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COURS
DE
LITTÉRATURE CELTIQUE
IX
OUVRAGES DU MÊME AUTEUR
VOCABULAIRE VIEUX-BRETON , avec commentaire, contenant toutes
les gloses en vieux-breton, gallois, comique, armoricain con-
nues. Paris, Wieweg, 1884.
L'ÉMIGRATION BRETONNE EN ARMORIQUE OU V AU Vil' SIÈCLE DE
NOTRE ÈRE. Paris, Picard, 1884. [Epuisé.)
LES MABINOGION , suivis en appendice d'une traduction et d'un
commentaire des triades historiques et légendaires des Gallois.
Paris. Thorin, 1889. 2 vol. (Tomes III et IV du cours de litté-
rature celtique.)
CHRESTONIATHIE BRETONNE (armoricain, gallois, comique). Pre-
mière partie : Breton-armoricain. Paris, Bouillon, 1889.
LES MOTS LATINS DANS LES LANGUES BRITTONIQUE. Phonétique et
commentaire avec une introduction sur la romanisation de l'île
de Bretagne. Paris, Bouillon, 1892.
TOULOUSE. — IMP. A. CHAUVIN ET FILS, RUE DES SALENQUES , 28.
t X^t. I I
INTRODUCTION AU LIVRE NOIR DE CARMARTHEN
ET AUX VIEUX POÈMES GALLOIS
LA
MÉTRIQUE GALLOISE
LES PLUS ANCIEN TEXTES JUSQU'A ^OS JOURS
PAR
J. LOTH
DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES DE l"uNIVERSITÉ DE HENNES
CORRESPONDANT DE L'iNSTITUT
TOME PREMIER
LA MÉTRIQDB GALLOISE DD XY^^ SIÈCLE JUSQU'A NOS JOURS
PARIS
ANCIENNE LIBRAIRIE THORIN ET FILS
ALBERT FONTEMOING, Editeur
LIBRAinE DES ÉCOLES FRANÇAISES D'ATHÈNES ET DE ROME
DU COLLÈGE DE FRANCE. DE l'ëCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
ET DE LA SOCIÉTÉ DES ÉTUDES HISTORIQUES
4, Rue Le Goff, 4
1900
OUVRAGES DE M. H. D'ARBOIS DE JUBAIiNVILLE
EN VEN'PE
A la librairie ALBERT FONTEMOING, 4, roe Le Goff, à Paris
COURS DE LITTÉRATURE CELTIQUE. Tome I-Vlll. In-8».
Chaque voluin« se vend séparément : s fr.
Tome 1 : Introduction ii l'étude de la littérature celtique. 1883. 1 vol.
— Il : Le cycle mythologique irlandais et la mythologie celtique. 188/». I vol.
— Ill, IV : Les Mabinogion (contes gallois), traduits en entier, pour la pre-
mière fois, en français, avec un comcnentaire explicatif et des notes critiques,
par J. Lolh, professeur à la Faculté des lettres de Rennes. 1889. 2 vol.
Ouvrage couronné par l'Aoadémie française (prix Langloisj.
— V : L'Epopée celtique en Irlande, avec la collaboration de .MM. Georges
Dottin, maître de conférences à la Faculté des lettres de Dijon : Maurice
Grammont, agrégé de l'Université; Louis Duvau, maître de conférences à
l'Ecole des Hautes-Etudes ; Ferdinand Loth, ancien élève de l'Ecole des Char-
tes. 1892. T. I", t vol.
— VI : La civilisation des Celtes et celle de l'épopée homérique. 1 vol.
— Vil, VIII : Etudes sur le droit celtique. 2 vol
LES PREMIERS HABITANTS DE L'EUROPE, d'après les écrivains de l'antiquité
et les travaux de? linguistes. Seconde cdHicn , corrigée et considérablement
augmentée par l'auteur, avec la collaboration de .M. G. Dottin, secrétaire de la
rédaction de la Revue celtique. 2 vol. grand in-8° raisin.
Tome I : 1» Peuples étrangers à la race indu-européenne (habitants des caver-
nes, Ibères, Pélasges, Etrusques. Phéniciens): — 2" Indo Européens.
(Scythes, Thraces, Illyriens, Ligures.) 1889. 1 vol. 10 »
— Il: Les Hellènes, les Italioles, les Gaulois, les Germains. 1892. I vol. 12 »
ESSAI D'UN CATALOGUE DE LA LITTÉRATURE ÉPIQUE DE L'IRLANDE, pré-
cédé d'une étude sur les manuscrits en langue irlandaise conservés dans les
lies britanniques et sur le continent. 1883. I vol. in-8°. 12 >>
RECHERCHES SUR L'ORIGINE DE LA PROPRIÉTÉ FONCIÈRE et des noms de
lieux habités en France (période celtique et péiiode romaine). Avec la collabo-
ration de .M. G. Dottin. 1891. 1 fort. vol. gr. in-8' raisin, avec Tables. 16 »
HISTOIRE DES DUCS ET DES COMTES DE CHAMPAGNE, avec la collaboration
de M. L. Pigeotte. ls.o9-1869. a tomes en 7 volumes m-8<>. [Epuisé.) 70 »
CATALOGUE D'ACTES DES COMTES DE BRIENNE (950-1350]. 1872. Gr. in-S",
48 pages. 3 50
INVENTAIRE SOMMAIRE DES ARCHIVES COMMUNALES ANTÉRIEURES A 1790.
Ville de Bar-sur-Seine. Grand in- 4». .5 »
La librairie FONTEMOING est en mesure de procurer à sa
clientèle les ouvrages suivants de M. d'Arbois de Jubainville :
RÉPERTOIRE ARCHÉOLOGIQUE DU DÉPARTEMENT DE L'AUBE, publié par
ordre du ministre de I'lnstriictiun publique. 1861, in-4°, 146 pages.
L'ADMINISTRATION DES INTENDANTS, d'après les archive; de l'Aube. 1880,
iri-x°, xv(ii-231 pages.
ÉTUDES GRAMMATICALES SUR LES LANGUES CELTIQUES, par MM. d'Arl)ois
de Jubainville et Emile Ernault. Deu.\- volumes in 8°, dont le second, x.wiii-
833 pages, 1895-1896, contient un glossaire du breton moyen, par .M. E.
Ernault.
LES NOMS GAULOIS CHEZ CÉSAR ET HIRTIUS, De bello galHco Première
série : L^-s composés dont rix est le dernier ternie, par M. d'Arbois de Jubain-
ville. avec la collaboration de MM. E. Ernault et G. Dottin. 1891, in-12,
xv-259 pages.
DEUX MANIÈRES D'ÉCRIRE L'HISTOIRE Critique de Bossuet, d'Augustio
Tdierry et de Fustel de Coiilanges. 1896. in-12, xxvii-277 pages.
ÉTUDES SUR LA LANGUE DES FRANCS A L'ÉPOQUE MÉROVINGIENNE. 1900,
in-8% XI- 232-110 pages.
INVENTAIRE SOMMAIRE DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURES
A 1790, AUBE, aichives ecclésiastiques, série G. Deux volumes in-4°, l'un
publié en 1873, Lxvm-489 pages, l'autre achevé par M. Francisque André en
1896, xxvm-479 pages. Le volume des archives civiles, 1864, in-4'', 85-355-
35 pages, est épuisé.
La REVUE CELTIQUE, fondée par M. Gaidoz et dirigée, à partir du tome VII,
par M. d'Arbois de Jubainville, avec le concours de MM. J. Loth, E. Ernault,
G. Dottin, L. Duvau, Whitley Stokes, etc . atteint en ce moment son tome XIX.
La même librairie fournira, après un délai suffisant pour la
recherche , les ouvrages du même auteur qui ne se trouvent
plus en librairie, savoir :
RECHERCHES SUR LA MINORITÉ EN DROIT FÉODAL FRANÇAIS, extrait de
la bililiothcque de l'Ecole des Chartes. 1852, in-8°, 81 pages.
FOUILLÉ DU DIOCÈSE DE TROYES. 1853, in 8°, 318 pages.
VOYAGE PALÉOGRAPHIQUE DANS LE DÉPARTEMENT DE L'AUBE. 1855, in-8%
356 pages
ÉTUDES SUR L'ÉTAT INTÉRIEUR DES ABBAYES CISTERCIENNES , ET PRIN-
CIPALEMENT DE CLAIRVAUX AU XII' et au xiii" SIÈCLE, avec la collabora-
tion (le M. L. l'igeolte. 18.';8, in 8% xviii-48i» pages.
HISTOIRE DE BAR SUR AUBE SOUS LES COMTES DE CHAMPAGNE, avec la
collalKiraliuu de M L. Pigeotle. \sr,9. in S", Ki. p.iges.
LA DÉCLINAISON LATINE EN GAULE A L'ÉPOQUE MÉROVINGIENNE. 187i,
in- 8", 102 pages.
COURS
LITTÉRATURE CELTIQUE
PAR
H. D'ARBOIS DE JUBAINVILLE
MEMBRE DE l'iNSTITUT
J. LOTH
DOYEN DE LA FACLL1É DES t.ETTUKS DE l'uMVERSITÉ DE BENNES
conHESPO^DA^■T de l'institut
TOME IX
PARIS
ANCIENNE LIURAIRIE THORIN ET FILS
ALBERT FONTEMOING, Editeur
LIBRAIRE DES ÉCOLES FRANÇAISES D'ATHÈNES ET DE ROME
DU COLLÈGE DE FRANCK DE l'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
ET DE LA SOC.IlhÉ l>E> ÉTI'DES HISTORIQUES
4, Rue Le Goff, 4
1900
A Monsieur WHITLEY STOKES
HOMMAGE RESPECTUEUX
J. LOTH
PRÉFACE
Préparant une édition aujourd'hui à peu près
terminée, avec traduction et vocabulaire du Livre
Noir de C(trriiartlien, je ne pouvais négliger un
élément de critique toujours important en pareille
matière et qui pouvait être ici particulièrement
fécond : l'étude de la métrique des poèmes de ce
recueil. Klle pouvait fournir de précieuses indica-
tions pour la critique du texte et aider peut-être,
par une comparaison attentive avec les poèmes
datés du temps où la collection a été formée, c'est-
à-dire à la fin du douzième ou au commencement
du treizième siècle, à déterminer approximative-
ment l'époque de la composition de ceux de ces
poèmes pour lesquels il n'existe pas d'éléments
de chronologie. 11 y a, dans le Livre Noir, des
poèmes datés par leur contenu. La Mijvijjïan
Archaeology nous en a conservé, avec une ortho-
graphe plus ou moins rajeunie, bon nombre
X PRÉFACE.
d'authentiques du douzième aux quatorzième-
quinzième siècles. La connaissance exacte de la
métrique galloise et de son histoire pouvait rendre
encore peut-être plus de services pour les poèmes
plus ou moins historiques attribués à Aneurin,
Taliesin, Llywarch Hen. C'était, il est vrai, un
travail ardu et entièrement neuf à entreprendre.
Les considérations sur ce sujet de la Grammatica
Celtica^ quelque judicieuses qu'elles soient, sont
trop générales pour être ici de quelque utilité.
Quant à celles que l'on peut trouver cà et là chez
les écrivains gallois, elles sont, pour la période
en question, particulièrement peu précises, parfois
même en contradiction avec les faits, en somme
insignifiantes.
Je suis allé du connu à l'inconnu. La métrique
galloise a été codifiée au quinzième -seizième
siècle ; elle nous est exposée dans les plus grands
détails dans les traités du seizième. Nous pouvons
contrôler les règles des grammaires par l'étude
des œuvres poétiques de ces deux siècles qui les
ont inspirées. Faire l'exposé de cette métrique,
c'est, du même coup, faire connaître celle du
seizième siècle à nos jours, fondée à peu près en-
tièrement sur elle. Au contraire, la métrique du
onzième au quatorzième -quinzième siècle est
mal connue; elle paraît en pleine évolution. L'or-
thographe, très variable, est une source de conti-
PRÉFACE. XI
nuelles clilficultes; souvent les élisions ou synizèzes
ne sont pas indiquées. Le nombre des syllabes
d'un bon nombre de mots est à déterminer.
L'élude des mots douteux, soit en ce qui concerne
l'élision, soit au point de vue du nombre des syl-
labes en dehors de l'élision, dans les vers corrects
et d'une qnanlilé sûre, m'a permis d'arriver à des
résultais certains et de fixer les habitudes des
poètes. A ce point de vue, la métrique du seizième
siècle qui, malgré de profondes dilT'érences, a des
liens nombreux et évidents avec celle de ces épo-
ques, pouvait m'étre d'un grand secours. A tout
point de vue elle s'imposait comme la base solide
d'une histoire de la métri(jue.
Ce travail se divise ainsi naturellement en doux
parties principales. J^a première est consacrée à
l'exposé dt' la métrique des quinzième-seizième
siècles d'après les grammairiens du seizième
siècle, et en contrôlant leurs lois par l'élude
même des auteurs de celte épo(jue. J'y joins un
tableau rapide de l'hisloin' de la métrique à partir
de cette époque jusiju'à nos jours. Dans la
deuxième partie, j'expose les lois el l'évolution
de la mélri([ue du onzième au quinzième siècle.
Je consacre une étude particulière au Livre Noir,
sans négliger le Livre de Tnliesin, les parties du
Livre liouye publiées par Skene, le Gododln. I^our
le G'jdudin^ particulièrement, on est obligé à
XII PRÉFACE.
beaucoup de circonspection, car il n'existe aucune
édition critique de ce curieux poème valant la
peine d'être citée. Par cette étude, j'atteins le
neuvième siècle. Je compare cette métrique à
celle du seizième siècle , en en faisant ressortir
les ressemblances et les difTérences principales.
Je termine par une comparaison sommaire avec
les métriques du comique et du breton d'un côté,
celle de l'irlandais de l'autre, et par quelques
considérations sur l'origine du système poétique
des Celtes tel que les textes nous le montrent.
Dans le premier volume, je m'abstiens de toute
hypothèse ou comparaison. Ce premier volume
n'est qu'une introduction au second.
Une remarque préliminaire importante à faire,
c'est que les grammairiens gallois ne se sont
préoccupés que de ce qu'ils appellent les mesurau
caethion [mesures esclaves, asservies), genres de
vers ou de strophes de formes et de longueurs
déterminées, enchaînées à des lois rigoureuses de
rimes finales et internes et d'allitérations à des
endroits déterminés. Les autres genres de vers
qu'ils appellent rhyddion [libres), pour eux, au
moins jusqu'au dix-neuvième siècle, ne regardent
point l'art poétique. C'est une poésie appropriée à
certains genres populaires. Ces mesiiri'.s libres qui,
comme nous le verrons, ont existé à toutes les
époques, n'ont acquis d'importance réelle qu'avec
PRÉFACE. XIII
Vhymnologie protestante. Le talent éclatant de
certains poètes profanes, les excès des métriciens
y ont aussi contribué. Dans notre siècle, les poètes
les plus en renom s'en sont servis, si bien qu'elles
sont enfin admises sur un pied d'égalité avec les
autres. Je leur consacre un appendice à la fin de
ce volume. Cette poésie libre ne différait guère
d'abord de la poésie française ou anglaise rimée.
Certaines strophes cependant sont simplement une
copie des mesures bardiques, avec l'allitération en
moins. Nous verrons qu'elle tend à se rapprocher
de l'autre.
L'école dite de Glamorgan, aux seizième-dix-
septième siècles, a paru vouloir prendre position
entre les partisans trop intransigeants des mesiirau
caethion et ceux de la poésie lihrr. Elle paraît
n'avoir exercé aucune influence sérieuse. Son sys-
tème, d'ailleurs, que je résumerai , ne diffère pas
essentiellement de celui dit de Carmarthen, suivi
partout ailleurs qu'en Glamorgan; il ne s'en dis-
tingue guère que par une plus grande liberté dans
le nombre des syllabes pour chaque vers, et dans
le nombre de vers pour chaque strophe.
PRINCIPALES SOURCES ET ABRÉVIATIONS
Myv. Arch. (Myvyrian archaeology of Wales, 2« édition).
Gorch, (Gorchestion Beirdd Cymru, neu flodau Godidowgrwydd
awen, o gasgliad Rhys Jones. Amwytbig, 1773).
Ceinion Lien. {Ceinion Llenyddiaetlt Gymreig, dan olygiad y
Parch. Owen Jones, Blackie, Liundain, Glasgow ac Edin-
burgh, 1876. 2 vol. en 4 fascicules.).
Flores (Flores poetarum Dritannicorum , sef Blodeuog waith
y prydyddion Brytannaidd , o gasgliad J. D. s. s. Th. />.,
Ymwythig, T. Jones, 1710; je cite l'édition de Londres, 1864.
Ce recueil est précédé du traité de métrique du capitaine
"William Middleton).
Gr. Roberts {A Welsh Grammar and other Tracts^ by Griffith
Roberts, Milan, 1567. A fac-simile reprint published as a
supplement to the Revue celtique, 1870-1883, Paris, Vieweg),
J.-D. Rhys (Cambrobrytannicae cymraecaeve linguae institu-
tiones et rudimenta accurate ct (quantum fieri potuit) suc-
cincte et compendiosè conscripta a Joanne Davide Rhaeso
Monensi Lanvaethlaeo cambrobrytanno, medico Senensi ...
Londini, excudebat Thomas Orwinus, 1592).
Dosp. Ed. {Dosparth Edeyrn Davod aur, or the ancient Welsh
grammar, which was compiled by royal command in the
thirteenth century by Edeyrn the Golden tongued, to which
is added y pum Llyfr Kerddwriaeth , or the rule of Welsh
Poetry, originally compiled by Davydd Ddu Athraw, in the
I
2 PRINCIPALES SOURCES ET ABRÉVIATIONS.
fourteenth and subsequently enlarged by Simwnt Vychan, ir>
the sixteenth century, with English translation and notes,
by the rev. John "Williams ab Ithel. Llandovery, 1856).
Cyfrin. Beirdd {Cyfrinach beirdd ynys Prydain , a argraffwyd
dan olygiad y Diiveddar lolo Morganwg ; Humphreys. Caer-
narvon (sans date ; l^^^ édition en 1829).
Daf. ab Gwil. (Barddoniaeth Dafydd ab Gwilym , tan olygiad
Cynddelw, Liverpool, 1873. Ce poète florissait dans la
seconde moitié du quatorzième siècle, et a dû mourir
vers 1400).
Mo Goch {Gweithiau Mo Goch; gan Charles Ashton, 1893. lolo
Goch est mort dans les premières années du quinzième
siècle).
Lew. Gl. Cothi (The poetical works of Lewis Glyn Cothi, Ox-
ford, 1837. Ce poète est mort peu après 1486).
Prys^ Han. {Hanes Llenyddiaeth Gymreig o'r flwyddyn 1300 hyd
y flwyddyn 1650. 1884, Foulkes. Liverpool).
Ashton, Han. {Hanes Llenyddiaeth Gymreig o 1651 hyd 1850.
Foulkes. Liverpool).
Goronwy Ow. (The poetical works of the Rev. Goronwy Owen
(Goronwy Ddu o Fon), with his life and correspondence,
edited by the Rev. Robert Jones. 2 vol. London, Long-
mans, 1876).
Eben Fardd (Gweithiau barddonol; cyhoeddwyd gan Howell
Roberts a William Jones, Bangor, Douglas, 1866. Ce poète
est mort en 1863).
Dewi Wyn (Blodau Arfon , sef Gwaith yr anfarwol fardd Dewi
Wyn, Caernarvon. 1865. Ce poète est mort en 1841).
Liste des autres poètes cités avec l'èpogae à laquelle ils
florissaient.
Dafydd ah Edmwnt [Dafab Edm.), vers 1450.
leuan Gethin {leuan Geth.), vers 1450.
leuan Deulwyn {leuan Deul.), vers 1460.
PRINCIPALES SOURCES ET ABREVIATIONS. à
Dafydd Nanmor (Daf. Nanm.), vers 1460 (1).
Gwilyra ab leuan Hen (Gwil. ab feuan), vers 1460.
leuan Du'r Bilwg [leuan Du), vers 1470.
Howel ap Rheinallt [How. ap Rhein.), vers 1480.
Guttyn Owain {Gult. Ow.], vers 1480.
Deio ab leuan Du (Deio), vers 1480.
Tudur Aled {Tud. Aled), vers 1490.
Sion Tudur {Sion Tud.), vers 1580.
Owain Gxvynedd {Ow. Gwyn.), vers 1560.
William Llyn (Wil. Uyn), vers 1560.
Plusieurs de ces dates ne sont qu'approximatives. Je les
donne d'après les Gorchestion et V Index poematum wallicorum
de Moses Williams (Mosis Gulielmi Repertoriuni poeticum sive
poematum wallicorum, quotquot hactenus videre contigit,
Index alphabeticus , Londini, Roberts, 1726). Les œuvres de
ces poètes sont dans les Gorcheslion ou les Ceinion ; l'indication
de l'ouvrage est donnée après leur nom.
(1) Prys, Hunes Lien., lo rejette au quatorzième siècle; mais
plusieurs des pièces qui lui sont attribuées n'ont pu être compo-
sées qu'au quinzième siècle, et assez tard.
LA
MÉTRIQUE GALLOISE
DEPUIS
LES ORIGINES JUSQU'A NOS JOURS
LIVRE PREMIER.
LA MÉTRIQUE GALLOISE DES XV'-XVI" SIÈCLES
d'après LES GRAMMAIRIENS.
CHAPITRE PREMIER.
LES MÉTRICIENS GALLOIS ; LEURS SOURCES.
§ 1". — Les métriciens.
Les deux principaux traités de métrique de cette
époque, ceux qui ont fait oublier ou rendu inutiles
les autres, sont ceux de GrifiBth Roberts et de John
David Rhys, tous les deux originaires du nord du
pays de Galles.
6 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
La métrique de Griffith Roberts va de la page
203 du fac-similé (1) à la page 386. Dans l'édition
originale, le traité est divisé en trois parties pagi-
nées séparément : la première pose les principes
de la métrique {tonyddiaeth) ; la seconde est l'expo-
sition des différents genres de vers et de strophes ;
la troisième est une application des règles et une
illustration des différents genres par des extraits
de poètes du seizième siècle et un poème de l'au-
teur sur le symbole des apôtres (2).
La métrique de J.-D. Rhys s'étend de la page 129
à la page 304, c'est-à-dire jusqu'à la fin, en y rat-
tachant quelques pages consacrées à la musique.
Ces deux auteurs sont des hommes d'esprit cul-
tivé, pénétrés de l'étude de l'antiquité, et tous les
deux d'une réelle valeur. GriflBth Roberts, prêtre
catholique, était en grande faveur auprès de saint
Charles Borromée , archevêque de Milan , dont il
était le confesseur. Sa grammaire témoigne d'un
esprit original , pénétrant , subtil et très observa-
teur. John David Rhys (3) avait étudié à Sienne
comme Roberts, et y avait pris le grade de docteur
(1) Une préface en anglais de M. Gaidoz nous apprend qu'il
n'est responsable du facsimile que pour les quatre-vingt douze
premières pages, et que le reste a été revu par Silvan Evans.
(2) Sur la bibliographie du sujet, voir W^illiam Rowlands, Lly-
fryddiaelh y Cymry, revu par Silv. Evans, p. 22-23; cf. Prys,
Hanes, p. 34. Voir aussi Bye-Gones pour 1878-79; Academy, 1879
et 1880.
(3) Sur J.-D. Rhys, voir Llyfrydd., p. 65; cf. Prys, Hanes,
p. 326 et suiv.
LES MÉTRIGIENS GALLOIS; LEURS SOURCES. 7
en médecine. Avant son retour dans sa patrie, il
avait fait paraître, en italien, des règles pour l'in-
telligence de la langue latine, et un traité, en latin :
De italicae linguae pronuntiatione. La partie la
plus remarquable de sa grammaire concerne la
phonologie. Il nous a donné une description véri-
tablement scientifique de la prononciation de bon
nombre de sons gallois fondamentaux, fixant avec
beaucoup de netteté leur lieu d'articulation, sans
négliger la forme de l'expression.
Leur métrique est fondée sur les mômes prin-
cipes et dérive des mêmes sources. Elle ne diffère
que sur des points peu importants. Celle de Ro-
berts, beaucoup plus courte, est mieux digérée.
Celle de J.-D. Rhys, beaucoup plus détaillée, con-
stitue une sorte d'encyclopédie de la science des
poètes de son temps.
§ 2. — Leurs sources.
J.-D. Rhys parle avec éloge, dans sa préface en
gallois, de Tœuvre grammaticale de son devan-
cier, Griffith Roberts, mais ne dit pas un mot de
sa métrique. On pourrait croire qu'il n'a pas eu
cette partie entre les mains et que l'œuvre de
Roberts a paru réellement par fragments, à des
époques difi'érentes (1). Cela, à la vérité, paraît
assez étrange, car Roberts avait dédié son œuvre
(1) Cf. Bye-Gones, 1879, 6 août, p. 253-54.
8 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
à son protecteur, William Herbert, comte de Pem-
broke, père d'Edward Herbert, ami personnel de
J.-D. Rhys. De plus, presque toutes les citations
de poètes données par G. Roberts se retrouvent
chez Rhys. Pour comprendre son silence, en sup-
posant qu'il ait connu l'œuvre de Roberts , il faut
savoir comment et dans quelles circonstances il a
composé son œuvre. Il nous apprend lui-même,
dans sa préface galloise, que les plans, les dessins,
toute la partie matérielle de la métrique est de lui,
mais que la doctrine il l'a puisée chez les poètes de
son temps : s'il y a à reprendre dans son œuvre,
ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes.
Comme Roberts, il nous apprend que les bardes
de son temps, poètes et professeurs, conservaient
jalousement les secrets de leur art, leurs recueils
poétiques, et ne les communiquaient qu'à quelques
disciples favoris, le plus souvent contre argent,
ou à des seigneurs dont ils dépendaient plus ou
moins complètement. Tous les deux paraissent les
avoir, en général, en médiocre estime. Ils nous
les représentent comme adonnés aux sept péchés
capitaux, notamment à l'ivrognerie. Griffith Ro-
berts ne prise ni leur moralité, ni leur science.
Comme il se moquait de l'emphase avec laquelle
ils parlaient d'un tas de vieux bardes qu'ils
croyaient supérieurs à tous les poètes grecs et
latins, son disciple, qui faisait les fonctions d'in-
terlocuteur, l'ayant arrêté et lui demandant s'il
n'avait pas peur d'être l'objet de leurs satires, il
LES MÉTRieiENS GALLOIS; LEURS SOURCES. 9
répond qu'un pot de bière et un sou d'aumône
leur cloront le bec (1). Quelques lignes plus bas,
au sujet des dix-neuf fautes possibles contre la
cynghanedd, G. Roberts déclare qu'il ne les com-
prend pas, pas plus d'ailleurs que les poètes qui
en ont plein la bouche.
Il est incontestable que le seizième siècle est
un siècle de pleine décadence pour les bardes. Le
bardisme, comme institution d'État, était tombé
avec l'indépendance galloise. L'esprit guerrier qui
animait les poètes, leur exaltation patriotique
étaient tombés avec les dernières espérances défi-
nitivement anéanties par la mort de Llywelyn ab
Gruffydd, en 1282. Les prophéties annonçant la
résurrection d'Arthur, le triomphe définitif des
Bretons, étaient convaincues de mensonge. Les
plus vaillants, d'ailleurs, avaient péri dans ces
luttes mémorables, durant depuis plusieurs siècles,
contre l'étranger et entre Gallois. Il est difficile
d'imaginer un abattement plus profond que celui
qui saisit le pays tout entier lors de cette dernière
catastrophe. Le ton, les sujets des poèmes chan-
gent complètement ; les poètes se tournent vers la
religion, la nature, l'amour. Les accents belli-
queux retentiront encore lors de la révolte d'Owen
Glyndwr et pendant la guerre des Deux-Roses,
mais n'auront pas d'écho.
Malgré tout, la poésie reste en honneur. Sans
(1) Welsh Gr., p. 272-273.
10 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
occuper le rang de leurs devanciers, hommes de
guerre, toujours nobles, souvent de haute nais-
sance, parfois de sang royal, les poètes du quin-
zième siècle sont l'objet de l'admiration du peuple
et de la faveur des grandes familles du pays,
d'origine française ou galloise, toutes bretonnisées
et très éprises de musique et de littérature gal-
loise. C'est, d'ailleurs une époque de grande pros-
périté. Du nord au sud, le pays de Galles est
couvert de manoirs, habités par des seigneurs
puissants, riches et amoureux des choses de
l'esprit : à Glyn Nedd , c'est Rhys ab Sion ; à
Abermalais, Nicholas; à Maelienydd, Vychan ; à
Rhayader, Bedo Coch; à Elvael, leuan Goch ; à
Glanbran, Gwynn. Lewis Glyn Cothi a reproduit,
en somme, fidèlement, dans ses œuvres, en dépit
de l'hyperbole poétique, la physionomie curieuse
du pays vers l'époque de la guerre des Deux-
Roses (1).
La guerre des Deux-Roses, où le sang gallois
coula à flots, couvrit le pays de ruines et de
deuils. L'avènement de la famille galloise des
Tudors, qui promettait aux Gallois une ère de
prospérité, fut sur le point d'entraîner la destruc-
tion de la langue galloise, en amenant l'union
complète avec l'Angleterre. L'aristocratie ne tarda
pas à être complètement anglicisée et à fermer
(1) Wilkins, The history of the literature of Wales, p. 113-115,
a tiré bon parti des œuvres de ce poète.
LES MÉTRICIENS GALLOIS; LEURS SOURCES. 11
ses portes aux poètes. On n'entretient plus de
barde ^ ni de musicien de famille. Quant aux mé-
nestrels errants, la reine Elisabeth les recom-
mande à la sévérité de ses officiers (v. livre III,
ch. I, La Métrique au dix-septième siècle). Les
bardes du seizième siècle sont donc souvent de
pauvres diables, sans autorité et sans dignité. Pour
faire valoir leur science et leur système, ils se
donnaient comme détenteurs des secrets bardiques
de poètes au nom sonore et respecté, depuis long-
temps disparus : de là des titres comme ceux de
Dosparth Edeyrn Bavod Aur ou Système d'Edeyrn
à la langue d'or, dont l'auteur prétendu aurait
vécu au treizième siècle, tandis que le traité a été
réellement composé au seizième.
Les exemples poétiques circulaient, le plus sou-
vent, sans nom d'auteurs : c'était une sorte de
monnaie courante passant de main en main. Il est
certain que bien souvent on eût été fort em-
poché d'en dire l'origine. D'ailleurs, bon nombre
des vingt-quatre mesures ou strophes étaient fort
peu usitées. Quelques-unes n'étaient que de véri-
tables tours de force métrique destinés à éblouir
les naifs. C'est ainsi que GrifiBth Roberts nous
avoue qu'il n'a pu se procurer qu'un seul exemple
du type connu sous le nom de Gorchest y Beirdd.
Il donne lui-même la plupart de ses citations sans
en indiquer, sans pouvoir en indiquer l'auteur.
Rhys, en toute sûreté de sa conscience, a donc pu
se servir des mêmes exemples, sans se croire
12 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
obligé d'en indiquer la source : ils étaient du
domaine public (1).
Parmi ses aides, Rhys ne cite que son ami, le
capitaine Middleton , vaillant soldat et chaud pa-
triote gallois, qui publia, un an après l'apparition
de la grande grammaire, une sorte de résumé
gallois de la métrique qu'elle contient (2).
Une source beaucoup plus importante de l'œu-
vre de J.-D. Rhys parait avoir été une grammaire
métrique manuscrite compilée par Simwnt Vychan
et reproduite à peu près textuellement dans la
publication de William ab Ithel, intitulée Bos-
j)arth Edeyrn Davod aur. Le traité porte, dans
cette publication, le titre de Pum Llyfr Kerdd-
wriaeth. Prys {Hanes , p. 311) nous apprend qu'il
a en sa possession une transcription de cet ou-
vrage, faite en 1772, par Hugh Roberts, sur un
manuscrit appartenant à M. Vychan , lequel était
intitulé Grammadeg Simwnt Vychan o'v ty Brith
yn Llanfair Dyffryn Chvyd yn flwydd oed ein
Earglwydd 1565. M. Vychan est Robert Vaughan,
de Hengwrt, né en 1592, mort en 1666, proprié-
taire gallois aussi distingué par la science que par
la naissance. En effet, le compilateur du Cyfrinach
(1) Ce qui le confirme, c'est que les dififérences que l'on con-
state dans les mêmes citations chez Gr. Roberts et J.-D. Rhys
paraissent bien provenir de la tradition orale.
(2) Bardhoniaeth neti brydydhiaeth ; y Ihyfr kyntaf, gan Capt.
William Middleton, 1593. Ce traité a été réédité en tète des Flo-
res poetarum britannicorum.
LES MÉTRICIENS GALLOIS; LEURS SOURCES. 13
Beirdd ynys Prydain, qui reproduit le même
traité, nous apprend, à la page 95, que Robert
Vychan, de Hengwrt, dans sa transcription de la
grammaire de Simwnt Vychan, donne une me-
sure (type de strophe) nouvelle due à ce poète.
Quant au manuscrit original, il paraît avoir dis-
paru. L'original a été terminé vers \60Q {Dosparth
Ed., p. xiii). Le premier livre était achevé en 1578
[Ibid., XLvii) : yma y tervyna y Llyfr kyntaf
or pum Llyfr Kerddwriaeth Kerdd Davod ; ysgri-
vemvid gan R. I. o Scorlegan yn Llangynhafal^
1578. Prys affirme que les reproductions de Wil-
liam ab Ithel et de lolo Morganwg sont assez
défectueuses.
J.-D. Rhys a incorporé en grande partie, dans
son œuvre, la métrique de Simwnt Vychan. Il lui
a pris tous ses exemples, et, de plus, dans la partie
galloise, il a souvent inséré, en les amplifiant, les
définitions des différents genres métriques : on
serait tenté de regarder Simwnt Vychan comme
un abréviateur de Rhys, si on n'avait pas, à
rencontre de cette supposition, d'incontestables
autorités.
Quant à Simwnt Vychan, d'après une lettre de la
reine Elisabeth, reproduite par Pennant (1), il fut
gradé Pencerdd Cerdd Dafod {Pencerdd pour la
poésie lyrique) avec trois autres poètes à VEis-
(1) Penn&nVs Tours, vol. II, p. 89, 90, 93-95 (d'après Prys,
Hanes, p. 303-305).
14 LA MÉTRIQUE GALLOISE,
teddfod de Caerwys, en 1568. Il est donné comme
l'auteur d'un poème composé à cette occasion pour
Pirs Mostyn et présentant un exemple de chacune
des vingt-quatre mesures, poème reproduit par
J.-D. Rhys. Il mourut vers 1606. Son système se-
rait celui de Dafydd Ddu Athraw, qui florissait
vers le milieu du quatorzième siècle (1) : assertion
absolument dénuée de fondement comme le prou-
vent, sans parler de la langue, les citations :
P. Ixvi : l'exemple du type gioawdodyn hir
est emprunté à Dafydd ab Edmwnt [Gorchestion ,
p. 109), qui florissait vers 1451 et mourut vers 1480.
P. Ixvi : l'exemple de cywydd llosgyrniawg est
du même poète [Qorchestiony p. 35).
P. Ixviii : l'exemple à^englyn unaivdl cyrch
est donné sous le nom même de Tudur Aled, ne-
veu de Dafydd ab Edmwnt, qui fut Pencerdd à la
^v&m\ëvQ Eisteddfod de Caerwys, en 1524.
P. Ixvii : l'exemple est sous le nom de Simwnt
Vychan, mais ne se retrouve pas chez Rhys.
L'œuvre dite de Simwnt Vychan repose donc
sur la poésie du quinzième et du seizième siècle.
J.-D. Rhys a puisé à d'autres sources, mais de
la même époque. Il cite William Egwad, qui flo-
rissait vers 1480; Sion Brwynog (vers 1550);
Llewis Morganwg (1520-1541 (2). En appendice.
(1) Prys, Hines, p. 156, 158.
(2) J.-D. Rhys, p. 164, 225; pour les dates, v. Moses Will.,
Reperlor., p. 75, 77, 78; cf. Prys, Hanes.
LES MÉTRICIENS GALLOIS; LEURS SOURCES. 15
il nous donne pour chaque genre des poèmes
d'époque différente. La période la plus ancienne
est représentée par Gwilym Tew (1430-1460) ; la
seconde, par Lewis Morganwg ; la troisième, par
Simwnt Vychan. J'ai pu retrouver, en outre, les
auteurs de plusieurs morceaux anonymes. Un
exemple de cynghanedd est tiré des œuvres de
lolo Goch (1). Le gorchest y beirdd est de Dafydd
ab Edmwnt (2). Un des exemples de taicddgyrch
cadicynog est de Guttyn Owaïn (deuxième moitié
du quinzième siècle) (3). L'exemple de hupunt
hyrr mentionnant Sion Abad est sans doute em-
prunté au poème de Tudur Aled adressé à Sion,
abbé de Caerlleon (4). Un poème de lorwerth ap y
Kyrriawg a fourni l'exemple de hupunt hir ; ce
poète florissait entre 1330 et 1360, ou à la fin du
quatorzième siècle (5).
Du même coup, on peut assurer que les sour-
ces de Gr. Roberts ne remontent pas plus haut ;
celles qu'il cite sont, en général, de son temps. Il
donne des extraits de Dafydd ab Gwilym, Sion
Cent, Gruffydd Hiraethog, Sion Tudur, Simwnt
Vychan. Les deux plus anciens, Dafydd ab Gwilym
(1) J.-D. Rhys, p. 256; cf. lolo Goch, p. 198.
(2) Cf. Richards, Welsh Diet., p. 76.
(3) Cf. Gorch., p. 191.
(4) Je n'ai qu'une partie du texte donné par Prys, Hanes,
p. 255.
(5) Prys, Hanes, p. 142-143; Moses Will., Repert,, p. 75, le fait
vivre vers 1400,
16 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
et Sion Cent lui sont suspects ; ils se sont permis
trop de licences en matière de cynghanedd.
J.-D. Rhys a encore incorporé dans son oeuvre
une autre métrique, publiée par Ab Ithel, sous le
titre spécial de Dosparth Edeyrn Davod aur (elle
va de la page xxv à la page xli). Ce traité n'a pu
être rédigé, sous sa forme actuelle, avant le com-
mencement du seizième siècle : l'exemple de
cyioydd deuair hirion est de Tu dur Aled (1). Mais
la doctrine de ce traité est certainement, dans son
ensemble, plus ancienne que celle dite de Simwnt
Vychan. Il n'y est pas question des vingt-quatre
mesures. Le type absurde gorchest y beirdd ,
dont l'invention est peut-être à tort attribuée à
Dafydd ab Edmwnt, n'y paraît pas. Il n'y a qu'un
genre de gwaiododyn^ un genre de hupunt au
lieu de deux. Enfin, en général, les exemples pa-
raissent plus archaïques :
P. XXXI : l'exemple de clogyrnach est tiré d'un
poème de Cynddelw (douzième siècle) (2).
P. XXXII : l'exemple de tawddgyrch cadivynog
est extrait d'un poème adressé à Rhys ab Gruffudd
et serait de la fin du douzième siècle, s'il s'adresse
au roi qui mourut en 1196.
P. XXX : byrr a thoddaid. Un des exemples est
pris à un poème adressé à Tomas vab Rotpert, qui
m'est inconnu ; mais l'orthographe [t = dd) indique
(1) V. s. Evan Evans, Welth Diet, à Ai'chgrwn,
(2) Myv. Arch., p. 162, col. I.
LES MÉTRICIENS GALLOIS; LEURS SOURCES. 17
une composition qui ne peut être postérieure au
milieu du treizième siècle (le poème se trouve
dans la Myv. Arch.^ p. 282, col. I, sans nom
d'auteur).
Le second exemple est de Gruffydd ap yr Ynach
Coch, qui vivait entre 1260 et 1300 (1).
P. XXX : le type hupunt est fourni par Casnodyn
qui, vraisemblablement, florissait au quatorzième
siècle.
L'exemple de cyhydedd hir est du même poète
et du même poème (2).
P. xxix : le toddaid est de Gwilym Ddu o Arfon
(vers 1322) (3).
P. xxviii : l'exemple de lleddf-broest gadwy-
nawg est tiré d'un poème en l'honneur de Leucu
Llwyd que nous savons avoir été chantée par
Llywelyn Goch ; elle mourut en 1402 (4).
J.-D. Rhys ne s'y est, d'ailleurs, pas trompé; il
a pris à peu prés tous les exemples de ce traité,
mais ils figurent dans son œuvre sous la rubrique
exempla veierum.
On peut conclure avec certitude que le noyau
de cette métrique -est antérieur au quinzième siè-
(1) Myv. Arch., p. 271, col. I.
(2) Afyu. Arch., p. 288, col. I; sur Casnodyn, v. Prys, Hanes,
p. 143-144. Moses Williams le fait vivre vers 1380.
(3) Afyu. Arch., p. 276, col. II; Prys, Hanes, p. 137. L'ode en
question est datée par son contenu; elle est adressée à Gruffudd
Llwyd o Dregarnedd.
(4) Prys, Hanes, p. 180.
2
18 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
cle, quoique sa rédaction définitive ne puisse être
antérieure au seizième.
Ij" additional ms. 14875 du British Musseum
renferme un court traité de métrique que le cata-
logue donne comme du seizième siècle. Autant
que j'en puis juger d'après la copie fort imparfaite
et incomplète que j'en ai, ce traité est très voisin
de l'œuvre de Simwnt Vychan. Il suit l'ordre de
J.-D. Rhys; tous les exemples du traité se retrou-
vent chez Rhys : si on ne savait comment a été
compilée la métrique de Rhys, on pourrait con-
clure que le traité manuscrit n'en est qu'un
résumé.
En dehors de ces traités, J.-D. Rhys a réuni un
bon nombre d'exemples d'origine diverse, dont
quelques-uns se retrouvent dans le Livre de
Taliesin et le Livre Rouge, mais comme échan-
tillons d'une métrique démodée. Sa doctrine re-
pose uniquement, comme celle de Griffith Roberts,
sur l'enseignement et les exemples des poètes de
son temps, c'est-à-dire en exceptant la petite école
de Glamorgan, dont je résumerai les prétentions
et les principes, des disciples, suivant l'opinion
courante au seizième siècle, de Dafydd ab Edmwnt.
Pour en finir avec les emprunts de J.-D. Rhys,
mentionnons qu'il circulait, à la fin du seizième
siècle, deux autres recueils connus sous le titre
de Pum llyfr Cerddwriaeth. D'après deux lettres
fort aigres et fort amusantes, échangées, en 1580,
entre deux bardes, Sion Mawddwy et Meuryg
LES MÉTRICIENS GALLOIS; LEURS SOURCES. 19
Dafydd, le premier possédait un traité portant ce
titre. Le second, qui' se piquait de suivre la doc-
trine de Glamorgan que l'autre avait abandonnée,
semble en faire peu de cas, ce qui prouverait que
le traité était fondé sur les principes de l'école de
Dafydd ab Edmwnt (1).
Etait-ce l'œuvre de Simwnt Vychan? A ma con-
naissance, il n'en reste plus trace, à moins que
ce ne soit le traité manuscrit que j'ai mentionné
plus haut.
L'autre traité a été compilé par Llywelyn Sion
(1520-lGOl) à l'intention de Meuryg Dafydd. Dans
une lettre sans date, Llywelyn Sion l'avertit (ju'il
a terminé les cinq livres en les tirant des meil-
leures Dofiparthau (systèmes) ; il engage Meuryg
à en demander au moins punt (une livre), en
l'avertissant qu'il y a un gior honheddig (gentil-
homme) qui désire avoir ces livres parce qu'il a
Vintention de composer une métrique en gallois
et en latin (2). Il est très vraisemblable qu'il
s'agit ici de J.-D. Rhys. Mais s'il a eu la compi-
lation de Llywelyn Sion entre les mains, il est
sur, en revanche, qu'il n'en a tiré aucun parti.
Llywelyn Sion est, en efl'et, avec Meuryg Dafydd,
le principal auteur du long et indigeste traité qui
forme le fond, au point de vue métrique, du
(1) Prys, Wanes, p. 297-299.
(2) Myrddin Fardd, Llythyrau lluaws o brif enwogion Cymyu.
Pen y Groes, 1883, p. 1.
20 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Cyfrinach Beirdd ynys Prydain et qui a reçu sa
forme dernière de leur disciple Edward Dafydd,
mort en 1690. Ce traité n'a aucun rapport avec
l'œuvre de J.-D. Rhys. Edward Llwyd le déplore :
il se lamente de ce que l'illustre et glorieux savant
n'ait pas préféré le système de Meuryg Dafydd,
son contemporain, à celui de Gwilym Canoldrev
(Capt. Middleton) (1).
La grammaire anglaise avec métrique qui suit le
texte de la soi-disant Dosparth Edeyrn Dafod aur
est une compilation indigeste, reposant principa-
lement sur l'œuvre de J.-D. Rhys.
(1) Cyfrinach, p. 7.
CHAPITRE II.
LEUR DOCTRINE EN CE QUI CONCERNE LES VOYELLES
ET LES CONSONNES.
S 1''. — Voyelles.
La métrique galloise, en outre d'un nombre
déterminé de syllabes dans le vers et de vers
dans la strophe, de l'agencement des vers et des
strophes, a pour caractère essentiel et particulier
l'emploi de la cynghanedd reposant sur l'allitéra-
tion et la rime, finales et internes, tantôt unies,
tantôt employées indépendamment l'une de l'au-
tre, que nous définirons plus bas. Elles exigent
une connaissance exacte de la valeur des voyelles
et des consonnes. Aussi les grammairiens gallois
ont-ils poussé fort loin l'analyse des sons de leur
langue.
Les voyelles {lleferyddion ou bogeiliaid) simples
sont a, e, i, o, u, tv, y. J.-D. Rhys décrit minu-
tieusement leur prononciation. Le seul point im-
22 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
portant à relever, au point de vue métrique, est la
distinction très nette que les métriciens établissent
entre les deux sons principaux représentés par y :
Rhys les distingue même dans l'écriture.
Aujourd'hui, et au quinzième-seizième siècle il
en est à peu près de même, comme nous le ver-
rons, y se prononce comme ii, en gallois :
a) Dans les monosyllabes : sî/dd, est; di/n,
créature humaine ; en exceptant des proclitiques :
2/, 2/r, 2/dd; ys\ îy {mon, ma^ mes)^ dy {ton, ta^
tes), myn {par dans les affirmations) ;
b) Dans la syllabe finale d'un mot de plus d'une
syllabe : seîyll , être debout ; perthî/n , appartenir,
toucher à ;
c) Dans la pénultième, devant une voyelle :
hî/awdl, à la parole facile;
d) Dans la pénultième ou l'antépénultième de
bon nombre de mots, quand y est précédé par w :
gwî/neb, visage; gwî/ddau, oies (mais non dans
gwî/dd); gwî/ntoedd, vents (1).
De plus, y est arrivé au son i dans les mots
suivants : 1° mots ayant y en syllabe finale :
disgî/bl, disg?/n, diwî/g, dil?/n, gilî/dd, megz/s,
dinî/str, disgw?/l, meddî/g, teb^/g, cerryg, llewî/g,
llewî/s, plisgt/n , àychymyg, llin^/n , eiengyl,
ment/g, diddi/m ; 2° mots où y est suivi de w :
amr?/w, rhî/wun, cyw, 2/w, ydyw, àvyw, cî/frî/w,
2/strî/w, distrî/w, heddyw, henyw, vhelyw ; 3° gwî/lio,
(1) Cf. Anwyl, Welsh Grammar, p. 3-4.
LEUR DOCTRINE SLR LES VOTELLES ET LES CONSONNES. 23
veiller ; 4** gî/da, avec ; 5° diwi/gio, diwî/gwi/r. Cette
prononciation pour diwî/gio, diwygwyr est mani-
festement due à diwî/g : c'est une influence de
sens; pour gyda, il a été influencé par ygyd\ le
sens y est aussi pour quelque chose. La pronon-
ciation i pour y devant tv est fort ancienne,
comme nous le verrons. L'autre son de y, totale-
ment différent des sons û et i, répond assez exac-
tement à celui de e féminin français dans p^tit.
Le son y (tendant à ic), aujourd'hui confondu
avec û, en était distinct encore à l'époque de
Rhys dans les voyelles accentuées (p. 34) : y
« apertiore et clariore sono promitur quam v {û)
labiis nimirum reductioribus et ore paulo magis
recluso, lingua; tamen gestu spiritusque tenore
et nisu manenlibus fere iisdem. » Il ne faut pas
oublier cependant que J.-D. Rhys est, comme
G. Roberts, du Nord-Galles.
Ces deux sons (?/ = ce et y = û ou i) ne peuvent
naturellement rimer entre eux. Pour GrifBth Ro-
berts y [û] est une voyelle fermée, et y [œ] une
voyelle ouverte, par la raison, dit-il, que pour
prononcer le premier, il faut fermer davantage les
lèvres, tandis que pour l'expression de l'autre, on
les ouvre davantage (p. 23).
Au point de vue de la quantité, Rhys ajoute
une division de peu d'importance , d'ailleurs : il
divise les voyelles en liquides [toddedig) et non li-
quides [anhoddedig) . Les liquides sont lo et y parce
qu'elles sont susceptibles de n'être pas comptées
24 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
dans les vers : cario vaut une syllabe ; mydyr,
une syllabe : dans mydyr = mydr^ le deuxième y
est irrationnel. Les autres voyelles sont illiques-
centes.
§ 2. — Diphtongues.
Les divisions concernant les diphtongues sont
beaucoup plus importantes et jouent un rôle assez
intéressant dans la métrique théorique.
La division capitale est celle des diphtongues
propres [diphdong rowiog {ryioiog) ou priodaiol)
et diphtongues impropres [diphdong afroioiog
[afryiviog] ou anmhriodoï). Voici, d'après Griffith
Roberts, les diphtongues propres :
six se terminant en w : aïo, eic, iio, oio, uw, yio;
trois en i : ai, ei, oi;
deux en e : ae iaeth), oe [oedd)\
deux en u : auy eu;
une en y : rhicydd.
Dans l'impropre, il ne peut y avoir comme pre-
mière voyelle que i ou w ; iv est toujours précédé
de ch- ou de g- (par i et to, comprenez les spi-
rantes yod et iv).
Dans la diphtongue propre, les deux voyelles,
l'antécédente [hlaenor) et la suivante [dilynawl)
ont part à l'accent ; dans Vimpropre, Taccent est
sur la voyelle, après i ou tv. Il eût été plus exact
LEUR DOCTRINE SUR LES VOYELLES ET LES CONSONNES. 25
de dire que, dans la diphtongue propre, l'accent
est sur la première voyelle, et que dans l'impro-
pre, i et 10 jouent le rôle de semi-consonnes. Le
gallois actuel a parfaitement conservé la différence
entre ces deux catégories de diphtongues [givydd
= geidâ; givydd = vidu-), qui est aussi fort mar-
quée en comique ; en grande partie oblitérée en
breton, mais dialectalement retrouvable (l).
Au point de vue de la rime, la diphtongue pro-
pre ne peut rimer qu'avec elle-même, s'il n'y a
pas de déplacement d'accent dans la syllabe, par
dérivation : gi'cyddj oie, ne peut rimer avec
givydd, arbre. La diphtongue impropre, au con-
traire, peut symphoniser [cynghaneddu], avec une
voyelle simple : iar, poule, peut rimer avec dar,
chêne; givydd, arbre, avec crydd, cordonnier (2).
Gw- [iv vieux celtique), devant l, n, r, ne compte
(1) Si on est on présence d'une vraie diphtongue dans un mot
commençant par yw- et suivi, par conséquent, anciennement
d'une voyelle e représentant ex, ai celtiques ou e long latin, on a
partout gw- ; sinon, on a gvj- en vannetais, cornouaillais et même
en léonard ; gwez, sauvage, vannet. corn, gwe, irl. ftadix- =
ueido-; trégorrois gwe, arbre, vannet. corn, give = vidu-. En
revanche, l'accent s'est reporté quelquefois irrégulièrement sur
la première syllabe do la diphtongue impropre : gall, chwaith,
trégorrois-léon. c'hôas.
(ï) Griffith Roberts ajoute même qu'elle peut rimer avec une
diphtongue impropre, ce qui est inexact, mais se comprend
q'uand on sait qu'il range parmi les impropres les diphtongues
propres précédées de i : ainsi, nous dit-il, iavvn (yavvn) rimera
avec llawn. Il ajoute, d'ailleurs, que ce yod ne compte pas en
métrique.
26 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
jamais en métrique : gwnaeth, fit, a la valeur
d'une syllabe ; gwlan, laine, également.
Une autre division familière aux poètes, c'est la
distinction des diphtongues en diphtongue tal-
gronn et en diphtongue lleddf {chez J,-D. Rhys,
talgronnica seu rotundisona ; lleddflca seu spar-
sisona).
La diphtongue dite talgronn, à front rond,
est celle qui est terminée par w ou u [û) :
aWy ew, iw. ywy uw et eu, au. La diphtongue
lleddf^ oblique, est celle qui est terminée par
une autre semi-voyelle que lo, c'est-à-dire yod
ou ses équivalents : ai, ae, oi, oe, toy (1). Sur la
raison de cette distinction, voir plus bas § 4,
syllabes.
§ 3. — Consonnes {cysseinieid ou cytseinieid).
Elles se divisent en semi-voyelles [hanner-
llaferaiog) : l, II, m, mh, n, nh, rh, r, f[v), s, et
en muettes [mudiaid] (2).
(1) Dosparth. Ed.., p. xix. G. Roberts, p. 27, confond, sem-
ble-t-il, la diphtongue et la syllabe.
(2) J.-D. Rhys, p. 5 : « Consonantes sunt literae quae tantum
cum vocalibus sonum integrum possunt efiBcere, ut ab, ba. Somi-
vocales consonae sunt quae sonum per se tanquam vocalis dimi-
dium efficere possunt : Ih, l, m, mh, n, nh, rh, r...
Semi-vocalis acuta quae dentibus primoribus inter se coeunti-
bus forti sibilo efifertur, ut : sa, se, si, so-.
Consonae mutae sunt quae solae, id est, sine vocali, conatum
quemdam duntaxat mutiunt, ut p, ph, c, ch. » D'après cette der-
LEUR DOCTRINE SUR LES VOYELLES ET LES CONSONNES. 27
Les consonnes se divisent en trois classes :
labiales {givefussaivl) : p, b, f^v), ph, m, mh\
dentales [deintiawl) : t, d, dd, th, n, nh ;
palatales (1) [taflodaivl] : c, g, ch, ng, ngh.
Certaines consonnes sont spirantes [crychioriy
crépues) ; d'autres, non-spirantes {llyfnion, polies,
lisses).
Au point de vue de la force de l'articulation , la
consonne est lourde {tromm), ou légère iysgafn) ;
tromlefn (lourde et non-spirante = explosive
sourde) : p, ^, c ;
ysgafnlefn (légère et non-spirante = explosive
sonore) : by d, g \
tromgrech (lourde et spirante = spirante
sourde) : ff[ph)y th, ch;
ysgafngrech (légère et spirante = spirante so-
nore) : f[v)y dd ;
m, n, ng sont des légères {ysgafn) susceptibles
de s'échanger avec b, d^ g \
mh, nh, ngh sont des lourdes {tromm) pouvant
s'échanger avec p, t^ c\
Il et rh sont des lourdes; l, r sont légères (2).
nière définition, J.-D. Rhys n« compterait réellement comme semi-
voyelles quo les spirantes sonores, ce qui ne s'accorde pas avec
sa classification précédente (Jh, I), mh, m; nh, n.
(1) J.-D. Rhys avait parfaitement remarqué le caractère autant
que possible guttural du c gallois, même devant les voyelles pa-
latales.
(2) Cf. G. Roberts, p. 36-39, p. 36-39; cf. Rhys, Tableau, p. 4-5.
28 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
On ne peut faire allitérer la lourde et la légère
{sourde et sonore) :
y mae'i- maô yn anhapus. ô, p.
Tynau rhaph, heb ora/yn. ph, f.
L'allitération dans ces deux vers est fautive.
De même, la spirante et la non-spirante ne peu-
vent allitérer :
Mae Sionec? yn anwe<i6?us, d^ dd.
Remarque 1. — La sonore immédiatement sui-
vie de la sourde correspondante est annihilée par
elle, ou se fond avec elle au point de vue mé-
trique :
y maô ^ennaf a'm pwnniodd p, p.
Dy de^ corph dywaid y caf c, c.
GoQd trwj goed, cae ^ri ag un t, t.
Remarque 2. — La spirante sourde annihile ou
s'assimile la spirante sonore immédiatement sui-
vante.
dd a sai^^ esgus ith ddisgwyl th^ th.
f Yioph /wynaidd i chovph union ph, ph.
f Oddiar y p/iordd, wir hop/i, /awr ph^ ph,
Dd, f, f ne comptent pas.
Dans ce vers :
wvth ddysg wiw urdd&s y gwyr
il y a une faute contre l'allitération : la spirante
LEUR DOCTRINE SUR LES VOYELLES ET LES CONSONNES. 29
sonore dd ne peut donner son son à th (plus fort
qu'elle).
Remarque 3. — L'aspiration peut influencer la
sonore précédente et lui permettre d'allitérer avec
une sourde :
Cau'r ^y no rhag cariac? ^ir t ^ d h.
Remarque 4. — Deux consonnes sonores, l'une
terminant un mot et l'autre commençant le mot
suivant, valent la sourde correspondante.
Nad c?y roi i wdittuv is d d = t.
Poô ôron y papj9ur yw l) f) = p.
Cette équivalence n'est pas obligatoire ; tout
dépend de la prononciation ; on peut séparer les
deux consonnes*, surtout, semble-t-il, quand le
premier mot est monosyllabique et à voyelle lon-
gue. (V. Tableau des équivalences.)
Remarque 5. — Rh, après sonore, répond à r.
Cariad por^reiac? rhmn tr = d rh.
ofn nac? rAwydd ym fynec? c?raw : d rh = d dr
(= tr).
Remarque 6. — Après une semi-voyelle, la
lourde (sourde) peut répondre à la légère (sonore).
Dringhasson^ o wreng issel t = d, après n.
CuTwyd llwyn cur^ llyweni t = d^ après r.
30 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Bri^ llyweni bare llinon c ^= g^ après r.
Pwysswycf predur pos^ Prydain t = dy après s.
Ces remarques sont fondées sur une observation
exacte de la prononciation et confirmées par des
faits analogues en breton. Je ne ferais de réserve
que pour certains exemples de la sixième re-
marque, quoique chaque cas, isolément, puisse se
justifier.
Remarque 7. — B, d, g peuvent allitérer avec
p, t, Cy à la fin d'un mot, lorsque le mot suivant
commence par une sourde, même de nature dijS'é-
rente [ss^ lly ff) (1) :
Bri^ /Tydd a bair Âo/fa hwnn. (^-/r= k)-
aed Z/awer a^ y lluoedd {d-ll = t).
Heô-swyd mor happus a hwnn {b-s =p).
Voir, pour plus de détails, plus loin, le tableau
des équivalences en matière de cynghanedd.
Il va de soi que la prononciation peut empêcher
ces équivalences en séparant les consonnes. Cela
est si vrai, qu'à la pause, cette équivalence est
impossible (V. plus loin).
S 4. — Syllabes.
J.-D. Rhys divise les syllabes en syllabes à
fl) Dosparth Ed., p. IxxiX.
LEUR DOCTRINE SUR LES VOYELLES ET LES CONSONNES. 31
voyelle (contenant une seule voyelle) et en syllabes
à diphtongue (contenant une diphtongue propre
ou impropre) (1).
La syllabe vocalique est talgronn {rotundisona)
ou lîeddf [sparsisona] : elle est talgronn , d'après
J.-D. Rhys, quand elle se compose d'une voyelle
suivie d'une seule consonne ou d'une consonne
redoublée. Elle est lleddf, si la voyelle est suivie
de plusieurs consonnes différentes.
(1) Middloton {Flores, p. iv) distingue simplement entre ial-
gron, lleddf et dipthong :
Talgron : Mingamai hi mewn gwmon.
Lleddf : Ychen ynt cochion uaoed.
Diplhong : Mal y sydd a maols iddaw.
Voir plus bas pour la syllabe à diphtongue.
32 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
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LEUR DOCTRINE SUR LES VOYELLES ET LES CONSONNES. 33
Une syllabe à diphtongue est talgron^ dans deux
cas : 1° lorsqu'elle commence par gio- et que la
voyelle est suivie d'une seule consonne ou d'une
consonne redoublée ; 2° lorsqu'elle contient une
diphtongue terminée par w. Elle est lleddf si elle
contient une diphtongue lleddf (V. plus haut,
diphtongues) ou si, commençant par gw-^ elle a sa
voyelle suivie de consonnes différentes. Il y a
quelques inconséquences dans le tableau suivant,
de J.-D. Rhys.
34
LA MÉTRIQUE GALLOISE.
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LEUR DOCTRINE SUR LES VOYELLES ET LES CONSONNES. 35
Cette division en conjunctisonœ [talgronn), dis-
junctisonde {lleddf) repose sur une observation très
juste de la prononciation galloise. Dans toutes les
syllabes lleddf, la syllabe tend à se dédoubler par
l'éclosion d'une voyelle irrationnelle entre la
liquide et la consonne, ou la consonne et la liquide,
ou par la transformation de la spirante finale en
pure voyelle : mydr était et est prononcé mydyr ;
llyfn^ llyfyn ; manu a fini par avoir deux syllabes ;
caly comme eiry les a eues beaucoup plus tôt.
