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LIBRARY
Brigham Young University
DANIEL C. JACKLING LIBRARY
IN THE
FIELD OF RELIGION
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CEREMONIAL
SELON LE RIT ROMAIN
IMPRIMATUR
Die vigesima martii 1876.
f J. Hipp., arch, Paris
Typographie Lahure, rue de Fleurus, 9, à Paris.
I
CÉRÉMONIAL
SELON LE RIT ROMAIN
D'APRÈS BALDESCHI ET FAYREL
PAR
LE R. P. LE VAVASSEUR
PRÊTRE DE LA CONGRÉGATION DU SAINT-ESPRIT ET DU SAINT-CŒUR DE MARIE
DIRECTEUR ET MAITRE DES CÉRÉMONIES AU SÉMINAIRE COLONIAL
OUVRAGE DÈDIÈ A M'' L*ARCHEVÊQUE DE TOULOUSE ET DE NARBONNE
ET
adopté par un grand nombre d'Évêques pour l'usage de leurs diocèses
CINQUIÈME ÉDITION, REVUE ET AUGUENTÉE
Non pro libito inventi et irralionabiliter inducti, sed
recepti et approbati catholicae Ecclesiae ritus, qui in
minimis etiam sine peccato negligi, omith vel mutari haud
possunl, pecuiiari studio ac diligentia serventur.
Benedict. XIII, in Conc Rom., tit. XV, c. I.
TOME PREMIER
LIBRAIRIE JACQUES LEGOFFRE
LEGOFFRE FILS ET 0^% SUCCESSEURS
PARIS I LYON
90, RUE BONAPARTE j RUE BELLECOUR, 2
1876
THE LIBRARY
BRJGHAM YOUNG UNIVERSITf
PROVO, UTAH
BREF
DE N. S. P. LE PAPE PIE IX
AU R. P. LE VAVASSEUR
DILECTO FILIO LEONI LE VAVASSEUR
PRESBYTERO CONGREGATIONIS SANCTI SPIRITUS ET IMMACULATI CORDIS
MARI^, LUTETIAM PARISIORUM
Plus PP. IX
Dilecte Fili, Salutem et Apostolicam Benedictionem.
Observaiitissimas tuas libenter accepimus litteras ,
quibus offerre Nobis voluisti varia sacraeliturgise opéra
gallico idiomate a te exarata, ac Parisiensibus typis in
lucem édita et inscripta : Les Fonctions pontificales ^ Cé-
rémonial^ Cérémonial à Vusage des petites églises de
paroisse; omnia juxta Romanae Ecclesise spiritum et
normam elucubrata. Gratissimum certe Nobis fuit,
dilecte Fili, cognoscere qua veneratione sacram hujus
sanctae Romanae Ecclesise, omnium Ecclesiarum matris
et magistrse, liturgiam prosequaris, et quo studio omni
CÉRÉMONIAL, I. a
,1 BREF DE N. S. P. LE PAPE.
laude digno, illam in Gallia prsesertim quotidie magis
promovere ac propagare exoptes. Atque etiam grali
Nobis fuerunt filialis tuse erga Nos et hanc Apostolicam
Sedem pietatis et observantia:^ sensus, quos in eisdem
litteris luculenter profiteris. Dum vero tibi pro munere
agimus gratias, cœlestium omnium donorum auspicem
€t paternae Nostrse in te caritatispignus, Apostolicam
Benedictionem toto cordis affectu tibi, dilecte Fili,
amanter impertimur.
Datum Romae, apud S. Petrum, die 21 novembris,
anno 1867, Pontificatus nostri anno vigesimo secundo.
Plus PP. IX.
A SA GRANDEUR
MONSEIGNEUR L'ARCHEVÊQUE DE TOULOUSE
ET DE INARBONNE
Illustrissime et Révérendissime Seigneur,
La haute protection dont Votre Grandeur a daigné
honorer le Cérémonial que j'ai cru devoir livrer à la
publicité n'a pas peu contribué à lui attirer les sympa-
thies du Clergé français.
J'ose espérer, Monseigneur, que Votre Grandeur vou-
dra bien me permettre de déposer cet ouvrage à ses
pieds, accueillir cette cinquième édition comme les pré-
cédentes, et en accepter la dédicace comme l'hommage
de ma profonde vénération et de mon humble et sin-
cère reconnaissance.
Daignez agréer Thommage du profond respect avec
lequel j'ai l'honneur d'être,
Illustrissime et Révérendissime Seigneur,
de Votre Grandeur,
le très-humble et très-obéissant serviteur,
Le Vavasseur,
Prêtre.
AVERTISSEMENT
Depuis le moment où la liturgie Romaine a été réta-
blie en France, un grand nombre d'Évêques ont daigné
accueillir notre Cérémonial avec bienveillance, lui
donner des encouragements et en prescrire l'usage dans
toutes les églises soumises à leur juridiction. Nous
devons faire tous nos efforts pour nous rendre digne
de cette conriance, et nous ne nous dissimulons pas la
responsabilité qui nous est imposée. Nous avons reçu
avec reconnaissance toutes les observations qui nous
ont été adressées ; nous les avons toutes examinées avec
soin, et nous en avons tenu compte.
On nous a demandé en particulier de mieux fixer
certains points et de donner des décisions plus nettes
sur les questions libres ou controversées. Quelques per-
sonnes désireraient aussi un ouvrage moins long et en un
seul volume.
Pour ce qui est du défaut de décision, nous devons
dire d'abord que, grâce au savant Manuel que Mon-
seigneur Martinucci vient de publier à Rome, nous avons
VI AVERTISSEMENT.
été en mesure de mieux préciser certains points parti-
culiers. Mais nous ne croyons pas pouvoir nous permettre
de décider et de trancher des questions sur lesquelles
les maîtres les plus célèbres ont émis des sentiments
différents ou laissé une certaine latitude. La liturgie
est une science : comme toute science, elle a ses sources,
et nous les indiquons au chap. n de la sect. i de la pre-
mière partie. Après les règles positives viennent les com-
mentateurs. Ils ont quelquefois des opinions diverses
qui donnent plus ou moins de poids à leur sentiment,
suivant le degré de leur autorité, mais ne laissent pas
moins à leurs solutions le caractère d'opinions contro-
versées. Parfois, embarrassés eux-mêmes, ils propo-
sent plusieurs solutions entre lesquelles ils laissent pleine
liberté de choisir. De quel droit un humble compilateur
trancherait-il ces sortes de questions? La loyauté la plus
élémentaire ne prescrit-elle pas à un auteur d'instruire
ses lecteurs en leur disant la vérité, donnant comme
incontestable ce qui est certain, comme douteux ce qui
est incertain, comme controversé ce qui est débattu,
comme facultatif ce qui est libre? En agissant autrement,
nous ne croirions pas mériter la confiance dont on a
daigné nous honorer jusqu'à ce jour. Nous craindrions
aussi de priver les Maîtres des cérémonies de renseigne-
ments utiles, soit pour leur propre instruction, soit
pour leur aider à trouver une solution pratique plus
appropriée aux circonstances, quand ils ont à régler
l'ordre de certaines Fonctions. Ces sortes de questions,
d'ailleurs, ne sont pas nombreuses ; et si, au premier
abord, elles semblent être une source d'embarras dans
l'exécution du cérémonial, cette difficulté apparente
AVERTISSEMENT. ni
disparaît promptement, comme rexpérience l'a prouvé
plus d'une fois.
Quant à la longueur de Touvrage, il faut remarquer,
d'abord, que le second volume renferme des règles par-
ticulières aux temps et aux personnes. Des trois parties
qui le composent, les deux premières traitent des Fonc-
tions spéciales à certains jours de l'année, pour les
grandes églises d'abord, puis pour les églises moin§
considérables ; dans la dernière, on expose roffice de
chacun des Ministres en particulier, en le détachant
de ce qui regarde les autres. Tout ce que contient cette
dernière partie se trouve dans le premier volume ; mais
sous un autre point de vue. Il n'y a donc pas deux volu-
mes à étudier, comme ont semblé le supposer les per-
sonnes qui ont demandé un ouvrage plus court. Nous
avons, d'ailleurs, déjà fait ce travail en publiant un
Cérémonial abrégé à l'usage des petites églises de pa-
roisse ; mais cet ouvrage n'est plus suffisant aujour-
d'hui pour répondre au désir du plus grand nombre
des Ecclésiastiques. Ce Cérémonial abrégé, qui nous
avait été demandé avec instance, se débite lentement,
et le grand Cérémonial s'écoule plus rapidement. C'est
assez dire qu'on préfère généralement l'ouvrage com-
plet à des extraits ou à des abrégés. Et si, pour être
moins long, on retranchait certaines parties de l'ou-
vrage, il faudrait toujours étudier les matières qu'el
les contiennent ; il serait indispensable de se procurer
un autre livre pour s'instruire des éléments de la li-
turgie. Il nous a semblé qu'avec notre Cérémonial
on pouvait atteindre ce but; nous avons cru que les
élèves des séminaires, qui ne sont pas, pour Tordinaire,
^„, AVERTISSEMENT.
en mesure de se procurer un grand nombre de livres,
pourraient s'en contenter pour suivre les cours de litur-
gie. Un livre classique est nécessaire pour rendre ces
cours profitables, et Ton gagne beaucoup à se familia-
riser avec un ouvrage destiné à servir de guide dans
l'exécution des cérémonies. Quoi qu'il en soit, l'addition
de plusieurs chapitres et de quelques notes a été faite
dans les dernières éditions pour satisfaire à des deman-
des, et plusieurs de Nosseigneurs les Évêques qui ont
adopté ce livre pour l'usage de leurs diocèses ont daigné
nous en remercier. C'est sur de nouvelles demandes
que nous avons fait encore quelques additions dans cette
cinquième édition. On nous a adressé quelques obser-
vations au sujet du retard qu'elle a mis à paraître. On
était sur le point de l'expédier dans divers endroits,
quand elle a été anéantie tout entière dans un incen-
die. Il a fallu réimprimer en entier tout le premier
volume et les trois quarts du deuxième.
Pour prévenir les reproches de l'arbitraire et donner
à nos lecteurs la facilité de recourir aux sources litur-
giques, nous continuons à citer à chaque phrase, et sou-
vent même à chaque membre de phrase, l'autorité oii
nous puisons nos assertions. La citation des sources est
pour nous une affaire de conscience. Elle est à un ouvrage
d'érudition ce que le contrôle est à l'argent, à savoir
un gage et un signe de loyauté. Elle montre qu'on ne
fait pas de l'arbitraire, et en matière de liturgie, cette
précaution a paru nécessaire. Aussi a-t-on généralement
paru nous savoir bon gré de cette manière de procéder.
Cette citation, faite au moyen d'un petit chiffre, n'in-
terrompt le texte en aucune manière.
AVERTISSEMENT. ix
Pour expliquer plus clairement les cérémonies à obser-
ver aux Saluts du très-saint Sacrement, les auteurs, en
traçant les règles liturgiques à y observer, ont dû, afin
de se faire bien comprendre, recourir au mot Repositio^
pour exprimer l'action de renfermer le saint Sacrement
dans le tabernacle après TExposition. Nous avons donc cru
pouvoir nous servir du mot Reposition pour dire la
même chose.
Malgré tous nos soins et notre bonne volonté, nous
n'avons pas la témérité de prétendre avoir atteint par-
faitement le but que nous nous sommes proposé. Dans
une matière qui exige une si minutieuse attention et
des recherches si étendues, il a dû nécessairement nous
échapper encore des omissions, peut-être même des
inexactitudes. Aussi recevrons-nous toujours avec recon-
naissance les observations qui pourront nous être faites ;
nous nous permettons même de continuer à faire appel
à tous les Ecclésiastiques versés dans cette matière, les
priant instamment de vouloir bien coopérer à une œuvre
si importante pour la gloire de Dieu et la majesté du
culte sacré, en nous communiquant les observations que
pourra leur suggérer la lecture àa Cérémonial que nous
publions.
Nota V. Toutes les fois que nous renvoyons d'un
endroit à un autre, nous nous contentons d'indiquer
la page , s'il s'agit du même volume ; la section, s'il
s'agit de la même partie; le chapitre, s'il s'agit de
la même section; l'article, s'il s'agit du même cha-
pitre, etc.
Nota 2^. En citant les décrets de la sacrée Congre
gation des rites, nous citons deux numéros distincts : le
X AVERTISSEMENT.
premier se rapporte à la deuxième édition de la col-
lection authentique , et le second désigne celui au-
quel il correspond dans la dernière édition, publiée
en 1858.
APPROBATIONS
DE LA PREMIERE EDITION
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ÉUÉQUE D'ARRAS
DE BOULOGNE ET DE SAINT-OMER.
Nous, ÉvÊQUE D*ÂRRAs, DE BOULOGNE ET DE Saint-Omer, ayaiit prîs connais-
sance du Cérémonial selon le rit Romain, d'après Baldeschi et M. Vdbbé
Favrel, par le R. P. Le Vavasseur, l'avons trouvé plein. d'une saine éru-
dition et l'avons jugé conforme, dans son ensemble, aux saintes règles du
culte catholique.
Donné à Arras, en l'octave de la Fête-Dieu, le 16 juin 1857.
t P. L., Év. d'Arras.
APPROBATION DE S. EM. LE CARDINAL GOUSSET
ARCHEVÊQUE DE REIMS. /
Reims, le 20 juin 1857,
Nous, Cardinal Gousset, Archevêque de Reims, après avoir fait examiner 1»
nouvelle édition du Cérémonial selon le rit Romain, d'après Baldeschi et
Vabbé P. Favrel, par le R. P. Le Vavasseur, sur le rapport qui nous a été
fait par M. l'abbé Gérard, Chanoine et grand Maître des cérémonies à la cathé-
drale de Reims ;
Avons approuvé, approuvons, et adoptons pour l'usage de notre diocèse,
cette nouvelle édition, et félicitons le R. P. Le Vavasseur des additions et
améliorations notables qu'il y a introduites.
f Th., Cardinal Gousset,
Archevêque de Reims.
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ÉVÊQUE DE LIMOGES
Paris, le 20 juin 1857.
Mon cher et révérend Père,
M. l'abbé Favrel avait, Tun des premiers, fait de louables efforts pour intro-
duire en France un bon Traité de liturgie Romaine; mais son ouvrage était
XII
APPROBATIONS.
défectueux en plusieurs points. Avec cette science liturgique que je vous
connais depuis longtemps, vous avez tellement refondu et complété le travail
de M. Favrel, que celui que vous livrez au public est devenu un ouvrage nou-
veau. Je suis heureux, mon cher et révérend Père, de vous adresser, avec mes
félicitations, une approbation bien méritée.
f Florian, ancien Év. de Saint-Denis,
Év. élu de Limoges.
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ÉVÉQUE DE SAINT-DENIS
Paris, le 25 juin 1857.
Mon RÉvÉnEND Père,
J'ai parcouru avec un grand intérêt la nouvelle édition du Cérémonial
Romain que vous m'avez fait l'honneur de m'envoyer. Grâce aux heureUx
changements que vous avez introduits et à l'insertion des décisions les plus
récentes de la Congrégation des rites, l'ouvrage de M. l'abbé Favrel est main-
tenant aussi complet que possible. C'est donc avec bonheur que, marchant
<5ur les traces de mon vénérable prédécesseur, je vous envoie et mes remer-
cîments pour le service important que vous rendez au Clergé, et mon entière
approbation.
f Amand-René, Év. de Saint-Denis.
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L*ÉVÉQUE DE MODON
PROVICATRE APOSTOLIQUE DES DEUX GUINÊES ET DE LA SÉNÉGAMBIE. '
Nous, Aloïs Kobès, Evêque de Modon, Provigaire Apostolique des deux
GuiNÉEs et de la SÉNÉGAMBIE, ayant pris connaissance du Cérémonial selon
le rit Romain, d'après Baldeschi et Vabbé Favrel, par le R. P. Le
Vavasseur, et ayant trouvé cette nouvelle édition bien supérieure à tous les
ouvrages qui ont paru jusqu'ici en notre langue sur cette matière, Nous
nous empressons de l'approuver et de l'adopter pour notre provicariat Apos-
tolique.
Donné à Paris, le 25 juin 1857.
t Al., Év. de Modon,
Provic. Apost.
APPROBATION DE MONSEIGNEUR LtVÊQUE DE BEAUVAIS
DE NOYON ET DE SENLIS.
Nous, Joseph-Armand Gignoux, par la miséricorde divine et la grâce du
Saint-Siège Apostolique, Évêque de Beauvais, Noyon et Senlis,
Avons approuvé, comme par ces présentes approuvons pour notre diocèse le
Cérémonial selon le rit Romain, d'après Joseph Baldeschi et d'après
APPROBATIONS. xm
Jf. Vabbê Favrel, par le R. P. Le Vavasseur ; et Nous félicitons Tauteur
des additions et améliorations notables qu'il a introduites dans cet ouvrage.
Donné à Beauvais, sous notre seing, notre sceau et le contre-seing du Secré-
taire de rÉvêché, le 14" jour du mois de juillet de l'an de Notre-Seigneur
mil huit cent cinquante-sept.
f Jos. Ar., Év/de Beauvais, Noyon et Senlis.
Par mandement de Monseigneur,
Laurent,
Chan. hon., Secr. gén.
APPROBATION DE MONSEIGNEUR LtVÉQUE DE LANGRES
Nous, Évêque de Langres, convaincu, par les témoignages les plus honorables
et le suffrage des hommes les plus compétents, du mérite et de l'exactitude
du Cérémonial selon le rit Romain, d'après Baldeschi et d'après l'abbé
Favrel, édition revue et perfectionnée par le R. P. Le Vavasseur ; heureux
d'ailleurs de payer à M. Favrel, dont la mémoire vivra toujours parmi nous,
une dette de reconnaissance pour les services qu'il a rendus au diocèse de
Langres, et au P. Le Vavasseur le juste tribut d'éloges qui lui est dû pour
les améliorations notables qu'il a apportées à l'œuvre de M. Favrel ;
Approuvons et adoptons pour l'usage de notre diocèse cette nouvelle édition,
et la recommandons d'une manière spéciale à tout notre Clergé.
Langres, le 24 juillet 1857.
t Jean, Évêque de Langres.
APPROBATIONS
DE LA DEUXIEME EDITION
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ÉVÉQUE D'ARRAS
DE BOULOGNE ET DE SAINT-OMER.
Nous, Évêque d'Arras, de Boulogne et de Saint-Omer, ayant pris connais-
sance du Cérémonial selon le rit Romain, d'après Baldeschi et Vabbé
Favrel, par le R, P. Le Vavasseur, l'avons trouvé plein d'une saine érudition,
et l'avons jugé, dans son ensemble, conforme aux saintes règles du culte
XIV
APPROBATIONS,
catholique. Nous constatons en outre que la seconde édition renferme des
additions et des améliorations importantes.
Donné à Arras, en l'octave de l'Ascension, le 6 juin 1S59.
f P. L., év. d' Arras.
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ÉVÊQUE DE LIMOGES
Pionnat, en cours de visite pastorale, le 20 mai 1859.
Mon cher et révérend Père,
La nouvelle édition que vous venez de faire du Cérémonial Romain sera,
mieux encore que la précédente, accueillie avec reconnaissance par tous les
membres du Clergé français. Votre profonde érudition, votre ardeur à puiser
aux sources les plus autorisées, votre empressement à mettre à profit les justes
observations qui vous ont été adressées, promettent aux plus habiles comme
aux plus exigeants le guide le plus sûr et le plus complet que nous ayons encore
sur cette matière.
C'est avec bonheur, mon cher et révérend Père, que je vous félicite de ce
nouveau travail, et avec empressement que je le recommanderai à mon
Clergé.
Recevez, mon cher et révérend Père, la nouvelle expression de mon entier
dévouement.
f Florian, Ev. de Limoges.
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ÉVÉQUE DU MANS
Le Mans, le 28 mai 1859.
Mon révérend Père,
J'ai fait examiner votre seconde édition du Cérémonial selon le rit Romain
par un membre de la commission liturgique instituée au Mans, et je m'em-
presse de vous informer que le résultat de cet examen a été de constater :
1° que cette seconde édition ne laisse rien à désirer pour l'exactitude;
2» qu'elle contient d'importantes additions, notamment en ce qui concerne
les cérémonies de la Sépulture, la Visite de l'Évêque et les Offices pontificaux;
0° que, grâce à ces améliorations, elle forme un traité complet de liturgie
qui renferme ce que les auteurs ont écrit de plus exact et de plus pratique
sur les rites sacrés.
Je suis heureux, mon révérend Père, d'avoir à vous féliciter de votre travail,
et je ne doute pas qu'il ne contribue à faire apprécier et goûter nos saintes
cérémonies.
Agréez, mon révérend Père, l'assurance de mon sincère attachement.
t Jacques, Évêque du Mans.
APPROBATIONS. xV
APPROBATION DE MONSEIGNEUR LtyÉQUE DE BEAUVAIS
DE NOYON ET DE SENLIS.
Nous, Joseph-Armand Gignoux, Évoque de Beauvais, Noyon et Senlis, après
avoir fait examiner la nouvelle édition du Cérémonial selon le rit Romain^
d'après Baldeschi et Vahhé Favrel, par le R. P. Le Vavasseur, sur le
rapport qui nous en a été fait, avons approuvé, approuvons et adoptons pour
l'usage de notre diocèse cette nouvelle édition, et félicitons le R. P. Le Vavas-
seur des améliorations qu'il y a introduites.
Beauvais, le 10 juin 1859.
f Joseph-Armand,
Év. de Beauvais, Noyon et Senlis.
APPROBATIONS
DE LA TROISIÈME ÉDITION
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ÉVÉQUE D'ARRAS
de boulogne et de satnt-omer.
Mon cher Père Le Yavasseur,
J'apprends avec bien de la joie que vous faites paraître la troisième édition
de votre Cérémonial Romain^ et je vous remercie de vouloir bien de nouveau
m'en offrir la dédicace.
Malgré le mauvais état de mes yeux, je viens de parcourir cette nouvelle
édition^ et, sans prendre le temps de la comparer avec les précédentes, je me
hâte de vous dire que je la trouve très-bien.
Quoique bien des diocèses qui ont repris la liturgie Romaine quant aux
paroles en restent tout à fait séparés quant aux cérémonies, ce qui est fort
regrettable, vous aurez rendu un vrai service à l'Église, en instruisant le jeune
Clergé et en le préparant à la pratique des cérémonies catholiques par l'intel-
ligence et le goût que vous en aurez donnés.
Veuillez donc en agréer mes félicitations bien sincères et bien affectueuses
en Notre-Seigneur.
Arras, le 20 mai 1865.
f P. L., Év. d'Arras.
j„ APPROBATIONS,
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ARCHEVÊQUE DE TOULOUSE
ET DE NARBOiNNE.
ARCHEVÊCHÉ DE TOULOUSE.
Toulouse, le 25 mai 1865.
Nous, Archevêque de Toulouse et de Narbonne, ayant pris connaissance du
Cérémonial selon le rit Romain, par le R. P. Le Vavasseur, troisième
édition;
Avons approuvé et approuvons cette nouvelle édition, et nous félicitons 1 au-
teur des additions et améliorations notables qu'il y a introduites.
f Fl., Archev. de Toulouse,
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ARCHEVÊQUE DE BOURGES
Bourges, le 25 mai 1865, en la fête de l'Ascension de N.-S.
Mon révérend Père,
Je ne veux pas laisser paraître la troisième édition de votre Cérémonial
Romain sans vous dire de nouveau combien j'apprécie le service que vous
rendez à la cause de la sainte liturgie, en présentant au Clergé un ouvrage
clair et complet, où il peut étudier à fond les cérémonies de l'Église. Les
sources auxquelles vous avez puisé, le soin minutieux que vous avçz apporté
jusque dans les moindres détails, les corrections ou les additions que vous
avez successivement introduites dans votre livre, sont autant de garanties de
votre parfaite exactitude. Pour mon compte, je ne doute pas que cette nouvelle
édition n'ait le succès des deux précédentes, et je me fais un plaisir, mon
révérend Père, de vous offrir à cet égard mes vœux les plus sincères et les
plus affectueux en Kotre-Seigneur.
t G. A., Archev. de Bourges.
APPROBATION DE MONSEIGNEUR LtVÊQUE DE SAINT-DENIS
Nous, Amand-René Maupolnt, Évêque de Saint-Denis, assistant au trône
Pontifical, après avoir examiné la troisième édition du Cérémonial selon le
rit Romain, par le révérend Père Le Vavasseur, Chanoine honoraire de
notre église cathédrale, avons approuvé et approuvons cette nouvelle édition
pour notre diocèse, et nous la recommandons d'une manière toute spéciale à
notre Clergé.
Saint-Denis, le 7 mai 1865, en la fête du Patronage de Saint-Joseph.
Amand-René, Év. de Saint-Denis.
APPROBATIONS. xvii
APPROBATION DE MONSEIGNEUR LtVÊQUE DE BEAUVAIS
DE KOYON ET DE SENLIS.
Beauvais, le 30 mai 1865.
Mon réyérend Père, ^
Le Cérémonial selon le rit Romain que vous avez publié et que j'ai adopté
pour le diocèse de Beauvais a déjà été d'une grande utilité pour le Clergé. Les
Offices sont célébrés de jour en jour d'une manière plus conforme aux règles
de l'Église ; les prescriptions liturgiques sont plus étudiées, mieux connues,
et, en ce qui concerne mon diocèse, je ne puis que me féliciter du choix
auquel je me suis arrêté. C'est vous dire assez que j'approuve bien volontiers
la nouvelle édition en deux volumes que vous faites paraître en ce moment.
La partie qui concernait les Fonctions pontificales ayant été publiée séparément,
vous avez pu, dans cette nouvelle édition, compléter certains chapitres et
donner d'utiles notions qu'il n'avait pas été possible d'insérer dans les éditions
précédentes.
Recevez donc, mon révérend Père, avec mes vœux pour le succès de votre
ouvrage, l'assurance de mon très-affectueux dévouement en Notre-Seigueur.
f Jos. Ar., Év. de Beauvais, Noyon et Senlis.
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ÉVÉQUE DE SÉEZ
ÉYÊGHÉ DE SÉEZ.
Séez, 23 juin 1865.
Monseigneur TÉvêque de Séez se réjouit du succès qu'obtiennent vos travaux
sur le Cérémonial Romain. Sa Grandeur vient de relire les deux approbations
qu'ELLE vous a données, et Elle les confirme de nouveau, en priant N.-S. de
bénir votre zèle pour la beauté des cérémonies de l'Église.
Daignez agréer, mon révérend Père, l'hommage de mon très-humble respect.
J. Lebreton,
secrétaire de Monseigneur.
XVIII
APPROBATIONS.
APPROBATIONS
DE LA QUATRIÈME ÉDITION
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ARCHEVÊQUE DE TOULOUSE
ET DE NARBONNE.
Toulouse, le 6 août 1871.
Mon cher et révérend Père,
J'ai lu avec soin les deux volumes de la quatrième édition du Cérémonial
Romain que vous venez de publier ; j'ai donné surtout une attention parti-
culière aux chapitres qui demandaient des modifications et des développements.
Je suis heureux, mon cher et révérend Père, de vous adresser aujourd'hui,
avec une approbation bien méritée, mes plus cordiales félicitations. Puisse
cette édition se répandre promptement, et nous verrons disparaître ces
regrettables usages que la routine entretient encore, et qui pourtant ne peu-
vent pas invoquer le droit de prescription !
Veuillez, mon cher et révérend Père, agréer la nouvelle assurance de mon
plus affectueux dévouement en INotre-Seigneur.
f Florian, Archevêque de Toulouse.
APPBOBATION DE MONSEIGNEUR L'ABCHEVÉQUE DE BOURGES
Bourges, 20 juillet 1871.
Mon révérend Père,
Des circonstances bien indépendantes de ma volonté m'ont empêché de vous
dire plus tôt tous mes vœux pour la quatrième édition de votre Cérémonial
selon le rit Romain. Ordre et clarté, méthode et exactitude, tels sont, en
quelques mots, les mérites de votre œuvre : des corrections et les additions
ont fait disparaître les quelques imperfections, ont comblé les lacunes que
l'on pouvait signaler dans les éditions précédentes. Aujourd'hui votre ouvrage
me semble arrivé à sa perfection entière. Le succès, j'en suis sûr, ne lui fera
pas défaut : puisse-t-il être pour vous une première récompense de votre zèle
infatigable pour la sainte liturgie !
Agréez, mon révérend Père, l'assurance de mes dévoués sentiments en Notre-
Seigneur.
f G. A., Archev. de Bourges,
APPROBATIONS. xix
APPROBATION DE MONSEIGNEUR LtVÉQUE DE SÉEZ
Nous, Évêque de Séez, ayant pris connaissance du Cérémonial selon le rit
Romain, par le R. P. Le Vavasseur, quatrième édition ;
Avons approuvé et approuvons cette nouvelle édition, et nous félicitons
l'auteur de son grand zèle pour faire connaître, aimer et observer les règles
de la sainte liturgie.
A Séez, le 16 juillet 1871, en la fête de Notre-Dame du Mont-Carmel.
t Gh. Fréd., Év. de Séez.
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ÉVEQUE D'ARRAS
DE BOULOGNE ET DE SAINT-OMER.
Arras, 24 juillet 1871.
Mon révérend Père,
Rentré d'une longue tournée pastorale, j'ai pu donner quelques instants à
la lecture de la quatrième édition de votre Cérémonial selon le rit Romain,
Je suis heureux de m'unir à mon vénéré prédécesseur, Monseigneur Parisis,
en donnant à cette édition le témoignage dont il a constamment honoré les
précédentes. Le succès toujours croissant de votre ouvrage constate combien
il est apprécié, et c'est aussi la récompense bien méritée de vos consciencieuses
études dans la science liturgique.
Agréez, mon révérend Père, l'assurance de mes sentiments respectueiîx et
bien dévoués en Notre-Seigneur.
. f Jean-Baptiste-Joseph,
Évoque d'Arras, Boulogne et Saint-Omer.
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ÉVEQUE DE SAINT-PIERRE
ET FORT-DE-FRANCE.
Paris, 3i juillet 1871.
Mon révérend Pêre,
Vous avez eu l'attention de m'envover la quatrième édition de votre Céré-
monial selon le rit Romain. Je vous en remercie sincèrement, et je me réjouis
de trouver cette occasion de vous dire qu'aux îles lointaines comme en France,
vos recherches et vos ouvrages sur la sainte liturgie vous assurent la recon-
naissance du Clergé. Absorbé par ses travaux et ses courses, le Missionnaire
manque souvent de temps, et aussi d'ouvrages nécessaires à l'étude de la
liturgie. C'est vous, mon révérend Père, qui lui venez en aide ; car il suffit
de vous lire pour savoir Bientôt ce qu'il faut pratiquer dans l'exercice du
XX APPROBATIONS.
culte divin. Vous êtes désormais connu comme un guide expérimenté à qui
Ton est heureux de se confier.
Recevez, mon révérend Père, l'expression de mes sentiments dévoués en
Notre-Seigneur.
f Amand-Joseph,
Évêque de Saint-Pierre et Fort-de-France (Martinique).
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'EVEQUE DE BEAUVAiS
DE NOYON ET DE SENLIS.
Nous, Joseph-Acmand Gignoux, Évêque de Beauvais, Noyon et Senlis, avons
approuvé, comme par les présentes approuvons la quatrième édition du
Cérémonial selon le rit Romain, par le R. P. Le Yavasseur, comme nous
avions déjà approuvé les précédentes. Cette quatrième édition est à peu près
la reproduction de la troisième ; toutefois, l'un des Maîtres des cérémonies de
notre chapitre, chargé par Nous de l'examen de ce livre, y a remarqué un ordre
nouveau dans quelques parties, des additions assez importantes sur la disposi-
tion de l'église et du chœur, sur les cérémonies de la Messe chantée sans
Ministres sacrés, sur les règles à suivre pour l'Office et la Messe à certains
Jours de l'année, ainsi que plusieurs notes intéressantes ajoutées au bas des
pages pour justifier l'enseignement de l'auteur.
En conséquence, nous recommandons spécialement cette quatrième édition.
Donné à Beauvais, le 4 du mois d'août 1871.
f Jos.-Ar., Év. de Beauvais, Noyon et Senlis.
APPROBATIONS
DE LA CINQUIÈME ÉDITION
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ARCHEVÊQUE DE TOULOUSE
ET DE NARBONNE.
Nous, Archevêque de Toulouse et de JNarbonne,
Après avoir examiné Nous-même la cinquième édition du Cérémonial
selon le rit Romain, par le R, P. Léon Le Vavasseur, nous n'hésitons pas
a lui donner notre entière approbation. Les corrections les plus minutieuses
et les additions qui signalent cette nouvelle édition attestent un travail
APPROBATIONS. xxi
consciencieux, fruit de persévérantes études et d'une longue expérience; à
ce titre Nous le croyons digne d'un heureux succès.
Donné à Toulouse, le 26 février 1876.
t Florian, Archevêque de Toulouse
et de Narbonne. I
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ARCHEVÊQUE DE BESANÇON
Besançon, le 11 décembre 1875.
Mon révérend Père,
J'avais adopté votre Manuel de cérémonies dans le diocèse de Grenoble, et
je m'en suis si bien trouvé que je n'hésite pas à l'adopter dans le diocèse de
Besançon.
Veuillez agréer, mon révérend Père, l'expression de mes sentiments res-
pectueux et dévoués.
f Justin, Archev. de Besançon.
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ARCHEVÊQUE DE BOURGES
Mon révérend Père,
Vous savez depuis longtemps en quelle estime je tiens votre personne et
votre œuvre. Aussi, c'est avec une vraie satisfaction que j'apprends l'appari-
tion prochaine de votre cinquième édition. Les additions ou modifications que
vous avez successivement apportées à votre Cérémonial en font un des meil-
leurs livres de ce genre. Méthode, clarté, précision, exactitude, vous réunissez
toutes les qualités désirables en pareille matière. Je fais des vœux bien sin-
cères pour que votre ouvrage se répande de plus en plus, et continue à
vulgariser parmi nous la connaissance et le goût des cérémonies sacrées,
selon le rit Romain.
Agréez, mon révérend Père, l'assurance de mon humble dévouement en
N. S.
f C. A. Archev. de Bourges.
APPROBATION DE MONSEIGNEUR LtVEQUE DE BEAUVAIS
DE NOYON ET DE SENLIS.
Nous, Joseph-Armand Gignoux, Évêque de Beauvais, No^on et Senlis, avons
approuvé et approuvons par les présentes la cinquième édition du Cérémonial
selon le rit Romain, comme Nous avons déjà approuvé les précédentes.
Donné à Beauvais, le 22 février 1876.
t Jos.-Ar., Év, de Beauvais, Noyon et Senlis.
J3JJJ APPROBATIONS,
APPROBATION DE MONSEIGNEUR LtVÉQUE DE NEVERS
Nevers, le 25 février 1876.
Mon bon et cher Père,
Vous avez la bonté de m'annoncer que vous êtes sur le point de terminer
la cinquième édition de votre Cérémonial. Je suis heureux de profiter de cette
circonstance pour vous dire combien nous nous félicitons, dans le diocèse de
Nevers, d'avoir adopté votre' livre comme classique dans nos séminaires et
comme directoire obligé dans les paroisses. Il en résulte que le Clergé niver-
nais aime et apprécie les rites sacrés, et que les cérémonies s'accomplissent
partout avec une régularité des plus édifiantes. Il n'y a qu'une voix pour
reconnaître que votre Manuel est très-exact, très-précis, et entièrement
conforme aux prescriptions et aux meilleures traditions de la sainte Église
Romaine. Vous avez réellement rendu un vrai service au Clergé.
Recevez, bon et cher Père, l'assurance de mon tout affectueux dévouement.
^ t Th. Cas.
Év. de Nevers.
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ÉVÉQUE DE CARCASSONNE
Carcassonne, le 24 février 1876.
Mon révérend et cher Père ,
Votre Cérémonial a un succès toujours croissant, qui s'explique par l'exac-
titude, la précision et la clarté avec lesquelles y sont exposées les saintes
règles de la liturgie Romaine.
Je suis heureux de renouveler, pour cette cinquième édition de cet excel-
lent ouvrage, l'approbation que j'ai donnée une fois, et c'est avec empres-
sement que je la recommande au Clergé de mon diocèse.
Agréez, mon révérend et cher Père, l'assurance de mes sentiments affec-
tueux et dévoués en N. S.
f François de Sales Albert,
Év. de Carcassonne.
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ÉVÉQUE D'ARRAS
DE BODLOGNE ET DE SAINT-OMER.
Arras, le 26 février 1876.
Mon RÉVÉREND Père,
C'est bien volontiers que je renouvelle, en faveur de la cinquième édition
de votre^ Cérémonial, l'approbation que j'ai donnée aux précédentes.
Celte édition témoignera, comme les autres, de vos consciencieux et persé-
vérants travaux sur la liturgie catholique, et elle vous acquerra un nouveau
APPROBATIONS.
xxin
titre à la reconnaissance de tous ceux qui ont à cœur la pleine et parfaite
exécution des cérémonies du culte divin.
Agréez, mon révérend Père, avec mes félicitations, Tassurance de mes
sentiments bien dévoués en N. S.
f Jean-Baptiste Joseph,
Évêque d'Arras, Boulogne et Saint-Omer.
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ÉVÊQUE DE GRENOBLE
Mon cher Père Le Vavasseur,
Votre Cérémonial Romain m*a devancé partout où la divine Providence m'a
conduit. Monseigneur l'Évêque de Saint-Denis l'avait adopté pour son diocèse ;
il était aimé et suivi à la Martinique, et voici qu'en arrivant à Grenoble,
je trouve que mon vénérable prédécesseur Ta donné comme guide à son
Clergé.
J'apprends par vous-même' que vous préparez une édition nouvelle. Les
recherches consciencieuses que vous ne cessez de faire ne peuvent qu'ajouter
un nouveau mérite à votre travail. Si mes désirs se réalisent, votre Cérémo-
nial deviendra la base sur laquelle s'appuieront les personnes intéressées à
la question, pour arriver à posséder une règle sûre et une : sûre, parce
qu'elle résumera tout ce que les auteurs les plus accrédités ont enseigné sur
la matière, en prenant pour texte les décisions de la sacrée Congrégation des
rites; une, parce que votre ouvrage adopté, corrigé et en quelque sorte
perfectionné à frais communs, deviendra l'ouvrage de tous.
Je souhaite, mon cher Père, que Dieu vous conserve longtemps encore vie
et santé, afin que vous puissiez travailler longtemps encore pour l'Église et
pour nous, et que vous puissiez aussi dire de votre cher Cérémonial comme
Jacob de Joseph : « Filius accrescens Joseph, ftlius accrescens et decorus..* »
Grenoble, le 26 février 1876.
t Amand-Joseph,
Évêque de Grenoble,
APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ÉVÊQUE DE SAINT-PIERRE
et fort-de-france.
Mon bien cher Père,
Par un concours de circonstances, dont je suis fort heureux, une nouvelle
édition de votre Cérémonial paraît à l'époque de ma consécration épiscopale.
Je m'empresse de vous exprimer combien j'apprécie et j'estime vos travaux
liturgiques.
Il nous faut absolument un ouvrage sûr, qui puisse servir de guide au
Clergé dans l'exécution des saintes cérémonies, et l'instruire en même temps
des principes sur lesquels reposent les règles si sagement établies par 1 Église.
XXIV APPROBATIONS.
Votre livre remplit ce double but, et le succès qu'il a obtenu depuis dix-neuf
ans est sa meilleure recommandation. Je sais qu'il est suivi dans le diocèse
où la sainte volonté de Dieu m'appelle ; mon intention est de le donner
comme devant servir seul de règle à mon Clergé, et je désire ardemment
qu'il soit adopté dans tous les diocèses.
Recevez, mon bien cher Père, avec mes félicitations bien sincères, l'expres-
sion de mes sentiments les plus affectueux en N. S.
Paris, le 5 mars 1876, jour de ma consécration épiscopale.
t Julien,
Évêque de la Martinique.
APPROBATION DE MONSEIGNEUR UÉVÊQUE DE SAINT-DENIS.
Mon révérend Père,
Déjà, grâce à votre érudition et aux vingt ans de patientes recherches dont
il est le fruit, nous avions dans votre Cérémonial romain un guide dont la
sûreté, la précision et la méthode ne laissaient rien à désirer.
Vous avez voulu, cependant, l'améliorer encore, et le voici devenu, dans la
cinquième édition, un traité complet de liturgie.
Je vous félicite et vous remercie, non-seulement en mon nom, mais au nom
de mon Clergé, du nouveau service que vous venez de rendre à tous ceux qui
ont à cœur d'observer jusque dans leurs moindres détails les règles que l'É-
glise a tracées pour nos saintes cérémonies.
Veuillez agréer, mon révérend Père, en même temps que l'expression de ma
reconnaissance, l'assurance de mes sentiments les plus affectueux.
Lille, le 1" juin 1876.
t Victor,
Évêque de Saint-Denis.
CÉRÉMONIAL
SELON LE RIT ROMAIN
PREMIÈRE PARTIE
NOTIONS
SUR LES RUBRIQUES ET LES LIVRES LITURGIQUES
ET QUESTIONS PRÉLIMINAIRES CONCERNANT LA MESSE
ET LES FONCTIONS SACRÉES
PREMIERE SECTION
DES RUBRIQUES EN GÉNÉRAL ET DES LIVRES LITURGIQUES
CHAPITRE PREMIER
Bes rubriqueiS en général.
1. On appelle rubriques les règles de la liturgie*.
2. Les rubriques se divisent en préceptives et directives.
Les premières, comme leur nom l'indique, renferment un
précepte; les secondes proposent des règles à observer, mais
seulement par manière du conseil et d'instruction %
* Tous les auteurs. Conséq. — ^ Tous les auteurs,
CÉRÉMONIAL, I.
2 PART. I, SECT. I, CHAP. II, ART. I.
5. On divise encore les rubriques en générales eiparticU'-
Hères : les premières sont communes à toutes les Messes ou
à toutes les Fondions auxquelles elles se rapportent ; et les
rubriques particulières s'appliquent seulement à certaines
Messes, à certains Offices en particulier, à certains lieux ou à
certains temps de Tannée^
CHAPITRE II
De« liirres litursi^iaes^ des décrets de la sacrée Congrésa-
tion des rites^ des Rubricistes^ el de la coutume*
ARTICLE PREMIER
Des livres liturgiques*
§ 1. Des livres liturgiques ea général.
4. Les livres liturgiques sont ceux qui ont été publiés par
Tautorité deTÉglise. Ces livres sont : le Bréviaire, le Missel,
le Rituel, le Pontifical, le Cérémonial des Évêques et le Mar-
tyrologe. Les règles préceptives qu'ils renferment sont obliga-
toires*.
5. On peut encore ranger parmi les livres liturgiques,
quoique dans un sens un peu plus large, le Memoriale ri--
tuum de Benoît XIII, TOctavaire, le Directorium chori de
Guidetti, et Tlnstruction de Clément XI pour les prières des
quarante heures, suivant ce qu'il est dit ci-après g 2'.
§ 2. Des livres liturgiques en particulier.
6. Le Bréviaire contient TOffice de toute Tannée avec
toutes les rubriques générales et particulières relatives à
l'Office divin. 11 a été pallié et rendu obligatoire par la bulle
de S. Pie Y, Quod a Nobis'.
* Tous les auteurs. — * Y. les bulles en tête de ces livres, — ^ Con-
séq. — * Y. les bulles.
DES RUBRIQUES ET DES LIVRES LITURGIQUES. 5
7. Le Missel renferme les Messes de toute Tannée avec
toutes les rubriques qui se rapportent au saint Sacrifice. Il
a été publié et rendu obligatoire par la bulle de S. Pie V,
Quo primum tempore^.
8. On trouve dans le Rituel ce qu'il faut observer par rap-
port à Tadmiiiistration des sacrements, aux Bénédictions,
aux Finiérailles et aux Processions. Il a été publié et rendu
obligatoire parla bulle de Paul V*.
9. Le Pontifical contient toutes les Fonctions réservées
aux Évêques, excepté ce qui se trouve dans le Cérémonial
des Évêques. Il a été publié et rendu obligatoire par le Pape
Clément VHP.
10. Le Cérémonial des Évêques renferme en détail toutes
les règles à observer dans les saintes Fonctions pour les ca-
thédrales et collégiales : les règles qui y sont consignées
doivent être observées dans toutes les églises pour les Fonc-
tions qui y sont célébrées*. Il a été publié et rendu obliga-
toire par les Papes Clément VIII, Innocent X, Benoît XIII et
Benoît XIV ^
H. Le Martyrologe est le catalogue des Saints que l'Église
honore chaque jour de Tannée*^.
12. Le Memoriale rituum est un petit Cérémonial publié
par le Cardinal Orsini, Archevêque de Bénévent et depuis
Pape sous le nom de Benoît XIIL Cet opuscule trace Tordre
des cérémonies à observer dans les petites églises pour la
Bénédiction des Cierges le 2 février, la Cérémonie du mer-
credi des Cendres, celle du dimanche des Bameaux et des
trois derniers jours de la semaine sainte. Le Memoriale ri--
tuum a été rendu obligatoire pour les églises dont le Clergé
est peu nombreux par un décret de la S. C. des rites dont il
sera question à l'article suivant''.
i Ibid. — 2 S. C, 10 janv. 1852. Gardel., 5165, ad 4, in Ceno-
manen. — ^ Bulles, Ibid. — * Y. les bulles en lête du livre. S. C, 12 août
1651, Gardel. ,1480 ou 1627, ad 4, Urbis, 14 juin 1845, Gardel., 4865
ou 5010, in Limhurgen. — ^ Bulles. Ibid. — ^ Ibid. — '' S. C., 28 juil-
let 1821. Gardel., 4435 ou 4585, ad 1, Résolut, dub.
4 PART. I, SECT. I, CHAP. II, ART. I.
13. L'Octavaire est un livre qui renferme les leçons du
deuxième et du troisième nocturnes pour les jours dans Toc-
tave des saints Patrons et Titulaires. L'usage en est simple-
ment facultatif^
14. Lq Directorium chori contient Tindication du chant
des diverses parties de rOffice avec les règles qui s'y rappor-
tent. Le Cérémonial des Évêques renvoie à cet ouvrage pour
ce qui concerne le chanta
J5. L'Instruction Clémentine est un règlement publié par
ordre de Clément XI pour les prières des quarante heures.
Les prières des quarante heures avaient été rendues perpé-
tuelles et obligatoires à Rome par Clément VII dans sa Con-
stitution Graves et diuturnœ, donnée le 27 novembre 1592.
A ces prières fut unie, sinon en même temps, du moins peu
de temps après, l'Exposition du saint Sacrement. Le Pape
Clément XI recueillit les divers règlements déjà faits, et pres-
crivit les règles à suivre dans cette Cérémonie : afin d'en as-
surer l'exécution, il ordonna de punir les transgresseurs,
quels qu'ils fussent, Séculiers ou Réguliers. Ce recueil est
connu sous le nom d'Instruction Clémentine. Cette In-
struction a été confirmée par Innocent XIII, Benoît XIII et
Clément XII ; elle a été commentée par plusieurs Rubricistes,
et en dernier lieu par Gardelliui, auteur de la Collection au-
thentique des décrets de la S. C. Le travail de ce dernier a
reçu l'approbation du savant Fornici, qui l'a examiné par
oï'dre du Maître du sacré palais. Les règles contenues dans
cette Instruction ne sont toutes obligatoires que pour les
prières des quarante heures qui se font dans la ville de
Rome; mais il est louable de les observer partout et même
de s'y conformer toutes les fois qu'il y a une Exposition du
très-saint Sacrement. Quant aux règles générales qu'elle
renferme, elles sont obligatoires partout, non point en vertu
1 S. C, lofév. 1622, en tête du livre : 8 août 1855, Gardel., 46iH
ou 4767, ad 1. Ord. min, Capucc. prov. IJetruriœ, 29 nov. 1850,,
Gardel., 5227, in Scptempedana, — ^ Qcei , Ep,, 1. J, c. xxvii.
DES RUBRIQUES ET DES LIVRES LITURGIQUES. 5
de cette Instruction, mais par suite des décisions des SS. Con-
grégations ^
ARTICLE n
Des décrets de la sacrée Congrégation des rîtes,
16. Outre les règles prescrites par ces différents livres li-
turgiques, nous avons encore les décrets de la S. G. des rites,
instituée pour veiller à l'observation des rubriques et céré-
monies, pour les rétablir ou les réformer s'il y a lieu, et in-
terpréter les diflicultés qui pourraient être soulevées sur
cette matière^.
17. Ces décrets sont ou généraux ou particuliers : les dé-
crets généraux sont obligatoires pour toute l'Église, les dé-
crets particuliers ne sont obligatoires que pour certains lieux
déterminés ^.
18. On a toujours regardé comme généraux ceux qui,
quoique ne portant pas le titre du décret général, ont ce-
pendant pour objet des solutions dont l'application est géné-
rale*, et ils doivent être considérés comme tels d'après la
S. G. elle-même, qui renvoie toujours à ses décrets^.
19. L'insertion d'un décret dans la collection générale
commencée par Gardellini et continuée par de Ligne, Gapalti
et Bartolini jusqu'en 1867 lui donne le caractère d'authenti-
cité nécessaire pour avoir force de loi* (1).
20. Si l'on trouvait sur une même question deux décrets
(1) Que doit-on penser de la force législative des décrets de la Congré-
gation des rites publiés dans les Analecta juris Poiitificii ? Il serait
difficile, ce semble, de donner le caractère de règle préceptive aux
décisions antérieures à l'année 1867, époque à laquelle se termine le re-
cueil des décrets, et qui n'y ont point été insérées, et cette omission
jette un doute sur la nature de l'obligation de se conformer aux déci-
sions qui ont été publiées depuis. Nous pouvons en tout cas regarder ces
décisions comme le sentiment le plus conforme à la lettre et à l'esprit
des rubriques.
* Gardel., Operis ratio, ii 9. — ^ Const. Immensa. — ^ Ibid. —
^Cavalieri, t. I, c. vi. — » S. C, 23 mai 1846. Gardel., 4905 ou 5031,
ad 7. Ord, prœdic, Conséq. — ^ V. les décrets en tête de la coll. auth.
6 PART. I, SECT. I, CHÂP. I, ART. IV.
contradictoires, il iie faudrait pas en conclure que la S. C.
n'est pas d'accord avec elle-même*; les circonstances de
temps ou de lieu ont pu lui faire apporter quelques modifica-
tions dans ses décisions *. On trouvera, du reste, en tenant
compte des circonstances, bien peu de décrets en contradic-
tion avec d'autres. Quoi qu'il en soit, le plus récent doit
toujours prévaloir^.
ARTICLE in
Des Rubricistes.
21. Les rubriques ont été commentées par des auteurs
très-célèbres et très-versés dans la science liturgique; tels
sont Gavantus, Castaldi, Bauldry, Merati, Catalan, et autres,
dont les ouvrages montrent bien Tétude approfondie qu'ils
ont faite des rites sacrés ; tel est encore Baldeschi, Maître des
cérémonies à la basilique de S. -Pierre de Rome, dont le ma-
nuel fait autorité dans la Ville sainte, et Mgr Martinucci,
Maître des cérémonies Apostoliques, qui vient de publier un
ouvrage remarquable sur le même sujet.
22. L'opinion de ces célèbres Liturgistes est d'un grand
poids dans les cas oii l'on n'a pour guide ni rubrique ni dé-
cret de la sacrée Congrégation ; elle ne peut cependant avoir
l'autorité d'une décision, puisqu'elle n'a aucun caractère
législatif*,
ARTICLE IV
De la coutume.
23. Pour que Ton puisse invoquer la coutume en matière
de liturgie, il faut que cette coutume soit appuyée sur le
consentement ou explicite ou légitimement présumé du lé-
gislateur*.
24. S'il existe donc des coutumes même inimémoriales,
positivement contraires aux rubriques et aux décrets de la
* GardeL, préface. — « Cayalieri. — s Gardel. Ibid. — ^ Conséq. —
^ Tous les auteurs.
SOIN ET ATTENTION POUR LA MESSE. 7
S. G. des rites, elles doivent être supprimées comme abu-
sives*.
25. On peut néanmoins conserver les coutumes louables et
immémoriales, pourvu qu'elles ne soient point en contradic-
tion avec les rubriques et n'aient pas été supprimées par le
Cérémonial des Évêques^.
DEUXIÈME SECTION
QUESTIONS PRÉLININAIRES SUR LE SAINT SACRIFICE
DE LA MESSE
CHAPITRE PREMIER
Du soin et de rattention qu'on doit apporter pour offrir
Tauguste saeriflce de nos autels.
26. Le Prêtre doit méditer souvent ces belles paroles du
grand Pontife Clément XI aux Évêques de tout l'univers ca-
tholique : « Majori super dicendi modum diligentia ac studio
« curare debes, ut Missaî Sacrificium, quo nihil sanctius,
« nihil divinius excogitari potest, per solos Presbytères
a celebretur, non tantum ea morum puritate quae ipsos
a decet, qui singulis diebus Deo Patri cœleste holocaustum
* S. C, 16 mars 1541, Gardel., suppl. 15 ou 15, ad 10, Responsiones,
18 juin 1689. Gardel., 3040 ou 3189. Bomana Genuflexionis. Décret
d'Urbain VIII, en tcte du Missel. — * S. C, 2 août 1605, Gardel., 65 ou
2H, in Tullen,; 66 ou 212, in Lauden, 6 sept. 1603, Gardel., 71 ou
217, in Eginatien, 10 janv. 1604, Gardel., 80 ou 226, in Savonen.; 83
ou 230, in Salamantina, 19 juin 1664, Gardel., 97 ou 243, in Man-
tuana. 11 juin 1605, Gardel., 120 ou 266, Hispaniarum. 17 juin 1606,
Gardel., 171 ou 318, in Elhoren. 28 avril 1607, Gardel., 195 ou 342, in
Mediolanen, 9 mai 1609, Gardel., 235 ou 382, in Lucerina, 17 sept.
1611, Gardel., 297 ou 944, in Brundusina.
8 PART. I, SECT. Il, CHAP. I.
(( offerunt Unigeniti Filii qui nostram morlalitatem induit,
« verum etiam ut sacras cseremonias in rubricis prsescriptas
« sedulopieque observent. Id etiam necessario requiritur, ne
c Saçerdos, interhominesDeumquepositus ad ipsius iracun-
« diam sedandam, si negligenter immodesteque suomunere
« fungatur, Deum magis irritet ^ »
27. Qu'il ne perde jamais de vue et relise aussi bien sou-
vent ce décret du saint Concile de Trente, et qu'il ait à ja-
mais ces sublimes instructions profondément gravées dans
son cœur. « Quanta cura adhibenda sit ut sacrosanctum
« Missse Sacrificium omni religionis cultu ac veneratione
« celebretur quivis facile existimare poterit qui cogitarit
a maledictum in sacris Litteris eum vocari qui facit opus
« Dei negligenter. Quod si necessario fatemur nullum aliud
« opus adeo sanctum ac divinum a Christi fidelibus tractari
« posse quam hoc ipsum tremendummysterium, quo vivifica
« illa Hostia, qua Deo Patri reconciliati sumus, in altari per
(( Sacerdotes quolidie immolatur ; satis etiam apparet om-
et nem operam et diligentiam in eo ponendam esse, ut quanta
(( maxime fieri potest interiori cordis munditia et puritate,
a atque exteriori devotionis ac pietatis specie peragatur.
« Cum igitur multa jam sive temporum vitio, sive hominum
(( incuria et improbitate, irrepsisse videantur, qu3e a tanti
{( Sacrificii dignitate aliéna sunt, ut ei debitus honor, et
<( cultus ad Dei gloriam et fidelis populi sedificationem resti-
« tuatur, decernit sancta Synodus ut Ordinarii locorum Epi-
« scopi ea omnia prohib^re atque e medio toUere sedulo
« curent ac teneantur qure vel avaritia idolorum servitus vel
« irreverentia, qua3 ab impietate vix sejuncta esse potest,
« vel superstitio, verse pietatis falsa imitatrix, induxit. At-
<( que, ut multa paucis comprehendantur, in primis, quod
« ad avaritiam pertinet, cujusvis generis mercedum condi-
« tiones, pacta, et quidquid pro Missis novis celebrandis
« datur, necnon importunas atque illiberales eleemosynarum
* LeUie (le Clément XI, 10 mars 1703.
SOIN ET ATTENTION POUR LA MESSE. 9
« exactiones potius quam postulationes, aliaque hiijusmodi
« quae a simoniaca labe, vel certe a turpi quaestu non longe
(( absunt, omnino prohibeantur. Deinde, ut irreverentia
(( vitetur, singuli in suis diœcesibus interdicant ne oui vago
« et ignoto Sacerdoli Missas celebrare liceat. Neminem prse-
(( terea, qui publiée et notorie criminosus sit, aut sancto
(( altari ministrare, aut sacris interesse permittant, neve pa-
« tiantur privatis in domibus, atque omnino extra eccle-
(( siam, et ad divinum tantum cultum dedicata oratoria ab
(( eisdem Ordinariis designanda et visitanda sanctum hoc
« Sacrificium a Ssecularibus aut Regularibus quibuscumque
(( peragi, acnisi prius quiintersint, decenter composite cor-
i( poris habitu, déclara verint se mente etiam, devoto cordis
(( affectu, non solum cdrpore adesse. Ab ecclesiis vero mu-
<( sicas eas, ubi sive organo sive canlu lascivum aut impu-
re rum aliquid miscetur, item sseculares omnes actiones,
(( vana atque adeo profana colloquia, deambulationes, stre-
(( pitusvclamores arceant, ut domus Dei vere domus ora-
« tionis esse videatur ac dici possit. Postremo, ne super-
(( stitioni locus aliquis detur, edicto et pœnis prsepositis
(( caveant ne Sacerdotes aliis qiiam debitis horis célèbrent,
« neve ritus alios aut alias cseremonias et preces in Missarum
(( celebratione adhibeant, prseter eas quse ab Ecclesia pro-
(( batae, ac frequenti et laudabili usu receptse fuerint. Qua-
« rumdam vero Missarum, et candelarum certum numerura
(( qui magis a superstitioso cultu quam a vera religione
« inventus est, omnino ab ecclesia removeant, doceantque
« populum, quis sit et a quo potissimum proveniat sanctis-
(( simi hujus Sacrificii tam pretiosus ac cœlestis fructus.
(( Moneant etiam eumdem populum ut fréquenter ad suas
« parochias, saltem diebus dominicis et majoribus festis, ac-
« cedat. Hsec igitur omnia quse summatim enumerata sunt
(( omnibus locorum Ordinariis ita proponuntur, ut non so-
« lum ea ipsa, sed qusecumque alla hue perlinere visa fue-
« rint, ipsis pro data sibi a sacrosancta Synodo potestate, ac
a etiam ut delegati Sedis Apostolicae, prohibeant, mandent,
i.
jO PART. I, SEGT. II, CHAP. IL
« corrigant, statuant, atque ad ea inviolate servanda censii-
a ris ecclesiasticis, aliisque pœnis qua^ pro illorum arbitrio
« constitiientur, fidelem populum compellant ; non obstaii-
« tibus privilegiis, exemptionibus, appellationibus quibu»
« cumque^ »
CHAPITRE II
fïes riles de la isainte Messe,
28. Les rites prescrits par l'Église, touchant la célébrcV
tion de la sainte Messe, sont essentiels, intégrants ou acci-
dentels. Les rites essentiels sont ceux sans lesquels il n'y
aurait pas de Sacrifice, comme la matière et la forme ;
les rites intégrants ne sont pas nécessaires pour Tessence
du saint Sacrifice, mais ces rites appartiennent à son in-
tégrité, et sans eux il n'y aurait pas de parfaite représen-
tation du Sacrifice sanglant de la croix : telles sont Tobla-
tion, la communion du Prêtre, etc.; les rites accidentels
sont ceux qui servent à donner plus de solennité à l'action
même du saint Sacrifice : ce sont les signes de croix, les
inclinations, les génuflexions^, etc.
29. On regarde comme préceptives (1) les rubriques rela-
tives aux rites essentiels et intégrants, qui doivent être ob-
servées dans Pacte même de la célébration du saint Sacri-
fice (2), et leur violation ne peut être excusée de péché
(1) V. n. 2, p. 1.
(2) On lit dans les décisions du Cierge de Padoue : « Ecclesia Ro-
mana, tanquam aliorum omnium maler et magistra , edidit 1res libres
in quibus sacri ritus pro Missa, pro Sacramentis administrandis, et pro
divinis Officiis peragendis conlinenlur, videlicet rubricas Wissalis, Ri-
tuale Romanum, et Gaeremoniale Episcoporum; quorum quilibet habet
vim legis, et obligat servare ritus, et cseremonias in iisdem prœscriplas
Décret du Conc. de Trente, De obse7wandis et evitandis in célébra-
tione Missœ. Sess. XXII. — - Baldeschi et autres.
DE L'OBLIGATION DE CELEBRER. Il
mortel que par la légèreté de la matière^ Voici les paroles
mêmes de S. Pie V dans la bulle qui se trouve en tête du
Missel : « Mandantes et districte omnibus et singulis praeci-
« pientes, in virtute sanctae obedientise, ut Missam juxta ri-
(( tum, modum et normam, quae per Missale hoc a Nobis
« traditur, décantent aclegant^. » Le saint Concile de Trente
avait déjà fait cette recommandation aux Évêques : « Caveant
« ne Sacerdotes... ri tus alios aut alias cseremonias et preces
« in Missarum celebratione adhibeant, prseter eas quae ab Ec-
« clesia probatse, ac frequenti et laudabili usu receptse fue-
« rint'. »
30. Les rites accidentels n'obligent par eux-mêmes que
sous peine de péché véniel, si toutefois il n*y a pas mépris,
scandale, intention d'introduire un nouveau rit, ou des omis-
sions nombreuses dont la réunion constituerait une matière
grave, comme celle d'un nombre notable de génuflexions
ou de signes de croix*. Il y aurait une faute grave à ne pas
verser de Teau dans le vin qui doit être consacré *, à omettre
une oraison du canon, ou si l'on en changeait les paroles de
manière à en altérer le sens^.
CHAPITRE III
De l'obligation de célébrer.
31 . On pense assez généralement que tout Prêtre est obligé
de célébrer au moins quelquefois''. Le Concile de Trente
paraît reconnaître un précepte formel dans ces paroles de
sub culpa mortali ; ut tradunt Gratian., Discep, forens.y cap. cxii, n. 7 ;
Loterius, lib. I, quïBst. xvi, n. 123; Sperellus, decis. clxxix, n. 23; Rota
Romanaj part. IX, récent, decis. dcxlvii, t. III, et part. XVII, decis. viii,
n. 23. »
* S. Lig., de Euch., n. 399. — ^ Bulles de S. Pie Y. — » Conc. Trid.,
sess. XXII, de celebr. Miss. — * S. Lig., ibid., et autres. — ^ Ibid.,
n. 208. — « Ibid., n. 405. — ' Ibid., n. 313 et autres.
12 PART. I, SECT. II, CHAP. III.
I.-C. aux Apôtres à la dernière cène^: (( Hoc facile in
« meam commemorationem *. » « Apostolis, dit le saint Con-
« cile, eorumque in sacerdotio successoribus ut offerrent
« pra?cepit per haec verba : Hoc facite ^, » etc. On doit faire
bien attention qu'il ne s'agit pas seulement ici des Curés ou
des Prêtres qui seraient tenus de célébrer à raison d'un bé-
néfice, mais encore des Prêtres sans titre. S. Thomas Pavait
enseigné déjà avant le saint Concile. Ce saint Docteur, après
avoir rejeté comme fausse l'opinion contraire, conclut ainsi :
(( Sacerdoti, etiamsi non habeat curam animarum, non licet
« omnino acelebrationecessare*. ))
32. Un Curé est obligé de célébrer tous les jours qui sont
d'obligation pour ses paroissiens, et à toutes les fêtes aux-
quelles il doit appliquer le saint Sacrifice pour sa paroisse ^.
Ces fêtes sont, outre les dimanches, la Circoncision, l'Epi-
phanie, la Purification, S. Matthias, S. Joseph, PAnnoncia-
tion, le lundi et le mardi de Pâques, S. Philippe et S. Jac-
ques, l'invention de la sainte Croix, l'Ascension, le lundi et
le mardi de la Pentecôte, la fête du saint Sacrement, S. Jean-
Baptiste, S. Pierre et S. Paul, S. Jacques, sainte Anne,
S. Laurent, l'Assomption, S. Barthélemi, la Nativité de la
sainte Vierge, S. Matthieu, la Dédicace de S. Michel, S. Si-
mon et S. Jude, la Toussaint, S. André ^, l'Immaculée Con-
ception'', S.Thomas, Noël, S. Etienne, S. Jean l'évangéliste,
les SS. Innocents, S. Silvestre, celle d'un des principaux Pa-
trons du royaume, du diocèse ou de la ville*. Le Curé peut
remplir cette obligation par une Messe privée ^, et il ne doit
y satisfaire par un autre Prêtre que pour une cause juste et
légitime ^^. 11 n'y est pas obligé le jour de la fête du Titulaire
de l'église ^^
* Conc. Trid.y sess. XXII, c. i. — ^ l^c., xii, 19. — ^ Conc, Trid.
Ibid.— * S. Th., part. IIL, quaest. J.XXXIÏ, t. 10.— « S. Lig. Ibid.
et autres. — ^ Const. Universa per orbem, Amantissimi Redemptoris.
— 7 Décr. de Clément XI. — » V. p. 12, n. 7. — 9 S. C, 27 février 1847.
Gardel., 4926 ou 5079, ad 3, in Ruremunden. •— *» Ibid. et 22 juillet
1848, Gardel., 4968 ou 5129, BuhiL — " S. C, 11 mars 1837. Car-
dd., 4650 ou 4779, ad 1, in Massen.
DE L'OBLIGATION DE CÉLÉBRER. 13
Nota 1®. Cette obligation doit toujours s'accomplir le jour
(le l'incidence de la fête, quand même TOffice serait trans-
féré *. On excepte le cas où la fête de l'Annonciation arrive le
vendredi ou le samedi saint: l'obligation est alors transférée
avec l'Office 2.
Nota 2^. Le Curé ne peut pas se décharger de cette obliga-
tion sur le Prêtrequi célèbre la Messe solennelle. Il peut faire
célébrer la grand'Messe par un autre Prêtre ; mais il doit
néanmoins dire lui-même la Messe pour la paroisse^.
33. Il peut se trouver des circonstances dans lesquelles un
Prêtre, même sans titre, est obligé de célébrer la Messe un
jour férial, comme par exemple, si son Supérieur légitime
le lui ordonne, s'il faut consacrer une hostie pour porter le
saint Viatique à un malade en danger*, eta.
34. Il est beaucoup mieux de célébrer la sainte Messe
souvent, et même tous les jours, si on le peut, que de la cé-
lébrer rarement. En effet: 1^ le Prêtre qui célèbre souvent
communie souvent : or la fréquente communion est une pra-
tique très-louable et fortement recommandée par tous les
maîtres de la vie spirituelle ; 2^ la célébration fréquente est
appuyée sur l'exemple des Saints ; il suffit de se rappeler
S. Charles Borromée, S. François de Sales, S. Vincent de
Paul et tant d'autres ; 3^ celui qui ne célèbre que rarement
doit méditer sans cesse ces belles paroles du V. Bède que
S. Bonaventure cite après lui : « Qui raro célébrât, quan-
a tum in ipso est, privât SS. Trinitatem laude et gloria, An-
« gelos laetitia, peccatores venia, justos subsidio et gloria,
« in purgatoi io existentes refrigerio, Ecclesiam Christi spi-
« rituali beneficio, et seipsum medicina et remcdio contra
« quotidiana peccataet infirmitates^. » D'après ces motifs,
» S. C, 15 sept. 1668. GardeL , 2300 ou 2451, ad 10, in Januen. —
« S. C, 12 février 1690. Gardel., 5053 ou 5202, Decr. gen. 11 mars
1690. Gardel., 3055 ou 3204, decr. 14 juin 1692. Gardel., 5133 ou
3282. Decr, 15 sept. 1692. Gardel.. 3146 ou 3295, ad 1. in Hispalen.
— 5 s. C, 20 déc. 1864. Gardel., 5341, in Camberien. — ^ Tous les
auteurs. — ^ Bede, lib. de Praepar. ad Miss., c. v.
U PART. I, SECT. II, GHAP. IV.
un Prêtre rempli de l'esprit de son saint état célébrera sou-
vent, et même chaque jour, mais avec les dispositions né-
cessaires. Il ne s'en dispensera que pour des raisons graves,
telles que la maladie, les voyages, etc. ; ou encore, à l'exemple
de quelques saints et savants Prêtres, par des motifs d'un
profond respect et pour ranimer dans son cœur, par cette
privation du pain de vie, un désir plus vif et plus ardent de
s'en nourrir. Si donc il s'est trouvé des Prêtres, même
parmi les Saints, qui, par une sainte frayeur, n'ont cé-
lébré que rarement, leur conduite est plutôt à admirer qu'à
imitera
CHAPITRE IV
Des lieux oii Ton peut célébrer*
35. Dans les cas ordinaires, on ne peut célébrer la Messe
que dans un lieu solennellement consacré par l'Évêque, ou
au moins bénit, soit par lui, soit par un Prêtre qu'il aura lui-
même délégué pour cette Bénédiction ^. On peut encore dire
la Messe dans les chapelles privées, avec la permission du
souverain Pontife, à qui seul il appartient de l'accorder. Les
Evêques pouvaient autrefois donner ces permissions, mais
cette faculté leur a été retirée par le Concile de Trente^. Les
Evêques seuls jouissent maintenant du privilège de célébrer
ou de faire célébrer même plusieurs Messes en un jour dans
leurs chapelles domestiques, ou, s'ils sont en voyage, dans
des maisons particulières : tous ceux qui y assistent satisfont
au précepte ecclésiastique d'entendre la Messe. 11 faut dire la
même chose des Cardinaux, lors même qu'ils ne seraient pas
Evêques* (1).
(1) On pourrait peut-être trouver étrange le mot de privilège em-
* Baldeschi.— « Rituale, ^^ Conc. Urid. Deobserv. in celebr. Miss.
4 C. fin. de Privil., in '6, C. Nonnulli, de Privil.
LIEUX OU L'ON PEUT CÉLÉBRER. 45
56. Suivant un grand nombre de Docteurs d'une grave
autorité, il est encore permis aux Aumôniers de régiment,
qui doivent administrer les sacrements aux soldats, de célé-
brer la Messe dans un camp ; aux Aumôniers de vaisseau, de
la dire sur le rivage ; ils ne demandent qu'un lieu décent pour
ceux qui voyagent dans les terres infidèles : mais, dans tous
les cas, il faut toujours une pierre consacrée, ou, ce qui est la
même chose, un autel portatif pour célébrer la sainte Messe ^
ployé pour exprimer la faculté dont jouissent les Évêques et les Cardi-
naux d'avoir des chapelles domestiques et de pouvoir y faire célébrer.
Toutefois cette expression se comprend en mettant en regard les condi-
tions auxquelles le saint Siège accorde les autres chapelles domestiques.
Voici la formule ordinaire de ces sortes de concessions : « Tibi, diœce-
« sis N., qui, ut asseris,- de nobili génère procreatus existis, ut in pri--
€ vato domus tuoe solitse habitationis oratorio, ad hoc decenter muro ex-
ce tructo et ornato, seu extruendo et ornando, ab omnibus domesticis
« usibus libero, per Ordinarium loci prius visitando et approbando, vc
€ de ipsius Ordinarii licentia, ejus arbitrio duratura, unam Missam pro
« unoquoque die, dummodo in eadem domo celebrandi licentia, qute
« adhuc duret, altcri concessa non fuerit, per quemcumque Sacerdotem
« ab codem Ordinario approbatum sœcularem, seu de Superiorum suo-
€ rum licentia Regularem, sine tnmen quorumcumque jurium parochia-
« lium prîBJudicio, ac Paschatis, Pentecostes, Nativitatis D. N. J. C, nec-
o: non aliis solemnioribus anni festis diebus exceptis, in tua et familiae
« tuœ, necnon hospitum tuorum nobilium prsesentia, celebrari facere
« libère et licite possis et valeas indulgemus, non obstantibus, etc. Volu-
« mus autem quod familiares, servitiis tuis non necessarii, ibidem Missee
« intéressent es, ab obli,a;atione audiendi Missam in Ecclesia diebus festis
« de prseceplo minime liberi ccnseantur. » On voit combien, à Rome, on
est précautionné sur l'article des chapelles privées. Elles ne sont accordées
qu'à des gens de condition ; la chapelle doit être propre, dans un lieu
dégagé de tout usage domestique, visitée et approuvée par TÉvêque. On
n'y peut dire qu'une Messe par jour. Les domestiques qui l'entendent
doivent, si leur maître n'a pas besoin d'eux, entendre une autre Messe
dans une église. L'Évêque peut toujours révoquer la permission accordée,
et cette permission ne s'étend pas aux grandes fêtes de Tannée. Elle
comprend cependant , d'après un décret du 23 mai 1835, les dimanches
auxquels est renvoyée la solennité de quelques fêtes (Gardel., 4797 ou
4746, ad 14, in Namurcen,), Les oratoires privés ne doivent point être
bénits avec les rites prescrits pour les oratoires publics (Corresp. de
Rome, 44 avril 1851), mais tout au plus avec la formule de la Bénédic-
tion d'une maison neuve (Catalan),
Tous les auteurs.
16 PART. I, SEGT. II, CHAP. V.
37. En règle générale, il n'est pas permis de célébrer sur
un navire ^ Cependant le souverain Pontife Taccorde aux
Missionnaires, mais à certaines conditions. Il faut : 1^ que
le navire soit en sûreté ; 2® que la mer soit tranquille ; 3^ que
le Prêtre soit assisté d'un autre Prêtre ou d'un Diacre qui soit
toujours prêt à soutenir le calice en cas de besoin ^ (1). Cette
permission ne peut être accordée par d'autres que par le sou-
verain Pontife ^.
38. On ne peut célébrer dans une église violée. Or une
église est violée par un homicide volontaire commis dans
l'église, par l'effusion volontaire et mortellement coupable
du sang humain, etc. ; celui qui célébrerait dans ces cas et
dans d'autres cités par les théologiens n'encourrait à la vérité
ni censure ni irrégularité; mais il pécherait mortellement,
parce qu'il transgresserait une loi de l'Église en matière
grave*.
CHAPITRE V
Des jours où l'on peut célébrer.
39. Un Prêtre ne peut, sans nécessité, célébrer plusieurs
Messes le même jour^ à l'exception du jour de Noël, où
chaque Prêtre peut célébrer trois Messes ^ Il y a nécessité :
1^ quand un Prêtre dessert deux paroisses; 2« lorsqu'il y a
un concours extraordinaire de peuple, dont une grande par-
tie serait privée de la Messe, si le seul Prêtre qui se trouve
dans le lieu n'en célébrait deux '^. On ne pourrait biner pour
(1) On accorde quelquefois la dispense du Prêtre ou du Diacre
assistant.
* Sacerd. Rom., c. 47. — 2 y. les induits. — s Conséq. ~* Tous les
auteurs. — s Alex. II, c, un, dist. 1. De consecr. — 6 Décret du Pape
S. Télesphore. Rub. du jour et part. III, t. ix, n. 4. — ^ Tous les
auteurs.
JOURS OU rON PEUT CELEBRER. 17
la simple commodité des habitants d'une paroisse, et, si cette
coutume existait, elle devrait être abrogée comme abusive *.
Mais, dans aucun cas, on ne peut biner sans y être autorisé
par rOrdinaire^.
40. Le binage est seulement permis le dimanche et les fêtes
d'obligation^; la permission cesse par la présence d'un second
Prêtre qui peut dire la Messe*. Le Prêtre qui célèbre deux
Messes doit observer les règles indiquées pour la fête de Noël,
part. XI, sect. II, chap. i®% art. in^.
M . On ne peut célébrer le saint Sacrifice le vendredi saint^.
On ne peut pas non plus célébrer de Messes à dévotion le
jeudi et le samedi saints % et Ton doit supprimer comme
abusive la coutume contraire^ (1).
42. Le vendredi saint, on peut donner la sainte communion
(1) Dans les lieux où Pon n'a pas supprimé le précepte d'entendre la
Messe le jour de S. Joseph ou celui de l'Annonciation, si le jeudi saint
arrive le 19 ou le 25 mars, on peut célébrer plusieurs Messes privées
avant la Messe conventuelle, afin de donner aux fidèles le moyen de sa-
tisfaire au précepte ecclésiastique de l'audition de la Messe. Il faut se
rappeler que la fête de S. Joseph ou celle de l'Annonciation, arrivant
dans la semaine sainte, est renvoyée pour l'Office, mais non pas pour le
précepte d'entendre la Messe, qui demeure alors au jour de l'incidence
(S. C, 20 mars 1660. Gardel., 1893 ou 2040, in Camerinen. 13 sept.
169?. Gardel., 3133 ou 3289. Dec. gen., 10 janv. 1693. Gardel., 3152
ou 3301, ad 13 Galliarum], L'obligation d'entendre la Messe n'est
transférée avec l'Office que si TAnnonciation arrive le vendredi ou le
samedi saint (S. G., 11 février 1690. Gardel., 5053 ou 3202, Decr, gen.,
11 mars 1690. Gardel., 3055 ou 3204, Decr. 14 juin 1692. Gardel.,
3153 ou 3282. Decr. 15 sept. 1692. Gardel., 3145 ou 5295, ad 1, in
Hifipalen,). Le précepte d'entendre la Messe le 19 et le 25 mars a été
supprimé pour la France parle Concordat de 1801.
* S. G., 22 mai 1841, Gardel., 4768 ou 4914, ad 3, in Amhianen. —
^ Bouix, de Parocho, part. IV, c. vi et vu. — s S. G., 11 sept. 1841,
Gardel., 4786 ou 4930, in Namurcen.— * Conséq. S. Lig\,ibi(l., n. 357.
— «S. G., 10 juillet 1815. Gardel., 4365 ou 4515, Ex. S. C. C. —
6 Rub. du jeudi saint. — ^ S. G., 19 déc. 1645, Gardel., 1599 ou 1746,
in Florentina. 20 mars 1762, Gardel., 4160 ou 4309, Venetiarum.
22 déc. 1770, Gardel., 4204 ou 4353, m Conchen. —^ S. G., 19 déc.
1654, Gardel., 1587 ou 1730, in Seguntina. 10 sept. 1701, Gardel.,
3448 ou 3597, ad 16, in Cortonen, 27 sept. 1608. Gardel,, 4204 ou
4553, in Conchen.
18 PART. I, SECT. II, ClIAP. YI, ART. I.
aux malades * qui sont en danger ; mais on ne peut Tadminis*
trer à ceux qui sont en santé*. Quant au samedi, si c'est
Tusage, on peut donner la communion aux fidèles, et, dans
les paroisses, elle peut servir pour satisfaire au précepte de la
communion pascale. Si telle n'était pas la coutume, on ne
pourrait pas l'introduire '.
CHAPITRE YI
De l'heure à laquelle on peut célébrer.
ARTICLE PREMIER
Des Messes conventuelle et solennelle (i).
43. Dans les fêtes doubles et semi-doubles, les dimanches
et pendant les octaves, les Messes conventuelle et solennelle
se disent après qu'on a chanté Tierce au chœur. Dans les
fêtes simples et les fériés, elles se disent après Sexte. Dans
les fériés majeures, la Messe du temps se célèbre après None*.
44. La Messe de Requiem doit être célébrée après Prime.
Si Ton dit les Vigiles des morts le matin après les Matines
du jour, on peut, après les Laudes, célébrer immédiatement
la Messe de Requiem. Cette règle ne s'applique pas au jour
de la Commémoraison des fidèles Trépassés; car en ce
jour, comme elle est la principale, elle se dit après None.
Le jour de la Sépulture d une personne, les troisième, sep-
tième et trentième jours, ou encore le jour anniversaire
s'il y a concours de peuple, on pourra aussi la célébrer après
None^
(1) On parlera, part. IV, des différentes espèces de Messes,
* Rub. du jeudi saint. — « Conséq. Tous les auteurs. — ' s. C,
22 mars 1808. Gardel., 4349 ou 4499, m Tiphernen. 25 sept. 1857,
Gardel., 4661 ou 4815, ad 2, in Muiinen. — * Rub. Miss,, part. I, t. xt,
n. 2. — S Ibid., n. 3.
HEURE A LAQUELLE ON PEUT CÉLÉBRER. 19
45. Les Messes votives pro re gravi, propublica Ecclesiœ
causa, se disent après None, s'il y a concours de peuple*.
46. On excepte de ces règles les Messes de Noël, dont la
première se dit à minuit après le Te Deum de Matines ; la
deuxième à Taurore, après Prime ; et la troisième dans le
jour, après Tierce^.
ARTICLE II
De la Messe privée.
47. La Messe privée peut se dire à toute heure depuis l'au-
rore jusqu'à midi^.
48. Par aurore, on n'entend pas ici le lever du soleil, mais
les premières lueurs qui le précèdent, et qu'on appelle le
crépuscule du matin. Ce commencement de clarté précède le
lever du soleil d'un temps plus ou moins long, selon la di-
versité des climats et des saisons. L'aurore, par conséquent,
ne consiste pas dans un point mathématique, mais se prend
dans une certaine extension. Ainsi l'on pense généralement,
conformément à l'ordonnance sur la vie et Thonnêteté des
Clercs, mise en appendice au Concile Romain de 1725, que
l'on pourrait commencer la Messe de manière à la terminer
au commencenrîcnt de l'aurore*.
49. On peut dire la même chose par rapport à l'heure de
midi. La rubrique doit s'entendre moralement^, et de telle
manière qu'on pourrait encore célébrer la Messe de manière
à la terminer vingt minutes avant l'aurore, ou la commencer
vingt minutes après midi^.
50. On ne pourrait excuser de faute grave un Prêtre qui,
sans raison, célébrerait la Messe tellement avant le jour, qu'on
ne pourrait dire en aucune manière qu'il a célébré à l'aurore,
ou encore qui la commencerait trop longtemps après l'heure
de midi'', comme par exemple, à une heure ^.
* Ibid., n. 5. — « Ibid., n. 4. — 5 p,ub. Miss. Ibid., t. xv, n. i. —
♦ La plupart des auteurs. — ^ Tous les auteurs. — ^ S. Lig. Ibid.,
^. 341 et autres. — '^ Tous les auteurs. — ^ Plusieurs auteurs.
20 PART. I, SEGT, II, CIIAP. VIL
51. Il est quelques circonstances où un Prêtre peut licite-
ment célébrer hors du temps prescrit par la rubriqne. Ces
circonstances sont : 1® s'il fallait consacrer une hostie pour
donner le saint Viatique à un mourant, et alors on pourrait
célébrer à minuit ; 2^ on pourrait célébrer avant l'aurore
pour procurer aux ouvriers et aux domestiques la facilité
d'assister à la sainte Messe de grand matin; 5^ si, un jour
de fête, la Messe solennelle se prolongeait même plus d'une
heure après midi, on pourrait encore célébrer une Messe,
pour n'en pas priver un grand nombre de fidèles ; 4® un
Prêtre en voyage peut aussi dire la Messe une heure avant
Taurôre et une heure après midi, sans autre raison que celle
de ne pas se priver de la dire ; 5^ on le peut encore pour les
Funérailles d'un personnage illustre ; 6^ enfin, pour une
cause raisonnable et dans des cas particuliers, l'Évêque peut
dispenser de cette règle, et les Pieligieux peuvent en être dis-
pensés par leurs Supérieurs*.
52. Dans les contrées où Ton ne peut déterminer physique-
ment l'aurore, on peut commencer à célébrer la sainte Messe
au moment où l'on a coutume de terminer le repos et de
commencer les travaux *.
CHAPITRE VII
ne la matière du saint jSacrifice.
53. Le pain eucharistique est le pain de froment^ fait avec
de l'eau naturelle *. Si ce pain commençait à se corrompre ou
s'il n'était pas azyme, suivant la coutume de TËglise latine,
ce serait une matière valide, mais illicite^.
54. La forme de l'hostie doit être ronde; quanta sa gran-
* S. Lig. Ibid., n. 544 et autres. — « g. c., 28 sept, et 2 nov. 1634.
Gardel., 860 ou 1007, Missalis RonianL — s j{ub. Miss., part, llf, t. ii.
— ^ Ibid., t. m, n. 2.— 5 jbi^ „. 3.
MATIÈRE DU SAINT SACRIFICE. 21
deur, elle varie un peu suivant les différents pays, et elle
n'est pas déterminée d'une manière positive : les auteurs
enseignent seulement que le Prêtre conserve pour lui une
grande hostie, et des petites pour les fidèles ^ Le Prêtre
pourrait donc se servir d'une petite hostie s'il n'en avait
point d'autres, pourvu qu'il n'y eût à craindre aucun scan-
dale^.
55. Le vin de la vigne seul est matière du Sacrifice'. Si le
vin commence à s'aigrir Ou à se corrompre, s'il vient d'être
exprimé du raisia, c'est une matière valide, mais gravement
illicite*.
56. On doit mêler un peu d'eau naturelle au vin^; mais on
doit en mettre une très-petite quantité ^
57. La matière pour la validité de la consécration doit être
présente, mais une présence morale suffit, telle que la ma-
tière puisse être désignée par les paroles sacramentelles hoc
et hic. Ainsi, un Prêtre ne pourrait consacrer validement des
hosties qui seraient renfermées dans le tabernacle ou placées
à une trop grande distance, comme pourraient être vingt ou
trente pas; mais il consacre validement des hosties ren-
fermées dans un ciboire quand même il aurait oublié de
l'ouvrir'^.
58. Quand le Prêtre veut consacrer de petites hosties, il
doit les offrir avec la grande. Si elles avaient été oubliées, on
pourrait, pour une raison grave, comme celle de ne pas pri-
ver de pieux fidèles de la communion, les recevoir jusqu'au
commencement du canon, et en faire l'oblation mentale. Il
faudrait une raison plus grave pour les recevoir après le ca-
non commencé; on pourrait cependant encore le faire pour ne
pas priver plusieurs personnes de la sainte communion : s'il
n'y avait qu'un seul communiant, il vaudrait mieux lui
donner une partie de la grande Hostie, ce qui peut se faire si
* Tous les auteurs. — * Conséq. Richaudeau, Traité des SS. Myst.,
c. IX, g 1. — 3 [{ni^ j^jiss^ lljid,^ Coric. Flor. — * Rub. Miss. Ibid., n. 5.
— ^ Jbid., n. 4. — ^ Eug. lY. Décret aux Arméniens. — ^ g, Lig, Ibid.,
n. 213 et beaucoup d'autres.
22 PART. I, SECT. II, CHAP. YII.
la personne devait attendre longtemps pour faire la sainte
communion*.
59. Pour qu'il y ait consécration, la matière doit encore
être déterminée par l'intention du Prêtre. Si le Prêtre pro-
nonce les paroles de la consécration sur plusieurs hosties,
toutes ces hosties sont consacrées, si par une intention
explicite il n'en excepte pas quelques-unes positivement
déterminées; mais si, par exemple, ayant douze hosties de-
vant lui, il n'en veut consacrer que -dix, aucune ne sera con-
sacrée^ Si des hosties avaient été mises sur le corporal à
l'insu du Prêtre, ces hosties ne peuvent être consacrées^; si
le Prêtre a eu Tintention de consacrer des hosties au moment
où elles ont été mises sur le corporal, la consécration est va-
lide, quand bien même il ne pense pas à ces hosties en
prononçant les paroles sacramentelles*. Si des hosties se trou-
vaient par mégarde en dehors du corporal, il est plus pro-
bable qu'elles ne seraient pas consacrées, attendu qu'on ne
peut supposer que le Prêtre ait l'intention de consacrer d'une
manière gravement illicite'*.
60. Pour obvier aux difficultés qui pourraient se rencon-
trer dans la pratique, il est bon que le Prêtre dirige son in-
tention soit avant, soit pendant la Messe, ou encore, une fois
pour toujours, de manière à consacrer toute la matière pré-
sente^ sur le corporal ''. Dans ce cas, le Prêtre, qui croit avoir
seulement dix hosties et en a douze, les consacre toutes :
toute hostie qui se trouverait sous le corporal, ou en dehors
du corporal, ou même sur le corporal, mais sons le calice,
ne serait pas consacrée : le Prêtre consacrerait toujours vali-
dement les hosties qui se trouvent sur le corporal, même à
son insu ^.
61. On peut dire la même chose des gouttes de vin qui se-
raient demeurées adhérentes aux parois du calice, soit à l'ex-
térieur, soit même à l'intérieur. Suivant l'opinion la plus
* S. Lig. Ibid., n. 217 et autres. — 2 Tous les auteurs. — ' Paib.
Miss., part. III, t. vn, n. 1. — * Ibid., n. 4. — ^ s. Lig. Ibid., n. 217
et autres. —. « Rub. Miss, Ibid., n. 1. — 7 Conséq. — » Rub. Miss. Ibid.
MINISTRE DU SAINT SACRIFICE. 23
commune, il ne paraît pas que le Prêtre puisse avoir l'inten-
tion de les consacrer; mais il fera bien de les exclure aussi de
son intention *.
CHAPITRE YIII
Du Aflinistre du saint §lacrifice*
ARTICLE PREMIER
Des conditions requises pour la célébration,
62. Pour célébrer validement, il faut : 1*> un Prêtre ; 2® la
matière requise; Z^ la forme du sacrement; 4^ Tintention^.
63. Pour célébrer licitement, le Prêtre doit : 1^ être en
état de grâce'; 2^ avoir gardé le jeûne naturel*; 3° être
exempt de toute censure ou irrégularité^; 4® consacrer avec
du pain azyme, s'il est du rit latin*: 5® célébrer avec les or-
nements et les vases sacrés, énumérés ci-après, p. 40 et
49"^; 6® avoir un Missel; 7® célébrer dans les lieux et les
temps prescrits, sur un autel consacré et disposé comme il
est dit p. 77; 8« avoir un Servant; 9^ avoir la permission de
rÉvêque du diocèse dans lequel il célèbre^ ; 10° observer les
rubriques du Missel®.
64. D'après le sentiment le plus probable, un Prêtre qui
ne serait pas à jeun ne pourrait célébrer pour administrer le
saint Viatique à un mourant ^^.
65. Si un Prêtre avait quelque raison de douter s'il est
encore à jeun, il ne serait pas obligé de s'abstenir de célé-
brer. Les auteurs les plus recommandables ne l'obligent à le
faire que s'il en est à peu près certain '^
* Conscq. S. Lig. Ibid., n. 215 et autres. — * Rub, Miss. Ibid., 1. 1.
— 3i{>id.^ t. VII, n. 2 et 3. — -^Ibid., t. ix, n. i.— - » Ibid., t. viii, n. i.
— 6 Ibid,, t. m, n. 3. — 7 Ibid., t. X, n. 1. — 8 Ibid., n. 16. —
9 S. Lig. Ibid., n. 286 et autres. — i» Ibid. — ^i S. Lig. Ibid., n. 282;
l. I, n. 39 et autres.
24 PART. I, SECT. II, CHAP. YIII, ART. I.
66. On ne peut jamais célébrer la Messe sans vêtements
sacrés, ou au moins sans les principaux. Dans le cas d'une
grande nécessité, comme pour procurer à une population le
moyen de satisfaire au précepte d'entendre la Messe, ou pour
donner le saint Viatique à un mourant, on pourrait se con-
tenter des principaux ornements, qui sont Taube et la cha-
subleS et même l'étole, suivant quelques-uns^. Pour un mo-
tif raisonnable et même pour sa propre dévotion, on pourrait
célébrer sans amict et sans cordon. Pour célébrer sans mani-
pule, il faudrait une raison plus grave ^.
67. Si Ton manque de quelqu'un des ornements néces-
saires, on peut quelquefois lui en substituer un autre; on
pourrait prendre un long manipule pour servir d'étole, une
étole pour servir de manipule ou même pour remplacer le
cordon*.
68. Dans le cas où il serait permis de célébrer sans quel-
ques-uns des ornements, on pourrait les employer non bé-
ni(s^.
69. La couleur des ornements est de précepte^. Cependant
on pourrait en être dispensé par un motif raisonnable, comme,
par exemple, si Ton ne pouvait pas avoir des ornements de
la couleur prescrite, ou si le trop grand nombre des Prêtres
qui se présenteraient en même temps ne permettait pas de
leur en fournir à tous. Il vaudrait mieux célébrer avec des
ornements d'une couleur qui ne convient pas à la Messe du
jour que d'omettre la célébration du saint Sacrifice'^.
70. On ne peut jamais célébrer sans lumière, même pour
administrer le saint Viatique à un moribond. Dans le cas
d'une grande nécessité, une seule lumière suffirait, quand
même elle ne serait pas en cire, comme le prescrit la ru-
brique^.
71. Le Prêtre doit toujours avoir un Ministre pour ré-
* S. Lig., n. 377 et autres. — ^ Quelques auteurs. — 'S. Lig.
Ibid., et autres. — * Grand nombre d'auteurs. — ^ Conséq. — ^ S. G ,
12 nov. 1831. Gardel., 45^20 ou 4669, ad. 54, Marsorum. -^'' S. Lig.
Ibid., n. 379 et autres. ■— » ibid., n. 395 et autres.
MINISTRE DU SAINT SACRIFICE. 25
pondre et servir à la Messe, et, à défaut d*homme, il ne
pourrait se servir du ministère d'une femme ^ Dans une né-
cessité pressante, mie femme pourrait répondre aux prières
de la Messe, et le Prêtre se servir lui-même^. S'il était possi-
ble au Prêtre de se faire servir alors par un homme incapa-
ble de répondre, il ne faudrait pas des raisons aussi fortes pour
célébrer de celte manière^.
72. L'obligation d'avoir une croix sur l'autel ne paraît pas
grave. On pourrait donc, en cas de nécessité, célébrer sans
croix*.
73. Les prières que le Prêtre doit dire en se revêtant des
ornements sont de précepte^; cependant, à raison de la lé-
gèreté de la matière, cette omission n'est pas grave ^. Pour
ce qui regarde les prièi^s de la préparation, elles ne sont
pas obligatoires''; quant à celles de l'action de grâces, la ru-
brique prescrit de réciter l'antienne Trium puerorum avec
le cantique et les prières qui suivent^ (1).
74. Si un Prêtre, sans raison légitime, manque, même une
seule fois, de réciter Matines et Laudes avant la Messe, il ne
peut être entièrement excusé de faute, puisque sa conduite
est en opposition avec une rubrique qui n'est pas un siuiple
conseil, mais une véritable loi. Elle n'impose cependant pas
une obligation grave ^.
75. Suivant le sentiment le plus commun, il n'y a pas non
plus faute grave à dire à voix basse les prières qui doivent
être prononcées à voix haute, ou à voix haute le canon et les
autres prières secrètes, ou encore à prononcer tellement bas
que l'on ne puisse s'entendre soi-même, excepté toutefois les
paroles de la consécration ^^. Cependant, comme sous ce rap-
port il y a toujours obligation de suivre les rubriques, le
(1) Y. ci-après, p. 314, noie 4.
1 De cohabit. Cleric, c. i. — ^ g c., 27 août 1856. Gardel., 4633 ou
4782, ad 10, in Veronen, — 3 Conséq. — ♦ Grand nombre d'auteurs. —
^ Rub. Miss. Prsepar. ad Miss. —-6 S. Lig. Ibid., n. 419. — ^ Rub. Miss.
Ibid. — s Bub. Miss. De grat. ait. — ^ ÎS. Li^^ Ibid., n. 347 et autres.
— *OTous les auleur:5.
C3RKM0N1\L, T. 2
^6 PART. I, SECT. II, CHAP. YIII, ART. III.
Prêtre doit s'en montrer fidèle observateur, en récitant à voix
haute, médiocre ou basse, ce que la rubrique prescrit délire
de ces différentes manières ^
ARTICLE II
Du temps que le Prêtre doit mettre pour dire la sainte Messe.
76. On convient généralement que, pour dire la sainte
Messe, en observant toutes les rubriques avec ponctualité et
de manière à inspirer aux fidèles un profond respect pour les
saints Mystères, le Prêtre doit rester au moins vingt minutes
à l'autel ; et, d'après le sentiment commun des Docteurs, il
y a obligation grave d'y rester plus d'un quart d'heure. En
effet, quelque facile qu'on suppose la prononciation, quelle
que soit la dextérité d'un Prêtre pour faire les cérémonies, il
serait impossible de faire alors toutes ces choses d'une ma-
nière convenable et sans se rendre coupable de beaucoup
d'irrévérences ^.
77. Le Prêtre ne doit pas non plus être trop long, afin
de n'être pas à charge aux assistants ; et, dans les cas ordi-
naires, il ne doit pas demeurer plus d'une demi-heure à
l'autel ^
ARTICLE III
De la communion»
78. Régulièrement, le Prêtre doit donner la communion
aux fidèles après qu'il a communié lui-même, et ne doit pas,
sans une cause raisonnable, différer jusqu'après la Messe ;
car les oraisons qu'il dit après la communion concernent aussi
bien les fidèles qui ont communié que le Prêtre lui-même*.
79. Il n'estjamaispermis, pour satisfaire la dévotion d'un
communiant, de lui donner une grande Hostie ou plusieurs
Hosties à la fois*^.
* Gonséq. — « S. Lig. Ibid., n. 400 et autres. — ^ Ibid. — * Rit.,
de Etichar. — î> Tous les auteurs.
MINISTRE DU SAINT SACRIFICE. 27
80. Si un Prêtre ne pouvait offrir le saint Sacrifice, et s'il
avait un motif grave ou un vif désir de faire la sainte com-
munion, il pourrait, s'il n'y avait pas d'autre Prêtre, se com-
munier lui-même, si toutefois il n'y avait pas danger de
scandale ^
ARTICLE IV
De Vapplication des fruits du saint Sacrifice.
81. Les théologiens divisent communément les fruits de
la Messe en trois classes ; ils distinguent : 1^ le fruit général
du Sacrifice considéré comme acte du Prêtre représentant
l'Église et auquel participent tous les fidèles vivants et morts
qui sont dans la communion de FÉglise catholique; 2^ le
fruit spécial ou ministériel de la sainte Messe, considérée
comme acte du Prêtre représentant la personne de J.-C. et
auquel participent ceux-là seuls pour qui le saint Sacrifice
est offert ; 3® enfin le fruit très-spécial du Sacrifice considéré
comme acte du Prêtre lui-même, en tant que personne privée :
il lui est tellement propre, qu'il ne peut jamais l'appliquer à
un autre*.
82. La foi nous enseigne que le saint Sacrifice delà Messe
est propitiatoire pour les vivants et les morts ^. Cependant
on ne peut affirmer avec une certitude entière qu'il vienne
infailliblement en aide aux âmes à l'intention desquelles il
est offert. Ces effets dépendent uniquement de la divine vo-
lonté que le Seigneur n'a pas voulu nous faire connaître sur
ce point* (1).
83. Il est hors de doute que le Prêtre, comme Ministre
public de l'Église, doit offrir le saint Sacrifice pour tous les
fidèles, justes ou pécheurs, qui sont dans la communion de
(1) Cajetan et quelques autres soutiennent que le fruit du saint Sa-
crifice et les autres œuvres satisfactoires des vivants ne viennent en aide
* Tous les auteurs. — ^ Grand nombre d'auteurs. — * Conc. Trid.,
sess. XXIf, can. 3. — * Plusieurs auteurs.
28 PART. ï, SECT. II, CHAP. VIII, ART. V.
l'Église, et ne peut exclure de Toblation un seul fidèle.
« Tibi offerimus pro Ecclesia tua sancta catholica et om-
« nibus orthodoxis, atque calholicîB et aposlolicae fidei cul-
(( toribus^ .))
84. Un Prêtre peut, à beaucoup de titres, être obligé de
célébrerpour quelqu'un en particulier : 1° par obéissance, si
un supérieur légitime le lui ordonne ; 2^ par charité, si, con-
naissant le besoin pressant d'une personne, il ne pouvait lui
venir en aide que par Toblation du saint Sacrifice ; 3" par vœu
ou même parsimpbj promesse, s'il avait contracté cette obli-
gation ; 4^ enfin par justice ou contrat soit explicite, soit
implicite, comme il arrive quand on possède un bénéfice au-
quel cette obligation est attachée, ou si l'on a reçu un hono-
raire à cette intention ^.
ARTICLE V
Des honoraires.
85. Il est hors de doute qu'un Prêtre peut recevoir un
honoraire pour l'application des fruits de la Messe ^ : a Di-
(( gnus est operarius mercede sua, » a dit J.-C. lui-même*.
« Nescitis, dit saint Paul, quoniam qui in sacrario operantur
(( quae de sacrario sunt edunt, et qui altari deserviunt, cum
« altari participant ^. » Tel est donc le principe de la loi na-
turelle ^; tel est aussi l'usage de l'Église universelle et le
qu'aux âmes seulement de ceux qui, pendant la vie, ont eu soin de
satisfaire à Dieu pour leurs péchés par des pénitences et ont eux-mêmes
exercé la même charité à l'égard des défunts. Saint Thomas parait forte-
ment incliner pour ce sontimcnt. Saint Auguslin s'exprime ainsi sur ce
sujet : Gencre vltœ quod gessit quisque per corjms efficitur, ut prO'
sint vel non prosint quœcumque pro illo pie fiunt cum reliquerit cor-
pus. (Lib, de vera cura pro mortuis, cap. i.) Chacun doit donc se pré-
cautionner pour m^ériter pendant sa vie, par de saintes œuvres, Tapplica-
tion des suffrages de l'Église après sa mort.
* S. Th., disp. 228, c. i et ii. — « ji^b. Miss. Ibid., t. ii, Conc. Flor.
Conséq. Ibid., n. 4.— ^ Xous les auteurs. Conséq. — * Luc, x, 7. —
» ladGor.,ix, 13.— «Conséq.
MINISTRE DU SAINT SACRIFICE. 29
sentiment de tous les théologiens ^ On doit remarquer que
l'honoraire ne se donne point comme prix du saint Sacri-
fice, mais uniquement pour la subsistance du Ministre :
({ Non tanquam pretium mercedis, sed tanquam stipendium
(( nécessitât! s ^. »
86. L'honoraire dû au Prêtre est l'honoraire déterminé par
une loi ecclésiastique ou par une coutume légitime, approu-
vée par rÉvêque. Le Prêtre peut néanmoins accepter ce qui
lui serait offert volontairement par une personne qui sait ce
que Ton a coutume de donner^.
87. Un Prêtre qui célèbre deux Messes le même jour ne
peut pas recevoir deux honoraires *. Le jour de Noël, il peut
en recevoir un pour chacune des trois Messes^.
ARTICLE VI
De Vinle^ruption de la Messe.
88. On ne peut jamais interrompre la Messe sans cause
légitime, même avant la consécration^.
89. Si Ton doit prêcher pendant la Messe, on interrompt
alors Pacte du saint Sacrifice ''.
90. Si l'on était obligé d'administrer un sacrement néces-
saire, par exemple, le baptême à un enfant mourant, à un
adulte en danger pressant, la pénitence^, ou même Pex-
trême-onction, s'il ne peut recevoir d'autres Sacrements ^,
on interromprait la Messe, même après la consécration. Pour
les autres sacrements, il ne convient pas d'interrompre le
saint Sacrifice entre la consécration et la communion, si
le moribond ne se trouve pas assez rapproché pour que le
Prêtre puisse commodément lui administrer les sacre-
ments sans quitter les ornements sacerdotaux. Si ce cas se
^ Tous les auteurs. — 2 s. Th., 2=^ 29e, q, c., a. 7. — s Tous les au-
teurs. — 4 s. C., C, 11 janvier 1836; 14 oct. 1843; 25 sept. 1858;
25 mars 1861. — « Décret de Benoît XIV, 26 août 1748. — 6 Can. Nul-
lus Episcopus, deconsecr., dist. 1. •— ^ n^f, Miss., part. II, t. vi, n. 6^
S. C, 16 avril 1855. Gardel., 5183, ad 24, Ord. Min. 5. Francise. —
s S. Lig. Ibid., n. 332 et autres. — » Baldeschi et autres.
2.
50 PART. I, SECT. II, GHAP. IX, ART. 1.
présen!ait, il faudrait avoir soin que Notre-Seigneur présent
sur l'autel ne restât pas sans adorateurs, ou bien Ton devrait
renfermer les saintes espèces dans le tabernacle. De re-
tour à Tautel, le Prêtre, s*il Ta quitté après la consécration,
reprend la Messe où il Ta laissée. Il peut faire de même
avant la consécration, pourvu toutefois que l'interruption
n'ait pas duré une heure ; il devrait alors recommencer la
Messe en entier *.
CHAPITRE IX
Des divers défauts qui peuvent se rencontrer
dans la célébration de la Messe.
ARTICLE PREMIER
Défauts relatifs à la matière du Sacrifice,
91. Si le Prêtre vient à s'apercevoir, pendant la Messe,
que le pain n'est pas apte à être consacré : 1<* avant la con-
sécration, il doit prendre une autre hostie, faire l'oblation
au moins mentale et continuer la Messe ; 2^ après la consé-
cration, il se fait apporter une autre hostie, en fait l'offrande
mentalement, et reprenant à ces paroles : Qui pridîe quam
pateretur^ il la consacre et continue; après avoir communié
sous les deux espèces, il prend la première hostie ou la
donne à prendre à quelqu'un, ou bien il la conserve quelque
part avec-respect ; 3* s'il n'apercevait ce défaut qu'après
avoir pris la première hostie, il devrait néanmoins consacrer
de nouveau et communier, car le précepte de la perfection
du Sacrifice l'emporte sur celui du jeûne eucharistique ;
4^ s'il s'en apercevait après avoir communié sous les deux
espèces, il devrait prendre d'autre pain et d'autre vin avec de
l'eau, faire l'oblation, reprendre la consécration à Qwijonrf/e
quam pateretuvy et communier immédiatement. Le saint
* S. Lig. Ibid. et autre».
DÉFAUTS OU ACCIDENTS. 31
Sacrifice doit être parfait, et Ton doit, en l'offrant, gai^der
l'ordre convenable*.
92. Si le Prêtre vient à reconnaître que ce qui a été mis
dans le calice n'est pas matière apte au Sacrifice : 1^ avant
la consécration, et même après avoir proféré les paroles
sacrées sur le calice, il doit mettre dans un vase ce qui avait
été mis dans le calice, verser de nouveau du vin et de l'eau,
en faire l'oblation mentale, et faire la consécration en re-
prenant aux paroles Simili modo ^; 2° s'il n'aperçoit ce dé-
faut qu'après avoir communié sous l'espèce du pain, ou même
seulementj^après avoir pris ce qui lui avait été donné pour du
vin, comme il peut arriver plus facilement, il doit prendre
ime nouvelle hostie, remettre dans le calice du vin et de l'eau,
faire l'oblation et la consécration comme il a été dit ci-dessus,
et communier (1), Cependant, si l'on célèbre en public et en
présence d'un certain nombre d'assistants, le Prêtre peut se
contenter de consacrer du vin^. Si le Prêtre n'aperçoit ce dé-
faut que lorsqu'il est de retour à la sacristie, il ne doit pas
revenir à l'autel : car alors ce ne serait plus moralement le
même Sacrifice*.
Nota. Si la parcelle de la sainte Hostie se trouvait dans le
liquide qui aurait été mis dans le calice au lieu de vin, le
Prêtre devrait mettre ce liquide dans un autre vase et con-
server la parcelle dans le vin qu'il doit consacrer^.
95. Il pourrait arriver encore que, la matière du pain ou
celle du vin étant invalide, on ne pût se procurer le pain ou
le vin nécessaires. Si le Prêtre s'en aperçoit avant la consé-
cration, il ne doit pas aller plus loin. Mais si, après la con-
sécration d'une espèce, il voit que l'autre manque, il conti-
nuera la Messe en omettant les paroles qui ont rapport à
l'espèce qui manque. Si l'on pouvait se la procurer en peu
(!) La raison de cette pratique, dit saint Thomas, c'est de garder
dans Taciion du sacrifice l'ordre établi par l'Église.
1 Rnb. Miss, Ibid., n. 5, 6 et 7. — « Ibid., t. iv, n. 5 et 4. —
5 Ibid., n. 5. — * Grand nombre d'auteurs. ^. ^ Les auteurs.
32 PART. I, SECT. II, CHAP. IX, ART. II.
de temps*, comme dans Tespace d'une heure ^, le Prêtre de-
vrait attendre'.
94. Si le Prêtre vient à reconnaître ces défauts dans l'une
etTautre matière du Sacrifice : 1® avant la consécration, il
leur substitue une matière valide, et continue les prières;
il les cesserait à l'endroit même oii il en est, supposé qu'il ne
pût se la procurer. Dans ce dernier cas, il cesserait égale-
ment, même après avoir prononcé les paroles de la consécra-
tion, qui n'ont eu aucun effet. S'il n'en reconnaissait l'invali-
dité qu'après avoir pris ces substances, il ne pourrait plus
célébrer, puisqu'il ne serait plus à jeun; il devrait seulement
dans le cas où il y aurait danger de scandale, continuer le
reste, c'est-à-dire lire les oraisons, en supprimant ce qui fe-
rait allusion à la communion, que ces prières supposent re-
çue, bénir le peuple et réciter le dernier évangile*.
95. Un Prêtie qui aurait oublié de mettre dans le calice de
l'eau avec le vin devrait réparer cette omission, mais seule-
ment avant la consécration. Après la consécration, il devrait
simplement continuer la Messe, l'eau n'étant pas matière es-
sentielle du Sacrifice^.
ARTICLE n
Défauts relatifs à la forme,
96. Lorsque le Prêtre ne se souvient pas d'avoir prononcé
les paroles de la consécration, il ne doit pas se troubler :
1^ s'il est certain d'avoir oublié quelqu'une des paroles es-
sentielles, comme la formule de la consécration en tout ou
en partie, il doit reprendre celte formule et continuer la
Messe; 2^ s'il regarde comme très-probable qu'il a oublié
quelque chose d'essentiel, il doit réitérer la formule, au
moins sous condition tacite; 3<* si ce qu'il a omis n'est pas
nécessaire pour la validité du Sacrifice, il doit continuer sans
rien répéter^.
' Ibid., «.8.-2 D'après S. Lig. Ibid., n. 555. —^ Bub, Miss. Ibid.,
n. 7. —4 Plusieurs auteurs. — ^ Rub Miss. Ibid. — ^ Ibid., t. v, n. 2,
DEFAUTS OU ACCIDENTS. 53
97. S'il y avait lieu de répéter la formule de la consécra-
tion, il ne faudrait pas faire Toblation, qu'on suppose avoir
été faite ^
98. Si le Prêtre, par distraction, prononçait sur Thostie
les paroles de la consécration du calice, il devrait, après
avoir prononcé celles de la consécrafion du pain, faire la con-
sécration du ca-ice a l'ordinaire, car il n'a pu avoir l'intention
de le consacrer eh prononçant les paroles sur l'hostie 2.
ARTICLE ni
De quelques accidents qui peuvent arriver dans Vacte même
du saint Sacrifice,
99. S'il arrivait que Téglise fût profanée pendant la Messe,
le Prêtre quitterait l'autel, s'il l'apprenait avant le canon;
mais, si le canon était commencé, il devrait achever le saint
Sacrifice^.
100. Si un excommunié dénoncé entrait dans l'église et si
l'on ne pouvait le faire sortir, le Prêtre quitteraitPautel même
après le canon commencé et avant la consécration. Si c'était
après la consécration, il poursuivrait la Messe jusqu'à la
communion inclusivement, et irait alors l'achever à la sa-
cristie ou dans un lieu convenable*.
101 . Pendant que le Prêtre est à l'autel, s'il survient tout à
coup un très-grave péril de mort, comme serait une attaque
menaçante des ennemis, une inondation subite, la ruine im-
minente de l'jéglise ou un autre accident semblable, le Prêtre
interromprait la Messe, s'il n'avait pas encore consacré, mais
après la consécration, il pourrait communier aussitôt et omet-
tre tout le reste ^.
102. Lorsque le Prêtre, pendant le saint Sacrifice, vient à
être surpris par la mort ou par un accident subit, de ma-
nière à ne pas pouvoir continuer la Messe ; si cet accident
* Tous les auteurs. — ^ Plusieurs auteurs. Conséq. — ^ Ibid., t. r,
11. 2. — Mbid. — Mbid., n.3.
34 PART. I. SECT. II, CHAP. IX, ART. IIL
arrive avant la consécration^ ou encore avant qu'il ait achevé
les paroles de la consécration du pain, la Messe est inter-
rompue^ et il n'y a rien à faire; &i cet accident arrive après la
consécration, quand même le pain seul aurait été consacré,
un autre Prêtre doit continuer la Messe en commençant à
l'endroit oii le premier s'est arrêté. En cas de nécessité, un
Prêtre qui ne serait pas à jeun serait également tenu de le
faire. Le Prêtre qui achève ainsi le saint Sacrifice doit ob-
server les règles suivantes : !• si le Prêtre infirme se trouve
néanmoins en état de recevoir la sainte communion, celui
qui continue la Messe doit la lui donner en rompant la sainte
Hostie, s'il n'y a pasj^d'autre Hostie consacrée. Si le premier
Prêtre venait à mourir après avoir prononcé une partie des
paroles de la consécration du calice, le second reprendrait à
Simili modo postquam cœnatum est^ ou bien il consacrerait
d'autre vin dans un second calice et prendrait après la com-
munion du précieux^^Sang celui qui a été à demi consacré *.
105. La Messe interrompue doit être continuée le plus tôt
possible, et, si l'on ne pouvait trouver un Prêtre dans l'es-
pace d'une heure, la sainte Hostie devrait être renfermée
dans le tabernacle par un Clerc ou même par un laïque ^.
104. Si le Prêtre qui a commencé la Messe peut conti-
nuer le saint Sacrifice après avoir pris un peu de nourriture,
il est préférable qu'il continue lui-même le Sacrifice, quand
bien même il pourrait être achevé par un Prêtre à jeun'.
105. Le Prêtre qui a achevé le saint Sacrifice ne peut pas
célébrer une autre Messe le même jour*, s'il n'est pas auto-
risé à biner ^.
106. Lorsque le Prêtre, croyant n'avoir qu'une hostie,
s'aperçoit, ap rès la consécration, qu'il en a deux, il doit les
prendre toutes les deux à la communion ^
107. Si, après la communion et les ablutions, il aperçoit
des parcelles consacrées, il devra les prendre, quand même
* Ibid. — 2 Tous les auteurs. — s i^j. — -* S. C, 16 déc. 1823.
Gardel., 4451 ou;^4601, in Carpen, — ^ Conséq. — • ^ Rub. Miss, Ibid.,
t. Ti, n. 2,
DEFAUTS OU ACCIDENTS. 35
elles seraient considérables, car elles appartiennent au même
Sacrifice *.
108. S'il était resté une Hostie entière, le Prêtre devrait
la renfermer avec les autres dans le tabernacle, ou, si cela
ne peut se faire, il la laissera surlecorporal, la couvrira avec
décence pour être consommée parle Prêtre qui doit célébrer
après lui; s'il ne doit pas y avoir d'autre Messe, il la laissera
dans un calice ou sur une patène jusqu'à ce qu'elle puisse être
consommée ou renfermée dans le tabernacle. S'il n'y avait
pas de lieu convenable où elle pût être conservée, il pourrait
la prendre ^.
109. Si le Prêtre découvre des parcelles après avoir quitté
l'autel, mais étant encore à la sacristie et revêtu des orne-
ments, il doit les consommer comme complément de la com-
munion et du saint Sacrifice^. Mais, s'il avait déjà quitté
les vêtements sacrés, ou si ces parcelles avaient été consa-
crées dans une autre Messe, il les conserverait dans le taber-
nacle, s'il était possible de le faire ; si cela ne se pouvait, il
devrait les consommer*.
HO. Si un insecte ou quelque autre chose vient à tomber
dans le calice avant la consécration, le Prêtre devra verser le
vin dans un vase, le faire mettre dans un lieu décent, en mettre
d'autre dans le calice, faire l'oblation au moins mentale, et
continuer la Messe. Mais, après la consécration, si le Prêtre
n'a pas de répugnance à prendre ce qui est tombé dans le ca-
lice, il le prendra avec le précieux Sang. S'il a une trop
grande répugnance aie faire, il retirera du calice ce qui y est
tombé, le purifiera avec du vin, puis, après la Messe, il le
brûlera et mettra dans la piscine le vin et les cendres^.
(1) La rubrique ne prescrit pas ici, comme au n. 90, de consacrer
une autre hostie. Dans le cas présent, en effet, la consécration a été va-
lide et par conséquent toutes les conditions essentielles du Sacrifice ont
été remplies; tandis que, dans l'autre cas, la consécration sur le calice
a été invalide, et, par conséquent, le Corps et le !Sang de J.-C. n'ont pas
été en même temps sur l'autel sous les deux e>-pèces. (Baldeschi.)
* Ibid. — 2 Ibid., n. 3. — ' Tous les auteurs. — * Grand nombre
4'auleurs, ^^^ Rub. Miss, Ibid., n. 6,
56 PART. I, SECT. II, CHAP. IX, ART. III.
m. S'il tombait dans le calice soit du poison, soit une
substance qui pût provoquer un vomissement, il faudra ver-
ser le vin consacré dans un autre calice et en mettre d'autre,
que Ton consacrera; puis, après la Messe, on y mettra de
l'étoupe, et on le conservera jusqu'à ce que les saintes espèces
soient desséchées, et alors on brûlera Tétoupe, dont on jettera
les cendres dans la piscine^ (1).
112. Si un poison vient à toucher la sainte Hostie, le
Prêtre en consacrera une autre; on conservera la première
dans le tabernacle jusqu'à ce qu'elle soit corrompue, et alors
on la mettra dans la piscine ^
113. Si l'hostie se trouve brisée après l'oblation et avant
la consécration, il faut néanmoins la consacrer, si le peuple
ne peut pas s'en apercevoir. Si c'était une cause de scan-
dale pour le peuple, il faudrait en prendre une autre, faire
Toblation, et prendre la première après Tablution. Si c'est
avant l'oblation, le Prêtre doit en prendre une autre, s'il
peut le faire sans scandale et sans attendre trop long-
temps ^.
114. Si une partie de l'Hostie consacrée était tombée dans
le calice, le Prêtre continuerait la Messe avec l'autre partie,
s'il pouvait le faire commodément. Si la sainte Hostie avait
été imbibée tout entière dans le précieux Sang, il ne la reti-
rerait pas, mais il prononcerait toutes les paroles en omettant
les signes prescrits sur la sainte Hostie, et, avant de commu-
nier, il ferait le signe de la croix, en disant : Corpus et San-
guis Domini nostri Jesu Christi *.
H5. En hiver, si le précieux Sang venait à geler, on en-
tourerait le calice d'étoffes chaudes, et si ce moyen ne réus-
sissait pas, on pourrait le plonger dans un vase d'eau très-
(1) On voit, d'après les dispositions de la rubrique, que le Prêtre doit,
autant que possible, ne pas changer de calice pendant la célébration du
saint Sacrifice. Cependant, s'il éprouvait trop de répugnance pour se
servir du même calice, il pourrait en piendi'e un autre. (De Herdt,
part, m, n. 21.)
* Ibid., n. 7. — 2 ibid., n. 8. — 5 ibid., n. 9. — * Ibid., n. 10.
DÉFAUTS OU ACCIDENTS. 37
chaude que l'on placerait près de Tautel, de manière cepen-
dant que Teau ne pût entrer dans le calice ^
116. Si une goutte du précieux Sang était tombée à
terre ou ailleurs, il faudrait d'abord la prendre avec la lan-
gue, puis racler la place, brûler ce qui a été enlevé et en
jeter les cendres dans la piscine. S'il en était tombé sur la
pierre de l'autel, le Prêtre agirait de même, et, sans racler
l'endroit, le purifierait et mettrait l'ablution dans la piscine*.
Si une goutte du précieux Sang tombe sur les nappes de l'autel
ou sur d'autres linges, on doit purifier trois fois ces linges,
en mettant au-dessous un calice pour recevoir l'eau de Tablu-
tion, qui sera ensuite jetée dans la piscine. Si elle est tombée
seulement sur le corporal, sur les vêtements sacerdotaux ou
sur le tapis, il faut purifier de même, et jeter l'ablution dans
la piscine^.
Nota. On observerait ce qui vient d'être dit si une partie du
vin de la purification était tombée quelque part. On observe-
rait encore les mêmes règles pour le vin et l'eau de l'ablution,
si le mélange ne peut pas être considéré comme de l'eau*.
117. S'il arrive que tout le précieux Sang vienne à être
renversé, et s'il en reste seulement un peu dans le calice,
il faut suivre ce que nous venons de dire, et prendre le peu
qui reste. S'il ne reste plus rien, on doit consacrer de nou-
veau l'espèce du vin en reprenant à ces paroles. Simili
modOy postquam cœnatum est, après en avoir fait l'oblation,
comme ci-dessus^.
118. Si une Hostie ou seulement une parcelle vient à
tomber à terre, on doit la prendre avec respect, purifier l'en-
droit où elle est tombée, le racler un peu, et mettre ce qui a
été raclé dans la piscine, ainsi que l'abiution. Si elle est tom-
bée sur un linge, il faut le purifier avec soin, et mettre Ta-
blution dans la piscine^.
119. S'il arrivait que la particule de la sainte Hostie qui
a été mise dans le calice y demeurât attachée, le Prêtre la
* Ibid., n. 11. — 2 Ibid., n. 12. — ^ ibid. — * Nouvelle revue théoL
— » Hub. Miss, Ibid., n. 13. -^ ^ ij^id., n. 15.
CÉRÉMONIAL, I. 3
38 PART. I, SECT. III, CllAP. IX, ART. III.
tirerait doucement avec l'index sur le bord du calice, ou bien
il la prendrait avec la purification ^ Ce dernier moyen est plus
convenable et plus conforme à la pratique des Prêtres les plus
instruits. On pourrait appuyer cette dernière pratique sur la
rubrique du vendredi saint, qui, à la Messe des Présancti-
fiés, prescrit de mettre la partie de la sainte Hostie dans le
vin^. On pourrait même mettre une seconde fois du vin dans
le calice pour prendre la parcelle, si elle y demeurait encore
attachée après la première purification^.
120. S'il arrivait que le Prêtre, après la communion, fut
pris d'un vomissement, et si Ton pouvait reconnaître les
saintes espèces, il devrait les prendre, s'il n'avait pas une trop
grande répugnance à le faire. S'il éprouvait une trop grande
répugnance, on devrait les recueillir avec précaution, les
mettre dans un lieu saint jusqu'à ce qu'elles fussent corrom-
pues, et les jeter ensuite dans la piscine. Si l'on ne pouvait
alors reconnaître les saintes espèces, il faudrait brûler le tout
et en jeter les cendres dans la piscine*.
121 . Si le Prêtre s'apercevait seulement après la communion
que les saintes espèces fussent empoisonnées, il pourrait pren-
dre un remède pour provoquer un vomissement, quand même
il y aurait à craindre qu'elles ne fussent pas consommées ^.
122. Si, après la consécration, la sainte Hostie venait à
disparaître, soit qu'elle fût emportée par le vent, ou de toute
autre manière, soit même qu'il s'opérât un miracle, on de-
vrait en consacrer une autre en observant ce qui est dit n^ 89 ^.
S'il arrivait par mimcle, comme il est arrivé plusieurs fois,
que le Corps adorable et le Sang précieux parussent sous la
forme de chair et de sang, le Prêtre ne devrait pas les pren-
dre à la communion, mais consacrer de nouveau'^. Si cepen-
dant cette apparition était invisible au Prêtre ou si elle cessait
avant la communion, le Prêtre devrait communier comme à
l'ordinaire ^.
* Ibid., n. 8.-2 Xq^s i^g auteurs. — ^ Bub. Miss. Ibid. — * Ibid.,
n. 14. — s Plusieurs auteurs. — ^ Ibid., t. m, n. 7. — "^ S. Thomas^
p. 114, q. LXXXIII, a. 4, ad 3. — » Baldescbi.
DEUXIEME PARTIE
nZATÉRIEL LITURGIQUE ET RÈGLES COMMUKES
A TOUTES LES FONCTIONS SACRÉES
PREMIÈRE SECTION
DE LA SACRISTIE, DES VASES, LINGES ET ORNEMENTS
LITURGIQUES.
CHAPITRE PREMIER
De la isacriistie*
1. La sacristie étant un lieu saint, on doit toujours s'y
tenir avec respect, y garder le silence, et éviter l'occasion de
le rompre*.
2. La sacristie doit être très-propre. On ne doit jamais
rien y voir qui ressente la négligence et le désordre. On doit
enlever souvent la poussière, les toiles d'araignées, etc., re-
nouveler l'air, tant de l'appartement que des armoires, par-
ticulièrement de celles où sont renfermés les *^rnements qui
servent plus rarement^.
3. Il doit y avoir dans la sacristie un bassin pour se laver
les mains ^ et des essuie-mains*. On en met ordinairement
trois : le premier, pour les Prêtres avant la Messe ; le deuxième,
pour les Prêtres après la Messe ; le troisième, pour les Minis-
tres de l'autel ; chacun avec une étiquette indiquant l'usage
auquel il est destmé ^.
* Conc. Aquense. — ^ S. Cl arles, Gavantus, Bauldry et autres. —
5 Rub, Miss. y part. II, l't. i, n. 4. — ^ Car. Ep., 1. II, tit. vt^ n. 4. —
5 Bauldry.
40 PART. II, SECT. I, CHAP. II, ART. I.
4. Il y aura dans la sacristie une croix ou au moins un ta-
bleau ^
5. Il est bon d'avoir un buffet avec des tiroirs ou des plan-
ches à coulisses pour y étendre les ornements dans toute leur
longueur*.
CHAPITRE II
Des Taseï» lUurgiques.
ARTICLE PREMIER
Des vases sacrés.
§ 1. Des vases sacrés en général,
6. On comprend sous le nom de vases sacrés ceux avec
lesquels on célèbre le saint Sacrifice, et ceux qui sont desti-
nés à renfermer le saint Sacrement'.
7. Les vases avec lesquels on célèbre le saint Sacrifice
sont : le calice {calix) et la patène (patena)^.
8. Les vases destinés à renfermer le saint Sacrement sont
le ciboire ou custode {pyœis, custodia)^ (1), et la lunule
[lunulajy qui se met dans Tostensoir {ostensorium, taberna-
culiimy.
9. Les vases sacrés vides peuvent être touchés par les
Sous-Diacres, les Acolytes, et même par les Clercs tonsurés
si c'est l'usage. Aucun autre ne peut les toucher sans une
permission de TÉvêque'' (2). Quant aux vases sacrés qui con-
(1) Comme il est dit ci-après, p. 98, note i, le mot ciborlumsL une
autre signification.
(2) D'après un grand nombre d'auteurs, cette permission est générale
pour les ouvriers auxquels on confie les vases sacrés pour les réparer.
* Rub, Miss.f part. II, tit. ii, n. 1. — ^ Tous les auteurs. — s y^yg
les auteurs. -— * Bub. Miss., part. II, tit. i, n. 1. — ^ Rit. de Euch. —
« Tous les auteurs. — ^ Iqs auteurs.
DES VASES LITURGIQUES. 41
tiennent la sainte Eucharistie, ils ne peuvent être touchés que
par un Prêtre ou par un Diacre^ (1).
§ 2. Du calice et de la patène.
10. Le calice et la patène doivent être en or ou en argent,
et dorés à l'intérieur. Le pied du calice peut être d'une autre
matière^ (2).
11. Le pied du calice doit avoir un nœud^ vers le milieu
de sa hauteur ; sur le pied ou ailleurs, il doit y avoir une
croix ou un signe qui puisse faire reconnaître le côté par le-
quel on y a versé le vin qui doit être consacré*.
12. Le calice et la patène doivent être consacrés par un
Evêque^. Quand ils ont été redorés à Tintérieur, ils ont perdu
leur consécration, et il faut les faire consacrer de nouveau^.
§ 3. Du ciboire et de Tostensoir.
I. Du ciboire.
15. Le ciboire est ordinairement de deux espèces, un plus
grand, destiné à rester dans le tabernacle, et un autre plus
petit, dont on se sert pour porter la sainte communion* aux
malades. Ce petit ciboire porte plus spécialement le nom de
custode''.
14. La matière du ciboire doit être la même que celle du
(1) Un Sous-Diacre peut cependant, au moins en certaines circonstan-
ces, toucher à un vase sacré qui renferme des parcelles consacrées. Ainsi
le Sous-Diacre soutient la patène sous le menton des communiants à la
Messe pontificale (Cœr, Ejy., 1. II, c. xxiv, n. 3).
(2) On peut voir dans la Revue des sciences ecclésiastiques, t. XIV,
p. 462, pour quels motifs on pourrait être autorisé à se servir d'un calice
d'étain. On permet aujourd'hui les calices en bronze d'aluminium, mais
dans certaines conditions, comme il est dit dans la même Revue, t. XV,
p. 184, et t. XVII, p. 545.
1 Can. Nemo, -- ^ Rub. Miss. Ibid. — 3 ibid., part. II, tit. vu, n. 4
et 5; tit. viii, n. 7 ; tit. ix, n. 3; tit. x, n. 2 et 5. — * Tous les auteurs.
— 5 j^ui j^iiss, Ibid., tit. X, n. 1. —6 S. C, 14 juin 1843. Gardel.,
4826 ou 5011, in Leodien, 9 mai 1807. Gardel., 5232, ad 1, in
Strlgonien, — ^ Rit. Ibid.
42 PART. II, SECT. I, CHAP. II, ART. I.
calice : la coupe doit être en or ou en argent et dorée à rimé-
rieur. Le pied et le couvercle peuvent être d'une autre ma-
tière^ (1).
15. Le pied du ciboire doit avoir un nœud vers le milieu
de sa hauteur. Au fond du ciboire, il convient qu'il y ait une
petite proéminence pour qu'on puisse prendre plus facile-
ment les dernières Hosties. Le couvercle doit être bombé et
surmonté d'une croix, et ne doit pas être adhérent au ciboire
par une charnière^.
16. Le ciboire doit être bénit ^ (2). Quand il a été redoré
à l'intérieur, il a perdu sa bénédiction, et il faut le bénir de
no:iveau*,
II. De r ostensoir,
17. L'ostensoir est un vase entouré de rayons qui laisse
apercevoir la saitite Hostie à travers un verre appelé lunule^,
comme il est dit n° 8. Il doit être surmonté d'une croix ^
18. Rien n'est prescrit sur la matière de l'ostensoir. Le
cercle ou croissant qui touche le saint Sacrement est soumis
aux mêmes règles que l'intérieur de la coupe du ciboire'^.
19. La lunule doit être bénite (5). Quand elle a été redorée,
elle a perdu sa bénédiction et il faut la bénir de nouveau ^ (4).
(1 ) On peut voir dans la Bévue des sciences ecclésiastiques, t. XIV,
p. 465, 466 et 467, les raisons pour lesquelles on pourrait se servir
d'un ciboire d'une autre matière.
(2) Quelques théologiens sont d'un sentiment contraire. Mais ce sen^
liment est en opposition avec la rubrique du Missel, p^irt. II, lit. ii, n. 5,
De plus, la S. C., consultée sur ce point, a répondu Servandas esse
rubrlcas (loc. cit.); or les rubriques prescrivent positivement cette
bénédiction.
(3) La lunule doit être bénite comme le ciboire.
(4) Aucune loi ne prescrit la bénédiction de l'ostensoir. M. Bourbon
conseille cependant de mettre la lunule dans l'ostensoir quand on la
bénit, afin de faire participer tout l'ostensoir à cette bénédiction.
* Les auteurs. — s Les auicux s, —^ Rub. Miss. Ibid., tit. ii, n. 3.—
* Tous les auteurs. — » Tous les auteurs. — ^ S. C, 11 sept. 1847. Gar-
<iel., 4961 ou 5112, in Ariminen. — ^ Conséq. — ^ Conséq.
DES VASES LITURGIQUES- 43
ARTICLE II
Des vases non sacrés,
§ 1. Des vases non sacrés en général.
20. Outre les vases sacrés, il en est d'autres qui ne reçoi-
vent aucune bénédiction ^
21. Ces vases sont les burettes destinées à mettre le vin
et Teau pour le saint Sacrifice^; le bénitier portatifs, Tencen-
soir et la navette*, les vases destinés à laver les linges sacrés %
et d'autres dont il sera parlé en son lieu^
§ 2. Des burettes.'
22. Les burettes {ampullœ, hamiilœ^ urceoli)^ d'après la
rubrique, doivent être en verre '^. On tolère cependant la
coutume de se servir de burettes d'or ou d'argent^. Il con-
vient que les burettes aient un couvercle^ (1).
25. Les burettes doivent se trouver sur un plateau ^^.
(1) Les anciens auteurs, sans condamner absolument les burettes opa-
ques, paraissent tenir beaucoup à ce qu'elles soient transparentes, et re-
commandent qu'elles aient un couvercle. Il ne sera pas inutile de citer
ici quelques autorités. 1° Gavantus : a Yitreae jubentur in rubrica, ne
ff contingat error in calice, ob densiorem materiam hamularum, qua
(( difficile vinum dignoscitur ab aqua. » (Com. sur la rubr. citée.) « Ha-
tf mulœ non ex argento, stanno, aurichalco aliove metalli génère, sed e
« vitro seu crystallo perlucido, cum operculo decenti. » {De meiisuris
sacrœ supell.) 2*» Castaldi : « AmpuUas vitreas, vel crystaliinas... Am-
« puliae argentese vel ex alia simili materia, qua apparere extra clare
(( non possit aquae ac vini materia, ad usum sacri ministerii nullo modo
« adhibeantur. » Puis il en donne plusieurs raisons. (Praxis cœrem.,
i. I, sect. III, c. VI, n. 2.) 3" Bisso : « Circa ampullas, eas rubrica prse-
« cipit esse vitreas, eo fine, ut faciliter cognoscatur qusenam sit vini et
« quœnam aquaî. » (Lit. A, n. 255, § 2.) «... Cum ampullis, quœ, quan-
« tum lieri possit, sint omnino vitreae. » (Lit. C, n. 532, §3.) D'autres
* Conséq. — ^ Ruh, Miss,, part. I, tit. xx. — s Ibid., part. II,
tit. XIII, n. 4, etc. — * Ibid., tit. iv, n. 4, elc. — ^ Les auteurs. —
^ Conséq. — ^ Rub. Miss. Ibid. Pont subdiac. uni confer. — ^ S. C,
28 avril 1866. Gardel., 5367, S, Jacobi de Chile. -- ^ Les auteurs..
— *o Cœr. Ep.y I. I, c. xi, n. 10. PoiU, Ibid.
U PART. II, SECT. I, CHAP. II, ART. IL
§ 3. Du bénitier portatif.
24. Toutes les fois qu'on doit faire une aspersion, on porte
un vase d'eau bénite ^ Ce vase est en cuivre argenté ou doré
muni d'une anse*.
25. On joint à ce vase un aspersoir'.
§ 4. De l*encensoir et de la navette.
26. L'encensoir (thuribidum, ihymiamaterium, suffito-
rium) * est un vase d'argent ou d'un autre métal argenté
ou doré dans lequel l'on fait brûler l'encens. Ce vase est
soutenu par trois chaînes fixées à leur sommet par une poi-
gnée, et doit avoir un couvercle bombé, qui se lève au moyen
d'une quatrième chaîne, plus courte que les autres : cette
chaîne passe dans la poignée et se termine par un anneau. Il
y a en outre un anneau fixe au milieu de la poignée. Ces deux
anneaux doivent être assez grands pour que le Thuriféraire
puisse passer le pouce dans l'anneau fixe et le doigt annu-
laire ou le petit doigt dans l'anneau mobile. La longueur
des chaînes doit être de soixante-dix à quatre-vingts centimè-
tres^.
27. La navette {navicula, acerra^ hannapus, incensorhim^
pyxis) est une petite boîte destinée à renfermer l'encens qui
se met dans l'encensoir^. Elle a la forme d'un navire''- (1)
avec un petit pied% et renferme une cuiller pour prendre
l'encens» (2).
auteurs admettent l'usage des burettes en métal, et un décret récent de
la S. G. en tolère Tusage. On peut consulter, sur ce point, la Revue des
sciences ecclésiastiques, t. XY, p. 267.
(1) a Navicula dicitur, dit Gavantus, suivi par d'autres auteurs re-
« marquables, quia formam navis refert. »
(2) Cette cuiller est ordinairement attachée à la navette par une petite
chaîne, pour qu'elle ne soit pas perdue. Si l'on tient à conserver cette
* Rub, Miss,, part. II, tit. xni, n. 4, etc. — ^ Tous les auteurs. —
5 Rub. Miss. Ibid., etc. — -* Ibid., tit. iv, n. 4, etc. — « Merati et au-
tres. — 6 j{ub. Miss. Ibid. — ' Les auteurs. — ^ Cœr. Ep., 1. I, c. xi,.
n. 1.^9 jiub. Miss. Ibid., etc.
DES LINGES LITURGIQUES. 45
CHAPITRE m
Des linges liturgiques*
ARTICLE PREMIER
Des linges sacrés,
§ 1. Des linges sacrés en général.
28. Les linges sacrés sont les nappes d'autel, le corporal,
la pale et le purificatoire*. On parlera des nappes d'autel ci-
après, p. 89.
29. Tous ces linges doivent être en toile de lin ou de chan-
vre, et non en coton ^.
30. Les corporaux, les pales et les purificatoires, s'ils ont
servi depuis le moment oii ils ont été blanchis, ne peuvent
être touchés que par les personnes qui peuvent toucher les
vases sacrés vides ^, c'est-à-dire par des Clercs, comme il est
dit n« 9 *.
§ 2. Du corporal.
51. Le corporal est un linge destiné â recevoir le Corps
sacre de Notre-Seigneur^.
32. Le corporal e^t ordinairement carré ^ plus ou moins
grand suivant l'autel sur lequel il doit servir \ Il doit être en
toile très-blanche et bien unie^, et on peut l'entourer d'une
dentelle ou d'une broderie^. On ne met aucune ornementa-
tion ni broderie dans les parties qui peuvent être en contact
chaîne, elle doit être assez longue pour ne pas causer d'embarras dans
les cérémonies.
* Rub, Miss,, part. II, tit. i, n. 1. — « S. C, 15 mai 1819. GardeL,
4415 ou 4560, Decr. gen. — ^ Tous les auteurs. — * La plupart des
auteurs. — ^ Rab, Miss, Ibid., tit. ii, n. 2. — * Tous les auteurs. —
' Gonséq. — * Tous les auteurs, — ^ De Gonny et autres.
46 PART. II, SECT. I, CïïAP. III, ART. I.
avec les saintes espèces ^ ; mais il convient de broder une
petite croix sur le devant, à un ou deux doigts du bord^ (1).
33. Le corporal doit toujours être bien empesé^.
34. Il y a trois manières de plier le corporal. La première
consiste à former neuf carrés égaux : on le plie d'abord en trois
parties égales, en commençant par la partie antérieure, on
replie la partie postérieure par-dessus, puis on le plie dans
l'autre sens en trois parties égales. D'après une seconde ma-
nière, on plie d'abord le corporal en trois, en faisant deux
plis, un de chaque côté, de façon que h partie du milieu ait
environ deux ou trois centimètres de plus que les autres plis
par-dessus ; on fait ensuite un petit pli de cinq ou six centi-
mètres environ, du côté du devant et à la partie postérieure,
et on replie le tout par le milieu, en mettant en-dessous la
partie qui se trouve du côté de l'évangile. Une troisième ma-
nière consiste à le plier d'abord en trois, de sorte que la par-
tie du milieu ait deux ou trois centimètres de plus que les
deux autres pliées par-dessus ; on fait ensuite aux deux bouts
un pli selon la dimension indiquée parla méthode précédente ;
puis on plie le tout par le milieu* (2). L'ourlet se met en
dessus^.
35. Le corporal doit être bénite
§ 3. De la pale.
36. La pale est un linge destiné à couvrir la patène et le
(1) Cette croix désigne le côté du corporal qui doit être tourné vers
le Prêtre. On évite ainsi de poser la sainte Hostie à des endroits diFfé-
rents, et l'on s'expose moins à perdre les saintes parcelles. Pour éviter
d'user le corporal d'un seul côté, surtout s'il y a lieu d'y faire quelques
reprises à l'aiguille, on peut faire changer la place de cette croix.
(2) La première manière est plus généralement usitée chez nous.
Mais les deux autres, surtout la seconde, en usage dans plusieurs dio-
cèses de France, sont appuyées sur un grand nombre d'autorités et sur
des raisons mystiques. On peut consulter sur ce point la Revue des
sciences ecclésiastiques, t. XYI, p. 564.
* Rub, Miss., part. II, tit. i, n. 1. — â s. Charles, Gavantus, Bauldry
et autres. — ^ i\^[^^ — 4 di^q^,^ sentiments des auteurs. — ^ Conség. —
6 Riib, Miss. Ibid.
DES LINGES LITURGIQUES. 47
calice pendant le saint Sacrifice^ (2), La dimension d'une
pale est de dix-sept centimètres de côté environ 2.
37. La pale doit être bénite^.
§ 4, Du purificatoire.
38. Le purificatoire se met sur le calice et sert à l'es-
suyer*.
39. Ce linge peut être carré comme le corporal, et avoir de
chaque côté trente centimètres ou environ ; il peut être aussi
plus long que large, et avoir de quarante à cinquante centi-
mètres de longueur, surtout si le calice est profond. Il doit
être en toile fine, assez forte cependant pour ne pas être im-
propre à son usage, et on peut mettre aux deux bouts une
dentelle ou une broderie. On brode une petite croix au mi-
lieu^.
40 Le purificatoire doit être plié de manière à pouvoir
être mis sur le calice^. L'usage h plus général est de le plier
en trois '^, et on met Tourlet en dessous ^.
41. On ne bénit pas les purificatoires^.
(1) 1° En Italie, la pale consiste dans une double toile empesée, cou-
pée en carré et sans carton. En France, on met un carton entre les deux
toiles. Cet usage n'est pas réprouvé, comme on peut le voir dans la Cor-
respondance de Rome. S"* La pale était d'abord une partie même du
corporal, qui se repliait sur le calice, comme le font encore les Char-
treux. 3° Nul auteur ne parle d'un usage assez commun en France et peu
fondé en autorité, de broder une croix en dessous. 4° La S. C. a ré-
prouvé l'usage des pales recouvertes de soie ou autre étoffe. (22 janv. 1701.
Gardel., 3426 ou 3575, ad 6, Congr. Monlis Coronce.) On cite un dé-
cret^du 10 janv. 183'2, par lequel cette défense aurait été révoquée et
maintenue seulement pour les pales de couleur noire ; muis ce décret ne
se trouve pas dans la nouvelle édition de la collection authentique. Cette
décision, d'ailleurs, dit seulement qu'on peut permettre l'usage de ces
pales : Posse iiermiiti,
* Ruh. Miss., part. II, tit. i, n. 1. — ^ g Charles, Gavantus, Bauldry,
et autres. — ^ Rub. Miss. Ibid. — ■* IbiJ. — ^ Les auteurs. — ^ Con-
séq. ~ ' Les auteurs — s Conséq. — ^ S. C, 7 septembre 1816,
Gardel., 4326 ou 4576, ad 26, in Tuden,
48 PART. II, SEGT. I, CHAP. III, ART. IL
ARTICLE II
Des linges non sacrés.
§ 1. Des linges non sacrés en général.
42. Outre les linges sacrés, on se sert, au saint Sacrifice^
d'un petit linge appelé manuterge^.
43. On se sert encore d'un linge de grandeur convenable
pour être étendu devant les communiants^ et qu'on appelle
nappe de communion^.
§ 2. Du manulerge.
44. Le manuterge est un linge avec lequel le Prêtre s'es-
suie les mains au Lavabo'^.
45. Le manuterge peut être plus ou moins grand suivant
le nombre des Prêtres auxquels il doit servir ^ (1). 11 doit être
en étoffe convenable (2) et on peut y mettre une dentelle ou
une broderie ^
46. Ce linge doit être plié convenablement '^ (5).
§ 3 De la nappe de communion.
47. La nappe de communion est un linge qu'on étend
devant les personnes qui se présentent à la sainte table^
comme il est dit n'* 43 *.
(1) D'après S. Charles, suivi par Gavanlus et Bauldry, le manulerge
devrait être beaucoup plus grand que les nôtres, et on lui donne les
mêmes dimensions que celles de l'amict. Rien n'est prescrit à cet égard ;
mais, si les manuterges sont petits, il serait convenable d'en préparer
plusieurs si Ton devait célébrer un certain nombre de Messes au même
autel.
("2) Rien n'est prescrit sur la matière du manuterge. Les auteurs re-
gardent le fil comme plus convenable que le colon.
(3) L'usage de plisser les manuterges paraît très-convenable. Mais
les auteurs n'en parlent pas.
* iiw6. Mss., part. I, tit. XX. — 2ibid.,part. II, tit. x, n. 6. — ^Xous
les auteurs. — * Bub, Miss., part. I, tit. xx. — ^ Conséq. — ^ Les au-
teurs. — ^ Les auteurs. — s Uub, Miss., part. Il, tit. x, n. 6.
DES VÊTEMENTS LITURGIQUES. 49>
48. Les nappes doivent être plus ou moins longues suivant
la longueur de la table sainte ^ Elles doivent être en étoffe
convenable (1). Elles peuvent être ornées, vers les extrémités,
de dentelles et de broderies^.
49. Dans certaines communautés religieuses, les personnes
qui communient tiennent à la main une large patène dorée,,
en guise de nappe de communion. On peut conserver cet
usage, mais cette patène doit être distincte de celle qui sert
ai saint Sacrilice^ (2).
CHAPITRE IV
Hcs ¥êieiiieiits lilurgîques.
ARTICLE PREMIER
Des vêtements sacrés.
§ 1. Des vêtements sacrés en général.
50. On entend par vêtements sacrés ceux qui sont néces-^
saires pour le saint Sacrifice de la Messe et les Fonctions so-
lennelles*.
51. Les vêtements nécessaires pour le saint Sacrifice delà
Messe sont : l^pour lePrêtre, Tamict (amictus), Taube {alba)y
le cordon (cingulum) , le manipule {manipulus) , Tétole (stola) ^-
etla chasuble (plaiieta on casula) ^; 2® pour le Diacre, Tamict,
Taube, le cordon, le manipule, l'étole mise transversalement
de Tépaule gauche sous le bras droit, et la dalmatique {dal—
(1) Aucune loi positive ne défend l'usage du coton pour les nappes de
communion. Cependant, d'après les meilleurs auteurs, les étoffes de fil
ou de chanvre sont plus convenables.
(2) A Rome, dans beaucoup d'églises, on se sert d'une large pale dans
laquelle est un carton.
* Conséq. — ^ L^g auteurs. ■— ^ g^ c^ j2 août 1854, m Lucionen,
Anal., 14« liv. — * Tous les auteurs. -— ^ Rub. Miss., part. II, lit. i,„
n. '2,
50 PART. II, SECT. I, CHAP. IV, ART. L
rnatica)^ ; 5^ pour le Sous-Diacre, ramict, Taube, le cordon,
le manipule et la tunique {tunica) ^
Nota. A certains jours marqués par la rubrique, et dont il
sera parlé en son lieu, le Diacre et le Sous-Diacre ne portent
point la dalmatique et la tunique; mais, dans les cathédrales
et les églises considérables, ils portent des chasubles repliées
devant la poitrine {planeta plicata)^, et alors le Diacre se
sert d'une étole spéciale {stolalatior) dont il sera question en
son lieu (1). Dans les églises moins considérables, à ces
mêmes jours, le Diacre sert à l'autel avec l'aube, le manipule
et Fétole, et le Sous-Diacre avec l'aube et le manipule*.
52. A ces vêtements sacrés il faut ajouter le voile humerai
(velum)^ et la chape (pluviale)^,
55. Ces habits sacrés sont connus sous le nom d'orne-
ments {paramentajy et les Ministres qui en sont revêtus sont
appelés para^i "^ (2).
(1) Il faut bien remarquer que, d'après le texte de la rubrique et des
décrets de la S. C. des rites, l'usage des chasubles pliées n'est pas sim-
plement facultatif pour les églises considérables. Il ne serait pas per-
mis, dans ces églises, au Diacre et au Sous-Diacre de remplir leurs
fonctions sans avoir ces ornements. Et s'il y a des églises dont l'impor-
tance n'est pas assez grande pour être certainement atteintes par l'obliga-
tion dont il s'agit, ce ne sont ni les cathédrales ni les collégiales. La
rubrique et les décrets sont assez positifs k cet endroit, et dans le Céré-
monial des , Évêques, publié spécialement pour l'usage de ces églises, il
n'est pas question du cas où Ton ne porterait pas ces ornements. On
doit aussi, ce semble, regarder comme églises considérables les paroisses
des villes importantes. Tel est le sens d'un décret de la S. C. des rites du
15 mars 1591. Gardel., suppl. 15 ou 15, inOsien. Responsiones,
(2) L'amict, l'aube et le cordon ne sont pas énuméréspar les Piubricis-
tes au nombre des ornements. Cependant on appelle Ministre i^aratus
un Sous-Diacre revêtu seulement de l'amict, de l'aube et du cordon.
* Ibid., part. I, tit. xix, n. 1. Cœr. Ep., 1. I, c. ix, n. 1. —
^ Rub. Miss. Ibid. Cœr, Ep. Ibid., c. x, n. 1. — ^ n^^^ Miss., Ibid., n. 5
et G. S. C, 15 mars 1591. Gardel., suppl. 15 ou 15, in Osien. Respon-
siones, 8 mars 1631. Gardel., 755 ou 902, in Calaguritana, 16 juin
1662. Gardel., 2074 ou 2224, ad 5, in Euguhina. 13 juin 1671.
Gardel., 2390 ou 2542, ad 3, in Angelopolitana. — * Rub. Miss.,
part. I, tit. XIX, n. 5 et 6. — » ibid., part. II, tit. i, n. 1. — ^ Ibid.,
part. I, lit. XIX, n. 3. — ^ Toutes les rubr.
DES YÊTEME^"^S LITURGIQUES. M
54. Ou joint à ces ornements un voile pour couvrir le calice
et une bourse pour renfermer le corporal^
§ 2. De la matière des vêlements sacrés.
55. Les amicts et les aubes doivent être en toile de lin ou
de chanvre, et non en coton ^.
56. L*étoffe de coton n'est pas prohibée pour la confection
des chasubles ^*Btol es, manipules, dalmatiques, tuniques et
chapes*. Cependant ces ornements doivent être d'une étoffe
convenable^ (1).
57. L'usage, introduit dans quelques églises, de confec-
tionner des ornements en étoffe de verre, ne peut pas être
conservé^.
58. Le cordon peut être en soie, quoique le fil soit plus
convenable''. Il peut être aussi delà couleur dujour^.
(1) La S. C. a d'abord déclaré que le d-kret par lequel on interdit l'u-
sage des linges sacrés en coton ne s'appli jue pas aux chasubles; puis à
cette question : « Num planetai, stolae, et manipula possint contici ex
« tela linea vel gossypio vulgo percallo, coloribus prœscriptis tincta
« aut depicta ? » Elle a répondu : a Serventur ruhncce, et usus om-
« nium ecclesiarum quœhujusmodicasulas non admiUunt. » (S. C,
25 sept. 1837. Gardel., 4666'ou 4815, ad 8, in Mutlnen.) Il faut bien
remarquer que les rubriques ne prescrivent pas la matière des orne-
ments. La soie est prescrite dans le Cérémonial des Évêques (l.II,c. vm,
n. 60; c. xxiii, n. 14], pour le voile humerai; et dans le Missel [Ruh.
Miss»j part. Il, tit. n, n. 1), pour le voile du calice. Les auteurs parais-
sent généralement entendre ces rubri({ues dans le sens strict, et, d'après
eux, si les autres ornements n'étaient pas en soie, ceux-ci devraient ce-
pendant être confectionnés en cette matière.
* Rub. Miss., part. II, tit. i, n. 1. — ^s. C., 15 mai 1819. Gardel.,
4413 ou 4563, Becrclum générale. — ^ S. G , 23 mai 1835. Gardel.,
4G01 ou 4750, Ord. min. de Observantia. — ^ Conséq, — ^ S. G.,
25 sept. 1837. Gardel., 466G ou 4815, ad 8, in Mutinen. — « S. C.,
11 sept. 1847. Gardel., 4938 ou 5099, in Atrebaten.— '^ S. G., 29 janv.
1701. Gardel., 3426 ou 5575, ad 7, Congreg. Montis Coronœ. —«S. C.,
S juin 1809. Gardel, 3660 ou 3810, ad 4, in Bracharen.
52 PART. II, SEGT. I, CIIAP. lY, ART. I.
§ 3, De la forme des vêlements sacrés.
59. L'amict doit avoir de quatre-vingt-cinq à quatre-vingt-
dix centimètres de long sur soixante à soixante-dix de
large ^ ; on y attache des cordons assez longs pour qu'ils puis-
sent faire le tour du corps et être attachés sur la poitrine ^
On peut disposer les quatre coins pour recevoir des cordons^.
Au milieu de Tamict on brode une petite croix*.
60. L'aube doit avoir environ quatre mètres de largeur^,
et être assez longue pour couvrir les vêtements du Prêtre® (1).
Si Ton y adapte une garniture brodée, cette ornementation
doit garder la proportion d'un accessoire^ (2). Jamais il n'est
permis de soutenir par une étoffe rouge la broderie des man-
ches d'une aube destinée à l'usage d'un simple Piètre^.
61. Le cordon doit avoir environ trois mètres et cin-
quante centimètres de long et se termine par des glands^ (3).
62. Le manipule et l'élole portent trois croix ^^ : une
au milieu de la longueur ^S et une à chaque extrémité. Ces
trois croix sont carrées. L'étole que le Prêtre met sar l'aube
ne doit pas avoir de rubans ; mais celle du Diacre doit en
avoir, de manière à être attachée sous le bras droit ^^ (4).
(1) La rubrique du Missel suppose que l'aube a besoin d'être relevée.
Il faut donc éviter d'avoir des aubes trop courtes.
. (2) Les meilleurs auteurs ont souvent réclamé contre l'usage des garni-
tures d'aubes qui montent trop haut et sont souvent en étotïe de colon.
Ils observent que ces garnitures ne doivent pas dépasser la hauteur du
genou .
(3) L'usage s'est introduit, dans plusieurs églises, de remplacer le cor-
don par une ceinture de plusieurs doigts de largeur. Avec une pareille
ceinture, le Prêtre ne peut observer la rubrique du Missel, qui prescrit
de mettre le cordon après l'aube, puis le manipule, ensuite l'étole, qu'il
faut croiser et assujettir avec les extrémités du cordon.
(4) 11 y a des diiférences assez notables dans la forme de ces cm:-
* S. Charles, Gavantus, Bauldry. — * Rub. Miss., part. II, tit. i, n. 5,
— 5 Plusieurs auteurs. — * Hub, Miss, Ibid. — ^ Les auteurs. — » Rub.
Miss. Ibid. — 7 Tous les auteuis. Conséq. — » S. G., 17 août 1833. Gar-
del., 4569 ou 4718, ad 5, Orcl. S. Joan. de Deo. — » S. Charles, Ga-
vantus, Bauldry et autres. -— i» Conséq. — " Bxib. Miss., part. II, tit i,
n. 2. — *^ Tous les auteuis. Conséq.
DES VÊTEMENTS LITURGIQUES. 55
L'étole large dont le Diacre se sert pendant une partie de la
Messe quand il porte la chasuble pliée, est moins longue que
l'étole ordinaire S et n'a pas de croix ^.
65. La dalmatique et la tunique ont la même forme ; ce-
pendant, régulièrement, la tunique devrait avoir des man-
ches plus longues et plus étroites que la dalmatique ^ (1 ).
64. La chasuble était primitivement un vêtement entière-
ment rond avec une ouverture au milieu pour passer la tête,
et peu à peu elle a été échancrée sur les côtés*. Aucune loi
ne prescrit qu'elle porte une croix ^ (2).
ments, suivant les divers pays. En Italie, les croix des extrémités sont
placées au-dessus delà partie inférieure. Cette partie, qui chez nous est
assez large, Test beaucoup moins ailleurs, et en certains pays n'est pas
plus large que le reste de Tornement. En Italie, l'étole est large même à
la partie qui se met sur le. cou; mais, comme elle est flexible, on re-
tourne le milieu, elle s'applique sur les épaules, et on n'y met pas de
linge pour la garantir. Ajoutons, avec plusieurs auteurs, que ce linge,
dont l'usage n'est pas prohibé, ne doit pas couvrir la croix du milieu,
que le Prêtre doit baiser.
(1) En Italie et ailleurs, on a conservé l'usage des dalmatiques et tu-
niques à manches, telles qu'en portent chez nous les Évêques à la Messe
pontificale. A quelques centimètres du bord se trouve un galon; la partie
antérieure et la partie postérieure sont partagées en trois dans la largeur.
(2) Quand la chasuble avait conservé son ancienne forme, le Prêtre en
était entièment couvert, de là le nom de casula ou plaiieta : a Casula
« per diminutionem a casa dicitur, dit Catalan d'après S. Isidore, quod
« totum hominem tegat, quasi minor casa ; planetse vero nomen
€ ex eo deducitur, quia oris errantibus evagatur. » Nos chasubles ont
une croix par derrière et une colonne par devant; en Italie, c'est le con-
traire, la colonne est derrière et la croix devant, ou plutôt, la croix placée
sur le devant se prolonge sur le dos, de manière que l'ouverture se
trouve au milieu; en Espagne, il n'y a pas de croix; enfin il peut y en
avoir deux, comme semble le supposer Fauteur de Vlmitation, S.Charles,,
suivi par GavantusetBauldry, décrit ainsi la chasuble, avec la restriclion
more Romano : « Planeta liiore Romano late paleat cubitos circiter duos,
« longe très, fascia quse assui solet vel distingui in ipsa planeta, ut co-
« lumnse speciem a tergo, et crucis ante pectus effingat, lata erit unciis
« octo ad minimum. Fasciculi addantur, seu linese sericse in ea parte qua
« pectus tegitur, ita oblongae, ut reduci possint ante pectus, ad firman-
« dam planetam, ne defluat a tergo. » Observons qu'aucune règle ne
prescrit la soie pour les cordons de la chasuble.
* Merati. — * S. C, 25 sept. 1852. Gardel., 5180, ad 7, Venetiarunu
— ^ Ca?r. Ep,, 1. I, c. X, n. 1. — * Voir les estampes. — ^ Conséq.
M PART. II, SECT. I, CHAP. IV, ART. I.
65. Lès chasubles pliées dont le Diacre et le Sous-Diacre
se serveat à certains jours, suivant ce qu'il estdit n^51 , n'ont
pas une autre forme que la chasuble ordinaire. Ces chasu-
bles, étant dépliées, peuvent servir pour le saint Sacrifice de
la Messe ^ (1).
66. Le voile du calice doit être assez grand pour couvrir la
pale et au moins la partie antérieure du calice^ (2).
67. La bourse est carrée ou à peu' près, et porte une croix
ou une image ; à l'intérieur, elle est doublée de soie ou de
toile blanche^.
68. La chape est faite en forme de manteau et s'altache
sur la poitrine avec des crochets. Par derrière elle porte un
capuchon ou chaperon orné, et les côtés doivent être sembla-
bles au chaperon* (3). L'usage de la chape fixée avec un
fermoir saillant est réservé à l'Évêque diocésain ou à un Prélat
supérieur^ (4).
(l)La coutume s'est introduite, dans beaucoup d'églises, d'employer
pour cette usage des chasubles spéciales dont on a retranché la partie qui
devrait être repliée.
(2) Il n'est pas nécessaire qu'il y ait une croix ou une autre orne-
mentation sur le voile du calice. Cependant on peut le faire. En Italie,
on la met au milieu, et comme le voile recouvre le calice de tous les
côtés, elle se place sur la pale. Chez nous, on a coutume de la mettre
vers le milieu de la partie antérieure.
(5) S. Charles, suivi par Gavantus et Bauldry, décrit la chape de la
manière suivante. « Pluviale ad imos usque talos protenditur longitudine
« cubitorum trium et unciarum circiler sex constans, et pro semicirculi
(( ratione late païens, a parte anteriori a summo ad extremum, hinc et
« inde, auriphrygio decoratur ; a posteriori parte caputium, ornatu auri-
« phrygiato, qui anteriori respoiideat, habet. Laciniœ vero, hoc est fran-
« giœ, Romano ri tu latiores esse debent circum caputium, breviores in
« oris pluvialis extremis. Fibula anteriori connecti débet pluviale, additis
« binis seu ternis uncinis majoribus. Globuli laciniati pendentes a
« caputio non sunt amplius in usu Romani Cleri ssecularis. » La chape,
en Italie, diffère un peu des nôtres : l'orfroi garnit tout le devant de la
cbape et se continue au-dessus du chaperon.
(4) On peut consulter, sur ce point, la Reime des sciences ecclésiasti-
ques, t. XVI, p. 467.
* Tous les auteurs. Conséq. — ^g^ C.,12janv. 1669. Gardel., 2313 ou
2i64, in Urbinaten, — ^ Les auteurs. — * Tous les auteurs. — ^ Qœr,
DES VÊTEMENTS LITURGIQUES. 55
69. Le voile humerai a la largeur de Tétoffe dont il est
fair, et deux mètres soixante ou soixante-dix centimètres de
longueur* (1).
§ 4. De la couleur des vêlements sacrés.
70. La couleur des ornements varie suivant les différentes
fêtes et les divers temps de l'année^.
71. Il y a cinq couleurs : le blanc, le rouge, le vert, le
violet et le noir^.
72. On se sert de la couleur blanche depuis les premières
Vêpres de Noël jusqu'au jour octave de TÉpiphanie, excepté
aux fêtes des Martyrs qui se rencontrent dans cet intervalle ;
à la fête du saint Nom de Jésus ; le jeudi et le samedi saints
à la Messe; et, depuis ce jour jusqu'à la vigile de la Pente-
côte à None, à tout l'Office du temps, excepté le jour de
saint Marc et les jours des Rogations, à la Messe de la station ; les
jours de la sainte Trinité ; du saint Sacrement ; de la Trans-
figuration* ; du sacré Cœur de Jésus ^; aux fêtes de la sainte
Vierge, excepté à la Bénédiction des Cierges et à la Proces-
sion, le jour de la Purification ; aux fêtes des saints Anges;
le jour de la Nativité de saint Jean-Baptiste ; à la principale
fête de saint Jean TÉvangéliste; aux deux chaires de saint
Pierre; aux fêtes de saint Pierre es Liens, de la Conversion
de saint Paul, de la Toussaint, des Saints et Saintes non Mar-
tyrs ; le jour de la Dédicace et de la Consécration d'une église
ou d'un autel; à la Consécration du souverain Pontife; le
jour de l'anniversaire de son Couronnement, de l'Élection et
(1) Les auteurs ne parlent pas des broderies ou ornementations qui se
trouvent quelquefois sur le voile humerai. Rien ne paraît s^opposer à
celte pratique, pourvu toutefois que ce voile ne soit pas par là rendu im-
propre à l'usage auquel il doit être destiné.
Ejy.f]. I, c. I, n. 4; c. vii,n. 1. Pont. Desacr. matr. S. C, 15 sept. 1753.
Gardel., 4086 ou 4273, ad 10, in Casalen. — ^ Les auteurs. — ^ j^^i^^
Mus., part. I, t. xviii. — ^ ijjirl. — * Bub. Miss., part. I, tit. xvm,
n. 1 et 2. -~ 3 s. C, 17 août 1771. Gardel., 4208 ou 4357, ad. '5,0rd.
min. excal. S. Aiigiislini,
56 PART. II, SEGT. I, CIIAP. IV, ART. I.
de la Consécration d'un Évêque. On prend encore des orne-
ments de cette couleur pendant les octaves de ces fêtes, à la
Messe de ces octaves et les dimanches qui s'y rencontrent
lorsqu'on fait l'Office de ces dimanches, si toutefois on ne doit
pas se servir de la couleur violette ; et, de plus, aux Messes
votives des mêmes mystères et desmêmesSaints, et à la Messe
du mariage ^
73. On emploie la couleur rouge depuis la veille de la
Pentecôte, à la Messe, jusqu'au samedi suivant après None
et à la Messe, aux fêtes de la sainte Croix ^ et du précieux
Sang ^ ; le jour de la Décollation de saint Jean-Baptiste ; à la
fête de saint Pierre et de saint Paul et des autres Apôtres,
excepté la fête principale de saint Jean TÉvangéliste, celle
de la Conversion de saint Paul, de la Chaire de saint Pierre
et de saint Pierre es Liens; à la fête de saint Jean devant la
porte Latine ; de la Commémoraison de saint Paul ; aux
fêtes des Martyrs, excepté celle des saints Innocents arri-
vant un jour autre que le dimanche. Si cette fête arrive
le dimanche, on prend des ornements rouges ; mais tou-
jours on se sert de cette couleur le jour octave. On se sert
encore de la couleur rouge à la Messe des octaves des fêtes
mentionnées, et les dimanches qui se rencontrent dans ces
octaves, comme il a été dit pour la couleur blanche ; et, de
plus, aux Messes votives de ces mêmes fêtes, et à la Messe
Pro eligendo summo Pontifice^,
74. On prend des ornements de couleur verte depuis l'oc-
tave de l'Epiphanie jusqu'à la Septuagésime, et depuis l'octave
delà Pentecôte jusqu'à l'Avent, à tout l'Office du temps, à
l'exception du dimanche de la Trinité et des dimanches qui
se rencontrent dans les octaves et auxquels, comme il a été
dit ci-dessus, on garde la couleur de l'octave, à l'exception
encore des vigiles et des jours de quatre-temps^.
75. On se revêt d'ornements de couleur violette depuis
le premier dimanche de l'Avent aux premières Vêpres jus-
* Bub. Miss. Ibid. — 2 Ibid. — ^ Ordo divini Oflicii Rornse. — * Rub,
Miss., part. I, tit. xviii, n. 5. — 5 Ibid., n. 4.
DES VÊTEMENTS LITURGIQUES. 57
qu'à la Messe de la vigile de Noël inclusivement, et depuis
la Septuagésime jusqu'au samedi saint à la Messe exclusive-
ment, à tout l'Office du temps, excepté le jeudi saint à la
Messe, le vendredi saint, et le samedi saint à la Bénédiction
du Cierge, où le Diacre prend les ornements blancs. On se
sert encore de la couleur violette la veille de la Pentecôte
avant la Messe, depuis la première prophétie jusqu'à la Bé-
nédiction des fonts inclusivement ; aux quatre-temps et aux
vigiles qui sont jours déjeune, excepté la vigile et les quatre-
temps de la Pentecôte ; à la Messe des Litanies les jours de
saint Marc et des Rogations, et à la Procession qui se fait en
ces jours ; à la fête des saints Innocents quand elle n'est pas
un dimanche ; le jour de la Purification à la Bénédiction des
Cierges et à la Procession, à la Bénédiction des Cendres et des
Rameaux; à toutes les Processions non solennelles; aux
Messes De Passione Domini ; Pro quacumque necessitate ;
Pro remissione peccatorum ; Proinfirmis; Ad postulandam
gratiambene moriendi; AdtoUendum schisma; Qontrapa-
ganos; Tempore belli; Pro pace; Provitanda mortalitate;
Pro iter agentibus *.
76. La couleur noire est employée le vendredi saint,
ainsi qu'à tous les Offices et Messes des morts ^ (1). On ne
peut pas, dans les cas ordinaires, employer pour les morts la
couleur violette 5.
77. On admet encore la couleur rose le troisième diman-
che de l'Avent et le quatrième dimanche du Carême à la
Messe solennelle * (2) .
(1) Dans beaucoup d'églises de France, les orfrois des ornements
noirs sont d'étoffe blanche. Cet usage paraît réprouvé par le Cérémonial
des Évoques (1. II, c. xi, n. 1). L'Église, d'ailleurs, attache la pensée de
la joie à la couleur blanche, il paraît donc peu conforme aux rubriques
de s'en servir dans les ornements noirs.
(2) Il ne semble pas qu'on doive se servir d'ornements de cette cou-
leur aux Vêpres de ces dimanches. Cependant, d'après VOi^do imprimé à
Rome, on pourrait le faire. On peut voir ce qui est dit p. 393, note 1.
1 Ibid., n. 5. — ^ Mb, Miss,, part. I, tit. xvm, n. 6. — ^ 3, ^^^
*27 juin 1868. Dec, gen, — * Ccer. Ep., 1. If, c. xiii, n. 11.
58 PART. Il, SEGT. I, CHAP. IV, ART. I.
78. La coutume tremployer des ornements en étoffe d'or
dans les jours où Ton se servirait du blanc, du rouge et du
vert peut être tolérée^ (1).
79. Les ornements de couleur bleue ou en soie jaune sont
prohibés ^.
80. Les ornements mêlés de plusieurs couleurs ne peuvent
servir pour aucune couleur. Si cependant une couleur domi-
nait sur les autres, Tornement pourrait être employé les jours
où cette couleur est requise^.
81. On ne peut pas, un jour de grande solennité, prendre
des ornements d'une couleur différente de celle du jour,
sous prétexte que Ton n'a pas d'ornements assez précieux de
la couleur prescrite *.
82. Aux Vêpres solennelles, lorsqu'on fait l'Office du len-
demain, depuis le capitule, on doit prendre, dès le commen-
cement de l'Office, la couleur convenable à la fête dont on dit
le capitule^.
83. Pour l'Exposition et la Bénédiction du saint Sacre-
ment, si celte Fonction précède ou suit immédiatement
une autre Fonction, comme la Messe ou les Vêpres, et si le
Prêtre ne quitte pas l'autel, on garde les ornements de la
(1) La S. G. des rites ne s'était pas encore prononcée sur l'usage des
ornements en drap d'or. Elle l'a fait en 1866 par le décret suivant :
« Cum B. R. D. Petrus Espinosa, Archiepiscopus de Guadalaxara, S. R.
« G. humillime sequens dubium esse dandum propasuissct, nimirum :An
« sacra paramenta rêvera auro maxima saltem ex parte contexla pro quo-
« cumque colore exceplis violaceo et nigro inservire possint? S. ea-
« dem G. in ordinnrio cœtu ad Vaticanùm liodierna die coacta respori-
« dendum censuit : Tolerandam esse locorum consuetudinem relate
c( tantuni ad paramenta ex auro contexta. » (S. G., 28 avril 1866. Gar-
del., 5363, in Guadalaxara.) Gette réponse, comme on le voit, s'applique
seulement aux ornements tissus d'or.
* S. G., 28 avril 1866. Gardel., 5363, in Guadalaxara. — ^ S. C.,
12 nov. 1831. Gardel., 4520 ou 4669, ad 34, Marsorum. 16 mars 1833.
.Gardel., 45C6 ou 4655, in Vicen. 26 mars 1859., Gardel., 5279, in
Fesulnna.--^^. G., 16 mars 1833. Gardel., 4558 ou 4707, ad 4, in
Veronen. — * S. G., 19 déc. 1829. Gardel., 4^04 ou 4653, in Pisana,
— s Ordo divini Olficii Pvomse.
DES VÊTEMENTS LITURGIQUES. 59
couleur du jour. Mais s'il a quitté les ornements, ou si cette
Fonction est entièrement séparée de toute autre, on prend
toujours la couleur blanche. Pour la Bénédiction et toutes les
fois qu'on doit s'en servir, le voile humerai doit toujours être
blanc K
§ 5. De la bénédiction des vêtements sacrés.
84. Les vêtements du Prêtre pour la célébration du saint
Sacrifice et ceux de ses Minisires doivent être bénits par un
Évêque ou par un Prêtre qui en ait le pouvoir^.
85. Suivant le sentiment le plus probable, cette règle s'ap-
plique au cordon et aux chapes^. Elle ne paraît, pas se rap-
porter au voile humerai*. On ne bénit ni le voile du calice
ni la bourse ^.
§ 6. De l'usage des vêtements sacrés.
I. Usage de Vamictj de Vnuhe et du cordon,
86. On se sert de l'amict toutes les fois qu'on porte l'aube^ ;.
les Chanoines mettent aussi Tamict lorsqu'ils doivent porter
des ornements pour assister l'Évêque'^, ou assister aux Fonc-
tiens pontificales ^.
87. L'aube et le cordon sont toujours employés ensemble.
On se sert de l'aube pour la célébration du saint Sacrifice et
seulement pour quelques autres circonstances, telles que la
Procession de la Fête-Dieu et la Reposition du saint Sacre-
ment. A la Messe pontificale du jeudi saint, les Diacres assis-^
tants sont aussi revêtus de l'aube ^.
88. L'Évê(|ue seul porte l'aube pour officier aux Vêpres et
aux autres Heures canoniales ^^. Un simple Prêtre peut cepen-
1 S. C, '20 sept. 1806. Gardd., 4553 ou 4505, ad 1, in Toletana.
26 mars 1859. Garde!., 5285, ad 5, in Tarnovien. — ^ Rub, Miss.,
part. Il, tit. I, n. 2. — ^ L^g auteurs. — "* Conséq. — ^ Les auteurs. —
® Toutes les rubr. — '^ Cœr. Ep,, 1. I, c. vu, n. 1 ; c. viii, n. 2. —
« Ibid., c. XV, n. 6. — 9 S. C, 17 sept. 1785. Gardel., 4272, ou 4421,
ad 2, in Portugallen. — ^o j^, ç^^^ 13 juiHet 1C58. Gardel., 1763 ou
1910, ad 3, in Ragicsina, 27 août 1836. Gardel., 4637 ou 4786, in
Lucana,
60 PART. II, SEGT. I, CHAP. IV, ART. I.
dant porter Taube pour officier aux Laudes de Noël qui suivent
immédiatement la Messe de minuit, et aux Vêpres qui sui-
vraient immédiatement la Messe, comme il arrive dans les
fêtes qui se célèbrent dans la semaine pendant le Carême *.
IL Usage du manipule.
89. Le Célébrant ne porte jamais le manipule lorsqu'il est
revêtu de la chape ; et, dans les églises où il n y a pas de
chape, il porte seulement Taube et Tétole, s'il doit faire quel-
ques Bénédictions à l'autel ^
90. On quitte le manipule pour toutes les Fonctions autres
que la Messe'. Lorsque le Célébrant porte la chape, ses Mi-
nistres ne portent pas non plus le manipule, sauf le dimanche
des Rameaux, à la Bénédiction des Rameaux : ils prennent
alors le manipule pour chanter l'épître et l'évangile *.
91. Le Célébrant, le Diacre et le Sous-Diacre conservent
aussi le manipule au Dépouillement de la Croix le vendredi
saint^;ils le quittent seulement pour l'Adoration de la
Croix ^
III. Usage de Vétole,
92. On doit prendre l'étole pour administrer tous les sa-
crements. Seulement, quant au sacrement de Pénitence, la
coutume, le lieu ou les circonstances peuvent dispenser de
cette règle ^. On doit cependant, régulièrement, avoir alors
le surplis et l'étole violette^ : il serait contraire aux règles
de confesser à l'église sans avoir l'étole^.
93. On prend également Tétole pour faire toute espèce de
Bénédiction ^^.
94. Le Prêtre qui expose le saint Sacrement doit porter
* Rép. du Gard. Préfet de la S. C, 3 oct. 1851. — ^ j^uh. Miss., part. I,
tit. XIX, n. 4. — 3 Conséq. — * Tous les auteurs. — ^ Tous les auteurs.
— 6 S. C, 15 sept. 1736. Gardel., 3906 ou 4055, ad 4, in Toletana.-—
^ Rit, deadm. sacr. —■ » Ibid., de sacram. Pœnit. — ^ S. C, 41 sept.
1847. Gardel, 4946 ou 5107, ad l,m Patavin. 31 août 1867. Gardel.,
5586, ad 3, in Ambianen. — ^^ Kituale, de Benedict. rcg. gen.
DES VÊTEMENTS LITURGIQUES. 61
l'étole, quand même il ne ferait que servir un autre Prêtre ^
Cependant, comme un Prêtre qui assiste ne doit pas être en
ëtole, il la prend seulement pour le moment où il expose ou
retire le saint Sacrement *. v^ 7^ ■ f ^/ >> 'T^
95. L'étole n'est pas nécessaire pour ouvrir le taberna-
cle'.
96. On ne doit point porter Tétole pour présider aux Vê-
pres ou à un autre Office*, quand même cet Office serait suivi
de la Bénédiction du saint Sacrement ou d'une autre Fonc-
tion pour laquelle il faut avoir Tétole*. On excepte seulement
le cas où l'on devrait, di Magnificat ou à Benedictus, encenser
le saint Sacrement exposé ^
97. Lorsqu'un Prêtre communie, il doit porter l'étole ''.
98. Les Prêtres qui font aevc l'Évêque l'imposition des
mains à l'Ordination des Prêtres, s'ils ne portent pas la cha-
suble comme il est dit n° 102, doivent au moins avoir l'étole*.
99. On peut aussi porter l'étole pour prêcher, si c'est
l'usage^.
100. Quand un simple Prêtre porte l'étole sur l'aube, il la
croise sur la poitrine ^^. L'Évêque la porte pendante des deux
côtés ^^
IV. Usage de la tunique^ de la dalmaiique et de la chasuble,
101. Outre le temps du saint Sacrifice, ces ornements sont
* S. C, 17 sept. 1785. Gardel., 4272 ou 4421, ad 1, in Portugallen.
— * Merati, de festo Corp. Ghristi. — ^ Gardel., note sur le décret
4499 ou 4649. — * Cœr. Ep., 1. Il, c. m, n. 1. S. C, 7 sept. 1658,
Gardel., 1778 ou 1915, in Alexanen. 4 août 1663. Gardel., 2094 ou
^241, ad 3, Dalmatiarum. 7 sept. 1816. Gardel., 4574 ou 4524, Décret,
générale, 16 déc. 1828. Gardel., 4496 ou 4645, ad 5, in Yolaterrana.
26 avril 1834. Gardel., 4575 ou 4724, I^ullius Farfen. 11 sept. 1847.
Gardel., 4950 ou 5111, ad 5, in Veronen. — « S. G., 9 mai 1857. Car-
tel., 5237, in Maurianen. — ® Rép. du Gard. Préfet de la S. G., 3 oct.
1851. — "^ Cœr, Ep., 1. II, c. xxiii, n. 6. Rituale, Ordo ministr. com-
mun. —» Pontificale, de ord. Presb. — ^ S. G., 12 nov. 1831. Gardel.,
4520 ou 4669, ad 21, Marsorum. — ^^ Rub. Miss., part. II, tit. 11,
n. 3. S. G., 30 sept. 1679, Gardel., 2754 ou 2903, ad 8. Ord. min.
Capucc. — " Rub. Miss. Ibid., n. 4. Cœr. Ep., 1. II, c. vm, n. 14.
CEREMONIAL, I. 4
62 PART. II, SECT. I, ClIAP. IV, ART. I.
encore portés par les Chanoines lorsqu'ils assistent aux Fonc-
tions pontificales ^ Les Prêtres, Its Diacres et Sous-Diacres
s'en revêtent aussi à la Procession de la Fête-Dieu en Tab-
sence du Chapitre ^.
102. On conseille l'usage de la chasuble aux Prêtres qui
font, avec l'Évêque, l'imposition des mains à l'Ordination
des Prêtres^.
103. On permet encore aux Ministres sacrés de prendre la
dalmatique et la tunique pour quelques autres Fonctions,
comme la Reposition du saint Sacrement*, les Processions,
les Bénédictions^, le Lavement des pieds, qui se fait le jeudi
sainte etc.
V. Usage de la chape*
104. La chape est un habit de dignité. On revêt de cet
ornement les plus dignes du Clergé dans les circonstances
solennelles. Ainsi, dans les Fonctions pontificales, lorsque
les Chanoines sont revêtus d'ornements, les Dignités doivent
avoir la chape '^.
105. La chape est portée aux Vêpres, Matines et Laudes
solennelles par l'Officiant et les Assistants ^, ne fussent-ils que
de simples Clercs^, et par le Prêtre assistant à la Messe pon-
tificale^^. Le Prêtre porte encore la chape à la Procession du
très-saint Sacrement ^^ Il s'en sert aussi pour présider aux
autres Processions solennelles^^; pour faire l'Exposition et la
Reposition du saint Sacrement ^^ ; pour porter solennelle-
ment la sainte communion aux malades; pour transporter le
saint Sacrement d'un autel à un autre^*; pour faire l'Asper-
* Ibid., 1. I, c. XV, n. 6. — ^ y. Fête-Dieu. — ^ Pontificale, Ordin.
Presbyt. — * S. G., 17 sept. 1785. Gardel., 4272 ou 4421, in Poriu-
gallen. — s Hub. Miss., tit. xix, n. 5. — « Rub. de ce jour. — '^ Cœr,
Ep., 1. I, c. XX, n. 6. — s Ibid., 1. II, c. ii, n. 4, et c. m, n. 1. —
9 S. C , 15 mars 1608, Gardel, 227 ou 374, ad 8, in Alexandrina. —
*<> Rub. Miss., part. I, lit. xix, n. 3. — ii Rub. du jeudi saint. Rit. de
Process. Cœr. Ep., 1. II, c. xxxiii, n. 32. — *2 Rit, Ibid. — i3 Toi s
les auteurs. — ** Usaîçe de Rome.
DES YÊTEMENTS LITURGIQUES. 63
s'oîi de Teaubéaite^; pour les Bénédictions qui se font à
l'auteP; pour les Funérailles^ et l'Absoute pour les morts*.
A la Reposition du saint Sacrement, les Assistants peuvent
porter des chapes^.
Nota. 11 est des Fonctions pour lesquelles la chape est de
rigueur, et d'autres où Tusage en est facultatifs Elle est
de rigueur pour l'Officiant aux Vêpres solennelles'^; pour
le Prêtre assistant à la Messe Pontificale®; pour porter le
saint Sacrement en Procession ^ ; et pour le Prêtre qui est as-
sisté de Ministres en chapes*^ (1).
106. Ceux qui portent la chape pendant les Vêpres et les
Laudes remplissent, en règle générale, les fonctions de Chan-
tres. Quand ils sont plus de deux, les moins dignes remplis-
sent cet office ; les premiers le font aussi quelquefois quand
ils sont seuls^^ (2).
(1) On peut consulter, sur ces points, la Revue des sciences ecclésias^
tiques, t XÏX, p. 453 et suiv.
(2) Ces règles sont expliquées ailleurs. D'après la rubrique du Céré-
monial (1. II, c. III, n. 7), les psaumes des Vêpres sont entonnés par
deux Clercs en surplis : « Duo Cantores cottis induti intonant psalmos. »
Catalan, dans son commentaire sur cette règle, dit : « Verurnjam fere
(( ulique exconsuetudine recepta, ipsi A ssistentes intonant primum ver-
« sum psalmî. » Nous lisons aussi la même chose dans Gavantus et Me-
raLi : « Propria vestis est Cantorum^ et apud nos quoque Cantorum est
c( pluviale, i» BaLleschi s'exprime ainsi : « A quelques fêtes de l'année,
<( on a coutume de chanter les Vêpres avec deux ou quatre Chapiers. Sur
« quoi il est bon de remarquer que, quand ils sont quatre, deux d'entre
a eux, ordinairement les moins dignes, font l'office de Chantres. Les
« deux premiers le font également quand ils sont seuls. »
* Rub. Miss. De Bened. aquse. Cœr. Ëp., 1. II, c. xxxi, n. 3. — * j:^^^^
Miss,, part. I, tit. xix, n. 5. — ^ Rit. de Exeq. — * Ibid. Rub. Miss.,
part. II, tit. xm, n. 4. — s S. C, 17 sept. 4685. Gardel., 4272 ou 4421,
ad 1, in Portugallen. — ^ Conséq. — ' Cœr. Ep., 1. Il, c. ni, n. 4. S.
C, 20 juillet 4593. Gardel., sup. 56 ou 56, in Calaguritana, 16 mars
1861. Gardel., 5510, ad 10, S. Jacobi de Chile. — » Rub. Miss. Ibid.
Cœr. Ep. Ibid. —9 S. C, 12 janvier 1701. Gardel, 5426 ou 5575, ad 5,
Congreg. Montis Coronœ. 18 déc. 1784. Gardel., 42î0 ou 4419, ad 1,
Salutiarum. — :- *o Qa>r. Ep.^ 1. II, c. m, n. 16 et 16. S. C, 6 sept.
1781. Gardel., 4235 ou 4384, in Vasionen. — **Les auteurs.
64 PART. II, SECT. I, CHAP. lY, ART. II.
107. A la Messe solennelle et non pontificale, personne
ne peut être revêtu de la chape ^ (1).
ARTICLE II
De r habit de chœur.
108. L'habit de chœur consiste dans le surplis ou la cotta
(1) L'usage existant en quelques églises de revêtir de chapes ceux qui
remplissent l'office de Chantres pendant la Messe solennelle est contraire
aux règles de la hturgie. Aucun auteur n'en parle, excepté ceux qui ont
écrit d'après les usages Français. A Rome, il n'y a pas, comme dans cer-
taines églises de PVance, de Chapiers pour la Messe, même solennelle,
mais seulement pour les Yêpres. Le Cardinal Préfet de la S. C, con-
sulté sur ce point, a répondu le 3 octobre 1851 : « Noii esse In usu. »
De plus, ceux qui revêtent de chapes les Chantres pendant la Messe so-
lennelle paraissent n'avoir pas réfléchi sur le motif pour lequel ils en
sont revêtus pendant les Vêpres. En effet, ils sont revêtus de chapes
pendant les Yêpres pour assister l'Officiant, et c'est par accident qu'ils
remplissent la fonction de Chantres. En outre, les auteurs qui donnent
la chape comme l'habit propre des Chantres n'en parlent que pour les
Yêpres et en ce sens. Cet usage, d'ailleurs, est contraire à la rubrique
du Cérémonial des Evêques, et condamné par un décret de la S. C. des
rites. Nous lisons dans le Cérémonial des Évêques que, pour la Mess3
pontificale, les Chanoines doivent être revêtus d'ornements comme pour
les Yêpres, ou qu'au moins six ou quatre doivent être revêtus de chapes.
Il est dit ensuite au sujet des églises collégiales : a: Celebrantem para-
« tum planeta et reliquis paramentis missalibus praecedunt Diaconus et
< Subdiaconus parati dalmatica et tunicella, vel pro temporis qualitate,
a planetis ante pectus plicatis... Nec alii praeter ipsos erunt parati. ^ De
plus, à cette question : a Ex asserta diuturna consuetudine pêne imme-
« morabili in ecclesia sancti Sepulcri et S. Jacobi vulgo de Barletta infra
« fines archidiœcesis Tranen. illud est in more positum, ut dum in so-
a lemnioribus Missas solemnes et Yesperas célébrant Rectorcs earum^
« prseter Ministros inservientes, eis assistunt alii sex Presbyteri pluvia-
« libus induti. Cum autem a consuetudine ista, quee nullo Apostolico in-
« dulto innititur, difficile admodum sit desistere absque fidelium admi-
« ratione et scandalo. Redores ipsi S. C. R. humillime rogarunt ut eam
« confirmare dignaretur, adeo ut licite deincops id ea perseverare va-
« leant. » La S. C. a répondu : « Permitti posse qiioad Vesperas so-
« lemnes tantum. » (S. C, 10 janv. 1852. Gardel., 5160, in Tranen.)
On peut consulter sur ce point la Revue des sciences ecclésiastiques,.
t. YIII, p. 280.
* Cœr. Ep., l I, c. xx, n. 13. S. C, 1 janv. 1852. Gardel., 1680
m Tranen,
DES VÊTEMENTS LITURGIQUES. 65
sur la soutane*. On porte aussi la barrette*, qui cependant
n'est pas une partie essentielle de l'habit de chœur ^ (1).
109. La soutane doit être assez longue pour toucher au
moins le talon* ; mais la soutane des simples Prêtres doit être
tfans queue ^.
110. Le surplis doit avoir les manches larges ^ Mais
rien n'est positivement prescrit sur le détail de sa
forme'' (2).
111. Le rochet est le même vêtement que le surplis, seu-
(1) On doit remarquer qu'il n'y a aucune différence entre Thabit de
chœur d'hiver et Thabit de chœur d'été pour ceux qui portent le surphs.
La raison en est que ceux-ci ont toujours porté l'habit d'hiver en- des-
sous, comme l'indique le mot superpelliceum, et c'est aussi le motif
pour lequel les manches du surplis sont larges. On ne peut donc pas
mettre un camail sur le surplis sans tomber dans une contradiction. On
peut consulter sur ce point l'opuscule publié par Mgr de Conny, sous ce
titre . Accord du Cérémonial Romain avec les traditions Françaises,
p. 21 et suiv.
(2) S. Charles, suivi par Gavantus et Bauldry, décrit ainsi la forme du
surplis : « Superpelliceum e tela potius tenui, manicis ita oblongis, ut
« crispatse usque ad digitos summos pcriingant, quae esse possunt cubitis
c circiter duobus ; in ipso ore potius forma sit rotunda quam quadrata,
c a pectore nullo modo scissum aut dissectum ; longe ducatur infra o-e-
« nua, fere ad média crura; la te pateat ah extremis oris in ambitum
« cubitis circiter tredecim, ab humeris circiter octo, a nuUa parte nimis
« affeclata arlificiosi operis elegantia elaboratum, ab humeris praesertim
« non specioso artificii ornatu (Gavantus, de mens, sacrœ supeil.). » Ca-
talan, après avoir rapporté les diverses modifications qui ont été apportées
dans la forme du surplis, donne, d'après saint Charles, les mêmes règles
que Gavantus, et cite enfin un Concile de Bordeaux, tenu en 1583, qui
défend aussi l'usage du surplis enrichi de broderies. (Catalan, in Pontif.
Pro!., c. m, n. 6 et 7.) Actuellement, à Rome, le surplis est assez court,
les manches ne descendent pas beaucoup au-dessous du coude, et il est
ordinairement garni de dentelle. C'est le vêtement connu sous le nom de
cotia. On peut voir sur ce sujet un article inséré dans la Revue des
sciences ecclésiastiques j t. X, p. 451.
* Cœr, Ep.y 1. I, c. v, n. 4. — 2 Xous les auteurs. — » S. C, 5 déc.
1844. Gardel., 4845 ou 4991, ad 2, in Venusin. — - * Rub. Miss., part. I,
lit. I, n. 2. — 5 s. C, 17 juin 1673. Gardel., 2490 ou 2642, in Raven-
naten. 2 déc. 1673. Gardel., 2514 ou 2666, in Ravennaten, — e Dé-
cret d'Urbain VIII. — ^ S. C, 4 sept. 1745. Gardel., 4027 ou 4176,
ad 2, in Pernambucen.
4.
66 PART. II, SECT. I, CHAP. IV, ART. II.
lement il a les manches étroites*. L'usage en est réservé aux
Évêques et aux Prélats. Les Chanoines doivent avoir un in-
duit spécial pour le porter, et l'habit de chœur de chaque
chapitre doit être fixé par une concession Apostolique^. Le
rochet ne peut remplacer le surplis pour l'administration
des sacrements, ni pour les Fonctions auxquelles la rubrique
requiert le surplis d'une manière positive : les Prêtres qui
ont Tusage du rochet doivent alors le déposer pour prendre
le surphs, ou s'ils ont l'usage de la cape pendant la saison
d*hiver, mettre le surplis sur le rochet^ (1). De plus, les
Chanoines ne peuvent pas porter Thabit canonial hors de Té-
glise cathédrale ou collégiale, quand ils ne sont pas en corps
avec tout le Chapitre^ ; et aucune coutume ne peut prescrire
contre celte règle ^ (2).
(1) Le rochet et le surplis par-dessus, que portent aussi à Rome les
Chanoines dans certaines circonstances, vont très-bien ensemble et pro-
duisent un fort bel effet. (Cér. des Év. expl., 1. 1, c. m, n. 18.)
(2) 4° A Rome, les Évêques, comme les Chanoines, ne prennent l'ha-
bit canonial que pour les Offices, et, pour toutes les autres fonctions sa-
crées, ils se revêtent du surplis par-dessus le rochet. Ainsi, lorsque le
Pape dit la Messe basse avec solennité, ce sont deux Evêques en rochet
et surplis qui la lui servent en qualité de Chapelains. Les Evêques qui
* Tous les auteurs. — ^ s. C., an. 1828, p. 264. S. G., 17 avril 1660.
Gardel, 1898 ou 2045, in Aquilana, — 3 s. C, 12 juillet 1818. Gar-
del., 606 ou 753, ad 1, Dublorum Urbis. 10 sept. 1650. Gardel., 1472
ou 1619, Dublum. 15 juillet 1651. Gardel., 1479 ou 1626, in Ca-
jmana. 12 mars 1678. Gardel., 2712 ou 2861, in Panormitana, 2 août
1698. Gardel., 3335 ou 3484, in Sijracusana. 12 déc. 1750. Gardel.,
4065 ou 4214, in Pisauren. 12 juin 1773. Gardel., 4216 ou 4565, ad 1,
Urbis, 31 mai 1817. Gardai., 4386 ou 4536, ad 1 et 2, Dub. add., et
4387 ou 4537, Decr. gen. 17 sept. 1822. Gardel., 4441 ou 4591, in
Ravennaten. 16 avril 1831. Gardel., 4515 ou 4664, in Msina. 12 nov.
1831. Gardel., 4520 ou 4669, ad 26, Marsorum, 27 nov. 1831. Gardel.,
4523 ou 4672, ad 22, in Pisana. 7 avril 1832. Gardel., 4554 ou 4683,
ad 1 el 2, in Maceraten, 16 avril 1842. Garde)., 4792 ou 4938, in Eu-
gubina. 23 mai 1846. Gardel , 4902 ou 5048, in Viterbien. 10 janv.
1852. Gardel, 5166, in Cenomanen. 31 août 1867. Gardel., 5382, ad 4,
in Ambianen. — 4 s c., 31 mai 1817. Gardel., 4386 ou 4536, ad 2,
Dubia additionalia. 10 janv. 1852. Gardel., 5166, in Cenomanen, 9 mai
1857. Gardel., 5244, ad 2 et 3, in Ebroicen. — « 16 mars 1861. Garde!.,
5310, ad 12, S. Jacohi de Chile,
DES YÊTEMEISTS LITURGIQUES. 67
112. Le surplis à ailes est le surplis déformé, et le rochet
sans ailes ec sans manches est une espèce de rochet en usage
pour les Bénéficiers de certains chapitres ^ : ce rochet ne peut
jamais remplacer le surplis^.
co.Timunient à la Messe papale, comme il arrive le jeudi saint, déposent
nvant la communion, leur mantelet, pour prendre le surplis par-dessus
le rochet. On tolère cependant Tusage de communier avec le mantelet, et
cet usage, du reste, est approuve par un décret de la S. C, du 10 sept.
i796. (Gardel., 4520 ou 4469, ad 5. in Bracharen.)
2" On demande si une décision du 7 avril 1832 ne modifierait pas un
peu la loi relative à Tusage du rochet pour les Chanoines ou les Prêtres
qui auraient le privilège de le porter. On avait demandé d'abord pour un
Chanoine membre d'un Chapitre qui jouissait de privilèges particuliers,
si ce Chanoine pouvait user du rochet pour Tadminislration des sacre-
ments? La réponse a été négative comme toutes celles qui se rapportent
au même point. On avait ensuite posé la même question au sujet de la
prédication, et la réponse a. été affirmative avec cette clause : Sed in
^ropina tantmn ecclesia, vel in aliis ecclesiis ubi adest usiis deferendi
cnppam vel mozettam juxta decretum in una duhiorum diei 31 maii
1817. (S. C„7 avril 1832. Gardel., 4534 ou 4683, ad 2, in Macera-
ten.) Cela posé, peut-on se conformer à l'usage suivi en France, d'après
lequel les Prédicateurs, s'ils sont Chanoines, portent l'habit du chapitre
dans toutes les églises o\x ils prêchent? Nous disons, les Prédicateurs,
car la concession ne peut s'étendre plus loin sans être en opposition à la
doctrine de la S. C, qui ferait ici une exception à la règle générale.
Kous ne le pensons pas. En effet : 4*^ Ces paroles, in aliis ecclesiis,
ne peuvent pas s'entendre de toutes les églises, ou bien la règle générale
serait abrogée ; or telle est la signification que paraîtrait avoir la con-
cession entendue comme il faudrait la comprendre. 2° On ajoute ; juxla
decretum diei ^l maii 1817. Ce décret ne contient pas l'exception indi-
quée, mais décide d'après la loi générale; la réserve paraît donc relative
à un cas particulier qui n'est point énoncé dans la clause, ou aux privi-
lèges spéciaux auxquels la supplique fait allusion. La réserve pourrait se
rapporter aussi à une clause de la loi générale, comme le cas où le Pré-
dicateur paraîtrait en qualité de membre du chapitre. 3« L'usage suivi
en France, faisant partie d'un ensemble de coutumes que l'on croit devoir
ré ormer de plus en plus, ne nous paraît pas présenter les garanties suf-
fisantes pour qu'on puisse affirmer qu'il soit toléré par cette réserve.
4° Enfin plusieurs réponses très-récentes de la S. C. décident encore, et
sans exception, suivant la règle énoncée (S. C, 9 mai 1857. Gardel.,
5244, ad 2 et 3, in Ebroicen.). On n'admet pas même de coutume à cet
égard (S. C, 16 mars 1861. Gardel., 5310, S. Jacobi de Chile).
3° On tolère l'usage d'entendre les confessions avec l'étole par-dessus
l'habit canonial, dans l'église cathédrale ou collégiale. (Gardellini.)
* Tous les auteurs. — ^ Conséq.
(38 PART. II, SECT. I, CHAP. IV, ART. IIL
115. La barrette est surmontée de trois pointes; le qua-
trième côté ne doit point en avoir. La barrette à quatre poin-
tes est l'insigne du doctorat, et les laïques, aussi bien que
les Ecclésiastiques, en font usage dans toutes les séances aca-
démiques où il est question de paraître officiellement ; mais au-
cun Docteur, même Évêque, ne peut se servir de cette bar-
rette à quatre pointes dans les Fonctions sacrées ^
ARTICLE ni
Des personnes auxquelles il est permis de porter V habit de chœur
et les vêtements sacrés.
114. Les règles de TÉglise supposent toujours que les cé-
rémonies sont remplies par des Ecclésiastiques. Elle tolère
cependant que les fonctions des ordres mineurs soient rem-
plies par des laïques, qui peuvent alors porter la soutane et
le surplis. Ces laïques peuvent être des Enfants de chœur ^.
115. L'habit de chœur de ces laïques, soit enfants, soit
alultes, est la soutane, le surplis à larges manches et la bar-
rette noire. L'usage de la soutane rouge ou violette pour les
enfants de chœur peut être conservé ^ ; mais ils ne doivent
porter ni calottes ni barrettes rouges*.
116. Pour pouvoir porter des ornements sacrés, il faut
avoir reçu la tonsure^. Les Clercs peuvent porter la chape ^,
et un Clerc peut aussi porter la tunique pour remplacer le
Sous-Diacre en cas de nécessité, mais sans manipule''. L'u-
sage de simuler le Diacre et le Sous-Diacre en faisant habiller
deux Clercs^ ou deux laïques^ en dalmatique et tunique est
abusif et formellement condamné ^^ (i).
(1) Cum Rev. Blesensis Episcopus sacrorum rituum Congregationi ex-
^ S. C, 7 déc. 1844. Gardel., 4845 ou 4991, ad 1 et 2, in Venusin. —
* Tous les auteurs. ■— 5 g. c., 9 juillet 1859. Rev. des se, eccL, t. IV,
p. 378, et t. VIII, p. 280. — * Tous les auteurs. Conséq. — ^ S. C,
18 déc. 1704. Gardel., 4269 ou 4418, in Amerina, 22 juillet 1848. Gar-
del., 4965 ou 5129, ad 6. Ord. min. de observ. — «' Cœr. Ep., 1. II,
c. III, n. 16. — 7 s. C. Ibid. — » S. G., 11 sept. 1847. Gardel., 5103,
in Blesen. — » Conséq. — *» S. C. Ibid.
DES VÊTEMENTS LITURGIQUES. 69
117. Il est d'usage, dans beaucoup d'églises de France,
de revêtir de chapes des Chantres laïques. Les règles de
l'Église ne supposent jamais cette coutume; et, dans les
pays où jamais n'ont été introduits des abus de ce genre,
le peuple serait scandalisé de ce qu'on pourrait appeler en
quelque sorte la profanation d'un vêtement essentiellement
ecclésiastique, qu'on fait porter à des hommes qui n'ont pas
le droit de s'en revêtir, et dont la conduite et la tenue con-
trastent trop souvent avec les fonctions saintes qu'on leur fait
remplir avec cet habit sacré. Tout en laissant à chacun la
liberté de penser qu'en se procurant, par ce moyen, des cha-
pes au milieu du chœur, on ajoute aux Offices un appareil
extérieur plus majestueux, il est bien difficile de trouver le
moyen de mettre cet usage au nombre des coutumes louables
qui peuvent être conservées et qui soient compatibles avec la
liturgie Romaine (1).
posuerit quod in sua diœcesi, sicut in quibusdam aliis Galliarum diœcesi-
bus, consuetudo invaluit, ubi desunt Diaconi et Subdiaconi pro csercmo-
niis Missarum solemnium, duos laicos sive juvenes sive uxoralos induendi
vestibus sacris, nimirum amictu, alba, cingulo, tunica vel dalmalica, nun-
qiiam tamen aliquam functionem ad hos sacros ordines pertinentem
obeant : nam Celebranti tantum assistunt, ul inde major sit Missa3 majo-
ris solemnitas : ac proinde idem Episcopus sacrara ipsam Congregationem
requisierit an invectam banc consuetudinem onservare, vel potius de
medio tollere debeat? Eminenlissimi et Reyerendissimi PP., post audi-
tam a me Secretario fidelem relationem, rescribendum censuerunt :
Consuetudo tanquam ahusns omnino eliminanda, et in casu Missa
cantetur per solum Presbyterum. Atque ita servandum mandarunt.
(S. C, 11 sept. 1847. Gardel., 5103, in Blesen,)
(1) On peut voir sur ces questions la Revue des sciences ecclésiasti-
ques, t. YIII, p. 278.
70 PART. II, SECT. I, CIIAP. V.
CHAPITRE V
Des livres^ des pupitres et des canons d'autel.
118. Les Missels doivent toujours être en bon état^ et
pourvus d'un nombre suffisant de signets^ assez longs pour
dépasser le format du livre^. Au canon de la Messe, on fixe
un petit ruban à chaque feuille *.
119. Si Ton a un grand livre à l'usage des Chantres, il
est fort utile de mettre aussi des signets et de petits rubans
à chacune des feuilles où se trouvent les chants de l'ordi-
naire de l'Office et de la Messe ^.
120. Le Missel se place sur un coussin^ ou sur un pupi-
tre*^. On met aussi un pupitre devant la place de l'Officiant
aux Vêpres, s'il n'y a pas un prie-Dieu ^, un autre est des-
tiné à soutenir le livre des Chantres ^ et le même ou un qua-
trième^^ est celui des leçons ^^ (1). Tous ces pupitres ^^, à l'ex-
ception de celui des leçons ^^, peuvent être recouverts d'un
tapis**.
121. Les canons d'autel {tabella secretanim) sont des ta-
bleaux: où se trouvent certaines prières de la Messe qu'il est
difficile de lire dans le M issel . Il y en a trois *^ : un au milieu *^ ;
un second au côté deTépître, où se trouve le psaume Lavabo;
un troisième au côté de l'évangile, où se trouve l'évangile
de saint Jean*\ On doit, autant que possible, en avoir de
(i) Ces pupitres, à Rome, sont beaucoup plus faciles à porter que les
nôtres. On p^ut consulter sur ce point la Revue des sciences ecclésiasti-
ques, t. XIY, p. 259.
* Conséq. — 2 /^e«^. Miss., part. II, tit. i, n. 1. — • ^ Conséq. —
* Tous les auteurs. — ^ Conséq. — ^ Riib. Miss., part. I, tit. xx. —
' Cœr. Ep., \. I, c. xn, n. 4. — « Ibid., 1. Il, c. m, n. 4. — ^ Ibid.,
c. VI, n. 7 et 8. — i» Les auteurs. — *^ Cœr. Ep. Ibid., c. v, n, 5. —
*2 Les auteurs. — *3 c^^., ^jj^ i\)\^ ___ u Lgg auteurs. — *^ Bisso, Ga-
vanlus et autres. — *« Rub, Miss. Ibid. •— «^ Mêmes auteurs.
DE L'INSTRUMENT DE PAIX, 71
plus ornés pour les jours de fête; mais ils doivent toujours
être très-lisibles et faciles à mouvoir ^
122. Le Missel et les canons doivent être enlevés après !a
célébration des Messes ^.
CHAPITRE YI
Be l'intstrument de paix.
123. L'instrument de paix est en argent^, ou en or, ou
d'un autre métal argenté ou doré. A la partie extérieure il y
a un crucifix ou une autre image. De l'autre côté, l'instru-
ment de paix est muni. d'une anse*.
124. On attache à l'anse de cet instrument un voile de la
couleur des ornements ou un linge propre ^.
\
CHAPITRE Vil
De la croix de Procession, des chandeliers des Acolytes,
des bannières et orlllaïunies.
125. La croix de Procession doit avoir une hampe et por-
ter un crucifix ^ La croix des églises des Rehgieux doit avoir
un voile suspendu à la hampe '^.
126. Les chandeliers des Acolytes sont moins grands que
ceux des autels^.
127. Dans les Processions, on peut porter des bannières
et des oriflammes ; mais ils ne doivent point être de forme
militaire^.
* Conséq. — ^ Tous les auteurs. — ^ Cœr, Ep., 1. I, c. xxix, n. 8.
— ^ Tous les auteurs. — ^ Tous les auteurs. — ^ lUt., deProc. — '^ S.C.,
14 janv. 1617. GarcleL, 379 ou 526, in ISeapolitana, — * ^. Charles,
Gavantus, Bauldry. — » Rit. Ibid.
72 PART. Il, SECT. I, CHAP. IX.
CHAPITRE VIII
Du dais et de VombÈ^elUno,
128. Le dais est un baldaquin supporté par plusieurs ham-
pes. 11 est destiné à être porté au-dessus du saint Sacrement,
des choses saintes S comme les Reliques des instruments de
Ja Passion^. On le porte aussi au-dessus des personnages il-
lustres ^, comme TÉvêque. Le dais qu'on porte au-dessus du
saint Sacrement doit être blanc* (1).
129. Vombrellino est un petit dais de couleur blanche,
fait en forme de parasol *. Il est destiné à être porté au-
dessus du saint Sacrement dans les circonstances moins so--
lennelles *.
CHAPITRE IX
Des voiles destinés à couvrir les croix et les images
pendant le temps de la Passion.
130. Les voiles destinés à couvrir les croix et les images
au temps de la Passion sont de couleur violette, et ne doivent
porter ni croix, ni aucune représentation des instruments de
la Passion"^.
151. Les voiles qui couvrent les croix ont la forme d'un
losange*.
(1) La forme du dais aujourd'hui usité chez nous est très-récente. A
Rome et ailleurs, il consiste dans un baldaquin supporté par des hampes
sans aucune charpente. l\ est, par conséquent, plus léger, ne demande
pas de larges passages, et est plus facile à serrer.
* Cœr. Ep., 1. 1, c. xiv, n. 1. — 2 s. C., 27 mai 1826. Gardel., 4471
ou 4620, Decr, gen. —^ Conséq. — * Cœr, Ep. Ibid. — « Tous les au-
teurs. — « /{lï., de Euch. — 7 Tous les auteurs. — » Cér. des Et. expî.,
1. II, c. XX, n, 3.
DU LIT FUNEBRE. 75
CHAPITRE X
Du lit funèbre.
152. Toutes les fois qu'on doit porter à l'église le corps
d'une personne défunte, et même en d'aulres circonstances,
quand on doit faire un Office pour les morts, on dispose au
milieu de l'église (1) un lit funèbre [tumulus, feretruMy
lectica mortuorum, castrum doloris). Le lit fimèbre est
recouvert d'un grand drap noir^, sur lequel on peut repré-
senter des images de mort ^ (2).
135. Le lit funèbre peut être placé sur une estrade avec
plusieurs degrés sur lesquels on dispose des chandeliers ;
on peut aussi mettre des cierges sur des tringles disposées
pour les recevoir. Ils peuvent être placés tout près du lit
funèbre, ou à quelque distance, de manière qu'on puisse
passer facilement entre eux et le catafalque^ (5).
(1) Il n'est pas d'usaçre àRomedemeUie le lit funèbre dans le chœur,
comme on le tait chez nous pour les Prêtres. Aucune loi positive ne
paraît cependant condamner cet usage : « In medio ecclesiae, dit Merati,
(( vel in alio loco congruo pro dispositione situs. »
(2) Ce drap noir, que nous appelons drap mortuaire, n*a point, à
Rome, comme dans plusieurs églises de France, une croix blanche au
milieu. Il est très-riche nent brodé. Le milieu est une large bande d'é-
toffe jaune, et les deux côtés sont d'étoffe noire. Il est tout galonné en
or, et des figures de têtes et d'ossements de morts y sont brodées. Les
anciens auteurs permettent d'y mettre une croix rouge.
(3) Si les cierges sont placés sur des tringles, dit le même auteur d'a-
près Bisso et Bauidry, on pourra les mettre tout près du lit funèbre*
mais s'ils sont sur des chandeliers, on les mettra à une distance asse
grande pour que le Célébrant et ses Ministres puissent passer entre les
cierges et le lit funèbre pour l'aspersion et l'encensement. On peut aussi,
ce semble, tenir compte de la disposition des lieux pour suivre l'une ou
l'autre méthode.
* RiL, de Exeq. Cœi\ Ep.y 1. II, c. xi, n. 1, — 2 fous les auteur»
— ^ Bisso, Bauidry, Merati et autres.
CEREMONIAL, I,
74 PART. II, SECT. I, CHAP. XL
CHAPITRE XI
Bu re(»peet et du soin qu'on doit avoir pour les objets
liturgiques»
154. Les vases, les linges, les ornements sacres, les livres,
les chandeliers, en un mot, tous les objets employés pour le
service ou le culte divin seront entretenus avec le plus grand
soin. On doit les renouveler, les faire réparer ou blanchir
quand il en est besoin *.
135. Lorsque les linges et les ornements sacrés sont usés,
on ne doit pas les employer à des usages profanes, et, si Ton
ne peut les transformer en d'autres objets sacrés, il faut les
brûler et jeter les cendres dans la piscine ou dans un lieu
décent '.
136. Les vases sacrés doivent être Tobjet principal de ce-
lui qui ( st chargé d'une sacristie. Il veillera à les tenir tou-
jours dans une grande propreté ^.
137. Il ne négligera pas non plus les ornements sacrés.
Leur conservation et leur propreté dépendent presque uni-
quement des précautions que Ton prend pour les atteindre,
les préparer et les renfermer*.
138. On doit donc avoir soin de mettre du papier ou de
la toile entre les planches de Tarmoire et les ornements ; on
veillera à ce que les coins des ornements ne dépassent pas la
coulisse du côté du mur. Si le tissu est d'or ou d'argent,
on met dessus du papier de soie ou une étoffe fine. On doit
éviter surtout de les plier. Lorsqu'on doit s'en servir, on les
prend, autant que possible, par la doublure et les galons,
et on ne les place jamais sur une planche nue ou sans l'avoir
auparavant bien essuyée^.
139. Dans une sacristie bien tenue, les ornements doivent
être classés et rangés suivant leur couleur et leur prix ^.
* Cœr. Ep., 1. I, c. vi, n. 2. — ^ -jous les auteurs. — ^ Conséq. —
4 Conséq. — * Conséq. — 6 Lgg auteurs.
SOIN DES OBJETS LITURGIQUES. 75
140. On doit aussi veiller avec une grande attention à la
propreté des linges et des ornements sacrés ^. Les purificatoires
et les manuterges doivent être changés chaque semaine, et les
amicts au moins tous les quinze jours *. On changera égale-
ment de temps en temps les corporaux, les pales, les aubes
et les cordons. On veillera surtout à la propreté des nappes
d'autel ; on enlèvera avec soin la poussière qui pourrait se
trouver sur la plus longue : on prendra garde d'y faire tom-
ber des gouttes de cire, et Ton ne manquera jamais de la
couvrir après les Messes ^.
141. Les pales, les corporaux et les purificatoires qui ont
servi ne doivent pas être mélangés avec les autres linges qui
doivent être blanchis ; il convient de les mettre à part, et de
faire la même recommandation aux personnes chargées de
les blanchir*.
142. Il est d'usage, dans quelques églises, de mettre
des corporaux dans toutes les bourses, de sorte que l'on se
sert d'un même corporal seulement toutes les fois que l'on
prend l'ornement auquel est jointe la bourse qui le contient.
Il paraît beaucoup plus convenable de se servir ordinaire-
ment du même corporal jusqu'à ce qu'il ait besoin d'être
blanchi. On évite ainsi l'inconvénient d'y laisser pendant
longtemps des saintes parcelles^.
143. Les pales, les corporaux et les purificatoires doivent
être purifiés par un Ecclésiastique engagé dans les ordres
sacrés, avant d'être remis aux personnes chargées de les
blanchir^. Cette purification se fait danstrois eaux différentes,
et ces eaux doivent être jetées dans la piscine. La première
lotion seule est obligatoire, et il est bon d'y employer de la
lessive et du savon ''. La permission de toucher aux linges
sacrés n'entraîne pas celle de les purifier : une personne
laïque ne pourrait pas le faire sans une permission du souve-
rain Pontife^.
* Cœr, Ep. Ibid. — ^ Plusieurs auteurs. — ^ Conséq. — ^ Conséq.
— 5 Plusieurs auteurs. ■— « Po7ît., de ord. Subd. S. C, 12 sept. 1857.
Gardel., 5251, ad 30, in Molinen, — ^ Les auteurs. — » s. c. Ibid.
76 PART. II, SECT. I, CHAP. XI.
144. On conserve les hosties dans une boîte ronde, assez
large pour qu'on puisse les prendre facilement. Il est bon
d'avoir au-dessus une lame de plomb, revêtue de soie, de la
forme et de la grandeur des hosties, pour empêcher qu'elles
ne se déforment^.
145. Il doit y avoir, dans une sacristie bien tenue, des
vases destinés à laver les calices et les linges sacrés^. Il serait
à propos qu'il y eût une ouverture à la partie inférieure pour
verser par là l'eau dans la piscine ^.
146. Les burettes doivent être nettoyées chaque jour; et,
de plus, on le fera chaque mois avec soin, moyennant un
instrument qui puisse pénétrer dans l'intérieur. On tiendra
aussi les bassins en bon état, et, s'ils sont en métal, on les
nettoiera tous les trois mois avec les procédés connus*.
147. Le verre de la lampe doit être nettoyé tous les quinze
jours ^
148. Les croix, chandeliers, etc., qui sont toujours ex-
posés, doivent être légèrement frottés chaque semaine. C'est
une bonne précaution de ne pas les toucher avec la main
nue^.
* S. Charles, Castaldi, Bauldry. — * Ibid. — ^ s. Charles, Gavantus,
Bauldry. — * Ibid. -^ » Ibid. — « Ibid.
DE L'AUTEL ET DE SES ORNEMENTS. .77
DEUXIÈME SECTION
DE LA DISPOSITION ET DE L'AMEUBLEMENT DE L'ÉGLISE
ET DU CHŒUR
CHAPITRE PREMIER
De V autel et de ses ornements.
