ,  he  tenido  por  conveniente 
tîombrar  pérfonas  que  en  mi  nombre  ayan_  de  affiftir 
con  toda  amoridad  y  Plenipotencia  mia  al  dicho  Con- 
greffo, y  teniendo  confideracion  à  la  fufficientia,  inte- 
Iridad,  prudencia,  experiencia,  intelligencia  y  zelo  de 
flii  fervicio  que  concutren  en  voy  Don  Pablo  Spinola 
Doria  Marques  de  Ios  Balbafes  de  mi  Confejo  de  Efta- 
do,Don  Pedro  Ronquillo  de  misCohfejos  de  Caft'llay 
Indias,  y  Don  Juan  Baptifta  Chriftin  de  mi  Gonfejp 
de  Flandes ,  y  por  la  fatisfacion  que  fiempre  me  haveis 
dado  eil  diferentes  y  grandes  negocios  que  os  han  fido 
encargados,  y  por  vos  otros  refpeaivamente  maneja- 
dos  tendreis  attencion  al  mayor  bien  demi  fervicio,  os 
he  nombrado  por  mis  Embasadores  y  Plempotencia- 
rios  y  en  virtud  de  la  prefente  os  doy  à  todos  juntos  y 
à  cada  uno  en  particular  en  aufencia  6  incomodidad  de 
qualquiera  de  vofotros,  entero  y  abfoluto  Poder  para 
paffar  à  la  Villa  de  Nimega,  y  Conferir  en  ella  direfta- 
mente  5  por  intervencion  de  Ios  Embaxadores  Extraor- 
dinarios  y  Plenipctenciarios  Medianeros  refpedliva- 
mente  recebidos  y  admitidos  con  Ios  Embaxadores  y 
Plenipctenciarios  de  mi  muy  caro  y  muy  amado  her- 

mano 


Traduâion   des   Pouvoirs   des   Sieurs  AmbaJÎà'' 

deurs  &  Plénipotentiaires  de  Sa  Majefté 

Catholique. 

DOn  Charki  Second  par  là  grate  de  Dieu  Ho^ 
de  Cajîille,  de  Léon,  d'Aragon, des  deux  Si-' 
elles,  de  Jertifakm,  de  Navarre,  de  Grenade,  d^ 
Tolède ,  de  Faïence ,  de  Galice  ,  de  Majorque ,  dé 
Seville,  de  Sarde  igné,  de  Cor  doué,  da  Corftqtie,  di 
Murcia ,  de  Ja'én ,  des  Algarves ,  d'Algezira  ,  de 
Gibraltar,  des  IJîes  de  Canarie,  des  Indes  Orienta- 
les £5?  Occidentales,  Ifles  de  Terre  ferme, de  la  Met 
Oceane,  Archiduc  dAuJlriche,  Duc  de  Bourgogne^ 
de  Brabaht,  &?  Milan,  Comte  d'Afpur;^,  de  Flan- 
dres ,  Tirol  y  Barcelone  j  Seigneur  de  Biscaye ,  l^ 
de  Molina ,  ^c.  Ne  de/trans  rien  avec  plus  d'at^ 
deur  ,  que  de  voir  appaifée  £s?  terminée  au  rhoyeti 
d'une  bonne  Paix ,  la  prefente  Guerre  qui  afflige  fi 
fort  la  Chreftienté  :  y  la  Fille  de  Niniegue  ayant 
été  choifie  (§  marquée  pour  V  A f] emblée  £5?  Traité  de 
Paix ,  par  la  Médiation  i3  offices  du  Roi  de  la 
Grand''  Bretagne  d'an  commun  accord  de  toutes  les 
Parties  qui  font  en  Guerre ,  Et  Moy  deftrant  cotf- 
tribuer  de  ma  part  tout  ce  qui  dépend  de  Moy  à  ce 
bon  effet,  J'ay  trouvé  à  propos  de  nommer  des  Per^ 
fonnes  lesquelles  en  mon  Nom  doivent  affifter  avec 
toute  authorité  Cj"  Plein- Pouvoir  à  ladite  Affemblêe^ 
Et  ayant  mis  eu  confideration  la  fuffifance ,  intégri- 
té,  prudence,  expérience,  intelligence,  {^  zèle  pout 
mon  fervice ,  qui  fe  trouvent  en  FoUs ,  Don  Paul 
Spinola  Doria  Marquis  de  Ios  Balbafes  de  mon  Con' 
feil  d'État,  Don  Pedro  Ronquillo  de  mes  Confeih 
de  Caftille  &  des  Indes ,  &  Don  Jean  Baptifle 
Chrijlin  de  mon  Confeil  de  Flandres-,  fj"  pour  la 
fatisfaSlion  que  Fous  m'avez  toujours  donnée  dans 
les  différentes  ds?  importantes  Affaires  dont  Fous 
avez  eu  la  conduite,  y  m'affûrant  des  foins  que 
Fous  prendrez  du  bien  de  mon  fervice ,  Je  Fous  a<j 
nommé  pour  mes  Ambaffadeurs  £5?  Plénipotentiaires, 
£5?  en  vertu,  de  la  Prefente ,  Je  Fous  donne  à  tous 
enfemhle  fj?  à  chacun  de  Fous  en  particulier ,  en  l'ab- 
fence ou  incommodité  de  l'un  de  Fous,  entier  IS  ab- 
folu  Pouvoir,  pour  paffer  à  la  Fille  de  Nimégue^ 
i^  conférer  en  icelle  directement ,  ou  par  rinter- 
vention  des  Ambaffadeurs  Extraordinaires  £5?  Pléni- 
potentiaires Médiateurs  refpeStivement  receus  £5?  ad- 
mis avec  les  Ambaffadeurs  £s?  Plénipotentiaires  de 
mon  très  -  cher  f  £5"  très -aimé  Frère  £s?  Ceufi»  le 

Rti 


Dtr     DROIT     DES     GENS. 


mano  y  primo  el  Rey  Chriftianiffimo  y  de  fus  Aliados , 
que  efpecialmente  fueren  autorizados  y  conllituidos  y 
tuvieren  fuficientes  Poderes  para  ello  y  para  tratar  de 
los  medios  de  apagar  la  prefente  Guerra,  y  para  efte 
efeflo  entrar  con  ellos  en  Négociation,  conferir,  pro- 
poner  ,  coiibenir  ,  capitulât,  coiicluir  ,  y  firmar  un 
bueno ,  firme  y  durable  Tratado  de  repofo  y  Paz,  y 
generalmente  en  orden  à  ella  hazer  todo  aquello  que 
yo  misino  pudiera  hazer  li  eftuviera  prefente  en  perlo- 
na,  auuque  para  ello  fuere  necelfàrio  alt;una  orden  mas 
particular  de  la  que  en  la  prefente  fe  halla  expreffada, 
y  doy  mi  fe  y  palabra  Real  de  ceiier  para  (icmpre  por 
firme  y  valida  precita  y  pnntualmente  lin  falta  alguna 
todo  lo  que  por  vos  otros  Don  P;.blo  pinola  Ooria 
Marques  de  los  Balbazes  ;  Don  Pedro  Ronquillo,  y 
Don  Juan  Baptifta  Chriftin  mis  Embaxadores  y  Pleni- 
potenciarios,  los  très  juntas  ô  por  los  dos  en  cafo  de 
aufencia  ô  enfermedad  del  uno,  ô  por  uno  folo  en  fe- 
mejante  cafo  de  aufencia  ô  enfermedad  de  los  otros 
dos ,  fuere  conbenido  y  capitulado  en  el  dicho  Tratado 
cou  los  dichos  Eiïibaxadores  y  Plenipotenciarios  de 
mimuy  amado  Hermano  y  Primo  el  Key  Chrillianiffi- 
mo  y  de  fus  Aliados ,  y  affi  mismo  de  aprobarlo  y 
ratificarlo  dentro  del  termino  que  reciprocamente  fe 
fenalare,  en  fè  de  lo  quai  mande  despechar  la  prefente 
firma-la  de  mi  mano  ,  fellada  con  mi  fello  fecreto  y  re- 
frendada  del  infrafcripto  mi  Secretario  de  Eftado. 
Dada  en  Madrid  à  très  Deciembre  de  mil  feifcientos  y 
fettanta  y  cinco. 

YO  EL  REY. 

DoM  Pedro  Coloma, 


^7* 


D 


ô  N  Carlos  Segondo  por  la  gracia  de  Dips  Rey 
de  Caftilla,  de  Léon,  de  Ara;4on  ,  de  las  dos 
Sicilias,  de  Jerufalem,  de  Navarra,  de  Grana- 
da,  de  Toledo,  de  Valencia,  de  Galicia,  de  Mallor- 
ca,  de  Sevilla,  de  Cerdeiîa,  de  Cordoua,  de  Corfega, 
de  Murcia,  de  Jaen,  de  los  Algarves  ,   de  Algecira, 
de  Gibraltar  j   de  las  Iflas  de  Canaria  ,   de  las   Indias 
Orientales  y  Occidentales,  Yflas  y  Tierra- firme   del 
Mat   Occeano  ^   Archiduque  de  Âuftria  ,   Duque   de 
BorgOna  ,  de  Brabante  y  IVlilan,  Con^e  deAbfpurg. 
Flandes,  Tirol  y  Barcelona,  Senor   de  Vifcaya  y  de 
Molina,  &c.     Por  tanto,  por  la  Mcdiacion  y  buenos 
officios  del  Rey  de  la  Gran  Bretaiia  fe  efcogiô  y  fena- 
16  la  Villa  de  Nimega  de  comun  acuerdo  de  todas  las 
partes  Guerreantes  para  CongrefTo  gênerai  de  tratarfe 
las  Pazes  ,   y  yo  con   el   deffeo  de  contribuir  por  mi 
Parte  à  todo  lo  que  de  mî  dépende,  para  apagar  y  ter- 
minar  por  medio  de  ellas  la  prefente  Guerra  que  tanto 
aflige  la  Chriftiandad,  nombre  por  mis  Embixadores  y 
Plenipotenciarios  que  alfiftiefTen  en  mi  nombre  al  dicho 
Congreflb  à  Don  Pablo  Spinola  Doria  Marques  de  los 
Balbafes,de  mi  Confejo  de  Eftado  ;  à  Don  Pedro  Ron- 
quillo, de  mis  Confejos  de  Caftilla  y  Indias;  y  à  Don 
Juan  Baptifta  Chriftin  de  mi  Confejo  de  Flandes  en  vir- 
tuddelaPlenipotenciaque  para  ello  defpaché  en  très  de 
iDecicmbrede  mil  y  feifcientos  y  fetantaycinco,firmada 
de  mi  mano,  fellada  Gon  el  fello  y  refrendada  de  Don 
Pedro  Coloma  mi  Secretario  de  Eftado ,  como  confta 
de  fu  Original  à  que  me  remito,  à  fin  que  todos  juntos 
y  de  los  dos  de  ellos  en  aufencia  6  incomodidad  de 
uno',  6  uno  folo  en  femejante  cafo  de  aufencia  ô  inco- 
modidad de  los  otros  dos,  afllftiefTen,  tratalfen,  y  con- 
feriefTen  direcSlamente  b   por  interbencion  do  los  Em- 
baxadores Extraordinarios  y  Plenipotenciarios  Media- 
neros  que  refpeaivamente  fuefîen  recioidos  y  admiti- 
dos  con  los  Embaxadores  y  Plenipotenciarios   de  mi 
piuy  caro   y   muy  amado  Hermano  y  Primo  el  Rey 
Chriftianillimo  y  de  fus  Aliados,que  e  fpecialmente  fue- 
ren autorifados  y  conftituidos  fegun  han  hecho  y  hazen 

aâual- 


Roi  Tres-Chreftien,  £5?  de  fes  Alliez^  qui  feront 
fpeciakment   authorifez    y    établis^  ^  qui  auront 
pour    ce   fuffifant    Pouvoir  ,  fs?  pour  traiter   des 
moyens  d'appaifer  la  prefente  Guerre  ^    fs?  pour  cet 
effet  entrer  avec  eux  en  Négociation^  conférer-^  pro- 
pofer,  convenir,  capituler,   conclure,  ij  figner  utt 
bon,  ferme  ,  £5?  durable  î'railé,  de  repos  £î?  Paix^ 
i^  generaltme ni  faire  en  ce  qui  la  regarde  tout  ce  que 
je  pourrais   Moy  mesme  faire  fi  f  étais  prefent  en 
perfonne,  bien   que  pour   ce  fufl   nece faire  quelque 
ordre  plus  particulier  que  celuy  qui  Je  trouve  ex- 
primé en  la  prefente:  Et  donne  ma  foy  ^  parole 
Royale ,  de  tenir  à  toujours  pour  ferme  £3"  valable 
precifément   £5?   ponEluellement  fans  aucune  fautes, 
tout  ce  que  par  Vous  Don  Paul  Spinola  Doriâ  Mar- 
quis de  los  Balbafes,  Don  Pierre  Ronquillo,^  Don 
Jean  Baptijîe  Chriftin  mes  Ambajfadeurs  ^  Pléni- 
potentiaires tous  trois  joints  enfemble,  ou  par  deux 
de  Fous  en  cas  d'abfence,  ou  maladie  des  deux  au- 
tres, aura  été  convenu  £5"  arrefté  dans  ledit  Traité , 
avec  les  Jmbaffadeurs  £5?  Plénipotentiaires  de  mon 
tves-aimé  Frère  £9"  Coujin  le  Roy  T'res-  Chreflien  £3* 
de  fes  Alliez ,  £5?  pareillement  de  l'approuver  £5?  ra- 
tifier dam  le  terme  qui  fera  marqué  réciproquement. 
En  foy  de  quoy  fay  ordonné  de  depefcher  la  Pre- 
fente fignée  de  ma  main,  f celle  e  de  mon  Scel  fecret, 
£5f  contrefignée  par  mon  Secrétaire  d'Etat  fousfigné. 
Donné  à  Madrid  le  troifiéme  Décembre  milfix  cens 
foixânte-quinze . 

MOY  LE  ROY. 

Don  Pierre  ColomA. 

DOn  Charles  Second  par  la  grâce  de  Diett  Roi  Je 
Cafiille,  de  Léon,  d'Aragon,  des  deux  Sici' 
les,  de  Jerufalem,  de  Navarre,  de  Grenade,  de 
Tolède,  de  Faïence,  de  Galice,  de  Majorque,  dg 
Seville,  de  Sardeigne,  de  Cor  doué,  deCorpque^  de 
Murcia,  de  Jaïn,  des  Algarves,  d'Jlgezira^  de 
Gibraltar,  desJfiesdeCanarie^  des  Indes  Oriehia- 
les  £3"  Occidentales,  Ifles  de  Terre  ferme ,  de  là  Met 
Oceane;  Archiduc  d' Autriche ,  Duc  de  Bourgogne^ 
de  Brabant  £s?  Milan ,  Comte  d'Habfpurg ,  de  Flan- 
dres, Tirol,  iâ  Barcelone ,  Seigneur  de  Bifcaye,  dé 
Molina ,  13 c.  D^ autant  que  par  la  Médiation  £5? 
bons  offices  du  Roi  de  la  Grande  Bretagne  Von  a 
choifi  (3  marqué  la  Fille  de  Nimegue  d'un  cornmun 
accord  de  toutes  les  Parties  qui  font  en  Guerre  pour 
V  A  [f emblée  générale,  afin  de  traiter  de  la  Paix  :  £5? 
Moy  dans  le  deftr  de  contribuer  de  ma  part  tout  ce 
qui  dépendra  de  Moy  pour  appaifer  £=?  terminer  par 
fon  moyen  la  prefente  Guerre  qui  afflige  fi  fort  la 
Chreftienté,  j'ay  nommé  pour  mes  Ambajfadeurs  £«? 
Plénipotentiaires  qui  affifiaffent  en  mon  Nom  à  ladi- 
te Affemblée ,  Don  Paul  Spinola  Doria  Marquis  dé 
los  Balbafes  de  mon  Confeil  d'Eftat,  Don  Pedro 
Ronquillo  de  mes  Confeils  de  Caftille  13  des  Indes ,  £9" 
Don  Jean  Baptifte  Chriftin  de  mon  Confeil  de  Flan- 
dres ;  en  vertu  du  Plein- Pouvoir  qUe  je  dcpefchay  le 
3.  de  Décembre  mil  fix  cens  foixante  i3  quinze, 
ftgné  de  ma  main ,  fcellé  avec  le  Scel,  ^  contre- 
feing  de  Dom  Pierre  Coloma  mon  Secrétaire  d'Eftat^ 
comme  il  par  oit  par  l'original,  auquel  je  me  remets  i 
afin  que  tous  enfemble  ou  deux  d'entr'eux  en  cas 
d'abfence  ou  incommodité  de  l'un  d'eux ,  où  toi  feul 
£3"  en  pareil  cas  d'abfence  ou  incommodité  des  deux 
autres,  affifiaffent,  traitaffent,-^  confier  a ffeni  di- 
re6lement,  ou  par  l'intervention  des  Amhajfadeurî 
Extraordinaires  13  Plénipotentiaires  Médiateurs  qui 
auraient  été  reçus  £î?  admis  refpeSlivement  ^  avec  les 
AmbaJJadeurs  i3  Plénipotentiaires  de  mon  très- 
cher  £5?  très -aimé  Frère  13  Coufin  le  Roi  Tres- 
Chreftien  13  de  fes  Alliez ,  qui  feraient  fpecialement 
authorifez  13  conjlituez ,  félon  qu'ils  ont  fait  £^ 

foni 


1^784 


3^ 


CORfS 


Ânno 


acftualmetite  en  rni  nombre  y  juzgando  por  de  mi  fervi- 
cio  anadir  un  Pleiiipoteiiciario  à  los  otros  que  con  igual 
caraéler  y  authoridad  affiita  à  las  Conferencias  ynef^o- 
cios  de  el,  y  tenieudo  conlideracion  à  la  fqficientia, 
intefiridad,  prûdencia,  experiencia,  iatelligencia,  y  ïelo 
de  ml  fervicio  qui  concurren  en  vos  Don  Gafpar  de 
Teves  y  Guzman  Marques  de  la  Fueiite  ,   t^onde  de 
Venaçuça,   y  à  la  fatisfaçion  que   fîempre  me  haveis 
dado  en  los  diterentes  y  grandes  negocios  que  os  an 
lîdo  encargados  y  manejados  por  vos ,  y  que  atendereis 
al  mayor  bien  de  mi  fervicio  os  nombro  por  mi  Em- 
baxador  y  Plenipotentiario  en  fecundo  lugar  para  que 
polfeis  paffar  à  la  dicha  Villa  de  Nimega,  y  para  que 
juntamente  con  los  mencionados  mis  tresEmbaxadores 
ô  con  los  dos  de  ellos  en  aufencia  b  incomodidad  de 
]os  dos,  ô  por  vos  folo  en  femejante  embaraço  de  los 
otros  très,  podais  por  interbencion  de  los  Embaxado- 
res    Extraordinarios    y    Plenipotentiarios    iMedianeros 
refpeaivamente  recibidos  6  diredamente  con  los  Em- 
baxadores  y  Plenipotenciarios  de  mi  muy  caro  y  muy 
amado  Hermano  y  Primo  el  Rey  Chriftianiffimo  y  de 
fus  Aliados  que  efpecialmente  fueren  conllituidos  y  au- 
torifados,  conferir,  proponer,   capitular,  concluir,  y 
ftmar  un  bueno,  firme  y  durable  Tratado  de  repofo  y 
Paz  ,  y  generalmente  haïer  en  orden  à  ella  todo  quelle 
que  yo  mifmo  pudiera  hazer  fi  eftuviffe  prefente  en  per- 
fona,  aunque  para  ello  fuefiTe  necelTario  alguno  orden, 
mas  pardcular  de  lo  que  aqui  va  expreffada,  y  doy  mi 
fe  y  palabra  Real  de  quo  todo  lo  que  por  vos  Don 
■Gafpar  de  Teves,  y  Gufman  Marques  de  laFuente, 
itii  fegundo  Plenipotenciario  junto  con  los  dichos  Mar- 
ques de  los  Balbafes;  Don   Pedro  Ronquillo,  y  Don 
Juan  Baptifta  Chriftin  mis  Embaxadores  y  Plenipoten- 
ciarios, b  lo  que  por  aufencia  ô  incomodidad  de  los 
unos  fuere  por  los  otros  combenido  y  capitulado  en  el 
dicho  Tratado  con  los  dichos  Embaxadores  y  Plenipo- 
tiarioS   de   mi   muy   caro   y   muy   amado  Herrriano  y 
Primo   el   Rey  ChrillianilTimo   y   de  fus  Aliados,  lo 
fendre  para  fîempre  por  firme  y  valido  precifa  y  punc- 
tualmente  fin  falta  alguna   y  afli  mifino  de  aprobarlo 
j  ratificarlo   dentro   del   termino   que  reciprocamente 
fe  feilalare,  declarando  defde  agora  que  el  dicho  Poder 
que  en  très  de  Deciembre  de  mil  feifcientos  y  fettan- 
ta  y  cinco,  di  à  los  referidos  Maques  de   los  Balba- 
fes, Don    Pedro    Ronquillo,  y    Don    Juan   Baptifta 
'Chriftin  no  fe  deroga  en  nada,  y  que  antes  bien  queda 
en  fu  fuerça  y  vigor,  firme  y  entero,no  obftante  el  pre- 
fenie  y  qualquiera  otra  circonllancia  que  fe  ofrecia  à  la 
confideraciorl.     En  fe  de  lo  quai  mandé  defpachar  la 
prefente  firmado  de   mi   mano  ,  fell-.ida  con  mi  fello 
fccreto,  y  refrendada  del  infrafcripto  mi  Secretario  de 
Eftado.     Dada  en  Madrid  à  diei  y  feis  de  Julio  de  mil 
feilcientos  y  fettanta  y  ocho. 

YO  EL  REY. 

DoM  Pedro  Cot-OMAa 


D  I  iP  L  O  M  A  T  î  atJ  E 

font  actuellement  en  mon  Nom.  Et  jugeani  qu''tt 
eji  de  mon  fervice  d'ajouter  un  Plénipotentiaire  aux 
autres.^  lequel  avec  un  égal  caruSlere  £5?  authenté , 
ajfifte  aux  Conférences  £5?  affaires  d'iceluy  :  Et  ayant 
en  confideration  la  fuffifance ,  intégrité  ,  prudence  j 
expérience ,  intelligence ,  £5?  xele  pour  mon  fervicè 
qui  fe  trouvent  en  Vous  Don  Gaspard  de  Teves  i3 
Gusman  Marquis  de  la  Fuente ,  Comte  de  Venaçw 


NOus  ayant  le  Traité  fusdit  agréable  en  tous  &  cha" 
cun  les  Points  &  Articles  qui  y  font  contenus  & 
déclarez,  Avons  iceux,  tant  pour  Nous  que  pour  Nos 
Héritiers,  SuccefiTeurSs  Royaumes,  Pays  .Terres,  Sei- 
gneuries,* Sujets, accepté, aprouvé,raiifié,&  confirmé; 
âcceptons,approuvonç, ratifions  &  confirmons,*  le  tout 
promettons  en  foy  &  parole  de  Roi,  &  fous  l'Obliga- 
tion &  hypoteque  de  tous  &  chacun  nos  Biens  prefens 


Akno 

1678. 


ça  ^  i^  à  la  fatisfaUion  que  Vous  m'avez  toujours 
donnée  dans  les  différentes  fî?  importantes  Affaires 
dont  je  vous  ay  confié  la  conduite ,  fc?  que  vous  au- 
rez égard  au  bien  de  mon  Service ,  je  vous  nomme 
pour  mon  fécond  Âmbaffadeur  &?  Plénipotentiaire  , 
afin  que  vou^  puiffiez  paffer  à  ladite  Ville  de  Ni-^ 
megue ,  £«?  afin  que  conjointement  avec  mes  trois  Am^ 
bajffîzdeurs  cy-de£us  nommez^  ou  avec  deux  d^en- 
tr'eux  en  Vahfence  ou  empêchement  des  deux ,  ou  par 
Vous  feul  en  pareil  cas  d'abfence  ou  incommodité  des 
trois  autres^  Vous  puiffiez  par  Ventremife  des  Am- 
baffadeurs  Extraordinaires  y  Plénipotentiaires  Mé- 
diateurs reJpeEiivement  receus  ou  dire£lement  avec  les 
jlmbaffadeurs  £$?  Plénipotentiaires  de  mon  très-cher 
f5?  tres^aimé  Frère  £5"  Coufm  le  Roi  très-  Chreftien 
&  de  [es  Alliez ,  qui  auront  été  fpecialement  établis 
13  authorifez^  conférer^  propofer^  arre  fier  ^conclu- 
re; y  figner  un  bon.,  ferme  t§  durable  Traité  de 
repos  y  de  Paix ,  i3  généralement  faire  en  ce  qui 
la  concerne  tout  ce  que  Moy-même  je  pourrais  faire 
Ji  feflois  prefent  en  perfonne,  bien  qu''il  fuft  befoiit 
pour  cela  de  quelque  ordre  plus  particulier  que  celuy 
qui  efl  icy  exprimé.  Et  je  donne  ma  foy  I3  parole 
Royale.,  que  tout  ce  qui  par  Vous  Dom  Gaspar  de 
T'eves  &  Gusman  Marquis  de  la  Fuente  mon  fécond 
Plénipotentiaire ,  conjointement  avec  lesd^  Marquis 
de  los  Balbafes.,  Dom  Pierre  Ronquillo ^  fjf  Dom 
Jean  Baptifle  Chriflin  mes  Ambaffadeurs  £3"  Pléni- 
potentiaires ,  ou  ce  qu'en  Vabfence  ou  incommodité  des 
uns  dura  été  convenu  t?  capitulé  dans  ledit  Traité, 
avec  lesd.  Ambaffadeurs  iâ  Plénipotentiaires  de  mon 
très-cher  i3  très  •'  aimé  Frère  6?  Coufin  le  Roi  Tres- 
Chrefiien  i^  de  fes  Ailliez  j  je  le  tiendray  à  toujours 
ferme  f»?  valable^  precifement  £9"  ponSluellement , 
fans  aucune  faute  ,  £?"  pareillement  de  Vapproitver 
fi?  ratifier  dans  le  terme  qui  fera  marqué  réciproque- 
ment; déclarant  des  à  prefent  qu'il  n'efi  en  rien  de'- 
-rogé  par  ces  prefent  es  au  Pouvoir  que  j'ay  donné  dés 
le  troifiéme  Décembre  aux  fusdit  s  Marquis  de  los 
Balbafes ,  Don  Pierre  Ronquillo  ,  &?  Don  Jean 
Baptifie  Chriflin  y  qu'au  contraire  il  demeure  en  fa 
for  ce  ^  ferme,  y  entière  vigueur,  nonobflant  la  pre- 
fente ,  ni  autre  cir confiance  quelconque.  En  foy  de 
quoy  j'ay  ordonné  de  dépêcher  la  Prefente  Jignée  de 
ma  main ,  fcellée  de  mon  Scel  fecreî ,  £5?  contrefignée 
de  mon  Secrétaire  d'Etat  fousfigné.  Donné  à  Ma- 
drid le  10.  de  Juillet  i6jB. 

MO  Y  LE  ROY., 

Dom  Pierre  Coloma. 


&  à  venir,  garder  &  obferver  inviolablement  fans  ja. 
mais  aller  ni  venir  au  contraire,  direâement  ou  indi- 
reélement.en  quelque  forte  &  manière  que  ce  foit.  En 
témoin  dequoy  Nous  avons  fîgné  ces  Prefentes  de  nô- 
tre main,  &  à  icelles  fait  appofer  nôtre  Scel.  Donné  à 
Fontainebleau  le  troiliéme  jour  d'Oétobre  l'an  de  grâ- 
ce 1678.  Et  de  nôtre  Règne  le  trente-fîxiéme.  Si^H^, 
LOUIS.    Et  plus  bas.  Par  le  Roy ,  A R n a u Lp. 


Rati' 


Tri- 


DU     D  R  O  I  T     D  E  S     G  E 


Ratification  du  Roi  d^Efpagne. 

DOn  Carlos  Segundo  por  la  gracia  de  Dios  Rey  de 
Callilla,  de  Léon,  de  Aragon,  de  las  dos  Sici- 
lias,  de  Jerufalem,  de  Navarra,  de  Grenada,  de  To- 
Icdo,  de  Valencia,  de  Galicia,  de  Mallorca,  de  Se- 
villa,  deCerdena,  deCordoua,  de  Corfega,  de  Mur- 
cia,  de  Jaen,  de  les  Algarves  ,  de  Algecira,  de  Gi- 
braltar, de  las  Iflas  de  Canaria,  de  las  Indias  Orien- 
tales ,  y  Occidentales  ,  Iflas  y  Tierra  firme,  del  Mar 
Oceano,  Archiduque  de  Auftria,  Duque  deBorgona, 
de  Brabante,  y  Milan,  Conde  de  Abfpurg,  de  Flan- 
des,  Tirol  y  Barcelona,  Senor  de  Vizcaya  y  de  Mo- 
lina,  &c.  Haviendo  el  Marques  de  les  Balbafes;  el 
Conde  de  Benazuza  Marques  de  la  Fuente  ;  Don  Pe- 
dro. Ronquillo  ,  y  Don  Juan  Bautifta  Chriftin  ,  mis 
Embajadores  y  Plenipotenciarios  ,  conferido  y  accor- 
dado  con  el  Marefchal  de  Eftrades  ,  el  Marques  de 
Croiflî,  y  el  Conde  de  Mesraes,  Ambajadores  y  Ple- 
nipotenciarios del  Rey  Ghriftianiflîmo  mi  muy  caro  y 
muy  amado  Hermano  y  Primo  en  el  Congreflb  gêne- 
rai de  Nimega,  con  Ordenes  y  Poderes  mios;.y  del 
dicho  Rey  Ghriftianiflîmo  cada  uno  per  lo  que  le  ha 
tocado  para  los  Tratados  de  la  Paz  entre  ella  Çorona 
y  la  de  Frància,  y  âjuftadola  en  la  forma  y  rrianera 
que  fe  contiene  en  el  Tratado  que  hira  aqui  inferto  de 
palabra  à  palabra,  elqual  fe  firmo  reciprocamente  por 
los  dichos  Embajadores  en  dies  y  fiete  de  Septiembre 
defte  prefente  afio  de  mil  feifcientos  y  fetenta  y  ocho, 
que  es  como  fe  figue. 


N  S.  ^y^ 

Traduaion  de  la  Ratification  du  Roi  d'Efpagne.     y    n  ■ 

DOm  Charles  Second  par  la  grâce  de  Dieu  Roi 
de  Caftille,  de  Leop  ,  d'jîragon  ,  des  deux 
Siciles,  de  Jerufalem^  de  Navarre,  de  Grenade, 
de  Tolède,  de  Faïence,  de  Gallice ,  de  Majorque, 
de  Seville,  de  S ar daigne ,  de  Cor  doue,  de  Corfega-, 
de  Murcia,  de  Jaën,  des  Algarbes,  d' Algecira  ^ 
de  Gibraltar,  des  IJles  de  Canarie,  des  Indes  O- 
rientaks  £5?  Occidentales ,  IJles  6?  Terre-ferme  de  la. 
MerOceane,  Archiduc  d'Aufiriche,  Duc  de  Bour- 
gogne ,  de  Erahant  y  de  Milan  ,  Comte  d' Ab- 
fpurg, de  Flandres,  tirol  fs?  Barcelone,  Seigneur 
de  Bifcaye  fc?  de  Molina  ^c.  Le  Marquis  de  los 
Balbafes  ;  le  Comte  de  Benazuza  Marquis  de  la, 
Fuente  ;  Dom  Pierre  Ronquillo ,  fcf  Don  Jean 
Baptifle  Chri/îin,  mes  Ambajfadeurs  y  Plénipo- 
tentiaires ,  ayans  conféré  (3  accordé  avec  le  Maré- 
chal d' Eftrades  ;  le  Marquis  de  Croijf,  C5?  le  Com- 
te de  Mêmes,  Ambajfadeurs  £5"  Plénipotentiaires  du 
Roi  Tres-Chreflien  mon  très-cher  5?  tres-aimé  Frère 
£5?  Coufm ,  en  Vajfemhlêe  générale  de  Nimegue ,  avec 
mes  ordres  6?  Pouvoirs  ,  ceux  dudit  Roi  Tres- 
Chreflien  ,  fuivant  qu'il  touchoit  à  chacun ,  pour  les 
Traitez  de  la  Paix  entre  cette  Couronne  (3  celle  de. 
France  ;  Çj?  V ayant  arrejlée  en  la  forme  (J  manière 
contenue  au  Traité  qui  fera  ici  inféré  de  mot  à  mot\ 
lequel  a  ejlé  ftgné  réciproquement  par  lesdits  Ambas- 
fadeurs ,  le  dix-feptiéme  de  Septembre  de  cette  pre- 
fente année  mil  fix  cens  foixante  £5?  dix-huit,  dont 
la  teneur  s'enfuit': 


■p  N  Nombre  de  Dios  el  Creador ,  y  de  la  San- 
■'-'  tifllma  Trinidad ,  &c. 

EL  quai  Tratado  aqui  efcrito  y  inferto  como  arriva 
queda  dicho  haviendofeme  prefentado  por  los  di- 
chos Marques  de  los  Balbafes ,  Conde  de  Benazuza 
Marques  de  la  Fuente,  Don  Pedro  Ronquillo  y  Don 
Juan  Bautifta  Chriftin  defpues  de  haverlo  vifto  y  exa- 
minado  maduramente  de  palabra  à  palabra  en  mi  Con- 
fejo,  yo  por  mi,  mis  Herederos  y  SubceflbreS,  como 
tambien  por  los  Vafallos,  Subditos  y  Habitantes  en  to- 
dos  mis  Reynos,  Payfes  ySeiîorios,  aprueve  y  ratifico 
todo  lo  contenido  en  el,  y  cada  punto  en  particular  de 
los  que  contiene,  y  doy  por  bueno,  firme  y  valedfero 
por  la  prefente  prometiendo  en  fee  y  palabra  de  Rey ,  y 
por  todos  mis  îubceflbres  y  Herederos,  feguir  y  cum- 
plirle  inviolablemente  fegun  fu  forma  ,  y  ténor  ,  y 
mandarle  feguir  ,  obfervair ,  y  cumplir  de  la  p:isma 
inanera  cortio  fi  yo  lo  haviera  tratado  en  propria  per- 
fonafinhazer,  ni  dejar  hazer  en  qualquier  modo  que 
fea ,  ni  permitio  que  fe  haga  cofa  alguna  en  contrario , 
y  que  fi  hiziere  alguna  contrabencion  de  lo  conte- 
nido en  dicho  tratado,  la  maudarè  reparar  con  efeto 
fin  dificultad  ni  dilacion,  caftigando  y  mandando  cafti- 
gar  los  delinqueutes  ,  obligando  para  el  efeto  de  lo 
fufodicho  todos  y  cada  unos  de  mis  Reynos,  Payfes 
y  Sefiorios,  affi  mismo  todoS  mis  otros  bienes  pre- 
fentes  y  venJderos ,  como  tambien  mis  Heredei'os  y 
Subceflbrés  fin  eceptuar  nada,  y  para  la  firmeza  de  efta 
Obligacioti  renuncio  todas  las  Leyes  ,  Coftumbre ,  y 
todas  otras  cofas  contrarias  à  elio ,  y  en  teftimonio  de 
lo  fufodicho  mandé  defpachar  la  ptefente  firmada  de 
mi  mano,  fellada  con  rfti  fello  fecreto,  y  tefrendada 
del  infrafcripto  mi  Secretàrio  de  Eftado.  Dada  en 
Madrid  à  catorze  dias  del  mes  de  Noviembre  de  mil 
feifcientos  y  fetenta  y  ocho  aiios.  Firmado  ,  Yû 
EL  REY. 

Tmas  abajo,  Dom  Pedro  ColoMa. 


ToM.  VII.  Part.  I. 


Au  ISlom  de  Dieu  ^c. 

LEquel  Traité  cy  écrit  y  inféré,  ainfi  que  dit  eji 
cy-deffus,  ni' ayant  ejlé  prefente  par  lesdits 
Marquis  de  los  Balbafes,  Comte  de  Benazuza^ 
Marquis  de  la  Fuente;  Don  Pedro  de  Ronquillo,  13 
Don  Juan  Baptifle  Chrijlin:  après  l'avoir  vu  £5" 
meuremenî  examiné  de  mot  à  mot  en  mon  Con- 
feil,  je,  pour  Moy ,  mes  Héritiers  6?  Succejfeurs, 
auji  bien  que  pour  les  Faffaux,  Sujets  ,  y  Ha- 
bitans  de  tous  mes  Royaumes,  Pais,  (^  Seigneu- 
ries ,  ay  approuvé  £5"  ratifié  tout  le  contenu  en  iceluy 
fîf  en  chacun  des  points  particuliers  qu'il  contient  ^ 
i^  le  tiens  pour  bon,  ferme  £5?  valable  par  ces  Pre- 
fentes  :  Promettant  en  foy  £5?  parole  de  Roi,  i3 
pour  tous  mes  Succejfeurs  {§  Héritiers ,  de  le  fuivre 
£«?  accomplir  inviolablement  félon  fa  forme  ^  te-, 
neur,  y  de  commander  qu'il  foit  obfervé  {§  gardé 
de  la  même  forte  que  fi  je  l'avais  traité^  en  propre 
Perfonne  ;  fans  faire  ni  laiffer  faire  .en  quelque  fa- 
çon que  ce  foit ,  ni  permettre  qu'il  fe  fajfe  aucune 
chofe  au  contraire  :  Obligeant  pour  l'effet  de  ce  que 
dit  eji  cy-deffus ,  tous  13  un  chacun  de  mes  Royau- 
mes, Pais,  y  Seigneuries;  comme  aufft  tous  mes 
autres  biens, prefens  £5?  à  venir,  ^  femblabhment 
mes  Héritiers  £5"  Succejfeurs ,  fans  en  rien  excepter  i 
Et  pour  l'àffeurance  de  cette  Obligation,  je  renonce 
à  toutes  les  Loix,  Coutumes,  6?  à  toutes  tes  chofe  s 
à  ce  conlràites.  Et  en  témoignage  de  ce  que  dit  eji, 
cy-deffus ,  fay  fait  expédier  la  Prefente  fignée  de 
ma  main,  fcellée  de  mon  Scel  fecret ,  £3*  contrefignêe 
par  mon  Secrétaire  d'Etat  fouscrit.  Donné  à  Ma- 
drid le  quatorzième  jour  du  Mois  de  Novembre  mil 
fix  cens  foixante  £s?  dix-huit. 

Signé,  MOY  LE  ROI. 
Et  plus  bas,  Don  Pedro  Coloma. 


Bbb 


Decla- 


374 


CORPS     DIPLOMATI  Q_U  E 


Anno 
167S. 


Déclaration  13  Atteftation  des  Ambajfadeun  des 
Seigneurs  Etats  Généraux  des  Provinces- 
Unies  donnée  aux  Amhajfadeurs  ^'Espa- 
gne, au  fujet  du  rétabliJJ'ement  des  Hahitans 
fugitifs  de  Mefjtne ,  prétendu  par  ceux  de  France. 
[Copie  originale  tirée  des  Archives  de  l'Am- 
ballade  d'Efpagne  en  Hollande.] 

LEs  foubfîgnez  Ambafladeurs  Extraordinaires  &  Plé- 
nipotentiaires Seigneurs  Etats  Généraux  des  Pro- 
vinces-Unies du  Pais-Bas  ayans  refumé  les  retroaâes 
de  la  Négociation  de  Paix  qui  a  efté  conclue  entre  les 
Rois  Catholique  &  très  -  Ciireftien  le  dix  -  feptiéme  du 
Mois  de  Septembre  dernier  pour  autant  qu'ils  font  pas- 
fez  par  leurs  mains,  trouvent,  que  le  premier  projefl 
de  la  France,  qui  leur  a  efté  exhibé  le  douzième  du 
Mois  d'Août,  &  que  dans  l'Article  feiziéme  d'icelui 
il  a  efté  propofé  un  rétabliiTement  des  Habitans  de  la 
Ville  de  MelTme,  &  des  environs,  de  quelque  condi- 
tion &  qualité  qu'ils  pourroient  eftre,  ou  en  quelque 
lieu,  foit  en  France  ou  ailleurs  qu'ils  fe  feroient  re- 
tirez ,  pour  jouir  des  Bénéfices,  Charges,  Offices, 
&  Dignitez  qu'ils  avoient  pofTedez  auflî  de  leurs  Biens, 
Meubles,  Aâions  ,  &  Succeiïïons  &c.  Et  que  par 
ainfî  ils  dévoient  rentrer  en  la  grâce  dudit  Seigneur  Roi 
Catholique,  pour  retourner  dans  ladite  Ville  de  Meiîi- 
ne,  &  autres  Lieux  de  la  domination  de  Sa  Majefté  &c. 
Mais  que  ledit  Article  a  efté  débattu  ,  &  fortement 
contefté  par  Meflîeurs  les  AmbafTadeurs  d'Efpagne,  & 
que  n'ayans  nullement  voulu  y  confentir,  il  eft  devenu 
tin  de  ces  Articles  fur  lesquels  le  cours  de  ladite  Ne- 
gotiation  s'arrefta,  &  qui  ont  efté  remis  à  l'arbitrage  & 
decifion  desdits  Seigneurs  Etats  Généraux  par  ade  de 
foubmiffion  en  date  l'onzième  de  Septembre  de  la  mê- 
me année,  &  auxquels  enfuitte  Meffieurs  les  AmbafTa- 
dçurs  de  France  ont  expreflement  &  nommément  re- 
noncé de  par  Sa  Majefté  tres-Chreftienne,  dans  une  vi- 
fite  qu'ils  leur  ont  donné  fur  ce  fujet  de  la  treizième  du 
même  Mois,  &  que  par  ainfî  le  Traitté  avec  l'omiffion 
desdits  Articles  differentiaux  a  efté  conclu  comme  des- 
fus.  Et  comme  Meflîeurs  les  Ambafladeurs  de  Sa 
Majefté  Catholique  leur  ont  demandé  cet  éclairciflê- 
ment,  ils  ont  bien  voulu  en  paiïer  cet  Ade  tout-à-fait 
conforme  à  la  vérité.  Fait  à  Nimegue  le  treizième  de 
Décembre  1678. 


Eftoit  Jigné, 

J.  Beverningk. 


W.  V.  Haaren. 


CLXXVII. 

fï-  0£t.  Déclaration  du  Nonce  JpoftoUque  B  e  v  1 1,  a  qjj  a, 
faifant  à  Nimegue  la  fonSlion  de  Médiateur ,  en- 
tre les  Princes  Catholiques.  Cefi  en  quelque  ma- 
nière une  nouvelle  Proteftation  contre  la  Paix  de 
Munjler ,  en  ce  qui  regarde  les  Interefts  des  Pro- 
teflants.  A  Nimegue  le  \\-  05lohre  1678.  [  Ac- 
■  tes  &  Mémoires  de  la  Paix  de  Nimegue  Tom. 

m.  pag.87.] 

Eccelkntiffimi  Sigaori, 

BEnche  MonJîgKor  Nunzio  habbia  piu  volte  dichia- 
rato  in  voce  aW  E.  E.  F.  F.  ^  a  gl'uUri  S.  S". 
Ambafiiatori  Calolici ,  che  i  fiioi  ordini  non  gli  permet- 
tono  d'ingerirjï  ne  gi^affari  de''  Priacipi  Protejianli ,  e 
tnolto  mena  d'approvare  direttamente  0  indirettamente 
la  Pace  di  Mun/ler ,  tuttavia  per  maggiore  efplicazio- 
ne  délia  [un  mente  ,  dichiara  di  nuovo  col  présente 
Scritto,  che  fe  in  quakhe  Memeria  referita  0  ricevuta 
di  lui  corne  Med".  Ji  trova  a  cafo  y  incidentemente 
fatta  menzione  de  gP  interejji  de''  Principi  P  rot  eft  ami,  o 
délia  Pace  di  Munfter  ,non  ha  mai  intefo  di  conjiderar- 
la,  che  per  quella  parte  che  riguarda  i  Principi  Cat- 
tolici  e  fenzafapprovazione  di  dettaPace.^  e  fupl'^a,  fj^y.^ 
L.  E.  È.  F.  F.  a  voler  fare  regiftrarc  »e'  loro  Proto- 
colli  quefta  fua  Dichiarazione,la  quale  niaole^che  i'ejlenda 
ad  ogni  Atto  paffato  per  le  fue  mani  e  s^ habbia  por  repetita 


in  ogni  altro  cafo  fomigliante  l'auvenire 
ga,  li 


Fatta  in  Nime-  A^NO 
1678. 


Oâobre  1678. 
A.    Bevillacqua,  Patriarca  d" Alexandrie, 

CL  XXVIII. 


25ifcl;eflrcn  su  (Eoftanl/  iinb  tcnen  in  ter  @ra|ffc(}atft 
Saïicn  regtcrcnïien  £)rtl)cn  bcr  iM.  (Si^tgctioflfw' 
fcljafft/  als3uric()/  ^crn/  Juc«rn/  îîti;/  ®<i)\x>\%\ 
îînberiwalticn/  3iig/  unti  ®{<xxwè\  iisegcn  ter  .$p|)eti 
iinï)  Sîiebern  @eriri;ten/  uni)  anfccrn  ûerccljtfamfciten 
jti  .Kapfcrftutjt  uni)  .Klingncim»;  Saten  de  anno 
16J9.  [Tiré  d'une  Information  de  Droit  pre- 
fentce  à  l'Empereur  en  1716.  de  la  part  de 
l'Evêque  &  Prince  de  Confiance  fous  le  Titre 

de  .@runï)ltcl)e  Information  ûber  ttê  S^t<iy<Btx^i 
€on|îan|  Jurisdidion  h\)  teftett  in  ter  ©çljiweig 
gelcgenen  lanten.  Aux  preuves.  Chap.  VII. 
num.  II.] 


C'cft-à-dircj 

Accord  (  I  )  entre  le  ReverendiJJtme  Evêque  ^ 
Prince  de  Constance  d'une  part ,  £3"  les 
Seigneurs  des  Louables  Cantons  Helvétiques  Pos- 
fejfeurs  du  Comté  de  Bade ,  Z^u r i c h ,  Ber- 
ne, Lucerne,  Ury,  Switz,  Un- 
DERWALDT,  ZuG,  £î?  Glaris  d^ autre 
part,  touchant  la  JurisdiSlion  haute  £5?  hajfe  de 
Keyferjiuhl^  6?  Klingnau.     A  Bade  Van  lôjç. 

Qil  if  iffcn/  b«mtMd)  enèwiîd)en  ben  Sjctïcn  4aiib=23&âten  mi5 
?  Sertiiifen  bec  ©rafffdjafff  «Sobcn  /  an  einan  ;  (go  bonn  be» 
nen^dv|II.  SBifcl;Dfl.£c|ianéifcf)eiiS3aTen£»ba=2)&^ten5uSa!js 
ferfîiil  iiiibSlingnninv/  fia)  uon  ctwaê  jeitljeco  cfttjeld;e  àîifï 
verfïmibniîtlTcn  a\)ohm/  su  beren  giîtltd;en  SSeijIegiing  /  enêtwi» 
fdien  3!)ro  5. 5?.  Sjêtzn  grancifc.  ^oljnnn  58ifd)off5ii  Cojîaiié/ 
Sjcun  ber  S^etdjennun)  imb  benen/  ber  @rnjffd)ntft  SSaben  ïc» 
giercnbcn  ôrtl)cn  S^etren  Sljïcn  ©efanbten/  bennen  S3od)3ead> 
un/  5Bol)i  =  èbkn/  ©efirengcn  Sjettcn/  aie  Bon  3ih'id)/3i)3 
bnnn  Êafpni;  S'Jicjel^Biitgermdjîct/Sjerî  ju  ^cf(îtoii/imb53ané 
3<icob  SBnfa  ét<ibtl)altec  imb  beë  ^aû)è;  «on  S3ern/@mnnel 
jyi'ifdjing  (5d)ulf ()«■§/  unb  3û?)«nn  4eonI)(irb  gngcl./  @ecfcl= 
iiKijîer  imb  beë  Hatî/e-,  uon  iiicetn/  ^ofefli  am  SXIjdn©d)iiIt3 
fteif/  îXtttet  imb  Canner  ;J3er2/  imb  innbuost  3e!)nnn  SSÎnvfitt 
©d)tceiêci:/  Sjccznii  SSurnaé  imb  beé  SKctljé;  wnUti;/  (ge^ 
biifîinn  JOîubctin  iaiibt^'îtmmaii/  tmb  5ol)nbrid;/3ofcp!)  gpi) 
bc0  Sfntljé;  i-on  (gdiraeitj/  Jrflntj  glîtieï  ionbiTtmmnn  unb 
i(inb£i=53nui)tmnnn  ber  innbfdiofft  CBÎard)/  unb  {mibyoat  icon* 
I)(irb  ©péril /  ©ibner  unb  beë  3vatl)é;  Bon  Untetrcnlbeii  30= 
l)ann  «on  "îefdnrnnben  innbîImnMn  ùbe  unb  S^ron^  TOer» 
mnnn  Sfleiîmer  unb  ^atob  ©ultj/  oit  ianb^limman  iJ2ib  bem 
SBoIb;  Bon  3ii3/£'brifl'2Baâ!(meijler  SSrat  ^ncob  jut  iauUw 
ÎKiitcï  imb  i(inbé=S3<iuiJ(mnnn  in  freçen  'Jfemtecen/imbS'îiclaué 
ictter  ©ecfdmeifîet  unb  beé  Sntljé;  iion@Innië/  Sjnuptmann 
®nniel ^ufi/ianb-%\nman/  imb  S^anâ  ^efer  2Bi)é/©t()bc» 
I)rtltcr  tmb  beë  îXatl)ë/ein  n(îd}bin'lid)e  Gonferentz  niif  Ijie  Ijnc 
n<id)etS3nbenangefeI)cn  unb  beltebct  reorben;  %\é  |inb  bec  date 
(jcbnKen  nDgemeinen  SellSon ,  !)od)âebnd)C  ^\}tû  giit|îl.  ©ndbl. 
■Jtbgefnnbten  bie  2Bo!)t  =  gbîcn  Sjodjgelel^rtenS^ecmS'^auvcmamt 
ijenrid;  SCcnIjnrb  «on  "îtelFennu/ôbeïïSîoât  ju  'Jfrben/S'jerj  Li- 
centiat  3o()ann  Sofijar  l'on  COioIjc/ObecaSîîoat  }u  gjîorfpui'S  / 
inib  52erj  ©ebrtflinn  iubmtg  l'on  S3ecolbingen  Dber  =  Siogt  ju 
5Sifdjof  =  3e[I  /  unb  fanbë'S^iiiiptnKmn  beé  obeccn  unb  iiibercR 
Cî;I)iirg(iiitt>é/  rtïïe  breij  SStfd;oft'»(£o(TnntjI.  SXnfl)/  ecfd)ienen/ 
ia  bmmnnd)  nbflekgter  Propofitlon ,  unb  grinnecimg^bec  bif» 
bacigen  flrcitigen  Punâen/unb  •JCblaflinig  beebec  23ectrngen/(ilé 
bcé  fo  gcnannbten  SBubenbcrgtfdjen  be  Anno  1450.  unb  ionbens 
bci'gifdien/  1510.  Çecnnd)  folgenbe  "^aiëfrng^àîittel/miteinim» 
beren  cibgercbt  unb  uerglicl)cn  worben. 

gcfllid)/  !)(it  ce  beç  obttngcbciiteten  Sectcngcn  in  nttuieg  im» 
alterirter  biuge  JU  l'crbleiben/  bnl^nro  bci)bcrfeué  ju  i'erfri;nffcn/ 
bii9fowûI)l  Bon  beu  52erni  Obcc^aiogteu  ju  to;fer(lul  unb 

Slinâ» 

(  I  )  Il  faut  remarquer  que  de  la  part  des  Louables  Cantons,  «n  ne 
lefur  le  pied  d'un  fimple  Projet,  qui  n'a  ja- 


1^79. 


reconnoit  cet  Accord  ,  que 

mais  été  porté  jusqucs  à  la  Conclulion, 


[DUM.J 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AnNO    Sliiiprttiw/  aie  rtitclj  bcn  S-jetrcn  innbsSÔgteit  tmb  SScrtintcs 
fcii  ber  (3rnflFfd)iijft  SBiiben  felbigê  Scctvàg  ge|)Oïfainlid;  bcob- 
lO/p-  <i*tet  irerbinb. 

2Bnë  fci-ncc  tiiib  stiin  Ttnbci'en  bie  in  gemdbten  bei)bea58i> 
fdjofti-  "JtcmKten  »oïfrtUeiibe  uiib  bie  Sjoljen  ®cticl)t  betteffeiibe 
fîtnfflid)  iinb  bufïoûtbigc  êxid^n  anlrtUi^m  tl)iit/  fott  cé^<iiid) 
inif  Kufnflljm  bet  ^unbfd)rttft«n  bey  bein  altcn  biÇl)(ii'  geiîbten 
Ijattommen  iinb  3'n"l)'>lt  bec  SBerti'àgen  /  bntt  namcttd)  nid)tg 
von  bcn  '^lU'Ill.  ^3i|cl)ù)ï.  ?8(ammm  fotle  oettl^âbiâet  /  fonbec 
«lUeé  «oc  (Send;t  gqogen  tccrbcn  /  bergefi«lt«n  fcin  bcroeiiben  / 
fcrtg  fie  fûHen  Bor  ocbenlid)  (3erid}t  gejîetlt  /  iinb  in  S8ci)ivefcn 
Uê  iiinb=3oâfS  obec  feniec  0i«d)geft:tjtcn  gcbiîbïenb  verbort/ 
îxitiîber  bûé  3ved;t  gefprodxn/  "jljro  S^od)ftirlU.©n(ib.  SBeainb' 
feten  batvon  ibte  &uf  ber  nenn  ^pfunb/bûégjîcljrete  abet  bem 
Jjerrcn  irtnb  =  Soât/  ffliiif  bet  '■petfDljn  ubemreifen/  iinb  in 
j\t)eifel!)(ijften  @rtd)cn  becfelbe  su  uertraumlidjer  Confèrent!  tmb 
gïfprndnmg  ecfudjt  rectben  foUe. 

Sfîed)|î  beine  unb  juiU  Stitten/  ju  Bepberfcité  $jerren  SScmn» 
feten  (îebill)renber  Sfîrtdji'idît  /  fotte  eë  isnxit  bec  Sunbfdjnft  iinb 
Êec  Scc!)éctin3  balber  in  Civil -(gadien  ((egen  etnanbernbeijbcm 
flitcn  I)(ictommen  blcibcn;  ronnn  nber  bie  »^>act[;eçen  obec  bec 
9Jid;tec/  in  ôad^en  luegcn  bec  Unijlânbcn/  ein  unb  anbetfeits/ 
bie  Çecf5l)nlid;e  (Stelfurtct  becfelben/  an  beux  cint  obec  nnbecen 
£)ct  /  begeljren  modjfe  /  foUe  in  bcçbcrfeité  geroittfnbrt  wecbcn  ; 
betcefenb  abeï  biejenigen  fnnbfd)(ifften/fo  in  ben  SSilcbotl-îtem^ 
fecen  gefeiTen/  mld)c  in  raakfiz  obec  Criminal-gadien  nnffect 
Benfelben  iCeintecen/  in  bec  ianb'Sogtbet)  bcoi<ingenein  Jeblec 
gegenmflctici  geniefen/  unb  be(]<n  2Biftc"fd;n|Tt  betten/foQen  btc> 
fclben  suc  spccfobnlidien  gcfdKinung  wc  bemSjcrcentmib'Soat 
unb  SBeamtcten/  <tuf  citiren ,  (id;  gijtiuiflig  cinftnben. 

Seinnnd)  SiectcnS  bie  itcfàg  betcn(fcnb/Ia(î  nisn  ce  bec  bem 
bcitten  Articul  bcij  imibcnbet3ifd;en  25ectC(igs  beroenben/nlsbic= 
felben  mit  oflec  befd;eibenbcit/  unb  wk  eê  ju  jeitcn  beé  dufgcî 
ïidjfetcn  25cctcagé  lîblid)  geitefen/  obec  nid)f  bob«ï  i'^  «"f 
jnxmtsig  ^funb  gefetjt  unb  angelcgt  roecben  môgen: 

3um,Junffiten/  bie^mîbbncfeit  belnngenb/  reic  rooQen  foldx 
î)cc  (Scnitïd;rtfft  SSdben/  aie  uon^brec  bi>b«"£'berFcité  reegen 
naein  jutlcbet/ill  bamiod)/  nndj'Mnleitung  beê  'îbnrgmnrifdjen 
w  Anno  1509.  geuiitdjten  SDectcrtgé/  Sbro  5'5fl^''  <ônnb.  von 
bm  iôbi.  bec  dSwffftbiP  SSnben  regiecenben  ôctbcn/  (Uig  fon^ 
itm  JÇte«nbfd)afc  nad)gel«ir«n  /  bdg  fein  5iîc|îl.  ©nub.  unb 
tecfelben  SSebienten  in  ibcem  @ecid;ten  wùl  (lud)  mogen  jngen/ 
unb  ûb  fein  ^lîcfîl.  (Snnb.  begebcte  nnbecen  bai  Sagen  in  feinen 
@ccid;ten  ju  cccbieten  /  fo  mng  fein  ©nob.  einen  innb  »  S3ogt 
bacum  ancuffen/  bec  fotl  bann  baê  «ecbieteu  bei;  einecSBng/ 
unb  fo  iemrtub  baè  'tîbecfebe  /  fort  bie  S3ug  eingcjogcn  imb  ge= 
tbeilc/  tmb  nmnelidjen  3bt  Surfil-  @nnb.  bag  bolbe  ivecben/ 
'  tmb  bec  tîbcige  bdlbe  fbfil  ben  iobl.  bec  @vnfffd;ii)ft  ^abm  ce> 
fliecenbenûctben;  ©leidjmobl  bem  4nnb=2)Dgt  fein  iXedjtbeé 
3<»g«në  l)albm  in  feinen  @ccid)tcn  gac  nit  benommen  ;  unb  ob 
fein  (K'i'fi'-  @nab.  meitec  in  bec  ©cafFfdjdfft  nibeccn  @ecid;ten 
3<igen'raolte/  racig  fein  ©nnb.  baé  an  einen  innb  =  Sogtgclrtns 
âen  imb  ibn  botum  biften  laffen; 

3um  (g>ed;(len  bie  Mandata  betceffenb/ijï  in  nffnjcg  fiicbillig 
gcbaltcn/  baf  bec  bob«n  innbé=£)becteit  jutïnnbig  feije/njné  in 
Sctegé=cbec3Jtiinê=@(idicn/(iud)  waê  indgemein  biê  idnbéSjeol 
«nb  '2Boblfiictb  cvfocbecet/  ein  innbsSîogt  rool  S^od;=ûbecf eita 
lidK  Mandata  mifeben/obnc  ©nceb  offentlid)  publiciren  unban= 
fd)l<igen  Iciflèn  môge  ;  maé  nbec  nnbece  unb  bcn  S3ifd;ûfllid)en 
©ecidKcn  ntfein  anbongenbc  @ad)cn  bcti'ifft/ mogen  3bc5iîrjî(. 
@nab.  Sîogf  wol  nud;  gcbiîbclidx  Mandata  unb  ©cbot  offent» 
Itd)  uetfunben  unb  gesiemmenb  beobaebten  kflên;  SBoniit  nun 
bie  bif biiïige  ©tceit^Punaen,  je^t  tmb  inë  filnffttg  gân^lid; 
Dcceint  unb  »ccglid)en  feiin  foflen/  naecmnffen/bng  biefem  ntrem 
bejînnbig  nnd;gclebt  reecben  foUe/  ein  anbmn  jtigefngt  unb  u£c= 
fpcod'en  tuorben; 

©efjen  ju  tunbcem  itcîimb  gegenronrtigcc  Sergleid)  in  Duplo 
Decfectiget/  unb  «on  beçben  iobl.  S3oc-£)ctben/  ïuic  nud)  uon 
benjjiîcjll.  S3ifd;of}I.  ^ercen'ÎCbgefnnbten  untecfd;rieben  (inbmit 
beccn  (ingebobcnen  ginfiglen  beftntftigcc  te.  iC.  k, 

(L.S.)  Sobrtmt  Êafpav  S3trîcl.  (L.S.)  ^eincid)Kcinbrtcb@6l- 

bi  m\  'îieffenrtti, 

(L.  S.)  Soljnnn  gafpdr  sjlîobr. 

(L.S.)  (gebflfîirtn  iubtrig  »on 
S3cci3lbiiigen. 


(L.S.)  Sofepb  <im  Kljein: 


CLXXIX. 


.AïticuU  Fœderis  inter  EkElores  F  e  r  d  i  N  A  n- 
DUM  Mariam  Bavaria  ,  &?Joannem 
Georgium  II.  Saxonia , pro  reducenda pra- 
primis  Pace  in  Sacro  Rotnano  Imperio ,  defenfione 
ytriusque  Ditionum ,  nec  non  avertendis  cujuscun- 
que  generis  e>iaSlionibus,perniciofts  Militum  trans- 
itibus  £5?  Hybernis ,  atque  pro  reftabiîienda  Pace 
ToM,  VII.  Part.  L 


3^y 


PFeJlphalica    conclufi.     JSfum    de   anno    1679.  AnNÔ 
Cura  Articulis  Secretis.    Ubi  prate-      ^ 
rea  fe  invicem  obligant ,  de  aâigendo  eos  conjunBis  ^^7 9* 
armis  fuis ,  qui  diEla  Pact  obttnendte  fe  opponere 
'uoluerint^  intérim  tamen  apud  Sv.am  Cafaream 
MajeftaHm  inftare  volunt ,  quatenus  Pacem  cum 
Chriftianijfimo  Rege  [^  cum  Coronâ  Suecia  rein- 
tegrare  velit,  pro  qm  Sua  Majeftati  certis  Ço- 
piis  in   attxilium   adejje   offerunt.       [  L  u  n  i  g     ' 
S:cutfc(;cé  9îcic(}é^3(ccfjtt.   Part.  Spécial.   Cont! 
II.  Abtheil.  I.  Ablacz  L  pag.  lof.] 

NOtum  fît  omnibus,  quorum  intereft,  quod  intec 
Sereniffimum  Principem  .ac  Dominum,  Domi- 
num  Ferdinanduin  Mariam  ,  Éleflorem  Bavarfœ  &c. 
nec  non  Serenillîmum  Principem  ac  Dominum  Du! 
Joannem  Georgiuin  Eleârorem  Saxonise  &c.  pro  redu- 
cetida  Pace  imprimis  in  Sacro  Romano  Imperio  &  pro 
defenfione  utriusque  Ditionum,  ac  Subditonim,  ut  & 
pro  avertendis  cujuscunque  generis  exaétionibus,  per- 
niciolis  transitibus  MilitaribuV,  &  Hybernis  fequentes 
Confœderationis  Articuli  conclufi  (înc 

I.  Obltringunt  fe  mutuo  ambo  Domini  EleSores  ad 
finceram,  &  perfeftam  amicitiam  inter  fc  colendam 
ita  ut  alter  alterius  commoaa,  ac  falutem  omiii  ftudio 
promoveat,  fuosque  ad  Imperii ,  &  aWos  Conventus 
milFos  iVliniftros  eo  inlîrnat ,  quo  de  omnibus  rébus 
fideliter  invicem  communicent,  ccnfiliaque  fua  totali- 
ter  conjungant  ac  uni:int,  ut  in  omnibus  ad  deliberan- 
dum  propofitis  materiis,  inprimis  quœ  negtotium  Pacis 
concernant,  ex  uno  velut  ore  loquantur,  votaque  fibî 
invicem  omnino  conformia  proférant, . 

I I.  Et  quouiam  durante  Bello  hocce  permifTœ  énor- 
mes exaftiones,  onera,  defolationes,  &  exitium  mul- 
tarum  Ditionum,  ac  Subditorum  opère  ipfo  fatis  indi- 
cent,  quam  maie  in  eo'  faâum  fît,  dum  propter  alia 
Negotia  Imperium  fuerit  involutum,  Sereniffimis  Do- 
minis  Eleâoribus  confuitum  vifum  eft  tam"'Â'ud 
Suam  Çœfaream  Majefiatem  quam  prœfentem  Imperii 
Conventum  Ratisponenfem,  nec  Uon  ubicunque  loco- 
rum  id  utile  ac  proficuum  erit ,  ferias  adhortationes 
inftituere,  ut  tandem  res,  ac  commoda  Imperii  à  Pere- 
grinis  litibus  feparentur,  &  Cariffimœ  noftrœ  Patris 
Germanias  priftina  quies,  &  tranquillitas  reftiruatur. 

III.  Et  cum  maxime  res  in  eo  verfetur,  ut'Pax 
Weftphalica  falva ,  inviolataque  maneat,  ambo  Do-' 
mini  Eledlores  omni  ftudio  ,  folicitudine  ac  Zelo  ia 
hoc  incumbent,  ac  operabuntur,  ut  quod  contra  ean- 
dem  haélenus  admiflum  eft,  iterum  mutctur,  ac  refta- 
biliatur. 

_1V.  Cum  etiam  difls  Pacî  Weftpîialicœ,  Ordinatio- 
ni  executionis,  multisque  aliis  Imperii  Confiitutionibus 
ac  Legibus  omnino  contrarium  fit ,  liberum  aliquein 
Irnperii  ftatum  transitibus,  Hybernis,  Contributronibus 
aliisque  Bellicis  exadionibus  ,  itnpoftis  ac  oneribus 
quocunque  tandem  nomine  venire  poflînt,  propria  au- 
toritate  premi ,  ac  vexari ,  mutuo  fe  obligant,  ac 
obftringunt  laudati  Domini  Eleâores,  quod  ejusmodi 
prefluras,  ac  incommoditates  neque  à  quopiam  fuorum 
Gonftatuiim  in  Imperio,  nec  ab  ullo  alio,  quisquis  efle 
poffit,  ullo  modo  tolerare,  fed  ab  omnibus  iftis  unita 
ac  valida  manu,  in  quantum  vires  eorundem  permit- 
tunt,  refiftere,  &  fi  opus  fuerit  ,  fecundum  omnium 
Gentium  Jura  vim  vi  repellere,  feque  in  fuis  Di- 
tionibus ,  ac  Juribus  confervare  ,  ac  manutenere  ve- 
lint. 

V.  Ad  quem  finem  ambo  Elefiores  XXM.  Equi- 
tum,  &  Peditum  ita  in  parato  habebunt,  ut  ad  omnem 
requifitionem  pro  neceifaria  mutua  defenfione  quanto- 
cius  colligi,  &  in  campum  educi  pofljiit. 

V  I.  Quemadmodum  etiam  in  eum  cafum  ,  fi  uni 
didorum  Dominorum  Eledlorum  in  fuis  Ditionibus 
vis  aliqua  inferatur,  &  uti  jam  indigitatuni  eft,  contra 
Inftrumentum  Pacis  WeftphalIcïE,  aliasque  Imperii  Le- 
ges  ac  Conflitutiones  noxiis  transitibus,  Hyberna,  alia;- 
que  exadliones  intententur,  alter  obligabitur  vim  paflb 
dimidia  parte  Copiarum  fupra  nominatarum  fine  mora 
fuppetias  ferre,  easque  Copias  poft  faftam  requifitio- 
nem fpatio  trium,  aut  R  aliter  fieri  nequeat,  quatuor 
feptimanariim  infallibiliter  fiftet ,  &  tamdiu  operari 
fînet,  donec  vis  vi  repulfà,  &  pro  illatis  damnis  débita 
compenfatio  faûa  fuerit. 

VII.  nie,  qui  auxilium  tulerit,  Copiis  Stipendium 
Militare,  ut  par  eft,  perfolvet,  regimen  vero  pênes  re- 
quirentem  erit,  qui  praterea,  adnihil  aliud  tenebitur. 


^76 


CORPS    DIPLOMATICLUE 


A  quam  ut  neceirarium  Gommeatmn  ,   &  avenam  aequo 

/\.NN  J    pj.^jjy  adyeiii  ac  vendi,fœnuin  vero  gr-tis  d:iri  curer;  ab 
1679.   "traque  vero  parte  Disciplina  Miliiaris  exaôiflime  ob- 
^     ferviibicur. 

Vin.  Tormenta  campeftria,  &  quicquid  ad  eorum 
ufum  neceffarium  cil,  ab  illo  Cippeditabitur,  qui  auxi- 
lium  requirit,  &  in  cujus  Ditionibus  operationes  Belli- 
c«  (iciK.  Quantum  vero  ad  ipfas  operationes  attinet, 
de  lis  lemper  iîdelilîinie,  prout  amicos  ac  Confœaera- 
tos-  decet ,  communicatio  inftituatur  ,  &  amicabiliter 
iiivicem  conveniatur.  ,-  , 

•  IX.  Et  cum  Fcedus  hoc  in  nullius  ofFenfionem,  led 
tantummodo  ad  utriusque  Partis  Ditionum  ac  Subdiio- 
rum  confervationem ,  ad  recuperandam  ab  omnibus 
tantopere  delideratam  Pacem  ac  tranquillitatem,  ac  uti 
fupra  diSum  ert  ,  ad  avertendas.  molertilUmas  &  intole- 
rabiles  exaétiones  Bellicas  initum  lit,  liberum  relin- 
quuni  ambo  Domini  Eîetlores  vicinis  fuis  Conliatibus 
ac  Circulis,  an  liuic  Confœderationi  accedcre  velint, 
quo  indicato  de  ipPorum  acceffu  &  nximero  Copiarum 
filtendaruni  ex  xquo  &  fecundum  proportionem  trafla- 
bitur.  Intérim  Domini  Ekaores  fpondent ,  ac  offe 
runt  aJ  Confœderationeçn  hanc  accedentibus  faSa  re- 
quilîtione  fecundum  tenorem  hujus  Inftrumenti  valido 
auxilio  adelle. 
,  X.  Quod  (1  ingens  adeo  periculum  ingrueret,  ut  ad 

illud  evitaudum  major  Copiarum  numerus  requireretur, 
pollicentur  Domini  hledores  fefe  mutuo  juvare  non 
folum  fupradiâis  X  X  M.  fed  etiam  omnibus  viribus 
fibi  invicem  fuppetias  ferre  &  Conltatibus  &  Circulis 
vicinis  fuis,  qui  ad  hanc  Confœderationem  accèdent, 
•  îisdem  viribiis  auxilium  prffillare,  in  quantum  quidcm 
îd  propria  "Ditionum  fecuritas  permittit.  In  quorum 
fidem  &c. 

ArticuU  fecreti. 

*      !•  T)'^^'^'^    '"^  '  ^"®    '"'"    Sereniffimos    Dominos 

I  Eleâores  Bavarise  &  Saxonias  in  peculiari  Fœde- 
ria^fcW^'ito  hodie  coniVtto  continentur,  fe  invicem 
obllfirambo  Eledlores  ukerius,  quod  lî  Fax  tantope- 
re deliderata  ici  linperio  per  omnem  illam  folicitudi- 
nem,  laborem  &  operam  obtineri  nequeat,  arma  fua, 
lî  opVis  ùierit  ,  conjungere,  e^'sque  qui  fe  opponere 
volucritit,  unitis  viribus  ad  Pacem  fecundum  diÔum 
Inllrumentum  Pacis  Weftphalics  adigere. 

II  Ambo  Eietlores  eum  in  finem  poft  complétas 
Copias,  de  quibus  in  ipfo  principal!  Traft-itu  &  in  fub- 

,  fequeiuibus  Articnlis  fecretis  mentio  habetur  ,  ante 
omnia  apud  Suam  Csfaream  Majeftatem  efficaciter 
inftabunt  ,  ut  non  tantum  cum  ChriftianilTimo  Rege, 
qui  ad  hoc  fe  paratum,  &  promtum  eshibet,  &  femper 
exhibiiit,  Pacem  re^tegrare,  fed  &  eam  inter  Coro- 
nam  Suecix,  &  illius  holles  in  Imperio  ad  tenorem 
di'dts;  Pacificationis  Wtftphalics  promovère  velit,  hac 
addiia  declaratione  quod  ambo  Domini  Eleôores  Snae 
Cœlari-îB  Majedati  contra  illam  Partem  ,  quœ  Pacem 
admittere  nolit,  fi  opus  fuerit  Exercitu  XXJVl.  auxilio 
adeffe ,  aut  in  eum  finem  ex  fe  ipfis  ager.e ,  ac  operari 

■    Velint.  •      ^      r    j 

-  '  III.  Et  quoniam  principalis  hujus  Confœderattonis, 
&•  Uriioais  fcopiH  efl  redudio  Pacis  &  tranquillitatis 
.  '-  îfi  Imperio  Romano,  ambo  Domini  Eleôores  Minis- 
tris  iilis ,  qui  ab  extraneis  Potellatibus  ad  eos  in  hoc 
Negotio  abiegabuntur  non  folum  liberum_  acceffum  ad 
Aulas  fuas  lion  denegabunt,  quin  potius  in  fuis  Terris 
debitam  protedionem  praîftabunt,  illosque  contra  qUE- 
v'is  iiijufta  attentata  manutenebunt. 

Ulterkr  Articulas  fecretus. 

POftquam  fub  dato  hodierno  inter  Serenilîlirloé'Êlec- 
tores  Bavariœ  "^  Saxoniîe  in  ordine  ad  recuperan- 
dam  Pacem  in  Imperio  &  defendendas  amb^rum  Domi- 
norum  Eleâorum  Provincias  h  Subditos  &  eorum 
Conftatuum  ,  qui  ad  hoc  Fcedus  accedere  voluerint, 
ccrta  ConfœderAtio  taliter  conclufa  fuit ,  ut  quxlibet 
Pars  dcterminatum  Peditum  &  Equitum  numerum  in 
parato  habere  debeat',  atque  tam  confcriptio  quam 
ludentatîo  d'id^orurn  MiPtum  inlîgnes  expenfas  fequi- 
rant,  hinc  allegata  hœc  ConfoSderatio  ex  parte  Domini 
Eleàoris  Saxonise  expreffe  eo  conditionata  e(I,  ut  (ibi 
reciproce  à  Chriftianilïimo  Rege  in  Sublîdium  quanto- 
cius  X  XX  M.  Talerorum  ac  deinde  per  lingulos  men- 
fes  tali  modo  folvantur  ,  &  fua  Serenitas  Eleâorah's 
Bavari3e  in  fe  recipit,  omnia  pofiTibilia,  bona  &  utilia 
oflaciaimpeudere,  ut  Domino  Eleaori  Saxoni»  débita 


fatisfadio  hac  in  re  fiât.  Caterum  fpondet  Serenifll-  AnNO 
mus  Eleâdr  Saxonia:,  Satisfadione  accepta,  fe  tam 
illas,  quas  vigore  concluforum  Imperii  pro  contingent!  I079» 
prxltitit  Copias,  quam  alias  ab  Exercitu  Csfareo  & 
ejus  Confœderatorum  avocatunim  ,  nec  ullas  alias, 
non  obftantibiis  Imperialis  Disetœ  conclufis  inipofterum 
miirurum.  Ultimo  denique  utraque  fija  Serenitas  Elec- 
toralis  omnem  operam  impendet,  fuas  Copias  juxta  te- 
norem Tradatus  Principalis  ita  in  parato  habere,  ut  à 
tempore    fatisfadionis     fupradids    Eledori    Saxonise  * 

praellits  intra  duos  menfes  pro  luftratione  inloco,  qui 
utrique  fuse  Serenitati  pro  conjunélione  ,  fi  neceffaria 
fucrit  ,  commodiiEmus  effe  videbitur  ,  coUigi,  &  in 
campo  filti  poflint.    In  quorum  fidem  &c. 


CLXXX. 

Pax  Novîomagenfts  inter  Leopoldum  Roma-  f.  Fevri 
norum  Imperatorem  fuo  l^  Imperii  nominey 
^  LuaovicuM  XIV.  Regem  Gallla:  pro  fe 
y  Confœderatis  ejus  j    ^<â,  Pace  Weliphatica 
■pro  firmci  Baji  £5?  norma  utrinque  pojîtâ ,  omnei  ' 
discordia  componuntur ,  Philippi  -  Burgum  Ceefa- 
r'ty  Friburgum   vero    Régi   ceduntur  ;   Reftitutio 
Ducis  Lotharingie  certis  fub   Conditie^ 
nibus  Jiipulatury  Negotium  Ducat  as  Bullionen- 
fis   amicabili   Compofitioni   remit titur;  Nec  non 
omnia ,  qua  per  Pacem  Monafterienfcm  de  Caufa 
Montisferrati  cauta  funt,  confirmantur.    ABum 
Noviomagi  die  f.  Februarii  1675).     Cum    De-j 
CLARATioNE  Legatiouis  Cafarea  ante fub- 
fcriptionem  Inftrumenti  Pacis  Legatis  Mediatori" 
bus  conjignata,  pro  Confervatione  Jurium  Impe- 
rii in  Civitates  Decem  unitas,  fc?   Nobilitatent 
immédiat am  Mfatia.     Data  5.  Februarii  167p. 
Et  P  L,  F.  N I  p  0  T  E  N  T 1 1  s  stque  Ratificatiotii- 
bus  utriusque  Partis  ;  uti  £s?  Ele6lorum  Ç^  Prin- 
cipum  Imperii^  Nec  non  inclaftonibus  nomike  Ca- 
faris  iacludendorum;  Atque  dejignatime  à  Gallia 
rejîituendorum.    \_  A6tes  6c  Mémoires  de  la  Paix 
de  Nimeguc.  Tom.  III.  pag.  2,01..  en  Latiq 
comme  ici,  &  pag.  418.  en  François  d'où  l'oii 
a  tiré  cette  Pièce ,  qui  fe  trouve  auflî  dans  lé 
Recueil  de   Léonard,   Tom.  III.  &  eti 
François;    dans  le  Theatrum  Pacis  Totn.  IL 
pag  y  16,  en  Latin,  en  Allemand,  êc  en  Fran- 
çois i  dans  LoNDORPii  Acta  publica ,  Tom. 
X.   Lib.  XI.  pag.  69t.   en  Allemand,   dans 
J.  B  A  L  T.  K I-  A  u  T  E    Sac.  Rom.  Imperii  Le- 
ges   funàamentales  pag.  497.    dans   L  u  n  i  g  , 
^CUtfcï^Cé  iKciCl;é'2Crcl)it>.    Part.   General,   pag.. 
lozo.  en  Allemand  &  en  Latin,  dans  Jacojj, 
Bern.   Multz    Reprafentatio    Maj.    Imp. 
Part.  II.  Cap.  VIII.  pag.  368.  dans  3(ll|at13 
i^u  '^i'è  5uropâirc()Cn  J^CWitt  pag.  11 80.   en  Al- 
lemand, dans  le  theatrum  Europ^eum  Tom. XI. 
pag.  I4f8.  en  Allemand,  6c  daté  du  25.  Jan- 
vier V.  S.   dans   Poffenûorf   de   Rébus 
geflis  Frid'.   Wilh.  Ek5îor.   Brandenburg.    Lib. 
XVII.  pag.  I  50  j.  en  Latin  ;  &  dans  F  r  a  N. 
FrId.  Baronis  ab  Andlern  Corpus  Cen- 
fit.  Impérial,  in  Appendice  Tom.  Ill.j 

In  Nomine  Sanàiffimae  ^  hdividua  Trinitatis, 

NOtum  fit  omnibus  &  fingulis  quorum  intereft,  mi 
quomodolibet  intereiïe  poteft.  Poftquàm  ab  ini- 
tio  hujus  Belli  aliquot  abhinc  annis  moti  inter  Sere- 
niffimum  &  Potentiffimum  Principem  ac  Dominum, 
Dominum  Leopoldum  Eledum  Romanorum  Im- 
peratprem  femper  Auguftum  ,  Germanise,  Hungaris, 
DalmatisB,  Croatie,  Sclavoniae  Regem,  Archiducem 
Auftriae,  Ducem  Durçundis,  Brabantias,  StyricC,  Ca- 
rinthia; ,  Carniolas ,  Marchionem  Moravia  ,  Ducem 
Luxemburgix,  Superioris  ac  Inferioris  Silefi»,  Wir- 

tem- 


DU     DROIT     D  E  S     G  E  N  iS. 


AnNO   tsmberga3,  &  Teckx  ,    Principern  Sueviae  ,    Comitem 
Habsburgi,  Tyrolis,  Kyburgi  &  Goritise  ,  Marchionem 
1070.  Sacri  Romani  Imperii,  Biirgovis;,  ac  Superioris  &  In- 
ferioris  Lufatice,  Dominam  Marchiœ  Sclavonics,  Por- 
tus  Naonis  &  Salinacum ,  &c.  ex  una  ;    Et  Sereniflî- 
mum  ac  Potentiffimum   Principern  ac  Dominuin  ,   Do- 
iTiinum    LuDoi'icuM  XIV.    Francis   &   Navarrs 
Regein  ChrillianiffiiTiLim,  ex  altéra  parte;  Sacra  Cxiâ- 
rea  Majeftas ,  &  Sacra  Regia  Vlajert.is  Chrilliaiiiffima 
nihil  prias  magisque  in  votis  habuillent,  quàm  per  reiti- 
tuti  inem   Pacis  nunquam  interrumpenda: ,  tôt     rovin- 
ciaruai  delblatiouem  &  etF/lionem  languinii  Chriltiani 
fîftere,  tandem  Diviuâ  bonime  faâiim  elle,  ut  auni- 
tente  Sereniffimo,  &  Potentiffimu  Principe  ac  Domi- 
no, Domino  Carolo  Skcundo    Magna;   Britan- 
nii  Rege,  qui  difficillimis  hisce  Chriftiani  Orbis  rem- 
poribus  Mediator  univerfim   receptiis   cum  immortali 
fua  gloria  indeteiro  iludio  pro  tranquillitate  publica,  & 
Pace  generali,  conlilia  &  officia  fua  impendit.  Sacra 
CiBfarea  Majeftas,  &  Sacra  Regia  Majeftas  Chriilianis- 
fima  confenferint,  uc  CongrefTus  ad  traâandam  Pacem 
hic  Neomagi  Gueldrorum  inftitueretur.     Comparences 
igitur  dido   loco  utrinque    légitimé   conftituti  Legati 
Extraordinarii  &  Plenipotentiarii,  à  parte  quid.-m  Im- 
peratoris  Reverendiffimi ,  Ilkiftrilîimi  &  Excelientiffi  ni 
Pomini,  Dominas  Joannes  Episcopus  Gurcenlls,  Sa- 
cri Romani   Imperii   Princeps  ,   atque  Sacrse  ("œfarex 
Majeftatis  Confiliarius,  nec  non  Dominai  Franciscus 
Udalricus  Sacri  Romani  Imperii  Comes  Kliinski  à  Chi- 
nitz ,  &  Tettau ,  Domiaus  in  Klumetz,  Sacrx  -Cxla- 
recE  iVlajeftatis  Confiliarius,  intimas  Camerarias  Regius 
Locumtenens,  Provincialis  GufiB  Regix  Aireiflir,  Ap- 
pellationum  Prsfes ,  Aulfeque  Régi»  in  Regno  Bolie- 
mix  Prxfeétus  ;  &  Dominas  Theodorus  Althetus  Hcn- 
ricus  à  Stratman,  Sacrx  Cxfarex  Majeftatis  Gonfilia- 
rias,  Imperii  Aulicas  :  A  parte  verô  Régis  Ciiriftianiffi- 
~     mi   llluftriflîmi   &   E.vcellentilîimi   Domini,  Dom.mus 
Godefridns   Comes  d'Eftrades,  Franciœ  Marefcallas, 
Kegiorum  Ordinam   Eques  Torquatus  ,  Sacrx  Rtgix 
Ma|cftatis  Chriftianiffimx  in  America  Prorex,  Urbis  & 
Fortalitii  Dunkerki,  omniumque  locorum  ab  ea  Prx- 
feâura  dependentium  Gubernator;  Dominas   Carolas 
Colbert,  Eques  Marchio  in  Cro  iTi,  Régi  Chriftianiflî- 
mo  ab  utrisque  Gonliliis  Ordinarius;  &  Dominas  loan- 
nes  Antonius  de  Mêmes,   Eques   Comes   in  Avaux, 
Sacras  etiam  Rep.'.ix  Majeftatis  Cliriftianiffimx  à  Sanc- 
tioribus  Confiliis,poft  invocatum  Divin:  Numinis  auxi- 
liunlj  lîiutuasque  Pknipotentiirum   Tabulas  j  quarum 
Apographa  (iib  linem  hujus  Inftrumenti  verboteiiùs  in- 
ferta  funt  rite  commutatas,  interveiitu  &  opéra  illus- 
triffimotum  &  Excellentiffimprum  Dominorum,  Do- 
mini   Laurentii    Hyde    Armigeri  ,   Domini   Guilielmi 
Temple  Baronetti,  &  Domini'  Leo!ini  Jeakins  Equitis 
Aurati,  Legatorunï  Extraordinariorum  &  Plenipoten- 
tiariorum  Sacrx  Regix  Majeftatis  Magnx  lirirannix, 
qui  munere  Mediatorio  pro  conciliauda  tranqm'lliiate 
publica  ab  anno  millelimo  fexcentelimo  feptuagefimo 
quinto  hucusque   procul  à  partium  ftudio  fedalô  pra- 
denterque  perfunfti  funt  ad  Divini  Numinis  gloriam  & 
ChriftianiB  Reipublicx  falutem,  in  mutuas  Pacis  &  ami- 
citisB  Leges  convenerint  tenore  fequenti. 


377 


'P^ 


>Ax  fit  Chriftiana,  univerfalis  &  perpétua,  vera- 
que,  &  fincera  amicitia  inter  Sacram  Cxfaream 
Majtftatem  &  Sacram  Regiam  Majeftatem  Cliriftianis- 
iîmam,  earumque  Hxredes  &  Succeflbres  ,  Régna  & 
Provincias,  necnon  inter  omnes  &  fingulos  diûx  Ma- 
jeftatis Cxfarex  Fœderatos,  prœcipuè  Eleâores,  Prin- 
cipes, &  Status  Imperii  hac  Pace  comprehenfos ,  eo- 
rumque  Hseredes  &  Succeft"ores  ex  una;  Et  omnes,  & 
fingulos  Fœderatos  AlStx  Majeftatis  ChriftianifîimK 
bac  Pace  comprehenfos  ,  eorumque  Hxredes  &  Suc- 
ceflbres ex  altéra,  partibus  :  Eaque  ira  fîucerè  fervetur, 
&  colatar,  ut  utraque  Pars  alterius  honorem,  utilita- 
tem;  &  commodum  promoveat;  fitque  perpétua  utrin- 
<jue  oblivio  &  amneftia  omnium  eorum  qux  ab  initio 
horum  motuum  ultrô  citroque  hoftiliter  fafla  fant  :  ita 
ut  nec  eorum,  nec  ullias  alterius  rei  cauîâ,  vel  prx- 
textu,  altet  glteri  pofthac  quicquam  moleftix  direélè 
vel  indireiftè,  fpecie  Jaris ,  aut  via  faiSti  in  Imperio,  aut 
uspiam  extra  illud  ,  nonobftantibus  ullis  prioribus 
Paftis  in  contrarium  facientibus  ,  inférât,  vel  inferri 
faciat ,  aut  patiatur  ;  fed  omnes  &  fingulx  hinc  indê 
verbis  ,  fcriptis  ,  aut  faâis  illatx  injurix  ,  violen- 
tix  ,  hoftilitates  ,  damna  ,  &  expenfx  absque  om- 
ni  perfonarum  ,  rerumve  refpeiSu  ,  ita  penitus  abo- 
lit» lînt ,  ut  quidquid  eo  noiiïiiie  alter  adverfus  al- 


terum   prxtendere  poffit  ,    perpétua   fît  oblivione  fe- Ann^ 
pultum.  ,  _  rvNNO 

II-  Et  cùm  Fax  Monafterii  Weftphalo'rum  vigefimâ  lôrù, 
quarta  Odtobris  anno  millelimo  fexcentelimo  qaadrage-  ^ 

luno  odavo  conclufa  folidiffimum  hujus  mutux  amici- 
tix  tra.  quillitatisque  pablicx,  fundameiitam  faâura  fit, 
rdtituttiir  illa  in  omnibus  &  fingulis  fuo  priftino  vigo- 
ri,  matitbitque  in  pofterùm  farta  teCia,  tatiquam  fi  hic 
ejusdem  Pacis  Inftramentum  de  verbo  ad  verbum  in- 
fertum  legeretur,  nili  quatenus  eidem  hoc  Traétatu  ex- 
prellè  derogatam  eft.  . 

III.  Cùm  verô  vigore  diSx  Pacis  Monafterienfî's 
Sacrx  Regix  Majeftati  Chriftianiffimx  perpetuum  Jus 
Prœfidii  in  F-ortalitio  Philippiburgenfi  cum  jure  protec- 

tionis  acquificum,  &  diàlum  Fortalitium  armis  Csfa-  ' 

reis;  Caftrum,   &  Oppidum   Friburgenfe  vero   armis 
Gallicis  hoc  Bello  occupatum  fit,  de  hisce  locis  inter 
Sacram   Cxfaream,  &  Regiam   Chriftianiffimam  Ma-   - 
jeftates  convenir  modo  fequenti. 

IV.  Sacra  Kegia  Majeftas  Chriftianifljma  tam   pro 
fe,  quàm  pro  Hxredibus,  &  Succeflbribus  fuis  renun- 
ciar,  ceditqae  in  perpetuum  Sacrx  Cxfarex  Majeftati, 
ejusqae  Hxredibus  &  Succefiforibus  omne  Jus  protec- 
tionis,  perpetui  Prxfidii,  &  quidquid  fibi  virtute  Pacis 
Mopafteriepfis  in  Caftrum  Philippiburgi  compeiiit,  ni- 
hil in  didum  Caftrum  &  in  Munimenta  ei  junÊla  vel 
cis  &  trans  Khenum  extrada,  Juris  aut   pra:tenfionis 
fi_Di  fuisquc  Hxredibus  &  Succeiïbribus,  Jiegnove  Gai-  ^ 
lix  fub  quocunque  titulo  ve!  prœtextu  refervans .  non- 
obftantibus quibuscumque   Legibus,  Conftitutionibus,         ^ 
Statutis ,' aut  aliis   in    contrarium  facientibus;  utpote         ' 
quibus  omnibus  &  fingulis  hoc  Tradatu  exprefi;è  dero- 
gatum  fit. 

V.  Viciffim  Sacra  Cxfarea  Majeftas  ,  tam  pro  fè, 
quam_ Hxredibus,  &  SuccefiToribus  fuis,totaque  Domo 
Auftriaca  renunciat,„ceditque  in  perpetuum  Sacrx  Re-  * 
giœ  Majeftati  Chriftiariiffimx  ,  ejusque  Hxredibus,  & 
Surcefloribus  Caftrum  &  Oppidum  Friburaenfa  .cum 
tribus  ad  illud  fpedantibus  Pagis  Lehn ,  M.éf^§ÊjÊfi^ 
&  Kirckzart ,  cum  eorum  Bannis  prout  ad  Commumtar 
tem  didi  Oppidi  Friburgenfis  pertinent  ,unà  cum  omni 
proprietate,  fuperioritatejure  Paironatûs,Supremo  Do-, 
mi.'io,  aliisque  generaliter,  qui  fibi  in  didum  Fribur- 
gum  competierunt ,  nihil  fibi,  Hxredibus,  &  SuccelTo- 
ribus  luis  ,  aut  Sacro  Imperio  Juris  aut  prxtentionis , 
fub  quocumque  titulo  vel  prxtextu  in  iis  refervans, 
non  obitantibus  quibuscunque  Legibus,  Conflitutioni- 
bus,  Statutis,  aut  aliis  in  contrarium  facientibus,  tit- 
pote  quibus  omnibus  &  fingulis  hoc  Tradatu .  èx- 
prellè  derogatam  fit  ;  faivîs  tamen  ejusdem  Civitatis 
Privilegiis  &  Immunitatibus  antehac  à  Domo  Auftria- 
ca impeti;atis  ;  relérvatis  etiam  Hpiscopo  &  Ecclefis 
Conftaïuienfî  Jure  Diocefano  ,  reditibus  ,  ahisque  Ju- 
ribus. 

yi.  Pateat  Sacrx  Regix  Majeftati  Chriftianiffimîe 
Rrifaca  Friburgurti  per  Territorium  Sacrx  Cxfareje 
Majeftatis  &  Imperii  ordinaria  via,  vulgô  {Landjirafs) 
liber,  fed  innoxius  transitas  ad  inducendos  illuc  Mili-' 
tes,  commeatam,  &  cxtera  ad  Prxfidium  Friburgenfe 
necefliiria,  quibus  &  quoties  opus  fuerit  fiiie  impedi- 
mento  ,  aut  obftaculo  cajuscunque 

VU.  Nec  fas  fit  commeatum  Militarem  ad  Prxfi- 
dium Friburgenfe  nccefi!arium  in  dida  via  &  transitvi 
Brifaco  Friburgam  ,  ullis  Exadionibus,  Vedigalibus, 
Pedagiis,  aut  palfagiis,  fîve  novis,  five  antiquis,  one- 
rare  &  impedire.^  Placuit  etiam  annonani  ad  vidum 
tam  Prxfidii,  quàm  inhabitantium  necefiàriam,  qux  ex 
quocunque  Brisgovix  loco  Friburgam  inferctur ,  uti 
hadenus,  ita  impofterùm  nuUis  :  alias  autem  Merces 
&  res  quascunque  non  graviorîbus  Vedigalibus  aut  im- 
pofitionibus  onerari,  quàm  fi  in  alia  Cxfarex  Majeftati 
fubdita  loca  transferrentur,  aut  ab  ipfismet  ejusdem  Cx- 
farex Majeftatis  Subditis  folverentur.    ,  ,      -, 

VIII.  CommifTarii  ab  utraque  parte  nominandî,  in- 
tra  annum  à  ratihabîtâ  Pace,  ftatuant,  quxnam  debiti 
légitimé  contrada  dido  Friburgenfî  Oppido  folvenda 
incambunt,      ,^  ,      ,  .       ,   ,■   : 

IX.  Curabit  Sacra  Regia  Majeftas  Chriftianifllma 
bonâ  fide,  absque  alla  mora  &  retardatione  Sacrx  C«- 
farex  Majeftati  reftitui  omnia,  &  fingula  literaria  I3ocu- 
menta,  cojuscumque  illa  generis  fint,  qux  in  Oppido 

&  Caftro,  Cancellaria  Regiminis  &  Camerx  ,  aut  ia  ' 
.(Edibus  &  cuftodia  Confiliariorum  aliorumve  Officia- 
lium  ,  aut  alibi  tempore  occupationis  Friburgi  reperta 
funt  :  qaod  i\  talia  Documenta  fint  publica,  qux  didum 
Oppidum  Friburgum  ,  eoque  ./pédantes  très  Pagos 
fimal  coticernunt  de  his  inter  prxdidos  CommiiTarios 
Il  Bbb  3  côri= 


378 


CORPS    DIPLOMATI  Q.U  E 


AnNO    conveniet  quo  în  loco  fervari  debeant;  itatamen,  ut 
^  exempta    autheniica    quotiescunque    requifita    fuerint 

l079«  edantur. 

X.  LIberum  fit  non  tantum  Capitulo  Bafilaeenfi,  un 
&  omnibus,  &  fingulis  Auliriaci  Regiminis,  &  _Uni- 
verfitatis  Friburgenlis  Membris,  vcrùm  etiam  Civibus 
&  Incolis  cujuscunque  conditionis  fint,  qui  emigrare 
voluerint  Friburgo  domicilium  aliô  quocunque  libue- 
rit,  unà  cum  mobilibus  bonis  fine  ullo  impedimento, 
detraSione  ,  aut  exaftione  intta  annum  à  ratihabita 
Pace  transferre  ;  immobilia  verb  aut  vendere,  aut  re- 
dnere,  &  per  le  vel  alium  adminillrare.  Eadem  quo- 
que  facultas  retinendi ,  &  adminiftrandi  aut  alienandi 
omnibus  aliis  maneat,  qui  bona  ,  reditus,  vel  Jura  m 
difta  Civitate    Friburgenfi  ,  five    tiibus    pertmentibus 

Pa,t;is  habent.  ■,,  •   „      /-,,   .n 

XI.  Confentic  tamen  Sacra  Regia  Majeltas  Chriftia- 
niffima  diôum  Caftrum  &  Oppidum  Friburgenfe, 
unà  cum  appertinentibus  Pagis  Sacrœ  Caifarese  Ma- 
ieftati  reftituere ,  fi  de  sequivalente ,  ad  fatisfa^io- 
nem  diâx  Regise  Majeftatis  Chriftiauiffimse  conveniri 
pofllt. 

XII.  Cùm  Dominus  Dus  Lotharingix  hoc  m 
Bello  cum  Sacra  Cœfafea  Majeftate  conjunaus  fit, 
&  prœfenti  Tradatu  comprehendi  voluerit,  reftituetur 

,    pro  fe,  Haeredibus,  &  Succeiroribus  fuis  in  liberam  & 
plenariam  polfeffionem  eorum  .Statuum,locorum  &  bo- 
norum  ,   quo  Patruus  ejus  Dux  Carolus  anno  nlillet- 
fimo  fexcentefimo   feptuagefimo  ,   cum  à  Chriftianiffi- 
*  mi  Régis  Armis  occupata  fuerunt,  poflidebat;  excep- 

tis  tamen  mutationibus  Articulis  fequentibus,   expla- 
nandis. 

XIII.  UrbsNanceicumfuoBanno,  vulgô  (F/W- 
ge)  maneat  in  rerpetuum  Corons  Gallise  unira  &  in- 
corporata;  ita  ut  illam  Sacra  Regia  Majellas  Chrirtia- 
niffima,  ejusque  Hsredes  &  Succeffores  poflldeant  cum 
omnibus  fuperioritatis,  fupremi  Dominii  &  proprietatis 
JucibiK,  eique  fini  didus  Dux  Lotharin>;iœ  tam  pro  fe, 
quà-m^pro  fuis  Hxredibus  &  SuccefiToribus  renuntiat, 
cedit ,  &  transfert  in  perpetuum  in  altè  memoratum 
Regem  Chriftianiffimum,  ejusque  Haredes  &  Succes- 
fores,  omnia  fine  ulla  retentione  aut  refervatione,  Jura 
proprietatis,  fuperioritatis,  aut  fupremi  Dominii ,  prae- 
rogativas  omnes  &  praeeminentias ,  quae  Domino  Duci 
in  prsediaam  Urbem  Nancei  competierunt ,  aut  com- 
peteredebuerunt;  non  obltantibus  uUis  Legibus,  Con- 
fuetudinibus.Statutis,  Confiitutionibus,aut  Gonventio- 
nibus  in  contrarium  fancitis,  quibus  ut  &  claufulis  de- 
rOf(ationum  caflTatoriis ,  per  prsefentem  Tradatum  dero- 
gatum  eft. 

XIV.  Et  ut  eb  liberior  inter  fupradiSam  Urbem 
Nancei  Ditionesque  Coronx  Galli»  fubditas  fit  com- 
municatio  ,  faciliorque  Militi  Gallico  transitus  ,  per 
Commiffarios  à  Rege  Chriftianiffimo  &  pr£edi'5i:o  Duce 
uominandos  vis  dimidiatam  Lotharingise  leucam  in  la- 
tum  compleélentes  defignabuntur;  prima,  quse  Sanéli 
Defiderii  Fano  Nanceum,  alia,  qux  Nanceo  in  Alfa- 
tiams  tertia,  quîe  ab  ipfamet  Nancei  Urbe  Vefuvium 
in  Comitatu  Burgundi»;  quarta  demùra,quas  Nanceo 
ad  Urbem  Metenfem  conducant  ;  ita  tamen  ,  ut  prs- 
diétarum  viarum  defignatio  non  aliter  fiât,  quàm  in  de- 
fignatione  vis  anno  millefimo  fexcentefimo  fexagefimo 
primo  Régi  Chriftianiffimo  à  quondam  Duce  Carblo 
cefife,  obfervatum  fuit. 

XV.  Omnia  generaliter,  uti  fuprà  didum  eft,  de- 
fignanda  loca,  Pagi,  Vills,  Terra,  unà  cum  depen- 
dentiis,  quœ  in  his  dimidiata;  lèucas  jatitudinis  viis  ja- 
cent,  cum  omnibus  tam  fuperioritatis  &  fupremi  Do- 
minii ,  quàm  proprietatis  Juribus ,  quibus  ante  hune 
TraSatum  proediôus  Dux  &  ejus  PrasdeceflTores  gavifi 
funt,  ad  Sacram  Regiam  Majeftatem  Chriftianifllmam 
pertinebunt;  itatamen  ut  fi  didtor'um  locorurn  banna , 
aut  dependentiae  ultra  hanc  dîmidiatte  leucae  latitudinem 
fe  porrigant  ,  quod  trans  illud  fpatium  lionitesque  à 
Comitiiffariis  appofitos  excurret,  praedido  Duci  ejus- 
que Hîeredibus  &  SucCefiToribus ,  utanteà,  cum  otnni 
fupcrioritate,  fupremo  Dominio ,  &  proprietate  rema- 

nebit.  „         _  .       „  -, 

XVI.  Urbs  &  Vrxfe&ata.  Longvicenfis  cum  fuis 
pertinentiis  &  dependentiis  ,  curtt  omni  fuperioritate , 
fupremo  Dominio  &  proprietate  maneat  in  perpetuum 
pênes  altè  memoratum  Dominum  Regem  ChriftianilTî- 
mum  ejusque  Haeredes  &  Succeflbres;  nihilque  Juris 
înpofterùm  in  iis  prsetendere  poffit  fupradiaus  Dux , 
ejusque  Hxredes  &  Succeflbres  5  fed  in  praîdiôs  Urbis 
&  Prœfeaurœ  permutationem  Sacra  Regia  Majellas 
Chriftianiffiina  aliam  didlo  Duci  cedet,  ia  ûno  extri- 


bus Episcopat!bus,ejusdem  amplitndinis  &  valorîs  Prs-  AnnO 
feduram;  de  qua  bona  fide  inter  eosdem  Commifi^aiios 
conveniet;  eâque  fie  ceflâ  &  in  diâum  Ducem  à  Rege  lO/^» 
Chriftianiffimo  translata  ,  tam  ipfe  Dux  quàm  ipfius 
Hseredes,  &  Succeffores  fruéntur  in  perpetuufn  ,  cum 
omnimodîs  fuperioritatis,  fupremi  Dominii,  &  proprie- 
tatis Juribus. 

XVII.  Viciffim  etiam  Sacra  Regia  Majeftas  Chris- 
tianiffimapro  fe,  &  Coronac  Gallix,  cedit  in  compen-  1 
fationem  diftœ  Urbis  Nancei, transfertque  in  pradidum 
Ducem  ejusque  Hasredes  &  Succeffores,  fupcrioritatem, 
fupremum  Dominium  &  proprietatem  Urbis  Tullenfe, 

&  ejusdem  Suburbiorum,  cum  omnibus  aliis  Juribus, 
fpeciatim  Patronatûs  ,  Praerogativis  &  Prœeminentiiî 
qu33  Coronae  Gallis  in  difta  Urbe  Tullenfi  ejusqur 
Suburbiis  &  Banno,  vulgo,  t'inage,  competebant  ,  au: 
conipetere  debebant;  ita  ut  prœnominatus  Dux,  ejuS" 
que  Hœredes  &  Succeffores,  iis  omnibus  fine  ulla  re- 
tentione aut  refervatione  plenariè  fruatur,  nonobftanti- 
bus  quibuscnnque  Legibus,  Confuetudinibus,  Statutis, 
Conftitutionibus ,  aut  Conventionibus  in  contrarium 
fancitis,  quibus  ,  ut  &  claufulis  derogationum  caffato- 
riis,  Rex  Chriftianiffimus  expreflè  hoc  praefenti  Inftru- 
mento  derogavit. 

XVIII.  Si  tamen  Bannum  Urbis  TuUenfîs  mino- 
ns amplitudinis,  aut  valoris  effet,  quàm  Bannum  Ur- 
bis Nancean  s ,  illud  Domino  Duci  compenfabitur,  ita 
ut  utriusque  Urbis  Banna  sequalis  amplitudinis  fint,  & 
pretii.  '      ' 

XIX.  Rex  Chriftianiffimus  renunciabit,  uti"  &  pré- 
fenti  Traftatu  renuntiat  in  perpetuum  pro  fe ,  Hœredi- 
bus,  &  Succefforibus,  ad  manus  fummi  Pontificis  Jurî 
nominandi,  five  prœfentandi  Episcopum  Tullenfem  fibi 
à  funimo  Pontifice  Clémente  IX.  indulto;  ita  ut  libe- 
rum  fît  praediâo  Duci  pro  eo  obtinendo  ad  Sedem 
Apoft:olicam  recurrere. 

XX.  Infuper  conventum  fuit,  ut  metinorato  Domi- 
no Duci  uUam  mutationem  provifionibus  Beneficio- 
rum,  qu£e  à  Sacra  Regia  Majeftate  Chriftianiffima  ad 
diem  usque  praefentis  Traftatus  collata  funt ,  inferre 
nullatenùs  fit;  illique  qui  iis  provifî  funt,  in  tranquilla 
diftorum  Beneficiorum  poffeffione  maneant  ;  adeô  nt 
memoratus  Dux  eos  nullo  modo  turbare,  aut  impedire 
neque  poffeffione  exuete  queat. 

XXI.  Sancitum  prœtereà  fuit,  ut  oinnes  Proceffus , 
SenteutisB,  atque  Décréta  lata  per  Concilium,  Judices, 
aut  alios  Regiae  Majeftatis  Chriftianiffimx  Officiales  ia 
controverfiis  &  aâionibus  ad  finem  perduâis,  tam  in- 
ter Subditos  diâi  Ducatus  Lotharingise  &  Barri,  quàm 
alios  tempore  quo  mentionati  Status  fub  Dominio  an- 
te memorati  Domini  Régis  Chriftianiffimi  erant,  locuiii 
habebunt,  atque  plénum  integrumque  fuum  fortientur 
effeâum,  non  fecus  ac  fi  Rex  Chriftianiffimus  Domi- 
nus &  poffeffor  mentionatarum  Regionum  liianfiffet, 
neque  didas  Sententias  &  Décréta  in  dubium  vocare, 
annullare,  aut  executionem  illorum  retardare,  aut  im- 
pedire integrum  erit.  Erit  quidcm  Partibus  licitum 
juxta  ordinem  &  dispofitionem  Legum  atque  Conftitu- 
tionum  confugere  ad  revifionem  Aftorum;  intérim  ta- 
men Sententiae  fuo  in  robore  &  vîgore  maneant. 

XXII.  Reftituentur  ftatim  Domino  Duci  Atchiva 
&  Documenta  Literaria  ,  quœ  in  Gazophilacio,  Nan- 
ceano  &  Barrenfi,  atque  in  utraque  Caméra  Com- 
putoruih  ,  five  alibi  locorum  habebantur ,  &  ablata 
fuerunt. 

XXIII.  Sacra  Cxfarca  Majeftas  confentit,  ut  Prin- 
ceps  Franciscus  Egon  Episcopus  Argentinenfis,  ejus- 
que frater  Princeps  Wilhelmus  Egon  Landgravius  ia 
FurftenbergjCum  eorum  ex  Fratre  Nepote  Principe  An- 
thonio  Egone  Landgravio  in  Furftenberg  ,  eorumque 
Officialibus  &  Miniftris  plenè  reftituantur  in  eum  fta- 
tum,famam,Dignitates,Jura,  Vota,  Seffiones, Bénéfi- 
cia, &  Officia,  Bonafeudalia,  fubfeudalia,  &  atlodia- 
lia  una  cum  fruSibus  fequeftratis,  &  in  omnia  genera- 
liter bona  ,  qnibus  ante  deftitutionem,  occaMotie  hu- 
jus  Belli  faaam  ,  gavifi  funt ,  aut  Jure  gaudere  po- 
tuerunt  ;  nonobftantibus  &  caflatis  quibuscunqne  ia 
contrarium  aftis,  Paais,&  Decretis.  PrxdiSns  etiam  . 
Princeps  Wilhelmus  Egon  ftatim  à  Face  utrinque  ra- 
tlhabitâ  in  integram  libertatem  reftituetur.  Quicquid 
autem  à  Capitulo  Argentinenfi  ,  alîisque  qui  Bénéficia 
&  Bona  ad  praidiftos  Episcopum  &  Principes  fpeftan- 
tiaadminiftrarunt,  &  ab  iisdem  nomînatis  Officialibus 
contra  illos  diSum ,  fadum,  aut  fcriptumeft,  perpe- 
tuse  oblivioni  mandetur  ,  nec  liceat  eos  defuper  ulia 
ratione  compellare,  aut  iis  mùleaiam  quocunque  fub 
prietma  afferre.  ^^^^^^ 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AnNO        XXIV.  Reftituantur  omnes   utriusque  Partis  Vas- 
falli,  &  Subditi  Ecclefîaltici,  iSt  Seculares,  Honoribus, 

ï6'/0.  Dignitatibus ,  &  Beneficiis,  quibus  ante  Bellum  exor- 
^  tum  gaudebant,  uti  &  in  univerfa  bona,  mobilia  &  im- 
mobilia,  reditus  mobiles,  &  qui  redimi  poffunt,  occa- 
fione  Belli  confiscata  &  occupata,  unà  cum  Juribus, 
Aâionibus,  &  Succeffioiiibus,  quse  iplis  durante  etiam 
Bello  evenerint;  ita  tamen,ut  nihil  ratione  fruduum  & 
redîtuum  poft  confiscationem  &  occupationem  percep- 
torum  es  bonis  mobilibus,  reditibus,  &  Beneficiis  ad 
diem  usque  ratihabitae  Pacis  peti  pofîk;  ilmiliter  neque 
débita,  effe£la,  Merces,  &  mobilia  ante  memoratum 
diem  Fisco  addida;  adeô  iit  neque  Creditores  privato- 
rum  debitorum,  nec  Depofitarii  talium  elFedorum  & 
Mercium  ,  eorumque  Haredes,  aut  caufaiji  ab  iis  na- 
bentes,  ea  perfequi,  aut  reftitutionem,  feu  fatisfaâio- 
nem  prsetendere  unquam  queant,  qua?  reftitutiones  jux- 
ta  praediélam  formam,  etiam  usque  ad  eos  extendentur 
qui  partes  contrarias  fecuti  fuerint,  atque  proinde  per 
hune  Traélatum  in  gratiam  fui  Principis  redibunt,  uti 
&  in  fua  bona  qualia  tempore  conclulîonis  &  fubfcrip- 
tionis  hnjus  Traétatus  fuerint.  Haecque  ita  executioni 
mandentur,  nonobftantibus  ullis  Donationibus,  Con- 
ceffionibus,  Declarationibus,  Confiscationibus ,  Com- 
miffis  ,  Sententiis  interlocutoriis  ,  aut  definitivis,  & 
ex  contumacia  Partibus  abfentibus  &  non  auditis,  la- 
tis  :  qua;  Sententiae,  &  res  judicatse  nullîe  erunt ,  & 
perînde  habebuntur,  ac  li  judicata  aut  pronuntiatœ  non 
eflent,  plenâ  libertate  &  intégra  manente  didlis  Partibus 
in  Patriam  redeundi,  ex  qua  antea  exceiferunt,  utque 
vel  ipfî  didis  bonis  mobilibus,  Cenfibus,  &  reditibus 
frui ,  aut  alibi  ubicumque  ipfis  vifum  fuerit  domicilium 
figere  poflint,  prout  elegerint,  oinni  violentiâ  penitus 
exclufâ  ;  fi  verô  alibi  morari  voluerint,  ipfis  fas  lit  per 
Procuratores  non  fufpedtos  bona  &  reditus  adminis- 
trare,  iisque  frui  exceptis  tamen  Beneficiis  refidentiam 
requirentibus  ,  qua  perfotialiter  adminiftrari  &  obiri 
debebunt. 

XXV.  Ea  de  quibus  inter  Sacram  Cîefaream  Ma- 
jeftatem  &  Imperium  &  Regem  Regnumque  Suecias 
tam  pro  fe,  quàm  pro  Duce  Gottorpienfi  hodiè  conve- 
nir, hoc  Tradatu  compreiienfa  intelligantur,ita  ut  tam 
praefens,  quàm  praediâus  Traâatiis  CaBfareo-SuecicuS 
unus  idemque  cenfeatur,  &  ejusdem  virtutis  &  valoris 
fit,  ac  fi  huic  Inftrumento  de  verbo  ad  verbum  infertus 
efifet. 

XXVI.  Et  cum  publics  tranquillitatis  interfît  Bel^ 
lum  ,    qnod   Sacr»   Regiae  Majeftati    ChriftianiffimEe , 
Kegique  &  Regno  Sueciœ,  cum  RegeDaniae,  Eleâo- 
re  Brandeburgico,  Epîscopo  Monaiterienfi ,  &  Princi- 
pibus  Domus  Luneburgics  ,   Episcopo  Osnabrugenfi , 
&  Ducibus  Zellenfi  &  Gueltc-rbitano  adhuc  intercedit, 
quantociùs    etiam   componi   Sacra    Csefarea   iVia|efl:as 
lion  minus  apud  prsediftos  Principes,  quàm  Sacra  Re- 
gia  IVIajefias  Chriftianifïïma  apud  Regem  Sueciœ  offi- 
cia fua  efficacifllme  interpnnet  ,   ut  Pax  inter  praeme- 
moratas  Potentias  quamprinium  etiam  coalescat,  eique 
fini  eaedem  in  Armiftitium  Paci  concilianda:  accomrao- 
datum  ftatim  confentiant.    Quôd  G  veto  prœter  expec- 
tationem  officia  hase  optatum  finem  non  affequantur , 
Caîfarea  Majeftas  &  Eleélures  Principes  &  Status  Im- 
perii  hac  Pace  comprehenfi  promittunt,  fe  elapfo  Ar- 
niifl:itii  tempore  prasdiftos   Gallise,  Sueciseque  Hoftes 
nullo   modo    &    fub  quocunque  praîtextu   diredè  vel 
indiredè  juvaturos,  aut  ullum  in   Iioc  Bello  gereudo 
Gallias,  Sueciaque  impedimentum  allatnros,  nec  pas- 
furos ,  ut    praididorum    Gallias  ,  Sueciœque   Hoftium 
Copise  Hiberna,  vel  Stativa  extra  ipforum  Territoria  in 
Imperio  capiant.     Manebit  etiam  liberum  Sacrœ  Regix 
Majeflati   Chrifiianiffims    ad    pradiétum    folummodô 
finem  in  fequentibus   in  Imperio   locis  tentre  Prsfi- 
dium  ;   Dominîs  tamen  locorum  ,  eorumque  Subditis 
innoxium,  &  fumptibus  Régis  ;Ciiriftianiffimi  fuftentan- 
dum,  fcilicet  in  Oppidis  &  Urbîbus,  Chaftelet,  Huy, 
Verviers  ,   Aquisgrano  ,   Duren  ,   Linnick,  Nuys ,  & 
Zons  ;  in  quibus  nova  munimenta  extrui  non  poterunt , 
nifi  in  quantum  diâorum    Prasfidiorum   fecuritati  ne- 
ceffaria  erunt,  &  juftam  fuspicionis   caufam  praebere 
non  poflint;  nec  fas  erit  Régi  Chriilianilîimo  ea  loca 
ratione  expenfarum  inibi   faélarum  ,   aut  fub  quocun- 
que alio  prïBtextu  retinere;  fed  ea  evacuabit  &  reftituet 
iis   à  quibus   occupavit ,  ftatim  atque  Pax  inter  prse- 
diâas  Partes  quoad  Provincias  in  Imperio  fitas  conclu- 
fa  &  ratihabita  fuerit ,  aut  ad  eam  reftabiliendam  ap- 
tiora  communi    confenfu  inventa  fuerint  média.     Et 
vicifllm  Sacra  Regia  IVlajeftas  Chriftianilîima  prornittit, 
fe  prasfentes  Csfatis  aut  Imperii  Hoftes  nullo  modo  fub 


379 


quocumque    prsetextu  ,    direftè  vel   indireflè  juvatu-  AnNO 
ram.     Sit  etiam  liberum  Cœfari  &  Imperio  conjungere      ^ 
cum  Rege  Chrillianiffimo  officia,  confilia,  &  operam,,   lO/^. 
lu  Bellum  iftud  communf  etiam  confenfu  quantociùs 
fopiatur. 

XX VIL  Juxta  Pacem  IVIonafterienfem  Articulo 
fecundo  in  omnibus  confirmatam  reciprocè  reftituantur 
it  reftituenda  loca  evacuentur  bonâ  fide,in  quem  finem 
Commlifarii  eodem  tempore,  que  Traâatus  tiic  utrin- 
que  ratihabebitur ,  nominentur  ;  ut  prasdidla  evacuatio 
&  reftitutio  intra  fpatium  menfis  à  ratihabita  Pace  abs- 
que  ulteriori  dilatione  abfolvatur,  iis  locis  hic  intérim 
non  comprehenfis,  de  quibus  prœcedenti  Articulo  ad 
tempus  aliter  dispofîtum  eft. 

XXVIII.  Cùm  ab  antiquo  controverfia  fit  de 
Caftro  &  Ducatu  Bullionenfi  inter  Episcopum  &  Prin- 
cipem  Leodienfem  &  Duces  ejus  nominis;  conventum 
eft,  ut  Duce  Bullionenli  in  ea,  in  qua  nunc  eft,  pos- 
felîîone  manente,  controverfia  illa  amicabili  via, 
vel  per  Arbitres  à  ,  Partibus  intra  trimeftre  à  ratiha- 
bita Pace  nominandos  terminetur  ,  via  fa£ti  penitus 
exclufâ. 

XXIX.  Simul  atque  Inftrumentum  Pacis  hujus  à 
Dominis  Legatis  Extraordinariis  &  Plenipotentiariis 
fubfcriptum  &  fignatum  fuerit  ,  ceflèt  omnis  Hoflili- 
tas  :  Si  quid  autem  poft  quatuordecim  dies  à  fubfcrip- 
ta  Pace  attentatum  aut  via  faâi  mutatum  fuerit,  id 
quamprimum  reparari ,  &  in  priftinum  ftatum  reftitui 
debeat. 

XXX.  Contributionum  verô  exaûio  ab  una  vel  al- 
téra parte  iis  Provinciis,  Ditionibus  &  locis  impofita? 
rum,  quœ  didis  contributionibus  ante  fubfcriptionem 
hujus  Traftatus  fe  fubmiferunt,  continuabitur  usque 
ad  prxfentis  Traélatus  Ratificationem  ;  &  quod  tum 
temporis  refiduum  debebitur  ,  intra  quatuor  menfium 
fpatium  à  dida  Ratihabitione  pendetur:  Ita  tamen  ut 
earum  folutio  poft  commutatas  reciprocas  Ratifica- 
tiones  via  fadi  sb  iis  Communitatibus  exigi  non  pos- 
fit ,  quœ  per  idoneos  FidejufiTores  cavebunt  fe  debi- 
tam  quantitatem  in  ea  Urbe,  de  qua  conveniet,nume- 
raturos.  ,  , 

XXXI.  Licet  fatis  declaratum  fit  Articulo  fecundo 
hujus  Tradatus,  Inftrumentum  Pacis  Monafterienfis  in 
omnibus  &  fingulis  confirmari,  exprefllè  tamen  placuit, 
ut  omnia  quœ  in  caufa  Montisferrati  dido  Infirumen^ 
to  Pacis  Monafterienfis  cauta  funt,  &  deinceps  fuum 
obtineant  robur  &  vigorem,  inter  qus  &  ea  fpecialiter 
firma  manebunt,  quse  pro  Domino  Duce  Sabaudiœ  iti- 
dem  provifa  reperiuntur. 

XXXII.  Et  cum  Sua  Csefarea  Majeftas  &  fua  Re- 
gia Majeftas  Ciiriftianifllma  officia  &  ftudia  Sereniflîmi 
Magnœ  Britannis  Régis ,  qua  conciliandx  Paci  univer- 
fali  &  tranquillitati  publicae  indefinenter  impendit,  gratp 
animo  agnoscant,  utrinque  placuit  eum  unà  ctmi 
Regnis  fuis  prsefenti  hoc  Tradatu  omni  meliori  modo 
nominatim  comprehendi. 

XXXIII.  Comprehendantur  etiam  hac  Pace  ilii 
qui  ante  permutationem  Ratificationis  ,  vel  intra  fex 
menfes  pofteà  ab  una,  vel  altéra  parte,  ex  communi 
confenfu  nominabuntur. 

XXXIV.  Imperator  &  Rex.  Chriftianiflinius  con- 
fentiunt .  ut  omnes  Reges  ,  Principes ,  &  Respublicse 
fuper  executione  &  obfervantiâ  tam  omnium, quàm  fin- 
gulorum ,  qu»  prasfenti  Tradatu  continentur ,  altè  me-^ 
moratEB  Sacrx  CEfarece  Majeftati  &  Sacrœ  Majeftati 
ChriftianifllmE  Guarantiam  prseftent. 

XXXV.  Pacem  hoc  modo  conclufam  promittunt 
utriusque  Partis  Legati  Extraordinarii  &  Plenipoten^ 
tiarii  refpedivè  ab  Imperatore  &  Imperio  &  Rege 
Chriftianififimo  ad  formam  hïc  mutuo  placitam  rati- 
habitum  iri  ,  feque  infallibiliter  prasftituros ,  ut  fo- 
lennia  Ratihabitionum  hiftrumenta  intra  fpatium  odo 
feptimanarum  à  die  fubfcriptionis  compulandum ,  aut 
citiùs,  fi  fieri  poterit,  hic  reciprocè,  ritéque  commu- 
tentur. 

X  X  X  V I.  Et  cùm  Sacra  Csefarea  Majeftas  ab  Elec 
toribus,  Principibus  ,  &  Statibus  Imperii  vigore  Con^ 
clufi  die  trigefimâ  prima  Maji  anno  millefîmo  fexcen- 
tefimo  feptuagefimo  feptimo,  Legatis  Gallicis  fub  Sigil* 
lis  Cancellaris  Moguntinse  extraditi  decenter  requifita 
fuerit,  ut  didorum  Eledorum,  Principum,&  Statuum  . 
Imperii  interefl^e  per  fuam  Legationem  Casfaream  in 
CongreftTu  agi  curaret,tam  Gœfarei,  quàm  Regii  Legati 
nominibus  fupradidis  prœfens  Pacis  Inftrumentum  in 
omnium  &  fîngulorum  eo  contentorum  fidem  majus- 
que  robur  fubfcriptionibus  Sigillisque  propriis  munie- 
runt ,  &  compétentes  Ratificationes  formula  conventâ 

termi- 


38ô 


CORPS     DIPLOMATICLUE 


Amno  termino  fuprà  conftituto ,  fefe  extradituros  poUiciti 
funt,  nec   uUa   à   DireSorio   Imperii  Romani  contra 

1679.  fubfcripdonem  hujus  Tradatus  recipiatur,  aut  valeat 
vel  ptoteftatio  ,  vel  contradiftio.  Aâa  funt  Novioma- 
gi  die  quinta  Februarii  anno  Domini  milleiimo  fescen- 
tefimo  feptuagefimo  nono. 


Joamies  Episcopm  ijf 
Princeps  Gurcenjis. 
Francise J4S  Ulric.  C.  Khmsky. 
T.  A.  Henricm  Stratms». 


Le  Alartfihal  d'EJiradef. 
Colbert. 


Sequhur  te-Mr  P^emfotewtiarum, 

NOs  Leopoldus  Divina  favente  Clementia  Eleôus 
Romanorum  Imperatorum  femper  Auguftus ,  ac 
Germanias,  Hungari»,  Bohemiœ,  Dalmatiie,  Croatis, 
Sclavonix,  &c.    Rex ,  Archidux  Auftrioe,  Dus  Bur- 
gundi3e,Styriae,  Carinthis,  Carniolae  &  Wirtembergœ, 
Cornes  Tyrolis,notum  teftatumque  facimus,quod,cum 
nihil  ardentius  exoptemus  quam  ut  prxfens  Bellum  quo 
Chriftianus  Orbis  affligitur  in  xquam  &  honeftam  Pa- 
cem  quantocius  converti  queat ,  atque  propterea  grato 
acceperimus  animo  Sereniffimi  Principis  Domini  Caroli 
MagnÉE  Britannias  Régis  confanguinei  &  Fratris  noftri 
Chariffimi  laudabili  cura  &  mediatione  e6  perventum 
effe,  ut  Partium  hinc  inde  confenfu  Tradtatus  &  collo- 
quia  Pacis  Noviomagi   inftituerentur;  ideo  quidquid  in 
nobis  eft  ad  comparaudam  tranquillitatem  Orbi  Chris- 
tiano  lubenter  conferre  volentes,  confifî  prudentiâ,  ex- 
perientifi  ,   &  fide  Venerabilis  Joannis  Episcopi   Gur- 
cenfis,  Principis,  Confiliarii  Devoti,  nobis  dileâi,  ac 
Illuftris  &  Vlagnifici  nolki  Conliliarii  Status,  Camera- 
rii  &  Sacri  Imperii  fidelis  diledli  Francisci  Udalrici  Co- 
mitis  Khinskf  à  Ghinitz  &  Tettau,  Domini_  in  Chlu- 
metz  Regii  Locumtenentis  Provincialis  Curiœ   Regiœ 
Afleflbris  ,   Appellationum   Prasfidis    &    Aulse  noftri 
Régis   in   Regno  Bohemis  Hxreditarii  PrasfeSi  ,   nec 
non  Confiliarii  noftri  Aulici  facrique  Imperii  fidelisdi- 
leûi  Theodori  Altheti  Henrici  Stratman ,  eos  nomina- 
vimus,  elegimus,  &  conftitoimus,  ficut  &  prasfentibus 
hisce   nominamus ,  eligimus ,   &  conflituimus   noftros 
Legatos  Extraordinarios  &  Plenipotentiarios  ad  diélos 
Conventus  &  Traftatus   Pacis   Noviomagi  habendos., 
Quibus  proinc^e  committimus  &  fpecialiter  mandamus , 
ut  fe  quatnprimum  fieri  poterit  ad  didlam  Urbem  con- 
férant, ibique  Pacis  colloquia,  five  direftè,  five  inter- 
veniente  operâ  refpeftivè  hinc  inde  receptorum_  Media- 
torum    inftituant    cum   SerenilTimi    &    Ciiriftianiflimi 
Principis  Domini  Ludovici  Régis  Francise,  &c.    Affi- 
nis  &  Fratris  noftri  ChariflTimi   ejusque  Fœderatorum 
Legatis ,  Deputatis ,  &  Commiflàriis  fufEcienti  Manda- 
to  ad  prœfens  Bellum  terminandum,  controverfiasque 
quîB  eo  fpeâant  per  bonam  &  firmam  Pacem  compo"- 
nendas,  munitis.     Damus   quoque  plenam  &  abfolu- 
tam  poteftatem  cum  omni  autiioritate  &  Mandate  ad 
id  neceffariis ,  fupradiflis  noftris  Legatis  Extraordinariis 
&  Plenipotentiariis,  five  tribus  conjundim,  five  duo- 
bus   ex   illis  ,  tertio   abfente  vel   aliter  impedito ,  aut 
etiam  uni  eorum  foli  duobns  reliquis  fimiliter  abfenti- 
bus,  vel  impeditis  Pacis  TraSatum  pro  nobis,  noftro- 
que  nomine  ineundi  ,    concludendi   &   fignandi  inter 
Nos    &    prœdiaum  Sereniffimum    &    Potentiflîmum 
Francis  Regem  Chriftianiffimum  ;  ejusque  Fœderatos 
omnia  quoque  Inftrumenta,  qux  in  eum  finem  requiri 
poflunt,  conâciendi,  expediendi.  extradendi,  àdeoque 
in  univerfum  agendi,  promittendi,  ftipulandi,  conclu- 
dendi &  fignandi,  Ada,  Declarationes,Paaa  conventa 
commutandi,  aliaque  omnia  qu33  ad  diftum  Pacis  Ne- 
gotium  pertineant,  faciendi  œquè  libéré  &  ample  ac  ipfî 
prsefentes  id  faceremus  vel  facere  pofi^emus  ;  Quantum- 
vis  Mandato  adhuc  fpecialiori   &   expreiTiori  ,  quam 
quod   prscfentibus   hisce  continetur  ,   opus  effe  vifum 
fuerit.  {Promittimus  prxterea  &  declaramus  fide  &  ver- 
bo  noftro  Imperiali,acceptum  &  gratum,  firmum  quo- 
que &  ratum  habituros,  qusecunque  per  didos  Legatos 
noftros  Extraordinarios  &  Plenipotentiarios  îrinos  con- 
junàim,  vel   binos   ex  illis,  tertio  abfente,  vel  aliter 
impedito,  unum  etiam  eorum  folum  ,  fimiliter  abfenti- 
bus  vel  impeditis  duobus  reliquis,  aaa,conclufa,figna- 
ta,  extradita  &  commutata  fuerint.    Nos  obftringentes 
hisce  prsefentibus .  ad  expediendum  Ratificationum  nos- 
trarum  Diplomata  in  decenti  &  folemni  forma,  intra- 
que tempus  prout  convenerit.     In  quorum  fidem,  ro- 
burque  prxfentes  manu  noftra  fubfcriptas  Sigillo  noftro 
Imperatorio  firmari  juffimus.  Datum  in  Civitate  nodra 


Viennœ  die  vigefima  quarta  menfis  Julii  Anno  Domini  AnNÔ 
millefîmo  fexcentefimo  feptuagefimo  fexto  Regnorum        - 
noftrorum  Romani  decimo- nono,  Hungarici  vigefîmo   I075?« 
fecundo,  Bohemici  veto  vigefîmo. 

LEOPOLDUS. 

Vt.   LeOPOLPOS    GUILLIELMUS    CoMES 
IN    KÔNIGSEG. 

/îd  Mandatum  Sacrée  defarea  Majeftatis  profrium. 
Christop.  Bever. 

Pouvoir  des   Amhaffadeurs  de  Sa  Majejîé  Très- 

X^hrêtienne. 

LOuïs  par  la  grâce  de  Dieu ,  Roi  de  France  &  de 
Navarre;  A  tous  ceux  qui  ces  Prefentes  Lettres 
verront ,  Salut.  Comme  Nous  ne  fouhaitons  rien  plus 
ardemment  que  de  voir  finir  par  une  bonne  Paix ,  la 
Guerre  dtftit  la  Chreftienté  eft  à  prefent  affligée;  &  que 
par  les  foins  &  la  médiation  de  nôtre  très-cher  &  tres- 
amé  Frère  le  Roi  de  la  Grande-Bretagne,  la  Ville  de 
Nimégue  a  été  agréée  de  toutes  les  Parties  pout  le  lien 
des  Conférences;  Nous  par  ce  même  defir  d'arrefter 
autant  qu'il  fera  en  Nous  la  defolation  de  tant  de  Pro- 
vinces &  l'effufion  de  tant  de  fang  Chreftien ,  fçavoir 
faiions ,  Que  nous  cpnfians  entièrement  en  l'expérien- 
ce, ia  capacité.  &  la  fidélité  dé  nôtre  très-cher  &  bien- 
amé  Coufin  le  Sieur  Comte  d'Eftrades  Maréchal  de 
France,  &  Chevalier  de  nos  Ordres, de  nôtre  bien-amé 
&  féal  le  Sieur  Colbert  Marquis  de  Croiffi  Confeiller 
ordinaire  en  nôtre  Confeil  d'ttat,  &  de  nôtre  bien-amé 
&  féal  le  Sieur  de  Mesmes  Comte  d'Avaux  auffi  Con- 
feiller en  fes  Gonfeils,  par  les  épreuves  avantageufes 
que  Nous  en  avons  faites  dans  les  diverfes  Ambaflades 
&  Emplois  confiderables  que  Nous  leur  avons  confié i 
tant  au  dedans  qu'au  dehors  de  nôtre  Royaume;  Pour 
ces  caufes  &  autres  bonnes  confiderations  à  ce  Nous 
mouvans,  Nous  avons  commis,  ordonné  &  député 
lesdits  Sieurs  Maréchal  d'Eftrades,  Marquis  de  Croifli 
&  Comte  d'Avaux;  commettons,  ordonnons  &  dépu- 
tons par  ces  Prefentes  fignées  de  nôtre  main,  &  leur 
avons  donné  &  donnons  Plein-PonToir,  Commiffion^ 
&  Mandement  fpecial  d'aller  dans  la  Ville  de  Nimegue 
en  qualité  de  nos  Ambafladeurs  Extraordinaires  &  nos 
Plénipotentiaires  pour  la  Paix,  &  y  conférer  foit  direc- 
tement, foit  par  l'entremife  des  Arnbaftadeurs  Média- 
teurs refpeélivement  receus  &  agréés  avec  tous  Ambas- 
fadeurs  k  Miniftres  de  nôtre  très-cher ,&tres-amé  Frère 
l'Empereur  des  Romains  &  de  fes  Alliés  tous  munis  de 
Pouvoirs  fuffifans,  Ik  y  traiter  des  moyens  4e  terminer, 
&  pacifier  les  differens  qui  caufent  aujourd'huy  la  Guer- 
re; Et  pourront  nos  fusdits  Ambalfadeurs  tous  trois 
enfemble,  ou  deux  en  cas  de  l'abfence  de  l'autre  par 
maladie  ou  autre  empêchement ,  ou  un  feul  en  l'abfence 
des  deux  autres  en  pareil  cas  de  maladie,  ou  autre  em- 
pêchement en  convenir,  &  fur  iceux  conclure  &  iîgner 
une  bonne  &  feure  Paix,&  généralement^ faire,  négocier, 
promettre  &  accorder  tout  ce  qu'ils  eftimeront  neces- 
faire  pour  le  fusdit  effet  de  la  Paix  avec  même  authorité 
que  Nous  ferions  ou  pourrions  faire,  fi  Nous  y  eftions 
prefens  en  perfonne;  encore  qu'il  y  euft  quelque  chofe 
qui  requift  un  Mandement  plus  fpecial  non  contenu  en 
cesdites  Prefentes.  Promettant  en  foi  &  parole  de  Roi 
de  tenir  ferme  &  d'accomplir  tout  ce  que  par  lesdits 
Sieurs  Maréchal  d'Eftrades,Marquis  de  Croifl3,&  Comte 
d'Avaux,  ou  par  deux  d'entr'eux  en  cas  de  l'abfence  de 
l'autre  par  maladie,  ou  autre  empêchement,  ou  par  un 
feul  en  l'abfence  des  deux  autres  en  pareil  cas  de  mala- 
die ou  autre  empêchement,  aura  été  ftipulé,  promis  & 
accordé,  &  d'en  faire  expédier  nos  Lettres  de  Ratifica- 
tioii  dans  le  tems  qu'ils  auront  promis  en  nôtre  nom 
de  les  fournir.  Car  tel  eft  nôtre  plaifîr.  En  témoin  de 
quoi  Nous  avons  fait  mettre  nôtre  Scel  à  cesdites  Pre- 
fentes. Donné  à  S.  Germain  en  Laye  le  vingt-troifiéme 
jour  de  Décembre  l'an  de  grâce  mil  fix  cens  foixante 
quinze;  Et  de  nôtre  Règne  le  trente-troifiéme.  Signe' ^ 
LOUIS,  Par  le  Roi,  Arnauld. 

Le  prefent  Traité  de  Paix  a  été  ratifié  l^  confirmé 
par  le  Roi  à  S.  Germain  en  Laye  le  l6-  Février  1679. 

Et  par  l' Empereur  à  Vienne  le  2,9.  Mars  1679. 

Et  par  la  Diette  de  Ratisbonne ,  pour  les  Eleveurs, 
Princes,  cs'  Eftats  de  l'Empire  le  2^.  Mars  1679, 

Et  publié  à  Paris  le  26.  AvriLiÙjg- 

kati' 


DU    DROIT 

Ratificàtto  Sacra  Ciefarea  Majejîat'ts  Traétatis  Pacif 

Ctefareu-Gallico-  Suecici  commutata  Neomagi 

19.  Aprilis  ,   1  679. 

Nos  LeopôlduS  &c. 

NOtum  facimus  omnibus  &  fingulis  Praefenîes  Lite- 
ras  infpeâuris,  leéluris,  vcl  legi  audituris ,  aut 
quomodocunque  infra  fcriptorum  notttia  ad  ipfos  per- 
venire  poterit.  Poftquam  ad  reftingnendum  ,  qiiod 
ante  annos  aliquot  exarfit  grave  Belluni ,  CohgrefTus 
Neomagi  Gueldrorum  inftitutus  fuerit  ,  Divinâ  fa- 
vente  clementiâ  faâum  efle,  ut  poil:  multos  &  labo- 
^  riofos,  Tradatus  per  noftros  ab  utraqué  parte  ad  id 
deftinatos  Legatos  Extraordinarios  &  Fknipotentiarios 
Pax  &  amiciiia  tandem  conclufa  ,  &  ad  Katificatio- 
neiii  noftrarii  perfeda  fît,  forma,  modo  &  teiiore  fe- 
quenti- 

Seqmtur  ténor  Inftriiminû  Pacïs- 

Cum  îgitur  h*c  omhia  &  fingula  per  noftros  Lega- 
tos &  Plenipotentiarios  fupra  memoratos  noftro  prœ- 
fcripto  ,  jufTii  &  Mandate  hinc  ad  modum  prout  hîc 
verbotenùs  inferta,  &  defcripta  leguntur,  gefta,  per- 
aèla,  &  conventa  faut,  nos  eadem  omnia  &  fingula, 
prœhabitâ  maturâ  &  diligenti  confideratione,  &  certâ 
noftrâ  fcientiâ  approbamus ,  ratificamus  &  confirmamus 
rataque  &  firma  elfe  &  fore  virtute  prsfentium  declara- 
mus,  fimulque  verbo  Imperiali  promittimus  pro  nobis, 
nodrisque  Succeflbribus  &  Imperio  Romano  ,  cujus 
Status  Ratisbona  modo  per  Deputatos  congregati  me- 
moratam  Pacem  in  omnibus  &  fingulis  Articulis  vigore 
Conclufî  vigefima  tertia  menfis  hujus  faâi,  &  ad  manus 
noftras  transmiffi  approbarunt  &  ratificarunt,  nos  om- 
nes,  &  fingulos  fupra  defcriptos  Articulos,  &  quicquid 
totâ  flic  Paeis  Conventione  continetur  ,  firmiter , 
çonftanter,  &  inviolabiliter  fervaturos  atque  executioni 
mandaturos»  nuUâque  ratione  ut  vel  per  nos,  vel  per 
alios  contraVeniatur  palTuros;  quomodocunque  id  fieri 
pofllt  omni  dolOj  &  fraude  exclufis.  In  horum  om- 
nium teftimonium,  &  fidem  ,  Sigillum  noftrum  Cœ- 
fareum  majus  huîc  Diplomati  manu  noftrâ  fubfcripto 
appendi  fecimus.,  JDatum  in  Civitate  noftrâ  Viennâ 
die  29.  menfis  Martii ,  anno  Domini  1679.  Regno- 
rum  noftrorum  Romani  ai.  Hungarici  24.  Boëmia: 
vero  23. 

LEOÏ>OLDUS. 

Vt.  Leopoldus  UuiLutLMus  Cornes 
in  Konigsfegg. 

'Ad  Mandatum  S,  Caf,  M.  propriuuf. 