Là môme où la tendance au brisement en deux
voyelles n'a pas abouti, il est incontestable que
l'unité de la syllabe tend à se disjoindre.
La catégorie voyelle devant voyelle {cymrdeg,
Gwenlliant) n'est pas aussi inutile, dans la prati-
que, qu'elle en a l'air (v. tableau des voyelles).
La Dos^parth Edeyrn D. A. (p. xviii-xix) nous
donne, d'une façon plus simple, l'essentiel des
idées des poètes des quinzième-seizième siècles
en ce qui concerne les syllabes taigt'onn et lleddf.
Une syllabe est talgronn quand elle n'a qu'une
voyelle, quel que soit le nombre des consonnes
suivantes ou précédentes ;
glan^ glur, nant, pert h.
Une syllabe est lleddf dans trois cas :
1° Quand il y a deux voyelles ensemble dans la
syllabe : glwya, moes, Gwy, guyth, frai, traeth;
2" Quand il y a une voyelle irrationnelle après
ou avant r : toryf taryf^ i^ygyy, mydyr [torf^
tarf, mygr, mydr) ; la syllabe est dite cadarnleddf ;
36 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
3" Quand il y a 2/ ou 16» final consonantique, ne
comptant pas pour la quantité : eiry, ceirw (une
syllabe).
Une remarque de cette Dosparth (page xviii)
nous fait comprendre, beaucoup mieux que les ex-
plications embarrassées des grammairiens, la na-
ture de la talgronn et de la îleddf : il faut, dit
l'auteur^, voir comment les voyelles se comportent
Tune vis-à-vis de l'autre ; ainsi giuyr^ hommes
(avec accent sur y) est talgronn; gioyr, courbe
(avec accent sur iv) est Ileddf. On le voit, les
syllabes contenant une diphtongue impropre sont
talgronn; les syllabes contenant une vraie diph-
tongue sont Ileddf, avec cette exception curieuse
que les diphtongues propres dont la seconde
voyelle est w sont rangées dans la catégorie des
talgronn. Rhys nous donne ainsi l'explication de
cette anomalie, page 139 :
« Syllaba diphtongica talgronnica est quœ tal-
gronnice, id est rotundisone et conjunctisone pro-
fertur, ut llaw, gwynn.
Syllaba diphtongica talgronnica est cujus unica
connexio syllabica binas contineat vocales quarum
prima soni integritatem, ex parte, deponit, ut gwâs,
gwySy gioych.
Syllaba diphtongica lleddfica est quse lledd/îcè,
id est, sparsisone et incondite et lento quodam
sono efferri debet, ut eglwys, glôes, sôeg.
Il y a encore, d'après J.-D. Rhys, cinq choses à
considérer dans la syllabe {accidentia syllahœ) :
LEUR DOCTRINE SUR LES VOYELLES ET LES CONSONNES. 37
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38 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
§ 5. — Accent.
Il y a, d'après J.-D. Rhys, six cas de pertes
d'accent. Les seuls dignes d'attention et justifiés
peuvent se résumer sous les deux chefs de com-
position et de dérivation :
i° Dans la composition : ainsi llôer a l'accent
ascendant [aigu , l'accent vrai est ascendant) ;
combiné avec gwenn , il perd son accent propre :
le sien devient descendant : gwénnlloer.
2"* Dans la dérivation : l'accent est sur car dans
caru; il passe sur la pénultième dans carédig.
Ce qu'il y a de plus important dans cet ordre
d'idées (et Rhys n'en parle pas), c'est, dans la dé-
rivation, le passage dans la diphtongue de l'accent
de la première voyelle sur la seconde : gwyddj
oie; gwyddau, oies. Ce phénomène s'est généra-
lisé en breton : dans les syllabes répondant aux
syllabes propres lleddf du gallois, l'accent a passé
sur la deuxième syllabe, en général.
Une remarque intéressante et fort importante,
comme nous le verrons, c'est que la composition
ou la dérivation peut faire perdre à la syllabe de
soïi poids (quantité) : gwenn [syllabe lourde) perd de
son poids en se combinant avec rïiein : meinioen.
La syllabe lourde {voyelle suivie de consonne
double) peut alors rimer avec une syllabe de même
LEUR DOCTRINE SUR LES VOYELLES ET LES CONSONNES. 39
voyelle suivie d'une seule consonne de même
nature : gwenriy blanche, dans meinivenn, pourra
rimer avec gwên, sourire.
CHAPITRE III.
CYNGHANEDD.
§ 1". — La nature de la cynghanedd ,
les espèces de cynghanedd.
La cynghanedd (= * concaniâ) est, d'après Gr.
Roberts, l'accord {cynghordiad) ou la conson-
nance {cyssondeb) technique, c'est-à-dire suivant
les règles de l'art, entre différentes syllabes ou
lettres d'espèce identique {rime) ou de son sem-
blable [allitération).
J.-D. Rhys la définit ainsi : « concentus seu
cufxcptrivia, hoc loco, nihil aliud est quam similium
inter se invicem literarum concordans et mutua
consonantia. »
Les deux définitions sont incomplètes. Celle de
Middleton est trop comprehensive : pour lui, c'est
tresser et ordonner symétriquement un vers (1) ;
(1) Flores, p. v : Cynghanedd yw eiliaw a phlelhu braich o
bennill ar gerdd dafod.
CYNGHANEDD. 41
mais il y a là une forte part de vérité. Il peut, en
effet, y avoir dans un vers rime ou allitération
sans qu'il y ait cynghanedd. On serait très près
de la vérité en définissant la cynghanedd, l'entre-
lacement ou l'entrecroisement des membres du
vers par la rime ou l'allitération, presque toujours
par les deux à la fois , à des places détermi-
nées.
La rime et l'allitération sont désignées souvent
sous le nom (Vodl (1), quoique odl désigne plus
spécialement ce que nous appelons rime et n'ait
eu peut-être d'abord que ce sens (2).
Uodl, au sens le plus large, est vocalique {sain)
ou consonantique {prost ou proest).
h'odl sain (ou consonance vocalique) est ce que
nous entendons par rime : c'est l'accord complet
de deux syllabes au point de vue de la voyelle et
de la consonne oit des consonnes qui la suivent.
Les deux syllabes sont, dans ce cas, dites unodl,
ou unodl unsain, de môme son vocalique et con-
sonnantique.
Uodl consonnantique ou prost ou proest est de
deux sortes ; elle est cyfnewidiog {changeante) ou
cadmynog {enchaînée).
Dans Vodl prost cyfnetvidiog, la syllabe finale
(1) y. Middleton, Flores, p. v-vii.
(2) Les gloses de Leyde nous ont conservé le mot doodl, gl.
gurtonicum, c'est-à-dire fausse assonnance (do- gael. et britt.
pour dus , grec Sua-, et odl). Ce serait l'équivalent de la Iwyll-
odl, actuelle.
42 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
est de voyelle différente , mais a les mêmes con-
sonnes :
O'r gwînwydd daroganent,
0 ganon o ogoniant,
0 ward bron dan euraid brint,
0 wir gorph oedd wyry gynt.
(L. G.) (1).
Dans Vodl brost gadwynog, le 1" et le 2% le 3®
et le 4^ vers allitèrent avec voyelle différente ;
mais le 1" et le 3% le 2^ et le 4^ riment entre eux;
c'est notre rime alternée :
Myfi i'm Duw, hoyw-Dduw hynt
A ganaf ei ogoniant :
A wnaeth i'm helaeth helynt
A gwir ddawn ac ardduniant.
(M.) (2).
De même qu'il y a deux espèces d'oc?/, il y a
deux espèces de cynghanedd : la cynghanedd vo-
calique [sain) et la cynghanedd consonnantique
(prost). Nous emploierons le terme gallois de cyn-
ghanedd la plupart du temps, les termes de rime
et allitération étant insuffisants. Le terme de sain
est réservé souvent à la rime ; la cynghanedd dési-
gne plus spécialement V allitération (3).
(1) Middleton, Flores, p. v.
<2) Middleton, ibid.
(3) Dosp. Ed., p. Ixxiv.
CYNGHANEDD. 43
§ 2. — La cynghanedd vocalique, ou accord
vocalique et consonantique [rime).
II y en a deux espèces principales : l'une qui
comporte deux rimes internes, mais qui exige
l'allitération entre Je deuxième membre terminé
par la rime et le dernier contenant la rime finale,
laquelle est toujours différente des rimes internes ;
l'autre, qui exige deux rimes internes, la dernière
à la syllabe précédant la rime finale. La première
est appelée par Gr. Roberts cynghanedd sain
rywiog [cynghanedd vocalique proprement dite).
Elle divise le vers en trois membres ou parties :
la partie qui a la rime finale [odl-ddarn) ; la partie
du milieu [gorddarn) ; la partie initiale [rhagddarn).
La syllabe finale rimante s'appelle odl ; la finale
de la gorddarn^ g or odl ; la finale de la rhagddarn,
rhagodl. La consonne ou les consonnes précédant
la rime finale allitèrent avec la consonne ou les
consonnes précédant la gorodl ou rime du milieu
ou du sommet :
Bod hynod wiw glod eglwys : gl : gl.
La cynghanedd est dite cyfanglo (à fermeture
complète), si toutes les consonnes précédant la
rime ont leurs répondantes dans la gorddarn :
Uihino i'n bro o'n bron.
Elle est dite unglo, deuglo [à une, à deux fer-
44 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
metures), s'il n'y a qu'une ou deux des consonnes
précédant la rime à allitérer.
Il faut qu'au moins la consonne ou les consonnes
qui précédent immédiatement la rime finale allitè-
rent avec une consonne ou des consonnes de la
gorddarn.
Gwynn i byd, llawenbryd Uiw.
Peryglu ar farnn foes.
Il est rare qu'une des consonnes du troisième
membre, celui qui contient la rime principale, soit
sans répondante dans le membre précédent ou,
suivant l'expression des grammairiens, se perde :
Trech a gais fantais ddifarn :
dd se perd.
Si une d'elles se perd, c'est la plus éloignée de
la rime finale :
Ucha dydd fydd ar fowddyn.
r se perd: c'est la plus éloignée de la rime finale.
Pour les consonnes de la gorddarn^ Gr. Roberts
affirme que la première peut se perdre aussi bien
que la deuxième ou la troisième :
Pendefigion ffrwythlon fraeth (1) :
l n'allitère pas.
(1) Ces exemples sont tirés de G. Roberts, Grammar, p. 230^
233.
CYNGHANEDD. 45
Twysogion marchogion chwyrn :
m, r, g de la gorddarn se perdent.
L'autre type de cynghanedd vocalique est géné-
ralement appelé llusg {tramante) :
I hwyneb yn gynhebig (1).
Il n*y a dans le vers où cette cynghanedd est
en usage que deux membres. Certains métriciens
réservent à ce genre de cynghanedd le nom de
unodl [même rime), d'autres le nom de sain {son
vocalique)] il est incontestable que c'est celle où
l'allitération n'est pas nécessaire, si on fait abstrac-
tion de la consonne qui suit la voyelle assonnante,
et qui, d'ailleurs, sert à constituer la rime et en
fait une partie essentielle (2).
J.-D. Rhys, dont la définition est inexacte
(page 266), distingue cinq espèces de cynghanedd
vocalique homœorime. Elles ont toutes les carac-
tères décrits ci-dessus et ne présentent que des
différences insignifiantes.
Les exemples les plus curieux, ceux qui mon-
trent le mieux à quels enfantillages avait conduit
(1) G. Roberts, Grammar, p. 237.
(2) Suivant J,-D. Rhys, p. 271, d'après certains auteurs, il y
a cynghanedd sain quand il y a mélange de sain (vocalique) et
de croes {allitération croisée); il y a cyng. unodl quand il y
a rime sans mélange d'allitération croisée : c'est la llusg de
Roberts. lolo Morganwg réserve à la llusg le nom de sain (vo-
calique).
46 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
la préoccupation trop exclusive de la symphoniey
sont les deux suivants de la cynghanedd sain
gadwynog (symphonie vocalique enchaînée).
Dabhydh Ihedwac brydydh Ihwyd
Gwr wybh dan glwybh y dyn glân.
Wybh'
Dan j Dyn
Glwybh
Wybh'
Dan j Lan
Lwybh
Les exemples de cynghanedd lusg montrent que
Rhys, sans le dire nettement et sans même s'en
rendre bien compte, a en vue la même espèce de
cynghanedd que G. Roberts, Il n'y a qu'une césure
rimant, à l'intérieur du vers, avec la syllabe qui
précède immédiatement la rime finale :
Golwc lleidr dros ei neidrwydd.
Y mae rhwmpl eisiau'r cwmpli.
Ny pberchir draw ddyn llawag.
Nyd eisiau meirw y rhei geirwon.
Il en distingue quatre espèces principales ; les
distinctions sont puériles, par exemple celle du
concentus monosyllabicus :
Crest, brestf llestr, Ihcrf, cerdd^ twrf, tin.
La cynghanedd lusg doit être évitée dans le
dernier vers d'une mesur [strophe ou système).
CYNGHANEDD. 47
§3. — La cynghanedd par allitération ou
cynghanedd brost.
Elle consiste essentiellement dans la diversité
de la voyelle et Videntité d'assonnance de la con-
sonne. Le concentus est non pas seulement entre
consonnes et consonnes, mais porte sur la syl-
labe entière, sur le groupe allitérant. Il y a deux
sortes de cynghanedd brost : la cynghanedd groes
{cruciformis, dit J.-D. Rhys) ou croisée; et la
cynghanedd draws {cruciformis transiliens), ou
cynghanedd qui passe par dessus.
A. — Cynghanedd groes.
Aucune des consonnes d'un des membres du
vers n'est sans allitérer avec celles de l'autre
membre, en exceptant toutefois la consonne qui
termine la rime finale. Ainsi, l'allitération est in-
terdite entre cette consonne et celle qui termine
le premier membre du vers : c'est une faute con-
nue sous le nom de prost i V odl, allitération à
la rime.
Elle est signalée par Gr. Roberts dans ce vers
de Tudur Aled :
le, Ddmv, llawn oedd y Uann.
n de la coupe [n rhagoddlig) allitère avec la con-
sonne de la rime.
48 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Exemples de cynghanedd groes :
Dali i'm cof | dy liw o'm cwsg.
Yn wyrdd las liw | wrdd hvys lan.
N commençant le vers, dans ce genre de cyn-
ghanedd^ peut ne pas avoir de répondante dans
le second membre, se perdre, sans qu'il y ait
faute (1).
Ni bu'n frith \ bin o' i frethyn.
E peut ne pas compter.
On remarquera que la première consonne du
vers répond à la première du second membre, la
deuxième à la deuxième, et ainsi de suite.
B. — Cynghanedd draws.
Des consonnes, dans ce genre de cynghanedd^
se trouvent sans allitération et comme isolées
dans le vers, entre la première coupe et la partie
qui tient à la rime finale [odlddarn).
Il faut que la première consonne du vers allitère
avec la consonne la plus proche de la voyelle de
la rime.
O'r awr, | i'th welais | erioed.
R de oV n'est pas accentué ; l'allitération est
entre awr et erioed. Awr est en rapport d'allité-
(1) Middleton, Flores, p. vu.
CYNGHANEDD. 49
ration avec erioed, tandis que i'fh luelais est isolé
dans le vers. L'allitération passe par dessus ce
remplissage {llanw) et va rejoindre Vodlddarn ou
partie de la rime finale : de là, d'après J.-D. Rliys,
l'épithète de traios {transiliens).
S'il n'y a qu'une consonne allitérante (la pre-
mière du vers allitérant avec celle qui précède
immédiatement la rime), la cynghanedd s'appelle
traios undo (à une fermeture); s'il y en a deux,
on l'appelle deuglo, etc.
unclo : Y swydd pan na roit dan sel
deuglo : Bygwth y mae 'r gloyw bigan.
trichlo : Gleisioii, fal wybr goleusyth.
pedwarclo : Dy ddau fraich o 'r diwedd fry
pumclo : Grae glan o liw geirw gloewnant (1).
J.-D. Rhys (p. 255) distingue cinq espèces de
cynghanedd groes et trois espèces de cynghanedd
dratvs. Les différences entre ces diverses espèces
sont sans importance. L'ingéniosité des métriciens
s'y est surtout donné carrière ; leur triomphe est
la cynghanedd groes odidaiog (excellente) ddym-
chioeledig (retournable) :
na dial cam na dal cas.
On peut retourner le vers ainsi :
na dal cas na dial cam.
(1) Pour les exemples ci-dessus, voir Middleton, Flores, p. 6
■et Gr. Roberts, pp. 2C1-3.
4
50 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
La cynghanedd gymysg ou mixte participe de la
vocalique et de la consonnantique. Les deux cyn-
ghanedd, nous l'avons vu, sont toujours unies,
dans le vers à cynghanedd vocalique propre.
Enfin, dans le vers à cynghanedd consonnantique,
la rime finale existe presque toujours. Quant à la
cynghanedd bengali [concentus finiperdens), dont
parle J.-D. Rhys, Gr. Roberts fait remarquer avec
raison que ce n'est pas une variété de cynghanedd,
mais une particularité touchant à la construction
de certaines strophes (v. plus bas, Systèmes :
Englyn unodl).
Le vers , en général , admet toute cynghanedd.
Nous avons vu cependant que la lusg est à éviter
dans le dernier vers d'une strophe. Les systèmes
dits Gor chest y beirdd et Cadioynfyrr exigent la
cynghanedd groes.
Voici, d'après J.-D. Rhys (p. 274-276), le tableau
des équivalences de consonnes en matière de
cynghanedd.
Elisionum et xquipollentiarum consonanticis concentibus
accidentium demonstratio.
à = p : Pie i cafdyblyg cyfoeth {Pie caf : bly cyf).
p = b-p : ym mhob penn y mae piniwn {b-penn :
piniwn) .
b-b = p : PoerVn bib braenu ibenn {prin : b-braen).
Ponio loyneb bun anmvyl {pon : b-bûn).
Pwy o'r ysgol mâb breisgicyl [prysg :
b-breisg).
CYNGHANEDD. 51
b = b-b : y mdb bychan mioy H bechod [b-bychan :
bechod).
p =z p-p : Top Powy<^ ti a i piau [p-Poivys : piau).
g = c : cyrchu yn i ddig iivrch neu ddau [cyrch :
g-iwrch).
g-h = g-g : Têg gennyf tagu hivnnio [g-gennyf :
g hiunnw).
d ^= d-d : a dad danad y dynion [ddanad : dynion).
d-d = t : Dyrnod dewr yn y tir [d-deior : tir).
d = t : Torri dy droed arr dy dripp [torr dr6 :
darr dri).
dd ■= dd-dd : ocdd ddyn dig i ddioyn dy ogan (1)
[dd-ddyn dig = ddicyn d'ogan).
f =^ f-f : caf feinir myvm cof annerch [f feinir :
famierch.
t = t-t : Tant tynn iaion tu hivnt i neb [t tynn :
ticn).
ph = ph-ph : coph phonod cophdu hynny iph pho :
phdu).
ffr=ff.f: Rwff fy nyn orhoffwn i [ff fyn : ffion).
g-h r= c : y caior orig herioriodd [caior : g her).
c = c-g : Pare Gruphydd pei caei rephyn [c-gru-
phydd = c-rephyn.
b-rh = p-r : Poeri 'n y bib rhannu i benn [prin :
b-rhann).
d-h = t : Taro dy ddd hir deio dyn tar : d-hir).
d-rh^ tr : Treio cariad rhag hiraeth [tro : d-rha).
g-rh = cr : cariad a drig rhodia draio [cri : g-rho).
(1) Prononcez d'ogan.
52
l-l
= 11
l-l
= / :
11^
= l-ll
P =
= p-b
// =
= U-ll
LA MÉTRIQUE GALLOISE.
: Lie i roi Iwl Lowri loewlan [Heir =
l-Loior).
Afal euraid fal Lowri [leu : l-Loio.).
: carl Uaivhvm cii^yll olmg [l-llaio : llo).
: cwymp buchedd camau pechod [p-buch :
pech).
: call llawen wyt colli nerth [ll-llaw : Hi).
th = fh-dd : Poeth ddyn dig pa waeth nad el
[th-dd : thad).
d-d = t : Tant teio nid da i 'n tuedd [tan : d-dain).
m = m-m : mam Morgan ym am ergyd [m-mor-
gan : m-ergyd).
n = n-n : Morgan nyd teg margen ty [gan-n teg :
gen ty).
r = r-r : car Robin accw rywbeth [r-Robin : ryw-
beth).
s = s-s : môes simivr ym y\o somi [s-simivr :
somi).
J.-D. Rhys met la note bai yw (c'est une faute)
aux équivalences suivantes :
dd =: th : a'th hir godiady ddewr gioiwdal [thir
= ddewr).
dd-dd = th : ath hoeio gynnydd ddoe gennyt
[th-oew : dd-ddoe).
f-f := ff : Ffinio cryf fanneu croeiofawr [ffin : f
fanneu).
f ^=^ ff : Phei o lor cryf aH air crâs [phei : fai).
l = Il : Llaiv y gwr i wilio gwann [llaw : Ho).
CYNGHANEDD. 53
J.-D. Rhys conclut que, dans la cynghanedd, b,
d, g, peuvent allitérer, sans qu'il y ait faute, avec
j9, t, c, excepté à la rime soit interne, c'est-à-dire
à la coupe ou pause [rhagivant], soit finale. Il y a
faute dans les allitérations suivantes :
Y mâb a'i gap an* ei gefn.
0 Dduw wynn mawr yw d'à nap,
Od ey i'r mann gyd a'r mâb.
J.-D. Rhys résume ainsi les équivalences en les
divisant en deux groupes : attebiad Ihong [sym-
phonia collisoria) ou équivalence par absorption, et
attebiad dihong ou équivalence sans absorption :
Attebiad llwng. Attebiad diliong.
p = b-p b = p
b = b-p b-b — p
p = p-p g = c
c = c-c g-g = c
9 = g-g 0-h = g-g
d = d-d d-d = t
dd = dd-dd d = i
f=f-f c?6^ = //i (faute)
t = t-t dd-dd = th (faute)
fr=fr-fr /•-/■=/f faute)
fr-=fr-r /=/r (faute)
c = c-g g-h = c
l'I = l b-rh = pr
Il = l II d-rh = tr
54 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
p=:2^-b g-r/i = Cr
Il = ll-ll l-l = Il
th ^ th-dd 1 = Il (faute)
m = ni-m d-d = t
n = n-n.
s = S-S
Les métriciens gallois consacrent toujours un
chapitre à ce qu'ils appellent cymmeriad, reprise (1).
C'est la répétition à l'initiale d'un vers de la même
consonne {cymmeriad llythyrenol) ou de la même
cynghanedd {cymmeriad cynghaneddol)^ ou de la
même voyelle {cymmeriad llafariaid). Il y a aussi
la 'reprise pour le sens {cymmeriad synioyroï) ;
ce ne sont pas des obligations, ce sont des agré-
ments recommandés par les métriciens. Tout cela
ne vaudrait guère la peine d'être signalé, si beau-
coup de poètes n'avaient usé et abusé de cette
chinoiserie.
^'4. — Coupes du vers.
Aucun des grammairiens n'a consacré de cha-
pitre spécial à cette importante question ; mais,
chaque fois que cela leur paraît nécessaire, ils
donnent leurs idées à ce sujet. Gr. Roberts est
celui qui en a le mieux compris l'intérêt.
(1) Sur le cymmeriad, v. J.-D. Rhys, p. 250. Miiidleton a pré-
féré le terme de cym/iariad, accouplement.
CYNGHANEDD. 55
Dans le vers qui a la cynghanedd consonnanti-
que, il n'y a que deux membres. Dans le vers à
cynghanedd groes, le second membre commence
par la reprise de la consonne initiale du vers.
Gr. Roberts donne à ce premier membre le nom
de rhagddarn (avant-partie, première partie),
et au second membre contenant la rime celui
d'odlddarn (partie à rime). La consonne qui ter-
mine le premier membre, la consonne de la
coupe, a, chez lui, le nom de rhagodlig.
Dans la cynghanedd draivs, le premier membre
est séparé du second par le llamv ou remplissage,
c'est-à-dire la partie sans allitération ; le premier
membre se termine donc là où commence le
llaniVy et le dernier commence où il cesse.
Dans le vers à cynghanedd vocalique propre,
nous l'avons vu plus haut, il y a trois membres,
les deux premiers unis par la rime interne, et le
troisième ayant la rime finale et relié au second
membre par l'allitération.
Dans la cynghanedd lusg, il n'y a que deux
membres ; le premier se termine par une syllabe
rimant avec la syllabe précédant immédiatement
la voyelle de la rime.
J.-D. Rhys appelle gioant la première pause
(priorem pausam), et rhagioant, la dernière. Le
vrai sens de gwant serait coupe ou ictus, d'après
le sens du mot en gallois.
Dans les vers de dix pieds du genre toddaid ou
cyrch, la coupe principale est au cinquième pied ;
56 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
le vers est divisé ainsi en deux grands membres ;
le second lui-même se subdivise en deux parties,
l'une reliée par l'allitération avec l'hémistiche
précédent et par la rime avec la finale du vers
suivant, l'autre sans lien métrique avec le vers
auquel elle est rattachée, et unie, au contraire, au
premier membre du vers suivant par l'allitération
ou la rime.
CHAPITRE IV.
LE vers; le système ou strophe.
s 1"'. — Cyhydedd {longueur des vers).
Au point de vue de la longueur du vers, déter-
minée par le nombre des syllabes, J.-D. Rhys
distingue neuf cyhydedd (1) :
1° Cyhydedd ferraf (la longueur la plus courte) :
trois syllabes :
y sydd saeth.
2° Cyh. ferr (longueur courte) : quatre syllabes :
Gruff y dd griffwnn.
3° Cyh. wenn (longueur blanche) : cinq syllabes :
0 dad Owein Dtonn.
(1) Cyhydedd signifie proprement équivalence de longueur;
ce serait l'étalon métrique. J.-D. Rhys traduit le mot par quan-
titas metrica.
58 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
4° Cyh. las (longueur azurée) : six syllabes :
Brau wyt loyr Rohart Dwnn.
5" Cyh. gaeth (longueur esclave, resserrée) :
sept syllabes :
Praff wyd imp Ruffydd Bwnn.
6° Cyh. draws (longueur qui va à travers ou
rude) : huit syllabes :
Praff waed dydd daed Maredydd Dionn.
T Cyh. drosgl (longueur inculte^ grossière) :
neuf syllabes :
Pwy ynn rhoi dy aur pai Eenri Dwn.
8° Cyh. hir (longueur longue) : dix syllabes :
Pwy "n or off dda pai hen Ruffydd Dwnn.
9^ Cyh. hwyaf (longueur la plus longue) : onze
pieds ou davantage.
Le système de Glamorgan [Cyfr. Beird., p. 48-66)
donne aussi neuf cyhydedd, mais avec une valeur
différente :
1° Cyhyd. ferr : quatre syllabes;
S** Cyh. gaeth : cinq syllabes ;
3° Cyh. drosgl : six syllabes;
4° Cyh. lefn {polie, lisse) : sept syllabes ;
LE vers; le système ou strophe. 59
5° Cyh. uiastad {égale, unie) : huit syllabes ;
6" Cyh. draws : neuf syllabes ;
7° Cyh. loenn : dise syllabes ;
8° Cyh. laes {relâchée) : onze syllabes ;
9° Cyh. hir : douze syllabes.
Le deuxième traité donné par la Dospay^th Ed..,
d'accord avec Middleton (1), ne donne que sept
cyhydedd :
1° Cyh. ferr : quatre syllabes;
2° Cyh. wenn : cinq syllabes ;
3° Cyh. las : six syllabes ;
4° Cyh. gaeth : sept syllabes ;
5° Cyh. draws : huit syllabes ;
6° Cyh. drosgl : neuf syllabes ;
7" Cyh. hir : dix syllabes.
Il est incontestable que ces sept types sont,
chez les auteurs des quinzième-seizième siècles,
à peu prés les seuls usités, en y ajoutant le vers
de douze syllabes. Ce qui fait qu'il a été laissé de
côté par les métriciens, c'est qu'ils avaient l'habi-
tude de le couper en trois petits vers de quatre
syllabes, les deux premiers rimant entre eux, et le
troisième portant la rime principale (voir plus bas
le système des hupunt byrr).
(1) Dosp. Ed., p. Ixxiil. Middleton, Flores, p. X.
60 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
§ 2. — Le vers et la strophe ou système.
L'unité métrique, pour la plupart des métri-
ciens, est non pas le vers : braich, bras, bann (1)
ou gair (expression), mais le groupe rimant. Ce
groupe porte, chez Gr. Roberts, le nom de pen-
nill. Par exemple, dans le système du cywydd
dau air fyrrion ou hirion, composé de deux vers
rimant ensemble, ces deux vers composent un
pennill. Dans les systèmes où la strophe se com-
pose de vers de rime différente, le pennill com-
prend les deux ou trois vers rimant ensemble, et,
de plus, le vers à rime dominante qui les suit.
Middleton et d'autres ne semblent pas le distin-
guer de la strophe, et c'est vrai des strophes à
vers de même rime. Dans les strophes composées
de deux parties qui se répètent, il y a deux pen-
nill. Ainsi, dans une strophe comme la strophe
latine suivante , qui , comme structure et nombre
de syllabes, représente exactement le système dit
cywydd llosgyrniog, il y a deux pennill :
Stabat mater dolorosa
Juxta crucem lacrymosa
(1) Bann est probablement le terme le plus ancien; il signifie
point culminant, bout; pedwar ban y byd, les quatre extrémités
du monde; bannau y lleuad, les quartiers de la lune. Il marque
un des points cardinaux du pennill. Bann a aussi le sens de
pied ou syllabe.
LE vers; le système ou strophe. 61
Dum pendebat filius.
Ciijus animam gementetn
Contristatatn et dolentem
Pertransivit gladius.
J.-D. Rhys, contrairement à l'usage le plus ré-
pandu, emploie le mot pennill dans le sens de
vers (p. 155), mais alors c'est pour lui un petit
pennill. Le pennill long a chez lui le sens de
pennill sans épithéte, comme pour Gr. Roberts.
C'est ainsi que, dans le système dit toddaid, il
qualifie de pennill deux vers dont le premier se
termine par un mot hypermètre ne rimant pas
avec la syllabe finale du second. Il a été guidé
dans son emploi particulier du pennill par l'idée
que le pennill est un vers à rime finale. C'est la
conception du pennill avec cette différence que
pour les autres le pennill est le groupe à môme
rime ou terminé par la rime dominante.
En somme, aucun écrivain gallois n'a pu donner
une bonne définition du pennill, parce qu'aucun
ne pouvait suivre l'histoire et l'évolution de la
métrique de son pays. Il nous paraît certain que
le pennill a d'abord désigné le grand vers à rime
finale, hann désignant les points saillants dans le
vers. C'est ainsi que le cijwydd dau air hirion a
dû former d'abord un grand vers, composé de deux
bann. Il est certain, comme nous le verrons, que
le hupunt byrr, divisé aujourd'hui en trois petits
vers de quatre syllabes, a d'abord formé un grand
vers de douze, avec trois divisions ou trois points
62 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
saillants {bann). Le terme 2^6nnill désigne aujour-
d'hui ces trois vers, dont les deux premiers riment
entre eux, et le troisième porte la rime dominante,
c'est-à-dire la rime finale ancienne. Il en a sans
doute été de même pour tous les genres. Par une
évolution naturelle, le terme pennill, qui désignait
le vers avec ses divisions, est arrivé, le vers se
résolvant en strophes ou demi-strophes, à dési-
gner celles-ci. On pourrait aussi supposer que le
pennill a pu désigner un distique de deux vers
unis par la rime finale , mais cette hypothèse est
condamnée par l'exemple des strophes composées
de deux parties identiques, comme le hupunt
hyrr. Si le pennill avait désigné un distique, il
est clair que la strophe entière du hupunt serait
désignée sous le nom de pennill, tandis que cha-
cune des parties constitue un pennill. Il est donc
bien certain qu'avant la résolution du grand vers
le pennill ne désignait qu'un vers. Il n'est arrivé
à désigner un distique, ou trislique au plus, que
plus tard.
\uQ pennill a aussi, en dehors de la métrique, le
sens d'épigramme ou de bout rimé.
§ 3. — Les diverses espèces de strophes ou sys-
tèmes [les vingt-quatre mesures).
Le mydr (mètre) ou mesur, d'après Gr. Roberts,
consiste en un nombre déterminé, fixe, de bras
(<jTi/^oç) ayant un nombre fixe de syllabes , avec des
LE VERS ; LE SYSTÈME OU STROPHE. 63
rimes finales et internes ou des allitérations à
place déterminée. « Carmen {messur), » dit J.-D.
Rhys, « est oratio metrice conscripta vel ore pro-
lata, certo quodam stichorum metricorum, tanquam
pedum majorum et proximiorum numéro constans.
Denique Cymraeci poetae non tantum syllabarum
numerum, sed et aliud genus quantitatis seu cyhyd-
editates, velut Lledhvitates et Talgronnitates ^
insuper et diphthongorum et monophthongorum
naturas et qualitates proprias observarunt in car-
minibus, sed modo à Graecorum et Latinorum
consuetudine et usu penitus diverso. »
Ces vingt-quatre espèces de poèmes se répar-
tissent en trois genres : le cywydd (1) (quatre
espèces) ; Venglyn (cinq espèces) ; Vawdl ou owdl
(quinze espèces).
§ 4. — Cywydd.
Le cywydd est assez bien expliqué par J.-D. Rhys
par la traduction homœoslichon : les vers qui le
composent sont de même longueur, en exceptant
toutefois le llosgyrniog. C'est une composition
continue de structure uniforme. 11 est vrai que
d'autres systèmes, d'après cette définition, rentre-
raient dans ce genre :
Il y a quatre espèces de cywydd :
1° Le cywydd dau air [dau fraich) byrrion,
cywydd à deux bras (^Tt^^ot) courts ;
(1) Ou cowydd suivant une prononciation dialectale du Nord.
64 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
2° Le cywydd dau air (ou fraich) hirion, le
cywydd à deux bras longs ;
3° Le cywydd llosgyrniog ou cywydd à queue;
4° Le cywydd odliaidd ou awdlgywydd, ou le
cywydd à plusieurs rimes (rimes internes).
A. — Cywydd dau fraich hyrrion.
Les deux bras composant le pennill doivent être
de même rime {cynghanedd unodl unsain). Chaque
bras n'a que quatre syllabes. Toute cynghanedd
est admise.
Dewr hil fil fur
Didarf Dudur.
Je donne les schémas de J.-D. Rhys, pour plus
de clarté, quoique cette séparation de la voyelle
et de la consonne soit contraire à la conception
que se font les Gallois de la cynghanedd (v. plus
haut, ch. III, § 2).
Dewr hil fil X fur
Didarf X Dudur
D
r X D d
LE vers; le système ou strophe. 65
Il n'est guère d'usage, nous dit Gr. Roberts,
de faire un poème tout entier de cette mesure.
Une des raisons, c'est que les musiciens, particu-
lièrement les harpistes, n'ont pas les modes mu-
sicaux appropriés à ce mètre.
Ce système est soumis aux mômes lois d'accen-
tuation pour le mot final du vers que le système
■suivant, le plus répandu de tous.
B. — Cywydd dau fraich hirion.
(Homœostichon macrodistichon.)
Le pennill se compose de deux bras homœori-
mes de sept syllabes chacun : toute cynghanedd
-est admise.
Y mae i mi am 'y myd
Wyneb un yn i benyd.
Y Mae i mi X am y myd (1)
Wyn elj ua x yn i ])c nyd
(1) Je remplace les lignes courbes de J.-D. Rhys par des lignes
rectangulaires.
5
66 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
M m X M m
X
D'après Gr. Roberts, il n'y a de cynghanedd lusgr
régulière que dans le premier bras.
Il faut que l'accent soit dans l'un des bras sur
la dernière, et dans l'autre sur Tavant-dernière
syllabe ; aussi, le plus souvent, l'un des mots ter-
minant un des vers est-il monosyllabique et
l'autre polysyllabique, l'accent, en gallois, étant
presque toujours sur la pénultième.
C. — Cywydd llosgyrniog.
(Homœostichon caudatum.)
Ce système se compose de deux, trois ou quatre
bras homœorimes de huit syllabes et d'une queue
[llosgwrn) de sept syllabes qui ne rime pas avec
les autres vers ; mais à la coupe, cette queue pré-
sente la rime finale des autres vers :
Y mae gorofif (1), em a garaf
0 gof aelaw ag a folaf
0 choeliaf gael ei chalon.
(1) Leg. gorhoff.
LE vers; le système ou strophe.
Y mae so roff x em a ea raf
67
0 go f aelaw X ag a fo laf
0 choe liaf X gael i cha Ion
ni g r X ni g r
G
1 X
f 1
ch 1
ch 1
Arwydd graendost ar wydd grwndwal
Elw am eurserch Wiliam Marsial;
Ar ymcanniad oer y\v yn cynnal,
Heb yn dyfal benndefic.
68 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
OU awn i'r gaer y llenwir gwîn
I glôs hirddol eglwys Hyrddin ;
Y plas y sydd fal Powls a Sîn,
Pantri 'r fàl uwch Pentre 'r félin,
Aber dilin aur dolydd.
Il est mieux, sans être indispensable, d'après
Gr. Roberts, que l'accent soit dans un des deux
bras sur la rime, et dans l'autre sur la pénultième.
La cynghanedd vocalique peut être partout.
Mieux vaut éviter, dans la queue, la cynghanedd
lusg. La cynghanedd brost (allitération) semble
plus fréquente dans la queue.
En réalité, le système ici n'est donné que dans
sa première partie; nous n'avons q}ï\in pennill ;
il en faudrait au moins deux pour avoir le système
en entier. Gr. Roberts réserve aux trois vers le
nom de pennill, mais, comme nous l'avons vu,
le pennill est souvent confondu avec le système.
D. — Cywydd odliaidd ou awdl gywydd.
(Homœostichum rhythmiforme seu rliythmicosum.)
Il y a deux façons de scander ce cyioydd. D'après
Gr, Roberts, il se compose d'un bras et d'une
queue, chacun de sept syllabes ; la coupe de la
queue rime avec le bras.
Toute cynghanedd est admise :
Un a dal y nadolig
Obi- diddig i brydyddion.
LE VERS ; LE SYSTÈME OU STROPHE. 69
On peut préférer une des manières proposées
par Rhys; le cywydd^ pour lui, se compose d'un
distique dont chaque cxtpc a deux fois sept pieds ;
dans le second hémistiche de chaque vers, la
coupe rime avec la fin du premier hémistiche :
Un a dal y nydôlig, obr diddig i brydyddion ;
Ag a bryn ddêg o baei raid, llongaid fal y gollyngon.
Comme le fait remarquer J.-D. Rhys, on pour-
rait encore couper ainsi, mais ce serait de la pure
fantaisie :
Un a dal y nydôlig
Obr diddig
I brydyddion ;
Ag a bryii ddég o baei raid
Llongaid
Fal y gollyngon.
Un a dû 1
X
y ny dû lig
Oh
di ddi-
i h ry dy ddion
70 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Ag a b ryn x ddêg o baei raid
Llo n gaid X fal y go Uy n gon
n d 1 X n d 1
B r d dd X b r d dd
G b r X g b r
Ll n g X 11 n g
D'après Middleton, la rime du premier vers et
celle du premier membre du second vers doivent
LE vers; le système ou strophe. 71
être accentuées différemment. Selon lui aussi, le
deuxième vers, celui qui porte la rime dominante
dan^ le poème, doit avoir la cynghanedd groes
rywiog (consonnantique propre), de façon à ce
qu'on puisse changer Vawdlgywydd en cywydd
deuair hirion. (Gr. Roberts, p. 287-288, est moins
rigoureux.)
,§5. — UEnglyn ou ynglyn [systichum).
C'est proprement le genre de l'épigramme. Le
sens étymologique parait être poème enchaîné
étroitement, dont toutes les parties sont intime-
ment soudées les unes aux autres [glynu, s'atta-
cher, adhérer à).
Rhys le divise en deux catégories : englyn arfe^
redig, englyn en usage, et englyn diarferedig^
englyn passé d'usage. Gr. Roberts ne s'occupe
que du premier, et le divise comme Rhys.
„ ,, ( Union (droit) (ou umaxn)
„ , . vnodl \ ^
Englyn 1 , , . 1 Crwcca (luverse),
^-^ ,. ] (de môme / ^ . ,
arferedig J . J Cyrch (à mot ou expression hypermé-
(systichum J ' f trique, liée au vers suivant)
consuelum).
J
(d'allitération), f Cadwynog (enchaîné).
Englyn ( O'r hen ganniad (vetericinum).
diarferedig \ Garrhir (longipopliticum).
(systichum \ Milwr (militare).
insuetum). f Cildwrn (pugillare), etc.
72 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
A. — Englyn unodl unsain.
{Englyn à même rime, à même son vocalique.)
Il est composé de quatre bras : les deux premiers
ont à eux deux seize syllabes ; le premier en a dix,
en y comprenant le gair cyrch ou toddaid, mot
ou expression de plusieurs mots ne rimant pas
avec les autres bras, mais lié à l'intérieur du bras
suivant par la rime ou Tallitération : de là le mot
q/rch, d'attaque, qui attaque, qui va chercher; un
son le liant, ou de toddaid ou toddiad, qui fait
fondre, élimine la rime principale. Rhys lui donne
les noms de heterosymphonicum , hysteroryth-
micum, allosymphonicum et rhythmitegens, exo-
rythmicum. On pourrait, dans le système des
quinzième-seizième siècles, l'appeler hypermètre
ou exomètre; je lui réserve le nom de toddaid
pour le distinguer d'un genre pour lequel cyrch
convient mieux. Les deux derniers vers ont sept
syllabes. Les quatre ont la même rime, en laissant
de côté, dans le premier, le gair toddaid. Les
deux premiers bras portent le nom de paladr, et
les derniers le nom de penti (bout) ou esgyll
(ailes), par assimilation, dit Rhys, à un arc. Paladr
rappellerait plutôt le fût de la lance.
Les deux derniers vers représentent le pennilî
de cyioydd deuair hirion et sont soumis aux mê-
mes lois d'accentuation pour la rime.
LE VERS ; LE SYSTÈME OU STROPHE. 73
La coupe principale dans le premier vers est
toujours au cinquième pied.
La partie qui suit se divise nettement en deux ;
le mot ou l'expression de plusieurs mots dits cyrch
ou toddaid allitére ou rime avec la coupe du vers
suivant et n'a aucun lien métrique avec le vers
dans lequel elle se trouve. Au contraire, ce qui est
entre le cyrch et la coupe principale allitére avec
le deuxième membre du vers ou la partie caracté-
risée par la seconde rime. Le premier vers a le
plus souvent la cynghanedd vocalique propre, et
par conséquent deux rimes internes, la deuxième
terminant toujours le cinquième pied. Lorsqu'il
est soumis à la cynghanedd draivs ou groes, la
coupe est toujours quand même après la cinquième
syllabe. Gr. Roberts n'admet que la vocalique ou
la drmvs. Quelquefois VEnglyn commence par la
cynghanedd groes :
Da gennym i'w dèg | ynys — draw redeg
Drwy oreudii" Powys ;
Exemple du type ordinaire :
Diiynais, clwyfais, | fal y clyw — deucant (1)
Deccaf 0 ddynion byw ;
Dolur gormodd am doddyw (2)
Dilyn pryd ewyn prîd yw.
(1) Dosp. Ed., a p. XXVI : deg cant.
(2) Rhys a dylyw.; Dosp. Ed., p. xxvi, Ixvii : doddyw.
74
LA MÉTRIQUE GALLOISE.
C 1 X C 1
d C X d C
P r d X p r d (i;
Si le gair toddaid est relié à la coupe du vers
suivant par l'allitération, le second membre de ce
vers n'a pas de cynghanedd : il est x>^^9oll (qui
perd la tète) (2). Si, au contraire, le gair toddaid
rime avec la rhagodl ou syllabe finale du premier
membre du vers suivant, il faut que le second
membre de ce vers soit relié au premier par l'alli-
tération
Bod hynod wiwglod eglwys — gatholig
Buredig baradwys.
Le gair cyrch ou toddaid ne doit rimer avec
aucun mot du premier vers. J.-D. Rhys donne
(1) Je supprime le schema, du troisième vers, qui serait fautif
avec mon texte {doddyw au lieu de dylyw).
(2) Ce phénomène se produit dans quelques autres types de
vers ; de là l'expression de cynghanedd benngoll, qui est impro-
pre. Ex. d'après J.-D. Rhys :
Canaf lie i nodaf | adail.
Arglwydd eurglawr | y Dehau
LE vers; le système ou strophe. 75
cependant des exemples de cette anomalie (p. 164).
Le nombre des syllabes ou des mots du gair
cyrch n'est pas fixe : il peut aller de une à quatre,
mais ne peut dépasser ce chiffre, la coupe étant à
la cinquième syllabe.
B. — Englyn unodl crtocca.
(Homœorythmicum prîcposterum inversumve.)
C'est exactement l'inverse du précédent. Les
deux derniers vers {pennill) de Y unodl union ou
unsain deviennent les premiers ; ils sont suivis du
paladr du type précédent, c'est-à-dire d'un vers
de dix syllabes comprenant le gair toddaid, et
d'un vers de six syllabes. Les règles sont les
mêmes.
Il* gangen wann arr lannerch
A roddais i arwydd serch
A chudynnau brwyn | o cheid annerch — hardd
I glaerfardd eglurferch (1).
R dd s X r dd s
(1) Le texte de J.-D. Rhys porte, probablement à tort, lenn au
lieu de wann (cf. Gr. Roberts, p. 395 et Dosp. Ed., p. Ixviii). Gr.
Roberts, au troisième vers, a chadwynau, qui est plausible. J'ai
supprimé le schema de Rhys pour le premier vers.
Je suis responsable des lettres soulignées et, en général, des
coupes.
76
LA METRIQUE GALLOISE.
Ch d nn X ch d nn
G 1
X
EXEMPLUM VETERUM (RhjS, p. 168).
Cyt ymwnel cywyt bryt brys
Yn llawen llewych ystlys
Lletryt callon donn ef a'i dengys — grùdh
Lliw blaen grûc gefêrys.
C. — Englyn unodl cyrch.
(Homœorythmicum cyrchicum.)
Il se compose de quatre bras ou vers de sept
syllabes ; les deux premiers et le quatrième sont
homœorimes [unodl) ; le troisième est de rime
différente, mais sa finale rime avec la coupe [rha-
godl) du quatrième. Les deux premiers vers sont
du type du cywydd deufraich hirion et soumis
aux mêmes lois; les deux derniers, du type du
cyivydd odliaidd.
Rhy3 fait remarquer que le gair cyrch s'appelle
aussi toddaid : « inimicatur namquè cyrchicon
LE VERS ; LE SYSTÈME OU STROPHE. 77
perpetuo cuivis principi rhythmo , eundem vel
penitus absorbendo vel saltem illius sonum obscu-
rando (1). »
Diboen ferch Goel Godebog
I gred y peraist y grog
Ugain trychant a'i wrantu
Oedd oed lessu Dduw dwyssog (2).
Di boen ferch x Goel Gode bog
I g rêd X y peraist y g rôf
Ugain trychan t x a' i wran tu
Oedd oed lessii x Dduw dwyssog
(1) Cf. cywydd llosgyrniog, plus haut.
(2) Gr, Roberts lit dygaist au lieu de peraist, Vw wrantu au lieu
de a'i wrantu. Il lit ainsi le derniers vers :
Oed oedd lesu Dduw dywyssog.
Je lis avec Dosp. Ed., p. Ixviii :
Oedd oed lessu, Dduw dwyssog.
J.-D. Rhys lit Duw.
78
LA METRIQUE GALLOISE.
D 1) X d h
G Y X
N t X n t
dd d ss X dd d ss
EXEMPLL'M VETERUM.
Hunydd hirloew i hystlys
Gwymp i Uûn yn i Uaesgrys
Gwynn lliw ewyn gwenndonn iawn
0 ddw fr eigiawn pan ddengys.
Rhys fait suivre cet exemple de la réflexion sui-
vante : « Hoc exemplum solo mensura contentum
nulla omnino symphonia potitur ; veteres enim
poetae in suis carminibus nullo fere consonan-
tium inter se concentu exacto aut symphonia
utebantur. » Ces réflexions sont jusles, si on juge
la cynghanedd d'après les lois données plus haut,
quoique la rime et l'allitération s'y montrent.
LE VERS ; LE SYSTÈME OU STROPHE. 79
L'exemple qu'il donne ensuite en est, en revan-
che, dépourvu.
Toutes les espèces de cynghanedd sont admises ;
la cynghanedd lusg seule, d'après Gr, Roberts,
est bannie du dernier vers ou llosgivrn (queue),
comme , en général , du dernier vers de tout
système.
D. — Englyn prost cyfnewidiog.
(A voyelle changeante.)
C'est un englyn de quatre vers (et plus) de sept
pieds dont la syllabe finale allitère : la voyelle
diffère, la consonne finale {odlig ou de la rime) est
la même. Il y a aussi un genre ou chaque vers est
terminé par une voyelle différente, ou diphtongue.
Gwynn yw byd gwyndyd a'i gwyr
Gael tadog o glôd Tewdwr
Gael Cymro a garo 'r gwîr
Gael fynnu Gym ru o gàr
Gae 1 tadog X o g lôd Tewdwr
G 1 t X g 1 t
80 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Je reproduis, à titre de curiosité, l'exemple
donné par J.-D. Rhys du type croes cyfnewidiog
gorchestol (excellent, faisant prouesse) :
Aurwy ddoleo aur ddeuled,
Ar wêdd eilon rudd waywlîd :
I râdd ahven rwydd olud,
0 urddolion ar ddwywlad.
Cet englyn peut se retourner de ces deux façons :
Ddolen aurwy ddeuled aur (1)
Eilon ai" wêdd waywlîd rûdd :
Ahven i râdd olud rwydd,
0 urddolion ar ddwywlad.
Ddeuled aur ddolen aurwy (2)
Waywlîd rûdd ar wedd eilon
Rwydd olud i râdd ahven
Ar ddwywlad o urddolion.
N et D catena occulta.
/ AurwY ddole i / Aur ddeule
o 2'%-^ \ Ar wedd eilo f ,. i Rùdd waywli . ^ „ „
-a I c s ) I râdd ahve ( " ] Rwydd olu ' - -
" '" ( 0 urddolio ) ( Ar ddwywla
(1) J.-D. Rhys paraît avoir fait ici une fausse interversion.
(2) Sans doute : aur ddeuled aurwy ddoleyi.
LE VERS ; LE SYSTÈME OU STROPHE.
81
ar
Aur — — wydd
wècld
our
Ir —I— add
dd
Rudd
Aurdd
ardd
Rwydd
Catena.
Al wen
olen —
eilon
olion
Waywlid
euled — — olud
Wvwlad
Il y a de ces englyn de cinq et de six bras :
Annôfus beb annôfot,
Yn fynacii, un i fynet,
O'tb iawn obailli yn abat,
Yn escob ony wisgit,
Ac yno'n bâb, gwynn yn byt.
D'après Gr. Roberts (p. 298), il vaut mieux que
Vaccent soit sur la syllabe finale^ mais ce n'est
pas indispensable.
E. — Englyn prost cadwynog.
(Englyn à finales allitérantes et enchaîné.)
C'est tout simplement un englyn de quatre vers
de sept pieds à rimes alternées, avec cette parti-
cularité que les quatre finales ont la même con-
sonne finale. Les Gallois l'ont rangé dans la caté-
gorie des poèmes à allitération finale , parce que
chacune des finales rapprochée de sa voisine im-
6
82 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
médiate est, en effet, du type prost cyfneividiog
décrit plus haut.
Mae Rhys beb gael mwy o'r bûn
Mae'r genedl a'i (1) mawr gwynan
Mae'r'beirdd er mwyn marw bùn
Mewn Uewig ara Wenllian.
Toute cynghanedd est admise.
Mae Rhys heb gael X Mwy o rhun
Mae r ge nedl a'i X Maw r gwy nan
Mae r beirdd er mwvn X ma rw bùn
Mew n llewig X am Wen Ulan
m rh X m rh
(1) Rhys donne a'j- mawr: cf. Gr. Roberts, p. 1{
LE vers; le système ou strophe.
m r e n X m r .2r n
83
m r b X m r b
m n 11 X in n II
§.6. — Venglyn hors^ d'usage [englyn
diarferedig).
A. — Le TRIPLET {tribann).
Ce sont trois vers à même rime finale :
Marchwyeil bedw bridas
A dynn fj nhroet o waiias :
Nac addef dy rîii i was (I).
B. — Le TRIPLET à gair toddaid.
C'est, en somme, le genre de Venglyn unodl
(1) Skene, Lxx)t. R., II, p. 250-251. Ce morceau paraît être du
quatorzième siècle (cf. Prys, Hanes, p. 90).
84 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
unsain^ avec un vers en moins. De plus, dans un
ou deux exemples, le premier vers a plus ou moins
de dix syllabes :
Ny'm car rianedd, | nym cenniret — neb
Ny allaf darymret :
Wi ! a angeu na'm dygret (1) !
C. — L'englyn de quatre vers avec g air toddaid au vers
initial.
Gnawt gwynt o'r Deheu, gnawt atneu — ynn llann
Gnawt gwr gwann godeneu ;
Gnawt i ddyn ofyn chwedleu
Gnawt i fàb arr faetb foetheu (2).
C'est le genre de Yenglyn unodl. Les autres
exemples appartiennent à des types voisins de ce
genre, que nous aurons à étudier au traité de la
métrique du onzième au quinzième siècle, et
aussi à des types entièrement différents. C'est
ainsi que Rhys range sous le nom d'englyn hors
d'usage (p. 181) une strophe qui est du type connu
sous le nom de hupunt byrr (3).
(1) Cf. Skene, p. 261.
(2) Cf. Ibid., p. 247.
(3) Eur ag ariant \ mor eu difant | eu dihenydd.
(L. Tal., ap. Skene, II, p. 291, 24.)
Les vers de sept pieds homœorimes, qu'il attribue à Taliesin,
sont dans le Livre Rouge (Golut byt eyl dydo. Skene, II, p. 304).
LE vers; le système ou strophe. 85
D. — Englyn milwr {englyn du guerrier) (cf. A).
C'est un tribann ou triplet de sept pieds de
même rime, ou une strophe de quatre vers égale-
ment de même rime. L'exemple qu'il donne se
retrouve dans les Mabinogion (éd. Rhys-Ev.,
p. 133) :
Kynnllyvan a oruc Kei
0 varyf Dillus vab Eurei :
Pci iach, dy angeu vydei.
E. — Englyn cildwrn {revers du poing) (1).
Le premier exemple est donné comme ayant en
tout dix-huit syllabes : il n'en a que dix sept :
Hybarcb yw niab y marcboc
[Yn aurj yn arian goloroc
Torchoc.
Le second exemple est donné comme en ayant
dix-neuf et les a réellement :
Rbyddhâu y pynillu o 'r poen — a wnaei Fair
Forwyn wyi-y yn boen
Rhann yi* oen.
Le troisième exemple est une combinaison du
paladr de Venglyn un. uns. et d'un système à peu
(1) Pour cildwrn, cf. breton cildourn, revers de la main.
86 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
près identique au système décrit plus bas de la
cyhydedd hir :
Oen Duw i wyry Fair fun dâl — am i 'r wrâch
Erchi bwytta 'r afal ;
Rhingill yr aiigel,
Ynn dwyn gair dann gêl
Cyfiawn dawel | rhag ofn dial.
Le quatrième comprend une strophe composée
du paladr de Yenglyn un. uns. et du système dit
Gorchest y beirdd :
Ynnial fu'r dîal roi dyn — mawr werthiog
l'w werthu i'w elyn ;
Prissiwi- pressenn
Yn pont a'n penn
Ym mynwes prenn | aiwy ny's prynn.
F. — Englyn garrhir (à jambe longue).
C'est un englyn du type englyn un. uns., avec
cette particularité qu'après le troisième vers il y a
une strophe du genre hupunt hir (1).
Da y gweddau ni'n dau yn dwyn clôch — ynghyd
Gwynn dy fyd, gwenn yw dy foch ;
Dydi yn brydyddes beisgoch,
Minneu'n adda
Gynffon laesa
Anwar dwcca | gama gôch.
(1) J.-D. Rhys a vu dans le quatrième vers un cywydd deuair
fyrrion.
LE vers; le système ou strophe. 87
G. — Pendrwmm {à tête lourde).
C'est une strophe composée d'un paladr d'englyn
un. uns. et de deux vers du type cywydd odliaidd.
Ynys yw Penn Rhys yn nhiwyn — y fforest
Yfferen a dwfr swyn
Ynn penneu y rhoed enw Penn Rhys
Ym mhôb llys ag ym nihôb llwyn (1).
H. — Trtbedd y meneich {le trépied des moines).
D'après les deux exemples donnés par J.-D. Rhys,
c'est un système fondé sur le principe de Venglyn
unodl cyrch. Dans le premier, on a trois vers de
six syllabes de même rime, puis un vers de sept,
rimant à la coupe avec les précédents et portant à
la finale la rime dominante.
Nyd oedd ddyn nodai ddâr
I dai gwîn oedd y'w gâr ;
Ny chair un uwch yr âr,
Dyn a bâr yn dân o'e benn.
Le second exemple donne une strophe de quatre
vers, tous de neuf pieds, du type cywydd odliaidd :
la rime finale du premier vers rime avec la coupe
du second, ce dernier ayant comme rime finale la
(1) Penn Rhys est un nom de lieu.
88 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
rime dominante du poème, et ainsi de suite :
Pann aeth y brenliin i'r cyffînydd,
I ossod unclydd a'i ystondart;
Gorau tri o Went i guro trîn
Wyrion i Odwin o rann Edwart.
La définition de ce genre, donnée par J.-D. Rhys,
est en contradiction avec les exemples. C'est ainsi
qu'il affirme que la strophe est toujours composée
de trente syllabes. Le second exemple échappe
encore plus à sa définition que le premier.
§ 6. — Aiodl ou owdl [polyrythmicum carmen).
Les dijfférents systèmes d'aivdl se distinguent
nettement du cyivydd, au moins du cyioydd type,
le cyioydd deuair hirion, en général, mais en
réalité fort peu de Venglyn, par une plus grande
variété de formes. Il y a même des systèmes qui
se rattacheraient plutôt les uns au type du cyivydd,
les autres au type de Venglyn.
Il y a quinze systèmes d'aivdl. Je les donne
avec l'étonnante traduction latine de J.-D. Rhys,
qui a été anglicisée par Ah Ithel :
1° ToDDAiD {jperjluidum productumvé) \
2" GwAWDODYN BVRR [odyuicum brachyostichum) ;
3° GwAWDODYx nm [odynicum macrostichum) ;
h." HupuNT BYBR [aurorîcum brachepicum) ;
5° HupuNT niR [auroricum macrepicum) ;
LE vers; le système ou strophe. 89
6° Cyhydedd ferr [automeirum brachyosti-
chum) ;
1° Cyhydedd iiir [autometrum macrostichum) ;
8" Cyhydedd xa\vban [autometrum ennea-
metron) ;
9° Byrr a thoddaid [brachyochytum) ;
10° HiR A thoddaid [macrochytum) ]
11° Clogyrnach [salebrosum] \
12° Cadwynfyrr [brachyosiridlcum) ;
13° Gorchest y beirdd [bardicum prœcellens et
singulare) ;
14° Cyrch a chwtta [brachisagogicum) ;
15° Tawddgyrch cadwynog {chytisagogicum ca-
tenarium).
A. — Toddaid.
Ce type se compose essentiellement d'un disti-
que du genre englyn iinodl union, avec cette dif-
férence que le deuxième vers a neuf pieds au lieu
de six.
Il emprunte son nom au mot hypermétrique :
toddaid, qui fond ou fait fondre la rime domi-
nante.
A fyiino efo a fydd [yn i bro] ,
A'r hynn a fynno na bô, ny bydd.
Cangau at Iwythau taleithiog [idiJo]
O'r lie caid yno eidi cadwynog (I).
(1) Gr. Roberts, p. 3"25 ; eirll est probablement une faute pour
ieirll ?
90 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Rhys nous dit que, d'après certaines autorités,
le Toddaid peut s'accommoder de vers de sept,
de neuf, ou môme de onze syllabes. Les anciens,
d'après lui, donnaient au distique dix-neuf syl-
labes : au premier vers dix syllabes, au second
neuf (le premier de ses exemples est faux : les
deux vers ont dix pieds). Le toddaid est soumis
aux mêmes lois que le paladr de Yenglyn un.
uns. ; la coupe est à la cinquième syllabe (v. englyn
un. uns. et cynghanedd).
B. — Gwawdodyn byrr (l).
La strophe se compose de quatre vers de rime
identique, avec cette particularité qu'il y a un
gair toddaid au troisième : les deux premiers vers
et le quatrième sont de neuf pieds; le troisième,
qui contient le gair toddaid, en a dix. Le second
distique reproduit exactement le type précédent
du toddaid et le genre de Yenglyn un. uns.
Lie bu'r gaer faen llwybr gwyr a fynnai
Lloegi" 0 dîi" Ffranc yn iefanc a wnai
Llew blîn ym myddin | maoddai — wyr arfog
Llymm farchog enwog a ddigonai.
(1) Dérivé de gwawd, proprement encomium. Gvvawd est ar-
rivé au sens de inoquerie.
