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Full text of "Cérémonial selon le rit romain d'après Baldeschi et Favrel"

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LIBRARY 
Brigham  Young  University 


DANIEL    C.    JACKLING    LIBRARY 

IN    THE 

FIELD  OF    RELIGION 


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CEREMONIAL 


SELON  LE  RIT  ROMAIN 


IMPRIMATUR 

Die  vigesima  martii  1876. 

f  J.  Hipp.,  arch,  Paris 


Typographie  Lahure,  rue  de  Fleurus,  9,  à  Paris. 


I 


CÉRÉMONIAL 


SELON  LE  RIT  ROMAIN 

D'APRÈS   BALDESCHI  ET  FAYREL 

PAR 

LE  R.  P.  LE  VAVASSEUR 

PRÊTRE  DE  LA   CONGRÉGATION  DU  SAINT-ESPRIT   ET  DU  SAINT-CŒUR   DE  MARIE 
DIRECTEUR   ET  MAITRE  DES    CÉRÉMONIES  AU  SÉMINAIRE  COLONIAL 

OUVRAGE  DÈDIÈ  A  M''   L*ARCHEVÊQUE   DE  TOULOUSE  ET  DE  NARBONNE 

ET 

adopté  par  un  grand  nombre  d'Évêques  pour  l'usage  de  leurs  diocèses 


CINQUIÈME  ÉDITION,   REVUE  ET  AUGUENTÉE 

Non  pro  libito  inventi  et  irralionabiliter  inducti,  sed 
recepti  et  approbati  catholicae  Ecclesiae  ritus,  qui  in 
minimis  etiam  sine  peccato  negligi,  omith  vel  mutari  haud 
possunl,  pecuiiari  studio  ac  diligentia  serventur. 

Benedict.  XIII,  in  Conc  Rom.,  tit.  XV,  c.  I. 


TOME  PREMIER 


LIBRAIRIE    JACQUES    LEGOFFRE 

LEGOFFRE   FILS  ET  0^%  SUCCESSEURS 

PARIS  I  LYON 

90,  RUE  BONAPARTE  j  RUE  BELLECOUR,  2 

1876 


THE  LIBRARY 

BRJGHAM  YOUNG  UNIVERSITf 

PROVO,  UTAH 


BREF 


DE  N.  S.  P.  LE  PAPE  PIE  IX 

AU  R.  P.  LE  VAVASSEUR 


DILECTO   FILIO   LEONI   LE   VAVASSEUR 

PRESBYTERO   CONGREGATIONIS   SANCTI   SPIRITUS  ET   IMMACULATI   CORDIS 

MARI^,  LUTETIAM  PARISIORUM 


Plus  PP.  IX 

Dilecte  Fili,  Salutem  et  Apostolicam  Benedictionem. 
Observaiitissimas  tuas  libenter  accepimus  litteras , 
quibus  offerre  Nobis  voluisti  varia  sacraeliturgise  opéra 
gallico  idiomate  a  te  exarata,  ac  Parisiensibus  typis  in 
lucem  édita  et  inscripta  :  Les  Fonctions  pontificales  ^  Cé- 
rémonial^ Cérémonial  à  Vusage  des  petites  églises  de 
paroisse;  omnia  juxta  Romanae  Ecclesise  spiritum  et 
normam  elucubrata.  Gratissimum  certe  Nobis  fuit, 
dilecte  Fili,  cognoscere  qua  veneratione  sacram  hujus 
sanctae  Romanae  Ecclesise,  omnium  Ecclesiarum  matris 
et  magistrse,  liturgiam  prosequaris,  et  quo  studio  omni 

CÉRÉMONIAL,    I.  a 


,1  BREF  DE  N.  S.  P.  LE  PAPE. 

laude  digno,  illam  in  Gallia  prsesertim  quotidie  magis 
promovere  ac  propagare  exoptes.  Atque  etiam  grali 
Nobis  fuerunt  filialis  tuse  erga  Nos  et  hanc  Apostolicam 
Sedem  pietatis  et  observantia:^  sensus,  quos  in  eisdem 
litteris  luculenter  profiteris.  Dum  vero  tibi  pro  munere 
agimus  gratias,  cœlestium  omnium  donorum  auspicem 
€t  paternae  Nostrse  in  te  caritatispignus,  Apostolicam 
Benedictionem  toto  cordis  affectu  tibi,  dilecte  Fili, 
amanter  impertimur. 

Datum  Romae,  apud  S.  Petrum,  die  21  novembris, 
anno  1867,  Pontificatus  nostri  anno  vigesimo  secundo. 


Plus  PP.  IX. 


A  SA  GRANDEUR 


MONSEIGNEUR  L'ARCHEVÊQUE  DE  TOULOUSE 


ET   DE   INARBONNE 


Illustrissime  et  Révérendissime  Seigneur, 

La  haute  protection  dont  Votre  Grandeur  a  daigné 
honorer  le  Cérémonial  que  j'ai  cru  devoir  livrer  à  la 
publicité  n'a  pas  peu  contribué  à  lui  attirer  les  sympa- 
thies du  Clergé  français. 

J'ose  espérer,  Monseigneur,  que  Votre  Grandeur  vou- 
dra bien  me  permettre  de  déposer  cet  ouvrage  à  ses 
pieds,  accueillir  cette  cinquième  édition  comme  les  pré- 
cédentes, et  en  accepter  la  dédicace  comme  l'hommage 


de  ma  profonde  vénération  et  de  mon  humble  et  sin- 
cère reconnaissance. 


Daignez  agréer  Thommage  du  profond  respect  avec 
lequel  j'ai  l'honneur  d'être, 


Illustrissime  et  Révérendissime  Seigneur, 


de  Votre  Grandeur, 


le  très-humble  et  très-obéissant  serviteur, 


Le  Vavasseur, 

Prêtre. 


AVERTISSEMENT 


Depuis  le  moment  où  la  liturgie  Romaine  a  été  réta- 
blie en  France,  un  grand  nombre  d'Évêques  ont  daigné 
accueillir  notre  Cérémonial  avec  bienveillance,  lui 
donner  des  encouragements  et  en  prescrire  l'usage  dans 
toutes  les  églises  soumises  à  leur  juridiction.  Nous 
devons  faire  tous  nos  efforts  pour  nous  rendre  digne 
de  cette  conriance,  et  nous  ne  nous  dissimulons  pas  la 
responsabilité  qui  nous  est  imposée.  Nous  avons  reçu 
avec  reconnaissance  toutes  les  observations  qui  nous 
ont  été  adressées  ;  nous  les  avons  toutes  examinées  avec 
soin,  et  nous  en  avons  tenu  compte. 

On  nous  a  demandé  en  particulier  de  mieux  fixer 
certains  points  et  de  donner  des  décisions  plus  nettes 
sur  les  questions  libres  ou  controversées.  Quelques  per- 
sonnes désireraient  aussi  un  ouvrage  moins  long  et  en  un 
seul  volume. 

Pour  ce  qui  est  du  défaut  de  décision,  nous  devons 
dire  d'abord  que,  grâce  au  savant  Manuel  que  Mon- 
seigneur Martinucci  vient  de  publier  à  Rome,  nous  avons 


VI  AVERTISSEMENT. 

été  en  mesure  de  mieux  préciser  certains  points  parti- 
culiers. Mais  nous  ne  croyons  pas  pouvoir  nous  permettre 
de  décider  et  de  trancher  des  questions  sur  lesquelles 
les  maîtres  les  plus  célèbres  ont  émis  des  sentiments 
différents  ou  laissé  une  certaine  latitude.  La  liturgie 
est  une  science  :  comme  toute  science,  elle  a  ses  sources, 
et  nous  les  indiquons  au  chap.  n  de  la  sect.  i  de  la  pre- 
mière partie.  Après  les  règles  positives  viennent  les  com- 
mentateurs. Ils  ont  quelquefois  des  opinions  diverses 
qui  donnent  plus  ou  moins  de  poids  à  leur  sentiment, 
suivant  le  degré  de  leur  autorité,  mais  ne  laissent  pas 
moins  à  leurs  solutions  le  caractère  d'opinions  contro- 
versées. Parfois,  embarrassés  eux-mêmes,  ils  propo- 
sent plusieurs  solutions  entre  lesquelles  ils  laissent  pleine 
liberté  de  choisir.  De  quel  droit  un  humble  compilateur 
trancherait-il  ces  sortes  de  questions?  La  loyauté  la  plus 
élémentaire  ne  prescrit-elle  pas  à  un  auteur  d'instruire 
ses  lecteurs  en  leur  disant  la  vérité,  donnant  comme 
incontestable  ce  qui  est  certain,  comme  douteux  ce  qui 
est  incertain,  comme  controversé  ce  qui  est  débattu, 
comme  facultatif  ce  qui  est  libre?  En  agissant  autrement, 
nous  ne  croirions  pas  mériter  la  confiance  dont  on  a 
daigné  nous  honorer  jusqu'à  ce  jour.  Nous  craindrions 
aussi  de  priver  les  Maîtres  des  cérémonies  de  renseigne- 
ments utiles,  soit  pour  leur  propre  instruction,  soit 
pour  leur  aider  à  trouver  une  solution  pratique  plus 
appropriée  aux  circonstances,  quand  ils  ont  à  régler 
l'ordre  de  certaines  Fonctions.  Ces  sortes  de  questions, 
d'ailleurs,  ne  sont  pas  nombreuses  ;  et  si,  au  premier 
abord,  elles  semblent  être  une  source  d'embarras  dans 
l'exécution  du  cérémonial,  cette  difficulté   apparente 


AVERTISSEMENT.  ni 

disparaît  promptement,  comme  rexpérience  l'a  prouvé 
plus  d'une  fois. 

Quant  à  la  longueur  de  Touvrage,  il  faut  remarquer, 
d'abord,  que  le  second  volume  renferme  des  règles  par- 
ticulières aux  temps  et  aux  personnes.  Des  trois  parties 
qui  le  composent,  les  deux  premières  traitent  des  Fonc- 
tions spéciales  à  certains  jours  de  l'année,  pour  les 
grandes  églises  d'abord,  puis  pour  les  églises  moin§ 
considérables  ;  dans  la  dernière,  on  expose  roffice  de 
chacun  des  Ministres  en  particulier,  en  le  détachant 
de  ce  qui  regarde  les  autres.  Tout  ce  que  contient  cette 
dernière  partie  se  trouve  dans  le  premier  volume  ;  mais 
sous  un  autre  point  de  vue.  Il  n'y  a  donc  pas  deux  volu- 
mes à  étudier,  comme  ont  semblé  le  supposer  les  per- 
sonnes qui  ont  demandé  un  ouvrage  plus  court.  Nous 
avons,  d'ailleurs,  déjà  fait  ce  travail  en  publiant  un 
Cérémonial  abrégé  à  l'usage  des  petites  églises  de  pa- 
roisse ;  mais  cet  ouvrage  n'est  plus  suffisant  aujour- 
d'hui pour  répondre  au  désir  du  plus  grand  nombre 
des  Ecclésiastiques.  Ce  Cérémonial  abrégé,  qui  nous 
avait  été  demandé  avec  instance,  se  débite  lentement, 
et  le  grand  Cérémonial  s'écoule  plus  rapidement.  C'est 
assez  dire  qu'on  préfère  généralement  l'ouvrage  com- 
plet à  des  extraits  ou  à  des  abrégés.  Et  si,  pour  être 
moins  long,  on  retranchait  certaines  parties  de  l'ou- 
vrage, il  faudrait  toujours  étudier  les  matières  qu'el 
les  contiennent  ;  il  serait  indispensable  de  se  procurer 
un  autre  livre  pour  s'instruire  des  éléments  de  la  li- 
turgie. Il  nous  a  semblé  qu'avec  notre  Cérémonial 
on  pouvait  atteindre  ce  but;  nous  avons  cru  que  les 
élèves  des  séminaires,  qui  ne  sont  pas,  pour  Tordinaire, 


^„,  AVERTISSEMENT. 

en  mesure  de  se  procurer  un  grand  nombre  de  livres, 
pourraient  s'en  contenter  pour  suivre  les  cours  de  litur- 
gie. Un  livre  classique  est  nécessaire  pour  rendre  ces 
cours  profitables,  et  Ton  gagne  beaucoup  à  se  familia- 
riser avec  un  ouvrage  destiné  à  servir  de  guide  dans 
l'exécution  des  cérémonies.  Quoi  qu'il  en  soit,  l'addition 
de  plusieurs  chapitres  et  de  quelques  notes  a  été  faite 
dans  les  dernières  éditions  pour  satisfaire  à  des  deman- 
des, et  plusieurs  de  Nosseigneurs  les  Évêques  qui  ont 
adopté  ce  livre  pour  l'usage  de  leurs  diocèses  ont  daigné 
nous  en  remercier.  C'est  sur  de  nouvelles  demandes 
que  nous  avons  fait  encore  quelques  additions  dans  cette 
cinquième  édition.  On  nous  a  adressé  quelques  obser- 
vations au  sujet  du  retard  qu'elle  a  mis  à  paraître.  On 
était  sur  le  point  de  l'expédier  dans  divers  endroits, 
quand  elle  a  été  anéantie  tout  entière  dans  un  incen- 
die. Il  a  fallu  réimprimer  en  entier  tout  le  premier 
volume  et  les  trois  quarts  du  deuxième. 

Pour  prévenir  les  reproches  de  l'arbitraire  et  donner 
à  nos  lecteurs  la  facilité  de  recourir  aux  sources  litur- 
giques, nous  continuons  à  citer  à  chaque  phrase,  et  sou- 
vent même  à  chaque  membre  de  phrase,  l'autorité  oii 
nous  puisons  nos  assertions.  La  citation  des  sources  est 
pour  nous  une  affaire  de  conscience.  Elle  est  à  un  ouvrage 
d'érudition  ce  que  le  contrôle  est  à  l'argent,  à  savoir 
un  gage  et  un  signe  de  loyauté.  Elle  montre  qu'on  ne 
fait  pas  de  l'arbitraire,  et  en  matière  de  liturgie,  cette 
précaution  a  paru  nécessaire.  Aussi  a-t-on  généralement 
paru  nous  savoir  bon  gré  de  cette  manière  de  procéder. 
Cette  citation,  faite  au  moyen  d'un  petit  chiffre,  n'in- 
terrompt le  texte  en  aucune  manière. 


AVERTISSEMENT.  ix 

Pour  expliquer  plus  clairement  les  cérémonies  à  obser- 
ver aux  Saluts  du  très-saint  Sacrement,  les  auteurs,  en 
traçant  les  règles  liturgiques  à  y  observer,  ont  dû,  afin 
de  se  faire  bien  comprendre,  recourir  au  mot  Repositio^ 
pour  exprimer  l'action  de  renfermer  le  saint  Sacrement 
dans  le  tabernacle  après  TExposition.  Nous  avons  donc  cru 
pouvoir  nous  servir  du  mot  Reposition  pour  dire  la 
même  chose. 

Malgré  tous  nos  soins  et  notre  bonne  volonté,  nous 
n'avons  pas  la  témérité  de  prétendre  avoir  atteint  par- 
faitement le  but  que  nous  nous  sommes  proposé.  Dans 
une  matière  qui  exige  une  si  minutieuse  attention  et 
des  recherches  si  étendues,  il  a  dû  nécessairement  nous 
échapper  encore  des  omissions,  peut-être  même  des 
inexactitudes.  Aussi  recevrons-nous  toujours  avec  recon- 
naissance les  observations  qui  pourront  nous  être  faites  ; 
nous  nous  permettons  même  de  continuer  à  faire  appel 
à  tous  les  Ecclésiastiques  versés  dans  cette  matière,  les 
priant  instamment  de  vouloir  bien  coopérer  à  une  œuvre 
si  importante  pour  la  gloire  de  Dieu  et  la  majesté  du 
culte  sacré,  en  nous  communiquant  les  observations  que 
pourra  leur  suggérer  la  lecture  àa  Cérémonial  que  nous 
publions. 

Nota  V.  Toutes  les  fois  que  nous  renvoyons  d'un 
endroit  à  un  autre,  nous  nous  contentons  d'indiquer 
la  page ,  s'il  s'agit  du  même  volume  ;  la  section,  s'il 
s'agit  de  la  même  partie;  le  chapitre,  s'il  s'agit  de 
la  même  section;  l'article,  s'il  s'agit  du  même  cha- 
pitre, etc. 

Nota  2^.  En  citant  les  décrets  de  la  sacrée  Congre 
gation  des  rites,  nous  citons  deux  numéros  distincts  :  le 


X  AVERTISSEMENT. 

premier  se  rapporte  à  la  deuxième  édition  de  la  col- 
lection authentique ,  et  le  second  désigne  celui  au- 
quel il  correspond  dans  la  dernière  édition,  publiée 
en  1858. 


APPROBATIONS 


DE   LA   PREMIERE  EDITION 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ÉUÉQUE  D'ARRAS 

DE  BOULOGNE  ET  DE   SAINT-OMER. 

Nous,  ÉvÊQUE  D*ÂRRAs,  DE  BOULOGNE  ET  DE  Saint-Omer,  ayaiit  prîs  connais- 
sance du  Cérémonial  selon  le  rit  Romain,  d'après  Baldeschi  et  M.  Vdbbé 
Favrel,  par  le  R.  P.  Le  Vavasseur,  l'avons  trouvé  plein. d'une  saine  éru- 
dition et  l'avons  jugé  conforme,  dans  son  ensemble,  aux  saintes  règles  du 
culte  catholique. 

Donné  à  Arras,  en  l'octave  de  la  Fête-Dieu,  le  16  juin  1857. 

t  P.  L.,  Év.  d'Arras. 


APPROBATION  DE  S.  EM.  LE  CARDINAL  GOUSSET 

ARCHEVÊQUE  DE  REIMS.  / 

Reims,  le  20  juin  1857, 

Nous,  Cardinal  Gousset,  Archevêque  de  Reims,  après  avoir  fait  examiner  1» 
nouvelle  édition  du  Cérémonial  selon  le  rit  Romain,  d'après  Baldeschi  et 
Vabbé  P.  Favrel,  par  le  R.  P.  Le  Vavasseur,  sur  le  rapport  qui  nous  a  été 
fait  par  M.  l'abbé  Gérard,  Chanoine  et  grand  Maître  des  cérémonies  à  la  cathé- 
drale de  Reims  ; 

Avons  approuvé,  approuvons,  et  adoptons  pour  l'usage  de  notre  diocèse, 
cette  nouvelle  édition,  et  félicitons  le  R.  P.  Le  Vavasseur  des  additions  et 
améliorations  notables  qu'il  y  a  introduites. 

f  Th.,  Cardinal  Gousset, 
Archevêque  de  Reims. 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ÉVÊQUE  DE  LIMOGES 

Paris,  le  20  juin  1857. 
Mon  cher  et  révérend  Père, 

M.  l'abbé  Favrel  avait,  Tun  des  premiers,  fait  de  louables  efforts  pour  intro- 
duire en  France  un  bon  Traité  de  liturgie  Romaine;  mais  son  ouvrage  était 


XII 


APPROBATIONS. 


défectueux  en  plusieurs  points.  Avec  cette  science  liturgique  que  je  vous 
connais  depuis  longtemps,  vous  avez  tellement  refondu  et  complété  le  travail 
de  M.  Favrel,  que  celui  que  vous  livrez  au  public  est  devenu  un  ouvrage  nou- 
veau. Je  suis  heureux,  mon  cher  et  révérend  Père,  de  vous  adresser,  avec  mes 
félicitations,  une  approbation  bien  méritée. 

f  Florian,  ancien  Év.  de  Saint-Denis, 
Év.  élu  de  Limoges. 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ÉVÉQUE  DE  SAINT-DENIS 

Paris,  le  25  juin  1857. 

Mon  RÉvÉnEND  Père, 

J'ai  parcouru  avec  un  grand  intérêt  la  nouvelle  édition  du  Cérémonial 
Romain  que  vous  m'avez  fait  l'honneur  de  m'envoyer.  Grâce  aux  heureUx 
changements  que  vous  avez  introduits  et  à  l'insertion  des  décisions  les  plus 
récentes  de  la  Congrégation  des  rites,  l'ouvrage  de  M.  l'abbé  Favrel  est  main- 
tenant aussi  complet  que  possible.  C'est  donc  avec  bonheur  que,  marchant 
<5ur  les  traces  de  mon  vénérable  prédécesseur,  je  vous  envoie  et  mes  remer- 
cîments  pour  le  service  important  que  vous  rendez  au  Clergé,  et  mon  entière 
approbation. 

f  Amand-René,  Év.  de  Saint-Denis. 


APPROBATION    DE  MONSEIGNEUR  L*ÉVÉQUE  DE  MODON 

PROVICATRE   APOSTOLIQUE   DES  DEUX  GUINÊES  ET   DE  LA  SÉNÉGAMBIE.  ' 

Nous,  Aloïs  Kobès,  Evêque  de  Modon,  Provigaire  Apostolique  des  deux 
GuiNÉEs  et  de  la  SÉNÉGAMBIE,  ayant  pris  connaissance  du  Cérémonial  selon 
le  rit  Romain,  d'après  Baldeschi  et  Vabbé  Favrel,  par  le  R.  P.  Le 
Vavasseur,  et  ayant  trouvé  cette  nouvelle  édition  bien  supérieure  à  tous  les 
ouvrages  qui  ont  paru  jusqu'ici  en  notre  langue  sur  cette  matière,  Nous 
nous  empressons  de  l'approuver  et  de  l'adopter  pour  notre  provicariat  Apos- 
tolique. 

Donné  à  Paris,  le  25  juin  1857. 

t  Al.,  Év.  de  Modon, 
Provic.  Apost. 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  LtVÊQUE  DE  BEAUVAIS 

DE  NOYON  ET  DE  SENLIS. 

Nous,  Joseph-Armand  Gignoux,  par  la  miséricorde  divine  et  la  grâce  du 
Saint-Siège  Apostolique,  Évêque  de  Beauvais,  Noyon  et  Senlis, 

Avons  approuvé,  comme  par  ces  présentes  approuvons  pour  notre  diocèse  le 
Cérémonial  selon  le  rit  Romain,  d'après  Joseph  Baldeschi  et  d'après 


APPROBATIONS.  xm 

Jf.  Vabbê  Favrel,  par  le  R.  P.  Le  Vavasseur  ;   et  Nous  félicitons  Tauteur 
des  additions  et  améliorations  notables  qu'il  a  introduites  dans  cet  ouvrage. 

Donné  à  Beauvais,  sous  notre  seing,  notre  sceau  et  le  contre-seing  du  Secré- 
taire de  rÉvêché,  le  14"  jour  du  mois  de  juillet  de  l'an  de  Notre-Seigneur 
mil  huit  cent  cinquante-sept. 

f  Jos.  Ar.,  Év/de  Beauvais,  Noyon  et  Senlis. 
Par  mandement  de  Monseigneur, 

Laurent, 
Chan.  hon.,  Secr.  gén. 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  LtVÉQUE  DE  LANGRES 

Nous,  Évêque  de  Langres,  convaincu,  par  les  témoignages  les  plus  honorables 
et  le  suffrage  des  hommes  les  plus  compétents,  du  mérite  et  de  l'exactitude 
du  Cérémonial  selon  le  rit  Romain,  d'après  Baldeschi  et  d'après  l'abbé 
Favrel,  édition  revue  et  perfectionnée  par  le  R.  P.  Le  Vavasseur  ;  heureux 
d'ailleurs  de  payer  à  M.  Favrel,  dont  la  mémoire  vivra  toujours  parmi  nous, 
une  dette  de  reconnaissance  pour  les  services  qu'il  a  rendus  au  diocèse  de 
Langres,  et  au  P.  Le  Vavasseur  le  juste  tribut  d'éloges  qui  lui  est  dû  pour 
les  améliorations  notables  qu'il  a  apportées  à  l'œuvre  de  M.  Favrel  ; 

Approuvons  et  adoptons  pour  l'usage  de  notre  diocèse  cette  nouvelle  édition, 
et  la  recommandons  d'une  manière  spéciale  à  tout  notre  Clergé. 

Langres,  le  24  juillet  1857. 

t  Jean,  Évêque  de  Langres. 


APPROBATIONS 


DE   LA   DEUXIEME   EDITION 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ÉVÉQUE  D'ARRAS 

DE  BOULOGNE  ET  DE  SAINT-OMER. 

Nous,  Évêque  d'Arras,  de  Boulogne  et  de  Saint-Omer,  ayant  pris  connais- 
sance du  Cérémonial  selon  le  rit  Romain,  d'après  Baldeschi  et  Vabbé 
Favrel,  par  le  R,  P.  Le  Vavasseur,  l'avons  trouvé  plein  d'une  saine  érudition, 
et  l'avons  jugé,  dans  son  ensemble,  conforme  aux  saintes  règles  du  culte 


XIV 


APPROBATIONS, 


catholique.  Nous  constatons  en  outre  que  la  seconde  édition  renferme  des 
additions  et  des  améliorations  importantes. 
Donné  à  Arras,  en  l'octave  de  l'Ascension,  le  6  juin  1S59. 

f  P.  L.,  év.  d' Arras. 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ÉVÊQUE  DE  LIMOGES 

Pionnat,  en  cours  de  visite  pastorale,  le  20  mai  1859. 
Mon  cher  et  révérend  Père, 

La  nouvelle  édition  que  vous  venez  de  faire  du  Cérémonial  Romain  sera, 
mieux  encore  que  la  précédente,  accueillie  avec  reconnaissance  par  tous  les 
membres  du  Clergé  français.  Votre  profonde  érudition,  votre  ardeur  à  puiser 
aux  sources  les  plus  autorisées,  votre  empressement  à  mettre  à  profit  les  justes 
observations  qui  vous  ont  été  adressées,  promettent  aux  plus  habiles  comme 
aux  plus  exigeants  le  guide  le  plus  sûr  et  le  plus  complet  que  nous  ayons  encore 
sur  cette  matière. 

C'est  avec  bonheur,  mon  cher  et  révérend  Père,  que  je  vous  félicite  de  ce 
nouveau  travail,  et  avec  empressement  que  je  le  recommanderai  à  mon 
Clergé. 

Recevez,  mon  cher  et  révérend  Père,  la  nouvelle  expression  de  mon  entier 
dévouement. 

f  Florian,  Ev.  de  Limoges. 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ÉVÉQUE  DU  MANS 

Le  Mans,  le  28  mai  1859. 
Mon  révérend  Père, 

J'ai  fait  examiner  votre  seconde  édition  du  Cérémonial  selon  le  rit  Romain 
par  un  membre  de  la  commission  liturgique  instituée  au  Mans,  et  je  m'em- 
presse de  vous  informer  que  le  résultat  de  cet  examen  a  été  de  constater  : 
1°  que  cette  seconde  édition  ne  laisse  rien  à  désirer  pour  l'exactitude; 
2»  qu'elle  contient  d'importantes  additions,  notamment  en  ce  qui  concerne 
les  cérémonies  de  la  Sépulture,  la  Visite  de  l'Évêque  et  les  Offices  pontificaux; 
0°  que,  grâce  à  ces  améliorations,  elle  forme  un  traité  complet  de  liturgie 
qui  renferme  ce  que  les  auteurs  ont  écrit  de  plus  exact  et  de  plus  pratique 
sur  les  rites  sacrés. 

Je  suis  heureux,  mon  révérend  Père,  d'avoir  à  vous  féliciter  de  votre  travail, 
et  je  ne  doute  pas  qu'il  ne  contribue  à  faire  apprécier  et  goûter  nos  saintes 
cérémonies. 

Agréez,  mon  révérend  Père,  l'assurance  de  mon  sincère  attachement. 

t  Jacques,  Évêque  du  Mans. 


APPROBATIONS.  xV 

APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  LtyÉQUE  DE  BEAUVAIS 

DE  NOYON  ET  DE  SENLIS. 

Nous,  Joseph-Armand  Gignoux,  Évoque  de  Beauvais,  Noyon  et  Senlis,  après 
avoir  fait  examiner  la  nouvelle  édition  du  Cérémonial  selon  le  rit  Romain^ 
d'après  Baldeschi  et  Vahhé  Favrel,  par  le  R.  P.  Le  Vavasseur,  sur  le 
rapport  qui  nous  en  a  été  fait,  avons  approuvé,  approuvons  et  adoptons  pour 
l'usage  de  notre  diocèse  cette  nouvelle  édition,  et  félicitons  le  R.  P.  Le  Vavas- 
seur  des  améliorations  qu'il  y  a  introduites. 

Beauvais,  le  10  juin  1859. 

f  Joseph-Armand, 
Év.  de  Beauvais,  Noyon  et  Senlis. 


APPROBATIONS 

DE    LA   TROISIÈME  ÉDITION 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ÉVÉQUE  D'ARRAS 

de  boulogne  et  de  satnt-omer. 

Mon  cher  Père  Le  Yavasseur, 

J'apprends  avec  bien  de  la  joie  que  vous  faites  paraître  la  troisième  édition 
de  votre  Cérémonial  Romain^  et  je  vous  remercie  de  vouloir  bien  de  nouveau 
m'en  offrir  la  dédicace. 

Malgré  le  mauvais  état  de  mes  yeux,  je  viens  de  parcourir  cette  nouvelle 
édition^  et,  sans  prendre  le  temps  de  la  comparer  avec  les  précédentes,  je  me 
hâte  de  vous  dire  que  je  la  trouve  très-bien. 

Quoique  bien  des  diocèses  qui  ont  repris  la  liturgie  Romaine  quant  aux 
paroles  en  restent  tout  à  fait  séparés  quant  aux  cérémonies,  ce  qui  est  fort 
regrettable,  vous  aurez  rendu  un  vrai  service  à  l'Église,  en  instruisant  le  jeune 
Clergé  et  en  le  préparant  à  la  pratique  des  cérémonies  catholiques  par  l'intel- 
ligence et  le  goût  que  vous  en  aurez  donnés. 

Veuillez  donc  en  agréer  mes  félicitations  bien  sincères  et  bien  affectueuses 
en  Notre-Seigneur. 

Arras,  le  20  mai  1865. 

f  P.  L.,  Év.  d'Arras. 


j„  APPROBATIONS, 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ARCHEVÊQUE  DE  TOULOUSE 

ET   DE  NARBOiNNE. 

ARCHEVÊCHÉ  DE  TOULOUSE. 

Toulouse,  le  25  mai  1865. 

Nous,  Archevêque  de  Toulouse  et  de  Narbonne,  ayant  pris  connaissance  du 
Cérémonial  selon  le  rit  Romain,  par  le  R.  P.  Le  Vavasseur,  troisième 

édition; 

Avons  approuvé  et  approuvons  cette  nouvelle  édition,  et  nous  félicitons  1  au- 
teur des  additions  et  améliorations  notables  qu'il  y  a  introduites. 

f  Fl.,  Archev.  de  Toulouse, 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ARCHEVÊQUE  DE  BOURGES 

Bourges,  le  25  mai  1865,  en  la  fête  de  l'Ascension  de  N.-S. 

Mon  révérend  Père, 

Je  ne  veux  pas  laisser  paraître  la  troisième  édition  de  votre  Cérémonial 
Romain  sans  vous  dire  de  nouveau  combien  j'apprécie  le  service  que  vous 
rendez  à  la  cause  de  la  sainte  liturgie,  en  présentant  au  Clergé  un  ouvrage 
clair  et  complet,  où  il  peut  étudier  à  fond  les  cérémonies  de  l'Église.  Les 
sources  auxquelles  vous  avez  puisé,  le  soin  minutieux  que  vous  avçz  apporté 
jusque  dans  les  moindres  détails,  les  corrections  ou  les  additions  que  vous 
avez  successivement  introduites  dans  votre  livre,  sont  autant  de  garanties  de 
votre  parfaite  exactitude.  Pour  mon  compte,  je  ne  doute  pas  que  cette  nouvelle 
édition  n'ait  le  succès  des  deux  précédentes,  et  je  me  fais  un  plaisir,  mon 
révérend  Père,  de  vous  offrir  à  cet  égard  mes  vœux  les  plus  sincères  et  les 
plus  affectueux  en  Kotre-Seigneur. 

t  G.  A.,  Archev.  de  Bourges. 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  LtVÊQUE  DE  SAINT-DENIS 

Nous,  Amand-René  Maupolnt,  Évêque  de  Saint-Denis,  assistant  au  trône 
Pontifical,  après  avoir  examiné  la  troisième  édition  du  Cérémonial  selon  le 
rit  Romain,  par  le  révérend  Père  Le  Vavasseur,  Chanoine  honoraire  de 
notre  église  cathédrale,  avons  approuvé  et  approuvons  cette  nouvelle  édition 
pour  notre  diocèse,  et  nous  la  recommandons  d'une  manière  toute  spéciale  à 
notre  Clergé. 

Saint-Denis,  le  7  mai  1865,  en  la  fête  du  Patronage  de  Saint-Joseph. 
Amand-René,  Év.  de  Saint-Denis. 


APPROBATIONS.  xvii 

APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  LtVÊQUE  DE  BEAUVAIS 

DE  KOYON  ET  DE  SENLIS. 

Beauvais,  le  30  mai  1865. 
Mon  réyérend  Père,  ^ 

Le  Cérémonial  selon  le  rit  Romain  que  vous  avez  publié  et  que  j'ai  adopté 
pour  le  diocèse  de  Beauvais  a  déjà  été  d'une  grande  utilité  pour  le  Clergé.  Les 
Offices  sont  célébrés  de  jour  en  jour  d'une  manière  plus  conforme  aux  règles 
de  l'Église  ;  les  prescriptions  liturgiques  sont  plus  étudiées,  mieux  connues, 
et,  en  ce  qui  concerne  mon  diocèse,  je  ne  puis  que  me  féliciter  du  choix 
auquel  je  me  suis  arrêté.  C'est  vous  dire  assez  que  j'approuve  bien  volontiers 
la  nouvelle  édition  en  deux  volumes  que  vous  faites  paraître  en  ce  moment. 
La  partie  qui  concernait  les  Fonctions  pontificales  ayant  été  publiée  séparément, 
vous  avez  pu,  dans  cette  nouvelle  édition,  compléter  certains  chapitres  et 
donner  d'utiles  notions  qu'il  n'avait  pas  été  possible  d'insérer  dans  les  éditions 
précédentes. 

Recevez  donc,  mon  révérend  Père,  avec  mes  vœux  pour  le  succès  de  votre 
ouvrage,  l'assurance  de  mon  très-affectueux  dévouement  en  Notre-Seigueur. 

f  Jos.  Ar.,  Év.  de  Beauvais,  Noyon  et  Senlis. 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ÉVÉQUE  DE  SÉEZ 

ÉYÊGHÉ  DE  SÉEZ. 

Séez,  23  juin  1865. 

Monseigneur  TÉvêque  de  Séez  se  réjouit  du  succès  qu'obtiennent  vos  travaux 
sur  le  Cérémonial  Romain.  Sa  Grandeur  vient  de  relire  les  deux  approbations 
qu'ELLE  vous  a  données,  et  Elle  les  confirme  de  nouveau,  en  priant  N.-S.  de 
bénir  votre  zèle  pour  la  beauté  des  cérémonies  de  l'Église. 

Daignez  agréer,  mon  révérend  Père,  l'hommage  de  mon  très-humble  respect. 

J.  Lebreton, 
secrétaire  de  Monseigneur. 


XVIII 


APPROBATIONS. 

APPROBATIONS 

DE  LA    QUATRIÈME  ÉDITION 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ARCHEVÊQUE  DE  TOULOUSE 

ET  DE   NARBONNE. 

Toulouse,  le  6  août  1871. 
Mon  cher  et  révérend  Père, 

J'ai  lu  avec  soin  les  deux  volumes  de  la  quatrième  édition  du  Cérémonial 
Romain  que  vous  venez  de  publier  ;  j'ai  donné  surtout  une  attention  parti- 
culière aux  chapitres  qui  demandaient  des  modifications  et  des  développements. 
Je  suis  heureux,  mon  cher  et  révérend  Père,  de  vous  adresser  aujourd'hui, 
avec  une  approbation  bien  méritée,  mes  plus  cordiales  félicitations.  Puisse 
cette  édition  se  répandre  promptement,  et  nous  verrons  disparaître  ces 
regrettables  usages  que  la  routine  entretient  encore,  et  qui  pourtant  ne  peu- 
vent pas  invoquer  le  droit  de  prescription  ! 

Veuillez,  mon  cher  et  révérend  Père,  agréer  la  nouvelle  assurance  de  mon 
plus  affectueux  dévouement  en  INotre-Seigneur. 

f  Florian,  Archevêque  de  Toulouse. 


APPBOBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ABCHEVÉQUE  DE  BOURGES 

Bourges,  20  juillet  1871. 
Mon  révérend  Père, 

Des  circonstances  bien  indépendantes  de  ma  volonté  m'ont  empêché  de  vous 
dire  plus  tôt  tous  mes  vœux  pour  la  quatrième  édition  de  votre  Cérémonial 
selon  le  rit  Romain.  Ordre  et  clarté,  méthode  et  exactitude,  tels  sont,  en 
quelques  mots,  les  mérites  de  votre  œuvre  :  des  corrections  et  les  additions 
ont  fait  disparaître  les  quelques  imperfections,  ont  comblé  les  lacunes  que 
l'on  pouvait  signaler  dans  les  éditions  précédentes.  Aujourd'hui  votre  ouvrage 
me  semble  arrivé  à  sa  perfection  entière.  Le  succès,  j'en  suis  sûr,  ne  lui  fera 
pas  défaut  :  puisse-t-il  être  pour  vous  une  première  récompense  de  votre  zèle 
infatigable  pour  la  sainte  liturgie  ! 

Agréez,  mon  révérend  Père, l'assurance  de  mes  dévoués  sentiments  en  Notre- 
Seigneur. 

f  G.  A.,  Archev.  de  Bourges, 


APPROBATIONS.  xix 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  LtVÉQUE  DE  SÉEZ 

Nous,  Évêque  de  Séez,  ayant  pris  connaissance  du  Cérémonial  selon  le  rit 
Romain,  par  le  R.  P.  Le  Vavasseur,  quatrième  édition  ; 

Avons  approuvé  et  approuvons  cette  nouvelle  édition,  et  nous  félicitons 
l'auteur  de  son  grand  zèle  pour  faire  connaître,  aimer  et  observer  les  règles 
de  la  sainte  liturgie. 

A  Séez,  le  16  juillet  1871,  en  la  fête  de  Notre-Dame  du  Mont-Carmel. 

t  Gh.  Fréd.,  Év.  de  Séez. 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ÉVEQUE  D'ARRAS 

DE  BOULOGNE  ET  DE   SAINT-OMER. 

Arras,  24  juillet  1871. 
Mon  révérend  Père, 

Rentré  d'une  longue  tournée  pastorale,  j'ai  pu  donner  quelques  instants  à 
la  lecture  de  la  quatrième  édition  de  votre  Cérémonial  selon  le  rit  Romain, 

Je  suis  heureux  de  m'unir  à  mon  vénéré  prédécesseur,  Monseigneur  Parisis, 
en  donnant  à  cette  édition  le  témoignage  dont  il  a  constamment  honoré  les 
précédentes.  Le  succès  toujours  croissant  de  votre  ouvrage  constate  combien 
il  est  apprécié,  et  c'est  aussi  la  récompense  bien  méritée  de  vos  consciencieuses 
études  dans  la  science  liturgique. 

Agréez,  mon  révérend  Père,  l'assurance  de  mes  sentiments  respectueiîx  et 
bien  dévoués  en  Notre-Seigneur. 

.  f  Jean-Baptiste-Joseph, 

Évoque  d'Arras,  Boulogne  et  Saint-Omer. 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ÉVEQUE  DE  SAINT-PIERRE 

ET  FORT-DE-FRANCE. 

Paris,  3i  juillet  1871. 

Mon  révérend  Pêre, 

Vous  avez  eu  l'attention  de  m'envover  la  quatrième  édition  de  votre  Céré- 
monial selon  le  rit  Romain.  Je  vous  en  remercie  sincèrement,  et  je  me  réjouis 
de  trouver  cette  occasion  de  vous  dire  qu'aux  îles  lointaines  comme  en  France, 
vos  recherches  et  vos  ouvrages  sur  la  sainte  liturgie  vous  assurent  la  recon- 
naissance du  Clergé.  Absorbé  par  ses  travaux  et  ses  courses,  le  Missionnaire 
manque  souvent  de  temps,  et  aussi  d'ouvrages  nécessaires  à  l'étude  de  la 
liturgie.  C'est  vous,  mon  révérend  Père,  qui  lui  venez  en  aide  ;  car  il  suffit 
de  vous  lire  pour  savoir  Bientôt  ce  qu'il   faut  pratiquer  dans  l'exercice  du 


XX  APPROBATIONS. 

culte  divin.  Vous  êtes  désormais  connu  comme  un  guide  expérimenté  à  qui 
Ton  est  heureux  de  se  confier. 

Recevez,  mon  révérend  Père,  l'expression  de  mes  sentiments  dévoués  en 
Notre-Seigneur. 

f  Amand-Joseph, 
Évêque  de  Saint-Pierre  et  Fort-de-France  (Martinique). 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'EVEQUE  DE  BEAUVAiS 

DE  NOYON   ET  DE  SENLIS. 

Nous,  Joseph-Acmand  Gignoux,  Évêque  de  Beauvais,  Noyon  et  Senlis,  avons 
approuvé,  comme  par  les  présentes  approuvons  la  quatrième  édition  du 
Cérémonial  selon  le  rit  Romain,  par  le  R.  P.  Le  Yavasseur,  comme  nous 
avions  déjà  approuvé  les  précédentes.  Cette  quatrième  édition  est  à  peu  près 
la  reproduction  de  la  troisième  ;  toutefois,  l'un  des  Maîtres  des  cérémonies  de 
notre  chapitre,  chargé  par  Nous  de  l'examen  de  ce  livre,  y  a  remarqué  un  ordre 
nouveau  dans  quelques  parties,  des  additions  assez  importantes  sur  la  disposi- 
tion de  l'église  et  du  chœur,  sur  les  cérémonies  de  la  Messe  chantée  sans 
Ministres  sacrés,  sur  les  règles  à  suivre  pour  l'Office  et  la  Messe  à  certains 
Jours  de  l'année,  ainsi  que  plusieurs  notes  intéressantes  ajoutées  au  bas  des 
pages  pour  justifier  l'enseignement  de  l'auteur. 

En  conséquence,  nous  recommandons  spécialement  cette  quatrième  édition. 

Donné  à  Beauvais,  le  4  du  mois  d'août  1871. 

f  Jos.-Ar.,  Év.  de  Beauvais,  Noyon  et  Senlis. 


APPROBATIONS 

DE   LA  CINQUIÈME   ÉDITION 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ARCHEVÊQUE  DE  TOULOUSE 

ET   DE   NARBONNE. 

Nous,  Archevêque  de  Toulouse  et  de  JNarbonne, 

Après  avoir  examiné  Nous-même  la  cinquième  édition  du  Cérémonial 
selon  le  rit  Romain,  par  le  R,  P.  Léon  Le  Vavasseur,  nous  n'hésitons  pas 
a  lui  donner  notre  entière  approbation.  Les  corrections  les  plus  minutieuses 
et  les   additions   qui  signalent   cette  nouvelle   édition  attestent  un  travail 


APPROBATIONS.  xxi 

consciencieux,   fruit  de  persévérantes  études  et  d'une  longue  expérience;  à 
ce  titre  Nous  le  croyons  digne  d'un  heureux  succès. 
Donné  à  Toulouse,  le  26  février  1876. 

t  Florian,  Archevêque  de  Toulouse 
et  de  Narbonne.  I 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ARCHEVÊQUE  DE  BESANÇON 

Besançon,  le  11  décembre  1875. 
Mon  révérend  Père, 
J'avais  adopté  votre  Manuel  de  cérémonies  dans  le  diocèse  de  Grenoble,  et 
je  m'en  suis  si  bien  trouvé  que  je  n'hésite  pas  à  l'adopter  dans  le  diocèse  de 
Besançon. 

Veuillez  agréer,   mon  révérend  Père,  l'expression  de  mes  sentiments  res- 
pectueux et  dévoués. 

f  Justin,  Archev.  de  Besançon. 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ARCHEVÊQUE  DE  BOURGES 

Mon  révérend  Père, 

Vous  savez  depuis  longtemps  en  quelle  estime  je  tiens  votre  personne  et 
votre  œuvre.  Aussi,  c'est  avec  une  vraie  satisfaction  que  j'apprends  l'appari- 
tion prochaine  de  votre  cinquième  édition.  Les  additions  ou  modifications  que 
vous  avez  successivement  apportées  à  votre  Cérémonial  en  font  un  des  meil- 
leurs livres  de  ce  genre.  Méthode,  clarté,  précision,  exactitude,  vous  réunissez 
toutes  les  qualités  désirables  en  pareille  matière.  Je  fais  des  vœux  bien  sin- 
cères pour  que  votre  ouvrage  se  répande  de  plus  en  plus,  et  continue  à 
vulgariser  parmi  nous  la  connaissance  et  le  goût  des  cérémonies  sacrées, 
selon  le  rit  Romain. 

Agréez,  mon  révérend  Père,  l'assurance  de  mon  humble  dévouement  en 
N.  S. 

f  C.  A.  Archev.  de  Bourges. 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  LtVEQUE  DE  BEAUVAIS 

DE  NOYON  ET  DE  SENLIS. 

Nous,  Joseph-Armand  Gignoux,  Évêque  de  Beauvais,  No^on  et  Senlis,  avons 
approuvé  et  approuvons  par  les  présentes  la  cinquième  édition  du  Cérémonial 
selon  le  rit  Romain,  comme  Nous  avons  déjà  approuvé  les  précédentes. 

Donné  à  Beauvais,  le  22  février  1876. 

t  Jos.-Ar.,  Év,  de  Beauvais,  Noyon  et  Senlis. 


J3JJJ  APPROBATIONS, 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  LtVÉQUE  DE  NEVERS 

Nevers,  le  25  février  1876. 
Mon  bon  et  cher  Père, 

Vous  avez  la  bonté  de  m'annoncer  que  vous  êtes  sur  le  point  de  terminer 
la  cinquième  édition  de  votre  Cérémonial.  Je  suis  heureux  de  profiter  de  cette 
circonstance  pour  vous  dire  combien  nous  nous  félicitons,  dans  le  diocèse  de 
Nevers,  d'avoir  adopté  votre' livre  comme  classique  dans  nos  séminaires  et 
comme  directoire  obligé  dans  les  paroisses.  Il  en  résulte  que  le  Clergé  niver- 
nais  aime  et  apprécie  les  rites  sacrés,  et  que  les  cérémonies  s'accomplissent 
partout  avec  une  régularité  des  plus  édifiantes.  Il  n'y  a  qu'une  voix  pour 
reconnaître  que  votre  Manuel  est  très-exact,  très-précis,  et  entièrement 
conforme  aux  prescriptions  et  aux  meilleures  traditions  de  la  sainte  Église 
Romaine.  Vous  avez  réellement  rendu  un  vrai  service  au  Clergé. 

Recevez,  bon  et  cher  Père,  l'assurance  de  mon  tout  affectueux  dévouement. 

^  t  Th.  Cas. 
Év.  de  Nevers. 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ÉVÉQUE  DE  CARCASSONNE 

Carcassonne,  le  24  février  1876. 

Mon  révérend  et  cher  Père  , 

Votre  Cérémonial  a  un  succès  toujours  croissant,  qui  s'explique  par  l'exac- 
titude, la  précision  et  la  clarté  avec  lesquelles  y  sont  exposées  les  saintes 
règles  de  la  liturgie  Romaine. 

Je  suis  heureux  de  renouveler,  pour  cette  cinquième  édition  de  cet  excel- 
lent ouvrage,  l'approbation  que  j'ai  donnée  une  fois,  et  c'est  avec  empres- 
sement que  je  la  recommande  au  Clergé  de  mon  diocèse. 

Agréez,  mon  révérend  et  cher  Père,  l'assurance  de  mes  sentiments  affec- 
tueux et  dévoués  en  N.  S. 

f  François  de  Sales  Albert, 
Év.  de  Carcassonne. 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ÉVÉQUE  D'ARRAS 

DE  BODLOGNE  ET  DE  SAINT-OMER. 

Arras,  le  26  février  1876. 
Mon  RÉVÉREND  Père, 

C'est  bien  volontiers  que  je  renouvelle,  en  faveur  de  la  cinquième  édition 
de  votre^  Cérémonial,  l'approbation  que  j'ai  donnée  aux  précédentes. 

Celte  édition  témoignera,  comme  les  autres,  de  vos  consciencieux  et  persé- 
vérants travaux  sur  la  liturgie  catholique,  et  elle  vous  acquerra  un  nouveau 


APPROBATIONS. 


xxin 

titre  à  la  reconnaissance  de  tous  ceux  qui  ont  à  cœur  la  pleine  et  parfaite 
exécution  des  cérémonies  du  culte  divin. 

Agréez,  mon  révérend  Père,  avec  mes    félicitations,  Tassurance   de  mes 
sentiments  bien  dévoués  en  N.  S. 

f  Jean-Baptiste  Joseph, 
Évêque  d'Arras,  Boulogne  et  Saint-Omer. 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ÉVÊQUE  DE  GRENOBLE 

Mon  cher  Père  Le  Vavasseur, 

Votre  Cérémonial  Romain  m*a  devancé  partout  où  la  divine  Providence  m'a 
conduit.  Monseigneur  l'Évêque  de  Saint-Denis  l'avait  adopté  pour  son  diocèse  ; 
il  était  aimé  et  suivi  à  la  Martinique,  et  voici  qu'en  arrivant  à  Grenoble, 
je  trouve  que  mon  vénérable  prédécesseur  Ta  donné  comme  guide  à  son 
Clergé. 

J'apprends  par  vous-même'  que  vous  préparez  une  édition  nouvelle.  Les 
recherches  consciencieuses  que  vous  ne  cessez  de  faire  ne  peuvent  qu'ajouter 
un  nouveau  mérite  à  votre  travail.  Si  mes  désirs  se  réalisent,  votre  Cérémo- 
nial deviendra  la  base  sur  laquelle  s'appuieront  les  personnes  intéressées  à 
la  question,  pour  arriver  à  posséder  une  règle  sûre  et  une  :  sûre,  parce 
qu'elle  résumera  tout  ce  que  les  auteurs  les  plus  accrédités  ont  enseigné  sur 
la  matière,  en  prenant  pour  texte  les  décisions  de  la  sacrée  Congrégation  des 
rites;  une,  parce  que  votre  ouvrage  adopté,  corrigé  et  en  quelque  sorte 
perfectionné  à  frais  communs,  deviendra  l'ouvrage  de  tous. 

Je  souhaite,  mon  cher  Père,  que  Dieu  vous  conserve  longtemps  encore  vie 
et  santé,  afin  que  vous  puissiez  travailler  longtemps  encore  pour  l'Église  et 
pour  nous,  et  que  vous  puissiez  aussi  dire  de  votre  cher  Cérémonial  comme 
Jacob  de  Joseph  :  «  Filius  accrescens  Joseph,  ftlius  accrescens  et  decorus..*  » 

Grenoble,  le  26  février  1876. 

t  Amand-Joseph, 
Évêque  de  Grenoble, 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  L'ÉVÊQUE  DE  SAINT-PIERRE 

et  fort-de-france. 

Mon  bien  cher  Père, 

Par  un  concours  de  circonstances,  dont  je  suis  fort  heureux,  une  nouvelle 
édition  de  votre  Cérémonial  paraît  à  l'époque  de  ma  consécration  épiscopale. 
Je  m'empresse  de  vous  exprimer  combien  j'apprécie  et  j'estime  vos  travaux 
liturgiques. 

Il  nous  faut  absolument  un  ouvrage  sûr,  qui  puisse  servir  de  guide  au 
Clergé  dans  l'exécution  des  saintes  cérémonies,  et  l'instruire  en  même  temps 
des  principes  sur  lesquels  reposent  les  règles  si  sagement  établies  par  1  Église. 


XXIV  APPROBATIONS. 

Votre  livre  remplit  ce  double  but,  et  le  succès  qu'il  a  obtenu  depuis  dix-neuf 
ans  est  sa  meilleure  recommandation.  Je  sais  qu'il  est  suivi  dans  le  diocèse 
où  la  sainte  volonté  de  Dieu  m'appelle  ;  mon  intention  est  de  le  donner 
comme  devant  servir  seul  de  règle  à  mon  Clergé,  et  je  désire  ardemment 
qu'il  soit  adopté  dans  tous  les  diocèses. 

Recevez,  mon  bien  cher  Père,  avec  mes  félicitations  bien  sincères,  l'expres- 
sion de  mes  sentiments  les  plus  affectueux  en  N.  S. 

Paris,  le  5  mars  1876,  jour  de  ma  consécration  épiscopale. 

t  Julien, 
Évêque  de  la  Martinique. 


APPROBATION  DE  MONSEIGNEUR  UÉVÊQUE  DE  SAINT-DENIS. 

Mon  révérend  Père, 

Déjà,  grâce  à  votre  érudition  et  aux  vingt  ans  de  patientes  recherches  dont 
il  est  le  fruit,  nous  avions  dans  votre  Cérémonial  romain  un  guide  dont  la 
sûreté,  la  précision  et  la  méthode  ne  laissaient  rien  à  désirer. 

Vous  avez  voulu,  cependant,  l'améliorer  encore,  et  le  voici  devenu,  dans  la 
cinquième  édition,  un  traité  complet  de  liturgie. 

Je  vous  félicite  et  vous  remercie,  non-seulement  en  mon  nom,  mais  au  nom 
de  mon  Clergé,  du  nouveau  service  que  vous  venez  de  rendre  à  tous  ceux  qui 
ont  à  cœur  d'observer  jusque  dans  leurs  moindres  détails  les  règles  que  l'É- 
glise a  tracées  pour  nos  saintes  cérémonies. 

Veuillez  agréer,  mon  révérend  Père,  en  même  temps  que  l'expression  de  ma 
reconnaissance,  l'assurance  de  mes  sentiments  les  plus  affectueux. 

Lille,  le  1"  juin  1876. 

t  Victor, 
Évêque  de  Saint-Denis. 


CÉRÉMONIAL 

SELON  LE  RIT  ROMAIN 


PREMIÈRE  PARTIE 


NOTIONS 

SUR  LES  RUBRIQUES  ET  LES  LIVRES  LITURGIQUES 

ET  QUESTIONS  PRÉLIMINAIRES  CONCERNANT  LA  MESSE 

ET  LES  FONCTIONS  SACRÉES 


PREMIERE  SECTION 

DES  RUBRIQUES  EN  GÉNÉRAL  ET  DES  LIVRES  LITURGIQUES 


CHAPITRE  PREMIER 

Bes  rubriqueiS  en  général. 


1.  On  appelle  rubriques  les  règles  de  la  liturgie*. 

2.  Les  rubriques  se  divisent  en  préceptives  et  directives. 
Les  premières,  comme  leur  nom  l'indique,  renferment  un 
précepte;  les  secondes  proposent  des  règles  à  observer,  mais 
seulement  par  manière  du  conseil  et  d'instruction  % 


*  Tous  les  auteurs.  Conséq.  —  ^  Tous  les  auteurs, 

CÉRÉMONIAL,   I. 


2  PART.  I,  SECT.  I,  CHAP.  II,  ART.  I. 

5.  On  divise  encore  les  rubriques  en  générales  eiparticU'- 
Hères  :  les  premières  sont  communes  à  toutes  les  Messes  ou 
à  toutes  les  Fondions  auxquelles  elles  se  rapportent  ;  et  les 
rubriques  particulières  s'appliquent  seulement  à  certaines 
Messes,  à  certains  Offices  en  particulier,  à  certains  lieux  ou  à 
certains  temps  de  Tannée^ 


CHAPITRE  II 

De«  liirres  litursi^iaes^  des  décrets  de  la  sacrée  Congrésa- 
tion  des  rites^  des  Rubricistes^  el  de  la  coutume* 

ARTICLE  PREMIER 

Des  livres  liturgiques* 

§  1.  Des  livres  liturgiques  ea  général. 

4.  Les  livres  liturgiques  sont  ceux  qui  ont  été  publiés  par 
Tautorité  deTÉglise.  Ces  livres  sont  :  le  Bréviaire,  le  Missel, 
le  Rituel,  le  Pontifical,  le  Cérémonial  des  Évêques  et  le  Mar- 
tyrologe. Les  règles  préceptives  qu'ils  renferment  sont  obliga- 
toires*. 

5.  On  peut  encore  ranger  parmi  les  livres  liturgiques, 
quoique  dans  un  sens  un  peu  plus  large,  le  Memoriale  ri-- 
tuum  de  Benoît  XIII,  TOctavaire,  le  Directorium  chori  de 
Guidetti,  et  Tlnstruction  de  Clément  XI  pour  les  prières  des 
quarante  heures,  suivant  ce  qu'il  est  dit  ci-après  g  2'. 

§  2.  Des  livres  liturgiques  en  particulier. 

6.  Le  Bréviaire  contient  TOffice  de  toute  Tannée  avec 
toutes  les  rubriques  générales  et  particulières  relatives  à 
l'Office  divin.  11  a  été  pallié  et  rendu  obligatoire  par  la  bulle 
de  S.  Pie  Y,  Quod  a  Nobis'. 

*  Tous  les  auteurs.  —  *  Y.  les  bulles  en  tête  de  ces  livres,  —  ^  Con- 
séq.  —  *  Y.  les  bulles. 


DES  RUBRIQUES  ET  DES  LIVRES  LITURGIQUES.  5 

7.  Le  Missel  renferme  les  Messes  de  toute  Tannée  avec 
toutes  les  rubriques  qui  se  rapportent  au  saint  Sacrifice.  Il 
a  été  publié  et  rendu  obligatoire  par  la  bulle  de  S.  Pie  V, 
Quo  primum  tempore^. 

8.  On  trouve  dans  le  Rituel  ce  qu'il  faut  observer  par  rap- 
port à  Tadmiiiistration  des  sacrements,  aux  Bénédictions, 
aux  Finiérailles  et  aux  Processions.  Il  a  été  publié  et  rendu 
obligatoire  parla  bulle  de  Paul  V*. 

9.  Le  Pontifical  contient  toutes  les  Fonctions  réservées 
aux  Évêques,  excepté  ce  qui  se  trouve  dans  le  Cérémonial 
des  Évêques.  Il  a  été  publié  et  rendu  obligatoire  par  le  Pape 
Clément  VHP. 

10.  Le  Cérémonial  des  Évêques  renferme  en  détail  toutes 
les  règles  à  observer  dans  les  saintes  Fonctions  pour  les  ca- 
thédrales et  collégiales  :  les  règles  qui  y  sont  consignées 
doivent  être  observées  dans  toutes  les  églises  pour  les  Fonc- 
tions qui  y  sont  célébrées*.  Il  a  été  publié  et  rendu  obliga- 
toire par  les  Papes  Clément  VIII,  Innocent  X,  Benoît  XIII  et 
Benoît  XIV  ^ 

H.  Le  Martyrologe  est  le  catalogue  des  Saints  que  l'Église 
honore  chaque  jour  de  Tannée*^. 

12.  Le  Memoriale  rituum  est  un  petit  Cérémonial  publié 
par  le  Cardinal  Orsini,  Archevêque  de  Bénévent  et  depuis 
Pape  sous  le  nom  de  Benoît  XIIL  Cet  opuscule  trace  Tordre 
des  cérémonies  à  observer  dans  les  petites  églises  pour  la 
Bénédiction  des  Cierges  le  2  février,  la  Cérémonie  du  mer- 
credi des  Cendres,  celle  du  dimanche  des  Bameaux  et  des 
trois  derniers  jours  de  la  semaine  sainte.  Le  Memoriale  ri-- 
tuum  a  été  rendu  obligatoire  pour  les  églises  dont  le  Clergé 
est  peu  nombreux  par  un  décret  de  la  S.  C.  des  rites  dont  il 
sera  question  à  l'article  suivant''. 


i  Ibid.  —  2  S.  C,  10  janv.  1852.  Gardel.,  5165,  ad  4,  in  Ceno- 
manen.  —  ^  Bulles,  Ibid.  —  *  Y.  les  bulles  en  lête  du  livre.  S.  C,  12  août 
1651,  Gardel. ,1480  ou  1627,  ad  4,  Urbis,  14  juin  1845,  Gardel.,  4865 
ou  5010,  in  Limhurgen.  —  ^  Bulles.  Ibid.  —  ^  Ibid.  —  ''  S.  C.,  28  juil- 
let 1821.  Gardel.,  4435  ou  4585,  ad  1,  Résolut,  dub. 


4  PART.  I,  SECT.  I,  CHAP.  II,  ART.  I. 

13.  L'Octavaire  est  un  livre  qui  renferme  les  leçons  du 
deuxième  et  du  troisième  nocturnes  pour  les  jours  dans  Toc- 
tave  des  saints  Patrons  et  Titulaires.  L'usage  en  est  simple- 
ment facultatif^ 

14.  Lq  Directorium  chori  contient  Tindication  du  chant 
des  diverses  parties  de  rOffice  avec  les  règles  qui  s'y  rappor- 
tent. Le  Cérémonial  des  Évêques  renvoie  à  cet  ouvrage  pour 
ce  qui  concerne  le  chanta 

J5.  L'Instruction  Clémentine  est  un  règlement  publié  par 
ordre  de  Clément  XI  pour  les  prières  des  quarante  heures. 
Les  prières  des  quarante  heures  avaient  été  rendues  perpé- 
tuelles et  obligatoires  à  Rome  par  Clément  VII  dans  sa  Con- 
stitution Graves  et  diuturnœ,  donnée  le  27  novembre  1592. 
A  ces  prières  fut  unie,  sinon  en  même  temps,  du  moins  peu 
de  temps  après,  l'Exposition  du  saint  Sacrement.  Le  Pape 
Clément  XI  recueillit  les  divers  règlements  déjà  faits,  et  pres- 
crivit les  règles  à  suivre  dans  cette  Cérémonie  :  afin  d'en  as- 
surer l'exécution,  il  ordonna  de  punir  les  transgresseurs, 
quels  qu'ils  fussent,  Séculiers  ou  Réguliers.  Ce  recueil  est 
connu  sous  le  nom  d'Instruction  Clémentine.  Cette  In- 
struction a  été  confirmée  par  Innocent  XIII,  Benoît  XIII  et 
Clément  XII  ;  elle  a  été  commentée  par  plusieurs  Rubricistes, 
et  en  dernier  lieu  par  Gardelliui,  auteur  de  la  Collection  au- 
thentique des  décrets  de  la  S.  C.  Le  travail  de  ce  dernier  a 
reçu  l'approbation  du  savant  Fornici,  qui  l'a  examiné  par 
oï'dre  du  Maître  du  sacré  palais.  Les  règles  contenues  dans 
cette  Instruction  ne  sont  toutes  obligatoires  que  pour  les 
prières  des  quarante  heures  qui  se  font  dans  la  ville  de 
Rome;  mais  il  est  louable  de  les  observer  partout  et  même 
de  s'y  conformer  toutes  les  fois  qu'il  y  a  une  Exposition  du 
très-saint  Sacrement.  Quant  aux  règles  générales  qu'elle 
renferme,  elles  sont  obligatoires  partout,  non  point  en  vertu 


1  S.  C,  lofév.  1622,  en  tête  du  livre  :  8  août  1855,  Gardel.,  46iH 
ou  4767,  ad  1.  Ord.  min,  Capucc.  prov.  IJetruriœ,  29  nov.  1850,, 
Gardel.,  5227,  in  Scptempedana,  —  ^  Qcei ,  Ep,,  1.  J,  c.  xxvii. 


DES  RUBRIQUES  ET  DES  LIVRES  LITURGIQUES.  5 

de  cette  Instruction,  mais  par  suite  des  décisions  des  SS.  Con- 
grégations ^ 

ARTICLE    n 

Des  décrets  de  la  sacrée  Congrégation  des  rîtes, 

16.  Outre  les  règles  prescrites  par  ces  différents  livres  li- 
turgiques, nous  avons  encore  les  décrets  de  la  S.  G.  des  rites, 
instituée  pour  veiller  à  l'observation  des  rubriques  et  céré- 
monies, pour  les  rétablir  ou  les  réformer  s'il  y  a  lieu,  et  in- 
terpréter les  diflicultés  qui  pourraient  être  soulevées  sur 
cette  matière^. 

17.  Ces  décrets  sont  ou  généraux  ou  particuliers  :  les  dé- 
crets généraux  sont  obligatoires  pour  toute  l'Église,  les  dé- 
crets particuliers  ne  sont  obligatoires  que  pour  certains  lieux 
déterminés  ^. 

18.  On  a  toujours  regardé  comme  généraux  ceux  qui, 
quoique  ne  portant  pas  le  titre  du  décret  général,  ont  ce- 
pendant pour  objet  des  solutions  dont  l'application  est  géné- 
rale*, et  ils  doivent  être  considérés  comme  tels  d'après  la 
S.  G.  elle-même,  qui  renvoie  toujours  à  ses  décrets^. 

19.  L'insertion  d'un  décret  dans  la  collection  générale 
commencée  par  Gardellini  et  continuée  par  de  Ligne,  Gapalti 
et  Bartolini  jusqu'en  1867  lui  donne  le  caractère  d'authenti- 
cité nécessaire  pour  avoir  force  de  loi*  (1). 

20.  Si  l'on  trouvait  sur  une  même  question  deux  décrets 

(1)  Que  doit-on  penser  de  la  force  législative  des  décrets  de  la  Congré- 
gation des  rites  publiés  dans  les  Analecta  juris  Poiitificii  ?  Il  serait 
difficile,  ce  semble,  de  donner  le  caractère  de  règle  préceptive  aux 
décisions  antérieures  à  l'année  1867,  époque  à  laquelle  se  termine  le  re- 
cueil des  décrets,  et  qui  n'y  ont  point  été  insérées,  et  cette  omission 
jette  un  doute  sur  la  nature  de  l'obligation  de  se  conformer  aux  déci- 
sions qui  ont  été  publiées  depuis.  Nous  pouvons  en  tout  cas  regarder  ces 
décisions  comme  le  sentiment  le  plus  conforme  à  la  lettre  et  à  l'esprit 
des  rubriques. 

*  Gardel.,  Operis  ratio,  ii  9.  —  ^  Const.  Immensa.  —  ^  Ibid.  — 
^Cavalieri,  t.  I,  c.  vi.  —  »  S.  C,  23  mai  1846.  Gardel.,  4905  ou  5031, 
ad  7.  Ord,  prœdic,  Conséq.  —  ^  V.  les  décrets  en  tête  de  la  coll.  auth. 


6  PART.  I,  SECT.  I,  CHÂP.  I,  ART.  IV. 

contradictoires,  il  iie  faudrait  pas  en  conclure  que  la  S.  C. 
n'est  pas  d'accord  avec  elle-même*;  les  circonstances  de 
temps  ou  de  lieu  ont  pu  lui  faire  apporter  quelques  modifica- 
tions dans  ses  décisions  *.  On  trouvera,  du  reste,  en  tenant 
compte  des  circonstances,  bien  peu  de  décrets  en  contradic- 
tion avec  d'autres.  Quoi  qu'il  en  soit,  le  plus  récent  doit 
toujours  prévaloir^. 

ARTICLE  in 

Des  Rubricistes. 

21.  Les  rubriques  ont  été  commentées  par  des  auteurs 
très-célèbres  et  très-versés  dans  la  science  liturgique;  tels 
sont  Gavantus,  Castaldi,  Bauldry,  Merati,  Catalan,  et  autres, 
dont  les  ouvrages  montrent  bien  Tétude  approfondie  qu'ils 
ont  faite  des  rites  sacrés  ;  tel  est  encore  Baldeschi,  Maître  des 
cérémonies  à  la  basilique  de  S. -Pierre  de  Rome,  dont  le  ma- 
nuel fait  autorité  dans  la  Ville  sainte,  et  Mgr  Martinucci, 
Maître  des  cérémonies  Apostoliques,  qui  vient  de  publier  un 
ouvrage  remarquable  sur  le  même  sujet. 

22.  L'opinion  de  ces  célèbres  Liturgistes  est  d'un  grand 
poids  dans  les  cas  oii  l'on  n'a  pour  guide  ni  rubrique  ni  dé- 
cret de  la  sacrée  Congrégation  ;  elle  ne  peut  cependant  avoir 
l'autorité  d'une  décision,  puisqu'elle  n'a  aucun  caractère 
législatif*, 

ARTICLE   IV 

De  la  coutume. 

23.  Pour  que  Ton  puisse  invoquer  la  coutume  en  matière 
de  liturgie,  il  faut  que  cette  coutume  soit  appuyée  sur  le 
consentement  ou  explicite  ou  légitimement  présumé  du  lé- 
gislateur*. 

24.  S'il  existe  donc  des  coutumes  même  inimémoriales, 
positivement  contraires  aux  rubriques  et  aux  décrets  de  la 

*  GardeL,  préface.  —  «  Cayalieri.  —  s  Gardel.  Ibid.  —  ^  Conséq.  — 
^  Tous  les  auteurs. 


SOIN  ET  ATTENTION  POUR  LA  MESSE.  7 

S.  G.  des  rites,  elles  doivent  être  supprimées  comme  abu- 
sives*. 

25.  On  peut  néanmoins  conserver  les  coutumes  louables  et 
immémoriales,  pourvu  qu'elles  ne  soient  point  en  contradic- 
tion avec  les  rubriques  et  n'aient  pas  été  supprimées  par  le 
Cérémonial  des  Évêques^. 


DEUXIÈME  SECTION 

QUESTIONS  PRÉLININAIRES  SUR  LE  SAINT  SACRIFICE 
DE  LA  MESSE 


CHAPITRE  PREMIER 

Du  soin  et  de  rattention  qu'on  doit  apporter  pour  offrir 
Tauguste  saeriflce  de  nos  autels. 

26.  Le  Prêtre  doit  méditer  souvent  ces  belles  paroles  du 
grand  Pontife  Clément  XI  aux  Évêques  de  tout  l'univers  ca- 
tholique :  «  Majori  super  dicendi  modum  diligentia  ac  studio 
«  curare  debes,  ut  Missaî  Sacrificium,  quo  nihil  sanctius, 
«  nihil  divinius  excogitari  potest,  per  solos  Presbytères 
a  celebretur,  non  tantum  ea  morum  puritate  quae  ipsos 
a  decet,  qui  singulis  diebus  Deo  Patri  cœleste  holocaustum 

*  S.  C,  16  mars  1541,  Gardel.,  suppl.  15  ou  15,  ad  10,  Responsiones, 
18  juin  1689.  Gardel.,  3040  ou  3189.  Bomana  Genuflexionis.  Décret 
d'Urbain  VIII,  en  tcte  du  Missel.  —  *  S.  C,  2  août  1605,  Gardel.,  65  ou 
2H,  in  Tullen,;  66  ou  212,  in  Lauden,  6  sept.  1603,  Gardel.,  71  ou 
217,  in  Eginatien,  10  janv.  1604,  Gardel.,  80  ou  226,  in  Savonen.;  83 
ou  230,  in  Salamantina,  19  juin  1664,  Gardel.,  97  ou  243,  in  Man- 
tuana.  11  juin  1605,  Gardel.,  120  ou  266,  Hispaniarum.  17  juin  1606, 
Gardel.,  171  ou  318,  in  Elhoren.  28  avril  1607,  Gardel.,  195  ou  342,  in 
Mediolanen,  9  mai  1609,  Gardel.,  235  ou  382,  in  Lucerina,  17  sept. 
1611,  Gardel.,  297  ou  944,  in  Brundusina. 