Ghristophoros  Bever; 


gricî)cné- Ratification  fammt  atlgctjcfftcm  aOcruti* 
tert()ânicj(tcn  'SHàdjê  (Sut'acl)tcn/  bcs  J^cit.  9vêm. 
QXûdjê  (Sl)uï-§ftv)'icn  mit  étante  ttuff  ï)ein  nod) 
xoàijunhin'Simijë-tag  p S^cgcnéburg tin ij.  ticfcé 
SOîonaté  Martii  1679.  croffnet- 

^niiit  Sveicfjé-Diàatur,  im  h.  Martiî  i6-jf,: 

rirltfj  Sec  Sl&mifd).  §.h)\it\.  £Cfî(ije|i.  jit  gsgcnwflvtigeit  ^d&j'ê^ 
**  f(ig  bcwoamndjttgtcn  !)i'Jd))ï:=<infc^entlid)en  Principal-Com- 
iniffarii ,  beë  ^ûdwi'ivbigticn  gûrjien  imb  S^erzn/ Sjcczri  g)^nr= 
<iuavben/  S8i|Tcl)offcu  it.  tmterii  datis  ben  ?.  iinb  13.  tntlel)en= 
ibcn  gjtoiMtg  Martii  etcl)dltcii  Decretis  imb  SScolngen/  l)rtben 
(£l)ur=3ûriicn  tmb  ©tânbe  aUl)kt  rtiiwêfenbe  SXiiIjte/  S3ott= 
fd)affccï  iinb  ©cfnnbtc  /  mit  mel)ccnn  scbiîbtenbuctnomiiien/ 
n)eld)et  @e(1alt  bec  gcieb  jirtfd)en  flHetl)5d)fi=8ebfldjtec3!)rcc 
Sàpfecl.  SDlalefl.  iinb  beçben  groneit  gcancfceid;  tmb  ©djroe» 
ben/  biicd)  aUccfeitë  (gcfanbfd^flffteii  su  >)'iimn)egen/  am  5.  Fe- 
bruatii  iiiugl^ljin  âefd)lofren/ imb  imtecfd)cicbent»DCbcn/imb  maè 
biefelbe/  fo  wû\)l  mm  bec  nebeng  31)co/  fiud)  von  md)è  m^ 
gm  bacubec  bebimgenen  Ratification,  imb  fonlîen  (laergennbiaff 
fiivflcaen  imb  cctnnecn/  <iU  ami)/  u^  bie  beeben  Inftrumentis 
Pacis  angeljengte  Claufùlae ,  tcineé  iregg  ben  wr)îiinbc  \)nbm 
fDlten/  atë  ob  lie  Çierbncd)  il)itt  Capitulation ,  unb  bem  tin 
2Be|îï)I)âIifd)en  gcieb  èinwcrleibten  §.  Gaudeant  &c.  prsejudici- 
ïenraolten/  foiibern  rcnë  bec  je^ige  3ii|î(inb  alfovnanla&et/ 
<iuff  tctne'ÎBeife  m  emige  Confequenz  sesoâeiiwtbenfintenod) 
fblte  /  f cafttâfl  mitbin  yecjtdjeni  IrtfTen, 
ToM.  VII.  Part.  1, 


D  E  S     G  E  K  S.  3§i 

©leidj  tt)ie  mmi  nun  nid)t  ecmniigelt/ford-cé  aM  fcincc  iKié=  AmNO 
fiateic  luid;/ m  beljong  miB  rcifte  délibération  jiilMcii/ rtlfo  ift 
w  f  V  11  ^nl'H:  ^°"'S''=  â'W'Iûffcn  iDorbcn  /bag  fûtljaiie  al  ï  ' 
leigncibigllc  2)ef|id;enma/  uoii  Sljur^Jitrlîen  imb  ©tâiiben/je» 
bo4)  mit  bec  Refervation,  unb  Dbc  biDiurtl;!  511  acceptireii  (m/ 
bng  baê  (entge/  maâ  fo  n-ol)!  mcgcn  befdjcbcncc  Communica- 
tion uon  bem  3ncî)cng='2Bercf/(i!S  bec  2)eforbnimg  befi  Inftru- 
menti  Pacis,  in  dubefè  U'ege  su  micbec  /  bey  biéfetl^cicgë^un» 
mei  Docgniigcn  fciin  nlng/  benenfelbcniDcbcc  jcgt  nod)  fiînftia 
snin97nd)tl)cilDberemigem  Préjudice  gcreidjen  fbtie.    Unb  banrt 
nUetbod))ï  cciDeljntec  3brec5:m;rcrlid)en  SOîdjefî.  nit(;t  naein  «oc 
bic  Communication  beiibec  gncbenS-Inftrumenten ,  fnint  ben» 
gefugten  grflar--unb  25cnuiiljcungen/  fonbcrn  «ud;«)egch  becd 
SU  ^;8efocb,ectmg  bcctîljcten  Jricbenë/  !)(Jd))1ciîI)inIid;  nn«cnjcnbe= 
ten  eotfec/  unb  3veid;é:  2)rtiteclid:eceorgfnl£/  moffen  I)iecmic 
bcfd}ic!)et/  rt[lcruntertl)nnig)]cï  bnncf  ju  ecimtten.    unb  ob  iiKiii 
j»Vi)i'ebenmaf(iggcipunfd;ct/  baf  bie  in  envcljntem  InOrument 
begciffene  Conditiones    jn  3!)rcc  |rti;fcrlic!)en  £f)î(ije#.n)te  aud) 
(|!)!ic=Jurt]enunbtotcmbcii/  gtoffcrcc  Confolation  unb  Sor* 
t^td  rtii^gefd'trtgcn  ivnven  /  it>eilen  ce  jcbocf;  jeftjge  jciten  unb 
îufntte/  UKl;t  (inberflec  Ijnben  ericiben  nJoCTen/bafi  bntoo  m  oba 
roenbimg  fecnecen  ruiné  imb  gcfnbc  im  SCeid;  /  unb  bcfTen  bec* 
mrt!)!tgen  SSecubigung/  beybe  gemclbcefgtiebené^lnilrumenta, 
m  (lUcn  i!)ren  Articulis,  vonSCetdjéirçgenebaifnléflnîunefimen/ 
uiib  JU  confirmircnreçen/  mit beni fl(IergeI)ûrfnin|Ten  £rfiid)en; 
3!)roSrtpferlt*eCi)î<i)e|ï.  naetgcnnbigl^  gernijen  wolun/  foldje 
tu  J)m/  auâ)  nu  dlai^n  (s:biic='^iîr)]en  unb  (Sfnnben/nocl) 
DOC  ÎCupgnng  beg  ju  cnb  eiknbcn  Terrains/  gut  ju  IjeitTèn/  m 
ratificircn  unb  ju  k|Tnttigcn/unbniid)beminm"ê!)cgebnd;temîÇcie» 
beng  =  Inftrument,  atTcrfeitâ  mgtoben  unb  bebungen  morben  / 
bap  swifd'cn  bcnen  amod)  friegenben  Ijoljen  9)(ictlienen/  (hifl 
m»g[i*(î  ein  @til)1anb  bec  3Biiffcn  getroffen/  imbwrmiftelk 
n[ta'!)od;(ï  erroel^nter  ^Ijcec  5înof«rlid)e  aîojelî.  imb  bcë  îXetd;g 
trrtffctgen  Interpoiuion ,  biefelbige  ii(d;c  n,'euigeci)ecglied)enn)ec* 
ben  fotren/  û!ë  TOCbcn  3I;ro  «açferl.g«<i)e)^4)iemit  nod;  fccnec 
nffecnmfevtl;nn!gj;{  ecftidit  /  bcco  iXetdjë=25rttter[.  yocfora  mit  m= 
îte!)iing  g!)uc=Siir)Ten  unb  ©tanben/  nffergnnbigfl  bnbin  nod) 
npeiteï  mijunienben  /  nuff  bnf  »on  aUen  im  Srieg  fîd)  nbd;  be;. 
finbenben  !)oI)en  îljetlen/  bnss  bebungcne  Armiftitium  »oc  aUen 
bmgen^angenominen  /  bïicniif  bie  Traâaten  roiîcrtlid)  «ingetcettcn/ 
unb  mogli*|Tec  fleip  nngereljcet  irerbe/  raie  je  elje/  je  bctîec/  btê 
nod;  obljonbme  DifFerentien  bucd)  8iîtt!id)e  inittel  unb  njege  gc» 
l)oben/  unb  mt\)m  bec  nUerfeité  intendirte  uniBecfrtUJÇciEbe  ers 
I)nlfen/iinbtBie!)£cbei;gebrad;t  reecben  môge;  unb  tccilen  fd)Itefi* 
lid)en  (lug  benen  beçben  mit  communicirten  benlngen/mit  melis 
cecm  5U  l'ecnel^inen/  mê  3!)co  ^nyfecl.  CSÎnjeiï.  fo  njoM  roegeii 
ben  10.  «ereinigten  gifnfiîfdjen  3Ceid;é  =  ©tnbten/(iIé  nud)  iSbcii 
gec  m  bem  gifaf  gelegenec  3\eid;é=(5tnnben/it)te  nud;  bccïDîefi^ 
^ua=unb  23ccMinifd)en  Sofatten/fo  benn  beé  ©tiffté  unb  Piœ- 
cefes  mm/  bec  ^bWocn  mmad)  unb  iiibetiJ  nid)t  roenigeé 
bec  (gtabt  ©fcrtébucg/  unb  felbigec  obnmittelbflhrec  3iMê=> 
3îtftecfd;afft/  imgieidjen  beé  2Bflcn£miïnbifdjen  SoUiî/  bec  Ju- 
riura  bec  ijcc^ûgen  uon  aiîecf  lenburg  /  unb  bec  ©tube  «Scebmen/ 
imb  (inbccec  nod)  unuecglicri^enec  JXeid;é=Znge[egenbei£en  Iwls 
bec/  burd)  bcco  ©eranbtfdjafft  ju  Sîimnjcgen/  bert  3.  unb  j. 
Februaru  ned)fîl)in  refpeaivè  referyiceii  unb  declariren  InlTen  : 
im  mxb  foldjeë  gleid;fiiaë  atferbingg  geneljm  gcbnlten/  uni) 
3!)i-e  Snvjeçl.  gKîojeft.  !)tccimt  (illccuntectbdntgll  ecfud;f  /  ©cro 
Sîeid)é=35ntterlid;c  uocfoirge  bic^faUé  nod;  fecnecé  bnljin  rtUer* 
gnnbigtî  nnjumenben/  bnmit  felbige  nod'mn!;Icngel;ocigec£)rfeit 
njeitec  inliftiit,  unb  b«biird;  geb.  3vcid;&©tnnbe/  tnbemgBefïi 
fn[tfd;en  'JviebentSdjIiig   confirmirtcn  Svetd;é  immedietet, 
lihertet,  imb  aVL  lîbrige  jura  ungcfrailcft  er^nlten/  iinb  fonbecs 
Itd;  bem  §.  Juxta  Pacem  Monafterienfenn.iy.lnftf.  Cœf.  Gal- 
lici ,  ein  yottigcë  uergnûgen  gefd)cben  môge.    ^obei;  bnnn  nud» 
bie  megcn  «£cfd)iebenec  3îeid;é.Miib  nnbccn  ©tnbteii  in  gcnnct» 
ceid;  unb  ©djmeben/  eclnngten  ^(inbhmgë^gteçljeiten  unb  Im- 
munitflten/  moghéfl  ju  bcobiid;tcn/  bninit  biefelbe  luiebec  ec=> 
]mim/  unb  betlaftigt  wecben  mogen.    SBocmit  l)od;fibefngteit 
SrtÇfevI.  Sjeccen  Principal  Commiffarii  S3od;  =  giît|ll.  ©nnbcn/ 
(s;inic--5mfcn/  giîcfîen  unb  ©t.inben/  bieg  ûctbé  nmcefenbe 
Kiitl^e/  S3ottfd)a(pfn  /  unb  ©efmibte  fîd;  befen  gleifleë  «n& 
gejiemenb  empfel)len  /  - 

Signât,  g^egefifijurg  ben  ij.  Martii  an.  1679, 

Qnod  hase  Copia  cum  vero  fuo  Otiginali  Collationata  Con- 
corder, atteftatùr  Ratisbonffi  13.  Martii  1679. 

(L.S.) 

CANCEllAB.rA    MoOUNTtNA; 

Concordat  cum  Copia  Authenticâ  Ratisbonà  hue  miffaj 
Neomagi  19.  Aprilis  1679. 

(US.) 

CANCBltARlA    LeSATIONIS     C*SARBi(B,' 


Ccc 


Jinei^ 


Anno 
1679- 


l%% 


CORPS    DIPLOMATICLUE 


Ratification  de  la  Paix  faite  entre  Leurs  Majeftes  Im- 
périale iff  Tres-Chreftieme  le  S-  février  1679- 
\^e  la  pari  de  la  France  échangée  à  Nsmcgue  le  19. 
AvriL 

LOuïS  pat  la  grâce  de  Dieu,  Roi  de  France  &  de 
Navarre.  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront:  Sft.LUT.  Comme  noftre  très -cher  &  bien 
Amé  Coulîn  le  Sieur  Comte  d'Eftrades  Marefchal  de 
France,  &  Chevalier  de  nos  Ordres  ;.  Noftre  bien  Amé 
&  fe'al  le  Sieur  Colbert,  Marquis  de  Croiflî,  Confeil- 
1er  ordinaire  en  noftre  Confeil  d'Eftat;  &  nôtre  bien 
Amé  &  féal  le  Sieur  deMesme,  Comte  d'Avaux,  auffi 
Confeiller  en  noftre  Confeil,  nos  Ambaflàdeurs  Ex- 
traordinaires, &  Plénipotentiaires,  en  vertu  des  Plein- 
Pouvoirs  que  nous  leur  en  avions  donnés ,  auroient 
conclu,  arrefté  &  figné  le  f.  du  prefent  Mois  de  Fé- 
vrier en  la  Ville  de  Nimegue  avec  le  Sieur  Jean  Evê- 
que  de  dure,  Prince  du  Saint  Empire  &  Confeillerde 
noftre  très-cher  &  tresAmé  Frère  l'Empereur,  le  Sieur 
Udalricq  Comte  de  Khinsky  &c.  Et  le  Sieur  Théodo- 
re Althete  Henry  de  Stratman,  Confeiller  Aulique  de 
noftre  dit  Frère  l'Empereur  &  de  l'Empire,  Ambaflà- 
deurs Extraordinaires  &  Plénipotentiaires  de  noftre 
très -cher  &  très -Amé  Frère  l'Empereur,  pareille- 
ment munis  de  Pleins -Pouvoirs,  le  Traité  dont  là  te- 
neur s'enfuit. 

Fiat   infirtio. 

Nous  ayant  agréable  le  fusdit Traité  de  Paix,  etl  tous 
&  un  chacun  des  Points  &  Articles,  qui  y  font  conte- 
nus &  déclarez,  avons  iceux  ,  tant  pour  Nous,  que 
pour  Nos  Héritiers,  Succeffeurs,  Royaumes,  Pays, 
Terres,  Seigneuries  &  Sujets  accepté,  approuvé,  ratifié 
&  confirmé,  acceptons,  approuvons ,  ratifions  &  coii- 
f  rmons ,  &  le  tout  promettons  en  foi  &  parole  de  Roi, 
&  fous  l'obligation  &  hypotecque  de  tous  &  chacuns 
de  nos  Biens  prefens  &  à  venir,  garder,  &  obferver 
înviolablement,  fans  jamais  aller,  ni  venii:  au  contrai- 
re, diredtement  ou  indireiftement,  en  quelque  forte  & 
manière  que  ce  foit  ;  en  témoin  de  quoy  Nous  avons 
(igné  ces  prefentes  de  noftre  main  ,  '&  à  icelles  fait 
ap'pofer  noftre  Scel.  Donné  à  St.  Germain  en  Laye 
le  2,6.  jour  de  Février,  l'an  de  grâce  1679.  &  de  noftre 
Règne  le  36.- 


Signe', 
LOUIS. 
Par  le  Roi^ 


Et  plus  èas2 


A  R  N  A  ir  r.  Dî 


ïterata  (  i  )'  Declaratio  Legationis  Cafarea ,  y 
ante  fubfcriptionem  Inftrumenti  Pacis ,  Legatis 
Médiat oribus  confignata^  pro  cotifervatione  Ju- 
rium  Imperii ,  circa  £5?  ?«  Civitates  Decem  uni' 
tas  nec  non  Nobilitatem  Immediatam  Alfatia 
JHXta  tenorem  Pacis  Wejlphalic£.  AStum  No- 
woniagi  die  5.  Februarii  Stylo  mvo  i6j9.  [Ac- 
tes &  Mémoires  de  la  Paix  de  Nimeguè.  T cm. 
III.  pag-  4î'<5,  &  4f7i  en  Latin  ôc  en  Fran- 
çois.] 

POftquam  &  tei  équîtas  &  varias  Chriftiànîflîmî  Régis 
antehac  fadlœ  conteftationes ,  non  ita  pridem  à  Se- 
reniffimo  Eledlore  Bavarise,in  publicis  Imperii  Comitiis 
repetitspromittebantj  controverfias  qux  Sacro  Roma- 
ne Imperio  cum  Sacra  Regià  Majeftate  Chriftianiffimâ 
ratione  decem  Civitatum  unitarum,  &  Immediâtas  No- 
'bilitatis  Alfatix,  VaflTalorum  trium  Episcopatuum  Me- 
tenlis,  TuUenlîs  &  VeroduneiiiGs,  Episcopi  &  Diœcc- 
fis  Balilienfis,  Abbatiarum  Murbacenfis,  &  Luderenfis, 
Civitatis  Argentinenfis,  aliorumque  intercédant,  fi  de 
eis  in  hoc  Pacis  Congreffu  cônvenîri  non  pofl"et ,  ad 
placitum  antehac  arbitrium  remifliim  iri  ;  non  dubîtave- 
rat  Legatio  Cosfarea,  quin  Excellentiffimi  Domini  Le- 

(  1  )  Cette  Déclaration  fe  trouve  inférée  entre  les  Annexes  de  la 
Taix  de  l'Empire  avec  la  Suéde  dans  les  Aftes  de  Nimegue,  8c  dans 
la  première  Edition  de  ce  Grand  Recueil  de  Hollande,  mais  mal.  11 
eft  évident  qu'elle  appartient  uniquement  au  Traité  avec  lafiaace, 
»î.  ^ye  la  Suéde  n'y  avoit  point  d'intérêt.   tDuM.J 


gati  Gallici  id  admiffuri  fuiflent.  Cùm  vero  eu  inducî  AnNO 
non  potuerint,  praeferentes,  fe  de  iis  controverfîis  nihil  , 
fcire,  aut  informâtes  efFe ,  maluit  quidem  Legatio  Cœ-  IO'79« 
farea  Articulum  ,  quem  Projefto  fuo  Pacis  Csefareo- 
Galh'cœ,  de  renovando  diflo  arbitrio  inferuerat,  omit- 
tere,  quàm  Paci  ardentiffimis  omnium  votis  exoptatas 
ulteriores  moras  poni,  priùs  tamen  ad  Protocollum 
Excelientiffimorum  Dominorum  Legatorum  Mediato- 
rum,  coram  ipfîs  D.  D.  Gallias  Legatis  folemniffimè 
proteftata,  per  hanc  omiflîonem  nihil  Imperii  Juribus 
prasjudicari ,  fed  ea  potiùs  uti  in  Pace  Monafterienfî, 
qu£E  hoc  Traâatu ,  quem  cum  prsememoratis  D.  D. 
Gallix  Legatis,  conciufum  it,  per  omnia  confirmataî 
fundata  funt,  farta  tecla  fervari  :  quam  interpofitam 
Proteftationem  Legatio  Csefarea  ante  fubfcriptionem 
Pacis  hisce  repetere,&  D.D.  Legatos  Mediatores  fimul 
eniîè  rogare  voluit,  ut  eandem,  in  futuram  rei  memo- 
riam,  ad  Mediationis  &  Relationum  fuarum  commen- 
tarios  referre  non  graventur.  Noviomagi  die  3.  Fe- 
bruarii, Stylo  novo,  1679. 

J  o  A  N  N  E  S  Episcop.  £5"  Prsnceps  Gurcenfis.  , 

Franciscus  Udalricos  Comts Khinsty, 
T.  A.  Henr.  Stratman. 

Déclaration  des  Miniftres  de  Liège  portant  qu^ils  ne 
foudroient  pas  que  la  Paix  de  P Empereur  6?  de 
VEmpire  fut  empêchée  ou  retardée  au  fujet  de 
V affaire  de  Bouillon.  A  Nimegue  le  z.  Février. 
167p.  [Aétes  &  Mémoires  de  la  Pais  de 
Nimegue.  Tom.IlI.  pag.  401.] 

LEs  fousfîgnés  ayant  appris  que  la  Deciaratidn  paf 
eux  faite  cy-devant,  au  fujet  du  Duché  de  Bouil-4 
Ipn ,  ne  donne  pas  appaifement  entier  à  Meffieurs  de 
l'Ambaflade  Impériale,  &  que  l'on  eft  fur  le  point  dé 
rompre  le  Traité  pour  refpefl:  dudit  Bouillon  ^  Mes- 
fieurs  les  Ambaffadeurs  de  Sa  Majèfté  Très  -  Chreftien- 
ne  ayant  déclaré  ouvertement ,  d'avoir  ordre  précis  du 
Roy  au  fujet  dudit  Bouillon,  déclarent  que  leur  avis& 
fentiment  eft ,  que  la  Paix  ne  doit  eftre  retardée  en  au- 
cune façon  pour  ledit  Duché  de  Bouillon ,  eftanS  per- 
fuadés  que  S.  A.  E:  l'Evesque  &  Prince  de  Liège  j  & 
fon  Eglife  a  plus  d'inclination  pour  la  Paix  fi  necèflairé 
à  l'Empire,  que  de  l'empescher  on  retarder  pour  ce  ftt'^ 
jet.    Fait  à  Nimegue  le  2.  de  Février, 

EJioit  fignê 

à  l'Original  j 

Laurent  de  Charneux, 

Ferdinand  vander.  Rekken; 


Protefiatio  Légat iomm  Danic^  6?   Bkan- 
eeburGic^   contra  Pacem  Cafareo - Galli^ 

cam  infiantem.  Exhibita —j^^^.  i6yp.  [Ac- 
tes &  Mémoires  de  la  Paix  de  Nimegue.  Tonii 
III.  pag.  466.] 

LEgationes  Danica  &  Ërandeburgica  certiores  fafl:», 
Cœfaream  Legationem  Pacem  cum  DominiS  Le- 
gatis Gallicis  pepigifle ,  &  conclufiffe  particula- 
rem,  exclufis,  non  modo  Regiâ  fuâ  Majeftate  Danicâ, 
&  Serenitate  fuâ  Eledlorali  Brandeburgicâ ,  fed  &  datis, 
acceptisque  ejusmodi  Pacis  conditionibus  &  legibus, 
qusB  in  îpfarum  prœjudicium  manifeftè  tendunt,  fuarum 
efiTe  partium  duxerunt ,  C^fatese  Legationi  hisce  ob 
oculos  ponere,  quantopcrè  illa  Fax  particularis  &  Fce- 
derum  religioni,  &  toties  repetitas  fidei,  imô  aequitati , 
ipfîque  Juftitia:  adverfetur  ac  répugner.  Exigunt  enim 
Fœdera:  . 

Primo,  ut  nemo  Fœderatorum  absque  alterius  par- 
ticipatione  Negotiationem  five  Tradbatum  Pacis  vel 
Armiftitii  aggrediatur,  &  qux  circa  diftam  Negotiatio- 
nem occurrunt  unus  alteri  invicem  communicet. 

Secundo, ut  nemo  horum  Pacem  cum  hoftibus  com- 
munibus  ineat  particularem ,  fed 

Tertio  ut  alter  alteri  eadem  .Jura ,  Immunitates , 
Executiones,  Praerogativas ,  &  fecuritatem  ab  hoftibus  , 

eoruiii- 


DU     DROIT     DES     GENS. 


383 


eorumque  Adhaerentibiis  &  Fœderatis  paciscatur,  que 
pro  femetipfo  iHpulaitus  &  adepms  elt. 

Nullavii  aiitem  harum  Fcederis  Legum.à  Csfareâ 
Legatione  obfervatam ,  led  contra,  multa  in  praejudi- 
cium  fus  Regée  Majeftatis  Danicse,  &  fux  Sereiiitatis 
Eledoralis  Brandeburgica:  ab  fplâ  afla  &  peraâa, 
elfe,  in  compeno  çl\:  itaque  pra'didx  Legationes  con- 
queruntur , 

"iPrimô  Pacem  initam  eiïb  particularem,  quumtamen 
l'pfs  liinul  illam  etiam  xqiiis  minimèqiie  d^às,  conditio- 
nibus  facere,  uti  feinper  ha(3enùs,ira  hoc  maxime  tem- 
pore  promptas,  parat^sque  le  elfe  olKnderint. 

Deinde  plurimas  &  quidem  maximi  moraénti  res , 
quae  ad  fuos  Serfniffimos  Dominos  potiffimun»  fpeiSta- 
bant  iplîs  infciis  peraftas. 

Fœderatorum  porro  interefle  ac  fecurftatem  plané 
negleflam  &  pofthabitam  ;  quin  potiùs  apertam  hofti 
Viam  &  occalionem  relitlam,  datamque  eue  iis  Bellum 
înferendi,  quos  defendere  oportebat. 

Denique  quod  omnium  minime  ferendum,  Lçgatio- 
nem  Csefaream  prEfentium  Legationum  Danicas  & 
Brandeburgicas  fele  îmmifcuiffe  negotiis  ,  inauditoque 
plané  exemplo  in  praèjudicium  Regum  &  Principum, 
Ut  &  Jurium  &  libeitàtis  omnium  Imperii  Statuum 
de  iis  traftalFe  ,  imô  Imperii  Décréta  ,  Sententiasque 
■pro  defenfione  ,  &  fatisfadlione  quorundam  ejus  Sta- 
tuum latas  refcindere  voluiire,  quod  ne  ipfe  Judex  qui- 
dem, Partibus  infciis,  nec  citatis,  nec  auditîs,  facere 
■poteft,  &  eô  minus  à  Legatione  Caelareâ  fieri  debuiffet, 
quum  nullâ  ab  Imperio  poteftate  ad  hoc  inftrufla  fjt, 
neque  inilruî  potuerit ,  quumque  ei  Principes  ad  quos 
hsc  res  maxiffiè  fpeélat ,  nunquam  in  eani  confen- 
ferint.  '  .,,■■, 

Quum  igitur  hâc  procedendi  ratione  fui  Régia  Ma- 
jeftas  Dania,  &  fua  Sereiiitas  Electoralis  Grandebutgi- 
ça  graviter  I»dantur,  non  poflunt  non  ipfarum  Lega- 
tiones  quàm  folennilTimè  contra  Pacem  iftam  particu- 
larem prcteftari  ac  ea  omnia  repetere,  quae  antehac  Ceb- 
facex  Legationi  in  hâc  caulâ  partim  oretenus,  partim 
fcriptis  propofuerunt.  Contradicunt  itaque  PacJ  huic 
particulari  &  diflentiunt  in  ornnibus  &  fingulïs  quœ  qui- 
dem con,tra  religiolè  fancita  Fœdera,  promifTa,  obliga- 
tiones,  jura  &  fecuritatem  fuce  Regicc  Majeftatis  Da- 
nias,  &  fus  "lerenitatis  Eledoralis  Braudeburgic»  in  ip- 
farum praejudiciam  cum  iniiiiicis  jam  conclufa  funt,  & 
déclarant  quôd  l'aâa  i(la  (iiit  debeantque  effe  invalida, 
irrita  &  nulla:  poftremô  refervant  fuse  Regiae  Majeftati 
DanicE ,  &  fux  Serenitati  EleSorali  Brandeburgicœ 
qua;cumque  vigore  Fœderum,  Promiirorum  ,  Conftitu- 
Honum,  Decretornmque  Imperii  vcl  ullo  alio  Jure  titu- 
Ibque  ipfis  competunt  &  debentiir. 


Neomagi,  die 


74.  fanuarii 

],  tibmajii 


.  Anno  1679. 


Prolejiatio  earumdem  Legationum  D  A  n  i  c  ^  £5? 
Brandeburgic^  ,  contra  Pacem  inlian- 
îem  Cafareo-  Suecicain.  Dat.  Neomagi  -'  ^,37'.' 
iS7p.  [  Aftes  &  Mémoires  de  la  Paix  de  Ni- 
niegue.  Tona.  III    pag.  472..] 

LEgationes  Danîca  &  Brandeburgica  intelligentes 
Csefaream  Legàtionem  cum  Suecicis  Dominis  Le- 
gatis  in  id  incumbere,  ut  Pax  quoque  inttr  fuam 
Cfefaream  Majeffatem  ,  &  filâm  Regiam  Majeflatem 
Sueciïe  propediem  componatiir,  fibi  perfuadfent,  Cxfa- 
team  Legationem  cum  Dominis  Legatis  Suecicis,  fal- 
tem  Pacem  haud  paéluram  efle  paiticularem,  exclufis 
iis,  quibus  pracipuè  Bellum  cum  Sueciâ  eft.  A  quâ 
quidem  injuria  eam  eô  alieniorerri  fore  cohfidunt. 

Primo,  quôd  jam  inde  ab  initie  Traclatuum  Serenis- 
fimi  ipforum  Domini  magnâ  cupiditate  Pacem  cum 
Sueciâ  sequis  conditionibus  faciendi  flagrarint,  eorum- 
que Legationes  nihil  quidquam,quod  eidem  promoven- 
do  infervire  potuit  omifcrint. 

Deindè,  quôd  eo  fine  prsediftse  Legationes  jamalî- 
q'dot  abhinc  Hebdomadibus  Dorhino  Mediatori  Anglico 
proiefta  Pacis  tradiderint ,  reddenda  Dominis  Legatis 
Suecicis ,  flatim  ac  ex  fuâ  quoque  parte  aliqua  exhibue- 
rint.  Frastereà,  quôd  concrdendo  Suecicis  Legatis  li- 
berum  Littcarum  Commercium  ,  omnem  prsetextum 
refugiendi  Pacis  negotiationem  fubtraxerint. 

Denique,  quôd  caufa  Régis  Suecise,  a  caufâ  ftegis 
Gallias  muitùm  difîerat  :  ctinf  hoc  namque  Caefkrea 
Sua  Maiellas ,  &  Imperium  Bellum  geflère  folenne, 

ToM.  VU.  Part.  I. 


contra  illum  Verô  qnâ  Statum-  Imperii ,  &  fr^dlae  Pacis  AnNÔ 
publics  reum,  &  condemnatum  Judicis  oflBcio  defunâi 
fuere ,  non  nili  mandatis  pcenalibus  contra  eundem  de- 
cretis  &  publicatis. 

Quocunque  autem  modo  Csfarea  Sua  Majeftas  cum 
fiiâ  Regiâ  IVl'àjeftate  Sueci»  reconcîliabitur ,  prsdiÔse 
Legationes  à  Csfareâ  contendunt,  ut  ne  quidquam 
contra  Leges,  Conllitutiones,  Fide)uffionem,  Decre- 
taque  Imperii,  &  contra  rellgiofè  fancita  Fœdera,  Pro- 
milia,  Obligationes  &  alia  quaecumque  Jura  in  Serenis- 
fimorum  Dominorum  fuorum  prsjudîcium,  agere,  fa- 
cere aut  omittere  velit.  . 

Quôd  (î  verô  Csfarea  Legatio  prster  omnem  fpeni, 
negleétâ  hac  multiplici  obligatione  in  prsjudicium  eo*- 
rum  quidquani  fecerit  aut  omîferit,  hoc  cafù  pradiflié 
Legationes  non  pofTunt,  quin  de  injuria  damnisque  Se- 
reniffimis  fuis  Dominis  hac  ratione  illatis  quàm  folem- 
ni'ffime  proteftentur.  Repetentes  quscumque  contra 
Caefareo-Gallicam  Pacem  declararunt,  Sereniflimisquè 
Dominis  fuis  refervarunt. 


Nèomagi 


if.  Fetirnarii 


1679. 


Profefiatio  nomme   Principum   Ernestî    Au- 

G  U  s  T  I  ,    G  E  0  R  G  I  I    W  I  t.  H  E  L  M  I  ,  y    R  u- 

boLPHi  AuGusTi,  refpeUive  Episcopi  Os- 
nabrugenfis  £3"  Ducum  Brumiuicenfium,  contra 
Pacem  Cafaream  Neomagenfem  exhibita  '-?"""'"{ 
16 jç.  [Aftes  &  Mémoires  de  la  Paix  de  Ni= 
megue.  Tom.  IIJ.  pag.  492,] 

SEfèniffimorum  Principum  Domini  Ernefti  Auguftf' 
Dornini  Geori:;ii  Wilhelmi ,  &  Rudolphi  Au^urti^ 
refpeâivè  Episcopi  Osnabrugenfis,  &  Ducum  Bruns- 
wicenfîum  ac  Lunsburgenfium  Miniftri  Pienipotentia- 
rii  intelligentes  Exe.  Csfaream  Legationem  cum  Gai- 
licâ  particularem  iniilfe  Pacem,  &  in  eo  efle,  ut  iderii 
cum  Suecicâ  quanociùs  peragat,- officii  fui  ciie  exifti- 
mafunt  ,  dids  Legationi  Csfares  ex[)onere,  quaiitâ 
cum  confternatione  &  sgritudine  perceperint,  Éxcel- 
lentiffimos  iJominos  Legatos  lion  folùm  pofthabitis 
Sereniffi  nis  Ducibus  feparatam  compolliide  Paeem, 
quod  tamen  &  ipfum  Fœderi ,  quod  cum  S  icra  Cafa- 
rea  Majeltate  Seretiitatibus  iùis  intercedit,  &  cujus  te- 
nore  non  aliter  quàm  conjunâim  ,  &  pari  cum  ipiîs 
palfu  inchoandk  illa,  multô  ma^is  conftituerida  erat  ' 
coiitrariatur  •  fed  &  ejusmodi  in  ea  conditiohibiis  adfti- 
pulatds  effe  ,  qus  diâo  Fœdeii  squè  quàm  Legibus 
&  Conftitutionibus  I  nperii  manifeftô  réclamant,  qus- 
que  &  ab  Auguftiffimi  Imperatoris  OfBcio  alieiis  funt, 
&  factura,  quo  Status  Imperii  continentur,  vinculunl 
folvunt. 

Etenim,  dum  Serenilîimi  Duces,  quorum  mérita  er- 
ga  Imperiùm  fatis  innotuerunt,  quique  non  aliam  oB 
caufain  quàm  quôd  pro  eo  certarunt ,  Reges  Gallias 
Suecisbque  hoftes  h;)bent,  in  hodium  Coronsé  Gallis 
numerum  referuntur,  fimul  omne  ub  Imperio  ipjîs  de- 
trahitur  auxilium  ,  arrhis  quoque  expdnuntur  ,  contra 
qus  Concives  fuos  pro  viribus  defendérunt.  Cum  verô! 
hac  ratione  maximum  accipiant  detrimentum  ac  praé- 
feniifTimo  periculo  oner-miur,  &  fupra  mernorati  Do- 
mini Legati  Csfarei  ne  quidetp  eo  usque  dids  Pacis 
conclulionem  extrahere  voluerint  ,  quô  infra  fcripti 
Miniilri  Tradatibus  hujus  Ipcî  accedere,  &  ut  adverfa 
pars  Mandatis  ad  id  neceffiriis  fefe  initruetet,  ohtinere 
potuerinr,  infra  fcripti  Miniftri  omittere  non  poflunt^ 
quin  contra  hanc  à  Csefareâ  Legatione  initam  particula- 
rem Pacem  qi)àm  folémniffimè  &  optîmâ  quâ  fieri  po- 
teft  forma  proteftentur",  refervantes  Serenifîîmis  Duci- 
bus Dominis  fuis  Clementiffimis  omnia  &  iingula  Jura, 
qus  Iplis  vigore  Fcederis,  Conftitutionurii  Imperii  & 
ufu  Gentium  ullo  modo  competunt ,  &  in.  confpedu 
hujus  Orbis  Concilii  déclarantes,  excufatos  illos  fore 
ab  omnibus  iftis  malis ,  qus  per  feparatam  hanc  Pacem 
Sacrum  Romanum  Iirsperium  poterunt  rnan'ère. 

Novioinagi  die  x^.  Januarti  1679. 


Proteftatio  Nuncii  Jpoftolki  tterata  contra  Pacem 

Weftphalicam ,  £5"  Neomagenfem ,  quatenus  Wefl- 

phalica  lilius  bafts  y  Norma  cenftitula  ejl.  Da- 

Ccc  J  tum 


Anno 
1675». 


384 


CORPS     D  I 


tum   Neomagi  7.  Vebruani  16-9.     [Aftes 
Mémoires  de  la  Paix  de  Nimegue.Tom.  III. 
pag.  495.] 

ALoyfius  Dei  &  Apoftolicse  Sedis  gratiâ  Patriarchâ 
Alexandrinas  S.D  N.  luuocentii  Divinâ  providen- 
tiâ  Papas  XI  Ni-intius  Extraordinarius.  Acerbilfimis 
discordiis  ardente  Chriftianâ  Republicâ  cùm  Beatifli- 
mus  Innocemius  X I.  ad  Apoftolici  muneris  onus  effet 
evocatus,  nihil  majus  iti  votis  habuit,  quam  quod  ve- 
hementiffirhè  adhuc  Cardinalis  concupierat,  ut  conci- 
liatis  Catholicorum  Principurti  animis  ,  esoptata  tan- 
dem-tranquillitas  tôt  affliâis  diuturno  Bello  iisque  flo- 
rentifllmis  Provinciis  reftitueretut.  Nullis  ideo  iiec 
precibus  apud  Deum  ,  nec  Officiîs  &  hortationibuS 
apud  Principes  huic  Paterna:  fus  follicitudini  defuit: 
donec  ad  Tradatus  générales  Pacis  in  hac  Urbe  infti- 
tutos,  me  immerentem,  ac  tanto  muneri  imparem 
Charitatis  fuœ  Interpretem  delegit ,  in  omnibus  lis  con- 
lîliis-  pofthabitis ,  qu»  in  contrarium  fuadere  videbantur. 
Cùm  igitur  me  hue  contuliffem,  omni  ftudio  ac  con- 
tentione,  ficuti  omnibus  notum  eft,  pro  viriummea- 
rum  tenuitate  curavi,  ut  fuperatis  iis  difficultatibus , 
qu9E  graviffimum  Bellum  protrahebant ,  concordiâ  tan- 
dem coalefceret,  eâ  tamen  femper  mente  fiduciâ,  ne 
quid  injuris  ac  detrimenti  in  iplâ  Pacis  fanâione  Or- 
thodoxs  Keligioni,  atque  Sedis  Apoltolics  &  Eccle- 
fîarum  Jurîbus  infetretur.  Sed  quotidie  magis  Divinâ 
mifericordiâ  opérante,  rébus  ad  compofitionem  tenden- 
tibus,  maximoanimi  mei  angore  percepi,  inter  Princi- 
pes belligérantes  concordiam  ita  parari  ;  ut  Pacificaiio 
Weftphalica  pro  illius  normâ ,  bafi  &  fundamenio 
conftitueretur.  Quapropter  non  folùm  ftatim  praefen- 
tiam  meam  à  poltremis  hisce  TraÊlatious  fubduxi,  ai 
Pacis  fubfcriptioni  intereffe  nolui ,  ne  exinde  aliquid 
roboris  aut  affenlûs  prœfenti  Pacificationis  Weftphali- 
c»  confirmuioni  adjicere  viderer,  verùm  etiam  ne  ullo 
unquam  tempore  filentiunl  meum  pro  acquiescenciâ  in- 
terpretari  poffit,  nec  non  obvium  ituris  quibuscunque 
aliis  prsejudiciis,  inhaerendo  tum  fpeciali  ejusdem  S.  D. 
N.  Papee  Mandato,  de  quo  ex  Literis  in  forma  BreyiS 
fub  die  14.  Maii  1678.  ad  me  datis  plenè  conftat,  tùm 
Proteflationi  per  Episcopum  Nerithonenfem  Nuntium 
Apoftolicum  die  i6.  Oûcbris  Anni  1648.  interpofit» 
adverfus  prsejudicia  per  Pacem  Weftphalicam  Catholi- 
ca  Religioni,  &  S.  Sedis  ac  Eccleliarum  Gernlanica- 
rum  Juribus  illata,  atque  fubfequutas  prsfatorurn  prs- 
judiciorum  revocationi,  &  irritation!  per  felicis  Memo- 
riae  Innocentiura  X.  fub  dato  Roma;  26.  Novembris 
ejusdem  anni  1648  Cùm  demùm  inhaerendo  Declara- 
tionibus  ac  Proteftationibus  per  me  ore  &  fcripto  fadlis 
&  repetitis,  ac  Excellentiffimis  D.  D.  Légatis  Imperia- 
libus  &  Gallicis,  ejusmodi  pericula  (emptlbvè  prasvé- 
niendo,  fub  diebus  30,  &  31.  Odobris  anni  proximè 
elapfi  exhibitis,  folemniter  declaro,  &  proteftor  omni- 
bus melioribus  modo,  via.  Jure,  caufâ,  &  forma, 
quibus  pro  Officii  mei  ratione  poffem,  &  debeo  me, 
quamvis  Tradatibus  Pacis  Generalis  in  hac  Urbe  fan- 
ciendse  prîefentem,  nullatenus  cOrifenfiffe,  vel  etiam- 
num  confentiri  confirmation!  difta:  Pacis  Weftphalicœ, 
aut  cuicumquc  alteri,  vel  minimo  Religionis  Catholi- 
cs,  Sedis  ApoftolicK,  ac  quarumcumque  Eccleiiarum 
praejudicio;  ac  detrimento ;  Im6  praedidam  Pacem,  eâ 
quâ  fungor  auftoritate  rurlùs  reprobo  &  impugno,  ju- 
raque  tàm  S.  Sedis,  quàm  quarumcumque  Ecclefiarum 
falva  ac  îllsfa,  non  obftantibus  verùm  annullatis  omni- 
bus &  quibuscumque  Adibus,  Paftionibus,  ac  Tradba- 
tibus  in  contrarium  facientibus,  fore,  &  efle  omni  me- 
liori  modo  ut  fupra  declaro,  &  proteftor,  ità  ut  nullo 
unquam  tempore  mea ,  ut  fupra ,  acquiescéntia,  aut 
çonfenfus  allegari  valeat.  Ad  quorum  omnium  ,  & 
fingulorum  ampliorem  diuturnioremqùe  notitiam  ,  at- 
que evidentiam  apud  abfentes  quoque  &  pofteros  ad- 
ftruendam,has  prasfentes  Litteras  manu  meâ  fubfcfîpfasj 
majori  méo  Sig'llo  munitas ,  extare  voluî.  Datum 
Neomagi  feptimo  Feb.  1679. 

Loco  >ï<  Sîgilli. 

A.  Bevilaqua.  Pair.  Alexand. 

AUGOSTINUS    PiNCHiAVIUS 

Numiatur»  Apoft.  Audit. 


P  L  O  M  A  T  I  QJJ  E 

& 


Anno 

•  Déclarât io  £3"  Proteftàîio  Legaîtonis  Cisfarea  ^  in  rAyn 
articule  Pacis  pangend'ie  cum  Suecis  faSla,  de  ^* 

i)ero  fenfa  virîiculoram  tertii  (^  quinîi^  nec  non 
de  Tdonio  Warnemundenfi ,  (^  Juribus  Ducum 
Mecklenburgenfium  uti  6?  Givitaiis  Bremenfis. 
AUwm  Neomagi  ^.  Februarii  1679.  [A6tes  & 
Mémoires  de  la  Paix  de  Nimegue.  Tom.  II L 

CUm  de  Articulo  tertio  TraâatUs  CaBfa'reo-Suecîcî 
multùm  difficultatis  fuerit,  oui  toUendae  Excel- 
lentiffimi  Domtni  Legatî  Suecici  pàlam  conteftati  fint, 
dispofitîonem  illius  Articuli  eô  extendi  non  poffe,  ut  à 
Sacri  Caefareâ  IMajeftate  &  Imperio,  Principes  in  Bel- 
lo manentes,  Articulo  quinto  nominatî,  ad  reftitutîo- 
nem  Pacis  Weftphalicae  Osnabrugenfis  obligari  debeant, 
fed  virtute   Articuli  quinti  Jiânc   rem  ad  particulareà 
TraiSatus  remifti ,  fe  tamen  hanc  fuam  Declarationem 
iii  Traâatu,  cui  fubfcripturî  fint,  admittere  non  poffe, 
Legatio  Caefareâ  operse  pretiurii  duxit  ,  Excellentiffi- 
mos   Dominos  iVIediatores ,  ante  Traâatus  Caefareo-    . 
Suecici  fubfcriptîonem  enixè  rbgare,  ut  praididlam  Do- 
minorum  Legatorum  Suecix  Declarationem,  à  Nobîs 
acceptam,  congruo  loco  ad  Mediationis  &  relationum 
fuarum  commentarios  refetre  non  graventur  :  Et  fimul 
meminiffe,  quod  Articulus   Projeéli  Cœfareo-Sueciei 
de  Telonio  Warnemundenfl,  &  Juribus  Dominorum 
Ducum  IVIeclenburgenïïum ,  uti  &  Civitatis  Brérhenfis 
in  ipfo  Tradatu  ideo  tantùm  omiffus  fit,  quod  Domini 
Legati  Suecici  conftanter  negaritit,  fe  de  his  ab  Aulâ 
fuâ,  ob  impeditam  correspondentiam,  necdum  infor- 
matos  &  inftrudlos  effe,  Caefareâ  verô  Legatio  eatn  ob 
rem  ulteriores  moras  Pacî  pohi  noluerit,  cùm  etiam 
absqtfe  ejusmodi  ftipulatione,  Jura  clara  fitlt,  &  Csfà- 
ris  &  Imperii  Pi-oteélione  tuta, 
Noviomagi,  quintâ  Februariï,  Stylo NôVo ,  liS?^. 

J  o  A  N  K  £  S  Epifc.   îs'  Priaceps  Gurcenfis. 
Franc.  UdalriCùs  Comes  Khinsky. 
"t.  A.  Henr.  Stratman. 

Proieflatio  D.  D.  Capituli  Leodie^^is  conirÀ 
Pacem  Cafareo  -  Gallicam  raiione  Ducat  us  Bul- 
lionenfis,  A&um  if.  Februarii  1679.  [Adtes 
&  Mémoires  de  la  Paix  de  Nimegue.  Tom. 
iil.  pag.  foi.] 

DEcanus  &  Capitulùm  Cathedralis  Ecclefîé  Lcd- 
dienfis  vifo  Tradtatu  Pacis  Germano-Gallicas, 
tôt  votis  expetitK,  coguntur  ex  neceflîtate  Juramenti, 
quo  erga  didam  Ecclefiam  obligantur,  declarare,prout 
declarantjArtiéulumvigefimum  odavum.DucatumBul- 
lonienfem  concernentem,  citra  ullum  ipforum  Manda- 
tum,aut  confeilfum  fuiffe,  &  eflè  infertum  ,neque  inferî 
debuiffe;  Quia  notorium  eft,didum  Ducatum  ab  Impe- 
rio feparatum  effe  ,  &  independentem  ;  Ideoque  fperarit 
fore,  ut  integrùm  jus  Ecclelîse  Leodieniî,  qu»  nulias 
in  praefenti  Bello  habuit  partes,  permaneat,  conteftan- 
do,  quod  hac  Declaratione  nullatenus  intendant  diâtum 
Tradatum  aliunde  convelli.  Datum  Leodii  &  loco 
Çapitulafi  hac  decimâ  quintâ  Februarii,  Anno  x vie. 
feptuagefîrrti  noni ,  fub  fîgnaturâ  noftri  Secretatii  Jurati, 
&  Sigilli  noftri  confueti  imprefiione,  &c. 

Dt  Mandata  Reverendortim ,  admodum  Perillujlrium 
i^  Generoforum  Dominorum  metrura  prtfa^ 
iorum. 

G  E  E  L  R  E  E. 


Proteftaiio  MaxiMilïani   Henrici  Ar^ 

chi-Episcopi  t3  Principis  EleHoris  Colonie» fis  ^ 
ac  Episcopi  6?  Principis  Leodienfis  contra  Pacem 
Ctefareo-  Gallicam  Neomagenfem  ^  ratione  Duca- 
tus  Bullionenfis.  Datum  Colonite  die  17.  Fe- 
bruarii 1 679,  [  Aftes  &  Mémoires  de  la  Paix 
de  Nimegue.  Tom.  III.  pag.  foj.]' 

Sere< 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AnNO    ÇEreniflima  fua' Celfitudo  ,  Doininus  Maximilianus 
•*^  O  HenricuS,  Archi-Episcopus  &  Princeps  EleÔor  Co- 

I^prp,  Ionien  fis ,  Episcopus  ac  Princeps  Leodienfis,  &c.  vifo 
Traétatu  Pacis  Csfareo-Gallica:  tôt  votis  expetits,  co- 
gitur  ex  neceflîtace  Juramenti ,  quo  erga  didtam  Eccle- 
fîam  Leodienfem  obligatar,  declarare,  prout  déclarât, 
Articulum  vigelîmum  oélàvum,  Ducdtutn  Bullionen- 
fem  conccrnentern,  citta  ullum  ipfius  Maddatum  aut 
coiifenfum  faiffe  &  e/Te  infenam,  neqùe  inferi  debuiflei 
quia  notorium  eft  didam  Uucatum  ab  Imperio  fepar 
ratum  effe  &  independentein  ,  ideoque  fpetat  fore,  ut 
integrum  jus  eidem  Ecclefise  Leodienfi  ,  qux  nulias 
in  prsfenti  Bello  habuit  partes,  pemaneat,  conteftàn- 
do,  qu6d  fiâc  Declaratione  nullatenus  intendat,  diç- 
tum  Traflatuni  aliunde  coiivelli.  Signaturii  Colonife 
17.  Februatii  1679. 

Maximilianus  Henricos,  Àrchlep.  ^ 
Eleiîor  Colonie, 

Fr.  SchcJnheim. 

Sitâ()crc  Proteftatiôn  bc»  <S^ur'-?Sranb(;n6urgifcl)cti 
©cfanfetciié  uncbcr  bcn  ^ai/ev(icl>'^r(in|5|îfc|)'-unb 
@c()iv(;bifcl;cn  ^ciêben.  Hbergebcn  tm  îI-  Februa- 
rii  167p.  [Aâes  &  Mémoires  de  la  Paix  de 
Nimcgue.  Tdm.  II  f.  pàg.  47^.3 


C'eft-à-dirè, 

Ultérieure  Protejlalion  des  AmhàJJadeur's  EleSlo- 
raux  j/e  Brandebourg  contre  la  Paix  fai- 
te par  l'Empereur  avec  la  Francs  ts?  la  Suéde. 
A  Nimegue  le  il-  Février  167p. 

g:®  ttJitb  (id;  bie  J3odjrtnfeI)nIid;e  Snnfetl.  ©efrtnbfdjajtt  '<'(^'' 
^  !)0lfentlid;  dnnod;  TOiffcn  511  cvinneru  :  2Bag  maffen  bei:  £11= 
beébcnniitct  S!)iit=g3rrtnbenb,  jii  bon  bicflgcn  ,Jïicbcnë-Traaa- 
têii  (Sei'DUintîduigtcv  dgèfanbter  in  bencn  wicbec  bie  mit  ben 
graiHiof.  iiiib  (Scl)n)ebifd)cn(âefrtnbfd)iiff'ten  eiufcitig  âcfc<)lûflrene 
unb  ijescictiiicte  ,5riebené-Traaatcn  Ijtcbcuot  cingcUgcm  l'ro- 
telUtionibus  fî*  iiiitcr  (tilbevii  b(iti5bcr  befd)aiel)tet  /  btif  (îe  bie 
Srtofîïi;  (Sefiiiibfd,i(ifft  iiîi  9îal)inen  beô  Sjeil.  tSciri,  9?«idiÊ  £I)iiï» 
iÇilr|feii/  ^Jiîrllcn  unb  ©tnnben  iintcr|d;iebcnc  f(i*eii  /  jvcld'e 
oljne  X25cl;|i=ti)ib  S'Jûèaeineltet  g!)uc  =  3ûi;|]en/ '(Çûtjlcn  iirib 
©tniibe  wonrifTcn  iinb  beiDifliâiing  vm  Snçfevl  {Oîdjetl.  nUetn 
nid)t  ftfmieii  nod)  môvicn  uertidjtet  tvctben/  beç  fd)IieiTim3  ob^ 
gem.  gricbené-Ttadïateii  (ibjiitljtm  uiib  jit  determinireii  mgi- 
iiKifTet. 

Utib  ttjefin  ^ûd)  unb  SBoIgeb.  Snçfètl.  ©efunbfdjdfft  biefeé 
3bc  mfflftren  uff  ein  Anno  1677.  beô  ^i.  Maji  m  wf"'- 
a)î()ie|î.  ergnndenei?  iinb  in  bcçberl  obâem.  gtiebené-Traâatcn 
Aniculis  ultimis  nngesoâeneëtmbuot8cfri}ii6eteè  Dîcid)é=Conclu- 
fum  gïûnben  /  unb  basfelbe  bnmit  be!)rtupten  unb  autorifiten 
tt)oacn/oI)ne  jebod;  foldjeé  Conclufum ,  raie  begel)tet  roocben/ju 
communicii;en. 

$'3ac  obgcb.  gI)ut=S3rnnbenb.  ©eftiiibtet/  maé  bod>  bièfcé  fi5r 
cinâiêidjë^Çonclurum  fcpn  in6d;te/nnb£i:rcec;lid)  juctfaljrcn  unb 
juabnltcn  (îd;  bcmilbet /  unb/  a)ie  et  fotdjcé  ctinngét/  nlfobnlb 
bnrnutjctfel^cn/  bnf  eë  bninif  eiiie  gabv  (inbcte  befc^inflFênljcitfllé 
«orgeiieben  morben/  Ijnbc  /  unb  ber  Snçfetl.  ©cfiinbfdjnft  umb 
jbre  (iiige«iaflète^£ERiid;t  bainug  jn  bcl)aupten  teineé  njcgen  jti 
flcitten  fommen  tônncn/fonbetn  inelmel)r  eine  Tacitain  Comra- 
diflionem  &  Proteftationem  tuiebct  fDld.'eunformltdje'^tiebenEf- 
Traélaten  in  fid;  begmife:  ©inteinnblen  in  fclbigcin  Conclufo 
(>beï5C«itljg  =  8iiI)tnd)fen  ^l^rc  Scivfetl.  Sflîdjeji.  l'on  feiten  bet 
v£i)iit-iî-uv|len/  'Jilrffen  unb  ©tanben  alletgeljoïfûmfl  etfudjet 
jvotben. 

I.  ®(if  nnd)bemc  fie  Spd)(lnîl)mlid)  coiiteftiret/  ben  ntfge^ 
memen  gticben  ju  beforbeten/  |ie  âèruben  wolten/fid;  biéfeë  fo 
Ijodjnocige  unb  l)eilf(il)ine  ^"«''«n^n'"*  jubctubigung  unb  woh 
tal)i't  beë  ftcil.  Koin.  £Ueid)£S  nod;  fctner  attetgnnbigfl  tingelegen 
fei;n  julnflTcn  /  unb 

II  2)enn6ge  §.  Gaudeant.  Inltrutnenti  Pacis  (iud)  Don  felbfi 
âetbnnein  nilergnflbiglîen  erbietcn  nad)  wonoCen  bemjenigcn/nxië 
beç  bencn  l'otitcfenben  ^tiebené-Traàatcn  jebcHna!)!  »otfel)me/ 
flttetgnj?.  unb  jeitl.  communication  jutl)un/  bnmit 

III.  2)on(£l)i'r'3i'itfien/  'Jiîrjlcn  unb  (gtnnben  inégefumt 
ciibcifdienbei'  nol)ttutft  nnd)  rtuflfm  3îeid;étflg  ju  SCegenébiirg  s» 
forberil  reifflid)  bnti'iber  deliberirct/unbfoldjem  nnd;fl[Ier!)od'f{» 
gcb.  31)v  Sflçfcrl.  iîRnje|ï.  mit  einem  «nctuntettbânigflen  gubtfid;^ 
len  bem  betfommen  gemâf  nn  bnnb  segongén  wetben  modjfe  ; 
SScbcp  Ile  riud) 

IV.'  3u  3bro  Sflbfetf-  îÔînjefï.  boê  naetuntertbnnigfîc  vn, 
ttftuen  âettflsen/  fie  geniben  roiSrben/  iew  @ef«nbf(t;(ift  ol^iei 


\^5 


îu  Sîimroegcii  bei;  uorgem  Sriebcné-  Traûafen  aflcrgnnbigiT  «it  A  MKh 
committitcn/  bet;cmgcn*j:tflnbe@cfmibttn/  fi)  (t*  biefelbflen 
«infinben  mod;cn  uiberen  dcfideriis  ml!g(l^^ft  ju  affiftitcn/  unb  iô^Ô. 
foldje  ju  gmutiaem  eftat  befovbmijubelffen;  2BcW'em  9$eid)iS»  *"''>'* 
gubtcifbten  unb  fud-en  ,3br..S<n;fcrl.  0)^(1  jed.befnge  beë  beriM*er 
ncbiiUtd;  bert  ô.Julii  1671.  barnuffDon  b.w  ^nçfctt.  s«  geg'ens 
xoimgm  iX,cid:èi(ig  ©ewolmad^tigtcn  sjod)tlan|"ebnlid)en  Princi- 
palTComminiirio  pcr  diAnuram  communicirten  Refponfi  nid)C 
<iaeSn  in  aUm  Pun^et)  gnnûigll  deferirct/  fonberu  nud»  npd) 
(  lueld'ea  xeo^l  ju  notircn  |1ebef)  toit  nuëbriîcfïid'cn  ipotten  fid) 
etbobten/  obne  ber£biit=i$iîr|len/  tÇiîtjîen  imb  (ètnnben  »eïi 
nebiining  tn  bet  b(iti^tffld>c  nidué  enbtlid'eë  ni  fdilic|Ten. 

2Bie  «Benig  iibet  bie  ^oçfetl.  dsefnnbfd  nfft  bieV  niiff  refleaî- 
m  jMbe/  imb  tcie  menig  (Id)  tbt  (ingematTcteS  tbim  nup  biefeirt 
iXeid'S  gubtn*ten  autonfircn  unb  bcbtiuptcn  Infle/  i)l  leidnlidj 
811  etfeben/ronnn  mnn  bngfelbemitbcm  tlnbtenbudi|î<ibenifttmi» 
gejogencn  S?ei*é  giibmd^tenë  suftimmcn  bfllt:  bniin 

I.  é>enib  3bt.  Snyferl.  SiJînjet],  »on  Êbut^Jiîrflen  /  ^lîïflcn 
unb  etnnben  nid)t  etftid;£t  lucrbcn/  gicid)  \vk  bie  ^mifetl.  ©es 
faiibfd^nrftin  obangejogenen  Articulis  VDtgicbet:  UtEleaorum; 
Principum  &  Statuum  Imperii  intereffe  per  fuam  Cœfa- 
reaih  Legationem  in  hoc  CorgrelTu  agi  curet  ;  ©onbetn 
nuc_/  \>a^  3br-  S.am\.  sBîvjcfi.  taé  Stiebcné^mcrcf/glcid)  roie 
fie  II*  ultro  erboten  gebtibt/  nlfo  nod;  fcrner  «m-  benibigung  imb 
mmït  m  Sjeil.  mw.  mA)é  ftd;  (iCevgnnbigfi  anaelegcn  fcin 

II.  JJaben  €b"r=3u'rfleii/  SiSrjicn  inib  ©tnnbe  foldicé  uid;t 
fo  blos^bm  8U  ibim  crfudjet/  n'eniget  fld)  babuïd;  Sbfeé  SCedit^ 
begcben  /  fonbcrn  juforbetfj  coiDmunication  bnuon  begebret/ lïnb 
bnt  mnn  |]tb  bhtubet  jum  bo^fîen  ju  befcbmnven  /  bn|  foldieueti 
bcm/  nirté  bie  ^nçferl.  ©efonbfdmft  su  k%t  imb  bnuptfn^lidj 
(ibgebiinbelt/unb  gefd;lofl"eu/ bet  ÎKeid-£i=iwinmbIung  ju  ïfegeng» 
biirg  gnbï  nid;t  vût  bem  fdjluê/  nnd;  vorgeb.  biet  tinreiefenbeit 
€biir  =  S3vnnbenb.  ©efnnbteii  nidit  bet  gebilbr/  nod;  511  teduei: 
Seit/fonbetn  bènn  unb  wmwi  unb  jronrnuc  fîûcfSœcife/  (iud) 
inei|]fnë  nnd)  gefd'cbencr  fad-e  erfi  gctbtm  reotben. 

III.  Sjrtbcn  Sbut = gutfîen /  '^ikfjen  unb  ©tânbe  in  «orer» 
njebntem  ibtcm  sXcid)ë=  Conclufo  praetenditct/  lîbet  bafS  com- 
municirte  îufotbenfl  teiflid)  s«  deliberiren/  unb  3br  ^niifetl. 
aiîfljefJ.  bein  bctfommen  geniné  mit  tbtem  gubtnd^ten  on  hanb 
SU  gcben.  ^  ■>    ^  j 

©leid)  mie  rtbct  uon  gniiferl.  ©eitcn  nid;t  bie  bcborige  com- 
munication gcfd'ebcn  ifi/  fo  brtt  mon  diid)  nn  féiten  gbiif'i^iîrfîen/ 
[Çurficn  unb  ©tniiben  uot  bem  fd,)ln9  bnniber  riidjt  deliberiren/ 
roenigec  bcrofclben  giibt(id)ten  nn  .f  diifetl.  may.  ctgeficn  Inficii 
tonncny  fonbern  bie  .^nufetl.  ©efnnbfd-nfft  bat  obnc  bet  gbut* 
5-iir|1cn  /  guïfîen  unb  êtnnbe  uormiticn  unb  jutbun  in  bei: 
grtngen  bmipff(id)e/  imb  ben  impottontfien  bingen  einen  enbti- 
*en/  tmbjncêlidxn  Punaen  fold^cn  ,fd;Uif  gèmnrt'èt/  mobe» 
bie  gbiu'^'Jurfien/  Siîrflen  imb  ©tnnbe  jum  bûd)tîen  prœ.udi-  , 
citet,'  itnb  lie  in  ibten  J.uribus  mercflidj  laedirct'  reorben  /  in 
innflcnauf  benenbereitéemgeiegten  Proteflàtionibus  mit  iitebtem 
JU  crfeben  ifl. 

IV.Jjflben  gbut^Sûrflen/  Su'rfîen  xmh  <5(<lnbe,nt  Sbi-. 
Xflçfctl.  £i)î(i;cfi.  b(i£!  netttnn'eii  getrngen/  fie  rciîrb'en  beto  @e» 
frinbfdîttft  bep  worgem.  ^ricbené  -  Traaaten  aUetgnabigfl.  com- 
mittivetbiiben/  betjentgen  @tniibe@ermibten/  fo  fid;  hiefdbfieij 
SU  giimmegên  emftnben  moditen/in  beren  defideriis  imîglid>fl  ju 
affiftireny  unb fold)e  su gcmnngein effectbefotbern  ju belffen.    , 

®ie  .Snçfefl.  @efflnbfd;rtfft  nbet  b«  fof^'eS  nid;f  nOein  nidjt 
gétb<in/  fonbcrn/  <in  finft  fdmibiger  affiftentz  unb  billffe  fid)  in 
berfelben  affaires,  unb  ungcndit  ber  SbutfSBranbenburgifdicit 
©efdnbfdiiiffc  gcgenmrirt/  obne  «ormiffen  unb  jiitbun  in  bie  ^bi: 
(inuctttnuece  oerridicungen  gnnê  mib  gobf  eigcnmflditiget  meife 
geimfdKt/  unb  ju  ©.  Slnir  >  Siîtf».  £)itrd;I.  su  SSrrtnbcnbnrfl 
bod;fiem  prse)uditz  unterfd;iebene  binge  mit  ben  gcinbcn  pa- 
ciscivct.  u  r 

©cninad)  nuti  rncbc  Sjod^imb  SBoIgeb.Srtijfetl.Sefrtnbfd'aft 
obgenieltem  3fetd)â  Conclufo  ober  ©ubfndjten  aUttUnaè  m 
miebcï  gebnnbelt/unb  biitd>einfeitigeé  Derfnbren  biejVrcrbijt  unb 
3tçd)te  attc^gbui-^i^iîrt^cn/  gdrfien  unb  ©tÀnbe/  in  fpecie 
S2odvflgeb.  ©cinec  gbur.giîrfil.  ©ut^I.  ju,  «StAnbenbiirg  febc 
gefrnncfet/  unb  su  nod)  mebtber  uetfd;ma[erimg  foldw  Jurium 
ben  leiten  Articul  ibreé  mit  ben  5r(inêôfîfd)en  ©cfrtubten  fepa-. 
tatim  gemadjtenSnebengrtiicl)  nod;  biefeé  anneairet  bnt/bnf  bie 
Proteftationes  ober  Contradiaiones,,  mcfd;e  non  9Ceid;é  megcii 
ïDieber  bie  fubfcription  biefeé  cinfeifigen  ^riebcné  gcfdebeii 
mod^ten/  nid)t  angcnommeii  trerben/  nod)  giîJtig  feçn  foffen. 
.  'Miè  biîëjentge  (iber  /  mai  fold^cï  gefînlt  mieber  bie  Auream 
Bullam,  bie bcfd;mobcncto)rerI.2B<ibI- Capitulation,  m&^é* 
Cont^itutiobes ,  unb  in  fpecie,  mi?bcr  bn£!  Inftrumentum  Pa- 
cis WeftphalicsÈ.  §.  Gaudeant.  l'on  ^npfetl.  ©cfîmbfd'flft  Der» 
bnnget  unb  paciscitet  metben  rnoOen/  ipfo  jure  imf rflfftig/ nul/ 
unb.uid)tig  ifi..  ^      ' 

liXé  f  nn  obgeb.  gbut=S3r(inbenburgifd)£t;  ©efnnbter  ni*f  umD« 
bin/  nodmiablê  unb  abfonbcvlid)  micbet  bicfen  in  im  famflidieit 
gbur'Siîifen/  Jûrflen  unb  (gtnnben/  unb  nbfonbcrlirt)  bet 
ebur=gi3rf}l.£»ur*(,s"  S^rmibenbiirg  feineé@nâbigflenàfnn/ 
jura  »on  ^(ii;ferl.  ©efnnbfdjnft  getbnncn  eingriff  jijineé  obrt^ 
fei;erlid)ll  su  proteftircn;  tbut  tè  nud;  bietmit  betgtfïalt  unb  ol» 
fo/ bnf  et  amiroaè  ipfo  jure  tmb  «Il  |îd;  fetbfi  nui  mibniétia 
,  if{/  fliid;  iAVW  tbut  b«lfen  :  ^ 

Ccc  j  g)(,^. 


Anno 
1679. 


CORPS     DIPLOMATI  QJJ  Ë 

•veur  du  Duc  </ff  Lorraine.     ^  Nimégue  te  ANNp 
26.  Murs  1679.     [A£tes  &  Mémoires  de  la  157a, 


1  febniarïi 
2l  Januarit 


IÎ6 

®iiciind)  Tefervircc  Cï  Sjodjfidel».  ©eiiuï  £Iiiiï=gitt|ldicl)êi1 
0uï*l.  rtQe  6CVÛ  nuë  obnnçîesoscneï  Aurea  Bulla ,  bêldjipoyrner 
jîaofed.  SBrtbl-Capitulation.ConftimtionibusImperii.Inftru- 
mentoPacis,  &  hujus  §.  Gaudeant  jutHebenbe  iXetl)te  uiib  @e* 
Kci)ti(ifeifcii.  ft        «    r  I. 

Œiibliclvœectcu  bec  lîbrigcn  Praejudiciorum  ,  jï  wn  5fm;fcrl. 
©cfanbf*(ift  iviebeï  bie  Fœdera  unb  anbete  Jura  ©émet  S-Diir» 
glirUl.  Stird)!.  t>nrdi  ûbtiem.  feparatum  modum  tradandi  imb 
amûm  Stiebens-Traàaten  jinjcfûget  roccben  rooUen/  bcjie^ 
M  et  fid)  fluff  bie  l)tebciiût  befd)el)ene  unb  eiiiçîegebeiie  »orfleaiin=. 
gen/etinnetungeii/cqntradiaioncn  unb proteftationcn  m  datis  ben 

■^  Decemb.  1678.  item  ben  'f^S"  ^'"  ■'^  ejusdem  ,  ben 

^ à«r  «"î>  î''»  z*^[f'  6i^f^^  3al;ré/njeld;e 

cr  nlbicr  fnmt  unb  fonberé  wiebcrljokt  Ijaben  rcil/  ber  fejlen  juj 
»criid)t  lebenbe/  3l)ce  Srtçfetl.  aiiijctt.  n(td;bem  fîe  I)teruon  âe-- 
bûbtenb  ipcrben  ben<id'rid)ti8et  fein/  ja  niuli  bie  groI)n  i^rancf» 
tct*  fclbÔ/  nliS  n)eld'e  bem  Siom.  iKcid)e  uijb  bef]elben  Cl)iiv=. 
giîc|len/ijiîr|toi  unbStnnbeii  iljrc  Juta.n'eaenbercii  infraâion 
Çicbcuûvfomele  bUit  uetqolTen/ unb  a'dd;e  enbitd)  iwd)  fo  groflcr 
beuiûIjHng  burd)  ben  2BeltoI)rtlifd;en  'Jïicben  reftibillret  roorben/ 
iiid)t  nflem  ungetnîncfet  julatTcn/  fonbecn  «ud;  Ijinfubro  con- 
ferviren  sul)cljfen/  feperlid)  conteûiret/  nierben  ccfennen/  ia^ 
foI*e  ipfo  j  ure  nul  unb  ni^ticie  Paôa ,  nidjt  «nberé  nié  fur  nul  jii 
I)iiltcn  feçn/  biefclbc  netirerffen  luib  nimnicrniel)r  jugeben/  b(i(5 
bie  \maW  ratifîciret  wetbcn  foltcn.  ©eben  Sfîimrocâen  ben 
,•5  Februarii  167p. 


Ratificatïo  Sérenijjîmi  Régis  Suecorum  fapér  Pace 
Cafarea  (^  Jmperii  Neomagenji.  Datum  in  Cas- 
tris  Luingby  ^.  Martii  1679.  [Aâes  6c  Mé- 
moires de  la  Paix  de  Nimeguc.  Tom.  III. 
pag.  yip. 

NOs  Carolus  Deî  gratiâ  'Suecorum,  Gotho- 
rum,  Vandalorumque  Rex  ,  Magnus  Princeps 
Finlandiae,Dux  Scanijs,  Efthonix,  Livoniae,  Carelis, 
Bremae  ,  Verds  ,  Stetini  ,  Fomeraniae ,  Caflubise,  & 
Vandalias,  Princeps  Rugis,  Dominus  Ingrise  &  Wis- 
mariae,  necnon  Cornes  Palaiinus  Rheni,  BavariaSj  Ju- 
liaci,  Oiviœ  &  Montium  Dux.  Notum  facimdé  om- 
nibus &  iingulis  praîfeiites  Littèras  infpefturis,  leflurîs,i 
vel  audituris  ,  aut  quomodocunque  infra  fcriptorum 
notitia  ad  ipfos  pervenire  poterit.  Poftquàm  ad  reftin- 
guendum  quod  ante  annos  aliquot  exarlit  grave  Bellum 
CongrelTus  Neomagi  Geldrorum  inftitutus  fuerit,  Di- 
vinâ  favente  Clementiâ  faftum  feffe,  ùt  poft  multos  & 
laboriofos  TraiSatus,per  noftros  ab  utrâque  parte  ad  id 
deftinatos  Legatos  extraordinarios  &  Pleuipbtentiai-jos 
Pax  &  amicitia  ,  tandem  conclufa  &  ad  Ratifîcatio- 
nem  noftram  perfeâa  fît ,  forma  ,  modo  ,  &  tenore 
foerit. 

SequHur  Traélatus  inleger  imâ  eùm  Pienlpotentiis. 

Cûm  igitur  hxc  omnîà  &  fingula,  pfer  riodros  Lega- 
tos ,  &  Plenipotentiarîos  fupra  merrioratos  iidftro  praes- 
citu,  juflu  &  Mandata,  hunC  ad  modum  prout  hîc 
verbotenùs  inferta  &  defcriptà  leguntur,  gefta,  peraâà 
&  conventa  (înt,  nos  eadem  omnia  &  fingula,  pracha- 
bitâ  maturâ  &  diligenti  coniideratione,  &  certâ  noftrâ 
fcientiâ  approbamus,  ratificamus  &  confirroamus,  ra- 
taque  &  firma  eiïe,  &  fore  virtute  prsefentium  declara- 
riius,  fimulque  verbo  Regio  promittimus  pro  nobis, 
iioftrisque  &  Regni  noftri  SucceiForibus,  nos  omnes  & 
fiingulos  fupra  defcrîptos  Articulos,  &  quidquid  totâ 
hâc  Pacis  Çonventibne  continetur,  firmiter,conOanter 
&'inviolabiliter  fervaturos  atque  exécution!  mandaturos, 
nullâque  racione  vel  per  nos  ,  vel  per  àlios  ullo  un- 
quamtempore,  contraventuros ,  aut  ut  per  alios  con- 
traveniatur  pafTuros,  quomodocunque  id  fieri  poflît, 
omni  dolo  &  fraude  exclufis-  [n  horum  omnium  terti- 
monium&fidem,Sigillum  noIlrujnRegium  majus  huic- 
ce  Diplomati,  manu  noftrâ  fubfcripto , appendi  fecimus. 
Datum  in  Caftris  noftris  Luingby  die  3.  Menffs  iVIartii, 
anno  Dômini  1679. 


CAROLUS. 


H     HoGHOSEN. 


Paix  de  Nimegue.  Tom.  III.  pag.  fii.] 

ET  à  l'égard  de  la  Lorraine  ils  déclarent  de  méme^ 
que  fi  dans  ce,  même  temps  le  Duc  de  Lorraine  n'a 
ratifié  purement  &  Amplement,  ce  que  les  AmbafTa- 
deurs  ,  &  Plénipotentiaires  de  l'Empereur  ont  ftipulé 
pour  luy,  Sa  Majefté  Tres-Chreftienne  fe  tiendra  alorS 
dégagée  de  toutes  les  conditions  qu'Elle  luy  avoit  of- 
fertes dés  le  Mois  d'Avril  dernier,  &  dont  lesdits  Am- 
balladeurs  de  France  font  convenus  par  ledit  Traité 
dudic  jour  f.  Février  de  la  prefente  Année  ,  qu'ainiî 
Elle  ne  fera  plus  en  aucune  mefure  avec  ledit  Dut 
de  Lorraine;  mais  libre  de  tous  les  Parties  qu'elle  vou- 
dra prendre  &  de  toutes  les  conditions  qu'elle  voudra 
demander. 

Fait  à  Nimegue  le  2,6.  Mars,  Ï679. 
Le  iVlaréchal  d'EsTRADES.  CoLBEst; 


Proteftdiioli  au  Miniftre  dé  Lorraine  contre  les  Ar- 
ticles dit  Traite  de  Paix  concernant  la  Rejîitution 
d'à  SereniJJime  Duc  fort  Maître  ,  lesquels  il  ne 
peut  accepter.  Fait,  à  Nimegue  le  20.  Jvril 
1579.  [Aftes  &  Mémoires  de  la  Paix  de  Ni- 
megue. Tom.  III.  pag.  fji.] 

LE  Miniftre  &  Plénipotentiaire  de  fon  Alteflè  Serc 
piliîme  de  Lorraine  à  l'AfTemblée  pour  la  Paii 
decUre'de  fa  part,  que  comme  les  conditions  da 
Traité  fait  en  cette  Ville  le  cinquième  dii  Mois  de  Fé- 
vrier derriier  la  concernants,  luy  paroiffent  inaccepta- 
bles par  toutts  les  raifons,  qui  eh  ont  efté  reprefentées 
par  fondit  IVlinifl:re  &  Plénipotentiaire  à  Meilleurs  les 
Ambafladeurs  &  Plénipotentiaires  des  Puiflances  qu{ 
font  icy,  elle  fe  trouve  dans  l'inipoffibilité  de  recevoic 
lésdites  conditions,  proteftant  contre  ledit  Traité,  & 
que  tout  ce  qui  y  eft  ftipulé  pour  elle  depuis  le  douziè- 
me Article  d'iceluy  jusques  au  vingt-deuxième  inclufi- 
veihent,  ne  peut  lui  nuire  ny  faire  aucun  préjudice  â 
fes  juftes  Droits.  Fait  &  délivré  à  fa  Seigiieurie  Illus- 
trîffime  Monfieur  le  Nonce  de  fa  Sainteté  Médiateur. 
(A  fon  Excellence  Monfieur  de  Jenkins ,  AmbafTadeur 
extraordinaire  de  Sa  Majefté  de  la  Grande  Bretagne 
Médiateui:,  &c.) 

A  Niniegne  ce  vingtième  Avril  1679, 

Déclarât io  Légat iotiis  defarek  pro  Refponfo  ad  De^ 
clarationem  Gallicam,fuper  Negotio  Lotharingico. 
A^um  Neomagi  12.  April  1679.  [Aâes  & 
Mémoires  de  la  Paix  de  Nimegue.  Tom.  III. 
pag.  fiz.] 

Pdftquàm  Sacrae  Cspfare»  Majeftatis  Ratificatîd 
Traftatus  Pacis  tam  Cselareo-Gallici,  quàm  Casfa- 
reo-Suecici  ad  ejusdem  Legationem  perlatà  eft,paratam 
illa  fe  ofî'ert  ad  commutanda  hinc  inde  Ratificationum 
exemplaria. 

Cùm  verô  ex  Deminorum  Legatorum  Gallise  Declà- 
ratione  vigefimâ  féxtâ  proximè  elapli  Menfis  data  intel- 
lexerit,  noile  Suam  Reuiam  Majeftatem  Chriftianillî- 
mam  conditiO|nibus  pro  SerenîfT  Lotharingie  Duce  ftî- 
pulatis  obligari,  fi  easdem  fua  Serenitas  intra  praefixuiri 
tempuS  ratas  non  habuerit,  &  res  ipfa  loquatur,Sacrani 
Caefafeam  Majeftatem  &  Imperiurh  îis  conditionibus 
nullo  jure  obligatam  cenferi  pnfle,  quibus  Sacra  Regia 
Majeftas  Chriftianiflima  mutuo  obligari  nonvult;  ne- 
cefie  erit,  fi  prsdiâae  conditiones  raies  non  reddantur, 
ut  Dominus  Dus  eas  acceptas  habeat,  illas  vel  ex 
Traélatu  expungi,  Vel  pro  non  fcriptis  declarari ,  re 
Lotharingicâ  (uti  in  Pacificatione  Monafterienfî  faétum 
fuit)  ad  alios  Trafbatus  remifl!â. 

Aéium  Neomagi  iz.  Avril  1679. 


Déclaration  des  Ambajfadeurs  de  France  aiifujet  des 
Conditions  Jlipulées  par  le  Traité  de  Paix  en  fa- 


JoH.  Epifc.  &  Prin- 
ceps Gurcenfis. 


T.  A.  H.  Steatman. 


Vite. 


BU    DROIT    DES    GENS. 


3^7 


Ulterîor  DecUratto  Legationis  defarea  de  eodem 
Tiegotio.  Dat.  i8.  yîprilis  167p.  [Aftes  & 
Mémoires  de  la  Paix  de  Nimegue.  Tom.  III. 
pag.  f  14.] 


LEgatio  Cœfarea  Declarationi  Suas  Excellentiffimis 
D.  D.  Legatis  Gallis  12.  hujus  exhibîtx  inhœren- 
do,  promptitudinem  faam  denuo  teftatur  ad  com- 
mutanda  hinc  inde  Pacis  C£efareo-Gallic35,quintâ  nupe- 
ti  Februarii  hîc  conclufaj,  Ratificationum  exemplaria, 
ita  tamen  ut  ex  pane  Sacras  CasfareEe  Majeftatis  &  Im- 
perii  iterùm  declaratunl  velit ,  prout  hisce  expreflè 
déclarât,  fiquidem  Serenîiîimus  Lotharingise  Dqx  Ar- 
ticulos  Inftrumenti  praediâse  Pacis  à  li.  usque  ad  2i. 
înclufîvè  caufam  hanc  concernentes,  acceptos  non  ha- 
bet,  neque  fub  iisdem  Pace  hâc  comprehendi  vult, 
quin  potiùs  ut  caufa  fua  ad  ulteriores  Traftatus  remit- 
tatur ,  ArticLilos  hosce  pro  non  fcriptis  feu  non  infer- 
tis  ac  perinde  habendos  ,  ac  fi  de  illis  nullo  modo 
aSuin  tradlatumve  eiïèt,  adeô  ut  nuUum  prxjudicium 
Domino  Duci  afFerre  poiîint,fed  illi  Jus  fuum  omnino 
falvum  maneat,  caulâ  hac  ad  ulteriores  Traftatus  re- 
iniflâ. 

Dabdtar  Neomagi  18.  Àfrilis,  1679. 

JoH.  Epifc.  &  Pria-       T.  A.  H.  à  Sx  rat  m  an. 

ceps  Gurcenfis. 


'Confenfus  Legationis  Suecica  in  Armiflitîum  à  Le- 
gatis Gallicis  nomine  Chriliiani(fimi  pariter  ac 
Suecia  Regum  cum  Danicâ  y  Brandenhurgicâ 

'  Legaîiotiibus  conventum.  AStum  Neomagi  S\ 
Martii  1 67p.  [  Adles  &  Mémoires  de  la  Paix 
de  Nimegue.  Tom.  IV.  Part.I.  pag.  317.] 

^^*^0s  Legàti  Èxtraordinarii  &  Pleiiipotentiarii  Sacra 
f\|  RegÎK  JVIajertatis  Suecias  teftificamur  hisce  pras- 
fentibus  ,  quôd  cùm  Excellentiffimi  Domini  Legati 
Extraordinarii  &  Plenipotentiarii  Sacrse  Régi»  iVIajelta- 
tis  Chriftianilïimas  officia  fua  de  Armiftitio  à  nobis  ac- 
ceptando  âdh.ibuerint,  nos  non  tantùm  denuô  noftrum 
Confenfum  ad  idem  Armiftitium  usque  ad  i.  Maji  hu- 
jus anni  ftyli  novi  dediiïe,  verùm  etiam  virtute  Pleni- 
potentias  ad  hoc  negotium  nobis  fpecialiter  datas  pro- 
mififfe,  iicut  &  nos  promittimus  nomine  Sacrae  Regiœ 
Majeftatis  Suecias  Domini  noftri  Clementiffimi  omnes 
Conditiones  ditli  Armirtitii,  qus  ab  ipfis  hodie  compé- 
tente ad  id  Conventione  datœ  acceptxque  funt,  etiam  à 
parte  Régis  Majeftatis  Regnique  Suecics  bonâ  &  inté- 
gra fide  débitas  executioni  mandandas  fore. 

Aitum  Neomagi  die  f|.  Martii  i6yg 
(L.S.)  Bened.  Oxenstiern. 
(L.S.)  JoH.  Paulus  Olivencràns, 


'A5îe  de  feureté  pour  h  Pays  de  Ckves  au  delà  du 
Rhyn  ^  du  Wahal ,  donné  par  les  Amhaffadeurs 
de  L.  H.  P.  les  Etats  Généraux  des  Provinces- 
Uniesj  le  31.  Mars  i6j9.  Avec  la  Dé- 
claration des  Ambajfadeurs  de  France , 
donnée  en  conformité  le  i.  Avril  167P,  [Aâes 
&  Mémoires  de  la  Paix  de  Nimegue.  Tom. 
IV.  Part.  I.  pag.  3^0.  en  Holl.  &  en  Fran- 
çois.] 

NOus  AmbafTadeurs  Extraordinaires  &  Plénipoten- 
tiaires des  très-Hauts  &  PuifFans  Seigneurs  Mes- 
feigneurs  les  Etats  Généraux  des  Provinces -Unies, 
certifions  &  atteftons  par  la  prefente,  que  non  Obftant 
la  Suspenfion  d'Armes  entre  Sa  M-  Tres-Chreftienne 
d'un  côté  ,  &  de  fa  Sérénité  Eledlorale  de  Brande- 
bourg de  l'autre,  il  feroit  furvenu  quelque  difficulté, 
touchant  quelques  Contributions  des  Païs  de  Cleves, 
delà  le  long  de  la  Rivière  du  Wahal,  demandées  par  le 
Sieur  Calvo,  &  auffi  touchant  les  Logemens  &  Quar- 
tiers d'Hiver  des  Troupes  de  S.  M.  T.  G.  au  deçà  du 


Rhin:  ce  qui  eft  tout-à-fiit  contraire  à  l'Accord  paffé  ÂNîîb 
avec  lesdits  Pays  de  Cleves  le  x6.  d'Août  &  13.  de  Dé- 
cembre 1678.  L'Ambaliadeur-de  S.  A.  E.  ne  pouvant  lÔ^Qt 
goûter  cette  înjuflice,  &  les  Ambaffadeurs  de  S.  M.  T. 
n'ofant  pas  outrepalfer  leur  ordre,  fout  convenus  pour 
l'accompliffement  d'une  chofe  fi  importante,  d'en  écri- 
re à  S.  iVI.  T.  C.  leur  iVIaîire,  pour  fçavoir  fa  dernière 
refolution,  promettant  cependant,  que  dans  le  temps 
de  quinze  jours  on  ne  feroit  aucune  Extorfion,  &qu'ori  ~ 
ne  commettroit  aucun  Ade  d'hoftilité  dans  lesdits 
Païs,  à  commencer  du  premier  du  Courant,  &  qu'en 
cas  que  Sa  iVI.  T.  C.  trouvât  bon,  qu'on  payât  lesdites 
Contributions  ,  qu'ils  nous  en  avertiroient  ,  cSt  outré 
cela  trois  jours  de  temps,  afin  que  ceux  qui  dépendent 
de  ces  Pais  prennent  leurs  mefures  là-deflus,  &  de 
plus  lesdits  Sieurs  AmbalFadeurs  ont  confenti  ,  que 
nous  donnions  toute  aifurance,  de  ce  qu'ils  ont  pro- 
mis ci-defiTus ,  en  donnant  un  Ade  fîgné  de  leurs  mains 
à  la  fin  de  celui-ci. 

Nous  Ambajfadeurs ,  Çg'f. 

Nimegue  31.  Mars  i6jç, 

H.  VAN  BeveRniNG.' 
G.  Haaren. 


Déclaration  de  Mefftetirs  les  Amhaffadenrs " di 

France   fonr   la  Susfenfion  des  Fxecntioris  a» 

de  là  du  Rhin  ^  dn  Wahal. 

VJOus  fousfîgnés  AmbafTadeurs  Extraordinaires  3ÉI 
-'-^  Plénipotentiaires  de  France  confentons,  que  fur 
la  difficulté  qui  s'eft  meuë  lots  de  la  fignature  de  l' Ar- 
miftice,  touchant  la  levée  des  Contributions,  deman- 
dées aux  Païs  de  JVIonfieur  l'Eledeur  de  Brande- 
bourg, qui  font  au  delà  du  Rhyn  &  du  Wahal,  leurs 
Excellences  iVIeflieurs  les  Ambaflàdeurs  des  Etats  Gé- 
néraux donnent  parole  pour  nous,  que  nous  escrirons 
inceflamment  au  Roy  pour  fçavoir  là-delTus  fes  inten- 
tions, &  que  cependant  il  ne  fe  fera  aucune  executioit 
au  de  là  du  Rhyn  &  du  Wahal  pendant  quinze  jours, à 
commencer  dés  ce  jourd'hUy,  &  mdme  que  fi  Sa  iVIa- 
jefté  juge  apirés  lesdits  quinze  jours,  que  lesdites  Con- 
tributions doivent  eftre  exigées ,  nous  le  déclarerons  â 
leursdites  Excellences,  &  leur  donnerons  encore  trois 
jours  de  temps,  pendant  lesquels  les  Habitans  desdits 
Païs  pourront  prendre  telles  mefures ,  que  bon  leur 
femblera. 

Fait  à  Nimegue,  ce  i.  Avril  1679. 

liE    Mâ-RESCHAL    D'EsTRAfiES. 
COLBERTi 


Inclufio  ,  feu  De?toniinatio  eorum  qui  In  fraStatà 
Pacis  ^  ex  parte  Sacr^  Cafarea;  Majeflatis ,  pro 
comprebenfts  inteUigi  dehent.  Datum  die  8.  Fe- 
bruarii 107p.  [Aéies  &  Mémoires  delà  Paix 
Nimegue.  Tom.  III.  pag.  j-of.  Lunigj 
%t\XxW^  2(leic()é"2Crcl;».  Part.  Spécial.  Contini 
I.  Abtheil.  I.  Abfatz  I.  p.ig.  471.] 

C'~^Um  Articulo  33.  Inftrumenti  Pacis  hîc  niipër  con- 
clufs;  cautum  fit,  ut  intra  prsefixum  illic  tempus, 
ab  utraque  parte,  comprehenfî  ilominentur:  Nominan- 
tur  &  comprehenduntur  ex  parte  Imperatoris ,  imprî- 
mis  Sacr»  fiiae  iVîajeftatis  Fœderati,  Rex  Catholicus, 
Sacri  Rdiiiani  Imperii  ElecSoreSj  Principes,  csteriqué 
Status ,  comprehenlâ  libéra  &  immediatâ  Imperii  No- 
bilitate,  &  Civîtates  Hanfeatics.  Nominatim  verô  in- 
clufi  funt:  Eleélores  Moguntinus,Trevirenfîs,  &  Co- 
lonienfis,  cum  illoi-um  Archi-&  Épiscopatibus  ,  Elec- 
tores  Saxoniffl  &  Palatînus,  Archi-  Èpiscopus  Salisbur» 
genfîs,  JVlagnus  Ordinis  Teiitonici  IVIagifterj  Episco- 
pus Bambérgenfis  &  Herbipolenfis,  Episcopus  Eichftat- 
tenfîs,  Episcopatus  Argentoratenfis ,  Episcopus  Con- 
ftantienfis,  Auguftanus  &  Bafileenfis;  Principes  Palati- 
ni  Neoburgicus,  Bipontinus  &  Veldentiœ,  omnes  Du^ 
ces  Saxonias,  iVlarchiones  Culmbacenfis  &  Anfpacen- 
fis, Duces  Mecklenburgici  Suerinenfis  &  Guftrovienfîs; 

omnes 


388 


CORPS     DIPLOMATIQUE 


A  WKn  ofnnes  Duces  Wirtenbergx ,  omnes  Landgravii  HaffiiB; 
/XNNU  omnes  Marchiones  Badenfes  i  Dux  Saxonias  inferioris, 
167 Q.  Principeb  Anhaltini ,  Principes  &  Comités  Naffaviœ, 
^'  Princeps  Frifios  Orientalis ,  Princeps  Schwartzenbergi- 
cus,  Princeps  Lixheimenlis  ,  Abbatiae  Murbacenfis  & 
Luderenlis,  Comités  in  Hanaw,  Waldeck,  Bentiieim, 
Tecidenburg,  Lipp,  Cronenberg  ;  omnes  Imperii  Ci- 
vitates  liberx  &  Hanfeaticœ,  Colonia,  Aquisgranum, 
Argentoratum,  Lubeca  ,  Wormatia  ,  Spira,  Franco- 
furtum,  Brema,  Norimberga  ,  Ulma,  Hamburgum , 
alisque  luià  cum  Provinciis,  Territoriis  ,  Juribus  & 
AppertinentiiSj  Vafailis  &  Subditis;  prœterea  Rex  & 
Regnum  PoloniK,  Magnus  Dus  Moscovias,  Dux  Lo- 
tharingiœ  (lî  comprehendi  voluerit)  omnes  Principes 
&  Respublicœ  Italise  ,  Ordinesque  Fœderatî  Belgii  & 
Helvetis,  Rhetiœque ,  Princeps    etiam  Tranfylvaniœ. 

Ââum  Neomagi  8.  Februarii  1679. 

J  o  A  N  N  E  S  Episcop.  &  Princeps  Gurcenfis , 
T.  A.  Henricus  Straatmàn. 


UUeriôt  Inclufio  feu  Dettominatio  eorum  qiios  Sacra 
Cisfarea  Majejlas  fuo  nomine ,  in  l'raEiatu  Pa- 
(is  comprebenfos  ejfe  intendit.  Dat.  16.  ^prilis 
16 J9.  [Aftes  &  Mémoires  de  la  Paix  de 
Niraegue.  Tom.  III.  pag.  fo8.  Lu  ni  g, 
Zmfcl)tê  9vcicl)é=2Crcl;i\?.  Part.  Spec.  Gontin.  I. 
Abtheil.  I.  Abratfz  I.  pag.  471.] 

UTut  omnes  Imperii  Eleftores,  Principes  &  Sta- 
tus ,  ipfaque  immediata  &  libéra  Imperii  Nobili- 
tas  Pace  Sacram  Cîsfaream  Majeftatem  inter  &  Regiam 
Majeftatem  Chriftianiflimam  iniiâ  comprehenfi  fint,  lis 
folis  exceptis,  cum  quibus  Pas  nondum  componi  po- 
tuit  :  cùm  tamen  aliquos  Imperii  Statuum  ad  eorum  re- 
quilîtionem  fpeciatim  nominare  vifum  fit  ,  eorumque 
uti  &  aliorum  à  Sacra  CsPareâ  IVlajeftate  Pace  hâc 
comprehenforum  Catalogum  Excellentiffimis  Dominis 
Legatis  Francis  edere,  Legatio  Caefarea  non  folum 
eosdem  omnes  hîc  repetere  ,  verum  etiam  fequentes , 
qui  &  ipfi  id  fpeciatim  defiderarunt ,  nominatim  adde- 
re  voluit,  fcilicet  Eleftorem  BavariiB  fqui  fimul  cum 
aliis  Eleaoribus,  &  Principibus  à  multo  jam  tempo- 
re  operam  &  (ludium  ad  promovendam  in  Imperio 
Pacem  laudabiiiter  contulit)  Ducem  oabaudis  ,  Du- 
ces Holfati»  Ploenenfis  ,  Principem  Arembergœ , 
Principem  ,  Salmenfem  ,  Ahbates  &  Abbatias  Sta- 
bulenfem  ,  Corbcjenfem  ,  Werdenfem  ,  Monafterii 
Sandi  Cornelii  ,  aliosque  omnes  Imperii  Prœlatos 
immediatos  ,  uti  &  quaslibet  Ordinis  Teutonici  Ba- 
livia*  &  Commendas  ad  Germaniam  Tpedantes,  Ab- 
batiffas  in  Effen  &  Elten  ,  Comités  in  Mander- 
fclieid  &  Ritberg,  Civitatem  Imperii  hberani  Tremo- 
niam  (Dortmnnd)  ita  ut  illi  non  minus  ac  reliqui 
Sacri  Imperii  Eledores  ,  Principes  &  Status ,__ipfaque 
immediata  Imperii  Nobilitas,  uti  &  omnes  alii  in  Ca- 
talùgo  nuper  eXhibito  nominati  fpeciatim  omnes  Unî- 
vei'lim  Italie  Principes  &  Respublicœ,  cxterique  om- 
nes Imperatoris  &  imperii  per  Italiam  Vafalli  uni  cum 
eorum  Regnis,  Provinciis,  Territoriis,  Juribus  &  Ap- 
partinentiis,  Vafailis  ac  Subditis  Pace  hâc  comprehenfi 
lînt,  illiûsque  beneficio  plenè  fruantnr,  àc  fi  fuo  quis- 
que  nomine  ipfi  Pacis  Inftrumento  expi'eflè  infertus 
fuiffet.  Ordo  tamen  ,  quo  in  hâc  uti  &  anteriore  ferie 
comprehenfi  pofiti  funt ,  nuUius  prxeminentiœ  aliisve 
Juribus  vitio  aut  prjejudicio  eflè  débet. 


^élum  Neomagi  l5.  /iprilis,  1679. 


JOANNES   Epifc.    & 
Princeps  Gurcenfis. 


T.  A.  Henricus 

S  T  R  A  T  M  A  N. 


Defignatio  à  Gallia.  ReJUitiendorum  exhihita,  pcr 
D.  D.  Legatos  Cafareos  D.  Legato  Gallico  die 
II.  Jmii  i(î79.  [Aftes  &  Mémoires  de  la 
Paix  de  Nimegue.  Tom.  III.  pag.  f^S.  en 
Latin,  &  pag.  f4i.  en  François.  Theatrum 
Pacis  Tom.  1 1.  pag.  8io.  en  Latin  &  en  Al- 
lemand.] 


REparanda  funt  ea,  qus  in  Imperio  poft  quatuorde-  AnnO 
cim  dies  à  fubfcriptâ  Pace  attentata  aut  via  faâi     ^ 
immutata  funt.    Item  reftituendae  funt   contributiones  lO/^O, 
qualescunque,  qua   ab   iis   Provinciis    &    locis  ,    quse 
Contributionibus    fefè    fubmiferunt  ,  poft  commutata 
Ratificationum  Diplomata ,   aut   alîàs  indebite  exaâs 
funt. 

ReftituendcB  &  evacuandae  funt  Regiones  &  loca  Im* 
perii  omnia,  quœ  à  Galliâ  pccupata,  nec  Pace  hâc  Gal- 
lia: ceiTafunt,  aut  de  qurpus  ad  tempus  aliter  dispofî- 
tum  fuit,  &c. 

Speciatim  refirtaenJa  eft  Domus  Auftriaca  m  totam 
Brisgoviam,  &  quidquid  illi  virtute  Pacis  We'ftphalicsB 
competit,  exceptis  lolùm  Urbe  &  Caftro  Friburgenlî 
&  tribus  Pagis ,  Lehn  ,  Betzenhaufen  &  Kirckzart  Gai- 
lise,  ceffis,  &c. 

Dbmus  Durlaco-Badenfîs  in  Cadrûiri  Fridlingen, 
aliaque  Caftra  &  loca  ad  eam  fpeftantia  à  Gallia  de- 
tenta.  Dux  Wirtembergicus  Mompelgardenfis  in  Hor- 
burg  &  IVIompelgard  cum  omnibus  Appertinentiis  & 
Dependentiis.  Abbatias  IVIurbach  &  Luders  in  Urbes 
Gebwreiler,  Luders,  Waltweiler  &  Sanûum  Amari- 
num,  cum  omnibus  aliis  haruiii  Abbatiaruiii  Apperti- 
nentiis &  Dependentiis,  &c. 

Episcopatus  Argentoratenfis  in  Ruffack  ;  Sultz,  Egis- 
heim,  unà  cum  eorum  Didridu  &  Pra:le6Iuris ,  in  tJr- 
bem,  item  Marckolsheim  ,  &  PrafeSuram  inde  de- 
pendentem,  necnon  in  Urbes,  Ptsefedluras  &  Caftra, 
Benfelden ,  Dambach ,  Molsheim ,  Dachftein ,  Mutzig^ 
Berg-biethenheim ,  Tabetnas  Alfatiae  unà  cum  omm 
Jurisdidione,  Bagis  &  Subditis.  Capitulum  Ârgento- 
ratenle  in  Praifeduram  Zellenberg,  unà  cum  Vogteia, 
item  Benweiler,  uti  etiam  in  Bers  Gaffenham,  Ehren- 
ftein,  Keftenholtz,  Geyspiftzen,  cum  omnibus  Appar^ 
tinentiis  &  Dependetitiis. 

Sim.ili  modo  etiam  reftituendi  funt  Episcopatus  Bam- 
bergenfis,  aliique  Imperii  Status  in  omnia  Feuda,  quse' 
familia  Comitum  de  Rappolfliein  à  dido  Episcopatu 
aliisque  Statibus  tenuit,  &  morte  ultiiiii  Comitis  aperta 
funt,  nunc  autem  fub  proteûione  Gallicâ  Princeps  Pa- 
latinus  in  Birchenfcld  detinet,  &c.  _ 

Cornes  Paiatinus  Vcidenti»  lu  tJaltrum,  Oppiduiîi 
&  Ducatum  Lutzelftein,  AP- , 

Princeps  Salmeiifis  in  Principàtum  Salmenfem  cutri 
omnibus  Appartinentiis  &  Dependentiis,  &c. 

AbbatifTa  in  Andlau,  in  Abbatîamfuam  immediatani 
&  omnes  appeninentias  &  dependentias  ;  . 

Princeps  Lisheimenfls  in  Principàtum  Lîxheimenfeiif 
cum  Appertinentiis  &  Dependentiis,  &c. 
'      Comités  Hanovienfes  in  Caftrum  &  Urbes  Lichten-' 
berg  ,  Bisweiler,  Ingweiler,  Pfaftenhoven _&  Sleuwei» 
1er  utià  cum  Frœfefluris,  Pagis,  Villis,  allisqùe. 

Comités  in  Leiningen,  in  Callruih  &  Comitatùm 
Daxburg,  Oppidum  &  Comitatùm  Oberbrum  &  Wes- 
tenburg  cum  Appertinentiis  &  Dependentiis. 

Item  Cdlmaria  ,  Monafterium  in  valle  Sanéli  Gre- 
gorii,Kaifersberg,Turckheim,  Schlettflatt,  Oberohen- 
heim,  Rosheim  &  Hagenauw,  &c. 

Reftitucnda  infuper  &  evacuanda  omnia  loca,  quse 
.ad  Nobilitatem  immediatam  Imperii  in  Alfatiâ  inferiori 
pertinent  ;  Nominatim  Baro  de  Wangen  in  Caftruin 
Wangenburg.,  item  Wilvisheim ,  Appeninentias  &  De- 
pendentias, &c., 

Prœtereà  reftîtuenda  funt  omnia  loca ,  ad  &  circa 
fluvium  Saram,  &  in  DifiriSu  Wefterich  &  Hunsruck 
fita  &  à  Galliâ  occupata,  &  ad  diverfas  Imperii  Status 
fpedantia,  interque  ea  nominatim,  quae  ad  Comitem 
Palatinum  Bipontinum,  Domum  NaflTovicam  &  Mein- 
gravios  pertinent ,  &c. 

Omnia  loca  Archî-Episcopatus  Trevirenfîs,  Archi- 
Episcopatus  Colonienfis,  Episcopatus  Leodienfis,  Du- 
catus  Juliacenfis  &  univerfa  alia  Imperii  loca  à  Gallia 
poiTeffa,  exceptis  folùm  ofto  locis,  qus  Articuli  26. 
Pacis  Cîefareo-Gallicae  nominata,  &  certis  fub  condi- 
tionibus,  quibus  etiam  à  Gallia  fatisfieri  débet,  illi  ad 
tempus  reliâa  funt,  &c. 

Reftituendi  proindè  etiam  in  hisce  o£Io  locis  funt 
Domini  Magiftratus ,  Subditi  &  Incolœin  omnia  Jura, 
Dominia,  Pofreffiones  &ireditus,  quibtis  ante  occupa- 
tionem  gavifi  funt  ,  fpeciatim  etiam  Officiales  Pofl:œ 
Imperialis  in  fundiones  priftinas ,  &c. 

Balivia  Ordinis  Teutonici  in  Alfatia  in  fuis  JuribuS 
&  bonis  confervetur,  neque  ifthxc  in  alios  ufus  conver- 

tantur,  &c.  ,  ..■,.,<,  u 

Eadem  quoque  locum  habeant  m  alns  Junbus  &  bo- 
nis ad  Ordinem  Teutonicum,  uti  &  ad  Ordinem  Sandti 
Joannis  Hierofolomitani,  quatenùs  Magno  iUius  Ma- 

giftro 


DU     D  R  O  I  T     D  Ê  S     G  E  M  §; 


AnNO    g''^!'''  Germanisî  fubeft,  aliosque  Imperii  Status  fpec- 

tantibus. 
1 6/0.       Ci  viras  item  Argentinenfîs  ob  dirutum  à  prEefîdio  Cœ- 
fareo  altero  à  fubfcripta  Face  die  Caftrum  SchlatFels- 
heim,  à  nemine  impetatur,  &c. 

Oinnia  autem  loca  occupata  reftituenda  funt  in  eo 
ftatu,  quo  ternpore  conclufae  Pacis  fueriint,  utù  ciim 
Archivis  &  Documentis  Liiterariis  aliisqiie  mobilibus, 
ut  &  tormentis  Bellicis,  qiise  in  didtis  locis  tempore 
occiipationis  reperta  funt,  &  tempore  fubfcriptœ  adhuc 
ibi  exftiterunt. 

Fiat  etiam  reftitutio  ex  Capite  Amneftiœ  ju\ta  Ar- 
ticulum'  24.  Pacis  Casf.- Gallicîe  pleniffimè  cum  refer- 
vatione  ulterioris  delignationis,  &  ne  alicujus  rei  fpe- 
cialis  omiffio  damnum  ullum  afferre  ,  aut  talis  res 
pro  omifla  cenferi  polîit ,  fed  ut  potiùs  fub  generali 
régula  rerum  à  Gailiâ  occiipatarum ,  juxta  Pacem 
Weftphalicam  reflituendarum  ,  compreheufa  intelli^a- 
tur,  &c. 

CLXXXI. 

1".  Fevr.  Pêx  Novlomagenjts  inter  Leopoldum  Rorna- 
norum  Imperatorem ,  mmine  fuo  (sf  Imperii 
6?  Carolum  XI.  Si'.ecia  Regsm  ;  ^â. 
Face  Wefiphalica  pro  Bafi  y  norma  omnimodo 
accepta^  de  futuris  discordiarum  eau  fis  contin- 
gentibus^  quantum  fieri  poteft,  cavetur.  Actum 
Noviomagi  die  f.  fiebruarii  167p.  Cum  De- 
claratione  Legaîionis  Llafarea^circà  Ar- 
iicidos  tertium  £9"  quintum  TraElatûs ,  uti  £#  de 
Telonio  Waj'nemundenji  ,  ac  de  Juribus  Ducum 
Meklenbmgenfium.  Data  f.  Februarii  167p.  Se- 
quitur  Ratificatio  (i)  Suecica  ;  Data 
in  Cafiris  Suecicis  Luingby  die  3.  Martii  16  jg. 
[]A(5tcs  &  Mémoires  de  la  Paix  de  Nimeguc. 
Tom.  III.  pag.  458.  en  Latin  &  pag.  445-. 
en  François.  Recueil  de  Léonard,  Tom. 
III.  &  en  François.  Jacobi  Bern.  Multz 
Reprafentatio  Maj.  Imp.  Part.  II.  Cap.  VIII. 
pag.  37f .  L  o  N  D  o  R  p  1 1  Acia  publica ,  Tom. 
X.  pag.  6pf .  en  Allemand,  'theaîrum  Euro- 
faum  Tom.  XI,  pag.  145p.  en^AUemand. 
Lu  NI  G,  ^eutfdXé  9îeic(;é=2(rcf;tt).  Part.  Ge- 
neral, pag.  1034.  en  Latin,  &  en  Allemand. 
Theatrum  Pacis  Tom.  II.  pag.  764.  en  Latin, 
en  Allem.  6c  en  François.  Franc.  Frid. 
Baronis  ab  Andlern  Corpus  Confiitut.  Im- 
ferial.  Part.  III.  in  Appendice.  ] 

/»  noin'ine  Sanàijfima  $5"  Individus  fr'mitatis, 

NOtum  fit  omnibus  &  fîngulis  quorum  intereft,  aut 
quomodolibet  interefle'poteft.  Poftquàm  ab  ini- 
tio  hujus  Belli  aliquot  abhinc  annis,  moti  inter  Sere- 
niffimum  &  PotentiiTimum  Principem  ac  Dominum 
JLeopoldom,  Eledlum  Romanorum  Imperatorem, 
femper  Auguftum  ,  Germani»,  Hungariœ,  Bohemise, 
DalmatjsB,  Groatias ,  Sclavonis  Regem  ,  Ârchiducem 
Auftriae,  Ducem  Burtjundia  ,  Brabantia:,  Stiria;,  Ca- 
rinthiîB  ,  Carniols  ,  Marchionem  Moraviss  ,  Ducem 
Luxemburgis,  ac  Superioris  &  Inferioris  Silefise,  Wir- 
tembergse,  &  Teckaj  ,  Principem  Suevi»  ,  Gomitem 
Habsburgi ,  Tyrolis ,  Ferretœ  ,  Kyburgi  &  Goritis, 
Landgravium  Alfatix ,  Marchionem  Sacri  Romani 
imperii,  Burgoviae,  ac  Superioris  &  Inferioris  Lufatis, 
Dominum  Marchiœ  Sclavonicïe,  Portus  Naonis  &  Sa- 
îinarum,  ex  una  :  Et  Sereniifimura  ac  Potentiffimum 
Principem  ac  Dominum,  Dominum  Carolum,  Sue- 
corum,Gothorum,Vandalorumque  Regem,  Magnum 
Principem  Finlandîae,  Ducem  Scania;,  Efthoniae,  Li- 
voniîe,  Carelis  ,  Bremas,  Vehrdœ,  Stetini,  Pomera- 
nisB,  Caffubiœ  &  Vandalis,  Principem  Rugise,  Domi- 
num Ingriœ  &  Wismarise,  nec  ncin  Comitem  Palati- 
num  Rlieni,  Bavariœ,  Juliaci,  Clivis  &  Moiitium  Du- 
cem ex  altéra  parte;  Sacra  CiEfarea  Majeftas  &  Sacra 
Regia  Majeftas  Sueci»  nihil  priùs  magisque  in  votis  ha- 
builTent ,  quàm  per  reftitutionem  Pacis  nunquam  inter- 

(i  )  La  Ratification  de  l'Empeieur  pour  la  Susde,  fut  precifement 
la  même  ,  que    pour   la   France.    Jl  feroit  iautilc  de  la  répéter 

Tom.  Vil.  Part,  I. 


38^ 


rumpendœ,  tôt  Provinclarum  defolationem  &  effufio-  Akkft 
nem  fanguuifs  Chriftiani  fiftere:  tandem  Divina  boni-  ^'^'^^ 
tate  faaum  effe  ,   ut  annitente  Sereniffimo  ac  Pdten-   lé/di 
tillimo  Prmcipe  ac  Domino,  Domino  Carolo  Secun- 
do    Magnœ    Britannis    Rege  ,    qui    difBcillimis    hiscé 
«-hnltiani  Orbis  tcmporibus,  Mediator   univerlîm   re- 
ceptus,  cum  immortali  fua  gloria,  indefelib  Ibdio  pro     ' 
tranquilhtate  publica,  &  Pace  generali  confilia  &  offi- 
cia fua  impendit,  Sacra  Csefarea  Majeftas  &  Sacra  Re- 
gia  Majellas  SueciîB  confenferint  ,   ut   CongreiTus  ad 
traftandarn  Pacem  hic  N'eomagi  iiillitueretur.     Compa- 
rentes_  igitur   diôo    loco   utrinque    légitime   conftitutl 
Legati  Extraordinarii  &  Plenipotentiarii ,  à  parte  qui- 
dam Imperatoris   Reverendiflimus,  Illuftrillîiiii  &  Ex- 
cellentillimi    Domini ,    Dominus   Joannes   Episcopus- 
Gurcenlis  ,    Sacri    Romani   Imperii  Princeps  ,    atque 
Sacrœ  Cefarex  Majeftatis  Confiliarius  ;  noc  non  Do- 
minus  Franciscus    Udalricus,  Sacri    Romani   Imperiî 
Cornes   Khinski   à   Chitnitz,  &  Tetiau ,  Dominus    in 
Clumetz,  Sacrs  Cœfareœ  MajeQatis  Confiliarius,  inti- 
mus_  Camerarius   Regius  Locumtenens  ,    Provincialis 
Cuns  Régies  AfTeflor,  Appellationum  Prœfes,  Aulse- 
que  Regiœ  in  Regno  Bohcmia:  Pra;feaus  ;  &  Dominus 
Theodorus  Althetus  Henricus  à  Stratman,  Sacrœ  Ca;- 
fareœ  Majeltatis  Confiliarius,  Imperii  Aulicus  •  à  parte 
verô  Régis  Suecite ,  llluftriffimi  &  Excelleniiliimi  Do- 
mini ,   Dominus    Benedié^us    Oxenitierna   Cornes  irt 
Korsholm  &  Wafa,  Liber  13aro  in  Mohrby  &  i.ind- 
holm,  Dominus  in  Kapuria  &   Kaitila  Sacrœ  Rceiœ 
Majeftatis  Regnique  Suecja:  Senator,ac  Prsfcs  in  fum- 
mo  quod  Wismarias  eftTribunali,ut  &  Supremus  Legi- 
ferlngris  &  Kexholmia;;  &  Dominus  Joannes  Paulirt 
Olivekrans  Dominus  in  Ulfshol  &  Holfmanfiorp  Sa- 
cra etiam  Régis  Majeftatis  Sueciœ  Confih'alius  Can- 
celkriœ_,  Secretarius  Status  &  Judex  ordinarius  Terri- 
torii  Widboenfis  :  poft  invocatum  Divin:  Numinis  auxi- 
lium,  mutuasque  Plenipotentiarum  Tabulas,  quarum 
Apographa  fub  finem  hujus  Inftrumenti  verbotenùs  in- 
ferta  funt,  rite  commutatas,  interventu  &  opéra  IHus- 
trifllmorum  &  Excellentiffimorum  Dominorum,  Do- 
mini  Laurentiî  Hyde ,   Armigeri ,   Domini  Guîlielmi 
Temple  Baronettij  &  Domini  Leolini  Jenkins  Equitis 
Aurati,  Legatorum  Extraordinariorum  &  Plenipoten- 
tiariorum  Sacrée  Regîae  Majeftatis  Magnœ  Britanniae 
qui  munere  Mediatorio  pro  concilianda  tranquillitaté 
publica  ab  anno  1675-.  hucusque  procul  à  partium  ftu- 
dio  fedulo  prudenterque  perfun6ti  funt  ad  Divini  Nu- 
minis gloriam  &   Chriftians  Reipubl'cs  falutem  ,   in 
mutuas  Pacis  &  amicitise  Leges  convenerint  tenore  fe» 
quenti. 

I.  Sit  Fax  Chriftiana,  ihviolabilis  &  perpétua,  vera- 
que,  &  fincera  amicitia  inter  Sacram  Cafaream  Ma- 
jeftatem,  Romanum  Imperium,  eorumque  omnes  & 
fingulos  Fœderatos  hac  Pace  comprehenfos  &  fîngu- 
lorum  Hsredes  &  SucceflTores  ab  una;  atque  Sacram 
Regiam  Majeftatem  Regnumque  Sueciœ  &  ejusdem 
Fœderatos  hac  Pace  comprehenfos  atque  fingulorum 
Hseredes  ac  Succeffores  ab  alrera  parte;  ideoque  ftatim 
ceflènt  omnes  cujuscumque  generis  hoftilitatum  aûus 
peromnia  &  qusvis  utriusque  Partis  Régna,  Status- 
Ditiones,  ac  Provincias  ubicumque  fitas,  interque  om- 
nes &  fingulos  eorundem  Subditos  &  Incolas  cu- 
juscunquefuerint  conditionis,  ita  ut  altéra  Pars  alteri 
nihil  pofthac  inimicitise  aut  damni  clam  aut  palam  di- 
redè  vel  indiredlè  per  fuos  vel  per  alios  inferri  faciat 
fed  potiùs  utraque  Pars  alterius  utilitatem,  hojiorem  ac 
commodum  promoveat;  atque  fie  utrinque  fida  vicini- 
tas  atque  reciproca  ftudiorum  &  officiorum  Pacis  & 
amicitis  neceliitudo  reftituta.maneat  &  perennet. 

II.  Et  quo  accuratius  huic  rei-caveatur,  placita  eft 
utrinqueperpetua  oblivio,  &  Amiiiftia  omnium  eorum 
qu»  à  primprdio  horum  motuum  quocunque  loco  mo- 
dove  ab  una  vel  altéra  parte  ultro  citroque  inimicè,  aut 
hoftiliter  faSa  funt,  ita  ut  nec  eorum,  nec  ulltus  al- 
terius rei  caulâ.vel  prsetextu  alter  alteri  quicquam  hofti- 
litatis,  moleftia;,  vel  impedimenti  ,  quoad  perfonas^ 
res,  Jura,  vel  fecurîtatem  per  fe,  vel  per  alïos  clam 
aut  palam,  dîreflè  vel  indireflc,  fpecie  Juris  vel  via 

faiSi  in  Imperio ;  aut  ufpiam  extra  illud:  (Non  obftan-  < 

tibus  ullis  prioribus  Faflis  in  contrarium  facientibus  ) 
inférât  ,  vel  inferri  faciat,  vel  patiatut;  fed  omnes  & 
ïïnguljE,  hinc  inde  lam  ante  Bellum,  quàm  inBello,' 
verbis,  fcriptis,  aut  faSis  ,  iflatse  injnriac,  violeniise' 
hoftilitates,  prœjudicia,  damna,  expenfa;  absque  omnî 
perfonaruni  rerumve  refpeôu,  ita  penitus  abolitse  fint^  ■:•■•, 

ut  quicquid  eo  nomine  una  Pars  .adverfus  alteram  prae- 
tendere  pofiSt ,  perpétua  oblivione  fepultum  fit,    G311- 
D  d  é  éesKil^ 


39^ 


CORPS,    DIPLOMATIQ^UE 


AnnO  deantque  pariter  hac  eâdem  Amnifliâ  ejusque  beneficio 
&effe£lu,  omnes  &  iingiili  utriusque  Partis  Valalli  & 

KJ/O.  Subd'in;  ita  ut  nemini  noxa:  damnove  In,  aut  prœjudi- 
cio  has  vel  illas  partes  fecutum  elle,  quominus  priltino, 
m  quo  ante  Bellum  immédiate  fuit,  ftatui,  quoad  ho- 
nores &  bona,  plenè  reftituatur. 

III  Juxta  hoc  univerfalis  &  illimitats  Amniftiœ 
fuiidamentum  ,  &  ut  prœfentis  Pacis  ac  amicitiœ  eo 
certior  régula  inter  paciscentes  Partes  conftituatur,mu- 
tuo  confenfu  conventum  efl,  ut  Pax  Weftphalica  Os- 
nabrugis  die  24.  Oètobris  anno  1648.  fancita,  fit  firma 
bâlîs  ac  omnimoda  norma  hujus  Pacificationis;  ita  ut 
pridiiio  fuo  vigori  rertituta  inpofterum  farta  teéta  fit, 
maneatque  sequè  ac  ante  hos  prœfentis  Belli  motus 
Pragmatica  Imperii  Sandio ,  &  Les  fundament3lis,qua 
iterum  Partes  paciscentes  mutuo  obligatee  &  obftriSx 
fint  invicem  ,  non  obftantibus,  fed  annullatis  quibus- 
cunque  Aâis,  Decretis,  Mandatis,  vel  mutationibus 
■    per  iios  Bel  h'  motus  in  contrarium  faâis. 

IV.  In  majus  autem  amicitise  &  ardioris  conjunc- 
tionis  robur  ,  neuter  paciscentium  ulla  Fœdera  huic 
Paci  contraria  habeat,  neqye  pofthac  ulli  Tradatui,  vel 
neg'iciationi  in  alterius  damnum,  vel  prsjudicium  ten- 
denti  confenfum  fuum  det,  fed  potiùs  talibus  adverfe- 
tur.  Neque  hoftibiis  alterius  ,  five  his  ,  qui  piîefenti 
tempore  hoftes  funt,  five  iis  qui  pofthac  exiftere  pote- 
runt,  ullum  omnino  auxilium  iVîilite,  Armis,  Muni- 
tionibus,  Navibus,  Nautis,  ullisve  rébus  Bellicis,  pe- 
cuniave  ad  Belli  fubfidia,  five  diredè  five  indiredè, 
fîvepublico,  five  privato  nomine  prasftet,  nec  eosdem 
ullis  Stativis  vel  Hibernis  in  Imperii  vel  Regni  Sueciae 
Ditionibus  juvet  aut  juvari  facîat ,  falvo  Guarantias 
Articulo  Lnfra  descripto. 

V.  Cùm  tranquillitatis  publicge  interfit  Bellum, quod 
Sacras  Régis  Majeftati  Regnoque  Suecite,  ejusdemque 
Fœderatis  cum  RegeDaniœ,  Domino  Eledore  Bran- 
denburgico,  Episcopo  Monafterienfi  &  Ducibus  Bruns- 
vigo-Luneburgicis,  Osnabrugenfi,  Cellenfi,  &  Guel- 
pherbytano  adhuc  intercedit,  quantocius  etiam  compo- 
ni  Sacra  Csefarea  Majeftas  &  Imperium  tam  per  fe, 
quàm  junda  opéra  cum  aliis  officia  fua  ad  Pacem  con- 
ciliandam  efficaciffimè  interponent  :  Salvâ  femper  inter 
Csefarem  &  Imperium  atque  Regem,  Regnumque  Sue- 
cise  de  hoftibus  mutuo  non  juvandis  anteriori  Articu- 
lo fancitâ  reciprocâ  obligatione.  Quamdiu  autem 
Pax  inter  prïdidas  Partes  non  coaluerit,  nullum  om- 
nino afFeretur  Sacrx  Regias  Majeftati  Sueciœ  in  Bello 
contra  prxdidos  fuos  hoftes  gerendo  obftaculum  vel 
impedimentum  :  Pace  verô  fada  ,  ea  hoc  Tradatu 
ita  comprehenfa  intelligatur,  quafi  hic  fpecificè  inferta 
elFet. 

VI.  Redeant  utrinque  libéra  negotiandi  Commer- 
ça Terra  Marique,  fintque  &  maneant  Subditis  Sacra; 
Csefareœ  Majeftatis  &  Imperii  _,  imprimis  Civitatibus 
Hanfeaticis  in  Regno,  Provinciis,  Ditionibus  &  Por- 
tubus  Suecix  :  &  viciflim  Subditis  Suecia;  iu  Imperio 
eadem  Libertas  ,  Immunitas ,  Jura,  Privilégia,  &  E- 
molumenta,  quibus  ante  hos  Belli  motus  mutuô  ga- 
vifi  funt. 

VII.  Sacra  Casfarea  Majeftas  pro  munere  fuo  Cajfa- 
reo,  Domino  Chriftiano  Alberto  Slesvici,  &  Holfa- 
tiae  Duci  Gottorpienfi,  non  minus  quàm  reliquis  Im- 
perii Statibus  juxta  Leges,  Conftitutionesque  Imperii 
protedionem  fuam  impertietur,  ut  eidem  Ditiones  in 
Imperio  fitas  &  competentia  Jura  farta  teda  fînt,  în- 
terponetque  officia  ,  ut  reliquas  etiam  controverfis 
înter  Regem  Daniîe  &  prsedidum  Ducem  compo- 
nintur. 

VIII.  Imperator_&  Rex  Suecise  confentiunt.utRex 
Magnœ  Britanniœ  tanquam  Mediator  ,  &  omnes  Re- 
ges,  Principes,  &  Reipublicae  fuper  executione  &  ob- 
fervantia  tam  omnium,  quàm  fîngulorum  qus  proefenti 
Tradatu  continentur  altè  memoratis  Sacrae  Cjefarese 
Majeftati,  &  Sacrœ  Régis  Majeftati  Sueci»  Guaran- 
tiam  praeftent. 

IX.  Et  cùm  Sacra  Cîefarea  Majeftas  &  Sacra  Regia 
Majeftas  Sueciae  officia  &  ftudia  Sereniffimi  Magna: 
Britanniœ  Régis,  quje  concih'ands  Paci  univerfali  & 
tranquillitati  publics:  indefinenter  impendit,  grato  ani- 
mo  agnoscant,  utrimque  placuiteum  cum  Regnis  fais 
prîefenti  hoc  Tradatu  omni  meliori  modo  nominatim 
Comprehendi. 

X.  Comprehendantur  prxterea  hac  Pace  illi  qui  ante 
permutationem  Ratificationis  vel  infrà  fex  mcnlès  pos- 
teà  ab  una  vel  altéra  parte  ex  communt  confenfu  nomi- 
nabuntur.  Ea  quoque  de  quibus  inter  Sacram  Caefa- 
ream  Majeftatem  ac  Imperium  &  Regem  Chriftianiffi- 


mum  convenir  hoc  Tradatu  comprehenfa  intelllgantur  AnnO 
eodem  plané  loco  habenda,  ac  fi  huic  verbotenus  in-       -, 
ferta  client.  lO/?. 

XI.  Pacem  hoc  modo  conclufam  promittunt  Legati 
extraordinarii,  &  Plenipotententiarii  fupradièli  ab  Im- 
peratore  &  Imperio  ex  una,  &  Rege  Suecias,  ex  al- 
téra partibus, ad  formam  hiC  mutuô  placitam  ratihabi- 
tum  iri,  feqne  infallibiliter  prœftituros  ,  ut  folemnia 
Ratihabitionum  Inftrumenta  intra  fpaiium  odo  fepti- 
manarum  à  die  fubfcriptioHis  computandum  ,  aut  ci- 
tius  ,  fi  fieri  poflît  ,  hic  reciprocè  ritèque  commu-  ■ 
tenter. 

XII.  Et  cùm  Sacra  Ceefarea  Majeftas  ab  Eledori- 
bus,  Principibus  &  Statibus  Imperii  vigore  conclufî 
die  31.  Maji  anno  1677.  Legatis  Suecicis  fub  Sigillo 
Cancellariœ  Moguntinœ  extraditi  decenter  requifita  fue- 
ritjUt  didorum  Eledorum,  Principum  &  Statuum  Im- 
perii intereflè  per  fuam  Casfaream  Legationem  in  hoc 
Congreffu  agi  curaret,  tam  Csefarei,  quàm  Regii  Le- 
gati  nominibus  fupradidis  prxfens  Pacis  Inftrumen- 
tum  in  omnium  &  fingulorum  eo  contentorum  fidem 
majusque  robur  fubfcriptionibus  ,  figillisque  propriis 
munîerunt,  &  compétentes  Ratificationes  formula  con- 
tenta termino  fupra  conftituto  fefe  extradituros  pol- 
liciti  funt ,  nec  ulla  à  Diredorio  Sacri  Romani  Im- 
perii, contra  fubfcriptionem  hujus  Tradatus  recipia- 
tur,  aut  valeat  proteftatio,  vel  contradidio.  Ada  hœc 
funt  Noviomagi  die  f.  Februarii  S.  N.  26.  Januarii 
S.  V.  1679. 

Pleaipoiextia  Sacra  Regia  Majeftatis  Suecia  j  Le- 
gatis fuis  tradita, 

NOs  Carolus  Dei  gratia  Suecorum,  Gotho- 
rum  ,   Vandalorumque  Rex  ,    Magnus  Princeps 
Finlandias,  DuxScaniae,  Efthoniœ,  Livonise ,  Carelias, 
Bremx  ,   Verdse  ,   Stetini  ,   Pomeranias  ,   CafTubisB    & 
Vandalice,  Princeps  Rugise,  Dominus  Ingri»  &  Wis- 
marise,  necnon  Cornes  Palatinus  Rheni,  Bavariae,  Ju- 
liaci,  CliviïB  &  Montium  Dus  :  Notum  teftatumque 
facimus  omnibus  &  fingulis  quorum  intereft  aut  quo- 
modolibet  intereflè  poterit,  quod  cùm  nihil  ardentiùs 
exoptemus,  quàm  ut  prsefens  Bellum,  quo  Chriftianus 
Orbis  affligitur  in  aequam  &  honeftam  Pacem  quanto- 
cius converti  queat ,  atque  propterea  grato  acceperi- 
mus  animo  Sereniffimi  &  Potentiffimi  Magnse  Britan- 
ni»  Régis  laudjbili  cura  &  mediatione  eô  perventum 
eflè,  ut  Paaiuni  hinc  inde  confenfu  Tradatus  &  Col- 
loquia  Pacis  Neomagi  inftituerentur  ;  Ideô  quicquid  in 
nobis  eft,  ad  comparandam  tranquillitatem  Orbi  Chris- 
tiano  lubenter  conferre  volentes,  confifi  prudentiâ,  ex- 
periefltiâ   &  fide  noftri  Regnique  noftri  Senatoris  ac 
Prsefîdis  in  fummo  quod  Vvismariœ  eft  Tribunali,  ut 
&  Supremi  Legiferi  Ingrias  &  Kexholmias  lUuftrîs  no- 
bis   fincerè    fidelis ,    Domini  Benedidi  Oxenftierna, 
Comitis  iri  Korsholm  &  Wafa  ,    Liberi  Baronis  in 
Morhby  &  Lindholm  ,   Domini  in  Kapuria  &  Kaiti- 
la;  ficut  &  noftri  Confilîarii  Cancellaria:  ,  Secretarii 
Status  &  Judicis  Ordinarii  Territorii  Widboënfis,  Ge- 
nerofîs  ac  nobilis  nobis  fincerè  fidelis  Johannis  Paulin 
Olivekrans  Domini  in  UUfhol  &  Hofmanftorp.    Eos 
nominavimus,  elegimus  &  conftituimus,  ficut  &  prœ- 
fentibus  hisce  nominamus  ,  eligimns  &  conftituimus 
noftros  Legatos  Extraordinarios  &  Plenipotentiarios  ad 
didos  Conventus  &  Tradatus  Pacis  Neomagi  haben- 
dos.    Quibus  proinde  committimus  &  fpecialitër  man- 
damus,  ut  fe  quamprimum  fieri  poffit  ad  didam  Ur- 
bem  conférant,  ibique  Pacis  CoUoquia ,  five  diredè 
five  interveniente  operâ  refpedivè,  hinc  inde  recepto- 
rum  Mediatorum  inftituant  cum  Sereniflimi  &  Poten- 
tifiïîmi  Principis  Domini  Leopoldi,  Eledi  Romanorum 
Imperatoris  ,   GermaniiE  ,  Hungaria;,  Bohemias,  Dal- 
matiae ,  Croatiae  &  Sclavoniae  Régis,  Archiducis  Auftriœ; 
Ducis    Burgundis ,  Brabantias ,  Styriœ,  Carinthiae  & 
Carniolï  :  Marchionis    Moraviae,  Ducis    Luxembur- 
giœ,  ac  Superioris  &  Inferioris  Silefiae,  Wirtembergî  ac 
Teckaî,  Principis  Sueviae,  Comitis  Habfpurgi,  Tyro- 
lis,  Ferretis,  Kyburgi  &  Goritiae ,  Landgravii  Alfatise, 
Marchionis  Sacri  Romani  Imperii,  Burgoviae  ac  Supe- 
rioris &  Inferioris  Lufatias,  Domini  Marchias  Sclavo- 
nicas,  Portus  Naonis  &  Salinarum,  &c.  ejusque  Fœ- 
deratorum  Legatis  ,  Deputatis  &  Commiffariis ,  fuffi- 
cienti  Mandato  ad  praefens  Bellum  terminandum  con- 
troverfiasque  qus;  eô  fpedant  per  bonàm  &  firmam  Pa- 
cem componendas  raunitis;  Danius  quoque  plenam  & 
abfolutam  Poteftatem  cum  omni  audoritate  &  Manda- 
to ad  id  neceffariis  fupradidis  noftris  Legatis  Extraor- 

dinariis 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AnNO    dinariis  &  Plenipotentiariis,  five  duobus  conjunflim, 
,  five  uni  eorum  foli,  altero  abfente  vel  aliter  impedito, 

1079.  Pacis  Tradatum  pro  nobis  nodroque  nomiiie  ineundi, 
concludendi  &  fignandi  inter  Nos  &  pradiflum  Impe- 
ratorem,  ejusque  Fœderatos  ,  omnia  quoque  Inftru- 
menta  quse  in  eum  finem  requiri  poffint,  conficiendi, 
expediendi,  extradendi,  adeoque  in  univerfum  agendi, 
promittendi,  (lipulandi,  concludendi  &  fignandi  Afta, 
Declarationes  ,  Pafta  conventa  commutandi,  aliaque 
opnia  quE  ad  diâum  Pacis  negotium  pertineant  facien- 
di,  aequè  libéré  &  ample,  ac  fi  ipfi  prasfentes  id  facerp- 
mus  vel  facere  pofiTemus ,  quantumvis  Mandate  adhuc 
fpecialiori  &  expreffiori  quàm  quod  hisce  pra;fentibus 
continetur  opus  efle  vifum  fuerit.  Promittimus  prEier- 
ea  &  declaramus  fide  &  verbo  noftro  Regio  nos  ac- 
ceptum  &  gratum,  firmum  quoque  &  ratum  habituros, 
quscunque  per  didos  noftros  Leijatos  Extraordinarios 
&  Plenipotentiarios,  i\ift  binos  conjunétim  five  unurn 
eorum  folum  altero  abfente  vel  aliter  impedito,  aûa, 
conclufa  ,  _  fignata  ,  exiradita  &  commutata  fuerint. 
Nos  obftringentes  hisce  prsfentibus  ad  expediendum 
Ratificationum  nollrarum  Diplomata  in  decenii  &  Ib- 
lenni  forma  intraque  tçmpus  prout  convenerit.  In 
quorum  omnium  fidem  prœfentes  manu  noflra  fub- 
fcriptas  Sigillo  noftro  Regio  coramuniri  juffimus.  De- 
dimus  in  Arce  noftra  Holmenfi  die  duodecimo  Menfîs 
Aprilis,  Anno  millefimo  fexcentefimo  festo. 


|9« 


CAROLUS. 


L.  S. 


y-Fevr. 


CLXXXII. 

Z(S.Janv.  'traité  de  Paix  entre  L  o  u  ï s  XIV.  Roi  de  Fran- 
ce ^  13  Charles  XI.  Roi  de  Suéde  d'une 
part ,  y  les  Serenijjimes  Ducs  de  Bruns- 
wick-Lunebourg-Zell,  ^  WOL- 
FEMBUTEL  d' autre  part ,  le  Roi  T.  C.  y  trai- 
tant pour  /«i,  y  pour  Sa  Majejié  Suedoife,  par 
le  Miniftere  du  Sr.  de  Rebenac  fon  Envoyé  Ex- 
traordinaire. A  Zell  le  16.  Janvier  f.  Février 
1 679.  Avec  les  Articles  Separe's, 
contenant  diverfes  Ceffions  £5?  Reftitutions  entre 
la  Couronne  de  Suéde  y  lesdits  Princes  .y  comme 
auffi  une  Somme  de  ^oo.  mille  Ecus  que  Sa  Ma;. 
T.  C.  promet  de  leur  faire  payer  à  Hambourg. 
Fait  à  Zell  le  même  jour  z6.  Janvier  f.  Février 
1 67p.  Item  deux  Articles  Secrets 
pour  fervir  d"  JJJeurance  £5?  de  Garantie  auxdits 
Princes  dans  leurs  Intérêts.  Du  même  jour  13  an. 
S'enfuivent  les  Pleinpouvoirs  &f  les 
Ratifications.  [Aâres  &  Mémoires 
de  la  Paix  de  Nimegue  Tom.  III.  pag.  ^6j. 
Recueil  de  Léonard,  Tom.  III.  Tbea- 
trum  Pacis  Tom.  II.  en  Latin  ,  5c  en  Alle- 
mand. LoNDORpii  A5la  Publica.  Tom.  X. 
pag.  797.  en  Allemand.  Lunig,  'ÎCMtfcfjCé 
WWi'-TXxi^X).  Part.  Spécial.  Abtheil.  IV. 
Ablacz  IV.  pag.  ifo.  en  Latin  &  en  Al- 
lemand. Theatrum  Europaum.  Tom.  XI. 
pag.  1464.  en  Allemand.  Daté  du  z6.  Jan- 
vier. 3 

LOuïs  par  la  grâce  de  Dieu,  Roi  de  France  &  de 
Navarre:  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront,  Salut.  Comme  le  Sieur  Comte  de  Re- 
benac Feuquiere  ,  nôtre  Lieutenant  General  dans  la 
Province  de  Toul  ,  &  nôtre  Envoyé  Extraordinaire 
en  Allemagne,  en  vertu  des  Pleinpouvoirs  que  Nous 
luy  en  avions  donnez,  auroit  conclu,  arrêté  &  figné 
le  j-.  du  prefent  Mois  de  Février  en  la  Ville  de  Zeil, 
avec  les  Sieurs  de  Bernftortf  &  de  Heimbourg  ,  Mi- 
niftres  d'Etat,  &  Prefidens  des  Confeils  de  nos  tres- 
çhers  &  tres-amez  Coufins  les  Ducs  George  Guillau- 
me, &  Rudolphe'Augufte,  Ducs  de  Brunswik,  &  de 
Lunebourg  ,  pareillement  munis  de  Pleinpouvoirs  de 
i.a  part  desdits  Sieurs  Ducs,  le  Traité  de  P^ix,  dont 
Ja  teneur  s'enfuit. 
Tpm,  Vil.  ?h^T,  î. 


AU  iiom  de  Dieu  le  Créateur  &  de  la  Sainte  Tri,  AnnQ 
nite:  A  tous  prelens  &  à  venir,  foit  notoi.-e,  que  ^'^'^^ 
cor^me  Sa  Majefté  Trcs-Chrefticnne  Louïs  X,W.  Roj  i^/Q, 
de  t range  &  de  Navarre,  nonobftant  la  prefenteGuer^       '     ^ 
re  a  toujours  confervé  une  attedion   tres-pariiculiere 
pour   leurs   Altelfes   Sereniffimts   les  Seigneurs  Ducs 
George   Guillaume  &   Rudolpha  Augurte  ,   Ducs  da 
Brunswik    &  de  Lunebour^,-,  &  toute  i^eur  Sereniffimç 
Mailon;  &  L.  A.  des  ièntimens  pleins  de  refpeû  &  de) 
vénération  pour  un  fi  grand  Monarque,  avec  une  envie 
extrême  de  mériter  quelque  part  dans    l'amitic  &  'es 
bonnes  grâces  de  Sa  Majdté;  auffi-bien  que  de  contri-. 
Huer  tout  ce  qui  pourroit  dépendre  d'elles  au  repos  do 
-Empire,  &  pour  finir  la  Guerre  qui  depuis  quelquq 
temps  l'a  affligé,  fur  tout  Sa  Majefté  Tres-Chreftien, 
ne,  quoique  les  Princes  &  Puiffances  qui  ont  été  en 
Alliance  avec  L.  A.  euffent  conclu  leurs  Traitez  parti-, 
culiers  feparément  ,    n'en   taifant  pour   cela  paroître 
moins  de  bonté  &  de  dispofition  favorable  pour  les 
Seigneurs  Ducs.     Et  c'eft  en  cette  veuë  que  L.  A.  S, 
ayant  appris  avec  beaucoup  de  joye  &  de  reconnoifTan- 
ce,  que    Sa   Majefté  Tres-Clireftienne   avoir   donné 
Plempouvoir  &  Commilïïon  au  Sieur  Comte  de  Rebe., 
nac,  fon    Lieutenant   General    dans    la   Province   de 
Toul ,  &  fon  Envoyé  Extraordinaire  &  Plenipotentiai-. 
re,  de  traiter  &  conclure  ,   non  feulement  de  fa  carc 
aveé  L.  A-  mais  auflî  de  contribuer  à  leur  accommo- 
dement avec  Sa  Majefté  ,   le  Roi  &  la  Couronne  de 
Suéde;  ayant  dés  auflj-toft  de  leur  côté  donné  Plein- 
pouvoir  &  Commiffion  aux  Sieurs  de  BernftorfF  &  dg 
Heimbourg,  leurs   Miniftres   d'Etat,  &   Prefidens    de 
leurs  Confeils  ,  d'entrer  en  conferance  avec  le  Sieuç 
Comte  de  Rebenac,  &  d'arrel^er,  conclure,  &  fîgner 
avec  luy  des  conditions  de  la  Paix:  il  eft  arrivé  qu'après 
une  réciproque  communication  de  Pleinpouvoirs ,  dont 
à  la  fin  de  ce  Traité  les  Copies  font  inférées  de  mot  en   ^ 
mot, on  foit  convenu  &  tombé  d'accord  des  deu?  côtej 
des  conditions  de  Paix  en  la  teneur  qui  enfuit. 

L  11  y  aura  une  Paix  fincere  &  inviolable  envers 
Leurs  Majefiez  &  les  Couronnes  de  France  &  de  Sué- 
de &  leurs  Succefleurs,  &  L.  A.  de  Brunswik  &  Lu- 
nebourg,  Zell  &  Wolfembutel,  leurs  SucceflTeurs,  & 
toute  la  Serenifllme  Maifon. 

II.  I!  y  aura  de  part  &  d'autre  un  perpétuel  oubly 
&.  Amniftie  générale  de  tout  ce  qui  s'eft  fait  &  paffé 
depuis  le  commencement  de  la  prefente  Guerre  en 
quelque  lieu  &  manière  que  ce  foit  :  &  dans  cette 
Amniftie  feront  même  aux  inftantes  prières  de  L.  A. 
expreflïment  compris,  tous  ceux  qui  ont  fervi  L.  A, 
durant  la  Guerre  ,  en  quelque  employ  que  ce  puifiTe 
être,  nonobftant  qu'ils  foient  Sujets  ou  Vaftaux  des 
deux  Couronnes,  &  en  particulier  des  Duchez  de  Bre^ 
men  &  Verden,  ou  qu'ils  les  ayent  fervis  cy-devant, 
de  manière  que  l'on  ne  pourra  faire  aucune  recher- 
che contre  eux  ,  ni  les  inquiéter  ,  &  s'en  prendre  à, 
leurs  perfonnes  ou  Biens  ,  par  voye  de  fait  ou  de  jus-» 
tice,  &  pour  quelque  caufe  ou  prétexte  que  ce  puiflè 
être. 

III.  On  fera  cefTcF  tous  actes  d'hoftilitez  de  part  & 
d'autre  entre  Sa  Majefté  Tres-Chreftienne,  fes  Alliez 
&  fpecialement  la  Couronne  de  Suéde  ,  &  L.  A.  les 
Seigneurs  Ducs,  immédiatement  après  l'échange  des 
Ratifications  du  prefent  Traité,  auflj-toft  que  par  S^ 
Majefté  &  L.  A,  Sercniflimes  ,  ou  leurs  Plénipoten- 
tiaires refpedifs  ,  en  pourront  être  avertis  les  Géné- 
raux &  Commandans  des  Troupes  &  Arrnées  des  deu:j 
cotez. 

I V.  Et  parce  que  le  Traité  de  Paix  conclu  à  Muns- 
ter &  Osnabruck  le  24.  Odlobre  1  64S.  doit  toujours 
être  le  fondement  le  plus  folide  de  la  Paix  &  de  I4 
tranquillité  de  l'Empire,  Içs  deux  Couronnes  6f  L.  A. 
le  mettent  encore  pour  règle  de  celle  qu'ils  font  entre 
elles  avec  obligation  réciproque  de  contribuer  toutr 
ce  qui  dépend  de  l'un  pu  de  l'autre  pour  çonferver 
ladite  Paix  deWeftphalie  en  fon  entière  vigueur ,  fans 
faire  préjudice  pourtant  à  la  Neutralité  que  la  SerenisT 
fime  Maifon  de  Brutiswik-Lunebourg  gardera  dans  I4 
prefente  Guerre. 

V.  Et  pour  afl^ermir  d'autant  plus  la  Paix  de  Weft-, 
phalie ,  le  Roi  &  la  Couronne  de  Suéde  confentent  & 
s'obligent,  qu'en  ce  qui  regarde  le  Cercle  de  la  Baflîe^ 
Saxe  &  fes  Etats ,  qui  font  compris  dans  ce  Traité  de 
Paix,  Sa  Majefté  rie  prétendra  à  la  Paix  générale  qui  fe 
fera,  que  le  rétabliftèment  des  affaires  dans  l'état  où 
elles  doivent  être  par  les  Traites  de  la  Paix  de  Weft- 
phalie,  &  ne  demandera  rien  qui  n'y  foit  conforme  &  ' 
dû  à  la  Couronne  en  vigueur  dudit  Traite.       '     '  ' 


CORPS    DIPLOMATIÇLUE 


39^ 

AnNO  VI.  Promettent  &  s'engagent  L.  A.  de  rendre  & 
rertituer  de  bonne  foy  au  Roi  &  la  Couronne  de  Suéde 

1679.  le  Duché  de  Bremen,  en  tant  qu'elles  s'en  trouvent  en 
pofleflîon,  &  généralement  ce  qui  en  dépend,  fans  ex- 
ception, aufli-tôt  que  la  Paix  générale  fera  faite,  &  que 
ledit  Seigneur  Roi  de  Suéde  fe  jugera  en  état  de  l'oc- 
cuper, &  garder  par  fes  propres  forces. 