LE VERS ; LE SYSTÈME OU STROPHE. 91
l^f vers. Ll b r g r f n X 11 b r g r f n
3* vers.
m
dd
X
m
dd
C. — GWAWDODYN HIR.
C'est le type précédent, avec cette seule diffé-
rence que la strophe a six vers au lieu de quatre ;
le toddaid est au cinquième vers :
Rhedâf ibâd breisgaf lie rhed brwysgion
Rhandai iboid ossai i'r rbaidussion ;
Rheol Rbys deol riiyw wesdeion,
Rheidwest rbùd llùest rbadau Lleon ;
Rbyddgios rhàd agos | rhi digon — rbyddlys
Rbys rhyw faiin ysbys Rbufain osbion.
Rh d
r s g X rh d b
92 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Rh d ss X I'll d ss
Rh s d X rh s d
Rh d 11 X rh d II
Rh d
X rh d
Rh f n s h X rh f n s b
J.-D. Rhys ajoute que, d'après certaines auto-
rités, la strophe peut se composer de quatre vers
de dix syllabes et d'un pennill (deux vers) du type
gwawdodyn byrr, mais n'ayant que dix-huit syl-
labes :
Och am y marchoc pann i niarclioccer,
Och am yr urddas pann i dyrnasser,
LE VERS ; LE SYSTÈME OU STROPHE, 93
Och pann fùon nêb mvch i bù fy nêr,
Och na bai nofio uwch benn y nifer,
Och bôd iau gwiiiaw pann gân bôb clôch,
Och etto gann och fùd duw gwener.
Les règles pour la coupe et la cynghanedd du
vers à toddaid, c'est-à-dire du vers de dix syllabes,
sont les mêmes que pour le premier vers de
Yenglyn un. uns.
D. — Hupunt hyrr (1).
Il a été nommé ainsi par opposition à l'autre
hupunt. Gr. Roberts et Rhys ont confondu, sous
ce type, deux types différents précédemment ou
qui s'étaient différenciés. Le type primitif paraît
avoir été composé de longs vers de douze pieds,
divisés en trois tranches de quatre syllabes, les
deux premières rimant entre elles, la troisième
portant la rime finale et dominante du poème et
reliée à la précédente par la cynghanedd. Puis ce
type s'est scindé en petits vers de quatre syllabes :
les deux premiers ont la même rime ; le troisième,
la rime dominante. Rhys scande des deux façons ;
Gr. Roberts, par petits vers.
lawn o'i berchi | i bawb erchi | o bôb eïrchiad,
Ar y dibenn | oes annibenn | i Sion abad.
OU
lawn o'i berchi
I bawb erchi
(1) Richards, dans son Welsh Diet., traduit huppynt par short
effort, push.
94
LA MÉTRIQUE GALLOISE.
0 bob eirchiad
Ar y dibenn
Oes annibenn
1 Sion abad.
B
r ch
X
b b r ch
X
E. — Hupiint hir.
Même type. Trois scansions sont possibles : ou
ce sont de grands vers de seize syllabes, divisés
en quatre tranches de quatre syllabes, les trois
premières rimant entre elles, la quatrième portant
la rime dominante et reliée à la précédente par la
cynghanedd ; ou ce sont quatre petits vers; ou
encore, on peut ordonner la strophe en quatre
vers de huit syllabes.
Mi a baraf i'm Gwenn araf gann a garaf gaia o gerydd
Am lyfassu fy niflassu a'in lluassu em lliossydd.
OU
Mi a baraf
I'm Gwenn araf
ou
LE VERS ; LE SYSTÈME OU STROPHE. 95
Gann a garaf
Gain o gerydd (1)
Am lyfassu
Fy niflassu
Am lluassu
Em Uiossydd.
Mi a baraf i'm Gwenn aiaf
Gann a garaf gain o gerydd,
Am lyfassu fy niflassu
A'm lluassu em Uiossydd.
Scandé ainsi , le système est celui de Vodl
gyioydd ou cywydd odliaidd, avec cette différence
que Vodl gyioydd n'a que sept syllabes.
G n
2' Ters
de la strophe
g n g
4« vers. m II ss x m 11 ss
F. — Cyhydedd ferr ou cyhydedd wythbann (à huit
syllabes).
La strophe se compose de quatre vers de huit
(1) Ou yann a yara/"| gain o gerydd.
96 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
syllabes à même rime finale. Toute cynghanedd
est admise :
Yn iôr ydwyd, Jôn waredawc
A'n cùn eurfalch, Jancin arfawc,
Wyr Ferêdydd arf rywaedawc,
Aer arfôdau, orwyr Fadawc (1).
X
R f r d X r f r d
R r f d X r r f d
(1) Gr. Roberts, p. 320 : Sion au lieu de Jon; cyn au lieu de
cûn; irfnlh au lieu de eurfalch; Siancyn au lieu de Jancin;
arf ir waedawg au lieu do arf rywaedawc.
LE VERS ; LE SYSTÈME OU STROPHE. 97
L'allitération avec changement de voyelles {prost
■cyfnewidiog) est admise, au lieu de rime, à la
syllabe finale :
l'r Mab cyfarchaf, rhwyddaf rhin (1)
l'r Tad a'r Yspiyd gloywbryd glàn;
Neud mau yw coSau cân i'm cyfun ;
Nid rbaid im ammeu llyfreu Uên.
Dans tous les vers, on a la cynghanedd sain
rywiog (deux rimes internes aux deux coupes et le
troisième membre relié au deuxième par l'allité-
ration).
G. — Cyhydedd hir ou cyhydedd wendrosgl.
La strophe est formée de deux pennillion de
dix-neuf syllabes ; chaque pennill se subdivise en
un vers de dix syllabes et un vers de neuf; le
vers de dix syllabes est composé de deux membres
de cinq syllabes rimant entre eux et en même
temps avec la cinquième syllabe du vers suivant ;
le second membre du deuxième vers n'a que quatre
syllabes, la finale portant la rime dominante; ce
membre est relié au précédent par l'allitération :
0 rhoes foes feisydd, Ifor rliagor rbydd ,
Ef a roei Ddafydd i feiidd ddeufwy ;
Oes, deiroes dirion a bair Mair y'm lôn,
1 buro canon Aber Conwy.
(1) Middleton, Flores, p. xiii : il attribue cette strophe à Ta-
liesia.
7
98 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
On peut aussi diviser ainsi la strophe en deux
pennillion ou parties symétriques : cliaque partie
est composée de trois vers de cinq syllabes à
même rime suivis d'un vers de quatre syllabes
portant la rime dominante et relié à la coupe au
vers précédent par l'allitération ou la rime :
0 rhoes foes feisydd.
Ifor rhagop rhydd
Ef a roei Ddifydd
I feirdd ddeufwy :
Oes deiroes dirion
A bair Mair y' m lôn
1 buro canon
Aber Conwy.
On peut aussi, et plus logiquement, à cause du
lien qui existe entre le troisième vers et le qua-
trième, les réunir en un seul vers de neuf syllabes :
0 rhoes f'oes feisydd,
Ifor rhagor rbydd,
Ef a roei Ddafydd i feirdd ddeufwy
Oes, deiroes dirion
A bair mair y'm lôn
1 buro canon Aber Conwy (1).
Schema de J.-D. Rhys d'après la strophe à vers
de dix et neuf syllabes :
(1) Gr. Roberts, p. 312, lit feusydd au premier vers; et hydd
au second.
i
2* vers F
(?. 97).
LE vers; le système ou strophe.
r dd f X f r dd f
99
3® vers s
(premier membre).
4* vers. B r
n X b r c n
Dans chacun des vers de cinq syllabes, où règne
la. cynghanedd vocalique, le troisième membre est,
comme toujours dans ce cas, relié au deuxième
par l'allitération :
0 rhoes | foes | feisydd,
H. — Cyhydedd nawbann (à neuf syllabes).
La strophe se compose de quatre vers ou davan-
tage (1) de neuf syllabes à même rime finale :
toute cynghanedd est admise.
(1) Gr. Roberts, p. 3'2Î. J.-D. Rhys n'en admet que quatre, mais
il donne comme exemple du vieux genre un exemple où la stro-
phe a six vers.
100 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Aruthr yw llongaid wrlh ddryll aogor,
A bai yw gweddi heb egwyddor ;
O byddai megys bùdd ymôgor,
Y bobl 0 Wynedd heb i blaenor (1).
R th
11 ng X
th
B g dd X b g dd
11
ng
B dd m g X b dd m g
B h 1 n X b b 1 n
I. — Byrr a thoddaid {court avec toddaid).
C'est un système de huit vers à même rîme ; le
premier distique et le dernier représentent exac-
(1) La coupe principale aussi, généralement, suit immédiate-
ment la cinquième syllabe.
LE vers; le système ou strophe. 101
tement le premier distique de Yenglyn un. uns.,
c'est-à dire que le premier vers a dix syllabes en
comprenant le gair toddaid ou expression hyper-
métrique ou exométrique , et le second, six.
Entre ces deux distiques s'intercalent quatre vers
de huit pieds. Les deux distiques sont soumis aux
mêmes lois que le distique de Venglyn.
Si ce système se continue, si la strophe n'est
pas isolée, un seul toddaid (vers à mot hypermé-
trique) suffit entre chaque quatrième vers (1).
10 Yno'r awn winllawn || lôn llvvynau — Hyrddin
6 l'w heirddion ncuâddau ;
8 l dai'r dalaitli Duw a'r delwau,
8 Ag yn bedwar win a bwydau ;
8 I bûr llynnoedd o berllaiiiiau,
8 Yn a redant yn wirùdau ;
10 Yno y (î) gwelir gwir |1 dann gaerau — nefawl
6 Arglwyddiawl rhoi gwieddau.
1" vers.
11
X
11
3* vers. D
(1) Middleton, Flores, p. xv.
(2) Il faut supprimer y ou le lire en une seule syllabe avec la
syllabe précédente.
102
A" vers. G
5* vers. B
6* vers.
8' vers.
LA METRIQUE GALLOISE.
b d X ff n
X 1)
X
G 1 dd X £r 1 dd
D'après Rhys, le nombre des vers entre les deux
distiques à gair toddaid n'est pas limité dans
V ancien genre.
J. — HiR A THODDAiD {louQ avBc toddaîd).
La strophe est de six vers, tous de dix pieds et
de même rime, mais le cinquième vers a un gair
toddaid, métriquement en dehors du vers, et
rimant avec le premier membre du vers suivant.
D'après Gr. Roberts, le cinquième vers doit avoir
LE vers; le système ou strophe. 103
la cynghanedd consonnantique ou vocalique pro-
pre. Toute cynghanedd est admise dans les autres
vers.
Le vers à toddaid a la même coupe et est sou-
mis aux mêmes lois que le vers de dix syllabes
de Yenglyn.
Gwnn a wna f enaid gain enau fwyniant,
Gweddio ar lesu gwiw Dduw oi-eusant ;
Garbronn y delwau gwawr brciiiiau dylant ;
Gwyddai Dduw deilwng gweddi ddidoliant;
Gwiwras a gafas | gwarant — o'i gweddi
Gan Dduw oil iddi gynnydd a llwyddiant.
1 «'■vers. G n
f
X
n n
2* vers. G dd r s X g dd r s
3* vers. G r b r n d 1 X g r b r n d 1
104 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
4«vers. G dd dd d 1 x r dd dd d I
5* vers. G r
X g r g
6* Ters. G nn dd 11 dd x g nn dd 11 dd
K. — Cyrch a chwtta (1).
La strophe se compose de huit vers de sept
syllabes, de même rime, en exceptant le septième
vers qui ne rime qu'avec le premier membre du
huitième : les deux derniers vers sont donc du
système de Venglyn unodl cyrch.
Lloer ddeddfol, llariaidd aeddfed,
Llawen oedd i llunieiddied ;
Llawn glod ferw lion glodfored
Llym oichest haul llu merched
(1) Du type à gair cyrch et court.
LE vers; le système ou strophe.
Llys tirion drem llesteiried,
Lludd fi farw lleddf fyfyried ;
Llyna son mywn llwyn o'i serch,
Liais fannerch lies a fynned.
105-
Ll
dd dd f
11 r dd dd f
Ll
dd X 11 n dd
Ll n g 1 (1 f r X 11 n g 1 d f
Ll m r cil X U m r ch
Ll s t r X U s t r
106 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Ll dd f f r X 11 dd f f r
Ll n
X 11
Ll
f nn X 11
On remarquera que tous les vers commencent
par Ll : ce n'est pas nécessaire, dit Gr, Roberts,
mais c'est gorchest (prouesse).
L. — Clogyrnach (salebroswn).
Le système est de cinq vers, les deux premiers
de huit syllabes et de même rime ; les deux sui-
vants de cinq syllabes, de rime différente avec les
deux premiers, mais rimant entre eux; le dernier
a six syllabes et porte la rime finale dominante,
c'est-à-dire la rime des deux premiers vers; son
troisième pied rime avec les deux vers précédents ;
LE vers; le système ou strophe. 107
ses deux membres sont liés par l'allitération.
On peut aussi ordonner la strophe en quatre
vers, les deux premiers de huit syllabes, le troi-
sième de dix, avec rime à la cinquième syllabe,
le quatrième de six, avec rime interne au troi-
sième :
Brwysgwr dynion, braisg loi' doniawg,
Bro aur rinwedd, breyr enwawg,
Brâd fugad fygwl,
Brawdwr ciliwr cwl,
Braich Ynniwl Brycheinniawg.
OU
Brwysgwr dynion, braisg lor doniawg,
Bro aur rinwodd breyr enwawg,
Brâd fuf,^ad fygwl || brawdwr ciliwr cwl.
Braich Ynniwl 1| Brycheinniawg.
La première scansion est la plus usitée et pré-
férable, d'après l'usage des auteurs.
Toute cynghanedd est admise.
Schema d'après la strophe de quatre vers :
1" vers. B r s g r d n X b r s g r d n
108 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
2*= vers. B r r n x b r r n
4^ vers. B r ch nn x b r ch nn
Le troisième vers se divise en deux hémistiches,
tous les deux à cynghanedd vocalique propre :
chacun d'eux a trois membres, les deux premiers
rimant, le troisième allitérant avec le deuxième.
M. — GoRCHEST Y BEiRDD {exploit des bardes).
Le système se compose de deux pennillion de
même forme; chacun d'eux a trois vers, les deux
premiers de quatre syllabes, de même rime, le
troisième de sept syllabes portant la rime princi-
pale, et sa quatrième syllabe rimant avec les vers
précédents. De plus, la deuxième syllabe de cha-
cun des vers du pennill a la même rime :
Y rhwydd | air bir,
Y'w cbwydd | , och wir,
l'w swydd I a'i sir | y sydd saeth ;
I glai a glyn
I rhai o'r hyn
I ddai I y ddyn | i Dduw ddaeth.
LE vers; le système ou strophe. 109
On peut aussi diviser le pennill en quatre vers,
le quatrième n'ayant que trois syllabes :
I rhwydd air hir.
l'w chwydd och wir,
l'w swydd a'i sir
Y sydd saeth.
J.-D. Rhys ordonne aussi la strophe en deux
grands vers de quinze syllabes, ce qui parait peu
naturel.
Dans cet exemple, fait remarquer Griffith Ro-
berts, il y a cynghanedd groes (allitération com-
plète dans les bras ou vers de quatre syllabes); la
queue {llosgivt^?i), ou la partie portant la rime prin-
cipale, se relie consonnantiquement ou par l'allité-
ration au vers qui la précède. Elle peut se relier
aussi par la rime interne :
Da wyd a doetb
Eurddawn wirddoetb
Gufwyn gyfoeth
"Wiwgoeth gad.
Les rimes parfois aussi alternent, ou encore les
syllabes finales sont du type prost cyfneividiog
(mêmes consonnes finales et voyelles différentes) :
Anatomiœ typus (Rhys, p. 220).
wydd
ir
i
ai
yn
aeth
rhwydd
rhir
glai
wydd
ir
i
ai
yû
chwydd
swydd
chwir
sir
rhai
ddai
■wydd
ir
i
ai
y"
aeth
sydd
saeth
dduw
giyn
rhyn
ddyn
ddaeth
110 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
N. — Cadavynfyrr (à chaîne courte).
Le système consiste en deux pennillion symé-
triques ; chacun d'eux se compose de quatre vers
de quatre syllabes, le premier rimant avec le qua-
trième, le deuxième et le troisième rimant ensem-
ble. On peut encore diviser la strophe en quatre
vers à rimes alternées, la quatrième syllabe de
chaque vers rimant aussi avec la fin du vers pré-
cédent. La même consonne aussi, dans l'exemple
donné par Gr. Roberts et J.-D. Rhys, commence
chaque vers et chaque membre de vers de quatre
syllabes. La cynghanedd consonnantique complète
retournable est requise dans tous les vers :
G we nn fun gwynfau (1)
Geinfun gynful
Gariad gwerul
Giried gorau ;
Gwirfydd gyrfau
Gorfydd Gweirful
Gorug erul (2)
Gwiw ragorau.
(1) J.-D. Rhys donne gwynfawr pour la fin du premier vers, ce
qui est en contradiction avec les règles. Gr. Roberts a gwynfau.
Il faut aussi préférer la leçon geinfun de Roberts à geinfwyn de
Rhys. Je donne ici le texte de Roberts en corrigeant cynfal en
gynful et guried en giried. Les textes de la page 117 sont de
Rhys.
(2) Le g final de gorug est dauwynebog à deux faces : il ter-
mine le premier membre et commence le second.
LE vers; le système ou strophe. ill
On peut encore scander :
Gwennfun gwynfau geinfun gynful;
Gariad gwerul giried gorau;
Gwirfydd gyi'fau gorfydd Gweiiful
Gorug erul gwiw ragorau.
On peut, d'après J.-D. Rhys, retourner ainsi la
strophe :
\o Gwiw ragorau goriig (1) crui,
Gorfydd Gweiirful gwirfydd gurfau ;
Giriad gorau gariad gwerul
Geinfun gynful gwennfun gwynnfau.
2° Gorug (2) erul gwiw ragorau
Gwirfydd gurfau gorfydd Gweurful ;
Gariad gwerul. giriad gorau,
Gwennfun gwynnfau geinfun gynful.
3» Gwennfun gwynnfau, gainfun gynful,
Gariad gwerul giriad gorau ;
Gwirfydd gyrfiiu gorfydd Gweurful,
Gorug erul gwiw ragorau.
G nn f X
nn f
G n f X
n f
G
X
G
X
(1) Rhys : gorwag.
(2) Id., ibid.
112
G
LA MÉTRIQUE GALLOISE.
f X g r f G r f X
G
G
X g
J.-D. Rhys scande aussi la strophe en deux
grands vers, chacun de seize pieds, ce qui parait
peu naturel.
Gr. Roberts déclare n'avoir trouvé qu'un exem-
ple de ce type. J.-D. Rhys en cite trois autres,
dont un de Lewis Morganwg. Dans le dernier,
cité par lui, on remarque que le premier petit vers
de quatre pieds ne rime pas avec le quatrième.
0. — Taavddgyrch cadwynog.
C'est une combinaison du type précédent avec
le hupunt hir ; c'est-à-dire une strophe composée
de quatre vers de huit syllabes du genre aivdl
gyioydd, la syllabe finale du premier vers rimant
avec le premier membre du second ; la syllabe
finale du second avec le premier membre du troi-
sième ; puis , deux penniUion de quatre vers de
quatre syllabes du genre hupunt hir, le quatrième
vers ayant la rime principale.
On peut diviser aussi la strophe en huit vers
LE vers; le système ou strophe. 113
de huit syllabes à rime finale alternée, ou, comme
le fait J.-D. Rhys, ce qui est quelque peu forcé,
en quatre grands vers de seize syllabes à même
rime finale.
La première syllabe de la strophe doit rimer
avec la syllabe formant la rime dominante. Cette
règle, dit Middleton, n'est pas sans exception.
Adcas doddiant oedd cysduddiau
Wyf a lluddiau y\v fy lladdiad ;
Ymae coddiant heb ddim cuddiau,
Ar y gruddiau o'r gorweddiad;
A mi bîau
Amlwg îau,
A gwelîau
A golcuad
Am elîau
Oer yw 'nglirîau
l'th rann dîau (1)
O'tb wrandawiad.
ou
Adcas doddiant oedd cysduddiau
"Wyf a lluddiau yw fy lladdiad ;
Ymac coddiant bcb ddim cuddiau,
Ar y gruddiau o'r gorweddiad ;
A mi bîau, amlwg îau,
A gwelîau a goleuad ;
Am elîau oer yw 'nghrîau,
rth rann dîau o'th wrandawiad.
(t) Vers 5 : Gorch., p. 191 : Em mi biau; vers 8 : Rhys : a goleuad ;
Gorch. o'i goleuad ; vers 9 : Gorch. eiliau. La strophe est altérée
chez Roberts.
8
114 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
On peut aussi diviser toute la strophe en seize
petits vers de quatre syllabes :
Adcas doddiant
Oedd cysduddiau
Wyf a lluddiau
Yw fy lladdiad ;
Ymae coddiant
Heb ddîm cuddiau,
Ar y gruddiau
O'r gorweddiad ;
A rai bîau,
Amlwg îau
A gwelîau
A goleuad,
Am elîau
Oer yw 'nghrîau,
l'th rann dîau
O'th wrandawiad.
1" vers D
(de la
strophe
2)-
d dd X
s d dd
2* vers.
11 dd X f 11 dd
3* vers.
M
c dd X
m
dd
LE vers; le système ou strophe. 115
4* vers. R g r dd X r g r dd
I I I I I
6* vers. G 1
X
g 1
J ^1
•vers. Th r n d X th r n d
I I I I I
§7. — Strophes ou systèmes associés dans le
même poème.
Certaines mesures, d'après J.-D. Rhys, ne peu-
vent, par elles-mêmes, constituer un poème; ce
sont :
Hupunt bijrr,
Hupunt hir,
Gor chest y beirdd,
Cyhydedd hir,
Cadwynfyrr,
Cywydd deuair fyrrion^
Cyioydd deuair hirion,
Atcdl gyicydd,
Toddaid.
116 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Il y aurait une erreur manifeste en ce qui con-
cerne le cyivydd deuair hirion, comme nous le
verrons , si l'auteur n'avait ici en vue un poème à
strophes variées. Certaines mesures vont bien en-
semble , par exemple : Toddaid et cyhydedd hir ;
Gor chest y beirdd et cyhydedd hir; cywydd deuair
fyrrion et aiodl gywydd.
Le toddaid va bien aussi avec les strophes à
vers de huit et de neuf syllabes [cyhydedd ferr et
cyhydedd naivbann).
Gioaiododyn hyrr et hir peuvent s'allier à Hir
a thoddaid et Byrr a thoddaid.
En général, les systèmes qui ont le même nom-
bre de vers ou à peu près , ou reposent sur les
mêmes principes, peuvent s'associer dans le même
poème.
CHAPITRE V.
RÉSUMÉ ET CLASSIFICATION RATIONNELLE
DES SYSTÈMES.
La diversité des systèmes est, au fond, beau-
coup moins grande qu'il ne semblerait d'après les
métriciens ; bon nombre d'entre eux sont très
voisins l'un de l'autre.
§ 1". — Classification d'après le nombre
des syllabes.
A ce point de vue, on peut diviser les vingt-
quatre mesur en deux groupes :
1° Le groupe isomètre ou à vers de longueur
uniforme dans le système ;
2" Le groupe à vers de longueur inégale.
A. — Systèmes a vers de longueur uniforme.
QUATRE SYLLABES.
Cywydd deuair fyrrion.
118 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
SEPT SYLLABES.
Cywydd DEUAIR HIRION.
Englyn prost cadwynog [sept syllabes et rimes
alternées).
Englyn prost cyfnewidiog [sept syllabes : syl-
labes finales ayant mêmes consonnes finales et
voyelles difl'érentes).
Awdlgywydd ou cywydd odliaidd [sept syllabes :
la finale du premier vers rime avec la coupe du
suivant).
Englyn unodl cyrch [sept syllabes : troisième
vers de rime difi'érente et rimant avec la coupe
du quatrième vers).
Cyrch a chwtta [sept syllabes : septième vers
à rime différente, rimant avec la coupe du hui-
tième).
huit SYLLABES.
Cyhydedd ferr [huit syllabes : vers de même
rime).
NEUF syllabes.
Cyhydedd nawbann.
DIX syllabes.
HiR A thoddaid.
DOUZE syllabes.
HuPUNT BYRR (aiusi faussement nommé, parfois)
RÉSUMÉ ET CLASSIFICATION RATIONNELLE DES SYSTÈMES. 119
On pourrait faire rentrer dans la catégorie des
vers de huit syllabe;^ : hiipunt hir, cadioynfyrr,
tatoddgyrch cadwynog.
On pourrait aussi faire du hupunt hir deux vers
de longueur égale de seize syllabes, du tawddgyrch
cadwynog quatre vers de seize également. Le
Gorchest y beirdd pourrait s'ordonner en deux
vers de même rime de quinze syllabes.
B. — Strophes a vers de longueur inégale.
EnGLYN UNODL union ou UNSAIN,
Englyn unodl crwcca,
gwawdodyn byrr,
gwawdodyn pur,
Byrr a thoddaid,
Cywydd llosgyrniog,
Clogyrnach,
Tawddgyrch cadwynog,
Cyhydedd ihr,
Toddaid,
GORCHEST y beirdd,
§ 2. — Classification d'après la nature du vers.
La classification précédente est toute extérieure
et superficielle.
Si on recherche les traits saillants et originaux
de la métrique galloise, trois genres se recom-
mandent immédiatement à l'attention : le genre
cywydd deuair fyrrion et hiiHon, à cause de la
120 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
loi particulière d'accentuation qui régit les mots
finissant le vers ou ce qui est aujourd'hui le vers,
l'accent étant sur la dernière syllabe dans un des
vers du distique, et dans l'autre sur la pénul-
tième ; son identité avec le type le plus saillant
de la métrique irlandaise lui donne, pour l'histoire
de la métrique, une importance capitale [Venglyn
unodl s'y rattache par ses deux vers de sept syl-
labes) ; 2° le genre à gair toddaid, dans lequel un
vers de la strophe se termine par un gair toddaid
ou expression sans lien métrique avec le vers
dans lequel il se trouve, mais rimant ou allitérant
avec la coupe ou le repos du vers suivant ; le vers
dans lequel se trouve le toddaid a dix syllabes ;
il a la coupe principale à la cinquième syllabe, et
la syllabe avant le gair toddaid a la même rime
que les autres vers de la strophe ; 3° le genre à
gair cyrch (mot ou expression d'attaque, qui va
en chercher un autre) ; un des vers n'a pas la
même rime que les autres et rime, au contraire,
avec la coupe du suivant ; il se lie avec lui par la
rime et forme avec lui un tout inséparable.
Les autres types à vers égaux ou inégaux n'ont
rien de bien particulier et se retrouvent partout.
Mettant donc à part le cywydd, je divise les sys-
tèmes en trois groupes : le premier comprend les
strophes à vers égaux ou inégaux qui n'ont ni
gair toddaid ni gair cyrch; le second, les systè-
mes à gair toddaid ; le troisième, les systèmes à
gair cyrch.
RÉSUMÉ ET CLASSIFICATION RATIONNELLE DES SYSTÈMES. 121
CYWYDD DEUAIR HIRION et FYRRION.
Premier groupe.
Cyivydd llosgyrniogy
Englyn prost cadivynog,
Englyn prost cyfnetoidiog,
Cyhydedd ferr^
Cyhydedd nawbann,
Hupunt byrVy
Hupunt hir,
Gorchest y beirdd,
Cadioynfyrr,
Clogyrnach,
Taioddgyrch cadwynog,
Cyhydedd hir.
Deuxième groupe {toddaid).
Englyn unodl unsain,
Englyn unodl crwcca,
Toddaid,
Gwaiododyn byn\
Gioaivdodyn hir,
Byrr a thoddaid,
Hir a thoddaid.
Troisième groupe (à gair cyrch).
Englyn unodl cyrch,
Cyrch a chiotta,
Awdl gyioydd ou cyivydd odliaidd.
122 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
La cyhydedd hir scandée en vers de neuf et dix
pieds pourrait rentrer dans ce dernier groupe. De
même, le hupunt hir, gorchest y beirdd, si la
strophe était divisée en quatre vers de huit syl-
labes. Le cywydd llosgyrniog pourrait aussi y
rentrer, ainsi que le clogyrnach.
Dans le premier groupe il faut classer le prost
cyfneioidiog, dont la syllabe finale se rattache aux
finales de la même strophe par les mêmes con-
sonnes finales, tandis que la voyelle est différente.
§ 3. — Exemples des vingt-quatre mesures divisés
en trois groupes caractéristiques.
Les exemples sont tirés du poème de Simwnt
Fychan (J.-D. Rhys, p. 242-246).
CYWYDD DEUAIR FYRRION.
4 Croyw fêr cryf fêdd,
4 Cof yw cyfedd.
CYWYDD DEUAIR HIRION.
7 0 eglui" Gymry ogiedd
7 Ydwyd lain nôd hyd Lynn Nédd.
Premier groupe.
CYWYDD LLOSGYRNIOG.
8 0 rann dy serch arwain da son
8 l'th dêg annerch a'th dai gwnion
RÉSUMÉ ET CLASSIFICATION RATIONNELLE DES SYSTÈMES. 123
7 Dy ddynion a diddanedd,
8 0 Gaer a'i phonl gorhoflF hawg ;
8 D'air a fynn hyd Ryfoniawg,
7 lôr doniawg, aur adanedd.
PROST CTFNEWIDIOG.
7 Dy frodif difai rydyd,
7 Dy freuder a dyf rediad ;
7 Dy frawdwr wyd a frudid
7 Dy fradwyr hy dy frodud.
PROST CADWYNOG.
7 Difi'odaist a fu rydyn,
7 Dinag wyt i heri a gwann ;
7 Davvn a hoedi nyd anhydyn.
7 Duw a rô hynny'n dy rann
CYHYDEDD FERR.
8 Eui'a'r gwirion eryr gwaredd
8 A nad weini anudonedd;
8 O'r lie ucha o Arllcchwedd
8 Wyd yr haela' hyd yr Heledd.
CYHYDEDD NAWBANN.
9 Ail Luned, gwrcigiol lain, nôd gwragedd,
9 Yw Elin, wisgad Olwon osgedd ;
9 Ail Anna y tyfai làn ytifedd
9 O irdwf iesin euraid fysedd.
HUPUNT BYRR.
12 Ymysc siasau, eurfawr drasau, arfcr drowsedd,
12 A bydd dirion i dra gwirion o drugaredd.
OU
4 Ymysc siasau
4 Eurfawr drasau
124 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
4 Arfer drowsedd
4 A bydd dirion
4 I dra gwirion
4 O drugaredd.
OU
4 Ymysc siasau
8 Eurfawi- drasau, | arfer drowsedd,
4 A bydd dirion
8 I dra gwirion | o drugaredd.
HUPUNT HIR.
4 Arr wîn deler
4 Wythryw gweler
4 O'th loyw seler
4 l'th lysieiiledd
4 A'th gyd holant
4 A'th ganmolant
4 Arfer Itolant
4 Arr fawr haeledd
4 Arr wîn deler,
4 "Wythryw gweler
8 O'th loyw seler | i'th lysieuledd,
4 A'th gyd holant
4 A'th ganmolant,
8 Arfer Rolant j arr fawr haeledd.
8 Arr wîn deler, wythryw gweler
8 O'th loyw seler i'th iysieuledd
8 A'th gyd holant, a'th ganmolant (1),
8 Arfer Rolant arr fawr haeledd
(1) J.-D. Rhys ordonne aussi la strophe en deux grands vers,
de même rime, de seize syllabes (v. plus haut).
OU
OU
ou
RÉSUMÉ ET CLASSIFICATION RATIONNELLE DES SYSTÈMES. 125
GORCHEST Y BEIRDD.
4 Is Clwyd wausc lyr,
4 Wr Uwyd ieirll wyr,
4 Ail wyd i Lyr
3 A'i wlâd wlêdd;
4 A'th dai i'th dîr
4 Y rhai lôr bîr
4 A wnaei yn wîr
3 Yn un wêdd.
4 Is Clwyd wausc lyr,
4 Wr Ihvyd ieirll wyr,
7 Ail wyd i Lyr | a'i wlad wledd ;
4 A'th dai i'th dir
4 Y. rhai, loi- liir,
7 A wnaei yn wir | yn un wedd.
8 Is Clwyd I wausc lyr, | wr llwyd ieirll wyr (1),
7 Ail wyd | i Lyr | a'i wlad wledd ;
8 A'th dai | i'th dir | y rhai, lor hir,
7 A wnaei | yn wir | yn un wedd
CADWYN FYRR.
4 Deryw d'euro'n
4 Darw diorwan,
4 Dirwd arian
4 Doriad wiredd ;
4 Denaist Wynedd,
4 Downus d'anian,
OU
(l) J.-D. Rhys divise aussi la strophe ea deux vers de quinze
syllabes, de même rime, ce qui est peu naturel.
126 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
4 Dewrwiw darian,
4 Deuryw diredd,
OU
OU
4 Deryw d'euro'n
4 Darw diorwan,
8 Dirwd arian, | doriad wiredd ;
4 Denaisl Wynedd,
4 Down us d'anian,
8 Dewrwiw darian | deuryw diredd,
8 Deryw d'euro'n darw diorwan,
8 Dirwd arian, doriad wiredd.
8 Denaist Wynedd, down us d'anian,
8 Dewrwiw darian, deuryw diredd
CLOGYRNACH.
8 Y'w thai ylêni, waith haelionedd (1),
8 Ami yw llinniaeth mail y Uynedd ;
5 1 gaer ragorawl,
5 Ac arfaeth gwerfawl,
6 Amodawl ymadwedd.
TAWDDGYRCH CADWYNOG.
8 E ddisgynnodd, addas ganniad,
8 At fawl ranniad, yt fael rinwedd;
8 Eurddwll wnnod, irwydd blanniad,
8 Yn gyfanniad, enwog fonedd ;
4 l'th hen deidiau
4 Ydd oedd bleidiau
4 O'r cynt-heidiau,
4 lor can tudwedd :
(1) Le texte donne yleni, ce qui fait neuf syllabes : y est élidé
après (aï.
RÉSUMÉ ET CLASSIFICATION RATIONNELLE DES SYSTÈMES. 127
4 l'th fyrddeidiau,
4 Aeth hocsiêdau,
4 lawn gyfreidiau
i Yn gyfrodedd.
La strophe, composée d'une sorte de cadioyn
fyrr et de hupunt hir, se plie aux divers arran-
gements de ces deux systèmes.
CYHYDEDD HIR.
5 Gwîr ddwyn gair ydd ys
5 Garw glân i'th graig lys,
5 0 ugeinawdl wys
4 Gann dy lysedd ;
5 Gorau un gwr iaith,
5 Gorau mann, gair maith,
5 Glewion wyr unwaith,
4 Glan rianedd,
ou
OU
5 Gwîr ddwyn gair ydd ys
5 Garw glân i'th graig lys,
9 0 ugeinawdl wys | gann dy lysedd ;
5 Gorau un gwr iaith,
5 Gorau mann gair maith,
9 Glewion wyr unwaith | glan rianedd
10 Gwîr ddwyn gair ydd ys. garw glan i'th graig lys,
9 0 ugeinawdl wys gann dy lysedd;
10 Gorau un gwr iaith, gorau mann gair maith,
9 Glewion wyr unwaith glan rianedd.
Cette façon de scander met ce système dans le
troisième groupe. Il en est de même du hupunt
128 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
hir en vers de huit syllabes ; du gorchest y beirdd
scandé en vers de huit et sept syllabes.
On remarquera aussi qu'il n'y a d'autre diffé-
rence entre le cadioyn fyrr et le hupunt hir que
dans l'agencement des rimes et la complication
de la cynghanedd^ que le gorchest y beirdd ne
diffère guère de ces deux systèmes que par une
syllabe de moins au quatrième vers et la cyngha-
nedd ; que le hupunt byrr scandé en petit vers et
le hupunt hir sont du même type ; que la cyhydedd
hir n'en diffère que par une syllabe de plus dans
les trois premiers vers.
Deuxième groupe (à toddaid).
ENGLYN UNODL UNION.
10 Penn breisgedd bonedd | bennod — parch fowredd,
6 Pôr glasgledd pur glwys glod ;
7 Pwyll distaw, pell yw d'ystod,
7 Pirs air Nûdd, parhaus wr nôd.
ENGLYN UNODL CRWCCA.
7 Adwy ny wnn, dyna wîr,
7 Ynn dy lîn o dylynir;
10 Ond glan a chyfan | iach hir — oleudeg
6 laith freudeg i'th frodir.
TODDAID.
10 Claear yw ddaear | duedd — Llanhassaf
9 Caer yw urddassaf crair ddewissedd.
RÉSUMÉ ET CLASSIFICATION RATIONNELLE DES SYSTÈMES. 129
GWAWDODYN BYRR.
9 Merion coed perion, lie i càd puredd,
9 Moslyn am arial moes dwyn niowredd ;
10 Maelgwn i'th rifwn | a'th ryfedd — fowart
9 Mowrddart màb Risiart ym inbùb rbysedd.
GWAWDODYN HIR.
9 Mynny rwyd wnnu, eiiraid annedd ;
9 Mynny ystynnu oes a dawnedd ;
9 Mynnu osgynnu osawg wnnedd,
9 Mynnu cydtynnii mywn cyliinedd ;
10 Mynnu enynnu | uniownedd — i)hynnu
9 Mynnu diiynnu da wiiionedd.
BYRR A THODDAID.
10 Gwawr, Domas, solas ddisahvedd — a bair
6 Gwin bîr a liysicufedd;
8 Gwawr dwf Essyllt, gair difaswedd,
8 Glân ryw hadyd, gloew anrhydedd ;
8 Gwehvyd o'i gwin gael digonedd :
8 Gwir Dduw a'i gâd a'i gwrdd gydwedd,
10 Gorau gwyr synnwyr gysonedd — gynnal
6 Gannwyll yr iawn fucliedd.
HIR A THODDAID.
10 Par ehv digaingl [)crwyl diagwedd,
10 Pcài- sâl dda yma, Pirs liael ddioniedd ;
10 Par fal gloyw firagl purfawl glyfaredd,
10 Par yn llû cyson, par yn liai casedd;
10 Pan fô Cad guriad garwedd, — plaid flaengar,
10 Par dorf ar wasgar, Peredur freisgedd.
9
130 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Troisième groupe.
BNGLYN UNODL CYRCH.
7 Nodol "wyd a ffynnadwy ;
7 Ny bù'n f'oes nêb enw fwy,
7 Nerth Caswallon wrth drîn (1)
7 Neu Edwin a wnaei adwy.
AWLDGTWYDD OU CYWYDD ODLIAID.
7 Llwyth Trefor, llû waith trafael,
7 Llew ebrwydd hael llwybraidd hêdd ;
7 Llwyth BdwiQ oil i'th hadyd
7 Llawn dowys yd llîn hyd Sédd.
CYRCH K CHWTTA.
7 Wyd brysurglod, Birs eurgledd,
7 OU i wyraw Uaweredd ,
7 Anturiwr heb hwnt orwedd,
7 Anturiaist yn oed dewredd ;
7 Aeth drwy fyd waith dorfodedd,
7 lôr dew^-nerth an- y deirnedd ;
7 A'th law rhac mon- nerthol wyd
7 A wnaei d'arswyd yn d'orsedd.
Nous avons vu plus haut que, scandés d'une
certaine façon, les systèmes dits hupunt hir^
g or chest y beirdd et cyhydedd hir rentreraient
dans ce groupe.
(1) Il manque une syllabe.
CHAPITRE VI.
LE SYSTEME DE METRIQUE DIT DE MORGANWG
OU GLAMORGAN.
§ l*^ — Les sources.
La compilation de lolo Morganwg dans le Cyfri-
nach y beirdd, en ce qui concerne le système dit
de Glamorgan, repose, d'après ses propres décla-
rations, sur l'œuvre de Llywelyn Sion (1520-1601),
revue et complétée par Edward Dafydd , mort en
1690. Llywelyn Sion, nous dit Edward Dafydd,
aurait fondu ensemble les travaux de Lewis Mor-
ganwg, qui florissait entre 1500 et 1540, Meuryg
Dafydd (1520-1580), Dafydd Llwydd Mathew (1560),
et Dafydd Benwyn (même époque) (1).
Ce système, d'après Edward Dafydd, aurait été
approuvé et déclaré comme ayant force de loi en
Glamorgan, Gwent et Euas, à la session poétique
(1) Cyfr. y beirdd, p. 4 et 10; Prys, Hanes, p. 340-341.
132 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
{gorsedd wrth gerdd dafod) de Bewpur en Gla-
morgan, en 1681, présidée par Syr Richard Basset.
Les pencerddiaid étaient Charles Bwttwn, esq.,
Dafydd o'r Nant, Edward Dafydd de Margam. Les
poètes et bardes gradés étaient :
Hywel Lewys,
John Roberts,
Thomas Lewys,
Dafydd Edward,
Sion Padam,
Morgan Gruffydd,
Dafydd Evan Sion,
Charles Dafydd Meredydd,
Hopcyn Llywelyn,
Lleison If an,
Jenkin Richards,
Bleddyn Sion,
Samuel Jones (1).
Les règles et souvent le premier exemple pour
chaque mesur sont de Llywelyn Sion. Edward
Dafydd y a ajouté bon nombre d'exemples que lui
ont fournis les bardes de la session de 1681.
Les exemples les plus anciens sont tirés de
Dafydd ab Gwilym. Un autre poète, peut-être du
quatorzième siècle, Gronwy Ddu ap Tudur ap
Heilyn, a été mis à contribution. En général,
les exemples sont du seizième, et souvent du
dix-septième siècle. Un certain nombre sont du
quinzième.
Quinzième siècle : Dafydd ab Edmwnt (2),
Gutto'r Glynn (3), Meredydd ap Rhoser (4), leuan
(1) Cyfr., p. 10.
(2) Ibid., p. 35. 67.
(3) Ibid., p. 62.
(4) Ibid., p. 65.
SYSTÈME DE MÉTRIQUE DIT DE MORGANWG OU GLAMORGAN. 133
ap Rhydderch (1), Meredydd ap Rhoser (2), leuan
ap Rhydderch ap leuan Llwyd (3), Hywel Dafydd
ap leuan ap Rhys (4), loraeth Hen (5), Thomas
Derllysg(6), leuan Brydydd Hir (7), Gwilym Tew (8),
Harri Hir (9), William Egwad (10), Dafydd Nan-
mor (11).
Seizième siècle : Thomas Llywelyn (12) Rhisiart
lonwerth (13), Dafydd Ifan (14), Thomas Cam (15),
Llewys Morganwg (16), Llywelyn ap Howell ap
leuan (17), leuan ap Rhydderch ap leuan Llywe-
lyn (18), Dafydd Llwyd Mathew (19), Gruffydd
Hiraethog (20), Rhys Brychan (21).
(1) Cyfr., p. 65,
(2) Ibid., p. 65.
(3) Ibid., p. 35.
(4) Ibid., p. 70.
(5) Ibid., p. 74.
(6) Ibid., p. 61.
(7) Ibid., p. 34.
(8) Ibid., p. 58.
(9) Ibid., p. 82.
(10) Ibid., p. 35, 63.
(11) Ibid., p. 54.
(12) 76td., p. 41.
(13) Ibid., p. 67.
(14) Ibid., p. 57.
(15) Ibid., p. 38,
(16) Ibid., p. 42.
(17) Ibid., p, 42.
(18) Ibid., p, 42.
(19) Ibid., p. 48, 56,
(20) Ibid., p. 79.
(21) Ibid., p. 81.
134 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Le plus grand nombre des exemples de strophes
est emprunté à des auteurs vivant au dix-septième
siècle. Outre tous ceux qui ont été déjà nommés
comme assistants d'Edward Dafydd à la session
de 1681, on peut citer parmi les autorités du sys-
tème : Dafydd Edward, mort vers 1690; Dafydd
Benwyn, mort vers 1607 ; Dafydd Rhys, qui vivait
encore en 1609 ; Samuel Jones (1680 à 1720).
Ce simple relevé suffit à montrer que la pré-
tention de lolo Morganwg et des tenants de Gla-
morgan de donner leur système comme l'ancien
système bardique {yr hen Ddosparth), n'est pas
justifiée. Tout ce qu'on peut leur accorder, c'est
qu'ils sont plus libéraux en ce qui concerne le
nombre des syllabes dans le vers et le nombre de
vers dans la strophe, et qu'ils sont peut-être, à
ce point de vue, plus fidèles à l'esprit sinon à la
lettre de l'ancien art poétique d'avant le quinzième
siècle, que les partisans du système dit de Caer-
fyrddin, exposé plus haut. En tout cas, leur système
n'a pas fait fortune ; tout le pays de Galles, le sud
même, en exceptant ce petit coin du Glamorgan
oil les défections étaient d'ailleurs nombreuses,
avait adopté l'autre système. On peut dire que le
système de Glamorgan n'a exercé aucune influence
sur le développement de la métrique galloise.
D'ailleurs, malgré de notables différences exté-
rieures, il est fondé sur les mêmes principes. De
plus, tout en se piquant de moins sacrifier le fond
à la forme, les partisans de ce système ont parfois
SYSTÈME DE MÉTRIQUE DIT DE MORGANWG OU GLAMORGAN. 135
renchéri sur les complications chères à leurs ad-
versaires.
§ 2. — La cynghanedd.
Dans ce système aussi, le trait essentiel, la con-
dition sine quâ non de la métrique bardique, c'est
la cynghanedd. On y distingue également deux
genres de cynghanedd : la cynghanedd par rime
et la cynghanedd par allitération. La première
comprend deux variétés principales répondant à
la cynghanedd sain rywiog et à la llusg. Il y a,
comme dans l'autre système, deux types princi-
paux de cynghanedd par allitération : le premier,
plus rigoureux, répondant à la cynghanedd groes
rywiog; le second, identique à la cynghanedd
draws. La terminologie est, comme nous l'avons
vu, différente. Ce que les poètes du Glamorgan
appellent cynghanedd sain (vocalique) est la cyn-
ghanedd lusg des autres :
Son am y mawr ddaioni.
Hoffer y teg leferydd.
Leur cynghanedd lusg, en revanche, est iden-
tique à ce que nous avons défini comme cyngha-
nedd sain ryiviog :
Ydwyd wr ar bob gwr gwycb.
Ydwyd y son hyd Fon faith.
136 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Ils appellent llusg gadivynog une variété de
cynghanedd qui a le caractère de la llusg avec un
lien d'allitération entre la consonne qui précède
la voyelle de la rime et une consonne d'un mot
du second membre.
0 irber Iwyii dyner lais.
On retrouve chez eux tout autant de subtilité et
de puérilité dans le jeu de la cynghanedd.
Comme J.-D. Rhys, lolo Morganwg donne le
nom de gwant [ictus, coupe), dans le vers à cyn-
ghanedd vocalique, à la première rime interne, et
celui de rhagioatit à Tautre (v. plus haut).
^3. — Les vingt-quatre strophes ou systèmes
[mesur).
Les vingt-quatre mesur de Glamorgan ne ré-
pondent pas à celles que nous venons de décrire.
C'est le nombre des syllabes, dans le vers, qui
forme la base de leur division. Il y a neuf cyhy-
dedd principales ou longueurs types [colofnau,
colonnes), qui forment neuf systèmes. La combi-
naison de ces cyhydedd produit d'autres variétés
[gogolofnau, sous-colonnes ou colonnes secon-
daires) sur lesquelles sont fondées les autres
strophes.
Les neuf cyhydedd vont de quatre à douze
syllabes. Au-dessous de quatre, on a ïofer gyhy-
SYSTÈME DE MÉTRIQUE DIT DE MORGANWG OU GLAMORGAN. 137
dedd^ ou longueur superflue, ainsi nommée parce
que des vers de cette longueur ne peuvent former
à eux seuls une strophe.
I. — GORCHAN Y GYHYDEDD FERR.
C'est le cyioydd deuair fyrrion qui , dans l'au-
tre système, ne peut former seul une strophe. Ici,
c'est le contraire. Le bras a quatre syllabes ; le
pennill ou strophe a de quatre à huit vers ; les
vers sont homœorimes.
F'anwyl feinir
Gwael a'm gwelir.
Yn dwyn poen dir
A gwaew yn gywir.
(Dafydd Llwyd Matthew.)
II. — GORCHAN Y GYHYDEDD GAETfl.
Le hann (ou vers) est de cinq syllabes, et le
pennill ou strophe comprend quatre vers :
Yn hen annoenus
Methu'n drwm aethus
Y ffriw fal y ffrus
A chaen grycliiannus.
(Dafydd ap Syr William Mathew.)
Cette mesur n'existe pas seule dans l'autre sys-
tème. En revanche, on trouve plusieurs poèmes
de ce type dans le Livre de Taliessin.
138 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
III. — GORCHAN Y GYHYDEDD DROVSGL.
Le bann (vers) est de six syllabes; le pennilî
comprend de quatre à huit vers :
Adar yn caia udo
Llwysed ynt yn Ueisio ;
Gwisg las ar y fras fro ;
Harddwch mai'n eu hurddo.
(Edward Dafydd.)
Les vers de six pieds, dans l'autre système,
n'existent pas seuls.
IV. — GORCHAN Y GYHYDEDD LEFN.
Le bann a sept syllabes, et le pennill de quatre
à douze vers, ou même plus. Ce système se mon-
tre dans les englynion^ les cyioyddau, les tribanau,
le bann cyrch.
Y gwr doeth a'r gair dethawl
Sy'n arwedd iaith synwyrawl
Cyrdd ugein myrdd i'th ganmawl
Clod yw o Feirdd, clyw dy fawl.
(Llywelyn Sion.)
D'après lolo, ce serait le cyrch a chwtta de
l'autre système, ce qui est faux. Le cyrch n'existe
pas dans l'exemple ci-dessus. C'est le nombre de
syllabes du cywydd dettair hirion, mais avec deux
SYSTÈME DE MÉTRIQUE DIT DE MORGANWG OU GLAMORGAN. 139
différences capitales : ici, tous les vers ont la
même rime ; de plus, la loi de l'accent, quant aux
rimes finales, n'est pas observée.
V. — GORCHAN Y 6YHYDEDD WASTAD.
Le vers est de huit syllabes , et le pennill com-
prend de quatre à seize vers. Les vers sont ho-
mœorimes :
Gérais irddyn, curiais erddi,
Ag oer gwyn 'ddwyn dwyn am déni,
Un cul ydwyf i'm caledi
Am y beunes yn ymboeni.
(Thomas Lewys.)
C'est la cyhydedd ferr de l'autre système , avec
plus de liberté dans le nombre des vers.
VI. — GORCHAN Y GYHYDEDD DRAWS.
Le vers est de neuf syllabes; le pennill, de
quatre à seize vers homœorimes :
Cwrs hwyl einioes cerais lawenydd,
Accen iach awen , can a chywydd,
Amcanu bywnerth i'm can bcunydd
Gyda'r hoyw gog ag adar y gwydd.
(Dafydd Williams o Benn Llin.)
C'est la cyhydedd nawbann.
140 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
VII. — GORCHAN Y GYHTDEDD WENN.
Le vers se compose de dix syllabes ; le pennill,
de quatre à seize vers. On peut aussi le combiner
avec le système précédent (vers alternant de dix
et neuf syllabes) ou avec le système suivant [dix
et onze).
Gérais gael gwanwyn mewn Ilwyn a Ilannerch;
Gérais gael can adar man i'm annerch ;
Gael oed dydd hyfryd gwyofyd a gwenferch
A'n cyflw medrusaidd cyflym draserch.
(Thomas Lewys.)
La cynghaned sain vaut moins pour les vers
longs que la llusg ou la cynghanedd mixte.
C'est le nombre de pieds (dix) du hir a toddaid
ou toddaid hii\ mais le gair toddaid n'y paraît
pas.
VIII. — GORCHAN Y GYHYDEDD LAES {OU Y GYHYDEDD YSGAFN).
Le vers est de onze syllabes, et le pennill de
quatre à quinze vers.
Mawr y rhyfeddais a synniais er's ennyd,
Maint pob rbyw ddrygwaith dro rhuUfaith drwy'r hoUfyd;
Murnwae a galar a blaenfar y blinfyd,
Heb enw gwir heddwch, heb un yw gyrhaeddyd.
(Thomas Lewys.)
SYSTÈME DE MÉTRIQUE DIT DE MORGANWG OU GLAMORGAN. 141
C'est une strophe qui ne se trouve pas dans
l'autre système. Le vers de onze syllabes est assez
fréquent dans les pennillion, épigrammes ou stan-
ces chantées avec accompagnement de la harpe.
IX. — GORCHAN Y GYHYDEDD HIR.
Le vers est de douze syllabes, et le pennill de
quatre à seize, et même de vingt vers, de même
rime.
Yn iach fy mab anwyl yn d'arwyl e dorred
HoU wynfyd y ddaeai", a'm galar yn galed ;
Pob rhai a doBturiant, a gwaelant o'm gweled,
Yn gaethwas y blinwasg ag aetbus y blaned.
(Thomas Lewys.)
L'auteur donne ensuite un poème où chaque
finale s'enchaîne par l'allitération avec l'initiale
du vers suivant.
C'est un genre voisin du huppunt byrr, scandé
par vers de douze syllabes, mais il n'est pas divisé,
comme l'autre, par coupes de quatre syllabes.
X. — Y GYHYDEDD GYRCH.
C'est le type du cywydd odliaidd (syllabe finale
du premier vers rimant avec la coupe du second),
avec cette difi'érence que le nombre des syllabes
peut varier dans le vers (de sept à douze d'après
142 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
les exemples) et le nombre des vers aller de quatre
à seize et môme vingt.
Yd y ty draw ger llaw'r llann,
Ty gwiwlan | teg a welaf ;
Yn boen y gant, mae bun gain,
Yn gywrain | honn a garaf.
(Llewelyn Sion.)
XI. — TODDAID.
C'est le même type que le toddaid et le hir a
thoddaid de l'autre système.
10 Can I o wir anian | rhinwedd — a welais ;
9 Yn ei meluslais | cefais | gyfedd;
10 Gwnaeth Forgan | y gan | deg iawnwedd — yn fad,
9 Gwëad | ag eiliad | heb naws gwaeledd.
(Dafydd o'r Nant.)
Suit un exemple de hir a thoddaid (dix syllabes).
Il y ajoute un toddaid avec cyrch qui répond
exactement à la cyhydedd hir de l'autre système.
XII. — Triban milwr.
C'est un triplet à vers de même rime, de sept,
huit, neuf, dix, onze ou douze syllabes.
7 Y llew gwyrdd, perchen Ilu gwych
7 Goreu 'rioed o'r gwyr ydych,
7 Rheola'r ffordd yi* elych.
(Dafydd Llwyd Mathew.)
SYSTÈME DE MÉTRIQUE DIT DE MORGANWG OU QLAMORGAN. 143
Les anciens le chantaient, dit l'auteur, avec des
vers d'inégale longueur.
Ce tribann admet aussi , à la place de la rime
à la syllabe finale, l'allitération ou le mélange de
rallitération et de la rime.
PENNiLL PROESTODL (à allitération).
Accen ber yw can y bardd
Gyda'r gog ergydia'r gerdd
Byd Iwyndir a gweindir gwyrdd.
Voir à Venglyn diarferedig, p. 83.
XIII. — Tribann cyrch ou tribann morganwq.
C'est exactement Venglyn unodl gyrch (tétrasti-
que) de sept syllabes, avec cyrch au troisième vers.
7 Aeth fifwrdd pob gobaith a ffawd,
7 I mi'n awchdorr mac nychdawd ;
7 A deufrath neidr i'm dwyfronn,
7 Cledd i'raronn | oedd claddu 'mrawd.
(Morgan Gruffudd.)
Il est assez singulier de voir donner le nom de
tribann^ qui signifie trois bras, à cette strophe de
quatre vers. Il est vrai que les deux derniers peu-
vent être comptés pour un.
Suivent des exemples de strophes avec finale
allitérante, au lieu de rime, en exceptant celle du
troisième vers, qui rime avec la coupe du qua-
trième.
144 LA MÉTKIQL'E GALLOISE.
XIV. — Cywydd.
C'est le cywydd deuair hirion : sept syllabes,
vers rimant deux à deux, l'un ayant l'accent sur
la pénultième, l'autre sur la dernière syllabe du
vers :
7 Pwy'n farchog pennaf orchest?
7 Pwy'n ail Lawnslod ffonnod fïest?
7 Hyrr wyd i wyr, hir dy wart,
7 Hiroesog fych syr Rhisiart.
(Edward Dafydd.)
XV. — Traethodyn ou traethodl.
Même système que le cywydd, avec cette diffé-
rence qu'on n'observe pas la loi de l'accent des-
cendant et montant^ et que le nombre des syllabes
dans le vers va de sept à douze.
Prydydd wyf yn godde chvyfau
A dial oer a doluriau,
Oer yw'm liais herwydd trais traserch,
Cur gwanfardd yn caru gwenferch.
(Tbomas Lewys.)
XVI. — PROEST CYFNEWIDIOG.
C'est le prost cyfnewidiog de l'autre système
(syllabes finales avec mômes consonnes finales et
voyelles différentes) ; mais l'auteur admet que le
SYSTÈME DE MÉTRIQUE DIT DE MORGANWG OU GLAMORGAN. 145
vers puisse avoir sept, huit ou neuf syllabes. De
même, la strophe peut avoir de quatre à sept vers.
Il faut que les syllabes finales des vers soient
de même poids, c'est-à-dire aient le même nombre
de consonnes finales.
Les tribanau et les englynion peuvent se chan-
ter sur ce mode.
Ar ferch rhois fy serch yn synn,
Bum fui gwiiaeth fi'n gui a gwann,
Y mae brath ei serch i'm bronn,
Irad gur o gariad Gwenn.
(Dafydd Llwyd Mathew.)
XVII. — PROEST CADWYNODL.
C'est l'englyn p7'ost cadivynog, c'est-à-dire à
rimes alternées.
7 Os glan gwlad o drwsiad draw,
7 Os glan faetb rhywogaeth rhyw ;
7 0 chawn wîn llawn ym mhob llaw ;
7 0 cbeir nef u\vch Aeron yw.
(William Egwad.)
L'auteur nous donne des exemples du genre
Morganwg plus compliqués, ce qui est assez pi-
quant chez ces gens si épris, à les entendre, de
simplicité.
Wyd wr ffel os gocbel gwg,
Anian y Diawl a wnai'n deg ;
10
146 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
A chwith — droion dynion dig ;
Cai oes rwydd beb dramgwydd drwg ;
Cai fryd lion i'th fronn ddi freg ;
Hedd y nef i'tb dref a drig.
(Dafydd Williams.)
D'après l'auteur, les anciens bardes admettaient
sept, huit et neuf syllabes dans le vers.
XVIII. — Clogyrnach.
Ce genre de strophe se distingue par l'inégalité
des vers ; les strophes varient elles-mêmes quant
au nombre des vers. Contrairement au clogyrnach
de l'autre système, tous les vers de la strophe
sont de même rime.
4 Croesaw ystig.
5 Drwy barch caredig
8 I hynod wyl y Nadolig
8 Y dyddiawn dedwydd nodedig
7 Y ganed fendigedig
6 A dwyfol Bendefig
7 Mab Duw aiwyn i'n dwyn o'n dig.
(Dafydd Edward.)
XIX. — Hyppynt ou llostodyn ou colofn fraith ou awdl
L0SGYRNI06.
Sous ce titre, l'auteur réunit ce qui est dispersé
sous le nom de huppunt hyrr, huppynt hir, gor-
chest y beirdd, cyhydedd hir, cadwyn fyrr. L'es-
SYSTÈME DE MÉTRIQUE DIT DE MORGANWG OU GLAMORGAN. 147
sence du genre est que deux ou trois ou quatre
vers homœorimes soient suivis d'un vers de rime
différente, qui est la rime dominante du poème.
Le nombre des syllabes et dans le vers homœorime
et dans le vers hétérorime [llostodyn] est indéter-
miné. Le nombre des syllabes varie de quatre à
douze.
Af i benn Rhys (1)
Yn fy un crys
Rhag ofn encryd
Ag ar fy nglin
Oed pererin
Dapr 0 wrhyd.
La finale du vers qui précède le vers hétérorime,
dans les petits vers, allitère avec lui; dans les
grands vers, elle rime.
XX. — Llamgyrch ou a"\vdl ddwybig ou fforchawdl.
C'est le genre clogyrnach^ c'est-à-dire une stra-
phe où deux ou trois vers (jusqu'à six) de rime
différente sont intercalés au milieu de vers de
même rime. Les vers intercalés sont généralement
plus courts, quoique l'auteur admette qu'ils puis-
sent être égaux. Le dernier des vers à rime diffé-
rente doit rimer avec la coupe du vers suivant.
Le nombre des vers dans la strophe et des sylla-
(1) Lisez Benrhys, nom de lieu.
148 LA MÉTRIQUE GALLOISE,
bes dans le vers varient, à la différence du clogyr-
nach de l'autre système :
9 0 mynni ystorio mynwes dwyrain
9 A'r arfer a wyr eryr ai* frain ;
5 Tro wayw at yr ais
5 O'th ddwrn a'th harnais,
9 Trech yw na malais | trychann milaio.
L'auteur veut aussi que le premier membre du
premier vers à rime différente rime avec la finale
du vers précédent, mais il reconnaît qu'il y a des
autorités contre cette exigence.