ARTICLE PREMIER
De VauteL
149. L'autel où Ton célèbre la sainte Messe doit être en
ierre et consacré par un Évêque ou un Abbé qui en ait le
)uvoir. Si l'autel n'est pas consacré ou s'il est en bois*, il
)it au moins y avoir dans l'autel une pierre consacrée assez
•ande pour pouvoir contenir l'hostie et la plus grande par-
î du calice*. On appelle autel fixe un autel en pierre en-
îrement consacré, et aw^e/ porfa^z/ une pierre consacrée^.
150. En règle générale, l'autel principal doit avoir trois
grés*(l); et tout autel doit être placé au moins sur un
gré^.
'1) Les Rubricistes sont unanimes à dire que l'autel principal doit
)ir trois degrés. Allégoriquement, dit Mgr de Conny, on peut les rat-
her à ces trois vertus principales qui servent à l'homme de degrés
ir s'élever jusqu'à Dieu. Cette règle, à laquelle il est bon de se con-
mer dans la construction d'un autel, n'est cependant pas une loi, et
cérémonial des Évêques suppose le cas où l'autel principal aurait un
s grand nombre de degrés (1. I, c. xii, n. 10 et 11). Un décret delà
C. paraît aussi l'autoriser implicitement. (S C, juin 1663. GardeL,
6 ou 2253, ad 4, in Granaten.)
Rub. Miss., part. I, tit. xx. — 2 s. C, 10 nov. 1612. Gardel., 316
463, in Cajetana. — ^ Les auteurs. — * Les auteurs. — ''S. C,
juin 1663. Gardel., 2076 ou 2223, ad 4, in Granaten.
80 PART. II, SECT. II, CHAP. I, ART. II.
161. Les légles sur la forme du devant d*autel sont les
suivantes : 1° Cette tenture doit être un peu plus longue que
2* Celle du Cérémonial des Évêques : « Ipsum veroaltare majus infesti-
« vitatibus solemnioribus... quo splendidius polerit..., ornabitur : quod
« si a pariete disjunctum et separatum sit, apponentur tam a parte aii-
« teriori, quam posteriori illius, pallia aurea, vel argentea aut serica,
c auro perpulchre contexta, coloris festivitati congruentis. » La réserve
exprimée dans la rubrique du Missel, quantum fieri potest, suivant
quelques auteurs, s'applique seulement à la couleur de la tenture ; mais
comme il n'y a aucune loi sur la matière de cette tenture, il est difficile
de ne pas admettre la licéité d'y suppléer par une ornementation sur bois
ou sur pierre. Aussi Quarti et Gavantus sont pour ce sentiment. Nous
lisons dans Gavantus : « Potest etiam sine eo (pallio) celebrari, puta, si
« altare est ornatum auro vel lapide pretioso. » (Gavantus, ibid.) ; et dans
Quarti : « Si pars anterior seu irons altaris sit ornatus lapidibus pretio-
« sis, nullum erit peccatum in eo altari Sacrum facere sine pallio, quia
€ nullum violatur prseceptum. » (Quarti in rub. cit.)
2» La tenture dont il est ici question est cependant, comme nous le
disons, la décoration liturgique de l'autel. « C'est le parement de cou-
« leur, dit Mgr de Conny, qui, cachant l'autel par devant, achève de Ten-
f velopper, et complète la signification mystérieuse des nappes. Spiri-
« tuellement, Pautel ainsi voilé, c'est J.-C. maintenant invisible au
« monde, et manifesté seulement en la personne de ses membres. »
(Cérém., 3« éd., p. 2, n. I.) Le savant Liturgiste cite alors un passage
du Pontifical, qui explique ce sens mystique : « Altare quidem sanclae ec-
« clesise, ipse est Christus, teste Joanne, qui in Apocalypsi sua, altare
€ aureum se vidisse perhibet ante thronum in quo et per quem
€ oblationes fidelium Deo Patri consecrantur. Cujus altaris pallge et cor-
€ poralia sunt membra Christi, scilicet fidèles Dei, quibus Doniinus quasi
« vestimentis pretiosis circumdalur, ut ait psalmi^ta : Dominus regnavit,
« decorem indutus est. Beatus quoque Joannes in Apocalypsi vidit Fi-
« lium hominis prgecinctum zona aurea, id est Sanctorum caterva. »
[Pont, de ord. Subd.)
3» Enfin, tous les anciens auteurs supposent cette tenture. Et même,
les règles posées dans le Cérémonial des Évêques pour les grandes égli-
ses, et dans le Memoriale rituum pour les petites, montrent assez claire-
ment que le devant d'autel de la couleur du jour est de grande conve-
nance, au moins pour les Messes et Offices chantés. Il est positivement
indiqué pour le jour de la Purification et le samedi saint, de mettre à
l'autel deux parements, et de disposer celui de dessus de manière à pou-
voir être facilement enlevé. Tous les auteurs même prescrivent de met-
tre sur le calice de la Messe le grand voile violet par-dessus le blanc, le
jour de la Purification, pendant la Bénédiction des Cierges, comme il est
dit en son lieu. Il suffit de parcourir le chap. xii du livre I du Cérémo-
nial des Evêques, pour voir combien les règlements liturgiques tendent
DE L'AUTEL ET DE SES ORNEMENTS. 8i
rautel, et le voiler en entier; 2^ elle doit être assez haute
pour que la partie inférieure puisse être cachée par une cor-
niche adhérente au marchepied de l'autel ; 5^ vers la partie
supérieure, il convient de mettre des franges, surtout si le
devant d'autel est précieux : au milieu, il doit y avoir une
croix, une pieuse image ou quelque chose de ce genre; 5*^ le
devant d'autel doit être fixé sur un cadre en bois, afin de
demeurer bien étendu (1) ; 6® enfin, pendant le temps des
Messes, il est bon de mettre un voile qui le recouvre à la
partie supérieure jusqu'aux franges, afin de garantir les or~
ments sacerdotaux ^
§ 3. De la croix de l'auteL
162. Il doit y avoir une croix sur l'autel où Ton célèbre la
sainte Messe ^. Cependant, comme il a été dit part. I, n® 76,
p. 25, cette loi n'impose pas une obligation grave, et l'on
pourrait en être dispensé sans une grande nécessité^.
163. Si on célèbre la sainte Messe à l'autel où le très-saint
Sacrement est exposé, il est permis de retrancher la croix :
chaque église peut conserver sa coutume sur ce point* (2).
à multiplier Tusage de la couleur du jour. Aussi, tout en admettant que
la rubrique du Missel est facultative, nous devons conclure que le devant
d'autel de la couleur du jour est la vraie décoration liturgique de
l'autel.
(1) Le cadre siir lequel le devant d'autel est fixé ne doit pas être sail-
lant à la i^artie supérieure; mais il doit se trouver sous les tentures. Tel
est, d'après Mgr de Conny et M. Bourbon, le sens de cette rubrique du
Cérémonial des Évêques : « Nullae tamen coronides ligneœ circa altaris
« angulos ducantur, sed eorum loco apponi poterunt fasciee ex auro vel
« serico elaboratae. » (L. I, c. xii, n. 11.)
(2) La S. G. avait d'abord répondu que la croix de l'autel ne pouvait
être supprimée pendant la sainte Messe, même en présence du saint
Sacrement exposé (14 mai 1707. Gardel., 3623 ou 3773, Senarum). Mais
elle a répondu le 2 sept. 1741 (Gardel., 3970 ou 4119, ad 5, in Aquen.)^
qu'on pouvait conserver la coutume de la supprimer. La Constitution
Accépimus, de Benoît XIV, est dans le même sens.
* S. Charles, Gavantus, Bauldry. — ^ Rub. Miss. Ibid. — ^ Grand
nombre d'auteurs. — ^ S. C, 2 sept 1741. Gardel., 3970 ou 4119, ad
5, in Aquen, Benoît XIV, Const. Accepimus^ 16 juillet 1746.
5.
82 PART. II, SECT. II, CHAP. I, ART. IL
164. Quand le saint Sacrement est dans le tabernacle de
Fautel où l'on célèbre la sainte Messe, on doit néanmoins
mettre la croix ^.
165. La croix de l'autel doit être assez grande pour être vue
du Prêtre célébrant et du peuple qui assiste au saint Sacri-
fice, et la pratique contraire est abusive^.
166. Le crucifix n'est pas absolument nécessaire sur la croix
de l'autel, et à la rigueur une simple croix pourrait suffire^;
mais une croix avec l'image de J.-C. crucifié est beaucoup
plus convenable qu'une simple croix* (1).
167. La croix de l'autel doit être placée entre les chan-
deliers^ sur le tabernacle ou sur un gradin^ (2). Le taber-
(1) Tous les auteurs supposent que la croix de l'autel porte un crucifix,
quelques-uns même en font un précepte. Pour cela, les uns s'appuient
sur le texte du Cérémonial des Évêques, qui semble le prescrire par ces
paroles : « Et crux ipsa tota candelabris superemineat cum imagine
« SS. Crucifixi versa ad interiorem altaris faciem. » Mais une décision
établit le contraire. A cette question : ce An imago S S. Crucifixi in
« cruce posita super altari videatur necessarie adhibenda in Sacrificio ? »
La S. C. a répondu : « Satis esse, ut impleantur dlsposita fer ru-
« hricas générales Missalis cap. XX ^ de ijrœparatione altaris,
<ï Etenim Cœrem. Ejnsc,, cap. XII, l. /, docet solummodo, quo
(( vertenda sit imagOy casu quo adsit. » (S. C, 20 déc. 1659. Gardel.,
i871 ou 2018, ad 1, in Aversana.) D'autres s'appuient sur une ency-
clique de Benoît XIV, du 16 juillet 1746, dans laquelle, il réprouve, non
pas précisément les croix sans l'image de J.-G. crucifié, mais ]es crucifix
trop petits. La question présente ne nous paraît pas assez directement
traitée, pour que les paroles de cette encyclique puissent annuler la
décision de la S. C. que nous venons de citer, et pour permettre de
soutenir qu'il y ait obligation rigoureuse que la croix porte l'image de
J.-C. crucifié. On peut consulter sur ce point la note de Gardellini sur
la question 8 du n . 4440 ou 4590 de la collection générale des décrets
de la S. C. des rites.
(2) a Selon plusieurs auteurs, dit M. Bourbon, la croix ne se place
« point sur le tabernacle du saint Sacrement; mais sur un gradin qui se
« trouverait devant le tabernacle, et sur lequel seraient aussi les chan-
« deliers; en sorte que, pour ouvrir la porte du tabernacle, il faudrait
« écarter la croix, comme on écarte le tableau des secrètes. Toutefois,
■I
* S. C, 16 juin 1663. Gardel, 2084 ou 2231, ad 1, in Rossanen, —
* Ibid. et 17 sept. 1822. Gardel., 4440 ou 4590, ad 8, Dublorum. Benoît
XIY. Ibid. — 5 s. C , 20 déc. 1639. Gardel., 1871 ou 2018, ad 1, in
Aversana, — * Tous les auteurs. — ^ Hub. Miss. Ibid. — ® Les auteurs.
DE L'AUTEL ET DE SES ORNEMENTS. 83
îiacle ou le gradin doit être au moins aussi élevé que les chai>-
deliers^.
168. La croix de l'autel peut n'être pas bénite, et un simple
Prêtre peut la bénir sans solennité'.
169. S'il y avait au-dessus de l'autel un grand crucifix
peint ou sculpté, la croix de l'autel ne serait plus nécessaire^.
170. La croix reste à l'autel, non-seulement pendant la
Messe et pendant les Offices, mais^continuellement. On excepte
le cas où le saint Sacrement serait exposé : on enlève alors la
croix pour la mettre seulement pendant la Messe, si c'est
l'usage, suivant ce qui est dit n® 162*.
171. Pendant le temps de la Messe et des Offices, en de-
hors du temps de la Passion, la croix de l'autel ne doit pas
être couverte, quand même on mettrait une autre croix par-
devant^.
§ 4. Des chandeliers de i* autel.
172. On met sur chaque autel au moins deux chandeliers,
un de chaque côté de la croix ^. Leur hauteur ne doit pas dé-
passer le pied de la croix''. Ces chandeliers sont de rigueur
pour la sainte Messe ^, et ne peuvent pas être remplacés par
des candélabres attachés au mur^ (1).
« selon un usage fort répandu, et qui n'est point dénué d'autorités, on
« place la croix sur le tabernacle. » L'auteur appuie son assertion sur
l'autoftté de S. Charles et sur celle de Mgr de Gonny, qui enseignent
positivement qu'on met la croix sur le tabernacle.
(1) Il faut bien remarquer que la rubrique du Missel prescrit deux
chandeliers sur l'autel. « Super altare coliocetur crux in medio, et cande-
« labra sallem duocum candelis accensis hinc et inde in utroque ejus la-
« tere. » (Rub. Miss. Ibid.) La coutume d'allumer, pour la Messe basse, des
cierges qui reposent sur des branches de métal attachées au mur de Téglise
n'est pas conforme à cette rubrique. Aussi cet usage a été condamné
par un décret de la S. G. des rites. A cette question ; « Requiriturne ab-
1 Cœr, Ep. Ibid. — 2 S. G., 12 juillet 1704. Gardel., 3548 ou 3697,
ad 1 et 2, Urbis. — ^ S. G., 16 juin 1663. Gardel., 2084 ou 2231, in
Rossanen, — * Tous les auteurs. — ^ S. G., 12 sept. 1857. Gardel., 5251,
ad 11, in Molinen, — ^ Rub. Miss. Ibid. — "^ Cœr. Ep. Ibid. — ^ Rub.
Miss. Ibid. — ^ S. G., 16 sept. 1865. Gardel., 5351, ad 1, in Cameracen.
84 PART. II, SECT. II, CHAP. I, ART. il.
173. Pour les Messes et Offices solennels, les dimanches et
fêtes, on met à Tautel principal six chandeliers. Ces chan-
deliers doivent être inégaux entre eux, de sorte que les plus
élevés soient les plus rapprochés de la croix ^ (1). Quatre suf-
fisent pour la Messe ou l'Office solennel d'une fête du rit
€ soluté, ut super altare collocentur candelabra ad Missamcelebrandam?
t Et potestne tolerari usus antiquus pro Miss a privata duorum candela-
« brorum hinc et bine parieti altare fere tangenti infixorum? La S.
C. a répondu ; « Affirmative, et contrarius usus, etsi antiquus, abo-
« lendus erit, » (S. C, 16 sept. 1865. Gardel., 5351, ad 1, in Came-
racen.) Ces sortes de candélabres ne paraissent pas plus permis quand
ils tiennent aux gradins de l'autel, et ils devraient servir plutôt pour
soutenir le cierge de l'élévation, ou les cierges qu'il faudrait allumer
pour suppléer aux flambeaux que devraient porter des Clercs à l'éléva-
tion de la Messe solennelle ou aux Saluts du saint Sacrement, comme
il sera dit en son lieu.
(1) La règle que nous donnons ici se trouve textuellement dans le Cé-
rémonial des Évêques : « Ipsa candelabra non sint omnino inter se
€ aequalia, sed paulatim, quasi pcr gradus ab utroque altaris latere sur-
ce gentia, ita ut ex eis altiora sint immédiate hinc inde a lateribus crucis
<r posita » (Ibid., n. 11.) Les meilleurs Liturgistes voient ici une rubri-
que simplement directive : dès le temps où écrivait Catalan, elle n'était
point en pratique dans toutes les églises. Aujourd'hui, même à Rome,
dans beaucoup d'églises, les chandeliers sont d'égale hauteur ; et si l'on
en juge par les réponses données sur ce point, soit par le Cardinal Préfet
delà S. C. des rites, soit par la S. C. elle-même, on voit que cette ru-
brique n'est pas préceptive. Uiie réponse adressée à Monseigneur TÉvê-
que de la Rochelle est ainsi conçue : « Melius esse servare regulam Cce-
« remonialis. » De plus, la S. C. a donné la décision suivante. Ques-
tion : <L Juxta Caer. Ep., 1. 1, c. xn, n. 11, candelabra in aliari ponenda
« non sunt omnino inter .^e sequaliî. Quœritur utrum hoc praescriptuni
« Caer. Ep. ea de re sit rigorose tenendum? Et si affirmative, petitur ut
« iis candelabris inter se sequalibus in omnibus ecclesiis seu capellis uti
« liceat, donec admodum renovanda sint? » Réponse : Adductam eau-
sam a prœscriptione Cœremonialis ohservanda excusave, » (S. C,
21 juillet 1859. Gardel., 5221, ad 0, in Briocen.) Cette réponse nous
fait voir que l'usage contraire peut être conservé. Cependant il convient
de se conformer à cette règle autant que possible, et tel est le sentiment
des meilleurs auteurs. Ajoutons que l'usage des chandeliers d'égale hau-
teur est récent chez nous. Enfin, il y a plusieurs moyens d'observer cette
rubrique. Lorsque les chandeliers sont d'égale hauteur, ils peuvent être
phcés sur des bases inégales; on peut encore mettre sur des chande-
liers de hauteur égale des cierges inégaux en hauteur.
* Cœr. Ep, Ibid., n. 11.
DE L'AUTEL ET DE SES ORNEMENTS. 85
double-mineur ou semi-double non de précepte, d'un jour
dans un octave, d'une férié privilégiée S ou pour une Messe
de Requiem chantée^. Aux simpJes et aux iéries ordinaires,
on en met seulement deux ^.
174. Il ne serait pas permis de remplacer les chandeliers
prescrits par un candélabre à plusieurs branches*.
175. On peut laisser à demeure six chandeliers sur les
autels, quand même il n'y aurait pas heu d'allumer les
cierges qui s'y trouvent^. En règle générale, on en met six
sur le grand autel ; sur les petits autels on en met au moins
deux^, et il convient d'en mettre quatre ou six aux jours so-
lennels ^.
176. Il n'y a aucune prescription sur la matière des chan-
deliers. Dans les grandes églises, il est à désirer qu'ils soient
en métal précieux, au moins au grand autel, aux jours solen-
nels. Us doivent, autant que possible, être en rapport avec la
croix, soit quant à la matière, soit quant à la structure^.
177. 11 n'est pas à propos de couvrir les chandeliers pen-
dant la Messe et les Offices ^. Cependant cet usage peut être
toléré, sauf les jours solennels ^^.
ARTICLE ni
Du tabernacle,
1 78. Le premier objet qui doit fixer l'attention de celui qui
est dliargé du soin d'une église, c'est le saint tabernacle^^
179. Le tabernacle doit toujours être fermé à clef^^(l), et
l'on ne doit jamais apercevoir le ciboire*^.
(1) D'après S. Charles, suivi par plusieurs auteurs remarquables, il est
très-convenable que la clef du tabernacle soit dorée ou argentée, et or-
née d'un ruban, d'une chaîne ou d'un gland précieux.
* Ibid., n. 24. — ^ S. C, 12 août 1854. Gardel., 5208, ad 7, m
Briocen. — s Cœr. Ep., Ibid. — * S. C, 16 sept. 1865. Gardel., 5351,
ad 4, in Cameracen, — ^ Tous les auteurs. — ^ Cœr, Ep. Ibid., n. 11
et 16. — ^ Catalan et autres. — » Cœr. Ep. Ibid. — 9 S. C, 12 sept.
1857. Gardel., 5251, ad 11, m Molinen. — io S. C, 16 sept. 1865. Gardel.,
5351, ad 2, in Cameracen. — ** Cœr. Ep., 1. 1, c. vu, n. 2. — ^^ Ibid.
— 15 S. C, 20 sept. 1806. Gardel., 4355 ou 4505, ad 2, in Toktana,
m PART. II, SECT. II, CHAP. I, ART. III.
180. Devant le tabernacle, il doit toujours y avoir une lampe
allumée jour et nuit^ On l'entretient avec de Thuile d'o-
live : si Ton ne peut se procurer de l'huile d'olive, on doit,
autant que possible, se servir dune huile végétale*. La
lampe ne doit pas être trop éloignée de l'autel ^. S'il y a plu-
sieurs lampes, elles doivent être en nombre impair*. L'obli-
gation d'avoir une lampe allumée est assez rigoureuse pour
que plusieurs théologiens des plus célèbres accusent dépêché
mortel celui qui, par une négligence gravement coupable,
laisserait sans lumière pendant un jour l'église où réside le
saint Sacrement^.
181. Le ciboire doit être couvert d'un voile blanc ^, qui ne
doit pas retomber tout à fait jusqu'au pied du vase''. L'inté-
' rieur du tabernacle doit être garni d'une étoffe de soie
blanche^ (1), et l'extérieur doit être couvert d'un voile ^ blanc,
ou mieux encore de la couleur du jour *^. Cependant, lors-
qu'on fait une Fonction funèbre, on ne le couvre jamais en
noir, mais en violet ^^
182. Le saint Sacrement seul doit être renfermé dans
le tabernacle ^2. On ne doit mettre sur le tabernacle*^,
ou devant la porte**, aucune Relique, pas même celle de
la vraie Croix, ni vase de fleurs, ou autre chose de ce
genre *^.
183. Les saintes Hosties doivent être renouvelées fréquem-
(1) Plusieurs auteurs recommandent d'orner l'intérieur du tabernacle
d'une tenture ou de deux petits rideaux en soie blanche avec des fran-
ges, de manière qu'en ouvrant le tabernacle on ne puisse apercevoir
le ciboire.
* Cœr. Ep. Ibid. RiL de Euch. — « S. C, 2 juillet 1864. Gardel.,
5331. Plurium diœc, — s s. C., 22 aug. 1699. Gardel., 3376 ou 3525,
in una Orcl, Capucc, — * Cœr, Ep,, 1. f, c. xii, n. 17. — ^ S. Lig.,
1. VI. — 6 nituale, Ibid. — ' Plusieurs auteurs. Conséq. — ^ Tous les
auteurs. — 9 Rituale, Ibid. S. G„ 28 avril 1866. Gardel., 5368, S. Ja-
cobide Chile. — lo s. C., 21 juillet 1856. Gardel., 5221, ad 15, in
Briocen. — *i Gavantus et autres. — ^^RUuale, Ibid. — ^^ S. G., 3 avril
1821. Gardel., 4428 ou 4578, ad i,Decr. gêner. — ^* S. C., 22 janvier
1701. Gardel., 3426 ou 3565, ad 10, Congreg. Montis Coronœ. 6 sept.
1845. Gardel., 4888 ou 5035, S. Angeli in Vado.--^^» Mêmes décrets.
DE L'AUTEL ET DE SES ORNEMENTS. 87
ment*, c'est-à-dire chaque semaine ^ Cependant on pour-
rait attendre quelques jours de plus ; mais il ne faudrait pas
différer au delà de quinze jours 5. Les hosties que Ton con-
sacre doivent toujours être récentes*.
184. On ne doit pas conserver le saint Sacrement à plu-
sieurs autels, dans la même église'^.
185. Dans les grandes églises, il est à désirer que le taber-
nacle du saint Sacrement se trouve à un autel qui ne soit
pas le grand autel oii se célèbrent la Messe et les Offices so-
lennels^ (1).
186. Il doit toujours y avoir un corporal bénit dans le
saint tabernacle, et jamais un vase sacré renfermant le très-
saint Sacrement ou non purifié ne doit être posé soit sur
l'autel, soit sur la crédence, soit ailleurs, sans qu'il y ait un
corporal dessous"^.
CHAPITRE II
Du luminaire.
187. Les cierges prescrits par les règles liturgiques doi-
vent toujours être en cire, et Ton ne peut y substituer des lu-
mières d'une autre matière ^ (2).
(1) On peut voir sur cette question la Revue des sciences ecclésias"
tiques, P® série, t. lY, p. 568.
(2) Cette règle paraît devoir s'appliquer à toutes les lumières que Ton
placerait sur l'autel ou au-dessus de l'autel. « La cire, dit Mgr de
« Conny, est un des symboles les plus expressifs fournis par la nature
« pour exprimer allégoriquement l'humanité sainte de N, S. Les plus
« anciens Docteurs s'étendent sur la virginité des abeilles et sur la
* RiL, de Euch. — « Cœr. Ep., 1. I, c. vi, n 2. S. C, 3 sept. 1672.
Gardel., 2450 ou 2602, ad 3, m Conchen. 46 déc. 1826. Gardel., 4674
ou4j23, ad -f , in Gandaven. — ^ Gardel., note sur ce dernier décret.
— * Rit. Ibid. S. C. Ibid.— ^ S. G., 21 juin 1696. Gardel., 3243 ou
3392, ad 3, Augustœ PrœCoriœ, 16 mars 1861. Gardel., 5310, ad 13,
S. Jacohi de C/iile. — ^ Cœr. Ep.j 1. 1, c. xii, n. 8. Rit., de Euchar.
— 7 Tous les auteurs. Conséq. — * Rub. Miss., part. III, tit. x, n. 1.
S. G., 31 mars 1831. Gardel., 4423 ou 4578, ad 7, Decr, gen.
88 PART. II, SECT. II, CHAP. IL
188. On se sert de cire blanche à toutes les Messes et à
tous les Offices S excepté aux Fonctions funèbres, à TOffice
des Ténèbres les trois derniers jours de la semaine sainte, et
le vendredi saint à l'Office du mutin pour les cierges de
l'autel et des Acolytes. A ces diverses Fonctions, on se sert
de cierges de cire jaune ^ (1).
189. Les cierges sont de plusieurs espèces, suivant l'usage
auquel ils sont destinés. Il y a d'abord de grands cierges pour
les Messes solennelles, d'autres plus petits pour les Messes
basses^. D'autres cierges plus gros, appelés flambeaux ou
torches (funalia, intortiiia), sont destinés à être portés par
des Clercs devant le saint Sacrement exposé ou découvert (2).
« pureté de cette substance tirée du suc le plus exquis des fleurs, et ils
« rapprochent ces circonstances de la conception du Sauveur dans le
« charte sein de Marie. La blancheur de la cire, laborieusement obtenue,
« signifie encore la gloire de J.-C, résultat de ses souffrances ; enfin,
c la flamme, s'élançant du sein de cette colonne de cire qu'elle continue,
« c'est la divinité de J.-G. se manifestant à travers ses œuvres et par
« le sacrifice même de son humanité, et illuminant le monde. Une peut
« être permis de troubler ces augusles symboles, en composant des
« cierges avec quelque autre substance ; notamment, il ne faut point
« substituer à la cire, symbole de pureté, la graisse, symbole de la chair
« et des instincts terrestres. » On peut consulter sur ce point la Revue
des sciences ecclésiastiques, P^ série, t. I, p. 548.
En France, on emploie des tubes dans lesquels on insère une bougie,
et on leur donne le nom de souche. On y a trouvé certains avantages,
et plusieurs Liturgisles y voient aussi des inconvénients. L( s avantages
sont l'économie, la propreté et le bon effet. Mais elles présentent l'in-
convénient de donner une lumière très-faible relativement à la grosseur
du cierge figuré, et de diminuer, par une économie mal placée, l'hon-
neur dû à la divine Majesté. Le but de propreté n'est pas toujours atteint,
car ces souches demandent à être bien tenues et réparées de temps en
temps. Remarquons que ces souches ne doivent pas dépasser en hauteur
les cierges qu'on mettrait sur les mêmes chandeliers.
(1) Par cire jaune, il faut entendre une cire commune, suivant l'ex-
pression employée dans le Cérémonial des Évêques, une cire brute et
non blanchie.
(2) A Rome ces flambeaux ou torches sont formés de quatre iîierges
joints ensemble, avec quatre mèches. Ils donnent par conséquent une
lumière beaucoup plus nourrie que les souches usitées en France.
* Cœr, Ej)., 1. I, c. xii, n. 11. — 2 ibid., 1. Il, c. x, n. 2; c. xvii,
n. 4; c. XXV, n. 2. — ' Conséq.
DISPOSITION DU CHŒUR. 89
Ou doit encore avoir des lanternes pour accompagner le
saint Sacrement en Procession ou quand on le porte aux ma-
lades, et des cierges qui puissent y être renfermés*.
CHAPITRE III
Disposition du chœur.
190. Le chœur se divise en deux parties, le chœur propre-
ment dit, et le sanctuaire. Onappellesanctuaire l'espace situé
devant et aux côtés de Tautel, destiné aux cérémonies qui
s'accomplissent à l'autel. Sous le nom de chœur, on com-
prend spécialement Tenceinle réservée au Clergé assistant aux
Fonctions sacrées^.
191. La distinction du chœur et du sanctuaire n'est pas
nécessaire dans toutes les églises. Quand le Clergé est peu
nombreux, il peut se placer dans le sanctuaire^ (1).
192. Le chœur peut être disposé de trois manières diffé-
rentes. Dans la première, l'autel est adossé au mur ou à
peu près, et le chœur est en avant. Suivant la deuxième,
l'autel est au milieu, le chœur se trouve entre l'autel et le
fond de Tédifice, et l'autel est tourné vers le chœur*. D'a-
(1) La distinction du chœur et du sanctuaire, comme l'observe M. Bour-
bon {bît7\ aux Cér. Rom., part. I, tit. ii, c. iv), paraît admise par le
Cérémonial des Évêques : « Sedes pro nobilibus atque illustribus viris
« laicis... debent extra chorum et presbyterium coUocari (Ccer. Ep.,
a 1. I, c. xm, n. 13). » D'autres fois, remarque le même auteur, le Cé-
rémonial, sous le nom de presbyterium, comprend et le sanctuaire et le
chœur : en effet, dans le langage liturgique, le sanctuaire et le chœur ne
paraissent point être censés deux enceintes différentes et isolées l'une de
l'autre, comme il arrive dans les églises où l'autel se trouve entre le
chœur et le sanctuaire. On isole encore le chœur du sanctuaire si l'on
permet à des laïques de se placer entre les membres du Clergé et Fautel.
Un usage de ce genre ne peut être conservé. On peut consulter sur ce
point la Revue des sciences ecclésiastiques, t. XIV, p. 65 et suiv.
^ Rub. Miss., part. II, tit. xm, n. 8. Cœr. Ep., 1. I, c. vm, n. 68;
c. XXIII, n. 13; c. xxv, n. 31; c. xxvi, n. 15; c. xxxiii, n. 14. Rit.,
de Euch. — ^ Conséq. — ^ Conséq. — ^ Cœr. Ep,, 1. I, c. xm, n. 1 et 2.
^90 PART. II, SECT. II, CHAP. III.
près la troisième, l'autel est au milieu, comme dans le cas
précédent, le chœur au même lieu, mais l'autel est tourné
du côté 0|)posé, et le chœur se trouve derrière l'autel* (1).
193. Suivant les diverses positions du chœur, il y a deux
places différentes pour le trône épiscopal dans les cathé-
drales. Si l'autel est au fond, le trône est près de l'autel, du
côté de l'évangile ; si l'autel est au milieu et tourné vers le
chœur, le trône épiscopal se place au fond, de sorte que TÉvê-
que ait en face de lui le milieu de l'autel, et les Chanoines
en partie à sa droite, en partie à sa gauche*. Si l'autel est au
milieu et tourné du côté opposé au chœur, le trône épis-
copal se place au côté de l'évangile, comme dans la première
disposition ^.
194. Il convient que lesplus dignes soient les plus rappro-
chés du Prélat*. Si l'autel est adossé au mur ou à peu près,
les plus dignes sont les plus rapprochés de l'autel (2) et le
(i) A Rome, on ne voit jamais le chœur derrière Tautel, et c'est par
erreur qu'en France on a donné à ces sortes d'autels le nom d'autels à
la Romaine, Dans les grandes basiliques de la Ville sainte, l'autel est
entre le chœur et la nef; mais la partie antérieure de l'autel est tournée
vers le Clergé, et non vers le peuple. Il n'y a d'exception que pour les
Religieux.
(2) Si l'on en excepte le cas où le trône est au fond et en face de
l'autel, le Cérémonial ne suppose jamais un chœur où les plus dignes
soient les plus éloignés de l'autel. Au contraire, on suppose toujours qu'ils
en sont les plus rapprochés, et le trône de l'Évêque, placé au côté de l'é-
vangile, est, sinon environné par eux, du moins le plus près d'eux, et n'a
pas pour voisins immédiats les derniers du chœur, comme il arrive dans
certaines églises de France.
Quelques Maîtres de cérémonies ont prétendu que l'usage de faire pla-
cier les plus dignes du Clergé près de l'autel ne repose sur aucune loi, et
que, par conséquent, chaque église peut conserver sa coutume. Cette doc-
trine estréfuiée dans la Revue des sciences ecclésiastiques, t. XIV, p. 261
et suiv. On y fait voir en outre que cette dispesition n'est pas implicite-
ment approuvée par une réponse de la S. C, du 12 août 1854, insérée
dans les Analecta (14* livraison), d'après laquelle le côté de l'évangile
est toujours le plus digne quand l'autel est adossé au mur, ou à peu
près. Il y est dit que, si, pour une raison quelconque, les plus dignes
* Les auteurs. — a Cœr, Ep, Ibid. — s Martinucci. — * S. C, 15 mars
1608. Gardel., 227 ou 375, in Alexandrina.
DISPOSITION DU CHŒUR 91
côté de Tévangile est le premier (1). Si l'autel est au mi-
lieu, et tourné vers le chœur, les plus dignes sont les plus
éloignés de l'autel, et le côté de l'épître est le premier^ (2).
Dans un chœur situé derrière l'autel, la place du plus
digne sera, comme suivant la première disposition, la plus
rapprochée de l'autel, du côté de l'évangile^ (3).
195. En règle générale, les membres du Clergé sont
placés par ordre de dignité, alternativement de chaque côté^.
se trouvaient les plus éloignés de Tautel, ce ne serait point un motif
d'exception à cette règle.
(1) Si Taulel est adossé au mur ou à peu près, le côté de l'évangile
est le plus digne. Si l'autel est au milieu, ce sera celui de Tépître. La
droite, en effet, est toujours plus digne que la gauche, comme on le voit
par la position des Ministres sacrés, par la manière dont on distribue la
Communion, leB Cierges, les Cendres, les Rameaux, et tout l'ensemble
des cérémonies ; or, comme on le voit par le Cérémonial des Évêques et
par le décret cité, les places des membres du Clergé dépendront de celle
de rÉvêque : les plus dignes, dans ce dernier cas, devront être à la droite,
et par conséquent du côté de l'épître. Mais, dans le premier cas, le côté
de révangile sera le plus digne, puisque c'est du côté de l'évangile que
doit se trouver le trône de l'Évêque. Du reste, il faut remarquer que le
côté de l'évangile est le côté droit de Tautel, comme l'enseigne la rubri-
que du Missel, part. II, tit. iv, n. 5.
(2) D'après Mgr Martinucci, cette disposition est spéciale aux cathé-
drales, à raison du trône. Dans les églises ordinaires, les plus dignes sont
toujours les plus rapprochés de l'autel, et le côté de l'évangile est le
premier.
(5) Dans nos précédentes éditions, nous avons donné une règle diffé-
rente. Nous avons dit : « Dans un chœur situé derrière l'autel, on peut,
(( ce semble, suivre l'usage de se placer comme si l'autel était tourné
« vers le chœur, si toutefois l'Évêque n'est pas au trône. Si l'Évêque
« était au trône, la première place serait près de Tautel. Dans les deux
« cas, le côté le plus digne est celui de l'évangile, y) Nous avions suivi
un sentiment qui, aujourd'hui, ne nous paraît pas le plus autorisé. D'a-
près Mgr de Conny, l'autel placé entre le chœur et la nef et tourné
vers le chœur peut seul donner lieu à cette disposition. Suivant Mgr Mar-
tinucci, elle n'a lieu que dans les cathédrales. Si le chœur est derrière
* Tous les auteurs. Conséq. — ^ Rev. des se, eccL Conséq. — ^ Cœr,
Ep,, 1. I, c. XXIV, n. 6. S. C, 23 juin 1607. Gardel., 204 ou 551, ad 3,
in Placeniina, 24 janv. 1660. Gardel., 1881 ou 2028, in Pisauren.
26 juin 1666. Gardel., 2226 ou 2377, in Uritana, 26 sept. 1832. Gar-
del., 5177, ad 3, S, Miniati, Conséq.
92 PART. II, SECT. II, CIIAP. III.
Dans la première disposition du chœur, la première place est
au côté de Tévangile, la plus rapprochée de l'autel, comme
il est dit au numéro précédent, la deuxième est la plus
rapprochée de l'autel, du côté de l'épître, la troisième est à
la droite de la première, et ainsi de suite. Suivant !a deuxième
disposition, la première place est à la droite du trône épis-
copal, la deuxième à gauche, la troisième est à la droite de la
première, et ainsi de suite. D'après la troisième disposition,
la première place estaucôtéde l'évangile, la plus rapprochée
de l'autel, la deuxième est en face, la troisième à gauche de
la première, et ainsi de suite ^
196. Dans les chapitres où il y a distinction d'ordres, tous
ceux qui appartiennent au même ordre se placent à la suite
les uns des autres^. Les Dignités et les Chanoines de Tordre
des Prêtres se placent du premier côté du chœur; les Cha-
noines de l'ordre des Diacres et de celui des Sous-Diacres sont
de l'autre côté. Si les premiers sont trop nombreux, les der-
niers Chanoines de l'ordre des Prêtres se placent du second
côté, mais en commençant par l'extrémité opposée ; le plus
digne de ces derniers se place vis-à-vis de cilui qui le pré-
cède en dignité, les autres à sa suite, de manière que le der-
nier Chanoine de l'ordre des Prêtres se trouve à côté du der-
nier Chanoine de l'ordre des Sous-Diacres^.
197. Le chœur se partage en deux parties, appelées pre-
mier cAœur et second chœur''. Si rOffîciant est au chœur, le
premier chœur sera celui où il se trouve^; s'il est à l'autel
ou à la banquette, le premier chœur sera celui où se trouve
la place du plus digne ^. Dans les chapitres, chacun des côtés
du chœur est alternativement le premier pendant une se-
maine*^. Ordinairement le côté du premier chœur est désigné
par la table du chorus, c'est-à-dire un tableau sur lequel se
l'autel, la situation de l'autel et celle du trône demandent à la fois la
disposition que nous indiquons ici.
* Tous les auteurs. Conséq. — '^ De Conny, Martinucci. — ^Martinucci.
— * Rub. du vendr. saint. — ^ Qœr, Ep., 1. II, c. vi, n. 4. — ^ Bauldry.
— 7 Cœr. Ep. Ibid.
Mode de placenient au chœur, l'autel étant aulbnd du chœur.
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Fa^e ^2. Tome^ l^ 1*1. 2
Modo de placement au chœur, l'autel étant entre le chœur
et la nef, et totn'iié du côté du chœur.
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'^L'O/ficiûntpeutanj'JÏélretfeidàl/tdn/tçuette etles deiùr prejtu^rs Chapiers
se,pïai^ej^tmmtlepr€ffiierà.l{L(/(mcJie dt/. àoùcième C, et le j-econdà la droi^ tlu-
(fualrlef/ie. Di _ Danr lej lMtliétù'ale<f. le frorie tp&tcopal T eslait/vmfdfT, ûiœur.
lM.prTertiœre j-âa/le. eft (ila.^vi6peùilrôneJ3ûlla(:kuj7 .
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ilode de placement an chœur, le chœur étant deirière l'autel.
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^e .riaYe. Z'Oj^icùinlen r/itipe- P dla- lfmu/ue//e {^,f/// cott^ t/e l'éf/i/ie ■
■e<i' dei/.rprem7'en>^ Papiers KSS, ai^r cJtés de- l'Û/fiiui/tf. /ecf ctutreif
C/uipierjr CJ).E.F. (U/<r (/e//u^ /faru/uetA'j' ]M N.
.S.S C/ercj'ouJe^/iinci/'f<i'à\r _ 0 0 0 f/ui/iZ/^ej'^ o o o Eii/à/iAr cfe c/uvui:
O/ficfcmé peutcuùnrr êâ'e .rea/ à la /mm/uetfe e/ le^r deui' prem/e^xf
hapw^xr j-e plaeeraientje pnvrncr à /aj/ai/c/ie cùf à-oùffème C, et/e
"( \mdci /a droi'/e c&i tpM/>yé///e D . /^ "cj-â màfj-i ce çui s 'oèj-eri^emi/, o^if
>/nme/eCërémûnM/i/(mà?rfoe, f^Û/fieùinù éàiit plaeé d /a pi^emièrc
.r/n//e t/a (Via^f//-.
J^iffe yâ Tome /
Pi S
DES SIÈGES USITÉS AU CHŒUR. 93
trouve rinscription Chorus ou Incipite Domino. Au temps
pascal, cette inscription porte A//e/um ^
198. Dans un chœur oii il y a seulement deux ou trois Ec-
clésiastiques, ils peuvent se placer du même côté, les uns
près des autres, pour réciter ensemble certaines prières*;
comme il est dit part. VII, n^ 15, p. 431, ou pour un autre
motif, comme pour faciliter l'exécution du chant ou des
cérémonies 5.
199. Pour avoir une plus parfaite intelligence de ce cha-
pitre, on peut consuUer les tableaux ci-joints.
200. fia crédence doit se trouver du côté de l'épître*.
201. Si, d'après Tusage, les Chantres ont devant eux un
grand livre, le pupitre dort se placer sur le côté, de manière
à ne pas cacher la vue de Tautel^. On ne met devant l'aulel
que les petits pupitres où Ton entonne les psaumes aux Vê-
pres solennelles, et où se chantent les leçons des Matines ®.
CHAPITRE IV
Des sièges usités au chœur.
202. Les sièges dont on a coutume de se servir dans les
salons ne peuvent être employés au chœur''.
203. Outre les sièges exclusivement réservés aux Évêques,
le Cérémonial des Évoques distingue: le siibsellium^ , le
scamnum^, \e scabelîum^^ , le stallura^K
204. Les subsellia sont de longs bancs à dossiers élevés,
qui, parla manière dont ils sont disposés, forment de larges
1 Les auteurs. — * De Conny. — ^ Conséq. — * Cœr, Ep., 1. I,
c. XII, n. 19. — ^ Tous les auteurs. — « (;^^^ £p^ \^ U^ c ,j^ n. 7 et 12.
Cér. des Év. expl., 1. II, c. m, n. 7. — ^ g. C., 17 sept 1822. Gardel.,
4440 ou 4590, ad 7, Dubiorum, 8 août 1835. Gardel., 4617 ou 4766,
Sià % in Alben, — ^ Cœr, Ep.,\.h c. xu, n. 7. — ^ Ibid., n. 22, 1. II,
c. III, n. 4, etc. — *® Ibid., 1. I, c. vu, n. 2 ; c. vm, n. 2, — n Cér,
des Év. expl., 1. 1, c. xii, n. 22.
94 PART. II, SECT. Il, CHAP. V.
enceintes, qui deviennent de vrais chœurs dans les églises où
il n'y a pas de balustrades ^
205. Lescamnum est la banquette destinée au Célébrant
et aux Slinistres sacrés et dont il est question part. YII,
n°4, p. 424^
206. Le scabellum est un petit banc à peu près de la forme
de nos tabourets, boisé du haut en bas, et ayant à la partie
supérieure une ouverture où Ton peut passer la main^.
207. Le stallum est notre stalle, qui est en usage à Rome
dans les chapitres, ainsi que dans certaines maisons reli-
gieuses *.
208. Tous ces sièges portent le nom commun de sedile^;
mais ce nom s'applique d'une manière spéciale aux sièges
des derniers Chapiers à Vêpres^.
209. Tous ces sièges sont sur le pavé du chœur, excepté
les subsellia, auxquels on monte par une ou deux mar-
ches"'.
210. Dans les cathédrales, la stalle de l'Évêque doit être
plus élevée que les stalles ou bancs des Chanoines, et Ton y
monte par trois degrés^.
CHAPITRE V
Disposition de Téglise*
2H. Il doit y avoir un ou deux bénitiers à l'entrée prin-
cipale et un bénitier près de chacune des autres portes, s'il y
en a plusieurs ^ Il convient qu'il y ait un bénitier à la porte
qui conduit de la sacristie à l'église *^.
212. La chaire doit être placée dans le lieu le plus con-
* Ibid., n. 7 et 22. — 2 Ibid., n. 22. — 5 Ibid., et c. vu, n. 2. —
* Ibid. — « Cœr, Ep., passim. — ^ Ibid., 1. II, c. m, n. 6. — "^ Cér.
des Év. expl. Ibid. ~ » S. C, 15 mars 1700. Gardel., 3402 ou 3551, ad
25, Arichipœ. — » Tous les auteurs. Gonséq. — *o Conséq.
DISPOSITION DE L'EGLISE. 95
venable pour que le Prédicateur puisse être bien en-
tendu^ (1).
213. Dans l'église ou dans la sacristie, au lieu le plus
convenable * il doit y avoir une piscine destinée à recevoir
les eaux sanctifiées'. Cette piscine doit être distincte de celle
du baptistère, dont il sera parlé en son lieu. Elle peut être
un vase de pierre fermant avec un couvercle, ou une niche
pratiquée dans le mur, fermant avec une petite porte. Au
fond se trouve un conduit par lequel ces eaux s'écoulent dans
la terre*.
214. H convient de séparer le chœur du reste de l'église
par une balustrade^.
215. Les laïques, quelle que soit leur dignité, ne doivent
jamais être admis dans le choeur^.
(1) Il n'y a pas de règle positive sur la position de la chaire. Dans Jcs^
églises cathédrales, si le trône n*est pas au fond de l'abside, il convient,
d'après tous les auteurs, qu'elle se trouve du côté de Tépître, pour que
l'Évêque, à son trône, soit en vue de la chaire. Dans les autres églises,
si les circonstances locales se prêtent à placer la chaire tout aussi bien
d'un côté que de l'autre, les auteurs sont partagés sur la question de sa-
voir s'il vaut mieux mettre la chaire du côté de l'épître ou du côté de
l'évangile. On peut, sur ce point, consulter la Revue des sciences ecclé-
siastiques^ t. XIX, p. 360 et suiv.
» Conséq. — « S. Charles. — ^ Rit,^ de Bapt., de Euch. — * S. Char-
les et autres. — ^ Tous les auteurs. — ^ Cœr. Ep., 1. 1, c. xm, n. 13. S.
C, 24 oct. i609,GardeL, 266 ou 413, in Granaten, 17 juillet 1640.
Gardel., 1091 ou 1238, in Theatina, 28 juin 1642. Gardel., 1247 ou 1394,
in Aquilana. 16 août 1642. Gardel., 1258 ou 1405, in Aquilana, 24 fév.
1660. Gardel, 1889 ou 2076, in Aquilana. 28 avril 1665. Gardel.,
2068 ou 2115, ad 2, in Senogallien. 10 avril 1666. Gardel., 2221 ou
2372, in Urien. 2 avril 1667. Gardel., 2255 ou 2406, in Dertusen. et
2262 ou 2414, ad 1, in Limana. 31 août 1669. Gardel , 2338 ou 2489,
n Bononien. 29 nov. 1670. Gardel., 2365 ou 2517, in Boganen. 16 juil-
let 1672. Garde!., 2437 ou 2578, in Marianen. 12 mars 1689. Gardel.,
3033 ou 5182, ad 1 et 2, in Gerunden, 22 avril 1690. Gardel., 3064 ou
3215, in Gerunden. 10 juin 1690. Gardel., 3075 ou 3224, ad 1, in Bo-
nonien. 11 août 1691. Gardel., 3091 ou 3240, in Andrien, 17 juillet
1704. Gardel., 3546 ou 3695, in Motulen. et 3549 ou 3698, in Ostw
nen, 10 sept. 1718. Gardel, 3765 ou 3915, ad 10, in VelUerna, 4 sept.
1751. Gardel, 4071 ou 4220, ad 3, in Auximana.
96 PART. II, SECT. II, CHAP. YI.
216. Il convient de réserver des places particulières, dans
réglise, aux Dignitaires du lieu^ On doit avoir soin défaire
placer les hommes et les femmes séparément ^ Les hommes
se placent du côté de l'épître, et les femmes du côté de l'évan-
gile^, ou bien les hommes occupent les places les plus rappro-
chées du chœur, et les places les plus éloignées sont destinées
aux femmes*.
CHAPITRE YI
lie la décoration des églises.
217. Il faut avoir égard au temps, au lieu et aux personnes
pour la manière dont on doit décorer les églises, i^ Quant
au temps, on doit donner à la décoration de l'église une
splendeur proportionnée à la solennité de la fête^. Tel est
l'ancien usage de l'Église^. 2^ Quant au lieu, on doit orner
avec plus de soin les cathédrales et les collégiales qui ont un
Clergé plus nombreux, des ornements plus riches et plus
variés, et des parties plus distinctes se prêtant mieux à la
décoration. 3^ On doit aussi avoir égard à la dignité plus ou
moins grande des personnes qui viennent assister ou présider
aux Offices divins"^.
218. Si la fête est particulière à une église et des plus so-
lennelles, il convient d'orner extérieurement les portes avec
des fleurs, des branches et des feuillages, des lames d'or ou
d'argent, des flambeaux de diverses couleurs, selon la cou-
tume des lieux et la qualité des temps. Au-dessus delà porte,
on peut mettre et décorer de la même manière l'image du
Saint ou des Saints dont on fait la fête. On peut placer au-
dessous, dans l'ordre de dignité, les insignes du souverain
^ Conséq. — 2 Qœr. Ep,, 1. I, c. v. n. 7. — ^ S. Charles, Catalan et
autres. — * Usages divers. — ^ Cœr. Ep.. 1. I, c. xii, n. 1. — ^ Catalan.
— "^ Cœr. Ep, ibid.
DE LA DÉCORATION DES ÉGLISES. 97
Pontife, d'un Légat, des Cardinaux, d'un Nonce, de TÉvêque,
d'un Prince ou de la ville. On ne peut pas y mettre les insi-
gnes de personnes d'un ordre inférieure
219. 11 est aussi convenable de décorer le portique de l'é-
glise avec des tapisseries. On évitera cependant d'employer
celles où l'on aurait brodé des images profanes ou indécentes.
Il en est de même pour l'intérieur de l'église : on ne doit y
mettre aucune image, si ce n'est celle des Saints ou des sou-
verains Pontifes*. On ne peut pas même exposer dans l'église
l'image d'un Bienheureux, si l'on n'a pas le pouvoir d'en
faire T Office'.
220. Les murs de l'église pourront être ornés à l'intérieur ;
la décoration des tribunes sera plus riche, et l'étoffe que l'on
emploiera sera de la couleur qui convient à la fête*. Cepen-
dant, à Rome même, l'usage s'est introduit de mettre dans
les églises des tentures qui ne sont pas de la couleur du
jour*.
221 . Aux grandes solennités communes à toutes les églises,
telles que Noël, Pâques, la Pentecôte, etc., on suit les mêmes
règles pour la décoration; il ne faut jamais omettre, en ces
jours de fêtes, de décorer la tribune, les autels, le trône
épiscopal, la crédence et les ambons^ On n'a pas coutume de
décorer les portes, le porlique, ni les murs de l'église; si
cependant c'était l'usage, il faudrait le conserver''.
222. On couvre le sanctuaire d'un tapis vert, et sur tous
les degrés on étend, s'il est possible, un tapis plus riche
et plus précieux. Si l'on ne pouvais avoir ce grand tapis, il
faudrait au moins en avoir un qui couvrirait le marcliepied
de l'autel. On doit également orner avec plus de soin, au
moyen de fleurs, débranches d'arbres et d'autres décorations,
le lieu où reposent des corps de saints Martyrs ■ dans un grand
nombre d'églises, c'est le dessous du grand autel *.
1 Cœr. Ep. Ibid., n. 3. — ^ i^id., n. 4. — s s. C, 27 sept. 1659.
Gardel., 1855 ou 2002, ad 1, Decrctwn. 17 avril 1660. Gardel., 1899 ou
2046, ad 1, Declaratio decreti. — -* Cœr, Ep. Ibid., n. 5. — ^ Catalan.
— 6 Cœr. Ep. Ibid. — 7 Jbid., n. 23. — » C^r, Ep. Ibid., n. 16.
CÉRÉMOKIAL, I. 5
98 PART. Il, SECT. II, GHAP. VI.
223. Si Tautel est séparé du mur, on mettra, par devant
et par derrière, des parements d'or, d'argent ou de soie de la
couleur des ornements et rehaussés de broderies d'or. On se
conforme pour ces tentures, à ce qui est dit n<>* 159, 160 et
161, p. 79et80^
224. On met sur l'autel six chandeliers en argent, s'il est
possible, ou bien en cuivre doré, plus élevés que ceux dont
on se sert les autres jours, avec une croix du même métal.
On dispose la croix et les chandeliers de la manière indiquée
n<>»170, 171, 172 et 173, p. 85 et 84*.
225. Si l'autel est adossé au mur, on pourra adapter, par
derrière et au-dessus, une draperie plus riche et plus pré-
cieuse, où seraient représentées les images de Notre-Seigneur,
de la sainte Vierge ou des Saints, si ces images ne soutdéjà
peintes sur la muraille^.
226. S'il y a un ciboire (1) au-dessus de Tautel, on pourra
aussi l'orner de fleurs et de branches d'arbres ; s'il n'y en a
pas, on peut y suspendre un baldaquin de forme cari ée et de
la couleur des ornements. Ce baldaquin doit couvrir l'autel
et son marchepied*.
227. Les autres autels doivent être décorés de parements
de la couleur du jour, sans corniches et avec des franges
comme le grand autel. On doit y mettre au moins deux
chandeliers et une croix. On en couvre les marches, s'il est
possible, avec des tapis ou des étoffes. L'autel où réside le
saint Sacrement doit être orné avec plus de magnificence que
les antres ^.
228. Dans les fêtes solennelles, on allume plusieurs lam-
pes. Elles doivent être en nombre impair. Il y en aura au
moins trois devant le grand autel, et au moins cinq devant le
très-saint Sacrement. On peut aussi mettre une lampe devant
(1) On appelle cihorium un dôme placé au-dessus de Tautel et sup-
porté par quatre colonnes. Beaucoup d'autels, à Rome, n'ont pas de ci-
horium, et même les dais qui surmontent les autels ne sont pas toujours
de la couleur du jour.
Ibid., n, 11. — 2 Ibid. — s Qœr. Ep, Ibid.— *Ibid. —^ jbid.
DE LA DÉCORATION DES ÉGLISES. 99
chaque autel, et ces lampes seront allumées aux fêtes prin-
cipales, au moins pendant la Messe et les Vêpres solen-
nelles. Devant l'autel du saint Sacrement, on en allume au
moins trois pendant tout le jour. On peut aussi conserver
Tusage d'en entretenir une devant les Reliques des Saints ^
229. Si Ton trouve dansTéglise des ambons où l'on a cou-
tume de chanter répître et 1 évangile, il convientde les orner,
ainsi que la chaire, d'étoffes de soie, de la couleur con-
venable à la [fête. On doit cependant décorer avec plus de
richesse le lieu où se chante l'évangile^,
230. Les jours de dimanche et de fêtes moins solennelles,
auxquels le peuple s'abstient du travail, on décore l'autel et
les sièges avecunpeu.moins de splendeur ; cependant la cou-
leur doit être convenable au temps, et les ornements doivent
être plus précieux que ceux dont on se sert aux doubles-mi-
neurs, aux semi-doubles, pendant les octaves, aux fériés de
l'A vent, du Carême, des quatre-temps et aux vigiles. Dans
les jours dont on vient de parler en dernier lieu, quatre
cierges suffisent à l'autel; aux fêtes simples et aux fériés or-
dinaires, on n'en met que deux^.
* Ibid., n, 17. — « ibi^., „. 18. — - Ibid., n. 24.
100 PART. II, SECT. III, CHAP. I,
TROISIÈME SECTION
RÈGLES COMMUNES A TOUTES LES FONCTIONS SACRÉES
CHAPITRE PREMIER
Hanière d'entrer à l'église ou d'en sortir^ de joindre les
mains, de faire le sig:ne de la croix^ de se frapper la poî-
Irine^ de se couvrir et de se découvrir.
231. Si la sacristie est derrière l'autel et s*il.y a une porte
de chaque côté, on entre par la porte qui se trouve du côté
de l'évangile, et on sort par celle qui est du côté de l'épître^
232. Toutes les fois que les rubriques prescrivent de join-
dre les mains, on les joint devant la poitrine, en tenant les
doigts étendus, sans les séparer les uns des autres, et le pouce
droit croisé sur le gauche^.
233. Pour bien faire le signe de la croix, on tourne vers
soi la paume de la main droite, en tenant les doigts joints et
étendus. On forme alors le signe de la croix depuis le front
jusqu'à la poitrine et de l'épaule gauche à l'épaule droite^.
234. Toutes les fois qu'il faut se frapper la poitrine, on le
fait de la main droite* soit étendue, soit recourbée, et sans
bruit ^.
235. Quand il y lieu de se couvrir ou de se découvrir, on
se sert de la main droite^, et on prend la barrette par la
pointe du devant ou par celle du côté droit, suivant l'usage
des lieux''. On met la barrette sur la tête de manière que la
pointe pliée se trouve du côté gauche^.
* S. C, 12 août 1854. Gardel., 5208, ad 17, m Briocen. — « Rub.
Miss., part. II, tit. m, n. 1. —3 ibid., n. 5. — -* Gonség. — ^ [^g au-
teurs. — « Rub, Ibid., n. 4. — • "^ Usages divers. — * Baldeschi, Marti-
nucci et autres.
DES REYERENCES. 101
CHAPITRE II
Des révérences.
ARTICLE PREMIER.
Des révérences en général, ^
236. Le mot révérence est un mot général, qui s'applique
à toute espèce de salutation ^
257. Quand les règles liturgiques prescrivent de faire la
révérence convenable^ on eutend par là la salutation pres-
crite suivant les règles exposées ci-après^.
238. La révérence à Tautel se faitquand on entre et quand
on sort, en arrivant au milieu de l'autel et avnnt d'en partir,
et lorsqu'on passe au milieu ^, devant ou derrière l'autel *.
Généralement, en dehors de ces circonstances, il n'y a pas
dp révérence à faire ^.
239. On ne se rend pas au milieu de Tautel tout exprès
pour faire la révérence convenable, si le contraire n'est pas
indiqué ^.
240. On est censé au milieu de l'autel si, lorsqu'ony arrive
ou qu'on en part, on fait partie d'un corps de Minis(res dont
le plus digne occupe le milieu. Tous font alors la révérence
convenable, si tous arrivent ou partent ensemble"^, et un Mi-
nistre arrivant ou s'éloignant en particulier, fait aussi la
révérence convenable au lieu où il se trouve. Les Ministres
qui assistent le Prêtre, arrivant à l'autel ou le quittant,
saluent l'autel aux côtés du Prêtre et passent ensuite devant
le milieu sans saluer l'autel de nouveau ; revenant à ses
côtés, ils font la révérence à l'autel, comme s'ils arrivaient
au milieu^. On est alors censé au milieu de Tautel ^.
* Toutes les rubr. — ^ Conséq. — 5 s. C., 12 août 1854. Anal, W Ht.
in Lucionen. — * Les auteurs. — ^ S. C. Ibid. — ^ Ibid. — ^ Cœr,
Ep,f 1. II, c. III, n. 1, 2 et 3. — ^ Ruh. Miss., part. II, lit. ix, n. 4;
tit. X, n. 8. — ^ Conséq.
6.
102 PART. Il, SECT. III, CHAP. II, ART. II.
ARTICLE II
Des différentes espèces de révérences,
241. Il y deux espèces de révérences : la génuflexion et
l'inclination ^
242. La génuflexion elle-même est de deux sortes : la gé-
nuflexion à deux genoux et la génuflexion d'un seul genou,
ou simplement génuflexion ^ (1).
§ 1. De la génuflexion à deux genoux.
245. La génuflexion à deux genoux se fait en mettant les
deux genoux en terre' (2) ; étant à genoux, on fait une incli-
nation* (3).
244. La génuflexion à deux genoux se fait devant le saint
Sacrement exposé, même quand il est voilé, devant le taber-
nacle ouvert^, ou pendant la Messe, si le saint Sacrement est
sur Tautel ®. On fait encore la génuflexion à deux genoux de-
vant le tabernacle qui renferme la sainte Hostie réservée pour
la Messe des Présanctifiés, le jeudi et le vendredi saints''.
(1) La génuflexion, entendue dans un sens général, signifie l'action
de fléchir les genoux ou un genou seulement. On peut fléchir les deux
genoux pour un instant; c'est ce que nous appelons faire la génuflexion
à deux genoux. Dans d'autres circonstances, on demeure à genoux pen-
dant un certain temps. Jamais on ne se contente de fléchir un seul ge*
nou si l'on ne doit pas se relever immédiatement. Ces règles sont déve-
loppées ci-après. Le but de la présente remarque est de se fixer sur le
sens du mot genuflectere, qui, dans les rubriques, signifie tantôt faire la
génuflexion^ tantôt se tenir à genoux» Ces deux actions peuvent sou-
vent être considérées comme une seule et même action liturgique.
2) Il faut bien remarquer que cette génuflexion doit être faite en se
mettant à genoux sur le pavé, et non sur un degré (S. C, 12 nov. 1831.
Gardel., 4520 ou 4669, ad 51, Marsorum).
(3) D'après Baldeschi, cette inclination serait une inclination profonde ;
mais d'après tous les anciens auteurs, il s'agit d'une inclination de tête,
de celle que nous appelons ci-après minimarum maxima.
* Toutes les rubr. — 2 Conséq. — ^ S. C, 12 nov. 1831. Gardel., 4520
ou 4669, ad 51, Marsoruni. — * Tous les auteurs. — ^ Inst, Clem., § 7.
S. C, 29 août 1651. Gardel., 1480 ou 1627, ad 6, Urbis. 22 déc. 1753.
Garde.., 4088 ou 4237, ad 13, m Wilnen. 12 nov. 1831. Gardel., 4520 ou
46G9, ad 33, Marsorum — 6 Cœr. Ep,, 1. 1, c. xxi, n. 3. — ^ Mem, rit.
DES RÉVÉRENCES. 403
245. La génuflexion à deux genoux se fait seulement en
arrivant à l'autel ou en le quittant. S'il faut aller et venir
pour faire une cérémonie, ou pour une autre raison, devant
le saint Sacrement exposé, découvert, ou renfermé dans la
chapelle du reposoir, on fait alors la génuflexion d'un seul
genou. On fait aussi la génuflexion d'un seul genou sur le
marchepied de l'autel^ (1).
246. Si l'on est dans le cas de se mettre à genoux au lieu
même où l'on doit faire la génuflexion à deux genoux, ou
bien si l'on est actuellement à genoux au même lieu, sur
le pavé, on fait seulement l'inclination qui complète cette
génuflexion quand on s'est mis à genoux et avant de se re-
lever. Mais si, en arrivant à l'autel, on doit se mettre à ge-
noux sur le plus bas degré, il faut d'abord faire la génu-
(1) Uapplication de cette règle renferme plusieurs difficultés, et il est
des circonstances où Ton a peine à bien déterminer s'il y a lieu de faire
ou non la génuflexion à deux genoux.
!<» La génuflexion à deux genoux se fait seulementà l'arrivée et au dé-
part, telle est !a règle; mais il faut expliquer par l'autorité des Rubri-
cistes ce qu'on doit entendre par arrivée et départ. Il y a arrivée et dé-
part, non-seulement au commencement et à la lin de la Messe ou de
l'Office; mais toutes les fois qu'on arrive près du saint Sacrement après
s'en être éloigné pendant un temps notable, ou si on le quitte pour ne
plus y revenir avant un temps assez long. Tel est le sens de la rubrique
du Cérémonial des Évêques, 1. I, c. xxi, n. 5. « Quoad genuflexionem,
<i dit Mgr Martinucci, haec utroque genu fiet in principio et fine Missae,
t( sed in progressu ejusdem semper facienda erit unico genu, ut com-
« muniter sentiunt auctores; nisi cum ad aliquod munus obeundum
K abscedendum est a presbyterio et a choro, quia eo in casu faciendu
« est utroque genu sive in recessu sive in accessu. » Il en serait de
même des Ministres qui auraient à sortir du chœur, ou encore de ceux
qui termineraient leurs fonctions, comme on peut le voir par ce que nous
allons dire.
2® On est quelquefois exempté de faire la génuflexion à deux genoux
pour éviter le retard et l'embarras dans les Fonctions sacrées ; d'autres
fois, le temps seul où l'on doit rester à genoux détermine si l'on doit, ou
non, fléchir les deux genoux.
Tels sont les principes donnés par les meilleurs auteurs. Nous les ap-
pliquerons dans les cas particuliers.
S. C. Ibid.
104 PART. II, SECT. III, GHAP. II, ART. IL
flexion ; et Ton fait de même après s'être relevé, s'il faut
quitter Tau tel*.
§ 2. De la génuflexion ordinaire.
247. La génuflexion ordinaire ou génuflexion d'un seul
genou se fait en pliant le genou droit seulement. Cette génu-
flexion ne doit pas être accompagnée d'une inclination de
tête (1). Dans les circonstances où elle se fait jusqu'à terre,
le genou droit doit toucher la terre près du talon gauche^.
248. Tous ceux qui ne sont pas revêtus d'ornements pour
servir à l'autel font, en toute circonstance, la génuflexion en
posant le genou droit jusqu'à terre ^. Ceux qui sont revêtus
d'ornements pour servir à l'autel font la génuflexion sur le
degré sauf pour l'arrivée et le départ* (2). Le Célébrant seul
fait la génuflexion en posant les mains sur l'autel. Toutes
les fois qu'on fait la génuflexion, il faut ôter sa calotte, si
Ton s'en sert^. Il ne faut pas faire la génuflexion en mar-
chant : en arrivant devant le lieu où il faut faire la génu-
flexion, il faut s'arrêter d'abord, fléchir le genou, se relever
ensuite, et se mettre en marche après s'être complètement
relevé ^.
249. La génuflexion d'un seul genou se fait pour saluer
le très-saint Sacrement renfermé dans le tabernacle "^ : on
excepte la sainte Hostie réservée pour la Messe des Pré-
sanctifiés, le jeudi et le vendredi saints, qui se salue par
une génuflexion à deux genoux, comme il est dit n® 244^.
On salue de même par la génuflexion ordinaire le saint Sa-
(1) Telle est la règle donnée par les auteurs. Mais, comme l'observe
M. l'abbé Bourbon, il faut éviter une raideur disgracieuse en se tenant
droit avec une certaine affectation.
(2) Nous avons vu p. 103, note 1, ce qu'on entend ici par arrivée et
départ.
* Les auteurs. — 2 Tous les auteurs. — s Tous les auteurs. — * S. C,
12 nov. 1831. Gardel., 4520 ou 4669, ad 51^ Marsorum, — ^ Tous les
auteurs. — « Conséq. — 7 Rub, Miss,, part. II, tit. n, n. 1 et 2. Cœr.
Ep., 1. I, c. xvni, n. 1. — 8 Mem. rit.
DES REVERENCES. 1( 5
crement exposé ou découvert, toutes les fois qu'il n'y a pas
lieu de faire la génuflexion à deux genoux, suivant ce qui est
ditn«245^
Nota. On salue quelquefois le saint Sacrement par une
simple inclination de lête, comme avant de descendre au 1 as
des degrés de l'autel, pour faire la génuflexion sur le dernier
degré ou sur le pavé^. Mais cette règle n'est jnmais applica-
ble en présence du très-saint Sacrement exposé ou découvert,
qui se salue toujours au moins par une génuflexion d'un seul
genou ^.
250. On salue par une génuflexion d'un seul genou une
Relique de la vraie Croix, exposée à la vénération des
fidèles*.
251. Tout le monde fait la génuflexion pour saluer la
croix du grand autel, pendant toute la journée du vendredi
saint, depuis le moment oii elle est découverte^.
252. On salue par une génuflexion la croix de l'aulel dans
les Fonctions liturgiques ^, et la croix de Procession pendant
l'Absoute pour les morts'', ou dans les circonstances analo-
gues^. On salue de la même manière les Prélats insignes,
lorsqu'ils sont revêtus d'ornements sacrés ou de l'habit de
chœur qui appartient à leur rang. On entend ici par Prélats
insignes l'Évêque dans son diocèse^, le Métropolitain dans sa
province, le Légat dans le lieu de sa légation ^*^, un Abbé ré-
gulier dans l'église soumise à sa juridiction ^S un Cardinal en
tout lieu. On ne salue jamais par une génuflexion FÉvêque
diocésain en présence d'un Prélat qui lui est supérieur ^^ (1).
(1) Baldeschi, en parlant de l'office des Chapelains à la Messe basse
de l'Evêque diocésain, indique seulement l'inclination profonde ; et lait
* Rub. et décrets cit. — ^ j^i^j^^ Miss. Ibid., n. 4. — ^ Tous les au-
teurs. — '* S. C, 7 mai 1746. Gardel., 4032 ou 4181, ad 1 et 2, in Lu-
cionen. — ^ S. G,, 12 sept. 1857. Gardel., 5251, ad 4, in Molinen. —
* Cœr, Ep,, 1. 1, c. xvm, n. 3. — ^ Bub. Miss., part. II, t. xm, n. 4.
— ^ Gonséq. — ^ Cœr. Ep. Ibid. — ^^ Tous les auteurs. Gonséq. —
** S. G., 12 sept. 1857. Gardel., 5251, ad 24, in Molinen, — ^^Tous les
auteurs. Gonséq.
106 PART. II, SECT. III, CHAP. II, ART. IL
On excepte de ces règles les Prélats S les Chanoines de la ca-
thédrale* (1), dans les circonstances où ils peuvent porter
leurs insignes^, quand même ils n'en seraient pas revêtus^,
le Célébrant à la Messe ^, TOfficiant revêtu de la chape*, et
les Chapiersqui l'assistent"^, quandils saluent conjointement
avec l'Officiant^ ou avec d'autres Chapiers qui n'auraient pas
à faire la génuflexion*. Tous ceux que nous venons d'excepter
font seulement l'incHnation profonde devant la croix et les
Prélats ^^(2).
253. Si l'on est dans le cas de se mettre à genoux au lieu
même où l'on doit faire la génuflexion, ou bien si Ton est ac-
tuellement à genoux au même lieu, sur le pavé, il n'y a, en
règle générale, aucune génuflexion à faire, soit avant de se
mettre à genoux, soit avant de s'être relevé ^^ Mais si, en ar-
rivant à l'autel, on doit se mettre à genoux sur le plus bas de-
gré, il faut faire d'abord la génuflexion; et l'on fait de même
après s'être relevé, s'il faut quitter l'autel ^^; et alors les Mi-
saluer de même les Prélats insignes assistant à une Messe basse. Mgr de
Conny prescrit au Chapelain de saluer le Pontife par une génuflexion,
avant de monter à Fautel pour y prendre l'amict du Prélat; puis il ajoute :
« Pour toutes les salutations qui se font à TÉvêque dans le cours de la
« Messe, il sulfira de les faire par une inclination profonde. » M. Bour-
bon enseigne que TÉvêque devrait être salué par une génuflexion, à une
Messe basse qui aurait un caractère spécial de solennité. On peut, ce
semble, se conformer à l'usage. Cependant Bauldry prescrit la génuflexion,
ajoutant que si TÉvêque se trouve devant l'autel, de sorte que l'on soit
en même temps devant l'autel et devant le Prélat, on salue l'autel et le
Pontife par une seule génuflexion. Mgr Martinucci prescrit aussi la génu-
flexion.
(1) Ce privilège ne peut pas être admis, au moins d'une manière géné-
rale, pour les Chanoines des collégiales. On peut voir sur ce point la Re-
vue des se. ecclés,, t. XXII, p. 180.
(2) D'après quelques auteurs, le Prêtre assistant à la Messe pontificale
serait aussi dispensé de la génuflexion. Cette opinion est contraire à
l'enseignement de Mgr Martinucci et des meilleurs auteurs.
* Conséq. — 2 Qcer, Ep., 1. I, c. xvm, n. 3. — » S. C, 17 juillet
1640. Gardel., 1095 ou 1242, m Capuiaquen. — ^Conséq. — ^ Rub.
Miss., part. II, lit. ii, n. 2 ; tit. iv, n. 4 et 6 ; tit. xm, n. 4. — « Cœr.
Ep,y J. II, c. m, n. 3. — ^ jbid, — s S. C, 22 déc. 1612. Gardel., 320
ou 467, Vrbis, — » Conséq. — lo Rub, Miss. Ibid. Cœr. Ep.ih'ià. S. C,
Ibid. — il Cœr. Ep. Ibid., n. 4. — i» Ibid., l.I, c. ii, n. 5.
DES RÉVÉRENCES. 107
nistres inférieurs, qui doivent se mettre à genoux sur le pavé^
font aussi la génuflexion avec tous les autres ^
§ 3. De rinclination.
254. Les inclinations sont de plusieurs espèces. Les rubri-
ques du Missel, du Cérémonial des Évêques, les décrets de la
S. Congrégation disent tantôt profiinde se inclinât, profun-
dam facit rêver entiam^idintôi inclinatus, aliquantulum in-
:linatus, tantôt caput inclinât.
255. Suivant les auteurs les plus remarquables, on divise
es inclinations en trois classes : profunda, média et infima.
l® L'inclination profonde se fait en inclinant profondément
a tête et les épaules, tellement que les mains, mi?es en
îroix, puissent facilement toucher les genoux. 2° L'inclina-
ion médiocre, ou média, est une inclination profonde de b
été avec inclination des épaules. 5^ Enfin, la petite inclina-
ion, inclinatio infima, ou Tinclination de la têle seule, se
;ubdivise elle-même en trois classes, dont la première s'ap-
)elle minimarummaxima; la deuxième mmimarwm média,
it la troisième minimarum minima, La première, mini-
narum maxima, est une inclination de la tête accom-
)agnée d'une légère inclination des épaules ; la deuxième,
ninimarum média, est une inclination de la tête seule; la
roisième, minimarum minima, est une légère inclination
le la tête ^
256. On fait l'inclination profonde toutes les fois que la
ubrique dit profunde inclinandum ; l'inclination médiocre,
[uand il est dit aliquantulum inclinatus ou simplement
nclinatus; enfin, les mots caput inclinât indiquent la petite ,
nclination^.
257. L'inclination profonde se fait àla croix, quand elle ne
loit pas être saluée par une génuflexion, suivant ce quie^^t
lit au bP 253, ou s'il n'est pas indiqué autrement* : elle ^e
* Les auteurs. — « Merati et autres. — ^ Jbid. — * Rub, Miss., part,
ï, tit. III, n. 1.
108 PART, II, SECT. III, CHAP. Il, ART. IL
fait encore pour saluer un Prélat devant lequel on ne fait
pas la génuflexion*, ou certaines personnes constituées en
dignité. L'inclination médiocre se fait le plus ordinairement
pour saluer les personnes. L'inclination de tête se fait quel-
quefois aussi pour saluer les personnes de moindre dignité',
mais plus particulièrement en prononçant certaines paroles
qui expriment l'adoration ou certains noms, tels que la
sainte Trinité ^ ou les trois Personnes adorables* par leurs
aoms propres*, comme dans le verset Gloria Patri et les
doxologies, les saints noms de Jésus et de Marie, celui du
Saint dont on fait la fête ou la mémoire (1), du souverain
Pontife^ ou do FEvêque diocésain, si Ton dit à voix haute
Toraison pour lui\
258. Nota. L'inclination au nom du Saint dont on fait la
fête ne se fait jamais à la Messe ni à l'Ofiice pour les morts ^.
On ne la fait pas au nom de Marie ou d'un Saint, s'il ne dé-
signe la sainte Vierge ou le Saint que dans un sens ac-
commodatice *. Ainsi, on ne doit pas s'incliner au nom
de Marie qui se trouve djuis l'antienne de la communion,
le jour de l'Assomption de la sainte Yierge>^, ni au nom de
Jésus, à la troisième antienne des Vêpres du saint Nom de
Jésus, ni au nom de Joseph, pendant l'épître, le jour de la
fête du Patronage du saint Époux de la bienheureuse Vierge
Marie *^
259. La profonde incHnation de tête, minimarummaxima^
se fait lorsqu'on prononce le nom de la sainte Trinité ;
le saint nom de Jésus ; pendant le Gloria in excelsis, à ces
(1) On entend ici une commémoraison proprement dite, et non pas les
suffrages du Patron, du Titulaire de saint Joseph ou des saints Apôtres
Pierre et Paul, qui se font aux Offices du rit semi-double et au-dessous.
i Ibid., n. 2. — 2 Q^y. ^^^ j j^ ç. ^xiii, n. 20. — ^ S. C, 7 sept.
1810. Gardeh, 4376 ou 4526, ad 40, in Tuden. — * Cœr, Ep,, 1. II,
c. IV, n. 8. — 5 Xous les auteurs. — ^ /j^^^ jjfj^^^ Hji^j^ tit y^ n. 2. —
•^ S. C, 13 mars 1700. Gardel., 5402 ou 3551, ad 3, Arichipœ. ^
« S. C, 12 avril 1823. Gardel., 4444 ou 4594, ad 13, in Panormitana.
— » Conséq. — 40 s. C, 7 déc. 18^4. Gardel., 4840 ou 4985, ad 11, in '
Mecldlnien, -— ** Conséq.
DES BAISEMENTS. 109
mots : Deo; Adoramus te; Gratias agimus tibU etc., etc. :
dans le Credo, à in unum Deum; adoraiur. La deuxième,
minimarum media^ se fait au saint Nom de Marie. La troi-
sième, minimarum minima, se fait aux noms des Saints, du
souverain Pontife ou de TEvêque, suivant ce qui est dit au
numéro précédent*.
260. Au saint Nom de Jésus, au mot Oremus, à Gloria
Patri^, et toutes les fois qu'il y a lieu de s'incliner en
s'adressant à Dieu', on s'incline vers la croix ; dans les
autres circonstances, on s'incline sans se tourner*. Au
chœur, on ne se tourne pas vers la croix, s'il est difficile de
le faire*.
261. Si plusieurs mots pendant lesquels on doit s'in-
cliner se suivent immédiatement, on ne réitère pas autant de
fois l'inclination ; mais on s'incline au premier de ces mots,
et l'on demeure incliné jusqu'à ce que le dernier soit pro-
noncé^.
262. Si Ton est incliné pendant une prière, il n'y a pas d'in-
clination plus profonde à faiie si, pendant le cours de cette
prière, on prononce un mot pour lequel l'inclination est pres-
crite. On ne s'incline pas non plus quand il faut faire en
même temps une cérémonie qui ne permet pas de s'incliner*^,
comme, par exemple, aux noms des trois Personnes adorables
en faisant le signe de la croix ^.
CHAPITRE III
Des baisementfii.
265. Toutes les fois qu'un Ministre offre un objet au
Célébrant, il baise d'abord l'objet, puis la main du Célé-
1 Tous les auteurs. — ^ Rub. Miss,, part. Il, tit. iv, n. 2; lit. v, n. 1,
2 et 4. — ^ Gonséq. — * Rub, Miss, Ibid., tit, v, n. 2. — ^ Tous les
auteurs. — ® Gonséq. — "^ Gonséq. — ^ Bisso et autres.
GÉBEMOIXIAL, I. 7
110 PART. II, SEGT. III, CHAP. III.
brant ; et si un Ministre reçoit quelque chose de ses mains,
il baise d'abord la main, puis l'objet qu'il a reçu^ On
excepte de cette règle les Cierges et les Rameaux, que Ton
baise toujours avant la main du Célébrant, comme il est dit
en son lieu^(l).
264. Ces baisements n'ont pas lieu, en règle générale, en
présence du très-saint Sacrement exposé ^. On ne les fait pas
non plus en présence de l'Évêque diocésain ou d'un Prélat qui
lui est supérieur en juridiction, ni à la Messe ou aux Offices
pour les morts *.
265. On remplace quelquefois lebaisement par un quasi-
baisement. Lequasi-Laisement consiste à approcher seulement
les lèvres de l'objet et de la main. Il se fait pour présenter ou
recevoir la barrette, ou encore si l'objet ne doit pas être remis
entre les mains du Célébrant^.
Nota.. Toutes les fois que nous nous servons de cette ex-
pression, avec les baisers ordinaires, ou avec les baisers
présents, on doit l'entendre, suivant les circonstances, du
baiser ou du quasi-baiser.
(1) Cette exception est motivée par la bénédiction que les Cierges et
les Rameaux viennent de recevoir, et les mystères qu'ils représentent.
* Cœr. Ep,, J. I, c. xvin, n, 16. — * Ibid., 1. II, c. xvi, n. 9, et
c. XXI, n. 6. — . 5 S. C, 12 nov. 1831. Gardel., 4520 ou 4609, ad 31,
Marsorum, — * Cœr. Ep., 1. I, c. vin, n. 16. — ^ Les auteurs.
TROISIEME PARTIE
DES RUBRIQUES DE L'OFFICE DIVIN
CHAPITRE PREMIER
]f olions générales sur Toriice divin.
1. Le mot Office Yient à' ef/icio, qui signifie faire ou ac-
complir. On entend par Office divin l'acte spécial par le-
quel les Minisires de l'Église remplissent l'obligation qui
leur est imposée par son autorité ^
2. Le mot Office divin s'applique spécialement aux Heu-
res canoniales, à cause de l'obligation canonique de réciter
des prières à des heures déterminées ^,
3. On donne aussi le nom à^Office à toute Cérémonie pu-
blique exécutée au chœur, même à la Messe chantée. Cepen-
dant, en général, les auteurs restreignent le nom A! Office aux
Heures canoniales et donnent aux autres Cérémonies publi-
ques le nom général de Fonction *.
CHAPITRE II
Du Bréviaire en général.
4. On appelle Bréviaire le livre qui renferme les prières
«t les rubriques de l'Office divin, comme il a été dit p. 2.
5. Ces prières sont obligatoires pour tous les Clercs en-
* Tous les auteurs. — * Ibid. — ^ Castaldi, S. Lîg. el aulres,
412 PART. III, CHAP. III.
gagés dans les ordres sacrés*, et cette obligation existe aus-
sitôt que Ton a reçu l'ordination à laquelle elle est annexée.
Il suit de là qu'un Sous-Diacre est obligé de réciter la partie
de l'Office qui correspond à l'heure à laquelle il a reçu l'or-
dination^.
6. Ces prières ont été réglées par l'autorité du saint Siège,
et ne peuvent subir aucune modification sans l'intervention
de la même autorité. Des réformes y ont été apportées par
plusieurs souverains Pontifes, et en particulier par saint
Pie V, qui, par la bulle Quod a Nobis, publia le Bréviaire
dont nous nous servons encore aujourd'hui, comme il est
dit p. 2 ^
CHAPITRE III
De la qualité de l'Office qu'on doU réciter.
7. Les Offices renfermés dans le Bréviaire se divisent en
Offices de précepte et Offices ad libitum; en Offices de droit
commun et Offices de privilège*.
8. Nous appelons Offices de précepte ceux qui sont con-
tenus dans le calendrier du Bréviaire sans la clause ad libi-
tum, et doivent être récités par tous ceux qui sont obli-
gés à la récitation de l'Oifice. On appelle, au contraire, ad
libitum, les Offices que l'on peut réciter, mais sans y être
obligé^ (1).
9. Les fêtes contenues dans le calendrier du Bréviaire
(1) Ce fut Paul V qui, le premier, accorda des Offices ad libitum,
comme l'enseignent Cavalieri (t. II, c. xxii) et Guyeti {De cel. fest.,
1. I,c. XII, q. 9). Les fêtes ad libitum furent, dans le principe, plus
nombreuses qu'elles ne sont aujourd'hui. Telle est encore la lête de saint
Canut, au 19 janvier. La clause ad libitum s'applique quelquefois seu-
lement au rit de l'Office : ainsi la fête de saint Rémi, au l^"^ octobre,
est, de droit commun, simple de précepte et semi-double ad libitum.
* Jus can. — 2 'j'Qyg içg auteurs. — s gulle Quod a Nobis, — * Con-
«éq. — ^ Gonséq.
DIVERS RITES DE L'OFFICE. 115
sont de droit commun, c'est-à-dire que tous les Clercs en-
gagés dans les ordres sacrés sont obligés à en faire TOffice.
Mais il y a d'autres fêtes, spéciales à certains lieux et auto-
risées par des induits particuliers : nous les appelons fêles
de privilège^.
10. On né peut faire d'autres Offices que ceux qui sont
approuvés par l'autorité du saint Siège ; et sans induit spé-
cial, on ne peut faire aucun autre Olfice que ceux de droit
commun ni élever le rit d'aucune fête^.
11. Quand un Office nouveau a été ajouté au calendrier,
il doit être fait par tous ceux qui en ont eu connaissance
avant le jour où il doit être récité, c'est-à-dire avant l'incidence
ou avant le jour où il doit être fait, d'après les règles liturgi-
ques. Ceux qui n'en ont pas eu connaissance avant ce mo-
ment ne récitent pas cet Office la première année ' (1).
CHAPITRE IV
Des divers rites de l'Office*
12. Le mot rit ou rite signifie manière*, et comme, sui-
vaut le degré de solennité d'une fête, il y a plusieurs ma-
nières d'en faire l'Office, on comprend sous le nom de rit ce
degré lui-même*. Ainsi l'Office est du rit double, ou du rit
semi-double, ou du rit simple®.
15. La dénomination d'Office double vient de ce qu'à cet
Office les antiennes se disent deux fois. Tel est le sentiment
d'un grand nombre d'auteurs. D'autres prétendent que le
mot double vient de ce que, dans le principe, aux jours de
(1) Cavalieri ne regarde pas comme obligatoire pour la première
année un Office qui n'est pas connu avant la publication de VOrdo.
1 Bulle Quod a Nobls. Rub. Brev. — « S. C, 9 déc. 1628. GardeL,
641 ou 788, adl, 2 et 3, in Gienen. 15janv. 1631. GardeL, 745 ou 892,
Urhis et Orbis, — ^ S. G., 11 juillet 1759. GardeL, 3946 ou 4095, ad 1,
in Tropien. — * Tous les auteurs. — ^ Conséq. — ® Riib, Brev.
114 PART. III, CHAP. IV, ART. I.
fêtes doubles, on récitait deux Offices et on célébrait deux
Messes ^
14. L'Office semi'double est ainsi appelé, parce que,
comme le nom l'indique, il lient le milieu entre TOffice dou-
ble et rOffice simple*-
ARTICLE PREMIER.
De rOffice double.
§ 1. Des jours où l'Office est double.
15. On fait l'Office du rit double depuis le jeudi saint
jusqu'au mardi de Pâques inclusivement, le dimanche sui-
vant, appelé in Albis, le jour de l'Ascension, le dimanche
de la Pentecôte et les deux jours suivants, le jour de la fête
de la sainte Trinité, du très-saint Sacrement, de la Dédicace
de l'église propre, aux jours de fêtes marqués dans le calen-
drier avec le mot double, au jour octave d'une fête, à la
fête d'un ou de plusieurs Patrons du lieu ou du Titulaire de
l'église'.
Nota. Nous donnerons ci-après, chap. xi, p. 155, toutes
les règles spéciales concernant les Offices du Patron, du Ti-
tulaire et de la Dédicace.
16. On fait encore rOi'fice double aux fêtes des Saints
qu'on a continué de célébrer solennellement en certaines
églises, ordres religieux ou congrégations, avec un Office
propre, quand même ces fêtes ne se trouveraient point dans
le calendrier*, si l'on a une concession spéciale^.
17. On fait l'Office du rit double pour les morts le jour
de la Commémoraison des fidèles trépassés et le jour de la
mort ou des Funérailles d'une personne, le troisième, le
septième, le trentième jour et le jour anniversaire^.
* Gavantus, Merati, Fornici et autres. — ^ jous les auteurs. — ^ BuL
Brev., tit. i, n. 1. — ^ Ibid. — ^ ibid., S. C, 9 déc. 1628. Gardel.,
641 ou 788 ad 1, 2 et3, in Gienen. 15 janv. 1631. Gardel., 745 ou 892,
Vrbis et Orbls, — 6 j^^i^ ^,,gy^ i^id. RU., Off. Def. S. G., 8 mars 1758.
Gardel., 5925 ou 4072, ad 5, in UHxbonen,
DIVERS RITES DE L'OFFICE. 115
§ 2. Manière de faire l'Office double,
18. L'Office d'une fête double se fait le jour même où
elle arrive, s'il n'est pas empêché, suivant les règles indi-
quées ci-après, chap. viii, art. i", p. 128. Si cet Office était
empêché, il serait transféré d'après les règles données au
chap. vin, art. m, p. 141 et suiv.*.
19. L'Office d'une fête double commence la veille aux
Vêpres, et se termine le jour même par les Complies*. Les
Vêpres qui se disent la veille sont appelées premières Vê-
preSy et celles du jour même de la fête portent le nom de
secondes Vêpres^.
20. Aux premières et aux secondes Vêpres, à Matines et à
Laudes, on double les antiennes, c'est-à-dire qu'on les dit
en entier avant et après les psaumes. On ne le fait pas aux
autres Heures*.
21. Les Matines d'un Office double se composent de trois
parties, qu'on appelle nocturnes. Chacun des nocturnes se
compose lui-même de trois psaumes et trois leçons. Aux fêtes
de Pâques et de la Pentecôte, et pendant leurs octaves, il n'y
a qu'un seul nocturne^.
22. Un Office double n'admet point les prières à Prime et
à Complies, ni les suffrages, ainsi qu'il est dit ci-après,
n««205et331, p. 170 et 204 ^
§ 3. Des différents degrés de TOffice double.
23. L'Office double se divise en quatre degrés ou espèces,
savoir : double de première classe, double de seconde classe,
double majeur, double mineur ou simplement double"^.
24. Les doubles de première classe sont Noël, l'Epiphanie,
la fête de saint Joseph, le jour de Pâques avec les trois jours
précédents et les deux jours suivants, l'Ascension, la Pente-
côte, et les deux jours suivants, la fête du très-saint Sacre-
ment, la Nativité de saint Jean-Baptiste, la fête des saints
* Rub, Brev. Ibid., n. 2. — 2 ibij.^ n. 3. — ^ ibi^j^^ passim. — • * Rub,
Brev, Ibid., n. 4. — « Ibid., n. 5. — « Ibid., n. 6. — ^ Ibid., Tabul.
116 PART. III, CHAP. IV, ART. IL
Apôtres Pierre et Paul, TAssomption de la sainte Vierge, la
Toussaint, la Dédicace de l'Église, le Patron et le Titulaire*.
25. Les doubles de seconde classe sont la Circoncision de
Notre-Seigneur, les fêtes du saint Nom de Jésus, de la sainte
Trinité^, du précieux Sang^, la Purification, l'Annonciation \
la Visitation *, la Nativité et l'immaculée Conception de la
sainte Vierge, les fêtes des douze Apôtres, celles des Évangé-
listes, de saint Laurent, de l'Invention de la sainte Croix, la
Dédicace de saint Michel Archange ^ et le Patronage de saint
Joseph''.
26. Les doubles-majeurs sont la Transfiguration de Notre-
Seigneur, l'Exaltation de la sainte Croix, la fête du sacré
Cœur de Jésus, les fêtes de Notre-Dame des Neiges, de la
Présentation de la sainte Vierge, du saint Nom de Marie, de
Notre-Dame delà Merci, du saint Rosaire, de Notre-Dame du
mont Carmel et des sept Douleurs de Marie^ la Chaire de
saint Pierre à Rome et à Antioche, la Conversion de saint
Paul, les fêtes de saint Jean devant la porte Latine, de l'Ap-
parition de saint Michel, de saint Barnabe, de sainte Anne,
de saint Pierre-ès-Liens, de saint Joachim, la Décollation de
saint Jean-Baptiste et les fêtes des Patrons secondaires *.
27. Les autres fêtes doubles sont doubles mineures, et
on les appelle communément doubles^.
ARTICLE n
De rOffice semi-double.
% 1. Des jours où l'Office est semi-double.
28. L'Office du dimanche est du rit semi-double, excepté
le dimanche de l'octave de Pâques, dont l'Office est double*^.
29. L'Office est semi-double les six jours compris dans
* Ibid. — 2 ibid. __ 3 s. a, 10 août 1849. Gardel., 5143, Urbis et
Orhis.'-'* Ruh. Brev, Ibid. — « S. C, 31 mai 1850. Gardel., 5144,
Urbis et Orbis, — « nub. Brev. Ibid. — ^ S. C, 10 sept. 1847. Gardel.,
4937 ou 5098, Urbis et Orbis. -- « Rub. Brev, Ibid. — » Ibid. —
*o Ibid., tit. II, n. i, et tit. iv, n. 8.
DIVERS RITES DE ^OFFICE. 117
une octave S la veille de rÉpiphanie elles deux jours qui
suivent Toctave de rAscension*.
50. On fait encore TOffice semi-double aux jours pour les-
quels ce rit est indiqué dans le calendrier, et aux fêles de
certaines églises que Ton a coutume de célébrer plus solen-
nellement que les simples '.
§ 2. Manière de faire FOffice semi-double.
51. On fait TOffice d'une fête semi-double le jour même
où elle arrive, s'il n'est pas empêché, suivant les règles in-
diquées ci-après, chap. viii, art. i®% p. 128. Si cet Office
était empêché, il serait transféré d'après les règles données,
chap. VIII, art. m, p. 141 et suiv. *.
5?w. Un semi-double a son Office entier comme un double*.
55. On ne double pas les antiennes^.
54. Les Matines d'un Office semi-double se composent de
trois nocturnes comme celles d'un Office double. A l'Office
du dimanche, il y a dix-huit psaumes, comme il est marqué
en son lieu. On excepte de cette règle les jours dans les oc-
taves de Pâques et de la Pentecôte, oii il n y a qu'un seul
nocturne, suivant ce qui est dit n® 21 ''.
55. En règle générale, à l'Office semi-double, on fait les
suffrages à Vêpres et à Laudes, et on dit les prières à Prime
et à Gomplies. Cette règle souffre cependant quelques excep-
tions, comme il est dit ci-après, n®* 194, 552 et 539,
p. 169, 204 et 205 «.
ARTICLE III
De r Office simple,
§ 1. Des jours où FOffice est simple.
56. OnfaitrOffice simple aux jours de fériés*.
57. On fait encore l'Office simple aux jours où il se ren-
* Ibid. — 2 Rub. de ces jours. -— ^ Kub. Brev, Ibid., n. 2. — * Ibid.
— s Ibid., n. 3. — 6 ijjid. — ^ Ibid., n. 4. — « Ibid., n. 5. — » Ibid.,
tit. m, n. i.
118 PART. III, CHAP. V.
contre un Saint, marqué au calendrier, sans l'indication du
rit double ou semi-doublet
38. On fait enfin l'Office simple de la sainte Vierge, le sa-
medi, quand il y a lieu de faire cet Office, suivant les règles
données ci-après, chap. vu, p. 127 ^
§ 2. Manière de faire TOffice simple.
39. On fait V ffice d'une fête simple le jour même où elle
arrive, si Ton ne doit pas faire le même jour un Office donble
ou semi-double, celui d'une férié privilégiée, ou celui de la
sainte Vierge le samedi, dont il sera parlé chap. vn, p. 127^.
40. L'Office d'une fête simple commence la veille au ca-
pitule des Vêpres, et se termine le jour même à None*.
41. Aux Matines d'un Office simple, il n'y a qu'un seul
nocturne, qui est celui de la férié, et trois leçons, comme il
est dit ci-après n^H70, 176, 266 et 290, p. 164, 165, 187
et 195».
42. A rOffice simple, on dit les prières à Prime et à
Complies^.
CHAPITRE V
De l'Office du temps et de TOffice des Sfaints.
43. On entend par Propre du temps la partie du Bréviaire
qui contient les Offices de tous les jours de Tannée, en sui-
vant l'ordre du temps''.
44. On entend par Propre des Saints la partie du Bréviaire
où se trouvent les Offices des fêtes marquées pour un jour
spécial dans le calendrier^ .
45. Les jours du mois ne pouvant pas coïncider chaque
année delà même manière avec l'ordre du temps, il a fallu
nécessairement diviser ces deux parties dans les livres li-
turgiques^
* Ibid. — 2 ibid. — s ibid., n. 2. — * Ibid., n. 5. — ^ Ibid., n. 4»
— 6 ibia., n. 5. ~ ' Brev, — » Ibid. — » Gonséq.
OFFICE DU TEMPS ET OFFICE DES SAINTS. 119
ARTICLE PREMIER
De rOffice du temps.
46. La semaine se compose du dimanche et de six fériés,
et, dans le langage liturgique, les jours de la semaine sont
ainsi appelés :
Dimanche Dominica,
Lundi Feria secunda.
Mardi Feria tertia.
Mercredi Feria quarta.
Jeudi Feria quinta.
Vendredi Feria sexta,
Sanfiedi • . . • Sabbatum,
47. On fait rOffice du propre du temps toutes les fois
qu'il ne se trouve pas, pour le même jour, dans le propre
des Saints, une fête dont TOffice doit être préféré au pre-
mier^ Deux Offices qui se trouvent ainsi le même jour sont
appelés Offices ou fêtes en occurrence^.
48. L'Office du dimanche étant toujours semi-double,
comme il a été dit au chapitre précédent, et TOfûce de la
férié étant du rit simple, nous devons exposer à part les rè-
gles auxquelles ces différents Offices sont soumis^.
§ 1. De rOffice du dimanche.
I. Des diverses classes de dimanches,
49. Les dimanches se divisent en dimanches majeurs et
dimanches ordinaires*.
50. Les dimanches majeurs se divisent en deux classes.
Les dimanches de première classe sont le premier dimanche
de TAvent, le premier dimanche du Carême, les dimanches
de la Passion, des Rameaux, de Pâques, de Toctave de Pâ-
ques, de la Pentecôte et delà sainte Trinité. Ils sont ainsi ap-
^ Bub, Brev, Ibid., lit. iv, n. 1, et tit. v, n. 1. — *Ibid., et lit. i,
n. 4. — 3 Conséq. — * Rub. Brev. Ibid., Tab.
120 PART. III, CHAP. V, ART. L
pelés, parce que Ton n'omet jamais rOffice de ces dimanches,
quand même ils se trouveraient en occurrence avec une fête
double de première classe. Les dimanches de seconde classe
sont le deuxième, le troisième et le quatrième de l'Avent, les
dimanches de la Septuagésime, de la Sexagésime et de la
Quinquagésime, le deuxième, le troisième et le quatrième du
Carême. Ils sont ainsi appelés parce qu on n'omet leur Office
que s'il se trouve en occurrence avec une fête du rit double
de première classe *.
51. Quant aux autres dimanches, on peut les distinguer
en trois classes : 1^ les dimanches après TÉpiphanie et après
la Pentecôte ; 2*^ les dimanches du temps pascal ; 3® les di-
manches vacants^.
52, Il y a encore des règles spéciales pour les dimanches
qui arrivent dans le cours d'une octave '.
II. Des dimanches après V Epiphanie et après la Pentecôte.
55. On trouve dans le Bréviaire l'Office de six dimanches
après rÉpiphanie, et de vingt-quatre dimanches après la Pen-
tecôte. Pour que ce cadre soit rempli, il faut : 1® que le di-
manche de la Septuagésime soit le septième après l'Epipha-
nie ; 2** qu'il y ait cinquante-trois dimanches dans l'année,
ou, s'il n'y en a que cinquante-deux, que le 7 janvier soit un
dimanche*.
54. Si le dimanche de la Septuagésime arrive avant l'é-
poque ci-dessus indiquée, le nombre des dimanches aprè^
l'Epiphanie qui aurait dû être supprimé se trouvera de surcroît
entre la Pentecôte et l'Avent. S'il y a cinquante-trois diman-
ches dans l'année, ou si le 7 janvier est un dimanche, lors-
que la Septuagésime arrive le troisième dimanche après l'E-
piphanie, il y aura vingt-huit dimanches entre la Pentecôte
et l'Avent ; si la Septuagésime arrive le quatrième dimanche
après l'Epiphanie, il y a vingt-sept dimanches entre la Pente-
côte et l'Avent^, etc.
* Ruh, Brev. Ibid. — « Conséq. — » Rub. Brev, Ibid., n. 3. —
* Conséq. — « Conséq.
OFFICE DU TEMPS ET OFFICE DES SAINTS. 121
55. Si donc il y a vingt-cinq dimanches entre la Pentecôte
et l'Avent, on reportera avant le premier dimanche de TA-
vent rOffice du sixième dimanche après TÉpiphanie, en con-
servant toutefois, pour le dimanche qui précède immédiate-
ment TAvent, TOffice du vingt-quatrième dimanche : c'est-à-
dire que, le vingt-quatrième dimanche après la Pentecôte, on
fera TOffice du sixième dimanche après TÉpiphanie, et, le
vingt-cinquième, on fera l'Office du vingt-quatrième. S'il y a
vingt-six dimanches, on fera l'Office du cinquième dimanche
après l'Epiphanie, le vingt-quatrième après la Pentecôte ; ce-
lui du sixième après l'Epiphanie, le vingt-cinquième après la
Pentecôte; et celui du vingt-quatrième sera toujours le der-
nier. S'il y a vingt-sept dimanches, on reprendra, après le
vingt-troisième, les Offices du quatrième, du cinquième et du
sixième. S'il) y. en a vingt-huit, on reprendra les Offices du
troisième, du quatrième, du cinquième et du sixième*.
56. Il y a cinquante-trois dimanches dans l'année, si elle
commence par un dimanche, ou dans une année bissextile
dont le premier jour est un samedi ^. S'il n'y en a que cin-
quante-deux, et si le 7 janvier n'est pas un dimanche, l'Of-
fice du dimanche omis est avancé au samedi précédent, c'est-
à-dire la veille de la Septuagésime, s'il s'agit d'un dimanche
après l'Epiphanie qui ne peut être reporté après la Pente-
côte; s'il n'y avait que vingt-trois dimanches après la Pente-
côte, l'Office du vingt-troisième dimanche serait fait le sa-
medi après le vingt-deuxième, afin de réserver pour le vingt-
troisième l'Office du vingt-quatrième et dernier^.
57. Lorsque l'Office d'un dimanche empêché se fait ainsi
dans la semaine, on le fait du rit simple ; les trois leçons
sont prises de l'homéKe sur l'évangile de ce dimanche, et, à
Laudes, l'antienne de Benedictus et l'oraison sont celles du
dimanche *.
58. Si le samedi est empêché par une fête de neuf leçons,
* Rub. Brev, Ibid., n. 4. — * Conséq, — ' hub. Brev, Ibid., n. 3
et4. — *Ibid.,n. 4.
122 PART. III, CHAP. V, ART. I.
on anticipe cet Office au dernier jour libre de la semaine. Si
tous sont empêchés, on fait mémoire de cet Office le samedi,
c'est-à-dire qu'on lit la neuvième leçon de l'homélie et qu'on
en fait mémoire à Laudes ^
59. Si la Septuagésime arrive le premier dimanche après
Toctave de rÉpiphanie^ c'est-à-dire le 18, le 19 ou le 20
janvier^, on anticipe l'Office du deuxième dimanche, comme
il est dit n°^ 56 et 57 *; et si tous les jours, depuis l'octave
de l'Epiphanie jusqu'au dimanche de la Septuagésime, sont
empêchés par une fête double, on en fait mémoire, comme
il est marqué n® 57^. S'il se trouve une fête du rit semi-
double après l'octave de l'Epiphanie et avant la Septuagésime,
on transfère cette fête pour donner place à l'Office du deuxième
dimanche^. L'élévation du rit de la fête de saint Hiîaire ne
permet plus de fixer cet Office au 14"^; mais on le transfère
au 16, si toutefois on ne fait pas la fête de saint Marcel du
rit double, par induit spécial, si la Septuagésime arrive le
18 ou le 19 ^. Si elle arrive le 20, l'Office du deuxième di-
manche se fait le 19, et l'on omet la fête semi-double ad
libitum de saint Canut*.
60. Quand on indique au propre du temps des leçons
pour le premier dimanche d'un mois, comme il arrive depuis
le commencement d'août jusqu'à la fin de novembre, on en-
tend alors par premier dimanche du mois le dimanche le
plus rapproché du premier jour de ce mois , de sorte que,
si le premier jour du mois arrive le lundi, le mardi ou le
mercredi, le premier dimanche du mois sera le dernier di-
manche du mois précédent ; et si îe premier jour du mois
arrive le jeudi, le vendredi ou le samedi, ce sera le dimanche
suivant ^°. Mais, si une fête est fixée au premier dimanche
d'un mois, comme celle du précieux Sang et du saint Ro-
* Ibid. —«Ibicl., n. 6. — 3 Conscq, — * Rub, Brev. ïbid. — Mbid.
S. C, 10 janv. 1693. Gardel.,3152 ou 3301, ad 16, GalJiarum. — « Rub.
du temps. S. C, Ibid. — ' S. C, 17 sept. 1853. Gardel., 5197, in Urgel-
len. — 8 Conséq. — » S. C, 4 avril 1705. Gardel., 3569 ou 3718, ad 5,
in Lycien. — »» Rub, Brev. Ibid., n. 7.
OFFICE DU TEMPS ET OFFICE DES SAINTS. 12^
saire, on entend alors le premier dimanche qui se rencontre
dans le mois^
III. Des dimanches dans les octaves.
61. Les dimanches qui arrivent dans les octaves de Noël,
de rÉpiphanie, de TAscension et du très-saint Sacrement,
on en fait TOffice comme celni d'un jour dans Toctave, avec
mémoire de Toctave, comme il est marqué au propre du temps*.
62. Les dimanches qui arrivent dans les autres octaves,
on en fait TOffice, comme il est marqué au psautier et au
propre du temps, avec mémoire de l'octave, sans dire les
prières ni les suffrages ^.
65. Si le dimanche arrive le jour même d'une octave^ on
fait l'Office de l'octave avec mémoire du dimanche, s'il n'est
pas privilégié. On excepte de cette règle le jour octave de
rÉpiphanie, qui n'admet pas la mémoire du dimanche, dont
l'Office est alors anticipé au samedi * (1).
IV. Des dimanches du temps pascal,
64. Les dimanches du temps pascal, il n'y a que trois
psaumes à Prime ^.
65. Les cinq psaumes de Vêpres se disent sous une seule
antienne ^.
V. Des dimanches vacants.
66. On appelle vacants les dimanches dont on ne fait au-
cune mention dans l'Office. Tels sont les dimanches auxquels
arriveraient les fêtes de Noël, de la Circoncision et de l'Epi-
phanie''.
67. Lorsque la fête de saint Etienne, celle de saint Jean
(i) On ne pourrait pas convenablement, après avoir lu Pévangile ou
se trouve l'histoire du baptême dé Notre-Seigneur à l'âge de trente ans,
lire celui qui le représente âgé de douze ans. (Gavantus, De Epiph.)
4 S. C, 24 sept. 1842. Gardel., 4802 ou 4948, in Limburgen, —
« Rub. Brev. Ibid., n. 2. — 5 jbid. — -* Ibid. — « Rub. du temps. —
« Ibid. — 7 Ibid.
124 PART, m, CHAP. V, ART. I.
l'Évangéliste ou des saints Innocents arrive un dimanche, ce
dimanche est vacant, et Ton remet au 30 décembre TOffice
du dimanche dans Toctave de Noël^
68. Tel serait encore le dimanche qui pourrait se rencon-
trer entre la Circoncision et TÉpiphanie ^ Tous les jours, de-
puis le 2 jusqu'au 6 janvier, ayant un Office propre, TOffice
d'un dimanche n'est pas nécessaire'.
69. Si l'octave de TÉpiphanie arrive un dimanche, ce di-
manche est aussi vacant, comme il est dit au n<* 66 *.
70. Nota. Quelques auteurs donnent le nom de vagues^
aux dimanches dont TOffice peut être transféré, comme les
quatre derniers après l'Epiphanie et le vingt-troisième après
la Pentecôte*.
§ 2. De l'Office de la férié.
71. Les fériés se divisent en fériés majeures et fériés ordi-
naires®.
72. Les fériés majeures se divisent en deux classes''^ ; les
premières sont le mercredi des Cendres, le lundi, le mardi
et le mercredi de la semaine sainte, et la vigile de Noël. On
n'omet jamais l'Office de ces fériés, quand même elles se trou-
veraient en occurrence avec une fête double de première
classe^. Les autres fériés majeures sont celles de TAvent, du
Carême, des quatre-temps, les vigiles, le lundi des Roga-
tions et le jour auquel aurait été anticipé l'Office d'un di-
manche, suivant ce qui est dit n« 56, p. 121 ^
73. La veille de certaines fêtes, l'Office de la férié est pri-
vilégié, comme il est dit au numéro précédent, et le jour
porte le nom de vigile^^.
74. Si une fêle ayant vigile arrive le lundi, la vigile est
anticipée au samedi. On excepte de cette règle les vigiles
de Noël et de l'Epiphanie, dont on fait l'Office le diman-
che ^^
Mbid. - sibid. — 5 Conséq. — * Ordo div. Off. Romae. — ^ Gavan-
tus, Merati. — 6 Conséq. — 7 Conséq. — « Rub, Brev. Ibid., lit. x,
n. 1. — 9 Ibid., tit. V, n. 1. — 10 ibid., lit. vi, n. 1. — i* Ibid., n. 2.
OFFICE DU TEMPS ET OFFICE DES SAINTS. 125
ARTICLE II
De rOffice des Saints,
75. On fait l'Office du propre des Saints toutes les fois
qu'il ne se trouve pas, pour le même jour, dans le propre du
temps, un Office qui doit être préféré au premier*.
76. L'Office des Saints se prend souvent en partie au Com--
mun des Saints, comme il est dit au n® suivant^.
77. Le Commun des Saints forme la troisième partie du
Bréviaire. Ces communs sont ceux des Apôtres, d'un Martyr,
de plusieurs Martyrs, des Confesseurs Pontifes, des Confes-
seurs non Pontifes, des Vierges et des saintes Femmes. Le
commun des Apôtres est suivi d*un appendice pour les Évan-
gélistes, celui des Confesseurs Pontifes d'un appendice pour
les Docteurs, et celui des Confesseurs non Pontifes d'un ap-
pendice pour les Abbés. Les Apôtres et les Martyrs ont un
commun spécial au temps pascal'.
78. Si la fête d'un Apôtre ou d'un Martyr est transférée
au temps pascal ou du temps pascal après l'octave de la
Pentecôte, toutes les parties de l'Office qui ne sont pas pro-
pres à la fête se prennent au commun spécial au temps où la
fête se célèbre*.
CHAPITRE VI
Des octaves*
79. On entend par octave la prolongation d'une fête pen-
dant huit jours'. Cette manière de solenniser les fêtes exis-
tait déjà dans l'Ancien Testament. La fête des Tabernacles,
* Conséq. — « Rub. de ces jours. — s Corn. SS. — * S. C, 11 sept.
1841. GardeL, 4784 ou 4930, ad 6, 7 et 8, m Namurcen. — « Tous les
auteurs.
126 PART. III, CIIAP. VI.
instituée par Moïse, se prolongeait pendant huit jours, et le
huitième jour était aussi soleiniel que le premier ^ Salomon,
après avoir porté Tarche dans le temple, y retint le peuple
pendant huit jours*.
80. Les fêtes ayant octave sont Noël, TÉpiphanie, Pâques,
l'Ascension, la Pentecôte, la fête du très-saint Sacrement, la
Nativité de saint Jean-Bapliste, la fête des saints Apôtres
Pierre et Paul, TAssomption de la sainte Vierge, la Toussaint,
la Dédicace de Téglise propre, le Patron et le Titulaire, Tim-
maculée Conception et la Nativité de la Sainte Vierge, les
fêtes de saint Etienne, de saint Jean TÉvangéliste, des saints
Innocents et de saint Laurent^.
81. Les octaves peuvent se diviser en cinq classes diffé-
rentes : 1® les octaves de Pâques et de la Pentecôte, pendant
lesquelles on ne fait TOffice d'aucune fête; 2^ Toctave de
rÉpiphanie, qui admet seulement une fête du rit double
àe première classe : si cependant une de ces fêtes arrivait
le jour même de Toctave, l'Office du Toctave serait pré-
féré ; 3° l'octave du très-saint Sacrement, qui admet l'Office
d'une fête double majeure ou mineure, arrivant un des jouis
de cette octave, et celui d'une fête double de première ou de
seconde classe transférée; 4® celle de Nt)ël, qui admet l'Office
d'une fête semi-double arrivant dans cette octave, et toute
fête double transférée, et jouit de plusieurs privilèges dont il
est question en son lieu ; 5^ celles de l'Ascension, de la sainte
Vierge et des Saints, qui admettent les fêtes semi-doubles,
quelquefois même des semi-doubles transférés, comme il
sera dit n° 122, p. 141*.
82. Lorsque plusieurs octaves se rencontrent ensemble, la
plus digne doit être préférée, suivant ce qui est dit n°* 95
et94, p. 129, 150etl31^
83. Les jours dans une octave sont du rit semi-double,
comme il a été dit n<* 29, p. 116, et le jour octave est du rit
double, comme il a été dit n« 15, p. 114^
* Levit., XXXIII, 33-36. — s m lib. Regum, viii, 65 et 66. — * Rub.
Brev., lit. yii, n. 1. — ♦ Ibid. — « Ibid. — « Ibid., n. 5.
RAPPORTS DES OFFICES ENTRE EUX. 127
CHAPITRE VII
De rorfice de la sainte Tierge le samedi.
84. Tous les samedis de l'année, s'il n'y a pas un Office
semi-double ou d'un rit supérieur, ou une férié privilégiée,
on fait l'Office de la sainte Vierge *.
85. Cet Office est du rit simple, et se fait comme il est in-
diqué dans le Bréviaire *.
CHAPITRE VIII
Rapports des OfOces entre eux.
86. Les rapports des Offices entre eux peuvent avoir lieu
par occurrence ou par concurrence^.
87. On appelle occurrence l'incidence de deux ou plusieurs
Offices le même jour, comme il est dit n^ 47, p. H9* (I).
88. On appelle concwrrence la rencontre de deux Offices
aux Vêpres, c'est-à-dire des secondes Vêpres de l'Office du
jour avec les premières de celui du lendemain^ (2).
(1) Il est facile de comprendre comment plusieurs Offices peuvent se
rencontrer le même jour; les jours du mois ne coïncident pas chaque
année de la même manière avec l'ordre du temps, et il a nécessaire-
ment fallu, comme il est dit n» 45, p. 118, adopter deux ordres diffé-
rents pour la disposition des Offices, le propre du temps et le propre des
Saints. De plus, certains Offices du propre des Saints sont fixés à un
dimanche ou à un jour de la semaine, tandis que les autres sont fixés au
jour du mois : c'est une nouvelle cause d'incidence de plusieurs Offices
au même jour.
(2) Il suffit, pour donner lieu à la concurrence, que deux fêtes ayant
droit, la première à ses secondes Vêpres et la seconde à ses premières
Vêpres, se célèbrent à deux jours consécutifs.
* Ruh, Brev., Off. parv. — ^ ij^jj^ .^ 5 Conséq. — * Rub, Brev.y
tit. XI, n. 1. — s Ibid., tit. xii, n. 1. ,.
128 PART. III, CHAP. YIII, ART. I.
89. L'Office omis pour cause d'occurrence avec un autre
Office qui doit lui être préféré est ou omis entièrement, ou
remplacé par une simple mémoire, ou transféré à un autre
jour, suivant les règles indiquées ci-après ^.
90. L'Office omis pour cause de concurrence est aussi ou
omis entièrement, ou remplacé par une mémoire, ou bien les
Vêpres sont partagées au capitule*.
ARTICLE PREMIER
De Voccurrence.
§ 1. Des Offices qui doivent être préférés en cas d'occurrence.
91. La raison de préférer un Office à un autre en cas d'oc-
currence se tire ou de son rit, ou de sa nécessité, ou de sa qua-
lité, ou de sa dignité, ou de sa spécialité. On entend par rit,
comme nous Pavons dit p. H3, le degré qui lui est attribué;
par nécessité, on entend son importance intrinsèque qui en
empêche Tomission ou n'en permet pas la translation, quel-
quefois les deux ensemble ; la qualité exprime si la fête est
primaire ou secondaire ; la dignité est plus ou moins grande
suivant l'objet de la fête : ainsi une fête de Notre-Seigneur
est plus digne qu'une fête de la très-sainte Vierge, celle-ci
est plus digne que les fêtes des Saints, etc. ; en vertu de la
spécialité, on préfère une fête propre à une église à une fête
propre à un diocèse, celle-ci à une fête propre à l'Église uni-
verselle. Comme il y a divers degrés dans la dignité et la né-
cessité, il faut recourir aux cas particuliers pour déterminer
laquelle doit l'emporter 5.
92. Toutes les fois qu'il y a occurrence entre deux ou plu-
sieurs Offices, on doit suivre l'ordre suivant pour donner la
préférence à l'un d'eux :
1^ Un dimanche privilégié de première classe; une férié
majeure de première classe ; la veille et le jour de Noël,
le jour de la Circoncision, le jour de l'Epiphanie et le
jour de l'octave, un des jours dans l'octave de Pâques, le
* Bub, Brev.f Tab. occ, — « Ibid., Tab. conc. — ^ Conséq.
DE I/OCCURRENCE. 129
'jour de TAscension, la veille de la Pentecôte ou un des
jours dans Toctave ; le jour de la fête du saint Sacrement,
l'Assomption et la Toussaint ^ Ces divers Offices et fêtes ne
peuvent jamais se trouver en occurrence les uns avec les
autres^;
2® Une fête double de première classe ;
3® Un dimanche privilégié de seconde classe ; un des jours
dans l'octave de TÉpiphanie ^; le jour de Toctave du saint Sa-
crement * ;
¥ Une fête double de seconde classe ;
5® Un jour octave ;
6® Une fête du rit double majeur ;
1^ Une fête du rit double mineur ;
8® Un dimanche non privilégié ;
9® Un jour dans l'octave de la fête du saint Sacre-
ment ;
10® Une fête du rit semi-double ;
H® Un jour dans une octave non privilégiée;
12° Une férié majeure ordinaire;
13° Une vigile;
1 4° L'Office de la sainte Vierge le samedi ;
15° Une fête du rit simple ;
16° Une férié ordinaire^.
93. Si deux fêtes de même rit sont en occurrence, on doit
d'abord donner la préférence à une fête primaire sur une fête
secondaire® (1). Ainsi, la fête des saintes Reliques, si elle se
fait du rit double de seconde classe, cède à la fête de saint
Luc, lorsqu'elle se trouve en occurrence avec elle"^, la fête du
(1) On appelle primaire la fête principale d'un mystère ou d'un Saint,
et secondaire une fête de dévotion qui se rapporte à un mystère ou à un
Saint dont on fait déjà la fête dans le cours de Tannée, ou encore celles
qui ne se rapportent à aucun mystère spécial.
* Ruh. Brev., tit. ix, n. 1. — ^ Conséq. — ^ Table d'occurr. —
* S. C, 30 mai 1609. Gardai., 3572 ou 3521, in Vlysbonen. — » Ruh,
Brev. — 6 S. C, 16 avril 1853. Gardel., 5183, ad 2, Ord. Min. S. Fran-
cisai de Obs. — 7 s. C, 5 mai 1736. Gardel., 3895 ou 4044, alia dub.,
ad 13, in Einsidlen,
130 PART. III, CHAP. YIII, ART. I.
Patronage de saint Joseph *, même ayant octave* ; celles da
saint Rédempteur et de la sainte Couronne, si elles sont
toutes du rit double de seconde classe, cèdent leur Office
aux fêtes de saint Marc Évangéliste, de saint Philippe et saint
Jacques Apôtres, et des autres Saints dont la fête est du même
rit, lorsque ces fêtes sont en occurrence^ (1). La fête du pré-
cieux Sang cède à celle de la Visitation*; elle céderait en-
core, pendant le Carême, si Ton avait le privilège de la faire
double de première classe, à celle de saint Joseph^. La fête
de saint Barnabe et toute autre du rit double majeur est pré-
férée à celle du sacré Cœur^ et dans les églises où la fête du
sacré Cœur se célèbre du rit double de première classe, elle
cède, en occurrence, aux fêtes de saint Jean-Baptiste, des
saints Apôtres Pierre et Paul, de la Dédicace, des Patrons et
des Titulaires''. La fête du saint Nom de Marie cède aussi à
une fête du rit double majeur arrivant le dimanche dans
Poctave de la Nativité de la sainte Vierge^. Les fêtes qui
se célèbrent avant et pendant le Carême en Phonneur des
(1) La S. C. avait d^abord donné la préférence à la fête du Patronage
de saint Joseph, quand elle se trouvait en occurrence avec celle de saint
Marc ou de saint Philippe et saint Jacques (11 mai 1743. Gardel., 3994
ou 4143, in Piscien.), Mais elle a positivement rejeté cette première dé-
cision dans les décrets du 16 février 1781 (Gardel., 4252 ou 4401, ad 1,
Ord. Carmelil. excalc, prov. Hlspaniœ),ei du 11 sept. 1847 (Gardel.,
4956 ou 5117, ad 1, in Neapoîitana.)
* S. G., 20 mai 1741. Gardel., 3961 ou 4110, ad 2, in Wilnen.
19 juin 1773. Gardel., 4217 ou 4366, ad 1 et 2, Ord, min, strictior.
obs, S. Francisci, 16 fév. 1781. Gardel., 4252 ou 4401, ad 17, Ord.
Carmelit. excalc, prov. Hispaniœ. 3 août 1839. Gardel., 4713 ou
4859, ad 12, in Plscien, 7 déc. 1844. Gardel,, 4846 ou 4992, ad 1,
Venetiarum, — ^S. G., 16 fév. 1781. Gardel., 4252 ou 4401, ad 18,
Ord. Carmelit, excalc, Prov. Hispaniœ. — ^Y. 1. — *S. G., 29 mars
1851. Gardel., 5157, d.à^,inMcdiolanen. 23 juin 1853. Gardel., 5191,
adl, in Mechlinien, — ^ S. C., 27 fév. 1847. Gardel., 4931 ou 5084,
ad 1, Sanctim. cong, S. Crucis. — « S. G., 22 mai 1841. Gardel.,
4774 ou 4921, ad 1, in Mechlinien. 11 sept. 1847. Gardel., 5194,
ad 6, in Aretin, — ^ S. C., 31 mars 1821. Gardel., 4429 ou 4579,
ad 1, 2 et 3, Orbis. — » S. G., 9 mai 1857. Gardel., 5246, ad i,
in Avcnionen.
DE L'OCCURRENCE. 131
mystères de la Passion sont préférées à celle de la Chaire de
saint Pierre^.
94. Si deux fêtes de même rit et de même qualité (1) se
trouvent en occurrence, on donne la préférence à la plus
digne, ou, en d*autres termes, à la plus solennelle* (2), en
suivant Tordre indiqué dans les litanies des Saints, c'est-à-
dire dans Tordre suivant : l^ les fêtes de Notre-Seigneur;
2° les fêtes de la très-sainte Vierge ; 5® celles des saints Anges;
4® la fête de saint Jean-Baptiste^; 5° celle de saint Joseph* ;
6® enfin les fêtes des saints Apôtres et Évangélistes'^. Tous les
autres Saints, Martyrs, Confesseurs Pontifes ou non Pontifes,
Vierges, saintes Femmes, sont d'égale dignité^.
95. Si les fêtes en occurrence sont de même rit, de même
qualité et de même dignité"^, et si la fête la plus générale
n'est pas de précepte*, on donne la préférence à la fête la
plus spéciale à une église ^, en suivant cet ordre : 1® une
fête particulière à une église ; 2° une fête particulière à un
ordre; 5** une fête particulière à un diocèse; 4° enfin une
fête célébrée dans TÉglise universelle^^ (3). La fête du saint
(1) Deux fêles sont de mcme qualité quand elles sont toutes deux
primaires ou toutes deux secondaires, comme il est dit n*> 91.
('2) On entend par dlgnilé d'une fête la dignité de l'objet de cette,
fête, comme il est dit n" 91. Le mot solennité s'entend dans le même
sens, et non de la solennité exiéiieure.
(3) La S. C. avait d'abord donné une solution différente. Elle avait
accordé par pur privilège que des fêtes d'une église particulière en occur-
* S. a, 1" sept. 186G. Gardel., 5371, Urhis, Ord. div. Oft. Romœ.
— « Table d'occurr. S. G., 7 sept. 1680. Gardel., 2779 ou 2928, ad 10,
Ord, Canon. Régal. Later. 4 sept. 1773. Gardel., 4217 ou 4560, ad 3,
Ord. min. strictior. S. Franc — ^ §, q ^ 22 août 1711. Gardel., 5692
ou 3841, in Perusina. — -^ Conséq. — ^ V. 5. S. G., 17 juillet 1706.
Gardel., 3599 ou 3748, Urbis et Orhis. — 6 s. G., 14 déc. 1709.
Gardel., 5670 ou 3889, ad 1, Ord. Capiicc. — ^ S. G., 12 juillet 1704.
Gardel., 3551 ou 3700, Urbis et Or^/s. 22 juin 1736. Gardel., 3900 ou
4049, ad 1, inD^ngen. 10 tov. 17-^7 Gardel., 39D7 ou 4056, ad 1, in
Mechlimen.—^S. G., 4 sept. 1740. G.r.lel., 41)26 ou 4175, ad 1, m
Aquen. ~9 y. 7.__io s. G., 23 juillet 1736. Gardel., o895 ou 4014,
ad 1, in Einsidlen. 22 avril 1741. Gardel., 3961 ou 4110, ad 6, in
Wilnen. 29 janv. 1740. Gardel., 4051 ou 4180, in Panormitana.
132 PART. III, CHAP. YIII, ART. I.
Patron est toujours préférée à la fête de tout autre Saint
du rit double de première élusse^; mais elle cède à la Dédi-
cace^. Si la Dédicace arrivait le jour de la fête des saints Inno-
cents, on devrait demander un induit pour la fixer à un autre
jour^.
96. Si plusieurs octaves se rencontrent ensemble, on donne
toujours la préférence à celle de la fête dont TOffice serait
préféré, si ces fêtes étaient en occurrence*.
97. Un Office ad libitum^ même double, doit céder à un
dimanche, à un jour dans une octave, ou à toute autre fête*,
même de privilège^ (1), quand même cette dernière serait
du rit semi-double"^ et à un jour où Ton doit anticiper l'Of-
fice d'un dimanche, suivant ce qui est dit n^^ 56, 57 et 58,
p. 12P.
98. Les Offices votifs accordés pour une fois lemois ou une
rence avec des fêtes du calendrier universel leur fussent préférées, et
seulement pour des raisons, comme l'antiquité d'une fête spéciale coïnci-
dant avec une fête du calendrier univer^^el plus récemment instituée.
(1" mars 1681. Gardel., 2794 ou '2945, ad 1, OrcL Canon. Regul. Later.)
Mnis, en principe, elle préférait toujours la fête de l'Ép^Iise universelle
à la fête spéciale. {15 mars 16f^8. Gardel., 3314 ou 34!)5, ad 1, in
Herbipolen. 27 sept. 1698. Gardel., 3348 ou 3497, ad 3, Ord, Capiicc.)
(1) D'après un décret du 16 mai 1678, une fêle double ad libitum
pourrait se célébrer un dimanche non privilégié (Gardel., 2713 ou 2862,
adl, in Avenionen.), malgré le décret général du 20 déc. 1673 (Gardel.,
2519 ou 2671). Cependant le décret général du 24 janvier 1682 (Gardel.,
2827 ou 2976) ajoute : eliam duplicia in diebus dominicis,
* S. G., 9 avril 1842. Gardel., 4791 ou 4937, in Janiien. — « S. C,
22 juillet 1855. Gardel., 5215, adl, in Suessionen. — ^ S. C., 3 août
1839. Gardel., 4713 ou 4859, ad 8, in Piscien. — -* S. C., 11 mars
4820. Gardd., 4416 ou 4566, ad 5, in Mazarien. — 5 s. C, 24 janv.
1682. Gardel., 2823 ou 2972, ad 2, in Granaten, 13 juin 1682. Gardel.,
2839 ou 2986, ad 9, Ord. min. S. Francisci. 28 nov. 1682. Gardel.,
2856 ou 5008, ad 1, in Faventina. 20 juillet 1686. Gardel., 2971 ou
3120, ad 6, in Angelopolitana. 15 sept. 1688. Garde!., 5025 ou 3172,
ad 1, in Ltjcien. 15 mars 1698. Garde!., 551 i ou 3463, ad 1, in Herbi-
polen. — . 6 s. C., 2 déc. 1684. Gardel., 2924 ou 3073, ad 10, Ord.
Canon. Regul. Later. — ^ S. C., 15 i^ept. 1704. Gardel., 5552ou3701,
ad 2, in Calanicn. — » S. C., 4 avril 1705. Gardel., 5569 ou 5718,
ad 5, in Lycien.
DE L'OCCURRENCE. 133
fois la semaine, sont des Offices ad libitum * et par conséquent
sont soumis aux règles données au n® précédent*. Ces Oiflces
ne peuvent se réciter dans les fêtes semi-doubles, pendant les
octaves, dans les fériés privilégiées, les vigiles, un jour où
Ton devrait anticiper TOffice d'un dimanche, suivant ce qui
est dit, n^^ 57,58 et 59, p. 121 et 122. Ils ne pourraient non
plus se réciter, si Ton avait une fête à transférer*, sans une
concession spéciale *.
§ 2. De l'Office omis pour cause d'occurrence.
99. L'Office omis pour cause d'occurrence peut être omis
entièrement, remplacé par une mémoire ou transféré comme
il est dit n« 89, p. 128^
100. On omet entièrement : 1® TOffice d'une vigile qui se
trouve en occurrence avec une fête double de première classe
ou avec une férié privilégiée; 2® l'Office de la sainte Vierge
le samedi, en occurrence avec une fête doubleou semi-double,
un jour dans une octave, une férié privilégiée ou une vigile^;
Z^ l'Office d'un jour dans une octave non privilégiée en occur-
rence avec une fête double de première ou de seconde classe'';
4<* celui d'une fête simple en occurrence avec une fête double
de première classe ou avec un des trois derniers jours de la
semaine sainte^. 5® On omet encore entièrement l'Office d'une
fête de privilège, fixée à un dimanche ou à un jour de la se-
maine, en occurrence avec une fête qui doit lui être préférée
suivant les règles précédentes®: ainsi la fête du Patronage
* S. C , 17 juin 1679. Gardai., 2747 ou 2886, Hispaniarum. —
« Conséq. — 3 s. G., 16 fév. 1669. Gardel., 2518 ou 2469, ad 1, 2 et 3,
in Corduben. 20 mars 1706. Gardel., 3592 ou 3741, ad 1, Urbis et Or--
bis. — * S. G., 17 juin 1684. Gardel., 2907 ou 3056, in Collen, 8 mars
1700. Gardel., 3408 ou 3557, Congr. CamalduL Pedemontis. 11 juin 1701.
Gardel., 3440 ou 5589, Urbis, — ^ Tab. occ. Rub, Brev, Ihîl., lit. vi,
n. 2. - 6 Ibid., lit. vm, n. 2. — ^ ibid., tit. ix, n. 6. — » Ibid., n. 4.
— 9 S. G., 16 juin 1663. Garde)., 2076 ou 2233, ad 1, m Granaten.
10 juillet 1677, Gardel., 2676 ou 2828, ad 2, in Cusentina. 20 mars
1683. Gurdel., 2870 ou 3019, ad 5 et 6, Ord. min, de Obs. 25 sept.
1688. Gardel., 5023 ou 3172, ad 3, in Lijcien. 19 juin 1700. Gardel.,
3416 ou 3565, ad 6, in Curien. 5 mai 1736. Gardel., 3894 ou 4044, alla
CÉRÉMONIAL^ I. 8
134 PART. III, CIIAP. YIII, ART. I.
de la sainte Vierge, du rit double majeur, fixée au deuxième
dimanche de novembre, s'omet entièrement si elle est en
occurrence avec le jour octave delà Toussaint^; les fêtes
de la Maternité et de la Pureté de la sainte Vierge, fixées
aux deuxième et troisième dimanches d'octobre, doivent
aussi être omises quand elles se trouvent en occurrence
avec des fêtes qui doivent leur être préférées; les fêtes
qu'on célèbre le mardi après la Septuagésime, le mardi
après la Sexagésime et chaque vendredi du Carême, en
l'honneur des Mystères de la Passion de Notre-Seigneur,
sont soumises à la même règle ^; on pourrait cependant
obtenir un induit spécial pour transférer ces fêtes à un autre
jour*. Cette règle s'applique seulement aux fêtes de privi-
lège*. On omet aussi entièrement un Office ad libitum^ (1),
(1) La S. Congrégation avait d'abord permis la translation des fêtes ad
libitum (9 juin 166(S. Gardai., 2292 ou 24^3, Urbis. 21 juillet 1668.
Garilel., 2295 ou 2448, in Matheralcn, 16 sept. 1671. Gardel., 2413 ou
2565, Urbis et Orbis), excepté cependant celles qui auraient été suppri-
dub., ad 10. in Einsidlen. 29janv. 1752. Gardel., 4074 ou 4223, ad 5,
Ord. Carmelit. excalc. prov. Poloniœ, 12 nov. 1831. Gardel., 4520
ou 4669, ad 39, Marsorum. 23 mai 1835. Gnrdel., 4596 ou 4745, ad 2,
S. Miniati, 8 août 1835. Gardel., 4620 ou 4769, in Pxomana, 1" sept.
1858. G|irdel., 4693 ou 4842, ad 6, Cong., SS. Redemptoris. 3 août 1839.
€ardel., 4713 ou 4859, ad 12, in Piscien. 12 sept. 1840. Gardel., 4763
ou 4910, ad 3, tn Mechlinien, 11 sept. 1847. Gardel., 5114, ad 3 et 11,
pluriuni diœc. 21 juillet 1855. Garde!., 5213, ad 1, in Olomucen.
21 juillet 1855. Gardel., 5215, ad 4, in Suessionen. — * S. C, 16 juin
1663, Gardel., 2076 ou 2223, ad 1, in Granaten, — 2 s. C, 8 août
1855. Gardel., 4620 ou 4769, in Pomana. 11 sept. 1847. Gardel., 5114,
ad W.plurium diœc, — 5 S. C., 12 nov. 1831. Gardel., 4520 ou 4669,
ad 39, Marsorum, 27 août 1836. Gardel., 4633 ou 4782, ad 11, in Ve-
ronen. 3 août 1839. Gardel., 4715 ou 4859, ad 12, in Piscien. 22 juil-
let 1855. Gardel., 5215, ad 4, in Suessionen, — ^ S. G., 20 mars 1863.
Gardel , 2870 ou 3019, ad 6, Ord, min. de Obs. 5 mai 1736. frardel.,
3894 ou 4044, aliadub,, ad 10, in Einsidlen, 27 août 1856. Gardel.,
4633 ou 4782, ad 11, in Veronen. 21 juillet 1855. Gardel., 5215, ad 1,
in Olomucen.^ » g^ c^^ 20 dcc. 1675. Gardel , 2519 ou 2671, Dec. gen,
11 janv. 1676. Gir.iel., 26il ou 2763, in Convcrsana. 20 nov. 1677.
Gatdd., 2692 ou 2844, ad 5, in Mexicana. 12 uiars 1678. Gard<d., 2710 ou
28:)9, ad 5, in Mexicana. 7 mai 1673. Gardel., 2713 ou 2802, ad 2, in
Avemonen, 6 mai 1679. Gardel., 2738 ou 2887, ad 1, in Ltjcien, 7 sept.
DE L'OCCURRENCE. 135
si toutefois cet Office n'est pas simple de précepte ^
101. On remplace par une simple mémoire TOffice dun
dimanche-, d un jour octave^, d'une férié majeure*, lors-
que ces Offices se trouvent en occurrence avec un Office qui
doit leur être préféré, quand même celui-ci serait double de
première classe^; on fait encore mémoire d'une fête simple
en occurrence avec un Office d'un rit supérieur, si ce n'est
pas celui d'une fête double de première classe ; et enfin d'un
jour dans une octave non privilégiée, s'il n'est pas en occur-
rence avec l'Office d'une fête double de première ou de se-
conde classe^ (1).
Nota. Une fête simple en occurrence avec une fête dou-
ble de seconde classe n'a pas mémoire aux premières Vê-
pres "^ (2).
102. Les fêtes doubles et semi-doubles, en occurrence
mées pour faire place à des fêtes à transférer : une fête ad libitum ainsi
supprimée n'aurait pas pu se transfc'icr à un autre jour (16 fév. 1669.
Gardel., 2318 ou 2469, ad 5, in Corduben,]. Mais par un décret jjjénéral-
du 20 décembre 1673, elle a positivement annulé les premières déci-
sions. (2519 ou 2671, Bec. gen,]
(1) 11 y a une différence entre un jour dans une octave et une fête
simple : celle-ci ne peut avoir mémoire que le jour où elle arrive ; mais
la mémoire d'une octave se fait pendant huit jours. On comprend donc
facilement que les fêtes doubles de seconde classe admettent la mémoire
d'une fêle simple, et rejettent celles d'un jour dans une octave. (Ga-
vantus, Merali.)
(2) On doit suivre la même règle pour les secondes Vêpres d'une fête
double de seconde classe, si le lendemain on célébrait une aulre fête
du même rit, mais qui devrait céder les Vêpres à la première. (Mêmes
auteurs.)
4680. Gardel., 2769 ou 2928, ad 4, Ord, Canon. Regul. later. 24 janv.
1682. Gardel., 2823 ou 2972, ad 1, in Granaten. et 2827 ou 2976, Dec.
gen., 22 déc. 1684. Gardel., 2925 ou 3074, ad 1, 2 et 5, in Beneven-
tana. 24 nov. 1685. Gardel., 2949 ou 3098, ad 7, in Parmen. 19 juil-
let 1687. Gardel., 2993 ou 3142, ad 2, in Lycien. — * S. G. 12 mars
1678. Gardel., 2710 ou 2859, ad 7, in Mexicana. 13 juin 1682. Gar-
del., 2839 ou 2988, ad 9, Ord. min. S. Francisci. — ^ Riib. Drev.,
tit. IV, n. 1 ; tit. ix, n. 3. — ^ Jbid., lit. ix, n. 4. — * Ibid., tit. vu, n. 1 ,
et tit, IX, n. 2. ■— 5 ibij., tit. iv, n. 1 ; tit. vu, n. 1 ; tit. ix. n. 2, 3 et 4.
— 6 Ibid., lit. IX, n. 4. — 7 Ibid., n. 6.
136 PART. III, CHAP. YIII, ART. II.
avec des fêtes qui doivent leur être préférées, sont Irans-
férées à d'autres jours, suivant les règles données ci-après^
ARTICLE II
Des mémoires.
§ 1. Des mémoires en général.
103. Comme il a été dit ci-dessus, les mémoires sont
occasionnées par l'occurrence, qui fait omettre un Office en
entier, et la concurrence, qui fait omettre, en tout ou en
partie, les Vêpres d'un Office*.
104. On peut donc appeler mémoire ou commemoraison
une petite partie de l'Office qui tient lieu d'un Office entier
ou d'une partie seulement : la première peut être appelée
totale et la seconde partielle^.
105. La mémoire consiste dans une antienne, un verset
et une oraison, ou si c'est à Matines, dans une leçon d'un
Office qu'on ne peut pas réciter*.
§ 2. Des Offices dont on fait mémoire.
106. On fait mémoire totale des Offices qui ne se transfè-
rent pas, et qui sont, ou trop importants en eux-mêmes
pour être entièrement omis, ou dont la mémoire n'est pas
incompatible avec l'importance ou la solennité de l'Office du
jour 5.
107. Les Offices dont on fait mémoire totale sont les fériés
privilégiées, les fêtes simples, les dimanches, les jours dans
une octave, et les jours octaves^.
108. A certaines fêtes plus solennelles, on omet lamé-
moire d'un Office occurrent. Aux fêtes doubles de première
classe, on ne fait pas mémoire d'un simple. Aux fêtes dou-
bles de seconde classe, la mémoire d'un simple s'omet aux
* Ibid., tit., I, n. 2; tit. ii, n. 2; tit. x, n 1. — * Bub. Brev. Tab.
occ. Tab. conc. — s Conséq. — * Conséq. — ^ Conséq. — ^ Bah. Brev.,
tit. vm, n. 1, 2, 3 et 4.
DES MÉMOIRES. 157
premières Vêpres, comme il est dit ci-dessus. Les fêtes dou-
bles de première et de seconde classe n'admettent pas non
plus la mémoire d'un jour dans une octave^ ni celle du len-
demain de l'octave de l'Ascension ^ On excepte de celte der-
nière règle les octaves de Noël, de l'Epiphanie et du saint
Sacrement, dont on fait toujours mémoire ^ On fait aussi
mémoire d'un jour dans une octave aux secondes Vêpres
d'une fête double de seconde classe, si on fait l'Office de
l'octave le lendemain*. La fête de saint Jean l'Évangéliste
admet aussi la mémoire de l'octave de saint Etienne, et la
fête des saints Innocents admet celle des octaves de saint
Etienne et de saint Jean ^ (1). On fait encore mémoire des
Offices qui ne pourraient être transférés, même aux fêtes
doubles de première classe, suivant les règles données ci-
après n<> 133, p. 148 ^
109. On fait mémoire partielle d'un Office dont les Vêpres
sont supprimées en entier ou seulement depuis le capitule,
suivant ce qui est dit p. 133. On omet cependant la mémoire
des secondes Vêpres d'une fête du rit double majeur ou au-
dessous aux premières Vêpres d'une fête double de première
classe, et celle d'une fête semi-double ou d'un dimanche non
jM-ivilégié aux premières Vêpres d'une fête double de seconde
dasse. On n'omet jamais la mémoire d'une férié ou d'un di-
manche privilégié ''.
§ 3. De la manière de faire les mémoires.
110. Les mémoires se font de la manière suivante: A Vê-
près, après l'oraison de l'Office du jour, on dit l'antienne de
Magnificat, puis le verset et l'oraison de l'Office dont on fait
mémoire 8. A Laudes, on dit de même Tantienne de Bene-
dictus, le verset et Foraison*.
(1) Suivant quelques auteurs, si saint Jean était Patron ou Titulaire,
on ne ferait pas, le jour de sa Fête, mémoire de l'octave de saint Etienne.
* Tab. occ. — * Rub. du jour. — s Tab. occ. — * Tab. conc. —
^ Rub. de ces jours. — ^ y^ Tendroit cité. — 7 Tab. conc. — s Rub. de
ces jours. — » Ibid., tit. ix, n. 8.
8.
138 PART. III, CHAP. YIII, ART. II.
m. Lorsqu'on fait des mémoires, on ne dit jamais deux
fois la même antienne, le même verset et la même oraison,
dans une même partie de rOflice^. Si Ton doit faire mémoire
d'un Confesseur non Pontife aux Laudes d'un Confesseur
Pontife et réciproquement, on dirait, comme à l'ordinaire,
l'antienne Euge serve bone : toutes les paroles des deux an-
tiennes ne sont pas les mêmes ^.
H2. S'il fallait prendre, pour faire cette mémoire, l'an-
tienne et le verset du même commun que pour l'Office du
jour, ou la même oraison, il faudrait les changer pour la fête
dont on fait mémoire: si c'est à Vêpres, on prend pour la
mémoire l'antienne et le verset des Laudes, et, si c'est à
Laudes, on prend l'antienne et le verset des premières Vê-
pres^. Si l'oraison est la même, on prend pour la mémoire
une autre oraison du même commun * (1).
113. Si l'on doit faire mémoire de plusieurs Saints au
même commun : 1* à Vêpres, on prendra pour la première,
l'antienne et le verset de Laudes; pour une seconde commé-
moraison, on prendra l'antienne des secondes Vêpres avec le
verset du deuxième nocturne ; pour une troisième, on pren-
dra la première antienne du troisième nocturne avec le ver-
set du même nocturne ; 2^ à Laudes, on prendra pour la
première mémoire, l'antienne et le verset des premières Vê-
pres ; pour la seconde, on prendra la première antienne et le
verset du troisième nocturne ; et pour une troisième, on di-
rait l'antienne des secondes Vêpres avec le verset du deuxième
nocturne^.
Nota. On excepte de cette règle la mémoire des saints Mar-
(1) D'après ce principe, si Pon devait faire mémoire de la vigile d'un
Apôtre au jour où l'on fait la fête d'un Confesseur Pontife avec l'orai-
son Da guœsumuSj si cette vigile n'a pas d'oraison propre, on en ferait
mémoire par celle de la vigile de saint André ou de saint Simon et
saint Jude, ou encore par celle de la fêle en modifiant quelques pa-
roles.
* Ibid. — 2 Les auteurs. Conséq. — ^ p^^i^ Brev, Ibid. — * Ibid. S. C.^
15 juin 1776. Gardel., 4229 ou 4378, ad 11, Urbis. — ^ S. C. Ibid.
Dû vers., ad 4.
DES MEMOIRES. 159^
tyrs Euphémie, Lucie et Géminien au 16 septembre: on dit
pour cette mémoire, aux premières Vêpres, Tantienne des
secondes, si l'Office des saints Martyrs Corneille et Cyprien
n'est pas transférée
H4. Quand on fait mémoire d'un dimanche ou d'une fé-
rié ayant des leçons d'une homélie sur Tévangile, on dit pour
neuvième leçon l'homélie de ce dimanche ou de cette férié.
On peut, à volonté, ajouter à la première leçon la seconde et
la troisième, en les réunissant en une seule^.
Nota. Si le mercredi des quatre-temps de l'A vent arrive
le jour octave de l'immaculée Conception^, ou si l'on fait ce
jour-là l'Office de l'Attente du saint Enfantement de la bien-
heureuse Vierge Marie, on ne dit pas la neuvième leçon de
l'homélie sur l'évangile de la férié*. On ne dit pas non plus
l'homélie du quatrième dimanche de l'Avent si ce jour est la
vigile de Noël ^.
H5. Dans un Office double ou semi-double, si l'on fait
mémoire d'un Saint qui a une leçon propre, on dit la neu-
vième leçon de ce Saint; et s'il y avait deux leçons, on di-
rait les deux en une seule. On omet alors la neuvième leçon
de l'Office du jour, ou, si l'on veut, on la joint à la huitième^.
On doit toujours les joindre si elles sont historiques"^. La neu-
vième leçon d'un Sauit se lit sans titre^. On l'omet dans un
Office oii l'on ne dit point Te Deum; on l'omet encore quand
on doit lire la neuvième leçon d'un dimanche ou d'une fé-
rié, et dans un Office de trois leçons ^ On l'omet également
pendant l'octave du saint Sacrement, à l'Office de l'octave ^^,
* Rub. du jour. S. C, 10 janv. 1693. Gaidel., 3152 ou 3301, ad 4,
Galliarum. — ^ Rub. Brev, Ibid., n. 9, et tit. xxvi, n. 2. — ^ S. C, 16
sept. 1863. Gardel., 5350, ad 2, in JEsina, — * Rub. de cette fête. —
^ Rub. du jour. — ^ Rub. Brev. Ibid., tit. ix, n. 10, et lit. xxvi, n. 5. —
' S. C, 23 mai 1835. Gardel., 4597 ou 4746, ad 6, in Namurcen. 8 août
1835. Gardel., 4618 ou 4707, ad 2. Ord. min. Cnpiicc. Prov. Hetruriœ. —
« S. G., 1«"- mars 1698. Gardel., 3310 ou 5459, ad 2, in Pragen. — ^ Rub,
Brev., tit. ix, n. 10, et lit. xxvi, n. 5. — ^^ l'^ub. du jour. S. G , 8 juin
1669. Gardel., 2332 ou 2483, Urbis et Orbis. 12 sept. 1671, Gardel.,
2409 ou 2561, in Nuscana. 7 sept. 1675. Garde!., 2595 ou 2747, Urbis.
21 jauY. 1679. Gardel., 2723 ou 2872, Ord. Capucc. 10 janv. 1693.
140 PART, m, CHAP. VIII, ART, IL
ou du dimanche dans roctave^ Mais si pendant Toctave on
fait rOffice d'une fête double, on dit, suivant les règles ordi-
naires, cette neuvième leçon*, si toutefois la fête n'est pas
du rit double de première classe'.
116. Lorsqu'on fait mémoire d'un jour dans une octave
ou d'un jour octave, on ne dit jamais la neuvième leçon de
l'homélie de cette octave*.
117. Quand il y a plusieurs mémoires à faire, on les fait en
cet ordre : on fait la mémoire d'un double avant celle du
dimanche; celle du dimanche avant celle d'un jour dans
une octave ; celle d'un jour dans une octave avant celle d'une
férié privilégiée, et celle-ci avant la mémoire d'un sim-
ple. La mémoire des premières Vêpres de l'Office de la
sainte Vierge le samedi se fait aussi avant celle d'un sim-
ple ^(1).
118. A toutes les fêtes que l'on célèbre en l'honneur de
saint Pierre, on fait mémoire de saint Paul ; et aux fêtes de
saint Paul, on fait la commémoraison de saint Pierre. Cette
mémoire se fait avant toutes les autres, même celle du di-
manche*^.
(1) Comme [on le voit par celte rubrique, on fait les mémoires dan»
le même ordre qu^on aurait suivi pour donner la préférence à ces divers
Offices, soit en occurrence, soit en concuri-ence, suivant les règles don-
nées ci-après. Il y a cependant une exception. On fait toujours la mé-
moire d'un semi-double avant celle d*un jour dans une octave, quoique
l'Office du jour dans l'octave commence au capitule, s'il est en concur-
rence avec une fête semi-double qu'on aurait célébrée la veille, comme
il est dit ci-après, n* 144, p. 154.
Gardel., 3152 ou 3301, ad 9, GaUiarum. 4 avril 1705. Gardel., 3569
ou 3718, ad 7, in Lycien, — * S. C, 7 sept. 1850. Gardel., 5151,
ad 4, in Mechlinien. 11 août 1854. Gardel., 5206, ad 1, in Veronen. —
^ S. C, 12 sept. 1671. Gardel., 2109 ou 2261, ad 1, in Nuscana, 21 janv.
1679. Gardel., 2723 ou 2872, Ord. Capucc. 10 janv. 1693. Gardel.,
3152 ou 3301, ad 9, GaUiarum. 4 avril 1705. Gardel., 3569 ou 3718,
ad 7, in lycien. — s Ruh, Brev., tit. ix, n. 5.— * Ibid., n. 7. — « Ibid.,
tit. IX, n. 8. — 6 Ibid., 18 janv.
DE LA TRANSLATION. i4l^
ARTICLE III
De la translation.
119. La translation est accidentelle ou fixe, La transla-
tion accidentelle se fait pour une année en particulier, et la
translation fixe se fait pour toujours ^
120. La translation accidentelle a lieu quand deux Offices
se trouvent en occurrence d'une manière accidentelle^ ; et la
translation fixe, lorsque deux Offices se trouvent toujours en
occurrence^.
§ 1. De lai translation accidentelle.
121. Une fête double ou semi-double, omise pour cause
d'occurrence, comme il est dit n^ 102, p. 155, doit être trans-
férée au premier jour libre, suivant ce qui est dit ci-après*.
122. Les jours libres sont : 1*^ pour la translation des fêtes
doubles et semi-doubles : les fériés ordinaires ou majeures
ordinaires^, y compris le lendemain de Toctave de TAscen-
sion^, et les fêtes simples"^; 2° pour la translation des fêtes
doubles seulement : les jours dans les octaves non privilé-
giées, si Ton doit faire TOffice de Toctavé^, même le 30 dé-
cembre, si Ton ne fait pas ce jour-là l'Office du dimanche
dans Toctave de Noël^ ; 3<^ pour la translation des fêtes dou-
bles de première et de seconde classe seulement, les jours
dans r octave de la fête du très-saint Sacrement, même quand
on aurait à transférer à un autre jour un Office semi-double
occurrent^^.
* Conscq. — « Bub, Brev., tit. x, n. 1. — s s. C, 26 nov. 1735.
Gardel., 3889 ou 4039, in Ilispalen. — ^ Pmb. Brev. Ibid. — « Ibid.,
tit. VII, n. 3, et tit. 10, n. 15. — « S. C, 9 août 1681. Gardel., 2812
ou 2961, ad 3, in Bergomen. — "^ Bub. Brev, Ibid. — ^Ibid., tit. vu, n. 3,
tit. X, n. 1. S. C, 30 sept. 1679. Gardel., 2754 ou 2903, ad 2, Ord.
min, Capucc, — » S. C., 29 mars 1851. Gardel., 5159, Ord, min.
Convent. — *o s. C., 30 mai 1699, Gardel., 3372 ou 3521, ad 2, m
Vhjsbonen. 7 mai 1853. Gardel., 5186, ad 1, in Grossetan. 17 sept. 1853.
Gardel., 5196, ad 1, in Veronen,
142 PART. III, CHAP. YIII, ART. IIL
123. On ne transfère aucune fête au 2 novembre, si dans
Tordre de translation indiqué ci-après n** 125, il faut y mettre
une fête du rit double majeur ou au-dessus ^ : on peut y
transférer TOffice d'une fêle du rit double mineur^, mais
seulement s'il est nécessaire de réduire une fête de ce rit à
une simple mémoire, suivant ce qui est dit ci-après n<* 135,
p. 148^. Si une fête du rite double mineur arrive le 3 no-
vembre, on doit la transférer quand la Commémoraison des
morts se fait ce jour-là *.
124. On peut supprimer une fête ad libitum^ pour donner
place à une fête que Ton doit transférer^.
125. S'jI se trouve en même temps plusieurs fêtes à trans-
férer, on suit Tordre suivant. 1® Si elles sont du même rit
et d'égale dignité, on les transfère suivant Tordre de leur in-
cidence dans le calendrier^. 2® Si elles ne sont pas du même
rit, on suit Tordre du rit : on place une fête double de pre-
mière classe avant une fête double de seconde classe; celle-
ci avant une fête du rit double majeur, une fête double ma-
jeur avant une fête du rit double mineur, et celle-ci avant un
semi-double ''. 3^ Si ces fêtes sont de même rit et de dignité
différente, suivant ce qui est dit n^ 94, p. 131, on suit Tor-
dre de dignité * : on place toujours une fête de Notr e-Seigneur
avant une fête de la sainte Vierge; une fête de la sainte
* S. C, 27 mars 1770. Gardel., 4244 ou 4393, ad 7, Ord, min. obs.
reform. S, Franc, 23 fév. 1839. Gardel., 4703 ou 4849, ad 5, Ord,
min, exalc. S. Peiri de AlcanL — « S. C, 5 oct. 1686. Gardel., 2978
ou 5127, Urbis, 19 juin 1700. Gardel., 3416 ou 3565, ad 5, in Curien.
12 mars 1836. Gardel., 4622 ou 4771, m Castellan. et Ilortan. — ^ s.
G., 4 juin 1817. Gardel., 4381 ou 4536, ad 10, Bubiorum. 26 mars 1859.
Gardel., 5286, in Compostellana. — * S. G., 21 juillet 1716. Gardel.,
3787 ou 3887, in Brixien. — ^ S. C, 16 fév. 1669. Gardel., 2318 ou
2469, ad 5, in Corduben. 30 déc. 1673. Gardel., 2419 ou 2571, Bec.
gen, 24 janv. 1682. Gardel., 2827 ou 2976, Bec. gen. — ^Rub. Brev,
ïbid., tit. X, n. 7. S. C , 20 sept. 1806. Gardel., 4350 ou 4500, ad 15
et 14, in Brixien, — 7 j^^b, Brev. Ibid. S. G., 28 dcc. 1682. Gardel.,
2856 ou 3005, ad 6, in Faventina. 19 juillet 1775. Gardel., 4217 ou
4366, ad 5, Ord. min. strictior. obs. S. Franc. 11 sept. 1847. Gardel.,
5114, ad 7, j)lurium diœc. — s S. G., 2 sept. 1741. Gardel., 3970
ou 4119, ad 2, in Aquen.
DE LA TRANSLATION, 143
Vierge avant celles des saints Anges ; les fêtes des saints Anges
avant celles des Saints; celle de saint Joseph avant les fêtes
des saints Apôtres et Évangélistes, et celles-ci avant toutes les
fêtes non énumérées ci-dessus ^ D'après cette règle, la fête
de la Commémoraison de saint Paul, empêchée à son jour,
se transfère au preniier jour libre après les fêtes d'un rit su-
périeur^ ; mais la fête d'un Apôtre n'a pas le privilège d'être
transférée avant celle d'un Évangélistc dont l'incidence serait
antérieure^, et celle de saint Barnabe ne jouit d'aucun privi-
lège à cet égard*. 4^ La qualité d'une fête ne lui donne aucun
privilège de translation^ : ainsi, bien que la lete de saint
Barnabe soit préférée à celle du sacré Cœur, lorsque ces deux
fêtes se trouvent en occurrence, comme il est dit n® 93,
p. 129 ®, celle-ci a le privilège d'être placée la [)remière, s'il
faut transférer ces deux fêtes, quand même son incidence est
postérieure"^ . On ne tient pas compte, pour Tordre de trans-
lation, de la spécialité dont il est parlé n® 95, p, 151 ®, ni de
la solennité extérieure®.
126. On excepte de la règle posée n® 125 quelques fêtes
dont la translation jouit d'un certain privilège*^ : 1® La
fête du saint Nom de Jésus, en occurrence avec le dimanche
de la Sepluagésime, est toujours transférée au 28 janvier,
quand même il y aurait ce jour-là une fête double : il ne paraît
pas convenable de célébrer cette fête pendant le Carême ^^ (1),
(1) Dans une église où la fête de saint Julien se célébrait le 28 jan-
TÎer, du rit double de seconde classe avec octave, la fête du S. Nom de
Jésus, en occurrence avec la Septuagésime, a dû être transférée à un jour
de celte octave, avec translation de la fête occurrentc (S. C, 11 sept.
* Conséq. — 2 s. C, 11 sept. 18i7. Gardel., 4953 ou 5114, ad 9,
pluriumdlœces. — ^ s. C., 17 juillet 1706. Gardel., 3599 ou 3748, Ur-
bis et Orbls. — * S. C, 22 sept. 1703. Gaidol., .5515 ou 3(î()4, ad 10. in
Viennen, — s p^^b. Brev. Ibid. S. C, 20 sept. 1 806. Gardel., 4350 ou 4500,
ad 13 et 14, in Brixien. — 6 s. C, 22 mai 1841. Gardel., 4774 ou 4921,
ad 1, in Mcddinien, 17 sept. 1853. Gardel., 5194, ad 6, inAretin,
^ S. C., 11 sept. 1847. Gardel., 49 )3 ou 5114, ad 6, plurium diœces.
— s S. G., 2 sept. 1711. Garde!., 3970 ou 4119, nd 2, in Aquen, —9 S.
<:., 20 sept. 1806. Gardel., 4350 ou 4500, ad 13 et 14, in Brixien. —
*o Conséq. —• ** S. G., 5 mai 1736. Gardel., 3894 ou 4044, ad 1, de
144 PART. III, CHAP. VIII, ART. III.
2** La fête de la Purification, en occurrence avec un diman-
che privilégié, se transfère au lendemain, si ce jour il n'y a
pas une fête d'un rit supérieur S comme celle du Patron ou
du Titulaire ; la fête de la Purification serait alors célébrée
le 4; février, et la fête de ce jour serait transférée suivant le»
règles ordinaires. Le motif de ce privilège est de ne pas dif-
férer trop longtemps les fêtes relatives au mystère de l'Incar-
nation ^. 3" La fête de l'Annonciation, en occurrence avec un
dimanche privilégié, se transfère aussi au lendemain, s'il ne
se rencontre pas ce jour-là une fête d'un rit supérieur. Si
cette fête arrive le dimanche des Rameaux, pendant la se-
maine sainte ou celle de Pâques, elle est toujours transférée
au lendemain du dimanche de l'octave de Pâques ^. Une fête
double de première classe qui n'aurait pu être célébrée à son
jour devrait être transférée plus loin*. Si la fête de l'Annon-
ciation arrivait le vendredi ou le samedi saints, comme alors
elle est transférée non-seulement pour l'Office, mais pour la
fériation, comme il est dit part. I, n° 40, p. 17, elle
serait transférée à ce même jour, quand même il y au-
rait une fête double de première classe occurrente ^, i^ La
fête de saint Jean-Baptiste, en occurrence avec la fête do
1799. Gardel., 4293 ou 4442, m Barcinonen,), 2* Mais si cette fête de-
vait être transférée pour une autre cause, comnne en cas d'occurrence
avec le Patron ou le Titulaire, elle ne jouirait pas du même privilège et
serait transférée au premier jour libre. (S. C, 22 mai 1841. Gardel.»
4774 ou 4921, ad 3, in Mechlinien.)
Transi. Fest., in Einsidlen. 3 mars 1761. Gardel, 4150 ou 4290, ad. 1,
in Aquen. 27 mars 1775. Gardel., 4212 ou 4361, ad 8, OrcL Carmelit.
excelle, prov. Polonice, 11 sept. 1847. Gardel., 5116, in Lugdunen. —
* Rub. du jour. S. G., août 1681. Gardel., 2812 ou 2961, ad 1 et 2, in
Bergomen. 20 juillet 1748. Gardel., 4048 ou 4197, Urbis et Orhis. S.
C, 7 sept. 1850. Gardel., 5151, ad 1, m Mechlinien. — ^ 7 mai 1746.
Gardel., 4032 ou 4181, ad 2, in Varsovien. — 5 11 fév. 1690. Gardel.,
3055 ou 3202, Dec. gen. 11 mars 1690. Gardel., 3055 ou 5204, Becr.
44 juin 1692., Gardel., 3134 ou 5282, Becr. 20 juillet 1748. Gardel.,
4048 ou 4197, Urbis et Orbis. 7 déc. 1844. Gardel., 4842 ou 4988, ad 2,
in Quebecen. — ^ ^. C., 9 déc. 1702. Gardel., 5488 ou 5637, ad 1 et 2,
î^ullius abbatiœ S. Galli. — ^ S. G., 28 mars 1817. Gardel., 4378 Ott
4528, ad 1 et 2, Bec.^e.i,
DE Li TRANSLATION. 145
très-saint Sacrement, est aussi transférée au lendemain S
et la fête de ce jour est elle-même transférée*, quand
même elle serait du rit double de première classe'. 5<^ La
fête du précieux Sang, en occurrence avec une fête du rit
double de première ou de seconde classe, est transférée au
lendemain comme à son jour fixe, et Ton reporte suivant les
règles ordinaires la fête qui se rencontrerait ce jour-là, quand
même elle serait du rit double majeur *. 6° La fête de Tim-
jnaculée Conception, en occurrence avec le deuxième diman-
che de TAvent, se transfère au 9 décembre ; et une fête dou-
ble ou semi-double que Ton devrait célébrer ce jour-là serait
transférée suivant les règles ordinaires ^. 7° La fête de Notre-
Dame des sept Douleurs, qui se célèbre le troisième diman-
che de septembre, empêchée à son jour, comme il peut ar-
river par Toccurence de la fête du saint Nom de Marie ou de
celle de saint Matthieu, est remise au premier dimanche non
empêché par une fête du rit double de première ou de se-
conde classe ^ par une fête du rit double majeur en l'honneur
de la sainte Vierge, comme celle de Notre-Dame de la Merci,
du saint Rosaire, de la Maternité, de la Pureté de la bienheu-
reuse Vierge Marie : si tous les dimanches étaient empêchés
jusqu'à FAvent, la fête de Notre-Dame des sept Douleurs se-
rait transférée suivant les règles ordinaires"^.
127. On excepte des règles posées n° 125 une fête semi-
double en occurrence avec une fête ayant octave^, avec une
fête double^, ou un dimanche dans une octave non privilégiée.
Cette fête a le privilège d'être transférée au lendemain, si ce
jour n'est pas empêché par une fête double ou semi-double ^^.
* Hub, Brev., tit. x, n. 1. Rub. du jour. S. C, 23 juillet 1736.
Gardel., 3894 ou 4044, alia dub., ad 9, in Einsidlen, — ^ Conséq.
— 3 Y. 1. — -* S. G., 26 mars 1859. Gardel., 5281, ad 1, in Meclili-
nien. — « S. G., 24 mai 1860. Gardel., 5275, Urbis et Orbls. —
« Rub. du jour. S. G., 18 sept. 1814. Gardel., 4363 ou 4513. Urbis et
Orbis. — 7 S. C., 19 août 1817. Gardel., 4391 ou 4541, ad 1, 2 et 3,
Urbis et Orbis. — » S. G., 2 sept. 1741. Gardel., 3970 ou 4119, ad 2,
inAquen. — ^ Ibid., 30 sept. 1679. Gardel.. 2754 ou 2903, ad 5, Ord.
min, Capucc. —^^ Rub. Brev, Ibid., n. 5, et lit. vu, n. 3. S. G., 30 sept.
CÉRÉMONIAL, I. 9
146 PART. III, CHAP. VIII, ART. III.
Une fête double, même de première ou de seconde classe,
empêchée à son jour, et qui n'aurait pas encore pu être
placée, ne pourrait pas lui faire perdre ce privilège ^ Cette
exception ne s'applique pas aux fêtes doubles ^.
128. On excepte encore de ces règles lu fête de la Compas-
sion de la sainte Vierge. Si elle se trouve en occurrence avec
une fête qui lui est préférée, elle est toujours transférée
au lendemain, pourvu que ce jour il n'y ait pas une fête
d'un rit supérieur ; une fête d'un rit inférieur ou égal arri-
vant ce jour-là serait elle-même transférée; et, s'il y avait
une fête d'un rit plus élevé, on omettrait la Compassion ^.
Un induit pour la translation des fêtes en l'honneur de la
Passion de Notre-Seigneur, que l'on célèbre en certaines
églises depuis la Septuagésime jusqu'au dimanche de la Pas-
sion, doit s'entendre dans le même sens : on ne peut les trans-
férer que pendant le Carême seulement, sauf un induit tout
spécial*.
129. Une fête ayant octave se transfère toujours dans
son octave, s'il se trouve un jour libre, quand même il
1679. Gardel., 2754 ou 2903, ad 5, Ord. min. Capucc. 24 fév. 1860.
Gardel., 2768 ou 2917, in Januen. 7 sept. 1680. Gardel., 2779 ou 2928,
ad 6, Ord. min. Capucc. 22 dcc. 1696. Gardel., 32C0 ou 3409. Dec. gen.
19 juin 1700. Gardel., 3418 ou 3567, in Valentina. 16 sept. 1702, Gar-
del., 3485 ou 3634, Ord. Cœlest. 1" sept. 1703. Gardel., 5511 ou 3660,
in Camerinen. 23 mars 17( 9. Gardel., 3655 ou 3804, ad 2, in Perusina.
21 juin 1710. Gardel., 5678 ou 5827, ad 2, Ord. Capucc. 22 aval 1756.
Gardel., 5891 ou 4041, ad 2, in Hispalexi. 25 juin 1756. Gardel., 5900
ou 4049, ad 2, in Brugen. 16 fév. 1757. Gardel., 3907 ou 4056, ad 2, in
Mechlinien. 2 sept. 1741. Gardel., 5970 ou 4119, ad 2, in Aquen.
12 sept. 1840. Gardel., 4755 ou 4900, ad 5, Ord. min. excalc. SS. Tri-
nit. — * S. G., 19 juin 1700. Gardel., 5418 ou 5567, in Valentina.
16 sept. 1702. Gardel., 5485 ou 5654, Ord. Cœlest. 21 juin 1710. Gar-
del., 5678 ou 5827, ad 2, Ord. Capucc. 21 avril 1756. Gardel., 5891 ou
4041, ad 2, in Hispalen. 25 juin 1756, Gardel., 5900 ou 4049, ad 2, tn
Brugen. 2 sept. 1741. Gardel., 5970 ou 4119, ad 2, in Aquen. — ^ S.
G., 22 déc. 1696. Gardel , 5260 ou 5409, Bec. gen. 9 mai 1857. Gardel.,
5246, ad 2, in Avenionen. — ^ Rub. du jour. S. G., 25 mai 1852. Gar-
del., 4605 ou 4754, in Theatina. 26 mars 1850. Gardel., 5276, in
Brixien. — * S. C, 22 mai 1841. Gardel., 4782 ou 4928, ad 6, in Bal-
iimoren. 11 sept. 1847. Gardel., 5114, ad 4, plur. diœc.
. DE LA TRANSLATION. 147
y aurait d'autres fêles d*un rit supérieur à transférer* (1).
130. Les autres fêtes, même doubles de première classe,
sont soumises aux règles ordinaires de tianslation*.
131. Si une fête ayant octave est transférée, son octave ne
Test jamais, et demeure à son jour propre. Si elle est trans-
férée à son jour octave ou à plus tard, elle n'a pas d'octave
cette année-là, à moins d'un privilège spécial^.
132. S'il faut transférer une fête qui a une vigile, la vi-
gile se fait toujours la veille de l'incidence*, ou l'avant-veille
s'il y a lieu de l'anticiper, suivant ce qui est dit n^ 74, p. 124^.
(1) Si une fête ayant octave arrive un dimanche, et est empêchée par
une fête qui doit être préférée à la première, lorsque tous les jours de
la semaine sont empêchés, faut-il la célébrer le dimanche suivant, jour
de son octave, ou bien la transférer à un autre jour? Celte question
n'est pas claire. D'après les premières décisions, la fête devait être re-
portée plus loin, suivant les règles ordinaires. (S. G., 12 mars 1618.
Gardel., 406 ou 553, ad 1, in Conchen. 16 fév. 1754. Gardel., 4095 ou
4242, Urbis.) Dans une réponse subséquente, la question fut résolue en
sens contraire, et on ne voit pas clairement s'il s'agit d'une excep-
tion à la règle générale (S. G , 7 déc. 1844. Gardel., 4846 ou 4992, ad 1,
Venetiarum). Gette dernière réponse paraît cependant une exception,
car un décret plus récent le déclare en disant qu'il n'a point été dérogé
aux décrets antérieurs (S. G., 17 sept. 1853. Gardel., 5195, ad 3, in Ve-
ronen,]. La S. G., consultée de nouveau sur ce point, a donné une ré-
ponse dont on ne coimprend pas très-bien la portée : « Si translationes
« sint oh occursum cliei dominicœ impeditœ, servetur ijostremum de-
« cretum in Veronen.; si vero in aliam incidant dlem. décréta non
t prohibent ut reponantur in die octava, » Sauf meilleur avis, il
nous semble : 1** qu'en règle générale, la fête dont il s'agit doit être
transférée après son octave ; 2* si elle était fixée à un dimanche déter-
miné, comme la fête du Patronage de saint Joseph, dont il s'ngit dans la
cause du 7 décembre 1844, il serait alors permis de la célébrer le di-
manche suivant. Nous ne voudrions pas cependant nous prononcer sur
une question que les meilleurs Rubricistes regardent comnie douteuse.
* S. G., 13 mars 1804. Gardel., 4343 ou 4493, Ord, Carmelit, excalc.
prov, Lusitan. 12 avril 1823. Gardel., 4444 ou 4594, ad 1, in Panormi-
tana, — « S. G., 21 avril 1646. Gardel., 1407 ou 1555, ad 3, in Uhjs-
bonen. 20 sept. 1806. Gardel., 4350 ou 4500, ad 8 et 11, in Brixien,
— ^Rub. Brev., tit. x, n. 1. S. G., 1" sept; 1838. Gardel., 4696 ou 4842,
ad 5, Congr. SS. Redempt,-^^ S. G., 9 mai 1857. Gardel., 5242, ad 1,
in Ruremunden. 24 mars 1860. Gardai., 5298, ad 1, in Beverlacen,
— * Gonséq.
148 PART, m, CHAP. VIII, ART. IIL
133. On ne peut transférer aucune fête au delà du terme
de Tannée S c'est-à-dire après le 1^"^ janvier^ (1). S'il se
trouve des fêtes semi-doubles, ou même doubles mineures
ou majeures que Ton ne puisse transférer avant ce jour,
ces fêtes doivent être simplifiées, c'est-à-dire qu'au jour de
leur fête on en fait mémoire comme de fêtes simples. Cette
mémoire se fait à tout l'Office, même aux secondes Vêpres, et
l'on dit en neuvième leçon les trois leçons de la légende de
cette fête, réunies en une seule ^. Cette mémoire se fait même
dans les fêtes doubles de première classe : elle s'omet seule-
ment les trois derniers jours de la semaine sainte, et les di-
manche, lundi et mardi de Pâques et de la Pentecôte*. On
n'en lit pas la neuvième leçon le jour de la fête ou de l'octave
du saint Sacrement, ou si l'on doit dire une leçon de l'homélie
sur un évangile^. Si l'on devait faire mémoire d'un double
ainsi simplifié un jour de fête mobile arrivant un dimanche,
on la ferait avant celle du dimanche ^.
134. Si une fête double de première ou de seconde classe se
trouvait dans le cas dont il est parlé au numéro précédent,
(1) La S. Congrégation avait d'abord permis la translation au com-
mencement de Tannée suivante (10 janvier 1677. Gardel., 2660 ou 2812,
ad 4, in Hispalen. 7 sept. 1680. Gardel , 2779 ou 2928, ad 1, Ord.
Canon, Regid. Later. 21 sept. 1698. Gardel., 3348 ou 3497, ad 1,
Ord. Capiicc.)^ et elle a maintenu un privilège de transférer au 5 janvier
la fête de saint Thomas de Cantorbéry, empêché à son jour (20 sept.
1806. Gardel., 4351 ou 4501, ad 4, in Corduben. et 4353 ou 4503, in
Matriten., seu Toletana). Mais si le 5 janvier était un dimanche, la fête
de saint Thomas de Cantorbéry serait transférée après l'octave de l'Epi-
phanie [S. C, 12 mars 1678. Gardel., 2710 ou 2859, ad 2, in Mexicana],
* S. C, 26 nov. 1735. Cardel., 3889 ou 4039, ad 5, in Hispalen.
15 sept. 1736, Gardel., 3906 ou 4055, ad 7, in Toletana. 8 mars 1738.
Gardel., 3901 ou 4070, Ord. min. Capucc. 8 mars 1738. Gardel., 3922
ou 4071, Ord. min. S. Franc, discale, prov. S. Didaci, 16 sept. 1741.
Gardel., 3973 ou 4122, ad 3, in Panormitana. — ^ s. C., 30 août 1755.
Gardel., 4107 ou 4256, in Angelojjolilana. — ^ y. 1. — * S. C,
15 juin 1776. Gardel., 4229 ou 4378, ad 5, Urbis. 18 déc. 1779. Gardel.,
4246 ou 4595, ad 1, 2 et 3, Ord. min. S. Franc. — » S. C, 16 juin
1776. Gardel., 4229 ou 4378, ad 5, Urbis. — « Ibid., ad 9.
DE LA TRANSLATION. 449
on ne la simplifierait pas, mais on devrait la transférer à
une fête semi-double, ou même à une fête double, qui serait
alors simplifiée ^ Mais on ne peut pas transférer des fêtes dou-
bles à des fêtes semi-doubles pour simplifier celles-ci, si elles
ne sont pas de première ou de seconde classe^, à moins d*un
induit spécial^.
§ 2. De la translation fixe.
135. Lorsqu'une fête est toujours empêchée par Toc-
currence d'une autre qui doit lui être préférée, suivant
les règles données ci-dessus, la première doit être trans-
férée au premier jour libre, mais d'une manière fixe : le
jour auquel elle est transférée devient alors le jour même de
la fête qui y est fixée. Cette translation peut se faire sans re-
courir à la sacrée Congrégation* ; mais elle doit être approuvée
par l'Ordinaire^.
Nota. Si une fête ayant octave arrive presque toujours
dans le Carême ou peu de jours avant le mercredi des Cen-
dres, on regarde comme perpétuellement empêchée à son jour
la fête dont l'incidence est au jour de l'octave, quand même
le cas serait fort rare. Cette fête est fixée à un autre jour,
suivant les règles ordinaires^.
156. On suit, pour la translation fixe, les règles indi-
quées pour la translation accidentelle "^ , sauf quelques
exceptions^ : 1^ On ne doit faire la translation fixe d'aucune
* S. C, 23 mars 1804. Garde!., 4542 ou 4494, Bec. gen. 20 sept.
1806. GardeL, 4350 ou 4500, ad 1, in Brixien, — 2 s. C., 27 août 1836.
Garde]., 4635 ou 4784, ad 1, 2 et 3, in Capuana. 22 juillet 1848. Gar-
de!., 5135, ad 5 et 6, in Senen. — ^ y, jes Induits. — * S. G., 2
juillet 1712. GardeL, 3697 ou 3846, in Pisauren. 22 avril 1741.
GardeL, 3961 ou 4110, ad 7, in Wilnen. 15 mai 1745. GardeL, 4022
ou 4171, ad 1, OrcL discale. SS. Trinit. — ^ S. C., 22 août 1744.
Garde)., 4011 ou 4160, ad 5, in Cracovien. et 4012 ou 4161, in Frisi^
gen. — ^ S. C., 24 mars 1860. GardeL, 5500, in Meneven. et New-
porten, — ^ S. C., 23 juin 1736; GardeL, 3900 ou 4049, ad 4, in Bru-
gen. 7 déc. 1743. GardeL, 4001 ou ^150, ad 3, in Mediolanen. 15 mai
1745. GardeL, 4022 ou 4171, ad 1, Ord. discale. SS. Trinit. 14 juin
1845. GardeL, 4881 ou 5026, ad 2, Scotorum. — » Conséq.
150 PART. III, CHAP. YIII, ART. III.
fête au 28 janvier, ni au 3 février, ces jours étant réservés
pour la translation accidentelle des fêtes du saint Nom de
Jésus et de la Purification ^(1), ni au 2 novembre^; 2 <^ on peut
faire la translation fixe d'une fête du rit semi-double dans
les octaves qui admettent lesi fêtes semi-doubles occur-
rentes ^.
137. Si une fête qui a une vigile est perpétuellement
transférée, la vigile se fait néanmoins la veille de l'inci-
dence*.
138. Lorsqu'une fête a été une fois fixée, si lejour fixé est
un dimanche non privilégié, et si cette fête est du rit double,
on en fait l'Office^.
139. Quand une fê:e nouvellement instituée est assignée à
un jour où il y a dans un diocèse une fête fixée, si la fête nou-
vellement instituée est d'un rit supérieur, on transfère ailleurs
la fête qui avait été fixée à ce jour ; mais, si elles sont du
même rit, la fête nouvellement instituée doit être elle-même
fixée à un autre jour ®.
140. On fixe les fêtes à mesure qu'il est nécessaire de le
(1) VOrdo de Rome fixe cependant la fête de saint Jean Chrysostome
au 28 janvier, et celle de saint Denis, Pape et Confesseur, au 5 février,
probablement à cause du grand nombre de fêtes dont est chargé le ca-
lendrier. Mais on déplace ces fêles chaque fois qu'il y a lieu de transférer
la fête du saint Nom de Jésus ou celle de la Puriiicalion.
* S. C, 5 mai 4736. Gardel., 3894 ou 4044, de transi. Duh. i, in
Einsidlen. 9 août 1681. GardeL, 2812 ou 2962, ad 2, in Bergomen.
23 mai 1835. Gardel., 4597 ou 4746, ad 15, in Namurcen. — 2 S. C,
24 sept. 1842.. Gardel., 4801 ou 4947, ad 1, Tertii Ord. S. Franc, —
^S. C., 7déc. 1743. Gardel., 4001 ou 4150, ad 2, in Mediolanen. 22
aoit 1744. Gardel., 4011 ou 4160, ad 3, in Cracovien. 28 nov. 1744.
Gardel., 4016 ou 4165, in Perusina. 15 mai 1745. Gardel., 4022 ou 4171,
ad 2, Ord. discale. SS. Trinit. 19 avril 1749. Gardel, 4053 ou 4202,
ad 2, in Veneta, — 4 s. G., 9 mai 1852. Gardel., 5242, ad 1, in Rure-
munden.—o S. C., 2 juillet 1712. Gardel., 5687 ou 3846, ad 2, in Pi-
sauren. 20 nov. 1717. Gardel., 3753 ou 3903, ad 2, Urbis. 28 juillet
1742. Gardel., 3980 ou 4119, in Tergestina. ^ 6 js. c., 7 déc. 1844.
Gardel., 4839 ou 4985, ad 4, in Mechlinien. 14 juin 1845. Gardel.,
4881 ou 5026, ad 1, Scotorum, 16 avril 1853. Gaidel., 5183 ad 3 et 4.
Ord. min, S. Franc, de Obs,
DE LA CONCURRENCE. 151
faire, et une fête une fois fixée ne se déplace pas, s'il n'y a
pas lieu de réformer tout le calendrier ^
ARTICLE IV
De la concurrence,
141. Toutes les fois qu'il y a concurrence entre deux
Offices : 1^ Si ces deux Offices sont d'un rit différent, on dit
les Vêpres delà fête dont le rit est plus élevé ^; 2° s'ils sont
d'un rit égal, et au moins double majeur, on dit les Vêpres
de la fête la plus digne ^(1); 3° lorsque deux fêtes du rit
(1) Nous avons vu n^ 92 que si deux fêles de même rit sont en oc-
currence, on doit donner la préférence à une fête primaire sur une fête
secondaire. Cette règle n'a pas lieu, au moins d'une manière aussi géné-
rale, pour la concurrence. La S. C, qui avait d'abord donné la préfé-
rence au Patronage de saint Joseph en occurrence avec saint Marc ou
saint Philippe et saint Jacques, comme nous l'avons dit p. 130, note 2,
la lui avait donnée aussi en concurrence par le même décret (11 mai
1743. Gardel., 5994 ou 4143, ad 2, in Senen.), et un décret du 4 sep-
tembre 1773 (Gardel., 4217 ou 4366, ad 2, Ord. min. strictior. S. Fran-
ciscï) confirme la même règle. Mais le 16 février 1781 (Gardel., 4252
ou 4401, ad 17, Ord. Carmel. excalc. prov. Hisjmniœ), la S. Congré-
gation déclara que, si la fête du Patronage de saint Joseph se trouvait
en concurrence avec la fête de saint Marc ou celle de saint Philippe et
saint Jacques, on devait dire les Vêpres du saint Évangeliste ou des saints
Apôtres ; ce décret a été confirmé par une diicision du 13 mars 1804
(Gardel., 4341 ou 4491, ad 7), où il est dit que le Patronage doit alors
céder à saint Marc ou aux saints Apôtres, quoique, d'après un décret du
26 janv. 1793, il ne les cède pas à un double mineur, quand il est
lui-même célébré sous ce rit : car alors, suivant la règle générale, on
divise les Vêpres au capitule, comme l'exprime positivement un décret
du 12 avril 1823 (Gardel., 4444 ou 4594, ad 15, in Panormitana). En-
fin, le 11 septembre 1847 (Gardel., 4956 ou 5117, ad 2, inNeapolitana),
la S. C. a déclaré encore la même chose d'une manière positive. D'après
un autre décret du 26 mars 1859 (Gardel., 5278, ad 1, Congreg. Schola^
rum jyiarum), la fête de lu Visitation doit être préférée à celle du pré-
cieux Sang dans la concurrence comme dans l'occurrence, quoique d'a-
près la décision du 23 juin 1853 (Gardel., 5191, ad 2, in Mechlinien.)
on eût dû préférer le précieux Sang en concurrence. La même décision
*S. C, 11 mai 1743. Gardel., 3993 ou 4142, in Schalen. 12 août
1744. Gardel., 4021 ou 4160, ad 4, in Cracovien. — ^ Rub. Brev.,
tit. XI, n. 2, 3 et 4. — 5 Ibid., n. 2.
152 PART. III, CHAP. YIU, ART. IV.
double mineur ou semi-double, ou deux fêtes d'un rit plus
élevé et d'égale dignité sont en concurrence, les Vêpres se
disent jusqu'au capitule de la première fête, et depuis le ca-
pitule de la seconde ^
donne la préférence à la fête du sacré Cœur célébrée du rit double de
seconde classe. Il y aurait lieu de conclure de là que les règles de corniur-
rence sont les mêmes que celles d'occurrence, entre les fêtes primaires
et secondaires : « Id magis confirmatur, dit Gardellini, ex novissimo
« S. C. judicio de occurrentia Patrocinii S. Joseph, ubi gaudet ritu dup.
« 2 classis, cum festis Apostolorum et Evangelistarum. In anteactis de-
ce cretis data fueiat praelatio festo Patrocinii, uli magis digno ; re tamen
c< postea maturius discussa, S. C. a prima sententia recessit, quia ru-
« bricarum prsescripto et spiritui magis congruere cognovit, ut tam in
« occurrentia quam in concurrentia cum festis œqualis ritus, secundaria
« primariis... cedere deberent. Ita aperte declaratum video in una Ordi-
« nis Carmelit, excalceat. congr. Hisjoaniœ. Magna cum extrinseca
« solemnitate populique concursu, in ejusdem ordinis ecclesiis perageba-
« tur festum Patrocinii, quod ex speciali indulto obtinuerat octavam ;
<L nihilominus ad dubium : Num in concursu et occursu prœferendum
« essel Apostolis? respondit ; Négative, cum agatur de Festo secun-
« dario ; et rogala ut, attenta solemnitate maxima, graliam prœlatio-
« nis indulgeret ? pariter respondit ; Négative ; swh die 16 februarii
(( 1781. Cum igitur ex his plane sequatur, in sequalita te ritus, concur-
« rentibus simul festis secundariis cum primariis non esse attendendam
a dignitatem. » (Gardel., note sur le décret 4429 ou 4579.) Cependant,
d'après un décret du 6 septembre 1845 (Gardel., 4885 ou 5030, ad 2, in
Meliten.)y les fêles secondaires de N. S. ou de la très-sainte Vierge ont
les Yêpres entières quand elles sont en concurrence avec une fête de
même rit; et suivant une décision du 22 mai 1841 (Garde!., 4774 ou
4921, ad 1, in Mechlinien.), la fête du sacré Cœur de Jésus, qui cède à
celle de saint Barnabe quand ces deux fêtes sont en occurrence, comme
il a été dit n° 92, a les Vêpres entières si elle est en concurrence avec la
fête du saint Apôtre. D'après M. de Herdt, on doit tirer de ces décrets les
conclusions suivantes : 1* dans les fêtes doubles de première et de se-
conde classe, les règles de concurrence sont les mêmes que celles d'oc-
currence ; 2* dans les fêtes du rit double-majeur, la fête la plus digne a
toujours les Vêpres entières, quand même elle serait secondaire, et dans
les fêtes du rit double-mineur on divise les Vêpres. C'est ainsi, dit-il, qu'il
faut entendre le décret du 6 septembre 1845, puisque, ordinairement, les
fêtes secondaires de N. S. et de la sainte Vierge sont du rit double-ma-
jeur. M. Falisen'a pas jugé à propos de se prononcer sur cette question^
* Table de concurr. S. C, 20 juillet 1686. Gardel., 2973 ou 3122,
ad 2, in Tridentina. 12 avril 1823. Gardel., 4444 ou 4694, ad 7, in Pa-
normitana.
DE LA CONCURRENCE, 15^
142. Ces règles souffrent cependant quelques excep-
tions^ : 1° quand le dimanche, aux secondes Vêpres, se
trouve en concurrence avec un semi-double , on dit les
Vêpres entières du dimanche^; 2^ lorsqu'une fête est chô-
mée par le peuple, ou célébrée avec pompe, on peut lui
donner les Vêpres entières, si elle se trouve en concur-
rence avec une fête de même rit et de même dignité^ (1);
3^ les fêtes des saints Anges, même du rit double mineur ,
en concurrence avec des fêtes de Saints du même rit, ont
aussi les Vêpres entières*; 4^ les jours octaves des fêtes de
Notre-Seigneur et de la sainte Vierge jouissent du même pri-
vilège ^ (2) : il ne s'étend pas aux jours octaves des saints
Anges et des saints Apôtres, ni de la Dédicace ^ ni à une
fête, parce qu'elle est de précepte'^; 5° les jours octaves
de l'Epiphanie, de Pâques, de l'Ascension et du saint Sacre-
ment, ont leurs secondes Vêpres entières, s'ils ne sont pas en
(1) Une décision récente accorde les Vêpres entières à la fête patronale
ou titulaire en concurrence avec la fête de la Purification célébrée du
rit double de première classe. (S. C, 1" sept. 1860. Gardel., 5369, in
Bononien.)
(2) La S. Congrégation avait d'abord donné une solution différente, en
n'accordant ce privilège qu'aux octaves de l'Epiphanie, de Pâques, de
l'Ascension et du saint Sacrement. (7 sept. 1680. Gardel., 2779 ou 2928,
ad 4, Ord. Canon, ReguL Later.)
* Conséq. — ^ Ruh. Brev., tit. xi, n. 5. — ' S. C, 20 juillet 1686.
Gardel., 2973 ou 3122, ad 1, in Tridentina. 22 août 1744. Gardel., 4011
ou 4160, ad 2, in Cracovien, 26 janvier 1793. Gardel., 4299 ou 4448,
ad 17, 18 et 19, m Santanderien. 11 avril 1840. Gardel., 4731 ou 4878,
ad 4, in Barchinonen. — * s. C., 25 sept. 1688. Gardel., 3023 ou 3172,
ad 4, in Lijcien. 12 juillet 1704. Gardel., 3544 ou 3693, in Gerunden.
18 sept. 1706. Gardel., 3602 ou 3751, ad 6, in Parisien. 14 mai 1706,
Gardel., 3620 ou 3770, in Bononien. 22 août 1711. Gardel., 3693 ou
3842, Prov. Gall. Soc. Jcsu. — ^ S. C, l*'' mars 1681. Gardel., 2794
ou 2943, ad 5, Ord. Canon. Regiil. Later. 11 août 1691. Gardel., 3095
ou 3244, ad 1, in Romana. 12 nov. 1831. Gardel., 4520 ou 4669, ad 6,
Marsorum. 7 avril 1832. Gardel., 4525 ou 4684, Marsornm. — ^ S. C,
16 fév. 1781. Gardel., 4252 ou 4401, ad 20, Ord. Carmellt. excalc.
prov. Hlspaniœ. 12 avril 1823. GardeL, 4444 ou 4694, ad 5, in Panor-
mitana. — "^ S. C, 2 sept. 1741. Gardel., 3970 ou 4119, ad 3, inAqiien.
9.
Î54 PART. III, CHAP. YIII, ART. IV.
concurrence avec une fête double de première ou de seconde
classe ^
143. Lorsque deux Offices ont pour objet le même
mystère ou le même Saint, s'ils sont en concurrence, on
ne fait pas mémoire de celui dont on ne fait pas TOffice.
Cette règle s^applique à la concurrence de Toctave du très-
saint Sacrement ou de la fête du précieux Sang avec celle
du sacré Cœur. Si ces deux Offices sont du même rit, on dit
les secondes Vêpres entières du premier, sans mémoire du
second-.
144. Les jours dans les octaves non privilégiées suivent
les règles ordinaires, s'ils sont en concurrence avec des fêtes
semi-doubles ; l'Office de cette fête commence au capitule des
premières Vêpres, et si, le lendemain, on fait TOffice de l'oc-
tave, on reprend cet Office au capitule des secondes Vêpres
de la fête semi-double ^.
145. On suit aussi la même règle pour les Offices votifs
en occurrence avec une fête semi-double : les Vêpres se disent,
depuis le capitule, de l'Office du lendemain*.
146. On ne dit jamais les premières Vêpres d'un Office
que l'on ne doit pas faire ^; quand le mercredi des Cendres est
en occurrence avec une fête simple, et si, la veille, on fait
l'Office d'une autre fête simple ou de la férié, les Vêpres se
disent de la férié avec mémoire de la fête simple^; de
même, si un jour octave se trouve en occurrence avec un
dimanche privilégié, on dit, la veille de ce dimanche, les
Vêpres du samedi, et l'on y fait mémoire des premières Vê-
pres de ^octave^ Ce même dimanche, si les Vêpres sont delà
fête suivante, on fait la mémoire du dimanche avant celle de
l'octave^.
^ Rub, Brev. Ibid., n. 7. — ^ g, c., 11 avril 1840. Gardel., 4731 ou
4878, ad 7, in Barchinonen. 16 fév. 1856. Gardel., 5223, ad 3, in
Albert. 26 mars 1859. Gardel., 5291, ad 1 et 2, in Mechlinien. — ' Rub,
Brev, Ibid. — * S. G., l*-^ juillet 1747. Gardel., 4042 ou 4191, in Za-
gobrien, — 5 Conséq. — 6 j{ub, Brev. Ibid., n. 10. — ^ Rub. du jour.
— ® Tous les auteurs.
PATRON, TITULAIRE. DÉDICACE, 155
CHAPITRE IX
Deâ fêtes da Patron, du Titulaire et de la Dédicace.
ARTICLE PREMIER
Du Patron et du Titulaire.
147. Le mot Patron vient de Pater, et signifie père, protec-
teur, gardien. Telle a toujours été la signification du mot
Patronus. On appelle donc Patron le Saint protecteur d'un
lieu. Ou appelle Patron d'une église, ou Titulaire, un Saint
ou un mystère sous l'invocation duquel une église a été dédiée.
La sainte Trinité, le saint Sacrement, la Croix, un mystère de
Notre-Seigneur ou de la sainte Vierge peuvent être le Titu-
laire d'une église; mais la sainte Vierge ou les Saints peuvent
seuls être Patrons d'un lieu*.
148. On ne peut choisir pour Patrons d'un lieu que les
Saints canonisés : les Bienheureux ne peuvent avoir ce titre.
Les Patrons des villes ou autres localités doivent être élus du
consentement général des habitants de ces villes et localités ;
les principaux personnages ne peuvent faire cette élection
seuls d'une manière valide et sans une délégation expresse.
On requiert, en outre, le consentement de l'Évêque et du
Clergé. Les causes d'élection doivent ensuite être envoyées à
la sacrée Congrégation des rites, examinées et confirmées par
cette même Congrégation^ (1).
149. Avant de considérer un Saint comme Patron, et lui
(1) Le décret relatif au mode d'élection, tel qu'il est cité par Gavan-
tus [in Rub. Brev., part. III, c. xii, n. 2) et Cavalieri (t. I, c. m, dec. 1),
porte en outre que cette élection doit se faire par scrutin secret. Une
dissertation sur les Patrons et leur cultes insérée dans la Correspon-
dance de Rome (24 août 1841), suppose cette clause renferniée dans le
décret, et en donne Texplicalion.
* Tous les auteurs.— ^ s. C., 25 mars 1650. Gardel., 705 ou 852,
Decretum.
156 PART. III, CHAP. IX, ART. I.
appliquer les règles liturgiques relatives aux Patrons, on doit
s'assurer si toutes les conditions ont été remplies. Si elles ne
Font pas été, ce Saint n'est pas canoniquement Patron et n'en
possède pas les privilèges*. L'Évêque lui-même ne peut pas
lui donner ce titre ^-
150. Il y a plusieurs différences entre le Patron et le Titu-
laire. Le Patron d'un lieu ne donne pas, du moins ordinai-
rement, son nom à ce lieu, tandis que l'église porte le nom
du Titulaire. De plus, le Patron d'un lieu est ordinairement
celui de plusieurs paroisses, et le Titulaire appartient à une
seule église ^. La fête du Patron est de précepte*, et celle du
Titulaire ne l'est pas^.
151. La fête du Patron d'un royaume doit être célébrée
dans tout le royaume ^ Celles du Patron d'un diocèse, de la
ville épiscopale, celle du Titulaire de l'église cathédrale, doi-
vent être célébrées, dans tout le diocèse, par tous ceux qui
n'ont pas un Patron spécial. Un ordre religieux ou un mo-
nastère ne peut pas avoir de Patron proprement dit^.
152. Les fêtes du Patron et du Titulaire sont du rit double
de première classe, avec octave pour le Clergé séculier^, et
sans octave pour le Clergé régulier *^.
* S. G., 15 sept. 1742. Gardel., 3982 ou 4131, ad 1 et 2, in Tridentina.
— 2 S. C, 21 août 1640. Gardel., 1108 ou 1248, in Lauretana. 6 avril
1658. Gardel., \lUo\x\^%i,inFundana. 13 juillet 1658. Gardel., 1759
ou 1906, in Fundana. — ^ Gardellini, note sur le décret 4650 ou 4799.
— * Bulle Universa. — ^ S. G., 11 mars 1837. Gardel., 4650 ou 4799, ad
1, in Massen. — 6 S. G., 17 mars 1663. Gardel., 2060 ou 2208, Terami.
— "^ S. G., 23 mai 1639. Gardel., 1008 ou 1155, ad 1, in Caven.Qaynl
1658. Gardel., 1736 ou 1883, in Narnien. 28 sept. 1658. Gardel., 1786 ou
1933, in Calaguritana. 26 mars 1757. Gardel., 4118 ou ^1^1, in Calaguri^
tana. 13 oct. 1818. Gardel., 4402 ou 4552, Brève Pli VU. 5 mars 1825.
Gardel., 4461 ou 4611, ad 1 et 2, in Brictinorien. l^'^ oct. 1828. Gar-
del., 4493 ou 4642, ad 1, 2 et 3, S. Miniati. 12 nov. 1831. Gardel.,
4520 ou 4669, ad 41, Marsorum. — • » S. C, 16 mars 1658. Gardel.,
1723 ou 1873, m Leodien, 10 juin 1710. Gardel., 2684 ou 2833, ad 2,
Ord. Capucc. prov. Lugdunen, — ^ Buh. Brev., tit. vir, n. 1. S. G.,
26 mars 1659. Gardel., 983 ou 1130, in Baren. 2 juin 1685. Gardel.,
2940 ou 3086, ad 4, Hollandiœ. — ^o s. G., 22 juin 1630. Gardel., 971
ou 866, Urhis, 27 mars 1628. Gardel., 585 ou 751, in Pistorien.
u^f
PATRON, TITULAIRE, DEDICACE. 15T
155. Ceux qui ont un Patron spécial ne célèbrent pas la
fête du Patron du diocèse, de la ville épiscopale ou du Titu-
laire de la cathédrale. Cependant, si c'est l'usage, ils peuvent
en faire l'OfficeS mais sans octave^ et du rit double majeur^
ou mineur, suivant la coutume*. L'usage de la célébrer du rit
double de première classe avec octave pourrait être conservé ^.
154. La fête du Titulaire des autres églises doit être célé-
brée par les membres du Clergé de cette église seulement,
et par tous ceux qui y possèdent le plus petit bénéfice ^. Un
Prêtre attaché à deux églises doit faire l'Office du Titulaire
de chacune \ si ces deux églises sont dans les conditions re-
quises pour avoir un Titulaire, suivant ce qui est dit au nu-
méro suivant^.
155. Les chapelles des évêchés, des séminaires, des hos-
pices, des communautés et des maisons particulières et celles^
qui dépendent d'une autre église ne peuvent pas avoir de Ti-
tulaire proprement dit^. La fête du mystère ou du Saint
auquel elles sont dédiées ne jouit d'aucun privilège, quand
même on y ferait quelqu-es fonctions du ministère paroissial.
Mais si la chapelle d'un séminaire est une église, ou si
1" juin 1647. Gardel., 1442 ou 1589, in Baren. 20 mars 1683. Gardel.,
2870 ou 3019, ad 1. Ord. min, de Obs. 19 avril 1867. Gardel., 2986
ou 3135, ad 4, in Neapolitana. 10 juillet 1687. Gardel., 2974 ou 3143,
ad 1. Ord. min. de Obs. 23 mars 1709. Gardel., 3654 ou 3803, Montls
Coronœ.. 5 mai 1736. Gardel., 3894 ou 4044, alia dub., ad 1, i?i El?!-
sidlenAQ sept, 1741. Gardel., 3972 ou 4122, in Panormitana. 22 août
1772. Gardel., 4211 ou 43G0, ad 5, in Bosanen. — * Conséq. — 2 g^ c.,
26 mars 1639. Gardel., 983 ou 1130, in Baren. 9 fév. 1673. Gardel., 2570
ou 2722, in Ostunen. —^\.ip. 156, note 7. — * S. G., 26 juin 1751.
Gardel,, 4069 ou 4218, in Urbeventana. — 5 S. C., 12 nov. 1851. Gar-
del., 4520 ou 4669, ad 41, Marsorum. — ^ s. G., 15 sept. 1742. Gardel.,
3982 ou 4151, ad 2, in Tridentina. 16 mai 1744. Gardel., 4007 ou
4156, ad 1 et 2, in Auximana. 13 sept. 1704. Gardel., 3552 ou 3701,
ad 8, in Catanien. 7 déc. 1844. Gardel., 4839 ou 4985, ad 1, in Me-
chlinien. — ^ S. G., 24 sept. 1842. Gardel., 4803 ou 4949, in Nuce-
rina. 27 lev^. Ib47. Gardel., 4926 ou 5079, ad 1, in Ruremunden. —
8 Ibid,, ad 2. — 9 S. G., 12 nov. 1831. Gardel., 4520 ou 4669, ad 34,
Marsorum. 23 fév. 1839. Gardel., 4698 ou 4844, ad 3, in Meliten, 23
mai 1846. Gardel., 4904 ou 5050, ad 4, in Tuden.
158 PART. III, CHAP. IX, ART. I.
une église ayant un Titulaire proprement dit est annexée
à un séminaire, les professeurs et les élèves astreints au
Bréviaire doivent en faire TOffice^ Une chapelle desservie
par un Prêtre dépendant immédiatement de l'Ordinaire et les
éo-lises des Réguliers peuvent avoir un Titulaire ^.
156. La fête d'un Patron secondaire n'est jamais de pré-
<iepte^. Les fêtes des Patrons et des Titulaires secondaires
se célèbrent sans octave *, et durit double majeur^ ou même
double mineur, si c'est l'usage^. Le Clergé régulier n'en
fait pas l'Office '^. Une église pourrait cependant avoir deux
Titulaires primaires, si elle leur a été dédiée, ou si ces deux
Titulaires ont été approuvés par le saint Siège. Ils jouiraient
alors des mêmes privilèges ^.
157. Si la fête du Patron ou du Titulaire est jointe à celle
d'un ou de plusieurs autres Saints dans le calendrier, on fait,
ce jour-là, l'Office du Patron ou du Titulaire seulement, sans
mémoire des autres. Si la fête de ces Saints est du rit double
ou semi-double, on en fixe la fête au premier jour libre, sui-
vant la règle que nous avons donnée n^ 136, p. 149; et, si
elle est du rit simple, on en supprime l'Office ^
Nota. 1° Si saint Pierre est Patron ou Titulaire, l'Office se
fait comme il est indiqué pour la fête des saints Apôtres Pierre
et Paul ^^
* S. C, 7 déc. 4844. Gardel., 4839 ou 4985, ad 2, in Mechlinîen,
27 fév. 1847. Gardel., 4929 ou 5079, ad 3, in Ruremunden, — 2 S. C,
10 juin 1710. Gardel., 3684 ou 3833, ad 1, Orcl. Capucc. prov. Lug-
dunen. 26 mars 1859. Gardel., 5280, in Cadiircen. — ^ S. G., 15 mars
1698. Gardel., 3316 ou 3465, in Theatina et Pennen. — * S. G., 26 mars
1629. Gardel., 983 ou 1130, m Baren. 9 fév. 1675. Gardel., 2570 ou
2722, in Ostunen. 2 juin 1685. Gardel., 2940 ou 3089, ad 4, Hollan-
diœ. — 5 Rub, Brev. Tab. — « S. G., 26 juin 1751. Gardel., 4069 ou
4218, in Urheventana, — '^ S. G., 10 juill. 1687. Gardel., 2994 ou 3143,
ad 1, Ord. min, S. Franc. 23 mai 1846. Gardel., 4896 ou 5042, ad 1,
Ord, S. Benedicti. — «S. G., 20 avril 1822. Gardel., 4437 ou 4587,
ad 1, 2, 3 et 4, in Berthonen. 16 avril 1853. Gardel., 5I83,ad2, Ord,
min. S. Franc. — 9 Rub. Brev., Tab. occ. S. G., 11 déc. 1706. Gardel.,
3607 ou 3756, in Lugdunen. 9 avril 1808. Gardel., 4558 ou 4508, ad 6,
in Comjwstellana, — ^o Pratique de Rome.
PATRON, TITULAIRE, DÉDICACE. 159
Nota. Lorsqu'on fait TOffice du Patron ou du Titulaire
séparément de celui des Saints auxquels il est joint dans le
calendrier, TOffice et la Messe se prennent au commun qui
convient au saint Patron ou Titulaire. S'il y a des parties de
rOffice ou de la Messe qui soient propres à ce Saint, on les
conserve, on dit aussi Toraison propre en la mettant au sin-
gulier ; si Foraison est du commun ou ne convient pas au
Saint dont on a fait l'Office, on dit celle du commun qui con-
vient au saint Patron ou Titulaire. Pour les leçons du second
nocturne, si elles peuvent se séparer facilement, on dit seule-,
ment celles qui se rapportent à la fête qu'on célèbre, et les
autres se prennent au commun ; si elles ne peuvent pas se
séparer, on les dit comme elles sont marquées dans le Bré-
viaire ^
ARTICLE H
De la Dédicace.
158. La veille du jour où une église doit être consacrée,
rÉvêque Consécrateur et toutes les personnes à la demande
desquelles cette Consécration doit être faite sont tenus au
jeùne^.
159. Le jour de la Consécration d'une église, la Messe qui
est célébrée après cette Cérémonie par l'Évêque Consécrateur
ou par un Prêtre est celle de la Dédicace^, et les membres
du Clergé de cette église doivent réciter l'Office de la Dédi-
cace, en commençant à la partie de l'Office qui correspond à
l'heure du jour à laquelle se fait la Consécration, c'est-à-dire
ordinairement à Tierce*. Jusqu'à ce moment, l'Office est
celui du jour^.
* Conséq. — 2 Pontificale, de Eccles. Dedic. S. C, 29 juillet 1780.
Gardel., 4251 ou 4400, ad 1, in Mechlinien. 12 sept. 1840. Gardel.,
4761 ou 4008, in Camberien. — ^ Pontificale. Ibid. — * S. C, 23 mai
1835. Gardel., 4593 ou 4742, in Gratianopolitana. — » S, G., 7 déc.
1844. Gardel., 4833 ou 4979, in Cetiomanen,
160 PART. III, CHAP. IX, ART. IL
i60. On célèbre chaque année le jour anniversaire de la Dé-
dicace d'une église. Ce jour doit être fixé par TEvêque Consé-
crateur dans l'acte même de la Consécration*.
161. Lorsqu'on ignore le jour de la Dédicace d'une église,
rÉvêque du lieu peut en assigner un pour l'anniversaire. Ce
jour ne peut plus être changé^. Si l'on venait à découvrir en-
suite le jour de la Dédicace, la fête devrait être remise à son
propre joui^.
162. L'Office de l'anniversaire de la Dédicace d'une église
doit être récité par tous ceux qui sont tenus à l'Office du Titu-
laire*. Cette fête est du rit double de première classe^ avec
octave ^
163. S'il y avait quelque doute sur la Consécration
d'une église, il ne serait pas permis d'en célébrer l'anniver-
saire'^.
164. La fête de la Dédicace de l'église cathédrale doit être
célébrée du rit double de première classe avec octave dans la
ville épiscopale par tous les membres du Clergé séculier.
Hors de la ville épiscopale, elle se célèbre sans octave^, du
rit double de première classe^ si c'est l'usage*^, autrement
du rit double-mineur** ou double-majeur par concession spé-
* S. C, 21 août 1640. Gardel., 1109 ou 1256, m Recanaten. 11 nov.
1651. Gardel., 1206 ou 1353, in Recanaten. 21 janv. 1679. Gardel.,
2724 ou 2873, ad 2, in Collen, — 2 s. C., 3 mars 1674. Gardel., 2523 ou
2675, in Andegaven. 21 janv. 1679. Gardel., 2724 ou 2873, ad 2, in
Collen, 17 avril 1717. Gardel., 3749 ou 5899, Massœ Populoniœ,
3 mars 1761. Gardel., 4151 ou 4300, ad 2, in Varmien. — ^ S. G.,
13 mars 1649. Gardel., 1458 ou 1605, in Januen. — ^ S. C., 5 août
1690. Gardel, 3078 ou 3227, in Eugubina. 21 juillet 1696. Gardel.,
5244 ou 3398, S. Severinœ. 5 oct. 1697. Gardel., 3298 ou 3447, Urhis.
16 mai 1744. Gardel., 4007 ou 4156, ad 1, in Auxlmana. 23 mai 1835.
Gardel., 4593 ou 4742, ad 1, in Gratianopolitana. 27 mars 1851. Gar-
del., 5152, ad 3, in Adrien. — ^ Rub. Rrev., Tab. — ^ ibJd., tit. vu,
n. 1. — ' S. C., 7 avril 1832. Gardel., 4539 ou 4688, ad 1, Ord. S. Hie-
Ton. Rarchinonen. — s s. C., 19 juin 1700. Gardel., 3416, ou 3565, ad 1,
in Curien. — ^ S. C., 19 sept. 1750. Gardel., 4062 ou 4211, Nullius
Sublacen. — «o y. 7. — i* S. C., 16 mars 1658. Gardel., 1722 ou 1869,
in Fesulana. 21 janvier 1689. Gardel., 3022 ou 3181, ad 1, in Seno^
gallien.
PATRON, TITULAIRE, DEDICACE. 161
ciale^ (1). Le Clergé régulier de la ville épiscopale la célèbre
du rit double de seconde classe, sans octave^, et hors de la
ville il ne fait pas cet Office'.
165. En France, la fête de l'anniversaire delà Dédicace de
toutes les églises consacrées a été fixée au dimanche qui suit
Toctave delà Toussaint* (2).
ARTICLE ni
De V occurrence et de la concurrence du Patron^ du Titulaire
et de la Dédicace,
166. Si la fête de la Dédicace doit se faire du rit double de
première classe, d'après les règles ci-dessus énoncées, et
(1) Telle est la règle qui nous a paru plus conforme aux décrets ren-
dus par la S. C. au sujet de cette fête : 1° D'après les décrets du 46 mars
1658(Gardel., 1722 ou 1869, in Fesulana] et du 22 janvier 1689 (Gar-
del., 3032 ou 3181, ad 1, in Senogallien.], la fête de la Dédicace de
l'église cathédrale est du rit double-mineur dans toutes les autres églises
de la ville et du diocèse; 2° La S. C. avait cependant accordé, dans un
cas particulier dont la collection ne fait pas mention, le rit double de
première classe avec octave pour toutes les églises de la ville épiscopale
(2 mai 1619. Gardel., 425 ou 572, in Conchen.) ; 3° Elle a déclaré, le
19 juin 1790 (Gardel., 3416 ou 3565, ad 1, in Curien.), que si c'est l'u-
sage, on peut la célébrer dans tout le diocèse du rit double de première
classe, mais sans octave hors de la ville épiscopale ; 4° Un décret du
19 septembre 1750 (Gardel., 4062 ou 4211, Nulllus Sublacen.) paraît
lui prescrire ce rit sans supposer l'usage existant. Cependant telle n'est
pas la pratique de Rome. Hors de la ville, la fête de la Dédicace de
Saint-Jean de Latran se fait du rit double-mineur.
(2) D'après les principes que nous avons énoncés, cette fête doit être
célébrée du rit double de première classe avec octave dans la ville épis-
copale et dans toutes les églises consacrées. Hors de là, elle n'a pas
d'octave, et l'on se conforme à l'usage pour le rit de cette fête» Si la
cathédrale n'était pas consacrée, ceux-là seuls qui feraient partie du
Clergé d'une église consacrée devraient faire cet Office (Boissonnet,
Dict. des Décrets),
* S. C. , 6 avril 1658. Gardel., 1796 oul883, in IVrtrmVn. — 2 S.C, 8 avril
1662. Gardel., 2012 ou 2159, Decretum. 16 juin 1708. Gardel., 3639 ou
5788, ad 3, in Parisien. — s jq janvier 1693. Gardel., 3152 ou 3301,
ad 3, Galliarum, 5 mai 1736. Gardel., 3894 ou 4044, alla duh.y ad 1,
in Einsidlen. 29 janv. 1752. Gardel., 4074 ou 4223, ad 1, Ord. Car-
melit. excalc, prov. Polon, — * Dec. du Card. Caprara.
162 PART, m, CIIAP. IX, ART. III.
si elle se trouve en occurrence avec la fête du Patron ou du
Titulaire, la fête delà Dédicace doit avoir la préférence. On
excepte de cette règle les fêtes de Notre-Seigneur et de la
sainte Vierge, delà Nativité de saint Jean-Bapliste, des saints
Apôtres Pierre et Paul et de la Toussaint, qui sont préférées
à la Dédicace^ En concurrence avec la fête d'un Saint de
même rit, la Dédicace a toujours les Vêpres entières si
elle est au moins du rit double-majeur^. Si les premières
Vêpres de la Dédicace se trouvaient en concurrence avec
les secondes de saint Jean-Baptiste, ce dernier aurait ses
secondes Vêpres entières^, et si les secondes Vêpres de
la Dédicace concouraient avec les premières du Patron ou
du Titulaire, on ferait depuis le capitule du Patron ou du Ti-
tulaire* (1).
(4) La S. Congrégation avait déclaré, le 27 mars 1779 (Gardel., 4244
ou 4393, ad 9 et 40, Ord. min. S. Franc.) que la Dédicace, étant une
fête de N. S., devait être préférée à la fête de saint Matthieu, qui était
du même rit. Elle a donné la même décision pour l'occurrence de cette
fête avec celle de la Conception, si elle est du même rit. Cependant la
S. Congrégilion, considérant : \° que cette décision avait donné lieu à
bien des difficultés ; 2® que les rubriques ne parlent pas de la qualité
de cette fête ; 5° bien plus, que dans Ténumération des fêtes doubles de
première classe, cette fête est placée après celle de la sainte Vierge, de
la Nativité de saint Jean-Baptiste, des saints Apôtres Pierre et Paul, de
la Toussaint, et qu'elle est préférée seulement à celle du Patron et du
Titulaire, elle a jugé plus à propos de se conformer à cet ordre. (20 sept.
4806. Gardel., 4350 ou 4500, ad 9 et 40, in Brixien.) Les décrets sur la
concurrence ont toujours été portés à peu près dans ce sens. Elle cède
* S. C, 20 sept. 4806. Gardel., 4350 ou 4500, ad 9 et 40, in Brixièn.
— 2 S. C, 43 juin 4682. Gardel., 2839 ou 2988, ad 4, Ord. min.
S. Franc. 8 août 4643. Gardel., 4322 ou 4469, ad 3, in Majoricen.
26 mai 4744. Gardel., 4008 ou 4457, in Cortonen. 27 mars 4799. Gar-
de)., 4244 ou 4493, ad 9 et 40, Ord. min. S. Franc. 8 déc. 1779. Gar-
del., 4246 ou 4395, ad 44, Ord. min. S. Franc. 40 mars 4787. Gar-
del., 4277 ou 4426, Orrf. min. Convent., 49 sept. 4804. Gardel., 4329
ou 4478, ad 4, in Valentina. 43 mars 4804. Gardel., 4342 ou 4494,
ad 2 et 3, in Malriten. 20 sept. 4806. Gardel., 4350 ou 4500, ad 9, in
Brixien. 42 avril 4823. Gardel. , 4444 ou 4594, in Panormitana.
25 sept. 4852. Garde!., 5483, ad 1, Ord. min. S. Franc. — ' 24 août
4688. Gardel., 3044 ou 3463, ad 4, in Aquileien. — * Ibid., et 49 mai
4838. Gardel., 4684 ou 4832, in Lucana.
DES MATINES. 163
167. La fête du Patron est préférée à celle du Titulaire, si
ces deux fêtes se trouvent en occurrence, vu que la fête du
Patron est de précepte ^ En concurrence, elles suivent les
règles ordinaires^.
CHAPITRE X
Des; différentes parties de l'Office divin.
168* Les différentes parties de TOffice divin sont Matines,
Laudes, Prime, Tierce, Sexte, None, Vêpres et Complies'.
Les auteurs sont pari âgés sur la question de savoir si les Ma-
tines et les Laudes constituent deux parties différentes de l'Of-
fice *.