V  1 1.  Promettent  L.  A.  d'obferver  pendant  le  cours 
de  la  prefence  Guerre  une  exaéle  Neutralité,  &  de  ne 
point  aflifter  dlreftement  ni  indiredement  les  Ennemis 
des  deux  Couronnes. 

VIII.  Promettent  Leur.s  Majefteï  de  France  &  de 
Suéde  de  ne  point  faire  entrer  ni  paffer  leurs  Troupes 
&  Armées  dans  &  par  les  Païs  &  Terres  qui  appartien- 
nent à  L.  A.  ou  à  la  Sereniffime  Maifon  de  Brunswik 
ÀLunebourg,  laquelle  de  foa  côté  n'accordera  point 
lesdits  paffages  ,  tant  que  la  prefente  Guerre  dure,  à 
ceux  qui  lont  ou  feront  Ennemis  des  deux  Cou- 
ronnes. 

IX.  Les  Seigneurs  Rois  de  France  &  de  Suéde  fur 
la  prière  qui  leur  en  a  été  faite  par  L.  A.  promettent 
de  les  affilier  dans  la  Garantie  qu'elles  ont  à  donner 
aux  Ducs  de  Meklembourg  &  Sase-Lavenbourg,  l'E- 
véque  de  Lubek,  aux  Comtez  de  Lippe  &  de  Schwartz- 
bourg,&  Villes  de  Lubek  &  Hambourg,&  à  l'égard  des 
prétentions  que  font  ou  pourroient  faire  contre  lesdits 
Princes  &  Etats,  le  Roy  de  Danemark  &  l'Eleûeur  de 
Brandebourg,  fous  prétexte  de  certaines  affignations 
obtenues  pendant  la  Guerre  j  Leurs  Majeftez  em- 
ployeront  leurs  offices  les  plus  efficaces  à  la  Paix  qu'ils 
feront  avec  Sa  Majefté  Impériale,  &  où  il  fera  neces- 
faire,  pour  que  lesdites  affignations  foient  entièrement 
abolies ,  &  les  Princes  &  Etats  fusmentionnez  pour  tel- 
le caufe,  point  troublez  ou  inquiétez  à  l'avenir. 

X-  Les  deux  Couronnes  garantiront  la  Sereniffime 
Maifon  de  Brunswik  -  Lunebourg  de  tout  dommage  & 
préjudice  qui  lui  pourroit  eftre  fait  à  caufe  &  à  l'occa- 
ïion  de  cette  Paix,  fous  quelque  prétexte  que  ce  puiffe 
eftre,  &  l'affifteront  en  cas  qu'elle  fuft  attaquée  de  qui 
aue  ce  foit,fix  femaines  après  la  requifition,ou  plutôt, 
lî  faire  fe  peut,  des  forces  convenables  au  danger. 

XI.  Son  Alteflè  le  Seigneur  Duc  Ernefte  Augufte 
Prince  d'Osnabruk  jouira  pour  elle  &  fes  Etats  de  cet- 
te Paix,  &  des  conditions  fusdites,  tout  de  mesme 
comme  fi  elle  euft  concouru  au  prefent  Traité ,  con- 
jointement avec  leurs  Alteffes  fon  Frère  &  Coulîn,  à 
condition  que  fon  Alteffe  fournifle  fa  Ratification  con- 
tre celle  du  Roi  Très -Chrétien,  trois  femaines  après 
que  l'échange  en  aura  elle  faite  entre  ledit  Seigneur  Roi 
&  leurs  Alteffes  fusmentionnées. 

X I I.  Confentent  les  Couronnes  à  la  prière  qui  leur 
en  a  efté  faite,  que  de  cette  Paix  &  de  fon  effet  ne 
jouiront  pas  feulement  la  Sereniffime  Maifon  de 
Brunswick -Lunebourg,  &  ceux  qui  lui  appartiennent; 
mais  de  plus  tous  les  États  du  Cercle  de  la  Baffe-Saxe  : 
à  l'exception  de  ceux  qui  font  &  feront  aéluellement 
en  Guerre  contre  les  deux  Couronnes.  En  particulier 
y  feront  compris  les  Villes  de  Lubek,  Bremen,  Ham- 
bourg, aufll  bien  à  l'égard  de  leur  propre  feureté,  que 
de  celle  de  leurs  Commerces  ;  à  condition  pourtant 
qu'elles  reçoivent  &  donnent  toute  feureté  aux  Agens 
&  Miniftres  des  Rois,  comme  avant  la  Guerre,  &  que 
lesdits  Etats  ne  s'oppofent,  ni  à  Ratisbonne,  ni  autre 
part,  au  rétabliffement  de  la  Paix  de  Weftphalie. 

XIII.  Sa  Majefté  Très  -  Chreftienne  fe  veut  obliger 
en  vigueur  de  cette  Déclaration  de  fournir  &  procurer 
l'agréement  de  ce  prefent  Traité ,  &  tout  ce  qui  y  eft 
contenu  de  Sa  Majefté ,  le  Roi  &  la  Couronne  de  Sué- 
de, &  d'en  obtenir  la  Ratification  en  bonne  &  due  for- 
me, dans  le  teros  de  trois  mois,  à  compter  du  jour  de 
la  fi^nature  ,  ou  plutôt  fi  faire  fe  peut  ;  &  avant  que 
ladite  Ratification  foit  délivrée  aux  mains  de  leurs 
Alteffes  elles  né  feront  point  obligées  de  rendre  le 
Païs  de  Bremen  :  de  quoy  Saditc  Majefté  Tres- 
Chreftienne  demeure  garante,  de  mesme  que  de  tout 
ce  qu'en  vigueur  du  prefent  Traité  a  été  accordé  à 
leurs  Alteffes  &  toute  la  Sereniffime  Maifon  de  Bruns- 
■wik-Lunebourg. 

XIV.  Les  deux  Couronnes  feront  comprendre  le 
prefent  Traité  en  celui  qu'elles  feront  avec  Sa  Majefté 
Impériale  &  l'Empire,  afin  qu'il  ait  le  même  effet,  & 
que  la  Sereniffime  Maifon  de  Brunswik -Lunebourg  y 
trouve  la  même  feureté,  comme  fi  elle  avoir  conclu 
conjointement  avec  S.  M.  Impériale. 

XV.  Le  prefent  Traité  fera  ratifié  &  approuvé  de 
Sa  Majefté  Très -Chreftienne  &  de  leurs  Alteffes  les 
Seigneurs  Ducs  &  les  Ratifications  en  bonne  forme, 


échangées  à  Zell,  en  quatre  femaines ,  à  compter  du  AnNO 
jour  de  la  fignature,  ou  plutôt  fi  faire  fe  peut.  ^ 

£n  foy  de  quoy  Nous  Envoyez   Extraordinaires  &  lô/J'» 
Plénipotentiaires  de  Sa  Majefté  Tres-Chreftienne  &  de 
leurs  Alteffes  de  Brunswic- Lunebourg  ,   en  vertu  de 
nos  Pouvoirs  refpedifs  avons  figné  ces  Prefentes ,  &  y 
fait  appofer  les  cachets  de  nos  Armes.    Fait  à  Zell  ce 

5.Fevikry?.n.    jg 
Z6.  Jainriei  p.v,        " 


Rebenac. 

De  Bernftorff. 

De  Hein 


(L.S.) 
(L.S.) 


NOus  ayans  agréable  le  fusdit  Traité  de  Paix  etf. 
tous  &  un  chacun  les  points  qui  y  font  contenus 
&  déclarez,  avons  iceux  tant  pour  nos  Héritiers, 
Succeffeurs,  Royaumes,  Pays,  Terres,  Seigneuries  & 
Sujets,  accepté,  approuvé,  ratifié  &  confirmé;  accep- 
tons, approuvons,  ratifions  &  confirmons,  &  le  tout 
promettons  en  foi  &  parole  de  Roi,  fous  l'Obligatioa 
&  hypothèque  de  tous  &  un  chacuns  nos  biens  preiens 
&  à  venir,  garder  &  obferver  inviolablement,  fans  ja- 
mais aller  ni  venir  au  contraire,  direâement  ou  indi- 
reélement ,  en  quelque  forte  &  manière  que  ce  foit. 
En  témoin  de  quoi  Nous  avons  figné  ces  Prefentes  de 
noftre  main,  &  à  icelles  fait  appofer  noftre  Scef.  Don- 
né à  Saint  Germain  en  Laye  le  vingt -deuxième  jour  de 
Février  l'an  de  grâce  mil  fix  cens  foixante  &  dix-neuf, 
&  de  noftre  Règne  le  trente- fixiéme.  Sig»<f,  LOUIS. 
Et  plus  bas.  Par  le  Roi,  Arnauld, 


Ratificatian  du  Duc  de  Zell  du  TfaltJ  conclu  avec  le 
Roi  de  France  le  f.  Février  lôyç, 

NOus  George  Guillaume ,  par  la  grâce  de  Dfeu 
Duc  de  Brunswik  &  de  Lunebourg  :  Faifons  fça- 
voir  par  ces  prefentes,  qu'ayant  donné  ordre  & 
Pouvoir  au  Sieur  de  Bernftorff,  noftre  Confeiller  & 
Miniftre  d'Etat ,  de  traiter  de  noftre  part  conjointe- 
ment avec  le  Miniftre  de  Monfieur  le  Duc  Rodolphe 
Augufte ,  Duc  de  Brunswik  &  de  Lunebourg  Wol- 
fembutel ,  fur  les  conditions  de  Paix,  avec  le  Sieur 
Comte  de  Rebenac ,  Lieutenant  General  de  la  Pror 
vince  de  Toul ,  &  Envoyé  Extraordinaire  &  Plénipo- 
tentiaire de  Sa  Majefté  Tres-Chreftienne,  à  cela  fpe- 
cialement  Commis  &  Député  :  lesquels  en  vertu  de 
leurs  Pleinpouvoirs,  eftant  convenus  le  cinquième  du 
Mois  de  Février  paffé,  d'un  Traité  de  Paix  félonies 
Articles  fuivans. 

ylu  Nom  de  Dieu,  t^fc, 

LEquel  Traité ,  &  Articles  ayant  vu  &  examiné. 
Nous  les  avons  tous  &  chacun  d'iceux  feparément, 
tant  pour  Nous,  que  pour  nos  Héritiers,  Succes- 
feurs , Etats , Païs ,  Terres,  Seigneuries  &  Sujets, agréé, 
approuvé,  &  ratifié,  &  les  agréons,  approuvons  &  ra- 
tifions par  les  Prefentes  fignées  de  noftre  main.  Pro- 
mettons en  foi  &  parole  de  Prince,  de  garder  &  obfer- 
ver le  tout  inviolablement,  fans  y  contrevenir  direéte^ 
ment  ni  indiredement ,  ni  fouffrir  que  de  noftre  part  il 
y  foit  contrevenu  de  quelque  manière  que  ce  foit.  En 
témoignage  de  quoi  nous  avons  fait  mettre  noftre  Scel 
à  ces  Prefentes.  Fait  à  Zell  le  14.  Mars  1679.  ^'gf^y 
George  Guillaume.  De  par  fon  Alteffe  Sere- 
niffime De  Bernstorff. 


Pleinpouvoir  du  Sieur  Comte  de  Rebenac  Feuquiere. 

LE  Roi  ayant  toujours  confervé  une  eftime  particu- 
lière, mesme  au  milieu  de  la  Guerre,  pour  Mon- 
fieur le  Duc  de  Zell;  &  Sa  Majefté  eftant  infor- 
mée du  defir  que  ce  Prince  a  fait  paroiftre  en  diverfes. 
occafîons,  &  dont  il  témoigne  encore  être  touché  à 
cette  heure,  de  fe  voir  en  état  par  la  Paix,  qui  eft  fur 
le  point  de  fe  rendre  générale  dans  l'Europe,  de  lier  à 
l'avenir  une  étroite  &  fincere  Alliance  avec  elle:  Sa 
Majefté  qui  ne  fouhaite  pas  avec  une  moindre  aftcftioa 
de  pouvoir  compter  ce  Prince  au  nombre  de  fes  plus 
particuliers  Amis  &  Alliez,  &  de  contribuer  même  à 
fon  accommodement  avec  le  Roi  &  la  Couronne  de 
Suéde,  fe  porte  volontiers  à  entrer  avec  lui  dans  la  dis- 

culïïoa 


DU     DROIT     DES     GENS. 


cuiîîon  des  moyens  qui  peuvent  conduire  à  l'une  &  à 
l'autre  de  ces  fîas.  C'eft  pour  ce  fujet  qu'elle  a  donné 
&  donne  par  ces  Prefentes  au  Sieur  Comte  de  Rebe- 
nac,  foa  Envoyé  Extraordinaire  en  Allemagne,  Plein- 
pouvoir,  Commiffion  &  Mandement  fpecial  de  confé- 
rer &  négocier  avec  ledit  Sieur  Duc  de  Zell,  foit  avec 
les  Commiffaires  munis  d'un  pareil  Pleinpouvoir  de  fa 
part,  &  confequemment  arrefter,  conclure,  &  figner 
en  fon  nom  tels  Articles  &  Conventions  que  ledit 
Sieur  Comte  de  Rebenac  avifera  bon  eftre.  Promet- 
tant Sadite  Majefté  en  foy  &  parole  de  Roy,  d'accom- 
plir &  d'exécuter  pondtuellement,  avoir  agréable  &  te- 
nir ferme  &  ftable  à  toujours  tout  ce  que  ledit  Sieur 
Comte  de  Rebenac  aura  promis  &  ligné  en  vertu  du 
prefent  Pouvoir ,  fans  jamais  y  contrevenir  ,  ni  per- 
mettre qu'il  y  foit  contrevenu  pour  quelque  caufe 
ou  prétexte  que  ce  puiffe  eftre;  comme  auffi  d'en 
fournir  fa  Ratification  en  bonne  forme  dans  le  temps 
qu'il  aura  efté  convenu.  En  témoignage  dequoi  Sa- 
dite Majefté  a  figné  lesdites  Prefentes  de  fa  main, 
&  y  a  fait  appofer  le  Scel  de  fon  Secret.  Fait  à  Saint 
Germain  en  Laye  le  i6.  jour  de  Décembre  de  1678. 
Signé ,  LOUIS.    Et  i/lus  hs ,  Par  le  Roy,  Ar- 

NAULB. 

Pleinpouvoir  du  Sieur  Bernfiorff, 

S  On  AltefTe  Monfîeur  le  Duc  George  Guillaume  de 
Brunswik  &  de  Lunebourg  ,  fouhaitant  palïïonné- 
ment  l'honneur  des  bonnes  grâces  du  Roi  Tres-Chres- 
tien,  &  de  s'y   affermir   par  la  Paix  &  une  Alliance 
étroite  &  fincere;  fon  AltefTe  a  efté  ravie  de  voir  que 
Sa  Majefté  n'y  Tepugne  point,  &  ait  bien  voulu  en  fa- 
ciliter les  fuites  par  la  generoiîté  qu'elle  a  de  vouloir 
honorer    fon    Alteflè  de  fon  amitié ,   &  mesme   de 
contribuer  fes  offices  à  l'accommodement  du  Roi  de 
Suéde  &  de  fon  AltefTe  ,  en  donnant  Gommifïïon  & 
Pleinpouvoir  au  Comte  de  Rebenac  fon  Envoyé  Ex- 
traordinaire, de  traiter,  arrefter,  conclure  &  figner  en 
fon  nom  des  Conventions  qui  pourroient  conduire  à 
ces  deux  fins  :  &  afin  que  de  fon  cofté  elle  y  réponde 
d'une  application  convenable  à  fon  zèle  pour  le  fervice 
du  Roi  &  l'honneur  de  fon  amitié;  elle  ne  continue 
pas  feulement  dans  la  paflion  d'y  pourvoir;  mais  elle 
donne  aufïï  par  ces  prefentes  Pleinpouvoir  ,  Commis- 
iîon,  &  Mandement  fpecial  au  Sieur  de  BernftorfF,  foti 
Confeiller  &  Miniftred'Eftat,  de  conférer,  &  negotier 
avec  ledit  Sieur  Copite  de  Rebenac,  &  confequemment 
arrefter,  conclure  &  figner  en  fon  nom  pour  les  deux 
fins  fusmentionnées  tels  Articles  &  Conventions  que 
ledit  Sieur  de  t3ernftorf  avifera  bon  eftre.    Promettant 
en  foy  &  parole  de  Prince,  d'accomplir  &  d'exécuter 
ponftuellement,  avoir  agréable  &  tenir  ferme  &  ftable 
à  toujours  tout  ce  que  ledit  fon  Miniftre  aura  promis 
&  figné  en  vertu  du  prefent  Pouvoir  ,   fans  jamais  y 
contrevenir,,  ni  permettre  qu'il  y  foit  contrevenu  pour 
quelque  caufe  ou  prétexte  que  ce  puifle  eftre,  comme 
auffi  d'en  fournir  fa  Ratification  en  bonne  forme  dans 
le  temps  qu'il  aura  efté  convenu.     En  témoignage  de- 
quoy  fon  AltefTe  Serenilîîme  a  figné  les  Prefentes  de 
fa  main,  &  y  a  fait  appofer  le  Scel  de  fon  Secret.    Fait 
à  Zell  le  19.  Janvier  1679.    Signé, 


393 


pour  nous  que  pour  nos  Héritiers,  SuccefTeurs,  Etats,  AnNq 
Pays,  Terres 5  Seigneuries  &  Sujets,  agréé,  approuvé, 
&  ratifié,  &  les  agréons,  approuvons  à  ratifions  par  1079» 
les  prefentes  tigaées  de  noftre  main.  Promettons  en  foi 
&  parole  de  Prince,  de  garder  &  obfcrver  le  tout  invio- 
lablement,  fans  y  contrevenir  direûement  ni  indireéle- 
meiit,  ni  foufTrir  que  de  nôtre  part  il  y  foit  contrevenu 
de  quelque  manière  que  ce  foit.  En  témoignage  dé* 
quoy  Nous  avons  fait  mettre  nôtre  Scel  à  ces  prefen- 
tes. Fait  à  Brunswik  le  14. Mars  1670.  Sisné,  RU- 
D  O  L  P  H  E  A  U  G  U  S  T  E.  De  par  fon  Alt.  Sere- 
niflîme  De  H^imbourg. 

Pleinpouvoir  du  Sieur  Comte  de  Rebenac, 

T  E  Roy  ayant  toujours  confervé  une  eftîme  paftî- 
■•-'  liere  mesme,  &c.  comme  dam  le  Traité  de  MonJîeHT 
le  Duc  de  Zell. 

Pleinpouvoir  du  Siettr  de  Heimbourg. 

COn  AltefTe  Monfîeur  le  Duc  Rudolphe  Auguftc  dâ 
'-'  Brunswik  &  Lunebourg  fouhaitant  paflîonnément 
l'honneur  des  bonnes  grâces  du  Roi  Tres-Chreftien,  & 
d'y  rentrer  &  s'y  affermir  par  la  Paix  &  une  Alliance 
étroite  &  fincere,  fon  MteftTe  Sereniflîme  a  été  ravie 
de  voir  &  d'apprendre,  que  Sa  Majefté  n'eft  pas  moins 
prompte  de  les  luy  rendre,  &  pour  faciliter  les  fuites 
de  l'affaire  par  fa  generofité,  ait  bien  voulu  honorer  la 
Maifon  Sereniflîme  de  fon  AltefTe  de  la  Commiffion 
&  Pleinpouvoir  qu'elle  a  donné  au  Comte  de  Rebenac, 
fon   Envoyé   extraordinaire,  de  traiter,  arrefter,  con- 
clure &  figner  en  fon  nom  des  Conventions  qui  pour- 
roient fi  bien   conduire  à  la  fin  fusmentionnée  ,  que 
contribuer  à  l'accommodement  du  Roi  de  Suéde  avec 
elle,  _  Afin  donc  que  fon  AltefTe  y  réponde  d'une  ap- 
plication convenable  à  fon  tele  pour  le  fervice  du  Roi 
&  l'honneur  de  fon  amitié,  elle  ne  continue  pas  feule- 
ment dans  la  Paffion  d'y  parvenir;  mais  elle  donne  aufli 
par  ces  Prefentes  Pleinpouvoir,  Commiffion  &  Man- 
dement fpecial  au  Sieur  de  Heimbourg ,  fon  Conïeilleç 
d'Etat,  &  Prefident  de  fes  Confeils,  de  conférer  &  ne- 
gotier avec  ledit  Sieur  Comte  de  Rebenac,  &  confe- 
quemment arrefter,  conclure  &  figner  en   fon  nom 
pour  les  deux  fins  fusmeiitiopnées  lès  Articles  &  Con- 
ventions que  ledit  Sieur  de  Heimbourg  avifera  bon 
eftre.    Promettant  en  foy  &  parole  de  Prince,  d'ac- 
complir &  d'exécuter  ponéluellement,  avoir  agréable 
&  tenir  ferme  &  ftable  à  toujours  tout  ce' que  ledit  foa 
Miniftre  aura  promis  &  figné  en  vertu  du  prefent  Pou- 
voir, fans  jamais  y  contrevenir,  ni  permettre  qu'il  y 
foit  contrevenu,  pour  quelque  caufe  ou  prétexte  que  ce 
puiflTe  eftre»  comme  auffi  d'en  fournir  fa  Ratification 
en  bonne  forme,  dans  le  temps  qu'il  aura  efté  conve- 
nu.   En  témoignage  dequoy  S.  A.  S.  a  figné  les  Pre- 
fentes de  fa  main ,  &  y  a  fai»  appofer  le  Scel  de  fon        , 
Secret,    Fait  à  Brunswik  le  19.  Janvier,  1679.    Signé, 

RUDOLPHE  AUGUSTE. 


GEORGE  GUILLAUME. 
(L.S.) 

Ratification  du  Duc  de  Welfembutel. 

NOus  Rudolphe  Augufte,  par  la  grâce  de  Dîeu  Duc 
de  Brunswik  &  de  Lunebourg ,  faifons  fçavoîr  par 
ces  prefentes  ,  qu'aiant  donné  ordre  &  Pouvoir  au 
Sieur  de  Heimbourg,  noftre  Confeiller  d'Etat,  &  Pre- 
fident de  nos  Confeils  de  traiter  de  nôtre  part,  con- 
jointement avec  le  Miniftre  de  Monfieur  le  Duc  Geor- 
ge Guillaume  Duc  de  Brunswik  &  de  Lunebourg 
Zell,  fur  les  conditions  de  Paix,  avec  le  Sieur  Comte 
de  Rebenac,  Lieutenant  General  de  la  Province  de 
Toul ,  &  Envoyé  Extraordinaire  &  Plénipotentiaire  de 
Sa  Majefté  Tres-Chreftienne  :  lesquels  en  vertu  de 
leurs  Pleinpouvoirs  I  étant  convenus  le  15-.  du  Mois 
de  Février  paflTé,  d'un  Traité  de  Paix  félon  les  Articles 
fuivans. 

Au  Nom  de  Dieu ,  Jg'r. 

LEquel  Traité  &  Articles  ayant  veu  &  examiné,  nous 
lesavonj  tous  &  chacun  d'iceuj  fepayénîent,  tant 


Ratification  du.  Due  d'Osnairuk, 

•^Ous  Ernefte  Augufte,  par  la  grâce  de  Dieu  Evê- 
•L^  que  d'Osnabruk ,  Duc  de  Brunswik  &  de  Lune- 
bourg :  Faifons  fçavoir  à  tous  ceux  qui  verront  les  pre- 
fentes Lettres,  que  le  Sieur  Comre  de  Rebenac  Lieu- 
tenant General  de  la  Province  de  Toul,  Envo'yé  Ex- 
traordinaire &  Plénipotentiaire  de  Sa  Majefté  Tres- 
Chreftienne,  ayant  conclu,  arrêté  &  figné,  en  vertu 
du  Pleinpouvoir  qu'il  a  de  Sadite  Majefté  ,  avec  les 
Sieurs  de  Bernftorf  &  Heimbourg,  Confeillers  &  Mi- 
niftres  d'Etat  de  leurs  AltefiTes  nôtre  Frère  &  Coufin 
Meffieurs  les  Ducs  George  Guillaume  &  Rudolphe 
Augufte  de  Brunswik  &  Lunebourg,  pareillement  znu- 
nis  de  Pleinpouvoir?  le  Traité  de  Paix  dont  la  teneur 
s'enfuit. 


Au  Nom  de  Dieu,  (^c. 

ET  ayant  efté  expreflïment  arrefté  &  accordé  pat 
l'onzième  Article  de  ce  prefent  Traité  de  Paix 
que  Nous  devons  jouïr  de  toutes  les  conditions  qu'il 
contient ,  de  même  que  fi  du  commencement  Nous 
avions  concouru  à  le  faire  conclure,  pourvu  queNous 
fournirions  nôtre  Ratification  trois  femaines  après  l'é- 
î^'i'l  3  change 


394 


CORPSDIPLOMATICLUE 


Akno  change  de  celte  de  Sa  Majefté  Tres-Chreftienne  contre 
celles  de  Meffieurs  les  Ducs  nôtre  Vrere  &  Coufin  : 

j6yQ,  Nous  en  avons  fulfifamment  examiné  les  Articles,  & 
^'  agréé  &  approuvé  la  teneur  d'iceux,  tant  en  gênerai 
comme  en  particulier,  ainfi  qu'ils  fe  trouvent  ici  infé- 
rez, les  acceptons ,  approuvons  &  ratifions  par  les  Pre- 
fentes  dans  la  meilleure  forme  qu'il  fe  peut.  Promet- 
tons en  foy  de  Prince,  de  garder  &  obferver  inviola- 
blement  ce  qu'ils  contiennent,  fans  y  contrevenir  di- 
reftement  ni  indiredement,  ni  foutfrir  que  de  nôtre 
part  il  y  foit  contrevenu.  En  foy  de  quoi  Nous  avons 
figné  ces  Prefeutes  de  nôtre  main,  &  y  fait  mettre  nô- 
tre Scel.  Fait  dans  nôtre  Refîdence  d'Osnabruk  ce  2.6. 
Mars  1679.    Si^né, 

ERNESTE  AUGUSTE. 

Articles  Sipurez  du  'frété  tntre  le  Roi  de  France,  le 
Roi  de  Suéde,  ^  MeJJieurs  les  Ducs  de  Zell,  IVolfem- 
butel  ct'  Osnabruk, 

LOuïs  par  la  grâce  de  Dieu  Roi  de  France  &  de 
Navarre  :  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront.  Salut.  Comme  le  Sieur  Comte  de  Rebenac 
Feuquiere,  nôtre  Lieutenant  General  dans  la  Province 
de  Toul  ,  &  nôtre  Envoyé  Extraordinaire  en  Alle- 
magne, en  vertu  des  Pleinpouvoirs  que  Nous  luy  en 
avions  donnez,  auroit  conclu,  arrefté,  &  (igné  le  cin- 
quième du  prefent  Mois  de  Février  en  la  Ville  de  Zell, 
avec  les  Sieurs  de  Bernftorf  &  de  Heimbourg,  Minis- 
tres d'Etat  &  i^relidens  des  Confeils  de  nos  tres-chers 
&  tres-amtz  Coufins  "les  Ducs  George  Guillaume,  & 
Rudolphe  Augufte  ,  Ducs  de  Brunswic  &  de  Lune- 
bourg  ,  pareillement  munis  de  Pleinpouvoirs  de  la  part 
desdits  Sieurs  Ducs,  les  Articles  feparez  &  fecrets, 
dont  la  teneur  s'enluit, 

OUtre  les  Articles  contenus  au  Traité  conclu  & 
figné  ce  jourd'hui  de  la  part  de  Sa  Majefté  Très- 
.Chreftienne  &  leurs  Altefles  Sereniffimes  de  Brunswik 
&  de  Lunebourg,  Zell  &  Wolfembutel ,  ou  eft  encore 
convenu  de  ce  qui  fuit. 

I.  Sa  Majefté  le  Roi  &  la  Couronne  de  Suéde, ayant 
confideré  que  le  Bailliage  de  Tedinghaufen ,  à  caufe 
que  fes  dépendances  font  beaucoup  mêlées  avec  celles 
du  Comté  de  Hoya,  foutnilToit  matière  à  des  disputes 
perpétuelles;, ce  qu'elle  trouve  contraire  à  fon  inclina- 
tion, d'entretenir  à  l'avenir  une  étroite  Alliance  &  ami- 
tié avec  L.  A.  &  la  Maifon  Sereniffime  de  Brunswic 
&  Lunebourg;  &  Sa  Majefté  ayant  outre  cela  eu  égard 
à  la  manière  honefte  dont  L.  A.  ont  ufé  dans  le  cours 
de  cette  Guerre,  aufli  bien  qu'au  bon  traitement  qu'el- 
les ont  fait  aux  Habitans  du  Pais  de  Bremen  :  Sa  Ma- 
jefté en  ces  conliderations  s'eft  portée  d'autant  plus 
volorttiers  à  accorder  à*L.  A.  fusdites  des  marques  & 
effets  réels  de  fa  bienveillance  par  la  prefente  Déclara- 
tion &  Article,  en  vertu  duquel  Sa  Majefté  le  Roi  & 
la  Couronne  de  Suéde  renoncent,  cèdent  &  transpor- 
tent pour  elles ,  leurs  Hoirs ,  SuccefTeurs  &  ayans 
caufe  ,  à  L.  A.  fusdites  Ducs  &  leurs  Héritiers  ,  à 
perpétuité  &  à  toujours  ,  avec  toute  la  Souveraineté 
&  Droits  Territoriaux  ,  tant  Eccleliaftiques  que  Po- 
litiques ,  ci-devant  poffedez  par  les  Ducs  de  Bremen 
&  de  Verden  ,  fans  exceptions  quelconque  ,  ce  qui 
s'enfuit, 

I.  La  Prevofté  ou  Vogtey  de  Dorwern  &  tout  le 
trait  ou  coin  de  Terre,  qui  eft  entre  les  Rivières  de 
Wefer  h  Aller,  confinant  avec  les  Terres  de  la  Sere- 
niflîiT>e  Maifon ,  &  appartenant  au  Duché  de  Verden, 
&  ce  qui  y  eft  contenu,  avec  tous  les  Domaines,  Fo- 
refts  &  Revenus:  auquel  Dirtriû  pourtant  il  ne  fera 
point  bafti  de  Forterefle,  ni  établi  de  nouveaux  Péages 
par  L.  A.  &  leurs  SucceflTeurs;  ce  qui  s'entend,  fauf 
les  Droits,  Polfeffions  &  proprietez  de  la  Ville  de  Ver- 
den ,  Gentilshommes  &  autres  Particuliers  qui  ont  des 
Biens  dans  ledit  DiftriÉl. 

De  plus  &  2.  Le  Bailliage  de  Tedinghaufen  avec  tou- 
tes fes  dépendances.  Droits,  Domaines,  Terres,  Vil- 
lages &  Limites,  dans  le  même  état  &  la  même  la 
conlîftance,  qu'il  a  été  poffedé  ayant  ces  Guerres  par 
la  Couronne  de  Suéde,  fans  limitation  &  fans  exception 
quelconque. 

3.  Tous  les  Droits,  Revenus,  Capitaux,  Rentes  & 
PofTeffions,  foit  en  Terres  ou  Bois,  dont  les  Evêchez 
&  Chapitres  &  après  la  Paix  de  Weftphalie  les  Duchez 
deBcemeu  &  Verden,  ou  leurs  dépendances,  &  ceux 


qui  l'ont  tenu  d'eux ,  ont  joui  ci-devant  &  jusques  à  la 
Guerre  prefente,  dans  les  Etats  &  Terres  de  l'obéïs- 
fance  de  L.  A.  fans  aucune  exception. 

Sa  Majefté  pour  foy  &  fon  Royaume,  fes  Hoirs  & 
SuccefTeurs  à  la  Couronne,  renonce  à  tout  le  Droit 
qu'elle  a  eu,  ou  qu'elle  peut  prétendre  en  vertu  des 
Traitez  de  Paix  faits  ci-devant ^  fur  lesdits  Lieux,  Ter- 
res &  Domaines,  fans  en  rien  retenir  ni  referver;  &  ce 
nonobftant  toutes  Loix,  Inveftitures  paflees&  futures. 
Coutumes  &  Conftitutions  au  contraire,  &  fpeciale- 
ment  ce  que  dit  eft  à  l'Article  6-  du  Traité  principal, 
ausquelles,  &  aux  claufes  dérogatoires,  il  eft  exprelTé- 
ment  dérogé  par  le  prefent  Traité.  Sa  Majefté  de  Sué- 
de promet  de  plus  d'indemnifer  &  de  garantir  ladite  Se- 
reniffime Maifon  de  Brunswic  &  Lunebourg  contre 
toutes  les  prétentions  que  quelques  Particuliers  pour- 
ront former  contre  les  fusdits  Païs,  PoftTeffion, Terres, 
Droits  &  Revenus  cédez  à  ladite  Sereniflîme  Maifon  , 
de  manière  qu'elle  ne  puifle  être  troublée,  ou  inquiétée 
dans  la  tranquile  poffeffion,  &  jouïflance  desdites  ap- 
partenances, par  voye  de  fait  ou  de  Juftice,  ou  fous 
quelque  prétexte  que  ce  puiffe  être,  nonobftant  tous 
les  Aâes,  Contraâs,  Donations  ou  autres  exceptions 
alléguées  au  contraire  :  Sa  Majefté  promettant  même 
de  folliciter  &  de  procurer  fur  tout  ce  qui  eft  dit  cy- 
deft^^us ,  le  confentement  de  l'Empereur  &  de  l'Empire. 
Et  en  particulier  employeront  les  deux  Couronnes 
des  offices  efficaces ,  afin  que  les  Terres ,  Droits  & 
Revenus  transportez  par  la  Suéde  à  L.  A.  en  vigueur 
du  prefent  Traité,  leur  fpient  lailfez  par  l'Empereur 
&  l'Empire,  comme  Allodiaux,  ou  au  moins  en  qua- 
lité d'un  t'eudum  promiscHum ,  &  comme  la  Suéde  les 
a  poffedez. 

II.  Quoy-qu'il  foit  dit  dans  l'Article  6.  du  Traité 
principal,  que  L.  A.  feront  reflitution  de  ce  qu'ils  pos- 
fedent  au  Païs  de  Bremen ,  dés  que  la  Paix  générale  fe- 
ra faite,  &  que  la  Couronne  de  Suéde  fé  jugera  en  étac 
de  l'occuper  &  garder  de  fes  propres  forces;  pourront 
les  deux  Rois,  de  France  &  de  Suéde,  dans  l'intention 
qu'ils  ont  d'obliger  L-  A.  confentent  &  accordent,  en 
vertu  de  cet  Article,  que  L.  A.  fusdites  puifFent  gar- 
der le  Païs  de  Bremen,  &  jpuïr  d'iceluy  &  de  tous  fes 
Revenus  ordinaires  &  extraordinaires ,  fans  que  la  Sué- 
de en  ait  à  prétendre  aucun  rèmbourfement  ou  fatis- 
fadion,  non  plus  que  ce  qu'elles  en  ont  tiré  durant 
cette  Guerre  ,  jusques  à  huit  Mois ,  à  compter  du 
jour  que  la  Ratification  du  prefent  Traité  fera  mife 
entre  les  mains  de  L.  A,  Ce  qui  s'entend  ,  en  cas 
que  la  conclufion  &  exécution  de  la  Paix  générale  en- 
tre les  Parties  qui  font  prefentement  en  Guerre,  ne  fe 
faffe  avant  l'expiration  dudit  terme:  car  alors  le  Païs 
de  Bremen  fera  rendu  fans  autre  remife  à  la  Couronne 
de  Suéde. 

III.  Le  Seigneur  Roi  Tres-Chreftien  voulant  conti- 
nuer fes  foins  à  l'affermifiTement  du  repos  &  de  la  traii- 
quilité  de  l'Empire,  &  pour  n'oublier  aucun  moyen  d'y 
parvenir,  veut  bien  en  confideration  des  frais  faits  par 
L.  A.  accorder  &  promettre,  comme  il  fait  par  le  pre- 
fent Article,  de  faire  compter  à  L.  A.  la  Somme  de 
trois  cens  mille  Ecus  dans  la  Ville  de  Hambourg  eu 
Argent  de  Banco,  en  même  temps  que  fe  fera  la  refli- 
tution du  Païs  de  Brelnen  :  de  cette  manière,  qu'an 
jour  que  fera  arreftée  la  CelTion  de  la  Place  de  Carls- 
bourg ,  en  conformité  de  l'Article  6.  icy ,  on  mettra 
entre  les  mains  des  Seigneurs  Ducs  ou  leurs  Commis- 
faires  les  premiers  cent  mille  Risdales  ;au  jour  que  l'on 
rendra  Stade,  cent  mille  autres  Risdales;  &  au  jour  de 
Boxtehude,  tout  le  relie. 

I  V.  Il  a  efté  accordé  de  plus  de  la  part  de  Sa  Ma- 
jefté Très- Chreftienne,  qu'en  cas  que  11  Guerre  dure 
plus  de  huit  Mois  après  l'échange  des  Ratifications  du 
prefent  Traité,  &  que  par  confequent  L.  A.  félon  la 
dispofîtion  de  l'Article  2.  ayent  à  rendre  le  Païs  de 
Bremen  au  Roi  de  Suéde,  avant  que  la  prefente  Guer- 
re foit  entièrement  terminée;  Sa  Majefté  fera  payer  à 
L.  A.  par  chaque  Mois,  à  compter  du  jour  après  la 
reflitution  faite  du  Païs  de  Bremen,  la  Somme  de  vingt 
mille  Ecus  à  Hambourg  en  Argent  de  Banco,  jusqu'à 
l'exécution  entière  de  la  Faix  générale  entre  les  Parties 
qui  font  prefentement  en  Guerre. 

V.  Eli  cas  qu'il  refte  à  L.  A.  au  terme  que  la  reflitu- 
tion fe  doit  faire,  quelques  Arrérages  des  deux  derniers 
Mois  ,  foit  des  Contributions  ,  Domaines  &  autres 
Revenus  du  Païs  de  Bremen,  il  fera  pourveu  au  paye- 
ment par  des  Cautions  fuflîfantes. 

VI.  L.  A.  pour  marquer  d'autant  plus  la  reconnois» 
ftnçe  qu'elles  ont  des  bontez  que  les  deits  Rois  leur 

font 


Anno 


T)  V     DROITDES     GENS. 


AnNO  ^"^  paroiftre,  promettent  à  Leurs  Majeftez,  que  non 
feulement  elles  défendront   le  Pais  de  Bremen  ,   tant 

1670.  qu'elles  l'auront  à  garder,  de  toutes  leurs  forces,  con- 
tre ceux  qui  le  voudront  attaquer;  mais  auffi  qu'elles 
ne  feront  point  fortir  les  Garnifons  que  L.  A.  ont 
dans  Carlsbourg  &  le  Fort  de  Swinge,  fans  y  faire  en- 
trer en  même  temps  des  Troupes  du  Roi  de  Suéde  :  à 
condition  pourtant  qu'il  fera  accordé  un  Saufconduit 
aux  Troupes  de  Danemark  &  Munfter  qui  fc  trouve- 
ront dans  la  Place. 

De  plus  promettent  L.  A.  de  bonne  foy  de  traiter 
les  Habitans  du  Pais  de  Bremen  ,  tant  qu'elles  en 
feront  en  pofTeffion,  comme  elles  ont  fait  jusqu'icy, 
avec  modération,  fans  les  cliarger  d'Impofts  &  TaXes 
nouvelles. 

VII.  L.  A.  laiÏÏèront  dans  les  Places  de  Stade, 
Carlsbourg  &  Boxtehude  le  Canon  &  la  Munition  de 
Guerre  qui  s'y  trouve  prefentement  de  ce  qui  a  été  à  la 
Suéde,  à  l'exception  de  trois  Pièces  que  L.  A.  pour- 
ront garder,  auifi-bien  que  tout  ce  qui  appartient  à  el- 
les, &  qui  le  trouve  marqué  de  leurs  Noms  ou  Armes, 
ou  que  L.  A-  ont  fait  mener  dans  lesdites  Places,  du 
temps  qu'elles  les  ont  polfedées  :  ce  que  L.  A.  s'enga- 
gent à  exécuter  ds  bonne  foy. 

VIII.  La  Maifon  Sereniffime  de  Brunswik  &  de 
Lunebourg  ,  s'engage  à  n'accorder  aucun  logement , 
pafTage  ou  retraite  dans  &  par  les  Etats  &  Terres  où  la- 
dite Maifon  a  fes  Quartiers  dans  les  Cercles  de  Saxe& 
le  Comté  de  Lippe  ,  aux  Troupes  de  Danemark  & 
Brandebourg:  &  ayant  prié  tres-inllamment  Leurs Ma- 
jeftez  de  France  &  de  Suéde  de  l'affifter  en  ce  delTein, 
auffi -bien  comme  à  maintenir  la  Maifon  Sereniffime 
dans  lesdits  Quartiers;  Leurs  Majeftez  y  donnent  vo- 
lontiers les  mains,  confentent  de  plus,  que  pour  ne 
pas  donner  occafion  à  autruy  de  faire  la  même  chofe, 
elles  ne  feront  point  entrer  les  Troupes  &  Armées 
dans  lesdits  Quartiers,  fi  ce  n'eft  du  bon  gré  &  du 
confentement  de  L.  A.  &  en  tel  cas  Leurs  Majeftez 
les  feront  dédommager  ,  auffi -bien  que  les  Etats  des- 
dits Païs ,  de  toute  perte  &  des  frais  &  dégalts  que 
les  Troupes  des  Rois  y  pourront  caufer,  auprès  des- 
quelles Leurs  Majeftez  feront  obferver  un  ordre  & 
Discipline  tres-exaûe,  &  payer  tout  ce  qui  leur  fera 
fourni  :  de  manière  que  tel  paffage  ne  tourne  aucune- 
ment au  préjudice  de  L  A.  ou  des  Etats  ausquels  elles 
ie  trouvent  engagées. 

IX.  Les  Seigneurs  Ducs  ayant  fait  des  prières 
tres-inftantes  aux  deux  Rois ,  pour  qu'il  pluft  à  Leurs 
Majeftez  de  donner  la  Paix  à  Monfieur  l'Evêque  de 
Paderborn  &  Munfter  à  des  conditions  équitables, 
Leurs  Majeftez  auront  égard  à  cette  interceffion,  & 
feront  jouïr  audit  Seigneur  Evêque  de  l'effet  d'icelle, 
à  condition  que  luy  de  fon  côté  faite  des  avances  ne- 
ceflàires  pour  cela. 

X.  De  plus  accordent  Leurs  Majeftez  fur  la  prière 
de  L  A.  &  en  confideration  de  la  proche  parenté  avec 
elles,  de  remettre  &  recevoir  à  l'honneur  de  leurs  bon- 
nes grâces  Monfieur  le  Duc  de  Holftein  Ploën ,  &  le 
feront  jouïr  de  la  Paix  faite  avec  L.  A,  de  forte  qu'en 
cas  que  les  Armées  de  Leurs  Majeftez  dans  le  cours 
de  cette  Guerre  entrent  dans  le  Païs  de  Holftein  ledit 
Sieur  Duc  de  Ploën  &  tout  ce  qui  luy  appartient,  fe- 
ra traité  comme  Serviteur  &  bon  Amy  de  Leurs  Ma- 
jeftez, comme  L.  A.  promettent  de  leur  côté  d'em- 
ployer tous  les  oÉRces  poŒbles  pour  les  interefts  de 
Monfieur  le  Duc  de  Holftein  GottorfF. 

X  I.  De  plus  Leurs  Majeftez  promettent  de  ne  point 
faire  la  Paix,  avec  leurs  Ennemis,  fans  l'inclufîon  de 
la  Sereniffime  Maifon  de  Brunswik- Lunebourg,  & 
fans  une  pleine  reftitution  &  dédommagement  de  tout 
ce  qu'elle  pourroit  perdre,  ou  auroit  perdu  ou  fouffert, 
en  cas  qu'il  luy  faluft  entrer  en  Guerre  avec  quelqu'un 
au  fujet  de  ce  Traité. 

XII.  Son  Altelfe  le  Seigneur  Duc  Ernefte  Augufte 
Prince  d'Osnabruk  jouira  <de  ce  qui  eft  contenu  dans 
les  prefcns  Articles  feparez .  de  la  même  manière  &  à 
la  condition  exprimée  dans  l'Article  1 1.  du  Traité  prin- 
cipal. 

XIIL  Sa  Majefté  Tres-Chreftienne  fe  veut  obli- 
ger, comme  elle  fait  par  le  prêtent  Article,  de  fournir 
I  &  procurer  l'agréement  &  la  Ratification  de  S.  M.  le 
Roi  &  la  Couronne  de  Suéde  fur  ces  Articles  feparez, 
&  tout  ce  qui  y  eft  contenu  ;  de  garantir  ce  qui  y  eft 
accordé  à  L.  A.  de  Brunswik-Lunebourg,  &  de  ne  les 
point  obliger  à  la  reftitution  du  Païs  de  Bremen  avant 
que  la  Ratification  pure  &  fimple  de  la  Suéde  ne  leur 
foit  délivrée  j  tout  en  conformité  &  de  la  même  ma- 


BPJ 


niere  comme  il  eft  dit  &  ftipulé  dans  l'Article  13.  du   AnnO 
Traité  principal. 

XIV.  Le  contenu  des  prefens  Articles  fera  çompris^  lé/Q^ 
dans  la  Paix  que  les  deux  Couronnes  feront  avec  S.  M. 
Impériale  &  l'Empire. 

XV.  Les  prefens  Articles  feparez  auront  pareille 
force  &  vigueur,  que  s'ils  elloienc  inférez  dans  le  corps 
du  Traité  principal  pafl'é  ce  jourd'huy  ;  &  la  Ratifica- 
tion en  fera  fournie  en  même  temps.  Fait  à  Zell  ce 
f.  Février  ft.  n.  26.  Janvier  ft.  v.  16-9.' 


Kebenac. 
De  BerKjlorf. 
De  Heimbonrg. 


(L.S.) 


Article    Secret  I. 

Outre  les  Articles  contenus  au  Traité  conclu  Se 
figné  ce  jourd'huy  de  la  part  de  Sa  Majefté  Tres-Chrê- 
tienne  &  L.  A.  Sereniffimes  les  Ducs  de  Brunswik  & 
Lunebourg,  Zell  &  Wolfembutel,  on  eft  encore  con- 
venu de  ce  qui  fuit. 

^  Ayant  été  accordé  par  l'Article  10  du  Traité  prin- 
cipal, que  Leurs  Majeftez  garantiront  la  Maifon  Sere- 
niffime de  Brunswik  &  Lunebourg  de  tout  dommage 
&  préj^udice  qui  leur  pourroit  être  fait  de  qui  que  ce 
foit,  à  caufe  &  occafion  de  la  Paix  qu'elle  fait  avec  les 
Couronnes;  Leurs  Mnjeftez  déclarent  de  plus  par  le 
prefent  Article  que  ladite  Maifon  jouïra  de  cette  ga- 
rantie ,  particulièrement  contre  les  eiitrtprifes  que  le 
Roi  de  Danemark  &  l'Eleûeur  de  Brandebourg  pour- 
roient  faire  contre  elle,  fous  quelque  prétexte  &  en 
quelque  temps  avant  ou  après  la  Paix  générale,  qu'on 
les  faffe  éclater. 

Ce  prefent  Article  feparé  aura  pareille  force  &  vi- 
gueur ,  que  s'il  étoit  inféré  dans  le  corps  du  Traité 
principal  paffé  ce  jourd'huy  ;  &  la  Ratification  en  fera 
fournie  en  même  temps.  Fait  à  Zell  ce  y.  Février  ft.  n. 
26.  Janvier  ft.  v.  1679. 


Kebenac, 

De  Bemjîorf. 

De  Heimbourg. 


{L.S.) 
(L.S.) 
(L.S.) 


Article  Secret   II. 

II  a  été  accordé  aux  inftances  de .  L.  A.  de  Bruns- 
wik-Lunebourg,  que  les  deux  Couronnes  de  France 
&  de  Suéde,  à  la  Paix  qu'elles  feront  avec  l'Empereur 
&  l'Empire,  procureront  à  tous  les  Princes  de  la  Mai- 
fon Sereniflîme  de  Brunswik  &  de  Lunebourg  une 
amniftie  &  abolition  générale  fur  tout  ce  qui  s'eft  pafl'é 
à  l'égard  des  Quartiers  d'Hiver,  Contributions,  Paft~a- 
ges  de  Troupes  dans  l'Empire  ,  ou  d'autre  manière, 
dans  le  cours  de  cette  Guerre;  de  forte  que  lesd.  Prin- 
ces ne  puflient  être  inquiétez  pour  telles  caufes ,  avant 
ou  après  la  Paix  générale,  par  voie  de  fait,  ou  de  Jofti- 
ce  ou  telle  autre  que  ce  puiffe  être. 

Lequel  Article  fecret  aura  pareille  force  &  vigueur, 
que  s'il  étoit  inféré  dans  le  corps  du  Traité  principal 
pafle  ce  jourd'huy;  &  la  Ratification  en  fera  fournie 
en  même  temps.  Fait  à  Zell  ce  f .  Février  ft.  n.  16. 
Janvier  ft.  v.  1679. 


Rebenae. 

De  Bernllorf. 

De  Heimbi 


•ourg. 


(L.S.) 
(L.S.) 
(L.S.) 


NOus  ayans  agréables  les  fusdits  Articles  feparez  & 
fecrets  en  tous  &  un  chacun  les  points  qui  y  font 
contenus  &  déclarez,  avons  iceux  tant  pour  Nous  que 
pour  nos  Héritiers,  Succeffeurs ,  Royaumes,  Païs, 
Terres,  Seigneuries  &  Su)ets ,  acceptez,  approuvez, 
ratifiez  &  confirmez  ,  acceptons,  approuvons,  ratifions 
&  confirmons,  &  le  tout  promettons  en  foy  &  parole 
de  Roi,  &  fous  l'obligation  &  hypothèque  de  tous  & 
chacuns  nos  Biens  prefens  &  à  venir  garder  &  obferver 
inviolablement,  fans  jamais  aller  ni  venir  au  contraire, 
direflement  ou  indireâement,  en  quelque  forte  &  ma- 
iiiere  que  ce  foit.  En  témoin  de  quoy  Nous  avons 
ligné  ces  Prefentes  de  nôtre  main,  &  à  icelles  fait  ap- 
pofer  nôtre  Scel.  Donné  à  Saint  Germain  fn  Laye  le 
vingt-deuxième  jour  de  Février,  l'an  de  grâce  mil  fix 
cens  foixante  &  dix-neuf,  &  de  nôtre  Règne  le  trente- 
fîxième.  Si^né,  LOUIS.  Et  fias  bas ,  Par  le  Roi 
Arnaulo. 

Kaft" 


3 


CORPSDIPLOMATiaUE 


Ratification  du  Duc  de  Zell  des  Articles  feparez  du 
I  679,  Traite'  conclu  avec  le  Roi  le  f.  tevrier  1679. 

NOus  George  Guillaume,  par  la  grâce  de  Dieu  Duc 
de  BruDSwik  &  de  Lunebourg,  faifons  fçavoir  par 
ces  Prefentes,  qu'ayant  donné  ordre  &  Pouvoir  au 
Sieur  de  Bernftorf,  nôtre  Confeiller  &  Miniftre  d'Etat, 
de  traiter  de  nôtre  part,  conjointement  avec  le  iVlinis- 
tre  de  Monfieur  le  Duc  Rudolphe  Augufte,  Duc  de 
Brunswik  &  de  Lunebourg  Wolfembutel ,  fur  les  con- 
ditions de  Paix ,  avec  le  Sieur  Comte  de  Rebenac , 
Lieutenant  General  de  la  Province  de  Toul,  &  En- 
voyé Extraordinaire  &  Plénipotentiaire  de  Sa  Majefté 
Tres-Chrétienne,  à  cela  fpecialement  commis  &  dé- 
puté :  lesquels  en  vertu  de  leurs  Pleinpouvoirs  eftans 
convenus  le  cinquième  du  Mois  de  Février  paffé,  d'un 
Traité  de  Paix  &  des  Articles  feparez  &  fecrets ,  dont 
la  tenetir  s'enfuit. 

Cittre  les  Articles ,  &c. 

T  Esquels  Articles  feparez  &  fecrets  ayant  vu  &  esa- 
-*— '  miné ,  Nous  les  avons  tous,  &  chacun  d'iceux  fe- 
parément,  tant  pour  Nous,  que  pour  nos  Héritiers, 
Succedeurs,  Etats,  Païs,  Terres,  Seigneuries  &  Su- 
jets, agréez,  approuvez  &  ratifiez,  &  les  agréons,  ap- 
prouvons &  ratifions  par  les  Prefentes  (ignées  de  nôtre 
main.  Promettons'en  foy  &  parole  de  Prince,  de  gar- 
der &  obferver  le  tout  inviolablement,  fans  y  contre- 
venir direftement,  ni  indiredtement,  ni  fouffrir  que  de 
nôtre  part  il  y  foit  contrevenu  ,  de  quelque  manière 
que  ce  foit.  En  témoignage  de  quoi  Nous  avons  fait 
mettre  nôtre  Scel  à  ces  Prefentes.  Fait  à  Zell  le  14. 
Mars  1679.    Signé, 

GEORGE  GUILLAUME. 

De  par  Son  Alt.  Sereniffime , 

De  Bernstorf, 

Ratification  du  Dm  de  Wolfembutel ^  des  Articles 
fepareZ' 

NOus  Rudolphe  Augufte  ,par  la  grâce  de  Dieu  Duc 
de  Brunswik  &  Lunebourg,  faifons  fçavoir  par 
ces  Prefentes  ,  qu'aiant  donné  Ordre  &  Pouvoir  au 
Sieur  de  Heimbourg,  nôtre  Confeiller  d'Etat,  &  Prefî- 
dent  de  nos  Confeils,  de  traiter  de  nôtre  part  conjoin- 
tement avec  le  Miniftre  de  Monfieur  le  Duc  George 
Guillaume,  Duc  de  Brunswik  &  Lunebourg  Zell,  fur 
les  conditions  de  Paix ,  avec  le  Sieur  Comte  de  Rebe- 
nac, Lieutenant  General  de  la  Province  de  Toul,  & 
Envoyé  Extraordinaire  &  Plénipotentiaire  de  Sa  Ma- 
jefté Tres-Chrêtienne:  lesquels  en  vertu  de  leurs  Plein- 
pouvoirs  eftant  convenus  le  5-.  du  Mois  de  Février  pas- 
ie ,  d'un  Traité  de  Paix  &  des  Articles  feparez  &  fe- 
crets, dont  la  teneur  s'enfuit. 

Outre  les  Articles ,  &c, 

T  Esquels  Articles  feparez  &  fecrets  ayant  vu  &  exa- 
-*-'  miné  ,  Nous  les  avons  tous  ,  &  chacun  d'iceux 
feparément,  tant  pour  Nous,  que  pour  nos  Héritiers, 
Succeflreurs,f  tats,Païs,  Terres,  Seigneuries  &  Sujets, 
agréez,  approuvez  &  ratifiez,  &  les  agréons,  approu- 
vons &  ratifions  par  les  Prefentes  fignées  de  nôtre 
main.  Promettons  en  foy  &  parole  de  Prince,  de  gar- 
der &  obferver  le  tout  inviolablement,  fans  y  contre- 
venir diredement,  ni  indireûement,  ni  fouffrir  que  de 
nôtre  part  il  y  foit  contrevenu  ,  de  quïSque  manière 
que  ce  foit.  En  témoignage  dequoi  Nous  avons  fait 
mettre  nôtre  Scel  à  ces  prefentes.  Fait  à  Brunswik  le 
14.  Mars  1679.    Signé, 

RUDOLPHE  AUGUSTE. 

De  par  Son  Alt.  Sereniffime, 

De  Heimbourg. 


Ratification. du  Duc  d''Otnabruk  des  Articles  feparez. 

Ous  Erncfle  Augufte  par  la  grâce  de  Dieu  Evêque 
d'Osnabruk ,  Duc  de  Bronswik  &  de  Lunebourg , 


N 


faifons  fçavoir  à  tous  ceux  qui  verront  les  prefentes  AnnO 
Lettres,  que  le  Sieur  Comte  de  Rebenac ,  Lieutenant       , 
General  de  ta  Province  de  Toul,  Envoyé  Extraordi-  lO/^* 
naire  H  Plénipotentiaire  de  Sa  Majefté  Très- Chrétien- 
ne, ayant  conclu,  arrêté  &  figné,  en  vertu  du  Plein- 
pouvoir  qu'il  a  de  Sadite  Majefté,  avec  les  Sieurs  de 
Bernftorf  &  Heimbourg,  ConleiUers  &  Miniftres  d'E- 
tat de  leurs  Altefles  nôtre  Frère  &  Coufin  Meffieurs 
les  Ducs  George  Guillaume,  &  Rodolphe  Augufte  de 
Bronswik    &    de   Lunebourg,  pareillement  munis   de 
Pleinpouvoirs,  le  Traité  de  Paix  &  des  Articles  feparez 
&  fecrets,  dont  la  teneur  s'enfuit. 

Outre  les  Articles  contenus,  &c. 

ET  ayant  été  cxpreffément  arrefté  &  accordé  par  le 
12.  Article  feparé,  que  Nous  devons  jouir  du  con- 
tenu de  ces  Articles  de  la  mesme  manière ,  &  à  la  con- 
dition exprimée  dans  l^Article  11.  du  Traité  principal, 
Nous  avons  fuffifamment  examiné  lesdits  Articles  fe- 
parez &  fecrets,  agréé,  &  approuvé  la  teneur  d'iceux, 
tant  en  gênerai  comme  en  particulier,  ainfi  qu'ils  fe 
trouvent  ici  inférez,  &  les  acceptons  &  ratifions  par  les 
Prefentes  ,  dans  la  meilleure  forme  qu'il  fe  peut. 
Promettons  en  foy  de  Princes  de  garder  &  obferver  in- 
violablement ce  qu'ils  contiennent,  fans  y  contrevenir 
direôement,  ni  indireflement,  ni  fouffrir  que  de  nô- 
tre part  il  y  foit  contrevenu.  En  foi  dequoy  Nous 
avons  figné  ces  prefentes  de  nôtre  main  j  &  y  fait  met- 
tre nôtre  Scel.  Fait  dans  nôtre  Refidence  d'Osnabruk 
ce  26.  Mars  1 679.    Signé, 

Erneste  Auguste. 


CLXXXIIÎ. 

Ohligation  donnée  par  h  Gouverneur  General  des  l7.Fevr]! 
P  AÏs-B  AS  Espagnol,  four  le  pajernent  des 
Contributions  qui  étoient  encore  dues  à  la  France 
au  tems  de  la,  Paix  de  Nimegue ,  avec  foumijjion^ 
à  toute  Execution  Militaire  en  cas  de  non  paye* 
ment.  Fait  à  Bruxelles  le  17.  Février  \6jg. 
[  Copie  originale  tirée  des  Archives  de  l'Am^ 
baflade  d'Efpagne  en  Hollande.] 

COmmë  nous  defirotls  dé  léVer  toutes  difficulteï  i 
l'égard  de  la  fuite  demandée^pour  les  Arrérages 
des  Contributions  qui  font  deuës  au  Roy  Tres-Chres- 
tren,  Nous  avons  promis  &  promettons  par  cefte  au 
nom  de  Sa  Majefté  de  faire  donner  pour  la  mesme  feu- 
reté  en  conformité  du  Traité  qui  fera  fait  pour  ce  fu- 
jet  des  Lettres  de  Change  à  concurrence  de  trois  cent 
mille  Patacons,  &  pour  le  furplus  de  ce  qui  pourrait 
eftre  deub  par  le  descompte  ou  liquidation  qui  en 
fera  fait ,  nous  ferons  remettre  entre  les  mains  de 
Monfieur  le  Marefchal  d'Humieres  Gouverneur  Gene- 
ral pour  le  Roy  T.  C.  de  la  Flandre  Françoife,  un 
Mois  après  la  date  dudit  Traité,  au  cas  qu'il  n'y  foit 
autrement  fatisfait  devant  ce  terme  félon  le  contenu  de 
ce  mesme  Traité,  les  Obligations  de  tous  &  chacun 
les  Corps  des  Etats  &  Provinces  redevables  de  quelques 
reftes  de  Contributions,  fuivant  les  descomptes  qui  en 
feront  faits,  de  payer  lesd.  reftes  fix  femaines  au  plus- 
tard  après  que  lesd.  Descomptes  auront  efté  arreftez, 
&  de  faire  inférer  dans  l'Obligation  des  Etats  de  la 
Province  de  Flandres  qui  s'obligent  folidairement ,  & 
conjointement  avec  les  Etats  de  Haynaut  de  payer  en 
dedans  les  fix  femaines  fusdites  à  compter  du  jour  de 
la  liquidation  tout  ce  qui  fe  trouvera  deub  par  toutes  & 
chacune  des  Communautés  de  ladite  Province  de  Hay- 
naut, au  défaut  de  quoy  nous  confentons  que  le  Roy 
T.  C.  puiftTe  faire  rentrer  &  reftablir  fes  Troupes  dans 
le  plat- Pays,  d'où  il  les  aura  retiré  en  exécution  dudit 
Traité  ;  Nous  confentons  pareillement  qu'à  faute  de 
payement  des  Lettres  de  Change  qui  feront  délivrées 
lors  de  la  lîgnature  du  mesme  Traité  dans  les  termes  & 
foubs  les  Modifications  portez  par  iceluy  ou  de  ce  qui 
fe  trouvera  deub  par  les  descomptes  au-delà  de  la  por- 
tée desdites  Lettres  de  Change  dans  fix  femaines  après 
la  liquidation  desd.  reftes  de  Contributions,  ledit  Roy 
T.  C.  puilfe  ufer  de  la  voye  de  contrainte  &  exécu- 
tion Militaire,  non  feulement  fur  les  Etats  &  Provin- 
ces redevables,  ou  qui  feront  en  demeure  de  payer, 

mais 


É 


DU    'DROIT     DES     GENS. 


A  mMO     '"^'^  généralement  fur  tout  le  plat-Pays  de  la  Province 
/VNNU     jg  Flandres,  en  foy  de  quoy  nous  avons 
167Ç.    'ente  à  Bruxelles  le  17.  de  Février  1679. 


397 


li^né  la  Pre- 


Zj.Fevi 


CLXXXIV. 

Déchratiofi  du  Roi  de  France  Louïs  XIV.  en 
exécution  des  Articles  XXI  XXII  X  XIII. 
du  Traité  d'E  spagne,  i^  F.  Article  du  Trai- 
té d'H.  o  L  L.  A  N  D  E.  Donnée  à  S.  Germain  en 
Laye  le  zj .  Février  16' 9.     [Freder.  Leo- 

,    N  A  RD.  Tom.   IV.] 

LOuïs  par  la  grâce  de  Dieu,  Roi  de  France  &  de 
Navarre;  A  tous  ceux  qui  ces  Prefentes  Lettres 
verront,  Salut.  Comme  par  les  Traitez  de  Paix  con- 
clus &  arrêtiez  en  la  Ville  de  Nimégue  le  lo.  Aouft 
1678.  &  17  Septembre  enfuivant,  entre  nos  Ambas- 
fadeurs  extraordinaires  &  Plénipotentiaires,  &  les  Am- 
baffadeurs  extraordinaires  &  Plenipottrntiaires  de  noftre 
très-cher  &  tres-Amé  Frère  le  Roi  Catholique,  &  de 
nos  tres-chers  &  grands  Amis,  Alliez  &  CJonfederez 
les  Etats  Généraux  des  Provinces  Unies  des  Païs-Has, 
il  a  été  entr'aatres  chofes  convenu  &  réglé  de  quelle 
manière  il  feroit  poarveu  au  rétabliffem^-nt  de  ceux 
dont  les  Biens  auroient  été  failis  &  confisquez  pen- 
dant le  cours  de  la  Guerre;  Nous  avons  ellimé  ne- 
ceiTaire  d'envoyer  à  nos  Cours  les  Articles  précis  des- 
dits Traitez  concernant  le  rétablilFement  desdits  Biens, 
afin  que  noftre  volouté  leur  étant  particulièrement 
connue  elles  puifTent  s'y  conformer  par  leu»s  Arrefts. 
Pour  ces  Caufes  &  autres  grandes  h  julies  conlidera- 
tions  à  ce  Nous  mouvans,  de  noltre  propre  mouve- 
ment, pleine  puifTance  &  autorité  Royale,  avons  dit 
&  déclaré,  &  par  ces  Prefentes  lignées  de  noftre  main, 
difons  &  déclarons,  voulons  &  nous  plaift,  que  tous 
les  Sujets  de  noftredit  Frère  le  Roi  Catholique,  Ec 
clelîaftiques,  ou  Séculiers,  enfemble  tous  les  Sujets 
desdits  Etats  Généraux  des  Provinces-Unies  des  Païs- 
Bas,  dont  les  Biens  auront  été  faifis  &  confisquez  à 
l'occafion  de  la  Guerre  ,  leurs  Héritiers  ou  ayans 
cîufe,  de  quelque  condition  ou  Religion  qu'ils  puis- 
fent  être  ,  foient  rétablis  en  la  polfemon  &  jouiffan- 
ce  d'iceux,  fuivant  &  en  la  forme  particulièrement  ex- 
primée par  les  Articles  ii.  zi.  &  23.  dudit  Traité  d'Es- 
pagne, &  par  l'Article  f,  de  celuy  d'Hollande,  dont  la 
Vieneur  s'enfuit  : 


'T'Ous  les  Sujets_de  part  &  d'autre  Ec- 


fa)  Du       (  <3  )  X  X I 
Traité  (l'Es.  X  clefiaftiques  &  Séculiers  feront  rétablis 

pagns.  tant  en  la  jouilfance  des  Honneurs,  Dignitez  &  Béné- 
fices ,  dont  ils  eftoieut  pourveus  avant  la  Guerre, 
qu'en  celle  de  tous  &  chacuns  leurs  Biens  meubles  & 
immeubles,  Rentes  viagères  &  à  rachat,  faifies  &  oc- 
cupées depuis  ledit  tems,  tant  à  l'occafion  de  la  Guer- 
re que  pour  avoir  fuivy  le  Party  cdntraire  :  Enfemble 
de  leurs  Droits,  Aûions  &  Succeffions  à  eux  furve- 
nuës,  mesme  depuis  la  Guerre  commencée,  fans  tou- 
tefois pouvoir  rien  demander  ni  prétendre  des  fruits  & 
Revenus  perçus  &  échus  dés  le  faifllfement  desdits 
Biens  immeubles,  &  Rentes  &  Bénéfices  jusques  au 
jour  de  la  publication  du  prefent  Traité. 

X  X  n.  Ni  femblablement  des  Debtes  ,  effets  & 
meubles  qui  auront  été  confisquez  avant  ledit  jour, 
fans  que  jamais  les  Créanciers  de  telles  Debtes,  & 
Dépofitdires  de  tels  effets,  &  leurs  Héritiers  ou  ayans 
caufe  en  puiffent  faite  pourfuite  ni  en  prétendre  recou- 
vrement, lesquels  rétabliliemens  en  la  forme  avant  di- 
te s'étendront  en  faveur  de^ceux  qui  auront  fuivy  le 
Party  contraire,  en  forte  qu'ils  rentreront  par  le  moyen 
du  prefent  Traité  en  la  grâce  de  leur  Roi  dk  Prince  Sou- 
verain, comme  aufîî  en  leurs  biens  tels  qu'ils  fe  trou- 
veront exiftans  à  la  conclufion  &  fignature  du  prefent 
Traité. 

XXIII.  Et  fe  fera  ledit  rétabliffement  desdits  Su- 
jets de  part  &  d'autre  ,  félon  le  contenu  es  Articles 
31.  &  22  nonobfiant  toutes  Donations,  Conceffions, 
Déclarations  ,  Confiscations ,  Commifes  ,  Sentences 
préparatoires  ou  définitives  données  par  contumace  en 
l'abfence  des  Parties,  &  icelles  non  ouïes,  lesquelles 
Sentences  &  tous  Jugemens  demeureront  nuls  &  de 
nul  effet,  &  comme  non  données  &  prononcées  avec 
liberté  pleine  &  entière  ausdites  Parties  de  revenir  dans 
ToM.  VII.  Part.!. 


167p. 


les  Pays  d'où  elles  fe  font  cy  devant  retirées,  pour  AnNO 
jouir  en  perfonnes  de  leurs  Biens  immeubles,  Rentes 
&  Revenus;  ou  d'établir  leurs  demeures  hors  dtsdits 
Pais  en  tel  lieu  que  bon  leur  femblera,  leur  en  de- 
meurant le  choix  &  éleâion  ;  fans  qu'on  puilîe  ufer 
contre  eux  d'aucune  contrainte  pour  ce  regard.  Et  en 
cas  qu'ils  aiment  mieux  demeurer  ailleurs  ,  ils  poiar- 
ront  députer  &  commettre  telles  perfonnes  non  fus- 
pe61es  que  bon  leur  femblera  pour  le  gouvernement 
&  jouïffance  de  leurs  Biens  ,  Rentes  &  Revenus: 
mais  non  au  regard  des  Ijcnefices  requerans  refiden- 
ce  ,  qui  devront  eftre  perfonnellement  adrainiftrez  & 
defervis. 

^h)  V.  Ceux   fur  lesquels  quelques  Biens  ont  été     (i)  Du 
faifis  &  confisquez  à  l'occali-on  de  ladite  Guerre,  leurs  Traité 
Héritiers  ou  ayans  caufe,  de  quelle  condition  ou  Reli-   d'HoUaodê, 
gion  qu'ils  puiifent  élire  jouiront  d'iceux  Biens ,  &  en 
prendront  la  polfeflion  de  leur  autorité  privée.  &  en 
vertu  du  prefent  Traité,  fans  qu'il  leur  foit  befoin  d'a- 
voir recours  à  la  Juftice,  nonobftant  toutes  incorpora- 
tions au  Fifc,  engagement,  dons  en  faits,  Sentences 
préparatoires  ou  définitives  données  par  défaut  &  con- 
tumace  en  l'abfence  des  Parties,   icelles  non  ouïes, 
Traitez,  Accords  &  Transadions,  quelques   Renon- 
ciations qui  ayeùt  efté  mifes  esditcs  Transattious,  pour 
exclure  de  partie  desdits  Biens  ceux  à  qui  ils  doivent 
appartenir:  &  tous  &  chacuns  Biens  &  Droits  qui  con- 
formément au  prêtent  Traité  feront  reftituez  ou  doi- 
vent être  reftituez  réciproquement  aux   premiers  Pro- 
priétaires,  leurs  Hoirs  &  ayans  caufe,  pourront  eftrc 
vendus  par   lesdits  Propriétaires,  fans  qu'il  foit  befoin 
d'impetrer  pour  ce,  confentement  particulier  ;   &  en- 
fuite  les  Propriétaires  des   Rentes,  qui  de  la  part  des 
Fifcs  feront  conftituées  en  lieu  des  Biens  vendus;  com- 
me aulfi  des  Rentes  &  Aâions  ellans  à  la  charge  des 
Fifcs  refpeâivement,  pourront  dispofer  de  la  propriété 
d'icelles  par  vente  ou  autrement,  comme  de  leurs  au- 
tres propres  Biens. 

Voulons  &  entendons  que  le  contenu  esdits  Article? 
foit  gardé  &  inviolablement  obfetvé,  fans  fouffrir  qu'il 
foit  allé  direftement  ni  indireâement  au  contraire, qu'à 
cet  effet  tous  les  Procès  &  difl^erends  qui  font  nez  ou 
pourront  naiftre  cy-aprés  pour  raifon  dudit  rétabliffe- 
ment, foient  jugez  &  terminez  par  nos  Cours  en  con- 
formité des  fusdits  Articles  des  Traitez  d'Efpagne  & 
d'Hollande,  à  peine  de  nullité  &  caffation  de  tout  ce 
qui  pourroit  eftre  fait  au  contraire  Si  donnons  en 
Mandement  à  nos  amez  &  féaux  les  Gens  tenans  nos- 
tre  Cour  de  Parlement  de  Paris,  Senefchaux  &  leurs 
Lieutenans,  &  tous  autres  nos  Officiers  &  Jufticiers 
qu'il  appartiendra,  que  ces  prefentes  nos  Lettres  de 
Déclaration  ils  ayent  à  faire  lire,  publier  &  enregiftrer, 
&  le  contenu  en  icelles  garder  &  obferver  pleinement 
&  paifiblemenr,  ceffant  h  failant  cefler  tous  troubles 
h.  empeschemens,  nonobftant  tous  Edits,  Arrefts,  Ju-  , 

gemens ,  Condamnations  &  toutes  autres  chofes  à  ce 
contraires,  ausquelles  pour  ce  regard  feulement  &  fans 
tirer  à  conlequence,  nous  avons  dérogé  &  dérogeons 
par  cesdites  prefentes  Car  tel  eft  noftre  plaifir  :  En 
témoin  dequoy  nous  y  avons  fait  mettre  noftre  Scel. 
Donné  à  Saint  Germain  en  Laye  le  vingt-feptiéme  jour 
de  Février,  l'an  de  grâce  mil  fix  cens  foixante-dix- 
neuf  :  &  de  noftre  Règne  le  trente-fixiéme. 


CLXXXV. 


Traité  fait  dx  confentement  du  Tres-Puijant  Em-  ii.Mars^ 
pereur  de  France;  Entre  mus  les  très- Illus- 
tres Bâcha ,  Divan  é?  Milice  ^' A  L  g  e  R  ,  &? 
le  Sieur  Denis  Dufault  ^  pour  le  rétablijfement 
du  Négoce  (3'  Pêche  de  Corail.  Du  onzième  Mars 
167p.    [Freder.  L'eonard.  Toni.  V.~\ 

QUe  généralement  tous  les  Dettes  des  Sieurs  Pi- 
quet,  Arnaiilt,  Latour  ,  Lalo,  la  Fontaine, 
Berthelot  &  Rebuty,  qui  ont  eu  cy  devant  inte»- 
reft  dans  le  Baftion ,  faits  tant  à  Alger,  Bonne,  qu'au- 
tres Lieux,  font  &  demeureront  efteints  &  entièrement 
abolis  ,  fans  que  l'on  en  puiffe  faire  aucune  deman- 
de ,  fans  quoy  ledit  Dufault  ne  traiteroit  pas  avec 
Nous. 

II.  Il   eft   defFendu   à  tous   nos   Capitaines  de  nos 
'  Vaiffeaux  ,  Galères  ou  autres  Baftîrnens ,  de  donner 
E  e  e  aucuQ 


398 


CORPS     DIPLOMATI  QU  E 


AnNO  aucun  empêchement,  ni  faire  aucune  vifite  à  tous  ceux 
,  qui   lercint   audit    Baftion   ou  Fliccs  en  dépendantes, 

107p.  ay.int  Patente  de  l'Admirai  de  France,  &  au  retour 
celle  du  Gouverneur  dudit  liallion,  ni  aux  Batteaux  qui 
feront  employez  à  U  Piîche  du  Corail  ;  &  arrivant  que 
l'on  y  contrevienne,  feront  lesdits  Ballimens,  le  moti- 
de,  l'Argent  i5c  les  Marchandifes  relâchez,  à  la  requi- 
lîtion  de  l'Agent  dudit  Dulault  en  cette  Ville. 

III.  Et  attendu  que  ledit  Battion  &  la  Galle  font 
fort  délabrez,  il  lui  eft  permis  de  les  reinettre  en  leur 
premier  eftat,  &  de  prendre  fur  les  Lieux  tout  ce  qui 
lui  fera  necelfaire  pour  le  Baftion  &  la  Galle,  &  faire 
un  Moulin  à  chacun  des  IVlontets  dudit  Baftion  &  la 
Galle;  &  d'autant  que  le  vent  de  Terre  ne  peut  faire 
moudre  celui  qui  eft  prefcntement  audit  B.fton,  ils 
minquent  de  pain  fouvent,  ce  qui  eft  très-important 
pour  le  maintien  dud.  Négoce. 

IV.  Arrivant  quelque  différent  entre  les  Mores, 
qui  empcchj  ledit  uulau  t  d'avoir  du  Bled  pour  nour- 
rir fes  Gen^,  lui  fera  permis  d'en  prendre  à  Bonne,  ou 
autres  Lieux  de  ce  Pays,  m  le  payant  au  prix  courant, 
&  d'en  e.ivoyer  tous  les  ans  deux  Barques  en  France 
pour  la  nourrture  des  Femmes  &  t:  nfans  de  ceux  qui 
feront  à  l'on  fervice  pour  ladite  Pêche  du  Corail  &  Né- 
goce. 

V.  Il  fera  payé  au  Cady  de  Bonne  trois  mille  Pata- 
quès par  an  ,  en  fix  payes  égales,  la  première  commen- 
cera en  même  tems  que  celle  d'Alger  :  Toutes  re- 
connuilfa.ices  aux  Chefs  feront  payées  comme  du 
tems  du  Sieur  Sanlon  ,  ccllant  toutes  les  introduc- 
tions faites  du  deyuis  ,  iV  ne  pourra  ledit  Cady 
ni  autre  ,  aller  audit  Baftion  fans  l'ordre  de  noftre 
Div:in. 

V  I.  Ne  payera  audit  Bonne  aucun  Droit  d'entrée  ni 
fortie.  Défendons  à  tous  les  Habitans  de  vendre  Ci- 
res, Cuirs,  Liincs,  Suif,  ni  autres  Marchandifes.  non 
plus  que  les  Cuirs  des  Agas  des  Ouantis,  qu'il  payera 
comme  du  tems  de  Sanfon,  ni  les  Cuirs  oui  relieront 
après  la  provifion  de  ladite  Ville,  qu'audit  Dulault,  à 
peine  de  Confiscation  au  profit  de  noftre  Dniianne. 
Ses  Batteaux  pourront  charger  de  Cour^-ouffons ,  &  au- 
tres provilions.  Pourra  y  tenir  un  Religieux  pour  dire 
la  Mefle, comme  au  Baftion,  la  Galle  ^  Cap  de  Rofe  ; 
changer  fes  Agens  &  Commis,  &  faire  toutes  chofes 
comme  du  tems  de  Sanfon. 

Vil.  11  eft  permis  audit  Dufault  de  faire  pêcher  le 
Corail,  au  Baftion,  la  Galle,  Cap  de  Rofe,  Bonne, 
le  Gollo,  Gigerv  &  Bougie,  fans  qu'on  lui  puifTe  don- 
ner aucun  empêchement  ;  mais  lui  fera  donné  ayde, 
affiftance,  &  tous  les  Vivres  neceflàires  &  autres  cho- 
fes, en  les  payant  au  prix  courant. 

VIII.  Le  Cady  du  Collo  prendra  pour  tous  Droits 
dix  pour  eent,  pour  l'Argent  que  ledit  Dufault  envoye- 
ra  audit  lieu,  pour  acheter  les  Cuirs  à  les  Cires  dépen 


payera  fix  mille  doubles  d'Or,  outre   les  Lysmes  ac 
cordées. 

XIl.  Et  fur  la  connoîfTmce  que  nous  avons  que  la 
desunion  &  mes-intellincnce  des  Afibciez  qui  ont  pré- 
cédé ledit  Dulault  dans  ledit  Commerce  du  Baftion,  a 
caufé  plulieurs  desordres,  &  que  les  Lysmes  n'ont  pas 
efté  payées  à  noftre  Divan,  au  Cady  de  Bonne,  ni  aux 
Mores,  dans  les  termes  portez  par  noftre  Ottoman, 
Nous  deffendons  audit  Dufault  d'admettre  perfonne 
dans  fa  Société  fans  noftre  confentement  &  adveu, 
pour  être  agréé  par  Nous  :  Deffendons  à  toutes  per- 
fonnes  d'aller  dans  lesdites  Places  que  du  coiifentement 
dudit  Dufault. 

XI  il.  Moyennant  ladite  PermilTion  &  Privilège, 
que  Nous  accordons  audit  Dufault  &  aux  liens,  le 
deffendons  à  tous  autres  fans  fon  confentement  :  Et 
api  es  avoir  payé  à  noftre  Divan  toutes  les  Lysmes 
échues  du  pallé  ,  jusques  au  dernier  Janvier  dernier, 
a  efté  convenu  qu'il  nous  payera  à  l'avenir  trente-qua- 
tre mille  doubles  d'Or  par  chacune  année,  en  fix  paye- 
mens  é^aux,  qui  fe  feront  de  deux  Mois  en  deux  Mois, 
à  commencer  du  premier  Février  dernier;  inoyennant 
quoy  promettons  maintenir  ledit  Dufault  &  les  liens  , 
en  paifible  poUelîion  &  jouï/iance  dudit  Baftion,  & 
Places  en  dépendantes.  Fait  &  publié  en  la  Maifon  du 
Roi,  le  Divan  affeinblé ,  où  elloient  les  tres-IUuftres 
Ismaël  Bâcha;  Agy  Mehamet  ,  Dey,  Gouverneur, 
l'Aira  de  la  Milice,  le  Mufti,  le  Cady  ;  les  Gens  de 
)a  Loy,  de  Juftice,  &  de  Guerre,  le  onzième  Mars 
167g.  &  de  l'tgire  le  vingt -feptiéme  de  la  Lune  de 
Février  'oSg  Noftte  Foy  eft  Foy,  noilre  Parole  eft 
Parole  ,   avec  le  Seing  &  Sceau  du   Bâcha     Sig»e\ 

Du  s  AULX. 


"^■Ous  Aly  Abdala  ,  Truchement  ordinr'ire  de  la 
-'-  Maifon  du  Roi,  de  la  Langue  Françoife,  Certi- 
fions avoir  traduit  l'Ottoman  ci-  delTus  mentionné,  fur 
celui  en  Langue  Moresque,  fait  entre  nos  très  Illus- 
tres &  Magnifiques  Seigneurs  ,  les  Bâcha ,  Divan  & 
Milice  d'.Mger ,  &  ledit  -'■■ieur  Diifaulc;  que  le  Sceau 
&  Armes  qui  y  font  appliquez ,  font  du  Bâcha  &  Dey 
de  ce  Royaume ,  en  ayant  baillé  deux  Expéditions 
audit  Dufault  pour  s'en  fervir  ainli  qu'il  avifera  bon 
être.  Fait  à  Alger  le  11.  Mars  1679  ftile  de  France, 
&  de  l'Egire  le  xy.  de  la  Lune  de  Février  mil  quatre- 
vingt  neuf. 

■^Ous  Jean  le  Vacher  ,  Preftre  de  la  Congrégation 
■•-^  de  la  Miffion,  par  la  grâce  de  Dieu  &  du  S.  Siège 
Apoftolique,  Vicaire  Apoftolique  de  Cartage  en  Afri- 
que, Certifions  à  tous  qu'il  appartiendra,  que  Sidy  Aly 
Abdala  noftre  Truchement ,  qui  a  traduit  le  prefent 
Ottoman,  eft  Interprète  ordinaire  de  la  Langue  Fran- 


Anno     . 

167p.  i 


dantes  du  Bay  de  Conftantine,  moyennant  quoy  eft  ex-  ]Ço}Ce  des  IHuftres  &  Magnifiques  Seigneurs,  les  Bâcha, 
-  ■' -     ■         ..    ^    .     .  '  '  Divan  &  Milice  d'Alger;  &  que  le  Sceau  &  Armes  ci- 

deffus  appofez  audit  Ottoman,  font  desdits  Seigneurs 
Bâcha  &  Dey  de  ce  Royaume  :  En  foi  de  quoi  Nous 
avons  ligné  les  Prçfentes,  &  appliqué  noftre  Sceau  or- 
din  lire,  &  fait  contrefigner  par  nôtre  Chancelier,  pour 
fervir  &  valoir  audit  Dufault  ce  que  de  raifon.  Fait  à 
Alger  le  13.  de  Mars  1679.  -^iiïfi  fie^e ,  Jean  le 
Vacher,  Vicaire  Apoftolique  &  icellc.  Et  plus 
bas,  G.  Tardif,  Chancelier, 


prefTement  deffendu  audit  Cady  de  prendre  aucun  autre 
Droit,  &  tons  les  Habitans  de  ce  Royaume  de  falfifîer 
les  Cires,  ni  les  vendre,  non  plus  que  les  Cuirs,  ni  à 
Mores  ni  à  Chrétiens,  qu'audit  Dufault,  d'autant  que 
cela  eft  contre  la  bonne  foi  &  nôtre  parole,  &  y  con- 
trevenant feront  les  Marchandifes  confisquées  au  pro- 
fit de  nôtre  Doiiane. 

IX.  L'Argent  &  Corail  qui  fera  envoyé  à  Aliter 
pour  payer  les  Lysmes  &  Tributs,  ne  payera  aucuns 
Droits,  ni  tout  ce  qui  fera  envoyé  pour  la  fublîltaiice 
de  fon  Agent  en  cette  Ville,  lequel  fera  permis  audit 
Dufault  de  le  changer  quand  il  voudra.  Et  eft  deffendu 
à  tous  fes  Agens  &  Commis  d'emprunter  ue  l'Ar- 
gent pour  quelque  caufe  que  ce  puifTe  eftre. 

X.  Que  fi  par  malheur  il  arrivoit  quelque  différent 
qui  cauiaft  quelque  rupture  de  Paix  avec  l'Empereur 
de  France,  ce  que  Dieu  ne  veuille,  ledit  Dufault  ne 
fera  point  inquiété  ni  recherché  ,  n'entendant  point 
mesler  aucune  caufe  générale  avec  une  particulière, 
ni  les  Affaires  d'Ftat  avec  le  Négoce,  qui  s'introduit 
&  s'exerce  de  bonne  foi  ;  mais  fera  ledit  Dufault 
comme  noftre  Fermier  &  noftre  bon  Amy ,  maintenu 
en  paifible  polfelTion  &  jouïftance  dudit  Baftion  &  Pla- 
ces dépendantes  ,  attendu  le  grand  avantage  qu'il  en 
revient  à  la  Paye  des  Soldats,  &  aux  Habitans  de  ce 
Roiaume. 

XI.  Promet  ledit  Dufault  d'envoyer  tous  les  ans 
deux  Barques  en  cette  Ville  pour  y  faire  Négoce,  les- 
quelles il  pourra  enfuite  envoyer  charger  au  Baftion  & 
à  la  Galle, ou  à  la  cofte,  fans  qu'on  puifl"e  le  contrain- 
dre à  prendre^  des  Cuirs  ,  ni  des  Cires  ,  ni  autres 
Marchandifes  *fi  bon  lui  femble ,  au  défaut  de  quoy 


CLXXXV.  * 

Dedaratio  Ludovici  XIV.  Gallia  Régis  de 
Induftone  EkBoris  B  a  v  À  r  i  .e  in  1ra5tatu  Pa- 
ds  Noviomagenfis  die  f.  Februarii  tum  Romam- 
rum  Imperatore  condufo ,  perinde  ac  fi  exprrjfe  in 
eo  nominatiis  fuijfet.  •  Datum  ad  S.  Germanum 
ad  Leyaw  die  iz.  yiprilis  167p.  [Lunig, 
^CiltfcIlCé  9vcicl)s^2(«|)it>.  Parc.  Spec.  Contin.  I. 
Abtheil.  I.  Abfatz  L  pag.  474.] 

LUpovicus  Dei  gratiâ  Rex  Galli£E'&  Navarrœ  , 
omnibus  iis  qui  Liter:is  prsefentes  viderint  Salutem; 
Cùm  Nos  certiores  redditi  fuiflemus  à  Noftro  Gonfan- 
guineo  Cardinale  d'Eftrées ,  Epi'copo  &  Duce  Lundu- 
nenfi,  Pare  Francis,  quôd  Charifîimus  &  Diledifîî- 
mus  nofter  Frater  Dux  Bavari»,  S  Imperii  Princeps  & 
EleiSor  noininari  &  comprehendi  noftrâ  ex  parte,  in 
Traèfatu  Noviomngi  V  Februarii  inter  Nos  &  Cha- 
riffimum  ac  Dilediffimum  noftrum  Fiatrcin  Imperato- 

rem 


i2.Avr«.   \ 


DU     DROIT     DES     GENI. 


rem  Romanorum  fancito  &  conclufo,  defideret;  quo- 
niam  ad  eundetn  Tra£l:uum  perficiendum  multum  ftu- 
dii    curarumque  ,  înprimîs   ab  eo   inde  tempore,  quo 
dlâas  Dominus  Cardinalis  apud  didum  Eleélorem  di- 
vertit ,   contulerat.    Proptereà   notum    facimns ,  qu6d 
gpudeamus  reddere  teftimoniLim  aliquod  publicum  gra- 
tiarum,  quas  Nos  diâo  noftro  Fratri  Eledtori  Bavariœ 
habemus,  prn  impenfS,  quantum  quidetn  in  poteftate 
îpfius  erat,  operâ,  que  ad  rcftaurationem  quietis  Patrias 
fuse  perveniretur,  &  at  Nos  prxtereà  rem  ipli  expetitam 
à  Nobis  prsftâremus,  Nos  juxta  Articuluin  XXXIll. 
di£ti  Traâatûs  declaravimus  &  declaramus  vigore  prae- 
fentium  memorato  Fratri- Noflro  Imperatori  Ron)an6- 
rum  &  Irnperio,  quod  nos  diftum  Dominuin  Eledo- 
rem  Bavariœ  nominamus,  ut  praefato   Traftatu  Pacis 
comprehendatur ,   &  omnibus   ejusdem  beneficiis ,  fub 
îisdem  conditionibus  &  commodis  ,  qÙ£e  ibidem  fpeci- 
ficè  expreffie  funt  ,  tam  ratione  fus  Perfonas ,   quàm 
fuorum  Territofiorum  ,   Ditionum  ,   &  Statoum  gau- 
deat ,  ac   fi   expreilc   ibidem  nominatus  fuiffet.    Gua- 
rantiam   noftrarrt   particularem   Ip[i  ,  quoad'  Executio- 
nem  dîdi  Tradlatûs  Noviomagenfis  nec  non  Monas- 
terienfis  promittenies.    Nam  talis  efl:  voluntas  noftra. 
In    teftimonium  hotum    Nos    praefentes   hasce  manii 
nodrâ  fublignavimus  -Sj  iisdem  Sigillum   noftrum  ap- 
poni  curavimus.     Datum  S.  Germai  ad  Leyam ,  die 
XII.  Aprilis  Anno  gratis  millelîmo  fexcentelimo  fep- 
tuagefimo  nono,  &  Regni  noftri  trigefimo  fexto. 


W9 


LUDOVICUS. 


ex  Mandata  Régis 

Arnoldus. 


CLXXXVI. 

ip.Mars.  Traité  de  Paix  entre  Louïs  XIV.  Roi  de  Fran- 
ce, y  Ferdinand  Evêque  £5"  Prince  de 
Mttn/îer  y  de  Paderborn;dans  lequel  le  Traité  de 
Paix  fait  ^  figné  le  même  jour  entre  Sa,  Majefté 
Suedoife,  £î?  ledit  Prince  Evêque  efl  rapellê  13 
cenfé  compris^  de  même  que  L'Article  cinquième  du 
Traité  d^  Paix  fait  le^.  Février  entre  SaMajeflé 
Impériale  tsi  Sa  Majeflé  t.  C.  ledit  Prince  Evê- 
que promettant  au  furplui  de  rentrer  dam  la 
Neutralité  à  l'égard  de  la  Guerre  du  Nord, 
A  Nimegue  le  2p.  Mars  167p.  Avec  les 
Pleinpouvoi  Rs  £5?   les   Ratifications 

de  part  ^  d'autre.     [  Aftes  &  Mémoires  de  la 

Négociation  de  la  Paix  de  Nimegue.    Tom. 

IV.  pag.  37p.  Recueil  de  L  EON  A  Ro  Tom. 

III.    LoNDORPii    AEîa  Publica   Tom.  X. 

pag    701.   en  Allemand.     Lu  ni  g,  ■JTcutrcljCé 

9lctcl)é-''2Crc()il?.  Part.  Spec.  Contin.  I.  Abtheil. 

III.  AbfatzXV.  pag.  251.  en  Latin.  77^^^- 

trum  Pacis  Tom.  II.    pag    871.   en   Latin. 

Allemand  &  François 

iTom.  XI.  pag.  1471. 


Theatrum   Europaufii 
en  Allemand.] 


LOuïs  pat  la  grâce  de  Dieu,  Roi  de  France  &  de 
Navarre.  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront:  Salut.  Comme  noftre  très-cher  &  bien- 
aimé  Coufin  le  Sieur  Comte  d'Eftrades,  Marefchal  de 
France,  &  Chevalier  de  nos  Ordres;  Noftre  bien-amé 
&  féal  le  Sieur  Colbert,  Marquis  de  Croiffi,  Confeil- 
1er  ordinaire  en  noftre  Confeil  d'Eftat,  nos  Ambaffa- 
deurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiaires ,  en  vertu  du 
Pleinpouvoir  que  Nous  leur  en  avions  donné,  au- 
roieut  conclu,  arrefté  &  figné  le  vingt-neuviémejour 
du  Mois  dernier  avec  le  Sieur  Zurmuhlen,  Conraller 
intime  d'Etat  de  noftre  très-cher  &  tres-amé  Coufin 
l'Evêque  &  Prince  de  Muiifter  &  Paderborn,  &  Ton 
Vice- Chancelier  en  fon  Evêché  de  Munfter,  pareille- 
ment  muni  de  Pleinpouvoir,  le  Traité  de  Paix  dont  la 
teneur  s'enfiiit. 

S  Oit  notoire  à  tous  &  un  chacun,  que  comme  la 
Paix  générale  de  toute  la  Chrétienté  eft  depuis  long- 
tems  l'unique  objet  de  toutes  les  Aâions  de  Sa  Ma- 
jefté Très -Chrétienne,  &  qu'elle  a  employé  inceffàm- 
ToM.  Vil,  Pa&ï.  I. 


tnent  tous  les  moyens  qu.'il  à  plû  à  Dieu  îùl  tiiettre  etj   -kW'à 
main  pour  étendre  celle  qui  a  été  fignée  à  Nimegue  ie 
cinquième  Février,  i  tous  les  Princes  qui  n'y  avoienc    ÏÔ^! 
pas  encore  donné  leur  confcntementi  elle  aùroS'c  appris 
avec  joye   que   Monfeigneur   l'Evéque   &,  Prince   dç 
Munfter  &  de  Paderborn    n'ayant   pas  moine  de  defir 
d'y  contribuer  de  fa  part,  &  de  rentrer  dans  les  bdnnes 
grâces  de  Sa  Majefté  ,  qu'elle  en  a  de  donner  à  ce 
Prince  toutes   les  marques  poflibles  de  l'eftime  &  de 
l'atfeftion  qu'elle  a  toujours  eue  pour  lui,  auroit  rBfolii  ' 
de  préférer  le  bien  de  la  Paix  à  tout  autre  âvanta^Je    & 
de  concourir  au  rétabliirement  du  repos  de  l'Empire 
par  celui  des  Traitez  de    VVeftphalie.     C'eft   pour,"  ce 
fujet  que  Sa  Majefté  a  commis  le  Sieur  Comte  d'Es- 
trades, Chevalier  de  fes  Ordres,  &  Marefchal  de  Fran- 
ce, &  le  Sieur  Colbert,  Marquis  de  Croiffi 5  Confeil- 
1er   ordinaire  en   fon  Confeil   d'Etat,  pour  traiieir  & 
conclure,  non  feulement  de  fa  part  avec  ledit  Prince^ 
mais  auffi  pour  faciliter  fon  accommodement  avec  le 
Roi  &  la  Couronne  de  Suéde.     Et  ledit  Prince  Evêque 
de  Munfter  &  de  Paderborn,  ayant  auffi  commis  de  fa 
part. le  Sieur  Zurmuhlen,  fon  Confeiller  intime  d'Etat; 
&  Vice-Chancelier  de  fon  Evêché  de  Munfter,  ils  ont^ 
en  vertu  de  leur  Pouvoir,  dont   Copie  eft  ci-deffous 
transcrite,  arrefté,  conclu  &  figné  ,  tant  au  nom  dé 
Sa  Majefté,  que  dudit  Prince  Evêque  les  Articles  & 
conditions  qui  enfuivent. 

I.  Ledit  Prince  Evêque  de  Munfter  &  de  Paderbôrtt 
fe  defifte  dés  à  prefent  de  tous  les  engagemens  que  fort 
PredeceflTeur  avoit  pris,  tant  contre  Sa  Majefté  Tres- 
Chrêtienne  ,  que  contre  le  Roi  &  la  Couronne  dé' 
Suéde;  &  promet  de  demeurer  dans  une  exaéle  Neu- 
tralité pendant  le  cours  de  la  Guerre  prefcnte  ,  fans 
pouvoir  affifter  direûement  ni  indireûement  les  En- 
nemis qui  reftent  en  Guerre  contre  la  France,  ou  con- 
tre la  Suéde. 

I I.  Ledit  Prince  Evêque  s'oblige  de  retirer  de  bonne 
foi  toutes  les  Troupes  que  fon  Predecefleur  avoit ,  & 
que  ledit  Prince  peut  encore  avoir  prefentement ,  foie 
au  fervice  du  Roi  de  Danemark,  foit  dans  celui  de 
l'Eleûeur  de  Brandebourg;  &  pour  cet  effet,  de  faire 
toutes  les  diligences  &  inftances  que  Sa  Majefté  pourra 
defirer  de  lui. 

I I I.  Ledit  Prince  Evêque  promet  de  garder  inviolà' 
blement  toutes  les  conditions,  ausquelles  font  obligée 
tous  les.  Princes  &  Etats  de  l'Empire,  compris  danS 
le  Traité  de  Paix  figné  à  Nimegue  le  cinquième  Février 
dernier;  &  Sa  Majefté  Tres-Chrêtienne  s'oblige  de  fai- 
re joitïr  ledit  Prince  Evêque  de  tout  ce  qui  a  été  réci- 
proquement ftipulé  par  ledit  Traité,  en  faveur  desdité 
Princes  &  Etats  de  l'EmpirC: 

I  V  Le  Traité  qui  a  été  fait  &  figné  aujourd'huy  aii 
nom  du  Roi  de  Suéde  &  dudit  Prince  Evêque  de 
Munfter  &  de  Paderborn ,,  fera  cenfc  compris  dans  le 
prefent,  comme  fi  ce  n'eftoit  qu'un  même  Traité,  & 
aura  la  même  force  que  s'il  étoit  inféré  de  rriot  à  mot 
dans  celui   ci.  .  ,     i 

V.  Sa  Majefté  voulant  auffi  donner  d'autant  plus  dd  ' 
marques  de  fon  eftime  &  de  fon  ainitié  audit  Prince 
Evêque  ,  &  contribuer  aux  moyens  de  pourvoir  à  la 
feureté  de  fes  Etats,  lui  fera  payer  incontinent  après  la 
Ratification  du  prefent  Traité  la  Somme  de  cent  mille 
Ecus  à  Amfterdam,  ou  à  Hambourg,  en  Argent  dé 
Banque., 

VI.  Sa  Majefté  Très -Chrétienne  promet  pareille* 
ment,  que  fi  elle  eft  obligée  de  porter  fes  Armes  aii 
delà  du  Rhin,  elle  confervera  les  Evêchez  de  Muns- 
ter &  de  Paderborn,  n'y  prétendra  aucun  pallâge  pour 
fes  Troupes,  fans  une  neceffité  indispenfable;  auquel 
cas  elle  pourvoira  au  payement  des  frais  necellaires^ 
en  forte  que  les  Habitans  n'en  reçoivent  aucun  dom- 
mage, fuivant  les  Conftitutions  de  l'Empire:  &  aii 
furplus,  Sadite  Majefté  ne  fera  prendre  dans  lesdits 
Païs  aucuns  Quartiers  &  logemens  pour  lesdifes  Trou* 
pes,  ni  lever  aucunes  Contributions,  &  procurera  la 
même  chofe  pour  le  bien  desdits  Evêchez  à  l'égard  de 
fes  Alliez. 

VII.  Ledit  Seigneur  Roi  Tres-Chrêtîeri  jjromet  en- 
core &  s'oblige,  en  cas  que  ledit  Prince  &  Evêque  dé 
Mijnfter  &  de  Paderborn  vienne  à  eftre  attaqué,  ou  in- 
quiété par  qui  que  ce  foit,  à  caufe  du  prefent  Traité, 
de  l'affiftef  ou  de  le  protéger  &  garantir  par  la  force  de 
fes  Armes  contre  toute  attaque  &  infulte,  fans  pouvoir 
former  des  prétentions  contre  ledit  Prince  &  fes  Etats,' 
à  caufe  des  frais  que  Sa  Majefté  pourroit  être  obligée 
de  faire  pour  cet  effet. 

VIII.  Il  eft  auffi  convenu  que  l'Abbaye  dé  Cortey,- 


40^  C  O  R  P  S     D  I  P  L 

AnNO    les  Comtes  de  Bcntheim,  Teklenbourg,  Ritberg    & 
,  la  Seicraeurie  de  Rhede  jouiront  de  l'effet  du  preleiit 

1679.  Traité'.  ..   ,         , 

IX.  Sa  Majefte'  Tres-Chreftienne  meue  da  zèle 
qu'elle  a  toujours  eue  pour  le  maintien  de  la  Religion 
Catliolique,  Apoftolique  &  Romaine,  &  des  infian- 
tes prierc-s  dudit  Prince  Evêque  ,  promet  auffi  d'em- 
ployer les  paiffans  offices  auprès  du'Roi  de  Suéde, pour 
poner  ce  Frince  à  lailTer  ladite  Religion  Catholique 
'dans  l'e'tat  où  elle  fe  trouvera,  lorsque  ledit  Prince  & 
Evêque  de  Munller  rellituëra  les  Païs  qu'il  occupe  à 
la  Couronne  de  Suéde,  &  en  celui  qu'elle  eftoit  en 
l'année  1614.  dans  lesdits  Païs,  fuivant  les  Traitez  de 
Weltphalie. 

X.  Le  prefent Traité  fera  ratifié  de  Sa  MajeftéTres- 
Ghrctienne  &  dudit  Prince  Evêque  de  Munfter  &  Pa- 
derborn  ,  &  les  Ratifications  échangées  à  Nimegue 
dans  trois  femaines ,  à  compter  du  jour  de  la  Signature, 
ou  plutôt,  fi  faire  fe  peut. 

En  foi  de  quoi  Nous  Ambaffadeurs  &  Plénipoten- 
tiaires fusdits  avons  lii;né  le  prefent  Traité,  &  à  icelui 
fait  appofer  le  Cachet  de  nos  Armes.  Fait  à  Nimégue 
ce  vingt-neuvième  jour  de  Mars  mil  fix  cens  foixante 
&  dix-neuf. 


O  M  AT  I  au  E 


Le  Marefchal  d'Euro, 
des.         ÇL.S.) 


Colbert. 
Zurmuhle», 


CL.S.) 
iL.S.) 


NOus  ayans  agréable  le  fusdit  Traité  de  Paix  en 
tous  &  un  chacun  les  points  qui  y  font  contenus 
&  déclarez,  avoïs  iceux  ,  tnnt  pour  Nous  que  pour 
nos  Héritiers,  Succelfeurs,  Roiaumes,  Païs,  Terres, 
Seigneuries  &  Sujets,  accepté,  appromré,  ratifié, _& 
confirmé,  acce(.'tons,  approuvons,  ratifions  &  confir- 
mon>.;  &  le  tout  promettons  en  foy  &  parole  de  Roi, 
fou!,  l'Obligation  &  hypothèque  de  tous  &  un  chacuns 
nos  Biens  prefens  &  à  venir,  garder  &  obCerver  invio- 
labiement,  fans  jamais  aller  ni  venir  au  contraire,  di- 
reftcmént  ou  indireélemenc,  en  quelque  forte  &  ma- 
nière que  ce  foit.  En  témoin  de  quoi  Nous  avons 
figné  ces  prefentes  de  nôtre  main,  &  à  icelles  fait 
appofer  nôtre  Scel.  Donné  à  Saint  Germain  en  Laye 
le  huitième  jour  d'Avril  ,  l'an  de  grâce  mil  fîx  cens 
foixante  &  dix -neuf,  &  de  noftre  Règne  le  trente 
fîxiéme.  Signé,  LOUIS.  Et  f  lus  bas ,  Pat  le  Roi , 
Akkauld. 


Ratification  de  Monfieur  rEvêque  ^  Prince  de  Muttjier 
£5"  de  Paderborn. 

FERDINAND  par  la  grâce  de  Dieu  Evêque  de 
Munfler  &  de  Paderborn,  Bourggrave  de  Strom- 
berg  ,  Prince  de  l'Empire  ,  Comte  de  Pyrmont ,  & 
Seigneur  de  Borckelo  ,  faifons  fçavoir  par  ces  Pre- 
fentes, qu'ayant  donné  Pleinpouvoir,  Commiflîon  & 
Mandement  fpecial  à  noftre  Confeiller  d'Etat  &  Vice- 
Chancelier  Werner  Zurmuhlen  ,  d'arrefter,  conclure 
&  (îgper  avec  Meffieurs  les  Ambafladeurs  Extraordi- 
naires &  Plénipotentiaires  de  Sa  Majefté  Très -Chré- 
tienne pour  la  Paix,  munis  d'un  pareil  Pouvoir  de  la 
part  de  Sadite  Majefté,  le  fuivant  Traité,  ainfi  qu'il  eft 
ci-delTous  transcrit  de  mot  à  mot. 

Soit  notoire  à  tous,  &c. 

Nous  avons  vil  &  examiné  tous  les  Articles  dudit 
Traité,  &  les  ayans  trouvez  entièrement  conformes  à 
noftre  intention  i  Nous  avons  agréé  &  approuvé,  ainfi 
que  Nous  agréons,  approuvons,  &  ratifions  le  fusdit 
TTraité  en  la  meilleure  forme  qu'il  eft  poffible,  promet 
tant  en  foi  &  parole  de  Prince  ,  d'obferver  ,  accom- 
plir ,  &  exécuter  ponôuelk-ment  tout  ce  qu'il  con- 
tient, fans  y  contrevenir  jamais  ni  permettre  qu'il  y 
foit  contrevenu  de  noftre  part,  fous  quelque  prétexte 
que  ce  puiffe  être.  En  foi  de  quoi  Nous  avons  figné 
les  Prefentes  ,  &  fait  contrefigner  par  noftre  Confeil 
d'Etat  &  Vice-Chancelier  fusdit,  &  y  appofer  le  Scel 
de  nôtre  Secret.  I-^ait  à'noftre  Château  de  Neuhaus  le 
quinzième  jour  d'Avril  mil  iix  cens  foixante  &  dix- 
neuf     Signé, 

FERDINAND. 


Et  plus  ha/. 


ZURMUHLEK. 


Plein- Pouvoir  du  Roi. 

L'Affedion  que  le  Roi  a  toujours  confervée  pour 
Monfieur  l'Evoque  de  Paderborn  &  de  Munfter, 
ayant  porté  Sa  Majefté  dans  tous  les  tems  à  lui  donner 
des  marques  de  fon  eftime  &  de  fon  amitié  ,   même 


Anno 
167p. 


Prince  eftant  élevé  à  la  dignité  d'Evêque  de  Munfter, 
eft  en  état  de  contribuer  davantage  à  la  Paix  &  au  re- 
pos de  l'Empire,  que  Sa  Majefté  a  toujours  fi  fort  af- 
ifeaionné.  C^'eft  dans  cette  vûë  de  prendre  des  liaifons 
nouvelles  avec  lui  ,  qu'elle  a  commis  &  commet  le 
Sieur  Comte  d'Eftrades,  Chevah'er  de  fes  Ordres,  & 
Marefchal  de  France,  &  le  Sieur  Colbert,  M-Jrquis  de 
CroifTi,  Confeiller  ordinaire  de  Sa  Majefté  en  fon 
Conlèil  d'Etat,  Amballadeurs  Extraordinaiies  &  Pléni- 
potentiaires de  Sa  Majefté  au  Traité  de  Paix,  ausquels 
elle  a  donné  &  donne  Pleinpouvoir,Comnnflion  &  Man- 
dement fpecial  de  conférer  &  négocier  avec  les  Com- 
miffaires  nommez  par  ledit  Sieur  Evêque  de  Paderborn 
&  de  Munfter;  &  munis  de  pareils  Pleinpouvoirs  de  fa 
part,  &  confequapiment  arrêter,  conclure  &  ligner  au 
nom  de  Sa  Majefté  toutes  &  telles  conditions  que  les- 
dits Sieurs  Marefchal  d'Ellradei  &  Marquis  de  Croifïï 
aviferont  bon  eftre  :  Promettant  Sadite  Majefté  en  foy 
&  parole  de  Roi,  d'accomplir  &  d'exécuter  ponâuel- 
lement,  avoir  agréable,  &  tenir  ferme  &  ftable  à  tou- 
jours tout  ce  que  lesdits  Sieurs  Marefchal  d'Eftrades  & 
Marquis  de  Croiflî  auront  pertnis  &  ligné  en  vertu  du 
prefent  Pouvoir,  fans  jamais  y  contrevenir,  ni  per- 
mettre qu'il  y  foit  contrevenu,  pour  quelque  caufe,  ou 
prétexte  que  ce  puiffe  eftre  ;  comme  aulli  d'en  fournir 
fa  Ratification  en  bonne  forme,  dans  le  teinps  qu'il 
aura  efté  convenu.  En  témoignage  de  quoi  ,  Sadite 
Majefté  a  figné  les  Prefentes  de  fa  main,  &  à  icelles 
fait  appofer  le  Scel  de  fon  Secret.  Donné  à  Verfailles 
le  vingt- cinquième  jour  d'Oâobre  mil  fix  cens  foixante 
&  dix -huit.  Sigxé ,  LOUIS.  Et  plus  bas,  A.&.- 
NAULD.     Et  fcellé. 

Pleinpouvoir  de  Monfieur  PEvêque  îs"  Prince  de 
Munjier  es'  Paderborn. 


w 


Os  Ferdinandvs   Dei  &  Apoftolicas  Sedis 
gratiâ  Episcopus  Padcrbornenfis  &  Monafterienfîs, 
Burggravius   Strombergenfis  ,   Sacri    Romani    Imperii 
Princeps,  Comes  Pyrmontanus,  &  Dominus  in  Borc- 
kelos;  Notum  teftatumquc   facimus,  quôd  cùin  nihil 
ardentiùs  exoptemus  ,   quam  ut   praefens   Bellum  quo 
Chriftianus  Orbis  affligitur,  in  aequam  &  honeftam  Pa- 
cern  quantooiùs  converti  queat,  atque   ptîeterea  grato 
acceperimus  animo  Sereniflîmi  &   Potentillîmi  Magnœ 
Britanniae  Régis  laudabili   cura  &  mediatione   eô   per- 
ventum  effe,  ut  Partium  hinc  inde  confenfu  Tradlatus 
&  Colloquia  Pacis  Neomagi  inflituerentur.     Ideo  quid- 
quid  in  nobis  eft  ad  comparandam  tranquilljtatem  Orbi 
Chriftiano  lubenter  conferre  volentes,  confifi  prudentiâ 
&  experientia  &  fide  Honorabilis  &  Clarifljmi  Confilia- 
rii  noitri  intimi  &  Vice- Cancellarii,  fincerè  nobis  dî- 
leSi,  &    fidelis  Werneri  Zuirmuhlen,  Jurium  Doûo- 
ris,  eum  nominavimus,  eligimus  &  conftituimus  nos- 
trum  Plenipotentiarium  ad  diâos  Conventus  &  Tradla- 
tus Pacis  Neomagi  habendos,  refervando  Nobis  liber- 
tatem  illum  poftmodum  pro  lubitu  Principis  Legationis 
charaélere  infigniendi.     Gui   proinde    committimus  & 
fpecialiter  mandamus,  ut  fe  ad  diélam  Urbem  confé- 
rât, ibique  Pacis  Colloquia  fîve  direâè,  five  tmerve- 
niente  opéra  refpeâivè  hinc  inde  recept  rnm  Mcdiato- 
rum  inftituat,  cum  Sereniflîmi  &  Potentifîimi  Principis 
Domini  Ludovici  XIV.  Galliarum  Régis  Chriftianiflî- 
mi,  ejusque  Confœderatorum   Legatis  ,   Deputatis  & 
Commiffariis ,  fufficienti  Mandate  ad  prsefens  Bellum 
teriflînandum,  controverfîasque  qus  eô  fpedant ,    per 
bonam  &  firmam  Pacem  componendas.  munitis.     Ca- 
mus quoque  plenam  &  abfolutamPoteftateiTi  cum  om- 
ni  auftoritate  &  Mandato  ad  id  neeeffariis  fupradifto 
Plenipotentiario  noftro  ,   Pacis   Traélatum   pro   Nobis 
nofiroque   nomine  ineundi ,    concludendi,  &  fignandi 
inter  Nos  &  prEdiéluin  SerenilTimum  &  Potentiiïimum 
Regem,ejusque  Fœderatos,  omnia  quoque  Inftrumen- 
ta  quae  in  eum  finem  requiri  polTint,  conficiendi,  expe- 
diendi,  extradendi,  adeoque  in  univerfum  agendi,  pro- 
mittendi,  ftipulandi,  concludendi  &  fignandi  ASa,  Dé- 
clara- 


DU     DROIT     DES     G  E  N  1 


AnNO  clarationcs,  Pafla  conventa  commutandi,  aliaque  om- 
--  nia  qux  ad  diftum  Pacis  negotium  pertinent,  faciendi, 

lO/P'  œquè  libéré  &  ample  ■  ac  iplî  prœfentes  id  faceremus, 
vel  facere  polTemiis,  quantumvis  Mandate  adhuc  fpe- 
cialiori  &  expreflîori,  quàm  quod  hisce  Prxfentibus 
continetur,  opus  effe  vifum  fuerit.  Promittimus  prœ- 
lerea  &  declaramus  (ide  &  verbo  Principis  ,  Nos  ac- 
ceptum  &  gratum,  firrruim  &  ratum  habituros  qusecun- 
que  per  didum  Plenipotentiarium  noftrum  afl-a,,  con- 
clufa;  lignata,  estradita  &  coinmutata  fuerint  :  Nos 
obftringentès  hisce  prafentibiis  ad  expediendum  Ratitî- 
cationum  nofiraram  Diplomata  in  decenti  &  Iblennii 
>  ■  forma;  intraque  tempus;  prout  convenerit.  In  cujus 
rei  fidem  majorem  hasce  manu  noftra  fubfcripfîmus,  & 
Sigillo  noftro  communiri  juffimus.  Dabantur  in  -Arce 
nollra  Neuhefana  die  decimo  iVIenfis  Novembris,  anno 
fupra  millelîmum  fexcentefimum  feptuagefîmo  oâavo. 

^igflé,   FEK.UINANDUS,  i^  fcellé. 


CLXXXVII. 

I p - ip.  Pax  inter  Carolum  XI.  Regem  Suecia ,  y 
Mars.  Ferdinandum  Episcopum  Monafterienfem , 
Ô?  P aderhornmfem  ;  ^â  Princeps  Episcopus 
cbjiringitur  Régi  prafaîo  loca  omnia  munita  vel 
non  munita  in  Ducatibus  Bremenfi  y  Werdcnfi 
armis  fuis  occupata  rejiituere;  Rex  verh  centum 
mtllia  Takrorum  tanquam  impenfaru-m  compenfa- 
tionem  et  folvere  promittit  ;  Uterque  jirîiculo 
quarto  Pacis  Cafareo-Suecica  die  f.  Februarii 
fancita  omnimoio  fatisfucere  polUcetur.  jitium 
Non/iomagi  ip-2p.  Martii  lôyç.  Cum  Ra- 
TiFiCATioNiBus  Kon  folum  Regis  Suecia 
t?  Principis  Episcopi ,  fed  etiam  Capituli  Cathe- 
dralis  Monafierienfis.  [A£tcs& Négociations  de 
la  Paix  de  Nimegue.  Tom.IV.  pag.  386.  d'oîi 
l'on  a  tiré  cette  Pièce  qui  fe  trouve  auffi  dans 
le  Recueil  de  Léonard  Tora.  III.  dans 
LoNDORPii  jîaa  Publica  Tom.  X.  pag. 
jot.  en  Allemand  ;  dans  L  u  n  i  g  ,  ^Clltfctjcé 
9lcic|l^<2(rcl)itJ.  Part.  Spécial.  Contin.I.  Abtheil. 
III.  AbfatzXV.  pag.  Z34.  en  Latin  j  dans  le 
Iheatrum  Pacis  Tom.  II.  pag.  881.  en  Latin, 
Allemand  &  François  ;  dans  le  Iheatrum  Eu- 
ropieum  Tom. XI.  pag;  147 1.  en  Allemand.] 

J»  Nomine  Sa-iiéiiJJimee  ^  individute  Triiiiiatis. 

NOtum  fit  omnibus  &  fingulîs,  quorum  intereft  aut 
quomodolibet  intereffe  poteft,  quandoquidem  Se- 
reniffimus  &  Potentiffimus  Princeps  &  Dominus  Do- 
minus  Carolus,  Suecorum,  Gothorum,  Vandalorum- 
que  Rex,  Magnus  Princeps  Finlandiîe,  Dux  Scaniœ, 
EUhoniœ,  Lîvonix,  CareliiB  ,  Bremae,  Verdœ,  Steti- 
ni ,  Pomeraniae,  CafTubias  &  Vandalis,  Princeps  Ru- 

fia;,  Dominus  Ingrix  &  Wismariœ,  necnon  Cornes 
alatinus  Rheni,  Bavarise,  Juliaci,  Clivix  &  Montium 
Dux,  nihil  magis  in  votis  habeat ,  quàm  ut  Pax  quœ 
cum  Sacra  Cœfarea  Majeftate  &  Imperio  Neomagi  die 

-S — : ■*   .. — •  anni  currentis  fancita  eft,  etiam  ad 

réfiduas  &  in  diftsE:  Pacis  Articulo  quinto  nomiriatas 
partes  extendi  poflit  ;  imprimis  verô  ut  omnes  in  Impe- 
rio motus,  eorumque  occafiones  quantociùs  &  penitus 
tollantur:  Et  Reverendiflimus  &  Cellîffimus  Princeps 
Dominus  Ferdinandus  ,.  Episcopus  Monafierienfis  & 
PaderbornenfiSjBurggravius  Strombergenfis,  Sacri  Ro- 
mani Imperii  Princeps, Cornes  in  Pyrmont,&  Dominus 
in  Borkelb,  fua  etiam  parte  teftatum  velit  qua  pronip- 
titudine  feratur,  ad  conformandum  fe  fuaque  Con- 
filia  cum  Imperii  Capite  totoque  Corpore,  adeoque  ad 
diffidia  illa  fopienda  quse  inter  Sacram  Regiom  Majella- 
tem  Suecia;,  &  fuas  'Celfitudinis  Prœdecefforem  quon- 
dam  Reverendiffimum  &  Celfiflimum  Principem,  Do- 
minum  Chriftophorum  Bernardum  ,  Episcopum  Mo- 
nafterienfem ,  Adminiftratorem  Corbeienfem ,  Burg- 
gravium  Strombergenfem,  Sacri  Romani  Imperii  Prin- 
cipem, &  Dominum  in  Borkelo,  occafione  nuperorum 
motuum  cxorta  fuerunt ,  faâum  proinde  effe  Divina 
annuente  gratia,  &  laudabili  Sereniffimi  &  Potentidi- 


40  r 

mi  Principis  &  Domini  Domîni  Carolî  Secu;idr, 
Magnx  Bntannis  Reg.s  ,  mediatione  adlaborante,' ut 
conlt.tutia  parte  Sacrœ  Regiœ  Majedatis  Suecife  Kegati 
Extraordmarii  &  Plenipoientiarii  Illuftriflimi  &  Excel- 
lentiffimi  Dommi  Dominus  Benedidus  OxenftiernV 
Cornes  mKorskliohn&  Wafa,  liber  Baro  in  Mofirby 
&  Lmdholm  pommus  in  Kapuria  «fe  Kattila;  Sacrœ 
Régis  Majeftatis  Regnique  Suecia:  Senator  ac  Prœfes 
m  lummo  quod  Wismari»  eft,  Tribunali,  ut  fupremus 
Legiter  Ingrix  &  Kexholmix  ,  &  Dominus  Joannes 
rauhn  Olivekrans  :  Dominus  in  Uiffhall  &  Hoff- 
msnftorp,  Sacrx  Regix  Majeftatis  Suecix  Conliliarius 
Cancellarix,  Secretarius  Status,  &  Judex  ordinarius 
Terntoni  Widboenfis;  à  parte  verô  Reverendiflimi  & 
Celfiffimi  &  Episcopi  Principis  Monafterienfis  &  Pa- 
derbornenlis  Ablegatus  extraôrdinarius  ,  &  Minifter 
Plenipotentiarius  ,  Dominus  Wernerus  Zurmuhlen  ; 
Celfitudinis  fux  Conliliarius  intimus  &  Vice-Cancel- 
Lirius,  Neomagi  ad  Colloquia  Pacis  conveneriiit,  ibi- 
que  commutatis  -reciprocè  Plenipotentiarum  Tabulis 
m  mutuas  Pacis  &  Amiciiix  Leges  coiifenferint  tenore 
fequenti. 

_  I.  Sit  Pax  Chriftiana&  perpétua,  finceraque  aihicîtia 
inter  Sacram  Regiam  Majeftatem  ejusqae  Hsredes  & 
Succeffores  Reges  Regnumque  Suecix,  ab  una;  & 
fuam  Cellitudinem  &  Episcopatum  Monafterienfern  & 
Paderborneiifem,  ejusque  Succeffores,  ab  altéra  parte: 
ita  ut  ftatim  ceffent  omnes  cujuscunque  generis  hoftili- 
tatum  a£tus  ubivis  locorum  inter  omnes  &  firioulcs 
utriusque  Partis  Subditos  &  Incolas,  cujuscunque" tlffe- 
rint  conditionis  ;  adeoque  altéra  Pars  alteri  nihil  podhac 
inimicitix,  aut  damni,  clam  aut  palam,  direSèvel  in- 
direûè  per  fuos  vel  alios  inférât  vel  inferri  faciat  ;  fed 
utrinque  potius  honori  &  commodis  mutuis  ftudéant, 
&  omnia,  amicitix  bonasque  vicinis  officia  prxftent. 

II.  Sit  utrinque  perpétua  oblivio  &  amniftia  om- 
nium eorum  qux  quocunque  loco  ,  modove  ab  una 
vel  altéra  parte  haôerius  hoftiliter  facla  funt,  ita  ut  nec 
eorum  vel  ullius  aUerius  rei  caufa,  vel  prxtextu  ajter 
alteri  quicquam  pofthac  hoftilitatis  aut  molertis,  fpecie 
Juris,  aut  via  faSi,  inférât  vel  inferri  faciat  vel  patia- 
tur;  fed  omnes  &  fingulx  hinc  inde  tam  ante  Bellum 
quàm  in  Bello  verbis,  fcriptis ,  aut  faflis  illatœ  injuri» 
Violentix,  hoftilitates  ,  prœjudicia  ,  damna,  expenfa^ 
absqne  omni  perfonarum,  rerumve  refpeûu,  ita  peni- 
tus abolitx  fint,  ut  quicquid  eo  nomine  una  pars  ad- 
verfus  alteram  prxtendere  poffit ,  perpétua  fit  oblivione 
fepultum.  Gaudeantque  pariter  hac  eadem  amneftia, 
ejusque  beneficio-&  efFeélu,  omnes  &  finguli  utriusque 
Partis  Vafalli  ac  Subditi,  ita  uc  nemini  noxx  damnove 
fit  aut  prœjudicio,  has  vel  illas  partes  fecutum  effe, 
quominus  priftino,  in  quo  ante  Bellum  immédiate  fuit, 
ftatui  quoad  honores&  bona  f)lenè  reftituatur. 

I I I.  Recipitur   utrinque   Pax  Weftphalica  Osnabru- 

g'*  "^'^  vigefima-qu.rta'  O«obn3  anni  1648.  fancita,  pro 
firma  bafi  &  omniinoda  norma  hujus  Pacificationis,  it.t 
ut  in  omnibus  fuis  Articulis  plénum  &  priliinum  vigo'»' 
rem  obtineat,  &  utrique  Parti  exinde  obligatio  mciim- 
bat  omnia  ea  conferendi,  prsftandi,  qux  ad  diQse  Pacis 
confervationem  &  iiuegriiatem  facere  pofllnt. 

I  V.  Quxvis  loca  munita  vel  non  munita, atque  adeo 
omne  id  quod  tempore  horum  motuum  in  Ducatibus 
Bremenfi  &yerdenfî,&  Terris,  vigore  Inftrumentf 
Pacis  Weftphahcffi  ad  Sacram  Regiam  Majeftatem 
Regnumque  Suecix  pertinentibus,  Armis  Monalterien- 
fibus  occupatum  fuit,  iisdem  adhuc  tenetur,  Sacrx  Ré- 
gis Majeftati'Regnoque  Suecix,omni  meliori  quo  fierî 
poteft  modo,  reftituatur:  ita  ut  munitionum  pra:fén- 
tium  nulla  fiât  demolitio  vel  deterioratio,  fed  in  ftata 
prsfenti  cum  omnibus  Tormeniis  Bellicis  ad  Regiani 
Majeftatem  Suecix  antehac  pertinentibus,  &  in  iîidem 
munitionibus  nunc  exiftentibus,  cxteroque  apparatu 
Militari  relinquantur  integrx,  unà  cum  quibuscunque 
Archivis  &  Literariis  Documentis  ad  Ducatum  Bre- 
menfem  &  Verdènfem,  vel  eorundem  Civitates  &  In- 
colas  fpeélantibus.  FiatquE  eorum  locorum  evacuatid 
&  traditio  eo  tem'pore  quo  poft  ratificatum  hune  Trac- 
tatuni  Sacra  Regia  Majeftas  eam  fibi  faciendam  pofîu- 
laverit;  maneatque  Dominus  Episcopus  interea  in  pos- 
fefïïone,  eamque  contra  quosvis  defendet:  ita  tamen  ut 
nihil  hoftile  à  fuis  patrari,  nec  Urbibus,  Agris  Silvis- 
que  quicquam  detrimenti  inferri  finatj  verùm  erga  Iir- 
colas  quosvis  fe  moderatè  gerat  eosque  novis  &  inuiî- 
tatis  exadionibus  non  gravet  :  aliis  tamen  obventionî- 
bus  &  emolumentis  tam  ordinariîs  quàm  extraordina- 
riis,  fine  contradiaione  &  impedîmemo  gaudeat  & 
'^^^  i  fruàtui-^ 


ÀNf^Ô 


m 


401 

AnNO    fruatur,  nec  ulla  eorum  quœ  haaenus  exaSa  funt,_  vel 
y  usque  ad  deoccupatioaem  fuprà  diâo  modo  obvenient, 

1079'  repetitio  locum  habeat.  . 

V.  Cùm  Partes  hîc  paciscentes  conltituerint  hanc 
fuatri  Paciâcationem  Paci  cum  Csefare  &  Imperio  coii- 
clufs:  ia  omnibus  conformem  reddere,  ideo  fpeciatim 
hîc  intcr  fe  utrinque  recipiunt  obligationem  omnium 
eorum  qu«  Articulo  quarto  dids  Pacis  de  mutuis 
hollibus  non  juvandis  expreffic  funt,  non  fecus  ac  ii 
totus  Articulus  de  verbo  ad  vecbum  hic  repetitus  eikt. 
Et  proinde  Dominas  Episcopus  ftatim  boaa  fide  revo- 
cabit  libique  reddi  carabit  omues  &  Imgulos  OfRciales 
&  Milites  Equeftres  &  Pedeflres,  quos  luse  Cellitudinis 
Prsedeceffor  Régi  Danix  conceffit. 

V  I.  Ut  autem  Dominas  Episcopus  eorum  qus  vi- 
eore  hnjus  Tradatus  prsftanda  in  fe  recepit,  necnon 
impenftrum  in  munitionibus  tam  reparatis,quam  fump- 
tuolè  extruûis,  nunc  autem  relHtuendis  fadarum  ali- 
quam  habeat  compenfationem  ,  Sacra  Régla  Majellas 
Cellitudini  fuse  aut  ejus  Succeflori  centum  millia  Tale- 
rorum  Imperialium  de  Banco  Hamburgi  numerari  cu- 
rabit.  In  cujus  folutionis  majorera  fecuritatem  eidem 
&  Episcopatui  Monarterienlî  in  firmam  hypothecam  re- 
linqait  &  condituit  Prrf;/f<^ara»2  Wildhaufen  ab  omni 
onere  sris  alieni  liberam ,  cum  omni  Jure  Superiorita- 
tis  &  Territôriali ,  omnibusque  appertinentiis  &  depen- 
dentiis  ac  reditibus  quibuscunqae  ad  dictam  Prafeûu- 
ram  pertineiuibus  plane  prout  à  Regibus  Regnoque 
Suecia  poflefra  fuit,  aut  vi  Pacis  Weftphalica:  poffidere 
potuit  :  ita  ut  Dominas  Episcopus  Monafterienfi*, 
ei usque  in  Episcopatu  Succetfores  didâ  hypotheca 
omni  nieliore  modo,  jureque  /iatichrifios  ,  Une  ulla 
redudione  aut  onere  reddendaram  rationum  libéré 
absque  ulla  turbatione  &  impedimento  uti  frui  poffint, 
usque  ad  ejusdem  hypothecœ  redudionem  Samma 
prcedida  centum  millium  Talerorum  Imperîalium  fa- 

ciendam.  n    •    ^  y 

Vil.  Hi  Pacis  Articuli  Infirumento  Pacis  Cafareo 

"      Snecico  comprehenfi  intelligantur,  non  fecus  ac  fi  fpe- 

cllcè   eidem  rnf<;rti  eflènt,  &   rati  habeantur  a  Sacra 

Regia  Majeftate,  ab  una,  &  Reverendiffimo  Domino 

Episcopo  ,   &  Capitulo  Monafterienfi   Cathedrali ,   ab 

altéra  parte,  intra  oSo  feptimanarum  fpatium,  vel  ci- 

,tius    fi  fieci  poffit.    In  quorum  omnium  fidem_  &  ma- 

ius  robur  hanc  Conventionem  tam  Sacrœ  Regise  Ma- 

îeftatis    Suecix    Legati    Extraordinarii  &  Plenipoten- 

tiarii,  quàm  fuse  Celfîtudinis  Ablegatus  Extraordinarius 

&  Minifter  Plenipotentiarius  nominum  fubfcriptîonibus 

Sigillisque  propriis  munierunt.    Adum  Neomagi  die 

vigeGm^  ^^^^  Martii,  anno  millefîmo  fexcentefimo  fep- 

decima 

tuagefimo  nono. 

Benedidus  0 xe«[lerH,  {L.S.) 

Johan  Paulin  Olivekraus.  (L.S.) 

IV-  Zurmuhîen.  {L,S,) 


Pktti^otent'ta  Legatorum   Suecite. 

NOsCarolus  Dei  gratiâ  Suecorum,  Gotho- 
rum,  Wandalorumque  Rex  ,  Magnus  Princeps 
Fini andiœ, Dus  Scaniœ,  Efthonix,  Livonise,  Carelias, 
Brems,  Vehrds  ,  Stetini ,  Pomerania  ,  Cafîubias ,  & 
Vandalix,  Princeps  Rugi»,  Dominas  Ingrise  &  Wis- 
mariaî,  necnon  Comes  Palatinus  Rheni,  Bavariae,  Ju- 
liaci,  CliviEe  &  Montium  Dus.  Notam  teftatumque 
facimus  omnibus  &  fingulis  ,  quorum  intereft  ,  aut 
quomodolibet  interefife  poterit,  quôd  cum  occanone 
Belli  hujus,  quod  jam  fiagrat,  motus  etiam  Nos  inter 
&  quondam  Reverendiffimum  ac  lUuftriflîmam  Princi- 
pem  Dominum  Chriftophorum  Bernardum  Episcopum 
Monaflerienfem ,  (5fc.  oborti,  à  morte  ejus  Nos  inter 
&  Reverendiffimum  ac  Illuftriffimum  Principem  Do- 
minum Ferdinandum  Episcopum  Monaflerienfem  & 
Paderbornenfem,&c,  adhuc  continuetur,  Nosque  non 
folùm  nihil  in  optatis  magis  habearous,  quàm  ut  Pax, 
cujus  fpes  laeta,  laudabili  cura  ac  mediatione  Sereniffi- 
mi  ac  Potentiffimi  Magns  Britannia:  Régis;  afFuIgere 
cœpit,  Orbi  Chriftiano  quantociûsreftituatur  ,  fed  & 
ut  didi  quoque  armorum  motus  féliciter  componi  pos- 
fint,  quicquid  in  Nobis  eft,  lubenter  conferre  veli- 
mus;  nos  idcirco  nodris  ad  Pacis  Tradatus  Neomagi 
intlitutis  Legatis  Extraordinariis  ac  Plenipotentiariis, 
nollro  Regnique  nollri  Senatori  ac  Prsefidi  in  fuhimo , 
quod  WismarisB  eft,  Tribunal!,  ut  &  Supremo  Legi- 


CORPS    DIPLOMATI  Q^U  E 


fero  Ingrias  &  Kexholmise,  Illuftri,  nobis  fincere  fideli  Anno 
Domino  Benedido  Oxenftierna,  Comiti  in  Korsholm       - 
&  Wafa,  libero  Baroni  in  Mohrby  &  Lindtholin,  Do-  lO/^. 
mino  in  Kaputia  &  Kattila;  ficut  &  noftro  Confiliario 
Cancellariœ,  Secretario    Status    &    Judicr    Ordinario 
Widboënfi,  Generofo  ac  Nobili  ,  nobis  fincere  fideli 
Joanni"  Paulin  Olivekrantî ,    Domino   in   Ulfthal   & 
Hoffmanftorp,  fpecialiter   in    Mandatis   dare    volueri- 
mus,  ut  etiam  Pacis  Colloquia  five  diredè,  five  înter- 
veniente  operâ  refpedivè  hinc  inde  receptorum  Média- 
torum  inftituant   cum   prasnominati    Principis   Legatis 
fufficienii  Mandato  ad  armorum  Motus  ac  coutrover- 
fias,  nos  inter  five  feparatim  five  conjundim  cum  Fœ-   ■ 
deratis  ejus,  per  bonam  &  firmam  Pacem  componca- 
das   munitis. 

Damus  itaque  plenam  &  abfolatam  Poteftatem  cum 
omni  audoritate  &  Mandato  ad  id  neceflario  fupradic- 
tis  Legatis  noftris  Extraordinariis  &  Plenipotentiariis," 
five  duobus  conjundim  ,  five  uni  eorum  foli;  aîtero 
abfente  vel  aliter  impedito,  Pacis  Tradatum  Contro- 
verfiarumque  compofitionem  pro  nobis  noftroque  Do- 
mine ineundi,  concludendi  &  fignandi  inter  nos  &  pra;- 
didum  Principem,  omnia  quoque  Inflrumenta,  quœ  in 
eum  finem  requiri  poffint,  conficiendi,  expediendi,  ex-  , 
tradendi,  adedque  in  univerfum  agendi,  promittendi, 
fiipulandi,  concludendi  &  fignandi  Ada,  Declaratio- 
nes,  Pada  conventa  commatandi ,  aliaque  om.nia,  qua: 
ad  didum  Pacis  Negotium  pertiueant,  facieudi,  xquè 
libéré  ac  ample  ac  fi  prsfentes  id  faceremus  vel  facere 
pofi^emus,  quantumvis  Mandato  adhuc  fpecialiori  &  ex- 
prefllori  ,  quàm  quod  hisce  prsfentibus  continetur, 
opus  effe  vifum  fuerit.  Promittimu's  prœterea  &  decla- 
ramus  fide  &  verbo  noftro  Regio,  nos  acceptum  & 
gratum,  firmum  quoque  &  ratum  habituros  quœcun- 
que  per  didos  noftros  Legatos  Extraordinarios  &  Ple- 
nipotentiarios,  five  binos  conjundim  five  unum,  eo- 
rum altero  abfente  vel  aliter  impedito,  ada,  conclufa, 
fignata,  extradita,  &  commutata  fuerint,  nos  obftrin- 
geiites  hisce  prxfentibûs  ad  expediendum  Ratificatio- 
num  noftrarum  Diplomata,  in  decenti  &  folemni  for- 
ma ,  intraque  tempus  prout  convenerit.  In  quorum 
omnium  fidem  pra;fentes  manu  noftra  fubfcriptas,  Si- 
gillo  noftro  Regio  communiri  juffimus. 

Dedimus  m  Caftris  noftris   ad  LÎHHgby  die  Z.  De- 
cembris  Anno  1678. 

C  A  R  O  L  U  S. 

(L.S.) 

j.  L,   HOGHOSEN. 


Ratificatio  Suecico  -  Monafterienjîs. 

NOs  Carolus  Dei  gratiâ  Suecorum,  Gotho- 
rum ,  Vandalorumque  Rex  ,  Magnus  Princeps 
Finlandiï,  Dux  Scaniîe  ,  Efthoniae ,  Livonise,  Care- 
liae,  Bremœ,  Verdae,  Stetini,  Pomerania:,  CaffubiEB  & 
Vandalias,  Dominus  ingrias  &  Wismari£e,nec  non  Co- 
mes Palatinus  Rheni,  Bavariae,  Juliaci ,  Cliviœ  & 
Montium  Dux ,  &c.  Notum  teftatumque  facimus 
omnibus  &  fingulis,  quorum  intereft  aut  quomodoli- 
bet intereflë  poterit,  quandoquidem  nos  inter  &  Re- 
verendifllmum  ac  llluftriflîmum  Principem ,  amicum 
noftrum  chariffimuin ,  Dominum  Ferdinandum ,  Epis- 
copum Monaflerienfem  &  Paderbornenfèm ,  Burggra- 
vium  Strombergenfem ,  Sacri  Romani  Imperii  Princi- 
pem, Comitcm  in  Pyrmont  &  Dominum  in  Borcke- 
lo,  h.c.  per  Legatos  noftros  Extraordinarios  &alte- 
memorati  Episcopi  ad  id  conftitutum  Plenipoteniia- 
rium,  remotâ  omni,  qus  hadenus  in  detrimentum 
publici  boni  nos  interceflît,  difTenfionCjPax  &  amicitia 
priftina  fit  reduda  modo  &  tenore  fequenti. . 

Inférât ur  "ïraélatHs, 

CUm  igitur  hsc  omnia  &  fingula  per  Legatos  nos- 
tros  Extraordinarios  &  Plenipotentiarios  noftro 
praefcitu,  &  Mandato,  prœfatum  in  modum  perada  & 
conventa  fint,  rata_&  firma  efle  &  fore  virtutc  prsfen- 
tium  declaramus,  îta  &  verbo  noftro  Regio  promitti- 
mus  &  fpondemus ,  pro  nobis  noftrisque  &  Regni  nos- 
tri  Succeflbribus,  Nos  omnes  &  fîngulos  fuprafcrîptos 
Articules ,  adeoque  totatn  hanc    Conventionem  fir- 

miter 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AnNO  ™^^^  ^  înviolabiliter  fervaturos  atque  Executioni  man- 
daturos,  nuHâqiie  ratione  vel  per  nos  vel  per  alios  uUo 

X^7p.  unquam  tempcire  contravenruros ,  aut  ut  per  alios  cori- 
traveniatur  pairuros.  In  horum  omnium  Tcftimonium 
&  fidem  Sigiilum  nollrum  Regium  huic  Diplomaii  ma- 
nu noftrâ  fublcripto  appendi  fecimus.  Datum  in  Cas- 
tris  iioftris  ad  Liungby  die  duodecimâ  iVlenlis  Apri- 
lis,  Anne  Domiai  millelîmo  fexceiiteiimo  feptuageii- 

mo  nono. 

[ 

CAROLUS. 


403 


(LS.) 


F.  J.  Ornstert. 


|i.  Mars 


Ratificatio  Episcop'i  Monaflerienjls  Pacis  cum  Rege 
Siceciie   i»it<i, 

"h^O s  Ferdinandus  Dei  gratiâ  Episcopus  iVIo- 
-'-^  nafterienlîs  &  Faderbornenlis,  Burggraviu'.  Strom- 
bergenlïs,  Sacri  Romani  Imperii  Princeps,  Cornes  in 
Pyrmont  &  Dominns  in  Borckelo,  6lc.  Notum  faci- 
mus  per  prœfentes  polleaquam  ad  reftingu.'nd  .m,  qaod 
ante  aliquot  annos  exarlit,  Bellum  Congrelîus  Neo- 
magi  Geldrorum  inftitutus  fuerit,  Divina  favente  Cie- 
mentiâ  faétum  elfe,  ut  inter  infra  nominatos  Sacra:  Re- 

fiœ  Majeflatis  Suecia:  ad  diâam  Congredum  deftinatos 
jegatos  Kxtraordiiiarios  &  Plenipotentiarios,  nec  non 
noltrum  ad  eundem  Congreiï'um  Ablegatom  Extraor- 
dinarium  &  Miuiftram  Plenipotentiarium  Pax  &  A- 
micitia  tandem  conclufa  fit  forma  ,  modo  &  tenore 
fequenti. 

Irt  Nomme,  Ss'f. 

CUm  igitur  hœc  omnia  &  fîngula  prout  hîc  verbote- 
nus  inferta  &  defcr'pta  leguntur,  noftro  prslcitu, 
jufTu  &  Mandato  gefta  &  conventa  lînt,  nos  eadem  & 
lingula  approbimis,  ratificaaius  &  confirmamus,  ra 
taque  &  firma  cire  &  fore  virtute  prasfentium  declara- 
mus,  fimulque  verbo  &  fide  Principis  promittimus,  nos 
omnes  &  iîngulos  fupradii]:os  Articules  &  quidquid 
hac  Gonventione  continemr,  firmiter  &  înviolabiliter 
fervaturos  atque  executioni  maiidaturos,  nullaque  ra- 
tione contraventaros,  aut,  ut  per  alios  ex  parte  noflra 
coniraveniatur  ,  palfuros,  quomodocunque  id  fieri  poi- 
fît ,  omni  dolo  &  fraude  exclufîs.  In  quorum  omnium 
Tedimonium  ac  fid  m  Sif;inum  nollrum  huic  Diplo- 
mati  manu  noftrâ  fubfcripto  appendi  fecimus.  Datum 
în  Arce  noftra  Saffenbergenli  die  decimâ  Odavâ  Men- 
tis Maji  Anno  1679. 