L'auteur admet que les grands vers aillent de
sept à douze syllabes. D'après les exemples, les
vers hétérorimes peuvent avoir de trois à sept
syllabes.
XXI. — Cadwyngyrch.
C'est une combinaison du cywydd odliaidd et
du prost cadicynog. Les vers sont à rimes alter-
nées, et, de plus, le premier vers rime avec le
premier membre du second, le troisième avec le
premier membre du quatrième. La longueur du
vers va de sept à douze syllabes. Les vers hétéro-
rimes peuvent être de longueur égale ou inégale.
Aeth y gerdd ar feth i gyd
Yd y gweryd y mae'n gorwedd.
Mae'n y bedd, nid mwy'n y byd,
Un a gyfyd can o'i gwaefedd.
(Dafydd Williams.)
SYSTÈME DE MÉTRIQUE DIT DE MORGANWG OU GLAMORGAN. 149
XXII. — Englyn.
Sous ce nom, l'auteur réunit tous les types
homœorythmiques à gair toddaid. Il en distingue
cinq espèces :
Tribann toddaid,
Byrr a thoddaid,
Hir a thoddaid,
Cyrch a thoddaid,
Englyn garr hir.
A. — Tribann toddaid.
C'est Venglyn unodl union avec un vers de sept
pieds en moins.
10 Ni chred || ail Luned || y leni — y mod (1)
6 Yn y mawr drueni,
7 Och ! liw haul am ei chael hi.
(Dafydd William Dafydd.)
B. — Byrr a thoddaid.
a) Englyn unodl union.
10 Nodiad | cylch cariad || calch caerydd — yw Gwenn,
6 Ne ganniad ysblennydd ;
(1) La première coupe porte le nom de gwant, l'autre du cin-
quième pied celui de r/iagfwanf, et le reste portant la rime prin-
cipale, celui de gobennydd (oreiller, partie finale sur laquelle
repose le vers).
150 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
7 Ne'r manod gwyn eiry mynydd ;
7 Ne ffres win yn ei fifriw sydd.
(loraeth Hen.)
b) Englyn unodl crwcca.
Cefais gosp, cofiais ei gur,
Ag oes yn llwyr ddigysur ;
Trallod j a'i ddyrnod j] yn ddur — min ellyn
I'm dilyn | i'm dolur.
(Edward Dafydd.)
Les bardes de Morganwg, ajoute lolo avec or-
gueil, ont ajouté à cette strophe un vers à sept
syllabes.
C. — HiR A THODDAID.
C'est à peu près l'équivalent du &î/rr a thoddaid
de l'autre école, avec cette différence qu'il n'y a
qu'un seul distique représentant exactement le
distique initial de Venglyn unodl unsain (vers de
dix syllabes, suivi d'un vers de six) ; puis viennent
des vers de huit syllabes (quelquefois de sept) en
nombre varié. Le distique peut terminer la strophe
au lieu de la commencer, par exemple :
Hoff o'i min yw iaith doethineb,
Heddgar iawn ei hawddgar wyneb ;
Arwain iawndardd yr uniondeb
A gar honn i'w thog warineb ;
A mel diwaeldei- H duwioldeb — a'i pyrth
A llawnwyrth callineb.
(Dafydd Williams.)
SYSTÈME DE MÉTRIQUE DIT DE MORGANWG OU GLAMORGAN. 151
La strophe peut aussi avoir deux distiques du
genre englyn unodl unsain en tête et à la fin,
encadrant un certain nombre de vers (de quatre à
huit) de même rime. C'est alors l'équivalent exact
du byrr a thoddaid de l'autre école.
A côté de ce type, l'auteur en donne un autre
sous le nom de cyrch a chwtta ou de cyrch a
thoddaid, ce qui est exact ; c'est V englyn unodl
union, pour la structure et le nombre des syllabes
et des vers, mais au troisième vers, il y a un
cyrch, c'est-à-dire que la syllabe finale ne rime
pas avec les autres vers, mais bien avec le pre-
mier membre du quatrième vers :
Clywais. llawenais, || o'r Uwyni — adar
Yn odiaelb gyfodli ;
Yn chwefror, can iach liyfiyd,
Gwynn fy myd, | da'r gaii i mi.
(Morgan Gruffudd.)
C'est une strophe qui combine le distique initial
de Venglyn unodl unsain avec le distique final de
Venglyn unodl cyrch (c'est Venglyn bendrwmm
de J.-D. Rhys : v. p. 87).
D. — Garrhir.
Il se compose de deux parties : la première re-
produit le tribann toddaid (dix syllabes avec tod-
daid, un vers de six, un vers de sept) ; la deuxième
152 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
est du genre huppunt ou cyhydedd hir (cf. J.-D,
Rhys, plus haut, p. 86, 87).
Gweirwr, ya dorrwr \ dewrwych — y gwyran
A gyrrwr bwriadwych;
Yn un serth a'i enau'n sych;
Echdoe'n waddwr (1),
Doe'n yspaddwr ;
lawn wr, | y foru'n eurych.
(Thomas Sion Lewys o Lanwynno.)
XXIII. — Cyngog.
L'auteur range dans cette catégorie toutes les
strophes composées de vers d'inégale longueur et
formées de fragments de mesures différents. Son
essence, dit-il, est que le pennill (strophe) est fait
de deux ou trois mesures. Aussi les vers de toute
quantité peuvent-ils y trouver place. C'est ainsi
qu'il y inscrit d'abord le gwaiododyn hyrr (neuf
syllabes ; avec toddaid au troisième et , dans ce
vers, dix syllabes), le gwawdodyn hir, qu'il donne
sous le nom de pedryfann a thoddaid (quatre vers
et distique contenant toddaid), chioebann a thod-
daid. Il appelle, en revanche, gwawdodyn hir un
type composé de vers de dix syllabes, ce qui repré-
sente le hir a thoddaid des autres. Le mélange
de hyppynt hyrr et de toddaid (deux vers) ; de
hyppynt et d'un pennill de cywydd (deux vers de
sept pieds homœorimes); àlawdl gywydd et de
(1) Ces vers peuvent être de cinq syllabes (type cyhydedd hir).
SYSTÈME DE MÉTRIQUE DIT DE MORGANWG OU GLAMORGAN. 153
pennill de cywydd ; de séries de vers de six ou
sept pieds avec le distique de Vaiodî gyioydd, etc.,
est compris sous le nom de cyngog. Nous aurons
occasion de revenir, dans le second volume, sur
ce terme. Pour lolo, ce mot est dérivé de cyngliaw
[lien).
XXIV. — Dyrif ou Carol.
Ce genre n'était pas considéré comme faisant
partie de la métrique artistique ; il n'était pas sou-
mis à la cynghanedd. Notre auteur l'élève au rang
de mesur bardique en l'y soumettant. C'est un
genre qui admet des vers de toute longueur; il y
en a qui ont treize syllabes. L'essentiel de ce
genre, à en juger par les exemples plutôt que par
les explications confuses de l'auteur, c'est que le
pennill est ordinairement de deux vers homœori-
mes ou de quatre vers à rimes alternées, et que
toujours l'accent sur le mot final du vers est à une
place uniforme. Tous les pennillion sont de struc-
ture uniforme.
Quelques exemples sont du genre clogyrnach
ou tawddgyrch cadivynog^ avec plus de liberté
dans le nombre des syllabes et des vers. Tous les
exemples, sans aucune exception, sont d'auteurs
des seizième et dix-septième siècles.
§ 4. — Résumé et classification méthodique.
En résumé, le système dit de Glamorgan, mal-
154 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
gré de grandes différences qui tiennent surtout au
nombre des syllabes dans le vers et au nombre de
vers dans la strophe, repose sur les mêmes prin-
cipes que l'autre et n'est guère moins enchevêtré.
En outre, d'après les exemples, il manque d'auto-
rité ; car les exemples des divers types sont tous
ou à peu près empruntés à des contemporains de
Llywelyn Sion et surtout d'Edward Dafydd. Les
types peuvent se répartir finalement sous les mê-
mes chefs que ceux de l'autre système.
CYWYDD DBUAIR HIRION ET FYRRION.
Premier groupe.
' Gorchan y gyhydedd ferr (quatre syllabes).
Gorchan y gyhydedd yaeth (cinq syllabes).
Gorchan y gyhydedd drosgl (six syllabes).
Go7'chan y gyhydedd lefn (sept syllabes).
Gorchan y gyhydedd loastad (huit syllabes).
Gorchan y gyhydedd draws (neuf syllabes).
K j
g / Gorchan y gyhydedd loenn (1) (dix, neuf, sept
s 1 svllabes).
o "
Gorchan y gyhydedd laes (onze syllabes).
Gorchan y gyhydedd hir (douze syllabes).
Traethodyn ou traethodl (de sept à douze sylla-
bes ; système de cywydd moins loi d'accent).
1 Prost cyfneioidiog (sept, huit, neuf syllabes),
l Prost cadioynogd (= prost cadivynog).
(1) Aussi vers de dix et neuf; dix et onze.
SYSTÈME DE MÉTRIQUE DIT DE MORGAN WG OU GLAMORGAN. 155
Clogyrnach (vers inégaux).
Huppynt [huppunt hyrr, huppunt hir, gorchest
y beirdd, cyhydedd hù\ cadioyn fyrr).
Llamgyrch (cf. clogyrnach).
Deuxième groupe.
Englyn avec ses variétés :
Tribann toddaid = englyn unodl union, avec
un vers de sept pieds en moins ;
Byrr a thoddaid = englyn unodl union ;
Hir a thoddaid = byrr a thoddaid à peu de
chose près ;
Gar r hir.
Troisième groupe.
î' gyhydedd gyrch (cf. cyioydd odliaidd ou
aivdl gyvjydd) ;
Tribann cyrch ou tribann Morganwg = englyn
unodl gyrch;
Gadwyngyrch (mélange du cywydd odliaidd et
du prost cadwynog ;
Cyrch a thoddaid ou cyrch a chwtta (distique
d'englyn unodl union et distique de cywydd
odliaidd) .
Le cyngog se répartit entre les trois groupes
suivant les systèmes qu'il met à contribution. Le
«iyn/ appartient au premier groupe.
LIVRE II.
LA MÉTRIQUE DES XV'-XVI° SIÈCLES CHEZ LES
AUTEURS.
CHAPITRE PREMIER.
LES STROPHES OU SYSTÈMES.
§ l*'^ — Les strophes décrites par les grammai-
riens.
Griffith Roberts, page 281, nous dit que les
seuls systèmes en usage parmi le peuple étaient
les englynion et les cywydd deuair hirion. Ce ne
sont pas les seuls chez les poètes , mais ce sont
chez eux aussi les plus usités.
Sur cent trois poèmes des quinzième-seizième
siècles que contiennent les Gorchestion^ quatre-
vingt-cinq sont du système cywydd deuair hirion.
158 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Dans les Ceinion llenyddiaeth gymreig, la pro-
portion est encore plus forte (1).
Sur les soixante-douze poèmes que nous pré-
sentent les œuvres de lolo Goch, qui vivait encore
dans les premières années du quinzième siècle et
a chanté Owen Glyndwr, il n'y en a que neuf qui
ne soient pas des cyivydd deuair hirion (2).
Sur deux cent soixante-cinq poèmes de Dafydd
ab Gwilym, qui florissait dans la seconde moitié
du quatorzième siècle, plus vieux que lolo Goch,
mais son contemporain, dix poèmes seulement ne
sont pas des cyioydd deuair hirion.
Dans la collection Flores poetarum Britannico-
rum, qui se compose d'extraits de poètes des
quinzième-seizième siècles, groupés par ordre de
matières, il n'y a guère que ce système. Je n'y
vois que six ou sept exceptions.
Le poète dont les œuvres présentent le plus de
strophes variées est Lewys Glyn Cothi, qui vivait
encore en 1485, le poète belliqueux de la guerre
des Deux-Roses. Sur cent cinquante-quatre poè-
mes, il y en a cinquante et un à strophes variées,
c'est-à-dire le tiers de l'œuvre. Le reste est com-
posé de cyioyddau deuair hirion. La proportion
relativement considérable de strophes différentes
tient, en grande partie, à ce que les éditeurs n'ont
(1) Ceinion, II, p. 75-84; 99-103: 105-111; 205-210; 211-216;
285-312.
(2) GweUhi&u lolo Goch, éd. Ashton, 1893.
LES STROPHES OU SYSTÈMES. 159
fait paraître que les poèmes de l'auteur touchant
à l'histoire, c'est-à-dire des éloges et des poèmes
funèbres, genres qui, ordinairement, exigent
Vawdl.
En dehors du cyivydd deuair hirion et de
Yenglyn unodl union ou unsain , qui se retrouve
également chez tous les auteurs, mais est généra-
lement joint à d'autres strophes ou n'est qu'une
simple épigramme, voici, parmi les systèmes dé-
crits précédemment, ceux que j'ai retrouvés chez
les poètes :
Premier groupe.
Englyn prost cadwynog : Dafydd ab Edmwnd
{Gorch., p. 107); Guttyn Owain {ibid., p. 200);
William Llyn {ibid., p. 259) ; Tudur Aled {Ceinion,
I, p. 347); Lewis Glyn Cothi (p. 424). Rien chez
lolo Goch ni Dafydd ab Gwilym.
Englyn prost cyfnewidiog : Dafydd ab Edmwnd
{Gorch., p. 102, 120); Guttyn Owain {ibid., p. 189,
201); William Llyn {ibid., p. 259, 274, 280, 290);
Tudur Aled {Ceinion, I, p. 330, 347); Sion Tudur
{id., II, p. 103); leuan ap Rhydderch (Prys, Hanes,
p. 202); Lewis Glyn Cothi (p. 27, 59, 97, 104,
113, 133, 164, 172, 178, 182, 197, 260, 323, 339,
386, 424, 443, 453, 470, 493, 500); Dafydd ab
Gwilym (quelques exemples, p. 327-329).
Cyhydedd ferr : Lewis Glyn Cothi (p. 256-257,
douze strophes) ; William Llyn {Gorch., p. 260).
160 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Cyhydedd nawbann : Tudur Aled (Ceinion , I,
p. 340); William Llyn {Go7''ch., p. 261). Ce type,
usité à toutes les époques , l'est particulièrement
par Lewis Glyn Cothi : p. 27, huit strophes ; p. 61,
quinze strophes; p. 98, quatre strophes; p. 101, dix
strophes; p. 179, dix strophes; p. 183, onze stro-
phes (une de six vers); p. 227, huit strophes;
p. 238 , seize strophes ; p. 284 , dix strophes ;
p. 473, dix strophes.
HupuNT BYRR : Dafydd Nanmor [Ceinion, I, p. 164).
Le poème contient soixante vers de même rime
de douze syllabes, mais la coupe n'est pas la coupe
ordinaire du hupunt ; le vers ne saurait se résou-
dre en trois petits vers de quatre syllabes.
Hupunt hir : Lewis Glyn Cothi, p. 41. Strophe
de quatre vers de huit syllabes ou de huit vers de
quatre; p. 135-137, strophe de hupunt réunie à
cadicyn fyrr ; p. 137, la dernière strophe est du
type hupunt; lolo Goch, p. 530-534, série de
hupunt hir.
Clogyrnach : Guttyn Owain {Gorch., p. 200,
huit strophes).
Tawddgyrgh gadwynog : Dafydd ab Edmwnd
[Gorch., p. 104-107, huit strophes); Guttyn Qwain
{ibid., p. 189, six strophes); William Llyn [ibid.,
p. 264); Lewis Glyn Cothi, p. 135-136; 229-230,
six strophes ; 475-476.
LES STROPHES OU SYSTÈMES. 161
Cyhydedd hir : Deio ab leuan Du {Gorch.^
p. 168, onze strophes) ; Tudur Aled [Ceinion, I,
p. 340, joint à cyhydedd nawbann); Lewis Glyn
Cothi (p. 29-30, huit strophes; 41, quatre stro-
phes ; 73-74, cinq strophes; 117, six strophes;
133-134, sept strophes; 252, sept strophes; 255,
cinq strophes; 333-334, dix strophes; 395, sept
strophes ; 493, neuf strophes ; 498, quatre stro-
phes) ; lolo Goch (p. 421-423; 469-483, deux poè-
mes de ce type); Dafydd ab Gwilym (p. 349).
Deuxième groupe.
Englyn unodl crwcca : Tudur Aled [Ceinion,
1, p. 347; p. 323, les deux premiers vers sont de
huit syllabes); William Llyn [Gorch., p. 259).
ToDDAiD : Dafydd Nanmor {Gorch., p. 153, dix
strophes de quatre vers) ; Tudur Aled {Ceinion, I,
p. 338, type toddaid avec des vers de neuf syl-
labes intercalés); Sion Tudur {ibid., II, p. 103-104);
Lewis Glyn Cothi (p. 46, 260-261, 294, 424);
Dafydd ab Gwilym (p. 8, 324, 331, 335).
GwAWDODYN BYRR : Dafydd Nanmor {Gorch.,
p. 150); William Llyn {ibid., p. 273, 278, 288);
Dafydd Nanmor {Ceinion, I, p. 161); Tudur Aled
{ibid., p. 344, 348) ; Lewis Glyn Cothi (p. 26, 36, 46,
51-52, 60, 66, 87, 89, 97, 105, 114, 118, 125, 165,
192, 243, 312, 388, 441, 471, 493, 500); lolo Goch
(p. 269); Dafydd ab Gwilym (p. 320, 330).
11
162 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Cette mesure est très usitée. Je relève pour le
même poème, chez Dafydd Nanmor, douze strophes
sur ce modèle; chez William Llyn, treize stro-
phes ; Lewis Glyn Cothi, douze strophes (p. 34-36)
tuit strophes (p. 51-54) ; cinq strophes (p. 56)
neuf strophes (p. 60-61); quatre strophes (p. 66-67)
douze strophes (p. 87-88); treize strophes (p. 104-
106); douze strophes (p. 113-115); dix strophes
(p. 118-120); onze strophes (p. 124-125); douze
strophes (p. 163-166); huit strophes (p. 191-193);
onze strophes (p. 242-244); quinze strophes
(p. 385-388); douze strophes (p. 441-443); dix
strophes (p. 470-472); neuf strophes (p. 499-500);
Dafydd ab G^Yilym, douze strophes (p. 330-331);
lolo Goch (p. 264-271).
GwAWDODYN HiR : Dafydd ab Edmwnd [Gorch.,
p. 107); Deio ab leuan [ihid., p. 172); William
Llyn [ibid., p. 264, 273, 278); Dafydd Nanmor
[Ceinion, p. 161, la strophe a onze vers); Tudur
Aled [ibid., I, p. 339); Sion Tudur [ibid., II, p. 211);
Lewis Glyn Cothi (p. 48, 76, 172-173, 312-313);
lolo Goch (p. 274).
Cette strophe est très employée dans le même
poème : Dafydd ab Edmwnd l'emploie huit fois ;
Deio, six fois; William Llyn, cinq fois; Tudur
Aled, vingt et une fois; Lewis Glyn Cothi, dix
fois.
Byrr a thoddaid : Lewis Glyn Cothi (p. 324).
LES STROPHES OU SYSTÈMES. 163
HiR A THODDAiD : Dafydd ab Edmwnd {Gorch.^
p. 119); William Llyii {ibid., p. 268, 273); Tudur
Aled [Ceinion, I, p. 348); Sion Tudur {ibid., II,
p. 210); Lewis Glyn Cothi (p. 25, 46, 51, 339, 424,
454.
Troisième groupe.
Englyn unodl cyrch : lolo Goch (p. 535-538) a
bon nombre de strophes souvent altérées de ce
type, mais il n'y a pas de cynghanedd ; c'est un
type, en effet, qui figure parmi les strophes dites
libres (cf. Rhys Prichard, ap. Prys, lianes, p. 337).
AwDL GYWYDD OU cyivi/dd odliaidd : Tudur Aled
{Ceinion, p. 339, vers de neuf syllabes construits
sur ce type) ; Rhys Nanmor (ap. Prys, Hanes,
p. 198, distiques de vers de neuf syllabes, de ce
type). V. plus haut, Trybedd y myneich, p. 87.
Les systèmes gorchest y beirdd, cyivydd llos-
gyrniog, cyrch a chwtta ne se retrouvent que
dans les poèmes qui ne sont autre chose que des
exercices sur les vingt-quatre mesur (GwilymTew,
Lewis Morganwg, Simwnt Fychan ; cf. William
Llyn, Gorch., p. 258-264).
§ 2. — Systèmes modifiés chez les poètes.
I. — Le genre prost cyfneividiog (syllabe finale
du vers présentant mêmes consonnes finales et
voyelle différente) est appliqué à diverses strophes
164 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
(v. d'ailleurs plus haut, p. 145). D'abord la strophe
de vers de sept syllabes se trouve composée par-
fois de six vers (Lewis Glyn Cothi, p. 132-133,
171, 182); Dafydd ab Edmwnd [Gorch., p. 119) :
1° Strophe de huit vers, le premier de dix syl-
labes et les autres de sept (Lewis Glyn Cothi,
p. 135) :
Bc byw yn Neheubarth heddiw arthur
Val y bu. a'r Uu Ilawer,
Ev a alwai ei vilwyr
Yn blaid i vab Elidir,
A'i blaid ev yn Ninevwr,
111 dau a gais gwyllt a gwar.
2° Cyhydedd nawhann (Lewis Glyn Cothi,
p. 61-62; cf. p. 68) :
Ei adar a'i wyr o vewn y drin
A oresgynodd â'i ros gwynion ;
A'i lew yn aros wrth bob rbosyn
A'i wyr a'i vilwyr a oedd viliwn.
Les deux strophes de ce type se terminent en
-wn.
3° Hir a thoddaid (Lewis Glyn Cothi , p. 425) :
Maelgwn wyd, Rufydd, mab Gwên ner Drifwys,
Avarwy, Lawnslod, pan vu briodas ;
0 gydwydd rwyddlawn a gadwodd ryddlys ;
Syr Gai ab Ivan sy â'r gvvayw Bevus,
Syr Grufydd, voch Nudd, vaich yn oes — dy dad
Sy ar ein dwywlad, syr Aroii dilys.
LES STROPHES OU SYSTÈMES. 165
II. — Le cywydd deuair hirion, dont les vers
riment par couples, se présente quelquefois avec
une série de vers de même rime (Tudur Aled,
Ceinion, I, p. 347) :
Glin aurfraisg, galon irfrau,
Gwna fwrw'n larll a'r gwaew'n frau ;
Gwres o'i frig a roes y frau,
Gwn tân ar Gent o'i enau.
Sion Tudur {ibid., II, p. 104) a des strophes de
dix vers de sept syllabes, mais ce sont des paro-
dies des englynion y misnedd).
III. — Genre toddaid :
1° Une strophe du type gioaicdodyn byrr avec
une diirérence : tous les vers sont de huit sylla-
bes, même celui qui contient le toddaid (Lewis
Glyn Cothi, p. 288) :
Am ein balcliedd yma'n bylchwyd;
Am ein dewredd yma'n diriwyd (l),
Am vyd i gyd gwadwyd — vy Hais
Yin mio Ddwylais y'ni arddelwyd.
2° Un distique du genre toddaid (dix et neuf
syllabes) suivi d'une strophe de gicaivdodyn hir
(Tudur Aled, Ceinion, I, p. 339) :
Y'mberigl yr wyf o'm biiaeth — bob awr;
(1) Scandez dir-wyd en deux syllabes.
166 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Yr af ar f elawr o'i farwolaeth ;
Mae'r fynwes im ar fon y saeth,
Heb fy stôr wyliau, heb feistrolaetk,
Heb allu dros hyn, heb well dros "svaeth,
Heb windai mawrdrai mordiaeth — longlwythau
Heb amyl ffrwythau, heb fwythau, heb faeth.
IV. — Genre cywydd odliaidd :
Un poème de Rhys Nanmor (Prys, Hanes,
p. 198) est composé de distiques du type aivdl
gywydd ou cywydd odliaidd^ mais les vers sont
de neuf syllabes : il ressemble aux deux exemples
de tryhedd y meneich (v. plus haut, p. 87-88) :
Cynin a'i weision, Cynan, Assaf
Cawrdaf, car Eudaf, fab Carïadog,
Collen, llaw Elien a Llywelyn,
Cynwyd, Cynfelyn, Cedwyn, Cadog.
La strophe by 7^7^ a thoddaid complète est parfois
suivie de strophes du même genre, mais n'ayant
pas le premier distique du genre englyn unodl
union (v. plus haut, p. 101). Ces strophes sont
reliées à la première par la rime dominante (Lewis
Glyn Cothi, p. 324-325).
V. — Une strophe de quatre vers de dix sylla-
bes chez Lewis Glyn Cothi (p. 118-119) ne rentre
directement dans aucun des genres décrits. Tous
les vers ont la même rime à la finale et à la cin-
LES STROPHES OU SYSTÈMES. 167
quième syllabe. On pourrait couper la strophe en
huit vers de cinq syllabes de même rime :
Ym Mon Benmynydd | hevyd val had vydd,
0 odlau odlydd | ddwyvil i Ddafydd;
Rliiv gwellt yr elltydd | a'r gwawii o'r gweunydd ;
Rhiv gwlith rbos , a gwlydd | oedd ei ovii Ddavydd.
VI. — Tout un poème, chez Dafydd Nanmor,
est en vers de douze syllabes [Ceinion, I, p. 164)
qui ne peuvent, comme pour le hupunt byrr, se
diviser en trois petits vers. La coupe est fort dififé-
rente de celle du vers hupunt de douze syllabes
qui est, lui, toujours divisé en trois membres de
quatre syllabes. Celui-ci a la coupe presque tou-
jours à la sixième syllabe. Il a la cynghanedd par
allitération, en général, fort rigoureuse :
Ni bu lewach calon, | ni bu lai awch cilud.
§ 3. — Systèmes combinés dans la même strophe.
1° GwAwnoDYN BYRR et HiR (Dafydd Nanmor,
Ceinion, I, p. 162). Série de strophes du môme
type de quatre, six vers et plus, unies par la même
rime. Le premier gair toddaid parait au dixième
vers. Ce système est fort usité.
2" Pennill de cywydd deuair hirion joint à
englyn unodl unsain i^Tudur Aled, Ceinion, I,
168 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
p. 338) et soudé par la reprise à Venglyn du der-
nier membre du cywydd :
Cywydd.
Englyn.
Darfu'n diarfu, Deo irfyw !
Darfu am barcb dra fo'm byw ;
Dra fo'm byw, deryw | dwyrain — a gogledd
Diryfedd hyd Rbufain ;
Doe'n dirwywyd yn druain,
Dinbech drist dan y baich drain.
3° Cyhydedd nawbann suivi de cyhydedd hir^
avec cette particularité qu'un des petits vers a
quatre syllabes. La strophe se termine par un vers
de neuf pieds ayant la même rime que les grands
vers (Tudur Aled, Ceinion, I, p. 339) :
9 Gwae eigion y'mron i merwined !
9 Gandryll o waeddi gan dra lludded;
9 O'm dwyais heddiw y'm diswydded,
9 Anodd ym aros yn ddiymwared,
5 Yn ddiddawn ddiddym,
4 Heb rodd heb rym
9 Heb addwyn feistr ym | beb dda'n fystred :
9 Mawr ydd wy'n wylo, Merddin Aled!
4° Cyhydedd hir et cyhydedd nawbann (Tudur
Aled, Ceinion, I, p. 340) :
Nid cwj'n, cwyn canwr,
Nid byd, byd beb wr,
Wrtb gwyn goncweiwr wythgan caered :
0 bwy cawn lunio neb cyn laned?
0 bwy cawn ddcthol neb cyn ddoethed.
LES STROPHES OU SYSTÈMES. 169
Nag un o'r sessiwn cyn rasused,
Nag un ar clyn cyn wroled?
5° Distique de toddaid avec une strophe de
cyhydedd naicbann suivie iïwnpenniU de gyhydedd
HiR (Tudur Aled, Ceinion, I, p. 339) :
Cywir Esyllt gynt, | Crused — Siwsan
Er cwyn i Drystan, wraig can dristed,
Rhoi elusenau yw rheol Sioned,
Rhoi gynau gwynion rhag ein gwaned ;
Rboi cyn y ddwyawr, rhai can dd^ed,
Rhoi cwyr a menig, rhoi cri o'i myned ;
Rhoi cwyn, rhai a'i cant,
Araith oer a thant
A "wnant, methasant | o'i mwythused.
Les poètes aiment à unir les strophes différentes
par la rime, tout en leur laissant leur indépen-
dance. C'est ainsi que chez Lewis Glyn Cothi
on trouve unies par la rime dominante -aidd :
englyn unodl union (doux strophes) et cyhydedd
naivbann (quinze strophes), p. 237-238; cyhydedd
nawbann et gwawdodyn byrr, p. 98-99 ; on trouve
aussi fréquemment, dans le même poème, des
séries de la même strophe ayant la même rime.
C'est ainsi que dans un poème de Lewis Glyn
Cothi (p. 11) douze strophes de cyhydedd naicbann
ont la rime dominante -el.
CHAPITRE II.
LA C Y N G II A N E D D .
,§ 1". — Remarques générales.
L'étude des poètes montre que les classifica-
tions de la cynghanedd , les règles qui régissent
chacune d'elles, en exceptant quelques subtilités
et complications enfantines, sont fondées sur une
connaissance approfondie de la littérature poétique
des quinzième-seizième siècles.
La cynghanedd vocalique, en exceptant la rime
finale, est la moins usitée de beaucoup. Lorsqu'il
y a deux rimes internes, le troisième membre est
toujours relié par l'allitération au deuxième. La
cynghanedd lusg est d'un emploi assez fréquent;
la syllabe qui précède la voyelle de la rime finale
rime avec une syllabe finale précédente du même
vers : c'est dans les vers où se montre cette cyn-
ghanedd que l'allitération fait totalement défaut
ou se montre le moins.
Sur la coupe ou les coupes des vers à cyngha-
LA CYNGHANEDD. 171
nedd vocalique, les observations que j'ai données
plus haut (p. 55-56) reposent plus sur une obser-
vation personnelle des auteurs que sur les affir-
mations des grammairiens : je me contente d'y
renvoyer.
La cynghanedd par allitération^ comme nous
l'avons vu , divise toujours le vers en deux mem-
bres. Là où on a la cynghanedd dratvs, la con-
sonne qui précède la voyelle de la rime finale
allitére avec la consonne initiale du vers, s'il n'y
en a pas d'autre dans les deux membres à allitérer
{h, n et même m. à l'initiale, peuvent se perdre).
§ 2. — La rime.
La rime, comme nous l'avons vu, comprend
l'accord parfait de deux syllabes en ce qui con-
cerne la voyelle ou la diphtongue de la syllabe et
la consonne ou les consonnes qui la suivent :
c'est la syllabe qui rime.
Il semble qu'aux quinzième-seizième siècles, la
quantité ait dû avoir assez peu d'effet sur le tim-
bre de la voyelle, moins qu'aujourd'hui ; autrement,
on serait obligé d'admettre que les poètes fai-
saient rimer des voyelles de timbre différent, ce
qui est inadmissible dans une poésie fondée sur
une si subtile analyse des sons. C'est ainsi que
nous voyons rimer :
porthor : dôr (Daf. ab. Gw., p. 50).
172 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
nos : diddos (Daf. ab Edm., Gorch., p. 111).
gwyddoch : coch (leuan Du, Gorch., p. 163).
môr : elor (Hywel ab Rhesnallt, Gorch., p. 185) (l).
0 sortant de à long vieux celtique et o original
avaient le même timbre :
darfod : tafod (et tafawd) (Daf. ab Gw., Gorch., p. 69).
gwirion : ysgyi'ion (Daf. ab Edm., Gorch., p. 110).
Einion (Einiawn) : fonn (leuan Deulwyn, ibid., p. 130).
cardod : bod (Daf. Nanmor, Gorch., p. 151).
union : fronn (Howel ap. Rheinallt, Gorch., p. 167).
mor : elor (elawr) (Deio ab leuan Du, ibid., p. 185).
Aw et 0, en polysyllabe, sorties de à celtique,
riment ensemble.
Il semble aussi qu'il y ait eu fort peu de diffé-
rence entre au et eu :
nacau : gwleddeu (Lewis Glyn Cothi, p. 80).
fawrhau : finneu (Daf. ab Edm., Gorch., p. 131).
Gwleddeu et finneu ont été rajeunis par les édi-
teurs en gwleddau et finnau.
Bon nombre de rimes présentent des irrégula-
rités qui ne sont qu'apparentes et qu'explique la
prononciation du temps. Il ne faut pas oublier
que l'orthographe des auteurs souvent n'a pas été
respectée par les éditeurs.
(1) J. Rhys, Lectures, p. 128, s'est posé la question de la valeur
de la voyelle suivie de spirante et de la rime och et coch dans
Dafydd ab Gwilym.
LA CYNGHANEDD. 173
1° -Ytv, -ma -iw riment ensemble :
ydyw : ffiiw (Daf. ab Gw., Gorch., p. 46).
heddyw : rhiw {Id., ibid., p. 55),
heddyw : wiw {Id., ibid., p. 68).
goreudduw : byw (lolo Goch, ibid., p. 71).
gwiw : ydyw (lolo Goch, Gorch., p. 78).
wiw : heddyw (Uaf. Nanmor, Gorch. ., p. 148).
clyw : diluw {Id., ibid., p. 153).
Heddyw : lliw (Icuan Du, Gorch., p. 164).
firiw : ydyw (Deio ab leiian Du, ibid., p. 186).
ydyw : lliw {Id., ibid., p. 186).
lliw : ydyw (Guttyn Owain, Gorch., p. 193).
briw : ydyw {Id. ibid., p. 206).
ydyw : ffiiw (Tudur Aled, Gorch., p. 235).
Duw : byw (William Lllyn, Gorch., p. 280).
liw : heddiw {sic) (Lewis Glyn Colbi, p. 84).
2" Y final ou en syllabe finale rime avec i.
menyg : pendefig (Daf. ab Gw., Gorch., p. 42).
dîg : tremmyg (Rhys Goch, Gorch., p. 88).
selsig : tremmig = trcminyg {Id., ibid., p. 97).
lurig : diblyg (Gruff. Iliraethog, Gorch., p. 100).
dig : tebyg (leuan Deulwyn, Gorch., p. 133).
diwyg : cig {Id., ibid., p. 138).
gorllewin : dyn (leuan Du, Gorch.. p. 162).
henwir : ufernwyr (Lewis Glyn Cothi, p. 26).
menyg : coedwig {Id., p. 38).
gwig : annbebyg {Id., p. 32).
cegin : dilyn (Lewis Gl. Cothi, p. 63).
caei'fyrddin : Prydyn [Id., p. 63).
llid : y gyd (Id., p. 166).
gwenwyn : gerwin {Id. y p. 180).
174 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Chez le même poète ni (nota augens) rime
(p. 139) avec cydwel?/, et i (f^) (p. 374) avec
goleunz. Nous savons par l'orthographe de poèmes
plus anciens (par exemple le Black Book) que Vi
du pronom renforçant était fort atténuée. Sur
cette prononciation de y en syllabe finale dans les
polysyllabes, voir p. 26.
3° U rimant avec y :
ufudd : gAvydd (Daf. ab Gw., Oorch., p. 35).
y foru (y fory) : du [Id., ibid., p. 49).
cudd : Dofydd (lolo Goch, Gorch., p. 72).
ufudd : hydd (Id., ibid., p. 73).
dyn : lun (Rbys Goch, ibid., p. 96).
ystyn : un (Daf. ab Edm., ibid., p. 115).
dyn : fun (Id., ibid., p. 120).
ty : rydu (Guttyn Owain [Gorch., p. 198).
un : iddyn (Tndur Aled, Gorch., p. 237).
un : creuddyn [Id., ibid., p. 245).
hyll : dull (Lewis Glyn Cothi, p. 281).
Comment concilier ces faits avec l'assertion de
J.-D. Rhys, que ïi et y étaient des sons diffé-
rents? Il est impossible de voir dans les exceptions
qui précèdent des faits dialectaux ; si certains au-
teurs, comme Lewis Glyn Cothi, sont du Sud,
d'autres, comme Dafydd ab Edmwnd et Tudur
Aled, sont du Nord. Si on rapproche ce que nous
avons dit de la rime de voyelles longues avec
voyelles brèves et que, d'autre part, on sait que
dans le genre prost cyfnewidiog^ c'est-à-dire le
genre où la syllabe finale du vers a une voyelle
LA CYNGHANEDD. 175
différente, les poètes des quinzième-seizième siècles
opposent y k u, une conclusion s'impose : c'est
qu'il existait très réellement une différence percep-
tible de prononciation entre u et y, mais que leur
timbre était suffisamment à peu près le même,
surtout quand y était en monosyllabe ou en syl-
labe finale dans les polysyllabes.
Exemples de voyelles diff'érentes en prost cyf-
neioidiog :
daethum : dim : ym (Daf. ab Edm., Gorch., p. 103).
Rys : weddus (Id., ibid., p. 103).
yw : liw {Id., ibid., p. 120).
drud : lid : byd (Sion Tudur, Ceinion, II, p. 103).
ysgud : byd (Lew. Gl. Cothi, p. 260).
Mei'ddyn (écrit Merddin) = bun (Lewis Gl. Cothi, p. 132).
Pour les diphtongues , en général les diphton-
gues propres ou vraies diphtongues ne riment
qu'avec elles-mêmes, au moins dans les monosyl-
labes. Cette loi, combinée avec celle de l'accent,
dans le système du cyaydd^ a eu un effet curieux :
c'est de multiplier, pour répondre par un polysyl-
labe au monosyllabe terminant le vers, les com-
posés ayant pour second élément le monosyllabe
lui-même. De là, le très grand nombre de ydwyd
répondant à wyd; ydoedd répondant à oedd ; ydyiv
à yw; ydynt à ynt (1). L'accent, au moins ora-
toire, était probablement sur yd-.
(1) Gorchest., p. 115, 210, 219, 214-216, 223-224, etc. Le souci de
176 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Il y a quelques dérogations à la loi des diph-
tongues propres. Chez Lewis Glyn Cothi, p. 121,
gwydd rime avec newydd ; rhwydd avec rhydd ;
crwyn avec Benwynn. (Pour la diphtongue dans
les polysyllabes, v. plus haut, p. 38.)
Pour la syllabe, il y a une loi qui interdit de
faire rimer la lourde (syllabe à voyelle suivie de
consonne redoublée) avec la légère (syllabe où la
voyelle n'est suivie que d'une consonne). Cette
loi est fortement atténuée par le fait que, dans la
dérivation ou la composition, la lowde perd de
son poids et peut rimer avec la légère : hên peut
rimer avec mein-wen (gwenn). Sans cette restric-
tion, fondée sur une observation très juste, la
règle qui veut que, dans le cywydd deuair hirion
ou fyrrion, l'accent sur le mot final soit, dans un
vers, sur la dernière et dans l'autre sur la pénul-
tième, serait impossible à appliquer. Elle n'est pas
toujours appliquée, même dans les monosyllabes :
Ar dorr merch y cor y cân.
§ 3. — V allitération.
Les consonnes allitèrent suivant leur nature,
leur mode, et leur lieu d'articulation. La sourde
faire rimer les diphtongues impropres avec elles-mêmes ou avec
des mots à voyelle simple identique a eu des effets analogues :
cf. gweirweHt et çjwelU; gorwylU et gwxjlll.
LA CYNGHANEDD. 177
ne peut allitérer qu'avec la sourde; la sonore, avec
la sonore. L'explosive allitère avec l'explosive; la
la spirante avec la spirante ; / avec /; r avec r (1).
L'explosive labiale n'allilère qu'avec la labiale
dure. Un seul point peut paraître douteux : l'ex-
plosive sourde peut-elle allitérer avec l'explosive
sonore homorgane? B peut-il allitérer avec p;
d avec t ; g avec c?
L'orthographe ne peut nous apporter sur ce
point aucune lumière. Une des principales préoc-
cupations, en moyen-gallois, a été de différencier,
dans l'orthographe, l'explosive de la spirante den-
tale. En général, dans la prose et dans la poésie
des treizième-quinzième siècles (les éditeurs ont
tout modifié) l'explosive dentale est écrite t^ la
spirante, d. Les autres explosives sont aussi ex-
primées par la sourde ; c, p (plus de variations
pour p). Outre l'analogie de ^, il y a d'autres rai-
sons : il est incontestable que dans les syllabes à
voyelle brève (voyelle suivie de deux consonnes
ou de consonnes redoublées ou voyelles en syllabe
non accentuée), l'explosive finale a une tendance
à se rapprocher de la sourde. Elle ne paraît pas
cependant y arriver, comme cela se produit en
breton : bas-vannetais bêd^ monde ; é bet, au
monde; mâd^ bon; den mat, homme bon. Si
l'explosive, dans cette situation, était arrivée net-
Ci) Quelques exceptions pour mh, qui allitère avec m, et rh qui
allitère quelquefois avec r.
12
178 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
tement à la sourde, il est sûr que les poètes se
fussent gardés, en général, de la faire allitérer
avec la sonore.
Il y a d'ailleurs, en dehors de toute supposition,
des preuves claires que les poètes ne faisaient pas
allitérer la sourde et la sonore liomorgane.
D suivi de h, c'est-à-dire t, ou au moins d
assourdi, n'allitère pas avec d, mais avec t, ou avec
d X h:
Ni allwn fod hebot ti (Daf. ab Gwil., p. 3).
Prononcez foi ebot.
Enw tefyrn ynad hoyw foes {Id., p. 4).
Weled hoy WW gymyred hardd {Id., p. 6).
Och Dduw tad! na chuddwyd hwn {Id., p. 10).
Il en est de même des autres explosives :
Goludog hebog hybarch (1) {Id., p. 3).
Le scrupule est poussé très loin dans cette
voie : deux explosives sonores, l'une à la finale,
l'autre à l'initiale, ou une explosive sonore suivie
d'une sourde dans les mêmes conditions équiva-
lent, en gallois comme en breton, à une explosive
(1) Prononcez goludoc eboc ybarch.
LA CYNGHANEDD. 179
sourde. Dans ce cas, ce groupe allitére avec une
explosive sourde :
Telais ym fragawd du loyw (Daf. ab Gwil., p. l).
Hyd dwyi-affo het (1) euraid (Ici., p. 9).
Mwyalchod teg yn myich ton (Id., p. 10).
Amrant du ai- femrwri teg (Id., p. 10).
Ond da fardd Glann Teifi wcnn (Tudiii- Aled, Gorc/i., p. 251).
0 caf finau rhag gofai (Daf. al) Gwil., p. 14).
L'explosive sonore finale plus r sourd (rh) équi-
vaut à tr :
Car trugain cariad rhagor (Daf. ab Gwil., p. 14).
Pob ibyw adar purpnredig (Lewis Gl. Cotlii, p. 256).
Pour les spirantes, les résultats sont analogues :
th final suivi de dd initial allitére avec th (2) :
Ni'th ddeil swyddog na theiilu (Daf. ab Gwilym, p. 92).
Pour les spirantes, v. page 28.
L'explosive finale d'un mot polysyllabique alli-
tére, en revanche, régulièrement avec une explo-
sive liomorgane dans l'intérieur du mot et dans
une situation où cette dernière doit être sonore :
Ys gwae fy wyneb hebddi (Daf. ab Gwil., p. 60).
(1) Hei, anglais hat, se prononce nettement avec voyelle brève
et dentale sourde.
(2) Dd final + dd initial équivalent à dd :
Gwr rhwydd gunaeth gwrj'w rhudd ddellt.
(lolo Goch.)
180 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
On peut donc conclure avec certitude, d'un
côté, que même en syllabe finale non accentuée,
l'explosive n'était pas completementjsourde, et d'un
autre que les poètes gallois ne font pas allitérer
l'explosive sourde avec l'explosive sonore, même
homorgane.
CHAPITRE III.
EXEMPLES DE CYNGHANEDD ET DES DIFFERENTS
SYSTÈMES CHEZ LES AUTEURS DES XV®-XVI® SIÈCLES.
Comme résumé et illustration de tout ce qui
précède, je donne ici des exemples des différents
systèmes chez les poètes de l'époque qui nous
occupe. Quand le vers a la cynghanedd sain
rywiog ou vocalique propre , les rimes et l'allité-
ration du dernier membre sont indiquées par des
caractères gras. Pour la cynghanedd lusg, dont
l'essence est dans la rime de la pénultième du mot
final du vers avec la finale du premier hémis-
tiche, l'attention est appelée sur les deux rimes
par les mêmes caractères : s'il n'y a pas de con-
sonnes en caractères gras, c'est qu'il n'y a pas
d'allitération. Dans les vers à cynghanedd par alli-
tération [cynghanedd groes ou draws), les con-
sonnes allitérantes des deux membres sont toutes
en caractères gras. La rime finale n'est ainsi
notée que dans certains systèmes dont elle consti-
182 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
tue l'originalité. La ponctuation a été souvent mo-
difiée ; pour lolo Goch, j'ai aussi introduit dans le
texte certaines variantes.
Les exemples de cyioydd deuair hirion ont été
multipliés parce que c'est le genre le plus familier
aux poètes de cette époque et celui où les carac-
tères essentiels de la métrique galloise apparaissent
le plus nettement.
CTWYDD DEUAIR HIRION.
Fin du XI Y' siècle : Dafydd ab Gwylim, p. 91 (1).
CY^\'YDD i'r gwynt {cywydd au vent).
Yr wybrwynt, helynt hylaw,
Agwrdd drwst a gerdda draw,
Gwr oerias wyd, garw ei sain,
Drud byd heb droed beb adain.
Uthr yw mor aruthr i'th roed
0 bantri, wybr beb untroed
A buaned y i-hedy
Yr awr bon dros y fron fry.
(1) Ce poète est le plus brillant du moyen âge gallois, et peut-
être le plus remarquable de l'Europe entière, à cette époque,
par la variété et la fantaisie de l'imagination, le pittoresque de
l'expression et l'éclat des images. Il est regrettable qu'il n'existe
aucune bonne édition de ses œuvres. S'il est de la fin du qua-
torzième siècle, il appartient à l'école qui a codifié la métrique,
sans tomber dans les puérilités et les enfantillages qui l'ont
gâtée.
EXEMPLES DE CYiNGHANEDD. 183
Dywaid im, diwyd cmyn,
I)y hynt ogleddwynt y glyn.
Och wr dos o Uwch Aeron
Yn glaer deg yn eglur don,
Ac erof fi nac eiriach,
Nag ofna en- y Bwa Bach.
Cybudd gwyn, wenwyn weini,
Caeth yw'i- wlad a'i maeth i mi.
Noetliid twyn, cyd nitbid dail,
Ni'th dditia neb ni'th atiil,
Na Uu rhiigl na Uaw rhaglaw,
Na llafn glas na Uif na gwlaw.
Ni'th ladd mab mam o amhwyll,
Ni'th lysg tan, ni'th lesga twyll,
Ni boddi ni'th lybiiddiwyd (I);
Nid ai yn glyn, diongl wyd.
Nid rhaid march buan danad
Neu bont ar aber na bad.
Ni'th ddeil swyddog na theulu
l'th ddydd, nithwydd blaenwydd blu.
Ni'th wyl drem ith wal dramawi- ;
E'th glyw mil. nyth y gwlaw mawr,
Rhad Duw wyd ar hyd daear,
Rhuad blin doriad blaen dar,
Neitiwr wybr, natiir ebrwydd,
NeitiwT gwiw dros naw tir gwydd,
Sych natur, creadur craff,
Serenawg wybr siwrnai gobraff,
Seuthydd ar foreuddydd fry,
Seithng eisingrug son gry (2) ;
(1) Lisez rybufldwyd.
(2) Pour son-gryf : f final n'était plus prononcé à la finale dans
bien des cas, ou au moins pouvait ne pas l'être. Les deux pro-
nonciations, la littéraire et la populaire existaient.
184 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Saer dryghin yn min y moi- (1),
Drythyll fab ar draethell for
Hyawdl leidi- hudol ydwyd,
Hauwr, dyludwr deil wyd !
Hoywddwr breiniwr, hyrddiwr bryn,
Hwyl brcnwyllt heli bronwyn,
Hydoedd y bydd a hedy ;
Hin y fron, bydd heno fry.
Gwae fi, pan roddais i serch
Gobrudd ar Forfudd f'eurferch,
Rhiain a'm gwnaeth yn gaethwlad !
Rhed fry rhod a thy ei thad (2),
Cur y ddor, par agori
Cyn y dydd i'm cenad i.
A chais ffordd ati, o chaid,
A chàn lais fy uchenaid.
Dywaid o'r sugnau diwael,
Dywaid hyn i'm diwyd hael :
Er hyd yn y byd y bwyf,
Carodyn cy wir ydwyf ;
Ys gwae fy wyneb hebddi,
Os gwir nad anghywir hi.
Dos fry tua gwely Gwen,
Dos obry, dewis wybren,
Dos at Forfudd felen hvyd (3),
Debre'n iach, da wybren wyd.
(1) Prononcez y min y mor.
(2) Ici le vers est coupé en deux membres qui allitérent sépa-
rément.
(3) Ici la cynghanedd serait irrégulière, d'après le Code du
seizième siècle; en effet, la consonne avant la rimo n'a pas de
répondante dans le premier membre.
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 185
loLO GocH (Cywydd à Owen Glyndwr quand il disparut,
vers 1404, p. 210. Cf. Gorchesi., p. 81).
Y Gwr hir ni'th gar Harri,
Adfyd aeth : a ^vyd fy w di ?
Ag od wyd, a gwayw o dan
Dyred, dangos dy darian ;
0 wlad, garw aergad curgylch,
Rufain dwg eirf yn dy gyich ;
Dwg feddiant Pedr sant dan sel
Drwy iawnswydd Duw a'r insel.
Dyred o wlad y Dwyrain,
Darw mawr, a bwrw dyrau main.
Rhwydd i daw rhoiddiau o dan
Rhagod ; pawb a'th anrhegan.
Dos, eryr glwys, dos or glyn,
larll owchlaif, i dir Llycblyn,
Y gwr a ddwg, arwydd iacb (1),
Yn ci darian bcdeir ach
Tri Uew glas fal yi- asiir,
Trwy wyllt dan a'r tair rhwyll dur (2).
Rhown ni ar y paun diwarlh (3),
Rhowch rwyf ar yr hwch a'r artb.
Llyna'r tair bwyall unyd,
Lie mae'r gwaitb, llu mawr i gyd.
Gollwng yn gynta gellycb
Saith long a saith gan Hong gwycb.
(1) Le g de ddwg est dauwynebog (à deux visages) : il termine
le mot de la coupe et commence métriquement le second membre.
(2) Prononcez wyllt tan et rhwyll lur.
(3) Cynghanedd fautive; texte pas sur; il y a une variante rif
au lieu de ni.
186 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Dyred wrth ddamuned Mon
O'r North liyd yn Iwerddon (1).
Rhaid yw i ti, rho Duw tad,
Gael Owtils a'u galw attad.
Cyfod glod or Galiod glan
Cawn glywed cyn gwyl leuan.
Dyro fflam, bennadur fflwch ,
Draw'n Nulun drwy anialwch.
Gwna lynges gain o longwyi-
O gynfyl Gwyddyl a'u gwyr.
Tyred wr a draeturwyd
0 Fanaw dir : fenaid wyd.
Gorau arwydd gan Wyddyl
Melyn a choch ymlaen chwyl.
Urdda bensel Llywelyn,
Arddel hwy ar ddeuliw hyn.
Galw gar bron, gwae Loegr o'r brad,
Lu Brytaen a'i Iwybr attad.
Dyre i'n gwlad, dur iawn gledd,
Deyrnaswr drwy ynysedd ;
• Cynneu dan cyn oed unawr ;
1 oror Mon, eryr mawi- ;
Cur gestyll, caerau gystudd,
Cwncwer walau cwn Caerludd ;
Cur a lladd y wadd a'i wyr,
Cyrn aur Mon, cur Normanwyr.
Dir y gwnai, darogan oedd,
Fyd teilwng o fatteloedd.
Gwna frwydr a gwaith ar grwydr groch,
Aerllew Mon, lor lie mynnoch.
Gwaith dy law a ddaw yn ddig,
Gwyr meirw a gair ym Merwig.
(1) Certains manuscrits ont nordd, ce qui va mieux pour la
cynghanedd. C'est d'ailleurs le mot anglais.
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 187
Gwna drwy'r haf, gwn droi y rhod,
Gymmynu brwydr Gwminod ;
Gwna gad, fal torriad deri,
Fochno, a hyn fych na hi;
Gwna'r daith yn rhyd Glyn laithon,
Gwyr lawer, a Maner Mon ;
Gwna naw cad yn daladwy,
Yn un modd, ag na wna mwy.
Deigr Gadwaladr fendigaid,
Dyred a dwg dir dy daid ;
Dyga rann dy geronnydd :
Dwg ni o'n rhwym dygn yn rhydd.
Dafydd ab Edmavnd {Gorch., p. 117).
Bid hyder o'r byd hudol
Blîn ei gwrs rbwng blaen ag ôl,
Gwac ni Dduw gann na ddywaid
Gwenn i nèb pa gwyn a wna id !
Y ddyn fwyn 'oedd ddoe'n fannerch
Aeth yn fùd weithian y forch ;
A minnau hcb l;iw meinwen.
Ar y phoidd heb air o'i phenn.
Udo'r wyf, mor fùd yr aeib,
Am y dyn o'i mudanaeth ;
Collais o'i jjhenn bob collwaii-,
Canwn gerdd pa cawn un gair ;
Gwynedd ni pbair yin genau,
Ganu dim os Gwenn a dau
Ni fynn fy nyn ofyn iaith,
Nid ery newid araitb ;
Cyfarch well, nis cyfarch hi
Caf ferch hawdd cyfarch iddi :
Nos da yw'ch ferch nis dichon,
188 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Nos da itt, nis dywaid (1) honn.
Parabl mewn mwnwgl purwyn,
Pa ryw haint sy'n péri hyn?
lesu nawd os amidon,
Yw Ueshâu- i allu son ?
Ag os dig (2) a'i gostegodd,
A fynn bun ofyn ei bodd.
Mae y nyn a mi'n uniaith,
A g ni chwyf ci genau chwaith :
Od ydyw yn dawedog.
Is y chwardd eos a chog.
Gwae ni fod y gwyn a fu,
Gwenn Einion heb gynanu !
0 deffry aed (3) i offrwm,
Yr hynn a'i tro o'r haint trwm.
Llun ei genau'n Llann Gynin
Llysiau Mair er Ueisio'i min ;
Llûn i Fair fy Ueian fwyn,
Lleferydd ei llaw forwynn.
Y ferch nid attebai fi
A ddywaid yn nhy Ddewi ;
Aed i Fynyw bid fwynach,
Ag (4) yno Nonn a'i gwna'n iach.
Gwared a gaffo gwirion,
Gwylio saint y gwelais honn.
Dyro Grist er Duw ar Grog,
Dy fudes yn dafodiog
1 summud ferch os mùd fydd,
Yn ddifud wenn i Ddafydd.
(1) Texte i ti : V est en rapport exact avec t = dh, dyw&id
honn.
(2) Prononcez os tig.
(3) D de aed est Dauwijnebog.
(4) Ecrit ac.
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 189
Gorch., p. 147. Dafydd Nanmor (à Rhys o'r Tywyn).
Rhys orau 'nhir Is Aeron,
Ar ei fwrdd o Ddofr i Fon ;
Gorau percben a'r wên wiw
Ty 0 Adda hyd (1) heddyw :
Ty fal ysbytty leuan,
Fu ei dai o fwyd i wann ;
l'r tai ynghwrr y tywyn,
Fo a ddaw sy fyw o ddyn :
Pair rannu or nas prynan
Bwyd i'r byd o bedwar bann ;
Fe borlhai yn ei dai da,
Wledd Rys liioedd yr Asia;
Yn bon y dichon yn hawdd,
Badrieirch bod ar wahawdd
Fe a borllies yr lesu
A liai o wledd ei bol! lu.
Y wledd a gad yn adail,
Lleon ar wysg Uyn a'r ail ;
Arall a wnaetli Caswallawn,
Yn Nhre Ludd, yn reiol iawn,
Ugain mil o fwystfiledd,
Yn farw 0 las pan fu'r wledd ;
Mwy'r wyl nag yn y ddwylys,
0 gig rhost, gann gogau Rbys,
Tryma hyd y niae tremynt,
Tri eu gwaith hyd y try gwynt ;
Pobydd a cherfydd a chog,
A droes iddo'n dri swyddog ;
A'i fwtler yw'r pedwerydd,
(l) Prononcez (.
190 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Mwya'i dasg hyd y mae dydd,
Yn dwyn ni bu newid well
Gwin at hwn o gann timnell,
Od oes heidiaii isel,
Naw cnnn myrdd yn cywain mel?
Ei ddwyn y mae'r ddwy ynys,
Is law"r allt i seler Rys,
Ar bob allawr yr awran,
Y gwneir cost oY gwin a'r cann;
Ei fwrdd tâl a ddyfalwyd
AUor fawr Uawor o fwyd.
Y Cymmro roddo ar ol,
Aur na bwyd cr enw bydol ;
Medd Garmon digon a dâl,
A bair Diiw beb roi dial.
Pe bai gann mil, yn ddilys
0 erydr rhif ar dir Rhys ;
A tbrichan gwinllan a gwin,
Ag yn malu gann melyn ;
Pe bai'r ddaear yn fara ,
Neu flas dwr fal osai da
Yn y ^\iedd rhyfedd barhau,
Dwr a daeai' dri diau !
Pan fo'rtri llu'n dygnùaw,
Ar droni farn olifer draw ;
Y telîr ei- nas talwyd
1 Rys faint a roes o fwyd
Gorch.^ p. 249. Maravnad Dafydd ab Edmwnd (Tudur Aled).
Llaw Dduw a fu'n lladd awen,
Lladd onaid boll ddwned hen;
Saer nid oes eisiau'r un dyn
Ar goed awdl na'r gwawdodyn ;
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 191
Un nis càn yn îs Conwj,
Wedi myn'd mab Edmwnd mwy.
Bwrw brawdwr y gerddwriaeth
Beth a wyr neb cittr un aeth?
Bwrw Dafydd gclfydd dann gôr,
Bwrw ddoe'n un meistr bardd Nanmor,
Bwrw Deulwyn y brawd olaf,
Blodau cerdd, ba wlad y càf?
Tair awen oedd i'r trywyr
A fai les i fil o wyr ;
Gweddw fii'r allt a gwydd y fronn
Gwarchae iistus gorchestion ;
Gwael fu wydd, y gelfyddyd,
Gwedi'r gerdd gadair i gyd.
Cri ami sy'ii y côr yma,
Cwyno dwyn y canu da ;
Cell a dadl, colled ydoedd,
Cyfryw ddyn, cyfarwydd oedd ;
Canu oedd well cynn ei ddwyn ;
Clymu gwawd cwlm y gadwyn ;
Canu fyth y cawn y fo,
Ag iawn oedd garni iddo.
Gwae fi unig f awenydd,
0 aros awr er y sydd !
F'ewythr o waed, f'athro oedd,
Pynwes gwawd, fy nysg yd oedd ;
Mae somm o'i eisiaii yma
Methu'r dysg am athro da ;
Mi a gollais fy'm gellwair,
A thrach gcfn ddieithrwch gair.
Dafydd a wnai'r gerdd dafawd,
Dyrnod gwnn drwy enaid gwawd !
Dwyn dibcn dewin deubelh,
Da fu'i air nid â i fetli.
Uoe bwriodd haint y bardd hen,
192 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Dv. m Dëau dyrncjd awen ;
Dy frawd tad ei fnit yd oedd (1),
laith gymraeg a'th gymmar oedd ;
Ei ddwned oedd o'i cnau,
Ag ir oedd fris? y gerdd frau
Praffa dadl prophwyd ydoedd ;
Penllàd ar bob pennill oedd;
Pe doi orchest ne gwestiwn,
Ple'i rhoir ^Yedi'^ piler h\Ynn?
Pennod myfyrdod am farn
Pe'mrig awdl, pwy mor gadarn?
Adda Fràs oedd ef ar wawd,
Awn i'w godi'n un giwdawd :
Ni bu fyw neb fwy'i awen,
Ond da (2) fardd glann Teifi wenn,
Mab Gwilym beb gywely,
Heb iddo frawd ni bydd fry.
Yn ei fedd awen a fu,
Aw-en tafod yn tyfu
Dafydd ar gywydd fu'r gwaith,
Ag a ddêl o'r gwydd eilwaith ;
Dyn a dyf dann ei dafawd,
Bgin gwydd am ganu gwawd ;
Impio sbyrs, gwmpas y bedd,
Ar ganghennau'r gynghanedd.
l'r oedd Iwyn irddail ynys,
Awen a'i gwraidd, yn ei grys;
Cyhyd ag oedd y coed gynt
0 benn adda bann oeddynt.
Athro oedd ef, uthr ei ddull,
Athronddysg athro henddull.
Fe ddarfu'i- canu cenym,
(1) D, t = t {dy frawt lAd).
(1) Onta allitère avec (gla)n?i Teifi.
EXEMPLES DK CYNGHANEDD. 193
Fe aeth y brut fyth lieb rym !
Neb ni chan o bc-nn y chwailh.
Wedi 'i farw wawd oferwaith ;
Gweddw yw'r gerdd y gwydd a'r gôg,
Gwedi awdiii- godidog !
Gwnai fydr am gae neu fodrwy,
Ag ni wyl merch a'i gwnel mwy.
Anfoned o nef annerch,
O radau Mair ar wawd merch ;
Gwneled Fair o'i gwen wlad fydd
Roi Paradwys i'r prydydd.