8  PART.  I,  SECT.  Il,  CHAP.  I. 

((  offerunt  Unigeniti  Filii  qui  nostram  morlalitatem  induit, 
«  verum  etiam  ut  sacras  cseremonias  in  rubricis  prsescriptas 
«  sedulopieque  observent.  Id  etiam  necessario  requiritur,  ne 
c  Saçerdos,  interhominesDeumquepositus  ad  ipsius  iracun- 
«  diam  sedandam,  si  negligenter  immodesteque  suomunere 
«  fungatur,  Deum  magis  irritet  ^  » 

27.  Qu'il  ne  perde  jamais  de  vue  et  relise  aussi  bien  sou- 
vent ce  décret  du  saint  Concile  de  Trente,  et  qu'il  ait  à  ja- 
mais ces  sublimes  instructions  profondément  gravées   dans 
son  cœur.  «  Quanta  cura  adhibenda   sit  ut   sacrosanctum 
«  Missse  Sacrificium  omni   religionis  cultu  ac  veneratione 
«  celebretur  quivis  facile  existimare  poterit  qui  cogitarit 
a  maledictum  in  sacris  Litteris  eum  vocari  qui  facit  opus 
«  Dei  negligenter.  Quod  si  necessario  fatemur  nullum  aliud 
«  opus  adeo  sanctum  ac  divinum  a  Christi  fidelibus  tractari 
«  posse  quam  hoc  ipsum  tremendummysterium,  quo  vivifica 
«  illa  Hostia,  qua  Deo  Patri  reconciliati  sumus,  in  altari  per 
((  Sacerdotes  quolidie  immolatur  ;  satis  etiam  apparet  om- 
et nem  operam  et  diligentiam  in  eo  ponendam  esse,  ut  quanta 
((  maxime  fieri  potest  interiori  cordis  munditia  et  puritate, 
a  atque  exteriori  devotionis  ac  pietatis  specie  peragatur. 
«  Cum  igitur  multa  jam  sive  temporum  vitio,  sive  hominum 
((  incuria  et  improbitate,  irrepsisse  videantur,  qu3e  a  tanti 
{(  Sacrificii  dignitate   aliéna  sunt,   ut  ei  debitus  honor,  et 
<(  cultus  ad  Dei  gloriam  et  fidelis  populi  sedificationem  resti- 
«  tuatur,  decernit  sancta  Synodus  ut  Ordinarii  locorum  Epi- 
«  scopi  ea  omnia  prohib^re  atque  e  medio  toUere  sedulo 
«  curent  ac  teneantur  qure  vel  avaritia  idolorum  servitus  vel 
«  irreverentia,   qua3  ab  impietate  vix  sejuncta  esse  potest, 
«  vel  superstitio,   verse  pietatis  falsa  imitatrix,  induxit.  At- 
<(  que,  ut  multa  paucis  comprehendantur,   in  primis,  quod 
«  ad  avaritiam  pertinet,  cujusvis  generis  mercedum  condi- 
«  tiones,   pacta,   et  quidquid  pro  Missis  novis  celebrandis 
«  datur,  necnon  importunas  atque  illiberales  eleemosynarum 

*  LeUie  (le  Clément  XI,  10  mars  1703. 


SOIN  ET  ATTENTION  POUR  LA  MESSE.  9 

«  exactiones  potius  quam  postulationes,  aliaque  hiijusmodi 
«  quae  a  simoniaca  labe,  vel  certe  a  turpi  quaestu  non  longe 
((  absunt,  omnino  prohibeantur.  Deinde,  ut  irreverentia 
((  vitetur,  singuli  in  suis  diœcesibus  interdicant  ne  oui  vago 
«  et  ignoto  Sacerdoli  Missas  celebrare  liceat.  Neminem  prse- 
((  terea,  qui  publiée  et  notorie  criminosus  sit,  aut  sancto 
((  altari  ministrare,  aut  sacris  interesse  permittant,  neve  pa- 
«  tiantur  privatis  in  domibus,  atque  omnino  extra  eccle- 
((  siam,  et  ad  divinum  tantum  cultum  dedicata  oratoria  ab 
((  eisdem  Ordinariis  designanda  et  visitanda  sanctum  hoc 
«  Sacrificium  a  Ssecularibus  aut  Regularibus  quibuscumque 
((  peragi,  acnisi  prius  quiintersint,  decenter  composite  cor- 
i(  poris  habitu,  déclara verint  se  mente  etiam,  devoto  cordis 
((  affectu,  non  solum  cdrpore  adesse.  Ab  ecclesiis  vero  mu- 
<(  sicas  eas,  ubi  sive  organo  sive  canlu  lascivum  aut  impu- 
re rum  aliquid  miscetur,  item  sseculares  omnes  actiones, 
((  vana  atque  adeo  profana  colloquia,  deambulationes,  stre- 
((  pitusvclamores  arceant,  ut  domus  Dei  vere  domus  ora- 
«  tionis  esse  videatur  ac  dici  possit.  Postremo,  ne  super- 
((  stitioni  locus  aliquis  detur,  edicto  et  pœnis  prsepositis 
((  caveant  ne  Sacerdotes  aliis  qiiam  debitis  horis  célèbrent, 
«  neve  ritus  alios  aut  alias  cseremonias  et  preces  in  Missarum 
((  celebratione  adhibeant,  prseter  eas  quse  ab  Ecclesia  pro- 
((  batae,  ac  frequenti  et  laudabili  usu  receptse  fuerint.  Qua- 
«  rumdam  vero  Missarum,  et  candelarum  certum  numerura 
((  qui  magis  a  superstitioso  cultu  quam  a  vera  religione 
«  inventus  est,  omnino  ab  ecclesia  removeant,  doceantque 
«  populum,  quis  sit  et  a  quo  potissimum  proveniat  sanctis- 
((  simi  hujus  Sacrificii  tam  pretiosus  ac  cœlestis  fructus. 
((  Moneant  etiam  eumdem  populum  ut  fréquenter  ad  suas 
«  parochias,  saltem  diebus  dominicis  et  majoribus  festis,  ac- 
«  cedat.  Hsec  igitur  omnia  quse  summatim  enumerata  sunt 
((  omnibus  locorum  Ordinariis  ita  proponuntur,  ut  non  so- 
«  lum  ea  ipsa,  sed  qusecumque  alla  hue  perlinere  visa  fue- 
«  rint,  ipsis  pro  data  sibi  a  sacrosancta  Synodo  potestate,  ac 
a  etiam  ut  delegati  Sedis  Apostolicae,  prohibeant,  mandent, 

i. 


jO  PART.  I,  SEGT.  II,  CHAP.  IL 

«  corrigant,  statuant,  atque  ad  ea  inviolate  servanda  censii- 
a  ris  ecclesiasticis,  aliisque  pœnis  qua^  pro  illorum  arbitrio 
«  constitiientur,  fidelem  populum  compellant  ;  non  obstaii- 
«  tibus  privilegiis,  exemptionibus,  appellationibus  quibu» 
«  cumque^   » 


CHAPITRE  II 

fïes  riles  de  la  isainte  Messe, 

28.  Les  rites  prescrits  par  l'Église,  touchant  la  célébrcV 
tion  de  la  sainte  Messe,  sont  essentiels,  intégrants  ou  acci- 
dentels. Les  rites  essentiels  sont  ceux  sans  lesquels  il  n'y 
aurait  pas  de  Sacrifice,  comme  la  matière  et  la  forme  ; 
les  rites  intégrants  ne  sont  pas  nécessaires  pour  Tessence 
du  saint  Sacrifice,  mais  ces  rites  appartiennent  à  son  in- 
tégrité, et  sans  eux  il  n'y  aurait  pas  de  parfaite  représen- 
tation du  Sacrifice  sanglant  de  la  croix  :  telles  sont  Tobla- 
tion,  la  communion  du  Prêtre,  etc.;  les  rites  accidentels 
sont  ceux  qui  servent  à  donner  plus  de  solennité  à  l'action 
même  du  saint  Sacrifice  :  ce  sont  les  signes  de  croix,  les 
inclinations,  les  génuflexions^,  etc. 

29.  On  regarde  comme  préceptives  (1)  les  rubriques  rela- 
tives aux  rites  essentiels  et  intégrants,  qui  doivent  être  ob- 
servées dans  Pacte  même  de  la  célébration  du  saint  Sacri- 
fice (2),  et  leur  violation  ne  peut  être  excusée   de  péché 

(1)  V.  n.  2,  p.  1. 

(2)  On  lit  dans  les  décisions  du  Cierge  de  Padoue  :  «  Ecclesia  Ro- 
mana,  tanquam  aliorum  omnium  maler  et  magistra ,  edidit  1res  libres 
in  quibus  sacri  ritus  pro  Missa,  pro  Sacramentis  administrandis,  et  pro 
divinis  Officiis  peragendis  conlinenlur,  videlicet  rubricas  Wissalis,  Ri- 
tuale  Romanum,  et  Gaeremoniale  Episcoporum;  quorum  quilibet  habet 
vim  legis,  et  obligat  servare  ritus,  et  cseremonias  in  iisdem  prœscriplas 

Décret  du  Conc.  de  Trente,  De  obse7wandis  et  evitandis  in  célébra- 
tione  Missœ.  Sess.  XXII.  —  -  Baldeschi  et  autres. 


DE  L'OBLIGATION  DE  CELEBRER.  Il 

mortel  que  par  la  légèreté  de  la  matière^  Voici  les  paroles 
mêmes  de  S.  Pie  V  dans  la  bulle  qui  se  trouve  en  tête  du 
Missel  :  «  Mandantes  et  districte  omnibus  et  singulis  praeci- 
«  pientes,  in  virtute  sanctae  obedientise,  ut  Missam  juxta  ri- 
((  tum,  modum  et  normam,  quae  per  Missale  hoc  a  Nobis 
«  traditur,  décantent  aclegant^.  »  Le  saint  Concile  de  Trente 
avait  déjà  fait  cette  recommandation  aux  Évêques  :  «  Caveant 
«  ne  Sacerdotes...  ri  tus  alios  aut  alias  cseremonias  et  preces 
«  in  Missarum  celebratione  adhibeant,  prseter  eas  quae  ab  Ec- 
«  clesia  probatse,  ac  frequenti  et  laudabili  usu  receptse  fue- 
«  rint'.  » 

30.  Les  rites  accidentels  n'obligent  par  eux-mêmes  que 
sous  peine  de  péché  véniel,  si  toutefois  il  n*y  a  pas  mépris, 
scandale,  intention  d'introduire  un  nouveau  rit,  ou  des  omis- 
sions nombreuses  dont  la  réunion  constituerait  une  matière 
grave,  comme  celle  d'un  nombre  notable  de  génuflexions 
ou  de  signes  de  croix*.  Il  y  aurait  une  faute  grave  à  ne  pas 
verser  de  Teau  dans  le  vin  qui  doit  être  consacré  *,  à  omettre 
une  oraison  du  canon,  ou  si  l'on  en  changeait  les  paroles  de 
manière  à  en  altérer  le  sens^. 


CHAPITRE  III 

De  l'obligation  de  célébrer. 

31 .  On  pense  assez  généralement  que  tout  Prêtre  est  obligé 
de  célébrer  au  moins  quelquefois''.  Le  Concile  de  Trente 
paraît  reconnaître  un  précepte  formel  dans  ces  paroles  de 

sub  culpa  mortali  ;  ut  tradunt  Gratian.,  Discep,  forens.y  cap.  cxii,  n.  7  ; 
Loterius,  lib.  I,  quïBst.  xvi,  n.  123;  Sperellus,  decis.  clxxix,  n.  23;  Rota 
Romanaj  part.  IX,  récent,  decis.  dcxlvii,  t.  III,  et  part.  XVII,  decis.  viii, 
n.  23.  » 

*  S.  Lig.,  de  Euch.,  n.  399.  —  ^  Bulles  de  S.  Pie  Y.  —  »  Conc.  Trid., 
sess.  XXII,  de  celebr.  Miss.  —  *  S.  Lig.,  ibid.,  et  autres.  —  ^  Ibid., 
n.  208.  —  «  Ibid.,  n.  405.  —  '  Ibid.,  n.  313  et  autres. 


12  PART.  I,  SECT.  II,  CHAP.  III. 

I.-C.  aux  Apôtres  à  la  dernière  cène^:  ((  Hoc  facile  in 
«  meam  commemorationem  *.  »  «  Apostolis,  dit  le  saint  Con- 
«  cile,  eorumque  in  sacerdotio  successoribus  ut  offerrent 
«  pra?cepit  per  haec  verba  :  Hoc  facite  ^,  »  etc.  On  doit  faire 
bien  attention  qu'il  ne  s'agit  pas  seulement  ici  des  Curés  ou 
des  Prêtres  qui  seraient  tenus  de  célébrer  à  raison  d'un  bé- 
néfice, mais  encore  des  Prêtres  sans  titre.  S.  Thomas  Pavait 
enseigné  déjà  avant  le  saint  Concile.  Ce  saint  Docteur,  après 
avoir  rejeté  comme  fausse  l'opinion  contraire,  conclut  ainsi  : 
((  Sacerdoti,  etiamsi  non  habeat  curam  animarum,  non  licet 
«  omnino  acelebrationecessare*.   )) 

32.  Un  Curé  est  obligé  de  célébrer  tous  les  jours  qui  sont 
d'obligation  pour  ses  paroissiens,  et  à  toutes  les  fêtes  aux- 
quelles il  doit  appliquer  le  saint  Sacrifice  pour  sa  paroisse  ^. 
Ces  fêtes  sont,  outre  les  dimanches,  la  Circoncision,  l'Epi- 
phanie, la  Purification,  S.  Matthias,  S.  Joseph,  PAnnoncia- 
tion,  le  lundi  et  le  mardi  de  Pâques,  S.  Philippe  et  S.  Jac- 
ques, l'invention  de  la  sainte  Croix,  l'Ascension,  le  lundi  et 
le  mardi  de  la  Pentecôte,  la  fête  du  saint  Sacrement,  S.  Jean- 
Baptiste,  S.  Pierre  et  S.  Paul,  S.  Jacques,  sainte  Anne, 
S.  Laurent,  l'Assomption,  S.  Barthélemi,  la  Nativité  de  la 
sainte  Vierge,  S.  Matthieu,  la  Dédicace  de  S.  Michel,  S.  Si- 
mon et  S.  Jude,  la  Toussaint,  S.  André  ^,  l'Immaculée  Con- 
ception'', S.Thomas,  Noël,  S.  Etienne,  S.  Jean  l'évangéliste, 
les  SS.  Innocents,  S.  Silvestre,  celle  d'un  des  principaux  Pa- 
trons du  royaume,  du  diocèse  ou  de  la  ville*.  Le  Curé  peut 
remplir  cette  obligation  par  une  Messe  privée  ^,  et  il  ne  doit 
y  satisfaire  par  un  autre  Prêtre  que  pour  une  cause  juste  et 
légitime  ^^.  11  n'y  est  pas  obligé  le  jour  de  la  fête  du  Titulaire 
de  l'église  ^^ 

*  Conc.  Trid.y  sess.  XXII,  c.  i.  —  ^  l^c.,  xii,  19.  —  ^  Conc,  Trid. 
Ibid.—  *  S.  Th.,  part.  IIL,  quaest.  J.XXXIÏ,  t.  10.—  «  S.  Lig.  Ibid. 
et  autres.  —  ^  Const.  Universa  per  orbem,  Amantissimi  Redemptoris. 
—  7  Décr.  de  Clément  XI.  —  »  V.  p.  12,  n.  7.  —  9  S.  C,  27  février  1847. 
Gardel.,  4926  ou  5079,  ad  3,  in  Ruremunden.  •—  *»  Ibid.  et  22  juillet 
1848,  Gardel.,  4968  ou  5129,  BuhiL  —  "  S.  C,  11  mars  1837.  Car- 
dd.,  4650  ou  4779,  ad  1,  in  Massen. 


DE  L'OBLIGATION  DE  CÉLÉBRER.  13 

Nota  1®.  Cette  obligation  doit  toujours  s'accomplir  le  jour 
(le  l'incidence  de  la  fête,  quand  même  TOffice  serait  trans- 
féré *.  On  excepte  le  cas  où  la  fête  de  l'Annonciation  arrive  le 
vendredi  ou  le  samedi  saint:  l'obligation  est  alors  transférée 
avec  l'Office  2. 

Nota  2^.  Le  Curé  ne  peut  pas  se  décharger  de  cette  obliga- 
tion sur  le  Prêtrequi  célèbre  la  Messe  solennelle.  Il  peut  faire 
célébrer  la  grand'Messe  par  un  autre  Prêtre  ;  mais  il  doit 
néanmoins  dire  lui-même  la  Messe  pour  la  paroisse^. 

33.  Il  peut  se  trouver  des  circonstances  dans  lesquelles  un 
Prêtre,  même  sans  titre,  est  obligé  de  célébrer  la  Messe  un 
jour  férial,  comme  par  exemple,  si  son  Supérieur  légitime 
le  lui  ordonne,  s'il  faut  consacrer  une  hostie  pour  porter  le 
saint  Viatique  à  un  malade  en  danger*,  eta. 

34.  Il  est  beaucoup  mieux  de  célébrer  la  sainte  Messe 
souvent,  et  même  tous  les  jours,  si  on  le  peut,  que  de  la  cé- 
lébrer rarement.  En  effet:  1^  le  Prêtre  qui  célèbre  souvent 
communie  souvent  :  or  la  fréquente  communion  est  une  pra- 
tique très-louable  et  fortement  recommandée  par  tous  les 
maîtres  de  la  vie  spirituelle  ;  2^  la  célébration  fréquente  est 
appuyée  sur  l'exemple  des  Saints  ;  il  suffit  de  se  rappeler 
S.  Charles  Borromée,  S.  François  de  Sales,  S.  Vincent  de 
Paul  et  tant  d'autres  ;  3^  celui  qui  ne  célèbre  que  rarement 
doit  méditer  sans  cesse  ces  belles  paroles  du  V.  Bède  que 
S.  Bonaventure  cite  après  lui  :  «  Qui  raro  célébrât,  quan- 
a  tum  in  ipso  est,  privât  SS.  Trinitatem  laude  et  gloria,  An- 
«  gelos  laetitia,  peccatores  venia,  justos  subsidio  et  gloria, 
«  in  purgatoi  io  existentes  refrigerio,  Ecclesiam  Christi  spi- 
«  rituali  beneficio,  et  seipsum  medicina  et  remcdio  contra 
«  quotidiana  peccataet  infirmitates^.   »  D'après  ces  motifs, 

»  S.  C,  15  sept.  1668.  GardeL  ,  2300  ou  2451,  ad  10,  in  Januen.  — 
«  S.  C,  12  février  1690.  Gardel.,  5053  ou  5202,  Decr.  gen.  11  mars 
1690.  Gardel.,  3055  ou  3204,  decr.  14  juin  1692.  Gardel.,  5133  ou 
3282.  Decr,  15  sept.  1692.  Gardel..  3146  ou  3295,  ad  1.  in  Hispalen. 
—  5  s.  C,  20  déc.  1864.  Gardel.,  5341,  in  Camberien.  —  ^  Tous  les 
auteurs.  —  ^  Bede,  lib.  de  Praepar.  ad  Miss.,  c.  v. 


U  PART.  I,  SECT.  II,  GHAP.  IV. 

un  Prêtre  rempli  de  l'esprit  de  son  saint  état  célébrera  sou- 
vent, et  même  chaque  jour,  mais  avec  les  dispositions  né- 
cessaires. Il  ne  s'en  dispensera  que  pour  des  raisons  graves, 
telles  que  la  maladie,  les  voyages,  etc.  ;  ou  encore,  à  l'exemple 
de  quelques  saints  et  savants  Prêtres,  par  des  motifs  d'un 
profond  respect  et  pour  ranimer  dans  son  cœur,  par  cette 
privation  du  pain  de  vie,  un  désir  plus  vif  et  plus  ardent  de 
s'en  nourrir.  Si  donc  il  s'est  trouvé  des  Prêtres,  même 
parmi  les  Saints,  qui,  par  une  sainte  frayeur,  n'ont  cé- 
lébré que  rarement,  leur  conduite  est  plutôt  à  admirer  qu'à 
imitera 


CHAPITRE  IV 

Des  lieux  oii  Ton  peut  célébrer* 

35.  Dans  les  cas  ordinaires,  on  ne  peut  célébrer  la  Messe 
que  dans  un  lieu  solennellement  consacré  par  l'Évêque,  ou 
au  moins  bénit,  soit  par  lui,  soit  par  un  Prêtre  qu'il  aura  lui- 
même  délégué  pour  cette  Bénédiction  ^.  On  peut  encore  dire 
la  Messe  dans  les  chapelles  privées,  avec  la  permission  du 
souverain  Pontife,  à  qui  seul  il  appartient  de  l'accorder.  Les 
Evêques  pouvaient  autrefois  donner  ces  permissions,  mais 
cette  faculté  leur  a  été  retirée  par  le  Concile  de  Trente^.  Les 
Evêques  seuls  jouissent  maintenant  du  privilège  de  célébrer 
ou  de  faire  célébrer  même  plusieurs  Messes  en  un  jour  dans 
leurs  chapelles  domestiques,  ou,  s'ils  sont  en  voyage,  dans 
des  maisons  particulières  :  tous  ceux  qui  y  assistent  satisfont 
au  précepte  ecclésiastique  d'entendre  la  Messe.  11  faut  dire  la 
même  chose  des  Cardinaux,  lors  même  qu'ils  ne  seraient  pas 
Evêques*  (1). 

(1)  On  pourrait  peut-être  trouver  étrange  le  mot  de  privilège    em- 

*  Baldeschi.— «  Rituale,  ^^  Conc.  Urid.  Deobserv.  in  celebr.  Miss. 
4  C.  fin.  de  Privil.,  in  '6,  C.  Nonnulli,  de  Privil. 


LIEUX  OU  L'ON  PEUT  CÉLÉBRER.  45 

56.  Suivant  un  grand  nombre  de  Docteurs  d'une  grave 
autorité,  il  est  encore  permis  aux  Aumôniers  de  régiment, 
qui  doivent  administrer  les  sacrements  aux  soldats,  de  célé- 
brer la  Messe  dans  un  camp  ;  aux  Aumôniers  de  vaisseau,  de 
la  dire  sur  le  rivage  ;  ils  ne  demandent  qu'un  lieu  décent  pour 
ceux  qui  voyagent  dans  les  terres  infidèles  :  mais,  dans  tous 
les  cas,  il  faut  toujours  une  pierre  consacrée,  ou,  ce  qui  est  la 
même  chose,  un  autel  portatif  pour  célébrer  la  sainte  Messe  ^ 

ployé  pour  exprimer  la  faculté  dont  jouissent  les  Évêques  et  les  Cardi- 
naux d'avoir  des  chapelles  domestiques  et  de  pouvoir  y  faire  célébrer. 
Toutefois  cette  expression  se  comprend  en  mettant  en  regard  les  condi- 
tions auxquelles  le  saint  Siège  accorde  les  autres  chapelles  domestiques. 
Voici  la  formule  ordinaire  de  ces  sortes  de  concessions  :  «  Tibi,  diœce- 
«  sis  N.,  qui,  ut  asseris,- de  nobili  génère  procreatus  existis,  ut  in  pri-- 
€  vato  domus  tuoe  solitse  habitationis  oratorio,  ad  hoc  decenter  muro  ex- 
ce  tructo  et  ornato,  seu  extruendo  et  ornando,   ab  omnibus  domesticis 
«  usibus  libero,  per  Ordinarium  loci  prius  visitando  et  approbando,  vc 
€  de  ipsius  Ordinarii  licentia,  ejus  arbitrio  duratura,  unam  Missam  pro 
«  unoquoque  die,  dummodo  in  eadem  domo  celebrandi  licentia,  qute 
«  adhuc  duret,  altcri  concessa  non  fuerit,  per  quemcumque  Sacerdotem 
«  ab  codem  Ordinario  approbatum  sœcularem,  seu  de  Superiorum  suo- 
€  rum  licentia  Regularem,  sine  tnmen  quorumcumque  jurium  parochia- 
«  lium  prîBJudicio,  ac  Paschatis,  Pentecostes,  Nativitatis  D.  N.  J.  C,  nec- 
o:  non  aliis  solemnioribus  anni  festis  diebus  exceptis,   in  tua  et  familiae 
«  tuœ,  necnon  hospitum  tuorum  nobilium   prsesentia,  celebrari  facere 
«  libère  et  licite  possis  et  valeas  indulgemus,  non  obstantibus,  etc.  Volu- 
«  mus  autem  quod  familiares,  servitiis  tuis  non  necessarii,  ibidem  Missee 
«  intéressent  es,  ab  obli,a;atione  audiendi  Missam  in  Ecclesia  diebus  festis 
«  de  prseceplo  minime  liberi  ccnseantur.  »  On  voit  combien,  à  Rome,  on 
est  précautionné  sur  l'article  des  chapelles  privées.  Elles  ne  sont  accordées 
qu'à  des  gens  de  condition  ;  la  chapelle  doit  être  propre,  dans  un  lieu 
dégagé  de  tout  usage  domestique,  visitée  et  approuvée  par  TÉvêque.  On 
n'y  peut  dire  qu'une  Messe  par  jour.  Les  domestiques  qui  l'entendent 
doivent,  si  leur  maître  n'a  pas  besoin  d'eux,  entendre  une  autre  Messe 
dans  une  église.  L'Évêque  peut  toujours  révoquer  la  permission  accordée, 
et  cette  permission   ne  s'étend  pas  aux  grandes  fêtes  de  Tannée.  Elle 
comprend  cependant ,  d'après  un  décret  du  23  mai  1835,  les  dimanches 
auxquels  est  renvoyée  la  solennité  de  quelques  fêtes  (Gardel.,  4797  ou 
4746,  ad  14,  in  Namurcen,),  Les  oratoires  privés  ne  doivent  point  être 
bénits  avec  les  rites  prescrits  pour  les  oratoires   publics   (Corresp.  de 
Rome,  44  avril  1851),  mais  tout  au  plus  avec  la  formule  de  la  Bénédic- 
tion d'une  maison  neuve  (Catalan), 

Tous  les  auteurs. 


16  PART.  I,  SEGT.  II,  CHAP.  V. 

37.  En  règle  générale,  il  n'est  pas  permis  de  célébrer  sur 
un  navire  ^  Cependant  le  souverain  Pontife  Taccorde  aux 
Missionnaires,  mais  à  certaines  conditions.  Il  faut  :  1^  que 
le  navire  soit  en  sûreté  ;  2®  que  la  mer  soit  tranquille  ;  3^  que 
le  Prêtre  soit  assisté  d'un  autre  Prêtre  ou  d'un  Diacre  qui  soit 
toujours  prêt  à  soutenir  le  calice  en  cas  de  besoin  ^  (1).  Cette 
permission  ne  peut  être  accordée  par  d'autres  que  par  le  sou- 
verain Pontife  ^. 

38.  On  ne  peut  célébrer  dans  une  église  violée.  Or  une 
église  est  violée  par  un  homicide  volontaire  commis  dans 
l'église,  par  l'effusion  volontaire  et  mortellement  coupable 
du  sang  humain,  etc.  ;  celui  qui  célébrerait  dans  ces  cas  et 
dans  d'autres  cités  par  les  théologiens  n'encourrait  à  la  vérité 
ni  censure  ni  irrégularité;  mais  il  pécherait  mortellement, 
parce  qu'il  transgresserait  une  loi  de  l'Église  en  matière 
grave*. 


CHAPITRE  V 

Des  jours  où  l'on  peut  célébrer. 

39.  Un  Prêtre  ne  peut,  sans  nécessité,  célébrer  plusieurs 
Messes  le  même  jour^  à  l'exception  du  jour  de  Noël,  où 
chaque  Prêtre  peut  célébrer  trois  Messes  ^  Il  y  a  nécessité  : 
1^  quand  un  Prêtre  dessert  deux  paroisses;  2«  lorsqu'il  y  a 
un  concours  extraordinaire  de  peuple,  dont  une  grande  par- 
tie serait  privée  de  la  Messe,  si  le  seul  Prêtre  qui  se  trouve 
dans  le  lieu  n'en  célébrait  deux  '^.  On  ne  pourrait  biner  pour 

(1)  On  accorde  quelquefois  la  dispense  du  Prêtre  ou  du  Diacre 
assistant. 

*  Sacerd.  Rom.,  c.  47.  —  2  y.  les  induits.  —  s  Conséq.  ~*  Tous  les 
auteurs.  —  s  Alex.  II,  c,  un,  dist.  1.  De  consecr.  —  6  Décret  du  Pape 
S.  Télesphore.  Rub.  du  jour  et  part.  III,  t.  ix,  n.  4.  —  ^  Tous  les 
auteurs. 


JOURS  OU  rON  PEUT  CELEBRER.  17 

la  simple  commodité  des  habitants  d'une  paroisse,  et,  si  cette 
coutume  existait,  elle  devrait  être  abrogée  comme  abusive  *. 
Mais,  dans  aucun  cas,  on  ne  peut  biner  sans  y  être  autorisé 
par  rOrdinaire^. 

40.  Le  binage  est  seulement  permis  le  dimanche  et  les  fêtes 
d'obligation^;  la  permission  cesse  par  la  présence  d'un  second 
Prêtre  qui  peut  dire  la  Messe*.  Le  Prêtre  qui  célèbre  deux 
Messes  doit  observer  les  règles  indiquées  pour  la  fête  de  Noël, 
part.  XI,  sect.  II,  chap.  i®%  art.  in^. 

M .  On  ne  peut  célébrer  le  saint  Sacrifice  le  vendredi  saint^. 
On  ne  peut  pas  non  plus  célébrer  de  Messes  à  dévotion  le 
jeudi  et  le  samedi  saints  %  et  Ton  doit  supprimer  comme 
abusive  la  coutume  contraire^  (1). 

42.  Le  vendredi  saint,  on  peut  donner  la  sainte  communion 

(1)  Dans  les  lieux  où  Pon  n'a  pas  supprimé  le  précepte  d'entendre  la 
Messe  le  jour  de  S.  Joseph  ou  celui  de  l'Annonciation,  si  le  jeudi  saint 
arrive  le  19  ou  le  25  mars,  on  peut  célébrer  plusieurs  Messes  privées 
avant  la  Messe  conventuelle,  afin  de  donner  aux  fidèles  le  moyen  de  sa- 
tisfaire au  précepte  ecclésiastique  de  l'audition  de  la  Messe.  Il  faut  se 
rappeler  que  la  fête  de  S.  Joseph  ou  celle  de  l'Annonciation,  arrivant 
dans  la  semaine  sainte,  est  renvoyée  pour  l'Office,  mais  non  pas  pour  le 
précepte  d'entendre  la  Messe,  qui  demeure  alors  au  jour  de  l'incidence 
(S.  C,  20  mars  1660.  Gardel.,  1893  ou  2040,  in  Camerinen.  13  sept. 
169?.  Gardel.,  3133  ou  3289.  Dec.  gen.,  10  janv.  1693.  Gardel.,  3152 
ou  3301,  ad  13  Galliarum],  L'obligation  d'entendre  la  Messe  n'est 
transférée  avec  l'Office  que  si  TAnnonciation  arrive  le  vendredi  ou  le 
samedi  saint  (S.  G.,  11  février  1690.  Gardel.,  5053  ou  3202,  Decr,  gen., 
11  mars  1690.  Gardel.,  3055  ou  3204,  Decr.  14  juin  1692.  Gardel., 
3153  ou  3282.  Decr.  15  sept.  1692.  Gardel.,  3145  ou  5295,  ad  1,  in 
Hifipalen,).  Le  précepte  d'entendre  la  Messe  le  19  et  le  25  mars  a  été 
supprimé  pour  la  France  parle  Concordat  de  1801. 

*  S.  G.,  22  mai  1841,  Gardel.,  4768  ou  4914,  ad  3,  in  Amhianen.  — 
^  Bouix,  de  Parocho,  part.  IV,  c.  vi  et  vu.  —  s  S.  G.,  11  sept.  1841, 
Gardel.,  4786  ou  4930,  in  Namurcen.—  *  Conséq.  S.  Lig\,ibi(l.,  n.  357. 
—  «S.  G.,  10  juillet  1815.  Gardel.,  4365  ou  4515,  Ex.  S.  C.  C.  — 
6  Rub.  du  jeudi  saint.  —  ^  S.  G.,  19  déc.  1645,  Gardel.,  1599  ou  1746, 
in  Florentina.  20  mars  1762,  Gardel.,  4160  ou  4309,  Venetiarum. 
22  déc.  1770,  Gardel.,  4204  ou  4353,  m  Conchen. —^  S.  G.,  19  déc. 
1654,  Gardel.,  1587  ou  1730,  in  Seguntina.  10  sept.  1701,  Gardel., 
3448  ou  3597,  ad  16,  in  Cortonen,  27  sept.  1608.  Gardel,,  4204  ou 
4553,  in  Conchen. 


18  PART.  I,  SECT.  II,  ClIAP.  YI,  ART.  I. 

aux  malades  *  qui  sont  en  danger  ;  mais  on  ne  peut  Tadminis* 
trer  à  ceux  qui  sont  en  santé*.  Quant  au  samedi,  si  c'est 
Tusage,  on  peut  donner  la  communion  aux  fidèles,  et,  dans 
les  paroisses,  elle  peut  servir  pour  satisfaire  au  précepte  de  la 
communion  pascale.  Si  telle  n'était  pas  la  coutume,  on  ne 
pourrait  pas  l'introduire  '. 


CHAPITRE  YI 

De  l'heure  à  laquelle  on  peut  célébrer. 

ARTICLE   PREMIER 

Des  Messes  conventuelle  et  solennelle  (i). 

43.  Dans  les  fêtes  doubles  et  semi-doubles,  les  dimanches 
et  pendant  les  octaves,  les  Messes  conventuelle  et  solennelle 
se  disent  après  qu'on  a  chanté  Tierce  au  chœur.  Dans  les 
fêtes  simples  et  les  fériés,  elles  se  disent  après  Sexte.  Dans 
les  fériés  majeures,  la  Messe  du  temps  se  célèbre  après  None*. 

44.  La  Messe  de  Requiem  doit  être  célébrée  après  Prime. 
Si  Ton  dit  les  Vigiles  des  morts  le  matin  après  les  Matines 
du  jour,  on  peut,  après  les  Laudes,  célébrer  immédiatement 
la  Messe  de  Requiem.  Cette  règle  ne  s'applique  pas  au  jour 
de  la  Commémoraison  des  fidèles  Trépassés;  car  en  ce 
jour,  comme  elle  est  la  principale,  elle  se  dit  après  None. 
Le  jour  de  la  Sépulture  d  une  personne,  les  troisième,  sep- 
tième et  trentième  jours,  ou  encore  le  jour  anniversaire 
s'il  y  a  concours  de  peuple,  on  pourra  aussi  la  célébrer  après 
None^ 

(1)  On  parlera,  part.  IV,  des  différentes  espèces  de  Messes, 

*  Rub.  du  jeudi  saint.  —  «  Conséq.  Tous  les  auteurs.  —  '  s.  C, 
22  mars  1808.  Gardel.,  4349  ou  4499,  m  Tiphernen.  25  sept.  1857, 
Gardel.,  4661  ou  4815,  ad  2,  in  Muiinen.  —  *  Rub.  Miss,,  part.  I,  t.  xt, 
n.  2. —  S  Ibid.,  n.  3. 


HEURE  A  LAQUELLE  ON  PEUT  CÉLÉBRER.  19 

45.  Les  Messes  votives  pro  re  gravi,  propublica  Ecclesiœ 
causa,  se  disent  après  None,  s'il  y  a  concours  de  peuple*. 

46.  On  excepte  de  ces  règles  les  Messes  de  Noël,  dont  la 
première  se  dit  à  minuit  après  le  Te  Deum  de  Matines  ;  la 
deuxième  à  Taurore,  après  Prime  ;  et  la  troisième  dans  le 
jour,  après  Tierce^. 

ARTICLE    II 

De  la  Messe  privée. 

47.  La  Messe  privée  peut  se  dire  à  toute  heure  depuis  l'au- 
rore jusqu'à  midi^. 

48.  Par  aurore,  on  n'entend  pas  ici  le  lever  du  soleil,  mais 
les  premières  lueurs  qui  le  précèdent,  et  qu'on  appelle  le 
crépuscule  du  matin.  Ce  commencement  de  clarté  précède  le 
lever  du  soleil  d'un  temps  plus  ou  moins  long,  selon  la  di- 
versité des  climats  et  des  saisons.  L'aurore,  par  conséquent, 
ne  consiste  pas  dans  un  point  mathématique,  mais  se  prend 
dans  une  certaine  extension.  Ainsi  l'on  pense  généralement, 
conformément  à  l'ordonnance  sur  la  vie  et  Thonnêteté  des 
Clercs,  mise  en  appendice  au  Concile  Romain  de  1725,  que 
l'on  pourrait  commencer  la  Messe  de  manière  à  la  terminer 
au  commencenrîcnt  de  l'aurore*. 

49.  On  peut  dire  la  même  chose  par  rapport  à  l'heure  de 
midi.  La  rubrique  doit  s'entendre  moralement^,  et  de  telle 
manière  qu'on  pourrait  encore  célébrer  la  Messe  de  manière 
à  la  terminer  vingt  minutes  avant  l'aurore,  ou  la  commencer 
vingt  minutes  après  midi^. 

50.  On  ne  pourrait  excuser  de  faute  grave  un  Prêtre  qui, 
sans  raison,  célébrerait  la  Messe  tellement  avant  le  jour,  qu'on 
ne  pourrait  dire  en  aucune  manière  qu'il  a  célébré  à  l'aurore, 
ou  encore  qui  la  commencerait  trop  longtemps  après  l'heure 
de  midi'',  comme  par  exemple,  à  une  heure  ^. 

*  Ibid.,  n.  5.  —  «  Ibid.,  n.  4.  —  5  p,ub.  Miss.  Ibid.,  t.  xv,  n.  i.  — 
♦  La  plupart  des  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  S.  Lig.  Ibid., 
^.  341  et  autres.  —  '^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Plusieurs  auteurs. 


20  PART.  I,  SEGT,  II,  CIIAP.  VIL 

51.  Il  est  quelques  circonstances  où  un  Prêtre  peut  licite- 
ment célébrer  hors  du  temps  prescrit  par  la  rubriqne.  Ces 
circonstances  sont  :  1®  s'il  fallait  consacrer  une  hostie  pour 
donner  le  saint  Viatique  à  un  mourant,  et  alors  on  pourrait 
célébrer  à  minuit  ;  2^  on  pourrait  célébrer  avant  l'aurore 
pour  procurer  aux  ouvriers  et  aux  domestiques  la  facilité 
d'assister  à  la  sainte  Messe  de  grand  matin;  5^  si,  un  jour 
de  fête,  la  Messe  solennelle  se  prolongeait  même  plus  d'une 
heure  après  midi,  on  pourrait  encore  célébrer  une  Messe, 
pour  n'en  pas  priver  un  grand  nombre  de  fidèles  ;  4®  un 
Prêtre  en  voyage  peut  aussi  dire  la  Messe  une  heure  avant 
Taurôre  et  une  heure  après  midi,  sans  autre  raison  que  celle 
de  ne  pas  se  priver  de  la  dire  ;  5^  on  le  peut  encore  pour  les 
Funérailles  d'un  personnage  illustre  ;  6^  enfin,  pour  une 
cause  raisonnable  et  dans  des  cas  particuliers,  l'Évêque  peut 
dispenser  de  cette  règle,  et  les  Pieligieux  peuvent  en  être  dis- 
pensés par  leurs  Supérieurs*. 

52.  Dans  les  contrées  où  Ton  ne  peut  déterminer  physique- 
ment l'aurore,  on  peut  commencer  à  célébrer  la  sainte  Messe 
au  moment  où  l'on  a  coutume  de  terminer  le  repos  et  de 
commencer  les  travaux  *. 


CHAPITRE  VII 

ne  la  matière  du  saint  jSacrifice. 

53.  Le  pain  eucharistique  est  le  pain  de  froment^  fait  avec 
de  l'eau  naturelle  *.  Si  ce  pain  commençait  à  se  corrompre  ou 
s'il  n'était  pas  azyme,  suivant  la  coutume  de  TËglise  latine, 
ce  serait  une  matière  valide,  mais  illicite^. 

54.  La  forme  de  l'hostie  doit  être  ronde;  quanta  sa  gran- 

*  S.  Lig.  Ibid.,  n.  544  et  autres.  —  «  g.  c.,  28  sept,  et  2  nov.  1634. 
Gardel.,  860  ou  1007,  Missalis  RonianL  —  s  j{ub.  Miss.,  part,  llf,  t.  ii. 
—  ^  Ibid.,  t.  m,  n.  2.—  5  jbi^    „.  3. 


MATIÈRE  DU  SAINT  SACRIFICE.  21 

deur,  elle  varie  un  peu  suivant  les  différents  pays,  et  elle 
n'est  pas  déterminée  d'une  manière  positive  :  les  auteurs 
enseignent  seulement  que  le  Prêtre  conserve  pour  lui  une 
grande  hostie,  et  des  petites  pour  les  fidèles  ^  Le  Prêtre 
pourrait  donc  se  servir  d'une  petite  hostie  s'il  n'en  avait 
point  d'autres,  pourvu  qu'il  n'y  eût  à  craindre  aucun  scan- 
dale^. 

55.  Le  vin  de  la  vigne  seul  est  matière  du  Sacrifice'.  Si  le 
vin  commence  à  s'aigrir  Ou  à  se  corrompre,  s'il  vient  d'être 
exprimé  du  raisia,  c'est  une  matière  valide,  mais  gravement 
illicite*. 

56.  On  doit  mêler  un  peu  d'eau  naturelle  au  vin^;  mais  on 
doit  en  mettre  une  très-petite  quantité  ^ 

57.  La  matière  pour  la  validité  de  la  consécration  doit  être 
présente,  mais  une  présence  morale  suffit,  telle  que  la  ma- 
tière puisse  être  désignée  par  les  paroles  sacramentelles  hoc 
et  hic.  Ainsi,  un  Prêtre  ne  pourrait  consacrer  validement  des 
hosties  qui  seraient  renfermées  dans  le  tabernacle  ou  placées 
à  une  trop  grande  distance,  comme  pourraient  être  vingt  ou 
trente  pas;  mais  il  consacre  validement  des  hosties  ren- 
fermées dans  un  ciboire  quand  même  il  aurait  oublié  de 
l'ouvrir'^. 

58.  Quand  le  Prêtre  veut  consacrer  de  petites  hosties,  il 
doit  les  offrir  avec  la  grande.  Si  elles  avaient  été  oubliées,  on 
pourrait,  pour  une  raison  grave,  comme  celle  de  ne  pas  pri- 
ver de  pieux  fidèles  de  la  communion,  les  recevoir  jusqu'au 
commencement  du  canon,  et  en  faire  l'oblation  mentale.  Il 
faudrait  une  raison  plus  grave  pour  les  recevoir  après  le  ca- 
non commencé;  on  pourrait  cependant  encore  le  faire  pour  ne 
pas  priver  plusieurs  personnes  de  la  sainte  communion  :  s'il 
n'y  avait  qu'un  seul  communiant,  il  vaudrait  mieux  lui 
donner  une  partie  de  la  grande  Hostie,  ce  qui  peut  se  faire  si 

*  Tous  les  auteurs.  —  *  Conséq.  Richaudeau,  Traité  des  SS.  Myst., 
c.  IX,  g  1.  —  3  [{ni^  j^jiss^  lljid,^  Coric.  Flor.  —  *  Rub.  Miss.  Ibid.,  n.  5. 
—  ^  Jbid.,  n.  4.  —  ^  Eug.  lY.  Décret  aux  Arméniens.  —  ^  g,  Lig,  Ibid., 
n.  213  et  beaucoup  d'autres. 


22  PART.  I,  SECT.  II,  CHAP.  YII. 

la  personne  devait  attendre  longtemps  pour  faire  la  sainte 
communion*. 

59.  Pour  qu'il  y  ait  consécration,  la  matière  doit  encore 
être  déterminée  par  l'intention  du  Prêtre.  Si  le  Prêtre  pro- 
nonce les  paroles  de  la  consécration  sur  plusieurs  hosties, 
toutes  ces  hosties  sont  consacrées,  si  par  une  intention 
explicite  il  n'en  excepte  pas  quelques-unes  positivement 
déterminées;  mais  si,  par  exemple,  ayant  douze  hosties  de- 
vant lui,  il  n'en  veut  consacrer  que  -dix,  aucune  ne  sera  con- 
sacrée^  Si  des  hosties  avaient  été  mises  sur  le  corporal  à 
l'insu  du  Prêtre,  ces  hosties  ne  peuvent  être  consacrées^;  si 
le  Prêtre  a  eu  Tintention  de  consacrer  des  hosties  au  moment 
où  elles  ont  été  mises  sur  le  corporal,  la  consécration  est  va- 
lide, quand  bien  même  il  ne  pense  pas  à  ces  hosties  en 
prononçant  les  paroles  sacramentelles*.  Si  des  hosties  se  trou- 
vaient par  mégarde  en  dehors  du  corporal,  il  est  plus  pro- 
bable qu'elles  ne  seraient  pas  consacrées,  attendu  qu'on  ne 
peut  supposer  que  le  Prêtre  ait  l'intention  de  consacrer  d'une 
manière  gravement  illicite'*. 

60.  Pour  obvier  aux  difficultés  qui  pourraient  se  rencon- 
trer dans  la  pratique,  il  est  bon  que  le  Prêtre  dirige  son  in- 
tention soit  avant,  soit  pendant  la  Messe,  ou  encore,  une  fois 
pour  toujours,  de  manière  à  consacrer  toute  la  matière  pré- 
sente^ sur  le  corporal ''.  Dans  ce  cas,  le  Prêtre,  qui  croit  avoir 
seulement  dix  hosties  et  en  a  douze,  les  consacre  toutes  : 
toute  hostie  qui  se  trouverait  sous  le  corporal,  ou  en  dehors 
du  corporal,  ou  même  sur  le  corporal,  mais  sons  le  calice, 
ne  serait  pas  consacrée  :  le  Prêtre  consacrerait  toujours  vali- 
dement  les  hosties  qui  se  trouvent  sur  le  corporal,  même  à 
son  insu  ^. 

61.  On  peut  dire  la  même  chose  des  gouttes  de  vin  qui  se- 
raient demeurées  adhérentes  aux  parois  du  calice,  soit  à  l'ex- 
térieur, soit  même  à  l'intérieur.  Suivant  l'opinion  la  plus 

*  S.  Lig.  Ibid.,  n.  217  et  autres.  —  2  Tous  les  auteurs.  —  '  Paib. 
Miss.,  part.  III,  t.  vn,  n.  1.  —  *  Ibid.,  n.  4.  —  ^  s.  Lig.  Ibid.,  n.  217 
et  autres.  —.  «  Rub.  Miss,  Ibid.,  n.  1.  —  7  Conséq.  —  »  Rub.  Miss.  Ibid. 


MINISTRE  DU  SAINT  SACRIFICE.  23 

commune,  il  ne  paraît  pas  que  le  Prêtre  puisse  avoir  l'inten- 
tion de  les  consacrer;  mais  il  fera  bien  de  les  exclure  aussi  de 
son  intention  *. 


CHAPITRE  YIII 

Du  Aflinistre  du  saint  §lacrifice* 

ARTICLE   PREMIER 

Des  conditions  requises  pour  la  célébration, 

62.  Pour  célébrer  validement,  il  faut  :  1*>  un  Prêtre  ;  2®  la 
matière  requise;  Z^  la  forme  du  sacrement;  4^  Tintention^. 

63.  Pour  célébrer  licitement,  le  Prêtre  doit  :  1^  être  en 
état  de  grâce';  2^  avoir  gardé  le  jeûne  naturel*;  3°  être 
exempt  de  toute  censure  ou  irrégularité^;  4®  consacrer  avec 
du  pain  azyme,  s'il  est  du  rit  latin*:  5®  célébrer  avec  les  or- 
nements et  les  vases  sacrés,  énumérés  ci-après,  p.  40  et 
49"^;  6®  avoir  un  Missel;  7®  célébrer  dans  les  lieux  et  les 
temps  prescrits,  sur  un  autel  consacré  et  disposé  comme  il 
est  dit  p.  77;  8«  avoir  un  Servant;  9^  avoir  la  permission  de 
rÉvêque  du  diocèse  dans  lequel  il  célèbre^  ;  10°  observer  les 
rubriques  du  Missel®. 

64.  D'après  le  sentiment  le  plus  probable,  un  Prêtre  qui 
ne  serait  pas  à  jeun  ne  pourrait  célébrer  pour  administrer  le 
saint  Viatique  à  un  mourant  ^^. 

65.  Si  un  Prêtre  avait  quelque  raison  de  douter  s'il  est 
encore  à  jeun,  il  ne  serait  pas  obligé  de  s'abstenir  de  célé- 
brer. Les  auteurs  les  plus  recommandables  ne  l'obligent  à  le 
faire  que  s'il  en  est  à  peu  près  certain '^ 

*  Conscq.  S.  Lig.  Ibid.,  n.  215  et  autres.  —  *  Rub,  Miss.  Ibid.,  1. 1. 

—  3i{>id.^  t.  VII,  n.  2  et  3.  — -^Ibid.,  t.  ix,  n.  i.— -  »  Ibid.,  t.  viii,  n.  i. 

—  6  Ibid,,  t.  m,  n.  3.  —  7  Ibid.,  t.  X,  n.  1.  —  8  Ibid.,  n.  16.  — 
9  S.  Lig.  Ibid.,  n.  286  et  autres.  —  i»  Ibid.  —  ^i  S.  Lig.  Ibid.,  n.  282; 
l.  I,  n.  39  et  autres. 


24  PART.  I,  SECT.  II,  CHAP.  YIII,  ART.  I. 

66.  On  ne  peut  jamais  célébrer  la  Messe  sans  vêtements 
sacrés,  ou  au  moins  sans  les  principaux.  Dans  le  cas  d'une 
grande  nécessité,  comme  pour  procurer  à  une  population  le 
moyen  de  satisfaire  au  précepte  d'entendre  la  Messe,  ou  pour 
donner  le  saint  Viatique  à  un  mourant,  on  pourrait  se  con- 
tenter des  principaux  ornements,  qui  sont  Taube  et  la  cha- 
subleS  et  même  l'étole,  suivant  quelques-uns^.  Pour  un  mo- 
tif raisonnable  et  même  pour  sa  propre  dévotion,  on  pourrait 
célébrer  sans  amict  et  sans  cordon.  Pour  célébrer  sans  mani- 
pule, il  faudrait  une  raison  plus  grave  ^. 

67.  Si  Ton  manque  de  quelqu'un  des  ornements  néces- 
saires, on  peut  quelquefois  lui  en  substituer  un  autre;  on 
pourrait  prendre  un  long  manipule  pour  servir  d'étole,  une 
étole  pour  servir  de  manipule  ou  même  pour  remplacer  le 
cordon*. 

68.  Dans  le  cas  où  il  serait  permis  de  célébrer  sans  quel- 
ques-uns des  ornements,  on  pourrait  les  employer  non  bé- 
ni(s^. 

69.  La  couleur  des  ornements  est  de  précepte^.  Cependant 
on  pourrait  en  être  dispensé  par  un  motif  raisonnable,  comme, 
par  exemple,  si  Ton  ne  pouvait  pas  avoir  des  ornements  de 
la  couleur  prescrite,  ou  si  le  trop  grand  nombre  des  Prêtres 
qui  se  présenteraient  en  même  temps  ne  permettait  pas  de 
leur  en  fournir  à  tous.  Il  vaudrait  mieux  célébrer  avec  des 
ornements  d'une  couleur  qui  ne  convient  pas  à  la  Messe  du 
jour  que  d'omettre  la  célébration  du  saint  Sacrifice'^. 

70.  On  ne  peut  jamais  célébrer  sans  lumière,  même  pour 
administrer  le  saint  Viatique  à  un  moribond.  Dans  le  cas 
d'une  grande  nécessité,  une  seule  lumière  suffirait,  quand 
même  elle  ne  serait  pas  en  cire,  comme  le  prescrit  la  ru- 
brique^. 

71.  Le  Prêtre  doit  toujours  avoir  un  Ministre  pour  ré- 

*  S.  Lig.,  n.  377  et  autres.  —  ^  Quelques  auteurs.  —  'S.  Lig. 
Ibid.,  et  autres.  —  *  Grand  nombre  d'auteurs.  —  ^  Conséq.  —  ^  S.  G  , 
12  nov.  1831.  Gardel.,  45^20  ou  4669,  ad.  54,  Marsorum. -^''  S.  Lig. 
Ibid.,  n.  379  et  autres.  ■—  »  ibid.,  n.  395  et  autres. 


MINISTRE  DU  SAINT  SACRIFICE.  25 

pondre  et  servir  à  la  Messe,  et,  à  défaut  d*homme,  il  ne 
pourrait  se  servir  du  ministère  d'une  femme  ^  Dans  une  né- 
cessité pressante,  mie  femme  pourrait  répondre  aux  prières 
de  la  Messe,  et  le  Prêtre  se  servir  lui-même^.  S'il  était  possi- 
ble au  Prêtre  de  se  faire  servir  alors  par  un  homme  incapa- 
ble de  répondre,  il  ne  faudrait  pas  des  raisons  aussi  fortes  pour 
célébrer  de  celte  manière^. 

72.  L'obligation  d'avoir  une  croix  sur  l'autel  ne  paraît  pas 
grave.  On  pourrait  donc,  en  cas  de  nécessité,  célébrer  sans 
croix*. 

73.  Les  prières  que  le  Prêtre  doit  dire  en  se  revêtant  des 
ornements  sont  de  précepte^;  cependant,  à  raison  de  la  lé- 
gèreté de  la  matière,  cette  omission  n'est  pas  grave  ^.  Pour 
ce  qui  regarde  les  prièi^s  de  la  préparation,  elles  ne  sont 
pas  obligatoires'';  quant  à  celles  de  l'action  de  grâces,  la  ru- 
brique prescrit  de  réciter  l'antienne  Trium  puerorum  avec 
le  cantique  et  les  prières  qui  suivent^  (1). 

74.  Si  un  Prêtre,  sans  raison  légitime,  manque,  même  une 
seule  fois,  de  réciter  Matines  et  Laudes  avant  la  Messe,  il  ne 
peut  être  entièrement  excusé  de  faute,  puisque  sa  conduite 
est  en  opposition  avec  une  rubrique  qui  n'est  pas  un  siuiple 
conseil,  mais  une  véritable  loi.  Elle  n'impose  cependant  pas 
une  obligation  grave ^. 

75.  Suivant  le  sentiment  le  plus  commun,  il  n'y  a  pas  non 
plus  faute  grave  à  dire  à  voix  basse  les  prières  qui  doivent 
être  prononcées  à  voix  haute,  ou  à  voix  haute  le  canon  et  les 
autres  prières  secrètes,  ou  encore  à  prononcer  tellement  bas 
que  l'on  ne  puisse  s'entendre  soi-même,  excepté  toutefois  les 
paroles  de  la  consécration  ^^.  Cependant,  comme  sous  ce  rap- 
port il  y  a  toujours  obligation  de  suivre  les  rubriques,  le 

(1)  Y.  ci-après,  p.  314,  noie  4. 

1  De  cohabit.  Cleric,  c.  i.  —  ^  g  c.,  27  août  1856.  Gardel.,  4633  ou 
4782,  ad  10,  in  Veronen,  —  3  Conséq.  —  ♦  Grand  nombre  d'auteurs.  — 
^  Rub.  Miss.  Prsepar.  ad  Miss.  —-6  S.  Lig.  Ibid.,  n.  419.  —  ^  Rub.  Miss. 
Ibid.  —  s  Bub.  Miss.  De  grat.  ait.  —  ^  ÎS.  Li^^  Ibid.,  n.  347  et  autres. 
—  *OTous  les  auleur:5. 

C3RKM0N1\L,    T.  2 


^6  PART.  I,  SECT.  II,  CHAP.  YIII,  ART.  III. 

Prêtre  doit  s'en  montrer  fidèle  observateur,  en  récitant  à  voix 
haute,  médiocre  ou  basse,  ce  que  la  rubrique  prescrit  délire 
de  ces  différentes  manières  ^ 

ARTICLE    II 

Du  temps  que  le  Prêtre  doit  mettre  pour  dire  la  sainte  Messe. 

76.  On  convient  généralement  que,  pour  dire  la  sainte 
Messe,  en  observant  toutes  les  rubriques  avec  ponctualité  et 
de  manière  à  inspirer  aux  fidèles  un  profond  respect  pour  les 
saints  Mystères,  le  Prêtre  doit  rester  au  moins  vingt  minutes 
à  l'autel  ;  et,  d'après  le  sentiment  commun  des  Docteurs,  il 
y  a  obligation  grave  d'y  rester  plus  d'un  quart  d'heure.  En 
effet,  quelque  facile  qu'on  suppose  la  prononciation,  quelle 
que  soit  la  dextérité  d'un  Prêtre  pour  faire  les  cérémonies,  il 
serait  impossible  de  faire  alors  toutes  ces  choses  d'une  ma- 
nière convenable  et  sans  se  rendre  coupable  de  beaucoup 
d'irrévérences  ^. 

77.  Le  Prêtre  ne  doit  pas  non  plus  être  trop  long,  afin 
de  n'être  pas  à  charge  aux  assistants  ;  et,  dans  les  cas  ordi- 
naires, il  ne  doit  pas  demeurer  plus  d'une  demi-heure  à 
l'autel  ^ 

ARTICLE   III 

De  la  communion» 

78.  Régulièrement,  le  Prêtre  doit  donner  la  communion 
aux  fidèles  après  qu'il  a  communié  lui-même,  et  ne  doit  pas, 
sans  une  cause  raisonnable,  différer  jusqu'après  la  Messe  ; 
car  les  oraisons  qu'il  dit  après  la  communion  concernent  aussi 
bien  les  fidèles  qui  ont  communié  que  le  Prêtre  lui-même*. 

79.  Il  n'estjamaispermis,  pour  satisfaire  la  dévotion  d'un 
communiant,  de  lui  donner  une  grande  Hostie  ou  plusieurs 
Hosties  à  la  fois*^. 

*  Gonséq.  —  «  S.  Lig.  Ibid.,  n.  400  et  autres.  —  ^  Ibid.  —  *  Rit., 
de  Etichar.  —  î>  Tous  les  auteurs. 


MINISTRE  DU  SAINT  SACRIFICE.  27 

80.  Si  un  Prêtre  ne  pouvait  offrir  le  saint  Sacrifice,  et  s'il 
avait  un  motif  grave  ou  un  vif  désir  de  faire  la  sainte  com- 
munion, il  pourrait,  s'il  n'y  avait  pas  d'autre  Prêtre,  se  com- 
munier lui-même,  si  toutefois  il  n'y  avait  pas  danger  de 
scandale  ^ 


ARTICLE   IV 

De  Vapplication  des  fruits  du  saint  Sacrifice. 

81.  Les  théologiens  divisent  communément  les  fruits  de 
la  Messe  en  trois  classes  ;  ils  distinguent  :  1^  le  fruit  général 
du  Sacrifice  considéré  comme  acte  du  Prêtre  représentant 
l'Église  et  auquel  participent  tous  les  fidèles  vivants  et  morts 
qui  sont  dans  la  communion  de  FÉglise  catholique;  2^  le 
fruit  spécial  ou  ministériel  de  la  sainte  Messe,  considérée 
comme  acte  du  Prêtre  représentant  la  personne  de  J.-C.  et 
auquel  participent  ceux-là  seuls  pour  qui  le  saint  Sacrifice 
est  offert  ;  3®  enfin  le  fruit  très-spécial  du  Sacrifice  considéré 
comme  acte  du  Prêtre  lui-même,  en  tant  que  personne  privée  : 
il  lui  est  tellement  propre,  qu'il  ne  peut  jamais  l'appliquer  à 
un  autre*. 

82.  La  foi  nous  enseigne  que  le  saint  Sacrifice  delà  Messe 
est  propitiatoire  pour  les  vivants  et  les  morts ^.  Cependant 
on  ne  peut  affirmer  avec  une  certitude  entière  qu'il  vienne 
infailliblement  en  aide  aux  âmes  à  l'intention  desquelles  il 
est  offert.  Ces  effets  dépendent  uniquement  de  la  divine  vo- 
lonté que  le  Seigneur  n'a  pas  voulu  nous  faire  connaître  sur 
ce  point*  (1). 

83.  Il  est  hors  de  doute  que  le  Prêtre,  comme  Ministre 
public  de  l'Église,  doit  offrir  le  saint  Sacrifice  pour  tous  les 
fidèles,  justes  ou  pécheurs,  qui  sont  dans  la  communion  de 

(1)  Cajetan  et  quelques  autres  soutiennent  que  le  fruit  du  saint  Sa- 
crifice et  les  autres  œuvres  satisfactoires  des  vivants  ne  viennent  en  aide 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Grand  nombre  d'auteurs.  —  *  Conc.  Trid., 
sess.  XXIf,  can.  3.  —  *  Plusieurs  auteurs. 


28  PART.  ï,  SECT.  II,  CHAP.  VIII,  ART.  V. 

l'Église,  et  ne  peut  exclure  de  Toblation  un  seul  fidèle. 
«  Tibi  offerimus  pro  Ecclesia  tua  sancta  catholica  et  om- 
«  nibus  orthodoxis,  atque  calholicîB  et  aposlolicae  fidei  cul- 
((  toribus^  .)) 

84.  Un  Prêtre  peut,  à  beaucoup  de  titres,  être  obligé  de 
célébrerpour  quelqu'un  en  particulier  :  1°  par  obéissance,  si 
un  supérieur  légitime  le  lui  ordonne  ;  2^  par  charité,  si,  con- 
naissant le  besoin  pressant  d'une  personne,  il  ne  pouvait  lui 
venir  en  aide  que  par  Toblation  du  saint  Sacrifice  ;  3"  par  vœu 
ou  même  parsimpbj  promesse,  s'il  avait  contracté  cette  obli- 
gation ;  4^  enfin  par  justice  ou  contrat  soit  explicite,  soit 
implicite,  comme  il  arrive  quand  on  possède  un  bénéfice  au- 
quel cette  obligation  est  attachée,  ou  si  l'on  a  reçu  un  hono- 
raire à  cette  intention  ^. 

ARTICLE    V 

Des  honoraires. 

85.  Il  est  hors  de  doute  qu'un  Prêtre  peut  recevoir  un 
honoraire  pour  l'application  des  fruits  de  la  Messe  ^  :  a  Di- 
((  gnus  est  operarius  mercede  sua,  »  a  dit  J.-C.  lui-même*. 
«  Nescitis,  dit  saint  Paul,  quoniam  qui  in  sacrario  operantur 
((  quae  de  sacrario  sunt  edunt,  et  qui  altari  deserviunt,  cum 
«  altari  participant  ^.  »  Tel  est  donc  le  principe  de  la  loi  na- 
turelle ^;  tel  est  aussi  l'usage  de  l'Église  universelle  et  le 

qu'aux  âmes  seulement  de  ceux  qui,  pendant  la  vie,  ont  eu  soin  de 
satisfaire  à  Dieu  pour  leurs  péchés  par  des  pénitences  et  ont  eux-mêmes 
exercé  la  même  charité  à  l'égard  des  défunts.  Saint  Thomas  parait  forte- 
ment incliner  pour  ce  sontimcnt.  Saint  Auguslin  s'exprime  ainsi  sur  ce 
sujet  :  Gencre  vltœ  quod  gessit  quisque  per  corjms  efficitur,  ut  prO' 
sint  vel  non  prosint  quœcumque  pro  illo  pie  fiunt  cum  reliquerit  cor- 
pus.  (Lib,  de  vera  cura  pro  mortuis,  cap.  i.)  Chacun  doit  donc  se  pré- 
cautionner pour  m^ériter  pendant  sa  vie,  par  de  saintes  œuvres,  Tapplica- 
tion  des  suffrages  de  l'Église  après  sa  mort. 

*  S.  Th.,  disp.  228,  c.  i  et  ii.  —  «  ji^b.  Miss.  Ibid.,  t.  ii,  Conc.  Flor. 
Conséq.  Ibid.,  n.  4.—  ^  Xous  les  auteurs.  Conséq.  —  *  Luc,  x,  7.  — 
»  ladGor.,ix,  13.— «Conséq. 


MINISTRE  DU  SAINT  SACRIFICE.  29 

sentiment  de  tous  les  théologiens  ^  On  doit  remarquer  que 
l'honoraire  ne  se  donne  point  comme  prix  du  saint  Sacri- 
fice, mais  uniquement  pour  la  subsistance  du  Ministre  : 
({  Non  tanquam  pretium  mercedis,  sed  tanquam  stipendium 
((  nécessitât! s ^.  » 

86.  L'honoraire  dû  au  Prêtre  est  l'honoraire  déterminé  par 
une  loi  ecclésiastique  ou  par  une  coutume  légitime,  approu- 
vée par  rÉvêque.  Le  Prêtre  peut  néanmoins  accepter  ce  qui 
lui  serait  offert  volontairement  par  une  personne  qui  sait  ce 
que  Ton  a  coutume  de  donner^. 

87.  Un  Prêtre  qui  célèbre  deux  Messes  le  même  jour  ne 
peut  pas  recevoir  deux  honoraires  *.  Le  jour  de  Noël,  il  peut 
en  recevoir  un  pour  chacune  des  trois  Messes^. 

ARTICLE   VI 

De  Vinle^ruption  de  la  Messe. 

88.  On  ne  peut  jamais  interrompre  la  Messe  sans  cause 
légitime,  même  avant  la  consécration^. 

89.  Si  Ton  doit  prêcher  pendant  la  Messe,  on  interrompt 
alors  Pacte  du  saint  Sacrifice ''. 

90.  Si  l'on  était  obligé  d'administrer  un  sacrement  néces- 
saire, par  exemple,  le  baptême  à  un  enfant  mourant,  à  un 
adulte  en  danger  pressant,  la  pénitence^,  ou  même  Pex- 
trême-onction,  s'il  ne  peut  recevoir  d'autres  Sacrements  ^, 
on  interromprait  la  Messe,  même  après  la  consécration.  Pour 
les  autres  sacrements,  il  ne  convient  pas  d'interrompre  le 
saint  Sacrifice  entre  la  consécration  et  la  communion,  si 
le  moribond  ne  se  trouve  pas  assez  rapproché  pour  que  le 
Prêtre  puisse  commodément  lui  administrer  les  sacre- 
ments sans  quitter  les  ornements  sacerdotaux.  Si  ce  cas  se 

^  Tous  les  auteurs.  —  2  s.  Th.,  2=^  29e,  q,  c.,  a.  7.  —  s  Tous  les  au- 
teurs. —  4  s.  C.,  C,  11  janvier  1836;  14  oct.  1843;  25  sept.  1858; 
25  mars  1861.  —  «  Décret  de  Benoît  XIV,  26  août  1748.  —  6  Can.  Nul- 
lus  Episcopus,  deconsecr.,  dist.  1.  •—  ^  n^f,  Miss.,  part.  II,  t.  vi,  n.  6^ 
S.  C,  16  avril  1855.  Gardel.,  5183,  ad  24,  Ord.  Min.  5.  Francise.  — 
s  S.  Lig.  Ibid.,  n.  332  et  autres.  —  »  Baldeschi  et  autres. 

2. 


50  PART.  I,  SECT.  II,  GHAP.  IX,  ART.  1. 

présen!ait,  il  faudrait  avoir  soin  que  Notre-Seigneur  présent 
sur  l'autel  ne  restât  pas  sans  adorateurs,  ou  bien  Ton  devrait 
renfermer  les  saintes  espèces  dans  le  tabernacle.  De  re- 
tour à  Tautel,  le  Prêtre,  s*il  Ta  quitté  après  la  consécration, 
reprend  la  Messe  où  il  Ta  laissée.  Il  peut  faire  de  même 
avant  la  consécration,  pourvu  toutefois  que  l'interruption 
n'ait  pas  duré  une  heure  ;  il  devrait  alors  recommencer  la 
Messe  en  entier  *. 


CHAPITRE  IX 

Des  divers  défauts  qui  peuvent  se  rencontrer 
dans  la  célébration  de  la  Messe. 

ARTICLE  PREMIER 

Défauts  relatifs  à  la  matière  du  Sacrifice, 

91.  Si  le  Prêtre  vient  à  s'apercevoir,  pendant  la  Messe, 
que  le  pain  n'est  pas  apte  à  être  consacré  :  1<*  avant  la  con- 
sécration, il  doit  prendre  une  autre  hostie,  faire  l'oblation 
au  moins  mentale  et  continuer  la  Messe  ;  2^  après  la  consé- 
cration, il  se  fait  apporter  une  autre  hostie,  en  fait  l'offrande 
mentalement,  et  reprenant  à  ces  paroles  :  Qui  pridîe  quam 
pateretur^  il  la  consacre  et  continue;  après  avoir  communié 
sous  les  deux  espèces,  il  prend  la  première  hostie  ou  la 
donne  à  prendre  à  quelqu'un,  ou  bien  il  la  conserve  quelque 
part  avec-respect  ;  3*  s'il  n'apercevait  ce  défaut  qu'après 
avoir  pris  la  première  hostie,  il  devrait  néanmoins  consacrer 
de  nouveau  et  communier,  car  le  précepte  de  la  perfection 
du  Sacrifice  l'emporte  sur  celui  du  jeûne  eucharistique  ; 
4^  s'il  s'en  apercevait  après  avoir  communié  sous  les  deux 
espèces,  il  devrait  prendre  d'autre  pain  et  d'autre  vin  avec  de 
l'eau,  faire  l'oblation,  reprendre  la  consécration  à  Qwijonrf/e 
quam  pateretuvy   et  communier  immédiatement.  Le  saint 

*  S.  Lig.  Ibid.  et  autre». 


DÉFAUTS  OU  ACCIDENTS.  31 

Sacrifice  doit  être  parfait,  et  Ton  doit,  en  l'offrant,  gai^der 
l'ordre  convenable*. 

92.  Si  le  Prêtre  vient  à  reconnaître  que  ce  qui  a  été  mis 
dans  le  calice  n'est  pas  matière  apte  au  Sacrifice  :  1^  avant 
la  consécration,  et  même  après  avoir  proféré  les  paroles 
sacrées  sur  le  calice,  il  doit  mettre  dans  un  vase  ce  qui  avait 
été  mis  dans  le  calice,  verser  de  nouveau  du  vin  et  de  l'eau, 
en  faire  l'oblation  mentale,  et  faire  la  consécration  en  re- 
prenant aux  paroles  Simili  modo  ^;  2°  s'il  n'aperçoit  ce  dé- 
faut qu'après  avoir  communié  sous  l'espèce  du  pain,  ou  même 
seulementj^après  avoir  pris  ce  qui  lui  avait  été  donné  pour  du 
vin,  comme  il  peut  arriver  plus  facilement,  il  doit  prendre 
ime  nouvelle  hostie,  remettre  dans  le  calice  du  vin  et  de  l'eau, 
faire  l'oblation  et  la  consécration  comme  il  a  été  dit  ci-dessus, 
et  communier  (1),  Cependant,  si  l'on  célèbre  en  public  et  en 
présence  d'un  certain  nombre  d'assistants,  le  Prêtre  peut  se 
contenter  de  consacrer  du  vin^.  Si  le  Prêtre  n'aperçoit  ce  dé- 
faut que  lorsqu'il  est  de  retour  à  la  sacristie,  il  ne  doit  pas 
revenir  à  l'autel  :  car  alors  ce  ne  serait  plus  moralement  le 
même  Sacrifice*. 