FERDINANDUS. 

Coitfirmath  Caphuli  Cathedralh  Monajierietifts. 

"NJOs,  Decanus,  Senior  ,  &  Capitulum  Cathedralis 
^^  EccleficB  Monafterienfis  in  Weftphalia,  fuprafcrip- 
tos  Pacis  Articules  onjnes  &  finguios  approbavimus  & 
raios  habuimus,  prout  tenore  prœfentium  approbamus 
&  ratos  habemus,  in  cujus  rei  fidem  ac  Teltimonium 
Sigiilum  nortrum  Capitulare  ma|us  huic  paginas  appen 
dendum  duximus.  Anno  millefîrao  feptuagefimo  nono 
die  decimâ  nonS  Menfis  Maji. 


CLXXXVIII. 

Articles  £5"  Conditions  de  fuspenfion  d'Armes  entre 
Sa  Majefiê  Tres-Chre [tienne  Looïs  XIV.  Roi 
de  France  £3"  Charles  XI.  Roi  de  Suéde ^ 
d'une  part  ;  13  le  Roi  de  Danemark  £5? 
l'EkÉieur  i^f  Brandebourg,  d'autre  part , 
Conclus  6?  Jigmz  à  Nimegue  le  3  \.-Mars  lôjf). 
[Freder.  Léonard.  Tom.  V.] 

I.  T  TT  à  primo  proximi  Menfis  Aprilis  die  usque 
\^  ad  primum  Maji  infequentem  ,  inter  Keeem 
Danix,  &  Eleâorem  Brandenburgicum  ,  ab  una  ,  & 
Regem  Galliarum  Chriftianiflîmum  ac  Regem  Suecix, 
ab  altéra  parte  ,  omnes  qualiscunque  hollilitatis  aâus 


Terra  ceffent  tam  refpeau  Urbium  locorumve,  quàm  AnNO 
prœliorum  campeftrium.  ^ 

U.  Ut  à  prxfato  die  primo  Aprilis,  aut  minimum  107^» 
quàm  citô,  Duces  Bellici  fuperiore.*  de  prarkntibus  In- 
duciis   certiores    fieri    potcrunt  ,   uniuscujusquc   Partis 
Exercitus  &  Milites  iftis  maiieant  in  Periii  .\  r,  cgioni-    ■ 
bus,  qus  à  fingulis  Partibus  jam  nunc  poffidentur;  nec 
fas  ipfis  lit  in  alterius  Terris  pabulari. 

III.  Ab  eodem  quoque  primo  vprilis  die  non  am- 
pliiis  irrogandse  hinc  inde  erunt  &  novœ  extraoïdinariœ 
Conrributiones  pro.pecoribus,  fofforibus,  curribusque 
coërcendis  ulîtatse:  neque  fit  liberum  cuipiam  ejusmodi 
Irrogationes  facere,  fi  forte  ncceffitas  id  poftulat,  nifi 
in  Terris ,  quarum  in  prasfens  quœiibet  Pars  eft  in  pos- 
feffione.  Prxtereà  neque  Partium  una  ab  exigenda  Gon- 
tributionum  jam  debitarum  folutione  alteram  uUo  mo- 
do impediet. 

iV.  Quod  fi  prœter  fpem  &  votum  aliqua  fuper  ob- 
fervatione  PatH  hujus,  vel  in  toto,  vel  ex  parte,  inter- 
cédât diflicultas;  il  la  amicabili  vîâ  five  per  Exercituum 
Prsfedos,  five  ad  hune  Aftuin  utrinque  Poteftatem 
habentes  CoinmifTarios ,  fopiuntor  :  nec  fas  ello  eatn 
ob  caufim  ftatim  ab  hisce  Induciis  refilire,  aut  arma 
denuo  capesfere. 

V.  Supradiâi  Legati  &  Plenipotentiarii  mittent  è 
veftigio  harum  Tabûlarum  descriptum  exemplar  ad 
Regum  Eledorisque  Dominorum  refpeSivè  fuorum, 
tam  Exercituum,  quàm  Urbium  Prafedos,  atque  adeo 
fe  obftringunt  vigore  Plenipotentiarum  fuarum,  quod 
modo  didli  Praefefti  prasfentes  Articulos  exfequendos 
curabunt,  ex  quo  die  quisque  horum  ejus  rei  nuntium 
acciperit. 

In  quorum  fidem  Nos  Legati  Extraordinarii  &  Ple- 
nipotentiarii Sacr»  Regi£E  Majeftaiis  Dania: ,  Norwe- 
gix,  &c.  &_fusE  Screnitatis  Ekdoralis  ilranJenburgi- 
cx  fuprà  fcriptos  Articulos  manibus  noftris  fignavimus, 
Sigillis  quoque  noftris  muniri  fecimus,  qu6  cum  Arti- 
culis  Legatonim  Extraordinariorum  &  Plenipotentia- 
riorum  Chriftianiffimi  Galliarum  Régis  commutentur. 
Aûum  Neomagi  die  -.  Martii  1679. 


J    Heu  G  H. 


W.  W.  Blaspiel. 


Jtitre  Injlrument  da  même  Jrmiftice  fignê  par  Us 
Jmb-iJfiideuYS  ^f  F  r  a  n  c  e  le  dernier  jour  de 
Mars  i6jç).  [AÛes  &  Mémoires  de  la  Paix 
de  Nimegue.   Tom.  IV.  pag.  32.3.] 

I.  /^  Ue   depuis   le  premier  jour  d'Ai'ril  prochain 

V^  jusqu'au  premier  May  enfuivant  il  y  aura 
entre  le  Roy' Très- Chreltien  &  le  Roy  de 
Suéde  d'une  part ,  le  Roy  de.  Dannemarc  &  l'tlec- 
teur  de  Brandebourg  de  l'autre,  une  CefTation  de  tous 
AQ.es  d'hoftilité,  tant  pour  l'attaque  des  Villes  &  Pla- 
ces ,  que  pour  la  Guerre  de  la  Campagne. 

Il  Qu'à  commencer  dudii  i.  Avril,  ou  au  moins 
aufll-tôt  que  les  Généraux  pourront  êrr^  informés  du 
prell-nt  Accord,  les  Troupes  &  Armées  de  chaque 
Partie  vivront  fur  les  Terres  &  Païs,  dont  chacun  eft 
preftntement  en  polleflion,  fans  qu'aucun  puifife  four- 
rager fur  les  Terres  des  autres. 

ill  Que  dés  ledit  jour  i.  Avril  ne  fe  pourra  faire 
de  part  ni  d'autre  aucune  nouvelle  demande  de  Con- 
tributions Extraordinaires,  Vaches,  Pionniers  &  Char- 
rois, ne  demeurant  libre  à  chacun  de  faire  de  pareilles 
demandes,  fuivant  les  neceflâtés  occurrentes,  que  fur 
les  Terres  dont  chacun  eft  prefentement  en  poflefîîon, 
&  (ans  qu'une  Partie  puiffe  empêcher  l'autre,  d'exiger 
le  payement  des  Contributions  qui  font  deués. 

ly.  Que  fi  contre  toute  apparence  il  furvenojt 
quelque  difficulté,  au  regard  de  l'obfervatioa  du  pre- 
fent  Accord;  foit  en  tout  ou  en  partie,  elle  fera  ter- 
■minée  à  l'amiable  par  les  Généraux,  ou  par  les  Com- 
milfaires  y  authoriiez  de  part  &  d'autre,  iàns  que  pour 
ce  fujet  cet  Accord  foit  altéré,  ou  qu'il  foit  permis  de 
recourir  à  la  force. 

V.  Lesdits  Ambaffadeurs  &  Plénipotentiaires  en- 
voyèrent incefi[;immeiit  aux  Généraux  &  Gommandans 
les  Troupes  des  Rois  &  Eleâeur  leurs.  Maîtres,  une 
Copie  du  prefent  Accord,  &  promettent  en  vertu  de 
leurs  Pouvoirs  ,  qu'il  fera  exécuté  ponfluellement  & 
de  bonne  foy,  du  jour  que  lesdits  Généraux  en  pour- 
ront avoir  connoillance.  En  foy  de  quoy  nousdits 
Ambaffadeurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiaires  de 

France 


404 


CORPS     DIPLOMATIQUE 


AnnO    f"''^"'^^  avons   figné    le    prefent  Accord  ,    &  à  ice- 
luy  fait  appofer  les  Cachets   de  nos  Armes,  pour  es- 
1070,  tre  échangé  avec  celuy  desdits  Ambaffadeurs  Exttaor- 
^     dinaires  &  Plénipotentiaires  de  Dannematc  &  de  Bran- 
debourg. 

Fait  à  Nimegite  ce  dernier  jour  de  Mars  1679. 
(L.S.)  Le  Mareschal  d'E s  r r a d e s. 

(L.S.)   GOLBERT. 


CLXXXIX. 

30.  Avril.  Traité  de  Paix  ^  de  Commerce  entre  les  Très- 
Hauts^  £s?  Très-  Puiffants  Seigneurs  les  Etats 
Généraux  des  P  r  o  v  1  n  c  e  s  •  U  n  i  e  s  des  Pais- 
Bas,  i^  le  Très-Excellent  (^  Tres-lUuftre  Prince 
</'0  R  A  N  G  E  ,  à\ne  part  ;  £5?  Très--  Illuftres 
Seigneurs jIsmael  Bâcha, Hadgi  Ma- 
'  H  o  M  E  T ,  Dai,  Babj.  Hajfau ,  Gouverneur  Jga , 

le  rejie  de  la  FiEiorieufe  Milice,  les  grans  £5? 
les  petits  de  la  Fiile  £3"  du  Royaume  d'K  l- 
G  E  R ,  d'autre  p'irt ,  par  les  foins  (^  l'entre- 
mife  des  Sieurs  Thomas  Hees  ,  y  Jacob  de 
Paez ,  Commijfaires  desdits  Etats  Généraux. 
Fait  le  30.  Avril,  iGjç.  [Traduûion  Fran- 
çoife  du  Mercure  Hollandois  de  I679.  pag. 
26?.  d'où  l'on  a  tiré  cette  Pièce  qui  fe. trouve 
auffi  dans  le  Theatrum  Europaurn^  Tom.  XII. 
pàg.  pi.  en  Allemand.] 

IL  eft  arrefté  &  conclu,  qu'il  y  aura  à  l'avenir  entre 
les  Très-Hauts,  &  Tres-Puiiïans  Seigneurs  les  Etats 
Généraux  des  Provinces- Unies  des  Pays-Bas,  &  le 
Très-Excellent,  &  Tres-Illuftre  Prince  d'Orange,  d'u- 
ne part;  &  les  ihuftres  Seigneurs  Ismaël  Bâcha,  Hadgi 
Mahomet,  Day,  Baba  Haflau,  Gouverneur,  Aga,  le 
refte  de  la  Viâiorieufe  Milice,  les  grans,  &  les  petits 
de  la  Ville  &  du  Royaume  d'Alger,  d'autre;  une  Paix 
bonne,  ferme  &  inviolable,  laquelle  prendra  fon  com- 
mencement dès  le  jour  que  la  Ratification  du  prefent 
Traa'té  de  la  part  desdits  Seignpurs  Etats  Généraux  fera 
parvenue  &  délivrée  entre  les  mains  desdits  Seigneurs 
de  la  Ville  &  du  Roiauiiie  d'Alger:  &  cefTeront  dés 
lors  tous  aâes  d'hoftilité  de  part  &  d'autre,  cftant  ce 
Traité  dés  à  prefent  approuvé  &  deuëment  ratifié,  & 
confirmé  en  tous  &  chacun  fes  Points  &  Articles  par 
lesdits  Seigneurs  d'Alger.        ' 

IL  Les  Navires,  ou  autres  Bâtimens  desdits  Etats 
Généraux,  ou  ceux  de  leurs  Sujets,  &  Habitans,  tant 
Juifs,  que  Chreftiens,  trouveront  toujours  une  entrée 
libre  dans  la  Rade  &  le  Havre  d'Alger ,  ou  d'autres 
Places  de  ce  Royaume  là,  tant  pour  y  demeurer  à  l'an- 
cre tandis  qu'il  leur  plaira,  que  pour  y  trafiquer,  achet- 
ter  &  vendre  avec  toute  franchife,  en  payant  dix  par 
cent  pour  les  Droits  des  Marchandifes,  qui  feront  ven- 
dues, fans  plus,  fous  quelque  nom,  titre,  ou  prétexte 
quecepuifle  eftre;  mais  celles  qui  ne  fe  vendront  pas 
feront  remportées,  &  rembarquées  en  toute  liberté, 
fans  en  payer  aucuns  Droits  ou  Impofitions,  &  pour- 
ront partir  quand  ils  voudront  fans  aucune  détention, 
ni  empêchement.  Touchant  les  Marchandifes  de  Con- 
trebande, comme  Poudre,  Souffre,  Fer,  Planches,  & 
toutes  fortes  de  Bois  propre  à  bâtir  des  Navires,  Cor- 
dages, Poix,  Goudron,  Fufils,  &  autres  afTortimens, 
fervans  à  l'ufage  de  la  Guerre,  lesdits  Habitans  des 
Provinces-Unies, ne  feront  pas  tenus  d'en  payer  aucuns 
Droits  à  ceux  d'Alger. 

IH.  Les  Navires,  ou  Bâtimens,  tant  ctvix  desdits 
Seigneurs  les  Etats  Généraux, ou  de  quelqu'un  de  leurs 
Sujets ,  que  ceux  du  Royaume  &  des  Habitans  d'Alger, 
pourront  naviger,  palTer  la  Mer,  &  trafiquer  fans  être 
vifitez,  détenus,  retardez,  ni  moleftez  les  uns  des  au- 
tres; &  toufes  les  perfonnes,  &  paflagers  de  quelque 
Pays,  &  Nation  qu'ils  puilFent  être,  avec  tout  l'Ar- 
gent, Biens  ,  Marchandifes  ,  &  meubles  de  quelques 
perfsnnes  &  Nations  que  ce  foit,  qui  feront  trouvez 
dans  quelqu'un  des  VaiiTeaux  fusmentionnés,  feront 
tout  à  fait  libres,  &  ne  feront  point  arreftés,  faifis,  pil- 
lés, ni  endommagés  de  part  ou  d'autre. 
IV.  Lors  que  les  Navires  de  Guerre  d'Alger,  ou 


bien  les  Bâtimens  d'autre  forte  rencontreront  en  pleine 
Mer  quelques  Vaiffeaux  Marchands,  ou  autres  appar- 
tenans  aux  Sujets  desdits  Seigneurs  Etats  Généraux, 
n'étant  point  dans  les  Places  dépendantes  desdits  Sei- 
gneurs Etats  ,  ceux  d'Alger  pourront  envoyer  leur 
Chaloupe  à  bord  desdits  Vaiffeaux  des  Provinces-Ui^ics 
avec  deux  Hommes  feulement,  qui  entreront  dans  la- 
dite Chaloupe,  outre  ceux,  qui  tireront  à  la  rame;  & 
enfuite  il  n'entrera  dans  aucun  Navire  Marchand ,  ou 
autre  Vaiffeau  pas  plus,  que  ces  deux  Hoiiuiies,  fans 
permiffion  du  C^itaine  ou  Patron  de  Navire,  lequel 
leur  ayant  montré  un  Paffeport  valide  ,  &  reconnu 
pour  tel  ,  ladite  Chaloupe  fera  obligée  de  fe  retirer 
incontinent,  &  le  Navire  Marchand  ,  ou  autre  Bâti- 
ment pourfuivra  fa  route  fans  aucun  empeschement. 
D'autre  côté  auffi  fi  quelque  Navire,  ou  autre  Vais- 
feau  desdits  Seigneurs  Etats  Généraux  vient  à  ren- 
contrer quelques  Vaiffeaux  de  ceux  d'Alger,  le  Capi- 
taine de  quelqu'un  de  ces  Vaiffeaux  ayant  montré 
un  fuffîfant  Paffeport,  figné  par  les  Seigneurs  Regens 
d'Alger,  avec  une  Certification  du  Conlul  desdits  Sei- 
gneurs États,  Refident  pour  lors  à  Alger,  ce  Navi- 
re, ou  Bâtiment  Algérien  pourfuiua  librement  fon 
voyage. 

V.  Nul  Capitaine  ,  ou  autre  perfonne  de  quelque 
Navire  ou  Bâtiment  d'(\lger,  ne  pourra  tirer  de  quel- 
que Vaiffeau  appartenant  aux  Sujets  des  Seigneurs  Etats 
Généraux,  aucune  perfonne,  ou  personnes,  de  queh 
que  Nation  ou  condition  qu'elles  foient,  pour  les  me- 
ner ou  faire  mener  autre  part,  afin  d'y  tftre  examinées, 
ou  fous  quelque  autre  prétexte  que  ce  puiife  eftre:  & 
beaucoup  moins  leur  fera-t-il  pernjis  de  gehenner  ou 
torturer  quelcune  desdites  perfonnes,  qui  fepourroient 
trouver  embarquées  dans  quelques  Vaiffeaux  des  Sujets 
desdits  Seigneurs  Etats  Généraux  ,  fous  quelque  pré- 
texte, ou  couleur  que  ce  puiffe  eftre. 

VI.  S'il  arrive,  que  quelques  Navires,  ou  Bâti- 
mens desdits  Seigneurs  Etats  Généraux,  ou  de  quel- 
qu'un de  leurs  Sujets  &  H  ibitans  viennent  à  échouer 
aux  côtes  d'Alger,  lesdits  Navires  avtc  leurs  apparaux, 
Charges  &  Marchandifes,  ne  feront  point  confisqués, 
ni  les  perfonnes  faites  Esclaves;  mais  tous  les  Sujets 
d'Alger  feront  obligez  de  faire  tous  les  devoirs  poflî- 
bles  &  imaginables  pour  fauver  lesdites  perfonnes  & 
Marchandées. 

VII.  Nul  Navire,  ou  Bâtiment  d'Alger  ne  pourra 
aller  à  Salé, Tetuan, Tunis,  Tripoli,  ou  vers  aucunes 
autres  Places  Ennemies  desdîts  Seigneurs  Etats  Géné- 
raux, pour  y  fervir  à  faire  des  prifcs  fur  les  Sujets  des- 
dits Seigneurs  Etats. 

VIII.  Nuls  Vaiffeaux  d'Alger  grans  ou  petits  ne 
pourront  aller  en  courfe  aux  environs,  ou  à  la  veuc  des 
Rades,  Havres,  Ports,  Villes,  &  Places  eftans  fous  la 
domination  desdits  Seigneurs  Etats  Généraux. 

IX.  En  cas,  que  quelque  Vaiffeau  de  Salé, Tetuan, 
Tunis  ,  Tripoli ,  ou  autres  Places  Ennemies  desdits 
Seigneurs  Etats  Généraux  vînt  à  amener  à  Al^er,  ou 
autres  Places  de  ce  Royautne  quelque  Navire  ,  ou 
Navires  ,  perfonnes  ,  ou  Marchandifes  appartena'ns  à 
quelqu'un  des  Sujets  desdits  Seigneurs  Etats  à  Alger, 
ou  en  d'autres  Places  de  ce  Royaume  ,  les  Gouver- 
neurs d'iceluy  ne  fouffriront  pqs  ,  que  telles  perfon- 
nes, ni  telles  Marchandifes,  ou  effets  y  foient  vendus, 
ni  diftraiis. 

X.  En  cas,  que  quelques  Navires  de  Guerre  desdits 
Seigneurs  Etats  Généraux  entradent  au  Port  d'Alger, 
ou  dans  quelques  autres  Havres  &  Places  de  ce  Roiau- 
me  avec  quelques  prifes,  ils  pourront  en  toute  liberté 
les  y  vendre,  ou  en  dispofer  ftlon  que  bon  leur  fem- 
blera,  fans  eftre  moleftez  de  qui  que  ce  foit:  Davanta- 
ge, les  Navires  de  Guerre  desdits  Seigneurs  Etats  ne 
feront  obligez  de  payer  aucuns  Droits,  ni  G:ibelles, 
mais  au  contraire  en  cas  qu'ils  euffent  faute  de  muni- 
tions de  bouche,  ils  pourront  franchement  acheter  tout 
ce  dont  ils_  auront  befoin  à  prix  courant. 

XI.  Aufll-toft  que  quelque  Navire  de  Guerre  desdirs 
Seigneurs  Etats  Généraux  paroîtra  à  la  Rade  d'Alger, 
&  que  le  Conful  des  Provinces-Unies,  ou  le  Capitai- 
ne dudit  Naw're  en  aura  averty  les  principaux  Gouver- 
neurs d'Alger,  cela  fera  publié  par  toute  la  Ville,  afin 
que  chacun  ait  à  garder  fes  Esclaves  :  mais,  fi  non- 
obftant  cela  quelque  Esclave  venoit  à  échaper  ,  ou 
qu'il  yeutfoupçon,  que  quelqu'un  fut  échapé,  lesdits 
Seigneurs  d'Alger  ne  permettront  pas ,  que  pour  ce  fu- 
jet  aucune  infolence  foit  faite,  ni  audit  Conful,  ni  à 
aucun  autre  Sujet  des  Provinces-Unies ,  qui  fe  trouve- 
ra alors  à  Alger;  mais  ils  commanderont  aux  Patrons 

d'un 


DU     DROIT 

d'un  tel  Esclave,  ou  Esclaves,  qu'ils  les  demandent 
avec  toute  discrétion  au  Capitaine  ou  Commandeur 
vers  lesquels  fe  leroient  peu  réfugier:  &  fi  cet  Officier 
le  nioit  conftamment ,  ou  qu'on  n'en  eut  pas  pleine 
connoiirance;  le  Patron  ou  les  Patrons  feront  obligez 
d'ajouter  une  entière  foy  aux  paroles  dudit  Officier, 
fans  pour  ce  fujet  pouvoir  molellcr  en  aucune  manière 
ni  le  Conful ,  ni  les  Sujets  fusnommez  :  Néanmoins 
s'il  étoit  confiant,  qu'un  tel  Officier  cachât  la  vérité 
du  fait ,  les  Seigneurs  Gouverneurs  d'Alger  pour- 
ront interpeller  ledit  Conful  d'écrire  fur  ce  fujet 
aus  Seigneurs  Etats  Généraux  ,  afin  qu'aux  Patrons 
de  tels  Esclaves  eschapés  (bit  donné  fatisfa£lion  fans 
aucun  delay. 

XII.  Dés  le  jour  que  la  Ratification  du  prefent 
Traité  de  la  part  des  Seigneurs  Etats  Généraux  fera 
fournie  &  livrée  aux.  Seigneurs  Gouverneurs  d'Alger, 
nuls  Sujets  &  Habitans  des  Provinces-Unies, tant  juifs, 
que  Chreftiens,  ne  pourront  eftre  faits  Esclaves  dans  la 
Ville,  ni  dans  toute  l'étendue  du  Royaume  d'Alger, 
fous  quelque  prétexte  que  ce  foit.  En  outre  lesdits 
Seigneurs  Etats  Généraux  ne  feront  nullement  obligés 
en  vertu  de  ce  Traité  de  Paix,  de  racheter  aucun  de 
leurs  Sujets  &  Habitans  étant  à  prefent  en  Esclavage, 
ou  de  ceux  qui  pourroient  encore  tomber  devant  ladite 
Ratification  dans  le  même  malheur;  mais  il  dépendra 
abfolument  de  leur  libre  volonté,  fans  aucune  limita- 
tio;i,  ou  reflriâion  de  tems,  d'ufer  de  charité,  &  d'en 
racheter  tels,  &  tant,  &  en  tout  tems  que  bon  leur 
femblera,  à  condition  d'accorder  du  prix  de  leur  rachat 
le  plus  raifonnable  avec  leurs  Patrons,  fans  qu'on  les 
puiffe  contraindre  malgré  eus  à  en  racheter  aucuns, foit 
des  Esclaves  du  Beylic,  ou  de  Galère,  foit  de  ceux  qui 
appartiennent  aux  Seigneurs,  comme  le  Bâcha,  Day, 
Gouverneur,  Aga,  ou  de  qui  que  ce  puiffe  être:  Me 
trouvant  point  à  propos  pour  beaucoup  de  raifons  de 
ftipuler,  que  les  Patrons  foient  tenus  d'émanciper  leurs 
Esclaves,  qui  font  leur  propre  bien,  pour  le  premier 
achat  ;  Promettant  lesdits  Seigneurs  d'Alger  d'employer 
leur' authorité  en  cette  affaire,  pour  contenter  toutes 
les  deux  Parties.  Il  efl:  convenu  enfuite,  que  tous  les 
Esclaves  étant  Sujets  &  Habitans  desdits  Seigneurs 
Etats  Généraux  jouiront  à  l'occafion  de  leur  délivran- 
ce du  profit  &  de  l'Emolument  du  rabais,  ou  de  la  di- 
minution des  Droits  deûs  à  la  Maifon  Royale,  comme 
aufll  des  autres  frais,  en  les  payant  d'une  aufll  raifon- 
nable Somme  qu'aucuns  Esclaves  d'autres  Nations  ont 
accoullumé  de  payer  à  l'égard  de  leur  rachat,  foit  après 
la  Paix  conclue  ,  ou  par  voye  d'Aumônes  :  bien  enten- 
du, que  tels  Esclaves  Habitans  des  Provinces- Unies  , 
qui  voudront  jouir  de  cet  Emolument,  devront  être 
rachetez  par  la  main  des  Commiflaires  Thomas  Hees, 
&  Jacob  de  Paex  ,  ou  de  quelque  autre  Miniftre  de 
l'Etat  des  Provinces -Unies  ,  qui  fe  trouvera  cy- après 
dans  Alger;  mais  pour  d'autres  Esclaves,  Sujets -des- 
dites  Provinces,  qui  ne  voudront  pas  jouïr  de  cet  avan- 
tage au  regard  desdits  Droits  ,  ils  pourront  procurer 
leur  liberté  par  d'autres  perfonnes,  félon  qu'ils  trouve- 
rout  à  propos.  De  plus  lesdits  Commiffaires ,  ou  au- 
tres Miniftres  publics,  lesquels  pourroient  être  envoyez 
à  l'avenir  en  cette  Ville  de  la  part  desdites  Provinces- 
Unies,  auront  la  liberté,  &  le  pouvoir  de  faire  paffer 
devant  eux,  ou  leurs  Secrétaires  des  Contrats  &  Ac- 
cords, donner  des  Lettres  Patentes,  ou  autres  Dépê- 
ches en  leurs  noms,  &  faire  toift  ce  qui  fera  requis 
pour  la  délivrance,  &  le  départ  des  Esclaves  rache- 
tez, fans_  qu'aucun,  qui  que  ce  foit,  s'y  puiffe  oppo- 
fer,  ou  incommoder  lesdits  Esclaves.  Et  pourront 
auffi  lesdits  Miniftres  avec  autant  d'authorité  qu'aucuns 
de  ceux  d'autres  Pfinces,  Potentats,  faire  ou 'faire  pas- 
fer  par  devant  eux,  entre  ,  &  pour  d'autres  Nations 
Chrertiennes,  toutes  fortes  d'inftrumens,  &  Contrats, 
&  donner  des  Palfeports  fans  aucune  conteftation  de' 
qui  que  ce  (oit. 

XI II.  S'il  arrive  que  quelque  Sujet  desdits  Sei- 
gneurs Etats  Généraux  demeure  dans  la  Ville,  ou  en 
quelque  autre  endroit  du  Royaume  d'Alger,  lès  Biens 
ou  l'Argent  d'iceluy  ne  pourront  pas  être  faifis,  ni  re- 
cherchez en  façon  quelconque  par  les  Gouverneurs 
Juges,  ou  autres  Officiers  dudit  Alger,  mais  feront 
tels  Biens,  ou  Argent  recueilli  par  celiîy,  ou  par  ceux 
que  le  défunt  aura  nommé,  ou  inftitué  fon  Héritier' 
ou  Héritiers  par  Teftament,  en  cas  qu'iceux  fe  trou- 
vaffcnt  au  lieu  où  le  Teltateur  eft  decedé:  mais  s'ils 
n'y  font  pas,  alors  l'Execnteur  du  Teftament,  qui  au- 
ra été  mlhtué  légitimement  par  le  Défunt,  après  avoir 
fait  un  Inventaire  de  bonne  foy  de  tous  les  Biens    & 

ToM,  VII.  Part.  r.  ' 


D  E  S     G  E  N  S.  4oy 

Argent  delaiffez    les  prendra  en  fa  garde  fans   aucun  AnNO 
empêchement,  &  aura  foin  que  par  des  voyes  fures  il      ' 
loit  reinis  entre  les  mains'.des  vrais,  &  légitimes  Heri-   lO/O, 
tiers.    Mais  fi  quelqu'un  desdits  Sujets  venoit  .i  mourir 
lans  Teftament:  leConful  desdites  Provinces- Unies  fe 
lailira  de  tels  Biens,  &  Argent  fous  un  Inventaire  fuffi- 
lant,  pour  les  taire  tenir  aux  plus  proches  Parens    & 
Héritiers  du  Défunt.  ' 

A  ^.'V.  Les  Marchands,  t.int  Juifs,  que  Chreftiens 
desdites  Provinces -Unies  fe  trouvant  dans  la  Ville 
&  Royaume  d'Alger,  ne  feront  point  du  tout  contrains 
<\  acheter  des  Marchandifes  contre  leur  gré  ;  mais  il  fe- 
ra toûiours  à  leur  choix  d'en  acheter  de  telles,  qu'ils 
trouveront  leur  être  fortables.  Pareillement  ne  fera  au- 
cun  Capitaine,  ou  Patron  de  Navire  desdites  Provin- 
ces tenu  de  charger  malgré  luy  des  Marchandifes  pour 
les  porter,  m  pour  faire  des  Voyages  vers  des  Lieux  où 
il  ne  voudra  point  aller.  Auffi  ne  fera  le  Conful  des- 
dites Provinces  point  obligé  de  payer  les  Dettes  d'un 
autre  fujet  des  mêmes  Provinces,  à  moins  qu'il  n'eut 
été  donné  pleige  &  caution  par  aâe  public  pour  le 
payement  desdites  Dettes. 

XV.  Les  Sujets,  tant  Juifs,  que  Chreftiens  desdits 
Seigneurs  Etats  Généraux,  en  cas  de  plaiderie  ou  Pro- 
cez  à  Alger,  ou  dans  fon  Territoire,  ne  feront  point 
tenus  de  fe  foûmettre  à  aucune  autre  Jurisdi6lion,  qu'à 
celle  du  Day,  &  de  la  Douane:  Excepté  néanmoins 
s  il  y  avoit  des  differens  tant  Civils,  que  Criminels  en- 
tre ceux  de  la  Nation  feule  desdites  Provinces -Unies» 
auquel  cas  ils  ne  feront  obligez  de  comparoître  parde- 
vant  autre  Juge,  que  pardevant  leur  Conful,  qui  aura 
1  authonte  de  terminer  lesdits  differens  ,  comme  de 
meurtres,  bleffures,&  autres  délits,  félon  l'Inftruaion, 
&  les  ordres  desdirs  Seigneurs  Etats  Généraux. 

XVI.  S'il  arrivoit  que  quelque  Sujet  desdits  Sei- 
gneurs Etats  Généraux  fe  trouvant  au  Royaume  d'Al- 
ger, offenfât,  bleflât,  ou  tuât  un  Turc,  ou  More,  & 
qu'il  vint  à  être  fait  Prifonnier,  il  fera  châtié  de  la  mê- 
me manière,  &  non  avec  plus  de  rigueur  qu'un  Turc 
pourroit  être  puni,  s'il  avoit  commis  de  pareils  crimes: 
mais  s'il  venoit  à  échapper,  le  Conful,  ni  autres  Sujets 
desdits  Seigneurs  Etats  ne  pourront  point  être  inquié- 
tez, ni  moleftez  à  caufe  de  cela. 

XVII.  Ledit  Conful  des  Seigneurs  Etats  Généraux 
relident  à  Alger,  y  demeurera  en  toute  liberté  &  feure- 
té,  tant  de  fa  perfonne,  que  de  fes  Biens.  Il  luy  fera 
aufll  permis  de  choifir  fon  Trucheman  &  Courretier, 
&  d'aller  à  bord  de  toutes  fortes  de  Vaiffeaux,  qui  fe- 
ront à  l'ancre  aux  Havres,  ou  à  la  Rade,  tant  de  fois 
qu'il  luy  plaira;  comme  auffi  de  fréquenter  le  Païs  par 
Terre.  De  plus  luy  fera  ottroyé& permis  défaire  publi- 
quement en  fa  Maifon  l'exercice  de  la  Religion  Chré- 
tienne, &  Reformée,  fans  aucun  trouble,ou  moleftation, 
foit  de  fait,  ou  de  parole,  par  qui  que  ce  puiffe  être. 

XVIII.  De  plus  a  efté  accordé  &  convenu,  que 
non  feulement  durant  la  continuation  de  laPaix  &  ami- 
tié, mais  aufll  en  cas  de  quelque  interruption,  ou  rup- 
ture d'ioelle  entre  lesdits  Seigneurs  Etats  Généraux,  & 
ceux  du  Royaume  d'Alger,  leConful  &  autres  Sujets 
desdits  Seigneurs  Etats  demeurant  audit  Royaume 
d'Alger,  c'eft-à-dire,  auffi  bien  en  temps  de  Guerre,  - 
que  de  Paix  auront  une  entière  liberté  de  fe  retirer  chez 
eux ,  ou  vers  d'autres  Pays  en  des  Navires  ou  Vaiffeaux 

de  quelque  forte  de  Nation  que  ce  foit,  ainfî  qu'ils 
trouveront  à  propos ,  &  de  transporter  avec  eux  leurs 
Biens,  Familles,  &  Serviteurs,  fans  qu'on  leur  puiffe 
donner  le  moindre  empêchement. 

XIX.  Nul  Suiet,  tant  Juif,  que  Chreftien  desdits 
Seigneurs  Etats  Généraux,  eftant  paffager,  &  allant 
avec  fon  Bagage  vers  quelques  Pays  que  ce  foit,  ou  en 
venant,  ne  pourra  être  molefté  en  façon  quelconque 
quoy  qu'un  tel  paffager  fe  trouvât  en  un  Vaiffeau  En- 
nemi de  ceux  d'Alger.  De  même  un  Paffager  Algé- 
rien fe  trouvant  embarqué  en  un  Vaiffeau  Enne- 
mi desdits  Seigneurs  Etats  ,  ne  fera  point  molefté  ni 
en  fa  perfonne,  ni  auffi  en  fes  Marchandifes  qu'il  aura 
chargées  dans  ledit  Vaiffeau. 

XX.  Auffi-tôt,  que  la  Ratification  du  prefent  Trai- 
té de  la  part  desdits  Seigneurs  Etats  Généraux  fera  arri- 
vée à  Alger,  &  délivrée  aux  principaux  Gouverneurs 
de  ladite  Place,  toutes  les  injures  fz  dommages  fouf- 
ferts  de  part  &  d'autre  feront  éteins  &  mis  en  un  perpé- 
tuel oubli,  &  cefferont  toutes  fortes  d'hoftilités  &  vio- 
lences de  l'une  &  de  l'autre  part;  auffi  demeurera  cette 
Paix  en  fon  entière  force  &  vigueur,  &  continuera 
pour  toujours:  &  fi  depuis  le  jour,  que  ladite  Ratifica- 
tion aura  efté  inife  entre  les  mains  desdits  Seigneurs 

F  ^  f  prjn» 


j{o6 


CORPS     DIPLOMATICLUE 


Anno 


.Mai. 


principaux  d'Alger,  fe  faifoient  encore  quelques  prifes 
&  dommages  de  côté  &  d'autre  devant  que  la  Paix  fut 
connue  à  un  chacun  des  ftfjets ,  il  en  fera  donné  une 
prompte  fatisfaâion. 

XXI.  En  cas,  que  par  inadvertance,  ou  autrement 
il  furvînt  quelques  contraventions  au  prefent  Traité  de 
la  part  desdits  Seigneurs  Etats  Généraux  ,  ou  desdits 
Seigneurs  d'Alger,  ledit  Traité  ne  laiffèra  pas  de  fub- 
fiftèr  en  toute  fa  vigueur,  fans  que  pour  cela  on  en 
vienne  à  la  rupture  de  la  Paix,  amitié,  &  bonne  cor- 
respondance; mais  la  Partie  offenfée  demandera  à  l'a- 
miable une  prompte  réparation  de  telles  contraventions 
avant  que  d'en  venir  aux  armes  :  Et  û  la  faute  procè- 
de de  quelques  Sujets  particuliers ,  ils  en  feront  feuls 
punis  feverement  ,  fans  aucune  connivence  ;  comme 
infradeurs  de  Paix ,  &  Perturbateurs  du  repos  public. 

Confirmé,  figné,  &  fcellé  en  la  prefence  de  Dieu  le 
trentième  jour  d'Avril,  l'an  de  grâce  mil  fix  cent  foi- 
lante  &  dix-neuf;  étant  vers  le  milieu  de  la  Lune  Ra- 
bia  Elonel ,  en  l'année  mil  nouante  de  l'Hegire. 


(L.S.)  Thomas  Hees  , 
iL.S.)  Jacob  de  Paez, 


cxc. 


(L.J.) 
(L.S.) 
ÇL.S.) 
(L.J.) 


articles  ftgnez  entre  les  Jmbajfadeurs  àe  F  r  a  n- 
c E  6?  celuy  de  Brandebourg,  par  les- 
quels Wefel  y  Lipjîat  font  remis  aux  Troupes  de 
Sa  Majejlé  Louis  XIV.  Roi  de  France^ 
avec  prorogation  de  l'Armiftice  pour  le  tems 
de  I  f .  jours.  Fait  à  Zanten ,  /^  3 .  Mai ,  i  é-jg. 
[Freder.  Léonard.  Tom.  IIL  d'où 
l'on  a  tiré  cette  Pièce  ,  qui  fe  trouve  auffi 
à^nsle.  T'heairum  Europtsum^  Tom.  X IL  pag. 
7.  en  Allemand  j  &  dans  les  Adtes  &  Mé- 
moires de  la  Paix  de  Nimegue.  Tom.  IV. 

.     pag.4(î8.] 

COmme  pendant  tout  le  cours  de  la  Guerre  qui  au- 
roit  engagé  Monfieur  l'Elefleur  de  Brandebourg 
dans  des  interefts  contraires  à  ceux  de  Sa  Majefté  Très- 
Chreftienne ,  Son  AltelTe  Eledorale  auroit  toujours 
confervé  une  forte  paffion  de  rentrer  par  la  Paix  dans 
l'Alliance  dudit  Seigneur  Roi ,  &  que  Sa  Majefté  au- 
roit toujours  témoigné  délirer  qu'un  prompt  accom- 
modement des  différends  qu'il  y  a  entre  la  Couronne 
de  Suéde, &  ledit  Sieur  Eleâeur  la  peuft  mettre  en  eftat 
de  luy  rendre  fa  première  amitié,  &  luy  faire  reffentir 
les  effets  de  l'eftime  qu'ellea  toujours  eue  pour  luy  :  il 
feroit  arrivé  que  pour  parvenir  à  cet  accommodement 
on  feroit  convenu  d'une  fuspenfion  d'Armes  pour  tout 
le  Mois  d'Avril,  laquelle  n'ayant  pu  fuffire  pour  ter- 
miner les  différends  qui  ont  arrefié  jusques  à  prefent 
le  Traité  de  Paix,  Sa  Majefté  pour  ne  rien  omettre  de 
ce  qui  la  peut  faciliter  ,  auroit  donné  pouvoir  à  fes 
AmbaflTadeurs  Extraordinaires  &  Plénipotentiaires  pour 
les  Traitez  de  Paix  à  Nimegue  de  convenir  avec 
l'AmbafTadeur  Extraordinaire  &  Plénipotentiaire  de 
S.A.E.  d'une  prorogation  d'Armiftice  aux  conditions 
fuivantes. 

I.  Qu'en  confequence  des  offres  que  Monfieur  l'E- 
leâeur  de  Brandebourg  a  fait  faire  à  Sa  Majefté  Tres- 
Chreftienne  pour  preuve  de  la  bonne  foy  avec  laquelle 
il  veut  agir  avec  elle  ,  le  Sieur  de  Spaen  Lieutenant 
General  &  Commandant  les  Troupes  de  Son  Alteffe 
Eleftorale  remettra  les  Places  de  Wefel  &  de  Lipftat 
au  Pouvoir  de  Sa  Majefté  Très -Chrétienne  pour  être 
gardées  par  les  Commandans  &  Troupes  qu'Elle  y 
voudra  mettre  en  Garnifon  jusques  à  ce  que  la  Paix  en- 
tre Sa  Majefté  &  fes  Alliez  d'une  part,  &  Monfieur 
l'Eledleur  de  Brandebourg  foit  lignée  &  ratifiée. 

II.  Que  les  Troupes  qui  font  en  Garnifon  dans  la- 
dite Place  de  Wefel,  &  Fort  de  Lippe  en  dépendant 
pour  S.  A.  E.  en  fortiront  Mardy  neufviéme  de  ce 
Mois  &  que  la  Garnifon  Françoife  que  Moiiiieur  de 
Calvo  y  envoira  jusques  au  nombre  de  quatre  mille 
Hommes  tant  Infanterie  que  Cavallerie,  y  fera  intro- 
duite &  receuc  de  bonne  foy  par  leditSieur  de  Spaen 


167p. 


pour  y  demeurer  jusques  audit  temps  de  l'échange  des  AnNO 
Ratifications  du  Traité  de  Paix  qui  i&  fera  avec  Son  Al- 
teffe Eledorale. 

I I I.  Ledit  Sieur  General  de  Spaen  fera  aufTi  condui- 
re par  un  Commiffaire  le  Corps  de  deux  mille  Hom- 
mes tant  Infanterie  que  Cavallerie  des  Troupes  de  Sa 
Majefté  Très -Chreftienne  qui  doivent  tenir  Garnifon 
dans  Lipftat  &  elles  partiront  pour  cet  effet  d'Ordin- 
ghen  ledit  jour  neufviéme  du  prefent  Mois  pour  arriver 
à  ladite  Ville  de  Lipftat  le  quinzième  au  plus  tard,  où 
ledit  Sieur  de  Spaen  les  fera  auffi  recevoir  &  loger  en 
faifant  en  même  temps  retirer  les  Trogpes  qui  y  tien- 
nent Garnifon  pour  Monfieur  l'Eleâeur. 

IV.  Qu'il  fera  libre  audit  Sieur  General  de  Spaen  de 
retirer  desdites  Places  tout  ce  qui  luy  fera  necciralre  & 
qu'il  fera  drefTé  un  Invent;iire  de  tout  ce  qu'il  laiffe  de 
Munitions  de  Guerre  &  de  bouche  dans  les  Magafins 
desdites  Places  &  de  toutes  autres  chofes  appartenantes 
à  S.  A.  E.  pour  être  rendues  en  pareille  quantité  par 
Sa  Majefté  avec  l'Artillerie  après  la  Paix  à  ceux  aus- 
quels  Monfieur  l'Ekéleur  de  Brandebourg  defirera  que 
lesdites  Places  foient  remifes;  ce  qui  fera  fait  fans  au- 
cune détérioration. 

V.  Il  fera  pareillement  libre  aux  Habitans  desdites 
Places  ou  d'y  demeurer,  auquel  cas  ils  y  feront  en  tou- 
te feureté,  ou  d'en  fortir  &  d'en  retirer  tout  ce  qu'il 
leur  appartiendra. 

VI.  Et  comme  la  prorogation  d'Armiftice  que  ledit 
Sieur  AmbafTadeur  Extraordinaire  &  Plénipotentiaire 
de  S.  A.  E.  auroit  demandée  inftamment  pour  traiter 
de  ladite  Paix  tant  pour  Elle  que  pour  le  Roi  de  Dane- 
mark fon  Allié  ,  auroit  été  trouvée  par  Sa  Majefté 
beaucoup  plus  longue  qu'elle  n'eft  neceffaire  pour  la 
conclure,  &  que  même  elle  pourroit  rendre  plus  incer- 
tain un  bien  fi  defiré  de  toute  l'Europe,  il  a  efté  con- 
venu que  la  fuspenfion  d'Armes  fignée  le  3t.  Mars 
dernier  durera  encore  quinze  jours,  &  à  commencer 
demain  quatrième  dudit  Mois. 

VII.  Les  Troupes  que  Sa  Majefté  Très -Chreftien- 
ne mettra  dans  Wefel  &  Lipftat,  ne  feront  à  charge 
aux  Habitans  &  Sujets  de  S.  A.  E.  que  pour  le  couvert 
&  les  fimples  uftanciles,  &  l'on  n'impofera  ni  exigera 
aucunes  Contributions,  Fourrages,  ou  fubfîftance  de 
fes  Païs  eftans  au  delà  du  Rhin. 

VIII.  Il  a  efté  auffi  accordé  que  les  Généraux,  In- 
tendans,  Commiffaires  &  autres  Officiers  ne  fe  mesle» 
ront  point  des  affaires  de  Juftice,  Police,  &  Finances, 
ou  Ecclefîaftiques  dudit  Pays,  &  les  laiflèront  dans 
l'eftat  où  elles  font  à  prefent. 

IX.  Le  Commerce  fera  libre  tant  par  Eau  que  par 
Terre  fans  être  chargé  d'aucune  nouvelle  Impofition 
fous  quelque  prétexte  que  ce  puiffe  eftre.  En  foy  de- 
quoy  Nousdits  Ambaffadeurs  &  Plénipotentiaires  avons 
figné  les  prefens  Articles  &  à  iceux  fait  appofer  le  Ca- 
chet de  nos  Armes.  Fait  à  Zanten  le  troifiéme  May 
mil  fix  cens  foixante  &  dix-neuf. 

Le  Mareschal  d'Estrades.  Colbert. 
Blaspeil. 


Promejfe  du  General  Spaen  d^ exécuter  les  Articles  dont 
les  Ambaffadeurs  de  France  font  convenus  avec  celuy  de 
Brandebourg  le  3.  May  1679. 


N' 


Ous  fousfîgné  Lieutenant  General  Commandant 
les  Troupes  de  Son  Alteffe  Eleflorale  de  Brande- 
bourg après  avoir  eu  communication  des  Articles  ac- 
cordez ce  jourd'huy  entre  Mefîieurs  les  Ambaffadeurs 
Extraordinaires  &  Plénipotentiaires  de  France  &  M.  de 
Blaspiel  auffi  Ambaflàdeur  Extraordinaire  &  Plénipo- 
tentiaire de  Sadite  AlteflJe  Eleâorale,  avons  promis,  & 
promettons  de  les  exécuter  de  nôtre  part  félon  leur 
forme  &  teneur,  &  en  confequence  remettre  de  bonne 
foy  au  Pouvoir  de  Sa  Majefté  Tres-Chrétienne,  la  Pla- 
ce de  Wefel  ,  avec  le  Fort  de  Lippe  en  dépendant, 
&  celle  de  Lipftat  dans  le  temps  &  en  la  manière  men- 
tionnée dans  lesdits  Articles.  Fait  à  Zanten  le  3.  May 
1679. 

Spaen. 


CXCL 

Déclaration  des  Ambaffadeurs  de  France  pur   U 
Prolongation  de  Vjlrmifiice  avec  le  Roi  de  Dan- 

N  EM  ARC 


D  U     D  R  O  I  T     DES     GENS. 


N  E  M  A  R  c  pendant  quinze  jours.  A  Nimegue 
le  f.  A'Iai  i6jç.  Avec  une  autre  femblable 
Déclaration  de  V Amhajfadeur  de  Sa 
Majefté  Danoife.  A  Nimegue  le  zf.  Avril —  f . 
Mai  i6-j9-  [Aétes  &  Mémoires  de  la  Paix 
de  Nimegue.  Tom.lV.  Parr.  II.  pag.  471.] 

■^[■Ous  fousfignés,  Ambaffad.  Extraordinaires  &  Ple- 
-*-^  nipotentiaires  de  France,  étans  convenu  le  3.  jour 
de  ce  Mois  avec  fon  Excellence  Monfieur  de  Blaspiel, 
Ambaffad.  Extraordinaire  &  Plénipotentiaire  de  Son 
AltefTe  Eleûorale  de  Brand.  que  la  Suspenfion  d'armes, 
lignée  à  Nimegue  le  31.  Mars  dernier,  feroit  renou- 
vellée  pour  if.  jours,  &  continuée  aux  mêmes  condi- 
tions; déclarons  que  nous  avons  pareillement  confenti, 
que  le  Roi  de  Dannemarc  avec  fon  Royaume  &  fes 
États  foient  auffi  compris  ,  en  la  meilleure  manière 
qu'ils  puiffent  être  dans  ladite  prorogation  ôf  continua- 
tion d'Armiftice  :  &  nous  en  promettons  de  bonne  foi 
en  vertu  de  nos  Pleinpouvoirs  le  même  accomplilfe- 
ment  de  la  part  de  Sa  Majefté  envers  le  Roy  de  Dan- 
nemarc, fes  Royaume  &  Etats,  que  nous  l'avons  pro- 
mis envers  Monlîeur  l'Eleâeur  de  Brandebourg  par  la- 
dite Convention  du  3-  de  ce  Mois.  En  foy  de  quoy 
nous  avons  (igné  ces  Prefentes,  &  à  icelles  fait  appofer 
les  Cachets  de  nos  Armes. 

A  Nimegue  ce  f.  May  1679. 
{L.S.)  Le  Mareschal  d'Estrades. 

{L.S.)   COLBERT. 

I)eclaratio  ExcellentiJJlma  Legationis  Daniel  pro 
continuatione  Armiftitii^  die  31.  Martii  Neoma- 
gi  conclufi. 

"^Os  Sacra:  Regiœ  Majeftatis  Dani»,  NorwegiB,&c. 
-'-^  Legatus  Extr.  &  Plenipotentiarius  infrafcriptus  de- 
claramus  &  notum  facimus  per  prœfentes,  quod  cum 
înter  Illuflriffimos  &  Excel lentiffimos  Dominos  S.  R,  M. 
Chriftianiiîîmje  Legatos  Extraordinarios  &  Flenipoten- 
tiarios  ex  unâ,  &  Illuftriffimum  &  Excellentiffimum 
Dominum  S.  S.  Eleétoralis  Brandenburgicae  Legatum 
Extraord.  &  Plenip.  ex  altéra  parte  3.  die  hujus  Menfis 
Maji  conventum  fit,  ut  Armiftitium  five  Armorum  & 
Hoftilitatum  ceflatio  31.  Menfis  Martii  noviflîme  elapfî 
hîc  Noviomagi  conclufa  denuo  renovaretur,  &  per  15". 
dies  à  4.  itidem  iiujus  Menfis  Maji  Stilo  Novo  nume- 
randos  prorogaretur  &  continuaretur,  iisdem  Armiftitii 
legibus  &  conditionibus,  de  quibus  31.  die  Martii  inter 
Partes  tune  paciscentes  conventum  erat,  per  omnia  re- 
novatis  &  refl:abilitis,  nos  in  praididam  Armiftitii  pro- 
rogationem  &  continuationem,  ut  &  praedidlas  Leges 
atque  condiciones  jam  renovâtas  nominc  S.  R  M.  Da- 
nia3  Domini  noftri  Clementiiîîmi  confentimus,  easdem- 
que  ratas  habemus,  omniaque  &  fingula,  quse  ex  parte 
alte  memorats  S.  R.M.  Daniœ  erga  S.  R.  M.  Chriftia^ 
niffimam  obfervanda  &  adimplenda  funt,  bonâ  fide  ob- 
fervatum  &  adimpletum  iri  promittimus  per  prcefentes 
ïnanu  noftrâ  fignatas  &  Sigillo  noitromunitas. 


407 


Noviomagi  die 
(L.S.) 


1679. 


J.  HOECH. 


CXCII. 


aç-  Avril. 
9.  Mai. 


.Çultiigutigé' Revers  t>mt  ^Mmhm  Uê  ÎHkiit' 
.Ç)Clttfcl;cii  gurfîcnt^nmbé/  an  <Satl  JanDgraffcn  su 
.Çcffen'Saffcl/  a(é  ii)tin  ianUê'^uïÇtm  auégcffcllet/ 
it)mc  jcfccncit  'Xxtui  jÇoH)/  tint  gcl^orfainb  in  i\)m 
tjcïwaltunâ  m  tiixbkibm.  ©cben  .^u  (Saffcl  aiji  19. 
April  -  p.  May  1 67p.  [  L  u  n  i  g  ,  ^CUtfcljCé 
îi\tid)ê''UxéxX>.  Part.  Spécial.  Continuât.  II. 
Abtheil.  IV.  Abfatz  VIII.  pag.  926.] 

C'eft- à-dire, 

Lettres  d'Hommage  par  lesquelles  les  Officiers  de  la 
ToM.  vu.  Part.  I. 


£aji  -  HeJJe   reconnoijfent    Charles    Land-  J^^  «ÎO 
Grave  de  Hejfe-Cajj'd  pour   leur  Seigneur  Ter-      , 
rjtorial^    ^    lui  promettent  toute  obcijfance  £5?  ^"'^9» 
fidélité.   A  Cajfel  le  2p.  Avril- ^.  Mai  167p. 

QlgSï  Jii  gnb  kiiiinbte  TCmbtlciitbe  iinb  inibere  SBertmbte  beu 
•**^  Quartse  un  Siieber  =  5u'r|îi'ntl)iimb  SjciTeii/  w-m.  ïimî) 
biermic/  bcfeiinenbe;  %\è  bet  •£mtcblciicl)f ifliie  giîrft  mib  fterj/ 
^en  grn)î/  ianbgrnf  ju  S'^eflèn  /  '^lîril  ju  S-jagfeiû/  @r<if  m 
gfléeneaeiiboiien/ ©teg/ gtcâcnljrtiii/  gjibbrt  unb  ©dmmin 
burg  2C.    iiii(cr  ân«bigtîcr  ■Jiajî  unb  S?cri/  \m  ol)nI,inu|ihin  ju 
tociner  ®iircl>I.  reipeûivè  Tdnfat -•  iinb  CSdnilblicijreii /' nud) 
■ïmbt^e'direibcni/  SventI)  =  aiîeijlcrn  unb  à^éâcen/  m  befiiatct 
Sfîieber!)cfti|d)en  Quarta,  <iiinbig|î  bejletlet  iinb  (inflcnomineii/ 
nndi  2:ser(inki|Tiinâf  nba-  bercn  im  S'Jocl)!.  JiirtTI.  jjiiitg  jj^ffcn» 
Êoffcl  nm  II.  Februarii  Anno  1617.  uilb  folijcnbt;  «m  \.  Sep- 
tembris  Anno  1618.  ivic  rtlldj  nm  ,-j.  Janiiarii  1654.  nilb  beil  8. 
Maji  1660.  nnd)  unb  iiac^  miffiiaid^tcter  Sjnubt=iinb  grbs 
23crgleid;e/  mi  oblicgen  imb  gebubven  irid/  moljin  >vir-aiid) 
in  fvrtltî  lînferct  58c|i(tUinigé-SPrteffe  (inciCTOiefen  fci;nb/bem  re» 
âterçnbeninnbé^Sm'tîcn  tn  bcm  iîurlîl.JOauéSjeflreii^grttycI/nnb 
be(fm  SuccelTorcrt  in  berîXeçîKïmiii/iiiybie  in  bevûOrtcr  97ieb£t» 
SîeftHd'ec  Quarta  refervirte  Jura  fuperioritatis   in  ©eift^linb 
2Bcltlid;en  fefldxn/  «nb  wné  bni'on  dependim/  niifajîanfe 
unb  '2Bcife/  mz  befngte  inib  niibere  evfoljjteâicrakidjc/imb'Xb^- 
fdnebe  miéiveifen/ v3et)L'ri(]e  ^mibgelobmé  /  imb  brtmif  nnd) 
ïvurc£li*c  £i)bë^q)|ïid;te  ju  Wyrni  nnd)  bm'iiba-  gcirolnilidie 
Reyerfalesjitrijcf  siigeben;  Unb  ce  bnnn/  nn  berne/  bnfi  ouf 
neultdw  3eif  nnd)  ©otteé  jjnnbigcm  2BiOcn/  crfol^tcn  frûbsei* 
figcn  Q:obteé=3aDr  hti  2Bei,)lnnb  ®iircMcnditig|]en  ÎVnrflen  iinb 
gcrîii  /  S?ev!n  SBilbelmcn  bcg  ficbenben  /  innbarnfeii  m  ftcffen/ 
gurjicn jn  ^erffelb/  ©rofen  ju  giiÇeneCcubfgen/SicVsicqen» 
bnin/  Sfîibbrt  unb  êd-aunibnrg  ic.  imfcré  niicl;  gswefencn  gnn* 
bigtleu  5ur|lcn  unb  i^mw  l  l)ort)f«Iivitlcng  Tfnbcucfeng/  bcro 

Sni-Unnbgrnf  su  S^cffen/  gjv)î  ju  S^erfifelby  @rnf  ;ii  Cni^en- 
eUenbogeii/  ©leg/  3icgcnl>un  /  S-Jibbn  inib  (ïd'nimibuvà  jc. 
Unf«  nud)  gnribigfîcr  iniibci^.Jiîrtl  unb  $3a'!/l;ôd;|îfeeli(igebncl)=. 
ter  ©eincr  ^urftl.  S5iird;I.  in  Kcginicnt  fuccediret/  unb  bcrû= 
fe  ben  bnbero  fol*e  £i;b=g)fiid)te  jii  ici|Tcn/  tnib  nerinôge  beto^^ 
felben  bic  rcfetvirte  bobe 4.uibcfi.-5urîîl.  Jura  in  @ei(î=nnb  SEelt» 
Itd^en  ©nd^en  tn  befngtet  gîicber^îjcfiîfdjen  Quarta,  nud)  in 
fpecie  bemregiercnben'^urt^en/  unb  befTen  Succeffom  m.  mm 
ju  trnbrcn  /  reiu  nUe  gyege  fd.'ulbig  ff»;nb/  m  bemnnd)  bôdjfe 
gcbrtd)tec  3bvû®nrdjl.  tmfcrm  gnnbigtienJÇtîrllen  unbéeriii/  ^ 
»on  rcegenie^t  evjeblter  refervirtcr  innbeé.giîclilidjet  Jurium 
Supenontatis,  iDir  a\é  bcfleate  SSeninbten/  m  ber  Sfiiebet-ftcfs 
fifdjen  Quarta,  bic  ûbbcnîbvtet  ninnfcn  mglid'ene ftnnb(iel6b= 
mi  imi>  ïvurctlid)  gef*n)ornc  gi;bé-sp)ïicbten  nuf  eramidene 
Citation  gebovfnmbtî  nûijicr  geicttiet/  unb  une  bnrbutd)  uer^ 
]Pfïid)tet  bnben/nu*  bicnnit  nodmnblé  fïnlftiglid)  uer»flid)ten/ 
3bter Snnft. ®uïd)l. unb bcrfelben  9)î(inné--ieibé4ebeng'i£rben 
unb  irind.)tcmmcn  \\\  bcr  Sfcgietung/  nnd'  ber  Orbnung  beé  ini 
^urlll.  Sjrtué  Sjcffcn  cingc|iîbrfen  unb  fo  njobl  non  bc"t  «Xômi. 
fd'cn  ^nyfctl.  aRnje(irtt/  a\i  bue*  hz-n  Sicid'é.îÇriebenfddug 
inib  jungfien  SCeidjë^W^tcb  bctlnttigtcn  iXed)fené  ber  erfîe» 
©cburtb/  JU  bero  obbeïubtter  nin|Ten  l-eiervirtcn  innbé^SîiîrfïS 
lidjen  S'Jûbeit  unb  Sîed'ten  n(rejeit/(t»egcn  bcfiiater  Refervaten/)  ' 
bei;imferet©tenfiwrn)altung/unb  fo  Innge  n)u"  bnrbeç  fepn  unb 
blcibennjeïben/ treu/  bolb/  gebotfnm  unbdeivnvtig  îufcçn/bie 
bcinelte  refervata,  fo  l'iel  bercn  in  unferc  '2(mbtg=s8ebienun(i 
Inuffen/  imb  uncer  benenfelben  infouberbeic  bie  Sveidig^Crniié, 
grnnlem4nnbrimb  îrnncf-StetierrVuiib  lung  bcnen  m\mmi 
treulid)  unb  fleif|ig  ju  wnbren/  ju  beobndifen  unb  j«  i-envnlten/ 
v>or  wwi  felbfl  batroiebec  nidjt  ju  bnnbdn/  uod;  nnbern  ni  bnn» 
bein  gefintten/  fonfcern  bie  l'orfnttenbe  97otbburffc  ieberieit  nn 
l)od)flgebnd)te  3bro  Sûrtîl.  ®in-d!l.  unfern  ânnbinflen  fnnbeé» 
Juvflcn  inib  Sjerzn  /  ober  3b«r  S^iîrftl.  ©urd;I.  nh*gcfe^te  bte= 
ffgc  gtegtenmg  su  bedd'ten  /  gcinngcn  julnfen/  unb  inégenieiii 
biefec  innbg:>gur|ll.  Refervaten  bnlbet  \\\  fbun  unb  su  fciften/ 
TOnggetreuenSJiencrnunbSBenmbten  «egen  tbren  innbgî'Wi-ften 
eigncç  imb  gebubret;  3mmntTen  rcirfoldjeé/mie  obgcbnd}f/ mie 
Sjnnb'gegebener  ïreue  gelobt/  unb  einen  Icibliden  gnb/  su 
@Ott  gefd;it)oren/  nud;  su  llbtfimb  be(fen  \ik^t\\  Revers-^Snef 
unter  unfcr  eigenbnnbigen  Subfcription  mib  >piff*nfft  i>on  im^ 
gegeben  b^ben;  @o  âefd;eben  \\\  (Tnffel  nm  19.  Àpril-o.  Maji 
1679- 

cxciir. 

AUe  conclu  entre  les  Âmbajfadeurs  de  France  l5. Maii 
y  ^?  B  R  A  N  D  E  B  o  u  R  G  poHr  faire  ce  [fer  les 
hojlilités  en  Amérique.     A  Nimegue  le  16.  Mai 
irt7p.     [A£tes  Se  Mémoires  de  la  Paix  de  Ni- 
megue. Tom.  I  V.  Part.  II.  pag.  477,] 


NOus  Charles  Colbert ,  AmbaiTadeur  Extraordinaire 
&  Plénipotentiaire  de  Sa  Majefté  Tres-Chreftienne 
F  f  f  i  pour 


Anno 


408         CORPS     DIPLOMÀTiaUE 


pour  les  Traitez  de  Paix,  &c.  Et  nous  Werner  Guil- 
laume de  Blaspeil,  auffi  Ambaffadeur  Extraordinaire  & 
Plénipotentiaire  de  Son  Altelfe  Eledorale  de  Brande- 
bourg pour  le  même  fujet,  Déclarons  à  tous  qu'il  ap- 
partiendra, que,  comme  Sa  Ma)efté  ayant  efté  infor- 
mée, que  deux  particuliers  auroient  fait  depuis  peu  un 
armement  dans  les  ports  de  Zeelande,  &  qu'ils  en  es- 
toient  partis  avec  deux  Vaiffeaux  armez  en  Guerre, 
pour  aller  dans  les  Isles  de  l'Amérique  faire  la  Guerre 
à  fes  Sujets ,  fous  la  Commiffion  de  Son  Alteffe 
Eledorale  de  Brandebourg,  avoit  fait  partir  pour  les- 
dites  Isles  Monlieur  le  Comte  d'Eftréts  avec  une  Es- 
quadre  de  quatorze  Vaiflèaux,  pour  les  chercher  &  les 
prendre  ou  couler  à  fond;  Nous  pour  empêcher,  que 
les  hoftilitez  par  Mer  ne  puiffent  apporter  quelque  re- 
tardement aux  dispofitions ,  qu'il  y  a,  à  les  faire  ceffer 
au  plustoft  par  Terre,  ferions  convenus  en  vertu  de 
Nos  Pleinpouvoirs,  qu'il  fera  incefTamment  donné  or- 
dre par  Son  Alteffè  Eledloraie  aux  Capitaines  desdîtes 
deux  Fregattes  ,  de  ne  rien  entreprendre  contre  les 
Vaiffeaux  &  Sujets  de  Sa  IVIajeÛé;  Et  que  fur  les  du- 
plicats  qui  feront  expédiez  dudit  ordre,  &  remis  entre 
les  mains  de  nous  Ambaffadeur  de  France,  Sa  'Vlajefté 
Très- Chreftienne  fera  auffi  fçavoir  audit  Seigneur 
Comte  d'Edrées,  que  fin  intention  eft,  qu'il  laiffe  la 
liberté  ausdites  deux  Fregattes,  de  naviger  par  tout  où 
bon  leur  femblera:  En  foy  de  quoy  nous  avons  (igné 
le  {)refent  A£ie,  &  à  iceluy  fait  appofer  les  Cachets  de 
îios  Armes,    Fait  à  Nimegue  ce  feiziéme  May  1679. 

(L..y.)   COLBERT. 

(L.S.)  W.  G.  Blaspeil. 


CXCIV. 

15.  Juin.  Traité  pour  VJJfemblêe  de  Lunâen^  entre  le  Roi  de 
Suéde  £<?  le  Roi  de  Danemark.  Fait 
à  Lufide»,  le  16.  Juin,  167p.  [Freder. 
Léonard,  Tom.  V.] 

LEs  deux  Rois  de  Suéde  &  de  Danemark  eftans 
convenus,  fur  la  propofition  &  à  la  diligence  de 
Monfieur  le  Marquis  de  Feuquiere  Ambaffadeur 
de  France  ,  de  traiter  la  Paix  icy  en  Schone  ,  pour 
avec  l'affiftance  de  Dieu  ,  trouver  moyen  d'affoupir 
les  différends  qui  font  furvenus  ,  &  finir  entièrement 
la  fanglante  Guerre  dans  laquelle  ces  deux  Royaumes 
ont  elle  envelopcz,  en  y  rétabliffant  une  bonne  Paix, 
I  comme  elle  l'eft  déjà  dans  les  autres  Lieux  de  la  Chré- 
tienté :  Leurs  Majeftez  ont  ordonné  des  Commiffaires 
pour  cet  effet.  Mais  comme  il  ell  neceffaire  de  traiter 
auparavant  des  Préliminaires  ,  pour  rendre  plus  facile 
ïe  chemin  &  la  conclufion  d'une  fi  grande  &  fi  Chré- 
tienne affaire  ;  Elles  ont  nommé  les  Députez  fous- 
iîgnez  ,  authorifez  de  leurs  Pouvoirs  ,  lesquels  après 
s'eûre  trouvez  enfemble  dans  l'Eglife  de  Lunden,  & 
y  avoir  conféré,  font  demeurez  d'accord  de  ce  qui 
s'enfuit  : 

L  A  l'égard  du  temps  que  le  Traité  devra  com- 
mencer, comme  il  n'y  a  rien  qui  puiffe  retarder  cette 
affaire  entre  les  deux  Rois  qui  font  dans  le  voifinage, 
on  eft  demeuré  d'accord  que  ce  fera  le  29.  Juin  pro- 
chain ,  &  que  les  Commiffaires  des  deux  Rois  s'y  trou- 
veront fans  faute. 

IL  Pour  le  lieu  de  l'Affemblée  ,.on  eft  convenu 
après  grande  délibération  ,  que  ce  feroit  la  Ville  de 
Lunden,  où  Meilleurs  les  Commiffaires  s'affembleront 
dans  le  Chœur  de  l'Eglife.  Et  afin  qu'il  n'y  euft  point 
de  dispute  pour  l'entrée  en  ce  Chœur,  l'on  eft  auffi 
convenu  qu'à  la  première  Affemblée  l'on  jettera  au  fort 
qui  devra  entrer  au  Chœur  par  le  côté  droit,  &  qui  au- 
ra la  droite  à  la  Table. 

A  l'égard  des  Logemens  dans  la  Ville,  les  Suédois 
prendront  pour  eux  &  leur  fuite  toutes  les  Maifons 
qui  font  du  côté  de  l'Eglife  qui  regarde  Malmoë,  & 
les  Danois  celles  qui  font  fituées  du  côté  de  Lands- 
croon  ,  laiffant  à  Monfieur  l'Ambaffadeur  de  France 
la  Maifon  &  refidence  de  l'Evêque,  &  celles  du  Pro- 
feffeur  Nortman  &  du  Doéleurs  Berents  pour  d'autres 
Miniftres  de  Rois  ou  Princes  qui  pourroient  venir  au 
Traité. 

III.  Quant  à  la  feureté,  elle  fera  entière  pour  tou- 
tes chofes  fur  le  chemin'deMalmoë  &  de Landscroon, 
lequel  chetnin  aura  une  demie  lieuë  de  largeur.    La 


Ville  de  Lunden  aura  auffi  un  Diftria  de  trois  lieues  ^NNO 
en  circonférence  en   mesme   feureté   que  lesdits  che- 
mins ,  &  dans  cette  circonférence  qui  commencera  de-  1  O^Q. 
puis  la  Mer  auprès  de  Baurby  en  fuivant  la  Rivière  de 


Keflinge  & 
BraugeFOup, 


e  Pont  de  Geding,  &  de  là  à  Dahlby, 
Biorslorff  jusques  à  Lomma  ,  &  tout  Je 
long  de  la  Mer  jusques  à  13aurby,  il  n'y  aura  aucune 
hoftilité  ,  ou  autre  aûion  femblable,  quelque  nom 
qu'elle  puiffe  avoir,  mais  tout  fera  dans  une  parfaite  & 
inviolable  feureté. 

Il  faut  pourtant  obferver  que  hors  le  libre  Diftriél 
des  chemins  qui  vont  à  Malmoë,  ou  à  Landscroon 
perfonne  hors  les  Habitans  du  Païs,  qui  apporteront 
les  chofes  neceffaires  de  quelque  qualité  qu'il  foit, 
ne  jouira  de  cette  liberté,  s'il  n'eft  de  la  fuite  des  Com- 
miffaires qui  aliaft  de  Lunden  à  Malmoë,  ou  à  Lands- 
croon, &  qui  devra  avoir  de  leur  marque, ou  Paffeport, 
&  ceux  qui  voudroient  aller  de  Malmoë,  ou  de  Lands- 
croon à  Lunden  devront  eftre  poutveus  des  Paflejjorts 
des  Gouverneurs. 

IV.  Et  afin  que  cette  feureté  puiffe  eftre  fceuë  de 
tout  le  monde,  elle  fera  publiée  dans  les  deux  fusdites 
Places  &  dans  les  Armées  des  deux  Rois,  au  fon  des 
Tambours  &  des  Trompettes, auffi-toft  que  cet  Accord 
fera  ligné,  &  l'on  fera  en  outre  expreffe  deffenfe  à  tou- 
te perfonne  fur  peine  de  la  vie  de  violer,  ou  offenfer 
cette  feureté  en  aucune  chofe.  Que  U  contre  toute 
espérance,  le  Traité  fe  rompoit  fans  eftre  conclu,  la 
liberté  qui  y  eft  prefentement  ftipulée  demeurera  pour- 
tant encore  dans  fa  force  &  vigueur  trois  jours  après 
la  feparation  des  Commiffaires. 

V.  Comme  il  eft  neceffaire  en  telles  occafions  de  dé- 
pêcher des  Courriers  &  Trompettes  avec  des  Lettres,  on 
eft  convenu  que  les  Commiffaires  des  deux  cotez  fe- 
ront authorifez  de  leurs  Maiftres  pour  donner  des 
Paffeports  à  tels  Trompettes  &  Courriers  ,  ou  qui 
que  ce  foit  de  leurs  Gens  avec  leurs  Convoys,  lesquels 
Paffeports  feront  refpeâez  fur  peine  de  la  vie  par  les 
Officiers  de  Guerre  &  de  Juftice  de  part  &  d'autre  fur 
les  chemins  de  Lund«n  &  Malmoë  à  Chriftianftadt,  ou 
Helmftadt,  comme  auffi  de  Lunden  à  Landscroon  & 
Helfeimbourg,  où  les  deux  Rois  pourroient  eftre  pour 
lors. 

_VI.  Et  s'il  fe  rencontre  que  quelqu'un  des  Com- 
miffaires jugeaft  à  propos  d'aller  trouver  en  perfonne  le 
Roi  fon  Maître,  il  aura  lui,  &  fa  fuite,  fon  Convoy, 
&  Bagage  la  mesme  feureté. 

y  II.  Au  refte  les  Convoys  dont  lesdits  Commis- 
faires  doivent  «ftre  pourveus  font  réglez  à  cinquante 
Chevaux  avec  les  Hauts  &  les  Bas  Officiers  &  vingt- 
quatre  Mousquetaires  avec  un  Lieutenant  &  les  Bas 
Officiers,  lesquels  feront  compris  fous  la  mesme  feu- 
reté. 

Pour  affeurance  de  ce  que  deffus  le  prefènt  Accord 
a  efté  fait  double  &  figné  des  deux  Députez  qui  en 
ont  fourni  chacun  leur  exemplaire,  afin  que  les  deujt 
Rois  puiffent  en  envoyer  leur  Ratification  ,  laquelle 
lesdits  Députez  s'obligent  d'avoir  dans  dix  jours.  Fait 
à  Lunden  ce  16.  Juin  1679.    Signe, 

JORAN    SpARLING, 
ChRISTOPHER    ScBESTEDr. 

cxcv. 


Traité  de  Paix  entre  Louis  XIV.  Roi  de  Fran-  ip.  Juin. 
ce ^  13  Charles  XL  Roi  de  Suéde ,  d''une 
part ,  &f  Frédéric  Guillaume  E- 
leBeur  de  Brandebourg  d'autre  part  ;  Sa  Majefîé 
T.  C.  agijfant  £5?  faijant  non  feulement,  four  El- 
le ,  mais  auffi  pour  fon  Allié  le  Roi  de  Suéde.  A 
St.  Germain  en  Laye  le  ip.  y»/«  1 67p.  Avec 
les  Pleinpouvoirs,  &f  /f  j  R  a  t  i  f  i  c  a- 
TioNs  de  Sa  M.  Très -Chrétienne  £5?  de  Son 
yîltefe  Electorale.  Comme  auffi'un  Article 
Sépare'  concernant  Vaffiflance  promife  par  le- 
dit Roi  T.  C.  aux  Princes  de  la  Maifon  de  Bruns- 
wick -  Lunebourg ,  en  certains  Interejls ,  contrai- 
res à  ceux  de  Son  Alteffe  EleEîorale.  A  St.  Ger- 
main en  Laye  le  même  jour  19.  Juin  1679. 
[Recueil  de  Léonard,  Tom.  IIL  d'où 

J'on 


DU     DROIT 

l'on  a  tiré  cette  Pièce  qui  fe  trouve  auffi  dans 
PoFFENDORF  dc  Rcbus  Geftis  Frid.  VVil- 
HELMt  EleÉl.  Brandenburg.  Lib.  XVII.  pag. 
ijrp.en  Latin;  dans  le  Ttheatrum  Pacis  Tom. 
H.  en  Latin,  &  en  Allemand;  dans  Lunig, 
%t\Xt^d)té^îk\)^'lUi^Vi.  Part.  Spécial.  Abtheil. 
IV.  Ab!atzIII.  pag.  2fp.  en  Latin  &  en 
Allemand  ;  dans  Londorpii  A5ia  Publi- 
ca.  Tom.  X.  pag.  704.  en  Allemand,  6c  dans 
le  theatrum  Europaum.  Tom.  XI.  pag.  1473. 
en  Allemand.] 

LOqïs  par  la  grâce  de  Dieu,  Roi  de  France  &  de 
Navarre:  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront.  Salut.  Comme  le  Sieur  Arnauld,  Che- 
valier, Seigneur  de  Pomponne,  Confeiller  en  tous  nos 
Confeils,  Secrétaire  d'Eflat  &  de  nos  Commandemens, 
en  vertu  des  Pleinpouvoirs  que  Nous  luy  en  avions 
donnez,  auroit  conclu,  arrelié  &  (igné  le  vingt-neuf 
du  Mois  de  Juin  dernier  ,  en  ce  lieu  ,  avec  le  Sieur 
Meinders  ,  Confeiller  ,  IVIiniftre  d'Etat  ,  &  Envoyé 
Extraordinaire  de  noftre  très-cher  &  tres-amé  Frère 
l'Êledeur  de  Brandebourg  ,  pareillement  muny  de 
Pleinpouvoirs  de  la  part  dudit  Eledeur,  le  Traité  de 
Paix ,  dont  la  teneur  s'enfuit. 

AU  nom  de  Dieu  îe  Créateur  &  de  la  Tres-fainte 
Trinité.  Soit  notoire  à  tous,  que  comme  le  très- 
haut,  très-excellent  &  tres-puiffant  Prince  Louïs  XIV. 
par  la  grâce  de  Dieu  Roi  de  France  &  de  Navarre,  n'a 
rien  fouhaité  davantage  que  de  voir  la  tranquilité  gé- 
nérale rétablie  après  les  longues  &  fanglantes  divifîons 
dont  l'Europe  a  efté  agitée,  Sa  Majefté  a  vu  avec  peine 
que  les  divers  Traitez  qui  ont  efté  lignez  à  Nimegue, 
particulièrement  avec  l'Empereur  &  l'Empire,  n'ayent 
pu  éteindre  le  feu  de  la  Guerre  dans  le  Nort,&  qu'elle 
ait  efté  neceffitée  de  faire  encore  agir  fes  Armes  con- 
tre l'Eleâeur  de  l^randebourg.  IVlais  parce  qu'au  mi- 
lieu mesme  de  ces  derniers  troubles  elle  a  confervé 
beaucoup  d'eft'me  pour  ce  Prince,  &  une  dispolîtion 
lîncere  à  le  recevoir  dans  fa  première  Alliance,  toutes 
les  fois  qu'il  fe  mettroit  en  état  d'y  rentrer  ;  elle  a 
reçu  avec  beaucoup  de  plaifir  les  témoignages  qu'il 
luy  a  fait  porter  par  le  Sieur  Meinders ,  ion  Confeil- 
ler &  Miniftre  d'Etat,  &  fon  Envoyé  Extraordinaire 
vers  Sa  Majefté,  du  deffir  extrême  qu'il  auroit  de  re- 
prendre auprès  d'elle  par  la  Paix  la  mesme  place  qu'il 
a  eue  cy-devant  dai^^  le  nombre  de  fes  Alliez,  &  de 
l'obliger  à  luy  rendre  à  l'avenir  la  mesme  amitié  dont 
elle  luy  a  donné  autrefois  tant  de  marques.  Et  comme 
Sa  Majefté  n'a  nul  intereft  à  démesler  avec  Son  Al- 
teffe  Elettorale  de  Brandebourg,  qui  ue  luy  foit  com- 
mun avec  le  très-Haut,  très-Excellent  &  tres-Puiffant 
Prince  Charles,  par  la  grâce  de  Dieu,  Roi  de  Suéde, 
&  que  Sadite  AlteiTe  Ekdiorale  luy  a  fait  témoigner 
qu'elle  étoit  dans  le  deftèin  de  faire  une  fîncere  & 
folide  Paix  avec  ledit  Roi  :  Sa  Majefté  a  bien  voulu , 
tant  pour  elle  que  pour  ledit  Roi  de  Suéde,  entrer  dans 
la  disculTion  du  prefent  Traiié  de  Paix.  Et  pour  ce  fu- 
jet  elle  a  commis  le  Sieur  Arnauld,  Chevalier,  Sei- 
gneur de  Pomponne,  Confeiller  en  tous  fes  Confeils, 
&  Secrétaire  d'Etat  &  des  Commandemens  de  Sa  Ma- 
jefté, pour  traiter  &  négocier  avec  ledit  Sieur  Mein- 
ders ;  lesquels  après  l'échange  de  leurs  Pleinpouvoirs , 
dont  les  Copies  font  inférées  cy-aprés ,  font  convenus 
des  Articles  fuivans. 

I.  Il  y  aura  à  l'avenir  une  bonne,  ferme  &  durable 
Paix  &  amitié  entre  le  Roi  Tres-Chreftien ,  le  Roi  de 
Suéde,  &  l'Eleâeur  de  Brandebourg  ,  leurs  Succes- 
feurs.  Royaumes,  Pais,  Etats  &  Sujets,  avec  une  en- 
tière &  réciproque  liberté  de  Commerce ,  tant  par  Ter- 
re, que  par  Mer  &  autres  Eaux. 

II.  11  y  aura  de  mesme  une  amniftie  &  perpétuel  ou- 
bly  de  ce  qui  s'eft  pafTé  de  part  &  d'autre  là  l'occafion 
de  la  Guerre,  mesme  à  l'égard  des  Sujets  qui  auroient 
fuivy  les  ditferens  partis. 

I I I.  Toutes  hoftilitez  cefTeront  entre  les  Parties  dans 
le  temps  de  dix  jours  au  plus  tard,  après  la  fignature 
du  prefent  Traité, ou  plûtoft,  fî  la  Notification  en  peut 
eftre  faite  aux  Généraux  qui  commandent  les  Armées 
de  part  (%  d'autre  :  fans  toutefois  que  lesdites  x'^rmèes 
ayent  à  fe  retirer  des  Pays  qu'elles  occupent,  &  dans 
lesquels  elles  pourront  vivre  &  fubfîfter  jusques  à  l'é- 
chang,e  des  Racificatious  du  prefent  Traité. 


D  E  S     G  E  N  S.  409 

I  V.  Et  comme  les  Traitez  de  Weftphalie  doivent  AnNO 
toujours  être  regardez  comme  le  fondement  le  plus 
lolide  &  le  plus  afturé  de  la  Paix  &  de  ia  tranquillité  IO79, 
de  l'Empire,  &  que  Sa  Majefté  Tres-Chrêtienne  s'eft 
déclarée  dans  tous  les  temps,  mesme  durant  le  cours 
de  la  Guerre,  que  fon  intention  eftoit  de  les  maintenir 
dans  toute  leur  force,  que  le  Roi  de  Suéde  s'eft  expli- 
qué en  la  mesme  manière,  &  que  l'Eledleur  de  Brande- 
bourg témoigne  eftre  dans  le  mesme  fentiment:  il  eft 
expreÛTément  ftipulé  par  cet  Article  ,  que  les  fusdits 
Traitez  de  Munfter  &  d'Osnabruk  conclus  en  1648. 
demeureront  dans  toute  leur  force  &  vigueur,  &  feront 
cenfez  répétez  dans  le  prefent  Traité,  comme  s'ils  y 
eftoient  inferez  de  mot  à  mot;  à  l'exception  toutefois 
des  changemens  qui  pourroient  y  eftre  apportez  par  les 
Articles  fuivans. 

V.  L'Eledeur  de  Brandebourg  promet  par  le  prefent 
Traité  de  remettre  entre  les  mains  du  Roi  de  Suéde 
tout  ce  qu'il  a  occupé  par  fes  Armes  dans  la  Pomera- 
nie,  nommément  les  Villes  de  Stralzund  &  de  Stetin, 
&  généralement  tout  ce  qu'il  poftede  prefentement  des 
Terres  &  Etats  qui  ont  été  cédez  dans  l'Empire  à  la 
Couronne  de  Suéde  par  les  Traitez  de  Weftphalie,  fans 
en  rien  referver  ni  retenir. 

V  1.  Mais  parce  qu'il  a  été  jugé  neceffàîre,  pour  en- 
tretenir le  bon  voi/inage,  &  pour  empêcher  à  l'avenir 
les  ditferens  qui  nailTent  d'ordinaire  entre  les  Princes, 
par  le  trop  grand  mélange  de  leurs  Terres  &  Etats , 
de  donner  de  nouvelles  limites  à  la  Pomeranie  qui  ap- 
partient à  la  Couronne  de  Suéde,  &  à  la  Pomeranie, 
qui  eft  fous  la  domination  de  S.  A.  E.  de  Brande- 
bourg ;  il  en  a  efté  dispofé  en  la  manière  fuivante. 

VII.  Toutes  les  Terres  polfedées  par  la  Couronne 
de  Suéde  au  delà  de  la  Rivière  d'Oder,  foit  qu'elles 
luy  euffènt  été  cédées  par  les  Traitez  de  Weftphalie, 
foit  qu'elles  luy  eulfent  efté  adjugées  par  le  Recés  ou 
Traité  de  Stetin  de  l'année  165-3.  appartiendront  dores- 
navant  à  l'Eleéleur  de  Brandebourg  en  toute  Souverai- 
neté à  l'exception  feulement  des  Villes  de  Dam  &  de 
Golnow,  &  leurs  dépendances  qui  ont  efté  fpecifiées 
nommément  dans  lesdits  Traitez  de  Weftphalie. 

VIII.  Mais  parce  que  ladite  Ville  de  Golnow  &  fes 
dépendances  fe  trouvent  comme  enclavées  daijs  les 
Terres  qui  doivent  demeurer  à  l'Eleâeur  de  Brande- 
bourg par  le  prefent  Traité  ,  &  qu'il  a  infifté  qu'elle  lui 
fuft  cédée  avec  le  refte  du  Pays  fitué  au  delà  de  l'Oder: 
il  a  efté  convenu  &  accordé  que  ladite  Ville  de  Golnow 
&  fes  dépendances  luy  feront  laiffèes  en  engagement 
par  le  Roi  &  la  Couronne  de  Suéde,  pour  le  prix  & 
Somme  de  cinquante  mille  Ecus,  payable  à  la  volonté 
du  Roi  de  Suéde;  avec  condition  expreflè  que  toutes 
les  fois  que  ledit  Roi  de  Suéde  luy  fera  payer  ladite 
Somme  de  cinquante  mille  E-cus,  ledit  Eledeur  fera 
tenu  &  obligé  de  lui  remettre  ladite  Ville  de  Golnow 
&  fes  dépendances  :  mais  que  dans  tout  le  temps  que 
durera  ledit  engagement  ,  il  en  jouira  en  la  mesme 
manière  que  de  tout  ce  qui  luy  eft  cédé  par  le  prefent 
Traité. 

IX.  Et  comme  par  le  fusdit  Recés  ou  Traité  de 
Stetin  de  l'année  165-3.  l'Elefteur  de  Brandebourg  fut 
obligé  de  partager  avec  le  Roi  &  la  Couronne  de  Sué- 
de les  Droits -de  Péages  qui  fe  lèvent  dans  le  Port  de 
Colberg  &  autres  Pons,  ^  Havres  de  la  Pomeranie  au 
delà  de  l'Oder,  qui  demeuroit  fous  la  domination  de 
Son  Alteife  Electorale  de  Brandebourg:  il  a  efté  accor- 
dé que  le  Roi  &  la  Couronne  de  Suéde  renoncent  par 
le  prefent  Traité  à  tout  Droit  de  partage  des  Péages 
qu'ils  pouvoient  avoir  en  commun  avec  l'Eleéleur  de 
Brandebourg,  fuivant  le  Recés  ou  Traité  de  Stetin, 
dans  les  Ports  ou  Havres  de  la  partie  de  la  Pomeranie 
qui  eft  demeurée,  fuivant  les  Traitez  de  Weftphalie, 
audit  Eleâeur.. 

X.  En  vertu  des  Articles  precedens  le  Roi  de  Suéde, 
tant  pour  lui  que  pour  fes  Hoirs,  Succefteurs  &  ayans 
caufe,  renonce,  cède,  quitte,  &  transporte  perpétuel- 
lement &  à  toujours  par  le  prefent  Traité  de  Paix  à 
l'Hlefteur  de  Brandebourg,  fes  Hoirs,  SuccefFeurs  & 
ayans  caufe, tous  les  Droits,  Rentes,  Revenus,  Juris- 
didiions  &  Prérogatives,  de  quelque  nom  &  de  quelque 
nature  qu'ils  puiftïnt  eftre,  qu'il  a  eus,  &  qu'ilpeut 
prétendre,  tant  en  vertu  des  Traitez  de  Weftphalie, que 
par  des  Conventions,  Transaâions  &  Cefîions,  parti- 
culièrement par  le  Traité  ou  Recès  de  Stetin  de  l'an 
16^3.  fur  les  Lieux,  Villes,  Terres,  Forefts  &  Do- 
maines (ituez  au  delà  de  la  Rivière  d'Oder,  &  partage 
des  Droits  de  Péages  dans  les  Ports  &  Havres  de  la 
Pomeranie  Eleélorale,  à  l'exception  feulement  de  la 

FffS  Ville 


410 


CORPS     DIPLOMATICIUE 


AmmO    Ville  de  Dam  &  fes  dépendances,  &  de  celle  de  Gol- 
JlNN^J    now  &  fes  dépendances,  conformément  toutefois  à  la 
1.670.  dispofition,  qui  en  a  efté  faite  par  l'Article  8.  de  ce^ 
^     prefent  Traité  fans  refervation,  exception,  reftriaion,' 
ou   rétention   quelconque  :    &   ce   nonobftant    toutes 
Loix,  Contraûs,  Conventions,  Transaétions  Ceffions, 
&  Inveftitures,  paffees  &  futures, Coutumes  &  Confti- 
tutious  au  contraire,  ausquelles  &  aux  claufes  déroga- 
toires des  dérogatoires  il  eft  exprelfément  dérogé  par  le 
prefent  Traité,  excluant  à  perpétuité  toutes  exceptions, 
fous   quelques    Droits,   titres,  claufes,  ou    prétextes 
qu'elles  puiffent  être  fondées. 

XI.  Confenc  aufli  ledit  Roi  de  Suéde,  que  les 
Hommes  Vaffaux  &  Sujets  desdits  Lieux  ,  Villes  & 
Pays  cédez  par  le  prefent  Article  audit  Eleôeur  de 
Brandebourg,  foient  &  demeurent  quittes  &  abfous  dés 
à  prefent  &  pour  toujours  des  foi  &  hommage,  fervice 
&  Serment  de  fidélité  qu'ils  poHrroient  luy  avoir  faits, 
tous  lesdiis  Sujets  &  Vaffaux  demeurans  à  l'avenir  fous 
la  fouveraineté  de  l'Eleâ^ur  de  Brandebourg  ;  mais 
dans  la  propriété  &  pofTeiTion  de  leurs  Biens  tant  de 
ceux  qui  leur  auroient  efté  donnez,  vendus  ou  aliénez 
par  les  Rois  &  Couronne  de  Suéde,  avant  la  Décla- 
ration de  la  prefente  Guerre,  que  de  ceux  qu'ils  au- 
roient acquis,  ou  qui  leur  appartiendroient  de  leur  pro- 
pre, tant  meubles  qu'immeubles.  Rentes  Viagères  &  à 
rachat  ,  failies  &  occupées  ,  tant  à  l'occalion  de  la 
Guerre  ,que  pour  avoir  fuivi  le  Parti  contraire;  enfem- 
ble  de  leurs  Droits,  AÊlions  &  Succeifions  à  eux  fur- 
venus,  mesme  depuis  la  Guerre  commencée;  fans  tou- 
tefois pouvoir  rien  demander  ni  prétendre  des  fruits  & 
revenus  perçus  &  échus  dés  le  faifilfement  desdits 
Biens,  jusques  au  jour  de  l'échange  de  la  Ratification 
du  Roi  de  Suéde;  ni  femblablement  des  Dettes,  effets 
&  meubles  qui  auroient  efté  confisquez  avant  ledit  jour 
à  caufe  de  la  Guerre  prefente,  en  forte  qu'aucun  Créan- 
cier de  telles  Dettes,  ni  aucun  Depofitaire,  Propriétai- 
re, &  leurs  Héritiers  ou  ayans  caufe,-  en  puiffe  faire 
pourfuite,  ni  en  prétendre  reftitution,  recouvremeiit, 
ou  équivalent. 

XII.  La  Rivière  d'Oder,  fuivant  la  dispofition  des 
Traitez  de  Weftphalie,  demeurera  toujours  en  fouve- 
raineté au  Roi  &  à  la  Couronne  de  Suéde;  &  il  ne 
fera  pas  libre  audit  EleSeur  de  Brandebourg  d'éri- 
ger aucune  FortereftTe ,  ou  de  fortifier  aucune  Place 
dans  l'étendue  du  Pais  qui  luy  eft  cédé  par  le  prefent 
Traité. 

XIII.  Auffi-toft  après  que  l'échange  de  la  Ratifica- 
tion de  Sa  Majefté  Tres-Chreftienne  aura  efté  faite 
avec  celle  de  l'Eledleur  de  Brandebourg,  Sa  Majefté 
fera  retirer  fon  Armée  des  Païs&  Places  des  Duchez  de 
Cleves,  Principauté  de  Minden,  Comtez  de  Mark  & 
Ravensberg,  &  de  toutes  autres  Terres  dudit  Eledleur 
qu'elle  auroit  occupées  ;  à  l'exception  toutefois  d'un 
corps  de  mi'le  Chevaux  qu'elle  confervera  dans  ledit 
Païs,  &  des  Places  de  Wefel  &  Lipflat  qu'elle  retien- 
dra jusques  à  l'entière  exécution  du  prefent  Traité  avec 
le  Roi  de  Suéde:  après  laquelle,  &  lors  que  le  dit  Roi 
aura  efté  rétably  dans  les  Païs  &  Places  qui  luy  doivent 
être  remis,  elle  retirera  entièrement  fes  Troupes  des 
Places  &  Païs  de  l'Eleôeur  de  Brandebourg;  mais  du- 
rant qu'elles  y  demeureront,  les  Habitansdes  Villes  de 
Wefel  &  de  Lipftat  continueront  à  fournir  aux  Garni- 
fons  les  imêmes  Logemens  &  uftenciles  portées  par  le 
Traité  deSanten;  &  les  Habitans  des  Lieux,  où  !es- 
dits  mille  Chevaux  feront  logez  ,  leur  fourniront  les 
mêmes  uftenciles  &  le  fourage 

XIV.  Mais  comme  le  Roi  de  Suéde  n'a  point  pre- 
fentement  de  Troupes  dans  l'Empire ,  &  qu'il  ne 
pourroit  peut-être  y  en  faire  paftTer  dans  le  temps  porté 
pour  l'échange  des  Ratifications  du  prefent  Traité, 
pour  reprendre  en  fon  nom  la  pofTeŒon  des  Places 
&  Païs  qui  luy  doivent  être  remis  par  l'Eleàeur  de 
Brandebourg  :  il  a  efté  convenu  &  ftipulé  qu'aufîî-tôt 
après  ledit  échange  entre  le  Roi  de  Suéde  &  l'Eleéleur 
de  Brandebourg  ,  ledit  EleSeur  retirera  fes  Troupes 
de  tout  le  Plat-Païs  qui  doit  revenir  par  ce  Traité  au 
Roi  de  Suéde;  mais  qu'il  laiffcra  les  Garnifons  neces- 
faires  dans  les  Places  qui  luy  doivent  être  remifes  :  fça- 
voir  deux  mille  Hommes  au  plus  dans  Stralzund,  & 
mille  à  douze  cens  Hommes  dans  Stetin;&  ainfi  à  pro- 
portion dans  les  autres  Places,  lesquelles  il  confervera 
contre  tous  ceux  dont  elles  pourroient  être  attaquées, 
jusques  à  ce  que  le  Roi  de  Suéde  ait  envoyé  des  Trou- 
pes pour  prendre  poiïeflTion  desdites  Places  ,  laquelle 
luy  fera  laiiTée  alors  par  celles  de  l'Electeur  qui  fc  reti- 
reront dans  fes  Ëtatf. 


X  V.  Il  fera  loifible  toutefois  audit  Eleôeur  de  Bran-  AnnO 
debourg  de  retirer  auparavant   desdites  Places  tout  le      ^     ' 
Canon  &.  les  Munitions  de  Guerre  qu'il  y  auroit  fait  lO/^. 
conduire,  depuis  qu'il  s'en  eft  rendu  Maiftre;  y  lais- 
fant  toutefois  l'Artillerie  &  Munitions  de  Guerre  qui 
ont  appartenu   à    la  Couronne  de  Suéde  ,   &  qui  s'y 
trouveront  le  jour  de  la  Signature  du  prefent  Traité  de  ' 

Paix. 

XVI.  Comme  S.  A.  E  de  Brandebourg  a  fait  de 
grandes  inftances  à  Sa  Majefté  Très -Chrétienne  de 
vouloir  bien  terminer  en  même  temps  la  Guerre  qu'el- 
le a  avec  le  Roi  de  Danemark,  duquel  Sadite  A.  E. 
feroit  étroitement  Alliée,  ledit  Roi  de  Danemark  ayant 
déjà  fait  connoiftre  le  defîr  qu'il  a  de  rentrer  dans  l'an- 
cienne «mitié  &  Alliance  qu'il  a  eue  cy-devant  avec  la 
France:  Sa  Majefté  Tres-Chreftienne  déclare  qu'elle 
fera  bien-aife  que  cette  Paix  fe  puiffe  faire  au  plutôt  à 
des  conditions  juftes  5e:  raifonnables ,  pour  le  bien  &  le 
repos  gênerai  de  la  Chreftienté  ,  pourvu  qu'elle  fe 
falfe  en  même  temps  avec  la  Suéde,  fans  laquelle  le 
Roi  ne  fe  trouve  pas  en  état  de  la  conclure.  Cepen- 
dant ledit  EleSeur  s'oblige  de  ne  donner  aucun  fe- 
cours,direftement  ou  indiredement,  au  Roi  de  Dane- 
mark ,  s'il  demeuroit  encore  en  Guerre  contre  la  Fran- 
ce &  la  Suéde;  &  promet  de  rappeller  fes  Troupes, s'il 
en  avoit  quelques-unes  dans  le  fervice  dudit  Roi  de 
Danemark, 

XVII.  Sa  Majefté  Tres-Chreftienne  s'oblige' de      ' 
procurer  l'agrément  du  Roi   de  Suéde  fur  ce  prefent 
Traité,  &  fur  tout  ce  qui  y  eft  contenu,  &  d'en  obte- 
nir la  Ratification  dudit  Roi  de  Suéde  en  bonne  &  due 
forme  dans  le  temps  de  trois  Mois,  à  compter  du  jour 

de  la  Signature,  ou  plutôt,  fi  faire  fe  peut.  Jusques 
à  ce  que  cette  Ratification  foit  délivrée  entre  les  mains 
de  S.  A.  E.  elle  ne  fera  point  obligée  de  rendre  la 
Pomeranie  Suedoife  ;  dequoy  Sadite  M.ijefté  Tres- 
Chreftienne  demeure  garante ,  de  mesme  que  de  tout 
ce  qui  a  efté  accordé  à  S,  A.  E.  en  vigueur  du  prefent 
Traité. 

XVIII.  Les  Ratifications  de  Sa  Maiefté  Tres- 
Chreftienne  avec  celles  dudit  Electeur  de  Brandebourg 
feront  échangées  dans  un  Mois,  ou  plutôt,  fi  faire  fe 
peut;  &  celles  du  Roi  de  Suéde  avec  ledit  Eleâeur  fe- 
ront échangées  dans  le  terme  de  trois  Mois ,  ou  plutôt 
fi  faire  fe  peut.  * 

En  foy  dequoy  Nous  fous-fignez ,  en  vertu  de  nos 
Pleinpouvoirs  refpeflifs  avons  figné  ces  Prefentes,  & 
y  fait  appofer  les  Cachets  de  nos  Armes.  Fait  à  Saint 
Germain  en  Laye  ce  vingt-netfviéme  jour  de  Juin  mil 
fix  cens  foixante  &  dix-neuf. 


Arnauld.     Fr.  Meinders.    ÇL.S.) 


NOus  ayans  agréable  le  fusdit  Traité  de  Paix  en 
tous  &  un  chacun  les  points  qui  y  font  contenus 
&  déclarez,  avons  iceux  ,  tant  pour  Nous  que  pour 
nos  Héritiers,  Succeffeurs,  Roiaumes,  Païs,  Terres 
Seigneuries  &  Sujets,  accepta,  approuvé,  ratifié,  & 
confirmé,  acceptons,  applbuvons,  ratifions  &  confir- 
mons; &  le  tout  promettons  en  foy  &  parole  de  Roi 
fous  l'Obligation  &  hypothèque  de  tous  &  un  chacutî 
nos  Biens  pt-efens  &  à  venir,  garder  &  ojjferver  invio- 
lablement,  fans  jamais  aller  ni  ^enir  au  contraire,  di- 
reftement  ou  indireûement,  en  quelque  forte  & 'ma- 
nière que  ce  foit.  En  témoin  de  quoi  Nous  avons 
figné  ces  prefentes  de  nôtre  main,  &  à  icelles  fait 
appofer  nôtre  Scel.  Donné  à  Saint  Germain  en  Laye 
le  troifiéme  jour  de  Juillet,  l'an  de  grâce  mil  Cn  cens 
foixante  &  dix -neuf,  &  de  nôtre  Règne  le  trente- 
feptiéme.  Sign/^  LOUIS.  Et  plus  bas ,  Par  le  Roi 
A  K  N  A  u  I.  D.  ' 


Ratification  de  VEleileur  de  Brandebourg, 

NOus  Frédéric  Guillaume,  par  la  grâce  de  Dieu 
Mark -Grave  de  Brandebourg,  Archi-Chambel- 
l«n  &  Prince  Eledfeur  du  Saint  Empire,  Duc  de  Prus- 
fe,  Magdebourg  ,  luliers  ,  Cleves,  Bergue  ,  Stctin  , 
Pomeranie,  des  Calfubes  ,  Wandales  ,  &  Silefie,  de 
Crosne  &  Carnovie,  Burk-Gravc  de  Nuremberg,  Prin- 
ce de  Halberftat ,  Minden  &  Camin ,  Comte  de  la 
Marche  &  de  Ravensberg,  Seigneur  de  Ravenftein, 
Lavenbourg,  &  Bouttow:  Faifons  fçavoir  à  tous  ceux 

qui 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AnNÔ  *'"'  ^^^  prefentes  Lettres  verront,  qu'ayant  vu  &  exa- 
miné  le  Traité  conclu  &  arrellé  à  Saint  Germain  en 

I079«  -Laye  le  29.  jour  de  Juin,  nouveau  ftile,  de  cette  pre- 
fente  année  mil  fix  cens  fbixante  &  dix-neuf,  en  nôtre 
nom  &  fous  nôtre  Ratification,  entre  Sa  MajeftéTres- 
Chreftienne  le  Roi  de  France  &  Nous,  par  le  Sieur 
Arnauld,  Chevalier,  Seigneur  de  Pomponne,  Con- 
feiiler  en  tous  les  Confeils  ,  &  Secrétaire  d'Etat  & 
des  Commandemens  de  Sa  Majefté  Tres-Chreftien- 
ne,  d'une  part;  &  nôtre  Confeiller  &  Minillre  d'E- 
tat, &  Envoyé  Extraordinaire  vers  Sa  Majerté  ,  le 
Sieur  Meinders,  d'autre  part:  duquel  Traité  la  teneur 
s'enfuit. 


411 


N^ 


Aa  Nom  de  Dieu,  &c. 

f  Ous  avons  agréé  &  ratifié  ledit  Traité  en  tous  & 
•  chacuns  des  points  d'iceluy,  comme  Nous  l'a- 
grcons  &  ratifions  par  ces  Prefentes  :  promettant  en 
fo.y  &  parole  de  Prince  de  l'accomplir,  obferver,  & 
faire  obferi'er  inviolablement  félon  fi  forme  &  teneur, 
fans  fouffrir  qu'ij  foit  jamais  allé  direélement  ou  indi- 
reiSement  au  contraire,  pour  quelque  caufe  ou  occa- 
fion  que  ce  puiffe  être.  En  témoin  de  quoy  Nous 
avons  figné  ces  Prefentes ,  &  y  fait  appofer  le  Scel  de 
nos  Armes.  Fait  à  Poftdam  ce  '-.  jour  de  Juillet  mil 
lîx  cens  foixante  &  dix-neuf.  Signé,  FRIDERIG 
GUILLAUME  Ekâmr. 


PkinpoHVoirs. 

A  Prés  que  le  Roi  a  donné  tant  de  divers  témoigna- 
ges dans  les  différends  qui  ont  déjà  efté  conclus  à 
Nimegue,  de  fon  extrême  defir,  devoir  finir  par  une 
Paix  heureufe  la  Guerre  qui  embrafe  depuis  tant  d'an- 
nées la  meilleure  partie  de  l'Europe  ;  Sa  Majefté  n'a 
rien  fouhaité  davantage  que  de  contribuer  à  l'éteindre 
entièrement  dans  le  Nort.  C'efl.  dans  ce  fentiraent 
qu'elle  a  reçu  avec  beaucoup  de  plailir  les  alTurances 
que  Monlïeur  l'Eleéleur  de  Brandebourg  luy  a  fait 
donner  par  le  Sieur  Meinders  fon  Envoyé  Extraordi- 
naire, de  la  fincerité  de  fes  intentions,  pour  rentrer 
avec  Sa  Majefté  dans  les  liaifons  d'amitié  &  d'Alliance 
qu'il  a  eue  avec  elle  avant  ces  derniers  mouvemens, 
&  pour  conclure  une  bonne,  folide  &  durable  Paix , 
tant  avec  elle,  qu'avec  le  Roi  de  Suéde.  Et  parce  que 
ledit  Sieur  Eleveur  en  envoyant  ledit  Sieur  Meinders 
auprès  de  Sa  Majefté,  l'a  chargé  de  fon  Pleinpouvoir 
pour  entrer  dans  cette  Négociation,  félon  que  Sa  Ma- 
jefté le  defireroit:  Sa  Majefté  pour  témoigner  combien 
elle  a  agréable  les  bonnes  dispofitions  de  ce  Prince, 
a  bien  voulu  de  fa  part  autorifer,  comme  elle  auto- 
rife  par  ces  Prefentes  le  Sieur  de  Pomponne,  Confeil- 
ler en  tous  fes  Confeils  ,  &  Secrétaire  d'Etat  &  des 
Commandemens  de  Sa  Majefté,  auquel  elle  a  donné 
&  donne  Pleiiipouvoir  ,  Commiffîon,  &  Mandement 
fpecial  de  conférer  &  négocier  avec  ledit  Sieur  Mein- 
ders ,  &  confequemment  arrefter  ,  conclure  &  fîgner 
en  fon  nom  tels  Articles  &  Conventions,  dont  ils 
pourront  convenir.  Promettant  Sadite  Majefté  en  foy 
&  parole  de  Roi,  d'accomplir  &  d'exécuter  pomSuel- 
lement ,  "avoir  agréable  &  tenir  ferme  &  fl:able  à  tou- 
jours tout  ce  que  ledit  Sieur  de  Pomponne  aura  pro- 
mis &  figné  en  vertu  du  prefent  Pouvoir,  fans  jamais 
y  contrevenir,  ni  permettre  qu'il  y  foit  contrevenu, 
pour  quelque  caufe  ou  prétexte  que  ce  puilFe  être; 
comme  aulil  d'en  fournir  fa  Ratification  en  bonne  for- 
me, dans  le  temps  qu'il  aura  efté  convenu.  En  té- 
moignage de  quoy  Sadite  Majefté  a  figné  lesdîtes  Pre- 
fentes de  fa  main,  &  y  a  fait  appofer  le  Scel  de  fon 
Secret.  Fait  à  Saint  Germain  en  Laye  le  vingt-cinquiè- 
me jour  de  Juin  mil  fix  cens  foixante  &  dix- neuf. 
Sigtié,  LOUIS.  Et  plus  bas.  Par  le  Roi,  Le  Tel- 

LI£K. 

NOus  Frédéric  Guillaume,  par  la  grâce  de  Dieu, 
Mark-Grave  de  Brandebourg,  Archi-Chambellan 
&  EleOieur  du  Saint  Empire,  Duc  de  Prufle, 
Magdebourg  ,  Juliers  ,  Cleves,  Bergnes,  Stetîn,  Po- 
•  m^ranie.  des  Caffubes ,  Wandales  ,  &  en  Silefie,  de 
"Crosne,  &  Carnovie  ,  Burif- Grave  de  Nure?T)berg; 
Prince  de  Halberftidt ,  Minden  &  Camin ,  Comte  de 
la  Marck  &  Ravensberg,  Seigneur  de  Ravenftein,  La- 
venbourg  &  Buttqiw  :  Donnons  à  connoiftre  à  tous 


ceux  qui  verront  les  Prefentes,  qu'ayant  appris  avec  AnNO 
joye   la  genereuferefolution    que    Sa  Majellé   Tres- 
Chreftienne  a  prife  de  foûmettre   le  cours  vi(3:orieux    \6yQ, 
de  fes  Armes  au  repos  de  la  Chreftienté,  &  de  renouer     '  • 

par  cet  tSa  l'ancienne  amitié  &  liailbn  qui  a  toû]ours 
efté  entre  Sa  M.ijefté  &  Nous,  &  qui  avoit  efté  alté- 
rée par  les  troubles  de  la  Guerre  en  Allemagne  &  aux 
Païs-Bas ,  Nous  avons  donné  &  donnons  en  vertu  des 
Prefentes  un  Pleinpouvoir  à  nôtre  Confeiller  &  Minis- 
tre d'Etat,  &  Envoyé  Extraordinaire  vers  Sa  Majelté, 
le  Sieur  Meinders,  pour  traiter  &  conclure  un  Traité 
de  Paix  &  d'Alliance  avec  celuy  ou  ceux  qu'il  plaira  à 
Sa  Majefté  Ttes-Chreftienne  de  pourvoir  pour  cet  effet 
d'un  Pouvoir  fuffifant.  Et  afin  qu'il  n'y  ait  pas  le  ' 
moindre  doute  de  la  fincerité  de  nos  intentions,  Nous 
Nous  obligeons,  &  promettons  en  foi  de  Prince,  & 
fous  noftre  parole  Eledorale,  de  ratifier,  d'accomplir 
&  d'exécuter  inviolablement  toutes  les  conditions  donc 
ledit  Traité  de  Paix  &  d'Alliance  fera  compofé.  En 
témoin  de  quoy  Nous  avons  figné  ce  Pouvoir  de  nôtre 
main,  &  y  fait  appofer  le  Scel  de  nos  ArtTies.  Fait  à 
Poftdam  ce  J-.  jour  de  Mai  1679.  Signé, 
FRIDERIGUS  WILHELMUS  Ekâor. 

Article  Séparé. 

LOuïs  par  la  grâce  de  Dieu,  Roi  de  France  &  de 
Navarre.  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront:  Salut.  Comme  le  Sieur  Arnauld,  Che- 
valier, Seigneur  de  Pomponne,  Confeiller  en  tous  nos 
Confeils,  Secrétaire  d'Etat  &  de  nos  Commandemens, 
en  vertu  des  Pleinpouvoirs  que  Nous  lui  en  avions 
donnez,  auroit  conclu,  arrefté  &  figné  le  vingt  neuf 
du  Mois  de  Juin,  en  ce  lieu  avec  le  Sieur  Meinders, 
Confeiller  Miniftre  d'Etat,  &  Envoyé  Extraordinaire 
de  noftre  très -cher  &  tres-amé  Frère  l'Eledeur  de 
Brandeboutg,  pareilleiîient  muni  de  Pleinpouvoirs  de 
la  part  dudit  Eledteur,  l'Article  fepaié,  dont  la  teneur 
s'enfuit. 

OUtre  les  Articles  contenus  au  Traité  conclu  & 
figné  ce  jourd'huy  de  la  part  de  Sa  Majefté  Très-  / 

Chrétienne  &  S.  A.  E.  de  Brandebourg,  on  eft  encore 
convenu  de  ce  qui  fuit. 

Comme  l'intention  de  Sa  Majefté  Tres-Chrêtienne 
eft  de  faire  ceft^er  entièrement  tous  les  differens  qui 
pourroient  donner  lieu  à  de  nouveaux  fujets  de  divi- 
lîon  &  de  Guerre  entre  les  Princes  de  l'Empire ,  & 
queSa  Majefté  Tres-Chrêtienne  s'eft  obligée  par  le 
Traité  figné  à  Zell  le  cinquième  Février  de  la  prefente 
année  avec  les  Princes  de  la  Maifon  de  Brunswik  & 
Lunebourg  de  les  allîfter  dans  la  garantie  qu'ils  ont  à 
donner  aux  Ducs  de  Mekiebourg  &  Saxe-Lavembourg, 
l'Evêque  de  Lubek,  le  Comte  de  Lippe  &  de  Swart- 
zenbourg,  &  les  Villes  de  Hambourg  &  de  Lubek,  à 
l'égard  des  prétentions  qu'a  ou  pourroit  avoir  contre 
lesdits  Princes  &  Etats  l'Elefteur  de  Brandebourg, 
fous  prétexte  de  certaines  affignations  obtenues  pen- 
dant la  Guerre  ;  Sa  Majefté  ,  'fans  déroger  à  ladite 
Obligation',  mais  fçachant  que  l'intention  de  l'Elec- 
teur de  Brandebourg  eft  d'accommoder  cette  affaire 
à  l'amiable,  employera  fes  foins  &  fes  offices  pour  la 
terminer  entre  les  Parties  par  toutes  voyes  juftes  &  rai- 
fonnables. 

Ce  prefent  Article  feparé  aura  pareille  force  &  vi- 
gueur, que  s'il -eftoit  inféré  dans  le  corps  du  Traité 
principal  pafTé  ce  jourd'hui;  &  la  Ratification  en  fera 
fournie  en  même  tems.  Fait  à  Saint  Germain  en  Laye 
ce  vingt-neuvième  jour  de  Juin  mil  fix  cens  foixante  & 
dix-neuf. 


Arnauld, 


{L.S.)    Vb..  Meinders. 


NOus  ayans  agréable  le  fusdit  Article  fêparé  en 
tous  &  un  chacun  les  points  qui  y  font  contenus 
&  déclarez,  avons  icelui  tant  pour  Nous  que  pour  nos 
Héritiers,  SuccelTeurs ,  Royaumes,  Pays,  Terres, 
Seigneuries  &  Sujets  ,  accepté  ,  approuvé  ,  ratifié  & 
confirmé,  acceptons,  approuvons,  ratifions  &  con- 
firmons, &  le  tout  promettons  en  foi  &  parole  de  Roi, 
&  fous  l'obligation  &  hypothèque  de  tous  &  un  cha- 
cun 


411 


CORPS     DIPLOMATI  CLU  E 


AnNO  cun  nos  Biens  prefens  &  à  venir ,  garder  &  obferver 
^  inviolablement,  fans  jamais  nller  ni  venir  au  contraire, 

loy^,  direâement  ou  indireâemeut,  en  quelque  forte  &  ma- 
nière que  ce  foit.  En  témoin  de  quoy  Nous  avons 
figné  ces  Prefentes  de  nôtre  main,  &  à  icelles  tait  ap- 
pofer  noftre  Scel.  Donné  à  Saint  Germain  en  Laye 
le  troiliéme  jour  de  Juillet ,  l'an  de  grâce  mil  iix  cens 
foixante  &  dix-neuf,  &  de  noîlre  Règne  le  trente-fcp- 
tiéme.  Signe  ,  LOUIS.  Et  plus  bas.  Par  le  Roi, 
Arnaoll». 


Ratification  de  r Article  feparé. 

NOus  Frédéric  Guillaume  par  la  grâce  de  Dieu, 
Mark-Grave  de  Brandebourg,  Archi-Chambellan 
&  Prince  Eleâeur  du  faint  Empire,  Duc  de  Prufle, 
Magdebourg,  Juliers,  Cleves  ,  Bergues,  Stetin,  Po- 
meranie,  des  Caffubes,  Wandales  &  Silefie,  de  Cros- 
ne &  Carnovie,  Burk-Grave  de  Nuremberg,  Prince  de 
Haiberftat,  Minden  &  Gamin,  Comte  de  la  Marche 
&  Ravensberg ,  Seigneur  de  Ravenftein,  Lavenbourg 
&  Butow:  Faifons  fçavoir  à  tous  ceux  qui  ces  prefen- 
tes Lettres  verront,  qu'ayant  vu  &  examiné  l'Article 
feparé  conclu  &  arrefté  à  Saint  Germain  en  Laye  le 
29.  jour  de  Juin,  nouveau  ffile,  de  cette  prefente 
année  mi!  Iîr«cens  foixante  &  dix -neuf,  en  noftre 
nom  &  fous  noftre  Ratification  ,  entre  Sa  Majefté 
Tres-Chreftienne  le  Roi  de  France,  &  Nous,  par  le 
Sieur  Arnauld  Chevalier,  Seigneur  de  Pomponne, 
Confeiller  en  tous  les  Confeils  ,  &  Secrétaire  d'Etat 
&  des  Commandemens  de  Sa  Majefté  Tres-Chreftien- 
ne, d'une  part;  &  noftre  Confeiller  &  Miniftre  d'E- 
tat &  Envoyé  Extraordinaire  vers  Sa  Majefté,  le  Sieur 
Meinders,  d'autre  part  :  duquel  Article  feparé  la  te- 
neur s'enfuit. 

Outre  les  Articles,  &c. 

fOus  avons  agréé  &  ratifié  le  fusdit  Article  feparé, 
comme  Nous  l'agréons  &  ratifions  par  ces  Pre- 
fentes, promettant  en  foi  &  parole  de  Prince  de  l'ac- 
complir, obferver  &  faire  obferver  inviolablement  félon 
fa  forme  &  teneur,  fans  fouffrir  qu'il  foit  jamais  allé 
diredement  ou  indireflement  au  contraire,  pour  quel» 
que  caufe  ou  occafion  que  ce  puiffe  être.  En  té- 
moin de  quoy  Nous  aVons  figné  ces  prefentes,  &  y 
fait  appofer  le  Scel  de  nos  Armes.  Fait  à  Poftdam  ce 
-.jour  de  Juillet  mil  fix  cens  foixante  &  dix- neuf. 
'iig>ié,  FRIDERIG   GUILLAUME,  Eledeur. 


Declaratto  y  Protefiatio  Legati  Brandebur- 

-G î c I ,  contra  Pacem   Zeli, ensem,  quam , 

îicet  in  Face  Sancti  Germani  in  Laya 

mmtionatam  atque  inclufam ,  SereniJJtmus  EleSîor 
non  poîefi  approbare ,  quatenus ,  non  modo  fuis , 
fed  £î?  Cafaris  ,  y  Imperii ,  Regisque  Dania 
Juribus  adverfatur.  A5tum  Neomagi  die  iz-zz. 
Juin  167p.  [Aftes  &  Mémoires  de  la  Paix 
de  Nimegue   Tom.  IV.  pag.  456.] 

POftquam  fuae  S.  E.  Brand.  Legatus  Extraordinarius 
&  Plenipot.  ad  Pacis  Traftatus  Neomagi,  tempo- 
ris  lucri  faciendi  &  damni  majoris  avertendi  caufâ  ad 
commutationem  Ratificationum  Pacis  inter  S.  Regiam 
Majeûatem  Chriftianiffimam  &  S.  Ser.  El.  Brandenbur- 
gicam  29.  Junii  praeterlapfi  conclufse,  Articulorumque 
eidem  adjedlorum  feftinandum  fibi  efle  duxiffet,  non 
potuit  non  Uluftriffimo  &  Ex.  Domino  Mediatori  An- 
glico  fignificare  S.  S.  Eleft.  t3rand.  illum  fupradiâse 
Pacis  Articulum  feparatum,  in  quo  Pacis  J.  Febr.  no- 
viiTane  prœteriti  Zellse  faâîe  &  conclufœ  mentio  fafla 
eft,  quidem  ratihabuifle  qu6d  quas  de  amicabili  Ham- 
burgenfis  negotii  complanatione,  &  R.  S.  M.  Chriftia- 
niflimae  officiis  eo  fine  interponendis  ibidem  conventa 
funt ,  ipli  non  ingrata  fuerunt.  Sed  quoniam  fupra- 
didla  Pace  Zellenfi  Jura  cùm  Csfaris  &  Imperii,  Re- 
gisque Daniaè,  tum  S.  S.  EleÊt.  ipfius  impetuntur,  non 
dubitalfe  altè  diflam  S.  S,  Brand.  Reg.  S.  M.  Chriftia- 
niff.  quemadmodum  ipfa  obligation!,  quam  antè  me- 
moratam  Pacem  Zellenfem  contraxit,  praediôâ  Pace 
Brandenburgicâ  quidpiam  derogare  abnuit,  ita  quoque 
eam  non  improbaturain ,  quod  S,  S.  E.  approbare  non 


pofîît  nec  velit,  qux  tertius  quidam  in  praejudicium,  AnNO 
non  folùmfuum,  fed  &  Csfaris  &  Imperii  Regisque  ^ 
Danioc  ftipulari  voluit,  ac  proinde  Conliiiario  fuo  Sta-  lO^P* 
tus  intimo  &  ablegato  Parifiis  jam  commoranti  in 
Mandatis  dedifte,  ut  prEediétum  Articulum  nonnihil 
mutari  curaret,  cui  rei  dum  ipfe  operam  dabit  fupra- 
didus  Legatus  Brandenburgîcus  commutatione  Ratifi- 
cationum Pacis  ob  antè  diétas  caufas  diutiùs  non  dila- 
ta, Illuftrifr.  atque  Excell.  Mediatori  Anglico  decla- 
randum  elle  duxit ,  fuam  S.  E.  Bi'andenb.  prsediâum 
Articulum,  nonnifi  in  fpem,  defideratam  mutationem 
à  S.  R.  M.  Chriltianiflimâ  admillum  iri ,  ratihabuillè, 
eaque  Ratificatione,  id  eft,Ratificationis  commutatione 
prsdiâam  Pacem  Zellenfem  quatenùs,non  modo  fuis, 
fed  &  Cœfaris  &  imperii  Regisque  Danis  Juribus  ad- 
verfatur, prxjudicioque  eft,  nullatenùs  approbare, quin 
potiùs  eidem  eo  refpeâu  contradicere,  iîbi  &  reliquis, 
quorum  etiam  intereft  ,  omnia  quœ  jure  ipfis  iibique 
competant  refervare.  Quam  declarationem  ut  Illuftr. 
&  Ex.  Dom.  Mediator  Auglicus  ad  Ada  Mediationis 
referre  velit ,  enixe  rogatur.  Neomagi  ii_  Julii  1679. 

Wern.  Wilh.' Blaspiel, 


cxcvr. 

Traité  pour  V Execution  de  la  Paix  entre  le  Sere-  I7.juill. 
niffime  t$  Très  -  Puiffanî  Prime  L  e  o  p  o  i.  d 
Empereur  des  Romains  ,  t3  le  Serenijftme  fs? 
Tres-Puijfant  Prince  Louïs  XIV.  Tres- 
Chrêtïen  Roi  de  France  13  de  Navarre.  Fait  à 
Nimegue  le  17.  Juillet  167p.  [Freder, 
Léonard.  Tom.  III.  Theatrum  Pacis. 
Tom.  II.  pag.  829.  &;c.  ^5îes  £5?  Mémoires 
de  la  Paix  de  Nimegue.  Tom.  III.  pag.  f45. 
en  Latin  comme  ici,  &  pag.  f49.  en  Fran- 
çois. Theatrum  Pacis,  Tom.  II.  pag.  82p. 
en    Allemand,    &c    en    François.     Lu  ni  g,  ' 

^CWtfdjCé  ÎMçi)è'%K\p.  Part.  Gen.  pag.  ioj-4. 
Jac.  Bern.  Muf-TZ  Repnefentatio  M.ijefta- 
tis  Imperat.  Part.  IL   Cap.  VI  IL  pag.  383. 

2(nl)anû|  ^u  lt§  (Juwpâifclicn  J^croltt  pag.  1152. 

en  Allemand  ,  Londorpit  A6ia  Publica. 
Tom.  X.  Lib.  XI.  pag.  667.  en  Allemand.] 

In  Nomine  Sanâiffimce  bf  individus  Trinitatis. 

NOtum  fit  univerfis  quorum  intereft ,  aut  interefle 
poteft  ,    cum   Articulo   vigefimo  feptimo   Pacis 
quinta  Februarii  nuperi   hic   conclufa:  contineatur,  ut 
CommilFarii  ab  utraque  Parte  nominentur  qui  de  reftitu- 
tione  &  evacuatione  locorurn  reftituendorum  juxta  Pa- 
cem Weftphalicam  conveniant,  fimulque  Sacra  Caefa- 
rea  Majeftas  ab  Imperii  Eleâoribus  ,   Principibus,  & 
Statibus  decenter  requiiita  fit,  ut  Copias  fuas  ex  Impe- 
rio  in  Régna  &  Ditiones   Hœreditarias   educere  velit, 
atque  eo  nomine  Sacra  fua  Caîfarea  Majeftas  Reveren- 
diffimum,  Illuftrîfllmos  &  Excellentiffimos  Dominos, 
Dominum   Joannem    Episcopum   GurcenfenV,    Sacri 
Romani  Imperii  Principem  atque  Sacrx  CsefarecB  Ma- 
jeftatis  Confiliarium,  &  Dominum  Theodorum  Althe- 
tum  Henricum  à  Stratman  Sacras  Cœfareae  Majeftatis 
Confiliarium  Imperii  Aulicum;  Sacra  Regia  Majeftas 
Chriftianifllma  verô  lUuftriffimum  &  Excellentifllmum 
Dominum  Carolum  Colbert  Eqùitem,  Marchionem  de 
CroilTi  ,  Sacra;    Regiœ    Majeftati    Chriftianifllmx    ab 
utrisque   Confiliis   ordinarium  ,    omnes    Legatos   Ex- 
traordinarios  &  Plenipotentiarios,  qui  diétx  Paci  con- 
cUideiidx  ac  perficiendx  incubuerunt,  necefiTariis  Man- 
datis inftruxerint  quorum  Apographa  ad  finemhujus  Re- 
cefTus  inferta  funt.     Inter  eosd  -.i  Sacrx  fuas  Cacfareae 
Majeftatis,  &    Sacrse    fuœ    Majeftatis   Chriftianiflimas 
Commilïarios   de    praefata   reftitutione   &   evacuatione 
locorurn  atque  abdudlione  Copiarum  convenifle  tenore 
fequenti. 

I.  imperator  Exercitus  fuos  &  Copias  quantociùs 
deduci  curabit  ex  omnibus  Imperii  Ditionibus  ad,  Do- 
mum  Aurttiacam  Jure  Hœredirario  non  fpcûaïuibus,  &' 
nominatim  ex  Circulis  Sueviœ  &  Franconia:,  uti  &  ex 
Circuli's  Rbenano  Eleftorali  &  Rheni  fuperioris,  Ur- 
bibusque  &  Fortalitiis  in  ils  fitis,  Bonnâ,  Argentinâ, 

OfFem» , 


DU     DROIT     DE  S     GENS. 


AnNO    OfFembiirgo,  Hochberg,  Landavio  ,  Cronweiffenbur- 
y  go,  iiec  non  generaliter  ex  quibnscuuque   aliis   locis, 

I07P»  neque  Face  Monafterieiifi  ,  neque  Neomagenli  Sacrse 
Cxlares  Majeftati  competentibus,  ita  ut  pra:di£tiî  Co- 
piE  in  Bohemiam,  aliosque  Status  Pattimoniales  anie 
decimain  Augulli  line  uUeriori  mora  perveniant. 

ÎI.  Rex  Chriftianiffimus  Exercitus  fuos  &  Copias 
quantocius  ctiam  revocabit  bona  fide  ex  omnibus  Ira- 
perii  Ditionibus ,  &  nominatim  ex  Archiepiscopatibus 
Mo^untino,  Trevirenlî,  Colonienli  ,  Falatrtiatu  Khe- 
111,  &  Episcopatu  Leodienfi,  &  Ducatu  Juliacenli ,  Ur- 
bibusquè,  &  Fortalitiis  in  iis  (îtis,  uti  &  ex  tota  Bris- 
govia,  omnibusque  locis,  qux  Domui  Aulhiacœ  virtu- 
le  Pacis  Weftphalicas  competunt,  excepte  folo  Callro 
&  Oppido  Fribufgenli  &  tribus  Pagis  Lehn  ,  Buzen- 
haulen  &  Kirchzart  Gallix  ceffis  ,  nccnoii  generaliter 
ex  quibuscumque  aliis  locis,  neque  vigore  Trafilatus 
Monafterienlis  ,  nec  Pace  Neomagenfi  Sacr:e  Regise 
Majeftati  Chriftianiflîtnœ  competentibus,  ita  ut  fine  ul- 
teriore  mora  praedidlx  Copiœ  ante  decimam  Menfis  Au- 
gufti,  in  Regnum  Gallia;  perveniant.  De  o6to  locis 
verô  vigelîmo  fexto  Inftrumenti  Pacis  nominatis  obfer- 
vabuntur  bonâ  fide  ,  quœ  in  prasdiâo  Articulo  de  iis 
conventa  funt. 

III.  Reftituantur  etiam  intra  prsediftum  terminum 
juxta  Articulum  vigefimuin  quartum  Pacis  hic  conclu- 
fae,  quicumque  reftituendi  ex  capiie  Amneftiae  noudum 
reliituti  fnnr. 

IV.  Porrô  in  prœfcnti  Traflatu  omnia  loca  &  Jura 
comprehenfà  intelligantur  quamvis  fîngulatim  expre/fa 
non  fint,  quae  rellitutioni  obnoxia  funt,  ubicumque  (ita 

.  repetiantur,  &  fi  aliqua  elapfo  terinino  adhuc  reftituta 
aut  evacuata  non  elTent ,  ftatim  ad  inftantiam  Partis  in 
terelïïitas ,  bona  fide  evacuentur  &  refl:ituantur.  Omnia 
autem  prxdifta  loca  &  jura  reftituantur,  qualiatempo- 
re  conclufionis  &  fubfcriptionis  Pacis  aut  decimo  quin- 
to  die  à  difta  fubfcriptione  fuerunt,  unà  cum  Archivis, 
Documentis  Lilterariis,  aliisque  niobilibus,  uti  à.  Tor- 
nientis  Bellicis  ,  quse  in  iis  tempore  occupationis  & 
fubTcriptionis  ,aut  décima  quinta  die  à  dida  fubfcriptio- 
ne Pacis  extiterint. 

V.  Quantum  ad  Ditiones,  Comriiunitates,  &  Loca 
quae  fe  ante  fubfcriptam  Pacem  Contributionibus  fub- 
miferunt,  &  adhuc  refiduas  debent,  convenit,  ut  de- 
fuper  inter  Intendentes  vel  Commiffarios  ex  una  parte, 
&  Deputatos  Principis  vel  Statuum  locorum  ex  altéra 
ante  decimam  diem  Augufti  ex  sequo  iiquidatio  fiât, 
&  quo  Ditiones  &  Communitates  illas,  qux  Contribu- 
tiones  non  debent,  vel  quas  juxta  Articulum  trigefi- 
muin  Inftrumenti  Pacis  hic  concluf<e ,  datis  idoneis  Fi- 
dejuflbribus  pro  refiduis  caverint,  vel  Obfides  Partibus 
gratos  dederint,  ad  folvenduin  adigi  non  poffiiu  pro  iis 
Communitatibus,  quaj  adhuc  débitrices  &  morofas  es- 
titerint,  licet  ejusdem  Ditionis  fint,  nifi  quatenus  in 
foliaum  teneantur.  Illa;  verô  Ditiones,  Communita- 
tes, &  loca  quas  prœdidlîB  obligation!  non  faiisfecerint, 
ad  folutionem  ex  conduâo,  in  quantum  fieri  poterit, 
cum  debitricis  Ditionis  regimine  ,  executione  militari 
compelli  queant  :  ita  tamen  ut  morofa;  tantum  Com- 
munitates aut  in  folidum  obligats  dilationis  pœnam 
fentiant,  fine  cujuscumque  alterius  gravamine,  &  ille 
tantum  Militum  numerus  ad  executionem  adhibeatur, 
qui  abfolutè  neceilarius  erit,  ftatimque  à  faâa  folutione 
aut  prasftita  per  FidejuflTores,  vel  Obfides  cautione  re- 
•vocetur. 

VI.  Nominabuntur  quamprimum  ab  utraque  parte 
CommilTàrii  qui  ea  exequantur ,  quas  de  debitis  &  reper- 
tis  m  Oppido  Friburgo  Archivis  aliisque  Documentis 
Litterariis  Articulo  oàavo  &  nono  Inftrumenti  Pacis 
convenerunt. 

Hanc  de  Pacis  executione  Conventionem  promittunt 
utriusque  Partis  Commiffarii  refpeâivè  ab  Imperatore 
&  Imperio,  &  Rege  Chriftianiflltno  inviolabiliter  obfer- 
vatum  iri,  prsediétorumque  Articulorum  executionem 
quEB  intra  praediâum  tempus  ex  Mandatis  tam  Caefareas 
quàm  Chriftianifljmae  Majeftatum  fequetur,  pro  utrius- 
que Partis  ratihabîtione  valituram,  ita  ut  ad  perfeélum 
Pacis  adimplementum  nullâ  aliH  Ratihabitionum  com- 
mutatione  opus  fit.  In  quorum  omnium  fidem  majus- 
que  robur,Cœfarei  &  Regius  Commiflarii  prasfens  Inliru- 
mentum  fubfcriptionibus  figillisquepropriismuniverunt. 
Adta  hœc  funtNeomagi  décima  feptima  Menfis  Julii 
annoDominimillefimofexcentefimofeptuagefimonono. 


413 


PLENAPOTENTIA. 


Joamies  Episcopu!  Çs" 
Princeps  Gurcenfis. 
7".  A.  Henrkus  Stratman, 
ToM.  VII.  Part.  I. 


Colberi. 


LEopoLDUS    Divinâ   favente  clementia  EleSus 
Romau'orum  Imperator,  femper  Auguftus,ac  Ger- 
mani3î,Hungiiri£e,Bohenii!E,  Dalmatix,  Groati!e,Scla- 
voniœ,'5;c.   Rex,  Archidux  Auftrix,  Dux  Burgundiœ, 
Stirias,  Carinthia:   &  Wirtembergse  ,    Cornes  Tyrolis, 
Notum  facimus  univerfis,  poftquam  Inftrumento  Pacis 
inter  noftrcis  &  Confœderatarum  Coronarum  Plenipo- 
lentiarios  Legatos  conclufo  ,    fubfcripio  &  ratificato, 
inter   castera,  illud  quoque  provifum  fit  ,   ut  mox  ab 
ipfius  fubfcriptione  omuis  hoftilitas  celfet  &  juxta  Pa- 
cem IVlonafterienfem,  hac  novifllma  in  omnibus  con- 
firmatam,  reciprocè  &  quantocius  reftituantur  &  refti-_  ' 
tuenda  loca  evacuentur  bona  fide,   in  eumque  finem" 
Coinmiflàrii  ab  utraque  parte  nominentur,  qui   modo 
diclam  inptimis  rellitutionem  atque  evacuationem  intra 
Menfis  fpatium  à  ratihabita  Pace  absque  ulteriori  dila- 
tione  abfolvaut  ;  intra  annum  verô  etiam  ftatuant,  quae 
circà  debitorum  ab  Oppido  Friburgenli  pro  rata  incum- 
bentium  folutionem,  uti  &  Atchivi  ibidem  reperti  refti- 
lutionem ,    feparationem    ac    alfervationem    Attlculis 
oftavo  &  nono  ad  illos  remida  funt  :   quod  ex  patte 
noftra  ad    exequendum   &   promovendum   omne   id, 
quod  ad  pacificum  conclufce  Pacis   efte£lum  neceflTa- 
rium  vifum  eft  atque  conducibile,  iisdem  Legatis  nos- 
tris    Plenipotentiariis,  qui  didlœ  Paci  concludendae  ac 
perficiendae    haûenus    infudârunt  ,   Venerabili   Joanni 
Episcopo  Gurcenfi,  Principi  Sacri  Imperii,  Confiliario 
devoto  ,  nobis  diledo  ,    nec   non  Confiliario  noftro 
Imperiali  Aulico,  Sacrique  Imperii  fideli  dile£to,Theo- 
doro  Altheto  Henrico  Stratman  plenam  noftram  Po- 
tcftatem  &  Commiflionem  dederimus  ad  tradandum  & 
conveniendum  ,   &  ftatuendumque  cum  Deputato  vel 
Deputatis,  Plenipotentiario  vel  Plenipotentiariis,  Sere- 
niffimi  &   Potentiffimi  FrancisE  Régis   Chriftianiflimî, 
five  ejusdem  vel  eoruiTidem  Subdelegato,  vel  Subdele- 
gatis  fuper  praediâis  omnibus,  aut  quœ  alius  in  iisdem. 
aut  circa  locum  etiam  Friburgenfem  cellasve  ejusdem 
dependentias  ex  Pacis  hujus  Conventione  complananda 
adhuc  occurrent  transigendis  ;  &  in  Imperatorio  nomine 
promittentes ,  nos  omnes  id  quod  fupradiai  noftri  Ple- 
nipotentiarii  Gommîlfarii  fimul,  vel  fi  quo  cafu,  vel 
ob  adverfam  valetudinem  vel  alias  caufas  quascumque, 
unus  eorum  abeflèt ,   alter  cum  fupradidi  Sereniffimi 
&  Potentiffimi  Régis  Chriftianiffimi  Plenipotentiario  vel 
Plenipotentiariis  ejusque  vel    eorundem   Subdelegatis 
traSabit  atque  concludet,  ratum  habituros  &  ex  parte 
noftra  executioni  mandari  curaturos.  In  cujus  rei  fidem 
has  propria  manu  fubfcripfimus,  &  Sigillo  noftro  Cae- 
fareo  fignari  fecimus.    Datum  in  Civitate  noftra  Vién- 
naE;  die  décima  tertia   Menfis   Aprilis   Anno  Domini 
millefimo  fexcentefimo   feptuagefimo   nono ,   Regno- 
rum  noftrorum  ,    Romani   vigefimo   primo  ,    Hunga- 
rici  vigefimo  quarto  ,   Bohemici  verô  vigefimo  tertio. 
Signatum  , 

LEOPOLDUS. 

Vt.  Leopoldos  Guilielmus,  CO' 
'mesinKônigseg. 

Ad  Mandatum  Sacra  Cafarece  Majejîatis  propriunt , 

Christopu.  Bever. 


LOoïs  par  la  grâce  de  Dieu,  Roi  de  France  &  de 
Navarre:  A  noftre  Amé  &  Féal  le  Sieur  Colberc 
Marquis  de  Croifli  ,  Confeiller  Ordinaire  en  noftre 
Confeil  d'Eftat,  noftre  AmbafTadeur  Extraordinaire  & 
Plénipotentiaire  pour  la  Paix,  Salut.  Comme  par  le 
vingt-feptiéme  Article  du  Traité  de  Paix,  que  vous 
avez  conclu,  &  figné  en  noftre  nom  à  Nimegue  le  cin- 
quième jour  de  Février  dernier,  avec  les-  Ambafl"adeurs 
&  Plenipotentiaites  de  nôtre  très-Cher  &  très- Amé 
Frère  l'Empereur;  il  eft  porté  que  félon  la  Paix  de 
Munfter,  confirmée  en  tous  fes  Points  par  l'Article  fé- 
cond du  fusdit  Traité  l'on  fera  la  reftitution  &  l'éva- 
cuation des  Places  de  bonne  foy,  &  retirera  les  Troupes 
de  part  &  d'autre,  &  qu'à  cette  fin  l'on  nommera  des 
Commiffaires  en  mesme  temps  que  ledit  Traité  fera  ré- 
ciproquement ratifié,  afin  que  l'évacuation  &  reftitu- 
tion des  Troupes  foient  achevées  dans  l'espace  d'un 
Mois  pour  tout  délai  depuis  la  Ratification  de  la  Paix, 
fans  y  comprendre  cependant  les  Places,  desquelles  il 
Ggg  eft 


Anno 
i675>. 


CORPS     DIPLOMATIQUE 


414 

AnNO  eft  autrement  dispofé  pour  un  temps  par  l'Article 
/■  vingt- lîxiéme  dudit  Traité.    Nous,    pour  ces  caufes 

107p.  délirant  fa:isfaire  de  nollre  part  au  contenu  du  fusdit 
Article  vingt- feptiéme,  Vous  avons  commis,  ordon- 
né, &  députe,  commettons,  ordonnons  &  députons 
par  ces  prefentes  lignées  de  noftre  main ,  pour  en  qua- 
lité de  nollre  Commiflaire  incontinent  après  la  Ratifi- 
cation, qui  vous  aura  été  fournie  dudit  Traité,  tenir  la 
main  à  l'évacuation  &  reftitution  réciproque  des  Places 
occupées  de  part  &  d'autre  dans  l'Empire,  à  l'excep- 
tion toutefois  de  celles  mentionnées  dans  l'Article 
vingt-fix  dudit  Traité  ,  comme  auffi  à  la  retraite  des 
Troupes  ,  &  conjointement  avec  les  Gommiffaires 
nommez  de  la  part  de  noftre  fusdit  Frère  l'Empereur 
convenir  &  arrefter  tout  ce  qui  fera  jugé  necefTaire 
pour  l'entière  exécution  du  fusdit  Traité ,  ainfi  qu'il  y 
eft  plus  particulièrement  porté.  De  ce  faire  vous  don- 
nons Pouvoir  ,  Commiffion  ,  &  Mandement  fpecial 
par  cesdites  prefentes.  Car  tel  eft  noftre  plaifir.  Don- 
né à  Saint  Germain  en  Laye  le  quinzième  jour  de 
Mars  l'an  de  grâce  mil  fix  cens  foisante  &  dix-neuf,  & 
de  noftre  Règne  le  trente-fixiéme.  Stgné.,  LOUIS. 
Par  le  Roi,  Arnauld. 

CXCVII. 

<S  -  1 5.  Lettre  de  Monfr.  J  e  n  k  i  n  s  Médiateur  Anghis , 
Août.  écrite  aux  AmbaJJadeun  de  Sa  Majejié  Impéria- 
le ,  au  fujet  du  rHabliJJement  de  la  Paix  entre 
^'Espagne  ^  la  Suéde,  en  leur  envoyant 
un  Projet  ultérieur  de  Déclaration  pour  ejîre  ac- 
cepté y  publié  de  part  (^  d'autre  à  certain  jour. 
Avec  un  Certificat  des  ylmbajfadeurs  de 
S.  M.  Impériale ,  fur  la  Copie  de  cette  Lettre 
communiquée  par  eux  aux  Ambajadeurs  d'Es- 
pagne, mats  dont  r  Original  reftoit  entre  leurs 
mains.  [Copie  originale  tirée  des  Archives 
de  l'Ambaflade  d'Efpagne  en  Hollande.] 