Lewis Glyn Cothi, p. 389. (Aux Saxons de Flint.)
Daethym ddywsul diwethav
(Dyn wyv a luniodd Diiw Nav)
1 die ddwbl gaer gwbl gwyrgam,
Y Flint a weiwyv yn flam ;
Lle'r oedd neitbiawr (heb vawr vedd)
Sais aneglur, seisnig wledd.
Ar oddeu caol yr oeddwn
Herwydd crefl hoewrodd crwn.
Decbrcuais, frystais yn fraeth,
Ganu awdl i'r gcnedlaelh.
Gwatwaru, llysu vy liais ;
Govid yno a gevais.
Hawdd gan boitbmyn haidd ac yd
Vaddau vy boll gelvyddyd ;
Ac am vyngberdd y cb\Yerddyn'
Pared gan hawl, prid gcny' hyn.
Son am bys Wiliam Beisii-,
86 n o'r ail am dail i'w dîr ;
Galw i'r vainc, gwaelwr a vydd,
0 bawb am Wiliam bibydd ;
Dyvod 0 bwn, devawd hawl,
13
194 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Ger bron, nid val gwr breiniawl,
A chôd Ueddv val perveddvaich,
Wrth fôn, rhwng ei vron a'i vraich.
Hyllu, synndynnu, swn dwg;
Rhwth gaul a rhythu golwg ;
A throi oi gorf yma a thraw ;
A chwyddo'r ddwyvoch eiddaw ;
Chwerw voes ! chware â'i vysedd.
A .chroen glwth i chwerwon gwledd :
Yn mysg rhwtian 'mysg rhawter,
Tynu ei glôg val tin y glêr ;
Froeniaw bu ; frwynaw a'i ben
Ydd yd oedd at ei ddiden.
Ail sud i varcud yw vo,
Abl awydd i bluo (1) ;
Chwythu o'r cranc, chwith yw'r cri,
Chwyddo'r gôd a chroch welddi ;
Gwaedd hunlle'n lladd gwydd henllom
Gwaedd gast diist greg dan gist grom;
Gerwingest i grîo ungei-dd
Gwythi ceg yn gwthiaw cordd.
Liais garan yn Uaes gcry,
Gwydd o vrat yn gwaeddi vry ;
Gavr yw un liais gyvran llùg,
Glwyvus aviachus veichiog.
Gwedi darvod, gwawd ocrverch,
Gwichlais bon gochelai serch
Gael fis o Wiliam, cael fa ;
Lardies nid o law wrda ;
Ceiniogau lle'ii cynnygian',
Ac weithiau'r dimeiau mân ;
A'm gollwng yn drablwng draw
Or goegwledd yn \vr gwaglaw.
(1) Texte incorrect.
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 195
0 ddivriv rhov ddïovryd
1 Flint gaeth a'i phlant i gyJ ;
Ei fwrn vaitli val ufern vydd,
A'i phobl seisnig a'i phibydd ;
Vy holl weddi vo'u lladdiant,
Vy melllith i'w phlith a'u phlant ;
Diau ym oes od âv mwy,
Iddi eilwaith na ddelwy'.
William Llyn (Gorch., p. 293).
Y bardd bach iiwch beirdd y byd,
Och ! nad ydych yn d'wcdyd !
Gryffydd braff, graffaidd brophwyd,
Gweddw yw'r iailli : a'i 'mguddio'r wyd?
Ba dir hwnt o b ait y rhawg,
Bwrdd yr iaith, bardd Hiraethawg;
Dewi'r beirdd, nid o air bost,
DyblwT iaith, Duw, ble'r aethost?
Os i ryw daith, drndfaitk dro,
Ond hir yr wyd yn tario?
0 Duw dog, od ydwyd iach
Ddiball, p'am na ddoi btllach?
Os claf bro|)hwyd braf ei bryd,
Claf yw addysg celfyddyd.
Od aethost i le dethol
Y gwawd a'r dysg aed ar d'ôl.
Hiraethog ddoeth, o doeth d'oes,
Hiraethog fydd riiai wythoes !
Ni wclais gam o'tli dramwy
Er y s mis nag er y s mwy ;
Gelwais arnad gloes oerni,
Och Fair na attebych fi !
196 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Y Mario yn atteb :
Ni ad ty (1) bedd atteb yoi'
Am rann iaith marw a wnaethym
Ti a'm gwelaist ym golud,
Ddoe yn falch a heddyw'n fud ;
A'r pwyll, a'r synwyi- a'r penn,
A'r cellwair ynghôr collen
A gro'r Uawr, îs goror liann
Osodwyd, lie bu sidan.
Y hyw yn atteb :
Tyred yma, torr d'ammod,
Drwy dorr y clai, daradr clod :
Ymrwymaist fardd, brau hardd bris
Yr wyl, a'r doctor Elis.
Od ydoedd i'th fi-yd adael
Y gwr hwn a ddug air hael?
Ond oedd dost diwedd y daith,
Na cbanid yn iach unwaiih?
y marw yn atteb :
Nid oedd modd yn y dydd mau
Y dringodd ihyw daer angau ;
Mewn gwarchae'i- mann a gyrcho
Eryr gwyllt ar warr gelltydd
Nid yingel pann ddel ei ddydd ;
A'r pysg sydd ymysg y moi-
A ddwg angau'n ddigyngor ;
(1) Ad. ly : prononcez ul /y.
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 197
Y byd oil be deallwn,
A'r y sydd a erys hwn.
Aristollus fodi'US fa
A'r ddysg oU urddas gallu ;
Tydain ail tâd awen oedd,
Taliesin teulu oesoedd,
Pob un aelh, mae pawb yn wâr
Ar ei ddiwedd i'r ddaear ;
Minnau nid oes ym anncdd
O'r byd ond fy hyd o'r bedd.
Y byxc yn atteb :
F'athro Gryffydd, o'th guddiwyd
Mewn nrch ocr di'mannerch wyd ;
Gorwedd ir wyd mown gweryd,
Gryf wraidd benn digrifrwydd byd
Ond irad myn'd i orwedd,
Awen y byd yn un bedd !
Gwiail a gad, tyfiad da,
Yn wydd o enaii Adda ;
Doeth fardd, felly daw o'th fedd
Ganghennau'r gioes gynghanedd.
Yn iach yn d'ôl, ni chawn di
Ystyriaeth, chwedl na'stori ;
Ni cheir mar\V, ni char morwyn,
Ni thy fytli gwmpniacth fwyn
Och, gloi'r fedd iach gelfyddyd !
Och, roi barn ar achau'r byd!
Beth a dyf , byth o dafawd ?
Blino £Frith gwydd, blaen ffrwyth gwawd ;
Bwrw gwingoed, brig awengerdd,
Braenu un cyS brcnin cerdd,
A thy dadl fyth od ydyAv,
Odid farn am nad wyd fyw.
198 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Ba fyd ar gerdd seinwerdd sydd?
Byd traffol bebod, Rjffydd ;
Daearwyd gwawd eiir deg wedd,
Ni's daearwyd nés d'orwedd ;
Duw a'th ddug ych bon gwych gwâr,
Is y cwmm eisiau cymmar.
Gwnn na bu cr Gwion bach
Gau ar synwyr gresynach.
Liai cefaist, lleddaist ni'n Uwyr,
Oes a henaint na synwyr.
Crist roes yt cinioes ennyd
Crist a'th ddug hardd benn bardd byd ;
Crist enw rhawg gras Duw i'n rhaid,
Ceidwad dyn cadwed d'enaid.
II
ENGLYK PROST CYFNEWIDIOG.
Dafydd ab Gwilym (p. 327).
Gwae fi weled, trwydded drwg,
Neuaddau milwr twr teg,
Annawn oes, un yn ysig,
A'r Hall do gwall, yn dy gwag.
M., page 328.
Nid diofal ffuif dal ffer
l'r gelyn a wnel galar ;
A laddo ddyn a'i loyw-ddur
I luddias hoedl, fo loddir.
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 199
Dafydd ab Edmwnd {Gorch., p. 103).
Eurfab i lùi- erfai bwyth,
Aer Lywelyn aur lewlaith ;
"Wyr Diidur yw'n mur u'n maeth,
Etifedd gynt Dafydd goeth (1)
Docthacli, i'w y daethum,
Doethryw, ynad yw, na dim ;
Da agwrdd nidd, diluigr ddrem,
Dysg a roes dowis gwr ym'.
Id., p. 220j trois strophes terminées par des
monosyllabes.
GUTTYN OwAiN {Gorch., p. 189).
Cynhaliad fiFrwyth pob gwythen,
Yw gair teg o gariad dyn (2);
Ar dy wefus a'th gusan,
Y mae oes hir ym y son.
Efa bryd fu i brydydd,
Annisyml wyf, nés ymladd ;
Cwyno ci boen, cyn y bedd,
Dduw 'ddwyf, pan ddioddcfodd.
(1) t = t, D dans etifedd, gynt Dafydd.
(2) D + d — «.
200 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Lewis Glyn Cothi (p. 97).
0 Wynedd y mae i'wch ennill,
0 ddwy Went arvau'n un ddull,
Tri phen saeth a aeth uwch oU,
Tri phen blaidd un wraidd yn well.
Id., page 133.
Y mae i rhai'n byd y môr hwnt
l'r cadben a'r Lutenonl ;
Mawr yw yn Nghymmi-u ei rent,
Mwy yw iddo y meddiant.
William Llyn {Gorch., p. 266).
Nai syr Rys, neshâu yr wyd
1 roi gwin ag o ryw gwaed ;
A'th wraig o Iwyth blaenffrwyth blaid
Aères Gruffydd, gwinwydd goed.
Id., page 274.
Amryw enwog mawr winwydd,
A mawr enw am a rannodd !
A mawr iawn ymro Wynedd,
Am roi i weiniaid Meirionydd !
Pour le prost cyfn. chivehann et plus, v. p. 145,
164.
EXEMPLES DE GYNGHANEDD. 201
III
PROST CADWYNOG.
Dafydd ab Edmwnd (Gorch., p. 107).
Rhys orau mab rhyswr Mon
RhuU waywlorf rhyw Lly welyn ;
Rhydd Dudur wyr Ddafydd Ion,
Rhwydd Ddafydd hil rhoddfydd hyn.
GuTTYN OwAiN {Gorch.. p. 201).
Y fenditli drwy gyfiawnder
A gafas Nudd ag Ifor,
Ar Ddafydd, rif sydd o ser,
Ag a roir mwy na gro'r mor.
"William Llyn {Gorch., p. 259).
Mynd er gwann i'n mwyndir goed,
Mae yn dy law, mynn Duw Iwyd ;
Minna u'n glàf, mynnwn gael oed,
Meinwen gorawen gwyr wyd.
Lewis Glyn Cothi (p. 424).
Y byd aeth, heb wâd, weithian,
Tanad Grufydd y tynwn ;
Trwy weywyr trawai leiian,
Tydi'n (1) ol tad annelwn.
(1) Texte : yn ol.
202 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Id., page 453.
Ei glog val rliyw varchog vydd
Yn aur a'i \vn yn un radd,
Ar lyvr Dwned Maredydd
Wedi wisgo y dysgodd.
ToDUR Aled (Ceinion, I, p. 347).
Drwy Fablon yn afon wyllt
Dy waew i'n mysg yn dan mellt
Dod in' hwp, d'adain a hyllt
Dynflaidd wyt, yn fil o ddellt.
IV
CYHYDEDD FERR.
Lkwys Glyn Cothi (p. 256-257, douze strophes).
A phcnadur du fynedig,
Am oludoedd canmoledig ;
Ag 0 dewrder lys gadNvedig ;
Ag 0 ld\sal oedd wisgedig.
Pob rhyw adar purpuredig
I'n a nodant yn euwedig ;
Sy o vwydau yn savedig
A gai waNvdydd vai dysgedig.
Yn vyw rydain yn vawredig,
Yn vawr eidion yn verwedig,
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 203
Yn veirw adar yn veredig
Yn vor adar yn vriwedig.
William Llyn {Oorch., p. 260).
Dy liw eurvawr yw'n dolurion,
Doe i'th elwais o'r detholion ;
Delw o'i mebyd a wyl meibion,
Delw wenn obry dwy lann Ebron.
CYHYDEDD NAWBANN.
Lewis Gltn Cothi (p. 27) (1).
Mac y meistr mau mewa tyrau'i' tad
Mwnai'n ei ogylch mwy no Newgad
Meirch a gweywyr oiin yn mraich y gâd,
Mwy no rhiv y plwyw mewn arvau plâd.
Mae meistres Alis mewn twr caoad
Mwnai a tbrysor main a thrwsiad
Hi a wisg ddywUun ddamasc ddiUad
Siamled o velved un ddyvaliad.
Ag (2) 0 arwedd aur uwch grndd a iad
Ag a wisg garlond ag ysgarlad,
Ag a eilw lesu am ocs gleisiad
A naw oes y dwg bono ystàd.
(1) Priodasgerdd i Rhobert Whitnei (Epithalame).
(2) Texte : ac, ainsi que dans les deux vers suivants.
204 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Mastr Rhobert hael a eilw Elvael wlad.
Meistr yw yn rhoi ym ystôr yn rhad ;
Mae'n Ustiis cyviawn yma'n wastad,
Mae yn eiste ar swrn o'r mastr Siad.
Ni bo a brovo iddo ddim brad,
Ni bydd dragywydd acbos, nis gad ;
Tra Hong ag angor ar vor neu vâd,
Tra vo Uiw awyr tra vo Ueuad.
Mae'n llys yr arglwydd, pawb a'i gwyddiad,
Hynsmen a Ywmen yn ddiymwad,
Cwrseriaid euraid yn gweryrad,
Cyrn bwa i ryvel, ceirw yn brevad.
Milgwn yn Whitnai, can' bytbeiad,
Cynyddion ddigon yn ddiwygiad ;
Ceginau Ystwyll, cogau'n wastad,
Bwtri, seleri, seiri'n siariad.
Ac o'r llj'S gwerin yn chwertbiniad,
Ag o'r twr canwr heb gael cenad,
Ag or wraig egin a llin benllad,
Ag o'r gwr eppil a hil a hâd.
VI
HUPUNT BYRR.
William Llyn {Gorch., p. 262).
Ymhob ieitbiau
O gur deithiau y gwyr doethion,
Ar bob llanerch
A gar d'annerch gwawr y dynion.
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 205
Dafydd Nanmor {Ceinion, I, p. 164, douze syllabes).
Megaist ofn mil myidd mcgis Dyfnwal Moelmud,
Mal awch awyr taraii nawmil a chwarterud;
Miloedd ni'th arhoent mewn ymladd o tharawud,
Mwy na Uu adar yn y man y llidud.
Ni bu wayw a chulon iiob ochelud ;
Ni bu lewach calon, ni bu lai awch cilud ;
Ni bu gawT a safn wyneb y gaer y safud ;
Ni bu'n oes y cewri un byw nus curud,
Neu belydr nas arhocst ni bu Icidr nas rhestud :
Ni bu leisiau gloywor. na blisiau a glowud ;
Ni bu o'r oes bon wyncbwr wcdl ci sud ;
Ni bu'f gwr a wnelai er bwrw'r gwyr a wnelud ;
Ni bu i'n oes hyd hyn | un bwa nas tynud (1) ;
Ni bu \vr a fwriai'i- un bar a arfiTud ;
Ni bu lien Syr Hywel na neb nas arhoud ;
Ni bu \vn er teir oes, ni bu wayw nas torrud.
VII
HUPUNT HiR (v. cadwyn fyrr).
loLO GocH (p. 530-534).
Crist audi nos,
Craton Kyiios,
Rag (2) ymaros | ryw gamwryeu ;
(1) Texte : yd yn hyn, faux ; une syllabe de trop : hyd hyn =
hyt yn et rime avec tynud.
(2) Ecrit rac, de même rac angeu.
206 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Agnus, leo
Alpha et o
Deus homo | dioes ameu ;
Rex redemptor
Reit ytt hepkor
lawn ryw gyngor ynn rag angeu.
Ef ny ehet
Ef ny anet,
Ef ny welet | yn iawn oleu.
Al- for na thir
Ef ni welir
Ef yn ddyir | ef yn ddieu.
Ef yw'r dial
Ann yr aval
Un anwadal | y annwydeu.
Ef yn uchel,
Ef yn dawel
Ef yn issel | ef yn asseu.
Ef oe awydd
Yn gyfarwydd,
Ef yn ebrwydd | ny vyn obreu.
Yn bwhwman
Yn dra buan
Draw ag yman | drwy y gameu.
Ef ny bydd hyn
Y''n y vhvyddyn
Ny wybydd ddyn | ef ny bydd ieu.
Âc ef a grynn
Ac ef ni rynn
Âc ef a dynn | ac ef a deu.
Nyt Uesc Ile del
Nys llysc uvel (1)
Nys Uudd oervel | nys Uadd arveu.
(1) Texte : envel, var. euvel.
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 207
Nys beidd llwfyr,
Nys ery dilwfyr
Nys bawdd cleuddwvyr | nys beidd cledden.
Nys ret yn dwys,
Nys gorffowys
Nys daw kynnwys | nys dwc heinyeu.
Nyt marw nyt byw,
Nys gwnn beth yw;
Dyn nys erglyw | dan eis oergleu.
Nys gwlycli kawat,
Nys gwyl llygat,
Yn gwir iawn dat | an gwarendeu,
Gwii- vrenliiii nef
Yr dy dangnef
Yr dy oddef | yr dioddeu ;
Yr dy loessyon
Yr dynyadon
Yr dy goron | wrda goreu ;
Yr dy gysiudd,
Yr dy gylluudd
leith loewrudd | a'tholuryeu (I).
Yr dy un|)iyt
Yr i)ol)yl y hyt
Yr dy bcnyt | yr dy bocneu ;
Yr dy gynneddyf
Ar dengeir deddyf,
Wr diwoirgreddyf | yr dy wir greu ;
Yr dy seint oU,
Yr dy arclioll,
Yr dy vronnhoU ) yr dy uroinheu ;
Yr dy goddet
A'th vronn waetlet,
Wr diwoirgret | yr dy wir greu ;
(1) Pour a7/i ddoluriau (fréquent).
208 LA MÉTIUQUE GALLOISE.
Yr dy bryder
Ar dduw gwener
A'th wiw leaver | a'th welieu ;
Yr dy ganinawl
Vrenhin nefawl
Athro gwrawl | a'th ragoreu;
Moes ym deall
Y wrthladd bail,
lor diweirgall | yr dy wir greu.
Hynn a vynnaf
Hynn a gafifaf,
Hynn a geissyaf 1 hoew negesseu;
Nawdd y wirgroes
A nawdd Itloes
A roi ym oes | mi a'r rei meu (l) ;
Nawdd Maria
A nawdd Anna
A seint Assa | a santesseu;
Nawdd seint Enlli,
A nawdd Kybi,
A nawdd Dewi j Nudd y Deheu ;
A nawdd leuan
A nawdd Katuan
A nawdd Sanan | Nudd y Seinyeu;
Nawdd Mihangel
A nawdd Gabdel
A nawdd Uriel | y nawdd oren ;
Nawdd seint y byt
Ym kymhlegyt
Y ymoglyt | rac y magleu.
(1) A corriger probablement en : a roi ym moes y'm a'r rhei
meu; var. a rhoi ym moes un a'r rliai mau.
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 209
VIII
CLOGYRNACH.
GuTTYN OwAiN {Govch.y p. 202)
Aur fynychle yw'r fynachlog
A'i chor sy well oa Chaer Sallog,
A drud dorriadan,
Y dail ai dolwau
A lleisiau lliosog.
Adeiliadaist, Dduw dyledog
A theg crysau i'w thai croesog (1),
A brynodd brenin
Cywaetliog ei win
Ail ei gin neu bowls enwog.
Aur ty lesu a'r tywysog,
A gyfrennir yn gyfrannog ;
Y gwaitb maîn a'r gwydd,
Yr â a llys rhydd,
Os Dafydd sydd swyddog.
O foliannau nef fal Enog,
Y pwysai fydr Powys fadog :
0 eiliad lolo,
Ar fawl y gwyr fo
Weddio'n addefog.
(1) Thej? crysau = <hecrysau.
14
210 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Ei dy addas glân diddos glôg,
A'i nenn gywraint a wnai'n gaerog ;
Yr haul yn y rhiw,
A'i adail ydyw
A gwynn lliw fal gwenn Uôg.
Oes rhyw faenwaith îs Rhyfoniog,
A'i wenllys hoyw win Uysieuog?
A'r byd o'r bwydau,
A gair o'r gorau,
A geiriau trugarog.
0 bedwar cwrs yw bwydau'r côg,
A'n gwirodydd o win gwridog;
Ei lynn fal ynyd,
1 bob rhai, bob pryd (1)
Oedd hefyd fedd hafog.
Arglwydd grasol, gwleddau gwresog,
A gar dynion yw r gwr doniog ;
Y Gwr i'w garu
A roes yr lesu
I'w adu'n hir oediog.
William Llyn (p. 263).
Lle'r wyd beunydd lliw'r ôd banon
Llyma rinwedd llu morwynion
Llawenydd llannerch,
Llyna sain llawn serch,
Llcrch annerch 1 llwch binon.
(1) Prononcez / boprhai, bopryd.
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 211
IX
TAWDDGYRCH CADWYNOG.
Lewis Glyn Cothi (p. 135).
Sirig arian sy ragoraa
l'r gant gorau or saint geirwir ;
Sel a tharian sy Iwyth orau,
A sias voreu i Sais a vwrir ;
Sarf gwirodau,
Saiv ddevodau,
Sy ammodau ni symudir ;
Sant aelodau
Sul y blodau
Sydd aelodau swydd Elidir.
Tiriawg ydoedd, tarw i gadau,
Tyr vwriadau trwy ei vrodir ;
Tarian bydoed, twrn heb wadau,
Teg ei radan, hwynt a gredir;
Tad caredig,
Tai rhwymedig,
Tervynedig, trev a nodir ;
Teyrn gweledig,
Tref gadwedig,
Twr cauedig, traw y cedwir.
Miragl solas, mawrglos Eli (1),
Hab i Veli'n mhawb a volir ;
(1) C'est ainsi que la strophe est scandée dans l'original. (L'au-
tre scansion est la plus usitée.
212 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Mur Nicolas, yn marn Celi
Yn mor heli Ue'n rheolir (1) ;
Mab darogan, mwy'r annogan,
Yw Mynogan o manegir ;
* Mab Llellogan (2), medd dysgogan,
Mur diogan, mawr y dygir.
Gwirdda adain (3),
Gair a dd'wedai,
Ag (4) a redai dros pob grodir ;
Gwr goradain,
Gwir a gredai,
Gwir a dd'wedai, garw y ddeudir ;
G win drwy'r Veri,
Glyn Mieri
Gwyr 1 beri'r gwyr a burir ;
Gwên Eleri,
Gwlad Pryderi,
Yw gwraidd deri, gwrdd o dirir.
Diriai Liwlad, blaid i'r lili,
Ei dwr Fili, draw o faelir ;
Dar y wiwwlad, a drwy Wili
Aed aur Ili, ev a dreulir
Dôr meddiannus,
0 Yscanus,
Da moliannus, od ymlynir
Du meddiannus,
Un llwyddiannus,
Du oedrannus, nis didrainir.
(1) Texte : lie i'n rheolir, ce qui donne une syllabe de trop.
(2) Probablement Llallogan (texte : lie llogan).
(3) On peut encore scander ainsi.
(4) Texte : ac.
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 213
Fr hael yn rhwydd (1),
Y rhol yn rhydd,
A sel y sydd i'r sawi sy wir ;
Er Sais drwy swydd,
Er sias dros wydd,
Ei swydd y sydd | dros wydd | y Sir ;
Un iarll ni wnai
Yn ol a wnai ;
Y dyn nid ai | na'i dai | na'i dir ;
Aed laill i'w dai
Am ael mis mai,
Y gwin a gai | ag (2) iawn a gwir.
Dafydd ab Edmwnd {Gorch., p. 104).
Urddas Beli wrddais bolion
O urddolion awr ddialedd,
Ar draws hcli, aer drosolion,
A thraws holion aeth Rhys hywledd
Iawn ei liuriaw
Wrth ddoluriaw
A'i lân duriaw | alon diredd
"Wedi curiaw
A doluriaw
Aerau ddnriaw | o'i wir ddewredd.
Gdttyn Owain {Gorch.. p. 189).
A Duw ddwyfol od addefais
Arno llefais, orn a llifiad ;
A mi'n nwyfol ym anefais,
Ami a gefais fal mel gafad ;
(1) Ici, pure strophe de hupunt hir.
(2) Texte : ac.
214 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
lawn im ganu
Am gusanu
A'th ddiddanu | oth adduniad
Er îy ngwanu
A'm goganu
Ag amcanu | drwg ym cennad.
X
CYHYDEDD HIR.
Dafydd ab Gwylim (p. 349).
Trugarog frenhin
Wyt Tri cyffredin
Ac un cyntefin | Dewin diwad !
Ateb a draethaf,
Atat y trosaf,
Iti cyffesaf | naf nefolwlad !
Ac i Fair addef
Tangnefedd dangnef
Ac i holl saint nef | nifer difrad,
A'm holl fyfyrdawd
A'm holl hyawdlwawd
Ac a'm holl geudawd | barawd bwriad.
Canys gwn yn wir
Mewn byd anghywir
Ynghyflwr anwir | , dihir dehad ,
F}-^ mod yn awdur,
Fy nuw benadur
Yn fawr bechadur | o natur nad,
0 air anniwyd
A raeddwl dybryd,
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 215
A gweithred hefyd i i gyd a gad
Cenfigen, balchder,
Rhyfyg creulonder,
Gwenwyn Ira digter | fy ner neirthiad
Cybyddiaeth trais, Iwyll
Cynghorddyn crybwyll,
Chwaot rhithiau amhwyll | cymwyll drychiad;
Camgerdded, ceisio
Goganu, tybio,
Meddylio y no | tro trwy fwriad ;
Clod orwag wawdwl,
Cenfigenu'n bwl,
A chelu'r incddwl | fwgwl fagiad ;
Meddwdod diwyneb
Metbiaat glytbineb,
Godineb, cudeb | cadarn-ledrad;
Traha, camfalcliedd,
Diogi, llesgedd,
Maswedd aniawiiwedd | moes anynad ;
Coelio bieuddwydion.
A chyfareddion,
Rhuddo gwaed gwirion | anudon nad ;
Gorwag feddyliau
Cellweirus gredau,
Oferion lyfau | geiriau girad
Gweitbio gwaith diau,
Gwadu gorcbmynau,
Gwyliau a suliau | , gwael y seiliad ;
CyQiryd dros gyngbor.
Bwyd anmliryd ragor,
Mifiliau cytgor, | por perffeithiad ;
Dirmygu heb dawl,
O cbwant corpborawl,
Gwasanaetb dwyfawl | Duw deddfawl-dad;
Bod yn aflawen,
216 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Goganu'n absen
Sarhau meibion llên | o'r hen raddiad ;
Gosteg anghymwys *
Ym mhlas yr eglwys,
Bod yn anghyfrwys | ddwys ddeisyfiad;
Tori gorchmynau
Ac iawn gyneddfau.
A gair diammau ) Duw diymwad ;
Hyny, Duw, y sydd
Rhag dirfawr gerydd
Edifar beunydd, | Uywydd Head !
lOLO GoCH (p. 470-483).
Même système que chez Dafydd ab Gwilym :
de grandes ressemblances de texte, souvent mêmes
expressions.
Deio ab Ieuan Du {Gorch., p. 168).
Ni welais i lys
A dwy a degUys
Ni welais i lys | mor Iwys ednig,
Y Llys a hofifaf
Er lies i'w phennaf,
Nid llaes i molaf | mal Celliwig
Yn Ilwyr degwch nef,
Yn llawr Bachelldref,
Yn lie bydd dolef | bob nadolig ;
A darllain llyfrau,
Llin bi-enhinllwythau
A chanmawl achau | ucheledig ;
A gwybod teiriaith,
A chlawr y gyfraith
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 217
A grwndwal pob iaith | yn weithredig ;
Ag amider bwydau,
Melys gwyrdebau,
A tbrymtnion seigiau | wiw suwgredig ;
A chynnal priflys,
l'r hoU ynys
Ysbys nad tybys | un lie tebyg ;
A llys cyfanedd,
O barch a mawredd
A rhywiog fonedd | diagwedd dig ;
A phorthi breisgfeirch
Ar wair a brasgeirch.
Dofi ebolfeirch | meirch mynyddig;
A milgwn birion,
Cipiaid gafaelion,
Huaid tiwyn fyirion | cigyddion cig;
A thrydar paunod,
A grwii c'iomennod,
A gwg alarchod | eleirchedig,
A descant adar
Tradoeth eu trydar
A gwivv iaith lafar | Ira afar trig;
A llu 0 geraint,
A Uynn tra meddwaint
A llawenhau braint | bro hil Feurig;
A lliwgoch baladr,
Gan lin Cadwaladr,
A Uafngwaed rhaiadr | coelfeingadr cig ;
A Ilif gwirodau,
A lief gann dannau,
A llafar gerddau | gorddwfnedig ;
A llawen crythawr,
A llawer cerddawr,
A llawenydd mawr | uwch Ilawr llitbrig ;
A thrydar meibion,
218 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
A thro cerddorion,
A thi-abludd gweision | gosymddeithig;
A thrallod cegin,
A thrulliaid trablin
A thri lliw ar win | i wan blysig ;
Tair cynnydd y sydd,
Tirion lawenydd,
Ar bryflys Dafydd | ,difefl ryfyg :
Newydd o fwydydd,
HenaidJ ddiodydd,
Ci'oesaw hir beunydd, | cwrs arbennig.
Pa ddyn bynnag fych,
Pa gerdd a fedrych,
Gyd ag a nodych | yn enwedig;
Tyred pan fynnych.
Croesaw pan ddelych,
A chwedi delych | tra fynnych trig.
Lewis Glyn Cothi (p. 29).
Nid gwaeth ar draethen,
Tai Nudd Whitnai wen,
No thai elusen | a wnaeth Lasar ;
Nid ynt waeth ill dau,
Am win i minnau,
No blodau'r Deau | drwy lioU daiar.
Rhwyddach eu rhoddion,
0 law hwn val bon,
No dwr yr avon | i'r gwirion gwar ;
Teg oedd anrhegu
Aur i Vair a vu
1 weled lesu | o Valdassar ;
O'u mw^n aur a'u medd,
O'u da ill deuwedd,
O'u gwledd ni'ni gomedd | y ddau gymmhar ;
EXEMPLES DE GYNGHANEDD. 219
Rhent o'u tir hwyntau
A gawn, a gynau.
Amryval lysiau | bwydau ar bâr.
XI
ENGLYN UNODL UNION.
Daftdd ab Gwilym (p. 7).
Da rhed ar wared | arw oror — olwyn
Neu'r wylan ai- rydfor
Deuwell y rhed, buddged boi-,
Diwyd wyf, dy wawd, If or.
Os da [)lethîad mâd | ym mor — o hirwlych
Am herwlong ralT angor ;
Gwell y plethaf, ddewraf ddor,
Gwawd y tafawd yt Ifor.
Ni thyf caen Llenmaen, | llanw mor — rhyferthwy,
Rhwyf Arthur, neu Hector;
Mygr ateb ddibareb ddor
Mal y tyf mawl yt, Ifor.
Cyfyd yt hawddfyd, | f'addien bor — genyf,
Ag anwyl hawddamor ;
Cad ddychryn darf ddur arf ddor
Gedyrn ofn cadam Ifor.
loLo Gogh (p. 663).
Coffa ben a lien a Uywenig — lys
A las nos Nadolig ;
220 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Coffa golwyth Amwythig
0 dan a neidiodd naid dig.
I Riccard uch Olwin argltoydd Binas Reidin.
Ni chiliodd Richard | uch Olwin — eurglod
Arglwydd Dînas Reiddtn
Vylchiwr càd vaeddiad vyddin
Ei'ioed led i droed o'r drîn.
Page 665. — Englyn ar Feddfaen D. àb 0. y m mynwent
Tal-y-Llycheu.
Hardd lasnen ywen | llwyn Eos — Dyfi
Mae Dafydd i'th agos ;
Mae'n y pridd y gei'dd ddiddos
Diddawn yw pob dydd a nos.
Dafydd ab Edmwnd (Gorch., p. 102).
Clawr Gwynedd glas gledd j glos glan glwys — wewyr
Glod eryr gloyw ei darian ;
Gwrdd yw Rhys, garw ddur hosan,
Gwres mynych les, Mon achlân.
Llaw wir, Ion heudir | yw''n hydab — osgordd
Ymhob ffordd botffordd bab ;
O'i rwydd-don a roe rydd-dab,
l'w roi yn fudd, er yn fab.
Dans le premier englyn, le mot achlân n'est pas
en contradiction avec la loi de l'accent : hosan a
l'accent sur la pénultième; achlân, sur la der-
nière.
i
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 221
Daftdd Nanmor à Rhys o'r Tywtn (Gorch., p. 150).
Anhawdd bod hebod | uwch ynys — dywyn
Deau, Gwynedd, Powys ;
Y mae'n oU mewn ewyllys
Yn dri 11 u yn dy dair llys.
Llys i'r holl ynys | yn rhoi llynn — ag aur
Ag arian a berthyn ;
Lletty ieirll o bob lie tynQ
Llu daear oil i Dywyn.
GUTTYN OWAIN (Ibtd., p. 200).
Oediog fo'r enwog o fronnydd — y Groes
Mewn gras a llawenydd ;
Oedran addaf ar Odafydd,
Y rhoer, y fwyalch a'r hydd.
ToDUR Aled (Ceinion, I, p. 347).
8yr Bwn nerth dragwn | wrth drangc — y deyrnas
Dyrnod syr Rhys ieuangc ;
Sarff cryf syr waew Ffwg crafangc,
Syr Rhys fifraw ar asau Ff range.
Cyrch Ffraingc i'w thalfaingc | wrth wys — neu farddas
A wnai Fyrddin Emrys ;
Ag enw groeg yn y g^vregys,
Yn amser An am syr Rbys.
222 LA MÉTRIQUE GvïLLOISE.
Lbwis Glyn Cothi (p. 44).
Olau dy leiviau | val dail îr — ar wydd
Arweddiad byth yn hir ;
Olau dy veirch a welir
Hyd yr aeth oU dwr a thir.
Dwr ya wir a thir | i'th ol, — a nadredd,
Y neidr o Gaer Lincol ;
Ni thrig y rhai dig ar d'ol
Na'th gonyn tu a'th ganol.
Canol llu breiniol, | barwniaid — drichant
Dyrchaiv groes vendigaid
Cenyd o radd cawn dy raid,
Veirch a gwyr varchawg euraid,
William Llyn {Gorch., p. 273).
Bon gwreiddiau Nannau | uwch naint — a brynniau
Breinied Duw a'r hoUsaint ;
Beth i'r brig, byth a yrr braint?
Bodhyn a byw at henaint.
At henaint oed saint | dan sel — goreuffawd
Aed Gruffydd ap Hywel ;
A dringed y dewr angel
A gras Daw ymhob gris dêl.
Reprises de at henaint ; de même, dans les stro-
phes qui suivent.
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 223
Englyn Crwcca.
Mêmes lois.
XII
TODDAID.
Dafydd ab Gwilym (p. 8).
Ner byd, wiyd bedeir | oror — giwdawd
A naf olygawd nef oleugor,
Neirthiad fo ofo | ar for — a llawr lien
Nen y ffurfafen i fFurf Ifor I
Newidiwr trwsiwr | trysor — y moliant,
Normant glud goddiant glod egwyddor ;
Naddiad arf oergad | deiif eurgor — Eingl giawdd,
Nawdd mur a rwyfawdd Mair ar Ifor.
Toutes les strophes ont quatre vers : chaque
vers de la strophe commence par la même con-
sonne, excepté au deuxième vers de la première
strophe. Dans la deuxième strophe, le troisième
vers commence par a, qui ne compte pas, étant
enclitique; la consonne suivante est n, qui com-
mence tous les vers de la strophe.
Page 324, Même système, avec plus de variété
à l'initiale. Généralement, au premier vers, on a
plus souvent la cynghanedd vocalique.
224 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Lewis Glyn Cothi (p. 46).
Pan ddelon' veilchioa i vylchau — lie y bych
Edrych au gwelych yn lie golau ;
Ymogel, angel ! | rhag angau — trwy dwyll,
Gwell pwyll nog amhwyll ar ryw gamau.
SiON TuDYR {Ceinion, II, p. 103-104).
Angheuol yw r byd, | anghywir — yw'r daith
Y gau lawer gwaith a gâ le'r gwir.
Gwyr yr eglwys Iwys \ a lysir — am chwant,
Ariant a gadwant ag a'u gwedir.
Bugeiliaid deilliaid a dwyllir — rhoddion
Aogylion, person tyn y pyrsir;
A'r bugail di sail dwys holir — ara hyn,
Y Cnu a ofyn ac a'i cneifir.
Fe a'r blaidd truanaidd | at'r wyn — i geubant.
Dafydd Nanmor (Gorch.f p. 154).
Mab Rhys aeth o'i lys | i lawr — yr Erwlg,
Mewn gro a cherrig mae'n garcharawr ;
Pan aeth, gwrolaeth | ar elawr — o'r Uys
Bu bobl ei ynys heb eu blaenawr.
Aeth braw am guddiaw | egwyddawr — pobloedd
A dagrau miloedd hyd gwrr Maelawr;
Ami rhyngom och drom, | dramawr — o noddef
A gwae a dolêf, gyd a'i elawr.
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 225
XIII
GWAWDODYN BYRH.
loLO GocH (p. 269).
Da iawn fu Fordaf naf nifeiriawg ;
Da fu Nudd o fudd witli anfoddawg ;
Da fil Run ci hun | fu heniawg — o serch;
Da fu Rydderch gwr ardderchawg :
Os rhaid manegi pwy rhi yrhawg :
Dafydd ap Bleddyn yw'r dyn doniawg,
Gwr perffaith iawn waith | cnwawg — sancteidd bryd,
Gwr 0 hvyth Uchdryd, nid bryd Branawg (1).
Dafydd ab Gwilym (p. 320-321).
Ni chân fy nhafawd wawd wenicitbaidd,
Ni chair llinodr vvr yn ocbr Uuniaidd,
Ni chel i Hywel | loyw garuaidd — Iwybr,
0 bu'r ddawn ewybr barddoniaidd
Neirthiad a gefais didrais dwy draidd,
Ni'm gâd gan riiad gad gymruaidd,
Nis erfyn o brudd | ac nis arfaidd — draw
Naw o praw lidiaw, ncr preladaidd.
Dafydd Nanmok {Gorch., p. 151).
Oesed yr undiiw y sy Drindod
Yt gyd oesi a'tb wraig Ijiïod;
(1) A corriger en bradawg.
15
226 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
O'ch meibion o hon | cewch hynod — wyrion
A mil orwyrion mal eryrod .
Anos, ddydd a nos, wrth ymosod
Yw taro wrthych, na'r twrr arthod ;
Ofer dann faner | i fynnod — gwladoedd
Ymwasg a Uuoedd ymysg Uewod.
TuDUR Alkd (Ceinion, I, p. 348).
Ni phery onen yn ei pheirianau
Dan d'ewin ddyrnod ond yn ddarnan ;
Ewinawg osawg | asau — braich a bron
A nyddai linon yn ddolenau.
Lewis Gltn Cothi (p. 34).
Lie y rhoddo'r gwalch balch vlaen ei big
Y ffy'r adar yn gyffroedig ;
Ein hebog nid oedd | annhebyg — benrhaith (1)
Hwn nid â ymaith o'i hen dymhig.
William Llyn {Oorch., p. 268-269).
Awn ar frys i'th lys a'th ddilyswch
Mal yr â or glynn gwenyn i gwch ;
Ctiwitbau gwrdd gorau | gerdd garwch — trwyadl
Gyda chywirddadl a gyd chwerddwch.
(1) La coupe dans le vers à toddaid de dix syllabes est toujours
à la cinquième syllabe comme nous l'avons vu. Quand elle n'y
est pas, on peut conclure à une faute. Ainsi pour ce vers de
Daf. Nanmor, Gorch., p. 152 :
Nid un dadau yn iau, \ wr nod a mannau
est à corriger en :
Nid un dadau'n iau I wr nod a mannau.
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 227
XIV
GWAWDODYN HIR.
loLO Gogh (p. 274).
Gwr dwyfawl i hawl hwyl anlufoddawg (1)
Gwr celfydd dedwydd a godidawg
Gwr atlo meir gair gorfodawg
Gwr iawn hoiw mdlawn 'n hirhoedlawg
Gwr liyborth i borth | abcrthawg — gwisga
Gwrda'n lie Âssaf iawn Uuosawg.
Dafydd ab Edmwnt (Gorch., p. 107).
(Cité par J.-D. Rhys.)
Deio ab Ieuan Du {Gorch , p. 172).
Meredudd ddeurudd y cciddorion,
Arno, gwyl lago mae golygon ;
Gwirod taladwy a gae'r tlodion,
Gwîn, osai a fydd gann ei weision,
Gwin 0 Gaerfyrddin | i feii ddion — a chlêr
Gwedi ir haedder gydâ rhoddion.
TuDUR Aled {Ceinion, I, p. 339).
Llawen y w cedeirn llawn hoccediaeth ;
O'i rym y dygent rwymedigaeth ;
(1) Barbarisme évident; à corriger en anlloeddawg, opulent?
228 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
A Uawer eraill o herwriaeth,
A gyrchai o'r coed i garchar caeth ;
Yn nghred ni weled | unoliaeth — Gwalchmai
Wr well a fedrai roi llyfodraeth.
SiON TuDYR (Ceinion, II, p. 211).
Poen oer i filiwn pan ryfelodd,
Poen ufifern agos pan ffyrnigodd ;
Poen ami iddynt oedd pan ymladdodd,
Poen o'i ddwm wedi pan ddyrnodiodd ;
Daear yn gynar | pan gwnnodd — ddyrnod
Ag e'n ei arfod pan gynhyrfodd.
Lewis Glyn Cothi (p. 49).
Y gwr gwinau sy gar i Gynog
A goreu ydyw o Garadog,
Aed ar uchelwaed a'i dri cheiliog
A'i dair neidr rhiv drwy weundir havog,
A'i daiian lydan | ddyledog — drevtad,
A'i dai o'r winwlad hyd ar Wenlog (1).
XV
' BYRR A THODDAID.
Lewis Glyn Cothi (p. 324).
Nodded sant Bened beunydd — o'i dymhor
Wyr Domas ab Davydd,
(1) Souvent, chez ce poète, il n'y a pas de cyngha,nedd vocali-
que au vers à loddaid.
i
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 229
E wna ovn i un anuvydd ,
Ni wna e ovn i un uvydd ;
Nid ovna ev bedwar devnydd
Nés yw in ddwyn y nos yn ddydd ;
Ni ddarvu ei aur, ni ddervydd — ei air
Wyr Elystan glodrydd.
Dans les autres strophes, allitération ou rime
avec le dernier toddaid :
Vo
Ev
Agos
LIan Egwad
Ev
Ivor.
XVI
HIR A THODDAID.
Dafydd ab Edmwnt {Gorch., p. 121-123).
Gvvenn a wyr gwybod gain eiry gobant,
Gallu o'r ncfoedd golli aur nwyfiant
Gwiw dyry giried, gcd aur ag ariant,
Glauar hardd eneth glir ei hardduniant.
Gwnn dew ddatganu | gann dant — goleuber
Gwas wyf a maeler, gwiw saif ei moliant.
Gwawdwyr i geinwen gwawd wir a ganant
Gair oedd o degwcli gwir iddi dygant
230 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Gwnn fod teuluwyr gwynfyd diliwiant (1)
Gwynedd i'w moli gwnn iddi maelant
Gorau i minnau | gwîr o mynnant — gwnâf (2)
Ganu i'r deccaf gwenna o'r deucant.
William Lltn {Gorch., p. 268).
Pob Uid arferoedd, pob lleidr a fwriwch,
Pob cywir gariad, pob car a gerwch,
Pob bardd diogan, pob rhodd o degwch (3),
Pob moliant, pob can a pliob diddanwch,
Pob mawiedd, rhinwedd, | lie rhennwch — win per
Pob hoyw^ a freuder mewn pob hyfrydwch (4).
(Cf. TuDUR Aled, Ceinion, I, p. 347).
XVII
englyn unodl gyrch.
"William Llyn (Gorch., p. 259).
Gy wired byth mae'n gryd bâr,
Gair o'th fynwes gwyrth feinwar ;
(1) Prononcez foteuluwyr : -fytilhvianl.
(2) Plus bas, au cinquième vers, le gair toddaid (expression
exométrique) allitère avec le deuxième membre du vers où il
se trouve :
Gwiriau cas dyddiau | cys^udd — calon.
(3) Prononcez popardd; pop rhodd; cf. vers 2, Pop cywirr :
pop car.
(4) Prononcez pop hoyw ; pop hyfrydwch.
EXEMPLES DE CYNGHANEDD. 231
Gwrando deg air undiiw doeth,
Gwenn iaith goeth, y gwann a'th gar.
XVIII
AWDLGYWYDD OU CYWYDD ODLIAIDD.
William Llyn {Gorch., p. 260).
A'th liw calch ar dy falch fodd
A brifiodd fal berw afon ;
Bun olau ba na wolid?
Brad oeddid i brydyddion.
Rhys Nanmor (Prys, Hanes, p. 198).
Yn arglwydd Rhismwnt lor bwnt y rhedd
Yn arglwydd Swmrsed a gred i'r grog
Yn farchog urddol y delliolwn
Yn eurlliw i wn yn iarll enwog.
Yn ddug i wcled, ncwydd goler,
Inni dcwiser (1) yn dywysog
Ag yn frenin gorllcwin Ilywi'awdr
Ag yn ymerawdr y gwna mwrog.
(1) Ddewisir.
CHAPITRE IV.
LES DIVERS SYSTÈMES DANS LE MEME POEME.
§ 1". — La variété des strophes dans le 'poème
chez les auteurs.
Les Gallois donnent généralement le nom à!awdl
au poème à strophes variées. Cette variété est
plus ou moins grande chez les auteurs. Je donne,
pour plus de clarté , la succession des strophes
dans le même poème chez les auteurs les mieux
connus des quinzième-seizième siècles (lolo Goch^
p. 354-356).
loLO GocH (p. 354-356).
Gioaivdodyn hyrr (sept strophes).
Gwawdodyn hir.
Dafydd ab Gwilym (p. 320-321).
Englyn unodl unsain.
Gwaiododyn byrr (huit strophes).
LES DIVERS SYSTÈMES DANS LE MÊME POÈME. 233
Lu même (p. 326-330).
Englyn unodl unsain (dix strophes).
Englyn prost cyfneividiog.
Englyn unodl unsain (quatre strophes).
Englyn prost cyfnewidiog.
Englyn unodl unsam (six strophes).
Englyn prost cyfneividiog.
Englyn unodl unsain (onze strophes).
Dafydd ab Edmwnd {Gorch., p. 107).
Englyn unodl unsain.
Englyn prost cadivynog.
Englyn unodl unsain.
Englyn prost cyfneividiog.
Englyn unodl unsain.
Englyn prost cyfneividiog.
Englyn unodl unsain.
Gwawdodyn hir.
GoTTYN OwAiN (Govch, p. 200).
Englyn unodl unsain.
Englyn prost cyfneividiog.
Englyn unodl unsain.
Englyn prost cyfnewidiog.
Englyn unodl unsain.
Englyn prost cadivynog.
234 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Englyn unodl unsain.
Clogyrnach (huit strophes).
(Page 188, même disposition ; mais six strophes
de tawddgyrch cadwynog).
TuDUR Aled {Ceinion, I, p. 338-340).
Englyn unodl unsain.
Englyn prost cyfnewidiog .
Englyn unodl unsain.
Englyn prost cyfneioidog.
Englyn unodl unsain (trois strophes).
Englyn prost cyfnewidiog.
Englyn unodl unsain (deux strophes).
Un pennill de cyioydd deuair hirion.
Un englyn unodl unsain.
Gwawdodyn hir.
Gwawdodyn byrr.
Gwawdodyn hir.
Cyhydedd nawbann.
Strophe type toddaid.
SiON TuDUR (Ceinion, II, p. 210-211).
Englyn unodl unsain (neuf strophes).
Hir a thoddaid (six strophes).
Gwawdodyn hir.
Hir a thoddaid (quatre strophes).
Giuawdodyn hir.
LES DIVERS SYSTÈMES DANS LE MÊME POÈME. 235
Lewis Glyn Cothi (p. 24-26).
Englyn unodl unsain (cinq strophes).
Toddaid avec cyhydedd hir.
Hir a thoddaid.
Toddaid.
Hir a thoddaid..
Cyhydedd hir.
Gwavjdodyn byrr.
Englyn unodl unsain.
Du même (p. 29-30).
Englyn unodl unsain (deux strophes).
Englyn prost cyfneividiog.
Cyhydedd nawbann (huit strophes de même
rime).
Englyn unodl unsain.
Cyhydedd hir (huit strophes).
Englyn unodl unsain.
Du même (p. 44-46).
Englyn unodl unsain (huit strophes).
Toddaid (trois strophes de quatre vers).
Gwawdodyn byrr.
Hir a thoddaid.
Englyn unodl unsain.
236 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Du même (p. 58-64).
Englyn unodl unsain (trois strophes).
Englyn profit cyfnewidiog .
Englyn unodl unsain (quatre strophes).
Gwawdodyn byrr (neuf strophes : rime en -ar).
Cyhydedd naiobann (quinze strophes en prost
cyfneioidiog).
Du même (p. 97-99).
Englyn unodl unsain.
Englyn prost cyfnewidiog .
Englyn unodl unsain.
Englyn prost cyfneioidiog .
Cyhydedd naiobann.
Gwaivdodyn byrr.
Cyhydedd nawbann.
Gwawdodyn byrr.
Cyhydedd nawbann.
Gwawdodyn byrr.
Cyhydedd nawbann.
Gwaiododyn byrr (trois strophes).
Toutes les rimes sont en -aidd.
William Llyn {Gorch., p. 25).
Englyn unodl unsain (huit strophes).
Englyn prost cyfnewidiog.
LES DIVERS SYSTÈMES DANS LE MEME POÈME. 237
Englyn unodl unsain.
Cyhydedd hir (trois strophes).
Toddaid.
Hir a thoddaid (deux strophes).
Gwaiododyn hir.
Gwawdodyn byrr (quatre strophes).
Dafydd Nanmor (Ceinion, I, p. 161).
Englyn unodl unsain (six strophes).
Gwawdodyn byrr.
Série de gwawdodyn hir.
§ 2. — Exemples.
Je prends comme exemple un poème de Tudur
Aled et un autre de Lewis Glyn Cothi, les deux
poètes de cette époque qui montrent le plus de
variété dans l'usage ou la combinaison des types
de strophes.
TuDDR Aled (Ceinion, I, p. 338).
Awdl farwnad Thomas Salsbury, Marchog urddol.
%^{ Gwae hoU Gred, trymed | tromwedd — am erchwyn
§ ^ 1 Y marchog o'r Gogledd,
^'1 ) Cloi'r bwrdd a'r clai ar y bedd,
^ ^ [ Cau Lleweni, cell Wynedd !
(I) Les indications de strophes sont de moi.
238 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Gwynedd am ein gwledd mae'n gloff ;
Marw llew'r prince mae'r lloer heb priff ;
Marw'n pen a'n cadben a'n cyff;
Marw Salbri ym a'r sel braff.
S 3
Marw syr Thomas | mae oerion — fronau
Am frenin marchogion ;
ê s ) Marw iachoedd mawr Marchudd Mon,
i§ l Marw edryd ymerodron.
Os marw ef, lesu ! mae'r wyd,
Yn Uwyn o ynnill ei waed ;
Mae o'r un cyfif mawr o'n coed,
Yn wydd iefainc ymddifaid.
? 3
Ymddifad o'r tad | yw'r tir — a'r cestyll
Rhag gostwng (1) y teii- sir;
^ g ) 0 flodau afalau dir
N [ Impier o'r rhyw emprwr hir,
:S [ Entiprwr o eryr | Aram — sy egin
§ .g ) Siacop, Isaac. Abram ;
.& s j Oes merch, arglwyddes lu mam ;
^ [ Oes naeibion, dynion dinara.
Tad, brodyr, neiaint, | plant aeth mewn hiraeth — a
Chwiorydd i'm penaeth ; [cberaint (2),
I ] Cwyn am ei ddwyn i'm oedd waeth,
^ [ Cwyno adladd cenediaeth.
(1) Prononcez rhacostwng.
(2) Ce vers a trois syllabes de trop.
LES DIVERS SYSTEMES DANS LE MÊME POÈME. 239
ç;, [ Bu adladd 'n awr radd o'i nerth
~ ^ 1 Bu ddwr Noe yn boddi'r north :
Oh I ] Ba ry w swn ? a'i wybr a syrth ?
g* ( Bu ddiaspad heb ddosparth.
Dlaspad gwaeddiad dygwyddaw — tytau
A'r carteri yn syrthiaw ;
.S" I j Daiar oedd yn diwreiddiaw
^ ( Dan cbwch drom Dinbech draw.
s s
^ [ Draw yr aeth dirwy ar wyth win,
§ -g j Darf u oeri'r dorf werin ;
.2^ ? j Darf u pen y dref a'i post,
^ ( Darfu'r gost ar fara gwin.
■= .1 \ Darfu'n diarfu, Doo, ir-fyw !
^•=: i Darfu am barch dra fo'm byw ;
[ Dra
CJ5 S
Dra fo'm byw, dcryw | dwyrain — a gogledd
yfedd hyd Rhufain,
Doe'n dirwywyd yn druain :
(§ [ Dinbech drist dan y baîch drain.
::S I Al- ddrain ac ar fain | er f'anwyl — yr wyf :
§ .£ 1 I ba le yr af uchelwyl?
~ 2 ] Dydd oer ydoedd ei arwyl,
^ f Dydd Ystwyll gwin distill gwyl.
Llyma oer wyliau lie mae'r alaeth,
Llwyr yw briw adfyd Uawer brawd-faeth ;
Lie odidogach. Ile daw dugiaeth
Ni chae iarll i'w roi na chôr Ue'r aeth,
Na brenin yn syn | wasanaeth — liarddach
Na gwledd degach na'i gladdedigaeth.
240 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Mae aro yn taro, mae anturiaeth,
Maneg ar aliwns mewn gwroliaeth ?
i -o ) Metliodd, maluriodd | milwriaeth — y byd ;
'^ [ Mae'n erchwyn i gyd mewn arch yn gaeth.
Llawen yw cedeirn, Uawn boccediaeth,
O'i rym y dygent rwymedigaeth,
A llawer ereill o herwriaeth
A gyrchai or coed i garchar caeth :
i / Yn nsçhied ni weled, | unoliaeth — Gwalchmai,
o r
Wr well a fedrai roi Uyfodraetli.
[ Am ei fawr golled mae f'arglwyddiaeth,
Am rydid im ces, am ryw dadmaeth,
A'm hen a'm pcrclien a'm nenbren aeth,
A'm hoedyl wedi a'm hadeiladaeth.
•1"^
Y'mherigl yr wyf | o'm hiraeth — bob awr,
Yr af ar f elawr o'i farwolaeth ;
Mae'r fynwes im ar fon y saeth
Heb fy stor ^N^ylian, heb feistrolaeth,
Heb allu dros byn, heb well dros waeth,
Heb windai mawrdrai | mordraeth — longlwythau
3 I
O l Heb ami ffrwythau, heb fwytbau, heb faetb.
Yn iach na helwyi- na chynaliaeth,
Na meirch o ariai na marchwriaeth,
Na gweilch i'w harwain na gwalchwriaeth,
s 1 Na chwn awyddus na chynyddiaeth,
3 I Na cheision mwy son | am wasanaeth — gwledd,
Na chog i Wynedd na cheginiaeth.
»>-e
^S
LES DIVERS SYSTÈMES DANS LE MÊME POÈME. 241
Gwynedd anrhydedd, | rhedwn — etto, wyr,
At ei aer y cyrchwn
Os ber fu oes y barwn,
^ f Oes hir i arglwyddes hwn !
Am hwn y gwaeddwn, am ei gweddwed,
Ni bu lawenydd yn y blaned ;
Ni roed o'm synwyr y Dame Sioned,
Gwyn i dri marchog gan dair merched.
Cywir Essyllt gynt, | crused — Siwsan
Er cwyn i Drystan, wraig can dristed.
Rhoi elusenau yw rheol Sioned,
Rhoi gynau gwynion rhag ein gwaned,
I j Rhoi cyn y ddwyawr rhai can ddued,
Rhoi cwyr a menig ; | rhoi cri o i myned.
Rhoi cwyn rhai a'i cant,
Araith ocr a thant
A wnant; methasant o'i mwythused.
Gwae eigion y'mron i mcrwined !
« I j Gandryll o waeddi gan dra Uudded ;
I j O'm dwyais heddy w y'm diswydded ;
Anodd ymaros yn ddiymwared.
Yn ddiddawn ddiddym
Heb rodd [a] heb rym,
Heb addwyn feistr ym, heb dda'n fystred.
g •?, \ Mawr ydd wy'n wylo, Merddin Aled !
^ * [ Mawr ydyw'r achos, Mair edryched (1) ,
(1) Les vers de neuf syllabes sont souvent unis au genre dit
16
242 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
:« cr( Myn Crist, manau croes ;
■Ej g< Man trist ym troes,
iS" -&( Mae oriau f einioes im fyned.
Diryfedd trostaw (1)
Trwy fodd tristed,
Oedd im gwynaw
Dydd ym ganed.
§ ^l Duc hwii, Deo ! cwynwn,
Isîj Deo! oil. dyallwn,
5° èf Deo ! ni a'i gallwn dan y golled.
Ni bu rym aruthr heb roi ymwared,
Gandryll o weiddi gan dra lludded,
Can awyr wyth-ryll cyn aruthred,
Can eirth o'u rhwymau cyn orthrymed,
Can Droia unwaitb cyn druaned.
:« ^1 Nid cwyn, cwyn canwr,
"Es s| Nid byd, byd heb wr,
o ^( Wrth gwyn goncwerwr wythgan caereo.
■« g
0 bwy cawn lunio neb cyn laned?
0 bwy cawn ddethol neb cyn ddoethed,
-« I ) Nag un o'r sessiwn cyn rasused (2),
.S'S
Nag un ar elyn cyn wroled?
cyhydedd hir (v. t. II). Ceux-ci unissent la strophe précédente à
la suivante.
(1) Ces quatre vers de quatre syllabes, ou plutôt ces deux vers
de huit syllabes doivent être joints à la demi-strophe suivante.
(2) Le g de nag allitère avec c de cyn, qui devait se prononcer
gyn. Cf. dernier vers :
o gwyn ei briddo Cyn ebrwydded.
Le g do g\^-yn pour cwyn est certain.
LES DIVERS SYSTÈMES DANS LE MÊME POÈME. 243
:« ^1 Ni bydd hydd (1) na hawc,
s,~|| Na llew galluawc,
o ê' Na blaidd cynddeiriawc, blwydd cyn ddewred.
-e 3
Yn ei arwyddion un a rodded,
0 fewn y darian faen a dorred,
Lleuad newyddian, llew dinodded,
A'i thynu deirgwaith yn y darged.
Am nad oecJd mewn dur,
sfl Teirmil côt armur,
s.:| |/ Accw'n nydd arthur cyn ddiwarthed,
O ^1
O gwyn ei briddo cyn ebrwydded (2).
Lewis Glyn Cothi (p. 131-137).
Awdl i Gruffydd ab Nicolas o Dre Newydd.
^ ( Gwin llawn, gwir a iawn, | llyna'r gras — a gawn
§ .S 1 Y gaa vab Nicolas;
•g I j Ei ddarogan hyd Wanas
^ ( Ydd wyv ar ol Adda vras.
Adda vardd a'r ddau Verddin
Iddo wyv heno vy hun ;
Chwannog wyv ei ddarogan,
ft- J j Gwr yn benaig o Urien ;
Y gwr hwnw a garwn
A dry gwyr gyda'r goron.
(1) Le texte a ni bydd na hydd na hawc, ce qui donne une
syllabe de trop.
(î) Le texte, en plusieurs endroits, dans ce poème, est douteux.
? S
244 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Coron yr haelion yw'r hydd-o'r deau
Dwyoes vo i Rufydd ;
Ev a wna arvau newydd,
Mewn rhôd o'r mwnai y rhydd.
^ [ Grufydd ev a rydd daii- o vrain — unlliw
0 -S ) A llew gwyn i Owain ;
^ S ) Llawer mab a wisg lliain
3
an yr haul yn dwyn y rhai'n.
Y mae i rhai'n hyd y mot hwnt
^ il ^ l'r cadben a'r Lutenont ;
Mawr yw yn Nghymmru ei rent,
Mwy yw iddo y meddiant.
^ / Ei veddiant val sant y sydd — o'r Deau
"^ . V
i .S 1 I Dywyn Meiiionydd,
s '^ <
^ I ) O Vynwy i Vevenydd ;
(§ [ A vyno vo i Von vydd.
Ni bydd ac ni bu | dim well no'r gwr du
Y sy'n magu llu | 'n y gorllewin ;
Ni bu un benach, | na vu, a Duw'n vach (1),
Na urddawl o'i ach | mor ddilychwin.
s -=s
IS fc.