ARTICLE PREMIER
Des Matines,
169. On distingue deux espèces de Matines, savoir, les Ma-
tines à neuf leçons et les Matines à trois leçons^.
les Vêpres à la fête de la Nativité de saint Jean-Bapliste (21 août 1688,
Gardel., 3014 ou 3163, ad 1, in Aquileien.) ; mais en concurrence avec
les saints Apôtres Pierre et Paul, un décret du 16 mars 1744 (4008 ou
4157, in Cortonen,)^ lui donne les Vêpres entières avec mémoire des
saints Apôtres. D'après le décret du 21 août 1668, cité plus haut, et un
autre du 19 mai 1858 (4684 ou 4832, in Lucana), si la fcte du Patron
ou du Titulaire arrivait le lendemain de la Dédicace, on ferait rOffice du
Patron ou du Titulaire depuis le capitule. Comme la fête de la Dédicace
jouit de certains privilèges dans le diocèse de Malines, et comme la so-
lennité du Palron y est transférée au dimanche suivant, nous ne pen-
sons pas que par le décret du 7 décembre 1844, qui donne les Vêpres
entières à la Dédicace en occurrence avec le Patron ou le Titulaire, la
S. Congrégation ait voulu abroger les deux précédents.
* S. C, 5 mai 1736. Gardel., 3894 ou 4044. ad tit. x, de transi.
Buh. 5, in Einsidlen. — ^ Conséq. — s j^^jj^ Brev. — "* Divers senti-
ments des auteurs. — ^ Rub, Brev, Ibid., tit. i, n. 5; tit. m, n. 4;
tit. ïiii, n. 2 et 7; tit. xxvi, n. 3 et 4.
164 PART, m, CHAP. X, ART. L
170. Les Matines à neuf leçons se disent dans les Offices du
rit double ou semi-double, excepté pendant les octaves de Pâ-
ques et de la Pentecôte, et les Matines à trois leçons se disent
pendant ces deux octaves et à tous les Offices du rit simple,
comme il a été dit n^^ 21, 54 et 41, p. 115, 117 et H8^
§ 1. Des Matines à neuf leçons.
171. Avant de commencer TOffice, il convient de réciter la
prière Aperi Domine. Elle n'est pas d'obligation^.
172. On commence l'Office des Matines par Pater noster,
Ave Maria, Credo in Deum. On dit ensuite Domine lahia
mea aperies, en faisant avec le pouce droit le signe de la croix
sur sa bouche. On fait ensuite le signe de la croix en disant:
Deus in adjutorium meum intende. On ajoute Gloria Patri,
Sicut erat^, puis Alléluia ou Laus tibi Domine rex œternce
gloriœ. On dit Laus tibi depuis les Compiles du samedi avant
la Septuagésime jusqu'aux Complies du mercredi saint*. Aux
Matines de la fête de l'Epiphanie et les trois derniers jours de
la semaine sainte, on ne dit point Domine labia, ni Deus in
adjutorium, ni Gloria Patri^.
175. On dit ensuite l'invitatoire avec le psaume Venite
exultemus, de cette manière : on dit d'abord l'invitatoire, qui
se répète, puis le psaume, en répétant l'invitatoire en entier
après le premier, le troisième et le cinquième verset, et la se-
conde partie seulement après le deuxième et le quatrième
verset, et après Sicut erat. On répète ensuite l'invitatoire en
entier^. On ne dit point l'invitatoire et le psaume Veniteexul-
temus le jour de l'Epiphanie, ni les trois derniers jours de la
semaine sainte'^.
174. Après l'invitatoire et le psaume, on dit une hymne ^
excepté le jour de l'Epiphanie, les trois derniers jours de la
semaine sainte et pendant l'octave de Pâques^.
175. On commence alors le premier nocturne. Il y a trois
1 Ibid. — 2 Hub, Brev, — ^ Ibid., tit. xxvi, n. 1. — * Ibid., ad Matut.
— 5 Rub. de ces jours. — « ibid., tit. xiii, n. 1. — "^ Rub. de ces jours.
— ^ Rub. Brev.y tit. xiii, n. 1. — ^ Rub. de ces jours.
DES LAUDES. 165
nocturnes, qui se composent chacuae de trois psaumes, avec
trois antiennes, puis un verset, un Pater ^ une absolution,
trois leçons précédées chacune d'une bénédiction, et trois
répons. On excepte de ces règles : 1** le premier nocturne
de rOffice du dimanche, qai se compose de douze psaumes
avec trois antiennes; 2^ le troisième nocturne des Offices
où l'on dit Te Deum, et qui n'a pas de troisième répons ;
3^ les nocturnes des trois derniers jours de la semaine sainte,
où l'on omet l'absolution et les bénédictions ; 4<^ les Offices
du temps pascal, dans lesquels il n'y a qu'une antienne à
chaque nocturne ; l'Office de l'Ascension seul a les trois an-
tiennes ^
g 2. Des Matines à trois leçons.
176. Les Matines à^ trois leçons se disent comme les Matines
à neuf leçons jusqu'aux nocturnes. Dans les Matines à trois
leçons, il n'y a qu'un seul nocturne ^.
177. Cet Office se compose de douze psaumes avec six
antiennes, ou une seule au temps pascal. A l'Office de la
férié, on prend tout au psautier si le contraire n'est pas
indiqué. A l'Office d'une fête simple, les psaumes des Ma-
tines, avec les antiennes, sont de la férié ; mais l'invitatoire,
l'hymne et le verset sont du propre ou du commun des
Saints ^.
178. L'Office des octaves de Pâques et de la Pentecôte se
compose seulement de trois psaumes avec trois antiennes *.
ARTICLE II
Des Laudes.
179. On commence les Laudes comme les Matines, par
Deus in adjutorium^ Gloria Patriy Sicut erat, Alléluia ou
Laus tibi^, excepté les trois derniers jours de la semaine
* Rub. Brev. Ibid., n. 1, 2et 3. — « ibij^ j,. 7. —Sibid., ettit. m,
îi. 4. — * Ibid., lit. I, n. 5, et Rub. de ces jours. — ^ Rub.Brev, Ibid.,
tit. XIV, n. 1.
166 PART. III, CHAP. X, ART. IL
sainte et à TOffice des morts ^ On dit ensuite quatre psaumes
et un cantique avec cinq antiennes, dans cet ordre : i^ le
^sdiXimeDominusregnavit on Miserere mei Deiis : le premier
tous les dimanches, excepté depuis la Septuagésime jusqu'à
Pâques, à toutes les fêtes, même du rit simple, et aux fériés
du temps pascal ; le second tous les dimanches depuis la
Septuagésime jusqu'à Pâques, ainsi que tous les jours de
férié hors le temps pascal et à rOffice des morts ; 2*^ le
psaume Jubilate toutes les fois qu'on a dit le psaume Domi-
nusregnavit, ou un autre psaume si l'on a dit Miserere; 5<> le
psaume Deus Deus meus ad te de luce vigilo, avec le psaume
Deus misereatur nostri; ¥ un cantique, qui est toujours Bene-
dicite omnia opéra, excepté dans les fériés hors du temps
pascal et à l'Office des morts; 5^ enfin les psaumes Laudate
Dominum de cœlis, Cantate Domino canticum novum, laus
ejus et Laudate Dominum in sanctis ejus ^. Les antiennes se
prennent au psautier, à l'Office de la férié ainsi qu'à l'Office
du dimanche, s'il n'y en a pas de propres. Aux fêtes des Sainls,
on les prend au propre ou au commun, s'il n'y a pas d'an-
tiennes propres ^.
180. Après les psaumes, on dit le capitule, l'hymne, le
verset, Tantienne du cantique Benedictus avec le même can-
tique, et enfin l'oraison; le tout conforme à la qualité de
l'Office du temps ou de la fête*. Les trois derniers jours de
la semaine sainte et à l'Office des morts, on omet le capitule
et l'hymne. Pendant l'octave de Pâques, on les omet encore,
ainsi que le verset, et le tout est remplacé par l'antienne Hœc
dies^,
181. Dans les fériés de l'A vent, du Carême jusqu'au mer-
credi de la semaine sainte inclusivement, aux fériés des quatre-
temps de septembre, aux vigiles, excepté celles de Noël, de
l'Epiphanie, de l'Ascension et de la Pentecôte, on dit, avant la
première oraison, les prières indiquées aux Laudes du lundi^.
* Rub. de ces jours. — ^ Rub, Brev. Ibid. — ^ Ibid., n. 2. — '•Ibid.,
tit. XIV, n. 1. — ^ Rub. de ces jours. -- ^ Rub. de ces jours et des
Laudes.
DE TRIME. 167
182. Lorsqu'on doit faire les suffrages de la Croix, de la
sainte Vierge, de saint Joseph, des Apôtres, du Patron et de la
paix, suivant les règles indiquées ci-après, chap. xi, art.xvn,
p. 205, on les dit après l'oraison, ou après la mémoire d'un
simple, s'il y a lieu de faire celte commémoraison K
183. Avant l'oraison, on dit Dominus vobiscum et Oremus.
Après la dernière oraison on répète Dominus vobiscum; puis
on dit le verset Benedicamus Domino^, auquel on ajoute
deux Alléluia pendant l'oclave de Pâques^ ; ensuite Fidelium
animœ et Pater noster. On ajoute Dominus det nobis suam
pacem avec l'antienne à la sainte Vierge qui se trouve après
Complies, si l'on finit alors TOffice pour sortir du chœur ;
autrement, on la dit seulement à la fin de la dernière
Heure, à moins qu'on ne doive célébrer la Messe, dire
l'Office des morts, les psaumes de la pénitence ou les lita^
nies*.
184. Les trois derniers jours de la semaine sainte, après la
répétition de l'antienne de Benedicius, on dit l'antienne
Christus facius est, Pater noster, le psaume Miserere mei
Deus et l'oraison Bespice, On n'ajoute rien autre chose^.
185. A l'Office des morts, après la répétition de l'antienne
de Benedictus] on dit les prières marquées dans le Bré-
viaire^.
ARTICLE m
De Prime.
§ 1. De Prime en général.
186. L'Heure de Prime commence par Pater nosteVy Ave
Mariay Credo inDeum. On dit ensuite Deus in adjutorium^
comme il est indiqué n*^^ 172 et 179, puis l'hymne Jamlucis
orto sidère'^. Les trois derniers jours de la semaine sainte,
* Rub, Brev., tit. xiv, n. 4. — ^ ibid., n. 5. — ^ RuJj ^^ ces jours,
— ^ Rub. Brev., tit. xiv, n. 5. — 5 Rub. de ces jours. — ^Rub. de cet
Off. — 7 Rub, Brev., tit. xv, n. 1.
168 PART. III, CHAP. X, ART. III.
on omet Deus in adjutorium et Thymne. Pendant Toctave de
Pâques on omet l'hymne seulement ^
187. Après Thymne, on commence Tantienne, et on dit les
psaumes, comme il est marqué ci-après n^^ 192, 198 et 203.
On dit ensuite l'antienne en entier, puis le capitule, le répons
bref, les prières dominicales ou fériales quand elles sont pres-
crites, comme il sera dit ci-après, p. 204, Dominus vobiscurriy
l'oraison Domine Deus omnipotens, Dominus vobiscum, et
Benedicamus Domino^.
188. Après Benedicamus Domino j on dit le verset Pretiosa
in conspectu Domini, avec les prières qui suivent^.
189. Les trois derniers jours de la semaine sainte, il n'y a
point d'antienne. Après les psaumes, on dit l'antienne Chri-
stus factus est, et le reste comme à Laudes, ainsi qu'il est
indiqué n® 184. Pendant l'octave de Pâques, on omet Fan-
tienne, le capitule et le répons bref; le tout est remplacé par
Tantienne Hœc dies^.
190. Il y a trois manières différentes de réciter Prime, et
le Bréviaire distingue Prime dominicale. Prime fériale, et
Prime festivale ^.
§ 2. De Prime pour les dimanches,
191. A rOffice du dimanche, l'antienne est propre ou du
psautier, excepté pendant l'A vent et les dimanches de Pâques
et de la Pentecôte. On dit alors à Prime la première antienne
des Laudes, comme il est indiqué ci-après, n^ 202, pour les
fêtes ^.
192. On dit, en règle générale, quatre psaumes et le sym-
bole de saint Athanase : Quicumque vult salvus esse. Le second
psaume, Confitemini Domino, s'omet au temps pascaP, Les
dimanches, depuis la Septuagésime jusqu'à Pâques, il est
remplacé parle psaume Dominus regnavit^.
* Rub. de ces jours. — ^ /jj^^^ Brev., tit. xv, n. 1 et 3. — ' Ibid. —
* Rub. de ces jours. — ^ Rub. de Prime. — ^ Rub. de ces jours. —
■^ Rub. Brev., Ibid. Rub. du temps. — - ^ Rub. Brev., tit. xxii, n. 3. Rub.
du temps.
DE PRIME. 169
193. Le capitule est toujours le même, Régi sœculorum
immoriali, et le répons bref est aussi le même, Christe Fili
Dei vivi. Le verset Qui sedes varie quelquefois, comme il est
dit ci-après, n« 306, p. 198^
194. Après le répons bref, si TOffice est du rit semi-double
et en dehors d'une octave, on dit Kyrie eleison et les prières
qui suivent, comme elles sont indiquées pour le dimanche.
Au verset Adjutorium nostrum^ on fait le signe de la croix.
Quand TOffice se récite au chœur, le Confiteor se dit deux
fois, comme il est indiqué part. VIII, sect. m, p. 565. Celui
qui récite seul le dit une seule fois, omettant tibi Pater ou
vobis fratreSy te Pater ou vos fratres, en disant Misereatur
nostriy peccaiis nostris^ perducat nos ^. On peut aussi le dire
de cette manière en récitant l'Office plusieurs ensemble'.
195. L'oraison de Prime est aussi toujours la même : Do-
mine Deus omnipotens^.
196. A la fin des prières qui suivent Prime, comme il est
dit n® 188, on dit une leçon bi^ève. Cette leçon varie avec les
différents temps de Tannée. A certains jours, elle consiste
dans le capitule de None, comme il est marqué pour les fêtes,
ci-après n® 206^.
§ 3. De prime pour les fériés.
197. Dans les fériés, l'antienne est celle du psautier ^ ex-
cepté pendant le temps de TAvent et pendant la semaine sainte.
Ces fériés ont des antiennes propres"^.
198. On dit quatre psaumes. Le second psaume, qui varie
avec les jours de la semaine, s'omet le samedi et pendant le
temps pascal^.
199. Le capitule est toujours le même, Pacem et verita-
tem^ excepté au temps pascal. On dit alors aux fériés,
* Bub. Brev., tit. xv, n. 2. -— * i^jd., n. 3. -—^ Grand nombre d'au-
teurs. — -* Rub. de Prime. — ^ Buh, Brev., tit. xv, n. 3. — « Rub. de
Prime. — ^ Rub. de ces jours. — ^ Bub. Brev., tit. xv, n. 1. Rub. de
Prime.
C£B£MOMÀL, l. 10
170 PART. III> CHAP. X, ART. III.
comme les dimanches, le capitule Régi sœcidorum immor-
talù Le répons bref est aussi le même qu'à l'Office du diman-
che*.
200. Aux fériés ordinaires, on dit les prières comme elles
sont indiquées n^ 194. Mais aux fériés de TA vent, du Carême,
des quatre-temps de septembre, aux vigiles, excepté les veil-
les de Noël, de rÉpiphanie, deTAscension et de la Pentecôte,
on y ajoute quelques versets, comme il est indiqué dans le
Bréviaire^.
201 . Tout le reste se dit comme les dimanches^. On excepte
les trois derniers jours de la semaine sainte, comme il est dit
no 189*.
§ 4. De Prime pour les fêtes.
202. Dans les fêtes. Tan tienne est la première des Laudes
du jour^.
203. On ne dit que trois psaumes : Deus in nomine tuo,
Beati immaculati^ Rétribue^. Le jour de la fête de la sainte
Trinité, on ajoute le symbole Quicumque, comme à TOffice
du dimanche'^.
204. Le capitule est toujours celui du dimanche^.
205. Aux fêtes simples et semi-doubles, en dehors des
octaves, on dit les prières comme elles sont indiquées n® 194 :
aux fêtes doubles, et pendant le cours d'une octave, et les
jours indiqués ci-après, n« 532, p. 204, on les omet entière-
ment^.
206. Pour leçon brève, on dit le capitule de None ^^.
207. Tout le reste se dit comme le dimanche ^^
* Rub. Brev, Ibid. — 2 ibid., ç. 2. Rub. de Prime. ^ s ibid. — * Rub.
de ces jours. — ^ ji^j^^ Brev., lit. xv, n. 1. Rub. de Prime. — ^ Ibid.
'^ Ibid. Rub. du jour. — » Rub. Brev., tit. xv, n. 2. Rub. de Prime.
"Ibid. 4^ Rub. Brev., tit. xt, n. 3. Ruh» de Prime. — " Ibid.
DE TIERCE, SEXTE ET NONE. 171
ARTICLE IV
De Tierce, Sexte et None.
208. Les Heures de Tierce, Sexte et None commencent par
Pater noster et Ave Maria. On dit ensuite Deus in adjuto-
rium^ comme il est indiqué n^^ 172, 179 et 186, puis une
hymne : à Tierce, l'hymne Nunc sancte; à Sexte, Rectorpo-
iens ; à None, Rei^um Deus tenar vigor. Ces hymnes ne va-
rient jnmais^ excepté celle de Tierce, qui, pendant Toctave
de la Pentecôte seulement, est remplacée par Veni creator.
Les trois derniers jours de la semaine sainte, on omet Deus
in adjutorium et J'hymne'. Pendant Toctave de Pâques, on
omet l'hymne seulement^.
209. Dans les fêtes, Tantienne est, pour Tierce, la deuxième;
pour Sexte, la troisième ; et pour None, la cinquième des
Laudes du jour. Les dimanches, l'antienne est du psautier;
on excepte : 1° les dimanches de l'Avent, de Pâques et de la
Pentecôte^ : en ces jours, les antiennes sont celles des Lau-
des du jour, comme dans les fêtes ; 2^ les dimanches depuis
la Septuagésime jusqu'à Pâques : en ces dimanches, les an-
tiennes sont propres pour chaque Heure; 3^ enfin, dans les
fériés, l'antienne est du psautier ; on excepte : 1^ les fériés de
l'A vent : on dit en ces fériés, jusqu'au 17 décembre, les an-
tiennes des Laudes du dimanche précédent, et à partir de ce
jour, les antiennes propres des Laudes du jour; 2° les trois
premières fériés de la semaine sainte : on dit alors les an-
tiennes propres des Laudes de ces fériés*. On dit ensuite trois
psaumes qui ne varient jamais. A Tierce, ces psaumes sont :
Legempone, Memor esto, Bonitatem fecisii, A Sexle : De-
fecit, Quomodo dilexi, Iniqiios odio habui. A None : Mira-
bilia test imonia sua, Clamavi, Principes^, Tous ces psaumes
sont une partie du psaume 118 que l'on commence à
Primée
* Ruh, Brev., tit. xvi, h. 1. — 2 ^^]^^ ^q qq^ jours. — ^ Rub. Brev,^
tit. XVI, n. 1. — *Rub. de ces jours. — » Rub. de ces Heures. — ^ Brev*
172 PART. III, CHAP. X, ART. V.
210. Après ces trois psaumes, on dit Tantienne en entier,
puis le capitule. Le capitule de Tierce est celui des Laudes. Il
se trouve au psautier ou au propre pour l'Office du temps;
et pour rOffice des Saints, au propre ou au commun. On dit
ensuite un répons bref qui se trouve au même endroits Pen-
dant l'octave de Pâques, le capitule et le répons bref sont
remplacés par l'antienne Hœc dies ^.
211. Après le répons bref, on dit Dominus vobiscum et
l'oraison du jour^. Aux fériés ordinaires, on n'ajoute rien ;
mais aux fériés de l'A vent, du Carême, des quatre-temps de
septembre, aux vigiles indiquées n® 200, on dit les prières
indiquées au psautier*.
212. Après l'oraison, on répète Dominus vobiscum; on dit
ensuite Benedicamus Domino, Fidelium animœ, Pater nos-
ter^. Si Ton doit commencer immédiatement une autre Heure,
on ne répète pas Pater noster^.
213. Les trois derniers jours de la semaine sainte, il n'y a
point d'antienne. Après les psaumes, on dit l'antienne C/im-
tus factus est^ et le reste comme à Laudes, ainsi qu'il est in-
diqué n° 184, p. 167^.
ARTICLE V
Des Vêpres.
214. On commence les Vêpres par Pater noster et Ave
Maria. On dit ensuite Deus in adjutorium^ comme il est in-
diqué n°* 172, 179, 186 et 208, puis cinq psaumes avec cinq
antiennes. Les dimanches et les fériés, les psaumes se pren-
nent toujours au psautier. Les antiennes s'y prennent aussi,
excepté les dimanches de l'Avent, les trois derniers jours de
la semaine sainte, et les dimanches de Pâques et de la Pente-
côte. Au temps pascal, les dimanches et les fériés, il n'y a
* Rub. Brev., tit. xvi, n. 1. — 2 Ru^, ^e ce jour. — ^ Rub. Brev.,
t. XVI, n. 1. — 4 Ibid., tit. xxxiv, n. 3. — ^ Ibid., tit. xvi, n. 2. —
^ Ibid., tit. XXXIII, n. 1. — ' Rub. de ces jours.
DES VÊPRES. 173
qu'une seule antienne. Dans les fêtes, les antiennes se pren-
nent au propre ou au commun des Saints ^
215. Après les psaumes, on dit lecapitule, l'hymne, le ver-
set, Tantienne du cantique Magnificat avec le même can-
tique, et enfin l'oraison, le tout conforme à la qualité de TOf-
fice du temps ou de la fête^. Les trois derniers jours de la
semaine sainte, on omet le capitule, l'hymne et le verset. On
les omet encore pendant l'octave de Pâques, maison ajoute à
la place l'antienne Hœc dies ^.
216. Dans les fériés de l'Avent, du Carême jusqu'au mer-
credi de la semaine sainte inclusivement, et des quatre-temps
de septembre, si les Vêpres sont de la féiie, on dit, avant
la première oraison, les prières indiquées aux Laudes du
lundi*.
217. Lorsqu'on doit faire les suffrages de la Croix, de la
sainte Vierge, des Apôtres, du Patron et de la paix, suivant
les règles indiquées ci-après, chap. xi, art. 17, p. 205, on
les dit après l'oraison ou après la mémoire d'une fête s'il y
a lieu, comme il est marqué n® 182, p. 167^.
218. Avant l'oraison, on dit Dominus vohismim et Ore-
mi(s. Après la dernière oraison, on répète Dominus vobiscum,
puis on dit Benedicamiis Domino, auquel on ajoute deux
Alléluia la veille de la Septuagésime et pendant l'octave de
Pâques et l'on termine par Fidelium animœ. Si l'on ne
doit pas dire les Compiles à la suite des Vêpres, on ajoute
Pater noster^.
219. Le jeudi et le vendredi saints, après la répétition de
l'antienne du Magnificat, on dit l'antienne Christus factus est
et le reste, comme il est marqué n** 184, p. 167. Le samedi
saint, on dit seulement l'antienne Alléluia et le psaume Lan-
date Dominum, avant Tantienne de Magnificaf^,
* Rub. Brev. lit. xvii, xi. 1. — ^ Ibid., n. 2. — ^ p^^jj ^q ^gg jours.
— * Rub. Brev., ti(. xvii, n. 3. — ^ Ibid., lit. xvii, n. 5. — ^ Ibid.
et Rub. des Vêpres. — ^ Rub. du jour.
10.
174 PART, m, CHAP. X, ART. Yl.
ARTICLE VI
Des Compiles.
220. Les Compiles commencent par Jiibe domne heneài-
cere, la bénédiction Noctem quietam, et la leçon brève Fra-
très, sobrii estote. On dit ensuite le verset Adjictoriiim no-
strum in nomine Domini, Pater noster, Confiteor, Mise-
reatur, Indulgentiam, Couverte nos, Deus in adjutorium *.
221. On dit ensuite l'antienne Miserere, ou, au temps
pascal, Tantienne Alléluia, avec les psaumes Cum invoca-
rem, In te Domine speravi, Qui habitat et Ecce mine béné-
dicité Dominum. Après les psaumes, on dit Fantienne en en-
tier, l'hymne Te lucis, le capitule Tu autem in nobis es,
h répons bref In manus tuas, Fantienne Salva nos avec le
cantique Nuncdimittis, puis Dominus vobiscum et l'oraison
Visita. Après Foraison, on répète Dominus vobiscum ; on dit
eusniieBenedicamus Domino, le verset Benedicat, Fantienne
à la sainte Vierge, Divinumauxilium, et enfin Pater noster,
Ave Maria et Credo in Deum ^.
222. A FOffice semi-double et au-dessous, en dehors des
octaves, on dit les prières marquées au psautier avant Forai-
son Visita. L'Office des Compiles est toujours du même rit que
celui des Vêpres ^.
225. Le jeudi et le vendredi saints, on dit seulement Con-
fiteor, Misereatur, Indulgentiam, les quatre psaumes, le can-
tique Nunc dimittis, puis Christus factus est et le reste,
comme il est indiqué n^ 184, p. 167. Le samedi saint, on
dit tout ce qui est indiqué n° 220, puis les quatre psaumes
sans antienne. Après les psaumes, on dit aussitôt Fantienne
Vespere autem sabbati avec le cantique Nunc dimittis, Domi-
nus vobiscum, Foraison Visita et le reste, comme il est in-
diqué n« 211. Pendant Foctave de Pâques, on dit les quatre
psaumes avec Fantienne Alléluia, le cantique Nunc dimittis,
* Rub. Brev., lit. xvii, n. 1, et Rub. des Complies. — * Rub. Brev.,
lit. xviii, n. I et 2, et Rub. des Complies. — 5 Ibid.
DE L'INVITATOIRE. 175
rantienne Hœc dies^ Dominus vobiscum, l'oraison Visita
et le reste, comme il est indiqué n^ 221 K
CHAPITRE XI
Des différenteis prières qui composent l'Office divin*
224?. Les différentes prières dont se compose l'Office divin
sont rinvitatoire, les hymnes, les antiennes, les psaumes,
les cantiques, les versets, les absolutions et les bénédictions
qui précèdent les leçons, les leçons, les répons qui suivent
les leçons, lesrépon* brefs, les capitules, les oraisons, l'hymne
Te Deum, l'oraison dominicale et la salutation angélique, le
symbole des Apôtres et celui de saint Athanase, les prières
dominicales etfériales, les mémoires communes ou suffrages
des Saints et les antiennes à la sainte Vierge à la fin de l'Of-
fice*.
ARTICLE PREMIER
De rinvitatoire.
225. On appelle invitatoire un verset par lequel commence
l'Office des Matines^, et qui indique en quelques mots l'esprit
de la fête que Ton va célébrer*.
226. On dit toujours l'invitaloire à Matines, de la manière
indiquée n^ 173, p. 164, sauf les jours exceptés au même
lieu^.
227. L'invitatoire varie suivant la qualité de l'Office,
comme il est indiqué au psautier, au propre du temps, au
propre et au commun des Saints^.
228. Au temps pascal, on ajoute toujours Alléluia à rinvi-
tatoire"^.
* Rub. de ces jours. — ^ Titres divers. — ^ /j^^^^ Brev,, tit. xiii, n. 4.
— * Tous les auteurs. Conséq. — ^ Rub. Brev, Ibid, — ^ Ibid., tit. xix,
n. 1. — ' Rub. de ce temps.
176 PART, m, CHAP. XI, ART. II.
ARTICLE II
Des hymnes.
229. Les hymnes du Bréviaire de saint Pie V ont été cor-
rigées par ordre d'Urbain VIII, et il n'est plus permis de réci-
ter les anciennes *.
250. On dit une hymne à chaque Heure, comme il est in-
diqué au chapitre précédent, excepté depuis le jeudi saint à
Matines jusqu'aux Vêpres du samedi de Toctave de Pâques
exclusivement, à l'Office des morts et aux Matines de la fête
deTÉpiphanie^
251. A Matines, l'hymne se dit après le psaume Venite
exultemus et la répétition de l'invitatoire ; à Laudes et à Vê-
pres, on la dit après le capitule; aux petites Heures, avant les
psaumes; et à Complies, après les psaumes et l'antienne^.
252. A l'Office du temps, les hymnes des Matines, des Lau-
des et des Vêpres se prennent au psautier toutes les fois qu'il
n'y a pas d'hymne spéciale indiquée au propre du temps. On
dit les hymnes marquées au psautier pour le dimanche et les
fériés depuis l'octave de la Pentecôte jusqu'à l'Avent, excepté
le dimanche dans l'octave de la fête du saint Sacrement ; et
depuis l'octave de l'Epiphanie jusqu'au premier dimanche du
Carême exclusivement. A TOffice des Saints, s'il n'y a pas
d'hymnes propres, on les prend au commun. Les hymnes des
autres Heures ne varient jamais, comme il a été dit au chapi-
tre précédent, sauf l'excepfion indiquée n° 208, p. 171*.
255. Lorsqu'une fête a des hymnes propres, si ces hymnes
sont historiques et forment ensemble un tout complet, on doit
les dire en entier, quand même on ne pourrait pas réciter les
premières Vêpres de cette fête ^ Si l'on célèbre une fête dou-
* Bulle Cum alias, 27 avril 1643. — ^ Rub. Brev., tit. xiii, n. 2 ; lit,
XIV, n. 2 ; tit. xv, n. 1 ; tit. xvi, n. 1 ; tit. xvn, n, 2 ; tit. xviii, n. 1 ;
tit. XX, n. 1. — 3 ibid., tit. XX, n. 2. — * Ibid., n. 3. — ^ S. C,
12 nov, 1831. Gardel., 4520 ou 4C69, ad 4, Marsorum.
DES HYMNES. 177
blela veille de la fête de saint Herménégilde, on doit dire à
Matines l'hymne des premières Vêpres de la fête de ce Saint,
et à Laudes celles de Matines ^ L'hymne des Matines de la
fête de sainte Martine est aussi divisée en deux parties, dont la
première se dit aux premières Vêpres dans les églises où celte
fête est du rit double, ou si elle est transférée de manière que
son Office commence aux premières Vêpres, au moins depuis
le capitule. D'après le même principe, on doit joindre l'hymne
des premières Vêpres de saint Venance à celle des Matines, si
Tonne peut pas la dire aux premières Vêpres^ (1). De même,
si la fête de saint. Jean de Kenty n'a pas ses secondes Vêpres
entières, on doit dire à Laudes l'hymne des secondes Vêpre?.
Si les fêtes de saint Venance et de sainte Julienne de Falconéri
sont transférées de manière à avoir des secondes Vêpres en-
tières, on dit aux secondes Vêpres l'hymne des pre-
mières '.
234. La dernière strophe des hymnes en vers ïambiques
dimètres varie à quelques fêtes de Notre-Seigneur et à celles
de la sainte Vierge* : 1^ depuis Noël jusqu'à l'Epiphanie, le
jour de la fête du saint Sacrement et pendant l'octave, toutes
les fois qu'on fait l'Office de la sainte Vierge de neuf on de
trois leçons, même au temps pascal, on termine toutes les
hymnes par la strophe Jesu tibi sit gloria, Qui natus es de
Yirgine^ qui se trouve à l'Office de la sainte Vierge. On ex-
cepte de cette règle l'hymne Ave maris Stella, l'hymne des
Laudes de la fête du saint Sacrement, dont la dernière strophe
est Uni trinoque Domino ^, et celles de la fête de l'Attente du
saint enfantement de la très-sainte Vierge, qui se terminent
(1) D'après un décret du 22 septembre 1705 (Gardel., 3515 ou 3664,
ad 9, in Viennen.), on omet le commencement de l'hymne de saint Ve-
nance, si l'on ne peut le dire aux premières Vêpres.
* Rub. de ce jour. S. C, 23 juillet 1736. Gardel., 3894 ou 4044, ad
tit. de Hijmnis, in Einsullen. — ^ j^^jj^ ^q ces jours. — ^ S. G., 23 mai
1835. Gardel., 4597 ou 4746, ad 8, in Namurcen. — ^ S. G., 12 nov.
1831. Gardel., 4520 ou 4669, ad 37, Marsorum. — ^ Rub. Brev. Ibid.,
n. 3.
178 PART. IIÏ, CHAP. XI, ART. IL
par la conclusion Virtus, honor, comme pendant l'Avent^
On termine par Jesu tibi sit gloria les hymnes du dimanche
qui se trouve pendant ces octaves ^, même pendant TAvent',
et les hymnes des Saints, lorsqu'elles sont du même mètre et
^^'ont pas de conclusion propre, comme celle des Vêpres de la
laainte Croix, des Apôtres, et de l'hymne des Matines du com-
mun de plusieurs Martyrs ; 2° le jour de l'Epiphanie et pen-
dant l'octave, on termine toutes les hymnes par Jesu tibi sit
gloria^ Qui apparuisti gentibus ; 3° depuis le dimanche de
l'octave de Pâques jusqu'à l'Ascension, on dit Deo Patri sit
gloria, et Filio qui a mortuis Surrexit, ac Paraclito, In
sempiterna sœcula, même aux hymnes des Saints, si elles
sont du même mètre et n'ont pas de conclusion propre; 4® le
jour de l'Ascension et pendant l'octave, toutes les hymnes
ont pour conclusion Jesu tibi sit gloria, Qui victor in cœlum
redis, excepté l'hymne Salutis humanœ Sator, celles qui
auraient une conclusion propre* ou ne seraient pas du même
mètre : si l'on célébrait la fête de Notre-Dame Auxiliatrice le
lendemain de l'octave de l'Ascension^, on dirait à Complies
du jour de l'octave la conclusion propre à la fête et à l'oc-
tave de l'Ascension dont on dit alors les Vêpres (i); 5® le
(1) D'après ces règles, on peut poser en principe que la doxologie la
plus spéciale doit, en règle générale, avoir la préférence. Ce principe pa-
raît résulter du texte des rubriques du Bréviaire, tit. xx, et des dé-
crets de la S. C, et se trouve en harmonie avec les régies liturgiques
relatives ù la préface, au Communicantes ^ au Credo ^ etc.; d'où il ré-
sulte que la célébration d'une tête ne diminue en rien la solennité du jour
ou du temps. Si cependant deux letes qui ont une doxologie propre sont
en concurrence, on dit à Complies la doxologie qui appartient à la fête
dont on a dit les Vêpres, quand même elle ne serait pas la plus spéciale,
* Rub. de ces jours. S. C, 21 avril 1646. Gardel., 1407 ou 1555, ad 6,
in Ulysbonen, 19 sept. 1665. Gardel., 2197 ou 2344, ad 1, in Osien.
21 juillet 1670. Gardel., 2354 ou 2505, ad 1, in Osieti. 13 septembre
1692. Gardel., 3146 ou 3295, ad 4, in Hispalen. 26 nov. 1735. Gardel.,
3880 ou 4039, ad 4, in Hispalen. 23 juin 1736. Gardel., 3900 ou 4049,
ad 7, in Brugen. 16 fév. 1757. Gardel., 3907 ou 4056, ad 7, in Me-
chlinien. — 2 Rub. de ces jours. — ^ g. C., 23 mars 1835. Gardel., 4587
ou 4746, ad 9, in Namurcen, — * Rub. de ces jours. — ^ S. C, Ibid.
DES HYMNES. 179
jour de la Pentecôte et pendant Toctave, on dit Deo Patri sit
gloria Et Filio qui a mortuis Surrexit, ac Paraclito, In
sœculorum sœcula ; 6^ à la fête de la Transfiguration de
Notre-Seigneur, la conclusion est Jesu tibisit gloria^ Qui te
révélas parvulis^.
235. Pendant le temps de la Passion, on ne change rien à
la conclusion des hymnes^. On ne doit pas non plus terminer
les hymnes des saints Anges par la conclusion de l'hymne
des Laudes ^.
236. Lorsqu'on chante l'hymne Veni creator en dehors
du temps pascal, on ne doit pas conclure cette hymne par la
strophe Deo Patri sit gloria, et Filio qui a mortuis ^^ mais
par Deo Patri sit gloria, Ejusque soli Filio^ Cum Spiritu
Paraclito^ Nunc etper omne sœculum^ ; même pendant Toc-
tave de Noël ^, et dans les temps où les hymnes doivent être
terminées par une conclusion spéciale'^.
257. Si l'on célèbre la lête d'un saint Confesseur un autre
jour que celui de l'anniversaire de sa mort^, soit par trans-
lation accidentelle, soit par translation fixe ^, au lieu de dire,
à la première strophe, Meruit beatas Scandere sedes, on dit
Meruit suprêmes Laudis honores *°. Si cette fête se célèbre
avec octave, et le jour même de l'anniversaire delà mort de ce
Saint, ou si elle est transférée pendant l'octave, on ditpendant
comme on le voit par la réponse donnée le 23 mai 1875. Si une seule
des deux t'êtes en concurrence a une doxologie propre, on doit, d'après
les auteurs, dire celte doxologie à Compiles, quand même on n'aurait fait
à Vêpres que mémoire de cette fête, et VOrdo de Rome est rédiué d'après
ce sentiment. Cependant, d'après un décret du 23 novembre 1862 (Gar-
dai., 31 ou 77, in Salernitana], on ne dirait pas alors la doxologie
propre.
' Rub. de ces jours.— 2 s. C., 21 janv. 1662. Gnrdel., 1998 ou 2145,
Hymnorum.-^ 5 s. c., 19 juin 1700. Gardel., 3416 ou 3565, ad 4, in
Curien, — « S. C, 3 août 1839. Gardel., 4713 ou 4859, ad 11, in
Piscien. •— ^ S. C, 28 juillet 1832. Garde)., 4545 ou 4694, ad 4, in
Brixien,^^^. C, 7 avril 1852. Gardel., 4532 ou 4681, ad 2, in Ari-
minen. — "^ Conséq. — ^ Rub. du Commun des Cont'ess. — ^ S, G. 11
juin 1701. Gardel., 3437 ou 3586, ad 5, Tertii Ord, S. Franc. —
*« Rub. Brev. Ibid.
180 PART, m, CHAP. XI, ART. III.
l'octave Meruit beatas^. On ne fait pas non plus ce change-
ment, si la fête est transférée au lendemain de Tanniversaire
de la mort du Saint^. Dans les églises où l'on a le privilège
de conserveries hymnes anciennes, on n'est pas tenu défaire
ce changement : chaque église peut conserver sa coutume';
Le jour de la fête des Stigmates de saint François, on dit Me^
Tuit beata Vulnera ChrisLi'', et, si cette fête est transférée,
on ne fait aucun changement à ces paroles^.
ARTICLE m
Des antiennes,
§ 1. Des antiennes en général.
258. On dit à toutes les Heures des antiennes avec les
psaumes, soit une seule, soit plusieurs, selon la diversité des
Heures et des Olfices^.
239. Aux Offices doubles, à Vêpres, à Matines et à Laudes,
on dit les antiennes en entier avant les psaumes ou les canti-
ques, et on les répète de même. Aux autres Heures et aux
Offices du rit semi-double et au-dessous, on dit seulement le
commencement de l'antienne avec le psaume ou le cantique,
et on la dit en entier à la fin''. Pendant l'Avent, à partir du
17 décemlh-e, aux Vêpres du dimanche ou de la férié, Tan-
tienne de Magnificat se dit en entier avant et après le canti-
que, comme dans les fêtes doubles^.
240. Si une antienne se compose des premières paroles
d'un psaume ou d'un cantique, et commence par les mêmes
mots, on ne répète pas le commencement du psaume ou du
cantique, mais on continue®. Ainsi, par exemple, aux
* S. C, 2 sept. 1741. Gardel., 3970 ou 4119, ad 8, in Aquen. —
* S. G., 13 juin 1682. Gardel., 2839 ou 2988, ad 6, Ord. min. S. Fran-
clsci. — 5 s. c., 2 mars 1761. Gardel., 4150 ou 4299, ad 10, in Aquen.
— * Rub. dece jour. — 5 s. G., 2 sept. 1741. Gardel., 3970 ou 4119,
ad 8, in Aquen, — « Rub. Brev., tit. xxi, n. 1. — ^ Ibid., n. 7. —
^ Rub. du temps. — » Ibid.
DES ANTIENrsES. 181
Vêpres du dimanche, la première antienne se compose
du premier verset du psaume Dixit Dominus : après avoir
commencé Tantienne par ces deux mots, on dit Domino meo,
sans répéter Dixit Dominus^. Au troisième nocturne de la
fête de la Dédicace, la première antienne se compose du
premier verset du psaume Qui habitat; à l'Office double de
la fête et du jour de Toctave, comme on dit Tantienne en
entier avant le psaume, on commence le psaume par le
second verset Dicet Domino^ et à TOffice semi-double, le
psaume commence par les mots In adjutorio Altissimi *. De
même, aux Matines de la fête du saint Nom de Jésus, le pre-
mier psaume du premier nocturne commence au deuxième
verset, Quoniam elevata est. Si Tantienne n'était pas absolu-
ment semblable au premier verset du psaume, on devrait
reprendre^, comme à l'Oifice double de la Dédicace au temps
pascal*, et à rantienne Exaltaho te du deuxième nocturne
de l'Ascension^, où l'antienne est suivie d'un Alléluia. A
l'Office semi-double, on ne répéterait pas. C'est ainsi qu'on
ne répète pas, aux Matines du dimanche, les mots Dili--
gam te, quoique l'antienne porte le mot virtus au lieu de
fortitudo^, 11 faudrait répéter, même à l'Office semi-double,
si l'antienne, commençant par le même mot que le psaume,
n'était pas tirée du premier verset de ce psaume, comme il
arrive pour l'antienne Benedicite Dominum, aux Funérailles
des enfants"^.
241. Depuis la Septuagésime jusqu'à Pâques, on omet A%
leluia, sans rien dire à la place de ce mot, toutes les fois qu'il
se trouve dans une antienne. Au temps pascal, on ajoute Al-
léluia à toutes les antiennes qui ne se terminent pas par ce
mot *.
§ 2. Des antiennes de rOffice du temps.
242. A l'Office du temps, c'est-à-dire, comme nous Tavcns
* Conséq. — ^ Rub. de ces Offices. — ^ ^j^^^ Brev., lit. xxi, n. 1, —
* Rub. de ce jour. — ^ Conséq. — ^ Rub. de ÏOÙ'. du dira. Conséq. —
' Hit, Conséq. — ^ Rub. Brev, Ibid., n.6.
CiîllÉMO^SlALj I. 11
182 PART, m, CHAP. XI, ART. III.
VU chap. V, du dimanche ou de la férié, on dit toujours les
antiennes indiquées au psautier avec les psaumes. Hors le
temps de TAvent et le temps pascal, ces antiennes ne varient **
jamais aux Vêpres des dimanches et des fériés, à Complies,
aux nocturnes, même à TOffice d*une fête simple, comme il
est ditn«41, p. H8^
243. Pendant le temps de TAvent, il y a des antiennes
propres à Vêpres et aux nocturnes du dimanche ; et, au temps
pascal, on ne dit qu une seule antienne à Vêpres et à chaque
nocturne^.
244. A Laudes et aux autres Heures, les antiennes changent
suivant les différents temps de Tannée, comme il est indiqué
au propre du temps; mais, quand il n'y a pas d'antiennes
propres, on dit celles qui se trouvent au psautier^.
245. S'il y a des antiennes propres à Laudes, on les dit
ordinairement aussi aux petites Heures, comme il est dit
n^» 191, 202 et 209, p. 168, 170 et 171*.
246. Dans les fériés de TAvent, jusqu'au 17 décembre, on
dit aux petites Heures les antiennes des Laudes du dimanche
précédent, et depuis le 17 décembre jusqu'à la vigile de Noël
on dit les antiennes propres à chaque jour^.
§ 3. Des antiennes de rOffice des Saints.
247. Aux Offices des Saints, on dit les antiennes du com-
mun des Saints toutes les fois qu'il n'y a pas d'antiennes
propres. On dit aux petites Heures les antiennes des Laudes,
en omettant la quatrième. La première se dit à Prime, la se-
conde à Tierce, latroisièmeà Sexte, et la cinquième à None,
comme il est ditn*^ 209, p. 171. Les antiennes des Laudes se
lisent aussi aux Vêpres, s'il n'y a pas d'antiennes spéciales^.
248. Au temps pascal, on ne dit qu'une seule antienne à
chaque nocturne, comme à TOffice du temps "^ ; et, si l'Office
se prend au commun des Confesseurs , des Vierges ou des saintes
1 Ibid., n. 2. — 2 ibid., n. 6. — 5 jbid., n. 2. — * Ibid. — 5 ibid.
etRub. du temps. — « Hub, Brev, Ibid., n. 4. — ^ Ibid., n. 6.
DES PSAUMES. 185
Femmes, on dit les psaumes de chaque nocturne avec la pre-
mière antienne de ce nocturne. Aux Vêpres, on dit cinq an-
tiennes, comme à l'ordinaire ^
ARTICLE IV
Des psaumes.
249. A l'Office du temps, on dit à toutes les Heures les
psaumes comme ils sont indiqués au psautier. A l'Office des
fêtes, on les dit comme ils sont marqués à la fête ou au com-
mun des Saints*.
250. A Complies et aux petites Heures, les psaumes sont
toujours les mêmes, sauf les exceptions indiquées n^^ 192 et
198, p. 168 etl69^
251. A Laudes, les psaumes sont toujours les mêmes dans
les Offices des fêtes, pendant les octaves, tous les dimanches
de l'année, excepté depuis la Septuagésime jusqu'à Pâques,
comme il a été dit n® 179, p. 165, et aux fériés du temps
pascal. Dans les autres fériés, il y a des psaumes qui varient,
comme il a été dit au même lieu*.
252. Aux Vêpres des fêtes, on dit ordinairement les
psaumes des Vêpres du dimanche, à l'exception du dernier. Si
plusieurs de ces psaumes sont changés, comme il arrive quel-
quefois, la rubrique l'indique toujours. Aux Vêpres des jours
dans une octave, on dit les psaumes des secondes Vêpres de la
fête; et aux premières Vêpres du jour octave, on dit les
psaumes des premières Vêpres de la fête, à moins qu'il ne soit
marqué autrement ^.
253. A la fin de chaque psaume, on dit toujours Gloria
Patri; Oïl ne le dit pas après le psaume Deus, Deus meus^
ad te de luce vigilo, ni après les psaumes Laudate Dominum
de cœlis et Cantate Domino canticum novum, laus ejus^ aux-
quels sont joints d'autres psaumes : on le dit seulement à
* Rub. du temps. — ^ ^^^^ Brev., tit. xxii, n. 1. — 5 jj^jj^ tjt xv,
n. 1 ; tit. XVII, n. 1 ; tit, xxii, n. 4. — * Ibid., tit. xiv, n. 1, — 5 Ibid.,
18i PART. III, CIIAP. XI, ART. YI.
la fin du dernier. On ne dit pas non plus Gloria Patri après
les psaumes, depuis les Matines du jeudi saint jusqu*à None
du samedi inclusivement. A TOffice des morts, ce verset est
remplace par Requiem œternam donaeis Doinine^, qui se dit
toujours au pluriel, quand même cet Office se dirait pour un
seul défunt
2
ARTICLE V
Des cantiques.
254. A rOfficedu temps, on dit les cantiques tels qu'ils
sont marqués au psautier, à Laudes, à Vêpres et à Com-
plies^.
255. A rOffice des fêtes et pendant tout le temps pascal, on
dit à Laudes le cantique Benedicite opéra Domi7ii Domino ^k
la fin duquel on ne dit pas Gloria Patri. Les autres cantiques
indiqués au psautier pour les fériés se disent seulement à
l'Office de la férié hors ie temps pascal *.
256. Le cantique Benedictus se dit toujours à Laudes, le
cantique Magnificat à Vêpres, et le cantique iY?mc dimittis à
Compiles ^.
ARTICLE VI
Des versets,
257. On dit toujours un verset à Matines après le derniei*
psaume et la dernière antienne de chaque nocturne. A Laudes
et à Vêpres, on dit un verset après l'hymne. Aux autres Heu-
res on dit le verset après le répons bref. Pendant l'octave de
Pâques, on ne dit point de verset, excepté à Matines. On dit
encore un verset après lantienne dans les mémoires qu'il y a
lieu de faire, comme il est dit n<^ 110, p. 137®.
258. Au temps pascal, on ajoute toujours Alléluia après
* ïbid., n. 7. — 2 ibid., S. C, 7 sept. 1816. Gardel., 4576 ou 4526,
diàÀi, inTuden. — ^ Rub, Brev., tit. xxin, n. 1. — * ibid., ri, 2, —
^ Ibid., n. o. — 6 Ibid., lit. xxiv, ii. 1, 2 et 5.
ABSOLUTIONS ET BÉNÉDICTIONS. 185
chaque verset et après la réponse, excepté aux versets des
prières, à Pretiosa et aux versets des répons des Matines*.
259. ArOfficed'une fête simple, après les psaumes et les
antiennes de la férié, on dit un verset pris du commun des
Saints, comme il est dit n^ 177, p. 165, selon cet ordre: le
lundi et le jeudi, on dit le verset du premier nocturne ; le
mardi et le vendredi, on dit celui du deuxième nocturne ; le
mercredi, celui du troisième nocturne 2.
260. A l'Office du temps, on dit toujours les versets du
psautier pour les Laudes et les Vêpres, s'il n y en a point
d'assignés au propre du temps '.
ARTrcLE vn
Des absolutions et des bénédictions avant les leçons.
261. A rOfficede neuf leçons, les absolutions et bénédictions
se disent toujours comme il est indiqué à l'Office du premier
dimanche de TA vent. Les absolutions ne varient jamais, ni
les bénédictions qui se disent avant les leçons du premier et
du second nocturne, ni celle qui précède la première leçon
du troisième nocturne. Les deux dernières varient quelque-
fois. A rOffice du temps et aux fêtes de Notre-Seigneur, la
huitième bénédiction est Divinum ""auxilium ; à TOffice des
Anges ou des Saints, on dit Cujus, Quorum ou Quarum fes-
tum colimus, ipse ou ipsa intercédât, ou encore ipsi ou ipsœ
intercédant. La neuvième bénédiction varie lorsqu'on doit dire
une leçon avec évangile : on dit alors, au lieu de la bénédic-
tion ordinaire Ad societatem, la bénédiction Per evangelica
dicta^, A rOffice de Noël, comme il y a trois leçons de Tévan-
gile, la huitième bénédiction est Per evangelica dicta, et la
neuvième, Verha sanctiEvangelii, est une bénédiction propre
à ce jour ^ Aux Matines des trois derniers jours de la semaine
sainte et à celle de l'Office des morts, il n'y a ni absolutions
ni bénédictions^.
* Ibid., n. 4.— 8 Ibid., n. 5. — s ibid., n. 6. — * Ibid., tit. xxv,
n. i. Rub. du l^-- dim. de f Avcnt. — s j^u^, je ce jour. — e ji^b,
Brev., tit. xxv, n. 1.
186 PART, m, CHAP. XI, ART. YIII.
262. A rOffice des trois leçons : 1^ si l'on fait l'Office d'une
férié ordinaire dont les trois leçons sont de la sainte Écriture,
on dit l'absolution et les bénédictions comme il est indiqué
au premier dimanche de TAvent, en cet ordre : le lundi et le
jeudi, on prend l'absolution et les bénédictions assignées
pour le premier nocturne ; le mardi et le vendredi, on dit
celles du deuxième nocturne; le mercredi et le samedi, celles
du troisième nocturne, en remplaçant la septième fàr Illenos
henedicat; 2° si les trois leçons sont celles d'une homélie sur
l'évangile, l'absolution se dit selon l'ordre des fériés, comme
il vient d'être dit ; mais les bénédictions sont toujours celles
du troisième nocturne, savoir : Evangelica lectio, Divinum
auxilium et Ad societatem ; 3^ à l'Office d'un Saint dont la
fête est du rit simple, on dit encore l'absolution selon l'ordre
des fériés; mais les bénédictions sont aussi celles du troisième
nocturne, savoir : llle nos henedicat^ CujuSy Quorum ou
Quarum festum colimuSy et Ad societatem ; ¥ à l'Office de
la sainte Vierge, le samedi, on dit l'absolution et les bénédic-
tions marquées au petit Office de la sainte Vierge ^
ARTICLE vni
Des leçons.
§ 1. Des leçons en général.
263. Les leçons se disent à Matines, après les psaumes et
les antiennes de chaque nocturne, et après les versets, l'abso-
lution et la bénédiction, comme il a été dit ci-dessus^.
264. On dit aussi une leçon brève à la fin de Prime et au
commencement des Complies, comme il a été dit n^^ 196 et
220, p. 169eH74^
265. A la fin de chaque leçon, on dit Tu autem Domine
miserere nobis^ et l'on répond Deo gratias, excepté les trois
derniers jours de la semaine sainte et à l'Office des morts*.
A la fin des leçons du premier nocturne, les trois derniers
Ubid., n. 2, 5 et 4. — ^Ibid., tit. xxvi, n. 1. — 5 Ibid., n. 11 ; til. xv,
n. 3; tit. xvm, n. 1. — * Ibid., tit. xxvi, n. 11.
DES LEÇONS. j,^
jours de la semaine sainte, on dit : Jérusalem, Jérusalem
couver tere ad Dominum Deum tuum. Aux autres leçons des
Malines de ces jours, et à celles de l'Office des Morts, on n'a-
joute rien *.
266. Ainsi qu'il a été dit au n» 170, p. 164, les leçons
sont au nombre de neuf aux Matines des Offices du rit semi-
double et au-dessus, excepté pendant les octaves de Pâques
et de la Pentecôte : pendant ces deux octaves, et aux Offices
du nt simple, il y a seulement trois leçons ^
§ 2. Des Offices de neuf leçons.
267. A l'Office de neuf leçons, celles du premier nocturne
sont toujours tirées de la sainte Écriture. Les leçons du se-
cond nocturne sont prises d'un sermon ou d'un traité relatif
au temps ou à la fête. Aux Offices des Saints, elles consistent
ordmairement dans la légende du Saint dont on célèbre la
fête. Au troisième nocturne, on dit toujours les leçons d'une
homélie sur l'évangile, a vaut laquelle on lit le commencement
de 1 évangile'.
268. On excepte de ces règles les Matines des trois derniers
jours de la semaine sainte. Les leçons du troisième nocturne
sont tirées de l'Ecriture sainte, comme celles du premier. On
en excepte aussi les leçons des Matines de l'Office des morts,
qm sont toutes de la sainte Écriture*.
I. Des leçons du premier nocturne.
269. On trouve au propre du temps les leçons de la sainte
Ecriture indiquées pour tout le cours de l'année. On les ap-
pelle Leçons de l'Écriture occurrente. Il y en a pour tous
les jours, excepté aux fériés du Carême, aux quatre-temps,
le lundi des Rogations et la veille de l'Ascension: en ces jours.
Jlles sont remplacées par les leçons d'une homélie sur l'évan-
gile du jour*.
* Rub. de cesOff - * Rub. Brev., tit. ,, n. 5; lit. xm, n. 2 et 7;
1. y, et Kub. du Propre des Saints.
188 TART. m, CHAP. XI, ART. VIIL
270. Ces leçons sont distribuées comme il suit: pendant
le temps de TAvent, on lit la prophétie d'isaïe; depuis Noël
jusqu'à la Septuagésime, les épîlres de saint Paul; depuis la
Septuagésime jusqu'au troisième dimanche du Carême inclo^
sivement, elles sont tirées du livre de la Genèse ; le quatrième
dimanche du Carême, les leçons sont du livre de l'Exode;
depuis le dimanche de la Passion jusqu'à Pâques, on lit la
Prophétie de Jérémie; après Pâques, les Actes des Apôtres,
l'Apocalypse et les épîtres des autres Apôlres; depuis la Pen-
tecôte jusqu'au mois d'août, elles sont tirées des livres des
Rois; pendant le mois d'août, on lit les livres Sapienliaux;
au mois de septembre, les livres de Job, de Judith et d'Es-
ther; au mois d'octobre, les livres des Machabées; enfin, au
mois de novembre, les prophéties d'Ézéchiel, de Daniel et des
douze petits prophètes*.
271. On trouve dans le Bréviaire autant de leçons de la
sainte Écriture qu'il est nécessaire pour remplir le nombre
des semaines qui peuvent se rencontrer entre l'Epipha-
nie et la Septuagésime, et entre la Pentecôte et l'Avent. S'il
n'y a pas six dimanches entre l'Epiphanie et la Septuagé-
sime, on omet ce qui reste d<^s épîtres de saint Paul, quand
même il faut omettre certaines épîtres en entier. S'il n'y a
pas onze dimanches entre la Pentecôte et le premier di-
manche d'août, on omet aussi ce qui reste des livres des
Rois^
272. Depuis le commencement du mois d'août jusqu'à la
fin du mois de novembre, les leçons de l'Écriture occurrente
sont distribuées par mois, et l'on entend par premier diman-
che du mois le dimanche le plus rapproché du premier jour
du mois, comme il est dit n^ 60, p. 122. Afin qu'il y ait
toujours des leçons pour chaque semaine, il y en a pour
cinq semaines à chacun de ces quatre mois. On doit par con-
séquent en omettre quelques-unes chaque année, et en se
conformant aux règles suivantes : 1^ si le premier dimanche
* Brev. ~ 8 Rub. de ces jours.
DES LEÇONS. 189
de septembre suit immédiatement la quatrième semaine
d'août, on omet les leçons marquées pour la cinquième se-
maine d'août; 2« si le premier dimanche d'octobre suit im-
médiatement la quatrième semaine de septembre, les leçons
marquées pour le cinquième dimanche se disent le jeudi de
la quatrième semaine^; et les deux jours suivants on lit les
leçons du vendredi et du samedi ^ de la cinquième semaine;
3^ pour la quatrième semaine d'octobre, on suit la même
règle, c'est-àdire que si le premier dimanche de novembre
k suit immédiatement, les leçons du cinquième dimanche
se lisent le jeudi de la quatrième semaine; mais, pour ne
pas interrompre la suite de l'histoire du martyre des saints
Machabées, on dit les leçons du lundi et du mardi les deux
jours suivants : on omettrait celles qu'on ne pourrait pas
lire, s'il y avait de leçons propres ^ ; s'il restait encore une
semaine avant la première de novembre, on aurait soin de ne
pas interrompre l'histoire du martyre des saints Machabées,
et l'on dirait les leçons du dimanche, celles du lundi et
celles du mardi aux trois premiers jours qui n'ont pas de
leçons propres*; ¥ si le premier dimanche de l'Avent suit
immédiatement la quatrième semaine de novembre, on omet
les leçons de la deuxième semaine ; et les trois dernières, on
lit toujours les leçons marquées pour la troisième, la qua-
trième et la cinquième ^.
273. Les leçons de l'Écriture occurrentese disent à toutes
les fêtes du rit semi-double et double-mineur % même de
précepte et célébrées avec solennité'^ si le contraire n'est pas
indiqué% comme à la fête de saint Anselme ^ et de quelques
* Rub. du temps. — 2 Q^do divini Officii, Romae. — 3 Rub. du temps.
TnL divini Oflicii, Romse. — s Rub. du temps. — 6 S. C, 26 janv
i793. Gardel., 4290 ou 4448, ad 20, in ,Santanderien. 12 nov. 1851.
Uardel 4520 ou 4669, ad 48, Marsorum, 27 août 1856. Gardel., 4638
ou 4787 ad 6, 7, 8 et 9, in Minoricen. "Il fév. 1839. Gardai., 4708 ou
f3 }' ^''^' ''"''• ^' F'^^^^^^^^i' - ' S. C., 10 janv. 1793. Gardel.,
3152 ou 3301, ad 10, Galllarum. - s Rub. de ces jours. — 9 S. C
5 mai 1736. Gardel., 3894 ou 4044. De bened. etlect. Dub. 9, in Ein-
^idlen,
11,
190 PART. III, CHAP. XI, ART. YIII.
Docteurs^ ou si l'on n'a pas obtenu une concession spéciale.
Moyennant cette concession^ et aux fêles d'un rit supérieur,
comme aussi à celles où la rubrique le porte expressément,
et à touLes celles qui ont des répons propres, les leçons du
premier nocturne doivent être prises au propre ou au com-
mun des Saints^. Les fêtes de saint Raymond Nonnat et de
saint Stanislas de Kostka ne jouissent d'aucun privilège à cet
égard*.
274. On dit encore les leçons du commun des Saints aux
fêtes de neuf leçons qui arrivent aux jours dont il est parlé
n° 269, et auxquels il n'y a point de leçons de l'Écriture oc-
currente^. On dit les premières ou les secondes indiquées au
commun, suivant que les premières ou les secondes sont in-
diquées pour le troisième nocturne ®. Si la fête de saint Jean
Chrysostome se célèbre pendant le Carême, on dit au premier
nocturne les leçons du commun des Docteurs'^.
275. Les leçons de l'Écriture occurrente sont ordinaire-
ment disposées de manière que le commencemeni d'un livre
de la sainte Écriture se trouve le dimanche^.
276. On n'omet jamais les leçons du commencement d'un
livre de l'Écriture sainte, excepté dans le cas dont il est parlé
n^ 278^; et cette règle s'applique à la seconde épître de
saint Paul aux Corinthiens, à la seconde épître de saint
Pierre, à la seconde et à la troisième de saint Jean^^. Si ces
leçons sont empêchées par des leçons propres, on les remet
au premier jour où l'on doit dire des leçons de l'Écriture
occurrente^^
* Rub. de ces jours. — ^ S. C, 27 fév. 1847. Gardel., 4911 ou 5064,
ad 2, in Aurien. — ^ Rub. de ces jours. S. C, 2 sept. 1741. Gardel.,
3970 ou 4119, ad 3, in Aquen. 27 août 1856. Gardel., 4638 ou 4787,
ad 6, 7, 8, 9 et 10, in Mlnoricen, — * S. C, mars 1851. Gardel., 5157,
ad 1 et 2, in Mediolanen, 27 sept. 1852. Gardel., 5180, ad 10, Vene-
iiarum. — ^ Bub, Brev., tit. xxvi, n. 9. —■ ^ s. G., 23 mai 1835. Gar-
del., 4597 ou 4746, ad 4, in Namurce)u — ^ S. G., 23 juin 1736. Gar-
del., 3894 ou 4044, De Lecl., ad 1, in Einsidlen, — « Bub, Brev, Ibid.,
n. 6. — 9 Ibid. — 10 S. C., 25 mai 1835. Gardel., 4597 ou 4746, ad 5, in
Namurcen, — n Bub, Brev, Ibid.
DES LEÇONS. 191
277. Les leçons de rÉcriture occurrente omises pour faire
place à des leçons propres ou à celles du commencement
d'un livre peuvent s'omettre entièrement. On peut aussi les
joindre à celles du jour précédente
278. Lorsque le commencement d'un épître catholique au
temps pascal ou d'un petit Prophète au mois de novembre
no peut être lu à cause de l'occurrence d'une fête qui a des
leçons propres, on remet ce commencement au lendemain,
si ce jour n'est pas empêché par les leçons du commencement
d'un autre livre ou par des leçons propres. On pourrait, au
besoin, anticiper la lecture de ces leçons ou dire le même
jour deux et même trois leçons du commencement d'un hvre.
On ne pourrait pas en dire davantage, et l'on omettrait celles
que l'on ne pourrait absolument placer^.
279. On n'omet jamais les commencements des leçons des
petits prophètes qui se disent au mois de novembre. Si ces
leçons étaient empêchées par des leçons propres, de manière
qu'on ne pût les dire toutes, on les dirait plutôt aux jours
où des leçons propres sont indiquées en supprimant cel-
les-ci ^.
280. Si l'on célèbre une fête double de première classe le
quatrième dimanche du Carême, les leçons du livre de l'Exode
indiquées pour ce dimanche devront être dites à la première
fête occurrente à laquelle les leçons du commun des Saints
se disent seulement à cause du temps du Carême, suivant ce
qui est dit n«« 269 et 274 \
281. Si l'on anticipe l'Office d'un dimanche après l'Epi-
phanie, comme il est dit iV 56, p. 121, on lit, les jours sui-
vants, les leçons de l'épître de saint Paul indiquées pour ce
dimanche anticipé ^ Si l'on en faisait seulement mémoire la
veille du dimanche de laSeptuagésime, comme il est dit n« 58,
p. 121, on dirait ce jour-là, les leçons du premier nocturne
1 Ibid. ^^Bub, Brev. Ibid., n. 7. S. C, 5 juillet 1698. Gnrdel.,3328
ou 3477, ad 11, 12 et 13, in Collen. — s S. C, 27 mars 1779. Gardel ,
14244 ou 4393, ad 13, Ord. min. S. Francisci. — -» S. C, 26 nov. 1755.
Gardel., 3889 ou 4039, ad 6, in Hlspalen. — « Bub. Brev. Ibid., n. 8.
192 PART, m, CHAP. XI, ART. VllI.
marquées pour ce dimanche, s'il n'y a pas un autre commen-
cement indiqué pour le samedi ^
282. Les leçons du premier nocturne se lisent toujours
avec le titre du livre d'où elles sont prises, si le contraire
n'est pas indiqué^, comme aux Matines de NoëP.
283. S'il n'y a pas de leçons dans le Bréviaire pour une
fêle spéciale, ni au propre ni au commun, on peut les pren-
dre dans rOctavaire*.
II. Des leçons du deuxième nocturne.
284. Les leçons du deuxième nocturne, comme il est dit
n° 267, p. 187, se tirent d'un sermon ou d'un traité, ou de
la légende du Saint dont on fait l'Office. S'il n'y a point
de leçons propres, on les prend au commun, ou, s'il n'y
avait qu'une ou deux leçons propres, on prendrait au commun
les leçons qui manqueraient au propre^.
285. Si les leçons du deuxième nocturne sont tirées d'un
sermon ou d'un traité, on en lit toujours le titre. On ne le
dit pas si elles sont prises de la légende du Saint®.
286. Pour les Saints qui auraient octave dans une église
particulière, on prend les leçons dans l'Octavaire, s'il n'y
en a pas dans le Bréviaire''. On peut aussi prendre alter-
nativement pendant l'octave les premières et les secondes
leçons du commun, si l'on n'a pas l'Octavaire^.
III. Des leçons du troisième nocturne.
287. Au troisième nocturne, on dit toujours les leçons
d'une homélie sur l'évangile du jour, comme il a été dit
n^267, p. 187, sauf les exceptions indiquées n^ 268^.
288. On peut prendre dans l'Octavaire les leçons du
* S. C, 23 mai 1855. Gardel., 4597 ou 4746, ad 4, in Namurcen, —
* Rub. Brev, Ibid., n. 10. — s Rub. du jour. — * S. C, 29 nov. 1856.
Gardel., 5227, in Septempedana. — ^ Rub. Brev. Ibid., n. 2 et 9. —
« Ibid., n. 10. ~ 7 S. C, 8 août 1855. Gardel., 4618 ou 4767, ad 1,
Ord. min. Capucc. prov. Hetruriœ. 29 nov. 1856. Gardel., 5227, in
Septempedana. — ^ ^gg auteurs. — ^ Rub, Brev. Ibid., n, 2.
DES LEÇONS. 195
troisième nocturne, comme celles du deuxième, pour les
Saints qui ont octave dans une église particulière ^
289. La neuvième leçon se dit quelquefois d'un Office dont
on fait mémoire. On observe alors ce qui est dit n^ 105,
p, 136^
§ 3. Des Offices de trois leçons.
290. Les Offices de trois leçons sont ceux des octaves de
Pâques et de la Pentecôte, des fériés privilégiées et ordi-
naires, des fêtes simples, de la sainte Vierge le samedi,
et rOffice d'un dimanche anticipé, comme il est dit n°* 21,
34, 41, 58, 59 et 71, p. 115, 117, 118, 122 et iU\
291. Pendant les octaves de Pâques et de la Pentecôte, et
à toutes les fériés privilégiées, excepté le mardi et le mer-
credi de la semaine sainte, les leçons sont tirées de Fhomélie
sur Tévangile*. Aux fériés ordinaires, comme aussi le mardi
et le mercredi de la semaine sainte, les trois leçons sont de la
sainte Écriture. Aux fêtes simples, il y a toujours une leçon
propre, ou du commun des Saints, et quelquefois deux. S'il
n'y a qu'une leçon propre, on dit les deux premières leçons
de l'Écriture occurrente et la troisième de la fête ; s'il y
en a deux, on dit la première leçon de la sainte Écri-
ture et les deux autres de la fête. On peut dire alors les
trois leçons de PÉcriture en une seule ou la première seu-
lement. On peut de même unir la troisième leçon de
l'Écriture sainte à la seconde dans un Office simple qui n'a
qu'une leçon propre^. A l'Office de la sainte Vierge, le
samedi, on dit la troisième leçon comme il est marqué pour
chaque mois ^
* V. p. 192, notée. — « Rub. Brev. Ibid., n. 3. — ^ ibid., tit. iv,
n. 4, et tit. vi, n. 4. — -^Rub. de ces jours. — ^ Conséq. — ® Rub.
Brev.j tit. xxvi, n. 4.
194 PART. III, CHAP. XI, ART. IX.
ARTICLE IX
Des répons qui suivent les leçons,
g 1. Des répons en général.
292. Les répons se disent à Matines. On dit un répons
après chaque leçon, excepté après la dernière, lorsqu'on doit
dire Te Deum, comme il est dit n^ 175, p. 164 ^
293. Un répons se compose de deux parties distinctes : le
répons proprement dit et le verset. Après le verset, on répète
une partie du répons. Au dernier répons de chaque noc-
turne, et à certains jours au premier répons, on ajoute Gloria
Palri après cette répétition, et l'on répète de nouveau une
partie du répons. La partie que l'on doit répéter est indiquée
par un astérisque, et Ton répète tout ce qui se trouve entre
cet astérisque et le verset^. S'il y a deux astérisques, comme
il arrive quelquefois à des répons où l'on dit Gloria Patri,
on répète après le verset la partie du répons qui se trouve
depuis le premier astérisque, jusqu'au second, et la partie
comprise entre le second et le verset se répète après Gloria
Patri^. S'il n'y a qu'un astérisque, on répète après le verset
et après Gloria Patri la partie qui se trouve depuis l'asté-
risque jusqu'au verset. Depuis le dimanche de la Passion
jusqu'à Pâques, on ne dit pas Gloria Patri; mais, après la
reprise, on répète le répons depuis le commencement jus-
qu'au verset. A l'Office des morts, on dit Requiem œternam
au lieu de Gloria Patri^,
294. A l'Office des Saints, les répons se prennent au propre
ou au commun des Saints, même ceux qui suivent les leçons
de FEcritureoccurrente^.
295. Au temps pascal, on ajoute toujours un Alléluia à la
fin du répons, avant le versets
* Ibid., tit. XXVII, n. 1 et 2. — 2 ibi(i.,n. 2. — 5 s. C, sept. 1834.
Gardel. 4585 ou 4733, in Lauretana. 12 sept. 1<S40. Gardel., 4760 ou
4907, in Avenionen,, 7 déc. 1844. Gardel., 4339 ou 4985, ad 7, in Me-
chlinien. — * Rub. Brev. Ibid. — ^ Ibid., tit. xiii, n. 5. — ^ Ibid.,
tit. XXVII, n. 8.
DES REPO^'S. il)5
§ 2. Des répons à rOffice de neuf leçons.
296. Aux fêtes doubles et semi-doubles, excepté à la fête
des saints Innocents, lorsqu'elle n'arrive pas un dimanche,
et tous les dimanches depuis l'octave de Pâques jusqu'à
rAvent, et depuis le dimanche dans l'octave de Noël inclu-
sivement jusqu'à la Septuagésime exclusivement, on dit seu-
lement huit répons. Après laneuvièmeleçon, on dit Te DeumK
Les dimanches de l'Avent, le jour de la fête des saints Inno-
cents, lorsqu'elle n'arrive pas un dimanche, les dimanches
depuis la Septuagésime jusqu'au dimanche des Rameaux
inclusivement, et les trois derniers jours de la semaine
sainte, on dit neuf répons ; mais on ne dit pas Te Deum^.
297. Les dimanches après l'Epiphanie et après la Pente-
côte, il y a des répons propres qui se répètent chaque di-
manche. Les dimanches après la Pentecôle, ces répons
restent les mêmes tant que les leçons de l'Écriture occur-
rente sont tirées du même livre de la sainte Écriture. A tous
ces dimanches, le huitième répons est toujours Duo Sera-
phim^.
§ 5. Des répons à l'Office de trois leçons.
298. Pendant les oclaves de Pâques et de la Pentecôte, dans
les fêtes simples et à toutes les fériés du temps pascal, excepté
le lundi des Rogations, on dit seulement deux répons. Après
la troisième leçon, on dit Te Deum^, Dans les autres fériés de
l'année et le lundi des Rogations, on dit trois répons et l'on
ne dit point Te Deum ^.
299. A rOffice des Saints, les répons se prennent au propre
ou au commun des Saints. Aux fériés du temps pascal, on
prend ceux du dimanche précédent, en cet ordre : le lundi et
le jeudi, on prend les deux premiers répons du premier
nocturne; le mardi et le vendredi, on dit les deux premiers
* Ibid., n. 2. — 2 Ibid., n. 3.-3 Rub, Brev. Ibid., n. 6. Rub. de
ces jours. — * Buh. Brev., tit. xxvii, n. 4. — ^ Ibid., n. 5.
1G6 PART. III, CHAP. XI, ART. IX.
du deuxième nocturne; le mercredi, les deux premiers du
troisième nocturne ^
500. Dans les fériés hors le temps pascal : 1® lorsqu'il n'y
a pas de répons propres, on les prend dans l'ordre suivant : le
lundi et le jeudi, on dit les trois répons du premier nocturne
du dimanche précédent; le mardi et le vendredi, on prend
ceux du deuxième nocturne ; le mercredi et le samedi, ceux
du troisième nocturne ; depuis le troisième dimanche après
la Pentecôte jusqu'à FAvent, si on fait l'Office de la férié, les
jours où il faudrait dire les répons du troisième nocturne,
comme le répons Duo Seraphim ne doit se dire que le di-
manche, on dit alors pour premier répons le septième du di-
manche précédent, et pour deuxième et troisième, le deuxième
et le troisième du lundi suivant s'ils sont propres; si ce lundi
n'a pas de répons propres, on prend le deuxième et le troi--
sièraedu premier nocturne du dimanche; 2° depuis l'octave
de rÉpiphanie jusqu'à la Septuagésime, chaque férié a ses
répons propres, excepté le samedi : si l'on devait faire l'Office
de la férié ce jour-là, on dirait les trois répons du mercredi ;
3° après la Pentecôte, les répons qui sont distribués à la troi-
sième semaine après l'octave de cette fête se répètent dans le -
même ordre chaque semaine jusqu'au premier dimanche
d'août, et ceux qui sont distribués à la première semaine de
chaque mois pendant les mois d'août, septembre, octobre et
novembre se répètent de la même manière pendant les
semaines de chacun de ces mois^.
301. Si les répons du premier nocturne d'un dimanche,
indiqués pour la première fois, ne peuvent se dire ce jour-là à
cause de roccurrence d'une fête double, on les dit le premier
jour de la même semaine où l'on fait l'Office de la férié, et l'on
omet les répons de la férié, quand même ils seraient propres.
Si l'on ne fait pas l'Office de la férié pendant la semaine, on
les remet à la semaine suivante ou à un dimanche non em-
pêché, s'il n'a point de répons propres ; dans le cas contraire,
* Ibid , n. 4. — 2 ii[^^^ (it^ XXVII, n. 5 et 6.
DES RÉPONS BREFS. 497
01 omet ces répons. Les répons propres à certaines fériés
s'omettent aussi quand ils ne peuvent se dire à cause de Toc-
cu' r^nce d'une fête *.
ARTICLE X
Des répons brefs,
302. Les répons brefs se disent après le capitule, à Prime,
à Tierce, à Sexte, à None et à Complies, excepté depuis le
jeudi saint à Matines jusqu'aux Complies du samedi de l'oc-
tave de Pâques exclusivement*.
303. Les répons brefs, comme les grands répons, se com-
posent de deux parties, le répons bref proprement dit, et le
verset. Après le verset, on répète la seconde partie du ré-
pons bref. On dit ensuite Gloria Patri, après quoi Ton re-
prend le répons bref en entier. Depuis le dimanche de la
Passion jusqu'au mercredi de la semaine sainte inclusive-
ment, on omet Gloria Patri aux répons brefs de l'Office du
temps ^.
504. Au temps pascal, depuis les Complies du samedi de
l'octave de Pâques jusqu'au samedi de l'octave de la Pente-
côte inclusivement, on ajoute deux Alléluia à la fin du répons,
avant le verset. Après le verset, on reprend ces deux Alléluia
comme partie du répons, et l'on ajoute encore deux Alléluia
au répons que l'on reprend après Gloria Patri, comme il est
dit au numéro précédent. Quant au verset qui suit, on y ajoute
seulement un Alléluia, suivant la règle indiquée n® 258,
p. 184*.
305. On ajoute aussi deux Alléluia aux répons brefs de cer-
taines fêtes, hors le temps pascal, mais on ne doit les ajou-
ter qu'aux répons brefs de Tierce, de Sexte et de None. On
ne dit point Alléluia à ceux de Prime et de Complies ^.
306. A Prime et à Complies, le répons bref se dit toujours
comme il est marqué au psautier *. Le verset du répons bref
* Rub. Brev.y tit. xxviii, n. 7. — * Ibid., lit. xxvii, n. 1. — ' Ibid.,
tit. xxviii, n. 2. — * Ibid., n. 5. — » Ibid. — « Ibid., n. 1.
198 PART, m, CHAP. XI, ART. XI.
de Prime varie quelquefois, comme il est dit n^ 193, p. 169.
Pendant h temps de TAvent, on dit le verset Qui venturiis es
in mundum, excepté pendant l'octave de l'immaculée Con-
ception, tous les jours, même à TOffice des Saints. Depuis
Noël jusqu'à l'Epiphanie, même aux fêtes occurrentes, à la
fête du très-saint Sacrement et pendant son octave, à tous les
Offices de la sainte Vierge, soit de neuf, soit de trois leçons,
comme aussi aux fêtes et aux dimanches qui arrivent pen-
dant les octaves de la sainte Vierge, on dit le verset Qui na-
tus es de Maria Virgine. Le jour de l'Epiphanie, pendant
l'octave et le jour de la Transfiguration, on dit : Qui appa-
ruisti hodie. Depuis le dimanche de l'octave de Pâques, à
l'Office du temps et à celui des Saints, et à tous les Offices,
excepté ceux de la sainte Vierge, on dit : Qui surrexisti a
mortuis. Depuis l'Ascension jusqu'à la Pentecôte exclusive-
ment, on dit : Qui scandis super sidéra. A la Pentecôte et
pendant tout le reste de Tannée, on dit toujours : Qui sedes
ad dexteram Patris^. Il y a aussi des versets propres à quel-
ques autres fêtes ^.
507. Aux autres Heures, à l'Office du temps, on prend les
répons brefs au psautier : il y en a de propres pendant
l'Avent, le Carême, le temps de la Passion et le temps pas-
cal. Aux fêtes, on les prend au propre ou au commun des
Saints. Pendant les octaves, à l'Office de l'octave, on dit les
répons brefs de la fête. Aux Offices de la sainte Vierge, on
dit ceux du commun des Vierges, excepté à quelques fêtes^,
ARTICLE XI
Des capitules.
308. On dit un capitule à chaque Heure, comme il est in-
diqué au chapitre précédent, excepté depuis le jeudi saint à
Matines, jusqu'aux Vêpres du samedi de l'octave de Pâques
exclusivement, et à l'Office des morts*.
* Rub. Brev., tit. xxvm, n. 3. — - Rub. de ces jours. — ^ Rub.
Brev., ibid., n. 1 et 4. — * Ibid., tit. xxiv, n. 1.
DES ORAISONS. 199
509. Le capitule se dit immédiatement après les psaumes
et les antiennes de chaque Heure ; on en excepte Complies,
dont le capitule se dit après l'hymne ^
310. A Prime et à Complies, le capitule se prend
toujours au psautier, comme il est dit n®^ 193 et 199,
p. 169 ^
3H. Les capitules que l'on trouve au psautier pour les
dimanches, aux premières Vêpres, à Laudes, aux secondes
Vêpres et aux autres Heures, se disent depuis le troisième
dimanche après la Pentecôte jusqu'à l'Avent, et depuis le
deuxième dimanche après l'Epiphanie jusqu'à la Septuagé-
sime, à l'Oflice du dimanche. Les capitules des fériés se
disent depuis l'octave de la Pentecôte jusqu'à l'Avent, et de-
puis l'octave de l'Epiphanie jusqu'au premier dimanche du
Carême exclusivement. Aux autres temps de l'année, on dit,
à l'Office du temps, les capitules indiqués au propre du
temps. A l'Office des Saints, on prend les capitules au propre
ou au commun des Saints^.
312. Les dimanches depuis l'Avent jusqu'à l'octave de
rÉpiphanie, et depuis la Septuagésime jusqu'au troisième
dimanche après la Pentecôte, à l'Office de la férié, au temps
pascal et à toutes les fêtes, on dit ordinairement à Laudes, à
Tierce et aux secondes Vêpres, le capitule indiqué pour les
premières Vêpres*.
313. Après le capitule, on répond toujours Deo gratias^.
ARTICLE XII
Des oraisons,
314. Chaque Heure se termine par une oraison^.
315. A Vêpres et à Laudes, l'oraison se dit immédiatement
après l'antienne de Magnificat et de Benedictus. A Prime,
Tierce, Sexte et None, on la dit après le répons bref, et à Com-
i ibid. — 2 ibi^.^ n. 2.-5 ibid.^ tit. XXIX, n. 2. — * Ibid., n. 5.
— ^ Ibid., n. 4. — ^ Brev.
200 PART. III, CHAP. XI, ART. XIII.
plies, après l'antienne de Niinc dimittis. Lorsqu'il y a des
prières, suivant les règles indiquées ci-après, art. xvi, p. 204,
on dit l'oraison seulement après ces prières*.
316. A Prime et à Gomplies, on dit toujours les oraisons
qui se trouvent au psautier, comme il est dit n^* 187, 195,
et 221, p. 168, 169 et 174, excepté les trois derniers jours
de la semaine sainte : on dit alors Respice. Aux autres Heu-
res, on dit ordinairement l'oraison des premières Vêpres.
Pendant le Carême, aux quatre-temps, aux vigiles et le lundi
des Rogations, l'oraison des Laudes se dit seulement à Tierce,
à Sexte et à Noue ; et aux Vêpres suivantes, on dit l'oraison
du dimanche précédent, ou, si c'est en Carême, une autre
oraison propre. Dans les autres fériés, on dit pendant la se-
maine l'oraison du dimanche précédent. Pendant le cours
d'une octave, on dit l'oraison de la fête. On la dit encore
le jour de l'octave, s'il n'y a pas une oraison propre pour ce
jour *.
317. On doit toujours faire précéder l'oraison du verset
Dominus vobiscum, auquel on répond Et cum spiritu tuo.
Ce verset doit toujours être dit, quand même on récite l'Of-
fice en son particulier, mais par ceux-là seulement qui ont
reçu l'ordre du diaconat. Un Diacre ne peut même le dire
devant un Prêtre sans la permission de celui-ci. Ceux qui ne
sont pas Diacres doivent dire Domine exaiidi orationem
meam, avec la réponse Et clamor meus ad te veniat. On dit
ensuite Oremus^.
318. Après l'oraison, ou s'il y a des mémoires, suivant ce
qui est dit chap. viii, art. ii, p. 136, après la dernière, on dit
Dominus vobiscum ou Domine exaudi orationem meam. On
dit ensuite les versets Benedicamus Domino et Fidelium
animœ. Ce dernier verset ne se dit ni à Prime ni à Complies.
On ne le dit pas quand on doit dire immédiatement le petit
Office de la sainte Vierge, l'Office des morts, les psaumes gra-
duels, les psaumes de la pénitence ou les litanies seulement*.
* liub, Brev. Ibid., tit. xxx, n. 1. — « Ibid., n. 2. — ^ Ibid., n. 3.
— Mbid.
DES ORAISONS A L'OFFICE. 201
319. Si toute roraison s'adresse à Dieu le Père, on la con-
clut par ces mots : Per Dominum ; si elle s'adresse au Fils,
on dit Qui vivis et régnas ; s'il est fait mention du Fils au
commencement de l'oraison, on dit : Per eumdem; si la fin
de l'oraison fait mention du Fils, on dit : Qui tecum vivit;
si l'on fait mention du Saint-Esprit, on dit dans la conclusion :
In unitate ejusdem Spiritus sancti Deus^. Ces différentes
règles sont renfermées dans les vers suivants :
Per Dominum dicas, si Patrem, Presbyter, ores :
Si Ghristum memores, Per eumdem dicere debes ;
Si loqueris Çhristo, Qui vivis, scire mémento ;
Qui tecum, si sit collectée finis in ipso;
Si memores Flamen, ejusdem die prope fmem.
Nota. II faut remarquer que le mot spiritus, qui se trouve
dans les oraisons de saint Julien, de saint Fidèle de Sigma-
ringue, de saint Jérôme Émilien, de sainte Jeanne-Françoise
de Chantai, de saint Camille de Lellis et des Vêpres du mer-
credi de la seconde semaine du Carême, ne se rapporte pas à
la troisième personne de la sainte Trinité. On ne doit pus, par
conséquent, ajouter e/wsdem dans la conclusionde cesoraisons^.
320. On conclut toujours la première oraison de l'Office
de la manière indiquée au numéro précédent. S'il y en a plu-
sieurs, on conclut aussi la dernière; mais on ne conclut pas
les autres ^.
321. Quand on dit une oraison du commun des Saints,
on doit dire le nom du Saint à l'endroit oii se trouve la
lettre iV^; mais on doit dire le nom seulement, et non pas le
surnom^ : ainsi, à l'oraison de la fête de saint Jean Gualbert,
on doit dire seulement le mot Joannis^. La même règle ne
1 Ibid., n. 4. — 2 s. C, 12 nov. 1831. Gardel., 4520 ou 4C09, ad 49,
Marsorum, 7 déc. 1844. Gardel., 4819 ou 4985, ad 9, inMechlinien, —
^ Piub. Brev. Ihià, n. 5. — ^ Hub. de ces jours. — ^ S. C, 23 juin 1736.
Gardel., 3894 ou 4044, alia dub. ad 2, in Einsidlen. — ^ S. G , 23 mai
1835. Gardel., 4597 ou 4746, ad 3, in Namurcen, 7 déc. 1844. Gardel.,
4839 ou 4985, ad 9, in Mechlinien,, 29 mars 1851. Gardel., 5157»
ad 5, in Mediolanen,
202 PART. III, CHAP. XI, ART. XIV.
s'applique pas aux mots Chrysostomus^ Chrysologtis ^
Cœlestinus, que Ton dit aux oraisons de saint Jean
Chrysostome, de saint Pierre Chrysologue ^ et de saint Pierre
Célestin
ARTICLE xni
De Vhymne Te Deum.
322. On dit Thymne Te Deum après la dernière leçon des
Matines : 1^ tous les dimanches de l'année, excepté pendant
TAvent et depuis la Septuagésime jusqu'à Pâques ; 2^ à l'Of-
fice de toutes les fêtes, tant de neuf que de trois leçons, et
pendant les octaves; on en excepte le jour delà fête des saints
Innocents, si elle n'arrive pas un dimanche, mais on le dit
toujours le jour de l'octave de cette fête ; 5^ à toutes les fériés
du temps pascal, excepté le lundi des Rogations^.
323. Quand on ne dit pas Te Deum^ on dit un répons après
la dernière leçon comme après les autres leçons, ainsi qu'il
a étéditn^M75, 298 et 300, p. 165, 195 et 196*.
ARTICLE XIV
De V oraison dominicale et de la salutation angélique.
324. En règle générale, on dit Pater noster et Ave Maria
avant de commencer chaque Heure, et Pater noster à la fin,
après Benedicamus Domino et Fidelium animée^ si Ton ne
doit pas dire immédiatement l'Heure suivante ou le petit
Office delà sainte Vierge. On excepte de cette règle l'Heure
de Compiles, qui commence par Juhe Domne henedicere et la
leçon brève : on dit Pater noster seulement après le verset
Adjutorium nostrum; à la fin, on ne dit point Pater noster
après Benedicamus Domino et le verset qui suit ; mais on
* S. C, 8 mars 1825. Garde)., 4460 ou 4610, Dec. gen. — 2 S. C,
7 dcc. 1844. GardeL, 4859 ou 4985, ad 6, in Mechlinien. — ^ Rub,
Brev. Ibid., lit. xxxi, n. 1. ~ * Ibid., n. 4.
DES SYMBOLES. 203
dit Pater, Ave, Credo, après l'antienne à la sainte Vierge *.
325. A l'Office public, lorsqu'il faut dire à voix haute Et
ne nos inducas, TOfficiant dit aussi à voix haute les mots
Pater noster. Si l'on ne doit pas dire à haute voix les der-
nières paroles, on dit aussi les premières à voix basse. Aux
Laudes et aux Vêpres, lorsqu'on dit les prières, l'Officiant dit
à voix haute le Pater tout entier * jusqu'à Et ne nos indu-
cas in tentationem^.
326. On dit toujours Ave Maria avant chaque Heure du
petit Office de la sainte Vierge, s'il ne suit pas immédiate-
ment le grand Office*.
•ARTICLE XV
Du symbole des Apôtres et du symbole de saint Athanase.
327. On dit le symbole des Apôtres avant Matines, avant
Prime et après Gomplies, après avoir dit Ave Maria, comme
il est dit n«« 172, 185 et 221, p. 164, 167 et 174. On le dit
encore dans les prières qui se disent à Prime et à Gomplies,
quand on doit les dire. Dans le premier cas, le Credo se dit
à voix basse à l'Office public. Dans le second, l'Officiant dit
à voix haute les mots Credo in Deum et Carnis resurrec^
tioyiem^.
328. Le symbole de saint Athanase se dit à Prime, après le
psaume Rétribue, tous les dimanches, toutes les fois qu'on
fait l'Office du dimanche. On ne le dit pas les dimanches dans
les octaves de) Noël, de l'Epiphanie, de l'Ascension et de la
Fête-Dieu, ni les dimanches de Pâques et de la Pentecôte. On
le dit encore le jour de la fête de la sainte Trinité^, et si cette
fête a octave, on le dit aussi le jour de l'octave, mais non les
jours dans l'octave'^. Après ce symbole, on dit Gloria Patri,
comme à la fin des psaumes ^.
^* Hub. Brev, Ibid., lit. xxxii, n. 1. — ->2|ijid^ n. 3. — s Ibid. Rub.
des Laudes du Lundi. — ^ Rub. Brev., tit. xxxii, n. 5. — ^ Ibid., lit.
XXXIII, n. 1. Rub. de ces Heures. — ^ Bub. Brev. Ibid., n. 2. — ^ S. C.
3 mai 1731. GardeL, 3894 ou 4044, aliadub., ad 13, in Einsidlen. —
s Rub. Brev. Ibid.
204 PART. III, CHAP. XI, ART. XVI.
ARTICLE XVI
Des prières.
§ 1. Des prières en général.
329. On appelle prières certains versets qui se disent quel-
quefois avant Toraison et commencent par Kyrie eleison et
Paternoster^.
330. On distingue trois espèces de prières : les prières do-
minicales, les prières fériales et les prières de l'Office des
morts*.
§ 2. Des prières dominicales.
531. Les prières dominicales se disent seulement à Prime
et à Complies, comme il est dit iV'' 194, 205, 222, p. 169,
170etl74^
332. Ces prières ne se disent jamais dans les fêtes doubles
ni pendant les octaves, même à l'Office du dimanche ou d'une
fête semi-double, ni la veille de l'É[)iphanie, ni le vendredi et
le samedi après Toctave de l'Ascension*.
§ 3. Des prières fériales.
333. Les prières fériales se disent à Laudes, aux petites
Heures, et même à Vêpres et à Complies, s'il ne suit aucune
fête, comme il est dit n^^ 181, 200, 211 et 222, p. 166,
170, 172et^74^
334. Ces prières se disent dans les fériés de TAvent, du
Carême, des quatre-temps de septembre, aux vigiles, ex-
cepté celles de Noël, de TÉpiphanie, de l'Ascension et de la
Pentecôte^.
335. Dans les vigiles, les Vêpres sont les premières de la
fête qui suit, et les prières se terminent à None. Cependant,
si la vigile de saint Matthias arrivait le mardi de la Quinqua-
* Ibid., tit. XXXIV. n. 1. — ^ m^., n. 2, 3 et 6. — ^ Jbid., n. 2. —
*n)id. — 5 Ibid., n. 5, — 6 Ibid.
DES SUFFRAGES. 205
gésime, on dirait encore les prières à Vêpres et à Complies^
336. A l'Office public, les prières fériales se disent à ge-
noux, rOfficiant seul se lève pour dire Dominus vobisciim et
l'oraison ; les autres se lèvent seulement à Benedicamus Do-
mino^.
§ 4. Des prières à FOffice des morts.
337. A rOflice des morts, on dit toujours des prières. Ces
prières se disent à genoux^.
338. On y insère à Laudes le psaume De profuîidis, et à
Vêpres le psaume Lauda anima mea Dominum. On omet ce
psaume le jour de la Gommémoraison des fidèles trépassés et
le jour delà mort ou des Funérailles*.
ARTICLE XVII
Des mémoires communes ou suffrages des Saints,
539. Les mémoires communes ou suffrages des Saints,
qui se trouvent au psautier après les Vêpres du samedi, se
disent à la fin des Vêpres et des Laudes depuis Toctave de
rÉpiphanie jusqu'au dimanche de la Passion exclusivement,
et depuis Toctave de la Pentecôte jusqu'à l'Avent exclusive-
ment, les dimanches, les fériés et les fêtes semi-doubles ; mais
on ne les dit jamais pendant les octaves^. Au temps pascal,
ces mémoires sont remplacées par la mémoire de la Croix,
qui se fait suivant les mêmes règles^.
340. On ajoute à ces mémoires celles du Patron ou du Ti-
tulaire de l'église avant ou après celle de la sainte Vierge, de
saint Joseph et des saints Apôtres, suivant sa dignité'^. Ainsi,
on fait mémoire d'un mystère de Notre-Seigneur avant celle
de la sainte Vierge, des saints Anges, de saint Jean-Baptiste
^ avant saint Joseph et les saints Apôtres^, d'un autre Apôtre
ou des autres Saints après celle des saints Apôlres Pierre et
1 Ibid., n. 4 et 5. — ^ Ibid., n. 4. — ^ Ibid. — ^ Rub. de cet Off.
— ^ Rub. Brev., tit xxxv, n. 1. — ^ Rub. du temps. — ^ Rub, Brev,^
til. XXX, n. 4. — ^ Conséq.
LÉRLMOMAL, I. 'Yl
206 PART. III, CHAP. XI, ART. XVII.
PauU. La mémoire de la paix se fait toujours en dernier
lieu^.
341. La mémoire de la Croix, hors le temps pascal, se fait
seulement à rOfficede la férié ^, à moins qu'une fête de la
Croix ne soit titulaire, et alors on en fait mémoire par la
même antienne*. Cette mémoire n'est point exclue par celle
du Titulaire si c'est le saint Sauveur ^.
342. On ne fait pas mémoire de la sainte Vierge quand on
récite le petit Office^, dans les églises où la sainte Vierge
n'est pas titulaire ; mais si elle est titulaire, on doit faire
cette mémoire''. Ce suffrage se fait toujours par Tantienne
Sancta Maria^ quand même l'église aurait pour Titulaire
l'Assomption ou un autre mystère delà très-sainte Vierge^.
343. Quant à la mémoire du Patron ou du Titulaire, on
observe les règles suivantes. 1® On doit toujours faire mé-
moire du Titulaire de l'église à laquelle on appartient ^, la
mémoire du Patron principal d'un ordre ou d'un royaume ni
aucune coutume n'en peuvent dispenser^^; 2** on fait aussi
1 S. C, 23 sept. 1675. GardeL, 2597 ou 2749, ad 1, m Compostellana,
— 2 Ruh. Brev, Ibid. — ^ Ibid. — * S. C, 50 mars 1621. Gardel., 448
ou 595, Dubium. — s S. C, 23 août 1704. Gardel., 3554 ou 3703, ad 1,
Ord. Eremit, CamaîduL congreg. Montis Coronœ. — ^ Rub, Brev.
Ibid., n. 4. — 7 S. C, 10 janv. 1604. Gardel., 84 ou 231, in Bo-
nonien, 13 juin 1682. Gardel., 2839 ou 2988, ad 7, Ord. min. S.
Francisci, 2 oct. 1687. Gardel., 2809 ou 3038, ad 7, in Valen-
tina. 11 août 1691. Gardel., 3095 ou 3244, ad 2, Bommia Dubiorum.
6 déc. 1698. Gardel., 3353 ou 3502, in Polen. 15 juin 1776. Gardel,
4229 ou 4378, ad 14, in Derthonen. 16 fév. 1781. Gardel., 4252 ou
4401, ad 21, Orci. Carmelit. excalc. congr. Hispaniœ. — ^ g^ q^^ 3 avril
1667. Gardel., 2259 ou 2410, ad 2, in Neritonen, 10 juin 1690. Gardel.,
3072 ou 3221, ad 2, Ord, min. Obs. S. Francisci. 23 avril 1693. Gar-
del., 3207 ou 3356, ad 2, in Fossanen. 23 sept. 1848. Gardel., 5141, ad
2, in Vapincen. — ^ Riib. Brev. Ibid., n, 1. S. G., 1" septembre 1607.
Gardel., 208 ou 355, ad 2, Theatinorum. 10 juin 1690. Gardel., 5072
ou 3221, ad 3, Ord. min. S. Francisci. 4 sept. 1745. Gardel., 4027 ou
4176, ad 8, in Pernambucen. — i» S. C., 16 fév. 1781. Gardel., 4252
ou 4401, ad 22 et 23, Ord. Carmelit. excalc. i^'^^ov. Hispaniœ. 17 juin
1843. Gardel., 4818 ou 4964, ad 1, Ord. excalc. SS. Trinif. RedempL
captiv. 12 sept. 1840. Gardel., 4762 ou 4909, ad 2, Congr. SS. Cor-^
dium Jesu et Mariœ.
DES SUFFRAGES. 207
mémoire du Patron de la ville, du diocèse ou du royaume*,
si elle est spécialement prescrite ^ ou si c'est rusage(l);
3^ s'il y a plusieurs Patrons ou Titulaires, on fait seulement
mémoire du Patron ou Titulaire principal^; ¥ on ne fait
pas mémoire du Patron d'une paroisse ; 5^ celle du Titulaire
de l'église cathédrale ne doit être faite que par les membres
du Clergé de cette église* (2).
(1) On voit par les diverses réponses de la S. C. des rites sur cette
question que la mémoire du Patron du lieu n'est pas obligatoire d'une
manière générale, mais seulement en certaines circonstances particu-
lières. Deux décrets anciens donnent la mémoire d'un Patron de lieu
comme simplement facultative (8 avril 1656. Gardel., 16i2 ou 1789, in
Galaguritana, 17 juin 1679. Gardel., 2747 ou 2896, ad 2, Hispania-
rum). D'après deux autres décisions, il n'y a point à faire de mémoire du
Patron du lieu (22 sept. 1837. GardeL, 4666 ou 4815, ad 10, in Muti-
ne^z. 22 sept. 1848. Gardel., 5141, in Vapincen,). Cette dernière est
fort importante ■: elle résume plusieurs décrets antérieurs, et s'appuie
sur le texte même de la rubrique du Bréviaire, d'après laquelle, en rè-
gle générale, on ne fait pas deux mémoires, l'une du Patron, l'autre du
Titulaire. Mais quelles sont les circonstances dans lesquelles on doit faire
mémoire du Patron du lieu? Elles ne sont pas faciles à déterminer d'a-
près les décrets. M. Falise enseigne que ce suffrage se fait seulement
alors qu'il est spécialement prescrit. M. de Herdt et M. Bouvry croient
avec Guyeti et Sierati que cette mémoire doit être faite dans les lieux où
l'on a coutume de la faire. M. de Ilerdt regarde comme particuliers les
décrets qui la prescrivent, et M. Falise semble partager cette appréciation.
(2) En comparant ces règles avec celles qui ont été données au cli. ix,
on voit que l'obligation de faire le suffrage d'un Patron ou d'un Titutaire
atteint seulement ceux qui sont tenus à en faire T Office. Mais ceux qui
n'appartiennent à aucune église doivent-ils faire lo suffrage du Patron
du lieu? M. Falise, M. Bouvry et M. Hazé enseignent l'affirmative, et se
fondent sur cette décision. Question : a Dubium movetur a nonnullis
« Sacerdotibus circa titulum rubricarum generalium de commemorationi-
« bus communibus, seu de suffragiis Sanclorum; aliqui Sacerdotes nuUi
« adscripti ecclesise pro commemoratione quse prsescribitur facienda de
« Patrono vel Titulari ecclesiee commemorationem faciunt de Patrono vel
« Titulari ecclesiae parochialis sub qua degunt : quajnam praxis menti
* S. C., 7 juin 1721. Gardel., 3797 ou '3947, in Cassanen. 4 sept.
1745. Gardel., 4027 ou 4176, ad 8, in Pernambucen. 16 fév. 1781.
Gardel., 4252 ou 4401, ad 23, Ord. Carmelit. excalc. congr. Hispaniœ.
12 sept, 1840. Gardel., 4750 ou 4897, in Brugen. 27 fév. 1847. Gardel ,
4925 ou 5078, in Tarentina, — ^ Falise. — ^ Dq Herdt, Bouvry. —
* S. C., 20 nov. 1683. Gardel., 2891 ou 3040, ad 7, in Lauden,
208 PART. IIÏ, CHAP. XI, ART. XYIIL
344. Si l'antienne du Patron ou du Titulaire se termine
par Alléluia, on le dit si les paroles de l'antienne expriment
la joie, la \icloire ou quelque chose de ce genre*, excepté
depuis la Septuagésime jusqu'au dimanche de la Passion^,
345. Les suffrages se font toujours après les mémoires de
fêtes occurrentes ou concurrentes, comme il a été dit n®^ 182
et 217, p. 167 et 173^
ARTICLE XVIII
Des antiennes à la sainte Vierge à la fin de V Office,
346. L'antienne à la sainte Vierge qu'on dit à la fin de
l'Office varie suivant les différents temps de l'année. On dit
l'antienne Aima depuis le samedi avant le premier dimanche
de l'Avent jusqu'aux Complies du 2 février exclusivement;
depuis ce jour jusqu'aux Complies du mercredi delà semaine
sainte inclusivement, on dit Ave Regina cœlorum ; depuis
les Complies du samedi saint jusqu'à celles du samedi après
la Pentecôte exclusivement, on dit l'antienne Regina cœli.
Pendant le reste de l'année, on dit Salve Begima*. Depuis
le jeudi saint jusqu'aux Complies du samedi, on ne dit point
d'antienne à la sainte Vierge^.
347. Hors du chœur, ces antiennes se disent seulement à
la fin des Complies et à la fin des Laudes, si l'on termine
l'Office. Mais, si l'on disait une autre Heure après Laudes,
« rubrîcarum est conformior. » Réponse : < Faciendam esse comme-
« morationem Patroni civitatis, vel loci, » (S. C, 12 sept. 4840. Gar-
de!., 4750 ou 4897, ad 3, in Brugen.) M. de Herdt ne voit pas dans cette
décision une règle générale, et d'après lui, s'il n'y a pas une coutume
d'après laquelle le suffrage du Patron du lieu doit être fait conjointement
avec celui du Titulaire, il n'est pas obligatoire même pour ceux qui
n'appartiennent à aucune église.
* S. C, 4 sept. 1745. Gardel., 4027 ou 4176, ad 8, in Pernambucen.
23sepM837. Gardel., 4666 ou 4815, ad 10, q. 2, in Mutinen, S, C.,
29 nov. 1738. Gardel., 5931 ou 4080, ad 4, in Carthagenen, — ^ Rub,
Brev., tit. xxi, n. 6. — s i^jd., tit. xxxv, n. 3. — *Rub. de ces temps.
— ^ Rub, Brev., tit. xxxvi, n. 1.
DU PETIT OFFICE DE LA SAINTE VIERGE. 209
on dîrait l'antienne à la sainte Vierge après cette Heure. Au
chœur, on la dit chaque fois qu'on termine rOffice*.
548. On ne dit jamais l'antienne à la sainte Vierge, excepté
après Complies, si l'on doit dire, après l'Office, soit l'Office
des morts, soit les psaumes graduels, soit les psaumes de la
pénitence, soit des litanies, ou si l'on doit célébrer immé-
diatement la Messe*.
CHAPITRE XII
Du petit Ofûce de la iSainte Tiei*ge.
549. Le petit Office de la sainte Vierge se dit de trois ma-
nières différentes, suivant le temps de Tannée. On le récite
de la première manière depuis le 5 février jusqu'aux premières
Vêpres du premier dimanche de ^Avent^ à l'exception du
jour de F Annonciation*, depuis les premières Vêpres^. On
emploie la deuxième depuis les premières Vêpres du premier
dimanche de TAvent jusqu'aux premières Vêpres de NoëP,
et le jour de l'Annonciation'^ depuis les premières Vêpres*.
La troisième est propre au temps de Noël, depuis les pre-
mières Vêpres de cette fête jusqu'au 2 février inclusive-
ment^. On suit la même règle quand la fête de la Purifi-
cation est transférée. Au temps de la Passion, on ne change
rien^^(l).
(1) Si Ton devait changer quelque chose au petit Office pendant le
temps de la Passion, ce serait indiqué. Une décision de la S. G. des rites,
qui ne se trouve pas dans la collection générale, l'exprime d'une manière
positive. On ajoute que, pendant les trois derniers jours de la semaine
sainte, le petit Office ne se récite pas en public. Cette règle est conforme
à celle qui se rapporte aux prières pour le saint viatique et la Sépulture.
* Ibid., n. 2. — 2 ibid., n. 3. — ^ Rub. de cet Office. — * S. C,
2 avril 1718. Gardel., 3755 ou 3905, ad 2, in Beneventana. — ^ Conséq.
— 6 Rub. Brev. Ibid. — 7 s. C» Ibid. — ^ Conséq. — » Ruh. Brev. Ibid.
— *<> Conséq.
12,
210 PART. III, CHAP. XIII.
550. Au temps pascal S c'est-à-dire depuis les Gomplies du
samedi saint jusqu'au samedi des quatre-temps de la Pen-
tecôte à None^ on dit l'antienne /{e^ma cœli aux Laudes,
aux Vêpres et aux Gomplies, au lieu de celle qui est marquée
pour les cantiques Bénédictins, Magnificat et Nunc dimittis^.
On n'ajoute point i//e/iaa à Tinvitatoire, ni aux antiennes,
ni aux versets, ni aux grands répons, ni aux répons brefs*.
351 . On dit Te Deum tous les jours, excepté pendant le
tempsdel'Avent, et depuis la Septuagésime jusqu'au samedi
saint. Pendant ce temps, on le dit toutes les fois qu'on célè-
bre uneiête en l'honneur de la sainte Vierge^ (1).
352. Aux jours où l'Office est double, les antiennes se
disent en entier avant les psaumes aux Vêpres, aux Matines et
aux Laudes^ (2).
353. On suit les règles du grand Office pour le Pater à la
fin des Heures, et pour l'antienne à la sainte Vierge à la fin
de l'Office^
354. On ne peut ajouter aucun suffrage à dévotion sans
un induit spécial ^.
CHAPITRE XIII
De l'Office des morts, des psaumes g^raduels
e( des psaumes de la pénitence.
355. L'Office des morts, les psaumes graduels et les psau-
mes de la pénitence, indiqués à certains jours, ne sont pas
d'obligation^.
(1) Il faut remarquer qu'au petit Office il y a toujours trois répons.
(2) Cette règle résulte du décret dont il est parlé p. 209, note 1.
(3) Cette défense est comprise dans la même consultation.
^Rub. Brev. Ibid.— 2 Conséci.-'^ Rub. Brev. Ibid. — -* Ibid., tit. xxxvu,
n. 2. — 5 s. c, 2 avril 1718. Gardel., 3755 ou 3905, ad 1, in Beiieven-
tana, — e Rev. des se. eccL, t. xv, p. 83. — ^ Rub. Brev., tit. xvi,
n. 1 ; titre xxii, n. 1. — » Rev. des se. eccl. Ibid. — ® Bulle Quod a
tîobis.
OFFICE DES MORTS. 211
556. Il y a obligation de réciter les Vêpres des morts après
celles de la Toussaint, et les Matines et Laudes du même
Office après celles du 2 novembre. Si le 2 novembre est un
dimanche, les Vêpres des morts se disent après celles du
dimanche, et les Matines et Laudes des morts après celles du
5 novembre ^
* Rub. de ces jours.
QUATRIÈME PARTIE
OES RUBRIQUES DE LA SAINTE MESSE
CHAPITRE PREMIER
©e» différenteis espèces de messes.
1 . La Messe se divise : 1<» en haute et basse ; 2^ en conven-
tuelle et non conventuelle ^
2. Les auteurs appellent généralement Missa alla ou
Missa cantata la Messe qui est chantée. La Messe chantée se
divise elle-même en Messe solennelle et Messe chantée sans
Ministres. On appelle Messe solennelle celle qui est célébrée
avec chant et tous les Ministres sacrés et non sacrés. On ap-
pelle Messe chantée sans Ministres celle qu'un Prêtre chante
avec un ou deux Acolytes*.
3. On appelle conventuelle la Messe qu'on doit chanter
chaque jour dans les cathédrales et collégiales^.
4. La Messe peut être dans Tordre de l'Office ou hors de
l'ordre de l'Office. Hors de l'ordre de l'Office, elle peut être
une Messe votive ou une Messe des morts*.
5. A certains jours il y a plusieurs Messes conventuelles*^.
Mais jamais on ne doit chanter deux fois, dans la même
église, la Messe correspondant à l'Office du jour^ On ne
* Conséq. — 2 i^îf^. Miss., part. I, lit. xv, n. 2.-5 Tous les auteurs.
— * liub. Miss,, part. I, n. 1, — s Ibid., tit. iir, n. 2. — ^ s. C,
1" août 1652. Gardel., 1498 ou 16fô, in Asien, 3 avril 1652. Gardel.,
1500 ou 16 W, in Mediolanen.
QUALITÉ DE LA MESSE. 213
pourrait le faire que pour acquitter une fondation ou pour
un motif semblable * (î).
CHAPITRE II
Du niifssel en général.
6. On appelle Missel le livre qui contient les prières etles
rubriques delà sainte Messe, comme il est dit p. 3.
7. Ces prières et ces rubriques ont été réglées par l'auto-
rité du saint Siège, et ne peuvent subir aucune modification
sans l'intervention de la même autorité. Des réformes y ont
été apportées par plusieurs souverains Pontifes et en particu-
lier par saint Pie V, qui, par la bulle Quo primum temporel
publia le Missel dont nous nous servons encore aujourd'hui,
ainsi qu'il a été dit au même lieu*.
CHAPITRE III
De la qualité de la Messe que Ton doH dire.
8. La Messe est, en règle générale, conforme à l'Office du
jour^.
9. On excepte de cette règle : 1^ les samedis de TAvent ; si
rOffice est de la férié, on dit alors la Messe de la sainte
(1) Mgr de Gonny donne pour raison de cette règle qu'il n'y a pîis plu*
sieurs assemblées solennelles des fidèles le nriême jour dans la nnême
église. Cependant, d'après ce que dit ensuite le savant Liturgiste, il
pourrait y avoir des raisons particulières de le faire, comme si l'on devait
chanter la Messe correspondant à l'Office au lieu d'une Messe votive ou
d'une Messe de Requiem à cause de la solennité du jour.
* De Conny. — ^ guHg q^^q primum tempore. — ^ Ibid. et tit. iv,
n. 1.
214 PART.ilV, CHAP. IV.
Vierge^; 2^ les vigiles arrivant pendant TAvent, siTOffice
est de la férié, car la Messe se dit de la vigile avec mémoire
de la férie^; 3^ les jours de vigile, des fériés des qiiatre-
temps, et le lundi des Rogations arrivant pendant une octave
autre que celle du très-saint Sacrement ; si l'Office est de
l'octave, on dit la Messe de la vigile ou de la férié avec mé-
moire de l'octave ^; 4'' le jeudi et le samedi saints ; 5^ la veille
de la Pentecôte^.
CHAPITRE lYj
Beis aiver^IrUes de la IHesise.
10. La Messe suit l'ordre de FOIfice, sous le rapport du rit
comme sous le rapport de la qualité. Elle peut, par conséquent,
être double, semi-double, simple, du dimanche, de la iérie,
d'une vigile ou d'une octave^.
a. A la Messe du rit double, on dit une seule oraison, s'il
n'y a aucune mémoire à faire, comme il est dit n° 84, p. 237®.
Si la fête que l'on célèbre est du rit double de première ou
de seconde classe, on omet certaines mémoires, suivant ce
qui est dit n«« 90 et 91, p. 240 et 24r.
12. A la Messe du rit semi-double ou simple, on dit plu-
sieurs oraisons, suivant ce qui est dit n^^ 86 et 87, p. 237
et 238».
* Ibid., lit. IV, n. i. — 2 î^id., tit. m, ii. 4. — ^ Ibid., n. 2. —
* Rub. de ces jours. — ^ Rub. Miss., part. 1, ti. 1. - ® Ibid., tit. 1. —
' Ibid., tit. vu, n. 1. — s Ibid., tit. ii.
DES MESSES VOTIVES. 215
CHAPITRE V
"Des iHesHeH rotiven et des Mesises de Re<|tiieiii.
Tarticle premier
Des Messes votives.
§ 1. Des Messes votives en général.
13. On entend, en général par Messe votive celle qui n'est
pas conforme à l'Office du jour. On ne comprend cependant
pas les Messes de Requiem sous la dénomination de Messes
votives ^
14. On comprend sous le titre de Messes votives, mais dans
un sens plus large, celles qui, d'après les dispositions mêmes
des rubriques, ne sont pas conformes à TOffice du jour, sui-
vant ce qui est dit n^' 9, p. 121 ^.
§ 2. Des différentes espèces de Messes votives.
15. Il y a différentes espèces de Messes votives, soit sous
le rapport de la qualité de la Messe, soit sous le rapport de la
solennité^.
16. Sous le rapport de la qualité, les Messes votives peu-
vent être divisées en trois classes. Dans la première, senties
Messes votives des fêtes que Ton célèbre dans le cours de
l'année*. Dans la seconde sont les douze premières Messes
votives qui se trouvent à la fin du Missel, après celle de la
Dédicace, et qui sont spécialement assignées pour les différents
jours de la semaine. Ces Messes sont, pour le lundi, celle de
la sainte Trinité ; pour le mardi, celle des saints Anges; pour
le mercredi, celle des saints Apôtres Pierre et Paul ; pour I3
jeudi, celle du Saint-Esprit ou celle du saint Sacrement ; peur
le vendredi, celle de la sainte Croix ou celle de la Passion •
pour le samedi, celle de la sainte Vierge, qui varie suivant le
^Rub. Miss, y part. I, n. 1. —■ 2 Merati. — ^ Conscq. — - « Meratî.
216 PART. lY, ClIAP. Y, ART. I.
temps. La troisième classe se compose des Messes votives qui
suivent^.
17. Sous le rapport delà solemiité, les Messes votives se
divisent en Messes votives ordinaires et Messes votives solen-
nelles Pro re gravi, Pro publica Ecdesiœ causa^.
§ 5. Des Messes votives que l'on peut dire.
18. 11 est à désirer que Ton ne célèbre comme votives que
les Messes qui se trouvent à la fin du Missel avec ce titre. On
peut cependant dire aussi comme Messes votives celles des
Saints dont on fait rOlïîce dans le cours de l'année, toutes les
fois que le sens des paroles n'est pas contraire à la vérité^, et
même on pourrait changer quelques mots, comme Festivitas
en Commemoratio'', Muis il est certaines Messes dont les priè-
res sont trop spéciales aux fêtes auxquelles elles appartien-
nent pour pouvoir être célébrées à d'autres jours ou en de-
hors des octaves de ces fêtes. Telles sont celles de Noël, de
la Cii'concision, de l'Epiphanie, de Pâques, de l'Ascension,
de saint Jean-Baptiste, et autres semblables, qui ont des in-
troïls et des oraisons propres ^.
19. On ne doit pas dire, hors de ces fêtes et de leurs oc-
taves, les Me ses propres des fêtes de la très-sainte Vierge^,
excepté celle de l'immaculée Conception et celle de N.-D. des
sept Douleurs'^. On ne peut pas dire non plus la Messe votive
de la sainte Vierge un jour où l'on célèbre une fête en son
honneur, ni pendant l'octave d'une de ses fêtes, ni la veille
de l'Assomption : on doit dire alors la Messe de la fête, ou la
Messe du jour dans l'octuve, qui se dit comme votive, si
l'on ne fait pas 1 Office de l'octave, ou celle de la vigile de
l'Assomption^.
* Rub. de ces Messes. — ^ ^^i ^n^g WA., tit. viii, ji. 4. — ^ Bfa-
nuale ecclesinst., n. 145 et 146. — ^ S. C, 22 dcc. 1753. Gardel., 4088
ou 4237, ad 5, in Wilnen. — s Man. eccl. Ibid. — 6 s. G. Ibid. et
12 mars 1678. Gardel, 2710 ou ^2853, ad 8, in Mexicana. — "' Rub.
de ces Messes. — » S. G., 3 sepl. 16fil. Gardel., 1986 ou 2133, Urbis,
15 jaiiv. 1674. Gardel., 2522 ou 2ti74, i\d i, in Laiireiana. 10 mars
DES MESSES VOTIVES. 217
20. La même règle s'applique aux Messes votives des
mystères et des Saints II n'est pas permis de dire, en dehor
de leurs fêtes et de leurs octaves, les Messes des S
de la samte Tnnité, des saints Anges, des sai«ts Ap^e
Pierre et Paul, etc. Mais, si l'on veut dire une Messe vov
de ces mystères ou de ces Saints, on doit dire celle qui se
rouve a la fin du Missel, parmi les Messes votives. Au con-
traire on ne doit pas dire la Messe votive d'un mystère ou
d un Saint dont on célèbre la fête ou pendant son octlve ni le
jour d une fête qui a rapport au même mystère ou au même
Samt : on dit alors la Messe de la fête K
2L II n-est pas permis de dire comme votives les Messes
des dimanches et des fériés de l'année%
22 On ne doit pas dire la Messe votive d'un Bienheureux
quard même «userait autoriséà en faire la fête danslecours
§ 4. Des jours où l'on peut célébrer des Messes votives.
25. Les Messes votives solennelles Pro re gravi, Pro vu
bhcaEcclestœ causa, ^peuvent être célébrées tous les jours
saufles fêtes doubles de première classe, les dimancleTde'
première classe le mercredi des Cendres, pendant la semaine
samte, la vedle de la Pentecôte et la veille de Noël *
24. Pendant les prières des quarante heures, l'es Messes
votives chantées sont autorisées tous les jours, excep é t?
jours enumérés au n» précédent, les fêtes doubles de seconde
classe et les dimanches de seconde classe ==(!). , ^X .
(1) On explique ci-après, part. IX, ch. I«r p. 573 ^^ ^. _ .* :^^^ A^'t%
les pnères des quarante heures. Pendant le^'auS ExpSriÏÏ?
1787. Garde!. 4275 ou 4424, ad 3, m Ariminen. 26 fanv 179, r.
del., 4298 ou 4447, ad 2, in Bahien. 12 nov 1831 r«rHpi /io?^'"
4670, ad 1 et 2, in Pislorien. - « Conse"a - ^ S r f ' ^^^} "»
Gardel., 5358. ad 2, Dubiorum. -3 s. G 5 oct lèsV r T^ ^^*'^-
ou 1654, Decretum. 27 sept. 1659. Gardel 1855 ou 2009 1 VA ^^^'
C., 27 mars 1779. Gardel., 4244 ou 4393, ad 2, Ord ntin r^ '
S. Francisai. - 6 y. ces induits. "• '^''fo^rn.
CÉaÉMO.NlAt, I.
13
218 PART. IV, CHAP. V, ART. L
25. Les Messes votives privées peuvent être célébrées'tous
les jours, sauf les dimanches et les fêtes doubles S les jours
où l'on ne peut faire une fête double^, pendant les octaves de
Noël^ et du saint Sacrement*, les veilles de l'Epiphanie^ et
de la Pentecôte^.
26. Pour la célébration d'un mariage, on peut dire la Messe
Pro sponso et sponsa tous les jours, excepté les dimanches
et les fêtes de précepte, les fêtes doubles de première et de
seconde classe, pendant Toctave de TÉpiphanie, la veille de
la Pentecôte ''j pendant l'octave de cette fête, le jour octave
de la fête du très-saint Sacrement, et les jours qui excluent
les fêtes doubles de seconde classe* (1). En ces jours, on
dit la Messe du jour avec mémoire de la Messe Pro sponso et
sponsa^.
Nota. Ce privilège suppose que la Messe est célébrée pour
la bénédiction d'un mariage, suivant ce qui est dit part. X,
sect. I, c. VI, art. iv, p. 654 ^^.
27. Dans les jours auxquels il e^t permis de substituer une
neîles, on obtient facilement un induit pour célébrer les Messes votives
dont il s'agit/ Cette Messe est, pour le premier et le troisième jour, la
Messe votive du saint Sacrement, et le second jour, la Messe pour la
paix {Gardel., in Inst. Clem. § XII, n. 8,18, 22, et § XIII, n. 1), ou
une autre Messe votive au choix de l'Évêque (S. C, 22 mai 4835.
Gardel., 4595 ou 4744, m Mexicana],
(1) Les auteurs observent que la Messe du mariage ne pourrait pas
être permise, les jours des Rogations, dans les églises où il n'y a qu'une
seule Messe. Mais pourrait-on la dire le jour de la commémoraison des
fidèles trépassés? M. Falise et M. Bouvry pensent qu'elle n'est pas dé-
fendue, et s'appuient sur un décret du 7 septembre 1850, qui ne se
trouve pas dans la collection authentique.
* Ruh. Miss. Ibid.,tit. iv,n. 3. — ^ S.C, 25 sept. 1627. Gardel., 560 ou
707, ad 3, Urbis dubiorum. — 3 s. C., 25 sept. 1706. Gardel., 3605 ou
3754, ad 2, Urbis et Orbis, — * S. C, 21 juillet 1670. Gardel., 2353 ou
2505, Decr. gen. — s S. G., 10 déc. 1718. Gardel., 3768 ou 3918, m
A^sina. — 6 s. C., 8 août 1835 et 23 février 1839. Gardel., 4611 ou 4760
et 4702 ou 4848, Mo7itis Regalis, — 7 S. C„ 7 janv. 1784. Gardai.,
4266 ou 4415, Urbis et Orbis. 20 avril 1822. Gardel., 4437 ou 4587, ad
5, in Derthonen. — s Conséq. — » S. C., 7 janv. 1784., Gardel., 4266
ou 4415, Urbis et Orbis. — ^o Conséq.
DES MESSES VOTIVES. 219
Messe votive à la Messe du jour, il ne faut pas le faire sans
un motif raisonnable : on doit célébrer, autant que possible,
la Messe conforme à TOflice du jour ^
§ 5. Des Messes votives solennelles pour une cause grave et publique.
28. On entend ici par cause grave et publique celle qui
donne lieu à la Messe pontificale^ ou à la présence de TÉvê-
que^dans le lieu où il se trouve. On entend encore ^2^v cause
grave et publique^ tout ce qui est d'un haut intérêt pour le
bien public* (1).
29. Le jour de Tincidence de la fête du Titulaire d'une
église ou d'une fête qui donne lieu à un grand concours de
peuple, si cette fête est transférée, on peut célébrer, dans cette
église, une Messe votive solennelle de cette fête^. On ne pour-
(1) Il est assez difficile de donner des règles précises sur la nature des
causes qui peuvent donner à une Messe votive le caractère spécial dont
il est ici question. Pour connaître quelle est cette cause grave et pu-
blique, on peut prendre pour base le décret suivant. A cette question :
« Quia dicitur in rubricis Missalis, quod in Missis votivis non dicitur
« Gloria in excelsis nec Credo, nisi pro re gravi et pro publica causa
(( Ecclesiae ; an sit res gravis propter pluviampetendam, pro serenitate,
'i pro quacumque necessitate, pro Principe infirme, et similibus, si
c( Missa solemniter celebretur? » La S. C. a répondu : « In omnibus
(( casibus propositis potest dici res gravis quando ab Ejnf^copo et
« universo Clero, et civitate Missa votiva solemniter celebretur cum
(( interventu Magistratus et pojmli, i> Nous dirons donc avec Gavantus
que cette cause grave et publique est, par exemple, « si votum, pro
« malo gravi avertendo factura, sit exsolvendum; aut gratiae pro aliquo
«^ magno bénéficie solemniter sint agendas; aut cum precatio quadra-
« ginta horarum instituta sit ; item si pro acquirendo gravi et publico
c( bénéficie, vel avertendo malo, quod rationabiliter timetur, supplicetur.
« Ex quibus colligltur non quamlibet causam gravera vel publicam
« sufficere ad hoc..., sed eam quai concernit, vel per se, vel per accidens,
« notabiliter communilatem, vel saltem notabilem ejus partem. Item
a nobilera et praecipuam quamdam familiara ex cujus conservatione com-
« munitati publicae multum utilitatis reddi potest. Item ex conservatione
c( personae Régis, Principis, aut etiam filii unigeniti familiaî illustris ;
c( quia ejusmodi casus concernant totam communitatem. »
Rub, Miss. Ihid., tit. xvm, n. 3. — 2 s. C, 19 mai 1707. Gardel.,
204 ou 351, ad 14, in Placentina, — ^ Conséq. — ^ Gavantus. — ^Rub.
Mm., part. I, tit. vi. S. C., 24 janv. 1665. Gardel., 2104 ou 2311, in
220 l'ART. lY, CHAP. V, ART. I.
rait pas le faire à raison d'un concours qui ne serait pas extra-
ordinaire ^
50. On ne peut pas regarder comme Messes votives solen-
nelles Pro re gravi, Pro publica Ecclesiœ causa^ celles que
Ton célèbre pour la prise d'habit ou la profession des Reli-
gieux^, ou pour une pieuse fondation^.
51. Dans les églises où la Procession de la fête du très-
saint Sacrement est remise à un dimanche après l'octave ou
même au dimanche dans l'octave, si l'on n'a pas, comme en
France, le privilège d'y transférer la solennité de cette fête,
on ne pourrait pas célébrer ce jour-là la Messe votive du saint
Sacrement*. Aucune Procession, ni même l'Adoration perpé-
telle du très-saint Sacrement ne pourrait y autoriser^ (1).
52. En aucun cas, on ne peut célébrer ces sortes de Mes-
ses sans la permission de l'Ordinaire ^
§ 6. Règles à observer par un Prêtre qui, à cause de la faiblesse de sa
vue, a obtenu un induit pour dire tous les jours une Messe votive.
55. La permission de dire tous les jours une Messe votive
ou une Messe de Requiem^ pour cause de faiblesse de vue,
ne peut être accordée que par le souverain Pontife ou la
sacrée Congrégation du concile. Un Évêque ne peut accorder
cette dispense sans un induit Apostolique"^.
(1) V. p. 217, notel.
Parmen, 13 juin 1671. Gardel., 2390 ou 2542, ad 2 et 5, in Angelopa^
litana, 10 mars 1714. Gardel, 3715 ou 3865, Urbis, 3 sept. 1746. Gar-
del., 4031 ou 4183, ad 3, Massœ et Populonice, — * S. G., 22 sept.
1837. Gardel., 4666 ou 4815, ad 4, in Mutinen, — « S. C., 24 juillet
1683. Gardel., 2880 ou 3029, ad 5, in Bn^^^unden. 26 août 1702.
Gardel., 3482 ou 3621, in Camerinen. li ,„ /sl837. Gardel., 4663 ou
4821, in Romana. — s s. G , 24 juillet 1683. Gardel., 2880 ou 3029,
ad 6, in Ruremunden. — * S. G., 8 mai 1749. Gardel., 4051 ou 4200,
in Lishonen. 10 sept. 1796. Gardel., 4320 ou 4469, ad 6, in Bracha-
ren, — s s. G., 6 déc. 1653. Gardel., 1505 ou 1653, in Fanen. 12 sept.
1840. Gardel., 4750 ou 4897, ad 6, in Brugen. — ^ S. G., 28 sept.
1675. Gardel., 2601 ou 2753, in Vercellen, 4 sept. 1745. Gardel., 4026
ou 4175, ad 2, in Aquen. — ? S. G., 12 avril 1825. Gardel., 4444 ou
4594, ad 11, in Panormitana.
DES MESSES VOTIVES. 221
34. Cette permission s'accorde ordinairement avec quel-
ques conditions. Ces conditions sont : 1® que le Prêtre dont il
s'agit ne soit pas tout à fait aveugle, car alors il aurait besoin
dune nouvelle dispense pour célébrer la sainte Messe; 2° qu'il
célèbre, autant que possible, dans un oratoire privé, ou s'il
célèbre dans une église publique, qu'il choisisse l'heure à
laquelle elle est moins fréquentée ; 3^ qu'il soit assisté d'un
autre Prêtre, si la chose paraît nécessaire : cette condition est
exigée pour un Prêtre tout à fait aveugle ^ (1). Ces conditions
sont obhgatoires en conscience ^
35. Un Prêtre qui, à cause de la faiblesse de sa vue, a ob-
tenu un induit pour dire tous les jours la Messe de la sainte
Vierge, se sert toujours d'ornements blancs ^. Il peut, à vo-
lonté, dire la Messe assignée pour le temps de l'année où l'on
se trouve, ou celle qui est indiquée depuis la Pentecôte jus-
qu'à TAvent*. Il omet toujours Alléluia depuis la Septuagé-
sime jusqu'à Pâques^. Le Gloria in excelsis se dit seulement
le samedi ; lés autres jours, on l'omet, même le dimanche
et aux fêtes les plus solennelles. Il ne fait jamais mémoire de
l'Office du jour; mais il dit la deuxième oraison du saint
Esprit, la troisième pour l'Église ou pour le Pape. Il omet
(1) La formule la plus ordinaire de ces sortes de concessions est la
suivante : « SS. Dominus, audita relalione Secretarii S. C. C, bénigne
(( commisit Ordinario loci ut veris existentibus narralis, et dumniodo
« orator non sit omnino csecus, memoriier non recitet, celebret in ora-
« torio privato, aut etiam in publica ecclesia, hora tamen a populo minus
a frequentata, et cum alio assistente Sncerdole, quatenus eo indigere
a Yideatur; petitam licentiam celebrandi diebus feslis et duplicibus Mis-
« samvotivam B, M. V., diebus vero ferialibus Missam defunctorum, per
c( triennium proximum tantum, si tamdiu cnuntiatus defeclus perdura-
(( verit, pro suo arbitrio et conscientia oratori gratis imperliatur cum
a facultate hujasmodi licentiam prorogandi toties quoties opus fuerit,
« si facto experimento cognoverit oratorem in eadem visivse potentiîe de-
« bilitate perdurare, viceque versa pra^fatam licentiam denegandi, siora-
« tor in sacro peragendo detecerit, aut omnino cœcus evaserit, super
c( quibus ipsius Ordinarii et oratoris conscientia onerata remaneat. »
* V. ces induits. — « S. C, 16 mars 1805. Gardel., 4348 ou 4498, ad
4, in Oriolen. — ^ Ibid., ad 1. — -* S. C, 12 avril 1823. Gardel., 4444
ou 4594, ad 11, in Panormltana. — ^ Conséq.
222 PART. IV, CHAP. V, ART. IL
toujours e Credo^. Ces règles sont sans exception, même
pour les fêtes de la sainte Vierge*.
36. Toutes ces règles ont pour but de faciliter la célé-
bratioa du saint Sacrifice, et, si le Prêtre peut observer
quelques-unes des règles dont il est dispensé, il fera bien de
s'y conformer^.
37. Si, dans Tindult, le Prêtre est autorisé à dire la Messe
votive de la sainte Vierge ou la Messe de Requiem^ il peut
toujours dire la Messe de la sainte Vierge, et ne peut dire la
Messe de Requiem qu'aux jours où elle est pernjise aux autres
Prêtres. Le jour de la Commémoraison des fidèles trépassés,
il dit la Messe quotidienne*.
38. Le jour de Noël, le Prêtre qui jouit de cette dispense
ne peut pas dire trois fois la Messe votive de la sainte
Vierge^.
ARTICLE n
Des Messes de Requiem.
§ 1. Des Messes de Requiem en général.
39. La Messe de Requiem est une Messe votive en ce sens
qu'elle n'est pas conforme à l'Office du jour. Cependant, comme
nous l'avons dit n® 13, la rubrique du Missel distingue la
Messe des morts de la Messe votive^ (1).
40. Il n'est pas permis de remplacer, les jours prohibés,
une Messe de Requiem par la Messe du jour, à la suite
de laquelle on ferait l'Absoute '^. On pourrait cependant
• ^1) « Extra ordinem OCficii, potest esse voliva vel defunctorum. »
[Ruh, Miss., part. I, n. 1.)
1 S. C, 16 mars 1805. Gardel., 4348 ou 4598, ad 2, in Oriolen. 12
nov. 1806. Gardel., 4551 ou 4501, ad 5, in Corduben. — 2 g, c., 11
sept. 1847. GardeL, 4941 ou 5162, ad 8, in Ângelopolitana. — ^ Con-
séq. — 4 S. C. Ibid., 12 avril 1823. Gardel., 4444 ou 4594, ad 10, in
Pmionnitana. ~ « s. c. 11 avril 1840. Gardel., 4751 ou 4878, ad 4,
in Balneoregien. -^^Rub. Miss., parL I, n. 1. — "^ S. G., 4 août 1708.
Gardel,, 3642 ou 3791, in Picena. 18 juin 1689. Gardel., 3059 ou 3188,
Urbis. 26 avril 1668. Gardel., 2282 ou 2433, ad 2, in Caloguritana,
DES MESSES VOTIVES. 225
faire l'Absoute immédiatement après rOffice des morts,
puis célébrer la Messe du jour, après avoir enlevé le lit
funèbre ^ Il n est pas permis non plus de faire une Ab-
soute après la Messe chantée, un jour de dimanche^. Les mê-
mes règles s'appliquent au chant du répons Libéra me sans
catafalque^ (1).
41. On ne peut jamais célébrer la Messe de Requiem à un
autel où le très-saint Sacrement est exposé, ni dans une
église oîj il est exposé pour une causé grave et publique*. On
excepte de cette dernière règle le jour de la Commémoraison
des fidèles trépassés : on peut, ce jour-là, célébrer la Messe de
Requiem^ mais non à l'autel de l'exposition^.
§ 2. Des différentes espèces de Messes de Requiem.
42. Il y a différentes espèces de Messes de Requiem, soit
sous le rapport de la qualité de la Messe, soit sous le rapport
de la solennité^.
45. Sous le rapport de la qualité, il y a quatre Messes pour
les morts, intitulées : la première, In commemoratione om-
nium fidelium defunctorum; la deuxième, In die obitus
seu depositionis defuncti; la troisième, In anniversario de-
functorum; la quatrième. In Missis quotidianis defuncto-
rum. Ces quatre Messes ne diffèrent que par les oraisons. On
(1; A plus forte raison est-il contraire aux règles liturgiques d'inter-
caler dans la Cérémonie des Funérailles une Messe de fête à la place
d'une Messe de Reguienif dans les jours où celle-ci n'est pas permise. En
ces jours, les Funérailles se font sans Messe. On peut voir ce qui est dit
sur ce point dans la Revue des sciences ecclésiastiques, t. VI, p. 475,
t. XX, p. 281, et t. XXXI, p. 201.
* S. C, 10 janv. 1852. Gardel., 5166, ad 1, Montis Politiani. —
«S. C, 16 mars 1833. Gardel., 4553 ou 4702, Ord. min. S, Francisci,
9 juin 1853. Gardel., 5188, Cochinchinœ, — 5 S. C, 16 mars 1835.
Gardel., 4554 ou 4703, in Senen. — * bisL Clem.,%\l. S. C, 2 déc.
1684. Gardel., 2924 ou 3073, ad 5, Ord, Can, regul. Later. 27 avril
1697. Gardel., 3273 ou 3422, m Euguhina. 19 déc. 1829. Gardel.,
4501 ou 4650, in Cathanien. — « S. G., 16 sept., 1801. Gardel., 4328
ou 4477, ad 1, 2 et 3, inRomana, — ^ Conséq.
224 PART. IV, CHAP. Y, ART. IL
indique à chacune des épîtres et des évangiles différents ;
mais ces épîtres et évangiles peuvent se dire indifférem-
ment à toutes les Messes de Requiem. Les autres prières ne
varient pas ^
44. Sous le rapport de la solennité, les Messes de Requiem
se divisent en Messes de Requiem ordinaires, et Messes de
Requiem chantées à certains jours privilégiés. Ces Messes
privilégiées sont : 1<^ la Messe qui se chante en présence du
corps d'un défunt (1) ; 2Ma Messe des Funérailles célébrée
en l'absence du corps ; 3° les Messes du troisième, du sep-
tième et du trentième jour ; 4® enfin les anniversaires (2).
Les anniversaires sont de deux espèces, savoir : les anniver-
saires fondés et les anniversaires non fondés. On entend
par anniversaires fondés ceux qui se célèbrent d'après la
volonté du défunt, exprimée par testament, même à un
autre jour que l'anniversaire proprement dit, si le jour est
(1) L'usage de célébrer la sainte Messe en présence du corps des dé-
funts remonte à une très-haute antiquité. On peut consulter sur ce point
la Revue des sciences ecclésiastiques, t. Y, p. 471.
(2) Nous avons enseigné, dans nos deux premières éditions, avec plu-
sieurs auteurs remarquables, que Ton peut chanter une Messe de Requiem
aux jours non exceptés n** 64, pour le repos de Tâme d'une personne
dont on vient d'apprendre la mort, le lendemain de la réception de la
nouvelle, ou le lundi, si ce jour est un dimanche, ou au premier jour
libre, si plusieurs jours sont empêchés. Nous nous sommes appuyé sur
les décrets suivants : L Question : « Ex dispositione constitutionis Cano-
nicorum Lateranensium, cum accipitur nuntium de obitu in loco dissito
alicujus de gremio ejusdem Congregatlonis, in quolibet monasterio can-
tatur Missa de Requiem, ut in die obitus, pro ejus anima. Quseritur an
dicta Missa de Requiem cantari possit in festo duplici majori, vel minori,
non tamen de prsecepto, statim ac nuntium accipitur de obitu, ut citius
suffragetur animse defuncii? ce Réponse : « Indulgeri posse, non re-
licta tamen Missa in cantu de festo duplici minori occurrente, qua-
tenus adsit ohligatio cantandi. » (S. C, 4 mai 1686. Gardel., 2941 ou
3110, ad 2, Canon. reguL Later.) — IL Si sabbato post meridiem ac-
cipitur nuntium de obitu alicujus in loco dissito, poterit feria se-
cunda sequenti cantari Missa de Requiem, etsi Officium sit duplex
nonfestivum. » (S. C, 3 mars 1701. Gardel., 4150 ou 4299, ad 13, in
Aquen,) — III. Question : « An Missa de Requiem, quee cantatur cum
primum accipitur nuntium de obitu Religiosi in loco dissito, differri pos-
* Rub. Miss. def.
DES MESSES DE REQUIEM. 225
désigné par le testateur. On entend par anniversaires non
fondés le jour même de l'anniversaire de la mort d'une
personne, célébré sans la recommandation du testateur^
§ 3. De la Messe que Ton doit dire.
45. La première Messe pour les morts se dit le 2 novembre.
On la dit encore pour le repos de F âme d'un souverain Pon-
tife et d'un Évêque; mais alors, au lieu des oraisons indiquées
à cette Messe, on dit celles qui sont marquées au commence-
ment des oraisons diverses pour les défunts^. On peut aussi
dire cette Messe pour le repos de l'âme d'un Prêtre, avec les
oraisons propres pour un Prêtre défunt^.
46. La seconde Messe se dit le jour de la mort et des Funé-
railles de tous les défunts pour lesquels on ne dit pas la pre-
mière*, même pour les Prêtres, si l'on veut^; même le
2 novembre, si l'on fait, ces jours-là, des Funérailles pour
lesquelles on ne doive pas dire la première Messe®. Elle se
dit encore les troisième, septième et trentième jours après
la mort d'une personne pour laquelle on ne dit pas la première
Messe, avec les oraisons propres'^, et aussi à la réception de
la nouvelle de la mort, avec les mêmes oraisons, en y omet-
tant le mot tertium^ septimum, trigesimum ^.
sitad triduum? » Réponse : « In prima die non imp édita, y> {S. C,
27 mars 1779, Gardel., 4244 ou 4393, ad 2, Ord. min. observ. reform,
5. Francisai,) Mais d'après une décision plus récente, ces décrets se-
raient particuliers et ne pourraient avoir une application générale. Cette
décision est la suivante ; Question : « In duplici majori vel minori pos-
suntne pro uno eodemque defuncto in diœcesis ecclesiis celebrari Missœ
cantatse de Bequiem in die obitus, lertia, septima, et trigesima, ac an-
niversaiia, uli fit apud Regulares in cunclis conventibus ad nuntium
mortis alicujus Religiosi : quam gratiam auctores communiter, teste
Cavalieri, ad quascumque ecclesias et personas extendunt? » Réponse :
a Absgue indulto non licere. » (S. C, 16 avril 1835. Gardel., 5183,
ad 21, Ord. min. S. Franc, de oùs.)
* Conséq. — « Bub. Miss. def. — 5 s. G. 29 janv. 1752. Gardel., 4074
ou 4223, ad 14, Crd. Caimelit. excalc. prov. Polaniœ. — ^Rub. Miss,
Ibid. — 5 S. C. Ibid. — « S. G., 14 avril 1646. Gardel., 1405 ou 1554,
ad 4, Germaniœ, — "^ Rub. Miss. Ibid. — ^ Gavantus et autres.
13.
226 PART. lY. CIIAP. V, ART. II.
47. La troisième Messe se dit aux anniversaires pour tous
les défunts aux Funérailles desquels on ne dit pas la pre-
mière Messe ^ Elle se dit même aux anniversaires célébrés
quelques jours avant ou après rincidence^, et aux Services
pour tous les membres d un Chapitre, d'une Communauté,
d'une Confrérie^, etc.
48. Dans les autres cas, on dit la quatrième Messe, appelée
Messe quotidienne *.
§ 4. Des Messes de Requiem ordinaires.
49. La Messe de Requiem ordinaire, ou non privilégiée, ne
peut pas être célébrée un jour de fête double^, ni un jour au-
quel on ne peut pas faire un Office double^, ni un dimanche'',
ni la veille de TÉpiphanie^, ni pendant les octaves de NoëF
et du saint Sacrement ^^. Les indulgences deTautel privilégié
peuvent, en ces jours, être gagnées par le Prêtre qui célèbre
la Messe du jour ^^
59. Un Prêtre qui a récité un Office du rit semi-double ou
simple ne peut célébrer une Messe de Requiem dans une
église où l'on fait un Office double ^^
51. Le Prêtre qui a récité un Office double, célébrant dans
une église où l'Office est du rit semi-double ou simple, n'est
pas autorisé par là, en règle générale, à dire dans cette
1 Rub. Miss. Ibid. — 2 S. C, 5 juillet 1698. Gardai., 3328 ou 3477,
ad 16, in Collen, — ^ s. G., 9 déc. 1719. Gardel , 5786 ou 3930, adl,
Tert'd Ord. 5. Franciscl, — ^ Rub, Miss, Ibid., S. G., 9 mai 1857.
Gardel., 5241, ad 5, in Cadurcen. — s S. G., 3 juin 1662. Gardel.,
2030 ou 2177, Decretum générale, 5 août 1662. Gardel., 2031 ou 2178,
Decretum. i^^ déc. 1166. Gardel., 2231 ou 2385, Dec. gen. 20 juillet
1669. Gardel., 2337 ou 2488, Dec.gen, 19 sept. 1665. Gardel., 2194 ou
2541, in Januen. 31 mai 1670. Gardel., 2550 ou 2501, in Ragusina.
14 juin 1692. Gardel., 3156 ou 5285, in Elboren, — ^ S. G., 10 janv.
1693. Gardel., 3152 ou 3501, ad 14, Galliarum. — ^ Conséq. — » S. C.,
10 déc. 1718. Gardel., 3708 ou 3918, in^sina. — » S. G., 25 sept.1706.
Gardel., 3605 ou 3754, ad 2, Urbis et Orbis. 15 sept. 1714. Gardel.,
3723 ou 3873, Urbis et Orbis. — ^« S. C., 21 juillet 1670. Gardel.,
2393 ou 2505, Dec. gen. — ** S. C., 1" déc. 1666. Gardel., 2231 ou
2385, Dec. gen. 20 juillet 1669. Gardel., 2537 ou 2488, Dec. gen. —
12 S. C., 9 juin 1668. Gardel., 2287 ou 2438, in Conversana.
DES MESSES DE REQUIEÎ^L 227
église une Messe de Requiem^. Il y serait autorisé, s'il était
chargé de satisfaire aux obligations d'une église, ou de cé-
lébrer une Messe chantée ; il se conforme alors au rit de
l'église où il célèbre*. Il peut encore se conformer au rit de
cette église et dire une Messe de Requiem, si Ton y fait des
Funérailles, un anniversaire ou un Office solennel pour les
morts ^ (1).
(1) Nous sommes revenu ici à la solution donnée dans la première édi-
tion, et que nous avions du abandonner dans les deux suivantes, le décret
du 7 mai 1746 semblant avoir abrogé celui du 25 août 1704. Mais un
décret du 4 mars 1866 décide le contraire. On ne voit pas même d'une
manière bien claire s'il est absolument requis, pour pouvoir dire celte
Messe, qu*on célèbre, dans l'église, un Office solennel pour les morts.
Nous disons cependant, en nous basant sur le principe relatif aux Messes
votives, qu'un Prêtre qui récite ce jour-là en son particulier un Office
double, n'est pas autorisé d'une manière générale à dire une Messe de
Requiem, Cette règle nous paraît conforme aux principes : il faut une
raison suffisante pour dire une Messe de Requiem quand on fait un Office
double; d'un autre côté, il est des circonstances où un Prêtre, quoique
étranger dans une église, peut, ce semble, se conduire comme s'il était
chargé de remplacer les Prêtres attachés au service de cette église,
comme, par exemple, si toutes les Messes sont demandées pour le repos
de lame d'une personne défunte. Les décisions relatives à cette question
sont les suivantes. Premier décret. Question : « An Eremitis Sacer-
a dotibus Congregationis Camaldulensis, occasione itineris, seu alia
<( quacumque ex causa, licitum sit celebrare Missam de Requiem in
« aliéna ecclesia ubi non agitur Officium duplex, imo fiunt Exequise pro
c( aliquo defuncto, praesente corpore, vel anniversaria, vel aliquod si-
« mile Officium pro defanctis eo die quo ipsi Eremitaj recitaverunt Offi-
« cium alicujus Sancti duplicis, non obstante decreto hujus S. C. die
« 5 augusti edito, prohibente Missas defunctorum in festis duplicibus,
« et per consequens : An hoc decretum habeat locum tantum in ecclesia
« propria, vel etiam in aliéna in casu proposito ? » Réponse : « Posse
a cofiformari cum ecclesia in qua célébrât, » (S. G., 23 août 1704,
GardeL, 3554 ou 3703, ad 7, Ord, Erem, congr. Montis coronce,)
Deuxième décret. Question : « Cum contingat ssepius in ecclesiis Regu-
a larium, vel alîis, prœsertim in die obitus, seu anniversario defuncto-
1 S. C, 7 mai 1746. Gardel., 4032 ou 4181, ad 13, in Varsavien,
17 déc. 1828. Gardel., 4496 ou 4645, ad 6, in Volaterrana, — 2 g^ q^^
15 déc. 1691. Gardel., 3110 ou 3259, i« NeapoliCana, 3 oct. 1699. Gardel.,
3385 ou 3534, in Sutrina. 29 janv. 1852. Gardel.. 4074 ou 4223,
ad 11, Ord. Carm, excalc. prov. Poloniœ, — ' g^ c., 30 août 1704.
Gardel., 3554 ou 3703, ad 7, Ord. Erem. Camaldul. congr. Montis
Coro7iœ*
228 PART, lY, CHAP. Y, ART. II.
52, On peut célébrer la Messe de Reqidemdmsnne église
où Ton fait un Office double ad libitum ^
§ 5. Des Messes de Requiem privilégiées.
I. Règles générales,
53. La Messe de Requiem privilégiée doit être chantée.
Une Messe basse ne jouit d'aucun privilège*. Même en présence
du corps, on ne peut célébrer une Messe basse de Requiein
dans les jours où il n'est pas permis de dire une Messe vo-
tive' (1). On excepte de cette règle le jour d'un anniversaire
fondé pour le jour même de la mort d'une personne. On peut
alors célébrer la Messe basse de Requiem le jour d'une fête
c( rum, Missas celebrari a confluenlibus Sacerdotibus, supplicatur decla-
a rari : An Sacerdotes qui recitant Officium de festo duplici, confïuentes
a ad ecclesias sive secularium, sive aliorum, ubi dicitur Officium de
<r semidupiici, possintibi dicere Missas defunctorum? » Réponse : « Ne-
a gative. » (S. C, 7 mai 4746. Gardel., 4032 ou 4181, ad 13, in Var-
tavien.) — Troisième décret. Question : « An standum sit decreto (pas-
ce sim non observato) vetanti Sacerdotem habentem Officium duplex,
« confluentem ad ecclesias sive Regularium sive aliorum, dicere Missam
« de Requiem ? y> Réponse : a Négative, et strictim servetur enun-
« tiatumdecretum in Varsavien. » (S. C, 17 déc. 1828. Gardel., 4496
ou 4645, ad 6, in Volaterrana.) — Quatrième décret. Question : « An
« Sacerdotibus, qui recitaverunt Officium alicujus Sancti duplicis, lici-
c( tum sit celebrare Missam de Requie in aliéna ecclesia ubi non dicitur
« Officium duplex, imo fiunt Exequiae pro aliquo defuricto prœsente cor-
« pore,vel anniversarium ? » Réponse: « Affirmative, » (S. C, 4 mars
1866. Gardel., 5358, ad 5, Dubîôrum.)
[i] La S. C. a permis, dans les diocèses de Bruges et de Malines, de
suivre, pour les pauvres qui ne peuvent pas faire les frais d'une Messe
chantée, la coutume de célébrer, le corps présent, une Me>se basse de /îe-
çMiem, aux jours doubles-mineurs et majeurs (12 sept. 1840. Gardel.,
4750 ou 4897, ad. 1 in Rrugen. 22 mai 1841. Gardel., 4774 ou 4921,
ad 1, in Mechlinîen.). La même faveur a été accordée par induit spécial
à plusieurs diocèses de France.
* S. C, nov. 1691. Gardel., 3102 ou 3251, m Bergomen. — ^ Ruh.
Miss., part. I, tit. vu, n. 2. V. les décrets cités pour les Messes votives.
— 3 s. C. 10 janv. 1693. Gardel., 3152 ou 3301, ad 14, Galliarum.
29 janvier 1752. Gardel., 4074 ou 4223, ad 12, Ord. Carmel. exalc.
prov, PoL
DES MESSES DE REQUIEM. 229
du rit double mineur, dans les églises où Ton n'a pas coutume
de chanter la grand'Messe^.
54. Le privilège de célébrer une Messe de Requiem, en
certaines circonstances, dans les jours prohibés pour les Mes-
ses ordinaires et non privilégiées, ne s'applique qu'à une
seule Messe ^.
55. En dehors des jours énumérés n® 44, on ne peut, sans
une concession spéciale, chanter une Messe de Requiem les
jours auxquels on ne peut pas dire une Messe basse pour les
morts, suivant ce qui est dit n^ 53 .
IL De la Messe de Requiem en présence du corps,
56. La Messe chantée de Requiem, même le corps présent,
ne peut être célébrée un jour de fête double de première
classe, si cette fête est de précepte *. Cette règle s'applique à
toutes les fêtes doubles de première classe, dont le précepte à
été supprimé par induit spécial (1 ), et, si la solennité de quel-
qu'une de ces fêtes est transférée à un dimanche, la défense
s'étend encore à ce 'dimanche^. Elle ne s'applique pas au
lundi, ni au mardi de Pâques et de la Pentecôte^
(1) On comprend ici toutes les fêtes de précepte qui ont été supprimées
pour la France, c'est-à-dire les fêtes auxquelles le Curé est obligé de
célébrer la Messe pour les paroissiens, énumérées p. 12. Rien n'a été
modifié pour ce qui concerne Tordre des Offices divins. (S. C, 2 nov.
1645. Gardel., 1532 ou 1479, in Regien. 19 déc. 1643. GardeL, 1337 ou
1484, in Mechlmien.)
* S. C, 14 juin 1700. Gardel., 3416 ou 3565, ad 9, in Curien. -^
2 S. G., 28 sept. 1675. Gardel.. 2601 ou 2753, in Vercellen.'UdimY.
1752. Gardel., 4074 ou 4223, Ord. Carmel. excalc. p)rov, Pol. 23 mai
1846. Gardel., 4004 ou 5050, ad 13, in Tuden, — s s. C, 3 déc.
1701. Gardel., 3453 ou 3602, in Andrien. 11 mai 1754. Gardel., 4095
ou 4244, ad 4, Ord, min, de obs. S. Franc 27 fév. 1847. Gardel.,
4926 ou 5079, ad 1, in Ruremunden, 7 sept. 1850. Gardel., 5146, ad
6, in Asturieiî, — ^ S. G., 5 juillet 1698. Gardel., 3328 ou 3477, ad 8,
in Collen, 21 mars 1744. Gardel., 4004 ou 4153, ad 3, m Bergomen,
•—S S. G., 23 mai 1855. Gardel., 4597 ou 4746, ad 14, in Namurcen.
— 6 s. G., 29 janv. 1752. Gardel., 4074 ou 4223, ad 13, Ord, Carmel.
excalc. prov, Pol,
230 PART. IV, CHAP. V, ART. II.
57. Aux fêtes doubles de première classe, non de pré-
cepte, on peut chanter une Messe de Requiem le corps pré-
sent. On ne le pourrait cependant pas, si c'était le jour de la
fête du Titulaire de l'église *.
58. On peut célébrer une Messe solennelle de Requiem le
corps présent, dans les fêtes doubles de seconde classe, même
de précepte^.
59. On peut célébrer cette Messe le dimanche des Ra-
meaux^ et les trois premiers jours de la semaine sainte*; mais
on ne pourrait pas le faire le samedi saint, après la Messe
solennelle^.
60. Dans les éghses où l'on ne célèbre qu'une seule Messe,
on ne peut, même le corps présent, célébrer une Messe de
Requiem, le dimanche ou un autre jour de précepte^ (1).
III. De la Messe des Funérailles célébrée en V absence du corps»
61. Le jour delà mort ou de la sépulture d'une personne,
on peut, même en l'absence du corps, chanter à son inten-
tion une Messe de Requiem aux fêtes doubles-mineures et
majeures, non de précepte' (2), le mercredi des Cendres^,
le lundi, le mardi et le mercredi de la semaine sainte^, les
veilles de Noël et de la Pentecôte ^^.
62. On peut encore le faire après les obsèques le premier
jour non empêché, aux jours qui ne sont pas exceptés au n<^
(i) V. page 229, note!.
(2) Y. page 229, note J .
* S. C, 8 avril 4808. Gardel, 4357 ou 4507, ad 1, in Compostel-
lana. —2 ibi^., ad 2. — s s. C, 25 sept. 1837. Gardel., 4674 ou
4822, ad 2, in Sutrina. — * S. C, 29 janv. 1752. Gardel., 4074
ou 4223, ad 13, Ord. Carmel. excalc. prov. Pol. — ^ S. C,
16 avril 1831. Gardel., 4519 ou 4668, in Sarzanen, — ^ s. C, 26 janv.
1793. Gardel., 4299 ou 4448, ad 7, in Santanderien, — ^s. C., 19 sept.
1654. Gardel, 1586 ou 1732, in Papien. 11 mai 1754. Gardel., 4095
ou 4244, ad 3, Ord. min. de observ. — s Conséq. — ^ S. C, 23 sept.
1837. Gardel., 4674 ou 4822, ad 1, in Sutrina. — *o Conséq.
DES MESSES DE REQUIEM. 231
précédent, si Ton n'a pas pu célébrer la Messe en présence du
corps ^
63. Avant l'inhumation, on peut célébrer cette Messe,
même un jour de dimanche ou de fête de précepte, et du rit
double de seconde classe. Oti doit alors mettre sur le cata-
falque un signe pour indiquer que le corps n'est pas in-
humé ^
IV. Des troisième, septième et trentième jours,
64. Les troisième, septième et trentième jours (1), à partir
du jour de la mort ou de celui de la sépulture d'une personne,
on peut chanter à son intention une Messe de Requiem tous
les jours, excepté les dimanches et les fêtes de précepte (2),
les fêtes doubles de première et de seconde classe, les vigiles
de Noël et de la Pentecôte, les jours dans les octaves de Noël
et de rÉpiphanie, de Pâques, de la Pentecôte et du saint
Sacrement, le mercredi des Cendres, et pendant la semaine
sainte^.
65. Si le jour est empêché, on transfère cette Messe au
premier jour non empêché par une solennité du même degré,
soit avant, soit après l'incidence*.
66. Nota. Les jours octaves de saint Etienne, de saint Jean
(1) Quelques auteurs remarquables, et en particulier Mgr de Conny
[Cerem, Rom,, 3« éd., p". 226, n. 5), pensent qu'on peut suivre la cou-
tume de donner au quarantième jour la solennité du trentième.
(2)Y. p. 229, notel.
* S. C, 23 mai 1603. Gardel., 51 ou 197, ad 5, in Eginatien, 25 avril
1781. Gardel., 4253 ou 4402, in Florentina. 7 sept. 1816. Gardel.,
4376 ou 4526, ad 43, in Tuden. 2 août 1739. Gardel., 4713 ou 4859,
ad 7, in Piscien. 11 avril 1840. Gardel., 4742 ou 4888, in Taurinen,
22 mars 1862. Gardel., 5320, ad 1 et 2, Palmœ in Balearibus. — ^ ibij^
— 5 s. c., 21 juillet 1670. Gardel., 2353 ou 2505, Dec. gen, 28 sept.
1675. Gardel., 2601 ou 21^5, in Vercellen, 20 nov. 1677. Gardel., 2695
ou 2847, in Taurinen, 23 août 1766. Gardel., 4187 ou 4336, ad 2, in
Carthaginen, 2 août 1783. Gardel., 4261 ou 4410, in Lucana. —
* S. C, 23 mai 1603. Gardel., 51 ou 197, ad 5, in Eginatien. 4 sept.
1745. Gardel., 4026 ou 4175, ad 7, in Aquen.
232 PAOT. If ,' CHAP. Y, ART. IL
et des saints Innocents et celui de la vigile de rÉpiphanie, me
sont pas des jours empêchés ^
V. Des anniversaires,
67. Le jour d'un anniversaire fondé, on peut célébrer la
Messe de Requiem tous les jours non exceptés n^ 64^.
68. Un anniversaire fondé par testament, en ces termes
anniversariitm ou anniversarium solemne, s'accomplit par
une Messe chantée de Requiem^ sans qu'il soit nécessaire d'y
arijoindre rOffice des morts. Si le testateur a demandé TOf-
fice des morts, on doit l'entendre d'un nocturne avec les
Laudes^.
69. Un anniversaire fondé doit être accompli le jour mar-
qué dans la fondation*. S'il est empêché par d'autres obli-
gations, on ie transfère suivant les règles données ci-après
n^ 71 ^
70. Quand un anniversaire fondé est empêché par la solen-
nité du jour, s'il est fondé pour le jour propre de l'anniver-
saire, on ne peut l'accomplir enchantant la Messe du jour^ ;
mais on peut accomplir de cette manière un anniversaire
fondé pour un autre jour"^. , ,
71. Un anniversaire qui ne peut être célébré à soïi jour
propre doit être remis à un autre jour, avant ou après l'inci-
dence. On ne peut le fixer à un jour de fête double sans un
* S. C, 9 mai 1857. Gardel., 5241, ad 2, in Cadurcen. — 2 y. les
décrets généraux cités. S. C, 22 iiov. 1667. Gardel., 2157 ou 2504, in
Novarien. 5 juillet 1698. Gardel., 5328 ou 5477, in Collen, 2 août
1783. Gardel., 4261 ou 4410, in Lucana. 23 août 1704. Gardel., 3652
ou 3701, ad 1, in Catanien. 2 sept. 1741. Gardel , 3970 ou 4119, ad
4, in Aquen. S. C., l^"^ sept. 1607. Gardel., 212 ou 359, in Pampi^
lonen, 20 juin 1626. Gardel., 492 ou 659, in Nuceriiia, 22 déc. 1753.
Gardel., 4088 ou 4257, ad 1, in minen. — ^ S. G., 21 juillet 1855.
Gardel., 5212, ad 1 et2, OrcL Carmel. excalc. — * S. G., 17 nov. 1757.
Gardel., 1704 ou 185J, in JSerotinen. —^ S. C., 28 fév. 1682. Gardel.,
2828 ou 2977, in Placentina, — e S. C., 22 déc. 1753. Gardel., 4088
ou 4257, ad 3, in Wilnen, —7 S. C., 2 sept. 1680. Gardel., 3079 ou
3228, ad 1, in Bar en.
DES MESSES DE REQUIEM. 233
induit spécial, s'il n'est pas fondé pour le jour même de a
mort^; mais s'il est fondé pour ce jour, il peut être transféré
au premier jour non empêché par une solennité égale à celle
qui s'oppose à sa célébration au jour de Tincidence*. Si un
anniversaire fondé à perpétuité doit être transféré après plu-
sieurs octaves privilégiées, il ne peut plus être célébré un
jour de fête du rit double-majeur^ (1).
72. Le jour anniversaire de la mort d'une personne (2), si
cet anniversaire n'est pas fondé, on peut néanmoins chanter
(1) A cette question : « Utrum anniversaria perpeluo in die obitus
quotanniscelebranda, si contingant transferri ultra aliquas octavas privi-
legiatas, gaudeant adhuc, ut possint celebrari in duplici majori? » La
S. C. a répondu : « Négative. » (3 déc. 1701. Gardel., 3455 ou 3604, ad
3, in Bergomen.) Parce décret, elle paraît avoir voulu dire que la Messe
dont il est question ne jouit plus d'aucun privilège. Cependant, comme
elle ne l'a pas exprimé, nous ne voudrions pas soutenir ce sentiment
d'une manière positive.
(2) L'anniversaire ne peut pas être compté, comme les troisième, sep-
tième et trentième jours, à partir du jour de la sépulture; mais il doit
toujours être compté à partir du jour même de la mort. La S. C. des
rites ne permet pas de le compter autrement; elle autorise seulement à
regarder comme jour anniversaire le lendemain de la mort, si elle est
arrivée dans la soirée, et si c'est l'usage. On peut s'en convaincre par les
décrets suivants. L Question : « Utrum ex privata devotione parochiano-
« rum petentium ssepius per annum anniversaria pro defunctis parenli-
« bus, fratribus, amicis et aliis defunctis, Missa solemnis in ruralibus
€ ecclesiis cantari possit de Requiem in festo duplici minori, altéra can-
(( tata de festo, ubi adsunt plures vel duo Sacerdotes? » Réponse : « Af-
« firmalive, dummodo sermo sit de die vere anniversaria a die obi-
(( tus. » (19 juin 1700. Gardel., 3416 ou 3565, ad 10, in Curien.)
IL Question: « 1... 2.., Utrum dies anniversaria computari possit a die
c( depositionis, si dies anniversaria ab obitu sit impedita ? 3. Utrum an-
« niversarium computari debeat a die ipsa obitus, vel a sequenli, si mors
c( sequatur post occasum solis, vel ante mediam noctem ? » Réponse :
« Ad 1... Ad 2. Négative, juxta decretum in Curien. diei lijjunii 1700.
(( Ad 3. Posse computari a die obitus, vel a sequenti, juxta diversam
« Eccïesiarum consuetudinem, » (21 juillet 1855. Gardel. 5220, ad 2
et 3, in Veronen.)
* S. C., 19 juin 1700. Gardel., 3416 ou 3565, ad 1, in Curien. 25
janv. 1683. Garde)., 2865 ou 3029, Ord. Barnabit, — 2 s. G. 22 déc.
1703. Gardel., 4088 ou 4237, ad 3, in Wilnen. — s S. C., 3 déc. 1704.
Gardel., 3455 ou 3604, ad 3, in Bergomen.
234 PART. IV, CHAP. V, ART. II.
à son intention une Messe de Requiem un jour de fête du rit
double-mineur^ (1).
73. Un anniversaire non fondé, empêché à son jour propre,
ne peut être transféré qu'à un jour libre pour les Messes or-
dinaires, sans un induit spécial*.
74. On peut suivre la coutume de célébrer les anniversai-
res le onzième mois^.
75. Les anniversaires généraux qu'on célèbre pour tous les
membres d'une communauté, d'un Chapitre, d'une Confré-
rie, etc., ne jouissent d'aucun privilège; on ne peut alors
célébrer la Messe de Requiem que dans les jours libres pour
les Messes ordinaires*.
(1) Les décrets relatifs aux anniversaires supposent des anniversaires
fondés. La pratique de chanter, dans les fêtes doubles, une Messe de
Requiem aux anniversaires non fondés est autorisée seulement par le
décret du 16 juin 1700 que nous venons de citer. Il n'est ici question
que d'une fête du rit double-mineur, et quelques auteurs soutiennent
qu'on ne peut étendre ce privilège aux doubles-majeurs. Cependant,
comme, en règle générale, les fêtes doubles-majeures ne jouissent pas,
au moins sous ce rapport, de privilèges plus grands que les fêtes doubles-
mineures, on pourrait dire aussi que l'intention de la S. C. n'a pas été
de restreindre celui-ci de cette manière. Quant à la seconde partie de
la question , elle se rapporte à l'obligation ou à l'usage de chanter la
Messe du jour.
^ S. C, 19 juin 1700. Gardel., 3416 ou 3565, ad 1, in Curien. —
S C. 23 anv. 1683. Gardel. 2866 ou 5029, Ord. BarnabiL 19j uin
1700. Garde..; 3416 ou 3565, adl, n Bareii, — C. 3 marsl7 61
Garde!., 4150 ou 4299, ad 12, in Aquen. — S. .,12 nov. 1831,
Gardel., 4520 ou 4669, ad 55, Marsorum,
DES PRIÈRES DE LA MESSE. 255
CHAPITRE VI
De quelques prières de la Messe en particulier.
ARTICLE PREMIER
Du psaume Judica me Deus, de riniroït et du Gloria in excelsis.
76. Le psaume Judica me Deus se dit tous les jours à la
Messe, excepté aux Messes du temps depuis le dimanche de la
Passion jusqu'au samedi saint exclusivement^ et aux Messes
des morts ^.
77. L'introït se dit toujours de la même manière, comme
il est indiqué dans le Missel. On omet Gloria Patri aux Mes-
ses du temps depuis le dimanche de la Passion jusqu'à Pâ-
ques et aux Messes des morts ^. A la Messe du samedi saint
et la veille de la Pentecôte à la grand'Messe, il n'y a pas d'in-
troït*. Au temps pascal, on ajoute à Fintroït deux Alléluia,
s'ils n'y sont pas déjà^.
78. On dit Gloria in excelsis toutes les fois qu'on a dit
Te Deum à Matines. Cependant, quoiqu'à l'Office du jeudi et
du samedi saints on ne dise pas Te Deum, on dit Gloria in
excelsis à la Messe ^; à la Messe des Rogations, on ne le dit
pas, quoiqu'on ait dit Te Deum à Matines"^.
79. On ne dit point Gloria in excelsis aux Messes votives
ordinaires, même au temps pascal et pendant les octaves,
excepté aux Messes votives des saints Anges , à la Messe vo-
tive de la sainte Vierge célébrée un samedi^, et lorsqu'on cé-
lèbre comme votive la Messe d'un jour dans l'octave d'une
fête, suivant ce qui est dit n<^ 20, p. 21 7 ^ Dans les Messes
* Bub. Miss., part. II, tit. m, n. 6, et avant le dim. de la Passion. —
^ Rub. Miss. Ibid. — ^ Jbid., part, I, tit. viii, n, 1. — * Rub. de ces
jours. — ^ Rub, Miss., Com. SS. — ^ Ibid., part. II, tit. m, n. 3. —
■^ Ibid., in Litaniis maj. — ^ Ibid., part, II, lit. m, n. 4. — ® S. C,
13 juin 1671. Gardel., 2390 ou 2542, ad 2, in Angelopoliiana, 22 août
1744. Gardel., 4011 ou 4160, adl, m Cracovien.
236 PART. IV, CHAP. VI, ART. IL
votives Pro re gravie Pro publica Ecclesiœ causa (1 ) , on
dit Gloria in excelsis, si la Messe n'est pas célébrée en orne-
ments violets ^
80. On ne dit jamais Gloria in excelsis aux Messes de Re-
qiiiem^.
ARTICLE n
Des oraisons.
81 . On observe, pour les oraisons, toutes les règles données
part. III, n«« 319, 320 et 321, p. 201 et 202 \ On conclut
toujours Toraison de la Messe du jour, sans y ajouter aucune
oraison sous la même conclusion*. Dans certaines circon-
stances spéciales mentionnées ci-après, on ajoute à Toraison
de la Messe, sous une même conclusion, une oraison qui
n'appartient pas à l'Office du jour*. S'il y a plusieurs mémoi-
res, on en dit les oraisons sous ime même conclusion^.
82. Lorsqu'on dit plusieurs oraisons sous une même con-
clusion, cette conclusion est toujours celle qui convient à
la dernière, suivant les règles données part. III, n^ 319,
p. 201 '^. On n'ajoute point les mots eumdem ou ejusdem^
quand même il serait fait mention du Fils ou du saint Esprit
dans une des premières, s'il n'en est pas fait mention dans
la dernière^.
Nota. Outrelesoraisonsénumérées,part.III,n^319,p.201,
il en est quelques autres dans lesquelles le mot spiritus ne
s'applique pas à la troisième personne de la sainte Trinité, et
dans la conclusion desquelles il ne faut pas mettre le mot
ejiisdem. Ces oraisons sont : la postcommunion du vendredi
après les Cendres; l'oraison sur le peuple, le mercredi de la
(1) V. p. 219, notel.
* Rub. Miss. Ibid. — 2 ibid. — 5 Conséq. — * Rub. Brev., part. I,
tit. VII, n. 7. — ^ Voir les décrets cités. — ^ Rub. Miss. Ibid. — "^ Ibid.,
part. I, tit. VII, n. 7. — s s. C., 15 sept. 1736. Gardel., 590G ou 4055,
ad 6, in ToleLana.
DES ORAISOiNS A LA MESSE. 237
deuxième semaine du Carême ; l'oraison de la Bénédiction
des fonts, le samedi saint ; l'oraison et la postconimunion de
la Messe de ce jour ; la postcommunion du dimanche de Pâques
et du lundi, la postcommunion de la Messe de sainte Jeanne-
Françoise de Chantai *, l'oraison Pro Prœlatis et la postcom-
munion Pro concordia in congregatione servanda^.
83. Les secrètes et postcommunions se disent toujours en
même nombre et dans Je même ordre que les oraisons du
commencement de la Messe ^.
84. Aux fêtes doubles, on ne dit qu'une oraison, à moins
qu'il n'y ait quelque mémoire à faire*.
85. Aux Messes votives solennelles Pro re gravi ^ Pro pu-
blica Ecclesiœ causai on ajoute seulement à l'oraison de
cette Messe la mémoire de l'Office du jour, si l'on ne célèbre
pas dans la même église la Messe conventuelle du jour, et les
mémoires que l'on ferait à la Messe solennelle d'une fête dou-
ble de première et de seconde classe^. A la Messe solennelle
Pro gratiarum actione^ on dit l'oraison Pro gratiarum ac-
tione, sous une même conclusion avec celle de la sainte Tri-
nité, du saint Esprit ou de la sainte Vierge^.
86. Aux semi-doubles, on dit une seconde et une troisième
oraison : 1® pour l'ordinaire, c'est l'oraison A cunctis avec
une autre ad libitum; 2^ s'il y a une commémoraison, on
la fait en second lieu, et l'oraison A cunctis devient la troi-
sième"^; 5^ s'il yen a plusieurs, on omet A cunctis, et on les
fait toutes, quand même il y aurait plus de trois oraisons^;
4^ dans TAvent, le temps de Noël, le Carême, le temps pas-
cal, aux vigiles et pendant les octaves, il y a des oraisons
particuhères au lieu de A cunctis et ad libitum, comme il
est dit en son lieu^. Si on célèbre une fête semi-double
pendant la semaine de la Passion, on dit la deuxième
* S. C, 12 nov. 1831. Gardel., 4520 ou 4669, ad 49, Marsorum. —
2 Anal., 43® livraison. — ^Riib.Miss., lit. i ettit. xviii, n. 1. — * Ibid.,
tit. IX. n. 1. —■ ^ Ibid., n. 14. — ^ Ibid. et Rub. de celte Messe. —
7 Rub. Miss. Ibid., n, 16. — ^ Conséq. — » Rub, Miss. Ibid.. lit. vin,
n. 3, 6, 7 et 9.
238 PART. lY, CHAP. VI, ART. II.
oraison de la férié, et la troisième pour TÉglise ou pour le
Pape^
Nota 1®. On excepte de ces règles les dimanches semi-
doubles pendant les octaves, le dimanche de la Passion, les
fériés de la semaine de la Passion et de la semaine sainte, et
les quatre derniers jours des octaves de Pâques et de la
Pentecôte. En ces jours, on ne dit que deux oraisons ^. Le
dimanche des Rameaux, à la Messe, on ne dit qu'une seule
oraison^.
Nota 2^ Aux vigiles des saints Apôtres et à celle de la
Toussaint, si on célèbre une fête semi-double, la troisième
oraison est A cunctis^.
Nota 3^. Dans l'oraison Acunctis, à la lettre iV., on nomme
le Titulaire de l'église où Ton célèbre^; dans un oratoire
privé, on nomme le Patron du lieu ^ ; si c'est un Archange ou
saint Jean-Baptiste, on le nomme avant saint Joseph ''.
Nota 4®. Par oraison ad libitum^ on n'entend pas qu'on
puisse la dire ou l'omettre ; mais le Prêtre en choisit une
dans le Missel^, soit du saint Sacrement, soit de la Croix, soit
d'un Saint^ etc. Il faut cependant : 1® que cette oraison
puisse se dire comme votive, suivant les règles données
n^* 18 et 19, p. 216^^; 2® que les oraisons précédentes
n'aient pas eu pour objet le même mystère, le même Saint
ou la même demande ^^
87. Aux fêtes simples, aux féries^^ et aux Messes votives
ordinaires *^, on dit trois oraisons comme aux semi-doubles ;
1 S. C, 10 janv. 1693. Gardel., 3152 ou 3301, ad 15, Galliarum. — -
-^ * Ruh. Miss. Ibid., tit. ix, n. 8 et 10, et Rub. de ces jours. — ^Rub.
du jour. — * S. C, 21 juin 1710. Gardel., 3678 ou 3827, ad 1. Ord,
Capucc.y 15 sept. 1736. Gardel., 5906 ou 4055, ad 5, in Toletana. —
s S. C, 22 janv. 1678. Gardel., 2707 ou 2856, ad 8, in Guadicen,
26 janv. 1793. Gardel., 4299 ou 4448, ad 15 et 16, in Santanderieiu
12 nov. 1831. Gardel., 4520 ou 4669, ad 31, Marsorum.— ^^. C,
12 sept. 1840. Gardel., 4750 ou 4897, ad 2, in Brugen. — ' Rub. du
2® dim. après l'Èpiph. et aux oraisons diverses. — ^ S. G., 17 août 1709.
Gardel., 3665 ou 5814, ad 3, in Bergomen. — » S. C., 2 sept. 1741
Gardel., 3970 ou 4119, ad 6, in Aquen.^^^S, C, 4 mars 1866. Gardel.,
5358, ad 1, Dubiorum. — ^^ De lierdt et autres. — ^^ Rub, Miss. Ibid.,
n. 12. — *5 ii3ij.^ n. 4.
DES ORAISONS A LA MESSE. 239
011 peut encore en dire cinq ou sept ^ (1 ). Pour la Messe vo-
tive ordinaire Pi^o gratiarum actione^ on dit la Messe de la
sainte Trinité, celle du saint Esprit ou celle de la sainte
Vierge, comme il est dit n^ 85. Mais alors on dit trois oraisons :
la première est celle de la Messe que Ton célèbre, la deuxième
de rOffice du jour, et la troisième Pro gratiarum actione^.
88. Au commencement de chaque mois, en dehors de
l'Avent, du Carême et du temps pascal, le premier jour où
on fait rOffice d'une fête simple, d'une férié ^ ou d'une
vigile*, la seconde oraison est Fidelium Deus omnium con-
ditor et redemptor^ et la troisième est celle qui devrait se
dire en second lieu. On observe la même règle le lundi de
chaque semaine, même pendant TAvenf*.
89. Ceux qui ont le privilège de réciter à certains jours
l'Office votif du saint Sacrement doivent dire, ce jour-là, la
Messe votive du très-saint Sacrement, et s'il y a une fête
simple, on dit la deuxième oraison de l'Office du jour, et la
troisième est celle qui aurait été la deuxième à la Messe du
jour ^.
(1) 1° Il est bon d'observer que la rubrique ne prescrit pas d'une
manière générale que, dans les jours dont il s'agit, les oraisons soient
toujours en nombre impair. Elle le prescrit seulement lorsque le Prêtre
ajoute des oraisons à dévotion, comme il résulte d'un décret du 2 déc.
1864. (Gardel., 2924 ou 3073, ad 9. Ord. Canon. reguL Lateran,)
2» Le décret cité paraît tolérer indirectement la pratique d'ajouter
des oraisons à dévotion dans les fêtes semi-doubles comme dans les
simples et les fériés. Cependant le texte de la rubrique ne les permet
pas, et les auteurs n'admettent pas qu'on puisse interpréter cette déci-
sion autrement que suivant la rubrique du Missel.
3° Il faut bien remarquer qu'en ces jours la rubrique donne la faculté
de dire cinq ou sept oraisons; mais elle ne dit pas qu'on puisse en ajou-
ter un plus grand nombre. En le faisant, dit Gavantus, on deviendrait à
charge aux assistants, et même, suivant Durand, on manquerait à l'es-
prit de rÈvangile. (Gavantus, Ibid., Lit. G.; Durand. Rationale, 1. lY,
De oratione seu, collecta.)
* Ibid., part. I, tit. ix, n, 12 et 14. — * Tous les auteurs. — ^Rub.
Miss. part. I, tit. v, n. 1. S. C., 13 août 1761. Gardel., 5446 ou
3595. Ord. Erem. S. Aug. -— * Tous les auteurs. — ^ Ruh. Miss.
Ibid., n. 1 et 2. S. C. Ibid. — ^ S. G., 18 juin 1689. Gardel., 3054
ou 3183, ad 3, in Aquen.
240 PART. IV, CHAP. YI, ART. II.
90. Aux Messes votives ordinaires, comme aux Messes
votives solennelles, on fait mémoire de rOffice du jour.
Mais si Ton chante, dans la même église, une Messe votive
et la Messe du jour, on ne fait point mémoire de l'Office
du jour à la Messe votive, et si cette Messe votive est
celle d'un mystère ou d'un Saint dont on faire mémoire,
on omet cette commémoraison à la Messe chantée du
jour*.
91. On fait à la Messe les mémoires qu'on a faites à l'Office
et dans le même ordre (1). Lorsqu'on a fait mémoire d'uoQ
fête simple, aux premières Vêpres, on en fait aussi mémoire
à la Messe. Si l'on n'a fait mémoire de cette fête simple qu'à
Laudes, on en fait mémoire aux Messes privées seulement, et
non aux Messes solennelles^, ni aux Messes chantées sans Mi-
nistres sacrés^, ni aux Messes conventuelles, même non chan-^
tées *. On excepte de cette règle le dimanche des Rameaux et
la veille de la Pentecôte : en ces jours, même à la Messe pri-
vée, on ne fait pas mémoire d'une fête simple dont on fait
mémoire dans l'Office^. Un jour de fête double de première
classe, s'il faut faire mémoire d'une fête qui ne peut être
transférée, suivant ce qui est dit part. III, n^ 133, p. 148,
cette mémoire ne se fait pas à la Messe solennelle ^, ni à une
Messe chantée sans Ministres sacrés'' (2).
[1) Si Ton célèbre une fête un jour de vigile, de férié, de quatre-
ternps, ou le lundi des Rogations 'pendant une octave, la mémoire de
Foctave se fait toujours avant celle de la vigile ou de la férié, quoiqu'on
eût dit la Messe de la vigile ou de la férié avec mémoire de Poctave,
sans l'occurrence de celte fête. [Rub. Miss. Ibid., n. 5.)
(2) D'après la table alphabétique de la collection des déG!?ets, on ne
ferait pas cette mémoire à la Messe conventuelle qui ne serait pas chantée ;
mais, dans le décret, il n'est pas question de cette Messe.
* Rub. Miss. Ibid., lit. vu, n. 2. S. C, 13 juin 1671. Gardel., 2589ou
2542, ad. 2, in Regien. 16 fév. 1757. Gardel., 5907 ou 4056, ad 10, in
Mechlinien, — ^ Rub. Miss. Ibid., tit. vu, n. 1. — ^ s, C, 8 avril
1808. Gardel., 4357 ou 4507, ad 4, in Compostellana. — -* S. C,
27 mars 1779. Gardel., 4244 ou 4393, ad. 18, Ord min. obs. reform. S.
Francisci. — « Rub. Miss, Ibid. — ^ s. G., 13 juin 1776. Garde]., 4229
ou 4378, ad 3, Urbis. — ^ Conséq.
DES ORAISONS A LA MESSE. 241
92. Quant aux oraisons prescrites par l'Ordinaire pour des
calamités ou des besoins publics : 1» elles doivent être omi-
ses, en règle générale, à toutes les Messes dans les fêtes
doubles de première classe*, le dimanche des Rameaux*, la
veille de Noël' et la veille de la Pentecôte*; dans les fêtes
doubles de seconde classe on doit les omettre à la Messe solen-
nelle ; et aux Messes privées, elles sont laissées à la volonté du
Prêtre*; 2*^ Si une oraison est commandée pour une raison
grave, elle ne s'omet jamais ; et aux fêtes doubles de première
classe®, s'il n'y a pas une seconde oraison"^, on la dit sous la
même conclusion avec l'oraison du jour; aux fêtes doubles
de seconde classe, elle se dit avec une conclusion spéciale^.
3** L'oraison commandée ne peut pas remplacer l'oraison ad
libitum^ qui se dit dans les semi-doubles^ (1). 4^ Si l'oraison
prescrite par l'Ordinaire est l'oraison pour le Pape, on ne peut
pas, les jours où l'on doit dire l'oraison pour l'Église ou pour
le Pape, satisfaire à cette prescription en récitant seulement
l'oraison pour le Pape ; mais on doit alors dire les deux ^^ (2).
93. Les oraisons à dévotion se disent toujours en dernier
lieu, et il faut toujours les dire par ordre de dignité. Ainsi on
(1) L'oraison commandée pourrait remplacer l'oraison ad libitum en
vertu d'une disposition spéciale de l'Ordinaire, comme s'il avait prescrit
une oraison avec une clause qui en dispenserait dans les jours où la ru-
brique indique une oraison ad libitum^ à la condition que le Prêtre choi-
sirait l'oraison commandée aux autres jours.
(2) Cette règle doit s'entendre dans les limites que nous indiquons
pour la précédente. L'Évêque pourrait prescrire une de ces deux orai-
sons seulement dans les jours où elles ne sont pas prescrites par la ru-
brique, avec ou sans la condition de choisir Tune des deux.
* S. C, 15 mai 1819. Gardel., 4410 ou 4569, ad 12, m Assisien.
23 mai 1835. Gardel., 4597 ou 4741 ad 1. q. 3, in Namurcen, 16 avril
1853. Gardel., 5183, ad 15, Ord. min, S. Franc, de ohs, — ^ Conséq.
Gardel., note sur le décret 4336 ou 4586. — ^ s. G., 3 mars 1761.
Gardel., 4150 ou 4299, ad 5, in Aquen. — * Tous les auteurs. -— ^ S. G.
Ibid.— 6 S. G., 7 sept. 1816. Gardel., 4376 ou 4526, ad 22 et 23, m
Tuden, 3 juillet 1869, ad 8. Acla s. Sedis, t. IV, p. 669. — ^ Conséq.
— ^ S. C. Ibid. — 9 S. C, 17 août 1709. Gardel., 3665 ou 3814. ad 3,
in Bergomen. — *o s. C., 23 mai 1835. Gardel., 4597 ou 4746, ad
1, in Namurcen.
CÉRÉMONIAL, I. 14
242 PART. lY, CHAP. VI, ART. IL
doit dire Toraisoii de la sainte Trinité, du saint Esprit, du
saint Sacrement, de la Croix, avant celle de la sainte Vierge ;
celle des Anges, de saint Jean -Baptiste, de saint Joseph avant
celles des Apôtres^, etc.
94. Si l'on doit dire une oraison pour les morts, cette
oraison se dit toujours ravant-dernière^ (1).
95. Aux Messes des morts, on ne doit jamais réciter d'o-
raison pour les vivants, ni l'oraison Provivis etdefunctis, ni
celle d'une fête. Le jour de la mort et de la sépulture, avant
l'inhumation, quand on vient de recevoir la nouvelle de la
mort d'un personne, les troisième, septième et trentième
jours à dater de la mort ou de la sépulture, le jour de l'an-
niversaire, toutes les fois qu'on célèbre une Messe avec Diacre
et Sous-Diacre, ou pour une personne défunte avec quelque
pompe extérieure, on ne dit qu'une seule oraison^. A la Messe
du premier jour du mois et du lundi, qu'on célèbre dans les
cathédrales, ou peut dire, à volonté, une seule ou trois orai-
sons*. Les autres jours, on en dit trois, comme il est marqué
aux Messes quotidiennes ^. On peut cependant remplacer la
seconde par une de celles qui se trouvent dans le Missel, tt
qui soit en rapport avec l'intention pour laquelle on célèbre ;
mais la première doit toujours être Deus qui inter ApostoïicGs
Sacer dotes ^ (2).
96. Lorsqu'on célèbre une Messe privée en présence du
(1) Il suit de là, comme plusieurs auteurs l'observent, que si l'Évêque
avait prescrit une oraison pour un défunt, cette oraison ne pourrait pas
se dire dans les fêtes doubles ni les autres jours où l'on ne dit qu'une
seule oraison avec les commémoraisons occurrentes, à moins que
l'Ordinaire n'en ait prescrit une seconde.
(2) Il faut remarquer que, dans cette oraison le mot seti n'est pas
une rubrique, et l'on doit dire : pontificali seu sacerdotali.
* Rub. Miss. Ibid., n. 5 et aux or. div. — ^ Ibid. — ^ Miss. def. S, C.
22 sept. 1847. Gardel., 4666 ou 4815, ad 11, in Mutinen. 16 avril 1855.
Garde)., 5183, ad 22, Ord. 7nin. S. Franc, 12 août 1854. Gardel..
5208, ad 11, in Briocen. — * g, c., 27 fév. 1847. Gardel., 4910 ou
5065, ad 3, in Aretin, — 5 Migs. def. — 6 s. C, 2 sept. 1741. Gardel.,
3970 ou 4119, ad 4, in Aquen. 27 août 1836. Gardel., 4633 ou 4782,
ad 7, in Veronen.
DES ORAISONS A LA MESSE. 243
trôs-sa'nt Sacrement exposé, on peut faire mémoire du saint
Sacrement, excepté dans les fêtes doubles de première et de
seconde classe^ ou dans les jours qui excluent les commémo-
raisons, comme la veille de NoëP, le dimanche des Rameaux
et la veille de la Pentecôte. Elle se dit immédiatement après
les oraisons prescrites par la rubrique, y compris Toraison ad
libitum^ et avant les oraisons que l'Ordinaire aurait pu pres-
crire^. On peut dire cette oraison à la Messe de la fête du sa-
cré Cœur, quoiqu'on ne fasse pas mémoire de cette fête à
rOffice du saint Sacrement, suivant ce qui est dit part. III,
nM43, p. 154*.
97. Aux Messes chantées en présence du très-saint Sacre-
ment exposé, on dit toujours l'oraison du saint Sacrement.
Aux fêtes doubles de première et de seconde classe^ et aux
jours qui excluent les mémoires®, cette oraison se dit sous
une même conclusion avec l'oraison du jour*^. Aux fêtes
doubles de première et de seconde classe, si l'on faisait une
commémoraison , c'est à cette de™ère oraison que Ton
joindrait celle du saint Sacrement^. On suit la même règle à
la Messe qui se chante au commencement d'une Exposition,
et à laquelle se consacre l'hostie qui doit être exposée à la
vénération des fidèles, soit qu'il y ait une Procession, soit
qu'il n'y en ait pas^.
98. Si l'oraison que Ton doit dire pour faire mémoire d'un
Office est la même que celle de la Messe ou d'une autre mé-
moire, on doit toujours changer la dernière, comme il est dit
* S. C, 2 déc. 1684. Gardel., 2924 ou 3073,, ad 4, Ord. Can. re-
gui. Later. 2 sept. 1741. Gardel., 3970 ou 4119, ad 5, in Aquen.
7 mai 1746. Gardel., 4037 ou 4181, ad 10, in Varsavien. — « s. G.,
3 mars 1761. Gardel., 4150 ou 4299, ad 5, in Aquen, Gardel., in Inst.
Clem., § 17, n. 28. — s Gardel. Ibid. — * S. C.. 22 mai 1841. Gardel.,
4774 ou 4921, ad 2, in Mechlinien, 26 mars 1859. Gardel., 5281, ad 2,
in Mechlinien. — ^ S. G., 23 juin 1756. Gardel , 3900 ou 4049, ad 3,
in Briigen. 3907 ou 4056, ad 8, in Mechlinien. 22 mars 1862. Gardel ,
5320, ad 3, Palmœ in Balearibus. — ^ Gardel., Ibid., n. 24. Conséq.
— 7 s. C. Ibid. — s S. G., 18 déc. 1779. Gardel., 4246 ou 4395, ad 8,
Ord. min. S. Francisai. — » S. G., 6 déc. 1653. Gardel., 1505 ou 1653,
in Fanen. ib mai 1819. Gardel.. 4411 ou 4561, ad 2, in Plsauren.
244 PART. IV, CHAP. YI, ART. III.
part. III, 11°' m et H2, p. 138. Si c'est uneoraison du com-
mun, on en prend une autre du même commun^ (1).
99. Aux fériés du Carême, après la postcommunion et les
mémoires, on ajoute une oraison sur le peuple, avant la-
quelle on dit Humiliate capita vestra Deo^.
ARTICLE ni
Du graduel, de /'Alléluia, du trait et de la prose,
100. Après répître, on dit, pour Tordinaire, le graduel ;
puis deux fois i//e/ma, un verset, et encore une fois4//e-
luîa^. On excepte de cette règle les fériés de TAvent et des
quatre-temps, les vigiles où Ton jeûne, la fête des saints In-
nocents arrivant dans la semaine, le temps de la Septuagésime
et du Carême, le temps pascal, et les Messes de Requiem'^.
101. Dans les fériés de TAvent et des quatre-temps, aux vi-
giles où Ton jeûne, et dans les fériés du Carême qui arrivent
le mardi, le jeudi et le samedi, on dit seulement le graduel,
sans rien ajouter^.
102. Tous les dimanches et fêtes depuis la Septuagésime
jusqu'à Pâques, le jour de la fête des saints Innocents arri-
vant dans la semaine, aux fériés du Carême qui arrivent le
lundi, le mercredi et le vendredi, aux Messes votives qu'on
célèbre pendant ce temps et aux Messes de Requiem, on ne
dit point Alléluia, mais, après le graduel, on ajoute un trait,
qui se compose d'une suite de versets ^.
103. Depuis le samedi de l'octave de Pâques jusque après
l'octave de la Pentecôte, il n'y a pas de graduel ; mais on dit
deux versets avec quatre Alléluia, en cet ordre : on dit d'a-
bord deux Alléluia, puis le premier verset ; on dit ensuite un
Alléluia, puis le second verset, et enfin un quatrième Allé-
luia'^. Si Ton célébrait une Messe votive solennelle pendant
(1) V. p.l38, noie i.
4 Rub Brev., tit. ix, n. 8. — ^ ji^^j^ jj^i^^^ Fer. 4 Cin. — ^Rub, Miss.,
lit. X, n. 5. — * Rub. de ces Messes. — ^ Rub. Miss, Ibid., n. 4 et 5.
— 6 Ibid. et Rub. de ces Messes. — ^ Rub, Miss, Ibid., n. 5, et Rub.
du temps.
DU CREDO. 245
roctave de Pâques, on ne dirait pas le graduel, mais les deux
versets avec quatre Alléluia^,
104. Aux fêtes de Pâques, de la Pentecôte et du saint Sa-
crement, comme aussi à la fête de Notre-Dame des sept Dou-
leurs, et à toutes les Messes de Requiem auxquelles on ne
dit qu'une seule oraison, suivant les règles données n® 95, on
ajoute une prose ou séquence. Lorsqu'elle est précédée d'un
Alléluia avec son verset, le dernier Alléluia se dit seulement
après la séquence. Elle ne se dit jamais aux Messes votives.
Aux Messes de Requiem auxquelles on dit trois oraisons, on
peut, à volonté, la dire ou l'omettre^.
ARTICLE IV
Du Credo.
105. On dit le Credo tous les dimanches de Tannée, lors
même qu'on n'en fait pas l'Office et qu'on n'en dit pas la
Messe; à toutes les fêtes de Notre-Seigneur, de la très-sainte
Vierge, des saints Anges, des Apôtres, des Docteurs, de sainte
Marie-Magdeleine, de la Toussaint ; pendant les octaves des
fêtes où l'on dit le Credo^ quand même on ferait un autre
Office ; aux différentes Dédicaces, le jour de la Consécration
d'une église ou d'un autel ; aux fêtes des Saints auxquels
l'église est dédiée, ou dont on possède une Relique insi-
gne (1) ; le jour de la Création ou du Couronnement du sou-
verain Pontife et le jour anniversaire ; le jour de l'Élection et
de la Consécration de l'Évêque et le jour anniversaire ; à la
fête patronale d'un lieu ou d'une église, mais non d'une
chapelle ou d'un autel ; aux fêtes principales des ordres re-
ligieux; aux Messes votives Pro re gravi, même célébrées
en ornements violets, si c'est un dimanche ^.
106. On ne dit pas le Credo aux Messes votives ordinaires,
(1) V. part. X, n° 313, p. 684.
* Les auteurs. Conséq. — ^ ^^^ j^ig^^ Hji^j^^ et j^ul^^ ^q ^,gg Cesses.
S. C, 12 août 1854. Gardel., 5208, ad 12, in Briocen.-^^ Ruh. Miss.
Ibid., tit. XI.
14
2i6 PART. IV, CHAP. Vf, ART. VI.
même le dimanche \ ni à la Messe des Litanies de la fête de
saint Marc, si elle arrive un dimanche ou dans la semaine de
Pâques^.
107. On ne dit jamais Credo aux Messes de Requiem ^
ARTICLE V
De r offertoire et du Lavabo.
108. Le samedi saint, il ny a pas d'offertoire*, et, au
temps pascal, on y ajoute un Alléluia, s'il ne se termine pas
par ce mot^.
109. Au psaume Lavabo^ on omet Gloria Patri aux Mes-
ses de Requiem et aux Messes du temps depuis le dimanche
de la Passion jusqu'au jeudi saint inclusivement ^
ARTICLE VI
De la préface.
HO. Le Missel contient onze préfaces différentes, savoir :
la préface de la Nativité, de lÉpiphanie, du Carême, de la
Passion et de la Croix, de Pâques, de l'Ascension, de la Pen-
tecôte, de la sainte Trinité, de la sainte Vierge, des Apôtres,
et la préface commune"^.
m. On dit la préface de la Nativité depuis Noël jusqu'à
rÉpiphanie, sauf le jour de l'octave de saint Jean, Apôtre et
Évangeliste ; on la dit encore le jour de la Purification de la
sainte Vierge, le jour de la fête du très-saint Sacrement et
penda t l'octave, à la Messe de l'octave et de toutes les fêtes
qui n'ont pas de préface propre : le jour de la Transfiguration
de Notre Seigneur; à la fête du saint Nom de Jésus et aux
Messes votives du très-saint Sacrement^.
* S. C, 15 mai 1819. Gardel., 4410 ou 4560, ad 1, in Assisien,
— 2 s. C., 23 sept. 1688. Gardel., 3021 ou 3170, in Mutinen. 5 juillet
1698. Gardel., 5328 ou 3477, ad 17, in Collen. 25 sept. 1706. Garde).,
3605 ou 3754, ad 16, IJrhis et Orbis. — ^ Rub, Miss. ,part. II. tit. xiii,
n. 1. — 4 Rub. du jour. — ^ Rub. Miss. Comm. SS. — ^ Ibid.. part. II,
tit. vu, n. 6. — 7 ibid.^ tit, XII, n. 3. Ordo Misses. — «Ibid.
DE LA PREFACE. 247
112. La préface de rÉpiphanie se dit le jour de cette fête
€t pendant toute Toctave *.
113. Depuis le mercredi des Cendres jusqu'au samedi
avant le dimanche de la Passion inclusivement, on dit la pré-
face du Carême à toutes les Messes qui n'ont pas de préface
propre^.
114. On dit la préface de la Passion et de la Croix depuis
le dimanche de la Passion jusqu'au jeudi saint inclusivement,
excepté aux Messes qui ont une préface propre. Cette préfoce
se dit encore à toutes les Messes de la sainte Croix et de la
Passion ^.
115. La préface de-Pâques se dit depuis le samedi saint
jusqu'au jour de l'Ascension exclusivement, tous les jours,
excepté aux Messes qui ont une préface propre. Il faut re-
marquer seulement que, dans cette préface, il y a un mot
qui varie : le samedi saint, on dit : in hac potissimum
nocte gloriosius prœdicare ; le dimanche de Pâques et tous
les jours de l'octave, on dit : in hac potissimum die glorio-
sius prœdicare ; le dimanche de loctave de Pâques et pen-
dant le reste du temps, on dit : in hoc potissimum glorio-
sius prœdicare'^.
116. La préface de rAscensionse dit depuis ce jour jusqu'à
la veille de la Pentecôte exclusivement, à toutes les Messes
qui n'ont pas une préface propre^.
117. On dit la préface de la Pentecôte depuis la veille de
cette fête jusqu'au samedi suivant inclusivement. On la dit
encore aux Messes votives du saint Esprit, mais en omettant
les mots hodierna die^.
118. Le jour de la fête de la sainte Trinité, aux Messes
votives de la sainte Trinité et tous les dimanches qui n'ont
pas de préface propre, on dit la préface de la très-sainte Tri-
nité''.
119. La préface de la sainte Vierge se dit à toutes les fêtes
que Ton célèbre en son honneur, excepté le jour de la Purifi-
cation, comme il est dit nM II ; on la dit encore pendant les
1 Ibid. — 2 ibid. — s ibid. — * Ibid. — 5 Ibid. — 6 rtid. — ^ Ibid.
248 PART. IV, CHAP. VI, ART. VI.
oclaves de ces fêtes, à toutes les Messes qui n ont pas de pré-
face propre, et aux Messes votives de la sainte Vierge. On dit,
suivant le nom et la qualité de la fête, Et te in Annuntia"
tione, ou Visitatione, ou Nativitate^ ou Prœsentatione, ou
Conceptione immaculatay ou Expectatione^ ou Desponsa-
tione. A la fêle de Notre-Dame des sept Douleurs, on dit Et
te in Transfixione ; à la fête de Notre-Dame du mont Car-
mel, Et te in commemoratione ; à la fête du saint Rosaire,
Et te in solemnitate. Aux autres fêtes, on dit Et te in festi-
vitale. Aux Messes votives, et quand on fait TOffice de la
sainte Vierge le samedi, on dit Et te in veneratione ^
120. On dit la préface des Apôtres aux fêtes des Apôtres et
des Évangélistes, excepté à la fête de saint Jean, comme il
est dit n° Hl . On la dit encore, pendant les octaves de ces
fêtes, à toutes les Messes qui n'ont pas de préface propre, et
aux Messes votives des saints Apôtres ^.
121. La préface commune se dit à toutes les fêtes et fériés
qui n'ont pas de préface propre et à toutes les Messes de Be-
quiem^.
122. Aux Messes votives, si elles ont une préface propre,
on dit cette préface*, même dans l'octave de NoëP. S'il y a
une préface propre au temps où Ton se trouve, ou si c'est
pendant une octave qui a une préface propre, on dit la préface
du temps ou de l'octave^; mais on ne dit jamais la préface
propre au jour de la fête qu'on célèbre, même le dimanche :
on dirait alors la préface commune'^ (1).
(1) D'après un décret du 16 avril 1835 (Gardel., 5185, ad 27, Ord,
min. S. Francisai de obs,), si l'on célèbre une Messe votive un jour de
dimanche et si Ton fait ce jour-là une fêle qui a une préface propre, on
ne doit pas dire cette préface, ni celle de la sainte Trinité ; mais la préface
commune. Nous en concluons que la même règle doit s'appliquer au cas
où la fête n*a pas de préface propre, et même à celui où roî'fice serait du
dimanche.
^ Ibid. — Mbid. — s ibid. — ^ Rub. Miss. Ibid., tit. xii, n. 4. —
« S. C, 16 fév. 1781. Gardel., 4252 ou 4401, ad 3, Ord. Carmel. excalc.
congr. Uispaniœ. — « j{ub, Miss. Ibid, — ^ g. c., 16 avril 1853.
Gardel., 518?, ad 27, Ord, min. S. Francisci de obs.
LU CANON DE LA MESSE. 249
125. Il suit de ces règles que la préface commune ne se
dit jamais pendant les octaves des fêtes qui ont une préface
propre, ni depuis Noël jusqu'à TÉpiphanie, ni pendant le
Carême, ni dans le temps pascal \ excepté aux Messes de Re-
quiem^. Pendant l'octave d'une fête qui a une préface propre,
on dit cette préface même à la Messe d'une fête qui n'admet-
trait pas la mémoire de l'octave, si elle n'a pas elle-même
une préface propre ^.
ARTICLE vn
Du canon de la Messe.
124. Le canon de la Messe doit se dire comme il est mar-
qué dans le Missel, sans y rien changer*.
125. Le jour de Noël et pendant l'octave, jusqu'au jour
de la fête de la Circoncision inclusivement, le jour de l'Epi-
phanie et pendant l'octave, depuis la Messe du samedi saint
jusqu'au samedi suivant inclusivement, le jour de l'Ascen-
sion et pendant l'octave^, même aux fêtes qui auraient une
préface propre et n'admettraient pas la mémoire de l'octave ^
et depuis la veille de la Pentecôte jusqu'au samedi suivant
inclusivement, on ajoute quelques paroles à l'oraison Com-
municantes'^ ,
126. Le jeudi et le samedi saints, la veille de la Pentecôte
et tous les jours de l'octave de Pâques et de la Pentecôte, il
y a aussi quelques paroles spéciales dans la prière Haiic igi-
tiir ohlationem ^.
127. On ajoute encore quelques mots à la prière Qui pri-
die, à la Messe du jeudi saint ^.
128. A la Messe du samedi saint, on ne dit pas Agmis
Dei'\
129. Aux Messes de Requiem, on dit toujours Communi-
* Conséq. — 2 p^J^|^^ j^n^^^ jl^jj^ ^^ ^^ _ s ibi^.^ n. 3. — * Ibid.,
n. 5. — s Rub. de ces jours. Ordo Missœ. -- « s. G., 7 août 1827. Gar-
del., 560 ou 707, ad 1, Urbls dublorum, — ^ Rub, Miss. Ibid. —
« Ibid. — 9 Rub. du jour. — 40 Ru^. ^u jour.
250 PART. IV, CHAP. VI, ART. IX.
cantes et Hanc igitur, comme il est indiqué au canon de la
Messe ^; à YAgnus Dei^ on dit doua eis requiem au lieu de
miserere nobis, et dona eis requiem sempiternam au lieu
de dona nobis pacem. On omet la première oraison avant la
communion, Domine Jesu Christe qui dixisti^,
ARTICLE vin
De Vantienne de la communion.
150. Le samedi saint, il n'y a point d'antienne de la com-
munion ^.
13 1 . Au temps pascal, on y ajoute un Alléluia si Tantienne
ne se termine pas par ce mot *.
ARTICLE IX
Des versets Ite Missa est, Benedicamus Domino, et Requiescant
in pace.
132. Toutes les fois qu'on a dit à la Messe Gloria in ex-
celsis, on dit à la fin Ite Missa est^.
133. Pendant l'octave de Pâques, on dit Ite Missa est,
nlleluia, alléluia^.
134. A toutes les Messes auxquelles on ne dit pas Gloria
in excelsis, sauf les Messes de Requiem, on dit Benedicamus
Domino'^.
155. Aux Messes de Requiem, on dit Requiescant in
pace^.
* S. G., 4 juin 1644. Gardel., 1361 ou 1509, Dubium. — « Rub.
Miss., part., II, tit. xi, n. 4, et tit. xiii, n. \,Ordo Missœ. — ^ Rub.
du jour. — -* Rub. Miss., Com. SS. — ^ Ibid., part. II, tit. xiir,
n. 1. — 6 Rub. du temps. — "^ Rub. Miss. Ibid., tit. viii, n. J. —
8 Ibid.
CONFORMITÉ DE LA MESSE AVEC L'OFFICE. 251
ARTICLE X
Du dernier évangile,
136. Lorsqu'on célèbre une fête un jour de dimanche ou
dans les fériés qui ont un évangile propre, on lit cet évan-
gile à la fin de la Messe, au lieu de l'évangile Jn principio^.
On excepte de cette règle le mercredi des quatre-temps de
TAveut, si le jour est le 15 décembre^, ou le 18, si on dit la
Messe de la fête de FAttente du saint enfantement de la bien-
heureuse Vierge Marie'. On en excepte encore le quatrième
dimanche de l'Avent, dont on ne dit point le dernier évan-
gile à la fin de la Messe, si ce jour-là on fait TOffice de la vi-
gile de Noël*.
157. Aux Messes votives et aux Messes de Requiem, on dit
toujours l'évangile Inprincipio^.
CHAPITRE VII
Règles à suivre par un Prêtre qui eélèbre la sainte Messe
dans une église étrangère.
ARTICLE PREMIER
Règles générales sur la conformité de la Messe avec V Office,
138. En règle générale, comme il a été dit n^ 8, p. 213, la
Messe est conforme à l'Office du jour ^. Mais cette règle atteint
à la fois le Prêtre qui célèbre la sainte Messe, et Téglise dans
laquelle elle est célébrée. Lorsqu'un Prêtre dit la Messe dans
une église où l'on fait un Office différent du sien, il doit,
suivant les circonstances, dire la sainte Messe, soit confor-
1 Ibid., n. 2. — 2 s. C, 16 sept. 1863. Gardel., 5350, ad 2, in ^sina.
— S Rub. de cette fête. — * Rub, Miss, Ibid. — s ibid. S. C, 13 janv.
1674. Gardel.. 2522ou2674, InLauretana, —-^Rub. Miss,, part, I, n. 1.
252 PART. IV, CHAP. YII, ART. I.
mément à son Bréviaire, soit conformément à rOfflce qui se
fait dans cette église ^
139. Si le rit de TOffice d'une église ne permet pas les
Messes votives et les Messes de Requiem, toutes les Messes
qui sont célébrées dans cette église doivent l'être avec des
ornements qui conviennent à cet Office^. On excepte de cette
règle les Messes de Requiem privilégiées et la Messe du ma-
riage, dont il est question n^ 26, p. 218. On excepte encore
les Messes votives qu'on aurait le privilège de célébrer dans
les jours prohibés^. Si un Prêtre, en vertu d'un induit, est
autorisé à dire la Messe de la sainte Vierge, il doit se servir
d'ornements blancs, comme il est dit n° 35, p. 221 *.
140. Aucun Prêtre ne peut célébrer avec des ornements
d'une couleur qui ne convient pas à la Messe qu'il dit,
excepté dans les circonstances énoncées part. I, n^ 68,
p. 24^(1).
141. On voit en regard, dans les deux tableaux suivants,
les règles à suivre par un Prêtre qui célèbre dans une église
étrangère, et qui sont développées dans les articles subsé-
quents. Ces deux tableaux ont été approuvés par le Secrétaire
de la S. G. des rites.
(1) Il est donc faux de croire que Ton puisse toujours dire, dans une
église étrangère, la Messe conforme à son Office, sans avoir égard à la
couleur des ornements.
» Conséq. — « S. C, 4 sept. 1845. Gardel., 4026 ou 4175, ad 8, in
Aquen. 7 mai 1746. Gardel., 4032 ou 4181, ad 13, in Varsavien. 7 sept.
1816. Gardel., 4376 ou 4526, in Tuden. 12 nov. 1831. Gardel , 4520
ou 4669, ad 31, Marsorum, 26 avril 1834. Gardel., 4576 ou 4725, ad 2,
Ord. S, Joannis de Deo, 11 avril 1846. Gardel., 4736 ou 4883, in Mexi-
cmta. — 3 Conséq. — * S. G., 16 mars 1805. Gardel., 4348 ou 4498,
ad 1, in Oriolen, 31 août 1839. Gardel., 4721 ou 4867, in Romana.
28 avril 1866. Gardel., 5364, ad 2, in Nolana, — ^ Conséq.
MESSE DANS UNE EGLISE ÉTRANGÈRE.
253
TABELLA I
Tabella Missae privatae celebrandae in ecclesia aliéna quando Sacerdoti's
Celebrantis et ecclesiae in qua célébrât diversa sunt Officia et colores.
n
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Dominicae.
Duplicis I vel II cl assis.
Duplicis raajoris vel minoris.
Semiduplicis,
Diei infra octavam.
Simplicis, vigilise,
1. Missa et color concordant cum Officio eccle-
siae alieoae.
2. Missa et color concordant cum Officio eccle-
siae alienae, et fit commemoratio festi duplicis,
more simplicis ; si vero hoè festum habet octa-
vam, vide 5 infra.
5. Missa et color concordant cum Celebrantis
Officio.
4. Missa et color concordant cum alterutro
Officio.
5. Missa et color concordant cum Officio eccle-
siœ aliénée, et (it commemoratio octavae sine ter-
tia oratione.
0. Casus impossibilis.
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Altéra tabella Missge celebrandae a Sacerdote in ecclesia aliéna quando
communis est utriusque Olficii color.
Dominicae.
Duplicis I vel II classis.
Dup'icis majoris vel minoris.
^ \ Semiduplicis.
Diei infra octavam.
g- I Simplicis, vigiîiae.
0. Casus impossibilis, vel in quo nihil obser-
vandum est.
1. Missa conformis ecclesiae alienae Officio.
2. Missa conformis ecclesiae alienae Officio rec
tins dicitur.
3. Missa conformis Celebrantis Officio.
4. Missa alterutri Officio conformis.
o. Missa conformis Celebrantis Officio rectius
dicitur.
CÉRÉMONTAL, I.
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254 PART. IV, CHAP. YII, ART. lï.
ARTICLE II
Circonstances dans lesquelles un Prêtre doit dire la sainte Messe
conformément à son Office, dans une église où Von fait un Of-
fice différent.
142. S*il ne s*agit pas d une Messe paroissiale ou conven-
tuelle, ou si Ton ne célèbre pas, dans Téglise où il faut dire
la Messe, une fête avec solennité et concours de peuple, un
Prêtre étranger doit dire la Messe conformément à son Office
toutes les fois que les Messes votives sont permises dans cette
église S et aussi lorsque la couleur des ornements convient
à son Office^ (1). Dans le premier cas, il devra demander
des ornements de la couleur qui convient à la fête qu'il cé-
lèbre en son particulier ^.
145. Il pourra dire une Messe votive ou une Messe de
Requiem toutes les fois seulement que ces Messes sont auto-
risées et par son propre Office et par celui de Téglise où il
célèbre* (2).
144. Dans un oratoire privé, tous les Prêtres disent la Messe
conformément à leur Office^ (3).
145. Si un Prêtre célèbre, le dimanche, dans une église
où, à raison d'une octave, on prend, à l'Office de ce di-
manche, la couleur de cette octave, ce Prêtre peut célébrer
la Messe du dimanche avec les ornements qu'on lui présente.
S'il faisait lui-même une octave, il pourrait prendre la cou-
(1) D'après le second tableau, le Prêtre qui ferait l'Office du dimanche
ou d'une fête semi-double ou simple et dirait la Messe dans une église où
Ton célèbre une fête double, ferait bien de se conformer à la Messe qu'on
dit dans cette église, quand même la couleur conviendrait à son Office.
(2) V. part. IV, n. 51, p. 226 et 227.
(3) On pourrait, ce semble, assimiler ici aux oratoires privés les ora-
toires publics qui n'ont pas de Clergé, et n'ont pas, par conséquent, un
ordre d'Olfices à eux (Gavalieri, Dec, 84, n. 2).
4 Conséq. — 2 s. C, 12 nov, 1831. Gardel., 4520 ou 4669, ad 51,
iWarsorwm. ~ 3 Conséq. — * S. C, 7 sept. 1816. Gardel , 4376 ou 4526,
ad 20, in Tuden. 16 déc. 1828. Gardel., 4497 ou 4646, in Mediolanen,
— « S. C, 12 nov. 1835. Gardel., 4520 ou 4669, ad 31, Marsorum,
MESSE DANS UNE ÉGLISE ÉTRANGÈUE. 255
leur du dimanche ou d'une autre octave qui se ferait dans
cette église ^
ARTICLE lU
Circonstances dans lesquelles un Prêtre doit dire la sainte Messe
conformément à VOffice qui se fait dans l'église ou il célèbre,,
préférât lement à celle qui correspond à son propre Office.
146. Quatre espèces de circonstances peuvent empêcher un
Prêtre de célébrer la Messe qui correspond à son Office :
savoir : 1® la nature de l'Office qui se fait dans Téglise où il
célèbre ; 2<^ la solennité de la fête ; 3° la fonction que le Prêtre
remplit; ¥ la nature de son propre Office^.
147. Le Prêtre qui célèbre la Messe dans une église étran-
gère doit la dire conformément à l'Office qui se fait dans
cette église, toutes les fois qu'il est obligé de prendre àes
ornements d'une couleur qui ne convient pas à son Office,
suivant les règles données n° 137, p. 252^. Il ne peut pas
dire une Messe votive à laquelle convient la couleur des
ornements dont il est obligé de se servir à raison du rit de
la fête qui se fait dans celte église, quand même l'Office
qu'il récite en son particulier n'exclut pas les Messes voti-
ves*.
148. Dans une église oîi Ton célèbre une fête avec solennité
et concours de peuple, le Prêtre se conforme, pour la sainte
Messe, à l'Office qui se fait dans cette église^ (1).