Messieurs, 

Voyant  qu'il  y  a  quelque  chofe,  qui  manque  encore 
à  la  perfedion  de  la  Paix  entre  les  Couronnes 
d'Espagne  &  de  Suéde  ,  &  l'expédient,  dont  j'ay  eu 
l'honneur  de  parler  plus  d'une  fois  à  Vos  Excellences 
pour  forcir  d'affaire  en  cette  rencontre,  ayant  eu  déjà 
quelque  approbation  j'ay  creu  eftre  de  mon  devoir, 
afin  d'avancer  tant  qu'il  m'eft  poffible  une  affaire  de 
cette  importance,  de  minuter  une  forme  de  Déclaration 
qui  pourroit  fervir,  fauf  meilleur  avis,  pour  donner  la 
dernière  main  à  cette  Pais,  j'ay  pris  pour  fondement, 
que  le  Roy  de  Suéde  étant  compris  dans  la  Paix  faite 
icy  à  Nimegue  entre  l'Espagne  &  la  France,  &  le  Roy 
Catholique  étant  pareillement  compris  dans  celle,  qui 
s'eft  faite  entre  Sa  Majefté  Impériale  &  la  Suéde,  il 
n'y  avoir  plus  lieu  pour  les  hoftilitez  ,  &  par  confe- 
quent,  que  la  Paix  s'ctoit  tacitement  rétablie  entre  les- 
dits  Roys,  leurs  Royaumes  &  Etats,  cecy  étant  indu- 
bitable, il  ne  refte,  ce  femble,  aucun  lieu  de  douter 
que  Leurs  Majeftez  les  Roys  d'Espagne  &  de  Suéde 
ne  foient  en  très -bonne  dispoGtion  pour  déférer  aux 
offices  &  aux  inftances  du  Roy  mon  Maître,  d'autant 
plus  que  Sa  Majefté  ne  délire  rien  plus  paffionnement 
que  de  voir  la  Paix  entre  deux  Roys,fes  anciens  Alliez, 
prendre  au  plutôt  toutes  les  perfeftions,  qui  y  font  re- 
quifes,  &  entrer  au  nombre  de  ces  Paix,  qui  font  déjà 
faites  ,  afin  d'affermir  de  plus  en  plus  le  repos  gê- 
nerai de  la  Chreftienté  ;  Pour  cet  effet  on  pourroit 
paffer  fans  dclay  à  la  Publication  de  la  Paix  dans  les 
Villes  de  Madrid,  de  Bruxelles,  de  Stockholm,  &  de 
Riga, moyennant  que  les  Ambaffades  des  deux  Couron- 
nes lusdites  aggreaffent  preallablement  la  teneur  d'une 
déclaration,  à  tel  effet,  &  arreftaffent  de  concert  entre 
eux  un  certain  jour,  auquel  on  en  pourroit  faire  la  pu- 
blication auxdites  Villes.  Vos  Excellences  me  feront 
l'honneur  s'il  leur  plaid,  de  faire  leur  reflexion  fur  le 
Projet  cy-joint,&  en  cas, qu'elles  le  trouvenr  conforme 
à  leur  fentiment,  &  à  celuy  de  l'Ambaffade  d'Espagne 
elles  auront  la  bonté  de  m'en  avertir,  &  en  mesmè 
temps  de  me  faire  fçavoir  ce  qu'il  y  aura  à  faire  davan- 
tage, le  tout  fur  le  prefuppoft  que  je  fais,  que  l'Am- 
bairade  de  Suéde  n'aura  point  de  difficulté  d'entrer 
dans  cet  expédient  pour  donner  la  dernière  main  à  une 
œuvre  11  fainte  &  fi  importante,  eh  attendant  la  refo- 


lution  de  Vos  Excellences  fur  ce  fujet.  Je  demeure,Mes-  AnNO 
fleurs  ,   de  Vos  Excellences    le   tres-humble   &   très-      y. 
obeiffant   Serviteur.     L.  Jenkins.     A  Nimegue  ce  lO/p, 
fixiénie  d'Août  1679.     Er^nt  firipta.    A  leurs  Excel- 
lences  Meilleurs    les    Ambaffadeurs  Extraordinnires  & 
Plénipotentiaires  de  Sa  Majefté  Impériale  aux  Trsiitez 
de  Paix  à  Nimegue. 

^Os  Legati  Extraordinarii  &  Plenipotentîarii  Sacrse 
■'-^  Cssfareae  Majeftatis  intrafcripti  fidem  facimus  & 
atteftamur,  quod  praefentes  Literae,  ex  originalibus,  ab 
Illuftriffimo  &  Excellentiffimo,  Domino  Legato  Me- 
diatore  Jenkins  ad  nos  datis  &  apud  nos  remanentibus 
tranfumptîe  (înt,  &  eum  iis  in  omnibus  concordent, 
Datum  Noviomagi,  vigefima  fecunda  Augufti  1679. 

{L.S.)  Joanaes  Episcopus  Gurcexjîs. 
(_L,S.)  Zl  Â.  Henr.  Stratman. 


Lettre  des  Ambajfadeurs  ^«  S  u  e  d  e  au  Médiateur 
Anglais.,  par  laquelle  ils  fe  déclarent  d'accepter 
le  Formulaire  drejjé  par  ce  Miniftre,  pour  la, 
Publication  de  la  Paix  entre  les  Couronnes 
d'E SPAGNEÊJ'A  Suéde,  ^  qui  devoit 
tenir  lieu  d'un  Traité  formel  entr'elles.  A  Ni- 
megue le  6.  Août  1679.  vieux  Sttle.  Avec  le 
Certificat  du  Médiateur  faifant  foi  de 
cette  Acceptation  du  8 — 18.  Août  1679.  Et 
un  Autre  femblable  Certificat  fur  la 
Copie  de  la  Lettre  des  Ambaffadeurs ,  dont  l'Ori- 
ginal et  oit  reflé  entre  fes  mains ,  </»  même  jour 
8 — 18.  Août  i6js>.  [zAétes  &  Mémoires  de 
la  Paix  de  Nimegue.  Tom.  IV.  Part.  II. 
pag-  f3°-] 

Monsieur, 

AYant  receu  la  Lettre  de  V.  E.  nous  n'avons  pas 
manqué  d'en  confiderer  le  contenu  avec  le  For- 
mulaire y  joint  de  la  Publication  de  la  Paix  entre  les 
Roys  &  les  Couronnes  de  Suéde  &  d'Espagne,  &  com- 
me nous  avons  raifon  d'approuver  les  fentimens  de  V. 
E.  auffi  declarons-nous  à  prefent,  que  nous  acceptons 
le  fusdit  Formulaire  en  tous  fes  points  &  claufes,nous 
chargeans  que  félon  la  teneur  d'iceluy,  la  Publication 
fe  fera  le  24  de  Novembre  prochain  dans  les  Villes  de 
Stockholm  &  Riga,  au  nom  de  Sa  Majefté |le  Royj nô- 
tre Maître,  fur  l'alfurance,  que  V.  E.  nous  veut  bien 
faire,  qu'elle  fe  fera  en  même  temps, ;&  en  la"mfi- 
me  forme  par  S.  M.  le  Roy  d'Espagne  dans  les  Vil- 
les de  Madrid  &  de  Bruxelles.  C'eft  de  quoy  nous 
avons  bien  voulu  affeurer  V.  E.  par  ces  mots  ,  afin 
qu'elle  lût  i  que  l'Europe  doit  encore  cette  Paix  à  la 
Médiation  de  Sa  Majefté  Britannique  &  à  vos  foins. 
Nous  fommes.    A  Nimegue  ce  6.  d'Août  1679. 

Monsieur, 

de  yôtre  Exe.  les  tres-humhks  isf  tres-oheiffans  Servit. 

Benoit  Ojçenstiern.  , 

JoH.  Paulin  Olivekrans. 


Teftirnonium  Domini  Jenkins^  Suec'icam  Legatiouem  te- 
cipere  Formulant  Pacis  iuter  Hispaniee  z^  Suecitt 
Reges  faiiie. 

NOs  S.  R-  M.  Magnœ  Britanniae  Legatus  Extraor- 
dinarius  &  Plenip.  ad  Tradlatus  Pacis  Noviomagi 
inftitutos  infrafcriptus  'notum  facimus  ac  teftamur  per 
prxfentes,  quôd  Illuftriffima  &  Exe.  Legatio  Suecica 
nobis  Mediatorio  munere  fungentibus  declaravit,fe  for- 
mulam  Declarationis  five  Programmatis  prxfentibus  an- 
nexam  in  omnibus  approbafre&acceptafre,euminfinem, 
ut  Pax  inter  Coronas  Hispanis  &  Suecise  publicetur  ac 
formetur;  Promifit  infuper  &  in  fe  fuscepit,  quôdau- 
toritate  Seren.  &  Potentiffimi  Suecorum  Régis  eadem 
Declaratio  Stockholmiaî  &  Rigx  in  Livoniâ,  24.  die 
Novembris  ftilo  Vet.  proximc  futuri  folemniter  pro- 
mu!- 


DU     DROITDESGENS. 


ANNO    "^"'g^bltur,  prout  in  cafibus  confîmilibus  moris  eft;  in 
quoram  fidem  hasce  Literas  Certificatorias  manu  noftrâ 
1070.  fubfcripfimus ,  iisq.ue  Sigillum  noiUum  appofuimus. 


415- 


8.  AHgitJii  ftilo  Vet.   1679. 
(L.S. 


L.      J  E  N  K  1  N  s. 


"tejl'tmotimm   Legati  Magna   "Britannite   Régis,  Literas 
antécédentes  cum  Origtnali  convenire. 

■^Os  Legatus  Extraord.  &  Plenip.  S.  R.  Majeflatis 
•^^  JVIagnŒ  Britanniœ  infrafcriptus  teil:amur,quôd  hoc 
prsfens  Scriptum  tranlumptum  fit  ex  Literis  Original"- 
bus  Illuftriffimas  &  Exe.  Legationis  Suecic:e  ad  nos  da- 
tis  &  pênes  nos  remanentibus ,  quodque  earundem  vera 
Copia  fit,  &  cum  ils  in  omnibus  concordet. 


Datum  8.  Aitgafti  1679. 


L.    Jenkins. 


Lettre  écrite  aux  Amhajfadeun  de  Sa  Majefié  Im- 
périale ,  par  le  Marquis  de  la  Fuente 
Ar/ibjJJadeur  d^  Espagne ,  au  fujet  du.  Formulaire 
propofé  pj,r  le  Médiateur  Jenkins,  lequel 
il  accepte.  [Copie  originale  tirée  des  Ar- 
chives de  l'Ambaflade  d'Espagne  en  Hol- 
lande. ] 

Excellentijfimos    Signores. 

SIendo  cierto  que  el  mayor  defTeo  delRey  mi  Signor, 
es  contrîbuir  por  fu  parte  lo  mas  al  repofo  univer- 
fal ,  como  aflî  mismo  a  la  entera  fatisfazion  de  S.  M. 
de  la  Gran  Bretafia,  no  puedo  dexar  de  ftimar  en  el 
mayor grado  la  propoflcion  zelofa  que  hase  a  V. Excel  1. 
el  Excellentiffimo  Jenlcins  Embaxador  Extraordinario , 
y  Plenipotenciario  de  S.  M.  Britanica  Medianer  en  efte 
Congreflb  enPapel  de  16.  de  Agofto  &  V.  Excellen- 
cia  ièan  fervido  de  poner  en  mis  manos  tocante  a 
la  Paz  del  Rey  de  Suezia,  y  affi  no  haviendo  tiempo 
para  discurrir  de  las  formalidades  ni  para  efperar  Res- 
pueftas  de  S.  M.  &  difolverfe  el  Congrefo  ,  y  eftar 
para  partir  el  mismo  Excellentiflimo  &  Mediador  Jen- 
kins, me  conforme  con  fu  propofîcion,y  prego  a  Dios 
por  las  Excellenciffimas  Perfonas  de  V.  Excellencias 
como  defTeo. 


Re'ponfe  des  Amlajfadeurs  de  S.  M.  Impériale  au 
Marquis  delaFuente  Jmbaffadeur  d'Es- 
pagne, fur  fa  Lettre  du  17.  pnr  laquelle  il  avoit 
accepté  le  Formulaire  du  Médiateur.  [Copie 
originale  tirée  des  Archives  de  l'Ambaflade 
d'Espagne  en  Hollande.] 

NOus  n'avons  pas  manque  de  communiquer  à 
Monfr.  l'AmbalFadeur  Médiateur  Jenquins ,  la 
Lettre  donc  il  a  plû  à  Votre  Excellence  de  fe  décla- 
rer à  nous  qu'elle  accepte  fon  Projet  de  Publication 
de  la  Paix  entre  Sa  Majefté  Catholique  &  la  Suéde, fur 
l'affeurance,  que  Meffieurs  les  Ambaffadeurs  de  Suéde 
l'avoient  accepté  auffi,  Nous  y  avons  adjoufté  que  Vo- 
tre Excellence  fe  chargeoit  d'en  rendre  tel  compte  au 
Roy  fon  Maître,  afin  que  par  l'ordre  de  Sa  Majeûé 
cette  Publication  fe  fifl:  infailliblement  le  quatrième  de 
Décembre  prochain  dans  les  Villes  de  Madrid,  &  de 
Bruxelles, prefuppofant,  qu'elle  fe  fera  au  nom  du  Roy 
de  Suéde  le  mesme  jour  ,  &  dans  la  mesme  forme 
dans  les  Villes  de  Stockholm  &  Riga;  Vôtre  Excel- 
lence verra  de  l'atteftation  de  Monfr,  l'Ambafladeur 
Médiateur  fusdit,  &  de  la  Lettre  des  Ambaffadeurs  de 
Suéde  y  jointe  ,  qu'ils  s'y  conforment  de  leur  codé 
en  tout,  &  qu'ainfî  il  ne  nous  refte,  que  de  nous  ré- 
jouir avec  Vôtre  Excellence  que  par  fa  prudence  ordi- 
naire cette  affaire  foft  conclue  à  fa  fatisfaftion ,  &  celle 
du  Roy  Médiateur,  &  des  Parties.    Mous  fommes, 

MoNSIEtJR,  / 

de  Vôtre  Excellence 

les  ires- humble  s  £3'  tres-oheljfans  Servît  turs: 

Jean  Evêque  de  Gurgg, 

T.  A.  Henr.  Straxman, 

N:ri2egue  ce  2Z,  £AoiU  1 679. 


Formula  Pacis  inler  Reges  HispANiiE^SuE- 
ciiE  promulganda ,  ac  fervanche  ab  utraque 
parte  approbata  atque  conventa.  [Aftes  &  Mé- 
moires de  la  Paix  de  Nimegue.  Tom.  IV. 

C  Arc  LUS  Deigratiâ  Hispaniarum,  &c.  Rex,  &c: 
Omnibus,  &c .    : 


Anno 
i675>. 


Certificatio  à  Mediatore  Legatis  Suecicîs  exhibitâ , 
de  Formula  Pacis  inter  Coronas  S  u  e  c  i  c  a  m  £9* 
Hispanicam  injiituenda ,  promulgandaque , 
fer  Légat  os  Hispanicos  approbata  (3  acceptât  â. 
.Noviomagi  8  —  18.  Augufli  ïd-jç.  [A£tes  & 
Mémoires  de  la  Paix  de  Nimegue.  Tom.  I  V, 
Part.  II.  pag.  J-3Î.] 

"VTOs  Sacra;  Regiœ  Majeftatis  Magnae  Britannis 
-'-^  Legatus  Extraordinarius  &  Plenipotentiarius,  ad 
TraÊlatus  Pacis  Noviomagi  inftitutos  infrafcriptus  no- 
tum  facimus  &  teftamur  per  prsefentes  ,  quôd  Illus- 
triffima  &  Exe.  Legatio  Caefarea,  nobis,  munere  Me- 
diatorio  fungentibus,  declarârit,  lUuftriffimam  &  Ex- 
ccllentiffimam  Legationem  Hispanicam  formulam  De- 
clarationis  ,  five  Programmatis  prasfentibus  annexam, 
in  omnibus  approbaffe  &  acceptaflè  eum  in  finem ,  ut 
Fax  inter  Coronas  Suecis  &  Hispanias,  fecundùm  ejus- 
dem  Declarafionis  tenorem  publicetur  &  firmetur,  pro- 
mififfe  infuper  &  in  fe  fuscepiffe,  quod  audoiitate  Se- 
reniffimi  ac  Potentiffimi  Hispaniarum  Régis  eadem  De- 
claratio  Madriti  &  Bruxellis  ,  die  4.  Decembris  ftilo 
Nov.  proxime  futuri,  folemniter  promulgabitur,  prout 
in  Cafibus  confimilibus  moris  eft.  In  quorum  fidem 
hasceLiterasnoftras  Certificatorias,  manu  noftrâ  fub- 
fcripiimus,  iisque  Sigillum  noftrum  appofuimus. 

8.  Augujîi  ftilo  Vet,  1 679. 


(L. S.)         L.    Jenkins, 


Tom.  VII.  Parx.  li 


Quum  Eelli  denuntiatio  illa,  quœ  nos  inter  ac  Seren. 
ac  Potentillimum  Principem  Dominum  Carolum,&c, 

Suecorum,  &c.  Regem,  &c ante  aliquot 

aiinos  hinc  inde  interceffit,  jam  pro  non  habita  &  non 
publicatâ  cenfeatur  e.v  eo  fpeciatim  tempore,  quo  nos 
Pace  cum  Rege  ChriftianiiTimo  Noviomagi  nuper  initâ 
&  conclulâ  ac  poftinodum  ratihabitâ  confenfimus,  uc 
prœfatus  Rex  Suecia:  in  eâdem  Pace  comprehenderetur, 
prout  reipià  coniprehenfus  &  rite  inclufus  eft,  prsefa- 
tusque  viciflim  Rex  Pace  cum  Jmperatore  &  Imperio 
Romani  Noviomagi  itidem  nuper  initâ  &  conclulâ  ^  & 
deinde  ratihabitâ,  confenfît,  ut  nos  pariter  in  eâdem 
Pace  comprehenderemur,  prout  nos  reipfâ  comprehen- 
fos,  &  rite  inclufos  effe  certiores  fadli  fumus. 

Cumque  Sereniiîimus  ac  Potentiffimus  Princeps  Do- 
minus  Carolus  II.  Magnse  Britanniœ,  &c.  Rex,  &c. 

■     •     •     •    .     •     • Mediator  inter  nos 

&  prœdiaum  Regem  Sueciœ  (uti  &  univerfim)  re- 
ceptus,pro  indefeifo  illo  zelo  quoOrbiChriftiano  pacifi- 
cando  operam  per  plures  annos  navavit ,  in  eo  totus 
jam  fit,  ut  Pax  inter  nos  &  prxdiflum  Regem  Sue- 
cix,  comprehenfionibus  &  inclufionibus  antememoratis 
inchoata, tôt  Pacificationibus  per  Europam,Deo  dante 
&  prœfato  Rege  Magnx  Britanniae  officiis  fuis  Media- 
toriis  adnitente  ,  confeélis  ,  quantociùs  accédât,  iis- 
demque  omnibus  numeris  abfoluta  annumeretur  ;  eum- 
que  in  finem  confultum,  imô  neceffârium  duxerit ,  ut 
folemni  aliquâ  Declaratione  ex  condiflo  hinc  inde  pub- 
licandâ  ,  Pacis  &  antiquœ  Amicitias  inter  nos  &  pra:- 
dicSum  Regem  Sueciaî  jam  per  Dei  gratiam  redintegra- 
tx  plenaria  rellauratio  &  confirmatio,  omnibus  quorum 
intereft  innotesceret. 

Nos  poftquam   certiores  fafli   fumus  eam  Pacis  & 

amicitiœ  cumulatiùs  adhuc  redintegrandœ  &  firmand» 

Ggg  2,  ratio- 


4i<î 


CORPS     DIPLOMATIQ.UE 


AN>--n    rationem  (quœ  à  prsftto  Rege  Mediatore  proponelw- 

lut)  uti  nobis  &  praedido  Kegi  Succiaî  perplacers,  nec 

lC>70    non  de  tenore  ipfarum  Dïciarationum ,  live  i-'ro.L;ram- 

^'  matiiîTi  ut  &  de  locis  &  diebas  certis  quibus  coir.ip.ode 

publicari  poterunt   (aliàs  iiucrpolîtis  officiis  Mediato- 

riis  )  conventum  efle.  -  ,    n 

Concludimus,  edicimus  &  dschramus,  qiiod  .  ax 
Chrilliaiia  vera  &  lincera  inter  nos  &  prscJiitum  Re- 
genj  &  Regnum  Suecis,  ut  &  inter  iioUros  rtlpcdive 
Hœredes  &  Succeflbres,  Régna,  Frovincias  &  Ditio- 
nes  adcô  picnariè  &  perteftè  rettabiiita,  redintegrata  & 
contirmata  fit ,  ac  li  nulla  unquam  Belli  denunciatio 
aut  alii  quipiam  hoftiles  m.aus,  nobis  aut  Subditis  oos- 
tris,  cum  prxdiélo  Rege  &  bubditis  luis  iuterceffnrent , 
eandemque  Paceni  firmam,  inviolabilem,  &  perpctuam 
elte  volumus  &  jubemus. 

Ceirationem  item  hoftilitatum,  inimicitiarnm  &  (i- 
multatum  cujuscumque  generis  contra  Regem  Re- 
gnuinque  Suecis.Subditos,  Incolas  &  Inquilinos  fuos, 
omnibus  Subditis,  Incolis  &  inquilinis  nollris  cujus- 
cunque  ftatus  aut  conditionis  fuetint,  firmiter  injungi- 
mus  &  imperamus. 

Omnesque  reprelFalias  ;  ut  &  Marchœ  &  contra-Mar- 
chse  Commiffiones  (li  quae  forte  poft  nuperos  Belli  mo- 
tus vel  antea  contra  Subditos  &  Iiicolas  prœdiéti  Régis 
Sueci»  emanarunt)  au6loritate  prœfentium  ioliibemus, 
revocamus  &  caflamus. 

Declaramus  infuper,  omnia  ca  qux  quocunque  loco 
&  modo  à  primordio  horum  motuum  vel  antea  hofti- 
liter  gefta  funt,  omnesque  lites,  &  ailiones  inde  exor- 
tas,  vel  exordium  fumturas  tolli,  extingiii  &  aboleri, 
uti  vigore  prœfentium  tolluntur,  extinguuntur  &  abo- 
lentur,  ita  ut  neque  intuitu  hoftilitatum  antecedentiu m, 
nec  alio  quocunque  fub  prstcxtu  ,  quicquam  omnino 
nioleftiaî  vel  impedimenti,  via  juris  vel  via  faéli,  Sub- 
ditis praediai  Régis  Sueciœ,  quoad  perfonas,  vel  res 
fuas,  vel  earundem  fecuritatem,  vel  indemm'tatem  in- 
feratur  vel  iuferri  patiatur 

Quôd  (î  aliqua  Navis  vel  Navigium  bona  vel  Mer- 
cimonia  ad  Subditos  pra;di£ti  Régis  Sueciaî  pertinemia 
port  decimam  feptimam  Menfis  Septembris  anni  proxi- 
mè  prsecedentis  (quâ  fcilicet  comprehenlionum  &  in- 
clufionum  prsdiftarum  altéra  llipulata  eft)  per  Mare 
in  quâcunque  Orbis  plagâ  velRegione,  capta  aut  oc- 
cupata  fueruiit,  &  per  Subditos  uoftros  adhuc  detenta 
funt  ea  omnia  &  fingula  eorundem  Proprietariis  absque 
morâ  vel  exceptionè  quâcunque  reddi  &  reftitui  decer- 
nimus  &  jubemus  in  ftatu  quo  tempore  captionis  aut 
occupationis  exiftebant. 

Declaramus  porrô  &  ftatuimus,  quôd  omnes  Sub- 
diti  Régis  Suecis  in  Commerciis,  per  Régna,  &  Di- 
tiones  noftras,  Tetra  Marique  exercendis,  gaudebunt 
iisdem  Immunitatibus,  &  Privilegiis,  quibus  ullo  alio 
tempore  aiite  prsdidlam  Belli  denunciationem  gavifl 
funt. 

Mandamus  denique  &  injungimus  omnibus  Urbium, 
locorum  &  armorum  noftrorum,  Terra  Marive  Prîe- 
feûis,  nec  non  Magiftratibns  &  Officialibus  nofttis  & 
generatim  omnibus,  qui  nobis  fide  &  obfequio  tenen- 
tur,  utea,  quœ  fuperius  declarata  &  fancita  funt,  fide- 
litei-  exequantur,  &  obfervent,  &  ab  aliis   pariter  ob- 

fervari  fadant  fub  pœnâ  indignationis  noftrœ 

In  quorum  fidem  &  robur  hanc  noftram  Declaratio- 
nem  manus  noftrae  Régis  fubfcriptione  &  Sigilli  Regii 
appofitione  firmatam  promulgari  &  publicari  juffimus. 
Datum Anno  Domini  1679. 


CXCVIII. 

.  ,  Proteflatio  nomitie  Caroli  Hollandi  de 
ïô.  Aoat,  Tremolua,  Principis  farenti  ac  l'alemundi, 
apud  D.  Nuntium  Mecliatorem  B  e  v  i  l  a  q_u  a 
faSitz.)  de  refervato  fib'i  isf  Domui  'Tremolliana 
jure  competenii  in  Regnum  Neapolitamm  Novie- 
magi  die  i6.Jugufliï6yp.  [  Aétes  &  Mémoires 
de  la  Paix  de  Nimegue.  Tora.  IV.  Part.  I. 
pag.  13.] 

/»  Nomine  Domini.     Amen, 

PEr  hoc  publicum  Inftrumentum  cuniSispateat  evi- 
denter  &  fit  notum,  quôd  Anno  Dominimillefimo 
fexceutefîmo  feptuagefimo  odavo,  die  decimâ  fextâ 


Menfis   Aogufti  ,  in   mei   Adriani  Roulrens   Ducatus  A^fNO 
Gueldriae  Novioma^i   refidentis   publici  Notarii  ,   tes-       ^ 
tiumqne  infra  nominatorum  prxfentiâ,  petitâ  ac  obten-   107^' 
ta  per  me  ab  lllull.  &  Révérend.  Domino,  Domino 
Àloyfio  de  Bevilaqua,  Fatriarchâ  Alexandrino,  Nuntio 
Extraordinario  ,    munus   Mediationis   pro   Sanftiiïïmo 
Douiino  noiho,  Innoccntio  XI.  Papa,  ad  TraCLitus 
Pacis  Univerfalis  Noviomagi  traftandêe  obeunte,  hujus 
Inftrumenti  faciendi  licencia;  Nobilis  Dominus  Joan- 
nes  Gabriel  Sanguiniere  Dominus  de  Charanfac,  Régis 
Clhriftianiflirni  in  fua  Curia  Prœfidiali  Parilienlî  Confi- 
liarius  ,   nomine  Plenipotentiarii   Ceiliffimi   ac   Illuftr. 
Principis  Caroli  Hollandi  Belgici  de  Tremolliâ,  Ta- 
rent! ac  Talemundî  Principis;  Tremoilise,  Thoarfi  ac 
LoduniDucis;  Vallis,  Monti^tortis,  Gisnarum, Jon- 
vellœ  ac  Taliaburgi  Comitis,  Viirei,  Malileonis ,  Ber- 
riœ  &  DidonPiiB  Baroiiis,  Rhedonum,  Baifii  ac  Mar- 
fillei  Vicccomitis;  Spinsi  Marchionis  ;  Paris  Francia; 
ac  Régis  Chriftiauiffinji  Noblium  Cubiculariorum  Prî- 
marii,  &c.  ejusque  Plenipotentite  Mandato  fub  die  7. 
Julii  proxiinè  prœteriti  dato  ,   ad   calcem  prEfcntium 
defcribendo,  fpecialitcr  munitus,  fe  contulit  horâ  de- 
cimâ   matutinâ   ad  Palatium  prsdldi  lUult.  &  Reve- 
rendiffimi  Domini  Nuntii  Apoilolici,  &  fe  dirigens  ad 
ejus  perlbnam,  ip(i,  me  Notario  tellibusque  infra  no- 
minatis  prscfentibus,  expofuit,  declaravit  ac  repetiit,  fe 
illi  libellum  fupplicem  nomine  Plenipotentiarii  Celfiffi- 
mi  &  Illuft.  Principis  de  TremoIlia,  cum  bonâ  veniâ 
Régis  ChriftianifF.  Domini  fui  Clemeritiflunî ,  fub  die' 
vigefimo  Menfis  Julii  noviflîmè  elapfi,  eâ  quâ  par  eft 
reverentiâ  exhibuiîfe,  quo  &  Inftrumentis  annexis  eum 
clarè  docuit  Jura  antediâi  Principis  de  TremoIlia  circa 
Regnum  Neapolitanum,quod  ipfi  tanquam  ex  alîe  Hce- 
redi  Carlotîe  Arragonix,  Caufis  &  juribus,  in  prœdiao 
libelle  allegatis  &  abunde  prob.itis,  légitimé  competit, 
ac  ipfum  vigore  Mandati  Plenipotentias  fuœ  enixè,  & 
eo  quo  potuit  ftudio,  tam  voce  quàm  fcriptis  obfecras- 
fe,  ut  aequiffimœ  caufas  cognitionem  fuscipiens ,  prse- 
fatum  CelfifTimum  &  lUuft.  Principem  de  TremoIlia, 
tanquam   è   Fredcrico  Neapolitano   è   folio  deturbato 
ortum,  adverfus  Ser.  Principem,  Carolum  II.  Hispa- 
niarumRegem,  Ferdinando  Arragonio  Neapoli  intru- 
fo  editum  ,   audiret  &  audiri  procuraret ,   manifeftiffi- 
inoque  ejus  juri  ,   ut  par  erat ,   opitularetur  :    Nihilo- 
ininus  tamen  contra  fpem,  licet  diâus  Illuft.  ac  Rêver. 
Nuntius  Mediator  diétum  Libellum  ac  liiftrumenta  ad 
caufam  facieniia  receperit,  accidiife ,  ut  petitibni  tam 
juflœ  prœfati  Domini  Sanguiniere  Plenipotentiarii  nihil 
datum  ,   oiEciaque  fua  omnia  irrita ,  afiHâas  Domus 
patrocinium  negleftum,  &  omnia  juris  remédia  dene- 
gata  fuerint.     Quamobrem  Pace  à  tempore  daii  Libelli 
cum  Batavis  fubfcriptâ ,  &  cum  Hispanis  de  horâ  in  ho- 
ram,  utfertur,  fubicribendâ,  proteftatus  eft  ac  decla- 
ravit pr.ïdidus  Dominus  Joanues  Gabriel  Sanguiniere, 
in  vim  Mandati  fui  ,   fi  quid   (vie.   in   prxfens  five  in 
pofterum  generalibus  Iperatae  Pacis  Padlis,  hîc  Novio-  , 
magi  vel  alibi  fanciendis,  quocumque  modo  vel  prœ- 
textu  inferatur  ,   quod  Hîcreditariis    prxdiâî  Celfiffimi 
&  Illuft.  Principis  de  TremoIlia,  liberorum  ejus,  aut 
ab  eo  caufam  habentium  Juribus,  Dignitatibus,  Gradi- 
bus,  Prœrogativis  ac  commodis  inde  pendentibus,  ac 
nominatim  Juri,  illi,  ejus  liberis  ,    aut  ab  eo  caufam 
habentibus  circa  Regnum  Neapolitanum  competenti  di- 
redè  vel  indireâè  derogare  queat,  muneris  fibi  com- 
miiïï  ergo,  per  ejus  exprefîum  Mandatum  infra  ut  fer- 
tut  defcribendum,  hsec  omnia  melioribus  quibus  potuit 
&  debuit  verbis,  declarans  coram  Deo  &  hominibus, 
fe  nunquam  acquievift^e,  ficut  nec  per  iterata  Mandata 
acquiescere  potui/Ie  ,  imô  nihil  intentatum  reliquiffe, 
ut  quod  attentatum  fuerit  prsveniret,  &  vel  minimum 
caufœ  fibi  conimiffœ   prœjudicium  amoveret,  quemad- 
modum  inprœfentiarum  facit,  ad  meliora  tempora  pro- 
vocans,  &  integrum  illibatumque  Celfiffirnse  &  lUus- 
trifllmEE  Domui  Tremollianœ  jus,  quibus  potuit  vindi- 
ciis  aflerens  ;    de  quibus  omnibus   ac   fingulis  publicâ 
hâc  apud  omnes  &  fingulos,  non  folùm  prsefentes  fcd 
abfentes  etiam  &  pofteros  ,   Proteftatione   petiit  à  me 
Notario  publico  ,   teftibusque  infra,  nominatis  femper 
aftantibus,  fibi  fieri  &  tradi  Inftrumentum,  illi  fub  hac 
forma  conceffiim,  &  Celfifilmo,  ac  Illuftriffimo  Priu- 
cipi  de  TremoIlia,  fuo  Principal!,  prout  de  jure  vali- 
turum.     Cujus  exemplar  à  me   Notario   fubfcriptum 
diftus  Dominus  Sanguiniere  Plenipotentiarius  pra:fato 
Illuftriffimo  &  Reverendilïlmo  Domino  Nuntio  ad  ma- 
jorera rei  evidentiam  tradidit  &  diniifit,  illunique  roga- 
vit,  ut  Proteftationem  fuam  in    Regiftris  Mediationis 
Apoftolicœ  mandate  &  regiftrari  dignetur.  Adta  fuerunt 

ASC 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AkMO  f'»"  Noviomagi,  in  Palatio  prœdifli  Illiiftrîfnmi  &  Re- 
verendiffimi  Domini  Nuntii,  prsefentibus  Nobili  Viro 

1679.  Domino  iEgidio  de  Bourgeauville,  &  Nobili  Viro  Do- 
mino  Armando  de  Boscager,  teftibus  ad  praernillà  fpe- 
cialiter  vocatis  atque  rogatis  ;  aune,  die  &  hora  priB- 
di£tis.  DiSus  Dominus  Sanguiniere  ac  prœnominati 
,  teftes  fignarunt  mecum  Notario  in  Minuta  prœfentium, 
qu£e  pênes  me  remanlit. 

Siguatum  Adrien  Roukens,  N. P. 


NOs  Confuies,  Scabini  &  Confîlîum  Urbis  Novio- 
magenfis  in  Gueldria,  fidem  facinius  &  teftamur 
univerfis  &  fingulis,  Adrianum  Roukens,  qui  prsfcrip- 
turn  Inlirumentum  rogatus  recepit  &  fubfcriplît ,  elFe 
Publy:um  Ducatus  Gueldris.  Noviomagi  relidentem 
Notarium,  ejusque  Scripturis,  Aâibus  &  Inftrumentis 
ab  eo  fubfcriptis  plenam  fidem  adhiberi,  &  hadeuus 
adhibitam  fuKÎe,  &  indies  adhiberi  indubiam  in  judicio 
&  extra;  In  cujus  rei  tcfiimonium  prœfentem  Attefta- 
tionem  per  noflrurn  Civitatis  Secretarium  fieri ,  &  fub- 
fcribi,  ac  Sigillo  Civitatis  muniri  mandavimus.  Adum 
Noviomagi  ,    die  U    Augufti,  anni  millefimi  fexcente- 

lîmi  feptuagefimi  oâavi. 

Kx  Mandata  fupra  diétorum  Damlnorum  tneorum , 
Signatum   J.   VAN   Gaesbeeck, 
Secretarius, 


CXCIX. 

30. Août.  Contrat   de   Mariage ,   de  Charles  II.   Roi 
d'Espagne,  avec  la  Princejfe  Marie  Louï- 
'  SE,  Fille  du  Prince  Philippe  Fils  de  Fran- 

ce ,  Frère  -  Unique  de  L  o  u  ï  s  X I V.  Roi  de 
France  .y  Duc  d'Orléans.  Fait  à  Fontainebleau, 
le  30.  ^oût  1679.  [Freder.  Léo- 
nard.   Tom.  IV.  pag.  41p.] 

AU  nom  de  Dieu  le  Créateur;  foit  notoire  à  tous, 
que  très -Haut,  tres-Exc^lent  &  très  -  Puiflant 
Prince  Louis  X  !  V.  par  la  grâce  de  Dieu,  Roi  de 
France  &  de  Navarre  ;  Aiant  confideré  comme  un 
moien  capable  d'affermir  de  plus  en  plus  la  tranquillité 
publique  qu'il  a  plû  â  Dieu  de  rétablir  par  la  Paix, 
le  defir  extrême  que  le  très -Haut,  très -Excellent  & 
tres-PuilTant  Prince  Charles  II.  par  la  même  grâce  de 
Dieu  Roi  d'Espagne ,  lui  a  fait  témoigner  par  fon 
AmbalFadeur  Extraordinaire  ,  que  Sa  Majefté  voulût 
bien  lui  accorder  en  Mariage,  très-Haute  &  tres-Puis- 
fante  Princeffe  Marie  Louïfe,  Nièce  de  Sa  Majefté, 
&  Fille  de  très -Haut  &  tres-Puiflant  Prince  Philippe 
Fils  de  France  ,  Frère  Unique  de  Sa  Majefté ,  Duc 
d'Orléans,  &  de  défunte  très-Haute  &  tres-PuifThnte 
Princelfe  Henriette  Anne  d'Angleterre  ,  ci- devant 
Epoufe  &  Compagne  dudit  Seigneur  Duc  d'Orléans. 
Sa  Majedé  Très -Chrétienne  auroit  eu  bien  agréable  la 
recherche  &  demande  que  ledit  Seigneur  Roi  Catho- 
lique lui  a  fait  faire  de  ladite  Sereniffime  Princeflb 
Marie  Louïfe  j  &  comme  tant  de  grandes  &  aimables 
qualitez  qui  font  en  elle  ne  la  rendent  pas  moins  chère 
à  Sa  Majefté  que  fi  elle  eftoit  fa  propre  Fille,  Sadite 
JVIajefté  a  crû  ne  pouvoir  donner  une  marque  plus 
publique  du  defir  qu'elle  a  d'entretenir  pour  le  bien 
de  la  Chrétienté  une  amitié  fincere  &  durable  avec  le 
Roi  Catholique  qu'en  la  lui  donnant  pour  Epoufe, 
&  qu'en  renouvellant  par  cette  Alliance  toutes  cel- 
les qui  ont  été  déjà  fi  heureufement  contradtées  par  de 
femblables  liaifons  entte  la  France  &  l'Espagne.  C'eft 
dans  cette  veuc  qu'elle  auroit  nommé  des  Commifi^ai- 
res ,  pour  conjointement  avec  celui  de  Sa  Majefté 
Catholique,  convenir  des  Articles  &  conditions  neces- 
faires  pour  parvenir  à  l'accompIifTement  de  ce  Mariage, 
lesquels  Articles  ont  efté  lignez  &  arreftez  fuivant  les 
Pouvoirs  refpedifs  desdits  Commiffaires,  &  depuis  ra- 
tifiez par  ledit  Seigneur  Roi  Catholique,  c'eft  par  ces 
mêmes  motifs  qu'en  prefence  ,  du  confentement  & 
vouloir  de  très -Haut,  très  -  Excellent  &  très -Puiflant 
Prince  Louï s,  par  la  grâce  de  Dieu  Roi  de  France  & 
de  Navarre, de  très-Haute, tres-Excellente  &  très-Puis- 


4^7 


fànte  Princeffe  Marie  Therefe,  par  la  même  grâce.  AnNO 
Remc  de  France  &  de  Navarre,  Epoufe  &  Compngne 
de  Sa  Majefté  Tres-Chrétienne,  de  très-Haut  &  trts-   I  O/O, 
Puillant  Grince  Philippe  Fils  de  France,  Frère  Unique 
de  Sa  Majefté,  de  ircs-Haute  &  tres-Puift"ante  Princes- 
fe   Elifabeth    Charlotte    Comtefl'e   Palatine   du    Rhin,' 
DucheiTe  de  Bavière,  à  prefent  Epoufe  &  Compagne 
dudit  Seigneur  Duc  d'Orkaiis,  &  ds  ladite  très-Haute 
&    Puillante   Princeffe   Marie  Louïfe    Fille  dudit  Sei- 
gneur Duc  d'Orléans,  &    en   prefence   auiïî    de  très- 
Haut  &  très-Excellent  Prince  Louïs  Dauphin  de  Frati- 
ce,  très-Haute  &  Puiffante  Princeffe  Aune  d'Orléans 
Pille  puisnée    dudit    Seigneur   Duc  d'Orléans,   très- 
Haute  &  Puiffante  Princtlle  Anne  Marie  Louïfe  d'Or- 
léans Ducheffe  de  Montpenfier,  Souveraine  de  Dom- 
bes,  très-Haute  &  Puiffante  Princeffe  Marguerite  Louï- 
fe d'Orléans ,  grande  Ducheffe  de  Toscane ,  très- Haute 
&  Puiffante  Princeffe  Ifubelle  d'urleans  Ducheiïe  de 
Guife,  très -Haut  &  Puiffant  Prince  Louis  Armand  de 
Bourbon  Prince  de  Conti,  très-Haut  &   'uiffant  Prince 
François  de  Bourbon  ,  Prince  de  la  Roche- fur -Yon, 
très-Haut  &  Puiffant  Prince  Louïs  de  Bourbon  Comte 
de  Vermandois  Admirai  de  France  légitimé  de  France, 
très-Haut  &  Puiffant  Prince  Louïs  Augufte  de  Bourbon 
Duc  du  Maine,  Colonel  General  des  Suiffes  légitimé 
de  France,   très-Haute  &   Puiffante  Princeffe  Marie 
Anne  de  Bourbon  légitimée  de  France,  très- Haute  & 
Puiffante  Princeffe  Louïfe  Françoife  de  Bourbon  lé- 
gitimée de  France,  très-Haut  &  Puiffant  Prince  Henri 
de  Bourbon   Duc   de    Verneuil   légitimé   de  France', 
très -Haute   &   Puiffante   Princeffe  Charlotte   Seguier 
Epoufe  dudit  Seigneur  Duc  de  Verneuil ,  &  Mefi^re 
Michel    le  Tellier   Chevalier   Chancelier   de  France, 
Commandeur  des  Ordres  du  Roi  &  fon  Confeiller  Or- 
dinaire en  tous  fes  Confeils  d'une  part  :  &  de  Haut  & 
Puiffant  Seigneur  Dom  Paul  Spinola  Doria  Marquis  de 
Los-Balbafes  ,   Duc  de  Sefto  ,   Seigneur  de   Ginofa 
Cafalnofetta  &  Pontecuroné  ,    Confeiller   du  Confeil 
d'Etat  de  très-Excellent  &  très  Puiflant  Prince  le  Roi 
Catholique  ,   fon  grand  Protonotaire   efi   fon  Confeil 
d'Italie  ,    &   fon  Ambaflâdeur   Extraordinaire  vers  Sa 
Majefté  Très- Chrétienne,  muni  de  fon  Pkrnpouvoir 
à  l'effet  des  prefentes  d'autre  part,  les  Conventions  & 
Traitez  de  Mariage  entre  ledit  Seigneur  Roi  Catholi- 
que, &  ladite-Sereniflime  Princeffe  Marie  Louïfe  ont 
efté  accordées  &  arreftées,  ainfi  qu'il  enfuit. 

Premièrement.  C'eft  à  fçavoir  que  Sa  Majefté  tres- 
Chrêtienne  promet  de  donner  en  nom  &  loi  de  Ma- 
riage à  Sa  Majefté  Catholique,  la  Serenifllme  Princeffe 
Marie  Louïfe  à  ce  prefente,  procédante  fous  l'autorité 
de  Sa  Majefté  Tres-Chrê;ienne,  qui  la  chérit  &  veut 
bien  la  marier  comme  fi  elle  eftoit  fa  propre  Fille, 
comme  aufll  promet  Sa  Majefté  Catholique  reprefentée 
par  le  Marquis  de  Los  -  Ualbafes  fon  Amb.-^ffadeur  Ex- 
traordinaire de  prendre  à  Femme  &  Epoufe,  la  Sere- 
niffime Princeffe  Marie  Louïfe,  pour  être  ledit  Maria- 
ge parfait,  accompli  &  foicmnifé  le  plutôt  que  faire  fe 
pourra  fuivant  les  Conftitutions  ,  &  en  face  de  la 
Sainte  Eglife  Catholique  Apoftolique  Romaine  ,  par 
paroles  de  prefent  en  la  Cour  de  Sa  Majefté  Tres- 
Chrêtienne,  par  très- Haut  &  Puiffant  Prince  Louïs 
Armand  de  Bourbon  Prince  de  Conti  chargé  de  la 
Procuration  dudit  Seigneur  Roi  Catholique,  confor- 
mément à  la  Dispenfe  Apoftolique  far  ce  obtenue  par 
les  Parties,  pour  lever  l'empêchement  que  pourroient  y 
apporter  les  degrez  de  parenté  &  confanguinité  qui  font 
entr'elles. 

1 1.  En  faveur  &  contemplation  dudit  futur  Mariage 
Sa  M.ijefté  a  donné  &  conftitué  en  Dot  à  la  Serenifll- 
me Princeffe  fa  Nièce,  la  Somme  de  cinq  cent  mille 
Ecus  d'Or  fol  ,  &  ce  pour  tous  Droits  Paternels  .fc 
Maternels  ,  &  autres  qui  lui  pourroient  appartenir  & 
écheoir,  laquelle  Somme  fera  compofée  d'un  million 
de  Livres,  donné  &  légué  par  feue  très  Haute,  tres- 
Excelleiite  &  très -Puiffante  Princeff'  Anne  d'Autriche 
Reine  Mère  de  Sa  Majefté  à  la  Sereniflîme  Princeffe  fa 
petite-Fille,  &  de  la  Somme  de  dix -neuf  mille  deux 
cent  quatre  vingts  cinq  Jacobus  &  trois  quarts  Mon- 
noie  d'Angleterre  ,  fiiifant  Monnoie  de  France  deux 
cens  foixante  dix  mille  Livres  &  intereft  d'iceile,  qui 
eft  encore  deuë  par  très -Haut,  très -Excellent  &'tres- 
Puiffant  Prince  le  Roi  de  la  Grande  Bretagne  pour 
la  moitié  qui  appartient  à  la  Sereniffime  Princeffe  en 
la  Dot  de  feue  Son  Alteffe  Roiale  Madame  Henriette 
Anne  d'Angleterre  Mère  de  ladite  Serenilîîme  Prnices- 
fe,  pour  être  lesdits  intérêts  exigez  du  jour  feulement 
du  deceds  de  ladite  Dame  Ducheffe  d'Orléans  &  en 
Ggg  3  '      cas 


4î8 


CORPS     DIPLOMATiaUE 


A  MKn  cas  que  ksdites  deux  Sommes  enfemble  ne  puiflent  faire 
celle  de  cinq  cent  mille  Ecus  d'or   fol,  Sa  Majefté 

I^ro.  Tres-Chrêtieane  promet  de  faire  paier  ce  qui  s'en  dé- 
'  faudra,  &  fe  feront  les  paiemens  en  la  Ville  de  Ma- 

drid, fçavoir  le  tiers  au  tems  de  la  confommaiion  du 
Madagc,  le  fécond  tiers  à  la  fin  de  l'année,  &  le  troi- 
licme  iix  mois  apr^s ,  en  forte  que  le  parfait  paiement 
foit  fait  en  dix- huit  Mois  de  temps. 

III.  Et  de  plus  Monfeigneur  le  Duc  d'Orléans 
donne  à  la  Sereniffime  Princeffe  fa  Fille ,  la  Somme 
de  quarante  mille  Ecus  en  Bagues  &  Joiaux  qu'il  lui 
fera  remettre  entre  les  mains. 

IV.  A  efté  convenu  &  accordé  que  ledit  Seigneur 
Roi  Catholique  futur  Epoux  alTurera  ladite  Somme 
de  cinq  cent  mille  Ecus  J'or  fol,  fur  bonnes  &  fuffi- 
fmtes  Rentes  à  raifon  du  denier  vingt,  au  contente- 
ment raifonnable  des  Miniftres  qui  à  cet  effet  feront 
nommez  &  Députez  par  Sa  Majefté  Tres-Chrêtienne, 
&  feront  données  bonnes  &  fuffifantes  hypotecques 
pour  la  feureté  dudit  Dot,  &  C^  ladite  Sereniffime  Prin- 
ceffe aime  mieux  jouïr  desdites  Rentes  &  Villes  qui 
lui  feront  données  pour  hipoiecques  que  la  Rente  dudit 
Dot  à  la  raifon  fusdite  du  denier  vmgt,  &  qu'il  lui  foit 
pourveu  comme  aux  autres  Reines  d'Espagne  ,  pour 
leurs  Maifons  en  la  forme  &  grandeur  qu'il  en  a  efté 
ufé,  &  s'ufe,  en  tel  cas  la  Rente  desdits  hipothecques 
fera  comptée  félon  &  ainfî  que  lesdites  Rentes  font  à 
prefent  en  Espagne,  &  ainfi  que  les  autres  de  même 
qualité  font  affij^nées. 

V.  Plus  a  eue  promis  par  ledit  Sieur  Commiffaire 
du  Roi  d'Espagne  au  nom  de  Sa  Majefté  Catholique, 
de  donner  à  ladite  Sereniffime  Princeffe  des  Bagues  & 
Joiaux  de  la  valeur  de  cinquante  mille  Ecus  d'or  fol 
qui  fortiront  nature  d'Héritage  à  ladite  Sereniffime  Prin- 
cefle,  comme  feront  auffi  toutes  les  autres  Bagues  & 
Joiaux  qu'elle  portera  lesquels  demeureront  pour  elle, 
les  Hoirs,  Succeffeu'rs  &  aians  caufe. 

VI.  Que  ledit  Roi  Catholique  donnera  à  ladite 
Sereniffime  Princeffe  entretenement  pour  fon.état  & 
Maifon  tel  qu'à  (i  grande  Princeffe,  petite-Fille,  Niè- 
ce, Femme  &  Fille  de  fi  puiffans  Rois  appartient,  & 
icelui  affignera  fur  bonnes  Rentes,  avec  feures  &  fer- 
mes Affignations& fuffifantes  hipotecques  au  contente- 
ment de  ladite  Sereniffime  Princeffe. 

VII.  A  efté  auffi  convenu  &  accord^  qu'au  lieu  de 
Doiiaire  dont  on  a  accoutumé  d'ufer  en  France  ladite 
Sereniffime  Princeiïe  aura  pour  augment  de  Dot  dudit 
Mariage  félon  l'ufage  des  Roiaumes  du  Roi  d'Espagne, 

•  la  Somme  de  cent  foixante  fix  mille  fix  cent  foixante 
fix  Ecus  d'or  fol  ,  qui  reviennent  au  tiers  de  ladite 
Somme  entière  dudit  Dot,  lequel  augment  de  Dot, 
eftant  ledit  Mariage  diffolu,  &  ladite  Sereniffime  Prin- 
ceffe furvivant  le  Roi  Catholique  fon  futur  Epoux, 
lui  fortira  nature  d'Héritage  pour  elle  ,  les  fiens  & 
aians  caufe,  pour  en  pouvoir  dispofer  foit  entre-vifs  ou 
par  dernière  volontéij:onformément  à  l'ufage  &  cou- 
tume d'Espagne,  &  lors  que  ledit  Mariage  fera  con- 
fommé  ,  fera  baillé  affignation  à  ladite  Sereniffime 
Princeffe  de  la  fusdite  Somme  de  cent  foixante  fix 
mille  fix  cent  foixante  fix  Ecus  d'or  fol,  pour  en  jouïr 
ledit  cas  d'augment  de  Dot  arrivant,  &  ce  en  la  même 
forme  &  manière  que  les  Deniers  &  Rentes  dudit  Dot 
lui  feront  affignées.   , 

VIII.  Plus  a  efté  arrefté  que  la  diffolution  dudit 
Mariage  advenant,  &  ladite  Sereniffime  Princeffe  fur- 
vivant  ledit  Seigneur  futur  Epoux,  elle  pourra  partir 
&  fe  retirer  franchement  &  librement  dudit  Roiaume 
d'Espagne,  toutes  &  quantes  fois  qu'il  lui  plaira,  & 
avec  elle  tous  fes  Officiers,  Domeftiques  &  Serviteurs, 
&  retourner  en  France,  faire  apporter  &  amener  avec 
foi  tous  &  chacuns  fes  Biens,  Joiaux,  Habits,  Vais- 
felles  &  autres  meubles  quelconques  ,  fans  que  pour 
quelque  occafîon  que  ce  foit  ou  pourroit  furvenir, 
il  fut  fait  ou  mis  dirc£lement  ou  indireâement  aucun 
empêchement  ou  retardement  à  fon  départ,  ni  en  la 
jouïffance  dudit  augment  de  Dot  ,  &  affignation  des 
Deniers  de  fondit  Mariage  qui  lui  auront  efté  donnez 
ou  deû  donner  ,  pour  feureté  dequoi  feront  données 
par  ledit  Roi  Catholique  à  Sa  Majefté  Tres-Chrêtienne 
avant  que  ladite  Sereniffime  Princeffe  forte  d'auprès 
d'elle,  les  Lettres  d'affurancé  qui  feront  à  ce  neceffai- 
res,  fcellées  du  Sceau  de  Sa  Majefté  Catholique,  avec 
promeffe  fur  fa  foi  &  parole  Roïale  de  les  garder  &  ac- 
complir invio!ablement,tant  pour  lui  que  pour  fes  Suc- 
ceffeurs  aux  Couronnes  d'Espagne. 

»  IX.  Plus  a  efté  convenu  &  accordé  que  ladite  Sere- 

niffime Princeflè  fera  honorablement  conduite  &  ren- 


1^79.     . 


due  aux  frais  de  Sa  Majefté  Tres-Chrêtienne,  com-  AnNO 
me  il  convient  à  Princclie  de  telle  qualité  &  Allian- 
ce qu'elle  prend  jusques  aux  frontières  du  Roiau- 
me d'Espagne  où  elle  fera  accueillie  &  receuë  hono- 
rablement de  la  part  dudit  Roi  Catholique  ,  com- 
me appartient  à  une  Princeffe  de  fi  haute  &  lUuftrc 
Maifon. 

X.  Tout  ce  que  deffus  a  efté  convenu  &  arrefté  par 
exprés  en  faveur  dudit  Mariage  ,  promettant  Sa  Ma- 
jefté Tres-Chrêtienne  en  foi  &  parole  de  Roi  l'entrete- 
nir ,  garder  &  obferver  inviolablement ,  fans  aller  ni 
fouffrir  qu'il  foit  allé  diredement  ou  indircdement  au 
contraire,  comme  ledit  Sieur  Marquis  de  Los-Balba- 
fes  Ambaffadeur  Extraordinaire  de  Sa  Majefté  Catho- 
lique audit  nom,  &  en  vertu  de  fon  Pouvoir  &  Procu- 
ration, promet  pareillement  d'entretenir,  garder  &  ob- 
ferver tout  le  contenu  ci-deffus,  fans  jamais  aller  ni 
fouffrir  qu'il  foit  allé  direâement  ou  indiredement  au 
contraire,  le  tout  fous  l'obligation  de  tous  &  chacuns 
leurs  Biens  prefens  &  à  venir.  Renonçant  réciproque- 
ment lesdites  Parties  à  toutes  Loix,  Coutumes,  ufages 
&  autres  chofes  à  ce  contraires,  &  ont  figné  de  leurs 
propres  mains  le  prefent  Contrat,  duquel  l'Original  eft 
demeuré  par  devers  Nous,  pour  en  vertu  d'icelui  en 
délivrer  les  Expéditions  neceffaires  en  la  forme  ordi- 
naire. Fait  &  paffé  dans  le  Château  de  Fontainebleau, 
le  trentième  jour  d'Août  de  l'année  mil  fix  cent  foi- 
xante dix-neuf,  pardevant  nous  Confcillers,  Secrétai- 
res d'Etat  &  des  Commandemens  de  Sa  Majefté. 


i 


Shné,  Arnaud. 


COLBERT. 


ce. 

2!Baffi!ii-eti«rtanb/ fo  3ivifl1)«t  tctifit  §icm^tr{  in  3°- Août. 
(Sc^micïicn  uitt)  Scnncmarct  6i§  311  t>oUfcinmltd;cc 
Execution  ttè  gricbcné  3«  <2BatTcr  mit)  îanïi  gc> 
fc()(i)|fciUwrDcn;  SBorinn  aWe  ^oftilitatcn  aufgcl)»'  ^ 
bcn/  tic  Cominercicn  tjom  10.  Septembris  an{xv> 
fangen  tt)wn  fct\)m  (auff  unî)  forl-gaitg  in  Éccttcrfeité 
lankn  gcu>jnncii  /  t<xm  aucl)  tcncn  Scrttmgcn  tic 
grci)l)eit  îugclaflcn  \ml>\  mû)  fcclicbcn  ftir  gclb/init 
cinntnt  au§|ït^ï  ciiisufauffcnl  fcrners  fcUc  ter  SXM^ 
su  @cl;iïicten/  ati.^5nig  3ii  Scmicmawf  /  Dortieitt 
(5c(;oncn  cinncl^iitclitc  Contributiones ,  SDîotiatf)' 
M)  Hg  3u  evacuii'iing  ter  Q3(iîgc  /  1400.  Slcicl;é» 
t\)(xkt  cntricljten.  iunteii  tcii  30,  Augufti  167p. 
[LoNDORPir  jî6la  Publica  Tom.  X.  pag. 
663.] 


C'eft-à-dire, 

Armiflict  conclu  entre  les  Rois  de  Suéde  6?  de 
Dannemarc  four  durer  jusqii^à  V éxecution 
de  la  Paix  ;  on  y  convient  non  feulement  d'une 
Cejfation  de  toutes  hojlilitês ,  mais  aujji  de  la  Li- 
herté  du  Commerce  à  commencer  le  10.  Septern- 
hré;  avec  permijfion  aux  Garni fons  des  Places 
fortes  de  fe  pourvoir ,  en  payant  ^  des  Vivres  qui 
leur  feront  neceffaires.  Le  Roi  de  Suéde  s^y  obli- 
ge auffi  à  faire  payer  au  Roi  de  Dannemarc 
2400.  Ecus  par  Mois  jusqu'à  l'entière  évacua- 
tion des  Places ,  ta  cela  pour  £îf  à  caufe  des  Con- 
tributions qu'il  tire  de  la  Scanie.  A  Lunden  le 
30,  Août  ï6j(). 

(f\<E\m(i6.)  btird)  ©ôttlicljcn  ©cgcn  &êr  ^riebe  ^wifcWn  Bci> 
■^  bm  Son.  S.'on.  gjînj.  Syinj.  juSmiiicmnccf/©d;nîcî)cii/i'c. 
beceic  fû  wctt  gcbvndit  ivorbcii/ b(i|j  au  eiiiem  3l:îcfIJcl;cn(Sct)Iiif 
ntd^tju  ntDdffcln/  a\ê  Ijnbcn  iljre  CDÎrtj.  S)î(ij.  burd)  imfcï  hicï 
nnttiefenbe  untfrfdjrtebcne  Extraordinar  'JfmbafTnbcm'iJ  iinb  Ple- 
nipotentiarios  immtttcl|T  cincii  ©tilITnnb  bcr  2B(iffi'ii  iiiillT  ki» 
bcn  iSeiten  getroft'cn/  iinb  biird)  îtcê  (j;hnr=©àcl)f.  Mediatoris 
inib  @d;eimcn  ÎKatl)e/  S^am  ïBmon  @cï£!bLn'ff/nb|oiib«;vlid;cij 
glcif  imbDexteritœt  niljfiiaid)tct/rt)jc  folcict; 

I-  3iî  îtDifd)i;n  bcpbeii  Séii.5£i>ii.9)I<ij.9)î(ij.  511  ©minciiinrcf 
tmb  ©dnucbcn/K.  ciii  ©tiafliinb  bcr  2Brtff<ii/  fo  u'ol  511  innbt 
a\ê  su  '2Btift^'i'  MkUt/  fo  (id;  lUif  dU(  ibtc  Seitl'c/  -q>roi'in6eii 

iinb 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AnNO  imb  4(iiibe/  ©«nz-^hîtlTe/  iXcukrc/  gttômc  imb  S^nfcn/feiiie 
,  boDon  nuégcfd.ilcifcu/  wo  imb  mi  wnéûi-tcn  bicfcibc  (iiicl)  ijclo 

1 07J?  •  (jcn/iinb  l'on  eiiiem  ber  beybcn'îljcikn  pofledirt  iu«tbcij/|îc  fnxu 
tn  biefcm  Stiege  dn3«iûmmcn  /  ober  i>on  "^tltcrS  Ijct  511  t^reii 
Scidxii  uiib  imibea  gcljcciij  gcwêfcn/  crtltccfct. 

I I.  gnnclbtcr  *atiri|kiib  jii  innbe  fol  in  ©cl'oiieii  fdnen  %\\' 
frtti^  iiel)iiieii  l'om  iKcbjlfoiiimcnbcii  31.  AuguiH,  uiib  (b  foi-t  (in 
âi^[)ov'<ie  ûatcr  gefiuibt/  ducl)  offentlid)/  fo  ix'ol  in  b£n2ictlim= 
(jen  nli3  bei;  bcii7CniKai/  a)îilicc/  ron  ben  gnngtln  /  iinb  nb' 
fonbeclicl)  nn  ben  (gtiiiiêen  l'crf imbigct  uiiD  publicirt  racrben  / 
biuiiit  j7*  feiiiei'  einiçiet  UmDitTci'bcit  bnlbec  jii  entfdnilbigen  \)ix- 
bcii  môge;  Sa  aucl/iuid;  bct  publication  lîdyemniib  l)ieni)iebet 
verfcljcn/  imb  biefcn  (gtiflftiiiib  iibcvtcctcn  rcdrbe  /  fol  er  bni^oii 
9veb  imb  'JJntiDort  gcben/  mib  wie  bie  îljnt  meritiret,  gebi'il)= 
rciib  gcfivflffet/  and;  bemjenigen/  lueldxm  irgenb  @d;abe  jiige= 
fiîgcc  luotbcn  /  iiad)  ;Xcd)t  unû  sSiUiâtdt  Satisfadion  gcfd;el)en/ 
imb  bet  ©tiDfîlanb  ntd;té  betfo  miiib£ï  imuêcbl'odîcn  gdjalten 
JDctbcn  :  Zn  nnbecii  £)tteri  /  eé  feç  j«)ifd)cii  £f}orn)egen  imb 
<Sd;n)eben/  obec  im  9v6mifd)eii  JKeidie/  fol  biefer  ©fiaflaiib  fei' 
neu  Qdifmig  iiebmcn  /  fo  balb  betfdbe  ^Ijra  S)îaj£(îâc  î5)îaK|îat 
Sdb'îBîatfdjad'imbSenaalen  notificirt,  imb  irte  oben  âemet= 
6ct/  publicirt  poïbeil. 

I I I.  311  ivnljtcnbera  ©fidllanbe  foffai  affe  hoftilitœten  imb 
5cJnblid;e  aâionen  auftl)&ten/imb  badne  in  bcs  anbetn  iônber/ 
^cmptcr/geen/  ©trôme/  J2"M  ""b  Jurisdiaion ,  fo  ec  tm- 
iBcbet  biitd)  ben  ^cicg  bef'ommen/  obet  fonjîen  be|lêd  /  îeinen 
ginfatt  fl)im/  obet  cinigcr  maHèn  turbiten  obec  wcnmglim^jfen/ 
fonbetn  (liXii  oljne  ginba-nig  unb  in  £fîuf)e  laflcn/  alfobaf  nid;t 
flttein  affc  Attaquen  unb  Bloquaden  ,^  womit  ein  oberanb«cûct 
befd;n)eret  fcpn  m5d;fe/  flracîë  aufll)5rên/  imbabâefd)a|fdi»ec= 
bsn  fotfen/  befonbetn  aïKl)  bie  Commercien ,  Bom  10.  Septembr. 
nnjiifangen  /  fo  luol  in  beë  cmen  9Cdd)en  unb  £*ettetn  /  aie 
in  beë  anbern  /  iljren  fteçen  iaiiff  nnb  gortgang  geroinnen/  unb 
bie  DCeifenben  jit  ^Baflèi:/  |le  teifen  in  puUiqu«n  obet  particulier 
afFairen ,  luann  fie  mit  gcbitl;rlid;en  ^affen  »£tfe!)en  fei;n/  «ott» 
îoininene  5rcç)I)eit  gcnieffen. 

IV.  S)en  25e(îungen  roirb  bie  Communication  unb  Jreç» 
Ijeic  jiigelaffen/  mit  ©n^imb  TCuffu&r/fiîcQdb/ma^  jebem  fae= 
îicbet/  einjufaujfen. 

V.  ® né  bie  Contributionen  in  @d)ûnen  bdanget  /  fol  »oin 
31.  Augurti  aiigefangcn/  unb  bif  sut  evacuitung  bet  pâêe  brt= 
mit  continuitet/  unb  bafiîï  SiJlonatlid)  an  Soiiigl.  SSÎajefi.  jii 
©iinnemovcf  ic.  »on  3bi-*>  Sonigl.  C9îajc|?.  ju  (gd^rceben/  xt. 
2400.  îKeid)^tI)alct  iid)tig  in  contanter  Sïîiinêe  unb  jnjat  bei) 
•Jfnégang  jebcn  SJJÎonatiî  etlcget  vuetben.  SBorbeç  aïïe  anbeve 
"Xiiftlcgen  unb  ^otberimgcn  «on  tregen  3I)ï-  ^onigl.  g)lnjc(ï.  ju 
©ânnemarcf  aujfgeljoben  roetben/  aiiégenommen  bie  Orafung 
(fût  bie  in  ben  S3e|lungen  liegenbc  Cavallerie ,  unb  wiïb  affen 
«nb  jcben  «etboten  /  burd)  iljte  untctljabenbe  unb  ^Sebiente  ben 
4ftn^in<mu  im  gering|J«n  ntd)f  ju  moleftiren/  obet  etroaé/untec 
•asixè  Sflainen  ii  oM)  fcçn  mag/  absujwingen.  SBegen  bev 
Teftanten  tn  ianbéjgron  iinbS'3el|mgbiirgifd)en'3Ccmptetn/n)£lî 
d)e  Diftriften  »on  bem  lîbrigen  @d;onen  eximitct  n^erben  /  i(i 
veïfprod}en/fo  foi:t  lii  bfï(Siîce  fid>  \\\  »£ceinbaïen/ttJOtanl)ieï  in 
iunben  ben  6.  Septembr.  unb  nod)  eljec  /  wanné  gefdiefien  fan  / 
«in  'îCnfang  fol  gemadjt  nietben.  2Joi;su  an  beiben  ©dten  jœo 
^erfonen  uctotbnct  werben  folfen. 

VI.  3u  2Bajfec  fotl  biefer  gtiKjlanb  feinen  QCnfang  neljmen/ 
fo  balb  3l)t«  ^onigl.  .Sonigl.  SRaJ.  iJïlaj.  "îfbmitalen  unb  J-lots 
ten  bauon  Siinbfd;afft  befommen  tônnen/  lucldjeé  fîe  fo  fort 
fcen  nuÉcominanbivtcn  unb  in  bet  ©ee  fteuéenben  ©d)iffcn/ 
Oalicten  nnb  gapern  ju  raiflén  tljun  fotten/alfo/bng  afle  hofti- 
lirâten/  roie  fie  ï(îamen  Ijaben  tôimen/  forool  «on  £aï>ern  nié 

'  «on  ©dnffen  «on  bem  10.  Septembr.  «n/  gSnÇlid)  aufl&Jren 

«nb  auffgeI)oben  raevben  fotlen.  ©olfe  au*  nad;  foldier  3eit 
«inigeé  5a|)ïjaig  in  bet  ©ee  «on  jemanb  anffgebradjt  reerbcn/ 
fonod;md;ti)îadii'id)t  l)aben  n>ûtbe/ foKen  beçbeé  @i1tct/©d;if= 
fe/unb  roaé  fonfien  betgefïnlt  rceggenominen/imbefdiabiget  refti- 
tuicet/unb  o}i.ii  rcaë  bauon  «etultenitet  feçn  môd;fe/benen  an» 
bevn  TOiebet  bejoljlt  roetben. 

V II.  3n  i«nl)tcnbem  ©tittfïanbc  witb  einet  in  beê  nnbetn 
©cen  unb  Sjafcn  teine  £)rlogë=©d)iffê  f lein  obet  gtof  fd)icfen  / 
folten  (îc  abet  butd)  ©fiitin  ùnb  Ungcroittet  babingetticbenreet; 
ben/  folfen  fîe  «erobligitt  fepn  /  fîtarf'ë  foldxé  bem  ned)|l  'ii&ti 
beo  commandirenbcn  ûfficicrer  \\x  ctfennen  ju  geben  /  unb  fo= 
balb  ÎBinb  unb  Setter  a  julaffen/  (td;  «on  banncn  ipiebct  5U= 
begeben. 

VIII.  Siefec  ©tifffianb/fol/bif  W^  bet  Jtiebe  «ottfomin^ 
lidj  exequirt  iBirb/  ivnljtcn/  unb  foOen  «on  biefein  Inftrument 
jnxç  gleid;lautenbe  Exemplaria  «ctfettiget/  unb  benen  Sjerten 
Mediatotn  jHge)letIet  i«etben/  umb  untet  beiben  %%t\\i\\  a\\i\\\= 
tredifdn.  'S\<^&1  i»d*et  geit  bicfe  "Xtticfuln  oI;ne  iveitete  Rati- 
fication fo  fott  i!)ten  Ttnfang  neljmen. 

iunben  &CII  30.  Augufti  1679. 


CCI. 

2.  Sept.  P<î;v  hier    Ludovicum   XIV.    Françia  £5? 
Navarr^e  Regem^fm  (g"  Caroli  XI.  Sue- 


419 


corim  Régis  nomine  agent  ein  ab  una ,  G?  Chris-  AnNO 
T I  A  N  u  M   V.    Dan'ue  Regem  ab    altéra  parti-      ^ 
bus-,  ^à  Pacificationes  Rojihildienfu ^  Hafnieti'  ^"/P* 

fts,  fi?  fVeftphalka  pro  fundamento  hujus  admit- 
luntur;  abiata  durante  hoc  Eellu  omnia  inter  Re- 
ges  Daniie  fcUicet  {3  Suecia^  utriy.que  reflituun-  ' 
tur  ;  Controverfite  verb  inter  eosdem  circà  Imnm- 
nitates  Ncivibus  Suecias  in  Ore/unda,  £5?  Freto 
Baltico  concejfas,  01  ta,  remittuntur  ad  proxi- 
mam  compofitionem  amicabiliter  inftituendam. 
jlbium  Fontibellaquei  z.  die  Septembris  lôjç». 
Cum  Articulo  Separato    de  praten- 

Jionibus,  quas  Rex  Dania  contra  Duces  Bruns-' 
vicenfes  obtentas  habet,  amice  per  Interventionem 

■  Chrijîianijfimi  Régis  componendis.  yîtlum  die  z. 
Septembris  167p.  Nec  non  Tracta  tu 
peculiari  de  Re/Iitutione  Ducis  Holfato-Gottor- 
pienfis  intrà  duarum  Septimanarum  Jpatium.  Ac- 
tum  die  z.  Septembris  1 67p.  Accedunt  P  l,  e- 
nipotentijE  y  Ratificationes, 
utriusque  Partis.  [Aftes  &  Mémoires  de  la  , 
Négociation  de  la  Paix  de   Nimegue  Tom. 

IV.  pag.  j'47.  Recueil  de  Léonard  Tom. 

V.  Theatrum  Pacis  Tom.  II.  pag.  pi 9.  en 
Latin  ,  Allemand  &  François.  L  u  n  i  g  , 
%mS<i)iê  9îcic()é'2(rcl)it).  Part." Spécial.  Contin. 
1 1.  Abtheil.  IV.  Abfatz  X.  pag.  440.  en  La- 
tin &  en  Allemand.  Londorpii  jlEla 
Publica  Tom.  X.  pag.  705.  en  Allem.  2fll()ai19 
JU  t>ié  <5uropâifc(;cn  .Çccolbé  IV.  JÇaubt'- J^antlung. 
pag.  167p.  Theatrum  Europaum  Tom.  XI. 
pag.  1481.  en  Allemand.] 

LOoïs  par  la  grâce  de  Dieu ,  Roi  de  France  &  de 
Navarre;  A  tous  ceux  qui  ces  Prefentes  Lettres 
verront.  Salut.  Comme  noftre  Amé  &  feai  le  Sieur 
Arnauld,  Chevalier,  Seigneur  de  Pomponne,  Confeil- 
1er  en  tous  nos  Confeils,  Secrétaire  d'Etat  &  de  nos 
Commanden)ens,en  vertu  des  Pleinpouvoirs  que  Nous 
luy  en  avions  donnez,  auroit  conclu,  arrtfté  &  (igné 
le  deuxième  du  prefent  Mois  ,  en  ce  lieu  ,  avec  le 
Sieur  Meyercron,  Confeiller  &  Envoyé  Es traordinai- 
re  de  noftre  très -cher  &  tres-amé  Frère  le  Roi  de 
Dannemaric ,  &  de  Norvegue  ,   pareillement  muni  de  ' 

Pleinpouvoirs  de  la  part  duditRoi,  le  Traité  de  Paix, 
dont  la  teneur  s'enfuit. 


In  Nomine  SaniîSffruue  Ça*  Individus  Tri-aitalis. 

NOtum  fit  omnibus  &  (îngulis  quorum  intereft. 
Poftquam  mutuus  antiqui  Fœderis  inter  Galiiam 
&  Sueciam  nexus  Sereniflimum  ac  Potentiffimum 
Principem  Dominum Dominum  LudovicumXIV. 
Francioe  &  Navarrse  Regem  Belle  in  Septentrionali- 
bus  partibus  orto  implicarit,prsdiétusque  Rex  Chriftia- 
niffimus  nihil  magis  in  votis  habuerit,  quam  ut  Pace 
ubique  fere  in  Europa  nuper  reliituta.incendium  quod 
in  fupradidis  Oris  adhuc  glisccbat,  quantocius  etiam 
extingueretur ,  &  in  ipiis  quoque  flagrantiffimi  hujus 
Bdli  flammis  lîngularem  femper  afFeâum  erga  Sere- 
niflimum ac  Potentiffimum  Principem  &  Dominum, 
Dominum  Christianum  V.  Daniee,  Norwegiœ, 
Gothorum,  Vandalorumque  Regem  ,  Ducem  Slesvi- 
ci,  HolfatisE,  Stormariae  ,  &  DitmarficB,  Comîtem  ia 
Oldembourg,  &  Delmenhorft,  fervarit,  adeoque  lu- 
bentiffime  ex  praEinominati  Dani»  Kegis  Coniiliario 
atque_  Ablegato  Extraordinario  Nobîli  ,  &  generofo 
Domino  Henningo  Meyercroon  intellexerit ,  modo 
diûum  Daniœ  Regem  eandem  Pacem  feriô  exoptare, 
nihilque  in  fe  defiderari  palTurum,  quod  ad  reconcilian- 
dam  concordiam  redintegrandumque  mutuœ  amicitise 
cum  Gallia:  &  priorum  Fœderum  per  noviffimas  hasce 
Bellorum  turbas  interruptum  nexum  facere  ulla  ratio- 
ne  queat,  &  quia  fupradiâi  Régis  Chriftianiffimi  ratio- 
nes  &  intereffe ,  quoad  prsefens  Belhim  à  ratfonibus 
&  intercfTe  Sereniflimi  ac  PoteniiiTimi  Principis  &  Do- 
mini  Domini  Caroli  XI.  Suecorum,  Gothorum 
Vandalorumque  Régis ,  iVIagni  Principis  Finlandrœ' 
Ducis  Scani»,  Efthonis ,  Li^'onL-e,  Carelix,  ijiremœ, 

Verds, 


410 


CORPS     DIPLOMATI  Q^V  E 


Anno 
167^ 


Verds,  Stetini,  Pomeranis  ,  Cafïubice  &  Vandalis, 
Principis  Rugix,  Domini  Ingriœ  &  Wismariœ  ,  necnon 

,  Comitis  Palatini  Rheni,  Bivarix,  Juliaci,  Clivix  ,  & 
Moniium  Ducis  nullomodo  feparari  queunt  ,prcEai6lu<i- 
que  Ablegatus  Danix  Extraordinarius  haud  aliLim  elle 
memorati  Danîœ  Régis  animum  teftatus  fueric,  qiiam 
ut  bona,  fecura,  atque  conlkus  cum  Snecia;  Rege  Pas 
ineatur  atque  concludatur,  Rex  Chrillianiffimus  tani 
fuo  quàm  Siiecise  Régis  nomiiie  reconciliand»  miituœ 
concordix  reftituendœque  Orbi  Chriftinno  tranquillitatis 
crgo  de  Pacis  conditionibus  cum  prxfato  Daniaj  Rege 
ineundisTraétatus  in  le  fuscepit,  eumque  ia  finem  Ex- 
cellentiflîmùm  &  Illullriffimum  Dominum  Simonem 
Arnauld  Equitem  Dominum  à  Pomponne  Confiliarium 
fuum  intimum  ac  Secretarium  Sratus  &  Mandatorum, 
nominavit,  deputavitque,  ut  cum  prxdiâo  Danise  Re- 

'  gis'Ablegato  negôtium  hoc  traSartt,  atque  ad  optatum 
finem  perduceret  ,  qui  fufficientibus  inflruâi  Man- 
datis  quorum  originalia  utrinque  commutata,  &  A- 
pograplia  lub  finem  hujus  Iiillrumenti  verbotenus  in- 
ferta  iunt,ia  fequentes  Pacis  &  Amicitias  Leges  conve- 
nerunt. 

I.  Sit  inter  fupradiSos  Reges,  &  eorum  Hseredes, 
SuccefTores,  Régna,  Status,  Frovincias,  Ditiones,  & 
Subditos  Terta,  Marique,  &  ubicumque  locorum  ve- 
ra,  firma,  &  perpétua  Pax ,  linceraque  amicitia,  eaque 
religiofe  &  bona  fide  fervetur  ,  &  fupradiai  Reges 
mutuum  honorem,  utilitatem,  &  commodum  invicem 
promoveant.  Sit  prsterea  amnilHa  generalis  ,  &  per- 
pétua oblivio  omnium  eorum  qua:  ante  hoc  Bellum, 
&  durante  eodem  ,  ejusque  occalione  quocumque  lo- 
co,  modove  hofliliter  aâa  funt.  Quod  etiam  obfer- 
vetur  refpeâu  Subditôrum  qui  has  vel  illas  partes  fe- 
cuti  funt,  ita  ut  nemini  eorum  pofthacquicquam  mo- 
leftiœ  fpecie  juris,  aut  via  fa£ti  fub  quocunque  prœiextu 
inferatur. 

II.  In  quam  finem  cefîènt  atque  aboleantur  omnia 
Fœdera,  quse  ab  alterutro  fupradidlorum  Regum  in  àl- 
terutrius  damnum  ,  &  prœjudicium  inita  funt ,  neque 
prsefati  Reges  impofterum  uili  Traclatui,  aut  Confce- 
derationi  in  alterutrius  dettimentum  tendenti  confcn- 
tiant. 

III.  Ceflent  inter  Partes  fupradiftas  omnes  cujus- 
cunque  generis  hoftilitates  Terra,  Marique  intra  duas 
feptimanas  à  die  fubfcriptionis  hujus  Traâatus  compu- 
tandas,  excepta  tantum  Norwegia  in  cujus  confiniis 
caedem  hoftih'tates  intra  trium  feptimanarum  fpatium 
ceflàbunt ,  aut  citius  fi  Ducibus  Exercîtuum  prœfens 
Traftatus  prius  innotescere  poterit.  Si  quas  autem 
Copias  Gallias  in  Ditionibus  Régis  Daniœ  commorarî 
contingeret,  inde  intra  decem  dierum  fpatium  à  fub- 
fcriptione  praîfentis  Traétatus  computandorum  recè- 
dent, nec  poft  elapfos  fupradiélos  decem  dies  uHîe  no- 
Vîe  Contributiones  exigi  poterunt. 

IV.  Et  quandoquidem  Rex  Chriftianiflîmus  femper 
declaravit ,  fe  non  aliter  quam  fub  conditione  reftituiio- 
tiis  Suecis  juxta  tenorem  Traâatuum  Rodfchildenfis, 
Hafnienfîs,  &  Weftphalicje  Pacem  inire  pofl"e,  Rex  Da- 
nise  etiam  ob  publicam  tranquillitatem,  &  refpeÊlu  Ré- 
gis Chriftianiffimi  huic  condition!  affenfit,  conventum 
eft  quod  fupradifli  Traftatus  Rodfchildenfis,  Hafnien- 
fis  &  Weflphalia;  cum  omnibus  ad  Tradatum  Hafnien- 
fem  fpeèlanlibus  Inftrumentis  ,  in  omnibus  &  fîngulis 
Articulis  priftino  vigori  reltituantur  ,  farti ,  teélique 
maneant,  atque  in  hoc  Trattatu  ita  repetirî  cenfeantur, 
ac  fi  de  verbo  ad  verbum  eidem  inferti  elTent. 

V.  Vigore  itaque  prœfentis  Traâatus  Rex  Dauiîe 
pollicetur,  fe  Régi  Sueciœ  omnia  loca  durante  hoc 
Bello  armis  fuis  occupata,  aut  quas  adhuc  ante,  vel 
pofl:  fubfcriptionem  hujus  Tradlatus  occupari  pofi!ent, 
reftituturum  :  nominatim  Urbes  Landscroniam,  Hel- 
fimburgum,  Marfl:rand,  Wismariam  cum  Infulis  Ru- 
gia  &  Gothlandia,  cum  earum  omnibus  dependentiis , 
&  generaliter  quidquid  Ditionum,  Terrarumque  poffi- 
det,  quEC  per  Tradtatus  Rodfchildenfem,  Hafnienfem, 
&  Weftphalicam  Régi  Sueciœ  cefTa  funt,  aut  quœ  ante 
eosdem  Traftatus  ad  Sueciam  pertinuerint. 

VI.  Vicifllm  Rex  Sueci»  promittit ,  fe  Régi  Da- 
niae  reftituturum  quidquid  Terrarum,  aut  Ditionum  ad 
Regem  Danise  pertineniium  armis  occupaverit,  aut  an- 
te, vel  poft  fubfcriptionem  prxfentis  Tradtatus  occupa- 
re  poflet. 

VII.  Et  quandoquidem  Rex  Danise  expofuit,  quod 
Privilégia,  &  Immuniiates  Navibus  Suecicis  in  Orefun- 
da,&  Freto  Baltico  conceffe,  quibusdam  abufibus, con- 
tra mentem  fupradidlorum  Tradlatuum,anfam  dederint, 
Rex  auteai  Chriftianiflîmus  pro  certo  habeat,Regis  Sue- 


1679. 


ci»  intentionemnon  efle,quod  Subditi  fui,  aut  alii  fub  AnNO 
diâorum  Privilegiorum  aut  Immunitatum  prstextu  iis- 
dem  Privilegiis  &  Immunitatibus  in  detrimentum  Ju- 
tium,  &  redituum  Régis  Danise  abutantur,  conventum 
eft  ,  quod  poft  très  menfes  à  permutatione  Ratihabitio- 
num  priElentis  Tradtatus  computandos  ,  fupradidtus 
Rex  Sbeci»  Commiffarios  nominabit,  qui  eo  loco,  de 
quo  Partes  utrimque  convenerint ,  cum  Commiflariis 
Régis  Danise  congrediantur,  ibidemque  prœfente  &  in- 
terveniente  Miniftro  à  Kege  Chriftianiflîmo  deputato, 
bona  fide,  &  amicabiliter  diffentiones  ea  occafione  or- 
tas  component  ;  ita  tamen  ,  ut  omnia  Privilégia  &  Im- 
munitates  in  Orefunda  &  Freto  Balthico,  Suecise  fupra- 
didlis  Tradlatibus  conceffœ,  in  pleno  &  integro  vigore 
permaneant  :  Abufus  autem  ,  qui  in  detrimentum  & 
prœjudicium  Jurium  &  redituum  Régis  Danise  contra 
mentem  didlorum  Tradlatuum  oborti  effènt,  bona  fide 
cûrrigantur. 

VI  H.  Conventum  quoque  eft,  quod  Urbes,  Arces, 
&  Fortalitia,'quse  Sueci»  vigore  hujus  Tradlatus  refti- 
tui  debent,  in  eo  quo  die  fubfcriptionis  hujus  Tradta- 
tus funt  ftatu,  reftituantur.  Reftitutio  autem  Urbium, 
locorum,  ut  &  Infularum  &  Provinciarum  cum  omni- 
bus eorum  dependentiis  de  quibus  prsefenti  Tradlata 
conventum  eft,  fiât  modo  fequenti  :  Urbes  &  Arces 
Helfimburgum,  &  Landscronia  uti  &  generah'ter  om- 
nia loca  occupata  à  Rege  Dani«  in  Provinciis  Schanîas , 
BleldngisE,  &  Hallandise  ,  Caroloburgum  &  Fortali- 
tium  ad  Flumen  Svpinger  fitum  evacuentur  intra  duas, 
Wismaria ,  &  Infula  Rugia  intra  très,  Marftrand, 
&  Infula  Gotlandia  intra  quatuor  feptimanas  à  per- 
mutatione Ratihabitio'num  pra:fentis  "R-adlatus  conipu- 
tandas. 

IX.  Liberum  tamen  erit  Regî  Danix,  omnem  Belli 
apparatum  cum  omnibus  Tormentis  Bellicis  ex  fupra- 
didtis  Urbibus,  Infulis  &  locis  ante  praefcriptum  tem- 
pus  avehere,  quœ  illuc  à  tempore  occupationis  advehi,- 
introducique  curavit,  dummodo  ibidem  relinquat  ea 
Tormenta  Tîellica ,  aliasque  Belli  Munitiones  quae  ad 
Sueciam  tempore  occupationis  pertinuerunt,  ibidem- 
que  die  fubfcriptionis  hujus  Tradtatus  adhuc  invcr 
niuntur.  Quod  fi  vero  pars  aliqua  iilorum  tormen- 
toruin  Bellicorum  in  praefatis  locis  non  amplius  exis- 
tât, numerusque  eorum  minor  effet  dimidio  ejus  nu- 
meri,  qui  tempore  occupationis  ibi  reperiebatur,  Rex 
Danise  nonnifî  dimidiam  partem  didlorum  Tormento- 
rum,  quas  antehac  ad  Sueciam  pertinuerunt,  reftituere 
tenebitur. 

X.  Reftituantur  omnes  fupradidtorum  Regum  Sub- 
diti cujuscumque  fint  ftatus,  &  conditionis,  liatim  poft 
permutationem  Ratihabitionum  prsfentis  Tradtatus  ia 
univerfa  bona  mobilia  &  immobilia,  eorumque  reditus 
cujuscunque  generis,  occafione  hujus  Belli  occupata, 
&  confiscata,  unà  cum  Juribus,  Adlionibus  &  Succes- 
fionibus,  quse  ipfis  durante  hoc  Bello  obvenerint,  ita 
ut  propria  authoritate  pofFeflîonein  fupradidlorum  bono- 
rum  capeffere  poffint,  nulla  habita  ratione  Confiscatio- 
nis,  Oppignorationis,  aut  Donationis  antefadla;:  ita  ta- 
men, ut  nihil  ratione  frudluum,  &  redimum  poft  Con- 
fiscationem  ex  fupradidlis  bonis  perceptorum  peti  pofljt. 
Idem  quoque  dispofitum  cenfeatur  ratione  omnium 
Subditôrum  fupradidlorum  Regum,  tam  Ecclefiaftico- 
rum,  quàm  fecularium,  omniumve  aliorum,  qui  hu- 
jus, vel  illius  Régis  Militias  addidli  fuerunt,  atque  pro- 
prietates,  ac  bona  mobilia,  aut  immobilia  in  Suecia, 
aut  in  Provinciis  per  Rodfchildenfem,  &  Hafnienfem 
Tradtatus  ceflîs,  &  vi  praefentis  Tradtatus  reftituendis 
poflîdent,  quibus  omnibus,  &  fingulis  ,  ut  &  eorum 
Hœredibus  &  caufam  habentibus  plena  facultas,  fit  illic 
fua  bona  poflldendi ,  uten'di,  fruendi,  &  alienandi  cum 
Juribus  &  Privilegiis  quae  ipfis  ante  prsefens  Bellum 
competieruçt,  adeo  ut  nemini  noxse  damnove  fit,  aut 
prxjudicio,  quod  has  vel  illas  partes  fecutus  fuerit, 
quominus  in  priftinum  quo  ante  Bellum  fuit  ftatum, 
tam  quoad  honores  ^  quam  quoad  bona  plene  reftitua- 
tur  ,  nonobftantibus  ullis  Proceflîbus  ,  Sententiis  aut 
Decretis  contra  eos,eorumve  parentes  vel  confanguineos 
latis,proptereà  quod  partes  adverfas,vel  rêvera  fecuti,vel 
fecutos  eflfe  accufati  fuerint.  Liberum  etiam  ilh's  eric 
fervare,  vel  mutare  pro  libitu  domicilium ,  ita  ut  nihil 
propterea  ab  iisdem  exigi  queat.  Eledlo  veto  femel  do- 
micilio  illi  tantum  Régi,  in  cujus  Territorio  degunt, 
Sacramento  fidelitatis  obnoxii  erunt,  non  attento,quo(i 
in  alterius  etiam  Régis  Territorio  bona  poflldeant, 
quorum  tamen  bonorum,  PoflTeflîonumque  ratione  iis- 
dem Privilegiis,  &  Juribus  gaudeantjac  alii  Provincia- 
rum illarum  Incolse  &  Subditi. 

XI.  Omnes 


DUDROIT     DES     GENS. 


AnNO  -^  ^'  ^'^"^*  a£liones_&  jura  cujuscunque  natufs  aut 
generis  qua  Subditis  utriusque  Régis  in  alterutro  Regno 

1^70.  Septentrionali  ante  Bellum  competebant,  in  pleno  vi- 
gore  maneant  non  fecùs  ac  fî  unusquisque  eorum  hic 
Ipeciatim  nominaretur,  illisque  juxta  asquitatem  &  jus- 
titiam  fine  mora  fatisfiat,  quod  locum  quoque  habebit, 
etiam  d  quisquam  eorum  bas  vel  illas  partes  prsefenti 
Bello  fuerit  fecutus. 

X  II.  Et  cum  Comitatus  Rixingenfis  ad  Comitem  ab 
Ahlfeld  in  Langeland  &  Rixingen  Magnum  Dani» 
Caacellarium  fpedtans  cum  omnibus  Juribus,  &  rediti- 
bus  occafione  hujus  Belli  Fisco  Régis  Chriftianifllmi 
flddiftus  fuerit ,  prasfatus  Rex  confenfît ,  quod  praediâo 
Comiti  Comitatus  hic  Rixingenfis  cum  omnibus  perti- 
nentiis,  Juribus  ,  dependentiis,  &  reditibus  ftatim  unà 
cum  omnibus  Privilegiis,  Aâionibus,  &  Prœrogativis 
quibus  ante  declarationem  hujus  Belli  fruebatur,  refti- 
tui  debeat. 

XIII-  Omnes  captivi  cujuscumque  fint  conditionis 
ftatim  in  libertatem  utrinque  reftituantur  non  foluto 
nllo  lythro,  impenfa  verô  alimentorum,  vel  fi  aliquid 
mutuô  fumpfifiTent  in  locis  ubi  commorantur  ,  juxta 
œquitatem  exfolvere  teneantur;  fi  qui  ver6  captivi  mi- 
litix  aiterutrius  Partis  fe  addixerint,  atque  in  illis  locis 
ubi  jam  degunt  porro  commotari  voluerint,  liberum 
hoc  illis  ello,  ita  tamen  ut  fpatio  trium  menfium  à  per- 
matatione  Ratihabitionum  computandorum  mentem 
fuam  declarare  teneantur.. 

XIV.  In  prœfenti  Traftatu  comprehendantur ,  fî 
comprehendi  voluerint,  Reges,  Principes,  Respubli- 
cae,  &  Status  qui  ante  permutationem  Ratificationum 
aut  intra  fpatiura  fex  menfium  fuerint  à  Partibus  no- 
minati. 

XV.  Rex  Chriftianiiïimus  promittit  atque  fpondet 
Régis  Suecis  Ratihabiiionem  proefentis  Tradatus ,  om- 
niumque  illorum  quae  in  illo  continentur, intra  trium 
menfium  fpatium  à  fubfcriptione  ejusdem  computan- 
dorum, aut  citiùs  fi  fieri  poterlt,  bona  &  convenienti 
forma  fe  procuraturum.  Rex  autem  Danise  non  tene- 
bitur  reftituere  Sueciœ,  Civitates,  Provincias,  &  Infu- 
las  de  quibus  praefenti  Traftatu  convenir,  nifi  poft  per- 
inutatam  hanc  Ratificationem. 

XVI.  Promittit  quoque  Rex  Chriflianiffimus  Rati- 
ficationem hujus  Tradtatus  cum  Rege  Daniaî ,  intra 
fex  feptimanas  aut  citius  fi  fieri  poterit  fe  commutatu- 
rum.  Rex  autem  Danise  pollicetur  fe  Ratihabitionem 
fuam  cum  Ratihabitione  Régis  Suecije  quàm  Rex  Chris- 
tianifljmus  praecedenti  Articulo  fe  procuraturum  pro- 
mifit.  Ultra  trium  menfium  fpatium  vel  citiùs  fi  fieri 
poterit  commutaturum.  Aéium  Fontibellaqueo  die 
fecunda  Menfis  Septembris,  anno  Domini  millefimo 
fexcentefimo  feptuagefimo  nono. 

Arnaolp.  {L.S.) 

Meïercron.      (L.J.) 


NOus  ayans  agréable  le  fusdit  Traité  de  Paix  en 
tous  &  un  chacun  les  points  qui  y  font  contenus 
&  déclarez,  avons  iceux  ,  tant  pour  Nous  que  pour 
nos  Héritiers,  SuccefTeurs,  Roiaumes,  Pais,  Terres, 
Seigneuries  &  Sujets,  accepté,  approuvé,  ratifié,  & 
confirmé,  acceptons,  approuvons,  ratifions  &  confir- 
mons; &  le  tout  promettons  en  foy  fit  parole  de  Roi, 
fous  l'Obligation  &  hypothèque  de  tous  &  un  chacun 
nos  Biens  prefens  &  à  venir,  garder  &  obferver  invio- 
lablement,  fans  jamais  aller, ni  venir  au  contraire,  di- 
redtement  ou  indiredlement ,  en  quelque  forte  &  ma- 
nière que  ce  foit.  En  témoin  de  quoi  Nous  avons 
ligné  ces  prefentes  de  nôtre  inain,  &  à  icelles  fait 
appofer  nôtre  Scel.  Donné  à  Fontainebleau  le  troi- 
lîéme  jour  de  Septembre  ,  l'an  de  grâce  mil  fîx  cens 
foixante  &  dix -neuf,  &  de  nôtre  Règne  le  rrente- 
feptiéme.    Signé,  LOUIS.    Et  plus  bas,?zt  le  Roi , 

ArN  AOLD. 


421 


du  Roy  ^e  Suéde  fon  Allié ,  éteinte  heureufement  AnNO 
par  le  redabliifement  de  leur  première  amitié.  C'eft  ^ 
ce  qui  a  fait  que  Sa  Majefté  a  veu  avec  plaifir  ohc  I  079« 
le  Roy  de  Dannemark  eût  fait  paCTer  auprès  d'Elle  le 
Sieur  de  Meyercron  fon  Confdller  &  Envoyé  Ex- 
traordinaire, muni  de  Pleinpouvoir,  pour  entrer  avec 
Elle  dans  la  Négociation  de  la  Paix:  &  c'ea  dans  la 
veue  d  avancer  un  ouvrage  fi  important  que  Sa  Majefté 
a  bien  voulu  de  fa  part  authoriler,  comme  elle  autho- 
nie  par  ces  prefentes ,  le  Sieur  Arnauld  Chevalier  Sei- 
gneur de  Pomponne,  ConfeiUer  en  tous  fes  Gonfeils, 
&  Secrétaire  d'Etat  &  des  Commiandemens  de  Sa  Ma- 
jefté, auquel  Elle  a  donné  &  donne  Pleinpouvoir, 
CommilEon  &  Mandement  fpecial  de  conférer  &  né- 
gocier avec  ledit  Sieur  de  Meyercron,  &  confequem- 
raent  arrefter,  conclure,  &  figner  en  fon  nom  tels  Ar- 
ticles &  Conventions  dont  ils  pourront  convenir  Pro- 
mettant Sadite  Majefté  en  foy  &  parole  de  Roy",  d'ac- 
complir, &  d'exécuter  ponSuellement,  avoir  agréable 
&  tenir  ferme  &  ftable  à  toujours  tout  ce  que  ledit 
Sieur  de  Pomponne  aura  promis  &  figné  en  vertu  da 
prefent  Pouvoir,  fans  jamais  y  contrevenir  ni  permet- 
tre qu'il  y  foit  contrevenu  pour  quelque  caufe  ou  pré- 
texte que  ce  puidè  être.  Gomme  auffi  d'en  fournir  fa 
Ratification  en  bonne  &  deuë  forme  dans  le  tems  qu'il 
aura  efté  convenu.  En  témoignage  dequoy  Sadite  IVla- 
jefté  a  figné  lesdltes  Prefentes  de  fa  main,  &  y  a  fait 
appofer  le  Scel  de  fon  fecret.  Fait  à  faint  Germain  en 
Laye  le  vingt -quatrième  jour  d'Aouft  mil  fis  cens- 
foixante  &  dix-neuf.  Sigaé,  LOUIS.  Et  plus  bas. 
Par  le  Roi,  Le  Tellier. 

Pleinpouvoir  du  Roi  de  Danemarc. 

NOs  Chriftianus  Qnintus  Dei  gratia  Rex  D-iniae, 
NorvegiîE,  Vandalorum  ,  Gothorumque,  Dut 
Slesvici,  HoIfaticE,  Stormarice  ac  Ditmarfis,  Cornes 
in  Oldemburg  &  Delmenliorft  ,  Univerfis  &  fingulis 
quorum  intereft:  conftare  volumus  :  Poftquam  nihil 
magis  in  votis  habemus,  quam  ut  aima  Pax  univerfo 
demum  Chriftiano  Orbi  reddatur,  prœprimis  vero  pris- 
tinae  amicitis;,  neceffitudinis ,  Fœderumque  jura  inter 
nos  &  Sereniffimum,  Potentiffimum  &  Chriftianifli- 
mum  Principem  ac  Dominum  LudovicumXIV. 
eadem  gratia  Francice  &  Navarrse  Regem,  Fratrem, 
Cognatum  &  amicum  noftrumChariffimum  revirescant 
&  redintegrentur,  necnon  fuper  mediis  &  conditionibus 
Pacis  inter  Nos  &  Sereniffimum  Regem  Regtiumque 
Suecia:  propediem  reducendae  trafletur ,  Nos  rerum 
hue  pertinentium  Traflationem  nobili"  &  generofo 
Confiliario  &  hadenus  ad  Status  générales  Fœderati 
Belgii  Ablegato  noftro  extraordinario,  gratè  fideliter- 
que  nobis  dileflo  Henningo  Meyercron  commififife, 
euiidemque  ad  id  fpeciali  Mandato  munivifie  &  inftru- 
xiffe,  prout  etiam  hisce  eidem  plenam  &  omnimodam 
Poteftatem,  pariter  ac  Mandatum  générale  &  fpeciale 
damus&concedimus  noftro  nomine,cum  praadidoRege 
Chriftianiffimo ,  ejusque  Miniftris  &  Commiflariis, 
fufficienti  itidem  ad  id  authoritate  &  poteftate  munitis, 
fuper  renovandis  &  redintegrandis  antiquis  &  mutuis 
amiciti*  ,  neceffitudinis  Fœderumque  Juribus,  uti  & 
Regnorum  utrinque  noftrorum  fecuritate  &  commodo, 
necnon  fuper  mediis  reducendse  propediem  Pacis  inter 
nos  &  Regem  Regnumque  Suecia;,  colloquia  ineundi, 
conferendi,  tradlandi ,  conveniendi ,  agendi,  conclu- 
dendi,  eaque  quas  ad  prEmiffa,  vel  circa  eadem  erunt 
neceffaria  &  opportuna  expediendi,  fubfcribendi,  &  exe- 
quendi  ,  fpondentes  ,  Regioque  verbo  promittentes. 
Nos  omnia  &  fîngula  quae  diélus  nofter  Minifter  eate- 
nùs  ttaftaverit,  egerit,_  prom'iferit,  concluferit,  &  fub- 
fcribendo  confirmaverit  firma  omnino  rataque  habitu- 
ros  efl"e.  In  quorum  fidem  praefentes  manu  noftra  fub- 
fcriptas  Sigillo  noftro  Regio  firmari  juffimus.  Daban- 
tur  in  Arce  noftra  Regia  Haffnia!,  die  if.  Februarii  an- 
no 1679.     Sigfié,  CHRISTIAN.     Et  plus  bas, 

BlERMAN. 


Pleinpouvoir  du  Roi  de  France, 

A  Près  l'intention  fi  fincere  que  le  Roi  a  fait  paroître 
pour  la  Paix  dans  les  divers  Traitez  que  Sa  Ma- 
jefté a  conclus,  &  qui  ont  rendu  le  repos  &  la  tran- 
quillité à  la  plus  grande  partie  de  l'Europe,  Sa  Majefté 
n'a  rien  defiré  plus  ardemment  que  de  voir  la  Guerre 
qui  reftoit  encore  entre  les  deux  Couronnes  du  Nort, 
&  dans  laquelle  Sa  Majefté  a  efté  engagée  par  l'intereft 
ToM.  VII.  Part.i. 


Article  Separl. 

LOuïs  par  la  grâce  de  Dieu,  Roi  de  France  &  <Je 
Navarre.  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront:  Salut.  Comme  le  Sieur  Arnauld,  Che- 
valier, Seigneur  de  Pomponne,  ConfeiUer  en  tous  nos 
Gonfeils,  Secrétaire  d'Etat  &  de  nos  Commandemens, 
ea  vertu  des  Pleinpouvoirs  que  Nous  lui  en  avions 
Hhli  don- 


42i 

AnNO  donnez,  auroit  conclu  ,  arrefté  &  figné  le  douzième 
du  prefent  Mois  en  ce  lieu  avec  le  Sieur  de  Meyer- 

1079.  cron,  ConfeiUer  &  Envoyé  Exiraordinaire  de  noftre 
très -cher  &  tres-amé  Frère  le  Roi  de  Dannemark 
&  de  Norvegue,  pareillement  muni  de  Pleinpouvoirs 
de  la  part  dudit  Roi,  l'Article  feparé,  dont  la  teneur 
s'enfuit. 

QUandoquidem  è  re  commun!  vifumfuerit,  om- 
nes  ulteriorum  controverfiarum ,  diffentionum- 
que  caufas  &  occaliones  inter  S.  R.  Imperii  Prin- 
cipes &  Status  funditus  amputare  &  prscidere,  atque 
Rex  Chriftianiffimus  vigore  Tradatus  cum  Ducibus 
Brunsvicenfibus  ac  Luneburgenfibus  Zellae  quinta  Fe- 
bruarii  hujus  anni  initi,  auxilium,  opemque  eisdem  fer« 
re  teneatur  in  promifTa  Ducibus  Megapolitanis ,  baxo 
Lauvemburgo ,  Episcopo  Lubecenfi  ,  Comitibus  de 
Lippe,  &  Schvvartzenberg  ,  Civitatibusque  Hambur- 
go  ,  &  Lubecœ  Guarantiâ  ,  ratione  praetentionum 
quas  Rex  Dani»  contra  prsdi£los  Duces,  Comités,  & 
Civitates  ob  Affignationes  nonnullas  durante  hoc  Bello 
obtentas  habct ,  vel  habere  poflèt ,  Rex  Chriftianiffi- 
mus perfuafus  Regem  Danise  quoque  amicabilem  hu- 
jus Negotii  corapolîtîonem  haud  recufaturum ,  citra 
prsejudicium  nexus  fuperius  diéli  cum  Domo  Bruns- 
vicenfl ,  omnem  curam  ,  omnia  officia  i  ipendet ,  ut 
caufa  hsec    inter  Partes    ex    aequo  &  bo.io  compo- 

natur.  »    ■      • 

Permutatîo  autem  Ratihabitionum  bujus  Articuh 
fiât  intra  fex  feptimanas  à  fubfcriptione  computandas. 
Aftum  Fontibellaqueo  die  fecunda  Menfis  Septem- 
bris  anno  Domini  milklimo  fexcentelimo  feptuagefi- 
mo  nono. 


CORPS    DIPLOMATiaUE 


Arnauld. 
Meyercron. 


(L.S.) 
IL.S.) 


NOus  ayans  agréable  le  fusdit  Article  feparé  en 
tous  &  un  chacun  les  points  qui  y  font  contenus 
&  déclarez,  avons  iceux  accepté  ,  approuvé  ,  ratifié  & 
confirmé,  acceptons,  approuvons,  ratifions  &  coii- 
firmons,  &  le  tout  promettons  en  foi  &  parole  de  Roi, 
garder  &  obferver  inviolablement ,  fans  jamais  aller  ni 
venir  au  contraire,  direSement  ou  indireâement,  en 
quelque  manière  que  ce  foit.  En  témoin  de  quoy, 
Nous  avons  figné  ces  Prefentes  de  noftre  tiiain,  &  à 
icelles  fiit  mettre  &  appofer  noftre  Scel.  Donné  à 
Fontainebleau  le  troiliéme  jour  de  Septembre,  l'an  de 
grâce  mil  iix  cens  foixante  &  dix -neuf,  &  de  noftre 
Règne  le  trente-feptiétne.  Sigtie,  LOU 1  S.  Et  plus 
tast  Par  le  Roi,  Arnaold. 


^^e  co-aceritant  Monjieur  le  Duc  de  Stesvik 
Holftein  Gottorp. 

LOuïs  par  la  grâce  de  Dieu,  Roi  de  France  &  de 
Navarre:  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront,  Salut.  Comme  noftre  Amé  &  Féal  le  Sieur 
Arnauld,  Chevalier,  Seigneur  de  Pomponne,  Confeil- 
1er  en  tous  nos  Confeils,  Secrétaire  d'Eftat  &  de  nos 
Commandemens ,  eti  vertu  des  Pleinpouvoirs  que 
Nous  lui  en  avions  donnez ,  auroit  conclu  ,  arrefté 
&  (igné  le  deuxième  du  prefent  Mois  en  ce  lieu  avec  le 
Sieur  de  Meyercron  ,  ConfeiUer  &  Envoyé  Extraordi- 
naire de  noftre  très-cher  &  tres-amé  Frère  le  Roi  de 
Danemark  &  de  Norvegue, pareillement  muni  de  Plein- 
pouvoirs,  le  Traité  dont  la  teneur  s'enfuit. 

f-yUm  Dux  Slesvicî  Holfatiae  Gottorpienfîs  Regem 
\^  Chriftianiffimum  inftanter  rogaverit ,  ut  officia  fua 
efficaciter  pro  reftitutione  prœfati  Ducis  juxta  tenorem 
Trailatuum  Rodfchildenfis,  Hafnienfis,  &  Weftphalis 
impenderet ,  teftatusque  praediftus  Dux  prasterea  fit, 
nihil  fe  magis  exoptare  quam  ut  quantociùs  in  amici- 
tiam  Régis  Danis  reciperetur,  prœdi£lus  Rex  ad  teftan- 
dum  finiendi  prsfentis  Belli  defiderium  ad  requifitio- 
nem  Régis  Chriftianiffimi,  atque  in  eiusdem  refpeftnm 
confenfit,  uti  vigore  hujus  Artîculi  confentit  in  reftitu- 
tionem  prsefati  Ducis  in  ipfius  Ditiones  ,  Provincias, 
loca  &  Uibes  in  eo  quo  nunc  inveniuntur  ftatu,  uti  & 
în  Suverennitatem ,  uti  vocant,  qnae  ipfi  vigore  Trafla- 
tuum  Rodfchildenfis,  &  Hafnienfis  competit.  Ita  ut 
quicquidpoftmodumaaum,  quive  Traftatus  mîti  fue- 
rint,  nullum  illi  adferant  prssjudicium.    Supra  nomi- 


nati  autem  Traflatus  Rodfchildenfis ,  HafnteniÎ5,  & 
Weftphaliae  ,  in  omnibus  &  fingulis  Articulis  quoad 
fupradiâum  Ducem  Gottorpienfem  in  pleno  vigore 
permaneant,  ita  ac  fi  verbotenùs  Tradatui  huic  ellent 
inferti.  Et  quoniam  Uniones  &  Pafla  Hœreditaria  quas 
tune  temporis  inter  utramque,  Regiam  fcilicet  Duca- 
lemque  Holfaticam  Gottorpienfem  Domum  intercefle- 
rant  per  fupradidos  Traélatus  confirmata  funt,  con- 
ventum  eft  quod  praedidse  Uniones  &  PaQa  Hseredita- 
ria  in  pleno  vigore  permaneant,  atque  uttinque  exaàè 
&  bona  fide  obferventur ,  ita  ut  nequicquam  fub  quo- 
cunque  prsetextu  contra  illa  agatur.    . 

Refticutio  prsfati  Ducis  Holfato-Gottorpienfîs  fiât 
intra  duarum  feptimanarum  fpaiium  à  die  permutata- 
rurn  Ratihabitionum  hujus  Inftrumenti  computanda- 
rum.  Quse  permutatio  Ratihabitionum  fiât  intra  fex 
feptimanas  h  fubfcriptione  hujus  Inftrumenti  compu- 
tandas. A£lum  Fontibellaqueo  die  fecunda  Menfis 
Septembris  anno  millefimo  fcxcentefimo  feptuagcfi- 
mo  nono. 


Anno 
1679. 


Arnauld. 
Meyercron. 


(L.S.) 
(L.S.) 


NOus  ayans  agréable  le  fusdit  Traité  en  tous  &  un 
chacun  les  points  qui  y  font  contenus  &  décla- 
rez, avons  iceux  tant  pour  .Nous  que  pour  nos  Héri- 
tiers &  Succefl"eurs  Rois,  accepté,  approuve,  ratifié 
&  confirmé,  acceptons,  approuvons,  ratifions  &  con- 
firmons ;  &  le  tout  promettons  en  foy  &  parole  de 
Roy,  garder,  obferver,  &  faire  obferver  inviolable- 
ment, fans  permettre  qu'il  y  foit  jamais  allé  ou  rien, 
fait  au  contraire,  direétement  ou  îndireflement,  en 
quelque  forte  &  manière  que  ce  foit.  En  témoin  de» 
quoi  Nous  avons  figné  ces  prefentes  de  noftre  main,  & 
à  icelles  fait  appofer  noftre  Scel.  Donné  à  Fontaine- 
bleau le  tmifiéme  jour  de  Septembre  l'an  de  grâce  mil 
fix  cens  foixante  &  dix -neuf.  Et  de  noftre  Règne  le 
trente- feptiéme.  ^/ç»/,  LOUIS.  Et  plus  bas  ^^sx 
le  Roi,  Arnauld. 


CCII. 

!3frtra(î  ^iwfcTjcn  3o^anti  ©corgl  Viétor  Amadœum,  i7.Sept; 
mt  ^ill)clm  fur  jlcl;  /  «ni  in  ï>c»rmunî)rrt;afjt  Çma« 
nuclîcbrcrtjtéancincm/  imtŒatt2Bi(t)clm/  2fntoii 
®unt!)cr/  3o()ann  2(totpt)/  «ni»  3o()ann  iulstvig  al« 
(crfcité  gôrfîcn  ju  2(nl)alt/  am  ant»crn  ^()eil/  f>cv 
mffcnl)ttê9lcliâionénint.^tccl)èn«9vd)tf.    Scrbfî     ' 
(im  1.7.  Septembris  1679.    OJÎit  bcé  ^Sljurflirfté  jju 
SSrantenbnrg  Guarantie  îMt  tiefcn  Sertrag.  ®e« 
hm  Q3ot(?am  ten  5.  April  1 680.     [Lehman- 
Nus  Suppletus  6?  Conthiuatiis ^  inter  Obferva- 
tiones   de   Jurihus    Ecclefiafticis    Reformatorum 
Principum.   pag.    1122.     Lu  ni  G,    'ZtVlX^(X)ii 
9îcic|lé»2trct)il?.   Part.   Spécial.   Continuât.   II. 
Forcfetzungll.  AbfatzXIII.  pag.  270.] 


C'eft-à-dire, 

Accord  entre  Us  Princes  ffAnhalt  Jean  George  i 
Victor  Amede'e,  £3*  Guillaume  tant  pour 
eux,  que  comme  tuteurs  du  Prince  E  m  a  n  u  e  l. 
Lebrecht  d'une  part  ,  (^  Charles 
Guillaume,  tant  pour  lui  que  pour  les 
Princes  [es  Frères  Antoine  Gunther, 
Jean  Adolphe,  6?  Jean  Louis  d'aU" 
tre  part  ,  fur  les  différends  arrivés  enîr''eux  au 
fujet  de  la  Religion  i3  des  Revenus  Ecclefiafti- 
ques.  A  Zerbft  le  27.  Septembre  16 jç.  Avec 
la  Garantie  de  l'EleBeur  de  Brande- 
bourg yj<r  <•«/  Accord.  A  Potsdam  le  f.  Avril 
1680. 

3  m  gînliinen  bnSi.\)CiA)$e\obun  tinb  imsettïmnlidjen  Srny 
<aûtt«ô  bcé  fâ.  @eili«si.    Suivifff»  fc»  bietinit/jKip  t>\i  mbm 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AnNO  Syd)fùïflUd)m  S^mft  "UnWt  enfjïiinîicne/iinb  an  5cn  ^npfetl. 
di!iA)ê-.Siaf-'ÎKal)t/  mit  auû)  jit  3!)rcic  Sm;fecl.  a)îflj.  fclb)]  eige-- 
1679.  lun  aUevgiinbigii  aiigeocbnetcn  Commiffion,  gebiebeiiê  Su'cl;cii= 
DifFcremien  in  getbll/  iDoruon  bie  hinc  indè  in  biefet  ©dd'e 
crganijene  l'iele  Volumiiia  Aâorum ,  ein  mcljrcré  befaâcn/l)mu 
dato  jwifclicn  bencn3ui'cl;lmi*tigtîeu  giîi'llen  imb  Sjcnn/Sjerzn 
3ob(tnn  tSeorgcn/  S^n.  23ictoi;  "îtinûbecn/  imb  Sjn.  '2Bill)etac/ 
fut  lld)/  uiib  relpeaivè  m  2îormiiiibfd)aift  jjii.  ginnmiel  4cb- 
rcd;té  (in  cmcin/  itnb  Sjn.  S<ivl  5Bill;eIincn/  frtt  fid;  unb  im 
S)?nl)m£n  bcr»  fmntlid^Jn  Sjn.  ©ebïiîbere/  Sjii.  -JCrnbon  @im- 
tcré  /  S?n.  3ol)ann  'abolpljs  /  unb  S'jn.  3ûli«n"  iubwigë  /  nUci's 
feiti5  5iîr(?cn5u'3£nl)(îlt/  ©rafen  ju  Afcanien,  Sjn.  jii  3«bll 
tmb  sserenbiirg/niid;  refpeaivè  ^ewc  inib  Snipljaufra/  ninmi» 
bern  îbeile  ;  Sngkidxn  bem  Sofbc  beoberlei)  SKcIistonen  jit 
Scrbfï/  folgcnbec  (Seflalt  in  @ûte  nbâetban  unb  gtijnblid)  ba;» 
gclegec  rcorben.    (grfilid)  vevfrvedjen  unb  »£robligiren  fîd;  gui-fî 
daà  ^illjchng  S3o*fiîr|ll.  ©utd;!.  fût  fîd)  unb  bstû  giîrfil. 
9îad)tommen/mie  mid;  bao^n.S3vûb«e/unb  betofdbeniJut|lI. 
ieibeé=4d)cné<(£t()cn/  ftiifftiglid)  brtl)in/  M^  benen  Sîeformitten 
im  9?fll)f t^ul;!  /  unb  bet  gnniscn  Svefotmitfen  ©emeinbc/  baê  <il= 
icinige  Exercitium  iljtet  SXeligion/  in  bet  Siïdjen  St.  Nicolai 
jugetbjï/  «ctbleibcn/  unb  l'on  mm  an  unb  S"  eroigcnS^tcn 
fdiianbeteé/  atëiaé  obgenante  Religions -Exercitium,  bnt^ 
tnnen  gctticben  unb  gefldttet  njctben/inë  befonbere  nud;bembië' 
Ijcto  von  ben  guangel.  4utl)etifd)en  iKnbtëi'envanbten  unb  SBut= 
ga'fdinft  ma  geitiffcn  Ul)tfnd)en  piaetendirten  Simultaneo  Re- 
ligionis  Exercitio,  «on  gdnec  Jjûdjf.  ©utdiL  ju  '^nb^/  unb 
beto  ^n.  ©ebttîbcte  S3od}fdtjil.  S)utd;I.  Sutdil.  imb  betofdben 
«ttetfeité  gînd)f ommen  /  roie  nud)  bem  je^genanten  iutl)etifd;en 
£IJ(i!)t  unb  @emdnbe/  perpetuirlid)  abgefngt/  imb  Srafft  biefeé 
renunciitet  fepn  foUc.    3u  b«m  gnbe  »errpi:d;£n  Sjn.  gncl 
2Bil!)dm3  /  Jijctîen  ju  ■^tnljalt  /  Sjodjfiîïfll.  0iitd)I.   fet:. 
net  unb  uitn  nnbctn/  fût  fid)  unb  bcto  Ijolje  ûRttbefdjtics 
bene  /  ïtntftiglid)  /  ba^  bcm  Sîefûtmittcn  SCnljt  unb  bet  ge» 
fnmten  SKefotmittcn  Oemeinbe  /  baé   3{ed)t  /  eineu  g)f(itts 
îjetm  unb  sroei;  Diaconen ,  b'eç  bet  St.  Nicolai  ,^itd)enin  getbfl/ 
tmtcttbnnigjî  su  prsefentiten/ JU  vociten/ tmb  ibnen  bie  Pafto- 
rat,  unbjroenct  Diaconen,  nud)  nnbctn  beto  otbentlidjen ^it« 
tijcn  unb  ©dyulbienctn  il)te  SBefolbungen/  suie  (te  in  bet  SBeçln^ 
ge  fub  lit.  A.  i'et5eid)net  ju  bepnben/fle  mégen  nuê  bet  Ênnime» 
re>)/  @ciiilitl;enSôctn)nItung/  Sjofpitnl/obet  fonfi  l)ctîommen/ 
xoo  fie  woHen  ;  3mgleid;en  bie  biél)eto  in  bet  patitnc  gcnofTcne 
Stipendien.-@elbct  ibten  Stipendiaten  ju  t<id)en/  i^i  perpetuum 
»u  flel)enfoae/  tmb  ©einet  J3od)fiît|ll.  ©iitd)l.  unb  beto  Suc- 
cefTores  bie  £ilnd;fommenbe  tcgietenbe  Jiîtfien  ju'Jfnljnlf/  fo» 
tI)anegebiîbtlid)pr8efentirtePaflores  unb  Diaconos,  ronmiSei» 
ncS3od)fiStjîl.£)utdil.  bie  prsefentirte  >petfonen  iljteë  icbenéimb 
SBeseugené  l)(ilbet  nid)t  juentgegen/  ttnb  fie  beéivcgcn  iBiebet  bie* 
feibe  nid;të  migfnUigeé  suf:ptcd)en  l)nbcii  /  obne  ©niimnig  (  je» 
bod)  fonbet  Ttbbtud)  bet$>tcbiget=^ifn)en  betgebt<id)ten  @na- 
î)en=3al)t)  jsbeéninbl  unb  in  perpetuum,  gnSbigfi  confirmircn 
itnb  be|i(îtigen  wollcn  :  Unb  roitb  beç  Prœfentation  unb  Voca- 
tion beë  PaJloris ,  b(ië;enige/  toûJu  ftd)  bet  SXnbtnQbie  Anno 
1571.  mu  k|ten  Martii,  reverfitet/  mib  bei)  prsefentitung  unb 
vocitung  bet  Diaconen,  bnffelbe/  fo  in  bem  An.  1571.  nm  j. 
Junii  (luffgetid)teten  S3etgteidv  biefet  twegen  entbolten  ifî/  nn 
©eiten  beg  3vabtë  unb  bet  ©emcinbe/  îKefûtmittet  ïteltgion  (,dS 
svcld)c  5U  beffen  obfervanti  |td)  uotbeto  nbfonbetlid)  jum  ôfftetn 
^  obligitet/unbnod)  einigmbinben)  prœcifebeobnd)tct:  Zn&\- 

ten  bet  jebcémnbl  befîeKctcu  Supenntendenten  obet/  bet  je^ige 
Untetfd)db  Bet  Keligioneu  confideritct  /  bie  Êtfegimg  bet  etics 
btgtcn  ê.teacn  nad)  g)i&glid)feit  befd)leunigct/  unb  treil  bie  Pa- 
tronen  oaejeit  ein  Uï  SXefotmitten  ÎXdigion  jugetbnneë  fubjeâum 
prœfe^jillTOCtben  unbnjoacn/  bieffeunblid)euntettebungmif 
bcncn  Wrotmittcn  Ç>tebigetn  ju  St.  Nicolai,  nidit roegen fofbrt' 
net  Sveligicn  felbet/  fonbctn  ibtet  érudition,  nud;  4ebcné  unb 
2Bnnbelgl)nlbet/  (mge|ieaet;  ^nmoflen  bnnn  bie  gunngelifd) 
iutb-  SCflbtsoetnjnnbten  unb  ^utget  /  benen  biefet  SDetgleid)  ju 
bem  gnbe  communicitet/  unb  «on  ibnen  in  nttcn  qJunctcn  unb 
Claufuln  mit  untettbânigjîem  Snncf  nngenoinmen  reotben/  bem 
IBefîîgni^/  fo  flenn  bem  Jure  prsfentandi  &  Patronatus  ijber 
bie  St.  Nicolai  ^it*e  unb  @d)uk  ju  S.  Johannis  bnben  gebflbt/ 
cbet  praetenditcnfonnen/  I)ief mit  betgejlnlt  abfngen  /  bnf  nun* 
mebt  fotbnneë  gan^e  3ved)t  beë  ^aW  I  mit  benen  ju  befagtet 
Sitd;cn  unb(g)d)ulen  gdjotigcn  SBefolbungen  unb  reditibus  (nué= 
genommcn  rené  unten  »on  bet  Archi-Dioconat-(gte(Ie/  bcffén 
ffîefolbung  unb  2Bobnung  gemdbet)  benen  JXefotmitten  SCdbt^» 
jjetnjanbten  unb  SSiîtgetn  nUcin  /  unb  in  perpetuum  uetbieibet/ 
imb  mel)tgcnimte  Sitd;e  unb  (5d;ule  ju  (èf.  3ob'i"n/Sii  ewigen 
geiten  mit  Svcfotmitten  Sitd)ennmb  @d)ulbicn«tn  befe^t  mctben 
foQe/  eg  mogen  bie  ju  3etbft  tegietcnbe  giaiien  ju  QCnbnlt  bet 
gonngel.  (utb-  Sîefotmitten  /  obet  ctnet  nnbetn  SXeligion  juges 
tbnn  fer)n.  igo  tmb  nud)  ^n.  £atl  'SBilbclmé/giStlIenju  îUu 
i)nlt  /  S'jodjfiltftl.  SiitdjI.  in  ©nnben  juftiebcn  /  bng  bie  jXefot; 
mitten  im  JKnbf  f'unt  \itt  ©cmeinbe ./  neben  bem  g)fntbet2n  nud) 
dnen  Diaconum  imfettbnnigjl  /  ivieuotgemdbt/  nlfo  praefenti- 
ret/  unb  nlfo  bnë  Minifterium  beç  biefet  ^itd)en/  bi^nuffbtci) 
^etfonen  etgnnfiet  rcerbe;  fsnglddien  nndi  bel)  fiînfftigen  «nbe^ 
ncn  but)  ^tebigevn  |Trt)  begcbcnben  îobcëfâdeu/  obet  nnbern 
Inngn'ierigcnieibeé»SBefd)tretben  ein  tt!d)tigeé  fubjedum  bci) 
jvnbtenbet  vacantz  obet  ftitfiidenbct  Sfîobt  /  mit  25otben>u(l  bet 
■  betjeit  fiitbnnbenen  Superintendenten ,  unb  nnd)  l'otbcto  mit 
nifelben  befdiebenet  Untettebunâ/  bie  lîbrigen  $>ïebi«et  mit 
JOM.  VlJ.  Part.  I, 


42$ 


prebigen  fo  lange  fubleviten  môge/  imb  fefbigcé  ntié  m  SfJefot^   a  „v«^ 
imtten  ©cmeinbe  eigenen  ajlitteln/  obne  sBeçttag  beg  Publici  ri.'*^^ 
unb gememet  Caile ,  etl)alten  inetbe;  StitteniS/  benen  SXefot»  167Q. 
mitten  «ntettbanen  unb  ginreobnetn  mmi  |îe mogen  in  bie  *-^'  /* 
Xitdjen  St.  BartholomKi  oDet  St.  Nicolai  uot  biefem  eingcpfnts 
tet  gcœefen/  obet  nod)  dngcpfnttcf/  unbentmebec  in  bet©tttbt 
obet  fût  ben'îiboten  (nufletbnlb  benTriifiibn:)  iDobnbnjft  feçn/ 
gebenJ)0dfgebnd)teS3n.C(itl2Bilbelmé/  gdtffcn  juTtnbnlt/ 
JJodjfurtil.  Sutd)!.  fût  fid)  unb  beto  a)iicbefd;ticbene/yoafom5 
mené  Jteijbcit/  ba^  )îe  nUefomt  i>on  nun  mi  neben  bem@eb6i; 
®ottIid)eë  2Bottg  unbigebtrtncl)  beg  bod)niiîtbigen'3fbcnbmrtbl^/ 
m  ttx  ibnen  jerio  aMn  wetfditiebenen  Sitd)e  ju  St.  Nicolai,  ob« 
ne  "JCblînttmig  nnbetet/  nie  bem  «Kefotmitten  Minifterio  gebûb* 
renben  unb  bet'gebtnd)ten  Acci.ientien ,  ibte^inbet  tnuffen/ibte 
gbe=£mfegnungen  uettid)ten/  unb  ibtc  'îobten  mit  bem  Siefots 
mitten  Miaifterio  unb  betfelben  ©dnilc/  jut  Stbcn  bejintigert 
InflTen  mogen/  imb  fott  bep  foldjcn  glickuten/  bn  bet  dneîbeil 
bet  (£iinngelifd>-aitbetifd)en/  bet  nnbctc  bet  Stcfotmitten  Sîeli= 
gion  jiigetbnn  i(l/  bei;  ben  Qitmtuiigen  bie  SBtnut  bem  Stniifi* 
gnm  ju  folgen/  bep  bem  tnuffen  bet  ©cbne/  bie  Sffinbl/tn  iveU 
djet  .Sij:d)e  biefet  Adus  jui;ettid)feii  /  bem  2)ntet/unb  ta ^\\u 
fet  biëfnig  bie  Difpofition  reegen  bet  Xhd)Ut  (eé  irnte  bnnn  iit 
benen  nuffgeticbteten  gbetiifffimgen  biefcnvegen  ein  nnbctë  «et» 
fcben/  obct/onji:  untet  benen  gltctn  vetglid)en)  jufîeben;  bci) 
benen  SSegtflbniffen  nbct/  nutf  bie  JKetigion  bet  ^ctfon/  raeldi» 
JU  begtflben/  8cfd)en  wctben  ;  2Bie  bnnn  nud)  bod)tlgebfld;te 
3bto  S3od)futt]l.  ©utdil.  benen  Svefotmitten  gmn'obnetn  in 
mrabn/  nuff  befdiebene  bobe  Surfil.  Interceffion  beto  Sjn.Se* 
Bettetn  S3od)fiît|îl.  ©utdjl.  Sutcbl.  Sutd)l.  Kefotmittet  tScIi= 
gion/  in  ©nnben  concediten/  ia^  {k  neben  bet  gtepbeit  in  bet 
S.  Nicolai  ^itd)en  ibten  ©ottcébienj!  ju  bnlten/  mib  baè  S3. 
wenbmnbl  sugebtnudjen  (beten  nnd)  bie  nuf  bem  innbe  U'ob* 
nenbe  SUefotmitten/  fnbig  fepn)  gegen  (Ftkgung  bet  bemq)f<it2* 
betni  in  'Jfntiîbn  gebiîbrenben  Àccldentien ,  ibte  'înuffen  bep 
bet  Siïdien  ju  S.  Nicolai  Bettid)tcn  ln(]cn/  unb  iin  ilbtigen  bie 
EKefotmirten  .^tnncfen  imû  (gtetbenben  in  'ZCntiîbn/  mie  nud) 
<iuf  bem  kcrniti  jebod)  mit  i'otg(J)enbcm  ^enmll  beé  ^n,  Su- 
penntendenten, unb  ibteé  otbentlicben  ^tebigeté/  (ee  xoàxi 
bnnn  bep  £iînd)t/  unb  in  geblingen  £fîol)tf(iaen  )  ju  ^ng  unb 
i)îfld)t  unbinbetlid)  befud)en/  ftôjlen  /  unb  ibnen  bné  Jj-TIbenb» 
mnbl  teid)en  mogen  ;  Unb  biefe  obbetilbtte  ©cteditigfeit  unb 
Wtepbeifen/  fo  benen  Sîefotmitten  m  benen  btepen  fiîtfiebenbcti 
^imcten  i)etfid)eit  wotben/foden  nud)  nuff  bcn'Jntl  jîntt  bnben/ 
ia  W  je^tge  Sitd)e  ju  S.  Nicolai ,  fnmt  bem  c^butn/ecnin  bntd) 
SBtnnb  obet  nnbete  unfnûe/  (fo  @£)tt  Betbûten  rcoBe)  eiiigebeti 
imbruinitetnjetbenfolte/  nlfo  bn^  nuff  bet  SKefennitten  ©cs 
membe  naeinigc  <^o|ïen/  ein  nnbet  Sitd)cn=unb  Î;butn5©ebnube 
nn  bet  uotigen  Stette  nufgefiSbtet  unb  bntinnen  bné  Exercitium 
aCcfotmittet  SXeligion/  (ittcin  «ub  nuff  folcbc  SfBeife  gcttiebeit 
wetben  moge/  unb  fotfe/  tuie  eé  in  benen  obigcn  btepen  'Punc» 
ten  mit  mebtetn  Betglid)en  ifi.    ©nbingegen  tînb  25ietbtené^n. 
3obnmi  ©eotgené  /  SJn.  Viftoris  Amadei ,  mib  ^n.  5Kil» 
belmë/SiitjIen  ju  "Knbnlf  /  S?od)fûtf[l.  S)ufd)I.  ®utd'l.®utd)r. 
fût  tleb  unb  refpeaivè  in  obbetiibtcet  jiîtfll.  Êotbnifd'Ct  Sot* 
munbfdmffc/  nnd)  mit  «ot  ctbôtig  /  etflnljven  fîd)  nud)  nuff 
ebenmnpig  befdiebene  3teunbîwettetlid)e  Interceiïion  S"?!).  Êntf 
'2Bill)eImg/  unb  beto  Sjn.  ©ebtiîbcte/  n(retfeif03ûtfîenju%is 
bnlt/  Sjodifûtfil.  S)utd)l.  ®iitd)I.  S)utd)(.  in  §.ta^t  biefeé  bn= 
bin/  bnâ  Exercitium  bet  gunngel.  4tul)etifdjen  Stnffc  biefeé  iit 
ntlen  Sttdjen/nud)  in  roeld)en  bod)etincIbfet55n.@£Bettctni3od)s 
fiitfll.  ®utd)l.  ®utd)[.  SJutd)!  unb  beto  ^utfïl.  gîad)foinmcn/ 
brtë  Jus  Patronatus  bnben/  nne  eé  nnjego  in  3bten5iJffîI-'2tn= 
tbeilen  gettieben  witb/  unb  bigtjeto  gefd)eben  /'  nlfo  binfiîbfO 
in  perpetuum  fi;ep  unb  ungebinbetc  jiilnfren/niid)  (ieibtcèunna 
gelifd)=(utbetifd)e  SKiftetfd^nfft  mit  beto  S^intetfnffen  /  ïÇiitfîs 
lid)  bnbep  ju  fd)uéen/  bcd)  bng  3bre  g)tebiget  beto  S3oben 
giîtfil.  ianbtê  S3et:fd)nft  unb  Epifcopis,  fd)u!btgen  ©cbotfnin 
ctmcifen/  nud)  ibte  iebte  unb  beto  SSeroeiffbumb  /  mitgbnfî» 
Iid)et  SSefcbeibenbeit  unb  ©nnfftmutb  /  benen  ©emeinben  jcbeds 
mnbl  fûtttngen  fotlen;  i)îid)t  reeniget  benenfelbenûbet^Slbi* 
fd)cn  ginmobnetn/  fo  teine  eigenc  iutbetifd)e  Ç>tiefîa-  \jttbml 
nnbetmeit  in  ben  ibnen  nnbejîen  unb  beqiiem  gelegenen  iutbeit* 
fd)en  ^itd)en/  bie  'Jtnbôtung  ©ottlid)en  SBotté/  unb  beé^. 
Sflndjtmnblé/  njiebigbeto/  ntfofetnet/  fid)  !ugebrmid)en/nud) 
ctmelbten  g»(ingelifd)'éutbetifcbcn  Ubet=£lbifd)en  (gmroobnctn/ 
fo  /  rote  gebnd)t  /  îeine  ^tieflet  ibtet  9îeligion  b^ben/  (îi$  nnbeta 
rodt  betfelben/  ivobitt  (te  rooQen/  jebod)  mit  2îotroi(fen  beS 
S^etm  Superintendenten  nnb  ^tebigeté  yt^ti  £>ttë  {tè  ronte 
bnnn  in  bet  9lrtd)t/  obet  bep  geblingen  Sîocbfnden)  ju'îng  unE> 
imb  Sfînd)t  in  ©fetbené^iflotben  ungebinbett  suecboleii/gnnbigjï 
jugefîntten.   ©nbeneben  i)etfpted)en  unb  vetobligiren  (ïdj  biet» 
mit  nnb  ^tnffc  biefeé  giînffteng/  Siit.  ^i\)ann  ©eorge/  ijr. 
Vi(ftor  Amadeus,  unb  Sjt.  2BiI!)eIm/  fût  fid)  unb  in  2)ot« 
mimbfcbnfft  Sjn.  gmnnuel  iebted)té/  (beffen  ratihabition  nnd) 
etlangetet  Majorennitnt/  30«  Sjodjfiîtfîl.  0utd)lt  Surd)!; 
juBetfd)nffen/unb  bie  ©emebt  biefeg  3etgldd)ë  ®t.  S3Dd)fût(ÎL 
®iitd)I.  JU  3etb(l  /  roegcn  bod'etmclbteé  beto  Sjn.  aJettetë  jit    ^ 
Sôtben/  bejïniibig  jukiftoi/  biemit  Jûtfllid)  wtfpredien/  )  àu 
letfeitë  Jiîtfien  jii  "ïnbnlt/  roie  nud)  /ût  3bte  5!5t(îl.  ieibcé* 
icbcné-Stben  tmb  Sfîrtd)fominen  ftajîtiglid)  bnl)in  /  bng  bie 
gnnngel.  iiitbetifd)e  SCdigion/  in  Ut  Sitd)e  ju  @t.  58nttboIo« 
mni/  mi£  (îetéii'flvenbet  ginfeêung  btepet  fold;eï  SXeligion  juge* 

Hhh  1 


424  Ô  O  R  P  S     D  I  P  L  O  M  A  T  I  dV  E 

A  vMrt  f?)'!"^"  ^«biâ«/  bet  nuetbauenben  neiun/  beï  in  "Xnîribn/  wk 
^NNO  „„^j  {,(,„£,,  jn  D£„  -îienita-n/  ©tflbteii  uni)  glccfen/  goÇreiefl/ 
lârn  S^i'èlmi  imb  iinbau/  gelcgenen/  unb  «Ocn  mibeni^itcl)en/  beé 
"/y*  5iît|M. 3£tb(îifcl;en  "îtnt&cilé/  îeine  bauon  nuv<îefd;lofrcn/(iII«n 


iinb  jit  eroigen  3«itcn  getrieben/  «ud;  banebcn  bie  ju  bcrêit 
ISnttljclomai  Siccljen  geborigc/  unb  bdu  benen  guang.  iutljeî 
tifdxn  big^wo  âebraud)tc  /  ingleid^en  rt(I«  lîbrtgen  in  felbigen 
giîr|ir.  'JCmljeil  beftnblidje  Snaben  =  unb  £l)îaâbleinë.-(gd)ulen/ 
mit  (lUm  unb  jeben  ju  foldjcn  Xitd)cn  unb  ©d)ulen  gereibuieten 
pertinemien,  2Bo!)nungen  /  ©tifte/  ©tiftungen/  Patrimo- 
nial-©tîtern/ ■îet]flmenc=@elbetn  /  bet  SBibliotbec  ju  ©t. 
?8mt\)ûlùimi  in  getbtî  /  unb  aUm  nnbetn  nuï  e£(innli$en  redi- 
tibus  unb  gintiînjften  /  mid)  ben  Stipendien-@elbecn/  fo  bie 
®i'(ingel.=4ntbetifd;cn  bi^I)«o  gênofTen/  eé  mogcn  gleid)  felbige 
inégcfrtint  rtué  bet  5i5rpi.  ijammet  «aijict/  bet  3îatbé=£omme= 
ïcç/  @ei|îlid'cn  acrwoltung/  bem  Sîofpital/  obcc  V)on  reeme 
lîe  iinmci:  ipotfen/  l)ingcben  werbcn/  obgcbndjfcn  gunngclifd;; 
iHtberifd;eno!)nbeeinn-nd)tigctunbDl)nbebinb«i:t/inbefngt£n£)£tî 
Uni  JU  eiDigen  3cifen  verbleibcn  /  unb  fiîr  unb  fût  teine  iinbcte 
Aie  bit  (gBflngcl.  iut&etifdjen  3?eligion  jugetljane  q)rebigcr/Sir= 
djen^mib  (gd;uI=Siicner  bnrsu  vociret  tnib  bejïcKet  reerbcn  fbh 
Im  /  ce  mogcn  bie  in  felbigcm  3«tb|iifd)cm  "intljcil  rcgierenbe 
gtîrjîen/  becfclbcn  obcï  einet  anbetn  Religion/  jugctljan  feçn/ 
ûudj  brté  Jus  Patronatus  ermelbte  Kegiercnbe  S^nm/  ober  bie 
van  Tibd  ouff  bem  ianbe/  obec  (lud;  nnbcre/  bntinijnben/  wie 
Bnnn  mcbrgennnfei;  Sjn.  ^ewttcrn  S^cdjfiîttîi.  S)iiïd;I.  ®urd)l. 
©ucd;[.  Keformicrtci:  iXeligion  fur  fid;/unb  in  obbecdljrfecSora 
munbfdjûfft/  ju  fold)Cin  gnbe  il)nen  bctnwl)Icin(l  obcï  3bren 
Sf2ad;fommcn  jufïcbeubein  Juri  Reformandi,  l)ietmit  in  fempi- 
ternum  renunciiren  «nb  jum  ttâjftigfJen /  aie  (à  immec  gcfd;C' 
I)cn  tan/  foH  obcï  mng/  ftd;  bcifcn  begeben;  gejlalt  flud;  in 
Xtafft  biefeé  bet  fXcformJctten  SKntl)  unb  iScmeine  ^u  3etbfi/fllé 
xoM)in  biefcï  23erglcid)  communicirct/  unb»on31)ncn  in  nticn 
Ç>unc(en  unb  Claufulft  mit  untcrtrjnnigjlcn  ®ancf  ongcnommcn 
tporben/  fid)  aUn  nnb  jcbcn  fluff  fold)e  Sirdjcn/  ©djulen  unb 
bcïfelben  gcfnmbfc  reditus,  eman  gcbnbfen/nod)  ijubenben/  obcï 
tng  ttînfftige  ftd)  fiît  tl)nen  nod)  ercignenben  3ufprnd)en  «nb  (Qc; 
Kd)t(hmcn/  \riffentlid)  unb  ft)ûi)lbebâd;tlid>  i'£cjcii;cn/  unb  in 
gmigîeit  bcrfclbcn  (ïd)  nid)f  jiigebriiudxn/fûrfid)unbiI)reSf}nd> 
îouuncn  freçtDitrig  unb  in  bc)1flnbigfieriXed;tg=5orml)iermif«ei'3 
f}3red)en  unb  fe)1tglid;  «ngelobcn/  bod)  bnf  bas  gcfdmmte  Gym- 
nafium  mit  feinen  reditibus,  iXedjten  unb  tSebnubcn/  Ijievmueï 
ntd;t  uet(innben/  fonbcvn  fç>U\)të  atiiê  bcçbcr  Siîrjîl.  'îl)ejkn 
Juribus  un»pr2EJudiciilid)  in  ftatu  quo  bif  jmn  giStlidicn  obcï 
ïed,ulid;tn  "Muf  trug/  «ctblcibe/  baé  S3ofpiMl  nud)  ju  ©t.  "Uix- 
âufiini/  mit  bcï  @ei(îlid!en  Sîcranlf ung /  bccbetfeité 9CcIigtoné= 
23ct>rrtiibCen  SXdtl)  unb  sSurgci'fdjafft  /  ju  glcid)cn  95ed;ten  unb 
©enog/  wie  ce  (ïd)  jeOo  befînbet/  unb  fi)  nud)  I)infifir)ro/unb  dite 
begebenbeSJflttc/emig  geinffen  merben  foffe;  Unb  Biefe  obbefd)rie=> 
bcnc  ©erecbtigfeiten/  greijljeiten  unb  renunciationen ,  fo  bcnen 
gi'iingclifd)=iutl)crifd)en  in  bicfcm  Setgleid)  «crftdjert  njorben/ 
foUen  nitd;  ju  ereigen  3eitcn  <iiif  ben  Jntt  flfltt  bnben  /  ba  bie 
icêigen  gunngelifd)  ;  iutljctifd;en  5iit*en  in  bem  3etb|Tet  'îtiitljcil/ 
unb  jcnfeit  bec  (£lbe/  fdmmt  il;ccn  ^irditbiStmen/  etmn  biicd; 
IStcinb  obcc  nnbece  itnfntle  (fo  Oott  Dccljtitenrooae)  eingeljen 
unb  ctitnirct  niccbcn  folten/  nlfo/  bnf  nujf  bec  (gi'angelifd;- 
iutl)ecifd)cn  ^cmcinbcn  aDeinige  Xo|îen/  onbcce  SicdjcnîHnb 
"îbucnsQebmibe  n;iffgefijl)cct/  unb  bncinnen  bai  Exercitium 
goangelifd)-éut!)ccifd;ec  ÏKcIigion/  rtifcin  unb  nuff  foidje  SBeifc 
gctcieben  mecben  moge  unb  fotle/  rcie  tè  in  bem  l'iecbten  unb 
fûnfften  $>unct  mit  mel;cern  tecglied)en  i(î.  Setner  unb  511m 
©cd;flcn/  fotl  unb  witt  bec  SCntl;  fnmmt  bec  §8ûtg«cfd)nfft  3îc= 
focmiectcc  Seiigion  juc  gcbauung  einet  neucn  Synngelifd>f utl)e= 
tifdjen  Sicdjcn  /  liooo.  3veid)ëty,  nn  gutcc  gmigbncec  Sîcid)^^ 
fSlûntt/  in  ben  ned)fien  j.  S^b^iV  nnb  jwnt  in  ben  3.  ccjien 
3<il)cen  jcbeë  3(ibc  1000.  JKeidjétf)^.  <iuf  CSJÎidjaelié/  in  ben  bee-- 
6en  le^fecn  <lbcc/jebeé3<il)E  ebenmnftlg  terminoMichaelisjooo. 
S?cid)étl>  tiînfftigen  [Sîid^aelié  Anno  1680.  ben  Tfnfcing  bnmit 
jH  madjen/  unb  SOlidjneltë  Anno  1684.  bnmit  juenbigen/  bem 
Ô;»angelifd>4ut!)ccifd;en  Svrttl)  unb  ©emeinbc  nilbicc  {aie  njcldjcn 
baà  Jus  Patronatus  foId;cc  neucn  Sitdîcn  juflebet/  unb  «on  bem 
SfCefûcmiecten  Sînt|)  unb  ©emeinbe  in  feineclcp  "SBcife  difputirlidj 
gemodjt  ttjetben  foU)  unb  benjenigen  Deputirten ,  fo  Sjn.  SncI 
2Bilb«Ii"^  52Dd)fi'ic|lI.  ®ucd)(.  ju  foldjem  SiEd)en=5S<iu  wcccb? 
nen  metben/  obnc  fScçtcng  beco  SHiit^aSiicgec  guongelifdj-ius 
tbccifd)ec  Religion/  bnnc  ecicgcn  unb  bejdlilen/  nud)  ibncn  ju» 
glcidi  su  bec  jeét^beciâbcten  neucn  Sicdie  bc(|crec  SBcfîcIIung/  bie 
Archi- Diaconat  23cfoIbimg  fub  Lit.  B.  (îe  uiag  becciîbccn  mo 
fie  rooffe/nebjî  einec  ju  foidjec  Sicd)c  bequemen  Çif(ti-c=nJobmmg/ 
l'on  benen  ju  ©t.  Slicolai  Sicdien  gcbécigen  »icc  $ifncc:>5'3nu- 
fecn/  «on  nun  on  binncn  4.  2Bod)en  biccmit  nbtcetten/  nidjt 
toenigec/ b<î6  ibnen  nn  ben  ©teinen  unb  nod)  ft'cbnnbencn  rude- 
ribus  bec  SM)i  JU  ©t.  'Jtugitfîini/  m  Sjclffte  competirenbeé 
3fed)t/  «bttig/  unb  su  bec  (£«nngclifd)î4utl)ccifd)en  fcepen  Dif- 
pofltion,  cediren  unb  i5becl(l(fen;bictilbec(id)  fcincc  praefenta- 
tion  obet  anbccn  SXcdjtené  /  an  fofbnnen  neucn  Sicd)en  /  ce  ge? 
fd)ebc  untec  reoffeclc);  prstext  tê  iminec  woife/  fid)  nnmnffen/ 
fonbêcn  bie  difpofition  batob/  beco  gnôbiglien  frtnbeé= jiîcjicn 
unb  benen  Suangclifd)  siufbecifdxn  $X(itbé  =  2)ecn)nnbfcn  unb 
9)lif=58cribecn/  lcbigIid;unbgebocf<im)î  nnbeimficffcn/  mafleu 
mebc  ccraicbccte  Sîefocmiccfe  ^ntb  unb  ©emeinbc/ nud)  in  ^cnfft 
biefe^  gefd)eben  laffen  ttJoUen/  baf  bie  (E«rtngclif*  =  4utbccif*cn 
0cmeinbe/  oabtei:  bcp  im  ©oite^-S)ten|le  becneuen^icd;c/ 


mie  nud)  ju  benen  SScgïnbniffcn  /  bcr  ©locfcti  in  bec  Jtirdien  ju  A  m-m  r« 
©t.gîicolnj/  jebûd;  fo  «ici  bie4eid)=S8egnngnif  betrifft/mitgr»  i**^"»* 
le^ung  gcrcobnlidjct  unb  ovbcntlidjer  ©ebùbren  /  ftd;  gebrnudxn  l670« 
mogcn  ;  roie  bann  bie  guangel.  iutbcïifdjen  midj  befugt  feçn  foU  ^ 

len/  su  benen  fonbetlid'cn  ',jc|l='îagen/fû  bie  JKcfotmierten  nid)f 
feçten/  fîd)  beritbttcn  ©elniué  su  bebienen/  jcbod)  bicfelbe  nuff 
fold^en  gna  bie  ©locfcn  au<if\l)n  Soflcn  jieben  ju  laften  gebnU 
fen  )lnb;  Snbingegen  nbec  ©lebcnbeng  im  ubtigen  bec  îXefora 
mine  Sîntb  unb  SSurgetfdjafft  mit  bem  neucn  <?ird)en=b(Ht  felbcï 
nidité  5U  tbun  bobeii/  unb  «on  «tiem  fernerm  SBcçtrng  juï  do- 
tation, réparation,  Unf crbalt  ber  Ç^rcbigec /  £nntorci)/£)rgn» 
ni|îcn/  Cuftodis,  3icrntben/  Sleibccn  unb  ©ngebmiben  /  unb 
in  ©ummn/  «on  hucm  fetnctm  Snfcbnf  /  «c  mag  Sfîtimcn  ba« 
ben/  roie  er  moUci  je^t  unb  ju  emigen  3«tcn/.  m  Sttafft  biefe* 
23erglcid)g/  «on  bero  gnnbig(îen5iît|ïl.  ^crzfdîafft/  mie  nud; 
ibten  gûQegen  im  SXntb  unb  C!Jlit=S3ijryern  guang.  iutbei'ifdjec 
Religion/  lofgejnblct  ïBcrben/  Ijinmicbcrum  rtbet  bie£«anger. 
iutberifdjcn  ju  etma  «orfddcnber  reparatur  ber  Sicdjcn  ju  @f. 
Sîicotni  idnmaê  Ijcçîutrngen/  un«erbtmben  fei;n  foffcn  ;  Unî> 
nnd'bem  Wené/  ^lîrjl  enti  SBilbelm  ju  •JtnbaIt/53od;fûr(îf. 
Sucd^i.  (lîiff  freunblidïc  5i!r|leaimg  53cd)geb(id)fet  bero  SJmen 
23cttcrn  ^od)fut|iI.  ©ittd)l.  ©nrdjl.  S)urd)l.  «cui  bem  '^ilc» 
fd;lnge  bk  nette  Strdje  on  ben  îbntn  ju  ©.  Sîicolni  ju  feçcn  / 
fi:eimb=«ettetlid)  nbgefinnben;  ©oiBoIlen  biefelbc  mit  3ii5iebimâ 
S3(iu-»ecflânbigcï  icute/  eincn  nnbecn  bcquemen  lebigcn  $>!a^ 
in  bec  ©tnbt/  bniju  cbtjl  nuffebcn  loffen  unb  ccronblen.  S)(Ij 
mit  aiiû)  SfîcuntenS  /  bie  obetmcltc  SnJÔlfftnufcnb  KtbnI.  bcjî» 
rtd)tigcc  einfommen  unb  erbniten  wnbtn  m5gen/  fo  «etfpredjen 
beé  S3n.  £)ber--Dire<aoris  unb  bero  fflmtlidiec$'jn.25etternS3odi» 
fiîi'tll.  S>utd;[.  Surd!l.  ®iird)l.  $m^t  btefcé/  ba^  bie'îrnnct» 
©teur  bec  ©tnbt  3«fbfî  bflfiic  boff^"  /  unb  aii0  bccfelben  bec 
'ïbgang  /_  im  '(JaH  einec  tin  ben  «etmitligten  Ctccminen  )ld)  et* 
cignen  mDd;tc/  jebeë  ^a\)i  erfe^ct  merben  foU/  gejlalt  jii  be|TD 
mebrei:  2)er(td)ening  xjodîgebdd'tet  S)n.  S3cttecn  S2od)fiir)i[. 
Stird)!,  ®urd)[.  ®iird)l.  CKcfotmirtec  Sîeligiûn/  bero  gctreueit 
ianbfd;nfft©ni«iUigung;biêfiitté8'mifd)en  biec  unb  nâd;|]îi'inff3 
tigcn  '3Bn)\)naû)ten  «eifdjnffcn  unb  nu^tlcUen  moffcn.   @lcjd> 
roie  ntm  Bcbcnbtené/  S^erm  3ob«nn  ©eorgené/  Sjn.  Vidoris 
Amadei,  tmb  Sjn.  ÎBilbelniS/  ^lâifen  ju  "anbnlt  S^odjfiîrfîf. 
©urd)!.  ©urd;!.  ©urdjl.  baà  freunb  =  «ettetlid)c  QJcrtrrtuen  5U 
beto  Sjn.  SDcftecn  /  gi'rfî  eorl  28ilbeimé  Sjodjf.  ©ucdjl.  fc^en/ 
bii^  ben  gCcfocmiftcn  ^«ccbiflcrn  /  mcld)e  jcbevjeit  ibce  iebte  unj) 
bercn  «Semeigtbum  /  mit  ÊbcilH.  SSefdjeibcnbeit  unb  ©nnfft» 
unitb/  ber  ©emeinc  fîîttragen/  nud)  fonfîen  ©einer  ^odjftîrjîl. 
©utd^I.  nié  beto  iflnbcéîSjerm  unb  Episcopo ,  untectbrtnigfcit 
©eborfam  enreifen  follen/  gnnbig|ïer©d)uê/  unb  benen  fmiuF. 
Untertbnncn  Sîcformirtet  Svcligion  gicidimâffige  Proteftion  unb 
innbcë=«âttcrlid;e  Ji'cforge/  roccbe  gcgonnet  roecben.   TClfo  bcs 
bnlten  «or  =  bôdjllgcbndjfe  Sjn.  Snrl  2BilbfI"i6  ^h^m  ju  %n* 
b<ilfS3od;f.®utd;l.  fiîr  (id;  «nb  beco  Sjn.  ©ebriîbere  S3od;fiîrtll. 
®urd)r.  ®urd)l.Surd)l.n)ic  niid)  bero  gefnmten  Jtîifl.  Sfîndja 
fommen/  bie  Jura  Epifcopalia  unb  Territorialia ,  tïberaU  fret) 
unbbc»or;  Smmnpi  bnnn  nud;  Sjn.  3obnnn  ©eorgen/  jjn, 
Viftoris  Amadei,  unb  S^n.  ^Ibelmé/  SJiîrfîcn  JU  "Jtnbnlt/ 
^od;|îic(îI.  Siirdil.  Surdil.  ®urd;I.  ftîc  (td)  unb  refpeaivè  in 
aîoriniinbfdinjft  '^tir)!  gmanuel  iebredjfé  nu  %nl)alt/  S)ûd% 
S)iitd;I.  3bnen  «nb  3b«n  ^od^fl.  9ind)f ommen  bero  Jura  É- 
piscopalia  unb  Territorialia ,  bicinit  cbcnfnlé  referviren  /  jcbod) 
ba^  bero  bepbccfeité  ttînfftige  Scrorbntmgcn  bicfcm  otfem/fo  in 
je^igem  Sîecgleid)  nbgcbnnbelt  i|ï/  nid;t  siimicber  louffcn/  nud) 
beçbegiîr|î[.'î;beil2@cift=iinb  2BeIfIid;e  9întbe/  Confiftoria, 
Superintendenten/  Infpedlores ,  ^fflctbcrren  unb  93eamten/bies 
fen  [Jîece^  affentbnlben  gennu  obfervircn/  «nb  bnrciebcc  einobec 
nnberer  anbecec  ©cité  3îcIigtoné=S3ecn)nnbfen/nid;jt|j||bn)crcn 
nod)  befd)n)cren  laffen  fottcn.    £)b  nud) mol  gilfften?/^.  gnrl 
SBilbelmé/  Siirfien  jn  %n\,aU/  Jjodjfl.  S)urd)l.  ben  Scptrng 
ber  Spefen ,  fo  Uy  bec  oUergnabig|l  nngcorbncten/  unbrtlbiec 
tn3erbf?.i67i.  gebnltenen.Sapferlid)cn  CommiiSon,  ntié  beri> 
Kentb'Snmmer  auffgenjcnbet  roorben/unb  fîd)  (luff  cin  febï  bo» 
^eé  beti-ngen/  urgicet/  unb  «on  bero  Sjn.  @c»cttcrn/  ^oà)fï: 
®urd;l.  S)iird)I.  ®urd)l.  Sîcfonnirfer  Seligion  jur  ^clffte  une» 
ber  5u  forbern  fîd)  bered;figct  su  feçn  crndjtct/  jumuln  bic.<?«i;f. 
Commiffionmiff  bcçber'îbeilenrtaerimfcrtbnnjgliegfiîrbtingcn/ 
ex  officio  rtttergnâbigflcrgmigcn;  @obnbcnbod)obbodig£bnd)te 
3bte  Sjod^fl.  Surdil.  jur  gb"  ©otted  /  «nb  in  'JCnfcbimg  bec 
JU  £nbc  bcë  «ierten  q)«ncté  benen  ubcr=£lbifd)en  gimcobncrn 
(gonngel.  4titbcrifd;er  EKeligion/  biird;  bero  gctbane  freunb=»et» 
ferlid)e  inflânbigfle  InterceiEon ,  jum  beflcn  crbiiltener  SBebin* 
gung  unb  Conceffion ,  felbige  miûig  fntlen  laffèn;  ©oyieinbes 
bie  su  bcçben  'îbcilen  (i«ftgci«enbcteg)rocegî.^o(?en  bccrifff/  fol» 
len  bicfelbe  «on  jebcm'îb«il  f'tc  lld)  gctrngen/  «nbnlfogegen 
cinnnbcc  compenfîret  tmb  niiffgcboben  fepn;  gé  mnre  bann/ 
bnf  berofelbcn  Sjn.  @c»ettetn  ^odjfiîrfll.  S)iird)I.  Sîeformirtec 
ÎXeligion/  fotbmie  ^tcccg-Soflen  ané  ber  'Îrmict5©tciiec  obcc 
(inbcrn  ©cfnmt'Sïlittcln/gcnommcn/  obernnnod)  nebmenméd;» 
fen;  TCuff fold'cn  Sntt  foOcn  Sjcrm  (£ad  SBilbelmé  îjodifu'rflL 
SJitrdiI.  3br«é  £»rté  bey  fold'cr  Cafla  bergleidjen  $u  tbtin  -Jug 
unb  9)lfld;t  \)abm.    ©iereeil  nud)  3t«6lfftcné/  bep  ^itrfl  30* 
banfen/  ^^ûdjfl.  ®ucd)l.  Sbïiftmilben'îtnbencfené/  Kcgicrung/ 
bie  Parifnf  im  £l{nbt=©fubl  flûbicc  Anno  1667.  cingcfiibrct/ «nb 
fo  mol  «on  berofelbcn  nié  nncbbcro  su  «erfd^icbencn  mnlcn  con- 
firmirct/  nud)  biefer  Scrglcid)  barnuff  giifcn  Qibeilé  gcgttînbtf 

idp 


TOorbîn/  fo  «ecobli£ii'en  (îtb  fo  mi  SXeformiitec  SKeliflion 


PI, 


"^ 


Akno  ^'l^f-  ©«f^f-  lié  <iitd)  Jjn.  Êarl  SBil^cImé  uiib  fccto  Simm  , 
"^  "  ©cbnibere/  S3od;|ï.  ®ur*l.  filr  fid)  iinb  35£0  rtUcrfeitgSjodjfl. 
1  ($79.  9îad)fûmmen/bei;  foldxr  Paritnt  iinb  in  beiç  gtanbe/VDicfoldje 
'  ^'  3î(itl)é=gKitteI  (îdj  (iiijcgo  bcfînben/  l)infuto  in  perpetuum  foidje 
îiilaffen/  iinb  l^icnmtci:  fcme  "JCcnbetung  jii  ttefen/  eë  inôge 
gifiri;  tûiifff  1(5  bec  xcâimnbe^m  inSetbjî/  bet3îefotinirtcnob«r 
«inbmiiXeliçîiDii  jti  gccljrtn  fepn;  gnblid^imbsuinSreçseljenben/ 
9îad)bem  mmmcljr  bntd)  biefen  3(ecep  (itte  bif benge  3n)ifli3fei= 
ten  inittdfl  ©6ttltd;ec  @niibenï2)eclei!)im3  geenbigec/  mib  bnë 
giite  2î«ttMi!eii  jroifdjen  Sjod^f.  gefnmtet  ijetîfd'nft  bif faUë  fae» 
felîiget/  bcç  bein  JKafb  (ind,i  unb  bcr  SBruacrfd^nfTt  bsçbec  Xcli» 
gioiien/  «in  fïd;eteg  [Çitnbument  jiic  ginigfcit  unb  gutem  23ec= 
«cl)mcn  âiUQft  ifî  ;  Zlë  roirb  aiid;  aUen  Ut)  âOTe|)rtet  difcre- 
pantz  ent(lnnbencc  linroiacii/  I)i«uiit  8U  bepbei:  îljeilen  in  @nn= 
•  î»cn  tinb  ©iite  nbgelcgct/  imb  waê  bieferroegen  fûrgegangen/îut: 
emtgen  2Jerge(fenbcit  werroiefen.  3»  beffeii  (tHen  SSeitrf  imbigung 
unb  25ecfïd)cning  /  t|î  bicfer  Keceg  Sf^euninnljl  mundirec/  Bon 
benen  IjèdifibenamKn  gefambKn  JJiîrjîen  ju  OCnljalf  mit  eigcna 
îjànbigei;  UnterfdjriflTt  unb  $8£|tegelun3  it)ol)lbebnd)fig  Bcajogên  / 
betben  S^n.  (l\im-'^ût^m  ju  ©fld'feii  unb  ^ranbenburg/  Êljutî 
futfll.  ®ucd)l.  ®urd)I.  wk  auA)  beé  Sjn.  Sjerêogé  ju  S3t<iun= 
fd;n)eig  2BoIfenbi3ttcI/  unb  beè  Sjn,  innbgraffen  ju  ^effens 
ertirelftDd)fiîrfJl.0utd)I.0urd)I.  famf  bcro  Sburfl.  unb'Jiîtlîl. 
^n.Succeflbren  in  bcrSiegierung/bie  .Guarantie  mit  fdjulbigjîeï 
©(incefngung  fut  bie  in  bicfec  ©nd)c  jjôd;(l=riî6mlid;  ûbecnom- 
mcne  Commiffion,  nud)  migereenbete  Interceffion  unb2îennit' 
fclung/  barob  Sien|î=unb  freunb=2îettetlid)  erbetijcn  ;  ^olgcnbé 
Sbr.  iXom.  Sa^f.  CKnjetî.  bero  (iaetgnnbi(i|1en  ^ctni/bicfcr  gdt» 
lid;c  Sergkid;  mit  Renunciation  bet  bif  I^cro  gefiîljttcn  Proces- 
fe«,  nttetuntljenljnmgjl  unb  mit  ©nfenbung  eineé  Originals , 
notrficiret,  bnnnnudjcinS^îcmpIar  jebemI)ôd)fîgebrtd)tengOuï» 
fucfll.  unb  Siîtjll.  ftn.  Guaranteurs ,  I;inn)teb«uin  cin  (£j:tim 
X>lat  benen  Stîtjlen  ju  "UnMi  S»rtng.  aitl)erif4)eit  «Xeligion; 
®(ié  «d;te  unb  neunbte  flbet  bcncn  EKatljéîSDÎitteln  beebeclei)  3îe= 
ligioneii  «n  3erbjî/  unb  bero  jugetbonen  ©emeinen  lîbeïfenbet 
unb  fliifgejleaet  wotben  ;  ©o  gefdjeljen  Setbjl  rtin  zy.  Sept. 
Ï679. 