Nota.  Si  la  parcelle  de  la  sainte  Hostie  se  trouvait  dans  le 
liquide  qui  aurait  été  mis  dans  le  calice  au  lieu  de  vin,  le 
Prêtre  devrait  mettre  ce  liquide  dans  un  autre  vase  et  con- 
server la  parcelle  dans  le  vin  qu'il  doit  consacrer^. 

95.  Il  pourrait  arriver  encore  que,  la  matière  du  pain  ou 
celle  du  vin  étant  invalide,  on  ne  pût  se  procurer  le  pain  ou 
le  vin  nécessaires.  Si  le  Prêtre  s'en  aperçoit  avant  la  consé- 
cration, il  ne  doit  pas  aller  plus  loin.  Mais  si,  après  la  con- 
sécration d'une  espèce,  il  voit  que  l'autre  manque,  il  conti- 
nuera la  Messe  en  omettant  les  paroles  qui  ont  rapport  à 
l'espèce  qui  manque.  Si  l'on  pouvait  se  la  procurer  en  peu 

(!)  La  raison  de  cette  pratique,  dit  saint  Thomas,  c'est  de  garder 
dans  Taciion  du  sacrifice  l'ordre  établi  par  l'Église. 

1  Rnb.  Miss,  Ibid.,  n.  5,  6  et  7.  —  «  Ibid.,  t.  iv,  n.  5  et  4.  — 
5  Ibid.,  n.  5.  —  *  Grand  nombre  d'auteurs.  ^.  ^  Les  auteurs. 


32  PART.  I,  SECT.  II,  CHAP.  IX,  ART.  II. 

de  temps*,  comme  dans  Tespace  d'une  heure ^,  le  Prêtre  de- 
vrait attendre'. 

94.  Si  le  Prêtre  vient  à  reconnaître  ces  défauts  dans  l'une 
etTautre  matière  du  Sacrifice  :  1®  avant  la  consécration,  il 
leur  substitue  une  matière  valide,  et  continue  les  prières; 
il  les  cesserait  à  l'endroit  même  oii  il  en  est,  supposé  qu'il  ne 
pût  se  la  procurer.  Dans  ce  dernier  cas,  il  cesserait  égale- 
ment, même  après  avoir  prononcé  les  paroles  de  la  consécra- 
tion, qui  n'ont  eu  aucun  effet.  S'il  n'en  reconnaissait  l'invali- 
dité qu'après  avoir  pris  ces  substances,  il  ne  pourrait  plus 
célébrer,  puisqu'il  ne  serait  plus  à  jeun;  il  devrait  seulement 
dans  le  cas  où  il  y  aurait  danger  de  scandale,  continuer  le 
reste,  c'est-à-dire  lire  les  oraisons,  en  supprimant  ce  qui  fe- 
rait allusion  à  la  communion,  que  ces  prières  supposent  re- 
çue, bénir  le  peuple  et  réciter  le  dernier  évangile*. 

95.  Un  Prêtie  qui  aurait  oublié  de  mettre  dans  le  calice  de 
l'eau  avec  le  vin  devrait  réparer  cette  omission,  mais  seule- 
ment avant  la  consécration.  Après  la  consécration,  il  devrait 
simplement  continuer  la  Messe,  l'eau  n'étant  pas  matière  es- 
sentielle du  Sacrifice^. 

ARTICLE    n 

Défauts  relatifs  à  la  forme, 

96.  Lorsque  le  Prêtre  ne  se  souvient  pas  d'avoir  prononcé 
les  paroles  de  la  consécration,  il  ne  doit  pas  se  troubler  : 
1^  s'il  est  certain  d'avoir  oublié  quelqu'une  des  paroles  es- 
sentielles, comme  la  formule  de  la  consécration  en  tout  ou 
en  partie,  il  doit  reprendre  celte  formule  et  continuer  la 
Messe;  2^  s'il  regarde  comme  très-probable  qu'il  a  oublié 
quelque  chose  d'essentiel,  il  doit  réitérer  la  formule,  au 
moins  sous  condition  tacite;  3<*  si  ce  qu'il  a  omis  n'est  pas 
nécessaire  pour  la  validité  du  Sacrifice,  il  doit  continuer  sans 
rien  répéter^. 

'  Ibid.,  «.8.-2  D'après  S.  Lig.  Ibid.,  n.  555.  —^  Bub,  Miss.  Ibid., 
n.  7.  —4  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Rub  Miss.  Ibid.  —  ^  Ibid.,  t.  v,  n.  2, 


DEFAUTS  OU  ACCIDENTS.  53 

97.  S'il  y  avait  lieu  de  répéter  la  formule  de  la  consécra- 
tion, il  ne  faudrait  pas  faire  Toblation,  qu'on  suppose  avoir 
été  faite  ^ 

98.  Si  le  Prêtre,  par  distraction,  prononçait  sur  Thostie 
les  paroles  de  la  consécration  du  calice,  il  devrait,  après 
avoir  prononcé  celles  de  la  consécrafion  du  pain,  faire  la  con- 
sécration du  ca-ice  a  l'ordinaire,  car  il  n'a  pu  avoir  l'intention 
de  le  consacrer  eh  prononçant  les  paroles  sur  l'hostie  2. 

ARTICLE  ni 

De  quelques  accidents  qui  peuvent  arriver  dans  Vacte  même 
du  saint  Sacrifice, 

99.  S'il  arrivait  que  Téglise  fût  profanée  pendant  la  Messe, 
le  Prêtre  quitterait  l'autel,  s'il  l'apprenait  avant  le  canon; 
mais,  si  le  canon  était  commencé,  il  devrait  achever  le  saint 
Sacrifice^. 

100.  Si  un  excommunié  dénoncé  entrait  dans  l'église  et  si 
l'on  ne  pouvait  le  faire  sortir,  le  Prêtre  quitteraitPautel  même 
après  le  canon  commencé  et  avant  la  consécration.  Si  c'était 
après  la  consécration,  il  poursuivrait  la  Messe  jusqu'à  la 
communion  inclusivement,  et  irait  alors  l'achever  à  la  sa- 
cristie ou  dans  un  lieu  convenable*. 

101 .  Pendant  que  le  Prêtre  est  à  l'autel,  s'il  survient  tout  à 
coup  un  très-grave  péril  de  mort,  comme  serait  une  attaque 
menaçante  des  ennemis,  une  inondation  subite,  la  ruine  im- 
minente de  l'jéglise  ou  un  autre  accident  semblable,  le  Prêtre 
interromprait  la  Messe,  s'il  n'avait  pas  encore  consacré,  mais 
après  la  consécration,  il  pourrait  communier  aussitôt  et  omet- 
tre tout  le  reste ^. 

102.  Lorsque  le  Prêtre,  pendant  le  saint  Sacrifice,  vient  à 
être  surpris  par  la  mort  ou  par  un  accident  subit,  de  ma- 
nière à  ne  pas  pouvoir  continuer  la  Messe  ;    si  cet  accident 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  Conséq.  —  ^  Ibid.,  t.  r, 
11.  2.  —  Mbid.  —  Mbid.,  n.3. 


34  PART.  I.  SECT.  II,  CHAP.  IX,  ART.  IIL 

arrive  avant  la  consécration^  ou  encore  avant  qu'il  ait  achevé 
les  paroles  de  la  consécration  du  pain,  la  Messe  est  inter- 
rompue^  et  il  n'y  a  rien  à  faire;  &i  cet  accident  arrive  après  la 
consécration,  quand  même  le  pain  seul  aurait  été  consacré, 
un  autre  Prêtre  doit  continuer  la  Messe  en  commençant  à 
l'endroit  oii  le  premier  s'est  arrêté.  En  cas  de  nécessité,  un 
Prêtre  qui  ne  serait  pas  à  jeun  serait  également  tenu  de  le 
faire.  Le  Prêtre  qui  achève  ainsi  le  saint  Sacrifice  doit  ob- 
server les  règles  suivantes  :  !•  si  le  Prêtre  infirme  se  trouve 
néanmoins  en  état  de  recevoir  la  sainte  communion,  celui 
qui  continue  la  Messe  doit  la  lui  donner  en  rompant  la  sainte 
Hostie,  s'il  n'y  a  pasj^d'autre  Hostie  consacrée.  Si  le  premier 
Prêtre  venait  à  mourir  après  avoir  prononcé  une  partie  des 
paroles  de  la  consécration  du  calice,  le  second  reprendrait  à 
Simili  modo  postquam  cœnatum  est^  ou  bien  il  consacrerait 
d'autre  vin  dans  un  second  calice  et  prendrait  après  la  com- 
munion du  précieux^^Sang  celui  qui  a  été  à  demi  consacré  *. 
105.  La  Messe  interrompue  doit  être  continuée  le  plus  tôt 
possible,  et,  si  l'on  ne  pouvait  trouver  un  Prêtre  dans  l'es- 
pace d'une  heure,  la  sainte  Hostie  devrait  être  renfermée 
dans  le  tabernacle  par  un  Clerc  ou  même  par  un  laïque  ^. 

104.  Si  le  Prêtre  qui  a  commencé  la  Messe  peut  conti- 
nuer le  saint  Sacrifice  après  avoir  pris  un  peu  de  nourriture, 
il  est  préférable  qu'il  continue  lui-même  le  Sacrifice,  quand 
bien  même  il  pourrait  être  achevé  par  un  Prêtre  à  jeun'. 

105.  Le  Prêtre  qui  a  achevé  le  saint  Sacrifice  ne  peut  pas 
célébrer  une  autre  Messe  le  même  jour*,  s'il  n'est  pas  auto- 
risé à  biner  ^. 

106.  Lorsque  le  Prêtre,  croyant  n'avoir  qu'une  hostie, 
s'aperçoit,  ap  rès  la  consécration,  qu'il  en  a  deux,  il  doit  les 
prendre  toutes  les  deux  à  la  communion  ^ 

107.  Si,  après  la  communion  et  les  ablutions,  il  aperçoit 
des  parcelles  consacrées,  il  devra  les  prendre,  quand  même 

*  Ibid.  —  2  Tous  les  auteurs.  —  s  i^j.  —  -*  S.  C,  16  déc.  1823. 
Gardel.,  4451  ou;^4601,  in  Carpen,  —  ^  Conséq.  — •  ^  Rub.  Miss,  Ibid., 
t.  Ti,  n.  2, 


DEFAUTS  OU  ACCIDENTS.  35 

elles  seraient  considérables,  car  elles  appartiennent  au  même 
Sacrifice  *. 

108.  S'il  était  resté  une  Hostie  entière,  le  Prêtre  devrait 
la  renfermer  avec  les  autres  dans  le  tabernacle,  ou,  si  cela 
ne  peut  se  faire,  il  la  laissera  surlecorporal,  la  couvrira  avec 
décence  pour  être  consommée  parle  Prêtre  qui  doit  célébrer 
après  lui;  s'il  ne  doit  pas  y  avoir  d'autre  Messe,  il  la  laissera 
dans  un  calice  ou  sur  une  patène  jusqu'à  ce  qu'elle  puisse  être 
consommée  ou  renfermée  dans  le  tabernacle.  S'il  n'y  avait 
pas  de  lieu  convenable  où  elle  pût  être  conservée,  il  pourrait 
la  prendre  ^. 

109.  Si  le  Prêtre  découvre  des  parcelles  après  avoir  quitté 
l'autel,  mais  étant  encore  à  la  sacristie  et  revêtu  des  orne- 
ments, il  doit  les  consommer  comme  complément  de  la  com- 
munion et  du  saint  Sacrifice^.  Mais,  s'il  avait  déjà  quitté 
les  vêtements  sacrés,  ou  si  ces  parcelles  avaient  été  consa- 
crées dans  une  autre  Messe,  il  les  conserverait  dans  le  taber- 
nacle, s'il  était  possible  de  le  faire  ;  si  cela  ne  se  pouvait,  il 
devrait  les  consommer*. 

HO.  Si  un  insecte  ou  quelque  autre  chose  vient  à  tomber 
dans  le  calice  avant  la  consécration,  le  Prêtre  devra  verser  le 
vin  dans  un  vase,  le  faire  mettre  dans  un  lieu  décent,  en  mettre 
d'autre  dans  le  calice,  faire  l'oblation  au  moins  mentale,  et 
continuer  la  Messe.  Mais,  après  la  consécration,  si  le  Prêtre 
n'a  pas  de  répugnance  à  prendre  ce  qui  est  tombé  dans  le  ca- 
lice, il  le  prendra  avec  le  précieux  Sang.  S'il  a  une  trop 
grande  répugnance  aie  faire,  il  retirera  du  calice  ce  qui  y  est 
tombé,  le  purifiera  avec  du  vin,  puis,  après  la  Messe,  il  le 
brûlera  et  mettra  dans  la  piscine  le  vin  et  les  cendres^. 

(1)  La  rubrique  ne  prescrit  pas  ici,  comme  au  n.  90,  de  consacrer 
une  autre  hostie.  Dans  le  cas  présent,  en  effet,  la  consécration  a  été  va- 
lide et  par  conséquent  toutes  les  conditions  essentielles  du  Sacrifice  ont 
été  remplies;  tandis  que,  dans  l'autre  cas,  la  consécration  sur  le  calice 
a  été  invalide,  et,  par  conséquent,  le  Corps  et  le  !Sang  de  J.-C.  n'ont  pas 
été  en  même  temps  sur  l'autel  sous  les  deux  e>-pèces.  (Baldeschi.) 

*  Ibid.  —  2  Ibid.,  n.  3.  —  '  Tous  les  auteurs.  —  *  Grand  nombre 
4'auleurs,  ^^^  Rub.  Miss,  Ibid.,  n.  6, 


56  PART.  I,  SECT.  II,  CHAP.  IX,  ART.  III. 

m.  S'il  tombait  dans  le  calice  soit  du  poison,  soit  une 
substance  qui  pût  provoquer  un  vomissement,  il  faudra  ver- 
ser le  vin  consacré  dans  un  autre  calice  et  en  mettre  d'autre, 
que  Ton  consacrera;  puis,  après  la  Messe,  on  y  mettra  de 
l'étoupe,  et  on  le  conservera  jusqu'à  ce  que  les  saintes  espèces 
soient  desséchées,  et  alors  on  brûlera  Tétoupe,  dont  on  jettera 
les  cendres  dans  la  piscine^  (1). 

112.  Si  un  poison  vient  à  toucher  la  sainte  Hostie,  le 
Prêtre  en  consacrera  une  autre;  on  conservera  la  première 
dans  le  tabernacle  jusqu'à  ce  qu'elle  soit  corrompue,  et  alors 
on  la  mettra  dans  la  piscine  ^ 

113.  Si  l'hostie  se  trouve  brisée  après  l'oblation  et  avant 
la  consécration,  il  faut  néanmoins  la  consacrer,  si  le  peuple 
ne  peut  pas  s'en  apercevoir.  Si  c'était  une  cause  de  scan- 
dale pour  le  peuple,  il  faudrait  en  prendre  une  autre,  faire 
Toblation,  et  prendre  la  première  après  Tablution.  Si  c'est 
avant  l'oblation,  le  Prêtre  doit  en  prendre  une  autre,  s'il 
peut  le  faire  sans  scandale  et  sans  attendre  trop  long- 
temps ^. 

114.  Si  une  partie  de  l'Hostie  consacrée  était  tombée  dans 
le  calice,  le  Prêtre  continuerait  la  Messe  avec  l'autre  partie, 
s'il  pouvait  le  faire  commodément.  Si  la  sainte  Hostie  avait 
été  imbibée  tout  entière  dans  le  précieux  Sang,  il  ne  la  reti- 
rerait pas,  mais  il  prononcerait  toutes  les  paroles  en  omettant 
les  signes  prescrits  sur  la  sainte  Hostie,  et,  avant  de  commu- 
nier, il  ferait  le  signe  de  la  croix,  en  disant  :  Corpus  et  San- 
guis  Domini  nostri  Jesu  Christi  *. 

H5.  En  hiver,  si  le  précieux  Sang  venait  à  geler,  on  en- 
tourerait le  calice  d'étoffes  chaudes,  et  si  ce  moyen  ne  réus- 
sissait pas,  on  pourrait  le  plonger  dans  un  vase  d'eau  très- 

(1)  On  voit,  d'après  les  dispositions  de  la  rubrique,  que  le  Prêtre  doit, 
autant  que  possible,  ne  pas  changer  de  calice  pendant  la  célébration  du 
saint  Sacrifice.  Cependant,  s'il  éprouvait  trop  de  répugnance  pour  se 
servir  du  même  calice,  il  pourrait  en  piendi'e  un  autre.  (De  Herdt, 
part,  m,  n. 21.) 

*  Ibid.,  n.  7.  —  2  ibid.,  n.  8.  —  5  ibid.,  n.  9.  —  *  Ibid.,  n.  10. 


DÉFAUTS  OU  ACCIDENTS.  37 

chaude  que  l'on  placerait  près  de  Tautel,  de  manière  cepen- 
dant que  Teau  ne  pût  entrer  dans  le  calice  ^ 

116.  Si  une  goutte  du  précieux  Sang  était  tombée  à 
terre  ou  ailleurs,  il  faudrait  d'abord  la  prendre  avec  la  lan- 
gue, puis  racler  la  place,  brûler  ce  qui  a  été  enlevé  et  en 
jeter  les  cendres  dans  la  piscine.  S'il  en  était  tombé  sur  la 
pierre  de  l'autel,  le  Prêtre  agirait  de  même,  et,  sans  racler 
l'endroit,  le  purifierait  et  mettrait  l'ablution  dans  la  piscine*. 
Si  une  goutte  du  précieux  Sang  tombe  sur  les  nappes  de  l'autel 
ou  sur  d'autres  linges,  on  doit  purifier  trois  fois  ces  linges, 
en  mettant  au-dessous  un  calice  pour  recevoir  l'eau  de  Tablu- 
tion,  qui  sera  ensuite  jetée  dans  la  piscine.  Si  elle  est  tombée 
seulement  sur  le  corporal,  sur  les  vêtements  sacerdotaux  ou 
sur  le  tapis,  il  faut  purifier  de  même,  et  jeter  l'ablution  dans 
la  piscine^. 

Nota.  On  observerait  ce  qui  vient  d'être  dit  si  une  partie  du 
vin  de  la  purification  était  tombée  quelque  part.  On  observe- 
rait encore  les  mêmes  règles  pour  le  vin  et  l'eau  de  l'ablution, 
si  le  mélange  ne  peut  pas  être  considéré  comme  de  l'eau*. 

117.  S'il  arrive  que  tout  le  précieux  Sang  vienne  à  être 
renversé,  et  s'il  en  reste  seulement  un  peu  dans  le  calice, 
il  faut  suivre  ce  que  nous  venons  de  dire,  et  prendre  le  peu 
qui  reste.  S'il  ne  reste  plus  rien,  on  doit  consacrer  de  nou- 
veau l'espèce  du  vin  en  reprenant  à  ces  paroles.  Simili 
modOy  postquam  cœnatum  est,  après  en  avoir  fait  l'oblation, 
comme  ci-dessus^. 

118.  Si  une  Hostie  ou  seulement  une  parcelle  vient  à 
tomber  à  terre,  on  doit  la  prendre  avec  respect,  purifier  l'en- 
droit où  elle  est  tombée,  le  racler  un  peu,  et  mettre  ce  qui  a 
été  raclé  dans  la  piscine,  ainsi  que  l'abiution.  Si  elle  est  tom- 
bée sur  un  linge,  il  faut  le  purifier  avec  soin,  et  mettre  Ta- 
blution  dans  la  piscine^. 

119.  S'il  arrivait  que  la  particule  de  la  sainte  Hostie  qui 
a  été  mise  dans  le  calice  y  demeurât  attachée,  le  Prêtre  la 

*  Ibid.,  n.  11.  —  2  Ibid.,  n.  12.  —  ^  ibid.  —  *  Nouvelle  revue  théoL 
—  »  Hub.  Miss,  Ibid.,  n.  13.  -^  ^  ij^id.,  n.  15. 

CÉRÉMONIAL,    I.  3 


38  PART.  I,  SECT.  III,  CllAP.  IX,  ART.  III. 

tirerait  doucement  avec  l'index  sur  le  bord  du  calice,  ou  bien 
il  la  prendrait  avec  la  purification  ^  Ce  dernier  moyen  est  plus 
convenable  et  plus  conforme  à  la  pratique  des  Prêtres  les  plus 
instruits.  On  pourrait  appuyer  cette  dernière  pratique  sur  la 
rubrique  du  vendredi  saint,  qui,  à  la  Messe  des  Présancti- 
fiés, prescrit  de  mettre  la  partie  de  la  sainte  Hostie  dans  le 
vin^.  On  pourrait  même  mettre  une  seconde  fois  du  vin  dans 
le  calice  pour  prendre  la  parcelle,  si  elle  y  demeurait  encore 
attachée  après  la  première  purification^. 

120.  S'il  arrivait  que  le  Prêtre,  après  la  communion,  fut 
pris  d'un  vomissement,  et  si  Ton  pouvait  reconnaître  les 
saintes  espèces,  il  devrait  les  prendre,  s'il  n'avait  pas  une  trop 
grande  répugnance  à  le  faire.  S'il  éprouvait  une  trop  grande 
répugnance,  on  devrait  les  recueillir  avec  précaution,  les 
mettre  dans  un  lieu  saint  jusqu'à  ce  qu'elles  fussent  corrom- 
pues, et  les  jeter  ensuite  dans  la  piscine.  Si  l'on  ne  pouvait 
alors  reconnaître  les  saintes  espèces,  il  faudrait  brûler  le  tout 
et  en  jeter  les  cendres  dans  la  piscine*. 

121 .  Si  le  Prêtre  s'apercevait  seulement  après  la  communion 
que  les  saintes  espèces  fussent  empoisonnées,  il  pourrait  pren- 
dre un  remède  pour  provoquer  un  vomissement,  quand  même 
il  y  aurait  à  craindre  qu'elles  ne  fussent  pas  consommées  ^. 

122.  Si,  après  la  consécration,  la  sainte  Hostie  venait  à 
disparaître,  soit  qu'elle  fût  emportée  par  le  vent,  ou  de  toute 
autre  manière,  soit  même  qu'il  s'opérât  un  miracle,  on  de- 
vrait en  consacrer  une  autre  en  observant  ce  qui  est  dit  n^  89  ^. 
S'il  arrivait  par  mimcle,  comme  il  est  arrivé  plusieurs  fois, 
que  le  Corps  adorable  et  le  Sang  précieux  parussent  sous  la 
forme  de  chair  et  de  sang,  le  Prêtre  ne  devrait  pas  les  pren- 
dre à  la  communion,  mais  consacrer  de  nouveau'^.  Si  cepen- 
dant cette  apparition  était  invisible  au  Prêtre  ou  si  elle  cessait 
avant  la  communion,  le  Prêtre  devrait  communier  comme  à 
l'ordinaire  ^. 

*  Ibid.,  n.  8.-2  Xq^s  i^g  auteurs.  —  ^  Bub.  Miss.  Ibid.  —  *  Ibid., 
n.  14.  —  s  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Ibid.,  t.  m,  n.  7.  —  "^  S.  Thomas^ 
p.  114,  q.  LXXXIII,  a.  4,  ad  3.  —  »  Baldescbi. 


DEUXIEME   PARTIE 

nZATÉRIEL  LITURGIQUE  ET  RÈGLES  COMMUKES 
A  TOUTES  LES  FONCTIONS  SACRÉES 


PREMIÈRE  SECTION 

DE  LA  SACRISTIE,  DES  VASES,  LINGES  ET  ORNEMENTS 
LITURGIQUES. 


CHAPITRE  PREMIER 

De  la  isacriistie* 

1.  La  sacristie  étant  un  lieu  saint,  on  doit  toujours  s'y 
tenir  avec  respect,  y  garder  le  silence,  et  éviter  l'occasion  de 
le  rompre*. 

2.  La  sacristie  doit  être  très-propre.  On  ne  doit  jamais 
rien  y  voir  qui  ressente  la  négligence  et  le  désordre.  On  doit 
enlever  souvent  la  poussière,  les  toiles  d'araignées,  etc.,  re- 
nouveler l'air,  tant  de  l'appartement  que  des  armoires,  par- 
ticulièrement de  celles  où  sont  renfermés  les  *^rnements  qui 
servent  plus  rarement^. 

3.  Il  doit  y  avoir  dans  la  sacristie  un  bassin  pour  se  laver 
les  mains ^  et  des  essuie-mains*.  On  en  met  ordinairement 
trois  :  le  premier,  pour  les  Prêtres  avant  la  Messe  ;  le  deuxième, 
pour  les  Prêtres  après  la  Messe  ;  le  troisième,  pour  les  Minis- 
tres de  l'autel  ;  chacun  avec  une  étiquette  indiquant  l'usage 
auquel  il  est  destmé  ^. 

*  Conc.  Aquense.  —  ^  S.  Cl  arles,  Gavantus,  Bauldry  et  autres.  — 
5  Rub,  Miss. y  part.  II,  l't.  i,  n.  4.  —  ^  Car.  Ep.,  1.  II,  tit.  vt^  n.  4.  — 
5  Bauldry. 


40  PART.  II,  SECT.  I,  CHAP.  II,  ART.  I. 

4.  Il  y  aura  dans  la  sacristie  une  croix  ou  au  moins  un  ta- 
bleau ^ 

5.  Il  est  bon  d'avoir  un  buffet  avec  des  tiroirs  ou  des  plan- 
ches à  coulisses  pour  y  étendre  les  ornements  dans  toute  leur 
longueur*. 


CHAPITRE  II 
Des  Taseï»  lUurgiques. 

ARTICLE   PREMIER 

Des  vases  sacrés. 
§  1.  Des  vases  sacrés  en  général, 


6.  On  comprend  sous  le  nom  de  vases  sacrés  ceux  avec 
lesquels  on  célèbre  le  saint  Sacrifice,  et  ceux  qui  sont  desti- 
nés à  renfermer  le  saint  Sacrement'. 

7.  Les  vases  avec  lesquels  on  célèbre  le  saint  Sacrifice 
sont  :  le  calice  {calix)  et  la  patène  (patena)^. 

8.  Les  vases  destinés  à  renfermer  le  saint  Sacrement  sont 
le  ciboire  ou  custode  {pyœis,  custodia)^  (1),  et  la  lunule 
[lunulajy  qui  se  met  dans  Tostensoir  {ostensorium,  taberna- 
culiimy. 

9.  Les  vases  sacrés  vides  peuvent  être  touchés  par  les 
Sous-Diacres,  les  Acolytes,  et  même  par  les  Clercs  tonsurés 
si  c'est  l'usage.  Aucun  autre  ne  peut  les  toucher  sans  une 
permission  de  TÉvêque''  (2).  Quant  aux  vases  sacrés  qui  con- 

(1)  Comme  il  est  dit  ci-après,  p.  98,  note  i,  le  mot  ciborlumsL  une 
autre  signification. 

(2)  D'après  un  grand  nombre  d'auteurs,  cette  permission  est  générale 
pour  les  ouvriers  auxquels  on  confie  les  vases  sacrés  pour  les  réparer. 

*  Rub,  Miss.f  part.  II,  tit.  ii,  n.  1.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  s  y^yg 
les  auteurs.  -—  *  Bub.  Miss.,  part.  II,  tit.  i,  n.  1.  —  ^  Rit.  de  Euch.  — 
«  Tous  les  auteurs.  —  ^  Iqs  auteurs. 


DES  VASES  LITURGIQUES.  41 

tiennent  la  sainte  Eucharistie,  ils  ne  peuvent  être  touchés  que 
par  un  Prêtre  ou  par  un  Diacre^  (1). 

§  2.  Du  calice  et  de  la  patène. 

10.  Le  calice  et  la  patène  doivent  être  en  or  ou  en  argent, 
et  dorés  à  l'intérieur.  Le  pied  du  calice  peut  être  d'une  autre 
matière^  (2). 

11.  Le  pied  du  calice  doit  avoir  un  nœud^  vers  le  milieu 
de  sa  hauteur  ;  sur  le  pied  ou  ailleurs,  il  doit  y  avoir  une 
croix  ou  un  signe  qui  puisse  faire  reconnaître  le  côté  par  le- 
quel on  y  a  versé  le  vin  qui  doit  être  consacré*. 

12.  Le  calice  et  la  patène  doivent  être  consacrés  par  un 
Evêque^.  Quand  ils  ont  été  redorés  à  Tintérieur,  ils  ont  perdu 
leur  consécration,  et  il  faut  les  faire  consacrer  de  nouveau^. 

§  3.  Du  ciboire  et  de  Tostensoir. 
I.  Du  ciboire. 

15.  Le  ciboire  est  ordinairement  de  deux  espèces,  un  plus 
grand,  destiné  à  rester  dans  le  tabernacle,  et  un  autre  plus 
petit,  dont  on  se  sert  pour  porter  la  sainte  communion*  aux 
malades.  Ce  petit  ciboire  porte  plus  spécialement  le  nom  de 
custode''. 

14.  La  matière  du  ciboire  doit  être  la  même  que  celle  du 

(1)  Un  Sous-Diacre  peut  cependant,  au  moins  en  certaines  circonstan- 
ces, toucher  à  un  vase  sacré  qui  renferme  des  parcelles  consacrées.  Ainsi 
le  Sous-Diacre  soutient  la  patène  sous  le  menton  des  communiants  à  la 
Messe  pontificale  (Cœr,  Ejy.,  1.  II,  c.  xxiv,  n.  3). 

(2)  On  peut  voir  dans  la  Revue  des  sciences  ecclésiastiques,  t.  XIV, 
p.  462,  pour  quels  motifs  on  pourrait  être  autorisé  à  se  servir  d'un  calice 
d'étain.  On  permet  aujourd'hui  les  calices  en  bronze  d'aluminium,  mais 
dans  certaines  conditions,  comme  il  est  dit  dans  la  même  Revue,  t.  XV, 
p.  184,  et  t.  XVII,  p.  545. 

1  Can.  Nemo,  --  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  3  ibid.,  part.  II,  tit.  vu,  n.  4 
et  5;  tit.  viii,  n.  7  ;  tit.  ix,  n.  3;  tit.  x,  n.  2  et  5.  —  *  Tous  les  auteurs. 
—  5  j^ui  j^iiss,  Ibid.,  tit.  X,  n.  1.  —6  S.  C,  14  juin  1843.  Gardel., 
4826  ou  5011,  in  Leodien,  9  mai  1807.  Gardel.,  5232,  ad  1,  in 
Strlgonien,  —  ^  Rit.  Ibid. 


42  PART.  II,  SECT.  I,  CHAP.  II,  ART.  I. 

calice  :  la  coupe  doit  être  en  or  ou  en  argent  et  dorée  à  rimé- 
rieur.  Le  pied  et  le  couvercle  peuvent  être  d'une  autre  ma- 
tière^ (1). 

15.  Le  pied  du  ciboire  doit  avoir  un  nœud  vers  le  milieu 
de  sa  hauteur.  Au  fond  du  ciboire,  il  convient  qu'il  y  ait  une 
petite  proéminence  pour  qu'on  puisse  prendre  plus  facile- 
ment les  dernières  Hosties.  Le  couvercle  doit  être  bombé  et 
surmonté  d'une  croix,  et  ne  doit  pas  être  adhérent  au  ciboire 
par  une  charnière^. 

16.  Le  ciboire  doit  être  bénit  ^  (2).  Quand  il  a  été  redoré 
à  l'intérieur,  il  a  perdu  sa  bénédiction,  et  il  faut  le  bénir  de 


no:iveau*, 


II.  De  r ostensoir, 

17.  L'ostensoir  est  un  vase  entouré  de  rayons  qui  laisse 
apercevoir  la  saitite  Hostie  à  travers  un  verre  appelé  lunule^, 
comme  il  est  dit  n°  8.  Il  doit  être  surmonté  d'une  croix ^ 

18.  Rien  n'est  prescrit  sur  la  matière  de  l'ostensoir.  Le 
cercle  ou  croissant  qui  touche  le  saint  Sacrement  est  soumis 
aux  mêmes  règles  que  l'intérieur  de  la  coupe  du  ciboire'^. 

19.  La  lunule  doit  être  bénite  (5).  Quand  elle  a  été  redorée, 
elle  a  perdu  sa  bénédiction  et  il  faut  la  bénir  de  nouveau  ^  (4). 


(1  )  On  peut  voir  dans  la  Bévue  des  sciences  ecclésiastiques,  t.  XIV, 
p.  465,  466  et  467,  les  raisons  pour  lesquelles  on  pourrait  se  servir 
d'un  ciboire  d'une  autre  matière. 

(2)  Quelques  théologiens  sont  d'un  sentiment  contraire.  Mais  ce  sen^ 
liment  est  en  opposition  avec  la  rubrique  du  Missel,  p^irt.  II,  lit.  ii,  n.  5, 
De  plus,  la  S.  C.,  consultée  sur  ce  point,  a  répondu  Servandas  esse 
rubrlcas  (loc.  cit.);  or  les  rubriques  prescrivent  positivement  cette 
bénédiction. 

(3)  La  lunule  doit  être  bénite  comme  le  ciboire. 

(4)  Aucune  loi  ne  prescrit  la  bénédiction  de  l'ostensoir.  M.  Bourbon 
conseille  cependant  de  mettre  la  lunule  dans  l'ostensoir  quand  on  la 
bénit,  afin  de  faire  participer  tout  l'ostensoir  à  cette  bénédiction. 

*  Les  auteurs.  —  s  Les  auicux s, —^  Rub.  Miss.  Ibid.,  tit.  ii,  n.  3.— 
*  Tous  les  auteurs.  —  »  Tous  les  auteurs.  —  ^  S.  C,  11  sept.  1847.  Gar- 
<iel.,  4961  ou  5112,  in  Ariminen.  —  ^  Conséq.  —  ^  Conséq. 


DES  VASES  LITURGIQUES-  43 

ARTICLE    II 

Des  vases  non  sacrés, 

§  1.  Des  vases  non  sacrés  en  général. 

20.  Outre  les  vases  sacrés,  il  en  est  d'autres  qui  ne  reçoi- 
vent aucune  bénédiction  ^ 

21.  Ces  vases  sont  les  burettes  destinées  à  mettre  le  vin 
et  Teau  pour  le  saint  Sacrifice^;  le  bénitier  portatifs,  Tencen- 
soir  et  la  navette*,  les  vases  destinés  à  laver  les  linges  sacrés  % 
et  d'autres  dont  il  sera  parlé  en  son  lieu^ 

§  2.  Des  burettes.' 

22.  Les  burettes  {ampullœ,  hamiilœ^  urceoli)^  d'après  la 
rubrique,  doivent  être  en  verre '^.  On  tolère  cependant  la 
coutume  de  se  servir  de  burettes  d'or  ou  d'argent^.  Il  con- 
vient que  les  burettes  aient  un  couvercle^  (1). 

25.  Les  burettes  doivent  se  trouver  sur  un  plateau  ^^. 

(1)  Les  anciens  auteurs,  sans  condamner  absolument  les  burettes  opa- 
ques, paraissent  tenir  beaucoup  à  ce  qu'elles  soient  transparentes,  et  re- 
commandent qu'elles  aient  un  couvercle.  Il  ne  sera  pas  inutile  de  citer 
ici  quelques  autorités.  1°  Gavantus  :  a  Yitreae  jubentur  in  rubrica,  ne 
ff  contingat  error  in  calice,  ob  densiorem  materiam  hamularum,  qua 
((  difficile  vinum  dignoscitur  ab  aqua.  »  (Com.  sur  la  rubr.  citée.)  «  Ha- 
tf  mulœ  non  ex  argento,  stanno,  aurichalco  aliove  metalli  génère,  sed  e 
«  vitro  seu  crystallo  perlucido,  cum  operculo  decenti.  »  {De  meiisuris 
sacrœ  supell.)  2*»  Castaldi  :  «  AmpuUas  vitreas,  vel  crystaliinas...  Am- 
«  puliae  argentese  vel  ex  alia  simili  materia,  qua  apparere  extra  clare 
((  non  possit  aquae  ac  vini  materia,  ad  usum  sacri  ministerii  nullo  modo 
«  adhibeantur.  »  Puis  il  en  donne  plusieurs  raisons.  (Praxis  cœrem., 
i.  I,  sect.  III,  c.  VI,  n.  2.)  3"  Bisso  :  «  Circa  ampullas,  eas  rubrica  prse- 
«  cipit  esse  vitreas,  eo  fine,  ut  faciliter  cognoscatur  qusenam  sit  vini  et 
«  quœnam  aquaî.  »  (Lit.  A,  n.  255,  §  2.)  «...  Cum  ampullis,  quœ,  quan- 
«  tum  lieri  possit,  sint  omnino  vitreae.  »  (Lit.  C,  n.  532,  §3.)  D'autres 

*  Conséq.  —  ^  Ruh,  Miss,,  part.  I,  tit.  xx.  —  s  Ibid.,  part.  II, 
tit.  XIII,  n.  4,  etc.  —  *  Ibid.,  tit.  iv,  n.  4,  elc.  —  ^  Les  auteurs.  — 
^  Conséq.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  Pont  subdiac.  uni  confer.  —  ^  S.  C, 
28  avril  1866.  Gardel.,  5367,  S,  Jacobi  de  Chile.  -- ^  Les  auteurs.. 
—  *o  Cœr.  Ep.y  I.  I,  c.  xi,  n.  10.  PoiU,  Ibid. 


U  PART.  II,  SECT.  I,  CHAP.  II,  ART.  IL 

§  3.  Du  bénitier  portatif. 

24.  Toutes  les  fois  qu'on  doit  faire  une  aspersion,  on  porte 
un  vase  d'eau  bénite  ^  Ce  vase  est  en  cuivre  argenté  ou  doré 
muni  d'une  anse*. 

25.  On  joint  à  ce  vase  un  aspersoir'. 

§  4.  De  l*encensoir  et  de  la  navette. 

26.  L'encensoir  (thuribidum,  ihymiamaterium,  suffito- 
rium)  *  est  un  vase  d'argent  ou  d'un  autre  métal  argenté 
ou  doré  dans  lequel  l'on  fait  brûler  l'encens.  Ce  vase  est 
soutenu  par  trois  chaînes  fixées  à  leur  sommet  par  une  poi- 
gnée, et  doit  avoir  un  couvercle  bombé,  qui  se  lève  au  moyen 
d'une  quatrième  chaîne,  plus  courte  que  les  autres  :  cette 
chaîne  passe  dans  la  poignée  et  se  termine  par  un  anneau.  Il 
y  a  en  outre  un  anneau  fixe  au  milieu  de  la  poignée.  Ces  deux 
anneaux  doivent  être  assez  grands  pour  que  le  Thuriféraire 
puisse  passer  le  pouce  dans  l'anneau  fixe  et  le  doigt  annu- 
laire ou  le  petit  doigt  dans  l'anneau  mobile.  La  longueur 
des  chaînes  doit  être  de  soixante-dix  à  quatre-vingts  centimè- 
tres^. 

27.  La  navette  {navicula,  acerra^  hannapus,  incensorhim^ 
pyxis)  est  une  petite  boîte  destinée  à  renfermer  l'encens  qui 
se  met  dans  l'encensoir^.  Elle  a  la  forme  d'un  navire''- (1) 
avec  un  petit  pied%  et  renferme  une  cuiller  pour  prendre 
l'encens»  (2). 

auteurs  admettent  l'usage  des  burettes  en  métal,  et  un  décret  récent  de 
la  S.  G.  en  tolère  Tusage.  On  peut  consulter,  sur  ce  point,  la  Revue  des 
sciences  ecclésiastiques,  t.  XY,  p.  267. 

(1)  a  Navicula  dicitur,  dit  Gavantus,  suivi  par  d'autres  auteurs  re- 
«  marquables,  quia  formam  navis  refert.  » 

(2)  Cette  cuiller  est  ordinairement  attachée  à  la  navette  par  une  petite 
chaîne,  pour  qu'elle  ne  soit  pas  perdue.  Si  l'on  tient  à  conserver  cette 

*  Rub,  Miss,,  part.  II,  tit.  xni,  n.  4,  etc.  —  ^  Tous  les  auteurs.  — 
5  Rub.  Miss.  Ibid.,  etc.  —  -*  Ibid.,  tit.  iv,  n.  4,  etc.  —  «  Merati  et  au- 
tres. —  6  j{ub.  Miss.  Ibid.  —  '  Les  auteurs.  —  ^  Cœr.  Ep.,  1.  I,  c.  xi,. 
n.  1.^9  jiub.  Miss.  Ibid.,  etc. 


DES  LINGES  LITURGIQUES.  45 

CHAPITRE   m 

Des  linges  liturgiques* 

ARTICLE   PREMIER 

Des  linges  sacrés, 

§  1.  Des  linges  sacrés  en  général. 

28.  Les  linges  sacrés  sont  les  nappes  d'autel,  le  corporal, 
la  pale  et  le  purificatoire*.  On  parlera  des  nappes  d'autel  ci- 
après,  p.  89. 

29.  Tous  ces  linges  doivent  être  en  toile  de  lin  ou  de  chan- 
vre, et  non  en  coton  ^. 

30.  Les  corporaux,  les  pales  et  les  purificatoires,  s'ils  ont 
servi  depuis  le  moment  oii  ils  ont  été  blanchis,  ne  peuvent 
être  touchés  que  par  les  personnes  qui  peuvent  toucher  les 
vases  sacrés  vides  ^,  c'est-à-dire  par  des  Clercs,  comme  il  est 
dit  n«  9  *. 

§  2.  Du  corporal. 

51.  Le  corporal  est  un  linge  destiné  â  recevoir  le  Corps 
sacre  de  Notre-Seigneur^. 

32.  Le  corporal  e^t  ordinairement  carré  ^  plus  ou  moins 
grand  suivant  l'autel  sur  lequel  il  doit  servir  \  Il  doit  être  en 
toile  très-blanche  et  bien  unie^,  et  on  peut  l'entourer  d'une 
dentelle  ou  d'une  broderie^.  On  ne  met  aucune  ornementa- 
tion ni  broderie  dans  les  parties  qui  peuvent  être  en  contact 


chaîne,  elle  doit  être  assez  longue  pour  ne  pas  causer  d'embarras  dans 
les  cérémonies. 

*  Rub,  Miss,,  part.  II,  tit.  i,  n.  1.  —  «  S.  C,  15  mai  1819.  GardeL, 
4415  ou  4560,  Decr.  gen.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  *  La  plupart  des 
auteurs.  —  ^  Rab,  Miss,  Ibid.,  tit.  ii,  n.  2.  —  *  Tous  les  auteurs.  — 
'  Gonséq.  —  *  Tous  les  auteurs,  —  ^  De  Gonny  et  autres. 


46  PART.  II,  SECT.  I,  CïïAP.  III,  ART.  I. 

avec  les  saintes  espèces  ^  ;  mais  il  convient  de  broder  une 
petite  croix  sur  le  devant,  à  un  ou  deux  doigts  du  bord^  (1). 

33.  Le  corporal  doit  toujours  être  bien  empesé^. 

34.  Il  y  a  trois  manières  de  plier  le  corporal.  La  première 
consiste  à  former  neuf  carrés  égaux  :  on  le  plie  d'abord  en  trois 
parties  égales,  en  commençant  par  la  partie  antérieure,  on 
replie  la  partie  postérieure  par-dessus,  puis  on  le  plie  dans 
l'autre  sens  en  trois  parties  égales.  D'après  une  seconde  ma- 
nière, on  plie  d'abord  le  corporal  en  trois,  en  faisant  deux 
plis,  un  de  chaque  côté,  de  façon  que  h  partie  du  milieu  ait 
environ  deux  ou  trois  centimètres  de  plus  que  les  autres  plis 
par-dessus  ;  on  fait  ensuite  un  petit  pli  de  cinq  ou  six  centi- 
mètres environ,  du  côté  du  devant  et  à  la  partie  postérieure, 
et  on  replie  le  tout  par  le  milieu,  en  mettant  en-dessous  la 
partie  qui  se  trouve  du  côté  de  l'évangile.  Une  troisième  ma- 
nière consiste  à  le  plier  d'abord  en  trois,  de  sorte  que  la  par- 
tie du  milieu  ait  deux  ou  trois  centimètres  de  plus  que  les 
deux  autres  pliées  par-dessus  ;  on  fait  ensuite  aux  deux  bouts 
un  pli  selon  la  dimension  indiquée  parla  méthode  précédente  ; 
puis  on  plie  le  tout  par  le  milieu*  (2).  L'ourlet  se  met  en 
dessus^. 

35.  Le  corporal  doit  être  bénite 

§  3.  De  la  pale. 

36.  La  pale  est  un  linge  destiné  à  couvrir  la  patène  et  le 

(1)  Cette  croix  désigne  le  côté  du  corporal  qui  doit  être  tourné  vers 
le  Prêtre.  On  évite  ainsi  de  poser  la  sainte  Hostie  à  des  endroits  diFfé- 
rents,  et  l'on  s'expose  moins  à  perdre  les  saintes  parcelles.  Pour  éviter 
d'user  le  corporal  d'un  seul  côté,  surtout  s'il  y  a  lieu  d'y  faire  quelques 
reprises  à  l'aiguille,  on  peut  faire  changer  la  place  de  cette  croix. 

(2)  La  première  manière  est  plus  généralement  usitée  chez  nous. 
Mais  les  deux  autres,  surtout  la  seconde,  en  usage  dans  plusieurs  dio- 
cèses de  France,  sont  appuyées  sur  un  grand  nombre  d'autorités  et  sur 
des  raisons  mystiques.  On  peut  consulter  sur  ce  point  la  Revue  des 
sciences  ecclésiastiques,  t.  XYI,  p.  564. 

*  Rub,  Miss.,  part.  II,  tit.  i,  n.  1.  —  â  s.  Charles,  Gavantus,  Bauldry 
et  autres.  —  ^  i\^[^^  —  4  di^q^,^  sentiments  des  auteurs.  —  ^  Conség. — 
6  Riib,  Miss.  Ibid. 


DES  LINGES  LITURGIQUES.  47 

calice  pendant  le  saint  Sacrifice^  (2),  La  dimension  d'une 
pale  est  de  dix-sept  centimètres  de  côté  environ  2. 

37.  La  pale  doit  être  bénite^. 

§  4,  Du  purificatoire. 

38.  Le  purificatoire  se  met  sur  le  calice  et  sert  à  l'es- 
suyer*. 

39.  Ce  linge  peut  être  carré  comme  le  corporal,  et  avoir  de 
chaque  côté  trente  centimètres  ou  environ  ;  il  peut  être  aussi 
plus  long  que  large,  et  avoir  de  quarante  à  cinquante  centi- 
mètres de  longueur,  surtout  si  le  calice  est  profond.  Il  doit 
être  en  toile  fine,  assez  forte  cependant  pour  ne  pas  être  im- 
propre à  son  usage,  et  on  peut  mettre  aux  deux  bouts  une 
dentelle  ou  une  broderie.  On  brode  une  petite  croix  au  mi- 
lieu^. 

40  Le  purificatoire  doit  être  plié  de  manière  à  pouvoir 
être  mis  sur  le  calice^.  L'usage  h  plus  général  est  de  le  plier 
en  trois '^,  et  on  met  Tourlet  en  dessous  ^. 

41.  On  ne  bénit  pas  les  purificatoires^. 


(1)  1°  En  Italie,  la  pale  consiste  dans  une  double  toile  empesée,  cou- 
pée en  carré  et  sans  carton.  En  France,  on  met  un  carton  entre  les  deux 
toiles.  Cet  usage  n'est  pas  réprouvé,  comme  on  peut  le  voir  dans  la  Cor- 
respondance de  Rome.  S"*  La  pale  était  d'abord  une  partie  même  du 
corporal,  qui  se  repliait  sur  le  calice,  comme  le  font  encore  les  Char- 
treux. 3°  Nul  auteur  ne  parle  d'un  usage  assez  commun  en  France  et  peu 
fondé  en  autorité,  de  broder  une  croix  en  dessous.  4°  La  S.  C.  a  ré- 
prouvé l'usage  des  pales  recouvertes  de  soie  ou  autre  étoffe.  (22  janv.  1701. 
Gardel.,  3426  ou  3575,  ad  6,  Congr.  Monlis  Coronce.)  On  cite  un  dé- 
cret^du  10  janv.  183'2,  par  lequel  cette  défense  aurait  été  révoquée  et 
maintenue  seulement  pour  les  pales  de  couleur  noire  ;  muis  ce  décret  ne 
se  trouve  pas  dans  la  nouvelle  édition  de  la  collection  authentique.  Cette 
décision,  d'ailleurs,  dit  seulement  qu'on  peut  permettre  l'usage  de  ces 
pales  :  Posse  iiermiiti, 

*  Ruh.  Miss.,  part.  II,  tit.  i,  n.  1.  —  ^  g  Charles,  Gavantus,  Bauldry, 
et  autres.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ■*  IbiJ.  —  ^  Les  auteurs.  —  ^  Con- 
séq.  ~  '  Les  auteurs  —  s  Conséq.  —  ^  S.  C,  7  septembre  1816, 
Gardel.,  4326  ou  4576,  ad  26,  in  Tuden, 


48  PART.  II,  SEGT.  I,  CHAP.  III,  ART.  IL 

ARTICLE  II 

Des  linges  non  sacrés. 
§  1.  Des  linges  non  sacrés  en  général. 

42.  Outre  les  linges  sacrés,  on  se  sert,  au  saint  Sacrifice^ 
d'un  petit  linge  appelé  manuterge^. 

43.  On  se  sert  encore  d'un  linge  de  grandeur  convenable 
pour  être  étendu  devant  les  communiants^  et  qu'on  appelle 
nappe  de  communion^. 

§  2.  Du  manulerge. 

44.  Le  manuterge  est  un  linge  avec  lequel  le  Prêtre  s'es- 
suie les  mains  au  Lavabo'^. 

45.  Le  manuterge  peut  être  plus  ou  moins  grand  suivant 
le  nombre  des  Prêtres  auxquels  il  doit  servir  ^  (1).  11  doit  être 
en  étoffe  convenable  (2)  et  on  peut  y  mettre  une  dentelle  ou 
une  broderie  ^ 

46.  Ce  linge  doit  être  plié  convenablement '^  (5). 

§  3  De  la  nappe  de  communion. 

47.  La  nappe  de  communion  est  un  linge  qu'on  étend 
devant  les  personnes  qui  se  présentent  à  la  sainte  table^ 
comme  il  est  dit  n'*  43  *. 

(1)  D'après  S.  Charles,  suivi  par  Gavanlus  et  Bauldry,  le  manulerge 
devrait  être  beaucoup  plus  grand  que  les  nôtres,  et  on  lui  donne  les 
mêmes  dimensions  que  celles  de  l'amict.  Rien  n'est  prescrit  à  cet  égard  ; 
mais,  si  les  manuterges  sont  petits,  il  serait  convenable  d'en  préparer 
plusieurs  si  Ton  devait  célébrer  un  certain  nombre  de  Messes  au  même 
autel. 

("2)  Rien  n'est  prescrit  sur  la  matière  du  manuterge.  Les  auteurs  re- 
gardent le  fil  comme  plus  convenable  que  le  colon. 

(3)  L'usage  de  plisser  les  manuterges  paraît  très-convenable.  Mais 
les  auteurs  n'en  parlent  pas. 

*  iiw6.  Mss.,  part.  I,  tit.  XX.  —  2ibid.,part.  II,  tit.  x,  n.  6.  —  ^Xous 
les  auteurs.  —  *  Bub,  Miss.,  part.  I,  tit.  xx.  —  ^  Conséq.  —  ^  Les  au- 
teurs. —  ^  Les  auteurs.  —  s  Uub,  Miss.,  part.  Il,  tit.  x,  n.  6. 


DES  VÊTEMENTS  LITURGIQUES.  49> 

48.  Les  nappes  doivent  être  plus  ou  moins  longues  suivant 
la  longueur  de  la  table  sainte  ^  Elles  doivent  être  en  étoffe 
convenable  (1).  Elles  peuvent  être  ornées,  vers  les  extrémités, 
de  dentelles  et  de  broderies^. 

49.  Dans  certaines  communautés  religieuses,  les  personnes 
qui  communient  tiennent  à  la  main  une  large  patène  dorée,, 
en  guise  de  nappe  de  communion.  On  peut  conserver  cet 
usage,  mais  cette  patène  doit  être  distincte  de  celle  qui  sert 
ai  saint  Sacrilice^  (2). 


CHAPITRE  IV 

Hcs  ¥êieiiieiits  lilurgîques. 

ARTICLE    PREMIER 

Des  vêtements  sacrés. 

§  1.  Des  vêtements  sacrés  en  général. 

50.  On  entend  par  vêtements  sacrés  ceux  qui  sont  néces-^ 
saires  pour  le  saint  Sacrifice  de  la  Messe  et  les  Fonctions  so- 
lennelles*. 

51.  Les  vêtements  nécessaires  pour  le  saint  Sacrifice  delà 
Messe  sont  :  l^pour  lePrêtre,  Tamict  (amictus),  Taube  {alba)y 
le  cordon  (cingulum) ,  le  manipule  {manipulus) ,  Tétole  (stola)  ^- 
etla  chasuble  (plaiieta  on  casula)  ^;  2®  pour  le  Diacre,  Tamict, 
Taube,  le  cordon,  le  manipule,  l'étole  mise  transversalement 
de  Tépaule  gauche  sous  le  bras  droit,  et  la  dalmatique  {dal— 

(1)  Aucune  loi  positive  ne  défend  l'usage  du  coton  pour  les  nappes  de 
communion.  Cependant,  d'après  les  meilleurs  auteurs,  les  étoffes  de  fil 
ou  de  chanvre  sont  plus  convenables. 

(2)  A  Rome,  dans  beaucoup  d'églises,  on  se  sert  d'une  large  pale  dans 
laquelle  est  un  carton. 

*  Conséq.  —  ^  L^g  auteurs.  ■—  ^  g^  c^  j2  août  1854,  m  Lucionen, 
Anal.,  14«  liv.  —  *  Tous  les  auteurs.  -—  ^  Rub.  Miss.,  part.  II,  lit.  i,„ 

n.  '2, 


50  PART.  II,  SECT.  I,  CHAP.  IV,  ART.  L 

rnatica)^  ;  5^  pour  le  Sous-Diacre,  ramict,  Taube,  le  cordon, 
le  manipule  et  la  tunique  {tunica)  ^ 

Nota.  A  certains  jours  marqués  par  la  rubrique,  et  dont  il 
sera  parlé  en  son  lieu,  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  ne  portent 
point  la  dalmatique  et  la  tunique;  mais,  dans  les  cathédrales 
et  les  églises  considérables,  ils  portent  des  chasubles  repliées 
devant  la  poitrine  {planeta  plicata)^,  et  alors  le  Diacre  se 
sert  d'une  étole  spéciale  {stolalatior)  dont  il  sera  question  en 
son  lieu  (1).  Dans  les  églises  moins  considérables,  à  ces 
mêmes  jours,  le  Diacre  sert  à  l'autel  avec  l'aube,  le  manipule 
et  Fétole,  et  le  Sous-Diacre  avec  l'aube  et  le  manipule*. 

52.  A  ces  vêtements  sacrés  il  faut  ajouter  le  voile  humerai 
(velum)^  et  la  chape  (pluviale)^, 

55.  Ces  habits  sacrés  sont  connus  sous  le  nom  d'orne- 
ments {paramentajy  et  les  Ministres  qui  en  sont  revêtus  sont 
appelés  para^i  "^  (2). 

(1)  Il  faut  bien  remarquer  que,  d'après  le  texte  de  la  rubrique  et  des 
décrets  de  la  S.  C.  des  rites,  l'usage  des  chasubles  pliées  n'est  pas  sim- 
plement facultatif  pour  les  églises  considérables.  Il  ne  serait  pas  per- 
mis, dans  ces  églises,  au  Diacre  et  au  Sous-Diacre  de  remplir  leurs 
fonctions  sans  avoir  ces  ornements.  Et  s'il  y  a  des  églises  dont  l'impor- 
tance n'est  pas  assez  grande  pour  être  certainement  atteintes  par  l'obliga- 
tion dont  il  s'agit,  ce  ne  sont  ni  les  cathédrales  ni  les  collégiales.  La 
rubrique  et  les  décrets  sont  assez  positifs  k  cet  endroit,  et  dans  le  Céré- 
monial des  ,  Évêques,  publié  spécialement  pour  l'usage  de  ces  églises,  il 
n'est  pas  question  du  cas  où  Ton  ne  porterait  pas  ces  ornements.  On 
doit  aussi,  ce  semble,  regarder  comme  églises  considérables  les  paroisses 
des  villes  importantes.  Tel  est  le  sens  d'un  décret  de  la  S.  C.  des  rites  du 
15  mars  1591.  Gardel.,  suppl.  15  ou  15,  inOsien.  Responsiones, 

(2)  L'amict,  l'aube  et  le  cordon  ne  sont  pas  énuméréspar  les  Piubricis- 
tes  au  nombre  des  ornements.  Cependant  on  appelle  Ministre  i^aratus 
un  Sous-Diacre  revêtu  seulement  de  l'amict,  de  l'aube  et  du  cordon. 

*  Ibid.,  part.  I,  tit.  xix,  n.  1.  Cœr.  Ep.,  1.  I,  c.  ix,  n.  1.  — 
^  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr,  Ep.  Ibid.,  c.  x,  n.  1.  —  ^  n^^^  Miss.,  Ibid.,  n.  5 
et  G.  S.  C,  15  mars  1591.  Gardel.,  suppl.  15  ou  15,  in  Osien.  Respon- 
siones, 8  mars  1631.  Gardel.,  755  ou  902,  in  Calaguritana,  16  juin 
1662.  Gardel.,  2074  ou  2224,  ad  5,  in  Euguhina.  13  juin  1671. 
Gardel.,  2390  ou  2542,  ad  3,  in  Angelopolitana.  —  *  Rub.  Miss., 
part.  I,  tit.  XIX,  n.  5  et  6.  —  »  ibid.,  part.  II,  tit.  i,  n.  1.  —  ^  Ibid., 
part.  I,  lit.  XIX,  n.  3.  —  ^  Toutes  les  rubr. 


DES  YÊTEME^"^S  LITURGIQUES.  M 

54.  Ou  joint  à  ces  ornements  un  voile  pour  couvrir  le  calice 
et  une  bourse  pour  renfermer  le  corporal^ 

§  2.  De  la  matière  des  vêlements  sacrés. 

55.  Les  amicts  et  les  aubes  doivent  être  en  toile  de  lin  ou 
de  chanvre,  et  non  en  coton  ^. 

56.  L*étoffe  de  coton  n'est  pas  prohibée  pour  la  confection 
des  chasubles ^*Btol es,  manipules,  dalmatiques,  tuniques  et 
chapes*.  Cependant  ces  ornements  doivent  être  d'une  étoffe 
convenable^  (1). 

57.  L'usage,  introduit  dans  quelques  églises,  de  confec- 
tionner des  ornements  en  étoffe  de  verre,  ne  peut  pas  être 
conservé^. 

58.  Le  cordon  peut  être  en  soie,  quoique  le  fil  soit  plus 
convenable''.  Il  peut  être  aussi  delà  couleur  dujour^. 

(1)  La  S.  C.  a  d'abord  déclaré  que  le  d-kret  par  lequel  on  interdit  l'u- 
sage des  linges  sacrés  en  coton  ne  s'appli  jue  pas  aux  chasubles;  puis  à 
cette  question  :  «  Num  planetai,  stolae,  et  manipula  possint  contici  ex 
«  tela  linea  vel  gossypio  vulgo  percallo,  coloribus  prœscriptis  tincta 
«  aut  depicta  ?  »  Elle  a  répondu  :  a  Serventur  ruhncce,  et  usus  om- 
«  nium  ecclesiarum  quœhujusmodicasulas  non  admiUunt.  »  (S.  C, 
25  sept.  1837.  Gardel.,  4666'ou  4815,  ad  8,  in  Mutlnen.)  Il  faut  bien 
remarquer  que  les  rubriques  ne  prescrivent  pas  la  matière  des  orne- 
ments. La  soie  est  prescrite  dans  le  Cérémonial  des  Évêques  (l.II,c.  vm, 
n.  60;  c.  xxiii,  n.  14],  pour  le  voile  humerai;  et  dans  le  Missel  [Ruh. 
Miss»j  part.  Il,  tit.  n,  n.  1),  pour  le  voile  du  calice.  Les  auteurs  parais- 
sent généralement  entendre  ces  rubri({ues  dans  le  sens  strict,  et,  d'après 
eux,  si  les  autres  ornements  n'étaient  pas  en  soie,  ceux-ci  devraient  ce- 
pendant être  confectionnés  en  cette  matière. 

*  Rub.  Miss.,  part.  II,  tit.  i,  n.  1.  —  ^s.  C.,  15  mai  1819.  Gardel., 
4413  ou  4563,  Becrclum  générale.  —  ^  S.  G  ,  23  mai  1835.  Gardel., 
4G01  ou  4750,  Ord.  min.  de  Observantia.  —  ^  Conséq,  —  ^  S.  G., 
25  sept.  1837.  Gardel.,  466G  ou  4815,  ad  8,  in  Mutinen.  —  «  S.  C., 
11  sept.  1847.  Gardel.,  4938  ou  5099,  in  Atrebaten.—  '^  S.  G.,  29  janv. 
1701.  Gardel.,  3426 ou  5575,  ad  7,  Congreg.  Montis  Coronœ.  —«S.  C., 
S  juin  1809.  Gardel,  3660  ou  3810,  ad  4,  in  Bracharen. 


52  PART.  II,  SEGT.  I,  CIIAP.  lY,  ART.  I. 

§  3,  De  la  forme  des  vêlements  sacrés. 

59.  L'amict  doit  avoir  de  quatre-vingt-cinq  à  quatre-vingt- 
dix  centimètres  de  long  sur  soixante  à  soixante-dix  de 
large  ^  ;  on  y  attache  des  cordons  assez  longs  pour  qu'ils  puis- 
sent faire  le  tour  du  corps  et  être  attachés  sur  la  poitrine  ^ 
On  peut  disposer  les  quatre  coins  pour  recevoir  des  cordons^. 
Au  milieu  de  Tamict  on  brode  une  petite  croix*. 

60.  L'aube  doit  avoir  environ  quatre  mètres  de  largeur^, 
et  être  assez  longue  pour  couvrir  les  vêtements  du  Prêtre®  (1). 
Si  Ton  y  adapte  une  garniture  brodée,  cette  ornementation 
doit  garder  la  proportion  d'un  accessoire^  (2).  Jamais  il  n'est 
permis  de  soutenir  par  une  étoffe  rouge  la  broderie  des  man- 
ches d'une  aube  destinée  à  l'usage  d'un  simple  Piètre^. 

61.  Le  cordon  doit  avoir  environ  trois  mètres  et  cin- 
quante centimètres  de  long  et  se  termine  par  des  glands^  (3). 

62.  Le  manipule  et  l'élole  portent  trois  croix  ^^  :  une 
au  milieu  de  la  longueur  ^S  et  une  à  chaque  extrémité.  Ces 
trois  croix  sont  carrées.  L'étole  que  le  Prêtre  met  sar  l'aube 
ne  doit  pas  avoir  de  rubans  ;  mais  celle  du  Diacre  doit  en 
avoir,  de  manière   à  être  attachée  sous  le  bras  droit ^^  (4). 

(1)  La  rubrique  du  Missel  suppose  que  l'aube  a  besoin  d'être  relevée. 
Il  faut  donc  éviter  d'avoir  des  aubes  trop  courtes. 
.  (2)  Les  meilleurs  auteurs  ont  souvent  réclamé  contre  l'usage  des  garni- 
tures d'aubes  qui  montent  trop  haut  et  sont  souvent  en  étotïe  de  colon. 
Ils  observent  que  ces  garnitures  ne  doivent  pas  dépasser  la  hauteur  du 
genou . 

(3)  L'usage  s'est  introduit,  dans  plusieurs  églises,  de  remplacer  le  cor- 
don par  une  ceinture  de  plusieurs  doigts  de  largeur.  Avec  une  pareille 
ceinture,  le  Prêtre  ne  peut  observer  la  rubrique  du  Missel,  qui  prescrit 
de  mettre  le  cordon  après  l'aube,  puis  le  manipule,  ensuite  l'étole,  qu'il 
faut  croiser  et  assujettir  avec  les  extrémités  du  cordon. 

(4)  11  y  a  des  diiférences  assez  notables  dans  la  forme  de  ces  cm:- 

*  S.  Charles,  Gavantus,  Bauldry.  —  *  Rub.  Miss.,  part.  II,  tit.  i,  n.  5, 
—  5  Plusieurs  auteurs.  —  *  Hub,  Miss,  Ibid.  —  ^  Les  auteurs.  —  »  Rub. 
Miss.  Ibid.  —  7  Tous  les  auteuis.  Conséq.  —  »  S.  G., 17  août  1833.  Gar- 
del.,  4569  ou  4718,  ad  5,  Orcl.  S.  Joan.  de  Deo.  —  »  S.  Charles,  Ga- 
vantus,  Bauldry  et  autres.  -—  i»  Conséq.  —  "  Bxib.  Miss.,  part.  II,  tit  i, 
n.  2.  —  *^  Tous  les  auteuis.  Conséq. 


DES  VÊTEMENTS  LITURGIQUES.  55 

L'étole  large  dont  le  Diacre  se  sert  pendant  une  partie  de  la 
Messe  quand  il  porte  la  chasuble  pliée,  est  moins  longue  que 
l'étole  ordinaire  S  et  n'a  pas  de  croix  ^. 

65.  La  dalmatique  et  la  tunique  ont  la  même  forme  ;  ce- 
pendant, régulièrement,  la  tunique  devrait  avoir  des  man- 
ches plus  longues  et  plus  étroites  que  la  dalmatique  ^  (1  ). 

64.  La  chasuble  était  primitivement  un  vêtement  entière- 
ment rond  avec  une  ouverture  au  milieu  pour  passer  la  tête, 
et  peu  à  peu  elle  a  été  échancrée  sur  les  côtés*.  Aucune  loi 
ne  prescrit  qu'elle  porte  une  croix  ^  (2). 

ments,  suivant  les  divers  pays.  En  Italie,  les  croix  des  extrémités  sont 
placées  au-dessus  delà  partie  inférieure.  Cette  partie,  qui  chez  nous  est 
assez  large,  Test  beaucoup  moins  ailleurs,  et  en  certains  pays  n'est  pas 
plus  large  que  le  reste  de  Tornement.  En  Italie,  l'étole  est  large  même  à 
la  partie  qui  se  met  sur  le. cou;  mais,  comme  elle  est  flexible,  on  re- 
tourne le  milieu,  elle  s'applique  sur  les  épaules,  et  on  n'y  met  pas  de 
linge  pour  la  garantir.  Ajoutons,  avec  plusieurs  auteurs,  que  ce  linge, 
dont  l'usage  n'est  pas  prohibé,  ne  doit  pas  couvrir  la  croix  du  milieu, 
que  le  Prêtre  doit  baiser. 

(1)  En  Italie  et  ailleurs,  on  a  conservé  l'usage  des  dalmatiques  et  tu- 
niques à  manches,  telles  qu'en  portent  chez  nous  les  Évêques  à  la  Messe 
pontificale.  A  quelques  centimètres  du  bord  se  trouve  un  galon;  la  partie 
antérieure  et  la  partie  postérieure  sont  partagées  en  trois  dans  la  largeur. 

(2)  Quand  la  chasuble  avait  conservé  son  ancienne  forme,  le  Prêtre  en 
était  entièment  couvert,  de  là  le  nom  de  casula  ou  plaiieta  :  a  Casula 
«  per  diminutionem  a  casa  dicitur,  dit  Catalan  d'après  S.  Isidore,  quod 
«  totum  hominem  tegat,  quasi  minor  casa  ;  planetse  vero  nomen 
€  ex  eo  deducitur,  quia  oris  errantibus  evagatur.  »  Nos  chasubles  ont 
une  croix  par  derrière  et  une  colonne  par  devant;  en  Italie,  c'est  le  con- 
traire, la  colonne  est  derrière  et  la  croix  devant,  ou  plutôt,  la  croix  placée 
sur  le  devant  se  prolonge  sur  le  dos,  de  manière  que  l'ouverture  se 
trouve  au  milieu;  en  Espagne,  il  n'y  a  pas  de  croix;  enfin  il  peut  y  en 
avoir  deux,  comme  semble  le  supposer  Fauteur  de  Vlmitation,  S.Charles,, 
suivi  par  GavantusetBauldry,  décrit  ainsi  la  chasuble,  avec  la  restriclion 
more  Romano  :  «  Planeta  liiore  Romano  late  paleat  cubitos  circiter  duos, 
«  longe  très,  fascia  quse  assui  solet  vel  distingui  in  ipsa  planeta,  ut  co- 
«  lumnse  speciem  a  tergo,  et  crucis  ante  pectus  effingat,  lata  erit  unciis 
«  octo  ad  minimum.  Fasciculi  addantur,  seu  linese  sericse  in  ea  parte  qua 
«  pectus  tegitur,  ita  oblongae,  ut  reduci  possint  ante  pectus,  ad  firman- 
«  dam  planetam,  ne  defluat  a  tergo.  »  Observons  qu'aucune  règle  ne 
prescrit  la  soie  pour  les  cordons  de  la  chasuble. 

*  Merati.  —  *  S.  C,  25  sept.  1852.  Gardel.,  5180,  ad  7,  Venetiarunu 
—  ^  Ca?r.  Ep,,  1.  I,  c.  X,  n.  1.  —  *  Voir  les  estampes.  —  ^  Conséq. 


M  PART.  II,  SECT.  I,  CHAP.  IV,  ART.  I. 

65.  Lès  chasubles  pliées  dont  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre 
se  serveat  à  certains  jours,  suivant  ce  qu'il  estdit  n^51 ,  n'ont 
pas  une  autre  forme  que  la  chasuble  ordinaire.  Ces  chasu- 
bles, étant  dépliées,  peuvent  servir  pour  le  saint  Sacrifice  de 
la  Messe  ^  (1). 

66.  Le  voile  du  calice  doit  être  assez  grand  pour  couvrir  la 
pale  et  au  moins  la  partie  antérieure  du  calice^  (2). 

67.  La  bourse  est  carrée  ou  à  peu'  près,  et  porte  une  croix 
ou  une  image  ;  à  l'intérieur,  elle  est  doublée  de  soie  ou  de 
toile  blanche^. 

68.  La  chape  est  faite  en  forme  de  manteau  et  s'altache 
sur  la  poitrine  avec  des  crochets.  Par  derrière  elle  porte  un 
capuchon  ou  chaperon  orné,  et  les  côtés  doivent  être  sembla- 
bles au  chaperon*  (3).  L'usage  de  la  chape  fixée  avec  un 
fermoir  saillant  est  réservé  à  l'Évêque  diocésain  ou  à  un  Prélat 
supérieur^  (4). 

(l)La  coutume  s'est  introduite,  dans  beaucoup  d'églises,  d'employer 
pour  cette  usage  des  chasubles  spéciales  dont  on  a  retranché  la  partie  qui 
devrait  être  repliée. 

(2)  Il  n'est  pas  nécessaire  qu'il  y  ait  une  croix  ou  une  autre  orne- 
mentation sur  le  voile  du  calice.  Cependant  on  peut  le  faire.  En  Italie, 
on  la  met  au  milieu,  et  comme  le  voile  recouvre  le  calice  de  tous  les 
côtés,  elle  se  place  sur  la  pale.  Chez  nous,  on  a  coutume  de  la  mettre 
vers  le  milieu  de  la  partie  antérieure. 