(1) D'après le tableau approuvé par le Secrétaire de la S. G. des rites
que nous donnons ci-dessus, il faudrait entendre par là une fête particu-
^ S. G., 11 juin 1701 . Gardel., 3458 ou 3586, ad 3, Tert. ord. S. Franc,
— «Conséq. — 3 S. G., 4 sept. 1745. Gardel., 4025 ou 4175, ad 8, in
Aquen, 7 mai 1746. Gardel., 4052 ou 4181, ad 13, in Varsavien. 7 sept.
1816. Gardel., 4576 ou 4526, ad 18, in Tiiden, 12 nov. 1831. Gardel.,
4520 ou 4669, ad 3), Marsornm. 26 avril 1854. Gardel., 4576 ou 4725,
ad 2, Ord. S. Joan, de Dec. 11 avril 1841). Gardel., 4736 ou 4883, in
Mexicana. — ^ S. G., 11 sept. 1847. Gardel., 4955 ou 5116, ad 3, in
Lugdunen. — ^ S. G., 11 juin 1701. Gardel., 5437 ou 3586, adi,
Tertii Ord. S. FranciscL 29 janv. 1752. Gardel., 4074 ou 4223,
ad 10, Ord. Carmelit. excalc. prov, Poloniœ.
253 PART. IV, CIÏAP. YII, AUT. lY.
149. La Messe paroissiale ou conventuelle doit toujours se
dire conformément à l'Office qui se célèbre dans Téglise ^ ;
et tout Prêtre appelé à satisfaire aux obligations d'une église
peut dire la Messe conformément à l'Office qui s'y fait, et se
conformer en tout au calendrier de cette église, même pour
dire une Messe de Requiem^.
150. Un Prêtre qui récite en son particulier l'Office d'un
Bienheureux non canonisé, dont le culte n'est pas autorisé
dans l'église où il célèbre, doit dire la Messe conformément à
rOffice qui se fait dans cette église^.
ARTICLE IV
Règles spéciales à suivre pour les Messes des Rienheureux non
canonisés, ou célébrées dans les églises des Religieux.
loi. Un Prêtre ne peut pas, sans un induit spécial, dire
la Messe d'un Bienheureux non canonisé dont la fête se fait
dans l'église où il célèbre* (1).
lière à une église qui serait du rit double de première ou de seconde
classe. 11 conviendrait alors que tous les Prêtres qui célèbrent la Me? se
dans cette église se conformasssnt à l'Office qui s'y fait, quand même
ils feraient en leur particulier un Office double de première classe. Au-
cune loi positive n'a précisé jusqu'ici l'application de cette règle; il faut,
par conséquent, se diriger d'après les circonstances. De plus, M. de
lîerit observe que si le concours du peuple a lieu, non à cause de la
fête, mais à raison du dimanche ou de l'obligation d'assister à la Messe,
le Prêtre n'est pas alors obligé de la dire conformément à l'Office qui se
célèbre dans l'église.
(1) Que devrait donc faire un Prêtre qui dirait la Messe dans une église
o\i l'on fait la fête d'un Bienheureux non canonisé, du rit double, si la
couleur des ornements ne convient pas à la Messe conforme à son Office ?
La S. G. décide que ce Prêtre doit aller célébrer ailleurs (11 juin 1701.
Gardel., 3439 ou 3588, ad 3, Venetiarum). GeUe règle est-elle telle-
ment rigoureuse, que si un Prêtre ne pouvait pas célébrer ailleurs, il
* S. G., 25 mai 1846. Garde). . 4804 ou 5050, in Tuden. — 2 s. C.,
15 déc. 1691. Gardel., 3110 ou 5259, in Neapolitana, 15 déc. 1691.
Gardel., 3385 ou 3534, in Sutrina. — ^ g. c., 7 sept. 1816. GardeL,
4376 ou 4526, ad 17, in Tuden, — ^ S. G., 27 sept. 1650. Gardel.,
1855 ou 2002, ad 6, Decrclum. 11 juin 1701. Gardel., 3439 on 3588,
ad 2, Venetiarum,
MESSE DANS UNE ÉGLISE ÉTRANGÈRE. 257
152. Sans un induit spécial, aucun Prêtre ne peut dire les
Messes propres à un ordre religieux, s'il n'appartient pas à
cet ordre. Ceux qui célèbrent la Messe dans les églises des
Religieux se conforment aux règles précédentes ; mais en se
servant du Missel Romain, au propre ou au commune
Nota. Il est permis à tous les Prêtres de dire dans les
églises de certains Religieux les Messes propres à leur ordre.
Telles sont la Messe de la fête et de l'octave de saint Benoît,
propre aux Bénédictins^, les Messes propres aux Ermites de
saint Augustin^, aux Franciscains*, aux Carmes déchaussés*
et aux Capucins ^.
155. Un Aumônier de Religieuses tenues à TOffice se con-
forme aux règles suivantes : 1^ Il peut toujours dire la Messe
conformément à TOffice qu'elles font, quand même il est d'un
rit inférieur à celui de son propre Office ; mais en se servant
du Missel Romain et sans dire les Messes propres à l'ordre
auquel ces Religieuses appartiennent, s'il n'a pas, d'ailleurs,
le pouvoir de les dire'^ (1) ; 2^ la Messe chantée est toujours
fût tenu de s'abstenir de dire la Messe? Ce cas pourrait, ce semble, être
assimilé à ceux où Ton est dispensé de la couleur. Il résulte, en effel,
de ce qui est dit à cet égard, part. I, n. 68, p. 24, qu'il vaut mieux cé-
lébrer avec des ornements qui ne conviennent pas à la Messe que Ton
dit, que de ne pas célébrer du tout.
(1) Parmi les décisions sur lesquelles nous appuyons la règle que nous
posons ici, plusieurs paraissent obliger les Aumôniers ou Chapelains à
dire la Messe conformément à l'Office qui se fait dans la communauté,
et d'autres supposent une simple faculté de le faire* Nous nous croyons
autorisé, avec plusieurs auteurs remarquables, à interpréter ces réponses
d'après la règle générale : il faudra dire la Messe conformément à cet
Office, quand les règles prescrivent au Prêtre de préférer la Messe qui
correspond à l'Office de l'église où il célèbre.
1 S. C , 26 janv. 1664. Gardel., 2112 ou 2259, Nullius prov. Senen.
22 mai 1683. Gardel., 2874 ou 3013, Montîs Regalis in regno Siciliœ,
— 2 Bulle de Benoît XIII, 10 fév. 1727. — ^ Bulle de Clément XÎV,
18 juin 1793. — * Bulle de Pie VI, 5 sept. 1775. — ^ Ibid., 4 août 1777.
— 6 ibid., 15 juillet 1778. — ^ S. C, 27 oct. 1628. Garde)., 625 ou
772, ad 11, Urbis. 11 juin 1701. Gardel , 3459 ou 3588, ad 1, Venetia-
riim. 11 février 1702. Gardel., 341)8 ou 3G17, ad 3, m Tarvlsina.
18 mars 1702. Gardel., 3473 ou 3622, ad 2, in Neopolitana, 20 nov.
1717. Gardel., 3754 ou 3904, Dec.gen,
258 PART. IV, CriAP. VII, ART. V.
conforme à TOffice des Religieuses : elle se dit dans Je Missel
Romain*; 3« rAumônier doit encore dire cette Messe en cer-
taines circonstances, comme si c'est la coutume*, ou s'il y
a une prescription spéciale ^ (1) ; 4^ l'Aumônier dit encore la
Messe conformément à l'Office qui se fait dans la commu-
nauté, lorsque la couleur des ornements ne convient pas à
son Office, suivant les principes posés n® 147, p. 255 (2) ;
5^ eofia, si c'est l'usage, l'Aumônier dit la Messe qui corres-
pond à son propre Office, toutes les fois qu'il le peut, suivant
les règles générales*.
ARTICLE V
Règles particulières à suivre dans une église étrangère
pour les rubriques de la Messe,
154. Lorsque le Prêtre, célébrant dans une église étran-
gère, dit la Messe conformément à l'Office qui se fait dans
cette église, il doit aussi suivre les règles de cette église pour
la récitation du Credo; s'il dit la Messe conforme à son pro-
pre Office, il peut aussi dire le Credo, pourvu toutefois qu'il
ne le dise pas à raison d'une Relique du Saint dont il célèbre
la fête ^
155. Le Prêtre qui célèbre la Messe du dimanche dans
les conditions indiquées n® 145, p. 254, peut la dire comme
il la dirait dans sa propre église^.
156. Quand on dit la sainte Messe conformément à l'Office
(1) Telle est la prescription concernant les Aumôniers des commu-
nautés de Tordre de saint Benoît, qui sont tenus, le jour de la fête de
ce Saint, et pendant l'octave, de dire la Messe dans le Missel monastique.
(2) Il ne paraît pas défendu à un Aumônier de Religieuses de dire la
Messe des Bienheureux de leur ordre, surtout si la couleur des orne-
ments ne lui permet pas de la dire conformément à son Office.
* S. C, 20 sept. 1803, Gardel., 4351 ou 4501, ad 42 et 13, in Cordu-
hen. — 2 s. C, 7 déc. 1844. Gardel., 4859 ou 5005, Sanctlmon, Ord.
Capucc. — 3 Conséq. — * S. C, 20 nov. 1717. Gardel., 3754 ou 3904,
Bec. gen. 17 sept. 1853. Gardel., 5195, in Calatayeronen. •— ^ S. C,
11 avril 1840. Gardel., 4732 ou 4878, ad 6, in Barchinonen, — « S. C,
11 uin 1701. Gardel., 3437 ou 3586, ad 4, Tert. Ord, S. Franc,
DES SOLENNITÉS TRANSFÉRÉES. 239
qui se fait dans l'église où Ton célèbre, on doit en suivre
toutes les rubriques ; on ne peut pas faire mémoire de son
propre Office, si TOffice de cette église n'admet pas les mé-
moires ^
CHAPITRE VIII
&es tèie» dont la solennité est transférée à un dimanche.
157. La translation de la solennité d une fête à un diman-
che consiste à célébrer, ce jour-là, une fête d'obligation dont
le précepte a été supprimé^.
158. Le dimanche auquel est transférée la solennité d'une
fête, on chante, en règle générale, une Messe votive de la
fête^. Dans les églises cathédrales et collégiales, on doit cé-
lébrer, en outre, la Messe conventuelle conforme à l'Office
du jour*. Cette Messe votive se célèbre après None^.
159. Ce même dimanche, les Vêpres peuvent être célébrées
de trois manières, savoir : 1« les Vêpres du dimanche ou de
rOffice occurrent, avec la solennité qui convient à cet Office^;
2^ ces mêmes Vêpres avec la solennité extérieure qui convient
à la fête dont la solennité est transférée'; 3® les Vêpres vo-
tives de cette même fête sans aucune mémoire. Ces Vêpres
votives peuvent être chantées quand même on célébrerait le
lendemain une fête d'un rit supérieur; elles peuvent aussi
avoir lieu dans les cathédrales et les collégiales, pourvu qu'on
y chante ou qu'on y psalmodie les Vêpres du jour^ (1).
(1) En célébrant les Vêpres de cette troisième manière, on ne peut
remplir l'obligation de réciter l'Office. La réponse qui autorise cette
pratique paraît être une permission particulière à un diocèse.
* Conséq. — - 2 Dec. du card. Caprara, 21 juin 1806. — ^ Ibid. S. C,
12 nov. 1831. Gardel., 4522 ou 4671, ad 1, in Rhedonen, et Cenomanen.
— * Dec. du Card. Caprara, 21 juin 1806. — ^ Euh, Miss., part. I,
lit XV, n. 5. S. C, 12 août 1854. Anal., 14« liv. m Iwaonew. —- ^ Con-
séq. — 7 s. C, 23 mai 1855. Gardel., 4597 ou 4746, ad 14, in Namiir^
€en. — s Falise.
2G(l PART. lY, CHAP. VIII.
160. Dans les églises qui ne sont ni cathédrales ni collé-
giales, il n'y a pas obligation de célébrer une Messe conforme
à l'Office occurrent ; mais, si l'on ne célèbre pas cette seconde
Messe conventuelle ou solennelle, on doit faire mémoire de
rOifice occurrent ou du dimanche à la Messe votive de la
fête dont la solennité est transférée^ (1).
161. La translation de la solennité d'une fête n'apporte
aucun changement à l'ordre de l'Office pour le jour de l'inci-
dence ^ et, si cette fête arrive le dimanche, on la célèbre â son
jour propre, comme avant la réduction ^.
162. La mémoire de tous les Apôtres, qui se fait, en
France et en Belgique, à la Messe de la fête de saint Pierre
et desaint Paul, se fait seulement le jour de la fête, et non à
la Messe votive qui se célèbre le dimanche auquel est trans-
férée la solennité *. On suit la même règle pour la commé-
moraisondetous les saints Martyrs le jour de la fête de saint
Etienne : on ne la fait point le dimanche auquel la solennité
est transférée, comme il arrive si elle est patronale ^.
163. La solennité des fêtes dont il s'agit doit se faire le
dimanche qui suit immédiatement l'incidence de la fête, si ce
dimanche n'est pas empêché ^ (2),
164. On ne peut jamais célébrer la Messe votive d'une fête
(1) D'après une décision du 12 août 1854, insérée dans les Analecta,
on peut dire à cette Messe le dernier évangile du dimanche occurrent,
vu qu'elle n'est pas soumise aux règles ordinaires des Messes votives qui
n'admettent que l'évangile In principiOf comme il est dit n<» 137,
p. 251.
(2) D'après quelques auteurs, la solennité de ces fêtes doit se faire le
dimanche qui suit immédiatement l'incidence, même lorsque k fête,
empêchée à son jour, est transférée au delà de ce dimanche. Le motif
de la translation, en effet, est la suppression de la fériation, qui ne se
transfère pas avec la fête, comme il est dit p. 17, note 1, et s'il eût fallu
tenir compte de la translation, il en serait fait mention dans le décret du
Cardinal Légat.
* S. C, 22 juillet 1848. Gardel., 5127, ad 1, 2 et 3, in Tornacen.
— * S. C, 12 nov. 1841. Gardel., 4522 ou 4671, ad 1, in Rhenonen. et
Cenomanen, — ^ g^ q ^3 mai 1835. Gardel., 4597 ou 4746, ad 14, iîi
Namurcen. — * Ibid., ad 2. — ^ Ibid., ad 3. — ^ s. G., 17 juillet 1810.
Gardel., 4509 ou 4658, ad 1, in Rhedonen.
DES SOLENlNiTÉS TRANSFÉRÉES. 261
dont la solennité est transférée le dimanche qui suit cette
iele, quand ce dimanche est le premier de l'Avent ou du
Carême, les dimanches des Rameaux , de Pâques ou de la
Pentecôte, ou si c'est le jour de Nuël ou de TEpiphanie*.
165. Lorsque le dimanche auquel on doit transférer la so-
lennité d*une fête esl le premier dimanche de l'Avent ou le pre-
mier dimanche du Carême, on peut reporter au dimanche
suivant la solennité transférée. On peut aussi la célébrer ce
jour-là même : on dit alors la Messe du dimanche avec les or-
nements violets, en ajoutant l'oraison de la fête à celle du
dimanche sous la même conclusion^ (1). On dit ensuite hs
oraisons prescrites par ta rubrique^.
166. Toutes les fois qu'une fête dont la solennité doit être
transférée au dimanche suivant arrive dans la semaine qui
précède le dimanche des Rameaux, celui de Pâques ou de la
Pentecôte, on doit la reporter au premier dimanche non em-
pêché*.
167. La Messe votive d'une fête dont la solennité est
transférée ne paraît pas défendue le dimanche de la Passion,
le dimanche de l'octave de Pâques et le dimanche delà sainte
Trinité^ (2).
(1) Cette règle est applicable à toutes les Messes votives solennelles
prescrites à des jours empêchés (S. C, 12 sept. 1767. Gardel., 4193 ou
4342, m Urbevenlana. 27 mars 1773. Gardel., 4212 ou 4561, ad 7,
Ord, Carm. excalc, prov, PoL),
(2) Les auteurs sont partages sur cette question, et cette controverse
ne nous permet pas de mettre ces jours au nombre de ceux auxquels
on ne peut pns dire la Messe d'une fête dont la solennité est transîerée.
Ces trois dimanches, quoique privilégiés de première classe, ne sant pas
énumérés dans la rubrique du Missel, part. I, tit. vi. On peut donc, en
ces jours, chanter une Messe votive du Titulaire de l'égli^^e ou d'une fête
pour laquelle il y a concours du peuple. La Messe votive du Patron dont
la solennité arriverait ce jour-là ne paraît donc pas prohibée. M. Falise
n'admet cependant pas ce sentiment; M. de Herdt le permet et enseigne
qu'on peut aussi transférer la solennité ou dire seulement l'oraison de la
fête sous une même conclusion avec l'oraison du jour.
* Rub, Miss,, part. I, tit. vi. — ^ §. q,^ |2 sept. 1840. Gardel., 4763
ou 4910, ad 4, in Mechlbiien, — ^ Conséq. — * S. C. Ibid. - ^ Conséq.
Plusieurs auteurs.
15.
262 PART. IV, CHAP. Vlil.
168. Lorsqu'une fête du rit double de première classe
arrive le dimanche auquel on devrait transférer la solennité
d'une fête, si la fête occurrente est plus digne, on reporte
cette solennité au premier dimanche non empêché^; si la fête
occurrente est moins digne, on fait néanmoins la solennité
transférée^.
169. Si deux fêtes dont la solennité doit être reportée au
dimanche suivant arrivent dans le cours d'une même se-
maine, on célèbre, le premier dimanche, la solennité de la
fête la plus digne, et Ton remet celle de la moins digne au
premier dimanche non empêché ^.
170. Quand la solennité d'une fête est empêchée par l'oc-
currence d'une fête double de première classe ou de la solen-
nité d'une autre fête plus digne, on peut, en certains cas,
célébrer cette solennité par une simple commémoraison,
comme il est indiqué n^ 165* (1).
171. Lorsque la fête du Patron arrive le jour de l'anniver-
saire de la Dédicace de toutes les églises, on peut célébrer
une Messe solennelle du Patron, mais sans omettre celle de la
Dédicace, si l'église est une cathédrale ou une collégiale^ (2).
(1) Les circonstances où la S. C. autorise à réunir ensemble deux so-
lennités transférées ou une solennité transférée avec une fête double de
première classe, paraissent être celles oii il serait nécessaire de reporter
cette solennité à une époque trop éloignée, si toutefois il s'agit de fêtes
d'égale dignité. La S. C. a aussi autorisé dans un diocèse, par un décret
du 41 mars 1837 (Gardel., 4653 ou 4802, in Bajocen.), l'usage d'anti- .
ciper au dimanche précédent la solennité d'une fête, pour que cette so-
lennité ne fût pas transférée trop loin.
(2) Il s'agit ici du jour de Tincidence de la fête du Patron et non du
dimanche qui suit.
* S. C, 23 mai 1835. Gardel., 4597 ou 4746, ad 14, in Namurcen.
— 2 22 mai 1841. Gardel., 4773 ou 4920, ad 1, in Mechlinien. 9 déc.
1844. Gardel., 4839 ou 4985, ad 3, in Mechlinien, — ^ S. C., 23 mai
1836. Gardel., 4597 ou 4746, ad 14, in Namurcen. 7 déc. 1844. Gar-
del,,4839 ou 4985, ad 4, in Mechlinien, 23 mai 1846. Gardel, 4903
ou 5049, ad 3, in Gandaven. — ^ S. C., 1" sept. 1838. Gardel., 4693
ou 4839, ad 1, in Mechlinien, 7 déc. 1844. GardeL, 4839 ou 4985, ad 3
et 5, in Mechlinien. - 5 s. G., 22 juillet 1855. GardeL, 5215, ad i,in
Suessionen,
DES SOLENNITÉS TRANSFÉRÉES. 203
172. Les fêtes dont la solennité doit être ainsi transférée
en France sont celles derÉpiphanie,du très-saint Sacrement,
des saints Apôtres Pierre et Paul, et des Patrons du diocèse
ou de la paroisse (1). La solennité extérieure de l'octave du
très-saint Sacrement commence le deuxième dimanche après
la Pentecôte et se termine le dimanche suivant^.
173. La Messe votive de la fête dont la solennité est trans-
férée au dimanche doit être chantée dans toutes les églises
cathédrales, collégiales, paroissiales, et dans tous les ora-
toires publics oii Ton a coutume de chanter la Messe. Dans
les églises des Réguliers, on suit la coutume^. Cette règle
est obligatoire même pour les églises dans lesquelles on cé-
lèbre solennellement cette fête à son jour propre^. Les Messes
qui ne sont pas chantées se disent confoi'mément à l'Office du
jour *.
(1) On transfère la solennité du seul Patron dont la fête est de pré-
cepte, et Ton ne peut étendre ce privilège, au Titulaire sans un induit
spécial.
1 Léo. du Gard. Caprara. — ^ g. c., 22 juillet 1848. Gardel, 5138,
in Tornacen, — s s. G. 23 mai 1835. Gardel., 4597 ou 4746, ad 4, in
Namurcen. — -* Gonséq.
CINQUIEME PARTIE
DE LA MESSE BASSE
PREMIÈRE SECTION
MANIÈRE DE CÉLÉBRER LA SAINTE MESSE
CHAPITRE PREMIER
De la^llesise basse ordinaire.
ARTICLE PREMIER
Objets à préparer,
i. A la sacristie. On prépare à la sacristie les orriemeats
du Prêtre, savoir : la chasuble, l'étole, le manipule, le cor-
don, Taube et Tamict^ On peut les disposer de la manière
suivante. On essuie d'abord avec soin le buffet ou la table de
la sacristie, que Ton recouvre mêine d'un tapis, si les orne-
ments sont précieux. On étend alors la chasuble sur le buffet
ou la table. On prépare ensuite l'étole, dont on pose les extré-
mités des deux côtés, et le haut en travers de la chasuble, de
manière que la partie qui doit se mettre près du cou soit la
pl^us éloignée du bord ; on met le manipule en croix par-
dessus l'étole, le haut près du bord, et en dessus la partie
qui doit pendre en dehors ; on dispose ensuite le cordon en
guirlande, ou dans la forme d*un M ; puis l'aube, dont on met
^ Gonséq.
CEREMONIES DE LA MESSE BASSE. 265
les manches en dessus ; on relève à moitié la partie posté-
rieure ou bien on la laisse étendue ; enfin Tamict, dont on
met Tourlet en dessous, et en arrière la partie oîi les cordons
sont attachés. A la droite du Prêtre, on met une barrette, et
le Missel, s'il li'est pas à l'autel. A gauche^, on prépare un
calice, une patène, un purificatoire, la boîte aux hosties, le
voile du calice et la bourse renfeniiaiit le corporal (1). On
ne doit jamais préparer pour un Prêtre un amict et un puri-
ficatoire qui aient servi pour un autre, avant qu'ils n'aient été
blanchiis^.
2. A V autel. On découvre Tautel, on met le tapis en Heu
convenable^, on dispose les canons, on place sur Pautel, au
côté de Pépître, le pupitre ou le coussin qui doit supporter le
Missel, et on allume deux cierges (2). On pose la clochette*
sur le plus bas degré ^, du côté de Pépître ^.
3. Sur la crédence. On met à la créJence les burettes sur
(1) D'après la rubrique du Missel, le Prêtre prépare lui-même son
calice, comme il est dit ci-après, n. 17. Un prêtre ou un Clerc qui en a
le pouvoir pourrait cependant le préparer d'avance, comme il se i»ra-
tique dans les églises de Rome.
(2) l*» Baldeschi ajoute, en parlant des Acolyles, qu'on allume les
cierges en commençant par celui qui se trouve du côté de l'épître. On lit
dans les Analecta, 14® livraison, une décision du 24 août 1854, in Lu-
cionen., d'après laquelle on devrait au contraire commencer par le côté
de l'évangile. Cette décision est du nombre de celles qui ne se trouvent
point dans la nouvelle édition de la collection authentique, et nous avons
peine à croire qu*il faille suivre ce sentiment : il ne serait pas conforme
aux rubriques du Cérémonial des Évêques, 1. II, ch. xxii, n. 7 et 11,
d'après lesquelles celui qui éteint les cierges pendant l'Office des Ténèbres
commence par le côté de l'évangile. 2<> Un lit encore dans la rubrique
du Missel ( part. I, tit. xx) : ce A parte epistolœ paretur cereus ad eleva-
tioneni Sacramenti accendendus. » Ce point, qui paraît tombé en désué-
tude, excepté dans quelques communautés, est cependant formellement
prescrit par la rubrique, et il serait bon de l'observer, supposé même
que la rubrique fût seulement directive. Elle suppose encore que l'on
pourrait allumer plus de deux cierges ; mais on ne doit pas le faire
comme distinction personnelle à l'égard d'un simple Prêtre, (S. C,
7 août 1627. Gardel 552 ou 699, Castri Durantis,)
^ Man. des cér. rom. — ^ Conséq. — ^ Conséq. -— * Rub.
part. I, tit. XX. — ^ Conséq. — ^ Rub, Miss, Ibid.
266 PART. V, SECT. I, CHAP. I, ART. IL
un plateau, Tune contenant du vin (1), l'autre de Teau, et
l'on met dessus un manuterge propre ^ En versant le vin et
Teau dans les burettes, on doit faire bien attention aux lettres
dont elles sont marquées ou aux autres signes qui distinguent
la burette du vin de celle de l'eau. On met encore sur la
crédence la nappe de communion, s'il en est besoin ^. Si le
Prêtre doit distribuer la sainte communion à un endroit éloi-
gné de Tautel, on met deux cierges près de la table de com-
munion^. S'il n'y a pas une piscine destinée à recevoir l'eau
dont le Prêtre se sera servi au Lavabo, on prépare en lieu
convenable un vase pour la recevoir* (2).
ARTICLE n
Manière de célébrer la Messe basse ordinaire.
§ 1. Observations et règles générales.
4. Ces règles générales se rapportent à la position des
mains et des pieds, à la récitation des prières et aux incli-
nations^.
L De la position des mains.
5. On distingue sept différentes positions des mains durant
la Messe ^ :
l^ Junctis manibus ante pectus. Dans cette position, le
Prêtre tient les doigts joints et étendus'^, plutôt élevés qu'in-
clinés vers la terre ^5 le pouce droit croisé sur le gauche,
excepté depuis la consécration jusqu'à l'ablution des doigts^.
2^ Junctis manibus et super altare positis. Le Prêtre tient
alors les mains jointes, comme il vient d'être dit, et les pose
(1) S. Charles, dans le premier concile de Milan et plusieurs conciles
provinciaux recommandent l'usage du vin blanc comme moyen de mieux
conserver la propreté des linges sacrés. Merati et plusieurs auteurs re-
commandent que ce vin soit assez coloré pour ne pas être facilement
confondu avec Teau.
(2) Rien n'est indiqué sur la forme de ce vase. î\ est à désirer qu'elle
ne rappelle pas trop ceux dont on se sert pour des usages profanes.
* Ibid. — 2 Conséq. — 3 S. C, 26 mars 1869. Gardel., 5285, ad 2,
in Tarnovien. —■4 Les auteurs. — ^ Caron, — ^ Ibid. — ' Rub. Miss.,
part. II, lit. III, n. 1. — 8 Plusieurs auteurs. <— ^ Rub, Miss, Ibid.
CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 267
sur la partie antérieure de l'autel, de sorte que les petits
doigts touchent le bord de la table K
3« Extendit et jungit manus. Le Prêtre étend les mains
pour les rejoindre aussitôt^ sans dépasser la largeur du
corps ^ (1).
4^ Extendit manus antepectus. Lorsqu'il tient les mains
étendues devant la poitrine, elles doivent être à la hauteur
des épaules*, sans dépasser la largeur du corps ^. Les paumes
doivent être tournées Tune vers l'autre et les doigts unis en-
semble ^.
5^ Manibus extensis œqualiter liinc et inde super altare
positis. Il tient sur l'autel. les mains étendues jusqu'au poi-
gnet. Avant la consécration, on les pose hors du corporal,
pourvu qu'il ne soit pas trop grand '^. Après la consécration,
on les met sur le corporal^
6° Expandit manus simul super oblata. V. n^ 75, p. 294.
7^ La septième position a lieu pendant le temps oii une
des mains est occupée : 1^ si le Prêtre fait le signe de la croix
sur lui, il met la main gauche au-dessous de sa poitrine, et
observe ce qui est prescrit à ce sujet part. II, n° 233, p. lOO^j
2^ s'il fait un signe de croix sur les assistants, il le fait ver-
ticalement^^; 3^ s'il bénit quelque chose à Tautel, il pose la
main gauche sur l'autel si le contraire n'est pas marqué, et
commence toujours par joindre les mains ^^ ; 4^ il tourne tou-
jours le petit doigt vers ce qu'il bénit, et, en faisant ce signe
de croix, il étend tous les doigts de la main droite*^: 5^ si
d'une main il tourne le feuillet du hvre, il pose en même
temps l'autre main sur l'autel ^^.
(1) D'après le Cérémonial des Évêques, le Prêtre, après avoir étendu
les mains, les élève à la hauteur des épaules avant de les rejoindre
[Cœr. Ep., 1. I, ch. xix, n. 3). Quelques Rubricistes en concluent qu'il
faut interpréter en ce sens la rubrique du Missel.
* Ibid., tit. IV, n. 1. — ^ i^ij^^ ^^^ m^ j^ Iq . ^^^ ^^ ^^ 1^ ^^ ailleurs.
— 5 Tous les auteurs, — * Rub, Miss, Ibid., tit. v, n.'l. — s Merati.
— 6 Rub. Miss. Ibid. — ^ Merati. — s i{ui^^ j^iss, Ibid., tit. xx, n. 1. —
9 Ibid., tit. III, n. 3. — *<> Ibid., n. 5. — ia Hji^., tn. vu, n. 5. —
*^ Ibid., tit. iJi, n. 5, — *5 Tous les auteurs.
'268 PART. Y, SECT. I, CHAP. 1, ART. II.
6. Le mouvement de chaque main doit, autant que possi-
ble, ne pas dépasser la moitié du corps. Ainsi, en ouvrant le
Missel, le Prêtre commence par le prendre des deux mains,
le place perpendiculairement au pupitre, et Touvre ensuite.
S'il faut faire passer le signet de droite à gauche, le Prêtre le
prend dans la main droite pour le faire passer dans la niain
gauche. Pour chercher les secrètes et la préface, il se sert de
la main gauche, et tient la droite sur Tautel^
7. Le Prêtre doit éviter de faire du bruit en ouvrant et
fermant !e Mi.^sel, ou en laissant tomber les feuiUes par leur
propre poids, lorsqu'il faut passer d'un endroit à un autre *.
II. De la position des pieds,
8. Lorsque le Prêtre se tient debout à l'autel, il doit éviter
d'écarter les pieds ou de s'appuyer sur un pied plus que sur
l'autre. S'il monte un degré, soit à Fautel, soit en y allant
ou en le quittant, il doit prendre garde de marcher sur l'aube;
et, pour cela, avant de monter, il recule un peu le pied
gauche et pose le droit sur le degré, ou vice uarsa, élevant un
peu le genou. Quand il va d'un côté de l'autel à l'autre, il
marche directement, le visage tourné vers le côté opposé^.
III. De la récitation des prières.
9. Le Prêtre doit avoir soin de réciter avec dignité et gra-
vité toutes les prières de la sainte Messe. Il ne doit point
parler trop vite; mais il le fait de manière à pouvoir com-
prendre ce qu'il dit et à inspirer aux fidèles les sentiments de
piété que le divin Sacrifice doit exciter dans leurs cœurs. Il
doit éviter aussi d'aller trop lentement, ce qui pourrait fati-
guer les assistants*.
10. On distingue trois inflexions de la voix \ i^ voce
intelligibili; 2<^ voce aliquantulum elata^ voce mediocri ;
'5'' secreio. Le Prêtre prononce ce qui doit être dit à voix
haute de manière à être entendu des assistants. Il ne doit pas
* Coiiséq. — 2 Conséq.:r-t^ Plusieurs auteurs. — ^ Tous les auteurs.
CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 269
^-parler trop haut, de peur de troubler les Prêtres qui célébre-
^' tàient alors dans la même église ; mais d'un ton grave et
/'ihodéré, de manière à être bien comprise II prononce ce
qu'il doit dire d'une voix médiocre , de manière à être
entendu des assistants les plus proches ^ ; mais toujours d'un
ton de voix moins inîense que ce qui se dit à voix haute ^.
"!Pour ce qu'il doit dire à voix basse, i) le prononce de ma-
nière à s'entendre lui-même et à n'être point entendu des
-assistants*.
11. 11 est plusieurs prières que le Prêtre doit savoir de
mémoire. Ces prières sont le psaume Judica me Deus ; ionies
celles qu'il doit réciter profondément incliné, comme Munda
cor meiim, Te igitur; la prière de l'oblation du calice,
qu'il récite les yeux élevés ; celles qui précèdent la consé-
cration; celles qu'il récite en communiant, en purifiant le
corporal, en prenant la purification et l'ablution. En outre,
il est utile que le Prêtre sache par cœur la plus grande par-
tie des prières de la Messe, et spécialement celles pendant les-
quelles il y a des cérémonies à faire : c'est un moyen de les
observer avec exactitude et aisance, et par là d'édifier les
assistants ^.
IV. Des inclinations,
12. Le Prêtre doit observer toutes les règles exposées part.
: II, sect. m, ch. ii, art. u, g 3, p. 107 ^
15. L'inclination n'est pas prescrite au saint nom de Jésus,
dans les cas où le Prêtre est occupé à faire une autre cérémo-
nie au moment où il le prononce ''. Cependant il est bon de le
faire, même alors, quand on le peut facilement *.
§ 2. De la préparation à la Messe.
14. Le Prêtre qui doit célébrer la Messe, s'étant confessé (1),
(1) Si le Prêtre veut se confesser, il doit le faire avant de prendre les
* Tous les auteurs. — ^ Plusieurs auteurs. — ^ Conséq. — ^ Rub, Miss.
Ibid., tit. VI, n. 2. — - s Conséq. — ^ Conséq. — "^ Rub, Miss., part. Il,
lit. vu, n. 4; tit. x, n. 2 et 6. — ^ Plusieurs auteurs.
270 PART. V, SEGT, I, CHAP. I, ART. II.
s'il le juge nécessaire, après avoir dit au moins Matines et
Laudes, s'applique quelque temps à Toraison (1), et récite,
selon que le temps le lui permet, les psaumes et oraisons de
la préparation ^
15. Il se rend alors à la sacristie, ou au lieu où sont pré-
parés les ornements et les autres choses nécessaires pour la
célébration de la Messe (2) ; il ouvre le Missel, le parcourt,
et marque avec les signets les oraisons qu'il devra réci-
ter ^ (3).
i 6. Le Prêtre se lave ensuite les mains, en récitant la prière
marquée^.
17. Il prépare alors le calice de cette manière : il pose sur
la coupe un purificatoire propre (4) ; sur le purificatoire, la
ornements sacrés, même l'aube et les autres. (Gavantus, Bu Molin, De
la préparation , n. 2.)
(1) (( Le Prêtre qui veut dire la Messe doit diriger son intention et
« se préparer par la prière et l'oraison : orationi aliquantulum vacet*
« Celui qui ne s'occupe pas sérieusement de la grande action qu'il va
« faire ne peut entrer dans les sentiments dont il doit être animé quand
« il s*agit de renouveler le Sacrifice de la croix. Il faut qu'il soit uni
« par la foi, l'amour et l'esprit de sacrifice à J.-C. s'immolant sur nos
« autels. Si comme il arrive souvent à un Curé, on est surpris par l'heure,
« on doit suppléer en gémissant de l'impuissance où l'on est de faire
(( ce qui convient, et en redoublant d'attention pendant la célébration
(( des saints Mystères. » (Gousset, de l'Eucharistie,)
(2) Si le Prêtre est obligé de s'habiller à l'autel, il prend les orne-
ments, non pas au milieu, mais au coin de l'évangile (Gavantus et
autres.)
(3) îl est dit dans la rubrique que le Prêtre doit ouvrir le Missel, par-
courir la Messe et marquer les mémoires. Cette précaution est très-bonne
et prévient plusieurs inconvénients : 1^ elle peut empêcher l'embarras
dans lequel le Prêtre pourrait se trouver pendant le saint Sacrifice, ou
même à l'autel avant de commeiflcer la Messe, ce qui, de plus, le ren-
drait à charge aux assistants; 2° il évite aussi par là des erreurs et des
distractions Mais nous ne pouvons regarder cette rubrique comme pré-
ceptive, surtout quand la Messe est déjà marquée par le Prêtre qui vient
de célébrer ou par le Sacristain. Cependant l'expérience prouve que,
dans ce cas encore, cette précaution n'est pas inutile. Il faut aussi, pour
la même raison, retrancher les signets qui ne doivent pas servir.
(4) On met en dessous la croix du purificatoire et en arrière la par-
* nul. Miss,, part. I, tit. xvi, n. 2.-2 Ibid. — ^ Ibid.
CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 271
patène avec une hostie entière, dont il détache les parcelles,
s'il en est besoin (I) et la couvre d'une petite pale de lin et
d'un voile de soie* (2), qui doit couvrir entièrement la partie
antérieure du calice^ ; sur le voile il place la bourse, qui doit
être de la même couleur que les ornements et renfermer un
corporal plié^ (3) ; si le voile couvre le calice de tous les cô-
tie où l'ourlet est en dessus. On verra plus bas la raison de cette dis-
position.
(1) Ceci se fait ordinairement en passant le pouce et l'index tout au-
tour. Quelques auteurs ajoutent que l'on trace une raie sur i'hoslie pour
en faciliter la fraction, si le moule ne lui en a pas imprimé une. Nous ne
voyons rien qui s'oppose à cette' pratique, si toutefois on la trace assez
légèrement pour qu'il n'y ait pas à craindre qu'elle ne vienne à se rom-
pre pendant la Messe. Seulement, il semble préférable de tracer cette
raie en dessous plutôt qu'en dessus.
(2) V. part. II, n. 66, p. 54.
(3) On ne doit point porter le corporal sans qu'il soit renfermé dans
la bourse (S. C, 15 sept. 1704. Gardel., 3568 ou 3707, ad 2, in Baven-
naten.). Quant à la manière de le plier, nous en avons indiqué trois,
part. II, n. 34, p. 46. La première manière est plus généralement usitée
chez nous ; elle est la plus simple, et présente l'avantage de n'avoir pas
de pli au milieu. Les deux autres méthodes, qui sont en usage dans plu-
sieurs diocèses de France, sont appuyées sur un grand nombre d'auto-
rités. Les anciens auteurs enseignent que les bords du corporal ne doi-
vent point paraître au dehors, et que le corporal représente ainsi le
suaire dont a été couverte la tête adorable du Sauveur. <( Quod attinet
« ad plicaturam corporalis, dit Gavantus (t. I, part. II, tit. i. 1. p.),
« docet Alcuinus ita plicandum esse, ut nec initium nec finis appareat;
« quod et hodie observatur ab accuratioribus in ecclesiastica disciplina :
(( quia, inquit, corporale significat linteamina et sudarium preeserlim ca-
« pitis Christi. Cum autem caput Christi sit Deus, qui nec initium habet,
« nec finem, eadem, ut in corporali sacra palla pallientur et abscondan-
« tur, quam maxime decet. » Bisso dit la même chose (1 c, n. 537, § 4) :
i( Ita plicetur corporale, ut nec initium nec finis appareat, ita enim su-
ce darium in sepulchro Domini invcntum. » Bauldry s'exprime de la
même manière (part. II, c. vu, art 2, tit. i, n. 5) : « Quod ad plicatu-
« ram corporalis spectat, ila disponi débet, ut nec finis nec initium
« appareat. » Le Manuel des cérémonies romaines indique aussi
cette manière de plier le corporal (part. I, art. 1, n. 6) : « Il est à
« propos qu'il soit plié en trois, et que les deux bouts soient repliés en
1 ibid. — 2 s. C.,12janv. 1669. Gardel., 2313 ou 2464, inVr inaten.
— ^ Ruh. Miss, Ibid.
272 PART. V, SECT. I, CHAP. I, ART. IL
tés, il replie sur la bourse la partie qui se trouve du côté où
il prend ïe calice* (1).
18. Après ces préparatifs, le Prêtre, ayant les pieds
chaussés, et étant revêtu d'habits convenables, assez longs
pour atteindre au moins le talon, s'approche des ornements;
il s'en revêt par-dessus le rochet, s'il est Prélat séculier, ou,
s'il est Prélat régulier, par-dessus le surphs, s'il peut l'a-
voir commodément, ou bien par-dessus ses habits ordinai-
res, récitant en même temps les prières indiquées dans le
Missel^.
19. Suivant une louable coutume, il fait le signe de la
croix, mais il le fait avant de prendre l'amict^. Prenant en-
suite Tamict (2) vers l'extrémité où sont les cordons, il baise
la croix qui est au milieu, le pose sur sa tête* en faisant
tourner sa main droite sur sa gauche^, l'abaisse aussitôt sur
son cou de manière à couvrir le collet de sa soutane, et après
avoir croisé les cordons sur la poitrine^, et celui du côté droit
« dedans avant de le plier par le milieu, en sorte que les bords du cor-
«c poral ne paraissent point au dehors. »
(1) En Italie, le calice couvert du voile présente un autre aspect qu'en
France. Cela vient de ce que la pale et le voile sont faits d'une manière
différente, ainsi qu'il a été dit, part. II, n. 60, p. 54. Cette pale a peu de
consistance et ne dépasse guère par ses côlés les bords de la patène. Le
voile est lui-même très-flexible, et ne porte pas généralement, comme
le noire, de croix sur le devant. Le Prêtre qui prépare son calice après
avoir recouvert la patène et l'hostie avec la pale, place le voile par-dessus,
de sorte qu'il retombe également de toutes parts. Comme la pale n'offre
aucune résistance à la pression du voile, la patène donne à l'ensemble la
forme ronde, bien différente de celle que présente le calice avec l'appa-
reil des églises de France. Mais le voile tombant même par le côté oiî il
faut prendre le calice, il devient nécessaire, pour porter celui-ci, que le
Prêtre relève le voile par la partie qui est de son côté et le replie sur la
bourse.
(2) Le Prêtre ne saurait être trop attentif à éviter dès ce moment
de parler à personne et de s'occuper de choses étrangères qui peuvent
être pour lui des causes de distractions et amoindrir dans l'esprit des
fidèles le respect qu'ils doivent au saint Sacrifice.
* Baldeschi. — ^ j^ub Miss, Ibid. — - ^ Tous les auteurs. — '* Rub.
Miss. Ibid. — s Conscq. ■— s Jiub, Miss. Ibid.
CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 275
par-dessus l'autre^, ii les fait passer sous la poitrine et les
attache^ (i).
-20. Il se revêt ensuite de l'aube^, sans la baiser*. Il fait
d'abord passer la tète, puis le bras droit, et ensuite le bras
gauche, et l'ajuste convenablement^.
21. Le Prêtre prend alors le cordon, que le Clerc lui pré-
sente^ plié en deux. Tenant les glands dans la main droite"',
il se ceint ^ autour des reins ^, et attache le cordon ] ar de-
vant ^^, de manière que les glands pendent jusqu'à terre ^^ ou
à peu près^^. Le Clerc élève l'aube tout autour, de sorte
qu'elle descende également de tous côtés, et couvre les vête-
ments de manière qu'elle soit élevée de terre à la hauteur
d'un doigt ou environ ^^.
22. En prenant le manipule, il baise la croix qui se trouve
au milieu et le met au bras gauche ^*, au-dessous du coude^^.
23. Il prend ensuite l'étole avec les deux mains, la baise
de la même manière et la met sur le cou au militu^^, sans
la jeter sur le dos (2), la pose sur les épaules et se l'adapte
autour du cou, de sorte qu'elle ne glisse pas au-dessus de
la chasuble ^^ ; il la croise sur la poitriue en faisant passer
le côté droit sur le gauche ^^ et Tassujettit avec les deux
extrémités du cordon ^^.
24. Il se revêt enfin de la chasuble ^^ sans la baiser^S et
l'attache avec les cordons, après l'avoir tirée un peu par de-
vant, de manière à joindre ou même à couvrir le haut de
l'étole ^2 (3).
(1) Les prières marquées dans le Missel pour être dites pendant que le
Prêtre se revêt de ses ornements sacrés sont-elles d'obligation? On
trouve la réponse à cette question, part. 1, n. 22, p. 25.
(2) « Qui Sacerdoles stolam ad tergum rejiciunt, dit Mgr Martinucci,
<( inspiciant rubricam, quae prsecipit, ut ea ccrvici imponatur. »
(3) On suppose rétole plus flexible qu'elle n'est, pour l'ordinaire, en
* Tous les auleurs. — ^ Bub. Miss. Ibid. — ^ibi^l __ ^Tous les auteurs.
— ^ Rub. Miss, ibid. — « Ibid. — ? Martinucci. — » Hub, Miss. Ibid. —
» Tous les auteurs. — ^^ Conséq. — ** Martinucci. — ^^ Conséq. ^^ /j^^^
Miss. Ibid. — ** Ibid. — ^^ Tous les auteurs. — le f>uf)^ Miss.lh'uL —
^^ Baldesclii, Martinucci. — • ^^ Rub, Miss. Ibid. — i^ Tous les auteurs.
— -^ Hiib, Màs. Ibid. — ^^ Tous les auteurs. — ^"^ Plusieurs auteurs.
274 PART. Y, SECT. I, CIIAP. I, ART. II.
25. Si le Prêtre en avait besoin, il pourrait attacher un
mouchoir par-dessous la chasuble ; mais il doit être très-pro-
pre et ne pas paraître ^
§ 3. De la sortie de la sacristie.
26. Le Prêtre, revêtu de tous les ornements, se couvre de
la barrette^ (1).
27. Ayant pris ensuite le calice de la main gauche^ par
le nœud, il tourne le voile en dehors,*s'il ne couvre pas le
calice de lous côtés*, et le porte élevé devant la poitrine^, à
une distance convenable du corps ^, ayant la main droite sur
la bourse"^, observant de ne poser sur le calice ni mouchoir,
ni lunettes, ni quoi que ce soit, pas même la clef du taberna-
cle ni un vase contenant des hosties^ ; et après avoir fait, sans
se découvrir^, Tinclination ^^ profonde ^^ à la croix ou à l'i-
mage principale de la sacristie (2), il se rend à l'autel d'un
pas grave, tenant le corps droit et les yeux baissés^^, sans
réciter aucune prière ^^ (3). Il est bon qu'il prenne de l'eau
bénite en entrant dans l'église ^*. Si la sacristie est derrière
France; car souvent il serait disgracieux, avec nos étoles, de faire re-
monter la chasuble par-dessus, il serait mieux que les éloles fussent
plus flexibles et moins larges, ou faites de manière à dégager le cou. On
doit surtout éviter de laisser voir Taube entre l'étole et la chasuble.
(1) La rubrique du Missel prescrit au Prêtre de se rendre à l'autel la
tête couverte. Tous les Rubricistes s'accordent à dire qu'il se couvre
avant de prendre le calice et qu'il salue la croix sans se découvrir. Ce
point a été contirmé par une réponse du Cardinal Préfet de la S. C. des
R. en date du 3 oct. 1851.
(2) î^i la rubrique du Missel, ni les auteurs ne prescrivent au Prêtre
de saluer son Servant, ni même les Prêtres qui se trouveraient à la sa-
cristie pour prendre ou quitter les ornements. Rien cependant ne paraît
s'opposer à la conservation de cet usage.
(3) Les auteurs ne s'accordent pas sur la question de savoir s'il est
1 ibid. — 2 Rub. Miss. Ibid. S. C, 14 juin 1845. Gardel., 4875 ou
5018, Ord. discal. SS. Trinit. — ^ Ibid. — ■* Plusieurs auteurs. —
^ Rub. Miss. Ibid. — ^ Martinucci. — "^ Rub. Miss. Ibid. — ^ i\ép. du
Cardinal Préfet de la S. G. des R., 3 oct. 1851. — ^ Tous les auteurs.
— *^ Rub. Miss. Ibid. — ** Grand nombre d'auteurs. — ^^ Rub. Miss.
Ibid. — *5 Grand nombre d'auteurs. Conséq. — ** S. G. 27 mars 1779.
Gardel., 4244 ou 4393, ad 14, Ord. min. S. Francisci.
CEREMONIES DE LA MESSE BASSE. 27&
Tautel, et s'il y a une porte dei^chaque côté, le Prêtre sort par
la porte qui se trouve du côté de Févangile^
28. S'il passe devant le grand autel, il fait une inclination^
profonde^, la tête couverte ; s'il passe devant le lieu où repose
le très-saint Sacrement, il fait une génuflexion*, toujours
sans se découvrir^.
29. S'il passe devant un autel où l'on dit la Messe: 1« au
moment de l'élévation, il se met à genoux la tête couverte,
se découvre ensuite ^,^ donne sa barrette au Servant ou la
tient lui-même entre le pouce et l'index, l'ouverture tournée
de son côté, en appuyant le bas de la main sur la bourse, et
s'incline; il se couvre, se relève et continue sa marche seu-
lement après que le calice a été posé sur le corporal ; 2" en-
tre la consécration et la communion inclusivement, il fait
la génuflexion sans se découvrir; 3<^ avant la consécration ou
après la communion, il ne fait aucune révérence "^ ; 4« si Ton
distribue la sainte communion au moment où il passe devant
un autel, il se met à genoux, se découvre, et se lève après
avoir remis sa barrette » (1) ; mais il ne reste point à genoux
permis au Prêtre de réciter alors des prières, comme le Veni creator
ou le Miserere : « Negativae sententise adhœrendum esse crediderim,
« dit Merati; quia nihil imperatur in rubrica recitandum in accessuad
« altare, sicut imperare debuisset, ut de facto imperat in recessu. »
^ (1) Ces dispositions ne paraissent pas tout à fait conformes aux prin-
cipes que nous avons exposés part. II, n. 244 et 245, p. 102 et 103, et
à celles que nous donnons ailleurs au sujet de l'exposition du très-saint
Sacrement. D*après ces règles, on ne doit jamais être couvert delà bar-
rette en présence du saint Sacrement exposé ou découvert; le saint
Sacrement exposé ou découvert doit être salué par une génuflexion ù
deux genoux à l'arrivée et au départ, et l'on ne peut en être dispensé que
par une difficulté ou un embarras qui surviendrait dans les Fonctions sa-
crées. Il résulterait de là que si un Prêtre passe devant un autel où on
dit la Messe, il devrait ôter sa barrette qu^nd il est en vue de cet autel et
le siluer par une génuflexion à deux genoux, non>seu!ement au moment
de l'élévation et pendant la distribution de la sainte communion, mais en-
* S. G., 12 août 1854. Gardel., 5208, ad 17, in Briocen, — ^ j^^b.
Miss, y part. II, tit. i, n. 2. — 5 jous les auteurs. — * Rub, Miss. Ibid.
- ^ Tous les auteurs. — ^ Rub, Miss, Ibid. — ^ Les auteurs. — » Rub.
\Uss, Ibid.
276 PART. V, SECT. I, CHAP. 1, ART, II.
jusqu'à ce que le saint Sacrenfent soit renfermé dans le ta-
bernacle ^
30. S'il passe devant un autel où le très-saint Sacrement
est exposé, il se met également à genoux, se découvre et se
lève après avoir remis sa barrette^ (1).
5i. S'il passe devant un autel où se trouve exposée une
Relique de la vraie Croix, il fait de même la génuflexion
d'un seul genou; si elle est renfermée dans une custode et
invisible, il fait une inclination profom^e^ S'il passe devant
le lieu où est exposée une autre Relique insigne, il fait une
inclination profonde*.
32. S'il rencontre un autre Prêtre qui ait entre les mains
le saint Sacrement, soit dans l'ostensoir, soit dans le ci-
boire, il doit se mettre à genoux jusqu'à ce que ce dernier
soit passé^.
33. Le Prêtre qui porte le calice ne doit saluer personne,
à nioins qu il ne rencontre l'Évêque du lieu, un autre grand
Prélat ou un grand perso^mage : il doit alors saluer d'une
inclination de tête sans ôter la barretle. Il salue de même
un Prêtre qui revient de dire la Messe ^
34. Si deux Prêtres se rencontrent dans un passage étroit,
l'un venant de dire la Messe, l'autre y allant, c'est à celui-ci
à céder le pas à l'autre, et celui qui vient de célébrer doit
modestement accepter dépasser le premier ^
35. Si un Prêtre qui va à l'autel ou qui en vient, avec le
core depuis l'élévalion jusqu'après la communion. Merati explique ainsi
les règles données par les auteurs. Pour ce qui concerne la barreUe, il
serait trop difficile de la porter à la main, et le Preire s'exposerait à
laisser tomber la pale ou la patène avec le voile du calice; quant à la
génuflexion à deux genoux, on peut en dispenser plus facilement pen-
dant le temps où le saint Sacrement, quoique découvert sur Tautel,
n'est pas vu par les assistants.
(1) V. la note précédente.
^ * S. a, 5 juillet 1698. Gardel., 3228 ou 3477, ad 19, in Collen, ~
- S. C, 24 juillet 1638. Gardel., 939 ou 1086, Urbis, — s s, C, 7 mai
1746. Gardel., 4052 ou 4181, ad 12, in Varsavlen. — * Balde^chi et
autres, — ^ Les auteurs. ~ CBaideschi, Martinucci et autres. -Mbid
CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 277
calice entre les mains, rencontre les Ministres sacrés de la
grand'Messe, soit qu'ils aillent à l'autel, soit qu'ils en revien-
nent, il doit modestement les laisser passer, en inclinant la
tête sans se découvrir; au contraire, le Célébrant, aussi bien
que les Ministres de la Messe solennelle, doivent se découvrir
en lui fendant le salut ^
36. S'il passe dans le chœur où le Clergé est assemblé, il
doit saluer le Clergé, la tête couverte^. Si, pendant qu'il
passe, on venait à chaCïiter Gloria Patri ou un autre verset
pendant lequel on s'incline, il doit s'arrêter et s'incliner
vers l'autel ^.
37. S'il arrive qu'un Prêtre se rend à l'autel ou en revient
sans porter le calice, il doit se découvrir toutes les fois qu'il
fait une salutation. Quand il fait la génuflexion, il se décou-
vre, avant de fléchir le genou, et se recouvre après s'être
levé* (1).
§ 4. De Tanivée du Prêtre à rautel.
38. Arrivé à l'autel, le Prêtre, debout au bas des degréf ,
se découvre, donne sa barrette au Servant et s'incline pro-
fondément vers la croix. Si le saint Sacrement est dans le
tabernacle, il fait la génuflexion^ sur le pavé^.
39. Le Prêtre monte à l'autel, et, se tenant au milieu, il
place le calice du côté de l'évangile'^, abaisse le voile s'il était
replié, suivant ce qui est dit n« 17, p. 271 ^, ou, s'il n'est
pas replié, place le calice de manière qu'on n'en puisse aper-
cevoir le pied ^. Il prend alors la bourse des deux mains, la
pose sur l'autel, et, la tenant ouverte avec la main gauche ^^,
(1) Le Prêtre doit porter son calice lui-même, à moins d'en être
physiquement empêché. (Rép. du Cardinal Préfet de la S. C, 5 oct.
1851.)
* Ibid. — 2 Merati. — ^ Caslaldi. — * Plusieurs auteurs. — ^ Rub,
Miss. Ibid. — « S. C, 12 nov. 1831. Gardcl., 4520 ou 4669, ad 51,
Marsorum, — ' Rub, Miss. Ibid., n. 2. — ^ Baldeschi et autres. —
^ Rub. Miss. Ibid. — *^ La plupart des auteurs,
CÉRÉMONIAL, I. 10
278 PART. V, SEGT. I, GHAP. I, ART. IL
en tirelecorporal^ de la main droite. Appuyant ensuite la
main gauche sur Tautel^ il met^ de la droite* la bourse du
côté de révangile^ contre le gradin, veillant à ce qu'elle ne
soit pas immédiatement sous le cierge, et à ce que la croix
qui s'y trouve ne soit pas mal tournée %• si elle peut se
mettre indil'féremment dans tous les sens, il en tourne l'ou-
verture vers le milieu de l'auteP. Il étend ensuite, avec les
deux mains, le corporal au milieu de lauteP (1), en le fai-
sant avancer assez sur le bord, de sorte cependant qu'en se
retournant vers le peuple, il n'y ait aucun danger de le déran-
ger avec la chasuble et le manipule, et que, si l'autel n'est
pas fixe, le corporal soit sur la pierre consacrée (2). Mettant
alors la droite par-dessus, il prend de la gauche, par le
nœud^ le calice couvert de son voile ^^, de manière qu'on n'en
(1) 1° Généralement en France, on laisse Ja partie antérieure du cor-
poral repliée jusqu'à l'offertoire; cette précaution paraît Irès-bonne et
importante, car le voile pourrait enlever des parcelles qui se seraient
dérobées à l'œil dans les Messes précédentes. Cette pratique paraît
opposée au texte de la rubrique, et à Rome on déplie toujours le cor-
poral en entier dès le commencement de la Messe ; 2° c'est une très-bonne
précaution, lorsqu'on étend le corporal, de déplier en dernier lieu la par-
tie de devant, et, lorsqu'on le plie, de commencer au contraire par cette
même partie; par ce moyen, on éloigne tout danger de laisser perdre
les parcelles qui auraient pu rester inaperçues; et, si tous les Prêtres
gardaient cette règle, il en résulterait que cette partie du corporal qui
touche la sainte Hostie serait moins exposée. Il faut avoir l'attention de
réserver ainsi un même côté pour le devant du corporal, que l'on
distingue par une petite croix, comme il a été dit p. 46.
(2) Il ne faut pas oublier que l'autel consiste dans la pierre consacrée.
On doit donc avoir soin d'étendre le corporal, de placer le calice, et plus
tard l'hostie, de manière à ne pas s'exposer à célébrer en dehors du
véritable autel. Les Prêtres chargés de ces églises duivent veiller à ce
que ces pierres sacrées soient disposées convenablement, et de sorte
que le Prêtre ne soit pas exposé à faire des cérémonies importantes
sur du bois ou toute autre matière qui les environne. Ils doivent veiller
aussi à ce qu'on ait toujours pour ces autels tout le respect que mérile
leur consécration.
Rub. Miss. Ibid. ~ 2 Conséq. — ô Jiub, Miss, Ibid. — ^ Tous les
[leurs. —5 Hub, Miss, Ibid. — « Tous les auteurs. — ^ Plusieurs
iteurs -- 8 ji^i,^ j^ii^g^ ij^-^^ _ 9 Baideschi, Martinucci. — lo Ji^b.
ISS. Ibid.
auteurs
auteurs
Miss. Ibid
CEREMONIES DE LA MESSE BASSE. 279
puisse voir le pied* (I), le pose sur le corporaP, au milieu,
à une assez grande dislance du bord, pour que sa tête ne
touche pas le voile, lorsqu'il baise Tautel^.
40. Le Prêtre joint ensuite les mains*, se rend au coin de
l'épître, et ouvre le Missel placé sur un coussin ou un
pupitre, à Tendroitoii se trouve l'introït de la Messe ^.
41. 11 revient ensuite au milieu de TautelS les mains
jointes "^ ; il fait d'abord la révérence à la croix (2), puis
se tourne sur sa droite, se retire un peu du côté de l'évan-
gile et descend au bas des degrés pour commencer la
Messe ^. Si Tautel en a plusieurs, il suffirait de descendre d'un
degré ^.
§ 5. Du commencement de la Messe et de la confession.
42. Étant descendu au bas des degrés ^^ ou au-dessous du
marchepied *S le Prêtre se tourne vers l'autel, et, se tenant
debout, les mains jointes devant la poitrine, la tête découverte,
(1) Il n'entre pas dans Tesprit de l'Église que les vases sacrés soient
exposés à découvert à la vue du peuple. Nous regardons comme regret-
table l'usage introduit en beaucoup de lieux, de porter à l'autel et d'en
rapporter ostensiblement la custode et surtout l'ostensoir ne renfermant
pas de saintes Hosties. On voit même ces objets sacrés portés ainsi à la
vue de tout le peuple, jusque dans les saints Offices, par des Sacristains
laïques. Ceci est plus que regrettable ; c'est un abus de nature à dimi-
nuer le respect des fidèles pour les choses saintes. Mais nous pourrions
citer des paroisses où l'esprit de l'Église est mieux suivi. Les vases sa-
crés, et notamment l'ostensoir, n'apparaissent jamais aux yeux des fi-
dèles que lorsqu'ils contiennent le saint Sacrement. En tout autre temps,
ils sont renfermés ou voilés.
(2) Cette révérence est une inclination de tête minimarum maxima.
Elle est ainsi indiquée par Gavantus, Du Molin, Janssens et autres. C'est
ainsi qu'il faut entendre l'inclination médiocre prescrite par Baldeschi.
Gavantus dit : Et fit semper jyrofunda (liv, V), mais en parlant de l'in-
clination de tête, dont il y a trois sortes, comme il est dit part. II, sect. II,
chap. II, art. ii, § 3, p. 107.
* S. C, 12 janv. 1669. Gardel., 2515 ou 2464, in Urhinaten. —
* Eub. Miss. Ibid. — ^ Baldeschi et autres. — * Conséq. — » Bub,
Miss, Ibid, — ^ i]^[^^ _ 7 Conséq. — Rub. Miss. Ibid., n. 4. — ^ Ibid.,
tit. m, n. 1. S. C, 16 juin 1663. Gardel., 2076 ou 2225, ad 4, in Gra-
naten. — *<> Rub. Miss. Ibid., tit. m. n. 1. — i* Ibid. S. C. Ibid.
280 PART. V, SECT. I, GÎIAP. I, ART. IL
il fait à la croix et à Tautel une inclination profonde; où, si le
saint Sacrement est dans le tabernaclej une génuflexion^ sur
le degré^, et commence la Messe ^.
45. Il fait le signe de la croix en disant à voix haute : In
nomme PatriSj et Filii^ et Spiritus sancti, Amen (1). Dès
lors, sans avoir égard à ce qui se passe aux autres autels,
quand même on y ferait l'élévation, il continue la Messe jus-
qu'à la fin* (2).
44. Après avoir fait le signe de la croix, joignant de nou-
veau les mains devant la poitrine, le Prêtre dit à haute voix
Fantieime Introibo ad altare Dei^ et le Servant répond : Ad
Deumqin lœtificat juventutem meam. Il récite ensuite alter-
nativement avec lui le ^s^ume Jiidica me Dews jusqu'à la fin,
àVQch Gloria Patri, Ce psaume terminé, il répète l'antienne
Introibo, En disant Gloria Patri, il fait une inclination de
tête vers la croix ^.
45. Après avoir répété l'antienne Introibo^ le Prêtre, fai-
sant le signe delà croix, dit le verset Adjûtorium nostrum^,
distribuant ainsi les paroles : il se signe le front en disant
Adjîitoriitm ; la poitrine à nostrum; l'épaule gauche à in
nomine; et l'épaule droite à Bomini^ \ puis, s'inclinant pro-
fondément vers l'autel, il commence le ConfileoTy tenant les
mains jointes^, sans les abaisser en s'inclinant^. A ces mots,
vobis fratres, vos fratres^ il ne se tourne pas vers le Ser-
vant^^. A ces paroles, Mea culpa, il se frappe trois fois la
poitrine de la main droite*^, sans affectation et sans bruit ^-,
(1) Pour la manière de faire le signe de la croix, voyez part. li,
n. 233, p. 100.
(2) D'après Merati, si Ton fait l'élévation à un autel voisin pendant que
le Prêtre est au bas de l'autel, et avant qu'il ait fait le signe de la croix,
ou lorsqu'il vient de finir la Messe, il doit se mettre à genoux. Il ne le
fait pas s'il est occupé à disposer le calice.
* Rub. Miss. Ibid. — 2 S. C, 12 nov. 1831. 4520 ou 4669, ad 51,
Marsorum. — 5 nub. Miss. Ibid. — * Ibid., n. 4. •— ^ Ibid., n. 6. —
^ Ibid., n. 7. — 7 q^^ p^ j j^ ^^ ^xv, n. 5. — » Rub. Miss. Ibid.
^ Plusieurs auteurs. — ^o Memoriale rituum. — ** Rub. Miss. Ibid. —
** Plusieurs auteurs.
CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 281
tenant la gauche appuyée au^dessous. Il demeure incliné
jusqu à ce que le Servant ait dit Misereatur, et se relève lors-
qu'il a répondu Amen ^
46. Le Clerc, au nom des assistants^, ouïes assistants eux-
mêmes' ayant fait la confession, le Prêtre répond : Miserea-
tur vestri. Il dit ensuite Indulgentiam^ en faisant le signe de
la croix*, distribuant les paroles de la manière suivante : il
se signe le front à Indulgentiam ; la ^oWxmQk obEolutionem ;
l'épaule gauche à remissionem; l'épaule droite di peccatorum
nostrorunij et achève la prière les mains jointes^. Il s'incline
ensuite^ médiocrement ^ pour dire à haute voix Deus tu con-
versuSr, et ce qui suit jusqu'à l'oraison Aufer a nobis. En di-
sant Oremus, il étend et rejoint les mains ^ (1).
47. En disant Aufer a nobis, le Prêtre monte au milieu
de l'autel, pose les mains jointes sur le bord (2), s'incline
médiocrement, et récite à voix basse Oramus te. A ces mots,
quorum Reliquiœ hic sunt, il pose les mains sur l'autel, de
chaque côté (3), et le baise au milieu ^
§ 6. Depuis l'introït jusqu'à l'épître.
48. Ayant baisé l'autel, le Prêtre joint les mains, va au
côté de l'épîlre, se tourne vers le Missel, lit à \oix haute
l'introït, faisant le signe de la croix en prononçant les pre-
mières paroles, et continue les mains jointes. A Gloria
Patriy il fait, toujours les mains jointes, une inclination de
tête vers la croix. 11 répète ensuite l'introït sans faire le
signe de la croix ^^.
49. L'introït achevé (4), il va au milieu de l'autel, et dit
(1) Y. n. 5. Troisième position des mains.
(2) V. n. 5. Deuxième position des mains.
(3) V. n. 5. Cinquième position des mains.
(4) Plusieurs auteurs enseignent que le Prêtre, en arrivant à l'autel,
fait à la croix une inclination de tête que Merati appelle reverentia mini-
marum seu simplicium maxima. On peut voir ce qui est dit part. II,
* Ruh. Miss. Ibid. — ^ Ibid. — ^ j^ug j^s auteurs. — * Rub, Miss.
Ibid. — s Merati. — ^ Hub. Miss, Ibid. — "^ Baldeschi, Du Molin et
autres. -- s ji^b. Miss. Ibid. — 9 Ibid., tit. iv, n. 1. — ^o Ibid., n. 2.
16.
282 PART. V, SECT. I, CHAP. I, ART. IL
d'un même ton de voix Kyrie eleison, alternativement avec
le Servant. Si le Servant ou les assistants ne répondaient point,
il le dirait seul neuf fois ^
50. Après le dernier Kyrie^ si l'on doit dire Gloria in
excelsis, suivant les règles posées part. IV, n^^ 78 et 79y
p. 235, le Prêtre étend les mains, les élève à la hauteur des
épaules^, de manière que les paumes soient tournées l/une
vers Tautre^, et dit à voix haute : Gloria in excelsis. En di-
sant DeOj il rejoint lesmains et incline latêteversla croix (1).
Il continue les mains jointes, en faisant une inclination de
tête à la croix à ces mots : Adoramiis te,,. Gratias agimus
tibi... Jesu Christe,.. suscipe deprecationemnostram...
Jesu Christe pour la seconde fois. A la fin, il fait le signe de
la croix en disant : Ciim sancto Spiritit , in gloria Dei Pa-
tris. Amen'* (2j.
sect. II[, ch, II, art. ii, § 5, p. 107. Cet auteur cite plusieurs Rubricistes
à l'appui de son sentiment, et ajoute que le Prêtre doit faire cette incli-
nation toutes les fois qu'il arrive au milieu de l'aulel ou qu'il doit le
quitter, à moins qu'il n'y ait une inclination prescrite par le Missel
presque en même temps, comme il arrive, par exemple, quand il faut
baiser l'autel. (Merati, in Gav., part. II, tit. iv, n. 8.) Celte règle est
adoptée par saint Liguori et généralement suivie en France. Tel n'est
pourtant pas le sens d'une réponse de la S. C. A cette question : a Aîiqui
« Rubricistae volunt, quoliescumque nomen Jesu nominatur in Missa, vel
(( dicitur Gloria Patri, vel acceditur ad médium altaris, vel ab ipsorece-
« ditur, caput cruci esse inclinandum : alii sentiunt hujusmodi inclina-
« iiones tune tantum faciendas, cum a rubrica prsescribuntur. Quseritur
« quando bujusmodi inclinatio sit facienda ? » elle a répondu : a Serven-
tur rubricœ, d (S. C, 12 nov. 1851. Gardel., 4520 ou 4669, ad 28,
Marsorum,) Mgr Martinucci dit positivement : « Nullam cruci faciens
a reverentiam. »
(1) L'inclination prescrite ici par la rubrique au mot Deo a pour rai-
son de rendre bommage à la sainte Trinité, dont les trois personnes
sont nommées dans l'hymne angélique. Tel est le sentiment des auteurs.
On peut voir ci-après, p 286, note 1.
(2) Quelques Cérémoniaux prescrivent de joindre les mains après le
signe de la croix. A cette question : « Aliqui rubricarum expositores di-
« cunt post signum crucis, quod fit in fine Gloria in excelsis, Credo et
* Ibid. — 2 Rub. Miss. Ibid, — s Qœr, Ep,, 1. II, c. vin, n. 58. —
* Biib. Miss. Ibid., n. 5.
CÉRÉMOISIES DE LA MESSE BASSE. 283
5i. Le Gloria in excelsis étant achevé, ou, si on ne doit
pas le dire, après le dernier Kyrie, le Prêtre pose les mains
étendues de chaque côté sur Tautel (1), le baise au milieu,
rejoint les maias, et tenant les yeux baissés, se tourne par sa
droite vers le peuple ; puis, étendant les mains et les rejoi-
gnant aussitôt (2), il dit d'un même ton de voix Dominus
vobiscum^ (Z).
52/llrevient ensuite au livre, les mains jointes. Étendant
alors les mains et les rejoignant aussitôt (4), il incline la tête
vers la croix et dit Oremus ; puis il étend les mains devant la
poitrine (5) et récite l'oraison. En disant Per Dominum^ il
rejoint les mains jusqu'à la fin, et incline la tête vers la croix
en disant Jesiim Christiim. Si la conclusion est Qui tecum,
ou Quivivis, il les rejoint en disant in unitate^.
Nota 1^. Quand il y a plusieurs oraisons, on ne dit pas le
mot Oremus avant chacune, mais seulement avant la pre-
mière et la deuxième. La conclusion ne doit se dire qu'à la
première et à la dernière^, comme il est dit part. IV, n® 81,
p. 236.
Nota 2®. En prononçant le nom de Jésus, le Prêtre incline
la tête vers la croix. Il incline aussi la tête, mais sans se
tourner vers la croix, toutes les fois qu'il prononce le nom de
Marie ou des Saints dont on célèbre la fête ou dont on fait
mémoire, ou encore au nom du Pape * ou de l'Évêque diocé-
sain, quand on récite l'oraison marquée pour lui dans le
« Sanctus manus esse jungendas, etiamsi nihil ejusmodi prsescribat ru-
« brica : rectene? » La S. Congrégation a répondu : « Serventur ru-
<( bricœ. » (12 nov. 1831. Gardel., 4520 ou 4669, ad 30, Marsorum.)
(1) V. n. 5. Cinquième position des mains.
(2) V. n. 5. Troisième position des mains.
(3) Si l'autel est placé de manière que le Prêtre ait le peuple devant
lui, il ne se retourne pas pour dire Dominus vobiscum... Or atefr aires,.,
IteMissa est, ou donner la bénédiction; mais, ayant baisé l'autel au mi-
lieu, il étend et rejoint les mains sans se retourner. [Rub, Miss, Ibid.)
(4) V. n. 5. Troisième position des mains.
(5) V. n. 5; Quatrième position des mains.
* Ibid., tit. V, n. 1. — ^ Ibid. — ^ Ibid., part. I, tit. vu, n. 7. —
* Ibid., part. II. Ibid., n. 2.
284 PART. V, SEGT. I, CHAP. I, ART. IL
Missels II observe cette règle pour toutes les oraisons*.
Nota 3®. Dans les quatre-temps et aux autres jours où il
faut dire plusieurs oraisons avec des prophéties, le Prêtre,
après avoir dit le Kyrie au milieu de l'autel, revient au coin
de répître; étendant alors et rejoignant les mains (1), il in-
cline la tête vers la croix et dit Oremus ; puis il fait la génu-
flexion, les mains étendues et posées surTautel (2), en disant
Flectamus genua, et se relève aussitôt. Quand le Servant a
répondu Levate, il dit Toraison les mains étendues et les
rejoint à la conclusion. Lorqu'il lit les prophéties, il tient les
mains comme pour l'épître^. Après la dernière prophétie* et
ce qui suit, il revient au milieu de TauteP pour dire Domi-
nas vobiscum^. Aux quatre-temps delà Pentecôte, on ne dit
pas Flectamus genua ^ .
§ 7. Depuis l'épître jusqu*à Toffertoire.
53. Après les oraisons, le Prêtre lit à haute voix Tépître,
ayant les mains posées sur le livre ou sur Tautel, de manière
cependant que les mains touchent ou tiennent le livre® (3).
Il suit, pour les inclinations, les mêmes règles que pour les
oraisons^ (4). En prononçant les derniers mots de l'épître, il
baisse le ton, pour avertir le Servant de répondre ^^.
Nota. S'il faut faire la génuflexion pendant Tépître, par
exemple à ces paroles, in nomine Jesu omne genu flectatur^
(1) Y. n. 5. Troisième position des mains.
(2) Y. n. 5. Cinquième position des mains. ^r . i r
(3) Quelques Gérémoniaux laissent au Prêtre la faculté de poser les
mains sur i'autel sans qu'elles touchent le livre. Cette pratique est néan-
moins contraire à la rubrique, où il est dit ; ita ut pahnœ librum
tangant.
(4) D'après Gavantus, suivi par quelques auteurs, le Prêtre ne ferait
point d'inclination au nom du Saint dont on célèbre la fête, s'il se trou-
vait dans le titre de Tépître. Il est difficile d'accorder cette opinion avec
le texte de la rubrique.
* S. C, 13 mars 1700. GardeL, 3401 ou 3551, ad 3, Arichipœ. —
2 Ruh. Miss. Ibid. — 3 Ibid. — 4 Conséq. -^ ^ Bub. Miss, Ibid. —
« Conséq. — 7 RuIj^ ^e ces jours, — ^ Rub. Miss. Ibid. — ^ Ibid., n, 5.
— *^ Plusieurs auteurs.
o
CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 285
le Prêtre pose les deux mains sur Tautel et fléchit le genou
droit seulement ^
54. Après Tépître, le Prêtre lit de la même manière le
graduel, V Alléluia et la séquence, si Ton doit en dire une,
revient ensuite au milieu de l'autel, et, tenant toujours les
mains jointes devant la poitrine, il élève les yeux et les baisse
aussitôt, s'incline profondément sans poser les mains sur
Tautel, et dit tout bas : Munda cor meum, Jubé Domine
benedicere^ Dominus sit^.
Nota. Si le Prêtre devait lui-même transporter le livre ^,
comme si le Servant était trop faible ou trop infirme*, il
ferait le salut à la croix en passant au milieu de Tautel, pla-
cerait le Missel obliquement du côté de l'évangile, et retour-
nerait au milieu pour dire Munda cor meum ^,
55. Après cette prière, il se rend près du Missel, se tourne
vers le livre, et, ayant les mains joinles devant la poitrine, il
dit à voix haute : Dominus vobiscum. Le Servant ayant ré-
pondu Et cum spiritu tuo, le Prêtre dit : Initium ou Sequen-
tia sancti evangelii. En prononçant ces mots ^, il pose la
main giiuche sur le livre '^, fait un signe de croix sur le com-
mencement de l'évangile avec le pouce de la main droite^,
en le séparant des autres doigts qu'il tient étendus et joints
ensemble, pose ensuite la main gauche au-dessous de la poi-
trine^, se signe lui-même au front, à la bouche et à la poi-
trine, rejoint les mains et continue l'évangile ^^.
Nota. S'il faut faire la génuflexion pendant l'évangile, il
la fait vers le Missel ^S tenant les mains appuyées sur Pau-
tel ^^; il fait aussi vers le livre l'inclination au saint nom de
Jésus, comme à celui de Marie ou du Saint dont on fait la
fcte^^(l).
(1) D'après Gavantus et quelques auteurs, le Prêtre ne ferait point
* Rub. Miss., n. 4. — 2 i^id. ~ s m^^ __ 4 Marlinucci. — ^ Bub,
Miss. Ibid.— 6 ibid. — 7 S. C. 7 sept. 1816. Gardel., 4576 ou 4526,
ad 25, in Tuden. — » Riib. Miss. Ibid. — ^ Tous les auteurs. ■—
^^ Rub. Miss. Ibid. — ** Ibid. — ** Tous les auteurs. -- *- Rub. Miss.
Ibid.
286 PART. V, SECT. I, CHAP. I, ART. H.
56. Après l'évangile, le Prêtre élève un peu le livre,
baise le commencement du texte, et dit à voix basse : Per
evangelica dicta^. Il remet ensuite le livre à sa première
place, prend des deux mains le livre ainsi posé sur le coussin
ou le pupitre, l'approche du corporal, sans le traîner ni le
mettre dessus, de sorte qu'il puisse lire du milieu de l'autel
tout ce qui doit être dit, et, joignant aussitôt les mains ^, il
revient au milieu^.
57. Si l'on doit dire le symbole, suivant les règles posées
part. IV, n«s 103 et 104, p. 245, le Prêtre étend les mains,
les élève et dit en même temps : Credo. En disant Deum^ il
rejoint les mains et incline la tête (1), puis il continue le
Credo et s'incline à ces mots : Jesum Christum. Lorsqu'il
dit Et incarnatus est^ il fait une génuflexion* d*un seul ge-
nou^, et la prolonge jusqu'à et Homo factus est inclusive-
ment; il incline la tête au mot adoratur. A la fin, il fait
le signe de la croix, en disant : Et vitam venturi sœculi,
Amen^ (2).
d'inclination au nom du Saint dont on célèbre la fête, s'il se trouvait
dans le titre de Tévangile. On peut voir ce que nous avons dit ci»dessus,
p. 284, note 4.
(1) L'inclination prescrite ici par la rubrique au mot Deum a pour
raison de rendre hommage à la sainte Trinité, dont les trois personnes
sont nommées dans le symbole. Tel est le sentiment des auteurs : (( In-
(V clinatio capitis fit in symbolo, dit Bisso [Lit. I, n. 93), ad quaedam
(( verba... Non tamen inclinandum est caput, ad illa verba, Et in Spiri-
« tum sanctum, vel Patrem omnipotentem : sufficit enim fuisse incli-
« natum ad illud verbum : Et in unum Deum, in quo omnes personae
« includuntur. Neque dicas ex bas ratione probari quod neque sit indi-
ce nandum caput ad verba Jesum Christum, eo quod contineatur in illis
« verbis, in unum Deum : de hoc enim alia ratio peculiaris adest, tum
« quia hoc in rubricis est expressum, tum etiam quia in verbis Jesum
« Christum non solum veneramur Deum conditorem, sed etiam pecu-
<( liariter secundam personam SS. Trinitatis. »
(2) Y. p. 282, note 2.
nbià. —-2 Grand nombre d'auteurs. — ^ jiub. Miss. Ibid. — * Ibid.
— « S. C, 22 août 1818. Gardel., 4399 ou 45 i9, ad 10, in Hispalen.
^ Hul^, Miss, Ibid.
CÉRÉMONIES DE U MESSE BASSE. 2^
§ 8. Depuis l'offertoire jusqu'au canon.
58. Le symbo'e étant achevé, ou, si on ne doit pas le dire,
après l'évangile, le Prêtre pose les mains sur l'autel, le baise,
rejoint les mains, se tourne par la droite vers le peuple, et
dit Dominus vobiscum^ étendant et rejoignant les mains (1).
11 se retourne ensuite vers l'autel par le même côté, et, éten-
dant de nouveau les mains qu'il rejoint aussitôt (2), il dit
Oremiis, inclinant en même temps la tête; il lit ensuite l'of-
fertoire, les mains jointes ^
59. Après avoir lu l'offertoire, il découvre le calice^ des
deux mains, plie le voile et le place du côté de l'épître, près
du corporal, ou le donne à plier au Servant^, s'il est Clerc^,
puis, mettant la main gauche sur l'autel, hors du corporal^,
il prend ^ de la droite' le calice et le place du côté de l'é-
pître; il enlève alors la pale de la main droite (3), prend
ensuite^ de la même main, entre le pouce, l'mdex et le doigt
du milieu^, la patène sur laquelle est l'hostie; et, y portant
également la main gauche ^^ de la même manière que la
droite, les autres doigts étendus et joints par-dessous ^S il la
tient à la hauteur de la poitrine, élève les yeux qu'il abaisse
aussitôt, et récite la prière Suscipe sancte Pater *^ (4).
(1) Y. n. 5. Troisième position des mains.
(2) V. n. 5. Troisième position des mains.
(5) Le lieu où le Prêtre doit déposer la pale n'est pas indiqué dans la
rubrique. D'après Baldeschi et Mgr Martinucci, on la dépose sur le vuile
plié. Merati la fait mettre sur le corporal, du côté de l'épîire. En Italie,
la pale, comme nous l'avons déjà fait observer, n'étant qu'un simple
carré de toile sans carton, ne peut être posée droite comme on le l'ait
ordinairement en France : elle se pose donc à plat. En France, les Cé-
rémoniaux enseignent g^^néralement qu'on dresse la pale contre le gradin;
quelques-uns indiquent cependant qu'on peut la poser sur le voile.
(4) Si le Prêtre devait consacrer de petites hosties pour la communion,
il devrait se conformer à ce qui est dit ci-après, cli. ii, p. 315.
* Rub. Miss,, Ibid., tit. vu, n. 1. — -^ij^ifi^^ n^ 2. — ^ Qavantus, Baul-
dry, Baldeschi. — ^ Plusieurs auteurs. — ^ Tous les auteurs. — ^ Rub,
Miss., Ibid. — '^ Tous les auteurs. — s ^^^^ Miss. llâd. — ^Plusieurs
auteurs. — ^^ Rub. Miss. Ibid, — *^ Plusieurs auteurs. — ^^Rub. Miss.
Ibid.
288 PART. V, SECT. I, CHAP. I, ART. U.
60. Quand il a fini cette prière, et non auparavant, tenant
toujours de la même manière la patène des deux mains S il
l'abaisse à six pouces environ du corpoiaP, et fait avec elle,
au-dessus du corporal, un signe de croix ^ en lignes droites
et égales (1). Inclinant alors la patène vers le fond de l'au-
tel*, il en fait doucement tomber l'hostie sur le milieu de
la partie antérieure du corporaP, sans la toucher avec les
doigts^ (2) ; puis il place la patène en partie sous le corpo-
ral, du côté de l'épître^ à une distance convenable du bord,
tenant, pendant cette action, la main gauche appuyée sur
Tau tel®.
61. Le Prêtre se rend ensuite au coin de l'épître, prend
de la main gauche le calice^ par le nœud ^^, l'essuie avec le
purificatoire ^^ (3), l'appuie sur i'auteî, et arrête, entre son
pouce et le nœud du calice*^, 1 extrémité du purificatoire,
î'élend en long, afin qu'il puisse recevoir les gouttes qui
viendraient à tomber des burettes ^^; il reçoit alors du Ser-
vant la burette du vin et en verse dans le calice. Ayant rendu
(1) D'après plusieurs Céromoniaux, on fait ce signe de croix en tenant
toujours la patène à la hauteur de la poitrine. Mais les meilleurs Rubri-
cistes veulent que le Prêtre, pour le tracer, abaisse la patène à six pouces
environ du corporal. Baldeschi paraît de ce dernier sentiment, qui est
fondé sur ce que ce signe de croix semble prescrit pour être fait sur le
lieu où Ton doit déposer l'hostie. La même observation s'applique au
signe de croix qui suit i'oblation du calice.
(2) Quand on dit la Messe sur un aulel fixe, il est bon de suivre à la
lettre la règle donnée ici ; mais, quand on célèbre sur un autel portatif,
il faut surtout faire attention de placer l'hostie sur la pierre consacrée.
Il est bon aussi, pour pouvoir la prendre plus facilement, de la placei
dans le premier pli du corporal.
(3) D'après quelques auteurs, le Prêtre, prenant le calice de la main
gauche, pose la droite sur la poitrine et porte le calice au bout de l'au-
tel avant de l'essuyer. Cette pratique peut trouver son application si l'au-
tel est long.
* Ibid. — 2 Lj^ plupart des auteurs. — ^ j^j^^^ jjf/^^, i]jij, — 4 Xqus
les auteurs, — » Rub. Miss, Ibid. — ^ Plusieurs auteurs. — ^ Rub. Miss,
Ibid. — s "Po^js Iqs auteurs. — ^ Rub. Miss, Ihid., n. 4. — *^ Baldeschi
et autres. — *» Rub, Miss. ibid. — ^^ Baldeschi et aulri». — ^^ Merali
et autres.
CÉRlTONIES DE LA MESSE BASSE. 289
la bureit'i du \m, et tenant toujours le cal ce, il fait un si-
gne de croix sur la burette de Teau, en di^aat Deusqiti hu-
manœ substanliœ (1). Il prend ensuite la burette, met un
peu d'eau dans le calice (2), et continue : da nobis per hifjus
aquœ et vint mysterium ^ Il fera bien alors d'essuyer avec le
purificatoire les gouttes qui pourraient s'être attachées aux
parois intérieures du calice 2; après quoi, tenant de la main
droite le purificatoire (3), il rapproche, avec la main gauche,
le calice du corporal, de manière à pouvoir le prendre facile-
ment quand il sera de retour au milieu de Tau tel, rejoint les
mains, tenant toujours le purificatoire (4), incline la tête vers
la croix, en disant Jésus Christns^ (5), et revient au milieu
de l'autel* en achevant !a prière^.
^ 62. Le Prêtre, y c'tant arrivé^ pose la main gauche sur
lautel, hors du corporaP, couvre, avec le purificatoire plié
(1) De bons auteurs, à la tête desquels on peut placer saint Charles
Borromée et saint Liguori, recommandent de verser [le vin et l'eau sur
la paroi du calice, que Ton tient un peu penché, afin de ne point faire
jaillir de gouttes [Cerim. délia Mes., cap. vu, n. 9.) Pour cette action
on appuie le pied du calice sur l'autel. (Dauldry.)
(2) Eugène IV, dans le décret pour les Arméniens, avant lui Hono-
rius m (cap. Pemiciosus\ et après ces deux Pontifes, un jrrand nom
hre de Conciles ont statué que l'eau doit être mise dans le calice en
tres-petite quantité. La S. C. a autorisé l'usage de se servir d'une petite
cuiller (6 fév. 1858. Gardel. 5256, ad 4, in Baltimoren.). ^
(3) Le Prêtre doit avoir soin de prendre le purificatoire par le milieu
ce qui est facile si la croix se trouve en dessus. Telle est la raison nour
laquelle nous avons dit, p. 270, note 4, de la mettre en d-ssous Pn
préparant le calice. ^ ^"
{4)J.es auteurs n'indiquent pas tous lamême disposition. Suivant les uns
le Prêtre revient au milieu de l'autel tenant les mains jointes, après avoir
place le purificatoire près du corporal, de la manière indiqu'eau n«> 62
ou SI l autel est trop long, de manière à pouvoir le prendre facilement •
suivant d autres auteurs, le Prêtre revient au milieu de l'autel en te
nant le purificatoire entre ses mains jointes, ce qui est assez disgracieux
D après Mgr Marlinucci, il reviendrait à l'autel en repli mt le punîicatoire
(5) La rubnque ne prescrit pas cette inclination, et lous 1-s auteurs ne
1 indiquent pas. D après ce qui a été dit n. 13, elle n'est pas obligatoire!
^Rab, M^. Ibid. --^S. C, 7 sept. 1816. Gardel., 4576 ou 4526
ad 28, m Tuden, — ^ Plusieurs auteurs. -^ Bub, Miss. Ib d n 5 -I
Mêmes auteurs. ~ « Rub. Miss. Ibid. ~ ? Tous les auteurs'. ' *
CÉRÉilONIAL, I. 47
290 PART. V, SECT. I, CHAP. I, ART. IL
en deux, la partie de la patène qui est restée découverte^,
prend delà droite, par le nœud, le calice découvert, met la
main gauche sous le pied% de sortQ^que la coupe ne soit pas
plus élevée que ses yeux^, et l'offre en disant Offerimus, 11
tient les yeux élevés pendant toute cette prière *.
63. La prière achevée, et non auparavant, il fait un signe
de croix avec le calice au-dessus du corporal^ (1), sans le
faire passer par-dessus Thostie^; puis il pose le calice au
milieu ducorporal (2), au delà'' et à une petite distance^ de
l'hostie, et le couvre de la pale ^ avec la main droite, ayant la
main gauche sur l'autel; ou mieux encore, appuyant par pré-
caution le botjt des doigts sur le pied du calice, ce qu'il fait
chaque fois qu'il le découvre ^^.
64. Le Prêtre joint alors les mains, les pose sur l'autel (3),
s'incline ^^ médiocrement^^, et dit à voix basse: In spiritu
humilitatis^^.
65. Après cette prière, il se redresse, élève les yeux, puis
les mains, en les étendant (4), les rejoint aussitôt devant la
poitrine, disant en même temps: Veni sanctificator omni-
potens. Au mot benedic, il pose la main gauche hors du cor-
poral et fait de la droite un signe de croix sur l'hostie et le
cahce ^*.
66. Ayant rejoint les'mains, le Prêtre se rend au côté de
(1) Nous avons ici à faire la même observation qu'à la page 288,
note 1.
(2) On suppose l'hostie sur le milieu de la partie antérieure du cor-
poral. Si la trop petite dimension delà pierre sacrée avait obligé le Prê-
tre à la reculer davantage, il faudrait également reculer le calice. Il est
essentiel que l'hostie et la plus grande partie du calice soient également
sur la pierre sacrée, un peu séparées, l'hostie en avant, le calice en
arrière (Rub, Miss., part. 1, lit. xx).
(3) V. n. 5. Deuxième position des mains.
(4) Y. n. 5. Troisième position des mains.
* D'après la Rub., n. 2. — ^ Rub. Miss. Ibid. — ^ Baldeschi et autres.
— * Rub. Miss. Ibid. — ^ Ibid. — ^ Plusieurs auteurs. — ' Rub. Miss,
ibid. — 8 Plusieurs auteurs. — ^ Rub. Miss. Ibid. — *® Quelques au-
teurs. — *i Rub, Miss, Ibid. — ** Tous les auteurs. — *5 Rub, Miss.
Ibid. — 1* Ibid.
CÉRÉMOISIES DE LA MESSE BASSE. 291
l'épîtreS où, tenant les mains en dehors de lauteP, il se
lave les extrémités du pouce et de Tindex de chaque main,
récitant en même temp§ le psaume Lavabo inter innocentes
manus meas, avec le Gloria PatrV^^ pendant lequel il fait une
inclination de tête vers la croix*, et revient au milieu de
rauîeP(l),
67. Le Prêtre élève alors les yeux e!; les abaisse aussitôt,
appuie les mains jointes sur l'autel (2), s'incline^ médio-
crement'', et dit à voix basse la prière Siiscipe sancta Trini-
tas'Cà).
68. La prière achevée, h Prêtre étend les mains sur l'autel,
le baise, rejoint les mains, et tenant alors les yeux baissés,
il se tourne sur sa droite vers le peuple, et dit d'une voix
médiocre, Orate fratres, étendant les mains et les rejoignant
aussitôt® (4) ; puis, tout en continuant à voix basse ut
(1) Nous indiquons ici la disposition donnée par le plus grand nom-
bre des Rubricistes, et ils ajoutent que le Prêtre revient au milieu de
l'autel en disant Sicut erat, de manière que ce verset soit achevé au
moment où il arrive au milieu. Suivant d^autres, et en particulier
Mgr Martinucci, le Prêtre demeure au coin de l'autel pour dire Sicut erat.
Il peut encore attendre pour dire Gloria Patri le moment où il est arrivé
en face de la croix de 1 autel. La première est plus conforme à la rubri-
que du Missel, qui prescrit l'élévation des yeux et la prière Suscipe
aussitôt que le Piètre est de retour au milieu. Seulement, comme l'en-
seigne Merati, il convient que le Prêtre fasse cette inclination étant en-
core au coin de Tépître et avant de s'être mis en mouvement pour re-
venir au milieu.
(2) V. n. 5 Deuxième position des mains. *
(3) Dans la prière Suscipe sancta Trinitas, il est un mot sur lequel
toutes les éditions ne sont pas conformes entre elles. On lit dans cer-
tains Missels : et in honore bealœ Mariœ semper Virginis ; dans d'au-
tres on lit : et in honorem. Cette dernière leçon paraît prévaloir aujour-
d'hui ; cependant on ne peut constater d'une manière bien péremptoire
si elle est la vraie. Le P. Lebrun (Cér. de la Messe, part. III, art. ix)
soutient qu'il faut dire in honore^ et appuie son sentiment sur des ar-
guments solides et de nombreux documents. On peut consulter sur cette
question la Revue des sciences ecclésiastiques^ t. YIII, p. 568.
(4) Y. n. 5. Troisième position des mains.
* Ibid. — 2 Baldeschi. — ^ Rub, Miss. Ibid. — -* Tous les auteurs.
— ^ Rub. Miss, Ibid., n. 7.-6 Ibid, — ^ Tous les auteurs. — » Rub,
Miss, Ibid. — ^ Ibid.
292 PART. Y, SECT. I, GilAP, I, ART. II.
meumacvestrum, il se retourne vers l'aulel par le côté de
Tévangile, faisant le tour entier^
69. Lorsque le Clerc ou les assistants ont répondu Sus-
cipiatDominus^ le Prêtre dit à voix basse imew, puis étend
les mains (1), et se tenant au milieu de l'autel, tourné vers
le livre, il récite la secrète sans dire Oremus. S il n'y en a
qu'une, il n'achève pas la conclusion, mais il s'arrête après
avoir dit Spiritus sancti Beus, S'il y en a plusieurs, il ter-
mine tout à fait la première, en disant même Amen'^.
70. Après avoir dit les mots Spiritus sancti Deus de la
dernière secrète, le Prêtre s'arrête^, pose la main droite sur
Tautel, et cherche de la main gauche daiis le Missel la pré-
face qu'il doit dire; puis il pose la main gauche sur l'autel*.
Tenant ainsi les mains sur l'autel de chaque côté du corpo-
ral (2), il commence à voix haute la préface par ces paroles :
Per omnia sœcula sœculorum. A Sursum corda^ il élève les
mains à la hauteur de la poitrine, les paumes tournées l'une
vers l'autre. A Gratias agamus, il les rejoint (5), et en di-
sant Deo nostro^ il élève les yeux et incline aussitôt la tête
vers la croix. Lorsque le Clerc a répondu Dignum et justum
e^L le Prêtre, tenant les mains élevées et étendues, comme
. , •■■3 lit if >: •
auparavant, poursuit la préface^.
71. La préface achevée, il joint les mains, et^, sans les*
appuyer sur l'auteP, il s'incline^ médiocrement^ et récite à
voix médiocre le Sanctus. En disant Benedictus, il se relève
et fait le signe de la croix ^^ (4).
(1) V. n. 5. Quatrième position des mains.
(2) V. n. 5. Cinquième position des mains.
(3) D'après Christoplie Marcel [Sacrarum cœrem., 1. II, c. 11, n. 11),
le Prêtre, en disant Gratias agamiiSf doit élever les mains un peu plus
haut.
(4) V. p. 2S2, note 2.
* Bub. Miss, ilbid. — 2 Ibid. — 3 Ibid. — * Baldeschi. — « Rub.
Miss, Ibid. — ^ ijji^j^ — 7 Xous les auteurs. — ^ Rub, Miss, Ibid. —
^ Tpus les auteurso — ^^ Rub, Miss. Ibid.
CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 293
§ 9. Depuis le canon jusque après la consécration.
72. Après le Sandus, le Prêtre demeure tourné vers Tau-
tel, étend les mains et les élève un peu; il élève aussi les yeux,
les baisse aussitôt, rejoint les mains, les pose sur l'autel (1)
et s'incline profondément. Alors seulement % et non aupara-
vant^, il commence à voix basse : Te igitur. En disant uti
accepta habeas et benedicas, il baise d'abord l'autel au mi-
lieu, se redresse et joint les mains^. Ayant posé la main
gauche hors du corporal*, il fait avec la droite trois signes de
croix sur le calice et Tliostie conjointement^ en disant :
hœc »ï« dona^hœc >ï< munera^ hœcsancta ^ sacrificiailli-
bata. Tenant ensuite les mains élendues devant la poitrine,
il continue in primis quœ tibi offerimus ^. A ces mots, una
ciim famulo tuo PapanostroN.^ il nomme lePape^ en incli-
nant la têle'^. Si le saint Siège est vacant, il omet ces mots,
A ces autres paroles, et Antistite noslro iV., il dit le nom du
Patriarche, Archevêque ou Évêque du lieu où il célèbre, et
jamais celui d'aucun autre Supérieur, quand même le Prêtre
qui célèbre serait tout à h\{ exempt ou sous la juridiction
d'un autre Évêque. Si le siège épiscopal est vacant, ou s'il
célèbre à Rome, il omet ces mois ^
75. En disant Mémento Domine, il élève et joint les mains,
les tenant à la bauteur du visage, ou au moins à la hauteur
de la poitrine. 11 reste quelques instants (2) dans cette posi-
tion, la tête un peu baissée, faisant mémoire des fidèles vi-
vants selon son choix. Le Prêtre peut, à son gré, nommer les
personnes pour lesquelles il veut prier ; mais il n'est pas
nécessaire de le faire : il suffit qu'il en ait le souvenir dans
l'esprit. Quand le Prêtre a l'inteiition de prier pour plusieurs,
(1) V. n. 5, Deuxième position des mains.
(2) c( Per tempus bteve, scd non momcntaneum.» (BalJeschi.)
«Ibid., lit. vnr, n. 2. — 2 S. C. 7 sept. 1816. Gardel., 4576 ou 4526,
ad 33, in Tiiden, — ^ Rub. Miss. Ibid. — * Tous les auteurs. — ^ Rub,
Miss, Ibid. — e Ibid., n. 2. — 7 S. C, 25 mai 1846. Gardel, 4904 ou
5050, ad 6, in Tvden. — « Rub. Miss. Ibid.
294 PART. V, SECT. I, CHAP. I, ART. IL
il peut, pour n'être pas à charge aux assistants, se rappeler
avant la Messe les personnes vivantes ou défuntes pour les-
quelles il a rintention de prier, et à ce moment faire men-
tion en général des personnes pour lesquelles il s'est proposé
de le faire. Ayant fait le Mémento des vivants, le Prêtre
abaisse et étend les mains comme auparavant, et continue :
et omnium circumstantium^.
74. Le Prêtre dit ensuite Communicantes^, kumoi Mariœ,
il fait une inclination de tête vers le livre ^. A Jesu Christi^ il
en fait une vers la croix*. Si, dans le canon, il nomme le
Saint dont on fait la fête ou la mémoire, il incline encore la
tête vers le livre^ (1). A la conclusion Per eumdem^ il joint
les mains ^.
75. En disant ffawc igitur'^, le Prêtre ouvre les mains
sans les disjoindre^ laissant les pouces croisés Fun sur l'autre
en dessus et non en dessous des mains^, qu'il étend sur les
oblats, de manière que les paumes soient tournées vers le
(1) Il est important d'indiquer la fête de plusieurs Saints qui sont
nommés dans cette prière. Après les saints Apôtres, on nomme douze
Martyrs. La fête de saint Lin est le 23 septembre, celle de saint Clet le
26 avril, celle de saint Clément le 23 novembre. Les auteurs ne sont pas
d'accord au sujet de saint Sixte : les uns prétendent qu'on nomme ici
saint Sixte P'', dont la fête est le 6 avril, et dont on fait l'Office dans le
propre de Rome ; suivant d'autres, ce serait saint Sixte II, dont la fête
est le 6 août. Le sentiment le plus probable est qu'il s'agit ici de saint
Sixte ï^"" : si c'était saint Sixte II, il serait nommé après saint Corneille,
qui l'a précédé sur la chaire de saint Pierre. La fête des saints Corneille
et Cyprien est le 16 septembre ; celle de saint Laurent, le 10 août; celle
de saint Chrysogone, le 24 novembre; celle des saints Jean et Paul, le
26 juin; celle des saints Côme et Damien, le 27 septembre. Le Cardinal
Bona [Rerum litiirg., 1. II, c. xii, § 3), suivi par Benoît XIV, Tetamo,
Janssens et autres, enseigne qu'on nomme ici deux autres saints Côme
et Damien martyrisés à Rome ; mais cette opinion ne paraît pas pouvoir
être soutenue. On peut consulter à cet égard la Bévue des sciences
ecclésiastiques, t. XXX, p. 432, et t. XXXI, p. 389.
* Rîib. Miss. Ibid., n. 3 et 4. — 2 i]y\^^^ „ 4.-3 ibid., tit. v, n. 2.
— * Ibid., tit. vm, n. 4. ~ ^ Ibid., n. 2. S. C, 7 sept. 1816. Gardel.,
4376 ou 4326, ad 34, m Tuden, — « Rub. BIlss, Ibid. — ^ Ibid. —
» Merati, Baldescbi, Martinucci et autres. — » S. C, 4 août 1665.
Gardel., 2094 ou 2241, ad 3, Dalmatiarum.
CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 295
calice et l'hostie* (1) ; et rextrémité des doigts doit arriver au
milieu de la pale, sans néanmoins la loucher 2. A la conclu-
sion Per Christum, il rejoint les mains ^ et les rapproche de sa
poitrine*.
76. Il continue ainsi : Quant oUationem^ tu Deus^ in
omnibus, quœsumus ; puis^, posant la main gauche hors du
corporal ^ il fait de la droite trois signes de croix sur le calice
et l'hostie conjointement, en disant : bene^dictam, adscri^
ptam^ ra^tam'^; il prolonge un peu ce troisième signe de croix
en disant : rationabilem acceptabilemque facere digneris ^ (2) .
En disant ut nobis Corpus, il fait un signe de croix sur l'hostie
seule, et un autre sur le calice seul à et Sanguis; puis, éle-
vant et rejoignant les mains devant la poitrine, il continue :
fiât dilectissimi Filii tui Domini nostri Jesu Christi, incli-
nant en même temps la tête vers la croix ^.
77. Le Prêtre essuie alors, s'il est nécessaire, le pouce et
l'index de chaque main sur l'extrémité du corporal, et dit:
Quipridie quampateretur. Il prend en même temps l'hostie
avec le pouce et l'index de la main droite ^^, et pour le faire
plus facilement, il appuie légèrement l'index de la main gau-
che sur le bord opposé, ce qu'il fait toutes les fois qu'il doit
prendre l'hostie*^; aussitôt, la prenant également avec
le pouce et l'index de la main gauche ^^, il étend les autres
doigts et les joint ensemble derrière Ihostie *^, et sans s'in-
cliner**, tenant Thostie droite et un peu élevée ^^, il con-
tinue : accepit panent in sanctas ac venerabiles manus
suas; puis, levant les yeux au ciel et les abaissant aus-
(1) V. n. 5. Sixième position des mains.
(2) D'après quelques auleurs, le Prêtre joindrait les mains en disant
ces paroles ou laisserait la main droite sur l'autel. La pratique que nous
indiquons est donnée par le plus grand nombre des Rubricistes.
* Rub. Miss. Ibid. — 2 M^mes auteurs. — ^ Rub. Miss, Ibid. —
* Baldeschi, Marlinucci. — ^ Rub. Miss. Ibid. — ^ Tous les auteurs. —
^ Rub, Miss. Ibid. — ^ Gavantus, Baldeschi, de Conny, Martinucci et ou-
tres. — 9 Rub. Miss. Ibid. — *o ibid. — *i Grand nombre d'auteurs. —
** Rub. Miss. Ibid. — *3 j^^s mêmes. — ** Rub. Miss. Ibid. — 1^ Les
mêmes.
296 PART. V, SECT. I, CïïAP. I, ART. IL
sitôt, il dit : et elevaiis ociilis in cœlum ad te Deum
Patrem suum omnipotentem ; et inclinant la tête: tibi gra-
lias agens; tenant Thostie entre le pouce et l'index de la
main gauche^ sans l'abaisser^, il fait de la droite un signe de
croix sur elle, disant en même temps : bene >î< dixit^ ; repre
nant alors 1 hostie comme auparavant*, il continue : fregit,
deditque discipidis suis dicens^.
78. Après avoir dit manducate ex hoc omnes, et non aupa-
ravant, le Prêtre, tenant toujours l'hostie de la mêire ma-
nière, appuie^ décemmenf^ les coudes sur^ le devant de^
Tautel, incline la tête, et prononce tout bas sur Thostie^^,
sans effort de tête ni de bouche, sans aucune élévation de
voix et sans aspiration forcée ^^, les paroles de k consécration:
HOC EST ENIM CORPUS MEUM^^
79. L'Hostie étant consacrée, le Prêtre, la tenant toujours
entre ses doigts ^^, pose les mains sur le bord antérieur du
corporal ^* et fait la génuflexion (1). S'étant relevé et suivant
des yeux la sainte Hostie, il l'élève ^^ (2) lentement ^^ aussi
haut qu'il peut, en sorte qu'elle puisse être vue par les assis-
tants ^'^. L'ayant tenue un moment élevée ^^, il la baisse*^. Lors-
qu'elle est descendue près du corporal, il pose la main gau-
che sur l'autel ^^, et la met de la main droite seule sur le
corporal, à l'endroit oii elle était d'abord^^
(1) Cette génuflexion, comme aussi celle que le Prêtre fuit après la
consécration du calice et dans les autres circonstances, doit se faire
d'une manière lente et révérencieuse. (Merari, Bisso, Bauldry et autres.)
(2) Le Prêtre doit faire attention d'élever la sainte Hostie en ligne
droite, et non en dehors du corporal ; il ne i'élèvera ni si haut qu'il soit
obligé d'avoir les bras trop tendus, ni si bas qu'il les ait trop arqués.
Il prendra garde généralement de la tenir arrêtée en l'air, comme aussi de
faire cette action avec tant de précipitation , qu'il ne laisse pas le
temps à l'œil de l'apercevoir, ni aux lidèles celui de l'adorer. (Baldeschi.)
* Rub. Miss. Ihià. —^Ueraû. — '^ Piub. Miss. Ihïà,— * Grand nombre
d'auteurs. — ^ p^ub. Miss. Ibid. — « ibid , n. 5. — "^ Baldeschi,
Martinucci. -— « Rub. Miss. Ibid. — ^ Baldeschi. -- *o Jiub. Miss. Ibid.
— ** Plusieurs auteurs. — *2 j{ub. Miss. Ibid. — *5 Ibid. — ^^ Les auteurs.
— *"» liub. Miss. Ibid. — 16 Les auteurs, —i' Biib. Miss. Ibid.— *^ Plu-
sieurs auteurs.— i9 Rub. Miss, Ibid. — '^^ Conséq. — -^ Rub. Miss. Ibid.
CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 297
80. Nota. Depuis ce moment jusqu'à rabliition, le pouce
et l'index de chaque main ne doivent plus être séparés, si ce
n'est pour toucher la sainte Hostie^; et lorsqu'il faut tour-
ner les feuillets, le Prêtre prend le signet entre Tindex et le
doigt du milieu. 11 prend la pale de la même manière, et
pose les mains sur le corporal comme il a été dit n°5^
Lorsqu'on doit appuyer les mains jointes sur l'autel, il ne
faut pas les porter sur l'intérieur du corporal; mais il faut
que le bout des petits doigts touche le devant de l'auteP.
81. Le Prêtre, ayant remis la sainte Hostie sur le corpo-
ral*, pose les mains dessus, de chaque côté^, et fait de nou-
veau la génuflexion^.
82. Après s'être relevé, il découvre le calice, sur lequel,
s'il est nécessaire, il purifie ses doigts"^ en les frottant légè-
rement au-dessus de la coupe ^ (1), ce qu'il fait toujours si
quelque parcelle y est restée attachée, et dit: Simili modo^
postquam cœnatum est. A ces mots, accipiens et hiinc prœ-
clarum calicem, il prend des deux mains la calice par le
nœud, l'élève et le pose aussitôt, et, sans le quitter, il in-
cline la tête en disant : item tibi gratias agens ; puis, tenant
toujours le calice avec la main gauche, il fait de la droite un
signe de croix au-dessus de la coupe à henedixit^ ; le repre-
nant alors avec les deux mains ^^, il continue : deditqite dis-
cipulis suis. Puis, tenant toujours le calice de la droite par
le nœud, il le prend de la gauche par le pied, pose les coudes
sur l'autel, incline la tête et prononce à voix basse, attenti-
vement et sans interruption, les paroles de la consécration
du vin: HIC EST ENIM CALIX^^
(l) Le Prêtre, d'après la rubrique, purifie ainsi ses doigts loules les
fois qu'une parcelle y reste attachée ; mais il est bon, par précaution, de
le faire toutes les fois qu'on découvre le calice après avoir touché la sainte
Hostie. (Baldcschi, MarLinucci et autres.)
* Ibid. —2 Tous les auteurs. — 5 S. C, 7 sppt 1816. Gardel., 4576
ou 4526, ad 35, in Tuden. — 4 Riib. Miss. Ibid., n. 6. — « Tous les
auteurs. — ^ /j^^^^ j^ji^g Ibi^j^ _ 7 Hj^j _ s Jqus les auteurs. — ^ Rub,
Miss, Ibid. — *« Baldeschi et autres. — *i Rub. Miss. Ibid.
17.
298 PART. V, SECT. I, CIIAP. I, ART. IL
83. Après la consécration, le Prêtre remet le calice sur le
corporal, et fait la génuflexion, disant en même temps Hœc
qicotiescumque. S'étant relevé, il prend le calice de la main
droite par le nœud, de la gauche par le pied, et, le suivant
des yeux, il l'élève en sorte qu'il puisse être vu par le peuple ;
puis il le remet à sa place, le couvre de la pale et fait de nou-
veau la génuflexion^; il prend garde, ici et dans les cir-
constances semblables, que le m-anipu!e ne touche la sainte
Hostie \
§ 10. Depuis le canon après la consécration jusqu'au Pater,
84. Le Prêtre, ayant fait la génuflexion, étend les mains
devant la poitrine, et dit à voix basse: Vnde et memores^.
Aux paroles de tuis donis ac datis, il joint les mains devant
la poitrine, et, ayant posé la gauche sur le corporal, il fait
de la droite trois signes de croix sur le calice et l'Hostie con-
jointement, disant : Hostiam >{< puram^ Hostiam ^ sanc-
tam, Hostiam ^ immaculatam. Il fait immédiatement un
autre signe de croix sur la sainte Hostie, en disant : panem
sanctum^ vitœ œternœ; puis un autre sur le calice, en
disant : et calicem ^ salutis perpétues. Après cela, les
mains étendues à Tordinaire, il poursuit : Supra quœ pro-
pitio *.
85. A Supplices te rogamuSy le Prêtre se tient profondé-
ment incliné, les mains jointes et appuyées sur le bord de
TauteP, cà Tordinaire^ (1). A ces i^divoles, ex hac altaris
participatione, il pose les mains de chaque côté sur le cor-
poral, et baise Fautel. En disant sacrosanctum Filii tui^, il
se redresse % joint les mains, puis, mettant la gauche sur le
corporal, il fait avec la droite un signe de croix sur THostie
seule, puis un sur le calice en disant : Cor ^ pus et San ^
guinem sumpserimus. Posant ensuite la main gauche au--
(1) V. n. 5. Deuxième position des mains.
• * ïbid. — 2 Baldeschi et autres. — ^ j^^^j^^ jfj^^. ibid., tit. ix, n. 1,
— ^ Rub, Miss, Ibid. — s Ibid. — 6 s. C, 7 sept. 1816, Gardel., 455Ô
ou 4526, ad 3-^, in Tuden, — "^ Rub, BIlss. Ibid. — ^ Baldeschi.
CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 299
dessous de la poitrine * ; et prenant garde qiie l'index et le
pouce ne touchent la chasuble % il fait un signe de croix sur
lui-même en disant omni benedictione et gratta replea-
mur^y distribuant ainsi les paroles: il se touche le front à
omni benedictione ; la poitrine à cœlesti; Fépaule gauche à
et gratia ;. l'épaule droite à repleamur^. A Per eumdem^ il
joint les mains ^.
86. En disant Mémento etiam, Domine, famulorum fa-
mularumque tuarum, le Prêtre étend les mains et les rejoint
devant la poitrine, puis il les élève jusqu'à la hauteur du
visage^; il fait cette action lentement; de manière que la
jonction ne se fasse qu'à in somno pacis '^; tenant alors les
yeux arrêtés sur la sainte Hostie, il fait mention des fidèles
trépassés, comme il a été dit pour les vivants. Après cette re-
commandation, il relève la tête, et, les mains étendues
comme auparavant, il continue: Ipsis domine. A la conclu-
sion, Per eumdem Cliristum Dominum nostrum, il rejoint
les mains et fait une inclination de tête à la croix^ (1).
(1) On demandera peut-être la raîson pour laquelle les rubriques du
Missel indiquent une inclination à la conclusion du Mémento des défunts,
qui est Per Cliristum Dominum nostrum. C'est la seule fois que les ru-
briques prescrivent de s'incliner au mot Chrlstus^ s'il n'est pas joint au
mot Jésus. Les auteurs en ont recherché les raisons, et le sentiment le
mieux fondé nous paraît être celui de Quarti et de Cavalieri, suivi par
plusieurs aut(?urs modernes. On peut consulter, sur celte question, ces
divers auteurs. Nous ne pouvons mieux la résumer qu'en citant ce pas-
sage de M. de Herdt (part. II, n. 99) : « Sacerdos ex speciali rubricae
« ordinatione ad hanc conclusionem caput inclinare débet, juxta quosdam
a ob verbum prsecedens deprecamur, quod aliquam subjeclionem im-
« portât, vel ob sequentia Nohis quoque peccatorihus, quse sunt maxi-
ce mae humiliationis ; sed quia inclinalio fieri débet non ad verba prse-
c< dicta, sed ad conclusionem Per eumdem Chiistum, etc.; idcirco alii
« dicunt » (ce sont les auteurs dont nous venons de parler) «hoc loco
c( inclinationem fieri, et non in aliis, dum similia verba proferuntur, ob
« peculiare mysterium, spectans ad hanc orationem pro defunctis, in
c( qua sermo est de omnibus in Christo quiescentibus, seu mortuis cum
(( Christo, qui inclinato capite tradidit spiritum : Sacerdos scilicet sibi
* Rub, Miss, Ibid. — ^ Baldeschi et autres. — ^ Rub. Miss. Ibid —
*Merati. — s Rub, Miss. Ibid. — ^ Ibid , n. 2. — ^ Tous les auteurs.
— ^ Rub, Miss. Ibid.
300 PART. V, SECT. I, CHAP. I, ART, IL
87. Le Prêtre pose ensuite la main gauche sur le corporal,
se frappe la poitrine avec les trois derniers doigts de la main
droite S ayant soin d'écarter le pouce et l'index^, et pro-
nonce d'un ton de voix médiocre : Nobis quoque peccato-
toribus; puis il continue à voix basse, les mains étendues:
famulis tuis^. Si le nom du Saint dont on dit la Messe, ou
dont on fait mémoire, se trouve dans cette oraison, il incline
la tête vers le livre en le prononçant * (1 ) ; il joint ensuite les
mains pour dire Per Christum Dominum nostrum^.
88. Il continue, les mains jointes, Per quem hœc omnia
Domine semper bona créas. Posant ensuite la main gauche
sur le corporal, il fait, de la droite, trois signes de croix sur le
calice et l'Hostie conjointement, disant: sancti ^ ficas,
vivi >ï< ficaSy bene >î< dicis, et prœstas nobis. Il découvre
aussitôt le calic^ fait la génuflexion ; et, s'était relevé, il
prend respectueusement, avec le pouce et l'index de la main
droite, la sainte Hostie^, au-dessous du milieu de lamanière in-
diquée n® 77% et, portant la gauche au nœud du calice, il fait
« reprseeentat Christum morientem, qui inclinato capite tradidit] spiri-
« ium, et ad liberandos defunctos descendit, et ob hoc myster^um ad
(( Christum caput inclinât, videlicet in memoriam et venerationem illius
(( inclinationis capitis Ghristi morientis et descendenlis ad inferos. »
(1) Le mot Joanne, qui se trouve dans cette prière, se rapporte à
gaint Jean-Baptisle (S. C, 27 mars 1824. Cardel., 4452 ou 4602, ad 4,
in Panormilana). On nomme ensuite saint Mathieu, Apôtre; saint Bar-
nabe, Apôtre, dont la fêle est le 11 juin; saint Ignace d'Antioche, dont
la fête est le l®"" février ; saint Alexandre, Pape et Martyr, dont on fait
mémoire la 3 mai; les saints Martyrs Marcellin et Pierre, dont la fête est
le ,2 juin; les- saintes Félicité et Perpétue, dont on fait mémoire le
7 mars; sainte Agathe, dont la fête est le 5 février; sainte Lucie, dont
la fête est le 13 décembre ; sainte Agnès, dont la fête est le 21 et le 28
janvier ; sainte Cécile, dont la fête est le 22 novembre ; enfin sainte Anas-
tasie, dont on fait mémoire le jour de Noël à la Messe de l'Aurore seu-
lement ; c'est à cette seule Messe qu'il y a lieu de s'incliner en pronon-
çant son nom.
* Ruh. Miss. Ibid. — ^ Marlinucci. — 5 Rub. Miss. Ibid. -— * S. C,
7 sept. 1816. Gardeh, 4376 ou 4526, ad 34, in Tuden. 27 mars 1824.
Gardel., 4452 ou 4602, ad 4, in Panormitana. — ^ Rub. Miss. lh\à.
— 6 Ibid. — 7 Baldeschi, Martinucci.
CEREMONIES DE LA MESSE BASSE. 301
trois fois avec hi sainte Hostie le signe de la croix au-dessus
de la coupe dans son diamètre intérieur ^ sans sortir de sa
circonférence et sans en toucher les bords ^, disant en même
temps : Per >i« ipsum, et cum ^ ipso, et in HE< ipso; et im-
médiatement^, sans cesser de tenir le calice de la main gau-
che*, il fait deux autres signes de croix^ à la même hauteui^
entre la coupe et sa poitrine en disant est tïbi Deo ^ Patri
omnipotenti in unitate Spiritus ^ sancti^^ en veillant à ne
pas passer au-dessus de son bras gauche avec la saint 3 Hos-
tie^, nia reporte ensuite au-dessus du calice, la tient tou-
jours de la main droite, prend de la gauche le calice, et, éle-
vant Tun et l'autre en même temps, il dit : omnis honor et
gloria, 11 dépose alors le calice, remet la sainte Hostie sur le
corporal, frotte légèrement, s'il en est besoin, ses doigts au-
dessus du calice (1), rejoint les pouces avec les index, recou-
vre le calice, et fait la génuflexion ^
§ IL Depuis Pater noster jusque après la communion*
89. Le Prêtre, s'étant relevé et tenant toujours les mains
étendues sur le corporal, dit à voix haute : Per omnia sœ-
cula sœculorum. Le Servant ayant répondu Amen, il dit Ore-
muSj joignant les mains et inclinant la tête vers le saint Sa-
crement. En commençant Pater noster, il étend les mains et
tient les yeux arrêtés sur le très-saint Sacrement. Il demeure
dans cette position pendant toute la prière^^.
90. Le Clerc ayant répondu Sed libéra nos a malo, le
Prêtre dit tout bas Amen ; après quoi, posant la main gauche
sur le corporal, il prend le purificatoire sans disjoiiidre le
pouce et l'index ^^, attire un peu la patène hors du corpo-
ral ^^, l'essuie avec le purificatoire*^, qu'il pose du côté de l'é-
(1) Y. p. 297, notel.
* Ruh. Miss. Ibid, — ^ Baldeschi, Martinucci. — ^ /j^^ Miss» Ibid.
— * Tous les auteurs. — ^ Rub, Miss. Ibid. — ^ Plusieurs auteurs. —
"^ Rub. Miss. Ibid. — ^ Plusieurs auteurs. — ^ Rub. Miss. Ibid. —
^^ Ibid., tit. X, n. 1. — 1* Ibid. — *2 Tous les auteurs. — ^3 Rub. Miss, Ibid.
302 PART. V, SEGT. I, GIÎAP. 1, ART. II.
pitre, à quelque distance du corporal^ Il prend la patène en-
tre l'index et le doigt du milieu, la tient droite et appuyée
sur Tautel ^ hors du corporal, le dedans étant tourné vers le
milieu de l'autel ^ et dit en même temps : Libéra nos, quœ-
sumus. Au mot Mariœ, il incline la tête vers le livre*. Avant
de dire da propitius pacem in diebus nostris, il pose la main
gauche au-dessous de la poitrine, et, disant ces mots, il fait,
avec la patène, un signe de croix sur lui-même (1) ; il baise
ensuite la patène^ près du bord ^ inférieur, c'est-à-dire du côté
opposé à celui par où il doit mettre la sainte Hostie ^ ; puis, s'ai-
dant de l'index de la main gauche^, qu'il appuie légèremen
sur le haut de la sainte Hostie, il la fait glisser sur la patène,
ayant soin de ne pas la placer à l'endroit où était la sainte Hos-
tie ^ mais un peu en avant ^^.
91. Le Prêtre découvre alors le calice, fait la génuflexion,
prend la sainte Hostie entre l'index et le pouce de la main
droite (2), la porte sur le calice, où viennent se joindre le
pouce et rindex de la main gauche, rompt respectueusement
la sainte Hostie ^S peu à peu et en ligne droite, en commençant
(1) D'après le texte du Cérémonial des Évêques, 1. II, c. viii, n. 73,
que suivent Gavantus et quelques auteurs, on pourrait encore faire ce
signe de croix avant de dire les paroles da propitius,
(2) Les Rubricistes ne sont pas d'accord sur la manière : i*^ de mettre
la patène sous V Hostie; 2^ de placer V Hostie sur la patène; 3" dépla-
cer la patelle elle-même, et par conséquent, A° sur la manière de re-
prendre la sainte Hostie. D'après le premier sentiment, le Prêtre place
la patène au bord du corporal, tout proche de la sainte Hostie, et fait
avancer la sainte Hostie, suivant les uns, jusqu'au milieu de la patène,
et, suivant les autres, à moitié en dehors, pour que le Prêtre puisse
ensuite la reprendre plus facilement. Quelques auteurs veulent qu'on
appuie le bord de la patène sur le pied du calice; mais ils sont en petit
nombre. Cette pratique a l'inconvénient de faire glisser d'une manière
disgracieuse la sainte Hostie sur la patène. D'ailleurs, il peut y avoir de
petites Hosties devant le calice.
* Tous les auteurs. -- ^ Rub, Miss. Ibid. — ^ Xous les auteurs. —
* Rub, Miss, Ibid., tit. v, n. 2. — s ibid., n. 1. S. G., 27 mars 1627.
Gardel., 530 ou 677, ad 4, in Panormitana, — ^ S. C, 24 juillet 1683.
Gardel., 2876 ou 3025, ad 5, in Albinganen, -— "^ Martinucci et autres.
— ^ Rub. Miss, Ibid. — » Plusieurs auteurs. — *^ Gonséq. — ** Rub.
Miss, Ibid.
CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 3Ô3
par le haut*, disant en même temps : Per eumdem Dominum
nostritmjesum Christum Filiiim tiium (1). 11 pose alors sur
la patène la partie qu'il tenait de la main droite, et de l'autre
partie il détache^ par le bas^ une particule, poursuivant en
même temps : qui teciim vivit et régnât. Il conserve cette
particule entre le pouce et l'index de la main droite, pose sur
la patène l'autre moitié de la sainte Hostie qu'il tient de ia
main gauche près de celle qui s'y trouve déjà *, en sorte que la
sainte Hostie conserve sa forme ronde ^, et dit en même temps :
in unitaieSpiritus sancti Deus ^.
92. Il prend alors de la main gauche le calice par le nœud,
et, tenant toujours la particule au-dessus de la coupe, il dit
à voix haute : Per omnia sœcula sœculorum. Le Servant
ayant répondu Amen, le Prêtre fait avec la particule trois si-
gnes de croix dans l'intérieur du calice, en disant : Pax *ï<
Dominisit ^ semper vobis ^ cum. Le servant répond : Et
cum spiritu tuo. Le Prêtre laisse tomber aussitôt la particule
dans le calice, disant à voix basse : Hœc commixtio (2). Il
frotte ensuite légèrement ses doigts sur le calice, les rejoint,
couvre le calice de la pale et fait la génuflexion'^,
93. S'étant relevé, il joint les mains, sans les appuyer sur
l'autel, incline la tête (5) vers le saint Sacrement, dit à voix
haute Agnus Dei, qui tollis peccata mundi; et, posant la
(1) La rubrique ne prescrit pas ici d'inclination à Jesum Christum,
pour les raisons indiquées n<* 13. Plusieurs auteurs cependant la pres-
crivent. Elle n'est pas d'obligation ; si le Prêtre la fait, il doit avoir soin
de la faire dans un moment où cette cérémonie puisse s'accorder avec les
autres mouvements prescrits.
(2) Au mot Jesu Christi, l'inclination n'est pas prescrite, et il faut
faire ici la même observation qu'à la note précédente.
(3) Merati, du Molin, Baldeschi, Mgr de Gonny, Mgr Martinucci et
plusieurs auteurs remarquables prescrivent ici une inclination médiocre.
Suivant ce sentiment, le Prêtre, après Agnus Dei, pose les mains sur
l'autel pour réciter alors les prières avant la communion, sans s*incli-
ner davantage,
* Grand nombre d'auteurs. — ^ 7]^^^^ Miss. Ibid. — ^ S. C, 4 août
1663. Gardel., 2094 ou 2241, ad 6, Dalmatiarum. — * Rub, Miss. Ibid.
— 5 Plusieurs auteurs. — ^ Rub, Miss, Ibid. — "^ Ibid.
PART. Y, SECT. I, CHAP. I, ART. II.
main gauche sur le corporal, sans rejoindre les mains, il se
frappe trois fois la poitrine avec les trois derniers doigts de la
main droite, en disant miserere nobis et dona nobis pacem^.
94. Le Prêtre rejoint alors les mains, les pose sur FauteP
(1), comme à l'ordinaire, et non sur le corporal ^, ëtànt in-
cliné* médiocrement^, et, tenant les yeux arrêtés surla saiiite
Hostie, il dit à voix basse les trois oraisons prescrites avant la
communion^.
95. Les oraisons terminées, il fait une génuflexion, se re-
lève, et dit à voix basse : Panem cœlestem accipiam, et no-
men Domini invocabo '^.
96. Le Piètre prend alors révérencieusement de la main
droite les deux parties de la sainte Hostie qui se trouvent sur
la patène (2), les met entre le pouce et Findex de la main
gauche^ sans dépasser les bords de la patène, en tâchant de
conserver à la sainte Hostie sa forme ronde ^, met la patène
entre l'index et le doigt du milieu de la même main au-des-
sus de la mainte Hostie, s'incline^^ médiocrement sans s'ap-
puyer sur l'aulel ni se tourner en aucune manière^* (5), se
frappe trois fois la poitrine avec la main droite, disant en
même temps chaque fois à voix médiocre Domine non sum
dignus, et poursuit tout bas ut intres^^, A chaque fois il re-
tire lentement sa main, ou bien, après avoir frappé sa poi-
trine, il la pose sur le corporal ^^.
(1) V. n.5. Deuxième position des mains.
(2) Merati, Bauldry et quelques autres indiquent, pour faire celte ac-
tion, la manière suivante : le Prêtre prend, avec le pouce et l'index de
la main droite, la moitié de la sainte Hostie dont il a rompu une pi4ï*-
ticule, la pose quelque peu sur Tautre moitié, et avec les mêmes doigts
il prend par le haut les deux parties ainsi rejointes, et les met entre le
pouce et l'index de la main gjauche.
(3) Merali observe qu'un Prêtre, en cas de faiblesse, pourrait appuyer
le petit doigt sur le corporal. Saint Liguori, avec d'autres Rubricistes,
dit : le coude hors du corporal. Merati combat ce dernier sentiment.
* Ibid. — 2 nji(j^^ n. 3. —5 s. C, 7 sept. 1816. Garde)., 4376 ou
4526, ad 55, in Tuden. — ^ Ruh. Miss. Ibid. — ^ Tous les auteurs. —
^ Rub, Miss. Ibid. — 7 Ibid. — s Ibid, — 9 Grand nombre d'auteurs. —
*® Rub. Miss. Ibid. — 11 Grand nombre d'auteurs.— ^^^^^^^ j^iss, Ibid.-^
*^ Les auteurs.
CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 305
97. 11 se relève ensuite ^ prend de la main droite les deux
parties de la sainte Hostie^, qu'il met entièrement l'une sur
Tautre (1), fait avec elle un signe de croix au-dessus de la
patène, veille à ce que la sainte Hostie ne dépasse pas les li-
mites de la patène et ne puisse être aperçue par le peuple^,
avet dit en même temps : Corpus Domini nostri Jesu Christi
custodiat arnmam meam in vitam œternam, Amen'', Au
mot Jesu Christi^ il incline la tête^; s'indinant ensuite^
^^.médiocremenf^ et posant les coudes sur^ le devant de^ Tau-
tel, il prend avec un profond respect les deux parties de la
sainte Hostie^^ (2).
98. Ayant pris la sainte Hostie, le Prêtre dépose la patène
sur le corporal (3) à l'endroit où elle était auparavant, se relève,
îifi'otte légèrement au-dessus de la patène les pouces et les in-
dex, rejoint !es mains qu'il élève jusqu'à son visage, et de»
(1) Il y a plusieurs manières de faire cette action. Voici celle qui
paraît la plus simple et la plus commode. Immédiatement après Do-
mine non sum dignus, le Prêtre tenant les deux parties de la sainte
Hostie avec les deux premiers doigts de la main gauche, prend de la
droite la partie qui se trouve à sa gauche, la tire tout à fait, et la pose
doucement sur l'autre. Il fait ensuite passer ces deux parties ainsi réunies
de la main gauche à la droite.
(2) Pour communier, !e Prêtre fera en sorte d'humecter petit à petit
THostie sur la langue, suivant Merati, ou même sous la langue, d'après
quelques auteurs, de manière qu'il puisse la prendre sans la briser avec
les dents, et qu'elle soit humectée de manière à ne pas s'attacher au
palais : Caveat Sacerdos (dit Merati), ne dentibus comminuat sacro-
sanctam Hostiam. Cette pratique respectueuse esttrès-recommandable,
quoique, comme le remarque très-bien Gertoni dans ses Rites de la
Messe privée, cette chair immortelle et impassible ne reçoive aucun
dommage des dents, qui ne brisent pas le Corps adorable du Sauveur,
mais seulement les espèces.
(3) Les auteurs dont nous avons parlé page 302, note 2, font encore
appuyer ici la patène sur le pied du calice.
* Tous les auteurs. — ^ Rub. Miss. Ibid. — '""'Baldeschi, Martinucciet
autres. — * Riib. Miss. Ibid. - ^ S. C, 24 sept. 1842. Gardel., 4804
ou 4950, ad 1, in Neapolitana. — ^ Rub. Miss, Ibid* — ^ Tous les
auteurs. — ^ Rub. Miss. Ibid. — ^ Baldeschi, Marlinucci et autres. —
*<> Rub, Miss. Ibid.
306 PART. V, SEGT. I, CHAP. I, ART. IL /
meure quelques instants en méditation sur le très-saint Sa-
crement* (1).
99, Après ce moment de recueillement, il abaisse et
sépare les mains, et disant à voix basse Quid rétribuant Do-
mino pro omnibus quœ retribuitmihi, il découvre le calice,
fait la génuflexion, se relève^, recule, s'il veut, le calice
jusque vers le fond de l'autel ^, prend la patène* de la main
droite ^, et recueille avec soin et attention les parcelles qui
auraient pu rester sur le corporal^, soulevant, s'il en est
besoin, l'extrémité du corporal avec la main gauche"^ (2).
100. Après avoir recueilli les saintes parcelles, le Prêtre
purifie la patène. 11 la fait passer dans la main gauche, la
prenant, entre l'index et le doigt du milieu, tout près de l'en-
droit où il la tenait de la main droite. Il porte alors la pa-
tène au-dessus de la coupe du calice, et la tenant un peu
inclinée^, il fait tomber dans le calice, en passant légèrement
le pouce et l'index de la main droite sur la partie intérieure,
(1) Quelques Prêtres s'arrêtent également un instant pour produire
quelques actes avant la communion; mais la plupart des auteurs con-
damnent cette pratique, par la raison qu'il n'est pas permis de mêler des
actes de dévotion particulière aux actes publics de religion, à moins que
la rubrique ne les permette, comme, psr exemple, aux deux Mémento,
et après la communion sous l'espèce du pain. Mgr Martinucci recom-
mande au Prêtre de ne pas prolonger cette méditation.
(2) La plupart des Cérémoniaux sont plus explicites sur l'action du
Prêtre en cette circonstance. Yoici la manière indiquée et as^ez générale-
ment pratiquée pour recueillir les saintes parcelles. Le Prêtre, ayant
fait la génuflexion, se relève, recule un peu le calice, prend la patène de
la main droite entre l'index et le doigt du milieu, et la conduit, à trois
ou quatre reprises, le long du corporal en différents sens, tandis que de
la gauche il en relève les extrémités pour renvoyer les parcelles sur la
patène, faisant attention que la manche de l'aube ne touche pas le corpo-
ral. Il reprend ensuite la patène de la main gauche, ayant soin dé la
prendre par le même côté oii il la tenait de la main droite, et il la con-
duit vers sa main droite, ainsi qu'il l'a fait de l'autre côté du corporal.
Si, malgré ces précautions, on découvrait plus tard de saintes parcelles,
on se conformerait à ce qui est dit, part. I, n*» 105, p. 34.
* Riib. Miss. Ibid. — 2 Ibid. — ^ Quelques auteurs. — * Bub. Miss,
Ibid. — s Tous les auteurs. — ^ /j^^^ ^n^^^ i]y[^^ — 7 Tous les auteurs.
— ^ Plusieurs auteurs.
/
CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 307
les saintes parcelles qui peuvent s'y trouver*, prenant bien
garde de ne pas faire tomber de parcelles en dehors de la
coupe ^; il frotte ensuite légèrement ces mêmes doigts entre
eux au-dessus de la coupe du calice'.
101. Le Prêtre^ tenant toujours la patène de la main gau-
che, pose cette main sur l'autel, et prend, avec les trois doigts
libres de la droite, le calice au-dessous du nœud en disant
Calicem salutaris, jusqu'à salvus ero inclusivement (1) ; il
fait alors un signe de croix avec le calice comme il Ta fait
avec la sainte Hostie, et dit : Sanguis Domini nostri Jesu
Christi custodiat animam meam in vitam œternam^ Amen'',
Au mot Jesu Christi, il incHne la tête^. Portant ensuite de
la main gauche la patène au-dessous du calice, il prend révé-
rencieusement tout le précieux Sang avec la particule ^ en
une fois ou trois au plus "^5 et sans retirer le calice de sa
bouche ^.
102. Disant alors (2) à voix basse Qiiod ore sumpsimus^,
sans quitter le milieu de l'autel, le Prêtre pose la main gau-
che sur le corporal, avec la patène entre les doigts ^^5 et pré-
sente le calice au Servant, qui y verse du vin pour la puri-
fication *S tenant le calice au-dessus de l'autel, sans néan-
moins l'y poser ^^. Ce vin doit, autant que possible, égaler
en quantité celui de la consécration : s'il n'atteint pas la
(1) Le Prêtre peut encore dire ces paroles, Calicem salutaris, tout
en recueillant les saintes parcelles. [Rub. du canon de la Blesse,)
(2) D'après Blerati, le Prêtre, après avoir pris le précieux Sang, pose-
rait le calice sur l'autel et se tiendrait dans le recueillement pendant
quelques instants, comme après la communion sous l'espèce du pain. Les
auteurs, généralement, s'en tiennent au texte même de la rubrique : le
Prêtre pose immédiatement sur le corporal la main gauche avec la patène
entre les doigts, disant tout bas : Quod ore sumpsimiis, Mgr Martî-
nucci enseigne positivement que le Prêtre présente le calice pour la pu-
rification immédiatement après avoir pris le précieux Sang.
* Bub. Miss, Ibid. — ^ Tous les auteurs. — ^ Rub. Miss. Ibid. —
4 Ibid. — 5 s. C., 24 sept. 1842. Gardel., 4804 ou 4950, in Neopolitana.
— ^ Rub. Miss. Ibid. — "^ Gavantus, Du Molin et autres. — ^ Baldeschi
et autres. — ^ Rub. Miss. Ibid. — ^^ Les auteurs. — *^ Rub. Miss. Ibid.
— *2 Les auteurs.
308 PART. V, SECT. I, CIÎAP. I, ART. IL
même hauteur dans le calice, le Prêtre le foiirne légèrement
afin que la purification passe sur tous les endroits touchéj
par le précieux Sang^ Il prend ensuite ce vin^ du côté de h
coupe par où il a pris le précieux Sang (1), en tenant la patène
sous son menton 5.
iOo. Il pose ainsi la patène* sur le corporal, du côté tle
révangile, et le calice au milieu. Mettant alors le ponce et
l'index de chaque main au-dessus du calice, il prend la coupe
des deux mains avec les autres doigts, va au coin derépître(2),
pose le calice^ sur l'autel (3), reçoit Tablution sur les doigts,
(1) ïl «sf. à propos qu'au pied du calice il y ait une croix ou une
image gravée, pour reconnaître plus facilement Tendroit par où le Prêtre
prend le préi^ieux Sang-.
(2) La rubrique ne prescrit pas au Prêtre d'aller au coin de l'épîlre
pour recevoir l'ablution. Mais c'est l'enseignement de tous les Rubriciâtes,
à l'exception de Janssens : d'après cet auteur, le Prêtre resterait au mi-
lieu de l'autel. La S. C, consultée sur ce point, a répondu: Serventur
rubricœpro divcrsitate Missœ [n juillet 1848. Gardel.. 5158, in Tor-
nacen.) Le sens de cette réponse, suivant Mgr de Conny^ est celui-ci :
le Prêtre doit aller au coin de l'épîLre aux Messes ordinaires. D'après
l'enseignement des Liturgistes, la S. C. aurait approuvé la pratique in^
diquée par Baideschi pour la Messe en présence du saint Sacrement
exposé, dont il sera parlé en son lieu. Cette interprétation paraît beau-
coup mieux appuyée que celle de M. de Herdt, qui tire de cette décision
la conclusion conti^aire. D'après le savant auteur, le Prêtre resterait au
mdieu de l'autel aux Messes ordinaires, et recevrait l'ablution au coin
de l'épître aux Messes célébrées devant le saint Sacrement exposé :
il en donne pour raison que ce déplacement, dont il n'est pas fait men-
tion dans la rubrique du Missel, est indiqué dans le Memoriale rituum
pour la Messe du jeudi saint, qui se termine avec les cérémonies pres-
crites pendant l'Exposition. Il nous paraît difficile d'admettre, pour l^s
Messes ordinaires, une pratique contraire à l'enseignement général des
anciens auteurs, et de la faire reposer sur un texte dont l'autorité n'est
pas complète, dans lequel on répète d'autres règles communes à toutes
les Messes. Il est plus facile d'admettre que le décret du 22 juillet 1848
aurait apporté une modification au texte du Memoriale rituum,
(3) Il est dit dans la rubrique : Super altare porrigit calicem Minis-
tro^ in cornu epistolœ. Les meilleurs Rubricistes en concluent que le
Prêtre doit poser le calice sur l'autel. Cette interprétation a été confir-
mée par une réponse du Cardinal Préfet de la S. C, du 3 oct. 1851. Si
* S Pie V. — 2 j^^^j, j^ii^^ jjjj^^ _ 3 rj,^^^ j^g auteurs. — * Conséq.
— Grand nombre-d'auleurs.
CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 509
et dit en même temps : Corpus tuum Domine^ (1). En
achevant la prière, il s'avance \ers le milieu de raiitel,
met le calice entre le corporal et le purificatoire, secoue légè-
rement ses doigts au-dessus du calice, les essuie avec le puri-
ficatoire ^ et revient au milieu de l'autel ^ (2) .
104. Le Prêtre, qui dès lors ne joint plus les doigts, met
le purificatoire dans la main gauche (3) , pose cette main sur
Tcài h^ peut s*y conformer ponctuellement à cause de réli'vation du ca-
lice et de la petite taille du Servant, il faut du moins éviter de recevoir
les ablutions en se baissant d'une manière peu convenable.
(1) Pour bien se purifier les doigts et éviter en même temps de mouil-
ler la nappe, M. Caron, dans son Manuel des cérémonies de la Messe
basse, donne les règles suivantes : « Le Prêtre frotte l'un contre l'autre
« le pouce de chaque main contre l'index opposé, en dedans, jusqu'à la
«naissance des doigts, pour purifier tout ce qui a pu toucher l'Hostie;
« puis, sans retirer ses doigts de dessus la coupe, il va poser le calice
« entre le corporal et le purificatoire, tout aupièsde celui-ci. Alors te-
« nant toujours le pouce et l'index de la main gauche sur la coupe, il
(L prend entre le pouce et l'index de la main droite le purificatoire par
« le milieu, le porte sur le calice, et s'en essuie les quatre doigts, veil-
« lant à ce qu'aucune goutte ne tombe sur le pied du calice ou sur la
« nappe.» Il faut remarquer : l°qu'il est dit dans la T\\hv\(\\\e^ ahlait pol-
lices et indices, et non pas seulement, extremitaies digitorum pollicis
et indicis, et cela par la crainte fondée que la sainte Hostie n'ait touché les
doigts plus loin; 2° qu'il faut également présenter à l'abluiion les au-
tres doigts qui, par accident, auraient touché la sainte Hostie; S'* enfin,
que c'est une louable pratique de prendre à la dernière ablution peu de
vin et beaucoup d'eau. (Baldeschi.) Plusieurs auteurs remarquables don-
nent une raison très-sérieuse de se conformer à cette dernière pratique. Le
mélange d'une quantité d'eau suffisante fait disparaître, suivant le senti-
ment le plus commun, la présence réelle dans le calice, et on ne s'ex-
pose pas à essuyer avec le purificatoire des gouttes devin consacre. On
peut voir ce qui est dit à cet égard dans la Nouvelle Revue théologique^
5® année, n*» 1, p. 61 et suiv.
(2) D'après Merati, le Prêtre ne doit revenir à l'autel qu'après s'être
essuyé les doigts. Il dépose alors le purificatoire sur l'autel, hors du cor-
poral, et revient au milieu les mains jointes. D'après Du Molin, Baldes-
chi, Mgr Mariinucci et autres, le Prêtre revient à l'autel tout en s'es-
suyant les doigts.
(3) La pratique la plus commode consiste à mettre le purificatoire
plié en deux sur les trois doigts du milieu de la m;iin gauche en rete-
nant entre le doigt annulaire et le petit doigt la partie oix est le pli, et la
^Rub, Miss. Ibid. — ^ Merali. — ^ £{^1^ jj^Ugs, Ibid.
310 PART. Y, SECT. I, CHAP. I, ART. II.
l'autel, hors du corporal, et prend de la droite le calice par'
le nœud. Portant aussitôt le purificatoire au-dessous du men-
ton, comme il a fait pour la patène^, il prend l'ablution^,
pose le calice sur le corporal^ (1) et s'essuie les lèvres avec
le purificatoire* (2).
105. Le Prêtre purifie ensuite le calice^, essuyant d'abord
légèrement les bords, puis tout l'intérieur de la coupe^ (3),
place le calice, avec la main gauche, hors du corporal, du
côté de l'évangile^ déplie le purificatoire, l'étend sur le ca.
lice, met la patène dessus, puis la pale. Il replie alors le cor-
poral, prend la bourse, met le corporal dedans^, laisse la
bourse sur l'autel^, au milieu^^, prend le voile, couvre le ca-
lice, met la bourse dessus, et le pose sur l'autel comme au
commencement de la Messe ^^ (4).
partie où sont les extrémités entre le pouce et l'index, de manière que la
partie où l'ourlet qui se trouve dans la longueur est en dessus soit tournée
vers le dedans de la main.
(1) Pour s'essuyer la bouche, le Prêtre peut ouvrir un peu par en bas
le purificatoire plié, et telle est la raison de la dernière observation faite
dans la note précédente. Telle est aussi la raison pour laquelle nous avons
indiqué, p. 270, note 4, de mettre en arrière du calice la partie du pu-
rificatoire où l'ourlet est en dessus.
(2) Mgr Martinucci lait placer le calice hors du corporal, du côté de
l'évangile. Aucun autre auteur ne donne cette disposition,
(3) Voici la manière indiquée par M. Caron pour faire cette action :
Le Prêtre met dans la coupe le purificatoire plié en deux, en le faisant
sortir un peu du côté par lequel il a pris le précieux Sang ; et prenant
de la main gauche le calice par le bas de la coupe ou par le noeud, il lait
entrer avec deux ou trois doigts le purificatoire jusqu'au fond de la coupe
et le fait passer sans effort tout autour, en dedans et en dehors, avec le
pouce et l'index de la main droite : puis, tenant toujours le calice, il re-
tourne le purificatoire sans le déplier, et en essuie encore la coupe pour
en ôter toute Thumidité.
(4) Nous indiquons ici la manière donnée par Baldeschi. Suivant d^au-
tres, le Prêtre remet le calice au milieu du corporal, met dessus le pu-
riticaloire, la patène et la pale, puis pose seulement alors le calice soit
du côté de l'êpître, soit du côté de l'évangile. Comme la bourse se trouve
* Merati et autres. — * Rub. Miss. Ibid. — s l^ plupart des auteurs.
— * Rub, Miss. Ibid. — ^ Ibid. — ^ Baldeschi. — 7 Baldeschi et au-
tres, — 8 nuff^ Miss. Ibid. — ^ Tous les auteurs. — ^^ Quelques au-
teurs. — 11 Rub, Miss, Ibid.
CÉRÉMOiMES DE LA MESSE BASSE. 311
§ 12. Depuis la communion jusqu'à la fin de la Messe.
106. Le Prêtre, ayant mis le calice au milieu de Tautel, se
rend au coin de Tépître, et tenant les mains jointes, il lit la
communion à voix haute, retourne au milieu de Tautel, se
tourne vers le peuple et dit : Dominus vobiscum. Il revient
aussitôt vers le livre, dit Oremus et les oraisons comme au
commencement de la Messe ^
Nota. Si le Prêtre devait transporter lui-même le livre,
il le prendrait au côté de l'évangile après avoir placé le ca-
lice au milieu de l'autel ; puis, faisant le salut à la croix en
passant au milieu, il placerait le livre et lirait la com*iu-
nion-^.
107. Quand les oraisons sont entièrement finies, et non au-
paravant, il ferme le livre ^, de manière que la tranche soit
tournce vers le milieu de Tautel. S'il ne devait pas dire Té-
vangile de saint Jean, In principio, il laisserait le livre ou-
vert* (1).
108. Le Prêtre revient ensuite au milieu de Fautel, le
baise, se tourne pour dire Dominus vobiscum ; et se tenant
oujours tourné vers le peuple, les mains jointes, il dit : Ite,
Missa est. Mais, si Ton doit dire Benedicamus Domino^ il se
retourne vers l'autel après avoir dit Dominus vobiscum, et
dit Benedicamus Domino les mains jointes ^.
109. Nota. Dans les fériés du Carême, depuis le mercredi
des Cendres jusqu'au mercredi de la semaine sainte, le Prê-
tre, ayant récité les oraisons avec leurs conclusions ordinaires,
et avant de dire Dominus vobiscum, reste encore à la même
au côté de l'évangile, il est plus naturel d'y mettre aussi le calice, si
toutefois le livre a été transporté au côté de l'épître.
(1) Quand le Prêtre doit dire un évangile propre à la fin de la Messe,
il fera bien de ralentir un peu les prières et les cérémonies, afin que le
Servant puisse facilement porter le livre et se mettre à genoux pendant
la bénédiction.
* Ibid., tit. XI, n. 1. — 2 Conséq. — 5 Rub, Miss. Ibid. — -* Tous les
auteurs. — » Rub. Miss. Ibid.
312 PART. V, SEGT. I, GHAP. I, ART. IL
place près du livre, et tenant la tète inclinée (1), dit : Ore-
mus; Humiliate capita vestra Deo; puis il dit l'oraison sur
le peuple, les mains étendues ^
110. Après avoir dit Ite Missa est^ ou, si Ton doit dire J5e-
nedicamiis Domino^ après Dominus vobisciim, le Prêtre se
tourne de nouveau vers Tautel, incline la tête (2), appuie les
mains jointes sur l'autel (5), et dit à voix basse : Placeat tibi^
sancta Trinitas^.
m. Il pose ensuite les mains étendues sur l'autel, de
chaque côté (4), le baise au milieu, se relève, et, tou-
jours tourné vers l'autel, élève les yeux et les mains, qu'il
étenii en même temps et rejoint aussitôt (5), et dit à voix
haute Benedicat vos omnipotens DeuSy inclinant la tête à
ce dernier mot (6) ; ayant alors les mains jointes et les yeux
baissés, il se tourne par sa droite vers le peuple, pose là
main gauche au-dessous de la poitrine, et donne la bé-
nédiction par un seul signe de croix ^, tous les doigts étant
(1) Il est dit dans la rubrique : Caput mclmans. Suivant Merati et
Bisso, le Prêtre dit, en s'inclinant à l'ordinaire vers l'autel, Oremus^ et
continue dans la même position et les mains jointes : Humiliate capita
vestra Deo. (Merati, in Gav, Ibid,, lit. M. Bisso, lit. S., n. 20, § 77.) Sui-
vant du Molin (art. 11, n. 15), à ces dernières paroles, le Prêtre est seu-
lement incliné vers le livre. La S. G. n'a rien prescrit à ce sujet. On peut
donc, dans la pratique, suivre l'un ou l'autre sentiment. La première ma-
nière, qui est plus naturelle, est aussi plus communément suivie.
(2) Beaucoup de Cérémoniaux prescrivent ici une inclination médio-
cre. Voici ce que dit ici Merati : a Capite inclinato, et humeris medio-
« criter pariter inclinatis, ita tamen ut supradicta capitis inclinatio sit
« inter minimas maxima. Sic corporis habitude conciliabitur cum rubricae
« verbis quae de sola capitis inclinatione aperte loquuntur. » Pour l'ex-
plication de ce mot inter minimas maxima, voir part. II, sect. Ilî, ch. ii,
art. II, § 3, p. 107.
(3) Y. n. 5 Deuxième position des mains.
(4) V. n. 5. Ginquième position des mains.
(3) V. n. 5. Troisième position des mains.
(6) V. n. 5. Le Prêtre s'incline ici au mot Deus pour rendre hommage
aux trois personnes de la sainte Trinité qu'il va nommer en donnant la
bénédiction. On peut voir ce qui est dit p. 286, notel.
^ Ibid,, n* 2. — 2 ibid., tit. xn, n. i. — s i^id.
CEREMONIES DE LA MESSE BASSE. 313
uais et étendus S disant : Pater ^ et FiliuSy et Spiritus sanc-
tus^.
112. Le Prêtre, achevant ensuite le cercle, se rend au coin
de l'évangile, dit Dominus vobiscum^, pose la main gauche
sur l'autel*, fait un signe de croix sur l'autel ou sur le livre
au commencement du texte de l'évangile, puis sur son front,
sa bouche et sa poitrine, en disant Iniiium sancti Evangelii
secundum Joannem^ ou Seqiientia, et lit ensuite Tévangile,
les mains jointes. En disant Et Verbiim caro factura est^ il
fait la génutlexion vers le coin de i'évangile, et termine l'é-
vangile au même lieu^.
Nota. Si le Prêtre a lu l'évangile dans le Missel, il le
ferme, suivant les uns, de manière que la tranche soit tour-
née vers le coin de l'évangile, et, suivant les autres, vers le
milieu de l'autel ^ (1).
115. Après le dernier évangile, le Prêire revient au mi-
lieu de lautel, prend le calice de la main gar.che ('2), pose
la droite sur la bourse, fait une inclination de tête à la croix,
descend au-dessous du plus bas degré '^ en se retirant un peu
du côté de l'évangile^, et fait une inchnation^ pi ofonde^^ (5)
à Taulel, ou, si le saint Sacrement est dans le tabernacle,
une génuflexion^^ sur le pavé^^. Il reçoit ensuite la barrette
des mains du Servant, se couvre, et retourne à la sacristie
comme il est venu, disant l'anlienne Trium piierorum, et le
(1) Il est plus conforme aux règles générales de tourner la tranche
du livre vers le milieu de l'autel ; cependant, si l'on doit célébrer une
autre Messe, on i'eia bien de le tourner vers le coin de révanjîiile.
(2) Si le voile couvre le calice de tous côtés, le Prêtre, avant de le
prendre, roplie pai-dessus la bourse la partie qui se trouve de son côté.
Si le voile ne couvi e entiè. em( nt le calice que d'un côté, il tourne en
dehors la partie couverte du voile. (Plusieurs auteurs.)
(5) Tous les autours, sans exception, prescrivent ici une inclination
profonde, comme au commencement de la Messe.
* Tous les auteurs. — ' Rub. Miss. Ibid. — ^ Ibid. — * Tous les
■tuteurs. ■— ^ Rub. Miss. Ibid., n. 6. — ® Divers sentiments des auteurs.
-- "^ Rub. Miss. Ib.d. — s Les auteurs. — ^ Rub. Miss. Ihid. — -» Tous
es auteurs. — ** Rub. Miss. Ibid. — *2 s. G., 12 iiov. 1831. GardeL,
i520 ou 4669, ad 51, Marsorum.
céklmjniai,, i. 18
314 • PART. V, SEGT. I, CHAP. I, ART. IL
cantique Benedicite^ (1). Dans les fêtes doublei?, on dit Tan-
tienne tout entière avant le psaume^. Si la sacristie est
derrière Tautel, et s'il y a une porte de chaque côté, le Prê-
tre entre à la sacristie par la porte qui se trouve du côté de
répître^.
H4. En arrivant à la sacristie, il fait, sans se découvrir,
une inclination profonde au crucifix ou à l'image qui en
tient la place, pose le calice, ôte sa barrette, et quitte les
ornements sacrés dans Tordre inverse de celui dans lequel
il les a pris. En quittant Taube, il ôte d'abord la manche
gauche, puis, faisant passer au-dessus de sa tête la partie
qui était du côté gauche, il tire la manche du bras droit. Il
baise la croix de Tétole, celle du manipule et celle de Ta-
mict, comme il Ta fait en s'habillant ^.
H5. Enfin, s'étant lavé les mains, selon une pratique
très-louable et recommandée par tous les auteurs, quoique
non prescrite parla rubrique, il se retire en lieu convenable,
afin de rendre au Seigneur, avec le plus de dévotion qu'il
pourra, les actions de grâces qui lui sont dues pour son inef-
fable bienfait^.
(1) Un grand nombre de Prêtres disent le Te Deum en revenant de
l'autel : plusieurs Rubricistes le permettent, et donnent comme directive
la rubrique qui prescrit de dire le cantique Benedicite. Nous n'oserions
pas non plus condamner cette pratique, qui est celle d'hommes pieux
et instruits. Catalan semble dire, d'après le Cardinal Bona, qu'on peut
la suivre. {în Cœr. Ep.<, 1. I, ch. xxix, n. 11.) ISéanmoins nous ferons
observer que le texte de la rubrique est formel ; que les autres com-
mentateurs les plus estimés, Merati, par exemple, ne laissent pas à en-
tendre qu'il soit permis de s'en écarter ; enfin, que les meilleurs Cérémo-
niaux sont d'accord avec la rubrique.
* Rub, Miss. Ibid. — ^ Gratiarum actio. — 5 s. C., 12 août 1854.
Gardel., 5208 ad 17, in Briocen» — "* Tous les auteurs. — ^ Les auteurs.
MANIÈRE DE DONNER LA SAINTE COMMUNION. 315
CHAPITRE II
Be la diistribution de la sainie communion.
ARTICLE PREMIER
Règles pour donner la sainte communion pendant la Messe {i}*
116. Comme les oraisons qui se disent à la Messe après la
communion se rapportent non-seulement au Prêtre, mais à
tous ceux qui ont communié, il convient de donner la sainte
communion aux fidèles pendant la Messe. On ne doit pas la
donner après la Messe sans une cause raisonnable ^
117. Si le saint Sacrement ne réside pas à Tautel où Ton
célèbre, il faut préparer autant de petites hosties qu'il y a
de personnes à communier^.
118. Si ces hosties sont en petit nombre, on les met or-
dinairement sur la patène '^ ; si elles sont en grand nombre
et si la patène ne peut pas les contenir, on les met sur le
corporal, devant le calice, ou du côté de l'évangile, ou bien
dans un calice consacré, ou dans un ciboire bénit. On met
alors derrière le calice le vase qui les contient (2), et s'il n'a
pas de couvercle*, on le couvreavec une autre patène ou une
pale^.
119. Les hosties à consacrer doivent toujours se trouver
sur Tautel au moment de l'offertoire ^ (3).
120. En faisant Toffrande, le Prêtre comprend dans son
(1) On pourra consulter utilement ce qui est dit sur ce-point, part. I,
sect. II, ch. VIII, art. m, p. 26.
(2) Il n'est pas toujours facile de mettre le ciboire tout à fait derrière
le calice et de le tenir néanmoins sur la pierre sacrée lorsqu'on célèbre
sur un autel portatif. Alors on le met un peu sur le côté. Il est impor-
tant que le Prêtre connaisse bien les dimensions de la pierre sacrée.
(3) Y. part I, n. 57, p. 21.
^ Rit, De Euch. — ^ Conséq. — ^ Plusieurs auteurs. — * Conséq. —
* Rub. Miss,, part. II, tit. ii, n. 3. — « w^i^^
,^16 PART. V, SECT. I, CIÎAP. II, ART. I
intention les petites hosties qu'il doit consacrer^; après Tof-
frande, si les hosties sont sur la patène, il les dépose sur le
corporal, devant le calice, s'il est possible, ou bien du côté de
l'évangile, à peu de distance de la grande hostie, et il prend
bien garde de les toucher avec la manche de Taube ou avec
le manipule^. Si elles sont dans un ciboire^, il Tapproche un
peu sur le devant du corporal, vers sa droite*, le découvre^
met le couvercle sur le corporal ^, et dit : Suscipe, sancie Pa-
ter; après l'offrande, il le recouvre' et le remet à sa placée
121. A la consécration, il prend entre ses doigts la grande
hostie seule, laissant les petites sur le corporal. Si les hosties
sont dans un ciboire, il l'approche, le découvre, comme il est
dit plus haut, après avoir dit ut nobis Corpus et Sangnisfiat
dilectissimi Filii tui Domini nostri Jesu Christi, et le remet
à sa place lorsqu'il a fuit la génuflexion après l'élévation de
la sainte Hostie®.
122. Après avoir communié sous les deux espèces, le
Prêtre pose le calice sur l'autel et le couvre de la pale ^^. Si
les saintes Hosties sont sur le corporal, il fait la génuflexion
les met révérencieusement sur la patène, et fait une seconde
génuflexion (1). Quand le Servant a terminé le Confiteor^ le
Prêtre, ayant les mains jointes, se tourne par le côté de l'é-
pître, demeure du côté de l'évangile, pour ne pas tourner le
dos au saint Sacrement, et dit Misereatur vestri (2). Il dit
ensuite Indulgentiam^ en formant un signe de croix sur les
communiants, sans séparer le pouce de l'index. Il se retourne
ensuite vers Tautel, fait la génuflexion, prend de la main
gauche la patène ou le ciboire*^ par le nœud *^ entre l'index
(1) Plusieurs Prêtres omettent de faire ces deux génuflexions claire-
ment prescrites par la rubrique.
(2) Celte prière se dit toujours au pluriel, quand même il n^y a qu'une
seule personne à communier.
* Ibid. — 2 Baldeschi, Martinucci et autres. — Rub. Miss, Ibid. —
* Baldeschi, Martinucci. — ^ Rub. Miss, Ibid. — Tous les auteurs. —
' Hub» Miss. Ibid. — » Tous les auteurs. — ^ Rub. Miss, Ibid., tit. viii,
n. 5. — *o Baldeschi, Martinucci et autres. — ** Rub. Miss, Ibid. Rit.
Ibid. — *2 Tous les auteurs.
MANIÈRE DE DONNER LA SAINTE COMMUNION. 317
et le doigt du milieu ^ ; en même temps, s^yeçyle pouce et
rindex de la droite^, et, sans séparer le? autres doigts^, il
prend une des saintes Hosties, qu'il élève un peu au-dessus
delà patène ou du ciboire, et se retourne entièrement vers le
peuple*. Tenant alors les yeux religieusement arrêtés sur le
saint Sacrement, il prononce d'un ton pieux^et à voix haute :
Ecce Agmis Dei, ecce qui tollit peccata mundi; puis : Do-
mine non sum dignus. Ayant répété trois fois ces dernières
paroles^, et non auparavant, il descend par le milieu de Tau-
teP, s'approche des communiants, en commençant par ceux
qui sont du côté de Tépître, et donne la communion à chacun,
faisant avec la sainte Hostie un signe de croix sans sortir de la
circonférence du ciboire ou de la patène, et disant : Corpus
Domini nostri Jesu Christi custodiat animam tiiam in vitam
çeternam, Amen^ (1). Le Prêtre, ayant fini de donner la
^1) Pour bien distribuer la sainte communion et éviter tout accident,
il y a plusieurs précautions à prendre : 1° le Prêtre doit tenir bien soli-
dement le ciboire dans la main gauche, alîn qu'un choc ne puisse pas le
faire vaciller ; 2® il doit distribuer la sainte communion sans lenteur, mais
aussi gravement que le requiert la sainteté du ministère qu'il remplit,
et il faut surtout éviter la précipitation lorsque le ciboire est plein; S** il
tient les yeux modestement arrêtés sur les saintes Hosties ; 4° il prendra
garde de donner deux Hosties à la même personne ; 5<* il faut éviter de
toucher les lèvres de la personne qui reçoit la sainte communion, ou son
visage, soit avec les doigts, soit avec la sainte Hostie; mais en mettant
celle-ci sur la langue, on replie les doigts et on la presse légèrement avec
l'exlrémité du pouce, que Ton retire aussitôt ; G*» le Prêtre a soin de ne
pas humecter ses doigts en touchant la langue des communiants ; 7^ il
est bon, surtout en été, de ne pas donner au premier communiant
l'Hostie qu'on a tenue en disant Domine non sum dignus, qui peut, à
cause de la sueur, adhérer aux doigts du Prêtre ; S*' on ne doit jamais
avoir dans la main gauche le purificatoire, puisque ni les rubriques
ni aucun auteur n*en font mention ; 9° par la même raison, on ne doit
pas non plus tenir la patène entre les doigts, quelque respectable
que soit le motif pour lequel cet usage a été introduit dans plusieurs
églises (S. C, 12 août 1854, in Lucionen. kno^^ti^i, 14« livraison);
10'*au moi Jesu Christi, il n'est pas prescrit d'incliner la tête, pour les
* Conséq. — ^ Martinucci. — ^ Conséq. — * Ruh, Miss, Ibid. — ^ Bal-
deschi, Martinucci. — ^ Rub, Miss, Ibid. — '^ Tous les auteurs. —
* Rub. Miss. Ibid. Rit. Ibid.
18.
318 PART. Y, SECT. I, CHAP. II, ART. I.
communion, revient à Tautel sans rien dire ^ ; il y monte,
comme il en est descendu, par le milieu, et non par le
côté^. Il pose sur le corporal le ciboire ou la patène. S'il
reste des saintes Hosties, il les adore en faisant la génuflexion,
et les consomme avec respect. Il recueille les parcelles avec
soin et les fait tomber dans le calice (1). Il prend ensuite la
purification, et continue la Messe comme à l'ordinaire^.
123. S'il faut donner la communion avec des Hosties pré-
consacrées (2), le Prêtre, ayant pris le précieux Sang, met
raisons indiquées n. 13 : les auteurs qui prescrivent Tinclination au saint
nom de Jésus en quelques circonstances où la rubrique paraît en dispen-
ser, n'en parlent pas pour celle-ci, où cette inclination est d'une exécution
plus difficile.
(1) V D'après la ruLrique du Missel, le Prêtre met les parcelles dans
le calice avant d'y faire mettre la purification. (Part. II, tit. x, n. 6.)
Quelques auteurs conseillent de demander la purification auparavant,
dans la crainte que quelque parcelle ne demeure attachée aux parois du
calice. De même, si les saintes Hosties étaient sur le corporal, le Prêtre
purifierait lé corporal après avoir donné la sainte communion, et,
d'après plusieurs auteurs, il ne le purifierait pas avant de prendre le
précieux Sang. Cependant Mgr Martinucci le fait alors purifier deux fois.
2<> Le ciboire se purifie comme la patène. On peut y mettre du vin,
qu*on fait passer tout autour de la coupe; on verse ce vin dans le calice
et on essuie le ciboire avec le purificatoire. (Plusieurs auteurs.) M. Ca-
ron fait observer avec raison qu'il n'est pas à propos d'employer ce
moyen quand on doit mettre immédiatement les Hosties dans le ciboire,
à cause de Phumidité qui devra nécessairement y rester. Il est même bon
de le tenir ouvert un certain temps après qu'il a été purifié de cette
manière. (Garon, Cérém, de la Messe basse,)
(2) Par un décret du 2 septembre 1741, la S. C. avait interdit de
donner la sainte communion aux Messes de Requiem avec des Hosties
conservées dans le tabernacle; on pouvait la donner seulement avec des
Hosties consacrées dans la Messe même (S. C, 2 sept. 1741. Gardel.,
3940 ou 4119, ad 7, in Aquen.) Interrogée de nouveau le 12 avril 1825
et le 27 septembre 1837, la S. G. a donné une réponse qui permet à
chaque église de conserver sa coutume. (S. G., 12 avril 1823. Gardel.,
4414 ou 4594, ad 9, in Panormitana. 23 sept. 1857. Gardel., 4666 ou
4815, ad 3, in Mutinen.) Un décret général du 27 juin 1868, inséré
dans les Acta (vol. IV, fasc. 37), autorise l'usage de donner la sainte
communion aux Messes de Requiem avec des Hosties préconsacrées,
comme aux autres Messes. Il n'y a donc plus, aujourd'hui, aucune diffi-
culté sur ce point.
Rub. Miss. Ibid. — ^ Tous les auteurs. — ^ Rub, Miss* îbid.
I
MAISIÈRE DE DONNER LA SAINTE COMMUNION. 31^
le calice sur le corporal, du côté de Tévangile, vers le fond de
Tautel, et le couvre de la pale. Otant ensuite, s'il est néces-*
saire, le canon qui se trouve au milieu de l'autel *, il ouvre
la porte du tabernacle, fait la génuflexion, tire le ciboire, le
met au milieu du corporal, ferme le tabernacle^, ôte le pa-
villon qui recouvre le ciboire, le met en dehors du corporaP,
découvre le ciboire, met le couvercle sur le corporal, et ob-
serve ce qui est marqué au n« précédent *. Après la commu-
nion, le Prêtre pose le ciboire sur le corporal, fait la génu-
flexion, couvre le ciboire , ouvre le tabernacle, y met le
ciboire, fait la génuflexion, ferme le tabernacle ^ et replace
le canon s'il Ta dérangé^.
124. S'il n'y a pas assez d'Hosties pour la communion des
fidèles, le Prêtre peut diviser les particules consacrées''.
ARTICLE n
De la manière de donner la sainte communion hors de la Messe*
*
125. Lorsqu'on doit donner la sainte communion, le Ser-
vant allume deux cierges à l'autel du saint Sacrements II
peut y porter en même temps, la bourse ^ de la couleur du
jour *^ avec le corporal ^^
126. Le Prêtre qui doit donner la sainte communion se
rend à la sacristie, se lave les mains et se revêt du surplis et
de l'étole^^ de la couleur du jour ^^. Si ce Prêtre est un Cha-
noine ayant l'usage du rochet, il doit néanmoins prendre le
surplis, suivant ce qui est dit p. 66^*. Si la bourse nest pas
à l'autel, il peut la porter lui-même ou la faire porter par le
* Plusieurs auteurs. — ^ j^n^^ ^^ sacr. Euch. — ^ plusieurs auteurs.
— -^ Tous les auteurs. — ^ Rit, de sacr. Euch. S. C, 23 déc. 1862.
GardeL, 5324, in Rom.ana. — - ^ Conséq. — "^ S. C, 16 mars 1833, Gar-
del., 4558 ou 4707, ad 1, in Veronen. — ^ Tous les auteurs. — 9 Mar-
tinucci et autres. — '^ Conséq. — ** Martinucci et autres. — ■ ^^ Rit, Ibid.
— 45 ibid. S. C, 12 juillet 1836. Gardcl., 4628 ou 4777, ad 13, in Tri--
dentina, 10 janv. 1852. Garde!., 5165 ad 5, in Cenomanen. — " S.
G., 12 juillet 1628. GardeL, 606 ou 753, Urbis. 19 juin 1773. Gardel,,
4216 ou 4365, Urbis.
320 PART. V, SECT, I, CHAP. Il, ART. IL
Servant ; mais il est mieux qu'il la porte lui-même ^ S'il la
porte lui-même, il se couvre de la barrette, prend la bourse,
Tappuie contre sa poitrine, salue la croix de la sacristie^ et se
rend à l'autel du saint Sacrement. S'il ne porte pas la
bourse, il prend sa barrette à la main, salue la croix.de la
sacristie, se couvre et se rend à l'autel les mains jointes^.
127. En arrivant à l'autel, il donne sa barreite au Servant,
fait la génuflexion sur le pavé, monte à l'autel, pose la bourse
à plat, au milieu, tire le corporal, le déplie et place la bourse
comme pour la Messe'. Il ouvre ensuite le tabernacle, fait
la génuflexion, tire le ciboire, et observe tout ce qui est pres-
crit pour la communion donnée pendant la Messe, avec quel-
ques différences*. Quand le Prêtre, de retour de l'autel, a
déposé le ciboire et fait la génuflexion, il frotte aussitôt lé-
gèrement l'un contre l'autre le pouce et l'index de la main
droite, au-dessus de la coupe ; puis, continuant à tenir ces
deux doigts joints ensemble, il couvre le ciboire sans faire
une seconde génuflexion^, purifie ses doigts dans un petit vase
préparé pour cela (1), et les essuie avec le purificatoire^ (2).
Pendant ce temps "^j il peut dire : 0 sacrum convivium, la
quo Christus sumitur, recolitur memoria Passionis ejus^
mens impletur gratia^ etfuturœ gloriœ nobis pignus datur.
(1) Dans quelques églises on a introduit l'usage de metlre dans ce vase
une éponge sur laquelle le Prêtre se purifie les doigts. Comme la ru-
brique non-seulement ne l'indique pas, mais suppose le contraire, comme
on s^expose par là à laisser des parcelles sur cette éponge, cet usage pa-
raît tout à fait illicite. Plusieurs Cérémoniaux même prescrivent au
Prêtre de se faire verser de l'eau sur les doigts, et S. Charles recom-
mande de ne pas se servir pour cet usage du vase qui sert à recevoir
l'eau du Lavabo, On peut consulter sur ce point la ISouvelle Revue théo-
logique, 1873, n° 2, p. 179.
(2) La pratique que nous donnons ici nous paraît la plus autorisée :
nous suivons Merati, Baldeschi, Bourbon et Mgr Martinucci. Dans l'en-
seignement de plusieurs auteurs recommandables, on remarque quelques
petites différences. Bauldry ne prescrit pas la génuflexion quand le Prêtre
a posé le ciboire sur le corporal, et M. Falise soutient qu'il n'y a pas à
* S. C, 24 sept. 1842. Garde!,, 4804 ou 4930, ad 5, in Neapolitana.
— 2 Tous les auteurs. — s Tous les auteurs. — * Rub: Miss. Ibid. —
^ Tous les auteurs. — e Rub. Miss. Ibid. — "^ Baldeschi, Martinucci.
M\NÎÈRE DE DONNER LA SAINTE COMMUNION. 321
Au temps fasca^ il ajoute Alléluia, hiprh cela, il dit : Pa-
nent decœlo prœstitisti eis; le Servant répond : Omne de-
lectamentum in se hahentem^. On ajoute également .4//^-
/2^mdans le tenips pascal^ et pendant toute l'octave du saint-
Sacrement^. Le Prêtre dit ensuite : Domine^ exaiidi oratio-
nem meam; Dominus vobiscum; Or émus: Deus, qui nobis
sub Sacramento mirabili Passionis tuœ memoriam reli-
quisii^ tribue, quœsumus, ita nos Corporis et Sanguinis
tni sacra mysteria venerari, ut redemptionis tuœ fructum
in nobis jugiter sentiamus : Qui vivis et régnas cum Deo
Pâtre in unitate Spiritus sancti Deus^ per omnia sœcida
sœculorum. Le Servant répond : Etclamor meus ad te veniafy
Et cum spiritu tuo, et Amen^ (1).
Nota. Dans le temps pascal, au lieu de l'oraison précé-
dente, on dit celle qui suit : Spiritum nobis, Domine, tuœ
charitatis infunde : ut quos Sacramentis paschalibus sa-
tiasti, tua facias pietate concordes. Per Christum Dominum
nostrum. 'S\. knien^.
faire d'autre génuflexion que la dernière. Bauldry dit aussi que le Prêtre
se lave les doigts avant de couvrir le ciboire. Mgr de Conny et M. de
Herdt suivent ici Bauldry, mais prescrivent les génuflexions comme nous
les avons indiquées.
(1) Ces prières sont facultatives, comme l'exprime clairement la ru-
brique du Rituel. D'après Bauldry, le Prêtre les réciterait en tenant les
mains jointes sur le ciboire, avant de se frotter les doigts ; Bourbon et
Mgr de Conny permettent de tout faire en récitant ces prières ; Baldeschi
et Mgr Martinucci enseignent aussi que le Prêtre les récite en faisant la
génuflexion, couvrant le ciboire et se lavant les doigts ; mais ils ajoutent
que le Prêtre ne reîjferme pas le ciboire dans le tabernacle avant d'avoir
dit l'oraison. M. de Herdt laisse le Prêtre libre de suivre la pratique qui
lui semble meilleure, et M. Falise veut qu*il récite tout avant de rien faire.
Celte dernière disposition paraît tout à fait conforme à la rubrique du
Rituel, et si de bons auteurs ont permis de faire ces prières en même
temps que les cérémonies prescrites, la raison en est probablement que ces
prières ne sont pas obligatoires. Nous ne voulons donc pas condamner cet
usage ; mais la pratique contraire semble préférable comme plus conforme
à la rubrique du Rituel et aux principes généraux de la liturgie, d'après
lesquels on ne mêle pas les cérémonies avec ces sortes de prières.
* Rub. Miss. Ibid. — ^ Baldescbi, Martinucci. -— ^ Baldeschi. — *Rit.
Ibid. — s Ibid.
522 PART. V, SECT. I, CHAP. II, ART. IL
128. Le Prêtre replace ensuite le ciboire dans le taberna-
cle, fait la génuflexion, et le ferme. Il donne ensuite la
bénédiction en disant : Benedictio Dei omnipotentis, PatriSy
et Filiiy et Spiritus sancti descendat super vos, et maneat
semper^. En àissini Benedictio Dei omnipotentis, il élève,
étend et rejoint les mains et incline la tête vers la croix ; se
tournant aussitôt vers ceux qui viennent de communier, il
continue : Patris, et Filii, et Spiritus sancti; en même
temps, il fait sur eux un signe de croix avec la main droite,
et termine en disant : descendat super vos et maneat semper.
Il se retourne alors vers l'autel par le même côté, sans ache-
ver le cercle ^(1). Le Servant répond Amen^. Le Prêtre replie
le corporal, le met dans la bourse, qu'il donne au Clerc ou
qu'il conserve pour la porter lui-même, fait une inclination
de tête à la croix, descend, fait la génuflexion sur le pavé, et
retourne à la sacristie*.
129. Si un Prêtre donne la sainte communion immédiate-
ment avant ou après la Messe, il peut le faire avec les or-
nements sacrés, quand même ils seraient noirs. Il observe
toutes les cérémonies qui viennent d'être indiquées, omet-
tant toutefois la bénédiction, quand il porte des ornements
noirs ^,
(1) D'après tous les anciens auteurs, le Prêtre se tourne vers le peuple
en prononçant les premières paroles de la formule de bénédiction, Bal-
deschi, Mgr de Conny et M. Falise enseignent que le Prêtre, demeurant
tourné vers l'autel, étend et rejoint les mains en disant Benedictio Dei
omnipotentis, ei se tourne ensuite vers le-peuple. Les deux derniers se
fondent sur un décret du 12 août 1854, inséré dans les Analecta, mais
qui n*a pas été mis dans la collection authentique. Mgr Martinucci n'ap-
prouve pas cette pratique. Après avoir fait fermer le tabernacle, il ajoute :
« Inde junctis manibus conversus ad populum, neque altare deosculans,
« nec ma nus oculosve attollens aut extendens, benedictionem largitur
« dicens Benedictio Dei omnipotentisy ac crucis signum super adslantes
« efficiens inquiet : Patris, et Filiij et Spiritus sancti descendat sU"
« per vos et meneat semper. »
* Ibid. —- 2 La plupart des auteurs. — ^ RU. Ibid. — * Conséq. —
^ Baldeschi, Martinucci et autres. S. C, 27 juin 1868. Acta, vol. IV,
fasc. 37.
MESSE BASSE DEVANT LE SAINT SACREMENT. 325
CHAPITRE III
De la JUesse basse de vaut le très-saint Naerement exposé.
150. Nota 1^. En règle générale, il conviendrait de ne pas
célébrer la sainte Messe à l'autel où le très-saint Sacrement
est exposé. Telle est Tancienne discipline de l'Eglise ^ Cepen-
dant on peut tolérer l'usage contraire, s'il y a nécessité, ou si
c'est la coutume^ (1). Mais il n'est pas permis de distribuer
la sainte communion à l'autel de l'Exposition^ (2).
131. Nota 2<^. Il est d'usage dans certaines églises, de
laisser alors la croix sur l'autel ; dans d'autres, on la sup-
prime. Chaque église peut conserver sa coutume sur ce
point*, comme il est dit part, ii, n^ 163, p. 814.
(1) On peut consulter sur ce point la Revue des sciences ecclésiasti-
ques, t. II, p. 524.
• (2) Un décret de la S. C. du 12 nov. 1831, autorise en ces termes,
dans une communauté, la c'^lébration de la sainte Messe devant le saint
Sacrement : a Pro gratta, dummodo in Missa sacra Eucharistia non
«. dislribuatur, » (Gardel,, 4258 ou 4677, in Tarentina,) Les raisons
pour lesquelles on autorise la célébration de la Messe devant le saint Sa-
crement, dit Gardellini dans une note sur ce décret, n'ont pas la même
valeur pour légitimer la distribution de la sainte communion ; et Ton
doit conserver à cette fin le saint Sacrement à un autre autel. Mais que
faudrait-il faire dans une église où il n'y a pas deux autels? Nous voyons
ici, comme dans d'autres circonstances, qu'il faut, autant que possible,
avoir deux autels dans une église où se font des Fonctions pour lesquel-
les un second autel est nécessaire. Mais s'il n'y a qu'un autel, il faut,
dit M. Bourbon, voiler le saint Sacrement pendant qu'on distribue la
sainte commimion. a Le Prêtre, dit-il, ayant pris le précieux Sang, plie
« en partie le corporal, pour pouvoir placer sur la nappe de Taulel le
« piédestal qui soutient la hampe du voile. Afin d'être plus libre dans
« ses mouvements pour ouvrir le tabernacle et tirer le saint ciboire, il
a peut ne mettre le voile qu'après avoir posé le ciboire sur le corporal ;
a et de même il ôterait le voile avant de remettre le ciboire dans le ta-
« bernacle. »
* Cœr. Ep. L. I, c. xii, n. 9. S. C. 9 août 1670. Gardel., 2356 ou
2508, in BononienA'5]\xm\^l\. Gardel., 2390 om^MI, in Angelopo-
litana. — S. G., 27 sept. 1854. Gardel., 5336, ad 2 et 3, in Liburnen.
— 2 S. C., 12 nov. 1831. Gardel., 4528 ou 4677, in Tarentina, — 3 S. C.
2 sept. 1741. Gardel., 5970 ou 4119, ad, 5, in Aguen. Benoît XIV,
Gonstit, Accepimus, 16 juillet 1746.
324 PART. V, SECT. I, CHAP. III.
152. Nota 3^- Comme les rites de la Messe basse devant le
très saint Sacrement exposé ne sont point renfermés dans
les rubriques du Missel, il faut s'en tenir à renseignement
des meilleurs Rubricistes^
133. Lorsque le saint Sacrement est exposé, le Prêtre ne
doit jamais pienJre les ornements sur Tautel^
154. Aussitôt que le Prêtre, allant à Taulel, arrive en vue
du saint Sacrement, il se découvie et donne sa barrette au
Servant. En arrivant, il fait la génuflexion à deux genoux
sur le pavé^
155. Il monte ensuite à l'autel, pose le calice du côté de
1 évangile et fait la génuflexion. Quand il a placé le calice sur
le corpoial, ii fait de nouveau la génuflexion, va ouvrir le
Misstii, dispose les signets, re\ient au miLeu, fait la génu-
flexion, se relire un peu du côté deTévangile, descend au bas
des degrés, fait la génuflexion d'un seul genou sur le plus bas
degré et commence la Messe *.
156. Le Prêtre, étant monté à l'autel, fiait la génuflexion
avant et après Oramus te, Domine, et avant de dire Kyrie
eleison ^.
157. Toutes les fois qu'il se tourne vers le peuple, s'il est
déjà au milieu de l'autel, il le baise d'abord et fait la génu-
flexion; mais, s'il arrive au milieu, il commence par faire la
génuflexion et baise ensuite l'autel ; se retirant alors un peu
du côté de l'évangile, il se tourne à demi vers les assistants,
dit Dominus vobiscuniy revient au milieu, et fait encore la
génuflexion avant d'aller au livre® (1).
(1) D'après Baldeschi, Mgr Martinucci et quelques auteurs, s'il y a
une génuflexion à (aire, le Prêtre la fait vers le très-saint Sacremenl.
Cette règle paraît cependant opposée à un décret de la S. C. A cette
question : « An quando Missa celebratur in altare in qno publicse fide-
(( lium venerationi e^st expositum sanctissimum Eucharisilae Sacramen-
« tum, et in ipsa Missa dicendum occuri'it Flectamus genua^ genuflexio
« isthujc fieri debeat erga sanctissimum Sacramentum, an vero more
* S. C, 12 nov. 1851. Gardel.. 4520 ou 4609, ad 43, Marsormn, —
*Merati. — ^ Baldeschi. Gardel., in bisf. Clem., g 50, n, 25. — * Tods
les auteurs. — ^ Tous les auteurs. — ^ Rub. du jeudi saint. Cœr. Ep.Wn^^^
ÏIESSE BASSE DEVANT LE SAINT SACREMENT. 52s
138. II fait encore la génuflexion avant et après Munda
cor meim, avant te Credo, si on doit Je dire, après l'obla-
tion de riiostie et avant l'oblation du calice*.
i 39. Après Veni sanctificator, lorsqu'il a béni les oblats
il ne joint pas les mains, mais il les pose sur l'autel pour
faire la génuflexion, et se rend au coin de l'épître pour se
laver les doigts ^ Pour faire cette action, il se place hors
de l'autel au coin de l'épître, tourné en face du peuple 5-
mais il n'est pas nécessaire qu'il descende sur le pavé : il lui
est seulement prescrit de ne pas tourner le dos au saint Sa-
crement *.
140. Avant de dire Orate fratres, il fait la génuflexion
se place comme il est dit au n» 137 pour Dominus vobis-
cum ; puis, sans achever le cercle, il revient au milieu par le
même côté et fait de nouveau la génuflexion *.
141. Depuis ce moment jusque après la communion, iln'v
a rien de particulier*. '
142. Pour prendre la dernière ablation, le Prêtre ne doit
pas se mettre en dehors de l'auteP; mais, suivant les un^
après avoir pris la purification, il reçoit au même lieu l'ablu-
tion des doigts sans se déranger, se tenant le plus qu'il peut
vis-à-vis du saint Sacrement»; suivant d'autres, le Prêtre
ayant fait la génuflexion, prend des deux mains le' calice et va
prendre l'ablutioa à l'ordinaire" ; et, enfin, d'après un troi-
sième sentiment, le- Prêtre, avant de faire la génuflexion,
« solito ante Missale, ut a rubrica prœscribitur? » elle a répondu • « h,
« casum/ul mnovandum, ac servandas rubricas qeneraUs tilulo ,U
'i oratione, num. 4. Atque lia servandum mandarunl. » (S C -IS M
vrier 1843. Gardel., 4810 ou 4962, in Neapolitana.) Nous crovôns de'
von- ajouter ic. le texte de la rubrique précitée : « I„ quatuor te-nport
« bus. revertitur ad cornu epistolie, ubi stans ante librum, ext^nsis et
« juncfs ante pectus manibus, et caput cruci inclinans, dicit 0»
« Flecamusyenua et ill.co manibus super altare exlensis. ut seipsum
« adaltaresustmeat, genuflectit. » • "<• seipsum
» Ibid. - 2 Garde). Ibid., n. 28. - s Tous les auteurs - 4 c r
12 nov 1831 Gardel.. 4520 ou 4669, ad 52, Marsorum. - « Rub du
vendved, saint^- «i:onséq. - 7 Tous les auteurs. - « BaJdeschi.- 9 J^l
rit, Bauldiy, Du Molm. ^" '^*
CÉRÉMONIAL, I.
19
526 PART. V, SECT. I, CHAP. III.-
porte le calice hors du corporal du côté de Tépître, fait ensuite
la génuflexion, et, prenant le calice en passant, se rend à
Tordinaire au côté de Tépître pour l'ablution^ (1).
143. Après avoir reçu l'ablution, le Prêtre, s'étant essuyé
les doigts, revient au milieu de Tautel, garde le purificatoire
dans la main gauche, fait la génuflexion et prend le calice de
la droite ^
144. Ayant pris l'ablution, il continue la Messe, en obser-
vant pour Dominus vobiscum et Ite Missa est les règles déjà
données pour les génuflexions et la manière de se tourner.
S'il doit dire Benedicamiis Domino^ il se retourne vers l'au-
tel après Dominus vobiscum^ et le dit après avoir fait la génu-
flexion^.
145 Pour donner la bénédiction, ayant baisé l'autel et dit
Benedicat vos omnipotens Deus^ il fait la génuflexion ; puis,
s'étant retiré un peu du côté de l'évangile, il se tourne à
demi par sa droite et donne la bénédiction, après laquelle il
ne revient pas au miUeu ; mais, sans achever le tour, et sans
faire la génuflexion, il se tourne par sa gauche et va lire le
dernier évan;:ile' (2).
146. Étant revenu au milieu, il fait la génuflexion avant
de prendre le calice, et se relire un peu du côté de l'évangile
pour descendre au bas des degrés ; il se met à genoux sur le
pavé, s'incline profondément, retourne à la sicristie, et re-
prend sa barrette à l'endroit oii il l'avait quittée^.
147. Nota 1®. On doit observer les mômes cérémonies si
(1) On peut voir ce qui a été dit à cet égard, p. 308, note 2. Mgr Mar-
tinucci p:irail admettre la liberté de suivre chacun de ces divers senti-
ments.
(2) D'après plusieurs auteurs le Prêtre, en disant Inilium, ne ferait
pas le signe de la croix sur l'autel, muis sur le carlon Ils se Tondent sur
la rubrique du jeudi siint, qui donne cette presciiptiun. Mgr Marlinucci,
d'après d^autres autorités, enseigne que ceUe règle, motivce par la pré-
sence du s.iint Sacrement sur la table même de l'autel, n'est pas appli-
cable au cas où le saint Sacrement est exposé.
* Mer.iti. — ^ jj^jj^^ — 5 .p^^g j^g auteurs. — * Tous les auteurs. —
^ Tous les auteurs.
MESSE DEVAIST LES GRANDS PRÉLATS. 527
le très-saint Sacrement est exposé sous un voile, ou renfermé
dans le saint ciboire ^
148. Nota 2^. Pour les oraisons à dire cette Messe, on peut
voir ce que nous avons dit part. lY, n« 95, p. 245.
CHAPITRE IV
De la messe en présence des grands Prélats.
149. On n'entend ici par grands Prélats le souverain Pon-
tife et les Cardinaux dans le monde entier, les Patriarches et
les Archevêques dans toute leur province, les Évêques dans
leurs diocèses, les Nonces ou les Légats Apostoliques dans le
lieu de leur nonciature ou de leur légation ^^
150. Lorsqu'un Prélat doit assister à la Messe, on prépare
un prie-Dieu avec deux coussins, un pour les bras, et un
pour les genoux. S'ils sont plusieurs, on dispose plusieurs
prie-Dieu ou un seul assez grand, avec des coussins pour
chacun d'eux. On met l'instrument de paix sur la cré-
dence^.
151. S'il en a le temps, le Prêtre, revêtu des ornements
sacrés, arrive à Tautel avant le Prélat ; il se place au bas des
degrés, du côté de l'évangile, les mains jointes, le visage
tourné vers le coin de Tépître : il a dû auparavant disposer le
calice et le Missel sur l'autel*.
152. Il salue le Prélat, quand celui-ci arrive, par une in-
clination profonde, et atttiiid qu'il lui fasse signe de commen-
cer. Il se tourne alors vers l'autel, lait la révérence convena-
ble, se retourne à demi vers le Prélat, et commence la Messe
dans cette position ^.
153. Si le Prélat a devancé le Prêtre, celui-ci, en arri-
vant, le salue en lieu convenable, soit qu'il porte le calice,
* S. C, 22 déc. 1753. Gardel., 4088 ou 4257, ad 13, in Wilnen, —
^ Ruh. Miss., part. II, lit. m, n. 2. — 5 Conséq. — * Baldeschi, Mar-
tinucci. — ^ Rub, Miss, Ibid.
528 PART. Y, SECT. I, CHAP. IV.
soit qu'il ne Tait pas ; il fait ensuite la révérence àTautel,
dispose tout comme à l'ordinaire, descend au bas des degrés
à la place que nous avons indiquée, et observe ce qui est
dit au numéro précédent pour le commencement de la Messe*.
154. Au Confiteory au lieu de dire vobis fratres et vos fra-
très, il dit tibi Pater et te Pater; il s'incline profondément
si c'est un Prélat^, et fait la génuflexion si c'est le souverain
Pontife ; s'ils étaient plusieurs, il dirait vobis Patres et vos
Patres ^.
155. Après le Confiteor et les prières qui suivent, le Prê-
tre, ayant dit Oremus^ fait de nouveau au souverain Pontife
la génuflexion, ou à un autre des Prélats ci-dessus nommés
l'inclination profonde, puis il vient au milieu et monte à l'au-
tel en disant à l'ordinaire : Aufer a nabis'',
156. Après l'évangile, il ne baise pas le livre et ne dit pas
Per evangelica dicta, mais on porte le livre à baiser au Pré-
lat. Quand même aucun Prélat ne baiserait le livre, comme
il arrive lorsqu'ils sont plusieurs d'égale dignité, car alors
on ne le présente à aucun d'eux, le Prêtre ne doit pas le bai-
ser non plus. Si ces Prélats ne sont pas d'égale dignité, on
porte le livre à baiser au plus digne ^. Le Prêtre aitend, pour
continuer la Messe, que le Servant ait remis le Missel sur le
pupitre^.
157. Après Agnus Dei^ on doit offrir au Prélat l'instru-
ment de paix à baiser'^. Le Prêtre, après avoir dit l'oraison
Domine Jesu Chrisie qui dixisti, baise d'abord l'autel au mi-
lieu; puis, baisant l'instrument de paix, qui lui est présenté
par le Clerc à genoux à sa droite, il dit : Pax tecum; le Clerc
répond : Et cum spiritu tuo^. Celui-ci le porte ensuite', cou-
vert de son voile ^^, à baiser au Prélat, ou à tous s'ils sont
plusieurs, en disant à chacun d'eux : Pax tecum; ils répon-
dent : Et cum spiritu tuo. Le Clerc qui porte la paix ne sa-
* Balfleschi et autres. — ^ Rub, Miss. Ibid., n. 8. — s Baldeschi. —
* Paib. Miss, Ibid., n. 16.— ^ Cœr, Ep., 1. I, c. xxx, n. 3.— ^ Martinucci.
— "^ Tbid. n. 2.— s ji^^j^^ j^^^^^ ij^-^^ ^-^ ^^j^ ^^ ^ ^^ Cœr, Ep, Ibid.
— *o Baldeschi, Martinucci.
MESSE DEYAINT UN PRÉLAT OU UN PRINCE. 529
lue point en arrivant ; mais il fait le salut convenable au Pré-
lat lorsque celui-ci a baisé l'instrumenta Pendant ce temps,
le Prêtre continue les autres oraisons^.
158. Après avoir dit Benedicat vos, s'il est devant le sou-
verain Pontife, il se met à genoux, et devant les autres Pré-
lats il incline la tête comme pour demander la permission de
bénir^ puis il bénit le peuple du côté où n'est pas le Prélat^.
Si le Prélat est au milieu, il donne la bénédiction sur le côté
de l'évangiie *.
159. Après le dernier évangile, restant au même lieu, il
fait la révérence requise au Prélat; mais il n'en fait point s'il
n'a pas célébré en sa présence^.
160. Le Prêtre qui a célébré ne sort qu'après le Prélat. Si
le Prélat reste, le Prêtre va au milieu de l'autel, prend le ca-
lice, descend au bas des degrés, fait les révérences requi-
ses à l'autel et au Prélat, se couvre de sa barrette, et retourne
à la sacristie®.
CHAPITRE V
De la Messe eélélprée devant un Prélat liorst du lieu
de sa juridiction ou devant un grand Prince.
161. Lorsque des Prélats sont hors du lieu de leur juridic-
tion, on prépare des prie-Dieu et l'instrument de paix comme
il est dit n^ 150''. On leur donne seulement à baiser l'instru-
ment de paix ; on les salue en allant à l'autel et en revenant^.
On peut le faire encore après le dernier évangile^. Pour le
reste, on agit comme s'ils n'étaient pas présents ^^.
162. Lorsqu'un grand Prince séculier est présent à la
Messe, on observe les mêmes règles que pour les grands Pré-
* Cœi\ Ep. Ibid. — * Tous les auteurs. — ^ Rub, Miss, Ibid., tit. xii,
n. 3. — * Baldeschi, Martinucci. — ^ Rub. Miss. Ibid., n. 5. — ® Bal-
deschi, Martinucci. — "^ Gonséq. — ^ Tous les auteurs. — ^ Plusieaii»
auteurs. — ^^ Gonséq.
530 PART. Y, SECT. I, CHAP. VI.
lats, à Texception de ce qui suit : 1^ au Confiteor on dit,
comme à l'ordinaire, vobis fratres, vos fratres, sans leur
faire aucune inclination ; 2° après Tévangile, on leur donne
à baiser le commencement du texte sur un Missel autre que
celui de l'autel ; 5*^ le Prêtre ne s'incline pas vers eux avant
la bénédiction, et il la donne comme à l'ordinaire ^
CHAPITRE VI
De la Sleisse de Requiem*
163. Si le Prêtre qui se propose de dire la Messe des morts
récite les psaumes de la préparation, il doit les terminer par
Gloria Patri, et même y ajouter Alléluia dans le temps
pascal ; car cette préparation ne fait partie ni de la Messe ni
de l'Office des morts. On observe la même règle pour l'action
de grâces. Il baise aussi les ornements sacrés comme à l'ordi-
naire^.
164. Le Prêtre observe toutes les cérémonies ordinaires de
la Messe, sauf quelques exceptions ^.
165. Après l'antienne Introibo, et la réponse du Servant,
il omet le psaume Judica me Deiis, dit de suite Adjutorium
nostrum^ et le reste comme à l'ordinaire*.
166. En commençant l'introït, il ne fait pas le signe de la
croix ; mais, étendant la main droite ^, et posant la gauche
sur ^autel^ il fait un signe de croix sur le Missel, comme
pour le bénir. Après le psaume, on ne dit pas Gloria Patrie
mais on répète Requiem œternam'^.
167. On ne dit ni Gloria in excelsis, ni Alléluia, ni Jubé
Domine benedicere, ni Dominus sit in corde meo ; on ne
baise point le livre à la fin de l'évangile ; on omet aussi le
Credo^.
* Ibid. — 2 Baldeschi, Martinucci. — ^ Conséq. •— * htib. Miss.,
part. II, tit xii, n. 1. — 5 Ibid. — « S. C, 7 sept. 1816. Gardel., 4520
ou 4669, ad 42, Marsorum, — 7 Rub, Miss. Ibid. — s Ibid.
SOMMAIRE DES CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 331
168. En disant l'oraison Deus qui humanœ substantiœ, il
omet le signe de croix sur Teau qu'il doit verser dans le calice;
et, à la fin du psaume Lavabo^ il ne dit point Gloria Patri^^
ni Requiem œternam^.
169. A VAgnus Dei, le Prêtre, au lieu de miserere nobisj
dit dona eis requiem^ et au lieu de dojia nobis pacem^ il dit
dona eis requiem sempiternam ^, sans se frapper la poitrine.
Il tient alors les mains jointes sans les appuyer sur Tau-
tel*.
170. Il omet la première oraison avant la communion : Do-
mine Jesu Chrisie, qui dixisti Apostolis tuis^.
171 . A la fin, au lieu A' lie Missa est, le Prêtre tourné vers
Tautel, dit Requiescant in pace ^.
172. Il ne donne point la bénédiction: après avoir dit P/a-
ceat et baisé l'autel, il va immédiatement dire l'évangile de
saint Jean comme à l'ordinaire'^.
CHAPITRE VII
§l6niiiiaire des eérénionies de la messe basse.
ARTICLE PREMIER '
Des inclinations,
173. Le Prêtre fait une inclination de tête vers la croix :
Lorsqu'il a ouvert le Missel, avant de descendre au bas de
l'autel ponr commencer la Messe ;
Quand il dit Glmna Patri, et Fïlio, et Spiritui sancto ;
Pendant le Gloria in excelsis^ à ces mots : Deo; Adoramus
te; Gratias agimus tibi ; Jesu Christe; Suscipe deprecatio-
nem nostram ; Jesu Christe ;
* Ibid. — 2 Conséq. — s Kuh. Miss, Ibid. — * Conséq. — « Rub. Miss,
Ibid. — 6 Ibid. — 7 Ibid.
332 PART. Y, SECT. I, CHAP. VII, ART. I.
Toutes les fois qu'il dit Oremus ;
Toutes les fois qu'il prononce le saint nom de Jésus, ex-
cepté pendant l'évangile;
Pendant le Credo^ à ces mots : in unum Deum; Jesitm
Chiistum; adoratur;
Au commencement de la préface, en disant : Deo nostro;
Aux deux Mémento;
En disant tibi graiias agens avant chaque consécration ;
En disant Per Christum Dominum nostrum avant Nobis
quoque peccatoribus ;
En terminant ces mots : Benedicat vos omnipotens Deus.
174-. Le Prêtre fait une inclination de tête vers le livre au
saint nom de Jésus pendant Tévangile, et toujours aux noms
de Marie et des Saints dont on dit la Messe ou dont on fait
mémoire, au ,nom du souverain Pontife, et de TÉvêque dio-
césain quand on dit à voix haute l'oraison pour lui.
175. Aux fériés du Carême, en disant, Humiliate capita
vestra Deo^ le Prêtre fait une inclination de tête, suivant
les uns, vers la croix, et, suivant les autres, vers le livre.
176. Le Prêtre fait une inclination médiocre :
Au ^. Deus tu conversus^ jusqu'à Aufer a nobis exclusi-
vement ;
A Oramus te Domine jusqu'au moment où il baise l'autel ;
A In spiritu humilitatis;
A Suscipe sancta Trinitas ;
Au SanctuSy jusqu'à Benedictus qui venit exclusivement ;
Pendant les deux consécrations ;
En récitant YAgnus Dei et les trois oraisons avant la com-
munion ;
Au Domine non sum dignus, et pendant qu'il communie
sous l'espèce du pain ;
A cette prière : Placeat tibi sancta Trinitas.
177. Le Prêtre fait une inclination profonde :
A la sacristie, avant d'en sortir pour aller à l'autel, et lors-
qu'il est revenu après la Messe ;
SOMMAIRE DES CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 553
En arrivant à Tautel, si le saint Sacrement n'est pas dans
le tabernacle ;
Quand il est descendu au bas des degrés après avoir posé
le calice sur l'autel et ouvert le livre pour commencer la
Messe, si le saint Sacrement n'est pas dans le tabernacle.
Pendant qu'il récite le Confiteor; et il demeure dans cette
position jusqu'à ce qu'il ait répondu Amen au Misereatur ré-
cité par le Servant ;
En disant Munda cor meitm. Jubé Domine benedicere;
Dominus sit in corde meo ;
Au commencement du canon, à ces mots, Te igitur^ jus-
qu'à petimus inclusivement ;•
A Supplices te rogamus jusqu'à ut quotquot inclusive-
ment;
A la fin de la Messe, devant le plus bas degré, avant de re-
cevoir la barrette, si le saint Sacrement n'est pas dans le ta-
bernacle.
ARTICLE n
Des signes de croix.
178. Le Prêtre fait le signe de la croix sur lui-même :
Au commencement de la Messe, en disant : InnominePa-
tris ;
En disant Adjutorium nostrum in nomine Domini ;
Lorsqu'il dit : Indulgentiam^ absolutionem et remissio-
nem peccatorum nostrorum ;
Au commencement de l'introït, excepté aux Messes de Bt-
quienif car alors il fait le signe de croix sur le livre ;
A la fin du Gloria in excelsis^ à ces mots : Cum sancto
Spiritu ;
Aux deux évangiles, il fait, avec le pouce droit, un signe
de croix sur le livre, puis trois sur lui-même : sur le front,
sur la bouche et sur la poitrine ;
A la fin du Credo, à ces mots : Et vitam;
A la fin du Sanctus, en disant : Benedictus qui venit in
nomine Domini;
i9.
334 P^RT. V, SECT. I, CHAP. 711, ART. III.
Pendant le canon, à ces mots: omni benedictione cœlesti,
et qratia repleamur ; ,
En disant ou avant de dire da propitius pacem in diebus
Lorsqu'il dit Corpus Domini nostri Jesu Christi, il fait un
signe de croix avec la sainte Hostie; puis il en fait un avec le
calice en disant Sanguis Domini nostri Jesu Christi.
ARTICLE m
De la position des mains.
179. Le Prêtre tient les mains jointes devant la poitrine :
Pendant les prières de la confession ;
En montant à T autel ;
En lisant l'introït;
Pendaiit le Kyrie eleison et le Gloria in excelsu;
En se tournant vers le peuple ;
A la conclusion des oraisons ;
En disant Munda cor meum;
Pendant l'évangile, le Credo et l'offertoire :
Au commencement du Sanctus ;
Aux Mémento des vivants et des défunts ; ^^
En disant Prœceptis salutaribus moniti, jusqu a audemus
dicere inclusivement ; f^^„^ar.f
Au premier if/nt(s Dei jusqu'à miser^ranohs, et pendant
les trois Agnus Dei aux Messes de Requiem;
Après la commnnion sons l'espèce du pam ;
En lisant l'antienne de la communion ;
Pendant le dernier évangile;
Toutes les fois qu'il marche à l'autel, si 1 une des mains
n'est pas occupée. . , , ^^^
180. Le Prêtre étend les mains, les élève jusqu auxepau
les, et les rejoint devant la poitrine :
En disant Gloria in excelsis Deo ;
En disant Credo in unum Deum ;
En disant Yeni sanctificator omnipotens œterne Deus,
SOMMAIRE DES CEREMONIES DE Li MESSE BASSE. 335
Avant Te igitur, au commencement du canon ;
Aux deux Mémento, et alors il les rejoint devant le visage ;
A ces mots : fiât dilectissimi Filii tui ;
A Benedicat vos omnipotens Deus.
Nota. En disant Sursum corda, il élève les mains et les
tient étendues devant la poitrine. Lorsqu'il dit Grattas aga-
mus Domino, il rejoint les mains (1). De même à ces mots,
Bominus vohiscum, Oremus, Orate, fratres, le Prêtre étend
et rejoint les mains (2) .
181. Le Prêtre tient les mains jointes sur l'autel :
Lorsqu'il dit : Oramus te Domine, jusqu'à quorum Reli-
quiœ hic sunt exclusivement ;
A în spiritu humilitatis ;
A Suscipe sancta Trinitas ;
A ces mots, Te igitur démentis sime Pater, jusqu'à 2?eii-
mus inclusivement ;
En disant Supplices, jusqu'à ut quotquot inclusivement;
Aux trois oraisons qui précèdent la communion;
Lorsqu'il dit Placeat tïbi, sancta Trinitas;
Lorsqu'il fait la génuflexion, avant Télévation de la sainte
Hostie.
182. Il tient les mains séparées sur l'autel :
Toutes les fois qu'il baise l'autel ou fait la génuflexion,
excepté avant l'élévation de la sainte Hostie ;
A ces mots de la préface, Per omnia sœcula sœculorum,
et Bominus vobiscum ;
A ces mêmes paroles, Per omnia sœcula sœcidorum,
avant le Pater.
185. Il pose la main gauche sur l'autel :
Toutes les fois que la main droite est occupée, s'il ne doit
pas la poser sur le livre ;
Toutes les fois qu'il fait des signes de croix sur le calice
et la sainte Hostie ;
(1) V. p. 292, note 3.
(2) V. n. 5. Troisième position des mains.
336 PART. V, SECT. I, CHAP. VII, ART. V.
En disant Nobis quoque peccatorihus ;
Au commencement de 1 oraison Libéra nos, qiiœsumiis
Domine ;
A miserere nobis du premier AgnusDei jusqu'à dona no-
bis pacem inclusivement.
184. Le Prêtre pose la main droite sur l'autel :
Toutes les fois que la gauche est occupée à tourner les
feuillets du Missel ;
A Domine non sum dignus, excepté pendant le moment
où il se frappe la poitrine.
185. Le Prêtre tient les mains étendues devant la poi-
trine :
Pendant les oraisons du commencement de la Messe, les
ecrètes et les postcommunions ;
Pendant la préface et la plus grande partie du canon ;
Pendant Toraison dominicale.
ARTICLE IV
Des moments ou le Prêtre baise V autel.
186. Le Prêtre baise l'autel :
A ces mots : quorum Reliquiœ hic sunt;
Avant de se tourner vers le peuple pour dire Dominus vo-
biscum et Orate fratres;
Après le mot petimus^ au commencement du canon ;
A ces mots : ex hac altaris participatione ;
Avant de dire Fax tecum, lorsqu'il doit donner la paix ;
A la fin de la Messe, après avoir dit Placeaty même à la
Messe de Requiem^ quoiqu'on ne donne pas la bénédiction.
ARTICLE V
De V élévation des yeux.
187. Le Prêtre élève les yeux vers la croix :
Avaiît Munda cormeum;
SOMMAIRE DES CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. 357
Avant Suscipe sancte Pater;
Pendant l'oblationdu calice tout entière;
En disant : Veni^ sanctificator omnipotens;
Avant Suscipe sancta Trinitas;
Au commencement de la préface, à ces mots, Deo nostro ,
Avant de dire Te igitur;
En disant et elevatis oculis, avant la consécration du pain;
Pendant chacune des deux élévations, il suit des yeux le
saint Sacrement:
A la fin de la Messe, en disant Benedicat vos.
ARTICLE YI
Des inflexions de la voix.
188. Le Prêtre dit à voix basse :
Aufer a nabis; Oramus te. Domine;
Munda cor meum; Jubé Domine benedicere; Per evan-
gelica dicta;
Suscipe, sancte Pater, et ce qui suit jusqu'à la préface
exclusivement, sauf les deux mots Orate fratres ;
Te igitur, et ce qui suit jusqu'à Per omnia sœcula sœcu-
lorum avant le Pater, à Texception de ces mots : Nobis quo-
que peccatoribus ;
Amen, après le Pater, et ce qui suit jusqu'à l'antienne ap-
pelée communion exclusivement, excepté Per omnia sœcula ;
Pax Domini; Agnus Dei, et ces quatre mots : Domine non
sumdignus;
La prière Placeat tibi sancta Trinitas.
189. Le Prêtre dit à voix médiocre :
Orate fratres ;
Le Sanctus tout entier ;
Nobis quoque peccatoribus ;
Domine non sum dignus,
190. Tout le reste se dit à voix haute-
538 PART. V, SECT. I, CHAP. YIII, ART. L
CHAPITRE YIII
A\iB sur certains défauts à éviter pendant la célébration
de la messe.
ARTICLE PREMIER.
Observations et règles générales,
191 . Le Prêtre ne saurait apporter un trop grand soin pour
s'instruire de la manière de bien célébrer la sainte Messe ^
Nous lisons dans un canon d'Alexandre VI : « Non niodicares
« est unam Missam facere; et valdefelixest, qui unam digne
<( celebrare potest^! »
192. Pour bien célébrer la sainte Messe, un Prêtre doit re-
voir souvent les règles du Cérémonial, veiller sur lui-même
et prier d'autres Prêtres de veiller sur lui. Sans ces précau-
tions, il contractera nécessairement, comme l'expérience le
prouve, certaines habitudes qui enlèvent à tout l'ensemble
de ces saintes cérémonies le prestige et la dignité dont elles
demandent à être revêtues.
d95. S'il est important d'éviter une trop grande lenteur,
qui ressemblerait à l'indolence et à l'affectation, et pourrait
fatiguer les assistants, il est encore plus essentiel de ne pas
paraître précipité : ce défaut dans un Prêtre lui enlève l'exté-
rieur delà piété, malédifie les assistants et diminue en eux le
respect pour nos adorables mystères.
194. Il faut éviter en particulier de commencer une céré-
monie avant d'avoir terminé celle qui la précède, comme de
se mettre en marche avant de s'être relevé, si l'on vient de
faire une inclination; de se tourner vers le peuple après avoir
baisé l'autel sans s'être complètement redressé; de regarder
dans le Missel en se relevant après la génuflexion ; de feuille-
ter le Missel en passant la main droite du côté gauche et la
* Conséq.— . 2 Can. SufficiL
DÉFAUTS A ÉVITER. 339
main gauche du côté droit; de se frotter les mains pour évi-
ter le froid, etc., etc.
195. Lorsque le Prêtre tient les mains jointes, il doit faire
attention à se conformer aux règles données part. II, n® 232,
p. 100, et surtout prendre garde de contracter Thabitude de
croiser les derniers doigts de chaque main, en un mot, se
conformer, pour la position des mains, à tout ce qui est
prescrit n^ 5, p. 266.
196. Ou aura soin encore de ne pas frotter contre l'autel
le devant delà chasuble, de s'écarter un peu lorsqu'on doit se
tourner vers le peuple, de ne pas omettre de joindre les mains
toutes les fois qu'il y a des signes de croix à faire sur le
calice et l'hoslie. Il faut enfin apporter une grande attention
à faire tous Ls mouvements dn corps et desmains sans pré-
cipitation et avec la gravité que demande une action si sainte,
et pour laquelle il est nécessaire d'inspirer aux fidèles les
sentiments du plus profond respect.
ARTICLE n
Des fautes dans la préparation.
197. On omet quelquefois de se laver les mains avant de
se revêtir des ornements sacrés ; cependant la rubrique,
comme nous l'avons vu, est formelle à cet égard. Il faut se
souvenir aussi qu'on doit préparer le Missel auparavant, et se
laver les mains avant de préparer le calice. En préparant le
calice, il faut mettre le corporal dans la bourse, et non pas
sur le calice sous la bourse; il serait encore plus irrégulier de
laisser la bourse à la sacristie.
198. Ens'habillant : 1^ on oublie quel'amict, comme l'in-
dique la prière qu'on récite en le prenant, doit, avant d'être
mis sur les épaules, se poser sur la tête; on le croise sans
observer de mettre le côté droit par -dessus; on néglige de le
croiser entièrement par-devant, ou l'on serre trop les cor-
dons, ce qui l'empêche de demeurer croisé ; 2^ on se revêt
de l'aube en mettant les deux manches à la fois ou en com-
340 PART. V, SECT. I, CHAP. YIII, ART. IIL
mençatnt par la manche gauche ; on la laisse tramer, si elle
est trop longue, ou bien on ne l'adapte pas d'une manière
convenable; 3® En croisant l'étole, on ne met pas le côté
droit par-dessus ; on la laisse pendre plus bas d'un côté que
de l'autre ; on ne pense pas que la chasuble, si l'on n'a soin
de la soutenir un peu fortement en l'attachant avec les cor-
dons ou de courber un peu le corps, retombera par derrière
d'une manière disgracieuse, et, par-devant, ne couvrira pas
les extrémités de l'étole.
199. Le Prêtre doit éviter d'aller et venir dans la sacristie
étant revêtu, en tout ou en partie, des ornements sacrés ; il
n'oubliera pas qu'il faut toujours se couvrir de la barrette
avant de prendre le calice et de saluer la croix de la sacris-
tie. En allant à l'autel, il doit observer et par conséquent con-
naître parfaitement toutes les règles données chap. i^%art.2,
§ 5, p. 274. Il doit se souvenir encore qu'en ce moment so-
lennel tout son extérieur doit exprimer les sentiments de
religion profonde dont il est pénétré, et éviter par conséquent
tout ce qui pourrait ressentir la légèreté ou la curiosité. En
portant le calice, il faut avoir soin de poser la main droite
sur la bourse, et de ne rien mettre dessus, suivant ce qui est
prescrit.
ARTICLE ni
Fautes depuis le commencement de la Messe jusqu'à Voffertoire*
200. En arrivant à l'autel, si le saint Sacrement est dans
le tabernacle, il faut se rappeler que la génuflexion doit se
faire sur le pavé et non sur le degré. Après cette génuflexion,
il n'y a pas d'inclination à faire à la croix.
201. Avant de descendre au bas des degrés, il ne faut pas
s'arrêter au miheu de l'autel, comme pour y faire une médi-
tation.
202. En descendant au bas de l'autel pour commencer la
Messe, on doit avoir soin de se retirer un peu du côté de l'é-
vangile, et si le très-saint Sacrement est dan^le tabernacle,
DÉFAUTS A EVITER. 341
de faire la génuflexion sur le plus bas degré, sans y ajouter
une inclination à la croix ; en disant le psaume Judica me y
il faut prendre garde de commencer un verset avant que le
Servant ait répondu ; au Confiteor^ il ne se tourne pas vers
celui-ci en disant vobis fratres^ et vos fratres; lorsque le
Servant a dit le Confiteor, il ne faut pas dire ime?2, et, avant
de monter à Tautel, il a soin de demeurer incliné en disant
Oremus.
203. Lorsque le Prêtre baise l'autel, il doit faire atten-
tion à le baiser au milieu de sa longueur, sans se tourner de
côté.
204. Après l'introït, il doit avoir soin de ne pas quitter le
côté de répître ava^t de l'avoir achevé ; de ne pas commen-
cer Kyrie eleison avant d'être arrivé au milieu de l'autel, et
de laisser au Servant le temps d'y répondre convenablement.