CL. S.)  3oï)(inn  gtnfî/  Jilïfl  ju  Wilt/  unb  inai'lit='23or- 
munbfd;afFt  wegen  Cotljen. 

(L.S.)  Viaor  Amadeus,  giiirflf  ju  ^n^t. 

(L.S.)  SBilDelm/  {Jûtfl  ju  -JCnÈrtif. 

(L.S.)  (Tfltr  SBilIjelm/  Siîrfl  ju  TCnIjrtIt. 

(L.S.)  ^nt[)oa@iîntI)eï/  giîcjï  ju mbalt- 

(L.S.)  So&.-abolpÇ/  5iîï|î  iu  %î!)rtrt. 

(L.S.)  Soij.iubwig/  5iîr(]!  511 -jCnljalf. 


D  U     D  R  O  I  T    D  E  S    G  E  N  S.  42 j 

©eln«  S^uïfiârlK.  S>urcl)l.  3u  Sratiï)Cit6«M  Guaran-  ,  /c-„ 
tie  ûbec  mm  Scrgleict;.  1075?» 


OU^ï  Sïicberid)  SBiHjelm  /  »on  ©ofteë  ©nnbcn  /  mm* 
fVT.  ^i'"''  '"  ^ï«ni>i"l'i;tg  unb  e!)»r.5iutl/2c.  ill)ttunb?it 
fur  une  unb  Unfere  gîrtd;fommcnbe  C!)utfiîct]cn  unb  Wlma^  . 
m'en  su  ,SSronbenburg/  l)icmit  gcgen  a)Mnniglid)/  benen  ei 
jurailTen  notbtg/  ober  foiiji  bnran  gelegen/  Bafi  liné  bte®uïd)« 
lflud;ttgel)ûd)gebel)rnegurjlen/  Unfere  freuiibiid'e  liebcSettern/ 
Sien  Sçbann  ©eotge/  fur  jtd)/  unb  in  a«it  =  2îormunbf*ntff 
wegen  Sobten/  fier?  Vidor  Amadeus ,  S^eriSBilbelm/  unt> 
S3CCJ  Sarl2BiIbelm/  fiir|td)/  unb  wegen  beHelbcn  ©cbriibere 
iiebben/  (itlefmnt  ^urfien  ju  -Jtnbnlt/  ©rafen  ju  Afcanien, 
JQerzn  ju  3etb(t  unb  58crenburg/  aud)  refpeaivè  ftesetn  unî> 
Snipbaufen/  m  bero  uom  28.  Februarii  bicfeé  ^a\)xsj  m  l\\\i 
nbgelfltîenen  @efamt=@rtjreiben/  3reunb-23ctterltd)  su  »etneb» 
men  gegeben/  xcaê  gefiolc  bie  in  ibrem  5;5rfll.  S'Jrtufc  entjînnbcs 
ne  SirdxnîDifferentien  ju  3erb|î/  nunmebro  giîtlid)  abgefbuit 
unb  grunbhd;  beçgelegety  nudj  «in  formli*er  Recefs  de  dato 
3«bfl  ben  17.  Sept,  bcg  wcrgmigcnen  1679,  '^a^uê/  in  13. "Hr^ 
ficuinbelîebcnb/  barob  ouftgerid^tet  roorben/  gejlalt  bannbn^ 
mé  in  Originali  eingerid)fe  ÊjcempIoï/uonSÉott  su'Bûtt  olfo 
Irtutec  mie  folgec:  »  ' 

Inferatur  Receflus. 

2B(inn  Une  bann  -JCnfangé  bodjgcbadjte  Unfet;e  (tenn&Kdie 
iiebc  25eitevn  erfudjet/  bnf  SKic  fiîr  une  unb  Unfere  Succeflb- 
ren  m  ber  gbur/bie  Guarantie  je^t  befd}riebenen  RecelTus ,  iSbes 
une  pi  nebmen/  gcruben  rcolten/unb  une  bnneben  nbfonberlid) 
Iieb  8u  Bernebmen  genjefen/bnf  biefe  bipberige  differentien  burd) 
Unfere  mit  befd;ebene  coopération ,  enblid;  ju  einem  giîflidjen 
unb  immerrenbrenben  Sîerglci*  gcbieben;  "Hlê  babenSSir  bie 
Guarantie  fotbrtnen  Receffus ,  befio -lieber  lîber  Une  genommcn; 
©ejînltSBic  bnnn  fu'r  Une  unb  unfere  Sbnrfl.  SHndjtommen/ 
fold;e  Guarantie  bie'tmit  unb  Srcifft  biefeg  itbcruné  nebincn/ 
unb  nebft  benen  nnbcrn  erbetbcnen  gburfl.  unb  ^urfil.  Guaran- 
ten  '  oH«mabl/  fo  offit  eg  nôtbig  feçn  roirb/  mit  gebérigem 
gjndjbrucf  babin  feben  woOen/  bng  biefem  Recefs  Bori  aflerfeifg 
Intereflenten ,  in  aUen  $>uncten  unb  Claufuln  gcbubrenb  nnd> 
gelebet  roerbe.  Urîunblid)  bnben  2Bir  biefe  Guarantie  eiaen. 
banbig  unterfdjrieben/  unb  mit  Unferm  ÊburfurftI.  "^nfïeael 
befratftigen  laffcn.  ©0  gefciiebên  Çiotjlam  ben  5.  Aprîlis  An- 
no  1680. 

Sïiebtid;  SCilbelm.  * 

(L.S.) 


CCIII. 

i6.Scpt.'StkitttS''Ztamts\x>M)m<laHXl.  ^6mg  in  ©d[)tw« 
SDEDE  ET  ten  uttb  ^£l)riftian  V.  MM^  in  Scnncinarct/  gc 
ïiltc^'       f'^)'<'flr«n  3U  imttn  in  ©rt;pncn  ten  i<5,  Septembfr 


a.ixnb  unb  wiffenb  fet)  Wvnit  jcbeïmanniglid)  /  berne  té  auff 
vV  einiget  mnffen  angeben  môd)te/  ba$  nad;bcm  fiît  etlidjen 
^obrcn  eine  b6d)fifd)(iblid)e  unb  Berberblidje  Sriegeé=lïamme  in 
î)cr  Sbrijïenbeit  nngcsitnbet  worben/  weldje  fnfî  gang  gurojJam 
iSberfd)njemmct/unb  fid;  Borncmlid)  burd)  baé  beilige  S6mifd;e  unb 
benad)barte  l"onigreid)/unb  ianbe  auf  gebreitet/alfo  baf  aud)  ber 
<Srofmad)tigfle  gi'irjl  unb  S3er2/52erî£bri|îianber  V.  Sontg  su 
SJennemarcf  /  S(îorn)egen  /  ber  2Benben  unb  @otben/  !C.  Ssergog 
JU  (gid)Icgnjtg/S3ol|lein/(Stormarn  unb  ber  Sitmarfdîen/tôraff 
îu  ûlbenbnrg/  unb  ©elmenborfi/  2C.  ^lé  aud)  ber  @ro6= 
mnd)tigfle  5^r(l  unb  jjcrî/  Sien  garl/ber  @d)n)eben/@otben 
«nb  îBenben  Sbnig/  ©rog-gtîrjl  in  ginnianb/  Jjer^og  in 
©d)ûnen/  (gb«ft«n/  iieftlnnb/  garelen/  Srebmen/  Sebrben/ 
©t£ttin/$>ûmmetn/Bec  SnlTuben/  unb2Scnben/garji  ju  Stî* 

fien/ 


CCift. 

Traité  de  Paix  entré  Charles  XI.  Roi  de 
Suéde  £5?  Chrestien  V.  Roi  de  Da- 
NEMARC  }  fait  à  Lunden  en  Scanie,  le  25. 
Septembre^  lô/p.  [Ades  &  Mémoires  de  la 
Paix  de  Nimegue.  Tom.  I V.  pag.  5-75.  d'oîj 
l'on  a  tiré  cette  Pièce,  qui  fe  trouve  auffi  dans 
le  Ijoeatrum  Pacis  ^  Tom.  II.  pag.  941.  en 
Latin ,  en  Allemand  &  en  François  i  dans 
Lu  NI  G,  ^CUtfCÏICâ  ÎSiiXd^i'liïdp.  Part.  Spec. 
Cont.  II.  Abtheil.  IV.  Abfatz  X.  pag.  201. 
en  Latin  &  en  Allemand,  dans  Londor- 
Pii  yîEia  Publica.  Tom.  X.  pag.  709.  en  Al- 
lemand j  dans  le  theatrum  Euro^aum.^  Tom. 
XI.  pag.  1475.  en  Allemand.] 

A'ïous  ceux  qui  le  prefent  traité  verront  ou  or- 
ront^ Salut.  Sçavoir  faifons  ,  que  dans  la 
funefle  Guerre  qui  embrafa  il  y  a  quelques  années 
toute  la  Chre/lienté^  £5?  qui  s^aîiacha  principalement 
au  S.  Empire  Romain ,  entraînant  quant  fcf  quant 
les  Royaumes  £s?  Provinces  du  Foiftnage ,  s^ejlant 
trouvé  engagé  le  Serenijftme  Prince  Chrifiian  V. 
Roi  de  Dannimarc  fc?  Norivegue ,  i^c.  avec  le  Se^ 
renijjime  Prince  Charles  Roi  de  Suéde  ^  (^c. 
Hhh  3  fit 


ifi.Sept. 


j,z6 


CORPS    DIPL 


A  MNTO    flf"^  S'jetî  lîbeï  ^uâcniirtnlrtiib  tmb  ÎBi^mrtï/  roie  aiicl)  ^fnl§= 
ji.i-.i>iv^    (Sfrtff  Dec  S!)ein/  in  S3in;ern/  ju  ^iilicl;/  ©eue  imb  SBcvg 
1670     %cïRû(i/ 2C.    amnoge  bet  Affiftence  n)cld;e  ©ie  bcibccfdts 
^*  3l)>-'«i  Alliirtcn  isu  Icipeii  uerbunbcn  geiuefen/  cbcnmnftig  barein 
Denpicfelt  tcotben  /  imb  cnblid)  in  off«mlid;en  I^arten  iinb  S3Iii- 
tiçjen  ^^tieg  gegeneinnnbet  gcrnl)ten  fmb/fîcl)  ber  ©roÇmflCljtigfîe 
gurfJ  iinb  sjen/  S^m  gntl  bet  anbec/  Sôiiig  «on  &tc>^--SBï\'- 
.    tmmn  1  •&  nitp  cinet  i-iil)m«)iîrbt(icn  Intention ,  fo  «30I  burd) 
©d)rctben/  dlé  beffen  I)kju  <ib(îerd>tcftc  Miniftros  fld)  l)ocl;tî^ 
loblid)  ba&in  bciniîliec/  bamit  fold)£i;  blufige^neg  geenbiget/bie 
fïrcitenbc  ^p<ir£l)ci;c!H)ecgIied)cn  /  imbîmifdjenSbncn  em  beflrtn= 
bigct  Jncbe  uiib  giitcë  SenK^men  tciebetgcbrndu  unb  gcfîifict 
irei'bcn  iiioge.    SBeldic  bo!)c  (Sor«t'<ilt  gebaditt  Son.  ^oj.  itinb 
fo  m\  licbec  unb  n(îd;bcnct:lid)ei:  fovtgcfeecf/  nnbdjem  (ie  ader/ 
bci)  bicfcm  ^riege  intereffirten  «Pattljeçcn  gutc  intention  Ijietsu 
f.itfnm  ua-fvi'bvct;  flud)  oon  31)nen  ctlnngct/  bdg  |le  inége= 
frtinpt  \\)m  @efanbten  unb  58ev'oIma*ttgte  'Mmbafrabcuré  unb 
Commiffarien  und)  97imn)cgen  gefd;itfct/  nUroo  innn  «on  foU 
djcnrji'icben  ju  l)nnbeln  beu  nnfang  gcmad)et/  bnfelbft  ûud) bnë 
xotï&t  bufd)  (Sottiidim  S3£»l^onb/  unb  gebfldjtet  Somgl.  £î)laj. 
ciniige  Médiation  fo  m\t  gebrddif/  "bo.^  bet  meifle  "îljcil  bei- 
ttiegcnben  *p<irttci)cn  bnfelbll  uminiget  tcorben;  Unb  ob  inan 
JVûl  iiernui!)fef  gelxibt/  eé  wûtbe  bet  ^tieg  jroifdien  beçben  SO' 
nigl.  Sontgl.  JOÎrtj.  CDÎal-  »on  ©ennemm'cf  unb  ©djroeben  t>o.-- 
felblï  511  etner  jcit  aud;  bei;gclegc/  unb  on  befifen  flrttt  ein  odgc^ 
mctnct  'Jciebe  unb  Sï:u()c|lanb  miffgetidjtet  tretbcn/  fo  l)iu  ood) 
fo(d)ed  an  felbigem  £)rtc  fcinen  fortgnng  nid)t  eireidjet/  fonbern 
bie  jkcitenbe  ^partljeçen  bdben/  nad)bem  auff  '^xtx.  Son  iSînj. 
«on  igdjn'ebcii  Confœderirten  unb  AUiirten/  beë  @rof raàd)= 
tigjîen  giîr|îen  unb  sjecten/  S'jcnn  iubvuigë  beé  XIV.  'Xaets 
£lnM|ÎIid)ftcn  Sonigcë  in  gconcfreid)  unb  SinBûvren/  burd)  be= 
ïo  ûtbinnvi  <^imU-%<\\ii  ©encrnl-iieutenant  bero  'îltmeen/ 
jmb  ©otiucrneur  uon  25etbnn/  nudiExtraordinar'îtmbnfrrtbcuf 
<m  bcni  (gd^irebifdxn  i^ofe  /  bcn  S3od)n)ûlgebol)i'nen  Sjevren  3f<"ic 
be''Pné/  SÉflarqutg  be  ^^euquiereé  (Ji)cld;cr  ftd;  umb  eincn  ti- 
»uiînfd)ten  iÇriebené'gdUu^  rtuffé  I)Ol)e)]e  bcmilbet  l)ac/)  gege^ 
bene  nnleitung  unb  flcifige^cforbetung  ftd)  enblid)  bnJ)in  umb 
fo  i>telmel)t  gelencfet/  baÇ  3I)r  Son.  Son.  aJîajcjl.  iîRnjefl.  bci^ 
berfeité  l'or  gut  unb  nûyid)  nngcfeJjcn  /  bie  Sjnnblung  junfdjen 
3'l)"^n  nnd)  éunbcn  in  ©d'oncn  }U  tianfportiren/  bnmit  fclbigc 
<in  einem  fo  nal)e  unb  gleidifnin  im  gcfld^te  beybet  Sonige  gelegc» 
Item  Ottc/  be|1o  e[)cr  ju  eincni  gutcn  '3£uffdilng  ((Cbeyen  modtte. 
©a  bemi  ju  eben  foId'Cf  jdt/  bet  ®iir*Inud)tigfie  J-iîtfi  unb 
53cr2,'^ct2  3ûbrtnn@cotg  bct  «ubte/  Sjct^og  su  ©rtri'fen/  3iî= 
lidvÊieuc/  unb  SSctg/  beë  i-jeil.  Komifd'cn  9îeid)ë  (£r§îiyînr> 
fd;ntt  unb  ©Titfûrtî/  iflnb'iStnffin  ©utingen/  it)îrttg=@rnff 
JU  aJleiffen/  and)  ûbct^unb  Sliebct^aufiiig/  S3m'g=@ta|f  ju 
Sffiagbebtitg/  ©taff  ji^ber  OJÎatif  unb  Svauenëbetg  /  SjetJ  su 
!Xatiei!)îciny  2C.  au^  ciner  gi)ciiîl.  unb  I)5d)jl=lobmikbigen  In- 
tention JU  beforbetung  biefes  l)ctlfamen  wetcfij/  nad)  anleicung 
bet  bi'obctfeitë  Son.  Son.  îOîaj.  CJftaj.  unb  Sb'iïfi-  ©utd.îieud;» 
figfcit  nal)cn  Qtnuetaianbt  »  unb  SSluIjC^Jtcunbfdjaft/  3l;re 
Médiation  benen  q)attl)£))en  angcboliten  /  irelci^e  aud;  be|tctî 
malfcn  acceptirt ,  «nb  batauff  «on  3b-  3b.  Son.  Son.  gjîrtje(i. 
a)îa)c|l.gemjfil'  jeit  unb  t(ige  \m  sufammcnfiinft  l'erorbnct  nior= 
6en.    ®a  bann  bo*|îcrmeltcr  3'  Son.  SDÎciieji.  pi  ©ennematcf 
iinferé  'Jttlergnâbigjlen  Souiflë  unb  Sjetten^  /  rait  nfld,'gefd;tie= 
bene  unb  baju  Betotbnete  ESiraordinar-TCinbaifabeutg  unb  @f= 
»oUmàd)tigte  Commiffarii,  Ttutbou/  bcé  $JeiI.  9îom.  Sîciclé; 
©raff/  JtcDberjuon  'ïltenbutg/  (Ebler:Qet!ju  Satett/Siuî?' 
Ijaufen  unb  Sntreart/  I)Bd)flermeIbtet  3bï  Son.  SO^aj.  gebeiinct 
5Kabt/unb  ©tabtbalfet  in  benen  ©rafffdjafttcn  ôlbcnburg  unb 


©elmenbovf}/  zc.  3enë  3"«l/  5tei;betz  auff  3"l"i9/  ijerz  ju 
"         ■     "ttet/ 3bt  Son.  m'  "      '         ~" 
enneelcç-^abf/  Affeflbnm  t)i>d)(îen  ©êti*t/  unb  23ice.!pte= 


Sîotegavb/  3Jittet/ 3bt  Son.  âJîajefî.  gebcimet  £(?aafg  >  unb 


ftbent  im  Commercien-CoUegio,  &c.  unb  (Jontab  SSictmann/ 
«ufS3uftctnbdgaarbt/  3b.- Son.  g)laie|ï.£tî<Mté=3u(}i6îunb 
Can§elep  =  3îabt/  aud^gebeimct  gfîaats»©ecteratiug/  jc.  mit 
©-  Son.  îWa).  «on  ©dîTOeben  \\it\v.  «etotbneten  TCmbafTabeu^ 
ïen  unb  ©eoottmnciifigten  Commiffarien /benen  refpedivè  bod> 
unb  2iioIgebobtnen  ^etzn/Sjetjn  3cl)inn  ©l'ilbenflictna/^tci)» 
Ijetin  su  iunbtbolm/  Sjetjn  ju  ©tacfec/  SBi&rrfefunbunbipail» 
leti;b/2C.  3b-  Son.  SJÏîaKlI.  fampt  bcto  9îeid)e(£Dd;n)eben  Kabt/ 
6an§Iei)=9îabt/  unb  éag^^Kann  lîbet  Sîarre/  Jinne/  iaçjjfa; 
gu;  fo  wol  aud)  Sjtn.  ^vang  3oeI  ôrn|ieb/  ^etzn  ju  ©ctaf^ 
totï)/StuirenI)Dff/  unb  SJoffgaatbf  /  Son.  SDiaJ.  €anèlep=sXabt 
imb  (ï|Iaatg=tecctetavio;  2C.  Une  sufammen  getban/  unb  nad; 
flusîfleroedifclten  tid;tigen25otImaditen  uetmitteïfî  X^ix  tiîbnilidjen 
<£burfl  Sutd>I.  su  (èad'fen  tDiîtcflidjen  ©ebcinien  Knbt^  vx^Xt 
6ammot=J5et2né/a«d)  su  biefet  ^^tiebenij  =  b"nbliuig  «etotbneten 
•abgefanbtené/beë  2BoIgeboI)tnenS2er2n/5'3tn.£flJcoI(ii/be^  SJeil. 
Sîom.  Sîeid'ëîgblen  ^annet  -^  unb  gtei;bet!në  uon  ©et ^borf  auflF 
^cix\\K\)t  S3tctnig/  S^Jennetéborif/  SCacfel  unb  53nufiraIbe/2C. 
«ntetfd)i£blid;e  Conferenjen  I)ict  in  iunben  bati'bcr  gebalten/ 
flud)  baë  wetcf  fo  ireif  gebtad)t  /  ba|?  an  beffen  giitem  aufîgang 
uidic  rnebt  su  jTOeijfelen  gemefen  ;  unangcfebcn  mm  uiitletjeif 
foId)e  ^riebenés  Conditiones  burd)  cinc  nnbete  Negotiation'  in 
gtancftcidj  am  33.  Aug.  unb  t..  Sept.biefeé  i6tlauff'enben3rtb' 
reé  abgebrttibelt  unb  untetseidjnet  rootben  (înb  /  iveldie  and)  ©. 
Sontgl.  îCfîaj.  in  ®ennemnt(f  /  imd;bem  allé  beto  AUiirten  fid; 
fluf  bem  Sticge  gejogen  /  unb  bereité  fiît  jTd)  tbten  JÇtiebcn  ^t- 
jnad)t/fo  ïBoI  in  anfel)ung  bcé  2C0ct'£btt|ltli*|îen  Sonineé/àlé 
0A\^  beï  nunmebr  jefiifteten  Alliance  unb  bnrau^  f^tciTenben 

gmw 


O  M  A  T  I  CLU  E 

m  -venu,  des  A[fifiences  qu'Ut  ont  ejîê  obligés  de  don'  AnNO 
ner  à  leurs  jî liiez  ^  enforte  que  ces  deux  Puijfances  t^^q 
eftant  tombées  en  une    Guerre   ouverte  t§  des  plus  ' 

Cannantes,  le  Prince  Serenijjime ,  Charles  II.  Roi 
de  la  Grande-Bretagne.,  d'une   intention   tres-glo~ 
rieufe  s'efi  appliqué  tant  par  Lettres  ,  que  par  fes 
Ambajfadeurs  qu'il  a  envoyés  dans  ces  Cartier  s ,  à 
mettre  fin  à  une  Guerre  Ji  funefie ,  en  reconciliant 
les  Parties  ,    £î?  rétablijfant   entfe'ux   la  Paix  f^ 
r amitié  d'auparavant.     Sa  Majefié  fe  voulant  don- 
ner  cette  peine   (^   s'employer  avec  d'autant  plus 
de  zèle ,  qu'elle   s'efi   apperçué  de  la  bonne  inten- 
tion de  toutes  les  Parties  ,  qui  ont  eflé  engagées  dans 
la  Guerre ,  £3*  ayant  obtenu  d'eus  d'avoir  envoyé  à 
Nimégue  leurs  ylmbajfaieurs  I3  Commiffaires ,  pour 
commencer  le  Traité  de  Paix,  qui  par  V yijjiftence 
Divine  £5?  la  Médiation  de  Sa  Majefié,  n'a  pas 
manqué  de  mettre  d'accord  la  plus  grande  Partis 
de  ceux,  qui   efloient   enveloppez   dans   la  Guerre. 
Et  combien  que  l'on  fe  fuft  imaginé,  que  la  Guer-   ^ 
re  entre  Leurs  Majejiés  de  Dannemarc  ^  de  Sué- 
de fe  termineroit  de  même ,   £5?  qu'il  fe  retabliroit 
une  Paix  générale  par  toute  l'Europe ,  cela  a  pour- 
tant ejlé  fans  effet:  enforte  qu'à  la  recherche  (^  par 
l'entremife  du  Roi  Tres-Chreftien,  Allié  ^  Confé- 
déré du   Roi   de   Suéde,  qui  avoit   envoyé   en  ces       -- 
Quartiers   Monfieur  le  Marquis  de  Feuquieres  fon 
Confeiller  d'Etat  l^  General  de  fes  Armées  pour 
travailler  avec  toute  V application  à  cet  œuvre  falu- 
taire;  Leurs  Majeflez  de  part  13  .d'autre  confenti- 
rent  de  transporter  la  Negotiation  de  Paix  à  Lun- 
den  en  Scanie,  afin  de  la  terminer  tant  plutôt,  com- 
me en  un  lieu ,  qui  eji  à  la  veuë  de  ces  deux  Ma- 
jefiez.     Sur  quoy  arrivant,  que  le  Serenifjîme  Prin- 
ce Jean  George  IL  Duc  de  Saxe ,  Electeur  ^  Ma- 
re fchal  du   S.  Empire,  13 c.   d'une   intention   tres- 
Chrêtienne  13  tres-glorieufe ,  fuivant  la  parenté  dont 
il  e(i   attaché  à   ces  deux    Majejlez,  prefenta  fa 
Médiation  à  ces  deux  Parties,  qui  l'acceptèrent  de 
tres-honne   volonté.  Leurs   Majeftez   s'expliquèrent 
fur  ce  qui  concernait  le  jour  13  le  lieu  de  l'affemblés 
pour  le  Traité  de  Paix.     C'eft  pourquoi  nous  fous- 
fignez ,  les  Ambaffadeurs  13  Plénipotentiaires  de  Sx 
Majefié  de  Dannemarc ,  Antoine ,  Comte  du  S.  Em- 
pire, Baron  d'Altenbourg,  (3c.  Confeiller  i3  Lieu- 
tenant du  Roi  dans   les  Comtés   d'Oldenbourg   (3 
Delmenhorft;  Jens  Juel  Baron  de  Juling,  Cheva- 
lier, Confeiller  de   Sa  Ma].  (3  Conrad  Bierman^ 
Confeiller  d'Efiat  £5?  de  Jufiice  de   Sa  Maj.  mus 
fammes  ajfemblez   avec  Mefjieurs  les  Ambaffadeurs 
(3  Plénipotentiaires  de  la  Couronne  de  Suéde,  Mon- 
fieur Jean  Guldenfiierna ,  Baron  de  Lunnholm,  C3c. 
Confeiller  du  Royaume  de  Sa  Majefié  de  Suéde  i 
Monfieur  François.  Ju'él  Orenfiede,  Confeiller  de  Set 
Maj.  i3  Secrétaire  d'Etat:  13  ayant  échangé  nos 
Lettres  de  Pleinpouvoir ,  nous  avons  eu  par  l'entre- 
mife de  M.  le  Baron  de  Gerftorf,  Envoyé  de  Mon- 
feigneur  VEleSl.  de  Saxe,  plufteurs  Conférences , dans 
lesquelles  les  chofes   ont  été  fi  avancées,  qu'il  n'y 
avoit  plus   lieu  de  fe  douter  d'une    tres-heureufe 
iffue.     Et  combien  qu'en  V  entretemps  ces  Articles  de 
Paix  fe  foient  conclus  (3  fousfignez  dans  une  Ne- 
gotiation faite  en  France,  que  Sa  Majefié  le  Roids 
Dannemarc  accepta  tant  à   l'honneur  de  Sa  Ma- 
jefié Tres-Chre(iienne,qu'à  l'égard  de  la  bonne  Al- 
liance i3  de  l'amitié,  qui  en  devait  avoir  fa  res- 

foitr^ 


DU     DROIT 

AnNO  â\immtmiM)Mt/  «ilfo  beliebec  imb  (inaenommen  ;  fo  bnben 
âleid;<»ol)[  fluff  befcbl  Sb-  Son.  jton.  sfllflj.  aJîaj.  iinfeter  7tUer= 

1.079.  ^iinî>ig)îeii  Sonige  unD  )(2emii/  œn  )old)e  ni  ^rniicfrciti;  ge^ 
fcblotlciic'.^cicbené'Conditiones  in>d)m(il)lé  furgcnommcii/  mib 
felbige  mit  beobetfcité  ^BiUen/  dn|uinimina  unb  ©utbcftnben 
niiif  nai$fol3eiibe  weife  «nnljt^t  iiiib  db^cfaifec. 

I.  <£é  foil  (jinfûbro  jrotfdjen  beçbm  Ion.  Son.  2)l(ij.3JÎ(i).!C. 
b£to  grben/  £(îoci;folger/  Sômgrcid)«n/  g)i;ouin6en  /  ^innbctn 
(gfaten  unb  Untect^nnen  ein  unnjicbeïnifflicl'ef  ^cté'mà\)vmba 
cwigcr  '^mbe  feçn  unb  bleiben/  nlfo  bnp  bet  bif  t)«igc  blutige 
Sïieg/  flud)  aUi  Jcinbfdjrttft  bepbe  ju  4anbe  unb  ^Baffêv  gângi 
îid)  nufael)ûben/  unbrtaejiteitigfetten/  iniguerllflnbniîflè/njie» 
becroittcn  unb  în>eittfld)t  obgejcbaffet  unb  geenbiget  fcçnfoden/ 
fcnbingegen  fod  eine  gute/  yectrnulidje  (iuffrid)fige  fTeunbfdjntTt/ 
einigfeit  unb  nad)batfd;nff£  eingcgangen/  gclliffref  /  befe(îigcf/ 
«nb  auffgaidKet  fci;n/  unb  jïeté  «tbrtlKn  wctben/  alfo  biif  ein 
)cb«  nnfcinen  '5I)«il  |îd)  bemiîljen  fotl/  «Ife  3rrungen  unb  bntJ 
rtug  encflebcnbe  jroifligfeiten/  beçjulegen;  (lucli  fottfn  fie/  bnfern 
cinigeg  fd)(îblid;eé  «otncinen/  obev  ûnfd,)lnge  roieber  cincé  obeï 
iinbcrn  îperfobn/  gfnat/  ianb  obet  Untcrtbanen  cntbecfet  roet:» 
ben  mftdjttny  einanbet  fold«é  offenbobtcn/  fdjnbcn  unbwtber» 
bm  rtbrocnben/  unb  nnd;  môd)lidjt'eic  euiit  beé  anbern  (tuffncb= 
mcn  luib  be|leé/  fo  <ilé  fein  cpgeneé  /  wiUigp  unb  a«rue  ic 
forbeten. 

IL  3u  mebreï  bejlnïcf ung fcfbnna  eeïtraulidKnseceinigung/ 
unb  atleê  baëjenige/juorbutd)  yorige  undnigîdt  reiebec  ctmecfet 
roetbm  tbnbte/  gnnôlid;  migsutotten/it]  behebecunb  befcblofTcn 
jDorben/  ba'0  (irieé  baéjmige  /  nxié  »oc  unb  bcç  «ôbrcnbem 
Sïiegc  su  cineé  obct  beë  (inbetn  Zlitilé  fd)iiben  unb  prajuditz 
gefd)eb2n/u"l>  cotgegongen  /  in  eroigfeit  nid)t  inebt  gebad^c  rceri 
itn/  nod)  ein  obet  bec  nnbct  Z\)eil  fîd;  befroegen  felb|i/  obcc 
6Hi;d)(inbetc/  beimlid;  ober  oflfemtid)/  diredè  ober  indireâè, 
untec  waê  doc  fïàtejit  iS  feç/  red;ten/  fonbeui  aUié/  olë  ob 
nteiniiblé  nidjté  âcfd)eben/  in  emige  Bergcffenbeit  geflettet  feçn 
unb  bleiben  fotl:  ju  roeldjein  enbe  aud)  (itte  (gdjritften  fo  in  bie» 
feï  unftiebené  »  jeit  won  einein  ïb^it  8U  beiJ  nnbern  uettleinerung 
publiciret  vcorben  (înb/  nuffgebuben/  (»bgeftb(itîï/««rbotben  unb 
«îffecbingë  tobt  fdn  fotten.  £s  fotten  mid;  bet  »orgefd)riebenen 
■îftnnetîie  allé  lintettbanen  /  fo  jeit  njôbrcnbein  Stiege  nuff  bie 
fcinblid)e@eite  tld)  begeben/  su  genieflen  bn^cn;  "Xlfo  bof  bin= 
filbto  niemanb/  untet  waê  prncejct  eà  gefd)ebcn  fônbte/  eg  feç 
burd)  ben  weg  ted)tené  /  obec  de  fado  unb  mit  gcionlt  /  einigeé 
nadjcbeil  obet  fdjnben  bi«ïiîbec  jugcjogen  mtben/  nod)  eintge 
«eue  unfcEfud)ung  ju  jernonbeé  praejuditz  umb  befibiUen  vou 
genommen  weibcn  fotl. 


III.  ^{ibm  enbe  forten  ntrc  SSiînbniSffe/  tccld'c  bon  einem/ 
gebfldjtec  Sonige/  ju  fd;rtben  unb  praejuditz  itë  nnbern  nuffgcî 
ridjtet  genjefen/numncbto  au^Wm/  unb  rtbgefcbaffct  feçn/unb 
tt)otten  bcro  ^ay.  mm  feinen  ïractat  obcr  'Jtfltnnce  cingeben/ 
weldjec  bem  emcm  obec  nnbern  fbeit  ju  fd)nben  gcreid;en  îonbte/ 
flUd)  fott  aUi'c  brtnbel  unb  rennbel  jroifd^en  bepben  Son.  Sou. 
gjlni.  gjlnj.  SXeidjen/  innben/  g)rowtngm  unb  ©caoten/  iin= 
fiîbïo  in  ftepem  Inuff  unge^inbcrt  gelo|f«i  wctben. 


I V.  Unb  nndjbcin  3b«  Soniglidje  îSlaleflk  von  Senne» 
innrcf  /  au^  begierbe  ju  bct  nttgemetnen  rub/in  ben  gcieben  mit 
3br.SonigI.  îSïa\.  mgdjnjcben/  nnd)  ^nbnlt  beg  îKotbfd)iU 
bifdKn/Coppenbngenfdjen  unb  3Scjipbfllifd)en  Sertrngé  geroitti» 
Sit])abm;  Tilé pttm  obbemelte  ?îotbfdiiibifd)e /  dowenl^ngcn» 
fd)c/unbaBc(îpbnItfdx'îrnctnfcn/mit  ntlen  ju  bcmgoppenbngen» 
fdien  'îrnctrtt  geb&renben  3n(îinnnenten/in  nllen  unb  jeben  ibren 
^ticulenbeçibreruorigen  frnfff  unb  «igueur  treulid)  Berblciben/ 
nid)t  nnbcré  /  aie  ob  fie  in  biefcm  je^igen  'îrnctnt  nuf briîcf(id) 
4bieberi)oIet/unb  boïinnen  fon  tvoct  ju  woct  embalten  svâren. 


V.  Unb  roeil  in  bem  j.  unb  6.  "Kxtimï  btè  in  ^^tnnrfreid)  nm 
a^.  Augufti  unb  2.  September  nuffgetid)tefcn  'îractafg  uernb» 
fd)eibet  ifî/  bnf  aile  btcjenigen  innber  unb  ©tnbte/  roeld;e  beç^ 
be  Son.  Son.  SSJlnj.  ^ni  in  bicfem  Sriege  einaiibec  nbgenom* 
inen/  repuiret  reetben  fotten;  Ttlë  niil  man  fold)em  in  attem 
nndjfommen/  nlfo  bng  2f)^  Son.  gjlnj.  bie  gtabte/Sellungen/ 
innbet  unb  Oertec  /  fo  fie  »oi;  bem  Stiegc  inné  gebnbt  /  niid;  be= 
to  SOTnjeUnt  wermôgc  beé  5Kotbfd)ilbifd;en/  goppenbngenfdien 
unb  2Bejîpb«ltfd)în  '^tiebené  i>on  red;tëroegen  jugebôren/  unb 
»ûn  einem  obet  nnbern  bero  £E(înj.  Untertbnnen  in  btefem  friege 
occupicet  unb  eingenommen  n^orben/  tepituirt  «verben  fotten. 


VI.  7tud)i(lflbgebnnbelttt)0ïben/  ba^  bie  (Stable  1  ôerter 
«nbScjîHngen/  fomnn  bcr  gton  ©d)n)eben  iBieber  cinjurnu. 
Bien  bit/  in  fold)cm  jînnbe/  mie  fie  je^o  befinbli*  finb/  refli» 
tuiret  werben  fotten/  unb  fol  bie  Sîe|ïituticn  foldjcr  ©tnbte/ 

3"f«len 


DES     G  E  N  S.  417 

fource,  fi  eft-ce   néanmoins,  que  par  le  commande-  AnnO'^ 
ment  de  Leurs  Majeftez ,  nos  Rois  de  part  (^  d'au-     ^ 
ire,  nous  voulâmes  encore  une  fois  examiner  cesdits  ^^79» 
Articles,  fj?  du  confentement  des  deux  Parties  les 
expliquer  6?  concevoir  en  ces  termes. 

I.  Il  fera  rétabli  une  Paix  ajfurée  £3"  éternelle 
entre  Leurs  Majeftez,  ^c.  leurs  Héritiers  &f  Suc- 
cejfeurs,  leurs  Royaumes,  Provinces,  Etats  £3"  Sw 
jets  faifant  ceffer  la  Guerre  fanghnte,  toute  ho fli' 
lité,  mésintelligences  13  differens,  tant  par  Mer  que 
par  'Terre;  (3  fera  révoquée  i3  rétablie  V amitié  £3" 
rUnion  mutuelle,  en  étant  toute  occafion  qui  pour- 
roit  troubler  le  repos  6?  la  bonne  intelligence  des  deux 
Royaumes.  Et  les  deux  Parties  feront  obligées 
d'avertir  Vun  Vautre  de  ce  qui  pour/oit  s'entrepren- 
dre contr^eux,  de  détourner  les  dommages  y  les 
desavantages  réciproquement ,  y  de  chercher  com' 
me  leur  propre  bien  la  prospérité  l'un  de  l'autre. 

//.  Pour  plus  grande  confirmation  de  ladite  réu- 
nion, 6?  pour  oter  toute  occafion  aux  différends,  qui 
pourraient  fe  reffusciter  entr'eux,  il  eft  accordé,  que 
tout  ce  qui  dam  la  Guerre  paffée  s'efi  fait  au  préju- 
dice^ au  dommage  de  l'un  ou  de  l'autre,  fera  effacé 
fous  un  oubli  éternel,  fans  s'en  reffentir  en  aucune 
façon,  ni  s'envanger,  direSlement  ou  indireBementy 
ouvertement  ou  en  cachette,  ni  par  foy-même  ni  par 
autre ,  ^  fera  établie  une  Ammftie  générale  (3  éter- 
nelle de  tout  le  paffé,  y  à  cette  fin  tous  les  Ecrits 
6?  Livres,  qui  ont  efté  publiés  de  partît  d'autre 
pendant  la  Guerre ,  feront  abolis,  (3  anéantis  entiè- 
rement; £jf  mesme  les  Sujets,  qui  pendant  la  Guerre 
fe  feront  rendus  de  l'un  ^  l'autre  parti,  feront  com- 
pris dans  cette  Amniftie  générale,  en  forte  que  per- 
fonne  ne  foit  aucunement  troublé  ou  outragé  fous 
quelque  prétexte  que  ce  foit,  ni  de  fait  ni  par  voye 
de  Juftice,  &?  qu'il  ne  fe  fafe  aucune  recherche  ^ 
contre  qui  t3  au  préjudice  de  qui  que  ce  foit. 

II L  A  cette  fin,  toutes  les  Alliances,  que  l'un 
ou  l'autre  des  deux  Rois  pourrait  avoir  faites  a» 
préjudice  de  l'autre,  feront  dés  à  prefent  anéanties , 
en  promettant  de  n'en  faire  à  l'avenir,  qui  porte- 
rait préjudice  à  l'un  ou  l'autre,  £5?  k  Commerce  en- 
tre les  Royaumes,  Provinces  £5?  £7?^/^  des  deux 
Majeftez  fera  rétabli,  £5?  aura  fin  cours  comme  au- 
paravant, fans  que  perfonne  y  foit  aucunement  em- 
pêché. 

IV.  Sa  Majefté  de  Dannemarc  pour  l'amour  dtt 
repos  univerfel,  ayant  canfenti  à  la  Paix  avec  Sa 
Majefté  le  Roi  de  Suéde,  félon  le  contenu  des  trai- 
tez de  Rothfchild,de  Coppenhague,  fcf  de  Weftpha- 
lie;  lesdits  Traitez  de,  Paix  de  Rothfchild,  de  Cop- 
penhague, £5?  de  Wefiphalie  demeureront  en  leur  en- 
tier ,  avec  tous  les  Inftrumens  du  Traité  de  Coppen- 
hague, (3  en  tous  leurs  Articles,  tout  de  même,  que 
s'ils  avaient  été  répétez  £3"  remis  exprés  dans  le 
Traité  d'à  prefent. 

F.  Les  f .  i3  6.  Articles  du  Traité  fait  en  Fran- 
ce le  z-^.  Août,  £3"  vj.  Septembre  portant,  que  tou" 
tes  les  Provinces  £5?  Filles,  que  les  deux  Rois  pen- 
dant la  Guerre  ont  pris  l'un  de  Vautre,  doivent  eftre 
rendues,  ce  qu'an  obfervera  pon6luellement ;  enfarte 
que  toutes  les  Filles,  Fortereffes,  Provinces  £5?  Pla- 
ces que  leurs  Majeftez  ont  eues  avant  la  Guerre,  £^ 
qui  m  vertu  des  Traitez  de  Rothfchild,  de  Coppen- 
hague, i3  de  Weftphalie  leur  appartiennent,  eftant 
occupées  ou  prifes  par  les  Armées  de  Vun  ou  de  Vau- 
tre ,  fe  doivent  rendre  réciproquement, 

FI.  Outre  cela  il  eft  accordé  que  les  Filles 
Places  £3"  Fortereffes,  qui  fe  doivent  rendre  à  h 
Couronne  de  Suéde ,  fe  rendront  dans  Veftat  oit  elles 
font  à  prefent  :  £3"  la  Refit ution  des  Filles,  des 

Ifles 


4^B 


CORPS     DIPLOMATIQUE 


T       raie  Vin  er>Dd)ntem  îrnctnt  wcabfd}eibct  t|l/  aiiff  nacl)i'olgen= 

*  .  '^  bcn  18.  oaob.  ianmmw  m  10.  baô  ianb.Kugen  Ben  zi. 
fflîrtrflrrtnbt/  UbbeivnU  mit  bcm  S8al)utlfd)en  iû)n/  mt  flud) 
@ûft  anb/  Satlébutâ  unb  bie  @cl)roinâet=fcl^nèe  ober  nQsU' 
ftimncn  ben  31.  obgebacDten  a«on<ité/  brt  b.e  ©amfdje  ©uni-, 
titfo  en/  fo  UOTbenmibte  23etUm3en  mne  feaben/  abmnt^trcn/ 
1  b  foI*e  aiijf  oben  aejeicDnete  tctmine  bencn  êd)ï»ebifclxnl)iet> 
-  ir^erorb  .eten  unb  beuolmAd)fi3ten  ^ommenbanten  m  biMm 
'inrâmnenfoaen;  liai)  foOen  bie  £)fftcteïeï  nn  jebem  tl)eil  gute 
®Sn  unb  mtflt^t  mtff  3b«  ©olbaten  Dalten/  m  îeme 
tmo  ni  "erûbct  iterben  môge  ;  su  raeld^em  enbe  benn  »on  bepben 
fciten  ff ommiiTaticn  wcorbnet  werben  folTen  /  ndjf uns  î»  Dnben  / 
Km  c  mbet  blnen  S3iltgetn  in  &àmn/  nod)  bem  ianbmnnne 
«0  îc^em  tbeile  ûbctW  m^¥i  @oltenaud;bie  einraummu 
«CI  imbTliitution  betet  Octtct:  /  ba  bie  ©natmfonen  511  innbe 
n  *t  «bflcfiîbret  wnMi  tonnen/  roegen  SBetter  unb  'SBiubeé 
n  d  fo  (i  nrtu  miff  bie  beflimte  jeit  unb  tage  (ielei|îet  wcrben 
îSn  e  1  /  fo  m  îeineé  roegeë  foldjeé  wrbm&eni  /  fold)e  23e)?un= 
am  unb  înnbe  bemienigen  bec  anîommenîan/  ju  nbctaeben/ 
ûudvbieeintrtumunâ  ni*të  minbet  il)ren  tottgang  l^nb^n  /  nié 
Se  foldie  an  bem  baju  wecorbneten  tage  gcfcfeeben;  feoUe  eê 
Xi  d  îut5en/  baf  baë  Sriegé^uolrf  /  »eld;eé  fol*e  4nnbec 
unûS  wniwb«b«f«eenfoU/  «ût  bem  beliimmten  termin 
«  Pomme  ober  bie  nbmflcdnrenben  roegen  beë  m^M  l'ibet 
ff  jÛ  S  nuflDftUen  mùiien/  fo  fûtten  fo  m\,l  bie  ju  benen 
Trtacuat ions-tagen  anfommcnbe/  nié  aiid)  bie  nbsiebenbeu/  bip 
flê  tu  roaiTer  foctfcgeln  fônnen/  bei;be  »on  bem  irtUbe  mit  noI;t» 
mpm  «ntetbaltuna  vetfeben  njecben, 


VIL  2B(iê  bie  @tiScfc aiilnnget  tn benen  Selîungen/roctclie 
ïeflititiret  ractben  foUcn  /  ftnb  foldje  jum  tbeil  eingniigen  /  unb 
«nbete  nn  bie  l^eUe  gcfd)ntfcf/  bcfroegen  benn  biejenigen/  fo 
jefjonn  jebcm  £)ïte  bifînblicli  |lnb/  ntlbn  gelnlfeu  werben  foU 
len;  bod)  ]W(  Sb-  Sîon.  a)ln(c(ï.  Bon  Senncmnccf  fceç  /  10. 
©tiufe  nu^  jcbemObrtroegjufiîljren/  nut  bap  bieubrigenbn 
nelnlfen  wetben.  Unb  roeil  bie  iniiber  unb  &aW  I  mlA)t  wc- 
«loge  biefcé  jtiebaw(5d;lu(rcé/  «orbei-inbem  ^tnnijoilfdjen 
Sergleid)  be|limmten  seit  evacuiret  tDerben/nid;fé  beflomeniget 
bie  bemlligte  Contiibutiones,  big  ju  bem/ in  bem  '(Jrnniottfdien 
"^njiniment  uernccoi'bittem  reftitutions-tennin  bejnl)len  foden  / 
<ilé  mbmlidw  ianbsttùlyn/  Sjelllngbucg/  £nrlébiicg/  unb  bie 
ëd)roinget=(5d)nnie  bi^  ben  19.  Novembris;  "ajtpmar  unb  bie 
3nfnl  ÎXugen  ben  6.  ©ottlnnb/  Ubberonlbc/  unb  iîRnnt|lvnnb 
mit  bem  S3rtb"f«4ebn  ben  13,  December  ftil.  Vet.  fo  i\1  beliebet 
jBotben/  brté  3b«  .Son.  îOînj.  «on  Sennemnrcf  mitlecjeit/  big 
JU  u&aigec  îScjobUing  foldjec  Contributiones ,  '2Bi0mni;  jum 
unterpfnnb  beb«lten  fotlen  ;  @û  balb  nbec  fokbe  Contributiones 
bejnb'"/  obec  rid;e«  unb  gniigfame  caution  begmegen  gejïedet 
i^  I  uetftitertien  %[)K  Son.  îERaj.  «on  ©ennemnrcf  l'otbennnbtc 
@tnbt  •SBiÇmnt  3'-'"  Son.  Î9înie|l5t  uon  @d)mebcn/  bem  im 
SMUcEreid)  gefd)io|fen  'îtnctnt  sufolge  /  unireigerlid.}  unb  obne 
âiiffentbnlt  su  reftituitcn/  unb  boïnwff  tcine  weitete  «tnwenbung 
Obec  Praeteufion  jU  inn^eit. 


Vin.  '2Beil  rtufl)  @.  Son.  3)înj-  5«  ©ennemnrcf  s«  ««?"«» 

«en  gegeben/  ba^  bie  Privilégia  unb  '^reçbeitcn  /  roeld)e  ba\ 

©d)n)ehifd)en  ©dnjfen  im  Sunbe  unb  nuffm  SSclt  «ccotbitet 

ïpotben/  su  nttevbnnb  mifbrnud)  urfnd;  gegeben/  reeld^eé  bod) 

bem  inbnlt  unb  ineinung  uorbenrtnbtet  "îroctnten  ntlerbingé  ju 

roieber/  nud)  3bf.  Son.  gjinj.  ju  (Sd)n)eben  Sorfnè  nidit  ifî/ 

bng  bero  itntettbnncn  obct  nnbeve  /  untet  bem  g>tntc;ct  fold)eï 

éciuilegien  /  ftd)  fotbnnet  '^reçbeiten  /  jum  nadjfbeil  3br- 

Sonigl.  3)înic(int  uon  '3ennemntcE  miëbtnudien  foflen  ;  fo 

iftumb  îi'mfftigcc  beflétct  rid)tigfeit  roillen  »etabfd;eibet/bnf 

l)&d))îgemelbte  ton.  C9lnie|lnt  ju  Odjroeben  mit  ben  21.  Fe- 

bruarii  nedi(lf ommeiiben  S^bt'^  gcraifreSommiffrttien  nbfdiicfen 

\-ù\\l  roeld)e  mit  SbcSon.  aUlnj.  «on  ®ennemntcf  Ikiya  vet» 

Dtbneten  SommiÀntien  nn  cinem  «on  beçbcn  tbeilen  betiiiamten 

£»tt  jufnmmen  fommen/  unb  bnfelbfî  in  beçfeçn  beé  Sénigeé 

«on  fftnntfceid)  bncju  ©eputitten  Miniftri  bie  bieciîbec  entflnn» 

bene  ©tteitigteiten  in  bec  ©iitc  nuffïidKig  beylegen  foaen/  je* 

bodj  fo/  ba^  bie  Privilégia  unbgreçbeitcn/  fo  bencn  ©d^ebi» 

fdien  ©diiffcn  nué  oft  erwebneten  'îrnctntcn  im  ©unbc  unb 

ûuffbem  SSelt  jutommen/  in  ibrem  «ollen  «igiieuc  blciben/unb 

nue  bec  mitîbcnud)  /  fo  su  prsejuditz  unb  fdjnben  ^bn- Son.  £K. 

«on  ©ennemnctf  unb  becec  emfommen/  bec  incmting  fold;ec 

qitnctntcn  ju  iviebec/  cinâefcl)Ud;en  /  (tuffgeljcbeh/  «nb  nbge» 

{4)offet  wccben  fott. 

IX.  2B«il 


Ifleî ,13  Provinces  avec  toutes  leurs  appartenances:, 
fuivant  ledit  Traité ,  fe  fera  au  temps  qui  s'enfuit  : 
Helfmgbourg  fe  doit  rendre  le  iS.  OSlobre^  Lands- 
kron  le  20.  l  I/le  de  Rugen  le  22.  Marjirant,  Ude- 
wald  avec  le  Fief  de  Bahus^  Gottland,  Charles- 
bourg  y  le  Fort  de  Swing  le  31.  y  dans  le  temps 
fumommé^  les  Garnifons  Danoffes ,  qui  font  à  pre- 
fent  dam  lesdites  Places  ,  en  fort  iront,  en  les  re- 
mettant  entre  les  mains  des  Commijfaires  £5"  autres  ^ 
qui  en  auront  foin  de  la  part  de  la  Suéde;  comme 
aufjî  tous  les  Officiers  de  part  13  d'autre  feront  obli- 
gés de  garder  bonne  Discipline ,  pour  empescher  tout 
outrage;  £5?  les  Commijfaires  auront  foin^  que  ni 
les  Bourgeois  dans  les  Pailles  ni  les  Payfans  du  Plat- 
Pats  ^  ne  foïent  endommagez  aucunement.  Et  en 
cas  que  la  reftitution  des  Lieux  fusdits ,  dont  les 
Garnifons  doivent  fortir ,  ne  fe  pût  faire  au  tems 
prescrit ,  à  caufe  de  la  mauvaife  faifon  ou  des  vents 
contraires,  cela  n'empêchera  pas  de  remettre  ces  Fil- 
les i3  Fortereffes  fusdites  à  celuy  qui  ne  fera  pas 
empêché  d'y  arriver,  (3  la  reflitution  fe  fera,  tout 
comme  fi  elle  étoit  faite  au  jour  prescrit  ;  i3  en 
cas  que  les  Troupes ,  qui  feront  envoyées  pour  pren- 
dre poffefion  desdites  Places,  arrivaient  avant  le 
temps  de  limé ,  ou  que  celles  qui  en  doivent  fortir, 
à  caufe  de  rinondation  des  Eaux  furent  obligées 
de  s'y  arrefer,  alors  tant  celles  qui  y  font  arrivées 
avant  le  jour  defiiné  pour  l'évacuation  desdites 
Places,  que  celles  qui.  attendent  la  commodité  de  fai- 
re voile ,  recevront  du  Pais  les  vivres  (3  proviftons 
neceffaires. 

FIL  ^ant  au  Canon  des  Fortereffes,  qui  fe 
doivent  rendre ,  partie  d'tceluy  eflant  perdu ,  (3  par- 
tie du  relie  changé ,  il  fe  doit  rendre  dans  l'efiat  oh 
il  fe  trouve  à  prefent  j  en  refervant  à  Sa  Majeftê 
de  Dannemarc  d'en  pouvoir  emmener  de  chaque  Pla^ 
ce  dix  pièces ,  en  y  laiffant  le  refle.  Et  puisque  les 
Provinces  [3  Filles,  qui  en  vertu  de  ce  Traité  de 
Paix ,  fe  doivent  rendre  avant  le  temps  prescrit  dans 
le  Traité  de  France ,  font  obligées  de  payer  les  Con- 
tributions jusqu'au  temps  prescrit  dans  ledit  Traité, 
par  exemple  ,  Landshon  ,  Helfmgbourg ,  Charles- 
bourg,  y  le  Fort  de  Swing  le  2p.  Novemb.  fFis- 
mar  (3  l'IJle  de  Rugen  le  6.  Dec.  Udewald,  Mar^ 
ftrand  i3  le  Fief  de  Bahus  /e  1 5 .  Decemb.  Fieua 
fiile  ;  il  efi  accordé  que  Sa  Majefté  de  Dannemarc 
reliera  en  pofj'effion  de  Wismar,  jusqu'à  tant  qu'elle 
foit  entièrement  fatis faite  desdites  Contributions  :  Mais 
dés  que  lesdites  Contributions  feront  payées ,  ou  qu'on 
aura  donné  caution  fuffifante  pour  icelles ,  Sa  Ma- 
jefté de  Dannemarc  promet  de  rendre  promptement 
à  Sa  Majefté  de  Suéde  ladite  Fille  de  Wismar  en 
vertu  du  Traité  fait  avec  la  France  ^  (3  qu'elle  n'y: 
aura  plus  aucune  prétention. 

FUI.  Sa  Majeftê  de  Dannemarc  ayant  remon-^ 
tré,  que  les  Privilèges  ■  accordez  aux  Faiffeaux  Sué- 
dois au  Sundt  £3"  dans  le  Belt,  ont  caufé  toute  fortt 
d'abusl3  de  desordres  contre  l'intention  13  la  teneur 
desdits  Traitez ,  (3  comme  ce  n'eft  pas  l'avis  de  Sel 
MajeHé  Suedoife,  que  fes  Sujets  ou  d'autres  abufent 
de  ces  fortes  de  Privilèges  au  préjudice  de  Sa  Ma- 
jefté Danoife,  pour  éviter  ces  fortes  d'inconveniens, 
il  eft  accordé,  que  S.  M.  Suedoife  envoyer  a  le  21. 
Fevr.  de  l'an  prochain  des  Commiffaires  qui  traite- 
ront avec  les  Commiffaires  de  S.  M.  Danoife  ou  lieu 
à  ce  defiiné  i3  en  prefence  des  Miniftres  du  Roi 
Tres-Chreftien,  fur  les  difficultez  qui  en  rejailli- 
rent ,  pour  les  décider  à  l'amiable ,  mais  enforte 
que  les  Privilèges  des  Faiffeaux  Suédois ,  qu'ils  ont 
obtenu  par  lesdits  Traitez,  demeurent  en  leur  en- 
tier, Ù  qu'on  ne  remédie  qu'aux  abus  qui  s'y  font 
glijfez  au  dommage  de  Sa  Maj,  Danoife  i3  de  fes 
revenus, 
'  iX.  Ëf 


Anno 


DU     DROIf     DES     GENS; 


AnnO  ^  ^-  "^"^  ""^^  •'''"  ^^'"^"^  ^''"-  ^'^'-  "'"'  ®£""^inrtï(f  / 
rtiif  Î3ie  groffe  ©cljauenbui-aifclîc  Prœbende  in  S'jambiita/  iiiijle= 

1679.  Ijcnbc  geredjtigfeif/ dniget  bifpiitnt  eiu|lanbcn/  fo  uerbkibt  eé 
"^  jwav  bamit  bei;  b«ir  dispofition ,  fo  3I;.  ^on.  ajîn|.  bai'i5bec  ge» 
nm*ct/  jebod;  ivicb  iiu  lîbtijieii  ciiKin  jcben  fein  IXccJjt  bacait 
»Oïbc!)(iltcir. 


X.  'îBfil  nucî)  3bi'e  Son.  SCflnjefï.  uon  ©enneinatcf  Benn5gc 
tiiKï  Ceffion,  eîne  fotbecimg  imb  hypothec  niif  Êniçtfanb 
i)(ibat/  fo  i|ï  uanbfdjetbct./  bog  feine  ^on.  CERaj.  »on  g^djiWî 
bcit  fold)  CnpiMl^ncben  bencn  aiifiic[niifenen  stnfcn/  m\e  eé  in 
"îaitfriilfliib  gebrnudilidv  in  jjnmbtirçi  rid)ti3  bejaljlen  luoUen/ 
imb  bcbaltcn  3!)ve  Sonigl.  2)]aj.  »on  Sîennemnrcè  çjebrtd^e  3n= 
fui  in  ^loflèf  /  bif  ailes  ïid)tiâ  wvpilgt  unb  bqnlilet  ifî  ;  nad; 
bejiiljlung  foldjet  (5«niiiw  foU  3b«  Sonigl.  COÎnj.  «oit  ®ennc= 
marcf  fold)e  3nfiil  nn  3l)ï«  ."^onigl.  SJÎd).  uon  (5d)n)ebcn  obiie 
einige  TOcitete  Praetenfion  wiebcr  (ibtretten/  aiidi  mitlecjdt  td- 
ne  éd^anéc  nod)  2)e|]ung  batauff  nnlegen/fonbern  nue  bie  eins 
îommcn  barwon  genieflèn/  ï»dd;e  Ijctnnd;  gegen  bie  jihfen  rtbs 
âeïed;net  jvetben  foUen. 


XI.  ®nfei'n  nud)  einec  obeï  bec  anbit  31).  3I).  Sonigl.  So= 
nigl.  a)l(ij.  \Slah  bnfik  l)icltc/  bdg  eé  beu  e;c))vet]t'n  nîetnung 
imb  inl)rtlt  bct  uoïigen  ^Ltactiitcn  nad)/  mit  benen  grnnfjcn  jwi: 
fd}cn  @d)n)ebcn  unb  Sîoraegen/  nod)  tcine  tiditigteit  i)ntte/  fo 
fott  nuff  begeljten  cineé  cbet  beé  nnbcni  3I).  31).  Sonlgt.  ^0= 
nigl.  Wlc(ie\t.  \Slnle^-  Mtûba  untcïfudjung  gefd)cl)cn;  lînb  ge= 
iDiffè  gommiffai-ien  binnen  nod'llfolgenbcn  6.  COionnten  wt- 
btbnet  weïbcn  /  raeld)è  ben  3ni)nlt  obbemelbten  îroctnté  un= 
tccfudjen/  «nb  nd;ti3e  (ibt!)dlmi3  «nb  entfd;eibulig  tnrtdjeii 
fotten. 


Xir.  Zdc  SBïieffe/  "Soeuntenteh  imb  @d)riffen/  ttxig  mh 
jnen  fie  mid)  l)nben  mijgen/  fie  bettefen  gleid)  3it(iiê  ^  jKtIii' 
cbet  bie  i(inbeg  =  cinfommen/  SKed)t  unb  ïjetjlid'teiten/  bereu 
ftcl)  3b-  31)-  ^onigt.  «onigl.  mai-  in  benen  eroberten  innben 
iinb  33e|îungen  bemcidifiget/  folfen  «tte  sufommen  /  flud;  mé 
«on  bem  ^omerifd^en  %\:dm  bei;  bec  SBornbolmifd'en  ©tron» 
îiung  lîbcig  blicben  unb  aetettet  wotben/  ïid;tig  tviebec  dnfleljef= 
fetc  ivetben.  ' 


%Z^ 


X 1 1 1.  ©offen  (iffe  I)Od)fîennelbe{et;  ^onigc  Untcttljonen  /  mè 
fâtnnbeé/  unbSJBtivben  fie  (înb/  nlfo  bnlbnfldiTtngiued'feluna 
bec  Ratification  gcgenïBfli'ttflen  ^rdctntë/  in  ntte  31)i'e  tiJiîtetA 
cereeg^unb  unbea'eglidie/  fambt  benen  einfiînfften/  icie  fie  aud) 
nabmen  Ijrtben/  unb  but*  biefen  Srieg  genommen/  obci- con= 
fiécitet  iDorben/  bencbfl  benen  in  irnijrenbem  ^rieg  ^bnen  «u= 
fierommen  3?ed)f«n/  <3eted)tigfeiten  unb  SucceflSonen  reQitui- 
mnierben/  rtlfo  ia^  |le  nu^  dgenec  maét/  obaemelbte  @iî» 
tct/  unnngefel)en  ber  yorI)er  gefd;c!)encn  Confifcation,  wrofan-- 
bung  obet»evfd;enceung/in  be|ï§  nebiiien  môgen ;  3ebod)  rtlfo/ 
fcnf  fie  nidjté  tpegen  bcrcr/  ndd;  gefd)ckner  Confiscation  mip 
cbgebad;ten  ©nfem  genotF«nen  eintiînfften  /  ju  forbeten  bnben 
fbtten.  ©icfeé  fofl  nud;  »on  aQen  I)&d)flermelbetet  Sonigc  fo 
TOoISeifl^nlé  îBeltlidjcn  Unterttjnncn/  n)dd)e  bei)  einen  bbet 
ben  nnbern  in  Si'iegë=bienf[en  gemefen  /  obec  lueldje  C))gembi5m= 
fcec/  unb  beweg -- obet  unbetveglid)e  ©uteiv  fo  rooljl  inèd)n)e= 
îjen/  nié  in  bencn  3vol)tfd)tlbtfd}en  unb  Copenljitgenfdjen  àtk= 
fceu  nbgeti:eteiicn;  unb  biird)  gegenmnttigcn  •îtnctrtC  ju  i'e|ïitui= 
un  fd)ulbigcn  g)i'o«inÉdi/  befiêen/  l'ecfînnben  n'crbcn  /  reeld)e 
«itte  imb  jebe  /  mie  aud)  berofelben  gtben  unb  erbnebmen/yôaigc 
sî)îad)t  inib  ©etualt  baben  foITcn  /  biefe  ibre  ©ijtct;  511  befièen  / 
«nb  mit  nden  ibreii  3îcd)tén  unb  ^tinilegien/  iPie  fie  fold;e  uor 
bem  Sticge  gebabc/  su  gcnieffen/  ju  gebroudjen/  obei:  juuér= 
alienii'cn  /  nifo  bnf  ed  ntem«nb  511  fd)rtbcn  ober  urtcbtbeil  gc= 
tetd)en  fotl/  bng  ec  |td)  ju  biefcr  obet  jenet  gJnïtbei;  ge'fd;I«gen/ 
brtf  ce  nicbf  begreegen  folte  in  uotwcn  f!nnb/  mie  c^  »or  bem 
Srieg  gevccfcn  /  fo  m\){  waê  feine  ^)ï  aie  @ûm  betcifft/uoU 
iig  refîituii;et  tcerben/  nnrtugefeljen  riQer  berer  ^rocefjen/  (gen^ 
fengen  unb  Uv'tbdle  /  fo  micbev  lie  cbci;  ibre  glccrn  unb  llnvet= 
jBflnbte  ecgongen/  banimb  bng  fie  entiueber  bem  jeinblidien 
tbcilwflrbnfftiârtngebongen/  ober  foldjcé  setban  ju  bflben  nn= 

âefl(i= 


l'oM,  VÏI.  Part,  Î. 


IX.  Et  pàne/iju'H s^efitnâ  des  conicflatms  ion'"  A^hB 
chant  le  droit  ^  que  Sa  Majeflé  Danoife   a  fur  la         •■>     _ 
Prébende  de  Schouwenbourg  à  Hambourg  la.  dispofi-    lO/p* 
tion  de   Sadite  Majejîê  demeurera   comme   elle   efi 
faite,  lefervarit  au  refte  à  qui  que  ce  fait  le  drait  6? 
les  prétenfib'ris  qu'il  y  croit  avoir. 


X.  Sa  Majeflé  Danoife  ayant  des  prétenfons  &? 
une  hypothèque  fur  Cruyfand,  en  vertu  de  certains 
Cejflon,  il  efl  accordé  que  Sa  Majsfté  Suedoife  en 
payera  à  Hambourg,  le  fond  i3  les  interefts ,  fekn 
la  coutume  d'Allemagne  ;  fj?  que,  Sa  Majeflé  Da- 
noife reftera  en  la  popfion  de  ladite  Terre  jusqu'il, 
[on  entière  fatiifaSlion  ;  après  laquelle  Sa  Maj.  Da- 
noife rendra  ladite  Ijle  à  Sa  Majeflé  fans  aucune 
prétenfion  ultérieure,  £5?  ne  fera  faire  cependant 
aucun  Fort,  en  jouijfant  des  revenus,  qu'elle  en  tit- 
rera pour  les  rabattre  enfuite  fur  U  Somme  de\ 
Rentes: 


XL  Arrivant  que  l'une  ou  Vautre  de  leurs  Ma- 
jetiez  crut ,  que  les  Frontières  de  Dannemarc  Î3  de 
Norwegue,  fuivant  la  teneur  desdits  Traitez,  ne 
furent  pas  exaêîement  ajuflez ,  on  en  fera  à  la  fol- 
licitation  de  l'un  ou  de  l'autre  recherche  ;  en  ordon- 
nant dans  r espace  de  6.  Mois  des  CommiJJàires ,  qui 
exar/iineront  la  teneur  desdits  Traitez  i3  feront  une 
jujle  divijion  des  Frontières. 


XIL  Toutes  les  Lettres  &?  Papiers^  quels  qu'ili 
foient,  concernàns  la  Juftice,  la  Milice,  ou  les  re- 
•venus  des  Pa'is,  Droits  £5?  Seigneuries,  qui  font 
tombez  entre  les  mains  de  leurs  Majeftez  de  part  £5? 
d'autre,  dans  les  Païs  nouvellement  conquis,  aveé 
ce  qui  eji  reflé  des  Papiers  de  la  Chambre  de  Pome^ 
ranie  du  naufrage  de  Bornholm ,  doivsnt  eflfe  reHdÛÈ 
de  bonne  fo^. 


XI IL  Tous  les  Sujets  desdites  Majeftez ,  dh 
quelque  condition  qii'ils  foient  feront  après  l'eschangs 
de  la  Ratification  de  ce  Traité ,  remis  en  la  poffeffloà 
de  tous  leurs  Biens  meubles  £3"  immeubles,  avec  leur 
revenu,  quels  qu'ils  foient,  £5?  qu'on  leur  a  pris: 
dans  la  Guerre  paffée  ,  ou  qui  ont  efté  confisque^ 
avec  tous  1"^  droits  qu'ils  ont  eu^s  avant  icelle,  eri 
foyte  qu'il  leuir  foit  permis  d'en  prendre  poffejfon 
de  propre  mouvement,  non-obftant  ladite  confisca- 
tion ,  hypothèque  ou  Donation  aucune  ;  refervé  néan- 
moins qu'ils  ne  puijfent  rien  exiger  du  revenu  de  ces 
Biens,  qu'on  en  à  tiré  après  ladite  confiscation,  .  Ce 
qui  fe  doit  même  entendre  de  tous  les  Sujets  des  deux 
Majeftez ,  tarit  Séculiers  que  du  Clergé ,  £5?  de  ceux 
qui  ont  eftè  au  fervîce  de  l'un  oit  de  l'autre  de  ces 
deux  Rois ,  ou  qui  ont  des  Domaines ,  tant  en  Suéde 
qu'aux  Provinces  1,  qui  fe  doivent  reftituer,  fuivant 
la  teneur  du  Traité  fte  Rothfchild  àf  de  Coppm- 
hague ,  qui,  quels  qu'ils  foient,  avec  leurs  Succes- 
feurs  13  Héritiers  auront  pleine  puiffance ,  avec  tous 
leurs  Droits  £#  Privilèges,  comme  ils  les  ont  eus 
avant  là  Guerre ,  d'en  jouir  £?"  Ae  les  vendre ,  en- 
forte  que  les  fervices,  qu'ils  ont  rendu  à  l'une  oiî 
l'autre  de  ces  Couronnes,  ne  leur  porteront  aucun, 
préjudice,  mais  qu'ils  feront  remis,  tant  en  je  qtfi 
concerne  leur  état  £5?  leur  honneur^  qu'à  ce  qui  touché 
les  Bi^ns- qu'ils  ont  poffedez  avant  la  Guerre^  Uoti^ 
obftani  tous  les  Jugemens  £j'  Sentences  donnez  con^ 
tr'eux  ou  contre  leurs  Pareris ,  à  caufe  qu'Us  fé  font. 
rendus  du  Part  y  de  l' Ennemi  i  otî  qu'ils  en  ont  elle 


43° 


CORPS     DIPLOMATICLUE 


Anko 
167^. 


getlagcf  JPûvben.  &  fol  3l)n£n  nud)  f«t)  |lel)en  /  beii  Ovt  il)' 
teë  nuff'ciitbaltg  nacl;  bclicben  jii  bcl)(ilten  /  obcr  j«  nenbeni  /  nU 
fû  baf  |K  be^ivegcn  nid)t  im  acniigilcu  ansitfe*teii  ;  menu  tïe 
flbcr  einmal)!  il)rcn  èiê  etiBcblec/  fottcn  fie  blop  aOctn  bemjeiii= 
geii  Sonig/  in  bcffeiUanbcn  Ile  fid)  nicbn'lrtfTcn  /  mitgyb  unb 
ip|îid)t  oei'bunbcn  fepn/  oljiiâead'tet  jîc  in  bcâ  niibevn  Soni= 
âc6  ianbe  ©lîtec  beftien /' roeldjec  ©ûtet  imb  fei^c  ïueacn 
bannod)  tic  Ma  beter  i^vcoljeiten  unb  ®ercd)ti8tcifen  /  a\ë 
ûnbere  felbifleé  imibeë  ^nwoljna  unb  Un^eïtljanen/  â«"ietr«n 


XIV.  '2t(Ie  forbêninaen  nnb  ©etcdjfiâf eifsn  /  «on  waê  nbtt 
itnb  «igenfdjrtflrt  (le  aud)  feyn  ténncn  /  mcUbe  beybcr  Soni<iI. 
^onigl.  a)î(i)e|l  t0î<ijc|l.  imtcctbmien  uoï  biefcm^ricge/  fo  it)ol 
bep  benen  ^onigen  fclb|î/  nlë  bei;  nnbevn  (jcl)iibt  l)rtfacn/  blei= 
bcn  in  iljret  l'oUgilItiuen  f raft  /  glcid;  cils  ob  jcbe  infonbetbcit 
î)ict  niifbmîdlid)  bemnnet  wml  dlfo  baÇ  biejenicicn/  mlée 
bel)  3i)r.  .Xonigl.  Sonial.  9Rnic(i.  COkjeti  rid;fiiic  forbcriingen 
^flben/  inncrljalb  jiucijcï  3(il)re  jeit  bejablet  iKtben  follen/  l'mb 
bie  mld)(t  eincn  ÎKedjté  =  gJrcccg  niigsuf^bten  bdben  /  bcnen  foU 
imictbalb  ^a\)t  unb  îag  nad;  JXcd^t  unb  Sitligfeit  w)tebetfnb= 
«n/  unb  jïPar  tu  @d,nueben  uor  bev  ^oniglidien  Revifion ,  uon 
ôcnen/  boc  i»eld)e  bi«fe  fn*eu  gel)ôrcn/  in  'ÂJenncninrcf  abcc 
«or  bein  bédjfîen  iSevid)t/  sum  cnbli*en  anf?fprudv  mibfoff 
bie  Execution  auff  iiefd;el)ene^  enb=tirtbeil  innerbrtlb  3«br  unb 
"îrtg  iDiircflid;  evfolgên/  n)elc|tcs  niid)  l'on  benen  ienigen  uerflnn-- 
bcniDirb/  ireldie  bief«é  jeit  mntmbm  ^ticflé  /  ci»  ober  mibecei: 
Ç)arf«p  bepgefdUen. 


XV.  OTê  geffingene/  mé  flcinbeê  obet  Nation  fîc  ftnb/  fol= 
Icn  firrtcfë  uod)  bcr  Ratification  «on  bepbeii  tbeilen  oI)ne  rant- 
ron  loggelalTeu  icerben/  bod;  ba^  Ile  bec  Sifligfeit  nad)  /  baë 
waë  fie  vene^tet/  obtt  in  benen  ûticn/  rao  (le  bi^l)er  gcwcfcn/ 
<nf[el)net/  bejablcn  ;  Sc^gleicbcn  foU  nud)  foïbeiiid)il  baê  jeni= 
gc/  t»aé  jebeë  tljcil  bem  nnbctn  an  rantzon  bem  nuffgcridKeten 
Cartel  urtd)  fd)»lbig  blicbcn/  liquiditct  unb  besnl)lt  njerben  ;  fo 
flud)  «on  benen  gefangenen  jeiniinb  bicnfic  untet  beé  nnbevn  Tlu 
mee  genommeu/  unb  an  bem  Oxu  /  mo  ec  gegennjnrtig  i|î/ 
«ecbleibcn  wolte/  foU  tljm  fold)eë  ntlerbingé  frcy  flefeen;  bod) 
baÇ  cï  inncrbfllb  ?  CWonatcn  /  nud)  ouf ii)ed)felnng  btt  Ratifi- 
cation (td)  crtlâtc.  3u  iDeldiein  cube  nud;  beybe  i^onige  in  3b- 
ren  Sîcid;en  unb  innbcn  /  «on  dUen  g)rcbig|lilblen  publicircn 
unb  nbftînbigen  latTe»  reotien/  bag  niemnnb  bei;  ieib  unb 
4ebcnâ=(lMffe  fid)  Hnter|lel)en  fo(I  /  einen  (iiiffjul^alten  /  ober 
Ijinbetlid)  ju  feçn/  fonbern  «iehuebr  einen  jeoen  511  beforberii/ 
bnf  et  je  cl)c  je  be(feï  ju  feiner  «origeii  tctt)l)àt  wiebct  g&lnn» 
gen  inogc. 


XVI.  QCud)  follen  in  biefem'îractflfrtHeSonigc/gurifen/pM, 
«ingcn  unb  Eftats,  fo  |ebeé  tljeil  fed)é  gjîonnte/  nnd)  gefd)ebe= 
ner  nuftuedjfelung  biefer  5:ractnten/  ju  bencnncn  beliebcn  wirb/ 
mit  beâïiffcn  unb  cingefdjlolfen  feçn. 


XV II.  ©mnit  nbeï  ûffe  cïn)i5nfd)(c  Sertraulidifcit/  (luff. 
ïid)tige  Sflddibflbrfdjnfft  unb  hînjftige  gute  gorrefponbenê  ju 
beçber  tljeilen  ^ntereffe  bejlo  beffer  moge  gefîifftct  iDcrben  ton» 
nen/  nié  ijl  nbgel)anbelt  unb  »er(ibfd)cibet  njorben /bng  jn)ifd)en 
bcoben  Sonigl.  .^onigl.  9«nje(ï.  SdnKJî.  nup  f6tbctlid;lle  cinc 
ïiSljeïc  S«tbunbnif  aufrgerid;tet  werben  foO. 


XVIII.  Scrbcfd)ïtebene'2£rtitulfotfen  innerlxilb  i4.?(igcn/ 
obcï  <iud)  cl)c/  ba  eé  miiglid)  ip  laiificirct  wetbcn.  Aaum 
iunbeii  ben  a6.  Sept.  Anne  1679. 


J.G.H.  Aldenhurg,  {L.S.)  J.  GuIdenflUrm.  (L.J.) 
G.Juel.  (L.S.)  F.J.  Oerenjiedt.   {L.S.) 


accufez.  Il  fera  même  en  leur  pouvoir  de  chan-  AnNO 
ger  le  lieu  de  leur  demeure  ,  en  forte  qiià  caufe  \Ayn 
de  -cela  ils  ne  fou ff riront  aucun  ouirai^e-y  mais  dès  '* 

q^uHls  auront  choifi  leur  demeure  ,  ils  ne  feront 
hommage  qu'au  Roy ,  es  terres  duquel  ils  vien- 
dront demeurer  ,  non-oh fiant  qu'ils  poffedent  des 
Biens  dans  les  Etats  de  l'autre^  touchant  lesquels 
ils  jouiront  néanmoins  de  tous  les  Droits  £5?  Pri- 
vilèges ,  dont  jûuïjfent  les  Habitans  naturels  du 
Pais. 


IL  IV.  Toutes  les  prêt  enflons  S  Droits^  de  quel- 
que nature  qu'ils  fuient^  que  les  Sujets  de  l'un  oit 
de  l'autre  de  ces  deux  Rois ,  ont  eu  avant  la  Guer- 
re ,  tant  à  l'égard  des  particuliers  ,  que  des  Rois 
même  ,  garderont  leur  vigueur  ,  tout  comme  s'ils 
étaient  fpecialement  exprimés  dans  ce  Traité  ;  en- 
forte  que  ceux  ,  qui  ont  des  prétenfions  dans  les 
Royaumes  de  l'un  ou  de  l'autre  de  ces  deux  Rois'^ 
recevront  leur  payement  dans  l'espace  de  deux  ans-, 
^  on  fera  Juflice  dans  un  à  ceux  qui  auront  quel- 
que affaire  devant  les  Juges  ;  (^  nommément  en 
Suéde  dans  la  Chambre  de  Revifion  devant  ceux  à 
qui  il  apartient  ;i^  en  Dannemarc  devant  la  Cham- 
bre de  Jufiice,  £5?  l'exécution  enfuivra  en  effet  dans 
l'espace  d'un  an  \  ce  qui  s'entend  même  de  ceux ,  qui 
dans  la  Guerre  gaffée  fe  font  rendus  de  l'un  ou  de 
l'autre  Party. 


XV.  Tous  les  prifonnters  de  quelque  condition 
qu'ils  [oient ,  feront  relascbez  tout  aujfi-tofi  après  la, 
Ratification  de  ce  Traité  ,  fans  aucune  rançon^ 
moyennant  qu'ils  payent  ^  comme  il  efi  raifonHable^ 
leurs  dépens  (jf  ce  qu'ils  ont  emprunté  es  Lieux ,  oîi 
ils  ont  demeuré  en  cet  entretemps  :  De  même  tout  ce 
qu'ils  fe  doivent  de  rançon  fun  à  l'autre  ,  fulvant 
la  teneuf  de  V^iccord^  qui  en  a  efié  fait  exprès^  fe 
payera  fans  delay  j  Et  ceux  des  prifonniers,  qui  ont 
pris  fervice  fous  l'un  ou  l'autre  ,  pourront  à  leur 
gré  demeurer ,  comme  ils  font  ;  moyennant  qu'ils  s'ex- 
pliquent dans  5 .  Mois  après  la  Ratification,  jl  cet- 
te fin  leurs  Majeftés  feront  publier  dans  toutes  leurs 
Terres  que  perfonne  n'ofera  fur  peine  de  la  vie  con- 
*triiindre  ou  empêcher  celui  qui  en  voudra  fortir ,  mais 
au  contraire  de  les  fecourir  Êjf  de  les  ayder  à  parve- 
nir à  leur  ■première  liberté. 


XVI.  Tous  les  Rois.,  Princes  6?  Eftats  feront 
comprii  dans  ce  Traité .,  moyennant  que  dans  6.  Mois 
après  la  Ratification  ils  fe  déclarent  d'y  vouloir  en- 
trer 13  y  eftre  compris. 


XVII.  Mais  afin  qu'une  entière  amitié  £5?  le 
bon  voifînage  pour  l'interefi  £5?  le  bien  des  deux 
Rois  foit  rétabli.)  il  e(i  accordé,  qu'il  fe  fera  en- 
cor  une  Alliance  flus  entière  6?  pitti  parfaite  entre 
les  deux  Rois. 


XVIII.  Les  ./articles  précedens   feront  ratifiés 
ns  quinze  jours  ,    ou  plâtoft.,  fi  faire  fe  peut. 
Fait  à  Lunden  le  z6.  Septembre  l'an  lôjç. 

A.G.H.Aldenbourg.  (L.S.)  J.  Guldenftierna.  (L.S.) 
G.  Juel,  (L.S.)  F.J.  Ohrenftedt.  (L.S.) 

Bierman.  (L.  S.) 

CCIV. 


DU     DROIT     DES     GENS. 


Anno 
1679. 

7.0a, 


43  ï 


CCIV. 

traité  d" /îlliance  défenfive  enire  Charles  XI. 
Roi  de  Suéde  ^  £5?  Chrestien  V.  Roi  de 
Danemarc ,  fait  à  Lunden  en  Scanie  le  y.  (  i  ) 
Octobre  i6j<).  [Traduâion  Françoife  du  Mer- 
cure Hùliaiidois  de  1679  pag.  ^pi.  d'où  l'on 
a  tiré  cette  Pièce,  qui  fe  trouve  auffi  dans 
LoNDC^Rpri  jiùlii  P'ihUca^  Tom.  X.  pag. 
664.  dans  [.UNI  G,  %Z\xxSi\)iè  'iM<X)i--%X<!cjCS>. 
Part.  Spec.  Contin.  11.  Fortletzung  11.  Ab- 
theil    I  V^.  pag    iri.  dans  le  Tbeatrum  Europ. 

Toin  XII.  pag.  r4.  '2(nt)ang  ^u  Dcé  (5uro|>âifc(;m 

COmme  ainfi   foit   que   par   la  beneJiclion  du  tout 
pLiilïiint  la  langlance  Ciuerre  qui  a  été  allumée  de- 
puis  luelques  années  encre  tres-llluftre  &  ttes-Puiffant 
Prince  &  Seigneur  v.hriftian   V.   Roi  de  Dannemarc, 
Norvci^ue,  de»  Vandales  &  des  Gots,  Duc  de  Slesvic, 
Hi'lltéin,  Stcirmarii,  &    Ditm irfen  ,    Ciunte  d'Olden- 
bourg &  OeliiKnhorft  ,  d'une  part;  &  le  tres-Illullre  & 
tresFuilLuit     rince  &  S.igneur  Charles,  Roi  de  Sué- 
de, d  s  Gi'ts  &  des  Vandales,  grand  Prince  de  Finlan- 
de, Duc  de  Scanie,  Efthonie,  Livonie,  Carelie,  Bre- 
ine  ,     Verden  ,     Stettiii  ,     Pomeranie  ,   des  CalTubes 
&  des  Vandales,  Prince  de  Kugen,  Seigneur  d'inger- 
inanie  &  Wismar,  Prince  Palatin  du  Rhin;  Duc  de  Ba 
viére,  de  Juliers,  (Jleves  &  Bergue,  &  la  Couronne  de 
Suéde;  d'autre,  a  été   enfin    heureufement   terminée, 
&  qu'en  fa  place  a  fuccedé  une  Paix ,  ferme ,  durable 
&  p.rpetuelle,    au    bien    &    à    la   prospérité    de    leurs 
Royaumes,  Provinces,   Terres,  &  Villes  de  leur  obeïs- 
fance,  comme  encore  de  leurs  Sujets  &  Hab'tans ,  la- 
quelle pourra  eftre  d'autant  plus  affermie  &  établie  au 
bien  commun  des  deux  Parties,  lors  que  les  deux  Rois, 
&  leurs  Koyaumes  viendront  à  s'engager  mutuellement 
en  une  parfaite  aiiiiié  ût  correspondance;  C'eft  pour- 
quoy  leurs  Mijeltez  afin  de  procurer  à  leurs  Royau- 
mei  les  fruits  Hi  utilitez,  qui  leur  en  peuvent  revenir, 
ont  trouvé  à  propos  de  s'engager  en  une  Alliance  plus 
eftroite  :  pour  lequel  effet  Sa  iVlajelté  Danoile,  noftre 
Souverain  Seigneur  ,   &   Maîire  ,   a  nommé   pour  fes 
Ambalfadeurs  Extraordinaires,  &  Commilîiaires  Pléni- 
potentiaires, Nous  Antoine,  ('omte  du  Saint  Empire, 
Baron  d'Aldenbourg,  Seigneur  de  Varel,  Kniphaufen, 
&  Dooretvaell,  Chevalier,  Gonléillcr  Privé  de  Sa  Ma- 
jefté ,   &   Gouverneur   des   Comteî  d'Oldenburg ,  & 
Delmenhorfl;  Jen<  Juél ,  Biron  de  Juling  ,    Sieur  de 
Woorgaelt  ,  Cheialier  ,   Gonfeiller   d'Ellat   &   de   la 
Chancelerie  de  Sa  Majellé  ,  Airelfeur  du  grand  Tribu- 
nal &  Vice-Prelident   du    Collège   du  Commerce;  & 
Coiirard  Bierman,  Seitineur  Héréditaire  de  Bulleruds- 
gaift,  Gonfeiller  d'Ellat,  de  Juftice,  &  de  la  Ch.in- 
celerie  de  Sa  Majefté,  comine  encore  Secrétaire  d'Es- 
tat,  &  ce  en  vertu  du  Pleinpouvoir  à  Nous  oâroyé 
par  Sa  Majellé  pour  traiter  lad'te  affaire  :   En  confe 
quence  de  quoy  nous  fomines  cmre-i  en  conférence  en 
ce  lieu  de  Landen  en  Scanie  avec  les  Excellens,  &  II- 
luftres  Seigneurs  Jean  Guldenftern,  Haron   de    Lund- 
holm.  Seigneur  deStacket,  Biorkefund,  &  Heillerid, 
Gonfeiller  de  Sa  Majellé,  &  de  la  Couronne  de  Suéde, 
Juge  General  de  Noorden  Finnelug-Sogn ,  &  le  Sieur 
François  Juël  Oernrtedt,  Seigneur  de  Shottorp,  Kin- 
fenhof,  &  Hoogaart,  Gonfeiller  de  la  Chancelerie,  & 
Secrétaire  d'Ellat,  avec  lesquels  nous  fommes  conve- 
nus pour  le  maintien,  &  confervation  des  Royaumes , 
Pays,  Terres,   Provinces,  Sujets,   Habitans,  Droits 
Royaux  ,  Privilèges ,  &  Prééminences  de  leurs  Majeflez 
en  la  manière  Inivante. 

I.  Il  a  elle  accordé,  que  les  deus  Rois  auront  un 
foin  tout  particulier  de  procurer  l'utilité  &  l'avantage 
l'un  de  l'autre,  de  forte  que  leurs  Majeftez  cafTent, 
aboliffent,  &  annullent  par  la  Prefente  tous  Accords, 
&  Alliances  ,  qui  pourroient  avoir  efté  faits  au  desa- 
vantage, ou  piéjudice  de  l'un  ou  de  l'autre,  foit  de- 

(i)  Cette  Date  eft  celle  ie  Lumi,  du  Thuttram  Europmm ,  &  du 
Jii'cHYc  HolUndo:!.  Ltndorfim  &  Frunckfnbnl,  en  fon  Emop^ifche  HmU 
la  marquent  du  27.  Septembie ,  en  quoi  il  n'y  a  point  de  contradic- 
tion, mais  probablement  la  Date  du  27.  Septembre  cft  la  plus  exafte, 
le  Traité  ayant  été  fait  dans  un  lieu  oii  U  nouTCau  ftile  o'cft  pai  en 
ufage,    [DuM.  ] 

ToM.  VII.  Part.  I, 


vant  ou  pendant  la  Guerre.    Elles  promettent  auffi  de  ANNrt 

ne  faire  cy-aprés  aucunes  nouvelles  Alliances,  ou  au- 

tre  chofe,  diredement  ou  indireitement ,  eu    quelque   167O. 

forte  que  ce  foit  ,   qui  puilf    tendre  au  dommage  ou  "^ 

preiudice  des  Royaumes,  &  Su)eis  de  leurs  Majellez 

qu'ils  polfedent  prefenteinent  ;ni  encore  de  leurs  Droits 

Royaux,  Commerces  &  Revenus;  mais   au  contraire 

Elles  s'engagent  de  s'y  oppofer  puiifamment  en  vertu 

de  la  prefente  Alliance,  en  cas  que  quelqu'un  eût  re» 

folu  de  l'entreprendre. 

11.  En  cas,  que  quelque  Potentat,  quel  qu'il  puiflê 
eftre  ,  fe  voulût  ingérer  d'ufer  de  quelque  force  ou 
violence  à  main  armée  contre  les  Pays  ,  Royaumes 
Etats  ,  Seigneuries  ,  Commerces  ,  ou  quelque  autre 
chofe  que  ce  foit,  appartenant  à  leurs  Majeftez  ,  ou 
d'y  apporter  quelque  dommage  ou  préjudice,  les 
deux  Rois  s'obligent  de  s'allilter  &  fecourir  mutuel'- 
lement  l'un  l'autre  en  la.  manière  &  conditions  fui- 
vantes. 

m.  Geluy  duquel  les  Royaumes,  Terres,  Etats, 
ou  Seigneuries,  en  quelque  part  qu'ils  puiflént  élire, 
auront  efté  attaquez,  ou  fes  Con.merces,  Droits,  & 
Revenus  affoiblis  ou  dimnuez  en  façon  quelconque, 
fera  tenu  d'en  donner  avertilfemcnt  de  bonne  fieure  :  & 
aulTi-tôt  que  l'autre,  qui  ne  f.ra  point  attaqué,  en  aura 
eflé  averti,  il  fera  tenu  d'alTiller  i'.iu.re  dans  deux  Mois 
de  temps  après  la  Notification  &  demande  de  fecours, 
à  fes  propres  frais  &  dépens. 

I  V.  Lors,  que  la  tlem.uide  du  fecours  aura  elle  faî- 
te, celuy  qui  aura  elle  imploré,  fera  obligé  d'envoyée 
deux  mille  Chevaux,  &  quatre  m  lie  Fantaffins  au  fe- 
cours de  l'auire,  dans  le  temps  fusmenrionné,  les- 
quelles Troupes  feront  diwfées  en  Regimens ,  dont 
chacun  fera  compofé  de  mille  Hommes,  fans  les  Offi- 
ciers Celuy  qui  aura  elle  interpellé  aura  ledit  nom- 
bre de  Troupes  inceflamment  fur  pied,  &  les  envoyer* 
incontinent,  &  fans  delay  à  celuy  qui  luy  aura  deman- 
dé du  fecours,  &  qui  fe  verra  attaqué,  à  moins  que  ce 
dernier  rie  fe  voulut  contenter  d'une  moindre  quantité, 
dequoy  il  donnera  avertiliement  de  bonne  heure  à  ce- 
luy. qui  doit  fournir  ledit  fecours. 

V.  Geluy  qui  aura  efté  reclamé,  envoyera  autant  d» 
Pièces  de  Campagne,  &  de  Munitions  qu'il  fera  ne- 
ceffaire,  fut  quoy  on  divifera  mille  Hommes  en  deur 
Bataillons ,  &  chaque  Bataillon  fera  pourveu  de  deux 
Pièces  de  Campagne  ,  ce  qui  fera  ainlî  proportionné 
félon  le  nombre  des  Troupes.  Mais  qua,  t  au  gros 
Canon,  foit  pour  en  battre  quelque  Place,  ou  pour  le 
mener  en  Campagne,  ce  fera  à  celuy  qui  aura  befoin 
de  fecours  à  le  fournir,  &  ce  dans  l'eftat ,  &  dans  le 
nombre  qu'il  eft  i.écellaire. 

VI.  De  plus,  celuy  qui  aura  eflé  reclamé,  fera 
obligé,  après  la  demande  taire  par  l'attaqué, de  fournir 
dix  Vaiffeaux  de  Guerre,  dont  les  trois  plus  grands  fe- 
ront de  nouante  à  foixante  Pièces  de  Canon  ,  les  trois 
du  milieu  de  foixante  à  quarante,  &  les  trois  plus  pe- 
tits de  quarante  à  vingr-quarre-  Outre  cela  la  Flotte 
fera  munie  des  Vaiffeaux  de  provilîon,  &  petits  Bâti- 
mens ,  qui  feront  necciiaires ,  comme  encore  de  deut 
Brûlots.  Ce  qui  fe  doit  entendre  en  cette  manière,  à 
favoir.que  chacunedes  Parties  pourra  bien  envoyer  trois 
Vaiffeaux  de  nouante,  autant  de  foixante,  &  quatre  de 
quarante  Pièces  de  Canon,  à  quoy  cependant  elle  ne 
fera  pas  tenue  d'abord,  mais  elle  fera  réputée  avoir  fa- 
tisfait  à  ce  Traité,  pourveu  que  les  trois  plus  grans 
ayent  plus  de  foixante  Pièces  de  Canon,  les  trois  du 
milieu  plus  de  quarante,  &  les  trois  plus  petits  |.lus  de 
vingt- quatre, avec  autani  d'Hommes  qu'il  eft  fpecifié  en 
l'Article  fuivant. 

VI  [.  Les  trois  plus  grands  Vaiffeaux,  dont  chacun 
aura  plus  de  foixante  Pièces  de  Canon,  feront  pourvus 
en  tout  de  nu'Ile  cinquante  Hommes,  les  trois  du  mi- 
lieu, dont  un  chacun  aura  plus  de  quarante,  de  fept 
cent,  &  les  quatre  derniers,  dont  chacun  en  aura  plus 
de  vingt-quatre  ,  de  huit  cent  ;  de  forte  que  tout  le 
nombre,  fans  les  Officiers,  fe  montera  à  deux  mille 
cinq  cent  cinquante,  tant  Soldats,  que  Matelots,  mais 
fans  y  comprendre  les  Hommes,  qu'on  employera  pouc 
les  Brûlots,  'Se  autres  petits  Bâtimens. 

V  1 1 1.  En  cas  que  ledit  fecours,  tant  par  Mer,  que 
par  Terre,  ne  fuffit  pas  à  celui,  qui  aura  efté  attaque, 
celuy  qui  le  fournit  fera  tenu  de  le  doubler,  &  de  l'en- 
voier  à  fes  propres  frais  dans  trois  Mois  à  celui  qui'  le 
demande. 

IX.  Mais  en  cas,  que  celui  qui  le  demande,  fût  (î 

fort  prefïé  par  fes  Ennemis,   qu'il  eût  encore  befoin 

d'un  plus  grand  fecours,  alors  les  deux  Roys  delibere- 

I i  i  a  font 


43* 


CORPS    DIPLOMATiaUE 


Anno 
167  p 


ront  par  Traitez  en  quelle  manière  on  pourra  refifler  à 
l'Ennemi,  &  alors  un  chacun  pourra  agir  de  toutes  les 
forces,  félon  les  occalions,  qui  le  prefenteront ,  &  fe- 
■  ra  une  telle  diverfion  dans  le  Pays  de  l'Ennemi,  que 
cela  l'oblige  finalement  à  faire  la  Paix,  &  que  celui, 
qui  aura  elle  attaqué  reçoive  une  entière  fatisfaftion. 
On  ne  fera  point  auffi  de  fuspenlîon  d'armes,  ni  aucu- 
ne Paix  fans  le  confentement,  &  entière  fatisfaSion  des 
deux  Rois,  pour  le  dommage  qu'ils  auront  reçu,  &  les 
frais,  qu'ils  auront  efté  obligez  de  faire. 

X.  Ledit  fecours  fera  commandé  par  le  General, ou 
Amiral  de  celui, .qui  l'aura  fourny ,  lequel  aura  la  puis- 
fance  d'exercer  la  Jurisdiclion  en  toutes  rencontres,  en 
telle  forte,  que  fi  quelqu'un  de  fes  Gens  vient  à  com- 
mettre quelque  faute,  le  coupable  fera  puny  félon  les 
Ordonnances  de  Guerre,  ou  de  Marine  de  celui,  qui 
donne  le  Secours. 

XI-  Soit  que  le  Roy  foit  prefent  à  l'Armée  ou  à  la 
Flotte,  ou  le  General,  ou  Amiral,  auquel  elle  aura 
efté  confiée,  il  aura  le  commandement  abfolu  tant  fur 
fes  propres  Troupes,  &  Vaiffeaux,  que  fur  les  Auxi- 
liaires. Il  aura  auffi  l'entière  direélion  des  affaires  de  la 
Guerre ,  félon  qu'il  trouvera  à  propos  pour  le  bien 
commun  des  deux  Parties. 

X  1 1.  Lors  qu'on  délibérera  fur  quelque  expédition 
de  Guerre,  le  General,  ou  Amiral  de  l'attaqué  fera  en- 
trer dans  le  Confeil  autant  d'Officiers  de  celui,  qui  au- 
ra fourny  le  Secours  ,  que  de  fes  propres  à  proportion , 
&  y  prefidera  toujours  en  donnant  les  places  aux  Offi- 
ciers félon  les  Charges  qu'ils  exercent. 

XIII.  Lors  que  le  Roy,  qui  demande  le  Secours, 
ne  fera  pas  prefent  en  l'Armée,  l'exécution  des  affai- 
res de  la  Guerre  fe  fera  toujours  à  la  pluralité  des 
voix;  mais  s'il  y  eft  prefent,  la  décifion  fera  par  de- 
vers luy,  veu  que  leurs  iVIaieftez  ne  feront  point  obli- 
gez à  la  pluralité  des  voix. 

XIV.  Celui  qui  fournira  ledit  Secours  tant  par 
IVler,  que  par  Terre  fera  auffi  obligé  de  l'entretenir;  à 
condition  que  celui  qui  le  recevra,  fera  tenu  de  fournir 
à  la  JVlilice  de  Terre  le  Fourrage  ,  Pain  ,  &  fervice 
neceffaire  fans  aucun  payement,  mais  quant  à  celle  de 
Mer  elle  fera  entièrement  à  la  charge  de  celui,  qui  la 
donnera. 

X  V.  La  Flotte,  &  Armée  Auxiliaires  ne  feront  pas 
employées  plus  longtemps  en  l'année,  que  celles  de 
celui  qui  les  reçoit:  mais  fi  la  faifon  étoit  fort  avan- 
cée ,  celui  qui  les  a  demandées  fera  oblit;é  de  leur 
fournir  les  Quartiers,  le  Pain,  le  Fourrage,  &  le  fer- 
vice  neceffaire,  comme  à  fes  propres  Gens,  &  lors, 
qu'on  les  renvoyera  chez  eux  ,  foit  par  Eau,  ou  par 
Terre,  il  fera  tenu  de  leur  faire  avoir  toutes  les  chofes, 
donc  ils  auront  befoin  pour  le  voyage,  fans  exception 
quelconque  Aulfi  en  cas  ,  que  la  Guerre  dure  fort 
longtemps,  celuy  qui  aura  donné  ledit  Secours ,  fera 
obligé,  de  la  faire  recruter  tous  les  ans  à  fes  frais,  & 
de  l'envoyer  avant  la  fin  du  Mois  de  May,  fans  faute  , 
à  celui  qui  la  demande,  pour  la  Campagne  fuivante,  en 
cas  qu'il  le  defire  ainfi,  fans  qu'il  puiffe  le  redemander 
fous  quelque  prétexte  que  ce  foi:,  à  moins  qu'il  ne  fut 
attaqué  en  fon  propre  Pays,  ce  qu'il  fera  tenu  de  faire 
fçavoir  en  tems  à  celuy  qui  l'a  demandé,  ou  à  moiiu 
qu'ils  ne  s'accordent  par  enfemble,  qu'il  fafTe  une  di- 
verfion à  l'Enneniy  de  quelque  autre  cofté. 

XVI.  Lors  que  l'Armée  commune  fera  entrée  dans 
le  Pays  de  l'Ennemi,  l'entretien  tant  pour  les  Officiers, 
que  pour  les  Soldats,  fera  pris  dans  ledit  Pays,  &  il  en 
fera  de  mesme  des  Quartiers,  qu'on  y  diftribuera:  mais 
en  cas  qu'il  n'y  eut  point  de  moyen  de  fubfiftance  dans 
ledit  Pays,  chaque  Roy  fera  obligé  d'entretenir  fes  pro- 
pres Troupes. 

XVII.  La  Flotte,  &  Armée  Auxiliaire  fera  rangée 
en  telle  manière  à  toutes  les  occafions  de  Bataille,  qui 
fe  prefenteront,  qu'elles  puiffent  demeurer  enfemble, 
&  foient  commandées  autant  qu'il  eft  poffible  par  leurs 
propres  Officiers;  fur  tout  les  Vaiffeaux  demeureront 
en  une  Escadre,  &  feront  commandez  par  leurs  pro- 
pres Officiers.  Et  s'il  arrivoit  qu'en  pourfuivant  l'En- 
nemy,  ou  par  quelque  diverfion  ,  qu'on  lui  pourroit 
faire,  on  vînt  à  prendre  quelques  Places  fur  luy,  il  a 
efté  accordé,  qu'elles  feront  occupées  par  celui,  qui 
aura  donné  le  fecours,  à  proportion  des  Troupes, 
qu'il  aura  envoyées,  à  la  charge  d'en  donner  fatisfac- 
tion  à  celuv  qui  l'aura  demandé.  Mais  ,  en  cas  que 
les  Terres  de  ce  dernier  fuffent  prifes  par  l'Ennemy  à 
cette  occiifion ,  ou  qu'on  vînt  à  recouvrer  quelque 
chofe  de  fes  Droits,  &  pretenfions,  qui  font  mainte- 
nues par  ces  Armées  jointes  enfemble,  le  tout  demeu- 


rera &  appartiendra  fans  aucun  contredit  à  celui,  qui 
aura  demandé  le  fecours.  Quant  aux  Prifonniers,  de 
quelque  qualité  "qu'ils  puiffent  être,  auffi  l'Artillerie, 
ou  qaoy  que  ce  foit,  qu'on  viendra  à  prendre  fur  l'En- 
nemi ;  cela  fera  en  commun  aux  deux  Rois  ;mais  quant 
au  butin  que  les  Partis  pourront  faire  en  particulier ,  il 
fera  abfolument  pour  eux  feuls.  Les  Contributions 
qu'on  tirera  du  Pais  Ennemy  feront  auffi  partagées  en- 
tre les  deux  Parties  à  proportion  des  Troupes  qui  fe- 
ront en  Campagne. 

X  V  1 1 1.  Quant  à  ce  qui  eft  du  falut,  qu'on  fe  ren- 
dra par  Mer,  on  fe  tiendra  pour  ce  regard  aux  Accords, 
qui  fe  font  faits  cy  devant  fur  ce  fujet,  de  forte,  que 
les  Vaiffeaux  ,  qui  viendront  à  fe  rencontrer  ,  ne  fe 
falueront  qu'à  coups  de  Canon,  fans  laiffer  tomber  au- 
cune voile,  à  condition  néanmoins  que  la  Flotte  Auxi- 
liaire tirera  les  premiers  coups. 

XIX.  Il  fera  permis  à  un  chacun  de  fe  fervir  des 
Ports  de  Mer  réciproques,  d'y  reparer  fes  Vaiifeaux, 
qui  auront  fouffert  quelque  dommage ,  foit  par  la 
tempefte  ,  ou  par  l'Ennemi  ;  comme  auffi  d'acheter 
tout  ce  qui  fera  neceffaire  pour  l'entretien  &  reparatioa 
des  Hommes  &  Vaiffeaux  ;  à  condition  que  les  Offi- 
ciers mettront  ordre  à  ce  que  l'ufage  desdits  Ports  ne 
caufe  aucune  jaloufîe,  ou  ombrage;  de  forte  qu'ils  fe- 
ront obh'gez  d'entretenir  une  bonne  Discipline  dans 
leurs  Vaiffeaux,  &  d'avoir  une  bonne  correspondance 
avec  les  Commandans  desdits  Ports,  afin  que  le  tout 
fe  faffe  avec  leur  fçeu,  &  coinmunicaiion.  Et  d'au- 
tant que  c'eft  à  celui,  qui  donne  le  Secours  d'affifter 
fidellement  celui  qui  le  demande  en  la  manière,  qui  a 
efté  dite,  c'eft  pourquoy  il  faudra  aufli  qu'il  ferme  fes 
Ports  aux  Vaiffeaux  de  l'Ennemi  de  celui,  qui  le  de- 
mande, &  même  qu'il  l'incommode  &  endommage  le 
plus  qu'il   lui  fera  poffible. 

XX.  La  prefente  Alliance  durera  le  tems  &  espace 
de  dix-années  confecutives ,  &  prochainement  venan- 
tes, après  quoi  il  fera  permis  à  chacune  des  Parties  de 
la  prolonger,  ou  non;  mais  les  deux  Rois  ,  ou  leurs 
Succeffeurs,  lesquels  y  feront  obligez  auffi  fortement, 
qu'eux  mesmes ,  en  feront  rraiter  la  continuation  une 
année  avant  qu'elle  vienne  à  expirer,  afin  qu'il  puifîe 
y  avoir  quelque  chofe  conclu  fix  Mois  avant  qu'elle 
vienne  à  finir. 

XXI.  Perfonne  ne  fera  compris  en  cette  Alliance 
que  ceux  qu'il  plaira  aux  deux  Rois. 

XXII.  Les  Ratifications  de  la  prefente  Alliance  fe- 
ront échangées  dans  quinze  jours  après  la  Signature, 
ou  plutôt,  s'il  eft  poffible.  Fait  à  Lunden  ce  feptiéme 
Oâobre  1679.     Ainfi  figné. 


Anno 


{L.S.-)  A.  C.V.  AUenb. 
{L.S.)J.Jueh 
(L.S.)  Biermau. 


(Zi.iS.)  y.  Guldeujilenta. 
{L.S.)  F.I.  Oerenjîedt. 


ccv. 

'fraité  de  Paix  entre  Charles  XL  Roi  de 
Suéde  t?*  les  Provinces-Unies  des 
Pays-Bas,  fait  à  Nimégue  leiz.  OSîoère,  i6jç. 
[Aftes  &  Mémoires  des  Negotiations  de  la 
Paix  de  Nimegue.  Tom.  IV.  pag.  6fi.  d'où 
l'on  a  tiré  cette  Pièce ,  qui  fe  trouve  auffi  dans 
le  Theatrum  Pacis ,  Tom.  1 1.  pag.  ç6y.  en 
Latin ,  en  Allemand  6c  en  François  ;  dans 
LuNiG,  %m<X)tê  9lcidt;^''2(rct;it>.  Part.  Spec. 
Cont.  IL  Abtheil.  IV.  Abfacz  V.  pag.  484. 
en  Latin  &  en  Allemand.] 

NOtum  fit  univerfîs  &  fingulis  quorum  întereft,  aut 
quomodolibet  intereffe  poteft.  Poftquàm  Bellî 
per  Europam  incendium  etiam  involvit  Sereniffimuta 
ac  Potentifîîmum  Principem  ac  Dominum,  Dominum 
Carolum  Suecorum ,  Gothorum,  Vandalorumque  Re- 
gem;  Magnum  Principem  Finlandiœ,  Ducem  Scanias, 
Efthoniae.  Livoniœ,  'Jareliae  ,  Bremse,  Verdae,  Steti- 
ni  Pomeraniae,  Caffubiœ  &  V;mdaliae;  Principem  Ru- 
giae,  DomjnuiT)  Ingris  &  Wismaris;  nec  non  Comi- 
tem  Palatinum  Kheni ,  Havaria:  ,  Julfaci,  Cliviœ  & 
Montium  Ducem  :  &  Celfos  ac  Prœpotentes  Dominos 
Ordines  Générales  Uniti  Belgii,  ita  ut  fe  invicem  pro 

hofti- 


.7.  oa. 

La  Suec» 
Et  les 
Provin- 
ce s-Umie\ 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AnNO    hoflibus  geflTerint;  ea  tamen  manfit  animorum  inclina- 
tio,  uc  vtrteris  amicitiae  redintegrationem  mutuo  exop- 

1670.  tarent,  iplbque  adhiic  Bel lo  flugranre  Subditis  fuis  ple- 
nam  Commerciorum  &  Navigatioais  libertatem  iavi- 
cem  concédèrent  ,undefaâum  tit  cum  laudabiii  cura& 
Mediatione  Sereniflnni  ac  Fotentiffimi  rincipis  ac  Do- 
mini .  Domini  Caroli  II.  Magnœ  Britanni»  Régis,  ex 
mutua  Partium  Belligerantium  Conventione,  iNeoma- 
gum,  CongrefTiii  Plenipotmtiariorum  pro  Pace  gênerai! 
inrtituenda  cletlum  fu'lfet,  ut  Partis  utriusque  ibidem 
comparentes  Legati  Extraordinarii  &  Plenipotentiarii, 
à  parte  quidem  SacrsE  Regiae  Majeftatis  bueciœ,  lllus- 
triflimi  &  Excellentillimi  Domini  ,  Dominas  Bene- 
didus  Oxenllierna  Cornes  in  Korsholm  &  Wafa,  Li- 
ber Baro  in  Mohrby  &  Liiidholm,  &c.  Dominus  in 
Kapuria  &  Katilla,  Sacrœ  Régis  Maieftatis  Kegnique 
Sueciae  Senator,  ac  Prsefes  in  fummi)  quod  Wismariœ 
eft  Tribunal! ,  ut  &  Supremus  Legifer  Ingriîe  &  Kex- 
holmise;  &  Dominus  Joannes  Paulinus  CJlivenkrantz, 
Dominus  in  Ulrlhall  &  HofFmanftorp,  Sacrs  Remise 
Majeilatis  Sueciaa  Confiliarius  Cancellariae,  Secretanus 
Status,  &  Judex  Ordinarius  Territorii  Widboenfis;  à 
parte  verô  Celforum  &  Prœpotentium  iJomJnorum 
Ordinum  Generaliura  Uniti  Belgii,  lllullriffimi  &  Px- 
•  cellentilfimi  Domini,  Dorrinus  Hieronymus  van  Be- 
verning,  rhcylingœ  Toparcha  .  Lycxi  in  Lugduno- 
Batavo  Curator,quonciam  Confiiiarius  Status,  nec  non 
Unitarum  Belgii  Provinciarum  Thefaurarius  Gcnera- 
lis;  &  Dominus  Wilhelmus  van  Haaren ,  Bilti»  Fri- 
liorum  Grietman,  in  ConfelFu  Dominorum  Odinum 
Geiieralium,  à  parte  Dominorum  Ordinum  Hollandise 
&  Frilis  Deput..ti ,  diâam  Dominorum  &  Principa- 
lium  fuorum  propenfioiiem  ,  mutuis  officiis  ad  opta- 
tum  finem  perducere  conati,  Plcnipotentiarum  Tabu- 
lis  Cquarum  Apographa  lub  finem  hujus  fraftatus 
de  verbo  ad  veroum  inlerta  funt)  rite  commutatis,  & 
habitis  hinc  inde  colloquiis,  tandem  ad  Divini  Numi- 
nis  gloriam  &  Chriftianœ  Reipublicae  falutem  in  mutuas 
Pacis  &  amicitiœ  Leges  contcnferint,  &  convenerint, 
prout  hisce  plenariè  confentiunt  &  conveniunt  tenore 
fequenti. 

Art.  I.  Sit  Pax  fincera,  inviolabilis  ac  perpétua,  in- 
ter  Sacram  Regiam  Majeftatem  ejusdemque  SuccelFo- 
res  ac  Pofteros  Keges  Suecorum  Regnumque  Suecise  , 
atque  fubjeèlis  illis  intra  vel  extra  Imperium  Ditiones 
ac  Provincias  ab  una  ;  atque  Celles  &  Praepotentes 
Dominos  Ordines  Générales  Uniti  Belgii  ab  altéra  par- 
te; GefTentque  propterea  omnes  &  cujuscuiique  ge- 
neris  hoflilitatum  aâus  ,  qua  Miri  qua  Terra  ,  per 
omnia  &  quxvis  utriusque  Partis  Régna,  Status, 
Ditiones  &  î^rovincias ,  interque  omnes  &  fingulos 
eorundem  Subditos  &  incolas  ,  cujuscumque  condi- 
tionis,  nullâ  omnino  locorum  &  perfonarum  fadâ  ex- 
cçptione. 

II.  Sit  utrinque  perpétua  oblîvio  &  Amneftia  eo- 
rum  omnium  ,  quse  quocunque  loco  modoque  hoc 
prsefenti  Bello  hoftiliter  faâa  funt,  ita  ut  nec  eorum 
nec  ullius  alterius  rei  caufâ  vel  praetextu,  ulla  Pars  al- 
teri  pofthac  quicquam  hoftilitatis  aut  inimicitiae  fpecie 
Juris  vel  viâ'fuâi  inferit,  aut  per  fuos  aliosve  inferri 
faciat,  gaudeantque  hac  Amneftiâ  omnes  &  linguli  cu- 
jusque  Partis  Subditi. 

l  [  t.  Vigeat  in  poderum  inter  utramque  Partem  Pa- 
ciscentium  vera,  fi  a,  infucata  &  reciproca  amicitia, 
&  bona  correspondentia ,  in  omnibus  &  per  omnia. 
Terra  IVIarive ,  intra  vel  extra  terininos  Europae,  ita 
ut  altéra  Pars  alteri,  nihil  inimicitise,  damnive,  dam 
autpalam,  direftè  vel  indireftè  inférât,  vel  per  fuos 
aut  per  alios  inferri  faciat ,  nec  cum  alterius  hoftibus 
Fcedera  huic  Paci  contraria  habeat ,  nec  quidquam  in 
alterius  Status  &  fecuritatis  dimioutionem  per  fe  vel 
per  alios  moliatur  aut  tentet  ,  aut  tentari  faciat;  fed 
uiraque  Pars  alterius  utilitatem,  honorem  &  commo- 
dum  omni  meliore  modo,  &  conlilio,  omnique  occa- 
fîpne,  locoque  renpfe  procuret  &  promoveat. 

IV.  In  majus  didse  Amicitiae  robur,  &  incremen- 
tum  renovantur  priora  quae  annis  millefimo  fexcentefi- 
mo  quadragefimo,  millefimo  fexcentel:mo  quadrai;efi- 
ma  quinto ,  miilefimo  fcxceniefimo  quinquagefimo 
féxto,  &  millelimo  fexcemefimo  fexageilmo  feptimo 
înter  Sacram  Regiam  Majeftatem  suecis  ab  una  & 
Celfos  ac  Prxpotentes  Dominos  Ordines  Générales 
Uniti  Belgii  ab  altéra  Parte  initn  fuerunt  Fœdera;  ita  ut 
vigorem  priftinum  in  orr^nibu?  &  fingulis  obtineant,  iis 
folummodo  exceptis,  quï  mutuoru.nCommerciorum 
&.Nay,igationis  Leges  modosqaa  concernant,  de  qui- 


43  a 


bus  fcilicet  etiam  nunc  hodie  fpecîall  Fœdere  conven-  AnNO 
tum  eft 

V.  Neuter  Paciscentium  pofthac  confenfum  fiium  ^°79* 
det  ulli  hœdeiijTradatui  vel  Negotiationi.in  alterutrius 
damnum  vel  prajudicium  tendenti,  fed  potius  talibus 
adverfetur,  teiieaiurque  alter  alteri  fedulô  &  fideliter 
indicare  quicquid  alios  contra  alterum  machinari  ipfi 
innotuerit. 

V  I.  Si  qui  captivi  ab  una  vel  altéra  Parte  adhuc  de- 
prehenfi  fuerint,  fine  alicujus  lytri  folutione  reftiiuantur 
prirtinse  libertati. 

VII.   Promittit  fua  Regia  Majeftas,  fe  prœtenfioni- 
bus  Incolarum  uniti  Belgii  pro  cujusvis  validitate  con- 
digne  fatisfaâuram,  in  eumque  fi:  em,  llatim  à  ratiha- 
bitione  fadlâ,  certes   ordinaturam  Cornu  iffarios,  quii    ' 
diâas  prsEtenlioncs  examinare  tenebuntur;  ita  nmiirum, 
ut  es    quîe  liquidas  fuerint,  ulteriori    fcrutatiotii  non 
liibjiciant,  fed  int^a  fex  feptim  nnrum  fpacium  de  ea- 
rum  prompta  fatisfaâione,  cum    Proprietariis  vel  eo- 
rundem Mandatariis   convenire  debeant.     Q  od  vero 
altéras  prEBtenfîones  illiquidas    attinet  ,   iidem   ordinati 
Comniiflarii ,  iiiira  très  aut  quatuor  Menfes,  à  confti- 
tutâ  Commiffione  numtrandos,  easdcm  rtviûere    ea- 
rumque  rationes  conficere,  imô  de  folutione  cujusvis 
fumiras,  de  qua  ita  liquide  ciinftiterit   cum   diftarim 
prstenfionum   Proprietariis  co/cvenire  dcbebunt  .    Hbe- 
rumque  erit  Miniltro  Dominorum  Ordinum  G'n<;ra- 
lium  in  Aula  "îuecica  Kefidenti,  ex  parte  diciorum  In- 
colarum uniti   iielgii  prsdittis  liqu'dationibus  &  Con- 
ventionibus    aflîltere.     Quicquid    autem    ita    utrinque 
aSum  ftatutumque  fuert,  id  fine  ulla  exception^    vel 
morâ,  modo  &  tempore  prseftitutis  cffeâum  fuum  for- 
tietur      Curabii  iiluper  fua  Regia  Majeftas  ,    ut  Sub- 
ditis  Dominorum  Ordinum  Generalium,  qui  latis  an- 
tehac   Sententiis   probare   poflunt  ,  fibi   à  fus   RfgicC 
iVlajeftatis    Subdiiis    aliquid    folven'dum    faciendumve 
deberi ,   prompia  faciiisqiie  executio  prsefietur,  llatim 
poft   faÊlam   hujus   Traàatus   Ratificationem  ;   ita   ut 
cujuslibet  rei  judicatœ  executio,  intra  ducs  Menfes  à 
quo  primùm  pottulari  cepit  adin.pleta  &  perfeûa  eflè 
debeat. 

VIII.  Quandoquîdem  fua  Regia  Majeftas  &  Do- 
mini Ordines  Générales  gratâ  mente  recolunt,  qi.àm 
falutaribus  Confiliis  &  adhortationibus,  fedu  isque  & 
bentvolis  officiis,  Sereniffinius  Rex  Magrœ  Britaniis 
Paci  &  tranquillitati  pi.blicae  hoc  remport  invigiiave- 
rit,  conventum  eft  utrinque,  ut  ciiiftus  Rex  cum  fuis 
Regnis  &  Ditionibus,  huic  prœfenti  Traâatui  melio- 
re quo  fieri  pottft  modo,  incluOs  fit,  utque  ad  cer- 
tiorem  firmioremque  difti  Traâatus  obfeivaiitiam,  & 
cxecutionem  eundem  fua  Guarantia  fpeciali  ftabiliri 
poflit. 

I X.  Huic  Pacis  &  amicitis  Convention!  à  parte  fuse 
Regiœ  Majeftatis  Sueci»  inchiduntur  figillatim  Rex 
Guliiarum  Chriftianiflîmus,  &  Dux  Sîeswici  Holfatias 
Gottorpienfis  :  Inde  inclufi  etiam  fint  Imperator  &  Im- 
perii  Romani  Eledlores,  Principes  &  Status  omnes  & 
iinguli,  qui  Pace  cum  iisdem  confeda  comprehenff 
funt,  unà  cum  Civitatibus  Hanfeaticis,  imprimis  Lu- 
becâ  &  Hambargo.  Denique  includantur  ,  R  includi 
volant ,  Rex  &  Respnblica  Poloniae,  cjeterique  Reges 
Principes,  Status,  Civitates  &  Perfonx  Privatae,  qui' 
bus  requifitione  intra  fex  Menfes  abhinc  fadâ  id  à  Rege 
Sueciae  conceflum  fuerit 

X.  Pariter  à  parte  Dominorum  Ordinum  Genera- 
lium inclufi  fint  Imperator  Romanus  ,  Rex  Chriftia- 
niflSmus,  Eleûores  Mogui.tinus,  Trevirenfis  &  Bran- 
denburgicus ,  Dux  Lotharingiœ  ,  Episcopus  Paaerbor- 
nenfis  &  Monafterieufis,Dus  Ntoburgi,Duce.'  Bruns- 
wico-Luneburgenfis,  Osnabrugenfis,  CelJenfis  &  Guel- 
pherbitanus,  itidemque  omnes  Reges,  Eledores  & 
Principes  Dominorum  Ordinum  Generalium  Fœdera- 
ti,  qui  Pace  cum  Rege  Suecis  faââ  includi  velint,  ut 
&  Helvetiorum  Respt  blica  eorunique  Fœderati.  Prin- 
ceps  Frifiae  Orientalis,  Civitates  Lubeca,  Brema  ,  & 
Embda,  cœterique  Status,  Civitates  &  Perfonœ  pri- 
vatse  ,  quibus  requifitione  intra  fex  Menfes  abhinc 
fadlâ  id  à  Dominis  Ordinibus  Generalibus  conceffum 
fuerit. 