(5)  S.  Charles,  suivi  par  Gavantus  et  Bauldry,  décrit  la  chape  de  la 
manière  suivante.  «  Pluviale  ad  imos  usque  talos  protenditur  longitudine 
«  cubitorum  trium  et  unciarum  circiler  sex  constans,  et  pro  semicirculi 
((  ratione  late  païens,  a  parte  anteriori  a  summo  ad  extremum,  hinc  et 
«  inde,  auriphrygio  decoratur  ;  a  posteriori  parte  caputium,  ornatu  auri- 
«  phrygiato,  qui  anteriori  respoiideat,  habet.  Laciniœ  vero,  hoc  est  fran- 
«  giœ,  Romano  ri  tu  latiores  esse  debent  circum  caputium,  breviores  in 
«  oris  pluvialis  extremis.  Fibula  anteriori  connecti  débet  pluviale,  additis 
«  binis  seu  ternis  uncinis  majoribus.  Globuli  laciniati  pendentes  a 
«  caputio  non  sunt  amplius  in  usu  Romani  Cleri  ssecularis.  »  La  chape, 
en  Italie,  diffère  un  peu  des  nôtres  :  l'orfroi  garnit  tout  le  devant  de  la 
cbape  et  se  continue  au-dessus  du  chaperon. 

(4)  On  peut  consulter,  sur  ce  point,  la  Reime  des  sciences  ecclésiasti- 
ques, t.  XVI,  p.  467. 

*  Tous  les  auteurs.  Conséq.  —  ^g^  C.,12janv.  1669.  Gardel.,  2313  ou 
2i64,  in  Urbinaten,  —  ^  Les  auteurs.  —  *  Tous  les  auteurs.  —  ^  Qœr, 


DES  VÊTEMENTS  LITURGIQUES.  55 

69.  Le  voile  humerai  a  la  largeur  de  Tétoffe  dont  il  est 
fair,  et  deux  mètres  soixante  ou  soixante-dix  centimètres  de 
longueur*  (1). 

§  4.  De  la  couleur  des  vêlements  sacrés. 

70.  La  couleur  des  ornements  varie  suivant  les  différentes 
fêtes  et  les  divers  temps  de  l'année^. 

71.  Il  y  a  cinq  couleurs  :  le  blanc,  le  rouge,  le  vert,  le 
violet  et  le  noir^. 

72.  On  se  sert  de  la  couleur  blanche  depuis  les  premières 
Vêpres  de  Noël  jusqu'au  jour  octave  de  TÉpiphanie,  excepté 
aux  fêtes  des  Martyrs  qui  se  rencontrent  dans  cet  intervalle  ; 
à  la  fête  du  saint  Nom  de  Jésus  ;  le  jeudi  et  le  samedi  saints 
à  la  Messe;  et,  depuis  ce  jour  jusqu'à  la  vigile  de  la  Pente- 
côte à  None,  à  tout  l'Office  du  temps,  excepté  le  jour  de 
saint  Marc  et  les  jours  des  Rogations,  à  la  Messe  de  la  station  ;  les 
jours  de  la  sainte  Trinité  ;  du  saint  Sacrement  ;  de  la  Trans- 
figuration* ;  du  sacré  Cœur  de  Jésus  ^;  aux  fêtes  de  la  sainte 
Vierge,  excepté  à  la  Bénédiction  des  Cierges  et  à  la  Proces- 
sion, le  jour  de  la  Purification  ;  aux  fêtes  des  saints  Anges; 
le  jour  de  la  Nativité  de  saint  Jean-Baptiste  ;  à  la  principale 
fête  de  saint  Jean  TÉvangéliste;  aux  deux  chaires  de  saint 
Pierre;  aux  fêtes  de  saint  Pierre  es  Liens,  de  la  Conversion 
de  saint  Paul,  de  la  Toussaint,  des  Saints  et  Saintes  non  Mar- 
tyrs ;  le  jour  de  la  Dédicace  et  de  la  Consécration  d'une  église 
ou  d'un  autel;  à  la  Consécration  du  souverain  Pontife;  le 
jour  de  l'anniversaire  de  son  Couronnement,   de  l'Élection  et 


(1)  Les  auteurs  ne  parlent  pas  des  broderies  ou  ornementations  qui  se 
trouvent  quelquefois  sur  le  voile  humerai.  Rien  ne  paraît  s^opposer  à 
celte  pratique,  pourvu  toutefois  que  ce  voile  ne  soit  pas  par  là  rendu  im- 
propre à  l'usage  auquel  il  doit  être  destiné. 

Ejy.f].  I,  c.  I,  n.  4;  c.  vii,n.  1.  Pont.  Desacr.  matr.  S.  C,  15  sept.  1753. 
Gardel.,  4086  ou  4273,  ad  10,  in  Casalen.  —  ^  Les  auteurs.  —  ^  j^^i^^ 
Mus.,  part.  I,  t.  xviii.  —  ^  ijjirl.  —  *  Bub.  Miss.,  part.  I,  tit.  xvm, 
n.  1  et  2.  -~  3  s.  C,  17  août  1771.  Gardel.,  4208  ou  4357,  ad.  '5,0rd. 
min.  excal.  S.  Aiigiislini, 


56  PART.  II,  SEGT.  I,  CIIAP.  IV,  ART.  I. 

de  la  Consécration  d'un  Évêque.  On  prend  encore  des  orne- 
ments de  cette  couleur  pendant  les  octaves  de  ces  fêtes,  à  la 
Messe  de  ces  octaves  et  les  dimanches  qui  s'y  rencontrent 
lorsqu'on  fait  l'Office  de  ces  dimanches,  si  toutefois  on  ne  doit 
pas  se  servir  de  la  couleur  violette  ;  et,  de  plus,  aux  Messes 
votives  des  mêmes  mystères  et  desmêmesSaints,  et  à  la  Messe 
du  mariage  ^ 

73.  On  emploie  la  couleur  rouge  depuis  la  veille  de  la 
Pentecôte,  à  la  Messe,  jusqu'au  samedi  suivant  après  None 
et  à  la  Messe,  aux  fêtes  de  la  sainte  Croix  ^  et  du  précieux 
Sang  ^  ;  le  jour  de  la  Décollation  de  saint  Jean-Baptiste  ;  à  la 
fête  de  saint  Pierre  et  de  saint  Paul  et  des  autres  Apôtres, 
excepté  la  fête  principale  de  saint  Jean  TÉvangéliste,  celle 
de  la  Conversion  de  saint  Paul,  de  la  Chaire  de  saint  Pierre 
et  de  saint  Pierre  es  Liens;  à  la  fête  de  saint  Jean  devant  la 
porte  Latine  ;  de  la  Commémoraison  de  saint  Paul  ;  aux 
fêtes  des  Martyrs,  excepté  celle  des  saints  Innocents  arri- 
vant un  jour  autre  que  le  dimanche.  Si  cette  fête  arrive 
le  dimanche,  on  prend  des  ornements  rouges  ;  mais  tou- 
jours on  se  sert  de  cette  couleur  le  jour  octave.  On  se  sert 
encore  de  la  couleur  rouge  à  la  Messe  des  octaves  des  fêtes 
mentionnées,  et  les  dimanches  qui  se  rencontrent  dans  ces 
octaves,  comme  il  a  été  dit  pour  la  couleur  blanche  ;  et,  de 
plus,  aux  Messes  votives  de  ces  mêmes  fêtes,  et  à  la  Messe 
Pro  eligendo  summo  Pontifice^, 

74.  On  prend  des  ornements  de  couleur  verte  depuis  l'oc- 
tave de  l'Epiphanie  jusqu'à  la  Septuagésime,  et  depuis  l'octave 
delà  Pentecôte  jusqu'à  l'Avent,  à  tout  l'Office  du  temps,  à 
l'exception  du  dimanche  de  la  Trinité  et  des  dimanches  qui 
se  rencontrent  dans  les  octaves  et  auxquels,  comme  il  a  été 
dit  ci-dessus,  on  garde  la  couleur  de  l'octave,  à  l'exception 
encore  des  vigiles  et  des  jours  de  quatre-temps^. 

75.  On  se  revêt  d'ornements  de  couleur  violette  depuis 
le  premier  dimanche  de  l'Avent  aux  premières  Vêpres  jus- 

*  Bub.  Miss.  Ibid.  —  2  Ibid.  —  ^  Ordo  divini  Oflicii  Rornse.  —  *  Rub, 
Miss.,  part.  I,  tit.  xviii,  n.  5.  —  5  Ibid.,  n.  4. 


DES  VÊTEMENTS  LITURGIQUES.  57 

qu'à  la  Messe  de  la  vigile  de  Noël  inclusivement,  et  depuis 
la  Septuagésime  jusqu'au  samedi  saint  à  la  Messe  exclusive- 
ment, à  tout  l'Office  du  temps,  excepté  le  jeudi  saint  à  la 
Messe,  le  vendredi  saint,  et  le  samedi  saint  à  la  Bénédiction 
du  Cierge,  où  le  Diacre  prend  les  ornements  blancs.  On  se 
sert  encore  de  la  couleur  violette  la  veille  de  la  Pentecôte 
avant  la  Messe,  depuis  la  première  prophétie  jusqu'à  la  Bé- 
nédiction des  fonts  inclusivement  ;  aux  quatre-temps  et  aux 
vigiles  qui  sont  jours  déjeune,  excepté  la  vigile  et  les  quatre- 
temps  de  la  Pentecôte  ;  à  la  Messe  des  Litanies  les  jours  de 
saint  Marc  et  des  Rogations,  et  à  la  Procession  qui  se  fait  en 
ces  jours  ;  à  la  fête  des  saints  Innocents  quand  elle  n'est  pas 
un  dimanche  ;  le  jour  de  la  Purification  à  la  Bénédiction  des 
Cierges  et  à  la  Procession,  à  la  Bénédiction  des  Cendres  et  des 
Rameaux;  à  toutes  les  Processions  non  solennelles;  aux 
Messes  De  Passione  Domini  ;  Pro  quacumque  necessitate  ; 
Pro  remissione  peccatorum  ;  Proinfirmis;  Ad  postulandam 
gratiambene  moriendi;  AdtoUendum  schisma;  Qontrapa- 
ganos;  Tempore  belli;  Pro  pace;  Provitanda  mortalitate; 
Pro  iter  agentibus  *. 

76.  La  couleur  noire  est  employée  le  vendredi  saint, 
ainsi  qu'à  tous  les  Offices  et  Messes  des  morts ^  (1).  On  ne 
peut  pas,  dans  les  cas  ordinaires,  employer  pour  les  morts  la 
couleur  violette  5. 

77.  On  admet  encore  la  couleur  rose  le  troisième  diman- 
che de  l'Avent  et  le  quatrième  dimanche  du  Carême  à  la 
Messe  solennelle  *  (2) . 

(1)  Dans  beaucoup  d'églises  de  France,  les  orfrois  des  ornements 
noirs  sont  d'étoffe  blanche.  Cet  usage  paraît  réprouvé  par  le  Cérémonial 
des  Évoques  (1.  II,  c.  xi,  n.  1).  L'Église,  d'ailleurs,  attache  la  pensée  de 
la  joie  à  la  couleur  blanche,  il  paraît  donc  peu  conforme  aux  rubriques 
de  s'en  servir  dans  les  ornements  noirs. 

(2)  Il  ne  semble  pas  qu'on  doive  se  servir  d'ornements  de  cette  cou- 
leur aux  Vêpres  de  ces  dimanches.  Cependant,  d'après  VOi^do  imprimé  à 
Rome,  on  pourrait  le  faire.  On  peut  voir  ce  qui  est  dit  p.  393,  note  1. 

1  Ibid.,  n.  5.  —  ^  Mb,  Miss,,  part.  I,  tit.  xvm,  n.  6.  —  ^  3,  ^^^ 
*27  juin  1868.  Dec,  gen,  —  *  Ccer.  Ep.,  1.  If,  c.  xiii,  n.  11. 


58  PART.  Il,  SEGT.  I,  CHAP.  IV,  ART.  I. 

78.  La  coutume  tremployer  des  ornements  en  étoffe  d'or 
dans  les  jours  où  Ton  se  servirait  du  blanc,  du  rouge  et  du 
vert  peut  être  tolérée^  (1). 

79.  Les  ornements  de  couleur  bleue  ou  en  soie  jaune  sont 
prohibés  ^. 

80.  Les  ornements  mêlés  de  plusieurs  couleurs  ne  peuvent 
servir  pour  aucune  couleur.  Si  cependant  une  couleur  domi- 
nait sur  les  autres,  Tornement  pourrait  être  employé  les  jours 
où  cette  couleur  est  requise^. 

81.  On  ne  peut  pas,  un  jour  de  grande  solennité,  prendre 
des  ornements  d'une  couleur  différente  de  celle  du  jour, 
sous  prétexte  que  Ton  n'a  pas  d'ornements  assez  précieux  de 
la  couleur  prescrite  *. 

82.  Aux  Vêpres  solennelles,  lorsqu'on  fait  l'Office  du  len- 
demain, depuis  le  capitule,  on  doit  prendre,  dès  le  commen- 
cement de  l'Office,  la  couleur  convenable  à  la  fête  dont  on  dit 
le  capitule^. 

83.  Pour  l'Exposition  et  la  Bénédiction  du  saint  Sacre- 
ment, si  celte  Fonction  précède  ou  suit  immédiatement 
une  autre  Fonction,  comme  la  Messe  ou  les  Vêpres,  et  si  le 
Prêtre  ne  quitte  pas  l'autel,  on  garde  les  ornements  de  la 

(1)  La  S.  G.  des  rites  ne  s'était  pas  encore  prononcée  sur  l'usage  des 
ornements  en  drap  d'or.  Elle  l'a  fait  en  1866  par  le  décret  suivant  : 
«  Cum  B.  R.  D.  Petrus  Espinosa,  Archiepiscopus  de  Guadalaxara,  S.  R. 
«  G.  humillime  sequens  dubium  esse  dandum  propasuissct,  nimirum  :An 
«  sacra  paramenta  rêvera  auro  maxima  saltem  ex  parte  contexla  pro  quo- 
«  cumque  colore  exceplis  violaceo  et  nigro  inservire  possint?  S.  ea- 
«  dem  G.  in  ordinnrio  cœtu  ad  Vaticanùm  liodierna  die  coacta  respori- 
«  dendum  censuit  :  Tolerandam  esse  locorum  consuetudinem  relate 
c(  tantuni  ad  paramenta  ex  auro  contexta.  »  (S.  G.,  28  avril  1866.  Gar- 
del.,  5363,  in  Guadalaxara.)  Gette  réponse,  comme  on  le  voit,  s'applique 
seulement  aux  ornements  tissus  d'or. 

*  S.  G.,  28  avril  1866.  Gardel.,  5363,  in  Guadalaxara.  —  ^  S.  C., 
12  nov.  1831.  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  34,  Marsorum.  16  mars  1833. 
.Gardel.,  45C6  ou  4655,  in  Vicen.  26  mars  1859.,  Gardel.,  5279,  in 
Fesulnna.--^^.  G.,  16  mars  1833.  Gardel.,  4558  ou  4707,  ad  4,  in 
Veronen.  —  *  S.  G.,  19  déc.  1829.  Gardel.,  4^04  ou  4653,  in  Pisana, 
—  s  Ordo  divini  Olficii  Pvomse. 


DES  VÊTEMENTS  LITURGIQUES.  59 

couleur  du  jour.  Mais  s'il  a  quitté  les  ornements,  ou  si  cette 
Fonction  est  entièrement  séparée  de  toute  autre,  on  prend 
toujours  la  couleur  blanche.  Pour  la  Bénédiction  et  toutes  les 
fois  qu'on  doit  s'en  servir,  le  voile  humerai  doit  toujours  être 
blanc  K 

§  5.  De  la  bénédiction  des  vêtements  sacrés. 

84.  Les  vêtements  du  Prêtre  pour  la  célébration  du  saint 
Sacrifice  et  ceux  de  ses  Minisires  doivent  être  bénits  par  un 
Évêque  ou  par  un  Prêtre  qui  en  ait  le  pouvoir^. 

85.  Suivant  le  sentiment  le  plus  probable,  cette  règle  s'ap- 
plique au  cordon  et  aux  chapes^.  Elle  ne  paraît,  pas  se  rap- 
porter au  voile  humerai*.  On  ne  bénit  ni  le  voile  du  calice 
ni  la  bourse  ^. 

§  6.  De  l'usage  des  vêtements  sacrés. 
I.  Usage  de  Vamictj  de  Vnuhe  et  du  cordon, 

86.  On  se  sert  de  l'amict  toutes  les  fois  qu'on  porte  l'aube^  ;. 
les  Chanoines  mettent  aussi  Tamict  lorsqu'ils  doivent  porter 
des  ornements  pour  assister  l'Évêque'^,  ou  assister  aux  Fonc- 
tiens  pontificales  ^. 

87.  L'aube  et  le  cordon  sont  toujours  employés  ensemble. 
On  se  sert  de  l'aube  pour  la  célébration  du  saint  Sacrifice  et 
seulement  pour  quelques  autres  circonstances,  telles  que  la 
Procession  de  la  Fête-Dieu  et  la  Reposition  du  saint  Sacre- 
ment. A  la  Messe  pontificale  du  jeudi  saint,  les  Diacres  assis-^ 
tants  sont  aussi  revêtus  de  l'aube  ^. 

88.  L'Évê(|ue  seul  porte  l'aube  pour  officier  aux  Vêpres  et 
aux  autres  Heures  canoniales  ^^.  Un  simple  Prêtre  peut  cepen- 

1  S.  C,  '20  sept.  1806.  Gardd.,  4553  ou  4505,  ad  1,  in  Toletana. 
26  mars  1859.  Garde!.,  5285,  ad  5,  in  Tarnovien.  —  ^  Rub,  Miss., 
part.  Il,  tit.  I,  n.  2.  —  ^  L^g  auteurs.  —  "*  Conséq.  —  ^  Les  auteurs.  — 
®  Toutes  les  rubr.  — '^  Cœr.  Ep,,  1.  I,  c.  vu,  n.  1  ;  c.  viii,  n.  2.  — 
«  Ibid.,  c.  XV,  n.  6.  —  9  S.  C,  17  sept.  1785.  Gardel.,  4272, ou  4421, 
ad  2,  in  Portugallen.  —  ^o  j^,  ç^^^  13  juiHet  1C58.  Gardel.,  1763  ou 
1910,  ad  3,  in  Ragicsina,  27  août  1836.  Gardel.,  4637  ou  4786,  in 
Lucana, 


60  PART.  II,  SEGT.  I,  CHAP.  IV,  ART.  I. 

dant  porter  Taube  pour  officier  aux  Laudes  de  Noël  qui  suivent 
immédiatement  la  Messe  de  minuit,  et  aux  Vêpres  qui  sui- 
vraient immédiatement  la  Messe,  comme  il  arrive  dans  les 
fêtes  qui  se  célèbrent  dans  la  semaine  pendant  le  Carême  *. 

IL  Usage  du  manipule. 

89.  Le  Célébrant  ne  porte  jamais  le  manipule  lorsqu'il  est 
revêtu  de  la  chape  ;  et,  dans  les  églises  où  il  n  y  a  pas  de 
chape,  il  porte  seulement  Taube  et  Tétole,  s'il  doit  faire  quel- 
ques Bénédictions  à  l'autel  ^ 

90.  On  quitte  le  manipule  pour  toutes  les  Fonctions  autres 
que  la  Messe'.  Lorsque  le  Célébrant  porte  la  chape,  ses  Mi- 
nistres ne  portent  pas  non  plus  le  manipule,  sauf  le  dimanche 
des  Rameaux,  à  la  Bénédiction  des  Rameaux  :  ils  prennent 
alors  le  manipule  pour  chanter  l'épître  et  l'évangile  *. 

91.  Le  Célébrant,  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  conservent 
aussi  le  manipule  au  Dépouillement  de  la  Croix  le  vendredi 
saint^;ils  le  quittent  seulement  pour  l'Adoration  de  la 
Croix  ^ 

III.  Usage  de  Vétole, 

92.  On  doit  prendre  l'étole  pour  administrer  tous  les  sa- 
crements. Seulement,  quant  au  sacrement  de  Pénitence,  la 
coutume,  le  lieu  ou  les  circonstances  peuvent  dispenser  de 
cette  règle  ^.  On  doit  cependant,  régulièrement,  avoir  alors 
le  surplis  et  l'étole  violette^  :  il  serait  contraire  aux  règles 
de  confesser  à  l'église  sans  avoir  l'étole^. 

93.  On  prend  également  Tétole  pour  faire  toute  espèce  de 
Bénédiction  ^^. 

94.  Le  Prêtre  qui  expose  le  saint  Sacrement  doit  porter 

*  Rép.  du  Gard.  Préfet  de  la  S.  C,  3  oct.  1851.  —  ^  j^uh.  Miss.,  part.  I, 
tit.  XIX,  n.  4.  —  3  Conséq.  —  *  Tous  les  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs. 
—  6  S.  C,  15  sept.  1736.  Gardel.,  3906  ou  4055,  ad  4,  in  Toletana.-— 
^  Rit,  deadm.  sacr.  —■  »  Ibid.,  de  sacram.  Pœnit.  —  ^  S.  C,  41  sept. 
1847.  Gardel,  4946  ou  5107,  ad  l,m  Patavin.  31  août  1867.  Gardel., 
5586,  ad  3,  in  Ambianen.  —  ^^  Kituale,  de  Benedict.  rcg.  gen. 


DES  VÊTEMENTS  LITURGIQUES.  61 

l'étole,  quand  même  il  ne  ferait  que  servir  un  autre  Prêtre  ^ 
Cependant,  comme  un  Prêtre  qui  assiste  ne  doit  pas  être  en 
ëtole,  il  la  prend  seulement  pour  le  moment  où  il  expose  ou 
retire  le  saint  Sacrement  *.  v^ 7^  ■  f  ^/  >>  'T^ 

95.  L'étole  n'est  pas  nécessaire  pour  ouvrir  le  taberna- 
cle'. 

96.  On  ne  doit  point  porter  Tétole  pour  présider  aux  Vê- 
pres ou  à  un  autre  Office*,  quand  même  cet  Office  serait  suivi 
de  la  Bénédiction  du  saint  Sacrement  ou  d'une  autre  Fonc- 
tion pour  laquelle  il  faut  avoir  Tétole*.  On  excepte  seulement 
le  cas  où  l'on  devrait,  di  Magnificat  ou  à  Benedictus,  encenser 
le  saint  Sacrement  exposé  ^ 

97.  Lorsqu'un  Prêtre  communie,  il  doit  porter  l'étole ''. 

98.  Les  Prêtres  qui  font  aevc  l'Évêque  l'imposition  des 
mains  à  l'Ordination  des  Prêtres,  s'ils  ne  portent  pas  la  cha- 
suble comme  il  est  dit  n°  102,  doivent  au  moins  avoir  l'étole*. 

99.  On  peut  aussi  porter  l'étole  pour  prêcher,  si  c'est 
l'usage^. 

100.  Quand  un  simple  Prêtre  porte  l'étole  sur  l'aube,  il  la 
croise  sur  la  poitrine  ^^.  L'Évêque  la  porte  pendante  des  deux 
côtés  ^^ 

IV.  Usage  de  la  tunique^  de  la  dalmaiique  et  de  la  chasuble, 

101.  Outre  le  temps  du  saint  Sacrifice,  ces  ornements  sont 

*  S.  C,  17  sept.  1785.  Gardel.,  4272  ou  4421,  ad  1,  in  Portugallen. 
—  *  Merati,  de  festo  Corp.  Ghristi.  —  ^  Gardel.,  note  sur  le  décret 
4499  ou  4649.  —  *  Cœr.  Ep.,  1.  Il,  c.  m,  n.  1.  S.  C,  7  sept.  1658, 
Gardel.,  1778  ou  1915,  in  Alexanen.  4  août  1663.  Gardel.,  2094  ou 
^241,  ad  3,  Dalmatiarum.  7  sept.  1816.  Gardel.,  4574  ou  4524,  Décret, 
générale,  16  déc.  1828.  Gardel.,  4496  ou  4645,  ad  5,  in  Yolaterrana. 
26  avril  1834.  Gardel.,  4575  ou  4724,  I^ullius  Farfen.  11  sept.  1847. 
Gardel.,  4950  ou  5111,  ad  5,  in  Veronen.  —  «  S.  G.,  9  mai  1857.  Car- 
tel., 5237,  in  Maurianen.  —  ®  Rép.  du  Gard.  Préfet  de  la  S.  G.,  3  oct. 
1851.  —  "^  Cœr,  Ep.,  1.  II,  c.  xxiii,  n.  6.  Rituale,  Ordo  ministr.  com- 
mun. —»  Pontificale,  de  ord.  Presb.  —  ^  S.  G.,  12  nov.  1831.  Gardel., 
4520  ou  4669,  ad  21,  Marsorum.  —  ^^  Rub.  Miss.,  part.  II,  tit.  11, 
n.  3.  S.  G.,  30  sept.  1679,  Gardel.,  2754  ou  2903,  ad  8.  Ord.  min. 
Capucc.  —  "  Rub.  Miss.  Ibid.,  n.  4.  Cœr.  Ep.,  1.  II,  c.  vm,  n.  14. 

CEREMONIAL,   I.  4 


62  PART.  II,  SECT.  I,  ClIAP.  IV,  ART.  I. 

encore  portés  par  les  Chanoines  lorsqu'ils  assistent  aux  Fonc- 
tions pontificales  ^  Les  Prêtres,  Its  Diacres  et  Sous-Diacres 
s'en  revêtent  aussi  à  la  Procession  de  la  Fête-Dieu  en  Tab- 
sence  du  Chapitre  ^. 

102.  On  conseille  l'usage  de  la  chasuble  aux  Prêtres  qui 
font,  avec  l'Évêque,  l'imposition  des  mains  à  l'Ordination 
des  Prêtres^. 

103.  On  permet  encore  aux  Ministres  sacrés  de  prendre  la 
dalmatique  et  la  tunique  pour  quelques  autres  Fonctions, 
comme  la  Reposition  du  saint  Sacrement*,  les  Processions, 
les  Bénédictions^,  le  Lavement  des  pieds,  qui  se  fait  le  jeudi 
sainte  etc. 

V.  Usage  de  la  chape* 

104.  La  chape  est  un  habit  de  dignité.  On  revêt  de  cet 
ornement  les  plus  dignes  du  Clergé  dans  les  circonstances 
solennelles.  Ainsi,  dans  les  Fonctions  pontificales,  lorsque 
les  Chanoines  sont  revêtus  d'ornements,  les  Dignités  doivent 
avoir  la  chape '^. 

105.  La  chape  est  portée  aux  Vêpres,  Matines  et  Laudes 
solennelles  par  l'Officiant  et  les  Assistants  ^,  ne  fussent-ils  que 
de  simples  Clercs^,  et  par  le  Prêtre  assistant  à  la  Messe  pon- 
tificale^^. Le  Prêtre  porte  encore  la  chape  à  la  Procession  du 
très-saint  Sacrement  ^^  Il  s'en  sert  aussi  pour  présider  aux 
autres  Processions  solennelles^^;  pour  faire  l'Exposition  et  la 
Reposition  du  saint  Sacrement  ^^  ;  pour  porter  solennelle- 
ment la  sainte  communion  aux  malades;  pour  transporter  le 
saint  Sacrement  d'un  autel  à  un  autre^*;  pour  faire  l'Asper- 

*  Ibid.,  1.  I,  c.  XV,  n.  6.  —  ^  y.  Fête-Dieu.  —  ^  Pontificale,  Ordin. 
Presbyt.  —  *  S.  G.,  17  sept.  1785.  Gardel.,  4272  ou  4421,  in  Poriu- 
gallen.  —  s  Hub.  Miss.,  tit.  xix,  n.  5.  —  «  Rub.  de  ce  jour.  —  '^  Cœr, 
Ep.,  1.  I,  c.  XX,  n.  6.  —  s  Ibid.,  1.  II,  c.  ii,  n.  4,  et  c.  m,  n.  1.  — 
9  S.  C  ,  15  mars  1608,  Gardel,  227  ou  374,  ad  8,  in  Alexandrina.  — 
*<>  Rub.  Miss.,  part.  I,  lit.  xix,  n.  3.  —  ii  Rub.  du  jeudi  saint.  Rit.  de 
Process.  Cœr.  Ep.,  1.  II,  c.  xxxiii,  n.  32.  —  *2  Rit,  Ibid.  —  i3  Toi  s 
les  auteurs.  —  **  Usaîçe  de  Rome. 


DES  YÊTEMENTS  LITURGIQUES.  63 

s'oîi  de  Teaubéaite^;  pour  les  Bénédictions  qui  se  font  à 
l'auteP;  pour  les  Funérailles^  et  l'Absoute  pour  les  morts*. 
A  la  Reposition  du  saint  Sacrement,  les  Assistants  peuvent 
porter  des  chapes^. 

Nota.  11  est  des  Fonctions  pour  lesquelles  la  chape  est  de 
rigueur,  et  d'autres  où  Tusage  en  est  facultatifs  Elle  est 
de  rigueur  pour  l'Officiant  aux  Vêpres  solennelles'^;  pour 
le  Prêtre  assistant  à  la  Messe  Pontificale®;  pour  porter  le 
saint  Sacrement  en  Procession  ^  ;  et  pour  le  Prêtre  qui  est  as- 
sisté de  Ministres  en  chapes*^  (1). 

106.  Ceux  qui  portent  la  chape  pendant  les  Vêpres  et  les 
Laudes  remplissent,  en  règle  générale,  les  fonctions  de  Chan- 
tres. Quand  ils  sont  plus  de  deux,  les  moins  dignes  remplis- 
sent cet  office  ;  les  premiers  le  font  aussi  quelquefois  quand 
ils  sont  seuls^^  (2). 


(1)  On  peut  consulter,  sur  ces  points,  la  Revue  des  sciences  ecclésias^ 
tiques,  t  XÏX,  p.  453  et  suiv. 

(2)  Ces  règles  sont  expliquées  ailleurs.  D'après  la  rubrique  du  Céré- 
monial (1.  II,  c.  III,  n.  7),  les  psaumes  des  Vêpres  sont  entonnés  par 
deux  Clercs  en  surplis  :  «  Duo  Cantores  cottis  induti  intonant  psalmos.  » 
Catalan,  dans  son  commentaire  sur  cette  règle,  dit  :  «  Verurnjam  fere 
((  ulique  exconsuetudine  recepta,  ipsi  A ssistentes  intonant  primum  ver- 
«  sum  psalmî.  »  Nous  lisons  aussi  la  même  chose  dans  Gavantus  et  Me- 
raLi  :  «  Propria  vestis  est  Cantorum^  et  apud  nos  quoque  Cantorum  est 
c(  pluviale,  i»  BaLleschi  s'exprime  ainsi  :  «  A  quelques  fêtes  de  l'année, 
<(  on  a  coutume  de  chanter  les  Vêpres  avec  deux  ou  quatre  Chapiers.  Sur 
«  quoi  il  est  bon  de  remarquer  que,  quand  ils  sont  quatre,  deux  d'entre 
a  eux,  ordinairement  les  moins  dignes,  font  l'office  de  Chantres.  Les 
«  deux  premiers  le  font  également  quand  ils  sont  seuls.  » 

*  Rub.  Miss.  De  Bened.  aquse.  Cœr.  Ëp.,  1.  II,  c.  xxxi,  n.  3.  —  *  j:^^^^ 
Miss,,  part.  I,  tit.  xix,  n.  5.  —  ^  Rit.  de  Exeq.  —  *  Ibid.  Rub.  Miss., 
part.  II,  tit.  xm,  n.  4.  —  s  S.  C,  17  sept.  4685.  Gardel.,  4272  ou  4421, 
ad  1,  in  Portugallen.  — ^  Conséq.  —  '  Cœr.  Ep.,  1.  Il,  c.  ni,  n.  4.  S. 
C,  20  juillet  4593.  Gardel.,  sup.  56  ou  56,  in  Calaguritana,  16  mars 
1861.  Gardel.,  5510,  ad  10,  S.  Jacobi  de  Chile.  —  »  Rub.  Miss.  Ibid. 
Cœr.  Ep.  Ibid.  —9  S.  C,  12  janvier  1701.  Gardel,  5426  ou  5575,  ad  5, 
Congreg.  Montis  Coronœ.  18  déc.  1784.  Gardel.,  42î0  ou  4419,  ad  1, 
Salutiarum.  — :- *o  Qa>r.  Ep.^  1.  II,  c.  m,  n.  16  et  16.  S.  C,  6  sept. 
1781.  Gardel.,  4235  ou  4384,  in  Vasionen.  —  **Les  auteurs. 


64  PART.  II,  SECT.  I,  CHAP.  lY,  ART.  II. 

107.  A  la  Messe  solennelle  et  non  pontificale,  personne 
ne  peut  être  revêtu  de  la  chape  ^  (1). 


ARTICLE   II 

De  r habit  de  chœur. 

108.  L'habit  de  chœur  consiste  dans  le  surplis  ou  la  cotta 

(1)  L'usage  existant  en  quelques  églises  de  revêtir  de  chapes  ceux  qui 
remplissent  l'office  de  Chantres  pendant  la  Messe  solennelle  est  contraire 
aux  règles  de  la  hturgie.  Aucun  auteur  n'en  parle,  excepté  ceux  qui  ont 
écrit  d'après  les  usages  Français.  A  Rome,  il  n'y  a  pas,  comme  dans  cer- 
taines églises  de  PVance,  de  Chapiers  pour  la  Messe,  même  solennelle, 
mais  seulement  pour  les  Yêpres.  Le  Cardinal  Préfet  de  la  S.  C,  con- 
sulté sur  ce  point,  a  répondu  le  3  octobre  1851  :  «  Noii  esse  In  usu.  » 
De  plus,  ceux  qui  revêtent  de  chapes  les  Chantres  pendant  la  Messe  so- 
lennelle paraissent  n'avoir  pas  réfléchi  sur  le  motif  pour  lequel  ils  en 
sont  revêtus  pendant  les  Vêpres.  En  effet,  ils  sont  revêtus  de  chapes 
pendant  les  Yêpres  pour  assister  l'Officiant,  et  c'est  par  accident  qu'ils 
remplissent  la  fonction  de  Chantres.  En  outre,  les  auteurs  qui  donnent 
la  chape  comme  l'habit  propre  des  Chantres  n'en  parlent  que  pour  les 
Yêpres  et  en  ce  sens.  Cet  usage,  d'ailleurs,  est  contraire  à  la  rubrique 
du  Cérémonial  des  Evêques,  et  condamné  par  un  décret  de  la  S.  C.  des 
rites.  Nous  lisons  dans  le  Cérémonial  des  Évêques  que,  pour  la  Mess3 
pontificale,  les  Chanoines  doivent  être  revêtus  d'ornements  comme  pour 
les  Yêpres,  ou  qu'au  moins  six  ou  quatre  doivent  être  revêtus  de  chapes. 
Il  est  dit  ensuite  au  sujet  des  églises  collégiales  :  a:  Celebrantem  para- 
«  tum  planeta  et  reliquis  paramentis  missalibus  praecedunt  Diaconus  et 
<  Subdiaconus  parati  dalmatica  et  tunicella,  vel  pro  temporis  qualitate, 
a  planetis  ante  pectus  plicatis...  Nec  alii  praeter  ipsos  erunt  parati.  ^  De 
plus,  à  cette  question  :  a  Ex  asserta  diuturna  consuetudine  pêne  imme- 
«  morabili  in  ecclesia  sancti  Sepulcri  et  S.  Jacobi  vulgo  de  Barletta  infra 
«  fines  archidiœcesis  Tranen.  illud  est  in  more  positum,  ut  dum  in  so- 
a  lemnioribus  Missas  solemnes  et  Yesperas  célébrant  Rectorcs  earum^ 
«  prseter  Ministros  inservientes,  eis  assistunt  alii  sex  Presbyteri  pluvia- 
«  libus  induti.  Cum  autem  a  consuetudine  ista,  quee  nullo  Apostolico  in- 
«  dulto  innititur,  difficile  admodum  sit  desistere  absque  fidelium  admi- 
«  ratione  et  scandalo.  Redores  ipsi  S.  C.  R.  humillime  rogarunt  ut  eam 
«  confirmare  dignaretur,  adeo  ut  licite  deincops  id  ea  perseverare  va- 
«  leant.  »  La  S.  C.  a  répondu  :  «  Permitti  posse  qiioad  Vesperas  so- 
«  lemnes  tantum.  »  (S.  C,  10  janv.  1852.  Gardel.,  5160,  in  Tranen.) 
On  peut  consulter  sur  ce  point  la  Revue  des  sciences  ecclésiastiques,. 
t.  YIII,  p.  280. 

*  Cœr.  Ep.,  l  I,  c.  xx,  n.  13.  S.  C,  1  janv.  1852.  Gardel.,  1680 
m  Tranen, 


DES  VÊTEMENTS  LITURGIQUES.  65 

sur  la  soutane*.  On  porte  aussi  la  barrette*,  qui  cependant 
n'est  pas  une  partie  essentielle  de  l'habit  de  chœur ^  (1). 

109.  La  soutane  doit  être  assez  longue  pour  toucher  au 
moins  le  talon*  ;  mais  la  soutane  des  simples  Prêtres  doit  être 
tfans  queue ^. 

110.  Le  surplis  doit  avoir  les  manches  larges  ^  Mais 
rien  n'est  positivement  prescrit  sur  le  détail  de  sa 
forme''  (2). 

111.  Le  rochet  est  le  même  vêtement  que  le  surplis,  seu- 

(1)  On  doit  remarquer  qu'il  n'y  a  aucune  différence  entre  Thabit  de 
chœur  d'hiver  et  Thabit  de  chœur  d'été  pour  ceux  qui  portent  le  surphs. 
La  raison  en  est  que  ceux-ci  ont  toujours  porté  l'habit  d'hiver  en- des- 
sous, comme  l'indique  le  mot  superpelliceum,  et  c'est  aussi  le  motif 
pour  lequel  les  manches  du  surplis  sont  larges.  On  ne  peut  donc  pas 
mettre  un  camail  sur  le  surplis  sans  tomber  dans  une  contradiction.  On 
peut  consulter  sur  ce  point  l'opuscule  publié  par  Mgr  de  Conny,  sous  ce 
titre  .  Accord  du  Cérémonial  Romain  avec  les  traditions  Françaises, 
p.  21  et  suiv. 

(2)  S.  Charles,  suivi  par  Gavantus  et  Bauldry,  décrit  ainsi  la  forme  du 
surplis  :  «  Superpelliceum  e  tela  potius  tenui,  manicis  ita  oblongis,  ut 
«  crispatse  usque  ad  digitos  summos  pcriingant,  quae  esse  possunt  cubitis 
c  circiter  duobus  ;  in  ipso  ore  potius  forma  sit  rotunda  quam  quadrata, 
c  a  pectore  nullo  modo  scissum  aut  dissectum  ;  longe  ducatur  infra  o-e- 
«  nua,  fere  ad  média  crura;  la  te  pateat  ah  extremis  oris  in  ambitum 
«  cubitis  circiter  tredecim,  ab  humeris  circiter  octo,  a  nuUa  parte  nimis 
«  affeclata  arlificiosi  operis  elegantia  elaboratum,  ab  humeris  praesertim 
«  non  specioso  artificii  ornatu  (Gavantus,  de  mens,  sacrœ  supeil.).  »  Ca- 
talan, après  avoir  rapporté  les  diverses  modifications  qui  ont  été  apportées 
dans  la  forme  du  surplis,  donne,  d'après  saint  Charles,  les  mêmes  règles 
que  Gavantus,  et  cite  enfin  un  Concile  de  Bordeaux,  tenu  en  1583,  qui 
défend  aussi  l'usage  du  surplis  enrichi  de  broderies.  (Catalan,  in  Pontif. 
Pro!.,  c.  m,  n.  6  et  7.)  Actuellement,  à  Rome,  le  surplis  est  assez  court, 
les  manches  ne  descendent  pas  beaucoup  au-dessous  du  coude,  et  il  est 
ordinairement  garni  de  dentelle.  C'est  le  vêtement  connu  sous  le  nom  de 
cotia.  On  peut  voir  sur  ce  sujet  un  article  inséré  dans  la  Revue  des 
sciences  ecclésiastiques j  t.  X,  p.  451. 

*  Cœr,  Ep.y  1.  I,  c.  v,  n.  4.  —  2  Xous  les  auteurs.  —  »  S.  C,  5  déc. 
1844.  Gardel.,  4845  ou  4991,  ad  2,  in  Venusin.  — -  *  Rub.  Miss.,  part.  I, 
lit.  I,  n.  2.  —  5  s.  C,  17  juin  1673.  Gardel.,  2490  ou  2642,  in  Raven- 
naten.  2  déc.  1673.  Gardel.,  2514  ou  2666,  in  Ravennaten,  —  e  Dé- 
cret d'Urbain  VIII.  —  ^  S.  C,  4  sept.  1745.  Gardel.,  4027  ou  4176, 
ad  2,  in  Pernambucen. 

4. 


66  PART.  II,  SECT.  I,  CHAP.  IV,  ART.  II. 

lement  il  a  les  manches  étroites*.  L'usage  en  est  réservé  aux 
Évêques  et  aux  Prélats.  Les  Chanoines  doivent  avoir  un  in- 
duit spécial  pour  le  porter,  et  l'habit  de  chœur  de  chaque 
chapitre  doit  être  fixé  par  une  concession  Apostolique^.  Le 
rochet  ne  peut  remplacer  le  surplis  pour  l'administration 
des  sacrements,  ni  pour  les  Fonctions  auxquelles  la  rubrique 
requiert  le  surplis  d'une  manière  positive  :  les  Prêtres  qui 
ont  Tusage  du  rochet  doivent  alors  le  déposer  pour  prendre 
le  surphs,  ou  s'ils  ont  l'usage  de  la  cape  pendant  la  saison 
d*hiver,  mettre  le  surplis  sur  le  rochet^  (1).  De  plus,  les 
Chanoines  ne  peuvent  pas  porter  Thabit  canonial  hors  de  Té- 
glise  cathédrale  ou  collégiale,  quand  ils  ne  sont  pas  en  corps 
avec  tout  le  Chapitre^  ;  et  aucune  coutume  ne  peut  prescrire 
contre  celte  règle ^  (2). 

(1)  Le  rochet  et  le  surplis  par-dessus,  que  portent  aussi  à  Rome  les 
Chanoines  dans  certaines  circonstances,  vont  très-bien  ensemble  et  pro- 
duisent un  fort  bel  effet.  (Cér.  des  Év.  expl.,  1. 1,  c.  m,  n.  18.) 

(2)  4°  A  Rome,  les  Évêques,  comme  les  Chanoines,  ne  prennent  l'ha- 
bit canonial  que  pour  les  Offices,  et,  pour  toutes  les  autres  fonctions  sa- 
crées, ils  se  revêtent  du  surplis  par-dessus  le  rochet.  Ainsi,  lorsque  le 
Pape  dit  la  Messe  basse  avec  solennité,  ce  sont  deux  Evêques  en  rochet 
et  surplis  qui  la  lui  servent  en  qualité  de  Chapelains.  Les  Evêques  qui 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  s.  C.,  an.  1828,  p.  264.  S.  G.,  17  avril  1660. 
Gardel,  1898  ou  2045,  in  Aquilana,  —  3  s.  C,  12  juillet  1818.  Gar- 
del.,  606  ou  753,  ad  1,  Dublorum  Urbis.  10  sept.  1650.  Gardel.,  1472 
ou  1619,  Dublum.  15  juillet  1651.  Gardel.,  1479  ou  1626,  in  Ca- 
jmana.  12  mars  1678.  Gardel.,  2712  ou  2861,  in  Panormitana,  2  août 
1698.  Gardel.,  3335  ou  3484,  in  Sijracusana.  12  déc.  1750.  Gardel., 
4065  ou  4214,  in  Pisauren.  12  juin  1773.  Gardel.,  4216  ou  4565,  ad  1, 
Urbis,  31  mai  1817.  Gardai.,  4386  ou  4536,  ad  1  et  2,  Dub.  add.,  et 
4387  ou  4537,  Decr.  gen.  17  sept.  1822.  Gardel.,  4441  ou  4591,  in 
Ravennaten.  16  avril  1831.  Gardel.,  4515  ou  4664,  in  Msina.  12  nov. 
1831.  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  26,  Marsorum,  27  nov.  1831.  Gardel., 
4523  ou  4672,  ad  22,  in  Pisana.  7  avril  1832.  Gardel.,  4554  ou  4683, 
ad  1  el  2,  in  Maceraten,  16  avril  1842.  Garde).,  4792  ou  4938,  in  Eu- 
gubina.  23  mai  1846.  Gardel  ,  4902  ou  5048,  in  Viterbien.  10  janv. 
1852.  Gardel,  5166,  in  Cenomanen.  31  août  1867.  Gardel.,  5382,  ad 4, 
in  Ambianen.  —  4  s  c.,  31  mai  1817.  Gardel.,  4386  ou  4536,  ad  2, 
Dubia  additionalia.  10  janv.  1852.  Gardel.,  5166,  in  Cenomanen,  9  mai 
1857.  Gardel.,  5244,  ad  2  et  3,  in  Ebroicen.  —  «  16  mars  1861.  Garde!., 
5310,  ad  12,  S.  Jacohi  de  Chile, 


DES  YÊTEMEISTS  LITURGIQUES.  67 

112.  Le  surplis  à  ailes  est  le  surplis  déformé,  et  le  rochet 
sans  ailes  ec  sans  manches  est  une  espèce  de  rochet  en  usage 
pour  les  Bénéficiers  de  certains  chapitres  ^  :  ce  rochet  ne  peut 
jamais  remplacer  le  surplis^. 

co.Timunient  à  la  Messe  papale,  comme  il  arrive  le  jeudi  saint,  déposent 
nvant  la  communion,  leur  mantelet,  pour  prendre  le  surplis  par-dessus 
le  rochet.  On  tolère  cependant  Tusage  de  communier  avec  le  mantelet,  et 
cet  usage,  du  reste,  est  approuve  par  un  décret  de  la  S.  C,  du  10  sept. 
i796.  (Gardel.,  4520  ou  4469,  ad  5.  in  Bracharen.) 

2"  On  demande  si  une  décision  du  7  avril  1832  ne  modifierait  pas  un 
peu  la  loi  relative  à  Tusage  du  rochet  pour  les  Chanoines  ou  les  Prêtres 
qui  auraient  le  privilège  de  le  porter.  On  avait  demandé  d'abord  pour  un 
Chanoine  membre  d'un  Chapitre  qui  jouissait  de  privilèges  particuliers, 
si  ce  Chanoine  pouvait  user  du  rochet  pour  Tadminislration  des  sacre- 
ments? La  réponse  a  été  négative  comme  toutes  celles  qui  se  rapportent 
au  même  point.  On  avait  ensuite  posé  la  même  question  au  sujet  de  la 
prédication,  et  la  réponse  a.  été  affirmative  avec  cette  clause  :  Sed  in 
^ropina  tantmn  ecclesia,  vel  in  aliis  ecclesiis  ubi  adest  usiis  deferendi 
cnppam  vel  mozettam  juxta  decretum  in  una  duhiorum  diei  31  maii 
1817.  (S.  C„7  avril  1832.  Gardel.,  4534  ou  4683,  ad  2,  in  Macera- 
ten.)  Cela  posé,  peut-on  se  conformer  à  l'usage  suivi  en  France,  d'après 
lequel  les  Prédicateurs,  s'ils  sont  Chanoines,  portent  l'habit  du  chapitre 
dans  toutes  les  églises  o\x  ils  prêchent?  Nous  disons,  les  Prédicateurs, 
car  la  concession  ne  peut  s'étendre  plus  loin  sans  être  en  opposition  à  la 
doctrine  de  la  S.  C,  qui  ferait  ici  une  exception  à  la  règle  générale. 
Kous  ne  le  pensons  pas.  En  effet  :  4*^  Ces  paroles,  in  aliis  ecclesiis, 
ne  peuvent  pas  s'entendre  de  toutes  les  églises,  ou  bien  la  règle  générale 
serait  abrogée  ;  or  telle  est  la  signification  que  paraîtrait  avoir  la  con- 
cession entendue  comme  il  faudrait  la  comprendre.  2°  On  ajoute  ;  juxla 
decretum  diei  ^l  maii  1817.  Ce  décret  ne  contient  pas  l'exception  indi- 
quée, mais  décide  d'après  la  loi  générale;  la  réserve  paraît  donc  relative 
à  un  cas  particulier  qui  n'est  point  énoncé  dans  la  clause,  ou  aux  privi- 
lèges spéciaux  auxquels  la  supplique  fait  allusion.  La  réserve  pourrait  se 
rapporter  aussi  à  une  clause  de  la  loi  générale,  comme  le  cas  où  le  Pré- 
dicateur paraîtrait  en  qualité  de  membre  du  chapitre.  3«  L'usage  suivi 
en  France,  faisant  partie  d'un  ensemble  de  coutumes  que  l'on  croit  devoir 
ré  ormer  de  plus  en  plus,  ne  nous  paraît  pas  présenter  les  garanties  suf- 
fisantes pour  qu'on  puisse  affirmer  qu'il  soit  toléré  par  cette  réserve. 
4°  Enfin  plusieurs  réponses  très-récentes  de  la  S.  C.  décident  encore,  et 
sans  exception,  suivant  la  règle  énoncée  (S.  C,  9  mai  1857.  Gardel., 
5244,  ad  2  et  3,  in  Ebroicen.).  On  n'admet  pas  même  de  coutume  à  cet 
égard  (S.  C,  16  mars  1861.  Gardel.,  5310,  S.  Jacobi  de  Chile). 

3°  On  tolère  l'usage  d'entendre  les  confessions  avec  l'étole  par-dessus 
l'habit  canonial,  dans  l'église  cathédrale  ou  collégiale.  (Gardellini.) 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Conséq. 


(38  PART.  II,  SECT.  I,  CHAP.  IV,  ART.  IIL 

115.  La  barrette  est  surmontée  de  trois  pointes;  le  qua- 
trième côté  ne  doit  point  en  avoir.  La  barrette  à  quatre  poin- 
tes  est  l'insigne  du  doctorat,  et  les  laïques,  aussi  bien  que 
les  Ecclésiastiques,  en  font  usage  dans  toutes  les  séances  aca- 
démiques où  il  est  question  de  paraître  officiellement  ;  mais  au- 
cun Docteur,  même  Évêque,  ne  peut  se  servir  de  cette  bar- 
rette à  quatre  pointes  dans  les  Fonctions  sacrées  ^ 


ARTICLE  ni 

Des  personnes  auxquelles  il  est  permis  de  porter  V habit  de  chœur 
et  les  vêtements  sacrés. 

114.  Les  règles  de  TÉglise  supposent  toujours  que  les  cé- 
rémonies sont  remplies  par  des  Ecclésiastiques.  Elle  tolère 
cependant  que  les  fonctions  des  ordres  mineurs  soient  rem- 
plies par  des  laïques,  qui  peuvent  alors  porter  la  soutane  et 
le  surplis.  Ces  laïques  peuvent  être  des  Enfants  de  chœur  ^. 

115.  L'habit  de  chœur  de  ces  laïques,  soit  enfants,  soit 
alultes,  est  la  soutane,  le  surplis  à  larges  manches  et  la  bar- 
rette noire.  L'usage  de  la  soutane  rouge  ou  violette  pour  les 
enfants  de  chœur  peut  être  conservé  ^  ;  mais  ils  ne  doivent 
porter  ni  calottes  ni  barrettes  rouges*. 

116.  Pour  pouvoir  porter  des  ornements  sacrés,  il  faut 
avoir  reçu  la  tonsure^.  Les  Clercs  peuvent  porter  la  chape ^, 
et  un  Clerc  peut  aussi  porter  la  tunique  pour  remplacer  le 
Sous-Diacre  en  cas  de  nécessité,  mais  sans  manipule''.  L'u- 
sage de  simuler  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  en  faisant  habiller 
deux  Clercs^  ou  deux  laïques^  en  dalmatique  et  tunique  est 
abusif  et  formellement  condamné ^^  (i). 

(1)  Cum  Rev.  Blesensis  Episcopus  sacrorum  rituum  Congregationi  ex- 

^  S.  C,  7  déc.  1844.  Gardel.,  4845  ou  4991,  ad  1  et  2,  in  Venusin.  — 
*  Tous  les  auteurs.  ■—  5  g.  c.,  9  juillet  1859.  Rev.  des  se,  eccL,  t.  IV, 
p.  378,  et  t.  VIII,  p.  280.  —  *  Tous  les  auteurs.  Conséq.  —  ^  S.  C, 
18  déc.  1704.  Gardel.,  4269  ou  4418,  in  Amerina,  22  juillet  1848.  Gar- 
del., 4965  ou  5129,  ad  6.  Ord.  min.  de  observ.  —  «'  Cœr.  Ep.,  1.  II, 
c.  III,  n.  16.  —  7  s.  C.  Ibid.  —  »  S.  G.,  11  sept.  1847.  Gardel.,  5103, 
in  Blesen.  —  »  Conséq.  —  *»  S.  C.  Ibid. 


DES  VÊTEMENTS  LITURGIQUES.  69 

117.  Il  est  d'usage,  dans  beaucoup  d'églises  de  France, 
de  revêtir  de  chapes  des  Chantres  laïques.  Les  règles  de 
l'Église  ne  supposent  jamais  cette  coutume;  et,  dans  les 
pays  où  jamais  n'ont  été  introduits  des  abus  de  ce  genre, 
le  peuple  serait  scandalisé  de  ce  qu'on  pourrait  appeler  en 
quelque  sorte  la  profanation  d'un  vêtement  essentiellement 
ecclésiastique,  qu'on  fait  porter  à  des  hommes  qui  n'ont  pas 
le  droit  de  s'en  revêtir,  et  dont  la  conduite  et  la  tenue  con- 
trastent trop  souvent  avec  les  fonctions  saintes  qu'on  leur  fait 
remplir  avec  cet  habit  sacré.  Tout  en  laissant  à  chacun  la 
liberté  de  penser  qu'en  se  procurant,  par  ce  moyen,  des  cha- 
pes au  milieu  du  chœur,  on  ajoute  aux  Offices  un  appareil 
extérieur  plus  majestueux,  il  est  bien  difficile  de  trouver  le 
moyen  de  mettre  cet  usage  au  nombre  des  coutumes  louables 
qui  peuvent  être  conservées  et  qui  soient  compatibles  avec  la 
liturgie  Romaine  (1). 

posuerit  quod  in  sua  diœcesi,  sicut  in  quibusdam  aliis  Galliarum  diœcesi- 
bus,  consuetudo  invaluit,  ubi  desunt  Diaconi  et  Subdiaconi  pro  csercmo- 
niis  Missarum  solemnium,  duos  laicos  sive  juvenes  sive  uxoralos  induendi 
vestibus  sacris,  nimirum  amictu,  alba,  cingulo,  tunica  vel  dalmalica,  nun- 
qiiam  tamen  aliquam  functionem  ad  hos  sacros  ordines  pertinentem 
obeant  :  nam  Celebranti  tantum  assistunt,  ul  inde  major  sit  Missa3  majo- 
ris  solemnitas  :  ac  proinde  idem  Episcopus  sacrara  ipsam  Congregationem 
requisierit  an  invectam  banc  consuetudinem  onservare,  vel  potius  de 
medio  tollere  debeat?  Eminenlissimi  et  Reyerendissimi  PP.,  post  audi- 
tam  a  me  Secretario  fidelem  relationem,  rescribendum  censuerunt  : 
Consuetudo  tanquam  ahusns  omnino  eliminanda,  et  in  casu  Missa 
cantetur  per  solum  Presbyterum.  Atque  ita  servandum  mandarunt. 
(S.  C,  11  sept.  1847.  Gardel.,  5103,  in  Blesen,) 

(1)  On  peut  voir  sur  ces  questions  la  Revue  des  sciences  ecclésiasti- 
ques, t.  YIII,  p.  278. 


70  PART.  II,  SECT.  I,  CIIAP.  V. 

CHAPITRE  V 

Des  livres^  des  pupitres  et  des  canons  d'autel. 

118.  Les  Missels  doivent  toujours  être  en  bon  état^  et 
pourvus  d'un  nombre  suffisant  de  signets^  assez  longs  pour 
dépasser  le  format  du  livre^.  Au  canon  de  la  Messe,  on  fixe 
un  petit  ruban  à  chaque  feuille  *. 

119.  Si  Ton  a  un  grand  livre  à  l'usage  des  Chantres,  il 
est  fort  utile  de  mettre  aussi  des  signets  et  de  petits  rubans 
à  chacune  des  feuilles  où  se  trouvent  les  chants  de  l'ordi- 
naire de  l'Office  et  de  la  Messe ^. 

120.  Le  Missel  se  place  sur  un  coussin^  ou  sur  un  pupi- 
tre*^. On  met  aussi  un  pupitre  devant  la  place  de  l'Officiant 
aux  Vêpres,  s'il  n'y  a  pas  un  prie-Dieu  ^,  un  autre  est  des- 
tiné à  soutenir  le  livre  des  Chantres  ^  et  le  même  ou  un  qua- 
trième^^ est  celui  des  leçons  ^^  (1).  Tous  ces  pupitres  ^^,  à  l'ex- 
ception de  celui  des  leçons  ^^,  peuvent  être  recouverts  d'un 
tapis**. 

121.  Les  canons  d'autel  {tabella  secretanim)  sont  des  ta- 
bleaux: où  se  trouvent  certaines  prières  de  la  Messe  qu'il  est 
difficile  de  lire  dans  le  M  issel .  Il  y  en  a  trois  *^  :  un  au  milieu  *^  ; 
un  second  au  côté  deTépître,  où  se  trouve  le  psaume  Lavabo; 
un  troisième  au  côté  de  l'évangile,  où  se  trouve  l'évangile 
de  saint  Jean*\  On  doit,  autant  que  possible,  en  avoir  de 

(i)  Ces  pupitres,  à  Rome,  sont  beaucoup  plus  faciles  à  porter  que  les 
nôtres.  On  p^ut  consulter  sur  ce  point  la  Revue  des  sciences  ecclésiasti- 
ques, t.  XIY,  p.  259. 

*  Conséq.  —  2  /^e«^.  Miss.,  part.  II,  tit.  i,  n.  1.  — •  ^  Conséq.  — 
*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Conséq.  —  ^  Riib.  Miss.,  part.  I,  tit.  xx.  — 
'  Cœr.  Ep.,  \.  I,  c.  xn,  n.  4.  —  «  Ibid.,  1.  Il,  c.  m,  n.  4.  —  ^  Ibid., 
c.  VI,  n.  7  et  8.  —  i»  Les  auteurs.  —  *^  Cœr.  Ep.  Ibid.,  c.  v,  n,  5.  — 
*2  Les  auteurs.  —  *3  c^^.,  ^jj^  i\)\^  ___  u  Lgg  auteurs.  —  *^  Bisso,  Ga- 
vanlus  et  autres.  —  *«  Rub,  Miss.  Ibid.  •—  «^  Mêmes  auteurs. 


DE  L'INSTRUMENT  DE  PAIX,  71 

plus  ornés  pour  les  jours  de  fête;  mais  ils  doivent  toujours 
être  très-lisibles  et  faciles  à  mouvoir  ^ 

122.  Le  Missel  et  les  canons  doivent  être  enlevés  après  !a 
célébration  des  Messes  ^. 


CHAPITRE  YI 

Be  l'intstrument  de  paix. 

123.  L'instrument  de  paix  est  en  argent^,  ou  en  or,  ou 
d'un  autre  métal  argenté  ou  doré.  A  la  partie  extérieure  il  y 
a  un  crucifix  ou  une  autre  image.  De  l'autre  côté,  l'instru- 
ment de  paix  est  muni. d'une  anse*. 

124.  On  attache  à  l'anse  de  cet  instrument  un  voile  de  la 
couleur  des  ornements  ou  un  linge  propre  ^. 


\ 
CHAPITRE  Vil 

De  la  croix  de  Procession,  des  chandeliers  des  Acolytes, 
des  bannières  et  orlllaïunies. 

125.  La  croix  de  Procession  doit  avoir  une  hampe  et  por- 
ter un  crucifix ^  La  croix  des  églises  des  Rehgieux  doit  avoir 
un  voile  suspendu  à  la  hampe  '^. 

126.  Les  chandeliers  des  Acolytes  sont  moins  grands  que 
ceux  des  autels^. 

127.  Dans  les  Processions,  on  peut  porter  des  bannières 
et  des  oriflammes  ;  mais  ils  ne  doivent  point  être  de  forme 
militaire^. 

*  Conséq.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Cœr,  Ep.,  1.  I,  c.  xxix,  n.  8. 
— ^  Tous  les  auteurs. —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  lUt.,  deProc.  —  '^  S.C., 
14  janv.  1617.  GarcleL,  379  ou  526,  in  ISeapolitana,  —  *  ^.  Charles, 
Gavantus,  Bauldry.  —  »  Rit.  Ibid. 


72  PART.  Il,  SECT.  I,  CHAP.  IX. 

CHAPITRE  VIII 

Du  dais  et  de  VombÈ^elUno, 

128.  Le  dais  est  un  baldaquin  supporté  par  plusieurs  ham- 
pes. 11  est  destiné  à  être  porté  au-dessus  du  saint  Sacrement, 
des  choses  saintes  S  comme  les  Reliques  des  instruments  de 
Ja  Passion^.  On  le  porte  aussi  au-dessus  des  personnages  il- 
lustres ^,  comme  TÉvêque.  Le  dais  qu'on  porte  au-dessus  du 
saint  Sacrement  doit  être  blanc*  (1). 

129.  Vombrellino  est  un  petit  dais  de  couleur  blanche, 
fait  en  forme  de  parasol  *.  Il  est  destiné  à  être  porté  au- 
dessus  du  saint  Sacrement  dans  les  circonstances  moins  so-- 
lennelles  *. 


CHAPITRE  IX 

Des  voiles  destinés  à  couvrir  les  croix  et  les  images 
pendant  le  temps  de  la  Passion. 

130.  Les  voiles  destinés  à  couvrir  les  croix  et  les  images 
au  temps  de  la  Passion  sont  de  couleur  violette,  et  ne  doivent 
porter  ni  croix,  ni  aucune  représentation  des  instruments  de 
la  Passion"^. 

151.  Les  voiles  qui  couvrent  les  croix  ont  la  forme  d'un 
losange*. 

(1)  La  forme  du  dais  aujourd'hui  usité  chez  nous  est  très-récente.  A 
Rome  et  ailleurs,  il  consiste  dans  un  baldaquin  supporté  par  des  hampes 
sans  aucune  charpente.  l\  est,  par  conséquent,  plus  léger,  ne  demande 
pas  de  larges  passages,  et  est  plus  facile  à  serrer. 

*  Cœr.  Ep.,  1. 1,  c.  xiv,  n.  1.  —  2  s.  C.,  27  mai  1826.  Gardel.,  4471 
ou  4620,  Decr,  gen.  —^  Conséq.  —  *  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  «  Tous  les  au- 
teurs. —  «  /{lï.,  de  Euch.  —  7  Tous  les  auteurs.  —  »  Cér.  des  Et.  expî., 
1.  II,  c.  XX,  n,  3. 


DU  LIT  FUNEBRE.  75 

CHAPITRE  X 

Du  lit  funèbre. 

152.  Toutes  les  fois  qu'on  doit  porter  à  l'église  le  corps 
d'une  personne  défunte,  et  même  en  d'aulres  circonstances, 
quand  on  doit  faire  un  Office  pour  les  morts,  on  dispose  au 
milieu  de  l'église  (1)  un  lit  funèbre  [tumulus,  feretruMy 
lectica  mortuorum,  castrum  doloris).  Le  lit  fimèbre  est 
recouvert  d'un  grand  drap  noir^,  sur  lequel  on  peut  repré- 
senter des  images  de  mort  ^  (2). 

135.  Le  lit  funèbre  peut  être  placé  sur  une  estrade  avec 
plusieurs  degrés  sur  lesquels  on  dispose  des  chandeliers  ; 
on  peut  aussi  mettre  des  cierges  sur  des  tringles  disposées 
pour  les  recevoir.  Ils  peuvent  être  placés  tout  près  du  lit 
funèbre,  ou  à  quelque  distance,  de  manière  qu'on  puisse 
passer  facilement  entre  eux  et  le  catafalque^  (5). 

(1)  Il  n'est  pas  d'usaçre  àRomedemeUie  le  lit  funèbre  dans  le  chœur, 
comme  on  le  tait  chez  nous  pour  les  Prêtres.  Aucune  loi  positive  ne 
paraît  cependant  condamner  cet  usage  :  «  In  medio  ecclesiae,  dit  Merati, 
((  vel  in  alio  loco  congruo  pro  dispositione  situs.  » 

(2)  Ce  drap  noir,  que  nous  appelons  drap  mortuaire,  n*a  point,  à 
Rome,  comme  dans  plusieurs  églises  de  France,  une  croix  blanche  au 
milieu.  Il  est  très-riche  nent  brodé.  Le  milieu  est  une  large  bande  d'é- 
toffe jaune,  et  les  deux  côtés  sont  d'étoffe  noire.  Il  est  tout  galonné  en 
or,  et  des  figures  de  têtes  et  d'ossements  de  morts  y  sont  brodées.  Les 
anciens  auteurs  permettent  d'y  mettre  une  croix  rouge. 

(3)  Si  les  cierges  sont  placés  sur  des  tringles,  dit  le  même  auteur  d'a- 
près Bisso  et  Bauidry,  on  pourra  les  mettre  tout  près  du  lit  funèbre* 
mais  s'ils  sont  sur  des  chandeliers,  on  les  mettra  à  une  distance  asse 
grande  pour  que  le  Célébrant  et  ses  Ministres  puissent  passer  entre  les 
cierges  et  le  lit  funèbre  pour  l'aspersion  et  l'encensement.  On  peut  aussi, 
ce  semble,  tenir  compte  de  la  disposition  des  lieux  pour  suivre  l'une  ou 
l'autre  méthode. 

*  RiL,  de  Exeq.  Cœi\  Ep.y  1.  II,  c.  xi,  n.  1,  —  2  fous  les  auteur» 
—  ^  Bisso,  Bauidry,  Merati  et  autres. 


CEREMONIAL,    I, 


74  PART.  II,  SECT.  I,  CHAP.  XL 


CHAPITRE  XI 


Bu  re(»peet  et  du  soin  qu'on  doit  avoir  pour  les  objets 

liturgiques» 

154.  Les  vases,  les  linges,  les  ornements  sacres,  les  livres, 
les  chandeliers,  en  un  mot,  tous  les  objets  employés  pour  le 
service  ou  le  culte  divin  seront  entretenus  avec  le  plus  grand 
soin.  On  doit  les  renouveler,  les  faire  réparer  ou  blanchir 
quand  il  en  est  besoin  *. 

135.  Lorsque  les  linges  et  les  ornements  sacrés  sont  usés, 
on  ne  doit  pas  les  employer  à  des  usages  profanes,  et,  si  Ton 
ne  peut  les  transformer  en  d'autres  objets  sacrés,  il  faut  les 
brûler  et  jeter  les  cendres  dans  la  piscine  ou  dans  un  lieu 
décent  '. 

136.  Les  vases  sacrés  doivent  être  Tobjet  principal  de  ce- 
lui qui  (  st  chargé  d'une  sacristie.  Il  veillera  à  les  tenir  tou- 
jours dans  une  grande  propreté  ^. 

137.  Il  ne  négligera  pas  non  plus  les  ornements  sacrés. 
Leur  conservation  et  leur  propreté  dépendent  presque  uni- 
quement des  précautions  que  Ton  prend  pour  les  atteindre, 
les  préparer  et  les  renfermer*. 

138.  On  doit  donc  avoir  soin  de  mettre  du  papier  ou  de 
la  toile  entre  les  planches  de  Tarmoire  et  les  ornements  ;  on 
veillera  à  ce  que  les  coins  des  ornements  ne  dépassent  pas  la 
coulisse  du  côté  du  mur.  Si  le  tissu  est  d'or  ou  d'argent, 
on  met  dessus  du  papier  de  soie  ou  une  étoffe  fine.  On  doit 
éviter  surtout  de  les  plier.  Lorsqu'on  doit  s'en  servir,  on  les 
prend,  autant  que  possible,  par  la  doublure  et  les  galons, 
et  on  ne  les  place  jamais  sur  une  planche  nue  ou  sans  l'avoir 
auparavant  bien  essuyée^. 

139.  Dans  une  sacristie  bien  tenue,  les  ornements  doivent 
être  classés  et  rangés  suivant  leur  couleur  et  leur  prix  ^. 

*  Cœr.  Ep.,  1.  I,  c.  vi,  n.  2.  —  ^  -jous  les  auteurs.  —  ^  Conséq.  — 
4  Conséq.  —  *  Conséq.  —  6  Lgg  auteurs. 


SOIN  DES  OBJETS  LITURGIQUES.  75 

140.  On  doit  aussi  veiller  avec  une  grande  attention  à  la 
propreté  des  linges  et  des  ornements  sacrés  ^.  Les  purificatoires 
et  les  manuterges  doivent  être  changés  chaque  semaine,  et  les 
amicts  au  moins  tous  les  quinze  jours  *.  On  changera  égale- 
ment de  temps  en  temps  les  corporaux,  les  pales,  les  aubes 
et  les  cordons.  On  veillera  surtout  à  la  propreté  des  nappes 
d'autel  ;  on  enlèvera  avec  soin  la  poussière  qui  pourrait  se 
trouver  sur  la  plus  longue  :  on  prendra  garde  d'y  faire  tom- 
ber des  gouttes  de  cire,  et  Ton  ne  manquera  jamais  de  la 
couvrir  après  les  Messes  ^. 

141.  Les  pales,  les  corporaux  et  les  purificatoires  qui  ont 
servi  ne  doivent  pas  être  mélangés  avec  les  autres  linges  qui 
doivent  être  blanchis  ;  il  convient  de  les  mettre  à  part,  et  de 
faire  la  même  recommandation  aux  personnes  chargées  de 
les  blanchir*. 

142.  Il  est  d'usage,  dans  quelques  églises,  de  mettre 
des  corporaux  dans  toutes  les  bourses,  de  sorte  que  l'on  se 
sert  d'un  même  corporal  seulement  toutes  les  fois  que  l'on 
prend  l'ornement  auquel  est  jointe  la  bourse  qui  le  contient. 
Il  paraît  beaucoup  plus  convenable  de  se  servir  ordinaire- 
ment du  même  corporal  jusqu'à  ce  qu'il  ait  besoin  d'être 
blanchi.  On  évite  ainsi  l'inconvénient  d'y  laisser  pendant 
longtemps  des  saintes  parcelles^. 

143.  Les  pales,  les  corporaux  et  les  purificatoires  doivent 
être  purifiés  par  un  Ecclésiastique  engagé  dans  les  ordres 
sacrés,  avant  d'être  remis  aux  personnes  chargées  de  les 
blanchir^.  Cette  purification  se  fait  danstrois  eaux  différentes, 
et  ces  eaux  doivent  être  jetées  dans  la  piscine.  La  première 
lotion  seule  est  obligatoire,  et  il  est  bon  d'y  employer  de  la 
lessive  et  du  savon  ''.  La  permission  de  toucher  aux  linges 
sacrés  n'entraîne  pas  celle  de  les  purifier  :  une  personne 
laïque  ne  pourrait  pas  le  faire  sans  une  permission  du  souve- 
rain Pontife^. 

*  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Conséq.  —  ^  Conséq. 
—  5  Plusieurs  auteurs.  ■—  «  Po7ît.,  de  ord.  Subd.  S.  C,  12  sept.  1857. 
Gardel.,  5251,  ad  30,  in  Molinen,  —  ^  Les  auteurs.  —  »  s.  c.  Ibid. 