205. En disant Dominus vohiscum^ il faut éviter de lever
les yeux vers les assistants.
206. A la conclusion des oraisons, le Prêtre joint les mains
en disant Per Dominum^ et incline la tête vers la croix en
disant Jesum Christum. Il faut remarquer la différence de
cette cérémonie avec celle qui s'observe au mot Oremus. En
disant Oremus j le Prêtre s'incline vers l'autel en étendant et
rejoignant les mains; à la conclusion, il joint d'abord les
mains, se tourne ensuite vers la croix et fait l'inclina-
tion.
207. Lorsqu'il dit l'épître, les mains doivent toucher le
livre, et n'être pas seulement posées sur l'autel.
208. Avant Munda cor meum, quelques Prêtres oublient
de lever les yeux, ne font qu'une inclination médiocre pen-
dant cette prière, ou encore appuient les mains jointes sur
l'autel.
209. On oublie que l'évangile se récite les mains jointes,
et que toutes les inclinations se font vers lelivre. Après l'avoir
lu, au lieu de baiser le commencement du texte, on baise la
croix qui se trouve dans le Missel avant Sequentia ou Ini-
tium, ou encore l'endroit où sont ces mots. In illo tempore^
342 PART. V, SECT. I, CIIAP. VIII, ART. IV.
dixit Jésus, quelquefois même les dernières paroles. Pour
faire cette action, au lieu de se conformer au texte de la ru-
brique, on ne soulève point le livre avec les mains, ou bien
on prend le pupitre avec le livre pour le porter immédiate-
ment près du milieu de Tautel.
210. Après révangile, en mettant le livre près du corporal,
il ne faut pas traîner le pupitre, mais le porter, pour ne pas
déranger la nappe, ni s'exposer à la déchirer.
2H. Pendant le symbole, il faut bien remarquer que la
génuflexion doit commencer à ces paroles. Et incarnattis est,
et se terminer seulement à Homo factus est. On ne se relève
pas avant d'avoir prononcé ces paroles.
ARTICLE IV
Fautes depuis Voffertoire jusqu'à la fin de la Messe.
212. 11 faut éviter d'élever trop haut l'hostie et le calice
au moment de Toblation.
213. Après l'oblalionde Thostie et du calice, on fait un
signe de croix avec la patène et avec le calice, mais il faut
bien observer que le Prêtre ne doit pas le commencer avant
d'avoir entièrement achevé les prières de l'oblation.
214. Au Lavabo, les mains doivent être en dehors de Tau-
tel : c'est une marque de respect qu'il ne faut pas oublier. Il
faut se souvenir aussi qu'à la Messe de Requiem on ne dit ni
Gloria Patri ni Requiem œternam.
215. 11 faut bien l'aire attention aux règles à observer en \
disant : Gratias agamus Domino Deo nostro.
216. Il faut se souvenir que le Sanctus doit se dire à voix ^
médiocre, et non à voix haute comme la préface.
217. Ce n'est point en élevant les mains que Ton corn- j
mence Te igitur, clementissime Pater, mais après s'être in-
cliné profondément et avoir appuyé les mains jointes sur
l'autel. Il'faut aussi prendre les feuillets du canon par les
rubans, et éviter de toucher les ieuillets.
218. Au Mémento, on ne doit point élever les yeux.
DÉFAUTS A ÉVITER. 343
219. Pour la consécration de l'hostie et du calice, on doit
poser les coudes sur Tautel, courber convenablement le corps,
sans tenir le pied droit levé et appuyé par rextrémité sur le
marchepied. Il faut éviter de prononcer les paroles delà con-
sécration avec effort et affectation, de laisser traîner les man-
ches de Taube sur le corporal, et de tenir la bouche au-
dessus de la coupe en consacrant le vin.
220. A Nobis quoque peccatorihus^ il faut demeurer tourné
entièrement vers l'autel.
221. En faisant le signe de la croix à dapropitius pacem^
le Prêtre ne djit pas oublier de poser la main gauche sur la
poitrine. •
222. Pour la fraction de l'Hostie, il faut faire cette action
avec toutes les précautions qu'elle exige.
223. AYAgnus Dei^ c'est à nobis et non à Agnusqu^e l'on
doit se frapper la poitrine.
224. A Domine non sum digmis, il faut faire attention
que ces quatre mots seulement se prononcent à voix mé-
diocre. On prend quelquefois l'habiUide de faire entendre
seulement le mot Domine ou Domine non sum ; d'autres
diront : Domine non sum dignus ut intres. On ne doit
non plus, en disant ces mots, se tourner en aucune façon.
225. Il faut remarquer que, d'après la rubrique, le Prêtre
doit tenir le calice au dessus de l'autel pour y recevoir la
purification : il faut le tenir aussi sur Tautel pour l'ablution
des doigts, s'il n'est pas trop difficile de le faire, comme si,
par exemple, le Servant ne pouvi^it atteindre à la hauteur
où se trouverait le calice en cette position.
226. On doit avoir soin de bien purifier le calice, tout en
évitant de le frotter trop fortement ; on doit attendre qu'il
soit couvert de son voile pour le replacer au milieu de
l'autel.
227. Pour la communion et la postcommunion, le Prêtre
doit se souvenir qu'elles se récitent au coin de l'épître, et
particulièrement que la conclusion de la dernière oraison ne
se dit point en revenant au milieu de l'autel. On peut faire
344 PART. V, SECT. II, CHAP. I, ART. L
la même observation pour les dernières paroles du dernier
évangile.
228. En arrivant à la sacristie, le Prêtre qui porte le calice
doit saluer la croix sans ôter la barrette. 11 doit aussi éviter
de se livrer à des conversations inutiles soit en quittant les
ornements, soit après les avoir quittés.
DEUXIÈME SECTION
DU SERVANT DE LA MESSE BASSE,
CHAPITRE PREMIER
Fonctions du iServant k la JUetSise basise ordinaire.
ARTICLE PREMIER
Observations et règles générales.
229. Le Servant doit apprendre d'abord à joindre les mains,
à faire le signe de la croix, les inclinations et les génuflexions
suivant les règles qui sont tracéesci-dessus,part. ll,sect. III,
cliap. I et II, p. 100 et suiv.
230. Lorsqu'un Clerc sert la Messe, il doit être revêtu du
surplis^. Cependant un laïque, avec ses habits ordinaires,
pourrait aussi servir la Messe et faire toutes les fonctions du
Clerc Servant^.
251. Le Servant doit toujours avoir les souliers propres
et les mains bien lavées^.
252. 11 se conforme, pour les révérences à faire, à toutce
qui est indiqué part. II, sect. III, ch. ii, p. 101 ; et, quandle
saint Sacrement est dans le tabernacle, il doit, même en de-
* Rub, Miss,, part. II, tit. ii, n. 4.-2 R^p, ^u Cardinal Préfet de
la S. C, 3 oct. 1851. — - s Les auteurs.
DU SERVAIST DE LA MESSE BASSE. 345
hors de la Messe, toujours faire la génuflexion, non-seule-
ment quand il entre dans le sanctuaire ou qu'il en sort, mais
encore toutes les fois qu'il passe devant le tabernacle, ou s'il
vient devant le milieu de TauteP. Mais, lorsqu'il sert la
Messe, il doit faire la génuflexion toutes les fois qu'il passe
devant le milieu de l'autel, lors même que le saint Sacre-
ment ne serait pas dans le tabernacle^ (1).
233. Quand il doit faire une action d'une seule main, il
se sert de la main droite^.
234. Lorsqu'il doit faire un salut, il s'arrête toujours et
se retourne vers la personne ou vers l'objet sacré qu'il doit
saluer*.
255. Pendant la Messe, il se place toujours du côté opposé
au livre et tient les mains jointes^ ; sauf les cas exceptés ci-
après, il se tient h genoux, sur le plus bas degré de l'autel,
s'il y en a plusieurs, ou sur le pavé, s'il n'y en a qu'un
seuP.
236. Quand il présente quelque chose au Prêtre, il baise
d'abord l'objet, puis la main du Prêtre. S'il en reçoit un objet,
il baise d'abord la main, puis l'objet reçu '^. On excepte de
cette règle la burette, suivant ce qui est dit n® 257^ (2).
237. Le Servant fait les mêmes inclinations que le Prêtre,
lorsque celui-ci parle à voix haute ^.
238. Quand Tune des mains est occupée, il pose l'autre
étendue au-dessous de la poitrine '^,
(1) Mgr Martinucci n'applique pas au Servant delà Messe basse la rè-
gle donnée part. II, n., 252, p. 105, d'après laquelle on salue la croix de
l'autel par une génuflexion dans les Fonctions liturgiques. Il indique seu-
lement l'inclination profonde, lorsque le saint Sacrement n'est pas dans
le tabernacle.
(2) Le baiser est remplacé par un quasi-baiser dans les circonstances
indiquées part. II, n° 255, p.. 110.
i Tous les auteurs. — ^ Rép. du Gard. Préfet de la S. C, 3 oct. 1851.
— 5 Tous les auteurs. — * Tous les auteurs. — ^ Rub, Miss. Ibid.,
lit. m, n. 6; tit. vi, n. 2; tit. xi, n. 1. — ^ Tous les auteurs. — '^ Cœr.
Ep., liv. I, c. xvui, n. 6. — ^ Rub, Miss., tit. vu, n. 4. — ^ Tous les
tours. — '^0 Tous les auteurs.
346 PART. V, SECT. II, CHAP. I, ART. IL
259. Quand il faut sonner, le Servant le fait toujours
posément, par coups distincts, et non d'une manière con-
tinue^ (1). S'il sert une Messe privée pendant un Office pu-
blic, il ne doit jamais sonnera
240. Le Servant répond distinctement et sans précipita-
tion, articulant bien les mots, attendant toujours que le Prêtre
ait achevé les paroles auxquelles il doit ré|iondre, et prenant,^
autant qu'il peut, le même ton de voix que lui^.
241. 11 a soin de jeter les yeux de temps à autre sur les
cierges; et, s'ils coulent ou s'éteignent, il y remédie au plus
tôt. 11 doit, au reste, se tenir dans une grande modestie, et
ne jamais se retourner pour voir ou entendre ce qui se passe
derrière lui ou à ses cotés*.
242. Le Servant doit éviter avec soin, en transportant le
livre, de poser les doigts sur les feuillets, pour éviter de les
salir ^.
245. Le Servant doit toujours avoir la tête nue : l'usage
de la calotte est interdit aux Ministres de l'autel ^.
ARTICLE n
Fonctions ordinaires du Servant de la Messe basse,
§ 1. De la préparation pour servir la Messe.
244. Il est convenable que le Servant entre d'abord dans
l'église. Après avoir fait la génuflexion au très-saint Sacre-
ment, il fait une courte prière pour demander à Dieu la grâce
de bien remplir ses fonctions"^, puis il se rend à la sacristie,
et, s'il est Clerc, se revêt du surplis ^
(1) Tous les auteurs les plus recommandables indiquent ceUe manière
de sonner et la préfèrent à celle qui est donnée par quelques autres et
consiste à sonner d'une manière continue.
* Tous les auteurs. — ^ S. C, 5 mars J667. Gardel., 2246 ou 2597,
in S(men. — ^ Les auteurs. — ^ Les auteurs. — ^ Les auteurs. — ^ S. G.,
25 mai 1846. GarM., 4889 ou 5055, ad 4, in Bahien. Cér. desÉv. expl.,
1. I, c. vni, n. 3. — "^ Plusieurs auteurs. — ^ Rub. Miss.^ part, II, tit, ii,
n. 1.
DU SERVANT DE LA MESSE BASSE. 347
245. S'il en est chargé, il fnit tous les préparatifs nécessai-
res, comme il est indiqué p. 264 ^
246. Quand le Prêtre a préparé la Messe dans le Missel, le
Servant [)eut le porter à l'autel, et^, sans cependant Toiivrir^,
le placer sur le pupitre, l'ouverture tournée vers le milieu de
r autel* (1).
247. Lorsque tout est préparé à l'autel, le Servant retourne
à la sacristie^. Si le Prêtre porte un manteau ou un autre
vêtement de dessus, il le reçoit et le met en lieu couvenable^.
Pendant que le Prêtre s'habille, il lui aide à ajuster l'aube,
veillant à ce qu'elle descende de tous côtés à quelques doigts
de terre, et lui présente le cordon'^, en lui mettant les glands
dans la main droite. Si c'est l'usage, il se met à sa gauche
pour luf présenter tous lesornemenis. 11 baise alors par côté
l'amict, le manipule etl'étole, avant de les lui présenter 5. 11
peut lui mettre l'aube et la chasuble^. Quand le Prêtte est
revêtu de la chasuble, il écarte un peu la partie postérieure
avec les deux mains, afin que le Prêtre puisse plus facilement
croiser les cordons^^. 11 lui présente ensuite la barretie avec
les baisers oïdinaires^^ (2) ; si le Missel n'est pas à l'autt 1 (3),
et s'il ne porte pas autre chose (4), il le prend des deux
(1) Nous lisons dans la rubrique du Missel : Mlnistro cum Mi^^sali,
et aliis ad celebrandum necessarllSf nlù ante fuerint prœjjarata,
prœcedente. Les meilleurs auteurs ne paraissent pas appliquer au Mi.»sel,
mais seulement aux autres objels, la phrase incidenee nlsl ante fuerint
prœparata.
(2) 11 s'agit ici d'un quasi-baiser, suivant ce qui est dit part. II,
n«>255, p. 110.
(3) V. note 1.
(4) Les auteurs ne supposent pas, généralement, que le Servant porte
d'autres oliji.ls que le Missel, et Gavîinlus trouve convenable qu'il en soit
ainsi. Ils n'indiquent pas commem il porterait le Missel s'il perlait en
même temps les burettes, la uappe de communion, la clochette ou une
* Conséq. — 2 Uuh. Miss, Ibid. — s s. G., 7 sept. 1816. Gardel.,
4376 ou 45^26, ad 11, in Tuden, - ^ Riib Miss, Ibid. — ^ Tous les
auteurs — ^ Les auteurs. — ' Riib Miss, Ibid., n. 5. — » Les auteurs,
— ^ Martinucci, de Conny et autres. — ^^ De Conny. — *^ Conséq.
348 PART. V, SECT. II, CHAP. I, ART. II.
mains par la partie inférieure, tournant la tranche vers sa
gauche, et l'appuie sur sa poitrine ^
§ 2. De la sortie de la sacristie.
248. Lorsque le Prêtre fait l'inclination profonde à la croix
avant de sortir de la sacristie, le Servant la fait en même |
temps que lui (1); puis il le précède à Tautel, portant le
Missel, comme il est dit au n° précédent, ou les autres choses
nécessaires, si elles n'ont pas été portées d'avance à l'autel^.
S'il ne porte rien et si le Missel est déjà à Tautel, il marche
les mains jointes^. Il tient le corps droit, les yeux baissés, et*
marche d'un pas grave et modeste*. En entrant dans l'église,
il prend de l'eau bénite, et en présente au Prêtre, si c'est
l'usage^.
249. S'il y a lieu de faire quelqu'une des révérences pres-
crites chap. I, art. ii, § 3, p. 274, le Servant les fait avec le
Prêtre. S'il passe devant un autel où on fait l'élévation, il
peut recevoir la barrette du Prêtre, et la lui rend alors après
l'élévation^.
250* Eii arrivant à l'autel, si la sacristie est du côté de"
répîlre, il se tient un peu éloigné des degrés pour laisser
autre chose nécessaire. Il mettrait alors vraisemblablement le Missel sous
son bras, s'il ne pouvait pas l'appuyer sur la poitrine.
(1) D'après Bauldry, Merati et quelques autres Rubricistes, le Servant
fait la génuflexion à la croix de la sacristie, en même temps que le
Prêtre fait l'inclination profonde. Tout en laissant à chacun la faculté,
d'adopter ce sentiment, nous ne croyons pas devoir le prendre, attendu^
que, d'après ces auteurs mêmes, les Ministres de la Messe solennelle ne,
font alors que l'inclination. Il est d'autant moins probable que, comme
il est dit ci-dessus, p. 545, note 1, Mgr Martin ucci n'applique pas à la-
Messe basse la règle qui prescrit de saluer la croix de l'autel par une
génuflexion dans les Fonctions liturgiques. Il est encore d'usage danil
quelques églises que le Servant, avant de partir, salue le Prêtre et, con-
jointement avec lui, les Ecclésiastiques qui se trouveraient à la sacristie
pour prendre ou quitter les ornements. Rien n'est prescrit à cet égard.
On peut voir ce qui est dit p. 274, note 2. ,
* Tous les auteurs. — - Rub. Miss. Ibid., n. 1. — ^ Conséq. -— -* Tous^
les auteurs. — S, G., 27 mars 1279. Garde!., 4244 ou 4395, ad 14,
Ord. filin, S. FranciscL — ^ Conséq.
DU SEPiYAlST DE LA MESSE BASSE. 349
passer le Prêtre; si elle du côté de l'évangile, il va di-
rectement se mettre un peu du côté del'épître, sans faire de
génuflexion au milieu^ S'il porte le MisseP, il le soutient
sur le bras gauche^, et reçoit de la main droite la barrette
du Prêtre* avec les baisers d'usage^; pendant que celui-ci
fait la révérence convenable, il fait la génuflexion sur le
pavé^ (1).
§ 3. Depuis le commencement de la Messe jusqu'à l'offer Loire.
251. Si le Servant porte le Missel, il le met sur son bras
droit '^. Pendant que le Prêtre monte à Tautel, il élève de la
main gauche le bas de son aube^ (2), demeurant toujours
isur un degré inférieur à celui oij se trouve le Prêtre. Quand
[celui-ci est arrivé sur le marchepied, il va placer le Missel
sur le pupitre, s'il Ta porté, de la manière indiquée n^ 246,
et va déposer la barrette en lieu convenable^ : il la porte de
la main droite, et tient la gauche appuyée sur la poitrine ^^.
Si les cierges ne sont pas allumés, il les allume, observant
pe qui est dit au n<^ 2, p. 2(55**. Il revient ensuite, les
mains jointes*^, se mettre à genoux sur le pavé, du côté de
l'évangile*^, de manière à ne pas gêner le Prêtre à son pas-
sage et à se tiouver un peu derrière lui lorsqu'il descendra
pour commencer la Messe ^* (3).
(1) V. p. 345, note!.
(2) Le Servant doit faire attention à relever l'iiube, et même la sou-
tane du Prêtre, s'il est nécessaire, à la partie antérieure. S'il le faisait
par côté, il ne ferait que gêner. Il doit éviter aussi d'élever trop haut les
i^êtements du Prêtre (Martinucci).
o] Dans quelques églises, au moment où le Prêtre de cend pour com-
Ticncer la Messe, le Servant donne un petit coup de sonnette afin d'avcr-
,ir les fidèles. Du reste, il y a beaucoup de diversité dans les différen-
ces églises sur les moments et la manière de sonner la clochette pendant
a Messe. A Home, aux Oriices pontificaux, on ne sonne pas du tout : à
* Tous les auteurs. — 2 Conséq. — ^ Martinucci. — ^ Rub. Miss.
Md., n. 2. — ^ Plusieurs auteurs. Pratique de Rome. — ^ Rép. du Gard,
^réfet de la S. C, 3 oct. 1851. — ^ Martinucci. — » Tous les auteurs.
— ® Martinucci. — *^ Conséq. — *^ Martinucci. — ^^ j^^g j^g auteurs,
— *5 Rub, Miss. Ibid., tit. m, n, 6. — ** Tous les auteurs.
CÉRKMOMAL, I. 20
550 PART. Y, SECT. II, CHAP. I, ART. II.
252. Lorsque le Prêtre fait le signe de la croix, h Ser-ti
vant, à genoux et à sa gauche, un peu derrière lui, le fait en|
même temps; puis il répond^ d'un ton de voix modéré, |
sans se précipiter, sans ometîre un seul mot, et attendant 1
toujours, pour commencer, que le Prêtre ait fini ^. Dès ce]
moment, il ne fait aucune attention à ce qui se passe aux;
autres autels, quand même on y ferait l'élévation ^. ;
255. Quand le Prêtre dit Gloria Vatri, le Servant fait;
avec lui une inclination de tête*.
254. A ces paroles, Adjittorium nostrum, il fait en même
temps que lui le signe de la croix*.
255. Le Servant tient les mains jointes et la tête droite,,
sans s'incliner ni se frapper la poitrine, pendant le Confiteori
du Piètre^.
256. Lorsque le Prêtre a fini, le Servant s'incline un peu,
se tourne vers lui, et dit Misereatur tui. Quand le Prêtre a
répondu Amen, il se retourne vers Tautel, et s'incline pro-
fondément pendant tout le temps qu'il récite le Confiteor\
A ces mois seulement, tibi Pater, te Pater, il se tourne uu
peu vers le Prêtre^. En disant Mea culpa,mea cidpa, mea
maxima culpa, il se frappe trois fois la poitrine de la main
droite, la gauche appuyée au-dessous de la poitrine^.
257. Quand le Prêtre a dit Misereatur, il répond Amen, et
cesse de s'incliner. Pendant Indulgentiam, il fait le signe
de la croix comme le Prêtre, et s'incline de nouveau médio-
la Messe privée, on sonne, conformément aux rubriques du Missel, au
Sanctus et à l'élévation. Le Cérémonial des Évêques (lib. I, cap. xxix,
n. 6), enseigne qu'à la Messe privée de rÉveque, ou ne sonne qu'aux
deux élévations; voici le texte ; « Cum opus luerit tintinnabulum taii-
gere, videlicet ter dum elevalur Hostia, et toties duni elevatur Sanguis,
et non ultra. » Dans quelques églises, on sonne encore à d'autres nio-
menls. On peut tolérer l'usage do sonner au Domine non suui digniis»
(S. C, 14 mai lb56. Gardel., 5224, ad 9, Ord, min. S. Franc, de
Obs.)
^ Ordo Missœ. — ^ Grand nombre d'auteurs. — ^ Marlinucci. Coii-
séq. — * Tous les auteurs. — ^ Tous les auteurs. ^ Tous les au-
teurs. — 7 Tous les auteurs. — ^ Hub, Miss. Ibid., n. 9. — ^ Tous
les auteurs.
DU SERVANT DE LA MESSE BASSE. 351
crement à Deus Ui conversiis. Il demeure dans celte position
jusqu'à Oremus inclusivement ^
258. Pendant que le Prêtre monte à l'autel, le Servant
relève la partie antérieure de l'aube (1), et si l'autel a plu-
sieurs degrés, il se lève pour le faire plus commodément,
après quoi il vient se mettre à genoux sur le plus bas degré,
s'il y en a plusieurs, ou sur le pavé, s'il n'y en a qu'un seul ^
259. Il fait le signe de la croix, comme le Prêtre, au
commencement de l'introït, et incline la tête vers la croix à
Gloria Patri^.
260. Il dit ensuite, alternativement avec le Prêtre, une
fois Kyrie eleison, deux fois Christe eleison^ et encore une
fois Kyrie eleison''. Pendant le Gloria inexcelsis, il fait une
inclination de tète à ces mots : Deo; Adoramus te ; Gratias
agimus iihi ; Jesu Christe; Suscipe deprecationem nostram;
Jesu Christe. A ces mots, Cumsancto Spiritu, il fait le signe
de la croix ^.
261 . Lorsque le Prêtre a dit Dominus vobiscuMy le Servant
répond Et cum spiritutuo^. Il s'incline quand le Prêtre dit
Oremus et pendant les oraisons , suivant ce qui est dit
no 257 '^. A la fin il répond Amen. Si le Prêtre dit plusieurs
oraisons, il répond encore Amen à la fin de la dernière^.
Nota. Aux Messes des quatre-temps, lorsque le Piètre dit
Flectamus genua, le Servant répond Levate, et répond Deo
gratias après chaque leçon, excepté à la fin de la cinquième,
qui se dit le samedi des quatre-temps et se termine par
dicentes^ ; mais il ne se lève pour transporter le Missel,
comme il est dit ci-après n^ 262, qu'après l'épître qui suit
Dominus vobiscum ^^.
262. A la fin de l'épître, le Servant répond Deo gfm^ias* S*
(1)V. p. 349, note 2.
^ Ibid. — 2 Tous les auteurs. — ^ Xous les auteurs. — * Rub, Miss,
Ibid., lit. IV, n. 3. — ^ Tous les auteurs. — ^ Rub. Miss. Ibid., tit. v,
n. 4. — 7 Consoq. — 8 o^^^ Missœ. — ^ Rub. de ces jours. — ^^ Conséq.
— " Ordo Missœ.
352 PART. V, SECT. II, CHAP. I, ART. II. . ;
puis, ayant fait la génuflexion en passant au milieu de Tau-
tel S il va au côté droit du Prêtre ^. S'il y a une prose ou
un long trait, le Servant se lève seulement vers la fin de
l'une ou de l'autre ^. Au moment où le Prêtre quitte le li-
vre, le Servant monte sur le marchepied, et, le visage tourné
vers le livre, il le prend à deux mains avec le coussin ou le
pupitre, se tourne sur sa gauche, et descend les degrés di-
rectement vers le milieu de l'autel; il se retourne alors vers
le tabernacle ou la croix, fait la génuflexion, et remonte de
même directement vers le coin de l'évangile *. Y étant ar-
rivé, il met le Missel sur TauteP et le place obliquement,
de manière que la partie postérieure du livre soit tournée
vers le coin de l'autel ^. Il descend ensuite au bas des degrés,
fait la génuflexion en passant devant le milieu de Tauten et
va immédiatement se placer du côté de Tépître^; ou mieux,
il s'écarte un peu à gauche pour répondre au commence-
ment de l'évangile après avoir répondu à Gloria tibi Domine^,
et fait l'inclination au mot Jésus, qui se trouve ordinaire-
ment au commencement de l'évangiiC ^^, puis il se rend au
côté de 1 épître ^K
265. Au moment où le Prêtre dit Initium ou Sequentia^
le Servant fait comme lui, avec le pouce de la main droite,
les petits signes de croix sur son front, sur sa bouche et sur
sa poitrine, et répond, en joignant les mains : Gloria tibi
Domine. Pendant tout l'évangile, il se tient debout du cô(é
de répître ^^, tourné vers le Prêtre^^. Si le Prêtre fait la gé-
nuflexion pendant l'évangile, le Servant la fait également^*.
Il répond à la fin: Laus tibi Christe^^.
Nota. Pendant la semaine sainte, lorsqu'on lit la Passion,
le Servant ne dit pas Gloria tibi Domine, au commence-
ment, puis il répond Laus tibi Christe à la fin de la partie
* Conséq. — 2 fous les auteurs. — ^ Quelques auteurs. — * Tous les
auteurs. — » 7 j^^^ j^i^^ i^i^ tit^ y,^ ^ ^ _ 6 ji^b. Miss. Ibid.
— "^ V. n. 222. — s Plusieurs auteurs. — 9 D'autres auteurs.— ^^ Mar-
linucci. — " Rub, Miss. Ibid., n. 2. — ■ ^^ Tous les auteurs. — ^^/^w^.
Miss. Ibid. — ^^ Tous les auteurs. -- *» Ibid.
DU SERVANT DE LA MESSE BASSE. 555
qui tient lieu d'évangile, et que le Prêtre récite après avoir
dit Munda cor meuniy profondément incliné au milieu de
l'auteP.
264. Après l'évangile, le Servant se met à genoux du côté
del'épîlre^
265. Si le Prêtre récite le Credo, le Servant incline la tête,
comme lui, à ces mots : Deum; Jesiim Christiim ; adoratur^.
Quand il dit Et incarnatus est, le Servant s'incline profon-
dément jusqu'à Homo factus est inclusivement*. A ces mots,
Et vitam venturi sœculiy il fait le signe de la croix ^.
§ 4. Depuis l'offertoire jusqu'à la fin de la Messe.
266. Le Servant fait en même temps que le Prêtre l'in-
clination vers la croix au mot Or émus. S'il est Clerc et en
surplis^ (1), il se lève, monte à Tautel, salue le Prêtre et re-
çoit le voile, en passant sa main gauche sous la droite du
Prêtre; il le plie de manière que la doublure ne paraisse
point, et le place du côté de Tépître'^; puis il descend à la
crédence ou au lieu où sont les burettes. Si le Servant n'est
pas Clerc et en surplis, il ne quitte sa place qu'au moment
où le Prêtre commence à découvrir le calice, si c'est Tusage^.
267. Arrivé à la crédence, il prend de la main droite la
burette du vin, et de la gauche celle de l'eau, toutes les deux
par le pied, de manière que le Prêtre puisse les prendre
(1) Tous les auteurs qui traitent du Servant de la Messe basse s'ac-
cordent à dire que, s'il est Clerc et en surplis, il doit monter à l'autel
pour plier le voile. Mais tous ne font pas cette restriction. Avant qu'elle
fût faite par Merati, Gavant us avait dit : « Yelum plicatur a Ministro...*
« quod, cum neque a Sacerdote plicari convenire videatur, plicetur a Mi-
« nistro, et est ritus laudabilior. » (Lit. t,) Bauldry, après avoir dit que
le Servant plie le voile, met seulement cette restriction : « Si tamen Mi-
« nister non possit plicare vélum, Celebians ipse id efficiet. » (N. 28.)
On peut voir aussi ce que nous avons dit n. 227. Mgr Martinucci donne
une règle un peu différente, comme il est dit dans la note suivante.
* Rub. Miss, Ibid. — ^ ibjd. — 3 Tous les auteurs. — * Martinucci
et autres. — ^ Tous les auteurs. — ^ Plusieurs auteurs. — "^ Tous les
auteurs. — ^ Con&éq.
20.
3M PAKT. V, SECT. II, CHAP. I, ART. II.
commodément, et par les anses, s'il y en a (1). Se tournant
alors sur sa gauche, il les porte modestement, et montant
sur le degré le plus élevé, s'il est nécessaire, il attend que le
Prêtre, quittant le milieu de l'autel, vienne mettre le vin et
l'eau dans le calice. Lorsque le Prêtre arrive, il lui fait une
inclinations baise la burette du vin, et la lui présente sans
cependant baiser sa main^. Pendant que le Prêtre verse le
vin dans le calice, il fait passer la burette de l'eaa dans sa
main droite, reçoit de la gauche celle du vin^, la baise*, puis
baise la burette de l'eau, la donne au Prêtre^, la reçoit en-
suite de la droite ^ la baise "^j fait une inclination^, et re-
tourne par la droite porter les burettes à leur placée
268. Il dépose la burette du vin, et reprend par l'anse ou
par le milieu la burette de l'eau avec le bassin et le manu-
terge^^. Il met le manuterge sur son bras gauche, ou le tient
en dessous du plateau, de manière que le Prêtre puisse le
prendre facilement ^^ ; il prend le plateau de la main gauche ^^,
et retourne au coin de l'épître^^, ayant soin de ne pas s'ap-
procher trop près, afin que le Prêtre puisse se laver les doigts
hors de l'autel^* (2). Lorsque le Prêtre arrive pour se laver
(1) D'après Mgr Mariinucci, le Servant se rend toujours directement à
la créJence. Il déplie le manuterge, pose dessus le plateau des burettes,
et porte le tout sur l'autel, au côté de l'épître. Il plie seulement alors le
voile. Il peut reporter à la crédence la burette du vin avant le Lavabo,
ou reporter le tout après que le Prêtre s'est lavé les doigts. Gavantus,
Bauldry, Baldeschi et d'autres auteurs font aussi porter à l'autel le pla-
teau avec les deux burettes. D'après ces Rubricistes, le Servant va d'a-
l3ord plier le voile, se rend à la crédence, prend le manuterge, vient
l'étendre sur l'aulel, du côté de l'épîlre, puis retourne à la crédence
prendre le plateau et les burettes. Mcrati, suivi par Mgr de Conny, n'ap-
prouve pas la pratique de porter le plateau sur l'autel, et la trouve moins
conforme au respect dû à l'autel et à la règle qui prescrit de n'y rien
déposer sans nécessité.
(2) Plusieurs auteurs, suivis par Mgr Martinucci, comme il a été dit
ci-dessus, font porter le plateau sur l'autel. Il donne alors les disposi-
* Merati, de Conny. — ^ ^^^^ ^i^^^ j^ij^^ tit^ ^n^ n. 4. — ^ Tous les
auteurs. — * Martinucci. — ^ Rub. Miss, Ibid. — ^ Tous les auteurs.
— ^ Martinucci. — » Tous les auteurs. ~ ^ Conséq. — *» Conséq. —
*^ Merati et autres. — 12 Tous les auteurs. — ^^ Rub. Miss, Ibid., n, 6.
— *^ Tous les auteurs.
DU SERVANT DE LA MESSE BASSE. 355
les doigts^ il lui fait une inclination^, verse doucement de
l'eau sur ses doigts^, sans précipitation, jusqu'à ce que le
Prêtre lui fasse signe de cesser, tenant le bassin à une hau-
teur convenable, afin que le Prêtre ne soit pas obligé de se
baisser. S'il tient le manuterge au-dessous du plateau, il
élève un peu les mains pour donner au Prêtre la facilité de
le prendre, appuyant le pied de la burette sur le plateau.
Quand le Prêtre a essuyé ses doigts, le Servant fait le salut
d'usage, retourne par sa droite à la crédence, verse Peau au
lieu convenable, essuie le plateau, place les burettes dessus,
celle du vin à droite et celle de Peau à gauche, joint ensuite
les mains, retourne par sa gauche à sa place du côté de Pé-
pître, et se met à genoux sur le dernier degré*.
269. Quand le Prêtre a dit Orate fratres, le Servant répond
Suscipiat Dominus sacrificium^ (1), attendant, pour com-
mencer à répondre, que le Prêtre ait achevé, c'est-à-dire
qu'il soit entièrement retourné vers l'autel^.
270. Pendant que le Prêtre dit le Sanctus, il fait une in-
clination médiocre"^, sonne la clochette^ par trois coups dis-
tincts ^, et la place à sa gauche de manière à pouvoir facile-
ment la prendre pour l'élévation. Lorsque le Prêtre a dit pour
la première t'ois Hosanna in excelsis, il se redresse; à ces
mots, Benedictus qui venit in nomine Domini, il fait en
même temps que lui le signe de la croix et rejoint les mains ^^.
271. Quelque temps avant la consécration, au Mémento
tioïis suivantes : Le Servant met de côté la burette du vin, qu'il peut
reporter à la crédence ; puis il dépose le manuterge sur l'autel, où le
Prêtre le laisse après s'en être servi. Cette pratique est encore improuvée
par Merati, et aurait l'inconvénient signalé par Mgr de Gonny.
(1) On trouve assez fréquemment des livres à l'usage des fidèles por-
tant Suscipiat Dominus hoc sacrificium. Ce mot hoc ne se Irouve pas
dans le Missel. En disant ces paroles, Mgr Martinucci prescrit au Ser-
vant une légère inclination. Elle n'est indiquée ni dans les rubriques ni
dans les auteurs.
* Rub, Miss. Ibid. — ^ ^ous les auteurs. — ^ ^^^^ Miss» Ibid. —
* Tous les auteurs. — ^ Ordo Missœ, — ^ Tous les auteurs. — ^ Tous les
auteurs. — ^ Rub, Miss. Ibid., tit, vu, n. 10. — ^ Grand nombre d'au-
teurs. — *o Xqus les auteurs.
■'^^
356 PART. Y, SECT. II, CHAP. I. ART. II.
des vivants, le Servant allume le cierge de TélévationS si
c'est l'usage^ (1).
272. Après avoir allumé le cierge^, ou seulement un in-
stant avant la consécration , lorsque le Prêtre commence à
faire les signes de croix après avoir étendu les mains sur
l'hostie et le calice, le Servant va se mettre à genoux tout
près du Prêtre, un peu du côté de Tépîtie, s'il est néces-
saire *. Pendant chaque élévation ^, il s'incline profondé-
ment^ autant qu'il le peuf^, soutient de la main gauche la
chasuble du Prêtre, et sonne la clochette pendant chacune
des deux élévations, à trois reprises différentes^ (2). Après
l'élévation du calice, il remet la clochette à sa droite, se lève,
et revient à sa place, s'il Ta quittée^.
273. A ces mots, omni benedictione, il fait le signe de la
croix ^^ en même temps que le Prêtre. Il se frappe la poi-
trine à Nobis quoque peccatoribus , et rejoint ensuite les
mains. Il répond A^nen quand le Prêtre a dit Per omnia
sœcula sœculoruMy et à la fin du Pater ^ il répond Sed libéra
nos a malo. Il fait le signe de la croix quand le Prêtre le fait
avec la patène. Lorsque le Prêtre dit de nouveau Per omnia
sœcula sœculorum^ il répond Amen ; puis après Pax Domini,
il répond Et cvm spiritii tuo. Il se frappe la poitrine trois fois
à ïAgnus Dei, au mot nobis ^ et à Domine non sum dignus^^{Z) .
274. Si quelqu'un se présente pour communier, le Servant^
étend la nappe devant les communiants, s'il en est besoin, un]
peu avant que le Prêtre prenne le précieux Sang ^^. Il revient
ensuite se mettre à genoux du côté de l'épître^^, s'inclini
profondément^*, et récite le Con^^t^or*^. S'il est nécessaire, ilj
(1) Pour ce qui concerne ce cierge, V. page 265, note 2.
(2) V. n. 236, p. 346.
(3) li est d'usage, en certaines églises, de sonner la clocheUe au De
mine non sum dignus ; alors le Servant ne se frappe pas la poitrine.
* Rub. Miss. Ibid., lit. viii, n. 6. — ^ Conséq. — ^ Martinucci. — ^
^ Tous les auteurs. — ^ Rub. Miss, Ibid. — ^ Marlinucci. — "^ Conséq,
— ^ Rub. Miss. Ibid. — ^ Tous les auteurs. — ^^ Plusieurs auteurs. — 1
** Tous les auteurs. — 12 j^^^,. ji/^-^^. ibid., tit. x, n. 6. — *3 Tous le$^
auteurs. — ** Conséq. — *5 Hub. Miss. Ibid.
DU SERVANT DE LA MESSE BASSE. 557
met Tescabeau sur le marchepied de l'autel, pour ouvrir le
tabernacle, et le retire un peu, mais non hors du marchepied,
après que le Prêtre s'en est servi. Il répond Amen à Mise-
reatur et Indulgentiam, faisant le signe de la croix pendant
que le Prêtre fait cette dernière prière^ S'il doit lui-même
communier, il le fait avant tous les autres ^ Alors, dès que le
Prêtre a dit Indulgentiam, ayant eu soin de prendre une
nappe de communion et non le voile du calice, il vient devant
le milieu de l'autel, fait la génuflexion et se met à genoux
sur le plus haut degré au-dessous du marchepied ou sur le
marchepied, ayant soin de faire la génuflexion et de revenir
à sa place aussitôt qu'il a communié. Lorsque le Prêtre a
distribué la sainte communion, il reprend la nappe, s'il l'a
étendue, la plie ainsi que celle dont il s'est servi, ou les pose
en lieu convenable pour les plier plus tard. Pendant que le
Prêtre monte à l'autel, il élève son aube comme au commen-
cement de la Messe. Quand le tabernacle est fermé, il re-
prend l'escabeau, si le Prêtre s'en est servi, le reporte à sa
place ^ éteint le cierge de l'élévation *, s'il l'a allumés et va
de suite à la crédeiice prendre les burettes ^
Nota. Si la table de communion est éloignée de l'autel, le
Servant allume ou fait allumer deux cierges, un de chaque
côté, suivant ce qui est dit n«3, p. 265 ^
275. Si personne ne se présente pour la communion, le
Servant se lève dès que le Prêtre commence à recueillir les
saintes parcelles. Il va directement à la crédence, prend les
deux burettes par Panse ou par le milieu, celle du vin de la
main droite, celle de l'eau de la main gauche, et se tour-
nant du côté gauche, il monte jusque sur le degré le plus
élevé du côté del'épître, ou même jusque sur le marchepied,
s'il est nécessaire, pour verser commodément du vin lorsque
le Prêtre lui présentera le calice. Il s'incline profondément
* Plusieurs auteurs. — « S. C, 13 juillet 1658. Garde)., 1760 ou
1907, Galllarum. — s Les auteurs. ~ * Ruh. Miss. Ibid. — s Conséq.
— « Rub, Miss. Ibid. — 7 s. C, 26 mars 1859. Gardel., 5285, ad 2,
m Tatmovien.
358 PART. Y, SECT. II, CHAP. I, ART. II.
jusqu'à ce que le Prêtre ait achevé de prendre le précieux
Sang (1). Il baise alors la burette (2), et lorsque le Prêtre
lui présente le calice, il verse du vin doucement jusqu'à ce
que celui-ci fasse signe de cesser en Télevant un peu. Il se
retire ensuite sur le degré le plus élevé ; et, lorsque le Prê-
tre, tenant le calice par la coupe, vient à lui, il lui fait une
inclination, et verse avec attention sur ses doigts, au milieu
du calice, d'abord du vin, ensuite de l'eau, jusqu'à ce que le
Prêtre élève les doigts ou le calice. 11 doit faire bien atten-
tion à verser doucement et sans précipitation, afin de ne rien
répandre en dehors de la coupe du calice. Il prend garde
aussi de toucher les doigts du Prêtre, soit avec les burettes,
soit avec ses mains. Après avoir fait une inclination, il re-
tourne par sa droite à la crédence, place les burettes sur le
plateau \ et éteint le cierge de l'élévation ^ s'il l'a allumé^.
276. Le Servant se rend aussitôt au milieu de Tauiel*, fait
la génuflexion^, monte au côté de l'évangile^, prend douce-
ment le livre avec le pupitre, descend par la droite au milieu de
l'autel, fait la génuflexion^, et sans fermer le MisseP, il le
porte au côté de répître, le place comme pour l'introït*^»
l'ouvre à l'endroit où se trouve la communion, et s'il a pris
le voile à l'offertoire, il attend un peu pour le présenter au
(î) Le Cérémonial franciscain et plusieurs auteurs prescrivent même
au Servant de se mettre à genoux pendant que le Prêtre prend le pré-
cieux San^. D'après plusieurs auteurs, si le saint Sacrement est encore
sur l'autel quand le Servant arrive, il doit faire la génuflexion. D'autres
enseignent le contraire, se fondant sur un décret du 12 août 1854, relaté
dans les Analecta, d'après lequel le Servant fait la génuflexion seule-
ment en passant devant le milieu de l'autel. Nous pensons qu'on peut
suivre l'un et l'autre sentiment, le décret cité ne paraissant pas faire
allusion au cas présent. Mais il doit, ce semble, se mettre à genoux s'il
faut attendre quelques instants. Il peut aussi attendre, pour monter à
l'autel, que le Prêtre soit sur le point de présenter le calice.
(2) Ce baiser s'entend d'un quasi-baiser, suivant ce qui est dit part. II,
n«265,p. 110 et p. 345, noie 2.
* Tous les auteurs. — 2 /^^^^^ j^i^g^ Ibid., tit. viii, n. 6. — ^ Conséq.
•— * Tous les auteurs. — s Conséq. -— ^ Bub. Miss, Ibid., tit. xi, n. 1.
— "^ Plusieurs auteurs. — » Conséq. — ^ plusieurs auteurs. — *o Bub.
Miss. Ibid.
DU SERVANT DE LA MESSE BASSE. 359
Prêtre. Lorsque celui-ci vient pour lire Fantienne de la com-
munion, il la lui indique de la main droite, se tourne sur sa
gauche, descend devant le milieu de l'autel^, fait la génu-
flexion^, et va se mettre à genoux sur le dernier degré du
côté de l'évangile^. S'il n'a pas pris le voile à l'offertoire, et
s'il ne sait pas où se trouve la commiinion, il laisse le Missel
onvert au même endroit, après l'avoir transporté, se tourne
aussitôt sur sa gauche et observe ce qui vient d'être dit*.
277. Il répond à Dominus vobisciim, aux oraisons, à Ite
Missa est, ou Benedicamus Domino. Pendant la semaine de
Pâques, le Prêtre ajoute deux Alléluia à Ite Missa est, et le
Servant répond: Deo grattas, alléluia^ alléluia^,
278. Pendant que le Piètre donne la bénédiction, le Ser-
vant s'incline profondément, faille signe de la croix et répond
Amen; puis il se lève, répond au dernier évangile, et fait
les trois signes de croix comme il est marqué pour la pre-
mier^; il va ensuite se placer au côté de l'épître, et reste
debout, tourné vers le Prêire. A ces mots'^, Et Verhum caro
factum est^ il fait la génuflexion^, et répond, à la lin: Deo
gratias^.
279. Si le Prêtre laisse le livre ouvert après les dernières
oraisons, c'e^t un signe qu'il doit y lire le dernier évangile.
Alors le Servant, ayant répondu Deo gratias à Ite Missa est,
ou Benedicamus Domino, ne lève et va prendre le livre pour
le transporter au coiïi de l'évangile, observant ce qui a été
dit n® 262. Lorsque le Piêire donne la bénédiction, il se
met à genoux au lieu où il se trouve, tenant le livre entre ses
mains, et va ensuite le mettre sur l'autel, s'il n'a pas eu le
temps de le porter auparavant*^. Après l'évangile, il reporte
le pupitre et leiMissel au côté de Tépitre^^ s'il doit rapporter
le Mi.-sel à la sacristie ^^
280. Il va ensuite chercher le Missel*^, s'il ne doit pas res-
* Plusieurs auteurs. — ^ Conscq, — ^ Rub. Miss. Ibid. — * Tous les au-
teurs.— ^ Orc/o Missœ. — ^Tous les auteurs. — '^ Rub. Miss.lh\à.,iïi, xn,
n. 1. — s Tous les auteurs. — ^ Ruh. Miss, ibid. — ^^Tous les auteurs.
— **- Marlinucci. — *^ Conséq. — ^^ Alarliuucci et autres.
60 PART. Y, SEGT. II, CHAP. I, ART. IL
ter àTautelS et la barrette du Prêtre, et, la tenant de la main
droite, il vient modestement vers le milieu de Tautel, au bas
des degrés, et se place un peu du côté de l'épître, attendant
que le Prêtre descende de l'auteP, soutenant le Missel avec
le bras gauche, comme au commencement de la Messe. Il fait
la génufleKion en même temps que le Prêtre fait la révérence
convenable^ (1), lui présente la barretie avec les baisers
d'usage * (2), et retourne d'un pas grave à la sacristie, pré-
cédant le Prêtre. En arrivant à la sacristie, il se place à sa
droite, salue la croix ou l'image en même temps que lui,
puis il salue le Prêtre lui-même, dépose le Missel, et se re-
tire, ou bien reste à sa droite pour lui aider à quitter les or-
nements. Il baise alors par côté Tétole, le manipule et Ta-
mict après les avoir reçus ^
Nota. Le Servant peut ^, si le Prêtre lui en laisse le
temps'^, éteindre les cierges avant de revenir à la sacristie.
11 se rend alors au côté de l'évangile après avoir répondu Deo
gratias au dernier évangile, éteint le cierge, revient au côté
de l'épître, éteint le cierge qui se trouve de ce côté, et va
prendre ensuite leMisseP, s'il doit le porter^, et la barrette.
Si le Prêtre avait lu le dernier évangile duis le Missel, il le
rapporterait avec le pupitre au côté de Tépître après avoir
éteint le cierge du côté de l'évangile ^^.
281. En quittant le Prêtre, le Servant va d'abord éteindre
les cierges, en commençant par le côté de l'évangile*^ (3),
s'ils ne sont pas éteints*^* Il couvre ensuite l'autel, et rap-
porte les burettes, ainsi que le Missel, s'il est resté à l'autel.
Ayant mis chaque objet à sa place, il quitte le surplis, s'il
(1) V. p. 345, note 1.
(2) Il s'agit ici d'un quasi-baiser. V. part. II, n^* 265, p. 110 et 345, note 2.
(3) D'après la réponse citée p. 265, note 2, il faudrait commencer par
le côté de l'épître. Cependant, comme nous l'avons dit au même lieu,
cette pratique ne paraît pas conforme aux rubriques du Cérémonial des
Évêques, 1. II, c. xxii, n*»» 7 et 11.
* Conséq. — ^ 'pQjjg jgg auteurs. — ^ Martinucci. — ** Conséq. —
^ Tous les auteurs. — 6 Martinucci. — '^ De Conny. — ^ Martinucci. —
s Conséq. -- 10 Martinucci. — ^^ Les auteurs, — *2 Conséq.
DU SERVANT DE LA MESSE BASSE. 3S1
en est revêtu, salue le Prêtre, et se retire après avoir fait à
l'église une courte prière'.
CHAPITRE II
Fonctions particulières du Servant à la JHesse devant
le saint «Sacrement exposé.
282. Le Servant reçoit la barrette du Prêtre dès que celui-
ci est en vue du saint Sacrement. En arrivant à l'autel, il fait
une génuflexion à deux genoux sur le pavé*.
283. 11 ne baise point les burettes =». Pour verser l'e'au au
Lavabo, il ne monte pas à l'autel, mais il attend au côté de
1 epitre que le Prêtre soit tourné vers le peuple, et alors il se
place vis-à-vis de lui et verse l'eau à l'ordinaire». On ne
sonne point la clochette*.
284. A la fin de la Messe, il fait, avec le Prêtre, la génu-
flexion à deux genoux, et lui rend sa barrette au même lieu
ou il la reçue en allant •.
CHAPITRE III
Fonctions particulières du Servant à la Messe chantée
devant les grands Prélats. ""«cw
285. Lorsque le Prêtre, en arrivant à l'autel, fait une in-
clmation au Prélat, le Servant lui fait une génuflexion. 11
fait de même à la fin de la Messe''.
286. En disant Misereatur et Confiteor, il se tourne vers
« Tous les auteurs. - «Conséq. - s Tous les auteurs. - * [nst. Clem
- 'Baldesclu, Gardellini et autres. - « Tous les auteurs. -Tic^*
Ep,, 1. 1, c. XVIII, n. 3.
CÉA£VONIAL, I. q.
1
362 PART. V, SECT. II, CHAP. III. |
le Prêtre, et non vers le Prélat, quand même ce serait le sou-
verain Pontife ^
287. Après Tévangile, le Clerc prend le Missel, et, le lais-
sant ouvert, le porte au Prélat à baiser^, lui indiquant de la
main droite le commencement du texte ^. S'il y avait plu-
sieurs Prélats d'égale dignité, il ne leur porterait point le
livre. Si parmi ces Prélats il yen avait un d'une plus grande
dignité, il porterait le livre à baiser à celui-ci seulement*.
288. Après YAgnus Dei, le Servant se rend à la crédence, ;
prend l'instrument de paix, et va se placer à genoux sur le \
marchepied à la droite du Prêtre et tourné vers lui. Lorsque ■
le Prêtre baise TauteP, il présente l'instrument, et à Pax '
tecum répond Et cum spiritu tuo ^; puis il essuie Pinstru- ;
ment, le couvre de sou voile'' et se rend près du Prélat^.
Arrivé près de lui, il découvre l'instrument^ et le lui pré-
sente à baiser, disant en même temps: Pax tecum. Le Clerc
qui porte la paix ne salue point en arrivant; mais après que
le Prélat a baisé l'instrument^^ il le couvre de son voile ^^, et
lui fait le salut convenable ^^,
289. Si le Prélat sort immédiatement de l'église, le Ser-
vant le salue en même temps que le Prêtre aussitôt après le
dernier évangile ; s'il reste, il le fait avant de présenter la
barrette au Prêtre ^^.
* Rub, Miss., part II, lit. m, n. 9. — ^ i^ia.^ tit. vi, n. 2. — s Tous
les auteurs. — * Cœr, Ep,, 1. I, c. xxx, n. 3. — ^ Tous les auteurs. —
^ Rub. Miss. Ibid., tit. x, n. 3. — ^ Tous les auteurs. — s q^j. ^p.
Ibid, — 9 Tous les auteurs. — *o Cœr. Ep. Ibid. — ^^ Tous les auteurs.
— *^ Cœr. Ep., Ibid., c. xxix, n. 8. -r- *5 Baldeschi.
DU SERVANT DE LA MESSE BASSE. 363
CHAPITRE IV
Fonctionis particulières cfu SIervant aux Mesiises
de l&equieiu.
290. Le Servant ne fait pas le signe de la croix au com-
mencement de l'introït ^
291 . 11 ne se lève pour transporter le livre que vers la fin
de la prose, si le Prêtre la dit^.
292. Il ne baise point la burette'.
293. Il ne se frappe point la poitrine à VAgnus Bei^.
294. Lorsque le Prêtre, à la fin de la Messe, dit Requies-
cant inpace, il répond ime/i^.
CHAPITRE V
Fonctions» de deux §lervants pendant la Alesise bastse.
295. Nota. Un simple Prêtre, quelle que soit sa dignité,
ne peut jouir du privilège d'être servi par deux Clercs en
surplis. Le Supérieur du lieu, s'il n'est que Prêtre, ne peut
peut pas avoir deux Servants à sa Messe comme distinction
personnelle; mais la solennité du jour ou une circonstance
spéciale peut être une raison suffisante pour admettre deux
Servants à une Messe basse, quel que soit le Prêtre qui la
dise^. Nous allons indiquer pour ces raisons, les règles qu'il
feut suivre dans ces circonstances. Comme les rubriques et
la plus grande partie des auteurs se taisent sur cet article,
nous avons pris pour base des cérémonies à observer alors
celle des Acolytes servant à la Messe chantée sans Ministres
sacrés.
* Plusieurs auteurs. — ^ Conséq. — ' Tous les auteurs. — * Rub,
Miss. Ibid., lit. xiii, n. 1. -— ^ Orclo Missœ, — ^ S. C, 12 sept. 1857.
Oardel., 5251, ad 7, in Molinen,^
504 l'ART. V, SECT. II, CHAP. Y.
296. Les deux Servants doivent bien s'accorder dans la
manière de répondre, dans les saints, les signes de croix et
les autres cérémonies qui leur sont communes.
297. Ils observent ce qui est prescrit, art. i^^ p. 344,
ainsi que ce qui peut les concerner dans la préparation des
choses nécessaires, art. ii, p. 346.
298. Lorsqu'ils ont tout préparé à Tautel, ils se placent à
la sacristie de chaque côte du Prêtre, le premier à sa droite
et le second à sa gauche, lui font une inclination et lui ai-
dent à se revêtir des ornements.
299. Le premier peut encore assister le Prêtre, et le se-
cond prépare tout ce qui est nécessaire à Tautel, après quoi
celui-ci vient se mettre à la gauche du Prêtre, ayant soin de
le saluer en arrivant.
500. Dès qu'il est temps de partir, ils font une inclination
profonde à la croix en même temps que le Prêtre, le saluent
d'une inclination médiocre et le précèdent à l'autel, les
mains jointes, l'un auprès de l'autre, ou si le passage est trop
étroit, le moins digne marchant le premier. En entrant dans
l'église, ils prennent de l'eau bénite, et le premier en pré-
sente au Prêtre.
301. En arrivante l'autel, ils se placent comme à la sa-
cristie : celui qui est du côté par où vient le Prêtre se retire
un peu en arrière pour le laisser passer ; celui qui est à
droite reçoit la barrette, et tous deux font ensemble la gé-
nuflexion pendant que le Prêtre fait le salut convenable au
saint Sacrement ou à la croix. Le premier va poser la bar-
rette au lieu convenable, et vient se mettre à genoux du côté
de l'épître, un peu en arrière ; le second se met aussi à ge-
noux du côté de l'évangile, à la même distance que le pre-
mier. Ils répondent ensemble sur le même ton que le Prêtre,
sans anticiper l'un sur l'autre.
302. Quand le Prêtre est près de monter à l'autel, ils se
lèvent pour soulever le bas de l'aube, comme il est dit n^251 ,
p. 349, et viennent se mettre à genoux de chaque côté sur
le plus bas degré.
DU SERVANT DE LA MESSE BASSE. 365
303. Le premier Servant transporte le livre avec les cé-
rémonies indiquées au n^ 252, p. 350. Le second demeure à
sa place et reste à genoux jusqu'au commencement de l'évan-
gile. Le premier, ayant répondu Gloria tibi Domine, revient
à sa place et passe entre l'autel et le second Servant, qui
s'écarte un peu s'il est nécessaire.
304. Au mot Oremus de l'offertoire, ils s'inclinent, se lè-
vent, se réunissent au milieu, et font la génuflexion. Le
premier se rend à la crédence ; le second monte au côté de
l'épître pour recevoir et plier le voile (1). Le premier revient
au coin de Tépître, portant les deux burettes, et donne -celle
de l'eau au second, qui se' place à sa gauche. Tous deux
tiennent la burette de la main droite, ayant la gauche ap-
puyée sur la poitrine (2). Lorsque le Prêtre arrive, ils le sa-
luent, lui présentent les burettes, en les baisant auparavant,
observant ce qui est dit au n° 267, p. 353, et pendant que le
Prêtre les tient, ils joignent les mains : le second ayant reçu
la burette de l'eau, ils saluent le Prêtre, se tournent l'un vers
l'autre et vont à la crédence. Si l'un d'eux ne devait pas
prendre le voile, ils se rendraient ensemble à la crédence
après avoir fait la génuflexion, au moment où le Prêtre
commencerait à découvrir le calice.
305. Arrivés à la crédence, le premier prend le manuterge,
le second la burette de l'eau avec le bassin, et tous deux
reviennent au côté de l'épître, le premier restant à la droite
du second; celui-ci verse l'eau, le premier présente le ma-
nuterge, et ils observent ce qui est marqué au n^ 268, p. 354.
Ils retournent ensuite jusqu'au milieu de l'autel, font la
génuflexion, et reviennent se mettre à genoux à leurs places.
(1) Nous donnons cette fonction au second Servant d'îiprès un auteur
seulement. Les auteurs qui l'attribuent au Servant n'en font pas men-
tion lorsqu'ils sont deux.
(2) Merati, Bauldry et autres donnent au premier seul la fonction de
présenter les burettes. Le second se rend alors seul à la crédence pour
servir au Lavabo avec le premier. Nous indiquons l'autre manière, qui
favorise mieux l'ensemble des cérémonies.
366 PART. V, SECT. II, CHAP, V.
306. Le premier Servant sonne seul la clochette en temps
convenable, et observe ce qui est ditn^ 270, p. 355.
307. Pour la consécration, ils font l'un et l'autre la gé-
nuflexion avant de monter derrière le Prêtre. A l'élévation,
ils élèvent, chacun de son côté, l'extrémité de la chasuble ;
l'élévation finie, ils se lèvent, se tournent en face, et, après
avoir fait la génuflexion au bas des degrés, ils vont se mettre
à genoux à leurs places.
308. Si l'on doit donner la sainte communion, on observe
ce qui suit. Quelque temps avant le moment où le Prêtre
prend le précieux Sang, le premier Servant va seul prendre
la nappe, retourne au milieu, et se met, ainsi que le se-
cond, à genoux sur le pavé. Lorsque le Prêtre prend le
précieux Sang , ils s'inclinent profondément et disent le
Confitéor. Après Indulgentiam, ils se lèvent et vont se met-
tre à genoux sur le marchepied pour recevoir la sainte com-
munion les premiers. Ils se lèvent ensuite, font la génu-
flexion, se séparent et se mettent à genoux à chaque extré-
mité pour soutenir la nappe. La communion terminée, le
premier Servant tire à lui toute la nappe, se rejoint au se-
cond au milieu de l'autel; ils font ensemble la génuflexion,
puis observent, pour le reste, ce qui est dit ci-après.
309. Si Ton ne donne pas la sainte communion, le premier,
qui donne seul les ablutions, observe ce qui est dit n" 275,
p. 357. Pendant que le Prêtre se purifie, le second se lève,
va prendre le Missel, et le porte au coin de l'épître. Dans
quelques églises, lorsque le Prêtre quitte le milieu de Tautel
pour la dernière ablution, le second se lève et monte à Tau-
tel. 11 attend que le premier vienne prendre le voile. En
même temps que celui-ci le prend, il prend le Missel, et
tous deux viennent faire la génuflexion devant le milieu de
l'autel ; puis ils se croisent, de manière que le premier passe
devant le second, et ils montent, le premier au coin de l'é-
vangile, le second au coin de l'épître. Le premier présente
la bourse et le voile, puis tous deux descendent au bas des
degrés, au milieu, font la génuflexion, et, s'étant croisés de
DU SERVANT DE LA MESSE BASSE. 367
manière que le premier passe entre l'autel et le second, ils
reprennent leurs places.
310. Au dernier évangile, ils se lèvent. Si Ton doit dire
un évangile propre, le premier transporte le livre, observe
ce qui est dit n^ 279, p. 359, et va prendre la barrette du
Prêtre pendant qu'il lit l'évangile.
311. Lorsque le Prêtre est descendu de l'autel, ils font
avec lui les révérences convenables, et retournent à la sa-
cristie dans l'ordre où ils sont venus.
312. En arrivant à la sacristie, ils se placent comme
avant la Messe, font les inclinations à la croix et au Prêtre,
et lui aident à quitter les ornements, ou bien le premier as-
siste le Prêtre, et le second va éteindre les cierges.
TROISIÈME SECTION
DES ASSISTANTS
313. Les personnes qui assistent à la Messe basse doivent
se tenir à genoux pendant toute la durée du saint Sacrifice,
excepté pendant la lecture de l'évangile ^ (1).
314. On se tient debout pendant les deux évangiles*.
(1) La rubrique du Missel est positive. « Circumslantes autem in Missis
« privatis semper genua flectunt, etiam tempore paschali, praeterquam
ff cum legitur evangelium. » Cependant, d'après plusieurs auteurs re-
marquables, elle est seulement directive, attendu qu'il s'agit ici d'un ^
acte privé de religion. Elle pourrait être prcceptive pour les membres du
Clergé assistant à une Messe basse. U est difficile aussi de concilier avec
cette rubrique certains règlements existant dans plusieurs petits et
même grands séminaires, d'après lesquels ceux qui assistent à la sainte
Messe se tiennent debout ou même assis pendant une partie du saint Sa-
crifice, n serait mieux, ce semble, de conserver la règle générale en
dispensant de l'observer, en tout ou en partie, ceux qui ne pourraient
pas le faire facilement.
* Rub, Miss,, part. I, tit. xvii, n. 2. — ^ Conséq.
SIXIEME PARTIE
DES FONCTIONS DU CHŒUR
PREMIÈRE SECTION
DES CÉRÉMONIES GÉNÉRALES DU CHŒUR
CHAriTRE PREMIER
Bes divers dégréâ de solennité à donner aux différentes
fêîss (t).
1. Les divers degrés de solennité, concernant la pompe
extérieure, peuvent être observés, soit dans la décoration de
l'église et de l'autel, soit dans la richesse plus ou moins
grande des ornements, soit dans le nombre des Ministres, le
tout suivant les ressources de chaque église. Cette solennité
n'est pas toujours corrélative au rit de l'Office^.
2. On distingue particulièrement quatre degrés différents
dans la solennité extérieure^. Le premier comprend les fêtes
les plus solennelles, savoir: Noël, l'Epiphanie ^, la fête de
saint Joseph *, le dimanche de Pâques, l'Ascension, le di-
manche de la Pentecôte, la fête du très-saint Sacrement, cel-
les des saints Apôtres Pierre et Paul, de l'Assomption de la
sainte Vierge, de la Toussaint, du Titulaire, du Patron et de
(1) Ce point est traité en détail dans la Revue des sciences eccfésiaS"
tiques, t. IX, p. 174.
* Conséq. — 2 Cpnséq. — ^ Cœr, Ep, 1» II, c. m, n. 16. — * Conséq.
DIYERS DEGRÉS DE SOLENNITÉ. 569
la Dédicace ^ On donne le deuxième degré de solennité aux
deux jours qui suivent Noël, Pâques et la Pentecôte; aux
fêtes de la Circoncision de Notre-Seigneur^, de l'immaculée
Conception 2, de la Purification, de l'Annonciation*, delà
Visitation^ et de la Nativité de la bienheureuse Vierge Ma-
rie (1), et à celles de la très-sainte Trinité et de la Nativité
de saint Jean-Baptiste. Le troisième convient aux dimanches;
il peut aussi convenir aux fêtes du rit double-majeur et à
toutes les fêtes doubles de seconde classe auxquelles on ne
doit pas donner le deuxième degré , suivant ce qui vient
d'être dit. Le quatrième degré appartient à toutes les fériés
et fêtes du rit double-mineur et au-dessous tombant dans la
semaine ^,
5. Parmi les fêtes auxquelles appartient le premier degré
de solennité, les plus solennelles sont celles de Noël, de Pâ-
ques % de la Pentecôte ^, du Titulaire et du Patron ^
4. Entre les fêtes auxquelles doit appartenir le deuxième
degré de solennité, la plus solennelle est celle de l'Annon-
ciation de la sainte Vierge ^^ (2). Le mardi de Pâques^* et
le mardi de la Pentecôte sont les moins solennelles^^.
(1) Les fêtes du rit double de seconde classe auxquelles on donne une
solennité plus grande qu'aux autres du même degré sont, en général,
celles qui ont pour objet un mystère de la vie de Notre-Seigneur ou de
la très-sainte Vierge. On n'y énumère pas, à la vérité, l'immaculée Con-
ception et la Visitation ; mais ces deux fêtes ont été élevées au rit
double de seconde classe, la première par la constitution In excelso
d'Innocent XII, du 15 mai 1693, la seconde par un décret de Pie IX du
31 mai 1850. A l'époque où fut faite la révision du Cérémonial des Évo-
ques, la fête de la Conception n'avait pas la solennité qu'on lui donne au-
jourd'hui et elle n'était pas de précepte. La fête de la Visitation était
seulement du rit double-majeur. Comme celle-ci n'est pas de précepte,
on pourrait encore mettre en doute si on doit lui attribuer la solennité
secondaire.
(2) On peut voir ce que nous avons dit sur cette fête dans les Fonc-
tions pontificales, t. I, p. 27, note 1.
* Cœr. Ep. Ibid. — 2 ibid., n. 17. — 5 Conséq. — * Cœr, Ep,
Ibid. — 5 Conséq. — 6 Cœr. Ep, Ibid. — ^ Cœr. Ep., 1. II, C. 1,
n. 5 ; c. XIV, n, 1 ; c. xxxiv, n. 1. — « Conséq. — 9 Cœr. Ep. 1. II, c. i,
II. 3. — io Ibid., c. XXXIV, n. 2. — i^ Rub. du 25 avril. — ^^ Conséq.
21.
370 PART. VI, SEGT. I, CHAP. II.
5. Le dimanche de Toctave de Pâques est plus solennel
que les autres jours où l'Office doit avoir le troisième degré
de solennité, quand même la fête que Ton célèbre alors est
du rit double de seconde classe *.
6. Il ne paraît pas contraire aux règles de la liturgie de
célébrer certaines Fonctions avec un degré de solennité ex- ^
térieure plus élevé que celui qui devait leur appartenir, à \
raison d'une circonstance particulière. Mais il n'est jamais
permis de changer le rit de l'Office, comme de doubler les
antiennes, si l'Office est semi-double, ou de supprimer des
mémoires ^,
CHAPITRE II
De la âivifsion des membres du Clergé en plusieurs ordres*
7. Les membres du Clergé se divisent en plusieurs ordres.
Lorsque l'Évêque officie, le premier se compose- de ceux qui
Tassistent; le deuxième, des Chanoines à leurs places res-
pectives. Les Bénéficiers et les Clercs forment aussi un or-
dre à part^. 11 en est de même des Assistants et du Prêti^
Officiant *.
8. Dans les églises où il n'y a pas de Chanoines revêtus
de leurs insignes, on peut considérer les Prêtres comme for-
mant un ordre distinct et supérieur à celui des Ecclésiasti-
ques qui ne sont pas Prêtres^ (1).
(1) On explique en détail, dans la Revue des sciences ecclésiastiques,
t. XIX, p. 566, les conditions dans lesquelles doivent être les membres
du Clergé pour appartenir à un corps supérieur, et l'on fait voir :
1** que les Dignités et les Chanoines, même dans les Chapitres où il y a
distinction d'ordres, appartiennent au même corps ; 2° que les simples
Prêtres appartiennent au même corps que les Clercs ; 3^ que les Prêtres
* Cœr. Ep, Ibid., n. 4. — Conséq. Rev. des se. eccl., t. IX, p. 177.
— 3 Cœr, Ep., 1. 1, c. xvm, n. 7. — * Ibid., n. 11. — ^ Tous les au-
teurs. Conséq.
laïques employés au service de L'église. 571
9. Lorsque les Assistants de TOfficiaiit ne sont pas Cha-
noines, ils marchent après ces derniers * ; ils ne sont cepen-
dant encensés qu'après eux^; s'il y avait des Clercs revêtus
de chapes pour assister rOfficiant, ils seraient encensés avant
des Prêtres non Chanoines '•
CHAPITRE III
Sies laïque!» employéis au ^service de l'église*
ARTICLE PREMIER
De Vimportance et de la manière de les bien former.
10. Il est aujourd'hui d'usage général de suppléer par des
laïques et des Enfants de chœur aux Clercs nécessaires pour
les Fonctions sacrées. Nous les comprenons ici sous le nom
de Clercs.
H. C'est pour les Prêtres un devoir de faire comprendre
aux personnes employées au service de l'église l'importance
du ministère qu'on leur laisse remplir*. Un Prêtre zélé pour
la gloire de Dieu et la majesté du culte divin ne doit épar-
gner ni son temps ni sa peine, soit pour faire des répéti-
tions, soit pour tracer des règlements aux divers employés
de l'église ^.
12. On leur apprendra tout spécialement à se tenir au
chœur avec piété et modestie, et à répondre distinctement
aux prières de la Messe. On les exercera avec soin aux céré-
monies qu'ils doivent remplir : on doit leur apprendre à
jouissent cependant de certains privilèges d'après lesquels ils peuvent
être considérés comme formant un corps distinct dans un chœur où il
n'y a pas de Chanoines revêtus de leurs insignes.
1 Ibid., c. XV, n. 2. — « S. G., 30 août 1602. Gardel., 16 ou 162, in
Calaritana. — ^ S. C, 10 juin 1602. Garde!., 2 ou 148, in Lauretana,
— * Conséq. — 5 Mem, rit.
372 PART. VI, SEGT. I, CHAP. III. ART. IL
joindre les mains, à faire le signe de la croix, les inclina-
tions et les génuflexions de la manière indiquée ci-dessus
part. II, sect. III, p. 102 et suiv. K
13. Si le Maître des cérémonies ne peut pas faire par lui-
même tous ces exercices, il doit faire en sorte d'avoir un
Clerc assez exercé dans les cérémonies pour pouvoir diriger
les autres dans les divers Offices qui leur sont confiés \
ARTICLE II
Du costume des laïques employés aux saintes Fonctions.
14. Les laïques ainsi employés aux saintes Fonctions por-
tent le costume des Clercs, comme il a été dit part. II
n<>M14 etsuiv.,p. 68^
15. Dans certaines églises, les Chantres remplissent leurs
fonctions en habits ordinaires : on peut, ce semble, conser-
ver cet usage, s'ils n'ont aucune cérémonie à faire ; mais
alors ils ne doivent pas être placés dans le chœur*.
16. Nous ne supposons pas ici, comme nous l'avons dit
p. 69, l'usage de la chape pour les Chantres laïques. Nous
supposons, ainsi qu'il est dit p. 93, que la vue de l'autel
n'est cachée aux fidèles ni par un grand pupitre qui sup-
porte le livre des Chantres, ni par les Chantres eux-mêmes.
Du reste, cette disposition est celle que suppose toujours la
liturgie Romaine ; et tous ceux qui auront à cœur d'en sui-
vre exactement les prescriptions, et de donner aux cérémo-
nies saintes la pompe qui leur est propre et le prestige dont
elles ont besoin, tâcheront de s'y conformer en tout points
-*»Ïnî^* - ' ^O'^séq. ^ 3 Tous les auteurs. Conséq. - * Conséq.
DISPOSITIONS POUR ASSISTER AU CHŒUR. 375
CHAPITRE IV
DiispOjsitioiKS pour bien assister au chœur.
ARTICLE PREMIER.
Des dispositions intérieures.
17. Les dispositions intérieures pour bien assister au chœur
sont la pureté d'intention, l'attention et la dévotion ^
18. Pour assister au chœur avec pureté d'intention, il
faut faire cet acte de religion uniquement pour la gloire de
Dieu, sans intérêt personnel, sans vaine complaisance. Il se-
rait indigne de venir plus volontiers au chœur guidé par un
motif d'intérêt, ou encore de bien s'acquitter de son office
lorsqu'on est vu des hommes, et de le faire avec négligence
lorsqu'on n'en est pas observé ^.
19. Pour assister avec attention, il faut avoir l'esprit sé-
rieusement appliqué à ce qui se fait ; et ne pas s'occuper de
pensées étrangères, qui alors, même en les supposant bon-
nes de leur nature, ne viennent pas de Dieu, mais d'un prin-
cipe mauvais, puisqu'elles tendent à nous distraire de ce qui
doit se faire actuellement. Pour avoir cette attention, il faut
se rappeler la présence de Dieu, réfléchir sur le sens des
prières et des cérémonies, et conformer les affections de son
cœur aux sentiments qu'elles expriment, conformément au
bel enseignement que nous donne saint Augustin dans sa
glose sur le psaume x : Si orat psalmiis, orale; et si gemity
gemite; et si timet, timete. Omnia enim quœ hic conscripta
sunt spéculum nostrum sunt. Et ce que le saint Docteur
nous dit des psaumes doit aussi s'appliquer à la Messe et à
tout autre Office ^.
20. La dévotion a pour effet de nous donner le goût in-
térieur des saints exercices de la religion, qui manque cer-
tainement à ceux qui s'en acquittent négligemment et avec
* Baldeschi. — « Ibid. — » Ibii.
574 PART. VI, SECT. I, CHAP. lY, ART, IL
ennui; c'est sur eux que tombe cet anathème : MaZedidt/5
qui facit opus Dei fraudulenter^!
ARTICLE n
Des dispositions extérieures.
21. Les dispositions extérieures pour bien assister au
chœur sont la propreté, la gravité et la modestie, et la pré-
voyance^.
22. La propreté consiste à avoir le visage et les mains
propres, la tonsure et la barbe fraîchement faites, les che-
veux peignés avec décence et simplicité tout à la fois, les |
ongles pas trop longs. La soutane et les souliers doivent être 1
propres, le surplis blanc et bien plissé^. ^
25. Les Ecclésiastiques doivent, comme le prescrit le -
saint Concile de Trente, faire paraître la gravité et la piété |
dans toutes leurs actions, même sur les places et dans les ;
voies publiques : « ISihil nisi grave^ moderatum ac religione
plénum prœ se ferant ^ , » D'après cela, on peut juger com- ;
bien l'observation de ces deux points est plus rigoureuse- |
ment requise pour le service actuel et direct de la divine |
Majesté. On doit donc, au chœur, s'abstenir de tout ce qui :|
pourrait dénoter de la légèreté, de la dissipation, de l'in- i
différence, de la mollesse, de l'irrévérence, comme de rire,
de parler, de porter les yeux de côté et d'autre, de croiser
les jambes, de les étendre, de bâiller, de faire claquer ses
doigts, de se moucher, de cracher et de tousser d'une ma-
nière inconvenante, d'offrir du tabac à ses voisins (1), de
(1) Urbain VIII (Bull. Cum Ecclesia,, 30 janvier 1611) a interdit tout
usage du tabac dans les églises du diocèse de Séville ; il l'a même dé-
fendu sous peine d'excommunication ipso facto aux Prêtres de ce dio-
cèse lorsqu'ils célèbrent le saint* S^acrifice. Deux conciles tenus, l'un à
Lima et l'autre à Mexico, et qui ont été tous deux approuvés à Rome,
ont défendu très-sévèrement d'en prendre avant la Messe. Il faut ajouter
que ces sévères prohibitions n'ont pas été faites seulement à cause des
* Ibid. — 2 Ibid. — ' Conséq. — -* Conc. Trid,
^
ENTREE DU CLERGE AU CHŒUR. 375
poser son mouchoir sur les stalles, de s'appuyer avec non-
chalance S etc., etc.
24. La prévoyance consiste à prévoir et même à pratiquer
d'avance tout ce qu'on doit faire pendant les saints Offices.
Elle est nécessaire pour prévenir les inadvertances qui don-
nent lieu à beaucoup de fautes. Avant d'aller au chœur,
il faut prévoir d'avance son office, lire les instructions qui
le concernent, ou se les remettre à l'esprit par un instant
de recueillement sérieux, et même dans le chœur, lorsqu'on
n'est pas occupé, se dire : Ap7'ès ceci^ f aurai à faire cela,
et cela se fait de telle et telle manière. Par ce moyen, rien
ne sera imprévu et tout se fera bien^.
CHAPITRE V
De l'entrée du Clergé au chœur.
25. Le Clergé peut entrer au chœur de deux manières,
processionnellement et non processionnellement^.
26. Pour nous conformer à l'usage, nous appellerons la
première entrée solennelle^ et la seconde entrée non solen-
nelle *.
inconvénients qu^offre en lui-même Tusage du tabac, mais encore à
raison de ce qu'avait d'odieux et de choquant une pratique qui était sur-
tout celle des soldats ou de gens trop peu honorables. Aujourd'hui ces
raisons n'ont plus la même force, et les ordonnances en question ne font
pas loi pour nous ; néanmoins, il est bon de se les rappeler pour régler
sagement sa conduite sur ce point. On doit au moins sentir combien il
serait inconvenant que le tabac devînt un lien de politesse frivole et
mondaine dans un temps et un lieu où l'on parle à Dieu au nom de l'E-
glise, et où l'on doit éviter avec le plus grand soin tout ce qui peut
distraire de ce grave et sérieux exercice et présenter aux fidèles un
sujet de mauvaise édification.
* Martinucci. — ^ Baldeschi. — ' Conscq. — * Conséq.
37C PART. VI, SEGT. I, CIIAP. V, ART. I.
ARTICLE PREMIER
De Ventrée solennelle.
27. Dans les grandes solennités, le Clergé entre au chœur
processionnellement, c'est-à-dire que les Acolytes (1) mar-
chent en tête ; ils sont suivis des membres du Clergé deux
à deux ; viennent enfin TOfficiant et ses Assistants, ou à la
Messe solennelle, le Célébrant et ses Ministres ^ Cette ma-
nière d'entrer au chœur n'a lieu que dans les jours solen-
nels '^.
28. Pour que cette entrée se fasse avec ordre, on pourra
faire placer, à la sacristie, le Clergé sur deux lignes, chacun
suivant la place et le côté qu'il doit occuper au chœur ^.
Alors, au signal du Maître des cérémonies, tous font la ré-
vérence convenable à la croix et à l'Officiant, puis se met-
tent en Procession *.
29. Les Ecclésiastiques qui font partie du chœur sortent
de la sacristie sur deux lignes, gardant toujours la même
distance, d'un pas grave, tenant la ban^ette des deux mains
au-dessous de la poitrine. En arrivant à l'autel, ils font deux
à deux la génuflexion à la croix, ayant soin de bien s'accor-
der, se saluent mutuellement et se rendent à leurs places.
Quand les deux premiers ont fait la génuflexion, les deux qui
viennent après eux la font à leur tour, puis deux autres, et
ainsi de suite. Il faut que les derniers arrivent plus lente-
ment, afin de donner aux autres le temps de faire la génu-
flexion sans précipitation ^.
50. Quand même le saint Sacrement ne serait pas ren-
fermé dans le tabernacle, tous ceux qui ne sont pas Cha-
(1) Le Cérémonial des Évêques indique aussi la croix processionnelle.
Cependant, d'après les auteurs et la pratique de Rome, elle ne se porte
que dans les Chapitres.
* Cœr. Ep,, 1. 1, c. xv, n. i2etl3. — ^ s. C, 12 juillet 1628. Gardel.,
600 ou 747, ad 4, in Vicentlna, — ^ Plusieurs auteurs. — * Ibid.
Conséq. — » Baldeschi.
ENTRÉE DU CLERGÉ AU CHŒUR. 377
noines doivent faire la génuflexion à la croix, comme il est
dit part. II, n^ 252, p. 105. Les Chanoines ont seuls le pri-
vilège de ne faire que Tinclination profonde ^ Ceux qui, quoi-
que non Chanoines, sont revêtus de chapes pour assister
rOtficiant, ne font pas non plus, s'ils raccompagnent, d'au-
tres génuflexions que celui-ci, comme il est indiqué au même
lieu*.
31. A mesure que les membres du Clergé ont fait la génu-
flexion devant l'autel, ils se rendent au chœur, et se mettent
à genoux^ (1). Au signal donné par le plus digne, on com-
mence rOffice*.
ARTICLE II
De rentrée non solennelle,
32. Pour l'entrée non solennelle, il n'y a aucune cérémonie
spéciale à prescrire^. Les membres du Clergé doivent être
placés au chœur avant l'entrée des Ministres^.
33. Si le Clergé, en tout ou en partie, se rendait au chœur
en corps, sans être en Procession, les plus dignes marche-
raient les premiers'^.
ARTICLE m
De la manière d'entrer au chœur individuellement.
34?. Si un membre du Clergé se trouve dans le cas d'entrer
au chœur pendant l'Office ou la Messe solennelle, il se met
aussitôt à genoux vers l'autel et fait une courte prière, avant
(!) D'après Baldesclii, le Clergé reste debout. L'auteur a voulu dire
qu'on se tient debout seulement jusqu'à ce que tout le monde soit ar-
rivé à sa place, il est évident que le Maître des cérémonies peut adopter
cette pratique sans manquer à la rubrique du Cérémonial des Évoques.
* Cœr. Ep,, 1. I, c. xviii, n. 3. — ^ s. C., 22 déc. 1612. Garde!., 320
ou 467, JJrhis, — 5 Cœr. Ep., Ibid. -^ * S. C, 30 août 1682. Gardel.,
3139 ou 3288, in Lamacen.^ s s. C., 12 juillet 1628. Gardel., 600 ou
747, ad 4, in Vicentina. — ^ Tous les auteurs. — '^ Conséq.
378 PART. YI, SECT. I, CHAP. V, ART. IIL /
de saluer personne. Il se lève ensuite, fait la révérence a
Tautel, puis à TÉvêque, s'il est présent, et salue le Clergé.
Dès qu'on lui aura rendu son salut, comme il est dit n^ 36,
et non auparavant, il se rend à sa placée
35. Lorsqu'un membre du Clergé rentre au chœur après
en être sorti, il ne doit pas faire de prière en rentrant; mais
il se rend à sa place après les révérences prescrites^.
36. Quand un membre du Clergé vient ainsi au chœur,
tous ceux qui sont du même ordre ou d'un ordre inférieur
doivent lui rendre son sahit. On se lève^ s'il y entre pour
la première fois*. Ceux qui sont d'un ordre supérieur ne se
lèvent point ^ (1).
37. Si un membre du Clergé passe devant l'Officiant,
l'autel, l'Évêque ou une autre personne constituée en di-
gnité, et doit faire plusieurs révérences, il ne se règle pas
toujours sur la dignité des personnes pour en déterminer
l'ordre ; mais il se règle plutôt sur sa propre commodité et
sur la nature des circonstances. Ainsi, s'il quitte l'Officiant
pour aller à l'Évêque en passant devant l'autel, il fera
d'abord la révérence à l'Officiant, puis à l'autel, et enfin
au Pontife ; de même, s'il quitte l'Évêque pour se rendre
près de TOfficiant, il fera d'abord la révérence au Prélat,
puis à l'autel, et enfin à l'Officiant. En un mot, on fait d'a-
bord la révérence à celui que l'on quitte, et ensuite à celui
que l'on va trouver, sans tenir compte de leurs dignités res-
pectives^ (2).
(1) Yoir ce qui a été dit p. 370. Il n^est pas dit dans la rubrique que
ceux qui sont d'un ordre supérieur ne rendent pas le salut, mais seule-
ment qu'ils ne se lèvent pas. En interprétant cette rubrique par d'autres
textes du Cérémonial des Évêques, on peut dire que, suivant la dignité
de celui qui entre, ils peuvent le rendre en se découvrant, ou par une
inclination de tête sans se découvrir, ou ne pas le rendre du tout.
(2) Pour bien préciser ce qu'on doit entendre par la rencontre d'un
* Cœr, Ep,, 1. I, c. xvm, n. 4 et 6. — ^ ibid., n. 6. S. C, 13 sept.
1670. Gardel., 2363 ou 2515, ad 3, in Beneventana. — s Cœr. Ep. Ibid.
n. 13. — 4 S. C, 12 sept. 1857. Gardel., 5251, ad 6, in Molinen. —
* Cœr, Ep. Ibid. — 6 ibid.
ENTRÉE DU CLERGÉ AU CHŒUR. 379
38. Lorsque le Clergé est placé aux deux côtés du chœur,
si celui qui entre au chœur ne rencontre pas un côté avant
l'autre, il salue en premier lieu le côté où se trouve rOffi-
ciant, s'il est à la première stalle, de l'un des côtés ^. Si
l'Officiant est en dehors du chœur, comme à l'autel ou à la
banquette^, ou s'il n'est pas à la première stalle de Tun des
côtés ^, celui qui salue le Chœur commence par le côté où se
trouve le plus digne de ceux qui sont présents* (1).
39. On omet tous les saints au Chœur quand le très-saint
Sacrement est exposé (2), et le vendredi saint, depuis l'Ado-
côtédu chœur avant l'autre, il faut se rendre compte de renseignement
des auteurs sur Tapplication du principe énoncé. C'est pour s'y con-
former que Baldeschi et Mgr Martinucci enseignent que le Célébrant et
ses Ministres, se rendant de la banquette à l'autel, saluent le Chœur en
commençant par le côté de l'épître. Mgr Martinucci pousse plus loin ce
principe : d'après le savant Liturgiste, si un Ministre salue le Chœur,
étant au milieu, il salue d'abord le côté opposé à celui où il doit se rendre.
(1) Comme nous l'avons observe part. II, n<* 197, p. 92, le chœur se
partage en deux parties, appelées premier chœur et second chœur. Il
faut remarquer ici qu'on ne salue pas toujours le premier chœur avant
le second, même quand on ne rencontre pas l'un avant l'autre. Si le plus
digne des Ecclésiastiques présents est du second chœur, on commence
par celui-ci, si l'on ne rencontre pas d'abord le premier chœur.
(2) La règle d'après laquelle on ne salue pas le Chœur en présence du
très-saint Sacrement exposé est appuyée sur les décrets suivants :
I. « Exorta controversia inter Archidiaconum Philippum Merli Prsefec-
« tum choro cathedralis Asculanse et Magistratum ejusdem civitatis super
« nonnullis reverentiis, seu capitis inclinalionibus fieri solitis coram
<t SS. Sacramento publicse venerationi exposito; cum RR. Yicarius Ca-
« pitularis provisionale decretum interposuisset, ejusque revocationem
« Archidiaconus a S. R. C. petiisset, S. eadem C. Magistratus dilationem
« frustra postulante, referente EE. et RR. D. Card. Borgia, rescribendum
« censuit : Nemini cleberi reverentiam, et amplius. » (S. C, 31 août*
1793. Gardel., 4301 ou 4450, in Asculana.) II. Question, « An in Ex-
c( positione SS. Sacramenti, praesente Episcopo genuflexo, Celebrans dum
< pervenit ad altare, debeal ei reverentiam prgestare, et dum ascéndit ad
« impertiendam fidelibus Benedictionem, facultatem cum actu obsequii
(( ab eodem postulare? » Réponse, « Négative ad utrumque, » (S. C.
27 février 1847. Gardel., 4910 ou 5063, ad 6, in Molinoi),
Mgr de Gonny cite seulement le premier décret, et ajoute qu'ayant rap-
port à des questions locales, il ne peut avoir une application générale. De
* Ibid., I. II, c. VI, n. 2, 4 et 12. — ^Qo^séq. — ^ Bourbon. Conséq.
— ^ S. C, 12 sept. 1857. Gardel., 5251, ad 29, in Molinen.
580 PART. VI, SECT. I, CHÂP. Y, ART. III.
ration de la Croix jusque après None du samedi saint. Aux Of-
fices des morts et aux autres Offices de la semaine sainte, on
plus, si Ton devait en conclure qu'on nô salue jamais personne en pré-
sence du saint Sacrement exposé, ce décret serait en contradiction avec
d'autres décisions et en particulier avec le décret suivant : Question,
« An, dum expositum SS. Sacramentum reperitur super altare majus
« diametraliter ante cliorum, sed in notabili distantia situm, Celebrans,
« prima genuflexione venerabili non praetermissa, d<;beat postea se in-
(( clinare... ante Episcopum ? » Réponse. « In eundo snlutahit se in--
« clinando profunde Episcopo, deinde genuflectat SanctissimOf et
« procédât in Missa. In redeundo genuflectat Sanctissimo, deinde se
« inclinet Episcopo, et procédât quo débet. » (S. C, 13 mars 1700.
Gardel., 3402 ou 3551, ad 1, Arichipœ.) Mgr de Conny, après avoir cité
ces décrets, ajoute que, si tout salut au Chœur était détendu en pré-
sence du saint Sacrement exposé, les auteurs n'enseigneraient pas
que le Sous-Diacre salue le Chœur en allant porter la paix et après l'a-
voir portée. Le savant Liturgiste conclut de là qu'on doit omettre, en
présence du saint Sacrement exposé, les seuls saluts au Chœur par les-
quels on s'exposerait à tourner le dos au très-saint Sacrement.
Cette opinion n'est pas celle de M. Bourbon. Celui-ci ne voit pas les
raisons pour lesquelles on ne donnerait pas une application générale aux
décrets du 31 août 1793 et du 27 février 1847. L'omission des saluts au
Chœur devant le saint Sacrement exposé ou découvert est appuyée sur
la pratique commune de Rome, ainsi que l'atteste le votum du Maître
des cérémonies au sujet d'une cause du 12 septembre 1857 (Gardel.,
5251, ad 21, in Molinen.) inséré dans les Analecta (23« liv.). Dans ce
votum nous lisons : « Ex praxi communiter, et praecipue in aima Urbe
c( usitata, salutationes de quibus in dubio (salutatio Chori) omittuntur
« tantummodo : 1° feria YI in Parasceve post Adorationem Crucis ad
« finem ; 2° ab elevatione Missarum solemnium seu cum cantu ad com-
« munionem ; 3<» in Missis aliisque divinis OtTiciis quae coram SS. Sacra-
<( mento exposito peragunlur. »
Baldeschi enseigne aussi qu'on omet ces saluts. Quant au sens des
deux décrets, celui du 27 février 1847 pourrait annuler le décret du
13 mars 1700; celui-ci peut aussi se rapporter à un cas où l'on se trou-
verait à une distance notable du saint Sacrement; enfin la manière
dont on indique, dans la table générale, les décisions du 31 août 1793 et
du 27 février 1847 ne paraît pas les particulariser. Pour le premier nous
lisons : « SS. Sacramento publicse venerationi exposito, nemini debetur
« reverentia; » et pour le second : « SS. Sacramento exposito, Cele-
<( brans nullam reverentiam exhibet Episcopo prsesenti, neque in accessu
« ad altare, neque dum ascendit pro Benedictione. »
Ajoutons enfin que la raison tirée du Sous-Diacre portant la paix n'est
pas forte, car suivant l'opinion la plus autorisée, il doit omettre ces
«aluts à cause de la présence du saint Sacrement, comme l'indique suf-
fisamment le votum.
RÈGLES GÉNÉRALES A OBSERVER AU CHŒUR. 581
salue le Chœur comme à Tordinaire^ La coutumed'omettre r / <^
alors ces saluts f)ouixâitcejgei]^^ €ni/'^^ m^
4ÔT0n ne doit pas entrer au chœur au commencement t*â\^t. tJI
des Heures, lorsqu'on chante Deus in adjutorium^ Gloria
Pairiy une hymne (1) ; à la Messe, pendant les oraisons, Té-
pkre et Tévangile. ou lorsque le Chœur est à genoux, de-
bout (2) ou incliné. Si quelqu'un se trouve alors au milieu
du chœur, il doit s'arrêter et se mettre à genoux ou se
tenir debout, dans la même position que le Chœur, jusqu'à
ce qu'il puisse se rendre à sa place. Lorsque ces chants
sont terminés, ou dès que le Chœur n'est plus à genoux ou
incliné, il fait les révérences prescrites et se rend à sa place ^.
CHAPITRE VI
Règles» générales» à observer au chœur.
41. Tous les Ecclésiastiques qui sont au chœur doivent
être revêtus de l'habit de chœur *.
42. Au chœur, on est debout, ou à genoux, ou assis*.
Nota 1®. Quand le Chœur est debout, il est d'usage qu'à
certains moments les deux côtés du chœur restent tournés
vis-à-vis l'un de l'autre, et, dans d'autres, tout le monde se
(1) Les auteurs n*énumèrent pas les hymnes dans les moments pro-
hibés.
(2) Les auteurs permettent aussi d'entrer au chœur lorsque le Clergé
est debout ; ils défendent seulement d'y entrer lorsqu'il est à genoux,
incliné, ou pendant les oraisons. Pour les moments où l'on est debout
sans être incliné, Mgr Martinucci énumère seulement le chant de l'évan-
gile à la Messe ou aux Matines avant l'homélie, le temps de l'Aspersion
de l'eau bénite, celui pendant lequel les membres du Clergé récitent en-
semble les prières de l'ordinaire de la Messe, les oraisons ; enfin le temps
où la partie du chœur à laquelle appartient celui qui doit entrer reçoit
l'encensement ou la paix.
* S. G. Ibid., ad 31. —2 S. C.,12 août 1854. Gardel., 5207, ad 15,
in Briocen, — ^ Cœr, Ep,, 1. I, c. xxni, n. 4. — * S. C, 10 sept. 1701.
Gardel., 3448 ou 3597, ad 10, in Cortonen. — ^ Rub. Miss., part. I,
lit, xvn.
382 PART. VI, SECT. I, CHAP. YI.
tourne vers raiitél. On se conforme, à cet égard, à Tusage de
chaque église* (1).
Nota 2°. Le Cérémonial ne suppose jamais que les sièges
du chœur paissent être élevés ou abaissés, comme il arrive
ordinairement dans les églises de France. Dans les églises où
Ton se sert de bancs, comme en Italie, rien n*est plus simple
que de suivre ses prescriptions à la lettre. Mais, en France,
pour s'asseoir, faut-il que la stalle soit abaissée, ou suffirait-
il, lorsque le siège est relevé, de s'appuyer sur la miséri-
corde? Dans quelques églises, on n'abaisse le siège que pen-
dant répître, et, dans toutes les autres circonstances où
Ton doit être assis, c'est seulement sur la miséricorde qu'on
s'appuie. Cette manière d'appliquer les règles du Cérémonial
a de graves inconvénients : 1*^ on ne voit pas sur quoi l'on se
fonde pour distinguer deux manières de s'asseoir et déter-
miner les moments où l'on adoptera l'une plutôt que l'autre;
2° lorsqu'on est seulement appuyé sur la miséricorde^ on
n'est point véritablement assis, on est plutôt debout; 3® il
suit de là que la différence des positions ne paraît pas assez
marqnèe. C'est donc sur le siège abaissé qu'il y a lieu de
s'asseoir si l'on doit être assis. On pourrait cependant, ce
semble, s'asseoir sur la miséricorde, lorsqu'il est libre d'être
debout ou assis, et pendant les moments de l'Office où Ton
(1) Aucune règle positive ne prescrit au Clergé de se tourner vers
Faute! à certains moments, et à Rome, gé-éralemenl, les deux côtés du
Chœur restent toujours tournés l'un vers l'autre. <r In his stîindum vi-
« detur, dit Bauldry, ecclesiarum laudabili consuetudiui, et congrega-
« tionum. Advertendum est, ut unitormitas ab omnibus cuslodiatur in
« hujusmodi conversionibus. Ideo videntur prsescribendae regulae de hu-
c jusmodi conversionibus a Superioribus ecclesiarum et congregationum :
« ut ab omnibus fiant uno et pari modo, ne cum aliqui se couver tant ad
« altare, alii id non etficiant. » L'usage assez général en Frnnce est de
se tourner vers l'autel quand le Chœur ne chante pas, ou chante seule-
ment pour répondre au Célébrant^ aux versets des mémoires, aux ré-
pons brefs et aux antiennes à la sainte Vierge à la fin de l'Office. On
est toujours tourné en face quand on encense le Chœur et pendant le
baiser de paix.
* Les auteurs.
RÈGLES GÉNÉRALES A OBSERVER AU CHŒUR. 385
a coutume de s'asseoir, s'ils se célèbrent devant le très-saint
Sacrement exposée
43. En règle générale, on est couvert toutes les fois qu'on
es\ assis, et seulement quand on est assis (1). On doit se dé-
couvi'ir toutes les fois qu'il faut faire une salutation, si le
contraire n'est pas indiqué. Dans ces circonstances, on le fait
en ôtant la barrette ^.
44. Ceux qui, au choeur, sont du même ordre (2) doivent
se conformer en tout les uns aux autres pour la position^.
45. On fera une attention toute spéciale à garder l'unifor-
mité dans les mouvements et dans les cérémonies qui se font
au chœur. Cette uniformité consiste à les exécuter en même
temps et de la même manière*. Pour obtenir cette unifor-
mité, on pourra charger un Gérémoniaire spécial de donner
les signaux nécessaires ^.
46. On évitera aussi toute espèce de singularité et d'af-
fectation dans la manière de marcher, de se mettre à ge-
noux, de s'asseoir, de se couvrir, de se découvrir, etc., et
l'on observera toutes les règles posées part. Il, sect. m,
chap. I, p. 100 ^
47. Lorsqu'il faut se mettre à genoux, se lever ou s'as-
seoir, on ne doit pas courber le corps, mais plier les jambes,
et ne pas s'appuyer sur le banc ou prie-Dieu avec les mains;
2® quand on est assis, si Ton doit immédiatement se mettre
à genoux, ou viceversa^ il faut d'abord se lever, puis, seule-
ment après, se mettre à genoux ou s'asseoira
(1) Les rubriques du Missel et du Cérémonial des Evêques ne pres-
crivent formellement de se couvrir à certains moments qu'aux mem-
bres du Clergé revêtus d'ornements. Ceux qui sont en simple habit de
chœur peuvent rester découverts. Tel est le sens d'un décret de la S. C.
(16 avril 1861, Gardel., 9310, ad 11. S. Jacobi de Chilé). Il convient
cep -ndant de garder l'uniformité sur ce point. C'est aussi le lieu d'a-
jouter que ceux qui seraient assis sur la miséricorde f étant censés de-
bout, doivent être découverts.
(2) Voir p. 370.
* Bourbon. Conséq. — * Tous les auteurs. — ^ q^^^^ £p^^ \ j^ ^ jyjjj^
îi. 7. — * Bauldry, part. II, c. i, n. 8, — » Cœr. Ep., part. I, c. v, n. 6.
— ^ Conséq. — "^ Tous les auteurs.
384 PART. YI, SECT. I, CHAP. VL
' 48. On se conforme, en se couvrant et se découvrant, aux
règles données part. II, n« 253, p. 100. Lorsqu'il faut s'as-
seoir et se couvrir, on s'assied d'abord et on se couvre ensuite;
au contraire, lorsqu'il faut se découvrir et se lever, on se dé-
couvre d'abord et on se lève ensuite ^ ; lorsqu'on se découvre
seulement pour un instant, on pose ordinairement la bar-
rette sur le genou droit, suivant les uns en tournant vers
soi la partie supérieure, suivant d'autres en tournant vers
soi la partie inférieure, de crainte de salir les ornements
ou le surplis^. Le Maître des cérémonies donnera, sur tous
ces points, des règles pour qu'on garde la plus parfaite uni-
formité*.
49. Quelques Cérémoniaux indiquent la manière suivante
de porter la barrette. On la tient devant soi, les deux mains
en dedans et les deux pouces en dessus, le droit croisé sur le
gauche. On la tient ainsi par un des côtés, de sorte que,
par-devant, les quatre côtés représentent une croix placée
verticalement. Cette manière est très -bonne, et, lorsqu'on
marche avec une certaine cérémonie, elle établit une régu-
larité édifiante. Il serait à propos que le Maître des cérémo-
nies indiquât aussi la manière de porter, avec la barrette,
le livre d'Office*.
50. Si l'élévation de quelques Messes basses avait lieu pen-
dant l'Office, ceux qui sont au chœur ne se mettraient pas à
genoux. On doit, pendant ces Messes, ainsi qu'il a été dit
p. 546, omettre de sonner la clochette^, et il est à souhaiter
que, pendant qu'on célèbre un Office, on ne dise point la
Messe à un autel qui se trouve en vue du chœur. On ne doit
jamais la dire à l'autel du chœur ^.
51. On doit toujours obéir au Maître des cérémonies pour
tout ce qui concerne le culte divin '.
52. Quand c'est le temps de chanter, tous doivent chanter,
* Tous les auteurs. — ^ Usages divers. — ^ Gonséq. — * Plusieurs
auteurs. —5 s. C., 5 mars 1677. Gardel., 2246 ou 2397, in Senetu —
« S. C, 2 mars 1620. Gardel., 4il ou 588, in Oscen. — ' S. C, 17 juilL
1734. Gardel., 3873 ou 4023, ad 5, in Monopolitana,
RÈGLES GÉNÉRALES A OBSERVER AU CHŒUR. 385
mais en s'accordant bien, sans élever ou baisser la voix les
uns plus que les autres ; et, lorsque quelqu'un ne pourrait
pas accorder sa voix au ton du chœur, il vaudrait mieux
qu'il ne chantât pas. On doit aussi prendre garde d'aller plus
vite ou plus lentement que les autres, et faire en sorte de
former un ensemble parfait, tant pour la prononciation des
mots que pour la justesse de la note. Il faut donc écouter at-
tentivement ceux avec qui Ton chante, afin d'être toujours
d'accord avec eux*.
53. Au chœur, personne ne doit avoir d'autre livre que
le livre d'Office ; personne ne doit réciter en particulier, soit
le Bréviaire, soit d'autres prières ; mais tout le monde
doit s'associer à la prière publique; et, par conséquent,
personne ne doit faire de mouvement ni de signe autres que
ceux qui sont prescrits pour les prières qui se font au
chœur ^ (1).
54. Les laïques qui assistent à l'Office doivent observer les
mêmes règles que les membres ordinaires du Clergé pour se
mettre à genoux , se lever et s'asseoir ^ ; mais les Ecclésiastiques
seuls se couvrent la tête*.
(1) Cette règle est tellement stricte qu'il est défendu à un Ecclésias-
tique de recevoir un honoraire pour l'assistance à une Cérémonie publi-
que sans y prendre part. C'est ce qui résulte du décret suivant : Ques^
tion, « Utrum Paiochus, aliique Sacerdotes Exequiis mortuorum, Officiis-
« que quotidianis pro iisdem assistentes, ac pro ea Functione sti'pendium
« accipientes, teneantur per se Officium defunctorum persolvere • ita
« ut solummodo assistantes, et non canentes, vel psallentes, fructus'non
« faciant suos : an vero sufficiat ut assistant, et schola Officium persolvat
« ipsis interea pro suo lubitu alias preces fundentibus, v. g. Breviarium
« recitantibus pro sua quotidiana obligatione? » Réponse, ^Affirmative
« quoad primant partem ; négative quoad secundam, 9 (S. C,
9 mai 1857. Gardel., in 5236, Petrocoricen,) On peu t consulter sur ce
point la Revue des sciences ecclésiastiques , t. XIX, p 366 et 442 •
t. XXIY, p. 387 ; t. XXV, p. 217, et t. XXYI, p. 88. *
* Baldeschi, Martinucci. — * Cœr. Ep., 1. I, c, vi, n. 4. — 5 Ibid
. I, c. V, n. 7. Catalan. — * S. C, 23 mars 1686. Gardel., 2958 ou
)107, ad 2, in Asculana, 2 sept. 1690. Gardel., 3081 ou 3230, in
Zajetana,
n
386 PART. VI, SECT. I, CHAP. VII.
CHAPITRE VII
De la sortie du chœur.
55. En sortant du choeur, on garde le même ordre qu'en ]
entrante On peut, par conséquent, sortir du chœur procès- ]
sionnellement on non processionnellement. Lorsqu'on sort ;
processionnellement, on suit Tordre indiqué pour l'entrée I
solennelle, les moins dignes marchant les premiers ^. Lorsque i
les Acolytes se disposent à parlir, tous se mettent sur deux
lignes, font la génuflexion au même endroit et de la même j
manière qu'en entrant (1). Ils se placent dans la sacristie j
comme ils étaient avant l'Office, et, au signal donné, ils font j
les révérences requises à la croix et à l'Officiant^. |
56. Lorsque la sortie n'est pas processionnelle, il n y a
aucune cérémonie spéciale à observer. Mais les membres du
Clergé ne\loivent pas sortir du chœur avant les Ministres,
et s'ils sortent tous ou plusieurs ensemble, les plus dignes
marchent les premiers *.
57. Les règles données plus haut, ch. v, art. m, p. 377,
pour entrer au chœur individuellement, doivent être gardées
aussi pour en sortir. On attend aussi, pour le faire, que
le chant ou la position du Chœur le permette, ou bien on
prévient la nécessité de sortir. En sortant, on salue les deux |
côtés du chœur ^. |
'i
(1) Si, comme il est dit p. 577, note 1, le Clergé est demeuré debout -■
jusqu'au moment ou tout le monde est entré, il est naturel qu'à ce.mo-
ment tous se lèvent.
* Cœr, Ep, Ibid., c. xv, n. 11. — 2 Gonséq. — 5 Baldeschi. — * Con-
séq. — * Conséq. Tous les auteurs.
DU SON DES CLOCHES. 387
DEUXIÈME SECTION
DE QUELQUES FONCTIONS EN PARTICULIER
CHAPITRE PREMIER
Du son des clochess.
58. On sonne V Angélus trois fois par jour : le matin, à midi
et le soir ^
59. La Messe et les saints Offices doivent être annoncés au
son des cloches. Cette annonce doit se faire quelque temps
avant la Messe ou l'Office S et le temps qui s'écoule entre le
son des cloches et le commencement de la Messe ou de TOf-
fice doit toujours être le même'.
60. Aux jours de grande solennité, on annonce les Messes
et les Offices par un son plus solennel et avec un plus grand
nombres de cloches, s'il est possible*.
61. On annonce encore les grandes solennités par le son
des cloches ^ On peut aussi le faire au commencement de
TAvent, du Carême ou de tout autre temps solennel ^ comme
celui d'un jubilé, d'une retraite ou d'une mission"^.
62. On sonne encore les cloches pendant certaines parties
de la Messe et des Offices ; comme pendant le chant du Glo-
ria in excelsis, le jeudi saint, le samedi saint et la veille de
Pentecôte ^ à l'élévation de la Messe solennelle® et pendant
la Bénédiction du très-saint Sacrement^^ On le fait encore,
en certaines églises, au Gloria in excelsis de la Messe de la
* Cœr. Ep., L I, c. vi, n. 3. — » ibid. — s 4« Conc. de Milan. —
* Tous les auteurs. — s Tous les auteurs. — ^ Usage de Rome. —
^ Conséq. -- « Rub. de ces jours. — » Cœr. Ep. Ibid. — *<> Usage de
Rome.
588 PART. YI, SECT. II, ClIAP. I.
nuit de Noël* et aux Messes solennelles des fêtes de Pâques,
de la Pentecôte et du saint Sacrement pendant le chant de la
prose-.
63. Si une Procession quitte une église ou y arrive, ou
même si elle passe près d'une église, on sonne les cloches de
cette église. Pendant les Processions qui se font à Tintérieur,
on sonne les cloches si c'est l'usage, comme aussi pendant
toute la durée des Processions de la fête et de l'octave du très-
saint Sacrement, si elles ne sont pas très-longues^.
64. Lorsqu'on porte la sainte communion aux malades,
on sonne les cloches* pour honorer le très-saint Sacrement^
et convoquer les fidèles qui désireraient l'accompagner^.
Mais on ne doit pas sonner d'une manière continue depuis le
moment où le Prêtre est sorti de l'église jusqu'à celui oij il
rapporte le saint Sacrement"^.
65. Lorsqu'une personne est sur le point d'expirer, on
sonne quelques coups de cloche, si c'est la coutume. On an-
nonce aussi par le son des cloches la mort des fidèles dé-
funts ^, et pendant le temps qui s'écoule entre la mort et la
sépulture, on sonne les cloches suivant l'usage établi ^.
66. Dans les temps de calamités publiques, on peut implo-
rer le secours de Dieu en sonnant les cloches *^.
67. On annonce au son des cloches l'arrivée ou le pas-
sage de rÉvêque, d'un Légat Apostolique ou d un grand
Prince**.
68. En règle générale, les cloches bénites ne doivent point
être employées à des usages profanes ^^. On peut cependant
le faire en certaines circonstances, avec le consentement de
l'Ordinaire, pourvu que ce ne soit pas pour annoncer Teffu-
sion du sang. On le fait surtout quand il s'agit de procurer
des secours, comme dans les incendies ou les inondations. On
* Bauldry. — ^ Usages divers. — ^ Les auteurs. — * Rit. de Comm.
infirm. — « Conséq. — ^ M, Ibid.'— '^ S. C, 18 mai 1675. Gardel.,
2576 ou 2728, in Barchinonen. — ^ Rit,, in expiratione. — ® Les au-
teurs. — 10 Les auteurs. — ** Les auteurs. — ^^ S. C, Ep. et Regul.
31 janv, et 18 mars 1381. 29 juin 1676.
DU CHAIST ECCLÉSIASTIQUE 389
peut encore le faire lorsque Fautorité civile a un droit sur une
cloche*.
CHAPITRE II
Du chant ecclésiastique (!)•
69. Le chant de TÉglise est le chant grégorien. Il doit
être exécuté avec piété, gravité et modestie*.
70. Les règles de TÉglise concernant le chant sont, en
général, moins positives et moins rigoureuses que les règles
relatives aux cérémonies. Souvent elles imposent, d'une
manière seulement relative et directive, le chant des dif-
férentes parties de la Messe ou des saints Offices. Il y a
cependant des principes à suivre dans Temploi de certaines
modulations, dont les unes sont invariables, et dont les au-
tres varient, soit avec le rit, soit avec la nature des différen-
tes fêtes '.
ARTICLE PREMIER
Du chant des oraisons, de la préface et du Pater.
71 . Les oraisons, la préface et le Pater peuvent se chan-
ter de deux manières, soit sur le ton solennel, soit sur le ton
férial. On emploie le ton solennel à toutes les Messes du rit
semi-double et au-dessus. Aux Messes du rit simple et aux
Messes des morts, on emploie le ton férial*.
72. Le ton solennel de la préface ne s'emploie jamais en
dehors de la Messe. Toutes les préfaces qui font partie d'une
autre Cérémonie se chantent sur le ton férial ^. Le ton solen-
(1) On peut voir ce point traité en détail dans la Revue des sciences
ecclésiastiques^ t. IX. p. 249 et 405, et t. X., p. 79.
* Les auteurs. — '^ Cœr. Ep,, 1. I, c. xxviii, n. 12. — ^ Conséq. —
* Rub. du canon de la Messe. Cœr. Ep., 1. I, c. xxvn. — ^ Pont,
22.
390 PART. VI, SECT. II, CHAP. II, ART. II.
nel des oraisons est seulement pour la Messe, les Vêpres^ et
les Laudes^ (1).
73. Le ton férial des oraisons de la Messe et de l'Office
consiste à les chanter sans aucune inflexion de voix. On
chante de cette manière les oraisons de la Messe et des Of-
fices du rit simple, et toutes les oraisons des petites Heu-
res et des Complies, ainsi que celles de la Messe de JRe-
quiem^.
74. À certaines oraisons que l'on chante sur le ton férial,
on termine l'oraison et la conclusion par la tierce de fa en
ré. On chante de cette manière l'oraison qui se dit après l'an-
tienne à la sainte Vierge, l'oraison Dirigere à Prime, celle
de l'Absoute pour les défunts, les oraisons des litanies, de
l'Aspersion de l'eau bénite, celles des Bénédictions des Cier-
ges, des Gendres et des Rameaux, excepté les deux premières
de la Bénédiction des Rameaux, l'oraison du vendredi saint
Deus a quo et JudaSy les oraisons qui suivent les monitions,
et Toraison Libéra nos. On chante encore de la même manière
les oraisons de l'Office des morts, et toutes celles qui se termi-
nent par la petite conclusion*.
ARTICLE II
Du chant des versets et de V intonation des psaumes.
75. Il y a deux manières de chanter les versets Domine
labia mea aperies et Deus in adjutorium. La plus solen-
(1) Il est d'usage, dans beaucoup d'églises, de chanter les oraisons
sur le ton solennel en d'autres circonstances. Sans vouloir condamner
cette pratique, nous croyons devoir faire remarquer qu'elle est en op-
position avec la rubrique du Pontifical et avec les principes de la litur-
gie. Le chant solennel des oraisons, en effet, est toujours corrélatif au
chant solennel de la préface; or celui-ci n'est jamais appliqué à d'autres
préfaces que celle de la Messe, même dans les Cérémonies les plus solen-
nelles, comme l'Ordination, le Sacre des Évêques, etc. On chante cepen-
dant, à Rome, sur le ton solennel, l'oraison de Tierce avant la Messe
pontificale, et quelquefois celles des Processions et des Saluts du très-
saint Sacrement.
1 Cœr. Ep., 1. I, c. xxvii, n. 1. — ^ Conséq. ^Ccer, Ep, Ibid. —
* Ibid. Dir, ch.
DU CHANT ECCLESIASTIQUE. 391
nelle est employée aux Matines, aux Laudes et aux Vêpres
des fêtes du rit semi-double et au-dessus ; la moins solen-
nelle est pour les petites Heures et les Compiles, et même
pour les Matines, les Laudes et les Vêpres des fêtes simples
et des fériés ^.
76. Les versets se chantent aussi de différentes manières.
Le principal verset de TOffice se chante avec un neume,
même aux petites Heures et à Compiles. Le neume est plus
long aux fêtes semi-doubles qu'à TOffice simple ou férial, et
plus longàFOffice double qu'aux fêtes semi-doubles. Les ver-
sets des mémoires et ceux qui se disent en dehors de TOffice
se chantent sans neume. A l'Office des morts et les trois der-
niers jours de la semaine sainte, les versets se chantent sur
un chant particulier^.
77. L'intonation des psaumes varie aussi suivant le rit de
rOffice; la plus solennelle est employée aux Offices du rit
semi-double et double, et la moins solennelle aux Offices du
rit simple^ et à TOffice des morts*.
ARTICLE ni
Des divers chants dit Kyrie eleison, du Gloria in excelsis,
du Credo, du Sanctus et de /'Agnus Dei.
78. Les chants liturgiques de ces parties de la Messe sont
au nombre de six. Le premier est pour toutes les fêtes dou-
bles auxquelles rie convient pas le second. Celui-ci appartient
à toutes les Messes de la sainte Vierge, même aux plus solen-
nelles, et à celles du rit simple ^, et doit aussi être employé
pendant les octaves de Noël (1) et du saint Sacrement ^ Le
troisième est pour les dimanches et les fêtes semi-doubles,
(1) Les livres de plain-chant l'indiquent ainsi; cependant, si ce chant
appartient à l'octave de Noël, on s'explique difficilement l'indication du
chant ordinaire des fêtes doubles pour le Benedicamus Domino de la
fête des SS. Innocents, qui se trouve dans le Missel.
* Ibid. — 2 ibid. — 3 Ibid. — * Gonséq. — ^ j)ir, ch. — 6 Les au-
teurs.
392 PART. VI, SECT. II, CHAP. II, ART. V.
en dehors des octaves indiquées ci-dessus. Le quatrième con-
vient aux Messes des fêtes simples ; le cinquième aux fériés,
et le sixième aux Messes des morts. On ne donne qu'un seul
chant du Credo ^.
79. Outre ces chants liturgiques, il est d'autres chants
établis par la coutume, et dont l'usage peut être maintenu*.
Telles sont les Messes de TAvent et du Carême, et celle du
temps pascal. Telles sont encore les Messes de Dumont, la
Messe de J.-B. de LulH, la Messe des Anges, et autres. L'em-
ploi de ces dernières n'est soumis à aucune règle particu-
hère ^.
ARTICLE IV
Du chant de /'Ite Missa est et du Benedicamus Domino.
80. Vite Missa est, généralement, se chante sur la même
modulation que le premier Kyrie eleison. Aux Laudes et aux
Vêpres, le Benedicamus Domino se chante aussi, en règle
générale, sur le même chant que Vite Missa est ou le Bene-
dicamus Domino de la Messe à laquelle correspond l'Office
que l'on chante*.
81. On excepte de cette règle le chant de Vite Missa est et
celui du Benedicamus Domino indiqué pour les grandes so-
lennités (1) ou pour les fêtes simples et fériés : ils ne cor-
respondent à aucun chant du Kyrie eleison^.
ARTICLE V
Du chant des hymnes,
82. Le chant des hymnes a beaucoup varié ^. Il est cepen-
dant des rhythmes dont l'usage est consacré pour certains
temps de l'année, et il est même quelques hymnes qui ont
ua chant tout à fait propret
(1) Ce chant est indiqué dans le Dlrectorium chori avec cette réserve :
Tamen Romana Ecclesia non solet uti simili tono communiter.
* Dlr. ch, — 2 Rép. du Gard. Pr. de la S. C, oct. 1856. — 3 Conséq.
— * Dir. ch, — « Ibid. — ^ Les auteurs. — ^ j)ir, ch.
DE L'ORGUE, 393
83- Les hymnes des petites Heures et des Compiles se
chantent toujours sur la mélodie propre au temps de Tannée
où Ton se trouve ou à la fête qu*on célèbre ^
CHAPITRE III
De Forgue.
ARTICLE PREMIER
Des jours où Von touche V orgue.
84. Il convient de toucher l'orgue tous les dimanches et
fêtes chômées ^.
85. On ne doit pas toucher l'orgue les dimanches et les
fériés de TAvent et du Carême. On excepte de cette règle le
troisième dimanche de TAvent et le quatrième du Carême à
la Messe^ et aux Vêpres* (1) ; le jeudi saint à la Messe ^
jusqu'à la fin du Gloria in excelsis ^ le samedi saint à la
Messe'', depuis le commencement du Gloria in excelsis ^^ et
aux Vêpres^ ; les Offices des Saints célébrés avec quelque so-
(1) Dans la révision du Cérémonial des Évêques par Benoît XIII, on
a ajouté ces mots : Sed in Missa tantum. Comme cette révision est pos-
térieure au décret qui permet, ces deux dimanches, l'usage de l'orgue à
la Messe et aux Vêpres, il paraîtrait que la Messe seule jouit de ce privi
lége ; et tel est l'enseignement de Mgr Martinucci. Nous aurions peine à
croire que le texte du Cérémonial des Évêques dût être interprété de
cette manière, et qu'il fût défendu de toucher l'orgue aux Vêpres, surtout
si c'est Tusage. VOrdo de Rome dit positivement etlam ad VesperaSy
soit que les Vêpres se disent de la fête suivante, soit qu'elles se disent
du dimanche.
•
* Ibid. — 2 Cœr. Ep., 1. I, c. xxvni, n. 1. — ^ q^^^ £p^^ \ j
c. XXVIII, n. 1. S. C, 11 sept. 1847. Gardel., 4957 ou 5118, ad 1, in
Taurinen. — * S. C, 2 avril 1718. Gardel.. 3753 ou 3905, ad 3, in Be-
neventana. — ^ Qc^r, Ep. Ibid., n. 2.-6 Merati, Baldeschi. — "^ Cœr,
Ep. Ihld,-^ s Merati, Baldeschi. — » Cœr. Ep. Ibid.
594 PART. YI, SEGT. II, CHAP. III, ART. IL
îennitéS et même les Messes votives de la sainte Vierge, ou
autres Fonctions solennelles^.
86. On touche Torgue toutes les fois que le Diacre et le
Sous-Diacre portent la dalmatique et la tunique, quand même
la couleur est violette^.
87. On ne touche pas l'orgue à la Messe et à l'Office des
morts* (1).
ARTICLE II
Delà manière de se servir de V orgue.
§ 1. Règles générales.
88. On touche l'orgue à Tentrée de TÊvêque, d'un Légat,
d'un Cardinal, ou d'un Prélat que l'Évêque, voudrait hono-
rer*. On le fait encore au commencement des Fonctions
solennelles pendant que TOfficiant sort de la sacristie^, et
le son de l'orgue continue jusqu'au commencement de l'Of-
fice^.
89. On touche l'orgue pendant la Messe, les Vêpres et les
Matines solennelles. Aux autres Heures, il n'est pas d'usage
de le faire : on peut cependant en conserver la coutume, sur-
tout à Tierce, avant la Messe pontificale^.
90. Toutes les fois que l'orgue joue pour remplacer le
chant de quelques paroles, ces paroles doivent être pronon-
cées d'une manière intelligible par quelqu'un du chœur. Il
(!) Voici cependant un décret de la S. C. à ce sujet : « Lectœ fuerunt
« litterae Archiepiscopi Januen. respondentis in sua Metropoli ab imme-
« morabili tempore solitum esse in Missis mortuorum adhiberi etiam or-
« ganum, sed tono quodam mœsto et lugubri; quibus stantibus S. R. C.
a respondit : Id etiam iwsse permitti in ecclesia Savonen,, non oh-
« stante prohibUione Ordinarii, » (S. C, 51 mars 1629. GardeL, 600
ou 807, in Savonen,)
* S. C, 14 avril 1753. Gardel., 4084 ou 4233, ad 4, in Coninbricen.
--^Cœr\ Ep, Ibid. — ^ S. C, 2 sept. 1741. Gardai., 3970 ou 4119,
ad 9, in Aquen. — * Cœr. Ep. Ibid., n. 13. — ^ Ibid., n. 3, et 1. II,
c. I, n. 4.-6 Les auteurs. — ^ Qœr. Ep. Ibid., n. 4. — ^Ibid.,
n. 7,
DE L'ORGUE. 395
serait même à souhaiter qu un Chantre les chantât conjoin-
tement avec le son de Torgue ^ (1).
91. Le premier verset des cantiques, des hymnes, et ceux
auxquels le Chœur doit se mettre à genoux, le Gloria Patri,
le dernier verset des hymnes, doivent être chantés par le
Chœur et non touchés sur l'orgue ^.
§ 2. Usage de l'orgue pendant les différentes Fonctions.
92. A la Messe solennelle, on joue de Torgue alternative-
ment au Kyrie eleison^ au Gloria in excelsis^ au Sanctus et
à VAgnusDei. On en joue encore après Tépître, à Toflertoire ;
à Télévation, d'un son plus grave et plus doux; à Tantienne
de la communion et à la fm de la Messe. Le Credo doit être
chanté par le Chœur ^.
93. Aux Vêpres solennelles, on touche l'orgue à la fin de
chaque psaume, et le son de l'orgue peut remplacer la répé-
tition de l'antienne. On le fait encore alternativement à tous
les versets de l'hymne et du Magnificat suivant les règles
données § 1 *. Il est bon de conserver l'usage de le faire en-
core pendant le dernier psaume ^.
94. Aux Matines, on peut toucher l'orgue comme aux
Vêpres^.
(1) 1« Suivant Bauldry {loc, cit., n. 11), cette règle ne s'appliquerait
pas à la Messe solennelle, attendu qu'il suffit que le Prêtre lise tout à
l'autel, et qu'il est certaines parties dont le chant ne paraît pas obliga-
toire. Mais tous les autres auteurs regardent cette règle comme géné-
rale ; et, comme il est dit ailleurs, la Messe doit être complète au chœur
comme à l'autel. 2« D'après une réponse de la S. C, elle autoriserait
l'usage de réciter ces parties de l'Office à voix basse. (S. G., 22 juillet
1848. Gardel., 4974 ou 5135, ad 4, iti Senen.)
i Ibid. ~ » Ibid., n. 6. — 5 Ibid., n. 9 et 10. —4 Ibid., n. S. —
s Catalan. — 6 Cœr. Ep. Ibid., n. 5.
396 PART. Yl, SECT. II, CHAP. VI, ART. II.
CHAPITRE lY
Du baiiser de paix.
ARTICLE PREMIER
Du baiser de paix en généraU
95. Le baiser de paix ne se donne jamais aux Messes de
Requiem^ y ni à celles du jeudi et du samedi saints*.
96. Il y a deux manières de donner le baiser de paix : il
se donne par embrassement, ou au moyen d'un instru-
ment* (1).
ARTICLE II
Du baiser de paix par embrassement.
§ 1 . Des Messes où l'on donne le baiser de paix par embrassement.
97. Dans toutes les Messes chantées avec Diacre et Sous-
Diacre, sauf les Messes exceptées ci-dessus n^ 95, on donne la
paix par embrassement à tous les Ecclésiastiques présents*.
98. Dans une Messe basse d'ordination, le baiser de paix se
donne par embrassement à ceux qui ont reçu les ordres sacrés^.
§ 2. Règles à suivre pour donner et recevoir le baiser de paix par
embrassement,
99. Celui qui donne le baiser de paix, arrivant devant
celui qui doit le recevoir, il ne lui fait aucune révérence
avant de le lui donner^; mais ce dernier lui fait une inclina-
tion''. Après le baiser de paix, ils se saluent mutuellement^.
Avant et après le baiser de paix, ils tiennent les mains
jointes^.
(1) Nous avons parlé, -part. II, eh. vi, p. 71, de l'instrument de paix.
* Rub, Miss., part. II, lit. xm, n. 1. — * Rub. de ces jours. — ' Cœr.
Ep.y 1. II, c. XI, n. 8 ; c. xxni, n. 6 ; c. xxvii, n. 25. — * Rub. Miss.
Ibid., tit. X, n. 8. Cœr. Ep., 1. I, c. xxiv, n. 11. — ^ Pont., De ord.
conf. —- 6 Cœr. Ep., 1. I, c. xxiv, n. 8. — "^ Tous les auteurs. —
8 Cœr. Ep. Ibid., n. 2.— 9 Tous les auteurs.
DU BAISER DE PAIX. 307
100. Celuiqui donne la paix met doucement les mains sur
les épaules de celui qui la reçoit, et ce dernier, pendant ce
temps, met les siennes sous les bras du premier ^ Celui
qui donne la paix dit : Pax tecum; et celui qui la reçoit ré-
pond : Et cum spiritu tuo ^ ; et en même temps ils se tou-
chent légèrement la joue gauche ^, ou se contentent de l'ap-
procher* (1).
Nota. Si celui qui reçoit la paix est beaucoup plus digne
que celuiqui la donne, celui-ci met les mains sur les bras
du premier^.
101. On donne la paix au premier de chaque ordre (2) ;
celui-ci la donne à son voisin, et ainsi de suite, observant ce
qui est prescrit ci-dessus ®.
(1) D'après la rubrique du Missel, sinistris genis sibl invlcem ap-
proximantibuSf celui qui donne la paix par embrassement et celui qui
la reçoit ne se toucheraient pas la joue; cependant la rubrique du Céré-
monial des Évêques porte ita ut se leviter tangant, M. Bourbon, sans
rejeter l'opinion contraire, admet une différence entre la Messe solen-
nelle ordinaire et la Messe pontificale. Celle-ci, dit-il, a conservé plusieurs
rites aujourd'hui supprimés dans les autres Messes, et de plus, la Messe
pontificale est une Fonction très-solennelle qui se fait plus rarement ;
on comprend donc que le Cérémonial y ait maintenu, plus complètement
que dans les autres Messes, l'ancien rit du baiser de paix. Les rubriques
du Missel et du Cérémonial des Évêques, même après les révisions qui
en ont été faites, n'ont pas été modifiées sur ce point. Il peut donc se
faire que, d'après l'esprit des rubriques, dans les Messes solennelles or-
dinaires, dont la célébration est fréquente, la cérémonie de la paix soit
plus en harmonie avec la pratique des temps modernes. Les auteurs
sont partagés sur ce point, et l'on peut, ce semble, se conformer à l'u-
sa^re. Mgr de Conny enseigne qu'on se touche légèrement ; d'après Mgr Mar-
tinucci, on ne se touche pas, et tel est l'usage suivi à Rome.
(2) On peut voir ci-dessus c. ii, p. 370, ce qu'on entend ici par
ordre.
* S. C, 23 mai 1846. Gardel., 4904 ou 5050, ad 9, in Tuden. —
2 Rub. Miss. Ibid. Cœr.\ Ep. Ibid. ■— ^ Cœr, Ep., 1. II, c. vm, n. 75.
— ^^Rub. Miss. Ibid. — ^ Bauldry, Merati, de Conny. — ^ Cœr. Ep.,
1. 1, c. XXIV, n. 6.
CEREMONIAL, I.
23
398 PART. VI, SECT. II, CIÏAP. IV, ART. III.
ARTICLE III
Du baiser de paix par instrument (1).
§ 1. Des Messes où Ton donne le baiser de paix par instrument.
102. Dans une Messe basse, sauf la Messe d'ordination, ou
dans une Messe chantée sans Ministres sacrés, le baiser de
paix se donne avec Tinstrument^
103. Le baiser de paix se donne à un Cardinal, au Nonce
Apostolique ayant les facultés de Légat a latere, au Métropo-
litain et à d'autres Évêques *, si ces divers Prélats assistent à
la Messe revêtus de Thabit de chœur qui convient à leur
rang ^.
104. On le donne encore à un grand Prince*.
105. 11 se donne à un corps ecclésiastique assistant col-
lectivement à une Messe basse, au moins quand cette Messe
a un caractère spécial de solennité^.
106. A une Messe solennelle, s'il faut donner la paix à des
personnes laïques, elle se donne avec l'instrument^.
§ 2. Règles à suivre pour donner et recevoir le baiser de paix par
instrument,
107. Lorsque le baiser de paix doit être donné avec Tins-
trunient, si c'est à une Messe basse ou à une Messe chantée
sans Ministres sacrés, le Servant observe ce qui est dit part.
V, n«288, p. 362^
108. A la Messe solennelle, le Cérémoniaire va présenter
à baiser l'instrument de paix au Diacre, le garde entre les
mains en accompagnant le Sous-Diacre, et quand il est
temps de s'en servir, il le donne au Sous-Diacre. Celui-ci le
présente aux personnes qui doivent recevoir la paix par ins-
trument^.
(1) Nous avons parlé, p. 71, de l'instrument de paix.
* Ruh. Miss,, part. II, tit. x, n. 3. — ^ Q^y,^ ^^^^ \ \^ c. xxiv, n. 2
et 4. — 5 Les auteurs. — * Les auteurs. — ^ Cer. des Ev. expliq. Ibid.
de Conny. — ^ Cœr, Ep,, 1. I, c. xxiv, n. 6, — ' Bub, Miss. Ib'id, —
« Tous les auteurs;
ORDRE POUR LA SAINTE COMMUNION. 399
109. La paix reçue par instrument peut être communi-
quée par embrassement aux Ecclésiastiques du même ordre ;
et si c*est l'usage, on peut donner de cette manière le baiser
de paix au Clergé dans les Messes chantées sans Diacre et
Sous Diacre ^
CHAPITRE V
De Tordre à garder pour la sainte coiuniiimon.
HO. Au signal du Cérémoniaire, ceux qui doivent com-
munier déposent leurs barrettes, et vont au milieu du sanc-
tuaire, deux à deux, les mains jointes ^ ; puis ils se mettent
à genoux^ et s'inclinent^ pendant le Confiteor^. Quand le
Prêtre dit Indiilgentiam, ils se redressent et font le signe de
la croix ^.
i H . Les Ministres sacrés communient toujours les pre-
miers'^, puis les Prêtres, s'il y en a; ceux-ci portent Té-
tole^dela couleur dujour^ Les Acolytes viennent après
eux^^(l).
112. En même temps, tous les autres se lèvent; les deux
Clercs qui doivent communier après les Acolytes font la gé-
nuflexion; en même temps que ceux-ci se séparent, les deux
Clercs montent au milieu d'eux ; lorsque ceux-ci ont com-
(1) Baldeschi interprète de cette manière le décret suivant. A cette
question : « An in communione, quae inter Missœ sacrificium peragitur,
a sit prius ministrandum SS. Eucliaristiae sacramentum Ministro Misses
« inservicnli , an vero Monialibus, vel cseteris ibidem prsesentihus? »
la S. C. a répondu : « Iîî casu prœdicto Ministrum sacrificH non ra-
« tione prœemlnentlœ, sed ministerli, prœferendum esse cœieris,
c quanivls diyniorihus. » (S. C, 15 juillet 1658. Gardel., 1760 ou 1907,
Galliarum.)
* Cér. des Ev. expl. Ibid., de Conny. Bourbon. — ^ joug |gg auteurs.
— 5 Q(Qy £p,^ 1. 11^ c. XXIV, n. 3. — "* Tous les auteurs. — ^ Cœr.
Ep. Ibid. — ® Conséq. — "^ Tous les auteurs. — ^ Cœr. Ep , 1. II.
c. xxui, n. 6. — ^ Tous les auteurs. — *o Baldeschi et autres. S. C,
15 juillet 1658. Gardel., 1760 ou 1907, Galliarum, Conséq.
400 PART. YI, SECT. II, CHAP. VI.
munie, ils se lèvent, s'écartent, se tournent lun vers l'autre
et descendent au bas des degrés. Pendant ce temps, le troi-
sième et le quatrième montent à Tautel, le cinquième et le
sixième s'avancent entre le premier et le deuxième, et tous
quatre font ensemble la génuflexion. Les deux qui ont com-
munié vont à leurs places. On continue ainsi jusqu'à la fin ^
113. Les Ecclésiastiques reçoivent la communion sur le
bord du marchepied ou sur le plus haut degré ^.
114. Les laïques reçoivent la communion à la balustrade
du chœur ou sur le pavé au pied de l'autel^. S'il y a une
communion nombreuse, il sera bon de charger quelques
personnes de veiller à ce que les mouvements se fassent avec
ordre, dévotion et recueillement *. On fera arriver les com-
muniants par le côté de l'évangile^ et sortir par le côté de
répître^.
115. On garde le même ordre pour recevoir les Cierges
bénits, les Cendres, les Rameaux, baiser les saintes Reli-
ques, etc. , chacun ayant la tête nue et les mains jointes'^.
CHAPITRE YI
De la Prédication.
116. Si l'on prêche pendant la Messe solennelle, on le fart
après l'évangile ^, et, régulièrement, le sujet du sermon doit
être l'évangile dujour^ On peut aussi, avec la permission de
l'Ordinaire, prêcher avant et après la distribution de la sainte
communion ^^. Si l'on doit prononcer une oraison funèbre à
une Messe de Requiem, on le fait entre la Messe et l'Absoute.
On fait aussi, après la Messe, un sermon qui aurait pour but
* Tous les auteurs. — ^ Tous les auteurs. — ^ Tous les auteurs. —
* Cœr. Ep., l. II, c. xxix, n. 4. — ^ Conséq. — ^ Cœi\ Ep. Ibid. —
■^ Tous les auteurs. — ^ Bub. Miss,, part. II, tit. vi, n. 6. — ^ Cœr, Ep.,
1. 1, c. XXII, n. 2, et 1. II, c. viii, n. 48.— *<> S. C, 16 avril 1853. Gai-
del., 51b5, ad 24, Orcl, min. S. Franc,
DE LA PREDICATION. 401
la publication d'un jubilé, l'annonce d'une nouvelle ou quel-
que chose de semblable ^
H7. Le Prédicateur, revêtu du surplis^, et même de Té-
tole ^ de la couleur du jour *, si telle est la coutume ^, monte
en chaire. Lorsqu'il est arrivé, il fait les révérences convena-
bles à l'autel, au Clergé et au peuple, puis il peut s'asseoir
et se couvrir; il se découvre ensuite, se lève, se met à ge-
noux, fait le signe de la croix, et récite à haute voix Y Ave
Maria, et jamais le Regina cœli. Il se lève alors, peut se cou-
vrir, et commence le sermon^, pendant lequel il peut s'as-
seoir. S'il est couvert, il se découvre toutes les fois qu'il
prononce les saints noms de Jésus et de Marie, et, à la fin du
sermon, il peut bénir le peuple par un signe de croix '^. Pour
prononcer une oraison funèbre, le Prédicateur est en habits
ordinaires^, et ne récite pas Ave Maria^.
H8. Si le saint Sacrement est exposé, le Prédicateur ne
se couvre pas^^, quand même le très-saint Sacrement serait
voilé ^^
119. Si le Célébrant prêche lui-même, on peut voir ce qui
est dit ci-après, part. Vil, n^ 52, p. 455.
120. Si l'Évêque est présent, on observe ce qui est pres-
crit part. VII, n« 134, p. 487.
1 Cœr. Ep., 1. I, ibid., n. 6. — ^ Conséq. — 3 S. C, 12 nov. 1831.
Gardel., 4520 ou 4669, ad 21, Marsorum,. — * Tous les auteurs. —
5 S. C. Ibid. — 6 Cœr. Ep. Ibid., n. 3. — ^ Tous les auteurs. — » Cœr,
Ëp., 1. ï, c. XXII, n. 6, et 1. Il, c. xi, n. 10. — ^ Plusieurs auteurs. —
*o Inst. Clem., § 22. S. C, 28 avril 1607. Gardel., 197 ou 244, in
Illerden. 9 déc. 1628. Gardel., 641 ou 788, ad 4, in Gienen, 16 fév.
1670. Gardel., 698 ou 845, in Belglca. — ^i S. C., 23 sept. 1857.
Gardel., 4666 ou 4815, ad 4, in Mutinen,
402 PART. YI, SECT. II, CHAP. YII, ART. I.
CHAPITRE VII
De l'Eiicensement.
ARTICLE PREMIER
De r encensement en général.
§ 1 . Règles à suivre pour bien encenser.
121. Celui qui encense soutient de la main gauche le haut
des chaînes de Tencensoir (1), et, de la main droite, il tient
le bas des chaînes le plus près de Tencensoir qu'il lui est pos-
sible^ (2).
122. Les encensements doivent se faire avec gravité et di-
gnité ; il faut éviter tout mouvement du corps et de la tête ;
la main gauche doit rester immobile et posée sur la poitrine.
Pour encenser, on fait mouvoir avec l'encensoir, la main et
le bras droit, et en retirant l'encensoir, on ne le laisse pas
(1) Pour retenir le haut des chaînes dans la main gauche, on peut se
contenter de passer le pouce gauche dans l'anneau fixe, ou bien on sai-
sit enti e le pouce et l'index gauches toutes les chaînes ensemble, à leur
extrémité, de manière que le petit couvercle dont elles sont couronnées
se trouve poser sur ces deux doigts. Si les chaînes sont trop longues, on
leur fait faire un ou plusieurs tours sur la main gauche. (Bourbon.)
(2) Nous lisons dans le Cérémonial des Évêques les règles suivantes :
c( In)posito et benedicto thure, Episcopus, vel Celebrans capit de manu
« Diaconi in Missa, vel de manu Presbyleri assistentis in Vesperis thuri-
c( bulum, videlicet, sinistra catenulas quibus thuribulum sustinetur in
« earum summitate, dextera vero easdem catenulas simul junctas, prope
« thuribulum tenet ac thuribulum sustinet, ita ut illud commode ducere
« versus crucem, et imagines prsedictas, et ad se retrahere possit, quod
« recte fit, si ipse Episcopus, aut Ceiebrans, accepto thuribulo, teneat
« dexteram, quo fieri potest, proximiorem ipsi thuribulo, ita ut parvum
« catenularum spatium remaneat inler ipsius manu m dexteram et thuri-
c( bulum, praesertim cum thurificantur oblata ; nam si nimis thuribulum
« pendeat, nec commode, nec secure, nec décore illam actionem expe-
« dire posset, et facta cruci profunda reverentia thurificet illam triplici
« ductu. » (L. I, c. xxni, n. 4.)
* Cœr, Ep., 1. I, c. xxm, n. 4.
DE L'ENCENSEMENT. 403
tomber par son propre poids, mais on le ramène doucement
et par un mouvement régulier sous le bras droit* (1).
123. Celui qui encense une personne ou un objet, tenant
l'encensoir comme il est dit n<» 121, Télève vers cette per-
sonne ou cet objet ^ ; puis il donne à Tencensoir une légère
impulsion. II l'abaisse ensuite, et répète cette cérémonie une
seconde et une troisième fois, s'il y a lieu, suivant les règles
données ci-après ^ (2).
(1) Nous lisons encore dans le Cérémonial des Évêques : « Dum Ep's-
ff copus seu alius Celebrans praedictam altaris thurificationem facit, ad-
« vertat ut se in ea graviter et décore gerat, non personam aut caput,
c dum Ihuribulum ducit, reducitque, movens ; sinistram, quae summita-
« tem catenularum retinet, firmam slabilemque ante pectus tenebit ; dex-
« teram vero manum ac brachium commode ae tractim cum thuribulo
a movebit, ila ut, cum thuribulum ad se re trahit, iilud sub brachio le-
« viter et competenti mora reducat. » (Ibid., n. 8.)
Diaprés ces règles, on n'encense jamais à Rome en tenant l'encensoir
par le bout des chaînes. Aucune expression, soit dans le texte des ru-
briques, soit dans l'enseignement des Rubricistes, ne fait allusion à la
manière d'encenser qui a été introduite en France, et consiste à lancer
Tencensoir en l'air au moyen des chaînes, quelquefois même à une très-
grande hauteur. Celui qui encense tient l'encensoir et offre l'encens ; il
conduit et ramène l'encensoir [ducere versus,,, reducere ad se); l'en-
censoir suit le mouvement de la main et du bras; de là ces expressions
liturgiques : triplici ductu, duplici ductu, unico ductu, M. ral)bé
Bourbon nous montre par un grand nombre de témoignages que cette
manière d'encenser est conforme aux traditions françaises comme aux
traditions romaines. [Introd. aux Cér. rom., p. 346.)
(2) ce Chaque coup, dit Mgr de Conny, consistera à élever l'encensoir
< vers l'objet ou la personne à qui on veut donner l'encens, et à l'agiter
< doucement : on l'abaisse, et on recommence autant de fois que l'exige
« la cérémonie. » (Cér. rom., 3« éd., p. 67.) On ne se contente^pas, dit
M. Bourbon, d'avancer l'encensoir, puis de le tenir immobile un instant
devant la personne ou l'objet que l'on veut encenser ; mais la main droite,
ayant conduit l'encensoir au point convenable, lui donne une impulsion
vers la personne ou l'olijet ; on retire ensuite l'encensoir. Cette action
se fait autant de lois qu'il doit y avoir de coups d'encensoir. Les anciens
auteurs recommandent en outre à celui qui encense de faire une pause
entre chaque encensement, afin de les bien distinguer. Bauldry, parlant
de l'encensement de la croix, s'exprime en ces termes : « Elevato deinde
« thuribulo (Celebrans), ter incensat crucem ita ut ad unumquem-
« que ictum tantiîlum quiescat i (part. II, c. xvm, art. n. 5). Bisso,
* Cœr, Ep. Ibid., n. 8. — • ^ Ibid., n. 4. — 5 jous les auteurs.
40i PART. VI, SECT. II, CHAP. YII, ART. I.
124. On distingue les encensements à coups doubles et les
encensements à coups simples, ou, en d'autres termes, les
encensements doubles et les encensements simples^ (1).
Quand il faut faire des encensement doubles, on donne une
double impulsion à Tencensoir, après l'avoir élevé vers la
personne ou T objet que l'on encense : la main, avant d'arriver
au point où l'encensement se termine, s'arrête un instant en
donnant à l'encensoir une petite impulsion, puis donne en-
suite l'impulsion plus prononcée (2). L'encensement simple
se fait par un seul mouvement de la main droite, qui porte
immédiatement l'encensoir au point où l'encensement doit
se terminer et lui donne une seule impulsion^.
§ 2. Règles générales sur la nature et le nombre des encensements.
I. Règles sur la nature des encensements.
125. On encense à coups doubles le très-saint Sacrement,
la croix, le livre des évangiles, le Célébrant^, les Prélats et
suivi par Merati, dit la même chose : « Ter sequali duclu (Celebrans in-
« censat crucem...) post unamquamque incensationem tantillum quies-
« cens, ita ut distinguatur eas incensationes esse très. » (Bisso, 1. 1, n. 72,
§ 3 et 4. Merati, t. I, part. II, tit. iv, n. 24.) Catalan s'exprime ainsi:
« Thurificat triplici ductu, nihil scilicet dicens; sed post unamquam-
« que incensationem tantillum quiescens, ita ut distinguatur très factas
« esse incensationes : sunt enim nonnulli qui adeo velociler eam functio-
« nem peragunt, ut minime ductus ipsi thurificationis cruci exhibitae dis-
(( cernantur. »
(1) Cette distinction, qui avait été rejetée par quelques auteurs, est
aujourd'hui confirmée par le décret suivant. A cette question : « Quo-
« modo intelligendus sit ductus duplex thuribuli quo Diaconus in choro
« incensare débet singulos Canonicos, videlicet unusquisque ductuum
a debetne perfici duplici ictu? » la S. C. a répondu : « affii^mative, »
(S. C, 22 mars 1862. Gardel., 3318, ad 24, S. Marci.)
(2) Il ne faut pas confondre le coup double, ou l'encensement double,
avec ce que la rubrique appelle duplex ductus. Chaque encensement
[ductus), dans le coup double, se compose lui-même de deux balance-
ments de l'encensoir, c'est-à-dire d'une double impulsion vers ce qu'on
encense; mais on ne conduit l'encensoir qu'une seule fois. (Bourbon,)
* S. G. 22 mars 1862. Gardel, 5318, ad 21, S. Marci. — ^ Bourbon.
— 5 Baldeschi et autres.
DE L'ENCENSEMENT. 405
les Chanoines S le Supérieur de l'église, les Prêtres, quand
il n y a pas de Chanoines, les Ministres de Tautel, et les
personnes que l'on encense collectivement^.
126. Suivant le sentiment le plus commun, on encense
à coups doubles les Reliques et les images des Saints ^
II. Règles sur le nombre des encensements.
127. Celui qui encense doit proportionner le nombre des
encensements à la qualité des objets et des personnes qu'il
encense*.
128. On encense de trois coups le saint Sacrement et la
croix de l'auteP; les Reliques et les images des Saints sont
encensées de deux coups ^.
129. L'Évêque est encensé de trois coups; les Dignités
et les Chanoines, de deux coups ; les autres Prêtres, d'un
seul coup. L'Officiant est toujours encensé de trois coups, ^^'^^»^^-'
s'il ne se trouve pas au chœur une personne qui soit plus ;^J.^, i^
digne que lui et doive être encensée de trois coups, suivant ^ ^^ -^,
ce qui est dit ci-après, et alors il est encensé le premier, " "^ '
comme à Tordinaire, mais seulement de deux coups ^ On
encense aussi de deux coups le Supérieur de l'église, s'il n'y
a pas de Chanoines ^ Les Séminaristes sont toujours encensés
plusieurs ensemble et en passante
Nota 1«. S'il y avait au chœur un Cardinal Légat ou non
Légat, un Nonce ayant les facultés de Légat a latere, un Vi-
siteur Apostolique, il serait encensé de trois coups ; l'Évêque
et l'Officiant de deux coups, les Dignités et Chanoines d'un
seul coup, les autres plusieurs ensemble et en passant ^^.
Nota 2^ L'Archevêque, dans sa province, est toujours en-
* S. C, 22 mars 1862. Gardel., 5568, ad 21, S, MarcL — 2 Baldeschi
et autres. — s Plusieurs auteurs. — * Cœr. Ep, Ibid., n. 31. —3 /^^^^^
Miss., part. II, tit. iv, n. 4. Cœr, Ep. Ibid., n. 32. —^Rub. Miss.
Ibid., n. 5. Cœr. Ep. Ibid. S. C, 28 juillet 1789. Gardel., 4288 ou
4337, in Canarien. — ^ Cœr, Ep. Ibid. — s Les auteurs. — ^ S. C,
3 août 1839. Gardel., 4711 ou 4857, ad 4, in Bobien. — 10 Cœr, Ep,
Ibid.
; 23.
406 PART. VI, SEGT. II, CIIAP. YII, ART. IL
censé de trois coups, en l'absence d'un Cardinal Légat ou non
Légat, d'un Nonce ayant les facultés de Légat et d'un Visi-
teur Apostolique. En présence du Métropolitain, TÊvêque
diocésain est encensé de trois coups, comme l'Archevêque S
,et après lui ^.
Nota 3°. Un Nonce qui n'a pas les facultés de Légat, un
Visiteur Apostolique Évêque^ et les Évêques étrangers peu-
vent être encensés de trois coups, excepté dans les circon-
stances où l'Évêque diocésain est encensé seulement de deux
coups *.
Nota 4^. Pour l'encensement du Vicaire général, on suit la
coutume^. Les Protonotaires Apostoliques, les Nonces qui ne
sont pas Évêques, les Abbés bénits, sont encensés comme les
Dignités et les Chanoines ^.
130. Lorsqu'on encense une partie des membres du Clergé
plusieurs ensemble, on passe devant eux en donnant quel-
ques coups d'encensoir vers le côté où ils se trouvent, ou
bien celui qui encense donne sans marcher un coup d'en-
censoir vers le groupe ou plusieurs coups vers chacune des
parties du groupe'^.
ARTICLE n
De la bénédiction de V encens.
131. Lorsqu'un Prêtre met de l'encens dans Tencensoir, il
doit être près de l'autel : cette fonction ne doit jamais se faire
à la banquette^ (1).
152. Si on met de l'encens dans l'encensoir, pour encenser
le saint Sacrement seul, on ne le bénit pas. Devant le saint
Sacrement exposé, on omet les baisers^.
(1) Il y a exception pour la Procession avant les quarante heures;
le Célébrant peut mettre alors Tencens à la banquette. (Insê7\ Clem.y
§ 19..)
1 Ibid. — 2 ibid^^ n. 27. — 3 Conséq. — * Bauldry, Merati et autres.
— s Cœr, Ep. Ibid., n. 29. — ^ Conséq. — ^ Usages divers —-8 S. C,
19 juillet 1659. Gardel., 1845 ou 1992, in Cusentina.— ^ Cœr. Ep,
Ibid., n. 18.
Fcx^e . 3-;'j. Tome Jl
Cérémonial romain; ^/, J
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Jnift dtsJiaUdi, r. ftuTJfttr, , â
DE L'ENCENSEMENT. 407
153. Chaque fois que Ton doit faire la bénédiction de l'en-
cens, le Thuriféraire ou le Cérémoniaire se présente, tenant
de la main gauche Tencensoir, et de la main droite la na-
vette garnie d'encens avec la cuiller (1) ; il présente la na-
vette entr 'ouverte au Diacre, ou, si c'est aux Vêpres, au pre-
mier Assistant. Celui-ci présente au Célébrant la cuiller, en
disant Benedicite Pater révérende^ avec les baisers d'usage.
Le Célébrant S s'étant tourné un peu vers le côté de l'épître,
pose la main gauche sur l'autel ^ ou sur sa poitrine ^, prend
la cuiller, met trois fois de l'encens dans l'encensoir*, d'abord
au milieu, puis à sa gauche, et enfin à sa droite^, prenant trois
fois de l'encens dans la navette, et disant en même temps : Ab
illo benedicaris in cujus honore cremaberis ; ou si c'est
à l'offertoire de la Messe solennelle : Per intercessionem. Il
rend ensuite la cuiller ^, pose la main gauche sur l'autel ou
sur sa poitrine "^j et fait de la main droite un signe de croix
sur l'encensoir ; puis le Diacre ou l'Assistant, ayant rendu
la navette, prend l'encensoir et le remet au Célébrant, comme
il sera dit en son lieu^.
ARTICLE ni
De r encensement de VauteL
134. Le Prêtre qui fait l'encensement de l'autel doit mettre
toute son attention à faire cette action avec gravité et bien-
séance, observant toutes les règles indiquées art. i. La main
gauche, qui retient le haut des chaînettes, doit être immo-
(1) Les rubricîstes prescrivent au Cérémoniaire et au Thuriféraire de
se présenter tous deux ensemble : le Cérémoniaire présente la navette,
et le Thuriféraire l'encensoir. Pour la manière d'exécuter cette fonction,
voir part. XIII, ch. m, art. 2 et 5.
* Rub. Miss., part. II, tit. iv, n. 4, et tit. vn, n. 10. Cœr, Ep, Ihià.^
n. 1. — 2 Baldeschi, Martinucci. — ^ Qavantus, Castaldi, Bauldry, Merati
et autres. — -* Rub. Miss. Ibid. Cœr. Ep. Ibid. — ^ Les auteurs. —
^Rub. Miss. Ibid. Cœr. Ep. Ibid. —^ Baldeschi, Martinucci. — ^ Conséq.
Rub* Miss, Ibid, Cœr, Ep. Ibid.
408 PART. YI, SECT. II, CHAP. VII, ART. III.
bile et appuyée sur la poitrine, et la droite doit se mouvoir
avec aisance, en conduisant et non en lançant l'encensoir.
En marchant, le Prêtre doit toujours mouvoir d'abord le pied
qui se trouve le plus rapproché de l'autel, et faire un pas
chaque fois qu'il conduit l'encensoir, de façon qu'il y ait
toujours accord entre le mouvement des mains et celui des
pieds ^
135. Le Célébrant, à la Messe solennelle, ayant dit laprière
Oramus te et béni l'encens, comme il est dit n° 133, reçoit
Tencensoir des mains du Diacre^, lui présente sa main à bai-
ser^, fait une inclination à la croix*, ou, si le saint Sacre-
ment est dans le tabernacle, la génuflexion^, appuyant la
main gauche sur l'autel^, et l'encense de trois coups sans rien
dire (voir fig. I, n^M , 2 et 3) ; il fait de nouveau la révé-
rence convenable, puis il encense l'autel vers les chande-
liers, conduisant trois fois l'encensoir à distance égale depuis
le milieu de l'autel jusqu'au coin de l'épître'^ (1). (Voirn^^ 8,
9 et 10.) (On encense toujours de trois coups, quel que soit
le nombre des chandeliers.) Arrivé au coin de l'épître, il
abaisse la main, encense la partie postérieure, d'abord en
bas, puis en haut (n^^ 11 et 12); s'étant tourné vers l'autel
et élevant la main, il encense le dessus de l'autel, conduisant
l'encensoir jusqu'au milieu^, comme en trois demi-cercles
dirigés vers le milieu^ (13, 14 et 15), fait la révérence con-
venable, encense de trois coups, toujours en marchant, l'autre
côté jusqu'au coin de l'évangile (16, 17 et 18), puis de deux
coups la partie postérieure de l'autel du côté de l'évangile,
d'abord en bas, puis en haut, comme il a fait au côté de
l'épître (19 et 20)*^; et sans sortir du même lieu ^^5 il re-
lève l'encensoir et encense le dessus de l'autel, comme il a
(1) On parlera au numéro suivant des chiffres 4, 5, 6 et 7.
* Cœr. Ep.y 1. II, c. xxiii, n. 8. — ^ 7^^^^ Mm., part. II, tit. iv,
n. 4. — 3 Conséq. —■* Ruh. Miss. Ibid. Cœr. Ep. Ibid.— ^ Rub. Miss,
Ibid., n. 6. — ^ {^^Ideschi, Martinucci. — "^ Rub. Miss. Ibid., n.4. Cœr,
Ep. Ibid. — 8 Rub, Miss. Ibid., n. 5. Cœr, Ep. Ibid., n. 6. — ^ Tous les
auteurs. — 10 Rub. Miss. Ibid. Cœr. Ep. Ibid. — " Tous les auteurs.
DE L'ENCENSEMENT. 409
fait au coin de Tépître (21 , 22 et 2*5) ; abaissant ensuite un
peu la main, il encense de trois coups le devant de l'autel, en
marchant depuis le coin de l'évangile jusqu'au milieu (24,
25 et 26), et, ayant fait de nouveau la révérence convenable,
il encense également de trois coups l'autre partie du devant
de lautel, en allant depuis le milieu jusqu'au coin de l'épîlre
(27, 28 et 29), où il s'arrête et rend l'encensoir au Diacre pour
être encensé par lui^
156. S'il y a sur l'autel des Reliques ou des images de
Saints, il les encense après avoir encensé la croix et fait la
révérence convenable. Sans quitter le milieu de l'autel, il
encense d'abord de deux coups celles qui se trouvent du côté
de l'évangile (4 et 5) ; ayant fait de nouveau la révérence, il
encense de même celles qui sont au côté de l'épître (6 et 7),
puis, sans faire la révérence, il fait l'encensement de l'autel,
comme il est dit n^ 135^ (1).
137. A l'offertoire, il encense les oblats avant d'encenser
la croix. Il fait d'abord trois signes de croix avec l'encensoir
sur riiostie et le calice conjointement (fig. I, n^« 1 et 2, 5,
4, 5 et 6) ; puis il trace avec l'encensoir trois cercles autour
du calice et deThostie, les deux premiers de droite à gauche,
le troisième de gauche à droite (7, 8 et 9), récitant en même
temps les prières marquées dans le Missel, et les distribuant
ainsi : au premier signe de croix, il dit ilncensum istud; au
deuxième : a te benedictum; au troisième : ascendat ad te^
Domine; au premier cercle, il dit : et descendat super nos;
au deuxième et au troisième : misericordia tua, 11 fait en-
suite la révérence convenable, puis il fait l'encensement,
(1) S'il Y avait des Reliques ou des statues exposées au milieu de l'au-
tel, on pourrait, dit Mgr Martinucci, les encenser après avoir encensé la
croix, si c'est l'usage, auquel il faut se conformer à cet égard tant que la
5. C. n'a rien statué sur ce point. Un décret récent permet d'encenser
l'image de l'Enfant Jésus si elle est ainsi exposée. On l'encense de
trois coups, de la même manière que la croix (S. C, 15 lévrier 4873.
Acta S. Sedis, vol. YII, fasc. vm). Une Relique ou une statue serait en-
censée de deux coups.
* Rub. Miss, Ibid. Cœr. Ep, Ibid. — ^ Ibid.
410
PART. VI, SECT. II, CHAP. VII, ART. III.
comme il vient d'être ditn^ 134, en récitant les prières mar-
quées ^
Nota. Les rubriques n'indiquent aucune règle pour la dis-
tribution de ces paroles. Nous donnons ici deux manières de
les dire d'après plusieurs auteurs.
1. Dirigatur,
Dirigatur, Domine,
2. Domine,
oratio mea,
3. oratio mea (1),
8. sicut
sicut incensum m conspectu
Elevatio
tuo,
9. incensum
manuum
10. in conspectu tuo.
11. Elevatio
mearum
sacrificium
12. manuum
13. mearum
vespertinum.
Pone, Domine,
14. sacrificium
custodiam
15. vespertinum.
16. Pone,
ori meo,
et
17. Domine,
ostium
18. custodiam
circumstanti»
19. ori
labiis
20. meo,
meis;
21. et ostium
ut non
22. circumstanlise
declinet
23. labiis meis ;
cor meum
24. ut non declinet
in
25. cor meum
verba
26. in verba malitise,
malitiae.
27. ad excusandas
ad excusandas
28. excwsationes
excusationes
29. in peccatis.
in peccatis*.
158. Le Célébrant rend l'encensoir au Diacre en disant :
Accendat in nobis Dominus ignem sui amorisy et flammam
œternœ charitatis. Amen^.
139. Lorsqu'on doit encenser l'autel pendant les Vêpres ou
les Laudes, on observe tout ce qui a été dit n^^ 135 et 136^.
(1) S'il y a des Reliques, le Célébrant les encense entre le n. 3 et le
n. 8, dans l'ordre marqué à la fig. I, sans rien dire.
* Ruh, Miss. Ibid., n. 10. Cœr. Ep., n. 10. — « Rub, Miss. Ibid. —
3 Cœr. Ep, Ibid., n. 29.
DE L'E^'CENSEMENT. 411
ARTICLE IV
De r encensement des personnes,
140. Si le Clergé est composé de plusieurs ordres de per-
sonnes, on commence par encenser les Dignités et les Cha-
noines du côté où se trouve le plus digne, puis le même ordre
du côté opposé ; on passe ensuite au deuxième ordre de cha-
que côté S en commençant par le côté où Ton se trouve^. S'il
y a distinction d'ordres dans le Clergé (1), on ne peut tolé-
rer l'usage d'encenser d'abord tout un côté du chœur, puis
tout le côté opposé^.
141. Lorsqu'un membre du Clergé doit être encensé, il
doit déférer modestement, par une inclination de tête, l'hon-
neur de l'encensement à celui qui le suit immédiatement et
doit être encensé après lui (2)*.
142. Si celui qui encense est d'une dignité égale à celui
qui est encensé, ils se font mutuellement une inclination
avant et après l'encensement; mais, si celui qui encense est
d'une dignité moindre, alors celui-ci fait une inclination mé-
diocre, et le premier y répond par une inclination de tête,
ou même ne s'incline pas du tout, suivant la dignité de ce-
lui qui encense ^. Dans les Chapitres, en règle générale, les
Chanoines seuls sont salués individuellement avant et après
l'encensement; les autres, même ceux qui sont encensés in-
dividuellement, reçoivent une inclination commune^.
(1) Voy. p. 370.
(2) Voici ce qui se pratique généralement à cet égard dans les églises
de Rome. Celui du chœur qui doit être encensé le premier, voyant venir
celui qui doit l'encenser, se tourne vers son suivant, et ils se saluent
mutuellement. Le premier, suivant l'usage des grandes églises de Rome,
dit au second : Ecce odor ; ou encore : Tïbi honor. Pendant qu'on en-
cense le premier, le second salue le troisième de la même manière, et
ainsi de suite. (Cér. desÉv. expl. Ibid.)
* Ibid. et 1. II, c. m, n. 11 et 12. — s Les auteurs. — s s. C. Ibid.
S, C, 23 juin 1607. Garde!.. 205 ou 351, ad 3, in Placentina. —
* Cœr. Ep, Ibid., n. 26. — ^ ibid. — 6 Usage de Rome.
414 PART. VI, SECT. II, CHAP. YIII, ART. III.
réglise S OU même dans les maisons particulières, s'il était
nécessaire^.
149. Tous les dimanches, a\ant la Messe solennelle, on
bénit l'eau à la sacristie pour l'Aspersion. Les dimanches de
Pâques et de la Pentecôte, dans les églises où il y a des fonts
baptismaux, on ne fait pas cette Bénédiction ; on fait alors
l'Aspersion avec l'eau qui a été bénite la veille^.
150. L'Aspersion de Peau bénite se fait tous les diman-
ches avant la grand'Messe*, ou même avant une Messe basse
qui remplacerait la grand'Messe^. Elle ne doit se faire
qu'une seule fois, le même dimanche, dans la même église ®.
151. L'Aspersion doit être faite par le Prêtre qui célèbre
la Messe, et non par un autre'. Cette règle ne s'applique pas
à la Bénédiction de l'eau ^
152. A PAspersion de Peau bénite, les Ministres sont les
mêmes que ceux de la grand'Messe ^. S'il y a un Thurifé-
raire, il remplit ordinairement à PAspersion l'Office de
Porte-bénitier ^^.
ARTICLE ni
De la Bénédiction de Veau.
153. Si le Prêtre qui fait cette Bénédiction doit aussi cé-
lébrer la grand'Messe, il se revêt de Pamict, de l'aube, du
cordon et de l'étole de la couleur du jour, qu'il croise par-
dessus l'aube". S'il y a des Ministres sacrés, ils se revêtent
de leurs ornements, à l'exception du manipule et de la cha-
suble pliée si l'on s'en sert ^^, assez à temps pour aider au
Célébrant à s'habiller, et répondent aux prières de la Béné-
* RU. Bened. aq. — ^ Tous les auteurs. — ' Rub. Miss. Ordo ad facien-
dam aquam bened. — -* Ibid. Cœr, Ep., 1. I. c. xv, n. 14, et 1. II,
c. XXXI, n. 3. — s Mem, rit. — ^ Conséq. — ' S. C. 5 juillet 1631.
Gardel., 776 ou 923, ad 1, in Turritana. 16 nov. 1649. GardeL, 1466
ou 1613, ad 1, in Januen, 27 nov. 1632. Gardel., 821 ou 968, in Perw
sina, 20 sept. 1681. Gardel., 2816 ou 2965, in Gravinen. — s Kub.
Miss. Ibid. — 9 Ibid. Cœr. Ep, Ibid. — ^^ Tous les auteurs. ^* Tous
les auteurs. — ^^ Martinucci .
DE L'ASPERSION DE TEAU BENITE. 415
diction de l'eau ^ Si le Prêtre qui bénit Teau ne doit pas
célébrer la Messe, il prend un surplis et une étole violette*
et est assisté par un Clerc'.
154. Le Prêtre dit d'abord Adjutorium nostrum^ puis
les prières de la Bénédiction du sel, faisant un signe de
croix sur le sel à ces mots, Per Deum >î< vivum, per Deum
*ï< verum^ per Deum + sanctum^ puis à bene ^ dicere et
sancti *ï< ficare^. S'il y a du sel bénit d'avance, il peut s'en
servir et dire immédiatement les oraisons de la Bénédiction
de Peau ^. Dans ces oraisons, il fait un signe de croix sur
Peau à ces paroles, in nomine Dei ^ Patris,.. in nomine
Jesu >JE< Christi.,, in virtute Spiritits ^ sancti, et au mot
bene^ dictionis. Après la Bénédiction de l'eau, il prend ^
avec la main'^ du sel bénit et en met dans l'eau trois fois en
forme de croix ^, d'abord au milieu, ensuite à sa gauche,
puis à sa droite^, en disant Commixtio salis et aquœ pa-
riter fiât in nomine Pa ^ tris, et Fi ^ lii et Spiritus ^
sancti. 11 dit ensuite la dernière oraison*^. Si le Prêtre bénit
à la fois de Peau dans plusieurs vases, il met du sel de la
même manière dans chacun d'eux ^^
ARTICLE IV
De r Aspersion de Veau bénite dans les grandes églises.
155. Les Ministres se préparent et se revêtent de leurs
ornements comme pour la Messe solennelle ^^ ; le Diacre et
le Sous-Diacre ne prennent point le manipule^'. Le Célébrant,
revêtu de Pamict, de l'aube, du cordon et de Pétole^* croi-
sée sur la poitrine *^, reçoit une chape de la couleur du
jour^*. Les Acolytes prennent leurs chandeliers, le Cîerc dé-
* Gonséq. — ^ Rit, Ibid. — » Conséq. — * Rit. Ibid. — ^ S. C, 8 avril
1713. Gardel., 3604 ou 3853, ad 3, in Lausanen. — ^ RU. Ibid. —
7 Tous les auteurs. — » RiL Ibid. — » Gonséq. — *» Rit. Ibid. — " Tous
les auteurs. — ^^ Cœr. Ep.y 1. Il, c, xxx, n. 1 ; c. xxxi, n. 3. — *5 Tous
les auteurs. — ** Rub. Miss. Ibid. Cœr. Ej}. Ibid. — *s S. G., 30 sept.
1679. Gardel., 2754 ou 2903, ad 8, Ord. Min. Capucc. — ^^Ruh. Miss.
Ibid. Cœr. Ep. Ibid.
416 PART. VI, SECT. II, CHAP. YIII, ART. IV.
signé pour cet office \ ordinairement le Thuriféraire, suivant
ce qui est ditn^ 152, prend de la main gauche le bénitier par
le bas, le tenant élevé à la hauteur de la poitrine, et de la
main droite l'aspersoir, le faisant reposer sur le bénitier^.
Tous les Ministres se rangent comme il est marqué pour la
Messe solennelle |.
156. Ils se rendent à Tautel précédés du Clerc qui porte le
bénitier et l'aspersoir, des deux Acolytes et du Gérémoniaire,
dans le même ordre que pour la Messe solennelle *. Vient
ensuite le Célébrant entre le Diacre et le Sous-Diacre, qui
soutiennent les bords delà chape ^, le premier de la main
gauche, le second de la main droite, l'autre main étant ap-
puyée sur la poitrine^ Ils ne prennent pas d'eau bénite en
entrant dans régUse*^.
157. En arrivant à l'autel, ils observent tout ce qui est
prescrit pour la Messe solennelle. Le Cérémoniaire porte les
barrettes sur la banquette. Les Acolytes vont à la crédence
déposer leurs chandeliers ^. Le Célébrant, le Diacre et le
Sous-Diacre se mettent à genoux sur le plus bas degré^; le
Porte-bénitier vient se mettre à la droite du Diacre*^. Pen-
|dant ce temps, le chœyiJ-SLie^^^^ et tourné vers l'autel,
si c'est l'usage ^^.
158. Le Porte-bénitier, ayant pris de l'eau bénite avec
l'aspersoir, le présente au Diacre. Celui-ci le prend par le
milieu et le présente au Célébrant ^^ en baisant l'aspersoir
d'abord, puis la main du Célébrant ^*. Celui-ci, entonnant
Asperges me ou Vidi aqiiam, selon le temps, asperge l'autel
par trois fois ^^, d'abord au milieu, puis au côté de l'évangile,
et enfin au côté de l'épître^^.
159. Le Célébrant, étant encore à genoux, s'asperge lui-
* Conséq. — 2 Les auteurs. — ^ Conséq. — * Tous les auteurs. —
^ Cœr. Ep, Ibid. — « Tous les auteurs. — ^ Martinucci. — ^ Tous les
auteurs. — » Ruh. Miss. Ibid. — ^^ Xous les auteurs. — ** Conséq. —
^'^ S. C, 12 avril 1854. Gardel., 5208, ad 1, m Briocen. — ^'^Tous les
auteurs. — i* Cœr. Ep., 1. I, c. vm, n. 16. — ^^ Rub. Miss. Ibid.
Cœr. Ep. , I. II, c. xxxi, n. 3, — ^^ Tous les auteurs.
DE L'ASPERSION DE L^EAU BÉNITE. 417
même S en faisant un petit signe de croix sur son front,
avec Textrémité de Taspersoir^, se lève, asperge le Diacre et
le Sous-Diacre, qui, pendant ce temps, demeurent à genoux^;
il fait ensuite TAspersion du Clergé et du peuple, comme il
est indiqué ci-après, récitant avec ses Ministres le psaume
Miserere; au temps pascal, il dit le psaume Confitemini s'il
lésait, ou seulement le premier verset (1)*.
160. Les Ministres sacrés, ayant été aspergés, se lèvent;
le Célébrant donne Taspersoir au Diacre, qui le reçoit avec
les baisers ordinaires et le remet au Porte-bénitier ; puis,
observant les révérences prescrites à Tautel et au Chœur, ils
s'avancent du côté du chœur où se trouve le plus digne du
Clergé. Le Cérémoniaire marche en tête avec l'Acolyte qui
porte le bénitier et Taspersoir, de manière cependant que
celui-ci se trouve près du Diacre ; vient ensuite le Célé-
brant, entre ses deux Ministres, qui élèvent les bords de la
chape^.
161. Us vont directement au plus digne du Clergé. Le Cé-
lébrant, ayant reçu Taspersoir comme il est indiqué n® 158,
Tasperge, et ils se font une inclination mutuelle avant et
après l'Aspersion^. Le Célébrant continue TAspersion du
Clergé en se conformant aux règles données ci-dessus pour
Tencensement ch. vu, art. iv, p. 411 \ S'il y a des Digni-
taires et des Chanoines, il les asperge d'un coup chacun. 11
asperge aussi séparément les autres membres du Clergé s'ils
sont en petit nombre, et, s'ils sont en grand nombre, il les
(1) Les rubriques du Missel comme celles du Cérémonial des Évêques
prescrivent au Célébrant d'asperger d'abord l'autel, de s'asperger ensuite
lui-même, puis les Ministres, ce qu'on entend des Ministres sacrés, le
Clergé, et enfin le peuple. Il n'y est fait mention de rien autre chose.
Cependant, dans beaucoup de lieux, l'usage s'est introduit d'asperger en
outre, immédiatement après l'autel principal ou après le Célébrant et
les Ministres, quelques objets sacrés, tels que d'autres autels, des Reli-
ques, des images. Aucun auteur ne fait mention de cette pratique.
* Rub. Miss. Ibid. — ^ Tous les auteur?. — * ^^^ Miss, Ibid. — ^ To is
les auteurs. Conséq. — ^ Tous les auteurs. — ^ Tous les auteurs. —
^ Martinucci. Conséq.
418 PART, ?I, SEGT. II, CHAP. VIII, ART. lY. J
asperge plusieurs à la fois* ; il passe devant eux en asper- i
géant plusieurs fois vers le côté où ils se trouvent ; ou bien il ;
asperge sans marcher vers eux en un ou plusieurs en- .
droits^ (1). Lorsque le Célébrant est arrivé au bout du pre-
mier côté du chœur, il rend Taspersoir, comme il est dit
n^ 160, fait la révérence convenable à l'autel, et asperge
l'autre côté de la même manière (1) ; puis il rend Tasper-
soir, comme il est dit n° 160^.
162. Le Célébrant et ses Ministres saluent ensuite le Clergé,
puis vont faire l'Aspersion du peuple* soit en demeurant à
l'entrée du chœur, et alors le Célébrant asperge d'abord au
milieu, ensuite à sa gauche, puis à sa droite ^, soit en par-
courant l'église, selon l'usage des lieux ^; et ils retournent
à l'autel comme ils sont venus '^. Si le Célébrant et ses Mi-
nistres sont en marche dans le chœur pendant qu'on chante
G/oHa Pain, ils s'arrêtent et s'inchnent jusqu'à ce que ce
verset soit terminé^ (2).
163. En arrivant près de l'autel, le Célébrant reçoit de
nouveau l'aspersoir, asperge les Ministres inférieurs, rend
Faspersoir comme il est dit n° 160, fait avec ses Ministres
les révérences d'usage^, et reste debout au bas des degrés
de l'autel entre ses deux Ministres *^. Le chant terminé*^, il
(1) On voit, d'après cette règle : 1° que tous les Chanoines ont droit à
être asperges individuellement; 2<> que ceux qui ne sont pas Chanoines
peuvent aussi être aspergés individuellement, quoiqu'ils n'y aient pas
droit; 3° 'qu'on peut conserver l'usage d'asperger individuellement les
plus dignes du cVergé qui ne seraient pas Clmnoines.
(2) Aucune règle positive n'oblige le Célébrant et ses Ministres à s'ar-
rêter pendant le Gloria Patri, s'ils se trouvent alors en dehors du chœur.
Nous croyons cependant qu'il serait louable de le l'aire; car, comme il
a été dit n° 54, tous les fidèles devraient se conformer aux cérémonies
du choeur, et alors, tout le monde élant incliné, il paraît convena-
ble que le Célébrant suspende l'Aspersion, et s'incline aussi avec ses
Ministres.
* S. C, 27 sept. 1698. Gardel., 3544 ou 3493, in Leodien, —^Conséi{.
— 3 Bauldry. — ^ Rub, Miss. Ibid. — « Usage de Rome. — ^ S. G.,
22 mars 1862. Gardel., 5322, ad 2, S. Pauli de Minesota. — ' Ruh.
Miss. Ibid. — 8 Tous les auteurs. Conséq. — ^ Tous les auteurs. —
*^ Ruh, Miss. Cœr, Ep, Ibid. — " Tous les auteurs.
DE L'ASPERSION DE L'EAU BENITE. 419
chante les versets et l'oraison sur un livre soutenu par les
Ministres ou placé sur un pupitre ^
164. Le Célébrant et les Ministres sacrés, ayant ensuite
fait à Tautel la révérence convenable, vont à la banquette,
où le Célébrant^, s'étant tourné vers l'autel^, quitte la chape
et prend le manipule et la chasuble, aidé par ses Ministres
qui prennent aussi leurs manipules*. Pendant que le Célé-
brant s'habille, le Cérémoniaire peut tenir ou faire tenir la
chape étendue devant lui^, et le Chœur peut s'asseoir^. Ils
reviennent aussitôt à l'autel pour commencer la Messe '^.
165. Le Célébrant peut aussi quitter la chape et prendre
la chasuble au bas de l'autel, si toutefois elle n'a pas été dé-
posée sur l'autel, comme pour les Évêques^, et si l'Evêque
n'est pas présent^. L'usage d'aller derrière l'autel peut être
conservé ^^.
ARTICLE Y
De r Aspersion de Veau bénite devant le très-saint Sacrement exposé,
en présence de VÉvêque diocésain ou d'autres Prélats.
166. Devant le très-saint Sacrement exposé, on n'asperge
point l'autel ; on omet tous les baisers ^^; on omet aussi tous
les saints au Chœur ^^
167. Lorsque l'Évêque diocésain est présent ^^, ou un Pré-
lat, dans le lieu de sa juridiction, ou un Cardinal^*, on doit
observer les règles suivantes: l^ Après l'Aspersion de l'au-
tel, le Célébrant ne s'asperge pas; mais, laissant ses Minis-
tres au pied de l'autel, accompagné seulement du Cérémo-
niaire et de celui qui porte le bénitier, il va au lieu où est
l'Évêque. Après lui avoir fait une profonde inclination, il lui
* Cœr. Ep. Ibid. — 2 Ibid. — ^ Cér. des Év. expl. Ibid. — * Cœr.
Ep. Ibid. — ^ Usage de Rome. — ^ Martinucci. — ^ Cœr. Ep. Ibid. —
8 S. C, 4 avril 1699. Gardel., 3367 ou 3516, ad 3, Burgi S. Sepulchri.
— 9 S, C, 22 mars 1862. Gardel., 5318, ad 4, S. Marci. — 10 s. C,
7 sept. 1861. Gardel., 5315, ad 17, S. Marci. — *^ Tous les auteurs. —
*2 S. G., 31 août 1793. Gardel., 4301 ou 4450, in Asculana, — *3 Qœr.
Ep. Ibid., n. 3. — ** Tous les auteurs.
420 PART. YI, SECT. II, CHAP. VIII, ART. VI. -
présente l'aspersoir avec les baisers ordinaires. Le Prélat,
s'élant donné de Teau bénite, asperge le Célébrant et ses
Assistants et rend au Célébrant Taspersoir, que celui-ci reçoit
en baisant d'abord la main du Pontife, puis l'aspersoir ; il
fait ensuite à TÉvêque une inclination profonde, rend l'as-
persoir à l'AcoIyle, retourne devant le milieu de l'autel, où,
après la révérence convenable à la croix ou au saint Sacre-
ment, il asperge le Diacre et le Sous-Diacre; 2° il fait alors
TAspersion comme à l'ordinaire, mais accompagné seule-
ment du Cérémoniaire et du Porte-bénitier, et non point des
Ministres sacrés, qui l'attendent au pied de l'autel^
168. Si un Évêque, en dehors du lieu de sa juridiction,
assiste à l'Aspersion, il est aspergé par le Célébrant^.
ARTICLE VI
De r Aspersion de Veau bénite dans les petites églises,
169. Dans les petites églises où le Clergé est peu nom-
breux, où même il n'y aurait qu'un seul Prêtre, et où peut-
être la Messe solennelle serait remplacée par une Messe basse,
on fait cependant, le dimanche, l'Aspersion de l'eau bénite
avant celte Messe, comme il est dit n® 150, p. 414^.
170. Quand la Bénédiction de l'eau est terminée, le Célé-
brant reçoit une chape de la couleur du jour, au moins aux
jours solennels, s'il est possible, et se rend à l'autel comme
pour la Messe, avec deux ou trois Clercs, ou avec un seul, qui
porte le bénitier et l'aspersoir *. Si le Célébrant porte la
chape, deux Clercs se placent à ses côtés et élèvent ensemble
les bords de la chape, le premier de la main gauche, le se-
cond de la main droite, ayant l'autre main appuyée sur la
poitrine, et le premier porte le bénitier et l'aspersoir de la
main droite. S'il y a trois Clercs, le premier peut porterie
* Cœr. Ep.lhid. — ^ s. C, 14 avril 1646. Gardel., 1406 ou 1554,
ad 3, in Ulysbonen, — ^ Caslaldi, Bauldry, Merati, Marlinucci et autres.
— * Ibid.
DE UASPERSION DE L'EAU BÉNITE. 421
bénitier et Taspersoir de la manière indiquée n® 155 ; le
deuxième et le troisième marchent aux côtés du Célébrante
171. En arrivant à Tautel, on observe tout ce qui est pres-
crit pour la Messe. S'il y a trois Clercs, le premier se place à
la droite du second, et lui présente l'aspersoir. Celui-ci le
présente au Célébrant ^ avec les baisers ordinaires ^. Le Célé-
brant entonne Tantienne et asperge l'autel, comme il est dit
nM58*.
172. On se conforme ensuite à ce qui est marqué n^^ 159^
160, 161, 162, 163, 164 et 165, en appliquant aux Clercs
qui raccompagnent ce qui est indiqué pour les Ministres
sacrés^. S'il y a trois Clercs, on applique au premier ce qui
est indiqué pour le Porte-bénitier^. Le Célébrant peut aller
prendre le manipule et la chasuble à la sacristie, si elle est
rapprochée'^.
* Marlinucci. — * Ibid. — Cœr, Ep., 1. I, c. viii, n. 16. — ^ Conséq.
— ^ Tous les auteurs. — ^ Marlinucci. — '^ Mein, rit.
CÉRÉMONIAL, I. 24
I
SEPTIEME PARTIE
DE LA MESSE CHANTÉE
PREMIERE SECTION
DE LA MESSE SOLENNELLE
CHAPITRE PREMIER
De la niesste solennelle ordinaire*
ARTICLE PREMIER
Objets à préparer.
1. A la sacristie. On prépare sur la table de la sacristie
les ornements du Célébrant au milieu, ceux du Diacre à
droite, et ceux du Sous-Diacre à gauche. On dispose les orne-
ments da Célébrant comme pour la Messe basse, ainsi qu'il
est marqué p. 264. Pour le Diacre et le Sous-Diacre, on pré-|
pare la dalmatique et la tunique comme la chasuble du Gelé
brant; on met l'éf.ole du Diacre pliée sur la dalmatique, pui
les cordons, les aubes et les amicLs. Les manipules des Mi
nistres sacrés se mettent en dessous ou en arrière. Les jours
auxquels on ne porte pas la dalmatique et la tunique (1), oi]
prépare les chasubles pliées, si Ton s'en sert, et les manJ
pules par-dessus, mais en dessous de l'étole du Diacre. S'i
doit y avoir Aspersion deTeau bénite, on prépare à la sacris-
tie, pour le Célébrant, l'amict, l'aube, le cordon, l'étole e
la chape, et les ornements des Ministres sans manipules. Qi
(1) Y. part. II, n. 51, p. 49.
UlTÂN
GRE.
voile, falibeau.
i place.
il est me
rani,
(s).
le, purifK
la porte
dcco nts
ïiarcbepie
, tient le
pas [q],
OBS
pour ie Lavaôo. ^
{p) Aux Mes$egl|
présente au Soua
sin, et le premi
terge au Diacre.
{p) Lorsque le
encensé le Chœu
lébrant. Le Sous-
grés, ou il est en
(q) Aux Messes
doit encenser à '.
au coin de i'épîlr
(r) Si Ton doit
Messe ou si le Chœ
les flambeaux.
(s) S'il y a corai
fidèles, le Diacre
Diacre à gauche di
le précieux San^,
cre, ayant replaci
nacle, retourne à|
Diacrî tire le saini
Célébrant et le So'
côté de l'évangile.
!«' Aco-
luu» 1C& auieui». — •" nuu. miss, loiu,
«, WOÎ3 auicuio.
I
SEPTIEME PARTIE
DE LA MESSE CHANTÉE
PREMIÈRE SECTION
DE LA MESSE SOLENNELLE
CHAPITRE PREMIER
De la nieisse solennelle ordinaire*
ARTICLE PREMIER
Objets à préparer,
1. A la sacristie. On prépare sur la table de la sacristie
les ornements du Célébrant au milieu, ceux du Diacre â
droite, et ceux du Sous-Diacre à gauche. On dispose les orne-
ments du Célébrant comme pour la Messe basse, ainsi qu'il
est marqué p. 264. Pour le Diacre et le Sous-Diacre, on pré-
pare la dalmatique et la tunique comme la chasuble du Célé
brant; on met Téf.ole du Diacre pliée sur la dalmatique, puii
les cordons, les aubes et les amicls. Les manipules des Mi
nistres sacrés se mettent en dessous ou en arrière. Les jour^
auxquels on ne porte pas la dalmatique et la tunique (1), on
prépare les chasubles pliées, si Ton s'en sert, et les mani-
pules par-dessus, mais en dessous de l'étole du Diacre. S'il
doit y avoir Aspersion de l'eau bénite, on prépare à la sacris-
tie, pour le Célébrant, l'amict, l'aube, le cordon, l'étole et
la chape, et les ornements des Ministres sans manipules. On
(1) V. part. II, n. 51, p. 49.
m
m
»i
r
H
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 423
met alors la chasuble et les trois manipules sur la banquette.
On dispose aussi des surplis en nombre suffisant *.
2. A r autel. On prépare Tautel comme pour la Messe
basse^. Les dimanches et fêtes, il doit y avoir six chandeliers
avec des cierges de cire blanche, suivant ce qui est dit part. If,
n^M72, 173 et 224, p. 8o, 84 et 98 5. Sur le coussin ou
pupitre, on dispose le MisseP, recouvert, s'il est possible,
d'une étoffe de soie de la couleur du jour ^. Le Missel doit être
ouvert à l'endroit de la Messe du jour^. On marque bien les
mémoires et la préface que Ton doit chanter, sans confondre
la préface festivale et la préface fériale '^.
3. A lacrédence. On couvre lacrédence d'une nappe tom-
bante de tous côtés jusqu'à terre ; au milieu^, on met le ca-
lice^, couvert du voile, et la bourse par-dessus ^^; à droite de
la crédence, c'est-à-dire du côté de l'autel ^^, on met les bu-
rettes, et, s'il est nécessaire, un ciboire contenant des hosties^^,
et la nappe de communion ^^ ; du côté opposé^*, on place le
livre qui doit servir pour Fépître et l'évangile; et on recouvre
le tout du grand voile ^^ de la couleur des autres ornements *^
qui doit servir au Sous-Diacre à l'offertoire (1) ^'^. S'il doit y
avoir Aspersion, on prépare le livre où se trouve notée l'into-
nation de l'antienne. Aux extrémités ^^ de la crédence ^^, à
la partie postérieure ^^, on réserve la place des chandehers
(1) D'après Merati, que semble suivre ici Mgr Martinucci, on pourrait
mettre le grand voile plié auprès du livre des épîtres et des évangiles ;
et, suivant d'autres, on met la bourse par-dessus le grand voile, afin que
le Diacre puisse la prendre plus facilement pendant le Credo, Telle n'est
pas cependant la disposition indiquée (J^ns le Cérémonial des Évêques,
1. 1, c. xii, n. 19 : « In ipsius medio calix cum patena, palla, purificato-
n rio et bursa... eaque omnia cooperientur vélo puchriori quo uli de-
ce bebit subdiaconus, cum patenam tenebit. »
4 Conséq. — ^ i{uh. Miss., part. II, tit. ii, n. 5. — ^ Qœr. Ep,, 1. I,
c. XII, n. 16 et 24. — * Rub. Miss. Ibid. -- s Qœr. Ejy. Ibid., n. 15.
— 6 /^2^^. Miss, Ibid. — ^ Conséq. — » Cœr. Ep. Ibid., n. 19. -—
9 Rub, Miss. Ibid. et tit. vu, n. 6. Cœr, Ep. Ibid. — ^o Conséq. — " Les
auteurs. — ^^ Conséq. — ^^ i{ub. Miss. Ibid. — ** Les auteurs. —
*^ Cœr, Ep, Ibid. — ^^ Tous les auteurs. — ^"^ Cœr. Ep, Ibid. —
*s Tous les auteurs. — *9 Rub, Miss, Ibid. — ^o La plupart des auteurs.
424 PART. VII, SECT. I, CHAP. I. ART. IL 1
des Acolytes *, et, de chaque côté, on dispose pour eux des i
tabourets ^ l
Nota. On pourrait disposer le calice sur l'autel dès le com- ]
mencement de la Messe. Il est mieux cependant de le mettre ]
sur la crédence ^.
4. Du côté de VépUre. On dispose du côté de Tépître*,
près des marches de Tautel et un peu en avant ^, la banquette \
où devront s'asseoir le Célébrant, le Diacre et le Sous-Diacre.
Cette banquette est un siège allongé, qui peut avoir un
dossier, et que l'on recouvre d'un tapis ou d'une étoffe^ Un
simple Prêtre ne peut se servir d'un fauteuiP, et la coutume
de mettre la banquette du côté de l'évangile ne peut être con-
servée^.
5. On prépare enfm, en lieu convenable, l'encensoir et
la navette, un petit foyer, avec des charbons allumés et des
pincettes (1) et les flambeaux pour l'élévation. Ces objets
peuvent rester à la sacristie ou près de la crédence^.
ARTICLE II
Des cérémonies générales du chœur pendant la Messe solennelle
ordinaire,
6. Lorsque le Célébrant et les Ministres sont arrivés à l'au-
tel pour commencer la Messe^^, et jamais auparavant*^ le
son de l'orgue cesse, et les Chantres commencent l'introït ^^.
Nota. Tout ce qui concerne les Chantres est suffisamment
expliqué part. XIII, ch. iv, art. i et ii.
(1) L'encensement est de rigueur à la Messe solennelle. (S. C, 14 avril
1753. Gardel., 4084 ou 4223, ad 5, in Conimhricen.)
* Ruh. Miss. Ibid. — ^ Tous les auteurs. — ^ Rub, Miss. Ibid., tit. vu,
n. 9. — -* Cœr. Ep, Ibid., n. 22. — ^ De Conny. — ^ Cœr. Ep. Ibid.
S. C, 19 mai 1614. Gardel., 341 ou 488, m Turritana. 22 nov. 1653.
Gardel., 1537 ou 1684 et 1539 ou 1686, in Cajetana. 31 juillet 1665.
Gardel., 2191 ou 2538, m Reginalen. — ^ S. C., 27 août 1822. Gardel.,
4440 ou 4590, ad 7, Dubiorum. Inst, Clem., § 25. — » Conséq. —
9 Les auteurs. — lo Cœr. Ep., 1. II, c. viii, n. 30. — ^* S. C., 14 avril
1753. Gardel., 4084 ou 4235, ad 7, in Conimbricen. — ^^ Cœr. Ep. Ibid.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 425
7. Tout le Clergé doit être à genoux : i^ depuis le com-
mencement de la Messe jusqu'à ce que le Célébrant monte à
l'autelS à Texception des Chanoines, qui restent debout^;
les Chantres restent aussi debout (1)^; 2^ depuis le commen-
cement du canon jusque après l'élévation*; 3^ pendant la Bé-
nédiction du Célébrant, à la fin de la Messe, à l'exception des
Chanoines, qui font seulement une inclination profonde ^ (2).
8. Pendant le Credo, lorsqu'on chante Et incarmatus est,
tous ceux qui ne sont pas assis, et, sauf coutume contraire,
tous ceux qui ne sont pas Chanoines doivent se mettre à
genoux et incliner la tête jusqu'à Homo factu$ e$t inclu$i^
vement® (3),
(1) Il ne faut pas restreindre cette règle aux deux Chantres (juî enton-
nent. Si Ton compare ensemble le Missel, le Cérémonial des Evêques et
le Pontifical, on comprend que tel n'est pas le vrai sens de la rubrique.
Elle suppose dans chaque église un chœur de Chantres qui chantent les
divers morceaux notés en plain-chant. Ce chœur de Chantres est désigné
dans le Pontifical par le mot schola, et appelé capella^ par les Italiens.
Or, c'est tout ce chœur de Chantres qui doit chanter debout les diverses
parties de la Messe. La S. C. a déclaré, le 25 sept. 1852 (Gardel., 5177,
ad 1, S. Miniati), que si quelques Chanoines veulent se joindre à eux,
ils doivent se tenir debout pour chanter.
(2) Baldeschi et autres enseignent que le Clergé se tient à genoux
pendant la distribution de la sainte communion. D'après le Cérémonial
des Évoques,!. II, ch. xxix, n. 3, on devrait demeurer debout, et Mgr Mar-
tinucci l'enseigne positivement. Cependant, pour la communion géné-
rale, la S. C. a approuvé l'usage de se tenir à genoux pendant la com-
munion du Clergé. ^11 mars 1684. Gardel., 2896 ou 5045, ad 4, in C«-
sertan'a.)
(3) Ce point a été l'objet d'une controverse parmi les Liturgistes ; le
texte du Cérémonial des Évêques et les décrets de la S. C. ont été in-
terprétés de diverses manières. D'après le Cérémonial des Évêques (1. II,
VIII, n. 53), pendant que l'on chante au chœur le verset Et incarna-
lus est, tous les Chanoines qui sont assis doivent se découvrir et s'incli-
ner, et tous les autres se mettent à genoux : alii genufleçtunt. Ces mots
* Rub, Mi5s.,part. I, tit. xvii, n. 5. — ^ s. C., 19 juillet 1659. Gar-
del., 1845 ou 1992, in Cuseniina. — ^ Tous les auteurs. — * Ruh, Miss,
ïbid. Cœr. Ep., Ibid., n. 59. — s s. C, 27 août 1856. Gardel., 4633
ou 4782, ad 12, in Veronen. — 6 Cœr. Ep., 1. II, c. vm, n. 53. S. C,
22 juillet 1846. Gardel. ,4960 ou 5121, ad 2, in Adjacen. 21 juillet
1855. Gardel., 5218, ad 3, in Rhedonen.
24.
426 PART. VII, SEGT. I, CHAP. I, ART. II.
Nota 1^. Aux Messes des fériés de TAvent, du Carême, des
quatre-temps, des vigiles, soit qu'on jeûne*, soit qu'on ne
jeûne pas^, et aux Messes des morts, on se met en outre à
doivent-ils s'entendre de tous ceux qui ne sont pas Chanoines, outre les
Chanoines qui ne seraient pas assis ? Tel est le point en litige, et pour
résoudre cette question, il suffit d'examiner les quatre décrets qui s'y
rapportent. Ces décrets sont les suivants. Premier décret : « Dubita-
« tur, in Missa solemni cum cantatur a Choro articulus ille Et incarna"
<i tus est, usque ad Homo factus est inclusive, omnes qui sunt in eccle-
c( sia (ex valde laudabili consuetudine) genuflectunt. Quid ergo débet
a facere Sacerdos qui tune temporis processit e sacristia ad celebrandam
« Missam planam, aut finita Missa redit in sacristiam? Debetne ipse genua
c fleetere in ecclesia? an redire sine advertentia ad illa verba, de quo
c nihil in rubricis? S. eadem G. respondit : li tantum de choro qui
« stant, tenentur ad genuflexionemy non atii extra chorum : diebus
€ tamen Nativitatis Domini et Annuntiationis B, M. F. omnes de
« choroy etiam Celebrans et Ministri, » (S. C, 13 juin 1671. Gardel.,
2390 ou 2542, ad 4, in Angelopolitana.) — Deuxième décret: « Ad ver^
<r sum Et incarnatus est, omnes, nec excepto Episcopo, ieneri genuflec-
<k tere quandocumque stantes incidant in illa verba, Et incarnatus est,
€ twn si ab ipsis ore proferuntur tum si a Cantoribus cantantur ;
€ vel etiam si sedeant, in ipso Nativitatis die, necnon in Annuntia'^
< tionis B, Marice festo, Cceteris vero diebus indiscriminatim seden-
« tes omnes, nemine excepto, teneri caput detectum inclinare, Nec
€ eo casu locum habere dispositionem Cœremonialis, quod caput in-
c clinantibus Canonicis inferiores genuflectant, prout etiam alias re-
« soluium fuit per eamdem S. C. » (S. C, 17 fév. 1677. Gardel., 2665
ou 2817, hi Majoricen,) — Troisième décret ; question: « In Gaeremo-
« niali Episcoporum , art. de Missa Pontificali, legitur, quod Canonici
c sedere debeant ad verba Et incarnatus est, Quseritur an hujusmodi
« praescriptio comprehendat omnes Canonicos, etiam simplici habitu cho-
« rali indutos, aut eos tantum qui sacris paramentis induti sunt? » Ré-
ponse. « Ab omnibus qui sunt in choro sedendum, prœterquam in
€ diebus Nativitatis Domini et Annuntiationis B, M, V., in qiiibus ab
€ omnibus est genuflectendum, » (S. G., 22 juillet 1848. Gardel., 5121,
ad 2, in Adjacen,) — Quatrième décret; questions ; « Cum S. R. C.
« anno 1848 sequens dubium pro opportuna declaratione proposuerit
« RR. Adjacen. Épiscopus. » (On rapporte ensuite le décret cité ci-des-
sus.) « RR. Rhedonen. Episcopus super hoc ipso dubio duplicem postu-
« lationem proposuit, ac declarari ab eadem S. C. post^ilavit : 1® An hu-
c( jusmodi declaratio sit authentica? 2*» Utrum in casu ab omnibus qui
« sunt in choro sedendum, etiamsi non sint Canonici, sed simplices Sa-
* Rub. Miss. Ibid. — 2 s. C., 11 mars 1820. Gardel., 4416 ou 4566,
ad 4, in Mazarien.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 427
genoux pendant les oraisons qui précèdent l'épître ; depuis
le Sanctics jnsqn h Pax Dommz inclusivement, et pendant
les postcommunions*; on se meta genoux au mot Oremus^.
On ne se met pas à genoux pendant les oraisons qui se disent
avant les leçons qui précèdent l'épître à certains jours ^ On
« cerdotes superpelliceo et cotta induti ? » Béponse. « Ad i. Affirma-
« tive; Ad % Ab Us gui non sunt Canonici, négative, nisi adsit cou-
(c trariaconsuetudo. » (S. C, 21 juillet 1855. Gardel, 5218, ad 1 et 2,
in Rhedonen.) -- Cinguième décret. Nous trouvons de plus une consul-
tation adressée à la S. C, et qui a donné lieu à une décision récente in-
sérée dans la Revue des sciences ecclésiastigues, t. IV, p. 380. On y
rapporte d'abord les décrets cités ci-dessus, puis on fait mention de la
coutume existant dans un diocèse depuis le rétablissement de la liturgie
Romaine, qui date de peu d'années. La S. C. a répondu, le 9 juillet 1859 :
Standwn in casu tribus prioribus decretis. De ces décrets nous tirons
les conclusions suivantes, applicables à toutes les Messes, excepté à celles
de Noël et de la fête de TAnnonciation. !<> Les meuibres du Clergé qui
sont Chanoines et assis ne se mettent point à genoux. T©1 est le sens de
la rubrique du Cérémonial des Évêques, des décrets cités, et renseigne-
ment de tous les auteurs sans exception. Le troisième décret ajoute
qu'un Chanoine qui ne serait pas revêtu de l'habit canonial ne s'y met-
trait pas non plus. 2« Tous les membres du Clergé qui sont debout au
moment où le Chœur commence à chanter ces paroles, doivent se mettre
à genoux, même le Célébrant et ses Ministres, comme il est dit positi-
vement dans la rubrique du Missel, part. I, tit. xvji, n. 3. 3° Quant aux
autres membres du Clergé qui sont assis, ils ne sont pas tenus de se
mettre à genoux, d'après les deux premiers décrets. Ces paroles, non tenen-
tur, supposent qu'on peut le faire ; mais si la S. C. en faisait une obligation,
elle ferait une prescription contraire à cette rubrique du Missel : « In
Choro non sedent,.,; religui autem j^ossunt sedere guando Celebrans
« sedet, » (Ibid., n. 8.) Cependant la rubrique du Missel n obh'ge pas à
s'asseoir, mais le permet seulement : possmit sedere; comme aussi celle
du Cérémonial des Évêques est interprétée en ce sens par des auteurs
recommandables ; comme l'usage de se mettre à genoux ne peut être
qu'un usage louable, la S. C. a répondu, le 21 juillet 1855, que si, d'a-
près la coutume, tous ceux qui ne sont pas Chanoines se mettent à ge-
noux quand même ils seraient assis au moment où le Chœur commence
à chanter ces paroles, cette coutume doit être conservée. Comme la con-
sultation à laquelle a donné lieu la réponse du 9 juillet 1859 ne suppose
pas cette coutume, on a répondu qu'alors il faut s'en tenir aux trois pre-
mières décisions.
* Rub. Miss. Ibid. — a Cœr. Ep., 1. II, c. xvm, n. 16, — 3 Grand
nombre d'auteurs.
428 PART. Yll, SECT. I, CHÂP. I, ART. IL
excepte de ces règles les veilles de Noël, de l'Epiphanie, de
Pâques, de rAscension et de la Pentecôte, et les quatre-
temps de la Pentecôte^
Nota 2^ On se met encore à genoux à certaines paroles,
comme lorsque le Diacre chante Flectamus genua, jusqu'au
moment où leSous-Diacre dit Levate; lorsque, dans l'épître,
on chante ces paroles, in nomine Jesu omne genu flectatur,
jusqu'à infernorum inclusivement ; au verset Adjuva nos,
lorsqu'on le chante pendant le Carême; au verset Veni
sàncte Spiritus dans l'octave de la Pentecôte, et aux Messes
votives du saint Esprit; à ces mots : Et Verbum caro fac-
timest^; le jour de Noël et de l'Annonciation, et, si cette
fête est transférée, le jour où on la célèbre % à Vlncarnatus
est du Credo, même les Chanoines qui seraient assis se met-
tent à genoux* (1).
9. Tout le^Chœur peut s asseoir : quand le Célébrant est
assis ^; pendant le chant du Kyrie eleison, du Gloria in
excelsis et du Credo, après que ces parties de la Messe ont
été récitées par le Célébrant « (2); 3« pendant le chant de
l'épître, des prophéties, s'il y en a, du graduel, du verset,
de la prose, si l'on en dit une, de l'offertoire jusqu'à l'encen-
(1) Ainsi que nous l'avons dit p. 102, notel, on fléchit les deux ge-
noux quand on doit rester à genoux pendant quelques instants. Aussi
on fléchit un seul genou à Flectamus genua et à Et Verbum caro fac-
tum est. On peut voir ci-après, p. 444, note 1, ce que nous disons au
sujet de Flectamus genua, , n'i'u ^ a
(2) D'après l'enseignement de tous les auteurs, si le Célébrant ac-
meure à l'autel à des moments où il pourrait aller s'asseoir, le Chœur
peut s'asseoir néanmoins. C'est ainsi que le chœur s'assied aussitôt que
le Célébrant a récité le Kyrie, le Gloria et le Credo. D'après Mgr de,
Conny, le Chœur pourrait aussi s'asseoir pendant l'encensement de
Fautel.
1 Rub. Miss, Ibid. — 2 Ibid., n. 1. - 3 S. C, 16 juin 1665. Gar-
del., 2081 ou 2228, in Panormitana. 11 juin 1701. Gardel., 3441^
ou 3590, ad 5, Urbis Ordinis servorum, 25 sept. 1706. Gardel., 3605
ou 375i, ad 17, Urbis et Orbis, — ^ s. C, 15 fév. 1659. Gardel., 1819.
ou 1966, ad 2, in Neapolitana. — ^ Rub, Mm.lbid., n. 7. — ^ Tous
les auteurs.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 429
eement du Chœur, ou, s'il n'y a pas d'encensement, jusqu'à
la préface, et pendant l'antienne de la communion ^
Nota. Les Chantres , lorsqu ils chantent seuls quelque
chose, doivent se tenir debout^ (1).
10. On est debout le reste du temps ^.
11. On doit s' incliner à Gloria Patriy jusqu'à Sicut erat
exclusivement, lorsqu'il est chanté par le Chœur; au très-
saint nom de Jésus, à celui de Marie, à celui du Saint dont
on fait l'Office ou bien mémoire, et à celui du souverain
Pontife; pendant le Gloria inexcelsis, à ces paroles : ido?'a-
mus te,.. Gratias agimus tibi.., Jesu Christe... suscipede--
precationem nostram ; pendant le CredOy à celles-ci : Jesum
Christtim.., simul adoratur ; pendant la préface, à Gratias
agamus Domino Deo nostro. Toutes ces inclinations sont de
tête seulement. On s'incline profondément pendant les deux
élévations, et on incline la tête pendant la communion du
Prêtre sous l'une et autre espèce, si le Chœur n'ei^t pas oc-
cupé*.
12. Il est aussi des circonstances où Ton doit même ôter
la calotte. Ainsi les Evêques seuls peuvent la garder pen-
dant qu'on les encense^; on doit Tôter aussi lorsqu'on est
aspergé^, pour faire la génuflexion, à la bénédiction du Cé-
lébrant, pendant le chant de l'évangile, et depuis le commen-
cement du Sanctus jusque après la communion. On doit aussi
ôter la calotte pour recevoir les Cierges, les Cendres et les
Rameaux'^, en récitant les prières de la Messe, comme il est
dit ci-après, n^ 15^, et en général, toutes les fois que l'on
remplit une fonction ^.
(1) V. p. 425, note 1.
* Rub, Miss. Ibid. — ^ Ibid. S. C, 11 sept. 1700. Gardel, 3424 ou
5573, i?i Novarien,— ^Rub, Miss. Ibid. — * Tous les auteurs. — ^ S. C,
28 avril 1663. Gardel, 2068 ou 2215, ad 1, in Senogallien. 21 nov.
1665. Gardel., 2200 ou 2347, in Fanen. 21 avril 1668. Gardel., 2268 ou
2435, in Fanen. — ^ Conséq. — "^ Baldesclii, Gonséq. — ^ Martinucci.
— 9 S. C., 2 sept. 1679. Gardel., 2752 ou 2901, Nullius. 31 août 1680.
Gardel., 2776 ou 2915, ad 1, 2, 3, 4, et 6, in Sqiiillacen. 10 janvier
430 PART. VII, SECT. I, CHAP. I, ART. IL
15. Tout le Clergé fait le signe de la croix à la fin du ^
Gloria in excelsis^ lorsqu'on dit au chœur les paroles in |
gloria Dei Patris, Amen; à la fin du Credo, à celles-ci : Et
vitam venturi sœculi, Amen; à la fin du Sanctus, à Bene^ j
dictus quivenit^ (1), et a la bénédiction du Prêtre à la fin ;
de la Messe ^. î
(1) Parmi les observations qu'on a bien voulu nous adresser, on nous j
en a fait une sur cette règle. On nous a demandé pourquoi nous avons {
positivement enseigné que tous les membres du Clergé font le signe de ;
la croix lorsqu'on chante au chœur les paroles in gloria Dei Patris, et
vitam venturi sœculi, Benedictus qui venit in nomine Domini. On nous
a fait observer encore que cette prescription ne se trouve pas dans d'au-
tres Cérémoniaux, et qu'une réponse particulière du Cardinal Préfet de '
la S. C. des rites, comme celle sur laquelle nous sommes appuyé, i
n'a pas force de loi. ;
Nous ne voudrions pas donner comme obligatoire ce qui ne l'est pas ; ^
aussi nous exposons en quelques mots les raisons qui peuvent exister en :
faveur de cette pratique : on pourra en conclure qu'il faut s'y confor- \
mer, au moins quand c'est l'usage, ou bien que cette règle regarde seu- !
lement ceux qui, empêchés par le chant, ne récitent pas les prières avec |
le Célébrant, comme il est dit au n*" 15.
La réponse dontnous parlons est conçue en ces termes. A cette ques- \
tion : An dum cantatur Missa solemnis, omnes de chorodebeant se signare
« a fronte ad pectus dum cantantur ea verba : in gloria Dei Patris,
a Amen ; et vitam venturi sœculi, Amen ; et Benedictus qui venit in ;
<r no7nine Domini, ut docet Bauldryus, part. IJI, c. xvi, n. 7 ? » Il a été j
répondu : « Affirmative in omnibus, » Dans l'exposé du doute, on invo-'
que l'autorité de Bauldry, dont l'enseignement sur ce point n'est pas très-
clair. Ce savant Rubriciste, au chapitre cité, où il est traité des cérémo-;
nies générales du chœur pendant la Messe solennelle, s'exprime ainsi au
sujet du Gloria in excelsis : « Stant pariter ad Gloria in excelsis, in--
« clinantes se ad verbum Deo, et ad alia ad quse Celebrans caput incli-
« nat, et in fme, dum dicunt cum sancto Spiritu, se signant. » On ne,|
voit pas très -clairement s'il est question de la fin de la récitation du Gloria'
in excelsis par le Célébrant et ses Ministres, à laquelle le Chœur de-^
vrait s'associer suivant ce qui est dit au n° 15, ou du chant de l'hymne
angélique. Pour le Credo, c'est du chant dont il est question, et le texte;
du même auteur au sujet du symbole peut nous éclairer sur le sens qu'il
1693. Gardel., 5153 ou 3302, ad 3 et 4, in Nicien. 18 fév. 1096. Gardel.
5232 ou 3381, ad 1, 2, 5 et 4, in Alexandrina. 51 août 1839. Gardel.,
4725 ou 4871, in Cattaren, 23 mai 1846. Gardel., 4889 ou 5035, ad 4,
m Bagiefi, — * Plusieurs auteurs. Rép. du Card. Préfet de la S. C,
3 octobre 1851. — ^ j-ous les auteurs.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 45
19. Le Célébrant, le Diacre et le Sous-Diacre, étant à l'au-
tel, tiennent les mains jointes toutes les fois qu'elles ne
sont pas occupées. Les Ministres inférieurs tiennent aussi
les mains jointes et se tournent vers l'autel toutes les fois
que le Célébrant chante ou lit quelque chose à voix haute ;
hors de ce temps, si le contraire n'est pas marqué, ils tien-
nent les bras croisés ^ On entend par là la main droite posée
sur l'avant-bras gauche et la main gauche posée sous Tavant-
bras droit, en dedans des manches du surplis 2.
20. Toutes les fois que le Célébrant et les Ministres sacrés
doivent aller s'asseoir, le Cérémoniaire les y invite par une
inclination. Ils font alors la révérence convenable, puis se
rendent directement à la place qu'ils doivent occuper à la
banquette, savoir, le Célébrant au milieu, le Diacre à droite,
et le Sous-Diacre à gauche. Le Diacre prend de la main droite
la barrette du Célébrant^, ou la reçoit des mains du Cérémo-
niaire ou du premier Acolyte * : puis lorsque le Célébrant est
arrivé, le Diacre et le Sous-Diacre élèvent la partie postérieure
de la chasuble ; le Diacre présente au Célébi ant sa barrette
avec les baisers prescrits (1) ; puis les deux Ministres sacrés
prennent eux-mêmes leurs barrettes^, ou les reçoivent des
mains des Acolytes^, font ensemble, et conjoinîement avec le
Cérémoniaire, une inclination médiocre au Célébrant, et s'as-
seyent à ses côtés''. Les Acolytes, s'ils sont à portée de le
faire, relèvent la partie postérieure de la dalmatique et de la
tunique des Ministres sacrés pendant qu'ils s'asseyent^ (2).
Étant assis, le Célébrant, le Diacre et le Sous-Diacre tiennent
(1) Ces baisers s'entendent de quasi-baisers. V. part. II, n. 265, p. 110.
(2) Baldeschi et Mgr Martinucci attribuent aux Acolytes la fonction de
soulever la partie postérieure des ornemenls du Diacre et du Sous-Dia-
cre pendant qu'ils s'asseyent. Mgr Marlinucci ajoute que les deux Aco-
lytes se placent aux deux extrémités de la banquette au moment où le
Célébrant et ses Ministres s'y rendent, et quand les Ministres sont assis
ils reviennent devant le Célébrant, le saluent, et se rendent à leurs places.
* Tous les auteurs. — 2 Martinucci. — ' Tous les auteurs. * Mar-
tinucci. — s La plupart des auteurs. — 6 Martinucci. — ^ Xous les au-
teurs. — ^ Marlinucci,
CÉRÉMONIAL, I. 25
434 PART. VII, SEGT. I, CHAP. I, ART. III.
les mains étendues sur les genoux par-dessus les ornements,
et suivent les règles du chœur pour se couvrir, se découvrir
et s'incliner. Toutes les fois qu'il y a lieu de le faire, ils en
sont avertis par le Cérémoniaire, qui reste debout, les bras
croisés, à la droite du Diacre ou à la gauche du Sous-Diacre^
et de manière à être vu de tout le Chœur. Quand il est temps
de revenir à l'autel, le Diacre et le Sous- Diacre se découvrent
au signal du Cérémoniaire, déposent leurs barrettes sur la
banquettes en tenant la main gauche appuyée sur la poi-
trine^, le Diacre reçoit celle du Célébrant avec les baisers or-
dinaires ; ils le saluent ensemble conjointement avec le Céré-
moniaire, et les Ministres sacrés accompagnent le Célébrant
à l'autel 5. En retournant à l'autel, ils saluent le Chœur*,
d'abord du côté de Tépître, puis, après quelques pas, du côté
de l'évangile^ (1), le Célébrant se tenant entre le Diacre et le
Le sentiment commun des auteurs attribue au Diacre et au Sous-
Diacre la fonction de relever la chasuble du Célébrant, et la plupart ne
parlent pas du Ministre qui rend ce service au Diacre et au Sous-Diacre;
ce qui donne à supposer que, s'il ne s'en trouve aucun à portée de le
faire facilement, ils le font eux-mêmes.
{!) Les mêmes auteurs indiciuent toujours le salut en commençant par
le côté de Tépître quand le Célébrant et ses Ministres sont à la banquette.
Le motif de cette disposition est que l'on rencontre le côté del'épître avant
de rencontrer le côté de l'évangile. On applique ainsi la règle donnée
part. YI, n. 36, p. 379. L'auteur ajoute qu'on fait quelques pas avant de
saluer le côté de l'évangile. Mgr Mariinucci décrit comme il suit cette
cérémonie (1. II, c. iv, n. 70) : c< Celebrans cum Diacono dextrorsum et
« Subdiacono sinistrorsum discedent de scamno. Accèdent aliquantulum
« ad allare; ac si chorus erit ante altare ipsum, paucos passus progressi
ce se Cduvertent ad eam chori partem quœ ex latere epistolse sitaest, et
a: ad Clerum ibistantemfacient reverentiam : tune procèdent duos tresve
c alios passus versus médium altare, et Cleri a latere evangelii partem
« salutabunt, dehinc ante altare progredienlur. Dum erunt salutaturi
« Cleri a cornu epistolae partem, Diaconus paulum accelerabit gradum,
a et Subdiaconus paulisper retardabit, ita ut in salulationis attu unam
« quasi lineam cum Célébrante efforment; e converso, salutaturi alteram
« Cleri e lalere evangelii partem, Subdiaconus accelerabit gradum, et
* Tous les auteurs. — ^ Martinucci. — ^ Tous les auteurs. — * Grand
nombre d'auteurs. -~ ^ Baldeschi, Martinucci, d'après le Cœr, Ep., l II,
c. III, n. 10, et c. XXX, n. 2.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 435
Sous-Diacre ^ En arrivant à Tautel, ils font la révérence con-
venable, et pendant que le Célébrant monte, le Diacre et le
Sous-Diacre élèvent ses vêtements, sans cependant monter au
delà de leurs places respectives, s'ils ne doivent pas alors
montera l'auteP. Pendant que le Célébrant et les Ministres
sacrés sont assis, les Acolytes peuvent aussi s'asseoir, mais
sans se couvrir^.
§ 2. De la préparation à la Messe.
21. Le Cérémoniaire * et les Acolytes^ doivent être arrivés
les premiers, le Cérémoniaire, pour s'assurer si tout est dis-
posé comme il est marqué p. 422 ^ et les Acolytes pour allu-
mer les cierges de l'autel, si personne n'est spécialement
chargé de cet office, et aider aux Ministres sacrés à se revêlir
de leurs ornements. Ils se rendent à l'église environ un quart
d'heure avant la Messe''.
Nota. Pour allumer les cierges, on commence par ceux
qui sont les plus rapprochés de la croix ^. Les deux Acolytes
ou deux autres Clercs peuvent le faire en même temps ^. Si
un seul les allume, il commence par le côté de répître^^(l).