Evo o Waithvoed ) yw yr ail a roed,
Rhoed lesu ei oed | megys Edwin ;
•f^-* j Cenedl mewn cynnydd ] i'r gwr val Gweirydd,
0 Vynyw y sydd | i Voa a sin.
Mynu'r tân maeiit (2) hwy \ o Gaer i Lan Gwy,
A mwy 0 Gonwy | i Lan Gynin ;
■^■^ j Ev a aeth val udd | ei enw ev val Nudd,
Gfufydd o Vor udd | byd ai- Vreiddin.
"« .«-
(1) Texte : yn vach.
(2) Texte : mynu y tan y maenl hwy.
-a ■«
LES DIVERS SYSTÈMES DANS LE MÊME POÈME. 24&
Nid âd ev o'i dy | gamrent ar Gymmry,
A hwy y pery | hyny no'r hin ;
Trevi a biau | daiar y Deau
A'i da a'i thyrau | hyd Wytherin.
Iddo ev ydd aeth | ddwy arglwyddiaeth,
Nid gwaeth no Dugiaeth ] lie caid ei win ;
Arberth a erbyn, | amlwg yw Emlyn,
Hyn ato a dyn | val Custenin.
Ni âd hwn a'i wyr | un lie o Lan Llyr
I Aber Ysgyr | heb oresgyn;
Novies Dinevwr | yni aeth yn wr,
Val y gwnaeth Tewdwr, | mewn twr meinin.
Craf y dwg Grufydd | ystâd nos a dydd,
Val y bydd y gwydd | yn dwyn y gwin;
Cywii- a gwirion | yw'r gwr i'r Goron;
Cynghor vydd i bon | gei- bron brenin.
Ar ol Nicolas, | gwr a ocdd mewn gras,
Evo yw urddas | sir Caervyrddin.
Eryr Caervyrddin, | mae warant — evo
53 £ 1 0 Vristo i Benvro bant :
s; « <
•S" £ ) Eiste, cael crestio cant.
f§ ( Hyn vydd heno'n ei veddiant.
^ / Meddiannus ac Ustus | yw — o ddwy Went
§ S j I dy Ddewi Myny w ;
~ I j Brawdwr gwlad Gamber ydyw
t^ [ Yn rhoi barn ar y rhai byw.
246 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Be byw yn Neheubarth beddyw Arthur (1)
Val y bu a'r Uu Uawer,
Ev a alwai ei vilwyr
Yn blaid i vab Elidir,
A'i blaid ev yn Nioevwr,
111 dau (2) a gais gwyllt a gwâr.
Gwyllt a gwâr a gâr, | ni ddigerir — awr
Ar orwyr Elidir ;
Arno mae pwys y ddwy sir,
f§ [ Danaw y saiv de una w sir.
Le reste du poème est en tavoddgyrch cadwynog.
(1) V. pour la strophe, p. 145.
(2) Prononcez Illtau : gwyllt.
CHAPITRE V.
SCANSION.
§ 1". — Contraction et elision ou synizèse.
1" Pronoms personnels ou possessifs contractés
avec un mot précédent terminé par une voyelle :
I" personne :
mae yno'nghorf a'm enaid (Flores, p. 8) (l).
mae'm cyhuddaw {Ibid., p. 39).
i'm arglwydd (Lewis Gl. Cothi, p. 33).
mae'm (2) ynau pân, mae'm naw pais {Id., p. 69).
erchi'm (3) hevyd {Id., p. 94).
a'm daint (Id., p. 105).
a'm mhap (4) (Id., p. 140).
(1) Les exemples des Flores vont presque tous du quinzième
au dix-septième siècle.
(2) Pour mae I'm (g)ynau ; mae I'm naw pais.
(3) Pour erctti I'm hevyd.
(4) Et mon pape.
248 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
E'm magodd (Id., p. 189).
E'm gwnaelh {Id., p. 189).
Drwy'nghei-dd (1) (Gwil. ab leuan H., Gorch., p. 146).
Torres Duw'm braich (Deio ab leuan, Gorch., p. 183).
a thorri'n hy a thre'n had (Deio, Gorch., p. 183).
yw'nymuniad (Gutt. Owain, Gorch., p. 190).
ni'm ettyl (leuan Deul., Gorch., p. 136).
IP personne :
cabla'th fro (Flores, p. 33).
Ef a'th dwyllir [Ibid., p. 35).
na'th {Ibid., p. 38).
i'th ddinas {Ibid., p. 52).
a'th glafychai'th ddighvyfo {Flores, p. 55).
ni bu i'th erbyn (Lewis Gl. Cothi, p. 152).
a'th osmeitha (Daf. Nanmor, Gorch., p. 97).
Mae't (2) law drora (Lewis Gl. Cothi, p. 72).
IIP personne masculin et féminin :
i'w ddydd {Flores, p. 1).
Dwr a'i bawdd {Ibid., p. 1).
a dreissio'i wyr a'i drassau {Ibid., p. 4).
a rydd hael yw'r eiddo'i h un {Flores, p. 10).
na'i phryd {Ibid., p. 14).
na'i goUi {Ibid., p. 29).
a gaflfo'i dwyn o gyff da (Ibid., p. 32).
metbu'i ofyn {Ibid., p. 55).
a'i hil (Lewis Gl. Cothi, p. 2).
O'i gwaed {Id., p. 2).
(1) Pour Drwy yn gherdd r= Drwy fyngherdd
(2) Pour mae Vt {illi).
SCANSION. 249
i'w gylch (Id., p. 4).
mae'i hwythran (Id., p. 9).
yntau'i hun (Id., p. 18).
a'i weled (Id., p. 38).
a'i (1) wyr {Id., p. 49).
marchogion vu'i veibion (Id., p. 196).
na'i phlaid (lolo Goch, Gorch., p. 74).
i'w barth (Id., ibid., p. 81).
Pwy mwy'i swydd (Id., ibid., p. 81).
o'i wisg (Daf. ab Edm., Gorch., p. 106).
honni'i cherdd (Id., ibid.^ p. 113).
i'w chadw bi (leuan Deul., Gorch., p. 129).
wysllo'i dir (Will. Llyn, Gorch., p. 271).
mwya'i (2) dasg (Daf. Nonmor, Gorch., p. 149).
drwy'i elor (Deio, Gorch., p. 185).
a fynnai'i ddwyn (Tud. Aled, Gorch., p. 231).
da'i grefydd (Will. Llyn, Gorch., p. 281).
0 gorfu'i blygu (3) {Id., ibid., p. 139).
Pluriel r® personne :
a'n pryno (Flores, p. 8).
o'n rhwysg a'n ynni (Ibid., p. 12).
lesu'n gwynfyd {Ibid., p. 51).
Fe'n cai-odd (Ibid., p. 52).
aros Pasc vu'n tasg a'n taith (Lewis Gl. Cothi, p. 176).
yw'n gwaith (Gwiiym ab leuan H. {Gorch., p. 146).
a'n gwirodydd (Gutt. Owain, Gorch., p. 203).
jyr'n Jor ni (M., ibid., p. 207).
i nodi'n rhyw (ïud. Aled, Gorch., p. 227).
Och, Dduw'n bod uwch y ddaear (Id., ibid., p. 255).
(1) Avec ses hommes.
(2) Pour mwyaf.
(3) Texte : gorfu ei blygu : une syilaba de trop.
250 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
IP personne :
mae'ch aur a'ch arian (Lewis Gl. Cothi, p. 51).
eisiau'ch tad (leuan Deul., Gorch., p. 127).
a'ch anrhydedd (Will. Llyn, Gorch., p. 271).
gyda'ch cledd (Deio, Gorch., p. 180).
dyn o'ch iaith (Gutt. Owain, Gorch., p. 194).
yn myw'ch dynion {Id., ibid., p. 229).
bwrw'ch ynys {Id., ibid., p. 231).
hii- a fo'ch oed (Will. Llyn. Gorch., p. 267).
IIP personne :
i'w dau wely (Lewis Gl. Cothi, p. 38).
eu rhif, i nodi'u rhyw (Tud. Aled, Gorch., p. 227).
weithio'u mawl (Will. Llyn, Gorch., p. 280).
a'u cartrefydd {Id., ibid., p. 281).
Les contractions de pronoms personnels et pos-
sessifs commençant par une voyelle sont régulière-
ment faites avec les mots terminés par une voyelle
dont ils dépendent; par exemple avec les prépo-
sitions, conjonctions. Si ce sont des mots avec les-
quels ils n'ont que des rapports fortuits de pro-
nonciation; si c'est par accident qu'ils se trouvent
en contact, la contraction se fait ou non, suivant
les besoins de la métrique, quoique la tendance
naturelle porte à la contraction :
lleia i barch {Flores, p. 39).
a assiai i farn {Ibid., p. 48).
egr fu ei barn {Ibid., p. 53).
gwae ei wraig (Daf. Nanmor, Gorch , p. 153\.
SCANSION. 251
(même ligne gwae'i famm).
Ile ei enau (Hywel ab Rhein., Gorch., p. 166).
yna i leas (Tud. Aled, Gorch., p. 235).
wedi i wledd {Id., ibid., p. 239).
yn ^OMi'fyn, souvent ne se contracte pas; fyn est souvent
intact ;
fi, nota augens, réduit à i se contracte ;
y rhodia'i mwy {Flores, p. 16).
2" Article, préposition yn, particules verbales
ydd^ yr, contractés avec mot précédent terminé
par voyelle :
Article :
yw'r oed {Flores, p. 2).
para'r hwya o'r rhai'n {Ibid., p. 2).
daw'r angau {Ibid., p. 2).
a'r eiry (Ibid., p. 3).
a wna'r gwr {Ibid., p. 3).
gyda'r Efengyl {Ibid., p. 5).
mae'r ddihared {Ibid., p. 5).
colli'r clustiau {Flores, p. 6).
trwy'r gwynnas {Ibid,, p. 10).
i'r ddaiaren {Ibid., p. 26).
o'r da {Ibid., p. 29).
y ffy'r adar (Lewis Gl. Cothi, p. 34).
iddaw'r aeth (Id., p. 128).
gwae'r wlad (Id., p. 175).
udo'r wyf (Daf. ab Edm., Gorch., p. 118).
Piau'r dorf (Will. Llyn, Gorch., p. 280).
252 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Préposition yn :
iddo'n ufydd {Flores, p. 6).
anturio'n ddoeth {Ibid., p. 6).
coelio'n bell (Ibid., p. 9).
y pery'n y wedd [Ibid., p. 20).
byw'n y nef (Ibid., p. 26).
sy'n mynydd (Ibid., p. 62).
yw'mhob (1) pen (Lewis Gl. Cothi, p. 107).
heddiw'mhob lliw (Lewis Gl. Cothi, p. 139).
rhedai'mlaen (Id., p. 36).
a rhodia'mysg y rhedyn (Daf. Nanmor, Gorch., p. 91).
am lin Conwy'mlaen (Gr. Hiraethog, Gorch., p. 99).
oedd doe'n fannerch (Daf. ab Edm., (Gorch., p. 119).
Pe'mi-ig (Tud. Aled, Gorch., p. 251).
Particules verbales yr, ydd, yr :
ble'dd â (Flores, p. 42).
Ue'r êl (Ibid., p. 32).
lle'dd oeddid (Lewis Gl. Cothi, p. 167).
Doe'r aeth (Id., p. 175).
0 dderi'dd ys (leuan Deul., Gorch., p. 136).
lle'dd ai (Id., ibid., p. 140).
lle'dd wyf (Deio, Gorch., p. 183).
Duw'dd wyf (Gutt. Owain, Gorch., p. 189).
i'r fangre'dd el (Id., ibid., p. 208).
tynnu'dd wyf (7d., ibid., p. 215).
talu'dd wyt (Tud. Aled, Gorch., p. 231).
Ces contractions ne sont pas obligatoires. On
(1) Texte : yw'n mhod.
SCANSION. 253
comprend, d'ailleurs, que l'accent oratoire sépare
les éléments en présence. De plus, il faut compter
avec les exigences du mètre :
a gwayw sy ym mhob gewyii {Flores, p. 17).
ni nofia yn un afon {Ibid., p. 21).
yfoi-y yn farw {Ibid., p. 27).
caru ydd wyf (Daf. Nanmor, Gorch., p. 90).
i dringo ydd a (Lewis Gi. Cothi, p. 13).
eb yr Adda {Id., p. 149).
y sy i'th law (Gwil. ab leuan H., Gorch., p. 143).
gwedi i'r haedder (Deio, Gorch., p. 172).
sy yn natur {Id., ibid., p. 179).
3° Élisions de mots autres à initiale vocalique
après des mots à terminaison vocalique :
Byth a'mddirietto (Flores, p. 28) : a ymddirietto.
ei'tifedd {Ibid., p. 32) : ei etifedd.
eisieu'gino {Ibid., p. 46) : eisieu egino.
i'mlowio a'r byd (Ibid., p. 58) : i ymloioio.
mae'sgriven (Lewis Gi. Coihi, p. 20) : mae ysgriven.
tri'gain {Id., p. 31) : tri ugain.
dy'mddygiad \Id., p. 53) : dy ymddygiad.
ni bu'leni {Id., p. 76) : ni bu eleni.
Ue'mgymmharant (Id., p. 78) : lie ymgymmharant.
a'sgrivenwyd {Id., p. 84) : a ysgrivemcyd.
vu'mryson {Id., p. 162) vu ymryson.
o'ryri (Daf. Nanmor, Gorch., p. 90) : o Eryri.
oTstafifell (lenan Du, Gorch., p. 236).
neu'deryn (Will. Llyn, Gorch., p. 267) : neu ederyn.
ba'rioed {Id., ibid., p. 267) : ba erioed.
trwy'nyssoedd {Id., ibid., p. 287).
254 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Ces élisions, naturellement, ne sont pas obliga-
toires ; elles sont accidentelles.
4** Pronoms possessifs et personnels de la pre-
mière et de la deuxième personne [fy, dy) et
pronom personnel neutre fe, élidés devant mot
commençant par voyelle.
I" personne :
fenaid {Flores, p. 6).
fais {Ibid., p. 45).
yn fol {Ibid., p. 54).
venaid (Lewis Gl. Cothi, p, 25).
v'eryr [Id., p. 25).
fwyneb (lolo Goch, Gorch., p. 91).
farwain (Deio, Gorch., p. 182).
IP personne :
yn d'ol [Flores, p. 4).
d'ofn {Ibid., p. 5).
ac na wna'n t'ol (Ibid., p. 10).
d'elyn (Lewis Gi. Cothi, p. 57).
yn d'adu [M., p. 98).
yn d'ogylch {Id., p. 142).
d'wr di (Daf. ab Gwil., Gorch.. p. 40).
d'eiriau (Daf. ab. Edm., Gorch., p. 112).
yn d'ogylch (Daf. ab Edm., Gorch., p. 113).
ai- d'ol (Gutt. Owain, Gorch., p. 194).
d'air [Id., ibid., p. 195).
d'wylofen (Id., ibid., p. 211).
Duw'n d'ol (Will. Llyn, Gorch., p. 265).
oedd d'orwedd {Id., ibid., p. 280).
SCANSION. 255
IIP personne :
f'aeth rhwn fais (Daf. ab Gwil., Gorch.^ p. 44) : fe aeth.
A citer dans ce genre :
n'âd {Flores, p. 35) : na ad.
s'uchod {Ibid., p. 53) : sij uchod.
Souvent ces élisions ne sont pas faites.
Lewis Glyn Cothi : p. 3, dy arglwyddes.
— p. 36, 0 ystlys.
—
p. 53, vy erchwyn.
—
p. 82, 90, vy enaid.
—
p. 99, dy adar.
—
p. 112, dy arian.
—
p. 155, drwy ystlys.
Gorchestion
•• P'
46, dy ael.
—
P-
125, fy wryd.
—
P-
177, dy eidion.
—
P-
228. ba ysgwydd.
—
P-
281, dy aer.
—
P-
132, dy wg.
Remarque I. — La préposition yn syncope par-
fois sa voyelle même après mots terminés par
consonne :
ei gorph'n ol (Flores, p. 53).
na llu ar y mynydd 'n y lie yr ymwanud (Daf. Nanmor,
Ceinion, I, p. 164).
yr wyv'n erchi i'r grog (Lewis Gl. Cothi, p. 122).
256 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Dans ce dernier exemple, il est possible qu'il
faille prononcer wy'n erchi. Le texte a une syllabe
de trop avec yn erchi.
Quand yn se syncope ainsi, Vn se rattache au
mot suivant commençant par voyelle.
Cf. dans cet ordre de phénomènes :
Marc vengelwr (Lewis Gl. Cothi, p. 95).
§ 2. — Particule verbale a.
A est très souvent exprimée sans elision ni
contraction après des mots à terminaison vocali-
que. Elle est supprimée même après des mots à
terminaison consonnantique :
torri a gaiflf (leuan Du, Gorch., p. 129).
ti a wely (Daf. ab Gwil., Gorch., p. 34),
myfi a wyr (lolo Goch., Gorch., p. 86).
Bro wysg a aeth (Lewis Gl. Cothi, p. 6).
gwyr a aned {Id., p. 6).
mais :
mi archaf (Deio, Gorch., p, 188).
mi gérais (Daf. ab Gwil., p. 43).
mi ddywedaf [Id., ibid., p. 40).
Efe biau (Daf. ab Edm., Gorch., p. 104).
ni aetham (Lewis Gl. Cothi, p. 107).
Gwell vydd {Id., p. 92).
Pwy mwy biau {Id., p. 125).
La particule verbale yr est aussi supprimée, ou
SCANSION. 257
plutôt se rattache par sa consonne au mot sui-
vant.
'r wyl y beirdd ar ol y byw (Lewis Gl. Cothi, p. 6).
Avec yr on a une syllabe de trop (cf. § 2 : yn).
§. 3. — Syncopes dans Vintérieur du mot.
cruaidd (Flores, p. 52) : caruaidd.
dwedyd [Ibid., p. 15); Lewis Gl. Cothi, p. 39 : dyiozdyd.
dwedynt {Ibid., p. 39) : dyicedynt; dicedaf{Gorch., p. 116).
dwedai (Lewis Giyn Cothi, p. 136); dwettwn (Gorch.,
p. 133); dwetto (Gorch., p. 160).
cwilydd (Flores, p. 58) : cyzcilydd.
iwysogaw (Ibid., p. 49) : tyioysogaw; tioysog (I^cwis Gl.
Cothi, p. 114).
trawyd (Ibid., p. 53) : tarawyd; tratoaî (Gorch., p. 59).
Mredydd (at Yredydd) (Lewis GL Cothi, p. H) : Meredydd
(Gorch., p. ni, 172).
cioeiria (Lewis GL Cothi, p. 25) : cyweiria.
cioeiriant {Gorch., p. 184); cweiriwyd {Gorch., p. 185).
dryshoyn (Lewis Glyn Cothi, p. 196) : dyryslwyn.
cyd (pe cyd y nos) (Gorch., p. 60) : cyhyd.
pie (Gorch., p. 74, 145) : py le.
gosmeithin (a'th osmeithia) (Gorch., p. 97) : gosymeithia,
gosymdeiihia.
gwasnaethu (Gorch., p. 161) : gwasanaethu.
clomenod (Gorch., p. 170) ; colomenod.
clennig {Gorch., p. 186) : calennig.
uchneidion {Ibid., p. 261) : ucheneidion.
iragwyddawl (Ibid., p. 300) : tragywyddawl.
L'initiale non accentuée dans les mots de trois
17
258 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
syllabes a une tendance à s'affaiblir ou à dispa-
raître (aujourd'hui menyn, beurre, pour ymenyn).
Le groupe consonne -h y -h lo, avant l'accent, se
contracte en consonne -f- w.
Dans les mots de quatre syllabes, la syllabe
avant l'accent principal s'affaiblit ou disparaît
{cîomenod s'explique par clomen = colômen).
§ 4. — Mots terminés par w ow y précédés de
consonnes.
1° TT, en général, ne compte pas pour une
syllabe. Voici les mots où je l'ai constaté :
acw (Lewis Gl. Cothi, p. 83; Gorch., p. 140).
bwriv {Flores, p. 8, 20; Gorch., p. 143, 180, 191).
bedw (Flores, p. 36; Gorch., p. 20, 129).
berw [Gorch., p. 91, 211).
carw {Flores, p. 2; Gorch., p. 162, 176, 270).
ceirw {Gorch., p. 15, 270).
cadw [Flores, p. 9, 45, 47; Lewis Gl. Cothi, p. 22, 103,
173, 195; Gorch., p. 103).
ceidw {Flores, p. 18, 32; Gorch., p. 180).
cwrw [Gorch., p. 78).
cyfenw [Gorch., p. 47).
delw (Lewis Gl. Cothi, p. 53, 62; Gorch., p. 131, 260).
derw {Id., p. 195; Gorch., p. 29).
dielw [Gorch., p. 211).
chwerw [Gorch., p. 22, 228).
enw (Flores, p. 28, 30, 175; Lewis Gl. Cothi, p. 139, 149,
173; Gorch., p. 79, 91, 175).
erio [Flores, p. 29; Gorch., p. 134).
elw (Lewis Gl. Cothi, p. 190).
À
SCANSION. 259
garw {Flores, p. 20, 24; Lewis Gl. Cothi, p. 46, 136;
Gorch., p. 22).
geirw {Gorch., p. 157).
galw (Lewis Gl. Cothi, p. 2, 94; Gorch,, p. 185).
gwelw (Gorch., p. 52).
gwdw [Gorch., p. 176).
givedw {Gorch., p. 233).
herw [Gorch., p. 40).
hygarw {Gorch., p. 270).
llanw [Flores, p. 2, 31 ; Lewis Gl. Cothi, p. 193; Gorch.,
p. 22, 181).
Uedw {Gorch., p. 108).
Ueisw (Gorch., p. 125).
marw [Flores, p. 23, 24, 50 ; Gorch., p. 26, 72. 219, 255).
meirw (Gorch., p. 83).
meddw (Flores, p. 75; Lewis Gl. Cothi, p. 29); Gorch.,
p. 19).
salw [Gorch., p. 211).
tarw (Lewis Gl. Cothi, p. 47, 94, 103).
twrw [Gorch , p. 63) = tivrwf, twrf.
Il y a peu d'exceptions; voici les seuls exemples
que j'aie relevés dans lesquels iv forme syllabe :
cadw (Tudur Aled, Flores, p. 7 ; Lewis Gl. Cothi, p. 55).
llanw [Flores, p. 75; Lewis Gl. Cothi, p. 55).
enw (Lewis Gl. Cothi, p. 173).
acw (Lewis Gl. Cothi. p. 83).
2** Mots en y {y représente une spirante guttu-
rale sonore ancienne).
Dans daly y ne compte pas :
Daly hwswold drwy wioldeb (Lewis Gl. Cothi, p. 195; vers
de sept syllabes).
260 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Eiry :
Os gwen eiry bellen neu beilliaid drosto (dix syllabes ; Lewis
Gl. Cothi, p. 91).
Ailleurs eiry vaut deux syllabes (lolo Goch, Flores, p. 3 ;
Dafydd ab Gwil., Gorch., p. 50; Dafydd Nanmor, Flores,
p. 29).
hely vaut deux syllabes (Guttyn Owain, Gorch., p. 206,
207).
§ 5. — Gion- , gwl-, givr- [vieux brittonnique
vn, «jZ, vr) ne forment pas syllabes.
Toutes les formes du verbe gwneuthur
{givnaeth, gwnaei, gwnel, etc.) sont dans ce cas,
sans une seule exception. De même :
gwlad.
givres.
giuledd.
gwlith.
gwlaw (1) (Dafydd ab Gwil., Gorch. .^ p. 41).
gwrandaw.
gwraig, gwragedd ; gwrach.
gwrysg.
gwregys.
gwlych .
gwridog.
gwrid.
gwlan.
(1) Doit s'écrire et s'écrit régulièrement glaw en moy«n-galIois :
gwla.\v a été écrit à la moderne.
SCANSION. . 261
gwreichion.
gwrychio.
gwlydd.
gwniad.
gwraidd (racine).
Y- prosthéthique [ysp^ yst, ysc; ysb, ysd, ysg)
compte pour une syllabe, en dehors des cas d'éli-
sion.
Ys, même devant les adjectifs, compte toujours :
er ys blwyddya (Dafydd ab Gwil., Oorch., p. 57).
Tyno compte pour deux syllabes dans un exem-
ple de lolo Goch [Gorch.^ p. 86).
Dans les formes de dylu [dyly, dyîent), l'y forme
syllabe ; de même dans dyled et ses dérivés
{dyledog, Gorch., p. 202).
§ 6. — Mots en hiatus par suite de la chute d'une
consonne hrittonique {ou en composition).
1** Les voyelles restent séparées et il n'y a pas
de synizèse :
arhoed (Flores, p. 22).
arhoant (Gorch., p. 205).
buan {Flores, p. 16).
buarth [Flores, p. 42 ; Lewis Gl. Cothi, p. 71).
bual (Lewis Gl. Cothi, p. 86; Gorch., p. 196).
bwa {Gorch., p. 35).
Buellt [Gorch., p. 137).
262 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
baent {Ibid., p. 137).
buost (Lewis Gl. Cothi, p. 283).
cyfroi (Lewis GL Cothi, p. 3).
cuall [Flores, p. 22).
cymmraes (Lewis GL Cothi, p. 164).
diau (sans doute) {Flores, p. 8 ; Gorch., p. 145).
diau (jours) (Lewis Gl. Cothi, p. 5, 106; Gorch., p. 150).
dial {Flores, p. 22; Lewis Gl. Cothi, p. 17; dialedd, id.,
p. 14).
deau {Ibid., p. 22; Lewis GL Cothi, p. 4).
diengir {Flores, p. 23; diangc, Gorch., p. 145).
diiog (Flores, p. 39).
diolch [Ibid., p. 56; Gorch., p. 133; diylch, Lewis GL
Cothi, p. 69).
diovn (Lewis GL Cothi, p. 32).
dyogant [Id., p. 41).
doent (Id., p. 71).
diawd {Id., p. 112; diod. Id., p. 191).
daed {Id., p. 179; Gorch., p. 111, 258, 278).
dieithr (Gorch., p. 131).
diog (Gorch., p. 134).
diofer {Ibid., p. 267).
dioddefodd [Ibid., p. 189).
deallwyd {Ibid., p. 85; deallym. Flores, p. 10).
dued {Ibid., p. 111).
diffuant {Ibid., p. 126).
deol [Gorch., p. 107).
eos (Ibid., p. 118).
eang {Ibid., p. 146).
eog {Ibid., p. 244).
ifiaidd {Ibid., p. 93).
gweliau {Flores, p. 42).
gwniad (Lewis GL Cothi, p. 109, deux syllabes : w ne
compte pas).
galluawg {id., p. 120).
SCANSION. 263
gweddiau [Gorch., p. 39).
g-weddiwn {Ibid., p. 69).
gweddio {Ibid., p. 69, 122).
gweliau {Ibid., p. 104).
gwiail (Ibid., p. 124).
groeg {Ibid., p. 199).
huai {Ibid., p. 124).
heol {Ibid., p. 39; heolydd, ibid., p. 225, 281).
hau (1) {Ibid., p. 184 (Braenai-u a \iau henn).
h\oyaf {Ibid., p. 209).
Lleon {Ibid., p. 148).
lleon (p. 108).
Lleyn (leuan Gethin, 1450 ; Gorch., p. 126 : rime avec hyn).
lluyddwyr {Gorch., p. 161).
lliosydd {Ibid., p. 168).
lliosog {Ibid., p. 171).
lleas [Ibid., p. 235).
Llion [caer] (Lewis Gl. Cothi, p. 94).
mwya {Gorch., p. 135).
niwl (Lewis Gl. Cothi, p. 173),
piau [Flores, p. 14. 26, 30; Gorch., p. 70, 79, 104, 227).
pliant {Gorch., p. 187).
priod [Flores, p. 52 ; Gorch., p. 193).
reol [Ibid., p. 41; Gorch., p. 144).
reoli (Lewis Gl. Cothi, p. 85).
rhieni {Id., p. 109).
rhianedd [Gorch., p. 124).
teyrn [Flores, p. 14, 32; Lewis Gl. Cothi, p. 121; Gorch.,
i. 212, 228).
teyrnedd (Lewis Gl. Cothi, p. 87 ; Gorch., p. 108).
teyrnaidd (Lewis Gl. Cothi, p. 98; Gorch., p. 109).
teyrnedd (Lewis Gl. Cothi, p. 87).
teyrnwalch (Lewis Gl. Cothi, p. 82 ; Gorch., p. 207).
(1) Verbes en au généralement ont au valant une syllabe.
264 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
teyrnas^r {Gorch., p. 83).
teyrnas [Ibid., p. 136).
toed [Ibid., p. 126).
toer [Ibid., p. 126).
truan (Lewis Gl. Cothi, p. 30; Gorch. ^ p. 136).
ysgwie?^ (Gorch., p. 102).
2" Les voyelles forment diphtongue et font
partie de la même syllabe {synizèsé).
awn (allons) (Lewis GL Cothi, p. 15).
aed (Gorch., p. 126).
aer (héritier) (Lewis GL Cothi, p. 101 ; Gorch., p. 192).
ael {Gorch., p. 46).
adael (Ibid., p. 111).
bae (Ibid , p. 137; boed, Lewis GL Cothi, p. 91).
baet (Gorch., p. 152).
baedd (Ibid., p. 197).
croes [Flores, p. 53).
caeau (deux syllabes, Gorch., p. 77).
caed [Ibid., p. 200).
caer (Ibid., p. 114).
caet [Ibid., p. 152).
cael {Ibid., p. 162).
caffael (Ibid., p. 185).
diaul (une syllabe, Flores, p. 13; Gorch., p. 147).
diawlaid (Ibid., p. 56).
dewr (Lewis Gl. Cothi, p. 11; Gorch., p. 47, 90, 1° L, 228.
dewredd [Gorch., p. 104).
daed (Lewis Gl. Cothi, p. 105, 127, 190, v. plus haut;
Gorch., p. 285).
down {Gorch., p. 183).
doed (Lewis GL Cothi, p. 200).
div^rnod (Gorch., p. 101).
SCANSION. 265
erioed (Flores, p. 3).
einioes (Lewis Gl. Cotbi, p. 89).
eiriol {Gorch., p. 132).
gwarhau {Ibid., p. 130).
gwaed (Lewis Gl. Cothi, p. 2).
hael (Flores, p. 10).
lloi (Gorch., p. 177).
Uawnhavi {Gorch., p. 275).
Lloegr {Ibid., p. 196).
maes (Lewis Gl. Cothi, p. 5).
Maelgwn (Gorch., p. 140).
nesâu (Lewis Gl. Cothi, p. 147; neshâu, Gorch., p. 266).
niwl {Gorch., p. 57, 238; v. plus haut, 1").
oddiar (Lewis Gl. Cothi, p. 158).
oddiyno (Id., p. 186).
oddiyna (Id., p. 191).
parhâu {Id., p. 113, 138).
rhoed (Lewis Gl. Cothi. p. 3; Gorch., p. 112, 151, 220).
rhown {Gorch., p. 82).
rhoe (Ibid., p. 111).
rhoit(Ibid., p. 130).
rhoes (Ibid., p. 150, 220).
rhoer (Ibid., p. 200).
trown (Flores, p. 36).
troir (Ibid., p. 42).
troes {Gorch., p. 149).
troell (Ibid., p. 166).
teyrnasu (Lewis Gl. Cothi, p. 43).
teyrnas {Id., p. 43; ailleurs toujours deux syllabes).
iristaa {Id., p. 37).
Les verbes au prétérit dit passif, écrit -iwyd,
sont, en réalité, en -ivyd : je n'ai pas trouvé une
seule exception [darniwyd : prononcez darn'wyd).
266 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
De même digiwyf [Lewis Glyn Cothi, p. 27) vaut
deux syllabes.
Les mots terminés par voyelle -h f{v) laissent
souvent tomber leur consonne finale, à tel point
que la contraction est possible avec la voyelle qui
précède :
hwya {Flores, p. 2).
m-wya {Ibid., p. 10; Gorch., p. 149. Dafydd Nanmor).
wy' .- ydd wy'n wylo (Tudur Aled, Ceinion, I, p. 339).
rhodia : y rhodia'i : y vhoàxaf i {Flores, p. 16).
lleia'i barch {Ibid., p. 39).
songry = songryf (Dafydd ab G wily m , p. 92 : en syllabe
finale, rime avec fry).
LIVRE III.
LA MÉTRIQUE GALLOISE DEPUIS LE XVI* SIÈCLE
jusqu'à nos JOURS.
CHAPITRE PREMIER.
LE DIX- SEPTIÈME SIÈCLE.
§ 1". — Remarques génê^mles au point de vue du
bardisme.
Ce siècle ne mérite guère d'occuper l'attention.
La décadence, qui avait commencé depuis la perte
complète de l'indépendance galloise (v. p. 7-10),
s'était accentuée surtout sous Henri VIII par
l'union complète du pays de Galles avec l'Angle-
terre. L'aristocratie s'anglicise complètement. Elle
devient étrangère, en grande partie, à la littéra-
ture galloise. Les grandes maisons n'entretiennent
plus ni barde ni musicien. Les portes se ferment
268 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
aux poètes et musiciens errants, si nombreux en-
core dans le pays au quinzième et même dans la
première moitié du seizième siècle. La lettre de
la reine Elisabeth, en 1568, aux autorités du pays,
contre les ménestrels vagabonds, qui constate et
proclame leur dégradation, semble leur avoir porté
le dernier coup.
Les grandes assises poétiques et musicales, les
eisteddfodau\ ont disparu. En exceptant la petite
réunion des tenants du système de Glamorgan, en
1681 (v. p. 131-132), qui n'eut aucun retentisse-
ment, la première eisteddfod dont il soit fait men-
tion après V eisteddfod de Caerwys, en 1568, est
celle de 1798, à Caerwys également.
Il y a une autre cause encore, d'une tout autre
nature, qui devait détourner les esprits du bar-
disme et les entraîner vers un genre de poésie
plus populaire et plus libre. Entraînés dans le
grand mouvement de la Réforme, les littérateurs
gallois consacrent leur talent à la vulgarisation de
leurs idées religieuses et font œuvre de propa-
gande poétique par des hymnes et des chants
d'allure libre. Plusieurs d'entre eux se servent des
systèmes figurant parmi les mesurau caethion,
mais sans s'embarrasser des entraves de la cyn-
ghanedd. Aussi ce siècle ne nous retiendra-t-il
pas longtemps.
Pour le système de Glamorgan, les auteurs qui
nous l'ont fait connaître et les poètes qui en ont
fourni la matière appartenant en grande partie au
LE DIX-SEPTIÈME SIÈCLE. 269
dix-septième siècle, nous n'avons pas à y revenir.
Pour l'autre système en renom, le seul faisant
autorité, il n'y apparaît aucun changement.
§ 2. — Exemples.
En voici quelques exemples qui suffiront. Le
cywydd deuair hirion et Yenglyn unodl unsain
paraissent, en dehors des poèmes qui sont des
exercices de métrique, avoir été à peu près seuls,
de tous les systèmes, très usités.
Cywydd deuair hirion.
Huio Morus (Elégie sur la mort d'Edward Morus (i),
Ceinion, II, p. 29).
Briw gofid, braw a gefais,
Brwyd a fu yn brydio fais ;
Briw' sgymyn, braisg anmharch,
Braidd wr byw o briddo'i barch ;
Bu arw saeth i beri son
Braenaru bronau oerion ;
Y gair sy', garw ysywaeth,
0 bur wir, ni bu air waeth !
Och na bae, gwae wyneb gwir
1 ni unwaith yn anwir !
Marw Edward, mawr awdwr,
Morus, oedd dymherus wr ;
Llafurwr lies, llyfrwr lion,
(l) Huw Morus, 1622-1709. V. Prys, Hanes, p. 470.
270 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Lliwdeg o'r Perthi Llwydion ;
Yn ben bardd, ni bu ni bydd,
Afiaeth brwd, y fath brydydd ;
Brwd oedd ei ffrwd, brydydd ffraeth,
Aber ddeunydd barddoniaeth ;
Aer y muses, air moesawl,
Am arfer mwynder a mawl.
Ei bawl ddeddfawl oedd aeddfed
0 Helicon, haela ced.
Ni w nai anrhaith, braswaith brys,
Neu duchan, enaid iachus ;
Per air wr, puror araith,
Parod o rym purder iaith.
Ni bu naid i'w bennodau,
Boniwr oedd dan ben yr iau ;
Ag (1) os adwaen gwys Edwart,
Ail y ddur yn ol ei ddart ;
Uchel nertb uwchlaw y naill,
A'i wych araith uwch eraill.
Pa brydydd, pybur aden,
A bed i'w nod hyd y nen ?
Gwaith ofer i'm gaeth ofyn,
Heb neb i'm hatteb am byn !
Bardd od ai- y beirdd ydoedd,
Blysiais ei waith, blasus oedd.
Gogoniant a gae Gwynedd,
Cyn ei fod acw'n ei fedd :
Ein seren yn y siroedd,
Ein tes gwyn, ein t'wysog oedd.
(1) Texte : ac.
LE DIX-SEPTIÈME SIÈCLE. 271
Edward Morus (mort en 1689. Cf. Ashton, Hanes, p. 103) :
Cyioydd moliant i'r anrhydedcîus Thomas Mostyn, Ysw.
{Ceinion, II, p. 35).
Mi âf i'r Uys, mwy fwy'r Uwydd,
Daith hwylus odiaeth hylwydd;
Lies yr iaith, Uys orau oedd,
Llys Gloddaetb, lies y gwleddoedd.
Llys orau sydd, lies yw'r serch,
Llys awenydd, Hais annereh ;
Llys orau fydd, lies ar faeth,
Lies bcunydd, llys i bennaeth,
Sgwier Mostyn, ais grymusder (1),
Llys y Glyn, Uuawg o gler ;
Llys Tomas a llys twymyn,
Yw'ch llys bras uwch Uawes bryn.
Llys da i glod, lluest y gwiedd (2)
Llys hynod, lies i Wynedd,
Mae'n lies yr hwyl, mae'n llys rhydd
A lie anwyl llawenydd.
Llys gorau dawn, llys gwr da,
Gwiw rywiogddawn a gwreig-dda ;
Llys gwida, llys y gardod ;
Llys da i gla, llys diau glod ;
Llys Ifor a llys afiaeth,
Llys yn min môr, lies mewn maeth ;
Llys rhoddion, llys yr haeddiad
Yw'r llys bon, orau Uesâd ;
Llys amlhau, lies mil yw hwn,
(1) Prononcez grymuster : mostyn.
(2) Prononcez llys la : lluest y.
272 LA MÉTRIQUE GALLOISE. •
Llys gorau Uys a garwn.
Llys y fawl wyllysiaf fi,
Ddedwyddawl, ddwad iddi.
Llys a ddysg a lie sydd dda (1),
Lie gwir addysg, lie gwreiddia ;
Llys ffynoii, lie hoff i ni (2)
Llys gar bron, lies gwyr a'u bri ;
Llys gwir gerdd, liais ag ergyd,
Llys y gerdd a'i lies i gyd ;
Llyfrdy y ddawn, Uafur da i ddysg,
Lie breuddawn Uwybrau addysg ;
Llys gras mawr, llys groesaw mwyn,
Llys raddfawr, lies wyr addfwyn ;
Llys gwyn maeth, llys gwin a medd,
Llys benaeth, llys y bonedd ;
Llys seigiau lluosogion,
Llys gwr brau a lies gar bron ;
Llys enwog allô synwyi-,
Llys ami cog, llys mel cwyr ;
Llys biroedd, lie syberwyd,
Llys a bioedd rhoi lies bwyd ;
Llys dedwydd, lies da ydyw,
Llys a Iwydd, a Uesol y\v ;
Llys gwr mawr, wyllysgar mwyn,
Llys graddfawi-, lies gwareiddfwyn ;
Llys benditii, llys byw undod,
, Llys fel gwlith, wyllys (3) fawl glod ;
Llys rhad Duw (4), lies i'r tai,
Llys un duw ail lusendai (5) ;
(1) dd dd = dd.
(2) Texte : mi.
(3) Pour ewyllys.
(4) Prononcez rhatiiw : 'r tai.
(5) Pour elusendai.
LE DIX-SEPTIÈME SIÈCLE, 273
Llys gair mwys, llys garw m.iwl,
Llys baradwys, lie ysbrydawl ;
Llys abeith, lies ei wybod,
Llys aer y neitb, lie sai'r nod ;
Llys hwyr y cei lies aer call
Llys aères yw'r llys arall,
Llys dilys lies adeilad,
Llawer llys i'w llwyr wellhad,
Llys iach hwyl, llys wych yw bon,
Llys dau anwyl, lies dynion
I'w llys dalio lies dilyth,
Llaw Ddiiw fo i'w llwyddo fyth.
Englyn unodl union.
Huw MoRus : Cyffes y hardd ar Wely clefyd (Prys, Hanes,
p. 478-479).
Meddylion trymion | a'm troes — i wylo,
0 weled term hiroes;
Tra dinerth yw trocd einioes,
Tarfu wnaetb at derfyn (I) oes.
Gan bechod arw nôd, | 'r wyn un — i'w dybied
Yn debyg i eilun ;
I ddiwarthu'r wedd wrthun,
Nid oes help ond lesui hun.
A gweled fyied | wyf fi — o fuchedd,
Afiachus ddiriedi ;
0 gwel achos i'm golchi,
Oen Duw Tad, yn dy waed di (2).
(1) Prononcez alterfijn : tarfu.
(5) Prononcez dy waetti : duw lad.
274 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Mwyaf clod hynod | i henwas — beidio
A bydol gymdeithas ;
Goreu mawrddawn grym urddas,
Groyw'mroi i grio am ras.
Am ras, hofF urddas, | mae ffydd — i'm henaid,
Mae hyny'n llawenydd ;
Mae'n dda odiaeth, mae'n ddedwydd,
Mai'mhrynwr yn farnwr fydd.
Prynwr, lachawdwr, | a cheidwad — odiaelb,
Ydwyt o'r dechreuad ;
Duw ddyddiwr diddiweddiad,
Dydi foddlonaist dy dad.
Duw feddyg diddig | fu'n diodde' — hyd farw,
Dy fawredd a brifiai;
Codaist, nodaist eneidiau,
Goleu nôd i gael y ne (1).
Gogoniant, moliant | am eli — o'th waed,
A'th wiwdeg oleuni;
A"th rinwedd, nerthwr i ni,
I fynu dwg f'cnaid i.
HiR A THODDAID.
Huw MoRUS : I syr William Williams, o Glasgoed (2).
Cymro dewr gwrol cymmer di'r gorau,
Cyfiawnder fyni, cyfan derfynau ;
(1) Ne et diodde, comme le fait remarquer Prys, prouvent que
l'auteur a dû écrire ou prononcer brisie, eneidio.
(2) Prys, Hanes. p. 478.
LE DIX-SEPTIÈME SIÈCLE. 275
Rhai eisiau synvvyr yn rhuo sasiwnau,
0 egia y cedyrn yn weigion eu codau ;
Salmon y doethion, | dithau — 'n rhoi gwinoedd,
A thirion diroedd a'th aur yn dyrau.
GWAWDODYN HiR (1).
Am wawr oleuni i'r marwol anian,
Am rodd o addysg, mawredd ddiddan,
Am wir olud, mwya'r a welan',
Amledd mclus, miloedd a'i molan',
Mawr y\v yni mysg mawr | a màn — ymwared
Mawr ged, fyw uched, Marged Fychan.
§ 3. — Système mixte.
Au point de vue métrique, Huw Morus mérite
une mention particulière. Comme le montrent les
exemples ci-dessus, il était fort versé dans la
connaissance des systèmes et de la cynghanedd.
La plus grande partie de son œuvre est un com-
promis très curieux entre le système bardique
et le système libre. Il adopte, dans ses chants
d'amour, des strophes qui appartiennent à la
poésie libre, surtout, semble-t-il, celles qui se prê-
tent à l'accompagnement de la harpe ou au chant,
et y introduit la rime et l'allitération, une sorte
de cynghanedd, en un mot, tout en ne se pliant
(1) Prys,/fanes,p.478 : à Margaret Fychan, qui lui avait donné
un livre à traduire de l'anglais en gallois.
276 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
pas à toutes les exigences des métriciens. Voici
quelques exemples de son genre :
Strophe de six vers de treize syllabes (1).
Meillionen buiwen bcredd, o fcinedd, rinwedd ryw,
A luniodd Duw yn lana' hawiJdgaia'. fwyiia' fyw ;
Gwech raddol rasol rosyn. lliw plisgyn iiwyn wy,
Un dynei-, colia aiiidana' biyd Efa, noddfa nwy,
Yn hardd fel gardd deg urddol o Icsol nofol nod,
Ail Fenws, oleu, fwynwar, Ion, glaear, lawn a glod.
Strophes de huit vers de dix et onze syllabes (2).
Fy ngbalon i sydd | yn danfon bob dydd
At flodau brig dansi, Ion ffansi, lawn ffydd ;
Mor bêr yw dy bryd | fel rbos ar lan rhyd,
Nen loew wen lili, neu deg bwysi'r byd,
Dy gusan digel | yw'r mwsg ar y mél,
Cnewyilyn dy ddeufin i'm dilyn y dèl ;
Mwy braint a mwy bri | caei ymwasgn a thydi,
Na cbyweth bienhinieth, gwen eneth, gen i !
Strophe de huit vers de onze syllabes (3) .
Pob glanddyn cariadus, afieitbus yn fwyn
Gwi'andewcb ai- fy banes, a'm cyfTes, a'm cwyn ;
Pcwy'n dangos bysbysrwydd Avych hylwydd i chwi,
Na welsoch chwi baeach ynfytach na m'fi ;
Mi a fuin mewn oferedd yn hoewedd yn hir,
(1) W. Lewis Jones, Caniadau Cymrn. Bangor, 1896, p. 1.
(2) Id., ibid., p. 3-4.
(3) Id., ibid., p. 14-15.
LE DIX-SEPTIÈME SIÈCLE. 277
Ac weithiau'n byw'n boenus, awyddus yn wir
I ennill y geiniog mot gefoog a'r gwynt,
El- cynted y'i 'nnillwn mi a'i gwaciwn yn gynt.
11 y a aussi des poèmes, en vers de douze et
treize syllabes, du même type.
Strophe de quinze vers de longueurs variées (7, 12, 10, 7,
12, 10, 7, 6, 7, 12, 10, 8, 6, 8, 12, 10) (1).
Y gaiigen gain, | foddol, fain,
Gwyraidd, gywrain, | riain reiol, seren siriol,
Wiwddoetli , weddol, o rasol freiniol fron ;
Derbyn di, | yi' oreu'i bri,
Yn ddiwcgi genni' ganiad, | arwydd tyfiad
Gwrol gariad y wastad leuad Ion.
Un feinir glir ar dir nid oes
A gara'i'n foes yn fwy
Na thi, lliw'r don, lili Ion,
Dirion, wenfion, wiwlon, olau, gwenlliw'r blodau,
Pwy na'i hoffai a'i gwelai'n nyddiau'i nwy?
Fy Uoer natiiriol, arnat ti
Y syniais i fy scrcli,
O ran dy fod | a'tli rudd fel 'r ôd,
Feingan, baiod, hynod, | hocnus, ddinam, ddawnns,
Lawen, liwus, y fedrus, foddus ferch !
Huw Morus reste fidèle à l'esprit sinon à la let-
tre des régies de la cynghanedd vocalique. Les
deux ou trois membres de ses vers sont toujours
reliés par la rime ou l'allitération, La partie qui
(1) W. Lewis Jones, Caniadaxi Cymrit. Bangor, 1896, p. 7-8,
278 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
suit la dernière syllabe interne rimante est ratta-
chée à la précédente par l'allitération.
Gwrandewch ar fy hanes a'm cyffes a'm cwyn.
C'est la principale loi de la cynghanedd vocali-
que, en exceptant le genre llusg. Il passe pour
l'inventeur d'une mesure célèbre connue sous le
nom de tri tharawiad, ou trois ictus, très usitée
en poésie libre ; il a exercé une grande influence
sur l'évolution de la poésie libre.
CHAPITRE II.
LE DIX HUITIEME SIECLE.
§ 1". — Reincu^ques générales.
Le dix-huitième siècle est une époque de re-
naissance pour la littérature galloise en général.
Quant à la poésie, elle ne se ranime que vers la
deuxième moitié de ce siècle, sous l'influence de
sociétés patriotiques, comme la société des Cymm-
rodorion (1), celle des Gwyneddigion (2) (hommes
de Givynedd, Nord-Galles), la société des Cym-
reigyddlon (3) [Wallisants).
Le plus grand poète de cette époque, un des
(1) L'àme de cette société a été le patriote éclairé Richard
Morris d'Anglesey. Dissoute en 1787, elle fut rétablie en 1820, et
de nouveau tomba en 1843: elle a été rétablie sur de nouvelles
bases en 1843 et dure encore pour le plus grand bien du pays de
Galles.
(2) Fondée en 1771, a subsisté jusqu'au milieu du dix-neuvième
siècle; a rendu de grands services.
(3) Fondée en 1793.
280 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
mieux doués qu'ait produits le pays de Galles,
c'est Goronwy Owen, de son nom bardique
Goronivy Ddu o Fort. Pour la vie aventureuse et
accidentée de ce clergyman, je renvoie à sa me
et correspondance^ formant le deuxième volume
de ses œuvres (1). Il naquit en 1722 et mourut
entre 1767 et 1770. C'est un lettré, très versé
dans la connaissance des littératures grecque et
latine, nourri notamment d'Horace, passionné
pour l'étude de la langue et de la littérature de
son pays, en même temps qu'un vrai poète. Il
n'est pas douteux qu'il n'eût pu figurer au premier
rang des poètes gallois, à côté de Dafydd ab Gwi-
lyn, si les loisirs et les moyens de cultiver son
art ne lui avaient fait défaut.
Rien de plus instructif que sa correspondance
pour apprendre comment, avant la publication des
vieilles poésies galloises, se formait un lettré
gallois. Il écrit (II, p. 126) à son ami Morris qu'il
n'a lu, en dehors de la Bible, aucun livre gallois
qui valût la peine d'être cité, en dehors du Bardd
cwsg d'EUis Wyn. Et cependant, sa langue est
des plus pures déjà à cette époque, et des plus
souples.
Quant au bardisme, avant d'avoir eu entre les
mains la grammaire de John Dafyd Rhys, il ne
connaît rien de l'ancienne poésie. Les seuls sys-
(1) Rév. Robert Jones, The poelicai works of the Rev. Goronwy
Owen. 2 vol., Londres, 1876.
LE DIX-HUITIÈME SIÈCLE. 281
ternes qu'il connaisse sont le cywydd deuair
hirion et Venglyn unodl union. C'est Lewis
Morris qui lui a enseigné Venglyn mihor et le
gwawdodyn byrr (1).
Pour lui, il n'y a pas de poésie galloise possible
sans cynghanedd (2) ; mais les systèmes ont été
compliqués outre mesure. Il n'admet comme sys-
tèmes dignes d'être cultivés que les englynion,
cywyddau, odlau, gioawdodyn, ioddaid, trybedd
y meneich, clogyrnach (3). Il condamne comme
des dépravations des anciens systèmes le gorchest
y beirdd, en quoi il a raison, et les huppynt hir
et byrr, en quoi il se trompe : ce sont des systè-
mes anciens,
La science bardique de Goronwy Owen repose,
en somme, sur la grammaire de John David Rhys.
Ses poèmes les plus compliqués se composent de
deux, trois ou quatre systèmes différents au plus,
en exceptant un poème sur les vingt-quatre mesur^
véritable exercice d'écolier ès-bardisme.
(1) Tome II, p. G2 (c'était en 1753). Cf II. p 90.
(2) Tome II, p. hi.
(3) Tome II, p. 128-131.
282 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
§ 2. — Exemples.
Cywydd deuair hirion (I, p. 13).
Ymddiddan rhwng y hardd ai awen (commencement de
lettre à Wiliam Elias d'Anglesey).
Goronwy.
Dos, fy nghân at faidd anwyl ;
0 byddi gwan na bydd gwyl ;
Bydd gofus, baidd ei gyfarch,
Dywed dy bwyll a dod barch.
Awen.
Os i Fon y'm danfoni,
Pair anghlod i'Ui dafod di ;
Bu gyfai wydd dderwyddon,
Gwyr hyddysg y m mysg gwyr Mon (l).
Priawd iddi prydyddiaeth ;
Cadd doethion yra Mon ei maeth ;
Mon sy ben, er ys ennyd,
Ar ddoethion a beirddion byd.
Pwy un glod â'i tliafodiaitb?
A phwy yr un â'i phcr iaith?
Tithau waetlnvaeth yr aethost ;
Marw yw dy fath, mawr dy fost.
Nid amgen wyd, nad ymgaîs,
(1) La cynghanedd, d'apriss les lois des quinzième-seizième
siècles et l'usage, manque de variété et serait considérée par
les bardes de cette époque comme négligée.
LE DIX-HUITIÈME SIÈCLE. 283
Dirnad swrn darn wyd o Sais,
A'r gwr i'r bwn y 'm gyri,
Nid pwl fui dwl yw fal di ;
Ond piif-fardd yw o'r barddaf :
Am dy gan gogan a gaf.
Ha\vdd gwg a hacddu gogan :
Deall y gwr dwyll y gàn :
Un terrig yw; nid hwyrach (1),
Gwn y cbwardd am ben bardd bacb.
Goronwy.
0 Gymru làn yr banwyf,
Na cham ran, a chymro wyf;
A dinam yw fy mamiaitb ;
Nid gwledig na chwitbig chwaitb.
Bellacb dos ac yniosod,
Arch dwys, atto f'annerch dod ;
A gwel na cbynnyg Wiliam
Elias na chas na cham.
Poème en englynion {unocU unsain et prost cyfnewidiog).
I ofyn cosyn Uaeth geifr dros Domas Euws (p. 104).
Dynyn wyf a adwaenocb — er ennyd,
A yr annercli attocb ;
Rbad a bedd ai- a feddocb,
l'ch byw, a pboed i;ich y bocb.
1 cbwi mae, i'ch cae uwcb cyll,
Geifr, byfrod, bychod, beb wall ;
(1) d + h, dans ni<l hwyrach valent l.
284 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Llawer mynnyn, milyn mwll,
Rhad iliwydd a llwydd av bob Uill.
Mae iwch gaws liaws ar led — eich annedd,
A'ch enwyn cyn am led ;
Y mwynwr, er dymnnod,
Rbowch i'in pryn gosyn o ged.
Cosyn heb un defiiyn dwfr,
Cosyn ar wodd piccyn pefr,
Cosyn 0 waith gwrach laith, lofr,
Cosyn o flith gofrith gafr.
Blysig, anniddig | ei nàd — yw meistres,
A mwstrio mae'n wastad ;
Ni fyn mwy un arlwyad
Na gwledd ond o gaws ein gwlad.
Myn Mair, onis cair y caws
Al" fyr, y gwi- difyr dwys,
Ni bydd swydd na buddio Sais,
Na dim mwy hedd i Dwm Huws.
Os melyn gosyn | a gaf — nid unwaith
Amdano diolchaf ;
Milwaith, wi- mwyn, y'ch molaf,
Hau'ch clod ar bob nod a wnaf.
AwDL y GOFUNED, p. 14-16 (le système est le gwawdodyn
by ri').
0 chawii o'i" nef y pelli a grefwn,
Dyma o archiad im a crchwn,
Un rodd orwag ni ryddiriwn — o ged ;
Uniawn of uned, hyn a fynnwn :
LE DIX-HUITIÈME SIÈCLE. 285
Synwyrfryd doeth a clioi|)li ;tnfoe;hus,
Cael o iawn iecliyd calon iachus ;
A phcidio yno | â ffwdanus — fyd
Direol, bawlyd, rhy helbulus.
Dychwel i'r wiad lie bu fy nhadau,
Bwrw enwog oes, heb ry nac eisiau,
Ym Mon araul ; a man orau — y\v hon,
Llawen ei dynion a Uawn duniau.
Rbcnt gymbcdrol; plwyf da'i rcolau ;
Ty is goleiifryn ; twysg o lyfrau ;
A gwarthcg res a i)uchesau (1) — i'w Irin,
I'r loyw wraig Elin rywiog olau.
Gardd i minnau, gorau ddymuniad.
A gwasgawdwydd o wiw gysgodi.id,
Tra bwy'n darliain cain | acconiad — beirddion
Hil dcrwyddon, hyliw adroddiad.
Ac uwcli fy inhen, ym niysix cangenau,
Bêr, baradwysaidd, Iwysaidd Icisiau
Ednaint meinllais, adlais udlau — trydar
Mwyii adar ceiddgar, lafar lefau.
A tlira bo'r adai- iiiàn yn canu,
Na ddeno gwasgawd ddyn i gysgu,
Cydgais â'i- cor meinllais manllu — fynghân
Gwiw hoyw a diddan gyhydeddu.
Minnau a'm deulangc mwyn i'm dilyn,
Gwrandawn ar awdl arabawdl Robyn
(1) Le toddaid est irrégulièrement coupé, comme d'ailleurs en
d'autres endroits.
286 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Gân dant Goronwy gywreinwyn — os daw
I ware dwylaw ar y delyn.
Deued i Sais yr hyn a geisio
Dwfr hoff redwyllt ofer a ffrydio
Drwy nant a chrisiant, a chroeso — o chaf
Fon im, yn bennaf henwaf honno.
Ni wnaf f arwyrain yn fawreiriog,
Gan goffau tlysau, gwyrthiau gwerthiog,
Tud, myr, myiiydd, dolydd deiliog — trysor
Yn India dramor, oror eurog.
Pab a gâr Rufain, gywrain gaerau,
Paris i'r Ffrancon, dirion dyrau,
Llundain i Sais, lie nad oes eisiau — son
Am wychder dynion : Mon i minnau.
Rboed Duw im adwedd iawnwedd yno,
A dihaint henaint na'm dihoeno,
A phlant celfyddgar a garo — eu liiaith,
A hardd awcnwaith a'u hurdduno.
CHAPITRE III.
LE DIX-NEUVIÈME SIÈCLE.
Les poésies les plus remarquables de ce siècle
ont été écrites en mesurau rhyddion. Les criti-
ques gallois s'accordent cependant à admirer à
divers titres les œuvres de Deivi Wyn o Eifion (l)
et Eben Fardd (2), dont les meilleures composi-
tions sont en mesurau caethion et à les regarder,
le dernier surtout, comme les plus brillants repré-
sentants du bardisme à notre époque.
§ 1". — Les systèmes réguliers.
Voici les systèmes en usage chez ces deux
(1) Son nom de famille était David Owen, W naquit en 1784 et
mourut en 1841. Ses œuvres ont été publiées sous le titre de
Blodau Arfon, en 1869, par Cynddelw. Sa façon de composer et
son stylo ont été l'objet de critiques sévères (v. Ashton, Hanes,
p. 566).
(2) De son vrai nom Ebenezer Thomas, né en 1802 et mort en
1863. Ses œuvres ont été publiées, en 1866, par Howell Roberts
et William Jones (v. Ashton, Hanes, p. 583).
288 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
poètes, d'après lesquels on peut juger tous les
bardes du siècle.
Premier groupe.
Cywydd deuair fyrrion (Dewi Wyn).
Cywydd deuair hirion (Dewi Wyn, Eben).
Englyn prost cadicynog (Dewi Wyn, Eben).
Englyn prost cyfnewidiog (Dewi Wyn).
Cyhydedd ferr (Dewi Wyn).
Cyhydedd naiobann (Dewi Wyn, Eben).
Hupuni byrr.
Hupunt hir (Dewi Wyn, Eben).
Cadioyn fyrr (Dewi Wyn, Eben).
Clogyrnach (Dewi Wyn).
Deuxième groupe.
E^iglyn unodl union (Dewi W'yn, Eben).
Englyn unodl criocca (Dewi Wyn, Eben).
Toddaid (Dewi Wyn, Eben).
Gioawdodyn hir (Dewi Wyn, Eben).
Byrr a thoddaid (Dewi Wyn, Eben).
Hir a thoddaid (Dewi Wyn, Eben).
Troisième groupe.
Englyn unodl cyrch (Dewi Wyn, Eben).
Aivdl gyicydd ou cywydd odliaidd (Eben, neuf
et buit syllabes; Dewi Wyn, p. 119).
Eben Fardd a écrit un poème curieux sur les
vingt-quatre mesures que nous donnons plus bas.
LE DIX-NEUVIÈME SIÈCLE. 289
§ 2. — Systèmes modifiés.
I. — Yers de mêmes longueurs homœorimes.
1° Tirades de quatre vers homœorimes de dix
syllabes, suivant des strophes de système diffé-
rent et de rime différente (Dewi Wyn, p. 46, 48,
105).
Er tan fflammawg deirt anboff lymion,
A l)eigr ruthriadau gwyr athrodion,
Y Ueill â'u miniawg gyllyll mcinion,
Uthr y bradwriaeth i'r brodorion.
2° Strophe de quatre vers de douze syllabes,
sans les coupes du hupunt byrr (Dewi Wyn, p. 49;
p. 108, six vers du môme type).
Amryw negesyddion, mor enwog eu swyddau;
Gwyr cywir heb oedion yn gyru cerbydau ;
Ar brif-flyrdd ein bro, gorodidog rediadau,
Trafaelio trwy'r ynys a'u twrf fal taranau.
Le vers est coupé à la sixième syllabe généra-
lement (cf. p. 205).
Du même poète {Attodiad, p. 139), strophe de
vers de douze syllabes rimant deux à deux ; au
moins deux rimes internes dans chaque vers.