76  PART.  II,  SECT.  I,  CHAP.  XI. 

144.  On  conserve  les  hosties  dans  une  boîte  ronde,  assez 
large  pour  qu'on  puisse  les  prendre  facilement.  Il  est  bon 
d'avoir  au-dessus  une  lame  de  plomb,  revêtue  de  soie,  de  la 
forme  et  de  la  grandeur  des  hosties,  pour  empêcher  qu'elles 
ne  se  déforment^. 

145.  Il  doit  y  avoir,  dans  une  sacristie  bien  tenue,  des 
vases  destinés  à  laver  les  calices  et  les  linges  sacrés^.  Il  serait 
à  propos  qu'il  y  eût  une  ouverture  à  la  partie  inférieure  pour 
verser  par  là  l'eau  dans  la  piscine  ^. 

146.  Les  burettes  doivent  être  nettoyées  chaque  jour;  et, 
de  plus,  on  le  fera  chaque  mois  avec  soin,  moyennant  un 
instrument  qui  puisse  pénétrer  dans  l'intérieur.  On  tiendra 
aussi  les  bassins  en  bon  état,  et,  s'ils  sont  en  métal,  on  les 
nettoiera  tous  les  trois  mois  avec  les  procédés  connus*. 

147.  Le  verre  de  la  lampe  doit  être  nettoyé  tous  les  quinze 
jours  ^ 

148.  Les  croix,  chandeliers,  etc.,  qui  sont  toujours  ex- 
posés, doivent  être  légèrement  frottés  chaque  semaine.  C'est 
une  bonne  précaution  de  ne  pas  les  toucher  avec  la  main 
nue^. 

*  S.  Charles,  Castaldi,  Bauldry.  —  *  Ibid.  —  ^  s.  Charles,  Gavantus, 
Bauldry.  —  *  Ibid.  -^  »  Ibid.  —  «  Ibid. 


DE  L'AUTEL  ET  DE  SES  ORNEMENTS.  .77 


DEUXIÈME  SECTION 

DE  LA  DISPOSITION  ET  DE  L'AMEUBLEMENT  DE  L'ÉGLISE 
ET  DU  CHŒUR 


CHAPITRE  PREMIER 

De  V autel  et  de  ses  ornements. 

ARTICLE    PREMIER 

De  VauteL 

149.  L'autel  où  Ton  célèbre  la  sainte  Messe  doit  être  en 
ierre  et  consacré  par  un  Évêque  ou  un  Abbé  qui  en  ait  le 
)uvoir.  Si  l'autel  n'est  pas  consacré  ou  s'il  est  en  bois*,  il 
)it  au  moins  y  avoir  dans  l'autel  une  pierre  consacrée  assez 
•ande  pour  pouvoir  contenir  l'hostie  et  la  plus  grande  par- 
î  du  calice*.  On  appelle  autel  fixe  un  autel  en  pierre  en- 
îrement  consacré,  et  aw^e/ porfa^z/ une  pierre  consacrée^. 

150.  En  règle  générale,  l'autel  principal  doit  avoir  trois 
grés*(l);  et  tout  autel  doit  être  placé  au  moins  sur  un 
gré^. 

'1)  Les  Rubricistes  sont  unanimes  à  dire  que  l'autel  principal  doit 
)ir  trois  degrés.  Allégoriquement,  dit  Mgr  de  Conny,  on  peut  les  rat- 
her  à  ces  trois  vertus  principales  qui  servent  à  l'homme  de  degrés 
ir  s'élever  jusqu'à  Dieu.  Cette  règle,  à  laquelle  il  est  bon  de  se  con- 
mer  dans  la  construction  d'un  autel,  n'est  cependant  pas  une  loi,  et 
cérémonial  des  Évêques  suppose  le  cas  où  l'autel  principal  aurait  un 
s  grand  nombre  de  degrés  (1.  I,  c.  xii,  n.  10  et  11).  Un  décret  delà 
C.  paraît  aussi  l'autoriser  implicitement.  (S  C,  juin  1663.  GardeL, 
6  ou  2253,  ad  4,  in  Granaten.) 

Rub.  Miss.,  part.  I,  tit.  xx.  —  2  s.  C,  10  nov.  1612.  Gardel.,  316 
463,  in  Cajetana.  —  ^  Les  auteurs.  —  *  Les  auteurs.  —  ''S.  C, 
juin  1663.  Gardel.,  2076  ou  2223,  ad  4,  in  Granaten. 


80  PART.  II,  SECT.  II,  CHAP.  I,  ART.  II. 

161.   Les  légles  sur  la  forme  du  devant  d*autel  sont  les 
suivantes  :  1°  Cette  tenture  doit  être  un  peu  plus  longue  que 


2*  Celle  du  Cérémonial  des  Évêques  :  «  Ipsum  veroaltare  majus  infesti- 
«  vitatibus  solemnioribus...  quo  splendidius  polerit...,  ornabitur  :  quod 
«  si  a  pariete  disjunctum  et  separatum  sit,  apponentur  tam  a  parte  aii- 
«  teriori,  quam  posteriori  illius,  pallia  aurea,  vel  argentea  aut  serica, 
c  auro  perpulchre  contexta,  coloris  festivitati  congruentis.  »  La  réserve 
exprimée  dans  la  rubrique  du  Missel,  quantum  fieri  potest,  suivant 
quelques  auteurs,  s'applique  seulement  à  la  couleur  de  la  tenture  ;  mais 
comme  il  n'y  a  aucune  loi  sur  la  matière  de  cette  tenture,  il  est  difficile 
de  ne  pas  admettre  la  licéité  d'y  suppléer  par  une  ornementation  sur  bois 
ou  sur  pierre.  Aussi  Quarti  et  Gavantus  sont  pour  ce  sentiment.  Nous 
lisons  dans  Gavantus  :  «  Potest  etiam  sine  eo  (pallio)  celebrari,  puta,  si 
«  altare  est  ornatum  auro  vel  lapide  pretioso.  »  (Gavantus,  ibid.)  ;  et  dans 
Quarti  :  «  Si  pars  anterior  seu  irons  altaris  sit  ornatus  lapidibus  pretio- 
«  sis,  nullum  erit  peccatum  in  eo  altari  Sacrum  facere  sine  pallio,  quia 
€  nullum  violatur  prseceptum.  »  (Quarti  in  rub.  cit.) 

2»  La  tenture  dont  il  est  ici  question  est  cependant,  comme  nous  le 
disons,  la  décoration  liturgique  de  l'autel.  «  C'est  le  parement  de  cou- 
«  leur,  dit  Mgr  de  Conny,  qui,  cachant  l'autel  par  devant,  achève  de  Ten- 
f  velopper,  et  complète  la  signification  mystérieuse  des  nappes.  Spiri- 
«  tuellement,  Pautel  ainsi  voilé,  c'est  J.-C.  maintenant  invisible  au 
«  monde,  et  manifesté  seulement  en  la  personne  de  ses  membres.  » 
(Cérém.,  3«  éd.,  p.  2,  n.  I.)  Le  savant  Liturgiste  cite  alors  un  passage 
du  Pontifical,  qui  explique  ce  sens  mystique  :  «  Altare  quidem  sanclae  ec- 
«  clesise,  ipse  est  Christus,  teste  Joanne,  qui  in  Apocalypsi  sua,  altare 
€  aureum  se  vidisse  perhibet  ante  thronum  in  quo  et  per  quem 
€  oblationes  fidelium  Deo  Patri  consecrantur.  Cujus  altaris  pallge  et  cor- 
€  poralia  sunt  membra  Christi,  scilicet  fidèles  Dei,  quibus  Doniinus  quasi 
«  vestimentis  pretiosis  circumdalur,  ut  ait  psalmi^ta  :  Dominus  regnavit, 
«  decorem  indutus  est.  Beatus  quoque  Joannes  in  Apocalypsi  vidit  Fi- 
«  lium  hominis  prgecinctum  zona  aurea,  id  est  Sanctorum  caterva.  » 
[Pont,  de  ord.  Subd.) 

3»  Enfin,  tous  les  anciens  auteurs  supposent  cette  tenture.  Et  même, 
les  règles  posées  dans  le  Cérémonial  des  Évêques  pour  les  grandes  égli- 
ses, et  dans  le  Memoriale  rituum  pour  les  petites,  montrent  assez  claire- 
ment que  le  devant  d'autel  de  la  couleur  du  jour  est  de  grande  conve- 
nance, au  moins  pour  les  Messes  et  Offices  chantés.  Il  est  positivement 
indiqué  pour  le  jour  de  la  Purification  et  le  samedi  saint,  de  mettre  à 
l'autel  deux  parements,  et  de  disposer  celui  de  dessus  de  manière  à  pou- 
voir être  facilement  enlevé.  Tous  les  auteurs  même  prescrivent  de  met- 
tre sur  le  calice  de  la  Messe  le  grand  voile  violet  par-dessus  le  blanc,  le 
jour  de  la  Purification,  pendant  la  Bénédiction  des  Cierges,  comme  il  est 
dit  en  son  lieu.  Il  suffit  de  parcourir  le  chap.  xii  du  livre  I  du  Cérémo- 
nial des  Evêques,  pour  voir  combien  les  règlements  liturgiques  tendent 


DE  L'AUTEL  ET  DE  SES  ORNEMENTS.  8i 

rautel,  et  le  voiler  en  entier;  2^  elle  doit  être  assez  haute 
pour  que  la  partie  inférieure  puisse  être  cachée  par  une  cor- 
niche adhérente  au  marchepied  de  l'autel  ;  5^  vers  la  partie 
supérieure,  il  convient  de  mettre  des  franges,  surtout  si  le 
devant  d'autel  est  précieux  :  au  milieu,  il  doit  y  avoir  une 
croix,  une  pieuse  image  ou  quelque  chose  de  ce  genre;  5*^  le 
devant  d'autel  doit  être  fixé  sur  un  cadre  en  bois,  afin  de 
demeurer  bien  étendu  (1)  ;  6®  enfin,  pendant  le  temps  des 
Messes,  il  est  bon  de  mettre  un  voile  qui  le  recouvre  à  la 
partie  supérieure  jusqu'aux  franges,  afin  de  garantir  les  or~ 
ments  sacerdotaux  ^ 

§  3.  De  la  croix  de  l'auteL 

162.  Il  doit  y  avoir  une  croix  sur  l'autel  où  Ton  célèbre  la 
sainte  Messe  ^.  Cependant,  comme  il  a  été  dit  part.  I,  n®  76, 
p.  25,  cette  loi  n'impose  pas  une  obligation  grave,  et  l'on 
pourrait  en  être  dispensé  sans  une  grande  nécessité^. 

163.  Si  on  célèbre  la  sainte  Messe  à  l'autel  où  le  très-saint 
Sacrement  est  exposé,  il  est  permis  de  retrancher  la  croix  : 
chaque  église  peut  conserver  sa  coutume  sur  ce  point*  (2). 

à  multiplier  Tusage  de  la  couleur  du  jour.  Aussi,  tout  en  admettant  que 
la  rubrique  du  Missel  est  facultative,  nous  devons  conclure  que  le  devant 
d'autel  de  la  couleur  du  jour  est  la  vraie  décoration  liturgique  de 
l'autel. 

(1)  Le  cadre  siir  lequel  le  devant  d'autel  est  fixé  ne  doit  pas  être  sail- 
lant à  la  i^artie  supérieure;  mais  il  doit  se  trouver  sous  les  tentures.  Tel 
est,  d'après  Mgr  de  Conny  et  M.  Bourbon,  le  sens  de  cette  rubrique  du 
Cérémonial  des  Évêques  :  «  Nullae  tamen  coronides  ligneœ  circa  altaris 
«  angulos  ducantur,  sed  eorum  loco  apponi  poterunt  fasciee  ex  auro  vel 
«  serico  elaboratae.  »  (L.  I,  c.  xii,  n.  11.) 

(2)  La  S.  G.  avait  d'abord  répondu  que  la  croix  de  l'autel  ne  pouvait 
être  supprimée  pendant  la  sainte  Messe,  même  en  présence  du  saint 
Sacrement  exposé (14  mai  1707.  Gardel.,  3623  ou  3773,  Senarum).  Mais 
elle  a  répondu  le  2  sept.  1741  (Gardel.,  3970  ou  4119,  ad  5,  in  Aquen.)^ 
qu'on  pouvait  conserver  la  coutume  de  la  supprimer.  La  Constitution 
Accépimus,  de  Benoît  XIV,  est  dans  le  même  sens. 

*  S.  Charles,  Gavantus,  Bauldry.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Grand 
nombre  d'auteurs.  —  ^  S.  C,  2  sept  1741.  Gardel.,  3970  ou  4119,  ad 
5,  in  Aquen,  Benoît  XIV,  Const.  Accepimus^  16  juillet  1746. 

5. 


82  PART.  II,  SECT.  II,  CHAP.  I,  ART.  IL 

164.  Quand  le  saint  Sacrement  est  dans  le  tabernacle  de 
Fautel  où  l'on  célèbre  la  sainte  Messe,  on  doit  néanmoins 
mettre  la  croix  ^. 

165.  La  croix  de  l'autel  doit  être  assez  grande  pour  être  vue 
du  Prêtre  célébrant  et  du  peuple  qui  assiste  au  saint  Sacri- 
fice, et  la  pratique  contraire  est  abusive^. 

166.  Le  crucifix  n'est  pas  absolument  nécessaire  sur  la  croix 
de  l'autel,  et  à  la  rigueur  une  simple  croix  pourrait  suffire^; 
mais  une  croix  avec  l'image  de  J.-C.  crucifié  est  beaucoup 
plus  convenable  qu'une  simple  croix*  (1). 

167.  La  croix  de  l'autel  doit  être  placée  entre  les  chan- 
deliers^ sur  le  tabernacle  ou  sur  un  gradin^  (2).  Le  taber- 

(1)  Tous  les  auteurs  supposent  que  la  croix  de  l'autel  porte  un  crucifix, 
quelques-uns  même  en  font  un  précepte.  Pour  cela,  les  uns  s'appuient 
sur  le  texte  du  Cérémonial  des  Évêques,  qui  semble  le  prescrire  par  ces 
paroles  :  «  Et  crux  ipsa  tota  candelabris  superemineat  cum  imagine 
«  SS.  Crucifixi  versa  ad  interiorem  altaris  faciem.  »  Mais  une  décision 
établit  le  contraire.  A  cette  question  :  ce  An  imago  S  S.  Crucifixi  in 
«  cruce  posita  super  altari  videatur  necessarie  adhibenda  in  Sacrificio  ?  » 
La  S.  C.  a  répondu  :  «  Satis  esse,  ut  impleantur  dlsposita  fer  ru- 
«  hricas  générales  Missalis  cap.  XX  ^  de  ijrœparatione  altaris, 
<ï  Etenim  Cœrem.  Ejnsc,,  cap.  XII,  l.  /,  docet  solummodo,  quo 
((  vertenda  sit  imagOy  casu  quo  adsit.  »  (S.  C,  20  déc.  1659.  Gardel., 
i871  ou  2018,  ad  1,  in  Aversana.)  D'autres  s'appuient  sur  une  ency- 
clique de  Benoît  XIV,  du  16  juillet  1746,  dans  laquelle,  il  réprouve,  non 
pas  précisément  les  croix  sans  l'image  de  J.-G.  crucifié,  mais  ]es  crucifix 
trop  petits.  La  question  présente  ne  nous  paraît  pas  assez  directement 
traitée,  pour  que  les  paroles  de  cette  encyclique  puissent  annuler  la 
décision  de  la  S.  C.  que  nous  venons  de  citer,  et  pour  permettre  de 
soutenir  qu'il  y  ait  obligation  rigoureuse  que  la  croix  porte  l'image  de 
J.-C.  crucifié.  On  peut  consulter  sur  ce  point  la  note  de  Gardellini  sur 
la  question  8  du  n .  4440  ou  4590  de  la  collection  générale  des  décrets 
de  la  S.  C.  des  rites. 

(2)  a  Selon  plusieurs  auteurs,  dit  M.  Bourbon,  la  croix  ne  se  place 
«  point  sur  le  tabernacle  du  saint  Sacrement;  mais  sur  un  gradin  qui  se 
«  trouverait  devant  le  tabernacle,  et  sur  lequel  seraient  aussi  les  chan- 
«  deliers;  en  sorte  que,  pour  ouvrir  la  porte  du  tabernacle,  il  faudrait 

«  écarter  la  croix,  comme   on  écarte  le  tableau  des  secrètes.  Toutefois, 

■I 

*  S.  C,  16  juin  1663.  Gardel,  2084  ou  2231,  ad  1,  in  Rossanen,  — 
*  Ibid.  et  17  sept.  1822.  Gardel.,  4440  ou  4590,  ad  8,  Dublorum.  Benoît 
XIY.  Ibid.  —  5  s.  C  ,  20  déc.  1639.  Gardel.,  1871  ou  2018,  ad  1,  in 
Aversana,  —  *  Tous  les  auteurs.  —  ^  Hub.  Miss.  Ibid.  —  ®  Les  auteurs. 


DE  L'AUTEL  ET  DE  SES  ORNEMENTS.  83 

îiacle  ou  le  gradin  doit  être  au  moins  aussi  élevé  que  les  chai>- 
deliers^. 

168.  La  croix  de  l'autel  peut  n'être  pas  bénite,  et  un  simple 
Prêtre  peut  la  bénir  sans  solennité'. 

169.  S'il  y  avait  au-dessus  de  l'autel  un  grand  crucifix 
peint  ou  sculpté,  la  croix  de  l'autel  ne  serait  plus  nécessaire^. 

170.  La  croix  reste  à  l'autel,  non-seulement  pendant  la 
Messe  et  pendant  les  Offices,  mais^continuellement.  On  excepte 
le  cas  où  le  saint  Sacrement  serait  exposé  :  on  enlève  alors  la 
croix  pour  la  mettre  seulement  pendant  la  Messe,  si  c'est 
l'usage,  suivant  ce  qui  est  dit  n®  162*. 

171.  Pendant  le  temps  de  la  Messe  et  des  Offices,  en  de- 
hors du  temps  de  la  Passion,  la  croix  de  l'autel  ne  doit  pas 
être  couverte,  quand  même  on  mettrait  une  autre  croix  par- 
devant^. 

§  4.  Des  chandeliers  de  i* autel. 

172.  On  met  sur  chaque  autel  au  moins  deux  chandeliers, 
un  de  chaque  côté  de  la  croix  ^.  Leur  hauteur  ne  doit  pas  dé- 
passer le  pied  de  la  croix''.  Ces  chandeliers  sont  de  rigueur 
pour  la  sainte  Messe  ^,  et  ne  peuvent  pas  être  remplacés  par 
des  candélabres  attachés  au  mur^  (1). 

«  selon  un  usage  fort  répandu,  et  qui  n'est  point  dénué  d'autorités,  on 
«  place  la  croix  sur  le  tabernacle.  »  L'auteur  appuie  son  assertion  sur 
l'autoftté  de  S.  Charles  et  sur  celle  de  Mgr  de  Gonny,  qui  enseignent 
positivement  qu'on  met  la  croix  sur  le  tabernacle. 

(1)  Il  faut  bien  remarquer  que  la  rubrique  du  Missel  prescrit  deux 
chandeliers  sur  l'autel.  «  Super  altare  coliocetur  crux  in  medio,  et  cande- 
«  labra  sallem  duocum  candelis  accensis  hinc  et  inde  in  utroque  ejus  la- 
«  tere.  »  (Rub.  Miss.  Ibid.)  La  coutume  d'allumer,  pour  la  Messe  basse,  des 
cierges  qui  reposent  sur  des  branches  de  métal  attachées  au  mur  de  Téglise 
n'est  pas  conforme  à  cette  rubrique.  Aussi  cet  usage  a  été  condamné 
par  un  décret  de  la  S.  G.  des  rites.  A  cette  question  ;  «  Requiriturne  ab- 

1  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  2  S.  G.,  12  juillet  1704.  Gardel.,  3548  ou  3697, 
ad  1  et  2,  Urbis.  —  ^  S.  G.,  16  juin  1663.  Gardel.,  2084  ou  2231,  in 
Rossanen,  —  *  Tous  les  auteurs.  —  ^  S.  G.,  12  sept.  1857.  Gardel.,  5251, 
ad  11,  in  Molinen,  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  "^  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  ^  Rub. 
Miss.  Ibid.  —  ^  S.  G.,  16  sept.  1865.  Gardel.,  5351,  ad  1,  in  Cameracen. 


84  PART.  II,  SECT.  II,  CHAP.  I,  ART.  il. 

173.  Pour  les  Messes  et  Offices  solennels,  les  dimanches  et 
fêtes,  on  met  à  Tautel  principal  six  chandeliers.  Ces  chan- 
deliers doivent  être  inégaux  entre  eux,  de  sorte  que  les  plus 
élevés  soient  les  plus  rapprochés  de  la  croix  ^  (1).  Quatre  suf- 
fisent pour  la  Messe  ou  l'Office  solennel  d'une  fête  du  rit 

€  soluté,  ut  super  altare  collocentur  candelabra  ad  Missamcelebrandam? 
t  Et  potestne  tolerari  usus  antiquus  pro  Miss  a  privata  duorum  candela- 
«  brorum  hinc  et  bine  parieti  altare  fere  tangenti  infixorum?  La  S. 
C.  a  répondu  ;  «  Affirmative,  et  contrarius  usus,  etsi  antiquus,  abo- 
«  lendus  erit,  »  (S.  C,  16  sept.  1865.  Gardel.,  5351,  ad  1,  in  Came- 
racen.)  Ces  sortes  de  candélabres  ne  paraissent  pas  plus  permis  quand 
ils  tiennent  aux  gradins  de  l'autel,  et  ils  devraient  servir  plutôt  pour 
soutenir  le  cierge  de  l'élévation,  ou  les  cierges  qu'il  faudrait  allumer 
pour  suppléer  aux  flambeaux  que  devraient  porter  des  Clercs  à  l'éléva- 
tion de  la  Messe  solennelle  ou  aux  Saluts  du  saint  Sacrement,  comme 
il  sera  dit  en  son  lieu. 

(1)  La  règle  que  nous  donnons  ici  se  trouve  textuellement  dans  le  Cé- 
rémonial des  Évêques  :  «  Ipsa  candelabra  non  sint  omnino  inter  se 
€  aequalia,  sed  paulatim,  quasi  pcr  gradus  ab  utroque  altaris  latere  sur- 
ce  gentia,  ita  ut  ex  eis  altiora  sint  immédiate  hinc  inde  a  lateribus  crucis 
<r  posita  »  (Ibid.,  n.  11.)  Les  meilleurs  Liturgistes  voient  ici  une  rubri- 
que simplement  directive  :  dès  le  temps  où  écrivait  Catalan,  elle  n'était 
point  en  pratique  dans  toutes  les  églises.  Aujourd'hui,  même  à  Rome, 
dans  beaucoup  d'églises,  les  chandeliers  sont  d'égale  hauteur  ;  et  si  l'on 
en  juge  par  les  réponses  données  sur  ce  point,  soit  par  le  Cardinal  Préfet 
delà  S.  C.  des  rites,  soit  par  la  S.  C.  elle-même,  on  voit  que  cette  ru- 
brique n'est  pas  préceptive.  Uiie  réponse  adressée  à  Monseigneur  TÉvê- 
que  de  la  Rochelle  est  ainsi  conçue  :  «  Melius  esse  servare  regulam  Cce- 
«  remonialis.  »  De  plus,  la  S.  C.  a  donné  la  décision  suivante.  Ques- 
tion :  <L  Juxta  Caer.  Ep.,  1. 1,  c.  xn,  n.  11,  candelabra  in  aliari  ponenda 
«  non  sunt  omnino  inter  .^e  sequaliî.  Quœritur  utrum  hoc  praescriptuni 
«  Caer.  Ep.  ea  de  re  sit  rigorose  tenendum?  Et  si  affirmative,  petitur  ut 
«  iis  candelabris  inter  se  sequalibus  in  omnibus  ecclesiis  seu  capellis  uti 
«  liceat,  donec  admodum  renovanda  sint?  »  Réponse  :  Adductam  eau- 
sam  a  prœscriptione  Cœremonialis  ohservanda  excusave,  »  (S.  C, 
21  juillet  1859.  Gardel.,  5221,  ad  0,  in  Briocen.)  Cette  réponse  nous 
fait  voir  que  l'usage  contraire  peut  être  conservé.  Cependant  il  convient 
de  se  conformer  à  cette  règle  autant  que  possible,  et  tel  est  le  sentiment 
des  meilleurs  auteurs.  Ajoutons  que  l'usage  des  chandeliers  d'égale  hau- 
teur est  récent  chez  nous.  Enfin,  il  y  a  plusieurs  moyens  d'observer  cette 
rubrique.  Lorsque  les  chandeliers  sont  d'égale  hauteur,  ils  peuvent  être 
phcés  sur  des  bases  inégales;  on  peut  encore  mettre  sur  des  chande- 
liers de  hauteur  égale  des  cierges  inégaux  en  hauteur. 

*  Cœr.  Ep,  Ibid.,  n.  11. 


DE  L'AUTEL  ET  DE  SES  ORNEMENTS.  85 

double-mineur  ou  semi-double  non  de  précepte,  d'un  jour 
dans  un  octave,  d'une  férié  privilégiée  S  ou  pour  une  Messe 
de  Requiem  chantée^.  Aux  simpJes  et  aux  iéries  ordinaires, 
on  en  met  seulement  deux  ^. 

174.  Il  ne  serait  pas  permis  de  remplacer  les  chandeliers 
prescrits  par  un  candélabre  à  plusieurs  branches*. 

175.  On  peut  laisser  à  demeure  six  chandeliers  sur  les 
autels,  quand  même  il  n'y  aurait  pas  heu  d'allumer  les 
cierges  qui  s'y  trouvent^.  En  règle  générale,  on  en  met  six 
sur  le  grand  autel  ;  sur  les  petits  autels  on  en  met  au  moins 
deux^,  et  il  convient  d'en  mettre  quatre  ou  six  aux  jours  so- 
lennels ^. 

176.  Il  n'y  a  aucune  prescription  sur  la  matière  des  chan- 
deliers. Dans  les  grandes  églises,  il  est  à  désirer  qu'ils  soient 
en  métal  précieux,  au  moins  au  grand  autel,  aux  jours  solen- 
nels. Us  doivent,  autant  que  possible,  être  en  rapport  avec  la 
croix,  soit  quant  à  la  matière,  soit  quant  à  la  structure^. 

177.  11  n'est  pas  à  propos  de  couvrir  les  chandeliers  pen- 
dant la  Messe  et  les  Offices  ^.  Cependant  cet  usage  peut  être 
toléré,  sauf  les  jours  solennels  ^^. 

ARTICLE  ni 

Du  tabernacle, 

1 78.  Le  premier  objet  qui  doit  fixer  l'attention  de  celui  qui 
est  dliargé  du  soin  d'une  église,  c'est  le  saint  tabernacle^^ 

179.  Le  tabernacle  doit  toujours  être  fermé  à  clef^^(l),  et 
l'on  ne  doit  jamais  apercevoir  le  ciboire*^. 

(1)  D'après  S.  Charles,  suivi  par  plusieurs  auteurs  remarquables,  il  est 
très-convenable  que  la  clef  du  tabernacle  soit  dorée  ou  argentée,  et  or- 
née d'un  ruban,  d'une  chaîne  ou  d'un  gland  précieux. 

*  Ibid.,  n.  24.  —  ^  S.  C,  12  août  1854.  Gardel.,  5208,  ad  7,  m 
Briocen.  —  s  Cœr.  Ep.,  Ibid.  —  *  S.  C,  16  sept.  1865.  Gardel.,  5351, 
ad  4,  in  Cameracen,  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Cœr,  Ep.  Ibid.,  n.  11 
et  16.  —  ^  Catalan  et  autres.  —  »  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  9  S.  C,  12  sept. 
1857.  Gardel.,  5251,  ad  11,  m Molinen.  —  io S.  C,  16 sept.  1865.  Gardel., 
5351,  ad  2,  in  Cameracen.  —  **  Cœr.  Ep.,  1. 1,  c.  vu,  n.  2.  — ^^  Ibid. 
—  15  S.  C,  20  sept.  1806.  Gardel.,  4355  ou  4505,  ad  2,  in  Toktana, 


m  PART.  II,  SECT.  II,  CHAP.  I,  ART.  III. 

180.  Devant  le  tabernacle,  il  doit  toujours  y  avoir  une  lampe 
allumée  jour  et  nuit^  On  l'entretient  avec  de  Thuile  d'o- 
live :  si  Ton  ne  peut  se  procurer  de  l'huile  d'olive,  on  doit, 
autant  que  possible,  se  servir  dune  huile  végétale*.  La 
lampe  ne  doit  pas  être  trop  éloignée  de  l'autel  ^.  S'il  y  a  plu- 
sieurs lampes,  elles  doivent  être  en  nombre  impair*.  L'obli- 
gation d'avoir  une  lampe  allumée  est  assez  rigoureuse  pour 
que  plusieurs  théologiens  des  plus  célèbres  accusent  dépêché 
mortel  celui  qui,  par  une  négligence  gravement  coupable, 
laisserait  sans  lumière  pendant  un  jour  l'église  où  réside  le 
saint  Sacrement^. 

181.  Le  ciboire  doit  être  couvert  d'un  voile  blanc  ^,  qui  ne 
doit  pas  retomber  tout  à  fait  jusqu'au  pied  du  vase''.  L'inté- 

'  rieur  du  tabernacle  doit  être  garni  d'une  étoffe  de  soie 
blanche^  (1),  et  l'extérieur  doit  être  couvert  d'un  voile  ^  blanc, 
ou  mieux  encore  de  la  couleur  du  jour  *^.  Cependant,  lors- 
qu'on fait  une  Fonction  funèbre,  on  ne  le  couvre  jamais  en 
noir,  mais  en  violet  ^^ 

182.  Le  saint  Sacrement  seul  doit  être  renfermé  dans 
le  tabernacle ^2.  On  ne  doit  mettre  sur  le  tabernacle*^, 
ou  devant  la  porte**,  aucune  Relique,  pas  même  celle  de 
la  vraie  Croix,  ni  vase  de  fleurs,  ou  autre  chose  de  ce 
genre  *^. 

183.  Les  saintes  Hosties  doivent  être  renouvelées  fréquem- 

(1)  Plusieurs  auteurs  recommandent  d'orner  l'intérieur  du  tabernacle 
d'une  tenture  ou  de  deux  petits  rideaux  en  soie  blanche  avec  des  fran- 
ges, de  manière  qu'en  ouvrant  le  tabernacle  on  ne  puisse  apercevoir 
le  ciboire. 

*  Cœr.  Ep.  Ibid.  RiL  de  Euch.  —  «  S.  C,  2  juillet  1864.  Gardel., 
5331.  Plurium  diœc,  —  s  s.  C.,  22  aug.  1699.  Gardel.,  3376  ou  3525, 
in  una  Orcl,  Capucc,  —  *  Cœr,  Ep,,  1.  f,  c.  xii,  n.  17.  — ^  S.  Lig., 
1.  VI.  —  6  nituale,  Ibid.  —  '  Plusieurs  auteurs.  Conséq.  —  ^  Tous  les 
auteurs.  — 9  Rituale,  Ibid.  S.  G„  28  avril  1866.  Gardel.,  5368,  S.  Ja- 
cobide  Chile.  —  lo  s.  C.,  21  juillet  1856.  Gardel.,  5221,  ad  15,  in 
Briocen.  —  *i  Gavantus  et  autres.  —  ^^RUuale,  Ibid.  —  ^^  S.  G.,  3  avril 
1821.  Gardel.,  4428  ou  4578,  ad  i,Decr.  gêner.  —  ^*  S.  C.,  22  janvier 
1701.  Gardel.,  3426  ou  3565,  ad  10,  Congreg.  Montis  Coronœ.  6  sept. 
1845.  Gardel.,  4888  ou  5035,  S.  Angeli  in  Vado.--^^»  Mêmes  décrets. 


DE  L'AUTEL  ET  DE  SES  ORNEMENTS.  87 

ment*,  c'est-à-dire  chaque  semaine ^  Cependant  on  pour- 
rait attendre  quelques  jours  de  plus  ;  mais  il  ne  faudrait  pas 
différer  au  delà  de  quinze  jours  5.  Les  hosties  que  Ton  con- 
sacre doivent  toujours  être  récentes*. 

184.  On  ne  doit  pas  conserver  le  saint  Sacrement  à  plu- 
sieurs autels,  dans  la  même  église'^. 

185.  Dans  les  grandes  églises,  il  est  à  désirer  que  le  taber- 
nacle du  saint  Sacrement  se  trouve  à  un  autel  qui  ne  soit 
pas  le  grand  autel  oii  se  célèbrent  la  Messe  et  les  Offices  so- 
lennels^ (1). 

186.  Il  doit  toujours  y  avoir  un  corporal  bénit  dans  le 
saint  tabernacle,  et  jamais  un  vase  sacré  renfermant  le  très- 
saint  Sacrement  ou  non  purifié  ne  doit  être  posé  soit  sur 
l'autel,  soit  sur  la  crédence,  soit  ailleurs,  sans  qu'il  y  ait  un 
corporal  dessous"^. 


CHAPITRE  II 

Du  luminaire. 

187.  Les  cierges  prescrits  par  les  règles  liturgiques  doi- 
vent toujours  être  en  cire,  et  Ton  ne  peut  y  substituer  des  lu- 
mières d'une  autre  matière  ^  (2). 

(1)  On  peut  voir  sur  cette  question  la  Revue  des  sciences  ecclésias" 
tiques,  P®  série,  t.  lY,  p.  568. 

(2)  Cette  règle  paraît  devoir  s'appliquer  à  toutes  les  lumières  que  Ton 
placerait  sur  l'autel  ou  au-dessus  de  l'autel.  «  La  cire,  dit  Mgr  de 
«  Conny,  est  un  des  symboles  les  plus  expressifs  fournis  par  la  nature 
«  pour  exprimer  allégoriquement  l'humanité  sainte  de  N,  S.  Les  plus 
«  anciens   Docteurs  s'étendent  sur  la  virginité   des   abeilles    et   sur  la 

*  RiL,  de  Euch.  —  «  Cœr.  Ep.,  1.  I,  c.  vi,  n  2.  S.  C,  3  sept.  1672. 
Gardel.,  2450  ou  2602,  ad  3,  m  Conchen.  46  déc.  1826.  Gardel.,  4674 
ou4j23,  ad -f ,  in  Gandaven. —  ^  Gardel.,  note  sur  ce  dernier  décret. 

—  *  Rit.  Ibid.  S.  C.  Ibid.—  ^  S.  G.,  21  juin  1696.  Gardel.,  3243  ou 
3392,  ad  3,  Augustœ  PrœCoriœ,  16  mars  1861.  Gardel.,  5310,  ad  13, 
S.  Jacohi  de  C/iile.  — ^  Cœr.  Ep.j  1. 1,  c.  xii,  n.  8.  Rit.,  de  Euchar. 

—  7  Tous  les  auteurs.  Conséq.  —  *  Rub.  Miss.,  part.  III,  tit.  x,  n.  1. 
S.  G.,  31  mars  1831.  Gardel.,  4423  ou  4578,  ad  7,  Decr,  gen. 


88  PART.  II,  SECT.  II,  CHAP.  IL 

188.  On  se  sert  de  cire  blanche  à  toutes  les  Messes  et  à 
tous  les  Offices  S  excepté  aux  Fonctions  funèbres,  à  TOffice 
des  Ténèbres  les  trois  derniers  jours  de  la  semaine  sainte,  et 
le  vendredi  saint  à  l'Office  du  mutin  pour  les  cierges  de 
l'autel  et  des  Acolytes.  A  ces  diverses  Fonctions,  on  se  sert 
de  cierges  de  cire  jaune  ^  (1). 

189.  Les  cierges  sont  de  plusieurs  espèces,  suivant  l'usage 
auquel  ils  sont  destinés.  Il  y  a  d'abord  de  grands  cierges  pour 
les  Messes  solennelles,  d'autres  plus  petits  pour  les  Messes 
basses^.  D'autres  cierges  plus  gros,  appelés  flambeaux  ou 
torches  (funalia,  intortiiia),  sont  destinés  à  être  portés  par 
des  Clercs  devant  le  saint  Sacrement  exposé  ou  découvert  (2). 

«  pureté  de  cette  substance  tirée  du  suc  le  plus  exquis  des  fleurs,  et  ils 
«  rapprochent  ces  circonstances  de  la  conception  du  Sauveur  dans  le 
«  charte  sein  de  Marie.  La  blancheur  de  la  cire,  laborieusement  obtenue, 
«  signifie  encore  la  gloire  de  J.-C,  résultat  de  ses  souffrances  ;  enfin, 
c  la  flamme,  s'élançant  du  sein  de  cette  colonne  de  cire  qu'elle  continue, 
«  c'est  la  divinité  de  J.-G.  se  manifestant  à  travers  ses  œuvres  et  par 
«  le  sacrifice  même  de  son  humanité,  et  illuminant  le  monde.  Une  peut 
«  être  permis  de  troubler  ces  augusles  symboles,  en  composant  des 
«  cierges  avec  quelque  autre  substance  ;  notamment,  il  ne  faut  point 
«  substituer  à  la  cire,  symbole  de  pureté,  la  graisse,  symbole  de  la  chair 
«  et  des  instincts  terrestres.  »  On  peut  consulter  sur  ce  point  la  Revue 
des  sciences  ecclésiastiques,  P^  série,  t.  I,  p.  548. 

En  France,  on  emploie  des  tubes  dans  lesquels  on  insère  une  bougie, 
et  on  leur  donne  le  nom  de  souche.  On  y  a  trouvé  certains  avantages, 
et  plusieurs  Liturgisles  y  voient  aussi  des  inconvénients.  L(  s  avantages 
sont  l'économie,  la  propreté  et  le  bon  effet.  Mais  elles  présentent  l'in- 
convénient de  donner  une  lumière  très-faible  relativement  à  la  grosseur 
du  cierge  figuré,  et  de  diminuer,  par  une  économie  mal  placée,  l'hon- 
neur dû  à  la  divine  Majesté.  Le  but  de  propreté  n'est  pas  toujours  atteint, 
car  ces  souches  demandent  à  être  bien  tenues  et  réparées  de  temps  en 
temps.  Remarquons  que  ces  souches  ne  doivent  pas  dépasser  en  hauteur 
les  cierges  qu'on  mettrait  sur  les  mêmes  chandeliers. 

(1)  Par  cire  jaune,  il  faut  entendre  une  cire  commune,  suivant  l'ex- 
pression employée  dans  le  Cérémonial  des  Évêques,  une  cire  brute  et 
non  blanchie. 

(2)  A  Rome  ces  flambeaux  ou  torches  sont  formés  de  quatre  iîierges 
joints  ensemble,  avec  quatre  mèches.  Ils  donnent  par  conséquent  une 
lumière  beaucoup  plus  nourrie  que  les  souches  usitées  en  France. 

*  Cœr,  Ej).,  1.  I,  c.  xii,  n.  11.  —  2  ibid.,  1.  Il,  c.  x,  n.  2;  c.  xvii, 
n.  4;  c.  XXV,  n.  2.  —  '  Conséq. 


DISPOSITION  DU  CHŒUR.  89 

Ou  doit  encore  avoir  des  lanternes  pour  accompagner  le 
saint  Sacrement  en  Procession  ou  quand  on  le  porte  aux  ma- 
lades, et  des  cierges  qui  puissent  y  être  renfermés*. 


CHAPITRE   III 

Disposition  du  chœur. 

190.  Le  chœur  se  divise  en  deux  parties,  le  chœur  propre- 
ment dit,  et  le  sanctuaire.  Onappellesanctuaire  l'espace  situé 
devant  et  aux  côtés  de  Tautel,  destiné  aux  cérémonies  qui 
s'accomplissent  à  l'autel.  Sous  le  nom  de  chœur,  on  com- 
prend spécialement  Tenceinle  réservée  au  Clergé  assistant  aux 
Fonctions  sacrées^. 

191.  La  distinction  du  chœur  et  du  sanctuaire  n'est  pas 
nécessaire  dans  toutes  les  églises.  Quand  le  Clergé  est  peu 
nombreux,  il  peut  se  placer  dans  le  sanctuaire^  (1). 

192.  Le  chœur  peut  être  disposé  de  trois  manières  diffé- 
rentes. Dans  la  première,  l'autel  est  adossé  au  mur  ou  à 
peu  près,  et  le  chœur  est  en  avant.  Suivant  la  deuxième, 
l'autel  est  au  milieu,  le  chœur  se  trouve  entre  l'autel  et  le 
fond  de  Tédifice,  et  l'autel  est  tourné  vers  le  chœur*.  D'a- 

(1)  La  distinction  du  chœur  et  du  sanctuaire,  comme  l'observe  M.  Bour- 
bon {bît7\  aux  Cér.  Rom.,  part.  I,  tit.  ii,  c.  iv),  paraît  admise  par  le 
Cérémonial  des  Évêques  :  «  Sedes  pro  nobilibus  atque  illustribus  viris 
«  laicis...  debent  extra  chorum  et  presbyterium  coUocari  (Ccer.  Ep., 
a  1.  I,  c.  xm,  n.  13).  »  D'autres  fois,  remarque  le  même  auteur,  le  Cé- 
rémonial, sous  le  nom  de  presbyterium,  comprend  et  le  sanctuaire  et  le 
chœur  :  en  effet,  dans  le  langage  liturgique,  le  sanctuaire  et  le  chœur  ne 
paraissent  point  être  censés  deux  enceintes  différentes  et  isolées  l'une  de 
l'autre,  comme  il  arrive  dans  les  églises  où  l'autel  se  trouve  entre  le 
chœur  et  le  sanctuaire.  On  isole  encore  le  chœur  du  sanctuaire  si  l'on 
permet  à  des  laïques  de  se  placer  entre  les  membres  du  Clergé  et  Fautel. 
Un  usage  de  ce  genre  ne  peut  être  conservé.  On  peut  consulter  sur  ce 
point  la  Revue  des  sciences  ecclésiastiques,  t.  XIV,  p.  65  et  suiv. 

^  Rub.  Miss.,  part.  II,  tit.  xm,  n.  8.  Cœr.  Ep.,  1.  I,  c.  vm,  n.  68; 
c.  XXIII,  n.  13;  c.  xxv,  n.  31;  c.  xxvi,  n.  15;  c.  xxxiii,  n.  14.  Rit., 
de  Euch.  —  ^  Conséq.  —  ^  Conséq.  —  ^  Cœr.  Ep,,  1.  I,  c.  xm,  n.  1  et  2. 


^90  PART.  II,  SECT.  II,  CHAP.  III. 

près  la  troisième,  l'autel  est  au  milieu,  comme  dans  le  cas 
précédent,  le  chœur  au  même  lieu,  mais  l'autel  est  tourné 
du  côté  0|)posé,  et  le  chœur  se  trouve  derrière  l'autel*  (1). 

193.  Suivant  les  diverses  positions  du  chœur,  il  y  a  deux 
places  différentes  pour  le  trône  épiscopal  dans  les  cathé- 
drales. Si  l'autel  est  au  fond,  le  trône  est  près  de  l'autel,  du 
côté  de  l'évangile  ;  si  l'autel  est  au  milieu  et  tourné  vers  le 
chœur,  le  trône  épiscopal  se  place  au  fond,  de  sorte  que  TÉvê- 
que  ait  en  face  de  lui  le  milieu  de  l'autel,  et  les  Chanoines 
en  partie  à  sa  droite,  en  partie  à  sa  gauche*.  Si  l'autel  est  au 
milieu  et  tourné  du  côté  opposé  au  chœur,  le  trône  épis- 
copal se  place  au  côté  de  l'évangile,  comme  dans  la  première 
disposition  ^. 

194.  Il  convient  que  lesplus  dignes  soient  les  plus  rappro- 
chés du  Prélat*.  Si  l'autel  est  adossé  au  mur  ou  à  peu  près, 
les  plus  dignes  sont  les  plus  rapprochés  de  l'autel  (2)  et  le 

(i)  A  Rome,  on  ne  voit  jamais  le  chœur  derrière  Tautel,  et  c'est  par 
erreur  qu'en  France  on  a  donné  à  ces  sortes  d'autels  le  nom  d'autels  à 
la  Romaine,  Dans  les  grandes  basiliques  de  la  Ville  sainte,  l'autel  est 
entre  le  chœur  et  la  nef;  mais  la  partie  antérieure  de  l'autel  est  tournée 
vers  le  Clergé,  et  non  vers  le  peuple.  Il  n'y  a  d'exception  que  pour  les 
Religieux. 

(2)  Si  l'on  en  excepte  le  cas  où  le  trône  est  au  fond  et  en  face  de 
l'autel,  le  Cérémonial  ne  suppose  jamais  un  chœur  où  les  plus  dignes 
soient  les  plus  éloignés  de  l'autel.  Au  contraire,  on  suppose  toujours  qu'ils 
en  sont  les  plus  rapprochés,  et  le  trône  de  l'Évêque,  placé  au  côté  de  l'é- 
vangile, est,  sinon  environné  par  eux,  du  moins  le  plus  près  d'eux,  et  n'a 
pas  pour  voisins  immédiats  les  derniers  du  chœur,  comme  il  arrive  dans 
certaines  églises  de  France. 

Quelques  Maîtres  de  cérémonies  ont  prétendu  que  l'usage  de  faire  pla- 
cier les  plus  dignes  du  Clergé  près  de  l'autel  ne  repose  sur  aucune  loi,  et 
que,  par  conséquent,  chaque  église  peut  conserver  sa  coutume.  Cette  doc- 
trine estréfuiée  dans  la  Revue  des  sciences  ecclésiastiques,  t.  XIV,  p.  261 
et  suiv.  On  y  fait  voir  en  outre  que  cette  dispesition  n'est  pas  implicite- 
ment approuvée  par  une  réponse  de  la  S.  C,  du  12  août  1854,  insérée 
dans  les  Analecta  (14*  livraison),  d'après  laquelle  le  côté  de  l'évangile 
est  toujours  le  plus  digne  quand  l'autel  est  adossé  au  mur,  ou  à  peu 
près.  Il  y  est  dit  que,  si,  pour  une  raison  quelconque,  les  plus  dignes 

*  Les  auteurs.  —  a  Cœr,  Ep,  Ibid.  —  s  Martinucci.  —  *  S.  C,  15  mars 
1608.  Gardel.,  227  ou  375,  in  Alexandrina. 


DISPOSITION  DU  CHŒUR  91 

côté  de  Tévangile  est  le  premier  (1).  Si  l'autel  est  au  mi- 
lieu, et  tourné  vers  le  chœur,  les  plus  dignes  sont  les  plus 
éloignés  de  l'autel,  et  le  côté  de  l'épître  est  le  premier^  (2). 
Dans  un  chœur  situé  derrière  l'autel,  la  place  du  plus 
digne  sera,  comme  suivant  la  première  disposition,  la  plus 
rapprochée  de  l'autel,  du  côté  de  l'évangile^  (3). 

195.  En  règle  générale,  les  membres  du  Clergé   sont 
placés  par  ordre  de  dignité,  alternativement  de  chaque  côté^. 


se  trouvaient  les  plus  éloignés  de  Tautel,  ce  ne  serait  point  un  motif 
d'exception  à  cette  règle. 

(1)  Si  Taulel  est  adossé  au  mur  ou  à  peu  près,  le  côté  de  l'évangile 
est  le  plus  digne.  Si  l'autel  est  au  milieu,  ce  sera  celui  de  Tépître.  La 
droite,  en  effet,  est  toujours  plus  digne  que  la  gauche,  comme  on  le  voit 
par  la  position  des  Ministres  sacrés,  par  la  manière  dont  on  distribue  la 
Communion,  leB  Cierges,  les  Cendres,  les  Rameaux,  et  tout  l'ensemble 
des  cérémonies  ;  or,  comme  on  le  voit  par  le  Cérémonial  des  Évêques  et 
par  le  décret  cité,  les  places  des  membres  du  Clergé  dépendront  de  celle 
de  rÉvêque  :  les  plus  dignes,  dans  ce  dernier  cas,  devront  être  à  la  droite, 
et  par  conséquent  du  côté  de  l'épître.  Mais,  dans  le  premier  cas,  le  côté 
de  révangile  sera  le  plus  digne,  puisque  c'est  du  côté  de  l'évangile  que 
doit  se  trouver  le  trône  de  l'Évêque.  Du  reste,  il  faut  remarquer  que  le 
côté  de  l'évangile  est  le  côté  droit  de  Tautel,  comme  l'enseigne  la  rubri- 
que du  Missel,  part.  II,  tit.  iv,  n.  5. 

(2)  D'après  Mgr  Martinucci,  cette  disposition  est  spéciale  aux  cathé- 
drales, à  raison  du  trône.  Dans  les  églises  ordinaires,  les  plus  dignes  sont 
toujours  les  plus  rapprochés  de  l'autel,  et  le  côté  de  l'évangile  est  le 
premier. 

(5)  Dans  nos  précédentes  éditions,  nous  avons  donné  une  règle  diffé- 
rente. Nous  avons  dit  :  «  Dans  un  chœur  situé  derrière  l'autel,  on  peut, 
((  ce  semble,  suivre  l'usage  de  se  placer  comme  si  l'autel  était  tourné 
«  vers  le  chœur,  si  toutefois  l'Évêque  n'est  pas  au  trône.  Si  l'Évêque 
«  était  au  trône,  la  première  place  serait  près  de  Tautel.  Dans  les  deux 
«  cas,  le  côté  le  plus  digne  est  celui  de  l'évangile,  y)  Nous  avions  suivi 
un  sentiment  qui,  aujourd'hui,  ne  nous  paraît  pas  le  plus  autorisé.  D'a- 
près Mgr  de  Conny,  l'autel  placé  entre  le  chœur  et  la  nef  et  tourné 
vers  le  chœur  peut  seul  donner  lieu  à  cette  disposition.  Suivant  Mgr  Mar- 
tinucci, elle  n'a  lieu  que  dans  les  cathédrales.  Si  le  chœur  est  derrière 

*  Tous  les  auteurs.  Conséq.  —  ^  Rev.  des  se,  eccL  Conséq.  — ^  Cœr, 
Ep,,  1.  I,  c.  XXIV,  n.  6.  S.  C,  23  juin  1607.  Gardel.,  204  ou  551,  ad  3, 
in  Placeniina,  24  janv.  1660.  Gardel.,  1881  ou  2028,  in  Pisauren. 
26  juin  1666.  Gardel.,  2226  ou  2377,  in  Uritana,  26  sept.  1832.  Gar- 
del., 5177,  ad  3,  S,  Miniati,  Conséq. 


92  PART.  II,  SECT.  II,  CIIAP.  III. 

Dans  la  première  disposition  du  chœur,  la  première  place  est 
au  côté  de  Tévangile,  la  plus  rapprochée  de  l'autel,  comme 
il  est  dit  au  numéro  précédent,  la  deuxième  est  la  plus 
rapprochée  de  l'autel,  du  côté  de  l'épître,  la  troisième  est  à 
la  droite  de  la  première,  et  ainsi  de  suite.  Suivant  !a  deuxième 
disposition,  la  première  place  est  à  la  droite  du  trône  épis- 
copal,  la  deuxième  à  gauche,  la  troisième  est  à  la  droite  de  la 
première,  et  ainsi  de  suite.  D'après  la  troisième  disposition, 
la  première  place  estaucôtéde  l'évangile,  la  plus  rapprochée 
de  l'autel,  la  deuxième  est  en  face,  la  troisième  à  gauche  de 
la  première,  et  ainsi  de  suite  ^ 

196.  Dans  les  chapitres  où  il  y  a  distinction  d'ordres,  tous 
ceux  qui  appartiennent  au  même  ordre  se  placent  à  la  suite 
les  uns  des  autres^.  Les  Dignités  et  les  Chanoines  de  Tordre 
des  Prêtres  se  placent  du  premier  côté  du  chœur;  les  Cha- 
noines de  l'ordre  des  Diacres  et  de  celui  des  Sous-Diacres  sont 
de  l'autre  côté.  Si  les  premiers  sont  trop  nombreux,  les  der- 
niers Chanoines  de  l'ordre  des  Prêtres  se  placent  du  second 
côté,  mais  en  commençant  par  l'extrémité  opposée  ;  le  plus 
digne  de  ces  derniers  se  place  vis-à-vis  de  cilui  qui  le  pré- 
cède en  dignité,  les  autres  à  sa  suite,  de  manière  que  le  der- 
nier Chanoine  de  l'ordre  des  Prêtres  se  trouve  à  côté  du  der- 
nier Chanoine  de  l'ordre  des  Sous-Diacres^. 

197.  Le  chœur  se  partage  en  deux  parties,  appelées  pre- 
mier cAœur  et  second  chœur''.  Si  rOffîciant  est  au  chœur,  le 
premier  chœur  sera  celui  où  il  se  trouve^;  s'il  est  à  l'autel 
ou  à  la  banquette,  le  premier  chœur  sera  celui  où  se  trouve 
la  place  du  plus  digne  ^.  Dans  les  chapitres,  chacun  des  côtés 
du  chœur  est  alternativement  le  premier  pendant  une  se- 
maine*^. Ordinairement  le  côté  du  premier  chœur  est  désigné 
par  la  table  du  chorus,  c'est-à-dire  un  tableau  sur  lequel  se 

l'autel,  la  situation  de  l'autel  et  celle  du  trône  demandent  à  la  fois  la 
disposition  que  nous  indiquons  ici. 

*  Tous  les  auteurs.  Conséq.  —  '^  De  Conny,  Martinucci.  —  ^Martinucci. 

—  *  Rub.  du  vendr.  saint.  —  ^  Qœr,  Ep.,  1.  II,  c.  vi,  n.  4.  —  ^  Bauldry. 

—  7  Cœr.  Ep.  Ibid. 


Mode  de  placenient  au  chœur,  l'autel  étant  aulbnd  du  chœur. 


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Fa^e  ^2.  Tome^  l^  1*1.  2 

Modo  de  placement  au  chœur,  l'autel  étant  entre  le  chœur 
et  la  nef,  et  totn'iié  du  côté  du  chœur. 


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S  S  S  C/ercj-  ûit Séj/Luiajùfà'J' ~Q^^  (7Mnùe^^ooo£n/miùi'de(7ia'w\ 
'^L'O/ficiûntpeutanj'JÏélretfeidàl/tdn/tçuette  etles  deiùr  prejtu^rs  Chapiers 
se,pïai^ej^tmmtlepr€ffiierà.l{L(/(mcJie  dt/.  àoùcième  C,  et  le  j-econdà  la  droi^  tlu- 
(fualrlef/ie. Di  _  Danr  lej  lMtliétù'ale<f.  le  frorie  tp&tcopal  T  eslait/vmfdfT,  ûiœur. 
lM.prTertiœre  j-âa/le.  eft  (ila.^vi6peùilrôneJ3ûlla(:kuj7  . 


^a^egn.    Tome  Jf  jP/.  3. 

ilode  de  placement  an  chœur,  le  chœur  étant  deirière  l'autel. 


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^^e  Ju^iTiem'  de  f  et/li^e  à  /a  sàil/f  1.  (fu  rôùe  f/e  remmt/ï/e,  et  tumi 
^e  .riaYe.  Z'Oj^icùinlen  r/itipe-  P  dla- lfmu/ue//e  {^,f///  cott^ t/e l'éf/i/ie  ■ 
■e<i'  dei/.rprem7'en>^  Papiers KSS,  ai^r  cJtés  de-  l'Û/fiiui/tf.  /ecf  ctutreif 

C/uipierjr  CJ).E.F.  (U/<r  (/e//u^  /faru/uetA'j'  ]M  N. 
.S.S  C/ercj'ouJe^/iinci/'f<i'à\r  _  0  0  0  f/ui/iZ/^ej'^  o  o  o  Eii/à/iAr  cfe  c/uvui: 
O/ficfcmé peutcuùnrr  êâ'e  .rea/ à  la  /mm/uetfe  e/  le^r  deui'  prem/e^xf 
hapw^xr  j-e  plaeeraientje pnvrncr à /aj/ai/c/ie  cùf  à-oùffème  C,  et/e 
"(  \mdci  /a  droi'/e  c&i  tpM/>yé///e  D .  /^  "cj-â  màfj-i  ce  çui  s 'oèj-eri^emi/,  o^if 
>/nme/eCërémûnM/i/(mà?rfoe,  f^Û/fieùinù  éàiit  plaeé  d  /a pi^emièrc 
.r/n//e  t/a  (Via^f//-. 


J^iffe  yâ    Tome  / 


Pi  S 


DES  SIÈGES  USITÉS  AU  CHŒUR.  93 

trouve  rinscription  Chorus  ou  Incipite  Domino.  Au  temps 
pascal,  cette  inscription  porte  A//e/um  ^ 

198.  Dans  un  chœur  oii  il  y  a  seulement  deux  ou  trois  Ec- 
clésiastiques, ils  peuvent  se  placer  du  même  côté,  les  uns 
près  des  autres,  pour  réciter  ensemble  certaines  prières*; 
comme  il  est  dit  part.  VII,  n^  15,  p.  431,  ou  pour  un  autre 
motif,  comme  pour  faciliter  l'exécution  du  chant  ou  des 
cérémonies  5. 

199.  Pour  avoir  une  plus  parfaite  intelligence  de  ce  cha- 
pitre, on  peut  consuUer  les  tableaux  ci-joints. 

200.  fia  crédence  doit  se  trouver  du  côté  de  l'épître*. 

201.  Si,  d'après  Tusage,  les  Chantres  ont  devant  eux  un 
grand  livre,  le  pupitre  dort  se  placer  sur  le  côté,  de  manière 
à  ne  pas  cacher  la  vue  de  Tautel^.  On  ne  met  devant  l'aulel 
que  les  petits  pupitres  où  Ton  entonne  les  psaumes  aux  Vê- 
pres solennelles,  et  où  se  chantent  les  leçons  des  Matines  ®. 


CHAPITRE  IV 

Des  sièges  usités  au  chœur. 

202.  Les  sièges  dont  on  a  coutume  de  se  servir  dans  les 
salons  ne  peuvent  être  employés  au  chœur''. 

203.  Outre  les  sièges  exclusivement  réservés  aux  Évêques, 
le  Cérémonial  des  Évoques  distingue:  le  siibsellium^ ,  le 
scamnum^,  \e  scabelîum^^ ,  le  stallura^K 

204.  Les  subsellia  sont  de  longs  bancs  à  dossiers  élevés, 
qui,  parla  manière  dont  ils  sont  disposés,  forment  de  larges 

1  Les  auteurs.  —  *  De  Conny.  —  ^  Conséq.  —  *  Cœr,  Ep.,  1.  I, 
c.  XII,  n.  19.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  «  (;^^^  £p^  \^  U^  c  ,j^  n.  7  et  12. 
Cér.  des  Év.  expl.,  1.  II,  c.  m,  n.  7.  —  ^  g.  C.,  17  sept  1822.  Gardel., 
4440  ou  4590,  ad  7,  Dubiorum,  8  août  1835.  Gardel.,  4617  ou  4766, 
Sià  %  in  Alben,  —  ^  Cœr,  Ep.,\.h  c.  xu,  n.  7.  —  ^  Ibid.,  n.  22,  1.  II, 
c.  III,  n.  4,  etc.  —  *®  Ibid.,  1.  I,  c.  vu,  n.  2  ;  c.  vm,  n.  2,  —  n  Cér, 
des  Év.  expl.,  1. 1,  c.  xii,  n.  22. 


94  PART.  II,  SECT.  Il,  CHAP.  V. 

enceintes,  qui  deviennent  de  vrais  chœurs  dans  les  églises  où 
il  n'y  a  pas  de  balustrades  ^ 

205.  Lescamnum  est  la  banquette  destinée  au  Célébrant 
et  aux  Slinistres  sacrés  et  dont  il  est  question  part.  YII, 
n°4,  p.  424^ 

206.  Le  scabellum  est  un  petit  banc  à  peu  près  de  la  forme 
de  nos  tabourets,  boisé  du  haut  en  bas,  et  ayant  à  la  partie 
supérieure  une  ouverture  où  Ton  peut  passer  la  main^. 

207.  Le  stallum  est  notre  stalle,  qui  est  en  usage  à  Rome 
dans  les  chapitres,  ainsi  que  dans  certaines  maisons  reli- 
gieuses *. 

208.  Tous  ces  sièges  portent  le  nom  commun  de  sedile^; 
mais  ce  nom  s'applique  d'une  manière  spéciale  aux  sièges 
des  derniers  Chapiers  à  Vêpres^. 

209.  Tous  ces  sièges  sont  sur  le  pavé  du  chœur,  excepté 
les  subsellia,  auxquels  on  monte  par  une  ou  deux  mar- 
ches"'. 

210.  Dans  les  cathédrales,  la  stalle  de  l'Évêque  doit  être 
plus  élevée  que  les  stalles  ou  bancs  des  Chanoines,  et  Ton  y 
monte  par  trois  degrés^. 


CHAPITRE   V 

Disposition  de  Téglise* 

2H.  Il  doit  y  avoir  un  ou  deux  bénitiers  à  l'entrée  prin- 
cipale et  un  bénitier  près  de  chacune  des  autres  portes,  s'il  y 
en  a  plusieurs  ^  Il  convient  qu'il  y  ait  un  bénitier  à  la  porte 
qui  conduit  de  la  sacristie  à  l'église  *^. 

212.  La  chaire  doit   être  placée  dans  le  lieu  le  plus  con- 

*  Ibid.,  n.  7  et  22.  —  2  Ibid.,  n.  22.  —  5  Ibid.,  et  c.  vu,  n.  2.  — 
*  Ibid.  —  «  Cœr,  Ep.,  passim.  —  ^  Ibid.,  1.  II,  c.  m,  n.  6.  —  "^  Cér. 
des  Év.  expl.  Ibid.  ~  »  S.  C,  15  mars  1700.  Gardel.,  3402  ou  3551,  ad 
25,  Arichipœ.  —  »  Tous  les  auteurs.  Gonséq.  —  *o  Conséq. 


DISPOSITION  DE  L'EGLISE.  95 

venable   pour  que    le  Prédicateur   puisse   être  bien   en- 
tendu^ (1). 

213.  Dans  l'église  ou  dans  la  sacristie,  au  lieu  le  plus 
convenable  *  il  doit  y  avoir  une  piscine  destinée  à  recevoir 
les  eaux  sanctifiées'.  Cette  piscine  doit  être  distincte  de  celle 
du  baptistère,  dont  il  sera  parlé  en  son  lieu.  Elle  peut  être 
un  vase  de  pierre  fermant  avec  un  couvercle,  ou  une  niche 
pratiquée  dans  le  mur,  fermant  avec  une  petite  porte.  Au 
fond  se  trouve  un  conduit  par  lequel  ces  eaux  s'écoulent  dans 
la  terre*. 

214.  H  convient  de  séparer  le  chœur  du  reste  de  l'église 
par  une  balustrade^. 

215.  Les  laïques,  quelle  que  soit  leur  dignité,  ne  doivent 
jamais  être  admis  dans  le  choeur^. 


(1)  Il  n'y  a  pas  de  règle  positive  sur  la  position  de  la  chaire.  Dans  Jcs^ 
églises  cathédrales,  si  le  trône  n*est  pas  au  fond  de  l'abside,  il  convient, 
d'après  tous  les  auteurs,  qu'elle  se  trouve  du  côté  de  Tépître,  pour  que 
l'Évêque,  à  son  trône,  soit  en  vue  de  la  chaire.  Dans  les  autres  églises, 
si  les  circonstances  locales  se  prêtent  à  placer  la  chaire  tout  aussi  bien 
d'un  côté  que  de  l'autre,  les  auteurs  sont  partagés  sur  la  question  de  sa- 
voir s'il  vaut  mieux  mettre  la  chaire  du  côté  de  l'épître  ou  du  côté  de 
l'évangile.  On  peut,  sur  ce  point,  consulter  la  Revue  des  sciences  ecclé- 
siastiques^ t.  XIX,  p.  360  et  suiv. 

»  Conséq.  —  «  S.  Charles.  —  ^  Rit,^  de  Bapt.,  de  Euch.  —  *  S.  Char- 
les et  autres.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Cœr.  Ep.,  1. 1,  c.  xm,  n.  13.  S. 
C,  24  oct.  i609,GardeL,  266  ou  413,  in  Granaten,  17  juillet  1640. 
Gardel.,  1091  ou  1238,  in  Theatina,  28  juin  1642.  Gardel.,  1247  ou  1394, 
in  Aquilana.  16  août  1642.  Gardel.,  1258  ou  1405,  in  Aquilana,  24  fév. 
1660.  Gardel,  1889  ou  2076,  in  Aquilana.  28  avril  1665.  Gardel., 
2068  ou  2115,  ad  2,  in  Senogallien.  10  avril  1666.  Gardel.,  2221  ou 
2372,  in  Urien.  2  avril  1667.  Gardel.,  2255  ou  2406,  in  Dertusen.  et 
2262  ou  2414,  ad  1,  in  Limana.  31  août  1669.  Gardel  ,  2338  ou  2489, 
n  Bononien.  29  nov.  1670.  Gardel.,  2365  ou  2517,  in  Boganen.  16  juil- 
let 1672.  Garde!.,  2437  ou  2578,  in  Marianen.  12  mars  1689.  Gardel., 
3033  ou  5182,  ad  1  et  2,  in  Gerunden,  22  avril  1690.  Gardel.,  3064  ou 
3215,  in  Gerunden.  10  juin  1690.  Gardel.,  3075  ou  3224,  ad  1,  in  Bo- 
nonien. 11  août  1691.  Gardel.,  3091  ou  3240,  in  Andrien,  17  juillet 
1704.  Gardel.,  3546  ou  3695,  in  Motulen.  et  3549  ou  3698,  in  Ostw 
nen,  10  sept.  1718.  Gardel,  3765  ou  3915,  ad  10,  in  VelUerna,  4  sept. 
1751.  Gardel,  4071  ou  4220,  ad  3,  in  Auximana. 


96  PART.  II,  SECT.  II,  CHAP.  YI. 

216.  Il  convient  de  réserver  des  places  particulières,  dans 
réglise,  aux  Dignitaires  du  lieu^  On  doit  avoir  soin  défaire 
placer  les  hommes  et  les  femmes  séparément  ^  Les  hommes 
se  placent  du  côté  de  l'épître,  et  les  femmes  du  côté  de  l'évan- 
gile^, ou  bien  les  hommes  occupent  les  places  les  plus  rappro- 
chées du  chœur,  et  les  places  les  plus  éloignées  sont  destinées 
aux  femmes*. 


CHAPITRE  YI 

lie  la  décoration  des  églises. 

217.  Il  faut  avoir  égard  au  temps,  au  lieu  et  aux  personnes 
pour  la  manière  dont  on  doit  décorer  les  églises,  i^  Quant 
au  temps,  on  doit  donner  à  la  décoration  de  l'église  une 
splendeur  proportionnée  à  la  solennité  de  la  fête^.  Tel  est 
l'ancien  usage  de  l'Église^.  2^  Quant  au  lieu,  on  doit  orner 
avec  plus  de  soin  les  cathédrales  et  les  collégiales  qui  ont  un 
Clergé  plus  nombreux,  des  ornements  plus  riches  et  plus 
variés,  et  des  parties  plus  distinctes  se  prêtant  mieux  à  la 
décoration.  3^  On  doit  aussi  avoir  égard  à  la  dignité  plus  ou 
moins  grande  des  personnes  qui  viennent  assister  ou  présider 
aux  Offices  divins"^. 

218.  Si  la  fête  est  particulière  à  une  église  et  des  plus  so- 
lennelles, il  convient  d'orner  extérieurement  les  portes  avec 
des  fleurs,  des  branches  et  des  feuillages,  des  lames  d'or  ou 
d'argent,  des  flambeaux  de  diverses  couleurs,  selon  la  cou- 
tume des  lieux  et  la  qualité  des  temps.  Au-dessus  delà  porte, 
on  peut  mettre  et  décorer  de  la  même  manière  l'image  du 
Saint  ou  des  Saints  dont  on  fait  la  fête.  On  peut  placer  au- 
dessous,  dans  l'ordre  de  dignité,  les  insignes  du  souverain 

^  Conséq.  —  2  Qœr.  Ep,,  1.  I,  c.  v.  n.  7.  —  ^  S.  Charles,  Catalan  et 
autres.  —  *  Usages  divers.  —  ^  Cœr.  Ep..  1.  I,  c.  xii,  n.  1.  —  ^  Catalan. 
—  "^  Cœr.  Ep,  ibid. 


DE  LA  DÉCORATION  DES  ÉGLISES.  97 

Pontife,  d'un  Légat,  des  Cardinaux,  d'un  Nonce,  de  TÉvêque, 
d'un  Prince  ou  de  la  ville.  On  ne  peut  pas  y  mettre  les  insi- 
gnes de  personnes  d'un  ordre  inférieure 

219.  11  est  aussi  convenable  de  décorer  le  portique  de  l'é- 
glise avec  des  tapisseries.  On  évitera  cependant  d'employer 
celles  où  l'on  aurait  brodé  des  images  profanes  ou  indécentes. 
Il  en  est  de  même  pour  l'intérieur  de  l'église  :  on  ne  doit  y 
mettre  aucune  image,  si  ce  n'est  celle  des  Saints  ou  des  sou- 
verains Pontifes*.  On  ne  peut  pas  même  exposer  dans  l'église 
l'image  d'un  Bienheureux,  si  l'on  n'a  pas  le  pouvoir  d'en 
faire  T Office'. 

220.  Les  murs  de  l'église  pourront  être  ornés  à  l'intérieur  ; 
la  décoration  des  tribunes  sera  plus  riche,  et  l'étoffe  que  l'on 
emploiera  sera  de  la  couleur  qui  convient  à  la  fête*.  Cepen- 
dant, à  Rome  même,  l'usage  s'est  introduit  de  mettre  dans 
les  églises  des  tentures  qui  ne  sont  pas  de  la  couleur  du 
jour*. 

221 .  Aux  grandes  solennités  communes  à  toutes  les  églises, 
telles  que  Noël,  Pâques,  la  Pentecôte,  etc.,  on  suit  les  mêmes 
règles  pour  la  décoration;  il  ne  faut  jamais  omettre,  en  ces 
jours  de  fêtes,  de  décorer  la  tribune,  les  autels,  le  trône 
épiscopal,  la  crédence  et  les  ambons^  On  n'a  pas  coutume  de 
décorer  les  portes,  le  porlique,  ni  les  murs  de  l'église;  si 
cependant  c'était  l'usage,  il  faudrait  le  conserver''. 

222.  On  couvre  le  sanctuaire  d'un  tapis  vert,  et  sur  tous 
les  degrés  on  étend,  s'il  est  possible,  un  tapis  plus  riche 
et  plus  précieux.  Si  l'on  ne  pouvais  avoir  ce  grand  tapis,  il 
faudrait  au  moins  en  avoir  un  qui  couvrirait  le  marcliepied 
de  l'autel.  On  doit  également  orner  avec  plus  de  soin,  au 
moyen  de  fleurs,  débranches  d'arbres  et  d'autres  décorations, 
le  lieu  où  reposent  des  corps  de  saints  Martyrs  ■  dans  un  grand 
nombre  d'églises,  c'est  le  dessous  du  grand  autel  *. 