22. Le Diacre et le Sous-Diacre se rendent à la sacristie
assez à temps pour pouvoir être revêtus de leurs ornements
avant l'arrivée du Célébrant ^^ Ils commencent par chercher
et marquer dans le Missel Tépître et l'évangile du jour et ont
« Diaconus remorabilur, ut unam eamdemque lineam cum Célébrante
« efficiant, quemadniodum de parte epistolse dictum est. » Rien ne s'op-
pose cependant à ce que le Célébrant salue les deux côtés du Chœur sans
changer de place. S'il n'y avait pas de Clergé au chœur, ajoute Mgr Mar-
tinucci, le Célébrant et ses Ministres viendraient à l'autel l'un après l'au-
tre dans Tord le naturel, le Sous -Diacre en avant, puis le Célébrant, et
enfin le Diacre.
(1) V. p. 265, note 2.
* Baldeschi, Martinucci. — * Baldeschi et autres. — ^ jQ^g j^s auteurs.
— ♦ Cœr. Ep,y Ibid., c. v, n. 2. — * Baldeschi et autres. — ^ q^^^ Ep.
Ibid. — "^ Baldeschi et autres. — ^ Tous les auteurs. Conséq. — ^ Plu-
sieurs auteurs. — ^® Conséq. — ** Tous les auteurs.
436 PART. VII, SECT. I, CHAP. I, ART. III.
soin de lire attentivement ce qu'ils doivent chanter. C'est
encore au Diacre à préparer le Missel pour le Célébrant, à
chercher la Messe et disposer les signets* (1). Ils se lavent
ensuite les mains ^, le Sous-Diacre prépare le calice comme il
est dit p. 270. On porte ensuite à la crédence le calice et le
livre des épîtres et des évangiles, et on met sur l'autel le Mis-
sel, comme il a été dit n<^ 2, p. 423^ (2). Les Ministres sacrés
se revêtent alors des ornements, qu'ils prennent tous, à l'ex-
ception du manipule, et de la chasuble pliée aux jours où l'on
s'en sert*, récitant en même temps les prières marquées
pour les différents ornements, s'ils le veulent^.
23. Lorsque le Célébrant arrive, tous les Ministres le sa-
luent ; le Diacre et le Sous-Diacre lui aident à se revêtir de
tous les ornements (3), puis ils prennent le manipule et la
(1) Nous ne voufons pas condamner ici la pratique de certaines églises
où ces objets sont préparés d'avance par des Clercs Sacristains. Cependant
la plupart des auteurs assignent ces fonctions aux Ministres sacrés.
(2) Les auteurs enseignent généralement que les Ministres sacrés peu-
vent faire porter ces objets à 1 autel et à la crédence; cependant ils ajou-
tent qu'il est plus convenable que le Sous-Diacre porte lui-même le calice
à la crédence, et d'après Bauldry, il convient que le Diacre lui-même
porte le Missel à l'autel, mais sans habits sacrés et' sans cérémonie.
(3) Quelques auteurs modernes, fondés sur un décret du 13 juin 1676
(2629 ou 2791, ad 5, in Neapolitana), ont prétendu que les Ministres sa-
crés ne doivent point aider au Célébrant à se revêtir des ornements ; et
plusieurs recueils abrégés de décrets donnent cette prescription. Cette
décision est la suivante. Question : « An Diaconus et Subdiaconus de-
ce béant adjuvare Celebraturum, dum sacras induit vestes? » Réponse.
« Négative. » Cette décision doit être interprétée en ce sens, que les
Ministres sacrés ne sont pas tenus à rendre ce service au Célébrant, qui
pourrait être assisté par le Cérémoniaire ou un autre Clerc, comme le
suppose Mgr Martinucci. Le mot non debent, non débet, est générale-
ment employé dans le sens que nous indiquons. Comme celte règle a paru
contraire à l'enseignement général des auteurs, on a cru devoir consulter
à cet égard le Cardinal Préfet de la S. C, qui a répondu, le 3 octobre 1851^
que ce décret était relatif aux Chanoines remplissant les fonctions de
Diacre ou de Sous-Diacre aux Messes solennelles célébrées par leurs égaux
Il serait donc applicable au cas où Toffice de Diacre et de Sous-Diacre se-
rait rempli par des Prêtres d'une dignité égale à celle du Célébrant.
* La plupart des auteurs. — ^ Tous les auteurs. — ^ l^ plupart des
auteurs. — ^ Tous les auteurs. — ^ Bauldry. Du Molin et autres.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 437
chasuble pliée, si Ton s'en sert^ Le Célébrant se couvre
alors de la barrette ; le Diacre et le Sous-Diacre se couvrent
en même temps ^, et tous les Ministres se placent comme il
est dit ci-après, n^ 28. Le Cérémoniaire reste derrière le
Célébrant^.
24. S'il doit y avoir Aspersion de l'eau bénite, on observe
ce qui est dit p. 415*. S'il n'y a pas Aspersion, le Thurifé-
raire peut aller préparer son encensoir, ou bien attendre les
autres Ministres pour les précéder à l'autel^.
§ 3. De la sortie de la sacristie.
25. Au signal donné par le Cérémoniaire, le Célébrant et
les Ministres sacrés se découvrent^ et descendent sur le
pavé, s'il y a un degré '^. Tous saluent ensemble la croix ou
l'image de la sacristie par une inclination profonde et le Cé-
lébrant par une médiocre^, et Ton se rend au chœur en cet
ordre : le Thuriféraire, s'il n'est pas à préparer son encen-
soir, suivant ce qui est dit au numéro précédent, marche le
premier, les mains jointes ^ ; les Acolytes, portant leurs chan-
deliers^^, viennent après lui^^; puis le Cérémoniaire, les
mains jointes ^^ Après eux viennent le Sous-Diacre, le Diacre
et le Célébrant, ayant les mains jointes ^^ et la barrette sur la
tête **. Si l'entrée est solennelle, les deux Acolytes sont sui-
vis de tous les membres du Clergé deux à deux, comme il
est dit p. 376 ^^
26. En entrant à l'église, le Thuriféraire, s'il précède les
Acolytes, prend de l'eau bénite et fait le signe de la croix ;
les Acolytes n'en prennent pas^^ ; le Cérémoniaire en présente
au Sous-Diacre, puis au Diacre; le Diacre en présente au
Célébrant ^^ Le Célébrant, le Diacre et le Sous-Diacre, avant
* Tous les auteurs. — ^ Baldeschi, Martinucci. — s jQ^g i^g auteurs.
— * Conséq. — ^ Les auteurs. — ^ Tous les auteurs. — "^ Baldeschi. —
8 Tous les auteurs. — ^ Martinucci. — *o /^^^^^ Miss., part. II, lit. ii,
n. 5. — " Conséq. — *2 Tous les auteurs. — *5 Hub. Miss, Ibid. — ** Con-
séq. — *5 (;^y.^ i;p., 1. II, c. vm, n. 23. — ^^ Marlinucci. — ^^ Tous
les auteurs.
438 PART. VII, SECT. I, CHAP. I, ART. HT.
de recevoir Teau bénite, se découvrent, font passer leurs
barrettes dans la main gauche S et font le signe de la croix.
S'il y a encore un trajet suffisant, le Célébrant et ses Mi-
nistres, ayant fait le signe de la croix, se couvrent de nou-
veau^.
27. En allant à l'autel, s'il y a lieu de faire quelqu'une
des révérences prescrites part. V, n^' 28 et suiv., p. 275, le
Diacre et le Sous-Diacre se placent aux côtés du Célébrant, et
tous les Ministres les font avec ensemble. S'ils passent dans
le chœur, le Clergé y étant assemblé, ils le saluent de la
même manière ^, ou bien le Cérémoniaire et les deux Acolytes
saluent le Chœur en y entrant, et ceux qui sont du même
ordre ou d'un ordre inférieur (1) leur rendent le salut ; puis,
pendant qu'ils se rendent à l'autel, le Célébrant et les Minis-
tres sacrés saluent le Chœur à leur tour*. S'ils traversent
le chœur ou s'ils sont près de l'autel, ils demeurent décou-
verts^ (2).
Nota 1«. Le Célébrant, le Diacre et le Sous-Diacre ne doi-
vent saluer personne, à moins qu'ils ne rencontrent l'Évêque
du lieu, un autre grand Prélat ou un grand personnage. Ils
saluent un Prêtre qui reviendrait de dire la Messe ; mais ils
ne doivent jamais lui céder le pas ^.
§ 4. Depuis le commencement de la Messe jusqu'à l'offertoire.
28. En arrivant près de l'autel, le Célébrant et les Minis-
tres sacrés se découvrent, s'ils ne sont pas déjà découverts,
suivant ce qui est dit ci-dessus, et tous se placent de cette
(1) V. part. VI, sect. I, c. ii, p. 370.
(2) D'après plusieurs auteurs, et en particulier Mgr Martinucci, le Cé-
rémoniaire, aidé, s'il est nécessaire, d'un autre Clerc, qui peut être le
Thuriféraire, reçoit les barrettes du Célébrant et des Ministres sacrés
avant qu'ils aient salué le Clergé. Mgr de Gonny fait recevoir les barrettes
au moment où le Célébrant et les Ministres arrivent à l'autel. On peut, ce
semble, se conformer ici à l'usage établi d'après la situation des lieux.
* Martinucci. — 2 ^ous les auteurs. — ^ Merati, Baldeschi, Martinucci.
— ** Man. des cér, rom. — s £es auteurs. — ^ Baldeschi et autres.
DE U MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE, 439
manière : le Célébrant au milieu, le Diacre à sa droite, le
Sous-Diacre à sa gauche ^ Le premier Acolyte se place à la
droite du Diacre, un peu en arrière, le second Acolyte à la
gauche du Sous-Diaci^, vis-à-vis du premier. Si le sanctuaire
est trop étroit, le premier Acolyte se place derrière le Diacre,
et le second derrière le Sous-Diacre. Le Cérémoniaire se met
près du premier Acolyte^. Si le Thuriféraire a précédé les
autres Ministres ^, il se place près du second Acolyte. Si
rentrée est solennelle, les Acolytes font la génuflexion sur
le pavé en arrivant au bas des degrés et se retirent aux deux
côtés de l'autel, tournés en face Tun de l'autre, jusqu'à l'ar-
rivée des Ministres sacrés. Si l'un d'eux se trouve du côté par
oîi viennent le Célébrant et ses Ministres, il se retire un peu
en arrière pour les laisser passer*.
29. Le Célébrant, s'étant découvert, donne sa barrette au
Diacre. Celui-ci la reçoit avec les baisers prescrits et la donne
avec la sienne au Cérémoniaire^ ou à un Clerc ^ qui reçoit
aussi celle du Sous-Diacre ''. Le Thuriféraire peut remplir cet
office^, s'il est venu avec les autres Ministres^ (1).
30. Tous les Ministres font alors avec ensemble la révé-
îirence convenable ^^; le Cérémoniaire ^^ ou le Clerc désigné
pour cette fonction ^^ va ensuite porter à la banquette les
barrettes du Célébrant, du Diacre et du Sous-Diacre ^^ ; les
Acolytes se rendent à la crédence^*, le second allant rejoin-
dre le premier sans faire de révérence en passant devant le
milieu de l'autel ^^; ils y déposent leurs chandeliers ^^, à cha-
(1) Ces baisers s'entendent de quasi-baisers. V. part. II, n° 205, p. 110.
(2) Pour recevoir les barreUes, voici comment le Cérémoniaire ou le
Clerc désigné pour le faire peut s'y prendre : en arrivant près de l'autel,
près du sous -Diacre, il peut recevoir la barrette de celui-ci ; il se rend
ensuite au côté de l'épître, et reçoit la barrette du Diacre et celle du
Célébrant.
* Riib. Miss. Ibid. — ^ ^Q^jg j^g auteurs. — ^ Conséq. — * Baldeschi,
Martinucci. — ^ Ibid. — ^ Plusieurs auteurs. — "^ Tous les auteurs. —
® Martinucci. — ^ Conséq. — *o Tous les auteurs. — *^ Baldeschi, Marti-
nucci. — *- Plusieurs auteurs. — ^^ Xqqs les auteurs. — ** Rub, Miss,
Ibid. — *s Tous les auteurs. — ^^ Riib, Miss. Ibid.
440 PART. VII, SECT. I, CHAP. I, ART. IIÏ.
que extrémité ^ de la partie postérieure^, et se mettent à ge-
noux près de leurs sièges, les mains jointes; le Cérémoniaire
se met lui-même à genoux près de l'autel du côté de Té-
pître^. Le Célébrant commence la Messe à l'ordinaire : à ces
mots, vobis fratres, vos fratres, il se tourne un peu vers le
Diacre et le Sous-Diacre *. Tous les Ministres répondent *, et
font le signe de la croix lorsqu'il le fait lui-même. En disant
Misereatur tui, ils s'inclinent médiocrement vers le Célé-
brant; puis, en récitant le Confiteor, ils s'inclinent profon-
dément vers l'autel ^ et se tournent un peu vers le Célébrant
aux mots ettibi Pater.,, et te Pater '^. Ils se relèvent quand
le Célébrant dit Indulgentiam^ et s'inclinent de nouveau mé-
diocrement depuis Deus tu conversus jusqu'à Oremus inclu-
sivement^. Pendant ce temps, le Thuriféraire prér- rf son
encensoir et se trouve au coin de l'épître avant le moment
où le Célébrant doit monter à l'autel^.
31. Le Célébrant monte ensuite à l'autel avec le Diacre et
le Sous-Diacre^^ qui élèvent un peu, de chaque côté, le, bas
de ses vêtements, le Diacre de la main gauche, et le Sous-
Diacre de la main droite, tenant l'autre main appuyée sur la
poitrine. Les Ministres inférieurs se lèvent alors, et le Céré-
moniaire avertit le Thuriféraire de se présenter pour la béné-
diction de l'encens ^* .
52. Pendant que le Célébrant baise l'autel ^^ le Diacre et le
Sous-Diacre font la génuflexion à ses côtés ^^. En même temps
le Cérémoniaire et le Thuriféraire montent sur le marchepied
derrière le Célébrant ou du côté de l'épître, font la génu-
flexion en même temps que les Ministres sacrés^*, et la bé-
nédiction de l'encens se fait comme il est prescrit p. 406^^.
53. Après la bénédiction de l'encens, le Thuriféraire
ferme l'encensoir et le remet au Diacre, puis il se retire au
* Tous les auteurs, — ^ l^ plupart des auteurs. — ^ Tous les auteurs.
— * Rub. Miss. Ibid. — ^ Cœr, Ep, Ibid., n. 30. — ^ Tous les auteurs.
— "^ Cœr, Ep. Ibid. — » Tous les auteurs. — ^ Baldeschi et autres. —
*^ Rub. Miss. Ibid. , tit. iv, n. 4. — ** Tousles auteurs. — *2 jiub. Miss. Ibid»
— *5 La plupart des auteurs. — ** Tous les auteurs. — *5 Rub. Miss. Ibid.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 441
bas des degrés du côté de Tépître avec le Cérémoniaire ^ Le
Diacre remet Tencensoir au Célébrant avec les baisers ordi-
naires, et le Célébrant encense Tautel de la manière indi-
quée p. 407 ^. Pendant qu'il encense la croix, le Cérémo-
niaire va prendre sur l'autel le Missel avec le pupitre, sans
faire la génuflexion, revient au bas des degrés du côté de
répître, et se tenant tourné vers l'autel, il le tient dans ses
mains pendant que le Célébrant encense cette partie de Tau-
tel. Il le remet ensuite à sa place, et revient au bas des de-
grés, sans faire la génuflexion. Le Cérémoniaire peut charger
le Thuriféraire de remplir cette fonction, et alors il pose la
navette sur la crédence^. Le Diacre et le Sous-Diacre font la
génuflexion en même temps que le Célébrant fait la révé-
rence prescrite ; ils prennent ensuite la partie postérieure
de la chasuble vers les épaules, et la soutiennent pendant
Fencensement*. Ils font la génuflexion toutes les fois que le
Célébrant la fait lui-même, ou fait Finclination, si le saint
Sacrement n'est pas dans le tabernacle ^. Si le Célébrant fait
la génuflexion, les Minisires sacrés mettent aussitôt la main
sous son coude ^ .
34. Le Célébrant, ayant terminé l'encensement de l'autel,
rend l'encensoir au Diacre''. Celui-ci le reçoit avec les bai-
sers prescrits ^, descend au bas des degrés ^, ou deux degrés
seulement, s'il y en a un grand nombre ^^, du côté de l'épî-
tre^S se tourne vers le Célébrant ^^, et l'encense ^^ de trois
coups ^*. Le Sous-Diacre descend en même temps par le plus
court chemin au coin de l'épître ou bien se place à la gauche
du Diacre. Le Sous-Diacre, le Cérémoniaire et le Thuriféraire
font, conjointement avec le Diacre, une inclination profonde
au Célébrant avant et après l'encensement. Le Diacre rend
ensuite l'encensoir au Thuriféraire, qui va le déposer au lieu
* Tous les auteurs. — 2 Rub.Miss. Ibid. — ^ Baldeschi, Martinucci. —
* Tous les auteurs.— ^Ruh. Miss. Ibid., lit. iv, n. 7.— « Quelquesauteurs.
— '' Rub, Miss, Ibid. — » Cœr. Ep., 1. I. c. xviii, n. 16. — ^ Les au-
teurs. — *o aiartinucci. — " Tous les auteurs. — ^2 Conséq. — ^^ Rub.
Miss. Ibid. — ** Cœr, Ep., 1. I. c. xxiii, n. 32.
25.
442 PART. YII, SECT. 1, CHAP. I, ART. III.
désigné pour cela,. et revient ensuite à sa place, soit près de
la crédence, soit au chœur ^
35. Le Célébrant, ayant été encensé, se tourne vers le
Missel, le Diacre se place à sa droite, et le Sous-Diacre à la
droite du Diacre^, de manière à former avec le Célébrant un
demi-cercle imparfait ^ : le Cérémoniaire vient près du livre;
le Cérémoniaire ou le Diacre indique le commencement de
rintroït au Célébrant *, qui, après l'avoir lu, récite au même
lieu le Kyrie eleison alternativement avec ses Ministres^. Ils
demeurent ensuite au même lieu ^, ou bien, lorsque le chant
de l'introït est achevé au chœur'', ils peuvent aller s'as-
seoir^ (1), observant ce qui est marqué au n« 20. Au dernier
(1) D'après le principe posé part. II, n. 238, p. 101, si le Célébrant
et ses Ministres vont alors s'asseoir, ils n'ont à faire aucune révérence à
l'autel, car ils ne partent pas du milieu . Cependant Merati prescrit au
Diacre et au Sous-Diacre, et même au Célébrant, si le saint Sacrement
est dans le tabernacle, de faire la génuflexion. Mgr Martinucci dit la
même chose. Bauldry prescrit seulement une inclination, sans la déter-
miner : « Facta prius ibidem cruci quse est in medio altaris inclina-
it tione, 'et non genuttexione, qui non recedunt a medio. » Badeschi suit
le sentiment de Bauldry, et indique pour le Célébrant une inclination de
tête, et pour les Ministres une inclination médiocre. Ici, par inclination
médiocre, l'auteur entend probablement une inclination de tête plus pro-
fonde que celle du Célébrant; car, comme il a été dit part. II, n. 257>
p. 107, il n'y a jamais lieu de faire une inclination médiocre à la croix.
De plus, rien absolument ne paraît motiver, pour d'autres que le Célé-
brant ou des personnes constituées en dignité, la révérence à la croix
par une inclination, et toute la difficulté paraît être de savoir si, à ce
moment, le Célébrant et ses Ministres doivent saluer l'autel comme s'ils
se trouvaient au milieu ou comme s'ils devaient le quitter complètement,
ou bien s'ils doivent se rendre à la banquette sans faire aucune révérence.
Merati et Mgr Martinucci, comme nous venons de le dire, sont pour le
premier sentiment; Mgr de Conny et M. l'abbé Bourbon adoptent le
deuxième ; Bauldry et Baldeschi croient pouvoir prendre un moyen
terme. Nous respectons ces divers sentiments, et croyons, par consé-
quent, qu'on peut suivre l'usage de chaque église. Toutefois, nous regar-
dons comme mieux fondé l'enseignement de Mgr de Conny et de M. Bour-
bon. Il n'y a point départ dans le sens indiqué p. 103, n. 1, et jamais
* Tous les auteurs. — ^ Rub, Miss, Ibid. — 'La plupart des auteurs.
— * Tous les au'curs. — ^ Rub. Miss, Ibid. — ^ Conséq. — "^ Bép. du
Card. Préfet de la S. C, 3 oct. 1851. ■— « Rub, Miss., part. I, tit. xvH,
n. 6.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 443
Kyrie, ils reviennent à Tautel, au signe du Cérémoniaire,
observant ce qui est prescrit au même n^ 20 K S'ils ne s'é-
taient pas assis, le Diacre et le Sous-Diacre viendraient alors
se placer l'un derrière l'autre pour aller au milieu de l'autel
conjointement avec le Célébrant^.
36. Après le chant du dernier Kyrie, le Célébrant, au mi-
lieu de l'autel, entonne Gloria in excelsis Deo, si on doit
le dire ^ (1). Au mot Deo, tous les Ministres inclinent en mê-
me temps que lui la tête vers la croix*, le Diacre et le Sous-
Diacre font ensuite la génuflexion^, montent à ses côtés, et
continuent l'hymne avec lui ^, le suivant plutôt que le pré-
cédant '^. Tous les Ministres font les mêmes inclinations que
lui et le signe de la croix à la fin ^.
37. Après la récitation du Gloria, le Célébrant et ses Minis-
tres ^ font la révérence convenable ^^ et se rendent à la ban-
quette ^S observant ce qui est dit n^ 20 ^^. S'ils sont en che-
min lorsque le Chœur chante un verset pendant lequel on doit
s'incliner, ils se retournent et s'inclinent vers l'autel ^^; si
l'on doit s'incliner pendant qu'ils sont assis, le Cérémoniaire
les en avertit par une inclination, ils se découvrent alors et
s'inclinent comme le Chœur ^*.
il n'y a départ pendant la Messe, pour aller à la banquette, ni «m-
vée quand on revient de la banquette à l'autel ; sans quoi on prescrirait
la génuflexion à deux genoux devant le saint Sacrennent exposé, et la
génuflexion d'un seul genou se ferait sur le pavé quand il faudrait la
faire au bas des degrés ; il n'y a pas non plus départ du milieu de Tautel.
Il semble donc qu'on doit se rendre à la banquette sans faire aucune ré-
vérence à l'autel.
(1) Si le Célébrant a besoin du Missel pour entonner le Gloria ir^
excelsis, le Cérémoniaire peut l'ouvrir à l'endroit où est notée l'intona-
tion de l'hymne angélique et l'approcher, avec le pupitre, du milieu de
l'autel. Il aura soin de remettre le Missel et le pupitre à leurs places
avant le moment où le Célébrant ou ses Ministres iront s'asseoir (Marti-
nucci).
* Tous les auteurs. — - Man. des cér. rom. — ^ j^^ij^^ Miss., part. II,
tit. II, n. 5. — * Tous les auteurs. — ^ La plupart des auteurs. — ^ Rub.
Miss. Ibid. — "^ Plusieurs auteurs. — ^ Tous les auteurs. — ^ Rub. Miss*,
part. I, tit. xxn, n. 6. — ^^ Tous les auteurs. — " Rub, Miss, Ibid. —
** Conséq. — *' La plupart des auteurs, — ** Tous les auteurs.
444 PART. VII, SEGT. I, CHAP. I, ART. III.
38. Au signal du Cérémoniaire, lorsque le Chœur chante
cum sancto Spiritu, le Célébrant et ses Ministres retournent
à Tautel comme il est dit n<^ 20 ^
39. Lorsque le Chœur a chanté imen, ou s'il n'y a pas
eu Gloria in excelsis après le dernier Kyrie, le Célébrant
baise Tautel et chante Dominus vobîscum . Il se rend ensuite
au coin de Tépître : le Diacre et le Sous-Diacre y vont en mê-
me temps, et restent derrière lui pendant les oraisons^. Le
Cérémoniaire se place près du livre, indique les oraisons et
tourne les feuillets du Missel quand il en est besoin. Tous
les Ministres font les mêmes inclinations que le Célébrant^.
Nota. Quand on doit dire Flectamus gemca, le Diacre fait
la génuflexion et chante ces paroles aussitôt que le Célébrant
a dit Oremus; tout le monde fait alors la génuflexion, ex-
cepté le Célébrant. Le Sous-Diacre se relève ensuite le pre-
mier en chantant Levate, et tous se lèvent* (1),
40. Au commencement de la dernière oraison^ (2), le Cé-
rémoniaire, ou l'un des Acolytes, se rend à la crédence, y
prend le livre où l'on doit chanter l'épître, et, le tenant des
deux mains par les côtés, la tranche dans la main droite, il
le porte au Sous-Diacre en lui faisant une inclination. Celui-
(1) A Flectamus genua, doit-on fléchir les deux genoux? Nous
croyons que la pratique commune, au moins en France, est de fléchir un
seul genou. Suivant Baldeschi, il faut se mettre à genoux, et Merati est
formel sur ce point : « Flectis (Diaconus) utrumque genu, et omnes alii
cum eo, excepto solo Célébrante, qui solum débet genuflectere quando
in deficiencia sacrorum Ministrorum ipse cantal. » [In Gav., part. II,
,tit. V. n. 19.) Dans l'Office du vendredi saint (part. IV, art. vu, c. ii,
n. 15), Baldeschi semble dire aussi qu'on fléchit les deux genoux. Mais
le samedi saint (part. IV, c. vin, art. 4, n. 52), il dit positivement qu'on
ne fléchit qu'un genou. Cette invitation du Diacre s'adresse à tous, au
Clergé du chœur comme aux Ministres de l'autel, et tous y répondent, à
l'exception du Célébrant.
(2) Si les Ministres sacrés portent la chasuble pliée, on observe ce qui
est dit part. XI, n. 17. [Rub. Miss., part. I, tit. xix, n. 6.)
* Conséq. — 2 j^^^. Miss,, part, II, tit. iv, n. 4. — ^ Tous les au-
teurs. — -* Rub, Miss, Ibid., tit. v, n. 5. - ^ ibid., tit. vi, n. 4.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIHE. 445
ci rend le salut au Cérémoniaire ou à l'Acolyte ^ prend le
livre des deux mains% tenant la tranche dans la main gau-
che^, l'appuie sur sa poitrine*; puis ils se saluent mutuel-
lement une seconde fois^, et le Cérémoniaire passe à la
gauche du Sous-Diacre^. A ces mots, Jesum Chrisium^ ils
inclinent ensemble la tête vers la croix, ou si ces mots ne
sont pas dans la conclusion, aux premières paroles de la
conclusion et sans incliner la tête% ils vont ensemble au
milieu de l'autel, font la génuflexion ^, saluent le Chœur ^ (1 )
et retournent au lieu où Ton a coutume de chanter Tépître.
Le Sous-Diacre ouvre le livre; le Cérémoniaire ou TAcolyte,
étant à sa gauche, lui indique l'épître, et le Sous-Diacre la
chante, tenant lui-même le livre *^. Le Diacre se rend alors
à la droite du Célébrant, qui lit l'épître, le graduel, et ce
qui suit jusqu a Munda cor menm. Le Diacre indique l'épître
au Célébrant, tourne les feuillets du Missel, s'il en est be-
soin ^S et répond Deo gratias h la fin de l'épître (2). Pen-
dant ce temps, le Thuriféraire va préparer l'encensoir^^.
Nota 1^. L'épître se chante ordinairement au même lieu
011 le Sous-Diacre se tient pendant les oraisons ; cependant,
si c'est la coutume de la chanter en un autre lieu, ou de po-
ser le livre sur un pupitre, on peut la conserver ^^.
Nota 2°. Lorsque, dans l'épître, on lit ces paroles, in
nomine Jesii omne genu flectatiir, le sous-Diacre fait la gé-
(1) Mgr Martinucci prescrit au Sous-Diacre et à celui qui Paccompagne
de saluer le côté de l'évangile avant le côté de l'épître. D'après Tauteur,
ce serait une application de la règle donnée part. VI, n. 37, p. 378.
(2) Un décret de la S. C, du 15 mars 1591 (Gardel., t. VII, sup-
pléai. 15 ou 13, ad 6, in Osien.) permet au Célébrant d'aller s'asseoira
ce moment;, mais, comme l'observe Bauldry, il n'est pas à propos de le
faire, si la banquette n'est pas très-rapprochée de l'autel, carie Célébrant
devrait y revenir pour bénir le Sous-Diacre.
^ Conséq. — 2 Ruh. Miss, Ibid. — 5 Tous les auteurs. — * Rub,
Miss, Ibid. — ^ Tous les auteurs. — ^ Cœr, Ep., 1. II. c. viir, n,40. —
^ Tous les auteurs. — ^ Cœr. Ep, Ibid. — ^ Baldeschi, Martinucci. —
*o Rub. Miss. Ibid. Cœr. Ep. Ibid., n. 11. — ^^ Rub. Miss. Ibid. —
*2 Conséq. — 15 Cœr. Ep. Ibid. S. C, 16 mars 1591. Gardel., tit. vn.
Supp. 15 ou 15, ad 1, in Osien, Responsiones,
446 PART. VII, SECT. I, CHAP. I, ART. III.
nuflexion ^ sur le degré ^ et reste dans cette position jusque
après le mot infernorum^ . Le Cérémoniaire et les Acolytes
font en même temps la génuflexion*. Si le Célébrant n'est
pas alors occupé à lire l'épître, le graduel ou le trait, il fait
la génuflexion avec le Diacre ^, ou bien ils viennent se mettre
à genoux sur le bord du marchepied^.
41. Le Sous-Diacre, ayant chanté Tépître, ferme le livre
de manière que la tranche se trouve dans sa main gauche ^^
et le portant comme il est dit au numéro précédent, retourne
devant le milieu de l'autel ^, conjointement avec le Cérémo-
niaire ou TAcolyte ^ ; ils font ensemble la génuflexion ^^, sa-
luent le Chœur ^^ (1) et se rendent au coin de Tépître; le
Sous-Diacre se met à genoux ^^ sur le degré le plus élevé ou
sur le marchepied ^^, le Diacre se retirant un peu vers le
coin de l'autel ou derrière le Célébrant, s'il est nécessaire^*;
le Célébrant, posant la main gauche sur l'autel , met la
droite sur le haut du livre, le Sous-Diacre la baise et le Cé-
lébrant le bénit sans rien dire *^.
Nota. S'il y a un trait ou une prose, et si le Célébrant n'a
pas achevé de lire ces prières au moment où le Sous-Diacre
vient demander la bénédiction , le Célébrant les termine
toujours avant de le bénir, et le Sous-Diacre attend qu'il ait
achevé*^.
42. Ayant reçu la bénédiction, le Sous-Diacre se lève ^"^j
descend au bas des degrés, remet le livre au Cérémoniaire
ou à l'Acolyte avec une inclination avant et après ^^; puis, si
l'on ne doit pas aller s'asseoir ^^, il monte de nouveau à l'au-
tel, prend le Missel et le porte ^^ par le chemin le plus
(1) D'après Mgr Martinucci, on salue en premier lieu le côté de
l'évangile. V. la note précédente.
* Ruh. Miss., part. I, tit. xvii, n. 3. — ^ Baldeschi. — ^ Jiu^^ Miss.
Ibid. — 4 Conséq. — ^ Man. des cér. rom. — ^ Merati. — ^ Tous les
auteurs — s jR^^, Miss., part. II, tit. vi, n. 4. — ^ Conséq. — *^ Rub,
Miss. Ibid. — " Baldeschi, Martinucci. — ^^ fiub. Miss. Ibid.— *5 Tous
les auteurs. — 4^ Plusieurs auteurs. — *5 j{ub. Miss. Ibid. — *« Plu-
sieurs auteurs. — " Conséq. — *» Les auteurs, — *9 Conséq. —»^ Rub.
Miss. Ibid., n. 5.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 447
courts au côté de Tévangile^; ayant soin de faire la génu-
flexion en passant au milieu ^. Pendant ce temps, le Célé-
brant va au milieu de Tautel, dit comme à l'ordinaire la
prière Munda cor meum^ et va lire Févangile, mais sans
baiser le livre à la fin* et sans dire Per evangelica dicta^
Le Sous-Diacre se tient à sa gauche, sur le degré le plus
élevé, le visage tourné vers le coin de l'épître ; il répond au
Célébrant, faisant les signes de croix et s'inclinant en même
temps que lui, et tourne les feuillets, s'il en est besoin^.
Nota. Si Ton chante au chœur une prose ou un long Irait,
le Célébrant et ses Ministres peuvent aller s'asseoir après que
le Sous-Diacre a reçu la bénédiction '^. Ils reviennent à l'autel
assez à temps pour que l'on puisse faire avant la fin du chant
tout ce qui est indiqué n^^ 43, 44, 45, 46, 47 et 48 ^ (1).
43. Le Diacre et le Cérémoniaire demeurent au coin de
l'épître jusqu'au moment où le Célébrant commence à lire
l'évangile (2). Le Diacre, averti par le Cérémoniaire, des-
cend alors au bas des degrés (3), se tourne vers le Cérémo-
niaire, qui lui donne le livre, de manière que la tranche se
trouve dans sa main gauche, avec une inchnation avant et
(1) Le même auteur enseigne que si le Célébrant et ses Ministres
vont s'asseoir, ils le font à ce moment. Suivant Bauldry, Bisso, Merati,
Baldeschi et autres, le Célébrant va d'abord lire l'évangile, il se rend
ensuite à la banquette et revient à l'autel pour la bénédiction de l'encens.
On peut donc suivre Tune et l'autre pratique. La première, dit Mgr de
Conny, est conforme à une ancienne décision delà S. C. des rites citée
par Alcozer. Il est mieux, ajoute le savant Rubriciste, que le Célébrant
bénisse le Diacre immédiatement après avoir lu l'évangile, et il semble
moins convenable de séparer ces deux actions, comme on le fait en allant
s'asseoir après la lecture de l'évangile.
(2) Mgr Martinucci ajoute que le Diacre, toujours au coin de l'épître,
«6 tourne vers le Célébrant pendant qu'il commence l'évangile, et fait
les trois signes de la croix accoutumés avant de recevoir le livre. Les au-
tres auteurs n'en parlent pas.
(3) Si les Ministres sacrés portent la chasuble pliée, on observe ce qui
est dit part. XI, n. 17. [Rub, Miss., part. I, tit. xix, n. 6.)
* Baldeschi. — ^ Rub. Miss, Ibid. — ^ Conséq. — * Rub. Miss, Ibid.
— s Conséq. — ^ Tous les auteurs. — ^ S. C, 16 mars 1691. Gardel.,
t. vu. Suppl. 15 ou 15 ad 6, in Osien. Responsiones. — ^ De Conny,
Martinucci.
448 PART. YII, SECT. I, GHAP. I, ART. IIL
après. Le Diacre porte le livre élevé à la hauteur des yeux * (1),
salue le Chœur, d'abord du côté de Tépître, puis du côté de
Tévangile^ se rend au milieu de l'autel, fait la génuflexion
sur le plus bas degré, monte sur le marchepied, et met le
livre fermé sur le milieu de l'auteP, un peu du côté de
l'épître, l'ouverture tournée du côté de l'évangile. Il se re-
tire un peu sans faire d'autre génuflexion* (2).
44. Le Célébrant, ayant lu l'évangile, revient au milieu
de l'autel. Le Sous-Diacre, ayant répondu Laus tibi Christe^
monte sur le marchepied, et approche le Missel du milieu
de l'autel ; le Diacre et le Sous-Diacre se tiennent au côté du
Célébrant jusqu'à la bénédiction de l'encens^.
Nota 1^. Si l'on chante au chœur une prose ou un long
trait, et si le Célébrant et ses Ministres ne sont pas allés
s'asseoir comme il est dit n*" 42, ils peuvent le faire à ce
moment, observant ce qui est marqué n^ 20^; ils reviennent
alors à l'autel pour la bénédiction de l'encens'^ (3).
Nota 2^. S'il se trouve dans le graduel un verset pendant le-
quel on doit se mettre à genoux, le Célébrant s'y met avec ses
Ministres, sur le bord du marchepied^. S'ils étaient assis,
ils se mettraient à genoux près de la banquette ^
(1) Le Cérémoniaire n'accompagne point le Diacre allant porter le
livre à l'aulel : « Nullo comité : cornes enim datur Ministris ad aliquid
(( cantandum, aut quando exeundum est a presbyterio. » (Gavantus.)
(2) D'après quelques auteurs, si l'évangile n'est pas très-court, le Dia-
cre, après avoir posé le livre sur l'autel, fait la génuflexion, et va se
placer à la gauche du Célébrant, entre lui et le Sous-Diacre, pour assister
à l'évangile récité par le Célébrant. La rubrique (tit. vi, n. 5) prescrit au
Sous-Diacre d'assister alors le Célébrant, et la pratique que nous indi-
quons est la plus généralement suivie.
(3) V. p. 447, n. 1.
* Ibid. — 2 Baldeschi, Martinucci. — ^ Rub. Miss. Ibid. Cœr. Ep.,
L I, c. IX, n. 2, et 1. 2, c. vin, n. 42. — * La plupart des auteurs. —
*^ La plupart des auteurs. — ^ s^ C., 16 mars 1691, Gardel., t. VIL
Suppl. 15 ou 15 ad 6, in Osien, Responsiones. — "^ S. C, 19 juillet
1659. Gardel., 1843 ou 1992, in Cusentina. — ^ Tous les auteurs. —
» Cœr, Ep.,\, II, c. viii, n. 53.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 449
45. Avant le verset qui précède immédiatement l'évangile,
le Célébrant met et bénit l'encens ; on observe tout ce qui
est prescrit p. 406. Le Thuriféraire va ensuite déposer la
navette en lieu convenable, et demeure près de Tautel. Le
Cérémoniaire se retire alors au bas des degrés, le Sous-
Diacre descend aussi sur le pavé^ et le Diacre s*étant mis à
genoux^ sur le bord du marchepied^, s'incline profondé-
ment* et récite Munda cor meum^. Le Cérémoniaire avertit
alors les Acolytes de prendre leurs chandeliers et de venir
se ranger au bas des degrés comme il est dit n*^ 47 ^.
46. Le Diacre, ayant dit Munda cor meum, se lève'', monte
à la droite du Célébrant^, prend le livre sur l'auteP, met-
tant la tranche dans sa main gauche ^^, l'appuie sur sa poi-
trine *S se met à genoux ^^ sur le marchepied, près du Célé-
brant, et, tourné vers lui^^, dit Jubé Domne henedicere^'* ,
Le Célébrant se tourne alors vers le Diacre ^^, et tenant les
mains jointes *% donne la bénédiction en disant Dominus sit:
après les mots Evangelium suum^'^y il pose la main gauche
sur sa poitrine *^, et fait sur lui un signe de croix en disant
In nomine Patris *% etc. Le Diacre lui présente ensuite le
livre des évangiles ^^, sur le haut duquel le Célébrant met sa
main^^ et le Diacre la baise^^. Celui-ci se lève ensuite ^^,
salue le Célébrant et descend sur le pavé à la droite du Sous-
Diacre^*. Le Célébrant vient pendant ce temps au coin de
l'épître^^, et demeure tourné vers l'autel jusqu'au moment
oii le Diacre commence l'évangile ^^.
47. Suivant la disposition des lieux, on pourra se ranger
de ces trois manières :
* Tous les auteurs, — ^ Rub, Miss, Ibid. — ^ Tous les auteurs. —
* La plupart des auteurs. — ^ Bub, Miss, Ibid. — ^ Tous les auteurs. —
'' Rub, Miss. Ibid. — ^ Tous les auteurs. — ^ ^j^^, j^Hsg. Ibid. —
*o Tous les auteurs. — ** Plusieurs auteurs. — ^^ Rub. Miss. Ibid. —
*5 Tous les auteurs. — ** Orclo Missœ. — *^ Conséq. — ^^ Tous les au-
teurs. — " Rub. Miss. Ibid. — ^^ Tous les auteurs. — *9 Rub, Miss.
Ibid. — 20 Conséq. — 2i Tous les auteurs. — 22 Rub, Miss. Ibid. —
23Gonse'q. — 24 Tous les auteurs. -- 23 Hub Miss, Ibid. — 26 Tous
les auteurs.
isO PART. VII, SEGT. I, CHAP. I, ART. III.
I. 2" Acolyte. Cérémon. S.-Diacre. Diacre. Thuriféraire. 1" Acolyte*.
II. Cérémoniaire. Sous-Diacre. Diacre.
2« Acolyte. Thuriféraire. 1" Acolyte*.
III. Sous-Diacre. Diacre.
Cérémoniaire» Thuriféraire.
2* Acolyte. 1" Acolyte'.
Tous font la génuflexion à Taulel^et le salut au Chœur ^ (1),
et se rendent au lieu où se chante Févangile, en cet ordre :
le Cérémoniaire marche en tête, puis le Thuriféraire portant
Tencensoir et la navette ; viennent ensuite les deux Acolytes,
puis le Sous-Diacre à la gauche du Diacre®, ou précédant
celui-ci''.
48. Lorsqu'ils sont arrivés au lieu où se chante l'évangile,
le Cérémoniaire se met à la droite du Diacre, le Thuriféraire
à gauche, un peu derrière lui^, les Acolytes se placent vis-
à-vis du Cérémoniaire et du Thuriféraire, et le Sous-Diacre
entre les deux Acolytes, vis-à-vis du Diacre. Le Sous-Diacre
reçoit et soutient des deux mains devant sa poitrine le livre
des évangiles ouvert^, sans retenir les feuillets avec ses
doigts ^^, et couvre ses yeux avec le haut du livre, de manière
à ne pas voir le Diacre ^^
49. S'il y a dans l'église des pupitres ou des ambons, on
peut y chanter l'évangile ^^ Si on le chante sur un pupitre, le
Sous-Diacre se place derrière ce pupitre et soutient néan-
moins le livre des deux mains ^^ par la partie supérieure^*;
si on le chante sur un ambon où l'on monte par des degrés,
comme il est d'usage dans plusieurs églises, le Sous-Diacre
se tient à la droite du Diacre ^^.
(1) Mgr Martinucci prescrit ici de saluer d'abord le côté de l'épître.
(Y. p. 443, note 1).
* Cavalieri — ^ Merati, Bauldry et autres. — ^ Baldeschi et autres.—
* Cœr.Ep Ibid.— -S Baldeschi, Martinucci.— 6^^^^, ^{ss, Ibid.— "^ Cœr,
Ep, Ibid. — s Tous les auteurs. — » Rub. Miss. Ibid. Cœr. Ep. Ibid.
— *o Martinucci. — ^^ Merati, Cava'ieri. — *2 (;^y.^ Ep^ ibid. n. 45.,
S. C, 16 mars 1591. Gardel., t. VII Suppl. 15 ou 15 ad 1, in Osien,
Responsiones. — ^^ Cœr.Ep, Ibid. S. C, 15 sept. 1753. Gardel., 4086
ou 4225, ado, in Casalen, — *'* Martinucci. — *^ Cœr, £^7^. Ibid.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 451
50. Quand le Chœur a cessé de chanter, le Célébrant se
tourne vers le Diacre. Celui-ci commence Dominus vobiscum.
En disant Initium ou Sequentia sancti Evangelii^, il pose
la main gauche sur le livre ^, fait le signe de croix sur le
commencement de l'évangile (1) avec le pouce de la main
droite^ en le séparant des autres doigts qu'il tient étendus
et joints ensemble *. Posant ensuite la main gauche au-
dessous de la poitrine^, il fait avec le pouce un signe de
croix sur son front, sa bouche et sa poitrine^. Le Cérémo-
niaire fait les mêmes signes de croix en se tournant vers le
Célébrant, pour l'inviter à les faire aussi. Le Thuriféraire
ferme alors l'encensoir'' et le donne au Cérémoniaire, qui
le présente au Diacre^. Celui-ci encense le livre de trois
coups, le premier au milieu, le deuxième à sa gauche, le troi-
sième à sa droite^, faisant avant et après, conjointement avec
le Cérémoniaire et le Thuriféraire, une inclination profonde
au livre ^^. Il rend ensuite l'encensoir au Cérémoniaire ^^ qui
le remet au Thuriféraire ^^, joint les mains, et chante l'évan-
gile*^. S'il faut incliner la tête ou faire la génuflexion, il le
fait vers le livre. Le Sous-Diacre**, s'il n'est pas à la droite du
Diacre, suivant ce qui est dit au numéro précédent*^, et les
Acolytes ne font aucune révérence. Le Thuriféraire *^ et aussi
le Sous-Diacre j s'il est à la droite du Diacre *'', fait vers l'autel
l'inclination au saint nom de Jésus, et la génuflexion s'il y a
lieu de la faire *^. Le Cérémoniaire la fait toujours vers l'au-
tel, ce qui sert de signe au Célébrant*^. Celui-ci s'incline
vers la croix quand on prononce le saint nom de Jésus, et il
s'incline sans se tourner vers l'autel, si c'est le nom de Marie
(1) V. part. V, n. 55, p. 285.
* Rub. Miss, Ibid. — ^ ^ous les auteurs. — ' Rub. Miss. Ibid., n. 2.
— * Plusieurs auteurs. — ^ Tous les auteurs. — ^ Rub. Miss. Ibid.,
n. 5. Cœr. Ep. Ibid. — "^ Tous les auteurs. — ^ Cœr. Ep. Ibid., n. 46.
— 9 Rub. Miss. Ibid. Cœr. Ep. Ibid. — *o fous les auteurs. — " Cœr.
Ep. Ibid. — *2 Conséq. — ^^ Rub. Miss. Ibid. — ** Ibid., part. I,
tit. XVII, n. 4. Cœr. Ep. 1. I, c. x, n. 3 ; 1. II. c. viii, n. 46. — *^ Ca-
talan. — *6 nub. Miss. Ibid. — ^^ Conséq. — • ^^ Jiub. Miss, Ibid. —
*^ Tous les auteurs.
452 PART. VII, SECT. I, CHAP. ï, ART. III.
OU du Saint dont on fait la fête ou la mémoire. S'il faut faire
la génuflexion, le Célébrant la fait vers Tautel, les mains
appuyées dessus ^ Pendant le chant de l'évangile^, s'il n'est
pas très-court^, le Thuriféraire soulève un peu le couvercle
de l'encensoir, le tient immobile *, ou l'agite légèrement pour
conserver le feu^.
51. Le Diacre, ayant fini de chanter, montre de la main
droite au Sous-Diacre le commencement de l'évangile^. Ce-
lui-ci, portant le livre ouvert*^ et élevé sur son bras gauche,
va par le chemin le plus court ^ le porter au célébrant^ sans
faire la génuflexion*^, même en passant devant le saint Sa-
crement *^ Il le lui présente à baiser*^, en lui indiquant de
la main droite le commencement de l'évangile qu'on vient
de chanter*^. Le Célébrant baise le commencement de l'évan-
gile en disant Per evangelica dicta^''. Le Sous-Diacre ferme
ensuite le livre *^, se retire un peu en arrière ^^ salue le Cé-
lébrant*'', descend sur le pavé devant le côté de l'épître, oii,
sans faire de génuflexion *^, il rend le livre au Cérémoniaire*^.
Il demeure ensuite au même endroit tourné vers le côté de
l'évangile, jusqu'à ce que le Célébrant ait été encensé. Pen-
dant que le Sous-Diacre va porter le livre à baiser au Célé-
brant, le Thuriféraire ferme l'encensoir s'il l'a ouvert, s'écarte
un peu pour laisser passer le Sous-Diacre d'abord, puis les
Acolytes, qui se rendent au milieu du sanctuaire avec le Célé-
rémoniaire. Ils font la génuflexion en passant devant le mi-
lieu de l'autel, le Cérémoniaire étant au milieu. Les Aco-
lytes vont directement à la crédence, où ils déposent leurs
chandeliers; le Cérémoniaire demeure au bas des degrés ^^
pour recevoir le livre des évangiles des mains du Sous-Diacre,
* Rub. Miss, Ibid. — 2 Baldeschi, Martinucci et antres. — ^ Con-
séq. — 4 Martinucci. — ^ Baldeschi et autres. — ^ Tous les auteurs.—
^ Rub. Miss. Ibid. Cœr, Ep. Ibid. — ^ Tous les auteurs. — ^ Rub,
Miss, Ibid.— 10 Q^r^ ^^. ii3id., 1. I, ex, n. 4; 1. II, Ibid.-** Tous
les auteurs. Conséq. — *2 j{ub. Miss, Ibid. — ^^ Tous les auteurs. —
*^ Rub, Miss. Ibid.— 15 q^^, Ep. Ibid.— *6 Tous les auteurs.— ^'^ Cœr.
Ep. Ibid. — 18 Tous les auteurs. — *9 La plupart des auteurs. —
^® Tous les auteurs.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 453
et le reporter à la crédence^ Le Diacre^, sans quitter le
coin de Tévangile, et s'avançant un peu vers le Célébrant
avec le Thuriféraire à sa droite^, reçoit de lui Tencensoir*,
et encense le Célébrant^, comme à l'ordinaire, de trois
coups ^, faisant conjointement avec le Thuriféraire une in-
clination profonde avant et après. Il rend ensuite Tencensoir
au Thuriféraire''. Le Célébrant revient alors au milieu de
lauteP, assez lentement, de manière à y arriver en même
temps que les Ministres sacrés^; le Diacre et le Sous-Diacre
replacent l'un derrière l'autre ^^, et le Thuriféraire va se
nettre derrière le Sous-Diacre ^^ (1). Tous trois font la génu-
ïexion en arrivant ^^.
52. Si l'on doit prêcher, le Diacre, ayant rendu Tencen-
;oir, va, conjointement avec le Thuriféraire, faire la génu-
lexion devant le milieu de l'autel, et se rend derrière le
Célébrant pour aller conjointement avec lui et le Sous-Diacre
'asseoir à la banquette. Le Thuriféraire va déposer son en-
censoir. Si le Célébrant prêche lui-même, il dépose à la ban-
[uette le manipule et la chasuble, et est conduit à la chaire
)ar le Cérémoniaire^^. S'il prêchait à l'autel, il le ferait au
ôté de l'évangile et pourrait garder les ornements ; le Diacre
t le Sous-Diacre se placeraient aussi du côté de l'évangile^*,
.près le sermon, le Célébrant reprend les ornements s'il
3s a quittés, et revient au milieu de Tautel ; le Diacre et le
lous-Diacre vont se placer derrière lui ^^.
53. Le Célébrant entonne alors Credo in unum Deum, si
(1) On suppose que le Thuriféraire ira déposer son encensoir à la cré-
ence ou dû côté.de l'épîjire. S'il devait aller à la sacristie et si elle se
'ouvait dii côté de l'évangile pr^s de l'autel, il n'aurait pas à venir au
lilieu de l'autel.
* La Dlupart des auteurs. — ^ ^^^^^ j^ji^^^ jjjj^^^ q^^ ^^ j^^ià. —
La plupart des £u*eurs. — -* Conséq, — s ^^^ jl/j^^ Ibi^j _ s q^j.^
:p., 1. I, c. xxi\,"^ 32. — 7 Tous les auteurs. — » Rub, Miss, Ibid. —
Martinucci. — *^ huu. Miss. Ibid. — ^^ Les auteurs. - *2 Baldeschi,
[artinucci. — ^^ Conséq. ■— ** Gavantus, Cavalicri, De Gonny. —
' Gonséq.
454 PART. VU, SECT. I, CHAP. I, ART. III.
on doit le dire^ Au mot Deum, tous les Ministres inclinent
en même temps que lui la tête vers la croix ^; le Diacre et le
Sous-Diacre font ensuite la génuflexion^, montent à ses côtés
et continuent le symbole avec lui*, le suivant plutôt que le
précédant^; tous les Ministres font les mêmes inclinations
que lui et le signe de croix à la fin^ S'il n'y a pas eu sermon,
le Thuriféraire, qui s'est retiré derrière le Sous-Diacre après
l'encensement du Célébrant, comme il est dit n° 51, incline
la tête au mot Deum^ fait la génuflexion conjointement avec
les Ministres sacrés, et va déposer son encensoir*^ (1).
54. Après la récitation du Credo, le Célébrant et ses Mi-
nistres font la révérence convenable et se rendent à la ban-
quette, observant ce qui est dit n® 20^ (2). Pendant que le
Chœur chante Et incarnatus est, le Célébrant et les Minis-
tres sacrés, sur l'invitation du Cérémoniaire, se découvrent
et demeurent inclinés jusqu'à et Homo factus e^i inclusive-
ment^ (5). S'ils n'étaient pas assis ^^, ils descendraient sur le
deuxième degré au moment où le Chœur chante descendit de
cœlis^\ et se mettraient à genoux ^^ sur le bord du marche-
pied^^. Le Cérémoniaire, qui ne s'assied pas, se met à genoux
s'il n'est pas Chanoine. Les Acolytes se mettent aussi à genoux,
s'ils ne sont pas assis ^*.
55. Lorsque le Chœur a chanté et Homo factus est, le
Cérémoniaire se lève, salue le Célébrant et tous les Minis-
tres, le Célébrant se couvre *^, et tous les Ministres se lèvent ^^
(1) V. p. 453, note 1.
(2) Il n'est jamais permis de continuer la Messe pendant le chant du
Credo, (S. C. 16 mars 1861. Gardel., 5310, ad 1, S, Jacobi de Chile,]
(3) Aux trois Messes de Noël et le jour de l'Anncnciation, on observe
ce qui est prescrit part. XI, n. 48 et 204. [Cœr, Ep. 1. II, c. viii,
n.53.)
* Riib, Miss, Ibid. — ^ j^q^is les auteurs. — ^ L?i plupart des auteurs.
— * Rub. Miss, Ibid. — ^ Plusieurs auteurs. — ^ Tous les auteurs. —
■^ Baldcschi. —8 Rub. Miss., part. I, tit. xvii, n. 6. — ^ Cœr. Ep*
Ibid., n. 53. -- 1» S. C, 22 juillet 1846, Gardel., 4900 ou 5121, ad 2,
in Adjacen. — ** Tous les auteurs. — ^^ S. C. Ibid. — ^^ Tous les au-
teurs. — 14 Cœr. Ep. Ibid. S. C. Ibid., 21 juillet 1855. Gardel., 5218,
ad 3, in Rhedonen, — ^^ Conséq. — *^ Tous les auteurs.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 455
Alors le DiacreS laissant sa barrette sur la banquette, joint les
mains, fait une inclination au Célébrant % et se rend à la cré-
dence^avecleCérémoniaire. Les Acolytes soulèvent un peu le
grand voile*, s'il est sur la bourse^, le Cérémoniaire prend la
bourse des deux mains en tournant Touverture vers le Diacre,
la lui présente, sans l'ouvrir, avec les salutations ordinaires, et
retourne à sa place ^. Le Sous-Diacre"^ et les Acolytes ^demeurent
debout, suivant la coutume d'un grand nombre d'églises^ :
ils pourraient cependant s'asseoir pendant que le Diacre est
à TauteH^. Le Diacre, ayant reçu la bourse, la porte des deux
mains ^^, sans Touvrir, le pouce et l'index en dessus et les
autres doigts en dessous ^^, élevée jusqu'à la hauteur des
yeux ^^, et l'ouverture tournée vers lui. SU passe devant le
Célébrant, il le salue** ; il salue ensuite le Chœur (1), d'abord
du côté de l'épître, puis du côté de l'évangile*^. Il se rend au
milieu de l'autel, fait la génuflexion sur le plus bas degré,
monte sur le marchepied*^, pose la bourse sur l'autel*'^, l'ouvre
avec la main gauche *^, en tire le corporal *^ avec la main droite *^,
place la bourse^* contre le gradin ^^ du côté de l'évangile ^^, de
manière que la cire ne puisse couler dessus^*, tenant la main
gauche appuyée sur la poitrine^^; puis il étend entièrement
le corporal *^^ et dispose le Missel pour la plus grande com-
modité du Célébrant ^'^. II fait ensuite la génuflexion sans ap-
puyer les mains sur l'autel ^^, retourne à la banquette ^^ par
(1) Le Diacre doit éviter de faire le salut au Chœur pendant qu'on
îhante les mots sub Pontio Pilaio.
* Rub. Miss. Ibid. Ccer, Ep. Ibid. — 2 joug jgg auteurs. — ^ Rub,
Hiss, Ibid. Cœr. Ep, Ibid. — ^ Tous les auteurs. — ^ Conséq. — ^ j^us
es auteurs. — "^ Cœr. Ep. Ibid. — ^ Tous les auteurs. — 9 Cœr, Ep,
bid. — ^0 Conséq. Cér. des Év. expl. Ibid. —• " Rub. Miss. Ibid. Cœr,
Ep, Ibid.— *2 Plusieurs auteurs. — *5 /^^^ j^^^g^ D^i^j q^^, ^^^ jl^-^^
— ^-^Tous les auteurs. — *^ Baldeschi, Martinucci. — *6 Xous les auteurs.
— ^'^ Rub. Miss, Ibid. Cœr. Ep. Ibid.— *» Les auteurs.— i9 Rub. Miss,
bid. Cœr, Ep. Ibid. — 20 j^es auteurs. — ^^ Rub. Miss. Ibid. Cœr.
Hp. Ibid. — 22 Tous les auteurs.— 25 j^^b. Miss. Ibid. Cœr. Ep. loid.
— ** Conséq. — 25 Tous les auteurs. — 26 /^^^^ ^/^«s. Ibid. Cœr, Ep.
bid. — 27 Baldeschi. — 28 Tous les auteurs. — 29 /^,^^, j^i^s^, Ibid.
pcer, Ep. Ibid,
456 PART. VII, SECT. I, CHAP. I, ART. III.
le plus court chemin, prend sa barrette, salue le Célébrant,
s'assied et se couvre ^ Si le Sous-Diacre et les Acolytes se
sont assis pendant que le Diacre était à l'autel (1), ils se lè-
vent à son approche, et s'asseyent en même temps que lui^.
A simul adoratur, au signe du Cérémoniaire, ils se décou-
vrent et s'inclinent comme le Chœur ^,
Nota. Si le Célébrant et ses Ministres ne s'étaient point
assis, le Diacre, étant monté sur le marchepied avec le Cé-
lébrant après et Homo factus est, ferait la génuflexion, ifait
par le plus court chemin prendre la bourse à la crédence,
et la porterait à Tautel en observant ce qui est prescrit ci-
dessus ; le Célébrant se retirerait un peu du côté de l'évan-
gile pendant que le Diacre étendrait le corporal et mettrait
la bourse à sa place*.
56. Vers la fin du Credo, au signe du Cérémoniaire, le
Célébrant et ses Ministres retournent à l'autel comme il est
dit n® 20. Le Thuriféraire va préparer l'encensoir^.
§ 5. Depuis ToffertÔire jusqu'à la fin de la Messe.
57. Lorsque le Chœur a chanté Amen, ou s'il n'y a pas eu
Credo, après l'encensement du Célébrant ou après le sermon,
le Célébrant baise l'autel, chante Dominus vobiscum, puis
Oremits, et dit T offertoire ^ (2). Tous les Ministres inclinent
(1) Mgr Martinucci ne suppose pas que les Acolytes s'asseyent au com-
mencement du Credo; mais ils demeurent debout près de la banquette
jusqu'au moment où le Diacre y est revenu après avoir porté la bourse
à Tautel. Us soulèvent la partie postérieure de la dalmatique et de la
tunique pendant que les Ministres s'asseyent, viennent ensuite ensemble
devant le Célébrant pour le saluer, et reviennent à leurs places. Sui-
vant cette di.^posilion, les Acolytes ne peuvent pas soulever le grand voile
pendant que le Sous-Diacre prend la bourse; mais l'auteur paraît adopter
le sentiment de ceux qui ne l'ont pas recouvrir le calice avec le grand
voile. On peut voir ce que nous avons dit sur ce point p. 423, note !•
(2) Dans beaucoup d'églises, il est d'usage que le peuple se présente
à l'oifrande, et les meilleurs auteurs, se fondant su^l autorité de Baul-
dry, enseignent que celte coutume peut être conservée. S'il y a offrande,
* Tous les auteurs. — ^ Conséq. — ^ Tous les auteurs. — * Plusieurs
auteurs. — ^ Conséq. — s Hub, Miss. Ibid., tit. vu, n. 9.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 457
la tê(e en même temps que lui ^ ; le Diacre et le Sous-Diacre
font ensuite la génuflexion^ ; le Diacre monte sur le marche-
pied, à la droite du Célébrant ; le Sous-Diacre se rend à la
crédence', le Cérémoniaire l'y accompagne*, ou bien se rend
à la gauche du Célébrant^ pour lui indiquer Toffertoire, et
revient ensuite à sa place ^.
58. Le Sous-Diacre, arrivé à la crédence, reçoit '^ du Géré-
moniaire^ ou des Acolytes^ le grand voile sur les épaules,
de manière qu'il pende plus bas du côté droit que du côté
gauche ^^ ; il ôte ensuite le petit voile du calice et le donne
au second Acolyte". Après cela, il prend de la main gau-
che *^, sans se servir du voile *', le calice** par le nœud *^, le
couvre avec la partie qui pend à son côté droit, met la main
droite par-dessus, et vient *^, par le plus court chemin *'', le
porter au Diacre *^, sur le marchepied et à sa droite. Le pre-
mier *^ Acolyte accompagne le Sous-Diacre au côté de l'épître,
portant les burettes ^^.
59. Le Diacre, ayant reçu le calice, le découvre, ôte la
le Prêtre, après avoir lu l'offertoire, fait une inclination à la croix con-
jointement avec ses Ministres, descend avec eux au bas des degrés,
où ils font la révérence convenable ; puis ils se rendent à la balus-
trade, le Diacre et le Sous-Diacre ayant soin de changer de côté par
derrière le Célébrant. Un Clerc donne alors au Diacre l'instrument de
paix ou un crucifix ou une pieuse image , que le Célébrant doit pré-
senter à baiser aux fidèles qui viennent à Toifrande. Le Diacre l'ayant
reçu, le présente au Célébrant avec les baisers ordinaires, le reçoit
après l'offrande et le rend au Clerc qui le lui a présenté. Le Célébrant
revient ensuite à l'autel avec ses Ministres qui changent de côté, fait
avec eux la révérence convenable au bas des degrés, et revient à l'autel.
Si des Clercs apportent d'abord le pain à bénir, le Célébrant, après
avoir fait mie inclination à la croix, se tourne à demi sur sa droite, et
fait les prières de la bénédiction étant tourné vers le côté de l'épître.
* Tous les auteurs, — ^ l^ plupart des auteurs. — ' /^j^^. j^ji^g^ Ijjj^l^
Hœr. Ep. Ibid. — ** Baldeschi et autres. — s Merati et autres. —
^ Gonséq. — ^ Rub, Miss. Ibid. Cœr, Ep. Ibid. — ^ Baldeschi et autres.
— 9 Merati et autres. — *^ Cœr, Ep. Ibid., n. 60. ~ **Tous les auteurs.
— ** Cœr. Ep. Ibid. — *^ Baldeschi, Merati et autres. — ** Cœr. Ep,
ibid. — *s Tous les auteurs. — *^ Cœr. Ep. Ibid. — *7 Tous les auteurs.
*s Cœr. Ep. Ibid. — ^^ Tous les auteurs. — «^ Rub. Miss. Ibid.
CÉfilÎMONIAL, I. 26
458 PART. Yll, SECT. I, CHAP. I, ART. IIL /
pale S la place près du corporal, à plat sur l'autel ^, ou sur
le corporal, en Tappuyant contre le gradin, du côté de Tépî- ;
tre^, suivant l'usage* (1). Il prend ensuite la patène où est ^
l'hostie, et la présente au Célébrant avec les baisers accou- •
tumés^, ayant soin de mettre son bras gauche au-dessous du |
bras droit du Célébrant ^ et, pendant que celui-ci fait l'obla- f
tion de l'hostie, le Sous-Diacre essuie le calice avec le puri- |
ficatoire'^, arrête le purificatoire au nœud du calice avec le l
pouce droit, et au pied avec le pouce gauche, à l'endroit où 1
est la croix®, et le présente au Diacre^. Celui-ci le prend de -3
la main gauche*^ avec le purificatoire, qu'il retient étendu
en long, de manière à pouvoir recueillir les gouttes qui
pourraient tomber des burettes sur la nappe ou sur le pied
du calice ^^ En même temps, le premier Acolyte présente la
burette du vin au Sous-Diacre, qui lui-même la présente au
Diacre, et le Célébrant regarde un peu du côté du calice. Le
Diacre ^^, tenant le calice un peu incliné ^5, verse le vin^*, et
le Sous-Diacre reçoit des mains du premier Acolyte la burette
de l'eau dans la main droite ^^.. Quand le Diacre a versé le
vin, le Sous-Diacre^^, s'inclinant un peu vers le Célébrant ^"^j
lui présente, en l'élevant un peu, la burette de l'eau en lui
disant Benedicite Pater révérende. Alors le Célébrant^®, po-
sant la main gauche sur l'autel ^^, bénit l'eau en disant Z)ew5
qui humanœ substantice. Lorsqu'il a fait le signe de la croix
sur la burette, le Sous-Diacre verse un peu d'eau dans le ca-
lice ^^, et le Célébrant achève la prière les mains jointes. Le
Sous-Diacre reçoit ensuite de la gauche la burette du vin des
mains du Diacre, et remet les deux burettes à l'Acolyte, qui
(1) Pour la manière de placer la pale, V. p. 287, note 3.
1 Ibid. — 2 Baldeschi et autres. — ^ Merati. — -* Conséq. — ^ Marti-
nucci. — ^ Rub, Miss,, Ibid., titl vu, n. 9. Cœr. Ep, Ibid., n. 61, et
1. I, c. IX, n. 4. — "^ Rub, Miss. Ibid. — ^ Plusieurs auteurs. — ^ Con-
séq. — ^^Rub. Miss. Ibid. — ** Plusieurs auteurs. — *^ Rub. Mm. Ibid.
Cœr. Ep. Ibid., n. 62. — *5 Plusieurs auteurs. — ** Rub, Miss, Ibid.
Cœr.Ep. Ibid. —15 Conséq. —^^Rub, Miss,, Ibid. Cœr. Ep.,l I, c vi,
n. 5 ; 1. II. Ibid. — 17 Plusieurs auteurs. — ^^ Rub, Miss, Ibid. Cœr,.
Ep. Ibid. -— 49 Tous les auteurs. — ^o Rub. Miss, Ibid, Cœr. Ep. Ibid.
DE Lk. MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 459
les reporte à la crédence^ Le Diacre fera bien d'essuyer avec
le purificatoire^, qu'il tient plié par le milieu, entre le pouce
et les deux premiers doigts de la main droite^, les gouttes
qui auraient pu rester adhérentes à l'intécieur de la coupe*?
veillant toutefois à ce que le purificatoire ne touche pas le
vm^,
60. Le Diacre prend alors le calice de la main droite au-
dessous du nœud et de la gauche par le pied, et le présente
au Célébrant^ avec les baisers ordinaires'^, ayant soin de
mettre son bras gauche au-dessous du bras droit du Célé-
brant^ ; soutenant ensuite de la main droite le pied du calice
ou le bras droit du Célébrant^, ayant la gauche appuyée sur
la poitrine*^ et tenant les yeux élevés vers la croix ^S il dit
avec lui Offerimus^^.
61. Nota l"^. Aux Messes où il n'y a pas Credo, le Sous-
Diacre porte la bourse avec le calice ^^. Alors, le Célébrant
s'étant un peu retiré vers le côté de l'évangile, le Diacre
étend le corporal et place la bourse comme il est dit n^ 55;
puis il présente la patène au Célébrant, et observe tout ce qui
est prescrit ci-dessus^*.
62. Nota 2®. S'il y a des petites hosties à consacrer pour la
communion, le Diacre découvre le ciboire ^^, avant de pré-
senter la patène, et pendant que le Célébrant offre la grande
hostie, il tient de la main droite le ciboire en l'élevant ^^ à la
hauteur de la patène^'' que le Célébrant tient dans ses deux
mains ^^, et de la gauche il soutient le bras du Célébrant i^;
il couvre ensuite le ciboire et le met sur le corporal derrière
le calice ^^.
* Les auteurs. — ^ s. C., 7 sept. 1816. GardeL, 4576 ou 4526, ad 28,
in Tuden, — 5 Plusieurs auteurs. — * S. C. Ibid. — ^ Plusieurs au-
teurs. — 6 Rub. Miss, Ibid. Cœr, Ep, 1. I, c. ix, n. 5; 1. H. Ibid.,
— ^ Ibid., 1. I, c. XVIII, n. 16. — s Baldeschi, Martinucci. — » Rub,
Miss. Ibid. Cœr, Ep, Ibid. — *o Tous les auteurs. — " Conséq. —
*2 Rub. Miss. Ibid. Cœr, Ep, Ibid. — is Rub. Miss, Ibid., tit. vi, n. 7.
*4 Tous les auteurs. — - is Tous les auteurs. — ^^ q^bv, Ep., 1. II, c. xxix,
n. 2. — 47 Martinucci. — 48 Qœr, Ep, Ibid. — 49 Baldeschi. — 20 Con-
séq.
460 PART. VII, SECT. I, CHAP. I, ART. III. :
63. Lorsque le Célébrant a posé le calice sur l'autel, le
Diacre le couvre de la pale. Il met ensuite la patène dans la •
main droite du Sous-Diacre^, de manière que la partie con- ;
cave soit tournée ^ers sa gauche ^, et le couvre de l'extrémité î
du voile qu'il porte sur les épaules. Le Sous-Diacre^ appuie t
alors la patène sur la poitrine, ce qu'il fait toujours lorsqu'il J
marche, lorsqu'il est encensé ou à genoux, ou pour répon- |
dre à Orate fratres^. Tenant ainsi la patène, il descend*, |
par le chemin le plus court ^, à sa place, devant le milieu de |
l'autel, fait, en arrivant, la génuflexion sur le plus bas de- I
gré (1), et, sauf les exceptions indiquées ci-après, il reste |
debout au même lieu jusqu'à ces paroles de l'oraison domi-
nicale, et dimitte nobis débita nostra, tenant la patène éle-
vée'^ jusqu'à la hauteur des yeux, et la main gauche sous le
coude droit, laissant pendre la partie gauche du voile®. Pen-
dant ce temps le Thuriféraire prépare son encensoir^.
64. Quand le Célébrant dit Veni sanctificator ^ le Cérémo-
niaire et le Thuriféraire font bénir l'encens comme il est mar-
qué n^« 32 et 33, p. 440 ^\ Le Célébrant bénit l'encens et en-
cense l'autel *^ On observe tout ce qui est prescrit p. 407 et
suiv. ^2. Pendant que le Célébrant encense les oblats, le Dia-
cre met la main droite sur le pied du calice ^^, et de la gau-
che soutient la chasuble du Célébrant. Après l'encensement
(1) On pourrait demander la raison de celte exception, au moins ap-
parente, à la règle générale, d'après laquelle le Sous-Diacre devrait faire
la génuflexion avant de descendre. Mgr de Gonny en donne cette expli-
cation : Le Sous-Diacre a fait la génuflexion avant d'aller à la crédence,
et est allé au coin de Tépître pour présenter les burettes et recevoir la
patène; celte action ne paraît pas être l'arrivée au milieu, vu qu'il ne
vient pas en faisant partie d'un corps de Ministres ; c'est pourquoi il fait
la génuflexion en arrivent au bas des degrés. Nous citons ci-après p. 467,
note 4, les paroles du savant Rubriciste.
* Ruh. Miss. Ibid., tit. vu, n. 9. Cœr, Ep., 1. I, c. x, n. 5; 1. 11^,:
ibid. — 2 'pQ^g igg auteurs. — ' Rub. Miss, Ibid. Cœr. Ep. Ibid. —
* Tous les auteurs. — ^ Rub. Miss. Ibid. Cœr. Ep. Ibid. — ^ Tous les
auteurs. — ^ j{ub. Miss. Ibid. Cœr. Ep. Ibid. ^— ^ Tous les auteurs.
— ^ Conséq. — «^ Tous les auteurs. — ** Rub. Miss. Ibid., n. 10. —
" Conséq. — i5 Kub. Miss. Ibid. Cœr, Ep., 1. 1, c. ix, n. 5.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 461
des oblats, le Célébrant fait la révérence convenable et le
Diacre la génuflexion, puis celui-ci retire le calice du mi-
lieu de l'autel, le met un peu du côté de Tépître, toujours
sur le corporal, et le remet à sa place après Tencensement
de la croix. En même temps, le Cérémoniaire passe au côté
de Févangile, ayant soin de faire la génuflexion devant le
milieu de Tautel ; il ôte le Missel, descend au bas des de-
grés, et remet le livre à sa place, comme il est marqué
n<^ 33, après que le Célébrant a encensé cette partie de Tau-
tel. Il reste alors auprès du Missel pour assister le Célébrant,
lui indiquer à l'ordinaire les oraisons et tourner les feuillets*,
65. Après l'encensement de l'autel, lorsque le Diacre en-
cense le Célébrant, le premier Acolyte prend des deux mains
le manuterge plié, le second prend le bassin de la main gau-
che et la burette de l'eau de la droite. Aussitôt après l'en-
censement du Célébrant, le Diacre et le Thuriféraire à sa droite
vont faire la génuflexion à la droite du Sous-Diacre ^, puis ils
se retournent, saluent le Chœur^, et le Diacre*, accompagné
du Thuriféraire à sa gauche ^, fait l'encensement du Chœur
comme il est dit p. Ml ®. Aussitôt qu'ils se sont retirés après
l'encensement du Célébrant, les Acolytes s'approchent de
lui'', et, sans saluer l'autel, lui font une inchnation médio-
cre. Le second verse de l'eau, et le premier présente le ma-
nuterge. Lorsque le Célébrant a remis le manuterge, les Aco-
lytes le saluent, remettent tout en place et reviennent près
de leurs sièges^. Le Célébrant continue ensuite la Messe^,
ayant le Cérémoniaire à sa gauche. Le Sous-Diacre répond
à Orate fratres, tenant la patène appuyée sur sa poitrine*^.
66. Le Diacre, ayant terminé l'encensement du Chœur, le
salue, puis, faisant une génuflexion devant l'autel s'il passe
au milieu, il vient à la droite du Sous-Diacre, conjointement
avec le Thuriféraire, et le Sous-Diacre, appuyant la patène
* Tous les auteurs. — ^ La plupart des auteurs. — ^ Tous les auteurs.
— * Rub, Miss. Ibid. Cœr. Ep. Ibid. — ^ Tous les auteurs. — ^ Rub,
Miss, Ibid. Cœr. Ep. Ibid. — "^ Rub, Miss, Ibid. — ^ Tous les auteurs.
— * Rub. Miss, Ibid. — *o Xous les auteurs.
26.
462 PART. VIT, SECT. I, CHAP. I, ART. III.
sur sa poitrine, se tourne vers lui S le Diacre Tencense^ de
deux coups ^, avec les salutations ordinaires*, puis il rend
Tencensoir au Thuriféraire^, monte à sa place, fait la génu-
flexion, se tourne vers le Thuriféraire ^ qui rencense"^ de
deux coups % et se retourne ensuite vers Tautel ^ Le Thuri-
féraire, ayant encensé le Diacre ^^, se retourne sur sa droite",
et encense les Acolytes ^^ d'un coup chacun en leur faisant
avant et après une inclination commune *^. Il se retourne
ensuite sur sa gauche^*, fait la génuflexion, salue le Chœur,
et va*^, à Feutrée du chœur ^^, encenser le peuple ^"^ de trois
coups, savoir au milieu, à sa gauche et à sa droite; puis il
retourne déposer son encensoir en faisant les révérences con-
venables *^.
67. Le Célébrant lit les secrètes comme à la. Messe basse.
Après la dernière, le Cérémoniaire ouvre le Missel à l'endroit
oii se trouve la préface qui doit être chantée. Le Célébrant,
ayant dit les mots Spiritus sancti Dens, chante sur le ton
convenable Pér omnia sœcula sœculorum (1). Quand la pré-
face est commencée, les deux Acolytes, ou d'autres Clercs
désignés pour cet office, font la génuflexion, saluent le
Chœur, et vont prendre les flambeaux à la sacristie ou près
de lacrédence (2). Au Sanctus, ils viennent à l'autel, mar-
(1) Les auteurs enseignent que l'encensement du Chœur doit être ter-
miné avant le chant du Sanctus, Mgr Martinucci observe que, si le Clergé
est très-nombreux et ne peut être encensé assez promptement, il est
bon que le Célébrant attende quelques instants avant de commencer la
préface. Aucun autre Liturgiste ne donne cette règle. Le même auteur
observe qu*il est bon d'avoir un signal pour avertir l'Organiste de s'arrê-
ter, et qu'il ne convient pas d'employer à cet usage la clochette qu'on
doit sonner à Télévation.
(2) Ces dispositions supposent qu'on ne sonne point la clochette au
Sanctus, comme il se pratique en certaines églises aux Messes chantées.
Et en effet, le chant du Sanctus rend inutile le son de la clochette.
* Les auteurs. — ^ Ruh, Miss. Ibid. — ^ Tous les auteurs. — * Cœr,
Ep., 1. I, c. xxvni, n. 20. — ^ Conséq. — ^ Tous les auteurs. — "^ Rub,
Miss, Ibid. — 8 Tous les auteurs. — ^ Rub, Miss, Ibid., n. 11. — *« i^id.^
ïi. 10. — il Conséq. — ^^ Rub, Miss, Ibid. — *5 Tous les auteurs.—
** Conséq. — *« Tous lesaut-wjirs.— *6 Baldeschi. — *" Rub. Miss. Ibid,
— *^ Tous les auteurs.
I
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE; 463
chant Tun après l'autre, et portant leurs flambeaux, ceux qui
sont à droite de la main droite, ceux qui sont à gauche de la
main gauche, et tenant Tautre main appuyée sur la poitrine.
Ils vont d'abord devant le milieu de l'autel, font la génu-
flexion, saluent le Chœur, se saluent mutuellement, s'écar-
tent un peu et se mettent à genoux vis-à-vis de l'autel ou de
chaque côté*.
68. Le Diacre demeure derrière le Célébrant jusque vers
la fin de la préface. Un peu avant la fin^ au signe du Céré-
moniaire, il fait la génuflexion^ et monte à la droite du Célé-
brant. Le Sous-Diacre*, ayant appuyé la patène contre sa poi-
trine % fait la génuflexion en même temps que le Diacre^, et
monte à la gauche du Célébrant '^. Le Cérémoniaire se retire
à sa place ^. Quand la préface est terminée, le Diacre et le
Sous-Diacre^ s'inclinent médiocrement *^ et récitent le Sanc-
tus avec le Célébrant** (1). A Benedictus, ils se redressent, et
tous les Ministres, à l'exception du Sous-Diacre, font le signe
de la croix. Le Sous-Diacre tourne ensuite de la main gauche
le feuillet du Missel, fait la génuflexion conjointement avec
le Diacre*^, revient à sa place, et tient la patène comme au-
paravant*^. Le Diacre passe alors à la gauche du Célébrant,
Il fait la génuflexion avant de partir, ou sur le bord du
marchepied en passant au milieu, ou encore avant de partir
(1) D'après la rubrique du Missel (part. II, tit. vu, n. 11), le Sous-
Diacre monte à la gauche du Célébrant pour réciter le Sanctus avec lui
et le Diacre. La rubrique du Cérémonial des Évêques insinue au con-
traire que le Sous-Diacre demeure au bas des degrés. La raison de cette
différence pourrait être la présence du Prêtre assistant. Cependant
les termes d'une rubrique précédente (Ibid., n. 9) semblent permettre au
Sous-Diacre de rester au bas des degrés, et la S. C. a répondu qu'on
pourrait se conformer à cet usage.
* Bal deschi et autres. — ^ Ruh. Miss. Ibid.,n. 11. — ^ Laplupartdes
auteurs. — * Rub. Miss. Ibid. — ^ Tous les auteurs. — ^ La plupart
des auteurs. — "^ Rub. Miss. Ibid. — ^ Tous les auteurs. — ^ Rub, Miss,
Ibid. - *^ Tous les auteurs. — ^* Rub, Miss. Ibid. — ^^ Tous les au-
teurs, — *5 jiui^^ T^iss, Ibid.
464 PART. YII, SECT. I, CHAP. I, ART. III.
et en arrivants et il tourne de la main gauche les feuillets
du Missel ^.
Nota. S'il est d'usage que le Sous-Diacre reste au bas des
degrés, on peut le conserver'. Il récite alors le Sanctus en
s'inclinant médiocrement sans quitter sa place S le Cérémo-
niaire demeure à la gauche du Célébrant et tourne le feuillet
du Missel^.
69. Lorsque le Célébrant a dit Mémento Domine famulo^
rum famularumque tuarum, le Diacre se retire un peu en
arrière, et se rapproche quand il continue et omnium air"
cumstantium^.
70. Quelque temps avant l'élévation, le Thuriféraire, ayant
renouvelé le feu de son encensoir, s'approche de l'autel au
côté de répître, à la droite du Cérémoniaire, qui met ou fait
mettre de Fencens dans l'encensoir'^.
71. A ces paroles, Quam ohlaiionem^ le Diacre revient à
la droite du Célébrant^, faisant la génuflexion avant de partir
ou en passant au milieu^. En arrivant, s'il y a un ciboire, il
le met devant le Célébrant et le découvre ^^; puis il se met à
genoux sur le marchepied. En même temps le Sous-Diacre ^S
posant la patène sur sa poitrine ^^, se met à genoux à sa
place^', se retirant un peu du côté de l'évangile s'il est né-
cessaire^*. Pendant l'élévation de l'Hostie, le Diacre relève de
la main gauche le bas de la chasuble. Après que le Célé-
brant a posé et adoré la sainte Hostie, il se lève*^ en même
temps que lui, recouvre le ciboire s'il y a lieu, le remet à sa
place ^^, découvre le calice, se met de nouveau à genoux et
relève la chasuble, comme pour l'élévation de la sainte
Hostie. Quand le Célébrant pose le calice sur le corporal, le
Diacre se lève pour le couvrir, et fait la génuflexion avec
* Divers sentiments des auteurs. — ^ ^Q^g j^g auteurs. — ^ S. C.,.
12 nov. 1831, Gardel., 4520 ou 4669, ad 32, Marsorum, — * Conséq.
— ^ Tous les auteurs. — ^ Martinucci. — '^ Tous les auteurs. — ^ Ruh,
Miss. Ibid. Cœr. Ep,j 1. II, c. viii, n. 60. — ^ Divers sentiments des
auteurs. — lo Tous les auteurs. — i* Rub. Miss. Ibid. — ^^ Tous les
auteurs. — '-^ Rub. Miss, Ibid. — i* Plusieurs auteurs. — *5 Rub. Miss.
Ibid. Cœr. Ep., 1. I, c. ix, n. 5. — 16 Tous les auteurs.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 465
lui. Le Sous-Diacre demeure à genoux pendant tout ce temps ^
72. Le Cérémoniaire^ ayant mis ou fait mettre de l'en-
cens dans l'encensoir, comme il a été dit n® 70^, se met à
genoux* sur le plus bas degré^, ainsi que le Thuriféraire, et
encense ou fait encenser par le Thuriféraire le saint Sacre-
ment de trois coups au moment de chacune des deux éléva-
tions^, avec une inclination profonde avant et après '^.
73. Après l'élévation, tous les Ministres se lèvent; le
Diacre revient à la gauche du Célébrant^, oii il fait la génu-
flexion en arrivant, et continue à tourner les feuillets du
Missel^. Au Mémento des défunts, il observe ce qui est dit
n9 69 pour le Mémento des vivants ^^. Le Thuriféraire, ayant
aussi fait la génuflexion, va déposer son encensoir. Le Céré-
moniaire demeure à sa place, ou bien se met sur le plus
haut degré jusqu'à Nobis quoque peccatoribus^K S'il ne doit
pas y avoir communion, et si ce n'est pas un des jours où le
Clergé doit demeurer à genoux, les Acolytes ou les Clercs
qui portent les flambeaux vont les reporter ^^. Avant de par-
tir, ils font la génuflexion à deux genoux et se retirent sans
saluer le Chœur ^^, à cause de la présence du très-saint Sacre-
ment. S'ils n'ont pas à quitter la place qu'ils occupent avant
de faire la génuflexion à deux genoux, comme s'ils sont de-
vant l'autel ou s'ils doivent se retirer de chaque côté, ils font
seulement une inclination avant de se lever, suivant ce qui
est dit part. II, n« 246, p. 105^*. En rentrant, ils font la gé-
nuflexion à deux genoux, et vont à leurs places, oii ils se
tiennent debout *^ Si le Thuriféraire porte l'encensoir à la
sacristie, il s'y rend et en revient conjointement avec les Aco-
lytes, les précédant ou marchant au miheu d'eux, s'ils ne
sont que deux ^^
1 Rub, Miss. Ibid. Cœr. Ep. Ibid. --^ Cœr, Ep., 1. I, c. xxiii, n.l8,
et 1. lî, c. Mil, n. 70, — ^ Tous les auteurs. — * Cœr. Ep. Ibid. —
* Martinucci. — ^ Rub. Miss. Ibid. Cœr. Ep. Ibid. — "^ Tous les auteurs.
— ^ Rub. Miss. Ibid. — ^ Tous les auteurs. — ^^ Martinucci. — *^ Tous
les auteurs. — *2 Rub, Miss, Ibid., tit. viii, n. 8. — ^^ Baldeschi et au-
tres. — ** Conséq. — *^ Tous les auteurs. — ^^ Plusieurs auteurs.
466 PART. VII, SECT. I, CHAP. I, ART. III. |
74. Quand le Célébrant dit Nobis quoque peccatoribuSy |
I
le Cérémoniaire passe au côté de Févangile; en passant devant -^
le milieu de l'autel, il fait la génuflexion derrière le Sous-
Diacre, et le Diacre la fait en même temps ^ pour passer au
côté de l'épître^. Le Cérémoniaire monte alors à la gauche
du Célébrant^. Quand celui-ci dit etprœstas nobis, le Diacre
découvre le calice, et fait*, conjointement avec le Cérémo-
niaire^, la génuflexion avec lui^: ils soutiennent son coude
de chaque côté, ayant l'autre main appuyée sur la poitrine'^,
Pendant que le Célébrant fait les signes de croix avec la sainte
Hostie, le Diacre appuie deux doigts de la main droite sur le
pied du calice^. Après ces paroles, omnis honor et gloria,
il recouvre le calice, fait la génuflexion avec le Célébrant, et
reste au même lieu jusqu'à ce que celui-ci commence le Pater ^,
75. Lorsque le Célébrant commence Pater noster, le Dia-
cre ^^, averti par le Cérémoniaire^^, fait la génuflexion et re-
vient derrière le Célébrant. Aux paroles ei dimiï^e nofcis *^,
au signe du Cérémoniaire*^, il fait la génuflexion ; en même'
temps le Sous-Diacre la fait aussi à sa place, et ils montent'
tous deux au côté de Tépître**. Le premier Acolyte s'y rend,
aussi**, et fait la génuflexion en y arrivant *^ Le Sous-Diacre
remet la patène au Diacre ; celui-ci la reçoit *"' de la main-
droite, puis la fait passer dans la gauche, prend de la droite le^
purificatoire*^ et essuie la patène*^ ; il la soutient ensuite des
deux mains 2^, avec le purificatoire^*, près du corporal, la
partie concave tournée vers le Célébrant ^^. Lorsque celui-ci,^
ayant répondu Amen après Sed libéra nos a malo (1), met la
(1) Dans beaucoup d'églises, le Diacre répond : Sed libéra nos a màlo,
* Tous les auteurs. — ^ Rub. Miss., Ibid., lit. ix, n. 4. Cœr, Ep.f
1. I, c. IX, n. 5. — 5 Tous les auteurs. — * Rub. Miss. Ibid. Cœr, Ep*
Ibid. — s Tous les auteurs. — ^ Rub. Miss. Ibid. Cœr. Ep. Ibid. —
^ Tous les auteurs. — ^ Plusieurs auteurs. — ^ Cœr. Ep. Ibid. —
*^ Rub. Miss. Ibid., lit. x, n. 8. Cœr. Ep. Ibid. — " Conséq. — ^^ Rub.
Miss. Ibid. — is Conséq. — ** Rub. Miss. Ibid, — ^^ Tous les auteurs.
— *6 Martinucci. — -47 Rub. Miss. Ibid. Cœr. Ep. Ibid. — *8 Martinucci. .
— *» Rub. Miss. Ibid. ~ 20 Baldeschi, Martinucci. — ^i Rub. Miss.
Ibid. Cœr. Ep. Ibid. — 22 Baldeschi, Martinucci.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 467
main pour la prendre, il b'aise la patène et sa main*. Il pose
ensuite le purificatoire du côté de Tépître, à quelque dis-
tance du corporaP. Le Sous-Diacre, ayant remis la patène au
Diacre, quitte le voile^ avec Taide du premier Acolyte*; il
fait ensuite la génuflexion^ (1) conjointement avec TAcolyte,
et retourne à sa place. Le premier Acolyte revient à la cré-
dence, et, aidé du second, il plie le voile et le met sur la
crédence. Si les Acolytes étaient occupés à tenir des flam-
beaux, un autre Clerc remplirait cet office^.
76. Tous les Ministres qui n'ont pas les mains occupées
font le signe de la croix en même temps que le Célébrant le
fait avec la patène''; puis le Diacre découvre le calice et fait
la génuflexion avec le Célébrant ^.
et le Célébrant dit Amen^ puis continue la Messe sans attendre la ré-
ponse du Chœur. Cette pratique ne peut être appuyée que par le texte
de Castalii, qui prescrit au Diacre de répondre au Célébrant. Bauldry et
Cavalieri enseignent positivement que le Célébrant doit attendre la ré-
ponse du Chœur. Les autres auteurs que nous avons consultés ne traitent
pas cette question ; mais, au témoignage de Bauldry et de Cavalieri, les
Rubricisles sont partagés sur ce point. Nous ne voudrions donc pas
condamner cet usage; mais le senliment de Bauldry et de Cavalieri est
beaucoup plus conforme aux vrais principes.
(1) Ici la rubrique du Missel prescrit au Sous-Diacre de faire la génu
flexion avant de quitter la droite du Diacre, contrairement à ce qui se
fait à l'offertoire. « Lorsque le Sous-Diacre, dit Mgr de Conny, était
« descendu de l'autel après avoir reçu la patène, il avait fait la génu-
« flexion, non pas en parlant, mais en arrivant au bas de l'autel. Ici la
« rubrique lui ordonne de faire la génuflexion en partant et non pas en
« -bas. l'eut-être pourrait-on expliquer ainsi cette diversité de prescrip-
« tions dans des cas qui paraissent semblables ; à l'offertoire, le Sous-
« Diacre avait du se rendre au coin de l'autel pour y recevoir des Acoly-
c( tes les burettes; au Pater, il vient apporter la patène au Diacre, qui
« est lui-même à côté du Prêtre, et bien qu'il se trouve encore au coin
« de l'épître, c'est en réalité à cause du but pour lequel il monte à
« l'autel, un accessus ad médium. Donc quand il descend après le Pa-
« ter, on peut dire que recedit a medio; mais on ne pourrait pas en
(( dire autant après l'offertoire, si c'était au coin qu'il s'était rendu ; et
« voilà pourquoi la rubrique dispose différemment les génuflexions. »
* Cœr, Ep. Ibid. — ^ Les auteurs. — ^ Cœr, Ep. Ibid. — * Tous
les auteurs. — ^ i^Mft. Miss. Ibid. Cœr. Ep. Ibid. — ^ Tous les auteurs.
— ^ Tous les auteurs. — ^ Rub, Miss, Ibid. Cœr. Ep. Ibid.
1
468 PART. VII, SECT. I, CHAP. I, ART. III. '
77. A Pax Domini{l), le Cérëmoniaire, après avoir fait
signe au Sous-Diacre de monter à la gauche du Célébrant,
fait la génuflexion conjointement avec lui, le Sous-Diacre
monte à l'autel, le Cérëmoniaire descend au bas des degrés
et l'attend pour l'accompagner à la paix*.
78. Quand le Célébrant a mis dans le calice la particule
de la samte Hostie, le Diacre le couvre de la pale et fait de
nouveau la génuflexion; puis le Diacre et le Sous-Diacre ^ se
tenant médiocrement inclinés \ disent avec le Célébrant
Agnus Dei\ se frappant la poitrine au mot nobîs^
79. Après le troisième Agnus Dei, le Diacre se met à ge-
noux au même lieu à la droite du Célébrant pour attendre le
moment de recevoir la paix ^.
80. Lorsque le Célébrant dit la première oraison, le Diacre
se levé, le Célébrant baise l'autel au milieu, et le Diacre te-
nant toujours les mams jointes, baise l'autel en dehors du
corporal en même temps que le Célébrant ; celui-ci donne
a paix au Diacre, comme il est dit p. 397, en lui disant Pax
ec«m Le Diacre repond £fc«ms;.m^«^«o, et, ayant salué
le Célébrant, ,1 fai la génuflexion, descend auprès du Sous-
o^T?:.> ; '^•'"'^^'^P^^^ '' '"«"te à la gauche du Célébrant
ou d fait la génuflexion en arrivant. Le Sous-Diacre, ayant
reçu la paix fait la génuflexion ^ en même temps que îe
Diacre la fait sur le marchepied «, se rend au chœur "(2)'
/2f Sni.r«^* 1 • ^ f ?"^^^^on est Ja même que pour le Pater
c'est que. ^d;après ltt/rr„ï^^ dt t é^e^ l'H tlv ^„" TT'
« salut particulier àÏa le? ÔZ' T^. ""'"' '"'''"' '"'' '''PV^ne â
membreduCerléluiestd.n!ir .. '^"' ^"'^ ^''"^ «" Chœur tout
er^e qui est dans le cas d'y entrer. Si le Sous-Diacre de-
auUr- *Sr^-;ïï- ^-^-i^id. C... E^. m,. _ . To. les
loui, le» auteurs. - 9 nui,, ^^^^^ jyj_
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 469
accompagné du Cérémoniaire *, et va donner la paix au Clergé,
observant ce qui est prescrit p. 396 ^ De retour à Tautel, il
fait la génuflexion sur le degré^, donne la paix au* Cérémo-
niaire^ qui Ta accompagné, et monte à la gauche du Célé'
brant^, où il fait de nouveau la génuflexion''.
81. Le Diacre demeure à la gauche du Célébrant jusqu'à
la dernière ablution^, s'incline médiocrement, se frappe la
poitrine à Domine non sum dignus^ et s'incline profon-
dément pendant la communion de l'une et l'autre espèce.
Le Sous-Diacre se conforme au Diacre aussitôt qu'il est de
retour^.
82. Lorsque le Célébrant commence à séparer les mains
après la communion sous l'espèce du pain, le Sous-Diacre
découvre le calice^^, puis les deux Ministres sacrés font la
génuflexion avec le Célébrant ^^
83. S'il n'y a pas communion, le premier Acolyte, sans
faire aucune révérence, prend les buretles, et va les présen-
ter l'une après l'autre au Sous-Diacre*^ (1). Celui-ci, ayant
reçu*^ dans la main droite ** la burette du vin, verse la puri-
fication*^, puis descend en dehors de Tauiel du côté de Té-
pître, reçoit la burette de l'eau dans la main gauche, verse
l'ablution et rend les burettes à l'Acolyte, qui les reporte à
vait omettre ce salut, ce serait plutôt à cause de la présence du saint Sa-
crement sur l'autel. Tel nous paraît être le sentiment de Baldeschi, qui,
contrairement à plusieurs autres, ne prescrit pas non plus au Sous-Dia-
cre le salut au Chœur avant de revenir à l'autel. On peut voir ce que
nous avons dit sur ce point p. 379, note 2,
(1) D'après le sentiment de quelques auteurs, l'Acolyte porterait les
burettes sur le coin de l'autel, et le ÎSous-Diacre verserait le vin et l'eau
de la main droite, rendant, pour cet effet, la burette du vin dès qu'il
s'en est servi. CeUe pratique nous paraît moins convenable que celle que
nous indiquons, et n'est pas nécessaire pour que le Sous-Diacre puisse
remplir ses fonctions, si l'autel n'est pas ti^op élcvc ou très-étrjit.
* Tous les auteurs. — ^ Rub. Miss. Ibid. — ^ fous les auteurs. —
* Rub, Miss. Ibid. — ^ Tous les auteurs. — ^ Rub. Miss, Ibid. —
■^Tous les auteurs. — ^Rub. Miss. Ibid. — ^ Tous les auteurs. — ^^ Rub.
Miss. Ibid. — *^ Tous les auteurs. — *- Lu plupart des auteurs. —
^^ Rub. Miss. Ibid. — ** Tous les auteurs. — *^ Rub. Miss, Ibid.
CÉRÉMONIAL, I. 211
470 PART. YII, SECT. I, GlIAP. I, ART. III.
la crédence; pendant ce teniips, il met le purificatoire sur les
doigts du Célébrante
Nota 1^ Si le Sous-Diacre n'est pas de retour au moment
où il faut découvrir le calice, le Diacre fait la génuflexion et
passe à la droite du Célébrant ; lorsque le Célébrant com-
mence à séparer les mains, il découvre le calice et fait la
génuflexion; si le Sous-Diacre n'est pas arrivé, il serties
ablutions en observant ce qui est marqué au numéro précé-
dent ; s'il est arrivé, il retourne au côté gauche, à moins
qu'on ne doive donner la communion^.
Nota 2®. Si le premier Acolyte portait un flambeau et
n'était pas de retour, un autre Clerc présenterait les bu-
rettes^,
84. Si Ton doit donner la communion, le Diacre et le
Sous-Diacre font ensemble la génuflexion aussitôt que le Cé-
brant a pris le précieux Sang, et changent de côté. Si l'on
doit tirer le ciboire du tabernacle, le Célébrant pose le calice
sur le corporal, un peu.du côté de l'évangile ; le Diacre le cou-
vre de la pale, puis le Célébrant se met à genoux sur le mar-
chepied du côté de l'évangile ; le Sous-Diacre se met à ge-
noux derrière lui et un peu à sa gauche (1) ; le Diacre, ôtant^
s'il est nécessaire, le canon qui se trouve au milieu de l'autel,
ouvre le tabernacle, fait la génuflexion les mains jointes, tire
le ciboire, le pose sur le corporal, ferme le tabernacle, dé-
couvre le ciboire et se retire un peu du côté de l'épître. Le
Célébrant et le Sous-Diacre se lèvent, tous trois font ensemble
la génuflexion*, le Célébrant se tourne vers le Diacre (2), le
Diacre et le Sous-Diacre se retirent de chaque côté sur le
deuxième degré, et s'inclinent profondément. Le Diacre dit à
(1) Il semble que le Cérémoniaire doit aussi se meUre à genoux.
(2) D'après Bauldry, le Célébrant reste tourné vers Tautel, et fait la
génuflexion avant de se retourner pour dire Misereatur. Merati indique'
cette disposition quand le Confiteor n'est pas chanté. Mgr de Conny
paraît favorable à ce sentiment.
* Tous les auteurs. — ^ joug les auteurs. — ^ Tous les auteurs. —
* Tous les auteurs.
DE LA JUESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 471
haute voix ou chante le Confiteor (1), tous les Ministres s'in-
clinent, se frappent la poitrine en même temps quelui, et de-
meurent inclinés jusqu'à Indulgentiam. Quand le Célébrant
a terminé cette prière, les Ministres sacrés reviennent près
de lui^, font avec lui la génuflexion et changent de côté^. En
même temps les Acolytes ou les Clercs chargés de cet office
étendent la nappe devant les communiants. Pendant la com-
munion, le Diacre et le Sous-Diacre se tiennent aux côtés du
Célébrant, et le Diacre tient la patène sous le menton des
communiants. Après la communion, les Ministres sacrés
changent de côté par derrière le Célébrant, et raccompagnent
à Tautel, où ils font la génuflexion, s'il reste des Hosties
dans le ciboire. Si on doit les remettre dans le tabernacle,
le Célébrant et le Sous-Diacre, après avoir fait la génuflexion,
vont se mettre à genoux comme auparavant; le Diacre reste
au milieu de l'autel, fait la génuflexion les mains jointes,
couvre le ciboire, le met dans le tabernacle, fait de nouveau la
génuflexion, ferme le tabernacle et remet le canon à sa place,
s'il l'a dérangé. Le Célébrant et le Sous-Diacre se lèvent alors,
puis le Diacre et le Sous-Diacre font la génuflexion et chan-
gent de côté (2) . Le Sous-Diacre découvre alors le cahce, verse
la purification et l'ablution, comme il est dit n^ 83 ^.
85. Le Sous- Diacre, ayant rendu les burettes, et mis, s'il
en a le temps, le purificatoire sur les doigts du Célébrant*,
comme il est dit n° 83, passe au côté de l'évangile; en même
temps le Diacre vient porter le Missel au côté de l'épître^;
ils font la génuflexion l'un derrière l'autre en passant au
milieu. En même temps le second Acolyte, ayant pris le petit
(1) Le Diacre doit le chanter de mémoire. (S. G., 26 avril 1692. Gar-
del., 3122 ou 3271, in Imolen,)
(2) Suivant quelques auteurs, les Porte-flambeaux restent à genoux
aux deux côtés de l'autel pendant qu'on distribue la communion. D'au-
tres enseignent qu'ils peuvent accompagner le Célébrant. Us doivent
alors avoir soin de changer leurs flambeaux de main avant de quitter
l'autel.
1 Baldeschi, Martinucci. — ^ Cœr, Ep., 1. I, c. xxix, n, 3. — ^Tous
les auteurs. — * Baldeschi. — ^ Rub, Miss. Ibid,, tit, xi, n. 3.
472 PART. VII, SECT. I, CHAP. I, ART. III.
voile du calice qui est sur la crédence, vient faire la génu-
flexion derrière le Sous-Diacre et Taccompagne au côté de
révangile où il se tient à sa gauche ^ Le Célébrant, ayant
pris l'ablution, met le purificatoire sur le calice, Tessuieun
peu S et le donne à purifier au Sous-Diacre. Celui-ci essuie
le calice et le couvre de la manière ordinaire^, le second
Acolyte lui présentant le voile*; prenant ensuite le calice de
la main gauche en posant la droite par-dessus, il le porte à
la crédence, faisant une génuflexion en passant devant le milieu
de l'autel^. Il est accompagné par le second Acolyte qui, en
même temps, retourne à sa place. Le Sous-Diacre retourne
ensuite derrière le Diacre, et s*il est au milieu de l'autel, il
fait une génuflexion en arrivant. Le Diacre, ayant porté le
Missel au côté de l'épître, Touvre à Tendroit où se trouve
Tantienne de la communion, et la montre au Célébrant quand
il arrive ®(1). Il se retire ensuite du côté de l'épître sur le
degré le plus élevé derrière le Célébrant ; il le suit égale-
ment lorsqu'il va au milieu et quand il retourne au livre''.
86. Lorsque le Célébrant a dit Dominus vobiscum SiWdint
la postcommunion, le Cérémoniaire se rend près du Missel.
Apres la dernière oraison (2), le Cérémoniaire ferme le livre,
à moins qu'on ne doive dire un évangile propre^. Quand le
Célébrant a dit Dominus vobiscum^ le Diacre ^ fait la génu-
flexion^^, se tourne vers le peuple, et chante Ite Missaest;
si l'on doit chanter Benedicamus Domino^ il reste tourné
vers l'autel. Le Chœur répond Deo gratias^^. Le Célébrant
demeure tourné vers le peuple, sans rien dire, pendant que
le Diacre chante Ite Missa est. S'il doit chiinier Benedicamus
(1) Si le Diacre a la grande étole, il la quitte alors pour reprendre la
chasuble pliée, suivant ce qui est dit part. XI, n. 17, t. II, p. 5 (Hub.
Miss. Ibid.U
(2) Dans les fériés du Carême, on observe ce qui est marqué part. XI,
sect. III, ch. II, n. 184, t. II, p. 16.
* Tous les auteurs. — ^ Baldeschi. — ^ ji^f^ jj/j^^, ij^ij. — * Grand
nombre d'auteurs. — ^ ji^i^ Miss. Ibid. — ^ Xous les auteurs. — ^ Cœr,
Ep,, 1. I, c. IX, n. 7. — s Tous les auteurs. — ^ /^^^, Miss. Ibid. — .
*^ La plupart des auteurs. — " Rub, Miss. Ibid.
DE LA MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE. 473
Domino^ le Célébrant se retourne vers l'autel, et le dit à voix
basse, tandis que le Diacre le chante^
87. Pendant que le Célébrant dit la prière Placent^ le
Diacre et le Sous-Diacre viennent se placer l'un auprès de
l'autre sur le plus haut degré; et quand le Célébrant dit
Benedicat vos, ils se mettent à genoux sur le bord du mar-
chepied. Tous les Ministres se mettent à genoux à leurs pla-
ces et s'inclinent pendant la bénédiction^. Quand elle est
donnée, ils se lèvent^, le Sous-Diacre accompagne le Célé-
brant au côté de l'évangile et demeure à sa gauche en sou-
tenant le canon. Lorsqu'il tient le canon, il ne fait pas de
signes de croix au commencement de l'évangile, non plus
que la génuflexion à Et Verbiim caro factum est''. Pendant
ce temps, le Diacre demeure au côté de l'épître sur le plus
haut degré, ou bien monte sur le marchepied, ou encore va
se placer à la gauche du Célébrant pour assister à l'évan-
gile^. Il fait les signes de croix au commencement de l'évan-
gile, et la génuflexion à Et Verbum caro factum est^.
Nota. Si l'on dit un autre évangile, on observe ce qui suit.
Après que le Diacre a chanté Ite Missa est ou Benedicamut
Domino, le Sous-Diacre prend le Missel sur l'autel au coin de
Tépître'^, ou le reçoit au bas des degrés des mains du Cérémo-
niaire^, fait la génuflexion et le transporte au côié de l'évan-
gile; puis il se met à genoux, comme nous l'avons dit, à la
gauche du Diacre, sur le bord du marchepied, du côté de l'é-
vangile, pour la bénédiction ^. Il se relève ensuite, et assiste à
l'évangile à la gauche du Célébrant ^^; il fait alors les mêmes
signes de croix et les mêmes révérences que le Célébrant. A la
fin de l'évangile, il ferme le livre, qu'il laisse au même lieu^^
88. Vers la fin du dernier évangile, le Cérémoniaire va
prendre à la banquette les barrettes des Ministres sacrés, et
* S. C, 7 sept. 1816. GardeL, 4376 ou 4526, ad 36, in Tuden. —
* Tous les auteurs. — ^ Rub. Miss. Ibid., lit. xii, n. 7. — * Conséq. —
'^Divers sentiments des auteurs. — ^ Tous les auteurs. — ''La plupart
des auteurs. — ^ Baldeschi. — ^ Tous les auteurs. — ^^ Rub. Miss Ibid
** Tous les auteurs.
474 PART. Yir, SECT. I, CHAP. I, ART. III.
fait signe aux Acolytes de se rendre à Tautel. Ceux-ci, pre-
nant leurs chandeliers, viennent se placer au bas des degrés
de chaque côté, et font la génuflexion à ces paroles : Et Ver-
hum caro factum est^. Le Sous-Diacre, après avoir remis le
canon à sa place ou fermé le livre, monte sur le marchepied
à la gauche du Célébrant, et le Diacre se place à sa droite,
s'il n'y est pas déjà. Le Célébrant et ses Ministres sacrés font,
au signe du Cérémoniaire, une inclination de tête à la croix, et
descendent au bas des degrés 2. Le Célébrant fait alors la ré-
vérence convenable à l'autel, et tous les Ministres font la
génuflexion sur le pavé^, puis le salut au Clergé s'il reste
au chœur. Le Cérémoniaire donne au Diacre sa barrette et
celle du Célébrant, puis passe au côté de l'évangile pour
donner celle du Sous-Diacre, en même temps que le Diacre
donne au Célébrant la sienne (1) avec les baisers ordinai-
res (2), et on retourne à la sacristie dans Tordre oii Ton est
venu *. '
89. Arrivés à la sacristie, tous les Ministres se découvrent,
saluent la croix et le Célébrant, comme avant la Messe. Les
Ministres sacrés, ayant déposé leurs manipules et leurs cha-
subles pliées, s'ils en sont revêtus, entre les mains des Aco-
lytes, aident au Célébrant à quitter les ornements (3) : ils dé-
posent ensuite eux-mêmes leurs ornements, étant aidés par
les Acolytes. Ceux-ci vont ensuite éteindre les cierges de l'au-
(1) D'après ce qui est indiqué p. 438, note 2, le Célébrant et ses Mi-
nistres peuvent recevoir leurs barrettes avant de saluer le Chœur. Mgr
Martinucci, qui fait recevoir les barrettes par le Cérénrioniaire avant le
salut au Clergé entrant au chœur, indique ici qu'il les leur donne après
la révérence à l'autel, et Mgr de Conny les fait remettre nneme avant
le salut à l'autel. On peut suivre ici, ce semble, l'usage de chaque
église.
(2) Ces baisers s*entendent de quasi-baisers. V. part. Il, n** 265,
p. 110.
(3) En se reportant à ce qui est dit p. 456, note 5, on voit que le
Diacre et le Sous-Diacre ne sont pas tenus à aider au Célébrant à quitter
les ornements.
* Tous les auteurs. — s Bub, Miss, Ibid. — ^ Conséq. — * Tous les
auteurs.
MESSE SOLENNELLE DEVANT LE SAINT SACREMENT. 475
tel, si personne n'est spécialement désigné pour cet office *(1).
Nota. Pour éteindre les cierges, on commence par ceux
qui sont les plus éloignés de la croix^. Les deux Acolytes ou
deux autres Clercs peuvent le faire en même temps ^. Si un
seul les éteint, il commence par le côté de l'évangile* (2).
¥
CHAPITRE II
De la Messe solennelle en présence du saint iSaerenient
exposé (3).
§ 4. Observations et règles générales.
90. En arrivant à l'autel pour la première fois et en le
quittant pour la dernière, on fait la génuflexion à deux ge-
noux ; mais, pendant le cours de la Messe, on fait seulement
la génuflexion ordinaire^.
91. On omet tous les saints au Chœur ^.
92. On omet aussi les baisers, excepté ceux qui appar-
tiennent proprement aux rites de la Messe '^. Ainsi le Sous-
Diacre baise la main du Célébrant lorsqu'il vient recevoir
la bénédiction après Tépître; le Diacre la baise également
quand il reçoit la bénédiction avant l'évangile; à l'offertoire,
il baise la patène, le calice et la main du Célébrant; il fait
encore de même lorsqu'il lui présente la patène après le
Pater, Après le chant de l'évangile, le Célébrant baise aussi
le texte à l'ordinaire^.
93. Il est louable de ne pas s'asseoir lorsque le très-
saint Sacrement est exposé^; on peut cependant le faire
(1) D'après Bauldry, le Sous-Diacre va reprendre le calice à la crédence
et le rapporte à la sacristie.
(2) V. p. 265, note 2, et p. 360, note 3.
(3) Nous ne parlons pas ici des cérémonies générales du chœur : elles
sont suffisamment expliquées part. IX, sect. I, ch. vi, p. 579.
* Ibid. — 2 Tous les auteurs. Conséq. — ^ Plusieurs auteurs. — * Con-
séq. — s s. C., 12 nov. 1831, Gardel., 4520 ou 4669, ad 51, Marsorum.
— 6 S. G. 31 août 1793. Gardel , 4301 ou 4450, m Asculana, — ^ Con-
séq. — s Gardel., in Inst, Clem, § 30, n. 14. — ^ Cœr, Ep,, 1. II,
c. xxxm, n. 23.
476 PART. VII, SEGT. I, CHAP. IL
comme aux autres Messes ^ mais on ne se couvre jamais*.
Lorsqu'on va s'asseoir, le Célébrant fait, avec ses Ministres,
la génuflexion d'un seul genou sur le marchepied avant de
quitter Tautel, et sur le plus bas degré en revenant^.
§ 2. Depuis le commencement de la Messe jusqu'à l'offertoire.
94. S'il y a Aspersion, on observe ce qui est dit p. 419.
On se rend à l'autel comme à l'ordinaire. Le Célébrant, le
Diacre et le Sous-Diacre se découvrent dès qu'ils sont en vue
du saint Sacrement, et gardent leurs barrettes à la main jus-
qu'à ce qu'ils entrent dans le chœur ou le sanctuaire. Ils
les donnent alors au Cérémoniaire, et s'avancent, les mains
jointes, jusqu'au pied de l'autel*, où ils font tous ensemble
la génuflexion à deux genoux^. Les membres du Clergé qui
précéderaient les Ministres sacrés feraient de même la génu-
flexion à deux genoux deux à deux, mais sans se saluer mu-
tuellement ®.
95. Après la confession, le Célébrant et les Ministres sa-
crés montent à l'autel sans faire auparavant la génuflexion,
ils la font seulement lorsqu'ils sont arrivés sur le marche-
pied. Pour faire la génuflexion, le Célébrant pose les deux
mains sur l'autel, les Ministres sacrés soutenant d'une main
le coude du Célébrant et tenant l'autre main appuyée sur la
poitrine'^.
96. On bénit l'encens après la prière Oramus te Domine;
le Célébrant et le Sous-Diacre, sans faire la génuflexion aupa-
ravant, se retirent un peu vers le côté de l'évangile, le visage
tourné vers le côté de l'épître. Le Cérémoniaire et le Thurifé-
raire font, avant démonter, la génuflexion d'un seul genou^
97. Lorsque le Célébrant a mis et béni l'encens, le Thu-
riféraire laisse l'encensoir au Diacre, fait la génuflexion
avec le Cérémoniaire, et revient à sa place. Le Célébrant
descend avec ses Ministres sur le plus haut degré, ayant bien
* Gonséq.— 2 Cœr. Ep. Ibid. — 3 Tous les auteurs. — *GardeL, Ibid.,
n. 7. ~ 5 s. C., 12 nov. 1831. Gardel., 4520 ou 4669, ad 31, Marsorum.
— ^ Tous les auteurs. — ^ Xous les auteurs. — ^ Tous les auteurs.
MESSE SOLEINNELLE DEVANT LE SAINT SACREMENT. 477
soin de ne pas tourner le dos au saint Sacrement; pour cela,
le Célébrant et le Sous-Diacre descendent par le côté de
l'évangile, et le Diacre par celui de l'épître. Ils se mettent à
genoux sur le bord du marchepied, et alors le Diacre remet
Tencensoir au Célébrant, sans baisers. Le Célébrant encense
le saint Sacrement de trois coups, ses Ministres soutenante
partie postérieure de la chasuble : tous trois font une incli-
nation profonde avant et après; puis ils se lèvent, montent
sur le marchepied, font la génuflexion d'un seul genou, et
Tencensement se continue comme à l'ordinaire ^ L'encense-
ment de l'autel terminé, le Célébrant se place en dehors de
l'autel, en descendant, s'il est nécessaire, sur le plus bas
degré ou même sur le pavé, suivant la disposition des lieux,
et, prenant garde de tourner le dos au saint Sacrement, il
se tourne vers le peuple pour être encensé par le Diacre, qui
se place vis-à-vis de lui ^. Il monte ensuite avec ses Minis-
tres au côté de l'épître, oii il dit l'introït et le Kyine eleison
comme à l'ordinaire. Ils demeurent au môme endroit pen-
dant le chant du Kyrie^ et ne vont pas s'asseoir^.
98. k\i dernier Kyrie eleison, le Célébrant et ses Minis-
tres vont au milieu de l'autel, le Diacre et le Sous-Diacre se
placent l'un derrière l'autre, et font la génuflexion en même
temps que le Célébrant. Celui-ci ayant entonné le Gloria in
excelsis, le Diacre et le Sous-Diacre font de nouveau la gé-
nuflexion, et montent à ses côtés pour le réciter avec lui ;
puis, s'ils doivent aller s'asseoir, ils observent, pour aller à
la banquette et en revenir, ce qui est dit n® 93 *.
99. Lorsque le Chœur a fini de chanter, le Célébrant, re-
venu à l'autel, le baise, fait seul la génuflexion, et se tourne
à demi vers les assistants pour chanter Dommws vobiscum.
Il revient ensuite au milieu et fait encore une génuflexion;
ses Ministres la font en même temps, l'accompagnent au
coin de Tépître, et le Célébrant chante les oraisons ^.
100. Le Sous-Diacre va chanter Tépître avec les génu-
* Tous les auteurs. — - Plusieurs auteurs. — ^ Tous les auteurs. —
* Tous les auteurs. — ^ Tous les auteurs.
27.
478 PART. YII, SECT. I, CHAP. IL
flexions d'usage, mais sans saluer le Chœur. Après Tavoir
chantée, il va demander la bénédiction au Célébrant, baise
sa main, et transporte le Missel au côté de l'évangile, obser-
vant les cérémonies ordinaires^.
101. Lorsque le Célébrant se rend au milieu de Tautel
pour dire Munda cor meum^ il a soin de faire une première
génuflexion en arrivant, et une seconde avant d'aller au coin
de l'évangile^. Le Diacre porte, comme à l'ordinaire, le li-
vre sur l'autel, faisant une première génuflexion sur le der-
nier degré, et une seconde sur le marchepied^.
102. Quand le Célébrant a lu l'évangile, s'il est temps de
bénir l'encens, il se tourne sans quitter le côté de l'évangile,
bénit l'encens comme il est dit n® 96, et revient au milieu
de l'autel, où il fait la génuflexion conjointement avec ses
Ministres*. Si le chant se prolonge, ils reviennent comme à
l'ordinaire au milieu de Tautel, oii ils font la génuflexion en
arrivant; et pour la bénédiction de l'encens, on observe ce
qui est prescrit n^ 96 ^.
103. Après la bénédiction de l'encens, le Sous-Diacre
descend au bas des degrés, le Diacre se met à 'genoux pour
dire Munda cor meiim, et reçoit à l'ordinaire la bénédiction
du Célébrant, qui lui donne sa main à baiser. Le Diacre se
relève, fait la génuflexion en même temps que le Célébrant;
celui-ci se retire du côté de l'épître, et le Diacre, étant des-
cendu sur le pavé, fait encore, conjointement avec tous les
autres Ministres, la génuflexion d'un seul genou; puis il va
chanter l'évangile ^.
104. Après l'évangile, le Sous-Diacre va, sans faire aucune
génuflexion, porter le livre à baiser au Célébrant; il descend
ensuite au bas des degrés en évitant de tourner le dos au
saint Sacrement, et fait alors la génuflexion ; le Diacre en-
cense le Célébrant comme à l'ordinaire '^.
105. Le Célébrant, ayant été encensé, revient au milieu
de l'autel; le Diacre et le Sous-Diacre viennent se placer
* Tous les auteurs. — ^ Xous les auteurs. — ^i^ierati et autres. —
* Baldeschi. — 5 Conséq. — ^ j^us les auteurs. — ^ Tous les auteurs
MESSE SOLENNELLE DEVANT LE SAINT SACREMENT. 47^
l'un derrière l'autre et font la génuflexion en même temps
que lui. Le Célébrant entonne le Credo, et ses Ministres
observent tout ce qui est prescrit n^ 98. A CrucifixuSy le
Diacre, ayant pris la bourse à la crédence et salué le Célé-
brant, se rend à l'autel sans saluer le Chœur. Il fait une
première génuflexion sur le dernier degré, et une seconde
sur le marchepied^.
§ 3. Depuis l'offertoire jusqu'à la fin de la Messe.
106. A Toffertoire, le Sous-Diacre fait la génuflexion en
arrivant à l'autel avec le calice ^.
107. Après l'oblation du calice, le Célébrant bénit l'en-
cens comme à l'ordinaire. Il encense ensuite les oblats sans
faire la génuflexion auparavant. Après l'encensement des
oblats, le Diacre ne retire pas le calice, mais il fait la génu-
flexion conjointement avec le Célébrant^, descend avec lui
sur le degré et se met à genoux en même temps que lui sur
le bord du marchepied *. Le Sous-Diacre demeure debout au
bas des degrés^. Le Célébrant, s'étant mis à genoux, encense
le très-saint Sacrement, puis l'autel, comme il est ditn® 97.
11 est ensuite encensé par le Diacre comme il est marqué au
même n° 97 ^, et se lave les mains au même lieu '^.
108. Le Diacre, après avoir encensé le Célébrant, va en-
censer le Chœur comme à l'ordinaire^. En entrant au chœur,
il ne salue pas le Clergé, mais seulement ceux qu'il en-
cense, avant et après l'encensement^. A son retour, il en-
cense le Sous-Diacre, qui alors se retire un peu du côté de
l'évangile, en faisant la génuflexion avant et après. Le Dia-
cre, ayant rendu l'encensoir au Thuriféraire, monte à sa
place , fait la génuflexion , se retire un peu du côté de
* Tous les auteurs. — 2 Quelques auteurs. — s Gardel., Ibid., n. JO.—
* Tous les auteurs. — ^ S. C, 41 février 1764. Gardel., 4173 ou 4522,
ad 1, in Toletana, — 6 Tous les auteurs. — ^ §. c., 22 août 1681.
Oardel., 2843 ou 2992, NuUius. 12 nov. 1851. Gardel., 4520 ou 4669,
ad 52, Marsorum. — § Tous les auteurs. -— ^ Rép. du Gard. Préfet de
la S. G., 5oct. 1851.
480 PART. VII, SECT. I, CHAP. II.
révangile, et revient à sa place où il fait une seconde génu-
flexion ^
109. Avant de dire Orate fratres, le Célébrant fait la gé-
nuflexion, se place comme pour Dominus vobiscum, puis,
sans achever le cercle, il revient au milieu par le même côté
et fait la génuflexion ^.
HO. kn Sanctus^ les Acolytes viennent avec des flam-
beaux, et, sans saluer le Chœur, ils se mettent à genoux ^(1).
m. Le Célébrant ayant pris la dernière ablution, le Dia-
cre et le Sous-Diacre font à ses côtés la génuflexion avant de
changer de place. Le Sous-Diacre essuie le calice et le couvre
à l'ordinaire, laissant le corporal et la bourse sur l'autel, si
Ton doit donner la Bénédiction immédiatement après la
Messe. Il a soin de se retirer un peu lorsque le Célébrant
dit Dominus vobiscum. Lorsqu il a déposé le calice, il fait
une première génuflexion sur le marchepied, puis, en le
portant à la crédence, il en fait une seconde sur le dernier
degré, lorsqu'il passe devant le milieu de Fautel, et revient
se mettre derrière le Diacre, où il fait encore une génuflexion
en arrivant*.
H2. Le Célébrant, après avoir laissé le calice entre les
mains du Sous-Diacre, fait la génuflexion et va lire la com-
munion. Il retourne ensuite au milieu, fait la génuflexion,
baise l'autel et dit Dominus vobiscum en se tournant comme
il a été dit plus haut. Il fait de nouveau la génuflexion et va
chanter les oraisons. Lorsqu'elles sont finies, il revient au
milieu, fait la génuflexion, et baise l'autel. Pendant tout ce
temps, le Diacre et le Sous-Diacre, lorsque celui-ci est re-
venu de porter le calice, se tiennent derrière le Célébrant,
vont comme lui du milieu de l'autel au côté de l'épître, re-
{!) Baldescbi enseigne qu'à cette Messe les Porte-flambeaux demeu-
rent à l'autel jusque après la communion, et allègue la pratique de Rome.
Les autres auteurs n'en parlent pas, et Mgr Martinucci dit positivement
qu'ils se retirent après l'élévation, comme aux autres Messes.
* Plusieurs auteurs. — ^ D'après la rub. du vendredi saint. — ^ Tous
les auteurs. — Plusieurs auteurs.
MESSE SOLENNELLE DEVANT LE SAINT SACREMENT. 481
viennent du côté de l'épître au milieu de l'autel, faisant la
génuflexion eu même temps que lui. Après avoir baisé Tau-
tel, le Célébrant se tourne pour dire Dominus vobiscum; le
Diacre fait une nouvelle génuflexion, se tourne par côté, de
la même manière que le Célébrant, et chante lie Missa est.
Lorsqu'il est chanté, le Célébrant et ses Ministres font la gé-
nuflexion, le Célébrant dit Placeat^ tandis que le Diacre et
le Sous-Diacre vont à l'ordinaire se mettre à genoux sur le
bord du marchepied pour la bénédiction^.
H 3. Le Célébrant, ayant terminé la prière Placeat, baise
l'autel et dit Benedicat vos omnipotens Deiis ; il fait ensuite
la génuflexion, au lieu d'une inclination de tête, et se tourne
pour la bénédiction de la même manière que pour Dominus
vobiscum; puis, sans achever le cercle et sans faire une
nouvelle génuflexion, il se tourne sur sa gauche de manière
à se trouver près de l'évangile ^.
H4. La Messe terminée, si l'on doit retourner à la sa-
cristie, on le fait comme à l'ordinaire après une génuflexion
à deux genoux sur le pavé et sans saluer le Chœur. Mais, si
Ton doit immédiatement faire la Procession ou donner la
Bénédiction, le Diacre et le Sous-Diacre montent aux côtés
du Célébrant, et, après avoir fait avec lui la génuflexion d'un
seul genou, ils raccompagnent à la banquette par le plus
court chemin. Ils quittent leurs manipules, et le Célébrant,
ayant ôté la chasuble, reçoit une chape; il revient ensuite
avec les Ministres sacrés au pied de l'autel. Lorsqu'il en est
temps, il met de l'encens dans l'encensoir sans le bénir, et
encense le très-saint Sacrement à genoux sur le dernier de-
gré^. On se conforme ensuite à ce qui est prescrit pour les
Processions ou pour la Bénédiction*.
* Tous les auteurs. — ^ ^^ug j^g auteurs. — ^ Rub. du jeudi saint.
Cœr, Ep.f 1. II, c. xxxni, n. 35. — * Conséq.
482 PART. Vil, SECT. I, CHAP. III, ART. I.
CHAPITRE III
ne la niefSise solennelle en préisenee de rÉvêqiie.
H5. L'Évêque peut assister à la Messe solennelle de plu-
sieurs manières : 1^ pare\ c est-à-dire re\êtu de Famict, de
l'aube, du cordon, de la croix pectorale, de l'étole, de la
chape et de la mitre ; 2^ avec la cape ^ ; 3^ avec le rochet et
la mozette simplement ^.
116. Quand le Pontife est revêtu de la chape, il assiste
toujours au trône ^. Il peut aussi se placer au trône quand il
porte la cape*. S'il assiste en rochet et en mozette, il se met
à sa stalle^.
ARTICLE PREMIER.
Objets à préparer.
117. On prépare pour le Pontife un prie-Dieu couvert de
soie verte ou violette, selon le temps, devant l'autel du saint
Sacrement et un autre devant le grand autel ^
118. Si rÉvêque doit assister au trône, on prépare le
trône du Pontife comme il est indiqué dans les Fonctions
pontificales, t. 1, p. 47. S'il assiste en chape, on met ses
ornements sur l'autel, au milieu, et sur la crédence on dis-
pose la mitre avec le voile humerai pour le Clerc qui doit la
porter"^.
(1) Toutes les cérémonies relatives à la personne de l'Évêque se
trouvent dans les Fonctions Pontificales, t. I, p. i45 et suivantes.
^L I <)
* Cœr, Ep.y 1. I, c. xv, n. 1 et 40; 1. II, c. xxxiv, n. 4.-2 §. c,^
6 déc. 1631. Gardel., 798 ou 945, incerti locL — 3 Cœr. Ep., 1. II,
c. IX, n. 2. — -4 Ibid., n. 4. — * Cér. des Év. expl. Ibid. n. 4. —
« Cœr, Ep., 1. I, c. xii, n. 8. — ^ Conséq.
MESSE SOLENNELLE DEVANT L'ÉYÊQUE. 483
ARTICLE II
Des cérémonies générales du chœur à la Messe solennelle
en présence de lÉvêque.
H9. On observe à cette Messe toutes les cérémonies pres-
crites pour la Messe solennelle ordinaire, sauf quelques ex-
ceptions ^
120. On salue toujours TÉvêque en particulier, et non par
un salut commun à tout le Chœur ^.
121 . On salue le Prélat de la même manière que la croix
de l'autel, c'est-à-dire que tous ceux qui font la génuflexion
à la croix, le saint Sacrement n'étant pas dans le tabernacle,
font aussi la génuflexion devant le Pontife ^.
ARTICLE m
Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe solennelle
en présence de VÉvêque assistant au trône.
§ 1 Observations et règles générales.
122. Le Célébrant et ses Ministres, en allant de la ban-
quette à l'autel , le Sous-Diacre avant l'épître , le Diacre
avant l'évangile, ne saluent pas le Chœur, mais seulement
l'Évêque*.
123. Le Diacre omet aussi les baisers^ (1) •
§ 2. De la préparation de la Messe.
124. Avant l'arrivée du Pontife, le Célébrant et ses Mi-
nistres se revêtent de leurs ornements, se rendent au chœur
(1) Il n'est pas dit si le Diacre doit omettre même les baisers qui ap-
partiennent proprement aux rites de la Messe, et qui se font même en
présence du saint Sacrement exposé. Les meilleurs auteurs ne se pro-
noncent pas sur ce point. Peut-être y a-t-il ici une raison spéciale de les
omettre. L'Évêque est alors le premier Célébrant, et l'on ne fait jamais
de baisers qu'au seul Célébrant.
* Cœr, Ep., 1. II, c. ix, n. 5 et 6. — ^ ibid., 1. I. c. xviii, n. 3 et 4.
— 5 ibîd^ — 4 Q(ç^^ Ep., 1. I, c. XXI, n. 5. — ^ Ibid., c. xix, n. 6.
484 PART. YII, SECT. I, GHAP. III, ART. III.
de la manière accoutumées et se retirent du côté de Tépi-
tre en attendant le Prélat. S'ils doivent attendre longtemps,
ils peuvent s'asseoir à la banquette ; mais ils se lèvent à
l'entrée de FÉvêque^. Quand le Pontife les bénit à son ar-
rivée, le Célébrant s'incline, le Diacre et le Sous-Diacre se
mettent à genoux s'ils ne sont pas Chanoines. S'ils sont Cha-
noines, ils s'inclinent comme le Célébrant^.
195. Quand le Prélat se lève après avoir fait sa prière, ils
reçoivent de même sa bénédiction*. L'Évêque se rend à son
trône ^, et se revêt de ses ornements, s'il doit s'en revêtir ^.
§ 3. Depuis le commencement de la Messe jusqu'à l'offertoire.
126. Le Prélat, étant revêtu de tous ses ornements, ou
seulement en cape, vient au bas de l'autel commencer la
Messe, comme il est indiqué ci-après n° 127'^.
Nota 1^. Si le Pontife arrive au chœur revêtu de ses orne-
ments ou s'il doit assister avec la cape, le Célébrant va se
placer à sa gauche comme il est indiqué au même n^ 127,
dès que le Prélat est venu se mettre à genoux devant l'au-
tel. Aussitôt que le Prélat s'est levé, la Messe commence ®.
Nota 2^. S'il doit y avoir Aspersion de l'eau bénite avant
la Messe, le Pontife demeure debout et découvert pendant
toute l'Aspersion ^ On se conforme ensuite à ce qui est pres-
crit p. 419 pour l'Aspersion en présence de l'Évêque^^.
127. L'Évêque se place devant le milieu de l'autel. Le
Célébrant se met à la gauche du Prélat ; celui-ci commence
la Messe, et le Célébrant lui répond. Le Diacre et le Sous-
Diacre, s'ils sont Chanoines, se mettent derrière l'Évêque et
le Célébrant, entre les deux Assistants du Pontife ; s'ils ne
sont pas Chanoines, ils se placent, le Diacre à la gauche du
* S. C, 16 avril 1644. Gardel., 1347 oul494, ad 2. in Adjacen. —
* Cér. des Êv. exp., 1. I, c. vu. Marlinucci. — ^ Martinucci. — * Ibid.
— - * Cœ7\ Ep.,\, II, c. IX, n. 1. — - ^ Conséq. — ^ Conséq. — ^ Cér.
desÉv. expl., 1. I, c. vu. — 9 S. C. 11 fév. 1705. Gardel., 3465 ou
3614, ad 2, in Lerien, — ^o Conséq.
MESSE SOLENNELLE DEVANT L'ÉVÊQUE. 485
Célébrant (1), un peu derrière lui, le Sous-Diacre à la gau-
che du Diacre, et récitent ensemble les prières de la confes-
sion ^
128. Après Indulgentiam, le Célébrant se met entre le
Diacre et le Sous-Diacre, reçoit la bénédiction du Pontife et
continue la Messe. En même temps le Cérémoniaire se rend
près du Prêtre assistant de l'Évêque, et l'invite à venir au
trône pour la bénédiction de l'encens^. Le Thuriféraire, por-
tant Tencensoir et la navette, se rend lui-même aux pieds du
Pontife, se met à genoux, donne la navette au Prêtie assis-
tant, et présente l'encensoir. Quand l'Evêque a béni l'encens,
le Thuriféraire se lève, le salue par une génuflexion, et, fai-
sant une génuflexion à la croix en passant devant le milieu
de l'autel, il va présenter l'encensoir au Diacre pour l'encen-
sement de l'auteP.
129. Le Célébrant est encensé de deux coups seulement*.
Si PÉvêque est revêtu de la chape ^, le Thuriféraire, ayant
reçu l'encensoir, se rend au trône avec les révérences conve-
nables^, et donne l'encensoir au Prêtre assistant"^. Quand le
Pontife a été encensé ^, le Thuriféraire reprend l'encensoir et
se retire^.
130. Avant le chant de l'épître, le Sous-Diacre salue le
(1) Mgr Martinucci enseigne que le Diacre et le Sous-Diacre se met-
tent à genoux s'ils ne sont pas Chanoines. Cette pratiquç n'est pas con-
forme au décret suivant : « Episcopus tum cappUy tum pluviali indutus
« assistens Mlssarum solemniis débet a dexteris Celehrantis non
« Episcopi cum eo confessionem explere, et Celebrans eidem uti Mi-
.1 nister respondere usque ad versum Deus tu conversus exclusive ,
« quos Episcopus débet explere cum Diaconis assistentibuSy et Ce-
« lebrans cum Ministris Sacrificii, Hi vero post Episcopum et Celé-
a brantem stantes inter se confessionem ipsam absolvent medii inter
« Canonicos Assistentes, si Diaconus et Subdiaconus fuerint Cano-,
ce nici : sin minus, a sinistro latere simul stantes post Episcopum et
« Celebrantem, » (S. C, 44 nov. 1671. Gardel., 2653 ou 2805, ad 6, in
Bituntina.)
* S. C, 14 nov. 1676. Gardel , 2653 ou 2805, ad 6, in Bituntina, —
* Cér. des Év. expl. Ibid. — ^ Tous les auteurs. — * Cœr, Ep., 1. I,
c. xxm, n. 32. — ^ Ibid., 1. II, c. ix, n. 8. S. C, 15 mars 1790. Gardel.,
3402 ou 3551, ad 5, Arichipœ. — ^ Les auteurs. — '^ Conséq.
^ Cœr. Ep. Ibid. S. C., ibid. — 9 Conséq.
486 PART. VII, SECT. I, CHAP. III, ART. lïï.
Pontife après avoir fait la révérence à l'autel, et si le trône
est au fond de l'église, il chante l'épître ayant le visage tourné
vers le côté de l'évangile^.
131. Après l'épître, le Sous-Diacre va baiser la main de
rÉvêque et recevoir sa bénédiction ^ S'il est Chanoine, il s'in-
cline profondément; s'il ne l'est pas, il se met à genoux 5.
Dans l'un et l'autre cas, il a soin de faire les saluts convena-
bles en arrivant et en se retirant*.
132. Pendant que le Célébrant lit l'évangile, le Diacre,
après avoir posé le livre sur l'autel, va d'abord baiser la
main du Prélat ^ ; il fait les révérences convenables, et s'in-
cline profondément ou se met à genoux, selon qu'il est Cha-
noine ou non^. Le Thuriféraire se i*end en même temps au
trône pour faire bénir l'encens, observant ce qui est dit n^ 128''.
Le Pontife bénit l'encens^, après quoi le Thuriféraire revient
près de l'autel avec le Diacre. Celui-ci se met à genoux sur
le bord du marchepied pour dire Munda cor meum^ se re-
lève, prend le livre et descend du côté de l'épître, attendant
qu'il soit temps d'aller demander la bénédiction du Pontife.
Le moment venu, le Diacre, le Sous-Diacre, le Cérémoniaire,
les Acolytes et le Thuriféraire se rangent au bas des degrés,
comme ils ont coutume de le faire lorsqu'on se prépare pour
chanter l'évangile; puis, ayant salué l'autel, ils vont devant
l'Évêque demander la bénédiction. Ayant fait tous ensemble
les saluts convenables au Prélat, ayant aussi salué le Chœur,
s'ils sont à portée de le faire, ils se mettent tous à genoux
devant le Pontife, à l'exception de ceux qui seraient Chanoi-
nes, et le Diacre dit: Jube^ Domne, benedicere^, L'Évêque,
toujours assis et couvert, donne la bénédiction Dominus sit
in corde tuo ^^; puis ils se relèvent, font de nouveau les saluts
convenables, et vont, comme à l'ordinaire, au lieu où se
chante l'évangile ^^
1 Martinucci. — ^ q^^^^ j^p^^ ibid., n. 6.— ^ ibid., 1. 1. c. xxvii, n. 3.
^ * Conséq. — ^ Cœr, Ep, L II, c. ix, n. 6. — ^ Tous les auteurs. —
' Conséq, — s (7^,,^ ^^^ \^ j^ ^ xxjjj^ ^^ ^/^ — 9 r^^y^^ j^g auteurs. —,
^0 Cœr, Ep,, 1. II, c. ix, n. 6 et 8. — ^^ Tous les auteurs.
MESSE SOLENNELLE DEVANT L^ÉVÊQUE. 487
133. Après l'évangile, le Sous-Diacre, au lieu de porter le
livre à baiser au Célébrant, va le présenter à l'Évêque. Gelui-
€i baise le livre en disant Per evangelica dicta^, après quoi
le Sous-Diacre ferme le livre, fait au Pontife la révérence
convenable, et se relire^. Le Diacre se rend à l'autel^, et si
rÉvêque est en chape, le Thuriféraire va présenter l'encensoir
au Prêtre assistant, qui encense le Prélat, et l'on n'encense
point le Célébrant*.
134. S'il doit y avoir sermon, le Prédicateur, accompagné
d'un Cérémoniaire, se rend aux pieds du Pontife, et lui de-
mande sa bénédiction en disant : Jubé, Domne, benedicere.
L'ayant reçue, il lui demande les indulgences en disant :
IndulgentiaSj Pater reverendissime. Le Prélat accorde les
indulgences accoutumées; puis le Prédicateur se retire et
se rend à la chaire. Après le sermon, le Prédicateur se
découvre et se met à genoux ^; le Diacre chante le Confiteor^
au pied de l'autel, et le Prédicateur publie les indul-
gences l
§ 4. Depuis l'offertoire jusqu'à la fin de la Messe,
155. L'Évêque, sans quitter son trône, bénit l'eau en di-
sant : Deus qui humanœ substantiœ. Le Sous-Diacre, en
fléchissant le genou, s'il n'est pas Chanoine, lui présente la
burette sans quitter l'autel. S'il n'est pas à portée, il va de-
vant le Prélat. Le Célébrant dit aussi la prière^.
136. Le Sous-Diacre, ayant reçu la patène, peut se placer
derrière le prie-Dieu du Pontife, et demeurer à cette place
pour soutenir la patène ^^.
137. On observe, pour la bénédiction de l'encens, ce qui
est dit n° 128. Après l'encensement de l'autel, le Diacre en-
* Cér. des Év. expl. Ibid. — ^ Conséq. — ^ Plusieurs auteurs. —
* Cœr, Ep., 1. II, c. ix, n. 1. S. C., 13 mars 1700. GardeL, 5402 ou
5551, ad 5, Arichipœ. — ^ Cœr, Ep., 1. I, c. xxii, n. 3 et 4. —
« Ibid. n. 8. —7 S. C, 12 nov. 1831. Gardel., 4520 ou 4669, ad 14,
Marsoriim, — ^ Cœr, Ep. Ibid. — ^ Plusieurs auteurs. ■— ^^ Ca-
talan.
488 PART. YII, SECT. I, CHAP. III, ART. III. '^
si
censé le Célébrant de deux coups seulement, puis il se rend|
au trône. Il remet l'encensoir au Prêtre assistant, qui en-|
censé le Prélat de trois coups. Le Diacre reprend ensuite
Tencensoir et encense de deux coups chacun des Assistants
de rÉvêque, prenant garde toutefois dé se inettre en face du
Prélat ; puis il fait le reste de l'encensement comme à l'or-
dinaire ^
158. Le Cérémoniaire doit veiller à ce que l'encense-
ment des Chanoines soit terminé avant le moment où ils
doivent venir près du Pontife. Il prie au besoin le Célé-
brant d'attendre quelques instants avant de commencer la
préface^.
139. Lorsque l'Évêque arrive à son prie-Dieu, si le Sous-
Diacre ne s'est placé derrière, comme il est dit n^ 156,
il se retire un peu de côté de Tépître, le visage tourné du
côté de l'évangile, de manière à ne tourner le dos ni à l'autel
ni au Prélat. Il se met à genoux à cette place pendant l'élé-
vation^.
140. Pendant que le Célébrant récite la prière Domine
Jesu Christe qui dixisti, le Prêtre assistant se rend à l'autel
pour recevoir la paix du Célébrant, et le Sous-Diacre se rend
au chœur à la place du Prêtre assistant. Celui-ci, ayant reçu
la paix, va la porter au Pontife, qui la donne lui-même aux
deux Diacres assistants. Il se rend ensuite à sa place au chœur,
où il donne la paix au Sous-Diacre, qui aussitôt la porte au
Clergé comme à l'ordinaire*, et au retour la donne au Diacre
et au Cérémoniaire qui l'a accompagné^.
141. Après Placeat, le Célébrant, ayant baisé l'autel, se
retire un peu vers le côté de l'épître avec ses Ministres ^, le
Pontife donne la bénédiction'' pendant laquelle le Célébrant
s'incline, le Diacre et le Sous-Diacre se mettent à genoux,
s'ils ne sont pas Chanoines ^.
* Cœr, Ep. Ibid., c. xxiii, n. 26, 27 et 32. — ^ Martinucci. — ^ Plu-
sieurs auteurs. — ^ Ccer, Ep., 1. I, c. vu, n. 7. — ^ Tous les auteurs.
— ^ Tous les auteurs. — 7 Cœr. Ep. Ibid., c. xxi, n. 5, et 1. IF, c. ix,
n. G et 8. — s îbk]., ]. J, c. xyiii, n. 3.
MESSE SOLEINNELLE DEVANT L'ÉYÉQUE. 489
142. S'il n'y a pas eu sermon, le Célébrant publie alors
les indulgences accordées par TÉvêque^
143. Après le dernier évangile, le Célébrant, le Diacre et
le Sous-Diacre se rendent à la banquette, et y demeurent
jusqu'au moment où le Prélat est sorti du chœur ^. Pendant
que le Pontife donne la bénédiction, le Célébrant s'incline,
le Diacre et le Sous-Diacre se mettent à genoux, s'ils ne sont
pas Chanoines^. Le Célébrant et ses Ministres peuvent aussi
se retirer à la sacristie*.
ARTICLE IV
Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe solennelle
en présence de VÉvêque assistant à sa stalle.
IM. Le Célébrant et ses Ministres observent de faire au
Pontife toutes les révérences prescrites ci-dessus. De plus,
ils le saluent en arrivant à l'autel, avant d'y monter et avant
de le quitter^.
14i5. Le Célébrant et ses Ministres, placés du côté de
l'évangile et à demi tournés vers l'Évêque, font ensemble la
confession. L'Évêque ne bénit pas l'encens ; il ne donne pas
la bénédiction au Diacre et au Sous-Diacre, ni la bénédiction
à la fin de la Messe ^ ; il ne donne pas Findulgence après le
sermon ; il ne baise pas le livre après l'évangile, et ne bénit
pas l'eau '^.
146. 11 n'est encensé qu'à Poffertoire^ Quand il en est
temps, le Prêtre assistant vient se placer au bas de la stalle
de l'Évêque; le Diacre lui remet l'encensoir, et le Prêtre as-
sistant, ayant le Diacre à sa droite et le Thuriféraire à sa gau-
che, encense le Prélat. Le Prêtre assistant, de retour à sa
place, est encensé de deux coups ^ Le Célébrant lui-même
n'est encensé que de deux coups ^^
ilbid.,c. XXV, n. 8. — 2 Cér. des Év. expL Ibid., de Conny, Falise
et autres' — ^Conséq. — * Martinucci. — ^ Cér. des Év. cxpl. Ibid.—
6 Ibid —7 s C , 7 déc. 1844. Gardel., 4858 ou 5004, ad 1 et 2. S.
Severi. - s Cœr. Ep,, 1. II, c ix, n. 8. - ^ C6r. des Év. expl. Ibid. -
io Cœr.Ep. Ibid., c. xxii., n. 32.
490 PART. YII, SECT. I, CliAP. lY, ART. I.
147. Le Sous-Diacre reçoit la paix du Diacre comme à
l'ordinaire ; puis il reçoit de lui l'instrument de paix, le baise,
et, accompagné du Cérémoniaire, se rend près du Pontife •
le Prêtre assisjtant y vient en même temps, reçoit l'instrument
de paix, et le présente à l'Évêque, le Prélat rend l'instrument
à l'Assistant ; celui-ci le donne au Sous-Diacre, qui lui-même
le remet au Cérémoniaire ; puis le Sous-Diacre suit le Prêtre
assistant à sa place et lui donne la paix ; il la donne ensuite
au Chœur comme à l'ordinaire ^
148. Le Célébrant, avant de donner la bénédiction, salue
profondément l'Évêque^.
149. Le Prélat quitte le chœur quand le Célébrant s'est
retiré, et tout se fait comme en arrivant^.
CHAPITRE IV
De la mesise (solennelle de Requiem.
ARTICLE PREMIER
Objets à préparer,
150. A la sacristie. On prépare à la sacristie les orne-
ments noirs, et, comme à l'ordinaire, toutes les choses néces-
saires* (1). Les cierges des Acolytes et ceux des Porte-flam-
beaux doivent être de cire jaune ^.
151. A V autel. Les cierges de l'autel sont aussi de cire
jaune ^ ; les parements et le tapis doivent être de couleur
(1) Les ornements sont plus ou moins précieux suivant la solennité
qu'il convient de donner à cette Messe. Cependant, aux Messes des morts,
il ne conviendrait pas d'employer les aubes dont on a coutume de se
servir aux grandes solennités. tMartinucci.)
* Cér. des Év. exp. Ibid. — 2 ibid. — ' Ibid. — * Ruh. Miss., part.
II, tit. xm, n. 2. — 5 Cœr. Ep., 1. II, c. xi, 1 et 7. — ^ Cœr. Ep r
1. ll;c.x, n.l.
MESSE SOLENNELLE DE REQUIEM. 491
Inoire^ ou violette (1). Le tapis doit couvrir le marchepied
seulement, et non les degrés^.
152. Sur la crédence. On couvre la crédence d'une petite
nappe de toile qui tombe un peu sur les côlés. Outre le ca-
lice, les burettes, etc., on dispose les cierges^, si l'on doit
en distribuer au Clergé^. On n'y met pas le grand voile, qui
ne doit pas servir ^.
153. On n'aura pas besoin de l'encensoir avant Toffer-
I toire ^.
154. La banquette des Ministres sacrés ne doit être re-
! couverte d'aucun ornement '^.
ARTICLE n
Des cérémonies générales du chœur pendant la Messe de Requiem.
155. Ces cérémonies sont les mêmes que pour la Messe so-
lennelle ordinaire, sauf quelques exceptions ^.
156. On est à genoux pendant les oraisons, depuis le com-
mencement du canon jusqu'à Pax Domini inclusivement, et
pendant les postcommunions ^.
157. A VAgnus Dei, on ne se frappe pas la poitrine^^.
158. On ne donne pas le baiser de paix*^
159. Après Requiescant in pace, comme on ne donne pas
la bénédiction, on ne se met pas à genoux ^^.
160. Si l'on distribue des cierges au Clergé, chacun doit
tenir son cierge allumé pendant l'évangile, depuis l'élévation
jusque après la communion, et pendant l'Absoute
15
(1) Le Cérémonial des Évêques indique la couleur noire (1. II, c. x,
n. 1) et Baldcschi la couleur vioIeUe, supposant vraisemblablemeiiS; que
le saint Sacrement est dans le tabernacle. Si le saint Sacrement était dans
le tabernacle, il serait contraire à toutes les règles de le couvrir en noir,
comme il a été dit p. 86. Le Cérémonial des Évêques n'en parle point,
parce qu'il ne suppose pas qu'on chante jamais ces sortes de Messes à
l'autel du saint Sacrement.
* Baldescbi. — ^ q^^^.^ Ep. Ihià. — ^Baldeschi et autres. — * Cœr. Ep.
Ibid., n. 6. — ^ Conséq. — ^ /^^^^^ Miss, Ibid. — "^ Cœr, Ep. Ibid., n. 1.
— s Conséq. — 9 Rub. Miss. Ibid. — *« Ibid. — 4* Ibid., n.l. — i^Con-
séq. — 15 /{i^^, j|/J55^ Ibid.,n. 2. Cœr, Ep. Ibid.
492 PART. YII, SEGT. I, CHAP. lY, ART. III;
ARTICLE III
Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe de Requiem.
§ 1 . Observations et règles générales.
161. Les saluts au Chœur se font comme à rordinaire,
sauf coutume contraire, suivant ce qui est dit p. 380^.
162. Le Diacre omet les baisers^.
§ 2. Depuis le commencement de la Messe jusqu'à l'oifertoire.
163. On n encense pas Tautelà Tintroït^. Après la confes-
sion, le Diacre et le Sous-Diacre ne montent pas à l'autel,
mais ils se mettent l'un derrière Tautre. Lorsque le Célé-
brant baise l'autel, ils font la génuflexion, et vont au coin
de répître pour assister à Tintroït de la manière accoutu-
mée. Au commencement, ils ne font pas le signe de la
croix*.
164. Après Tépître, le Sous-Diacre ne baise point la main
du Célébrant et ne reçoit point la bénédiction^. Après le salut
au Chœur, il rend le livre au Cérémoniaire^.
165. Quand on chante la prose, le Célébrant peut aller
s'asseoir avec ses Ministres "^ (1), soit avant de lire Tévangile^,
soit après l'avoir lu^ (2). Bans le premier cas^ le Célébrant,
(1) Mgr Martinucci, qui, comme il a été dit p. 433, n. 2, donne aux
Acolytes la fonction de soulever la partie postérieure des ornements du
Diacre et du Sous -Diacre pendant qu'ils s'asseyent, indique ici que les
Acolytes se rendent aux deux extrémités de la banquette un peu avant
le moment oii le Célébrant doit y arriver avec les Ministres pour s'ac-
quitter de cet office ; quand le Célébrant et les Ministres sont assis et
couverts, ils les saluent et retournent à leurs places.
(2) On peut voir ce qui a été dit à cet égard p. 447, n. 1. Baldeschi,
qui donne la première manière indiquée ici pour les Messes solennelles
ordinaires, prescrit la seconde aux Messes de Requiem, Cependant la rai-
^ S. C, 12 août 1854. Gardel., 5208, ad 15, m Briocen, 12 sept.
1857. Gardel., 5231, ad 31, in Molinen, — ^ ^^^^ £p ^ \^ j^ c. xviii,
n. 16. — '^ Ruh. Miss. Ibid. — * Baldeschi. — ^ Rub, Miss, Ibid. —
^ Baldeschi et autres. — "^ S. C. 16 mars 1591. Gardel., t. vu, suppl.
15 ou 15. ad 6, vi Osien» Responsiones* — ^ Baldeschi, Martinucci. —
^ Merati et autres.
MESSE SOLENNELLE DE REQUIEM. 493
ayant fini de lire la prose, se rend à son siège de la manière
accoutumée. Sur la fin de la prose, c'est-à-dire quand il n'en
reste plus à chanter que cinq ou six versets, le Célébrant re-
tourne à l'autel au signe du Cérémoniaire (1). Pendant qu'il
dit Munda cor meum, le Sous-Diacre transporte le Missel au
Ooin de l'évangile ; puis le Diacre reçoit le livre des évangiles,
va le poser sur l'autel à l'ordinaire, et récite aussitôt Munda
; cor meum^ à genoux sur le bord du marchepied. Il reprend
ensuite le livre ; puis, dès que le Célébrant a lu l'évangile,
il descend au Las des degrés avec le Sous-Diacre, le Céré-
moniaire et les Acolytes, et on va chanter l'évangile ^ Dans
le second cas^ le Célébrant, après avoir lu la prose, va dire
Munda cor meum et lire l'évangile. Le Diacre porte a l'ordi-
naire le livre à l'autel. Après avoir lu l'évangile, le Célé-
brant vient au milieu de l'autel, fait, avec ses Ministres, la
révérence convenable, et ils vont à la banquette. A la strophe
Oro supplex, le Diacre, au signe du Cérémoniaire, se lève,
pose sa barrette à sa place, salue le Célébrant, vient au bas
des degrés, fait la géimflexion, monte sur le second degré,
et se met à genoux sur le bord du marchepied pour dire
Munda cor meum. Le Sous-Diacre et les Acolytes se lèvent
en même temps. Lorsque le Diacre se lève, le Cérémoniaire
avertit le Sous-Diacre et les Acolytes, qui viennent aussitôt
au bas de l'autel ; le Célébrant reste à la banquette, et,
lorsqu'on chante Amen, il ôte sa barrette, se lève, la dépose
à sa place et monte directement au coin de l'épître pour
assister à l'évangile^.
son donnée par Mgr de Gonny en faveur de la première est moins forte
pour la Messe des morts, à laquelle le Célébrant ne bénit ni l'encens ni
le Diacre.
(1) D'après Baldeschi, le Célébrant et les Ministres reviendraient à l'au-
tel par le plus court chemin. Cette pratique n'est pas conforme à l'en-
seignement des autres auteurs, qui l'autorisent seulement lorsqu'on doit
revenir directement au coin de l'épître sans aller au milieu de l'autel.
Mgr Martinucci enseigne positivement qu'on revient à l'autel par le che-
min le plus long^ comme à l'ordinaire.
* Baldeschi, Martinucci. — ^ Merati et autres.
CÉRÉMONIAL, I. 28
PART. VU, SEGT. I, GHAP. lY, ART. IH. W
166. Les Acolytes assistent à Tévangile sans chandeliers^,
et ils tiennent les mains jointes^.
167- Si Ton distribue des cierges au Clergé, on le fait
assez à temps pour qu'ils puissent être allumés pendant l'é-
vangile. On les allume encore à l'élévation jusque après la
communion et pendant l'Absoute ^.
168. On se rend ensuite au lieu où se chante l'évangile
avec les révérences accoutumées *. Le Diacre n'encense ni le
livre au commencement ni le Célébrant à la fin. Le Sous-
Diacre ne porte pas au Célébrant le commencement de l'évan-
gile à baiser^ ; mais, aussitôt que le Diacre a fini, il remet
le livre au Cérémoniaire, et chacun des Ministres retourne à
sa place. Le Diacre et le Sous-Diacre font la génuflexion en
arrivant au bas des degrés avant de monter à l'autel, et les
autres Ministres la font comme à l'ordinaire en passant au
milieu ^.
§ 3. Depuis l'offertoire jusqu'à la fin de la Messe.
169. Aussitôt que le Célébrant a dit Oremiis pour l'offer-
toire, le Sous-Diacre, au signe du Cérémoniaire, fait la génu-
flexion, se rend à la crédence, prend le calice '^ couvert de
son voile avec la bourse par-dessus, l'apporte à l'autel, et le
pose du côté de l'épître ^.
170. Le Diacre prend la bourse, et étend le corporal à
l'ordinaire ; le Sous-Diacre ôte le voile et le donne à l'Aco-
lyte^ ; il met l'eau dans le calice sans la faire bénir *^.
171. Comme le Sous-Diacre ne doit pas tenir la patène*',
il passe à la gauche du Célébrant aussitôt après avoir rendu
à l'Acolyte la burette de l'eau ; il fait alors une génuflexion
seulement au milieu de l'auteP^.
172. Après Toblation du calice, le Diacre met la patène
* Hub. Miss. Ibid. — ^ Tous les auteurs. — ^ Rub. Miss. Ihid. Cœr,
Ep. Ibid., n. 6. — * Baldeschi, Martinucci. — ^ Rub, Miss. Ibid. —
6 Baldeschi et autres. — "^ Rub. Miss. Ibid., tit. vu, n. 9. — ^ Tous les
auteurs. — 9 Tous les auteurs. — ^^ Rub. Miss. Ibid., tit. xiii. n. 6. —
" Ibid., n. 2, — 12 Baldeschi et autres.
MESSE SOLENNELLE DE REQUIEM. 495
un peu sous le corporal ^ et couvre du purificatoire la partie
qui est en dehors ^.
173. Lorsqu'il en est temps, on fait à l'ordinaire la béné-
diction de l'encens. Le Célébrant encense les oblats et l'autel
à l'ordinaire; les Ministres sacrés soutiennent la chasuble.
Ensuite le Diacre encense le Célébrant seulement^.
174. Quand le Célébrant a été encensé, le Sous-Diacre
prend la burette de l'eau et le bassin, qui lui sont présentés
par le second Acolyte; le Diacre, de son côté, ayant rendu
l'encensoir au Thuriféraire, prend le manuterge, qui lui est
présenté par le premier Acolyte, et ils donnent ainsi à laver
au Célébrant* (1). Ils vont ensuite se placer l'un derrière
l'autre^.
175. A la fin de la préface, le Diacre et le Sous-Diacre
montent, le premier à droite et le second à gauche du Célé-
brant, pour dire avec lui le Sanctus^. Le Sous-Diacre descend
ensuite à sa place, et le Diacre passe à la gauche du Célébrant
pour l'assister à l'ordinaire'^.
176. A ces mots, Quant oblationem, lorsque le Diacre
passe à la droite du Célébrant, le Sous-Diacre vient au coin
de répître, se met à genoux^ sur le plus bas degré, tourné
vers le côté de l'évangile, reçoit du Thuriféraire l'encensoir^,
et encense le très-saint Sacrement ^^ de trois coups" à chaque
élévation ^^
177. Après l'élévation du calice, il revient à sa place, oii
il fait la génuflexion en arrivant. Il y reste jusqu'à Pax
Domini^^,
178. Les Acolytes ou ceux qui portent des flambeaux res-
tent à l'autel jusque après la communion^*.
(1) Suivant Merati et quelques autres, un des Acolytes verserait l'eau
sur les doigts du Célébrant, et le Diacre ou le Sous-Diacre présenterait
le manuterge.
* Tous les auteurs. — ^ Conséq. — ^ Bub, Miss, Ibid. — * Baldeschi
et autres. — ^ Tous les auteurs. — ^ Tous les auteurs. — "^ Conséq —
^ Riib. Miss. Ibid. — 9 Tous les auteurs. — ^^ Hub. Miss. Ibid. —
** Cœr. Epy 1. I, c. xxin, n. 32, Rub, Miss. Ibid., tit. vm, n. 8. —
^2 Rub. Miss. Ibid. — ^^ Xous les auteurs. — ** Rub. Miss. Ibid.
w
496 PART. VII, SECT. I, CHAP. IV, ART. IV.
179. Pendant le Pater ^ à ces mots, dimitte rtohis, le
Diacre fait la génuflexion, et monte à la droite du Célébrant
pour lui présenter la patène à l'ordinaire. Le Sous-Diacre
reste à sa placée
180. Les Ministres sacrés récitent avec le Célébrant:
Agnus Dei,.. dona eis requiem,., doua eis requiem sempi-
ternam, sans se frapper la poitrine^. Aussitôt après, comme
il n'y a point de baiser de paix, ils changent de place, faisant
une génuflexion avant de partir et une seconde en arrivant^.
181. Après le dernier Dominus voh\scum le Diacre, sans se
retourner, chante Requiescant in pace^ qui se dit toujours
au pluriel*. Le Célébrant le dit aussi tourné vers TauteP.
182. Outre ces règles, le Célébrant observe tout ce qui
est marqué pour la Messe basse de Requiem, Pour les autres
cérémonies de la Messe solennelle, elles sont les mêmes
qu'aux Messes solennelles ordinaires ^.
ARTICLE IV
De VAbsoute.
§ 1. Des cérémonies de l'Absoute le corps non présent.
185. Si la Messe doit être suivie de l'Absoute, on prépare
ordinairement le lit funèbre'^ au lieu accoutumé (1). Le lit
funèbre est toujours censé avoir les pieds vers l'autel, quand
même on fait l'Absoute pour un Prêtre ^
184. L'Absoute qui suit la Messe doit toujours être faite
parle Prêtre qui a célébré la Messe, et non par un autre ^(2).
(1) Voir page 73, note 1.
(2) Les rubriques du Missel (part. IF, tit. xiii, n, 4) et du Cérémonial
des Évêques (1. II, ch. xxxvii, n. 2) supposent que l'Absoute est toujours
faite par le Prêtre qui a célébré la Messe, et tel est le sens de deux
décrets récents (22 août 1854. Gardel., 5208, ad 13, et 21 juillet
* Conséq. — 2 j{ub. Miss. Ibid., n. 1. — ^ Tous les auteurs. —
* Rub. Miss. Ibid. — « S. G., 7 sept. 1816. Gardel., 4376 ou 4526,
ad 36, in Tuden. — 6 Conséq. — ^ Hub. Miss., part II, tit. xni,
n. 4. — 8 Ibid. Rit. de Exequiis. S. G., 3 sept. i846. Gardel., 4034
ou 4183, ad 2, Massœ et Populonise. — ^ Rub, Miss., Ibid. Cœr.
MESSE SOLENNELLE DE REQUIEM. 49?
185. Après le dernier évangile, le Célébrant et ses Minis-
tres reviennent au milieu de l'autel, font la révérence con-
venable S et descendent 2 directement ^ sur le pavé, du côté
deTépître*, près delà banquetiez Le Diacre et le Sous-
Diacre quittent leurs manipules ^ ; puis le Célébrant % aidé
par ses Ministres ^ quitte la chasuble et le manipule, et se
revêt de la chape Z Pendant que le Célébrant quitte la chasu-
ble, le Cérémoniaire peut tenir ou faire tenir la chape éten-
due devant lui ^^ (1). Le Sous-Diacre prend ensuite la croix,
les Acolytes leurs chandeliers, le Thuriféraire son encensoir
1835. GardeL, 5221, ad 4, in Briocen,). C'est le privilège de TÉvêque
du diocèse, assistant au trône, de faire lui-même certaines Fonctions qui,
en son absence, ne peuvent appartenir qu'au Célébrant. On ne peut donc
pas admettre la licéité d'une pratique qui existe dans certaines églises.
Après la Messe, le Célébrant, précédé d'un Clerc comme à la Messe basse,
retourne à la sacristie, et un autre Prêtre, ordinairement le plus digne
du chœur, ayant reçu une étole et une chape sur le surplis, vient prendre
la place du célébrant, et est assisté de tous les Ministres da la Messe so-
lennelle. Cette pratique nous paraît en opposition avec quatre règles li-
turgiques : 1° le droit de faire TAbsoute appartient au Célébrant, comme
il vient d'être dit, sauf le cas de l'assistance solennelle de TÉvêque dio-
césain ; 2° on ne voit jamais les Ministres de la Messe solennelle quitter
le Célébrant avant la fin d'une Fonction : sil'Évêqûe fait l'Absoute, il a ses
Assistants, et les Ministres du Célébrant se retirent avec lui, ou bien celui-
ci demeure auprès du Pontife; 3« on ne voit jamais un Prêtre, revêtu
seulement du surplis et de l'étole, assisté de Ministres en aube ; 4« à l'Ab-
soute qui ne se fait pas à la suite de la Messe solennelle par le Célébrant, il
n'y a pas de Ministres sacrés, comme il résulte d'une réponse donnée par
la S. C, le 11 juillet 1857, à Monseigneur l'Évêque de Montpellier.^
Cette règle soutire une seule exception. Dans un convoi, si le Prêtre
qui a célébré la Messe ne conduit pas lui-même le corps au lieu de la
sépulture, celui qui préside aux Funérailles peut commencer par faire
lui-même l'Absoute : cependant jl est préférable que l'Absoute soit, même
alors, faite par le Prêtre qui a célébré la Messe. (S. C, 21 juillet 1855.
GardeL, 5221, ad 4, in Briocen,)
(1) Les auteurs s'accordent à dire que si l'on prononce une oraison
funèbre, le Célébrant y assiste en chape.
Ep. yl II, c. xxxvn, n. 2. S. C, 22 août 1854. Gardel , 5208, ad 15,
in Briocen. 21 juillet 1855. GardeL, 5221, ad 4, in Briocen. — * Tous
les auteurs. — ^ Rub. Miss. Ibid. — ^ Tous les auteurs. — * Bub. Miss,
Ibid. S. C, 7 sept. 1861. GardeL, 5515, ad 6. S. Marci. — » Conséq.
— « Conséq. — ^ Bub. Miss. Ibid. S. C. Ibid. — » Conséq. — ^ Rub.
Miss, Ibid. — ^^ Usage de Rome.
28.
498 PART. VU, SECT. I, CHAP. IV, ART. IV.
et un autre Clerc le bénitier et Taspersoir ^ Le Cérémoniaîre
présente au Diacre sa barrette^ s'il doit s'en servir^, et celle
du Célébrant, le Diacre la lui remet, et ils se rendent à Tau-
tel, où ils se rangent de cette manière :
Diacre. Célébrant. Cérémoniaire.
2* Acolyte. Sous-Diacre. !«*• Acolyte.
Porte- bénitier. Thuriféraire* (1).
Après la révérence convenable, le Thuriféraire et le Porte-
bénitier, puis le Sous-Diacre et les deux Acolytes^, qui peu-
vent être dispensés de faire la génuflexion ^ se mettent en
marche pour se rendre près du lit funèbre'^; le Clergé se
met à la suite des Acolytes, les moins dignes les premiers^,
puis le Cérémoniaire, s'il n'est pas occupé ailleurs^, et le
Célébrant ^^, la tête couverte ^^ et à sa gauche le Diacre ^%
couvert de la barrette ^^, ou ayant la tête découverte^*.
186. Lorsqu'ils sont arrivés çrès du lit funèbre, le Thuri-
féraire et le Porte-bénitier s'arrêtent entre le lit funèbre et
l'autel du côté de l'épître, de manière à se trouver à la
gauche du Célébrant et du Diacre, un peu derrière eux^^; le
Sous-Diacre et les Acolytes vont, par le côté de l'évangile,
se placer à la tête^^, laissant un peu de distance entre eux et
le lit funèbre^*^. Le Sous-Diacre tourne le crucifix vers l'autel.
Le Célébrant, ayant le Diacre à sa gauche ^^ et le Cérémoniaire
à sa droite, un peu en arrière ^^, se met aux pieds, un peu
du côté de l'épître, tourné vers la croix ^^. Le Célébrant se
découvre ^^ ; le Diacre, s'étant découvert, s'il porte la barrette,
reçoit celle du Célébrant, et la donne à un Clerc avec la
sienne s'il la porte ^^ Le Clergé se place de manière que les
(1) Le Diacre pourrait aussi rester à la droite du Célébrant pour faire
la génuflexion, et, en se tournant, il se trouverait à sa gauche.
* Rub. Miss. Ibid. — ^ Les auteurs. — ^ Conséq. — ^ Grand nombre
d'auteurs. — s Hub, Miss. Ibid.— ^ Baldeschi. — ^ Hub. Miss. Ibid. —
^ Conséq. — 9 Les auteurs. — ^^ Rub. Miss. Ibid. — *i Tous les au-
teurs. — 12 fi^f^ j^i^g i|3i(j^ _ 13 Martinucci, de Herdt. — i* Bauldry,
Merati, Cavalieri, Du Molin, de Conny et autres. — ^^ Pat Ibid. ~ *« Rub.
Miss. Ibid. — 17 Conséq. — i» p^ub. Miss. Ibid. — *» Tous les auteurs. —
20 Rub. Miss. Ibid. — 21 Cœr. Ep., 1. II, c, xi, n. 17, ^ 22 Conséq.
MESSE SOLENNELLE DE REQUIEM. 499
moins dignes soient les plus rapprochés de la croix, et les
plus dignes auprès du Célébrant. Si le lit funèbre était dans
le chœur, le Clergé pourrait ne pas quitter les stalles^, alors
le Célébrant et le Diacre ne se couvriraient pas ^ et les mem-
bres du Clergé pourraient s'asseoir^.
187. Au signe du Cérémoniaire, les chantres commen-
cent^ le répons Libéra me^, que tout le Chœur continue ;
puis ils chantent seuls les versets, et le Clergé répète après
chaque verset les paroles de la réclame^ (1).
Nota. Le chant du répons ne doit pas être commencé pen-
dant le dernier évangile, et il est convenable d'attendre pour
le faire que le Célébrant soit revêtu de la chape et que le
Sous-Diacre portant la croix soit arrivé aux pieds du lit
funèbre'^.
188. Vers la fin du répons^, le Diacre®, ayant salué le
Célébrant*^, passe à sa droite*^ par derrière lui; le Cérémo-
niaire se présente avec le Thuriféraire ^^ ; le Diacre, ayant
reçu la navette, présente au Célébrant la cuiller en disant
Benedicite Pater reverende^'^ ; le Cérémoniaire élève le bord
de la chape ^*, et le Célébrant met et bénit Tencens comme à
l'ordinaire, en disant Ah illo benedicaris. Quand le répons
est terminé, les Chantres ^^ du premier Chœur *^ chantent Kyrie
eleison; les Chantres ^"^ du second Chœur ^^ répondent Christe
(1) Il ne sera pas inutile de faire remarquer ici que, comme il est
dit part. III, n. 202, p. 194, lorsqu'un répons a plusieurs astérisques,
on ne doit pas répéter les paroles du répons depuis le premier jusqu'au
verset; mais les répétitions doivent se faire, la première jusqu'au second
astérisque, la seconde depuis le second jusqu'au troisième ou jusqu'au
verset, si, comme au répons Libcrame, il n'y en a que deux. (Rub. Brev.y
au premier dim. de l'Avant. S. G., 6 sept. 1834 Gardel., 4584 ou 4733,
m Laurelana, 12 sept. 1840. Gardel., 4760 ou 4907, in Avenionen,
7 déc. 1844, Gardel., 4839 ou 4985, ad 7, in Mechlinien.)
^ Plusieurs auteurs. — ^ Conséq. — ^ Mariinucci. — '* S. G.. 7 sept.
1861. Gardel., 5315, ad 5, S. MarcL 22 mars 1862, Gardel., 5318, ad
18, S, Marci, — ^ Ruh, Miss. Ibid. — ^ Xous les auteurs. — ^ S. G.,
ibid. — 8 Rub. Miss, Ibid. Rit, Ibid. — ^ Tous les auteurs. — *o Marti-
nucci. — ** Tous les auteurs. — *^ Conséq» — ^^ Tous les auteurs. —
*4 Martinucci. — ^^ Rub, Miss, Ibid. Rit, Ibid. — ^6 RiL Ibid. —
^ — " Rub. Miss, Ibid. RU., Ibid. — is ru, Ibid.
h
500 PART. YII, SECT. I, CHAP. IV, ART. lY.
eleison^; tous ensemble^ chantent Kyrie eleison, et le Cé-
lébrant chante Pater nosier^, de fa en re*. Le Célébrant
vient alors devant le milieu de Tautel avec le Diacre. Le
Porte-bénitier vient donner l'aspersoir au Diacre^, qui le
présente au Célébrant^ (1). Le Porte-bénitier revient ensuite
à sa place '^. Le Célébrant, ayant reçu l'aspersoir, fait une
inclination à la croix que tient le Sous-Diacre^ (2), et le
Diacre fait en même temps la génuflexion. Ils saluent ensuite
Tautel, et le Célébrant, assisté du Diacre, qui relève le côté
droit de la chape, fait le tour du lit funèbre, commençant
par la partie qui est à sa droite, l'asperge de chaque côté en
trois divers endroits, d'abord à l'endroit des pieds, puis vers
le milieu, enfin vers la tête; quand il passe devant la croix,
il la salue par une inclination profonde, et le Diacre fait une
génuflexion. En revenant par l'autre côté, il asperge le lit
funèbre d'abord à Tendroit de la tête, puis au milieu, enfin
(1) D'après Mgr Martinucci, le Diacre attendrait, pour présenter Tas-
persoir au Célébrant, que celui-ci ait fait la révérence à Taulel. Nous
suivons ici la disposition donnée par le plus grand nombre des auteurs.
(2) Les auteurs ne sont pas tous d'accord sur la manière d'interpréter
les rubriques du Missel et du Rituel au sujet des révérences à faire par
le Célébrant et le Diacre à ce moment. La rubrique du Missel indique la
révérence à l'autel, et celle du Rituel prescrit de saluer la croix que
tient le Sous-Diacre. D'après Mgr de Gonny et M. de Herdt, ces deux
rubriques doivent être complétées l'une par l'autre, et il faut saluer d'a-
bord la croix, puis l'autel. Très-souvent, dit Mgr de Conny, les livres li-
turgiques sous-entendent certaines particularités suffisamment indiquées
par les principes généraux; c'est ce qui arrive ici; car ces deux saluta-
tions sont conformes aux principes posés par les meilleurs auteurs. D'a-
près es principes, lorsqu'on est devant le milieu de l'aulcl, toute action
doit être précédée par la révérence à la croix ou au tabernacle avant la
consécration, ou à la sainte Hostie après la consécration. Nous ne pou-
vons donc suivre, ajoute le savant Rubriciste, l'opinion des auteurs qui
suppriment la première inclination à la croix, omise, il est vrai, par le
Missel, mais marquée très-positivement dans le Rituel et parfaitement
justifiée. Mgr Martinucci ne parle pas de celle révérence. Elle présente
une difficulté pour le Diacre et le Cérémoniaire, qui doivent alors faire
deux génuflexions, la première à la croix, la deuxième à l'autel.
* Rub, Miss, Ibid. RU. Ibid. — ^ RU, Ibid. — s Rub. Miss. Ibid.
RU. Ibid. — 4 Rit, Ibid. Dir. Ch. — ^ Conséq. — ^ Ruh. Miss, Ibid.
RU Ibid. — 7 Conséq. — » RU, Ibid.
MESSE SOLENNELLE DE REQUIEM. 501
vers les pieds. De retour à sa place, le Célébrant rend Tas-
persoir au Diacre ^ ; celui-ci le rend au Port3-bénitier, reçoit
l'encensoir des mains du Thuriféraire^, et le présente au
Célébrant^ (1) . Ils reviennent ensuite au milieu, et sans saluer
la croix, ils font la révérence à Tautel*. Le Célébrant encense
alors le lit funèbre de trois coups de chaque côté, de la même
manière qu'il Ta aspergé. Quand il est revenu à sa place, il
rend l'encensoir au Diacre^, qui le donne au Thuriféraire^.
Le Célébrant reprend sa place "^j le Diacre se met à sa gau-
che^, reçoit le livre et le soutient devant le Célébrant ^ si un
Clerc n'en est pas chargé ^^.
189. Le Célébrant chante alors Et ne nos inducas, puis
les versets et l'oraison. En chantant ensuite le verset Requiem
œternam, il fait un signe de croix sur le lit funèbre. Les
Chantres chantent Requiescant^^ ou Requiescat^^ inpace;
le Chœur répond Amen ^^, et on se retire avec les révérences
d'usage^* (2).
190. Nota. On peut encore faire cette Cérémonie sans ca-
tafalque. A la fin de la Messe, on étend le drap mortuaire au
bas des degrés de l'autel. Le Célébrant, ayant reçu la chape
comme il est dit n® 184, se rend au coin de l'épître avec ses
Ministres, se met près du Missel, comme pour l'introït, et
les Ministres se placent à ses côtés, à quelque distance de
(1) D'après Mgr Martinucci, le Diacre attendrait pour présenter l'encen-
soir au Célébrant que celui-ci eût fait la révérence à l'autel. Les autres
auteurs donnent la disposition que nous indiquons ici.
(2) Nous ayons enseigné, dans nos éditions précédentes, que le Célé-
brant ajoute le verset Anima ejiis on Anlmœ eorum et anlmœ omnium
fidelium defunctorum per misericordiam Dei requiescant in pace, et
qu'en se retirant, on récite l'antienne Si iniqultates et le psaume De
profundlsy et nous avons cité deux décrets de la S. C. des rites. En
examinant de plus près ces décisions, nous avons compris qu'elles se
rapportent à la conclusion des Funérailles. ^ '1^**m .,'ijt'<;;u;^j 0^ ••'l*^'' <:*'v«|W^vv^'
* Ruh. Miss. Ibid. RU. Ibid. — ^ Conséq. — ^ j^^b. Miss, Ibid. Rit,
Ibid. — * Tous les auteurs. — ^ Rub. Miss. Ibid. Rit. Ibid. — ^ Con-
séq. — 7 jiub. Miss. Ibid. Rit. Ibid. — » Conséq. — ^ Mb. Miss. Ibid.
— ^0 nu. Ibid. — Il Rub. Miss. Ibid. — ^^ rk, ibid. S. C. 12 janv.
'1678. Gardel., 2709 ou 2858, Urbis. — ^^ Rub, Miss. Ibid. Rit. Ibid.
— ** Conséq.
502 PART. VII, SECT. I, CHAP. IV, ART. IV.
Tautel, pendant le chant du répons. Le Célébrant met et bé-
nit Tencens sans quitter le coin de l'épître^ Après la béné-
diction de l'encens, le Thuriféraire et le Porte-bénitier vont
au côté de Tévangile^. Après avoir dit Pater noster, le Célé-
brant vient devant le milieu de l'auteP avec ses Ministres ; le
Diacre et le Sous-Diacre changent de place, passant derrière
le Célébrant. Aussitôt le Porte-bénitier donne l'aspersoir au
Diacre*, qui le présente au Célébrant^, et soutient le bord
de la chape®. Le Célébrant, ayant reçu Taspersoir, asperge
le drap mortuaire trois fois"^, d'abord au milieu, ensuite à sa
gauche, puis à sa droite^. Il rend ensuite l'aspersoir au Dia-
cre^, qui le donne au Porte-bénitier. Le Diacre reçoit alors
l'encensoir des mains du Thuriféraire^^, le présente au Célé-
brant ^S soutient encore le bord de la chape ^^, et le Célébrant
encense le drap mortuaire ^^ de la même manière qu'il l'a
aspergé ^*. Le Célébrant rend ensuite l'encensoir au Diacre ^^,
qui le donne au Thuriféraire ^® ; puis le Célébrant et ses Mi-
nistres reviennent au coin de l'épîtreoù le Célébrant chante
les versets et l'oraison ^'^.
§ 2. Des cérémonies de TAbsoute le corps présent.
191. Lorsque le corps est présent, si le défunt n'est pas
un Prêtre, on met les pieds vers l'autel; si c'est un Prêtre,
les pieds se mettent vers le peuple ^^
192. Si le défunt n'est pas un Prêtre, on observe tout ce
qui est marqué n^^ 184, 185 et 186 ^\
193. Si le défunt est un Prêtre, le Porte-croix et les Aco-
lytes se placent entre le cercueil et l'autel ^^ un peu du côté
del'épitre^S et le Célébrant se met du côté opposé ^^ On
observe ce qui est indiqué n*^^ 184 et 185 ^^ En arrivant près
* Cœr, Ep,, 1. II, c. xxxvii, n. 2 et 5. — ^ Conséq. — ^ Cœr. Ep.
Ibid. — -* Conséq. — ^ Cœr. Ep. Ibid., n. 4. — ^ Conséq. — "^ Cœr, Ep.
Ibid. — 8 Conséq.— 9 Cœr. Ep. Ibid., n. 5. — ^^ Conséq. — ** Cœr,
Ep. Ibid. — 12 Conséq, — ^s Qcer. Ep. Ibid. — ** Conséq. — ^^ Cœr,
Ep. Ibid. — 16 Conséq. -^ ^^ Q^^r, Ep. Ibid. — *» m. de Exeq. —
*9 Conséq. —'^^m. Ibid. S. C. 3 sept. 1746. Gardel., 4034 ou 4183, ad
2, Massœ et Populoniœ. — '^^ Conséq. — -^ nu. Ibid. — ^5 Conséq.
MESSE SOLENNELLE DE REQUIEM DEVANT L'ÉVÊQUE. 503
du lit funèbre, le Thuriféraire et le Porte- bénitier , puis le
Sous-Diacre et les Acolytes passent par le côté de révangile
et se rendent aux pieds du lit funèbre. Quand ils y sont arri-
vés, le Thuriféraire et le Porte-bénitier s'arrêtent et laissent
passer le Sous-Diacre et les Acolytes qui se rendent à la place
qu'ils doivent occuper. Les membres du Clergé marchent à
à la suite, et à mesure qu'ils arrivent se rangent de la ma-
nière indiquée n« 186 ^ Le Célébrant et le Diacre se placent
aux pieds du défunt ^ (1 ) .
194. Cette différence dans la manière de placer à l'église
le corps d'un Prêtre et celui d'un laïque ou d'un Clerc, et
par conséquent dans la position que doivent oocuper la croix
et le Célébrant, n'a lieu que si le corps est présent. Lorsqu'on
fait les Cérémonies de l'Absoute en l'absence du corps, les
pieds du défunt sont, pour tous les cas, censés tournés vers
l'autel, comme il est dit n^ 183 ^.
195. Quand le corps est présent, le Célébrant commence
par chanter l'oraison Non inires ^ sur le livre soutenu par le
Diacre^ ou par un Clerc®. Après Foraison, on observe ce qui
est prescrit part. X, sect. III, ch. ii, art. n, § 3, p. 669*^.
CHAPITRE V
De la llesfse soleauelle de Reiiuieiu en présence
de l'Kvcque.
ARTICLE PREMIER
Objets à préparer.
196. On prépare deux prie-Dieu comme il est indiqué
n® 117, p. 482, et on les recouvre de soie violette.
(1) Il est d'usage, en certains lieux, de mettre dans le chœur ks
corps des Prêtres et des Clercs. Mais à Rome, le lit funèbre est toujours
placé dans la nef, comme il est dit p. 73, note 1.
1 Martinucci. — ^ Rit. Ibid. — ^ Rit. Ibid. S. G. Ibid — * Rit, Ibid
s Rub. Mm, Ibid. — ^ Rit. Ibid. — ^ Cœr. Ep., 1. I, c. xii, n. 1.
504 PART. YII, SECT. I, CHAP. V, ART. III.
197. Si rÉvêque doit assister au trône, on prépare le trône
du Pontife, comme il est indiqué dans les Fonctions pontifi-
cales, t. 1, p. 47, et on le recouvre d'étoffes de couleur vio-
lette- S'il assiste en chape, on met sur l'autel, au milieu, la
chape et l'étole de couleur violette ou noire, et les autres or-
nements, et sur la crédence on dispose la mitre simple avec
le voile humerai pour le Clerc qui doit la porter K
ARTICLE n
Des cérémonies générales du chœur à la Messe solennelle
de Requiem en présence de rÉvêque.
198. On observe à cette Messe toutes les cérémonies pres-
crites pour la Messe solennelle de Requiem^.
199. On se conforme, en outre, à ce qui est marqué
noM20et 121,p. 485^
ARTICLE m
Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe solennelle
de Requiem en présence de VÉvêque assistant au trône,
200. On se conforme à tout ce qui est indiqué au chapitre
précédent, sauf quelques exceptions*.
201. Le Cérémoniaire attend, pour remettre au Sous-Dia-
cre le livre des épîtres^, que le Pontife ait quitté son prie-
Dieu et soit de retour à son trône après Toraison, ou les orai-
sons, s'il y en a plusieurs^.
202. Après Tépitre, le Sous-Diacre ferme le livre, et, ac-
compagné du Cérémoniaire'^ ou d'un Acolyte^, revient au
milieu du sanctuaire, salue le Prélat, vient faire la révérence
convenable devant le milieu de l'autel, rend le livre au Céré-
moniaire et revient à sa place ^.
* Conséq. — ^ Conséq. — ^ Cœr. Ep., 1. I, c. xvm, n. 3 et 4. —
* Conséq. ^ Martinucci. — ^ Cœr, Ep,, l, II, c. xii, n. 2. — ' Mar-
linucci. — s Conséq. — ^ Martinucci.
MESSE SOLENNELLE DE REQUIEM DEVANT L'EYÊQUE. 506
203. Le Diacre et les autres Ministres saluent le Pontife
après avoir salué l'autel, avant de se rendre au lieu où Ton
chante l'évangile*.
204. A Toffertoire, TÉvêque ne bénit pas Teau. Le Tl)u-
riféraire se rend au trône avec le Prêtre assistant du Pontife
pour faire bénir Tencens^, et Ton observe ce qui est marqué
n^ 128. Après Tencensement de Tau tel, le Diacre encense le
Célébrant de deux coups seulement^, et rend Tencensoir au
Thuriféraire. Celui-ci le porte au Prêtre assistant* qui en-
cense le Prélat de trois coups ^, et rend l'encensoir au Thuri-
féraire^.
205. Les Porte -flambeaux saluent le Pontife en arri-
vant '^.
206. Après la dernière oraison, le Célébrant attend, pour
chanter Dominus vobiscum, que le Pontife soit de retour à
son trône ^. Si le Prélat demeure près du prie-Dieu, le Célé-
brant chante ce verset immédiatement après Toraison, et le
Diacre attend que l'Évêque soit à son trône pour chanter jRe-
quiescant in pace ^.
207. Après la Messe, l'Évêque peut faire lui-même l'Ab-
soute*^ (1). Alors le Célébrant se retire avec ses Ministres**,
et si le Pontife porte la cape, il reçoit l'amict, Tétole et la
chape *^. On observe alors tout ce qui est marqué dans les
Fonctions pontificales, p. HO et suiv.*^; et la croix estpor*
tée par un Clerc en surplis **. Si le Pontife ne fait pas l'Ab-
soute, on observe ce qui est indiqué au chapitre précédent,
art. IV, avec cette différence, que l'Evêque bénit l'encens. Le
Thuriféraire se rend au trône avec le Prêtre assistant après le
verset Requiem œternam *^.
(1) V. p. 496, note 2.
* Martinucci. — ^ Conséq. — ^ Cœr, Epi Ibid., n. 3. — * Martinucci
— ^ Cœr. Ep, Ibid. — ^ Martinucci. — ^ Cœr, Ep., I, I, c. xviir,
n. 3 et 4. — s Martinucci. — ^ Catalan. — *<> Cœr. Ep., 1. II, c. xii,
n. 303; c. xxxvi, n. 1 et 3 ; c. xxxvii, n. 2. — ** Martinucci. —
*2 Cœr. Ep, Ibid. — *3 Conséq. — '^ Martinucci. — *» Cœr. Ep. Ibid.,
c. xxxYii, n. 3.
CÉRÉMONIAL, I. 29
506 PART. VII, SECT. II.
ARTICLE IV
Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe solennelle
de Requiem en présence de VÉvêque assistant à sa stalle.
208. Le Célébrant et ses Ministres observent de faire au
Pontife toutes les révérences prescrites ci-dessus. De plus, ils
le saluent en arrivant à Tautel, avant d'y monter et avant de
le quitter ^.
209. Ils font la confession comme il est marqué n^ 145,
p. 489^
210. A l'offertoire, l'Évêquô ne bénit pas l'encens ; le Cé-
lébrant seul est encensé^ de deux coups ^
211. Le Pontife ne fait pas TAbsoute (1) et ne bénit pas
l'encens^.
212. Le Prélat quitte le chœur quand le Célébrant s'est
retirée
DEUXIÈME SECTION
DE LA MESSE CHANTÉE NON SOLENNELLE
213. On ne doit jamais faire d'encensement à une Messe
chantée sans Diacre ni Sous-Diacre''. Pour le faire, même aux
jours des plus grandes solennités, il faut avoir obtenu un
induit spécial^.
214. On use cependant de tolérance sur ce point ^ ; la S. C,
tout en supposant le principe toujours existant, a for-
(1) Y. p. 496, note -2.
* Conséq. — ^ Conséq. — ^ Conséq. — * Cœr. Ep., 1. I, c. xxiii,
n. 32. — 5 Conséq. — ^ Conséq. — ' S. C, 18 déc. 1779. Gardel., 4346
ou 4595, ad 21, Ord. S. FranciscL — ^ Conséq. — » Rcp. du Gard.
Préfet de la S. C, 21 déc. 1849.
DE LA MESSE CHANTEE NON SOLENNELLE. 507
mellement autorisé cette pratique dans quelques églises oii il
n'était pas possible de célébrer la Messe avec Diacre et Sous-
Diacre, au moins à certains jours de fête^ Ces motifs nous
autorisent suffisamment à donner un chapitre sur ces sortes
de Messes ^
CHAPITRE PREMIER
De la Messe chantée avec deusL Acolytes et sans encen-
sements.
ARTICLE PREMIER.
Objets à préparer.
215. A la sacristie. On prépare à la sacristie les orne-
ments du Célébrant comme pour la Messe basse. S'il doit y
avoir Aspersion de Teau bénite avant la Messe, on prépare
l'amict, l'aube, le cordon, Tétole^, et s'il est possible*, au
moins aux jours solennels^, une chape de la couleur du
jour^. Le manipule et la chasuble se mettent alors sur le siège
ou à la crédence, la chasuble d'abord et le manipule par-
dessus'=^.
216. A V autel. On met sur l'autel le calice préparé pour
la Messe et le Missel ouvert à la Messe du jour ^ (1). On mar-
(1) D'après le petit Rituel de Benoît XIII, on met le calice sur la cré-
dence lorsque la Messe est précédée de quelque bénédiction, comme il
arrive le jour de la Purification, le mercredi des Cendres et le dimanche
des Rameaux. Les auteurs n'appliquent pas cette règle aux dimanches or-
dinaires, et supposent le calice sur l'autel même avant l'Aspersion. Si
cependant un des Clercs avait le pouvoir de toucher les vases sacrés à
l'autel, on pourrait toujours mettre le calice sur la crédence.
* S. C, 10 janv. 4852, Guineœ et Senegamblœ. — 2 Conséq. —
5 Conséq. — * Merati. •— ^ Conséq. — 6 Baldeschi. — 7 Conséq. —
* Mem. rit.
508 PART. VII, SECT. II, CHAP. I, ART. III.
que bien les mémoires et la préface que Ton doit chanter, sans
confondre la préface festivale et la préface fériale*, et si le
Célébrant ne porte pas le calice en allant à l'autel, il le pré*
pare ou le fait préparer sur l'autel par quelqu'un qui en au-
rait le pouvoir^.
211. A la crédence. Sur la crédence, on met les burettes,
la nappe de communion et le livre pour le chant de Tépître-
S'il doit y avoir Aspersion, on prépare le bénitier et l'asper-
soir, ainsi que le Uvre où se trouve notée l'intonation de l'an-
tienne ^.
218. Du côté de Vépître, On met aussi pour le Célébrant
un siège au côté de Tépître*. Ce siège ne doit pas être un
fauteuil^.
ARTICLE II
Des cérémonies générales du chœur pendant la Messe chantée
sans Ministres sacrés et sans encensements.
219. Les cérémonies générales du chœur pendant cette
Messe sont les mêmes que pendant la Messe solennelle, comme
il est indiqué chap. i, art. ii, p. 424^.
220. Comme il n'y a pas d'encensement, le Clergé demeure
assis depuis le commencement de l'offertoire jusqu'au moment
où le Célébrant commence la préface"^.
ARTICLE III
Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe chantée
sans Ministres sacrés et sans encensements.
221. Les Ministres de celte Messe sont le Célébrant et deux
Acoljtes^ Quelquefois il y a un Cérémoniaire ^ Un seul Clerc
peut aussi assister le Célébrant ^^.
222. Les cérémonies de cette Messe sont suffisamment
* Conséq. — « Mem. rit. — ^ Conséq. — * Conséq. — ^ S. C, 27 août'
1822. Gardel., 4440 ou 4590, ad 7, Dubiorum. — ^ Conséq. — ^ Con-
séq. — 8 Baldeschi. — ^ Plusieurs auleurs. — ^^ Merati.
MESSE SANS MINISTRES AVEC ENCENSEMENTS. 509
expliquées part. XIII, eh. ii, art. vu, t. II, p. 527, et
chap. vu, art. viii, t. II, p. 612 ; et nous ne croyons pas
devoir les mettre ici en détail.
CHAPITRE II
Ile la messe chantée sans Ministres sacrés
avec les encensements.
223. Ainsi qu'il a été dit n® 214, il est permis, dans
quelques églises, de faire les encensements, du moins à cer-
tains jours de fête, quoique la Messe soit célébrée sans Mmis-
tres sacrés.
224. Nous allons exposer, d'après les auteurs les plus
recommandables qui en ont parlé, comment on pourrait ré-
gler les diverses cérémonies de cette Messe.
ARTICLE PREMIER
Objets à préparer.
225. On prépare tout comme pour la Messe solennelle,
sauf les ornements du Diacre et du Sous-Diacre.
226. Si le Cérémoniaire n'a pas le pouvoir de toucher au
calice, on le prépare sur l'autel.
ARTICLE II
Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe chantée
sans Ministres sacrés avec les encensements.
§ 1. Observations et règles générales.
227. Les Ministres de cette Messe sont le Célébrant, le
Cérémoniaire, les Acolytes et le Thuriféraire. Quelquefois le
même Clerc remplit à la fois les fonctions de Cérémoniaire et
de Thuriféraire.
228. Toutes les fois que le Célébrant chante ou lit quel-
510 PART. VII, SECT. II, CHAP. II, ART. IL
que chose à voix haute, les Ministres tiennent les mains jointes
et se tournent vers l'autel ; en tout autre temps, si le con-
traire n'est pas exprimé, ils tiennent les bras croisés. On en-
tend par là la main droite posée sur Tavant-bras gauche et
la main gauche posée sous Tavant-bras droit, en dedans des
manches du surplis.
229. Toutes les fois que le Célébrant doit aller s'asseoir,
le Cérémoniaire l'y invite par une inclination. Le Célébrant
fait alors la révérence convenable et se rend à son siège. Le
Cérémoniaire prend sur la banquette la barrette du Célébrant,
et quand celui-ci est arrivé, il élève la partie postérieure de
la chasuble et lui présente sa barrette avec les baisers ordi-
naires. On observe, du reste, ce qui est prescrit pour les
Messes solennelles.
§ 2. De la préparation à la Messe.
230. Le Cérémoniaire et le Thuriféraire observent ce qui
est prescrit pour les Messes solennelles ; les Acolytes se con-
forment à ce qui est marqué part. XIII, chap. ii, art. viii,
t. II, p. 333.
231. S'il doit y avoir Aspersion de l'eau bénite, on observe
ce qui est dit p. 420. S'il n'y a pas Aspersion, le Thurifé-
raire peut aller préparer son encensoir, ou bien attendre les
autres Ministres pour les précéder à l'autel.
232. Au signal donné par le Cérémoniaire, le Célébrant
se découvre et descend sur le pavé, s'il y a un degré. Tous
ayant salué ensemble la croix ou Timage de la sacristie par
une inclination profonde, et le Célébrant par une inclination
médiocre, on se rend au chœur en cet ordre. Le Thuriféraire,
s'il n'est pas à préparer son encensoir, suivant ce qui est dit
au n« précédent, marche le premier, les mains jointes ; les
Acolytes, portant leurs chandeliers, viennent après lui ; puis
le Cérémoniaire les mains jointes, enfin le Célébrant, ayant
aussi les mains jointes et la barrette sur la tête. Si l'entrée est
solennelle, on observe ce qui est marqué p. 376.
233. En entrant à l'église, le Thuriféraire, s'il précède les
MESSE SANS MINISTRES AVEC ENCENSEMENTS. 511
Acolytes, prend de l'eau bénite et fait le signe de la croix ;
les Acolytes n'en prennent pas ; le Cérémoniaire en présente
au Célébrant, qui se découvre pour la recevoir et se couvre
de nouveau après avoir fait le signe de la croix.
234. On observe ensuite tout ce qui est marqué n« 27,
p. 438.
§ 3. Depuis le commencement de la Messe jusqu'à l'offertoire.
235. En arrivant à l'autel, le Célébrant se découvre, le
Cérémoniaire se place à sa droite, et les Acolytes de chaque
côté. Le Célébrant donne sa barrette au Cérémoniaire, qui la
reçoit avec les baisers prescrits. Tous font alors la révérence
convenable ; le Cérémoniaire porte la barrette du Célébrant
sur le siège et se met à genoux sur le pavé du côté de
l'épître.
236. Les Acolytes, ayant fait la génuflexion, déposent
leurs chandeliers sur le second degré de chaque côté de Tau-
tel, et se mettent à genoux sur le pavé. Le Célébrant com-
mence la Messe comme à l'ordinaire, et les trois Clercs lui
répondent. Pendant ce temps , le Thuriféraire prépare son
encensoir, et se trouve au coin de l'épître avant le moment
où le Célébrant doit monter à l'autel.
237. Lorsque le Célébrant est près de monter à l'autel,
les Acolytes se lèvent pour soulever le bas de ses vêtements,
viennent faire la génuflexion au bas des degrés pendant que
le Célébrant baise l'autel, prennent leurs chandeliers et vont
à la crédence.
238. Le Cérémoniaire et le Thuriféraire, ayant fait la gé-
nuflexion en même temps que les Acolytes, les laissent pas-
ser et montent sur le marchepied derrière le Célébrant
pour la bénédiction de l'encens. Le Thuriféraire donne la
navette au Cérémoniaire qui présente au Célébrant la cuiller
en disant Benedicite Pater révérende, avec les baisers
d'usage. Le Célébrant bénit l'encens, observant ce qui est dit
p. 406.
239. Après la bénédiction de l'encens, le Thuriféraire
512 PART. VII, SECT. II, CHAP. II, ART. IL
ferme Tencensoir, le remet au Cérémoniaire et reçoit de lui
la navette ; le Cérémoniaire présente Tencensoir au Célébrant
avec les baisers ordinaires. Le Thuriféraire passe alors à la
gauche du Célébrant, qui encense l'autel de la manière indi-
quée p. 407. Pendant qu'il encense la croix, le premier Aco-
lyte va prendre sur l'autel le Missel avec le pupitre, sans
faire la génuflexion, revient au bas des degrés du côté de
l'épître, et se tenant tourné vers l'autel, il le tient dans ses
mains pendant que le Célébrant encense cette partie de Tau-
tel. Il le remet ensuite à sa place et se retire sans faire la
génuflexion. Le Cérémoniaire et le Thuriféraire font la génu-
flexion en même temps que le Célébrant fait la révérence
prescrite ; ils prennent ensuite la partie postérieure de la
chasuble vers les épaules, et la soutiennent pendant l'encen-
sement. Ils font la génuflexion toutes les fois que le Célébrant
la fait lui-même, et même quand il ne fait que l'inclination,
si le saint Sacrement n'est pas dans le tabernacle. Si le Céré-
brant fait la génuflexion, le Cérémoniaire et le Thuriféraire
mettent aussitôt la main sous son coude.
240. Lorsque le Célébrant encense la croix, le premiei
Acolyte se rend au livre, prend le livre avec le pupitre, et
attend au coin de l'épître que le Célébrant ait encensé cette
partie de l'autel ; puis il remet le livre à sa place, et revient
à la crédence.
241. Après l'encensement de l'autel, le Célébrant rend
l'encensoir au Cérémoniaire. Le Thuriféraire descend avec
lui au coin de l'épître et se place à sa gauche. Le Cérémo-
niaire, se tenant debout devant le Célébrant, l'encense de trois
coups, et le Thuriféraire fait, conjointement avec lui, une
inclination au Célébrant avant et après l'encensement. Le
Cérémoniaire rend ensuite l'encensoir au Thuriféraire, qui
va le déposer, el revient ensuite à sa place.
242. Le Célébrant, ayant été encensé, se tourne vers le
Missel ; le Cérémoniaire se met à sa droite et lui indique le
commencement de l'introït. Après l'avoir lu, le Célébrant
récite au même lieu le Kyrie eleison, alternativement avec le
MESSE SANS MINISTRES AYEG ENCENSEMENTS. 513
Cérémoniaire. Ils demeurent ensuite au même lieu, ou bien,
lorsque le chant de l'introït est achevé au chœur, le Célé-
brant peut aller s'asseoir (1). On observe alors ce qui est
marqué au n^ 229. Au dernier Kyrie, il revient à Tautel ; on
observe ce qui est prescrit au même n® 229. Si le Célébrant
ne s'était pas assis, il reviendrait au milieu de l'autel au der-
nier iTz/ne.
243. Après le chant du dernier Kyrie, le Célébrant en-
tonne Gloria in excelsis Deo, si on doit le dire (2). Pendant
qu'il récite l'hymne, tous les Ministres font les mêmes incli-
nations que lui, et le signe de la croix à la fin.
244. Après la récitation du Gloria, le Célébrant fait la
révérence convenable et se rend au siège par le plus court
chemin ; on observe ce qui est dit n° 229. S'il est en chemin
lorsque le Chœur chante un verset pendant lequel on doit
s'incliner, il se retourne et s'incline vers l'autel. Si l'on doit
s'incliner pendant qu'il est assis, le Cérémoniaire l'en ayant
averti par une inclination, il se découvre et s'incline comme
le Chœur.
245. Au signal du Cérémoniaire, lorsque le Chœur chante
Cum sancto Spiritu, le Célébrant retourne à l'autel, et l'on
observe ce qui est dit n« 229.
246. Lorsque le Chœur chante im^n, le Célébrant baise
l'autel et chante Dominus vohiscum. Il se rend ensuite au
coin de l'épître pour les oraisons. Le Cérémoniaire se place
près du livre, indique les oraisons et tourne les feuillets du
Missel quand il en est besoin. Tous les Ministres font les
mêmes inclinations que le Célébrant.
247. Lorsque le Célébrant chante la dernière oraison, le
premier Acolyte ou le Clerc qui doit chanter l'épître se rend
à la crédence, prend le livre des épîtres, puis va se placer
derrière le Célébrant sur le pavé. A ces mots de la conclu-
sion, Jesum Christum, il s'incline vers la croix, ou si ces
mots ne sont pas dans la conclusion, aux premières paroles
(1) V. p. W2, notel.
(2) V. p. 443, note 4.
29.
514 PART. VII, SECT. II, CHAP. II, ART. IL
de la conclusion et sans incliner la tête, il va devant le mi-
lieu de l'autel, fait la génuflexion, salue le Chœur, revientoù
il était, et chante l'épître. L'épître chantée, il va faire k gé-
nuflexion devant le milieu de Tautel, reporte le livre à la cré-
dence, et revient à sa place. Il ne doit point baiser la main
du Célébrant. Pendant ce temps, le Célébrant lit Tépître, le
graduel et ce qui suit jusqu'à Munda cor meum. Le Cérémo-
niaire peut aussi chanter lui-même l'épître, et alors il se fait
remplacer près du Célébrant. Pendant Tépître, le Thurifé-
raire va préparer Tencensoir.
248. Si Ton chante au chœur une prose ou un trait qui
soit long, le Célébrant peut aller s'asseoir, mais il doit
revenir assez à temps pour la bénédiction de l'encens. S*il ne
va pas s'asseoir, il reste au coin de l'épître jusque vers la fin
du graduel, du trait ou de la prose.
249. Au verset qui suit Alléluia^ ou au dernier verset du
trait ou de la prose, on fait la bénédiction de l'encens de la
manière indiquée n^ 238, après quoi le Célébrant dit Munda
cormeum. Pendant ce temps, le Cérémoniaire va prendre le
Missel au côté de l'épître, et le Thuriféraire va déposer la
navette en lieu convenable. Le Thuriféraire vient ensuite au
bas des degrés, les Acolytes vont se mettre à ses côtés ;
le Cérémoniaire, portant le livre, vient se placer à la droite
du Thuriféraire. Ils font tous ensemble la génuflexion sur le
pavé; le Cérémoniaire porte le livre au côté de l'évangile,
et y demeure pour assister le Célébrant. Les Acolytes et le
Thuriféraire viennent aussi, par le pavé, au côté de l'évan-
gile, et se tournent vers le Célébrant, le Thuriféraire au
milieu, le premier Acolyte à sa droite et le second à sa
gauche.
250. Lorsque le Chœur cesse de chanter, le Célébrant
commence Dominus vobiscum, puis Initium ou Sequentia
sancti Evangelii, faisant les signes de croix accoutumés. Le
Thuriféraire donne alors l'encensoir au Cérémoniaire, qui le
présente au Célébrant avec les baisers d'usage. Celui-ci en-
cense le livre de trois coups, le premier au milieu, le deuxième
p
MESSE SANS MINISTRES AVEC ENCENSEMENTS. 515
à sa gauche, le troisième à sa droite, faisant avant et après
une inclination profonde au livre. Il rend ensuite l'encensoir
au Cérémoniaire, qui le reçoit avec les baisers prescrits et le
remet au Thuriféraire; puis il joint les mains, et chante l'é-
vangile. Le Cérémoniaire et le Thuriféraire font, pendant
révangile, les mêmes révérences que le Célébrant; mais les
Acolytes n'en font aucune. Si l'évangile n'est pas très-
court, le Thuriféraire soulève un peu le couvercle de l'en-
censoir, et le tient immobile ou l'agite légèrement pour
conserver le feu.
251. Quand l'évangile est chanté, le Thuriféraire ferme
Tencensoir et le remet au Cérémoniaire. Le Célébrant, ayant
baisé le hvre, se tourne un peu du côté de l'évangile, et est
encensé par le Cérémoniaire. Après l'encensement, le Céré-
moniaire rend l'encensoir au Thuriféraire, revient à la gauche
du Célébrant, qui retourne au milieu de l'autel, et approche
le Missel près du Célébrant. Les Acolytes viennent en même
temps faire la génuflexion au bas des degrés et retournent à
la crédence où ils déposent leurs chandeliers ; le Thuriféraire
va se placer au bas des degrés, derrière le Célébrant (1).
252. Si l'on doit prêcher, le Célébrant va s'asseoir et le
Thuriféraire va déposer son encensoir. Si le Célébrant prêche
lui-même, il observe ce qui est prescrit n^ 52, p. 453.
253. Après l'encensement du Célébrant, ou après le ser-
mon, si l'on a prêché, le Célébrant entonne Credo in unum
Deum, si l'on doit le dire. S'il n'y a pas eu sermon, le Thu-
riféraire, qui s'est retiré derrière le Célébrant comme il est
dit n<^ 51, p. 453, incline la tête au mot Dewm, fait la génu-
flexion et va déposer son encensoir (2). Pendant que le Célé-
brant récite le symbole, tous les Ministres font les mêmes in-
clinations que lui, la génuflexion à Et incarnatus est^ et le
signe de croix à la fin.
254. Le Célébrant, ayant récité le Credo, fait la révérence
Ir
(1)V. p. 453, notel.
(2) Y. p. 453, notel.
516 PART. VII, SEGT. II, CHAP. II, ART. II.
convenable et se rend au siège, observant ce qui est dit
n® 229. Pendant que le Chœur chante Et incarnatus est, le
Célébrant, averti par le Cérémoniaire, se découvre et demeure
incliné jusqu'à et Homo factus est inclusivement (1). S'il
n'était pas assis, il descendrait sur le deuxième degré au mo-
ment où le Chœur chante descendit de cœlis, et se mettrait
à genoux sur le bord du marchepied. Dans tous les cas, le
Cérémoniaire, qui ne s'assied pas, se met à genoux.
255. Vers la fin du Credo, au signe du Cérémoniaire, le
Célébrant retourne à l'autel, comme il est dit n° 229. Le
Thuriféraire va préparer l'encensoir.
§ 4. Depuis l'offertoire jusqu'à la fin de la Messe.
256. Lorsque le Chœur a chanté Amen, ou s'il n'y pas eu
Credo, après l'encensement du Célébrant, celui-ci baise l'au-
tel, chante Dominus vobiscum, puis Oremus, et lit l'offer-
toire. Pendant ce temps, le second Acolyte monte au coin de
l'épître, près du Célébrant, fait la génuflexion, reçoit le voile
du calice, le plie et le met du côté de l'épître. En même temps
le premier Acolyte prend les burettes à la crédence, se rend
à l'autel, et donne la burette de l'eau au second, qui se place
à sa gauche. Tous deux tiennent la burette de la main droite,
la main gauche appuyée sur la poitrine. Lorsque le Célébrant
arrive, ils le saluent, lui présentent les burettes en les baisant
auparavant. Quand le second Acolyte a reçu la burette de
l'eau, ils saluent le Célébrant, se tournent l'un vers l'autre,
et retournent à la crédence, où ils déposent les burettes.
257. Quand le Célébrant a dit Veni sanctificator, le Céré-
moniaire et le Thuriféraire montent sur le marchepied der-
rière lui; le Célébrant bénit l'encens et encense l'autel. On
observe tout ce qui est prescrit p. 406 et suiv. Pendant que
le Célébrant encense la croix ou la jpartie de l'épître, le pre-
(1) Aux trois Messes de Noël et le jour de rAnnonciation, on observe
ce qui est dit part. XI n*» 48 et 2Ô8, t. Il p. 15 et 57,
MESSE SANS MINISTRES AVEC ENCENSEMENTS. 517
mier Acolyte passe au côté de Tévangile, ayant soin de taire
la génuflexion devant le milieu de Tautel; il ôte le Missel»
descend au bas des degrés, et remet le livre à sa place après
que le Célébrant a encensé cette partie de lautel. Il descend
ensuite au bas des degrés, fait la génuflexion et retourne à la
crédence.
258. Après Tencensement de Tautel, lorsque le Cérémo-
niaire encense le Célébrant, le premier Acolyte prend des
deux mains le manuterge plié, le second prend le bassin de
la main gauche et la burette de Teau de la droite. Aussitôt
après l'encensement du Célébrant, le Thuriféraire reprend
l'encensoir, vient faire la génuflexion devant le milieu de
l'autel, et va faire l'encensement du Clergé et du peuple de
la manière indiquée p. 411. Aussitôt qu'il s'est retiré avec
le Cérémoniaire, les Acolytes s'approchent du Célébrant, et,
sans saluer Tautel, lui font une inclination médiocre. Le se-
cond verse l'eau, et le premier présente le manuterge. Lors-
que le Célébrant a remis le manuterge, ils le saluent, re-
mettent tout eu place, et reviennent près de leurs sièges. Le
Célébrant continue ensuite la Messe, ayant le Cérémoniaire à
sa gauche.
259. Le Thuriféraire, ayant terminé l'encensement du
Chœur, le salue, revient au bas des degrés, fait la génuflexion
et encense le Cérémoniaire d'un seul coup. 11 fait de nouveau
la génuflexion, se tourne sur sa droite, s'avance un peu vers
la crédence, et encense les Acolytes d'un coup chacun eu
leur faisant avant et après une inclination commune. Il se
retourne ensuite sur sa gauche, fait la génuflexion, salue le
Clergé, et va, à l'entrée du chœur, encenser le peuple*de
trois coups, savoir, au milieu, à sa gauche et à sa droite;
puis il retourne déposer son encensoir en faisant les révé-
rences convenables.
260. Quand le Célébrant a lu la dernière secrète, le Céré-
moniaire ouvre le Missel à l'endroit où se trouve la préface
qui doit être chantée. Quand la préface est commencée, les
deux Acolytes, ou d'autres Clercs désignés pour cet office.
518 PART. YII, SECT. II, CHAP. II, ART. II.
font la génuflexion, saluent le Chœur, et vont à la sacristie
ou à la crédence pour prendre les flambeaux (1). Au Sanctus^
ils se rendent à l'autel, et, marchant à côté Tun de Tautre,
ils vont d'abord devant le milieu de l'autel, font la génu-
flexion, saluent le Chœur, se saluent mutuellement, s'écar-
tent un peu, et se mettent à genoux vis-à-vis de l'autel ou de
chaque côté.
261. Quelque temps avant la consécration, le Thuriféraire
ayant renouvelé le feu de son encensoir, s'approche de l'autel
au coin de l'épître, et le Cérémoniaire, ayant fait la génu-
flexion, vient se placer à sa gauche. Celui-ci met ou fait
mettre de l'encens dans l'encensoir, se met à genoux conjoin-
tement avec le Thuriféraire, et encense ou fait encenser par
le Thuriféraire le saint Sacrement de trois coups au moment
de chacune des deux élévations, avec une inclination pro-
fonde avant et après. Pendant Tune et l'autre élévation, si les
Acolytes ne portent pas les flambeaux, ils soutiennent la cha-
suble du Célébrant. S'ils sont occupés à tenir les flambeaux,
le Cérémoniaire rempUt cet office.
262. Après l'élévation, tous les Ministres se lèvent, le Céré-
moniaire revient à la gauche du Célébrant, où il fait la génu-
flexion en arrivant, et continue à tourner les feuillets du
Missel. Le Thuriféraire, ayant aussi fait la génuflexion, va
déposer son encensoir. S'il ne doit pas y avoir communion,
et si ce n'est pas un des jours où le Clergé doit demeurer
à genoux, les Acolytes ou les Clercs qui portent les flam-
beaux vont les reporter. Avant de partir, ils font la génu-
flexion à deux genoux et se retirent sans saluer le Chœur.
S'ils n'ont pas à quitter la place qu'ils occupent avant de
faire la génuflexion à deux genoux, ils font seulement une
inclination avant de se lever, suivant ce qui est dit part. II,
n« 246, p. 105, et part. VII, n« 73, p. 465. Ils reviennent
ensuite au chœur, font de nouveau la génuflexion à deux
genoux et retournent à leurs places, où ils restent debout. Si
(1) Y. p. 462, note 2.
MESSE SANS MINISTRES AVEC ENCENSEMENTS, 519
le Thuriféraire porte l'encensoir à la sacristie, il s y rend et
revient avec les Acolytes ou les Porte-flambeaux, les précé-
dant, ou marchant au milieu d'eux, s'ils ne sont que deux.
263. Tous les Ministres qui n'ont pas les mains occupées
font le signe de la croix en même temps que le Célébrant le
fait avec la patène, et s'inclinent lorsqu'il dit Agnus Dei et
Domine non sum digniis. Après Domine non sum dignus^ le
Cérémoniaire fait la génuflexion, descend au coin de l'épître,
où il reste jusque après la communion du Célébrant, étant
tourné vers le côté de l'évangile.
264. S'il y a communion, le Cérémoniaire récite le Confi-
teor pendant que le Célébrant prend le précieux Sang. Quand
le Célébrant a dit Indulgentiam, les Acolytes étendent la
nappe devant les communiants. S'ils sont occupés à tenir les
flambeaux, le Cérémoniaire peut rempUr cet office avec le
Thuriféraire.
265. La communion distribuée, ou, s'il n'y a pas com-
munion, quand le Célébrant est sur le point de prendre le
précieux Sang, le premier Acolyte présente les burettes, et
pendant que le Célébrant se purifie, le second Acolyte va
prendre le Missel et le porte au côté de l'épître. Lorsqu'il
vient faire la génuflexion au bas des degrés, le premier, ayant
pris sur l'autel le voile du calice, vient le joindre, fait avec
lui la génuflexion, et se rend au coin de l'évangile pour pu-
rifier le calice, s'il a le pouvoir de le faire, après quoi il le
remet au milieu de l'autel, ou le reporte à la crédence. Ils
reviennent ensemble devant le milieu de l'autel, font la gé-
nuflexion, et retournent à la crédence. Si les Acolytes étaient
occupés à tenir les flambeaux, ils pourraient être remplacés
par le Cérémoniaire ou le Thuriféraire.