3" Strophe de quatre vers de sept syllabes de
19
290 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
même rime (Dewi Wyn, p. 105 ; cf. p. 204; Eben,
p. 59).
4° Triplets homœoriraes de sept syllabes (Dewi
Wyn, p. 174-175; imitation du genre dit des
gnodau. Cf. p. 104 : c'est une sorte d'englyn
mihor).
5** Strophe de six vers de onze syllabes : la
sixième syllabe rime généralement avec la neu-
vième, ou parfois avec la septième ; la partie por-
tant la rime finale est reliée à la partie de la
deuxième rime par la cynghanedd qui est, en
somme, réduite à sa plus simple expression (Eben
Fardd, p. 388; cf. p. 344).
Hir oes i Glwb Llifon, \ un ffyddlon, hoff yw,
Pa le mae gwell dyfais | am fantais i fyw;
Pv.haid gadael yn ufudd | i gystudd ci gwrs,
Ond rhag bod mewn tlodi, | doed pawb i wiieud pwi'S ;
Gall sahvch ddod heibio | ryw dro ar awT drist,
Ond byddwn galonog, | cawn geiniog o'r gist.
II, — Genre tocldaid.
1° Deux distiques toddaid avec trois vers de
neuf syllabes entre les deux (Dewi Wyn, p. 48).
Banerawg benan oerion — Uawn geiriau,
Ond eu tafodau ydynt fudion ;
Etwa nhwy waeddant y newyddion
Mor uchel ncs êl | yn son — goffrydiawl
Am eu hydrciddiawl ymadroddion.
LE DIX-NEUVIÈME SIÈCLE. 291
Chez Eben Fardd, p. 24, strophe de douze vers
avec deux toddaid.
2° Genre byrr a thoddaid^ mais le dernier vers
de dix sylhibes est suivi d'un vers de neuf sylla-
bes au lieu de six (Dewi Wyn, p. 71 ; cf. Eben
Fardd, p. 171).
Mae bwytawyr, meib tewion — yn trwytho
Eu trythyll goluddion ;
Golwythaw eu boliau glythion,
■ Byw o'r brasaf, heibio'r briwsion,
Gormodedd gwrw a mwydion,
Gosiglant inegys Eglon ; — eu hangau,
Ddaw o'u moethau, ciddo Amaethon.
3" Paladr d'englyn unodl unsain avec un disti-
que toddaid (Dewi Wyn, p. 83).
lawn y dysg in ; Dos a gwerth — a feddych :
Dod wirfoddol aberth,
l'r tylawd un gnawd gwan nertb — ncwynog,
Anwydog, ofnog, hen, digyfnerth.
Du même poète, page 91, une strophe du même
genre, avec, en plus, un distique hir a thoddaid.
4° Strophe Mr a thoddaid de sept vers (cf.
p. 204).
5° Englyn unodl union, avec quatre vers au lieu
292 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
de deux de sept syllabes suivant le paladr englyn
(Dewi Wyn, p. 84).
6° Strophe de vingt-cinq vers à rime en -a,
formée d'une série de hir a thoddaid (Dewi Wyn,
p. 91).
T Strophe de huit vers (Dewi Wyn, Attodiad,
p. 130) : quatre riment deux à deux (neuf, huit et
dix syllabes), puis quatre vers du genre toddaid;
le premier et le troisième vers ont quatorze sylla-
bes, le deuxième et le quatrième en ont huit (le
sixième en a aussi neuf).
1 Arfon gaerog 'r wyf fi'n gyru.
At fwjn wladoliaeth ly hen deulu,
Fy Uinellau mewn llon'wyllys
Iddeu cyfarch mewn modd cofus,
El' nad wy'n nabod eu wynebau, | yr wy'n garennydd,
0 goeth ddeunydd | eu gwythenau ;
Er mewn dwy dalaeth ein didoli, mae doeth gymdeithas
Y berthynas | heb wrthuni.
Les quatre derniers vers pourraient se couper
ainsi :
Er nad wy'n nabod eu wynebau
Yr wy'n garennydd
0 goeth ddeunydd
eu gwythenau ;
LE DIX-NEUVIÈME SIÈCLE. 293
Er mewn d\vy dalaeth ein didoli
Mae doeth gymdeithas
Y bertbynas
heb wrthiiiii.
C'est une variété du genre hupunt byrr.
III. — Genre cyrch.
1" Strophe de vers de neuf syllabes rimant deux
à deux ; l'un des vers couplés rimant a huit syl-
labes et est suivi d'un vers à rime difiFérente de
huit syllabes, suivie d'un llosgivrn (queue) de six
syllabes du type cyivydd Uosgi/rniog, avec une
syllabe en moins ; ce llosgivrn est suivi de deux
vers de neuf syllabes qui riment avec lui (Dewi
Wyn, p. 176-181; tout le poème est de ce type).
Aeth Robert Roberts o fro'r trwbl
Medd ein gobaitb beddyw'n gwbl,
I wlad y wledd sy le diliiddcd,
Yn gu a thawel beb gaethiwed.
Y doniol athraw da ni lithiodd,
Enwog diwyd a'n gadawodd,
Fe gynt a gaid, | rbag bleiddiau'n blaid
l'r defaid, wr dyfai,
Y da weinidog dianwadal ;
"Wyn Duw arweiniodd drwy dit anial.
2° Série de vers de six syllabes à rimes alter-
nantes, du type awdl gyioydd : c'est à peu près
294 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
le tryhedd y meneich (cf. plus haut, p. 87; Eben,
p. 180).
Oen Pasg nid oes eisiau
Yn nyddiau ein hoes ;
Caed lawn dros rai athrist,
Trwy grist ar y groes ;
Sicrwydd sydd, | daw y dydd,
Pan na fydd | poen neu fai;
Moli'n rhwydd | fydd ein swydd,
Yna'n llwydd | nid â'n liai.
3" Strophe composée de quatre vers : le pre-
mier et le troisième de neuf syllabes ; le deuxième
et le quatrième de six syllabes rimant entre eux ;
le premier et le troisième riment avec la cinquième
syllabe du vers qui les suit (Eben, p. 197).
Boed ieuengtid | yn troi'n astud,
Y cyfnod hyfryd | hwn,
Gan wneyd edrychiad | crafif yn llygad
Prif ffeithiau'i- cread | crwn.
Généralement, le vers de neuf syllabes est coupé
à la cinquième syllabe, qui rime avec la dernière
du vers.
§ 3. — Systèmes combinés et strophes.
1" Strophe de huit vers de sept syllabes suivis
d'un distique de hir a thoddaid uni par la rime
principale aux deux derniers vers de sept syllabes
LE DIX-NEL'VIÈME SIÈCLE. 295
{Dewi Wyii, p. 84; page 87, quatre vers de sept
syllabes avec un distique de toddaid).
2° Strophe de six vers : un distique de cywydd
deuair hirion, un distique de hir a thoddaid,
puis un distique de cyicydd deuair hirion : même
rime, en dehors du gair toddaid (Dewi Wyn,
p. 85).
3** Strophe de six vers : paladr d'englyn unodl
unsain; distique de toddaid^ puis distique de hir
a thoddaid : même rime (Dewi Wyn, p. 91).
4° Strophe de quatre vers : un distique de hir
a thoddaid avec un distique d'awdl gyioydd :
même rime (Dewi Wyn, p. 119).
5" Strophe de trente vers : cinq distiques de
cywydd deuair hirion^ puis un distique toddaid
se reliant au dernier distique par la rime ; puis
deux vers de sept syllabes rimant également avec
le second vers du toddaid^ suivis de quatre vers,
rimant entre eux, de sept syllabes ; le reste des
vers est composé de distiques de cywydd deuair
hirion.
^^ Strophe de huit vers de même rime de dix
syllabes : les quatre derniers sont un hir a thod-
daid (Eben, p. 89).
7° Paladr d'englyn unodl union suivi d'une
296 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
strophe d'un distique de Mr a thoddaid : même
rime (Eben, p. 151).
§ 4. — Les systèmes dans le même poème.
Les poèmes de Dewi Wyn sont, en général,
assez longs. L'analyse d'un d'eux donnera une
idée de tous (p. 29-53).
Trois distiques de cyvoydd deuair fyrrion.
Englyn unodl unsain.
Englyn crwcca.
Englyn unodl unsain.
Cinq distiques de cyioydd deuair hirion.
Cyhydedd naiobann.
Cinq englyn unodl unsain.
Deux hir a thoddaid.
Quatre englyn unodl unsain.
Série de cyioydd deuair hirion.
Hir a thoddaid.
Englyn unodl unsain.
Englyn prost cadwynog.
Série de cyioydd deuair hirion.
Hir a thoddaid.
Série de cywydd deuair hirion.
Trois englyn unodl unsain.
Série de cyioydd deuair hirion.
Quatre englyn unodl unsain.
Trois englyn unodl cyrch.
Deux cyhydedd naiobann.
LE DIX-NEUVIÈME SIÈCLE. 297
Englyn unodl unsain.
Englyn unodl cyrch.
Englyn unodl unsain.
Gwawdodyn hir.
Cyhydedd nawbann.
Trois englyn unodl unsain.
Hir a thoddaid.
Englyn prost cadiuynog.
Série de cywydd deuair hirion,
Englyn unodl crivcca.
Hir a thoddaid.
Deux englyn unodl unsain.
Série de cyivydd deuair hirion.
Englyn unodl unsain.
Série de cyioydd deuair hirion.
Englyn unodl crwcca.
Strophes de vers de dix syllabes.
Cyhydedd nawbann.
Hupunt hir.
Un distique de cyioydd deuair hirion.
Strophe en toddaid.
Quatre vers de dix syllabes de même rime.
Quatre vers de douze syllabes de même rime.
Cyhydedd naiobann.
Englyn prost cyfneividiog.
Série de cyioydd deuair hirion.
Il y a moins de variétés de systèmes chez Eben
Fardd. Voici une analyse d'un de ses poèmes les
plus étendus (Job, p. 83-106).
298 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Distique de cyioydd deuair hirion.
Huit englyn unodl unsain.
Hir a thoddaid (douze vers et quatre vers).
Distique de cyivydd deuair hirion relié à englyn
unodl unsain.
Strophe de quatre vers de dix syllabes de même
rime reliée par la rime à une strophe de hir a
thoddaid.
Neuf englyn unodl unsain.
Série de cywydd deuair hirion.
Englyn unodl unsain.
Toddaid.
Série de cywydd deuair hirion.
Les seuls systèmes qui leur paraissent vérita-
blement familiers sont le cywydd deuair hirion,
Venglyn unodl unsain, le hir a thoddaid et les
strophes de vers de même rime de longueurs
diverses.
§5. — Exemples de poèmes avec cynghanedd
indiquée.
Dewi Wyn.
Awdl yr adebau (p. 100-104) (1).
Aeth foes wan eisoes | yn isel — adyn
Yn edwi ar yragel ;
(1) C'est une satire contre des juges d'un de ses poèmes, no-
tamment contre Owen Pughe.
LE DIX-NEUVIÈME SIÈCLE. 299
Ffroenochi, a'i ffriw'n iichcl,
Arnaf mae'r byd gaufiyd gwel.
Be digiai y byd ogylch.
A mi'n ymboeni im bylch.
Ni wnawn ar ddaear ddywerdd,
Gyfarfod àg oferfeirdd ;
Er hyn 'r wy'n gofyn ar gerdd,
Gwaetha'r byd ag eitha'r beirdd,
Heb lafur, â hoyw blyfyn,
Heb braidd (1) gamp ar ddu a gwyn,
Gyni dirmyg ar deirmil,
Trechwn o'u math trichan mil ;
Cyfeirio dyrnod â dur,
Taro'r dulafn trwy'r dolur ;
Anfon saeth na fai un swyn,
Gyru gwincgr a gwenwyn ;
Medru anelu iawii nôd,
Yn greulawn, mcwn Grealod ;
Dal i'r gcncdl aur ganwyll
Ar benau tai'n crbyn twyll ;
Goleuo, gwae i lawer;
Gwirio'r son drwy gaerau'r ser,
Nés bo yn arseinio'r son,
Ceryg adail Caergwdion ;
Nodi'n g'oedd ynadon gau
Nés crinais eu coronau ;
Dryg-noethwn dri gwenieithwr,
Ho ! pydrai gamp pedwar gwr;
Ysmaldod drwy (J; glod tra glew,
Iro pedwar â'u pydew ;
Cymyredd y'w camwri
Wnai blaid fy meiniiaid i mi.
(1) Prononcez heppraidd : gam | p ar ddu.
(2) Prononcez ysmaldottnvy : glot Ira.
300 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Rhwydd hynt fu'r helynt fawr hon,
Digrifawd, gware Eifion,
A mwy fwy i mi o fawl,
O'mrwydrau ymerodrawl,
Adgofio a dygyfarth
Pob darn o'u gwyi--farn i'w gwartb.
A'u tenynod (1) hunanawl
Crogaf hwy uwcb creig o fawl.
Gwingant, o meiddiant, am hyn,
Tynach tynach eu tenyn.
Beirdd beilch, dig weilch, beirniaid gau,
Ebychant wrlh y bachaii.
Ow ! 'n gwyr da'n gwaeo o'r dydd,
Euro gem i rigymydd ;
Byr a diddim brydyddawd,
Tenyn pabwyryn pen bawd :
Fath na roesai erfai wr
Fathodyn fyth i'w awdwr.
Ni fynynt hwy, er hwy rhîn
Roi y tlws i'r Taliesin.
Ni chaid gan fy meirniaid myg,
Da'u darmerth, ond y dirmyg ;
Ond Eifion, a da wiwfoes,
Goreu ar awdl gwyr yr ces.
Ac 0 ! 'r cof tiyd y brofydd,
O'r awdl fawr, o ! r edliw fydd.
Rhagor im oedd rhoi gair mawr,
Na glain ac na main mynawr,
A thriwriaeth Eryri,
Yw'r gair mawr a geir i mi.
Naturiolaeth nwyd drylen (2),
Triwri, campwri pen
(1) Tenyno \ tunanawl.
(2) Prononcez yiwyt trylen : natui'iolacth.
LE DIX-NEUVIÈME SIÈCLE. 301
Urddas gwiw, arddysgywen — gofnodau,
Gemau, pwysiau y gampus awen.
S6n dan fawl ysnodcn fydd,
Eirionen i'r awenydd ;
Dawn Uên nas diwyna Uaid,
Eirionen wiw yr enaid ;
I dras Hu wedi'r oes hon
A'u Uawrwydd yn llaw wyrion ;
Plu du goron ploidgarwcb,
Hesg, doniau Uesg dan y Uwch :
Ceingciau'r dryw, caiigcr a drewiant,
Dom yr oes, i'r dim yr ùnt.
Pe bai'n swmp neu un twmpath,
Eirion byd, a'i arian bath ;
Hardd-deg urddid âg curddellt,
Gwyr a wnaid o gwyr neu wellt,
Ac aur yn dorcli, cywrain did,
Am golwyn yma gwolid ;
A chymhwysacli am asyn,
Na rhyw dwrcli o haner dyn.
El' tlws, mwnws a manaur,
Twrch yw ef mewn torch o aui*.
Dyn awdl dlawd nad ail i dlws ;
Dyn didlawd yw'n dwyn deu-dlws,
Pe ti-i-thlws yn gwylws gaid,
Naw eirionen arianaid,
Ai'n ofer hyn i fawrhau
Enw bardd yn wyneb urddau.
Pond y gamp, awen dèg wedd,
A theganau iaith Gwynedd.
Ys Powys i'w hepaod
A roi yr aur eiry'r ùd ;
Ni wnai'r aur yn Eryri
Dim mwy mawl na'r dom i mi.
302 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Nid mananr ond ymenydd
l'n gwlad falch yn glod a fydd ;
Maen llwyd yw am- man lie del
Dawn Nàf yn dywyn ufel.
Myrierid trum Eryri
Gribwen yw ei hawen ki.
Os tlawd, nid tlawd am ddwyo tlws,
Bryn nesaf i Barnassws,
Bid aneirif ei phrif-feirdd ;
Bo yno byth Ben y Beirdd,
Henadur i'w hynodi
Yn oes haul a'i hanes hi.
Galwaf yn awi" bob gelyn,
A ddêl, doed. o ddiawl a dyn.
Byddwch, o ! deuwch, 'r wy'n dod
Ben boreu bawb yn barod ;
Troed rhingyll drwy'r gwersyll gau,
Tabwrdd anorfod dybiau (1),
Rhybudd i Gaer Ludd a'r wlad
Roi mawr gyrch i'r ymwrgad,
Heriaw ar g'oedd wyr i'r gamp,
Dyn Southcott (2) dom ei seith-gamp (3)
El" iddo anturio twyll,
Gwrthodi gwir iaith ddidwyll ;
(1) Prononcez anorfottybiau : tabwrdd.
(2) Siwan Southcott, espèce d'illuminée illettrée qui commença
à prophétiser à l'âge de vingt ans. A l'âge de soixante, elle passa
pour être la femme prédite par l'Apocalypse, XII, et enceinte de
Siloh. Grande fut l'attente des disciples ; mais au lieu d'accou-
cher, elle mourut en 1814. O. Pughe était un des principaux
dignitaires de son église et passait pour arranger ses prophéties
{Blod&u Arfon, II, p. 37).
(3) Prononcez seilh-camp : southcott.
LE DIX-NEUVIÈME SIÈCLE. 303
Datod a cham osod main
leithadur Hu a Thydain ;
Llusgo'r aeg yn llesg o'i rhod,
Och, och ! mynd à'i chymhendod.
Prawfiedydd, diwygydd da,
Llaw fawr iawn, Uyfr loanna ;
Er dwned ei syfrdanedd
B'ai bla'n iaith a'n Beibl un wedd ;
A thori prif lythyreg
Llyfr Duw oil o Efrai deg.
Gwell y medi- drin gwallau mAn
Twyll Southcott wallus, wyth-gant (1),
Na thrin gwaith yr cnwog wyr,
Ein doethioti a'n da ieithwyr;
Ac nid efe, gwnaed a fyn,
Na'i wTach oedd oruwch iddyn'.
Byd gwell be diwygiai o
Y Geiriadur a'i Gredo.
Pond gwell i'r awdur bellach
Dynu ci Gred o din gwrach?
Poed in' oil, rhag pyd un wedd,
Weld ei frad a'i Icd-frydedd,
A'i ffiaidd wrachïaidd chwedi,
Gwnai byg wyncb i'w genedl ;
Ys a\ydur Geiriadur a
Gwallgo' ynfyd GoU Gwynfa (2)
Llof hogi Uif ei GoU o,
Caingc a nâd ci'n cynudo.
Gan ddychryn ar hyn y rhed
Doniau byrion dan bared.
(1) De même wyth-cant : southcott.
(2) La traduction galloise du Paradis perdu de Milton a été
très vivement critiquée : lolo Morganwg l'appelait plaisamment
Coll Mïlton (la perte de Milton\
304 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Eben Fardd (p. 187-199).
Atodl barddas.
Discussion sur les systèmes enchaînés et libres.
Les personnages sont : P/^wî/c/c? (Lumière), Alawn
(Harmonie) et Gwron (Energie), au dix-neuvième
siècle. Les bardes gallois sont au milieu du cer-
cle, assistent à l'entretien et le commencent (1).
Crebwyll yw prif bwyll y bardd,
Y cryfaf yw y creu-fardd ;
Dawn euraidd yw dynwared,
Ond liai yw mewn hyd a lied.
Eilfydda rhyw wyl feddwl,
Yn lied deg, â'i ddawn llwyd, dwl,
Gan ddilyn sawdl hen awdlau — neu gerddi,
Gwrddodd â hwynt droiau;
Y'^strydebir gwir neu gau
I feddalion feddyliau,
Hwt ! dynwared hen wireb,
Sy'n wan iawn, ni synna neb ;
Creu mawr, nwyddfawr, newyddfyd
Sy'n rhyw bwngc a synna'r byd.
Onid creu wna enaid cryf
0 hono'i hunan'n heinyf (2)?
Goreu yw creu, feirdd gwir cred,
Yn wrol, na dynwared.
(1) C'est une discussion sur l'essence de la poésie. Un des in-
terlocuteurs passe en revue les vingt-quatre mesures : deux ou
trois trouvent grâce devant lui.
(2) Texte : hunan yn heinyf, ce qui donne un vers faux.
LE DIX-NEUVIÈME SIÈCLE. 305
Alawn.
Son am greu? Swniai mwy gras — d'weid llunio,
Dodi Uanwad addas
Gordaflii y gair diflas,
A chyfleu un gwych ei fias.
Creu? creu yw dechreu o'r dim,
Cyn-ddyddio cân o ddiddim !
Pwy a droes, yn ein boes ni,
Niwl anian yn oleuni?
Neu a alwodd yr anelwig — dryblitb ,
Drwy abledd cyntefig,
Ar ddull traith, neu gerdd, lie trig
Adlun at bob ôl-odlig?
LIiw dwl hen feddwl a fydd — gennym ni
Yn gân mewn awdl beunydd ;
Gan bwy mae swyn er dwjrn dydd
Mewn awen ar ddim newydd ?
Cyfrolau'n cyfri' eilwaith — eu boesoedd
Trwy asiad celfyddwaith ;
Gwynnu'r hen feddwl ganwaith,
Yn nwydd o wedd newydd waith.
1 swyddo un ymosodydd — neu feimiad,
A furnio waitk prydydd,
Ni cheii- un cawr, yn fawr fydd,
Nag (1) eiliwr uwch na' i gilydd.
<1) Texte : nac.
20
306 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Bu blaenafiaid o hen bobl nefol,
Do, cawri hedegog, criadigol,
A'u heinyf awenau'n nofiannol (1),
6er iach nennau goruwch anianol,
Eryraïdd feirdd arwrol — anorfod;
Ninnau, cywennod wnawn 'n eu canol (2).
Bu ryw deilwng ysprydoliaeth-o'r Crewr
Er creu'r hen farddoniaeth,
Tra bu'r hyd yn mebyd maeth,
l'w swyno i uwch-syniaeth.
Grymmuswyd y gwr Moesen, — a'i chwaer,
TJwch eraill noewn awen,
I greu iaith ag aur wythen
Prif odlau, cynlluniau lien.
Gwnai Dafydd gywydd yn gu — hwn wyddai
Awenyddiaeth canu ;
Hwn greodd salm y salmu;
Pob ol wr, eilfyddwr fu.
Eilfyddu yw'r hawl fuddiol — sy gennyoa,
Os gwn y gamp farddol ;
Na wridwn, dynwaredol
Ydym ni, a dim yn ol.
Aeth awen accw at yr ethnicwyr;
Awduron Grywaidd a droai'n grewyr ;
Eryrog urddas yr arwr-gerddwyr
Nodai linell i ni eu dilynwyr ;
A wnelo gân ail i'w gwyr — wna fawredd,
A daw anrhydedd i'w dynwaredwyr.
(1) Texte : yn nofiannol.
(2) Texte : yn eu canol.
LE DIX-NEUVIÈMK SIÈCLE. 307
Ar ol Duw i ni'r ail dad
Oedd Homer, yn ddiymwad :
Homer ydyw'r mawr awdwi-,
A phob bardd byw'n gyw y gwr ;
Ei Iliad ef eiliwyd oil, ^
A'i brawddegauii ber ddigoll ;
Ag (1) ynddynt y caed ganddo
Reol i'r byd, ar lawr bo ;
Drwy gred, ïe, dacar gron,
Sefyll y mae yn safon.
"Wedi Homei-, diamliau,
Gwyr 0 feinid fii'n ymgryfbâu ;
Efe oedd boncyff cyff cAn,
Tew fon i attwl anian ;
A Hwn a Hwn honna hawl,
Trwy ddidui- vin tarddiadawl,
I nodd îr yv hen dderwen
Ag aeron brig yr hen bren.
Fyrsil, wedy'n, fii \vr o sylwadau,
A fawr ryfeddir am byf arfeiddiau ;
Ei fawredd resii- gan feirdd yr (icsiu
Yn raddiad awen o iirdd y dnwiau ;
Daliodd i'vv antiir-, ond ail oedd yntaii ;
Yn ei ^Eneid efe, fol ninnan, — eilfyddodd,
Hwn ddynwaredodd hcn ddawn a'i radau.
Tasso ganmolir, twysdg eîn milocdd,
Sefir i ddwedyd, on his-feirdd ydoedd ;
Arddelai i'w arwain feirdd laweroedd
A'i rhagflaenasent ar guflen oesoedd.
Mwya o'r rhai'n Homer oedd ; — ond etwa,
Onid dull Troia feddynt ill triocdd?
(1) Texte : ac.
3Ô8 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Ein Miltwn, bengrwn, bongryf — ei dalent
Dylem oil ei deisyf;
O ! na bai tân ei gàn gennyf !
Medrwn greu a mydni'n gryf.
Etto Miltwn, pwn, ganofld — lawer rhes
Ar liw yr hyn welodd
Yn ereill a'i blaenorodd ;
Gwyddai hawl eilfyddawl fodd.
Daccw Wiliams Panlycelyn — yn grewr
Unig rywiaeth emyn ;
A daw o gerdd Du a Gwyn
Adail congl awdl ac englyn.
Ond er hyn, onid yw'r hawl
A feddant, yn eilfyddawl?
Saif bardd syber ger ein gwydd,
Er hyf erchi rhyw forchwydd,
A chreu 'storom drom ei drych
Drwy wyntrwyll du yr entrych ;
Pob elfen o'r nen a naid
Yn dwymnol gyd â'i amnaid ;
Gweryrant ar hagr oror
Agen y mellt, oigion mor ;
Rhigolant drwy eu gilydd,
A'u twrw'n fawr fal taran fydd,
Blith draphlith yn ymrithiaw
0 bebyll llid ai- bob llaw ;
Dyrch ewyn mor drochion mawrion,
1 nef e deifl nawf ei don,
Gan boeii'r heli i'r haul,
A fferru ei goiph araul,
Nés y dua'n nos dywyll,
LE DIX-NEUVIÈME SIÈCLE. 309
A'r Ueuad dawdd, trwy'r Uid hyll (1) ;
Yn y drycb hwn o dwrw a chad,
Arwyddir allan ryw ddrylliad,
Yn gwywo hen ag ieuangc,
Gan droi ugeiniau i drangc !
Tybiwn i hyn fynd heibiaw (2),
Daw'r ail wr i dreio'i law,
A chryn fyd a ddychrynfaau
Baentir gaii ei dyb yntau ;
Ei newydd awen a ddeall
Mai da fai daillen llên y Hall (3);
Ond, gosteg ! onid yw gwostiwn
I ni o hyd ai hwnnw ai hwn,
Sydd o'r creol, wrciddiol, radd?
Dechreu a noda uwchradd,
Onite? gan hynny twng — y blaenaf
Hwnnw fo'n olaf yn fwy annheilwng.
0 ran hynny'r un ohonom — nid ym
Na da na drwg rhyngom ;
Canolig yw a wnelom,
Gwyneb teg oni bai torn.
Anenwog yn nawn anian
Ydym i gyd am y gân ;
Gwawdyddion diddrwg didda,
Syml a dof a symol da ;
A dinod y'ii hadwaenir
Am oesau rai, amser liir;
Oni ddciiwn yn ddioed,
Yn neddlf deg ein baddfed oed.
(1) lleuat lawdd : llit hyll.
(2) Tybiwn ; fynl eibiaw.
(3) Vers faux et altéré : supprimez lien.
310 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
I brysur weithio'n barhàus ar wjlhen
Dra amrywiog hoU drummau'r awen,
Dirwyn heibio i fydrau anniben,
Nôd ein hymgais ain enaid, yn amgen ;
Taro bai, torri ei ben, codi'r nôd,
Sarnu sorod o seren i seren.
Myn rhai nad oes yn ein hoes ni
Fawr o ddawn at farddoni ;
Dira ond yr hyn erioed oedd,
Cynnwysion y cyn-oesoedd.
Diddanwch undydd un-nos — yw'n cân ni,
Pwngc nawn a dechreunos ;
Meiriol wna'n ddiymaros,
Treulio'n wacl tu a'r ail nos.
Fe siei'yd rhai am fesurau — caethion,
Y coethant y feddyliau ;
Hwrtiant allan gyngau gau,
Prudd hustyng y pryddestau.
Pur ddiystyr o'r pryddestau — ydyw
Awdwr y caeth-odlau ;
E gyrch bwn i agor a chau — yn chwym,
Ytaclau cedyrn, pwynt y clecciadau.
Eilwaith fe ddaw rhyw elyn — gwthia'i fys
Trwy gaeth fesur wedy'n ;
« Aty bryddest, » ebe rhywddyn, — « nid cleccian
I godi cliccied englyn,
Trwy ragwant a gwant, mewn gwyn,
Rhyw abl antur i blentyn. o
LE DIX-NEUVIÈME SIÈCLE. 311
« Llethir anian â'r llythrennau » — meddai,
« Macddir meddylddrychau ;
I) Cablu sydd, mai pwngc heb lesàu
« Y cadw swn ar y cydseiniau, »
Y plisgyn yn destyn dwg
Y' sylwedd sy o'i olwg.
Rhywun o ganol y cylch.
:S [ Anadl wan « wnodl union » — a ballo
0.S 1 Bellach o blitb dynion :
.S" ë 1 Cam yw ar les Gymru Ion :
(§ ( Aed yn fwyd i ynfydion !
Nid yw'n deg i un dyn da
Hadl greccian « unodl Grwcca ; »
Y synwyr ar wyr yr â — o'r englyn
Ȥ ( Neu'r rhimyn oer yma.
:S / Bwy garodd, o bai gywrain,
§^ \ « I7nodl Gyrch » yn ei awdl gain?
•S» g- 1 Ow ! eiddil iawn, yn ddilys,
5 ( Yr erys mewn arwyrain.
0 Proest cadwynog, » baglog bill,
"S i 1 A wada'r beirdd, aed ar bail ;
fti ^ ) Na bo yn son heb un sill
Am hwn i'w gerdd mwy na gwall,
Y Proest a rail, dall yw'r dyn
Yr hwn fyddo'n geirio'i gân ;
oî g ] Aed i'w fedd, gynghanedd hen,
Poenus yw 'm pen ei swn.
312 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
[ Ber odl byr air
"Ee-ij Dwyodl àeuair,
|.||,j Yn fwyn ni fydd,
( Gauad gywydd.
"Deuaix hirion, da'r haeriad,
"§ i ^ Ni ail ei swydd un llesâd ;
Ei holl fri yw poeni pen,
A chaethiwo chwyth awen.
Awdl g7/wydà, derfydd ei dwrf,
A godwrf ei wag aden ;
Pwy byth gâr y trydar trwch
5» 2-;
^ Sol
^ ° i Yn ei ebwch anniben ?
Y Llosgyrnog oU sy garnedd
0 ryw goegion eiriau gwagedd
Heb sylwedd ; be'sy waelach ?
Yr odl-honwyr a'i dilynant,
1 loes warthus, wele, syrthiant,
Ni sytbant dan ei sothaeh.
Hwt ! DoddSiid, nid rhaid ond rhydd — fesurau
Dawn a golau, i danio'u gilydd;
Plethiadau, diau nad ynt — ond ofer,
Yn hwy na nodder un onaddynt.
Torri hwn etto a raid, — a dryllier
Ei droellau mân, gweiniaid ;
Bo warth addef Byr a Hhoddaid,
I gamarwain y Gomeriaid ;
Daliwn efrydd odlyn afraid
A'i dduU liegus o wydd Uygaid ;
Daw hyn â gwres doniau graid, — a sylwedd,
^ Dda rinwedd, i'r enaid.
tel
3 ^
es "O
«
LE DIX-NEUVIÈME SIÈCLE. 313
Ond Hix a Xhoààaid, nid diwerth eiddo,
Nag annymunol i garni mono ;
Sain roed er addurn a synwyr drwyddo ;
Ag nid cwyn oernych yw gwneyd càn arno ;
Nid anhardd i fardd yw fo, — rhydd, tybiaf,
Ryw nwyd o'r Uonnaf i'r iiwn a'i darlleno.
Y Byr Wawàoà.yn, ba raid ydoedd
Yma ei leisiau am ami oesoedd ?
Nychu'r gân a wnewch ar g'oedd — trwy arfer
Ei fer sain ofer is y nefoedd.
Am Hit WawdiOàyn, Gymry, dwedaf
Nad yw e ddifyr; ond addefaf
Ei ryw yn burach na'r un hyxraf;
Oni ddaw eisiau, ni ddewisaf
I f Hwn at gerdd, un etto gaf — yn fwy pur,
A goreu mesur yw y grymmusaf.
Y Byr Huppjnt
Geir ohonynt, garw ei henwi !
Yn gwneyd anghiod
Afrwydd hynod, i farddoni.
Huppynt arall
Gâr beirdd anghall ;
Aed ar aball, wedi'i reibio ;
5, 1 Na clilyw urddawl
'S' ^ Awdwyr barddawl
Sain mwy deuawl, son am dano.
Ber Gyhydeàà. omedd immi
I Wiw brydyddiaeth, abred iddi !
Daw ar bennill i'm dirboeni,
Nycbwyd anian â'i chadwyni.
314 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Rhydlawd oer odlig,
Swm o dagwm dig,
Ceir o ganedig Hiv Gy%dedd ;
Gwael, orwael eiriad,
Ffol, afreidiol frad,
Ydyw i odliad a hyawdledd.
Gâd, ddawn wiwber, Gyhi/deid Hawhan,
A dal ei sillau diles allan ;
Na wnawn ei oddef yn anniddan,
Neb, ar ddalennau barddol anian.
Golwg arnat, o Glogymach/
Yn ymrygnu , wna im rwgnach :
Hen achlwm nychlyd
At gerdd wyt i gyd,
Llerw befyd llwyr afiach.
Cyrch a chwtta, Gwalia, gwel,
Anurddas in ei arddel ;
Briwiodd achos beirdd uchel ;
Daw ei amgen, od ymgel
lawn i wycbion ei ochel,
Wan fesur o nwyf isel ;
Y dygn bill aed o gân bér
Betb ofer, i boeth ufel.
Gwarchau Gorchest
Bruddwan bryddest,
Anian onest wenwyni ;
laith gawn o'th gôl
Hoff iawn i ffol ;
Min dawn mewn dol mynni di.
LE DIX-NEUVIÈME SIÈCLE. 315
Godwn farrau Cadwyn. iexvaf
A rhown anaf ar hen enwau :
Meinwasg geiriau mwy ni's caraf,
Ag ni hidlaf egwan odlau.
Tuedd gorchwyl y Trt^oddg^/^ch^■ad
Yw rhoi rhwymiad, ar warr emyn ;
1 gân anwyl, o ! gwenwyniad
A dirymiad yw ei rwymyn ;
Cynghaneddiad caeth ei blettiiad
0 genhedliad egwan odlyn,
Aed o'i" caniad, gyfyng eiliad,
A'i arw nyddiad, i'r anoddyn?
Plenydd.
Hust ! dwrw anystyriol,
Odli £Fug anwadal, fifol ;
I ddamnio bardd mwy na bo
Hyn a gynnen, pan gano ;
Pa foesau? 'waeth pwy fesur,
Os unir pwyll synwyr pur,
Nithier y gàn, na thrig us
Yn ei phentwr fifuantus ;
Yna ceir yn ddinaccâu,
Ryw fesur a fo eisiau ;
Pur ddeunydd yw camp barddoniaeth,
Enaid i gerdd, mesur nid g waeth.
Mawr yw na bai ymroad
Yrrai fardd giew ar fwrdd gwlad,
A roddo inni farddoniaeth
O radd uwch oil na rhydd na chaeth,
Un gano, ohono'i hunan
Fywyd cerdd o hanfod cân.
316 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Boed ieuengctîd | yn troi'n astud,
Y cyfnod hyfryd hwn,
Gan wneyd edrycliiad | craff yn Uygad
Prif ffeithiau'i- cread crwn :
Boed gwlad ein tadau, | iaith ein mammau,
Yn dwyn testiinau 'stor;
A'u hanadl hwythau'n genedlaethol
Yn ferw o fôr i fôr;
Boed iddynt yn ddiball
Wneyd lies y naill i'r Hall,
Ac wrth brydyddu, | gwyliant bennu
Y dall i dwysu'r dall;
Na chafifed dyfnder, | gwefi-, nac ager,
Nac uchder ser y nen,
Na haenau creigydd, maen na mynydd,
Ddim Uonydd am y lien ;
Gwyr ieuaingc goreu'r oes
Fo'n chwilio meusydd moes
Wrth reolau gwir athrylith
A'i thawel lith ddiloes ;
Caed y celfau a'r gwyddorau
Nerth eu cynneddfaun awr,
A doed y meddwl | sy dan gwmmwl,
1 oleu'r Meddwl Mawr.
Nawseiddiol gyfansoddi
Yn oleu a chain wneloch chwi ;
Ar wech len pan rowch linell,
Trowch y gwaitli, treiwch ei gwell ;
Dilynwch odlau anian,
Am y bo modd, ym mliob man.
Na fo ergyd hyf, wyrgam,
Neu goeg Iw, i lanw gwag lantj,
Neu rith dammeg, na bo werth dimmau,
Na bottwm, i ncb, at ei mwynhâu.
LE DIX-NEUVIÈME SIÈCLE. 317
Caeth neu rt/dd, cocthwn yr iaith,
A hardd limivvn gerdd lanwaith
Yn ddiwall ; rbown iddi wynt,
Delweddau â boedl iddynt;
Ac na fwriwii gàn farw,
Pob pen ddim yn werlh pw p\v !
I fraenu, drwg-sawru'r siroedd,
Drcwi 0 gylch y wlad ar g'oedd ;
Ysgerbwd o sogurbeth,
A dim byw, yn dom o beth !
Ysbïwn a oes byvvyd
0 awen ffraeth yn ei phryd ;
Onid oes, trown lii naill du,
A chloddiwn fcdd i'w chladdu.
Yn awr, os bardd, bardd or bon,
Os cân, cân yn llawn ccinion ;
Os pryddest, swp o riddyn,
Yn wydn ei gwedd, nid ewyn gwyn ;
Llun y gerdd fo'n llawn o gorph,
Arwrgerdd gref a birgorph ;
Ffyrfach a fiFyrfach fo'i fifurf,
Anffavvd yw dernyn unfiFurf ;
Glob aur o gerdd, heb glebr g wan,
Fferf ei henaid, ar ffurf anian
Yn trochioni trwy'i chanol,
Awenawl lif, nid hen loi.
Dowch, feirdd, ac na adewch fod,
Mwy, dlws aur am awdl sorod,
Neu bryddest am wobr ruddaur,
A'i gwyrth hi'n liai na gwerth aui*,
Hyn sy wrthun, mae'n serthedd ;
Arweinia bur awen i'w bedd.
318 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Marw wylder marwoldel)
Yn nychu'r nwyf, ni ch:ir neb ;
Na wnewch ryw w.ichul gui gân.
Un deneu a dianian,
Yn brin o dân, bory un dydd
Yn loywder ar cin liaehvydydd ;
Na ! càn a ddoil acccn ddilyth,
A bri i'w bardd a bery bylU ;
Dyna'r gàn dywynna ar g'oedd,
Yn Uusern i'i- Lioll oesoedd ;
Nefol haul fydd cân fol bon,
Trig i ddal trag'wyddolion.
La cynghanedd n'est pas toujours absolument
régulière chez ces deux poètes. On pourrait rele-
ver souvent la faute prost ir awdl en matière de
cynghanedd par allitération, ou le gormodd odlau
(trop de rimes) ; mais, en somme, elle repose sur
les mômes principes et obéit aux mêmes lois. La
coupe, dans les vers de dix syllabes à gair toddaid,
lorsqu'il y a cynghanedd consonnantique, n'est
pas toujours régulière.
Ce qu'il y a à retenir de cette discussion poéti-
que, c'est que le plus brillant représentant des
mesurau caethion admet sur un pied d'égalité
tout genre de poésie pourvu que le poème soit
irréprochable au [)oint de vue de la pensée et de
la langue. Les excès des mélriciens et des poètes
qui les suivaient avaient eu pour effet, en grande
partie, de tarir l'inspiration. A la pauvreté du bar-
disme savant, la poésie libre, religieuse ou pro-
fane, dès le dix-septième siècle, pouvait opposer
LE DIX-NEUVIÈME SIÈCLE. 319
des œuvres d'une inspiration élevée et d'un art
quelquefois raffiné. Par une évolution logique, du
dix-huitième au dix-neuvième siècle, la poésie sa-
vante, tout en conservant l'essentiel des principes,
devint plus libre et dans ses systèmes et en ma-
tière de cynghanedd. En revanche, par un pen-
chant invincible sorti de la constitution intime de
la langue, la poésie libre tend à faire usage de la
rime et de l'allitération dans une mesure plus ou
moins large, sans s'astreindre aux régies compli-
quées de l'ancienne cynghanedd. Elle prend même
à la poésie bardique ses systèmes sans admettre
ses entraves. Il est à prévoir que les barrières
déjà bien faibles parfois qui séparent les deux sys-
tèmes tomberont d'elles-mêmes et qu'il n'y aura
plus, en Galles, de poésie esclave ou enchaînée et
de poésie libre, mais des poètes plus ou moins
libres, ou plus ou moins compliqués.
S'ils sont fidèles au génie de leur langue, une
sorte de cynghanedd atténuée, plus libre, discrète,
tenant compte de l'accentuation et observant la
cadence naturelle de la langue, sera toujours un
des principaux charmes de celte poésie essentielle-
ment musicale (1).
(1) Voir tome II, livre III.
APPENDICE
Les systèmes dits libres (mesurau rhyddion).
Le développement de ces systèmes coïncide avec la
décadence de la métrique bardique. Les mesures libres
viennent en grande faveur au dix-septième siècle, grâce
au talent de certains poètes populaires, comme Huw
Morus, et surtout sous l'influence de la poésie sacrée,
de Vhymnologie du protestantisme gallois qui, s'adres-
sant au peuple, avait besoin d'un instrument de propa-
gande plus simple et plus intelligible que la versification
bardique (1).
(1) Uhymnologie galloise a compté des poètes de grande valeur,
«n particulier Williams Panl-y Celyn, né en 1717, mort en 1799.
"V. Ashton, Hanes, p. 259 et suiv.
21
CHAPITRE PREMIER.
DE LA FIN DU QUATORZIÈME AU DIX-SEPTIÈME SIÈCLE.
De cette période, il nous est resté assez peu de docu-
ments, quoique nous sachions par les grammairiens
que certains genres populaires comme les carolau (carols)
devaient être de système libre.
Dans les oeuvres de lolo Goch (1), on remarque une
sorte de pastorale (y tri brenin o Gwlen, les trois rois de
Cologne), en systèmes libres ou sans cynghanedd. Les
deux strophes qui forment en grande partie ce poème
rappellent l'une le type englyn unodl cyrch^ l'autre le
cyivydd deuair hirion.
La strophe la plus fréquente a quatre vers de sept
syllabes, le premier, le deuxième et le quatrième étant
de même rime, tandis que le troisième est de rime diffé-
rente : sa dernière syllabe rime avec la coupe du
quatrième (2).
Edryched pawb ywch i ben ;
Chwi a gewch weled y seren
Yn wyneb y gorllewin
Ir tri brenin o Gwlen.
(1) Gweithiau, p. 584 et suiv.
(2) Ibid., p. 534-538, 541-544.
APPENDICE. 323
L'autre genre de strophe se compose de vers de sept
syllabes, rimant deux à deux ; la loi de l'accent du
cywydd deuair hirion n'est pas observée (1).
Cerdda i Vethlem Judi
Ac ytnofyn o ddifri
I ble ir aeth y tri brenin (2)
A ddoeth o'r tir gorllewin.
Je ne vois guère à citer, en dehors de ce petit poème,
jusqu'au dix-septième siècle, que les œuvres de Rhys
Richard; et encore apparlient-il, par ses productions,
plutôt à ce siècle qu'au précédent ; il est né, en effet, en
1569 et mort en 1G44 (3).
Voici les systèmes que l'on remarque chez lui :
1° Un système analogue au type cyhydedd hir :
Mae'r flfeirad, mae'r flermwr, mae'r hwsmon a'r crefiflwr.
Mae'r bayli a'r barnwr a'r bonedd o'r bron
Bob un am y cynta, yn digio'r gorucba
Heb wybod p'uii waetba eu barferion.
2° Une strophe de quatre vers de onze syllabes, rimant
deux à deux :
Clywch adrodd gariad mab Uuw at y byd.
Pan ddaeth ef o'r orsedd i'n prynu mor ddrud,
Er péri i chwi gofio am gariad mab Duw,
A'i foli'n wastadol tra fyddoch cbwi byw.
(1) Gweithiau lolo Goch, p. 540.
(2) Lisez : / ble'r aelh.
(3) Gweirydd ap Rhys, Hanes, p. 333 et suiv.
324 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
3° Strophe de quatre vers de huit syllabes, rimant
deux à deux :
El- croeshoelio'r lesu drosom,
A rhoi taliad llawn amdanom,
Eto ni bydd iieb cadwedig,
Ond a gretto ynddo'n unig.
4° Le système préféré de Richard est la strophe de
quatre vers de sept syllabes : le premier et le troisième
vers commencent par une syllabe accentuée ; le deuxième
et le troisième, par une syllabe non accentuée :
Ni wnaeth Duw un gene 'rioed,
Mewn tir mewn coed, mewn dyfnder,
Nés partoi ei ymborth tyn
l'r geneu cyn ei ganer.
5° Un autre genre de strophe qu'il affectionne se
compose aussi de quatre vers de sept syllabes, le troi-
sième vers commençant par une syllabe accentuée :
A dysc yn brudd gydnabod
Nad oes o flaen y Drindod
lawn am becliod ond gwaed Crist
A'i angau trist a'i 'fuddod.
C'est aussi le genre unodl cyrch.
6*» La strophe a quatre vers ; le premier, le deuxième
et le quatrième ont sept syllabes, tandis que le troisième
APPENDICE. 325
en a huit ; la syllabe initiale de ce vers de huit syllabes
n'est pas accentuée :
A gwybydd fod Duw'n foddion
l'r iawn a wnaeth Christ drosom,
Ac er ei fwyn yn barod iawn
Roi perdwn llawn i'r fiyddlon.
CHAPITRE II.
DU DIX-SEPTIÈME SIÈCLE JUSQU'a NOS JOURS.
A. — Poésie profane.
Deux types principaux se signalent à l'attention :
l'un mixte, qui forme un compromis entre les systèmes
enchaînés et les systèmes libres : on y trouve une cyn-
ghanedd mitigée; l'autre caractérisé par la rime finale
ou interne.
§ l^^ — Système mixte.
Ce système apparaît de moins en moins, à mesure
qu'on s'éloigne du dix-septième siècle.
DIX-SEPTIÈME SIÈCLE.
Edward Morus (p. 17-20) (1).
Nid oes un deyrnas dan y ne',
Nid oes na gwlad na thrad na thre'
Mid oes na man, na Uan na lie,
(1) Cf. Lewis Jones, Caniadau Cymru. Bangor, 1897, p. 17-20.
Edward Morus mourut en 1689.
APPENDICE. 327
Na chyfle ond i chwilio ;
Nid oes nag oes na blwyddyn faith,
Mis na dydd, na munud chwaith
Na bo nhwy oïl yn deall gwaith — I gogio.
Y gwr gownog enwog iawn
Yn ei wisg a'i ddysg a'i ddawn,
A'i ymadroddion lion yn Uawn,
A hynny am gyfiawn bledio;
Os chwi a roiff yr aur o'i flaen,
Fe chwery hwn Legerdemain^
Ma ganddo driciau Lloegr a Spaen — I gogio.
Carol Ciwpyd {Caniadau) (p. 21).
Fel 'r oeddwn nos Wener yn cymryd fy 'smwythder,
O'm poen ac o'm blinder yn nyfnder y nos;
■Ces freuddwyd trwm-liunog, fo gofia'r fron ddrylliog
Hyn yma o beth ofnog bythefnos.
Clywn esgill yr hwylwynt a neith y Deheuwynt,
A swn megis corwynt yn euro 'mron gaeth,
A'r gwydyr yn siglo a goleu'r lloer arno
A dychryn yn taro i'm naturiaeth.
Troi'ngolwg i 'styriaeth a clmel gweledigaeth,
Pwy oedd mewn ias af iaith yn sefyll ger llaw ;
Bachgennyn anwastad, sef Ciwpyd, Duw'r Cariad,
A'i saetbiad ar ddaliad ei ddwylaw.
Edward Samuel [Ibid., p. 29-32) (1).
Y teulu hynod haelion,
Cydganwn yn deg union
(1) C'est le genre cywydd llongyrniog. Samuel naquit en 1674
«t mourut en 1748.
328 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Fawl gydlais fel gaeadlon
Ar dirion binon ha' ;
Ac eiliwn gyda'n gilydd
Yn Uawen i'n pen Llywydd
Gannioliaeth helaeth hylwydd
Am ddedwydd dywydd da
Mae creaduriaid raudion
Bwystfilod a phlanhigion,
Yn rhoi gogoniant union
Yn rhadlon yn eu rhyw;
A pham na chanwn ninnau
Yn beraidd hwyr a boraù
I ganmol nerthol wyrtbiau
A datgan doniau Duw?
DIX-HUITIÈME SIÈCLE.
Edward Richard (1).
Y 'deryn pur a'r adain lâs
Bydd imi'n was dibrydar,
0 brysur brysia at y ferch,
Lie rhoes i'm sercb yn gynnar ;
Dos di' ati, dywed wrthi,
'Mod i'n -wylo'r dwr yn heli
'Mod i'n irad am ei gwelad,
Ac o'i chariad yn ffaeiu a cherddad ;
0, Duw faddeuo i'r hardd ei llun
Am boeni dyn mor galad !
(1) Caniadau, p. 41, Edward Richard naquit en 1714 et mourut
en 1777.
APPENDICE. 329
Du même (p. 43-51).
BuGEiLGERDD {BucoUque) .
Pwy ydyw'r dyn truan fel l)yn wrtho'i hunan
Rwy'Q ganfod yn cwynfan. fel baban dan berth,
A'r dwr dros ei ddeurudd yn gostwng dan gystudd?
Myneged i Ruffudd ei drafferth.
Du même.
BUQBILGERDD (p. 51-52).
H y toe l.
Hoff iawn oedd gorffennu ty haf wrth Lyn Teifi
A'i donnau'n ymdaenu yn loewddu at y lan,
Mae gweled ein gilydd yn Uunio llawenydd,
Cawn beunydd gân newydd gan Iwan.
Iwan.
Mae Hywel mor hwylus, mor wych, ac mor awchus
Wr enwog o'r ynys, gardd felus, gerdd fwyn,
Min miwgig mwy moesol, ac arailh ragoiol,
Mor siriol a gwennol y gwanwyn.
Hywel.
Yn fore myfyrio mwyn gân a min Gweno
Yw golud bugeilio a rhodio'n wr rhydd,
Yn Uwm ac yn Uawen ; mae'n amlach brig brwynen
Na deilen erfynen ar fynydd.
330 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Iwan.
Pa beth a dâl canu a diddaii brydyddu,
A'm defaid o'm deutu yn Uamu wrth y llyn,
Ac eraill wrth garu; a'i swyno a chusanu,
Yn denu'r fain aelddu, f'anwylddyn.
Eywel.
Dyn beunydd dan benyd wyf finnau'r un ffunud,
Heb obaith am iechyd i'm clefyd a'm clwyf,
Ond annerch Uiw'r binon â phinnau drain duon,
A danfon penillion pan allwyf.
Itoan.
Dibarch gan y merched a fydd dyn diniwed ;
Ni fynnant hwy glywed na gweled y gwr,
Gwarth ydyw, gwrthodant goegenod, cydganant
A chwarddant am Iwyddiant ymladdwr.
Lewis Morus (1).
Gwych gan bobol onest lân
Oleuni tân a channwyll ;
Gwych gan wylliaid fod y nos
Mewn Teios yn y tywyll ;
Gwych gen innau glywed son
Am grogi iladron Grigyll
Pentref yw didduw didda
Lle'r eillia Uawer ellyll,
(I) Caniadau, p. 56. Né en 1700, mort en 1765.
APPENDICE. 331
Moi'-yspeilwyr, triiiwyr trais,
A'u mantais dan eu mentyll,
Cadwed Diiw bob calon fiau
Rhag mynd i gieigiau Grigyll.
Du même (p. 59).
Er a welais dan y ser
0 lawnder, glewder gwledydd,
0 gwrw da a gwyr i'w drin,
A gwin ar fin afonydd,
Goreu bir a goreu bwyd
A rannwyd i Feirionnydd.
TwM o'r nant (1) (p. 67).
Clywch dderchafiad geirwir gariad,
Pur bwyth bwriad popeth by w ;
Dechreuol wreiddiol ryw, 'does iinrhyw heb fy swydd;
Rwyf fi'n gynhyrfiad gwres cenliedliad;
Teimlad cariad, magiad mwyn,
A ddeil bob peth i'mddwyn
I'w ryw yn addfwyn rwydd,
Yn llwybr natur noeth,
Pwynt enwog eirias, tân o gariad,
A'm bwriad yma'n boetb ;
Drwy bob creadur byw. hynod yw anian ddoeth ;
Mae'r Uewod mawi- eu Uid, a pbob aflan fwystfil byd,
Yn cynniwaii- i'w ccnawon yn gyson iawn i gyd,
A chariad piau'r mawi, allu hawl, felly o hyd,
<1) Né en 1739, mort en 1810.
332 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Du même (p. 69).
ToBturus yw ystyried
Wrth weled anferth wall,
A'r gofid byd sy'n gwasgu,
'Mron Uethu hwn a'r llalk
I ble troir, na bo bloedd trwst,
Ac anian ffrwst, rhyw gwynion ffraetb,
A dynol blant yn dyn eu bloedd,
Eu bod yn goedd a'u byd yn gaeth?
Prndd, prudd, gwae anfon swn gofidiau sydd,
Yn gas o ran, gwir eisiau 'mroi
Am rym i ffoi dan rwymau ffydd.
Pie, pie bydd dyn yn esmwyth dan y ne?
Cheir odid beth o rydid byd
Heb gadwyn gofid gydag e'.
Bardd Nantgltn (1) (p. 71),
A fedd synhwyrau diau dowch,
Ar undeb trowch i wrando,
Yn un fwriad gan fyfyrio,
Fel mae'n Uethrog ddydd yn llithro ;
Ni rusir mono i aros munud,
Gwalch ar hedfan, edn buan ydyw'n bywyd.
Du même {p. 73).
Ond diddan y dyddiau'n ol,
A doniol oedd y dynion,
Gymerent fwyn ddifyrrwch clan
Wrth sain y tannau tynion ?
(1) Né en 1769, mort en 1835.
APPENDICE. 333
Fe ddaliai draw feddyliau drwg
O'r golwg ac o'r galon.
Hoff yw clywed merched glân
Yn Ueisio cân ar dannau,
A hofif yw gwrando meibion gwych
Yn datgan di-ychfeddyliau ;
Pob un a diddan fryd yn dal
I gynnal corddiganau.
Du même (p. 85).
Y gangen wen ei gwawr,
Tro di'n awr, tyrd yn nés,
Fwyna 'rioed.fcinir wen, lawen 16s;
Mynna'n wir, sicr son,
Lunio ton lAn i ti ;
Cei'n rliwydd ohciwydd hawl
Gan 0 fawl gennyf fi.
Ordeiniodd Duw ei hiinan
Gysylltu dau'n yr unman
Hyn yw tueddiad diddan
Yn gynnes iawn ac anian,
Doniol ran dynol ryw.
Gobeitbio cawn ni'n pwrpas,
Cu foddion, waitb cyfaddas,
I fynd trwy gariad gwiwras
Ryw bryd mewn glan briodas,
Yn ddigas addas yw.
Dafydd Ion awr (1) (p. 88).
lehofa hael,
Dydi, 0 dâd,
{1) Né en 1751, mort en 1827.
334 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Glywi'mhob gwlad
Gri gweddi'r gwael.
0, gwel fi'n isel yii awr,
lôi- hedd. o flaen d'orsedd di !
Tro, lôn, d'olygon i lawr
O'r nef wcn fawr arnaf fi ;
Ond Ti, ein Twr,
12 Dywysi'n glau dy weision glân drwy dan a dwr.
O d'wydd nid âf;
Pa glau ddur glo,
Pa fryn, pa fro
Na wcio Naf?
Pe'mgodwn. pe hedwn hynt
Ar laswen ad en y wawr
Neu olwynion gwylltion gwynt,
l'r tonnog fôr, miinnurog, mawr '.
Y 111 mynwes môr
Byddaf o hyd, hylVyd yw hyn, dan edyn lôr.
DlX-iNEUVIÈME SIÈCLE.
Robert ab Gwilym Ddu (1) (p. 91).
8 0 hyd yr oes jiechadur wyf,
7 Dan glwyf, fy nwvf yn afiach,
Yn dwyn fy mriwiau dan fy mron,
ArchoUion pwy erchyllach?
0 waelcdd nertli ni welodd naf
Tirionaf neb tnianach?
Anghofio'n dost fy nghyfiawn Dwr,
Gwir noddwr trugareddau,
(1) Né en 1767, mort en 1850. C"est le type awdl gywydd.
APPENDICE. 335
Heb ado drwg y byd a'i drais,
Taer redais ar ei rwyda»,
Pob ynfyd naws yn draws a drodd,
Ymledodd dios fy mlodau.
Alun (1) (p. 106).
F'anwyl ferch, delw'm serch, clyw annerch clwy 'enaid,
Troist yn ddu'r cariad eu, a chanu'n ochenaid?
A oedd un llaw drwy'r dref diaw i nharaw'n annhirion?
A oedd ymhiêth, ar y peth, ddwrn yr eneth union?
Yn wir dy wg dagrau ddwg i'r golwg or galon,
Oni chaf hedd, af i'm bedd i orwedd yn wirion.
Cawrdaf (2) (p. 130).
(Cwynfan y Dali).
Yn fy ngalar am fy ngolwg
Mawr a gwynais yni Morgannwg,
Urddau natur licirdd o 'neutu,
A mi'n fulaidd ymbalfalu
12 Hcb un gannwyll wedi'm geni — yn cyfateb
8 Duoor wyneb o drueni,
12 A du lennau dioleuni — liel) gael canfod
8 Mannau hynod ddim uhoni.
Eben Fardd (3) (p. 148).
Dan bien tewfiig yn y goedwig,
Neillduedig, unig wyf
(1) Né en 1791, mort en 1851.
(2) Né en 1795. mort en 1848.
(3) Voir plus haut, p. 287; cf. Gorchesl y heirdd et hypynt hir.
336 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
0 glyw hudol dwrf daearol,
Maswedd ac anianol nwyf.
Dadwrdd pobloedd drwy'r dinasoedd
Uchel floedd, ni chlywaf fi ;
Ni raid achwyn rhag eu gwenwyn
Ym mol Uwyn yn ymyl lli ?
Du même (p. 152).
Fy anwyl gariad, teimlad dwys,
Yr bon sy'n cynnwys cwyn,
Sef canu'n iach, f'anwylyd fach,
l'ih Ion gyfeillach fwyn.
GWERTDDON (1) (p. 166-167).
Mae'r gwynt yn uwch, mael luwch gerllaw,
0, mae hi'n oer !
Er gwaeled wyf, i'r gwely daw,
0 mae hi'n oer!
Mae'n arw fod mewn oeraf fan
Rhyw unig wr mor hen a gwan,
Yn welw ei rudd, yn wael ei ran,
0, mae hi'n oer !
0, na chai hen greadur gwan,
Cyn Uechu'n llwyr yn llwch y llan,
l'w einioes fèr rhyw gynnes fan ;
0, mae hi'n oer !
Talhaiarn (2) (p. 177).
Gwyn fy myd pe gwehvn Gymru
A'i llu anwyl yn llawenu,
(1) L'auteur vit encore; lo poème a été écrit en 1849.
(2) Né en 1810, mort en 18G9.
APPENDICE. 337
A phob llan a thref yn ciefu
Mwy 0 gynnydd, mwy o ganu
Cymru làn, gwlad y gân,
Cymru lân, gwlad y gàn !
Hyfrydwch bardd yw arddel
Tonau mêl y tannau man.
Glasynys (1) (p. 217-219).
Gl^n ir Wnion.
Mor dlws yw Glyn yr Wnion :
Yr afon loow lan
Ddolenna diwy'r ddol lanwedd,
A sua felus gân.
Ei glennydd tcg sy'n gleinio
Mew n gwisg o wyrdd a gwyn ;
Y breiiw mân a wenant
Ar loewon lion y llyn.
Bargodir Glyn yv Wnion
A derw'n goedfron grcf,
Ac ar ei eithaf weithion
Yn drofa sa if y dref ;
Mae'i* glyn yn dlws odiaethol,
Wrtb draed y bryniau bân.
Mor anwyl glyn meicionnydd,
Tawelaf , fwynaf fan !
Ei ddolydd ir MeiUioiniog,
A'i feusydd llwythog llawn,
Ac ynddo gerddi gwyrddion
Yn drwm o llVwytbau gawn.
<1) Né en 1828, mort en 1870.
22
338 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
§ 2. — Rime.
Au point de vue de la rime, on peut distinguer quatre-
types : 1° les vers riment deux à deux ou alternent;
2° la rime est finale et interne ; 'à° le premier vers de
chaque distique est sans rime ; le deuxième seul rime
avec le deuxième du distique suivant ; 4° les formes de
la strophe et les rimes participent des types précédents
et constituent un type plus varié.
Premier type : Rime finale.
Les vers riment deux à deux ou les rimes sont alter-
nées (1). Les strophes sont plus ou moins variées.