1  Cœr.  Ep.  Ibid.,  n.  3.  —  ^  i^id.,  n.  4.  —  s  s.  C,  27  sept.  1659. 
Gardel.,  1855  ou  2002,  ad  1,  Decrctwn.  17  avril  1660.  Gardel.,  1899  ou 
2046,  ad  1,  Declaratio  decreti.  —  -*  Cœr,  Ep.  Ibid.,  n.  5.  — ^  Catalan. 
—  6  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  7  Jbid.,  n.  23.  —  »  C^r,  Ep.  Ibid.,  n.  16. 

CÉRÉMOKIAL,  I.  5 


98  PART.  Il,  SECT.  II,  GHAP.  VI. 

223.  Si  Tautel  est  séparé  du  mur,  on  mettra,  par  devant 
et  par  derrière,  des  parements  d'or,  d'argent  ou  de  soie  de  la 
couleur  des  ornements  et  rehaussés  de  broderies  d'or.  On  se 
conforme  pour  ces  tentures,  à  ce  qui  est  dit  n<>*  159,  160  et 
161,  p.  79et80^ 

224.  On  met  sur  l'autel  six  chandeliers  en  argent,  s'il  est 
possible,  ou  bien  en  cuivre  doré,  plus  élevés  que  ceux  dont 
on  se  sert  les  autres  jours,  avec  une  croix  du  même  métal. 
On  dispose  la  croix  et  les  chandeliers  de  la  manière  indiquée 
n<>»170,  171,  172  et  173,  p.  85  et  84*. 

225.  Si  l'autel  est  adossé  au  mur,  on  pourra  adapter,  par 
derrière  et  au-dessus,  une  draperie  plus  riche  et  plus  pré- 
cieuse, où  seraient  représentées  les  images  de  Notre-Seigneur, 
de  la  sainte  Vierge  ou  des  Saints,  si  ces  images  ne  soutdéjà 
peintes  sur  la  muraille^. 

226.  S'il  y  a  un  ciboire  (1)  au-dessus  de  Tautel,  on  pourra 
aussi  l'orner  de  fleurs  et  de  branches  d'arbres  ;  s'il  n'y  en  a 
pas,  on  peut  y  suspendre  un  baldaquin  de  forme  cari  ée  et  de 
la  couleur  des  ornements.  Ce  baldaquin  doit  couvrir  l'autel 
et  son  marchepied*. 

227.  Les  autres  autels  doivent  être  décorés  de  parements 
de  la  couleur  du  jour,  sans  corniches  et  avec  des  franges 
comme  le  grand  autel.  On  doit  y  mettre  au  moins  deux 
chandeliers  et  une  croix.  On  en  couvre  les  marches,  s'il  est 
possible,  avec  des  tapis  ou  des  étoffes.  L'autel  où  réside  le 
saint  Sacrement  doit  être  orné  avec  plus  de  magnificence  que 
les  antres  ^. 

228.  Dans  les  fêtes  solennelles,  on  allume  plusieurs  lam- 
pes. Elles  doivent  être  en  nombre  impair.  Il  y  en  aura  au 
moins  trois  devant  le  grand  autel,  et  au  moins  cinq  devant  le 
très-saint  Sacrement.  On  peut  aussi  mettre  une  lampe  devant 

(1)  On  appelle  cihorium  un  dôme  placé  au-dessus  de  Tautel  et  sup- 
porté par  quatre  colonnes.  Beaucoup  d'autels,  à  Rome,  n'ont  pas  de  ci- 
horium, et  même  les  dais  qui  surmontent  les  autels  ne  sont  pas  toujours 
de  la  couleur  du  jour. 

Ibid.,  n,  11.  —  2  Ibid.  —  s  Qœr.  Ep,  Ibid.—  *Ibid.  —^  jbid. 


DE  LA  DÉCORATION  DES  ÉGLISES.  99 

chaque  autel,  et  ces  lampes  seront  allumées  aux  fêtes  prin- 
cipales, au  moins  pendant  la  Messe  et  les  Vêpres  solen- 
nelles. Devant  l'autel  du  saint  Sacrement,  on  en  allume  au 
moins  trois  pendant  tout  le  jour.  On  peut  aussi  conserver 
Tusage  d'en  entretenir  une  devant  les  Reliques  des  Saints  ^ 

229.  Si  Ton  trouve  dansTéglise  des  ambons  où  l'on  a  cou- 
tume de  chanter  répître  et  1  évangile,  il  convientde  les  orner, 
ainsi  que  la  chaire,  d'étoffes  de  soie,  de  la  couleur  con- 
venable à  la  [fête.  On  doit  cependant  décorer  avec  plus  de 
richesse  le  lieu  où  se  chante  l'évangile^, 

230.  Les  jours  de  dimanche  et  de  fêtes  moins  solennelles, 
auxquels  le  peuple  s'abstient  du  travail,  on  décore  l'autel  et 
les  sièges  avecunpeu.moins  de  splendeur  ;  cependant  la  cou- 
leur doit  être  convenable  au  temps,  et  les  ornements  doivent 
être  plus  précieux  que  ceux  dont  on  se  sert  aux  doubles-mi- 
neurs, aux  semi-doubles,  pendant  les  octaves,  aux  fériés  de 
l'A  vent,  du  Carême,  des  quatre-temps  et  aux  vigiles.  Dans 
les  jours  dont  on  vient  de  parler  en  dernier  lieu,  quatre 
cierges  suffisent  à  l'autel;  aux  fêtes  simples  et  aux  fériés  or- 
dinaires, on  n'en  met  que  deux^. 

*  Ibid.,  n,  17.  —  «  ibi^.,  „.  18.  —  -  Ibid.,  n.  24. 


100  PART.  II,  SECT.  III,  CHAP.  I, 

TROISIÈME  SECTION 

RÈGLES  COMMUNES  A  TOUTES  LES  FONCTIONS  SACRÉES 


CHAPITRE  PREMIER 

Hanière  d'entrer  à  l'église  ou  d'en  sortir^  de  joindre  les 
mains,  de  faire  le  sig:ne  de  la  croix^  de  se  frapper  la  poî- 
Irine^  de  se  couvrir  et  de  se  découvrir. 

231.  Si  la  sacristie  est  derrière  l'autel  et  s*il.y  a  une  porte 
de  chaque  côté,  on  entre  par  la  porte  qui  se  trouve  du  côté 
de  l'évangile,  et  on  sort  par  celle  qui  est  du  côté  de  l'épître^ 

232.  Toutes  les  fois  que  les  rubriques  prescrivent  de  join- 
dre les  mains,  on  les  joint  devant  la  poitrine,  en  tenant  les 
doigts  étendus,  sans  les  séparer  les  uns  des  autres,  et  le  pouce 
droit  croisé  sur  le  gauche^. 

233.  Pour  bien  faire  le  signe  de  la  croix,  on  tourne  vers 
soi  la  paume  de  la  main  droite,  en  tenant  les  doigts  joints  et 
étendus.  On  forme  alors  le  signe  de  la  croix  depuis  le  front 
jusqu'à  la  poitrine  et  de  l'épaule  gauche  à  l'épaule  droite^. 

234.  Toutes  les  fois  qu'il  faut  se  frapper  la  poitrine,  on  le 
fait  de  la  main  droite*  soit  étendue,  soit  recourbée,  et  sans 
bruit  ^. 

235.  Quand  il  y  lieu  de  se  couvrir  ou  de  se  découvrir,  on 
se  sert  de  la  main  droite^,  et  on  prend  la  barrette  par  la 
pointe  du  devant  ou  par  celle  du  côté  droit,  suivant  l'usage 
des  lieux''.  On  met  la  barrette  sur  la  tête  de  manière  que  la 
pointe  pliée  se  trouve  du  côté  gauche^. 

*  S.  C,  12  août  1854.  Gardel.,  5208,  ad  17,  m  Briocen.  —  «  Rub. 
Miss.,  part.  II,  tit.  m,  n.  1.  —3  ibid.,  n.  5.  —  -*  Gonség.  —  ^  [^g  au- 
teurs.  —  «  Rub,  Ibid.,  n.  4.  — •  "^  Usages  divers.  —  *  Baldeschi,  Marti- 
nucci  et  autres. 


DES  REYERENCES.  101 

CHAPITRE  II 

Des  révérences. 

ARTICLE   PREMIER. 

Des  révérences  en  général,  ^ 

236.  Le  mot  révérence  est  un  mot  général,  qui  s'applique 
à  toute  espèce  de  salutation  ^ 

257.  Quand  les  règles  liturgiques  prescrivent  de  faire  la 
révérence  convenable^  on  eutend  par  là  la  salutation  pres- 
crite suivant  les  règles  exposées  ci-après^. 

238.  La  révérence  à  Tautel  se  faitquand  on  entre  et  quand 
on  sort,  en  arrivant  au  milieu  de  l'autel  et  avnnt  d'en  partir, 
et  lorsqu'on  passe  au  milieu  ^,  devant  ou  derrière  l'autel  *. 
Généralement,  en  dehors  de  ces  circonstances,  il  n'y  a  pas 
dp  révérence  à  faire  ^. 

239.  On  ne  se  rend  pas  au  milieu  de  Tautel  tout  exprès 
pour  faire  la  révérence  convenable,  si  le  contraire  n'est  pas 
indiqué  ^. 

240.  On  est  censé  au  milieu  de  l'autel  si,  lorsqu'ony  arrive 
ou  qu'on  en  part,  on  fait  partie  d'un  corps  de  Minis(res  dont 
le  plus  digne  occupe  le  milieu.  Tous  font  alors  la  révérence 
convenable,  si  tous  arrivent  ou  partent  ensemble"^,  et  un  Mi- 
nistre arrivant  ou  s'éloignant  en  particulier,  fait  aussi  la 
révérence  convenable  au  lieu  où  il  se  trouve.  Les  Ministres 
qui  assistent  le  Prêtre,  arrivant  à  l'autel  ou  le  quittant, 
saluent  l'autel  aux  côtés  du  Prêtre  et  passent  ensuite  devant 
le  milieu  sans  saluer  l'autel  de  nouveau  ;  revenant  à  ses 
côtés,  ils  font  la  révérence  à  l'autel,  comme  s'ils  arrivaient 
au  milieu^.  On  est  alors  censé  au  milieu  de  Tautel  ^. 

*  Toutes  les  rubr.  —  ^  Conséq.  —  5  s.  C.,  12  août  1854.  Anal,  W  Ht. 
in  Lucionen.  —  *  Les  auteurs.  —  ^  S.  C.  Ibid.  —  ^  Ibid.  —  ^  Cœr, 
Ep,f  1.  II,  c.  III,  n.  1,  2  et  3.  —  ^  Ruh.  Miss.,  part.  II,  lit.  ix,  n.  4; 
tit.  X,  n.  8.  —  ^  Conséq. 

6. 


102  PART.  Il,  SECT.  III,  CHAP.  II,  ART.  II. 

ARTICLE   II 

Des  différentes  espèces  de  révérences, 

241.  Il  y  deux  espèces  de  révérences  :  la  génuflexion  et 
l'inclination  ^ 

242.  La  génuflexion  elle-même  est  de  deux  sortes  :  la  gé- 
nuflexion à  deux  genoux  et  la  génuflexion  d'un  seul  genou, 
ou  simplement  génuflexion  ^  (1). 

§  1.  De  la  génuflexion  à  deux  genoux. 

245.  La  génuflexion  à  deux  genoux  se  fait  en  mettant  les 
deux  genoux  en  terre'  (2)  ;  étant  à  genoux,  on  fait  une  incli- 
nation* (3). 

244.  La  génuflexion  à  deux  genoux  se  fait  devant  le  saint 
Sacrement  exposé,  même  quand  il  est  voilé,  devant  le  taber- 
nacle ouvert^,  ou  pendant  la  Messe,  si  le  saint  Sacrement  est 
sur  Tautel  ®.  On  fait  encore  la  génuflexion  à  deux  genoux  de- 
vant le  tabernacle  qui  renferme  la  sainte  Hostie  réservée  pour 
la  Messe  des  Présanctifiés,  le  jeudi  et  le  vendredi  saints''. 

(1)  La  génuflexion,  entendue  dans  un  sens  général,  signifie  l'action 
de  fléchir  les  genoux  ou  un  genou  seulement.  On  peut  fléchir  les  deux 
genoux  pour  un  instant;  c'est  ce  que  nous  appelons  faire  la  génuflexion 
à  deux  genoux.  Dans  d'autres  circonstances,  on  demeure  à  genoux  pen- 
dant un  certain  temps.  Jamais  on  ne  se  contente  de  fléchir  un  seul  ge* 
nou  si  l'on  ne  doit  pas  se  relever  immédiatement.  Ces  règles  sont  déve- 
loppées ci-après.  Le  but  de  la  présente  remarque  est  de  se  fixer  sur  le 
sens  du  mot  genuflectere,  qui,  dans  les  rubriques,  signifie  tantôt  faire  la 
génuflexion^  tantôt  se  tenir  à  genoux»  Ces  deux  actions  peuvent  sou- 
vent être  considérées  comme  une  seule  et  même  action  liturgique. 

2)  Il  faut  bien  remarquer  que  cette  génuflexion  doit  être  faite  en  se 
mettant  à  genoux  sur  le  pavé,  et  non  sur  un  degré  (S.  C,  12  nov.  1831. 
Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  51,  Marsorum). 

(3)  D'après  Baldeschi,  cette  inclination  serait  une  inclination  profonde  ; 
mais  d'après  tous  les  anciens  auteurs,  il  s'agit  d'une  inclination  de  tête, 
de  celle  que  nous  appelons  ci-après  minimarum  maxima. 

*  Toutes  les  rubr.  —  2  Conséq.  —  ^  S.  C,  12  nov.  1831.  Gardel.,  4520 
ou  4669,  ad  51,  Marsoruni.  —  *  Tous  les  auteurs.  —  ^  Inst,  Clem.,  §  7. 
S.  C,  29  août  1651.  Gardel.,  1480  ou  1627, ad 6,  Urbis.  22  déc.  1753. 
Garde..,  4088  ou  4237,  ad  13,  m  Wilnen.  12 nov.  1831.  Gardel.,  4520 ou 
46G9,  ad  33,  Marsorum  —  6  Cœr.  Ep,,  1. 1,  c.  xxi,  n.  3.  —  ^  Mem,  rit. 


DES  RÉVÉRENCES.  403 

245.  La  génuflexion  à  deux  genoux  se  fait  seulement  en 
arrivant  à  l'autel  ou  en  le  quittant.  S'il  faut  aller  et  venir 
pour  faire  une  cérémonie,  ou  pour  une  autre  raison,  devant 
le  saint  Sacrement  exposé,  découvert,  ou  renfermé  dans  la 
chapelle  du  reposoir,  on  fait  alors  la  génuflexion  d'un  seul 
genou.  On  fait  aussi  la  génuflexion  d'un  seul  genou  sur  le 
marchepied  de  l'autel^  (1). 

246.  Si  l'on  est  dans  le  cas  de  se  mettre  à  genoux  au  lieu 
même  où  l'on  doit  faire  la  génuflexion  à  deux  genoux,  ou 
bien  si  l'on  est  actuellement  à  genoux  au  même  lieu,  sur 
le  pavé,  on  fait  seulement  l'inclination  qui  complète  cette 
génuflexion  quand  on  s'est  mis  à  genoux  et  avant  de  se  re- 
lever. Mais  si,  en  arrivant  à  l'autel,  on  doit  se  mettre  à  ge- 
noux sur  le  plus  bas  degré,  il  faut  d'abord  faire  la  génu- 

(1)  Uapplication  de  cette  règle  renferme  plusieurs  difficultés,  et  il  est 
des  circonstances  où  Ton  a  peine  à  bien  déterminer  s'il  y  a  lieu  de  faire 
ou  non  la  génuflexion  à  deux  genoux. 

!<»  La  génuflexion  à  deux  genoux  se  fait  seulementà  l'arrivée  et  au  dé- 
part, telle  est  !a  règle;  mais  il  faut  expliquer  par  l'autorité  des  Rubri- 
cistes  ce  qu'on  doit  entendre  par  arrivée  et  départ.  Il  y  a  arrivée  et  dé- 
part, non-seulement  au  commencement  et  à  la  lin  de  la  Messe  ou  de 
l'Office;  mais  toutes  les  fois  qu'on  arrive  près  du  saint  Sacrement  après 
s'en  être  éloigné  pendant  un  temps  notable,  ou  si  on  le  quitte  pour  ne 
plus  y  revenir  avant  un  temps  assez  long.  Tel  est  le  sens  de  la  rubrique 
du  Cérémonial  des  Évêques,  1.  I,  c.  xxi,  n.  5.  «  Quoad  genuflexionem, 
<i  dit  Mgr  Martinucci,  haec  utroque  genu  fiet  in  principio  et  fine  Missae, 
t(  sed  in  progressu  ejusdem  semper  facienda  erit  unico  genu,  ut  com- 
«  muniter  sentiunt  auctores;  nisi  cum  ad  aliquod  munus  obeundum 
K  abscedendum  est  a  presbyterio  et  a  choro,  quia  eo  in  casu  faciendu 
«  est  utroque  genu  sive  in  recessu  sive  in  accessu.  »  Il  en  serait  de 
même  des  Ministres  qui  auraient  à  sortir  du  chœur,  ou  encore  de  ceux 
qui  termineraient  leurs  fonctions,  comme  on  peut  le  voir  par  ce  que  nous 
allons  dire. 

2®  On  est  quelquefois  exempté  de  faire  la  génuflexion  à  deux  genoux 
pour  éviter  le  retard  et  l'embarras  dans  les  Fonctions  sacrées  ;  d'autres 
fois,  le  temps  seul  où  l'on  doit  rester  à  genoux  détermine  si  l'on  doit,  ou 
non,  fléchir  les  deux  genoux. 

Tels  sont  les  principes  donnés  par  les  meilleurs  auteurs.  Nous  les  ap- 
pliquerons dans  les  cas  particuliers. 

S.  C.  Ibid. 


104  PART.  II,  SECT.  III,  GHAP.  II,  ART.  IL 

flexion  ;  et  Ton  fait  de  même  après  s'être  relevé,  s'il  faut 
quitter  Tau  tel*. 

§  2.  De  la  génuflexion  ordinaire. 

247.  La  génuflexion  ordinaire  ou  génuflexion  d'un  seul 
genou  se  fait  en  pliant  le  genou  droit  seulement.  Cette  génu- 
flexion ne  doit  pas  être  accompagnée  d'une  inclination  de 
tête  (1).  Dans  les  circonstances  où  elle  se  fait  jusqu'à  terre, 
le  genou  droit  doit  toucher  la  terre  près  du  talon  gauche^. 

248.  Tous  ceux  qui  ne  sont  pas  revêtus  d'ornements  pour 
servir  à  l'autel  font,  en  toute  circonstance,  la  génuflexion  en 
posant  le  genou  droit  jusqu'à  terre  ^.  Ceux  qui  sont  revêtus 
d'ornements  pour  servir  à  l'autel  font  la  génuflexion  sur  le 
degré  sauf  pour  l'arrivée  et  le  départ*  (2).  Le  Célébrant  seul 
fait  la  génuflexion  en  posant  les  mains  sur  l'autel.  Toutes 
les  fois  qu'on  fait  la  génuflexion,  il  faut  ôter  sa  calotte,  si 
Ton  s'en  sert^.  Il  ne  faut  pas  faire  la  génuflexion  en  mar- 
chant :  en  arrivant  devant  le  lieu  où  il  faut  faire  la  génu- 
flexion, il  faut  s'arrêter  d'abord,  fléchir  le  genou,  se  relever 
ensuite,  et  se  mettre  en  marche  après  s'être  complètement 
relevé  ^. 

249.  La  génuflexion  d'un  seul  genou  se  fait  pour  saluer 
le  très-saint  Sacrement  renfermé  dans  le  tabernacle  "^  :  on 
excepte  la  sainte  Hostie  réservée  pour  la  Messe  des  Pré- 
sanctifiés, le  jeudi  et  le  vendredi  saints,  qui  se  salue  par 
une  génuflexion  à  deux  genoux,  comme  il  est  dit  n®  244^. 
On   salue  de  même  par  la  génuflexion  ordinaire  le  saint  Sa- 

(1)  Telle  est  la  règle  donnée  par  les  auteurs.  Mais,  comme  l'observe 
M.  l'abbé  Bourbon,  il  faut  éviter  une  raideur  disgracieuse  en  se  tenant 
droit  avec  une  certaine  affectation. 

(2)  Nous  avons  vu  p.  103,  note  1,  ce  qu'on  entend  ici  par  arrivée  et 
départ. 

*  Les  auteurs.  —  2  Tous  les  auteurs.  —  s  Tous  les  auteurs.  —  *  S.  C, 
12  nov.  1831.  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  51^  Marsorum,  —  ^  Tous  les 
auteurs.  —  «  Conséq.  —  7  Rub,  Miss,,  part.  II,  tit.  n,  n.  1  et  2.  Cœr. 
Ep.,  1.  I,  c.  xvni,  n.  1.  —  8  Mem.  rit. 


DES  REVERENCES.  1(  5 

crement  exposé  ou  découvert,  toutes  les  fois  qu'il  n'y  a  pas 
lieu  de  faire  la  génuflexion  à  deux  genoux,  suivant  ce  qui  est 
ditn«245^ 

Nota.  On  salue  quelquefois  le  saint  Sacrement  par  une 
simple  inclination  de  lête,  comme  avant  de  descendre  au  1  as 
des  degrés  de  l'autel,  pour  faire  la  génuflexion  sur  le  dernier 
degré  ou  sur  le  pavé^.  Mais  cette  règle  n'est  jnmais  applica- 
ble en  présence  du  très-saint  Sacrement  exposé  ou  découvert, 
qui  se  salue  toujours  au  moins  par  une  génuflexion  d'un  seul 
genou  ^. 

250.  On  salue  par  une  génuflexion  d'un  seul  genou  une 
Relique  de  la  vraie  Croix,  exposée  à  la  vénération  des 
fidèles*. 

251.  Tout  le  monde  fait  la  génuflexion  pour  saluer  la 
croix  du  grand  autel,  pendant  toute  la  journée  du  vendredi 
saint,  depuis  le  moment  oii  elle  est  découverte^. 

252.  On  salue  par  une  génuflexion  la  croix  de  l'aulel  dans 
les  Fonctions  liturgiques  ^,  et  la  croix  de  Procession  pendant 
l'Absoute  pour  les  morts'',  ou  dans  les  circonstances  analo- 
gues^. On  salue  de  la  même  manière  les  Prélats  insignes, 
lorsqu'ils  sont  revêtus  d'ornements  sacrés  ou  de  l'habit  de 
chœur  qui  appartient  à  leur  rang.  On  entend  ici  par  Prélats 
insignes  l'Évêque  dans  son  diocèse^,  le  Métropolitain  dans  sa 
province,  le  Légat  dans  le  lieu  de  sa  légation ^*^,  un  Abbé  ré- 
gulier dans  l'église  soumise  à  sa  juridiction  ^S  un  Cardinal  en 
tout  lieu.  On  ne  salue  jamais  par  une  génuflexion  FÉvêque 
diocésain  en  présence  d'un  Prélat  qui  lui  est  supérieur  ^^  (1). 


(1)  Baldeschi,  en  parlant  de  l'office  des  Chapelains  à  la  Messe  basse 
de  l'Evêque  diocésain,  indique  seulement  l'inclination  profonde  ;  et  lait 

*  Rub.  et  décrets  cit.  —  ^  j^i^j^^  Miss.  Ibid.,  n.  4.  —  ^  Tous  les  au- 
teurs. —  '*  S.  C,  7  mai  1746.  Gardel.,  4032  ou  4181,  ad  1  et  2,  in  Lu- 
cionen.  —  ^  S.  G,,  12  sept.  1857.  Gardel.,  5251,  ad  4,  in  Molinen.  — 
*  Cœr,  Ep,,  1. 1,  c.  xvm,  n.  3.  —  ^  Bub.  Miss.,  part.  II,  t.  xm,  n.  4. 
—  ^  Gonséq.  —  ^  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  ^^  Tous  les  auteurs.  Gonséq.  — 
**  S.  G.,  12  sept.  1857.  Gardel.,  5251,  ad  24,  in  Molinen,  —  ^^Tous  les 
auteurs.  Gonséq. 


106  PART.  II,  SECT.  III,  CHAP.  II,  ART.  IL 

On  excepte  de  ces  règles  les  Prélats  S  les  Chanoines  de  la  ca- 
thédrale* (1),  dans  les  circonstances  où  ils  peuvent  porter 
leurs  insignes^,  quand  même  ils  n'en  seraient  pas  revêtus^, 
le  Célébrant  à  la  Messe ^,  TOfficiant  revêtu  de  la  chape*,  et 
les  Chapiersqui  l'assistent"^,  quandils  saluent  conjointement 
avec  l'Officiant^  ou  avec  d'autres  Chapiers  qui  n'auraient  pas 
à  faire  la  génuflexion*.  Tous  ceux  que  nous  venons  d'excepter 
font  seulement  l'incHnation  profonde  devant  la  croix  et  les 
Prélats  ^^(2). 

253.  Si  l'on  est  dans  le  cas  de  se  mettre  à  genoux  au  lieu 
même  où  l'on  doit  faire  la  génuflexion,  ou  bien  si  Ton  est  ac- 
tuellement à  genoux  au  même  lieu,  sur  le  pavé,  il  n'y  a,  en 
règle  générale,  aucune  génuflexion  à  faire,  soit  avant  de  se 
mettre  à  genoux,  soit  avant  de  s'être  relevé ^^  Mais  si,  en  ar- 
rivant à  l'autel,  on  doit  se  mettre  à  genoux  sur  le  plus  bas  de- 
gré, il  faut  faire  d'abord  la  génuflexion;  et  l'on  fait  de  même 
après  s'être  relevé,  s'il  faut  quitter  l'autel  ^^;  et  alors  les  Mi- 

saluer  de  même  les  Prélats  insignes  assistant  à  une  Messe  basse.  Mgr  de 
Conny  prescrit  au  Chapelain  de  saluer  le  Pontife  par  une  génuflexion, 
avant  de  monter  à  Fautel  pour  y  prendre  l'amict  du  Prélat;  puis  il  ajoute  : 
«  Pour  toutes  les  salutations  qui  se  font  à  TÉvêque  dans  le  cours  de  la 
«  Messe,  il  sulfira  de  les  faire  par  une  inclination  profonde.  »  M.  Bour- 
bon enseigne  que  TÉvêque  devrait  être  salué  par  une  génuflexion,  à  une 
Messe  basse  qui  aurait  un  caractère  spécial  de  solennité.  On  peut,  ce 
semble,  se  conformer  à  l'usage.  Cependant  Bauldry  prescrit  la  génuflexion, 
ajoutant  que  si  TÉvêque  se  trouve  devant  l'autel,  de  sorte  que  l'on  soit 
en  même  temps  devant  l'autel  et  devant  le  Prélat,  on  salue  l'autel  et  le 
Pontife  par  une  seule  génuflexion.  Mgr  Martinucci  prescrit  aussi  la  génu- 
flexion. 

(1)  Ce  privilège  ne  peut  pas  être  admis,  au  moins  d'une  manière  géné- 
rale, pour  les  Chanoines  des  collégiales.  On  peut  voir  sur  ce  point  la  Re- 
vue des  se.  ecclés,,  t.  XXII,  p.  180. 

(2)  D'après  quelques  auteurs,  le  Prêtre  assistant  à  la  Messe  pontificale 
serait  aussi  dispensé  de  la  génuflexion.  Cette  opinion  est  contraire  à 
l'enseignement  de  Mgr  Martinucci  et  des  meilleurs  auteurs. 

*  Conséq.  —  2  Qcer,  Ep.,  1.  I,  c.  xvm,  n.  3.  —  »  S.  C,  17  juillet 
1640.  Gardel.,  1095  ou  1242,  m  Capuiaquen.  —  ^Conséq.  —  ^  Rub. 
Miss.,  part.  II,  lit.  ii,  n.  2  ;  tit.  iv,  n.  4  et  6  ;  tit.  xm,  n.  4.  —  «  Cœr. 
Ep,y  J.  II,  c.  m,  n.  3.  —  ^  jbid,  — s  S.  C,  22  déc.  1612.  Gardel.,  320 
ou  467,  Vrbis,  —  »  Conséq.  —  lo  Rub,  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep.ih'ià.  S.  C, 
Ibid.  —  il  Cœr.  Ep.  Ibid.,  n.  4.  —  i»  Ibid.,  l.I,  c.  ii,  n.  5. 


DES  RÉVÉRENCES.  107 

nistres  inférieurs,  qui  doivent  se  mettre  à  genoux  sur  le  pavé^ 
font  aussi  la  génuflexion  avec  tous  les  autres  ^ 

§  3.  De  rinclination. 

254.  Les  inclinations  sont  de  plusieurs  espèces.  Les  rubri- 
ques du  Missel,  du  Cérémonial  des  Évêques,  les  décrets  de  la 
S.  Congrégation  disent  tantôt  profiinde  se  inclinât,  profun- 
dam  facit  rêver entiam^idintôi  inclinatus,  aliquantulum  in- 
:linatus,  tantôt  caput  inclinât. 

255.  Suivant  les  auteurs  les  plus  remarquables,  on  divise 
es  inclinations  en  trois  classes  :  profunda,  média  et  infima. 
l®  L'inclination  profonde  se  fait  en  inclinant  profondément 
a  tête  et  les  épaules,  tellement  que  les  mains,  mi?es  en 
îroix,  puissent  facilement  toucher  les  genoux.  2°  L'inclina- 
ion  médiocre,  ou  média,  est  une  inclination  profonde  de  b 
été  avec  inclination  des  épaules.  5^  Enfin,  la  petite  inclina- 
ion,  inclinatio  infima,  ou  Tinclination  de  la  têle  seule,  se 
;ubdivise  elle-même  en  trois  classes,  dont  la  première  s'ap- 
)elle  minimarummaxima;  la  deuxième mmimarwm  média, 
it  la  troisième  minimarum  minima,  La  première,  mini- 
narum  maxima,  est  une  inclination  de  la  tête  accom- 
)agnée  d'une  légère  inclination  des  épaules  ;  la  deuxième, 
ninimarum  média,  est  une  inclination  de  la  tête  seule;  la 
roisième,  minimarum  minima,  est  une  légère  inclination 
le  la  tête  ^ 

256.  On  fait  l'inclination  profonde  toutes  les  fois  que  la 
ubrique  dit  profunde  inclinandum ;  l'inclination  médiocre, 
[uand  il  est  dit  aliquantulum  inclinatus  ou  simplement 
nclinatus;  enfin,  les  mots  caput  inclinât  indiquent  la  petite  , 
nclination^. 

257.  L'inclination  profonde  se  fait  àla  croix,  quand  elle  ne 
loit  pas  être  saluée  par  une  génuflexion,  suivant  ce  quie^^t 
lit  au  bP  253,  ou  s'il  n'est  pas  indiqué  autrement*  :  elle  ^e 

*  Les  auteurs.  —  «  Merati  et  autres.  —  ^  Jbid.  —  *  Rub,  Miss.,  part, 
ï,  tit.  III,  n.  1. 


108  PART,  II,  SECT.  III,  CHAP.  Il,  ART.  IL 

fait  encore  pour  saluer  un  Prélat  devant  lequel  on  ne  fait 
pas  la  génuflexion*,  ou  certaines  personnes  constituées  en 
dignité.  L'inclination  médiocre  se  fait  le  plus  ordinairement 
pour  saluer  les  personnes.  L'inclination  de  tête  se  fait  quel- 
quefois aussi  pour  saluer  les  personnes  de  moindre  dignité', 
mais  plus  particulièrement  en  prononçant  certaines  paroles 
qui  expriment  l'adoration  ou  certains  noms,  tels  que  la 
sainte  Trinité ^  ou  les  trois  Personnes  adorables*  par  leurs 
aoms  propres*,  comme  dans  le  verset  Gloria  Patri  et  les 
doxologies,  les  saints  noms  de  Jésus  et  de  Marie,  celui  du 
Saint  dont  on  fait  la  fête  ou  la  mémoire  (1),  du  souverain 
Pontife^  ou  do  FEvêque  diocésain,  si  Ton  dit  à  voix  haute 
Toraison  pour  lui\ 

258.  Nota.  L'inclination  au  nom  du  Saint  dont  on  fait  la 
fête  ne  se  fait  jamais  à  la  Messe  ni  à  l'Ofiice  pour  les  morts  ^. 
On  ne  la  fait  pas  au  nom  de  Marie  ou  d'un  Saint,  s'il  ne  dé- 
signe la  sainte  Vierge  ou  le  Saint  que  dans  un  sens  ac- 
commodatice  *.  Ainsi,  on  ne  doit  pas  s'incliner  au  nom 
de  Marie  qui  se  trouve  djuis  l'antienne  de  la  communion, 
le  jour  de  l'Assomption  de  la  sainte  Yierge>^,  ni  au  nom  de 
Jésus,  à  la  troisième  antienne  des  Vêpres  du  saint  Nom  de 
Jésus,  ni  au  nom  de  Joseph,  pendant  l'épître,  le  jour  de  la 
fête  du  Patronage  du  saint  Époux  de  la  bienheureuse  Vierge 
Marie  *^ 

259.  La  profonde  incHnation  de  tête,  minimarummaxima^ 
se  fait  lorsqu'on  prononce  le  nom  de  la  sainte  Trinité  ; 
le  saint  nom  de  Jésus  ;  pendant  le  Gloria  in  excelsis,  à  ces 

(1)  On  entend  ici  une  commémoraison  proprement  dite,  et  non  pas  les 
suffrages  du  Patron,  du  Titulaire  de  saint  Joseph  ou  des  saints  Apôtres 
Pierre  et  Paul,  qui  se  font  aux  Offices  du  rit  semi-double  et  au-dessous. 

i  Ibid.,  n.  2.  —  2  Q^y.  ^^^  j  j^  ç.  ^xiii,  n.  20.  —  ^  S.  C,  7  sept. 
1810.  Gardeh,  4376  ou  4526,  ad  40,  in  Tuden.  —  *  Cœr,  Ep,,  1.  II, 
c.  IV,  n.  8.  —  5  Xous  les  auteurs.  —  ^  /j^^^  jjfj^^^  Hji^j^  tit  y^  n.  2.  — 
•^  S.  C,  13  mars  1700.  Gardel.,  5402  ou  3551,  ad  3,  Arichipœ.  ^ 
«  S.  C,  12  avril  1823.  Gardel.,  4444  ou  4594,  ad  13,  in  Panormitana. 
—  »  Conséq.  —  40  s.  C,  7  déc.  18^4.  Gardel.,  4840  ou  4985,  ad  11,  in  ' 
Mecldlnien,  -—  **  Conséq. 


DES  BAISEMENTS.  109 

mots  :  Deo;  Adoramus  te;  Gratias  agimus  tibU  etc.,  etc.  : 
dans  le  Credo,  à  in  unum  Deum;  adoraiur.  La  deuxième, 
minimarum  media^  se  fait  au  saint  Nom  de  Marie.  La  troi- 
sième, minimarum  minima,  se  fait  aux  noms  des  Saints,  du 
souverain  Pontife  ou  de  TEvêque,  suivant  ce  qui  est  dit  au 
numéro  précédent*. 

260.  Au  saint  Nom  de  Jésus,  au  mot  Oremus,  à  Gloria 
Patri^,  et  toutes  les  fois  qu'il  y  a  lieu  de  s'incliner  en 
s'adressant  à  Dieu',  on  s'incline  vers  la  croix  ;  dans  les 
autres  circonstances,  on  s'incline  sans  se  tourner*.  Au 
chœur,  on  ne  se  tourne  pas  vers  la  croix,  s'il  est  difficile  de 
le  faire*. 

261.  Si  plusieurs  mots  pendant  lesquels  on  doit  s'in- 
cliner se  suivent  immédiatement,  on  ne  réitère  pas  autant  de 
fois  l'inclination  ;  mais  on  s'incline  au  premier  de  ces  mots, 
et  l'on  demeure  incliné  jusqu'à  ce  que  le  dernier  soit  pro- 
noncé^. 

262.  Si  Ton  est  incliné  pendant  une  prière,  il  n'y  a  pas  d'in- 
clination plus  profonde  à  faiie  si,  pendant  le  cours  de  cette 
prière,  on  prononce  un  mot  pour  lequel  l'inclination  est  pres- 
crite. On  ne  s'incline  pas  non  plus  quand  il  faut  faire  en 
même  temps  une  cérémonie  qui  ne  permet  pas  de  s'incliner*^, 
comme,  par  exemple,  aux  noms  des  trois  Personnes  adorables 
en  faisant  le  signe  de  la  croix  ^. 


CHAPITRE    III 

Des  baisementfii. 

265.  Toutes  les  fois  qu'un  Ministre  offre  un  objet  au 
Célébrant,  il  baise  d'abord  l'objet,  puis  la  main  du  Célé- 

1  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss,,  part.  Il,  tit.  iv,  n.  2;  lit.  v,  n.  1, 
2  et  4.  —  ^  Gonséq.  —  *  Rub,  Miss,  Ibid.,  tit,  v,  n.  2.  —  ^  Tous  les 
auteurs.  —  ®  Gonséq.  —  "^  Gonséq.  —  ^  Bisso  et  autres. 

GÉBEMOIXIAL,   I.  7 


110  PART.  II,  SEGT.  III,  CHAP.  III. 

brant  ;  et  si  un  Ministre  reçoit  quelque  chose  de  ses  mains, 
il  baise  d'abord  la  main,  puis  l'objet  qu'il  a  reçu^  On 
excepte  de  cette  règle  les  Cierges  et  les  Rameaux,  que  Ton 
baise  toujours  avant  la  main  du  Célébrant,  comme  il  est  dit 
en  son  lieu^(l). 

264.  Ces  baisements  n'ont  pas  lieu,  en  règle  générale,  en 
présence  du  très-saint  Sacrement  exposé  ^.  On  ne  les  fait  pas 
non  plus  en  présence  de  l'Évêque  diocésain  ou  d'un  Prélat  qui 
lui  est  supérieur  en  juridiction,  ni  à  la  Messe  ou  aux  Offices 
pour  les  morts  *. 

265.  On  remplace  quelquefois  lebaisement  par  un  quasi- 
baisement.  Lequasi-Laisement  consiste  à  approcher  seulement 
les  lèvres  de  l'objet  et  de  la  main.  Il  se  fait  pour  présenter  ou 
recevoir  la  barrette,  ou  encore  si  l'objet  ne  doit  pas  être  remis 
entre  les  mains  du  Célébrant^. 

Nota..  Toutes  les  fois  que  nous  nous  servons  de  cette  ex- 
pression, avec  les  baisers  ordinaires,  ou  avec  les  baisers 
présents,  on  doit  l'entendre,  suivant  les  circonstances,  du 
baiser  ou  du  quasi-baiser. 


(1)  Cette  exception  est  motivée  par  la  bénédiction  que  les  Cierges  et 
les  Rameaux  viennent  de  recevoir,  et  les  mystères  qu'ils  représentent. 

*  Cœr.  Ep,,  J.  I,  c.  xvin,  n,  16.  —  *  Ibid.,  1.  II,  c.  xvi,  n.  9,  et 
c.  XXI,  n.  6.  — .  5  S.  C,  12  nov.  1831.  Gardel.,  4520  ou  4609,  ad  31, 
Marsorum,  —  *  Cœr.  Ep.,  1.  I,  c.  vin,  n.  16.  —  ^  Les  auteurs. 


TROISIEME  PARTIE 

DES   RUBRIQUES  DE   L'OFFICE  DIVIN 


CHAPITRE  PREMIER 

]f  olions  générales  sur  Toriice  divin. 

1.  Le  mot  Office  Yient  à' ef/icio,  qui  signifie  faire  ou  ac- 
complir.  On  entend  par  Office  divin  l'acte  spécial  par  le- 
quel les  Minisires  de  l'Église  remplissent  l'obligation  qui 
leur  est  imposée  par  son  autorité  ^ 

2.  Le  mot  Office  divin  s'applique  spécialement  aux  Heu- 
res canoniales,  à  cause  de  l'obligation  canonique  de  réciter 
des  prières  à  des  heures  déterminées  ^, 

3.  On  donne  aussi  le  nom  à^Office  à  toute  Cérémonie  pu- 
blique exécutée  au  chœur,  même  à  la  Messe  chantée.  Cepen- 
dant, en  général,  les  auteurs  restreignent  le  nom  A! Office  aux 
Heures  canoniales  et  donnent  aux  autres  Cérémonies  publi- 
ques le  nom  général  de  Fonction  *. 


CHAPITRE  II 

Du  Bréviaire  en  général. 

4.  On  appelle  Bréviaire  le  livre  qui  renferme  les  prières 
«t  les  rubriques  de  l'Office  divin,  comme  il  a  été  dit  p.  2. 

5.  Ces  prières  sont  obligatoires  pour  tous  les  Clercs  en- 

*  Tous  les  auteurs.  —  *  Ibid.  —  ^  Castaldi,  S.  Lîg.  el  aulres, 


412  PART.  III,  CHAP.  III. 

gagés  dans  les  ordres  sacrés*,  et  cette  obligation  existe  aus- 
sitôt que  Ton  a  reçu  l'ordination  à  laquelle  elle  est  annexée. 
Il  suit  de  là  qu'un  Sous-Diacre  est  obligé  de  réciter  la  partie 
de  l'Office  qui  correspond  à  l'heure  à  laquelle  il  a  reçu  l'or- 
dination^. 

6.  Ces  prières  ont  été  réglées  par  l'autorité  du  saint  Siège, 
et  ne  peuvent  subir  aucune  modification  sans  l'intervention 
de  la  même  autorité.  Des  réformes  y  ont  été  apportées  par 
plusieurs  souverains  Pontifes,  et  en  particulier  par  saint 
Pie  V,  qui,  par  la  bulle  Quod  a  Nobis,  publia  le  Bréviaire 
dont  nous  nous  servons  encore  aujourd'hui,  comme  il  est 
dit  p.  2  ^ 


CHAPITRE   III 
De  la  qualité  de  l'Office  qu'on  doU  réciter. 

7.  Les  Offices  renfermés  dans  le  Bréviaire  se  divisent  en 
Offices  de  précepte  et  Offices  ad  libitum;  en  Offices  de  droit 
commun  et  Offices  de  privilège*. 

8.  Nous  appelons  Offices  de  précepte  ceux  qui  sont  con- 
tenus dans  le  calendrier  du  Bréviaire  sans  la  clause  ad  libi- 
tum, et  doivent  être  récités  par  tous  ceux  qui  sont  obli- 
gés à  la  récitation  de  l'Oifice.  On  appelle,  au  contraire,  ad 
libitum,  les  Offices  que  l'on  peut  réciter,  mais  sans  y  être 
obligé^  (1). 

9.  Les  fêtes  contenues  dans  le  calendrier  du  Bréviaire 

(1)  Ce  fut  Paul  V  qui,  le  premier,  accorda  des  Offices  ad  libitum, 
comme  l'enseignent  Cavalieri  (t.  II,  c.  xxii)  et  Guyeti  {De  cel.  fest., 
1.  I,c.  XII,  q.  9).  Les  fêtes  ad  libitum  furent,  dans  le  principe,  plus 
nombreuses  qu'elles  ne  sont  aujourd'hui.  Telle  est  encore  la  lête  de  saint 
Canut,  au  19  janvier.  La  clause  ad  libitum  s'applique  quelquefois  seu- 
lement au  rit  de  l'Office  :  ainsi  la  fête  de  saint  Rémi,  au  l^"^  octobre, 
est,  de  droit  commun,  simple  de  précepte  et  semi-double  ad  libitum. 

*  Jus  can.  —  2  'j'Qyg  içg  auteurs.  —  s  gulle  Quod  a  Nobis,  —  *  Con- 
«éq.  —  ^  Gonséq. 


DIVERS  RITES  DE  L'OFFICE.  115 

sont  de  droit  commun,  c'est-à-dire  que  tous  les  Clercs  en- 
gagés dans  les  ordres  sacrés  sont  obligés  à  en  faire  TOffice. 
Mais  il  y  a  d'autres  fêtes,  spéciales  à  certains  lieux  et  auto- 
risées par  des  induits  particuliers  :  nous  les  appelons  fêles 
de  privilège^. 

10.  On  né  peut  faire  d'autres  Offices  que  ceux  qui  sont 
approuvés  par  l'autorité  du  saint  Siège  ;  et  sans  induit  spé- 
cial, on  ne  peut  faire  aucun  autre  Olfice  que  ceux  de  droit 
commun  ni  élever  le  rit  d'aucune  fête^. 

11.  Quand  un  Office  nouveau  a  été  ajouté  au  calendrier, 
il  doit  être  fait  par  tous  ceux  qui  en  ont  eu  connaissance 
avant  le  jour  où  il  doit  être  récité,  c'est-à-dire  avant  l'incidence 
ou  avant  le  jour  où  il  doit  être  fait,  d'après  les  règles  liturgi- 
ques. Ceux  qui  n'en  ont  pas  eu  connaissance  avant  ce  mo- 
ment ne  récitent  pas  cet  Office  la  première  année  '  (1). 


CHAPITRE  IV 
Des  divers  rites  de  l'Office* 

12.  Le  mot  rit  ou  rite  signifie  manière*,  et  comme,  sui- 
vaut  le  degré  de  solennité  d'une  fête,  il  y  a  plusieurs  ma- 
nières d'en  faire  l'Office,  on  comprend  sous  le  nom  de  rit  ce 
degré  lui-même*.  Ainsi  l'Office  est  du  rit  double,  ou  du  rit 
semi-double,  ou  du  rit  simple®. 

15.  La  dénomination  d'Office  double  vient  de  ce  qu'à  cet 
Office  les  antiennes  se  disent  deux  fois.  Tel  est  le  sentiment 
d'un  grand  nombre  d'auteurs.  D'autres  prétendent  que  le 
mot  double  vient  de  ce  que,  dans  le  principe,  aux  jours  de 

(1)  Cavalieri  ne  regarde  pas  comme  obligatoire  pour  la  première 
année  un  Office  qui  n'est  pas  connu  avant  la  publication  de  VOrdo. 

1  Bulle  Quod  a  Nobls.  Rub.  Brev.  —  «  S.  C,  9  déc.  1628.  GardeL, 
641  ou  788,  adl,  2  et  3,  in  Gienen.  15janv.  1631.  GardeL,  745  ou  892, 
Urhis  et  Orbis,  —  ^  S.  G.,  11  juillet  1759.  GardeL,  3946  ou  4095,  ad  1, 
in  Tropien.  —  *  Tous  les  auteurs.  —  ^  Conséq.  —  ®  Riib,  Brev. 


114  PART.  III,  CHAP.  IV,  ART.  I. 

fêtes  doubles,  on  récitait  deux  Offices  et  on  célébrait  deux 
Messes  ^ 

14.  L'Office  semi'double  est  ainsi  appelé,  parce  que, 
comme  le  nom  l'indique,  il  lient  le  milieu  entre  TOffice  dou- 
ble et  rOffice  simple*- 

ARTICLE  PREMIER. 

De  rOffice  double. 
§  1.  Des  jours  où  l'Office  est  double. 

15.  On  fait  l'Office  du  rit  double  depuis  le  jeudi  saint 
jusqu'au  mardi  de  Pâques  inclusivement,  le  dimanche  sui- 
vant, appelé  in  Albis,  le  jour  de  l'Ascension,  le  dimanche 
de  la  Pentecôte  et  les  deux  jours  suivants,  le  jour  de  la  fête 
de  la  sainte  Trinité,  du  très-saint  Sacrement,  de  la  Dédicace 
de  l'église  propre,  aux  jours  de  fêtes  marqués  dans  le  calen- 
drier avec  le  mot  double,  au  jour  octave  d'une  fête,  à  la 
fête  d'un  ou  de  plusieurs  Patrons  du  lieu  ou  du  Titulaire  de 
l'église'. 

Nota.  Nous  donnerons  ci-après,  chap.  xi,  p.  155,  toutes 
les  règles  spéciales  concernant  les  Offices  du  Patron,  du  Ti- 
tulaire et  de  la  Dédicace. 

16.  On  fait  encore  rOi'fice  double  aux  fêtes  des  Saints 
qu'on  a  continué  de  célébrer  solennellement  en  certaines 
églises,  ordres  religieux  ou  congrégations,  avec  un  Office 
propre,  quand  même  ces  fêtes  ne  se  trouveraient  point  dans 
le  calendrier*,  si  l'on  a  une  concession  spéciale^. 

17.  On  fait  l'Office  du  rit  double  pour  les  morts  le  jour 
de  la  Commémoraison  des  fidèles  trépassés  et  le  jour  de  la 
mort  ou  des  Funérailles  d'une  personne,  le  troisième,  le 
septième,  le  trentième  jour  et  le  jour  anniversaire^. 

*  Gavantus,  Merati,  Fornici  et  autres.  —  ^  jous  les  auteurs.  —  ^  BuL 
Brev.,  tit.  i,  n.  1.  —  ^  Ibid.  —  ^  ibid.,  S.  C,  9  déc.  1628.  Gardel., 
641  ou  788  ad  1,  2  et3,  in  Gienen.  15  janv.  1631.  Gardel.,  745  ou  892, 
Vrbis  et  Orbls,  —  6  j^^i^  ^,,gy^  i^id.  RU.,  Off.  Def.  S.  G.,  8  mars  1758. 
Gardel.,  5925  ou  4072,  ad  5,  in  UHxbonen, 


DIVERS  RITES  DE  L'OFFICE.  115 

§  2.  Manière  de  faire  l'Office  double, 

18.  L'Office  d'une  fête  double  se  fait  le  jour  même  où 
elle  arrive,  s'il  n'est  pas  empêché,  suivant  les  règles  indi- 
quées ci-après,  chap.  viii,  art.  i",  p.  128.  Si  cet  Office  était 
empêché,  il  serait  transféré  d'après  les  règles  données  au 
chap.  vin,  art.  m,  p.  141  et  suiv.*. 

19.  L'Office  d'une  fête  double  commence  la  veille  aux 
Vêpres,  et  se  termine  le  jour  même  par  les  Complies*.  Les 
Vêpres  qui  se  disent  la  veille  sont  appelées  premières  Vê- 
preSy  et  celles  du  jour  même  de  la  fête  portent  le  nom  de 
secondes  Vêpres^. 

20.  Aux  premières  et  aux  secondes  Vêpres,  à  Matines  et  à 
Laudes,  on  double  les  antiennes,  c'est-à-dire  qu'on  les  dit 
en  entier  avant  et  après  les  psaumes.  On  ne  le  fait  pas  aux 
autres  Heures*. 

21.  Les  Matines  d'un  Office  double  se  composent  de  trois 
parties,  qu'on  appelle  nocturnes.  Chacun  des  nocturnes  se 
compose  lui-même  de  trois  psaumes  et  trois  leçons.  Aux  fêtes 
de  Pâques  et  de  la  Pentecôte,  et  pendant  leurs  octaves,  il  n'y 
a  qu'un  seul  nocturne^. 

22.  Un  Office  double  n'admet  point  les  prières  à  Prime  et 
à  Complies,  ni  les  suffrages,  ainsi  qu'il  est  dit  ci-après, 
n««205et331,  p.  170  et  204 ^ 

§  3.  Des  différents  degrés  de  TOffice  double. 

23.  L'Office  double  se  divise  en  quatre  degrés  ou  espèces, 
savoir  :  double  de  première  classe,  double  de  seconde  classe, 
double  majeur,  double  mineur  ou  simplement  double"^. 

24.  Les  doubles  de  première  classe  sont  Noël,  l'Epiphanie, 
la  fête  de  saint  Joseph,  le  jour  de  Pâques  avec  les  trois  jours 
précédents  et  les  deux  jours  suivants,  l'Ascension,  la  Pente- 
côte, et  les  deux  jours  suivants,  la  fête  du  très-saint  Sacre- 
ment, la  Nativité  de  saint  Jean-Baptiste,  la  fête  des  saints 

*  Rub,  Brev.  Ibid.,  n.  2.  —  2  ibij.^  n.  3.  —  ^  ibi^j^^  passim.  — •  *  Rub, 
Brev,  Ibid.,  n.  4.  —  «  Ibid.,  n.  5.  —  «  Ibid.,  n.  6.  —  ^  Ibid.,  Tabul. 


116  PART.  III,  CHAP.  IV,  ART.  IL 

Apôtres  Pierre  et  Paul,  TAssomption  de  la  sainte  Vierge,  la 
Toussaint,  la  Dédicace  de  l'Église,  le  Patron  et  le  Titulaire*. 

25.  Les  doubles  de  seconde  classe  sont  la  Circoncision  de 
Notre-Seigneur,  les  fêtes  du  saint  Nom  de  Jésus,  de  la  sainte 
Trinité^,  du  précieux  Sang^,  la  Purification,  l'Annonciation \ 
la  Visitation  *,  la  Nativité  et  l'immaculée  Conception  de  la 
sainte  Vierge,  les  fêtes  des  douze  Apôtres,  celles  des  Évangé- 
listes,  de  saint  Laurent,  de  l'Invention  de  la  sainte  Croix,  la 
Dédicace  de  saint  Michel  Archange ^  et  le  Patronage  de  saint 
Joseph''. 

26.  Les  doubles-majeurs  sont  la  Transfiguration  de  Notre- 
Seigneur,  l'Exaltation  de  la  sainte  Croix,  la  fête  du  sacré 
Cœur  de  Jésus,  les  fêtes  de  Notre-Dame  des  Neiges,  de  la 
Présentation  de  la  sainte  Vierge,  du  saint  Nom  de  Marie,  de 
Notre-Dame  delà  Merci,  du  saint  Rosaire,  de  Notre-Dame  du 
mont  Carmel  et  des  sept  Douleurs  de  Marie^  la  Chaire  de 
saint  Pierre  à  Rome  et  à  Antioche,  la  Conversion  de  saint 
Paul,  les  fêtes  de  saint  Jean  devant  la  porte  Latine,  de  l'Ap- 
parition de  saint  Michel,  de  saint  Barnabe,  de  sainte  Anne, 
de  saint  Pierre-ès-Liens,  de  saint  Joachim,  la  Décollation  de 
saint  Jean-Baptiste  et  les  fêtes  des  Patrons  secondaires  *. 

27.  Les  autres  fêtes  doubles  sont  doubles  mineures,  et 
on  les  appelle  communément  doubles^. 

ARTICLE   n 

De  rOffice  semi-double. 
%  1.  Des  jours  où  l'Office  est  semi-double. 

28.  L'Office  du  dimanche  est  du  rit  semi-double,  excepté 
le  dimanche  de  l'octave  de  Pâques,  dont  l'Office  est  double*^. 

29.  L'Office  est  semi-double  les  six  jours  compris  dans 

*  Ibid.  —  2  ibid.  __  3  s.  a,  10  août  1849.  Gardel.,  5143,  Urbis  et 
Orhis.'-'*  Ruh.  Brev,  Ibid.  —  «  S.  C,  31  mai  1850.  Gardel.,  5144, 
Urbis  et  Orbis,  —  «  nub.  Brev.  Ibid.  —  ^  S.  C,  10  sept.  1847.  Gardel., 
4937  ou  5098,  Urbis  et  Orbis.  --  «  Rub.  Brev,  Ibid.  —  »  Ibid.  — 
*o  Ibid.,  tit.  II,  n.  i,  et  tit.  iv,  n.  8. 


DIVERS  RITES  DE  ^OFFICE.  117 

une  octave  S    la  veille  de  rÉpiphanie  elles  deux  jours  qui 
suivent  Toctave  de  rAscension*. 

50.  On  fait  encore  TOffice  semi-double  aux  jours  pour  les- 
quels ce  rit  est  indiqué  dans  le  calendrier,  et  aux  fêles  de 
certaines  églises  que  Ton  a  coutume  de  célébrer  plus  solen- 
nellement que  les  simples  '. 

§  2.  Manière  de  faire  FOffice  semi-double. 

51.  On  fait  TOffice  d'une  fête  semi-double  le  jour  même 
où  elle  arrive,  s'il  n'est  pas  empêché,  suivant  les  règles  in- 
diquées ci-après,  chap.  viii,  art.  i®%  p.  128.  Si  cet  Office 
était  empêché,  il  serait  transféré  d'après  les  règles  données, 
chap.  VIII,  art.  m,  p.  141  et  suiv.  *. 

5?w.  Un  semi-double  a  son  Office  entier  comme  un  double*. 
55.  On  ne  double  pas  les  antiennes^. 

54.  Les  Matines  d'un  Office  semi-double  se  composent  de 
trois  nocturnes  comme  celles  d'un  Office  double.  A  l'Office 
du  dimanche,  il  y  a  dix-huit  psaumes,  comme  il  est  marqué 
en  son  lieu.  On  excepte  de  cette  règle  les  jours  dans  les  oc- 
taves de  Pâques  et  de  la  Pentecôte,  oii  il  n  y  a  qu'un  seul 
nocturne,  suivant  ce  qui  est  dit  n®  21  ''. 

55.  En  règle  générale,  à  l'Office  semi-double,  on  fait  les 
suffrages  à  Vêpres  et  à  Laudes,  et  on  dit  les  prières  à  Prime 
et  à  Gomplies.  Cette  règle  souffre  cependant  quelques  excep- 
tions, comme  il  est  dit  ci-après,  n®*  194,  552  et  539, 
p.  169,  204  et  205  «. 

ARTICLE   III 

De  r Office  simple, 
§  1.  Des  jours  où  FOffice  est  simple. 

56.  OnfaitrOffice  simple  aux  jours  de  fériés*. 

57.  On  fait  encore  l'Office  simple  aux  jours  où  il  se  ren- 

*  Ibid.  —  2  Rub.  de  ces  jours.  -—  ^  Kub.  Brev,  Ibid.,  n.  2.  —  *  Ibid. 
—  s  Ibid.,  n.  3.  —  6  ijjid.  —  ^  Ibid.,  n.  4.  —  «  Ibid.,  n.  5.  —  »  Ibid., 
tit.  m,  n.  i. 


118  PART.  III,  CHAP.  V. 

contre  un  Saint,  marqué  au  calendrier,  sans  l'indication  du 
rit  double  ou  semi-doublet 

38.  On  fait  enfin  l'Office  simple  de  la  sainte  Vierge,  le  sa- 
medi, quand  il  y  a  lieu  de  faire  cet  Office,  suivant  les  règles 
données  ci-après,  chap.  vu,  p.  127  ^ 

§  2.  Manière  de  faire  TOffice  simple. 

39.  On  fait  V  ffice  d'une  fête  simple  le  jour  même  où  elle 
arrive,  si  Ton  ne  doit  pas  faire  le  même  jour  un  Office  donble 
ou  semi-double,  celui  d'une  férié  privilégiée,  ou  celui  de  la 
sainte  Vierge  le  samedi,  dont  il  sera  parlé  chap.  vn,  p.  127^. 

40.  L'Office  d'une  fête  simple  commence  la  veille  au  ca- 
pitule des  Vêpres,  et  se  termine  le  jour  même  à  None*. 

41.  Aux  Matines  d'un  Office  simple,  il  n'y  a  qu'un  seul 
nocturne,  qui  est  celui  de  la  férié,  et  trois  leçons,  comme  il 
est  dit  ci-après  n^H70,  176,  266  et  290,  p.  164, 165, 187 
et  195». 

42.  A  rOffice  simple,  on  dit  les  prières  à  Prime  et  à 
Complies^. 


CHAPITRE  V 

De  l'Office  du  temps  et  de  TOffice  des  Sfaints. 

43.  On  entend  par  Propre  du  temps  la  partie  du  Bréviaire 
qui  contient  les  Offices  de  tous  les  jours  de  Tannée,  en  sui- 
vant l'ordre  du  temps''. 

44.  On  entend  par  Propre  des  Saints  la  partie  du  Bréviaire 
où  se  trouvent  les  Offices  des  fêtes  marquées  pour  un  jour 
spécial  dans  le  calendrier^ . 

45.  Les  jours  du  mois  ne  pouvant  pas  coïncider  chaque 
année  delà  même  manière  avec  l'ordre  du  temps,  il  a  fallu 
nécessairement  diviser  ces  deux  parties  dans  les  livres  li- 
turgiques^ 

*  Ibid.  —  2  ibid.  —  s  ibid.,  n.  2.  —  *  Ibid.,  n.  5.  —  ^  Ibid.,  n.  4» 
—  6  ibia.,  n.  5.  ~  '  Brev,  —  »  Ibid.  —  »  Gonséq. 


OFFICE  DU  TEMPS  ET  OFFICE  DES  SAINTS.  119 

ARTICLE   PREMIER 

De  rOffice  du  temps. 

46.  La  semaine  se  compose  du  dimanche  et  de  six  fériés, 
et,  dans  le  langage  liturgique,  les  jours  de  la  semaine  sont 
ainsi  appelés  : 

Dimanche Dominica, 

Lundi Feria  secunda. 

Mardi Feria  tertia. 

Mercredi Feria  quarta. 

Jeudi Feria  quinta. 

Vendredi Feria  sexta, 

Sanfiedi     •     .     .   • Sabbatum, 

47.  On  fait  rOffice  du  propre  du  temps  toutes  les  fois 
qu'il  ne  se  trouve  pas,  pour  le  même  jour,  dans  le  propre 
des  Saints,  une  fête  dont  TOffice  doit  être  préféré  au  pre- 
mier^  Deux  Offices  qui  se  trouvent  ainsi  le  même  jour  sont 
appelés  Offices  ou  fêtes  en  occurrence^. 

48.  L'Office  du  dimanche  étant  toujours  semi-double, 
comme  il  a  été  dit  au  chapitre  précédent,  et  TOfûce  de  la 
férié  étant  du  rit  simple,  nous  devons  exposer  à  part  les  rè- 
gles auxquelles  ces  différents  Offices  sont  soumis^. 

§  1.  De  rOffice  du  dimanche. 
I.  Des  diverses  classes  de  dimanches, 

49.  Les  dimanches  se  divisent  en  dimanches  majeurs  et 
dimanches  ordinaires*. 

50.  Les  dimanches  majeurs  se  divisent  en  deux  classes. 
Les  dimanches  de  première  classe  sont  le  premier  dimanche 
de  TAvent,  le  premier  dimanche  du  Carême,  les  dimanches 
de  la  Passion,  des  Rameaux,  de  Pâques,  de  Toctave  de  Pâ- 
ques, de  la  Pentecôte  et  delà  sainte  Trinité.  Ils  sont  ainsi  ap- 

^  Bub,  Brev,  Ibid.,  lit.  iv,  n.  1,  et  tit.  v,  n.  1.  —  *Ibid.,  et  lit.  i, 
n.  4.  —  3  Conséq.  —  *  Rub.  Brev.  Ibid.,  Tab. 


120  PART.  III,  CHAP.  V,  ART.  L 

pelés,  parce  que  Ton  n'omet  jamais  rOffice  de  ces  dimanches, 
quand  même  ils  se  trouveraient  en  occurrence  avec  une  fête 
double  de  première  classe.  Les  dimanches  de  seconde  classe 
sont  le  deuxième,  le  troisième  et  le  quatrième  de  l'Avent,  les 
dimanches  de  la  Septuagésime,  de  la  Sexagésime  et  de  la 
Quinquagésime,  le  deuxième,  le  troisième  et  le  quatrième  du 
Carême.  Ils  sont  ainsi  appelés  parce  qu  on  n'omet  leur  Office 
que  s'il  se  trouve  en  occurrence  avec  une  fête  du  rit  double 
de  première  classe  *. 

51.  Quant  aux  autres  dimanches,  on  peut  les  distinguer 
en  trois  classes  :  1^  les  dimanches  après  TÉpiphanie  et  après 
la  Pentecôte  ;  2*^  les  dimanches  du  temps  pascal  ;  3®  les  di- 
manches vacants^. 

52,  Il  y  a  encore  des  règles  spéciales  pour  les  dimanches 
qui  arrivent  dans  le  cours  d'une  octave  '. 

II.  Des  dimanches  après  V Epiphanie  et  après  la  Pentecôte. 

55.  On  trouve  dans  le  Bréviaire  l'Office  de  six  dimanches 
après  rÉpiphanie,  et  de  vingt-quatre  dimanches  après  la  Pen- 
tecôte. Pour  que  ce  cadre  soit  rempli,  il  faut  :  1®  que  le  di- 
manche de  la  Septuagésime  soit  le  septième  après  l'Epipha- 
nie ;  2**  qu'il  y  ait  cinquante-trois  dimanches  dans  l'année, 
ou,  s'il  n'y  en  a  que  cinquante-deux,  que  le  7  janvier  soit  un 
dimanche*. 

54.  Si  le  dimanche  de  la  Septuagésime  arrive  avant  l'é- 
poque ci-dessus  indiquée,  le  nombre  des  dimanches  aprè^ 
l'Epiphanie  qui  aurait  dû  être  supprimé  se  trouvera  de  surcroît 
entre  la  Pentecôte  et  l'Avent.  S'il  y  a  cinquante-trois  diman- 
ches dans  l'année,  ou  si  le  7  janvier  est  un  dimanche,  lors- 
que la  Septuagésime  arrive  le  troisième  dimanche  après  l'E- 
piphanie, il  y  aura  vingt-huit  dimanches  entre  la  Pentecôte 
et  l'Avent  ;  si  la  Septuagésime  arrive  le  quatrième  dimanche 
après  l'Epiphanie,  il  y  a  vingt-sept  dimanches  entre  la  Pente- 
côte et  l'Avent^,  etc. 

*  Ruh,  Brev.  Ibid.  —  «  Conséq.  —  »  Rub.  Brev,  Ibid.,  n.  3.  — 
*  Conséq.  —  «  Conséq. 


OFFICE  DU  TEMPS  ET  OFFICE  DES  SAINTS.  121 

55.  Si  donc  il  y  a  vingt-cinq  dimanches  entre  la  Pentecôte 
et  l'Avent,  on  reportera  avant  le  premier  dimanche  de  TA- 
vent  rOffice  du  sixième  dimanche  après  TÉpiphanie,  en  con- 
servant toutefois,  pour  le  dimanche  qui  précède  immédiate- 
ment TAvent,  TOffice  du  vingt-quatrième  dimanche  :  c'est-à- 
dire  que,  le  vingt-quatrième  dimanche  après  la  Pentecôte,  on 
fera  TOffice  du  sixième  dimanche  après  TÉpiphanie,  et,  le 
vingt-cinquième,  on  fera  l'Office  du  vingt-quatrième.  S'il  y  a 
vingt-six  dimanches,  on  fera  l'Office  du  cinquième  dimanche 
après  l'Epiphanie,  le  vingt-quatrième  après  la  Pentecôte  ;  ce- 
lui du  sixième  après  l'Epiphanie,  le  vingt-cinquième  après  la 
Pentecôte;  et  celui  du  vingt-quatrième  sera  toujours  le  der- 
nier. S'il  y  a  vingt-sept  dimanches,  on  reprendra,  après  le 
vingt-troisième,  les  Offices  du  quatrième,  du  cinquième  et  du 
sixième.  S'il) y.  en  a  vingt-huit,  on  reprendra  les  Offices  du 
troisième,  du  quatrième,  du  cinquième  et  du  sixième*. 

56.  Il  y  a  cinquante-trois  dimanches  dans  l'année,  si  elle 
commence  par  un  dimanche,  ou  dans  une  année  bissextile 
dont  le  premier  jour  est  un  samedi  ^.  S'il  n'y  en  a  que  cin- 
quante-deux, et  si  le  7  janvier  n'est  pas  un  dimanche,  l'Of- 
fice du  dimanche  omis  est  avancé  au  samedi  précédent,  c'est- 
à-dire  la  veille  de  la  Septuagésime,  s'il  s'agit  d'un  dimanche 
après  l'Epiphanie  qui  ne  peut  être  reporté  après  la  Pente- 
côte; s'il  n'y  avait  que  vingt-trois  dimanches  après  la  Pente- 
côte, l'Office  du  vingt-troisième  dimanche  serait  fait  le  sa- 
medi après  le  vingt-deuxième,  afin  de  réserver  pour  le  vingt- 
troisième  l'Office  du  vingt-quatrième  et  dernier^. 

57.  Lorsque  l'Office  d'un  dimanche  empêché  se  fait  ainsi 
dans  la  semaine,  on  le  fait  du  rit  simple  ;  les  trois  leçons 
sont  prises  de  l'homéKe  sur  l'évangile  de  ce  dimanche,  et,  à 
Laudes,  l'antienne  de  Benedictus  et  l'oraison  sont  celles  du 
dimanche  *. 

58.  Si  le  samedi  est  empêché  par  une  fête  de  neuf  leçons, 


*  Rub.  Brev,  Ibid.,  n.  4.  —  *  Conséq,  —  '  hub.  Brev,  Ibid.,  n.  3 
et4.  —  *Ibid.,n.  4. 


122  PART.  III,  CHAP.  V,  ART.  I. 

on  anticipe  cet  Office  au  dernier  jour  libre  de  la  semaine.  Si 
tous  sont  empêchés,  on  fait  mémoire  de  cet  Office  le  samedi, 
c'est-à-dire  qu'on  lit  la  neuvième  leçon  de  l'homélie  et  qu'on 
en  fait  mémoire  à  Laudes  ^ 

59.  Si  la  Septuagésime  arrive  le  premier  dimanche  après 
Toctave  de  rÉpiphanie^  c'est-à-dire  le  18,  le  19  ou  le  20 
janvier^,  on  anticipe  l'Office  du  deuxième  dimanche,  comme 
il  est  dit  n°^  56  et  57  *;  et  si  tous  les  jours,  depuis  l'octave 
de  l'Epiphanie  jusqu'au  dimanche  de  la  Septuagésime,  sont 
empêchés  par  une  fête  double,  on  en  fait  mémoire,  comme 
il  est  marqué  n®  57^.  S'il  se  trouve  une  fête  du  rit  semi- 
double  après  l'octave  de  l'Epiphanie  et  avant  la  Septuagésime, 
on  transfère  cette  fête  pour  donner  place  à  l'Office  du  deuxième 
dimanche^.  L'élévation  du  rit  de  la  fête  de  saint  Hiîaire  ne 
permet  plus  de  fixer  cet  Office  au  14"^;  mais  on  le  transfère 
au  16,  si  toutefois  on  ne  fait  pas  la  fête  de  saint  Marcel  du 
rit  double,  par  induit  spécial,  si  la  Septuagésime  arrive  le 
18  ou  le  19  ^.  Si  elle  arrive  le  20,  l'Office  du  deuxième  di- 
manche se  fait  le  19,  et  l'on  omet  la  fête  semi-double  ad 
libitum  de  saint  Canut*. 

60.  Quand  on  indique  au  propre  du  temps  des  leçons 
pour  le  premier  dimanche  d'un  mois,  comme  il  arrive  depuis 
le  commencement  d'août  jusqu'à  la  fin  de  novembre,  on  en- 
tend alors  par  premier  dimanche  du  mois  le  dimanche  le 
plus  rapproché  du  premier  jour  de  ce  mois  ,  de  sorte  que, 
si  le  premier  jour  du  mois  arrive  le  lundi,  le  mardi  ou  le 
mercredi,  le  premier  dimanche  du  mois  sera  le  dernier  di- 
manche du  mois  précédent  ;  et  si  îe  premier  jour  du  mois 
arrive  le  jeudi,  le  vendredi  ou  le  samedi,  ce  sera  le  dimanche 
suivant  ^°.  Mais,  si  une  fête  est  fixée  au  premier  dimanche 
d'un  mois,  comme  celle  du  précieux  Sang  et  du  saint  Ro- 

*  Ibid.  —«Ibicl.,  n.  6.  —  3  Conscq,  —  *  Rub,  Brev.  ïbid.  —  Mbid. 
S.  C,  10  janv.  1693.  Gardel.,3152  ou  3301,  ad  16,  GalJiarum.  —  «  Rub. 
du  temps.  S.  C,  Ibid.  —  '  S.  C,  17  sept.  1853.  Gardel.,  5197,  in  Urgel- 
len.  —  8  Conséq.  —  »  S.  C,  4  avril  1705.  Gardel.,  3569  ou  3718,  ad  5, 
in  Lycien.  —  »»  Rub,  Brev.  Ibid.,  n.  7. 