X  l.  Ratihabeantur  hsBC  Paâa  Inftrumenti  folennibus 
à  fuâ  Regiâ  Majeftate  Suecise  ab  unâ  &  à  Dominis  Or- 
dinibus Generalibus  uniti  Belgii  ab  altéra  parte,  ita  uC 
dida  Inftrnmenta  in  débita  forma  Stockholmia  inira 
fpatium  trium  Menfium  à  die  fubfcrip  onis  computan- 
dorum  ,  vel  citiùs  fi  fieri  poffit,  utrinque  commuten- 
tur  ,  iisque  rite  commutatis  hic  Pacis  Tradatus  in 
publicum  proclametur,  in  omnibus  utriqne  Parti  apper- 
1  i  i  3  '    îinen- 


434 


CORPS     DIPLOMATICLUE 


Avwn  tinentibus  Terris  ,  locisque  quantociùs  per  diftantiam 
■^^       eorundem  fieri  poterit,  à  die  autem  fubfcriptionis  vim 

1670     &  eftcdum  fortiatur  per  omnia. 

"-  'y  In  quorum  omnium  &  fingulorum  fidem  majusque 
robur  utriusque  Partis  Legati  Extraordinarii  &  Pleni- 
potentiarii  ,  virtute  fuarum  Plenipotentiarum  ,  hanc 
prsefentis  Pacis  conventionem  manibus  figillisque  pro- 
priis  muniverunt  &  firmârunt.  Quod  faiSum  Neomagi 
die  -,\.  Odobris  Anni  millefimi  fexcentefimi  feptuage- 
firai  noni.    Signatum  erat , 


Benediét.  Oxeajiierifa. 

(L.S) 
7.  Paul.  Olivekraas. 


Hier,  va»  Benieraingk. 
{L.S.) 
GuiL  van  Haaren. 
{L.S.) 


Plempotentia  D.  D.  Le^atoram  Sereniffimi 
Jiegis  Suecia, 

NOs  Carolus  Dei  gratiâ  Suecorum  ,    Gothorum, 
Vandalorumque  Rex  ;  Magnus  PrincepsFmlan- 
dis;  Dux  Scania;,  Efthonite  ,  Livonis,  Cnrelia;,  Bre- 
mx,  Verdx,  Stetini,  Pomerani»,  Carfubiœ,  &   Van- 
daliEjPrinceps  Rugi»;  Dominus  Ingris  &  Wismarias; 
nec   non   Cornes   Palatinus   Rheni  5  Bavaria;,  Juliaci, 
Clivioe   &  Montium   Dux,  &c.    Notum   teftatumque 
facimus  omnibus  &  lîngulis-quorum  intereft,  aut  quo- 
modolibet  intereffe  poterit,  qu6d  cùm  iiihil  ardeiitiùs 
exoptemus,  quàm  ut  prsfens  Beilum  quo  Chri(Hanus 
Orbis  affligitur  in  aequam  &  honeftam  Pacem  quanto- 
ciùs converti  queat,  atque  propterea  grato  acceperimus 
animo   Sereniffimi   &    Fotentiflîmi    Magna   Britanniœ 
Rejîis  laudabili  cura  &  Mediatione  eo  perventum  tHe, 
ut  Partium  hinc  inde  confenfu,  Tradatus  &  Colloquîa 
Pacis  Neomagi  înllituerentur.     Ideo  quicquid_  in  nobis 
eil  ad  comwar^ndam   tranquiilitatem  Orbi  Chriftiano 
lubenter  conferre  volentes,  confifi  prudentiâ,  experien- 
tiâ  &  tide  Noftri,  Regnique  Noftri  Senatoris  ac  Prœfi- 
àh  in  fummo  quod  Wismarix  eft  Tribunal!,  ut  &  fu- 
premi  Legiferi  Ingrix  &  Kexholmiae,  liluftris  nobis  fin- 
cere  fidelis  ,    Domini  Benediéti  Oxenftierna,  Comitis 
in  Korsholm  &  Wafa,  Liberi  Baronis  in  iVlohrby  & 
Lindholm,  Domini  in  Kapuria  &  Kattila;  ficut  &  nos- 
tri  Coafiliarii  Cancellariae,  Secretarii  Status  &  Judicis 
ordinarii  TerricoriiWidboënfis,  Generofi  ac  Nobilis, 
nobis  fincere  fidelis  Joannis  Paulin  Olivenkrantz ,  Do- 
mini in  Ulfthal  &  HofFmanftorp.    Eos  nominavimus, 
elegimus  &  conftituimub ,  licut  &  prœfentibus  hisce  no- 
lïiinamus,  eligimus   &   conftituimus,  noftros   Legatos 
Extraordînarios  &  Plenipotentiarios  ,   ad   diâos   Con 
ventus  &  Traûatus   Facis   Neomagi  habendos.     Qui- 
bus  proinde  committimus  &  fpecialiter  mandamus,  ut 
fe,  qoamprimùm  fieri  poffit,  ad  diflam  Urbem  confé- 
rant, ibique  Pacis  Colloquia,  five  diredlè,  five   inter- 
veniente  operâ  refpeûivè  hinc  inde  receptorum  Media- 
torum  infiituant,  cum  Celforum  &  Prxpotentium  Do- 
rninorurn  Ordinum  Generalium  Uniti  Belgii,  eorum- 
que    Fœderatorum    Legatis    Deputatis   Commiflariis, 
lufficienii  Mandate  ad  praefens  Beilum  tcrminandum, 
controverfiasque   quîe  eo   fpeftant   per   bonam  &  fir- 
mam    Pacem   componendas   munitis  ;  damus  quoque 
plenam  &  abfolutam  Poteftatem  cum  omni  auâoritate 
&  Mandate  ad  id  neceffariis  fupradiSis  noUris  Legatis 
Extraordinariis  &  Plenipotentiariis  ,   five   duobus  con- 
junftim,  five  uni  eorum  foli,  altero  abfcnte  vel  aliter 
impedito,  Pacis  Traélatum  pro  nobis  noftroque  nomi- 
ne  ineundi,  concludendi  &  fignandi,  inter  nos  &  prae- 
diètos  Dominos  Ordines  Générales  eorumque  Fœde- 
ratos,  omnia  quoque  Inftrumenta,  quac  in  eum  finem 
requiri  poffont ,   confi-ciendi  ,   expediendi,  extradendj, 
adeoque  in  univerfum  agendi,  promittendi,  ftipnlandi, 
concludendi   6t   fignandi  AStn ,   Declarationes ,  Paéla 
conventa  commutandi,  aliaque  omnia  quse  ad  diâum 
Pacis  negotium  pertineant  faciendi,  aeque  libéré  &  am- 
ple, ac  ipfi  praefentcs  id  ficeremus  vel  facere  poflîemus, 
qua'tumvis  Mandato   adhuc  fpecialiori  &  expreffiori, 
quàm  quod  hisce  prsefencibus  coutinetur,  opus  effe  vi- 
fum  fuerit.     Promittimus  prasterea  &  declaramus  fide 
&  verbo  noftro  Regio,  nos  acceptum  &  gratum,  fir- 
mum  quoque  &  ratum  habituros  ,quscunque  per  diélos 
noftros    Legatos   Extraordinarios   &  Plenipotentiarios 
five  binos  conjundim,  five  unum  eorum  folum,  altero 
abreine  vel  aliter   impedito  ,   aâa,  conclufa,  fignata, 
extradila  &    commutata    fuerint.     Nos    obftringentes 
hisce  pracfentibus  ad  expediendum  Ratificationum  nos- 
trarum  Diplomata,  in  decemi  &  folenni  forma,  intra- 


que tempus  prout  convenerit.     In    quorum   omnium  AnNq 
fidem  prxfentes  manu  noftra  fubfcriptas,  SigHIo  noltro        -• 
Regio  communiri  jufllmus.     Dedimus  in  Arce  noftra   I07^» 
Holmenli,  die  duodecimo  Menfis  Aprilis,  Anne  mil- 
lefimo  fexcentefimo  fexto.    Signatum  erat, 

CAROLUS.    (L.S.) 

F.  Joël.  Ornsted. 

Plenapotentia  D.  D.  Legatorum  Prapotentium  Or' 
dinum   Generalium, 

ORdines  Générales  Unitarum   Belgii  Provinciarum 
omnibus  praifentes  Literas  vifuris  falutem.    No- 
tum teftatumque  facimus  ,   quod  cùm  nihil  ardentiùs 
exopttmus,  quàm  ut  prasfens  Beilum,  quo  Chriflianus 
Orbis  affligitur,  in  asquam  &  honeftam  Pacem  quanto- 
ciùs converti  queat ,  atque  propterea  grato  acceperimus 
animo,  Sereniflimi   &   Potentiffimi   Magnse    firitannise 
Régis   laudabili   cura   &    Meoiatione ,   eo    perventum 
elle,  ut  Partium  hinc  inde  confenfu  "l'radatus  &  Col- 
loquia Pacis  Neomagi  inftituerentur.     Ideo  quicquid  in 
nobis  eft,  ad  comparandam  tranquiilitatem  Orbi  Chris- 
tiano   lubenter  conferre  volentes,  confifi   prudentiâ, 
experientiâ  &  fide  Dominorum  Hieronymi  van  Bever- 
ningk ,  Teylingae  Domini,  Lycfei  in  Lugduno-Batavo 
Curatoris,  quondam  Coniiliarii  Status,  nec  non  Uni- 
tarum   Belgii    Provinciarum    Tf.efaurarii    Generalis  ; 
Guill'elmi  deNaflTau,  Domini  d'Odijcke  &  Coitgenae, 
Primarii  Nobilis,  Ordinumque  Nobilium  in  Confeffu 
&   Confilio    Gomitatus    Zelandise    reprsefentantis  ;  & 
Guillelmi  van  Haaren  ,  Biltis  Frifinrum  Grietmanni, 
in  ConfelTu  noftro  à  parte  Dominorum  Ordinum  Hol- 
landise,  Zelandias  &  Frifis  Deputatorum,  eos    nomi- 
navimus, elegimus  &  conftituimus,  ficut  &   prsefenti- 
bus  hisce  nominamus,  eligmius  &  coriftituîmus  noftros 
Legatos  Extraordinarios  &  Plenipotentiarios,  ad  diâos 
Gonventus  &Tra6Iatus  Pacis  Neomagi  habeiidos.  Qui- 
bus  proinde  committimus  &  fpecialiter  mandamus,  ut 
fe  quamprimùm  fieri  pofTit  ad  diét;im  Urbem  conférant, 
ibique  Facis  Colloquia  five  direflè,  five  interveniente 
operâ   refpeélivè   hinc   inde   receptorum    Mediatorum- 
inftituant  ,  cum   Sereniflimi   &   Potentiflimi   Domini, 
Domini  Caroli, Suecorum, Gothorum,  Vandalorumque 
Régis,  &c.  &c.     Ejusque  Fœderatorum  Legatis,  De- 
putatis  &  CommifTariis,  fufficienti  Mandato  ad  prsfens 
Beilum  terminandum,  controverfiasque,  quse  eo  fpec- 
tant,  per  bonam  &  firmam  Pacem  compo'nendos ,  mu- 
nitis.   Damus  quoque  plenam  &  abfolutam  Poteftatem, 
cum  omni  autoritate  &  Mandato  ad  id  necelTariis  fupra- 
diftis  no  iris  Legntis  Extraordinariis  &  Plenipotentia- 
riis, five  tribus  conjunôim,  five  duobus  ex  illis,  ter- 
tio abfente  vel  aliter  impedito,  aut  etiam  uni  eorum  fo- 
li, duobus   reliquis   fimiliter  abfentibus  vel  impeditis, 
Pacis  Tradatum  pro  nobis  noftroque  nomine  ineundi, 
concludendi  &  fignandi,  inter  nos  &  pradiiElum  Se- 
renifl!îmum  Regem  ejusque  Fœderatos,  omnia  quoque 
Inftrumenta,  quse  in  eum  finem  requiri  poffint,  confi- 
ciendi,  expediendi,  extradendi,  adeoque-tn  univerfum 
agendi,  promittendi,  ftipulandi,  concludendi  &  fignan- 
ûi,  Aéia,  Declarationes,  Pa6Ia  conventa  commutandi, 
aliaque  omnia  qu«  ad  diflum  Pacis   negocium  perti- 
neant, faciendi,  sequè  libéré  ac  ample,  ac  ipfi  prsfen- 
tes  id  faceremus   vel   facere    pofi^emus  ;    quantumvis 
Mandato  adhuc  fpecialiori  &  expreffiori,  quàm  quod 
hisce  praefentibus   coutinetur,  opus   effe  vifum  fuerit. 
Promittimus  prœterea  &  declaramus  fide  &  verbo  nos- 
tro,nos  acceptum  &  gratum,  firmum  quoque  &  ratum 
habituros,  qua;cunque  per  diftos  Legatos  noftros  Ex- 
traordinarios   &   Plenipotentiarios,  trinos   conjunSim 
vel  binos  ex  illis ,   tertio  abfente  vel  aliter  impedito, 
unum  etiam  eorum  folum ,  fimiliter  abfentibus  vel  im- 
peditis duobus  reliquis,  aôa,  conclufa,  fignata,  extra- 
dita  &   commutata   fuerint.    Nos  obflringentes  hisce 
prïefentibus,  ad  expediendum  Ratificationum  noftrarum 
Diplomata,  in  decenti  &  folenni  forma,  intraque  tem- 
pus prout  convenerit.    In  quorum  fidem  &  robur  hasce 
per  noftri  Confeffus  Prœfidem  fignari,  à  primario  Gra- 
phiario  fubfcribi ,  &  majori  Sigillo  noftro  muniri  fecî- 
mus.     Dabantur  Hagae  Comitum   die  quarta  Januarii 
Anni  millefimi  fexcentefimi  feptuagefimi  fexti. 

BOOTSMA.     vt. 
Ai  Maniatum  altememoratorum  Dominorum  Or- 
dinum Generalium. 

Signatum,  H.  Fagel. 

Arti' 


DUDROIT     DES     GENS. 


43y 


/VNNP         Articuli  feparati  ad  pnecedeatem  Traéiatum  Pacis 
167  Qt  pertinentes. 


Art.  I.  C^  Uandoquidem  libertas  Navîgationis  & 
V^  Commerciorum,fpeciali  Conventione  in- 
ter  Sacram  Regiam  Majeftatem  Suecix, 
&  Celfos  &  Prœpotentes  Dominos  Ordiiies  Générales 
Uniti  Belgii,  etiam  durante  hoc,  quod  nunc  Deo  vo- 
lente  féliciter  fopitum  eft,  Bello,  ftabilita  fuit;  neque 
tamen  ejusdem  executio  adeo  exafilè  fervari  potuit, 
quin  ab  utraque  Parte  ex  neceffitatis  Bellics  ratipne, 
aliquod  damnum,  per  Naviurn  Merciumque  abduétio- 
nem  datum  acceptumque  efTe  potuit.  Quod  ut  fine 
mora  refarciatur,  ipfa  Juris  squitas  poflulat.  Idcircô 
h(jc  Artic.ulo,  inter  utriusque  Partis  Legatos  Extraor- 
diuarios  &  Plenipotentiarios  conventum  eft,  ut  qu«vis 
Naves,  Mercesque  taliterabdudaB,  fi  reftitui  poffint, 
quantociùs  reftituantur  :  Sin  minus,  ut  juftum  earum 
pretium  cum  ufura  foliiâ  ,  intra  fpatium  duorum  vel 
trium  menfiam  ,  à  die  Ratificationis  numerandorum, 
paratâ  pecuniâ  folvatur. 

1 1.  Cùm  verô  nominatim  reftitutionem  poftulaverint 
D.  D.  Ordines  Générales  ,   feptem   Navium ,  quarum 
Domina  aut  infcriptiones  funt  de  Mouthaan,  de  Buy  s, 
de  Hoop ,  de  St.  Jacnb ,  de  witte  Koas ,  de  Annuntiatie 
Maria  .^  ende  het  nieaw  Heeren  Logement ,  quarum  très 
priores  ab  Armatoribus  Suecicis  ,   lub  Diplomate  aut 
Commiffione  fus  Regix  iVIajellatis  Suecice  intercepta, 
&  usià  cum  Mercibus  fuis  per  latas  Sententias  Capiori- 
bus  addids  font.     Pofteriores  quatuor  ,  ab   aliis   fub 
Diplomate  Gallico  captœ,  in  Portum  Calmar  inveâï, 
ibidemque  receptE,  &  tandem  ex  Mandato  fus  Regisc 
Majeftatis  Sueciœ,  in  commodum  GalIorum,unà  cum 
Mt-i'cibus,  dimilfœ  &  divenditse  funt:   fpecialiter  fuper 
lis  convencum  elt,   ut  de  prioribus  fupradiftis   triijus 
Navibus ,  latas  Sententias  fua  Regia  Majeftas  Suecis, 
ad  requifitionem  eorum  quorum  intereft,  in  Senatu  fuo 
revideri,  &  ad  examen  revocari  jubeat,  &  id  praeterea 
curet,  ut  fuper  probationibus  &  Documentis  exliiben- 
dis,  Jus  reddatur  intra  bimeftre  fpatium,  à  diarequifi- 
tionis  fa£lœ  numeraudum.    Qu6d  autem  quatuor  pofte- 
riores attinet,  cùm  ea  res  dubia  fit,  &  de  eo  fado  non 
fatis  lîquido  couiîet ,  placuic  quœftionem  illam  arbitrio 
aliorum  discutiendam  aut  dijudicandam  dare.     Ideoque 
conventum  ell,  ut  intra  fpatium  fex  feptimanarUm,  à 
die  Ratificationis  hujus  Traâatûs  numerandum ,   tàm 
à  parte  Régis  fua:  Majeftatis,  quàm  Dominorum  Or- 
dinum  Generalium  unus  vel   plures  Arbitri  nominen- 
tur,  qui  auditis  Partibus  intra  duos  Mentes  à  die  no- 
minationis  fupputandos  ,   negotium  hoc  aut  amicabili 
via  componere  ;  vel  fi  hoc  minus  procédât,  ex  Juris 
&  squitatis  ratione  decidere  in  fe  recipiant;  ita  nimi- 
rùm,  ut  illud,  de  quo  vel  amicabiliter  conventum  eft, 
Vel   quod   per   modum  decifionis    dijudicatum  fuerit 
ftatim  &  fine  uUa  exceptione  vel  mora  etFedum  fuum 
fortiatur. 

"Boffet  hîc  inde  inferi  Catahgus  fujîor  earum  Frieteu- 
ftonuin,  quarum  fatisfaéiiofiem  à  Suecis  petunt  Subditi 
aliqui  Ordinum  Belgii  Fœderati ,  ex  Autographo  horiim 
Iraàatuum. 

Hi  feparati  Articuli  eandem  vim  eundemque  vîgorëm 
bbtinebulit,  ac  fi  Tradlatui  principal!  inferti  fuiflènt, 
eodemque  modo ,  tempore  &  loco  ratihabebuntur.  In 
quorum  fidem  majusque  robur  utriusque  Partis  Legati 
Extraordinarii  &  Plenipotentiarii,  virtute  fuarum  Pleni- 
potentiarum,  eos  Articules  feparatos  manibus  Sigillis- 
que  propriis  muniverunt  &  firmarunt. 

Quod  faflum  Neomagi,  die  i_  Odobris  anni  mille- 
fimi  fexcentefimi  feptuagefimi  noni. 

^  Signatum  erat, 

(L.iy.)  Benedidus  Oxen-  (,L.S.)  H.  ■naît  Bever- 
Jîiem.  ning. 

{L.S.)  Joh.  Paulin  Oit-  iL-S.)  IV.iiaa  Haren. 
■venktaaz. 

ABtis  de  Formions  Literariim  Maritimarttm, 

CUm  circa  eàrum  Literarum  Maritîmarum  &  èori- 
trafignationum  Formulas,  quas  în  calce  Traétatus 
Commerci'orum  apponere  hodie  placuit,  non  fatis  ins- 
truâi  fuerimuSj  ideoque  evenire  poffit,  nt  necèfTuiri 


fit,  easdem  de  novo  revidere,  de  eo  ita  conventum  eft, 
ut  quantocyùs  Stokholmias  didarum  Formuiarum  revi- 
fio  inftituatur;  quù  pradifts  Formula:,  intra  lermi- 
num  Ratification!  Tradlatus  prxfcriptum  ,  ad  ufum 
utriusque  N.ationis  rite  &  dilucide  adapte!itur.  Quod 
fadum  Neomagi  die  .i  Odobris.  Anni  ihillefimî 
fexcentefimi  feptuagefimi  noni. 


Ànno 


Signatum  erat, 

(L.S.)  BeKediéius  Oxen'  {L.S,)  H.  van  Bever- 

fiiern.  ning. 

(L.S.)  Joh.  PatUia   on-  (L.S.)  W.  van  Haren. 

venkranz. 


CCVI. 


Traité  de  Paix  entre  Jean  Sobieski  Roi  de  -.  O^» 
Pologne  y  M  A  H  o  M  E  T  I  V .      Fait  en  l'an-  \^^^^^ 
née  167p.     [Theatium  Pacis.  Tom.  IL  pae.  et  ïo- 
<-8f.]  logné; 

SCythis  Lipkîs  didis,  qui  in  Regno  Poloniœ  funt, 
illis ,  quicunque  fuâ  voluntate  in  Ditionem  Impe- 
rialem  migrare  voluerint,  in  termino  unius  anni  nemo 
Polonorum  impedimento  fit,  ut  cum  familiis  &  fupel- 
leètili  exeant,  &  nullâ  moleftiâ  afficiantur.  Podoliae 
Regnum  totaliter  fecundiim  antiqua  confinia  fubjaceat 
Dominio  meo,&  OppidaBar  &  Miediyboz,  in  quibus 
adhuc  funt  militiac  Polonicx,  ifta  duo  Oppida  edudis 
Polonicis  militiis  reftituantur.  Et  antehac  cùm  prse- 
dida  Oppida  in  poteftatem  BiflTarmar.norum  redada 
funt, in  iplis  quot  Tormenta  fuerint,  iterum  relinquan- 
tur,  poftea  verô  qua:  à  Regionibus  Polonicis  allatà 
qusecunque  fuerint  ,  accipiant.  Et  iterum  ex  Incolis 
pjraedièlorum  Oppidorum,  quicunque  propriâ  voluntate 
abire  voluerint,  abeant,  qui  ver6  manere  voluerint,  ne 
illis  moleftiâ  fiât;  &  pro  Podolia;  Regione,  prout  de- 
claratum  &  exprefiTum  eft  in  Sacris'Capitulationibns 
antehac  conceflis ,  quando  de  limitibus  &  confiniis 
Regionis  Podoliœ  acciderit  controverfîa  quœpiam  ex 
confenfu  Gubernatorum  ,  conftitutis  ab  utraque  parte 
hominibus  &  Senioribus  Protedoribus  viris  &  Habitato- 
ribus  utriusque  Confinii  ad  locum  euntibus  in  limite 
cujusque  Ditionis  &  Confinii  efl~e  controverfum  locuiri 
numéro  copiofa  prxftans  multitudo  teftabitur,  illo  tes- 
timonio  res  definiantur.  Defcripta  Regioiie  Podoliœ 
ex  illis  nuUus  Polonus,  qui  ab  antiquo  habebant  Op- 
pida &  Pages,  (etiamfi  fpirituales  fuerint)  quicunque 
in  confiniis  manere  voluerint  Oppidorum  &  Villaruni 
in  manibus  eorum  antea  exiftentiurn  Tributa  &  Légales 
decimœ  aliseque  Contributiones  computatas  &  definitjé 
à  manibus  illorum  Nobiliuni  accipiantur,  conftituta 
fumma  &  portio  pro  ipforum  fuftentatîone  fufficientl 
condonetur  ipfis  &■  'pli,  &  Filii  ipforum  immunes  & 
exempt!,  &  quousque  in  înfidelitate  non  deprehenden- 
tur,  nequaquam  hoc  munere  priventur,  &  contra  Jufti-' 
tiam,  moleftiâ  non  afficiantur.  Et  fi  Colledio  Libero- 
rum  mandabitur,  ex  ipfis  &  illorum  Subditis  nemo 
colligatur,  &  in  Oppidis  praiter  illas  Ecclefîas,  quse  îiï 
Mofcheas  &  in  Templa  transformata;  funt ,  illis  qua: 
in  manibus  illarum  funt  confirmatse,  Ecclefîis  nequa- 
quam ingeftio  fiât  &  moleftiâ  inferatur,  &  in  Exerci- 
tiis  adfolitis  fus  Religionis ,  ficuti  reliquis  Confinariîs 
Subditis  hcitum  eft,  ne  moleftentur,  prout  in  Sacris 
Capitulationibus  exprimitur. 

_  Pariter  in  Regione  Ukrains  exceifo  Imperio  paren- 
tium  Cofacorum  Nationi  tribuetur;  Prœdids  Regioni 
nulla  omnino  ab  illis  fiât  prœtenfio  &  ingeftio,  fed  tan- 
tummodô  in  limitibus  Ukrains  fîta  propè  FluviumBo- 
ryfthenem  Oppida  Bialocerkicco  &  Pabolocz,  cum  in- 
prsfentiarum  fint  in  poteftate  illorum,  cùmque  duo 
ifta  Oppida  fecundùm  fua  antiqua  Confinia  ab  antiquo 
cumattinentiis  &  Diftridibus  fuis  à  Regia  Majeftate 
mea  illis  donentur,  maneaiit  ibidem  in  ipforum  potefta- 
te &  Dominio ,  attamen  ne  ifto  prœtextu  extra  Limites 
duorum  didorum  Oppidorum  ad  palmulum  Terrs  ne 
fe  ingérant  neve  prîstenlîonem  aliquam  faciant,  &  p'oft- 
hac  conftituto  à  fulgidiflima  Porta  meo  Commîfllirio 
&  Regionis  Podolis  juxta  antiques  fuos  Limites  & 
Confinia  &  in  Ukraina  prîEdidorum  duorum  Oppido- 
rum, qus  rnanebaut  in  poteftate  illorum,  nèmpè  Bia- 
■îûcerkicco  &  Pabolocz',  qiioque  juxta  ândqu'os  illoruiri 


Anno 


43<5 


CORPS     DlPLOMATIdUE 


Limites  Confinia,  &  Limites  iUorum  defcribantur_& 
coiillituantur.  Et  qui  propter  Mercaturam  Negotiatio- 
nem  &  lucrum  cnm  Mercibus  &  rébus  proprias  Regio- 
nis  in  Didoaem  Imperialem  exeunt  Mercatores  polt- 
quam  iuxtaantiquam  normam  MercmmGabeilas  lolve- 
irint  ad  amuffirn,concra  JuditiaiTi  &  confuetam  jiormam 
ne  maleftentur,  iîcuti  à  Mercatoribus  antiquorum 
Confœderatorum  Principum  Gharacz  non  accipitur, 
pariter  à  Mercatoribus  Polonis  quoque  ne  Characz  , 
hoc  eft,  Tributaria  Contributio  exigatur. 

Et  cùm  antehac  tempore  Pacis  illorum  Religiofi  in 
Civitate  Hierofolymitana  manfiones  habere  conlueve- 
rint  luxta  Veterem  formam,  in  ç^uibus  ab  antique  le- 
dem  habere  confuetum  lit  locis  ,  fedem  habentibus 
nullus  impedimento  fit.  Et  pofthac  ime  Edido  mep 
Sacro  Sanâo  ab  Exercitu  Divina  ope  defenfo,  &  Cri- 
minenfibus,Oczukovienfibus,  Nahajenlibus,  Scythis  & 
Cofacis.&Tranfylvani!  prohibitum  ln,ne  militise  in  Po- 
lonicam  Ditionem  invehantur,  ne  hollilitatem  agendo 
-populationem  exerceant ,  &  è  Subditis  Polonise  quicun- 
que  in  Podoliam  venientes  habitare  voluennt,  ne  impe- 
diantùr  fed  hâc  conditiône,ut  juxta  confuetam  normam 
Décimas  Légales  ,  &  alias  Contributiones  meas  fol- 
vant,  nemo  illis  fit  impedimento,  ut  cultu  terrœ  vitam 

fuftement.  , .,      ,     r.  i- 

Et  cùm  antea  fingulis  annis  exhibendo  Solio  mec 
Imperiali  promifTa  fuerunt,  nomine  muneris  21000.  au- 
reorum,  Celfifllmi  Domini  Crimenfis  Hani  interceflio- 
ne  remiffa  &  condonata  fuerint  prster  illorum  aureo- 
rum  pundum,  Oppidorum  Bialocerkicco  &  Pabolocz  , 
qu»  illis  donata  fint  omnia  punâa  antea  ad  Oppidum 
Budcaci  concelkrum  Ipfis  facrarum  Capitulationum 
tenore  contenta  in  luo  vigore  confirmata  ut  conferven- 
tur^  diligentia  adhibeatur. 

Et  conftitutis  ab  utrinque  feleais  &  prœftantibus 
Viris  juxta  Teftimonia  Seniirum  &.  Proreftorum  Re- 
giouis  habitatorum  Podolix  &  LIkrainîE  Limites  conlti- 
tuaiitur  ,  Reaores ,  Gubernatores  utriusque  Partis  m 
extremis  Limitibus  conftituti  judicent  &  dirimant  li- 
tes  Subditorum  utriusque  Partis  ,  prœter  lites  attinen- 
tes  adfundos.  Si  lncol=e  qui  teinpore  captiCamene- 
ci  illîc  manferont,  cùm  poltea  eduôi  &  alio  translati 
futrint,  qui  velint,  iterum  in  Podolia  maneant  &  ha- 
bitent. ^  .       .         ^ 

Et  cùm  tempore  occupati  Cameneci  qui  manferunt 
Subditi,  poftea  illis  aliô  traduais  Ecclefias  illorum  de- 
reliaœ  fuerint  ,  è  Subditis  Latini^,  qui  tempore  capti 
Cameneci  illîc  non  manferint  ,  illis  ,  qui  inpofterum 
Cameneci  manebunt,  ex  Eccicliis  ante  conceffis,&  de- 
relidis  ipfis  una  lapfa  Ecclelia  concedatur,  &  in  Oppi- 
do  Biir  ex  Ecclefiis  pollquam  Mofchea  conftituta  fue- 
rit^  Subditis  Latinis  ibidem  morantibus  concedatur  una 
folùm  Ecclefia,  fi  conceffa  Ecclefia  dedruda  fuerit, 
juxta  antiquam  pofitionem  &  formam  in  ereaione  ip- 
ilus  non  impediantur. 

Pariter  in  Oppido  Miedîybor  &  Jatzowick  ,  poft- 
quam  conftituta  fuerit  Mofchea  ,  ibidem  manentibus 
Laiinis  Subditis  fingulœ  Ecclefix  concedantur ,  fi  des- 
trudEe  fuerint,  in  ipfarum  a:dificaùone  &  conftrudione 
nemo  impedimento  fit.  Et  Dantiscana  INavec  omni 
fecuritate  in  IVlari  Mediterraneo  navigantes,  poftquam 
iuxta  confuetam  &  veterem  formam  Telonia  folve- 
rint,  contra  Pacis  Jus  &  Juftitiam  ne  capiantur  nevè 
moîen:entur. 

In  Regione  Podolix  Baffa  Gubernator  unus  fit,  & 
in  Podoiix  Bey.  &  Gubernatores,  nec  è  Lipkarum, 
nec  ex  aliorum  Tartarorum  Nationibus  eligantur,  Lip- 
kœ  Scyths,  nec  in  Podoliâ^nec  in  loco  propè  Limites 
coUocentur,  fed  in  loco  à  Confiniis  remoto  collocen- 
tur.  Et  in  facris  antea  conceffis  Capitulationibus ,  quas 
prœfcriptis  hisce  conditionibus  adverl'antur  punda  dem- 
ta  &  refervata  funt,  qus  verô  eonformia  funt  in  fuo 
priftino  vigore  confirmantur  ;  Quousque  à  parte  Régis 
Polonise,  &  à  Dnn.  Gubernatoribus  &  Capitaneis,  & 
à  Subditis  ipfius  &  reliquis  quibuscunque  attiiientibus 
ad  ipfum  Fortalitiis  fîtis  in  Confiniis  ope  diviriâ  pro- 
teais  ,  &  Civitatibus  &  reliquis  fubjeais  Ditionibus 
mese  Imperialis  Majeftatis  Pagis  &  Locis&Villis,  nulla 
omninô  ratione  inveaio  &  ingeftio  fiât. 

Régis  Polonis  Regionibus,  Fortalitiis  &  Civitatibus 
&  reliquis  Pagis  &  Villis,  à  parte  Regia;  Majeftatis,  & 
à  Magnis  Veiiriis ,  &  eximiis  Gubernatoribus  &  hono- 
ratisReaoribus  &  Militiis  viaricibus,  &  Moldavicis, 
&  Dobrycenfibus ,  &  Scythis  Bialogrodenfibus  &  Thei- 
neiifibus,  &  Boryfthenenfibus,  &  aHis  Regionibus  Po- 
lonicx  Ditionis  nullum  damnum  inferatur. 
In  locis  Transitoriis  Thyras,  &  quibuscunque  aliis 


cuftodia  à  Gubernatoribus  illarum  partium,  R  in  cufto-  AnnO 
diendis  transitibus  négligentes  &  incuria  gereretur,  de-  > 
ponantur  &  fuis  priventur  officiis  ,  &  puniantur  ,  &  I07J?% 
quod  honorarium  Celùffimis  Hanis  Crimcnlibus  in  re- 
novatione  Pacis  promifTum  fuit,  poftquam  fingulis  an- 
nis debito  tempore  miflum  hominibus ,  ipforum  reddi- 
tum  &  confignatum  fuerit,  Hanus  Crimenfis  quoque 
amicitise  &  benevolentlse  vinculo  obligatur  conditioni- 
bus juxta  antiquam  formam  farisfaciat ,  &  refpeaum 
habeat,  &  nullum  damnum  qualicunque  modo  ab  Ha- 
no,  &  Galga  Sultano  &  reliquis  Murfis  Regno  Polo- 
nise inferatur:  quando  contra  Majeftatem  Polonam  ini- 
niicus  aliquis  infurget,  Hanus  quoque  cum  Exercitibus 
Tartarorum  auxilium  ipfi  prxftet  &  fuppetias  ferat.  Et 
quando  à  Majeftate  niea  Bellum  ab  aliqua  parte  gere- 
tur,  &  Hanus  aut  Galga  Soltanus  aut  Murfacum  Tar- 
tarorum Exercitibus  Bellum  inire  deberent ,  ne  per  Di- 
tionem Poloniaa  trànséant ,'  ab  antiquo  per  quEB  loca 
transire  confueverint ,  rUrfus  per  illa  loca  transeant;  & 
port  concefîîonem  hujusce  S.  Capitulationis  fi  Tartarl 
aut  Moldavi  quipiam  in  Ditionem  Polonias  inveai 
populatioiies  exerceant,  aut  captivos  rapiant,  quando  à 
Majeftate  Polonise  Nuntius  mittetur,  talium  Captivo- 
rum  nullus  in  Ditione  mea  Imperiali  teneri  permittatur, 
&  nemo  illorum  qui  hue  fpedat ,  in  Regno  Polonias 
vendatur. 

PraEter'eà  quando  verô  ex  extraneis  partibus  aliquis, 
aut  aliis  Bella  contingere  neceffe  fuerit,  ut  ipfa  Ma- 
jeftas  Imperialis  perfonaliter  eat ,  aut  Dux  conftitutus 
Exercituum  &  Palatini  Vallachia  &  Moldavie  & 
Tranfylvanise  per  contradionem  illis  hoftibus  Bellum 
gerat  ;  Quando  ab  Hofte  miflTus  Internuntius  à  Rege- 
Poloni»  auxilium  quîeret ,  Rex  Polonise  propter  fin- 
ceritatem  &  efficacitatem  &  executionem  atnicitise  & 
correspondentise  tum  erga  Solium  Impériale  fuis  Exer- 
citibus, &  opibus ,  ne  hoftibus  meis  opem  ferat,  &  fi 
quis  ab  Hofte  meO  miffus  in  Ditionem  Regni  Polonise 
Exercitum  colligere  quEerebat  ,  illum  impediat,  &  fa- 
cultatem  ne  concédât,  &  Senatoribus  &  Capitaneis  ip- 
fius ,  &  aliis  fi  qui  propria  voluntate  ut  ferrent  auxilium 
hoftlmeo,  abire  voluerint,  nefinateos,  nevè  occulté 
vel  manifeftè  illis  veniam  concédât,  1 

Cum  Tranfylvanicum  Regnurti  meum  fit  Aviticum 
&  Hsereditarium,  cum  pluribus  Tranfylvanias  &  Unga- 
risE  Regibus,  qui  hue  usqùe  finceritatem  habueruhc, 
amicitiam  exerceant  ,  in  partibus  quoque  Tt-anfylva- 
nisB,  fi  hoftis  meus  manifeftetur,  à  Majeftate  Polona 
nec  occulté ,  nec  manifeftè  auxilium  prseftétur  hofti 
meo  ,  &  fi  Princeps  Tranfylvanise  ,  aut  Woiewoda 
Vallachiaa  &  Moldavise,  &  alii  quipiam  culpati  trans- 
fugiant  in  Regnum  Polonias ,  talis  non  admittatur, 
fed  propter  refpeaum  amicitiae  &  correspondentiae  de- 
vinàos  illos  Compedibus  ad  Solium  Impériale  trans- 
mittat,  hac  ratione  meo  Amico  Amicus,  &  Inimicô 
meo  fit  Ininiicus. 

Et  ut  in  prsefens  &  in  utroque  Do'mînîo  amicîtia 
crescat;  Subditi  Ditionum  Polonix  per  Fluvium  Tyrœ 
in  Portum  Bia'ogrodenfcm  Merces  adferentes,  aut 
Mercaturas  exerceant,  cùm  poftulatum  fît  taies,  qui 
nullum  Ditioni  mese  damnum  meditentur,  pacatè  & 
propter  Mercaturam  venientes ,  ne  impediantur,  &  Re- 
ge Poloniic  permanente  in  amicitia  erga  meum  Soliutn 
Impériale,  Woiewoda  Moldavise  quoque,  juxta  con- 
fuetudinem  ab  antiquo  cum  Régibus  Polonise  amicitiam 
exerceat. 

Et  anteà  tempore  Pacis  qui  è  Polonis  in  captivitatem 
rapti  funt,  &  perfev étantes  in  Chriftianismo  aut  trahsi- 
verint  in  iVlahomeiismum,  quando  è  Polonia  venerunt, 
aliqui,  ubicunque  illos  invénerint  in  Ditione  Imperiali 
dato  Dominis  ipforum  Jurainento  de  pretio  emptionis, 
uti  prspftitum  conftiterit,  pluris  ne  redimantur,  &  poft- 
quam pretium  folutum  fuerit,  nemo  impediat,  ut  illos 
in  propriam  Regionem  ducant.  Verùm  fi  quis  ab  illis 
Captivis  in  Mahometismum  converfi  fuerint,  ne  de 
illis  prastenfio  fiât,  fed  conferventur  in  illo  eodem  fta- 
tu.  Et  poft  concefllonem  S.  S.  Capitulationum  utrin- 
que qui  in  captivitatem  capti  funt,  fine  pretio  liberen- 
tur,  &  Legati  &  homines  utriusque  Dominii  Patentibus 
ne  egeant,  fed  Literas  permanentes  nulla  ipfis  moleftia, 
neque  opibus  ipforum  damnum  inferatur,  &  Mercato- 
res utriusque.  Mari  &  Terra,  per  loca  &  Portus  con- 
fuefos  transeuntes  &  permeantes  ubicunque  morati  fue- 
rint, juxta  confuetam  normam  folventes  Telonia  quœ-  ' 
cunque  fuerint,  ne  ulla  vexatione  afficiantur  aut  dam"- 
no  in  opibus  aut  Mercibus  fuis. 

Et  fi  qui  è  Mercatoribus  Polonise   in  Ditione  mea 
Imperiali  mortui  fuerint,  ne  ipforum  quoque  Merces 

ufur- 


DU     DROIT    DES     GENS, 


AnNO   ufurpentur  à  publico  Fisco,  fed  Societatis  Antefignano 
^  &  Principalibus  iplius  reddantur,  ut  ipfî  quoque  Hserc 

lO/p.  dibiis  ipforuin  reddant. 

Et  11"  qui  è  Mercatoribus  utriusque  Dominii,  aut 
mutUD  dat£e  aut  accepta  pecaniœ  ,  aut  emptionis  aut 
venditionis  lites  habeaiit  ;  &  qualique  alio  modo  ad 
Tribunal  cum  adverlario  fuo  iifteretur,  ubicunque  erit, 
aut  iiîc  aut  iilîc,  Judices  locorum  illorum  ,  accuratè 
&  fumma  inquifitinne  faciant,  &  quod  probatum  t'ae- 
rit  debitum  &  juftum  Poftulacum,  ut  folvatur  conllrin- 
gant ,  nevè  permittant  ,  ut  contrarietas  &  refiftentia 
Bat,  fed  fedulo  Executiotii  committant,  fed  fine  pro- 
batione  débita  &  légitima  Judiciorum  forma  ,  contra 
Jus  nemo  utriusque  Dominii  propter  alterius  debitum 
moleftetur,  &  fi  quis  moleftiam  inferre  voluerit,  co- 
hibeatur. 

In  litibus  ftipulationum  &  pecunia;  fine  légitima  pro- 
batione  &  teftimoniis  ne  moleftetur,  antequam  videan- 
tur  &  legantur,  qux  in  manibus  eorum  fcripta  funt 
obligatoriè  &  teftationis  Judicum  &  Notariorum  pu- 
blicoriim  légitimas,  folis  fallis  Teftimoniis, injuftœ  pe^ 
titioni  &  pravis  litibus  ne  fides  prxftetur  neque  quod- 
piafn  fiât.  Et  omninô  Judices  utriusque  Dominii 
adhibitâ  curil  &  diligentiâ  ,  antequam  controverf»  rei 
Statum  &  litis  conditionem  juxta  fuam  originem 
&  veritatetn  comprehendant,  illegitimEe  lites  ne  au- 
diantur. 

Et  pariter  fi  à  Latronibus  &  Gralîatoribus  cujuspiam 
opibus  &  vitaîdamnum  inferatur,  Judices  illorum  ubi- 
cunque fint,  inveniant  &  fumma  feveritate  puniant,  & 
oblata  latrocinia  Dominis  ipforum  reftituantur. 

Et  venientes  Legati  propter  Amicitiam  ne  cohibean- 
tur  j  falvè  &  immuniter  poflint  ire  &  redire,  &  quando 
in  confinia  venerint,  afiTocientur  euftodibus,  &  in  utro- 
que  Dominio  ita  eadem  ratione  praflicetur. 

Et  Siliftrienfes  &  Bialogrodenfes  Confinarii  &  Por- 
tas Telonarii  &  Decimatores  &  Tricefimatores,  & 
quicunque  alii  è  Miniftris  &  fervis  Dominii  mei', 
propter  Tricefimatores  Dominii  utriusque  aliis  ne  per- 
mittantur  ire  trans  Fluvium  Thyr»  &  fi  apud  Viatores 
utriusque  Dominii  aut  venientes  aut  abeuntes  Captivi 
deprehendantur,  abdufti  è  manibus  eorum  reftituantur 
Patriae  &  Libertati,  &  Paftores,  que  in  Ditionem  Po- 
lonisB  accédant  :  notificeut  Judicibus  locorum  fe  &  pe- 
eorafua,  clàm  ne  accédant,  &  Paftorum  juftum  fol- 
vant;  Taies  autem  poftquam  fe  notificaverint,  fi  quE 
pecora  ipforum  amittantur,  locorum  Judices  interve- 
niant  &  reftituant.  Et  venientium  &  abeuntium  equi 
ne  rapiantur  in  Porta  &  itinere ,  ne  Janizeri  aut  aliquî 
equos  illorum  arripiant.  Et  Negociatores  &  Mercato- 
res  port  folutionem  Telonii  &  confuetorum,  nihil  plus 
folvere  cogantur,  &  ne  illis  fuperfluitates  imponantur 
hue  usque,  &  quod  folvere  confueverint,  illud  idem 
folvant  &  nihil  infuetum  fiât:  &  Subditi  PoIoniiE,  Ar- 
meni  &  Cliriftiani  in  Moldavia,  &  in  alia  loca  Ditionis 
Imperialis,  ut  Mercaturas  fuas  eserceant,  ne  clam  & 
per  defeitas  vias  veniant,  fed  per  confueta  Mercatori- 
bus itinera,  fi  aliquod  damnum  talibus  Mercatoribus, 
invita  &  opibus  inferatur,  puniantur  feveriflimè  rei  & 
culpati,  &  Mercatores  finceri  &  squi,  &  fine  fraude 
venientes,  ne  vexentur, poftquam  folverint  praélicaeum 
Telonium. 

Et  impofterum  ficut  Imperium  meum,  &  dies  glo- 
riofi  mei  Dominii  usque  ad  ultima  fecula  indeficienter 
permanebunt,  ita  femper  fupradiSarum  Capîtulationum 
virtute  id  omne  qtiod  in  ipfis  continetur  executioni 
irrefragabili  mandabitur,  &  eo  Fax,  &  bona  Corres- 
pondeiitia  in  aeternum  confirmabitur  &  honore  debito 
elevabitur.  Et  quamdiu  à  Rege  Poloniœ  fuis  Centu- 
rionibus .  Palatinis  &  atia  Gente  ipfi  fubmifi^â  nihil  con- 
tra Pacem  &  concordiam  proveniet,  &  Juratis  Padlis  , 
&  Articulis  Immutationem  offerre  pofllt,  &  quamdiu 
ctiam  ipfi  honorem  Exiftimationi,  Jus  Amicitice  &  Pa 
cis  habebunt,etiain  à  gloriofa  Porta  mes  Majeftatîs  Im- 
perialis Juramentum  adhibeo  &  proteftor ,  per  Excel- 
fum  Deum  Creatorem  Gœli  &  Terras,  &  per  Miracula 
Mahomet  Muftaffa,Summi  Prophetœ,(qu!  eft  Sol  alio- 
rum  ffcculorum,  fupra  quem  fit  Fax  Majeftatis  Divi- 
ïix)  proteftor  inquam,  quod  ex  juratis  Artieulis  nec 
minimum  Punâum  transgrediar,  nec  fuper  ipfis  ullum 
in  modum  interveniet  difficultas  ulla,  fed  quod  Pax  & 
XJnio  confirmabitur  &  ftabilietur  quantum  gloriofi  & 
fulgentis  mei  Imperii  infinitum  tempus  permanebit ,  ifta 
Capitulationes  ftabiles  &  indiffblubiles  exiftant,  &  om- 
nes  Subditi  &  dependentes  illius  Regnî  perfeélâ  quiète 
fub  umbrâ  mex  proteÊlionis  gaudeant.  Sic  res  fciaiis 
'  &  fidem  huic  nobili  Signo  praeftetis, 

ToM.  VII.  Part,  I, 


A"^^^1"li'rl'^9*'^^P°  Danovs:  Bafl"»  in  plenïluhro  Sept.   Ant^A 
Anni  MDCLXXIX.  r\ri riKj 


i6p'pi 


CCVlï. 


i.  0(â. 


Iraité  de  Commerce  y  de  Marine  entre  C  h  A  r» 
LES  X  J .  Roi  de  Suéde  y/MPROviNCES- 
U^iiES  des  Pa'ÙBas,  fait  à  Nimegue,  le  12.  \^  Hl"^ 
05iobre,   îôyo.     [.Aétes  &  Mémoires  des  Né-  tb-ovi-s- 
godations  de  Nimégue.  Tom.  1  V.  pag.  678.  niL""^ 
d'où  l'on   a  tiré  cette   Pièce,  qui  le  trouve 
auflî  dans  le  Theatrum  Euro^isum^  Tom.  XI L 
pag.  \Q.  en  Allemand.] 

NOtum  teftatumque  fit  omnibus  &  fingulîs  qtio- 
rumintereft,  aut  quomodolibet  intereffe  poterit, 
Quandoquidem  Pax  lincera  &  perpétua  inter  Sereniffi- 
mum  ac  Potentifilmum  Principem  ac  Dominum,  Do- 
minum  Carolum  Suecorum,  Gothornm,  Vandalorum- 
que  Regera;  Magnum  Principem  Finlaiidla:;  Ducem 
ScaniK,  Efthonise  ,  LivoniE  ,  Careliœ,  Brema;,  Ver- 
djB,  Stettini,  Pomeraniae,  CalFubis  &  Vandalice;  Prin- 
cipem Rugis;  Dominum  Ingris,  &  Wismariœ;  nec 
nonComitem  Palatinum  R'heiii  ,  Bavaris;  ,  Juliaci, 
CliviS)  &  Montium  Ducem,  &c.  Ejusque  Régis 
Majeftatis  SuccelTores  ac  Pofteros  Reges  Suecorum 
Regnumque  Sueciis  atque  fubjcdas  illis  intra  vel  extra 
Imperium  Ditiones  ac  Provincias  ab  unâ  ;  atque  Cel- 
fos  ac  Prspotentes  Dominos ,  Dominos  Ordiaes  Gé- 
nérales Uniti  Belgii  ab  altéra  parte,  liodie  faéta  ligua- 
taque  eft,  im6  vera  &  fida  amicitia  utrimque  de  nova 
ftabilita,  fublatâ  penitùs  omni  inimicitiarum  haftenùs 
gcftarum  memoriâ  ,  ita  ut  pofthac  Fars  altcra  alterius 
utilitatem,  honorem  ac  commodum  omni  meliore  mo* 
do  promovere  teneatur  :  idcirco  Su!  Kegia  Majeftas 
hanc  Pacem  amicitiamqiie  maxime  firmaie  cupiensy 
&  Domini  Ordities  Générales  exiftiniantes  id  certiord 
modo  fieri  non  pofiè  ,  quàm  fi  utriusque  Partis  Sub- 
diti mutuâ  Commerciorum  neceffitudine  junuaniur,  & 
iii  eum  finem  Navigatio  &  Mercatura  hinc  i.ide  Le- 
gibus,  ad  utriusque  Partis  commoda  maxime  facienti- 
bus,  ordinentur,  ut  ex  iftâ  mutuarum  uiilitatum  con- 
fuetudine  ,  etiam  melior  firmiorque  animorum  Unio 
conjundioque  exiftere.  poffit,  decreverunt  de  diélis 
Mercaturae  &  Navigationis  Legibus  invicem  convtni- 
re,  idque  utrinque  in  Mandatis  dederunt  fuis  Legatis 
Extraordinariis  &  ad  hune  Pacis  Traélatum  Plenipo- 
tentiariis  à  parte  Sacrœ  Ket;ix  Majeftatis  Illuftrifll- 
mis  &  Excel  1  en tifl]mi«  Dominis  ,  Domino  Bened-do 
Oxenftierna  ,  Comiti  in  Knrsholm  &  Wafa  ,  Libero 
Baroni  in  Môhrby  &  Lindholm,  Domino  in  Kapuria 
&  Kattila  ,  Sacrs  Regia;  Majeftatis  Retrnique  Suecis 
Senatori  ac  PrsDfldi  in  Summo,  quOd  Wiimariœ  eft, 
Tribunali,  ut  &  Supremo  Legitèrb  Ingrix  &  Kexhol- 
mia:;  &  Domino  Johanni  Paulino  Olivenkrans  Do- 
mino_  in  Ulfthal  &  Hotfir-anftorp,  Sacrse  Regije  Ma- 
jeftatis Suecise  Conliliario  Cancellariœ,  Secretario  Sta- 
tus &  Judici  Ordinario  Territorii  Widboënfis;  à  parte 
Dominorum  Ordinum  Generalium  llluftrifllmis  &  Ex- 
celleptiflimis  Dominis,  Domino  Hieronymo  van  Be- 
verningk,  Theylingse  Toparch».  Lycœi  in  Lugduna 
Batavo-Cnratori,quondam  Confiliario  Status,  nec  non 
Unitarum  Belgii  Provinciarum  Thefaiirario  Generali; 
&  Domino  Wllhelmo  van  Haaren,  Biitias  Frifioruni 
Grietman,  in  Confeffu  Dominorum  Ordiimm  (îcnera- 
Ijum  à  parte  Dominorum  Ordinum  Hoilandiœ  &  Fri- 
fias  Deputatis,  qui  commutatis  hinc  inde  Plenipotentia- 
rum  Tabulis,  &  habitis  colloquiis  in  Articulis  mutuî 
Commercii  &  Navigationis  confenferunt  &  convenez 
'  runt  tenore  fequenti. 

\.  Pro  fundamento  &  fit thâ  bafi  fit  feciproca  &  om* 
nîbus  modis  abfoluta  Navigationis  &  Commerciorum 
libertas,  per  omnia  &  qusvis  Sacrœ  Kegise  Majeftatis 
Suecis  ,  &  Celforum  Frœpntenriumque  Domînorurn 
Ordinum  Generalium  Uniti  Belgii  Régna,  Status,  Di- 
tiones &  Provincias  in  Europâ  ,  circa  omnia  &  fingulâ 
Mercium  gênera  obfervanda,  quatenùs  abfoluta  ifta  & 
reciproca  libertas  in  fequeniibus  Articulis  limitais  vel 
rcftriâa  non  éft. 

1 1.  Ot  verô  intdr  altémemofataftinl  Paftium  Sùbdf- 
t9S  &  Incolas  Coniimercium  &  amicitia  fecura  dehinc, 
&  ab  omni  perturbatione,  &  moleftia  tuta  flt^  convén^s 
tam  &  GoncUifuni  eft,  ut  fi  quando  iiiEer  Saeifam  Ra-s 


438 


CORPS     DIPLOMATIQUE 


AnnO  g'a™  Majeftatem.Regnumque  Suecix  &  prsdiaos  Or- 
■      .  dines  Générales  Uniti  Belgii,  mala  aliqua  intelligen- 

1070.  tia  &  amicitiœ  interruptio  rupturave  fuboriantur,  (quod 
Deus  avertat,)  tum  terminus  novem  Menlium  poft 
diftam  rupturam  utriusque  Partis  Subditis  &  Incolis 
dabitur  ,  quô  recipere  fefe  unà  cum  rébus  &  bonis 
fuis  eaque  afportare  licebit  ,•  quoquoverlum  ipfis  pla- 
cuerit,  ficut  &  eis  permifla  tune  erit  venditio  &  alie- 
natio  bonorum  fuorum  mobilium  immobiliumqae  re- 
rum  libéré  &  absque  ullâ  interturbntione  ;  nec  eorum 
bona  ,  res  &  facultates  ,  nedum  ipfimet  arrefto  vel 
manus  injeaione ,  interea  temporis  detinendi  nec  in- 
feftandi  funt. 

I I I.  Quôd  prsdiSaî  Suse  Majeftatis  prsdiitorumque 
Ordinum  Generalium  Subditi  &  Incolae  nullos_  impolie- 
rùm  inter  fe  exerceant  hoftilitatum  afclus  aut  violentias, 
nec  Mari  nec  Terra,  nec  in  Fluviis,  Fluminibus  aut 
flationibus,  fub  quocunque  nomine  aut  prstextu,  ita 
ut  Subditi  Suac  Regiœ  Majeftatis  nullum  Diploma, 
Commiffionem  vel  lurtruâionem,  pro  privatis  Arma- 
turis  Navalibus  exercendis,  neque  Literas  Repreffalia- 
rum  (ut  vulgô  vocaiit)  aliquorum  Principum  vel  Sta- 
tuum,  qui  prafatorum  Dominorum  Ordinum  Genera- 
lium Hoftes  funt  recipiant,  neque  vi  aut  prstextu  eo- 
rundem  Diplomatum,  Commiffionuraque  vel  Repres- 
faliarum  prxdiiSos  Dominorum  Ordinum  Generalium 
Subditos  &  Incolas  turbent ,  infeftent  vel  incommodo 
damuove  aliquo  afficianc,  neque  ejusmodi  vel  Armatu- 
ram  exerceant,  vel  eâ  in  altum  procédant  :  qui  fecùs 
fecerint,  ut  Piratce  profequendi  fume  &  pleSendi.  Id 
quod  reciprocè  refpeSu  &  ratione  Sus  Majeftatis  Sub- 
ditorum  &  Incolarum  ab  Unitarum  Belgii  Provincia- 
rum  Subditis  &  Incolis  obfervandum  fit. 

In  quem  finem  loties,  quoties  requiritur  ab  utraque 
parte  in  omnibus  utriusque  Partis  Regionibus,  Domi- 
niis  &  Ditionibus  quibuscunque  prohibitiones  (Iridaî  & 
perexpreffœ  renoventur  &  publicentur,  ne  quis  hujus- 
modi  Commifllonibus  five  Literis  Repreifaliœ  ullo  mo- 
do utatur  fub  pœiiâ  fuprà  définira,  quos  feverè  contra 
violatores  executioni  mandabitur,  prœter  reftitutionem 
&  plenam  fatisfaâionem  iis  prsftandam,  quibus  dam- 
num  aliquod  intulerint. 

IV.  Omnes  &  quscunque  Literse  Repreflaliaruùi, 
quK  antehac  quâcunquede  caulâ  conceiïœ  funt,pro_nuI- 
lis  abolitisque  declarentur,  neque  novae  ab  altéra  dido- 
rum  Fœderatorum  parte  concedantur  in  alterius  Subdi- 
torum  detrimentum  aut  incommodum  ,  nifi  eo  dun- 
taxat  cafu,  quo  Juftitia  denegata  fit,  cui  dénégation! 
fides  non  habebitur,  nilî  libellus'fupplex  ejus,  qui  prae- 
ditlas  Repreffalis  Literas  poftulaverit ,  communicatus 
fit  Miniftro,  qui  à  parte  Status  ejus  contra  cujus  Sub- 
ditos illx  dandœ  funt,  eo  locî  refidebit,  ut  intra  qua- 
tuor Menfium  tempus  (aut  priùs  li  fieri  poffit)  contra- 
rium  docere  aut  complementum  quod  debeatur  Juftitiîe 
procurare  polfit. 

V.  SusB  Majeftatis  Subditis  particularibus  aftio  nulla 
intendatur ,  nec  perfonis  rebusve  eorum  manus  injicia- 
tur,  ratione  debitortim  quse  Sacra  Majeftas  contraxcrit. 
Nec  vice  verfa  Subditis  particularibus  Dominorum  Or- 
dinum Generalium  uUa  talis  aSio  moveatur  vel  manus 
iujiciantur  ratione  debiti  publici  quod  contraxerint  Do- 
mini  Ordines  Générales. 

VI.  Regionum  Dominiorumque  Sacrœ  Majeftatis 
&  Dominorum  Ordinum  Generalium  Subditi  &  In- 
colaeamicè  fe  erga  invicem  gérant  &  pacatè  vivant  & 
converfentiir  inter  fe  ,  omni  bonâ  intelligentiâ  con- 
cordiam  mutuam  alant  eâdemque  porro_  Commercii 
Navigationisque  in  Europa  &  omnibus  utriusque  Partis 
Regnis  ,  Dominais  &  Locis  quibuscunque  libertate 
reciproca  fruantur,  circa  quarumvis  generum  Merces 
&  Mercimonia.  Coaimercia  autem  ,  aut  afportationi 
eorum,  interdicere  eaque  vetare  non  liceat,  nifi  gene- 
ratim  omnibus  tam  Subditis  quàm  Peregrinis  vetïta  & 
interdira  fint. 

VII.  Subditis  idcircb  Sua;  Régies  Majeftatis  &  Do- 
minorum Ordinum  Generalium  Libertas  fit  &  Poteftas 
cum  Navibus  &  Mercibus,  rebusque  fuis  ad  utriusque 
Partis  Terras,  Regiones  ,  Urbes  ,  Portus,  Loca  & 
Fluvios  appellendi,  eoque  adeundi ,  ibique  frequentan- 
di  &  Commercia  exercendi,  quibuscunque  in  Merci- 
bus, rebusque  &  Mercimoniis,  quorum  Commercium 
aut  apportatio  generatim  tenore  prœcedentis  Articuli 
prohibita  non  funt  ;  obfervatis  Legibus  &  Statutis  cu- 
jusvisloci,  five  Mercaturam,  fîve  Jus  aliud  refpicien- 
tibus,  ita  ut  alterius  Subditi  in  alterius  Regnis,  Provin- 
ciis  ac  Ditionibus,  eadem  Libertate,  Privilegiis, 
Ixemptionibus  ac  commoditatibus   utantur,  fruantur, 


qui  propriî  &  naturales  Subditi  ,  in  quantum  aequalis  A  mxjq 
ifta  Libertas  obfervari  poterit,  fine  prasjudicio  Privile-       '^^'^ 
giorum,  Civitatibus  &  Portubus  concefTorum.     Cefifent  l6^7Q, 
itaque  omnia  onerum  &  inaequalitatum  Gênera,  quï  ia  ^* 

diftœ  mutus  iftius 'libertatis  imminutionem  vel  reftric- - 
tionem  poft  annum  millefîmum  fexcentefimum  quin- 
quagefimum  fextum  conftitutione,  ftatuto  vel  confue- 
tudine  introduâa  efTe  reperiuntur.     In  fpecie  autem 
femper  &  ubique  in  omnibus  Sacrée  Majeftatis  Sueciae 
Regnis,  Dominiis,  Regionibus  &  Provinciis,  libeopm 
fit  Subditis  Uniti  Belgii,   falia  ,   lupuium  &  haleces, 
non  fecùs  ac  quasvis  alias  Merces,  in  œdificiis  vel  cel- 
lis  rspofitoriis  (vulgô  Packhiiys  didis  )  aiiervare  ,   in- 
deque  venum  exponere.    Solvent  utriusque  Partis  Sub- 
diti Telonia,  Vettigalia  &  introitus  exitusve  Jura,  quœ 
à  Sacra  Regia  Majellate  ejusve  Succefforibus  vel  à  Do- 
minis  Ordinibus  Generalibus  in  fuis  refpedivè  Domi- 
nas  impofita  funt,  vel   inpofterùm  imponi   poterunt. 
Ut  autem  in  eorum  folutione  certa  utrinque  fit  régula, 
conventum  &  cautum  eft,  ne  utriusque  Partis  Subditi, 
in  omnibus  Terris,  Regionibus,  Ditionibus, Locisque, 
utriusque   Partis  Imperio   vel  Dominio   fubjeûis,  te- 
nearitur  plura  vel  aiia  Jura,  impofitiones  aut  Vedigalia 
quEccunque  perfonarum  ,  Mercium ,  Mercimoniornm- 
que,  Navium  vel  Naulorum,  five  in  accelfu,  five  in 
reditu,  per  differentiam  folutionis  in   Mercibus,  ceriâ 
monetK  fpecie,  vel  quocunque  modo,  fub  quocunque 
pratextu,  nomine  aut  titulo,  direâè  vel  indireélè  fol- 
vere  quàm  ea,  quae  ab  alteruttius  Partis  propriis  &  na- 
tûralibus  Subditis  folvuntur,  neque  in  prœjudicium  hu- 
jus  reciproca;  libertatis,  alicui  Partium  permifiTumfft, 
Subditis    propriis    prs    alterutrius   Subditis    Bénéficia, 
Immunitates,  dona  gratuita  aut  Prserogativas   aliquas 
concedere,  ideoque  in  fpecie  ceflent  omnia  &  fingula 
ejusmodi   Veftigalia  aliaque  onere,  qua;   in  Portubus 
Rigae,  RevalicD,  Wiburgi,  aliisque   Ditionibus  Suecias 
in  Mari  Balthico  Navibus  Uniti  Belgii,  quamvis  fabur- 
r^tis  tantùm  &  nuUo  Mercium   génère  oneratis,  prse 
Navibus  Suecicis  pofl:  annum   millefimum  fexcentefi- 
mum  quinquagefimum  fextum  impofita  funt.   Quando- 
quidem  autem  in  Suecia  per  Conflitutionem  die  odavi 
Decembris,  Anni  millefimi  fexcentefimi  quadragefîmi 
quinti  promulgatam,  circa  Veftigalia,  introduâa  ufu- 
que  recepia  eft  quaedam  insqualitas  ratione  Navium, 
quibus  Merces  vehuntur,  discrimine  fcilicet  faâo  inter 
Naves  Subditorum  Suecis  armatas&  non  armatas,  vel 
onerarias  &  Exterorum  proprias.    Conventum  idcirco 
eft,  utinEfthoniâ,  Livoniâ,  Ingriâ,  Portubusque  Po- 
meranisc  &  Megapoleos,   caeterisque   omnibus  Domi- 
niis, Regionibus  &  Provinciis  praeter  Regnum  Suecias 
&  Finlandiam  Sacras  Regiae  Majeftatis  fubjeftis  aut  in- 
pofterùm  forte   fubjiciendis ,  cefiTet  omne    discrimen, 
inter   Naves   Subditorum  Sacrœ   Regia:  Majeftatis  & 
Naves  Incolarum  Uniti  Belgii,  ita  ut  nemci  pro  Mer- 
cibus &  Mercimoniis ,  quœ  Navibus  Incolarum  Uniti 
Belgii  in  didlas  Provincias  Ditionis  Suecicae  transpor- 
tantur ,  vel  inde  efl^eruntur  ,   ad  folutionem  majorum 
aut  plurium  VeSigalium  adigatur,  quàm  quae  à  Subdi- 
tis Sua:  Regia  Majeftatis  pro  Mercibus  &  Mercimo- 
niis, quae  fuis  Navibus  illuc  transportant  vel  inde  eve- 
hunt.  perfolvuntur.    Per  totum  verô  Regnum  Suecise 
atque  Magnum  Ducatum  Finlandia:  diâum  Navium, 
discrimen,  circa  folutionem  Veéligalium  pro  Mercibus 
&  Mercimoniis  adhuc  maneat  vigeatque,  ad  eum  om- 
ninô  modum  quem  taxa  Anno  millefîmo  fexceutefîmo 
fexagefimo  oQavo  Typis  publicis  excufa  exprimit,  ex- 
ceptis  tantùm  fequentibus  quatuor  Mercium  generibus, 
uti  lignis,  frumentis,  pice  concretâ  &  liquida  &  ciiie» 
re:  in  quibus  fcilicet  Mercibus,  id  discrimen  Veûiga- 
lis,  refpedu    Navium    onerariarum  Subditorum   Suae 
Regia;  Majeftatis  Sueciœ   Incolarum  Uniti  Belgii  fer- 
vandum  erit,  quod  Anni  millefimi  fexcentefimi  quia- 
quagefimi  noni  taxa  exprefiTum  extat.     Ita  ut  ceffante 
omni  discrimine  Mercium,  utrum  Subditorum  Suse  Ré- 
gis Majeftatis   an   Dominorum  Ordinum  Generalium 
propriœ'fint,  illud  Veâigaliurn  discrimen  folas  Naves 
concernât ,  neque  ultra  prcediâas  annorum  taxas  in  fu- 
pra  fpecificatis  quidem  quatuor  Mercium  generibus  ul- 
tra taxam  Anni  millefimi   fexcentefimi  quinquagefimi 
noni,  in  omnibus  verô  reliquis  ultra  taxam  Anni  mil- 
lefimi fexcentefimi  fexagefimi  o6bavi  fe  extendere  de- 
beat:  verùm  fi  aliqua  majora  onera  Navibus  IVlercibus- 
ve  pofteà  impofita  fint  ,  vel   abhinc  imponentur  ,   ea 
femper  obfervetur  squalitas,  ut  praenominatum  discri- 
men majus  non  fiât,  &  omnis  talis  mutatio  Merces  & 
Mercimonia,  quae  tàm  Suecicis  quàm  Uniti  Belgii  Na- 
vibus, vel  inferri  vel  evehi  coutigerit,  asqualiter  con- 
I  tingac 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AnîTO     tingat ,  atque   conîlare  poffir ,   quantum  unusquisque 
^        '  pro  Mercibus   &   Mercimoniis  ,    vel   iuvehendis ,   vel 

107^,  exportandis  tam  in  Sueciâ  &  Finlandiâ,  juxta  prœdic- 
tum  Navium  discrimen,  quàm  in  reliquis  Suecias  fub- 
jeélis  Provinciis,  ut  &  Dominorum  Ordinum  Genera- 
]ium  Dominiis  nomine  Telonii  aut  Vedigalium  pen» 
dere  debeat ,  curabunt  Sua  Regia  Majeftas  &  Domi- 
ni  Ordines  Générales,  quisque  à  fua  parte,  ut  Tabu- 
las proptereà  confeâîe  &  Typis  excut»  exiflant,  quo 
qaid  pro  quâvis  Merce  cuivis  pendendum  fit,  publiée 
&  omnibus  notum  effe  poffit;  pro  Navibus  autem  ar- 
matis  habebuntur  illa:  quse  viginti  quatuor  Tormeiitis 
inftruSœ  funt ,  &  eo  modo  ffidiâcatx  atque  exftruc- 
tx  ,  prout  Naves  ad  Bellum  armat^  viginti  quatuor 
Tormenta  Bellica  ferentes  conftrui  folent ,  &  quôd 
Tormenia  talia  ratione  ponderis  &  magnitudinis  effe 
debeant,  qualia  Navibus  ad  Bellum  armatis  in  ufu  effe 
folent. 

Prxtereà  conventum  &  ftatutum  eft  pro  Régula 
generali  ,  ut  Subdiii  Suœ  Rcgise  Majeftatis  in  omni- 
bus Terris ,  locisque  Dominorum  Ordinum  Genera- 
Uam  Imperio  &  Dominio  fubjeélis,  circa  omnia  Ju- 
ra, impofitiones  aut  Veâigalia  quœcunque  perfonas, 
Merces  &  Mercimonia ,  Naves,  Naula,  Navigatio- 
nem  &  Commercia  concernentia,  iiidem  ad  minimum 
Privilegiis,  Libertatlbus ,  Immunitatibus  &  Conceffio- 
nibus  utantiir  ,  fruantur  ,  parique  tavore  in  omnibus 
gaudeant,  quibus  amicilîima  quasvis  Gens  extera  uti- 
tur,  fruitur,  gaudetque  aut  inpofterùm  uti ,  frui  aut 
};audere  poffit. 

VIII.  Navibus  Bellicis  utriusque  Partis  femper  fta- 
tiones,  Fluvii  Portusque  pateant;  appulfus  etiam,  in- 
troitus  &  Stationes  libéra  flinto  ,  quamdiu  neeeffe  ha- 
beant  ,   eâ  verô  Lege  ,  ut  hac  in  re  omni  verfentur 

'  cum  discretione  ,  ne  commoratione  longâ  nimis  & 
affedatâ,  aut  alio  quocunque  modo  uUam  offenfio- 
nis  vel  fufpicionis  occafionem  praebeant  ;  Gubernato- 
ribus  item  didorum  Locorum,  Fortuumoue  diiSarum 
Navium  Ptsefedi  acceffus  &  manfionis  fuse  caufam  de- 
nuncient. 

IX.  Suœ  Majeftatis  &  Ofdinum  Generalium  Na- 
vibus, tàm  Bellicis  quàm  iis  quae  fumptibus  privatis  ad 
Bellum  inftruds  funt,  licituni  elto  Nuves  Merçesque 
ab  hoftibus  captas  libère  conducere  ,  quoquo  verfum 
ipfis  pl'acuerit,  nec  qaicquam  rei  Maritims  PrsefeiSis 
aut  Judicibus  aliis  quibusvis  folvere  tei^eantur,  neque 
etiam  antediils  prsedse  ubi  ad  Majeftatis  Sus  aut.D,o- 
minorum  Ordinum  Generalium  Portus  appulerint  & 
întraverint,  arrefto  ullo  detineantur,  nec  Scrutatores , 
aliive  locorum  OfBciales  in  eas  aut  de  earum  validitate 

.  inquirant,  quin  vêla  quovis  tempore  explicare,  disce- 
dere  &  prxdas  eo  loci  deducere  liceat,  qui  in  Corn- 
iniffionum  Literis  aut  Diplomate  expreffus  fit  ,  quas 
Literas  Preefeai  hu)usmodi  Navium  Bellicarum  mons- 
trare  tenebuntur  :  «  contra  autem  in  eorum  Portubus 
azylum  aut  refu^ium  non  dabitur  iis  ,  qui  prxdam 
fecerint  in  Suœ  Ma)eftati<  aut  Dominorum  Ordinum 
Generalium  Subditos.  Qu6d  ficubi  taies  neceffitate 
tempeftatis  aut  Maris  periculo  coaêlas  intrarint,  enixè 
curandum  eft  ut  exeant  ,  &  quamprimùm  fieri  poffit 
inde  fe  recipiant ,  exceptis  tamen  utrinque  Navibus 
Regnorum  aut  Statuum ,  quibus  per  anteriora  Fœde- 
ra  appulfus  &  introitus  ia  cujusque  Partis  Portus  con- 
*  ceffus  eft. 

X  Qu6d  fi  quispîam  Subditus  aut  Civis  Fœderati 
Belgii  in  Regnis  aut  Provinciis  Sux  Regix  Majeftatis, 
quîE  Jure  Suecano  utuntur,  fine  Liberis,H3srede  infti- 
tuto  ,  aut  exécutore  ultima:  voluntatis  certo  ,  intra 
Regnum,  &  diûas  Provincias  moriatur,  tenebitur  Ma- 
giftratus  illius  loci  reliôas  Merces,  pecuniam,  débita 
atque  libros  rationum  cum  fcriptis  &  Documentis  re- 
lata in  indicem  fub  manu  &  Sigillo  Notarii  Publici  & 
Teftium  afli^rvare,  atque  illico  poft  obitum  iiominis  Li- 
teris fuis  bis  fignificareMagillratui  Urb  s  illius  aut  loci, 
,  in  quâ  vel  quo  defundus  Domicilium  aut  Civis  Jus  ob- 
tinuit,ut  per'ipfur"  Magiftratum  indicetur  legitimo  Hs- 
redi  neceffitas  veniendi  intra  annum  &  diem  repetitum 
Hxreditatem  in  Regno  Suecix  diftisque  ejus  Provin- 
ciis reliétam,  fado  initio  numerandi  à  die  fcientiaî  live 
notitia:  mortis,  Magiftratui  illius  Urbis  per  Literas  in- 
timatae;  fi  venerit  intra  prjefcriptum  lempus  licitum  erit 
ei,  poftquam  fe  legitimum  Hasredem  indubitaiis  Docu- 
mentis probaverit  ,  coram  Magiftratu  Urbis  aut  Loci 
illius ,  in  quâ  vel  quo  Domicilium  defundus  habuit  an- 
tequam  in  Sueciam  profedus  eft,  adiré  &  repetere  Hge- 
reditatem,  ita  tamen  ut  i]  Civis  Subditusque  Sus  Ré- 
glas Majeft.  extiterit,  qui  mortuus  eft,'  Haeres  Jus  fta- 
ToM.  VIL  Part.  [. 


43^ 


tutarium   (modo  non   excédât  ti'ienterh   Hireditatis)  AnNO 
perfolvat  Civitaii   iIJi   in   quâ    alter  moriebatur,  ante-       , 
quam  bona  illa  Hsereditarja  Urbe  aut  Regno  evexerit,    1079» 
aut  in  Regno  diftraxerit,  omnibus  aliis  ca'duci  Juribus^ 
quœ  ex  tali  HEereditate  Sua;  Régis  Majeftati  aut  Regno 
Sueciœ  folebant   competere  aut  accrescere  ,    deinceps 
aut  inpofterùm  remiflis  &  ceffantibus.     Quôd  ti  verô 
Inftitor   tantùni  fuerit ,   qui  alterius  Civis  Subditique 
Dominorum  Ordinum  Generalium  bona  in  fe  recepe- 
rat   diftrahenda ,   tenebitur   (îmiliter   Magiftratus   iJiius 
Loci,  in  quo  is  mortuus  fuerit,  obitum  liiftitoris  hujus 
bis  iignificare  Literis  Magiftratui  illius  Urbis  in  quâ  is 
habitat,  cujus  bona  ea  effe  aut  Inftitor  manifeftaverit ^ 
aut  aliàs  ex  telidis  Codicillis  aliisque  Documentis  cer- 
tis  ,  vel  alio  quovis  modo  conftiterit,  ui;  indicetur  vero 
Poffeffori  neceffitas  veniendi  repetitum  bona  fua.    Si 
ipfe  venerit  vel  per  Piocuratores  fufficienter  probaverit, 
relidorum  bonorum  fe  Poffefforem  effe,  liberum  ipft 
erit  repetere  ac  recolligere   bona  fua  intégra,   eaque 
omnia  fine  defalcatione  diftrahere  aut  exportare.     Eâ- 
dem  huipanitate  tradabuntur  Subditi  Regice  Majeftatis 
SueciaB  in   Provinciis   Confœderati  Belgii ,   eoJemquei 
Jure  &  libertate  utentur  ac  fruentur  didi  Suse  Regias 
Majeftatis  Regnique  Sueeise  Subditi  in  priedidis  Provin- 
ciis Fœderati   Belgii  ,  tam  ratione  Hsreditatum,  qus 
ibi  iisdem  obtingete  poffunt,  quàm  ratione  Mercium  ac 
bonorum  inftitori  concreditorum:  ac  tenebuntur  Ma- 
giftratus cujusque  loci,  ubi  Poircfforem  aut  Inftitorem 
mors  prasoccupaverit ,   obitum  hominis  bis  perfcribcre 
ad  Magiftratum  ejus  loci  ubi   Hœres  fit,  aut  qui  fua 
Inftitori  credidetit,  ut  fua  ab  Inftitore  rejida  fine  de- 
falcatione recuperare  Hasreditatemque  fine  impedimen- 
to  ex  praafcripto  Juris  aut  ftatuto  loci  adiré  queat,  at- 
que teneb'tur  Magiftratus  loci  manum  auxiliarem  pe- 
tenti  exhibera. 

XI.  Naves  utriusque  Partis  oneratae  oras  vel  Littorâ 
alterutrius  prseternavigantes  atque  ad  Stationes  aut  Por- 
tus tempeftate  coadae  aut  alio  modo  appellentes,  non 
cogantur  ibidem  Merces  fuas  aut  aliquam  harum  par- 
tem  exonerare,  nec  aliqua  Jura  perfolvere  teneantur, 
nifi  Mercimonia  fuapte  fponte  ibidem  exonèrent;  li- 
citum tamen  fit,  particulam  aliquam  oneris  impetratâ 
ad  hoc  veniâ  eorum,  qui  rébus  Maritimis  prxfunt, 
eum  tantùm  in  finem  è  Navi  folvere  &  divendere, 
ut  neceffaria  vel  refedioni  Navis  vel  vidui  emântur, 
eoque  cafu  non  integrum  Navis  onus  vedigale  fiet, 
fed  ea  tantùm  particula  quas  exonerata  &  divendita 
fuerit. 

XII.  Navarchi  eorumque  Nauc!eri,OfficiaIes,Nau- 
tiB,  Milites,  ca;teraque  Gens  Nautica,  Naves  itidem, 
Merçesque  aut  Mercimonia ,  quibuS  onerataj  fue- 
rint  ,  arrefto  non  detineantur  ,  neque  manus  in- 
jedione  infeftentur,  vigore  alicujus  Mandati,  five  gé- 
nérale five  particulare  fit,  cujuscunque  perfonse,  &  ob 
caufas  &  rationes  quascunque  ,  vel  quocunque  fub 
prastextu.  Porrô  utriusque  Partis  Subditis  quidquam 
aut  capere,  aut  vi  extorqucre  nefas  efto,  nifi  confentiat 
ille  cui  competit,  ac  paratâ  pecuniâ  perfolvaiur.  Quod 
tamen  intelligendum  non  fit  de  ea  detentione  &  manus 
injedione,  quœ  Mandato  &  audoritate  Juftitiœ,  viis- 
que  ordinariis  fada  erit  jufti  debiti  vel  de/idi  caulâ, 
quorum  refpedu  via  Juris  fecundùm  formam  Juftitise 
agendum  fît. 

XIII.  Subditis  fu3B  Régis  Majeft.  Suecia;  &  In* 
colis  Provinciarum  Unitarum  omnibus  &  fingulis  lici- 
tum erit,  cum  Navibus  &  Mercibus  fuis  omni  cum  li- 
bertate &  fecuritate,  nullâque  diftindione  habita,  qUi- 
nam  earum  Merciuni  fiiit  Proprietarii,  navigare  &  ne-* 
gotiari  à  Portubus,  Regnis,  &  Provinciis  fuiSj  ficut  & 
ab  aliorum  Principum  &  Statuum  Regnis  &  Portubus 
ad  loca  eorum,  qui  jam  tam  Suecias ,  quam  Provin- 
ciarum Unitarum  vel  alterutrius  Hoftrs  fint  vel  fient; 
licitum  itidem  Subditis  &  Incolis  prsfatis  Navibus  & 
Mercibus,  absque  diltindione  fupradidâ,  navigare  & 
negotiari,  eâdem  cum  libertate  &  fecuritate  à  locis, 
Portubus  &  Stationibus  eorum,  qui  utriusque  Partis  vel 
alterutrius  particu lai iter  Hoftes  fint,  absque  contradic- 
tione  aut  pertiirbatiope  qualicumque,  non  tantùm  di- 
redè  ab  illis  prjememoratis  locis  hoftilibus  ad  locum 
neutralem,  verùm  etiam  ab  uno  loco  hoftili  ad  locum 
holtilem  alium ,  five  ilH  fub  Jurisdidione  ejusdem 
Principis  fint  ,  tive  fub  diverfis  ;  licitum  porrô  cric 
prfememoratis  Subditis  &  Incolis  ,  pari  cum  libertate 
&  fecuritate  ,  res  &  Merces  fuas  neutralibus  credere 
Navibus  à  loco  hoftili  ad  locum  neutraU-m,  vel  à  loco 
neutrali  ad,  locum  hoftilem  ,  vel  ab  hoftili  ad  hofti- 
lem   transvehendas  , .  fine  diltindione  utrum  loci  illi 

Kkk  2,  fub" 


440 


CORPS     DIPLOMA 


T 


165)7. 


ANNO    fub  ejusdem  Principis  an  diverforum  Jurisdiaione  fiti 
fint.  .  .   ,.,  , 

XIV.  Illa  navigandi  &  commercandi  libertas  ad 
omnia  Mercimoniorum  gênera  fe  extendet,  exceptis 
folùmiis,  quœ  Articulo  proximo  fequuntur,  &  Con- 
trabandas  noinine  indigitabuntur. 

XV.  Sub  ifto  nomine  Contrabandae  feu  Mercimo- 
niorum prohibitorum  folummodô  comprehendantur  ar- 
ma, Sclopeta  aut  Tormeiita  majora,  Bombards  cum 
fuis  Igniariis  &  aliis  ad  ea  pertinemibus,  ignés  miffiles, 
Pulvis  Tormemarias,  Fomites,  Globi,Cuspides,  Lan- 
ces, Hafts,  Bipennes,  tubi  catapultarii  (vulgo  Mor- 
tarii,)  indudiles  Sclopi  (vulgo  Pétards,)  glandes  cyn- 
carii  miffiles  (vulgo  Granadas)  Fnicx  6clopetariœ, 
Baltei  Sclopetarii,  Sa!petrje,Sclopeti,  Globuli,  feu  Fi- 
lse,qua3  Sclopetis  iaculantur,  Caffides,Gale3e,  thoraces 
loricati  (va\go  Cuirafes ,)  enfes  eorumque  Balthei,  & 
fimilia  armorum  gênera ,  atque  omnia  ad  inftruendos 
equos  neceiïaria,  ijclopethecae  &  qujccunquc  alia  inftru- 
menta  Bellica. 

XVI.  Inter  bona  prohibita  nequaquam  cenfebuntur 
hœc   qu£E  fequuntur  Mercimonia,  triticum,  hordeum 
&  aliud  quodcunque  frumenti  vel    leguminis  genus, 
Olea,  Vina,-  &  omne  genus  Salis,   nec  non  omnis 
generatim  annona,  quse  ad  vidum  hominis  &  vitas  fus- 
tentationem   facit,  fed  nec  ferrum,  cuprum,  œs ,  nec 
quicquid  ad  conllruendas  inllruendasve  Naves  necefîa- 
rium,  cujus  notas  funt  cannabis,  linteamen  vclis  nau- 
ticis  aptum,  picis  tam  liquida  quàm  wdx  omne  genus, 
mali,  trabes,  lignum  incurvum.  Tabulas  navales,  ru- 
dentes,  anchorae  vel  anchorarum  partes  quolibet,  nec 
alisÊ  qiisecunque  Merces  quas  pro  terreftri  vel  Maritimo 
Bello  formam  non  açceperunt,  multô  minus  hae  quae 
ad  alium  quemvis  ufum  jam  apparatce  aut  confbrmatœ 
funt ,  qus  plané  inter  Mercimonia  libéra  cenfebuntur  , 
juxta  atque  alias  quaclibet  Merces  &  res  quœ  in  Articu- 
lo proximè  prœcedenti  non  comprehenduntur,  ira  ut  à 
Subditis  utriusque Partis  etiam  ad  loca  inimica  liberrimè 
transportari  &  invehi  poffint, exceptis  duiuaxat  Oppidis 
locis^iue  oblidione  cinâis,  circumfeptis  &  invellitis. 

XVII.  Ut  autem  hœc  lupradidla  exaftiùs  obfervari 
&  executioni  mandari  poliint,  ccmventum  eft  quôd 
Naves  &  Navigia  cum  Mercibus  ad  Suae  Majeftatis 
Snbditos  fpeàantia,  quse  Portum  vel  ftationem  aliquam 
Dominorum  Ordinum  Generalium  ingrelfa  lunt,  inde- 
que  ad  loca  inimica  abire  velint,  leneantur  lolummodô 
monrtrare  Portuum,  unde  disceflura  lunt,  Officialibus 
Literas  Salvi  Condutlus,  quas  contineant  fpecies  oneris 
fuarum  Navium,  certificatas  &  iîgnatas  figno  &  Sigil- 
lo  ordinario  &  recognito  Magiftratus  vel  Officialium, 
ad  id  conftitutorum  iis  in  locis  à  quibus  primum  disces- 
ferunt,  cum  expreflîone  loci  ad  quem  deîlinautur,  ea- 
que  omnia  in  forma  ordinariâ  &  cuique  loco  folitâ. 
Port  quam  Salvorum  condu(9:uum,  forma  quâ  didum 
eft,  exhibitionem,  non  poterunt  ampliùs  moleflari,  vi- 
fitari,  detineri  aut  retardari  in  fuo  itinere  fub  praetextu 
quocunque.  * 

X  V  m.  Naves  Subditorum  &  Incolarum  Régi» 
Majellatis  Suecise,  venientes  ad  aliquas  Oras  Mariti- 
mas,  intra  diflorum  Dominorum  Otdinum  Geaera,- 
lium  Ditionem,  non  tamen  Portum  intrare  volentes, 
aut  ingreflTse  nolentes  exponere  aut  diftrahere  onera  fua- 
rum Navium,  non  teneantur  onerum  Uiorum  reddere 
rationem,  nifi  fufpeâas  fuerint ,  transferendarum  ad 
Hoftes  diâorum  Dominorum  Ordinum  Generalium 
MeriMum  prohibitarum,  ut  antea  diSum  eft. 

XIX-  Et  cafu  diébsE  fufpicionis  manifeftœ  dîfti  Sub- 
diti  à  Incolas  Suecici  obligati  liât,  exhibere  in  Horti- 
bus  Salvos  Conduftus  fuos ,  modo  antt  declarato. 

XX-  Quôd  fi  difts  Naves  Suecics  ad  Oras  Mariti- 
mis  pro^reffae  aut  in  pleno  Mari  obviam  fa✠ fuerint 
Navibus  diâorum  Dominorum  Ordinum  Generalium, 
aut  armatorum  privatorum  eorum  Subditorum,  tum 
diâs  Naves  Bellicae,  ad  quiEvis  evitauda  incommoda, 
maneant  extra  jaflum  Tormenti  Bellici,  mittantque 
fcapbam  ad  Navem  Subditorum  aut  Incolarum  Sueci- 
corum,  &  cum  duobus  aut  tribus  folummodô  homini- 
bus -intrent  ,  quibus  monftrentur  Salvi- ConduSus  à 
Magiftro  vel  Patrono  didlas  Navis  Suecicas,  modo  uti 
Articulis  prœcedentibus  expreffum  eft  ,  ut  &  Literas 
Maritimse,  concept»  juxta  formam  praslbnti  Traflatui 
appolitani;  ex  quibus  conllare  poffit ,  ex  Salvo-Con- 
dudu  quidem  de  onere,  ex  Literis  Màritimis  verô  de 
habitationis  in  Ditionibus  Suecicis  loco  ,  &  de  nomi- 
ne tam  Magiftri  vel  Patroni,  quam  Navis;  ut  iis  duo- 
bus mediis  cognoscatur,  an  Merx  interdira  aliqua  in- 
fit ,  &  appareat  fufficienter  qualitas  Navis  &  Magiftri 


I  QJJ  E  :  . 

:  quibus   Salvo-Conduâui  &  Literis  AnNO 

id75>. 


vel  Patroni  ejus 

Màritimis  fides  adhibeatur  plena  ;  eoque  magis;  quia 
tam  à  parte  fuas  Régime  Majeftatis,  quàm  Domino- 
rum Ordinum  Generalium  dabuntur  Certificationes 
contraiignatas,  ut  nieliùs  agnoscatur  valor,  ne  ullate- 
nùs  falfœ  fiant. 

X  X  l.  Et  cafu  quo  in  diftis  Navibus  Subditorum 
Régis  Majeftatis  Suecias,  deftinatis  ad  Portus  pertinen- 
tes ad,  Hoftes  Dominorum  Ordinum.  Generalium,  dic- 
to  modo  reperiantur  Merces  aliquœ  juxta  ptsmemora-- 
tam  defignatîonem  prohibitœ  ,  easdem  exonerabuntur , 
accufabuntur  &  Fisco  addicentur  coram  Judice  Ami- 
ralitatis  Provinciarum  Uniti  Belgii  aut  alio  compé- 
tente; nec  tamen  propterea  Navis ,  aut  alia  bona  & 
Merces,  qua;  libers  &  permifTs  funt,  in  prsfatâ  Navi 
reliqus  manentes,  quovis  modo  occupentur  vel  Fisco 
addicantur. 

XXII.  Conventum  prsterea  eft,  ut  quicquid  com'- 
pertum  fuerit  oneratum  à  di£lis  Subditis  &  Incolis  Sue- 
cicis in  Navibus  hoftium  Dominorum  Ordinum  Gène*. 
ralium,  qur.mvis  Mercimonia  non  fint  prohibita,  Fis- 
co addicatur  cum  omnibus  csteris,  qus  in  prsfatâ  Na- 
vi invenientur,  fine  ullâ  exceptione  vel  refervatione , 
&  vice  verlâ  iiberum  &  relaxatum  fit  quicquid  velietur 
in  Navibus  Subditorum  fus  Régis  Majeft.  quamvis 
onus  aut  pars  ejus  fît  hoftium  Dominorum  Ordinum 
Generalium.  exceptis  Mercibus  interdidis,  quarum  in- 
tuitu  obfervetur  id  quod  Articulis  anterioribus  cau- 
tum  eft.  Ad  majorem  hujus  Articuli  elucidationem 
conventum  prsrerea  eft,  cafu  quo  Pars  utraque  aut  al- 
téra Bello  aliquo  involvantur,  Merces  tamen  qus  ad 
Subditos  Partis  alterius  fpeélant ,  repertas  in  Navi  ter- 
tii,  qui  aut  utriusque  aut  alterius Partis  hoftis  fadus  eft, 
ullo  modo  Confiscare  nefas  effe  eâ  ratione  eove  prs- 
texiu,  quod  in  Navi  inimica  impofits  aut  reperts  fint, 
illudque  obfervetur  non  eo  duntaxat  cafu,  quo  Merces 
ills  ante  Beili  denunciatiouem  impofits  fuerant,  fèd 
etiam  fi  id  poft  diélam  denunciationem  acciderit ,  mo- 
do id  intra  tempus  aut  terminos  fequentes  aduni  fît; 
nimirum  fi  impofits.  ifti  Navi  fuerint  in  aliquo  Porta 
vel  loco  Maris  Balthici  aut  Borealis  intra  terminum  vel 
locum  the  Soundings  vocatum,  &  terminum  qui  Ter- 
neufe  dicitur  in  Norwegia,  intra  fpacium  fex  Septiina- 
n:îrum  poft  talem  Declarationem  ;  duorum  Menfîum 
intra  diâiim  terminum  the  Soundings,  &  Fretum  quod 
Gibraltar  nuncupatur;  decem  Hebdomadum  in  Medi- 
tenaiieo  &  usque  ad  Lineam  jEquinodiaiem ;  fed  in- 
tra fpatium  o6to  Menfium  ultra  diâam  Lineam  in  qua- 
vis  alia  Orbis  tegione  vel  loco,  adeô  ut  bona  Subdito- 
rum Régis  Majeftatis  Suecis  in  quacunque  Navi  vel 
Navigio  cujuscunque,  qui  Dominorum  Ordinum  Ge- 
neralium hoftis  fuerit  capta  aut  deprehenfa,  diâo  fpatio 
terminorum  &  temporis ,  eoque  fub  prstextu  quôd 
Navis  fuerit  hoftilis,  confiscare  non  liceat,  verùm  fine 
dilatione  Proprietariis  reftituentur,  nifi  impofita  fuerint 
poft  didlorum  terminorum  temporisque  refpeâivè  expi- 
rationem;  ita  tamen  ut  licitum  non  fit  talia  Mercimo- 
nia, qus  Contrabands  dicuntur  (licet  ob  di£lam  cau- 
fam  Confiscation!  obnoxis  non  funt)  ad  Portus  îni- 
micos  advehere,  &  ficut  jam  circa  Navigia  &  Merces 
ftipulatum  eft, ut  Naves  libers  libertatem  quoque  Mer- 
cimoniis  vindicent  ;  ita  ulteriùs  conventum  eft,  ean- 
dem  libertatem  ad  perfonas  extendi  debere,  qus  Navi 
libéra  vehuntur  ,  ep  cum  effisâu,  ut  quamvis  utriusque 
Partis  aut  alterius  hoftes  firit,  ex  Navi  iftâ  libéra  non 
extrahantur,  nifi  milites  fint  &  hoftibus  effeâivè  minis- 
teria  fua  prsftent. 

Licitum  porrô  erit  Subditis  vel  Incolis  utriusque 
Partis,  cum  iis  qui  utriusque  aut  alterius  Partis  hoftes 
funt,  Commercium  Literanim  exercere,  eousque  nifi 
in  eum  finem  per  Territorium  illorum  hoftium  trans- 
ferends  fint,  transitus  ille  liber  &  absque  aliquo  im- 
pedimento  tutus  ,  nec  ullo  modo  interdicendus  aut 
impediendus  fit  :  ita  tamen  ut  cum  hujusmodi  ca- 
fus  extiterit  de  modo  Literas  transferendi  convenien- 
dum  fit. 

XXXI  IL  Subditi  &  Incols  Dominorum  Ordinum 
Generalium  reciprocè  fruantur  iisdem  Juribus,  libertate 
&  exemptione,  in  eorum  Navigatione  &  Commercio, 
tam  in  Portubus  &  Oris  Màritimis  quàm  in  Maribus  & 
Ditionibus  Sus  Majeftatis  ,  quibus  modo  didum  eft 
Subditos  ejusdem  frui  ratione  Dominorum  Ordinum 
Generalium  &  in  Mari  aperto;  intelligatur  autem  reci- 
proca  sqoalitas  hsc  in  omnibus  ab  utraque  parte,  etiam 
eo  cafu  quo  Domini  Ordines  Générales  habeant  poftea 
amicitiam  &  neutralitatem  cum  aliquo  Rege,  Principe 
aut  Statu,  qui  incidant  in  Bellum  cum  SuaMajeftate 

Regno" 


DU     DROIT     DES 


AnNO    Regnoque    Suecis ,    fruaturque   Pars  «traque  iisdem 
conditionibus  &  limftationibus,  quœ  Articulis  antece- 
lO/'p,   dentibus  exprefTcE  funt. 

XXIV.  Qu5  Subditorum  &  Incolarum  Domino- 
rum  Ordinum  Generalium  fecuritati  abiindantiùs  cau- 
tum  fit,  quod  nulla  injuria  pcr  Regiœ  Maicllatis  Na- 
ves  Bellicas  iis  inferatur  omnibus  Regianim  Navium 
Prœfeftis ,  omnibusque  &  (ingulis  Maj-llatis  fuse  Sub- 
ditis,  omni  injuria  &  damno  qu  «cunque  inrerdice- 
tur  ,  Il  fecus  fecerint  pœnas  lucnt  ,  &  prsterea  obs- 
triâi  erunt,  de  damnorum  omni  caufa  &  eo  quod  in- 
térêt,  fatisfacere  per  reparationem  &  rellitutionem  fub 
obligatione  &  nexu  peribnœ  bonorumque;  idemque  à 
parte  Dominorum  Ordiuum  Generalium  pariter  ob- 
fervabitur. 

XXV.  Ob  eandem  caufam  finguli  Navium  fumti- 
bus  privatis  ad  Belliim  inllrudarum  Prœfeâi  ,  ante- 
quam  Diplomata  (;ve  Commiffiunes  Tuas  l'peciales  re- 
cipiant,  fatislacicntem  fiduciariam  cautionem,  per  vi- 
ros  idoneos  qui  folvendo  lint  &  finguli  in  folidum 
obligati,  coram  Judice  compétente  interponere  in  pos- 
lerum   tenebuntur ,   ad  Summam  quin:'ecim   millium 

,  Florenorum  aut  fex  millium  Thalerorum  Imperialium, 
fe  damnis  &  injuriis  quibuscuiique  ,  quas  fuo  curfu 
navali  ipfi  ,  vel  fui  Officiales  ,   aliive  libi  infervientes 

•-.  contra  prEefentem  hune  ]  raSatum,  &  Ediéia  Majeftatis 
fuîE  Suecix  ,  quîB  vigore  &  fecundùm  dispolitionem 
cjusdem  promulganda  funt,  coinmittant  in  folidum  fa- 
tisfafturos ,  hib  pœna  etiam  revocationis  &  cafiationis 
Literarum  Commiffionalium  fpecalium  ac  Diploma- 
tumi  quod  etiam  à  parte  Dominorum  Ordinum  Gene- 
ralium obfervandum  fit. 

XXVI.  Si  prEedidorum  '"rsefeélorum  aiiquis,  alter- 
utri  Parti  infervicns,  Navem  inte.ceperit  prohibitis 
ejusmodi  Mercibus  ut  fupra  oneratam,  foros  illius  Na- 
vis,  in  qua  ea  reperiri  contigerit,  refignare,  ciftas, 
capfas  ,  farcinas ,  aut  vafa  in  eadem  referare  vel  disrum- 
pere,  vel  partem  licet  minimam  Mercimoniorum  dis- 
trahere,  transportare,  immutare  aut  modo  aliquo  ab- 
alienare,  nifi  toto  prius  onere  prxfentibus  Tribunalis 
Maritimi  Officialibus  in  Terram  espofito,  &  in  Jnven- 
tarium  redaâo ,  nefas  efto  :  fin  autem  non  totum,  fej 
pars  oneris  duntaxat  in  IVlercibns  prohiDitis  vel  Contra- 
bandis  conliiterit,  easque  Prsftâns  Navis  Captori,  qui 
eas  deprehenderit  extradere  fe  promptum  &  paraïuni 
prteftet,  in  eo  cafu  Captor  Navem,  ut  ad  Portum  fibi 
coinmodum  defledtat  haud  coget,  quin  illico  dimittet, 
neque  ulla  ratione  impediet,  qu6  minus  curfum  quem 
inftituerat  profequatur. 

XXV  II.  Majeftas  fua  Suecica  Subditos  Domino- 
rum Ordinum  Generalium  ,  ac  ti  proptii  fui  Subditi 
eflent,  eodem  favore  in  omnibus  fuis  Ditionibus  profe- 
qui  volens,  quas  ncceifaria  fuerint  finiul  &  efiicacia  da- 
bit  Mandata,  ut  Jus  l'uptr  prasdis  captis  adminifiretur 
fecundùrnjuftitiœ  &  îcquitatis  normam  à  Judicibus 
omni  fulpicione  majotibus,  &  quorum  in  caufa,  quse 
disceptatur ,  nullateiius  interfit.  /vlujeflas  etiam  fua 
.ftriélè  dabit  in  Mandatas,  uthtiitentix  jam  latœ,  &  in 
futurum  ferendœ  ,  executioni  ,  prout  earundem  té- 
nor exigit,  débité  mandentur,  fuumque  fortiantur  ef- 
feâum. 

XXVIII.  Quandocunque  Dominorum  Ordinum 
Generalium  Legati,  aliive  iVlinifiri  publicâ  auéloritate 
munit!,  in  Aula  Suae  iViajedatis  commorantes,  queren- 
tur  de  ini^uitate  Sententiarum,  quœ  latœ  fuerint,  Ma- 
jeftas fua  easdem  in  Confilio  fuo  revideri  &  ad  examen 
revocari  curabit  ,  ut  conftet,  uirùm  ordicjationes  & 
cautela;  in  hoc  Traélatu  prsfcriptaB  fervatse,  &  debi- 
tum  effeâuin  fortitœ  fint  ;  curabit  itidem  ut  huic  rei 
omninô  provideatur,  jusque  fuum  cuique  querelanti 
intra  trimeftre  fpatium  reddatur,  nihilominûs  ante  vel 
poft  Sententiam  latam,  pendente  ejusdem  revifione, 
bona  controverfa  vendere  vel  exonerare  nifi  ex  confen- 
fu  eorum  quorum  intereft,  qu6  damnum  omne  evite- 
tur,  nullatenùs  licebit.  • 

■  XXIX.  Dite  motâ  inter  Prœdarum  Captores  ex  Unâ 
&  earundem  Reclamatores  ex  altéra  parte,  latâque  Sen- 
tentiâ  vel  Decreto  pro  parte  Reclamantis,  eadem  Senten- 
tiafiveDecretuminterpofitâ  cautione  eXecutioni  manda- 
bitur,  Captoris  ad  fuperiorem  Judicem  provocatione 
nullatenùs  obftante»  quod  quidem  non  obfervabitur  ubi 
Sententia  lata  fuerit  contra  Reclamatores.  Quicquid 
autem  prxfenti  &  antecedentibus  Articulis  de  fincera  & 
fuccinàâ  Juftitia  expeditione  Subditis  &  Incolis  Unita- 
nim  Provinciarum  reddendâ  circa  pfœdas  à  Subdiris 
Majeflatis  fuae  fai3as,declaratum  fuTt,idem  &  à  Dominis 
Ordinibus  circa prœdas  à  fuis  Subditis  faâas  obfervabitur. 


Gens.  441 

XXX.  Majeftatf  fuss  itidemque  Domîilfs  Ordinibus  AnNO 
ireneralibus,  quovis   tempore   liberum  licitumque  fit 
Naviuni  tam  Bellicarum  quàm  onerariarum  conftruc-   I  O/^P» 
tionem  &  condudtionem  jubere,  in  Ditionibus  locisque 

Partis  alterius,  &  pro  eo  numéro  quo  ipfis  vifum  fue- 
nt.emere-  itidem  omnem  &  quemvis  apparatum  quo  ad 
bellum  opus  habeant,  audoritatemaue  fuam  utrinque 
mterponent;  quô  didarum  Navium  Merciumque  &  ap- 
paratus  emtio  &  extraditio  fiât  jufto  &  conveniente 
pretio  bonâque  fide ,  eandem  autem  confiruSionis 
conduaionis  aut  emptionis  libertaiem  &  facultatenî 
concedereiis,  qui  aiterutrius  hoftes  funt,  cafu  quo  ii 
aggriilbres  h'nt,  nefas  ello. 

XXXI.  Cafu  quo  Naves  five  Bellics  five  onerarite, 
tempefiate  aliove  infortunio  coadlEB  in  rupes  aut  fcopu- 
los  incidant,  circa  Oras  unius  alteriusve  Partis,  ibique 
disrumpantur  &  pereant,  quidquid  aut  Navium  appara- 
tusque  earum, Itidem  bonorum  &  Mercimoniorum  fcr- 
vatum  fuerit,  aut  pretium  quod  ex  iis  provenerit,  Pro- 
prietariis  reclamatoribus  aut  eorum  ncgotîorum  geftori- 
busintra  Anni  dieique  fpatium,  absque  forma  ulla  liiis 
refiituatur,  folvendis  duntaxat  impenfis  qua;  fervandiç 
iis  fada:  funt,  prout  ab  utraque  parte  circa  rei  fervatas 
Mercedem  (tatutum  fuerit  :  fin  minus  Majeftas  fua 
Dominique  Ordines  Générales  aiiiloritatcm  fuam  în- 
terponent,  quô  puniantur  feverè  eorum  Subditi,  qui 
ejusmodi  iiihumanitatis  fei  reperientur. 

XXXII.  Majeftas  fua  Dominique  Ordines  Géné- 
rales nec  in  Fortus  fuos,  Urbes  autOppi'a  recipianE 
aut  finant  ,  ut  ullus  ex  Subditis  aut  Incolis  recipiac 
Piratas  aut  PrEdoiies  qualescunque  fint,  fd  invefti- 
gentur,  capiantur  &  merito  fupplicio  punianiur  &  ex- 
tra Portus  ejiciantur  ,  omnesque  Naves  ,  Ijona  ,  & 
Merces  picaticè  ab  iis  captas  ,  qua;  exiftent  ,  juftis 
Dominis  illico  &  absque  forma  litis  aut  impenfis  refti- 
tuantur. 

XXXIII.  Subditis  &  Incolis  ntriusque  Partis,  ubi- 
que  in  Terris  obedientix  fuœ  Majefiatis  &  Dominorum 
Ordinum  Generalium,  liberum  lit  uti  Advocatis,  Pro- 
curatoribus,  Notariis  &  Sollicitatoribus  qualibus  vifum 
tuerit  ,  curandumque  erit ,  ut  intra  fpatium  duorum 
Menfium  poft  latas  Sententias  executio  illarum  ple- 
nilTimum  Ibriiatur  efFeflum ,  quo  fine  iidem  commit- 
tantur  ab  ordinariis  Judicibus,  fi  opus,  &  Judices  ad 
'llud  requifitj  fuerint;  licitum  itidem  iis  fit  in  locis  Do- 
micilii  fui  libros  rationuiT\  &  negotiorum  fuorum  Li- 
terarum etiam  Commercium  habere,  eo  idiomate' quo 
ipfis  vifum  fuerit,  absque  ulla  moleftia  aut  indagatione 
qualîcunque. 

X  X  X  1  V.  Regiœ  itidem  Majeftati  Dominisque  Or- 
dinibus Genctalibus  liberum  fit,  Subditorum  fuorutn  -= 
conimodo,  in  Regno  &  Ditionibus  utrinque  fuis  Mer- 
caturnm  exercentibus,  Confules  nationales  ex  fubjedifs 
fuis  inftiiuere,  qui  gaudeant  eo  Jure,  libertate  &  im- 
mimitate,  qux  ipfis  ratione  exercitii  &  funâionis  iux 
competit  ,  de  loco  autem  conftituendorum  ejusmodi 
Confulum  conveniendum  fit. 

XXXV.  Majeftas  fua  Dominique  Ordines  Généra- 
les nequaquam  penniitent  ut  in  Oris,  Portubus  &  Flu- 
minîbus  Diiionum  fuarum  Naves  iVlfrcesve  Subdito- 
rum aiterutrius  capiantur  à  Navibus  Bellicis  aut  aliis-  « 
qua3Dîplomat£cujusvis  Principis,  Reipublic»,aut  Op- 
pidi  qualiscunque,  &  in  commodum  eorum  infirnéts 
funt,  &  cafu  quo  id  acciderit.  Pars  utraque  auâorita- 
tem  fuam  viresque  unitas  interponent ,  quo  damnum 
datum  refarciatur. 

XXXVI.  Si  dehinc  per  inadverte'ntiam  vel  aliter 
contigerit,  contraventiones  vel  inconvenientias  aliquas 
circa  obfervantiam  hujus  Traélatus  ,  à  pane  five  fu» 
Régis  Majeftaiis  ejusque  Succefiorum  ,  five  Celfîffi- 
morum  &  Prapotentium  Dominorum  Ordinum  Gene- 
ralium oboriri,  tune  non  ftatim  propterea  amicitia  & 
bona  intelligentia  interrumpetur  ;  fed  fubfiftet  hoc 
Fœdus  omni  cum  efl^eSu  ,  procurabiturque  reparatio 
Contraventionum,&  fi  Subditi  unius  vel  aherius  depre- 
hendanturin  culpa,  illi  foli  feverè  punientur  &  cafti- 
gabuDtur. 

XXXVII.  Durabît  hoc  Fœdus  Navigationum  & 
Commerciorum  aniiis  vigintî  quatuor  à  Signatura  prse- 
fentium  ;  &  exhibebuntur  utrinque  Ratificàtiones  in  dé- 
bita fcirma  St()c!<h"!mise,  intra  fpatium  trium  IVIen- 
fium  à  die  fubfcriptionis  numerandorum ,  vel  citiùs  fi 
fieri  poterit. 

In  quorum  omnium  &  fingulorum  fidem  majuçque 

robur  utriusque  Partis  Legaii  Extraordinarii  &  Pieni- 

potentiarii,  virtute  fuarum  Pleuipoteiuiarum  hosce  mu- 

tui  Commercii  &  Navigationis  iiniculos  manitus  figil- 

Ivkk  3  liiqae 


44Z 


CORPS     DIPLOMATiaUE 


AnnO  l'sque  propriis  muniverunt  &  firmârunt.  Quod  faiftuni 
XXNINU  j^çQ-j^^^j  (jjg  _2_  Q,;i:obns  Anni  millefimi  fexcentefimi 
1^79*  fcptuagêfimi  noni.    Signatum  &  figîllatum  erat, 


ÉeneditH.  0 xenftiernà. 

CL. S.) 

y.  Paul.  OlivekraflS. 

(L.S.) 


Hier. va»  Bevemingk. 
(L.S.) 
Guit.  van  Haaren. 
{L.S.) 


formula  Liîerarum  Mar'itimaram  a  parle  Saecire,  jux- 
ta  Ârtkulum  vlgefimum  frtecèdenlis  Commerciorum 
TraéîatHS. 

UNiverfîs  &  (înguHs  hasce  noftras  Patentes  Literas 
vifuris,  lefluris  vel  legi  audituris,  Sereniffimis 
àc  Potentiffimis,  Celfiffimis,  Illuflriffimis,  Illuftribus , 
Generod's  ,  Nobiiibus  ,  Strenuis  ,  Spedabilibus,  Ho- 
htlh's,  &  Prudeiitibus,  Imperatoribus,Re(jibus,Rebus- 
pubiicis,  Principibas  ,  Ducibus  ,  Comitibus,  Baroni- 
bus,  Nobilibus-,  Confulibus  &  Scabinis  Civitatum,  ut 
&  omnibus  Gubernatoribus ,  Judicibus  &  Officialibus, 
Provinciarum  &  Locorum  munitorum  &  non  muni- 
torum,  PortLiumque  Cuftodibus,  Nos  Confules  &  Se- 
natus  Civitatis  N.  N.  notum  teftatumque  facimus, 
quod  iii  ConfefTa  noiiro  comparuerit  Navarchus  N.N. 
ex  Civitate  N   &  foleniin  Juramento  fuo  declaraverit, 

Navem  nomnie  circiter  laftarum 

capacem  ,  cui  jnm  pfsceft  ,  pertinere  ad  Sacrœ  Regiœ 
Majellhis  Sueoije  Régis  &  Domini  noflri  Clementis- 
fimi,  Régna  &  Provincias,ita  verè  Deus  illum  adjuveti 
Et  cùm  diâuin  Navarchum  libenter  promotiim  cupia- 
mus  iu  juftis  fuis  rébus  &  Negotiis ,  ideo  univerlîm 
ab  omnibus  prxnominaiis  &  fpeciatim  ab  eorum  iîngu- 
lis,  qiiocunque  diâus  Navarchus  cum  Navi  &  onere 
fuo  acceiferit  &  pervenerit,  habita  ratione  flatus,  ho- 
noris &  conditionis  cujusque  decenter  requirimus  ;  ut 
hune  Navarchum  bénigne  luscipere,  &  meliore,  quo 
par  efl  ,  modo  traflare  velint,  permittentes  ip(i .  con- 
fueta  Jura  &  Veftigalia  folventi  in  itu,  transita  &  redî- 
tu  illorum  Portus,  Fluvios  &  Ditîones  invifere,  &  fre- 
quentare,  ibique  fua  Ncgotia  &  Mercaturam  agere  & 
exercere  ,  prout  ei  commodum  &  conveniens  vifiim 
fuerit,  quod  erga  unumquemque  pro  merito  graiè  re- 
tribuere  parâti  erinius.  In  cujus  fidem  hasce  Civitatis 
noftrœ  Sigillo  &  Notarii  ejusdem  propria  fubfcriptioiîe 
inuniti  &  firmari  curavimus.  Quod  aâum  die 
Menfe         Anno  poft  natum  Saîvatorem. 

Formula  Contrajignaticints  Sàecicie, 

NOs ceriificamiis  hisce  ,  quod  hie 
prœfentes   Literse   Maritimx   (înt  verè   &    certô 
concelfx  &  extraditae   à   competentibus  Confuh'bus  & 

Senatu  Civitatis &  quod  ut  genuinœ, 

refpeâuque  Sigilli  Ik  fubfcriptionis  fua;  Authenticœ, 
apud  omnes  &  fîngulos  ad  quos  quovis  modo  per- 
tinere poterit  ,  plénum  fuum  vigorem  &  eftedlum 
obtincre  merito   debeant.    Datum  loco  die 

Menfe  Anno 

/îlia  Formula  Literarum  Maritimarum  à  parte  Domi- 
norum  OriiKwn  Generalium  U/iki  Belgii  ,  juxta 
Articulam  vigejîmur/i  pnecciientis  Commerciorum  Trtic- 
tatus. 

UNiverfis  h  fîngulis  hasce  noftras  Patentes  Lite- 
ras vifuris,  le'flutis  vel  legi  audituris,  Sereniiii- 
niis,  ac  Potentiffimis,  CelfilTimis,  Jlluftriffimis,  lUus- 
tribuSi  Generofis,  Nobilibus,  Strenuis,  Speâabilibus , 
Honeftis  &  Prudentibus,  împeratoribus.  Regibus,  Re- 
buspublicis,  Principibus  ,  Ducibus,  Comitibus,  Baro- 
nibus,  Nobilibus,  Confulibus  &  Scabinis  Civiratum  , 
ut  &  omnibus  Gubernatoribus,  Judicibus,  &  Officiali- 
bus Provinciarum  &  Locorum  munitorum  &  non  muni- 
torum tam  Eccleiîafticis  qiiàm  Secularibus,  item  Por- 
tuum  Cuftodibus  ,  Nos  Confules  &  Senatus  Civitatis 
notum  teftatumque  facimus,  quod  in  Con- 
feffu  noftro  comparuerit  Navarchus'  ex  Ci- 

vitate &  folemni  Juramento  fuo  declaraverit, 

Navem  nomine  circiter  lafta- 

rum  capacein,  cui  j.im  prœeft,  pertinere  ad  hasce  U- 
nitas  Belgii  Provincias ,  ita  verè  illum  Deus  adjuvet. 
Et  cum  didhim  Navarchum  libenter  promotum  cupia- 
mus  in  juftis  fuis  rébus  &  Negotiis;  iJeo  univerfim  ab 
omnibus  prsnominatis  &  fpeciatim  nb  eorum  iingulis, 
quocunque  diâus  Navarchus  cum  Navi  &  onere  fuo 
acceflèrit  &  pervenerit,  decenter  requirimus,  ut  hune 


Navarchum  bénigne  fuscipere  ,  &  meliore,  quo  par  AnNO 
ert,  modo  tractare  velint,  permittentes  ipfi  confueta 
Jura  &  VeSigalia  folventi,  in  itu,  transitu,  &  reditu  id/O» 
illorum  Portus,  Fluvios  &  Ditiones  invifere  &  fre- 
quentare,  ibique  fua  Négocia  &  Mercaturam  agere  & 
exercere  ,  pi-Qut  ei  coirimodum  &  conveniens  vifum 
fuerit.  Quod  erga  unumquemque  pro  merito  gratè 
retribuere  parati  erimus.  In  cujus  fidem  hasce  Civi- 
tatis noftrae  Sigillo  muniri  &  firmari  curavimus,  quod 
adum  die  Menfe  Anno  poft  natum  Saî- 

vatorem. 

Formula  Contrajignationis  à  parte  Orâinum  Generalium. 

NOs,  &c.  certificamus  hisce,   quod  hse 

_  pr^fentes  Literœ  Maritimae  lint  verè  &  certô 
couceirse  &  extraditœ  à  competentibus  Confulibus  & 
Senatu  Civitatis  &  quôd  ,   ut  genuinaSj 

refpeâuque  Sigilli  &  fubfcriptionis  fu»  Authenticse, 
apud  omnes  &  fingulos  ,  ad  quos  quovis  modo  per- 
tinere poterit  ,  plénum  fuum  vigorem  &  effeâum 
obtinere  merito  debeant.    Datum  loco  die 

Menfe  Anno 

Articulus  Separatus  ad  Traliattim  Commerciorum. 

CtJm  Ariiculo  feptimo  l>a6latus  Commerciorum 
inferta  fit  claufula,  quôd  utriusque  Partis  Subditi. 
&  Incols  iisdem  Privilegiis  &Libertatibus  in  alterutrius 
Terris  &  locis  circa  omnia  Jura,Impofitiones  &  Veûi- 
galia,  Navigationem  &  Coininercia  concernentia,  frui 
utrinque  debeant,  quibus  amicilTima  quœque  Gens  ex-' 
tera  fruitur,  vel  inpofterum  fruetur:  Et  tamen  expreffe 
à  parte  Dominorum  Ordinum  Generalium  fetiuntiatum 
non  fit  ifti  impofitioni,  quâ  Merces  vel  Naves  perFre- 
tum  Orefundicum  &  Balthicum  euntes  vel  redeuntes,  _ 

pluris  onerari  folent,  quàm  quœ  ad  alias  Orbis  partes 
eunt ,  vel  inde  veniunt.  Idcircô  hoe  Articulo  declara- 
tum,  &  conventum  eft,  quôd  fuper  diSo  Negotio  de 
caffandâ  &  abolendâdiftâ.  impolîtione,  ulterîores  Con- 
ventiones  Hagx  quamprimùm  inftituendœ  fint,  in  eum 
finem,  ut  etiam  illa  difFercntia  ante  primum  Majî  Anni 
millefirni  fexcentefiini  odlogefimi  primi  è  medio  tolla-. 
tur,  &  quôd  nihil  prasjudicii  afferatur  fuae  Régis  Ma- 
jeftati  ex  eo,  quod  vi  fupradids  reciprocae  claufula;  de 
fruitione  Privilegiorum  amiciffima:  Gentis,  diâa  impo- 
fitio  in  praîfens  expreffe  fublata  non  fit.  Cœterùm  li 
praeter  exfpedlationem  acciderit,  ut  inira  praefatum  diem 
ea  iiTipolitio  abolita  non  fuerit,  eo  cafu  prœdifta  claufu- 
la deGente  amicîffimâ  absquealiquâ  ulteriore  Conven- 
tione  vim  &  vigorem  amittat;  ac  fi  prasdiâo  Articulo 
nunquam  fuiffet  comprehenfa  :  Intereà  autem  temporis 
nulla  fiât  ab  uni  parte  vel  ab  altéra  innovatio  in  prseju- 
dicium  fupradiflas  claufuls  ,  circa  fruitionem  Privile- 
giorum  amiciilimïe  Gentis. 

Cùm  etiam  fupradiélo  Articulo  feptimo  itidem  alia 
inferta  fit  claufula,  quod  ceiïare  debeant  omnia  oneruin 
&  inarqualitatum  gênera,  quœ  in  diStx  mutuse  libertatis 
imminutionem  vel  réftriÊlionem  poft  annum  millefi- 
mum  fexcentefimum  quinquagefimum  fextum,  confti- 
tutionc,  ftatuto,  vel  confuetudine  introduéla  efle  repe- 
riuntur:  Domini  autem  Ord.  Gêner,  inftitërint,  ut  prœ- 
diâa  caflTatio  &  aboUtio  usque  ad  annum  millefimum 
fexcentefimum  quadragefimum  retrô  referatur ,  faltein 
in  iis  ProvincilS,  Ditionibus  &  Locis,  quas  Sus  Regise 
Majeftati  extra  Sueciaa  Regnum  fubjeâas  funt;  Domini 
autem  Suse  Regia;  Majeftatîs  Legati  Extraordinarii  & 
Plenipotentiarii  ex  defeflu  Mandati  ad  requifitionem  il- 
lam  Dominorum  Ordinum  Generalium  condescendere 
recufaverint  :  Ita  tandem  conventurn  eli,ut  itidem  Con- 
ventiones  ulteriores  inftituantur,  quibus  ad  altiorem  in- 
daginem  &  discufl5onem  Negotium  illud  remittatur,  & 
ante  primam  diem  Maii  anni  millefimi  fexcentefimi  oc- 
togefimi  primi  ditferentia  ifta  è  medio  tollatur. 

Hic  Articuliis  Separatus  eandem  viin,  eundemque  vi- 
gorem obtinebit,  ac  fi  Traétatui  Commerciorum  prin- 
cipal! iiifertus  fuilTet,eodemque  modo , teinpore  &  loco 
ratihabebitur.  In  quorum  fidem  majusque  robur,  utrius- 
que Partis  Legati  Extraordinarii  &  Plenipotentiarii.  vir- 
tute  fnarum  Plenipotentiarum,  hune  Articulum  fepara- 
tum  manibiis  Sigillisque  propriis  muniverunt  ac  firmâ- 
runt. Quod  faâum  Neomagi  die  i  Oétobris  anni  mil- 
lefimi fexcentefimi  feptuagefimi  noni.    Signatum  erat, 

Benediil.  Oxenflicrna.  Hier,  van  Bevemingk. 

(L.S.)  (L.S.) 

y.Padl.Olivekrans,  (L,S)  Gnil.vm Haaren.  (L.S.) 

CCVIII. 


DU     DROIT     DES     GENS. 


Anno 

1.  Nov. 

D«HE- 
MARC 

ET    HAM- 
BOVK.». 


CCVIII. 

Pfovifional  - 'S^ïdCtat  i;Wif(^(«  Christian  V. 
^ênig  in  Scnneimrcf  unï>  ict  <BtaU  Ham- 
E  u  R  G.  @cr({;(o|fcn  3U  ^intimbctg  ten  i .  No- 
vember  167p. 


443 


CCVIII. 


Qlt  roifien  &«niM(î)  bec  Suïd)I«ucI)fta(ïc  /  (3i'ogmnd;tis|?c  So« 
^  nig  uiib  Sjcvi/  Specz  gljtilîinn  ber  ^imflFte/  lomg  ju  Sen» 
nemnrcf/  gionwgeii/  bei:  SBenbcii  unb  ©otljcii /  Sjci'êos  Jii 
©cI)Ieft»i(î/S3oI)î£in/  ©tonnnni/  imbbet  ©itmni'fcl'cn/fôvoff 
JU  Olbcnbuta  unb  £)clmenboiMViC.  nnd)  minmel)tfeurd)C5otteé 
©nabeii  ctfolgten  (lïijemdneii  ijdebai  'âtta-gnnbiâfî  nôtl;i3  be= 
fimbeii/  bag  jitflleid;  bie  uon  31).  Son.  £Dl(i|e|l.  aacïlbblid^tîen 
2îoif(i!)reii  (iiiff  bie  ©tube  SJmnbiirg  geljabtc  /  iiiib  niifT  bie 
»erfl(tmmete  jura  unb  Praetcnfiones  in  fpecie  bcr  S'3ulbigim<î 
Jalbec/  bep  biefcn  Conjunauren  jiigkid;  nbgetljnn/  unb  fluff 
«incn  gemtfTen  j^uf  gefe^et  roetben  mbditeu  /  ju  bem  gnbe  bnnu 
1)01'  (iacr!)od)iîgeb  3!)-  ■Son.  a)î(ije(l,  sBûrgermeijîcc  unb  S\nl)téî 
bec  (gtabt  Jjainburg  Deputirten^leêtljin  nm  z6.  September  nli 
Jtec  JU  qJinneiibecg  biird)  beco  I)od)|l(infcI)nIid;e  Sjn.  @el)eiinbte 
âjflljte  unb  Miniftros  eine  in  bccçen  ^uncfen  beflebenbe  Propo- 
fition ,  unb  beÇittegcn  bcp  bec  ©tdbt  wcfdieibene  ecinnecungcn/ 
unb  ei'n(îl!d)e  TCnniiibninisen  fbun  luffën  i  bng  beinnad)  2Ul(t' 

Si5d)(Jgcnielbte  3!)c.  Somqnd)e  ma\(H.  in  "JCnfebung  beé©ucd)» 
eud)ng({«n/  ©coêniàd)tig(îcn  ^onigé  unb  S'jmn/  S3ecm  Lu- 
dovic! XIV.  Zffecsgbrifîtiditïen  Sonig  ju$Çrancfreid;  unb£fîa= 
taxu/  (lud)  beé  ©ucd)Ieud,itig(len  JûvRen  unb  S:^mn/  S^mn 
Sriebend;  2Bilbelm/  CiJlnrggratfen  ju  SSranbenburg  /  beg  sjeil. 
Soinifd.).  Keidiei  gtg^^iîmniecccn/  unb  Ê()ttcfijc|îen/ju  ajlngbes 
l)Hcg/  in  q)mi|Ten/  tSudid)/  \£[eBe/  «Serg/  (gtettin/  ^om» 
mecn/bec  ÉniTuben  unb  'îBenben/  <iud)  tn  @d;le(Kn  ju  Croffen 
tinb  3rtgernbortîJjecèogen;  Spiicggciiffen  su  Sîiîrnberg/Jucjien 
JH  ftolbetjîabt  /  "DEinben  unb  £nmmin;  (ôrdffen  su  bec  CKarcf 
«nb  3î(ioen0becg  ;  jpecni  ju  ÎXauen|lein  /  mb  bec  ianbe  iauen- 
6ucg  unb  SSiJton)  /  it.  unb  bec  ©urd)leud)tigfîen  ^lîrflen  unb 
^ecni/  Sjn.  @eocg  ÎBilbelin/Jjn.  3c!)<in  5i;iebecid)/unb  jjccm 
JXuboIvO  "îCugulluS  /  Sjereogen  ju  SBcaunfd).  unb  ii5neb.  biecun* 
tcc  (ingsnjanbtec  OfB&orum  unb  mitl)in  uecftjurtec  Submiffion 
aSucgecmeillec  unb  JXnbtô/  rtud)  gemeincc  58ucgecfd,'(i|ff  bec 
©frtbt  S^nmburg/  bie  gegen  biefelbc  gefagt  Ungnnbe  fotlen  laf» 
fen/  beco  bec  ©tabf  nngebcoljete  SBnffen  juciîcf  unb  »on  becfel» 
bcn  (tbgejogcn  /  unb  fol.genbe  ^unctcn  'îtttecgnflbigtî  beltebet. 
I.  2Becben  jufotbec|ï  sjcd)|lernanten  31)0  .Son.  aJînjt  .(iffe 

f^CC  Ijrtbenbe  Jura  unb  Praetenfiones,  IBie  (lud)  bcc  ©f (ibf  S^din: 

bucg  tljce  @eted)tigfeiten  unb  Jura ,  bié  ju  (inbecnjnrtigec  ent* 
webec  gutlidjec  "Jfbljanbchmg  /  obec  EKed)tlidjcc  gntfdieibigung 
î)eë  Homagial-Punas  unb  (inbere  ©tceifigfeiten  ungetrnncftunb 
unâefd)malecc»)ûcbel>ilten)'  alfo/  bag  benenfelben  bucd;  «ecipn- 
iDactige  3ntccimé-3;ec«p  fo  roenis  nlri  ;5i>v.Sî«i;fci.tta)enaJînjetî. 
unb  beé  SJeiligcn  3Comifdien'SCcid;g  be^falô  I)(ibenben  8eced;t= 
famen  cinigec  mnffen  prsejudiciret,  tiod;  im  geringjîcn  derogiret 
feçn  foa.  ^orbeç  31)ro  iïon.  mal  ftd)  nud)  affergiiâbigil  ba\)in 
ccflârcny  bnf  (ie  bie  (gtnbc  bcy  bec  «)feutriilitnt  unb  il;cen  goin^ 
ineccien/nud;  I)ecgebcrtd)t£n  JXedjten/  Q)ïiinleâien  unb  tÇccpIjeiten 
ruliiâ  unb  ungefcnncfc  laflên  wUm. 


II.  ©aÇiitgegeitjweitenëSSucgecmeilîecunbSfnbf/  ma)  bie 
?8iîcgecfd;atft  bec  &abt  Sjnmbucg  mit  untenljmugflec  unb 
b(infb(il)c«c  'J(nnel)niung  fold)en  'jraccgnnbigilcn  ^Son.^-JCnetbie» 
fcné/  fcpiglidi  S"3e|"'i8t  unb  l'etfpcodjen  /  baf  fie  3hce£i  t^etré 
3I)co  Son.  2)î(tjefl  in  umectbanigilec  gesiemenbec  Dévotion 
jugetljan  fcçn  uub  blciben/  becoSSefieg  fobecn/  unb@d)aben 
fo  vkl  (m3!)ncn/  «bœenben/  unb  bep  3!).  ^on,  aRdjef?.  ge= 

b:îl}c^ 


Tr^îi//  Provifionel  entre  Chrétien  V.  Roi  de 
Danemarc  £5"  h  Ville  de  Hambourg,  fait 
à  Pinenberg  ^  le  i.  Novembre  .{i)  ,  167p. 
[A6tes  &  Mémoires  des  Negotiations  de  la 
Paix  de  Nimegue.  Tom.  I  V.  pag.  74.  d'où 
l'on  a  tiré  cette  Pièce,  qui  fe  trouve  auflî  dans 
le  Theatrum  Pacis  ,  Tom.  II.  pag  P87.  eu 
Latin  Se  en  Allemand;  dans  Londorpii 
' ^^a  Publica,  Tom.  XII.  pag.  611,.  en  Alle- 
mand }  dans  7{n{)M\$  uè  (Siiropâifcl)cn  J^crolfc^. 

pag.  1691.  dans  Lu  ni  g,  ^ClltfcijCé  9vCicï)ïS« 
%tm.  Part.  Spec.  Contin.  IJ.  Abtheil.  IV. 
Ahktz  X.  pag.  214.  en  Latin  &  en  Alle- 
mand.] 

SJvoir  faifons  ^  que  le  très-Haut  £9"  Tres-Puis- 
fant  Prime  Chrifiian  F.  Roi  de  Dannemarc  {^ 
Norwegue,  ^c.     S^ftant  avifé ,    après   la   Paix 
faite  par  la  grâce  de  Dieu.,  de  s\%£urer  les  Droits 
&  prêt  enf  on  s  qu'il  a  receus  de  fs  /Jttcejlres,  com- 
me Her éditait  es  fur  la  Fille  de  Hamhuurg;  y  fpe- 
cialewent  touchant  V Hommage  que  Sa  Majeflé  pré- 
tend fur  cette  Fille  ;  J  cette  fin  Sa  Majeflé  a  fait 
faire  ici  à  Pinnenberg  par  fes  Mini/ires  £5?  Députez 
aux  Botirguemaitres  Qau  Sénat  de  la  Fille  de  Ham- 
bourg une  Propofjtion,  confiftant  en  trois  articles: 
far  lesquels  il  leur  donne  avis  de  fes  intentions  tou- 
chant lesdits  Droits ,  qu'enfin  en  confideration  (s'  par 
Ventremife  du  Roi  Tres-Chreftien,  £sf  de  Son  Altiffe 
EkSiorale  de  Brandebourg,  (^c.     Comme  aujfi   de 
très-Hauts  Princes.,  George  Guillaume^  Jean  Fre- 
derik,  (^  Rodolphe  Jugufte,  Ducs  de  hrùns-ii'yk  (sf 
Lunebourg ,  i^c.  Sa  Maj'.  ayant  en  même  tems  re- 
marqué la  foumiffion  des  Bourguemaîlres ,    £5?  du 
Sénat  de  ladite  Fille ,  leur  a  bien  voulu  r''ndre  fn 
amitié.,  £5?  para  qu'ils  ont  accepté  les  Articles  fui- 
vans,  éloigner  fes  armes  de  leur  Païs,  qui  en  était 
menacé. 


Anno 
1679, 
I.  Nov. 

Dane- 
marc 
ET  Hah.; 

BÇIUR.Q, 


/.  tous  les  Droits  &?  toutes  les  pretenfions  de  Sa, 
Majeflé  au  fi  bien  que  tous  les  Privilèges  fjf  Droits 
de  la  Fille  de  Plamhourg  feront  refervez  à  l'un  fj" 
à  Vaut'"  U  demeureront  en  leur  entier  fans  aucune 
infraSlion,  jusqu'à  ce  que  le  Point  d'Hommage  &f 
d'autres  différents  foient  vuidez  à  l'amiable  ou  déci- 
dez par  la  Juftice,  enforte  que  ce  traité  Provifionel 
ne  leur  porte  aucun  préjudice,.,  ni  à  Sa  Majeflé  Im- 
périale, ni  aux  Droits  d'Empire,  £sf  ne  leur  déroge 
en  quoi  que  ce  fait:  Sa  Majeflé  déclarant  de  vouloir 
laiffer  la  Fille  paifiblemcnt  jouir  de  U  Neutralité 
y  de  fes  Commerces,  comme  aufp  de  fes  Droits 
Privilèges  y  Franchi  fes  fans  l'y  trmbler.  ' 

//.  En  fécond  lieu,  les  Bourguemaitres  (^  k  Sé- 
nat avec  les  Bourgeois  de  la  Fille  de  Hambourg 
ayant  accepté  avec  toute  reconnoiffance  les  tres-gra- 
cieufes  offres  de  Sa  Majeflé.  Lui  ont  promis,  di 
témoigner  à  Sa  Majejié  leur  tres-humble  6f  Conve- 
nable refpeB  ^  Dévotion,  de  chercher  en  tout  foa 
avant  âge,  de  détourner  autant  qu'ils  pourront,  fou 
dommage,  fj?  demeurer  fermes  du  cofté  de  Sa  Ma- 
jeflé en  s" appliquant  en  toute  rencontre  à  ce  qui  pour -> 

ra 

/ 

(  I  )  Le  ThMtry.m  Pins  date  ce  Traité  du  jo.  Oftobre  Vieux  flile 
&  10.  Novembre,  Nouveau  ftile,  mais  ie  jo.  Oftobre  V.  s.  repon- 
doic  au  9.  Nov.  S.  N.  &  non  pas  au  lo  La  même  «rem  fe  trouM 
4ans  Lunii  8f  dans  V Euroitifchc  HiraU,    [  DuM.  ] 


444 


CORPS     DIPL 


Anko   ti'.btlid)  Wtrnl  «nb  im  :5bngen  SD-  S»"-  Sna)e|l  ©twbc  ftd; 

'^         fâbig  îii  iiwd)cn/  ftd^  oaabingê  nnaeksen  fwi  lalTen  reoU«n  / 

KÎ70.  TOos^Scii  flii*  31)r  i»]fljc(l.  bcï  ©tabt  i!)te  6cl)Dtlid;e  Somalidje 

III.  ©Ufclbe  cïtlfll)«n  (îd;  fctncï  tinb  btitteiié  ju  be(ïomeI)= 
rcï  SSejcigunci  tierce  imtettbnntiSflf»  Dévotion  geâen  3I).  ^on. 
gïlajcft.  bero'fdben  biu'd)  einer  Deputation  niiéibren  aKitteln/ 
fold)e  ike  itntertbniugfîe  Intention  in  3l)tem  iinb  b£t  ganlen 
SBiîrseïfdJrtfft  gîrtljmen/  nad)  bem  begfalë  bcltcbtan  iinbl)tebet) 
âefiîgccm  gotuiulrtv/  felbjl  bcmûl)tiâ  ctoffnm  unb  mtxagm  511 
Iflffen. 

IV.  Qtnnebciill  Ma)  jum  »i«ïbten/  wciitt  3I).  Ion.  gR(i|cff. 
biird)  bec  ^n.  S^n.  S3n.  S-jet^ogen  UDn  iUnebutg  5urtîl.  sucfti. 
Siîïlïl.  ®iivd)l  ®urd)I.  S>urd)l.  ftd;  bnl)in  bcrocgeu  Inffen/  baf 
(gie  berû  luicbetvbie  ©Mbt  gefrtflcn  uiraitlen  unb  imgnnbe  fdjtt)in= 
im  iinb  fiiUcn  Inften/  berofelben  JHC  iinteïtljnnigllcn  £rtentlid> 
îcic  innerl)alb  jwci)  Snbren/  à  dato  an  jurcdjnen/  in  j.  îer^ 
inm  120000.  Sleid;ëtl).  babc  criegcn  ju  Inffen/  bcïogcltnlt  bag 
fît:<i;c  bel)  etfolgenbcr  Son.  Ratification  70000.  Kctd^ëtl).  Ijrtlb 
in  fpecie/  unb  btilb  in  grol)nen/  6.  SJîonnt  bnrnad)  aie  ben  i, 
Maji  Anne  1680.  40000.  iXeid)étl).  in  ©âbnifdjen  Êro^ncn/ 
«nbbenn  nod)  dbeïnwblen  in  6.  gKonnt  40000. 3veid)ëtb.  in  gi'obî 
iien/imb  bev  3;e|I/fllë  30000.  Kctd)é£b-  6-  Sîîonnt  benindj  nud) 
in  Snbnifdjen  gvobnen  obgetïngen  wcrben  fott.  3ebcd)  baf 
brtgegen  fltre  von  3b«ï  Sontgl.  £Dtcijc|i.  rciebet  bie  ©tobt/  nud; 
ttné  bcncn  mit  bet  ©tabt  iiîbecf  in  Communione  beftêcnben  4. 
lonbenprâccnbiïte'^oberungcn/  gnnêlid)  miffgeboben  unb  nb= 
(letbnn/  (itte  ber  ©tabt  <iud)  bcvo  SSûvgeï  unb  ginmobncre  nn* 
gebnltene  unb  arrellirte  ©d^iffe/  SL'nbren/  unb  gffccten/  unb 
imm  ciuff  beï  £lbe  immédiate ,  bep  crfolgcnbec  Ratification 
iinb©encbi«bnltung;  iin  ilbrigcn  nbet  fo  bnlb  mi  jebein  £»b«e 
bie  bcgnjegen  nôbtige  a3cfeble  jvctben  edflngen  fonnen/  relaxi- 
ret  unb  reftituiret  jpctben. 


V.  ©inb  3bio  Sonigltd;e  CKajeiî.  M 'Jtaetgnabigjjen  gï* 
liicKnê/bicfen  Intérims- Keceg  btnncn  8.  ^ngcn  nUctgnnbtgg  ju 
bcdâttigen/  unb  batiibet  3bro  «oiiiâlici;e<SencbmbnUungnaec:= 
finâbigfi  extradiren  ju  Inifen/  wobmgegen  sBuMenncifcr  /  Sîrttlj 
imb  ssûrgeïfdjnfft  bec  ©tflbt/  foldjen  cbenmngig  mnctbnlb  be» 
fngterîeitpi  confirmiten,  unb&cnfelbtntUrtUen  getïrtuUcî)  tlfl*» 
îutommen  âebrtltm  feçn  fotten. 

3u  bcflên  Utîunb  b«ben  Me  juSnbâ  gcmelbtc  Soniglidje  Mî- 
niftti ,  unb  bec  ©tabt  ©eputicce  bif  su.  folgenbec  Ratifica- 
tion, imb  bec  (gtnbt  unb  fnmptlid)ec  5Siicgetfd)(ip  Confirma- 
tion, biefen  Intérims- îKccef  cigenbanbig  untergeseidjiiet/  unb 
mit  ibrcn  fpetfdjnfftcn  vccjtegelt.  ©0  scfcfceljen  ju  pnnenbera 
Un  I,  Novemb.  1679, 


Formular  t>«  untcrt^âtt»â|ïctt  Déclaration,  iWtOtt 
in  oHgcin  intcrims-Slcceg  9)îc(ï)unâ  gcfc^c^cn. 

S)uw|(cucï;tl3Jïcr  ;  ®wgmâcl)t«gjîct  ^ênia  i 
(Snâîiiâftet  ^m-, 

çv>'Jfd)bem  (£w.  Sonigt-  2»<ijeff.  bucd)  ©olteê  ©nobe  in  m-- 
^*^  figen  beco  gûcflembiîmeten/  unb  folgenb  in  bec  gînbe  bec 
©tabt  Sjambuvg/  glûceiid)  angclanget/  unb  bccen  Se^jutictcn 
etne  genjiflêin  breçen^unctcn  bejîebenbe  Propofition  tbun/aiid; 
bec  ©tabt  Refolution  baciibeï  begeb""  laffên/fo  ciel  ben  ecjlen 
g)unct  flbec  bctciffc/  betfelbe  aniço  roegcn  Suc^c  bec  3eit/  unb 
«inberec  Umb|?ânbe  I)albcc  feine  néaigCîtbbelffung  riid)t  cclangen 
îonnen  /  unb  gro.  Sonigl.  SRajelî.  fld)  bnbeto  gnabigfl  gefatten 
laflen/  felbigen  su  anbecreectigen  cntroebcc  gûtltd)eï  "JObbanbe^ 
lung  ûbec  gecid)tlid}cc  gncfdicibung  nufsufeUen/  unbinjtDiî 
fd)en  bcro  miebec  bie  ©tabt  gefafie  ungnabe  fdjwinben  unb  faU 
len  laffen/  aud;  begreegen  in  einem  gen)if]"en  Intérims -3iecef/ 
Scrtfft  befiên  gro.^omgl.  SOîaieji.  auffbie  ©tabt  bnbenbc  Jura 
«nb  prœtenCones,  wie  aud)  bec  ©tabt  bie  ^hmt  ungeh'nncft 
imb  ungefdnnalect  «otbebnlten  reecben  /  gnâbtgjl  ju  roiUigen. 
©0  ecfdjeinen  we  gro.  Sonigl.  ïiHflje|ï.  SBucgermeifîec  unb 
Sîabté=®cputtctc  in  becen  unb  bec  fninpflidjen  SBiîrgerfdjaft 
Sfîabinen/  unb  Decf^stedjen  fold)cn  Intérims- Keceg  in  aflen  feis 
lien  îpunctcn  unb  glaurnlen  getceulid)  na*jittommen/  unb  ab^ 
fonbeclicb  <£w.  Xomâl.aïîajeil.  mit  imtcctbânigllec  aejicmenbec 

Devo- 


O  M  A  T  I  Q.U  E 

ra  contribuer  à  fe  maintenir  dans  la  Bienveillance  AnNO 
de  Sa  Maj.     En  reconnoijfance  de  quoi.  Sa  Ma-  j^yn 
jefté  a  promis  à  la  Fille  fes  bonnes  grâces  (^  fa       '<f* 
bienveillance. 