Pktbr Lewis (2) : Catkl y gair Mtoys.
Hi aeth, f'anwylyd, yn Glan-gaea',
Ti wyddost wrth y rhew a'r eira ;
Dywed imi'm ddigyfrinach,
Paai na wisgi lewis bellach (3) ?
Edward Rhisiart : Herodraeth ir ehedydd (4).
'Rwy'n wylo dwr oddiwrth fy nghalon,
'Rwy'n dwyn yn deg yngolwg dynion ;
(1) Mes exemples sont empruntés au recueil Caniaduu Cym.ru
(v. plus haut}.
(2) Caniadau, p. 39; l'auteur vivait au dix-septième siècle.
(3) Les vers sont de huit syllabes. Cf. la strophe cyhydedd ferr
pour le nombre des syllabes.
(4) Caniadau, p. 42; l'auteur naquit en 1714 et mourut en 1777,
APPENDICE. 339
'Rwy'n bwrw gwallt fy mhen gan hireth,
Am y ferch sy 'mhell ysyweth,
0 wele 'nghyflwr am fy ngeneth (1) !
Tegid (2).
Voir plus haut la strophe de quatre vers de huit
syllabes.
Alun (3).
Page 99, strophe de six vers de huit syllabes rimant
deux à deux ; pages 100, 110, strophe de quatre vers de
huit syllabes rimant également deux à deux; page 107,
strophe de huit vers de huit syllabes rimant deux à
deux.
Du même.
A welaist, a 'dwaenaist ti Doli,
Sy a'i défait! ar ochr Eryri?
Ei llygad byw lion
Wnaeth friw ar fy mron
Melusacb na'r diliau yw Doli (4) !
Ieuan Glan Gkirionydd (5).
7 'E ddiflannodd clog y gwlaw
4 F'anwylyd wiw !
(1) Les vers sont en général de neuf et de huit syllabes.
(2) Canj'adau, p. 97. L'auteur naquit en 1793 et mourut en 1852.
(3) Né en 1798, mort en 1828.
(4) Cantadau, p. 104.
(5) Ibid., p. 114. Né en 1795, mort en 1826.
340 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
7 Oedd yn toi'r Eryri draw,
4 F'anwylyd wiw?
7 Mae yr haul ar hyn o dro
7 Yn goreuro bryniau'n bro
7 l'r hafoty rboddwn di-o,
4 F'anwylyd wiw !
GWENFFRWD (1).
12 O gwnewch imi feddrod wrtb ffrydlif y mynydd,
11 Na cherfiwch un linell i adrodd fy hynt,
12 Ac yno telored glas donnau'r afonydd
41 Eu cerddi yn gymblitb a cbwiban y gwynt.
Du même.
8 I nodi'r man rhoir meini bardd
6 Lie hun rbai hoflf mewn hedd
8 Ac englyn geir o fri gan fardd
6 Neu wers i gofio'r bedd ;
8 Ond maen ni cheir er cof na chwyn,
8 I nodi bedd y morwf mw3m (2).
John Jones, Llangollen (3).
8 Plygu raae y llysiau gwyrddion
4 Uwch ben ei bedd ;
8 A'r rhosyn leda'i wridog ddwyfron
Uwch ben ei bedd.
<1) Caniadau, p. 132. Né en 1810, mort en 1834.
(2) Ibid., p. 133-134; p. 136, strophe également de huit vers de
huit et six syllabes.
(3j Caniadau, p. 141. Dix-neuvième siècle.
APPENDICE. 341
Ocheneidiau tor ei chalon
Sugnwyd gan y trist awelon,
Glywai'm mrig yr yw hiraethlon
Uwch ben ei bedd.
Caledfryn (I).
Strophe de quatre vers de huit syllabes rimant deux
à deux.
lOAN Emlyn (2).
Strophe de huit vers de huit et sept syllabes alternant :
rimes alternées.
TALHAIA.RN (3).
6 Cwyd, cwyd, ehedydd lion,
8 O'th ddedwydd nyth ar ael y fron,
5 I ganu yn y nen!
6 Mwyn, rawyn y tonau mêl
8 O'ch beraidd big a'tli galon ddôl,
5 I synnu'r byd uwch ben.
7 Pawb a ho liant swyn dy gân,
8 Sy'n llifo'n ffrwd o fiwsig ffri ;
7 Nwyfus fawl dy galon lan
8. Ennyna dân fy awen i.
8 Anwylaf wyt o'i* adar man,
6 Boed bendith Duw i ti.
(1) Caniadau, p. 158. Né en 1801, mort en 1869.
(2) Ibid., p. 164. Né en 1818, mort en 1873.
(3) Ibid., p. 174-175. Né en 1810, mort en 1869.
342 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Bu même {Caniadau, p. 176).
Poème en strophes de huit vers de huit et sept syllabes
alternant et à rimes alternées.
Glan Alun (l).
8 Hyfrydol ydyw caffael drych
6 Ar feusydd gwyrddion teg
8 A gerddi fFnvythlawn Lloegr wych (2),
6 A'u haddurniadau chweg ;
8 Hyfrytach fil i'm golwg i,
8 0 Gymru, yw "th wyllUneb di.
Les deux derniers vers forment un refrain à chaque
strophe.
Ieuan Gwynedd (3).
Poème en strophes de huit vers de huit et sept syllabes
alternant et à rimes alternées.
HiRAETHOG (4).
8 Wennol fwyn, li ddaethost eto
8 l'n dwyn ar go' fod haf ar wawrio,
8 "Wedi bod yn hii- ymdeitbio.
6 Croeso, croeso i ti !
(1) Caniadau, p. 182. Né en 1811, mort en 1862.
(2) Il manque une syllabe ; il est probable que le poète compte
Lloegr pour deux.
(3) Caniadau, p. 184. Né en 1820, mort en 1852.
(4) 7bid., p. 192. Né en 1802, mort en 1883.
APPENDICE. 343
5 Nid oes unrhyw berchen aden
S Fwy cariadus na'r wenolen,
5 Pawb o'th weled sydd yn Uawen ;
7 Ebe'r Wennol : Twi, twi, twi.
Du même (Caniadau, p. 196).
Poème en strophes de huit vers de huit et sept syllabes
alternant et à rimes alternées.
lORWERTH GlAN ALED (1).
7 Blentyn bychan, edrycb di
A Ar y lili ;
7 Gwylaidd blygu pen mae bi,
4 Dyner lili !
7 Gwelodd lesu bon yn wen
7 Ger ei fron yn gwyro'i pben,
7 Ac fe ddysgodd wers o'r nen.
4 Drwy y lili.
7 Blentyn bycban, drwy dy oes
7 Dysga ditbau wylaidd foes
4 Gan y lili.
loNORON Glan Dwyryd (2).
8 Y mae'r ywen werdd yn tyfu
4 Uwcb ben y bedd,
6 Lie mae'n gbariad bacb yn cysgu
4 Yn llwcb y bedd ;
(1) Caniadati, p. 200. Né en 1819, mort en 1867.
(2) Ibid., p. 202. Mort en 1872.
344 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
8 Y mae'r rudd a wisgai ros3rn
8 Dan y gwallt oedd fel aur gadwyn,
8 At y meirwon wedi disgyn
4 Yn llwch y bedd.
RoBYN Ddu Eryri (1).
Poème en strophes de quatre vers à rimes alternées,
de huit et neuf syllabes.
Du même.
Poème en strophes de huit vers de douze et onze-
syllabes.
Roger Edward (2).
8 « Afonig fechan, fywiog, fad,
4 Pa lé'rai di? o
8 — « Af adref, adref at fy nhad,
4 Môr, môr i mi ! »
8 — o Mae'r rhwystrau'n fawr, mae'r daith yn hir,
8 Mae'r ffordd drwy lawer diffaith dir,
8 Gwell iti oedi'r hynt yn wir,
4 0, aros di ! »
8 — Na na, nid ail nac anial maith
8 a Nac unrhyw fryn na bro ychwaith,
8 Fy rhwystro i gyrraedd pen fy nhaith r
4 Môr, môr i mi ! o
(1) Caniadau, p. 204. Né en 1804, mort en 1892.
(2) Ibid., p. 207. Né en 1811, mort en 1886.
APPENDICE. 345^
Glan Padarn (1).
Poème en strophes de huit vers de sept syllabes à
rimes alternées.
Glasynys (2).
Poème en strophes de six vers de huit syllabes rimant
deux à deux; dans la première strophe, quatre vers-
riment ensemble.
ISLWYN (3).
6 A gaiff fy yspryd i
6 Yng ngharchar defnydd du
6 Fydryddu 'th banfod eu,
4 0 angel ihydd?
6 A gaifif carcharor tlawd
6 Trwy rydlyd farrau cnawd
6 Dy "weld a'ib alw'n frawd
4 0 wlad y dydd?
Du même {Caniadau, p. 226).
Môme système.
Du même (Caniadau, p. 230).
Poème en strophes de huit vers rimant deux à deux;.
(1) Caniadau, p. 210. Mort récemment.
(2) Ibid., p. 216. Né en 1828, mort en 1870.
(3) Ibid., p. 224. Né en 1832, mort en 1878.
346 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
dans la première strophe, quatre vers de suite ont la
même rime; les vers sont de onze syllabes.
Du même (1).
h Pan y myn y daw,
6 Fel yr enfys a'r gwlaw
Fel odiau yr eos gei- y gwyrddaf !yn draw ;
Nid mwy annibynol y seraflf y sydd
Yn disgyn ar donnau diweddaf y dydd
Pan fyddo'r godlewin, rhwng huan a mor,
Fel i dragwyddolfyd yn ffurfio y ddor.
Vient ensuite une strophe de cinq vers débutant
ainsi :
Pan y myn y daw
Fel y ser dros adfail y cwmwl draw.
Du même (2).
Poème en strophes de quatre vers, de huit et sept
vers alternant et à rimes alternées.
Mynyddog (3).
8 Mae can yn Uond ir awel fwyn
7 Sy'n ysgwyd gwynt y borau,
8 A holl gerddoi'ion mân y Uwyn
7 1 gyd yn ffurfio'n gôrau ;
(1) Caniadau, p. 233.
(2) Ibid., p. 234.
(3) Ibid., p. 236. Né en 1833, mort en 1877.
APPENDICE. 347
8 Mae teg amrantau'r wawr ddydd dlos
7 Yn agor yn swn canu,
■8 A chanu wed'yn gyda'r nos
7 Yn suo'r byd i gysgu.
4 'Does dim yn fud
4 Trwy'r nef na'r byd
8 Mae natur lân yn gan i gyd.
Du même (1).
11 Yr hwyrnos brudd sy'n ocheneidio'n wanllyd
10 Wrth roi ei phen i lawr mewn oielus hun
H Mae'r bryniau oU mewn dwyfol orchudd tanllyd
8 Ym nioli Duw am wylio dyn;
7 Cyd-nofio mae'r cymylau
7 Ag aur byd eu hymylau,
8 Yn seiniau cerdtli bwyroi ha',
3 Tyner chwa
3 Ddwêd u nos da ! »
OSSIANT GWENT (2).
2 O'r nyth,
8 A'i asgeii dêg yn llawn o wlith
8 Dyrcbafu i fyny megis rbith
4 0 blith y brwyn
4 Mae'r hedydd iiiwyn,
8 I byncio ei foreuol lith.
O'r swyn !
Sy'n llifo o dy garol fwyn,
Aderyn bach !
Dy fiwsig iack,
A ysgafnha fy loes a'm cwyn.
(1) Caniadaw, p. 238.
(2) Ibid., p. 239. Né en 1834, mort en 1892.
348 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Du même (p. 240).
Ar fore tawel yn yr ardd
Yn ymyl chwarddol wlith3m
Canfyddid wrth ei fodd y bardd
Yn syllu ar ei wyneb hardd,
Yn ddistaw ar ei ddeulin.
lOAN Arfon (1),
8 Hawddamor it', fy narlun bardd,
7 Mae'n llondid im' dy weled !
8 Dy swydd yw cynnrychioli bardd,
7 A hapus boed dy dynged!
8 Mae'tb siriol wên a'tb olwg syw
8 Yn gwneud it edrycb fei yn îjw,
8 0 ! hynod mor naturiol yw
7 Fy narlun ar y pared !
Huw Myfyr (2).
6 Y Bala, Salem wen,
5 Gad im' dy alw,
6 Boed bendith ar dy ben,
5 Ti haeddi'r enw !
6 Os bu ryw lecyn mâd
6 0 ddaear ein hoflf wlad
6 Yn demi i Dduw a'r Tad,
5 Y Green yw hwnnw.
(1) C&niadau, p. 242. Né en 1828, mort en 1881.
(2) Ibid., p. 243. Né en 1845, mort en 1891.
APPENDICE. 349
Cëiriog (I).
Même type. Poème en strophes de huit vers, quatre
de huit et six syllabes alternant et à rimes alternées;
puis trois vers de huit syllabes de môme rime et un de
six rimant avec le deuxième et le quatrième.
Du même (2).
8 Mae gennyf wen golomen ddof,
7 Erioed heb golli pluen,
8 Ac edrych arni leiiiwm col
7 A holl brydfei'thwch Olwen ;
8 0, mae hi'n bardd, a hardd, fydd b^th
7 Aderyn diniweidrwydd.
8 Pan alwaf anii tan ei nyth,
7 Hi ddisgyn ar fy ysgwydd.
8 Ond hyn sy'n torii'm calon i,
8 Pan alwaf Olwen, ni ddaw hi.
Du même (3).
Poème en strophes de neuf vers de onze et neuf syl-
labes à rimes alternées.
Du même (4).
Poème en strophes de huit vers de douze et onze
syllabes.
(1) Caniadau, p. 246. Né en 1832, mort en 1887.
(2) Ibid., p. 252.
(3) Ibid., p. 255.
<4) Ibid., p. 261.
350 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Du même (1).
Poème en strophes de huit vers de sept syllabes à
rimes alternées.
Bu même {2).
6 Clywch, clywch foreuol glod !
8 0 fwyned yw'r defnynnaii'n dod
6 0 Wynfa lâa i lawr !
6 A'i mân ddefnynnau càn
8 Aneirif lu ryw dyrfa lân
6 Ddiangodd gyda'r wawr?
7 Mud yw'r awel ar y waen,
7 Bi-ig y grug yn esmwyth gryn :
7 Gwrando mae yr aber gain,
7 Yn y brwyn ymguddia'i hun,
8 Mor nefol swynol ydyw'r sain
6 Sy'n dod i ddeffro dyn !
Bu même (3).
Poème en strophes de six vers, rimant deux à deux»
de sept syllabes.
Deuxième type : A rime interne.
Les systèmes les plus exagérés de ce type à rime
(1) CaLniadau, p. 268.
(2) Ibid., p. 269.
(3) Ihid., p. 272.
APPENDICE. 351
interne, parfois remarquables par une certaine allitéra-
tion, se trouvent chez Huw Morus (1).
9 leuenctid nwyfus, anrhydeddus,
14 Cydystyriwch gwyn dosturus yn un fwriadus fryd,
8 Na rowch hyder ai- ddisgleirder,
14 Tegwch tyner, dysg na doethder, nac uclider balchder byd ;
8 Nid ydyw golud, parch neii glod
7 Ond adail darfodedig ;
8 Nid ydyw hardd hawddgarwch gwedd.
7 Wrth bortb y bedd ond benthig ;
12 Fel llysie ar lAs fore mewn gloew flode glân,
Cyn darfod y diwrnod dan giwod gwywo wnân.
Edward Morus (2).
8 I ba beth y gwnaed y byd
S Ac y cynhaliwyd hwn o hyd,
8 Er dechrerad hyn o bryd?
8 Ni bum i ond ennyd ynddo,
8 Nid wyf i ond gwirion, Duw'n fy rhan,
8 Rwy'n gweled hyn er synwyi- wan,
8 Mai amia arfer ym mhob man
3 Yw cogio (3).
Gruffudd Phylip (4).
7 Er pan yd wyf yn y byd,
7 O'm dechrou hyd yrwan,
(1) C&niadau, p. 13.
(2) Cantadau, p. 17. Mort en 1689.
(3) Si on réunit yw cogio, on a un vers de onze syllabes.
(4) Caniadau, p. 34. Florissait dans la première moitié du dix-
septième siècle.
352 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
7 Mwj'a' niwed imi wnaeth
7 Fy meddwl caeth fy hunan (1).
Elis Wyn (2).
Même système ; mais les vers sont de sept syllabes et
"Oût des rimes alternées.
7 Gwyr yr aur, ond gwych y fai
7 Gael fytli fwynhau'ch meddianneu ;
7 Mae'l y gwnewch 'i rhygoch rodd
7 A ryngo fodd i'r angeu?
WiLI HOPCTN (3).
7 Mi sydd fachgen ifanc fifoU,
7 Yn byw yn ol fy ffansi,
-8 Myfi'n bugeilio'i- gwcnith gwyn,
7 Ac arall yn (4) ei fedi.
7 Pam na ddeui ar fy ol
1 Ryw ddydd ar ol ei gilydd,
S Gwaith rwy'n dy weld, y feiûir fach,
7 Yn lanach, lanach, beunydd.
Dafydd Ddu Eryri (5).
8 Pwy a'm hymddygodd yn ddilys
7 0 dan ei gwregys mwynlan ?
(1) C'est le genre awdl gywydd.
(2) Caniadau, p. 36. Né en 1671, mort en 1734.
(3) Ibid., p. 37. Né en 1701.
(4) La rime ne vaut rien, mais elle est inteotionnelle, comme le
montrent les autres strophes.
(5) Caniadau, p. 82. Né en 1760, mort en 1822.
APPENDICE. 353
8 Pwy roes im' faeth a Ueniaeth lion
7 O laeth ei bron ber anian?
8 A phwy a'm cadwai rbag cael canu?
7 Fy anwyl fam fy bunan.
Daniel Ddu o Gerediqion (1).
7 Lysieuyn glvvys a dengar,
7 Sy'n hafddu wyneb daear,
8 Rbyw ddwys byfrydwch mawr a'm medd
7 Wrtb weld dy agwedd hygar.
C'est le système de Venglyn unodl cyrch.
Alun (2).
8 Pan guddio nos ein daear gu
7 O dan ei du adenydd,
'^8 Y clywir dy deloii mwyn,
7 A chôr y llwyn yn llonydd ;
8 Ac os bydd pigyn dan ily fion
7 Yn péri i'tb galon gnro,
8 Ni wnai nés torro'r wawrddydd hael,
7 Ond canu a gadael iddo.
Ieuan Glan Geirionnydd (3).
7 PerflFaith yw dy waitb, Duw lor,
7 Mae tir a mor yn dystion !
(1) Caniadau , p. 92. Né en 1792, mort en 1846. Même système,
p. 94.
(2) Ibid., p. 101. Né en 1797, mort en 1840.
(3) Ibid., p. 116. Né en 1795, mort en 1855.
23
354 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
7 Da a didwyll gwnaed hwy oil,
7 Heb goll na dim diffygion;
7 Ond o'i- cyfan goreu gwnaed
8 Goreuwlad wirfad Arfon.
Du même (1).
Dei'byn di, wych ei bri,
Hyn o annercli gennyf fi.
Mae fel sêl fy mod, gwêl,
Yn dy garu yn ddigêl.
Dengys it' fy mod yn brudd
0 dy gariad nos a dydd ;
Dwys ocbneidion a gwasgfeuon,
Ti'wm yw son, imi sydd.
Er bod îs y rliod
Rai a'u clod fel tydi,
Eto ti yw"r uiiig feroh
Ai a'm serch rymus i;
Ac am bynny, deg ei Hun,
Dyro'n awr i druan un
Air o gysnr, gwêl fy Uafur,
Llaesa'm cur, fwynbur fun.
Du même (2).
A mi un diwrnod teg o haf
Yn rbodio ar fy nbro
Graeanaidd lân Geirionnydd Iwys,
Fy mabwysiadol fro,
Lie treuliais lawer ddifyi- awr
Yn nbymawr mebyd pan
(1) Caniadau, p. 121.
(2) Ibid., p. 125.
APPENDICE. 355
Yn tynnu'i bysg o'r tonnau byw
A'i laswiw ddwfr i'r lan ;
Pan oedd pob meddwl tan fy mron
Mor ysgafn bron a'r gwawn,
Yn dilyn gwib mabolaidd fryd
0 foreu hyd brydnawn
Cawrdaf (1).
13 Ymadael ! 0 siomedig, ddrylliedig, eiddig air!
\'6 Pa fodd dioddefaf banner y poetbder sy'n y pair?
13 Ymadael ! o'r munudyn ! à'r unig un erioed
13 A gérais mor ragorol drwy ganol ieuanc oed.
John Jones, Llansantffraid (2).
8 Er cael pleserau'ngwlad y Sais,
7 A gweld ei ddyfais wiwber,
Mae gwlad yr Awen, goinwen gell,
Er bynny'n well o'r banner.
Ei hawel iach a'i melus ddwr,
A cbyflwr ei tbrigolion,
Wrtb gofio'i beirdd rhyw biraeth draidd
Drwy giliau'r wanaidd galon.
Refrain : Braidd na ddywedwn yn ddiwâd
Mai nefol wlad yw Cymru.
0 na bai nbraed yn sengu bon
Ar finion ceinion Conwy !
Du même.
Même système, page 139.
(1) Caniadau, p. 128. Né en 1795, mort en 1848.
(2) Ibid., p. 137. Mort dans la première moitié du dix-neuvième
siècle (?).
356 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Eben Fardd (l).
Afaon bach mor fwyn y bu
Dy wên a'th garu gynt;
Ond diffodd wnaeth fel cannwyll frwyn
Y gwanwyn, yn y gwynt.
Ti anghofiasit fam a thad
I'm cael yn gariad gynt ;
Ond cliwythwyd pob adduned dda
Fel raanus gyda'f gwynt.
Du même (2).
7 Ai yma y mae'n gorwedd ,
6 Mewn gwaeledd y rhai gwych,
7 A welwyd gynt mewn mawredd?
6 0 ryfedd ! yma'r ych !
7 El" cael ycLiytiig hawddfyd
6 Fe ddaifu'r bywyd byr,
7 Difwynwyd edcf einioes,
6 Mewn duloes bon a dyr.
Du même (3).
8 Ffarwel, fy ngeneth lawen bêr
7 Ymado ar fyi-der fydd;
8 Hiraetbiis sercli, wrth d'adael di,
6 Yn soddi f'yspryd sydd.
8 Ymliell o'm bi-o dy gofio gaf ;
6 Pan foiiaf, poen a fydd
(1) Caniadau, p. 147. Né en 1802, mort en 1863.
(2) Ibid., p. 154.
(3) Ibid., p. 157.
APPENDICE. .'557
8 Na chawnyn lion goflcidio'th fion
6 Yn dirion nos a dydd.
Caledfryn (1).
7 Hyfryd ydyw'r dc\yn fad,
7 A lloisiau Had lliosain;
8 UifyiTwcli i)ur i natur dyn
Y\v dilyn ei cliyweirsain
8 Dyma i fyw, diamaii, faeth
7 Bcroriaeth bur arwyrain
Du même (2).
8 Nid oes dim ia ai- war y ilyn,
7 Na rhew ar fryn na inynydd;
Blodeuog y\v briallu'r fron,
A gwyrddion yiiyw'r coedydd ;
Datodwyd clo y nant a'r ia,
Fe dreigla yr afonydd.
Talhaiarn (3).
0, dyro i mi, adpiyii mwyn,
Dy gân o'r Uwyn I'm Honni ;
Diniwed yw dy galon lân,
Dy anian yw daioni.
Gorlawen yw dy swynol awen,
Wrth byncio'n bêr ar frig y gangen ;
Yn goglais anian yn y goedwig,
A oiinnau'n dotio ar dy fiwsig,
(1) Cantadau, p. 160. Né en 1801, mort en 1869.
(2) Ibid., p. 162.
(3) Ibid., p. 170. Né en 1810, mort en 1843.
358 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
With wrando mewn pêr-lewyg draw
Gwir alaw dy garolig.
Du même (1).
7 Tros y garreg syllu wnaf
7 Hwyr a bore hirddydd haf,
4 Am fanwylyd
4 Hardd a hyfryd,
7 Yn ei lanbryd gwynfyd gaf.
7 Aled ddenaf ataf fi,
7 Fel y dena'r lloer y Ui.
7 Deued Aled fwyn i'r ardd :
7 Rhosys wridant, anian cbwardd
4 Deued, deued,
4 0 ! prysured !
7 I ly mynwes doed fy mardd !
Du même (2).
Teg yw dy lun, fy anwyl fun,
Swynol wyt i ennyn gwyn
A serch fy nghalon i !
Mae tynfaen yn dy siriol bryd
I'm denu atat ti o byd ;
El* gwaethaf gwg a gwawd y byd
Fy nghariad ydwyt ti.
0, fy ngeneth wiw,
Pe bawn yn rhosyn teg ei liw,
Cawn nythu yn dy fron, heb friw
l'th galon diiion di ;
(1) Caniadau, p. 172.
(2) Ibid., p. 173.
APPENDICE. 359
Ac yiio'n llawn o lioen a hedd,
Addolwn wawr ûy ddonpur wedd,
A mil ntiL'lusach fyiliiai'r wledd
Na gwin a medd i mi.
Samuel Roberts (1).
iJaetli y ma i'r byd i weld cin gwae,
Lie inae gorttirymiJer garw;
Uml trodd ei egwein lygaid draw;
Gail godi'i law a maiw.
Glan Alun (2).
Ganwyd i'r hyd, Ilawonydd fu !
Bu farw, dyna alar !
Rliyw hanes byr, oiid cymysg yw,
Fel lioll banesion daoar
Daeth y ma iiiegis i dynhau
Y rbwymau priodasol;
Fe aeth. i ddangos pa mor frau
Mae bwytbau ill dan yn farwol
Fe ddaeth i greii a llonni tad
Ac yna'i amddifadu !
Fe ddaeth i greu teimiadaii mam.
Pabam, un bacb, a'i siomi?
Ieuan Gwynedd (3).
Ti wyliaist wrth fy ngwely
Pan ydoedd baul yr haf
(1) Caniadau, p. 178. Né en 1800, mort en 1885.
(1} Ibid., p. 180. Né en 1811, mort en 1866.
(3) Ibid., p. 186. Né en 1820, mort en 1876.
360 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
A'i danbaid wres bob diwrnod
Ya gwjwo'th briod claf ;
Ti wyliaist wrth fy ngwely
Nosweithiau gaeaf oer,
Pan syrthiai ar y Henni
Oleuni llwyd y Uoer.
NiCANDER (1).
7 Fy naf yw Duw'r tangnefedd
7 Yr Ion anfeidrol rinwedd
8 Prif berl ei rad a'i gariad gwiw
7 A'i goron yw Trugaredd
Hi biau hau y bywyd
Ym maban bru a mebyd ;
Hi yw ei nerth, pan byddo'n wan,
A'i acbles pan yn nychlyd.
GLA^YNyS (2).
7 Mac gwen.iu fy anwylyd
6 Yn hyfryd ac }n hardd :
Cusanu'r lôch wcn wiidog goch
Yw huflfder pena'r bardd.
Du même {Caniadau, p. 215).
Poème en strophes de six vers de sept syllabes. Même
système.
(1) Caniadau, p. 188. Né en 1809, mort en 1874.
(2) Ibid., p. 213. Né en 1828, mort en 1870.
APPENDICE. 361
Du même (1).
Y 'deryn pur, yn llatai dôs
At feinir dios gariadus ;
Sibryda yn ei chliist fy nghwyn,
Hyfrydol swyn 'r afradus ;
Mae fy nghalon yn ysgyrion,
Mae fy ngruddiau'n welw Iwydion;
Och ! na chawn i heno'n goflaid
Wasgu meiiuven gymcn ganaid.
O! Gwener anwyl, gwetla 'nghlwy,
Myfanwy bia f'enaid !
Du même (2).
4 ' Mae swyn mewn serch
4 Mwyii, mwya yw merch,
6 0 draserch dyrysaf;
4 LIiw blodeu'r ardd
»
4 Moi- bêi- a'r nardd
6 Mor fwyn y chwardd arnaf !
8 0 ! Myfanwy, y mae f'enaid
8 Yn dy garu, 'r fan deg curaid;
8 Ar fy nwyiudd llwyd a gwelw,
8 Gwcl, fe gerfiodd serch ei ddelwl
8 Mae fy nghariad yn weladwy,
8 Mae fy enaid a ni Myfanwy.
ISLWYN (3).
8 Daeth yn ei dm y Gwanwyn lion
7 Y flwyddyn bon fei arfer,
(1) Caniadau, p. 219-220.
(2) Ibid., p. 221.
(3) Ibid., p. 228. Voir plus haut, premier type.
362 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
8 Gan ddwyn i'r hen lesliad o'i boen,
7 l'r ieiianc hoen a Uonder,
8 I mi, fab llên ni ddygodd ddim.
7 Ond cystudd llym a gwywder.
Du même (1).
8 Pa le y dengys anian Ion
6 El swynion o bob rhyw
A'i miliwn harddwch mal yn hou?
Byd mewn mân-ddarlun yw.
Gwg natui" ai- ei gwyneb gawn
A'i gwên hawddgaraf yno'n llawn.
Mynyddog (2).
7 Cartre'r bardd caredig mwyn
7 Sydd dan y Uwyn celynen ;
7 Pwy a welodd iecyn bach
7 Siriolach is yr heulwen ?
7 Dymunoldeb pur a'i todd,
7 Mae'n lie wrth fodd yr awen.
Ceiriog (3).
8 Mewn gweithred, mewn gwisg ac mewn gwedd,
8 Un rhyfedd yw bardd ym mhob oes,
8 Un trwstan o'i febyd i'w fedd.
8 A siwr o wnend popeth yn groes ;
8 Os disgyn ei lygad ar ferch
8 Prydyddu wneiff ef iddi hi
Yn lie mynd a siarad ei serch :
(1) Caniadau, p. 229.
(2) Ibid., p, 235. Voir premier type.
(3) Ibid., p. 249.
APPENDICE. 363
14 Rhyw garu go winon yw danfon pennillion i ti,
8 Yw cuddio pennillion i ti.
Du même (l).
Dadseinio'r oedd y brigog Iwyn
Gan gerdd pob mwyn aderyn ;
A minnau'n un a'r adar mân
Ddatgenais gân i'r gwanwyn.
Troisième type : Le premier vers de chaque distique est sans
rime; le deuxième vers rime avec le deuxième du distique
suivant.
Ce type, très commun, comme nous le verrons dans
les hymnes, n'apparaît qu'assez tard dans la poésie
profane. Je le relève dans le recueil Caniadau, pour la
première fois, dans les œuvres de leuan Glan Geirion-
nydd, né en 1793, mort en 1855. Les quatre premiers
vers d'une de ses strophes, qui est de douze vers, sont
de ce type.
A mi un diwrnod teg o liaf (2)
Yn rhodio ar fy nhro
Graeanaidd lân Geirionnydd Iwys,
Fy mabwysiadol fro,
Lie treuliais lawer ddifyr awr
Yn nhymawr mebyd pan
Yn tynnu'i bysg o'r tonnau byw
A'i laswiw ddwfr i'r lan ;
(1) Cajnadau, p. 270.
(2) Ibid., p. 125.
364 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Pan oedd pub meddwl tan fy mron
Mor ysgafn bron a'r gwawn,
Yn dilyn gwib mabolaidd fryd
0 foreu hyd brydnawn
John Jones, Llangollen (l).
Megais facbgen bach ac anwyl
Ar fy mron mewn trafferth niawr
Deio, ti yw'r bachgen bwnnw,
Nad wn ble yr wyt yn awr.
Maith yw'r amser er y'th welais,
'Machgen anwyl, w'yt ti'n iach?
Os na elli ddyfod drosodd,
Anfon lytbyr, Deio bach!
David Charles (2).
0 Hen wr, hen wr, mae'th wallt yn wyn,
Ac oer yw'r awel bon ;
Paham y crwydri wlad mor bell
Oddiwrtli d'anneddle lonT »
Ikuan Gwynedd (3).
Betb yw Siomiant? Tywyll ddunos
Yn ymdaenu ganol dydd,
Nés i flodau gobaitli wywo,
Syrthio megis deilacb rbydd.
(1) C&niadau, p. 143.
(2) Ibid., p. 145. Né en 1803, mort en 1880.
(3) Ibid., p. 184. Mort en 1876.
APPENDICE. 365
Beth yw Siomiant? Pryf gwenwynig
Yn anrheithio gwraidd y pren,
Nés ymdaenu cryndod drwyddo,
Er dan iraidd wlith y nen.
Emrys (1).
Mae'r cryd yn wag, ond pwy a'i gwêl
Mor werthfawr a myfi?
Bob dydd 'rwy'n sefyll uwch ei ben
A'in dagrau brwd yn lli';
Os gofyn neb pahani yr wyf
Mor llawn o deimlad byw,
Fe wyr pob ma m pan glyw fi'n dweyd :
« Cryd gwâg fy mhlentyn yw ! »
Glasynys (2).
Awn allan, fwyn forwynion !
Fe ddaetli Gwyl Ifan ddoeth,
Boreuddydd y Bedyddiwr gwyn
Sy'n euro'r bryniau noeth
Awn allan gyda'n gilydd
Y droed y mynydd mawr
I l'wymo'r llwdwn gwyn ei wlân,
A blodaii teg eu gwawr.
Cyn yfo'r haul y mân-wlith
0 gwpan-flodau'r waen,
A chyn i'r tés a'i wridog wres
Ymwiblo'n ol a blaen,
Awn allan hefo'n gilydd
1 droed y mynydd mawr
(1) Camadau, p. 191. Né en 1813, mort en 1873.
(2) Ibid., p. 212.
366 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
I blethu grug yn gorlan ghvs
Cyn iddi doi-ri'r wawr.
Du même (l).
Mae gwenau fy anwylyd
Yn byfryd ac yn hardd ;
Cusanu'i* fôcli weii wridog goch
Y\v hofïder pena'r bardd.
Ceiriog (2).
Nant y mynydd, groew, loew,
Yn ymdroelli tua'r pant,
Rhwng y brwyn yn sisial ganii :
0 na bawn i fel y nant?
Du même (3).
Wyt ti'n cofio'r lloer yn codi
Dros ben dderw mawr y Uwyn,
Pan ddywedaist yr abertbet
Nef a daeai' er fy mwyn?
Wyt ti'n cofio'r dagrau gollaist
Wrtb y ffynnon fecban draw?
Wyt ti'n cofio'r ben wresawgrwydd,
Wyt ti'n cofio gwasgu'm llaw?
Page 259, du même poète : même système.
Page 263, également : les vers sont de six syllabes.
(1) Caniadait, p. 213.
(2) Ibid., p. 254.
(3) Ibid., p. 258.
APPENDICE. 367
Du même (I).
"Wrth feddwl am y gangen gyll
Ddanfonodd Menna imi :
Draw'n y pellder clywwn swa
Hen glychau Aberdyfi :
a Menna eto fydd dy fun,
» Gâd y pruddglwyf iddo'i hun,
» Cwyd dy galon, bydd yn ddyn ! o
Meddai clycliau Aberdyfi
« Un-dau-tri-ped\vai'-pump-ch\vech
D Cwyd dy galon, bydd yn ddyn I »
Meddai clycbau Aberdyfi.
Quatrième type : A formes strophiques et à rimes variées.
Voir Appendice, chapitre II, paragraphe l^^ et les
exemples des deuxième et troisième types, passim; voir
plus bas, B. — Hymnologie, quatrième type.
B. — Hymnologie.
Je prends mes exemples dans le recueil Hijmnau er
gwasanaeth yr Eglwxjs yn Nghymru , luedi eu delhol a\t
irefnu gan y Parch. Daniel Evans. Llundain, 1883.
Premier type : Les vers riment deux à deux ou les rimes
sont alternées.
N» 17 (huit syllabes) :
Cyd-foled y nefolion fry
A'r holl dduwiolion ar y llawr,
(1) Caniadau, p. 266.
368 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Ein ceidwad cryf, a'n cyfaill eu,
Ein priod mwyn a'n prynwr mawr.
N» 18 (huit syllabes) :
Nid i gondemnio dynolryw
Yr ymddangosodd gwir fab Duw ;
Un arf ni welwyd yn ei law,
Na thanliyd gledd i beri braw.
N° 20 : Strophe de quatre vers de huit syllabes rimant
deux à deux.
N° 24 : Strophe de six vers de dix syllabes rimant
deux à deux.
N° 31 : Strophe de quatre vers à rimes alternées.
N° 32 : Strophe de quatre vers de sept syllabes rimant
deux à deux.
N° 33 : Strophe de quatre vers de huit syllabes rimant
deux à deux :
N" 34 : Id.
N° 35 : Strophe de six vers do huit syllabes à rimes
alternées; les deux derniers vers sont de rime diffé-
rente :
Clàf wyf a llesg, bron Ihvfwrbau,
Dy absenoldeb sy faith iawn ;
Dy fod di cyhyd yn pellhau
8y'n gwneyd im' ruddfan fore a nawn.
Rho wel'd dy wedd, fy lor ar frys,
Neu cymer fî i'th nefol lys.
N" 39 : Strophe de quatre vers de huit et six syllabes
alternant.
N" 43 : Strophe de huit vers de huit et six syllabes
alternant.
APPENDICE. 369
N° 46 : Strophe de quatre vers de huit syllabes rimant
deux à deux.
N° 47 : Strophe de quatre vers de huit et sept syllabes
rimant deux à deux.
N" 61 : Strophe de quatre vers de huit et six syllabes
à rimes alternées.
N° 66 : Strophe de quatre vers do dix syllabes rimant
deux à deux.
N° 68 : Strophe de quatre vers de huit et six syllabes
à rimes alternées.
N° 70 : Strophe de quatre vers de huit syllabes rimant
deux h deux.
N" 71 : hi.
N" 76 : Strophe de quatre vers de huit syllabes rimant
deux à deux.
N° 77 : Id.
N° 83 : Strophe de huit vers de sept et six syllabes
alternant et à rimes alternées.
N° 86 : Strophe de quatre vers de six syllabes à rimes
alternées.
N° 88 : Strophe de six vers de huit syllabes. Les deux
premiers vers sont de môme rime ; le quatrième et le
cinquième, le troisième et le sixième riment ensemble :
Nis gall angylion nef y nef
Fynegi maint ci gariad ef
Mae'r angeu'r groes yn drech na'u dawn;
Bydd canu uwcb atn Galfari,
Na cblywodd yr angylioii fry
Pan ddc'lo Salem bur yn llawn.
No 97 : Strophe de quatre vers de huit syllabes rimant
deux à deux.
24
370 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
N° 09 : Strophe de huit vers de huit syllabes à rimes
alternées.
N° 100 : Strophe de six vers de sept syllabes rimant
deux à deux.
N° 136 : Strophe de sept vers : d'abord deux vers de
même rime de six syllabes, puis un vers de quatre syl-
labes rimant avec le septième également de quatre syl-
labes; puis trois vers de six syllabes rimant entre eux :
0 tyred arglwydd mawr
Dyhidla o'r nef i lawr
Gawodydd pur ;
Fel byddo i'r egin gravrn,
Foreuddyd a phrydnawn,
1 darddu'n beraidd iawn
O'r anial dir.
Deuxième type : A rime interne (le deuxième vers rime avec
le quatrième, etc.).
N° 1 : Strophe de huit vers de sept et six syllabes
alternant :
Dysgwyliais wrth yr arglwydd
Yn ebrwydd daeth o'r nef ;
O'r pydew gwnaeth fy nghodi
Yn llwyi- fe glybù'rn llef ;
Fy nhraed ar graig gosododd
Yn miaen fe'no hwyliodd i
Rhoes yn fy ngenau hefyd
Gân hyfryd i'n Duw ni.
^•^ 5 : Strophe de huit et sept syllabes :
Dduw mawr ! pa betb a welaf draw?
Uiwedd a braw yr bollfyd ;
APPENDICE. 371
Mi wela'r Barnwi* yn nesau
Ar glaer gymylau tanllyd
Yr udgorn mawr yn seinio sydd
A'r beddau'n rhoddi'i' meirw'n rhydd
I wae neu ddydd o wynfyd.
N° 21 : Strophe de quatre vers de huit et six sylhibes :
en plus de la rime iuterue, le deuxième et le quatrième
vers riment.
N" 23 : Strophe de huit vers de six syllabes.
N° 26 : Strophe de quatre vers de huit et sept syllabes.
N" 27 : Strophe de huit vers de huit et sept syllabes.
N° 28 : Strophe de quatre vers de huit et sept syllabes.
N° 29 : Strophe de quatre vers de huit et sept syllabes ;
on remarque ici une rime interne au milieu d'un mot :
Clodforwn eiii Cynbaliwr fyth
Am ei fendithioii hclaetli.
N" 53 : Strophe de quatre vers de huit et sept syllabes.
N°« 54, 55, 56 : Id.
N° 57 : Strophe de quatre vers de six et sept, huit et
sept syllabes.
M" 60 : Strophe de quatre vers de huit et six syllabes.
N°' 69, 73, 75 : Id.
N° 92 : Strophe de huit vers de huit et sept syllabes.
N" 98 : Strophe de huit vers de huit syllabes.
Troisième type : Le premier vers de chaque distique est sans
rime ; le deuxième seul rime avec le deuxième du suivant.
N° 2 : Strophe de huit vers do sept et six syllabes. :
0 ! cân am fodd i gadvv
. Mae'r ceidwad gwedi 'i gael
372 LA MÉTRIQUK GALLOISE.
Am feddyg anffaeledig
I bechadui'iaid gwael ;
Am drofn i faddeu beiau
A'r gyfraith wrth ei bodd ;
Am le i guddio bywyd
Byth yii yr lawn a rôdd.
N» 3 : Sti'Ophe de huit vers de huit et sept syllabes.
N" 4 : Id.
N"*^ 6,7: Strophes de huit vers de sept et six syllabes.
N"' 10, 1 1, 12 : Strophes de quatre vers de huit et six
syllabes.
N° 22 : Strophes de six vers de huit et sept syllabes;
le quatrième a quatre syllabes et le ciuquième eu a sept :
Wele ganwyd y Messiah
Dyma'r byfryd fore ddydd ;
Awii i Folhlem gyda'r docthioii,
Gwelwn ef â golwg ffydd ;
Cyd-addolwii
Wele Ddiiw yn natur dyn,
N" 25 : Strophe de huit vers de sept et six syllabes :
Angylioii doeiit yn gyson
Rifedi gwlith y wawr ;
Rlioeat eu coronau euraidd
0 flaen y faine i lawr ;
Clnvareuent eu telynau
Yn nghyd a'r Saint yn un :
Byth, byth ni chanant ddigon
Ani Ddiiwdod yn y dyn.
N° 30 : Strophe de quatre vers de huit et sept syllabes.
APPENDICE. 373
N° 36 : Strophe de huit vers de huit et sept syllabes.
N° 37 : M.
N" 40 : strophe de quatre vers de huit et six syllabes.
N"* 41, 42, 48 : Strophes de huit vers de huit et sept
syllabes.
N" 51 : Strophes de six vers : quatre vers de huit et
sept syllabes; puis un vers de (juairo syllabes et uu
dernier de sept sans rime :
Dros y bryniau tywyll, niwiog,
Yn dawel, f'enaid, cdrycli draw ;
*R addewidion sydd i esgor
Ar ryw ddyddiaii braf geiliaw :
Nefol lubd,
Gad lin' wel'd y bore wawr.
N« 52 : /(/.
N" 58 : Strophe de huit vers de sept et six syllabes.
N"' 64, 65, 67 : Strophes de huit vers de huit et sept
syllabes.
N" 72 : Strophe de quatre vers de iuiit et six syllabes.
N" 84 : Stro[)he do hnit vers de huit cl six syllabes.
N" 85 : Sti'0[)he de huit vers de sept et six syllabes.
N" 87 : Stroi)he de (luatro voi's do six sylFabes.
N"' 90, 91, 95, 96 : Strophes de huit vers do huit ot
sept syllabes.
Quatrième type : Type mixte on à formes strophiques
et rimes variées.
N" 9 : Deux syllabes.
Fe ddaw
Ar y cymylau, mncs o law,
374 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
I rai, er dychryn mawr a braw
Yn rahell uwchlaw dychymyg dyn :
Ac yna barna'r ddaear faitk
Yn ol y gwaith a wnaeth pob un.
(Le premier vers a deux syllabes et les autres huit.)
N° 13 : Huit syllabes :
Cyn if ddyfod gynt i drigo
7 Gyda dynion, arglwydd glân,
8 Ti ddanfonaist dy Genhadwr
7 I bar'toi dy ffordd o'th flaen (1)
4 Dyro heddyw
7 l'th genbadon gyfryw ras.
N°^ 14, 15, 16 : M.
N" 19 :
Trwy y cysgodaa cudd
'Roedd rhai yn canfod
0 boll, â golwg flfydd,
Oen Duw yn dyfod ;
Y syhvedd mawr ei ddawn,
I dalu perffaith lawn,
A rboi gollyngdod llawn
Trwy waed y cymmod.
N" 35 : Strophes do six vers à rimes alternées pour les
quatre premiers; les deux derniers vers riment entre
eux.
N°' 44, 45 : Mômes types.
(1) Dlaen avec accent sxir a rime avec glân.
APPENDICE. 375
N°49 :
Wyneb siriol fy anwylyd
Yw fy raywyd yn y byd ;
Ffarwel bellach bob eilunod
lesu 'mbriod aeth â 'mryd.
Brawd mewn myrdd o gyfyngderau,
Ffrind mewn môr o ofid yw;
Ni chais f'enaid archolledig
Neb yn feddyg ond fy Nuw.
(Le cinquième vers n'a pas de rime.)
N"50 :
Peraidd ganodd ser y bore
Pan y ganwyd brenbin nef ;
Uoethion a bugeiliaid hwythau
Ddaethant i'w addoli ef ;
Gwertlifawr drysor
Yn y preseb, lesu, gaed.
(Les deux derniers vers sont sans rime.)
N° 59 : Strophe de huit vers : dans les quatre pre-
miers, le deuxième vers seul rime avec le quatrième ;
dans les quatre derniers, les rimes sont alternées.
N» 62 : Strophe de six vers : les quatre premiers sont
de six syllabes et le deuxième et le quatrième vers seuls
riment; les deux derniers, de huit syllabes, riment entre
eux.
N° 63 : Même type.
N°80 :
8 Ai lesu mawi', flfi-ind dynolryw,
8 A welaf fry, a'i gnawd yn friw,
376 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
6 A'i waed yn lliwio'r lie,
8 Fel gwr dibris yn rhwytn ar bren,
8 A'ï waed yn dorchau ar ci ben?
6 le, fenaid, dyma f e !
N"' 81, 82 : Même type.
N° 93 : Strophe de six vers : les quatre premiers sont
de huit et sept syllabes; le deuxième et le quatrième
vers riment seuls; les deux derniers vers sont de six et
sept syllabes et riment entre eux.
N" 94 : M.
N° 101 :
l'a le
Y gwnaf fy noddfa dan y ne'
Ond yn ei glwyfau dyfnion e'?
Y bicell gref aeth tan ei fron
Agorodd fiynnon i'm glanhau;
'Rwy'n llawenhau fod lie yn bon.
N° 110 :
6 Cyfododd Brenbin liedd,
6 lachawdwr dynoiryw,
6 Mown gogoneddus wedd,
6 O'r tywyll fedd yn fyw ; •
8 Ein bywiol Ben esgynodd fry
8 Goruwcb pob llu tu draw i'r lien
NM14 : Même type : les premiers vers sont de huit
et sept syllabes.
CHAPITRE III.
LES P E N M L L I 0 N .
Le pcnnill, qu'on pourrait traduire par boul-rimé et
èpigramme, est un genre populaire bien gallois. GlKUjae
strophe forme un lout indépendant. hQipennill est chanté
et accompagné de la harpe. Dans le Nord, c'est le chan-
teur qui accompngne et la harpe (jui fait le chant. Les
types musicaux sont assez variés, et cependant il n'est
pas rai-e de trouver des chanteurs capables d'improviser
sur l'une quelconque des mesui-es musicales indiquées
par le harpiste. Les pennillion circulent, la plupart du
temps, sans nom d'auteur. Je les étudie dans le recueil
gallois Ctjmru fii (1) : Cant o hni bcnnillion cipnreig,
p. 360-.370; 481-493 (Cent vieux pennill gallois).
A. — lUme.
Premier type : Les vers rbnent deux à deux on les strophes
ont la mCme rime finale.
Les vers riment le plus souvent deux à deux. Il y a
(1) Cymru fu. Yn cynwys hnnesion, traddodindau, yn nghyd a
chwedlau a dammegion cymreig. Wrexham, Ilughcs and son.
Sans date.
378 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
cependant des strophes de quatre vers à même rime
finale :
8 Pan fo seren yn rhagori,
8 Fe fydd pawb a'i olwg arni :
8 Pan ddaw unwaith gwmwl drosti,
8 Ni fydd rawy o son amdani.
(Sur cent pennill^ il y en a six environ de ce type.)
Deuxième type : A rime interne.
Sur cent pennill, il y en a vingt environ de ce type :
Yn Hafod Elwy'r gog ni chân,
Ond liais y frân sydd amla ;
Pan fo hi decaf ym mhob tir
Mae hi yno yn wir yn eira.
Dwy wcfus, Bessi bêr
Sydd iraidd dyner aeion;
Ac mor felfedaidd geinwedd, gu
Fal gweunydd bin dy ddwyfron;
On'd yw ryfedd, teg dy ilw,
Mor galed yw dy galon.
Le type englyn unodl cyrch n'est pas inconnu :
7 Ond ydyw yn rhyfeddod
7 Bod danedd merch 3'n darfod;
7 Ond, tra yn eu geneu chwyth,
7 . Ni ddei'fydd byth ei tbafod.
Le troisième type (premier vers sans rime) ne se
trouve pas.
APPENDICE. 379
B. — Strophe.
1" Strophe de vers de sept syllabes :
Page 364 : Une strophe.
Page 367 : Une strophe.
Page 368 : Huit vers de sept syllabes.
Page 491 : Six vers de sept syllabes.
2" Strophes de quatre vers de huit syllabes :
Page 360 : Strophes 1, 2, 4.
Page 361 : Toutes les strophes (1).
Page 362 : La plupart des strophes.
Page 363 : Ici. généralement.
Page 364 : Ici.
Page 365 : Id.
Page 366 : Troisième strophe.
Page 367 : Strophes généralement de huit syllabes.
Page 368 : La deuxième strophe a six vers de huit
syllabes.
Page 369 : Sixième strophe.
Page 370 : Troisième, quatrième, cinquième strophes.
Page 490 : Première, troisième, quatrième, cinquième,
sixième, septième, huitième, neuvième strophes.
Page 491 : Deuxième strophe.
3° Strophes de quatre vers de neuf syllabes :
Page 365 : Une strophe.
(1) Un ou deux vers paraissent avoir neuf syllabes; mais ce
sont des fautes dues à l'orthographe.
380 LA MÉTRIQUE GALLOISE.
Page 366 : Une strophe.
Page 369 : Une strophe.
Page 493 : Une strophe.
4° Strophes de vers de onze syllabes :
Page 481 : Deuxième strophe.
Page 491 : Quatrième, cinquième et septième strophes
(celle-ci de six vers).
Un pennill (p. 492) se compose de vers de treize et
quatorze syllabes.
5° Strophes composées de vers de longueurs inégales.
Avec la strophe de vers de huit syllabes, c'est le cas le
plus fréquent.
On trouve des strophes composées de vers :
De huit et neuf syllabes;
De huit et sept syllabes ;
De huit, neuf et dix (onze) syllabes ;
De sept, neuf, huit, neuf syllabes ;
De dix, huit, neuf, huit syllabes ;
De dix, neuf, huit, neuf syllabes;
De dix et neuf syllabes alternant ;
De huit, douze, neuf, douze syllabes ;
De huit et onze syllabes ;
De huit, neuf, huit, onze syllabes;
De huit, sept, huit et douze syllabes.
Le vers, dans les mesures libres, a gagné incontesta-
blement en souplesse et en variété. Si la poésie galloise
n'a produit aucun homme de génie, elle est représentée,
en revanche, par un nombre considérable d'hommes de
APPENDICE. 381
talent. Un tniU commun les dislingue : ce sont, à peu
près tous, même les plus médiocres, de très habiles
versificateurs. Au point de vue de la musique du vers,
la poésie galloise est incomparable.
ERRATA
Page 25, ligne 7, au lieu de ; lire : ,
P. 25, note, 1. 9 : une partie (au moins) du Trégorrois prononce
c'hoàs et non c'hôas.
P. 47, 1. 24, au lieu de rhagoddlig, lire : rhagodlig.
P. 137, 1. dernière, au lieu de Taliessin, lire : Taliosin.
P. 138, 1. 1, au lieu de drovsgl, lire : drosgl.
P. 177, 1. 2-3, au lieu de la la spirante, lire : la spirants,
P. 230, note 3, au lieu de cywirr, lire : cywir.
P. 234, 1. 9, au lieu de cyfnewidog, lire : cyfnewidiog.
TABLE DES MATIERES
CONTENUES DANS LE TOME PREMIER
Préface ix
Principales sources et ahréviations 1
LIVRE PREMIER.
LA MÉTRIQUE GALLOISE DES XV«-XV1° SIÈCLES d'aPRÈS LES
grammairiens.
CHAPITRE PREMIER. — Les métriciens gallois; leurs
sources 5
g 1". — Les métricions 5
g 2. — Leurs sources 7
CHAPITRE II. — Leur doctrine en ce qui concerne les
voyelles et les consonnes 21
g 1". — Voyelles 21
g 2. — Diphtongues 24
g 3. — Consonnes 26
g 4. — Syllabes 30
Tableau des syllabes à voyelles 32
Tableau des syllabes à diphtongues 34
g 5. — Accent 38
CHAPITRE III. — La cynghanedd 40
g 1". — La nature et les espèces de cynghanedd. ... 40
384 TABLE DES MATIÈRES.
g 2. — La cynghanedd vocaliquc 43
g 3. — La cynghanedd par allitération 47
A. — Cynghanedd groes 47
B. — Cynghanedd draws 48
g 4. — Coupe du vers 55
CHAPITRE IV. — Le vers; le système ou strophe.. . . 57
g 1". — Cyhydedd (longueur du vers) 57
§ 2. — Le vers et le pennill 60
g 3. — Les diverses espùces de strophes ou systèmes. . 62
g 4. — Cywydd 63
A. — Cywydd deuair fyrrion G4
B. — Cywydd deuair hirio7i. 65
C. — Cywydd llosgyrniog.. 66
D. — Cywydd odliaidd ou awdl gywydd 68
g 5. — h'englyn ou ynglyn 71
A. — Englyn unodl union unsain 72
B. — Englyn unodl crwcca 75
C. — Englyn unodl cyrch 76
D. — Englyn prosl cyfnewidiog 79
E. — Englyn j^^'osl cadwynog 81
g 6. — h'englyn hors d'usage [englyn diarferedig) ... 83
A. — Le triplet {tribann) 83
B. — Le triplet à gair loddaid 83
C. — h'englyn de quatre vers avec gair loddaid ou
vers initial 84
D. — Englyn milwr 85
E. — Englyn cildwrn 85
F. — Englyn garrhir 86
G. — Pendrwmm 87
H. — Trybedd y meneich 87
g 6. — Awdl ou owdl 88
A. — Toddaid 89
B. — Gwawdodyn byrr 90
C. — Gwawdodyn hir iJl
D. — Hupunt byrr 93
E. — Hupunt hir 94
F. — Cyhydedd ferr ou cyhydedd wylhbann. ... 95
G. — Cyhydedd hir ou cyhydedd wendrosgl. ... 97
TABLE DES MATIÈRES. 385
H. — Cyhydedd nawbunn 99
I. — By)-r a thodduid Iqq
J- — Hir a thoddaid ]Q2
K. — Cyrch a chwtta 1Q4
L. — Clogyrnach jQg
M. — GorcheRt y teirdd 108
N. — Cadwynfyrr UO
O- — Tawddgyrch cadwynofj 112
g 7. — Strophes ou systèmes associés dans le même
poème I]^
CHAPITRE V. — RÉSUMÉ et cLASsmcAxroN des systkmks. 117
g 1. — Classification d'après le nombre des syllabes , . 117
§ 2. — Classification d'après la nature du vers II9
§3. — Exemples de vingt-quatre mesur divisées en trois
groupes caractéristiques . loo
CHAPITRE VI. — Le système de métrique dit de Mor-
GANwo ou DE Glamorgan 131
§ 1. — Les sources 131
g 2. — La cynghanedd I35
g 3. — Les vingt-quatre strophes ou systèmes 136
I. — Gorchan y gyhydedd ferr I37
H. — Gorchan y gyhydedd gaeth I37
III. — Gorchan y gyhydedd drosgl l.JS
IV. — Gorchan y gyhydedd lefn 138
V. — Gorchan 1/ gyhydedd wastad 139
VI. — Gorchan y gyhydedd draws |39
VII. — Gorchan y gyhydedd wenn 140
VIII. — Gorchan y gyhydedd laes 140
IX. — Gorchan y gyhydedd hir 141
^. — Gorchan y gyhydedd gyrch.. . 141
XI. — Toddaid 142
XII. — Triban milwr 140
XIII. — Triban cyrch ou Iriban Mo7-gan\vg 143
XIV. — Cywydd I44
XV. — Traethodyn ou traelhodl 144
y^^l- — Proest cyfnewidiod 144
XVII. — Proesl cadwynodl I45
25
386 TABLE DES MATIÈRES.
XVIII. — Clogyrnach 146
XIX. — Iluppynt ou lostodyn ou colofn fraiih ou
awdl losgyrniog 146
XX. — Llamgyrch ou awdl ddwybig ou Fforchawdl. 147
XXI. — Cadwyngyrch 148
XXII. — Englyn 149
XXIII. — Cyngog 152
XXIV. — Dyrif ou carol 153
^4. — Résumé et classification méthodique 153
LIVRE II.
LA MÉTRIQUE DES XV*-XV1^ SIÈCLES CHEZ LES AUTEURS.
CHAPITRE PREMIER. — Les strophes ou systèmes. . . 157
g 1". — Les strophes décrites par les grammairiens. . . 157
§ 2. — Systèmes modifiés chez les poètes 163
§ 3. — Systèmes combinés dans la morne strophe. . . . 167
CHAPITRE IL — La cynghanedd 170
§ 1*'. — Remarques générales 170
§ 2. — La rime 171
g 3. — L'allitération 176
CHAPITRE III. — Exemples de cynghanedd et des
différents systèmes chez LES auteurs du quinzième et
DU seizième siècle 181
I. — Cywydd deuair hirion 182
II. — Englyn prost cyfnewidiog 198
III. — Prost cadwynog ■ 201
IV. — Cyhydedd hir 202
V. — Cyhydedd nawbann 203
VI. — Hupunt byrr 204
VII. — Hupunl hir 205
VIII. — Clogyrnach 209
IX. — Tawddgyrch cadwynog 211
X. — Cyhydedd hir 214
XL — Englyn unodl union 219
XIL — Toddaid 223
TABLE DES MATIÈRES. 387
XIII. — Gwawdodyn byrr 225
XIV. — Gwawdodyn hir 227
XV. — Byrr a thoddaid 228
XVI. — Hir a Ihoddaid 229
XVII. — Englyn iinodl cyrch 230
XVIII. — Awdl gywydd ou cywydd odliaidd 231
■CHAPITRE IV. — Les divers systèmes dans le même
POÈME 232
g 1°'. — La variété des strophes dans les poèmes chez
les auteurs 232
g 2. — Exemples 237
CHAPITRE V. — Scansion 247
§ 1". — Contraction et elision ou synizèse 247
g 2. — Particule verbale a 256
g 3. — Syncopes dans l'intérieur du mot 257
g 4. — Mots terminés par w ou y précédés de consonnes. 258
g 5. — Own-, gwl-, gwr- 260
g 6. — Mots en hiatus par suite de la chute d'une con-
sonne brittonique (ou en composition) 261
1° Les vo3'clles restent séparées 261
2° Les voyelles forment diphtongues 264
LIVRE III.
LA MÉTRIQUE GALLOISE DEPUIS LE XVI^ SIECLE JUSQU'a
NOS JOURS.
CHAPITRE PREMIER. — Le dix-septième siècle 267
g 1. — Remarques générales au point de vue du bardisme, 267
g 2. — Exemples 269
g 3. — Système mixte 275
CHAPITRE II. — Le dix-huitième siècle 279
g 1". — Remarques générales 279
g 2. — Exemples 282
CHAPITRE I!I. — Le dix-neuvième siècle 287
g 1". — Les systèmes réguliers 287
388 TABLE DES MATIÈRES.
g 2. — Systèmes modifiés 289
g 3. — Systèmes combinés et strophes. 294
§ 4. — Les systèmes dans le même poème 296
g 5. — Exemples de poèmes avec cynghanedd indiquée. 298
APPENDICE.
Les systèmes dits libres (mesurau rhyddion) 321
CHAPITRE PREMIER. — De la fin du quatorzième au
dix-septième siècle 322
CHAPITRE IL — Du dix-septième siècle jusqu'à nos jours. 326
A. — Poésie profane 326
g 1". — Système mixte 326
g 2. — Rime 338
B. — Hymnologie 367
CHAPITRE III. - Les penmllion 377
A. — Rime 377
B. — Strophe 37&
Errata 382
TOULOUSE. — IMP. A, CHAUVIN BT FILS, RUB DES 8ALENQUBS, 2*.
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