OFFICE  DU  TEMPS  ET  OFFICE  DES  SAINTS.  12^ 

saire,  on  entend  alors  le  premier  dimanche  qui  se  rencontre 
dans  le  mois^ 

III.  Des  dimanches  dans  les  octaves. 

61.  Les  dimanches  qui  arrivent  dans  les  octaves  de  Noël, 
de  rÉpiphanie,  de  TAscension  et  du  très-saint  Sacrement, 
on  en  fait  TOffice  comme  celni  d'un  jour  dans  Toctave,  avec 
mémoire  de  Toctave,  comme  il  est  marqué  au  propre  du  temps*. 

62.  Les  dimanches  qui  arrivent  dans  les  autres  octaves, 
on  en  fait  TOffice,  comme  il  est  marqué  au  psautier  et  au 
propre  du  temps,  avec  mémoire  de  l'octave,  sans  dire  les 
prières  ni  les  suffrages  ^. 

65.  Si  le  dimanche  arrive  le  jour  même  d'une  octave^  on 
fait  l'Office  de  l'octave  avec  mémoire  du  dimanche,  s'il  n'est 
pas  privilégié.  On  excepte  de  cette  règle  le  jour  octave  de 
rÉpiphanie,  qui  n'admet  pas  la  mémoire  du  dimanche,  dont 
l'Office  est  alors  anticipé  au  samedi  *  (1). 

IV.  Des  dimanches  du  temps  pascal, 

64.  Les  dimanches  du  temps  pascal,  il  n'y  a  que  trois 
psaumes  à  Prime  ^. 

65.  Les  cinq  psaumes  de  Vêpres  se  disent  sous  une  seule 
antienne  ^. 

V.  Des  dimanches  vacants. 

66.  On  appelle  vacants  les  dimanches  dont  on  ne  fait  au- 
cune mention  dans  l'Office.  Tels  sont  les  dimanches  auxquels 
arriveraient  les  fêtes  de  Noël,  de  la  Circoncision  et  de  l'Epi- 
phanie''. 

67.  Lorsque  la  fête  de  saint  Etienne,  celle  de  saint  Jean 

(i)  On  ne  pourrait  pas  convenablement,  après  avoir  lu  Pévangile  ou 
se  trouve  l'histoire  du  baptême  dé  Notre-Seigneur  à  l'âge  de  trente  ans, 
lire  celui  qui  le  représente  âgé  de  douze  ans.  (Gavantus,  De  Epiph.) 

4  S.  C,  24  sept.  1842.  Gardel.,  4802  ou  4948,  in  Limburgen,  — 
«  Rub.  Brev.  Ibid.,  n.  2.  —  5  jbid.  —  -*  Ibid.  —  «  Rub.  du  temps.  — 
«  Ibid.  —  7  Ibid. 


124  PART,  m,  CHAP.  V,  ART.  I. 

l'Évangéliste  ou  des  saints  Innocents  arrive  un  dimanche,  ce 
dimanche  est  vacant,  et  Ton  remet  au  30  décembre  TOffice 
du  dimanche  dans  Toctave  de  Noël^ 

68.  Tel  serait  encore  le  dimanche  qui  pourrait  se  rencon- 
trer entre  la  Circoncision  et  TÉpiphanie  ^  Tous  les  jours,  de- 
puis le  2  jusqu'au  6  janvier,  ayant  un  Office  propre,  TOffice 
d'un  dimanche  n'est  pas  nécessaire'. 

69.  Si  l'octave  de  TÉpiphanie  arrive  un  dimanche,  ce  di- 
manche est  aussi  vacant,  comme  il  est  dit  au  n<*  66  *. 

70.  Nota.  Quelques  auteurs  donnent  le  nom  de  vagues^ 
aux  dimanches  dont  TOffice  peut  être  transféré,  comme  les 
quatre  derniers  après  l'Epiphanie  et  le  vingt-troisième  après 
la  Pentecôte*. 

§  2.  De  l'Office  de  la  férié. 

71.  Les  fériés  se  divisent  en  fériés  majeures  et  fériés  ordi- 
naires®. 

72.  Les  fériés  majeures  se  divisent  en  deux  classes''^  ;  les 
premières  sont  le  mercredi  des  Cendres,  le  lundi,  le  mardi 
et  le  mercredi  de  la  semaine  sainte,  et  la  vigile  de  Noël.  On 
n'omet  jamais  l'Office  de  ces  fériés,  quand  même  elles  se  trou- 
veraient en  occurrence  avec  une  fête  double  de  première 
classe^.  Les  autres  fériés  majeures  sont  celles  de  TAvent,  du 
Carême,  des  quatre-temps,  les  vigiles,  le  lundi  des  Roga- 
tions et  le  jour  auquel  aurait  été  anticipé  l'Office  d'un  di- 
manche, suivant  ce  qui  est  dit  n«  56,  p.  121  ^ 

73.  La  veille  de  certaines  fêtes,  l'Office  de  la  férié  est  pri- 
vilégié, comme  il  est  dit  au  numéro  précédent,  et  le  jour 
porte  le  nom  de  vigile^^. 

74.  Si  une  fêle  ayant  vigile  arrive  le  lundi,  la  vigile  est 
anticipée  au  samedi.  On  excepte  de  cette  règle  les  vigiles 
de  Noël  et  de  l'Epiphanie,  dont  on  fait  l'Office  le  diman- 
che ^^ 

Mbid.  -  sibid.  — 5  Conséq.  —  *  Ordo  div.  Off.  Romae.  —  ^  Gavan- 
tus,  Merati.  —  6  Conséq.  —  7  Conséq.  —  «  Rub,  Brev.  Ibid.,  lit.  x, 
n.  1.  —  9  Ibid.,  tit.  V,  n.  1.  —  10  ibid.,  lit.  vi,  n.  1.  —  i*  Ibid.,  n.  2. 


OFFICE  DU  TEMPS  ET  OFFICE  DES  SAINTS.  125 

ARTICLE   II 

De  rOffice  des  Saints, 

75.  On  fait  l'Office  du  propre  des  Saints  toutes  les  fois 
qu'il  ne  se  trouve  pas,  pour  le  même  jour,  dans  le  propre  du 
temps,  un  Office  qui  doit  être  préféré  au  premier*. 

76.  L'Office  des  Saints  se  prend  souvent  en  partie  au  Com-- 
mun  des  Saints,  comme  il  est  dit  au  n®  suivant^. 

77.  Le  Commun  des  Saints  forme  la  troisième  partie  du 
Bréviaire.  Ces  communs  sont  ceux  des  Apôtres,  d'un  Martyr, 
de  plusieurs  Martyrs,  des  Confesseurs  Pontifes,  des  Confes- 
seurs non  Pontifes,  des  Vierges  et  des  saintes  Femmes.  Le 
commun  des  Apôtres  est  suivi  d*un  appendice  pour  les  Évan- 
gélistes,  celui  des  Confesseurs  Pontifes  d'un  appendice  pour 
les  Docteurs,  et  celui  des  Confesseurs  non  Pontifes  d'un  ap- 
pendice pour  les  Abbés.  Les  Apôtres  et  les  Martyrs  ont  un 
commun  spécial  au   temps  pascal'. 

78.  Si  la  fête  d'un  Apôtre  ou  d'un  Martyr  est  transférée 
au  temps  pascal  ou  du  temps  pascal  après  l'octave  de  la 
Pentecôte,  toutes  les  parties  de  l'Office  qui  ne  sont  pas  pro- 
pres à  la  fête  se  prennent  au  commun  spécial  au  temps  où  la 
fête  se  célèbre*. 


CHAPITRE  VI 
Des  octaves* 


79.  On  entend  par  octave  la  prolongation  d'une  fête  pen- 
dant huit  jours'.  Cette  manière  de  solenniser  les  fêtes  exis- 
tait déjà  dans  l'Ancien  Testament.  La  fête  des  Tabernacles, 

*  Conséq.  —  «  Rub.  de  ces  jours.  —  s  Corn.  SS.  —  *  S.  C,  11  sept. 
1841.  GardeL,  4784  ou  4930,  ad  6,  7  et  8,  m  Namurcen.  —  «  Tous  les 
auteurs. 


126  PART.  III,  CIIAP.  VI. 

instituée  par  Moïse,  se  prolongeait  pendant  huit  jours,  et  le 
huitième  jour  était  aussi  soleiniel  que  le  premier  ^  Salomon, 
après  avoir  porté  Tarche  dans  le  temple,  y  retint  le  peuple 
pendant  huit  jours*. 

80.  Les  fêtes  ayant  octave  sont  Noël,  TÉpiphanie,  Pâques, 
l'Ascension,  la  Pentecôte,  la  fête  du  très-saint  Sacrement,  la 
Nativité  de  saint  Jean-Bapliste,  la  fête  des  saints  Apôtres 
Pierre  et  Paul,  TAssomption  de  la  sainte  Vierge,  la  Toussaint, 
la  Dédicace  de  Téglise  propre,  le  Patron  et  le  Titulaire,  Tim- 
maculée  Conception  et  la  Nativité  de  la  Sainte  Vierge,  les 
fêtes  de  saint  Etienne,  de  saint  Jean  TÉvangéliste,  des  saints 
Innocents  et  de  saint  Laurent^. 

81.  Les  octaves  peuvent  se  diviser  en  cinq  classes  diffé- 
rentes :  1®  les  octaves  de  Pâques  et  de  la  Pentecôte,  pendant 
lesquelles  on  ne  fait  TOffice  d'aucune  fête;  2^  Toctave  de 
rÉpiphanie,  qui  admet  seulement  une  fête  du  rit  double 
àe  première  classe  :  si  cependant  une  de  ces  fêtes  arrivait 
le  jour  même  de  Toctave,  l'Office  du  Toctave  serait  pré- 
féré ;  3°  l'octave  du  très-saint  Sacrement,  qui  admet  l'Office 
d'une  fête  double  majeure  ou  mineure,  arrivant  un  des  jouis 
de  cette  octave,  et  celui  d'une  fête  double  de  première  ou  de 
seconde  classe  transférée;  4®  celle  de  Nt)ël,  qui  admet  l'Office 
d'une  fête  semi-double  arrivant  dans  cette  octave,  et  toute 
fête  double  transférée,  et  jouit  de  plusieurs  privilèges  dont  il 
est  question  en  son  lieu  ;  5^  celles  de  l'Ascension,  de  la  sainte 
Vierge  et  des  Saints,  qui  admettent  les  fêtes  semi-doubles, 
quelquefois  même  des  semi-doubles  transférés,  comme  il 
sera  dit  n°  122,  p.  141*. 

82.  Lorsque  plusieurs  octaves  se  rencontrent  ensemble,  la 
plus  digne  doit  être  préférée,  suivant  ce  qui  est  dit  n°*  95 
et94,  p.  129, 150etl31^ 

83.  Les  jours  dans  une  octave  sont  du  rit  semi-double, 
comme  il  a  été  dit  n<*  29,  p.  116,  et  le  jour  octave  est  du  rit 
double,  comme  il  a  été  dit  n«  15,  p.  114^ 

*  Levit.,  XXXIII,  33-36.  —  s  m  lib.  Regum,  viii,  65  et  66.  —  *  Rub. 
Brev.,  lit.  yii,  n.  1.  —  ♦  Ibid.  —  «  Ibid.  —  «  Ibid.,  n.  5. 


RAPPORTS  DES  OFFICES  ENTRE  EUX.  127 

CHAPITRE  VII 

De  rorfice  de  la  sainte  Tierge  le  samedi. 

84.  Tous  les  samedis  de  l'année,  s'il  n'y  a  pas  un  Office 
semi-double  ou  d'un  rit  supérieur,  ou  une  férié  privilégiée, 
on  fait  l'Office  de  la  sainte  Vierge  *. 

85.  Cet  Office  est  du  rit  simple,  et  se  fait  comme  il  est  in- 
diqué dans  le  Bréviaire  *. 


CHAPITRE  VIII 

Rapports  des  OfOces  entre  eux. 

86.  Les  rapports  des  Offices  entre  eux  peuvent  avoir  lieu 
par  occurrence  ou  par  concurrence^. 

87.  On  appelle  occurrence  l'incidence  de  deux  ou  plusieurs 
Offices  le  même  jour,  comme  il  est  dit  n^  47,  p.  H9*  (I). 

88.  On  appelle  concwrrence  la  rencontre  de  deux  Offices 
aux  Vêpres,  c'est-à-dire  des  secondes  Vêpres  de  l'Office  du 
jour  avec  les  premières  de  celui  du  lendemain^  (2). 

(1)  Il  est  facile  de  comprendre  comment  plusieurs  Offices  peuvent  se 
rencontrer  le  même  jour;  les  jours  du  mois  ne  coïncident  pas  chaque 
année  de  la  même  manière  avec  l'ordre  du  temps,  et  il  a  nécessaire- 
ment fallu,  comme  il  est  dit  n»  45,  p.  118,  adopter  deux  ordres  diffé- 
rents pour  la  disposition  des  Offices,  le  propre  du  temps  et  le  propre  des 
Saints.  De  plus,  certains  Offices  du  propre  des  Saints  sont  fixés  à  un 
dimanche  ou  à  un  jour  de  la  semaine,  tandis  que  les  autres  sont  fixés  au 
jour  du  mois  :  c'est  une  nouvelle  cause  d'incidence  de  plusieurs  Offices 
au  même  jour. 

(2)  Il  suffit,  pour  donner  lieu  à  la  concurrence,  que  deux  fêtes  ayant 
droit,  la  première  à  ses  secondes  Vêpres  et  la  seconde  à  ses  premières 
Vêpres,  se  célèbrent  à  deux  jours  consécutifs. 

*  Ruh,  Brev.,  Off.  parv.  —  ^  ij^jj^  .^  5  Conséq.  —  *  Rub,  Brev.y 
tit.  XI,  n.  1.  —  s  Ibid.,  tit.  xii,  n.  1.  ,. 


128  PART.  III,  CHAP.  YIII,  ART.  I. 

89.  L'Office  omis  pour  cause  d'occurrence  avec  un  autre 
Office  qui  doit  lui  être  préféré  est  ou  omis  entièrement,  ou 
remplacé  par  une  simple  mémoire,  ou  transféré  à  un  autre 
jour,  suivant  les  règles  indiquées  ci-après  ^. 

90.  L'Office  omis  pour  cause  de  concurrence  est  aussi  ou 
omis  entièrement,  ou  remplacé  par  une  mémoire,  ou  bien  les 
Vêpres  sont  partagées  au  capitule*. 

ARTICLE   PREMIER 

De  Voccurrence. 
§  1.  Des  Offices  qui  doivent  être  préférés  en  cas  d'occurrence. 

91.  La  raison  de  préférer  un  Office  à  un  autre  en  cas  d'oc- 
currence se  tire  ou  de  son  rit,  ou  de  sa  nécessité,  ou  de  sa  qua- 
lité, ou  de  sa  dignité,  ou  de  sa  spécialité.  On  entend  par  rit, 
comme  nous  Pavons  dit  p.  H3,  le  degré  qui  lui  est  attribué; 
par  nécessité,  on  entend  son  importance  intrinsèque  qui  en 
empêche  Tomission  ou  n'en  permet  pas  la  translation,  quel- 
quefois les  deux  ensemble  ;  la  qualité  exprime  si  la  fête  est 
primaire  ou  secondaire  ;  la  dignité  est  plus  ou  moins  grande 
suivant  l'objet  de  la  fête  :  ainsi  une  fête  de  Notre-Seigneur 
est  plus  digne  qu'une  fête  de  la  très-sainte  Vierge,  celle-ci 
est  plus  digne  que  les  fêtes  des  Saints,  etc.  ;  en  vertu  de  la 
spécialité,  on  préfère  une  fête  propre  à  une  église  à  une  fête 
propre  à  un  diocèse,  celle-ci  à  une  fête  propre  à  l'Église  uni- 
verselle. Comme  il  y  a  divers  degrés  dans  la  dignité  et  la  né- 
cessité, il  faut  recourir  aux  cas  particuliers  pour  déterminer 
laquelle  doit  l'emporter  5. 

92.  Toutes  les  fois  qu'il  y  a  occurrence  entre  deux  ou  plu- 
sieurs Offices,  on  doit  suivre  l'ordre  suivant  pour  donner  la 
préférence  à  l'un  d'eux  : 

1^  Un  dimanche  privilégié  de  première  classe;  une  férié 
majeure  de  première  classe  ;  la  veille  et  le  jour  de  Noël, 
le  jour  de  la  Circoncision,  le  jour  de  l'Epiphanie  et  le 
jour  de  l'octave,  un  des  jours  dans  l'octave  de  Pâques,  le 

*  Bub,  Brev.f  Tab.  occ,  —  «  Ibid.,  Tab.  conc.  —  ^  Conséq. 


DE  I/OCCURRENCE.  129 

'jour  de  TAscension,  la  veille  de  la  Pentecôte  ou  un  des 
jours  dans  Toctave  ;  le  jour  de  la  fête  du  saint  Sacrement, 
l'Assomption  et  la  Toussaint  ^  Ces  divers  Offices  et  fêtes  ne 
peuvent  jamais  se  trouver  en  occurrence  les  uns  avec  les 
autres^; 

2®  Une  fête  double  de  première  classe  ; 

3®  Un  dimanche  privilégié  de  seconde  classe  ;  un  des  jours 
dans  l'octave  de  TÉpiphanie  ^;  le  jour  de  Toctave  du  saint  Sa- 
crement *  ; 

¥  Une  fête  double  de  seconde  classe  ; 

5®  Un  jour  octave  ; 

6®  Une  fête  du  rit  double  majeur  ; 

1^  Une  fête  du  rit  double  mineur  ; 

8®  Un  dimanche  non  privilégié  ; 

9®  Un  jour  dans  l'octave  de  la  fête  du  saint  Sacre- 
ment ; 

10®  Une  fête  du  rit  semi-double  ; 

H®  Un  jour  dans  une  octave  non  privilégiée; 

12°  Une  férié  majeure  ordinaire; 

13°  Une  vigile; 

1 4°  L'Office  de  la  sainte  Vierge  le  samedi  ; 

15°  Une  fête  du  rit  simple  ; 

16°  Une  férié  ordinaire^. 

93.  Si  deux  fêtes  de  même  rit  sont  en  occurrence,  on  doit 
d'abord  donner  la  préférence  à  une  fête  primaire  sur  une  fête 
secondaire®  (1).  Ainsi,  la  fête  des  saintes  Reliques,  si  elle  se 
fait  du  rit  double  de  seconde  classe,  cède  à  la  fête  de  saint 
Luc,  lorsqu'elle  se  trouve  en  occurrence  avec  elle"^,  la  fête  du 

(1)  On  appelle  primaire  la  fête  principale  d'un  mystère  ou  d'un  Saint, 
et  secondaire  une  fête  de  dévotion  qui  se  rapporte  à  un  mystère  ou  à  un 
Saint  dont  on  fait  déjà  la  fête  dans  le  cours  de  Tannée,  ou  encore  celles 
qui  ne  se  rapportent  à  aucun  mystère  spécial. 

*  Ruh.  Brev.,  tit.  ix,  n.  1.  —  ^  Conséq.  —  ^  Table  d'occurr.  — 
*  S.  C,  30  mai  1609.  Gardai.,  3572  ou  3521,  in  Vlysbonen.  —  »  Ruh, 
Brev.  —  6  S.  C,  16  avril  1853.  Gardel.,  5183,  ad  2,  Ord.  Min.  S.  Fran- 
cisai de  Obs.  —  7  s.  C,  5  mai  1736.  Gardel.,  3895  ou  4044,  alia  dub., 
ad  13,  in  Einsidlen, 


130  PART.  III,  CHAP.  YIII,  ART.  I. 

Patronage  de  saint  Joseph  *,  même  ayant  octave*  ;  celles  da 
saint  Rédempteur  et  de  la  sainte  Couronne,  si  elles  sont 
toutes  du  rit  double  de  seconde  classe,  cèdent  leur  Office 
aux  fêtes  de  saint  Marc  Évangéliste,  de  saint  Philippe  et  saint 
Jacques  Apôtres,  et  des  autres  Saints  dont  la  fête  est  du  même 
rit,  lorsque  ces  fêtes  sont  en  occurrence^  (1).  La  fête  du  pré- 
cieux Sang  cède  à  celle  de  la  Visitation*;  elle  céderait  en- 
core, pendant  le  Carême,  si  Ton  avait  le  privilège  de  la  faire 
double  de  première  classe,  à  celle  de  saint  Joseph^.  La  fête 
de  saint  Barnabe  et  toute  autre  du  rit  double  majeur  est  pré- 
férée à  celle  du  sacré  Cœur^  et  dans  les  églises  où  la  fête  du 
sacré  Cœur  se  célèbre  du  rit  double  de  première  classe,  elle 
cède,  en  occurrence,  aux  fêtes  de  saint  Jean-Baptiste,  des 
saints  Apôtres  Pierre  et  Paul,  de  la  Dédicace,  des  Patrons  et 
des  Titulaires''.  La  fête  du  saint  Nom  de  Marie  cède  aussi  à 
une  fête  du  rit  double  majeur  arrivant  le  dimanche  dans 
Poctave  de  la  Nativité  de  la  sainte  Vierge^.  Les  fêtes  qui 
se  célèbrent  avant  et  pendant  le  Carême  en  Phonneur  des 

(1)  La  S.  C.  avait  d^abord  donné  la  préférence  à  la  fête  du  Patronage 
de  saint  Joseph,  quand  elle  se  trouvait  en  occurrence  avec  celle  de  saint 
Marc  ou  de  saint  Philippe  et  saint  Jacques  (11  mai  1743.  Gardel.,  3994 
ou  4143,  in  Piscien.),  Mais  elle  a  positivement  rejeté  cette  première  dé- 
cision dans  les  décrets  du  16  février  1781  (Gardel.,  4252  ou  4401,  ad  1, 
Ord.  Carmelil.  excalc,  prov.  Hlspaniœ),ei  du  11  sept.  1847  (Gardel., 
4956  ou  5117,  ad  1,  in  Neapoîitana.) 

*  S.  G.,  20  mai  1741.  Gardel.,  3961  ou  4110,  ad  2,  in  Wilnen. 
19  juin  1773.  Gardel.,  4217  ou  4366,  ad  1  et  2,  Ord,  min,  strictior. 
obs,  S.  Francisci,  16  fév.  1781.  Gardel.,  4252  ou  4401,  ad  17,  Ord. 
Carmelit.  excalc,  prov.  Hispaniœ.  3  août  1839.  Gardel.,  4713  ou 
4859,  ad  12,  in  Plscien,  7  déc.  1844.  Gardel,,  4846  ou  4992,  ad  1, 
Venetiarum,  —  ^S.  G.,  16  fév.  1781.  Gardel.,  4252  ou  4401,  ad  18, 
Ord.  Carmelit,  excalc,  Prov.  Hispaniœ.  —  ^Y.  1.  —  *S.  G.,  29  mars 
1851.  Gardel.,  5157,  d.à^,inMcdiolanen.  23  juin  1853.  Gardel.,  5191, 
adl,  in  Mechlinien,  —  ^  S.  C.,  27  fév.  1847.  Gardel.,  4931  ou  5084, 
ad  1,  Sanctim.  cong,  S.  Crucis.  —  «  S.  G.,  22  mai  1841.  Gardel., 
4774  ou  4921,  ad  1,  in  Mechlinien.  11  sept.  1847.  Gardel.,  5194, 
ad  6,  in  Aretin,  —  ^  S.  C.,  31  mars  1821.  Gardel.,  4429  ou  4579, 
ad  1,  2  et  3,  Orbis.  —  »  S.  G.,  9  mai  1857.  Gardel.,  5246,  ad  i, 
in  Avcnionen. 


DE  L'OCCURRENCE.  131 

mystères  de  la  Passion  sont  préférées  à  celle  de  la  Chaire  de 
saint  Pierre^. 

94.  Si  deux  fêtes  de  même  rit  et  de  même  qualité  (1)  se 
trouvent  en  occurrence,  on  donne  la  préférence  à  la  plus 
digne,  ou,  en  d*autres  termes,  à  la  plus  solennelle*  (2),  en 
suivant  Tordre  indiqué  dans  les  litanies  des  Saints,  c'est-à- 
dire  dans  Tordre  suivant  :  l^  les  fêtes  de  Notre-Seigneur; 
2°  les  fêtes  de  la  très-sainte  Vierge  ;  5®  celles  des  saints  Anges; 
4®  la  fête  de  saint  Jean-Baptiste^;  5°  celle  de  saint  Joseph* ; 
6®  enfin  les  fêtes  des  saints  Apôtres  et  Évangélistes'^.  Tous  les 
autres  Saints,  Martyrs,  Confesseurs  Pontifes  ou  non  Pontifes, 
Vierges,  saintes  Femmes,  sont  d'égale  dignité^. 

95.  Si  les  fêtes  en  occurrence  sont  de  même  rit,  de  même 
qualité  et  de  même  dignité"^,  et  si  la  fête  la  plus  générale 
n'est  pas  de  précepte*,  on  donne  la  préférence  à  la  fête  la 
plus  spéciale  à  une  église  ^,  en  suivant  cet  ordre  :  1®  une 
fête  particulière  à  une  église  ;  2°  une  fête  particulière  à  un 
ordre;  5**  une  fête  particulière  à  un  diocèse;  4°  enfin  une 
fête  célébrée  dans  TÉglise  universelle^^  (3).  La  fête  du  saint 

(1)  Deux  fêles  sont  de  mcme  qualité  quand  elles  sont  toutes  deux 
primaires  ou  toutes  deux  secondaires,  comme  il  est  dit  n*>  91. 

('2)  On  entend  par  dlgnilé  d'une  fête   la  dignité  de  l'objet  de  cette, 
fête,  comme  il  est  dit  n"  91.  Le  mot  solennité  s'entend  dans  le  même 
sens,  et  non  de  la  solennité  exiéiieure. 

(3)  La  S.  C.  avait  d'abord  donné  une  solution  différente.  Elle  avait 
accordé  par  pur  privilège  que  des  fêtes  d'une  église  particulière  en  occur- 

*  S.  a,  1"  sept.  186G.  Gardel.,  5371,  Urhis,  Ord.  div.  Oft.  Romœ. 
—  «  Table  d'occurr.  S.  G.,  7  sept.  1680.  Gardel.,  2779  ou  2928,  ad  10, 
Ord,  Canon.  Régal.  Later.  4  sept.  1773.  Gardel.,  4217  ou  4560,  ad  3, 
Ord.  min.  strictior.  S.  Franc  —  ^  §,  q ^  22  août  1711.  Gardel.,  5692 
ou  3841,  in  Perusina.  —  -^  Conséq.  —  ^  V.  5.  S.  G.,  17  juillet  1706. 
Gardel.,  3599  ou  3748,  Urbis  et  Orhis.  —  6  s.  G.,  14  déc.  1709. 
Gardel.,  5670  ou  3889,  ad  1,  Ord.  Capiicc.  —  ^  S.  G.,  12  juillet  1704. 
Gardel.,  3551  ou  3700,  Urbis  et  Or^/s.  22  juin  1736.  Gardel.,  3900  ou 
4049,  ad  1,  inD^ngen.  10  tov.  17-^7  Gardel.,  39D7  ou  4056,  ad  1,  in 
Mechlimen.—^S.  G.,  4  sept.  1740.  G.r.lel.,  41)26  ou  4175,  ad  1,  m 
Aquen.  ~9  y.  7.__io  s.  G.,  23  juillet  1736.  Gardel.,  o895  ou  4014, 
ad  1,  in  Einsidlen.  22  avril  1741.  Gardel.,  3961  ou  4110,  ad  6,  in 
Wilnen.  29  janv.  1740.  Gardel.,  4051  ou  4180,  in  Panormitana. 


132  PART.  III,  CHAP.  YIII,  ART.  I. 

Patron  est  toujours  préférée  à  la  fête  de  tout  autre  Saint 
du  rit  double  de  première  élusse^;  mais  elle  cède  à  la  Dédi- 
cace^. Si  la  Dédicace  arrivait  le  jour  de  la  fête  des  saints  Inno- 
cents, on  devrait  demander  un  induit  pour  la  fixer  à  un  autre 
jour^. 

96.  Si  plusieurs  octaves  se  rencontrent  ensemble,  on  donne 
toujours  la  préférence  à  celle  de  la  fête  dont  TOffice  serait 
préféré, si  ces  fêtes  étaient  en  occurrence*. 

97.  Un  Office  ad  libitum^  même  double,  doit  céder  à  un 
dimanche,  à  un  jour  dans  une  octave,  ou  à  toute  autre  fête*, 
même  de  privilège^  (1),  quand  même  cette  dernière  serait 
du  rit  semi-double"^  et  à  un  jour  où  Ton  doit  anticiper  l'Of- 
fice d'un  dimanche,  suivant  ce  qui  est  dit  n^^  56,  57  et  58, 
p.  12P. 

98.  Les  Offices  votifs  accordés  pour  une  fois  lemois  ou  une 

rence  avec  des  fêtes  du  calendrier  universel  leur  fussent  préférées,  et 
seulement  pour  des  raisons,  comme  l'antiquité  d'une  fête  spéciale  coïnci- 
dant avec  une  fête  du  calendrier  univer^^el  plus  récemment  instituée. 
(1"  mars  1681.  Gardel.,  2794  ou  '2945,  ad  1,  OrcL  Canon.  Regul.  Later.) 
Mnis,  en  principe,  elle  préférait  toujours  la  fête  de  l'Ép^Iise  universelle 
à  la  fête  spéciale.  {15  mars  16f^8.  Gardel.,  3314  ou  34!)5,  ad  1,  in 
Herbipolen.  27  sept.  1698.  Gardel.,  3348  ou  3497,  ad  3,  Ord,  Capiicc.) 
(1)  D'après  un  décret  du  16  mai  1678,  une  fêle  double  ad  libitum 
pourrait  se  célébrer  un  dimanche  non  privilégié  (Gardel.,  2713  ou  2862, 
adl,  in  Avenionen.),  malgré  le  décret  général  du  20  déc.  1673  (Gardel., 
2519  ou  2671).  Cependant  le  décret  général  du  24  janvier  1682  (Gardel., 
2827  ou  2976)  ajoute  :  eliam  duplicia  in  diebus  dominicis, 

*  S.  G.,  9  avril  1842.  Gardel.,  4791  ou  4937,  in  Janiien.  —  «  S.  C, 
22  juillet  1855.  Gardel.,  5215,  adl,  in  Suessionen.  —  ^  S.  C.,  3  août 
1839.  Gardel.,  4713  ou  4859,  ad  8,  in  Piscien.  —  -*  S.  C.,  11  mars 
4820.  Gardd.,  4416  ou  4566,  ad  5,  in  Mazarien.  —  5  s.  C,  24  janv. 
1682.  Gardel.,  2823  ou  2972,  ad  2,  in  Granaten,  13  juin  1682.  Gardel., 
2839  ou  2986,  ad  9,  Ord.  min.  S.  Francisci.  28  nov.  1682.  Gardel., 
2856  ou  5008,  ad  1,  in  Faventina.  20  juillet  1686.  Gardel.,  2971  ou 
3120,  ad  6,  in  Angelopolitana.  15  sept.  1688.  Garde!.,  5025  ou  3172, 
ad  1,  in  Ltjcien.  15  mars  1698.  Garde!.,  551  i  ou  3463,  ad  1,  in  Herbi- 
polen. — .  6  s.  C.,  2  déc.  1684.  Gardel.,  2924  ou  3073,  ad  10,  Ord. 
Canon.  Regul.  Later.  —  ^  S.  C.,  15  i^ept.  1704.  Gardel.,  5552ou3701, 
ad  2,  in  Calanicn.  —  »  S.  C.,  4  avril  1705.  Gardel.,  5569  ou  5718, 
ad  5,  in  Lycien. 


DE  L'OCCURRENCE.  133 

fois  la  semaine,  sont  des  Offices  ad  libitum  *  et  par  conséquent 
sont  soumis  aux  règles  données  au  n®  précédent*.  Ces  Oiflces 
ne  peuvent  se  réciter  dans  les  fêtes  semi-doubles,  pendant  les 
octaves,  dans  les  fériés  privilégiées,  les  vigiles,  un  jour  où 
Ton  devrait  anticiper  TOffice  d'un  dimanche,  suivant  ce  qui 
est  dit,  n^^  57,58  et  59,  p.  121  et  122.  Ils  ne  pourraient  non 
plus  se  réciter,  si  Ton  avait  une  fête  à  transférer*,  sans  une 
concession  spéciale  *. 

§  2.  De  l'Office  omis  pour  cause  d'occurrence. 

99.  L'Office  omis  pour  cause  d'occurrence  peut  être  omis 
entièrement,  remplacé  par  une  mémoire  ou  transféré  comme 
il  est  dit  n«  89,  p.  128^ 

100.  On  omet  entièrement  :  1®  TOffice  d'une  vigile  qui  se 
trouve  en  occurrence  avec  une  fête  double  de  première  classe 
ou  avec  une  férié  privilégiée;  2®  l'Office  de  la  sainte  Vierge 
le  samedi,  en  occurrence  avec  une  fête  doubleou  semi-double, 
un  jour  dans  une  octave,  une  férié  privilégiée  ou  une  vigile^; 
Z^  l'Office  d'un  jour  dans  une  octave  non  privilégiée  en  occur- 
rence avec  une  fête  double  de  première  ou  de  seconde  classe''; 
4<*  celui  d'une  fête  simple  en  occurrence  avec  une  fête  double 
de  première  classe  ou  avec  un  des  trois  derniers  jours  de  la 
semaine  sainte^.  5®  On  omet  encore  entièrement  l'Office  d'une 
fête  de  privilège,  fixée  à  un  dimanche  ou  à  un  jour  de  la  se- 
maine, en  occurrence  avec  une  fête  qui  doit  lui  être  préférée 
suivant  les  règles  précédentes®:  ainsi  la  fête  du  Patronage 

*  S.  C  ,  17  juin  1679.  Gardai.,  2747  ou  2886,  Hispaniarum.  — 
«  Conséq.  —  3  s.  G.,  16  fév.  1669.  Gardel.,  2518  ou  2469,  ad  1,  2  et  3, 
in  Corduben.  20  mars  1706.  Gardel.,  3592  ou  3741,  ad  1,  Urbis  et  Or-- 
bis.  —  *  S.  G.,  17  juin  1684.  Gardel.,  2907  ou  3056,  in  Collen,  8  mars 
1700.  Gardel.,  3408  ou  3557,  Congr.  CamalduL Pedemontis.  11  juin  1701. 
Gardel.,  3440  ou  5589,  Urbis,  —  ^  Tab.  occ.  Rub,  Brev,  Ihîl.,  lit.  vi, 
n.  2.  -  6  Ibid.,  lit.  vm,  n.  2.  —  ^  ibid.,  tit.  ix,  n.  6.  —  »  Ibid.,  n.  4. 
—  9  S.  G.,  16  juin  1663.  Garde).,  2076  ou  2233,  ad  1,  m  Granaten. 
10  juillet  1677,  Gardel.,  2676  ou  2828,  ad  2,  in  Cusentina.  20  mars 
1683.  Gurdel.,  2870  ou  3019,  ad  5  et  6,  Ord.  min,  de  Obs.  25  sept. 
1688.  Gardel.,  5023  ou  3172,  ad  3,  in  Lijcien.  19  juin  1700.  Gardel., 
3416  ou  3565,  ad  6,  in  Curien.  5  mai  1736.  Gardel.,  3894  ou  4044,  alla 

CÉRÉMONIAL^   I.  8 


134  PART.  III,  CIIAP.  YIII,  ART.  I. 

de  la  sainte  Vierge,  du  rit  double  majeur,  fixée  au  deuxième 
dimanche  de  novembre,  s'omet  entièrement  si  elle  est  en 
occurrence  avec  le  jour  octave  delà  Toussaint^;  les  fêtes 
de  la  Maternité  et  de  la  Pureté  de  la  sainte  Vierge,  fixées 
aux  deuxième  et  troisième  dimanches  d'octobre,  doivent 
aussi  être  omises  quand  elles  se  trouvent  en  occurrence 
avec  des  fêtes  qui  doivent  leur  être  préférées;  les  fêtes 
qu'on  célèbre  le  mardi  après  la  Septuagésime,  le  mardi 
après  la  Sexagésime  et  chaque  vendredi  du  Carême,  en 
l'honneur  des  Mystères  de  la  Passion  de  Notre-Seigneur, 
sont  soumises  à  la  même  règle ^;  on  pourrait  cependant 
obtenir  un  induit  spécial  pour  transférer  ces  fêtes  à  un  autre 
jour*.  Cette  règle  s'applique  seulement  aux  fêtes  de  privi- 
lège*. On  omet  aussi  entièrement  un  Office  ad  libitum^  (1), 

(1)  La  S.  Congrégation  avait  d'abord  permis  la  translation  des  fêtes  ad 
libitum  (9  juin  166(S.  Gardai.,  2292  ou  24^3,  Urbis.  21  juillet  1668. 
Garilel.,  2295  ou  2448,  in  Matheralcn,  16  sept.  1671.  Gardel.,  2413  ou 
2565,  Urbis  et  Orbis),  excepté  cependant  celles  qui  auraient  été  suppri- 

dub.,  ad  10.  in  Einsidlen.  29janv.  1752.  Gardel.,  4074  ou  4223,  ad  5, 
Ord.  Carmelit.  excalc.  prov.  Poloniœ,  12  nov.  1831.  Gardel.,  4520 
ou  4669,  ad  39,  Marsorum.  23  mai  1835.  Gnrdel.,  4596  ou  4745,  ad  2, 
S.  Miniati,  8  août  1835.  Gardel.,  4620  ou  4769,  in  Pxomana,  1"  sept. 
1858.  G|irdel.,  4693  ou  4842,  ad  6,  Cong.,  SS.  Redemptoris.  3  août  1839. 
€ardel.,  4713  ou  4859,  ad  12,  in  Piscien.  12  sept.  1840.  Gardel.,  4763 
ou  4910,  ad  3,  tn  Mechlinien,  11  sept.  1847.  Gardel.,  5114,  ad  3  et  11, 
pluriuni  diœc.  21  juillet  1855.  Garde!.,  5213,  ad  1,  in  Olomucen. 
21  juillet  1855.  Gardel.,  5215,  ad  4,  in  Suessionen.  —  *  S.  C,  16  juin 
1663,  Gardel.,  2076  ou  2223,  ad  1,  in  Granaten,  —  2  s.  C,  8  août 
1855.  Gardel.,  4620  ou  4769,  in  Pomana.  11  sept.  1847.  Gardel.,  5114, 
ad  W.plurium  diœc,  —  5  S.  C.,  12  nov.  1831.  Gardel.,  4520  ou  4669, 
ad  39,  Marsorum,  27  août  1836.  Gardel.,  4633  ou  4782,  ad  11,  in  Ve- 
ronen.  3  août  1839.  Gardel.,  4715  ou  4859,  ad  12,  in  Piscien.  22  juil- 
let 1855.  Gardel.,  5215,  ad  4,  in  Suessionen, —  ^  S.  G.,  20  mars  1863. 
Gardel  ,  2870  ou  3019,  ad  6,  Ord,  min.  de  Obs.  5  mai  1736.  frardel., 
3894  ou  4044,  aliadub,,  ad  10,  in  Einsidlen,  27  août  1856.  Gardel., 
4633  ou  4782,  ad  11,  in  Veronen.  21  juillet  1855.  Gardel.,  5215,  ad  1, 
in  Olomucen.^  »  g^  c^^  20  dcc.  1675.  Gardel  ,  2519  ou  2671,  Dec.  gen, 
11  janv.  1676.  Gir.iel.,  26il  ou  2763,  in  Convcrsana.  20  nov.  1677. 
Gatdd.,  2692  ou  2844,  ad  5,  in  Mexicana.  12  uiars  1678.  Gard<d.,  2710  ou 
28:)9,  ad  5,  in  Mexicana.  7  mai  1673.  Gardel.,  2713  ou  2802,  ad  2,  in 
Avemonen,  6  mai  1679.  Gardel.,  2738  ou  2887,  ad  1,  in  Ltjcien,  7  sept. 


DE  L'OCCURRENCE.  135 

si   toutefois   cet   Office    n'est    pas    simple    de   précepte  ^ 

101.  On  remplace  par  une  simple  mémoire  TOffice  dun 
dimanche-,  d  un  jour  octave^,  d'une  férié  majeure*,  lors- 
que ces  Offices  se  trouvent  en  occurrence  avec  un  Office  qui 
doit  leur  être  préféré,  quand  même  celui-ci  serait  double  de 
première  classe^;  on  fait  encore  mémoire  d'une  fête  simple 
en  occurrence  avec  un  Office  d'un  rit  supérieur,  si  ce  n'est 
pas  celui  d'une  fête  double  de  première  classe  ;  et  enfin  d'un 
jour  dans  une  octave  non  privilégiée,  s'il  n'est  pas  en  occur- 
rence avec  l'Office  d'une  fête  double  de  première  ou  de  se- 
conde classe^  (1). 

Nota.  Une  fête  simple  en  occurrence  avec  une  fête  dou- 
ble de  seconde  classe  n'a  pas  mémoire  aux  premières  Vê- 
pres "^  (2). 

102.  Les  fêtes   doubles  et  semi-doubles,   en  occurrence 


mées  pour  faire  place  à  des  fêtes  à  transférer  :  une  fête  ad  libitum  ainsi 
supprimée  n'aurait  pas  pu  se  transfc'icr  à  un  autre  jour  (16  fév.  1669. 
Gardel.,  2318  ou  2469,  ad  5,  in  Corduben,].  Mais  par  un  décret  jjjénéral- 
du  20  décembre  1673,  elle  a  positivement  annulé  les  premières  déci- 
sions.  (2519  ou  2671,  Bec.  gen,] 

(1)  11  y  a  une  différence  entre  un  jour  dans  une  octave  et  une  fête 
simple  :  celle-ci  ne  peut  avoir  mémoire  que  le  jour  où  elle  arrive  ;  mais 
la  mémoire  d'une  octave  se  fait  pendant  huit  jours.  On  comprend  donc 
facilement  que  les  fêtes  doubles  de  seconde  classe  admettent  la  mémoire 
d'une  fêle  simple,  et  rejettent  celles  d'un  jour  dans  une  octave.  (Ga- 
vantus,  Merali.) 

(2)  On  doit  suivre  la  même  règle  pour  les  secondes  Vêpres  d'une  fête 
double  de  seconde  classe,  si  le  lendemain  on  célébrait  une  aulre  fête 
du  même  rit,  mais  qui  devrait  céder  les  Vêpres  à  la  première.  (Mêmes 
auteurs.) 

4680.  Gardel.,  2769  ou  2928,  ad  4,  Ord,  Canon.  Regul.  later.  24  janv. 
1682.  Gardel.,  2823  ou  2972,  ad  1,  in  Granaten.  et  2827  ou  2976,  Dec. 
gen.,  22  déc.  1684.  Gardel.,  2925  ou  3074,  ad  1,  2  et  5,  in  Beneven- 
tana.  24  nov.  1685.  Gardel.,  2949  ou  3098,  ad  7,  in  Parmen.  19  juil- 
let 1687.  Gardel.,  2993  ou  3142,  ad  2,  in  Lycien.  —  *  S.  G.  12  mars 
1678.  Gardel.,  2710  ou  2859,  ad  7,  in  Mexicana.  13  juin  1682.  Gar- 
del., 2839  ou  2988,  ad  9,  Ord.  min.  S.  Francisci.  —  ^  Riib.  Drev., 
tit.  IV,  n.  1  ;  tit.  ix,  n.  3.  —  ^  Jbid.,  lit.  ix,  n.  4.  — *  Ibid.,  tit.  vu,  n.  1 , 
et  tit,  IX,  n.  2.  ■—  5  ibij.,  tit.  iv,  n.  1  ;  tit.  vu,  n.  1  ;  tit.  ix.  n.  2,  3  et  4. 
—  6  Ibid.,  lit.  IX,  n.  4.  —  7  Ibid.,  n.  6. 


136  PART.  III,  CHAP.  YIII,  ART.  II. 

avec  des  fêtes  qui  doivent   leur  être  préférées,   sont  Irans- 
férées  à  d'autres  jours,  suivant  les  règles  données  ci-après^ 

ARTICLE   II 

Des  mémoires. 
§  1.  Des  mémoires  en  général. 

103.  Comme  il  a  été  dit  ci-dessus,  les  mémoires  sont 
occasionnées  par  l'occurrence,  qui  fait  omettre  un  Office  en 
entier,  et  la  concurrence,  qui  fait  omettre,  en  tout  ou  en 
partie,  les  Vêpres  d'un  Office*. 

104.  On  peut  donc  appeler  mémoire  ou  commemoraison 
une  petite  partie  de  l'Office  qui  tient  lieu  d'un  Office  entier 
ou  d'une  partie  seulement  :  la  première  peut  être  appelée 
totale  et  la  seconde  partielle^. 

105.  La  mémoire  consiste  dans  une  antienne,  un  verset 
et  une  oraison,  ou  si  c'est  à  Matines,  dans  une  leçon  d'un 
Office  qu'on  ne  peut  pas  réciter*. 

§  2.  Des  Offices  dont  on  fait  mémoire. 

106.  On  fait  mémoire  totale  des  Offices  qui  ne  se  transfè- 
rent pas,  et  qui  sont,  ou  trop  importants  en  eux-mêmes 
pour  être  entièrement  omis,  ou  dont  la  mémoire  n'est  pas 
incompatible  avec  l'importance  ou  la  solennité  de  l'Office  du 
jour  5. 

107.  Les  Offices  dont  on  fait  mémoire  totale  sont  les  fériés 
privilégiées,  les  fêtes  simples,  les  dimanches,  les  jours  dans 
une  octave,  et  les  jours  octaves^. 

108.  A  certaines  fêtes  plus  solennelles,  on  omet  lamé- 
moire  d'un  Office  occurrent.  Aux  fêtes  doubles  de  première 
classe,  on  ne  fait  pas  mémoire  d'un  simple.  Aux  fêtes  dou- 
bles de  seconde  classe,  la  mémoire  d'un  simple  s'omet  aux 

*  Ibid.,  tit.,  I,  n.  2;  tit.  ii,  n.  2;  tit.  x,  n  1.  —  *  Bub.  Brev.  Tab. 
occ.  Tab.  conc.  —  s  Conséq.  —  *  Conséq.  —  ^  Conséq.  —  ^  Bah.  Brev., 
tit.  vm,  n.  1,  2,  3  et  4. 


DES  MÉMOIRES.  157 

premières  Vêpres,  comme  il  est  dit  ci-dessus.  Les  fêtes  dou- 
bles de  première  et  de  seconde  classe  n'admettent  pas  non 
plus  la  mémoire  d'un  jour  dans  une  octave^  ni  celle  du  len- 
demain de  l'octave  de  l'Ascension  ^  On  excepte  de  celte  der- 
nière règle  les  octaves  de  Noël,  de  l'Epiphanie  et  du  saint 
Sacrement,  dont  on  fait  toujours  mémoire  ^  On  fait  aussi 
mémoire  d'un  jour  dans  une  octave  aux  secondes  Vêpres 
d'une  fête  double  de  seconde  classe,  si  on  fait  l'Office  de 
l'octave  le  lendemain*.  La  fête  de  saint  Jean  l'Évangéliste 
admet  aussi  la  mémoire  de  l'octave  de  saint  Etienne,  et  la 
fête  des  saints  Innocents  admet  celle  des  octaves  de  saint 
Etienne  et  de  saint  Jean  ^  (1).  On  fait  encore  mémoire  des 
Offices  qui  ne  pourraient  être  transférés,  même  aux  fêtes 
doubles  de  première  classe,  suivant  les  règles  données  ci- 
après  n<>  133,  p.  148  ^ 

109.  On  fait  mémoire  partielle  d'un  Office  dont  les  Vêpres 
sont  supprimées  en  entier  ou  seulement  depuis  le  capitule, 
suivant  ce  qui  est  dit  p.  133.  On  omet  cependant  la  mémoire 
des  secondes  Vêpres  d'une  fête  du  rit  double  majeur  ou  au- 
dessous  aux  premières  Vêpres  d'une  fête  double  de  première 
classe,  et  celle  d'une  fête  semi-double  ou  d'un  dimanche  non 
jM-ivilégié  aux  premières  Vêpres  d'une  fête  double  de  seconde 
dasse.  On  n'omet  jamais  la  mémoire  d'une  férié  ou  d'un  di- 
manche privilégié ''. 

§  3.  De  la  manière  de  faire  les  mémoires. 

110.  Les  mémoires  se  font  de  la  manière  suivante:  A  Vê- 
près,  après  l'oraison  de  l'Office  du  jour,  on  dit  l'antienne  de 
Magnificat,  puis  le  verset  et  l'oraison  de  l'Office  dont  on  fait 
mémoire 8.  A  Laudes,  on  dit  de  même  Tantienne  de  Bene- 
dictus,  le  verset  et  Foraison*. 

(1)  Suivant  quelques  auteurs,  si  saint  Jean  était  Patron  ou  Titulaire, 
on  ne  ferait  pas,  le  jour  de  sa  Fête,  mémoire  de  l'octave  de  saint  Etienne. 

*  Tab.  occ.  —  *  Rub.  du  jour.  —  s  Tab.  occ.  —  *  Tab.  conc.  — 
^  Rub.  de  ces  jours.  —  ^  y^  Tendroit  cité.  —  7  Tab.  conc.  —  s  Rub.  de 
ces  jours.  —  »  Ibid.,  tit.  ix,  n.  8. 

8. 


138  PART.  III,  CHAP.  YIII,  ART.  II. 

m.  Lorsqu'on  fait  des  mémoires,  on  ne  dit  jamais  deux 
fois  la  même  antienne,  le  même  verset  et  la  même  oraison, 
dans  une  même  partie  de  rOflice^.  Si  Ton  doit  faire  mémoire 
d'un  Confesseur  non  Pontife  aux  Laudes  d'un  Confesseur 
Pontife  et  réciproquement,  on  dirait,  comme  à  l'ordinaire, 
l'antienne  Euge  serve  bone  :  toutes  les  paroles  des  deux  an- 
tiennes ne  sont  pas  les  mêmes  ^. 

H2.  S'il  fallait  prendre,  pour  faire  cette  mémoire,  l'an- 
tienne et  le  verset  du  même  commun  que  pour  l'Office  du 
jour,  ou  la  même  oraison,  il  faudrait  les  changer  pour  la  fête 
dont  on  fait  mémoire:  si  c'est  à  Vêpres,  on  prend  pour  la 
mémoire  l'antienne  et  le  verset  des  Laudes,  et,  si  c'est  à 
Laudes,  on  prend  l'antienne  et  le  verset  des  premières  Vê- 
pres^. Si  l'oraison  est  la  même,  on  prend  pour  la  mémoire 
une  autre  oraison  du  même  commun  *  (1). 

113.  Si  l'on  doit  faire  mémoire  de  plusieurs  Saints  au 
même  commun  :  1*  à  Vêpres,  on  prendra  pour  la  première, 
l'antienne  et  le  verset  de  Laudes;  pour  une  seconde  commé- 
moraison,  on  prendra  l'antienne  des  secondes  Vêpres  avec  le 
verset  du  deuxième  nocturne  ;  pour  une  troisième,  on  pren- 
dra la  première  antienne  du  troisième  nocturne  avec  le  ver- 
set du  même  nocturne  ;  2^  à  Laudes,  on  prendra  pour  la 
première  mémoire,  l'antienne  et  le  verset  des  premières  Vê- 
pres ;  pour  la  seconde,  on  prendra  la  première  antienne  et  le 
verset  du  troisième  nocturne  ;  et  pour  une  troisième,  on  di- 
rait l'antienne  des  secondes  Vêpres  avec  le  verset  du  deuxième 
nocturne^. 

Nota.  On  excepte  de  cette  règle  la  mémoire  des  saints  Mar- 

(1)  D'après  ce  principe,  si  Pon  devait  faire  mémoire  de  la  vigile  d'un 
Apôtre  au  jour  où  l'on  fait  la  fête  d'un  Confesseur  Pontife  avec  l'orai- 
son Da  guœsumuSj  si  cette  vigile  n'a  pas  d'oraison  propre,  on  en  ferait 
mémoire  par  celle  de  la  vigile  de  saint  André  ou  de  saint  Simon  et 
saint  Jude,  ou  encore  par  celle  de  la  fêle  en  modifiant  quelques  pa- 
roles. 

*  Ibid.  —  2  Les  auteurs.  Conséq.  —  ^  p^^i^  Brev,  Ibid.  —  *  Ibid.  S.  C.^ 
15  juin  1776.  Gardel.,  4229  ou  4378,  ad  11,  Urbis.  —  ^  S.  C.  Ibid. 
Dû  vers.,  ad  4. 


DES  MEMOIRES.  159^ 

tyrs  Euphémie,  Lucie  et  Géminien  au  16  septembre:  on  dit 
pour  cette  mémoire,  aux  premières  Vêpres,  Tantienne  des 
secondes,  si  l'Office  des  saints  Martyrs  Corneille  et  Cyprien 
n'est  pas  transférée 

H4.  Quand  on  fait  mémoire  d'un  dimanche  ou  d'une  fé- 
rié ayant  des  leçons  d'une  homélie  sur  Tévangile,  on  dit  pour 
neuvième  leçon  l'homélie  de  ce  dimanche  ou  de  cette  férié. 
On  peut,  à  volonté,  ajouter  à  la  première  leçon  la  seconde  et 
la  troisième,  en  les  réunissant  en  une  seule^. 

Nota.  Si  le  mercredi  des  quatre-temps  de  l'A  vent  arrive 
le  jour  octave  de  l'immaculée  Conception^,  ou  si  l'on  fait  ce 
jour-là  l'Office  de  l'Attente  du  saint  Enfantement  de  la  bien- 
heureuse Vierge  Marie,  on  ne  dit  pas  la  neuvième  leçon  de 
l'homélie  sur  l'évangile  de  la  férié*.  On  ne  dit  pas  non  plus 
l'homélie  du  quatrième  dimanche  de  l'Avent  si  ce  jour  est  la 
vigile  de  Noël  ^. 

H5.  Dans  un  Office  double  ou  semi-double,  si  l'on  fait 
mémoire  d'un  Saint  qui  a  une  leçon  propre,  on  dit  la  neu- 
vième leçon  de  ce  Saint;  et  s'il  y  avait  deux  leçons,  on  di- 
rait les  deux  en  une  seule.  On  omet  alors  la  neuvième  leçon 
de  l'Office  du  jour,  ou,  si  l'on  veut,  on  la  joint  à  la  huitième^. 
On  doit  toujours  les  joindre  si  elles  sont  historiques"^.  La  neu- 
vième leçon  d'un  Sauit  se  lit  sans  titre^.  On  l'omet  dans  un 
Office  oii  l'on  ne  dit  point  Te  Deum;  on  l'omet  encore  quand 
on  doit  lire  la  neuvième  leçon  d'un  dimanche  ou  d'une  fé- 
rié, et  dans  un  Office  de  trois  leçons  ^  On  l'omet  également 
pendant  l'octave  du  saint  Sacrement,  à  l'Office  de  l'octave  ^^, 

*  Rub.  du  jour.  S.  C,  10  janv.  1693.  Gaidel.,  3152  ou  3301,  ad  4, 
Galliarum.  —  ^  Rub.  Brev,  Ibid.,  n.  9,  et  tit.  xxvi,  n.  2.  —  ^  S.  C,  16 
sept.  1863.  Gardel.,  5350,  ad  2,  in  JEsina,  —  *  Rub.  de  cette  fête.  — 
^  Rub.  du  jour.  —  ^  Rub.  Brev.  Ibid.,  tit.  ix,  n.  10,  et  lit.  xxvi,  n.  5.  — 
'  S.  C,  23  mai  1835.  Gardel.,  4597  ou  4746,  ad  6,  in  Namurcen.  8  août 
1835.  Gardel.,  4618  ou  4707, ad  2.  Ord.  min.  Cnpiicc.  Prov.  Hetruriœ. — 
«  S.  G.,  1«"-  mars  1698.  Gardel.,  3310  ou  5459,  ad  2,  in  Pragen.  —  ^  Rub, 
Brev.,  tit.  ix,  n.  10,  et  lit.  xxvi,  n.  5.  —  ^^  l'^ub.  du  jour.  S.  G  ,  8  juin 
1669.  Gardel.,  2332  ou  2483,  Urbis  et  Orbis.  12  sept.  1671,  Gardel., 
2409  ou  2561,  in  Nuscana.  7  sept.  1675.  Garde!.,  2595  ou  2747,  Urbis. 
21  jauY.  1679.  Gardel.,  2723  ou  2872,  Ord.  Capucc.   10  janv.  1693. 


140  PART,  m,  CHAP.  VIII,  ART,  IL 

ou  du  dimanche  dans  roctave^  Mais  si  pendant  Toctave  on 
fait  rOffice  d'une  fête  double,  on  dit,  suivant  les  règles  ordi- 
naires, cette  neuvième  leçon*,  si  toutefois  la  fête  n'est  pas 
du  rit  double  de  première  classe'. 

116.  Lorsqu'on  fait  mémoire  d'un  jour  dans  une  octave 
ou  d'un  jour  octave,  on  ne  dit  jamais  la  neuvième  leçon  de 
l'homélie  de  cette  octave*. 

117.  Quand  il  y  a  plusieurs  mémoires  à  faire,  on  les  fait  en 
cet  ordre  :  on  fait  la  mémoire  d'un  double  avant  celle  du 
dimanche;  celle  du  dimanche  avant  celle  d'un  jour  dans 
une  octave  ;  celle  d'un  jour  dans  une  octave  avant  celle  d'une 
férié  privilégiée,  et  celle-ci  avant  la  mémoire  d'un  sim- 
ple. La  mémoire  des  premières  Vêpres  de  l'Office  de  la 
sainte  Vierge  le  samedi  se  fait  aussi  avant  celle  d'un  sim- 
ple ^(1). 

118.  A  toutes  les  fêtes  que  l'on  célèbre  en  l'honneur  de 
saint  Pierre,  on  fait  mémoire  de  saint  Paul  ;  et  aux  fêtes  de 
saint  Paul,  on  fait  la  commémoraison  de  saint  Pierre.  Cette 
mémoire  se  fait  avant  toutes  les  autres,  même  celle  du  di- 
manche*^. 

(1)  Comme  [on  le  voit  par  celte  rubrique,  on  fait  les  mémoires  dan» 
le  même  ordre  qu^on  aurait  suivi  pour  donner  la  préférence  à  ces  divers 
Offices,  soit  en  occurrence,  soit  en  concuri-ence,  suivant  les  règles  don- 
nées ci-après.  Il  y  a  cependant  une  exception.  On  fait  toujours  la  mé- 
moire d'un  semi-double  avant  celle  d*un  jour  dans  une  octave,  quoique 
l'Office  du  jour  dans  l'octave  commence  au  capitule,  s'il  est  en  concur- 
rence avec  une  fête  semi-double  qu'on  aurait  célébrée  la  veille,  comme 
il  est  dit  ci-après,  n*  144,  p.  154. 

Gardel.,  3152  ou  3301,  ad  9,  GaUiarum.  4  avril  1705.  Gardel.,  3569 
ou  3718,  ad  7,  in  Lycien,  —  *  S.  C,  7  sept.  1850.  Gardel.,  5151, 
ad  4,  in  Mechlinien.  11  août  1854.  Gardel.,  5206,  ad  1,  in  Veronen. — 
^  S.  C,  12  sept.  1671.  Gardel.,  2109  ou  2261,  ad  1,  in  Nuscana,  21  janv. 
1679.  Gardel.,  2723  ou  2872,  Ord.  Capucc.  10  janv.  1693.  Gardel., 
3152  ou  3301,  ad  9,  GaUiarum.  4  avril  1705.  Gardel.,  3569  ou  3718, 
ad  7,  in  lycien.  —  s  Ruh,  Brev.,  tit.  ix,  n.  5.—  *  Ibid.,  n.  7.  —  «  Ibid., 
tit.  IX,  n.  8.  —  6  Ibid.,  18  janv. 


DE  LA  TRANSLATION.  i4l^ 

ARTICLE   III 

De  la  translation. 

119.  La  translation  est  accidentelle  ou  fixe,  La  transla- 
tion accidentelle  se  fait  pour  une  année  en  particulier,  et  la 
translation  fixe  se  fait  pour  toujours  ^ 

120.  La  translation  accidentelle  a  lieu  quand  deux  Offices 
se  trouvent  en  occurrence  d'une  manière  accidentelle^  ;  et  la 
translation  fixe,  lorsque  deux  Offices  se  trouvent  toujours  en 


occurrence^. 


§  1.  De  lai  translation  accidentelle. 

121.  Une  fête  double  ou  semi-double,  omise  pour  cause 
d'occurrence,  comme  il  est  dit  n^  102,  p.  155,  doit  être  trans- 
férée au  premier  jour  libre,  suivant  ce  qui  est  dit  ci-après*. 

122.  Les  jours  libres  sont  :  1*^  pour  la  translation  des  fêtes 
doubles  et  semi-doubles  :  les  fériés  ordinaires  ou  majeures 
ordinaires^,  y  compris  le  lendemain  de  Toctave  de  TAscen- 
sion^,  et  les  fêtes  simples"^;  2°  pour  la  translation  des  fêtes 
doubles  seulement  :  les  jours  dans  les  octaves  non  privilé- 
giées, si  Ton  doit  faire  TOffice  de  Toctavé^,  même  le  30  dé- 
cembre, si  Ton  ne  fait  pas  ce  jour-là  l'Office  du  dimanche 
dans  Toctave  de  Noël^  ;  3<^  pour  la  translation  des  fêtes  dou- 
bles de  première  et  de  seconde  classe  seulement,  les  jours 
dans  r octave  de  la  fête  du  très-saint  Sacrement,  même  quand 
on  aurait  à  transférer  à  un  autre  jour  un  Office  semi-double 
occurrent^^. 

*  Conscq.  —  «  Bub,  Brev.,  tit.  x,  n.  1.  —  s  s.  C,  26  nov.  1735. 
Gardel.,  3889  ou  4039,  in  Ilispalen.  —  ^  Pmb.  Brev.  Ibid.  —  «  Ibid., 
tit.  VII,  n.  3,  et  tit.  10,  n.  15.  —  «  S.  C,  9  août  1681.  Gardel.,  2812 
ou  2961,  ad  3,  in  Bergomen.  —  "^  Bub.  Brev,  Ibid. —  ^Ibid.,  tit.  vu,  n.  3, 
tit.  X,  n.  1.  S.  C,  30  sept.  1679.  Gardel.,  2754  ou  2903,  ad  2,  Ord. 
min,  Capucc,  —  »  S.  C.,  29  mars  1851.  Gardel.,  5159,  Ord,  min. 
Convent.  —  *o  s.  C.,  30  mai  1699,  Gardel.,  3372  ou  3521,  ad  2,  m 
Vhjsbonen.  7  mai  1853.  Gardel.,  5186,  ad  1,  in  Grossetan.  17  sept.  1853. 
Gardel.,  5196,  ad  1,  in  Veronen, 


142  PART.  III,  CHAP.  YIII,  ART.  IIL 

123.  On  ne  transfère  aucune  fête  au  2  novembre,  si  dans 
Tordre  de  translation  indiqué  ci-après  n**  125,  il  faut  y  mettre 
une  fête  du  rit  double  majeur  ou  au-dessus  ^  :  on  peut  y 
transférer  TOffice  d'une  fêle  du  rit  double  mineur^,  mais 
seulement  s'il  est  nécessaire  de  réduire  une  fête  de  ce  rit  à 
une  simple  mémoire,  suivant  ce  qui  est  dit  ci-après  n<*  135, 
p.  148^.  Si  une  fête  du  rite  double  mineur  arrive  le  3  no- 
vembre, on  doit  la  transférer  quand  la  Commémoraison  des 
morts  se  fait  ce  jour-là  *. 

124.  On  peut  supprimer  une  fête  ad  libitum^  pour  donner 
place  à  une  fête  que  Ton  doit  transférer^. 

125.  S'jI  se  trouve  en  même  temps  plusieurs  fêtes  à  trans- 
férer, on  suit  Tordre  suivant.  1®  Si  elles  sont  du  même  rit 
et  d'égale  dignité,  on  les  transfère  suivant  Tordre  de  leur  in- 
cidence dans  le  calendrier^.  2®  Si  elles  ne  sont  pas  du  même 
rit,  on  suit  Tordre  du  rit  :  on  place  une  fête  double  de  pre- 
mière classe  avant  une  fête  double  de  seconde  classe;  celle- 
ci  avant  une  fête  du  rit  double  majeur,  une  fête  double  ma- 
jeur avant  une  fête  du  rit  double  mineur,  et  celle-ci  avant  un 
semi-double ''.  3^  Si  ces  fêtes  sont  de  même  rit  et  de  dignité 
différente,  suivant  ce  qui  est  dit  n^  94,  p.  131,  on  suit  Tor- 
dre de  dignité  *  :  on  place  toujours  une  fête  de  Notr  e-Seigneur 
avant  une  fête  de  la  sainte  Vierge;  une  fête  de  la  sainte 

*  S.  C,  27  mars  1770.  Gardel.,  4244  ou  4393,  ad  7,  Ord,  min.  obs. 
reform.  S,  Franc,  23  fév.  1839.  Gardel.,  4703  ou  4849,  ad  5,  Ord, 
min,  exalc.  S.  Peiri  de  AlcanL  —  «  S.  C,  5  oct.  1686.  Gardel.,  2978 
ou  5127,  Urbis,  19  juin  1700.  Gardel.,  3416  ou  3565,  ad  5,  in  Curien. 
12  mars  1836.  Gardel.,  4622  ou  4771,  m  Castellan.  et  Ilortan.  —  ^  s. 
G.,  4  juin  1817.  Gardel.,  4381  ou  4536,  ad  10,  Bubiorum.  26  mars  1859. 
Gardel.,  5286,  in  Compostellana.  —  *  S.  G.,  21  juillet  1716.  Gardel., 
3787  ou  3887,  in  Brixien.  —  ^  S.  C,  16  fév.  1669.  Gardel.,  2318  ou 
2469,  ad  5,  in  Corduben.  30  déc.  1673.  Gardel.,  2419  ou  2571,  Bec. 
gen,  24  janv.  1682.  Gardel.,  2827  ou  2976,  Bec.  gen.  —  ^Rub.  Brev, 
ïbid.,  tit.  X,  n.  7.  S.  C  ,  20  sept.  1806.  Gardel.,  4350  ou  4500,  ad  15 
et  14,  in  Brixien,  —  7  j^^b,  Brev.  Ibid.  S.  G.,  28  dcc.  1682.  Gardel., 
2856  ou  3005,  ad  6,  in  Faventina.  19  juillet  1775.  Gardel.,  4217  ou 
4366,  ad  5,  Ord.  min.  strictior.  obs.  S.  Franc.  11  sept.  1847.  Gardel., 
5114,  ad  7,  j)lurium  diœc.  —  s  S.  G.,  2  sept.  1741.  Gardel.,  3970 
ou  4119,  ad  2,  in  Aquen. 


DE  LA  TRANSLATION,  143 

Vierge  avant  celles  des  saints  Anges  ;  les  fêtes  des  saints  Anges 
avant  celles  des  Saints;  celle  de  saint  Joseph  avant  les  fêtes 
des  saints  Apôtres  et  Évangélistes,  et  celles-ci  avant  toutes  les 
fêtes  non  énumérées  ci-dessus ^  D'après  cette  règle,  la  fête 
de  la  Commémoraison  de  saint  Paul,  empêchée  à  son  jour, 
se  transfère  au  preniier  jour  libre  après  les  fêtes  d'un  rit  su- 
périeur^ ;  mais  la  fête  d'un  Apôtre  n'a  pas  le  privilège  d'être 
transférée  avant  celle  d'un  Évangélistc  dont  l'incidence  serait 
antérieure^,  et  celle  de  saint  Barnabe  ne  jouit  d'aucun  privi- 
lège à  cet  égard*.  4^  La  qualité  d'une  fête  ne  lui  donne  aucun 
privilège  de  translation^  :  ainsi,  bien  que  la  lete  de  saint 
Barnabe  soit  préférée  à  celle  du  sacré  Cœur,  lorsque  ces  deux 
fêtes  se  trouvent  en  occurrence,  comme  il  est  dit  n®  93, 
p.  129  ®,  celle-ci  a  le  privilège  d'être  placée  la  [)remière,  s'il 
faut  transférer  ces  deux  fêtes,  quand  même  son  incidence  est 
postérieure"^ .  On  ne  tient  pas  compte,  pour  Tordre  de  trans- 
lation, de  la  spécialité  dont  il  est  parlé  n®  95,  p,  151  ®,  ni  de 
la  solennité  extérieure®. 

126.  On  excepte  de  la  règle  posée  n®  125  quelques  fêtes 
dont  la  translation  jouit  d'un  certain  privilège*^  :  1®  La 
fête  du  saint  Nom  de  Jésus,  en  occurrence  avec  le  dimanche 
de  la  Sepluagésime,  est  toujours  transférée  au  28  janvier, 
quand  même  il  y  aurait  ce  jour-là  une  fête  double  :  il  ne  paraît 
pas  convenable  de  célébrer  cette  fête  pendant  le  Carême  ^^  (1), 

(1)  Dans  une  église  où  la  fête  de  saint  Julien  se  célébrait  le  28  jan- 
TÎer,  du  rit  double  de  seconde  classe  avec  octave,  la  fête  du  S.  Nom  de 
Jésus,  en  occurrence  avec  la  Septuagésime,  a  dû  être  transférée  à  un  jour 
de  celte  octave,  avec  translation  de  la  fête  occurrentc  (S.  C,  11  sept. 