266. Dès que le Missel a été transporté au coin de l'épître,
le Cérémoniaire se rend près du livre pour indiquer au Célé-
brant l'antienne de la communion ; il y demeure pendant que
le Célébrant va au milieu de l'autel pour dire Dominus vo-
biscum. Il l'assiste ensuite à l'ordinaire pendant les oraisons.
Après la dernière oraison, il ferme le livre; ou bien, si l'on
520 PART. VII, SEGT. II, CHÂP. III.
doit dire un évangile propre, il le laisse ouvert, et le trans-
porte au côté de Tévangile aussitôt que le Célébrant a chanté
Ite Missa est.
267. Pendant la bénédiction, les Acolytes se mettent à ge-
noux à leurs places, et le Cérémoniaire du côté de Tévangile.
Celui-ci assiste le Célébrant au dernier évangile. Lorsqu'il
est terminé, il va prendre la barrette du Célébrant, revient
faire avec lui les révérences d'usage et lui donne sa barrette
avec les baisers prescrits.
268. Arrivé à la sacristie, le Célébrant se découvre, tous
les Ministres saluent la croix et le Célébrant, comme avant la
Messe. Le Célébrant dépose ensuite les ornements.
CHAPITRE III
De la Alesjse chanlée sans Ministres sacrés en présence
du saint )§(acrenient exposé.
§ 1. Observations et règles générales.
269. On observe tout ce qui est indiqué part. YII, n®« 90 *,
9Pet93, p. 475^
270. On omet tous les baisers*.
§ 2. Depuis le commencement de la Messe jusqu'à Toffertoire.
271. S'il y a Aspersion, on observe ce qui est dit p. 419.
On se rend à l'autel comme à l'ordinaire^. Le Célébrant se
découvre dès qu'il est en vue du saint Sacrement, et garde
sa barrette à la main jusqu'à ce qu'il entre dans le chœur
ou le sanctuaire. Il la donne alors au premier Clerc,
s'avance, les mains jointes, jusqu'au pied de TautelS et
* S. C, 12 nov. 1831. Gardel., 4520 ou 4669, ad 31, Marsorum, —
2 S. C, 31 août 1793. GardeL, 4301 ou 4450, in Asculana. — ^Cœr.
Ep., 1. ir, c. XXXIII, n. 23 et les auteurs. -- * S. C, 12 nov. 1831. Gar-
de!., 4520 ou 4669, ad 31, Marsorum. — ^ Conséq. — ^ GardeL, in
Inst, Clem., § 30, n. 14.
MESSE SANS MINISTRES DEVANT LE SAINT SACREMENT. 521
fait, conjointement avec ses Clercs, la génuflexion à deux ge-
noux*.
272. Après la confession, le Célébrant fait la génuflexion
lorsqu'il est arrivé sur le marchepied^.
273. Après avoir baisé l'autel, il fait de nouveau la génu-
flexion, se rend au coin de Tépître et dit l'introït et le Kyrie
comme à l'ordinaire. 11 demeure au même endroit pendant
le chant du Kyrie^.
274. Au dernier Kyrie eleison, le Célébrant vient au mi-
lieu de l'autel, et fait la génuflexion. Il entonne, comme à
l'ordinaire, Gloria in e.xcelsis Beo, et s'il doit aller s'asseoir,
il observe ce qui est dit n^ 95 *.
275. Le Chœur ayant fini de chanter, le Célébrant, re-
venu à l'autel, le baise, fait la génuflexion, se tourne à
demi vers les assistants, et chante Dominus vobiscum. Il
revient ensuite au milieu, fait de nouveau la génuflexion,
et vient ensuite au coin de lepître pour chanter les orai-
sons^.
276. Lorsque le Célébrant se rend au milieu de l'autel
pour dire Munda cor meum, i! a soin de faire une première
génuflexion en arrivant, et une seconde avant d'aller au coin
de l'évangile^.
277. Après avoir baisé le livre des évangiles, le Célébrant
revient au milieu de l'autel, et fait la génuflexion. Pour le
Credoy il observe ce qui est dit n^^ 93 et 105, p. 475 et 478 \
% 5. Depuis l'offertoire jusqu'à la fin de la Messe.
278. Pour le Lavabo^ le Célébrant descend sur le plus
bas degré ou même sur le pavé, suivant la disposition des
lieux, et prenant garde détourner le dos au saint Sacrement,
il se tourne vers le peuple pour se laver les doigts, comme à
la Messe basse ^.
* S. C, Ibid. — 2 Tous les auteurs. — ^ Tous les auteurs. — * Tous
les auteurs. — ^ Conséq. — ^ Tous les auteurs. — ' Tous les auteurs.
— ^ Tous les auteurs.
522 PART. VII, SECT. II, CHAP. III.
279. Avant de dire Orate fratreSy le Célébrant fait la gé-
nuflexion, se place comme pour Dommws vohiscum; ^m^y
sans achever le cercle, il revient au milieu par le même côté
et fait la génuflexion ^
280. Au SanctuSj les Clercs viennent avec des flambeaux,
et, sans saluer le Chœur, ils se mettent à genoux^ (1).
281. Le Célébrant, après avoir purifié le calice, ou après
l'avoir laissé entre les mains du Clerc qui doit le purifier,
fait la génuflexion et va lire la communion. Il retourne
ensuite au milieu, fait la génuflexion, baise l'autel et chante
Dominus vohiscum^ en se tournant comme il a été dit plus
haut. Il fait de nouveau la génuflexion et va chanter les orai-
sons. Lorsqu'elles sont finies, il revient au milieu, fait la
génuflexion, baise Tautel, et se tourne à demi pour chanter
Dominus vobiscum et Ite Missa est^.
282. Le Célébrant, ayant chanté /^e Mma est^ se retourne
vers l'autel, fait la génuflexion et dit Placeat. Après avoir
baisé l'autel et dit Benedicat vos omnipotens Deus, il fait la
génuflexion, au lieu d'une inclination de tête, et se tourne,
pour la bénédiction, de la même manière que pour Dominus
vobiscum; puis, sans achever le cercle et sans faire une nou-
velle génuflexion, il se tourne sur sa gauche de manière à se
trouver près du coin de l'évangile*. ,
283. Nota. Si l'on a le pouvoir de faire les encense-
ments (2), on observe les cérémonies suivantes. 1° Après la
prière Oramus te Domine, le Célébrant, sans faire de génu-
flexion auparavant, se retire un peu vers le côté de l'évangile,
le visage tourné vers le côté de l'épître; le Cérémoniaire et
le Thuriféraire font la génuflexion d'un seul genou avant de
monter. Après la bénédiction de l'encens, le Thuriféraire
garde l'encensoir. Le Célébrant descend sur le deuxième de-
(1) V. p.- 480, note 1.
(2) V. n. 223 et 224, p. 509.
* D'après la rub. du vendredi saint. — ^ Tous les auteurs. — ' Tous
les auteurs. — * Tous les auteurs.
MESSE SANS MINISTRES DEVANT LE SAINT SACREMENT. 523
gré, ayant bien soin de ne pas tourner le dos au saint Sacre-
ment, se met à genoux sur le bord du marchepied, le Thuri-
féraire se met à sa droite et le Cérémoniaire à sa gauche,
et alors le Thuriféraire lui remet Tencensoir, sans baisers.
Le Célébrant encense le saint Sacrement de trois coups, les
Clercs soutenant la partie postérieure de la chasuble, et fai-
sant avec lui une inchnation profonde avant et après Tencen-
sement; puis ils se lèvent, montent sur le marchepied, fout
la génuflexion d'un seul genou, et Tencensement se continue
comme à l'ordinaire. L'encensement de l'autel terminé, le
Célébrant descend sur le plus bas degré ou même sur le pavé,
suivant la disposition des lieux, et prenant garde de tourner
le dos au saint Sacrement, il se tourne vers le peuple pour
être encensé par le Cérémoniaire, qui se place vis-à-vis de
lui. Il monte ensuite au côté de l'épître, et dit l'introït et le
Kyrie, comme à l'ordinaire. 2° Après avoir récité Manda
cor meum, le Célébrant bénit l'encens, et observe ce qui est
dit ci-dessus. Après avoir baisé le livre des évangiles, il des-
cend sur le plus bas degré ou sur le pavé, se tourne vers le
peuple, et est encensé de la même manière ; il revient ensuite
au milieu de l'autel, et fait la génuflexion. 5® A l'offertoire,
le Célébrant bénit l'encens, comme à l'ordinaire, après l'o-
blation du calice. Il encense ensuite les oblats, sans faire
la génuflexion auparavant. Il fait ensuite la génuflexion,
puis l'encensement, comme il est dit ci-dessus, et se tourne
vers le peuple pour être encensé. Il se lave les doigts au
même lieu. Le Thuriféraire ne salue pas le Clergé, s'il y en
a, mais seulement ceux qu'il encense, avant et après l'encen-
sement ^
* Conséq.
524 PART. VU, SECT. II, CHAP. IV, ART. I.
CHAPITRE IV
De la Messe chantée sans Ministres sacrés en présence
de rÉvêque.
284. Il ne paraît pas que TÉvêque puisse assister en chape
à une Messe chantée sans Ministres sacrés^; mais il peut tou-
jours porter la cape^, et alors il peut assister au trône ^.
285. On se conforme à ce qui est indiqué part. VII, sect. I,
ch. ni, art. 1 et 2, p. 482 et 485*.
ARTICLE PREMIER
Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe chantée non
solennelle en présence de VÈvêque assistant au trône.
«
§ 1. Observations et règles générales.
286. Le Célébrant et ses Clercs, en allant de la ban-
quette à Tautel, ne saluent pas le Choeur, mais seulement
rÉvêque. Le Clerc qui chante l'épître salue aussi le Prélat
seulement ^.
287. On omet tous les baisers^.
§ 2. Depuis le commencement de la Messe jusqu'à l'offertoire.
288. S'il doit y avoir Aspersion, on observe ce qui est in-
diqué part. VI, n® 167, p. 419, en omettant ce qui a rapport
au Diacre et au Sous-Diacre''.
289. Au commencement de la Messe, le Célébrant se place
au bas des degrés, un peu du côté de Tépître, à demi tourné
vers rÉvêque, et commence la Messe ^. Au Confiteor^ au lieu
de dire vobis fratres et vos fratres, il dit tibi Pater et te Pa-
ter ^ en s'inclinant profondément vers le Prélat^.
* Conséq. — « Cœr. Ep., 1. Il, c. xxxiv, n. 2.-5 ibid., c, ix, n. 4.
— * Conséq. — » Cœr. Ep,, 1. I. c. xxi, n. 5. — ^ ibid. c. xix, n. 6.
— 7 Conséq — 8 Conséq. — ^Rub, Miss., part. II, lit. m, n. 8.
MESSE SANS MINISTRES EN PRÉSENCE DE L'ÉYÉQUE. 525
290. Le Célébrant, ayant dit Oremus, salue de nouveau
le Pontife par une inclination profonde, et monte à Tautel^
291. S*il y a encensement (1), le Cérémoniaire se rend
près du Prêtre assistant de l'Évêque, et l'invite à venir au
trône pour la bénédiction de Tencens. Le Thuriféraire, por-
tant l'encensoir et la navette, se rend lui-même aux pieds du
Pontife, se met à genoux, donne la navette au Prêtre assis-
tant, et présente l'encensoir. Quand l'Evêque a béni l'encens,
le Cérémoniaire et le Thuriféraire se lèvent, le saluent par
une génuflexion, le Cérémoniaire reconduit le Prêtre assis-
tant à sa place, et tous deux se rendent à l'autel pour assister
le Célébrant pendant l'encensement deTauteP. Le Célébrant
est encensé de deux coups seulement^ (2).
292. Après l'évangile, le Célébrant ne baise pas le livre et
ne dit pas Per evangelica dicta^; mais un Clerc ^ porte le
livre à baiser au Prélat^.
293. S'il y a sermon, on observe ce qui est dit part, VII,
nol34, p. 487^
§ 3. Depuis l'offertoire jusqu'à la fin de la Messe.
294. L'Évêque, sans quitter son trône, bénit Peau en di-
sant : Deus qui humanœ substantiœ (5). Le second Acoljte,
en fléchissant un genou, lui présente la burette sans quitter
l'autel, disant : Benedicite, Pater reverendissime. S'il n'est
(1) V. n. 223 et 224, p. 509.
(2) Nous suivons, pour l'indication de ces cérémonies, le Petit Céré-
monial paroissial de M. l'abbé Bourbon. Aucun autre auteur ne donne
les cérémonies de celte Mei$se. Comme les encensements à une Messe
chantée sans Ministres sacrés sont un rit de la Messe solennelle appli-
qué par iiidult spécial à la Messe simplement chantée, il semble qu'il
doit s'accomplir comme à la Messe solennelle, et par conséquent le Pontife
bénirait l'encens.
(3) Nous n'avons pas, pour appuyer celte règle, des raisons aussi fortes
que celles qui nous portent à dire que le Pontife bénit l'encens. La béné-
diction de l'eau est toujours faite par le Prêtre à la Messe basse en pré-
* Rub. Miss. Ibid., n. 10. — ^ Conséq. — s Cœr. Ep,, 1. I. c. xxiii,
n. 32. — * Ibid., c. xxx, n. 3. — ^ Conséq, — ^ Cœr. Ep. Ibid. —
' Conséq.
526 PART. VII. SECT. II, CHAP. IV, ART. IL
pas à portée, il va devant le Prélats Le Célébrant dit aussi
la prière^.
295, S'il y a encensement, on observe, pour la bénédiction
de l'encens, ce qui est dit n^ 291. Après l'encensement de
l'autel, le Cérémoniaire encense le Célébrant de deux coups
seulement, puis il se rend au trône. Il remet Tencensoir au
Prêtre assistant, qui encense le Prélat de trois coups. Le Cé-
rémoniaire rend ensuite l'encensoir au Thuriféraire, qui en-
cense de deux coups chacun des Assistants de 1 Évêque, évi-
tant toutefois de se mettre en face du Prélat ; puis il fait le
reste de l'encensement comme à l'ordinaire^.
296. On offre au Pontife l'instrument de paix, comme il
est indiqué part. V, n« 157, p. 328* (1).
,297. Après Placeat, le Célébrant se retire un peu du côté
de l'épître, et s'incline pendant que l'Évêque donne la béné-
diction^ (2).
298. Après le dernier évangile, le Célébrant va s'asseoir
sur son siège, et se retire quand le Prélat est sorti du
chœur^. Pendant que le Pontife donne la bénédiction, il s'in-
cline profondément. 11 peut aussi se retirer à la sacristie '^.
ARTICLE n
Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe chantée non
solennelle en présence de V Évêque assistant à sa stalle,
299. Le Célébrant observe de faire au Pontife toutes
les révérences prescrites ci-dessus. De plus, il le salue en
sence de FÉvêque, et tous les rites de la Messe chantée sans Ministres
sacrés sont les mêmes que ceux de la Messe basse, le chant seul en fait
la différence.
(1) D'après M. Bourbon, il n'y aurait pas de baiser de paix à cette
Messe. Il semble cependant qu'il y a lieu, pour des raisons que nous
avons données, de faire ici ce qui se pratique à la Messe basse.
(2) La bénédiction pontificale est un rit de la Messe solennelle que
nous indiquons ici, comme celui de la bénédiction de Teau, d'après l'au-
torité de M. Bourbon.
* Bourbon. -— 2 Les auteurs. — ' Conséq. — * Conséq. — ^ Bourbon.
— ® Tous les auteurs, — '^ Conséq.
MESSE DE REQUIEM SANS MINISTRES SACRES. 527
arrivant à Fautel, avant d y monter et avant de le quitter*.
300. Le Célébrant fait la confession comme il est dit
no289^
301. L'Évêque ne bénit pas l'encens; il ne donne pas Fin-
dulgence après le sermon'; il ne baise pas le livre après
l'évangile (1); il ne bénit pas l'eau*, et ne donne pas la bé-
nédiction à la fin de la Messe ^.
302. A l'offertoire, après l'encensement de l'autel, on
observe, pour l'encensement du Pontife, ce qui est dit
n« 267 \
303. On se conforme, pour le baiser de paix, à ce qui est
marqué n« 296 \
304. Le Célébrant, avant de donner la bénédiction, salue
profondément l'Évêque^.
305. Après le dernier évangile, il observe ce qui est dit
n« 298 \
CHAPITRE Y
De la Messe de Requiem chantée sans Alinîslres sacrés.
ARTICLE PREMIER
Objets à préparer,
306. A la sacristie. On prépare à la sacristie les orne-
ments noirs, et, comme à l'ordinaire, toutes les choses né-
cessaires (2)^^.
(1) Comme l'Évêque baise le livre des évangiles à la Messe basse, nous
ne voudrions pas dire que cela ne pût se faire à ceite Messe.
(2) V.p. 490, notel.
* Cér. des Év. expl., 1. I, c. vu. — ^ Conséq. — ^ q^y des Év. expl.
Ibid., — * S. C, 7 déc. 1844. Gardel., 4858 ou 5004, ad 1 et 2, S, Se-
veru — ^ Cér. des Év. expl. Ibid. — ^ Conséq, — ^ Conséq. — s Q^p^
des Év. expl. Ibid. -— ^ Ibid. — ^^ ^^^^ Mm., part. II, tit. xiii, n. 2.
528 PART. YII, SECT. II, CHAP. Y, ART. II.
507. A Vautel, Tous les cierges sont de cire jaune. Les
parements doivent être de couleur noire ou violette. S'il y a
un tapis, il doit être de même couleur ou à peu près, et cou-
vrir seulement le marchepied et non les degrés ^
308. Sur la crédence. On couvre la crédence d'une pe-
tite nappe, qui tombe un peu sur les côtés ^.
309. On dispose en lieu convenable des cierges de cire
jaune, si Ton doit en distribuer au Clergé et au peuple^.
310. Le siège du Célébrant ne doit être recouvert d'aucun
ornement*.
ARTICLE n
Des cérémonies spéciales aux Minisires de la Messe chantée
non solennelle pour les morts»
% 1. Observations et règles générales.
3H. On observe toutes les règles indiquées pour la Messe
chanté ordinaire, sauf quelques exceptions^.
312. Le Célébrant observe toutes les règles spéciales à la
Messe basse pour les morts, indiquées part. V , sect. i ,
chap. VI, p. 330^.
313. On omet les baisers ^
§ 2. Depuis le commencement de la Messe jusqu'à l'offertoire.
314. Les Clercs ne font point le signe de croix à Tintroït^
315. Quand on chante la prose, le Célébrant peut aller
s'asseoir. Lorsqu'il a fini de la lire, il se rend à son siège de
la manière accoutumée. Sur la fin de la prose, c'est-à-dire
quand il n'en reste plus à chanter que cinq ou six versets, le
Célébrant, averti par le premier Clerc, revient à l'autel com-
me à l'ordinaire. Pendant qu'il dit Munda cor meum^ le
premier Clerc transporte le livre au coin de l'évangile
9
^Cœr, Ep,. 1. II, c. xi, n. 1. — * Baîdeschi et autres. — ^ Cœr,
Ep. Ibid., n. 6. — *Ibid., n. 1. — « Conséq. — « Conséq. — ^ Cœr,
Ep,, 1. 1, c. xvni, n. 16. — s Plusieurs auteurs. — ^ Tous les auteurs.
MESSE DE REQUIEM SANS MINISTRES SACRÉS. 529
§ 3. Depuis l'offertoire jusqu'à la fin de la Messe.
316. Ceux qui portent des flambeaux demeurent à l'autel
jusque après la communion ^
317. Si Ton avait le pouvoir de faire Tencensement, sui-
vant ce qui est dit n° 214, p. 506, l'encensement aurait
lieu à l'offertoire seulement, et après l'encensement de l'au-
tel, le Célébrant seul serait encensé. On encenserait encore
à l'élévation. Les Acolytes ne portent point les chandeliers
à l'évangile^ : ils tiennent les mains jointes^.
ARTICLE ni
De r Absoute,
§ 1. Des cérémonies de l'Absoute, le corps non présent.
31 8. Lorsqu'on doit faii'e l'Absoute après la Messe, ou
prépare ordinairement le lit funèbre de la manière indiquée
n« 182, p. 496*.
319. L'Absoute qui suit la Messe doit toujours être faite
par le Prêtre qui a célébré la Messe, et non par un autre ^ (1).
320. Après le dernier évangile, le Célébrant revient au
milieu de l'autel, fait la révérence convenable, et descend ^
directement ' sur le pavé, du côté de l'épître ^, près de son
siège. Les deux Clercs viennent se joindre au bas des degrés,
de manière à faire la génuflexion pendant que le Célébrant
fait la révérence convenable au milieu del'aulel, et l'accom-
pagnent près de son siège. Le premier Clerc aide au Célébrant
à quitter la chasuble et le manipule, et le second va prendre
la chape, s'il y en a une, pour la donner au Célébrant ^.
521. S'il est possible, quatre Clercs se joignent à ceux
qui assistent le Célébrant. Ceux-ci prennent les chandeliers
(1) Y. p. 496, note 2.
* Rub. Miss, Ibid. — 2 ibij. _ 3 Baldeschi. — * Conséq. — s Bub.
Miss. Ibid. Rit. de Exequils. S. C, 3 sept. 1846. Gardel., 4034 ou
4183, ad 2, Massœ et Populoniœ, — ^ Rub. Miss. Ibid. — "^ Tous les
auteurs. — » Rub. Miss. Ibid. S. C, 7 sept. 1861. Gardel., 5315, ad 6,
5. Marci. — ^ Conséq.
CÉRÉMONIAL, . 30
530 PART. YII, SEGT. II, CHAP. V, AUT. III.
des Acolytes, un autre porte la croix, le Christ en avant; le
quatrième prend Tencensoir et la navette, le cinquième le
bénitier et l'aspersoir, et un autre remplit la fonction de
Cérémoniaire ^ Ils se rendent à l'autel et se rangent de cette
manière :
Cérémoniaire. Célébrant.
2® Acolyte. Porte-croix. l^^^ Acolyte.
Porte-bénitier. Thuriféraire 2.
Après la révérence convenable, le Thuriféraire et le Porte-
bénitier, puis le Porte-croix et les deux Acolytes ^, qui peu-
vent être dispensés de faire la génuflexion*, se mettent en
marche pour se rendre près du lit funèbre. Le Clergé, s'il y
en a, se met à la suite des Acolytes^, les moins dignes les
premiers, puis le Cérémoniaire^, et le Célébrant^ ayant la
tête couverte^.
322. Lorsqu'ils sont arrivés près du lit funèbre, le Thu-
riféraire et le Porte-bénitier s'arrêtent entre le lit funèbre et
l'autel, du côté de l'épître, de manière à se trouver à la
gauche du Célébrant, un peu derrière lui ^. Le Porte-croix
et les Acolytes vont, par le côté de l'évangile, se placer à la
tête^^, laissant un peu de distance entre eux et le lit funè-
bre ^^ Le Porte-croix tourne le crucifix vers l'autel. Le Cé-
lébrant ^^, ayant le Cérémoniaire à sa gauche, un peu en ar-
rière ^^, se met aux pieds, un peu du côté de l'épître, tourné
vers la croix ^*, se découvre ^^, et donne sa barrette au Céré-
moniaire, qui la donne à un autre Clerc, ou la met en heu
convenable ^^. Le Clergé, s'il y en a, se place de manière que
les moins dignes soient les plus rapprochés de la croix, et
les plus dignes auprès du Célébrant. Si le lit funèbre était
dans le chœur, le Clergé pourrait ne pas quitter les stalles ^"^j
et alors le Célébrant ne se couvrirait pas ^^.
* Conséq. — ^ Grand nombre d^auteurs. — ^ ji^^^ Miss. Ibid. —
*Baldeschi. — ^ Rub, Miss. Ibid. — ^ Conséq. — ^ Rub. Miss. Ibid.
— ^ Grand nombre d'auteurs. — ^ Rit. Ibid. — *^ Rub. Miss. Ibid. —
*.i Conséq. —- 12 j{ub. Miss. Ibid. — ^^ Conséq. — ** Riib. Miss. Ibid.
— ^s Cœr, Ep,j 1. II, c. xi;Jn. 17. — *^ Conséq. — " Les auteurs. —
*^ Conséq.
MESSE DE REQUIEM SANS MINISTRES SACRÉS. 531
523. On chante alors le répons Libéra me en observant
ce qui est dit n^ 187, p. 499 K
324. Sur la fin du répons, le Cérémoniaire ^, ayant salué
le Célébrant ^, passe à sa droite par derrière lui ; le Thurifé-
raire se présente en même temps et donne la navette au Ce-
rémoniaire. Celui-ci se présente au Célébrant en disant Bene-
dicite Pater révérende; le Cérémoniaire élève le bord de la
chape si le Célébrant la porte* et le Célébrant met et bénit
Tencens comme à l'ordinaire en disant Ab illô benedicaris.
Quand le répons est terminé, les Chantres chantent Kyrie
eleison, Christe eleison^ Kyrie eleison, et le Célébrant dit
Pater noster, comme il est dit n® 187, p. 499^. Le Céré-
moniaire ou le Porte-bénitier donne alors Taspersoir au Cé-
lébrant^. Le Célébrant, ayant reçu l'aspersoir, et accompagné
du Cérémoniaire, qui relève les bords de la chape, s'il en a
une, fait une inclination à la croix que tient le Porte-croix,
et en même temps le Cérémoniaire fait la génuflexion. Ils
saluent ensuite l'autel ; et le Célébrant, toujours assisté du
Cérémoniaire, qui soutient le côté droit de la chape, si le
Célébrant la porte, fait le tour du lit funèbre, commençant
par la partie qui est à sa droite, l'asperge de chaque côté en
trois divers endroits, comme il est dit au même lieu; quand
il passe devant la croix, il la salue par une inclination pro-
fonde, et le Cérémoniaire fait une génuflexion. De retour à
sa place, le Célébrant rend l'aspersoir, reçoit du Cérémo-
niaire ou du Thuriféraire l'encensoir, et encense le lit funè-
bre de trois coups du côté droit, et de trois autres coups du
côté gauche, de la même manière qu'il l'a aspergé ''. Le Thurifé-
raire revient à sa première place avec les saluts convenables ^.
325. Le Célébrant, ayant rendu l'encensoir, chante, tourné
vers la croix comme auparavant,£'^ ne nos inducas, avec les ver-
sets et l'oraison, qu'il lit dans le livre que le Cérémoniaire tient
ouvert devant lui, et l'on observe ce qui est dit n'^ 1 89 , p. 501 ^
* Conséq. -— ^ Conséq. — ^ Marlinucci. — * Conséq. — 5 jiui,^ j^jigg^
Ibid. RU. Ibid. — 6 Conséq. — ^ Rub. Miss, Ibid. — » Conséq. —
^ Cœr. Ep,, 1. II, c. xxviii. n, 2.
532 PART. VII, SECT. II, GIIAP. V, ART. III.
326. S'il n'y a que cinq Clercs, le Cérémoniaire peut
remplir l'office de Porte -bénitier, et dépose le bénitier en
lieu convenable. S'il y en a seulement quatre, on supprime
les Acolytes. S'il n'y en a que trois, le Cérémoniaire remplit
en même temps la fonction de Porte-bénitier, et les deux au-
tres remplissent celles de Porte-croix et de Thuriféraire.
Dans quelques églises, on fixe la croix à la tête du lit funè-
bre, à une distance convenable pour que le Célébrant puisse
passer devant, et comme le bénitier pourrait aussi être pré-
paré au même lieu, un seul Clerc suffirait à la rigueur. Le
Célébrant tiendrait alors le livret
327. Nota. On peut encore faire cette Cérémonie sans
dresser un catafalque. Le Célébrant, en aube et en étole,
avec ou sans chape, demeure au coin de l'épître, et à la fin
de la Messe on étend le drap mortuaire au bas des degrés de
l'autel. Le Célébrant met et bénit l'encens sans quitter le coin
de l'épître^. Après la bénédiction de l'encens, le Thuriféraire
et le Porte-bénitier vont au côté de l'évangile^. Après avoir
dit Pdter noster, le Célébrant vient devant le milieu de l'au-
tel* avec le Cérémoniaire qui se place à sa droite pour lui
présenter les objets nécessaires et soutenir le bord de la
chape, s'il la porte ^. Il reçoit Taspersoir et asperge le drap
mortuaire trois fois^, d'abord au milieu, ensuite à sa gauche,
puis à sa droite*^. Ayant rendu l'aspersoir, il reçoit l'encen»;^
soir et encense le drap mortuaire de la même manière qu'il
l'a aspergé. Il rend l'encensoir, revient au coin de l'épître ej
chante les versets et l'oraison^.
§ 2. Des cérémonies de TAbsoute, le corps présent.
328. Les cérémonies de l'Absoute en présence du corps
sont les mêmes que celles qui viennent d'être exposées, sauf
les différences indiquées ch. iv, art. iv, § 2, p. 502 ^.
* Conséq. — 2 cér. des Év. expl. Ibid. — ^ Conséq. — * Cœr. Ep.
ïbid. — s Conséq. — 6 Qœr, Ep. Ibid. — ^ Conséq. — » Cœr. Ep-
Ibid. — 9 Conséq.
HUITIÈME PARTIE
DES VÊPRES ET DES AUTRES HEURES
PREMIÈRE SECTION
DES VÊPRES SOLENNELLES
CHAPITRE PREMIER
Des Têpres solennelles ordinaires.
ARTICLE PREMIER
Ohjets à préparer,
i. A la sacristie. On prépare à la sacristie le nombre de
chapes suffisant, suivant ce qui sera indiqué art. ii, les chan-
deliers des Acolytes, Tencensoir et la navette garnie d'en-
cens *. [
2. Dans V église. On dispose le siège de TOfficiant du côté
de l'épître*, préparé comme pour la Messe^, ou s'il doit se
placer à la première stalle du chœur, on met dans cette
stalle un coussin, et en avant un prie-Dieu couvert d'un
tapis, sur lequel on met un livre recouvert de soie de la cou-
leur du jour, ou bien on met un pupitre pour supporter ce
livre, comme il est dit part. II, n® 120, p. 70, et alors on
étend un tapis devrant le Célébrant*. On dispose, en outre,
2 Conséq. — 2 Cœr, Ep., h II, c. m, n. 4.-5 Cér. des Év. expL
Ibid. — 4 Cœr. Ep, Ibid. S. C, 22 mars 1862. Gardel., 5318, ad 20
S. Marci.
30.
534 PART. YIII, SECT. I, CHAP. I, ART. I;
les sièges des Chapiers, s'il est nécessaire, comme il est dit
au numéro suivante
Nota l"". Le lieu où Ton dispose les sièges des Chapiers
n'est pas positivement déterminé 1« Si rOlficiant reste à la
banquette, deux Chapiers peuvent se placer à ses côtés. C'est
la place des deux premiers s'ils sont plus de deux, ou des
deux Chapiers s'ils sont seulement deux. Les autres se pla-
cent sur des sièges recouverts de tapis verts, de chaque côté;
quand ils sont assis, ils se trouvent tournés vers l'autel.
Quand il y a six Chapiers, les quatre derniers se placent à ces
sièges, deux de chaque côté^ ; s'il y en a seulement quatre,
les deux derniers peuvent se placer l'un auprès de l'autre,
ou un de chaque côté^. 2® Si l'Officiant se place à la pre-
mière stalle du chœur, ou même si, l'Officiant étant à la
banquette, la situation des lieux se prête mieux à cette dis-
position, tous les Chapiers se placent comme il vient d'être
dit pour les Chapiers inférieurs, et s'il y en a six, ils se pla-
cent trois de chaque côté *.
Nota 2\ Le Cérémonial assigne à l'Officiant, lorsqu'il est
revêtu de la chape, ou un banc recouvert d'étoffe, au coin
de répître, c'est-à-dire la banquette, comme à la Messe, ou
la première place du chœur, comme il vient d'être dit^. Dans
un chapitre, si celui qui fait l'Office n'est pas Chanoine, il
ne peut pas être placé au chœur avant les Chanoines, et doit
toujours être à la banquette ^. Le plus digne du chœur, qui
occupe habituellement la première stalle du côté droit, doit,
lorsqu'il fait l'Office, occuper la stalle de l'Hebdomadaire,
quand même elle serait du côté gauche"^. Quand l'Hebdo-
madaire occupe la première stalle, si les deux plus dignes
sont placés l'un vis-à-vis de l'autre, la stalle qui est en face de
celle où se trouve l'Hebdomadaire doit demeurer inoccupée^.
3. On prépare, en outre, au milieu du chœur, un pupitre
* Ibid., n. 6. -^ 2 i^id. — 3 Usages divers. -- * Cœr, Ep. Ibid.
5 Ibid. —6 s. c., 24 mai 1659. Gardel., 1838 ou 1985, in Volater-
rana. —7 s. C., 11 mars 1684. Gardel., 2896 ou 3085, adl, in Ca-
sertana, — » S. C, 22 nov. 1659. Gardel., 1850 ou 2906, in Conversana,
DES VÊPRES SOLENNELLES ORDINAIRES. 555
recouvert d'une étoffe de la couleur du jour avec un livre
pour les Chantres ^
4. On dispose en lieu convenable, l'encensoir et la na-
vette, un petit foyer avec des charbons allumés et des pin-
cettes ^.
ARTICLE II
Des divers degrés de solennité à donner aux Vêpres,
5. L'Officiant ^eut^selon le j^^ être ou en çJiâfte ou
simplement en habit^^ de jcho^uj. Il peut y avoir six, ou
quatre, ou deux Chapiers (1) ; il peut ne pas y en avoir du
tout^.
6. L'Officiant est en chape, et il y a en outre six Chapiers
aux fêtes les plus solennelles. Ces fêtes sont, comme il a été
dit part. VI, n^ 2, p. 368 : Noël, l'Epiphanie*, la fête de saint
Joseph^, le jour de Pâques, FAscension, la Pentecôte, la Fête-
Dieu, la fête des bienheureux Apôtres saint Pierre et saint
Paul, l'Assomption, la Toussaint, la fête du Titulaire et du
Patron, et la Dédicace des églises ^
7. Aux fêtes qui, pour la solennité, viennent immédiate-
ment après les précédentes, l'Officiant est en chape, et il y a,
en outre, quatre Chapiers. Ces fêtes sont, comme il est indi-
qué au même lieu : les deux jours après Noël, les deux jours
après Pâques, les deu;c jours après la Pentecôte, la Circonci-
sion de Notre-Seigneur \ l'immaculée Conception^, la Puri-
fication, r Annonciation^, la Visitation ^^, la Nativité de la
sainte Vierge, la sainte Trinité et la Nativité de saint Jean-
Baptiste^^ (2).
(1) Ces Chapiers doivent être des Prêtres, ou au moins des Clercs.
[Cœr, Ep.y lib. II, cap. m, n. 1.)
(2) Comme il a été dit p. 369, note 1, les fêtes de l'immaculée Con-
ception et de la Visitation de la sainte Vierge ne sont point énumérées
dans le Cérémonial des Évêques comme devant être célébrées avec ce
* Tous les auteurs. — « Conséq. -- ^ S. C, 24 mai 1659. Gardel.,
1838 ou 1995, in Volaterrana. — * Qfj^^^ £p^^ 1. H^ c. m, n. 16. —
« Conséq. — 6 Cœr, Ep, Ibid. — ^ Ibid., n; 17. — - s Conséq. — ^ Cœr.
Ep. Ibid. — ^0 Conséq. — " Cœr. Ep. Ibid.
Ô36 PART. YIII, SEGT. I, CHAP. I, ART. II.
8. Aux autres fêtes et le dimanche, il y a seulement deux
Chapiers^ (1).
9. Nota. Ces règles ont pour but d'indiquer seulement la
proportion à suivre : si Ton ne peut avoir que quatre Chapiers
aux jours oii le Cérémonial en indique six, on n*en aura que
deux lorsqu'il en indique quatre, et lorsqu'il en indique
deux, l'Officiant sera seul en chape ^.
10. Dans la semaine, aux fêtes doubles-mineures, serai-
doubles et simples, et aux fériés, l'Officiant n'est pas en
chape^ : alors, il n'y a jamais de Chapiers*, et l'on ne fait
point d'encensement^,
H . Nota. L'usage de certaines églises où l'Officiant se re-
vêt de la chape seulement à Magnificat^ est toléré dans quel-
ques Ordres religieux^ dont le chœur est fermé "^ ; mais il ne
peut être suivi dans les autres églises. L'Officiant doit avoir la
chape pendant tout l'Office^ (2).
degré de s#lennité, et nous en avons donné les raisons. Le Cardinal Pré-
fet de la S. Congrégation, consulté relativement au nombre des Cha-
piers pour les fêtes de l'immaculée Conception et de la Visitation, a ré-
pondu, le 3 octobre 1851 : Pendere a solemnitate qua festum pera"
gitur in gualihet ecclesia. Cette réponse donne un peu de latitude dans
l'exécution de la rubrique relative au nombre des Chapiers.
(1) Les autres fêtes indiquées ici par la rubrique du Cérémonial des
Évêques, in aliis festis, sont naturellement celles qui ne sont pas ex-
ceptées au n» suivant, à savoir les fêtes doubles-majeures ou doubles de
seconde classe, non comprises dans l'énumération ci-dessus. Mais on ne
pourrait pas conclure de laque dans les cathédrales et les collégiales il fut
obligatoire de célébrer les Vêpres solennellement à toutes ces fêtes. Aux
fêtes doubles-mineures tombant un autre jour que le dimanche, aux
fêtes semi-doubles et simples, ainsi qu'aux fériés, on ne doit pas les cé-
lébrer solennellement, non oportet. Mais aux fêtes doubles-majeures et
doubles de seconde classe, non énumérées n*» 7, aucune loi n'oblige à
célébrer les Vêpres solennellement, si ces fêtes n'arrivent pas un diman-
che ; mais on peut le faire.
(2) Cette tolérance a pour motif qu'on suppose un chœur entièrement
* Ibid. — 2 s. C., 12 juillet 1777. Gardel., 4234 ou 4583, ad 3;
6 sept. 1781. Gardel., 4235 ou 4384, in Vasionen. — ^ Cœr. Ep. Ibid.
— * S. C, 20 juillet 1593. Gardel.. t. VII, suppl. 56 ou 56 in Calagii-
ritana, — ^Cœr. Ep, Ibid. — e s. C, 1«' sept. 1607. Gardel., 208 ou
355, Theatinorum, — '^ Merati. —«S. C, 20 juillet 1593. Gardel., sup.
DES VÊPRES SOLENNELLES ORDINAIRES. 537
ARTICLE III
Des cérémonies générales du chœur pendant les Vêpres
solennelles ordinaires.
12. Tout le Clergé doit être à genoux: 1« pour dire la
prière Aperi^; 2^ pendant Fantienne à la sainte Vierge,
qui termine l'Office, à Texception des samedis depuis les Vê-
pres (1), de tous les dimanches et du temps pascal ^ ; 3« pen-
dant la première strophe des hymnes Ave maris Stella et Veni
Creator; pendant la strophe Tantum ergo de l'hymne Pange
lingua, lorsque le saint Sacrement est présent (2) ; pendant
fermé à la vue du peuple : a Usus deponendi pluviale post initium Ves-
« perarum, el illud reassumendi circa finem ultimi psalmi, dit Merati,
c( potest tolerari quando chorus clauditur cortinis, ita ut non videantur
(( Religiosi a populo, nullo tamen pacto quando chorus patet. Itaque cer-
« tissimum est, quod praedictus usus deponendi pluvialia post intonatam
« antiphonam in Vesperis solemnibus, omnino improbandus est in illis
c( ecclesiis in quibus chorus omnibus patet, et non est rétro altare. De-
(( cretum allatum (1" sept. 1607)... ita inteUigi débet, ut antiquitus
« nostri ipso Vesperarum initio pluviale forsan non induissent... cum
c( extet hic ritus apud ordinem B. V. de Mercede... Qui quidem ritus,
« ait P. Magius, tamen laudabilis sit et a S. C. permissus, nostri tamen
« Patres in Vesperis solemnibus non utuntur. » On voit par là pourquoi
ce rit ne peut être adopté dans les églises ordinaires. Remarquons de
plus les expressions du savant auteur, usus deponendi pluvialia. Si
l'Officiant n'est pas en chape, personne ne peut en avoir, et aux Matines
solennelles, les Assistants prennent des chapes avant la dernière leçon,
en même temps que l'OfficianC.
(1) Ceci doit s'entendre non-seulement dans les temps ordinaires, mais
encore pour le Carême, lorsqu'on dit les Vêpres avant midi. (S. C,
16 avril 1853. Gardel., 5183, ad 30, OrcZ. min. S. Francisai de obs.)
(2) C'est une règle générale si le saint Sacrement est exposé. S^il n'est
pas exposé, il faut s'en tenir à la coutume des lieux (S. C, 4 août 1663.
Gardel., 2103 ou 2250, Urbis.) Quelques auteurs discutent la question
de savoir si, pendant le chant de l'hymne Pange lingua, on doit de-
meurer à genoux pendant le chant de la strophe Tantum ergo tout en-
tière, ou seulement jusqu'à cernui. Nous suivons ici le sentiment de
Gardellini, appuyé sur l'usage universel : c( Standum videtur, dit le sa-
« vant auteur, universali praxi, quae genuflexionem protrahit ad înte-
« gram stropham. » (Gardel., Instr. Clem., g 24, n, 11.)
56 ou 56 in Calaguritana. 16 mars 1861. Gardel., 5310, ad 10, S,Ja-
cobide Chile, -— * Tous les auteurs. — ^ j^^^^ Brev,, tit> xxvi, n. 3.
558 PART. YIII, SECT. I, CHAP. I, ART. III.
la strophe 0 crux ave y de Thymne Vexïlla Regis^; pendant
les prières fériales^, et alors on reste à genoux pendant les
mémoires et les suffrages^.
13. Le Chœur est debout : 1® pendant qu'on récite Pater
et Ave, au commencement de l'Office, et jusque après l'in-
tonation du premier psaume; 2^ depuis le capitule jusqu à la
fin des Vêpres, excepté pendant le chant de Tantienne du
Magnificat^, le Sicut erat^ et la répétition de Tandeime, si
toutefois Tencensement est terminé^ (1); 5^ pendant Tan-
tienne à la sainte Vierge qui termine l'Office, tous les samedis
et tous les dimanches, et pendant le temps pascal ; 4^ lors-
qu'un membre du Clergé se lève pour entonner une antienne,
tous ceux qui ne sont pas d'un ordre supérieur (2) doivent
se lever'' (3); cependant, si c'est l'usage, ceux qui sont du
(1) On est debout, par conséquent, pendant les mémoires. Si l'encen-
sement n'est pas terminé au moment où Ton chante Sicut erat, ceux-là
seuls s'asseyent qui sont d'un ordre supérieur à ceux que l'on encense.
(2)V. p. 3i0.
(3) L'usage de plusieurs églises de Rome, dit Catalan, est que ceux-là
seuls se lèvent qui sont placés du côté du chœur où l'on entonne l'an-
tienne. Telle est la règle posée par Baldeschi. Bauldry et Du Molin di-
sent ; « Au moins ceux qui sont du même côté. » Cependant le Céré-
monial des Évêques dit positivement omiies, sans distinction ; et ailleurs
il dit d'une manière expresse que tous doivent se lever, même ceux qui
sont du côté opposé : « Aliquo ex Canonicis in choro residentibus sur-
€ gente, ut aliquid faciat ad publicum, puta cum intonatur antiphona,
« seu aliquid simile, omnes alii Canonici, ac etiam Beneficiati et Clerici
€ ab utroque latere chori assurgunt, » (L, I, c. xvni, n. 9.) Plusieui'S
décisions de la S. G. sont dans le même sens. Voici ces décrets : Pre-
mier décret. Question : « An Hebdomadarius et cseteri omnes existentes
(( in choro teneantur surgere, quando a Canonicis, Dignitatibus et Pres-
« byteris intonantur antiphonae ? » Réponse : Qmnes debere surgere
« frceter Hebdomadariumparatum. » (4 août 1663. Gardel., 2101 ou
2248, ad 1, in Triventina,) — Deuxième décret. « S. R. C. declara-
« vit : Canonicos cathedralis Conversance teneri insurgere détecta
« capite, quando alius Canonicus intonat antipkonam,, prout insur-
* S. C. 31 juillet 1665. Gardel., 2198 ou 2345, ad 6, Nullius Diœ-
cesis et Prov. Treviren, — ^ y, c., 29 mars 1851. Gardel., 5152, ad 1,
in Adrien. — ' Rub. Rrev., tit. xxxiv, n. 3. — * Cœr. Ep., 1. II, c. ni,
n. 5, 7, 9, 10 et 13. — ^ Martinucci. — ^ Cœr. Ep. Ibid., n. 14. —
'^ Ibid., n. 8, 1. 1, c. xvm, n. 9. Décrets cités.
DES VÊPRES SOLENNELLES ORDINAIRES. 559
côté opposé peuvent rester assis ^ Si l'antienne est entonnée
par un des Assistants, les autres Assistants seuls se lèvent^.
14. On demeure assis le reste du temps ^ ; et, quand TOf-
ficiant s'assied au commencement de l'Office, le Chœur s'as-
sied en même temps*.
15. On doit s' incliner j et par conséquent se découvrir au
Gloria Patri, lorsqu'on prononce le saint nom de Jésus, celui
de Marie ou des Saints dont on fait la fête ou la mémoire^, à
la dernière strophe de l'hymne, quand on y rend gloire à
Dieu, ou quand on y fait mention expresse de la sainte Trini-
té®. On le fait aussi aux versets Sanctum et terribile nomen
ejus'^, et Sit nomen Domini benedictum^.
16. Quand l'Officiant chante Deus in adjutorium^ et au
commencement de Magnificat, tout le Chœur fait le signe de
la croix ^^.
< ARTICLE IV
Des cérémonies spéciales aux Ministres des Vêpres solennelles
ordinaires,
§ 1. Observations et règles générales.
17. Les Ministres des Vêpres solennelles doivent observer
ce qui est indiqué part. VII, n® 16, p. 431 *^
« gunt Preshijteri portionarii, » (25 janv. 1671. Gardel., 2372 ou 2524,
in Conversana,) — Troisième décret. Question : « An cum Chorus ex
« una parte surgit pro intonatione antipbonœ, possit aliquis ex eadem
<x parte non surgere? Réponse. « Teneri omnes surgere. » (10 sept.
1701. Gardel., 3445 ou 3597, ad 13, in Cortonen.) Un décret autorise
la coutume contraire si elle existe. Question : ce An Hebdomadarius et
« cseteri omnes existentes in choro t-eneantur surgere, quando a Digni-
« tatibus, Canonicis etPresbyteris participanlibus intonantur antiphonae? »
Réponse : « Omnes debere surgere prœter Hebdomadarium paratum,
« nisi adsit consuetudo ut una pars tantum assurgat. » (22 mars 1862.
Gardel., 5318, ad 2, S. Marci.)
1 S. C., 22 mars 1862. Gardel., 5318, ad 2, S. Marci. — 2 Qœr, Ep.,
1. Il, c. I, n. 10; 1. 1, c. xvm, n. S.—^Cœr. Ep., 1. II, c. m, n. 7 et 13.
— * Conséq. — ^ (;^^^ £p^ Ibid^ et ailleurs. — 6 Q(^^ £p^ \ jj^
c. IV, n. 8. — "^ Baldeschi, Bauldry, Castaldi et autres. — » Baldeschi,
Marlinucci. — 9 Tous les auteurs. — ^o S. C., 20 déc. 1864. Gardel.,
5339, Ord, min. S, Franc, Capucc. — ** Conséq.
540 PART. YIII, SECT. I, CHAP. I, ART. lY.
18. Pendant les Vêpres, la génuflexion se fait toujours sur
le pavé^ (1). Si le saint Sacrement n'est pas dans le taber-
nacle, les Chapiers saluent la croix de l'autel par une incU-
I nation profonde toutes les fois qu'ils la saluent conjointement
^ avec rOfficiant, mais seulement alors, s'ils ne sont pas Cha-
noines^ (2).
19. Les Ministres des Vêpres solennelles sont l'Officiant (3),
les Chapiers^, s'il y en a* (4), les Chantres, le Cérémoniaire,
les Acolytes et le Thuriféraire^. Aucun d'eux ne peut porter
la calotte en remplissant des fonctions ^
20. La fonction des Chantres consiste à annoncer les an-
tiennes, entonner les psaumes'', commencer les répétitions
des antiennes, après les psaumes^, et chanter les versets^. Ils
sont aussi chargés, pour l'ordinaire, de lire à haute voix les
(1) Le Cérémonial des Évêques indique positivement que l'Officiant,
en venant de son siège à l'autel pour l'encensement, fait la génuflexion
sur le pavé. Il y a donc, d'après ce qui est dit part. II, n*» 248, p. 104,
ce quon appelle arrivée dans le sens indiqué, p. 103, note 1; il y a ici,
par conséquent, une différence entre la Messe et les Yêpres. A la Messe,
le Célébrant, en revenant de la banquette, fait la génuflexion sur le de-
gré : pourquoi, aux Vêpres, l'Officiant la fait-il sur le pavé? La raison
en est, ce semble, qu'aux Yêpres, il reste plus longtemps à son siège, et
qu'il y fait l'Office, tandis qu'à la Messe, le Célébrant demeure à la ban-
quette pour attendre la fin du chant.
(2) D'après le texte du Cérémonial des Évêques, il semblerait que les
Chapiers seraient dispensés de faire la génuflexion à la croix, et joui-
raient, par conséquent, du privilège accordé aux Chanoines. Cependant,
d'après un décret du 22 décembre 1612 (Gardel., 320 ou 467, Urbis\
les Chapiers ne sont dispensés de la génuflexion que pour ne pas avoir
à faire, en même temps que l'Officiant, revêtu de la chape comme eux,
une génuflexion pendant qu'il fait une inclination. Si l'Officiant n'est pas
avec eux, ils font la génuflexion, s'ils ne sont pas Chanoines.
(3) Le Prêtre qui préside aux Heures est appelé en latin Celehrans^ *
comme à la Messe, Mais les auteurs l'appellent ordinairement Officiant.
Baldeschi, à la Messe, dit Célébrante, et ici il le nomme Ufficiante,
(4) Y. art. n.
* Cœr, Ep, Ibid., 1. II, c. m, n. 10. — ^ Cœr, Ep. Ibid., n. 3 et 10.
S. G., 22 déc. 1612. Gardel., 320 ou 467, Urbis. — 5 Cœr. Ep, Ibid.
— * S. G., 12 juillet 1777. GardeL, 4234 ou 4383, ad 3; 6 sept. 1781.
Gardel., 4235 ou 4384, in Vasionen, — « Cœr. Ep, Ibid. — « S. G.,
23 mai 1846, Gardel., 4889 ou 5035, ad 4, in Bahien. — ? Cœr. Ep.
Ibid., n. 7 et 8. — sConséq.— 9 Cœr. Ep., Ibid., n. 10 et 15.
DES VÊPRES SOLENNELLES ORDINAIRES. 54f
parties de TOffice dont le chant serait remplacé par le son de-
l'orgue, et ils peuvent venir au pupitre pour le faire ^ Pour
entonner les psaumes et chanter les versets, ils viennent au
pupitre préparé au milieu du chœur, comme il est dit n^ 5 ^■.
En y arrivant, ils se saluent mutuellement, puis font la génu-
flexion à l'autel ; en le quittant, ils font d'abord la gérwflexion
puis se saluent mutuellement. Lorsqu'ils doivent aller annon-
cer une antienne, ils font la génuflexion 5, se rendent tous
deux devant celui à qui elle doit être annoncée, et le saluent.
Quand le chant est terminé, un des deux Chantres \ chacun
à son tour ^ annonce l'antienne, d'une voix clause, de manière
à être entendu seulement des personnes les plus rapprochées.
Quand l'antienne est entonnée, si l'Office est double, ou si
rOfnce est semi-double, aussitôt qu'elle est annoncée, les deux
Chantres saluent de nouveau celui à qui l'antienne a été an-
noudee, et vont au pupitre pour entonner le psaume ^
21. Les Chantres en surplis peuvent occuper les places
destinées aux Chapiers inférieurs. Ils peuvent se placer l'un
auprès de l'autre, ou un de chaque côté. S'ils sont l'un au-
près de l'autre, et s'ils ne reviennent pas au pupitre pour
commencer ou lire l'antienne, suivant ce qui est dit au nu-
niéro précédent, ils peuvent aller se placer du côté du chœur
où l'antienne suivante doit être annoncée. Ils chano^ent ainsi
de côté au commencement de chaque jisaume'^.
22. La fonction principale des Chapiers est d'assister TOf-
ficiant. Si l'on suit à la lettre le Cérémonial des Évoques, ils
la remplissent exclusivement, s'ils ne sont que deux • s'ils
sont quatre ou six, ils remplissent seulement une partie de
rOffice des Chantres : les antiennes qui ne doivent pas être
entonnées par l'Officiant sont alors annoncées par deux
Chantres en surplis, qui entonnent les psaumes, ou par le
dernier Chapier; deux des quatre derniers Chapiers, s'ils
sont six, ou les deux derniers, s'ils sont quatre, chantent le
* Conseq. — 2 q^j.^ ^p, Ibid. — s Tous les auteurs. — 4 Qœr Ep
Ibid., n. 6 et 8. — ^Tous les auteurs. — 6 Les auteurs. — ^ hsJes
divers. °
CÉRÉMONIAL, I. 5|
542 PART. VIII, SECT. I, CHAP. I, ART. lY.
verset qui suit l'hymne, et Benedicamus Domino à la fin de
l'Office ^
25. Si l'on rapproche ensemble plusieurs textes du Céré-
monial des Evêques^^, et si on l'interprète par renseignement
des auteurs^ et l'usage à peu près général et suivi à Rome*,
on se conforme aux règles suivantes : l^ Les Chapiers rem-
plissent l'office de Chantres toutes les fois qu'ils ne sont pas
nécessaires pour assister l'Officiant, c'est-à-dire toutes les
fois qu'ils ne sont pas placés à ses côtés, suivant ce qui est
marqué n® 2^ : s'il n'y a que deux Chapiers et s'ils restent
aux côtés de l'Officiant, deux Clercs en surplis remplissent
l'office de Chantres^; 2^ s'il y a seulement deux Chapiers qui
ne restent pas aux côtés de l'Officiant, ils observent ce qui est
marqué n°' 20 et 21 pour les Chantres; 3^ s'il y en a quatre,
ils peuvent annoncer les antiennes et entonner les psaumes
alternativement deux à deux, d'abord les deux qui sont en
dedans, l'un vis-à-vis de l'autre, puis les deux qui sont en
dehors ; ou bien les deux qui sont au côté de l'épître, toutes
les fois que l'antienne suivante doit êire annoncée de ce côté,
et les deux qui sont au côté de l'évangile, quand l'antienne
suivante doit être entonnée du côté de l'évangile; 4^ s'il y a
six Chapiers, et si les deux premiers ne restent pas aux côtés
de rOfiiciant, tous peuvent remplir l'olfice de Chantres, deux
à deux alternativement '^.
24. Toutes les fois qu'une intonation doit être annoncée à
l'Officiant, tous les Chapiers viennent ensemble devant lui.
L'intonation est annoncée ou par le premier Chapier^, ou par
le premier de ceux qui remplissent l'office de Chantres (1).
(1) Il est dit, dans le Cérémonial des Évêques, que Pannonce de Pin-
tonationdu premier psaume est faite par un des Chapiers, sans en dési-
gner aucun en particulier ; « Umis ex dictis Presbyteris paratis » [Cœr.
Ep. Ihid., n. 6) ; et pour Tannonce de l'intonation de l'hymne et de l'an-
iLenna de Magnificat^ on désigne spécialement le premier Chapier. Il
* Cœr. Ep.y 1. II, c. m, n. 7, 8, 10 et 15. — ^ Conséq. — s Les au-
leurs. — * Catalan. — - ^ Baldeschi et autres. -— 6 Conséq. — ^ Usages
'divers. — s Qcer, Ep. Ibid., n . 6, 9 et 10.
DES YÊPRES SOLENNELLES ORDINAIRES. 543
S'il n'y a que deux Chapiers, et s'ils sont à la banquette, l'in-
tonation peut être annoncée par les Chantres en surplis ou par
le premier Clinpier^ Si le premier Chapier l'annonce, les
Chantres en surplis ne viennent pas alors devant TOfficiant^.
25. Les Chapiers viennent encore devant TOfficiant toutes
les fois qu'il chante seul, comme aussi pour le conduire de
son siège à l'aiiti 1 ou de l'autel à son siège, et ils le saluent
toujours en arrivant et en se retirant^.
§ 2. Delà préparation à TOffice.
26. Le Cérémoniaire* et les Acolytes^ doivent être arrivés
les premiers, le Cérémoniaire, pour s'assurer que tout est
disposé comme il est marqué art. 1^"^ ^, et les Acolytes, pour
allumer les cierges de l'autel, si personne n'est spécialement
chargé de cet office, et aider aux Chapiers, s'il y en a, à se
revêtir de leurs ornements. Ils se rendent à Téglise environ
un quart d'hi ure avant l'Office. Les Acolytes portent leurs
barrettes à leurs places"^.
27. S'il y a des Chapiers, ils se rendent à la sacristie assez
à temps pour pouvoir être revêtus da surplis avant l'arrivée
de l'Officiant. Lorsque celui-ci arrive, tous les Ministres le
saluent; le Cérémoniaire ou les deux premiers Chapiers lui
aident à se revê'ir du surplis^ou du rochet et de la chape.
L'Officiant, étant revêtu de la chape, se^cpuvre. Les Cha--
piers, aidés des Acolytes, se revêtent aussi de leurs chapes
et se couvrent^. Les deux premiers Chapiers se mettent aux
côtés de rOfticiant, et, s'ils sont quatre ou six, le troisième
se met deirlère le premier ou à sa droite, le quatrième der-
paraît naturel que le même annonce ces trois intonations, et cette fonc-
tion peut ap^»arienir au premier de tous. Cependant quelques auteurs
entendent ici par premier Chapier le premier de ceux qui remplissent
Toffice de Chanh'cs. Ce serait alors le troisième Chapier, s'il y en a plus
de deux et si les deux premiers restent à la banquette, ou le premier
Chantre, s'il n'y a que deux Cliapiers à la banquette.
* Les auteurs. — - Conséq. — s q^^j,^ £p ^ jbi^j^ ^j jq^ 15 gj. |g _
* Ibid., 1. I, c. V, n. 2. — ^ Baldeschi et autres. — « Cœr, Ep, Ibid.
— '^ Balcheschi et autres. — ^ Ibid.
544 PART. YIII, SECT. I, CHAP. I, ART. lY.
rière le deuxième ou â sa gauche, le cinquième derrière le
troisième ou à sa droite, le sixième derrière le quatrième ou
à sa gauche ^
§ 3. De la sortie de la sacristie.
28. Au signal donné par le Cérémoniaire, rOfficiant et les
Chapiers se découvrent^ et descendent sur le pavé, s'il y a
un degré ^. Tous saluent ensemble la croix ou Timage de la
sacristie par une inclination profonde et TOfficiant par une
médiocre*, et l'on se rend au chœur en cet ordre : les Aco-
lytes marchent les premiers, portant leurs chandeliers ; puis
le Cérémoniaire ^ les mains jointes^, et quelques Ministres
en surplis; viennent ensuite les Chapiers deux à deux; enfin
rOfficiaiit entre les deux premiers. L'Officiant et les Chapiers
sont couverts ; ils tiennent les mains jointes, excepté les deux
premiers Chapiers qui, d'une main, élèvent un peu les bords
de la chape de l'Officiant '^^ tenant l'autre appuyée sur la
poitrine. Si l'entrée est solennelle, les deux Acolyfes sont
suivis des membres du Clergé, deux à deux, comme il est
dit p. 576^. En entrant dans l'église, le Cérémoniaire pré-
sente de l'eau bénite aux Chapiers, et le premier en donne à
l'Officiant. Celui-ci et les Chapiers se découvrent pour faire
le signe de la croix et se couvrent de nouveau s'il y a encore
un trajet suffisant. S'il n'y a pas de Chapiers, deux Clercs
soutiennent les bords de la chape de l'Officiante Le Céré-
moniaire et le Thuriféraire, comme aussi les deux Chantres,
peuvent remplir cet office ^^.
29. En allant à l'autel, s'il y a lieu de faire quelqu'une des
révérences prescrites p. 275, 276 et 277, tous les Ministres
les font avec ensemble ^^
30. On observe pour l'entrée ce qui a été dit pour la
Messe, p. 457 et 438 ^^ (1).
(1) Les auteurs enseignent généralement que l'Officiant et ceux qui
raccompagnent ne saluent pas le Chœur en y entrant. La raison en est
* Les auteurs. — * Tous les auteurs. — ^ Baldeschi. — ^ Tous les au-
teurs. — ^ Cœr, Ep.^ 1. II, c. m, n. i. — ^ Conséq. — "^ Cœr, Ep. Ibid.
— ^ Conséq. •— 9 Les auteurs. — ^^ Conséq. — ** Conséq. — *- Conséq.
DES VÊPRES SOLENNELLES ORDINAIRES. 545
§ 4. Depuis le commencement des Vêpres jusqu'au capitule.
31. En arrivant près de Tautel, rOfficiantetlesChapiers,
s'il y en a, se découvrent S et tous se placent de cette manière :
l'Officiant au milieu, les Chapiers de chaque côté^, s'ily en a^,
puis les Acolytes de chaque côté des Chapiers*. L'Officiant,
s'étant découvert, donne sa barrette au premier Chapier^ ou
au Cérémoniaire ^. Ils font tous ensemble la révérence conve-
nable, puis l'Officiant et les Chapiers se mettent à genoux sur le
plus bas degré '^ pour reciter Aperi ^. Les Cjercs e^. jm
ayant fait la génuflexion, se retirent à leurs places conjointe-
ment avec les Acolytes, qui, après avoir éteint leurs cierges, lais-
sent leurs chandeliers sur le premier degré ou sur le pavé ^, de
manière qu'ils ne puissent pas gêner pendant Tencensement *^.
32. La prière achevée, l'Officiant et les Chapiers V^, s'il y
en a ^S se lèvent et font une inclination profonde à Tautel, ou,
si le saint Sacrement est dans le tabernacle, ils font la génu-
flexion sur^lg^pavé (1). Ils saluent ensuite d'une inclination
de tête les deux côtés du chœur (2), se rendent au siège de
l'Officiant, et se placent un peu en avant de lui^^, de manière
à ne pas tourner entièrement le dos à l'autel ^*.
33. L'Officiant, arrivé à sa place, s'assied ^^ et se couvre*^;
s'il y a des Chapiers, ils sa. tieiinent debout ^^^ de lui,
comme il est dit au numéro précédent, et lorsque le Céré-
moniaire^^, par une inclination médiocre à l'Officiant ^^, fait
signe de commencer, celui-ci se découvre ^^, donne sa barrette
qu'ils feront cette salutation après avoir récité Aperi. Cependant s'ils en-
traient par le milieu du chœur, il semble qu'ils devraient saluer le Clergé
comme à l'ordinaire.
(1) V. n. 18, p. 559.
(2) D'après Mgr Martinucci, on salue en premier lieu le côté du chœur
opposé à celui où l'Officiant s'assied. Le motif de cette disposition est
qu'on est censé quitter ce côté pour aller à l'autre. On applique ainsi la
règle donnée part. YI, n<> 37, p. 578, comme il a été dit p. 445, note 1.
^ Conséq. — * Qœr. Ep. Ibid., n. 2. — ^ Conséq. — * Cœr, Ep.
Ibid. — ^ Martinucci. — ^ Conséq. — "^ Cœr. Ep. Ibid. — ^ Baldeschi
et autres. — ^ Cœr. Ep. Ibid. — ^^ Conscq. — " Cœr, Ep. Ibid. —
*2 Conséq. — ^^ Cœr. Ep. Ibid, — ** Plusiem^s auteurs. — *^ Cœr. Ep.
Ibid., n. 5. — ^^ Conséq. — ^7 Cœr, Ep. Ibid. — ^s Catalan. — *9 Cœr.
Ep. Ibid.
546 PART. YIII, SEGT. I, CHAP. I, ART. IV.
au premier Chapier, s'il reste près de lui, ou au Cérémo-
niaire, qui la reçoit avec les baisers prescrits ^ se tourne vers
TauteP, et réciteà voix basse Pater noster et Ave Maria.
Le Cérémoniaire, ou le premier Chapier, s'il reste près de
lui, élève le côté droit de la chape de rOlTiciant, et celui-ci,
faisant le signe de la croix, chante Deiis in adjutorium
meum intende. Le Chœur répond Domine ad adjuvandum;
puis tous ensemble chantent Gloria Patri, Sicut erat
et Alléluia ou Laus tïbi Domine Rex œternœ gloriœ.
Pendant le verset Gloria Patrie tous inclinent la tête vers
l'autel ^
54. Lorsqu'on chante Sicut erat, un desChapiers* s'il y
en a^, le premier ^ ou le troisième, suivant l'usiige'^ (1), ayant
fait la révérence à l'autel, accompagné par le Cérémoniaire,
s'approche de l'Officiant et lui fait une inclination profonde.
Après que le Chœur a chanté sœculorum, Amen, Alléluia^
ou Laus tibi Domine rex œternœ gloriœ^^ et non aupara-
vant^, il lui annonce l'antienne du premier psaume, obser-
vant ce qui est dit n^ 20^^. S'il n'y a pas de Chapiers, ou
même, si c'est l'usage, quand il n'a que deux Chapiers res-
tant à la banquette (2), deux Chanlres en surplis viennent
devant l'Officiant pour lui annoncer l'antienne^^.
55. Quand l'Officiant a répété l'intonation de l'antienne,
les Chapiers*^, s'il y en a^*, et le Cérémoniaire^*, ainsi que
les Chantres, s'ils se sont présentés, le saluent. Tous se ren-
dent à leurs places, excepté les deux Chapiers ou les deux
Chantres qui doivent entonner le psaume, suivant ce qui
est dit n^ 20, et qui se rendent au pupitre. Si l'Office est
semi-double, ils s'y rendent aussitôt qu'ils ont annoncé l'an-
tienne ^^
(1) V. p. 542, note 1.
(2) Y. n- 24, p. -542.
* Plusieurs auteurs. — ^ ^^^ £p^ j jj^ ^ j^ ^ 5 __ 3 ibid., c. iii^
n. 2. — -i Cœr. Ep. Ibid., n. 0. — ^ Conséq. — « Cœr, Ep. Ibid. —
' Les auteurs. — » Cœr. Ep. Ibid. — 9 Tous les auteurs. — *» Cœr. Ep.
Ibid. — 1^ Les auteurs. — ^2 Cœr. Ep. Ibid. -- ^^ Conscq. — *'* Cœr.
Ep. Ibid. — 15 Conséq.
DES YÊPRES SOLENNELLES ORDINAIRES. 547
56. Aussitôt que Tantienne est chantée, ou si rOftice est
semi -double, aussitôt qu'elle est entonnée, les deux Chapiers
on les deux Chantres entonnent le psaume (I). Lorsqu'il est
commencé, tous s'asseyent et se coiivreni^ Le Gérémoniaire,
ou le premier Chapier s'il est à la banquette, donne à l'Offi-
ciant sa barrette avec les baisers ordinaires^. Tous suivent
les règles du chœur pour se découvrir et s'incliner^.
57. Après le premier psaum? > e Chœur ayant chante
sœculorum, Amen, les Chapiers ouU s Chantres commencent
la répétition de l'antienne, ou, si elle est remplacée par le
son de l'orgue, quelqu'un la lit à haute voix. Les deux Cha-
piers ou les deux Chantres qui doivent annoncer l'antienne
suivante peuvent aller le faire au pupitre pendant qu'on
chante Siciiterat, et aller ensuite annoncer l'antienne comme
il est dit au n° suivant. On fait la même chose à la fin de
chaque psaume *.
58. Pendant l'antienne qui suit le premier psaume, les
deux Chapiers ou les deux Chantres (2) qui sont chargés
d'entonner les psaumes, se découvrent, se lèvent, se rendent
près du plus digne du chœur ^, qui doit entonner la deuxième
antienne, quand même il serait du même côté que l'Offi-
ciant ^ Quand la première antienne est répétée, le Chapier ou
le Chantre annonce l'antienne comme il est dit n^ 20. Le plus
digne du chœur se découvre alors, se lève et entonne l'an-
tienne (5). Aussitôt qu'il l'a entonnée"^, ou si l'Office est
(1) D'après Bauldry, suivi par Mgr de Conny, le premier verset de
chaque psaume est achevé par le côté du chœur où Tanliennc a été en-
tonnée. Après avoir entonné la première partie du verset, dit Mgr Mar-
tinucci, les Chantres saluent le côté du chœur qui doit continuer.
(2; V. ce qui est dit ci-dessus, n''^ 22 et 23, p. 541 et 542,
(3) Nous suivons ici la rubrique du Cérémonial des Évéqiies, d'après
laquelle celui qui doit entonner l'antienne ne se lève pas pendant la préin-
tonation. Mais Mgr de Conny enseigne que si celui qui annonce l'an-
tienne est d'un ordre égal ou supérieur à celui qui reçoit la préintonation,
celui-ci doit se lever. D'après Mgr Martinucci, il faudrait toujours se lever.
* Ccer. Ep. Ibid. — ^ Conséq. — ^ Cœr. Ep. Ibid. — * Conséq. -—
s Cœr. Ep. Ibid. — 6 S. C, 21 mars 4665. Gardel., 2172 ou 2519, w
Senogallien. — '^ Cœr. Ep. Ibid.
548 PART. VIII, SEGT. I, CHAP. I, ART. IV.
semi-double, aussitôt qu'elle est annoncée ^ les Chapiers ou
les Chantres le saluent ^ reviennent à leurs places, font la
révérence à l'autel^ et entonnent le psaume (1). Ceci se pra-
tique à la fin des trois autres psaumes. On annonce les an-
tiennes aux plus dignes, alternativement de chaque côté*.
39. Lorsque les Chaj iers vont entonner une antienne, les
autres Chapiers qui font corps avec eux se lèvent et demeu-
rent debout jusqu à ce qu ils soient revenus à leurs places^.
40. Pendant qu'on chante le dernier psaume, le Thurifé-
raire prépare son encensoir ^ Les Acolytes'^, au signe du Cé-
rémoniaire, jjg^découvren| se lèvent, déposent leurs bar-
rettes à leurs places^ et se rendent à l'auteP^ Ils font la gé-
nuflexion en arrivant ^^ et allument leurs cierges ^^; puis ils
attendent, près de leurs chandeliers, le moment où l'on
chante Gloria Patrie afin de demeurer inclinés pendant ce
verset. A Sicut erat ^^, ils prennent leurs chandeliers, font
la génuflexion, et se rendent aux côtés de l'Officiant^*.
§ 5. Depuis le capitule jusqu'à la fin des Vêpres.
41. S'il y a des Chapiers, ils reviennent tous devant l'Offi-
ciant, pendant qu'on répète la dernière antienne, pour assister
au capitule ^^; ils le saluent en arrivant, conjointement avec
les Acolytes et le Cérémoniaire^^ L'Officiant, après le chant
de l'antienne ou apiès le son de l'orgue, se découvre^'^, donne
sa barrette au Cérémoniaire, ou au premier Chapier, s'il est
à la banquette ^^, puis, au signal donné pour tout le chœur ^^
il se lève, joint les mains et chante le capitule-^.
42. Quand le Chœur a répondu Deo gratias, le premier
Chapier ouïe premier Chantre (2) s'approche de l'Officiant, et
(1) V. p. 547, note! .
(2) V. p. 542, note 1.
* Plusieurs auteurs. — - Cœr. Ep, Ibid. — ^ Conséq. — * Cœr, Ep.
bid. — sjbid., 1. I, c. XVIII, n. 8 — ^ Tous les auteurs. — ^ Cœr. Ep.,
1. II, c. m, n.9. — SBaldeschi et auires. — ^ Baldescbi. — ^^ Cœr. Ep.,
Ibid. — 11 Tous les auteurs. — ^^ Cœr. Ep. Ibid. — ^^ Baldcschi et au-
tres. — 14 Cœr. Ep. Ibid. ~î5 ibid. — i6 Tous les auteurs.— ^'^ Cœt\
Ep. Ibid. — is Conséq. — 19 Conséq. — ^o Cœr. Ep., Ibid.
DES VÊPRES SOLENNELLES ORDINAIRES. 549
lui annonce l'hymne. L'Officiant entonne l'hymne ^ Si on la
chante à deux chœurs, la première strophe est continuée
par le côté du chœur oii il se trouve^. Après l'intonation de
rhymne, les Chapiers^, s'il en a*, reviennent à leurs places
et y demeurent debout et découverts ^. LâaAealytes ^, ayant
salué Ijûffioiant conjointement avec les Chapiers"^, retour-
nent à l'autel ^, de manière que chacun se trouve de son
côté. Ils replacent leurs chandeliers au coin de l'autel sans
éteindre les cierges^, montent à l'autel, replient jusqu'au
milieu le tapis qui le recouvre ^^, descendent au bas des de-
grés, et vont à leurs places ^^ Le Thuriféraire prépare l'en-
censoir^^.
Nota. Si l'on chante Veni creator ou Ave maris Stella^ les
Chapiers ^^, s'il y en a ^*, se mettent à genoux jusqu'à ce que
la première strophe soit finie, puis ils vont à leurs places ^^.
Les Acolytes demeurent aussi près de l'Officiant, mais sans
se mettre à genoux ^^
43. L'hymne terminée, les deux derniers Chapiers ^\ s'ils
sont plus de deux ^*, viennent au milieu du chœur, devant
l'autel, et, se tenant debout l'un auprès de l'autre, ils chan-
tent ensemble, d'un ton de voix élevé, le verset, auquel le
Chœur répond ^^. S'il n'y a pas de Chapiers ou s'il n'y en a
que deux à la banquette (1), le verset est chanté par deux
Chantres en surplis ^^.
44. Pendant que le Chœur répond au verset ^S tous les
Chapiers ^% s'il y en a^^, reviennent devant l'Officiant^*. S'il
n'y a pas de Chapiers, ou même quand il y a seulement deux
(1) Y. ce qui est dit no^ 22 et 23, p. 541 et 542.
* Ibid. ~ 2 ibid., c. VI, n. 8. — ^ Ibid., c. m, n. 9. — * Conséq. —
5 Cœr, Ep. Ibid. — ^ Ibid., c. i, n. 13. — "^ Tous les auteurs. — ^ Cœr,
Ep,, 1. II, c. III, n. Q. — 9 Baldeschi et autres. — *o Qœr, Ep. 1. II,
CI, n. 13. — *^ Baldeschi et autres. — ^"^ Tous les auteurs. — ^^ Cœr.
Ep,, 1. II, c. m, n. 12. ~ i* Conscq. — ^^ Cœr. Ep. Ibid. — ^6 Bal-
deschi et autres. — ^^ Cœr. Ep. Ibid., n. 10. — ^^ Tous les auteurs. —
^9 Cœr.Ep. Ibid. — ^o s. C, 19 mai 1604. Gardel., 204 ou 351, ad 19,
in Placentlna. — 21 Cœr. Ep. Ibid., c. i,n. 13. — 22 Cœr. Ep. Ibid.,
c. m, n. 10. — 25 Conséq. — 24 Cœr. Ep, Ibid.
550 PART. YIII, SEGT. ï, CIÏAP. I, ART. IV.
Chapiers à la banquette, si c'est Tusage (1), les deux Chan-
tres ^ viennent annoncer à rOfficiant l'antienne de Magnifi-
cat. Le cïmni terminé, le premier Cliapier^ ou le premier
Chantre^ annonce Tantienne avec les salutations accoutu-
mées *.
45. Quand l'intonation de l'antienne a été répétée par l'Of-
ficiant, les Chapiers^, s'il y en a^ et le Cérémoniaiie^ ainsi
que les Chantres, s'ils se sont présentés^, le saluent (2). Tous
se rendent à leurs places, s'asseyent et se couvrent ^ excepté
les deux Chapiers ou les deux Chantres qui doivent entonner le
cantique, suivant ce qui est dit n^ 25, et qui vont au pupitre.
Si l'Office est semi-double, ils s'y rendent aussitôt que l'an-
tienne a été annoncée ^^.
46* Aussitôt que l'antienne est chantée ^^, ou si TOffiee
est semi-double, aussitôt qu'elle est enfonnce^^, les deux
Chapiers*^ ou les deux Chantres entonnent le cantique^*.
L'Officiant se découvre, donne sa barrette au premier Ghapier
ou au Cérémoniaire ^^ et se lève : tout le Chœur se lève en
même temps ^^, et tous font le signe de la croix ^"^^ Les Chapiers
déposent sur leurs sièges leurs barrettes et leurs livres^^. Si
le cantique a été entonné par deux Chapiers, ils reviennent
devant l'Officiant, et le saluent conjointement avec les autres.
Ceux-ci prennent le moment le plus opportun, suivant la dis-
position des lieux, pour déposer leurs barrettes et leurs li-
vres^®. Ils font alors tous ensemble, et conjointement avec
l'Officiant, le salut au Chœur de chaque côté (3), et se rendent
(1) V. p. 542, note 1.
(2) Voir ce qui est. dit n«» 22 et 23, p. 541 et 542.
(5) Baldeschi ajoute qu'on commence par le côté de l'épître : il sup-
pose que rOfliciant se trouve de ce côté. On peut voir ce que nous avons
dit p. 434, note 3.
* Les auteurs. — - Cœr, Ep. Ibid. — ^ Les auteurs. — * Cœr. Ep,
Ibid. — s ibid. — 6 Conséq. — 7 Cœr, Ep. Ibid. — » Conséq.— 9 Cœr.
Ep, Ibid. — 10 Conséq. -— *i Cœr. Ep. Ibid. — ^^ Conséq. — *5 Les
auteurs. — ^^ Cœr. Ep. Ibid. — *s Conséq: — ^^ Q^er. Ep. Ibid. —
*' S. C, 20 déc. 1864. Gardel., 5339, Or4. mm. S. Franc. Caimcc. —
*s Catalan. — *9 Conséq.
DES YÊPRES SOLENNELLES ORDINAIRES. hM
à l'autel dans le même ordre qu'ils sont venus. En arrivant
au bas des degrés, ils font une inclination profonde, ou si
le très-saint Sacrement est dans le tabernacle la génuflexion ^
Le Thuriféraire vient en même temps à Fautel, et se place à
la gauche de l'Officiant ^ ; celui-ci monte à l'aute! avec les deux
premiers Chapiers et le baise au milieu. En même temps, le
Cérémoniaire et le Thuriféraire se présentent pour la béné-
diction de l'encens, qui se fait comme il est dit p. 407^.
Pendant que l'Officiant met et bénit l'encens, le second Cha-
pier, s'il y en a, passe par derrière lui et vient soutenir le
bord de la chape*; s'il n'y a pas de Chapiers, le Cérémo-
niaire le fait ou le fait faire par le Thuriféraire ^.
47. Après la bénédiction de l'encens, le Thuriféraire fer-
me l'encensoir^, et s'il y a des Chapiers ", il le remet au pre-
mier Chapier^, reçoit la navette, h prend des deux mains
et descend au bas des degrés, du côté de l'épîlre, avec le Cé-
rémoniaire^. Le premier Chapier remet l'encensoir à roffi-
ciant^^, avec les baisers ordinaires ^^ et lOfficiant encen&e
l'autel de la manière indiquée p. 407. Les deux premiers
Chapiers assistent l'Officiant pendant tout l'encensement en
soutenant les bords de la chape, et font les mêmes révérences
que lui ^^ Pendant l'encensement, s'il est nécessaire, le
Thuriféraire soutient le chandelier du premier Acolyte et le
Cérémoniaire passe du côté de l'évangile en même temps
que l'Officiant, pour soutenirlechandeher du second Acolyfte*^
S'il n'y a pas de Chapiers, le Thuriféraire, après avoir fermé
l'encensoir, le donne au Cérémoniaire, reçoit la navette et
passe à la gauche de l'Officiant. Le Cérémoniaire et le Thu-
riféraire assistent alors l'Officiant pendant l'encensement et
font la génuflexion toutes les fois que l'Officiant fait la ré-
vérence convenable ^*. L'Officiant peut, suivant une louable
* Cœr, Ep, Ibid. — ^ Tous les auteurs. — ^ Cœi\ Ep. Ibid. — * Tous
les auteurs. — ^ Conséq. — ^ Tous les auteurs. — "^ Conséq. — ^ Cœ7\
Ep. Ibid. — 9 Tous les auteurs. — *« Qœr.Ep. Ibid. — ** Ibid., 1. I^
c. xvm, n. 16. — ^^ ibid., 1. H, c. m, n. 10. — ^^ Conscq. — ** Bal-
deschi et autres.
552 PART. VIII, SECT. I, CHAP. I, ART. IV.
coutume, réciter le Magnificat conjointement avec ses Assis-
tants, en encensant l'autel ^
48. Aussitôt après Fencensement, s'il y a des Chapiers,
l'Officiant rend l'encensoir au premier Assistant ^, qui le re-
çoit avec les baisers ordinaires^, et le rend au Thuriféraire*.
Celui-ci va poser la navette sur la crédence ^. L'Officiant re-
tourne alors au milieu de l'autel, fait, conjointement avec
les deux Chapiers, une inclination de tête à la croix; il se
tourne sur sa droite et s'écarte un peu du côté de l'évangile,
puis ils descendent au bas des degrés, font la révérence con-
venable conjointement avec les autres Ministres, saluent le
Chœur (1) et reviennent au siège de l'Officiante S'il n'y a
pas de Chapiers, le Thuriféraire descend au bas des degrés,
du côté de l'épître, dès que l'encensement de l'autel est ter-
miné ; l'Officiant rend l'encensoir au Cérémoniaire, qui le
doniie au Thuriféraire, puis l'Officiant, accompagné du Céré-
moniaire, revient au milieu de l'autel et observe ce qui vient
d'être dif^.
49. Après l'encensement, les Acolytes, faisant les révé-
rences convenables, vont recouvrir l'autel^. Ils peuvent at-
tendre, pour le faire, le verset Suscepit Israël^ pour ne pas
venir deux fois à l'auteP.
50. Quand l'Officiant est arrivé à sa place ^^, tous les Cha-
piers, s'il y en a, le saluent et se placent comme il est dit
au n^ 32 ^^ le Thuriféraire va donner l'encensoir au premier
Chapier^^, ou au Cérémoniaire, s'il n'y a pas de Chapiers ^^.
L'Officiant défère par une inclination de tête l'honneur de
l'encensement à celui qui doit être encensé immédiatement
après lui, et est encensé de trois coups par le premier Cha-
pier **, ou par le Cérémoniaire, s'il n'y a pas de Chapiers ^^,
(1) V. p. 545, note 2.
* S. C, 12 août 1854. Anal. 14^ liv. in Lucionen. — ® Cœr. Ep»
Ibid. ~ 3 [bid., 1. I, c. xvm. n. 16. — ^ Ibid., 1. II, c. m, n. 10.
— ^ Martinucci. « — Qœr. Ep. Ibid.— ^ Baldeschi et autres.— ^ tor.
Ep. Ibid., c. I, n. 15. — ^ Conséq. — ^^Cœr. Ep, Ibid., c. m, n. 11.—
*^ Plusieurs auteurs. — ^^ Conséq. — ^^Ualdeschi et autres. — *^ Cœr,
Ep, Ibid. — is Baldeschi.
DES VEPRES SOLENNELLES ORDINAIRES. 553
avec une inclination avant et après ^. Si l'Officiant est en-
censé par un Chapier, le Thuriféraire soutient le bord de sa
chape. Après rencensement, le Thuriféraire reprend l'en-
censoir, tous saluent l'Officiant et reviennent à leurs places^.
51. Le Thuriféraire, ayant reçu l'encensoir, le remet au
dernier Chapier, s'ils sont plus de deux ^, et le dernier Cha-
pier encense tous les autres Ghapiers et le Chœur (1) de la
manière indiquée p. Ail, S'il n'y a que deux Ghapiers, le
Thuriféraire fait lui-même l'encensement du Clergé*.
52. Les Chantres et l'Organiste doivent Hiire attention à
conduire le chant et le son de l'orgue de manière que l'en-
censement soit terminé avant la répétition de l'antienne. Si
cependant l'encensement n'était pas terminé au moment où
l'Officiant chante Domiîius vobiscumj il faudrait néanmoins
cesser ^.
53. A Sicut erat^ ou lorsqu'on répète l'antienne de Ma-
gniftcat^ l'Officiant s'assied'^ au signe du Gérémoniaire, et
celui-ci lui donne sa barrette^. Pendant la répétition de l'an-
tienne, les Acolytes vont prendre leurs chandeliers ; puis,
faisant les révérences d'usage, ils viennent devant TOlficiant
conjointement avec les Ghapiers ^ s'il y en a *^.
54. L'antienne finie, l'Officiant donne sa barrette au Gé-
rémoniaire ou au premier Chapier, s'il est à la banquette ^^
se lève, joint les mains et chante Dominus vobiscum, puis
(1) Baldeschi attribue au premier Chnpier la fonction d'encenser le
Chœur, quand bien même ils ne seraient que deux. Cette pratique est
contraire au Cérémonial des Évêques. On pourrait cependant la justifier
par le décret suivant : A cette question : ce An Canonicus paratus ad Yes-
« peras, qui ex consuetudine incensat Chorum, debeatne incensare Man-
« sionarium e'iam paratum, qui simul assistunt cum dicto Canonico pri-
a mae Dignitati Celebranti? t» la S. C. a répondu : « Affirmative in
<( casu. » (13 sept. 1704. Gardel., 3552 ou 3701, ad 6, in Caéanien,)
Il faut aussi remarquer que Baldeschi ne suppose pas que les Chapiers
soient auprès de l'Officiant. On pourrait, ce semble, suivre alors cette
pratique. Elle ne peut, d'ailleurs, être considérée que comme facultative.
* Conséq. — ^ Les auteurs. — ^Qo^^séq. _ 4 Cœr.Ep. Ibid., n. 12. —
^ Cœr. Ep., Ibid., c. i, n. 16 ; c. m, n. 13. — « Martinucci. — ^ Cœr.
Ep. Ibid. — 8 Conséq. — 9 Cœr, Ep, Ibid. — lo Conséq. — n Conséq.
554 PART. YIII, SEGT. l, CHAP. I. ART. IV.
Toraison. S'il y a des mémoires, il chante aussi les oraisons,,
et, après la dernière, Dominus vobiscum. Alors les deux
derniers Chapiers, s'ils sont plus de deux, vont au milieu du
chœur avec les révérences requises, chantent Benedicamus
Domino et reviennent près de TOfficiant^ S'il n'y a pas de
Chapiers, ou s'il n'y en a que deux à la banquette, ce verset
est chanté par deux Chantres en surplis ^.
55. L'Officiant dit ensuite, sur un ton plus bas, Fidelium
animœ^; les Chapiers le saluent ensuite et saluent le Chœur*
conjointement avec lui et les Acolytes, puis ils se rendent à
l'autel, font la révérence convenable, et si l'on doit dire les
Complies, ils se couvrent et retournent à la sacristie^.
56. Si l'on ne doit pas dire les Complies, on récite Pater
noster après Fidelium animce, puis l'Officiant dit à voix mé-
diocre Dominus det nabis suam pacem, après quoi l'on ré-
cite l'antienne à la saiiite Vierge, debout ou à genoux, selon
le temps, et l'Officiant dit le verset et Foraison. Ils se reti-
rent ensuite, comme il est marqué au n° précédent^. Si Ton
chante cette antienne, comme il est d'usage à Rome, l'Offi-
ciant et les Chapiers peuvent venir à l'autel supiès Fidelium
animce, comme il est dit n® 55 (1). On récite ensuite Pait^r
noster, l'Officiant dit Dominus det, ef^, debout ou à genoux,
selon I9 temps, entonne l'antienne, que le Chœur continue^.
Les Chapiers ouïes Chantres chantent le verset^, et quand
le Chœur a répondu, l'Officiant chante l'oraison sur le ton
férial*^, en terminant par la tierce de fa en ré^\ puis,
Divinum auxilium. On se retire ensuite, comme il est dit
n° 55 ^^. Si la sortie doit être solennelle, les Acolytes se met-
(1) D'après le Cérémonial des Èvêques, rOfficiant reste A sa place pen-
dant l'antienne. La disposition indiquée par le Cérémonial des Évoques
expliqué et Baldeschi suppose peut-être qu'il faut se mettre à genoux,
et qu'il est difficile de le faire commodément sans aller à Tau tel.
* Cœr. Ep., Ibid., îi. 14 et 15. — 2 Conséq. — » Cœr, Ep. Ibid. —
* Tous les auteurs. — ^ q^^ £p Ibid.— ^ Ibid.— • Cér. des Év. expl.
Ibid. — 8 Cœr. Ep., Ibîd., n. 15. — 9 Cér. des Év. expl., Ibid, —
*» Cœr. Ep , Ibid. --*i Ibid., 1. I. c. xxvii. — *« Conséq.
DES VÊPRES SOLENNELLES ORDINAIRES. 555
tenten avant, et les Chapiers mardientà la suite du Clergé^
57. Arrivés à la sacristie, TOfficiant et les Chapiers^ s'il y
en a, se découvrent; tous les Ministres se placent comme
avant l'Office, saluent la croix, puis l'Officiant; les Ghapiers
quittent ensuite leurs chapes, et le Cérémoniaire aide à l'Of-
ficiant à se déshabiller^.
§ 6. Des cérémonies à observer si Ton doit encenser un autel
autre que celui du chœur.
58. Si le saint Sacrement n'est pas à Tautel du chœur, on
encense toujours^ en premier lieu* l'autel où il réside. Il
n'y a d'exception que pour les Vêpres Pontificales, comme il
est dit en son lieu^. On peut aussi encenser d'autres autels,
mais après l'autel du chœur ^.
59. Si l'on doit encenser un ou plusieurs autels, outre
celui du chœur, le Cérémoniaire invite, pendant l'hymne,
deux ou quatre des plus dignes du chœur à assister à l'en-
censement'^, si c'est l'usage^.
60. Il veille à ce que l'on se trouve devant l'autel, aussitôt
après l'intonation du Magnificat^ . dans l'ordre suivant : les
Acolytes avec leurs chandeliers, le Thuriféraire au milieu
d'eux, les deux ou quatre plus dignes du chœur derrière les
Acolytes, le visage tourné vers l'auteP.
61. Le Cérémoniaire accompagne à l'autel l'Officiant, qui
marche au milieu des Chapiers, s'il y en a. En arrivant, il
fait la révérence convenable avec les autres, et, après avoir
salué le Chœur, ils vont tous assister à Tencensement en cet
ordre : le Thuriféraire marche le premier ; viennent ensuite
les Acolytes, après eux les Chapiers de chaque côté de l'Offi-
ciant, à l'ordinaire, et couverts de leurs barrettes, enfin quel-
ques membres du Clergé, comme il a été dit ci-dessus ^^.
62. Arrivés à l'autel que l'on doit encenser, tous font la
1 Tous les auteurs. — Mbid.— ^ g.c., 22 mars 1762. Gnrdel., 5318
ad &, S, Marci. — *Tous les auteurs. — ^ S. G. Ibid. — • ^ Tous les au---
leurs. — ^Mdeschi. — » Martinucci. — ^ Baldeschi, Martinucci. —
»oibid.
556 PART. VIII, SEGT. I, CHAP. II.
révérence convenable, et observent ce qui est marqué pour
l'autel du chœur ^
65. L'encensement terminé, ils font tous ensemble la ré-
vérence convenable, et retournent dans le même ordre qu'ils
sont venus, puis les Acolytes déposent leurs chandeliers et
retournent à leurs places^.
04. Nota. On ne met et bénit l'encens qu'une seule fois,
quel que soit le nombre des autels que l'on encense ^.
CHAPITRE II
Des Têpres solennelles en présence du saint Slacrement
exposé.
65. Si l'Exposition a lieu immédiatement avant les Vê-
pres, on observe ce qui est prescrit ci-après, p. 588.
66. Lorsque le saint Sacrement est exposé, l'Officiant doit
avoir l'étole* (1).
67. On ne s'assied point avant les Vêpres^, il serait même
à propos de ne pas s'asseoir pendant l'Office; mais on ne doit
jamais se couvrir^.
68. En entrant au chœur, l'Officiant et les Assistants se
découvrent aussitôt qu'ils sont en vue du saint Sacrement "^ ;
on fait la génuflexion à deux genoux sur le pavé ^. Personne
ne s'entre- salue, et on ne salue pas le Choeur^.
69. Après avoir fait la génuflexion à deux genoux, les Mi-
nistres se lèvent, les Acolytes posent leurs chandeliers au
lieu ordinaire, sans éteindre les cierges; et l'Officiant se met
genoux, ainsi que les Chapiers, sur le dernier degré pour
(1) On doit avoir Tétole pour encenser le saint Sacrement exposé (Rép.
du Gard, de la S. C, 5 octobre 1851.)
* Ibid. — 2 Ibid. -- 3 Ibid. — 4 Ibid. — ^ cér. des Ev. expl., 1, II,
c. I, n. 5. — 6 Cœr. Ep., 1. II, c. xxxiii, n. 55. — "^ Tous les auteurs.
— s S. C, 12 nov. 1851 . Gardel., 4520 ou 4669, ad 55, Marsorum. —
9 S. C, 51 août 1795. Gaidel., 4501 ou 4450, in Asculana.
YÉPRES SOLENNELLES DEVANT LE SAINT SACREMENT. 557
dire Aperi. Au signe du Gérémoniaire, ils se lèvent, font de
nouveau la génuflexion à deux genoux (1) et vont à leurs
places ^
70. A Magnificat^ TOfficiant, s'étant rendu à Tautel avec
les Chapiers , fait d'abord la génuflexion à deux genoux,
monte sur le marchepied, fait une simple génuflexion avec
ses Assistants, baise l'autel, met et bénit l'encens, aidé par
ses Assistants, dont le premier lui présente la cuiller sans
aucun baiser, ensuite ils viennent aussitôt se mettre à genoux
sur le bord du marchepied ; l'Officiant encense le très-saint
Sacrement; ils se relèvent, font de nouveau la génuflexion,
et l'encensement de l'autel se fait comme à l'ordinaire lors-
que le saint Sacrement est dans le tabernacle ^.
71. Après Tencensement, ils reviennent au milieu, font
la génuflexion d'un seul genou, descendent au bas des de-
grés, font la génuflexion à deux genoux sur le pavé et re-
tournent à leurs places ^.
72. On ne doit encenser aucun autre autel, pas même
celui oii résiderait le saint Sacrement ^
73. On encense ensuite l'Officiant et le Chœur. Le Thuri-
féraire encense le peuple par côté, de manière à ne pas tour-
ner le dos au saint Sacrement^.
74. Si le saint Sacrement demeure exposé après les Vê-
pres, les Ministres font encore la génuflexion à deux genoux
avant départir®.
75. Si Ton doit donner la Bénédiction du très-saint Sacre-
ment immédiatement après les Vêpres, le Thuriféraire de-
meure près de l'autel après l'encensement. Après Benedi-
(1) Nous avons expliqué, p. 540, n. 1, la raison pour laquelle, aux
Vêpres solennelles ordinaires, lOificiant fait la génuflexion sur le pavé.
C'est pour la même raison qu'il fait la génuflexion à deux genoux si le
saint Sacrement est exposé. On peut voir ce qui est dit p. 103, note 1.
* Tous les auteurs. — ^ Tous les auteurs. — ^ Tous les auteurs. —
4 S. C, 7 mai 1746. Gardel., 4032 ou 4181, ad 11, in Varsavien, —
^ Tous les auteurs. — « S. C, 12 nov. 1831. Gardel., 4520 ou 4669,
ad 53, Marsorum,
558 PART. VIII, SECT. I, CHAP. III, ART. I.
camus, rOfficiantS sans dire Fidelium animœ^ (1), se rend
au milieu de l'autel, où il fait d'abord, avec les Ghapiers, la
génuflexion à deux genoux sur le pavé ; puis il se relève et
se met à genoux avec eux sur le plus bas degré. Les Porte-
flambeaux arrivent, on chante Tantum ergo, et on observe
tout ce qui est prescrit part. IX, n«« 68 et suiv., p. 590 ^
CHAPITRE III
Des t^épreiS (solennelles en présence de l'Évêque.
76. L'Évêque peut assister aux Vêpres, comme à la Messe
solennelle, soit paré*, soit avec la cape^, soit avec le rochet
et la mozette^.
ARTICLE PREMIER
Objets à préparer.
11. On prépare pour le Pontife un prie-Dieu couvert de
soie verte ou violette, selon le temps, devant l'autel du saint
Sacrement, et un autre devant le grand auteP.
(1) Cette règle suppose que la Bénédiction du saint Sacrement n'est
pas précédée de prières qui en font comme une Fonction séparée des
Vêpres. En cas contraire, il faudrait, ce semble, dire Fidelium animœ,
et le reste comme à l'ordinaire. Et même, nous avons peine à admettre
ici la disposition de Baldeschi. En effet, d'après la rubrique du Bréviaire
(tit. XXX, n. 5), pour omettre Fidelium animœ, il faut que les Vêpres
soient immédiatement suivies, ou du petit Office de la sainte Vierge, ou
de l'Office des morts, ou des sept psaumes de la pénitence, ou des Li-
tanies des Saints. Un décret récent paraît prescrire de dire Fidelium ani^
mœ, comme à l'ordinaire. (S. C, 26 mars 1859, Gardel., 5285, ad 1,
in Tarnovien.)
* Tous les auteurs. — sj^aui^j^y^ Baldeschi. — ^ Tous les auteurs. —
* Cœr, Ep., 1. I, c. xv, n. 10 ; 1. II, c. ii, n. 4. — ^ Ibid., I. II, c. ii,
n. 4 et c. xxxiv, n. 4. — 6 s. C, 10 mai 1642. Gardel., 1228 ou 1375,
ad 3, in Castellaneten. 13 janv. 1646. Gardel., 1400 ou 1548, in Ni-
cien, — "î Cœr. Ep„ 1. 1, c. xn, n. 8.
YÊPRES SOLENNELLES DEVANT L'EYÊQUE. 559
78. Si TÉvêque doit assister au trône, on prépare le trône
du Pontife comme il est indiqué dans les Fonctions pontifi-
cales^ i. I, p. 47. S'il assiste en chape, on met les ornements
sur l'autel, au milieu. Sur la crédence, on dispose la mitre
avec le voile humerai pour le Clerc qui doit la portera
79. On ne met pas de pupitre devant TOfficiant^.
ARTICLE II
Des cérémonies générales du chœur aux Vêpres solennelles
en présence de VÉvêque,
80. On observe toutes les cérémonies accoutumées,
comme il est indiqué pour les Vêpres solennelles ordi-
naires ^.
81. On se conforme, en outre, aux règles indiquées part.
VII, n«« 120 et 121, p. 485*.
ARTICLE III
Des cérémonies spéciales aux Ministres des Vêpres solennelles
en présence de VÉvêque assistant au trône.
% 1. Observations et règles générales.
82. L'Officiant et les Assistants, en allant de la banquette
à l'autel, ne saluent pas le Chœur, mais seulement l'Évê-
que^
83. On omet tous les baisers ^.
§ 2. De la préparation à l'Office.
84. Avant l'arrivée du Pontife, l'Olficiant et les Chapiers se
revêtent de leurs chapes, se rendent au chœur de la manière
accoutumée^, et se retirent à leurs places en attendant le
* Conséq.— ^ ^^,.^ £p^ j^ n ^ jj^ j^^ jq — s Conséq.— * Conséq.-—
3 Usage de Rome.— 6 Cœr., 1. 1; c. xix, n. 16.-- "^ S. C, 16 avril 1644.
Gardel.,1347 ou 1494, nd 2, in Adjacen,
560 PART. YIII, SECT. I, CHAP. lïl, ART. IIL
Prélat. S'ils doivent attendre longtemps, ils peuvent s'asseoir,
mais ils se lèvent à Tentrée de TÉvêque^
85. L'Évêque se rend à son trône et se revêt de ses orne-
ments, s'il doit s'en revêtir^.
§ 3. Depuis le commencement des Vêpres jusqu'au capitule,
86. Le Prélat, étant demeuré assis pendant quelques ins-
tants, se lève, et l'on récite Pater et Ave'^.
87. L'Officiant s'incline ensuite vers le Pontife pour lui
demander la permission de commencer. Il chante alors Deus
in adjutarium *, et tout se fait comme à l'ordinaire jusqu'au
capitule^.
§ 4. Depuis le capitule jusqu'à la fin des Vêpres.
88. Les Acolytes n'assistent point au capitule^. Après la ré-
pétition de la cinquième antienne, un des Chantres'^, ordinai-
rement le premier^, vient au milieu du chœur ^, et chante le
capitule ^^.
89. Quand l'Officiant a entonné l'antienne de Magnificat^
le Prêtre assistant de l'Évêque se rend au trône^^ avec le
Cérémoniaire ^^ et le Thuriféraire, pour la bénédiction de l'en-
cens. Le Pontife met et bénit l'encens avec les cérémonies
d'usage*^. L'encens bénit, le Prêtre assistant, le Cérémoniaire
et le Thuriféraire saluent l'Évêque et se retirent, le Prêtre
assistant à sa place, le Cérémoniaire et le Thuriféraire à
l'autel »*.
90. Après Pencensement de l'autel, l'Officiant est encensé
de deux coups seulement, et à l'autel, comme à la Messe.
Le Prêtre assistant se rend ensuite au trône ^^. Le Thurifé-
raire ou celui qui doit encenser le Chœur vient lui remettre
* Cér. des Év. expl., Ibid. — 2 Conséq. — ^ Conséq. — * Cœr, Ep.,
1. Il, c. II, n. 4. — ^ Conséq. — ^ Conséq. — '' Cœr, Ep. Ibid., n. 7.
^ ^ Cér. des Év. expl. Ibid. — ^ Plusieurs auteurs. — *^ Cœr. Ep,
Ibid. — li Ibid., n. 8. — *2 plusieurs auteurs. — - ^^ Cœr. Ep, Ibid. —
'* Cér. des Év. expl. Ibid, — «^ Qcer. Ep. Ibid., n. 9.
14
YÊPRES CHANTÉES NON SOLENNELLES. 561
l'encensoir ^ et il encense le Pontife de trois coups ^; il est
ensuite encensé lui-même, le premier de tout le Choeur ^.
91. A\)Yès BenedicamuSy le Pontife donne la bénédiction
solennelle, pendant laquelle TOfficiant, les Chapiers et les
Chanoines s'inclinent profondément, et tous les autres se
mettent à genoux *.
92. Quand le Prélat est sorti du chœur, l'Officiant et ses
Assistants se retirent ^.
ARTICLE IV
Des Vêpres solennelles en présence de VÉvêqiie à sa stalle.
95. L'Évêque, à sa stalle, peut être revêtu de la cape, ou
simplement du rochet et de la mozette, comîne il est dit
n« 76 ^
94. Si le Prélat assiste aux Vêpres à sa stalle, soit en cape,
soit en rochet et mozette : 1^ l'Officiant et les autres Minis-
tres le i^aluent comme de coutume; 2^ l'Officiant bénit l'en-
cens à l'oidinaîre, mais il est encensé à l'autel de deux
coups; 3^ le plus digne des Chanoines après les Dignités va
encenser TÉvêque de trois coups et retourne à sa place, où
il est encensé par le Chapier ou le Thuriféraire; ¥ le Prélat
ne donne pas la bénédiction'^.
DEUXIÈME SECTION
DES YÊPRES CHANTÉES NON SOLENNELLES.
95. Ainsi que nous l'avons vu n° 5, p. 535, on peut cé-
lébrer les Vêpres sans que l'Officiant soit en chape et sans
* Conséq. — 2 Cœr, Ep. Ibid. — s C(îr, des Év. expl. Ibid. — * Cœr.
Ep. Ibid., n. 9. ■— 5 Conséq. — ^ Cér. des Év. expL Ibid. — ^ Ibid.
562 PART. VllI, SECT. IL
faire les encensements. Pour cet Office, il n'y a aucun Mi-
nistre nécessaire, sinon les Chantres^.
96. L'Olficiant est en surplis (1). 11 occupe, en règle gé-
nérale, la première place d'un des côtés du chœur ^. Cepen-
dant, si c'est Fusage, il peut demeurer à sa place ordinaire^,
ou occuper une place séparée au milieu du chœur* ou ail-
leurs^. Dans un chapitre, si l'Officiant n'est pas Chanoine, il
ne peut être placé au chœ-ur avant les Chanoines, il occupe
alors la première place parmi ceux qui sont du même ordre
que lui^ (2), ou bien il garde sa place ordinaire, ou encore il
occupe une place séparée, comme il vient d'être dif^.
97. L'Officiant, s'étant revêtu du surplis, attend qu'il soit
temps de partir, et au signal donné, il fait la révérence con-
venable^. Si d'autres Ecclésiastiques vont au chœur avec lui,
ils marchent après lui, les plus dignes les premiers ^ Deux
peuvent accompagner l'Officiant. Tous marchent la tête nue
et la barrette à la main^^.
98. L'Olficiant et ceux qui l'accompagnent, arrivés devant
l'autel, font d'abord la révérence convenable; l'Officiant se
met à genoux sur le plus bas degré, au milieu ^^ pour réciter
Aperi ^^.
99. La prière achevée, l'Officiant se lève avec ceux qui
l'accompngnent, fait la révérence convenable, salue le Clergé,
et se rend à sa place ^^.
(1) Nous avoEs vu, p. 61, que l'usage de Tétole est absolument inter-
dit pendant les Heures canoniales.
(2) On a expliqué, p. o70, la division des membres du Clergé en plu-
sieurs ordres.
* Cœr. Ep , 1. n, G. m, n. 17.— 2 ibid., 1, IL c, vi, n. 3 et 4. S. G.,
21 nov. 1626. Gardel., 514 ou 661, Lh^bis S, Hieronymi Illyricorum,
22 nov. 1659. Gnrdel., 1859 ou 2006, in Conversana. 24janv. 1688.
Gardel., 5759 ou 3889, ad 2, in Eortana. 27 février 1847. Gardel.,
4923 ou 5076, in Tranen. — ^ s. G., 24 m;ii 1659. Garde!., 1859 ou
1985, in Volaterrana. — ^ S. G., 17 juin 1706. Gardel., 169 ou 316,
In Brundusina, — ^ Gonséq. — ® V. 3 et 4. 22 août 1026. Gardel., 505
ou 652, in Cascriana, — "^ Gonséq. — ^ Gonséq. — ^ (;^^. Ep., I. II,
c, VI, n. 2. — 10 Gonséq. — i^ Cœr. Ep. Ibid., n. 5. — ^^ Gonséq. —
*5 Cœr. Ep. Ihid., n. 4.
DES PETITES HEURES ET DES COMPLIES. 563
100. Après avoir dit à voix basse Pater et Ave, il com-
mence Deus in adjutorium, en faisant le signe de la croix ^
101. L'Officiant cpmmence la première antienne, que le
Chœur continue si TOffice est double ; puis, le Chantre ayant
entonné le psaume, le Clergé s'assied et se couvre^.
102. Les autres antiennes sont entonnées par ceux qui
sont au chœur, lés premières par les premiers, et toujours
en descendant^.
103. Les cinq psaumes chantés, et la dernière antienne
terminée, rOfficiant se découvre, se lève, dit le capitule et
commence l'hymne*. Après l'hymne, deux Clercs chantent
le verset^.
104. L'Officiant entonne l'antienne de Magnificat, et^
comme il n'y a pas d'encensement '', il dit à sa place Domi-
nus vobiscum, et les oraisons en temps convenable, puis,
après Benedicamus, le verset Fidelium^.
105. Nota. S'il faut dire les prières fériales, l'Officiant les
chante sans inflexion de voix, et le Chœur répond de même.
L'Officiant se lève pour les oraisons^»
TROISIÈME SECTION
DES PETITES HEURES ET DES COMPLIES.
106. Les petites Heures ne sont jamais solennelles ^^, si
ce n'est Tierce, lorsque TEvêque officie ^^
* Conséq. — ^ Gonséq. — ^ D'après le Cér. des Év., 1. Il, c. m. —
* Ibld. — s S. C, 19 mai 1604. Gardel., 204 ou 351, ad 19, in Placen-
tina.— ^mà.— '^Cœr, Ep. Ibid.— « Conséq. — ^ S. C, 9 mai 1759.
Gardel., 3935 ou 4084, Montis Politiani. 22 mars 1862. Gardel., 5318
ad 8 et 9, S, Marcu — ^^ Tous les auteurs. — ** Cœr. Ep., 1. II,
c. viir, n. 5, 6 et 18.
564 PART. YIII, SEGT. III.
107. Le Chœur est debout, tourné vers l'autel, pendant le
Pater et YAve^ qui se disent à voix basse avant de commen-
cer; pendant le Deus in adjutorium, le capitule, le répons
bref, les petits versets, l'oraison et le Benedicamus, Pendant
l'hymne, on est debout, tourné en chœur, et pendant les
psaumes on est assis et couvert. Lorsqu'on dit les prières, si
l'on ne doit pas les dire à genoux, on se tient debout, tourné
vers l'autel. Si on les dit à genoux, celui qui préside se lève
pour l'oraison^ (1).
108. Celui qui préside à l'Office commence Deus in adju-
toriiim et Tantienne avant le psaume, dit le capitule, l'orai-
son, le verset Benedicamus et le verset Fidelium ^. S'il faut
dire les prières, on observe ce qui est dit n^ 105^. Ceux qui
font l'office de Chantres commencent le premier psaume, les
hymnes, les répons brefs et les petits versets*. De jeunes
Clercs ou des Enfants de chœur les remplacent très-convena-
blement dans les deux derniers cas^.
109. Nota. On ne peut pas commencer une petite Heure
après la Messe avant la fin du dernier évangile^.
110. Les Chantres, en simple habit de chœur, restent à
leurs places ordinaires, ou bien vont au milieu du chœur
seulement pour chanter les répons brefs, selon les usages
des lieux et le degré de solennité qu'on veut donner à
l'Office ^
111. A Prime, durant la lecture du Martyrologe, tous,
excepté le Lecteur, sont assis; et, quand celui qui préside
dit Pretiosa, ils se découvrent, se lèvent et se tournent vers
l'autel^. Quand le Lecteur, à la fin de la leçon brève, dit Tu
(1) Ainsi que nous Tavons dit, p. 582, aucune règle positive n'impose
au Clergé, lorsqu'il est debout, l'obligation de se tourner vers l'autel
ou de rester en cbœur. Les dispositions que nous donnons à ce sujet
ne sont appuyées que sur la pratique de certaines églises et le besoin
de l'uniformité.
* Ibid., c. X, n. 8. — 2 ^^y. chori, — s g. c., 22 mars 1862. Gar-
del., 3955 ou 4084, ad 8 et 9, S. Marci, — * Dir. chori. — ^ Plusieurs
auteurs. — 6 S. C, 14 avril 1753. Gardel., 4084 ou 4259, ad 8, in
Conimhricen, — "^ Usages divers. — ^ Tous les auteurs.
DES PETITES HEURES ET DES COMPLIES. 5^
autem Domine miserere nobis, il fléchit le genou, ou s'il est
Chanoine, il s'incline profondément ^ On fait le signe de la
croix à Dominus nos benedicat^.
112. A compHes, dans les grandes éghses, lorsqu'elles sui-
vent immédiatement les Vêpres, elles sont présidées par un
Prêtre autre que l'Officiant des Vêpres. On attend donc, pour
les commencer, que celui-ci soit retiré^.
115. Le Lecteur ou Chantre, médiocrement inchné vers
celui qui préside, dit d'un ton convenable. Jubé, Domne,
benedicere'', et demeure incliné jusqu'à la fin de la bénédic-
tion ^. Le Prêtre se tourne aussi vers lui pour dire Noctem
qtdetam^j et le Chœur répond Amen'^ ; puis le même Lec-
teur ou Chantre dit la leçon brève : Fratres, sobrii estote^:
à Tu autem Domine miserere nobis, il fait la génuflexion
comme il est dit n<^ 111^. Le Chœur répond Deo gratias,
L'Officiant dit alors , à voix médiocre , Adjutorium nos-
trum^^, sans inflexion de voix^^; puis on dit tout bas Pater
noster ^^.
114. L'Oîficiant, étant médiocrement incliné, dit ensuite,
d'un ton grave, le Confiteor; à vobis fratres,., vos fratres^
il se tourne vers les deux côtés du chœur. Le Clergé, à son
tour, répète les mêmes cérémonies, et se tourne vers lui en
disant tibi Pater et te Pater, A Indulgentiam, tous se re-
dressent, et chacun fait le signe de la croix ^^. En faisant la
confession, personne ne doit porter la calotte^*.
115. Le Chœur est tourné vers l'autel jusqu'à ce que le
Prêtre commence le Confiteor; on se tourne alors en chœur,
on demeure dans cette position jusqu'à Converte nos, et l'on
se tourne de nouveau vers l'autel ^^ (1).
116. Pendant tout le reste des Complies, la position du
(1) Y. p. 564, note 1.
* Cœr. Ep,, 1. II, c. vi, n. 14. — ^ d^ Conny. — ^ Les auteurs. —
— 4 Cœr. Ep. Ibid., c. iv, n. 2 et 4. — ^ Ibid., c. v, n. 5.— ^ ibid.,
e. IV, n. 2 et 4. — "^ Tous les auteurs. — ^ Cœr, Ep. Ibid. -- ^ Ibid.,
c. Ti, n. 14. — *^ Rub. Brev. Ibid. — ** Quelques auteurs. — *2 Hub.
Brev. Ibid. — ^^ Tous les auteurs — ** Martinucci. — *^ Ibid.
32
3«6 _ , ^ ?^ï^T. VIII, SEGT. IV, ART. J.. .
Chœur est la même qu'aux autres petites Heures K A Nunc
dimittis, il est d'usage de faire le signe de la croix comme à
Magnificat^. Ou fait encore le signe de la croix à Benedicat
et custodiat^, lorsque rOfficrant dit Pater ^ et FiliuSy et Spi-
ritus sanctus^..
117. L'antienne à la sainte Vierge, qui termine l'Office, se
dit à genoux tous les jours, excepté les dimanches, à com-
mencer dès le samedi soir(l), et tout le temps pascal^.
Lorsqu'on dit cette antjeQjiej^ebout, le Chœurje^ourne vers
Tautey lorsqu'on la dit à genoux, celui qui doit lire Porai-
"sonse lève auparavant. Pondbynt Jie^^^ Y Ave et le Credo,
on garde la même position que pendant l'antienne^.
118. Lorsque î'Evêque est présent, l'Officiant s'incline
profondément vers le Prélat avant de dire Inditlgeniiam^
absolutionem, et aussi avant Benedicat et custodiat nos'^.
QUATRIÈME SECTION
DES MATINES ET DES LAUDES (2).
ARTICLE PREMIER
Objets à préparer.
119. A la sacristie. On prépare à la sacristie une chape
pour l'Officiant, deux, quatre ou six chapes pour les Cha-
piers, suivant la solennité du jour et l'usage de chaque
(1) Pendcint le Carême, lorsqu'on dit les Vêpres avant midi, on dit
néanmoins, aux Vêpres du samedi, l'antienne de la sainte Vierge debout,
comme nous l'avons dit, p. 537, note 1.
('2) Il semble que les Matines ne peuvent pas être solennelles si les
Vêpres du même Office ne le sont pas.
* Ibid. — 2 G(5j. jjeg ^y^ expl., 1. II, c. iv, n. 5. — ^ De Conny. —
* Conséq. — ^ Rub, Brev., tit. xxxvi, n. 3. — ^ Tous les auteurs. —
' Cœr. Ep. Ibid., c. iv, n. 4.
DES MATINES ET DES LAUDES. 567
église (1), les chandeliers des Acolytes, Toncensoir et la na-
vette garnie d'encens ^
120. A V autel. On prépare à l'autel tout ce qui est mar-
qué p. 535 pour les Vêpres solennelles ^
121 . Devant V autel. On met devant l'autel au milieu du
chœur un petit pupitre tourné vers l'autel, avec un anti-
phonaire. On prépare encore, s'il est nécessaire, une lumière
pour éclairer le Lecteur et les Chantres au pelit pupitre';
mais le chandelier qui la supporte doit êtie adhérent au petit
pupitre ou posé à terre : on ne prépare jamais un bougeoir
qui doive être tenu près du Lecteur, pour éviter la similitude
avec le bougeoir épiscopal *.
122. Près de Vaiitel. On prépare tout ce qui est indiqué
au même lieu, p. 533, 534 et 535 ^
ARTICLE II
Des cérémonies générales du chœur pendant les Matines
et les Laudes.
123. Tout le Clergé doit être à genoux aux prières indi-
quées n® 12, p. 537; pendant le psaume Venite exultemus^
à ces mots, Venite adoremus et procidamus ante Deum, et
pendant le Te Deum, au verset Te ergo quœsumus^.
124. Le Chœur est debout : 1^ pendant qu'on récite Pater ^
Ave^ Credoy au commencement de TOffice, et l'on reste dani?
cette position jusqu'après l'intonation du premier psaume ;
2® pendant lePa^er'^, les absolutions et les bénédictions qui
précèdent les leçons^; 3^pendant léchant des quelques paroles
(1) On peut préparer le même nombre de chapes que pour les Vê-
pres, comme l'indique suffisamment le texte du Cérémonial des Évêques,
1. II, c. VI, n. 15i et c, vn, n. 6; mais il ajoute si slt consuetudo.
Comme, h, cet Office célébré par l'Évêque, le Chapitre n'est jamais revêtu
d'ornements, on peut lui donner une solennité moindre que celle des
Vêpres. Le plus ordinairement, dit Mgr Martinucci, il n'y a que deux
Chapiers pour cet Office.
* Conséq. — ^ Conséq. — ^ Cœr. Eqy., 1. II, c. vi, n. 14. — * S. C,
10 sept. 1701. Gardel, 3i48 ou 3597, ad 3, in Cortonen. — ^ Conséq.
— • 6 Cœr, Ep, Ibid., n. 8 et 15. — ^ i^id., n. 10. — » S. C, 5 août 1663.
Gardel., 2101 ou 2248, ad 4, in Triventina, 22 mars 1862. Gardel.,
5318, ad 2, S. MarcL
568 PART. YIII, SECT. IV, ART. III.
de l'évangile qui précèdent ordinairement la septième leçon ;
4" pendant le Te Deum^; 5® pendant les prières indiquées
n® 13, p. 538, en appliquant au cantique Benedictus ce qui
est dit du cantique Magnificat *; 6^ tous ceux qui ne sont
pas Chanoines sont debout pendant la dernière leçon chantée
par l'Officiant^. Les Chanoines ne se tiennent alors debout
qu'à cet Office célébré par l'Évêque *.
125. On est assis le reste du temps ^.
126. On doit s'incliner, et par conséquent se découvrir
aux paroles Benedicamus Patrem et Filium cum sancto Spi-
ritu^y et dans les circonstances mentionnées n° 15, p. 559 ''.
127. Quand l'Officiant chante Dominelabia mea aperies,
chacun fait avec le pouce droit un signe de croix sur sa bou-
che^. Au commencement du cantique Benedictus , tout le
Chœur fait le signe de la croix ^.
ARTICLE m
Des cérémonies spéciales aux Ministres des Matines
et des Laudes solennelles,
§ 1. Des Matines.
128. Si tout le Clergé se rend au chœur avec l'Officiant,
on le fait en cet ordre : les Maîtres des cérémonies marchent
les premiers, puis deux Chantres et l'Officiant en habit ordi-
naire de chœur, ensuite tous les membres du Clergé, les plus
dignes marchant les premiers, et ceux-ci se rendent à leurs
places ^^.
129. Arrivés devant l'autel, l'Officiant et ceux qui l'ac-
compagnent se mettent à genoux ^^ pour réciter Aperi ^^ l'Of-
ficiant au milieu et les autres de chaque côté^^.
* Tous les auteurs. Conséq. — * Ccer. Ep. Ibid., c. vn, n. 6. — ^ Tous
les auteurs. — * S. C, 15 février 1639. Gardel., 1819 ou 1966, ad 1,
in Neapolitana. •— ^ Cœr. Ep. Ibid,, c. vi, n. 11 et 16, et c. vi, n. 6..
— 6 Tous les auteurs. Conséq. — '^ Cœr, Ep. Ibid. — « Les auteurs. —
^S. C, 20 déc. 1864. Garde!., 5339. Ord. min. S. Franc, Capucc, —
*o Cœr. Ep., 1. II, c. vi, u. 2. -- ^^ Ibid., n. 3. — *- Baldeschi et autres.
— *' Cœr. Ep. Ibid.
DES MATINES ET DES LAUDES. 569
130. Lorsque rOfficiant se lève, tout le Chœur se lève en
même temps. L'Officiant, ayant salué le Chœur de chaque
côté, se rend à la première stalle ou à celle qui lui est assi-
gnée; le Cérémoniaire se place près de lui; au-dessous sont
les deux Chantres ; les autres vont à leurs places ^ L'Officiant
s'assied pendant quelques instants^.
13Î. Quand tout le Clergé est placé, l'Officiant se lève au
signal du Cérémoniaire. On dit à voix basse Pater noster,
Ave Maria et Credo; ensuite, faisant avec le pouce de la
main droite un signe de croix sur sa bouche, l'Officiant chante
sur le ton convenable Domine, labia mea aperies. Le Chœur
ayant répondu Et os meum annuntiabit laudem tuam^ il
chante sur le même ton de voix Deits in adjutorium, faisant
en même temps le signe de la croix. Lorsqu'on dit Gloria
Patin, il s'incline, ainsi que tout le Clergé ^.
132. A Sicut erat, tous se relèvent : pendant ce temps,
les Chantres viennent au milieu du chœur devant un pu-
pitre, et chantent l'invitatoire, qui est répété par le Chœur,
puis le psaume Venite exultemus, pendant lequel tout le
Chœur se tient debout. On demeure dans cette position jus-
qu'au premier verset du premier psaume du nocturne*.
133. A ces mots» Venite adoremus et procidamus ante
Deum, tous les Ministres, même l'Officiant, se mettent à ge-
noux. On se lève à ploremus^.
134. Lorsque l'invitatoire est répété, les deux Chantres
viennent devant l'Officiant et le saluent; celui qui est à droite
lui annonce l'hymne que l'Officiant entonne ; le Chœur qui
se trouve du même côté que l'Officiant continue la première
strophe, puis ensuite les deux Chœurs tour à tour ^ ou tout le
Chœur alternativement avec l'orgue'^, jusqu'à ce qu'elle soit
terminée ; et à la fin tous s'inclinent si l'on nomme la sainte
Trinité, suivant ce qui est dit n^ 13, p. 538 ^
135. Après l'hymne, le même Chantre, debout devant
1 Ibid., n. 4. — 2 itid., n. 5. — - Ibid., n. 6. — 5 jbid.^ n. 7. —
^ Ibid., n. 8. — 6 Ibid. — '? Ibid., 1. I, c. xxxviii, n. 4 et 7. — » Ibid.
1. II. Ibid.
5
570 PART. VIII, SECT. lY, ART. IIL
rOfficiant, lui fait une inclination profonde, puis lui annonce
Tan tienne du premier nocturne, qu'il entonne sur le livre
placé devant lui. Après cette intonation, les deux Chantres,
rayant salué, se rendent près de Tantiphonaire placé au mi-
lieu du chœur et font les révérences d'usage. Aussitôt que
l'antienne est achevée, ils commencent les psaumes du pre-
mier nocturne, chantant le premier verset sur le ton marqué ;
et, dès qu'il est entonné, l'Officiant et tous les Ministres s'as-
seyent. Les Chantres, ayant de nouveau fait les révérences
prescrites, reviennent à leurs places sur le pavé devant l'Offi-
ciant et s'asseyent sur le siège préparé devant l'autel ^
136. Règles pour V intonation des antiennes et des psau-
mes. Vers la fin du premier psaume, les Chantres se lèvent,
et tous deux se rendent au côté opposé à celui où se trouve
rOfficiant, faisant la génuflexion à l'autel en passant. Un
d'eux annonce la deuxième antienne au plus digne ^. Si le
plus digne se trouvait du même côté que l'Officiant, on lui
annoncerait néanmoins la deuxième antienne^. Lorsque l'an-
tienne est entonnée, ils reviennent devant le pupitre, en-
tonnent le psaume, et retournent à leurs places. Cette céré-
monie se répète à chaque psaume, et les Chantres ont soin de
faire la génuflexion toutes les fois qu'ils traversent le chœur.
Lorsqu'ils arrivent devant le pupitre ou retournent à leurs
places, ils observent ce qui est dit n^ 20*.
137. Règles pour les versets. Vers la fin du troisième
psaume de chaque nocturne, ils se lèvent, s'approchent du
livre, et, ayant lait les révérences requises à l'autel et au
Chœur, ils chantent le verset; tous se lèvent dès qu'il est
commencé. Quand le Chœur a répondu, l'Officiant entonne
Pater noster, et l'on continue à voix basse^; il dit ensuite le
verset £^ ne nos inducas in tentationem^ et le Chœur ré-
pond : Sed libéra nos a malo^,
* Ibid., n. 9 et 40. — 2 ibid., n. 10. — s S. C, 21 mars 1665. Gar-
del., 2172 ou 2319, in Senogallien. — * Cœr, Ep. Ibid. — ^ Rub.
Brev., tit. XIII, n. 3, et tit. xxxii, n. 3. Cœr. Ep. Ibid. n. 11. — ^ Cœr,
Ep. Ibid., n. 13.
DES MATINES ET DES LAUDES. 571
138. Règles pour les leçons. 1^ On commence par les
mains dignes; 2^ celui qui doit lire une iBçon se rend
près du pupitre qui doit être placé de la manière indiquée
n® 124. Étant arrivé près du pupitre, accompagné du Ce-
rémoniaire, il fait d'ahord les révérences à Fautel et au
Chœur. Lorsqu'il en est temps, il s'incline profondément vers
l'Officiant pour lui demander la bénédiction ; celui-ci la lui
donne debout et découvert; 3^ les leçons doivent être lues
distinctement et pieusement sur le ton usité dans l'Église
Romaine^; 4^ le Lecteur tient les mains jointes ou appuyées
sur le livre ^ ; 5® s'il fait nuit, on éclaire le Lecteur avec une
lumière placée sur un chandelier adhérent au pupitre ou posé
à terre, et jamais en la tenant auprès de lui, pour éviter la
similitude avec le bougeoir épiscopal, comme il est dit
n« 121 5; 6^ à ces mots Tu autem Domine, il fait la génu-
flexion, s'il n'est pas Chanoine, puis, ayant fait les révérences
ordinaires, il se rend à sa place*.
139. Vers la fin du troisième nocturne^, pendant le der-
nier répons^, on apporte ia chape à l'Officiant '^; les deux
Chantres et même deux ou quatre autres, si c'est l'usage,
prennent aussi des chapes; les Acolytes prennent leurs chan-
deliers. Tous viennent près de l'Officiant au signe du Céré-
moniaire, pour assister à la dernière leçon et à l'intonation
du Te Deum^,
140. Avant la dernière leçon, l'Officiant s'incline vers le
plus digne du chœur, et lui demande la bénédiction, puis,
l'ayant reçue, il chante la leçon. S'il n'y a pas d'autre Prêtre,
il dit, en s'inclinant vers l'autel, Jubé Domne henedicere,
puis chante lui-même la bénédiction^.
(1) Mgr Martinucci enseigne que l'Officiant peut aller à la sacristie
après les psaumes du troisième nocturne, pour prendre la chape, et il
revient au chœur avec les Chapiers, s'il y en a. 11 faut alors qu'un autre
supplée pour donner les bénédictions.
A S. C, 8 août 1835. Gaidel., 4618 ou 4767, ad 3, Ord, min. Capucc,
— 2 Ccsr, Ep. Ibid., n. 14. — s S. C, 10 sept. 1701. Gardel., 3448 ou
3597, ad 3, m Cortonen. — * Cœr. Ep, Ibid. — 5 ibid., n. 15. —
6 Conséq. — "^ Cœr, Ep. Ibid. -— ^ Xous les auteurs. — ^ Cœr. Ep, Ibid.,
et c. V, n. 9.
572 PART. VIII, SECT. IV, ART. III.
141. La leçon terminée, le premier Chapier annonce à
rOfficiant Tintonation du Te Deuni, Lorsque l'Officiant a
entonné l'hymne, elle est continuée par le Chœur, ou alter-
nativement avec l'orgue. Les Chapiers et les Acolytes se re-
tirent à leurs places après l'intonation de l'hymne ^
§ 2. Des Laudes.
142. L'hymne terminée, l'Officiant commence les Laudes.
On y ohserve toutes les cérémonies indiquées pour les Vêpres
solennelles^.
143. On fait l'encensement à Benedictus, comme il est
marqué aux Vêpres solennelles pour Magnificat^,
* Ibid., n. 16, et c. xvi, n. 6. — ^ Ibid., c. vu, n. 3. — ^ Ibid.
NEUVIÈME PARTIE
DES EXPOSITIONS DU TRÈS-SAINT SACREMENT
PREMIÈRE SECTION
REGLES GÉNÉRALES CONCERNANT L'EXPOSITION
DU TRÈS-SAINT SACREMENT.
CHAPITRE PREMIER
Des différentes espèces d'Expositions*
1. Parmi les Expositions du saint Sacrement, il y en a de
plus et de moins solennelles. Les plus solennelles sont : i^ cel-
les des quarante heures ; 2^ celles qui ont lieu pour une
cause grave, pour le bien de toute l'Église, à Toccasion d'une
pieuse institution ou pour une autre circonstance qui donne
lieu à un grand concours de fidèles ; 5° celles qui, quoique n'é-
tant pas les prières des quarante heures, se font en forme de
quarante heures : telles sont celles qui ont lieu, pendant trois
jours, dans la semaine delà Septuagésime, de la Sexagésime,
ou de la Quinquagésime, ou seulement le jeudi de la Sexagé-
sime, auquel Clément Xill a accordé une indulgence particu-
lière le 25 juillet 1765.
2. Il en est d'autres moins solennelles, qui se font pendant
peu de temps et par une simple permission, ou à certains
jours marqués, ou pour les neuvaines dont on a coutume de
faire précéder les fêtes de la sainte Vierge et des Sainis, ou
qu'on fait pour d'autres motifs, comme dans les calamités
S'* PART. IX, SECT. I, CHAP. II.
publiques, ou pour le repos de l'âme des fidèles trépas-
ses*. ^
5. Enfin, il y a une Exposition dite privée, qui consiste à
ouvrir seulement la porte du tabernacle ^
CHAPITRE II
©Il temps et da lie., «ù doit se faire l'Exposition
du saint Sacrement.
4. Il e^t défendu de donner la Bénédiction du saint Sacre-
ment pendant la nuit'; et, en règle générale, il ne faut pas
laire 1 Exposition avant l'aurore, pour renfermer le saint Sa-
crement après le commencement de la nuit*.
5. L'Exposition du saint Sacrement ne doit se faire aue
pour une cause publique *.
6. Il ne paraît pas blâmable de joindre l'Exposition du saint
Sacrement à la célébration des fêtes de la sainte Vierge et des
Saints «, toutes les fois qu'on peut espérer qu'il n'y aura rien
dans ces solennités, qui puisse faire oublier le respect dû à
la sainte Eucharistie' (J).
(1) D'après l'enseignement des auteurs, une Exposition de tout le iour
ne serait pas conforme a.ix règles liturgiques dans les solennités qui n'ont
pas pour objet la sainte Eucharistie. On peut consulter sur ce point la
hevue des sciences ecclésiastiques, I™ série, t. II, p. 329. Cependant
cet usage est approuvé par un décret récent de la S. C. A celte question •
« Ltrurn relmeri possit inveterata consuetudo exponendi per totam diem
« bb. bacramentum in iis solemnilatibus quae scopum habent sive mvs-
« teriumahud ab Eueharistia, sive lestum B. M. V. aut alicujus Sancti
« vel potius, elsi invite populo, tanquam abusus extirpanda sit9 » Elle
a repondu : « Affirmative ad primam partent, négative ad secundam. »
(!5- C, 27 sept. 18bl. Gardel., 5336, ad 5, de Nicaragm.)
' Gardel., in hutr. Clem., § 8, n. i, et § 36, n. 2. _ 2 S. C Epis-
Gard;i n".r' If ? ^^^^' "' Pi'^^ren. - * S. C. 27 sept. 1864.
6Q 'p T, '/ ^;.^^ Nicaragua. - 6 Benoît XiV, Instit. 30, n. 13.
- b. C. Ibid., ad 5. - ' Gardel., n. 8, § 3, m Inst. Clem.
DE LA DECORATION DE L'AUTEL. 575
7. On ne peut jamais exposer lesaint Sacrement sans avoir
préalablement obtenu la permission de l'Ordinaire^.
8. Pour les prières des quarante heures, le saint Sacre-
ment doit être exposé au grand autel, excepté dans les églises
patriarcales^. Toute autre Exposition peut se faire à quelque
autel que ce soit^.
CHAPITRE III
De la décoration de l'autel.
9. Un des motifs sur lesquels s'appuient quelques auteurs
recommandables pour enseigner que les Expositions du saint
Sacrement ne doivent pas être fréquentes, motif qui a
engagé les SS. Congrégations à interdire absolument toute
Exposition faite sans l'autorisation de l'Ordinaire, se tire de
la nécessité où l'on est d'exiger qu'elles se fassent avec toute
la décence convenable ; aussi est-il requis que l'autel et la
chapelle oii se fait l'Exposition soient ornés comme aux jours
de fête ^
10. Cette règle est surtout applicable aux objets qui servent
immédiatement au saint Sacrement, tels que l'ostensoir et le
trône ou baldaquin sur lequel est placé le saint Sacrement^.
H. Le trône (vulgairement V exposition) doit être de cou-
1 S. C, 20 juin 1629. GardeL, 672 ou 819, Castri Maris, 8 février
1631. Gardel., 752 ou 899, in Thelesina, 3 avril 1632. GardeL, 806 ou
953, in Asculana. 28 avril 1640. Gardel., 1077 ou 1224, in Cracovien,
29 mars 1645. Gardel., 1385 ou 1533, in Granaten, 18 déc. 1647, Gar-
del., 1444 ou 1591, in Toletana. 7 août 1655. Garde!., 1617 ou 1764
ad 1, in Taurinen. 8 avril 1656. Garde)., 1641 ou 1788, in Albinqa-
nen., et 1647 ou 1794, in Mediolanen. 3janv. 1657. Gardel., 1665 ou
1812, in Surentina. 16 fév. 1669. Gardel., 2329 ou 2480, in Majori-
cen, 7 juin 1681. Gardel., 2809 ou 2958, in Sarmiaten. 16 mars 1861.
Gardel., 5310, ad 14, S. Jacohi de Chile. — - Inst. Clem. § 3. ~
3 Conséq. S. G., concil., 4 fév. 1719. — ^ Gardel., in §5, Inst. Clem,
— ^ Inst, Clem, Ibid,
576 PART. IX, SECT. I, CHAP. III.
leur blanche, ou décoré avec de la soie de cette couleur et re-
couvert par -dessus ^ On peut cependant employer d'autres
couleurs, pourvu que le blanc domine^.
12. A Fautel où le saint Sacrement est exposé, le voile du
tabernacle et le devant d'autel doivent toujours être de cou-
leur blanche, quelle que soit la fête que Ton célèbre^.
13. Le vase qui renferme le saint Sacrement doit être
entouré de rayons et laisser apercevoir la sainte Hostie (1).
On ne doit rien mettre qui puisse en empêcher la vue*.
Jamais il ne faut mettre de lumière derrière le saint Sa-
crement ^.
14. Le ciboire ne doit jamais être placé dans l'exposi-
tion^.
15. Sur l'autel où le saint Sacrement est exposé, on ne
doit mettre ni Reliques ni statues de Saints "^j moins encore
des images représentant les âmes du purgatoire. Cette dé-
fense ne s'étend pas à ce qu'on nomme les Anges adorateurs,
ni à ceux qui supportent des cierges^.
16. La défense de laisser des Reliques sur l'autel et en pré-
sence du saint Sacrement exposé s'étend au cas où le Salut se
donnerait après les Vêpres du jour de la fête du Saint dont
on a exposé les Reliques^.
17. Dans les Expositions les plus solennelles, il serait à
propos de couvrir toutes les images ; mais ce n'est pas d'o-
bligation^^.
18. L'autel où le saint Sacrement est exposé doit être con-
tinuellement illuminé^^ Il doit y avoir douze cierges allumés
(1) V. part. II, n" 17, p. 42.
* Ibid. Gardel., ibid. — ^ Plusieurs auteurs. — ^ S, C, 9 juillet
1678. Gardel., 2715 ou 2864, ad 7, in Taggen. 19 déc. 1829. Gardel.,
4593 ou 4652, in Hispalen. Inst. Clem., § 18. — -* Gardel., n. 26, in
§ 57 Inst. Clem. — ^ Gardel., ibid. — ^ S. C, 25 mai 1735. Gardel.,
4599 ou 4748, ad 4, Oi'cl. min. Capucc. Prov. Helv. — ^ Inst. Clem.,
§ 4. S. G., 2 sept. 1741. Gardel., 3970 ou 4119, ad 5, in Aquen. —
s Inst. Clem., ibid., — » S. C, 19 mai 1838. Gardel., 4683 ou 4851,
in Senen. — ^o Gardel., ibid., g 5. — " Inst. Clem., § 6.
EXPOSITION DU TRES-SAINT SACREMENT. 577
OU au moins dix, dans les églises pauvres ^ si l'Évêque n'en
a pas prescrit lin plus grand nombre^. Pour l'Exposition pri-
vée, il faut toujours allumer six cierges, et lorsqu'on doit ti-
rer le saint Sacrement du tabernacle pour donner la bénédic-
tion, s'il n'y a pas de Clercs Porte-flambeaux, comme il est
dit ci-après, p. 590, on met deux autres cierges dans de grands
chandeliers aux deux côtés de l'autel ^.
Nota. Il est d'usage, à Rome, d'entourer le saint Sacre-
ment exposé d'une brillante illumination. La S. C. a permis
d'exposer le saint Sacrement avec six cierges en cire seule-
ment, mais dans une Exposition faite ad instar proscœnii''^
c'est-à-dire lorsqu'un grand nombre de lumières brillaient
derrière un transparent^.
19. Cette règle doit être également observée lorsque le
saint Sacrement est voilé ^.
20. L'Exposition du saint Sacrement ne peut pas être au-
torisée par l'Ordinaire dans une église où l'on ne pourrait
avoir le nombre de cierges prescrit '^.
21. Il n'est pas défendu de mettre des vases de fleurs, soit
sur la table de l'autel, soit sur les gradins ou entre les chan-
deliers^.
22. Dans les Expositions très-solennelles, il doit y avoir
vingt cierges allumés : six à l'autel de chaque côté de la
croix, huit à la partie supérieure, avec quatre autres aux
côtés de l'ostensoir; de plus, on met deux cierges dans de
grands chandeliers près des degrés de l'autel de chaque
côté^.
* Gardel., ibid., n. 8 et 10. — 2 Conséq. — 5 Gardel., ibid., n. 9. —
* S. C, 15 Hiars 1698. Gardel., 3315 ou 3464, m ISarnien, — « Gar-
del., ibid. — 6 Ibid., n. 8. — 7 Ibid., n. 9. — » Ibid., in % 5, n. 6. —
9 Inst, Clem,, § 6 et 36.
CÉRÉMONIAL, I. 53
538 PART. IX, SECT. I, CHAP. Y.
CHAPITRE IV
Be la couleur des ornenients.
23. Si l'Exposition ou la Reposition du saint Sacrement est
jointe à un Office, on se sert de la couleur propre à cet Office,
à l'exception du voile humerai, qui doit toujours être blanc.
Si c'est une Fonction séparée, les ornements doivent toujours
être blancs ^
24. Il suit de là : 1° que la Bénédiction du saint Sacre-
ment, donnée après les Vêpres, doit être donnée avec les or-
nements qui ont servi à cet Office ; 2^ que, si elle a lieu après
Complies, on devra prendre des ornements blancs ^.
25. Il suit encore de là que les ornements doivent être
blancs aux Bénédictions précédées de certaines prières de
pénitence^.
CHAPITRE V
lie l'Adoration perpéluelle*
26. Pendant que le saint Sacrement est exposé, il doit tou-
jours y avoir des adorateurs *.
27. Dans les églises qui ont un Clergé nombreux, il est
à désirer qu'il y ait au moins un Prêtre ou un Clerc en ado-
ration^ dans le sanctuaire^. Les Clercs doivent être en sur-
plis ; les Prêtres, en surplis'^ et en étole^. Ni les uns ni les
autres ne doivent se mettre à genoux sur les degrés de Tautel.
Les laïques doivent se placer en dehors de la partie réservée
au Clergé^.
* S. C, 20 sept. 1806. Gardel.,43D3 ou 4503, ad 1, in Toletana. —
2 Gardel., ibid., § 18, n. 4. — ^ Conséq. — * Tous les auteurs. —
« InsL Clem., §9.-6 Gardel., ibid., n. 2. — ^ g, c., 10 sept. 1701.
Gardel., 3448 ou 3597, ad 18, in Cortonen.-- s Garde!., ibid.— 9 Ibid.,
n. 14.
EXPOSITION DU TRES-SAINT SACREMENT. 579
CHAPITRE VI
Règles à garder pendant l'CxposUion*
28. Le saint Sacrement exposé se salue par une génuflexion
à deux genoîix, suivant les règles données part. II, n^^ 244 et
245, p. 102 ^ On excepte les génuflexions qui se font sur le
marchepied même de l'autel, comme pendant la Messe^, Cette
règle doit être suivie même quand le saint Sacrement est
voilé^.
29. L'usage de la barrette*, ainsi que celui de la calotte,
est interdit^, même au Prédicateur^, nonobstant toute cou-
tume contraire"^.
30. Il n'est pas défendu de se servir de la barrette pendant
le chant des 11» ures canoniales, en présence du saint Sacre-
ment exposé, s'il est voilé; mais il serait louable de ne pas se
couvrir^.
31. On ne salue jamais le Chœur® (1).
32. Les Minisires de l'autel ne baisent ni la main du Célé-
brant ni l'ol je t qu'ils lui présentent *^. Les exceptions qui ont
lieu pendant la Messe sont indiquées p. 475.
35. Personi e ne doit s'approcher de l'autel, soit pour étein-
dre, soit pour allumer des cierges, soit pour un autre motif,
sans être revêtu du surplis^*.
34. Il faut évitei ^^ autant qu'il est possible ^^, de faire des
(1) V. p. 379, noie 2.
* Inst. Clem.. § 7 S G., 29 août 1651. Gardel., 1480 ou 1627,ad 6,
Vrhis. — ^ S. G., 12 nov. 1831. Gardel., 4520 ou 46119, ad 53, Marso-
rum,— 5 S G., 22 d-'c. 17:)3. Gardel., 4088 ou 4257, ad 15, in Wil-
nen, — •* S <;., 2 iivnl 1(567. Gardel., 2255 ou 2404, in Castellanetcn.
— 5 Qcer. Ep,, 1. Il, c. xxxii:, n. 33. S. G., 23 janv. 1700. Gardel.,
5595 ou 3544, ad 2, m A^.slna, — « s, G., 28 avril 1607. Gardel., 197
ou 544, in Itlenlen. — ^ S. G., 16 fév. 1630- Gnrdel., 698 ou 845, in
Belgica. — » S. G., lOsept. 1796. Gordel., 4520 ou 4469, ad 3, in Bra-
charen. — ^ ^^. G., 51 août 1795. Gardel., 4501 ou 4450, in Asculana,
— 10 Gardel., in hist. Clem., § 30, n. 14. — ** Inst, Clem , § 7. ■—
^"^ Ibid. g 28. — *^ Gavalicri, Gardellini.
580 I PART. IX, SEGT. Il, CHAP. I, ART. I.
quêtes en parcourant l'église, pendant que le saint Sacrement
est exposé. Il est mieux de les faire à la porte % si ce moyen
ne présente pas de trop grandes difficultés^.
DEUXIÈME SECTION
DES CÉRÉMONIES A OBSERVER POUR LE TRANSPORT
DU TRÈS-SAINT SACREMENT, L'EXPOSITION, LA REPOSITION
ET LE SALUT.
CHAPITRE PREMIER
Du transport du très-saint §iacrenient d'un autel
à un autre*
ARTICLE PREMIER
Objets à préparer.
35. A /a sacristie. On prépare à la sacristie un surplis et
une étole blanche pour le Prêtre qui doit porter le très-saint
Sacrement^.
36. A r autel oit réside le saint Sacrement et à celui auquel
il doit être porté. On découvre les deux autels, et on fplace
sur chacun d'eux, contre le gradin, une bourse de couleur
blanche, renfermant un corporal, si le Prêtre ne la porte pas
lui-même. On allume au moins deux cierges à chacun des
deux autels. On met la clef à la porte du tabernacle, ou sur
Tautel, du côlé de l'épître *.
37. A Za crédence. On met à la crédence le voile humerai
de couleur blanche^.
* Inst, Clem, Ibid. — ^j^Hmeg auteur?* — ^ Conséq. — * Conséc]. —
* Conséq.
EXPOSITION DU TRES-SAINT SACREMENT. 581
58. On dispose en lieu convenable Vombrellino (1) et des
cierges pour les Clercs qui accompagnent le saint Sacre-
ments
- ARTICLE II
Des cérémonies à observer pour le transport du très-saint
Sacrement d'un autel à un autre,
39. Le Prêtre qui doit transporter le saint Sacrement est
ordinairement assisté de trois Clercs, dont un porte Vombrel-
lino et les deux autres tiennent des flambeaux^. On pourrait >
à la rigueur, porter un seul flambeau ^.
40. Les Clercs qui doivent servir à Tautel se rendent à
réglise quelques instants avant la Cérémonie. Après une
courte prière, ils vont à la sacristie, se revêtent du surplis
et attendent le Prêtre qui doit transporter le saint Sacre-
ment*.
41. En arrivant à la sacristie, le Prêtre se lave les mains et
se revêt du surplis et de l'étole blanche^. Les Clercs se pla-
cent à ses côtés, lui font une inclination et lui aident à s'en
revêtir. Quand le Prêtre a pris l'étole, le premier Clerc lui
donne sa barrette avec les baisers ordinaires^.
42. Le Prêtre fait ensuite avec les Clercs les salutations ac-
coutumées et se couvre de la barrette. Les Clercs le précè-
dent à l'autel. S'ils sont trois, le premier se met en avant et
les deux autres marchent de front derrière lui "^ ; vient en-
suite le Prêtre, tenant les mains jointes, ou portant la bourse
appuyée contre sa poitrine. S'il porte la bourse, il se cou-
vre avant de saluer la croix de la sacristie ^.
(1) A Rome, on ne déplace jamais le très-saint Sacrement de l'autel
où il repose sans qu'on le couvre d'un dais, quand même le trajet serait
très-court. On se sert alors du petit dais appelé ombrellino, dont il a
été parlé p. 72.
* Conséq. — ^ Conséq. — ^ j^ J)q com. inf. — * Conséq. — ^ Xous
les auteurs. — ^ Conséq. — ^ Mem. rit. — ^ Tous les auteurs.
582 PART. IX, SECT. II, CHAP. I, ART. IL
43. En arrivant à Tautel, le Prêtre donne sa barrette au
premier Clerc, fait la génullexion conjointement avec ceux
qui l'assistent, puis tous font une courte adoration. Le Clerc
va poser la barrette du Prêtre en lieu convenable et prendre
le voile, puis revient à l'autel^
44. Après une courte prière, le Prêtre se lève, monte à
l'autel, tire le corporal de la bourse, le pose sur Tautel et
place la bourse comme pour la Messe. 11 ouvre alors le taber-
nacle, fait la génuflexion, tire le ciboire, le met sur le
corporal, ferme le tabernacle et fait de nouveau la génu-
flexion^.
45. Le Prêtre descend ensuite sur le pins haut degré et se
met à genoux sur le bord du marchepied. Le [>remier Clerc
lui met alors le grand voile sur les épaules^ (1) et va prendre
Vombrellino, En même temps, un ou plusieurs Clercs pren-
nent des flambeaux allumés, et l'un d'eux prend la barrette
du Prêtre*.
46. Le Prêtre, ayant reçu le voile, se lève, monte 5 l'autel,
fait la génuflexion^, couvre le ciboire des deux parties du
voile^ et le prend des deux mains. 11 le porte alors devant sa
poitrine jusqu'à l'autel où il doit être dépose, en récitant des
psaumes alternativement avec les Clercs. Celui qui por te Vom-
brellino marche derrière le Prêtre, tenant Vombrellino ou-
vert au-dessus du saint Sacrement''.
47. Lorsqu'ils sont arrivés à l'autel auquel on porte le
très-saint Sacrement, les Clercs se mettent à genoux, le Prêtre
monte à l'autel, pose le ciboire sur le corporal, fait la génu-
flexion, descend sur le plus haut degré, se met à genoux sur
(1) Cette manière de faire est indiquée dans le Memoriale rituum à
l'occasion du transport de la sainte custode qui se fait après les Fonctions
de la semaine sainte. Mais, suivant l'usage de Rome et la disposition
donnée par Mgr Martinucci, le Prêtre, après avoir posé le ciboire sur le
corporal, se met immédiatement à genoux sur le marchepied, et reçoit
le voile.
* Ba\deschi, Martinucci. — ^ Conséq. — ^ Mei7i, rit, — * Conséq. —
^ Martinucci. — 6 ji^^ ^q co^i. inf. — '^ Baldeschi, Martinucci.
EXPOSITION DU TRÈS-SAINT SACUEMENT. 585
le bord du marchepied, et un Clerc lui ôte le voile (1). Le
Prêtre monte alors de nouveau à Tautel, lait la génuflexion^
ouvre le tabernacle, y dépose le ciboire, fait de nouveau la
génuflexion et ferme le tabernacle. Il descend ensuite au ba&
des degrés, fait la génuflexion, reçoit sa barrette des mains
du premier Clerc. et retourne à la sacristie avec les cérémo-
nies d'usage ^
Nota. Un Diacre pourrait remplacer le Prêtre pour cette
Fonction^.
CHAPITRE II
l>e l'Exposition.
ARTICLE PREMIER
Objets à préparer.
48. A la sacristie. Si TExposilion doit se faire avant fa
Messe solennelle, on prépare les ornements du Célébrant et
de ses Ministres, comme à l'ordinaire, mais sans manipules.
Si l'Exposition se fait après la Messe, il n'y a rien de spécial
à préparer. Si elle se fait avant les Vêpres, on prépare une
étole pour l'Officiant^.
49. A V autel. On se c'onforme, pour la décoration de l'autel,
à tout ce qui est prescrit sect. I, ch. m, p. 531 *. On découvre
l'autel et l'on place contre le gradin une bourse renfermant
un corporal, si le Prêtre ne la porte pas lui-même. On met la
la clef à la porte du tabernacle, ou sur l'autel, du côté de
(1) Suivant l'usage de Rome et la disposition donnée par Mgr Marti-
nucci, le Prêtre, après avoir déposé le ciboire sur rautel, se met de
suite à genoux sur le nnarcliepied pour quitter le voile, ouvre le taber-
nacle, y renfernne le saint Sacrement, t'ait la génuflexion, et ferme le
tabernacle.
* Ibid. Mem. rit, — 2 S. G., 11 sept. 1847. Gardel., 4941 ou 510Î,
ad 11, in Angelopolitana. — ^ Les auteurs. — ^ Conséq.
584 PART. IX, SEGT. IJ, CHAP. I, ART. IL
de répître. La bourse doit être de couleur blanche, si l'Ex-
position n'est pas jointe à une Messe ou à un Office qui se
célèbre avec des ornements d'une autre couleur. On prépa-
rerait alors la bourse de la couleur des autres ornements ^
50. On dispose en lieu convenable l'encensoir et la na-
vette, et des flambeaux ; et si l'Exposition se fait avant la
Messe solennelle, on prépare à la crédence les manipules du
Célébrant et de ses Ministres^.
ARTICLE n
Des cérémonies spéciales aux Ministres qui servent à V Exposition
du très-saint Sacrement.
51. L'Exposition du très-saint Sacrement peut se faire en
dehors de toute autre Fonction. Quelquefois elle se fait avant
ou après la Messe solennelle, ou encore avant les Vêpres^.
Une Exposition solennelle ou une Procession se fait après la
Messe solennelle à laquelle on consacre l'hostie qui doit être
exposée ou portée en Procession* (1).
(1) Toutes les fois que le saint Sacrement doit être exposé pendant un
certain temps à la vénération des fidèles, on commence toujours par cé-
lébrer une Messe solennelle, et l'on consacre à cette Messe l'hostie qui
doit être exposée ou portée en Procession. Les rubriques du Rituel et du
Cérémonial des Évoques relatives à la Procession de la fêle du très-saint
Sacrement sont positives, et aucun auteur ne suppose qu'il puisse en être
autrement. Cette Messe est appelée la Messe pro Expositione, et on y
fait mémoire du très-saint Sacrement, comme il est dit part. IV, n° 90.
p. 243. C'est un ordre liturgique facile à comprendre, et dont on ne
saurait s'écarter. Si l'on consacrait d'avance l'hostie qui doit être ex-
posée ou portée en Procession, pour faire l'Exposition ou la Procession
avant la Messe solennelle, c'est comme si l'on consacrait le mercredi
saint riiostic qui doit servir le vendredi saint à la Messe des Présanctifiés,
pour faire la Procession au Reposoir avant la Messe du jeudi saint. Ce
sont des Fonctions identiques. Si nous supposons ici que l'Exposition peut
se faire avant la Messe solennelle, nous supposons aussi qu'il s'agit d'une
Exposition interrompue : ainsi, pendant l'octave du très-saint Sacrement
on fait TExposilion pendant la Messe, parce qu'elle est censée continuer
pendant l'octave tout entière.
* Les auteurs. — 2 Conscq. — ^ Conséq. — * RU. De Process. Corp.
Chr. Cœr. Ejj. L. II, c. xxiii, n. 15 et 31.
EXPOSITION DU TRÈS-SAINT SACREMENT. 585
52. Si l'Exposition se fait en dehors de toute autre Fonc-
tion, les Ministres sont le Prêtre, un ou plusieurs Clercs et le
Thuriféraire (1). Si elle est jointe à la Messe ou aux Vêpres
solennelles, et si le saint Sacrement repose à Tautel où Ton
doit célébrer la Messe ou l'Office, tous les Ministres assistent
à l'Exposition. S'il fallait apporter le saint Sacrement d'un
autre autel, un Prêtre transporterait le saint Sacrement,
comme il est dit au chap. i, et ferait l'Exposition de la ma-
nière indiquée ci-après, § 1 . Si elle avait lieu avant l'Office,
elle se ferait avant l'entrée du Clergé au chœur ^
53. Pendant cette Cérémonie, il n'est pas prescrit de chan-
ter au chœur ^ On le fait aux quarante heures, pour les-
quelles il y a des prières prescrites^. Aux autres Expositions
on peut le faire; on peut aussi chanter le verset Panent de
cœlo^ Dominus vobisciim et Toraison*; mais cette pratique
n'est pas obligatoire^. On suit à cet égard ce qui est réglé
par l'Ordinaire^.
§ 1. De l'Exposition en dehors de toute autre Fonction.
54. Le Prêtre qui doit exposer le très-saint Sacrement se
rend à la sacristie, se revêt du surplis et de l'étole blanche,
et se rend à l'autel précédé du Thuriféraire et d'un ou plu-
sieurs Clercs, suivant ce qui est dit n° 52 "^ (2).
55. En arrivant à l'autel, le Prêtre donne sa barrette
(1) V. la note suivante.
(2) 1* Il serait convenable, dit Merati, que le Prêtre qui doit exposer
le très-saint Sacrement se revêtît de l'amict, de l'aube, de l'étole et de
la cbape blanche. Il se rend à l'autel comme il est dit ici, et peut être
accompagné, en outre, d'un Cérémoniaire Prêtre. En arrivant à l'autel,
<îe Prêtre reçoit la barrette de l'Officiant et la remet avec la sienne au
Cérémoniaire. L'Assistant, après lessaluts d'usage, se met à genoux sur
le plus bas degré, et après une courte prière il se lève, prend une étole
blanche, et fait l'Exposition comme il est dit ci-dessus, ayant soin seule-
* Baldeschi. — ^ Caldeschi et autres. — ^ Gardel., ibid. — -* Bauldry.
— 5 Merati. — 6 S. C, 22 mars 1862. Gardel., 5518, ad 13, Nullius
Montis Casslni. — "^ Baldeschi.
53.
586 PART. IX, SECT. II, CHAP. II, ART. II.
au Cérémoniaire ou à un Clerc, qui la met en lieu con-
venable. Le Prêtre iait avec le Clerc la génuflexion sur
le pavé, et ils se mettent ensuite à genoux sur le plus bas
degré ^
56. Après une courte prière, le Prêtre monte à l'autel,
déplie le corporal, et place la bourse comme pour la Messe.
Ayant ensuite ouvert le tabernacle, il fait la génuflexion,
prend le saint Sacrement, le met dans l'ostensoir, fait la gé-
nuflexion, et ferme le tabernacle ^ Pendant que le Prêtre
monte à l'autel, un Clerc va prendre Tescabeau, s'il en est
besoin, monte sur le marchepied et le met devant l'autel. Le
Clerc se met à genoux au lieu où il se trouve, et attend que
le Prêtre ait exposé le saint Sacrement pour remetire l'esca-
beau à sa place^.
57. Le Prêtre, jL^ant exposé le saint Sacrement, fait la
génuflexion, descend au bas des degrés, se met à genoux sur
le plus bas degré, fait une inclination profonde au très-saint
Sacrement* et se lève pour mettre l'encens^. Le Thuriféraire
se présente^, le Prêtre met de l'encens dans Tencensoir
sans bénédiction, se met de nouveau à genoux, reçoit l'en-
censoir des mains du Thuriféraire et encense le saint Sacre-
ment de trois coups, faisant une inclination profonde avant
et après l'encensement''. Ayant rendu l'encensoir, il fait con-
ment de se retirer un peu du côté de l'épître en faisant les génuflexions,
et de ne point appuyer les mains sur l'autel. Il peut a^si.-ter le Prêtre
pour rencensement. 2" Les auteurs disposent généralement la Cérémonie
de l'Exposition comme celle de la Reposition, tout en donnant à celle-ci
une plus grande solennité. D'après Mgr Martinucci, le Prêtre qui fait
une Exposition solennelle en dehors de toute autre Fonction peut être
accompagné d'un Diacre et d'un Sous-Diacre revêtus de la dalmatiqiie
et de la tunique. Mais alors le Prêtre doit toujours être revêlu de l'aube.
Dans certaines églises, le Prêtre, revêtu du surplis avec l'étole et h
chape, est assisté d'un Diacre et d'un Sous-Diacre en aubes. Cette prati-
que est entièrement contraire aux bonnes règles. (V. Anal., 14« livrai-
son.)
* Ibid. — 2 ijjid^ — 5 Conséq. — * Tous les auteurs. — 'S. C,
26 mars 1859. Gardel., 5284, ad 3, in Tarnovien — ^ Conséq. —
' S. C. Ibid.
EXPOSITION DU TRES-SAIINT SACREMENT, 587 *
joiiitement avec les Clercs une génuflexion à deux genoux sur
le pavé, et l'on revient à la sacristie *.
Nota 1^. D'après quelques auteurs, le Prêtre, après avoir
mis le saint Sacrement dans l'ostensoir, le laisse sur l'autel
pour ne le mettre sur le trône qu'après l'encensement^; ou
encore, si l'ostensoir est dans le tabernacle et si le saint Sa-
crement peut être facilement, aperçu dans le tabernacle ou-
vert, on l'encense avant de le tirer dehors^.
Nota 2^. On ne se sert jamais du voile humerai pour l'Ex^
position, quand même il faudrait passer derrière l'autel*.
§ 2. De l'Exposition avant ou après la Messe solennelle.
58. Si l'Exposition se fait immédiatement après la Messe
solennelle, et s'il doit y avoir une Procession, on peut suivre
ce qui est prescrit pour le jour de la fête du saint Sacrement^
sauf les privilèges accordés spécialement à cette fête^ (1).
59. Si l'Exposition se fait avant ou après la Messe solen-
nelle, sans Procession, le Célébrant peut encenser le saint
Sacrement étant revêtu de la chasuble, mais sans manipule^.
Le Cérémoniaire doit avoir soin de porter les manipules avant
la Messe, ou de les recevoir après qu'elle est terminée'^. Le
Diacre ou un Prêtre en étole (2) expose le saint Sacrement \
avec les cérémonies indiquées au paragraphe précédent, ayaut (
soin, en faisant les génuflexions sur le marchepied, de tenir j
les mains jointes et de se retirer un peu du côté de l'épître,
pour ne pas tourner le dos au Célébrant. Quand il en est
temps, il présente la cuiller au Célébrant, qui met Pencens
et encense le saint Sacrement ^.
Nota 1^. Avant la Messe, s'il fallait apporter le saint Sa-
(1) V. p. 584, note 1.
(2) Cette fonction peut aussi être remplie par un Diacre; mais ni le
Prêtre ni le Diacre ne doit garder l'étole hors le moment où il fait l'Ex-
position, ainsi que nous Favons dit p. 61.
* Tous les autours. — ^ Bauldry. — ^ ^^lu. des cér. rom. — ■* S. C,
7 déc. 1844. Gardel., 4858 ou 5004, ad 6, S. Severi. -^ ^ Inst. Clem.,
§ 30. — ^ Merati. — "' Conséq. — ^ Les auteurs..
588 PART. IX, SEGT. II, CHAP. III, ART. I.
crernent d'un autre autel, on observerait ce qui est dit
p. 580^
Nota 2°. Si la Messe était chantée sans Ministres sacrés,
et s'il n y avait pas d'autre Prêtre, le Célébrant ferait lui-
même ce qui est indiqué pour le Diacre ou le Prêtre assis-
tant 2.
§ 3. De l'Exposition avant les Vêpres solennelles.
60. Si l'Exposition se fait immédiatement avant les Vêpres
solennelles, et si le saint Sacrement repose au grand autel,
l'Officiant se revêt d'une étole sous la chape, et le Thuriféraire,
portant l'encensoir et la navette, précède les Ministres des
Vêpres. En arrivant à l'autel, tous font la génuflexion sur le
pavé, et se mettent 5 genoux sur le plus bas degré, excepté les
Acoljtes, qui, ayant déposé leurs chandeliers, se retirent à
leurs places. Un Prêtre, ayant pris une étole (1), fait l'Expo-
sition, observant ce qui est dit §§ ]. et 2, puis l'Officiant met
l'encens et encense le saint Sacrement^.
Nota 1^. S'il fallait apporter le saint Sacrement d'un autre
autel, on observerait ce qui est dit p. 580*.
Nota 2^. S'il n'y a p^s de Prêtre assistant, l'Officiant fait
lui-même ce que ferait le Prêtre assistant^.
CHAPITRE III
I>e la Reposition.
ARTICLE PREMIER
Objets à préparer.
61. i Za sacristie. On prépare à la sacristie les ornements
du Prêtre qui doit présider à cette Cérémonie, et ceux des
(1) Y. p. 587, noie 2
* Baldeschi. — \Conséq. — ^ Baldeschi. — * Ibid. — » Ibid.
EXPOSITION DU TRÈS-SAINT SACREMENT. 589
Ministres qui doivent raccompagner. On dispose, s'il y a lieu,
les ornements du Diacre et du Sous-Diacre, comme pour la
Messe, sans manipules, et pour le Prêtre, Tamict, l'aube, le
cordon, l'étole et la chape. S'il ny a pas de Ministres sacrés,
on peut préparer les mêmes ornements pour le Prêtre, ou
bien seulement le surplis et l'étole, avec la chape s'il est
possible, et si l'on veut, deux chapes pour les Assistants ^
Tous ces ornements sont de couleur blanche, si la Reposi-
tion ne suit pas immédiatement un Office auquel on porte
des ornements d'une autre couleur, suivant ce qui est dit
n^s 23^ 24 gt 25^ p^ 578 ^ On prépare aussi un nombre suf-
sant de flambeaux pour les Clercs qui doivent en porter^.
62. A V autel. On dispose à l'autel tout ce qui est indiqué
sect. I, chap. m, p. 575 et au n^ 49, p. 583*.
65. A la crédence. On met sur la crédence le voile humé-
ral^ qui doit être blanc^, et s'il est nécessaire, une étolede
la couleur des ornements du Prêtre pour le Prêtre ou le
Diacre qui doit prendre le très-saint Sacrement '^.
64. On prépare en lieu convenable l'encensoir et la navette
garnie d'encens ^.
ARTICLE H
Des cérémonies spéciales aux Ministres qui servent
à la Reposition du très-saint Sacrement.
65. La Reposition du très-saint Sacrement peut se faire en
dehors de toute autre Fonction. Quelquefois elle se fait après
la Messe solennelle ou après les Vêpres ^.
66. Si la Reposition se fait en dehors de toute autreFonc-
tion, le Prêtre qui doit la faire peut être revêtu de l'amict,
de l'aube, de l'étole et de la chape, et être assisté d'un Dia-
cre et d'un Sous-Diacre en dalmatique et tunique. Il peut
encore être accompagné de deux Assistants en chapes; mais
1 Conséq. — 2 S. C, 20 sept. 1806. Ganiel., 4353 ou 4503, ad 1, in
Toletana. — ^ Conséq. — -* Conséq. — ^ Conséq. — ^ S. C. Ibid. —
"^ Conséq. — ^ Conséq. — ^ Conséq.
590 PART. IX, SEGT. II, GHAP. III, ART. IL
alors Tun d'eux ne pourrait pas prendre l'ostensoir sans
avoir une étole, et cette disposition nécessite la présence d'un
Prêtre en surplis et en étole pour remplir cette fonction ^ (1).
Oatre ces Ministres, on y emploie un Cérémoniaire, un Thu-
riféraire et des Porte-flambeaux ^ , qui peuvent être douze
dans les Repositions les plus solennelles ^. Si la Reposition
se fait après la Messe ou après les Vêpres, tous les Ministres
assistent à cette Cérémonie. Après la Messe, on observe ce
qui est dit part. VU, n» 114, p. 481; après les Vêpres, on
se conforme à ce qui est indiqué part. VIII, n° 75, p. 557*.
67. Le Prêtre qui doit faire la Reposition se rend à l'autel
de Ja manière accoutumée, avec ses Ministres. Tous font, en
arrivant, la génuflexion à deux genoux sur le pavé et se met-
tent à genoux. Le Prêtre se met au milieu, et les Ministres
sacrés, s'il y en a, se placent à ses côtés, le Cérémoniaire se
place à la droite du Diacre, et le Thuriféraire à la droite
du Cérémoniaire, ou bien l'un des deux se met à la gauche
du Sous-Diacre. Ils se mettent à genoux sur le plus bas de-
gré^. Les Porte-flambeaux se mettent à genoux sur le pavé
aux deux angles de l'autel ou derrière les Ministres sacrés ^
68. On chante au chœur les deux strophes Tantum ergo
Sacramentum et Genitori Genitoque'^, A ces mots, Tantum
ergo Sacramentum Veneremur cernui, on incline la tête^;
puis le Cérémoniaire et le Thuriféraire viennent derrière le
Prêtre pour faire mettre l'encens; le Prêtre et ses Ministres
font à genoux une inclination profonde, se lèvent et se tour-
nent à l'ordinaire pour mettre l'encens. Le Sous-Diacre élève
(1) Plusieurs d'xrets de la S. C. nous montrent qu'il n'est pas absolu-
ment nécessaire d'avoir Tétole pour toucher le saint Sacrement lorsqu'on
porte la dalmatique. A Rome, le premier Diacre assistant expose le saint
Sacrement, quoiqu'il n'ait pas l'étole ; mais le Diacre la met toujours.
* S. C, 17 sept. 1785. Gardel., 4272 ou 4421, ad 1, in Portugallen.
2 Tous les auteurs. — ^ Usage de Rome. — * Conséq. — ^ Tous les au-
teurs. — 6 M;irtinucci et autres. — '^ Bituale, Process. Corp. Chr. Cœr.
Ep., 1. II, c. xxxm, n. 25, S. C.,11 juillet 1857. Gardel., 5250, ad 3,
in Ultrajecten. — » Tous les auteurs.
EXPOSITION DU TRÈS-SAINT SACREMENT. 591
le bord de la chape, le Thuriféraire donne la navette au
Diacre, qui présente à l'ordinaire la cuiller au Prêtre, et sou-
tient devant lui la navette pendant qu'il y prend de Tencens
et le met dans Tencensoir; puis ils se remettent à genoux,
et le Thuriféraire ferme Tencensoir ^ Lorsqu'on chante Sen-
suum defeciuiy le Thuriféraire présente Tencensoir au Dia-
cre, qui lui-même le présente au Prêtre. Celui-ci encense le
très-saint Sacrement de trois coups, avec inclination pro-
fonde avant et après ^.
Nota. On peut encore ne mettre Tencens qu à Genitori,
Le Thuriféraire présente alors l'encensoir au Diacre aussitôt
que l'encens y a été mis^.
69. S'il y a deux Assistants en chapes, le premier observe
ce qui vient d'être prescrit au Diacre, et le second doit rem-
phr la fonction assignée au Sous-Diacre. Si le Prêtre n'est
assisté que du Cérémoniaire et du Thuriféraire, ils se placent
de chaque côté^du Prêtre et l'assistent de la même manière.
Le Thuriféraire présente lui-même l'encensoir, le Cérémo-
niaire présente la navette et soutient la chape pendant l'im-
positioti de l'encens*.
70. Après le chant de la strophe Genitori^ les Chantres
chantent le verset Panem de cœlo. Lorsque le Chœur a ré-
pondu, le Prêtre se lève^, et sans réitérer la génuflexion ^,
et sans dire Dominus vobiscum '^, chante, !es mains jointes^,
sur le livre que ses Ministres, toujours à genoux, soutien-
nent devant lui ^, l'oraison Deus qui nobis sub Sacramento
mirabili ^^, qu'il termine par Qui vivis et régnas in sœcula
sœculorum ^^
1 Gardel., in Inst. Clem., § 24, n. 17. —2 s. C., 26 mars 1859. Gar-
del., 5285, ad 3, in Tarnovien. Inst. Clem. Ibid. — ^ Gardel., Ibid.,
n. 15 et suiv. — ^ Conséq. — ^ Cœr. Ep, Ibid. n. 27. S. C. Ibid. Inst.
Clem., §31.-6 s. C., 2 août 1688. Gardel., 3338 ou 3487, Urbis. 6
sept. 1698. Gardel , 3340 ou 3489, in Havennaten, — '^ S. C., 16 juin
1663. Gardel., 2076 ou 2223, ad 7, in Granaten. — » Inst. Clem. Ibid.
— 9 Cœr. Ep. Ibid. — ^^ Fat. Ibid. Inst. Clem. Ibid. S. C., 26 mars
1859. Gardel., 5284, ad 3, in Tarnovien. — ^^ S. C., 10 sept. 1718.
Gardel., 3762 ou 3912, in Catanien. 29 mars 1851. Gardel., 5152, ad 6,
in Adrien,
592 PART. IX, SECT; II, CHAP. III, ART. IL
71. L'oraison terminée, le Prêtre se met à genoux; le
Diacre, ou bien un Prêtre ^ ou un Diacre ^, s'étant revêtu
d'une étole par-dessus le surplis (1) monte à Tautel, fait la
génuflexion, va prendre l'ostensoir au lieu où il est exposé,
le dépose sur l'autel, fait de nouveau la génuflexion, et des-
cend au bas des degrés. En même temps le Prêtre reçoit du
Sous-Diacre ou du Cérémoniaire le Voile humerai , monte
seul (2) à l'autel, fait la génuflexion, prend l'ostensoir avec
les mains couvertes des extrémités du voile, et donne la bé-
nédiction^. S'il doit lui-même prendre l'ostensoir au lieu de
(1) Dans la plupart des églises de Rome, il est d'usage que cet office
soit rempli par un Prêtre en surplis et en étole, de crainte que les lu-
mières ne brûlent les vêtements du Diacre, ou encore parce qu'il pour-
rait se faire que celui qui remplit Toffice de Diacre n'eût pas l'usage de
faire cette Fonction.
(2] Ed ascenclo solo air altare. Gardellini, aun<*12 de son Commen-
taire, dit au contraire : « Quando autem Sacerdos ascendit ad altare, cum
c( eo ascendunt etiam sacri Ministri, sed hi oenuflectere debent in ore
(( suppedanei ubi inclinati élevant pluvialis fimbrias, cum Sacerdos bene-
(( dicit populum. » 11 ajoute ensuite que, dans les Expositions moins se*
lennelles, lorsqu'il n'y a pas de Ministres sacrés, cette fonction est rem-
plie par des Clercs en surplis. On nimprouve cependant pas à Rome
l'usage des églises dans lesquelles, les Ministres sacrés montant à l'autel
avec le Célébrant, celui-ci reçoit l'ostensoir des mains du Diacre, et un
décret de la S. G., du 12 août 1854, publié dans les Analecta, approuve
positivement cette pratique. On se conforme alors aux règles suivantes.
Le Prêtre, ayant reçu le voile, monte à l'autel avec ses Ministres. Le
Prêtre et le Sous-Diacre s'arrêtent sur leplusbaut degré et se mettent à
genoux sur le bord du marcbepied. Le Diacre monte sur le marchepied,
fait la génuflexion, prend l'ostensoir, le donne au Prêtre, et se met à ge-
noux sur le marcbepied du côté de l'épître. Si le marchepied est trop
large pour que cette cérémonie puisse se faire ainsi, le Prêtre monte sur
le marchepied avec le Diacre, et pendant que celui-ci fait la génuflexion,
il se met à genoux un peu du côté de l'évangile. Si les degrés ne sont
pas élevés, le Sous-Diacre peut rester à sa place. Le Prêtre, ayant reçu
l'ostensoir, se lève et donne la bénédiction. D'après Mgr Martinucci, le
Diacre monte avec le Prêtre, et lui aide à prendre l'ostensoir sans que
le Prêtre se mette à genoux; mais cette pratique ne paraît pas confonne
aux principes. On peut, sur ce point et ce qui s'y rapporte, consulter la
Revue des sciences ecclésiastiques, P® série, t. IX, p. 563 et suiv.
* Usage de Rome. — ^ Conséq. —^Inst. Clem. Ibid. Cér. des Év.
expL, 1. II, c. xxxni, n. 27.
EXPOSITION DU TUÈS-SAINT SACREMENT. 593
l'Exposition, il revient ensuite se mettre à genoux sur le bord
du marchepied pour recevoir le voilée
72. Pour donner la bénédiction, le Prêtre fait sur le peu- ]
pie un seuLsigne de croix, après lequel il peut ramener Tos- f
tensoir devant sa poitrine et s'arrêter un instant, puis il se
retourne en achevant le cercle^ (IL. ^ »^^^ •-/*'v*- ^ ^
73. Pendant la bénédiction, 1° le Prêtre ne doit rien dire,
et on ne doit rien chanter au chœur ^; 2^ si Ton touche Tor-
gue, on le fait, comme pendant l'élévation, d'une manière
douce et grave ; il serait même mieux que, pendant ce temps,
il interrompît ses accords pour faire place à un majestueux
silence ; Z^ le Thuriféraire peut encenser le saint Sacrement *,
quoique l'usage contraire soit préférable^. On suit à cet
égard la coutume de chaque église^. S'il encense, il le fait
(1) On a adressé à la S. C. cette question : « An in benedicendo popu-
« lum cum SS. Sacramento sit servandus modus infrascriplus. Cum Sa-
c cerdos stat ante populum, ostensorium ante pectus tenet, tum élevât
« illud decenti mora non supra caput, sed tantum usque ad oculos, et
c( eodem modo illud demittit infra pectus, mox iterum recte illud attoUit
« usque ad pectus, et deinde ad sinistrum humerum ducit, et reducit
(( ad dexterum, et rursus ante pectus reducit, ibique aliquantulum sistit
(( quasi peracta ad omnes mundi partes cruce, eam etiam venerandam
« omnibus praebet, tune gyrum perliciens, collocat ostensorium super al-
(( tare. » (Bauldry, part. IV, cap. xvi, art. 3, n. 34, p. 4SI ; Théoph,
Pystonel., De Depositione SS. Sacrant. y 1. III, c. ii, n. 8.) Elle a ré-
pondu : (( Si el placet, potest observare siipradictum modum, quem
« tradit idem Bauldry loc. cit., sin minus, servandus est modus dis-
« positus in Cœr. Ep., 1. II, c. xxiii, uhi requiritur tantummodout
« cum eodem SS, Sacramento Celebrans producat signum crucis su-
« per populum. » (S. C. 11 sept. 1847. Gardel., 4950 ou 5111, ad 9,
in Veronen.) D'après cette réponse, on voit qu'il est prescrit seulement de
bénir le peuple par un signe de croix; les autres règles ne sont pas obliga-
toires. Si le Diacre doit recevoir le saint Sacrement, suivant ce qui est dit \
p. 592, note 2, et ci-après, le Prêtre se retourne sans achever le cercle. |
* Cér. des Év. Ibid. — 2 S. C, 21 mars 1676. Gardel., 2624 ou 2777,
ad 2. in Collen. — ^ Cœr. Ep., 1. II, c. xxxiii, n. 37. S. G., 9 fév. 1762.
Gardel., 4159 ou 4308, in Caputaquen. 11 juillet 1857. Gardel., 5250,
ad 2, in Ultrajecten. 26 mars 1859. Gardel., 5285, ad 4, m Tarnovien.
-^ * S. C., 11 sept. 1847. Gardel., 4950 ou 5111, ad 9, in Veronen, —
» Gardel , in Inst. Clem. Ibid., n. 25 et autres. — ^ S. C., 7 sept. 1861.
Gardel., 5315, ad 7, S, MarcL
594 PART. IX, SECT. II, CHAP. IV.
à genoux de trois coups : le premier, au moment où le Prê-
tre, faisant le signe de la croix, conduit Tostensoir de haut
en bas; le second, lorsqu'il le conduit du milieu à gauche,
et le troisième, quand il le conduit du milieu à droite ; 4°
on ne sonne pas la clochette ; mais il convient de sonner les
cloches de l'église ^
74. La bénédiction donnée, le Prêtre pose Tostensoir sur
le corporal (1), fait la génuflexion, et descend au bas des
degrés. Le Sous-Diacre ou le Cérémoniaire lui ôte le Yoile,
et, pendant ce temps, le Diacre ou un autre, suivant ce qui
est dit n° 71, monte à l'autel et renferme le saint Sacrement
dans le tabernacle ^. Mais, s'il doit le renfermer lui-même,
il se met à genoux sur le bord du marchepied aussitôt après
avoir déposé l'ostensoir sur le corporal, quitte le Yoile et
met le saint Sacrement dans le tabernacle ^.
CHAPITRE lY
Du jSalut du très-saint âlaci'enient avec rostensoir.
75. Le Salut avec l'ostensoir n'est autre chose que l'Expo-
sition du très saint Sacrement, si elle n'est déjà faite, le chant
(1) Si le Prêtre a reçu l'ostensoir des mains du Diacre, suivant ce qui
est dit p. 592, note 2, le Diacre le reçoit encore après la bénédiction. 11
se met à genoux sur le marchepied du côté de l'épître, reçoit l'ostensoir
des mains du Prêtre, se lève, met l'ostensoir sur le corporal, fait la gé-
nuflexion et renferme le saint Sacrement. Le Prêtre, ayant donné l'os-
tensoir, attend que le Diacre l'ait posé sur l'autel, fait la jçénuflexion avec
lui, ou bien se met à genoux, quitte le voile et descend au bas des de-
grés avec le Sous-Diacre. Il peut aussi venir se mettre à genoux sur le
bord du marchepied, quitter le voile, et, quand le saint Sacrement est
renfermé, descendre au bas des degrés avec ses Ministres. D'après Mgr Mar-
tinucci, le Diacre reçoit l'ostensoir sans se mettre à genoux et fait la gé-
nuflexion avec le Célébrant. Cette pratique , comme nous l'avons dit
p. 592, note 2, n'est pas conforme aux principes donnés par les auteurs,
et on peut consulter sur ce point la Revue des sciences ecclésiastiques.
P° série, t. IX, p. 561 et suiv.
* Cér. des Ev. expl. Ibid. — ^ j^gt^ Qi^m, Ibid. — ' Cér. des Év.
expl., II, c. xxvm, n. 34.
EXPOSITION DU TRÈS-SAINT SACREMENT. 595
de certaines prières et la Reposition (1). Les cérémonies ày
observer sont suffisamment indiquées dans les deux articles
précédents ^
76. On peut, avant la Reposition, chanter des prières, soit
(1) Les prières que nous appelons Saints du saint Sacrement ont pris,
en France, le caractère d'une Fonction liturgique spéciale. Mais pour
bien se rendre compte de cette Cérémonie, au point de vue liturgique, il
faut la diviser en trois parties : I** l'Exposition; 2** le chant des prières
du Salut ; 3° la Reposition. L'Exposition, pouvant être faite avant la réu-
nion des fidèles pour les prières du Salut, n'en est pas une partie essen-
tielle, et le Salut pourrait même consister dans la Reposition seule. De
ces trois parties du Salut, il en est deux qui ont le caractère d'une Fonc-
tion liturgique, savoir l'Exposition et la Repcsition. Mais la seconde par-
tie, savoir, le chant des prières du Salut, ne peut être considérée comme
une Fonction liturgique. A Rome, on distingue parfaitement ces diffé-
rentes Fonctions, et comme les églises sont généralement pourvues d'un
nombreux Clergé, on peut le faire facilement. Un Prêtre, en surplis et
en étole, fait l'Exposition comme il est dit n° 52, et demeure au bas de
l'autel pour présider aux prières qui se font devant le très-samt Sacre-
ment. Au moment où l'on doit faire la Reposition, un autre Prêtre en
chape, accompagné de Ministres, comme il est dit n<> 66, vient présider
solennellement à cette Fonction. De cette manière, comme l'observe
Mgr de Conny, les Saluts du saint Sacrement ont plutôt le caractère d'un
exercice de piété que celui d'un Office liturgique. Le savant auteur im-
prouve à ce point de vue notre usage de faire présider solennellement
le Salut par un Prêtre en chape et de chanter une série de prières sui-
vies de versets correspondants à la suite desquels le Prêtre chante les orai-
sons. Cependant on ne peut pas dire que cette pratique soit contraire aux
règles de la liturgie. L'Exposition, comme la Reposition, peut être faite,
comme il a été dit p. 585, note 1, par un Prêtre revêtu de la chnpe et
assisté de Ministres ; de plus aucune règle ne s'oppose à ce que ce même
Prêtre chante lui-même les oraisons et demeure au bas des degrés jus-
que après la Reposition. A Rome même, si le Prêtre qui tait l'Exposition
doit aussi faire la Reposition, il est revêtu de la chape dès le commence-
ment, même avant d'aller chercher le saint Sacrement, s'il devait le pren-
dre à un autre autel. Il en est de cette pratique comme des quelques au-
tres où le Prêtre se revêt des ornements et est assisté des Ministres qui
conviennent à la Fonction principale. Ainsi, comme il a été dit part. V,
n. 129, p. 322, le Prêtre qui donne la sainte communion avant ou après
la Messe, peut le faire en portant la chasuble ; de même, le Prêtre qui
doit donner le Salut prend la chape dès le commencement; de même, les
Chapiers demeurent à l'autel pendant la Reposition qui suit immédiate-
ment les Vêpres, comme l'enseigne Baldeschi. Il nous paraîtrait donc
* Conséq.
596 PART. IX, SEGT. II, CHAP. IV.
au très-saint Sacrement, soit en l'honneur de la sainte Vierge
et des Saints, soit pour demander des grâces particulières ^ (1).
Toutes ces prières doivent être tirées de la liturgie ou con-
sacrées par une coutume ancienne ^ (2) . On ne peut pas y
chanter de cantiques en langue vulgaire ^ (3).
trop sévère de condamner la pratique en usage dans un grand nombre
de diocèses en France, d'après laquelle tous les Ministres qui doivent ser-
vir à la Reposition viennent à l'autel dès le moment de l'Exposition et y
demeurent pendant tout le Salut. Mais il ne faut pas oublier que c'est en
vue delà Reposition; et cette solennité, autorisée par quelques auteurs
pour l'Exposition, appartient d'une manière particulière à la Reposition.
Il suit de ces règles, que si le Clergé se réunit au chœur pendant le
cours d'une Exposition pour le chant de quelques prières, il ne doit y avoir
ni Officiant, ni Diacre, ni Sous-Diacre, ni Ministres inférieurs. On ne voit
pas non plus pourquoi tous ces Ministres viendraient à l'autel pendant
le cbant des prières du Salut, si l'Exposition est faite à l'avance.
(1) D'après l'enseignement de plusieurs auteurs, il paraît convenable,
pendant l'octave du saint Sacrement, de chanter seulement des prières
en l'honneur du saint Sacrement. Ils invoquent en faveur de cette règle
le décret suivant. Question : «. In oratione quadraginta horarum, eoque
et magis in festo Gorporis Christi, dnplicibusque primae etsecundse classis,
« cum populo benedicitur post Tantum ergo, quaeritur an unica tantum
« oratio de SS. Sacramento dicenda sit, vel addi possit aliqua collecta. »
Réponse : « Affirmative in oratione quadraginta horarum et dupli-
(( cihusprimœ et secundœ classis, négative vero in festo et per octa-
vam SS. Corporis Christi. » (S. C, 22 sept. 1837. Gardel., 4666 ou
4815, ad 6, in Mutinen.), Ce décret se rapporte uniquement, comme on
le voit, aux oraisons que l'on joindrait à celle du très-saint Sacrement.
Il est relatif à la Reposition seule, Fonction tout à fait distincte des
prières qui la précèdent. Cependant, on peut en conclure, comme de
tout l'ensemble des règles liturgiques qui ont rapport au très-saint
Sacrement, que l'usage de faire cesser alors toute autre dévotion est
louable et tout à fait conforme à l'esprit de l'Église. Ajoutons encore que,
d'après quelques Liturgistes, il convient que le Chœur demeure à genoux
pendant ces prières, excepté si l'on chante un cantique évangélique, ou
le Te Deum, comme il est dit n** 78.
(2) Ces prières consacrées par la coutume sont : Ave verum, Invio-
lata, Rorate cœli, Adestc fidèles, Attende Domine, 0 filii et filicBy
Tota jmlcJira es, etc. Quelques-unes de ces prières ont été soumises au
Cardinal Préfet de la S. C.
(3) Un décret récent de la S. C. tolère l'usage existant en Espagne de
chanter des cantiques en langue vulgaire devant le très-saint Sacrement
^ Plusieurs auteurs. S. C, 22 sept. 1837. Gardel., 4666 ou 4815, ad
6, in Mutinen. — 2 Rep. du Card. Préfet delà S. C, 5 oct. 1851. —
^ Gardel., in Inst. Clem., § 31, n. 19.
EXPOSITION DU TRÈS-SAINT SACREMENT. 597
77. Si Ton chante une prière en l'honneur du très-saint
Sacrement, elle ne peut être suivie ni de verset ni d'oraison^;
mais, après celle que l'on chanterait en l'honneur de la sainte
Vierge et des Saints, ou pour demander une grâce particu-
lière, on peut chanter les versets et les oraisons qui y corres-
pondent, comme il se pratique à Vêpres pour les mémoires
et suffiages^. On peut aussi chanter d'abord toutes les an-
tiennes, hymnes ou autres prières, puis tous les versets, et
enfin toutes les oraisons^. On peut ajouter des oraisons qui
n'auraient pas rapport aux prières précédentes* (1). ^^-^f^^^J^ %^Ù\^
78. L'hymne Te Deum, quan^„mi--4aî^t''ta'^'dianter, se
chante toujours immédiatementtavant Tantum ergo, et Forai-
son Pro graiiarum actione se joiïit à celle du saint Sacre- ^^'
ment^. Pendant le chant du Te Deum^ le Chœur se tient de-H"*^;
bout^; on se met à genoux au verset Te ergo quœsiimîis'^.'^ '^^^
exposé. A cette question : « Utrum consuetudo canendi Hispano idiomate * "J ,
« carmina aliosque similes modos musicos coram exposito SS. Sacramento, ^ * ^
« aut in ejus Processioiiibus, cuin contraria rêvera sit Dullai Plœ solllci-
(( tudinis fel. rec. Alexandri YII aliisque decretis S. R. C. tolerari possit
« in hac diœcesi, vel potius quanquam popuUis mœstarctur eveJlenda
« sit? » Elle a répondu : « Attenta consuetudlne tolerari posse. »
(S. C, '^l sept. 1867. Gardel., 5536, ad 7, de Nicaragua.)
(1) Les usages ne sont pas partout les mêmes au sujet de la méthode
suivie dans le chmt des prières du Salut. On peut chanter toutes ces
prières à la suite les unes des autres, par ordre de dignité, et sans
versets ni oraisons ; puis, après Tantum ergo^ le verset Panem de cœlo,
l'oraison Deus qui nobis, ajouter d'autres oraisons sous la même con-
clusion. Une seconde méthode consiste à chanter, après chacune des
prières, le verset et Toraison. Enfin, on peut chanter toutes ces prières
à la suite les unes des autres, puis tous les versets correspondants,
excepté celui du très-saint Sacrement, et ensuite les oraisons sous une
même conclus on; après ces oraisons, on commencerait la Reposition. La
première manière ressort d'une réponse de la S. C. en date du 7 sept.
4850, insérée dans la correspondance de Rome. Les deux autres résultent
d'une autre réponse en date du 20 août 18C0, qui permet à l'Ordinaire
de choisir la méihode à suivre dans cette Fonction. La troisième a l'a-
vantage de mieux distinguer la Reposition des prières qui la précèdent.
* Conséq. — ^ Cér. desÉv. expl. Ibid. — ^^av. des se. eccL, l'« série,
t. m, p. 270. — 4 Cér. des Év. expl. Ibid. — ^ Ibid. — 6 s. C, 27 mars
1779. Gardel., 4244 ou 4593, ad 17, Ord. min. reform. S. Francisai.
— "^ Cœr, Ep.y 1. II, c, iv, n. 15.
598 PART. IX, SECT.-II, CHAP. V.
79. Toutes les prières du Salut doivent précéder le Tan-
tum ergo ^
80. On peut aussi, excepté pendant Toctave de la Fête-
Dieu ^ joindre des oraisons à celle du saint Sacrement Deiis
qui nobis; mais on ne doit point, après le verset Panera de
cœlo, chanter d'autres versets avant Toraison^. Alors la der-
nière oraison doit toujours se terminer par la petite conclu-
sion qui lui est propre. On observe pour les autres ce qui est
ditn« 77*.
81. Il est d'usage, à Rome, de ne rien chanter après la
bénédiction^.
CHAPITRE Y
Du §la1ut avec le ciboire.
82. Le Salut avec le ciboire est une Fonction à peu près
semblable au Salut avec l'ostensoir; mais on n'expose pas le
saint Sacrement^ : on se contente d'ouvrir le tabernacle "^ ou
de poser le ciboire sur l'autel ^ (1).
83. Cette Fonction peut se terminer sans donner la béné-
diction ^(2).
(i) Généralement, à Rome, on se contente d'ouvrir la porte du taber-
nacle. On ne peut cependant pas condamner la pratique d'un grand
nombre d'églises où l'on tire le ciboire du tabernacle pour le placer sur
l'autel. La S. C, consultée sur cette question, n'a pas donné de solution
définitive (S. C, 25 sept. 4837. Gardel., 4666 ou 4815, ad 5, in Mutl-
nen). Rien ne paraît condamner l'usage de le placer sur un petit tabou-
ret orné, au milieu de l'aulel.
(2) A Rome, on se contente quelquefois d'ouvrir la porte du taberna-
cle sans donner la bénédiction .
1 Conséq. — 2 S. C. 23 sept. 1837. Gardel., 4666 ou 4815, ad 6, in
Mutinen, — ^ Corresp. de Rome. — * Conséq. — ^ Usage de Rome. —
^ Conséq. — "^ Raldeschi, Cér. des Év. expl. Ibid. — ^ Cér. des Év. expl.
Ibid. — 9 Baldcsehi.
EXPOSITION DU TRÈS-SAINT SACREMENT. 599
ARTICLE PREMIER
Objets à préparer.
84. A la sacristie. On prépare à la sacristie, pour le Prê-
tre qui doit présider à cette Fonction, un surplis et une étole
de couleur blanche, avec une chape de même couleur, s'il
doit s'en servir* (1).
85. A l'autel On découvre Tautel et on allume six cierges ^
Si l'on doit mettre le saint Sacrement sur l'autel ou si Ton
doit donner la bénédiction, on place contre le gradin une
bourse de couleur blanche renfermant un corporal, si le
Prêtre ne la porte pas lui-même 5; on met la clef à la porte
du tabernacle, ou sur l'autel, du côté de l'épître ; on dispose
au moins deux cierges sur des chandeliers, un de chaque
côté, au bas des degrés, s'il n'y a pas de Clercs pour porter
des flambeaux *.
86. A la crédence. On met à la crédence le voile humerai
de couleur blanche^.
ARTICLE II
Des cérémonies spéciales aux Ministres qui servent au Salut
avec le ciboire,
87. Le Prêtre qui préside à cette Cérémonie est ordinaii^e-
ment assisté de deux Porte-flambeaux et d'un autre Clerc ^
Si l'on doit donner la bénédiction, il peut y avoir un Thuri-
féraire'(2).
(1) Aucune règle ne s'oppose à ce que cette Cérémonie soit faite avec
Taube. Si elle se faisait après la Messe, et si le Prêtre ne quittait pas
l'autel, il pourrait quitter le manipule et la chasuble et garder l'étole de
la couleur du jour par-dessus l'aube. S'il prenait alors une chape, elle de-
vrait être aussi de la couleur du jour, suivant la règle donnée n'» 23, p. 578.
(2) Plusieurs auteurs, et en particulier Baldeschi, indiquent un Thuri-
féraire. L'usage de faire l'encensement aux Bénédictions avec le ciboire
peut être conservé, mais la S. G. consultée à ce sujet, a répondu qu'il
* Conséq. — ^ Baldeschi, Gardellini. — 5 Conséq. — * Gardellini. —
5 Conséq. — ^ Les auteurs. — ' Conséq.
60O PART. IX, SEGT. Il, CHAP. V, ART. IL
88. Les Clercs qui doivent servir à Tautel se rendent à
réglise quelques instants avant la Cérémonie. Après une
courte prière, ils vont à la sacristie, se revêtent du surplis et
attendent le Prêtre ^
89. En arrivant à la sacristie, le Prêtre se lave les mains,
et se revêt du surplis et de l'étole blanche. Il reçoit ensuite
la chapCy s'il doit s'en servir. Les Clercs se placent à ses cô-
tés et lui aident à s'en revêtir. Quand il est revêtu de ses or-
nements, le premier Clerc lui donne sa barrette avec les bai-
sers ordinaires^.
90. Le Prêtre fait ensuite avec ses Clercs les salutations
accoutumées, et se couvre de la barrette. Les Clercs le précè-
dent à l'autel. S'il porte la chape, deux Clercs marchent à
ses côtés, s'il est possible, en soutenant les bords de h chape.
Le Prêtre marche les mains jointes, ou portant la bourse ap-
puyée contre sa poitrine. S'il porte la bourse, il se couvre
avant de saluer la croix de la sacristie^.
91. En arrivant à l'autel, le Prêtre* donne sa barrette au
premier Clerc ^, fait la génuflexion^ conjointement avec ceux
qui l'assistent, puis ils font une courte adoration. Le Clerc
va poser la barrette du Prêtre en lieu convenable'^.
92. Après une courte prière, le Prêtre se lève et monte sur
le marchepied^. S'il doit tirer le ciboire du labernacle pour
le mettre sur l'autel, ou s'il doit donner la bénécdiction à la
fin de la Cérémonie, il tire le corporal de la bourse, le pose
sur l'autel, et place la bourse comme pour la Messe ^. 11 ouvre
ensuite le tabernacle et fait la génuflexion^^. S'il ne tire pas
le ciboire du tabernacle, il revient immédiatement au bas
des degrés; et s'il doit le ppser sur l'autel, il le prend, le
est plus conforme à la pratique de TÉglbe d'omeUre cet encensement.
Les auteurs ne parlent pas du Cérémoniaire ; il est cependant d'usage,
dans beaucoup d'églises, qu'il assiste à cette Fonction, comme il est dit
n«66, p. 589. Quant aux Porte-flambeaux, rien ne s'oppose à ce qu'ils
soient plus de deux.
* Conséq. — ^ Conséq. — ^ Baldesclii. — ^ Conséq. — ^ Baldeschi.
— ^ Conséq. — "^ Conséq. — ^ Baldeschi. — ^ Conséq. — ^® Baldeschi.
EXPOSITION DU TRES-SAINT SACREMENT. 601
place sur le corporal, fait une nouvelle génuflexion et des-
cend au bas des degrés^.
93. Le Prêtre se met ensuite à genoux sur le plus bas de-
gré^. S'il doit encenser^, le Thuriféraire se présente avec les
cérémonies d'usage; le Prêtre s'incline profondément, se
lève, met de l'encens dans Tencensoir sans le bénir, se met
de nouveau à genoux, reçoit Pencensoir et encense le saint
Sacrement de trois coups*.
94. On dit alors les prières propres aux circonstances, en
observant ce qui est dit au chapitre précédent. Le tout se
termine par le chant du Tantum ergo, et si l'on encense, on
observe tout ce qui est prescrit pour la Reposition, chap. m,
et au chapitre précédent ^.
95. Si l'on ne doit pas donner la bénédiction, le Prêtre
monte à l'autel après la dernière oraison, fait la génuflexion
et ferme le tabernacle ^ S'il doit donner la bénédiction, le
premier Clerc va prendre le voile à la crédence pendant la
dernière oraison, et le met sur les épaules du Pi être quand
elle est terminée ''. Le Prêtre, ayant reçu le voile, monte sur
le marchepied, fait la génuflexion, prend le ciboire, le pose
sur le corporal^ s'il n'y est pas déjà^ prend de la main gau-
che, couverte du voile, le ciboire au-dessous de la coupe, et
le couvre de l'autre extrémité du voile. 11 donne ensuite la
bénédiction; après quoi il pose le ciboire sur le corporal, et
vient se mettre à genoux sur le bord du marchepied (1). Le
premier Clerc vient lui ôter le voile et le reporte à la crédence.
Le Prêtre, ayant quitté le voile, se lève, monte à l'autel, fait
la génuflexion {i), met le ciboire dans le tabernacle, fait de
nouveau la génuflexion, ferme le tabernacle, revient au bas
des degrés, fait la génuflexion sur le pavé, reçoit sa barrette
des mains du premier Clerc, et retourne à la sacristie avec
les cérémonies d'usage ^^.
(1) V. p. 585, note 1.
(2) Y. p. 583, note 1.
* Conséq. — ^ Baldeschi. — ^ Conséq. — * Baldeschi. — ^ i\^[^ —
6 Ibid. — ^ Conséq. — ^ Baldeschi. — ^ Conséq. — ^^ Baldeschi.
CÉRÉMONIAL, I. 34
DIXIEME PARTIE
DE ï.*ADMINISTRATION DES SACREMENTS , ET AUTRES
FONCTIONS RENFERMÉES DANS LE RITUEL.
PREMIERE SECTION
DE L'ADMINISTRATION DES SACREMENTS
CHAPITRE PREMIER
Des (Sacrements en général*
1. Le Prêtre chargé d'administrer les sacrements doit tou-
jours être prêt à s'acquitter de cet office quand il est demandé
pour le faire, soit pendant le jour, soit pendant la nuit, sur-
tout en cas pressé. Un Curé doit avertir ses paroissiens, quand
l'occasion s'en présente, de le faire appeler toutes les fois
qu'ils pourront avoir besoin de son ministère, sans avoir égard
à la difficulté des circonstances ^
2. Avant d'administrer les sacrements, le Prêtre donne, s'il
est possible, quelques instants à la prière et à la méditation.
Il doit aussi étudier les rubriques et prévoir les cérémonies ^,
s'il n'en est pas suffisamment instruit^.
5. Le Prêtre doit toujours être revêtu d'un surplis et d'une
étole de la couleur convenable. Pour le sacrement de péni-
* RU. de sacram. administr. — 2 i\y[^^ — 5 Consé«j.
DES SACREMENTS EN GÉNÉRAL. 605
tence, la coutume, le lieu et les circonstances peuvent dis-
penser de cette règle, comme il a été dit p. 60 ^ Le
rochet ne peut tenir lieu de surplis, ainsi qu'il est marqué
p. 66^
4. Dans Tadministration des sacrements, le Prêtre est as-
sisté d'un ou de plusieurs Clercs. Ils doivent être décemment
vêtus, et même porter le surplis, s'il est possible^.
5. Il doit veiller avec soin à ce que tous les objets qui
servent dans l'administration des sacrements soient propres
et décents*.
6. Lorsque le Prêtre peut le faire facilement, il explique,
en administrant un sacrement, sa vertu, son usage, son uti-
lité, la signification des cérémonies, d'après la doctrine des
saints Pères et du Catéchisme romain, suivant la recomman-
dation du concile de Trente^ (1).
7. Les prières doivent être récitées distinctement, pieuse-
ment et à haute voix, et Ton doit apporter une attention spé-
ciale à toutes celles qui tiennent à la forme et à l'administra-
tion des sacrements. Le Prêtre ne doit pas avoir une trop
grande confiance dans sa mémoire, ni négliger de lire ses
prières sur le livre. Il doit en outre faire les cérémonies de
manière à édifier les assistants ^.
8. En se rendant au lieu où il doit remplir ce ministère,
le Prêtre doit se pénétrer de ce qu'il va faire et ne point s'en-
tretenir de choses étrangères à cette sainte action. Dans l'ad-
ministration même du sacrement, il s'applique à y apporter
(1) c( Ut fidelis populus ad suscipienda sacramenta majori cum reve-
(i rentia atque animi devotione accédât, praicipit sancta Synodus Episco-
« pis omnibus ut non solum, cum haec per seipsos erunt populo ad-
« ministranda, prius illorum vim et usum pro suscipientium captu
« explicent ; sed etiam idem a singulis Parocliis pie prudenterque,
« eliam lingua vernacula, si opus sit, et commode fieri poterit, servari
« studeant juxta formam a sancta Synodo in catecliesi singulis sacramen-
« tis prsescriberidam, quam Episcopi in vulgarem linguam fideliter verti^
(( atque a Parochis omnibus populo exponi curabunt. » (Sess. xxiv, c. vu,
de Réf.)
1 ibid. — 2 V. p. 66. — 5 nu. Ibid. — * Ibid. — 5 ibid. — 6 ibid.
604 PART. X, SEGT. I, CHAP. II, ART. L
une attention actuelle ou au moins virtuelle, avec l'intention
de faire ce que fait l'Église ^
9. Il prendra bien garde de rien exiger ou demander sous
aucun prétexte, soit directement, soit indirectement, et de
se faire soupçonner de simonie, d'avarice ou d'improbité. Il
peut cependant accepter les offrandes que lui feraient les
fidèles à titre d'aumône ou par dévotion, si c'est l'usage et si
l'Évêque ne le défend pas ^.
10. Un Prêtre ne peut administrer les sacrements aux
fidèles d'une paroisse étrangère, hors le cas de nécessité,
sans la permission du Curé de cette paroisse ou de l'Ordi-
naire^.
H. Tous les Prêtres qui sont obligés d'administrer les
sacrements sont tenus d'avoir les livres nécessaires, et spécia-
lement ceux où se trouvent les règles des fonctions pas-
torales*. Ils doivent tenir avec soin les registres de bap-
tême, de confirmation, de mariage, de décès et de l'état des
âmes^
CHAPITRE II
Eftu sacrement de baptême.
ARTICLE PREMIER
Règles générales concernant le sacrement de baptême*
§ 1. De la matière du sacrement de baptême.
12. La matière du sacrement de baptême est l'eau véri-
table et naturelle, et ne peut être remplacée par aucune autre
liqueur^.
13. L'eau qui doit servir pour le baptême solennel est
1 Ibid. — ■ * Ibid. — s ibid. — ^ Ibid. — ^ Ibid. Formula scrib. —
^ Ibid., de sacr. bapt.
DU SACREMEÎST DE BAPTÊME. 605
celle qui a été bénite le samedi saint ou la veille de la Pente-
côte ^ Celle qui a été bénite le samedi saint doit servir
jusqu'à la veille de la Pentecôte, et celle qui a été bénite la
veille de la Pentecôte doit être employée pendant le reste de
Tannée^.
14. Si la quantité d'eau baptismale diminue, et s'il est à
craindre qu'elle ne vienne à manquer, on y ajoute de l'eau
ordinaire, mais en moindre quantité^. On peut faire ce mé-
lange plusieurs fois; quand même, par suite de plusieurs
mélanges, la quantité d'eau ainsi ajoutée deviendrait plus
considérable que celle de l'eau bénite *.
15. Si l'eau baptismale venait à manquer complètement,
on pourrait en bénir d'autre, comme il est dit ci-après,
sect. II, ch. I, p. 656^.
16. Si l'eau baptismale est gelée, on doit avoir soin de la
faire dégeler, ou, si elle est trop froide, on peut faire chauffer
un peu d'eau naturelle non bénite et la mêler avec l'eau bap-
tismale dans le vase préparé pour cela et s'en servir pour le
baptême, afin de ne pas nuire à l'enfant^.
§ 2. De la forme du sacrement de baptême.
17. La forme du baptême consiste dans ces paroles : Ego
te baptizo in nomine Patris, et Filii, et Spiritus sancti. Elle
est tout à fait nécessaire, et il n'est permis d'y rien changer :
ces paroles doivent être prononcées en même temps qu'on
verse l'eau '^.
18. Les Prêtres de l'Eglise latine doivent employer la forme
latine ^.
19. Comme il n'est jamais permis de réitérer le baptême,
si l'on doit baptiser quelqu'un sous condition, on doit l'ex-
primer de cette manière : Si non es baptizatus, ego te baptizo
in nomine Patris^ etc. Cependant on ne doit pas se servir de
cette forme conditionnelle sans un motif grave, ni sans avoir
1 ibid. — 2 s. C, 7 déc. 1844. Gardel., 4847 ou 4993, in Urbeven-
fana. — s nu, Ibid. — * Conséq. ^ ^ Rit. Ibid. — 6 Ibid. — 7 ibid.
— s Ibid,
34.
606 PART. X, SECT. ï, CHAP. II, ART. I.
fait avec soin des recherches qui jettent un doute probable
sur le baptême de l'enfanta
20. Quoique le baptême puisse être conféré ou par infu-
sion, ou par immersion, ou par aspersion, on doit retenir la
première ou la seconde manière, qui sont plus en usage, sui-
vant la coutume des églises ^.
21. Lorsqu'on baptise par infusion, on doit prendre garde
que Teau ne tombe de la têle de l'enfant dans les fonts, mais
on la fait tomber dans la piscine du baptistère ou dans un
vase destiné à cet usage pour être mise ensuite dans la pis-
cine du baptistère ou de l'église^.
§ 3. Du Ministre du sacrement de baptême.
22. Le Ministre légitime du sacrement de baptême est le
Curé de la Paroisse ou tout autre Prêtre délégué par lui ou
par rOrdmaire. Toutes les fois qu'un enfant ou un adulte
qui n'est pas baptisé se trouve en danger de mort, il peut
être baptisé sans solennité et en langue vulgaire par toute
personne, ecclésiastique ou laïque, même par un excom-
munié, un infidèle ou un hérétique, pourvu que celui (jui
^aptise ait l'intention de faire ce que fait TÉglise*. Mais,
nors le cas de grave nécessité, le baptême ne peut être conféré
que par un Prêtre^.
Nota. Un Evêque ne peut baptiser hors de son diocèse, ni
un Curé hors de sa paroisse, sans avoir été délégué, comme
il est dit n« 10, p. 604 ^
25. Toutes les fois que le baptême doit être conféré à un
enfant ou à un adulte en danger de mort, ce sacrement doit
être administré par un Prêlre préférablement à un Diacre,
par un Diacre préférablement à un sons-Diacre, par un Clerc
préférablement à un laïque, par un homme préférablement à
une femme* si elle ne sait pas mieux la manière d'adminis-
trer ce sacrement ou nisi pudoris gratia deceat feminam
* Ibid. — 2 Ibid. — 5 ibid. — * Ibid. — s c. Constat., de Consecr.
D. 4.-6 c. IntercUcimus. Caus. XVI, q, i.
DU SACREMENT DE BAPTEME. 607
potius quant vînim baptizare infantem non omnino editum.
Les Curés doivent veiller à ce que les fidèles, et spéciale-
ment les personnes qui se trouvent souvent exposées à con-
férer ce sacrement en cas de nécessité, sachent bien Tadmi-
nistrer *,
24. Le père ou la mère ne doit jamais baptiser son propre
enfant, s'il est possible de trouver une autre personne ^.
§ 4. Des parrains et marraines.
25. Un enfant ou un adulte doit être présenté au baptême
par un parrain et une marraine ; l'un des deux suffit, mais
on ne peut admettre plusieurs parrains ni plusieurs mar-
raines, ni le père ni la mère de celui qui doit être baptisé^.
26. Les parrains doivent avoir atteint l'âge de puberté, et
il est convenable qu'ils aient reçu le sacrement de confirma-
tion*.
27. On ne peut encore recevoir pour l'office de parrains
les infidèles, les hérétiques, les excommuniés, interdits ou
criminels publics, les personnes d'une mauvaise réputation,
ceux qui n'ont pas l'esprit sain ou qui ignorent les vérités
les plus importantes de la foi^.
28. Les Religieux ne doivent pas non plus être admise
comme parrains ^.
§ 5. Du temps et du lieu convenables pour l'administration
du sacrement de baptême.
29. Quoique le baptême puisse être donné en tout temps^
même en temps d'interdit, surtout s'il y a urgence, cepen-
dant il y a deux jours dans l'année qui, d'après les plus an-
ciennes règles de l'Église, sont particulièrement destinés à
l'administration solennelle de ce sacrement, savoir, le samedi
saint et la veille de la Pentecôte, jouroii l'on fait la Bénédic-
tion de l'eau baptismale. Il convient de réserver pour ces
1 Rit Ibid. — 2 ibid. — 3 ibid. -« 4 Ibid. — s Ibid. — 6 Ibid.
608 PART. X, SECT. II, CHAP. II, ART. L
deux jours les baptêmes d'adultes autant qu'il est possible
de le faire ^
30. On peut baptiser partout en cas de nécessité ; cepen-
dant le lieu convenable est Téglise où sont les fonts baptis-
maux, ou le baptistère qui est près de l'église. C'est pour-
quoi, hors le cas de nécessité, personne ne doit être baptisé
dans un lieu privé, excepté les enfants des Souverains ou des
grands Princes, lorsque ceux-ci le demandent : cette Céré-
monie doit alors se faire dans leurs chapelles ou oratoires
avec de l'eau baptismale^.
51. La place des fonts baptismaux est près de l'entrée de
TégHse^. Le baptistère doit être en lieu convenable, d'une
matière sohde, bien orné, entouré d'une grille, fermé à clef
et garanti de la poussière. On y met, s'il est possible, un
tableau représentant le baptême de Notre-Seigneur^. Le vase
qui se trouve à l'intérieur des fonts peut être partagé en
deux parties dont une contient l'eau baptismale; l'autre est
la piscine du baptistère^. A la partie inférieure de cette
piscine est une ouverture par laquelle les eaux s'écoulent
dans la terre ^.
§ 6. Des saintes Huiles.
52. Le saint Chrême et l'Huile sainte, appelée aussi l'Huile
des Catéchumènes, dont on se sert pour administrer le sacre-
mentjde baptême, doivent avoir été bénits par l'Évêque le
jeudi saint de la même année '^.
55. Le Curé doit avoir soin de se procurer les saintes
Huiles à temps et brûler les anciennes dans l'église^. On peut
les mettre dans la lampe qui brûle devant le très-saint-Sacre-
ment, ou encore en imbiber des étoupes que l'on brûle et
dont on jette les cendres dans la piscine ^.
54. On ne doit pas, sans nécessité, se servir des Huiles
anciersies. Si la quantité diminue, et s'il est à craindre
* Ibid. — 2 ibid. ~ 3 Tous les auteurs. — -» RiL Ibid. — ^ Conséq.
— A^i7. Ibid. — 7 Ibid. — s Ibid. — 9 Les auteurs.
DU SACREMENT DE BAPTEME. €09
qu'elles ne viennent à manquer, sans qu'on puisse se pro-
curer d'autres Huiles bénites, on y ajoute de l'huile d'olive
non bénite, mais en moindre quantité ^ On peut faire ce mé-
lange plusieurs fois, quand même, par suite de plusieurs
mélanges, la quantité d'huile ainsi ajoutée viendrait à sur-
passer celle de l'Huile bénite^; mais il ne doit pas se faire
sans nécessité, et il ne serait pas permis de n'en prendre
qu'une petite quantité avec l'intention de faire ce mélange
immédiatement^.
35. Le saint Chrême et FHuile sainte se conservent dans
des vases d'argent ou au moins d'étain, bien fermés. Ces
vases doivent être distincts entre eux et porter une inscrip-
tion en lettres majuscules (1), pour éviter toute erreur.
Pour l'usage ordinaire, on doit avoir des vases plus petits,
dans les mêmes conditions que les premiers. Ils peuvent être
joints ensemble, et doivent avoir une ouverture assez grande
pour qu'on puisse y mettre le pouce. On verse dans ces petits
vases la quantité de saint Chrême et d'Huile sainte dont on
a besoin, et il est à propos d'y mettre des étoupes ou quelque
chose de semblable*.
56. Les vases qui contiennent les saintes Huiles doivent
être conservés dans un lieu spécialement destiné à cet usage,
propre, convenable, et fermé à clef^. Ce peut être dans la
sacristie, dans le baptistère ou dans un autre endroit de
réghse^ Le Prêtre ne peut pas les conserver chez lui sans
une raison grave '^. Ces vases doivent être renfermés de ma-
nière que le Prêtre seul puisse les prendre^.
57. Autant que possible, les saintes Huiles doivent être
portées par un Prêtre ou par un Clerc ^.
(1) Rien n'est prescrit sur cette inscription, qui n'est pas la même
partout. Ordinairement chez nous le vase et le couvercle portent celle-ci :
S. C. (Sanctum Chrisma) ; 0. S. [Oleum sanctum).
* m, Ibid. — 2 s. C, 23 sept. 1682. Brefs de Pie VI, t. I, p. 336.
— 5 S. C, 7 déc. 1854. Gardel., 4854 ou 5000, ad 4, in Patavina. —
* Rit. Ibid. — s Ibid. — 6 Les auteurs. — ^ S. C, 16 déc. 1826. Gardel.,
4474 ou 4623, ad 3 et 4, in Gandaven, — » Rit. Ibid. — ^ Ibid.
610 PART. X, SECT. I, CHAP. Il, ART. IL
ARTICLE II
Objets à préparer •
58. A la sacristie. On prépare à la sacristie, pour le
Prêtre qui doit administrer le sacrement de baptême, un sur-
plis et une étole violette ^ S'il est possible, on prépare une
étole double, violette d'un côté et blanche de Tautre^. On
dispose aussi un ou plusieurs surplis pour le Clerc ou les
Clercs. Si Ton doit baptiser un adulte, on peut préparer aussi
une chape violette qui peut convenablement être double^
comme il vient d'être dit pour Fétole^. Pour le baptême d'un
adulte, il y a ordinairement plusieurs Clercs ^.