III.  Les  mêmes  s'expliquent  outre  cela  £?  en 
troiftéme  lieu  ,  pour  plus  grand  témoignage  de  fa 
Dévotion  envers  Sa  Majeftê  ^  promettent  d'en- 
voyer à  Sa  Majejlé  des  Députez  de  leur  part  y 
qui  apprendront  à  Sa  Majejlé  l'Intention  ftncere  du 
Sénat  &?  des  Bourgeois  en  forme ,  ainft  qu'il  eft  dit 
ci'deffous. 

IF.  En  quatrième  lieu.  Sa  Majejlé  s'ejiant,  par 
Ventremife  de  MeJJîeurs  les  Ducs  de  Lunebourg ,  dé- 
portée de  fon  indignation  contre  la  Fille  ,  elle  lui 
en  fera  reconnoijfance  de  zzoooo.  Escus, payables  en 
cinq  termes  en  deux  ans  :  en  forte  qu'aufi-tôt  après 
la  Ratification  du  Roi  foient  payez  70000,  Escus^ 
fix  Mois  après,  fçavoir  le  i.  de  May  1680.  40000. 
Escus,  &?  encore  fix  Mois  après  40000.  Escus^ 
13  encore  de  plus  en  fix  Mois  40000.  Escus,  (^ 
le  refie  c'eft-à-dire  30000.  Escus ,  fix  Mois  après. 
Moyennant  quoi  toutes  les  prétenfions  de  Sa  Ma- 
jejlé contre  la  Fille  £5?  les  Terres ,  qu'elle  pofféde 
conjointement  avec  la  Fille  de  Lubeck,  feront  en- 
tièrement abolies ,  £5?  tous  les  Faiffeaux  de  la  Fille 
fc?  de  fes  HaUtans,  qui  auront  été  arrêtez,  com- 
me aufii  tous  fes  Biens,  Marchandifes  ,  £3"  effets 
feront  relâchez  5?  rendus  après  la  Ratification:  à  ^ 
fçavoir  fur  la  Rivière  d'Elbe  immédiatement ,  £^ 
ailleurs  auffi-tôt  que  les  Lettres ,  qu'on  y  envoyera ,. 
y  feront  arriiiées. 

F.  Sa  Majeftê  promet  de  confirmer  ce  Traité 
Provifionel  dans  le  îems  de  huit  jours ,  13  de  faire 
rendre  fa  Ratification',  £5?  de  leur  cofté  les  Bour- 
guemaîtres  £5?  le  Sénat  de  h  Fille  feront  obligez  de 
le  confirmer  en  même  tems ,  £?"  de  Vobferver  en  iouâ 
poniluellement. 

Pour  plus  grande  preuve  de  tout  ceci  les  Minis~ 
ires  du  Roi  £5?  les  Députez  de  la  Fille,  en  atten- 
dant U  Ratification  £3"  la  Confirmation  de  la  Fille  ^ 
ont  figné  le  prefent  Traité,  &  y  ont  mis  leurs  ca- 
chets.   Fait  à  Pinnenherg  le  i.  Novembre^  i6js>. 


Formulaire  de  la  Très- humble  Déclaration,  dont 
il  eft  fait  mention  dans  ce  Traité  Provifionel. 

Très-Haut,  Se  Trcs-Puiflànc  Roi, 

VOJre  Majeftê  efiant  par  la  grâce  de  Dieu  hew 
reufement  arrivée  dans,  fes  Duchez  ici  proches 
£5*  dans  le  voifinage  de  la  Fille  de  Hambourg,  £«? 
ayant  fait  faire  aux  Députez  du  Magiftrat  de  la- 
dite Fille  une  certaine  Propofition,  qui  confifte  en 
trois  yîrticles ,  demandant  la  Refolution  de  là  Fille 
fur  iceux  :  Mais  quant  au  premier  Article,  la  briè- 
veté du  tems  £5*  d'autres  circonftances  ne  permettant 
pas  de  le  vuider  entièrement,  £5?  pour  cette  raifott 
ayant  plu  à  Foftre  Majeftê  de  le  remettre  à  un  au- 
tre accommodement  amiable,  ou  decifion  dejufiice^ 
en  oubliant  l'indignation  qu'elle  avoit  conceuè  contre 
la  Fille,  (3  de  confient ir  gracieufement  à  un  certain 
Traité  Provifionel,  par  laquelle  font  refervez  à  Fos- 
tre  Majeftê  les  Droits  (3  prétenfions  fur  la  Fille, 
aufji-bien  qu'à  la  Fille  les  fiens  dans  leur  entier  £5? 
fans  infraSlion ,  Nous  Députez  des  Bourguemaîtres 
£?"  du  Magiftrat  comparoiffons  devant  Foftre  Ma- 
jeftê au  nom  dudit  Sénat  £5?  de  toute  la  Bourgeoifie^ 
promettans  d'obferver  fidellement  ledit  Traité  Pro- 
vifionel en  tous  fes  Points  £3*  Claufes,  £î?  fpeciale- 
ment  de  témoigner  à  Foftre  Majeftê  nôtre  tres-bum- 


DU     DROIT     DES     GENS. 


AnNO  '^«^°''0"  JUâ^ft^tt  î"  f«t)»/  &eco  S3e|leg  ju  befûbcrn/  ©dwbcii 
iinb  Slrtdxljeil  nbct  von  f^br/  fo  wid  on  bn  &tabt  ifl/  nbsti' 

1679.  "'«"î'cn/  itiib  bit)  gip.  Soiiiâl.  gjidjeft.  aebûljtlid;  jii  (jaltèii/ 
'  ^  flurf)  fonflen  nllcé  (laber/  fo  in  befiigtein  Intérims -3Cece9  cnt- 
baltcii/  uotoiifijnidd)  ju  erfiiKcn/  i'eiimttcl(î  ba^  bie  (gfabt  bcç 
bec  j^îciitralitnt  iinb  iljrcnSomiiicrcien/niHl;  !)ergebrncl)ten  iXed)= 
un/  ^Priuileijicn  unb  ;Çreol){iteii  gci-ul)ig  imb  unacftnncÉt  bkiben 
uni  gelrtfTen/  rtiid)  bit  Soin.  .Suçfctl.  3«nK|i.  unb  bein  ÎScid;e 
beco  a^Kdjtfrtjjme  »oïbe!)«l«n  n^erbcii. 


44y 


^/e  £îf  convenable  refpeSi,  de  chercher  fon  avanta-  AnnO  ■ 
ge,  de  détourner  autant  qu'il  dépend  de  la  Ftlle  ce  y 
qui  lui  pourrait  eftre  dommageable ,  d'eftre  portez.  ^  "7?» 
pour  Fojire  Majefté  fçf  d'accomplir  tout  ce  qui  eji 
compris  dans  ledit  traité^  moyennant  que  la  Fille 
fuit  laijjée  y  demeure  puiftbkment  c?  fans  infrac- 
tion dans  fa,  Neutralité  y  fes  Gommeras ,  comme 
auffi  dans  fes  Droits ,  Privilèges  13  Liberté^  (s  que 


s  Droits  appartenants  à  Sa  Majejié  Impériale  ^ 
l'Empire  leur  foient  refervez,  • 


CCIX. 

If .Nov.' "l^rattê  d'Alliance  t§  à^ Amitié  entre  L ouïs  XIV. 

France  ^"^  ^^  France  (3  Monfieur  VEledleur  de  Saxe. 
El  Saxe,  Fait  à  S.  Germain  en  Laye  le  i  f .  Novem- 
bre 157p.  [Freder.  Léonard.  Tom. 
III.] 

COmme  les  Traitez  de  Weftphalie  de  l'année  1648. 
ont  fait  le  fondement  le  plus  affuré  de  la  Paix  & 
ai  la  tranquillité  de  l'Empire,  &  qu'ils  viennent  d'être 
rétablis  dans  toute  leur  force  par  le  Traité  de  Nimégue 
de  l'année  dernière  ;  Sa  Majefté  Tres-Chrêtienne  tou- 
chée ainfi  qu'elle  a  toujours  efté,  du  bien  &  du  repos 
de  l'Empire,  &  portée  par  fon  ancienne  affeaiort  pour 
Monlieur  l'Èleéleur  de  Saxe,  à  prendre  avec  Son  Al- 
teiTe  Eleâorale  les  mefures  d'une  Alliance  folide,  &  à 
eftablir  des  liaifons  nouvelles  pour  la  confervation  des 
fusdits  Traitez  de  Weftphalie  &  de  Nimégue,  a  receu 
avec  plaifir  les  alTeurances  que  Son  AltefTe  ElecSorale 
lui  a  fait  donner  par  le  Sieur  de  Wolframsdorf,  Son 
Chambellan  &  fon  Confeiller  Aulique,  du  defir  qu'el- 
le auroit  en  répondant  à  l'amitié  dont  Sa  Majefté  veut 
bien  lui  donner  des  marques,  de  fe  lier  avec  elle,  pour 
affermir  de  plus  en  plus  l'obfervation  des  fusdits  Trai- 
tez. C'eft  dans  cette  veuë  que  Sa  Majefté  aiant  don- 
né Pouvoir  au  Sieur  Arnauld,  Chevalier,  Seigneur  de 
Pomponne,  fon  Confeiller  en  tous  fes  Confeils,  & 
Secrétaire  d'Etat  &  des  Commandemens  de  Sa  Ma- 
jefté ,  de  traiter  de  cette  affaire  avec  ledit  Sieur  Wol- 
fra  nsdorf,  ils  font  convenus  des  Articles  fuivans,  après 
•   l'échange  réciproque  de  leurs  Pleinspouvoirs. 

I.  Il  y  aura  à  l'avenir  entre  le  Roi  &  Monfieur  l'E- 
leéleur  de  Saxe,  une  amitié  fincere  &  parfaite  intelli- 
gence, laquelle  fera  cultivée  &  obfervée  tant  de  la  part 
de  Sa  Majefté  que  dudit  Elefteur,  avec  tout  le  foin  & 
l'exaftitude  qui  peuvent  contribuer  davantage  à  entre- 
tenir une  bonne  &  eftroite  Alliance,  même  à  l'avantage 
réciproque  de  leurs  Etats. 

I I.  Les  Sujets  de  part  &  d'autre  pourront  exercer  en 
toute  liberté  le  Commerce  dans  les  Terre' ,  Roîaumes 
&  Pais  de  S.  M  comme  auffi  dans  les  Etats  &  Pais  de 
Son  Altefle  Eleftorale  de  Saxe. 

III.  Comme  Sa  Majefté  &  Son  AltefTe  Eledorale 
de  Saxe,  ont  toujours  eu  particulièrement  à  cœur  d'en- 
tretenir &  de  faire  obferver  les  Traitez  de  Weftphalie, 
lesdits  Traitez  feront  le  fondement  le  plus  folide  de 
celui-ci ,  &  Sa  Majefté  &  Son  AltefTe  Eledorale  de 
Saxe,  promettent  réciproquement  de  contribuer  tout 
ce  qui  fera  en  eux  pour  les  maintenir  dans  tou- 
te leur  étendue  ,  à  l'exception  feulement  de  ce 
qui  a  efté  changé  ou  dérogé  ausdits  Traitez  de  Weft- 
phalie par  le  Traité  de  Nimégue  du  cinquième  Février, 
par  celui  de  Zell  auffi  du  cinquième  Février,  &  par 
celui  de  S.  Germain  du  29.  Juin  de  la  prefente  année, 
iîgné  entre  Sa  Majefté  &  Monfieur  l'Eleûeur  de  Bran- 
debourg. 

I  V.  En  vertu  du  prefent  Article,  Sa  Majefté  s'obli- 
ge &  promet  en  foi  &  parole  de  Roi,  d'afîîfter  de  tout 
fon  Pouvoir,  protéger  &  defFendre  la  Perfonne  ,  les 
Etats ,  Païs  &  Peuples  de  Son  AltefTe  Eledorale; 
comme  auflî  les  Terres,  Parties  &  Droits  qui  appar- 
tiennent dans  lesdits  Etats  aux  Princes  fes  Frères,  tou- 
tes les  fois  qu'elle  en  fera  recherchée  de  Sadite  AltefTe 
Ele£torale,  contre  tous  ceux  qui  les  voudrojent  atta- 
quer ,  troubler  ou  empêcher  dans  la  jouïftànce  des 
Droits  &  des  avantages  qui  lui  ont  efté  accordez  ou 
confirmez  par  ledit  Traité  de  Munfter,  auffi-bien  aue 

Tom.  vu.  Part.  I.  " 


de  fon  autorité  EleSorale,  &  de  tout  ce  qui  lui  peut 
&  doit  appartenir,  &  aux  Princes  fes  Frères,  dans  l'é- 
tendue de  fes  Etats. 

V.  Son  AltefTe  Eleflorale  de  Saxe,  s'oblige  auffi  & 
promet  en  foi  &  parole  de  Prince ,  d'affifter  de  tout  foii 
Pouvoir  Sa  Majefté  en  cas  qu'elle  vienne  à  eftre  atta- 
quée ou  troublée  par  qui  que  ce  foit,  en  la  jouïflTance 
des  Droits ,  Etats  &  Places  qu'elle  pofTede  dans  l'Em- 
pire, &  qui  lui  ont  été  delaifTez  pour  eftre  unis  &  in- 
corporez à  la  Couronne  de  France  par  les  Traitez  de 
Munfter  &  de  Nimégue. 

V  I.  Le  prefent  Traité  d'Alliance  &  d'Amitié,  entre 
Sa  Majefté  &  Son  Altefl"e  Eledlorale,  durera  l'espace 
de  quatre  ans,  à  commencer  du  jour  de  la  Signature 
des  prefens  Articles  ,  &  les  Ratifications  en  feront 
échangées  dans  deux  Mois  du  mesme  jour  de  la  Signa- 
ture, ou  plutôt  fi  faire  fe  peut. 

En  foi  de  quoi  Nous  fousfignez,  en  vertu  de  nos 
Pleinpouvoirs  refpeflifs,  avons'"  figné  ces  prefentes,  & 
y  fait  appofer  les  Cachets  de  nos  Armes.  Fait  à  S. 
Germain  en  Laye  le  quinzième  jour  de  Novembre 
1679.    A''«fifigné, 


Arnaold. 

G.  Th.  de  Wolframsdorf. 


ccx. 


(L.S.) 
tL.S.) 


correspondiwntcn  Wo{-  <^rancf  "^Sm^r^unl)  gclnva^^ 
fc(;en  (Swpgen  aufgericljtct/  ivoiJurcl;  ftc  ïcrfcl^tctctie 
ïin9t)alti9C  9}îim|cn  abfcgctt  /  unt  jiu  unctcrcinfû^» 
rung  gutcc  ©tûctc  ()ci(faiiiê  vcrortnung  t()un,  SSl^v? 
bcrg  bcn  iz-ii.  Decembr.  1679.  QJîjt  tcm  fcefj» 
iDcgcti  t)on  obgcDactltcn  ièb(.  ©tdnlien  crgangcncn 
Édi6t.  Loco  &  die  ut  fupra.  [[Lon d or- 
pi  i  A6la  Publica  Tom.  X.  Libr.  II.  Cap.- 
CCI,  fub  nuni.  z8.  pag.  17^.] 


C'eft-à-dirc, 

Reces  conclu  entre  les  trois  Cercles  de  V Empire  unis 
au  fujet  delaMomoye,  Franco  nie,  Ba- 
vière, £5"  SuABE,  par  lequel  ils  convien' 
nent  de  la  reforme  de  diverfes  méchantes  espèces, 
fcf  de  la  forme,  du  poids  (3  du  Tttre  de  quelques 
autres  qu'on  doit  introduire.  A  Nuremberg  le 
I2.-2Z.  Décembre  i6j§).  Ave'c  I'Edict  pu- 
blié par  lesdits  Cercles ,  en  exécution  du  mime 
Recès.  A  Nuremberg  }e  dit  jour  iz-iz.  De- 
cembre  16J9. 

«>ltnb  iittb  JU  ttiiffcn/  bmmd)  bic  lîndjjîfjin  vet^mefm  kibh 
•^  8e.$rieâé» motus,  ncben  anbetn  battmê  gfiiuinem  ^attn^ 
Innbe  mcbc  jiigetTanbfflem/  unb  fnlî  unjeljlboren  Unbcll/  au^ 
fo  ml  m  éd;nben  gcnju'rcfet  /  bnf  bet  iii  beé  S^eil.  aîcictés 
Stnbt  'JCugfpiiVâ  fub  dato  beg  îi.  (  II.)  Junli  1677.  ab<^cfâfli 
£Siîiîné'^rob(ition=@d;(iig  ju  feincr  Execution  nidjt  gebïad}t 
tccrben  tbnnm/'  borniifF  niid)  fernet  erfolgt/  bng  baê  bm  ly, 
Junii  s6i6.  vot^eto  tné  «Ketd)  eraanirfe  nffecgnâbtglie  ^at^kv* 
lid'e  Edia  l'on  einigen  a)îi5nê  =  @tônbcn  immittcfH  gleid)f(itré 
(luffêt  'Jtiigen  gefcçt/imb  mit  fottmnljrenbci;  Tluêmûn^ung  nidic 
mit  ber  Dori^  ringbalteiiben  (gortcn/  big  jit  date  i>iïfal)un/ 
fcnban  brtnn  nud;  inêitt  unb  roeitet  v>on  ben  iiU.  3?eid)ëinmiê« 
^  1 1  Ûtbnun» 


Dec. 


CORPS    DIPLOMATI  0.0  E 


A  KKO  ôrbnunacn  dit  (S*rût  imb  Sont  nbgettctten  worben.   ^lé  Ijrtt 
bet  S?od)n)urbi3)1c  beé  S^eil.  JXd(()(5  'Jiîtll  imb^-Jeri/  Sjcn^etec 

X éjÇ.  P)il'ip/S3iftl)i>ff  su  SSnmbcvg  unb  ^Biltêburg/  niicl)  IQetêog  in 
^  gtiinrfen  /  bcï  btepcn  m  «Olunôwefen  corresponditenber  iobl. 
iÇrniicf'SBaçt-BUb  @cl;n)<ibifcl;cn  Srnçfen  Direaor,  bminenî 
Ijero  Urfrtc^  genommcu/euicn  niibenveitigen  £yîiîn$=<prcb<itioné= 
Convent,  gegen  ben  u.  currentis,  bei-ûïbmmgnadVniiff  oii' 
Ijcro  in  m  JJdl.  Sîeicliâî<gt(ibt  Slûrnberg  fluéjufd)vcib«n/  â«- 
jînltcn  btcrniiff  bcr  gcfflinçten  I)&cl)fl»  unb  n)oaobI.ei)iit=5i5ïfîen 
«nb  ©tflnbcn  iXât!)  unb  'JtbgefrtUbte  (i^)  ncbcn  aevBÙbnlidjcr  Lé- 
gitimation cingcfunben/  unb  nad)  bn  proponitten  quaeftionen 
iciffcr  itb^egiinaflefdjlûlTen/  wk  fDlgt: 

unb  jvBnr  fcçnb-etfilid;  nad)  (ibgclefeneii  jungflên  'Kagvmi' 
fdjen  anûnè-avcceg  bct  2Bavbeincn  gefertigte  Relationes  mu 
gebort  unb  bie  fcitI;cro  aHëgeiniSn§tcginI)eimifd;eorbinati@oIbj 
«iib  fû  gvob  (lié  getinge  ©ilb«tnc  ©ortcn  /  b«ï  SKeidjé  9>îtînê' 
ôïbnuiig  gemnf  /  aud)  bnbei)  tcin  fonberbaljre  defeft  befunben 
«jorben.  "Jtnlnngmbc  abet  bie  tmter  bn  £Inf  bec  fluélâiibifd;en 
©ortcn  bepnblid;e  £inl)ctmifd;c  foivol  oiid)  bie  nuélnnbifd;e 
SSercfer  nn  |1dj  felbtîen/fennb  nad)  ■JCnjetg  befngteï  lelationcn  unb 
Qtbcrucf  fub  Lit.  A.  B.  &  C.  bem  t!s;eid;é!)alt/@d;rotunb^orn/ 
ganè  ungemàf /^  unb  roie  folgt  befnnben  «jorben. 
I  1.  Sub  Num.  I.  t|l  notiit  dn  (gorten  gan^e  ©ulbener/  «met 
3I)ï  53od)fi5itW.©urd)1.53erîn  3ol)(inn  JricbricbenSjetêogen  jti 
SSraunftbmeig-iuneburg  @epnig/mtt  bct  ^a^)^tt])iI6^S.  an  be= 
ïen  loo.fetûcf  bec  £Keid)£!tl;lï.  à  96.  ït.  10.  jï.  37.  îr.  i.  ^f.  511 
Scrlufl  fleljeii. 

î.  £»(inii  tfl  fub  Num.  z.  bemcïcft  on  ©ulbencï  mm  ^])t. 
S3od)turtîl.  ®iitd)t.  Sjerui  30!)"»"  £ïn(î  *«  ©fldjfen  ©eptng 
mit  bcï  3a!)r5(il)l  1678.  gel)et  nn  100.  (gtiîcf  ju  SctUt|{  18.  fl. 
40.  fï.  3.3  s  pf. 

3.  getner  ein  ©uibenet  flib  Num.  ?.  mit  SSodjft.  aStanbenb. 
£ini5l6bad;ifd!ein  ©evïàg  unb  bet  3nï)t5nI)I  1677.  tfî  nu  loo.  fl. 
2)etlufi  li.  f[.  19.  ft, 

4.  &  5.  "îBiebeiMunb  i.  fortementcn  erjîgebadKet  58i'(mbenb. 
£)aolèbndMfd)ei:  ©ulbcnet  fub  Num.  4.  &  j.  unb  ber  3a!)rj<il)l 
1679.  gel)en  bcç  jenein  in  OTgang  11. fl.  14.  îr.  3.1-2  pf.  bepbie= 
fem  nbcr  14.  fl.  i.  îï.  i.  vl  von  100.  fi. 

7.  &  8.  fub  Num.  7.  &  8.  weifeit  iid)  jwet)  ©oïtcn  g^iîtflll. 
ôettingifd)«  (Sulbencï/  mit  bn  ^a\)na\)l  1675.  unb  1677.  bie 
bod)  in  biefem  nod)  I(iuff'enben3<i')i^""^3™iîiiêcn>ûi:ben/  b«» 
finben  ftd;  nn  (5d)r(5t  unb  ^Eom  fe[)r  ungletdvunb  i|i  ba^ero  bec 
2)erlu<l  won  100.  fl.  i/imn  bccçctlet)  /  aie  ecttlid;  11.  fl.  39.  fc. 
iam  16.  fl.  p.  h-.  I.  pf.  unb  leglid)  10.  fl. 

9.  Sub  Num.9.i(l  befînblid)  cin  @Cflfl.C0îon(fortifd)et®ulb» 
ncc  mit  bec  Snbrjabl  1676.  unb  bem  Scclulî  »cn  joo.  fï.  16.  jl. 

14.  ÎC.  H-2  ff. 

10.  Sub  Num.  10.  cin  ©ulbencc/  untec  Sjccin  SXeuffenBDn 
Ç>lauen  ©epcag  untcc  bec  3(i!)C5a!)l  1679.  bncan  »on  100.  fl. 
25eclu)i  16.  fï.  57.  fc.  i.  pf. 

11.  &  iz.  jernec  fub  Num.  ii.  &  iz.  îTOei;eclet)  (gocten 
SScnnbenb.  OnolÉbad)  15.  te.  mit  benen  ^aljcjnbleii  1678.  & 
1679.  i|ï  bec  Seclufl  uon  100.  fl.  16,  fl.  sj.  fc.  I.  cf. 

'  13.  SfJod)  ein  Scanbenb.  ûnolebad^ifdjeé  fortement  »on  6. 

te.  mit  num.  13.  unb  bec  3(i!)csfl!)l  1678.  reocmi  uon  100.  |ï. 
Setliifl  17.  fl.  16.  fc.  3.  Vf- 

14.  Sub  Num.  14.  giîciil.  £)eitingifd)c  6.  Sceuéccec  mit  bec 
3<il;cîia!)l  i678.baïan  uon loo.fl.  "Kbgang  14-  fl-  33- fc  r.  pf. 

15  ?ci6.  Sub  Num.iî.&i6.  3>i>ei)eclcç(5i)Cten  neuejciebî' 
ï)ccgifd?e  @cofd;.  mit  b«  3nl)nfl?)l  1679.  ifj  an  roo.fl.  2)eclutï 
îy.  fl.  unb  num. r7.8ci8.  neue  tmbefnnbte  te.  mit  bec 3aI)cjol)l 
1679.  bcingen  loo,  fi.  "ybgang  58.  fl.  35.11.  T-çf, 

$3ierauffnim  W  mm  «on  gonuenté  wegcn  nuff  Ke  j^mac 
Siïîittel  unb  SBeg  focgfaltig  angetcagcn/  wocbucd)  fo  obfpecifi- 
cirt=rt(é  rtubete  sniînè  @cbced)en  abgetilget/  unb  Ijingegen  bie 
oite  lôbl.  aritSnè=@a6ungen/  fo  »icl  su  bec  3eit  nod;  gefdxljen 
tan  I  reintroducirt  twcben  mijgen  /  ba  man  bie  deliberanda  ju 
meijcec  facilitirung  beg  (gdjlufîî^  in  wcfcbiebene  g)unMen  abgcs 
tljcilet.  I.  taai  fûc  ©ocfen  juwccuffen/  tmb  nbjuwûcbigen/ 
tuie  I)od)  jebeglaf  /  unb  untec  roaéîecmin.  i.  rené  fonbecbnbc 
gegen  bie  feit  bem  naecgnnbigfl  auëgefaffenen  Saçfeclidjen  E- 
dift,  imb  alfo  roiebec  beffdben  SDecbott  auf gemiînête  ©octen 
»i>cjunel)mcn/  unb  n>ic  (îd)  bie  unfdjulbige  (gtanbe  jpegen  t!)ceé 
«nb  bec  il)cigen  bierob  Icibenben  gcofTen  ©djnbené  ju  ec!)oI)len 
jmb  il)ce  indemnitat  JU  flabilicen  !)âtten.  3.  55ucd)  xoai  Silîits 
tel  bai  fccnecc  auênliSn^en  bec  cingfnlfigcu  ©octen  nad;tciîcflid; 
iinb  realitcr  ju  »ecl)iîten.  4.  2Bie  einc  5ucd;âcl)enbe  £Keid;é» 
gonfocmitât  ju  erbaben/  unb  emjufilbcen.  j.  mng  unb  »iel  bie 
5.45blid;c  £caig  an  SXeidjéîOibnungëimaffigen  ©octenaufsu» 
miin^en/ftdjDûc  jeêtwcgleid)enm5d)ten.  6.  "Xulf  waë  sulang= 
Iid;e  'Sîeg  bec  fd;âblid)e  aîîun6="2Bed)fel  unb  bec  gcoben  3îeid)é= 
©ûcfeu  2)ccfi4l)cung  fiîc  baé  tiSnfftig  nbjuœcnben.  7.  unb  leg- 
tenë/  ob  bec  ESeid;i>tbaIec  bcç  feinec  (£tl)6!)ung  ad  6.  te.  gelaf= 
fen/obec  nad)  nitnmej)e  @ott  lob  iviebec  eelangtcn  geieben  /  unb 
5>nnnen!)eco  inel)cecé  anfdicinenbcc  Sjojfnimg  bie  alte  SJîtîn^» 
£)cbnungen  s»  refufcitlren ,  auff  ben  yotigcn  guf  bec  i.  fl.  30. 
ÎC.  niiebee  abjufeêcn.  "aHeemaffen  man  nun  anoorbecifl  att  bai 
jenige  /  \mi  «ecmôg  beë  nflljecn  "Ztugrvucgifdjen  SXeceg  de  Anno 
1677.  nbgebanbelt/  unb  beliebf  nweben/  aie  ba  ifi  bk  QlbflcU 
lung  bec  S3ccten  =  unb  aflemigc  ©cbeaudjung  bec  cbemalë  Dee= 
âlid;cn:  unb  »on  Sâi;feelid)ec  gRaiefi-  ttiegeii  approbirten  £>cbi=. 
.  nati  SRiJnê'fïâbten  obne  admodiirîunbSerpadnung  becfelbcn  1 
flud;  fltlen  anbecn  scfnbcî)eii23«P(lid;(un3enberfpeciil-SSflt6«» 


nen  unb  gjlunémeiflec  «oc  unb  beç  ben  SïliJnê^çpcoBrtftbil'Coil^ 

uencen/ginbaltung  bec  'Scabtjiebec/  ©olb»  unb  ©ilbeifélagee/ 

^ofamenticce  /  ©Dlbfd;mteb/  unb  bergleid)en  nue  ad  luxum 

bienenbec/  bem  publico  nbec  /  mittdfî^eedjHngber  gutenSoe* 

ten  /  nid)t  ivenig  fdiablid:ec  ieut  /  beflnôtbige  goctfe^ung  bec 

ûebinatieg)iùn|  =  g)cobationé=(ron»ent/  unb  \\>ai  beVgleidjeit 

mebe  ifl/  aup  neubeliebet/  unb  fd;lnÇmôf|tg  anbeeo  roiebee* 

bolet  :  M  bat  man  |ïd)  auff  obgefefjte  g)uncten  nad)folijeiibee  Sîaf» 

fen  cefûloiet  unb  peeglidjen/  unb  siuac  tfl  jiun  gemeinen  @d;Iug 

per  majora  gebcadjt  reocben/  baf  nadj^fijccificicte/  fo  uoe  aliJ 

nad)  bem Sapfcetid.ien  Edia,  imb  jumalen  bceen  tbeilé  auff  un^ 

becedjtigteu  tDlunê'gtâbfen/  tbeité  abcc  bnrd)  einige  becen 

eoceefponbiccnben   3.  dcaifen  uni)eïp|lid)te    2Baebcinen  unb 

îBlijnemeiflec/ aufgcnnînçte  giîctîl.   ©ad)fifd;e   imtec   '^t, 

S)ucd:leud)t.  SJecêog  3ol)ann  genfi  ©cpe'ig  Anno  1678.  auë* 

gegangme/n)ie  audjgiîefU  £)etting.  £iueblinb.  ©eâffl-  ©dwac» 

èenbucg.  CWomfott.  Sîeuffen  $>lanifd;  unb  Jiiggccifd)  refpeâ: 

ganê  unbbalbe  ©ulbenec  ij.  iz.  6. 3.  unb  i.  ..^ceuéecee/  jwis 

fd)en  bifï  unb  ben  lî-u  ',^ebc.  1680.  alfo  untec  1.  ^onatlidxc 

Jeifl  ganêlid)  «eccuffen/  bif  babin^  bie  ©nlbenee  nod;  60.  ^c» 

tt)ie  «oc/  gelten/  alebann  in  ©eraâbefdjafft  unb  Jjanblungen 

nid)t  mebe  angenommen  /  pcc  50.  §x-  abec  /  fo  »icl  bie  ©nlbes. 

née  beteift/  bie  gecingee  gceteaabec  nad)  $>coportion  auff  ■-« 

gecingcc/  &\i  fte  bifbeeo  gang  luib  gcb  geniefen/bannod)  mib  in 

fo  njeit  auégefd;lagen  raecben  foUen/  bigbaÇfclbe  jebcé  Ocf^ 

Obecfeit/imb  auffec  becen  fonfl  niemanb/beçSeilujlbee  2niîn^« 

©uté  in  eefl  gemelbtem  'PeciÇ  «on  ben  Untectbanen  gcgen  gab» 

lung  anbecce  bv^  bec  S'Janb  babenbee  ©elbcc  einwedjfeln/  umb» 

fd;mel6en/  unb  ut  gute  £ileid)g--ocbnungémâftige  gang  unb  bal» 

btl  «iectcl/  fed)étel  tmb  ad)td0  ^balec/  benjug  beë  3?eid)^« 

fbalecé  à  gd.  §xm!tiit  gecedjnet/  «erœanblen  foUc/n)eld)en  Sec* 

flaub  eë  bann  aud)  mt  bem  a5cud;|Tlbec  becgeflalten  bat/  baf 

foïd)eë  ebenfalTë  bec  Sjeczfd^afft  attein  in  biaid;em  q)ceig  uni) 

niemanben  anbeeé/reee  bec  aud)  fet;e/geliefect  ncceben  folle.  "Jln* 

langenb  nun  bie  ^ticfll.  £)nolêbad)ifd)e  gang  unb  balbe  ©lîlbe» 

née  ij.  6.  unb  3.  .Sceuêetec/  ba  bat  man  sn)ifd)en  benfelben  bies 

fen  Unterfdieib  unb  "Xbfa^  \\\  balten  gefdjloffen/  ba^  bie  ij.  5. 

unb  3.  ^eeuôce  jwifdjen  biee/  unb  obbefngten  i.  îOîonatlidjcii 

ïenm'ii/  gldd^fatlg  «eecufen/  unb  famptiid)  jn  ginrocdiflung 

imb  5îeefd)inelt5ung  auff  .-snbâefetjf/  bie  nad)/  unb  feit  bem 

Saçfeelid)en  Edifl  aud)  auégemiîntste  gants  unb  balbe  @ul» 

bcnec  glcid)mâf ig  «eceuffen  unb  fub  prsediao  termine  auff  ço. 

Seeutsec  deprezzirt ,  unb  in  foldjem  $eci;g  ju  benen  Sjmntjs 

©fabten  eingeltefeet/  bie  anbece  abec/  fo  ante  Ediftum  Csefa- 

reum  auëgemûntst  nioeben/  untec  bie  glaf  bec  à  jo.  .gceutset 

abjumiicbigcn  flebenbcn  ©octen/  reie  nad)fotgenbcc  §.  seiget/ 

geflettt/unb  glcid)  anbecen  in  foldjem  ^eeijg  nod;  reeitecé  paiBrt 

jcecben  fotlen;  Unb  ifi  fo  «tel  eeflgeb.Seeeutftmg  betceffenb  «oit 

gemeinem  Contenté  niegen  bactjbec  ein  befonbece^ë  SJÎtinê-âjîans 

bat  untec  ocbentlid)ec  "Xuëseicbniing  bec  fold^ec  maffén  «etcuffes 

nen  ©octen  fub  Lit.  D.  tn  'îcucf  gelafjcn/iinb  su  mânniglid)e* 

^Biffenfdiafft  gebcadjt  wocben  ;  "JCnceidjenb  abec  bie  weitere  \\xt 

■Jlbreilcbigung  Becmei;nte  ©octen  /  ba  bat  man  biefelbe  na^ 

■Mnseig  beë  fub  Lit.  C.  nid;t  ininbec  in  'îeucf  gegebenenSJfîiînè* 

ajîanbatë/  unb  bevgefiîgten  fchematis  ocbcntlid)  exprimirt  un5  * 

à  î4.  Sceutjec  becgeflalt  abgefetjt/  ba^  fie  b\%  ad  i.  Maji  bii 

balb  boffenben  1680.  S^beé  ibeen  bifbecigen  Valor  bec  60. 

Sceutsec  bebalten/alëbann  abec  nue  à  54.  .^ceutsce  r«ie  fdjon  ge» 

melbet/  genommen  icecben  fotfen/  bag  alfo  bey  obig  ectrcbntec 

25eccHffung  2.  heç  bec  "Xbwtîebigimg  bingegen  fo  »i«l  aie  4. 

SÎRonat  /  unb  xoai  baciîbcc  i|l  /  pro  termino  ju  beobad;tett 

flebet. 

Unbbif  fo»iel  bec  cingbaltigen  ©octen  Seccuff'unb^b* 
icûïfciauttâ  /  ipaë  abec  bec  ©tanbe  indemnifation  in  génère  & 
fpecie  betcifft/  Da  Çiiniinn  (îd)  babin  mit  einanbec  «esfîanben/ 
bafj  in  Scaffc  beë  «oeig  "Jlugfpucgifdjen  'Jîtînê  =  q)eobation* 
©d)luffeë/  gcgen  bie  contravenirenbe  ©fânbe  mit  ^ifcalifcîcn 
^coceffen  «ccfabcen/  tmb  biccbucd)  bie  an  fîd)  felbfi  gang  biHig 
îu  cefoebecn  babenbe  ©diabloébaltung/  quoad  futurum  abee 
3bco  .Saçfcclidîe  2)îajeflât  umb  na*feiîcflid)e  Qfbflettung  bti 
feenecn  cingbaltigen  "auéimlnfienë  /  «nb  rcaë  babet)  reeitec  mit 
cinlaufft  ut  Lit.  F.  affecuntectbônigfl  bclangt  «jeeben  foKen. 

®amit  abec  ein  febec  ©tanbt  fein  unb  bec  feinigen  (ScJ;abcit 
fo  beffec  ju  liquldieen  babey  bat  man  fîîe  jbunlid;  ecmeffen/baf 
JU  oebentltd)ee  "Jtbjablung  bec  in  bie  £[)îijnts=©tabt  juc  Umba 
ftbmeltS'Unb  anbceroeitec  'JfuëpcSgung  liefecnbec/  fo  abgewur» 
bigt  aie  «eceuffencc  ©octen/  gemiffe  Notarii  bcfleUt/ bie  ©ums 
men  «on3eitsu3«if<n  noticet/  unb  bacubec  inftrumenta  publi- 
ca  gefectigt  wecbcn  :nôd)tcn. 

'î£uffbagaud)beeKeid)é=5'f'"lâ?â«"î>"^<^3"nificicenbc©tâna 
be  fo  angelegcnec  «erfabce/  bat  man  feenec  f iic  gut  angefeben/  bem» 
felben  «on  bec  biecnâd;fî  ju  ©pcud,i=îommenbec  indemnifations- 
©umma  ein  ctgiebigeë  honorarium  jugeben  jugelaffèn. 

2Baë  luin  bie  nad)feiîcflid)e  SSeebiîfung  i«eitecec  bccglei^en 
©octen  "îCuëmiSntsung  belanget/  ba  ifl  tîbec  baé  fub  Lit.  F.  bc= 
ceit  allegirte  5Sitt  =  unb  Remonftration  ©d)ceiben  /  &\\  ûllec* 
b&d)f?geb.  3beï  Saçfevt.  CDÎajefiât  nod)  wcitee  fiîc  gut  angefeben/ 
unb  beliebt  rooeben/  baf  bte  benen  3.  correspondicenbcn  .^ceç* 
fenincorporirtc©tânbe/  t«eld)e  bif  auff  dato  fo  gecingbaltig 
auëgemiîntst/  «on  gemeinem  Con vents  megcn^ut  Lit.  G.  ba«oii 
beroeglid)  abgemabnt/  biicd;  bie  ^ûd)fiîïfll.  .$cet)^»'Jtiiéfd)ccib» 
■JCemptec  /  aud)  in  Scafft  mebe  amiejogenen  Saofecl.  COÎiints» 
Edids,  bie  'i^ax^b  bflcob  ii\a\Xi\\{mb auff  m\nx%  SîccfpiSeung 

fOld)Cïe 


Anno 
1679. 


DU     DROIT     t>  E  S     dËNS. 


AnNÔ  foIcI)etîa)'îCtiëmi:iii£5enê/ bcren  Officia  iMd;&riïcfIid)  interpp- 
nirt,  bdé  nciicOelb/  imbrond  rtiif  l)ecfm'££flimts(fabten/  an 

1670.  xvimol  gitteii  (SMtcii  niiSjjcimîntst  mirb/  nebeii  ban  tingljnlttV 
gcii  l'on  jebeë  ùttê  ûbngfcit/  fi>  gleicl;  confifcirt/  pfoldjcr 
?iiif|trt)t  nbcï  /  g«Dig  «er»tiitl)t=uiib  jiiwdnfiîgc  ieuce/iu'îb  suxtr 
fo  2aiii'bemen/nlS  onbcce  be|]c8t/falarirt ,  tmb  fo  fie  bec  ■Ôbrtg» 
fcit  jcbeé  £>vté  c'tne  'Jtiijcig  gebcii  /  iljiicn  iaê  Stittel  wom  con- 
jfifcirtcn  a)îiînt5=®ut  iîbeclntT«i/bie  Ubcrtfctterc  iwcl)beii  9ÇeJcl)É=' 
Çondituiionibus  pœnaliter  befptûclxn/  iiad;  bencn  tiiiuei'pf[td;= 
ttii  SJliIntjmcillecn  unb  'îBflvbciiien  gegviffen/  imb  gegïii  jK  bcn 
atddîÊîî'Sfitju'.iaeii  gemntJ  «affijjrcn/  bîe  £irenfd;netbct  fdjnrtf 
ver^fl't'^t'^t/  unb  i!)neii  o!)ne.l)enfd;flfftIid)e  gclrtubml^/,  ciiiige 
©tiîmpfjuiib^tngflMcf  ju  .fd)neiDeii  niclit  geflattet  iDccbeii  fotic/ 
Mcû  111  ^^Viiffc  tes  éffKtëangeîogciKn  Sn!)f-Ediifts,nàd)fi»c»' 
ïigeii  Tdigrïmi'gifclxn  a)'iuutj»>Pvcbntioii=@d;Iufreë/  unb  bec 
îjcilfrtmcn  3Ccid;fi  =  g:onilitU£!oneii/  :mb  ■OJÎiîiics^Ûrbiumgeii  nu 
fi&i  fe(b|leu/  \vk  nbec  cin  uniïerfal  JXeiftS  =  gçufotmttflt  511  ec^ 
Ijnbcn  imb  etnjiiful)t'cn./brt  Ijnt  iiMii  file  du  julmiglid)  expediens 
gdjnlten/  biefe  intention  aUevuoi'bccfî  nu  3[)re  ^npfal.  sjHnKJt. 
iiiinntteii  fub  Lit.F..rtafd;mi  becjîl)rt  roovben/nlébnnn  nbcr^l)" 
eïjutfijrlll.  @n.  unb  S)m'd)l.  ju  ïOînçnê  unb  _^@ad)|eii/  bnnii 
flbfonbecltd)  an  bcn  jii  Sicgenfpurg  annod;  fûnunljcenbcn  îXcid)é= 
gonuent  ut  Lit.  H.  &I.  nîbjï  geicmilidicc  Communicirung  beé 
RecelTes  ..(itiff  bdiî  bcïUCgUdjt^e  p  recommenditcit.  38ag  HUb 
jDie  uicl  nitn 

.  25on  ©«itcii  bcï  br£i)  i^crtip  (in  guten  Svcid)d=©cctcn  jum 
■jtiifrtng  /  Hiib  fitc  jctjt  «iii^îumilntjcn  /  .bdriabcc  i)at  man  fldi  ob 
defeftum  inftruftionis  bcnniil)len  nid;t  iiecneljmen  laffen  î6n; 
lien/  ®é  iji  nbcr  ad  référendum  genommen/  inib  ben«benfîun'= 
tiiitn(l  iuovben/  (Id)  bj,a'iî6cï  bcp.  nâd^^lfolgenben  îKiîiiê=$>cûbn= 
tiûiig^gonuciU  cigcntlidxc  ju  evl'lntcn  /  biibcç  mr.n  <mA)  Dcn  jC' 
nigen  l)t>\)m  unb  anbcVii  ©tnnbcn  bit.  nuénutiusung  etncc  uiel); 
rci'u  ©Hinnw  oljn  fd'wec  ju  fallcn  cradjtcn  wil/  weldje  nué  bem 
ti61;«cigcn  23eciniînt5en  ringljaltigec  ©octcu  gvûfpn  Sîutjcn 
gebflbt/  ivocneben|l  mnn  nud)  jumnbkn  in  Sjofnung  lïcl)t/  eé 
ivevbcn  bie  jenige  Ijolje  ©tmib/  fo  intc  SBccg.wecrfm  werfeljen 
fid)  fiîc  (inb£tn  amore  publia  bie  fctncce  gDntinurttion  beê  rtué= 
ini5ntjené  gutec  gered)^  @olb=lmB  ©ilbcc  (gorten/  belieben 
rntTen/bttrd):n)(ié  fût  julmiglid)c2Bcge<ibei:  : 

.  ®cc  fd;âblidx  aJîunt8.-'2(iiffn)tdjrcI/  uubbné  3a'fiS()mi/  bec 
gcobcn  gtW«n  ©octen  nbjuineiibcn  unb  t'râ|ftiglid;  ju  ver» 
^lîtcn  ïom  /  bn  Ijnt  man  bein  "Mugfpurgcc  Slcceg  biffiiHé 
Had;îugcl)êii  /  nutbiu  dbcc  fiîr  giit  cvndîtct  /  bnÇ  aUe  é>tân= 
ht  inégemein  in  i!)cen  Territotiis  biiciiuff  (îcif)îg  unb  £i:n)Ts 
lid)  (ibfel)en  ncljmen  /  unb  il;cen  S^nnbcléteutljen/  (5d;utis- 
VcçiBiinbfen  /  3iiben/  unb  «ic(tetd)t  fd;on  gutcn 'îtjcilé  befanb-- 
(eu  ."^ivpccn  unb  ,2Bipv«n/  bcrglèid;e!«^nid)f  mebr  wtjlntten/ 
fonbcni  (te  inclincl)c  biicd)  gcfd>îrfteë  Obi:igEcitlid;cé  2îecbott 
nud);  n)iirct'[id;e  Docncbmcnbe  SSetlraffungcii  bn^on  nnd)bci5cflid) 
ObI)rtItcn/  bie  $3od)fiît)îl..gtaié='JCuéfdjteib  =  '2(cinptec  nud)b«- 
gegen  vigilu'en/  unb  il)reë  Ijoljcn  ûrtë  gleidifritté  «evftùfen  I)elf= 
f«n  mogeii/bdimcnac  fd;rtb|id)e  Uinbfd^imitsung  /  iCiifiuëdjfeiung 
unb  geïcinnfiid^fige  "îCtiéfùIjrung  bec  guten  DCdd)é=@olbî  unb 
ê)ilt!cc=>SDOi'tcît,ejngctle[l£/  benen  ®ratb5te!)ern /  ©olb^unb 
Êt'ibctfd)lngcrit /  ^ofamcntirccn  unb  vSolbfdjinicben/.reie betcit 
obucrmelbet/  ini  a)îiSntjbced)en  ein  3icl  ge|iecft  werbe.  &  fcU 
|en  (iiid)  (iflec  rirten  unb  vm  jeben  S'2erifd)nfffen  unb  Obrigfei= 
tcn  i'ecpflid;te_-^tufffclKr  .bcflcflt  luetbcn/.  bencn  aud;  cm  gett>i)Tcé 
falarii'ra  fnhv^t  î):m  S)rittc(  «on  bem  cbnSfcirten  Wl'ântp&ut 
JU  uei'ovbnen  piînbe.  unb  weilen  bie  Siccftîlji'ung  bec  guten  gCi 
wd;ten  =  £fCeii:l'é  =  uiib  miDercr  ©orten/  uinb  notijreenbige  goct' 
feémig  bcti„Ç3<inbelfd,Mft  flaerbings  ju  nerbicten  nid;t  moglid^  / 
(lud)  Ijiain  bcn  ^(luff^mib  Sjfliibetëleuteny  ob.unb  ivie  wel  (Te 
<in  ®elb  aiiflëc  bem  JKetd)  ju  îrcibung  gebrtd;ter  iljvec  ft/inici- 
fd)<ifffen  jit  uecfcnben  bcfugt  fei;n  fyUmj  i'or5«rd)rciben/ jtunnl)! 
ien  nbec  nud)  bie  ©umiu  becfclben  in  Dffentlid;en  atteftatis  ju 
inelbcn/  oUccfjdnb  beforgcnbec  kSefolj.ç  Ijfllbcc  nid;t  tljunlid;  ift/ 
à\ê  ioUt  Don  iebeé  Sfluff=unbS2nnbelémonnë  orbcntlid'.ecûbcigs 
îeit/  benen  fo  bcrgleidjcn  ©elb  i)ccfd)icfen  nJoUen/imtec  £)brig= 
îdtIid,iêcUcîunb  atteftata  Jcbod)  imbe)ienntbec®ummen  cviljcilt/ 
tinb  b'nbucd;  a\^  ben  ûttcn/  fonbcclid)  on  bcn  ©cnnfKn  atliDo 
airtn  ce  ccfovbert/beucn  gottnecii  unb  aJlnutl^nern  vocgclcgt  ivec= 
ben/  bng  foldjcé  ©cib.ju  feiiicin  nubecn  Snb  aie  ju  bcmelbtec 
^ocffcêung  i!)rcc  Sjrtnblung  deftinirt  fcçc/  &  ijl  nbcrl)ici'bey 
fiîc  gnt  unb  n5tl)ig  evndjtet  njorbiii/bngBonjebcé  £)ctl)é£)bci8= 
îeit  fein  bccgleidicn  atteflatum  lîber  baé  ©elb  rtufTec  bem  iXeidj 
JU  fi'Ijcen/  çrtbeilet  irerbcn  foKe/  ei  fet;en  bdnn  perfon»  publi- 
er unb  i?cci3f),id)tcieute  (jei;  bem  ginpncfen/  bie  bec  ôbtigfeit 
fîdcliter  refericcn  fûCrcn/brttî  ju  (lacinigcc  gectfefjimg  bcïS^nnb- 
lungcn  unb  SSesnOlung  bec,  SfEnncen/  gac  nid)t  unb  feiii^  roegë 
<^be¥  5U  einig  nnbern  ©cicinn  unb  ^cofîe/  auébem@cI5  nnild; 
felblî/nuégefûljct  mtïbt  ;  ©cite  (îd;  nbec  I;terbet)  ein  i)cnnercfen= 
fce  @efiîl)cb/  unb  begcilhbctec  geniigfnmec  unb  ccljeblidjec  Sec; 
îindjt  jeig<n/fû  (lilnbe  bem  Territorial-39a=unba>ln«fOjec!nfi'ei)/ 
bie  ©tîtei;  nuf  fûld;en  ^all/  rennn  siimnl)len  tein  £)bi:igîeit= 
Iid)c£!  atteftatiim  i'ocI)nnben/  Biftticen/unb  nuffbecgleidjcn  ©e» 
fnl)cbe  n)ilrcflid>cc  SScftnbimg  confifciren ju  Inffen/  bnmitnud; 
biefcs  fo  mcljcecii  èerfnng  unb  Sfîndjtrutf/  unb  (îcl;  niemnnb 
mit  b(x  llnreiffcnbeit  8"  entfdjulbigen  bnben  môgc/  Ijnt  innn 
fid)  Conuenté  i^cgen  eineéaîlnnbntg/  tueidjcé  »on  gefniuptcn 
©tnnbcn.su  publicicen  «iib  ju  mn.nniglid)ë  SBiffcnfd^ifft  nn 
cffenen  Dcten  511  affigitcn/  ut  Lit.  K.  serglidjcn/  «nb  in  'tcuct 
ûcgcbcn. 
ÏOM.  VII,  Part.  I. 


447 


(£nblid)cn  tmb  fo  uier  bcn  Valor  bcé gnteii  Svtic''é'Oi;bniuigé=  Amnos 
mnfitgcn  Z))aUts  concernirt,  brt  i|î  mnn  nus  bemcgenben  Uc»  ^^'■'■'■^^ 
fnd;en,bnl)in  fdjitîfiîg  icorbcn/  bn^  bccfelbe  ad  intérim  unb  big  l670t 
nu  nnbccn  gcitcn  bcp.fMnem  tfymlié  nutfgefc^ten  miffei-li*en  ' 

ÎBcctl)  bec  96.  fc.  wbleibcn/  bic  im  aJliîng^SD^nnbnt  uub.îfb» 
truct'  fub  Ut.  E.  fpedticifre  §.  '2Cu4lànbifd.)ê 'îi)'iIci-"'©OCtett 
nbec  nue  à  90.  fc.  iBie  big  nnljero  gcnommen  njcrbcn  fûttc.  git 
mcl)cecm  Ucf  unb  beffcn  i(l  gcgcni-pnccigcc  Scceg  in  tripio  origi- 
naliter  gefcctiget/  unb  jebem  iobl.  émig  ein  ®;ccnip[nc  jugcfïefft. 
SbrecÂnpfecl.CSÎnjell.nbcc/  fo  roolnud;  3()ccï  Êl)!afiîc(ll.  ©n, 
imb  ©ni'djl.  JU  mavn(i  unb  ©ndjfen/  raie  nabcceit  Dbgemclbet, 
©nnn  i\ï  itô  sjeil.  3i;cid)é-©tnbt  Scgcnfpucg  nnmcfenben  Se* 
putictc/  bie  SBûdifcn  fnmpt  bcn  ©djlûfljeln  sugetleHec  niocbeit. 
©0  gçfd)el)en  in  beé  S'jeii.  JXeidjd»©tnbt  Sflu'cnbccg  ben  zi/ii, 
Decembr.  1671. 


COTiini^ÊdiÊl:. 


Ô1 


©nnnd;  mm  fidj.bct)  bicfcm  in  bté  ^eil.  3?ef(îjéî©tnbè 
Sîiirnbecg  nbcvninttë  tinge|Mten  a)îùng  =  Probation-Con- 
ventin  tcnfft  t)t<ê  ben  if.  Junii  1:676.  nllccgnnbigtl nuégclnfrc» 
nen.^nyfecI.Ëdias,fo  iDoIniidjbcé  bcmi.Junii  bncnuffgcfolgj 
tmi6-n.^a\ïïé  in  bcé^cil.  iKeid;iS-©tnbt'J(iigfpiicg  nbgefnfîen 
iWtin&'iXecetTcë/  jn  bec  cintjigcn  niiebercvljcbimg  beé  jcmîttcn 
aRunts^aBcfcné  /  bt))  jumrtl;lcn  mtebcc  eclnngtcn  iicbcn  Jciebcn 
gemuffTgt  befimben/einigc  ntlsitcingl)nltigc/  tljeiliS  feit  cbccnjcï)ns 
ten  ^.Xnyfecl.  Edifts ,  tbeil^  nbec  nn  iuibcrcd)tigtcn  îOîilntj» 
©tnotcn/  unb  burd;  tm»erpfïid!te  ■SDliîntj=CDÎci|1cc  nuégepvngte 
gnmj  unb  bnlbcn  ©ulbcn/  isnec/ 11/6/ 3cc  unb  cinfnd;etc.unb 
bnruntec  in  fpecie  gefnmpfc/  fo  t'oc^nlé  iind)  bem  Sni;fçïlid). 
Edia.  nugcmiînfste  giîi'tll.  £)cting.  £>.ticttiinbucg.  ©cnfî. 
©rt)a'nttsenbucg.  iDîontfoctifdje/  sKeinTcn;q)lnuifd)=unb  ^ugges 
ci)l;l.;c  gnnts  unb  I)nlbc@ulbcncc/bann  nbfonbcïlid;  bie  gcfnmpté 
jjucjll.  $8i'nnbenbm'g,i3noltjbnd)ifd)e  i;ncv/  6cc  unb  3fceut5es 
fevbccgc)inlt  lUDcvciifcn/  Dnfj  pon  dato  biefeé  2J2îint5=S[)lmt« 
batê/  uiiiec  bcn  nncbl^cn  1.  îOîonntcn/  baê  ijî  nuft  ben  ii/ii. 
5e6c.  bté  bnlb  ^offciiben  1680.  3n[)cs/  aUt  obfpecifîcirfe/  uii^ 
m  gegcnnjnctigcn  Schemate  nu(|gejcidMicte  ©octen  in  ©eircvba 
fcbrttft  unbgnbUimj  nid:t  gcnommcn/  l)higcgcii  nbcr  untcc  bcuj 
SScctl)  POU  50.  unb  1^.  t'r.'fo  uicl  bic  gants  uiîb  I)albe  ©ulbeneÉ 
betcifft/  bie  nnbccn  gcifinge  >  ©ovten  nbec  gleid^fnHâ  nuff  baS 
6tel/  unb  jnmc  bccgclInUt  nbgeipticbigt  /  bà$  cin  XVncc  ii.iz 
fc.  ein. 6.  t'çeutsevec  à  5.  unb  i.  bccç  fceutseccc  à  2.. 1-2  fc.  jcbc^ 
Oui,  £)bcigfeit  jum  nnll^iDcd^^fcln  /  einfcl)mcitncn/un6  nnbcopeia 
ten  3?eid)S--ûcbnimgé=mnf|îgcn  niiëmiîntîcn/fonfl  nbec  nieindub/ 
bei;  confifciçung  bcé  i3tûnt5'©uté  /  gclicjfcct  /  uocbebnltlicb.bcï 
non  bcnjcnigen  ©tnnbcn.ju  ecfocbccn  l^nbenb.cn  indemnifation , 
fo  biefc  cingbrtltiâs  ©cctm,  niiémunêen  Inffcn/;  fotd;cr  mnffcu 
înl)It  ipecben  foQe.  7Hé  IjiU  mnn  poï  notl)njcnbîg  ccmcfTcn^bica 
fe  Sccfugung  511  ninniiiglid;ë  2Bif]cnfd;nfft  bcrgefîntf  fomineiî 
ju  laffen/  bnf  (îd)  cin  jcbec  in  S'jnnbel  unb2Bnnbel/  awl)  fonfi 
in  nnbece  2Bcg  bncnnd)  su  cid)tcn  Ijnben  moge.  3'"  iJbtigen 
In|î  ninn  eé  m^  niegen-bcc-boppelt  unb  einfad)cn  ^olnifd'eii 
©cofd;en/  unb  nnbern  miëlnnbifd:cn  bnlbcn  SBntjen/  '2Clbué/' 
Sceutjccn/3ecii/unb  fo  geiianntcn  llngcclin  /  bep  ben  mcbcmnblâ 
nuggegnngcnen  /  fo  genecnUnlë  fpccini  CBliïnts^SDÎnnbntcn/ unb 
bnrinn  bcgciffencn  ^ecboft  nodi  nffccbingê  bcivenben.  Datum 
in  beé  Sjcil.  SXeid;ë=©tnbt  9itîvnbccg/  bci;  nod;  fiîcipâbccns, 
bem  3)îiinÉ5»ïîvcbntionéî£oiiucnt  bcn  li/ii.  Decembrisi 

Lit.  À,  ,      ,     . 

3'SÏ  biefcm  5otl;lobl.5ïnncfifd)en  (Jcnié  fcijnb  feitljcr  bcin  Icfjs 
ten  in  beéSjeil.EKcid'é  ©tnbf2(ugfpucg  gebnltcncma)îi3ntjs 
g)cobntioné='îng  nnd)folgeiibe  (îlbecne  2)lîînt5=©ovten  (  ipekte 
bec  ÎKeid;é  COtiîntj^ûcbnimg  imd)  ju  tvicbcc  |]cl)  befînbcn)  iit 
SSesn'bliingcn  bmiffîg  eiugefd)obcn  wocbcn/  fold;e  Ijabe  meiiicu 
q^ijïidjten  gcinâg  nuffgcîogen  /  biicd^ë  Swcc,  pcobict/  unbnnd> 
bem  guten  Svcid)t!)nlcc  ju  96  fc.  cnlculict/  an  é)dmtl  Sotn/ 
SBcctl)  unb  23eclu|î  befiuibcn/  ipie  bie  bôdifîsunb  èodjnnfeljen» 
lidje  Sjccccn  'ÎCbgcfnnbte  unb  SJliînê'SKnfl;  mit  mel/cecm  gnât). 
unb  gcoég.  ju  uecnebmen  Ijnbcn. 

.  I.  ©ne  ©acte  ncuc  ©lîlbnec  tmtec  @c.  J3od)fiîc(îl.  Surd)L 
Sjn.  é"-  Soljnnn  JÇcicbcricl}/  Sjcctjog  j»  SScnunfdjircig  unb. 
iiînebucg  ©epcng/  unb  mit  bec  ^nljcjubt  1678.  reie  an  bm\  '' 
'Xfatcuct  mit  Num.  I.  5u  evfeljai/  ge!)cn  nuff  bie  cniil)c  gi^ncct' 
gôanifd)  16.  ©t.  bnltcn  nn  fciu  ij.  iotl)  16.  ©cen/  ipicb  biê 
fciiie  ainccE  binniié  gcbrncbt 

bnnn  bec  giite  Keid;i3tljrtlct;  i1ï.46tc.  1.333  "87  pf. 

i|l  I.  ©tiicf  ipcvtl).  53  fï-  i-'  ^  Pf- 

unb  an  loojl,  Sîcclujî  loff.  37ÎÏ.*  ipf. 

2.  3!pei)  nnbece  neiie  ©nlbnec  untec  3[)C0  S3od;f.  ®ncd)r. 
Jjn.  Sjn.  3obrtnn  £cn|î  m  @nd;fcn  ©epcng/  unb  mit  bcc3rtbca 
!nl)l  1678.  ipie  nn  bcm  'îCbtcucf  fub  Num.  2.  juccfcnncn/  geljcn 
13.7-^9  ©t.  nuff,:  bie  rnnbe  gKînccJS&flnifd)/  (jnlten  mi  fein  12. 
iothj  brtvnn  iviî'b  bie  fcine  ssincct  binnué  pccjmîngt 

ï7f!3S.tï''3*i-^9l5f» 

LU  I,  àiîi' 


448 


C  OR  PS    DIPLOMATI 


Anno 


tmb 6C1:  giKc Kdtl)ét!)rtla-  ifi.nît.i.n-^o^^. 

J„  joofl  QfDcirtUq  i8fl.4oEt.  3>3-îPt- 

T  253ieb£tumb  neùe  ©ulbcnct  ixnm  @ï.  S^ocl^fiîrlll.  Sutcl;!. 
ftci-ni  S3it  'Xobami  jdebccid;  /  gUntggtnffen  jit  SScanbeiibutg 
écpvaa/  imb  mit  ha  ^a\m\)l  1679.  reie  dU  bem  »trucf  mit 
Num.  9.  îiKïfenncn/  âdjen  ii..-,@tuif  auf  btc  raii!)c  SdatcE 
^£ôanié  /  bnlteii  nn  fetn  12  4otl)/  njirb  bie  feinea)îai-ct!)inniig 

inb  betgiifc3vcicl)étl)nto  ï  fl.  49  îc-i- 34-35  ^f. 

irt  ein  ©tûcf  rcertl)  .        5^  «.1.6-37  v\- 

iann  an  100  ^.  %bsm$  *  „    t  ^  -  ^^''j  c^nr" 

4  '2Biebentmb  iieue  ©ulbiKï  tiiitec  Çod)  obâcb.  er.  S3od;furtïï. 
©utdîl.  \\x  SSrnnbenbiica  ©eprag  /  imb  mit  bcï  3nl)ïsa!)l  1679. 
»^e  an  bem  Wmcf  fub  Nutn.4.8ii  «feljen/  âel)cn  6.+^.  ©tucf 
fliiff  bie  mi\)e  Slntcf  eoUnifO)  /  baltciî  anfem  11  éotl)  fd;arff/ 
jBitb  bie  feiiie  m<inî  l)\mus  gcbïatljt  i<5  )ï.  ij  îï.^0.2.  ^jf. 

bonii  bel-  suce  iXeidjétljata  ï  p.48tt.i.83-.89  vf. 

tfî  baé  ©tiJcf  ivertl)  ^     î3  f t. î-s  pf. 

imb  m  looff.ginbuÇ  "  fi.î4-tr.3.i-2  pf. 

<:.  6.  -JCbeniKiblcn  swetjctle!)  neiie  S3bd)f.  aRnr(jg.  ©iilbeneï/ 
Denbe  imtbci;  ^a\)na\)l  1679.  ttJie  an  ben  "Kblcucten  mit  Num. 
î-  imb  6.  su  etfeljen/geljeu  bei;bei;(5orten  n.^-s-  @tacE  mif  bie 
trtube  SHiircf  eoUnifd)/  I;alten  nn  f«in  '  "  ^°^^  'S  @«"/  >"«& 
bie  fcine  CD^atcf  l)inaiié  gebïadjt  16  ff.  44  h.  3.  is4i-iio.  jjf. 

bnnu  ber  gm  md)êt^.  i  ff-  î'  ît.  i..io9s-.sSc9  pf. 

ift  ein  ©tiScï  ifertl)  î  i  w-  ^-"-i^  Vf- 

imb  nn  loofl.  25etlH)]  ,  J4tliti:.  i  »f. 

7.  8.  "anbei;  jweçcricp  ©ovten  neue  ©iilbncv  uncet  ^\)to 
Sr>M.  À)utd)I.  ^nm  Sjn.^fbredjt  £rn|î  ju  Octtm3en@eprng/ 
imb  mit  ben3n^ïsntjleni67^mib77.œelfl;«  bod)  m  biefem^nl)!: 
nutîgcmiuigt  worben/  rcte  nn  benen  QCbftucfen  mit  Num.  7. imb 
8.  lucvfelxn/  bcjiiiben  jîd)  nn  (gdn'Dt  nnbSotn  feljr  ungleid)/ 
nifo  ia^  mnn  mel)>;  nié  breçetlcy  Valvationes  beted)nert  mup/ 
nchcn  er|llid)  ri.--4  ©tilcf  miff  bicrnul)eî8întilgôanifc!?/l)nlteit. 
nn  fcin  iiloth  16  ©ren/ivub  bie  fcine  îOtnrcï  bmnug  Benm'mêt 

l6f[,19.rr.7.2Soopf, 

fecï  gute  3{eidiétr>  t  tî.49-îï-3'55'-s«i  Pf. 

tIT  bné  ©titcf  xcttti)  jirr.i,î.M9  îpf. 

îomptnn  ioo(î.i£inbiif  ,      ^      12.11.39^. 

3um  nnbci'n  fo  bcftnben  fid)  iBiebetumO  nrtbere  £iettingifd)e 
©ulbnet/bcten  gcbcn  13  (Sfûrf  ""ff  î"«  rnuI)eg]nrrf£Danird)/ 
bnitcn  nn  fein  n  iotl;/  bnvnn  tcmpt  bie  feine  mam  binnué 

i7tI.2o.îr. 
bnnn  beï  gute  3veid)ëtlj.  t  fl.  ys  f r.  1^-9  pf. 

itï  bné  ©tiicf  ïpcrtb  ■  49  «.  3  4-  .5  vf. 

fliiioofl.  mgrtng  ..      t       ^"IS- ^l^^"' 4 ''!'• 

©rittcnë  gebcn  bet  (gûiten  jDicbetttmb  13.1-^  ©tucf  au^  bie 
rmibe  annrct  Séanifd)/  mib  bnitcn  ml  fein  ii  4of&/ bnwu  iroirb 
bie  feilie  CDÎnvcE  Wawê  gebvndjt  p.  ■      i8 fï. 

imb  bev  gute  3îeid)ëtl).  2  fl. 

i|î  bnë  ©tiîcf  wettb  48  fc. 

bnnn  nn  100 fl.2)cdii|ï  .    .^  ^    ,^'^°P- 

9.  gcrnec  neue  ©ulbner  untet  3bï-  Sjodigrnfï.  @n.  Sjn.  S-jn. 
3ob.  »on  gKontfûtt  ©eptng/  ivie  on  bem  "Jtbtnicf  mit  Num.  9. 
m  etfeben  /  unb  mit  bet  Sabrjnbl  1679.  ?,^¥n  nuff  bie  rnube 
ajînrce(£ô'anifd)ti.4î  ©nîcf  /  Wtm  an  fein  n  ioio  16  @ven/ 
irirb  bie  feim  4Sînvct"binnirà gebvndjt  i7|ii-  i3Îc.i.3o-io7  pf. 
bec  gute  Steidjétb.  i fl.  54 tï.  3.585-96;  pf. 
ijl  ein  ©tûcf  mei-tb  jo  f r.  ç-s  pf. 
imbnni&ofl.Setlujl                           i6f[.i4i:r.  i.i-:^pf. 

10.  2Biebenimb  neue  ©tilbnec  tintée  s^n-  sjn,  iXeiiffen  uon 
«Plnuen  ©cprâg/  unb  mit  bet  Snbtînbl  1679,-  tcie  nn  en»  -jcb^ 
îtucf  mit  Num.  10.  su  cïfeben/  geben  13.  iStucf  nuff  bie  ïaul)c 
Snntcï  Ê'oUnifd)  /  bflSten  nn  fein  u.  4otb/  TOitb  bie  fêine  mai-a 
hinnué  wmiiiièf  „  ï7fl-2-ofr. 
imb  ber  gute  JKcidjtbnIcï  »  fl-  55  te  z.^9  pf, 
iji  ein  ©tucE  ivettb  49  n'-  3f-'i  pf. 
imb  nn  100 ft.Ttbgnng                              i6fl.s7tMpf. 

11.  imb  II.  3rcei)eïkt)  ©otten  neueî5-î«Hèereï  imtecSjii. 
S3n.  30b.  Stiebetid;/  SSînrggcnffen  ju  sBvnnbenburg  Onolêbnd) 
©epi'ng/  imb  mit  ben  Snbrjnblen  1679.  unb  78.  ivie  nn  benen 
benBcn^'abtïuct'en  mit  Num;  n.  imb  n.  ju  erîenncn/  geben 
fbeilé  :59.  ©ti'icf  nuff  bie  tniibe  Wlat<£  goUnifd)/  bnltenmtfein 
9. 4otb/  bnvnn  *»iïb  bie  fcine  «Jflntcf  Ijinnué  petmunéf 

i7fl.2ofr. 
imb  bet  gute  Sîeic^'étbnlee  i  jl.  55.11.2.1 9 pf. 

iji  iaà  ©tiîcf  wevtb  11  te.  1.11-13  pf. 

flnioop.SeïIn(l  ,  lôft.sjfr.ipf. 

(Eà  gcbcn  niid)  tbeilê  fbldxï  ùitm  38.  ©tuct  nuff  bie  rnube 
£ERnïcf  gétrnifd)/  biltc"  nn  fem  8,  iotb  16.  ©ren/  roirbibie 
feine  Wîaxclt  binnuë  gebrnd;t  1 7  fl.  6  f  r. 

bnnn  ber  gute  KeidjStbfller  i  ft.  54  f  r. 

ili  einer  rocrtb  n  tr.  z.'o-ig  pf. 

<in  100  fl.  •îCbgmig  .„  .    ^^     ,   î5ff.47tr.i  pf. 

■  1 3.  £)iefer  neuen  £8înïggïnf[  cber  ©djwnbndjifdxn  6ïreuêe= 
ter  mit  bev  ^nbvsnbl  1678/  >vie  nn  bem  "Ubtcucf  mit  Num.  13. 
juevfebcn  /  g^bcn  76.  ©titct  nuff  bie  rnube  g«nrc£Soanifd)/bnU 
ten  nn  fein  7.  iotb/ bnvnn  wirb  bie  feine  â)învct  binnuë  gebrnd)t 

i7tl.i2Îr.i,..7pf. 
imb  ber  gute  ateidjétbalei:  i  fl- 55  tr.  3.15-53  pf. 

ijl  einer  trevtb  4tï.  3.34-38  pf. 

iamx  (in  ioof[.  SerUili  ft  p.  n-  tt.  i  pf. 


1(^79^ 


QJJ  E 

Slînd)  benen  bnlbcn  SSoê* n/  bnrnn  bie  feine  gjînrcE  15  ff.  r  j  îr  AnNO 
nui5gebrnd;t  tuovben  ifl/  ijl  ein  ©tiïct  roertl)  5  pf 

unb  nn  100  fl.  Sevlufl  iz  ff.  12  f r.  2  pf. 

£é  geben  nud)  iDieberumb  nnberc  ©djwnbndjer  6  treiiéerer 
74  ©tiîcf  nuff  bie  rnube  gUnrcf  iSôanifd)  /  unb  bilten  nn  fein 
6  iotb  15  ©ren/  tpirb  bie  feine  aJînrcf  l)iMuè  »eriniînêf 

17  ff' 19  îr.  1.18-41  pf. 
unb  ber  gute  Seidjétbnleï  1  fl.  55^.2.18.396  pf. 

iff  ein  ©tiïcf  rcertb  4tï.  3.35-3rpf. 

imbnn  iooff.3evluff  ,  17  ff.i3fr.3  pf. 

9îrtd;  bem  bnlben  SBnêen  ijl  ein  (^tucf  meïtb       5  îr- 1 .73-592  pf, 

14.  Stefet  neuen  giîrfll.  £)ettingifd)en  6  îreuserer  iriit  bec 
3nbvî<i!)I  1678.  jDienn  bem  TtbîrucE  mit  Num.  14.  juerfeben/ 
geben  81.  ©tiitf  nuf  bie  rnu!)e  «îRrtrcf  Êôttnifd)/  bnlten  nn  fein 
6iotb  i6©r«n/  tpirb  bie  feine  COÎàrif  l)muê  gebrnd)t  ,  , 

19  ff.  2  îr- 2.26.31  pf; 
unb  ber  '^ine  a^eidîétbalcK  a  ff  6  f  r.  3.243-279  pf. 

iff  ein  ©tiicf  roertb  4  tt.  2.6-41  pf. 

bnnn  nn  100  ff.Serluff  24ff.23ï:ï.  i  pf. 

nnd;  bem  bnlben  SSntseU  iff  ein  ©fiit?  ivertb    4tv.  3.107-492  pf. 
nn  joo  ff.  25cvluff  i9ff.sstr.2  )>f, 

iç.  16.  gœeperlep  ©oïten  neue  ©rofdjen  unter  ber  &abt 
g^tiebberg  ©eprng/  unb  mit  ber  3ibï5<'bli679.n)ie  nn  bem'Jlbî 
truct"  Num.  15  unb  16  ju  crîennen/  gcbcn  i6o.©fiiif  nuff  bie 
COînrcf  (Tôanifdj/  bnitcn  nn  fein  6  iotl)  ii  ©ren/  bnuonmicb 
bie  feine  iJKnvcf  binnuë  wcmiSntjC  i9ff.  i2fr. 

bnnn  ber  gute  CKci^ëtbnler  iff.S  îr. 

iff  einer  njertb  2  fr,  i  pf, 

unb  a\\  100  ff.  SSevïuff  25  ff. 

nnd;  benen  bnlben  §8ntjcn  iff  émet  tt)e«I)  .  1  îï.  H7-32  pf. 

nod;  nn  100  ff.  ginbup  •  2off.  34tr.  i.  pf. 

&  ftnbcn  ffd;  nud)  reiebevum  unter  biefem@epcôg  einige/ 
njcldje  6  ^otb  1 5  ©ren  bnlten/  iatan  voixb  bie  feine  gjînrcf  b"i* 
auê  gebvndjt  18  ff.  43  îr.  3.25-41  pf. 

bnnn  bec  gute  aCeidjëtbfllcr  2 ff.  4tï.  3.180-369  pf. 

ijl  einer  JDcrtb  2  tr.  1,9  4°  pf. 

unb  nn  100  ff. 'Jtbgnng  .     .  >  23ff.  7rr.2pf. 

benen  bnlben  aSntjen  nndj  iff  eineï  Wertb  i  tr.  1.197-255  pf, 

unb  nn  100  ff.  TOgmig  23  ff- 7Îr.2i3f. 

benen  bnlben  SSntjen  nnd)  iff  einei  tpertb  2Îr.  1.197-256  pf. 

bemnndj2îerluff  nn  loojl.  ,         i8fl.  3^îr. 

17.  unb  18.  neue  unbefnnbteîrcufîcr mit  ber  3nbrjrtbl  1679. 
isie  ab  ben  ?.(btvucten  mit  Num.  17-  unb  18.  juecfeben/  gcbcit 
380  ©turf  nuff  bie  rnube  ££(înrcf  CBCnifdj/ bnlten  rtn,fein4ii}tl> 
6  ©ren  /  bnrnn  wivb  bie  feine  âJînrrt  binnuë  gebvndjt  .... 

23fl.  23fr.4.3-iopf. 

unb  bec  gute  Keidjëtbniee  i  fl.  35  tv.  3.17-117  pf. 

iff  einer  roertb  2.44-94  pf. 

nn  100.  fl.  "Jlbgnng  ,       ,  38ft- 35  tr-ipf. 

nndj  benen  bnlben  SSnfjcn  iff  einer  wertl)  2..189  304  pf. 

bemnncb  nn  100  f(.  SîevUiff  34  fl-  29  îr. 

®cë  bodjlobl.  3rnnceifd;ett  Sïnijîë  ©enerni  a)îu'ntj=28rtï» 
bein. 

îeonljflïb  2BiBtbttl&  ^ofiniinij. 

Lit.  B. 

egtt  beë  Pecroidjenen  i677ff^n  Snbrê/  betiii.  Junii  jtt 
Ttugfpurg  gebnltenen  g)iiintS'Ç>tobntionë=Q:ng  feçnb  in 
bem  bbdjlôbl- €rnië  nbetmnblcn  n.  ©otten  bet  3veidjë:=ûtb> 
iHHig  îuemgbnltige  SOîiîntjen  einîommcn/  btefelbe  bnb  idj  mij 
glcijînufgeîogen/ourajesatce  probirt/  unb  nndj  bein  SCcidjétb- 
JU  96  kr.  cfllculirt  /  unb  befunben  /  wie  bie  bodjnnfebenlidjé 
Sjetten  Tlbgefnnbte  unb  SDliînt5-3Çntl)  mit  mebtecm  gn.  imî» 
grofg.  nlë  nndjfolgt/  juerfeben  Jfabtn. 

I.  Sbtci:  Siîrjll.  Sucdjl.  Sjn.  Sjn.  3ob.  Sriebetidj/  SUntg» 
grnffenë  ju  S3rnnbenburg  ûnoltjbncb  gnntje  ©ulbencr/  imtcc 
bec  Snbrjnbl  1^77.  roie  beç  biefem  'iCbttucf  mit  Num.  i.  ju  fes 
ben/  geben  nuff  bie  tnulje  mnrcf  £5ffnifdj  11.36-125 ©tiicf/ bol* 
fdn  nn  fein  12  iotl)/  witb  bie  feine  inntcf  ©ilbct  binntié  vet= 
mi'mtst  16  fl.  23.1-5  kr.  fomt  bet  gute  3îeid)ëtbnle£  nuff  i  fl.49.2-s1 
kr.  ben  Sîeidjëtb.  ju  96  kr.  iff  ein  ©fucf  Jvcttb  52  kr.  3  pf.  an 
loofl.  iScrluffiifl.  6kr.  ipf. 

1.  ûettinget  ©ulbnet  untct  bet  Snbtjaljl  1676-  roie  bet)  btea 
fem  "Jlbttucf  mit  Num.2.  ju  feben /rongen  i2©tucf  15  iotb  i<|. 
geben  nuff  bie  tnube  mntcf  gôUnifdj  12.36-6.  ©tucf/ bnlten  m 
fein  12  iotb  2  ©ren/  ïBicb  bie  feine  mntcf  ©ilbct  binnuë  «et* 
miîntjt  16  fl.  40  kr.  foint  bet  gute  SXeidjtb.  i  fl.  51  kr. ..,  pf.  ben 
sxeid)ëtb.  5u  96  kr.  iff  ein  ©tucf  roettb  5 1  !«■  S»'^'  pf.  «n  100  â. 
Seïlûff  13  fl.  ?6  kr. 

3.  3brct  Sjodjgtnff.  ©n.  Sjn.  Sjeintid)  beë  etffen/  beë  ^eir: 
ÎHôm.  îiJcidjë  ©tnfen  «on  SUeuffen  unb^lnucn  gniitsc  ©iilbncc/ 
untet  bcî  Snbcjnbl  1679-  wk  bet)  biefen  QCbf  tuci"  juerfeben/  «Slont» 
forfifd)e  gnntje  ©ulbnet  imtet  bet  SiOïjnbl  1678.  mie  beij  bie= 
jeinTCbtcucf  mit  Num-  3.  ju  feben/  gcÇen  nuff  bie  tnubc  mnrcf 
èôtlnifdj  1 2.1-2  ©tuct/  bnlten  fein  n  i'ofb  16  ©«n/  tuitb  bie 
fein  mntcf  ©ilbet  binnuë  wetmiîntjt  16  fl.  49  kr.  1.48-107  pf. 
îomt  bit  gute  Keidjëfbnlec  nuff  i  fl.  52.2-s  kr.  ben  9îeid)ëtbnlec 
îu  96  kr.  iff  ein  ©tucf  mu^  j  1.2-9  ki-  <m  100  fl.  Scïluff  14  A- 
29.'-»l'r«  .  ~r«- 


D  U    D  R  O  I  T 

A  NKO       'f-  28i«&<;i:iimb  ffllontfortifck  gomjc  ©ulbnec  imta  fcer  3a!)c» 

■**■  î(il)[  1679.  >rte  bel)  Diefem _'2Cbtciicf  mit  Num.  4. 511  fdjen/  ge? 

1<$7Q.  è^"  '■'"'^  ^'^  "^^"'-'^  awrcî (£5Uiiifd;  n.i-4  ©tticf  /  Ijnlteii  an  fein 

'  '     Il  iotl)/  ivitb  bie  fcine  iiiiircf  (gilbcc  l)innu£S  «ecmiîntjt  16  fl. 

40  kr-  fomt  bec  gitte,iXeicl;étlj|.  nuff  i  A-  5i-'  9  kr.  beit  SXcii^étlj. 

îupôkr-  i|lciii(5tuct"ïuccti)  srkr.  g.g-::;  pf.  rtn  loo  fl.illSeEiiip 

13  fl.  36  kt. 
j.  31)rcc  ^i5(l)gi'nfî.@u.S3eïr  Sjeintid)  itê  I.  bcé  Jjeil.  Sîom. 

$Xcicl;s  Ocnfféii  von  ïXcuffcii  unb  0[ciiien  gaiiic  ©ulbemt  iinteE 

bec  3rtî;tjnl,)l  1679.  rote  bei;  biejcm  'ÎCbtcucê  mit  Num.  s-  3U  r«= 

ben/  acljeii  ouff  bie  ciiul;e  mdccf  (Etanifcl)  i  ■}&«<£/  Ijnlteii  nii 

fem  II 4ofî)/ïi'itb  bie  feine  lUrtccf  ©ilbec  Ijinaitd  vecmiinÇt  17  fl. 

2okr.fomtbcïâuteiXcid)i3tl).nuff  i  fl-  55  kr.  î-npf.  bcn  ;Xeid;ôfl). 

311  çi6  kr.itîeiu  totiicf  mectl)  49-  s'--'  kf-  nu  100  fl.i|12)eclii|l  16  fl. 

55,5-13  kr. 

6.  giSctîI.  ônoItjba*ifcI)e  \)aVie  ©ulbnec  imUt  bec  3aI)C= 
3al)l  1677.  roie  bcp  biefem  ^bcciicÊ  mit  Num.  6.  ju  feljcn/aeljen 
flti(f  bie  Crtiilje  mticcf  éoUmfd,)  14,'-^  ©tiicf /Ijnlten  an  fein  ii. 
iotl)  16  (gccn/  roicb  bie  feine  marcf  ©ilbec  !)inan^  l'ecmiîntjt 
16  fl.  i9,i7-"or  kr.  fomtbecâuceiXeicljëfb.  aujf  i  fl.  49.8-9  kr.  bài 
gîeid)étl).  311 96  kr.  itï  ein  (gtiicfrocctl)  iô.ioms  kr.  an  100  (gtiicfen 
'i|ï  2)ecliltt  ïi  fl-  ?8.3i8-9S9  kr. 

7.  Jiîcill.  £»noItsbad;ifd)e  ij  îcentjctet  imtec  bec  Saljcja&l 
1677.  mie  bel)  biefem  "Jtbtcucf  mit  Num.7.5u  feljen/  gejjcn  anjf 
bie  caillée  mnccf  Sôttnifd)  58.5o-û<  ©uict/  Ijnlten  an  fein9Jotl) 
i  @cen/  roicb  bie  feirie  macct  ©ilbcc  I)in«né  wcmiintjt  17  fl. 
i  kr.  z  pf.  fomt  bec  gute  3vcid}gtl).  aiif  i  fl.  s3kr,  s-9pf.  ben 
iKeid)étl).  ju  96  kr.  i)l  ein  ©tiict  rocctl)  n  kr.  2.1-2  pf.  an  100  fl. 
tf{2)eclufti5fl.i7kr.  2pf.  .. 

j,  8.  Sroeçeclep  ©octen  'jiîc(î!.  i)nolf sb(id)ifd)c  i  j  f ceûtjecfc  im^ 
£ecbc£3al)C3a!)Ii678.imb69.  luie  bec  biefem 'Jtbtctict  mit  Num. 
8.  îuc[fel)en/  ge()cn  auff  bie  caulje  nwccE  ÊôHn.  37.1-12  ©tucf 
©tiicf  !)alfen  an  fein  8.  iotl)  15  ©cen/ roicb  bie  feine  macct  ©il» 
bec  Ijinaiië  vecmilntjt  16 fl. si.i-^kr.  îomt  bec  gtite  [St!),aiiff  i fl. 
51.-1 9kr,  ben3;eid)ëtI>3U96kr.  tjl  cin©t«ctroect[)  iikr.  3.1-spf. 
ffllioofl.  ift  25eclu(l  I4fl.  4okr.  .  , 

,  9.  'Sût\H.  £)nDltjbad;tfd;e  6  ftcufsecec  imtec  bcK  3a!)C3a!)I 
Ï678.  roie  bcç  biefem  TCbtcucE  mit  Num.  9.  jiifeljen/  ge()en 
auff  bie  canlje  maccf  gôUn.  77. .-i  ©tucf  (.  Ijaltcn  an  fein  7 
iof!)/i»icb  bie  feine  matcf  ©iiber  Ijinmië  uecmilntât  17  fl.  41.6-7  kr. 
ïomf  bec  ijute  Sveidiétb-  auff  i  fl.  58  kr.  ben  ÎXeid,^ét5)-3U96kr. 
i({  ein  ©tucf  roectb  4kr. an  ioo fl.  i|l 'Sdln?  1 8 a.  43  kr. 

10.  ûeftinger  3îeid)i3  =  .$reut5c«c  miter  bec  3a!)r3rtl)l  1677. 
bie  bel;  biefem 'JCbtnicî  mit  Num.  10.  jufel^en/  geljen  auff  bie 
raul)e  marcf  £5[îinfd)  85  ©tucf/ Ijalten  an  fein  6  iotl)  16  ©ven/ 
iDirb  bte  feine  marci:  ©ilbet  l)iniin0  l'enm'mtjt  i9fl.44kr.  1  pf. 

•  jfomtbeï  guce Keid^^tb- aujf  ifl.it.5-9kr. ben iKcid;ëtl).  3U  96kr. 
tft  ein  ©tucf  roectl)  4kr.  i.i-ipf.  an  100  fl.  i|l2)ei:Ui|l27  fl. 
3  kr.  I  pf. . 

11.  Sîacl)  ©d)(n0  biefec  relation  fcçnb  nod)  ad;f  ©tucf 
oiefec  obllebenben  iç  kr.  einfommen/  unter  ^hva  $jod)grnfl[. 
,®n.  Don  Sveuffen  unb  ^lauen  ©eijrng  mit  bec  ^abrjabl  1679. 
roie  bel)  biefem  Ttbfcucf  mit  Num.  n.  ju  feI)en/fei)iiban©d;ïot 
âac  migletd)  /  befinbe  an  beiien  8-  ©t-  baf  auff  bie  raiilje 
Jiiaccf  £ôtrn.  geben/  40  ©tucf/  bilten  an  fein8  4otb9©ten/ 
roirb  bie  feine  marcf  l)mué  wnm'nttjt  18  fl.  49.7  okr-f  oint  bec 
gute  £Kcid)étb.  auff  z  fl.  5.4-9  kr.  ben  îKeid)étb.  5U  96  kr-  ifî  eia 
©tucf  roectb  ,ï.47->=7  kr.  an  100  fl.  iji25ei:lu|î  13  fl..i8 kr.  i  pf.  *' 

'S>cë  bod;!5b(.  SS<ii;ttfd;en  graifeé  Devïi^id;tec  SSJiîntj- 
SBat'bein, 

SïicSïid;  ^tingcc. 

,  SBiebcrum  gunfj  neue  ^>lrf1l.  ônoltsbndîifdjc  6  .Sceutîerec 
îuuer  bec  Seb^'S"!)'  1677.  unb  1678.  roie  bei;  biefem  wfcenicf 
mit  Num.  II.  3ufebcn/  geben  nuf  bie  inube  marcf  godnifd) 
72.1-2  ©tucf/  balten  an  fein  6  iotb  17  ©ren/  roicb  bie  fciiie 
marcf  ©ilbec  binaué  uermîintjt  16  fl.  42.6-25  kr,  fomt  becgut? 
SCeidiétb- 1  fl.  51-'-^  kr.  ijl.ein  ©tucf  rocttl)  s-5-^9  kr.  an  100  fl, 
!|l  2iletlu|i  13  fl.  46  kr-  3  pf. 

Lit.  C. 
©cî)"rt>â6.  (Swjfcé  anânl'^artcinS  ^ctcwcfcn. 

eEit  bcm  lecîtcn  in  beg  S3.  35om-  Sîeidjê  ©tnbf  "JCugfpurg 
gebaltenen  SEfîunf3<q)robationé='îag  feçnb  in  biefem  bod)- 
lôbl.  ©d)ronbifd;en  £raié  nadifelgcnbe  @ilber=Sî)îinU3  =  @OTî 
tcn/  roeld)c  bec  gjcid)éjCiJîi'mf5=ôrbnung  nnd;  5u  roiebec  fjd; 
befînben/  untec  $3anben  fommen  /  fo  i*  mît  ^Içif  auflTgesoî 
gen/burdjéSeuei;  probirt/  bem  guten  3îeid)étb-  nnd)  ju  96  kr. 
âered)»iet/  barauff  an  ©d;rot/  ^om/  ^ecfl)  unb  Setlujî 
befunben  roie  folgt-    . 

1.  S>îeue  ©ulbnec  tmtec  tbï  55od)f-S)urd)I.  ^n.  fin.  %lbKâ)t 
gcnfl  JU  Oettingen  ©epcàginit  bec 3al)r3abl  11^76.  roie  an  bem 
■JfbtCHCf  mit  Num.  2. 3u  feben  fepn  roirb  /  an  bcm  ©d)CDt  unb 
Sorn  ungleid),'geb«n  «uff  bie  raubc  ÊôKn.  marcf  12.4-5  ©tucf 
^altenfein  11  iotb  16  ©ren/  roirb  bie  feine  marcf  wrmiSnêt 
i7  fl.  1 3  kr.  1.6-7  pf.  ber  gute  3teii$ëtb-  tfl.  54.  kr.  2.6.7pf.  ein  ©tucf 
roertb  îo  kr.5-8pf,  an  190  ©nbuf  lôâ.^r.  1.1-2  pf. 

2,  ^Btebecuin  neue  ©ulbner  unter  2^m  JpodjfiSrjIL  ®urd)I. 
J21J.  S3n.  ^lbKd;t  gcnfi  îu  Settinam  @mk/  »««  Ut  3î5bï' 


ES    GENS. 


449 


îrtbl  1677^  roie  an  bem  %bttmî  mit  Num.  i.ntfelien/  athm  AwTr. 

Il  iotb/ i(ï  bie  feme  marcf  wrmiîngt  16  fl.  42  kr.  2.3-4  pf.  bec  r6ro 
gute  aîeid^gtb.  I  fl.  51  kr.  1.2-5  pf.  ein  ©tucf  roertb  jikr.  il%pl  *  °^^ 
an  100  fl.  2îerli!|î  14  fl.  2  kr.  .2-1-259  pf.  ^  * 

?.  Sîeue  ©ulbner unter  3bveï  mw.  ©n.  su  OJÎomfjct  &i^ 
Vmjnta  bec  3«l)vsabl  1678.  roie  i\rNum.?:,ucrf"bcn/  f™b 
an  ©d;rot  mb  ;Sorn  j£bt  ungleid)/  gebcn  auff  bie  rmibe  m-. 
nifd;e  marcf  n,2o-.69  eitucf  /  bnlten  an  fein  n  iotb  i6@i'en/ 
roirb  bie  feine  marcf  verimSnésc  16  fl.  23  kr.  i.,-3  pf.  bcr  auce 
Svctcbetb- 1  fl.  4?  kr.  12-3  pf,  iW  ein  ©tucf  roertb  52  krf  3.1.9 ,21  pf, 
an  100  fl.  23erlufl  II  fl.  4;  kr.  2.2.. 32.  i    ^     pt- 

4.  SBicbccum  Sjodigc.  f»]oiitfortifcbc  ©ulbnec  mit  bec  ^afics 
5<!bl  1679.  roie  an  bem  Wrucf  Num./i.juerfeben/  geben  aîiffbie 
raube  marcf  eomiifd;  124-5 ©tucf/ balteii  fein  1 1  iotb  i6C%en/ 
fo  bem  l'orbero  gcfe^ten  Num.  i.  g(eid). 

î.  HM)  ein  ©orten  neue  ©ulbner  nnter  bec  fin.  fin.  »on  EXcuf- 
(en  von^Iauen  ©cprag/  unter  ber  Sabi'in!)!  1679- roie  an  beiU 
-îtbcnicf  mitNum.5.  su  H)m/  gebcn  i?  ©tucf  auff  bie  rnube 
marcf  (loUmfd)/  baltcn  an  fein  12 iotb/  roicb  bie  feine  nwrce 
yermiinfit  17  A- 10  kr.  ber  gute  îfCeidjétb.  i  û-ss  kr.  1..-4  pf.  «« 
©tucf  roertb 49 kr.  3.5-.3  pf.an  ioofl.25erlu|f  i6fl.5;kr,  ipf. 

6.  9îeue  ba|be  ©ulbner  miter  Sbïcc  S-Jod.'gr.fân.i.on^ont* 
fo,rt@eprog  mitbecSabrsabl  167  b,  roie  bcpbcm'JCbtvucf  Num  6 
Suerfeben/  gel)en  auff  bie  raube  marcî gbanifd)  15.23-3, ©tucf  / 
baltcn  fein  n  iotb  i4@ren/  roirb  bie  feine  marcf  uermiînfit  17 
fl,  II  kr.2-3pf.  ber  gute  ÎXeid,iétb.  i  fl.  54kr.  2,2-..  pf.  ein  ©tucf 
roertb  ^s kr.79-i2s pf.  an loo fl.  Serlii)!  16 fl.  9 kr.9-.6pf 

7.  dlm  fedjëtel  ©ulbner  unter  3b">-' SJotl'f-  Surd;l.  fin.  fin. 
3ûbai|niÇneberid)/  a)>arggrnfcn  ju  SBranbenburg  Onolfibad) 
©cprag/mitber3abr;abl  i(>78.  roie  in  bem  ^(btrucf  mitNum.7. 
juerfcbcn  /  gcben  auff  bie  giJKnifcbe  marcf  ;9.s-.i  ©tucf  / batten 
fein  8  iotb  17  ©ren/  iff  bie  feine  marcf  m-miîntjt  17  fl,  50  kr. 
5-8  pf.  ber  gute  Sieidjtb.  t  fl-  58  kr.  2,2-3  pf.  ein  ©tucf  roertb  li 
kr.  1.7 .28  pf.  an  100  fl.  25erlutî  18  fi.  14  kr.  1.1-s  pf, 

8.  S3od;gr.  SKontfortifd'e  15  îreutserer  unter  ber  Salirsabl 
i6j6.w\e  brt;^bcm  TOtrucf  Num.  8.  su  feben/  gcben  auff  b'ie 
raubeinarcfgodnifd)  37.25  27  ©tucf  b^lten  fein  8  iotb  i4®ren/ 
ifï  bie  feine  marcf  «ermiîntjt  17  fl.  16  kr.  67-79  pf  fomt  ber  gute 
Sveidjétb- 1  fi.  55  kr.  5  9  pf.  ein  ©tucf  roertb  11  kr.i.7.,28  pf.  an 
100 fl.  Serlufl  17  fl.  55  n.r.2,.4  43  pf. 

9-  97eue  S3od;gr.  £l)iontfoïtifd;e  1 5  .Sreutjcrec  unter  ber  ^abr- 
sabl  1678.  roie  bci)  bem  'Jlbtrucf  Num.  9.  suei-fcbcii  /  gebcii  auff 
bie  raube  (£cffnifd;e  mavcf  3(').4-7  ©tucf/  bnlten  fein  8  iotb  iî 
©ren/  i|î  bie  feine  marcf  l'ermiîntîf  16  fl.  35  kr.  1.4-7  pf.  ber  gute 
3veid)ëtb-ifl-5okr.  1.6.29  pf.  ein  ©tucf  roertb  13  kr.i. .-64  pf  an 
loofl.  â)crlui"ti3  fl.2kr.3.3-4pf.  y  :>      i       i- 

10.  Sîeue  6  iSreutjerer  untcc  3b«>-'  feod;fihfI.  ®HCd>I.  fin. 
S3n.3obann5rieberid)5u58ranbenbnrs£)nûlfjbadj©cprâg/mu 
ter  ber3abr3abl  1677-  roie  an  ben  "^Ibtrucf  mit  Num.  10.  ju 
feben/  geben  auff  bie  raube  marcf  gôanifd)/  78. .0 .,  ©tucf/ 
balcen  fem  6  iotb  17  ©ren/  bie  feine  marcf  wermfintjt  18  fl.  8 
kr.  2..1-.6  pf.  ber  gute  îKeicbëtb.  2.fl.i.i2-.3  pf.  ein  ©tucf  rocrtl) 
4kr.  3. ..-256  pf.  an  lûofl.  25erlufîiofl.47kr,  2.5  31  pf. 

I  !.  l^iirffl.  ûettingifdie  6  Ireutjerer  unter  ber  3abv3abli<57(î. 
roie  bci;  bem  'Jtbtrucf  Num.  1 1.  3u  feben/  gebcn  auff  bie  raube 
Sij[rmfd;e  marcf  ifs-j  ©tucf /baltcn  fein  ôiotb  13  @rcn/n)ir& 
bie  feine  marcf  ueruuintjt  17  fl.3ikr.  t..  8pf,unbbergute9Ceid;ijf, 
I  fl.  56  kr.  1.61-67 pf,  ein  ©tucf  roertb4kr.  3.30-43  pf.  an  ioô  fl. 
23erlu(î  17.  fl.  55  kr,  2. .4-41  pf-  ■ 

ri.  SBiebérumb  Jiîrfîl.  .Octtingifcbe  6  ^reutsercc  unter  bec 
3abr3abl  11^77-  rofe  beç  bcm  Ttbtrucf  Num-  12.  juerfebcn/ 
âà^m  auff  bie  raube  goUnifdje  marcf  85..-S  ©tucf/  baltcn  fein 
6  iotb  / 1 6  ©ren  /  roirb  bie  feine  marcf  Dermiint je  1 9  fl,  42  kr, 
20-31  pf.  ber  gute  Sîeidjgfb.  2  fl.  n  kr.  28.93  pf.  ein  ©tucf  roerth 
4  kr- 1.7-.6  pf.  an  100  fl.  SerlujI  27  fl.  25  kr.  i.t-s  pf. 

1 3.  SBieberumb  5tîr|l[.  ûettingtfchc  6  Sveutscrer  unter  bcs 
3abtjabl  1678., roie  bcy  bem  "Mbtcucf  mit  Num-  n.jufeben/ 
geben  auff  bie  taul)e  g:ô(fnifd)e  marcf  78. .8-13  ©tucf/  bfliten 
fein  6 iotb  i4©t:en/  roirb  bie  feme  marcf  yecmuntjt  18  fl.  1  kr. 
1.3-7  pf.  bec  gute  ÎKeid)£Stb- 1  A-  3  kr.  .1.5-6  pf.  ein  ©tucf  roertb 
4  kr.  1.35-64 pf.  anioofl.Serlujî  22  fl.  43  kr.  i.i-s  pf. 

Seé  bod)iobï.  ©d;roâbifc!;en  gcaifcé  ©cn.caf  Wlûnti* 
SSaïbcin. 

Znflet  mià)  ^ûm. 


GCXL 

C  on  if  ai  de  Âlariage,  de  Louïs  Dauphin  de  \o.Yitc. 
France.^  avec  la  P rince jfe  Ele6iorale  Marie   ^^^ 
Anne  Christine   dç  Bavière.     Fait  fj?  st  ba- 


pajfé  à  Munich  le  30.  Décembre  i6jç.     [F  r e- 
DER.  Léonard.  Tom.  111.] 

AU  nom  de  la  Sainte  Trinité ,   Père ,   Fils ,  &  S. 
Esprit,  trois  perfonnes  en  un  feul  Dieu.   Soit  no- 
toire à  tous  ceux  qui  ces  prefentesl  verront,  &  cet  Ac- 
cord de  Mariage,  que  comme  le  très-haut,  très-excel- 
lent'&  tres-puiflant  Prince  Louïs  XIV.  parlaerace 
tll  3  dé 


VIERK, 


CORPS     DIPLOMATICLUE 


Anno 
167  p. 


450 

de  Dieu  Roi  Tres-Chredien  de  France  &  de  Navarre, 
pour  perpétuer  dans  les  Siècles  à  venir  la  félicité  dont 
les  Peuples  jouïffent  fous  fon  Règne,  par  des  Succes- 
feurs  qui  pulffent  fuivre  les  glorieux  exemples  que  Sa 
Majellé  leur  donne,  auroic  pris  la  refolution  dé  rnarier 
Monfeïg'neut  JLouïs  Dauphin  de  France  fon  Fils:  & 
que  pour  lui  donner  pour  Epoùfe  une  Princeffe  eb  qui 
la  vertu  &  toutes  les  qualitez  dignes  d'un  fi  haut  rang, 
ïbient  unies  à  celles  d'une  Illuftre  naiflance;  Sa  Ma- 
jefté  auroit  jette  les  yeux  fur  la  Princeffe  Electorale 
Marie  Anne  Chriftine  de  Bavière,  Fille  de  très-haut  & 
tres-puiffant  Prince  Ferdinand  Marie,  Eledleur  du  S. 
Empire  &  Duc  de  Bavière  -,  &  de  tres-iiaute  &  tres- 
puiflante  PrincelTe  Henriette  Adélaïde  de  Savoie,  E- 
leârice  &  Duchefle  de  Bavière,  dans  laquelle  Princes- 
fe  tous  ces  avantages  fe  rencontrent  également.  Sa 
Majefté  auroit  envoie  en  cette  Ville  de  Munich  le 
Sieur  Charles  Golbert,  Marquis  de  CroilFy,  Confeiller 
en  tous  fes  Confeils  ,  &  Prefident  à  Mortier  en  fa 
Cour  de  Parlement,  pour  ftipuler  &  refoudre  avec  les 
Miniftres  de  Bavière  les  Articles  &  Conditions  dudit 
Mariage  entre  ledit  Seigneur  Dauphin,  &  ladite  Dame 
Princelfe  de  Bavière.  Et  pour  cet  effet,  ce  joùrd'hui 
Samedi  le  trentième  du  Mois  de  Décembre  niil  fix  cens 
foixanté-dix-iieuf ,  à  l'heure  de  fix  du  Soir,  à  l'Hoftel 
ordinaire  des  Arribaflàdeurs  ;  par  devant  moi  Antoine 
deBerchem,  in  Pludenbourg,  Menting&Allach,  Con- 
feiller d'Etat,  &  Gouverneur  de  Dinglfing  &  Reifpach, 
Comte  Palatin ,  &  Notaire  ;  en  pcefence  de  Meffieurs 
François  Pangrace ,  Baron  de  Leiblifîhg,  Rhain  & 
Graderflorf,  Confeiller  d'Etat,  h  „Gouverneur  de 
Waldmunchen,  &  Eobald  de  Kleîfl,  Confeiller  d'E- 
tat, Prefident  du  Confeil  Aulique,  &  Gouverneur  de 
Rotenbourg,  comme  témoins  à  ce  requis:  Ont  com- 
paru d'une  part,  ledit  Sieur  Prefident  Colbert,  en  ver- 
tu des  PleinspouVoirs  tant  dudit  Seigneur  Roi  Tres- 
Chreflienque  de  la  Reine  &  de  Monfeigneur  le  Dauphin, 
en  Datte  des' dix-huitième  Ofilobre  dernier,  &  quator- 
zième du  prefent  Mois  de  Décembre.  Et  de  l'autre  des 
Sieurs  Bernard  Bero,  Baron  de  Rechberg,  Confeiller 
Secret,  &  Grand  Chambellan  de  Monfieur  l'Eleûeur 
de  fjaviere,  &  Gouverneur  de  Erding,  Maximilien 
Ferdinand,  Comté  de  Terring  en  Seefeld,  du  mesmë 
Confeil  Secret,  Grand  Mareschal  de  la  Cour,  &  Gou- 
verneur de  Wolfertihaufen  ;  Gaspard  Schmid,  Seigneur 
de  Hafelbach  &  Pirenbach  du  mesme  Confeil  Secret, 
Chancelier^  Souverain  Prevofl  des  Fiefs,  &  Gouver- 
neur d'Aibling 

Lesquels  CommifTaires  ufans  de  leurs  Pouvoirs  fus- 
dits  ,  ont  dit  &  déclaré  que  comme  le  Serenifïïme 
Prince  Maximilien  Philippe,  Duc  de  la  Haute  &  BafTe 
Bavière,  Adminiftrateur  de  toiis  les  Etats  Eleftoraux, 
&  autres  Provinces  de  Bavière,  Curateur  &  Tuteur  de 
Monlkur  l'Eleâeur  Maximilien  EmaSuèl  fon  Neveu, 
&  de  l'aveu  &  confentement  dudit  Prince,  Veut  répon- 
dre très  fincerément  aux  fentimens  d'une  afFéfliôn  tou- 
te particulière,  &  d'une  très-grande  edime  que  Sa  Ma- 
jefté  lui  témoigne,  &  à  toute  fa  Malfon,  &  qu'il  dé- 
lire autTi  palTionnément  que  la  même  bonne  intelligen- 
te &  amitié  qu'il  y  a  toujours  eu  entre  la  France  &  la 
Baviere,pendant  la  vie  deMonfieur  l'Elefleur  fonJ^rere 
éc  de  fes  PredecelTeurs ,  foit  continuée  non  feulement 
fous  le  Gouvernement  prefent  &  à  venir  de  Monfieur 
î'Eleâeur  fon  Neveu ,-  mais  aufli  qu'elle  pafTe  encore 
g.vec  la  mesme  fermeté  aux  Succelfeurs  &  descendans  ; 
iesdits  Sieurs  Plénipotentiaires  fugeant  que  le  plus  effi- 
cace m.oien  pour  parvenir  à  cette  bonne  fin ,  eft  de  re- 
nouer étroitement  cette  mesme  bonne  intelligence  &_ 
amitié  par  le  lien  de  ce  Mariage,  ils  ont  aux  noms  fûs- 
dits ,  traité  &  accordé  les  Articles  qui  en  fuiven't; 

Premièrement.  Qu'avec  la  grâce  &  benediâion  de 
Dieu,  preallablemcnt  obtenue  dispenfe  de  fa  Sainteté, 
à  raifon  de  la  proximité  &  confanguinité  entre  Mon- 
feigneur le  Dauphin,  &  la  Sereniflîme  PrincelTe  de  Ba- 
vière ,  ils  fafTent  célébrer  leurs  Epoufailles  &  Mariage 
par  paroles  de  prefent, félon  \a.  forme  &  folennité.pres- 
critte  par  les  facrez  Canons,  &  Con'ftitutfons  de  l'Egli- 
fe  Catholique,  Apoflolique  &  Romaine,  &  fe  feront 
lesdites  Epoufailles  &  Mariage  au  Palais  Eledoral  de 
cette  Ville  de  Munie,  en  vertu  du  Pouvoir  &  Cornmis- 
fion  qui  fera  à  cet  effet  donné  par  mondit  Seigneur  le 
Dauphin,  qui   le   ratifiera   &  accomplira  en  perfonne 
quand  la  SerenifTime  Princeffe  Marie  Anne  Chriftine 
de  Bavière  fera  amenée  &  arrivée  en  France  ;  mondit 
Seigneur  le  Dauphin  fe  joignant  avec  Son  Altefîe,  & 
recevant  les  benediflions  de  l'Eglife:  &  la  conclufion 
&  Ratification  dudit  Madage  fe  fera  dans  le  tems  ac- 


cordé &  coiîcetté  entre  Sa  Majeflé  &  Monfieur  le  Duc 
Maximilien,  en  qualité  d'Admini-ftrateur  ,  &  légitime 
Tuteur  &  Curateur. 

II.  Après  la  renonciation  légitimement  faite  aujour- 
d'hui par  Madaiiie  la  PrincelTe  Eleftorale  de  Bavière, 
en  faveur  de  la  Succeflîon  des  Mâles ,  félon  la  teneur 
de  l'Afle  feparé,  laquelle  renonciation  a  efté  confir- 
mée par  Serment  j  &  doit  être  ratifiée  dans  vingt  jours, 
auffi  bien  que  ces  Paftes  Dotaux,  par  leurs  Majefteï  le 
Roi  &  la  Reine,  &  Monfeigneur  lé  Dauphin;  Mon- 
fieur le  Duc  Maximilien  ,  comme  Adminiftrateur  & 
Curateur,  promet  &  demeurera  obligé  pour  Monfieur 
l'EleiSleur  de  Bavière,  de  donner  en  Dote  à  la  Serenis- 
fime  Princeffe  Marie  Anne  Chriftine  de  Bavière,  en  fa- 
veur du  Mariage  qu'elle  contraâe  avec  Monfeigneur 
le  Dauphin^  Fils  unique  du  Roi  Tres-Chreftien  de 
France  &  de  Navarre,  &  lui  j^aiera,  ou  à  celui  qui  au- 
ra Pouvoir  &  CommilTion  dudit  Seigneur,  la  Somme  de 
cent  mil  Ecus  ou  leur  jufte  valeur  en  la  Ville  de  Paris, 
comme  aufTi  de  lui  donner  des  pierreries  &  autres  ot- 
nemens  montant  à  pareille  Somme  de  cent  mil  Ecus, 
&  ladite  Dote  fera  paiée  en  la  manière  fuivante.  Le 
tiers  au  tems  de  1^  confommation  du  Mariage,  l'autre 
tiers  à  la  fin  de  l'année  depuis  ladifc  cbnifommatibti,  & 
là  dernière  troifi'éme  Partie  fit  Mois  après,  en  forte 
que  l'entiei:  paiement  de  ladite  Somme  de  cent  mil 
Ecus  fera  fait  en  dix-huit  Mois  de  tems,  aux  termes  & 
portions  qui  viennent  d'eftre  fpecifieiî.     , 

III.  Sa  Majefté  Tres-Chreflienpe  s'oblige  d'affurer 
&  affûtera  la  Dote  de  ladite  Serehiffime  Princeffe  Ma- 
rie Anne  Chnftine  fur  bonnes  Rentes  &  Biens  affurez, 
&  fUr  fond  &  affignats  valables  au  contentement  d6 
Monfieur  l'Adhiiniftrateur  &  de  Monfieur  l'Eledeur 
de  Bavière,  ou  des  perfonnes  qu'il  nommera  pour  cet 
effet  à  mefure  &  à  proportion  de  ce  que  Sadite  Majefté 
aura  rec'éu  desdits  tent  mil  Ecus  ou  de  leur  jufte  va- 
leur, dans  les  terhies  ci-deffu&  dits  ,  &  envoiera  auffi- 
toft  à  Monfieui-  l'Adminiftrateur  &  Monfieur  l'Elec- 
teur, les  A6fes  de  ladite  Afîignation  &  Confignation  de 
Rente.  Et  eli  cas  de  diffolution  dudit  Mariage,  &  quô 
de  Droit  la  reftitution  de  la  Dote  ait  lieu,  elle  fera  ren- 
due à  la  Sereniffime  Princeffe  Marie  Anne  Chriliiné  : 
ou  à  celiii  qui  aura  charge  pu  droit  d'elle ,  &  pen^ 
datiî  le  tems  qui  courra  q^u'on  ne  lui  rendra  point  fadi- 
te  Dote  ,  Son  Alteffe  ou  fes  Héritiers  &  Succeffeur^ 
jouiront  des  Revenus  à  quoi  fe  monteront  Iesdits  cent 
mil  Ecus  à  raifon  du  Denier  vingt,  qui  feront  paiez  en 
vertu  desdites  Afilgnations. 

IV.  S.  M.  T.  C.  donnera  pour  Monfeigneut  le 
Dauphiii  à  la  Sèrenifîîme  PrincelTe  Marie  Anne  Chris- 
tine, pour  fes  Bagues  &  Joiaux  la  valeur  de  cinquante 
mil  Ecus  d'or  fol ,  lesquels  &  tous  autres  qu'elle  por- 
tera avec  foi  lui  appartiendront  fans  difficulté  ,  coin- 
ce eftant  Biens  de  fon  Patrimoine ,  propre  à  ladite 
Princeffe,  fes  Héritiers  ou  Sûccefleurs,  ou  à  ceux  qui 
auront  fon  Droit  &  caufe. 

,  V.  S  M.  T,  G.  fuivant  l'ancienne  &  loiiable  cou- 
tume dé  la  Maifon  de  France,  affignera  &  conftituera 
à  ladite  Dame  Princeffe  Marie  Anne  Chriftine  pour  fon 
Dofeaire.  vingt  mil  Ecus  d'or  fol  chacun  an,  qui  fe- 
ront àfîignez  lur  :(lcv«nus  &  Terres  où  y  aura  Juftice,,- 
dont  le  principal  lieu  aura  titre  de  Duché,  &  confecu- 
tivement  jusqu'à  la  concurrence  de  ladite  Somme  de 
vingt  mil  Ecus  d'or  fol  chacun  an  ;  Desquels  Lieux  & 
Terres  ainfi  donnez  &  aflignez  ,  ladite  Princeffe  jonïra 
par  fes  mains ,  &  de  fon  autorité  &  de  celle  de  fes 
Commiffaires  &  Officiers,  &  aura  la  Juftice,  comme 
il  a  efté  toiljours  pratiqué.  Davantage  à  elle  appartien- 
dra la  provifion  de  tous  les  Offices  vacans,  comme 
ont  accoutumé  d'aVoir  les  Reines  &  Dauphirles'  de 
France;  bien  entendu  néanmoins  que  Iesdits  Offices  ne 
pourront  être  donnez  qu'à  naturels  François,  comme 
auffi  l'adminiftration  &  les  Fermes  desdîtes  Terres, 
conformément  aux.  Loix  &  Couturiies  du  Roiaume  de 
France;  de  laquelle  fusdîte  Aflignatidn  ladite  Dame 
Princeffe  Marie  Anne  Chritïine,  entrera  en  poffeflloa 
&  jouïflance  fi-tôt,  que  Douaire  aura  lieu  ,  pour  en 
jouïr  toute  fa  vie,  foit  qu'elle  demeure  en  France,  ou 
qu'elle  fe  retire  ailleurs  hors  de  France. 

V  I.  S.  M.  T.  C,  donnera  &  aflîgnera  à  ladite  Da- 
me Princeffe  Marie  Anne  Chriftine,  pour  la  dépenfei 
de  fa  Chambre,  &  entretenement  de  fon  Etat  &  de  fa 
Maifon,  Somme  convenable,  telle  qu'appartient  à  une 
Princeffe  d'un  fi  haut  rang,  la  lui  affignant  en  la  forme 
1^  manière  qu'on  ^  accoutumé  en  France  de  donner 
Affignation  pour  tel  entretenement. 

Vil.  Monfeigneur  le  Dauphin  &  ladite  Dame  Frîn-; 
I  ^  cefô 


Anno 


DU     DROIT     DES     GENS. 


cefTe  Marie  Anne  Chriftine,  s'épouferont  &  marieront 
par  procuration  qu'envoiera  mondit  Seigneur  le  Dau- 
phin à  ladite  Princefre,par  paroles  de  prefenc;  ce  qu'é- 
tant fait  M.  r£lefteur  la  fera  mener  à  fes  frais  &  dé- 
pens jusqu'au  plus  prochain  lieu  de  la  Frontière  de 
France  en  Alface,  avec  la  dignité  &  appareil  qu'appar- 
tient à  fi  grande  Princefie;  &  avec  le  même  appareil 
elle  fera  reçue  par  Monfeigneur  le  Dauphin. 

VIII.  Qu'en  cas  que  le  Mariage  fe  dilTolve  entre 
mondit  Seigneur  le  Dauphin  &  ladite  Dame  PrincefTe 
Marie  Anne  Chriftine,  Ik  qu'elle  le  furvive,  en  ce  cas 
il  fera  en  la  liberté  de  ladite  Dame  Princeffe,  ou  de  de- 
meurer en  France  en  tel  lieu  qu'il  lui  plaira  ,  ou  de  re- 
tourner en  Bavière  fans  aucun  empêchement,  ou  en 
tels  autres  'endroits  qu'elle  choifîra  plus  convenables 
hors  de  France  toutefois  &  quantes  que  bon  lui  fem- 
blera,  avec  tous  fes  Biens,  Dote  &.  Doiiaire,  Bagues, 
Joiaux  &  veftemens,  vaiflèlle  d'argent,  &  tous  autres 
meubles  quelconques,  avec  fes  Officiers  &  ferviteurs 
de  fa  Maifon ,  fans  que  pour  aucunes  chofes  que  ce 
foit  ou  feroient  furvenuës  ,  on  lui  puifle  donner  au- 
cun empêchement  quelconque,  ni  arrefter  fon  départ, 
ni  direâement  ni  indireâement  empêcher  la  jouiffance 
&  recouvrement  de  fesdites  Dote  &  Dotiaire ,  ni  autres 
Aflîgnations  qu'on  lui  auroit  données  ou  dû  donner. 
Et  pour  cet  effet  S.  M.  T.  C.  &  Monfeigneur  le  Dau- 
phin donneront  à  M.  le  Duc  Maximilien,  comme  Ad- 
miniftrateur,  Tuteur  &  Curateur  pour  ladite  Dame 
Princeffe  Marie  Anne  Chriftine  fa  Nièce,  telles  Let- 
tres de  fureté  qui  feront  neceffaires  ,  fignées  de  leur 
propre  main  ,  &  fcellées  de  leur  Sceau.  Et  dés  à 
preient  comme  déslors  S.  M.  T.  C.  leur  affurera  & 
promettra  pour  foi  &  pour  fes  Succeffeurs  Rois,  en 
foi  &,  parole  de  Roi. 

IX.  Ce  Traité  &  concert  de  Mariage  a  efté  fait  avec 
deffein  de  fupplier  nôtre  S.  Père  le  Pape,  comme  dés 
à  prelènt  Leurs  Majeftez  le  Roi  &  la  Reine  de  France 
&  de  Navarre,  Monfeigneur  le  Dauphin ,  &  Monfieur 
le  Duc  Maximilien  Philippe,  tant  comme  Adminiftra- 
teur  qu'au  nom  de  Monfieur  l'Eledeur,  l'en  fupplient, 
qu'il  ait  agréable  de  l'approuver,  &  lui  donner  fa  Be- 
nedidion  Apoftolique;  comme  auffi  d'en  approuver  les 
Capitulations  &  Ratifications  qui  en  auront  efté  faites 
de  part  &  d'autre,  &  les  Ecritures  &  Juremens  qui  fe 
feront  &  oÊlroieront  pour  fon  accompliffement ,  les 
inférant  en  fes  Lettres  d'Approbation  &  de  Bénédic- 
tion. Que  S.  M.  T.  C.  &  ledit  Sieur  Duc  Maximi- 
lien, comme  Adminiftrateur,  Tuteur  &  Curateur,  ap- 
prouveront &  ratifieront  cette  prefente  Capitulation  & 
tout  ce  qu'elle  contient;  promettront  &  s'obligeront 
lesdits  Seigneurs  Rois  &  Dauphin  fur  leur  foi  &  paro- 
le Roiale  ,  &  Monfieur  le  Duc  Maximilien  Philippe 
fous  la  fienne  &  celle  de  Monfieur  l'Eleûeur  fon  Ne- 
veu, de  la  garder  &  accomplir  inviolablement;  déli- 
vreront à  cet  effet  leurs  Brevets  ou  Lettres  en  la  for- 
me accoutumée,  lesquels  fusdits  Brevets  ou  Lettres  de 
Ratification  de  la  prefente  Ecriture,  feront  échangea 
refpedlivemcnc  dans  vingt  jours,  à  compter  du  jour  & 
datte  de  la  prefente,  avec 'l'Obligation  expreffe  de  n'y 
point  contrevenir;  car  ainfi  l'ont  promis  &  ftion'/  ^*'" 
dits  Sieurs  Plenipotentiairpe ,  «r.  t^hu  aes  Pouvoirs  ci- 
deffus  dits.  Et  lesdits  Sieurs  Contraftans  l'ont  figné 
de  leurs  mains  &  noms ,  &  m'ont  requis  que  de  toute 
cette  Convention  j'en  fiffe  quatre  Originaux,  deux  en 
Latin  &  deux  en  François  ,  desquels  j'en  ay  remis 
deux  en  Langues  différentes  à  chacune  des  Parties. 
Fait  &  figné  l'année,  le  jour,  l'heure,  &  en  prefence 
que  deffus.  Ainfi  figné ,  CoLBERT  pe  GroiSsy. 
Bernard  Bero,  Baron  de  Rechberg.  Maxi- 
milien Ferdinand,  Comte  de  Terring  en  See- 
veld.  Gaspard  Schmid,  de  Hagelbach  &  Pu- 
tcnbach. 

PleinpoHVoir  du  Koi. 

LOuïs  par  la  grâce  de  Dieu  Roi  de  France  &  de 
Navarre  :  A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  Lettres 
verront ,  Salut.  Après  que  Dieu  a  béni  fi  heureufement 
l'application  continuelle  que  nous  avons  donnée  au 
bien  de  nôtre  Etat,  foit  par  l'ordre  que  nous  avons 
eftabli  au  dedans  ,  foit  par  les  Conqueftes  dont  nous 
l'avons  augmentée  au  dehors  ;  l'unique  foin  qui  nous 
refte  pour  le  bonheur  de  nos  Sujets,  eft  de  nous  don- 
ner des  Succeffeurs,  qui  puiffent  à  nôtre  exemple  & 
touchez  du  même  amour  que  nous  avons  pour  nos 
Peuples,  perpétuer  dans  les  fiecles  à  venir  la  félicité 
dont  ils  jouïffent  fous  nôtre  Règne,  &  fouteair  avec 


4ti 


la  même  gloire  ce  haut  point  de  grandeur  &  de  puiflan-  AnnO 
ce  auquel  nous  avons  élevé  nôtre  Couronne.     C'eft      ^ 
dans  cette  veuë  qu'aîant  pris  la  refolution  de  marier    IW/'9« 
nôtre  très-cher  &  tres-aimé   Fils   Louis  Dauphin   de 
France,  &  de  loi-donner  pour  Epoufe  une  Princelfe  en 
qui  la  vertu  &  toutes  les  qualitez  dignes  d'un  fi  haut 
rang,  foient  unies   à   celles  d'une  lUuftre   natffance; 
Nous  avons  jette  les  yeux  fur  la  Princeffe  Eleâoralê 
Marie  Anne  ViSoire  de  Bavière,  Fille  de  très-haut  & 
tres-puiffant  Prince  Ferdinand   Marie,   Elefteur  dtl 
Saint  Empire  &  Duc  de  Bavière  ;  &  de  très-haute  et 
tres-puiffante  Princeffe  Henriette  Adelhaide  de  Savoie 
Eleàrice  &  Ducheffe  de  Bavière,  dans  laquelle  nous' 
trouvons  joints  également  tous  ces  avantages  que  nous 
pouvons  le  plus  defirer.     Et  parce  que  pour  traiter  une 
affaire  de  cette  importance  Nous  avons  befoin  d'une 
perfonne  fur  la  fuffifance,  l'expérience  &  la  fidélité  de 
laquelle  nous  puiffions  pleinement  nous  repofer,  Nous 
avons  fait  choix  du  Sieur  Colbert,  Confeiller  en  tous 
nos  Confeils  &  Prefîdent  en  noftre  Parlement,  dont  le 
îele  &  la  capacité  nous  ont  efté  éprouvez  tant  de  fois 
dans  les  divers  emplois  &  Ambaffades   que  nous   lui 
avons  ci-devant  commis.     Nous  avons  jugé  à  propos 
pour  ce  fujet  de  le  faire  paffer  en  Bavière,  &  de  lui  re^^ 
mettre  le  foin  de  refoudre  &  arrefter  en  noftre  nom  les 
Articles  de  Mariage  entre  noftredit  Fils  le  Dauphin  & 
ladite  Princeffe  Eleflorale.    A  ces  caufes  &  autres  à  ce 
nous  mouvans.  Nous  avons  commis,  ordonné  &  dé- 
puté ,  commettons  ,  ordonnons  &  députons  par  ces 
prefentes  fignées  de  noftre  main,  ledit  Sieur  Prefident 
Colbert,  pour  ftipuler  &  refoudre  avec  les  Miniftres 
qui  feront  commis  à  cet  effet,  munis  de  Pouvoirs  fuffi- 
fans  ,   les  Articles  &  conditions  dudit  Mariage  entre 
noftredit  Fils  le  Dauphin  &  ladite  Princeffe  de  Bavière, 
régler  &  accorder  les  Dot  ,   affignats  &  conventions 
d'iceux,  convenir  des  termes  &  paiemens  dudit  Dot, 
donner  &  accepter  de  part  &  d'autre  les  feuretez ,  pro- 
meffes  &  Obligations  qui  feront  neceffaires  pour  l'ac- 
compliffement  &  exécution  de  tout  ce  qui  aura  efté  ac- 
cordé; promettre  en  noftre  nom  que  nous  ratifierons 
&  aurons  agréable  tout  ce  qui  aura  efté  arrefté  &  con- 
venu par  ledit  Sieur  Colbert  au  fujet  dudit  Mariage,  & 
généralement  en  tout  ce  que  deffus,  circonftances  Se 
dépendances,  faire,  ftipuler,  procurer,  demander, né- 
gocier, conclure  &  figner,  tout  ainfi  que  nous  ferions 
ou  pourrions  faire  fi  nous  y  eftions  prefens  en  perfon- 
ne, encore  que  le  cas  requift  un  Mandement  plus  fpe- 
cial  qu'il  n'eft  Contenu  en  cesdites  prefentes  :  Car  tel 
eft  noftre  plaifir.     En  témoin  de  quoi  nous  y  avons  fait 
mettre  noftre  Scel.    Donné  à  S.  Germain  en  Laye  le 
i8.  jour  d'Oftobre  l'an  de  grâce  1679.   &  de  noftre 
Règne  le  trente  -  feptiéme.    Signé ^  LO  U I  S,  Et  plus 
bas  :  Par  le  Roi ,  A  r  n  a  u  l  d. 

Pkinpoavoir  de  la  Reine. 

MArie  Trerese  par  la  grace  de  Dieu ,  Reine 
de  France  &  ^  Navarre  ;  A  tous  ceux  qui  ces 
prefp"*«»  ijcttres  verront.  Salut.    Le  Roi  nortre  tres- 
nonoré  Seigneur  &  Epoux,  aiant  pris  la  refolution  de 
fatisfaire  le  defir  de  fes  Peuples  par  le  Mariage  de  nos- 
tre  Fils  le  Dauphin ,  avec  une  Princeffe  qui  puiffe  don- 
ner des  Succeffeurs  à  cette  Couronne  capables  de  con- 
tinuer le  bonheur  &  la  félicité  dont  ils  jouïffent ,  par 
les  foins,  la  prudence, &  la  valeur  de  noftredit  Seigneur        ' 
&  Epoux  ;  il  a  pour  cet  effet  jette  les  yeux  fur  la  Prin- 
ceffe Marie  Anne  Vi^oire  de  Bavière,  Fille  de  très- 
haut  &  tres-puiffant  Prince  Ferdinand  Marie,  Eleûeur 
du  S.  Empire,  &  de  très-haute  &  tres.puiflànte  Prin- 
ceffe Henriette  Adélaïde  de  Savoie,  comme  une  Prin- 
ceffe ta  qui  fe  trouvent  toutes  les  bonnes  qualitez 
d'efprit  &  de  conduite  que  nous  pouvons  defirer.    Et 
parce  qu'il  eft  neceflàire  que  nous  commettions  quel- 
qu'un de  nôtre  part  pour  traiter  &  convenir  des  Arti- 
cles dudit  Mariage,  nous  avons  jugé  que  nous  ne  pou- 
vions faire  un  plus  digne  choix  que  du  Sieur  Colbert, 
Confeiller  ordinaire  en  tous  les  Confeils  dudit  Roi  nô- 
tre très  -  honoré  Seigneur  &  Epoux ,  Prefident  en  fon 
Parlement ,  &  fon  Envoie  extraordinaire  à  Munich. 
A  ces  caufes  &  autres  à  ce  nous  mouvans,  voulant  tou- 
jours nous  conformer  aux  defirs  &  intentions  du  Roi 
nôtre  tres-honoré  Seigneur  &  Epoux,  Nous  avons  au- 
dit Sieur  Colbert  donné  &  donnons  par  ces  prefentes 
fignées  de  nôtre  main,  Pleinpouvoir,  Commiffion  & 
Mandement  fpecial ,  pour  ftipuler  &  refoudre  avec  les 
Commiffaires  qui  feront  munis  d'un  Pouvoir  fuffifant, 
les  Articles  &  conditions  du  Mariage,  d'entre  nôtredit 

Fils 


4îi         CORPS    DIPLOMATl  Q_IT  E,  &c. 


AnkO  ^''^  le  Dauphin  &  lad.  Princeffe  de  Bavière,  régler  & 
•        ^       accorder  les  Dot,   afllgnats  &  conventions   d'iceux  , 

1^70^  convenir  des  termes  &  paiemens  dudit  Dot,  donner  & 
^'  accepter  de  part  &  d'autre  les  feuretez ,  promefles  & 
Obligations  qui  feront  necellaires  pour  l'accomplifTe- 
ment  &  exécution  de  ce  qui  aura  eftc  accordé;  promet- 
tre en  noftre  nom  que  nous  ratifierons  &  aurons  pour 
agréable  de  noftre  part,  tout  ce  qui  aura  efté  convenu 
&  arrefté  par  ledit  Sieur  Colbert  au  fujet  dudit  Mariage 
&  généralement  en  tout  ce  que  deffas ,  circonflances  & 
dépendances,  faire,  ftipuler,  procurer,  demander,  ne- 
gotifet,  conclure  &  ligner,  tout  ainfi  que  nous  ferions 
ou  pourrions  faire  'à  nous  y  eftions  prefens  en  perfon- 
ne,  encore  que  le  cas  requift  un  Mandement  plus  fpe- 
cial  qu'il  n'eft  contenu  en  ces  prefentes:  Car  tel  eft  nô- 
tre plaifir.  Donné  à  Saint  Germain  en  Laye  le  14.  jour 
de  Décembre  167g.  Signé,  MARIE  THERESE. 
Et  plus  bas  :  Par  la  Reine,  Colbert. 

Fk'mpotivtir  de  Monfeigaeur  le  Daftphia, 

LOuis  Dauphin  de  France,  Fils  Unique  du  Roi: 
A  tous  ceux  qui  ces  prefentes  verront,  Salut.  La 
tenjreffe  &  l'affeÉlion  que  le  Roi  nôtre  très -honoré 
Seigneur  &  Père  nous  a  toujours  témoigné,  jointe  aux 
vœux  de  tous  fes  Peuples,  de  nous  donner  une  Epoufe 
qui  par  laBenediflion  du  Ciel  lui  donne  des  SuccefTeurs 
qu'il  puiffe  par  fes  propres  foins  rendre  capables  d'imi- 
ter fes  vertus  &  les  grandes  qualités  qui  rendent  fon 
Règne  li  heureux ,  a  déterminé  fon  choix  à  la  Princeffe 
Eledorale  Marie  Anne  Viâoire  de  Bavière,  Fille  de 
très-haut  &  tres-puiffant  Prince  Ferdinand  Marie, Elec- 
teur du  S.  Empire,  &  Duc  de  Bavière,  &  très-haute  & 
très  puiffante  Princeffe  Henriette  Adélaïde  de  Savoie: 
&  a  envoie  à  Munich  pour  conclure  ce  Mariage  le  Sieur 
Colbert,  Confeiller  ordinaire  en  tous  fes  Confeils, 
Prefident  en  fon  Parlement.  Et  parce  qu'il  eft  neceffai- 
re  que  nous  lui  donnions  auffi  un  Pouvoir  fuflSfant 
pour  y  ftipuler  &  agir  en  nôtre  nom,  &  que  nous  ne 
pourrions  d'ailleurs  faire  choix  d'une  autre  perfonne  en 
qui  nous  puifllons  prendre  une  confiance  plus  entière. 
A  ces  caules  &  autres  à  ce  nous  mouvans,Nous  avons 
en  confequence  de  l'ordre  1^  Pouvoir  qui  nous  en  a 
efté  donné  par  noilredit  tres-honoré  Seigneur  &  Père , 
donné  &  par  ces  prefentes  fignées  de  nôtre  main  donnons 
Pleinpouvoir,  CommilTion  &  Mandement  fpecial  audit 
Sieur  Colbert,  pour  ftipuler,  arrefter  &  refoudre  en 
nôtre  nom,  avec  les  Commiffaires  qui  feront  munis 
d'un  Pouvoir  fuffifant  ,  les  Articles  &  conditions  de 
nôtredit  Mariage  avec  ladite  Princeffe  de  Bavière,  en 
régler  &  accorder  les  Dot,  affignats  &  conventions, 
convenir  des  termes  dudit  Dot,  donner  &  accepter  de 
part  &  d'autre  les  feuretez,  promeffes  &  Obligations 
qui  feront  neceffaîres  pour  l'accompliffement  de  tout 
ce  qui  aura  efté  accordé  ;  promettre  en  nôtre  nom  que 
nous  ratifierons  &  aurons  agréable  tout  ce  qui  aura  efté 
arrefté  &  convenu  pour  nous  par  ledit  Sieur  Colbert 
au  fujet  de  nôtredit  Mariage,  &  gctï<=,.aipnient  en  tout 
ce  que  deffus,  circonftances  &  dépendances,  tain.,  o;. 
puler,  demander,  conclure  &  figner,  tout  ainfi  que 
nous  ferions  ou  pourrions  faire  fi  nous  y  eftions  pre- 
fens en  perfonne,  encore  que  le  cas  requift  un  Mande- 
ment plus  fpecial  qu'il  n'eft:  contenu  en  cesdites  prefen- 
tes. En  témoin  de  quoi  nous  avons  fait  mettre  nôtre 
Scel  à  cesdites  prefentes.  Donné  à  S.  Germain  en 
Laye  le  14.  Décembre  1679.  Sigué ,  LOUIS.  -Et 
plus  bas  :  Par  Monfeigneur ,  Colbert. 

Pleinpouvoir  de  Monjleitr  le  Priace  Maximiîien  Phi- 
lippe ,  Curateur  £5"  "Tuteur  de  Monfieur  ï'Eleàeur  de 
Bavière. 

NOs  Maximilianus  Philippus,  Dei  gratia  utriusque 
Bavariae  ac  Palatinatus  Superioris  Dux  ,  Cornes 
Palatinus  Rheni,  Landgravius  in  Leichtenberg,  &  pro 
tempore  Statuum,  &  omnium  Provinciarum  Eleftora- 
liiim  Adminiftrator,  Tutor  &  Curator.  Notum  faci- 
mus  praefentibus  hisce  ,  profitemur  ac  conteftamur , 


poftquam  Chriftianiffimus  &  Potentiffimus  Prînceps  A.NNO 
Dominus  Ludovicus  XIV.  Galliarum  &  Navarra:Rex, 
Dominus  confanguineus  &  affinis  nofter  colendiffimus  I  67 O, 
&  Domui  noftrae  Eleâorali  BavariE ,  id  honoris  &  glo- 
rias  conferre  ac  concedere  voluit,  ut  inter  Filium  Re- 
gise  Majeftatis  fus  Ludovicum  Delphinum  ;  &  Fratris 
Cariflimi  noftri  nuper  defundli  Elettoris  Bavariae  Ferdi- 
nand! Mariae ,  ejusque  defunâx  conjugis  Henrieth» 
Adelhaidis,  natE  Principiffx  Sabaudiœ  ,  piiffimse  me- 
moris  adultiorem  reliîtam  FiliaTn,  Sereniffimam  Ma- 
riam  Annam  Chriftinam,  utriusque  Bavariae  ac  Palati- 
natus Superioris  Duciffam  ,  Principiffam  &  Neptem 
noftram  Chariffimam  Matrimonium  aufpicante  Deo 
ineatur:  Ad  cujus  Negotii  pertraftationem  &  conclu- 
fionem  Regia  Majeftas  fua  ad  Aulam  hanc  Elefloralem 
Dominum  Carolum  Colbert,  Marchionem  à  Croiffy, 
à  fanâioribus  Régis  Conliliis,  &  in  fupremo  Parlamen-  ' 
to  Curiae  PrsfiJem  ,  fufficienti  Mandate  inftruftum  ab- 
legavit,  eique  vigore  illius  commifit,  ut  cum  Confilia- 
riis  &  Miniftris  Ele£l:oralibus,quos  nos  ad  hosce  Trac- 
tatus ,'  fufficienter  fimiliier  Mandato  legiiimatos  depu- 
taverimus,  conditionés  &  Articules  prsdiâi  Matrimo- 
nii  hujus  pacisci,ftipulari  &  concludere  poffit  ac  valeat. 
Quod  nos  viciffim  vigore  prasfentis  Inftrumenti  propria 
manu  noftra  fubfcripti ,  Poteftatern  &  facultatem  dede- 
rimus  Bernhardô  Beroni,Baroni  in  Rechberg,  Domino 
in  Hochen- Rechberg,  &  Principis  &  Eledtoris  moderni 
Bavariae  Domini  Maximiliani  Emahuelis  Nepotis  noftri 
Chariffimi,  Confiliario  intime.  Suprême  Camerarie  & 
Prsfeélo  in  Erding  ;  Item  Maximiliano  Ferdinando 
Comiti  de  Thorring  in  Seefeld,  &  Confilii  Eledloralis 
intimi  Confiliario,  Aulœ  Eleàoralis  fupremo  Mares- 
challo ,  &  Prjefedlo  in  Wolfershaufen  ;  necnon  Gas- 
paro  Schmid  ab  Aals  &  Purnbach,  mode  diôi  Eleâo-  , 

ralis  Confilii  intimi  Cancellarie,  Feudorum  fupremo 
Prïepofito  &  Praefeéto  in  Aybling;  ei^dem  mandantes, 
ut  cum  praedifto  Regîœ  Majeftatis  fua:  Chriftianiffimae 
Ablcgato  Domino  Colbert ,  Articules  &  conditionés 
Matrimonii  hujus  intra  themoratum  Chriftianifllmas 
Majeftatis  fuse  Filium  Delphinum  &  diûam  Charifli- 
raam  Neptem  noftram,  noftrô  nomine  pacisci,  ftipularï 
ac  concludere,  Dotem  &  Donationes  propter  Nuptias 
cenftituere  &  affignare,  defuper  Obligationes  facere,  & 
omnia  alla,  quas  ad  perficiendum  &  adimplendum  Ne- 
gotium  &  Tradlatum  hune  quomodocunque  neceffarîa 
erunt,  ab  eodem  dépendent  vel  dependere  pofl'unt,age- 
re  &  procurare,  necnon  ulterius  noftre  nomine  pro- 
mittere  peffint  &  valeant,  quod  nos  omnia  illa  ratifica- 
turi  &  ratihabitari  fimus ,  quas  illi  in  hoc  Matrimoniali 
Negotio  traflarunt  &  concluferunt,  ac  fi  id  emne  à 
nobis  &  per  nosmetipfos  in  prepria  perfona  faélum  es- 
fet,  tametfi  cafus  ifte  fpecialius  Mandatum,  quàm  huic 
Inftrumento  infertum  eft,  fortaffe  requireret.  Ad  quo- 
rum omnium  iîdem  Inftrumentum  hoc  propria  manu 
fubfcripfimus  &  confueto  adminiftrationis  noftras  Sigillé 
fignari  curavimus.  AâumMonachiiS.Decembris  anno 
1 679.  Signaturti , Maximilianus  Philippos. 

Et  comme  je  Antoine  de  Berchem  in  Piuedenbure, 
Menzing&  Alfach,  Confeiller  d'Etat  de  Son  AlteSe 
&eii.„;flîmp  Fip£lorale  de  Bavière,  Gouverneur  in  Din- 
gelfing  &  Keisbach,  «^oiiuc  PaUtin  &  Notaire;  ai  été 
exprés  requis  à  cet  Aéte  avec  Meffieurs  les  Témoins 
&  ay  veu  &  ouï  toute  chofe  en  gênerai  &  en  particulier 
fe  paffer  ainfi ,  j'ai  fait  là  deffus  cet  Inftrument  public 
écrit  de  la  main  d'autrui,  mais  collationné  pondluelle- 
ment  en  prefence  de  Meffieurs  les  Plénipotentiaires  de 
part  &  d'autre,&enfuite  je  l'ai  publié.  Et  s'étant  trouvé 
que  dans  le  feptiéme  Article ,  la  quatrième  page  &  la 
dernière  ligne  ces  deux  paroles  (de  France)  efteient  ob- 
mifes,  elles  ont  efté  ajoutées  en  Marge.  Pareillement 
au  Pouvoir  du  Roi  dans  la  fixiéme  page  fur  la  fin ,  les 
paroles  (nous  pouvons  le  plus  defirer  &  parce  que)  ont 
efté  inférées  avec  une  marque  particulière.  Comme 
encore  dans  le  Pouvoir  de  Son  Alteffe  le  Duc  Maxi- 
miîien Adminiftrateur,  ontmanqué  les  deux  mets  La- 
tins, Intimi  Confiliario^  qui  ont  efté  joints  en  Marge, 
tout  ce  qui  fera  de  la  mesme  force  comme  s'il  avoit 
efté  mis  dans  le  contenu  mesme. 


Fin    de    la    I.   Partie    du    TomeVII. 


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