59. Aux fonts baptismaux. On dispose près des fonts
baptismaux^ une petite table qu'on couvre d'une nappe
blanche. Sur cette table ^ on met les vases contenant l'Huile
des Catéchumènes et le saint Chrême ; un vase contenant du
sel à bénir ou déjà bénit (1) ; une cuiller ou un vase en argent
ou d'autre métal, bien propre, et spécialement destiné à cet
usage, pour verser l'^au sur la tête de celui qui doit être
baptisé; un bassin pour recevoir cette eau, si elle ne tombe
pas immédiatement dans la piscine ; du coton ou de l'étoupe
pour essuyer les onctions; une étole blanche'^, si l'étole vio-
lette n'est pas double^; un morceau de mie de pain, une
aiguière, un bassin et une serviette pour le Prêtre. Cette
aiguière et ce bassin ne doivent pas servir à des usages pro-
fanes. On prépare en outre un linge ou un voile blanc pour
mettre sur la tête de l'enfant; un cierge et un RitueP. On
met enfm^^, s'il est nécessaire ^S un papier où sont écrits les
noms qu'on doit donner à l'enfant ^'^. •
(1) Le sel qui sert au baptême peut être bénit d'avance; mais il doit
toujours être bénit avec la formule spéciale pour le baptême.^ h«v\ w (
* Ibid. — 2 s. C., 16 mars 1859. Gardel., 5284, ad 7, in Tarnovieu.
— 5 Conséq. — * l\it. Ibid. — ^ Ibid. — ^ Mai tinucci. — ' Rit. Ibid*
— ^ Conséq. — 9 hit. Ibid. — ^o Martinucci. -— " Conséq. — *^ Marti-
nucci.
DU BAPTÊME DES ENFANTS. Uli
ARTICLE III
Des cérémonies à observer pour le baptême des enfants.
§ 1. De la préparation à la Cérémonie.
-40. Le Prêlre qui doit administrer le sacrement de bap- y^ (
tême se rend à la sacristie avec un ou plusieurs Clercs ^ et se c^^, J^
revêt du surplis et de l'étole violette. Le Clerc ou les Clercs '
se revêtent aussi du surplis^ (1). Un Clerc porte le Rituel,
s'il n'est pas préparé à la porte de l'église ^.
M. Quand il en est temps, le Prêtre, ayant sa barrette à
la main, descend sur le pavé, s'il y a un degré, salue la croix
ou l'image de la sacristie par une inclination profonde et les
Clercs saluent le Prêtre par une inclination médiocre ; le
Prêtre se couvre alors de la barrette et se rend à la porte de
l'église, précédé d'un ou de plusieurs Clercs, faisant les révé-
rences prescrites p. 275, 276 et 277, s'il y a lieu*. Les per-
sonnes qui ont apporté l'enfant se tiennent en dehors ^ ou
dans le vestibule de l'église^.
42. Le Prêtre prend alors les renseignements qui lui sont
nécessaires, s'il ne les a déjà pris, savoir, si l'enfant est de sa
paroisse, quel est son sexe, s'il n'a pas été ondoyé, quel est
le parrain, quelle est la marraine, et il donne à ceux-ci, s'il
en est besoin, les avis nécessaires pour assister à la céré-
monie avec piété et bien répondre aux interrogations qui
doivent leur être adressées. Il leur demande ensuite le nom
qu'ils désirent donner à l'enfant. Il ne reçoit pas un nom
qui ne soit celui d'un Saint '^.
§ 2. Depuis le commencement de la Cérémonie jusqu'à l'introduction de
l'enfant dans l'église.
45. La personne qui porte l'enfant l'ayant pris sur le bras
droit, le Prêtre commence les cérémonies du baptême. II
(1) Le Prêtre peut être assisté d'un laïque s'il est nécessaire.
1 Conséq. -— ^ Rit. Ibid. — 5 Gonséq. — * Conséq. — « Rit. Ibid. —
^ Conséq. — ' Rit. Ibid.
612 PART. X, SEGT. II, CHAP. II, ART. III.
appelle Tenfant par son nom (1) et dit Quid petis ab Ec-
clesia Dei? comme il est marqué dans le Rituels Ces inter-
rogations se font toujours en latin ^.
44. Quand le parrain a répondu aux deux premières inter-
rogations, le Prêtre dit la prière Si igitur, puis il souffle dou-
ceriSent trois fois vers le visage de l'enfant et dit une fois :
Exi ab eo (ou ea), immunde spiritus, etdalocum Spiritui
sancto ParacUto. Il fait ensuite avec le pouce un signe de
croix sur le front et sur la poitrine de l'enfant en disant :
Accipe signum. Après cet avertissement, il dit Toraison
Precesnostras^.
45. Lorsque le Clerc ou les Clercs ont répondu Amen, le
Prêtre met la main sur la tête de l'enfant * en la touchant
légèrement^ ou sans la toucher^, et dit l'oraison Om?îipo-
tens. On répond Amen'^, Pendant cette oraison, un Clerc
prend la serviette et le vase qui contient le sel et vient les
tenir près du Prêtre ^.
46. L'oraison terminée, si le sel n'est pas bénit, le Prêtre
fait cette bénédiction^.
47. Après la bénédiction du sel, ou s'il est déjà bénit,
après l'oraison Omnipotens, le prêtre en prend ^^ quelques
grains, ou même un seul grain, pour ne causer aucun mal à
l'enfant ^^; il le lui met dans la bouche, disant en même
temps : iV. , Accipe soi sapentiœ : propitiatio sit tibi in vitam
œternam. On répond Amen^'^. Le Clerc présente alors la
serviette au Prêtre, qui s'essuie les doigts; puis il remet
le tout sur la petite table ^^.
48. Le Prêtre dit alors Pax tecum; on répond Et cum
(1) Si l*on donne plusieurs noms à l'enfant, le Prêtre Tappelle cette
première fois par tous les noms qu'on lui donne; il fait de même au mo-
ment du baptême et la dernière fois. Les autres fois il peut l'appeler par
un seul nom (Marlinucci) .
* Ibid. —2 s. C., 12 sept. 1857. Gardel., 5251, ad 17, in MoUnen.
31 août 1867. Gardel., 5382, ad 1, in Ainbianen. — ^ RU. Ibid. —
* Ibid. — » Plusieurs auteurs. — ^ D'autres auteurs. — "^ Rit. Ibid. —
s Conséq. — 9 Rit. Ibid. — *« Ibid. — ** Barruffaldi et autres. —
*2 nit. Ibid. — *3 Martinucci.
DU BAPTÊME DES ENFANTS. 615
spiritu tuo. Il dit ensuite Toraison Deus patrum nostrorurrij
puis l'exorcisme qui suit en faisant trois fois le signe de la
croix sur l'enfant aux mots In nomine Patris *î< et Fllii ^
et Spiritus >J« sancti. Après vocare dignatus est^ il fait avec
le pouce un signe de croix sur le front de l'enfant en disant
et hoc signiim sanctœ crucis ^.
49. Après cette oraison, on répond Amen; puis le Prêtre
met la m »in sur la tête de l'enfant et dit Oremus avec l'o-
raison Mternam ac justissimam. On répond Amen^^.
50. Le Prêtre po>e ensuite l'extrémité^ de la partie gnu-
che* de l'étole sur l'enfant et l'introduit dans l'église en di-
sant : iV., Ingredere in iemplum Dei; ut haheas partemcum
Christo in vitam œternam. On répond Amen, En même
temps, le Prêtre vient près des fonts et Ton y apporte IVn-
fant. Le Prêtre, le parrain et la marraine récitent alors en-
semble Credo in Deum et Pater noster^. Le parrain et la
marraine peuvent le dire en langue vulgaire ; mais le Prêtre
le dit en latin ^.
§ 3. Depuis l'introduction de l'enfant dans l'église jusque après
l'onction de l'Huile des Galéchumènes.
51 . Avant d'entrer dans l'enceinte des fonts, le Prêtre se
tourne vers l'enfant et dit l'exorcisme Exorcizo te, faisant
trois signes de croix sur l'enfant en disant la nomine Dei
Patris ^ omnipotentis, et in nomine Jesii >ï< Christi Fllii
ejus, Domini et judicls nostri^ et in virtute Spiritus >i<
sancti'^,
52. Le Clerc ou les Clercs^ ayant répondu Amen, le Prêtre
humecte un peu son doigt avec sa salive et touche les oreilles
et les narines de l'enfant, commençant par l'oieiile droite.
En tonchant les oreilles, il dit : Ephpheta, quod est adape-
rire; puis, en touchant les narines : in odorem suavitatis.
Il ajoute : Tu autem effugare, diabole; appropinquabit
enim judicium Dei^,
* Ibid. — 2 Ibid. — 6 Pont. Ibid. — * Martinucci. — 5 RU, ibjd. —
« Martinucci. — "^ RU. Ibid. — s Conséq. — 9 RU, Ibid.
C£RÉMO^'I.\L, I. 35
614 PART. X, SEGT. I, CHAP. II, ART. III.
53. Le Prêtre interroge alors renfant, et rappelant par
son nom, lui fait les trois interrogations suivantes : JV.,
Abrenuntias Satanœ? Et omnibus operibus ejusl Et omni-
bus pompis ejus? Le parrain répond Abrenuntio après cha-
cune ^ Pendant ce temps, le Clerc prend la burette où se
trouve THuile des Catéchumènes et vient la tenir près du Prê-
tre à sa droite, apportant en même temps un peu d'étoupe
sur un plateau. Les personnes qui ont apporté Tenfant décou-
vrent un peu sa poitrine et ses épaules^.
54. Le parrain ayant répondu pour la troisième fois Abre-
îiuntio, le Prêtre prend ^ avec son pouce* (i) de l'Huile des
Catéchumènes et fait sur Tenfant deux onctions en forme de
croix, la première sur la poitrine et la seconde entre les
épaules. Il dit en même temps : Ego te linio oleo salutis in
Christo Jesu Domino nostro, ut habeas vitam œternam. On
répond Amen, Le Prêtre essuie alors son pouce avec de l'é-
toupe ou quelque chose de semblable, il essuie aussi les onc-
tions qu'il vient de faire sur le corps de l'enfant^, et rend
rétoupe que le Clerc dépose en lieu convenable avec le vase
des saintes Huiles. Il apporte alors Tétole blanche si elle est
distincte de la violette ^
§ 4. Depuis ronction de l'Huile des Catéchumènes jusqu*à la fin
de la Cérémonie.
55. Le Prêtre'', s'étant essuyé les doigts^, quitte Pétole
violette^, la donne au Clerc, si elle n'est pas blanche de
l'autre côté*^, et met Pétole blanche *^ Le Clerc met Pétole
en lieu convenable, si le Prêtre l'a quittée^^.
(1) Toutes les onctions se font avec le pouce, et la coutume introduite
en plusieurs diocèses, de se servir d'un instrument d'ar^^ent appelé
atijlus ou virgultty ne peut être conservée. Le cas de nécessité peut seul
on permettre l'usage (S., C. 9 mai 1857. Gardel., 5245, ad 2, Portus
Aloisli),
1 Tbid. — « Conséq. — 5 RU, Ibid. — * S. C, 9 mai 1857. Gardel.,
524 >, ad 2, Portus Aloisli, — » Rit. Ibid. — 6 Conséq. — "^ Rit. Ibid.
— 8 Conséq. — 9. Rit, Ibid. — i» Conséq. — " Rit, Ibid. — ^^ Conséq.
DU BAPTÊME DES ENFANTS. 615
56. Le Prêtre entre alors aux fonts baptismaux avec le par-
rain et la marraine ^ On y apporte l'enfant. Le Prêtre l'ap*
pelle encore par son nom et lui fait les trois interrogations
suivantes: iV., Credis in Deum, Patrem omnipotenteniy
creatorem cœli et terrœ? Credis in Jesiim Clirisium Fi-
lium ejiis unicum, Dominum nostrum, natum et passum ?
Credis in Spiritum sanctum, Ecclesiam catholicam, Sanc-
tornm commiinionem, remissionem peccatorum, carnis
resurreclionem^ et vitam œternam? Aptes chacune de ces
interrogations, le parrain répond : Credo ^,
57. Le parrain ayant répondu pour la troisième fois Credo^
le Prêtre, appelant encore une fois Penfant par son nom,
dit : iV., Vis baptizari? Le parrain répond Volo^. Pendant
ce temps, le Clerc prend le vase avec lequel le Prêtre doit
verser Peau baptismale sur la tête de Penfant, et vient Pap-
porter au Prêtre. Il prend en même temps le linge destiné à
essuyer la tête de Penfant*.
58. On met alors Penfant au-dessus du vase destiné à re-
cevoir Peau ou au-dessus de la piscine du ba|)tistère; le par-
rain et la marraine le soutiennent ou le touchent, et le Prê-
tre, ayant pris de Peau baptismale, en verse trois fois, en
forme de croix, sur la tête de Penfant^, faisant en sorte
qu'elle coule sur la peau ^. Il dit en même temps et une seule
fois : A'., Ego te baptizo in nomine Patris et Filii et Spiri-
tus sancti. Il verse Peau pour la première fois en disant : In
nomine Patris ; pour la seconde en disant et Filii; et pour
la troisiènle en disant et Spiritiis sancti''. Il rend alors le
vase au Clerc, reçoit le linge destiné à essuyer la tête de l'en-
fant^, Pes>uie^ et rend le linge. Le parrain et la marraine
peuvent aussi essuyer la tête de Penfant ^^. Le Clerc met le
tout en lieu convenable, prend le plateau où se trouvent la
burette du samt Chrême et les étoupes, et vient près du
Prêtre ^^
* Tous les auteurs. Conséq. — * Rit. Ibid. — * jj^j^j^ — 4 Conséq. —
« Rit. Ibia. — 6 Conséq. — ^ RU. Ibid. — » Conséq. — » Barruftaldi,
Falise. — ^^ Martinucci. — ** Conséq.
616/ PART. X, SEGT. I, CHAP. II, ART. III.
Nota. 1° Si Ton doute que l'enfant ait été baptisé, "on le
baptise sous eondition en disant : N.y Si non es baptizatus
ou baptizata, ego te baptizo in nomine Patris, et Filii, et
Spiritus sanctiK
Nota 2^. Dans les pays où il est d'usage de baptiser par
immersion, le Prêtre prend l'enfant avec une grande précau-
tion, et plonge trois fois^ sa tête^ dans l'eau en prononçant
les paroles sacramentelles. Il le remet ensuite entre les bras
du parrain et de la marraine*.
59. Après le bnplême, le Prêtre dit l'oraison Deus omnipo-
tens. Après les mots remissionem omnium peccatorum, il
prend avec le pouce un peu de saint Chrême, et trace un
signe de croix sur le sommet de la lête de l'enfant en disant :
ipse te liniat Chrismate salutis. Après cette oraison, on ré-
pond Amen. Le Prêtre dit ensuite Pax tibi; on répond : Et
cum spiritu tuo. Alors il s'essuie les doigts^. Le Clerc dé-
pose le plateau, apporte le linge blanc qui doit être mis sur
la lête de l'enfant, et vient près du Prêtre ^
60. Le Prêtre, ayant reçu ce linge des mains du Clerc, le
met sur la tête de l'enlant en disant : Accipe vestem\ Pen-
dant ce temps, le Clerc apporte un cierge allumée
61. Le Clerc ou les Clercs ayant répondu Amen, le Prêtre
prend le cierge, le met dans la main de l'enlant ou dans celle
du parrain, disant : Aceipe lampadem. On répond Amen, Le
Prêtre dit ensuite : iV., Vade in pace, et Dominus sit tecum.
On ré[ ond Amen^.
62. La Cérémonie terminée, le Prêtre vient près de la
petite table, essuie ses doigts avec de la mie de pain, et se
lave les mains ^<^ ; puis il se retire avec le Clerc ou les Clercs
qui l'ont accompagné*^ (1).
(1) Dans quelques églises, on porte à l'autel de la sainte Vierge ou ail-
leurs l'enlant qui vient d'être baplisé ; et le Prêtre, posant sur la tête de
l'enfant l'extréniité de son étole, dit l'évangile In jjrmcipio erat Ver-
* Rit. Ibid. — 2 ibid. — 3 Les auteurs. — * Rit. Ibid. — ^ Ibid. —
6 Conséq. — 7 Rit. Ibid. — » Conséq. — » Rit. Ibid. — *» Martinucci.
• — ** Conséq.
DU BAPTEME DES ADULTES. 017
63. Les Clercs jettent ensuite dans la piscine l'eau du bap-
tême, si elle n'y a pas coulé, et celle qui a servi au Prêtre
pour se laver les mains ; puis ils ferment le baptistère et
remettent chaque chose à sa place ^.
Nota. Si l'on doit baptiser plusieurs enfants, et s'ils sont
de différents sexes, on doit placer les enfants du sexe mascu-
lin à droite et ceux du sexe féminin à gauche. On dit au plu-
riel et au genre convenable^, c'est-à-dire au genre masculin,
si tous les enfanls ne sont pas du sexe féminin^, toutes les
prières qu'il n'est pas nécessaire de répéter pour chacun. Les
prières et cérémonies qui doivent être répétées pour chacun
sont indiquées dans le Rituel*.
ARTICLE IV
Des cérémonies à observer pour le baptême des adultes,
§ 1 . De la préparation à la Cérémonie.
64. On doit observer avec soin, pour le baptême des adul-
tes, tout ce qui est prescrit dans le Rituel sous le titre : De
baptismo adultorum^ et aucune raison ne peut en dispenser,
sauf l'exception indiquée n° 102^, p. 629. On ne pourrait
pas conserver la coutume de baptiser les adultes avec les cé-
rémonies indiquées pour le baptême des enfants, même dans
les pays où ces baptêmes seraient fréquents et les Prêtres
peu nombreux ^.
65. Le Prêtre peut se revêtir d'une chape violette, outre
le surplis et Tétole. Il est ordinairement accompagné de plu-
sieurs Clercs''.
§ 2. Des prières qui précèdent le baptême des adultes.
66. Avant de commencer les cérémonies du baptême, on
fait, si le temps le permet, les prières indiquées dans le Rituel ^.
hum avec deux oraisons. Cet usage est mentionné par Catalan, et paraît
pouvoir être conservé.
* Martinucci. — * Rit. Ibid. — ^ Pont., de bapt. parv. — * Rit. Ibid.
'— 5 Ibid. —6 S. G., 9 mai 1857. Gardel., 5243, ad 3, Portus Aloisii.
— ' Rit Ibid. — 8 Ibid.
618 PART. X, SECT. I, CHAP. II, ART. IV.
67. Si Ton omet ces prières, le Prêtre se rend à la porte de
Féglise, comme il est dit n*' 41, p. 6H. Mais, si on doit les
faire, le Prêlre, précédé de ses Clercs, se rend^ au grand ^
autel ^ ou à un autre autel, suivant Tusage ^ En y arrivant, il
donne sa barrette au Clerc qui remplit la fonction de Céré-
moniaire, qui la dé|)Ose en lieu convenable, fait conjointement
avec les Clercs la révérence prescrite à l'autel et le salut au
Clergé, s'il y en a ^, puis ils se mettent à genoux^ sur le plus
bas degré. Le Clerc qui est chargé de ce soin donne un
Rituel au Prêtre, et tous les Clercs prennent aussi des li-
vres'^.
68. Au signal donné par le Cérémoniaire, le Prêtre se lève
et commence Detis in adjutorium. On répond : Domine ad
adjuvandum. Gloria Patri, Sicut erat. Il récite ensuite al-
ternativement avec eux l'antienne Effundam^ avec les psau-
mes indiqués dans le Rituel^. Au commencement des psau-
mes, on s'assied^. Les psaumes terminés, on ré|jète l'an-
tienuQ ^^, puis tous se lèvent ^^ Le Prêtre dit alors les prières
et les oraisons. S'il y a plusieurs Catéchumènes, il dit, dans
la troisième oraison, electis nostris et edocti^ ou edoctœ^^,
s'il n'y a que des femmes ^^. Vers la fin des oraisons, un
Clerc prend le vase qui contient le sel avec la serviette et le
papier où sont écrits les noms qu'on veut donner au Catéchu-
mène ^*.
§ 3. Depuis le commencement des cérémonies du baptême jusque après
l'oraison Deus ijatrum nostrorum,
69. Après l'oraison Ba quœsumus, ou si l'on n'a pas fait
les prières, en sortant de la sacristie, le Prêtre se rend à la
porte de l'église précédé de ses Clercs ^^.
70. Arrivé à la porte de l'église, le Prêtre s^arrête et les
Clercs se placent à ses côtés. 11 se découvre ^^ et donne sa
barrette à un des Clercs ^^ Il s'adresse alors au Catéchumène
* Ibid. — 2 Conséq. — 5 Bit. Ibid. — ^ Conséq. — ^ RU. Ibid. —
« Conséq. — ^ Rit. Ibid. — s ibid. — 9 Pont. Rit. pro adult. bapt. —
*« RU. Ibid. — Il Pont. Ibid. -^ 12 ^^^7, i^id. — is pont. Ibid. —
^* Marlinucci. — is ^U. Ibid. — 16 ibid. — «^ Conséq.
DU BAPTEME DES ADULTES. 619
et lui dit : Quo nomine vocaris? Celui-ci répond en disant
son nom S c'est-à-dire le nom qu'il veut prendre^. Le
Prêtre lui fait ensuite les interrogations indiquées dans le
Rituel^ (1). Ces interrogations se font toujours en latin*.
Le Catéchumène y répond comme il est marqué dans le
RitueP.
71. Après les interrogations, le Prêtre souffle doucement
trois fois en forme de croix sur le visage du Catéchumène en
disant une fois Exi ah eo, comme il est marqué n^ 44, p. 61 2.
Après cette prière, il souffle encore une fois sur le visage du
Catéchumène en disant : iV., Accipe Spiritum bonum per
istam insufflationem et Dei benedictionem. Pax tibi. On
répond : Et cum spiritu tuo. Le Prêtre lui fait ensuite un
signe de croix avec le pouce sur le front et la poitrine, comme
il est dit n^ 44, en disant la prière Accipe signum. Dans
cette prière, les mots horresce idola, respue simulacra se
disent seulement au baptême d'un Catéchumène converti du
paganisme ou de l'idolâtrie. Si c'était un juif, on dirait
horresce jiidaicam perfidiam, respue hebraicam supersti-
tionem. Pour un mahométan, on dit horresce mahometicam
perfidiam y respue pravam sectam infideliiatis. Si c'est un
hérétique qui n'a pas été baptisé avec la forme prescrite, il
faut dire horresce hœreticam praoitàtem^ respue nefarias
sectas impiorum. On peut exprimer la secle spéciale dont le
Catéchumène faisait partie^.
Nota. S'il y a plusieurs Catéchumènes, on répète pour
chacun tout ce qui vient d'être dit"^.
72. Le Prêtre dit ensuite Oremus et l'oraison Te depre-
camur, qui se dit au pluîiel si l'on baptise plusieurs per-
sonnes à h fois ^.
73. Après cette oraison, il fait, avec le pouce, le signe de
la croix sur le front du Catéchumène, puis sur ses oreilles,
(1) Y. p. 612, notel.
1 Ibid. -^ 2 Tous les auteurs. — ^ RU. Ibid. — * S. C, 12 août 1854,
ad 62. Anal. 14« liv., m Lucionen. 12 sept. 1857. Gardel., 5251, ad 17,
in Molinen. — ^ ru, jbid. — 6 Ibid. — ^ Ibid. — ^ Ibid.
1)20 PART. X, SEGT. I, CHAP. IJ, ART, lY.
d'abord sur la droite, puis sur la gauche; sur sa bouche, sur
sa poitrine, et enfui sur ses épaules. 11 fait ensuite un signe
de croix sur tout le corps du Catéchumène, sans le toucher.
En faisant ces divers signes de croix, le Prêtre récite les
prières marquées dans le Rituel, et répète pour chacun des
Catéchumènes, s'ils sont plusieurs, les cérémonies et les
paroles ^
74. Après cette cérémonie, le Prêtre, tenant les mains
jointes, dit Oremiis et l'oraison Preces nostras. On répond
Amen, Il dit encore Oremiis et l'oraison Deus qui humani
generis^. Les Clercs^ ayant répondu Amen, il élend la main
droite sur le Catéchumène et dit Oremus avec l'oraison Om-
nipotens sempiterne Deus. On répond Amen, Ces trois orai-
sons se disent au pluriel, si l'on baptise plusieurs personnes
en même temps*. Pendant la dernière oraison, un Clerc
prend le vase qui contient le sel, et vient le tenir près du
Prêtre^.
75. Ces oraisons terminées^, si le sel n'est pas bénit "^j le
Prêlre fait cette bénédiction^.
76. Après la bénédiction du seP, ou s'il est déjà bénit,
après l'oraison Omnipotens ^^ , le Prêtre en prend quelques
grains et les met dans la bouche du Catéchumène, disant en
même temps : JV., Accipe sal sapientiœ : propitiatio tibi sit
in vitam œternam. Ou répond Amen^^,
Nota. Après la bénédiction du sel et avant de le lui mettre
dans la bouche, si le Catéchumène est païen, le Prêtre dit
liue autre oraison, Domine sancte Pater omnipotens, qui se
dit an pluriel, s'ils sont plusieurs ^^.
77. Après avoir mis le sel dans la bouche du Catéchumène,
le Prêtre dit Pax tibi, on répond : Et cum spiritu tuo. Il dit
ensuite l'oraison Deuspatrum nostrorum^'^.
* Ibid. — 2 Hit, Ibid. — 5 Conséq. — * RH. Ibid. — 5 Conséq. — •
« m. Ibid. — 7 Conséq. — » Rit Ibid. — ^ Ibid. — *« Conséq. —
*i RiU Ibid. — 42 Ibid. — 45 Ibid.
DU BAPTÊME DES ADULTES. 621
§ 4. Des prières qui précèdent l'introduction du Catéchumène
dans l'église.
78. Après cette oraison, on fait une cérémonie qui se ré-
pète trois fois et dont les prières sont différentes au baptême
d'un homme ou h celui d'une femme ^
79. Au baptême d'un homme, le Prêtre dit au Catéchu-
mène ; Ora electe, flecte genua^ et die, Pater noster. Le
Catéchumène se met à genoux et récite le Pater sans ajouter
Amen à la fin. Quand il a fini, le Prêtre dit : Leva, comple
orationem tuaniy etdic. Amen, Le Catéchumène ^ se lève^ et
dit Amen. Le Prêtre dit alors au parrain : ^igna eiim; et au
Catéchumène : Accède, Celui-ci s'approche, et le parrain lui
fait avec le pouce * droit ^ un signe de croix sur le front en
disant : In nomine Patris^ et Filii, et Spiritiis sancti. Le
Prêtre fait alors lui-même un signe de croix sur le front du
Catéchumène en prononçant les mêmes paroles. Il impose
alors les mains sur lui , dit Oremus et l'oraison Deus Abraham.
On répond Amen; puis il dit l'exorcisme Ergo maledicte
diabole, recognosce sententiam. Aux mots signum sanctœ
cnicis, il fait avec le pouce un signe de croix sur le front du
Catéchumène. On répond Amen. Le Prêtre dit une seconde
fois Ora electe, et Ton répète les mêmes cérémonies. Le
Prêtre, ayant tracé un signe de croix sur le front du Catéchu-
mène, dit Oremus, Deus immortale prœsidliim, et l'exorcisme
Audi maledicte Satana. On répond Amen après l'oraison et
après l'exorcisme, comme la première fois. Le Prêiredit une
troisième fois Ora electe^ et l'on répète encore les mêmes cé-
rémonies. Le Prêtre, ayant tracé un signe de croix sur le
front du Catéchumène, impose la main sur lui et dit l'exor-
cisme Exorcizo te, immunde spiritus, le bénissant par un
signe de croix aux mots In nomine Pa >î< tris, et Fi >î< lii, et
Spiritus >ï< sancti; et répète ensuite l'exorcisme Ergo male-
dicte diabole^.
i Ibid. — 2 ibid. — 3 Pont. Ibid. — 4 jRi/. Ibid. - » Tous les auteurs.
— 6 Rit. Ibid.
35.
622 PART. X, SEGT. I, CHAP. II, ART. IV.
80. Au baptême d'une femme, le Prêtre dit : Ora electa^
flecte genua, ei die, Pater noster. On observe alors tout ce
qui est indiqué au numéro précédent, sauf les oraisons et
les exorcismes qui sont différents ^ et en rapport avec la con-
dition de la femme et le péché qui est entré dans le monde
par elle^. Après le premier signe de croix, le Prêtre dit
Oremus, Deus cœli et terrœ, puis l'exorcisme Ergo maie-
dicte diahole; après le deuxième il dit Foraison Deus Abraham
sans ajouter aucune formule d'exorcisme; après le troisième
il dit les deux exorcismes Exorcizo te, immunde spiritus, et
Ergo maledicte diahole, observant ce qui est dit au numéro
précédent^.
81 . Si Ton baptise plusieurs hommes à la fois, le Prêtre
dit : Orate, electi, flectite genua, et dicite, Pater noster ;
Les Catéchumènes se mettent à genoux et récitent ensemble
le Pater, sans ajouter Amen à la fin. Quand ils ont fini, le
Prêtre dit : Levate, complète orationem vestram, et dicite,
Amen. Le Prêtre dit alors aux parrains : Signate eos; et aux
Catéchumènes : Accedite. Ceux-ci s'approchent, et le parrain
de chacun d'eux lui fait avec le pouce un signe de croix sur
le front en disant : In nomine Patris, et Filii, et Spiritus
sancti. Le Prêtre fait alors lui-même un signe de croix
sur le front de chacun d'eux, en prononçant les mêmes
paroles. 11 dit alors au pluriel l'oraison et l'exorcisme (1).
Cette cérémonie se répète trois fois de la manière indiquée
n« 79*.
82. Si l'on confère le baptême à plusieurs femmes à la
fois, le Prêtre dit Orate, electœ, flectite genua, et dicite,
(1) D'après la rubrique du Rituel relative au baptême de plusieurs
femmes adultes, le Prêfre impose la main sur chacune d'elles avant de
commencer les oraisons et les exorcismes. Rien n'est indiqué à cet
égard, ni dans le Rituel ni dans les commentateurs, pour le baptême
des hommes ; rien ne signale dans les cérémonies une différence dont on
ne comprendrait pas la raison. Il paraît plus probable qu'il faudrait le
faire.
Ubid. — 1 Barruffaldi. — ' Rit. Ibid. — ^ Rit Ibid. Po7it., de Bapt.
adult.
DU BAPTÊME DES ADULTES. 625
Pater noster. Les Catéchumènes se mettent à genoux et ré-
citent ensemble le Pater, sans ajouter Amen à la fin. Quand
elles ont fini, le Prêtre dit : Levate, complète orationem
vestram, et dicite, Amen. Le Prêtre dit alors aux parrains :
Signate eas; et aux Catéchumènes : Accedite. Celles-ci s'ap-
prochent, et le parrain de chacune d'elles fait avec le pouce
un signe de croix sur le front de chacune d'elles, disant
aussi : In nomine Patris^ et Filii, et Spiritus sancti. U dit
alors au pluriel Toraison et l'exorcisme. Cette cérémonie se
répète trois fois de la manière indiquée n<^ 80 ^
83. S'il y a plusieurs Catéchumènes de sexe différent, on
fait d'abord cette cérémonie pour les hommes, de la m.a-
nière indiquée n^ 81, s'ils sont plusieurs, ou s'il n'y en a
qu'un seul, en observant les règles données n"* 79. On re-
commence ensuite pour les femmes, en faisant ce qui est
marqué au numéro précédent, si elles sont plusieurs, ou
s'il n'y en a qu'une, en se conformant à ce qui est prescri
n«82^
84. Après cette cérémonie, le Prêtre, ayant la main éten
due sur le Catéchumène, dit Oremus, puis l'oraison JEter^
nam ac justissintam. On répond Amen^. S'ils sont plusieurs,
il impose la main sur chacun d'eux*, et dit l'oraison au
pluriel ^.
§ 5. Depuis l'introduction du Catccliumène dans Téglise jusque après
l'onction de l'Huile des Catéchumènes.
85. Après l'oraison jEternam ac justissimam^ le Prêtre
prend de la main gauche le Catéchumène près du bras droit,
ou lui présente l'extrémité de la partie gauche^ de l'étole'^;
si c'est une femme, il présente Tétole^. Il l'introduit ainsi
dans l'église en disant : iV. , Ingredere in sanctam ecclesiam
Dei, ut accipias benedictionem cœlestem a Domino Jesu
Clunsto, et habeas partem cum illo, et Sanctis ejus. S'ils
sont plusieurs, le Prêtre dit cette prière au pluriel sans dire
1 Ibid. — 2 Pont. Ibid. — 3 Rit. Ibid. — « Poiit. D^id. — 5 Rit. Ibid.
— 6 Ponf. Ibid. — "7 Rit. Ibid. — » Barruffaldi, Catalan et autres.
624 PART. X, SECT. I, CHAP. II, ART. IV.
aucun nom ; après quoi il introduit le premier dans Féglise*;
celui-ci donne la main au second et ainsi de suite ^.
86. Le Caléchumène, élant entré dans l'église, se prosterne
sur le pavé. Il se lève ensuite, le Prêlre lui impose la main,
puis il récite avec lui le symbole des Apôtres et l'oraison Do-
minicale. S'ils sont plusieurs, il impose la main à tous, l'un
après l'autre, et tous récitent ensemble le Credo et le Pater^.
Ils peuvent réciter ces prières en langue vulgaire; mais le
Prêlre les dit en latin*.
87. Ces prières terminées, le Prêtre impose la main sur
la tête du Catéchumène et dit l'exorcisme ISec te latet. S'ils
sont plusieurs, il impose la main à chacun et dit ensuite
l'exorcisme au pluriel et au genre convenable^.
88. Les Clercs ayant répondu Amen, le Prêtre humecte un
peu son pouce avec sa salive, et louche les oreilles et les na-
rines du Catéchumène, commençant par l'oreille droite. En
touchant les oreilles, il dit : Ephpheta, quod est adaperire ;
puis en touchant les narines : in odorem suavilatis, 11
ajoute : Tu auteni effugare, diabole; appropinquabit enim
judicium Dei ^
89. Le Prêtre interroge alors le Catéchumène et lui dit :
Qiiis vocaris ? Le Catéchumène dit ie nom '^ qu'il veut prendre
au baptême^. Le Prêtre, l'appelant alors par son nom, lui
fait les trois interrogations suivantes : iV., Abrenuntias Sa-
tanœ"! Et omnibus operibus ejus? Et omnibus pompis ejus?
Le Catéchumène répond Abrenuntio après chacune^. Pendant
ce temps, un Clerc prend la burette où se trouve l'Huile des
Catéclmmènes et des étoupes, et vient près du Prêtre à sa
droite. Le Catéchumène découvre alors un }>eu sa poitrine et
ses épaules ^^.
90. Le Catéchumène ayant répondu pour la troisième fois
Abrenuntio^ le Prêtre prend avec son pouce de l'Huile des
Catéchumènes et fait sur lui deux onctions en forme de croix,
la première sur la poitrine et la seconde entre les épaules. Il
* EU. Ibid. — 5 Pont. Ibid. — ^ Rit. Ibid. — * Martinucci. — ^ Ibid.
— 6 iijid^ _ 7 Ibid. — 8 Conséq. — 9 Rit. Ibid. — i» Conséq.
DU BAPTÊME DES ADULTES. 625
dit en même temps : Ego te linio ^ oleo salutis in Christo
Je su Domino nostro in vitam œternam. On répond Amen.
Le Prêtre essuie alors son pouce avec de rétoupe ou quelque
chose de semblable. Il essuie aussi les onctions qu'il vient de
faire sur le corps du Catéchumène S et rend Tétoupe, que le
Clerc met en lieu convenable. Celui-ci apporte alors l'étole
blanche, si elle est distincte de la violette, et la chape blan-
che, si le Prêtre s'en sert^.
91. Le Prêtre, ayant essuyé les onctions, dit la prière Exi
immunde spiritus^.
Nota. Toutes ces cérémonies doivent être répétées pour
chacun des Catéchumènes, s'ils sont plusieurs*.
§ 6. Depuis Ponction de l'Huile des Catéchumènes jusqu'à la fin
de la Cérémonie.
92. Après cette prière, le Prêtre quitte les ornements vio-
lets^, les donne aux Clercs, qui les déposent en lieu conve-
nable, s'ils sont distincts des blancs^, et prend l'étole blan-
che, avec la chape de même couleur, s'il s'en serf.
95. Le Prêtre entre alors aux fonts baptismaux. Arrivé à
l'entrée des fonts, il se tourne vers le Catéchumène et lui dit
encore une fois : Quis vocaris ? Le Catéchumène dit le nom
qu'il veut prendre au baptême. Le Prêtre, l'appelant par
son nom, lui fait les trois interrogations suivantes : Credis
in Deum? Credis et in Jesum Christum? Credis et in Spiy^i-
tum sanctum? Aiprès cliacune de ces trois interrogations, le
Catéchumène ré()ond Credo ^,
94. Le Catéchumène ayant répondu pour la troisième fois
Credo^ le Pi être, l'appelant encore une fois par son nom,
dit : iV., Quid petis? Le Catéchumène répond : Baptismum,
Le Prêtre ajoute: Vis baptizari? Le Gviléclmmhne dit: Volo^.
Pendant ce temps^ un Clerc prend le vase avec lequel le Prê-
tre doit verser l'eau baptismale sur la tête du Catéchumène,
* Rit. Ibid. — 2Conséq. — '^ Rit, Ibid. — » Ibid. — s Ibid. -
« Conséq. — 7 Rit. Ibid. — s Ibid. — 9 Ibid.
626 PART. X, SECT. I, CHAP. Il, ART. IV.
et vient l'apporter au Prêtre. Il prend en même temps le
linge destiné à essuyer la tête du Catéchumène ^
95. Le Catéchumène entre alors dans l'enceinte des fonts,
et, ayant la tête nue et le cou découvert, se penche au-dessus
du vase destiné à recevoir Teau, ou au-dessus de la piscine
du baptistère. En même temps le parrain ou la marraine, ou
tous deux s'il y a un parrain et une marraine, le soutiennent
ou le touchent. Le Prêtre, ayant pris de l'eau baptismale,
en verse trois fois en forme de croix sur la tête du Catéchu-
mène^, faisant en sorte qu'elle coule sur la peau, et dit en
même temps et une seule fois : iV., Ego te baptizo innomine
Patris, et Filiiy et Spiritus sancti^. Il verse l'eau pour la
première fois en disant in nomine Patris; pour la seconde
en disant et Filii; et pour la troisième en disant et Spiritus
sancti'*. Il rend alors le vase au Clerc, reçoit le linge destiné
à essuyer la tête du Catéchumène^, l'essuie® et rend le
linge '^. Le parrain et la marraine peuvent aussi essuyer la
tête du Catéchumène ^. Le Clerc met le tout en lieu conve-
nable, prend le plateau oii se trouve la burette du saint
Chrême et les étoupes, et vient près du Prêtre^.
Nota 1®. Si l'on doute que la personne ait été baptisée,
on la baptise sous condition en disant : iV., Si non es bapti-
zatus, ou baptizata, ego te baptizo in nomine Patris^ et
Filii, et Spiritus sancti^^.
Nota 2^^. Dans les pays où il est d'usage de baptiser par
immersion, soit de tout le corps, soit de la tête seule, le Ca-
téchumène doit être découvert à la partie supérieure du
corps, et convenablement vêtu du reste. Le Prêtre fait alors
trois immersions, enprononçant les paroles sacramentelles (i).
(1) Le rit dont il est question nécessite certaines explications que
nous ne pouvons mieux donner qu'en citant ce texte de Catalan : « Sive
« autem toto corpore, sive solo capile fieret immersio, illud plane con-
c( stat ex antiquis sacrameniorum codicibus, ac variarum ecclesiarum Ri-
« tualibus passim, pêne semper coUatum fuisse per immersionem bap-
* Conséq. — Rit. Ibid. — 3 Conséq. — * Rit, Ibid. — ^ Conséq. ~-
6 Rarruffaldi, Falise. — '^ Conséq. — ^ Martinucci. — ^ Conséq. —
*o Rit, Ibid.
DU BAPTÊME DES ADULTES. 627
Après le baptême, le Prêtre remet le Baptisé entre les mains
du parrain ou de la marraine, ou aux deux, qui tiennent un
linge dont on couvre les épaules, et on Tessuie seulement
lorsqu'il doit être revêtu des habits blancs. Il se retire alors
dans un lieu destiné à cet usage après avoir reçu cet habit,
comme il est dit ci-après n^ 97* (1).
96. Le Prêtre dit alors l'oraison Deus omnipotens . Après
les mots remissionem omnium peccatorum^ il prend avec le
pouce un peu de saint Chrême, et trace un signe croix sur
le sommet de la tête du Baptisé en disant : ipse te liniat
Chrismate salutis. Après cette oraison on répond Amen, Le
Prêtre dit ensuite : Pax tecum; on répond : Et cum spiritu
« tismum; solumque in casu necessilatis, ubi scilicet tanta non essel
« copia aquse, quai mergendo corpori, vel capiti satis esset, vel ubi age-
c( relur de segroto lecto decumbenle, aut eliam si Sacerdos adeo debiiis
(( esset, ut immergere non valeret, sive aliam nécessita lis causam, per-
ce missuin quidem fuisse, ut per etfusionem baptizari posset. At vero
« licetubique locorum invaluerit jam baptisnnus per eîfusionem, probat
« nibilominus nostrum Rituale Romanum non uno in loco, prscsertim
« vero in hoc paragraphe, ritum, illum baptizandi per immersionem,
« sive totius corporis, sive capilis tantum, statuilque idcirco, ut, ubi viget
(( hic ritus, Sacerdos accipiat electum jyer brac/iia prope humeros, et
(( superiore parte corporis nudalum^ reliqua honesle contectum, ter
« illum^ vel caput ejus mergendo, et loties elevando, baptizet siib
(( trina mersione, etc. Scd hoc opus, hic labor esl, ut nempe pos.^il
(( Sacerdos gracilis prsesertim ac senior, adultum Cat échu menu m per
(( brachia acceptum, ter immergere, ter elevare. Caïterum, quidquid sit
« de adultis masculis, non puto praescriptum ritum habere posse locum
« in feminis Catechumsnis adultis. » L'auteur rapporte plus liaut la pra-
tique en usage pour ce dernier cas : c( Feminge a viris separatae baptiza-
<f banlur, eisque auxilio erant Diaconissse, a quibus vestibus exutse,
(( Episcopo aut Presbytero baptizanti ofi'erebantur, qui eas non tam vi-
« débat, quam audiebat. »
(1) Le même auteur dit encore à cet endroit : « Crescit magis ma-
« gisque difficultés ritus baptizandi per immersionem, de qua locuti su-
« mus in commentario prœcedenti, ob multa nempe incommoda quœ
« inde oriri possunt. Ex prcescripto siquidem praîsenlis paragraphi, cum
« electus surrexerit de fonle, postquam scilicet tertio in eu m fuerit
« immersus, patrinus vel matriîia cum linteo in manibus suscipit eum
a de manu Sacerdolis, patrinus nempe baptizalum masculum, feminam
« vero matrina. »
4 Rit. Ibid.
628 PART. X, SECT. I, CHAP. II, ART. lY.
tuo. Alors il s'essuie les doigts^; le Clerc dépose le plateau,
et apporte le linge blanc qui doit êfre mis sur la tête du Bap-
tisé, et le vêtement blanc qu'on doit lui donner*.
97. Le Prêtre, ayant reçu le linge blanc^, le met sur la
tête du Baptisé en disant : Accipe vestem. Il reçoit aussi le
vêtement blanc et le lui remet entre les mains. Le néophyte
dépose alors ses habits et est revêtu des vêtements blancs, ou
seulement de la robe blanche qu'il a reçue des mains du
Prêtre, par-dessus ses habits ordinaires. S'il quitte ses habits,
il se retire pour le faire*. Pendant ce temps, un Clerc ap-
porte un cierge allumé^.
98. Quand le Baptisé est revêtu des habits blancs, le
Prêtre ^ ayant reçu le cierge allumé des mains du Clerc*^, le
met dans la main droite du néophyte en disant : Accipe lam-
padem. On répond Amen. Le Baptisé garde son cierge à la
main, et ne le dépose que pour recevoir le sacrement de con-
firmation, si on le lui donne après le baptême. Le Prêtre dit
ensuite : iV., Vade inpace^ et Dominus sit tecum. On ré-
pond Amen^.
99. La Cérémonie terminée, le Prêtre vient près de la pe-
tite table, essuie ses doigts avec delà mie de pain, et se lave
les mains ^ ; puis il se retire avec le Clerc ou les Clercs qui
l'ont accompagné ^^ (1).
100. Les Clercs jettent ensuite dans la piscine l'eau du
baptême, si elle n'y a pas coulé, et celle qui a servi au Prêtre
pour se laver les mains; puis ils ferment le baptistère et re-
mettent chaque chose à sa place ^^
iOl. Après le baplême, s'il y a un Évêque'qui puisse le
lui donner, le néophyte reçoit le sacremeiît de confirmation,
et si l'heure le permet, on célèbre la Messe et il reçoit la
sainte communion ^^.
(1) L^usage de dire l'évangile de saint Jean avec des oraisons comme
il est dit p. 016, noie 1, peut être conservé pour les adultes comme pour
les enfants (Catalan.)
* Ibid. — 2 Conséq. — 3 Conséq. — * RiL ïbid. — s Conséq.— « Rit.
Ibid. — "^ Maninucci. — s Rit, Ibid. — 9 Martinucci. — *° Rit* Ibid.
— ** Marlinucci. — ** Rit. Ibid.
DU BAPTEME DES ADULTES. 629
102. Nota. On pourrait omettre ces rites', et se contenter
de la formule du sacrement^, s*il y avait un trop grand
nombre de néophytes, comme il pourrait arriver dans les
missions*.
ARTICLE V
De Vomission des cérémonies du baptême^ et de la manière
de les suppléer,
103. Tontes les fois qu'un enfant ou un adulte qui doit
être baptisé se trouve en danger de mort, on le baptise avec
la formule Ego te baptizo^ comme il est dit n^^ 58 et 95^.
104. Si le baptême a été administré de cette manière par
un Prêtre, celui-ci fait immédiatement Fonction du saint
Chrême, s'il en n, lui met le linge blanc, et donne le cierge,
comme il est indiqué n®^ 59, 60 et 61, p. 616. Si la céré-
monie se fait dans l'église, le Prêtre supplée immédiatement
les cérémonies omises, si l'état de celui qui a été baptisé le
permet. Si le baptême a été conféré à la maison ou si l'état
du Baptisé ne le permet pas, on les supplée plus tard^.
105. Pour suppléer les cérémonies du baptême sur un
enfant, on observe tout ce qui est indiqué ci-dessus pour le
baptême des enfants, sauf quelques exceptions. 1° Dans Po-
raison Omnipotens sewpiterne Deus, qui se dit avant de
mettre le sel dans la bouche du Baptisé, on modifie quelques
paroles, ainsi qu'il est marqué dans le Rituel. 2^ L'oraison
Deuspatrum nostrorum est aussi modifiée (1). Cetle oraison
et celle qui commence par ces mots, Mternam ac justissi-
marrij se disent de la manière indiquée dans le Hituel pour
cette Cérémonie spéciale. 5® On omet l'interrogation Vis bap-
tizari et la forme du sacrement ''.
(1) On pourrait conclure du texte de la rubrique qu'il faut omettre les
deux exorcismes qui suivent, comme nous l'avions indiqué dans nos édi-
tions précédentes. Mgr Martinucci enseigne positivement que ces deux
exorcismes ne doivent pas être omis.
* Ibid. — 2 Barruffaldi. — » j{it, Ibid. — * Ibid. Ordo supplcndi
omissa super baptizatum. — ^ Ibid. de sacr. bapt. Conscq. — ^ RU. Ibid.
630 PART. X, SECT. I, CHAP. III.
106. S'il s'agit d'un adulte, on fait les modifications indi-
quées au numéro précédent, et, de plus, dans l'exorcisme
Audi^ maledicte Satana, au lieu de hahitaculum perficiat,
on dit hahitaculum perfecit, et dans l'exorcisme ISec te latet
on remplace les mots ut fiât par ceux-ci, ut fier et^.
CHAPITRE III
Du sacrement de Pénitence.
107. En règle générale, le sacrement de pénitence doit
être administré dans l'église et au confessionnal. On ne doit
pas confesser ailleurs sans raison^ (1).
108. Les confessionnaux doivent être placés dans des en-
droits découverts et qui puissent être aperçus de tout le
monde ^. L'entrée doit se trouver en avant avec une porte fer-
mant à clef. En dedans se trouve un siège pour le Confesseur
avec des accoudoirs de chaque côté *. Il doit être séparé du
pénitent par une planche percée de trous ou une petite grille^.
Dans la partie destinée au pénitent se trouve un prie-Dieu
avec une pieuse image ^. Autant que possible, on dispose les
confessionaux de manière que le Prêtre puisse entendre les
confessions alternativement de chaque côté''.
109. S'il fait nuit pendant que le Prêtre entend les con-
fessions, il doit toujours y avoir de la lumière près du con-
fessionnal ^.
(1) Les motifs qu'on peut avoir de confesser certaines personnes hors
de l'église dépendent de l'usage. Tel parait être le résultat de ce que nous
lisons à cet égard dans le Rituel et les auteurs : il faut se conformer, sur
ce point, aux ordonnances diocésaines. On peut, en tous cas, être plus
large pour la confession des hommes que pour celle des personnes du
sexe. Dans beaucoup de diocèses, les Ecclésiastiques se confessent aussi
dans les maisons particulières.
1 Ibid. — 2 ibid. de sacr. pœnit. — 5 Rit. Ibid. — * Barruffaldi, Ca-
talan et autres. — ^ nu, ibid. — ^ Mêmes auteurs. — ^ Tous les au-
teurs. — s Conséq. Ordonnances diverses.
DU SACREMENT DE PENITENCE. 631
HO. Le Confesseur doit ê(re revêtu du surplis et de Té-
tôle violette ^
Nota. Celte règle n'est pas obligatoire en toute circoa-
stance^. On peut se dispenser du surplis et de l'étole pour
entendre les confessions hors de l'église; mais il est toujours
préférable d'avoir au moins une éiole^ (1).
(1) L'usage d'entendre les confessions avec le surplis sans étole est con-
traire aux règles de la liturgie. Deux rubriques du Rituel, il est vrai, ad-
mettent une exception pour l'administralion du sacrement de pénitence,
a In omni sacramentorumadminislratione (Sacerdo-) superpelliceo sit in-
c( dutus, etdesuper stola ejus coloris quem sacramenti litusexposcit, nisi
« in sacramento pœnilentise ministrando occasio, vel consueludo vel lo-
« eus interdum aliter suadeat. » [Rit. de sacram. adm.) « Superpelliceo et
« slola violacei coloris utatur, prouttompus vellocorum ferel consuetudo.»
(Ibid. desacr. pœnitentiae.) Cette restriction ne peut autoriser à admettre
l'usage de ne pas prendre l'étole lorsqu'on entend les confessions à l'é-
glise. Trois décrets de la S. C. des rites s'expriment en ce sens, et Cata-
lan condamne cet usage. Ces trois décrets sont le3 suivants. I. Question.
ce An adsit praeceptum utendi slola violacea in adminislratione sacra-
nnenti pœnitentiœ?» Réponse, a Servetur Rituale Romaniim , » (S. C,
17 août 4853 Gardel., 4579 ou 4718, ad 3, Ord. S. Joan, de Dec.)
II. Question. « In cathedrali Patavina ex immemorabili consuetudine in
« publica administratione sacramenli pœnitentise Sacerdotes Confessarii
« interdicunlur ab usu stolœ a Rituali Romano preescripiae : Qiiœritur
« an standum sit bujusmodi consuetudini? » Réponse. « Négative^ sed
c( standum omnino Rituali, et aliis decretis. » (S. C, 7 déc. 1844,
« Gardel., 4854 ou 5000, ad 3, in Patavina.) III. Question. « Quffîritur
ce an Confessarii in ecclesia cathedrali (Palavin.) in actu confessionum
« assumere debeant stolam, qua non utuntur? » Réponse. « Affirma-
(( tire juxta décréta. ï> (S. C., 11 sept. 1847. Gardel., 4946 ou 5107,
ad 1, in Patavin.) Catalan, dans son commentaire sur le Rituel, dit po-
sitivement que les Prêtres doivent porter l'étole pour administrer le sa-
crement de pénitence, sur le surplis s'ils sont séculiers, ou sur l'habit de
leur ordre, s'ils sont réguliers, ce Extant et in banc rem Vciria S. R. G.
(( décréta, atque edicta summorum Romanorum Pontificum, quibus dis-
« tricte praîcipitur Conl'essariis, si scilicet Prœsbyteri sœcuhues, vel re-
« gulares sunt, ut in confessionibus audiendis, in ecclesia scilicet, et in
(L confessionali sede, superpelliceum et stolam violaceam adhibeant; si
« vero monachi, aulfratres mendicantes, stolam. Caiterum, licetex nostri
1 Rit. Ibid. S. C, 17 août 1833. Gardel., 4569 ou 4718, ad 3, Ord.
S. Joan. de Deo. 11 sept. 1847. Gardel., 4946 ou 5107, ad 1, in Pata-
vin. 31 août 1867. Gardel., 5382, ad 5, in Ambianen. — ^ Rit. Ibid. —
^ Mêmes auteurs.
632 PART. X, SECT, I, CHAP. III.
m. Le Confesseur s'assied, et le pénitent se met à ge-
noux. Celui-ci récite le Confiteor avec la formule et iibi Pa-
ter, Il peut se contenter de dire Confiteor Deo omnipotenti^
et tibi Pater (1). 11 fait ensuite sa confession*.
112. Après la confession, le Confesseur donne à son péni-
tent les avis qu'il croit utiles, et s'il le juge à propos, lui
donne l'absolution^.
H3. Pour donner l'absolution, il dit à' dhord Misereatur
et Indulgentiam , puis prononce la formule sacramen-
telle ^ (2j.
« paragraphi proîscripto videatur posse omitli superpelliceum ipsum et
a stolarn, si aliier feiat consuctiido locorum, puto nihilon-inus, ubi in
« ecclesin, et in sede tonfes!>ionali pœnitentiîe sacramentum administra-
« tur, adhibendum Cbse superpelliceum et slolam a saecularibus Presby-
« teris, a regularibus vero, quicumque illi sint, stolam, juxla memorata
(( S. C. décréta, ac cummunia fere diœcesiurn statuta. »
(1) Il est d'usnn;e, en France et ailleurs, que le pénitent demande d'a-
bord la bénédiction du Prêîre, par ces paroles : Benedic mihi, Pater,
quia pecçavi^ en latin ou en langue vulgaire, et le Prêtre bénit son pé-
nitent par cette formule : Dominus sit in corde tuo et in labiis tiiis, ut
rite confitearis omnia joeccata tua : in nomine Patris, et Filii, et
Spiritus sancti. Les ;iuteurs anciens ne font point mention de cet usage;
mais les meilleurs auteurs modernes paraissent l'approuver. Toute la
difficulté, d'ailleurs, serait relative à cette formule de bénédiction. Un
autre usage consiste à partager le Confiteor en deux parties ; le pénitent
dit cette prière jus ju'à mea culpa exclusivement avant de confesser ses
péchés ; après l'avoir fait, il termine la prière; pendant qu'il récite la
dernière partie du Confiteor^ le Confesseur dit Misereatur et Indulgen-
tiam, et donne ensuite ses avis an pénitent. Dans cet ensemble, il y a
quelque chose de coniraire aux rubriques du Rituel. Elles permettent
l'abréviation du Confiteor, suivant ce qui est dit au n° 111, la suppres-
sion de Misereatur et Indulgentiam, comme il est dit au n® 113; mais
il n'est question ni de la division du Confiteor, ni de séparer Misereatur
et Indulgentiam de la formu'e d'absolution.
(2) Les Hubricistes ne sont pas d'accord sur la nature du mot Deinde
qui précède les paroles Ego te absolvo a peccatis tuis. D'après les uns,
ce mot est une rubrique insérée à cet endroit pour indiquer les paroles
sacramentelles ; suivant les autres, il fait partie du texte, et doit être
prononcé par le Confesseur. Les anciens Rituels imprimés à Rome ne
sont pas d'accoi'd sur ce point; les décrets de la S. C. des rites ne sont
pas suffisamment clairs, et les auteurs les plus recommandables sont eux-
* m. Ibid. -~ 2 j^n^ ibi^j^ _ 5 ibid.
DU SACREMENT DE PENITENCE. 633
Nota. Dans les confessions plus courtes et plus fréquen-
tes S ou s'il y a un grand concours de peuple^, le Confes-
seur peut omettre Miser eatur, Indulgentiam et Passio Do-
mini^.
1 14. Quand le pénitent est en danger de mort immédiate,
le Prêtre peut dire seulement ces paroles : Ego te absolvo ah
omyiibus censuris et peccatis; in nomine Patris >î<, et Filii,
et Spirltiis sancti, Amen *.
mêmes divisés. Nous pouvons citer en faveur du premier sentiment les
derniers Rituels imprimés à Rome, où le mot Delnde se trouve en ca-
ractères de couleur ronge, et le Rituel commenté par Barrulfaldi, dans
le texte duquel il y a deux points après le mot Deinde, et dont le com-
mentaire montre que le savant auteur ne regardait pas le mot Deinde
comme iaisatit partie du texte. En faveur du second sentiment, on peut
alléguer l'autorité de Catrilan, et celle qu'il cite. Le savant Liturgiste
s'exprime ainsi : « Unum adliuc restât, quod hic praileiiri nequnquam
« debpt, adverbium nempe illud, Demde, quod eoilem cliaraclere exa-
« ralum absoliitioni peccatorum immerliiie prsemittilur... recilandum
« essecum ipsa absolutione, velut ejusdem conlextum. Non enim ad ru-
« bricam spectat. » L'auteur cite alors l'autorité de S. Charles. M Falise
met aussi le mot Deinde dans la formule de l'absolution. Deux décisions
de la S. C. des rites défendent de rien innover à cet égard; n-ais comme
le volwn du Maître des cérémonies n'a point élé pul)lié. on ne voit pas
bien clairement à laquelle des deux leçons se lapporte la djt'ense. Les
deux décrets sont les suivants. I. Question. « ttrum verbum Deinde in
(( forma absolutionis in nonnuUis edilionibus rubro characlere impressum
« omiltentluin sit? » Réponse. « Nihil esse innovandum. » (S. G.,
11 mars 1837. G;irdel., 4660 ou 4809, in Veronen.) IL Question. » An
« in forma absolutionis ante verba, Ego te absolvo a peccatis tuis, di-
a cendum sit, vel omittendum verbum Deinde? » Réponse, ce Detur
Decretum in Veronen.^ diei 11 martiii^'ôl. » (S. C, '27 lévrier 1847.
Gardel-, 4^'3!) ou 5089, adl, in Viglevanen.) Avant ces réponses, la S. C.
avait renvoyé la décision à la S. C. de l Inquisition (S. C, '27 août
1836. Gardel., 4635 ou 4782, ad 5, in Veronen.) Quoi qu'il en soit, le
premier sentiment est actuellement suivi à Rome, .'^pcialement depuis
l'époque où les décisions citées ont éié portées, et la nouvelle édition
du Rituel Romain publiée en 1864 met en rubrique le mot Deinde. On
doit donc, ce semble, suivre ce sentiment.
* Rit, Ibid. ~ * Les auteurs. — ^ j^^^ ji^i^j, _ 4 n^ij.
634 PART. X, SECT. I, CIIAP. IV, ART. I.
CHAPITRE IV
Oe la communion des malades (t).
ARTICLE PREMIER
Règles générales concernant la communion des malades,
115. Le Prêtre doit apporter une grande vigilance à don-
ner à temps le saint viatique aux malades. Il les exhorte à
se disposer à la sainte communion aux jours des grandes so-
lennités, et doit se prêter facilement à la porter à ceux qui la
demandent, à moins qu'ils n'en soient indignes ^
116. On donne la sainte communion en forme de viatique
lorsqu'il est probable que le malade ne pourra plus la rece-
voir. On peut la réitérer après quelques jours, si le malade,
ayant survécu, en témoigne le pieux désir^. On pourrait la
réitérer dès Je lendemain à une personne qui a Thabitude de
communier souvent^.
117. On peut donner la sainte communion à un malade
qui n'est pas à jeun, s'il est en danger prochain de mort*.
118. On ne porte jamais la sainte Eucharistie à la maison
d'un malade dans le seul but de la lui faire adorer^.
119. Un Prêtre qui célébrerait la Messe dans une chapelle
attenant à des infirmeries ne devrait pas porter la sainte
communion aux malades avant la fin de la Messe ^.
120. Un Diacre qui, à défaut de Prêtre, serait autorisé par
son Évêque à porter la sainte communion aux malades, fe-
rait toutes les cérémonies prescrites pour le Prêtre'.
(11 11 a été traité part. V, sect. i, chap. ii, p. 515, des règles à obser-
ver pour donner la sainte communion pendant la Messe ou en dehors du
saint Sacrifice. Les autres questions relatives au sacrement de l'Eucha-
ristie ont aussi été traitées ailleurs. Il reste donc à parler de la commu-
nion des malades.
1 Ibid. — 4 Ibid. — 3 S. lier, et autres. — * Ibid. — ^ Ibid. — 6 S. C,
24 mars 1860. Gardel., 5502, ad 1, Ord. min, S. Franc. Capucc. —
' S. G., 14aoùtl858. Gardel., 5270, adl, Ttmquini occidentalis.
DE LA COMMUlNIOiS DES MALADES. 635
ARTICLE II
Objets à préparer.
121. A la sacristie. On prépare à la sacristie uq surplis
et une étole blanche pour le Prêtre qui doit porter la sainte
communion, et une chape, si le Prêtre doit s'en servir. Si
l'on veut porter la sainte communion avec plus de solen-
nité (1), on prépare à la sacristie des amicts, des aubes et
des cordons pour le Prêtre et ses Ministres; de plus, pour le
Prêtre, l'étole et la chape blanches, Tétole et la dalmatique
de même couleur pour le Diacre, et la tunique pour le Sous-
Diacre ^
122. A r autel oîi réside le très-saint Sacrement, On dé-
couvre Tautel, on place contre le gradin une bourse de cou-
leur blanche renfermant un corpotal, si le Prêtre ne la porte
pas lui-même, et la custode qu'on couvre d'un voile. On
allume au moins deux cierges ^.
123. A la crédence. On met à la crédence le voile hume-
rai de couleur blanche, le dais ou Vombrellino^ la clochette,
le bénitier et l'aspersoir^.
124. On dispose en lieu convenable des cierges et des
lanternes pour les personnes qui doivent accompagner le
saint Sacrement (2).. Il faut au moins une lanterne avec un
cierge en cire. On prépare aussi l'encensoir et la navette si
l'on porte la sainte communion avec solennité*.
(1) Il est d'usage, à Rome, de porter à certains jours la sainte com-
munion aux malades avec une grande solennité. Il y a Diacre et Sous-
Diacre, et un Thuriféraire ; on chante les prières marquées dans le Ri-
tuel. Cette pratique est de nature à produire une grande édification, et
pourrait, comme l'observe Barruffaldi, être particulièrement appliquée
dans certains cas particuliers, comme s'il fallait porter la sainte commu-
nion à un Prêtre ou à un personnage de distmction.
(2) Il est à désirer que le très-saint Sacrement soit accompagné par
quelques fidèles, ou par quelques membres de la Confrérie du saint Sa-
crement s'il y en a une.
* Conséq. — * Conséq. — ^ Conséq. — * Conséq.
636 PART. X, SECT. I, CHAP. V, ART. III.
125. A la maison et à la chambre du malade. La maison
et la chambre du malade doivent être très-propres S et Ton
décore cette chambre avec le plus de soin possible^. On y
dispose une table que Ton couvre d'un linge blanc avec des
cierges et deux vases, l'un renfermant du vin, l'autre de
l'eau, et un autre linge propre pour servir de nappe de com-
munion^. On y prépare aussi, si le Prêtre ne doit pas être
accompagné de plusieurs Clercs, un vase renfermant de l'eau
bénite On peut aussi y mettre d'avance le Rituel el la bourse,
si la maison du malade est rapprochée de l'église* (1),
126. On nettoie aussi et l'on décore, s*il est possible, le
chemin par où le saint Sacrement doit passer^.
ARTICLE ni
Des cérémonies à observer pour la communion des malades.
§ 4. De la préparation à la Cérémonie.
127. Lorsqu'on doit porter la sainte communion à une
personne malade, on donne quelques coups dé cloche pour
convoquer la Confrérie du saint Sacrement ou les pieux fi-
dèles qui désireraient accompagner le très-saiut Sacrement ^.
(1) Il serait bon d'avoir à la sacristie dans un lieu séparé, dit Mgp Mar-
tinucci, tout ce qui est nécessaire pour porter la sainte communion aux
malades. Ces objets sont les suivants : une n ippe pour mettre sur la ta-
ble où l'on doit déposer le saint Sacrement dans la chambre du malade ;
une bourse de couleur blanche renfermant un corpt^ral et un purifica-
toire; une clochette ; un vase d'eau bénite et un tispersoir; des cierges
et des lanternes; un Rituel ; un surplis; une étole ; un voile humerai de
couleur blanche; une custode; un dais ou un oiibrelllno; un autre
omhreUino recouvert d'une toile cirée de couleur blanche pour les temps
de pluie; une bourse avec des rubans po.ir portiT le saint Viatique d'une
manière privée. Il est bon d'avoir aussi une corbeille avec une anse pour
porter ces objets à distance ou en temps de pluie. Ajoutons que l'étole
blanche dont il est ici parlé pourrait être violette de l'autre côté : on
s'en servirait s'il fallait administrer en même temps le sacrement de
l'extrême onction.
* Hit,, de corn. inf. — 2 Conséq. —3 Rit, Ibid. — * Gonséq. —
^ Conséq. —« Rit. Ibid.
DE LA GOMMUiMON DES MALADES. 637
128. S'il y a des Clercs, ils se revêtent du surplis S et
préparent les objets nécessaires comme il est indiqué à l'ar-
ticle précédent. S*il n*y a pas de Clerc ayant le pouvoir de
toucher aux vases sacrés, le Prêtre prépare lui-même la
custode à l'autel ou à la sacristie ^.
129. S'il y a plusieurs Clercs, le premier prend la lanterne
où se trouvent un ou plusieurs cierges en cire, le second
prend le bénitier et Taspersoir avec une bourse renfermant
un corporal et un purificatoire, le troisième prend le Rituel
et la clochette^. S'il n'y a qu'un seul Clerc, il prend la lan-
terne, la clochette, la bourse et le Rituel* (1).
§ 2. Des cérémonies à observer à l'église avant le départ.
130. Le Prêtre se revêt de ses ornements^, et, ayant fait
avec son Clerc ou ses Clercs, s'il y en a plusieurs, les saluta-
tions accoutumées, se couvre de la barrette et se rend à Tau-
tel avec les cérémonies d'usage, tenant les mains jointes, ou
portant la bourse appuyée contre sa poitrine. S'il porte la
bourse, il se couvre avant de saluer la croix de la sacristie ^.
131. En arrivant à l'autel, le Prêtre donne sa barrette au
Clerc, fait la génullexion sur le pavé conjointement avec ceux
qui l'assistent; puis tous font une couite adoration. Le Clerc
va poser la barrette du Prêtre en lieu convenable et prendre
le voile, puis revient à l'auteP.
132. Après une courte prière, le Prêtre se lève, monte à
l'autel, tire le corporal de la bourse, le pose sur l'autel et
place la bourse comme pour la Messe. 11 ouvre alors le taber-
nacle, fait la génuflexion, tire le ciboire (2), le pose sur Tau-
(1) M. de lîerdt suppose qu'un seul Clerc peut porter à la fois ces
quatre objets. Il est d'usage, dans certaines églises , que la lanterne
destini'e à être portée devant le saint Sacrement soit surmontée d'une
clochette.
(2) Si le Piêlre peut prévoir avant la Messe qu'il aura à porter la sainte
communion à un ou plusieurs malades, il peut consacrer le nombre
1 Conséq. — « Conséq. — ' j{U, ibid. — * De Herdt. — « RU. Ibid. —
6 Conséq. — "^ Conséq.
CÉRÉMONUL, I. 56
638 PART. X, SEGT. I, CHAP. IV, ART. III.
tel, l'ouvre S prend autant d'Hosties qu'il en faut pour le
nombre des malades auxquels il doit porter la sainte com-
munion, et une de plus si le chemin à parcourir n'est pas
difficile, les met dans la custode^ (1), ferme le ciboire et la
custode, remet le ciboire dans le tabernacle, foit la génu-
flexion et ferme le tabernacle^. Il descend ensuite sur le
plus haut degré et se met à genoux sur le bord du marche-
pied* (2). Le Clerc lui met alors le grand voile sur les épau-
les^ et va prendre Yombrellino. En même temps un ou plu-
sieurs Clercs, s'il y en a, prennent des flambeaux allumés ^.
133. Le Prêtre monte alors à l'autel, fait la génuflexion,
couvre la custode des deux parties du voile'', la prend des
deux mains et la porte alors devant sa poitrine®. S'il n'y a
qu'un seul Clerc, il fuit tenir Yombrellino par quelqu'un des
Assistants^ (3).
134. Nota 1^. Si l'on doit parcourir un chemin long et dif-
ficile, le Prêtre renferme la custode dans une bourse de soie,
qu'il met à son cou, et l'attache de manière qu'elle ne puisse
tomber ni s'ouvrir ^^.
135. Nota 2°. Le Prêtre qui porte le saint Sacrement doit
avoir la tête nue^^ S'il devait en être incommodé, il pour-
rait, avec la permission de l'Ordinaire, se couvrir la tête
d'une calotte, mais seulement hors de l'enceinte des villes
ou des bourgs ^^
d'Hosties suffisant dans la custode et n*aura pas besoin de prendre des
Hosties dans le ciboire.
(1) On prend une Hostie de plus pour pouvoir revenir solennellement
à l'église. On ne le fait pas si le chemin est difficile et si l'on ne peut
donner à cette Fonction toute la solennité désirable.
(2) Y. p. 582, notel.
(3) Si l'on porte la sainte communion avec solennité, on peut faire
prendre le dais. S'il n'y avait personne pour porter Yombrellino, le
Prêtre pourrait le porter lui-même et attacher la custode comme il est
marqué n*> 154. On peut voir ce qui est dit à cet égard dans la Reime
des sciences ecclésiastiques^ t, XX.Vi, p. 86.
* Conséq. — 2 j{it, Ibid. — 3 Conséq. — * Mém. rit, — « Rit. Ibid.
— 6 Conséq. — ^ Martinucci. — ^ j^^^ Ibid.— 9 Conséq. — *» Rit. Ibid.
— Il Ibid. — *2 s. c, 10 janv. 1693. Gardel.,3154 ou 3303, in Treviren.
DE LA COMMUNION DES MALADES. 639
§ 3. Depuis le départ de l'cglise jusqu'à l'arrivée à la maison
du malade.
136. Le Prêtre, portant le très-saint Sacrement comme il
est ditn® 133, commence le psaume Miserere mei Deus^ et
le continue^ alternativement avec les personnes qui raccom-
pagnent^.
137. Si le psaume Miserere ne suffit pas, on y ajoute
d'autres psaumes^, soit des psaumes de la pénitence*, soit
ceux que Ton sait réciter de mémoire ^ ou des cantiques ^^
comme Magnificat^ Benedictus Dominus Deus Israël^ Niinc
dimittis'^y Benedicite omnia opera^ Ego dixi^ (1).
138. Nota. Le Prêtre qui porte le saint Sacrement doit
toujours marcher gravement. 11 peut aller un peu plus vite
si le cas est pressant, mais il ne doit jamais courir. On peut
monter sur un cheval doux, si c'est l'usage^.
§ 4. Des cérémonies à observer à la maison du malade.
139. En entrant dans la chambre du malade, le Prêtre
dit : Pax huic domui ; on répond : Et omnibus hahitantihus
in ea ^^. Le Clerc met en même temps une nappe sur la ta-
ble, s'il n'y en a pas, et pose la bourse dessus ^^; s'il a le
pouvoir de le faire ^^, il en tire le corporal, le pose sur le mi-
lieu de la table et met la bourse de côté ^^; s'il n'a pas ce
pouvoir, il laisse glisser le corporal sur la table ^*.
(1) D'après le sentiment des auteurs, les psaumes delà pénitence con-
viennent spécialement à cette Fonction, où l'on implore la miséricorde
divine pour le malade qui doit communier. Mai^^, ajoute Catalan, si Ton
indique le psaume Miserere, la raison principale est que presque tous les
Prêtres le savent de mémoire; on peut, ce semjale, le répéter plusieurs
fois si le trajet est long. D'après Barruffaldi, les fidèles pourraient réci-
ter le chapelet en accompagnant le très-saint Sacrement. Quand on porte la
sainte communion solennellement, on chante ces psaumes. Le même au-
teur fait mention de cet usage, et ajoute qu'ils se chantent ordinairement
* RiL Ibid. — - Tous les auteurs. — 3 RU, Ibid. — * Tous les auteurs.
— 5 Catalan. — 6 Rit. Ibid. — ^ Catalan. — » Barrulfaldi. — » S. Lig.
de Euch. — 10 Rit. Ibid. — ^^ Martinucci.— ^^ Conscq. — ^^ Martinuccî,
— ** Conséq.
640 PART. X, SECT. I, CHAP. lY, ART. III.
140. Le Prêlre dépose alors le très-saint Sacrement sur
le corporal^ et fait la génuflexion. Pendant ce temps, le
Clerc prend Taspersoir et vient près du Prêtre^.
141. Le Prêtre, ayant fait la génuflexion, quitte le voile,
le donne au Clerc ou le dépose près de lui, et reçoit Tasper-
soir'. Il asperge alors le malade et toute la chambre, disant
en même temps l'antienne Asperges avec le premier verset
du Miserere et Gloria Patri. On répond Sicut erat. Il ré-
pèle ensuite Asperges''. Cette antienne se dit au temps pas-
cal, comme pendant le restede Tannée^, et Ton n'ajoute i//e/wia
ni à l'antienne ni aux versets^.
142. Après cette aspersion, le Prêtre rend l'aspersoir au
Clerc ou le dépose en lieu convenable. Il se tourne ensuiîe
vers le saint Sacrement, fait la génuflexion, prend le Rituel,
s'il en a besoin % et dit les versets Adjutorium noslrum, Do-
mine exaudi et Dominus vobiscum. On répond : Qui fecit^
Etclamor meus, Et cum spiritu tuo; puis le Prêtre dit l'o-
raison Exaudi nos ^.
143. L'oraison terminée, le Prêtre s'approche du malade,
et lui demande^ à voix basse ^^ s'il ne désire pas se confesser;
il l'entend alors et lui donne l'absolution. Hors le cas de né-
cessité, le malade doit s'être confessé avant ce moment ^^.
144. Le malade, ou un autre à sa place, récite alors le
Confiteor, et le Prêtre ^'^î observant les cérémonies accoutu-
mées*^, dit Misereatur et Indulgentiam, i^uis Ecee Agnus
Dei et trois îois Domine non sum Digyius; le malade dit ces
dernières paroles au moins une fois à voix basse, en même
temps que le Prêtre **, s'il peut le faire *^. Si le Prêtre donne
la sainte communion en forme de viatique, il dit Misereatur
sur le sixième ton, Mgr Marlinucci dit ici que si le Prêtre n*a porté
qu'une seule Hostie, il se retourne pour bénir le peuple avant d'entrer
dans la maison du malade.
* Rit. Ibid. — 2 Conséq. — s Conséq. — * RlL Ibid. — 5 g, c., 11 fév.
1702. Gardel., 3465 ou 3615, ad 7, in Lerien. — 6 Martinucci. — "^ Con-
séq. — ^Rit, Ibid. — 9 Ibid. — *» Plusieurs auteurs. Conséq. — " RU.
Ibid. — *2 Ibid. — *5 Conséq. — ^^ Rit, Ibid. — *^ Conséq.
DE LA COMMUNION DES MALADES. 641
et Indulgentiam an singulier^, et en donnant la commu-
nion, il dit la formule Accipe^; s'il ne la donne pas en forme
de viatique, il dit Miser eatur et Indulgentiam au pluriel^,
et la formule ordinaire. Corpus Domini *.
145. Nota 1®. Si le malade est en danger de mort, et s'il
y a péril en la demeure, le Prêtre peut omettre en tout ou
en partie les prières indiquées dans le Rituel, dire de suite
Misereatur et donner la sainte communion au moribond^,
sans rien suppléer après ^.
146. Nota 2<*. Si le malade vient à mourir avant d'avoir
pu avaler la sainte Hostie, ou est devenu incapable de le faire,
et si elle paraît sur sa langue, le Prêtre la reprend, et observe
ce qui est dit part. I, n° H 8, p. 38"^.
147. Après avoir donné la sainte communion au malade,
le Prêtre revient près de la table, observant les cérémonies
accoutumées. Ayant fermé la custode, il se purifie les doigts^
dans l'un des deux vases préparés comme il est dit n^ 125^,
p. 636. On donne l'ablution à prendre au malade ^^. Le Prêtre
peut aussi la jeter dans le feu, ou l'emporter pour la jeter
dans la piscine ^^ (1).
148. Le Prêtre prend ensuite le Rituel, s'il en a besoin *^
et dit Dominus vobiscum avec l'oraison Domine sancte. On
répond Amen^^.
149. S'il n'y a plus d'Hosties dans la custode, le Prêtre
donne la bénédiction au malade, de la maiiicie accoutumée.
S'il y a encore une ou plusieurs Hosties, le Clerc prend le
voile humerai pendant que le Prêtre dit l'oraison Domine
sancte^^. Après cette oraison, le Prêtre se met à genoux, re-
çoit le voile, se lève *^, prend la custode et bénit le malade
avec le très-saint Sacrement, sans rien dire^^ Le Clerc remet
I
(1) D'après S. Liguori, si l'on dorme l'ablution au malade et s'il n'y a
plus d'hosties dans la custode, on pourrait la purifier dans le vase qui
contient l'ablution.
* De Herdt, Martinucci et autres. — ^ RU. Ibid. — ^ Les auteurs. —
'^Rit. Ibid. — s Ibid.— 6 Conséq. — ? Conséq. — » Ibid. — 9 Plu-
sieurs auteurs. — *^ Rit. Ibid. — ** Les auteurs. — ^^ Conséq. —
*5 Rit, Ih'id. — '4 Ibid. — 15 Conséq. — *« bu, Ibid,
56.
642 PART. X, SECT. I, CHAP. lY, ART. III.
alors le corporal dans la bourse, s'il en a le pouvoir; s'il ne
Ta pas, il ouvre la bourse, et le Prêtre, tenant la custode de
la main droite, prend le corporal de la main gauche et le
met dans la bourse ^
§ 5. Du retour à Péglise.
150. S'il reste une ou plusieurs Hosties dans la custode,
on retourne à Téglise dans le même ordre qu'on est venu,
et Ton part aussitôt que le Prêtre a béni le malade, comme
il est dit au numéro précédent. On dit alors le psaume Lan-
date Dominum de cœlis^ avec d'autres psaumes si le trajet
est long*. On peut dire le Te Deum et l'hymne Pange lin-
gua avec les autres hymnes de l'Office du très-saint Sacre-
ni^t^. Si Ton se rend près d'un autre malade, on reprend
le psaume Miserere en approchant de sa demeure*.
151. S'il ne reste point d'Hosties dans la custode, le Prê-
tre, après avoir donné la bénédiction au malade, comme il
est dit au numéro précédent, quitte les ornements, et l'on
éteint les cierges. Le Prêtre prend la custode et la reporte à
1 église sans la faire voir. Les personnes qui accompagnaient
le saint Sacrement peuvent retourner directement chez elles ^.
§ 6. Des cérémonies à observer quand on est de retour à l'église.
152. Si l'on revient à l'église avec le très-saint Sacre-
ment, comme il est dit n^ 150, le Clerc, en arrivant, pose la
bourse sur l'autel, en tire le corporal, s'il a le pouvoir de
le faire, le pose sur le milieu de l'autel, et met la bourse
contre le gradin du côté de l'évangile. S'il n'a pas le pou-
voir, il laisse glisser le corporal sur l'autel. Le Prêtre
dépose le très-saint Sacrement sur le corporal, fait la gé-
nuflexion, et celui qui portait Vombrellino le remet à sa
place ^ Le Prêtre vient alors se mettre à geiioux^au bas des
degrés'', puis il dit Panem de cœlo et Domimis vobiscum.
On répond Omne delectamentum et Et cura spiritu tuo, puis
* Ccnséq. -- 2 nit Ibid. — ^ Barruffaldi, Catalan et autres. — * Con-
séq. ^ 5 jii^^ ij3i(]^ _ 6 Conséq. — ' Tous les auteurs
DU SACREMEIST DE L'EXTRÊME ONCTION. 645
dit Toraison Deus qui nobis avec la grande conclusions
au temps pascal comme pendant le reste de Tannée ^. Après
cette oraison il se lève, se tourne à demi vers le peuple^, et
annonce les indulgences accordées par les souverains Pontifes
aux personnes qui accompagnent le très-saint Sacrement *.
Le Prêtre se retourne alors vers l'autel^, fait la génuflexion^,
prend la custode et donne la bénédiction avec les cérémonies
accoutumées'^ (1). Il renferme ensuite le saint Sacrement et
revient à la sacristie avec ses Clercs en observant toutes les
cérémonies d'usage^.
153. S'il ne reste point d'Hosties dans la custode après !a
communion du malade, le Prêtre, de retour à l'église, la
porte à la sacristie et la pose sur un corporal. On alkime
deux cierges, le Prêtre se revêt alors du surplis et de l'étole,
et la porte dans le tabernacle du saint Sacrement, observant
les cérémonies d'usage, pour être purifiée à la Messe le jour
même ou un des jours suivants^ (2).
CHAPITRE V
Du sacrement de l'Extrêiue-Onetion*
ARTICLE PREMIER
Règles générales concernant le sacrement de V extrême-onctiovu
154. Si l'état du malade ne s'y oppose pas, on lui donne
le sacrement de pénitence et le saint viatique avant de lui
administrer l'extrême-onction^^.
(1) Si Ton a porté la sainte communion solennellement avec encens,
le Prêtre peut, ce semble, encenser le saint Sacrement avant l'oraison.
On chanterait alors Tantum ergo et Genitori.
(2) V. p. 641, note 1.
1 Rit, Ibid. — 2 s. C, 11 fév. 1702. Gardcl., 5465 ou 3614, ad 7, m
Lerien. — ^ Tous les auteurs. — * Rit. ïbid. — ^ Conséq. — ^ Tous les
auteurs. ^ ^ nn i\,[^^ _ s ibid. — 9 ibid. — »» Ibid.
6M PART. X, SECT. I, CHAP. Y, ART. I.
155. La matière du sacrement de rextrême-onction est
l'Huile des infirmes. Elle doit avoir été bénite par l'Évêque
le jeudi saint de la même année ^
156. Le Curé doit avoir soin de se procurer l'Huile sainte
à temps et brûler Tancienne^. On peut la mettre dans la
lampe qui brûle devant le très-saint Sacrement, ou encore en
imbiber des étoupes que Ton brûle, et dont on jette les cen-
dres dans la piscine^.
157. On ne doit pas, sans nécessité, se servir de l'Huile
ancienne. Si la quantité diminue, et s'il est à craindre qu'elle
ne vienne à manquer sans qu'on puisse se procurer d'autre
Huile bénite, on y ajoute de l'huile non bénite, mais en moin-
dre quantité*. On peut faire ce mélange plusieurs fois;
quand même, par suite de plusieurs mélanges, la quantité
d'huile ainsi ajoutée viendrait à surpasser celle de l'Huile bé-
nite ^ ; mais on ne doit pas le faire sans nécessité, et il ne
serait pas permis de n'en prendre qu'une petite quantité pour
faire ce mélange immédiatement^.
158. L'Huile des infirmes se conserve dans un vase d'ar-
gent ou d'ctain, bien fermé '^. On peut y mettre une inscrip-
tion comme il a été dit n° 55 pour le saint Chrême et l'Huile
des Catéchumènes (1). On a ordinairement aussi un grand
vase, et pour l'usage ordinaire, un ou plusieurs plus petits^.
Ils doivent avoir une ouverture assez grande pour qu'on
puisse y mettre le pouce. On verse dans un de ces petits
vases la quantité d'Huile dont on a besoin ^ et il est
à propos d'y mettre des étoupes ou quelque chose de sem-
blable ^^
159. Les vases qui contiennent l'Huile des infirmes doi-
(1) Rien n'est prescrit sur cette inscription. Ordinairement , chez
nous, le vase et le couvercle portent celle-ci : 0. I. Olcum infirma^
rum),
1 Ibid. — 2 ibid. — 3 Les auteurs. — * Rit, Ibid. — ^ S. C, 23 sept.
1682. Brefs de Pie Vl, t. I, p. 336. — ^ S. G., 2 déc. 1854. Tardel., 4854
ou 5000, ad 4, in Paiavina, — ' Ibid. — s Tous les auteurs. — » Conséq.
— *o hit. Ibid.
DU SACREMENT DE L'EXTRÈME-ONCTION. 645
vent être conservés dans Téglise ou dans la sacristie*, et
dans un lieu spécialement destiné à cet usage, propre, dé-
cemment orné, et fermé à clel^ Le lieu le plus convenable
serait une armoire rapprochée de Tautel, du côté de Tépître
ou du côté de l'évangile^. Le Piètre ne doit pas garder les
saintes Huiles chez lui, si sa demeure est rapprochée de l'é-
glise : si sa demeure était éloignée de l'église, il pourrait les
conserver chez lui ; mais dans un lieu spécial et convenable-
ment orné *.
160. Le Ministre légitime du sacrement de l'extrême-
onction est le Curé de la paroisse ou tout autre Prêtre délé-
gué par lui ou par l'Ordinaire^. Les Religieux peuvent aussi
donner l'extrême-onction dans l'intérieur de leur commu-
nauté^. En cas de nécessité, tout Prêtre peut conférer ce sa-
crement''^.
161. Le Prêtre qui donne l'extrême-onction doit être re-
vêtu du surplis et de l'étole ^. Il en serait dispensé en cas de
nécessité^.
162. Ce sacrement doit être conféré à toutes les personnes
qui sont en danger prochain de mort, si elles ont atteint
l'âge de raison*^. Il est à propos de ne pas attendre que le
malade soit à l'extrémité pour lui donner l'extrême-onction,
pour ne pas l'exposer à en être privé et afin qu'il puisse re-
cevoir plus abondamment les grâces spirituelles et corporel-
les attachées à ce sacrement. On peut toujours donner l'ex-
trême-onction à un malade si le danger de mort est probable
ou sérieusement à craindre. Les enfants peuvent recevoir
l'extrême-onction, quand même on ne les croirait pas assez
instruits pour leur donner la sainte communion **.
165. On peut donner l'extrême-onction à un malade qui
a perdu la parole et même la connaissance, s'il a demandé
* S. C, 16 déc. 1826. Gardel., 4474 ou 4623, ad 3, in Gandaven. —
« Rit. Ibid. — s S. C, 16 juin 1663. Gardel., 2071 ou 2218, in Arimi-
nen. — ♦ S. C, 16 déc. 1826. Gardel., 4474 ou 4623, ad 3, in Ganda-
ven, — ^ Clem. I, de privil. — « Décr. de Sixte IV. — ^ Tous les au-
teurs. — s Rit, Ibid. — 9 Tous les auteurs. — *» Rit, Ibid. — ** Tous
les auteurs.
646 PART. X, SECT. I, CHAP. V, ART. II.
ce sacrement ou s'il Teût vraisemblablement demandé, toutes
les fois qu'il n'y a rien à craindre contre le respect du au
sacrement. On ne l'accorde pas aux pécheurs impénitents ni
à ceux qui meurent évidemment dans l'état de péché morte!,
ni aux excommuniés ^.
164. Le sacrement de l'extrême-onclion ne se donne ja-
mais aux enfants avant l'usage de la raison ni aux personnes
qui ne sont pas malades, quand même elles seraient sur le
point de mourir de mort violente^.
1G5. On ne doit pas donner deux fois l'extrême-onction
dans une même maladie et un même danger de mort. Si le
danger de mort a cessé depuis la réception du sacrement, on
peut le réitérer^.
166. En règle générale, on ne porte pas en même temps
le saint Viatique et les saintes Huiles. Mais on peut le faire
quand il y a nécessité ou utilité, comme le danger de mort
ou l'éloignement de la demeure du malade. Si le Prêtre est
accompagné d'un autre Prêtre ou d'un Diacre, celui-ci porte
les saintes Huiles sans les faire voir*. Il n'est jamais permis
de renfermer le saint Sacrement et les saintes Huiles dans un
uiême vase ayant deux compartiments'^.
ARTICLE II
Objets à préparer.
167. A la sacristie. On prépare à la sacristie un surplis
cl une étole violette pour le Prêtre qui doit donner l'extrême-
onction. On prépare en outre la burette qui renferme l'Huile
des infirmes dans un sac de couleur violette, la croix sans
hampe, le bénitier et l'aspersoir, et le Rituels
168. A la chambre du malade. La chambre du malade
doit être très-propre. On fera en sorte que ce sacrement soit
administré avec décence ''j les mains et les pieds du malade
* Rit. Ibid. — 2 ibid. — 3 Ibid. — * Ihid. S. C, 44 août 1858. Gar-
del., 5269, S. Claudiu—^ S. C, 26 mars 1859. Gardel., 5285, ad 6, in
Tarnovien. — 6 RU. Ibid. — ^ ibid.
DU SACREMENT DE L'EXTRÊME-ONGTION. 647
doivent être aussi propres qu'il est possible ^ On dispose une
table que Ton couvre d'un linge blanc, avec un cierge et
deux vases, Tun renfermant sept morceaux d'étoupe ou
quelque chose de semblable pour essuyer les onctions, l'autre
contenant un peu de mie de pain pour nettoyer les mains du
Prêtre 2.
ARTICLE ni
Des cérémonies à observer dans V administration du sacrement
de V extrême-onction.
169. Le Prêtre se rend à la maison du malade avec ses
habits ordinaires^, portant les saintes Huiles avec précaution.
11 peut suspendre à son cou le sac qui renferme la burette,
si le chemin est long et difficile. Le Clerc porte la croix, l'eau
bénite et le Rituel*. Il porte aussi le surplis et l'étole du
Prêtre, ou bien celui-ci les porte lui-même^.
170. Arrivé à la chambre du malade, le Prêtre dit : Pax
huic domui. On répond : Et omnibus habitantibus in ea. Il
dépose alors sur la table la burette aux saintes Huiles, et se
revêt du surplis et de l'étole^. Pendant ce temps, le Clerc
prend Taspersoir et vient près du Prêtre ''.
171. Le Prêtre, étant revêtu du surplis et de l'étole, rend
l'aspersoir et asperge le malade et toute la chambre, disant
en même temps WnûenwQ Asperges^. Cette antienne se dit
au temps pascal, comme pendant le reste de Tannée ^. Il rend
ensuite l'aspersoir que le Clerc met en lieu convenable ^^.
172. Si le malade désire se confesser, le Prêtre entend sa
confession et lui donne l'absolution. Il le console ensuite par
des paroles de piété; lui explique en quelques mots, s'il en a
le teuips, la vertu et l'efficacité du sacrement qu'il va rece-
voir; Tencourage et excite en lui la confiance et l'espérance
de la vie éternelle ^^
* Conséq. — ^ Ritlhià, — ^ Xous les auteurs. Conséq. — * RU, Ibid.
— ^ Conséq. — ^ Rit. Ibid. — - ^ Conséq. — » RU, Ibid. — 9 S. C,
il fév. 1702. Gardel., 3465 ou 3614, ad 7, m Lerien, — lo Conséq. -^
*^ RU, Ibid, ,
PART. X, SECT. I, CHAP. Y, ART. III.
175. On commence ensuite les prières. Le Prêtre dit d'a-
bord Adjutorium nostrum et Dominus vobiscum. On répond
Qui fecit et Et citm spiritu iuo. 11 dit ensuite les trois orai-
sons marquées dans le Rituel, Au mot Bene >ï« die et Bene-
>ï< dicat, il bénit le malade. On répond Amen après chacune
des oraisons. On peut omettre ces oraisons en tout ou en par-
tie si le temps ne permet pas de les dire ; et si le malade est
en péril imminent de mort, le Prêtre commence aussitôt les
onctions, comme il est dit ci-après n^ 176 ^
174. Après ces oraisons, le Clercréciiele C on fiteor, auprès
quoi le Piètre dit Misereatur et Indulgentiam ; puis il aver-
tit les assistants de prier pour le malade. Ceux-ci peuvent
réciter les psaumes de la pénitence avec les litanies des
Saints ou d'autres prières pendant que le Prêtre fait les onc-
tions^.
175. Le Prêtre dit alors la prière qui commence par ces
mots : In nomine. En disant Patris >ï<, et Filii >ï<, et Spiri-
tus >ï< sayictiy il bénit le malade par trois signes de croix.
On répond Amen ^.
176. Après cette prière, le Prêtre prend des saintes Hui-
les* avec le pouce droit^ (1) et fait les onctions sur les yeux,
les oreilles, les narines, la bouche, les mains et les pieds du
malade. On fait une onction en forme de croix sur chacun
des deux yeux, sur les deux oreilles, les deux narines, les
deux mains et les deux pieds ^ en commençant toujours par
la droite"^, et le Prêtre ne termine la formule qu'après avoir
fait les deux onctions^. L'onction des yeux se fait sur les
paupières^, celle de la bouche sur les lèvres fermées, celle
des mains se fait dans l'intérieur de la main, excepté aux
Prêtres ^^, et celle des pieds se fait à volonté en dessus ou en
dessous ^^ On fait toujours aux Prêtres l'onction des mains à
(1) V. p. 614, note 1.
1 Ibid. — 2 Ibid. — 5 ibid. — ♦ Ibid. -. s Ibid. S. C, 9 mai 1857.
Gardel., 5243, ad 2, Portus AloisiL — « RU. Ibid. — ^ Les auteurs. —
^ Ru, Ibid. — 9 Les auteurs. — <o RU, Ibid. — " Les autours.
DU SACREMENT DE UEXTRÊME-ONCTION. 049
Fextérieur. Après ces onctions, on fait aux hommes seule-
ment une onction aux reins, s'ils peuvent se mouvoir facile-
ment, sinon on Tomet et on ne fait aucune autre onction
pour la remplacer. Après chaque onction, le Prêtre essuie
les saintes Huiles avec de Tétoupe ; le Clerc peut le faire s*il
est dans les ordres sacrés. Après la dernière, le Prêtre nettoie
ses mains avec de la mie de pain^.
177. Le Prêtre dit ensuite Kyrie eleison avec les versets
et les oraisons qui suivent ^.
178. Après ces oraisons, le Prêtre peut encore adresser au
malade quelques paroles d'encouragement, suivant ses be^-
soins, pour le prémunir contre les tentations, et laisse une
croix et de Teau bénite dans la maison, s'il n'y en a pas'.
179. Le Prêtre quitte ensuite l'étole et le surplis, prend
les saintes Huiles, et se retire avec son Clerc*.
180. Nota. 1^. Si le malade vient à mourir pendant les
onctions, le Prêtre doit cesser aussitôt. S'il doute, il conti-
nue conditionnellement en disant Si vivis avant Per istam
unctionem^.
181. Nota 2«. Si le Prêtre voit que le malade est à la der-
nière extrémité, il lui fait une seule onction sur le front en
disant : Per istam saiictam mictionem et suam piissimam
misericordiam, indulgeat tibi Dominus qindquidper visuniy
auditum, odoratum^ gustum et locutionem, tactum^ et grès-
sum deliquisti, Amen, Si le malade vit encore après cette
onction, le Prêtre répète chacune des onctions en particu-
lier ^
182. Nota 3^. Si le malade est privé d'un de ses membres,
on-fait l'onction sur la partie du corps la plus rapprochée,
sans rien changer aux paroles. On n'omet aucune onction,,
quand même le malade aurait été toute sa vie privé de l'usage
d'un de ses sens ou de l'un de ses membres ''.
* Rit. Ibid. — 2 Ibid. — 5 Ibid. — * Ibid. — ^ ibid. — « BarruffaUîi
et autres. — ' Rit. Ibid.
CÉRÉMONIAL, I. 37
650 PART. X, SECT. I, CHAP. VI, ART. I.
CHAPITRE YI
Du sacrement de Mariage.
ARTICLE PREMIER
Règles générales concernant le sacrement de mariage.
§ 1. Du propre Prêtre relativement au mariage.
185. Le propre Prêtre qui doit assister au mariage est le
Curé de la paroisse dans laquelle il se fait ; cette paroisse
peut être celle du mari ou celle de la femme ^
184. Aucun autre Prêtre ne peut remplacer le Curé sans
une délégation de lui ou de TÉvêque^. Le Vicaire de la pa-
roisse, remplaçant le Curé, n'a pas besoin d'une délégation
spéciale^.
§ 2. Des précautions à prendre par le Curé avant la célébration
du mariage.
185. Lorsqu'un Curé est averti qu'un mariage doit avoir
lieu dans sa paroisse, il doit savoir : 1^ quels sont ceux qui
doivent contracter mariage et s'ils n'ont pas quelque empê-
chement canonique ; 2° s'ils se marient de bon gré et bbre-
ment, et comme le demande le respect du au sacrement ;
3** s'ils ont l'âge requis ; 4® s'ils sont bien instruits des élé-
ments de la foi * .
186. Il doit connaître, par l'étude des auteurs approuvés,
quels sont les empêchements canoniques pour contracter ma-
riage, prohibants et dirimants, les degrés de consanguinité et
d'affinité, et la parenté spirituelle, contractée à l'occasion du
sacrement de baptême et de confirmation^.
187. Il sera surtout bien instruit de tout ce qui est pres-
crit pour l'administration régulière de ce sacrement, et doit
* Ibid. de sacram. matrim. — ^ Ibid. — s Les auteurs. — * Rit, Ibîd,
— 8 Ibid.
DU SACREMENT DE MARIAGE. 651
avoir soin que toutes les règles soient exactement obser-
vées ^
188. Le Curé prendra garde d'admettre facilement les va-
gabonds et les étrangers, ceux dont la demeure est incer-
taine, et ceux qui ont déjà été mariés, comme aussi les fem-
mes de soldats, de captifs ou de voyageurs, sans avoir fait les
recherches nécessaires et sans en avoir obtenu la permission
del'Évêque^
§ 3. De la publication des bans.
189. Avant le mariage, on annonce publiquement à l'é-
glise, trois jours fériés de suite, suivant le précepte du con-
cile de Trente, les noms des personnes entre qui le mariage
doit être contracté ^.
190. Si le mari et la femme sont de paroisses différentes,
les bans se font dans les deux paroisses ; cela fait, s'il n'y a
aucun empêchement légitime, le Curé peut procéder au ma-
riage; s'il y a un empêchement, il ne le peut pas*.
§ 4. De la bénédiction du mariage.
191. On ne bénit pas les secondes noces ^.
192. Cependant, si c'est l'usage de bénir le mariage lors-
que la femme seule se marie pour la première fois, on peut
le conservera
§ 5. Du temps et du lieu convenables pour la célébration
du mariage.
195. Il est très-convenable que le mariage soit célébré
dans l'église; s'il a été contracté à la maison en présence du
Curé et de témoins, les époux doivent venir à l'église pour
recevoir la bénédiction nuptiale, mais le Prêtre n'exigera
plus d eux un nouveau consentement '^.
194. Les Curés doivent se rappeler que depuis le pre-
mier dimanche de l'Avent jusqu'au jour de l'Epiphanie, et
* Ibid. — * Ibid. — 5 ibid. — * Ibid. — « Ibid. — « Ibid. — f Ibid.
652 PART. X, SEGT. I, CHAP. VI, ART. IL
depuis le mercredi des Cendres jusque après Foctave de Pâ-
ques, la solennité des noces est prohibée^ On entend ici par
solennité des noces la bénédiction du mariage, les fêtes et
les repas splendides usités en pareille circonstance. On peut
contracter mariage en tout temps ^ et, avec la permission de
l'Ordinaire, faire les prières et cérémonies marquées dans le
Rituel, mais sans dire la Messe du mariage, et les prières
particulières indiquées dans le Missel' (1).
ARTICLE II
Objets à préparer.
195. A la sacristie. On prépare à la sacristie un surplis
et une étole blanche pour le Prêtre qui doit présider à cette
Cérémonie, et un surplis pour le Clerc. Si le Prêtre doit célé-
brer la Messe, on prépare tous les ornements, sauf le mani-
pule*.
196. A VauteL On met le calice au milieu de l'autel, et
le Missel^ ouvert^ au coin de l'épître. On place encore, du
(1) D'après le sentiment de plusieurs auteurs, il serait permis, avec
l'autorisation de l'Ordinaire, non-seulement de faire les prières et céré-
monies marquées dans le Rituel, mais encore de dire la Messe du ma-
riage aux jours non empêchés par les règles ordinaires, de donner la bé-
nédiction après le Pater, et de dire la prière Deus Abraham. Le décret
suivant ne permet pas de la suivre. Questions, 1... 2... 5. « Utrum prohi-
a bilio nupliarum tempore Adventus et Quadragesimse inlelligi tantum
a debeat de Missa pro sponsis, ac de precibus pro nubentium benedic-
« tione in Missali posilis, an ipsum etiam attingat malrimonium, quod
a cum solis celebratur cseremoniis et precibus quae in Rituali reperiun-
a tur ? 4. An facta perEpiscopum licentia conlrahendi malrimonium tem-
« poribus a S. Conc. Trid. vetitis, censeatur etiam permissa benedictio
« conjugum per preces et orationes in Missa pro sponsis contentas? Et
a quatenus négative, an possit Episcopus in casu eam facuUatem concè-
de dere? » Réponse : « Ad 3. Affirmative ad j)rimam partem ; nega-
a ad secundam, dummodo accédât Episcopi venia. Ad 4. Négative in
a omnibus. » (Décret du 14 août 1858. Gardel., 5275, ad 3 et 4, Montis
Albani.)
* Ibid. Rub, Miss, prselim. — « Ibid. — » S. C, 14 août 1858. Gardel.
5275, ad 3 et 4, Montis Albani. — * Gonséq. — ^ Martinucci. — ^ Con-
séq.
DU SACREMENT DE MARIAGE. 653
côté de l'épître, l'anneau conjugal dans un bassin avec le bé-
nitier et Taspersoir et le Rituel. Du côté de Tévangile, on met
le manipule du Prêtre*.
197. Dans Véglise, On dispose, suivant l'usage, le lieu où
doivent se placer les époux, ainsi que les personnes qui les
accompagnent'. Ils se placent ordinairement à la balustrade'.
ARTICLE m
Des cérémonies a observer dans la célébration du mariage.
198. Les futurs époux se placent dans l'église au lieu ac-
coutumé, avec deux ou trois témoins; il convient aussi
que leurs parents et les membres de leurs familles soient
présents *.
199. Le Prêtre se revêt alors du surplis et de l'étole^. S'il
doit célébrer la Messe, il prend tous les ornements à l'excep-
tion du manipule^. Le Clerc se revêt aussi du surplis, prend
le bénitier, l'aspersoir et le livre''.
200. Le Prêtre, ayant fait avec son Clerc les salutations
accoutumées, se couvre et se rend à l'autel les mains jointes *.
201. En arrivant à l'autel, il se découvre, donne sa bar-
rette au Clerc, fait la révérence convenable à l'autel, monte
sur le marchepied, au milieu, et se tourne vers le peuple.
Le Clerc, ayant déposé en lieu convenable la barrette du Prê-
tre, monte au côté de l'épître, prend le Rituel, l'ouvre et le
soutient devant le Prêtre. En même temps les futurs époux,
ayant quitté leurs gants s'ils en font usage, viennent devant
l'autel avec les témoins. Les futurs époux se mettent à ge-
noux sur le marchepied ou sur le plus haut degré ^, ou à
quelque distance de l'autel *^, le mari à droite et la femme à
gauche, et les deux témoins se tiennent debout près d'eux ^^
202. Le Prêtre interroge alors les époux en langue vul-
gaire pour leur demander leur mutuel consentement ^^.
* Martinucci. — * Conséq. — ^ Marlinucci. — * Rit. Ibid. — ^ Ibid.
— 6 S. C. 31 août 1867. Gardel., 5382, ad 5, in Ambianen, — ' Rit,
Ibid. — s Conséq. — 9 Martinucci. — ^^ Bourbon. — ** Tous les au-
teurs. — i« mt. Ibid.
654 PART. X, SEGT. I, CHAP. VI, ART. IL
203. Les époux ayant exprimé leur mutuel consentement^
le Prêtre leur dit de se donner la main droite. Il fait alors le
signe de la croix sur eux et dit : Ego conjungo vos in matri"
moniiim, in nomine Patris >ï< , et Filii^ et Spiritus sancti.
Il peut aussi se servir d'une autre formule, si c'est l'usage ^
Le Clerc présente alors l'aspersoir au Prêtre^, qui asperge
les époux ^ trois fois, d'abord au milieu, puis à sa gauche, et
enfin à sa droite*.
204. Le Prêtre se tourne ensuite vers l'autel ^ et bénit l'an-
neau conjugal, comme il est indiqué dans le Rituel. Aux
mots Benedic et Benedicimus, il fait le signe de la croix sur
l'anneau ^.
205. Après cette oraison, le Clerc répond Amen'^^ et pré-
sente l'aspersoir au Prêtre^, qui asperge l'anneau en forme
de croix®. Le Prêtre rend l'aspersoir^^, prend l'anneau et le
donne à l'époux. Celui-ci le met au doigt annulaire de l'é-
pouse, et le Prêtre les bénit en disant : In nomine Patris ^
et Filii, et Spiritus sancti, Amen. Il dit ensuite les versets
et l'oraison, comme il est indiqué dans le Rituel *S puis les
époux et les témoins se retirent à leurs places ^^.
ARTICLE IV
De la Messe du mariage.
206. Si l'on doit bénir le mariage, le Clerc donne au Prê-
tre le manipule. Le Prêtre célèbre alors la Messe ^^. La Messe
votive du mariage peut être célébrée tous les jours, excepté
les dimanches et fêtes doubles de première et de seconde
classe, comme il est dit p. 218^*; elle se célèbre du rit simple,
sans Gloria ni Credo, et avec Benedicamus Domino à la fin *^.
207. Pendant le Pater ^^^ les époux reviennent à l'autel,
* Ibid. — 2 Conséq. — 3 j{ii^ ibid. — 4 Martinucci. Conséq. — ^ Mar-
tinucci. — 6 RU. Ibid. — 7 ibid. — » Conséq. — ^ Rit. Ibid. —
^« Conséq. — 11 Rit Ibid. — 12 Martinucci. — is RU, Ibid. — 1^ S. C,
7 janv. 1784. Gardel., 4266 ou 4415, Vrbis et Orhis. — ^"^ Ruh. Miss,
pro sp. et sp. — 16 Conséq.
^m
LU SACREMENT DE MARIAGE. 655
comme il est dit n^ 198*. Le Prêtre, ayant achevé le Pater^
et avant de dire Libéra nos^ fait la génuflexion, vient du côté
de répître et se tourne vers les époux*. En même temps le
Clerc prend le Missel et le soutient devant le Prêtre^. Le Prê-
tre dit alors sur les époux les deux oraisons marquées dans le
Missel; il revient ensuite au milieu de Tautel, fait la génu-
flexion et continue la Messe*. Le Clerc remet le Missel sur le
pupitre, et les époux retournent à leurs places*.
208. Pendant la dernière postcommunion ^, les époux re-
viennent devant Tauten. Après Benedicamus J)omino^ le Prê-
tre se tourne vers eux®, et le Clerc, ayant de nouveau pris le
Missel, le soutient devant lui^. Le Prêtre dit alors la prière
Deus Abraham; puis il donne aux époux les avis qu'il croit
nécessaires ^^. Il reçoit ensuite Taspersoir et asperge les époux
de la manière indiquée n° 203 ^^ 11 dit ensuite Placeat et
termine la Messe comme à l'ordinaire *^.
209. Les jours où Ton ne peut pas dire la Messe votive
du mariage, suivant ce qui est marqué n^ 206, on dit la
Messe du jour avec mémoire de la Messe du mariage. On
dit, après Pater noster, les deux oraisons, puis la prière
Deus Abraham après Benedicamus Domino ou Ite Missa est ^^.
210. Les oraisons qui se disent après Pater noster et la
prière Deus Abraham ne peuvent pas se dire en dehors de la
Messe** (1).
(1) La S. C. avait d'abord donné une solution différente dans un
décret du 1" sept. 1838 (Gardel., 4694 ou 4840, ad 2, in Eysteten.);
mais elle a révoqué cette décision par deux décrets du 23 juin 1853
(Gardel., 5190, in Limburgen.) et du 26 mars 1859 (Gardel., 5289, in
Imolen,)
* Martinucci. — ^ Rub, Miss. Ibid. — ^ Martinucci. — * Rub. Miss.
Ibid. — ^ Martinucci. — ^ Conséq. — "^ Martinucci. — ^ Rub, Miss,
Ibid. — 9 Martinucci. — ^^ Rub. Miss. Ibid. — " Gavantus, Marti-
nucci. — 12 Rub. Miss. Ibid. — ^Mbid.— ^4 s. G., 23 juin 1853. Gar-
de)., 5190, in Limburgen. 26 mars 1859. Gardel., 5289, in Imolen.
656 PART. X, SECT. II, CHAP. I, ART. II.
DEUXIÈME SECTION
DE QUELQUES FONCTIONS ANNEXÉES A L'ADMINISTRATION
DES SACREMENTS.
CHAPITRE PREMIER
3>« la Bénédiction des fonts baptismaux nn autre jour
que le samedi saint ou la veille de la Pentecôte.
ARTICLE PREMIER
Règles générales concernant la Bénédiction des fonts baptismaux.
211. Quand Teau baptismale vient à diminuer, il faut y
ajouter de l'eau non bénite, mais en moindre quantité*.
212. Si l'eau baptismale était corrompue ou répandue, ou
si elle venait à manquer par une autre cause, il faudrait en
bénir d'autre ^. Cette Cérémonie peut se faire tous les jours et
à toute heure ^.
ARTICLE II
Objets à préparer.
215. A la sacristie. On prépare à la sacristie les ornements
du Prêtre qui doit faire cette Bénédiction, savoir : une étole,
et s'il est possible, une chape de couleur violette, l'encensoir
^t la navette, la croix de Procession et les chandeliers des
Acolytes*.
214. Aux fonts baptismaux. On verse dans la piscine
il'eau qui serait restée dans les fonts, on les nettoie et on les
remplit d'une eau limpide. Près des fonts , on prépare
* RU. de sacr. bapt. — - ^ ibid. — 5 ^^5 auteurs. Conséq. — * Mar-
tinucci.
BENEDICTIOÎ^ DES FONTS BAPTISMAUX. 657
une table couverte d'une nappe blanche, une serviette pour
essuyer les mains, le vase du saint Chrême et celui de l'Huile
des Catéchumènes, le vase pour se laver les mains, de la mie
de pain et du coton pour les essuyer. On prépare en outre
le Rituel, le Missel et ce qui est nécessaire pour le baptême,
si on doit l'administrer immédiatement après la Bénédiction
des fonts *.
ARTICLE ni
Des cérémonies à observer pour cette Bénédiction.
215. Le Prêtre qui doit bénir les fonts se rend à la sacristie
avec les Clercs qui doivent l'accompagner : il est convenable
que plusieurs membres du Clergé, s'il y en a, assistent à cette
Cérémonie *.
216. Un des Clercs prend la croix de Procession, deux au-
tres prennent les chandeliers, et un quatrième prend l'encen-
soir et la navette garnie d'encens ^. Le Prêtre se revêt du
surplis, de l'étole violette et s'il est possible, de la chape de
même couleur, puis se couvre de la barrette*.
217. Au signal du Cérémoniaire, le Prêtre se découvre,
salue la croix ou l'image de la sacristie par une inclination
profonde^, et l'on se rend aux fonts baptismaux en ordre de
Procession ^.
218. Le Porte-croix et les Acolytes se placent à la droite
des fonts'', le Clergé se range dans l'enceinte des fonts bap-
tismaux, et le Prêtre, devant les fonts ou devant l'autel du
baptistère, récite les litanies des Saints ou bien les litanies
qui se disent avant la Messe du samedi saint. Avant le verset
Ut nos exaudire digneris^ il dit deux fois le verset Vt fontem
istum ad regenerandam tibi novam prolem benedi ^ cere
et conse^ crare digneris, faisant un signe de croix sur l'eau
aux mots benedicere et consecrare^.
219. Après le dernier Kyrie eleison, le Prêtre dit à haute
* Conséq. — Rit. Ibid. — s Ibid. — ♦ Catalan. — » Conséq, — « Rit.
Ibid. — T Martinucci. — » Rit, Ibid.
37.
658 PART. X, SECT. II, CHAP. II, ART. I,
voix le Pater et le Credo, puis les versets et les oraisons,
comme il est marqué dans le Rituel^ En même temps le
Thuriféraire prépare son encensoir^.
220. Après la dernière oraison, il souffle trois fois sur l'eau
dans la forme de Y^, puis le Gérémoniaire s'approche de lui
avec le Thuriféraire*. Le Prêtre met et bénit Tencens ^ ; le
Thuriféraire lui présente l'encensoir avec les baisers ordinai-
res^, et le Prêtre encense les fonts"^.
221. Le Gérémoniaire présente alors au Prêtre THuile des
Gatéchumènes : le Prêtre en verse sur Teau en forme de croix
en disant Sanctificetur ^, etc. Il reçoit ensuite le saint Chrême^
et en met de la même manière dans Peau en disant Infusio
Chrismatis, etc. ; puis il met des deux ensemble en disant
Commixtio ^^, etc.
222. Le Prêtre rend alors les vases, et mêle les saintes
Huiles avec Peau. Il essuie ensuite ses mains avec de la mie
de pain. S'il y a quelqu'un à baptiser, il le baptise ; s'il n'y a
pas de baptêmes à faire, il se lave les mains et l'on jette l'eau
dans la piscine ^^.
223. On revient ensuite à la sacristie dans l'ordre où l'on
est venu *^.
GHAPITRE II
De la Bénédiction d'une femme après Tenfantement.
ARTICLE PREMIER
Règles générales concernant cette Bénédiction.
224. G'est une pieuse et louable coutume qu'une femme,
après avoir mis un enfant au monde, vienne à l'église rendre
i Ibid. — » Conséq. — * Rit. Ibid. — * Conséq. — » Rit. Ibid. —
« Conséq. — 7 iiit^ Ibid. _ 8 Ibid. — 9 Conséq. — *<> Rit. Ibid. — " Ibid.
— *2 Ibid.
BÉNÉDICTION D'UNE FEMME APRÈS L'ENFANTEMENT. 659
grâces à Dieu de lui avoir conservé la santé, et demander la
Bénédiction du Prêtre*.
225. Le droit de faire cette Cérémonie appartient au Curé
de la paroisse^, et un autre Prêtre ne peut la faire sans une
délégation de lui ou de l'Évèque diocésain ^.
226. Les personnes qui ont mis au monde un enfant illé-
gitime n'ont pas le droit d'exiger cette Bénédiction* (1) ;
mais on y admet celles dont l'enfant serait mort sans bap-
tême ^.
ARTICLE II
Des cérémonies h observer pour cette Bénédiction,
227. Le Prêtre se revêt du surplis et de Tétole blanche,
et se rend à la porte de 1 église accompagné d'un Clerc qui
porte l'aspersoir^ et le Rituel.
228. La femme, tenant à la main un cierge allumé, se
met à genoux à la porte et en dehors de l'église. Le Prêtre,
y étant arrivé^, reçoit l'aspersoir des mains du Clerc, qui
le lui présente avec les baisers ordinaires ^, asperge la femme *^,
et rend l'aspersoir au Clerc, qui les reçoit avec les baisers
d'usage ^^
229. Le Prêtre prend alors le Rituel *^, et dit le verset Ad-
jutorium nostrum in nomine Domini; le Clerc répond Qui
(1) Là S. C. du Concile a répondu, le 18 juin 1859 : « Ad Benedic-
« tionem post partum jus tantummodo hahent quœ ex legilimo ma-
il trimonio pepererunt, » Nous trouvons à ce sujet une dissertation
bien motivée dans les Acta, t. I, p. 547 ; et nous lisons cette conclusion :
« Ex qua S. C. responsione, qua resecatur quselibet distinctio, non bene
<r quîs deduceret prohiberi Parocliis quominus mulieribus de quibus
« agitur benedicant : infertur enim solummodo praefatas mulieribus non
« posse jure exigere dictam Benedictionem. »
* Rit, de Bened. mul. post partum. — ^ §. C., 8 fév. 1631. Gardel.,
752 ou 889, in Thelesina. 12 mars 1651. Gardel., 762 ou 909, in Thele-
sina. -. 3 Conséq. — • * S. C. C, 18 juin 1859. — » S. C, 12 sept 1857.
Gardel., 5251, ad 20, in Molinen. — 6 Rit, Ibid. — ^ Conséq. ^ ^ RiL
Ibid. — 9 Conséq, — i» Rit. Ibid — ** Conséq, —i* Conséq.
6.60 PART. X, SECT. II, CHAP. II, ART, IL
fecit cœlum et terrant ; puis le Prêtre récite ^ alternativement
avec son Clerc ^ l'antienne Eœc accipiet avec le psaume Do-
mini est terra^ .
230. Après la répétition de l'antienne, le Prêtre pré-
sente à la main* droite^ de la femme l'extrémité ^ gauche"^
de son étole, et l'introduit dans l'église en disant Ingredere^^
etc.
231 . La femme, étant entrée dans Péglise, va se mettre
devant l'auteP où il est d'usage de faire cette Cérémonie ^^.
Le Prêtre la précède à l'autel et dit les versets et les orai-
sons (1). Le Clerc répond Amen^\ et présente de nouveau
l'aspersoir au Prêtre ^^ avec les baisers accoutumés. Le Prêtre
asperge la femme en forme de croix en disant Pax et bene-
dictio^^, etc., et rend l'aspersoir au Clerc, qui le reçoit avec
les baisers prescrits **.
232. Après cette aspersion, le Prêtre se retire avec le Clerc
qui l'a accompagnée^ (2).
(1) Dans plusieurs églises, le Prêtre, pour dire ces versets et ces orai-
sons, se tient tourné vers la personne qu'il bénit ; dans d'autres, il reste
au bas des degrés tourné vers Tautel. Aucun auteur ne nous donne la
règle à suivre ici.
(2) Dans plusieurs églises, la femme qui vient demander la Bénédic-
tion après avoir mis un enfant au monde apporte un pain à. bénir. Cet
usage est mentionné par Catalan. Rien ne s'oppose à le conserver. Le
Prêtre bénit alors le pain avec la formule ordinaire.
* Rit. Ibid. — ' Conséq. ■— ^ nu. Ibid ^ Ibid. — ^ Les auteurs.
— 6 Hit, ibid^ _ 7 Les auteurs. — » Rit, Ibid. — 9 Ibid. -- i» Les au-
teurs. — 11 Rit. Ibid. — 12 Conséq. — 13 Rit. Ibid. — ** Conséq. —
*^ Conséq.
DE L'OFFICE DES MORTS. 661
TROISIÈME SECTION
DE L'OFFICE DES MORTS ET DES FUNÉRAILLES.
CHAPITRE PREMIER
De l'Office des morts»
233. Quand on doit chanter TOffice des morts, on peut,
suivant les circonstances, dire les trois nocturnes ou bien un
nocturne seulement^.
234. Si Ton ne chante qu un seul nocturne, et à un jour
autre que celui des Funérailles, il varie suivant le jour de la
semaine : le premier nocturne se dit le lundi et le jeudi; le
deuxième, le mardi et le vendredi; le troisième, le mercredi
et le samedi^. On omet alors l'invitatoire^. Le jour des Funé-
railles, si Ton ne chante pas les trois nocturnes, on dit tou-
jours le premier avec Tinvitatoire *.
235. Le jour des Funérailles, les troisième, septième et
trentième jours à partir du jour de la mort ou de celui de la
sépulture, ainsi qu'aux anniversaires, on double les antien-
nes^. Aux autres jours, TOffice n'est jamais du rit double,
quand même il serait célébré avec une certaine solennité ex-
térieure^.
236. Quand on fait l'Office pour un seul défunt, on ne
change rien au texte des prières, si le contraire n'est pas po-
sitivement indiqué*^.
* Rit Off. def. — 2 nj^b^ ^rev, — 5 s. C., 9 mai 1739. Gardel., 39^.6
ou 4085, ad 2, Ord. Erem. Camald, Montls Coronœ, 4 juin 1817. Gar-
del., 4380 ou 4536, ad 13, Dubiorum, — -* Rub. Brev, Ibid. S. C,
11 nov. 1641. GardeL, 1204 ou 1351, in Thelesina. — ^ Rub. de cet Off.
— 6 S. G., 9 mai 1857. Garde!., 5241, ad 3, in Cadurcen. —'' S. G.,
7 sept. 1816. Gardel., 4376 ou 4526, ad 41, in Tuden.
662 PART. X, SECT. III, CHAP. I, ART. IL
257. A cet Office, TOfficiant est revêtu de la chape noire
ou de rétole *. Il peut aussi avoir Tétole et la chape ^.
ARTICLE PREMIER
Objets à préparer.
238. A la sacristie. Si Ton doit chanter TOffice des morts
à un autre jour que celui des Funérailles, on prépare seu-
lement les ornements pour TOfficiant et les chandeliers des
Acolytes^ (1).
259. A Vautel. On ne met sur Tauterque les chandeliers
et la croix, sans aucun ornement : les cierges sont de cire
jaune*.
240. Si on doit faire l'Absoute, on prépare le bénitier et
l'aspersoir, Tencensoir et la navette, la croix de Procession et
le lit funèbre, comme il est dit p. 73 ^.
ARTICLE II
Des cérémonies à observer à V Office des morts,
24 !• L'Office des morts se compose des Vêpres et des Ma-
tines et Laudes ^.
242. Les Chantres commencent eux-mêmes toutes les an-
tiennes ^.
(1) Les auteurs, généralement, ne supposent pas que l'Officiant soit
assisté de Chapiers à l'Office des morts, et les Chapiers exigés dans les
cathédrales aux Vêpres solennelles ordinaires ne sont pas demandés pour
cet Office. (Cœr. Ep., 1. II, c. x, n° 10.) Cependant, rien ne paraît
s'opposer à ce qu'il y ait des Chapiers comme aux Vêpres solennelles or-
dinaires. On peut voir ce qui est dit à cet égard dans la Revue des
sciences ecclésiastiques ^ t. X, p. 191, et t. XIX, p. 464.
* Cœr. Ep.,\. II, c. x, n. 10. — 2 S. C, 12 août 1854.Gardel., 5208,
ad 4, in Briocen. 21 juillet 1855. Gardel., 5221, ad 1, in Briocen. —
5 Conséq. — * Cœr. Ep., 1. H, c. xi, n. 1. — 5 Conséq. — ^ 0//*. def,
— T Cœr Ep., 1. II, c. xi, n. 3.
DE L'OFFICE DES MORTS. 663
§ 1, Des Vêpres.
243. L'Officiant et ceux qui l'assistent se rendent au
chœur avec les cérémonies accoutumées. Tout le monde
étant debout, les Chantres chantent l'antienne Placebo Do-
mino; après qu'ils ont entonné le psaume, tous s'asseyent,
et l'on demeure assis jusqu'au commencement de Magni-
ficat^.
244. Lorsqu'on entonne Magfm^ca^, tous se lèvent^, on
fait le signe de la croix comme à lordinaire^, et alors les
Acolytes allument leurs cierges. Le cantique terminé, tout
le monde s'assied jusqu'à ce que le Chœur ait répété l'an-
tienne. Les Acolytes prennent alors leurs chandeliers, et
après avoir fait la génuflexion devant le milieu de l'autel, ils
vont devant l'Officiant *.
245. Lorsque l'antienne est terminée, tous se mettent à
genoux, à l'exception des Acolytes. L'Officiant , à genoux ,
commence Pater noster, que Ton continue à voix basse : il
reprend Et ne nos inducas^, commence le psaume, que le
Chœur continue^, et dit les autres versets. Après Dominus
vohiscum, il se lève et dit l'oraison Fideliiim, après la-
quelle il ajoute Requiem œternam'^. Tout le Chœur se lève
alors ^, et les Chantres chantent Requiescant in pace^.
246. Les Acolytes, ayant fait devant l'Officiant le salut
accoutumé, vont devant le milieu de l'autel, font la génu-
flexion, posent leurs chandeliers à leurs places, les y laissent,
retournent au milieu, et après que les Chantres ont chanté
Requiescant in pace, ils font les révérences prescrites et re-
tournent à la sacristie avec TOfficiant^^.
§ 2. Des Matines et des Laudes.
247. On observe, pour les Matines, toutes les règles indi-
quées p. 567 et suiv., sauf quelques exceplions^^
* Cœr. Ep. Ibid., n. 3. — «Ibid., n. 4. — ' s. C, 20 déc. 186i.
Gardel., 53 >9, Ûrd, min. S. Franc. Capucc. — * Cœ7\ Ep. Ibid. —
* Ibid. — 6 Conséq. — "^ Cœr, Ep. Ibid. — s Les auteurs. — ^ Cœr.
Ep, Ibid. — ^^ Baldeschi et autres. — ** Conséq.
664 PART. X, SECT. III, CHAP. I, ART. II.
248. L'Officiant peut prendre la chape avec ou sans étole
depuis le commencement de TOffice^ (1).
249. Après l'intonation du premier psaume, le Chœur
s'assied ^.
250. Lorsqu'on a répété la troisième antienne et chanté
le verset qui suit, tout le monde se lève et dit tout bas Pater
noster. Le Pater fini, le Chœur s'assied et se couvre. On ob-
serve la même chose aux deux autres nocturnes, si on les
chante^.
251. Les leçons se chantent devant un pupitre, comme il
est dit part. VIII, n« 121, p. 567*. Pendant qu'on répète
l'antienne, le Cérémoniaire va inviter, par une inclination,
celui qui doit chanter la première leçon; il se met à sa gau-
che et le conduit devant le pupitre des leçons. Ils font tous
deux, en arrivant, l'a génuflexion à la croix et le salut au
Chœur, puis le Lecteur chante la leçon, sans demander la
bénédiction et sans dire Tu autem Domine^ à la fin. La leçon
finie, il fait de nouveau la génuflexion et le salut au Chœur,
conjointement avec le Cérémoniaire; celui-ci l'accompagne
ensuite à sa place, et, après l'avoir salué, il retourne au pu-
pitre ou ailleurs jusqu'à ce qu'on ait chanté le répons et son
verset. Lorsqu'on reprend la réclame, il va avertir celui qui
doit chanter la deuxième leçon, et l'on fait tout ce qui est
prescrit pour la première. On fait de même pour les autres
leçons^ (2).
Nota. Si c'est l'usage d'omettre les saluts au Chœur à cet
Office, on peut s'y conformer^ (3).
252. A la fin des Laudes, on observe tout ce qui est in-
(1) V. p. 662, notel.
(2) Pour l'ordre à garder dans le chant des leçons, V. part. YIII,
ïi*» 138, p. 170.
(3) Y. part. Vl, n. 39, p. 379.
* S. C, 12 août 1854. Gardel., 5208, ad 4, in Briocen. — * Cœr,
Ep,y 1. II,c. VI, n. 9. — 5Ibid.,c. XXII, n. 8. Conséq. — * Ibid., c. vr,
n. 11. — 5 Baldeschi. — 6 s. C, 12 août 1854. Gardel., 5208, ad 15,
in Briocen,
FUNÉRAILLES DES ADULTES. 665
diqué pour les Vêpres ^ et si Ton doit célébrer la Messe, on
se conforme à ce qui est dit ci-après, n«» 264 et 265, p. 668*.
253. Si on ne chante pas les Laudes, on chante, après le
dernier répons, les prières qui sont marquées pour être dites
après Benedictus ^.
CHAPITRE II
Des Funérailles des adaltes.
ARTICLE PREMIER
Objets à préparer.
254?. A la sacristie. On prépare à la sacristie un surplis,
une étole et, si Ton doit s'en servir, une chape de couleur
noire pour le Prêtre; le bénitier et Taspersoir ; l'encensoir et
la navette; la croix de Procession; les chandeliers des Aco-
lytes, avec des cierges de cire jaune, si Ton s'en sert *.
255. A V autel. On met sur l'autel au moins quatre chan-
deliers, avec des cierges de cire jaune, si la Messe doit être
chantée^, avec la croix, sans aucun ornement^.
256. Au milieu de V église. On dispose au milieu de l'é-
glise "^ les objets nécessaires pour recevoir le cercueil pendant
rOfiice, et l'on doit veiller à ce qu'il y ait des cierges de cire
jaune autour du corps lorsqu'il y sera placé *.
257. On prépare en outre tout ce qui est nécessaire pour
la Messe de Requiem si l'on doit la célébrer en présence du
corps ^.
* Cœr. Ep., 1. II, c. x. n. 6 et 7. — ^ mi^ i^id. _ s ibid. — -» Conséq.
— « S. C, 12 août 1854. Gardel., 5298, ad 7, inBriocen. —6 Cœr. Ep.,
L II, c. XI, n. 1. — "^ Rit. de Exequiis. — ^ Conséq. — ^ Conséq.
666 PART. X, SEGT. III, CHAP. II, ART. II.
ARTICLE II
Des cérémonies à observer aux Funérailles des adultes,
§ 1. De la levée du corps.
258. Le Prêtre qui doit faire cette Cérémonie se revêt du
surplis et de l'étole noire, ou même de la chape ^ si les Fu-
nérailles se font avec plus de solennité qu'à Tordinaire^;
un Clerc prend la croix de Procession ^, deux prennent les
chandeliers, si Ton s'en sert*, puis un autre Clerc prend le
bénitier et Paspersoir et se place devant le Porte-croix (1).
Le Clergé se met en Procession, et l'on se rend à la maison
mortuaire ^ ou au lieu où le corps a été déposé^. On a dû
disposer des cierges '^ de cire jaune ^ autour du corps ^, et un
nombre suffisant pour en distribuer aux membres du Clergé ^^.
Nota. Le Prêtre ne pourrait pas faire cette Fonction avec
l'aube, ni être assisté d'un Diacre et d'un Sous-Diacre en
dalmatique et tunique, quand même il devrait célébrer la
Messe immédiatement après ^^
259. Arrivé près du corps, le Prêtre se place aux pieds
du défunt, reçoit l'aspersoir, l'asperge trois fois^% d'abord
au milieu, puis à sa gauche, et enfin à sa droite ^5, et rend
l'aspersoir^*. Il dit alors ^^, sans chanter*^, l'antienne Si
iniquitates et le psaume De profundis ^'^ ^ conjointement avec
ceux qui l'assistent^^.
260. L'antienne Si iniquitates étant répétée, la Proces-
sion se met en marche ; d'abord les Confréries de laïques, s'il
(1) S'il n'y avait qu'un seul Clerc, on pourrait préparer d'avance Teau
bénite à la maison mortuaire.
* Rit. Ibid. — 2 Plusieurs auteurs. — ^ Rit, Ibid. — -* Grand nombre
d'auteurs. — « Rit. Ibid. — ^ Les auteurs. — • ' Rit, Ibid. — ^ Q^er,
Ep., 1. II, c. X, n. 2. — 9 Tous les auteurs. — ^o Rit. Ibid. — i^ S. C,
23 mai 1846. Gardel, 4904 ou 5050, ad 10, in Tuden. 22 juillet 1855.
Gardel., 5221, ad 1, in Rriocên. — ^^ Rit. Ibid.— ^^ Tous les auteurs.
Conséq. — *4 Conséq. — *5 Jiit. Ibid. — • *6 Les auteurs. — ^^ Rit. Ibid.
— *8 Tous les auteurs.
FUNERAILLES DES ADULTES. 667
y en a, puis les membres du Clergé, deux à deux, tous por-
tant des cierges, précédés de la croix. Vient ensuite le Prê-
tre, portant lui-même un cierge allumé, puis le cercueil ^
placé de manière que les pieds du défunt soient en avant ^;
les assistants marchent derrière, et prient en silence pour le
défunt. Le Prêtre commence d'un ton grave l'antienne Exul-
tabunt Domino (1), et les Chantres entonnent le psaume Mi-
serere. Le Clergé le continue alternativement, et s il ne suffit
pas, à cause de la longueur du chemin, on y ajoute des psau-
mes graduels ou d'autres tirés de l'Office des morts. A la fin
de chaque psaume, on dit Requiem œternam dona ei Do-
mine; Et lux perpétua luceat ei. Le chant des psaumes doit
se prolonger jusqu'à ce que Ton soit arrivé à l'église ^.
261. En entrant dans l'église, on répète l'antierme Exul-
tabunt; puis, quand on y est entré, on chante le répons Sub-
venite^ (2).-
(1) Le Rituel imprimé à Rome n'indique pas le chant des antiennes
Si iniquitates et Exultahunt Dommo, et généralement les auteurs ne
supposent pas qu'elles soient chantées, non plus que les psaumes De
profwidis et Miserere. Bauldry seul permet de chanter Tan tienne Si
iniquitates et le psaume De profundls. Cavalieri, suivi par Mp^rde Conny
et M. Falise, permet de chanter Tanlienne Exultabunt Domino et le
psaume Miserere, et les Mélanges théologiques donnent cet usage
comme pouvant être suivi. Barruffaldi, après avoir dit que cette antienne
et ce psaume ne se chantent pas, paraît permettre de suivre la coutume
contraire et indique le deuxième ton, dont vraisemblablement il ferait
adapter la psalmodie avec l'antienne Exultahunt Domino, qui est du
premier mode. Mgr Martinucci dit positivement elata voce et sine cantu.
D'après ces documents, il semble qu'on peut s'en tenir à l'usage; et dans
plusieurs circonstances les meilleurs auteurs permettent de suivre la
coutume de chanter certaines prières qui, d'après les règles générales,
devraient être récitées sans chant.
(2) Il faut remarquer qu'au répons Subvenite, contrairement à la rè-
gle générale énoncée part. 111, n<> 295, p. 194 et p. 499, note 1, on répète,
après le verset Suscipiat, le répons tout entier, à savoir les paroles Sus-
cipientes animam ejus, offerentes eam in conspectu Altissimi; après
le verset Requiem œternam, on reprend Offerentes eam in conspectu
Altissimi. [Rit. de Expir. S. C, 12 août 1854, Anal., 14« iiv., in Lu-
cionen.) La rubrique du Rituel n'indique pas la position que doit prendre
le Clergé pendant le répons Suhvenite. En examinant l'enseignement des
4 Rit. Ibid. — 2 Tous les auteurs. — s /}{/. Ibid. — -* Ibid.
668 PART. X, SECT. III, CHAP. II, ART. IL
262. On dépose alors le cercueil au milieu de l'église (1),
les pieds du défunt tournés vers l'autel. Il faut seulement
excepter le corps d'un Prêtre, dont les pieds doivent être
tournés vers le bas de l'église ^
§ 2. De rOffice et de la Messe.
263. Si rien ne s'y oppose, on commence aussitôt l'Office
des morts, c'est-à-dire les trois nocturnes avec les Laudes.
On pourrait cependant, pour une raison suffisante, et s'il
n'était pas possible de chanter l'Office en entier, se contenter
de chanter le premier nocturne, comme il est ditn^^ 233 et
354, p. 661, avec ou sans les Laudes, suivant l'usage. Si on
ne chante pas les Laudes, on ajoute après le nocturne les
prières qui les suivent, comme il est dit n^ 253, p. 665. Sil'on
ne pouvait absolument chanter le premier nocturne, il ne
faudrait jamais manquer de réciter les autres prières et les
suffrages pour le défunt, comme il est dit ci-après n^ 265.
264?. Après l'Office, si l'heure le permet, et si la solennité
du jour ne s'y oppose pas, on célèbre la Messe des Morts,
comme il est indiqué dans le Missel. Pendant les Laudes, le
Célébrant et ses Ministres se rendent à la sacristie pour se
revêtir de leurs ornements ^ (2).
265. On observe, pour l'Office et la Messe, tout ce qui est
auteurs, on en conclut que si Ton ne peut célébrer ni TOffice ni la Messe,
le Clergé prend immédiatement la position qu'il doit occuper pendant
FAbsoute; si l'on célèbre l'Office, le Porte-croix va déposer la croix, qui
ne doit pas rester près du cercueil, et les membres du Clergé prennent
leurs places au chœur. Si l'on devait célébrer la Messe immédiatement,
le Célébrant et ses Ministres pourraient aller à la sacristie se revêtir de
leurs ornements pendant le chant du répons.
(1) Pour la manière déplacer le cercueil, on peut voir ce qui est dit
part. II, ch. X, p. 73, part. YII, n« 691, p. 502, et p. 503, note 1.
(2) La rubrique du Rituel suppose que le Prêtre qui doit célébrer la
Messe n'est pas le même que celui qui préside à TOffice, ou au moins que
celui qui doit chanter l'oraison à la fin des Laudes. S'il n'y avait qu un
Prêtre, il devrait terminer l'Office avant d'aller prendre les ornements
pour la Messe. (S. C, 12 août 1854. Anal., 14« livr., in Lucionen.)
* Ibid. — « Ibid. — 5 ibid.
FUNÉRAILLES DES ADULTES. 660
prescrit part. IV, ch. v, art. ii, p. 222 et suiv. ; part. VII,
sect. I, ch. IV, p. 490, ou sect. II, ch. v, p. 527, suivant
qu'il y a ou non des Ministres sacrés, et au chapitre précé-
dent. Après la Messe, on fait TAbsoute comme il est prescrit
t. I, p. 500 ou 529. Si Ton ne célèbre pas la Messe, TAb-
soute se fait immédiatement après rOffice. Si l'on ne pouvait
célébrer ni TOffice ni la Messe, on commencerait TAbsoute
aussitôt après le répons Subvenite ^ Quand l'Absoute ne se
fait pas après la Messe solennelle, elle se fait toujours sans
Diacre ni Sous-Diacre^.
§ 3. Du transport du corps au cimetière.
266. Après l'Absoute, si Ton doit immédiatement trans-
porter le corps au cimetière, on chante l'antienne Inparadi-
sum^ et Ton se remet en Procession comme en venant à l'é-
glise^. Si Ton doit bénir la fosse*, le Thuriféraire, portant
l'encensoir et la navette, se place à la droite du Porte-béni-
tier^. Si le cimetière est éloigné, le Prêtre peut quitter les
ornements et prendre seulement le surplis et Fétole, et alors,
pendant le trajet, on répéterait cette antienne ou l'on chan-
terait des psaumes comme il a été dit n^ 260 ®.
267. Quand on est arrivé au cimetière, le Porte-croix va
se placer près de la fosse, au lieu où l'on doit mettre la tête
du défunt, le Clergé se range de chaque côté; le Prêtre se
place aux pieds, et on dépose le cercueil sur le bord de la
fosse; le Prêtre"^, ayant donné son cierge à un Clerc ^, bénit
le tombeau, s'il ne l'est pas déjà ^, c'est-à-dire si le cimetière
n'est pas bénit ou si le caveau est muré ^^. Il dit alors l'orai-
son Deus cujus miser atione ^^; il met ensuite l'encens dans
l'encensoir et le bénit en disant Ab illo benedicaris. 11 re-
çoit ensuite l'aspersoir ^^ et asperge le cercueil et le sépul-
cre^^ trois fois, d'abord au milieu, puis à sa gauche, et enfin
(1) ibid. —2 s. C, 6 fév. 1858. Gardel., 5258, ad 2, in Montispes-
sulan, — ^ Rit. Ibid. — * Les auteurs. Conséq. — ^ Conséq. — ^ Baul-
dry, de Conny. — '^ Rit. Ibid. — » Conséq — 9 Rit, Ibid. — i» Tous
les auteurs. — ** Rit. Ibid. — ^^ Conséq. — ^^ jm m^
070 PART. X, SECT. III, CHAP. II, ART. IL
à sa droite*. Ayant rendu l'aspersoir, il reçoit Tencensoir*,
et encense le cercueil et le sépulcre^ de la même manière
qu'il les a aspergés. Il rend ensuite Tencensoir*. Alors, ou
sans bénir le tombeau, s'il était bénit, le Prêtre entonne
l'antienne Ego sum, et Ton chante le cantique BenedictuSy
puis on répète l'antienne. Le Prêtre chante ensuite Kyrie
eleison^, le Chœur répond^ Christe eleison'^; le Prêtre re-
prend^ Kyrie eleison, Pater noster^. Il reçoit alors l'asper-
soir*^ et asperge le corps** trois fois, d'abord au milieu, puis
à sa gauche, et enfin à sa droite*^, et rend l'aspersoir*^. II
chante ensuite Et ne nos inducas et les autres versets aux-
quels le Chœur répond, puis l'oraison (1). Après l'oraison, le
Prêtre dit Requiem œternam dona ei Domine^^, en faisant *^
ou sans faire le signe de la croix sur le cercueil*^; puis lui-
même*'^ ou bien les Chantres*^ chantent Requiescat in paee.
Le Prêtre dit ensuite Anima ejiis ; puis on met le corps dans
le tombeau, et le Clergé revient à l'église en récitant Tan-
tienne Si iniquitates et le psaume De profundis avec les
versets Requiem œternam dona eis, Domine; Et lux per-
pétua luceat eis *^ (2) .
268. Nota 1®. Si l'on ne doit pas porter le corps au cime-
tière immédiatement après l'Absoute, on omet l'antienne //^
paradisum, et l'on chante immédiatement Fantienne Ego
(1) Les auteurs semblent supposer que cette oraison n'est pas chan-
tée. Cependant Mgr Martinucci dit recitahit tono feriali, ce qui paraît
indiquer le contraire.
(2) Le Rituel ne suppose pas que le corps soit déposé dans le sépulcre
en présence du Clergé, ni que le Prêtre jette de la terre sur le cercueil.
Bauldry enseigne qu'on met le cercueil dans le tombeau seulement après
le départ du Clergé. Il regarde aussi comme contraire au Rituel l'usage
de faire jeter par le Prêtre de la terre sur le cercueil. Plusieurs auteurs
anciens, et en particulier Barruffaldi, font cependant mention de cet
usage.
* Tous les auteurs. — 2 Conséq. — ^ j^t^ ibid. — * Conséq. — ^Rit.
Ibid. — 6 Tous les auteurs. — "^ Rit. Ibid. — ^ Martinucci. — ^ Rit.
Ibid. ^ 10 Conséq. — ^^ Rit. Ibid. — 12 Tous les auteurs. — ^^ Con-
séq. — 14 Hit, ibid. — ^^ Martinucci et autres. — *^ D'autres auteurs.
— ^"^ Plusieurs auteurs. — *^ D'autres auteurs, — ^^ Rit. Ibid.
FUNÉRAILLES DES ENFANTS. 671
sum, le cantique Benedictus et ce qui suit, comme il est mar-
qué au numéro précédent, et Ton revient à la sacristie en ré-
citant l'antienne Si iniquitates et le psaume De profundis^.
269. Nota 2^ Si le Clergé ne doit pas aller au cimetière,
on peut conduire le corps à la porte de l'église en chantant
l'antienne In paradisum^ et chanter les autres prières près
de la porte de l'église ^.
270. Nota 3^ Si un Diacre, à défaut de Prêtre, présidait
aux Funérailles, avec la permission de son Évêque, il pour-
rait faire toutes les prières et les cérémonies de l'Absoute et
de la sépulture, même bénir la tombe ^.
CHAPITRE III
nés Funérailles des enfants*
271. Pour les Funérailles d'un enfant baptisé, mort avant
l'âge de raison, le Prêtre, revêtu du surplis et de l'étole
blanche, précédé du Porte-bénitier et du Porte-croix, se rend
à la maison mortuaire comme il a été dit n^ 258, p. 666. La
croix se porte sans hampe *.
272. Quand il est arrivé, on distribue les cierges qui sont
de cire blanche^ (1) ; le Prêtre asperge le cercueil en disant
Y ?(iiiienne Sitiîomen Dominiet le psaume Laudate pueri (2).
En allant à l'église, on chante le psaume Beati immaculati^
auquel on ajoute, s'il est nécessaire, les psaumes Laudate
Dominum de cœlis, Cantate Domino, Laudate Dominum in
Sanctis ejus^,
(1) Aux Funérailles des enfants, les membres du Clergé et ceux des
Confréries ne portent pas de cierges (Martinucci).
(2) Le Rituel imprimé à Rome donne cette antienne et ce psaume
notés en plain-chant; d'où il résulte qu'on peut les chanter.
* Ibid. — 2 De Conny. — s s. C., 12 août 1859. Gardel, 5270, ad 2,
Tunquini occidentalis, -^ * RU» de Exeq. parv. — ^ Martinucci. —
6 RU. Ibid.
672 PART. X, SECT. III, CHAP. III.
273. Lorsqu'on est arrivée l'égliseS le Prêtre ou un des
Chantres ^ entonne Tantienne Hic accipiet, et Ton chante le
psaume Domini est terra. Après la répétition de Tantienne et
le Kyrie eleison, le Prêtre dit Pa^er noster, asperge le corps',
d'abord au milieu, puis à sa gauche, enfin à sa droite*, et
dit les versets avec Toraison^.
274. On se rend ensuite au cimetière^. Le Prêtre ou un
des Chantres"^ entonne l'antienne Juvenes et virgines, et
Ton chante les psaumes Laudate Dominum de cœlisy Cantate
Domino, Laudate Dominum in Sanctis ejus^.
275. Quand on est arrivé, le Prêtre dit Kyrie eleison^.
Lorsque le Chœur a répondu Christe eleison^^, il reprend Ky-
rie eleison^ et ajoute Pater noster, que l'on continue à voix
basse. Il chante ensuite Et ne nos inducas et les autres ver-
sets auxquels le Chœur répond, et l'oraison *^ Après l'orai-
son, il met et bénit l'encens. Il reçoit ensuite l'aspersoir *^,
et asperge le cercueil et le tombeau^', d'abord au milieu,
puis à sa gauche, enfin à sa droite **. Il rend ensuite l'asper-
soir, reçoit l'encensoir*^, encense le cercueil et le tombeau ^*
delà même manièrequ'il les a aspergés, et rend l'encensoir*'^.
276. On revient ensuite à l'église*^. Le Prêtre ou un des
Chantres *® entonne l'antienne Benedicite Dominum, et on
chante le cantique Benedicite^^,
277. Nota 1®. Il est d'usage, en certains lieux, de célébrer
la Messe votive des Anges en présence du corps. On peut
conserver cet usage ; mais cette Messe ne peut être célébrée
dans les jours oii l'on ne peut dire une Messe votive^*.
278. Nota 2^. Si un Diacre, à défaut de Prêtre, présidait
aux Funérailles avec la permission de son Évêque, il pour-
rait faire toutes les prières et les cérémonies de l'Absoute et
de la sépulture, même bénir la tombe ^*.
* Ibid. — * Martinucci. — ' Rit. Ibid. — -* Tous les auteurs. — ^ Rit,
Ibid. — « Ibid. — "ï Martinucci. — « Rit, Ibid. — ^ Ibid. — *o Tous les
auteurs. — *» Rit. Ibid. — ** Gonséq. -- ^^ mt, Ibid. — ** Tous les
auteurs. — *» Gonséq. — *6 jn^^ ibid. — " Gonséq. — *8 EU. Ibid. — -
*® Martinucci. — *» RU, Ibid. — «i Grand nombre d'auteurs. — 22 s. G.,
12 août 1858. Gardel., 5270, ad 2, Tunquini occidentalis.
DES BÉNÉDICTIONS EN GÉNÉRAL. 673
QUATRIEME SECTION
DES BÉNÉDICTIONS
CHAPITRE PREMIER
Des Bénédictions en général.
ARTICLE PREMIER
Des différentes espèces de Bénédictions.
279. Les Bénédictions sont ou invocatives ou constitutives.
Les premières ont pour objet d'attirer la protection divine
sur les personnes qui se serviront des objets bénits, sans
sanctifier ces objets, comme la Bénédiction des aliments
avant le repas. Les secondes rendent sacrés les objets qui au-
paravant étaient profanes, comme la Bénédiction de Teau,
du pain S etc.
280. On distingue les Bénédictions constitutives en Béné-
dictions épiscopales et en Bénédictions sacerdotales : les pre-
mières sont réservées aux Évêques, et tous les Prêtres peu-
vent faire les secondes. Parmi les Bénédictions épiscopales, il
en est que les Évêques peuvent déléguer aux Prêtres soumis
à leur juridiction ; d'autres ne peuvent leur être déléguées
que par le souverain Pontife *.
281. Les Prêtres doivent savoir quelles Bénédictions ils
ont le pouvoir de faire, pour ne pas s'exposer à usurper une
fonction réservée à l'Évêque ^.
* Les auteurs. — ^ Conséq. — * Rit. de Bened.
CÉRÉMONIAL, I. 38
674 PART. X, SEGT. IV, CHAP. I, ART, IL
ARTICLE II
Règles générales concernant les Bénédictions.
282. Pour faire toute espèce de Bénédiction, le Prêtre est
revêtu du surplis et de Tétole. Si aucune couleur n'est spé-
cialement prescrite pour la Bénédiction qu'il doit faire, il
prend Tétole de la couleur qui convient à TOffice du jour ^ (1) .
283. Pour faire une Bénédiction, le Prêtre se tient tou-
jours debout et la tête découverte. Il doit être assisté d'un
Clerc qui tient le bénitier et l'aspersoir avec le Missel ou le
Rituel. S'il y avait lieu d'encenser^, un autre Clerc devrait
porter l'encensoir et la navette ^.
284. Le Prêtre dit d'abord le verset Adjutorium nostriim
in nomine Domini ; le Clerc répond Qui fecit cœlum et ter-
ram. Le Prêtre dit ensuite Dominus vobiscum ; le Clerc ré-
pond Et cum spiritu ttio. Le Prêtre dit alors l'oraison ou les
oraisons marquées dans le Rituel * ou dans un livre conforme
au Rituel^, et fait un signe de croix en prononçant les pa-
roles auprès desquelles une croix est marquée dans le livre^.
Après l'oraison, ou les oraisons, s'il y en a plusieurs ''j il
reçoit Faspersoir des mains du Clerc, qui le prend par le mi-
lieu et le lui présente avec les baisers ordinaires ; il asperge
trois fois les objets qu'il vient de bénir, d'abord au milieu,
puis à sa gauche, enfin à sa droite. S'il y a lieu d'encenser,
il met de l'encens dans l'encensoir avant d'asperger, et,
après l'aspersion, il reçoit l'encensoir et encense les objets
avec les cérémonies accoutumées ^.
285. En règle générale, les objets à bénir se mettent sur
une table préparée en lieu convenable. Il faut éviter de m.et-
(1) C'est ainsi qu'on doit entendre : stola pro ratione temporis. On
peut voir, sur cette question, la Revue des sciences ecclésiastiques,
t. XVII, p. 458.
1 Ibid. — 2 ibid. — 3 Conséq. — 4 Rit, Ibid. — s S. C, 7 avril 4852.
Gardel., 4532 ou 4681, ad 5, in Ariminen. — ^ Conséq. — ^ Rit. Ibid.
— s Conséq.
DES BÉNÉDICTIONS SACERDOTALES. 675
tre sur l'autel des objets qu'il ne convient pas d'y placer,
comme seraient des aliments^ (1).
CHAPITRE II
Dejs Bénédictions sacerdotales.
286. Nous appelons Bénédictions sacerdotales les Béné-
dictions que tout Prêtre peut faire sans délégation spéciale
du Souverain Pontife ou de l'Évêque, comme il est dit
no 280 ^
287. Ces Bénédictions sont toutes celles qui se trouvent
dans le Missel ou dans le Rituel sans qu'il soit fait mention
d'aucune réserve. Ces Bénédictions, outre celles dont il a été
parlé en son lieu, sont la Bénédiction des fonts un autre jour
que le samedi saint ou la veille de la Pentecôte, celle des cier-
(1) La rubrique d'indiqué pas d'une manière positive les objets qu'il
ne convient pas de placer sur l'autel. Plusieurs auteurs les signalent»
en particulier Gavantus, Catalan et saint Charles. Barruffaldi, résumant
le sentiment de ces auteurs, s'exprime ainsi : « Esculenta hic tantum
« notât textus, prout sunt ova, panes, agni paschales, fruges, et alia
« comestibilia ; quibus addo potulenta, prout oleum, ob periculum effu«
« sionis, qua deturpetur tobalea. Sunt etiam alia, quae quamvis nec es-
« culenta, nec potulenta sint, attamen indecens videtur quod super
a altare coUocentur, prout sunt vestes, etiam monialium, benedicendae,
« enses, vexilla, lapides ad usum altaris, seu petrae angularis, campa-
« nuise, candelse, olivse, seu palmse, cineres, sal et similia. » La dispo-
sition des rubriques particulières peut aussi nous guider dans l'interpré-
tation de celle-ci. D'après la rubrique du Missel, on dispose en dehors de
l'autel une table pour mettre les Cierges et les Rameaux à bénir, suivant
ce qui est dit en son lieu ; mais le premier jour du Carême, on met sur
l'autel le plateau qui contient les Cendres, quoi qu'en dise Barruffaldi,
d'où il semble résulter qu'on exclut de l'autel, outre les aliments dont il
est fait mention dans la rubrique, les seuls objets qui puissent salir la
nappe; mais on pourrait y mettre ceux qu'on présenterait sur un plateau,,
comme on fait pour les Cendres, comme aussi, suivant les meilleurs au-
teurs, des ornements, des linges ou des vases sacrés.
* Rit, Ibid. — * Les auteurs.
676 PART. X, SECT. IV, CHAP, III.
ges en dehors du jour de la Purification ; des maisons le sa-
medi saint ; des maisons dans un autre temps ; d'un lieu,
d'une maison neuve, d'un lit, d'un navire, des moissons et
des vignes, des pèlerins à leur départ et à leur retour, des
aliments, particulièrement à Pâques, de l'Agneau pascal,
des œufs, du pain, des fruits nouveaux, d'un aliment quel-
conque, de l'huile simple^.
288. Un Prêtre peut encore bénir une croix qui ne doit
pas être exposée à la vénération publique*, même une croix
destinée à être mise sur un autel ou portée en Procession ^
289. La Bénédiction des maisons le samedi saint, celle
des champs, des fruits et des moissons, sont réservées au
Curé de la paroisse*. Un autre Prêtre ne peut les faire sans
sa délégation^.
CHAPITRE III
Des Bénédiclions épitscopales*
290. Nous appelons Bénédictions épiscopales toutes les
Bénédictions réservées aux Évêques, et qu'un Prêtre ne peut
faire sans une délégation ' spéciale ®.
291. Il est des Bénédictions qu'un simple Prêtre ne peut
faire sans un induit Apostolique, et d'autres pour lesquelles
l'Évêque peut déléguer un Prêtre, comme il est dit n^ 280''.
292. L'Évêque ne peut déléguer un simple Prêtre pour
foire une Bénédiction pour laquelle il y a onction du saint
Chrême, comme la Consécration des églises, celle des calices
et des patènes, et la Bénédiction des cloches (1). Une Béné-
(1) S*il y avait lieu de déléguer un simple Prêtre pour consacrer des
églises, des calices et des patènes, ce ne serait que dans des circonstan-
^Rit Ibid.— 2 Conséq. —3 s. G., 12 juillet 1704. Gardel., 3548 ou
3697, ad 1 et 2, Urbis. — . * S. C, 17 juin et 25 nov. 1619. — * Conséq.
— 6 Conséq. — ^ Conséq.
DES BÉNÉDICTIONS ÉPISCOPALES. 677
diction de ce genre faite par un simple Prêtre serait inva-
lide, et Ton devrait la réitérer toutes les fois qu'on pourrait
le faire sans scandale. On pourrait cependant continuer à se
servir d'un vase ainsi consacré s'il avait déjà été employé au
saint Sacrifice^.
293. Il est encore d'autres Bénédictions qu'un simple
Prêtre ne peut pas faire sans un induit Apostolique. Ce sont
celles des ornements sacrés, des nappes d'autel, des taberna-
cles, des ciboires ou custodes, des croix (1), des statues et
ces exceptionnelles, comme dans les missions. Le saint Siège permet
toutefois aux Évêques de députer des Prêtres pour la Bénédiction des
cloches.
(1) D'après Barruffaldi, suivi par M. Falise, il s'agit ici des croix sans
crucifix que Ton a coutume de placer sur les routes, dans les cimetières,
dans les maisons religieuses, etc. « Est sermo hic de crucibus, ex qua-
a cumque materia sint, sine crucifixi Redemptoris imagine, quae variis
« de causis construi soient, et collocari in capitibus viarum, in triviis
« frequentioribus, in cœmeteriis... Item ad ostia Religiosorum domorum,
« et praecipue Regularium strictions observantige, prout sunt Cappuccini,
d et hoc tam in civitatibus quam extra illas, et in ahis locis, vel sacris,
« vel honestis, in claustris, in hortis, et similibus, ut crebrius illis per-
« spectis, fidèles de se erigant ad summi mysterii in cruce peracti gratam
c( memoriam, et orandi seu adorandi stimulum sentiant; quotiescumque
« illam inspiciunt, vel illi occurrunt. » Cavalieri est d'un sentiment con-
traire, et après avoir énoncé l'opinion de Barruffaldi, il ajoute : « Opinio
\i ejusmodi, si attendantur rubricarum verba, quae absolute procedunt
« sine distinctione illa, videtur arbitraria. i Quoi qu'il en soit, cette Bé-
nédiction ne paraît pas réservée quand elle se fait .^rns solennité; c*est
ce qui paraît résulter de ces décisions. « 1. An cruces altarium, seu Pro-
« cessionum, sint benedicendae de prsecepto? 2. An, si non sint de prge-
« cepto, possit simplex Sacerdos eas benedicere private, et non solem-
« niter? j» La S. C. a répondu « Ad 1, Négative; Ad 2, Affirmative, »
(S. C, 12 juillet 1704. Gardel., 3548 ou 3697, Urbis.)l3i S. C. avait
donné une décision différente pour une croix placée dans un lieu émi-
rent pour conjurer les calamités publiques ; elle a répondu en donnant
l'autorisation de la bénir du consentement de TÉvêque : « Communitas
c( terrae furindulae Pennen. diœcesis supplicavit concedi Archipresbytero
« dictae terrae Benedictionem crucis positae in eminentiori loco terrae, ad
« evitandas grandines, fulgura et tem pestâtes, et S. C. eoncessit de licen-
fi tia Episcopi. » (S. C, 7 août 1628. Gardel., 617 ou 764, in Pennen,)
* S. C, 42 sept. 1703. Gardel., 3514 ou 3663, ad 2 et 3. NulliusPul-
den,
38.
678 PART. X, SEGT. IV, CHAP. III.
des images^ (1). Les Évêques ont souvent des pouvoirs spé-
ciaux pour déléguer des Prêtres pour ces Bénédictions^. Une
Bénédiction de ce genre faite par un simple Prêtre est tou-
jours au moins illicite^ (2).
294. En règle générale, les Supérieurs des Réguliers,
même locaux, ont le pouvoir de faire les Bénédictions énu-
mérées au numéro précédent, mais ils ne peuvent en user
que pour leurs églises *. S'ils en avaient usé pour d'autres
églises, il n'y aurait pas lieu de réitérer la Bénédiction ^.
Il y a donc deux espèces de Bénédictions pour les croix, la Bénédiction
privée et la Bénédiction solennelle ; et toute la difficulté consiste à dé-
terminer quand elle est solennelle. Cavalieri, commentant le premier dé-
cret que nous venons de citer, s'exprime comme il suit : « Nos item
« sanctio docet, nimirumnon quamcumque Benedictionem novarum cru-
« cum... reservatam esse, sed duntaxat solemnem quie scilicet fit... pu-
ce blice cum solemnitate vel concursu populi, non autem privatam,
« quam etiam a simplici Sacerdote decretum fieri posse statuit. » L'au-
teur conclut que la rubrique du Rituel qui renferme la Bénédiction d'une
croix sous le titre Benedictiones ab Episcopis vel aliis facultatem ha-
bentibus faciendœ s'applique seulement aux Bénédictions soleniielles;
^t cette Bénédiction est solennelle lorsqu'elle se fait en public, avec con-
cours de peuple, avec chant et plusieurs Ministres. M. de Herdt et
M. Craisson enseignent la même chose.
(1) Les auteurs que nous venons de citer appliquent à la Bénédiction
des statues et des images les mêmes principes que pour la Bénédiction
des croix, et enseignent que les seules Bénédictions solennelles sont ré-
servées.
(2) Cette Bénédiction, quoique illicite, ne paraît pas invalide. En effet,
d'après un décret du 27 août 1707 (Gardel., 3626 ou 3775, ad 3, in
Bracharen,), si ces Bénédictions ont été faites dans les églises des sé-
culiers par des Supérieurs d'ordres religieux qui ne pouvaient le faire
hors de leurs églises, il n'y a pas lieu de réitérer la Bénédiction.
* Rit, Ibid. — - 2 Y^ ces induits. — s Rit. Ibid. — * Const. Religionis
suadet. — ^ S. G., 27 août 1707. GardeL, 2636 ou 3775, ad 3, in Bra-
char en.
DES PROCESSIONS EN GÉNÉRAL. 679
CINQUIÈME SECTION
DES PROCESSIONS.
CHAPITRE PREMIER
Des Processions en général*
295. Il y a deux espèces de Processions : 1^ les Proces-
sions ordinaires, qui sont celles de la Purification, des Ra-
meaux, de saint Marc et des Rogations, celles du très-saint
Sacrement, et autres qu'on a coutume de faire dans quel-
ques églises ; 2^ les Processions extraordinaires, qui sont or-
données ou permises pour un motif particulier ^ Il appar-
tient à l'Évêque seul de prescrire ou d'autoriser ces Proces-
sions^.
296. La Procession d'une paroisse ne doit pas passer sur le
territoire d'une autre sans la permission du Curé de cette
dernière ou sans celle de l'Evêque ^. Si elle passe devant une
église, on sonne les cloches de cette église si c'est l'usage*.
Le Prêtre qui reçoit cette Procession ne doit pas porter
l'étole^
1 Rit de Process. — ^ s. C., 14 déc. 1602. Gardel., 35 ou 181, in
Funchalen. 17 juin 1606. Gardel., 170 ou 317, in Urbevetana, 28 mars
1626. Gardel., 467 ou 614, ad 1 et 2, in Elboren, 2 août 1631. Gardel.,
786 ou 933, in Thelesina. 31 mai 1642. Gardel., 1241 ou 1398, Montis
Pelusii. 22 nov. 1642. Gardel., 1270 ou 1417, in Calaguritana, 2 juin
1644. Gardel., 1371 ou 1519, ad 3, in Calaritana, 14 mai 1672. Gardel.,
2433 ou 2584, ad 1 et 2, in Hispalen, 21 jan. 1690. Gardel., 3052 ou
3201, ad 1 et 3, in Hispalen. — » S. G., 2 sept. 1662. Gardel., 2039 ou
2186, in Asculana. — * S. G., 19 mai 1857. Gardel., 5233, ad 3, in
Parmen, — ^ Ibid., ad 4.
680 PART. X, SECT. V, CHAP. II, ART. II.
CHAPITRE II
De l'ordre à suivre dans les Processions.
ARTICLE PREMIER
Objets à préparer.
297. A la sacristie. On prépare, à la sacrisiie, des surplis
pour les Clercs, les chandeliers avec les cierges pour les
Acolytes, la croix de Procession, un surplis et une étole pour
l'Officiant, la chape s'il doit s'en revêtir ; l'encensoir et la
navette garnie d'encens *.
298. Dans V église. On dispose, si c'est l'usage, les ban-
nières et les oriflammes que l'on doit porter^. Ces bannières
ou oriflammes ne doivent point être de forme militaire,
comme il est dit part. II, n<* 126, p. 71 ^.
299. En dehors de Véglise, Lorsqu'on doit faire une Pro-
cession en dehors de l'église, il convient de décorer avec dé-
cence le chemin par où elle doit passer *.
ARTICLE II
Des cérémonies à observer dans les Processions,
300. On porte toujours la croix à la tête de laProcession^
Elle est portée ou par le Sous-Diacre d'office, ou par un au-
tre Sous-Diacre en tunique, ou par un Clerc en surplis ^. La
croix processionnelle se porte le crucifix en avant '^; la croix
archiépiscopale, au contraire, se tourne vers le Prélat^. On y
porte aussi, si c'est l'usage, des bannières et des oriflammes
où sont des images, comme il est dit n^ 298 ^ (1).
(1) Il s'agit ici de la croix du Clergé. Dans beaucoup d'églises, les di-
verses corporations ont aussi chacune leur croix et leur bannière, por-
i Conséq. — 2 Conséq. — s RU. Ibid. — « Conséq. — ^ Rit, Ibid.
— « Cœr, Ep,, iîii., passim. — ^ S. G., 18 mai 1675. Gardel., 'i580 ou
2731, ad 1, in Jadren, — » Cœr, Ep,, 1. 1, c. xv, n. 8. — ^ Pat. Ibid.
DES PROCESSIONS. 681
301. Les Acolytes se placent de chaque côté de la croix,
et, dans les Processions solennelles, le Thuriféraire marche
devant la croix, portant son encensoir fumant. On excepte de
cette règle la Procession du saint Sacrement, comme il est
dit p. 412 ^
302. Le Cérémoniaire n'a pas de place fixe dans les Pro-
cessions, et il peut se tenir où sa présence est plus néces-
saire*. Cependant, régulièrement, sa place est derrière la
croix ^.
503. Pendant une Procession, si Ton passe devant le saint
Sacrement, soit exposé, soit entre les mains d*un Prêtre qui
fait l'élévation, qui l'administre au peuple ou qui le porte
aux malades, tous font deux à deux la génuflexion à deux
genoux quand ils sont vis-à-vis, et poursuivent ensuite leur
chemin*. Si Ton passe devant le tabernacle où est le saint
Sacrement^, ou devant le grand autel, on fait la génuflexion
d'un seul genou ^ ; devant une ReUque insigne exposée à la
vénération des fidèles, on fait une inclination profonde. En
passant devant une croix ou devant une église, on se décou-
vre. Aux Processions où l'on porte le très-saint Sacrement,
on ne fait aucune salutation'^.
304. Les Confréries qui marchent en Procession précè-
dent le Clergé ^. Les laïques qui désirent y prendre part mar-
iées par un membre de la corporation ou de la Confrérie. Les Curés doi-
vent veiller à ce que ces croix et ces bannières soient toujours confiées à
des personnes qui, par leur conduite, se montrent dignes de remplir cette
fonction. Un concile de Milan exprime le désir que, dans les Processions,
ces insignes sacrés soient, autant que possible, portés par des Clercs :
Sacrarum imaginum insignia vexillave Clericus, ne laicus homo in
Processione i^rœ ferai ^ uhi Clericus quisquamest, quihocmunus prœs-
tare j^ossit. (Med. 4, n. 10.) Si cependant un laïque porte une bannière,
il doit marcher, parmi les laïques, tête nue. (S. C, 10 juin 1690. Gar-
dai., 5076 ou 3225, inTranen,)
* Cœr, Ep,, Rit, passim. — « s. C., 30 août 1602. Gardel., 17 ou
163, in Patavina, — ^ Tous les auteurs. — * Tous les auteurs. — '^ S.
C, 14 déc. 1602. Gardel., 33 ou 179, in Pacen. — ^ Conséq. — "^ Tous
les auteurs. — * Cœr, Ep., 1. II, c. xxxvii, n. 1.
682 PART. X, SECT. V, CHAP. II, ART. II.
chent par derrière* les hommes séparés des femmes^, deux
à deux autant que possible^; on peut, du reste, suivre à cet
égard les usages des lieux* (1).
305. Au moment où la Procession doit partir, le Porte-
croix et les Acojytes se placent devant le milieu de l'autel ^.
Us peuvent être dispensés de faire la génuflexion avant de se
mettre en marche ou quand il y a lieu de la faire ^ (2).
Lorsqu'il est temps de partir, les membres du Clergé, ayant
fait deux à deux la révérence prescrite à Tendroit le plus
convenable, suivant la disposition des lieux'', se mettent sur
deux rangs, les Chantres d'abord (3), puis les autres, les
moins dignes en avant ^ marchant d'un pas égal, gardant
entre eux une distance de trois ou quatre pas, chacun faisant
attention à rester toujours vis-à-vis de celui qui, dès le com-
mencement de la Procession, a fait avec lui la révérence à
(1) Voici les usages de beaucoup d'églises. Tout le peuple est rangé
sur deux colonnes : dans les paroisses nombreuses, on se met deux de
front sur chaque colonne. Les jeunes filles marchent les premières sous
leur bannière. Après elles viennent les femmes mariées, puis les jeunes
gens et les hommes, immédiatement avant le Clergé. Les Mao^istrats et
les notables du lieu le suivent, ou précèdent la croix. Il est à désirer que
cet ordre s'établisse là oii il n'existe pas, surtout s'il n'y a pas moyen d'y
suppléer par l'ordre des Confréries.
(2) Suivant Baldeschi, le Porte-croix et les Acolytes ne font point la
génuflexion avant de partir. L'auteur dispense de la génuflexion tous les
Ministres qui ne pourraient pas la faire facilement. Cependant le Mémo-
riale rituum indique toujours la génuflexion. La raison de cette diffé-
rence est peut être que le Memoriale rituum étant spécialement rédigé
pour les petites églises, on suppose que la croix, les chandeliers et les
autres objets sont plus faciles à porter que ceux dont on se sert dans les
églises plus considérables ; d'où il résulte que ces Ministres doivent faire
la génuflexion comme les autres quand ils peuvent facilement la faire;
dans le cas contraire, ils en sont dispensés.
(5) Si le Clergé est nombreux, les Chantres peuvent se placer vers le
milieu du Clergé, mais toujours de manière à ne pas séparer des mem-
bres du Clergé qui sont d'un même ordre. (S. C, 12 août 1854. Anal.,
14« livr., in Lucionen.)
* Barruflaldi et autres. — 2 j^n^ ibid. — 5 Barruffaldi. — -* Plusieurs
auteurs. — s Tous les auteurs. — • ^ Baldeschi. — ^ Conséq. — ^ Ccer.
Ep., L II, c. XVI, n. 15.
DES PROCESSIONS. 683
l'autel. Si les membres du Clergé sont eu nombre impair, le
plus digne marche entre les deux derniers ^ Ceux qui sont
revêtus d'ornements marchent par rang de dignité immédia-
tement devant les Ministres sacrés, rOfficiant vient le dernier,
et ses Ministres soutiennent les bords de la chape, s'il en est
revêtu ^.
306. Lorsqu'une Procession se fait dans Tintérieur de Té-
glise, le Clergé reste découvert, à l'exception du Célébrant,
de ses Ministres, et de tous ceux qui sont revêtus d'orne-
ments. Ces derniers sont couverts, si ce n'est pas une Proces-
sion oii l'on porte le saint Sacrement ou une Relique de la
vraie Croix ^. Lorsque la Procession se fait en dehors de l'é-
glise, tous les membres du Clergé se couvrent à mesure
qu'ils sortent. On excepte le Thuriféraire, le Porte-croix et
les Acolytes, qui ne se couvrent jamais*, non plus que le Cé-
rémoniaire^. Dans les Processions du très-saint Sacrement, il
n'est permis à personne de se couvrir ni de la barrette ni de
la calotte^.
507. Si la Procession doit entrer dans une église, le Clergé
de cette église doit aller au-devant de la Procession, si c'est
Tusage. Lorsqu'on y est arrivé, on chante solennellement
une antienne ou quelque autre partie de l'Office du Titulaire
de cette église avec le verset et l'oraison qu'on a coutume
de dire aux suffrages''. On en part dans le même ordre que
l'on est venu ^.
308. Si le Clergé est en Procession au dehors de l'église,
la Procession ne s'arrête pas, quand même on viendrait à
chanter un verset pendant lequel, en toute autre circonstance,
on devrait se mettre à genoux. Si la Procession se fait dans
l'intérieur de l'église, on s'arrête pour se mettre à genoux si
le Clergé n'est pas nombreux et s'il est possible de le faire ^.
* Les auteurs. — ^ ^^,., ^p, Ibid. — 5 s. C., 2 avril 1667. Gardel.,
2253 ou 2404, in Castellaneten. — * S. C, 23 mai 1846. Gardel., 4889
ou 5035, ad 4, in Bahien, — ^ S. C, 17 juillet 1734. Gardel., 3874 ou
4024, mUius Putignani. — 6 S. G., 23 janr. 1700. Gardel., 3395 ou
3544, ad 2, in .Esina, 23 sept. 1837. Gardel., 4666 ou 4815, ad 9, in
Mutinen, — ^ Bauldry. — ^ Conséq. — * Tous les auteurs.
684 PART. X, SECT. VI.
509. Nota 1®. Si le Prêtre doit porter à la Procession une
croix ou un reliquaire, ou l'image de la sainte Vierge ou
d*un Saint, et s'il n'y a pas un Diacre ou au moins un Clerc
pour lui présenter l'objet sacré, il aura soin de le préparer
lui-même d'avance, car il serait inconvenant qu'il fût ap-
porté par un laïque. L'Officiant devra porter l'objet sacré
avec révérence, n'ayant entre les mains, ni livre ni barrette,
ni rien autre chose ^.
310. Nota 2. Il est défendu, dans les Processions, de faire
représenter par des enfants des mystères ou des Saints^.
SIXIEME SECTION
DU CULTE DES SAINTES RELIQUES.
3H. On ne peut pas exposer I la vénération des fidèles ni
porter en Procession des Reliques dont l'authenticité n'est
pas certaine^.
312. Toute Relique doit être reconnue par l'Ordinaire,
quand même elle serait approuvée par le souverain Pon-
tife*.
313. On entend par Relique insigne d'un Saint une grande
partie de son corps, la tête, un bras, une jambe, la partie du
corps où le Martyr a souffert, si elle est entière et considé-
rable, et légitimement approuvée par l'Ordinaire'^.
314f. Quand une église possède une Relique insigne de
1 Conséq. — 2 S. C, 5 mars 4667. GardeL, 2247 ou 2393, Urbis,
5 nov. 1667. GardeL, 2272 ou 2423, ad 7, in Mediolanen. — ^ Conc.
Trid., sess. xxv. S. G., 27 sept. 1817. GardeL, 4392 ou 4542, ad 8, Nul-
lius prov. CompostelL — * Gardellini. — 5 s. G., 3 juin 1617. GardeL,
592 ou 539, Urbis Theatin. 27 mars 1628. GardeL, 593 ou 740, ad 2,
Urbis, 13 juin 1651. GardeL, 745 ou 892, Urbis et Orbis,
DU CULTE DES SAINTES RELIQUES. 685
quelque Saint, tous les Prêtres attachés au service de cette
église en font TOffice sous le rit double, avec Credo à la
Messe, pourvu qu'il soit bien certain que cette Relique soit
du Saint dont elle porte le nom^
315. Devant une Relique exposée, une lampe seule ne
suffirait pas : il doit y avoir sur Tautel au moins deux lu-
mières^. Cette exposition ne peut pas se faire sur Tautel où
réside le très-saint Sacrement^, quand même ce serait une
Relique de la vraie Croix *.
316. Quand on célèbre la Messe en présence de la vraie
Croix exposée à la vénération des fidèles, on fait la génu-
flexion toutes les fois qu'il est prescrit de la faire devant le
saint Sacrement renfermé dans le tabernacle. Tous ceux qui
passent devant cette sainte Relique font aussi la génuflexion.
Au chœur, on se couvre comme à l'ordinaire^,
317. Les saintes Reliques peuvent être portées en Pro-
cession, soit par le Célébrant lui-même ^ soit par d'autres
Ecclésiastiques ''. On les porte plus particuHèrement aux Pro-
cessions de saint Marc et des Rogations ^.
318. Aux Processions que l'on fait pour la Translation des
Reliques insignes, on décore les églises et le chemin par où
l'on doit passer. Les ornements doivent être de la couleur
qui convient aux Saints dont on porte les Reliques. Tout le
monde porte des cierges allumés^ Si Ton porte la vraie
Croix en Procession, on doit avoir la tête découverte : on peut
se couvrir dans les autres Processions ^^.
319. Les Reliques des Saints ne doivent pas être portées
en Procession sous un dais. Mais cet honneur peut être rendu
* S. C, 11 juin 1691. GardeL, 5097 ou;5246, Decr. gen, — 2 g^ q^
25 janv. 1701. Gardel., 5426 ou 5575, ad 9, Coiigr. Montis coronœ. —
5 S. C, 3 avrii 1821. Gardel., 4428 ou 4578, ad 6, Decr, gen. — *S. C,
12 mars 1856. Gardel., 4628 ou 4777, ad 1, in Tridenlina. 6sept. 1845.
Gardel., 4888 ou 5033, S. Angeli in Vado. — ^ S. G., 23 mai 1855.
Gardel., 4594 ou 4745, ad 1 et 2, in Lucionen. -- ^ S. C., 26janv. 1658.
Gardel., 1714 ou 1861, in Cajetana. — "^ Grand nombre d'auteurs. —
^ Cœr, Ep., 1. Il, c xxxii, n. 2 et 7. — ^ Rit. Ibid. — i» S. C., 2 sept.
1690. Gardel., 5081 ou 5230, ad 1, in Cajetana,
CÉRÉMONIAL, I. 39
^86 PART. X, SECT. VI.
aux instruments de la Passion ^, et ces augustes Reliques
peuvent être précédées de deux Thuriféraires*.
320. Après la Messe, le Prêtre, revêtu des ornements,
peut faire vénérer les saintes Reliques '.
321. Lorsqu'une Relique de la vraie Croix a été portée en
Procession, ou même quand elle a été exposée, on peut s'en
servir pour bénir le peuple*, et il convient de le faire ^. On
peut aussi bénir le peuple avec les Reliques des Saints après
une Procession, mais ce n'est pas obligatoire^.
322. Toutes les Reliques sont encensées debout ''. Cette
règle s'applique à celles de la vraie Croix, même le vendredi
saint ^. Si l'on encense une Relique delà vraie Croix, il faut
avoir soin de faire la génuflexion avant et après l'encense-
ment ^.
323. On peut, pour donner la Bénédiction avec les Reli-
ques de la vraie Croix, prendre la chape et le voile humerai.
Pour la couleur, on suivra la coutume ^^.
324. Nota. Ce que nous avons dit des Reliques de la vraie
Croix s'applique à tous les instruments de la Passion".
1 S. C, 27 mai 1826. Gardel., 4471 ou 4620, Decr. gen. — « S. C,
26 août 1752. Gardel., 4078 ou 4227, ad 5, in Gadicen. — s s. G., 16
mars 1853. Gardel., 4558 ou 4707, ad 5, in Veronen, — * S. G., 15sept.
1736. Gardet., 3902 ou 4051, ad 1, in Brixien. 4 juin 1817. Gardel.,
4386 ou 4536, ad 12, Dnbiorum. — ^ Gardellini. — ^ s. G., 24 juillet
1683. Gardel., 2876 ou 5025, ad 1, m Albinganen. — ^ S. G., 15 sept.
1736. Gardel., 3902 ou 4051 , ad 2, in Brixien. — » S. G., 23 sept. 1837.
Gardel., 4666 ou 4815, ad 14, in Mutinen. — » Gonséq. — *» S. G.,
25 sept. 1837. Gardel., 4666 ou 4815, ad 14, in Mutinen. 18fév. 1843.
Gardel., 4810 ou 4956, inCenomanen. — i* S. 3., 27 mai 1826. Gar-
del., 4471 ou 4620, Decr, gen.
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS LE PREMIER VOLUME
Bref de N. S. P. le Pape Pie IX au R. P. Le Vavasseur. i
A Sa Grandeur Monseigneur l'Archevêque de Toulouse. . m
Avertissement. v
Approbations xi
PREMIÈRE PARTIE
Notions sur lés rubriques et les livres liturgiques.
Questions préliminaires et règles importantes concernant
la Messe et les Fonctions sacrées.
Première section. — Des rubriques en général et des livres li"
turgiques, , \
Chap. I". — Des rubriques en général ih,
Chap. il — Des livres liturgiques, des décrets de la S. C. des
rites, des Rubricistes et de la coutume 2
Art. i®"^. Des livres liturgiques ib^
§ 1". Des livres liturgiques en général ib,
§ 2. Des livres liturgiques en particulier ib^
Art. II. Des décrets de la S. C. des rites 5
Art. m. Des Rubricistes (>
Art. IV. Delà coutume ib.
Deuxième section. — Questions préliminaires sur le saint Sacri-
fice de la Messe * 7
Chap. I". — Du soin et de l'attentiou qu'on doit apporter pour
offrir Tauguste Sacrifice de nos autels ih,
Chap. IL — Des rites de la sainte Messe 10
688 TABLE DES MATIÈRES.
Chap. III. — De Tobligalion de célébrer iJ
Chip. IV. — Des lieux où l'on peut célébrer 14
Chap. V. — Des jours où Ton peut célébrer 16
Chap. VI. — De l'heure à laquelle on peut célébrer. ..... 18
Art. I". Des Messes conventuelles et solennelles ib.
Art. II. De la Messe privée 19
Chap. VII. — Delà matière du saint Sacriiice 20
Chap, VIII. — Du Ministre du saint Sacrifice. . ...... 23
Art. I*^ Des conditions requises pour la célébration .... ib.
Art. II. Du temps que le Prêtre doit mettre pour dire la sainte
Messe 26
Art. III. De la communion. . - ib
Art. IV. De l'application des fruits du saint Sacrifice 27
Art. V. Des honoraires 28
Art. VI. De l'interruption de la Messe 29
Chap. IX. — De divers défauts qui peuvent se rencontrer dans
la célébration de la Messe. 30
Art. i*"" Défauts relatifs à la matière du Sacrifice ib.
Art. II. Défauts relatifs à la forme 32
Art. m. De quelques accidents qui peuvent arriver dans
l'acte même du saint Sacrifice 53
DEUXIÈME PARTIE
Matériel liturgique et règles communes à toutes les Fonctions
sacrées.
Première section. — De la sacristie, des vases, linges et orne-
ments liturgiques 59
Chap. I". — De la sacristie Ib,
Chap. II. — Des vases sacrés et non sacrés 40
Art. I®^ Des vases sacrés ib,
§ l«^ Des vases sacrés en général ib,
§ 2. Du calice et de la patène 41
§ 3. Du ciboire et de l'ostensoir ib.
I. Du ciboire ib,
II. De l'ostensoir. . . . , 42
Art. II. Des vases non sacrés 43
§ l*^ Des vases non sacrés en général ib.
§ 2. Des burettes ib.
§ 3. Du bénitier portatit 44
§ 4. De l'encensoir et de la navette ib,
Chap. III. Des linges liturgiques. . 45
Art. I". Des linges sacrés ib.
§ l*^ Des linges sacrés en général ib.
% 2. Du corporul. ... ib.
TABLE DES MATIERES. 689
§ 3. De la pale 46
§ 4. Du purificatoire 47
Art. II. Des linges non sacrés. . 48
§ l*^ Des linges non sacrés en général ib»
§ 2. Du manulerge c . . . . ib,
% 5. Des nappes de communion „ . ib.
CiiAP. lY. — Des vêtements liturgiques 49
Art, I*^ Des vêtements sacrés ib,
§ 1". Des vêtements sacrés en général ib,
§ 2. De la matière des vêtements sacrés 51
§ 3. De la forme des vêtements sacrés 52
§ 4. De la couleur des vêtements sacrés 55
§ .5. De la bénédiction des vêtements sacrés 59
§ 6. De l'usage des vêtements sacrés ib.
I. Usage de l'aube et du cordon ib.
II. Usage du manipule 60
Iir. Usage de l'étole ib.
lY. Usage de la tunique, de la dalmatique et de la cha-
suble 61
V. Usage de la chape 62
Art. II. De rhabit de chœur 64
Art. m. Des personnes auxquelles il est permis de porter l'ha-
bit de chœur et les vêtements sacrés 68
Chap. y. — Du Missel, des pupitres et des canons d'autel. . . 70
Chap. YI. — De l'instrument de paix 71
Chap. YII. — De la croix de Procession, des chandeliers des
Acolytes, des bannières et oriflammes ib.
Chap. YIII. — Du dais et de Vombrellino 72
Chap. IX. — Des voiles destinés à couvrir les croix et les images
dans le temps de la Passion ib.
Chap. X. Du lit funèbre 73
Chap. XI. Du respect et du soin qu'on doit avoir pour les objets
liturgiques 74
Deuxième section. — De la disposition et de V ameublement de
Véglise et du chœur * . . . . 77
Chap. I". — De l'autel et de ses ornements ib.
Art. l*^ De l'autel ib.
Art. II. De la décoration de l'autel 78
§ 1«'. Du chrémeau, des nappes et du tapis qui recouvre
l'autel ib.
§2. Du devant d'autel 79
§ 3. Delà croix de l'autel 81
§ 4. Des chandeUers de l'autel 83
Açt. m. Du tabernacle 85
Chap. II. — Du luminaire 87
Chap. III. — Disposition du chœur 89
Chap. IY. — Des sièges usités au chœur 95
39.
690 TABLE DES MATIÈRES.
Chap. V. — Disposition de l'église 94
Chap. VI. — De la décoration des églises 96
Troisième section. — Règles communes à toutes les Fonctions sa-
crées 100
Chap. I*'^ — Manière d'entrer à l'église ou d'en sortir, de join-
dre les mains, de faire le signe de la croix, de se frapper
la poitrine, de se couvrir et de se découvrir ih.
Ghap. II. — Des révérences 401
Art. I". Des révérence» en général. ïb.
Art. II. Des différentes espèces de révérences 102
§ 1". Delà génuflexion à deux genoux. ........ ih,
§ 2. De la génuflexion ordinaire . 104
§ 3. De rinclination. 107
Chap. III. — Des baisements 109
TROISIÈME PARTIE
Bes rubriques de l'Office divin.
Chap. I". — Notions générales sur l'Office divin , 111
Chap. II. — Du Bréviaire en général. . . ih.
Chap. III. — De la qualité de l'Office qu'on doit réciter. ... 112
Chap. IV. — Des divers rites delOifice 113
Art. I". De l'Office double 114
§ l«^ Des jours où l'Office est double ih,
§ 2. Manière de faire l'Office double ih.
§ 3. Des différents degrés de l'Office double 115
Art. II. De l'Office semi-double 11^
§ l•^ Des jours où l'Office est semi-double ïb,
§ 2. Manière de faire l'Office semi-double 117
Art. m. De l'Office simple ih,
§ 1" Des jours où l'Office est simple ih,
§ 2. Manière de faire l'Office simple 118
Chap. V. — De l'Office du temps et de l'Office des Saints. . . . ih.
Art. I". De l'Office du temps • • ^'19
§ l*^ De l'Office du dimanche ih,
I. Des diverses classes de dimanches ih,
II. Des dimanches après l'Épipbanie et après la Pentecôte. 120
III. Des dimanches dans les octaves 125
IV. Des dimanches du temps pascal ih,
V. Des dimanches vacants ih.
% 2. De l'Office de la férié 124
Art. II. De l'Office des Saints. 125
Chap. VI. — Des octaves , . ih.
Chap. VII. — De l'Office de la sainte Vierge le samedi.. ... 127
Chap. VIII. —Rapport des Offices entre eux . ih.
TABLE DES MATIERES. 691
Art. I". De Toccurrence 128
§ 1". Des Offices qui doivent être préférés en cas d'occur-
rence.. . . * • ià,
§ 2. De rOlTice omis pour cause d'occurrence 135
Art. II. Des mémoires 136
§ ^•^ Des mémoires en général. • . . . ib.
% 2. Des Offices dont on fait mémoire ib.
§ 3. Delà manière de faire les mémoires 137
Art. m. De la translation 141
§ 1". Delà translation accidentelle ib.
§ 2. Delà translation fixe 149
Art. IV. De la concurrence 151
Chap. IX. — Des fêtes du Patron, du Titulaire et de la Dédicace. 155
Art. I". Du Patron et du Titulaire ib.
Art. II. De la Dédicace 159
Art. m. De Toccurrence et de la concurrence du Patron, du
Titulaire et de la Dédicace 161
Chap. X. — Des différentes parties de TOffice divin 165
Art. I«^ Des Matines ib,
§ 1". Des Matines à neuf leçons 164
§ 2. Des Matines à trois leçons , 165
Art. II. Des Laudes ib.
Art. m. De Prime 167
§ l*^ De Prime en général ib.
§ 2. De Prime pour les dimanches 168
§ 3. De Prime pour les fériés 169
§ 4. De Prime pour les fêtes .... 170
Art. IV. De Tierce, Sexte et None 171
Art. V. Des Yepres 172
Art. VI. Des Complies 174
Chap. XI. Des différentes prières qui composent l'Office divin.. 175
Art. i*"^. De l'invitatoire .•..•.,. ib.
Art. II. Des hymnes 176
Art. m. Des antiennes. . . • 180
§ 1*'. Des antiennes en général ib,
§ 2. Des antiennes de l'Office du temps 181
§ 3. Des antiennes de l'Office des Saints 182
Art. IV. Des psaumes 185
Art. V. Des cantiques 184
Art. VI. Des versets . ib.
Art. VII. Des absolutions et des bénédictions avant les leçons. 185
Art. VIII. Des leçons 186
§ l»*" Des leçons en général tb
g 2. Des Offices de neuf leçons , . 187
I. Des leçons du premier nocturne ib,
II. Des leçons du deuxième nocturne 192
III. Des leçons du troisième nocturne ib.
692 TABLE DES MATIÈRES.
§ 3. Des Offices de trois leçons 105
Art. IX. Des répons qui suivent les leçons 194
§ 1". Des répons en général , . ib,
§2. Des répons à l'Office de neuf leçons 195
g 5. Des répons à l'Office de trois leçons ib.
Art. X. Des répons brefs 197
Art. XI. Des capitules 198
Aht. XII. Des oraisons 199
Art. XIII. De l'hymne Te Deum 202
Art. XIV. De l'oraison dominicale et de la salutation angélique. ib.
Art. XV. Du symbole des Apôtres et du symbole de saint
Alhanase 205
Art. XVI. Des prières 204
§ 1*'. Des prières en général ib.
§ 2. Des prières dominicales ib.
§ 5. Des prières fériales ib.
§ 4. Des prières à l'Office des morts 205
Art. xvii. Des mémoires communes ou suffrages des Saints. . ib.
Art. xviii. Des antiennes à la sainte Vierge à la fin de l'Of-
fice 208
CuAP. XII. — Du petit Office de la sainte Vierge 209
Chap. XIII. — De rOffice des morts, des psaumes graduels et
des psaumes de la pénitence 210
QUATRIEME PARTIE
Des rubriques de la sainte Messe.
Chap. I«'. — Des différentes espèces de Messes 212
Chap. II. — Du Missel en général 215
Chap. III. — Delà qualité de la Messe que l'on doit dire. . . ib.
Chap. IV. — Des divers rites de la Messe 214
Chap. V. — Des Messes votives et des Messes de Requiem. . . 215
Art. I". Des Messes votives ib.
§ 1®'. Des Messes votives en général ib.
§ 2. Des différentes espèces de Messes votives ib.
§ 5. Des Messes votives que l'on peut dire 216
§ 4. Des jours où Ton peut célébrer des Messes votives. . 217
§ 5. Des Messes votives solennelles pour une cause grave
et publique 219
§ 6. Règles à observer par un Prêtre qui, à cause de la
faiblesse de sa vue, a obtenu un induit [pour dire tous
les jours une Messe votive 220
Art. II. Des Messes de Requiem- 222
§ 1". Des Messes de Requiem en général \b.
§ 2. Des difiérentes espèces de Messes de Requiem.. .. . ib.
TABLE DES MATIERES. 693
§ 3. De la Messe que l'on doit dire 224
§ 4. Des Messes de iîe^m'cm ordinaires . 225
§ 5. Des Messes de Requiem privilégiées . 227
I. Règles générales ib.
IL De la Messe de Requiem en présence du corps. . . 229
III. De la Messe des Funérailles célébrée en l'absence du
corps. . , 230
IV. Des troisième, septième et trentième jours 231
V. Des anniversaires 232
Chap. VI. — De quelques prières de la Messe en particulier. . 235
Art. I*'. Du psaume Judica me Deus, de l'introït et du Glo-
ria in excelsis ib.
Art. II. Des oraisons 236
Art. ni. Du graduel, de V alléluia, du trait et de la prose. . 244
Art. IV. Du Credo . 245
Art. V. De l'offertoire et du Lavabo 246
Art. VI. De la préface ib.
Art. VII. Du canon de la Messe 249
Art. VIII. De l'antienne de la communion 250
Art. IX. Des versets Ite Missa est, Benedicamiis Domino et
Requiescant in pace ib.
Art. X. Du dernier évangile 251
Chap. VIF. — Règles à suivre par un Prêtre qui célèbre la sainte
Messe dans une église étrangère ib.
Art. 1®'. Règles générales sur la conformité de la Messe avec
l'Office - ib.
Art. n. Circonstances dans lesqnelles un Prêtre doit dire la
sainte Messe conformément à son Office dans une église
où l'on fait un Office différent 254
Art. ih. Circonstances dans lesquelles un Prêtre doit dire la
sainte Messe conformément à l'Office qui se fait dans l'é-
glise oij il célèbre, préférablement à celle qui correspond
à son propre Office 255
Art. IV. Règles spéciales à suivre pour les Messes des Bien-
heureux non canonisés, ou célébrées dans les églises des
Religieux 256
Art. V. Règles particulières à suivre dans une église étran-
gère pour les rubriques de la Messe 258
Chap. VIII. — Des fêtes dont la solennité est transférée à un di-
manche . 259
CINQUIÈME PARTIE
De la messe basse.
Première SECTION. — Manière de célébrer la sainte Messe. , . . 264
Chap. I*'. — De la Messe basse ordinaire ib.
694 TABLE DES MATIÈRES.
Art. I". Objets à préparer 264
Art. II. Manière de célébrer la Messe basse ordinaire^. . . . 266
§ 1". Observations et règles générales . ib.
I. De la position des mains ib.
IL De la position des pieds. 268
III. De la récitation des prières ib.
IV. Des inclinations 269
§ 2. De la préparation à la Messe ib.
§ 5. De la sortie de la sacristie 274
§ 4. De Tarrivée du Prêtre à l'autel 277
§ 5. Du commencement de la Messe et de la confession.. . 279
§6. Depuis rintroït jusqu'à répître . 281
§ 7. Depuis l'épître jusqu'à l'offertoire 284
§ 8. Depuis l'olfertoire jusqu'au canon 287
§ 9. Depuis le canon jusqu'après la consécration 293
§ 10. Depuis le canon après la consécration jusqu'au Pater, 298
§11. Depuis P«/er wos/er jusqu'à la communion 301
§ 12. Depuis la communion jusqu'à la fin de la Messe. . . 311
Chap. II. — De la distribution de la sainte communion. . . . 315
Art. I". Règles pour donner la sainte communion pendant la
Messe ib.
Art. II. De la manière de donner la sainte communion hors
de la Messe 519
Chap. IlL — De la Messe basse devant le très-saint Sacrement
exposé. 325
Chap. IV. — De la Messe en présence des grands Prélats. . . . 527
Chap. V. — De la Messe célébrée devant un Prélat hors du lieu
de sa juridiction ou devant un grand Prince 529
Chap. VI. — De la Messe de Requiem 530
Chap. VIï. — Sommaire des cérémonies de la Messe basse. . . . 351
Art. 1". Des inclinations ib.
Art. II. Des signes de croix 555
Art. m. De la position des mains 554
Art. IV. Des moments oiî le Prêtre baise l'autel 536
Art. V. De l'élévation des yeux ib.
Art. vr. Des inflexions de la voix 557
Chap. YIII. — Avis sur certains défauts à éviter pendant la célé-
bration*de la Messe 558
Art. I«^ Observations et règles générales ib*
Art. II. Des fautes dans la préparation 559
Art. III. Fautes depuis le commencement de la Messe jusqu'à
l'qffertoire 540
Art. IV. Fautes depuis l'offertoire jusqu'à la fin de la Messe., 542
Deuxième section. — Du Servant de la Messe basse 544
Chap. I". — Fonctions du Servant à la Messe basse ordinaire. . ib.
Art. I". Observations et règles générales *^«
Art. II. Fonctions ordinaires du Servant à la Messe basse. . 546
TABLE DES MATIERES, 695
§ l«^ De la préparation pour servir la Messe 346
§ 2. De la sortie de la sacristie 348
§ 3. Depuis le commencement de la Messe jusqu^à l'offer-
toire. . 349
§ 4. Depuis l'offertoire jusqu'à la fin de la Messe 353
€hap. II. — Fonctions particulières du Servant à la Messe de-
vant le saint Sacrement exposé 361
Chap. III. — Fonctions particulières du Servant à la Messe cé-
brée devant les grands Prélats ib,
Chap. IV. — Fonctions particulières du Servant aux Messes de
Requiem 363
Chap. V. — Fonctions de deux Servants pendant la Messe basse, ib.
Troisième section. — Des assistants 367
SIXIÈME PARTIE
Des Fonctions du chœur.
?Fremière section. — Des cérémonies générales du chœur. . . , 368
Chap. I*'. — Des divers degrés de solennité à donner aux diffé-
rentes fêtes ib,
Chap. II. — De la division des membres du Clergé en plusieurs
ordres , 370
Chap. III. — Des laïques employés au service de l'église. . . . 371
Art. I". De l'importance et de la manière de les bien former, ib.
Art. II. Du costume des laïques employés aux saintes Fonc-
tions 372
Chap. IV. — Dispositions pour bien assister au chœur 373
Art. I®^ Des dispositions intérieures. . j^^
Art. II. Des dispositions extérieures 37^
Chap. V. — De l'entrée du Clergé au chœur 375
Art. I". De l'entrée solennelle 375
Art. II. De l'entrée non solennelle 377
Art. m. De la manière d'entrer au chœur individuellement. ib,
Chap. VI. — Règles générales à observer au chœur. ..... 381
Chap. VII. — De la sortie du chœur 335
Deuxième section. — De quelques Fonctions en particulier, . . 387
Chap. I". — Du son des cloches {j^^
Chap. II. — Du chant ecclésiastique 33g
Art. 1". Du chant des oraisons, delà préface et du Pater. , ih.
Art. II. Du chant des versets et de l'intonation des psaumes., 390
Art. III. Des divers chants du Kyrie eleison, du Gloria in
excelsis, du Credo, du Sanctus et de VAgnus Dei. . , , 391
Art. IV. Du chant de \!lte Missa est et du Benedicamus Do-
^'^no 392
Art, V, Du chant des hymnes , , ib.
696 TABLE DES MATIÈRES.
Chap. III. — De l'orgue 595
Art. I«^ Des jours où Ton touche l'orgue ib.
Art. II. De la manière de se servir de l'orgue 394
§ 1". Règles générales. , , ib.
§ 2. Usage de l'orgue pendant les différentes Fonctions. . . 595
Chap. IV. — Du baiser de paix 39G
Art. 1". Du baiser de paix en général ib.
Art. II. Du baiser de paix par embrassement ib.
§ 1". Des Messes où l'on donne le baiser de paix par embras- ib.
sèment , ib,
% 2. Règles à suivre pour donner et recevoir le baiser de
paix par embrassement , ib.
Art. m. Du baiser de paix par instrument. ... ..... 398
§ l«^ Des Messes où l'on donne le baiser de paix par instru-
ment ib.
§ 5. Règles à suivre pour donner et recevoir le baiser de
paix par instrument ib.
Chap. V. — De l'ordre à garder pour la sainte communion. . . 399
Chap. VI. — De la Prédication.. 400
Chap. VII. — De l'encensement 402
Art. i^*". De l'encensement en général ib,
§ l®^ Règles à suivre pour bien encenser ib.
g 2. Règles générales sur la nature et le nombre des en-
censements. 404
I. Règles sur la nature des encensements ib.
II. Règles sur le nombre des encensements 405
Art. II. De la bénédiction de l'encens 406
Art. III. De l'encensement de l'autel. .. . 407
Art. IV. De l'encensement des personnes 411
Art. V. De l'encensement du saint Sacrement en Procession. 412
Chap. VIIÏ. — De la Bénédiction de l'eau et de l'Aspersion. . . 413
Art. 1". Objets à préparer ib.
Art. II. Règles générales concernant la Bénédiction de l'eau
et l'Aspersion de l'eau bénite • ib.
Art. III. De la Bénédiction de Teau 414
Art. IV. De l'Aspersion de l'eau bénite dans les grandes
églises 415
Art. V. De l'Aspersion de l'eau bénite devant le très-saint Sa-
crement exposé, en présence de l'Évêque diocésain ou
d'autres Prélats 419
Art. yi. De l'Aspersion de l'eau bénite dans les petites églises. 420
TABLE DES MATIÈRES. 697
SEPTIÈME PARTIE
De la Messe chantée.
Première SECTION. — De la Messe solennelle. . 422
Chap. I". — De la Messe solennelle ordinaire ib.
Art. i«'. Objets à préparer ib.
Art. II. Des cérémonies générales du chœur pendant la Messe
solennelle ordinaire 424
Art. III. Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe
solennelle ordinaire 431
§ 1". Observations et règles générales ib»
§ 2. De la préparation à la Messe 435
§ 5. De la sortie de la sacristie 437
§ 4. Depuis le commencement de la Messe jusqu'à l'offer-
toire 438
§ 5. Depuis l'offertoire jusqu'à la fin de la Messe 456
CiiAP. II. — De la Messe solennelle en présence du saint Sacre-
ment exposé 475
§ !«'. Observations et règles générales ib,
§ 2. Depuis le commencement de la Messe jusqu'à l'offer-
toire 476
§ 3. Depuis l'offertoire jusqu'à la fin de la Messe 479
Chap. m. — De la Messe solennelle en présence deTÉvêque.. 482
Art. 1*'. Objets à préparer ib.
Art. II. Des cérémonies générales du chœur à la Messe solen-
nelle en présence de i'Évêqne 483
Art. III. Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe
solennelle en présence de l'Évéque assistant au trône. . ib,
§ 1". Observations et règles générales ib.
§ 2. De la préparation à la Messe. ib,
§ 3. Depuis le commencement de la Messe jusqu'à l'offer-
toire ... 484
§ 4. Depuis l'offertoire jusqu'à la fin de la Messe 487
Art. IV. Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe
solennelle en présence de l'Évêque assistant à sa stalle.. 489
Chap. IV. — Delà Messe solennelle de iJe^wiem. ...... 490
Art. 1". Objets à préparer (b.
Art. II. Des cérémonies générales du chœur pendant la Messe
de Requiem 491
Art. III. Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe
de Requiem 492
§1*'. Observations et règles générales ib.
§ 2. Depuis le commencement de la Messe jusqu'à l'offer-
toire ib.
CÉHÉMONIAI., I. 40
698 TABLE DES MATIÈRES.
§ 3. Depuis l'offertoire jusqu'à la fin de la Messe 494
Art. IV. De l'Absoute 496
§ l«^ Des cérémonies de l'Absoute, le corps non présent., ib,
§ 2. Des cérémonies de ^l'Absoute, le corps présent. . . . 502
Chap. V. — De la Messe solennelle de Requiem en présence de
rÉvêque 503
Art. i^'^ Objets à préparer ib.
Art. II. Des cérémonies générales du chœur à la Messe solen-
nelle de i?e^mem en présence de l'Évêque 504
Art. m. Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe
solennelle de Requiem en présence de TÉvêque assis-
tant au trône ib.
Art. IV. Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe
de Requiem en présence de l'Évêque assistant à sa stalle. 506
Deuxième section. — Delà Messe chantée non solennelle, ... ib.
Chap. I". De la Messe chantée avec deux Acolytes et sans encen-
sements 507
Art. I®^ Objets à préparer ib.
Art. II. Des cérémonies générales du chœur pendant la liesse
chantée sans Ministres sacrés et sans encensements. . . 508
Art. m. Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe
chantée sans Ministres sacrés et sans encensements. . . • ib,
Chap. II. — De la Messe chantée sans Ministres sacrés avec les
encensements 509
Art. 1®'. Objets à préparer * . . . . ib.
Art. II. Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe
chantée sans Ministres sacrés avec les encensements. . . ib,
§ 1" Observations et règles générales ib,
§ 2. De la préparation à la Messe 510
§ 3. Depuis le commencement de la Messe jusqu'à l'offer-
toire 511
§ 4. Depuis l'offertoire jusqu'à la fin delà Messe,. . . . 516
Chap. III. — De la Messe chantée sans Ministres sacrés en pré-
sence du saint Sacrement exposé 520
§ 1". Observations et règles générales ib,
§ 2. Depuis le commencement de la Messe jusqu'à l'offer-
toire i^'
% 3. Depuis l'offertoire jusqu'à la fin de la Messe 521
Chap. IV. — De la Messe chantée sans Ministres sacrés en pré-
sence de rÉvêque 524
Art. I®'. Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe
chantée non solennelle en présence de l'Évêque assistant
au trône ib,
§ 1". Observations et règles générales ib.
§ 2. Depuis le commencement de la Messe jusqu'à l'offer-
toire ià'
% 3. Depuis l'offertoire jusqu'à la fin de la Messe. • . . . ^25
TABLE DES MATIÈRES. 69^
Art. II. Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe
chantée non solennelle en présence de l'Évêque assistant
à sa stalle 526
Ghap. V. — De la Messe de Requiem chantée sans Ministres sa-
crés 527
Art. i®''. Objets à préparer ih.
Art. n. Des cérémonies spéciales aux Ministres de la Messe
chantée non solennelle pour les morts 528
§ \^\ Observations et règles générales ib,
§ 2. Depuis le commencement de la Messe jusqu'à l'offer-
toire ib.
§ 3. Depuis Toffertoire jusqu'à la lin de la Messe. . . . 529
Art. m. De l'Absoute ib,
§ 1". Des cérémonies de l'Absoute, le corps non présent. . ib.
§2. Des cérémonies de l'Absoute, le corps présent . . . . 532
HUITIÈME PARTIE
Des Vêpres et des autres Heures.
Première section. — Des Vêpres solennelles 533
Chap. P'. — Des Vêpres solennelles ordinaires ib»
Art. I^^ Objets à préparer ib.
Art. II. Des divers degrés de solennité à donner aux Vêpres. . 535
Art. III. Des cérémonies générales du chœur pendant les Vê-
pres solennelles ordinaires 537
Art. IV. Des cérémonies spéciales aux Ministres des Vêpres so-
lennelles ordinaires 539
§ 1". Observations et règles générales , . . . . ib,
§ 2. De la préparation à l'Office 543
§ 3. Delà sortie de la sacristie 544
§ 4. Depuis le commencement des Vêpres jusqu'au capitule. 545
§ 5. Depuis le capitule jusqu'à la fin des Vêpres.. .... 548
§ 6. Des cérémonies à observer, si l'on doit encenser un
autre autel que celui du chœur 555
Chap. II. — Des Vêpres solennelles en présence du saint Sacre-
ment exposé.. .... ...... 556
Chap. III. — Des Vêpres solennelles en présence de TÈvêque.. 558
Art. i^'. Objets à préparer ib.
Art. II. Des cérémonies générales du chœur aux Vêpres so-
lennelles en présence de l'Évêque 559
Art. m. Des cérémonies spéciales aux Ministres des Vêpres so-
lennelles en présence de l'Évêque assistant au trône. . ib.
§ l^*". Observations et règles générales ib.
§ 2. Delà préparation à l'Office ib.
% 3. Depuis le commencement des Vêpres jusqu'au capitule. 560
700 TABLE DES MATIÈRES.
§ 4. Depuis le capitule jusqu'à la fin des Yêpres ib.
Art. IV. Des Yêpres solennelles en présence de TÉvêque à sa
stalle 561
Deuxième section. — Des Vêpres chantées non solennelles .... ib.
Troisième section. — Des petites Heures et des Compiles .... 563
Quatrième SECTION. — Des Matines et des Laudes , 566
Art. l*^ Objets à préparer ib.
Art. II. Des cérémonies générales du chœur pendant les Ma-
tines et les Laudes 567
Art. III. Des cérémonies spéciales aux Ministres des Matines
et des Laudes solennelles 568
§ 1". Des Matines ib,
g 2. Des Laudes 572
NEUVIEME PARTIE
Des Expositions du très-saint Sacrement.
Première section. — Règles générales concernant V Exposition du
très-saint Sacrement 573
Chap. I". — Des différentes espèces d'Expositions ib.
Chap. II. — Du temps et du lieu où doit se faire l'Exposition du
saint Sacrement. 574
Chap. III. — De la décoration de l'autel 575
Chap. IV. — De la couleur des ornements 578
Chap. V. — De l'Adoration perpétuelle ib,
Chap. VI. ^ — Règles à garder au chœur pendant l'Exposition. , 579
Deuxième section. — Des cérémonies à observer pour le transport
du très-saint Sacrement, V Exposition, la Reposition
et le Salut 580
Chap. I«'. — Du transport du très-saint Sacrement d'un autel à
un autre ih»
Art. i". Objets à préparer ib.
Art. II. Des cérémonies à observer pour le transport du très-
saint Sacrement d'un autel à un autre 581
Chap. II. — De l'Exposition. 583
Art. v^. Objets à préparer ih.
Art. II. Des cérémonies spéciales aux Ministres qui servent à
l'Exposition du très-saint Sacrement 584
§ l®^ De l'Exposition en dehors de toute autre Fonction. . 585
g 2. De l'Exposition avant ou après la Messe solennelle. . , 587
§ 3. De l'Exposition avant les Vêpres solennelles 588
Chap. III. — De la Reposition ib.
Art. I«^ Objets à préparer ib-
Art. II. Des cérémonies spéciales aux Ministres qui servent
à la Reposition du très-saint Sacrement. 589
Chap. IV. — Du Salut du très-saint Sacrement avec l'ostensoir. 594
TABLE DES MATIÈRES. 701
CiiAP. V. — Du Salut avec le ciboire 598
Art. I«^ Objets à préparer. . 599
Art. II. Des cérémonies spéciales aux Ministres qui servent
au Salut avec le ciboire ib.
DIXIEME PARTIE
De l'administration des sacrements^ et autres Fonctions
renfermées dans le Rituel.
Première section. — De V administration des sacrements .... 602
Chap. I". — Des sacrements en général ib.
Chap. II. — Du sacrement de bnptême . . • 604
Art. I®'. Règles générales concernant le sacrement de bap-
tême * ib,
§ l«^ De la matière du sacrement de baptême ib,
§2. De la forme du sacrement de baptême 605
§ 3. Du Ministre du sacrement de baptême 606
§ 4. Des parrains et marraines 607
§ 5. Du temps et du lieu convenables pour Tadministration
du sacrement de baptême ib
§6. Des saintes Huiles 608.
Art. II. Objets à préparer 610
Art. m. Des cérémonies à observer pour le baptême des en-
fants 611
§ l®»". Delà préparation à la Cérémonie ib.
§ 2. Depuis le commencement de la Cérémonie jusqu'à l'in-
troduction de l'enfant dans l'église ib.
§ 3. Depuis l'introduction de l'enfant dans l'église jusqu'a-
près l'onction de THuile des Catéchumènes 613
§ 4. Depuis l'onction de l'Huile des Catéchumènes jusqu'à
la fin de la Cérémonie 614
Art. IV. Des cérémonies à observer pour le baptême des
adultes. . . . ■ 617
§ 1". De la préparation à la Cérémonie ib,
§ 2. Des prières qui précèdent le baptême des adultes. . . ib.
§ 3. Depuis le commencement des cérémonies du baptême
jusqu'à l'oraison Dews p«^rwm nosfrorwm 618
§ 4. Des prières qui précèdent l'introduction du Catéchu-
mène dans l'église 621
§ 5. Depuis l'introduction du Catéchumène dans l'église
jusqu'après l'onction de l'Huile des Catéchumènes. . . . 625
§ 6. Depuis l'onction de l'Huile des Catéchumènes jusqu'à
la lin de la Cérémonie 625
Art. v. De l'omission des cérémonies du baptême, et de la
manière de les suppléer 620
702 TABLE DES MATIÈRES.
Chap. III. — Du sacrement de pénitence 630
Chap. IV. — De la communion des malades 634
Art. I". Règles générales concernant la communion des ma-
lades . îb.
Art. II. Objets à préparer 635
Art. m. Des cérémonies à observer pour la communion des
malades, 636
§1". De la préparation à la Cérémonie ib,
§ 2. Des cérémonies à observer à l'église avant le départ. . 637
§ 3. Depuis le départ de l'église jusqu'à l'arrivée à la mai-
son du malade , 639
§ 4. Des cérémonies à observer à la maison du malade. . . il?.
§ 5. Du retour à l'église 642
§ 6. Des cérémonies à observer quand on est de retour à
l'église ib,
Chap. V. — Du sacrement de l'extrême-onction . 643
Art. I". Règles générales concernant le sacrement de l'ex-
trême-onction ib.
Art. II. Objets à préparer 646
Art. m. Des cérémonies à observer dans l'administration du
sacrement de l'extrême-onction 647
Chap. VI. — Du sacrement de mariage 650
Art. i^"". Règles générales concernant le sacrement de ma-
riage ib.
§ 1". Du propre Prêtre relativement au mariage ib.
§ 2. Des précautions à prendre par le Curé avant la célébra- ib,
tion du mariage ib.
§ 3. De la publication des bans . 651
§ 4. De la bénédiction du mariage , ib.
% 5. Du temps et du lieu convenables pour la célébration
du mariage ib.
Art. II. Objets à préparer 652
Art. m. Des cérémonies à observer dans la célébration du
mariage 653
Art. IV. De la Messe du mariage. . . . : 654
Deuxième section. — De quelques Fonctions annexées à Vadmi-
nistration des sacrements 656
Chap. P^ —De la bénédiction des fonts baptismaux un autre
jour que le samedi saint ou la veille de la Pentecôte. . . ib.
Art. i«'. Règles générales concernant la Bénédiction des fonts
baptismaux ib^
Art. II. Objets à préparer ^b.
Art. m. Des cérémonies à observer pour celte Bénédiction. . 657
Ch.\p. II. — De la Bénédiction d'une femme après l'enfantement. 658
Art. I". Règles générales concernant cette Bénédiction. . . . ib>
Art. II. Des cérémonies à observer pour cette Bénédiction. . 659
Troisième section. — de VOffice des morts et des Funérailles. . 661
TABLE DES MATIÈRES. 703
Chap. I". — De rOftice des Morts ib.
Art. I®^ Objets à préparer 662
Art. II. Des cérémonies à observer à TOfficedes morts. . . ib.
§ 1". Des Vêpres ^ 663
§ 2. Des Matines et des Laudes ib,
Chap. IL — Des Funérailles des adultes 665
Art. I". Objets à préparer ib.
Art. n. Des cérémonies à observer aux Funérailles des adultes. 666
§ l®"". De la levée du corps ib.
§ 2. De rOffice et de la Messe ...... 668
§ 3. Du transport du corps au cimetière. 669
Chap. III. — Des Funérailles des enfants. 671
Quatrième SECTION. — Des Bénédictions 673
Chap. P'. Des Bénédictions en général ib»
Art. I^^ Des diftérentes espèces de Bénédictions ib.
Art. II. Règles générales concernant les Bénédictions .... 674
Chap. II. — Des Bénédictions sacerdotales 675
Chap. III. — Des Bénédictions épiscopales 676
Cinquième section. — Des Processions ,• 678
Chap. P''. — Des Processions en général , ib,
Chap. II. — De l'ordre à suivre dans les Processions 68
Art. I®^ Objets à préparer ib*
Art. II Des cérémonies à observer dans [les Processions. . , ib.
Sixième SECTION. — Du culte des saintes Reliques '. , 68 i
Typographie Lahure, rue de Fleurus, 9, à Paris.
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