*  Conséq.  —  2  s.  C,  11  sept.  18i7.  Gardel.,  4953  ou  5114,  ad  9, 
pluriumdlœces.  —  ^  s.  C.,  17  juillet  1706.  Gardel.,  3599  ou  3748,  Ur- 
bis  et  Orbls.  —  *  S.  C,  22  sept.  1703.  Gaidol.,  .5515  ou  3(î()4,  ad  10.  in 
Viennen,  — s  p^^b.  Brev.  Ibid.  S.  C,  20  sept.  1 806.  Gardel.,  4350 ou  4500, 
ad  13  et  14,  in  Brixien.  —  6  s.  C,  22  mai  1841.  Gardel.,  4774  ou 4921, 

ad  1,  in  Mcddinien,  17  sept.  1853.  Gardel.,  5194,  ad  6,  inAretin, 

^  S.  C.,  11  sept.  1847.  Gardel.,  49  )3  ou  5114,  ad  6,  plurium  diœces. 
—  s  S.  G.,  2  sept.  1711.  Garde!.,  3970  ou  4119,  nd  2,  in  Aquen,  —9  S. 
<:.,  20  sept.  1806.  Gardel.,  4350  ou  4500,  ad  13  et  14,  in  Brixien.  — 
*o  Conséq.  —•  **  S.  G.,  5  mai  1736.  Gardel.,  3894  ou  4044,  ad  1,  de 


144  PART.  III,  CHAP.  VIII,  ART.  III. 

2**  La  fête  de  la  Purification,  en  occurrence  avec  un  diman- 
che privilégié,  se  transfère  au  lendemain,  si  ce  jour  il  n'y  a 
pas  une  fête  d'un  rit  supérieur  S  comme  celle  du  Patron  ou 
du  Titulaire  ;  la  fête  de  la  Purification  serait  alors  célébrée 
le  4;  février,  et  la  fête  de  ce  jour  serait  transférée  suivant  le» 
règles  ordinaires.  Le  motif  de  ce  privilège  est  de  ne  pas  dif- 
férer trop  longtemps  les  fêtes  relatives  au  mystère  de  l'Incar- 
nation ^.  3"  La  fête  de  l'Annonciation,  en  occurrence  avec  un 
dimanche  privilégié,  se  transfère  aussi  au  lendemain,  s'il  ne 
se  rencontre  pas  ce  jour-là  une  fête  d'un  rit  supérieur.  Si 
cette  fête  arrive  le  dimanche  des  Rameaux,  pendant  la  se- 
maine sainte  ou  celle  de  Pâques,  elle  est  toujours  transférée 
au  lendemain  du  dimanche  de  l'octave  de  Pâques  ^.  Une  fête 
double  de  première  classe  qui  n'aurait  pu  être  célébrée  à  son 
jour  devrait  être  transférée  plus  loin*.  Si  la  fête  de  l'Annon- 
ciation arrivait  le  vendredi  ou  le  samedi  saints,  comme  alors 
elle  est  transférée  non-seulement  pour  l'Office,  mais  pour  la 
fériation,  comme  il  est  dit  part.  I,  n°  40,  p.  17,  elle 
serait  transférée  à  ce  même  jour,  quand  même  il  y  au- 
rait une  fête  double  de  première  classe  occurrente  ^,  i^  La 
fête  de  saint  Jean-Baptiste,  en  occurrence  avec  la  fête  do 

1799.  Gardel.,  4293  ou  4442,  m  Barcinonen,),  2*  Mais  si  cette  fête  de- 
vait être  transférée  pour  une  autre  cause,  comnne  en  cas  d'occurrence 
avec  le  Patron  ou  le  Titulaire,  elle  ne  jouirait  pas  du  même  privilège  et 
serait  transférée  au  premier  jour  libre.  (S.  C,  22  mai  1841.  Gardel.» 
4774  ou  4921,  ad  3,  in  Mechlinien.) 

Transi.  Fest.,  in  Einsidlen.  3  mars  1761.  Gardel,  4150  ou  4290,  ad.  1, 
in  Aquen.  27  mars  1775.  Gardel.,  4212  ou  4361,  ad  8,  OrcL  Carmelit. 
excelle,  prov.  Polonice,  11  sept.  1847.  Gardel.,  5116,  in  Lugdunen.  — 
*  Rub.  du  jour.  S.  G.,  août  1681.  Gardel.,  2812  ou  2961,  ad  1  et  2,  in 
Bergomen.  20  juillet  1748.  Gardel.,  4048  ou  4197,  Urbis  et  Orhis.  S. 
C,  7  sept.  1850.  Gardel.,  5151,  ad  1,  m  Mechlinien.  —  ^  7  mai  1746. 
Gardel.,  4032  ou  4181,  ad  2,  in  Varsovien.  —  5  11  fév.  1690.  Gardel., 
3055  ou  3202,  Dec.  gen.  11  mars  1690.  Gardel.,  3055  ou  5204,  Becr. 
44  juin  1692.,  Gardel.,  3134  ou  5282,  Becr.  20  juillet  1748.  Gardel., 
4048  ou  4197,  Urbis  et  Orbis.  7  déc.  1844.  Gardel.,  4842  ou  4988,  ad  2, 
in  Quebecen.  —  ^  ^.  C.,  9  déc.  1702.  Gardel.,  5488  ou  5637,  ad  1  et  2, 
î^ullius  abbatiœ  S.  Galli.  —  ^  S.  G.,  28  mars  1817.  Gardel.,  4378  Ott 
4528,  ad  1  et  2,  Bec.^e.i, 


DE  Li  TRANSLATION.  145 

très-saint  Sacrement,  est  aussi  transférée  au  lendemain  S 
et   la  fête   de  ce  jour  est   elle-même  transférée*,  quand 
même  elle  serait  du  rit  double  de  première  classe'.  5<^  La 
fête  du  précieux  Sang,  en  occurrence  avec  une  fête  du  rit 
double  de  première  ou  de  seconde  classe,  est  transférée  au 
lendemain  comme  à  son  jour  fixe,  et  Ton  reporte  suivant  les 
règles  ordinaires  la  fête  qui  se  rencontrerait  ce  jour-là,  quand 
même  elle  serait  du  rit  double  majeur  *.   6°  La  fête  de  Tim- 
jnaculée  Conception,  en  occurrence  avec  le  deuxième  diman- 
che de  TAvent,  se  transfère  au  9  décembre  ;  et  une  fête  dou- 
ble ou  semi-double  que  Ton  devrait  célébrer  ce  jour-là  serait 
transférée  suivant  les  règles  ordinaires  ^.  7°  La  fête  de  Notre- 
Dame  des  sept  Douleurs,  qui  se  célèbre  le  troisième  diman- 
che de  septembre,  empêchée  à  son  jour,  comme  il  peut  ar- 
river par  Toccurence  de  la  fête  du  saint  Nom  de  Marie  ou  de 
celle  de  saint  Matthieu,  est  remise  au  premier  dimanche  non 
empêché  par  une  fête  du  rit  double  de  première  ou  de  se- 
conde classe  ^  par  une  fête  du  rit  double  majeur  en  l'honneur 
de  la  sainte  Vierge,  comme  celle  de  Notre-Dame  de  la  Merci, 
du  saint  Rosaire,  de  la  Maternité,  de  la  Pureté  de  la  bienheu- 
reuse Vierge  Marie  :  si  tous  les  dimanches  étaient  empêchés 
jusqu'à  FAvent,  la  fête  de  Notre-Dame  des  sept  Douleurs  se- 
rait transférée  suivant  les  règles  ordinaires"^. 

127.  On  excepte  des  règles  posées  n°  125  une  fête  semi- 
double  en  occurrence  avec  une  fête  ayant  octave^,  avec  une 
fête  double^,  ou  un  dimanche  dans  une  octave  non  privilégiée. 
Cette  fête  a  le  privilège  d'être  transférée  au  lendemain,  si  ce 
jour  n'est  pas  empêché  par  une  fête  double  ou  semi-double  ^^. 

*  Hub,  Brev.,  tit.  x,  n.  1.  Rub.  du  jour.  S.  C,  23  juillet  1736. 
Gardel.,  3894  ou  4044,  alia  dub.,  ad  9,  in  Einsidlen,  —  ^  Conséq. 
—  3  Y.  1.  —  -*  S.  G.,  26  mars  1859.  Gardel.,  5281,  ad  1,  in  Meclili- 
nien.  —  «  S.  G.,  24  mai  1860.  Gardel.,  5275,  Urbis  et  Orbls.  — 
«  Rub.  du  jour.  S.  G.,  18  sept.  1814.  Gardel.,  4363  ou  4513.  Urbis  et 
Orbis.  —  7  S.  C.,  19  août  1817.  Gardel.,  4391  ou  4541,  ad  1,  2  et  3, 
Urbis  et  Orbis.  —  »  S.  G.,  2  sept.  1741.  Gardel.,  3970  ou  4119,  ad  2, 
inAquen.  —  ^  Ibid.,  30  sept.  1679.  Gardel..  2754  ou  2903,  ad  5,  Ord. 
min,  Capucc.  —^^ Rub.  Brev,  Ibid.,  n.  5,  et  lit.  vu,  n.  3.  S.  G.,  30  sept. 

CÉRÉMONIAL,  I.  9 


146  PART.  III,  CHAP.  VIII,  ART.  III. 

Une  fête  double,  même  de  première  ou  de  seconde  classe, 
empêchée  à  son  jour,  et  qui  n'aurait  pas  encore  pu  être 
placée,  ne  pourrait  pas  lui  faire  perdre  ce  privilège  ^  Cette 
exception  ne  s'applique  pas  aux  fêtes  doubles  ^. 

128.  On  excepte  encore  de  ces  règles  lu  fête  de  la  Compas- 
sion de  la  sainte  Vierge.  Si  elle  se  trouve  en  occurrence  avec 
une  fête  qui  lui  est  préférée,  elle  est  toujours  transférée 
au  lendemain,  pourvu  que  ce  jour  il  n'y  ait  pas  une  fête 
d'un  rit  supérieur  ;  une  fête  d'un  rit  inférieur  ou  égal  arri- 
vant ce  jour-là  serait  elle-même  transférée;  et,  s'il  y  avait 
une  fête  d'un  rit  plus  élevé,  on  omettrait  la  Compassion  ^. 
Un  induit  pour  la  translation  des  fêtes  en  l'honneur  de  la 
Passion  de  Notre-Seigneur,  que  l'on  célèbre  en  certaines 
églises  depuis  la  Septuagésime  jusqu'au  dimanche  de  la  Pas- 
sion, doit  s'entendre  dans  le  même  sens  :  on  ne  peut  les  trans- 
férer que  pendant  le  Carême  seulement,  sauf  un  induit  tout 
spécial*. 

129.  Une  fête  ayant  octave  se  transfère  toujours   dans 
son  octave,  s'il  se  trouve  un  jour  libre,    quand  même  il 

1679.  Gardel.,  2754  ou  2903,  ad  5,  Ord.  min.  Capucc.  24  fév.  1860. 
Gardel.,  2768  ou  2917,  in  Januen.  7  sept.  1680.  Gardel.,  2779  ou  2928, 
ad 6,  Ord.  min.  Capucc.  22  dcc.  1696.  Gardel.,  32C0  ou  3409.  Dec.  gen. 
19  juin  1700.  Gardel.,  3418  ou  3567,  in  Valentina.  16  sept.  1702,  Gar- 
del., 3485  ou  3634,  Ord.  Cœlest.  1"  sept.  1703.  Gardel.,  5511  ou  3660, 
in  Camerinen.  23  mars  17(  9.  Gardel.,  3655  ou  3804,  ad  2,  in  Perusina. 
21  juin  1710.  Gardel.,  5678  ou  5827,  ad  2,  Ord.  Capucc.  22  aval  1756. 
Gardel.,  5891  ou  4041,  ad  2,  in  Hispalexi.  25  juin  1756.  Gardel.,  5900 
ou  4049,  ad  2,  in  Brugen.  16  fév.  1757.  Gardel.,  3907  ou  4056,  ad  2,  in 
Mechlinien.  2  sept.  1741.  Gardel.,  5970  ou  4119,  ad  2,  in  Aquen. 
12  sept.  1840.  Gardel.,  4755  ou  4900,  ad  5,  Ord.  min.  excalc.  SS.  Tri- 
nit.  —  *  S.  G.,  19  juin  1700.  Gardel.,  5418  ou  5567,  in  Valentina. 
16  sept.  1702.  Gardel.,  5485  ou  5654,  Ord.  Cœlest.  21  juin  1710.  Gar- 
del., 5678  ou  5827,  ad  2,  Ord.  Capucc.  21  avril  1756.  Gardel.,  5891  ou 
4041,  ad  2,  in  Hispalen.  25  juin  1756,  Gardel.,  5900  ou  4049,  ad  2,  tn 
Brugen.  2  sept.  1741.  Gardel.,  5970  ou  4119,  ad  2,  in  Aquen.  —  ^  S. 
G.,  22  déc.  1696.  Gardel  ,  5260  ou  5409,  Bec.  gen.  9  mai  1857.  Gardel., 
5246,  ad  2,  in  Avenionen.  —  ^  Rub.  du  jour.  S.  G.,  25  mai  1852.  Gar- 
del., 4605  ou  4754,  in  Theatina.  26  mars  1850.  Gardel.,  5276,  in 
Brixien.  —  *  S.  C,  22  mai  1841.  Gardel.,  4782  ou  4928,  ad  6,  in  Bal- 
iimoren.  11  sept.  1847.  Gardel.,  5114,  ad  4,  plur.  diœc. 


.  DE  LA  TRANSLATION.  147 

y  aurait  d'autres  fêles  d*un  rit  supérieur  à  transférer*  (1). 

130.  Les  autres  fêtes,  même  doubles  de  première  classe, 
sont  soumises  aux  règles  ordinaires  de  tianslation*. 

131.  Si  une  fête  ayant  octave  est  transférée,  son  octave  ne 
Test  jamais,  et  demeure  à  son  jour  propre.  Si  elle  est  trans- 
férée à  son  jour  octave  ou  à  plus  tard,  elle  n'a  pas  d'octave 
cette  année-là,  à  moins  d'un  privilège  spécial^. 

132.  S'il  faut  transférer  une  fête  qui  a  une  vigile,  la  vi- 
gile se  fait  toujours  la  veille  de  l'incidence*,  ou  l'avant-veille 
s'il  y  a  lieu  de  l'anticiper,  suivant  ce  qui  est  dit  n^  74,  p.  124^. 

(1)  Si  une  fête  ayant  octave  arrive  un  dimanche,  et  est  empêchée  par 
une  fête  qui  doit  être  préférée  à  la  première,  lorsque  tous  les  jours  de 
la  semaine  sont  empêchés,  faut-il  la  célébrer  le  dimanche  suivant,  jour 
de  son  octave,  ou  bien  la  transférer  à  un  autre  jour?  Celte  question 
n'est  pas  claire.  D'après  les  premières  décisions,  la  fête  devait  être  re- 
portée plus  loin,  suivant  les  règles  ordinaires.  (S.  G.,  12  mars  1618. 
Gardel.,  406  ou  553,  ad  1,  in  Conchen.  16  fév.  1754.  Gardel.,  4095  ou 
4242,  Urbis.)  Dans  une  réponse  subséquente,  la  question  fut  résolue  en 
sens  contraire,  et  on  ne  voit  pas  clairement  s'il  s'agit  d'une  excep- 
tion à  la  règle  générale  (S.  G  ,  7  déc.  1844.  Gardel.,  4846  ou  4992,  ad  1, 
Venetiarum).  Gette  dernière  réponse  paraît  cependant  une  exception, 
car  un  décret  plus  récent  le  déclare  en  disant  qu'il  n'a  point  été  dérogé 
aux  décrets  antérieurs  (S.  G.,  17  sept.  1853.  Gardel.,  5195,  ad  3,  in  Ve- 
ronen,].  La  S.  G.,  consultée  de  nouveau  sur  ce  point,  a  donné  une  ré- 
ponse dont  on  ne  coimprend  pas  très-bien  la  portée  :  «  Si  translationes 
«  sint  oh  occursum  cliei  dominicœ  impeditœ,  servetur  ijostremum  de- 
«  cretum  in  Veronen.;  si  vero  in  aliam  incidant  dlem.  décréta  non 
t  prohibent  ut  reponantur  in  die  octava,  »  Sauf  meilleur  avis,  il 
nous  semble  :  1**  qu'en  règle  générale,  la  fête  dont  il  s'agit  doit  être 
transférée  après  son  octave  ;  2*  si  elle  était  fixée  à  un  dimanche  déter- 
miné, comme  la  fête  du  Patronage  de  saint  Joseph,  dont  il  s'ngit  dans  la 
cause  du  7  décembre  1844,  il  serait  alors  permis  de  la  célébrer  le  di- 
manche suivant.  Nous  ne  voudrions  pas  cependant  nous  prononcer  sur 
une  question  que  les  meilleurs  Rubricistes  regardent  comnie  douteuse. 

*  S.  G.,  13  mars  1804.  Gardel.,  4343  ou  4493,  Ord,  Carmelit,  excalc. 
prov,  Lusitan.  12  avril  1823.  Gardel.,  4444  ou  4594,  ad  1,  in  Panormi- 
tana,  —  «  S.  G.,  21  avril  1646.  Gardel.,  1407  ou  1555,  ad  3,  in  Uhjs- 
bonen.  20  sept.  1806.  Gardel.,  4350  ou  4500,  ad  8  et  11,  in  Brixien, 

—  ^Rub.  Brev.,  tit.  x,  n.  1.  S.  G.,  1"  sept;  1838.  Gardel.,  4696  ou  4842, 
ad  5,  Congr.  SS.  Redempt,-^^  S.  G.,  9  mai  1857.  Gardel.,  5242,  ad  1, 
in  Ruremunden.  24  mars  1860.  Gardai.,  5298,  ad  1,  in  Beverlacen, 

—  *  Gonséq. 


148  PART,  m,  CHAP.  VIII,  ART.  IIL 

133.  On  ne  peut  transférer  aucune  fête  au  delà  du  terme 
de  Tannée  S  c'est-à-dire  après  le  1^"^  janvier^  (1).  S'il  se 
trouve  des  fêtes  semi-doubles,  ou  même  doubles  mineures 
ou  majeures  que  Ton  ne  puisse  transférer  avant  ce  jour, 
ces  fêtes  doivent  être  simplifiées,  c'est-à-dire  qu'au  jour  de 
leur  fête  on  en  fait  mémoire  comme  de  fêtes  simples.  Cette 
mémoire  se  fait  à  tout  l'Office,  même  aux  secondes  Vêpres,  et 
l'on  dit  en  neuvième  leçon  les  trois  leçons  de  la  légende  de 
cette  fête,  réunies  en  une  seule  ^.  Cette  mémoire  se  fait  même 
dans  les  fêtes  doubles  de  première  classe  :  elle  s'omet  seule- 
ment les  trois  derniers  jours  de  la  semaine  sainte,  et  les  di- 
manche, lundi  et  mardi  de  Pâques  et  de  la  Pentecôte*.  On 
n'en  lit  pas  la  neuvième  leçon  le  jour  de  la  fête  ou  de  l'octave 
du  saint  Sacrement,  ou  si  l'on  doit  dire  une  leçon  de  l'homélie 
sur  un  évangile^.  Si  l'on  devait  faire  mémoire  d'un  double 
ainsi  simplifié  un  jour  de  fête  mobile  arrivant  un  dimanche, 
on  la  ferait  avant  celle  du  dimanche  ^. 

134.  Si  une  fête  double  de  première  ou  de  seconde  classe  se 
trouvait  dans  le  cas  dont  il  est  parlé  au  numéro  précédent, 


(1)  La  S.  Congrégation  avait  d'abord  permis  la  translation  au  com- 
mencement de  Tannée  suivante  (10  janvier  1677.  Gardel.,  2660  ou  2812, 
ad  4,  in  Hispalen.  7  sept.  1680.  Gardel  ,  2779  ou  2928,  ad  1,  Ord. 
Canon,  Regid.  Later.  21  sept.  1698.  Gardel.,  3348  ou  3497,  ad  1, 
Ord.  Capiicc.)^  et  elle  a  maintenu  un  privilège  de  transférer  au  5  janvier 
la  fête  de  saint  Thomas  de  Cantorbéry,  empêché  à  son  jour  (20  sept. 
1806.  Gardel.,  4351  ou  4501,  ad  4,  in  Corduben.  et  4353  ou  4503,  in 
Matriten.,  seu  Toletana).  Mais  si  le  5  janvier  était  un  dimanche,  la  fête 
de  saint  Thomas  de  Cantorbéry  serait  transférée  après  l'octave  de  l'Epi- 
phanie [S.  C,  12  mars  1678.  Gardel.,  2710  ou  2859,  ad  2,  in  Mexicana], 

*  S.  C,  26  nov.  1735.  Cardel.,  3889  ou  4039,  ad  5,  in  Hispalen. 
15  sept.  1736,  Gardel.,  3906  ou  4055,  ad  7,  in  Toletana.  8  mars  1738. 
Gardel.,  3901  ou  4070,  Ord.  min.  Capucc.  8  mars  1738.  Gardel.,  3922 
ou  4071,  Ord.  min.  S.  Franc,  discale,  prov.  S.  Didaci,  16  sept.  1741. 
Gardel.,  3973  ou  4122,  ad  3,  in  Panormitana.  —  ^  s.  C.,  30  août  1755. 
Gardel.,  4107  ou  4256,  in  Angelojjolilana.  —  ^  y.  1.  —  *  S.  C, 
15  juin  1776.  Gardel.,  4229  ou  4378,  ad  5,  Urbis.  18  déc.  1779.  Gardel., 
4246  ou  4595,  ad  1,  2  et  3,  Ord.  min.  S.  Franc.  —  »  S.  C,  16  juin 
1776.  Gardel.,  4229  ou  4378,  ad  5,  Urbis.  —  «  Ibid.,  ad  9. 


DE  LA  TRANSLATION.  449 

on  ne  la  simplifierait  pas,  mais  on  devrait  la  transférer  à 
une  fête  semi-double,  ou  même  à  une  fête  double,  qui  serait 
alors  simplifiée  ^  Mais  on  ne  peut  pas  transférer  des  fêtes  dou- 
bles à  des  fêtes  semi-doubles  pour  simplifier  celles-ci,  si  elles 
ne  sont  pas  de  première  ou  de  seconde  classe^,  à  moins  d*un 
induit  spécial^. 

§  2.  De  la  translation  fixe. 

135.  Lorsqu'une  fête  est  toujours  empêchée  par  Toc- 
currence  d'une  autre  qui  doit  lui  être  préférée,  suivant 
les  règles  données  ci-dessus,  la  première  doit  être  trans- 
férée au  premier  jour  libre,  mais  d'une  manière  fixe  :  le 
jour  auquel  elle  est  transférée  devient  alors  le  jour  même  de 
la  fête  qui  y  est  fixée.  Cette  translation  peut  se  faire  sans  re- 
courir à  la  sacrée  Congrégation*  ;  mais  elle  doit  être  approuvée 
par  l'Ordinaire^. 

Nota.  Si  une  fête  ayant  octave  arrive  presque  toujours 
dans  le  Carême  ou  peu  de  jours  avant  le  mercredi  des  Cen- 
dres, on  regarde  comme  perpétuellement  empêchée  à  son  jour 
la  fête  dont  l'incidence  est  au  jour  de  l'octave,  quand  même 
le  cas  serait  fort  rare.  Cette  fête  est  fixée  à  un  autre  jour, 
suivant  les  règles  ordinaires^. 

156.  On  suit,  pour  la  translation  fixe,  les  règles  indi- 
quées pour  la  translation  accidentelle  "^ ,  sauf  quelques 
exceptions^  :  1^  On  ne  doit  faire  la  translation  fixe  d'aucune 

*  S.  C,  23  mars  1804.  Garde!.,  4542  ou  4494,  Bec.  gen.  20  sept. 
1806.  GardeL,  4350  ou  4500,  ad  1,  in  Brixien,  —  2  s.  C.,  27  août  1836. 
Garde].,  4635  ou  4784,  ad  1,  2  et  3,  in  Capuana.  22  juillet  1848.  Gar- 
de!., 5135,  ad  5  et  6,  in  Senen.  —  ^  y,  jes  Induits.  —  *  S.  G.,  2 
juillet  1712.  GardeL,  3697  ou  3846,  in  Pisauren.  22  avril  1741. 
GardeL,  3961  ou  4110,  ad  7,  in  Wilnen.  15  mai  1745.  GardeL,  4022 
ou  4171,  ad  1,  OrcL  discale.  SS.  Trinit.  —  ^  S.  C.,  22  août  1744. 
Garde).,  4011  ou  4160,  ad  5,  in  Cracovien.  et  4012  ou  4161,  in  Frisi^ 
gen.  —  ^  S.  C.,  24  mars  1860.  GardeL,  5500,  in  Meneven.  et  New- 
porten,  —  ^  S.  C.,  23  juin  1736;  GardeL,  3900  ou  4049,  ad  4,  in  Bru- 
gen.  7  déc.  1743.  GardeL,  4001  ou  ^150,  ad  3,  in  Mediolanen.  15  mai 
1745.  GardeL,  4022  ou  4171,  ad  1,  Ord.  discale.  SS.  Trinit.  14  juin 
1845.  GardeL,  4881  ou  5026,  ad  2,  Scotorum.  —  »  Conséq. 


150  PART.  III,  CHAP.  YIII,  ART.  III. 

fête  au  28  janvier,  ni  au  3  février,  ces  jours  étant  réservés 
pour  la  translation  accidentelle  des  fêtes  du  saint  Nom  de 
Jésus  et  de  la  Purification  ^(1),  ni  au  2  novembre^;  2 <^  on  peut 
faire  la  translation  fixe  d'une  fête  du  rit  semi-double  dans 
les  octaves  qui  admettent  lesi  fêtes  semi-doubles  occur- 
rentes  ^. 

137.  Si  une  fête  qui  a  une  vigile  est  perpétuellement 
transférée,  la  vigile  se  fait  néanmoins  la  veille  de  l'inci- 
dence*. 

138.  Lorsqu'une  fête  a  été  une  fois  fixée,  si  lejour  fixé  est 
un  dimanche  non  privilégié,  et  si  cette  fête  est  du  rit  double, 
on  en  fait  l'Office^. 

139.  Quand  une  fê:e  nouvellement  instituée  est  assignée  à 
un  jour  où  il  y  a  dans  un  diocèse  une  fête  fixée,  si  la  fête  nou- 
vellement instituée  est  d'un  rit  supérieur,  on  transfère  ailleurs 
la  fête  qui  avait  été  fixée  à  ce  jour  ;  mais,  si  elles  sont  du 
même  rit,  la  fête  nouvellement  instituée  doit  être  elle-même 
fixée  à  un  autre  jour  ®. 

140.  On  fixe  les  fêtes  à  mesure  qu'il  est  nécessaire  de  le 

(1)  VOrdo  de  Rome  fixe  cependant  la  fête  de  saint  Jean  Chrysostome 
au  28  janvier,  et  celle  de  saint  Denis,  Pape  et  Confesseur,  au  5  février, 
probablement  à  cause  du  grand  nombre  de  fêtes  dont  est  chargé  le  ca- 
lendrier. Mais  on  déplace  ces  fêles  chaque  fois  qu'il  y  a  lieu  de  transférer 
la  fête  du  saint  Nom  de  Jésus  ou  celle  de  la  Puriiicalion. 

*  S.  C,  5  mai  4736.  Gardel.,  3894  ou  4044,  de  transi.  Duh.  i,  in 
Einsidlen.  9  août  1681.  GardeL,  2812  ou  2962,  ad  2,  in  Bergomen. 

23  mai  1835.  Gardel.,  4597  ou  4746,  ad  15,  in  Namurcen.  —  2  S.  C, 

24  sept.  1842..  Gardel.,  4801  ou  4947,  ad  1,  Tertii  Ord.  S.  Franc,  — 
^S.  C.,  7déc.  1743.  Gardel.,  4001  ou  4150,  ad  2,  in  Mediolanen.  22 
aoit  1744.  Gardel.,  4011  ou  4160,  ad  3,  in  Cracovien.  28  nov.  1744. 
Gardel.,  4016  ou  4165,  in  Perusina.  15  mai  1745.  Gardel.,  4022  ou  4171, 
ad  2,  Ord.  discale.  SS.  Trinit.  19  avril  1749.  Gardel,  4053  ou  4202, 
ad  2,  in  Veneta,  —  4  s.  G.,  9  mai  1852.  Gardel.,  5242,  ad  1,  in  Rure- 
munden.—o  S.  C.,  2  juillet  1712.  Gardel.,  5687  ou  3846,  ad  2,  in  Pi- 
sauren.  20  nov.  1717.  Gardel.,  3753  ou  3903,  ad  2,  Urbis.  28  juillet 
1742.  Gardel.,  3980  ou  4119,  in  Tergestina.  ^  6  js.  c.,  7  déc.  1844. 
Gardel.,  4839  ou  4985,  ad  4,  in  Mechlinien.  14  juin  1845.  Gardel., 
4881  ou  5026,  ad  1,  Scotorum,  16  avril  1853.  Gaidel.,  5183  ad  3  et  4. 
Ord.  min,  S.  Franc,  de  Obs, 


DE  LA  CONCURRENCE.  151 

faire,  et  une  fête  une  fois  fixée  ne  se  déplace  pas,  s'il  n'y  a 
pas  lieu  de  réformer  tout  le  calendrier ^ 

ARTICLE   IV 

De  la  concurrence, 

141.  Toutes  les  fois  qu'il  y  a  concurrence  entre  deux 
Offices  :  1^  Si  ces  deux  Offices  sont  d'un  rit  différent,  on  dit 
les  Vêpres  delà  fête  dont  le  rit  est  plus  élevé  ^;  2°  s'ils  sont 
d'un  rit  égal,  et  au  moins  double  majeur,  on  dit  les  Vêpres 
de  la  fête  la  plus  digne  ^(1);  3°  lorsque  deux  fêtes  du  rit 

(1)  Nous  avons  vu  n^  92  que  si  deux  fêles  de  même  rit  sont  en  oc- 
currence, on  doit  donner  la  préférence  à  une  fête  primaire  sur  une  fête 
secondaire.  Cette  règle  n'a  pas  lieu,  au  moins  d'une  manière  aussi  géné- 
rale, pour  la  concurrence.   La  S.  C,  qui  avait  d'abord  donné  la  préfé- 
rence au  Patronage  de  saint  Joseph  en  occurrence  avec  saint  Marc  ou 
saint  Philippe  et  saint  Jacques,  comme  nous  l'avons  dit  p.  130,  note  2, 
la  lui  avait  donnée  aussi  en  concurrence  par  le  même  décret  (11  mai 
1743.  Gardel.,  5994  ou  4143,  ad  2,  in  Senen.),  et  un  décret  du  4  sep- 
tembre 1773  (Gardel.,  4217  ou  4366,  ad  2,  Ord.  min.  strictior.  S.  Fran- 
ciscï)  confirme  la   même  règle.  Mais  le  16  février  1781   (Gardel.,  4252 
ou  4401,  ad  17,  Ord.  Carmel.  excalc.  prov.  Hisjmniœ),  la  S.  Congré- 
gation déclara  que,  si  la  fête  du  Patronage  de  saint  Joseph  se  trouvait 
en  concurrence  avec  la  fête  de  saint  Marc  ou  celle  de  saint  Philippe  et 
saint  Jacques,  on  devait  dire  les  Vêpres  du  saint  Évangeliste  ou  des  saints 
Apôtres  ;  ce  décret  a  été  confirmé  par  une  diicision  du  13  mars   1804 
(Gardel.,  4341  ou  4491,  ad  7),  où  il  est  dit  que  le  Patronage  doit  alors 
céder  à  saint  Marc  ou  aux  saints  Apôtres,  quoique,  d'après  un  décret  du 
26  janv.  1793,  il  ne  les  cède  pas  à  un  double  mineur,   quand  il  est 
lui-même  célébré  sous  ce  rit  :  car  alors,  suivant  la  règle  générale,  on 
divise  les  Vêpres  au  capitule,  comme  l'exprime  positivement  un  décret 
du  12  avril  1823  (Gardel.,  4444  ou  4594,  ad  15,  in  Panormitana).  En- 
fin, le  11  septembre  1847  (Gardel.,  4956  ou  5117,  ad  2,  inNeapolitana), 
la  S.  C.  a  déclaré  encore  la  même  chose  d'une  manière  positive.  D'après 
un  autre  décret  du  26  mars  1859  (Gardel.,  5278,  ad  1,  Congreg.  Schola^ 
rum  jyiarum),  la  fête  de  lu  Visitation  doit  être  préférée  à  celle  du  pré- 
cieux Sang  dans  la  concurrence  comme  dans  l'occurrence,  quoique  d'a- 
près la  décision  du  23  juin  1853  (Gardel.,  5191,  ad  2,    in  Mechlinien.) 
on  eût  dû  préférer  le  précieux  Sang  en  concurrence.  La  même  décision 

*S.  C,  11  mai  1743.  Gardel.,  3993  ou  4142,  in  Schalen.  12  août 
1744.  Gardel.,  4021  ou  4160,  ad  4,  in  Cracovien.  —  ^  Rub.  Brev., 
tit.  XI,  n.  2,  3  et  4.  —  5  Ibid.,  n.  2. 


152  PART.  III,  CHAP.  YIU,  ART.  IV. 

double  mineur  ou  semi-double,  ou  deux  fêtes  d'un  rit  plus 
élevé  et  d'égale  dignité  sont  en  concurrence,  les  Vêpres  se 
disent  jusqu'au  capitule  de  la  première  fête,  et  depuis  le  ca- 
pitule de  la  seconde  ^ 

donne  la  préférence  à  la  fête  du  sacré  Cœur  célébrée  du  rit  double  de 
seconde  classe.  Il  y  aurait  lieu  de  conclure  de  là  que  les  règles  de  corniur- 
rence  sont  les  mêmes  que  celles  d'occurrence,  entre  les  fêtes  primaires 
et  secondaires   :  «  Id  magis  confirmatur,  dit  Gardellini,   ex   novissimo 
«  S.  C.  judicio  de  occurrentia  Patrocinii  S.  Joseph,  ubi  gaudet  ritu  dup. 
«  2  classis,  cum  festis  Apostolorum  et  Evangelistarum.  In  anteactis  de- 
ce  cretis  data  fueiat  praelatio  festo  Patrocinii,  uli  magis  digno  ;  re  tamen 
c<  postea  maturius  discussa,   S.  C.  a  prima  sententia  recessit,  quia  ru- 
«  bricarum  prsescripto  et  spiritui  magis  congruere  cognovit,  ut  tam  in 
«  occurrentia  quam  in  concurrentia  cum  festis  œqualis  ritus,  secundaria 
«  primariis...  cedere  deberent.  Ita  aperte  declaratum  video  in  una  Ordi- 
«  nis   Carmelit,  excalceat.  congr.  Hisjoaniœ.  Magna  cum  extrinseca 
«  solemnitate  populique  concursu,  in  ejusdem  ordinis  ecclesiis  perageba- 
«  tur  festum  Patrocinii,  quod  ex  speciali  indulto  obtinuerat  octavam  ; 
<L  nihilominus  ad  dubium  :  Num  in  concursu  et  occursu  prœferendum 
«  essel  Apostolis?  respondit  ;  Négative,  cum  agatur  de  Festo  secun- 
«  dario  ;  et  rogala  ut,  attenta  solemnitate  maxima,  graliam  prœlatio- 
«  nis  indulgeret  ?  pariter  respondit  ;  Négative  ;  swh  die  16  februarii 
((  1781.  Cum  igitur  ex  his  plane  sequatur,  in  sequalita te  ritus,  concur- 
«  rentibus  simul  festis  secundariis  cum  primariis  non  esse  attendendam 
a  dignitatem.  »  (Gardel.,  note  sur  le  décret  4429  ou  4579.)  Cependant, 
d'après  un  décret  du  6  septembre  1845  (Gardel.,  4885  ou  5030,  ad  2,  in 
Meliten.)y  les  fêles  secondaires  de  N.  S.  ou  de  la  très-sainte  Vierge  ont 
les  Yêpres  entières  quand  elles  sont  en  concurrence  avec  une  fête  de 
même  rit;  et  suivant  une  décision  du  22  mai  1841  (Garde!.,  4774  ou 
4921,  ad  1,  in  Mechlinien.),  la  fête  du  sacré  Cœur  de  Jésus,  qui  cède  à 
celle  de  saint  Barnabe  quand  ces  deux  fêtes  sont  en  occurrence,  comme 
il  a  été  dit  n°  92,  a  les  Vêpres  entières  si  elle  est  en  concurrence  avec  la 
fête  du  saint  Apôtre.  D'après  M.  de  Herdt,  on  doit  tirer  de  ces  décrets  les 
conclusions  suivantes  :  1*  dans  les  fêtes  doubles  de  première  et  de  se- 
conde classe,  les  règles  de  concurrence  sont  les  mêmes  que  celles  d'oc- 
currence ;  2*  dans  les  fêtes  du  rit  double-majeur,  la  fête  la  plus  digne  a 
toujours  les  Vêpres  entières,  quand  même  elle  serait  secondaire,  et  dans 
les  fêtes  du  rit  double-mineur  on  divise  les  Vêpres.  C'est  ainsi,  dit-il,  qu'il 
faut  entendre  le  décret  du  6  septembre  1845,  puisque,  ordinairement,  les 
fêtes  secondaires  de  N.  S.  et  de  la  sainte  Vierge  sont  du  rit  double-ma- 
jeur. M.  Falisen'a  pas  jugé  à  propos  de  se  prononcer  sur  cette  question^ 

*  Table  de  concurr.  S.  C,  20  juillet  1686.  Gardel.,  2973  ou  3122, 
ad  2,  in  Tridentina.  12  avril  1823.  Gardel.,  4444  ou  4694,  ad  7,  in  Pa- 
normitana. 


DE  LA  CONCURRENCE,  15^ 

142.  Ces  règles  souffrent  cependant  quelques  excep- 
tions^ :  1°  quand  le  dimanche,  aux  secondes  Vêpres,  se 
trouve  en  concurrence  avec  un  semi-double ,  on  dit  les 
Vêpres  entières  du  dimanche^;  2^  lorsqu'une  fête  est  chô- 
mée par  le  peuple,  ou  célébrée  avec  pompe,  on  peut  lui 
donner  les  Vêpres  entières,  si  elle  se  trouve  en  concur- 
rence avec  une  fête  de  même  rit  et  de  même  dignité^  (1); 
3^  les  fêtes  des  saints  Anges,  même  du  rit  double  mineur  , 
en  concurrence  avec  des  fêtes  de  Saints  du  même  rit,  ont 
aussi  les  Vêpres  entières*;  4^  les  jours  octaves  des  fêtes  de 
Notre-Seigneur  et  de  la  sainte  Vierge  jouissent  du  même  pri- 
vilège ^  (2)  :  il  ne  s'étend  pas  aux  jours  octaves  des  saints 
Anges  et  des  saints  Apôtres,  ni  de  la  Dédicace  ^  ni  à  une 
fête,  parce  qu'elle  est  de  précepte'^;  5°  les  jours  octaves 
de  l'Epiphanie,  de  Pâques,  de  l'Ascension  et  du  saint  Sacre- 
ment, ont  leurs  secondes  Vêpres  entières,  s'ils  ne  sont  pas  en 


(1)  Une  décision  récente  accorde  les  Vêpres  entières  à  la  fête  patronale 
ou  titulaire  en  concurrence  avec  la  fête  de  la  Purification  célébrée  du 
rit  double  de  première  classe.  (S.  C,  1"  sept.  1860.  Gardel.,  5369,  in 
Bononien.) 

(2)  La  S.  Congrégation  avait  d'abord  donné  une  solution  différente,  en 
n'accordant  ce  privilège  qu'aux  octaves  de  l'Epiphanie,  de  Pâques,  de 
l'Ascension  et  du  saint  Sacrement.  (7  sept.  1680.  Gardel.,  2779  ou  2928, 
ad  4,  Ord.  Canon,  ReguL  Later.) 

*  Conséq.  —  ^  Ruh.  Brev.,  tit.  xi,  n.  5.  —  '  S.  C,  20  juillet  1686. 
Gardel.,  2973  ou  3122,  ad  1,  in  Tridentina.  22  août  1744.  Gardel.,  4011 
ou  4160,  ad  2,  in  Cracovien,  26  janvier  1793.  Gardel.,  4299  ou  4448, 
ad  17, 18  et  19,  m  Santanderien.  11  avril  1840.  Gardel.,  4731  ou  4878, 
ad  4,  in  Barchinonen.  —  *  s.  C.,  25  sept.  1688.  Gardel.,  3023  ou  3172, 
ad  4,  in  Lijcien.  12  juillet  1704.  Gardel.,  3544  ou  3693,  in  Gerunden. 
18  sept.  1706.  Gardel.,  3602  ou  3751,  ad  6,  in  Parisien.  14  mai  1706, 
Gardel.,  3620  ou  3770,  in  Bononien.  22  août  1711.  Gardel.,  3693  ou 
3842,  Prov.  Gall.  Soc.  Jcsu.  —  ^  S.  C,  l*''  mars  1681.  Gardel.,  2794 
ou  2943,  ad  5,  Ord.  Canon.  Regiil.  Later.  11  août  1691.  Gardel.,  3095 
ou  3244,  ad  1,  in  Romana.  12  nov.  1831.  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  6, 
Marsorum.  7  avril  1832.  Gardel.,  4525  ou  4684,  Marsornm.  —  ^  S.  C, 
16  fév.  1781.  Gardel.,  4252  ou  4401,  ad  20,  Ord.  Carmellt.  excalc. 
prov.  Hlspaniœ.  12  avril  1823.  GardeL,  4444  ou  4694,  ad  5,  in  Panor- 
mitana.  —  "^  S.  C,  2  sept.  1741.  Gardel.,  3970  ou  4119,  ad  3,  inAqiien. 

9. 


Î54  PART.  III,  CHAP.  YIII,  ART.  IV. 

concurrence  avec  une  fête  double  de  première  ou  de  seconde 
classe  ^ 

143.  Lorsque  deux  Offices  ont  pour  objet  le  même 
mystère  ou  le  même  Saint,  s'ils  sont  en  concurrence,  on 
ne  fait  pas  mémoire  de  celui  dont  on  ne  fait  pas  TOffice. 
Cette  règle  s^applique  à  la  concurrence  de  Toctave  du  très- 
saint  Sacrement  ou  de  la  fête  du  précieux  Sang  avec  celle 
du  sacré  Cœur.  Si  ces  deux  Offices  sont  du  même  rit,  on  dit 
les  secondes  Vêpres  entières  du  premier,  sans  mémoire  du 
second-. 

144.  Les  jours  dans  les  octaves  non  privilégiées  suivent 
les  règles  ordinaires,  s'ils  sont  en  concurrence  avec  des  fêtes 
semi-doubles  ;  l'Office  de  cette  fête  commence  au  capitule  des 
premières  Vêpres,  et  si,  le  lendemain,  on  fait  TOffice  de  l'oc- 
tave, on  reprend  cet  Office  au  capitule  des  secondes  Vêpres 
de  la  fête  semi-double  ^. 

145.  On  suit  aussi  la  même  règle  pour  les  Offices  votifs 
en  occurrence  avec  une  fête  semi-double  :  les  Vêpres  se  disent, 
depuis  le  capitule,  de  l'Office  du  lendemain*. 

146.  On  ne  dit  jamais  les  premières  Vêpres  d'un  Office 
que  l'on  ne  doit  pas  faire  ^;  quand  le  mercredi  des  Cendres  est 
en  occurrence  avec  une  fête  simple,  et  si,  la  veille,  on  fait 
l'Office  d'une  autre  fête  simple  ou  de  la  férié,  les  Vêpres  se 
disent  de  la  férié  avec  mémoire  de  la  fête  simple^;  de 
même,  si  un  jour  octave  se  trouve  en  occurrence  avec  un 
dimanche  privilégié,  on  dit,  la  veille  de  ce  dimanche,  les 
Vêpres  du  samedi,  et  l'on  y  fait  mémoire  des  premières  Vê- 
pres de  ^octave^  Ce  même  dimanche,  si  les  Vêpres  sont  delà 
fête  suivante,  on  fait  la  mémoire  du  dimanche  avant  celle  de 
l'octave^. 


^  Rub,  Brev.  Ibid.,  n.  7.  —  ^  g,  c.,  11  avril  1840.  Gardel.,  4731  ou 
4878,  ad  7,  in  Barchinonen.  16  fév.  1856.  Gardel.,  5223,  ad  3,  in 
Albert.  26  mars  1859.  Gardel.,  5291,  ad  1  et  2,  in  Mechlinien.  —  '  Rub, 
Brev,  Ibid.  —  *  S.  G.,  l*-^  juillet  1747.  Gardel.,  4042  ou  4191,  in  Za- 
gobrien,  —  5  Conséq.  —  6  j{ub,  Brev.  Ibid.,  n.  10.  —  ^  Rub.  du  jour. 
—  ®  Tous  les  auteurs. 


PATRON,  TITULAIRE.  DÉDICACE,  155 

CHAPITRE  IX 

Deâ  fêtes  da  Patron,  du  Titulaire  et  de  la  Dédicace. 

ARTICLE   PREMIER 

Du  Patron  et  du  Titulaire. 

147.  Le  mot  Patron  vient  de  Pater,  et  signifie  père,  protec- 
teur, gardien.  Telle  a  toujours  été  la  signification  du  mot 
Patronus.  On  appelle  donc  Patron  le  Saint  protecteur  d'un 
lieu.  Ou  appelle  Patron  d'une  église,  ou  Titulaire,  un  Saint 
ou  un  mystère  sous  l'invocation  duquel  une  église  a  été  dédiée. 
La  sainte  Trinité,  le  saint  Sacrement,  la  Croix,  un  mystère  de 
Notre-Seigneur  ou  de  la  sainte  Vierge  peuvent  être  le  Titu- 
laire d'une  église;  mais  la  sainte  Vierge  ou  les  Saints  peuvent 
seuls  être  Patrons  d'un  lieu*. 

148.  On  ne  peut  choisir  pour  Patrons  d'un  lieu  que  les 
Saints  canonisés  :  les  Bienheureux  ne  peuvent  avoir  ce  titre. 
Les  Patrons  des  villes  ou  autres  localités  doivent  être  élus  du 
consentement  général  des  habitants  de  ces  villes  et  localités  ; 
les  principaux  personnages  ne  peuvent  faire  cette  élection 
seuls  d'une  manière  valide  et  sans  une  délégation  expresse. 
On  requiert,  en  outre,  le  consentement  de  l'Évêque  et  du 
Clergé.  Les  causes  d'élection  doivent  ensuite  être  envoyées  à 
la  sacrée  Congrégation  des  rites,  examinées  et  confirmées  par 
cette  même  Congrégation^  (1). 

149.  Avant  de  considérer  un  Saint  comme  Patron,  et  lui 

(1)  Le  décret  relatif  au  mode  d'élection,  tel  qu'il  est  cité  par  Gavan- 
tus  [in  Rub.  Brev.,  part.  III,  c.  xii,  n.  2)  et  Cavalieri  (t.  I,  c.  m,  dec.  1), 
porte  en  outre  que  cette  élection  doit  se  faire  par  scrutin  secret.  Une 
dissertation  sur  les  Patrons  et  leur  cultes  insérée  dans  la  Correspon- 
dance de  Rome  (24  août  1841),  suppose  cette  clause  renferniée  dans  le 
décret,  et  en  donne  Texplicalion. 

*  Tous  les  auteurs.—  ^  s.  C.,  25  mars  1650.  Gardel.,  705  ou  852, 
Decretum. 


156  PART.  III,  CHAP.  IX,  ART.  I. 

appliquer  les  règles  liturgiques  relatives  aux  Patrons,  on  doit 
s'assurer  si  toutes  les  conditions  ont  été  remplies.  Si  elles  ne 
Font  pas  été,  ce  Saint  n'est  pas  canoniquement  Patron  et  n'en 
possède  pas  les  privilèges*.  L'Évêque  lui-même  ne  peut  pas 
lui  donner  ce  titre  ^- 

150.  Il  y  a  plusieurs  différences  entre  le  Patron  et  le  Titu- 
laire. Le  Patron  d'un  lieu  ne  donne  pas,  du  moins  ordinai- 
rement, son  nom  à  ce  lieu,  tandis  que  l'église  porte  le  nom 
du  Titulaire.  De  plus,  le  Patron  d'un  lieu  est  ordinairement 
celui  de  plusieurs  paroisses,  et  le  Titulaire  appartient  à  une 
seule  église  ^.  La  fête  du  Patron  est  de  précepte*,  et  celle  du 
Titulaire  ne  l'est  pas^. 

151.  La  fête  du  Patron  d'un  royaume  doit  être  célébrée 
dans  tout  le  royaume ^  Celles  du  Patron  d'un  diocèse,  de  la 
ville  épiscopale,  celle  du  Titulaire  de  l'église  cathédrale,  doi- 
vent être  célébrées,  dans  tout  le  diocèse,  par  tous  ceux  qui 
n'ont  pas  un  Patron  spécial.  Un  ordre  religieux  ou  un  mo- 
nastère ne  peut  pas  avoir  de  Patron  proprement  dit^. 

152.  Les  fêtes  du  Patron  et  du  Titulaire  sont  du  rit  double 
de  première  classe,  avec  octave  pour  le  Clergé  séculier^,  et 
sans  octave  pour  le  Clergé  régulier  *^. 


*  S.  G.,  15  sept.  1742.  Gardel.,  3982  ou  4131,  ad  1  et  2,  in  Tridentina. 

—  2  S.  C,  21  août  1640.  Gardel.,  1108  ou  1248,  in  Lauretana.  6  avril 
1658.  Gardel.,  \lUo\x\^%i,inFundana.  13  juillet  1658.  Gardel.,  1759 
ou  1906,  in  Fundana.  —  ^  Gardellini,  note  sur  le  décret  4650  ou  4799. 

—  *  Bulle  Universa.  —  ^  S.  G.,  11  mars  1837.  Gardel., 4650  ou  4799,  ad 
1,  in  Massen.  —  6  S.  G.,  17  mars  1663.  Gardel.,  2060  ou  2208,  Terami. 

—  "^  S.  G.,  23  mai  1639.  Gardel.,  1008  ou  1155,  ad  1,  in  Caven.Qaynl 
1658.  Gardel.,  1736  ou  1883,  in  Narnien.  28  sept.  1658.  Gardel.,  1786  ou 
1933,  in  Calaguritana.  26  mars  1757.  Gardel.,  4118  ou  ^1^1, in  Calaguri^ 
tana.  13  oct.  1818.  Gardel.,  4402  ou  4552,  Brève  Pli  VU.  5  mars  1825. 
Gardel.,  4461  ou  4611,  ad  1  et  2,  in  Brictinorien.  l^'^  oct.  1828.  Gar- 
del., 4493  ou  4642,  ad  1,  2  et  3,  S.  Miniati.  12  nov.  1831.  Gardel., 
4520  ou  4669,  ad  41,  Marsorum.  — •  »  S.  C,  16  mars  1658.  Gardel., 
1723  ou  1873,  m  Leodien,  10  juin  1710.  Gardel.,  2684  ou  2833,  ad  2, 
Ord.  Capucc.  prov.  Lugdunen,  —  ^  Buh.  Brev.,  tit.  vir,  n.  1.  S.  G., 
26  mars  1659.  Gardel.,  983  ou  1130,  in  Baren.  2  juin  1685.  Gardel., 
2940  ou  3086,  ad  4,  Hollandiœ.  —  ^o  s.  G.,  22  juin  1630.  Gardel.,  971 
ou    866,  Urhis,  27   mars  1628.  Gardel.,  585  ou   751,    in   Pistorien. 


u^f 


PATRON,  TITULAIRE,  DEDICACE.  15T 

155.  Ceux  qui  ont  un  Patron  spécial  ne  célèbrent  pas  la 
fête  du  Patron  du  diocèse,  de  la  ville  épiscopale  ou  du  Titu- 
laire de  la  cathédrale.  Cependant,  si  c'est  l'usage,  ils  peuvent 
en  faire  l'OfficeS  mais  sans  octave^  et  du  rit  double  majeur^ 
ou  mineur,  suivant  la  coutume*.  L'usage  de  la  célébrer  du  rit 
double  de  première  classe  avec  octave  pourrait  être  conservé  ^. 

154.  La  fête  du  Titulaire  des  autres  églises  doit  être  célé- 
brée par  les  membres  du  Clergé  de  cette  église  seulement, 
et  par  tous  ceux  qui  y  possèdent  le  plus  petit  bénéfice  ^.  Un 
Prêtre  attaché  à  deux  églises  doit  faire  l'Office  du  Titulaire 
de  chacune  \  si  ces  deux  églises  sont  dans  les  conditions  re- 
quises pour  avoir  un  Titulaire,  suivant  ce  qui  est  dit  au  nu- 
méro suivant^. 

155.  Les  chapelles  des  évêchés,  des  séminaires,  des  hos- 
pices, des  communautés  et  des  maisons  particulières  et  celles^ 
qui  dépendent  d'une  autre  église  ne  peuvent  pas  avoir  de  Ti- 
tulaire proprement  dit^.  La  fête  du  mystère  ou  du  Saint 
auquel  elles  sont  dédiées  ne  jouit  d'aucun  privilège,  quand 
même  on  y  ferait  quelqu-es  fonctions  du  ministère  paroissial. 
Mais  si  la  chapelle  d'un   séminaire  est  une  église,  ou  si 

1"  juin  1647.  Gardel.,  1442  ou  1589,  in  Baren.  20  mars  1683.  Gardel., 
2870  ou  3019,  ad  1.  Ord.  min,  de  Obs.  19  avril  1867.  Gardel.,  2986 
ou  3135,  ad  4,  in  Neapolitana.  10  juillet  1687.  Gardel.,  2974  ou  3143, 
ad  1.  Ord.  min.  de  Obs.  23  mars  1709.  Gardel.,  3654  ou  3803,  Montls 
Coronœ..  5  mai  1736.  Gardel.,  3894  ou  4044,  alia  dub.,  ad  1,  i?i  El?!- 
sidlenAQ  sept,  1741.  Gardel.,  3972  ou  4122,  in  Panormitana.  22  août 
1772.  Gardel.,  4211  ou  43G0,  ad  5,  in  Bosanen.  —  *  Conséq.  —  2  g^  c., 
26  mars  1639.  Gardel.,  983  ou  1130,  in  Baren.  9  fév.  1673.  Gardel.,  2570 
ou  2722,  in  Ostunen.  —^\.ip.  156,  note  7.  —  *  S.  G.,  26  juin  1751. 
Gardel,,  4069  ou  4218,  in  Urbeventana.  —  5  S.  C.,  12  nov.  1851.  Gar- 
del., 4520  ou  4669,  ad  41,  Marsorum.  —  ^  s.  G.,  15  sept.  1742.  Gardel., 
3982  ou  4151,  ad  2,  in  Tridentina.  16  mai  1744.  Gardel.,  4007  ou 
4156,  ad  1  et  2,  in  Auximana.  13  sept.  1704.  Gardel.,  3552  ou  3701, 
ad  8,  in  Catanien.  7  déc.  1844.  Gardel.,  4839  ou  4985,  ad  1,  in  Me- 
chlinien.  —  ^  S.  G.,  24  sept.  1842.  Gardel.,  4803  ou  4949,  in  Nuce- 
rina.  27  lev^.  Ib47.  Gardel.,  4926  ou  5079,  ad  1,  in  Ruremunden.  — 
8  Ibid,,  ad  2.  —  9  S.  G.,  12  nov.  1831.  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  34, 
Marsorum.  23  fév.  1839.  Gardel.,  4698  ou  4844,  ad  3,  in  Meliten,  23 
mai  1846.  Gardel.,  4904  ou  5050,  ad  4,  in  Tuden. 


158  PART.  III,  CHAP.  IX,  ART.  I. 

une  église  ayant  un  Titulaire  proprement  dit  est  annexée 
à  un  séminaire,  les  professeurs  et  les  élèves  astreints  au 
Bréviaire  doivent  en  faire  TOffice^  Une  chapelle  desservie 
par  un  Prêtre  dépendant  immédiatement  de  l'Ordinaire  et  les 
éo-lises  des  Réguliers  peuvent  avoir  un  Titulaire  ^. 

156.  La  fête  d'un  Patron  secondaire  n'est  jamais  de  pré- 
<iepte^.  Les  fêtes  des  Patrons  et  des  Titulaires  secondaires 
se  célèbrent  sans  octave  *,  et  durit  double  majeur^  ou  même 
double  mineur,  si  c'est  l'usage^.  Le  Clergé  régulier  n'en 
fait  pas  l'Office '^.  Une  église  pourrait  cependant  avoir  deux 
Titulaires  primaires,  si  elle  leur  a  été  dédiée,  ou  si  ces  deux 
Titulaires  ont  été  approuvés  par  le  saint  Siège.  Ils  jouiraient 
alors  des  mêmes  privilèges  ^. 

157.  Si  la  fête  du  Patron  ou  du  Titulaire  est  jointe  à  celle 
d'un  ou  de  plusieurs  autres  Saints  dans  le  calendrier,  on  fait, 
ce  jour-là,  l'Office  du  Patron  ou  du  Titulaire  seulement,  sans 
mémoire  des  autres.  Si  la  fête  de  ces  Saints  est  du  rit  double 
ou  semi-double,  on  en  fixe  la  fête  au  premier  jour  libre,  sui- 
vant la  règle  que  nous  avons  donnée  n^  136,  p.  149;  et,  si 
elle  est  du  rit  simple,  on  en  supprime  l'Office  ^ 

Nota.  1°  Si  saint  Pierre  est  Patron  ou  Titulaire,  l'Office  se 
fait  comme  il  est  indiqué  pour  la  fête  des  saints  Apôtres  Pierre 
et  Paul  ^^ 


*  S.  C,  7  déc.  4844.  Gardel.,  4839  ou  4985,  ad  2,  in  Mechlinîen, 
27  fév.  1847.  Gardel.,  4929  ou  5079,  ad  3,  in  Ruremunden,  —  2  S.  C, 
10  juin  1710.  Gardel.,  3684  ou  3833,  ad  1,  Orcl.  Capucc.  prov.  Lug- 
dunen.  26  mars  1859.  Gardel.,  5280,  in  Cadiircen.  —  ^  S.  G.,  15  mars 
1698.  Gardel.,  3316  ou  3465,  in  Theatina  et  Pennen.  —  *  S.  G.,  26  mars 
1629.  Gardel.,  983  ou  1130,  m  Baren.  9  fév.  1675.  Gardel.,  2570  ou 
2722,  in  Ostunen.  2  juin  1685.  Gardel.,  2940  ou  3089,  ad  4,  Hollan- 
diœ.  —  5  Rub,  Brev.  Tab.  —  «  S.  G.,  26  juin  1751.  Gardel.,  4069  ou 
4218,  in  Urheventana,  —  '^  S.  G.,  10  juill.  1687.  Gardel.,  2994  ou  3143, 
ad  1,  Ord.  min,  S.  Franc.  23  mai  1846.  Gardel.,  4896  ou  5042,  ad  1, 
Ord,  S.  Benedicti.  —  «S.  G.,  20  avril  1822.  Gardel.,  4437  ou  4587, 
ad  1,  2,  3  et  4,  in  Berthonen.  16  avril  1853.  Gardel.,  5I83,ad2,  Ord, 
min.  S.  Franc.  —  9  Rub.  Brev.,  Tab.  occ.  S.  G.,  11  déc.  1706.  Gardel., 
3607  ou  3756,  in  Lugdunen.  9  avril  1808.  Gardel.,  4558  ou  4508,  ad  6, 
in  Comjwstellana,  —  ^o  Pratique  de  Rome. 


PATRON,  TITULAIRE,  DÉDICACE.  159 

Nota.  Lorsqu'on  fait  TOffice  du  Patron  ou  du  Titulaire 
séparément  de  celui  des  Saints  auxquels  il  est  joint  dans  le 
calendrier,  TOffice  et  la  Messe  se  prennent  au  commun  qui 
convient  au  saint  Patron  ou  Titulaire.  S'il  y  a  des  parties  de 
rOffice  ou  de  la  Messe  qui  soient  propres  à  ce  Saint,  on  les 
conserve,  on  dit  aussi  Toraison  propre  en  la  mettant  au  sin- 
gulier ;  si  Foraison  est  du  commun  ou  ne  convient  pas  au 
Saint  dont  on  a  fait  l'Office,  on  dit  celle  du  commun  qui  con- 
vient au  saint  Patron  ou  Titulaire.  Pour  les  leçons  du  second 
nocturne,  si  elles  peuvent  se  séparer  facilement,  on  dit  seule-, 
ment  celles  qui  se  rapportent  à  la  fête  qu'on  célèbre,  et  les 
autres  se  prennent  au  commun  ;  si  elles  ne  peuvent  pas  se 
séparer,  on  les  dit  comme  elles  sont  marquées  dans  le  Bré- 


viaire ^ 


ARTICLE   H 

De  la  Dédicace. 

158.  La  veille  du  jour  où  une  église  doit  être  consacrée, 
rÉvêque  Consécrateur  et  toutes  les  personnes  à  la  demande 
desquelles  cette  Consécration  doit  être  faite  sont  tenus  au 
jeùne^. 

159.  Le  jour  de  la  Consécration  d'une  église,  la  Messe  qui 
est  célébrée  après  cette  Cérémonie  par  l'Évêque  Consécrateur 
ou  par  un  Prêtre  est  celle  de  la  Dédicace^,  et  les  membres 
du  Clergé  de  cette  église  doivent  réciter  l'Office  de  la  Dédi- 
cace, en  commençant  à  la  partie  de  l'Office  qui  correspond  à 
l'heure  du  jour  à  laquelle  se  fait  la  Consécration,  c'est-à-dire 
ordinairement  à  Tierce*.  Jusqu'à  ce  moment,  l'Office  est 
celui  du  jour^. 


*  Conséq.  —  2  Pontificale,  de  Eccles.  Dedic.  S.  C,  29  juillet  1780. 
Gardel.,  4251  ou  4400,  ad  1,  in  Mechlinien.  12  sept.  1840.  Gardel., 
4761  ou  4008,  in  Camberien.  —  ^  Pontificale.  Ibid.  —  *  S.  C,  23  mai 
1835.  Gardel.,  4593  ou  4742,  in  Gratianopolitana.  —  »  S,  G.,  7  déc. 
1844.  Gardel.,  4833  ou  4979,  in  Cetiomanen, 


160  PART.  III,  CHAP.  IX,  ART.  IL 

i60.  On  célèbre  chaque  année  le  jour  anniversaire  de  la  Dé- 
dicace d'une  église.  Ce  jour  doit  être  fixé  par  TEvêque  Consé- 
crateur  dans  l'acte  même  de  la  Consécration*. 

161.  Lorsqu'on  ignore  le  jour  de  la  Dédicace  d'une  église, 
rÉvêque  du  lieu  peut  en  assigner  un  pour  l'anniversaire.  Ce 
jour  ne  peut  plus  être  changé^.  Si  l'on  venait  à  découvrir  en- 
suite le  jour  de  la  Dédicace,  la  fête  devrait  être  remise  à  son 
propre  joui^. 

162.  L'Office  de  l'anniversaire  de  la  Dédicace  d'une  église 
doit  être  récité  par  tous  ceux  qui  sont  tenus  à  l'Office  du  Titu- 
laire*. Cette  fête  est  du  rit  double  de  première  classe^  avec 
octave ^ 

163.  S'il  y  avait  quelque  doute  sur  la  Consécration 
d'une  église,  il  ne  serait  pas  permis  d'en  célébrer  l'anniver- 
saire'^. 

164.  La  fête  de  la  Dédicace  de  l'église  cathédrale  doit  être 
célébrée  du  rit  double  de  première  classe  avec  octave  dans  la 
ville  épiscopale  par  tous  les  membres  du  Clergé  séculier. 
Hors  de  la  ville  épiscopale,  elle  se  célèbre  sans  octave^,  du 
rit  double  de  première  classe^  si  c'est  l'usage*^,  autrement 
du  rit  double-mineur**  ou  double-majeur  par  concession  spé- 

*  S.  C,  21  août  1640.  Gardel.,  1109  ou  1256,  m  Recanaten.  11  nov. 
1651.  Gardel.,  1206  ou  1353,  in  Recanaten.  21  janv.  1679.  Gardel., 
2724  ou  2873,  ad  2,  in  Collen,  —  2  s.  C.,  3  mars  1674.  Gardel.,  2523  ou 
2675,  in  Andegaven.  21  janv.  1679.  Gardel.,  2724  ou  2873,  ad  2,  in 
Collen,  17  avril  1717.  Gardel.,  3749  ou  5899,  Massœ  Populoniœ, 
3  mars  1761.  Gardel.,  4151  ou  4300,  ad  2,  in  Varmien.  —  ^  S.  G., 
13  mars  1649.  Gardel.,  1458  ou  1605,  in  Januen.  —  ^  S.  C.,  5  août 
1690.  Gardel,  3078  ou  3227,  in  Eugubina.  21  juillet  1696.  Gardel., 
5244  ou  3398,  S.  Severinœ.  5  oct.  1697.  Gardel.,  3298  ou  3447,  Urhis. 
16  mai  1744.  Gardel.,  4007  ou  4156,  ad  1,  in  Auxlmana.  23  mai  1835. 
Gardel.,  4593  ou  4742,  ad  1,  in  Gratianopolitana.  27  mars  1851.  Gar- 
del., 5152,  ad  3,  in  Adrien.  —  ^  Rub.  Rrev.,  Tab.  —  ^  ibJd.,  tit.  vu, 
n.  1.  —  '  S.  C.,  7  avril  1832.  Gardel.,  4539  ou  4688,  ad  1,  Ord.  S.  Hie- 
Ton.  Rarchinonen.  —  s  s.  C.,  19  juin  1700.  Gardel.,  3416,  ou  3565,  ad  1, 
in  Curien.  —  ^  S.  C.,  19  sept.  1750.  Gardel.,  4062  ou  4211,  Nullius 
Sublacen.  —  «o  y.  7.  — i*  S.  C.,  16  mars  1658.  Gardel.,  1722  ou  1869, 
in  Fesulana.  21  janvier  1689.  Gardel.,  3022  ou  3181,  ad  1,  in  Seno^ 
gallien. 


PATRON,  TITULAIRE,  DEDICACE.  161 

ciale^  (1).  Le  Clergé  régulier  de  la  ville  épiscopale  la  célèbre 
du  rit  double  de  seconde  classe,  sans  octave^,  et  hors  de  la 
ville  il  ne  fait  pas  cet  Office'. 

165.  En  France,  la  fête  de  l'anniversaire  delà  Dédicace  de 
toutes  les  églises  consacrées  a  été  fixée  au  dimanche  qui  suit 
Toctave  delà  Toussaint*  (2). 


ARTICLE  ni 

De  V occurrence  et  de  la  concurrence  du  Patron^  du  Titulaire 
et  de  la  Dédicace, 

166.  Si  la  fête  de  la  Dédicace  doit  se  faire  du  rit  double  de 
première   classe,  d'après   les  règles  ci-dessus  énoncées,  et 

(1)  Telle  est  la  règle  qui  nous  a  paru  plus  conforme  aux  décrets  ren- 
dus par  la  S.  C.  au  sujet  de  cette  fête  :  1°  D'après  les  décrets  du  46  mars 
1658(Gardel.,  1722  ou  1869,  in  Fesulana]  et  du  22  janvier  1689  (Gar- 
del.,  3032  ou  3181,  ad  1,  in  Senogallien.],  la  fête  de  la  Dédicace  de 
l'église  cathédrale  est  du  rit  double-mineur  dans  toutes  les  autres  églises 
de  la  ville  et  du  diocèse;  2°  La  S.  C.  avait  cependant  accordé,  dans  un 
cas  particulier  dont  la  collection  ne  fait  pas  mention,  le  rit  double  de 
première  classe  avec  octave  pour  toutes  les  églises  de  la  ville  épiscopale 
(2  mai  1619.  Gardel.,  425  ou  572,  in  Conchen.)  ;  3°  Elle  a  déclaré,  le 
19  juin  1790  (Gardel.,  3416  ou  3565,  ad  1,  in  Curien.),  que  si  c'est  l'u- 
sage, on  peut  la  célébrer  dans  tout  le  diocèse  du  rit  double  de  première 
classe,  mais  sans  octave  hors  de  la  ville  épiscopale  ;  4°  Un  décret  du 
19  septembre  1750  (Gardel.,  4062  ou  4211,  Nulllus  Sublacen.)  paraît 
lui  prescrire  ce  rit  sans  supposer  l'usage  existant.  Cependant  telle  n'est 
pas  la  pratique  de  Rome.  Hors  de  la  ville,  la  fête  de  la  Dédicace  de 
Saint-Jean  de  Latran  se  fait  du  rit  double-mineur. 

(2)  D'après  les  principes  que  nous  avons  énoncés,  cette  fête  doit  être 
célébrée  du  rit  double  de  première  classe  avec  octave  dans  la  ville  épis- 
copale et  dans  toutes  les  églises  consacrées.  Hors  de  là,  elle  n'a  pas 
d'octave,  et  l'on  se  conforme  à  l'usage  pour  le  rit  de  cette  fête»  Si  la 
cathédrale  n'était  pas  consacrée,  ceux-là  seuls  qui  feraient  partie  du 
Clergé  d'une  église  consacrée  devraient  faire  cet  Office  (Boissonnet, 
Dict.  des  Décrets), 

*  S.  C. ,  6  avril  1658.  Gardel.,  1796  oul883,  in  IVrtrmVn.  —  2  S.C,  8  avril 
1662.  Gardel.,  2012  ou  2159,  Decretum.  16  juin  1708.  Gardel.,  3639  ou 
5788,  ad  3,  in  Parisien.  —  s  jq  janvier  1693.  Gardel.,  3152  ou  3301, 
ad  3,  Galliarum,  5  mai  1736.  Gardel.,  3894  ou  4044,  alla  duh.y  ad  1, 
in  Einsidlen.  29  janv.  1752.  Gardel.,  4074  ou  4223,  ad  1,  Ord.  Car- 
melit.  excalc,  prov.  Polon,  —  *  Dec.  du  Card.  Caprara. 


162  PART,  m,  CIIAP.  IX,  ART.  III. 

si  elle  se  trouve  en  occurrence  avec  la  fête  du  Patron  ou  du 
Titulaire,  la  fête  delà  Dédicace  doit  avoir  la  préférence.  On 
excepte  de  cette  règle  les  fêtes  de  Notre-Seigneur  et  de  la 
sainte  Vierge,  delà  Nativité  de  saint  Jean-Bapliste,  des  saints 
Apôtres  Pierre  et  Paul  et  de  la  Toussaint,  qui  sont  préférées 
à  la  Dédicace^  En  concurrence  avec  la  fête  d'un  Saint  de 
même  rit,  la  Dédicace  a  toujours  les  Vêpres  entières  si 
elle  est  au  moins  du  rit  double-majeur^.  Si  les  premières 
Vêpres  de  la  Dédicace  se  trouvaient  en  concurrence  avec 
les  secondes  de  saint  Jean-Baptiste,  ce  dernier  aurait  ses 
secondes  Vêpres  entières^,  et  si  les  secondes  Vêpres  de 
la  Dédicace  concouraient  avec  les  premières  du  Patron  ou 
du  Titulaire,  on  ferait  depuis  le  capitule  du  Patron  ou  du  Ti- 
tulaire* (1). 

(4)  La  S.  Congrégation  avait  déclaré,  le  27  mars  1779  (Gardel.,  4244 
ou  4393,  ad  9  et  40,  Ord.  min.  S.  Franc.)  que  la  Dédicace,  étant  une 
fête  de  N.  S.,  devait  être  préférée  à  la  fête  de  saint  Matthieu,  qui  était 
du  même  rit.  Elle  a  donné  la  même  décision  pour  l'occurrence  de  cette 
fête  avec  celle  de  la  Conception,  si  elle  est  du  même  rit.  Cependant  la 
S.  Congrégilion,  considérant  :  \°  que  cette  décision  avait  donné  lieu  à 
bien  des  difficultés  ;  2®  que  les  rubriques  ne  parlent  pas  de  la  qualité 
de  cette  fête  ;  5°  bien  plus,  que  dans  Ténumération  des  fêtes  doubles  de 
première  classe,  cette  fête  est  placée  après  celle  de  la  sainte  Vierge,  de 
la  Nativité  de  saint  Jean-Baptiste,  des  saints  Apôtres  Pierre  et  Paul,  de 
la  Toussaint,  et  qu'elle  est  préférée  seulement  à  celle  du  Patron  et  du 
Titulaire,  elle  a  jugé  plus  à  propos  de  se  conformer  à  cet  ordre.  (20  sept. 
4806.  Gardel.,  4350  ou  4500,  ad  9  et  40,  in  Brixien.)  Les  décrets  sur  la 
concurrence  ont  toujours  été  portés  à  peu  près  dans  ce  sens.  Elle  cède 

*  S.  C,  20  sept.  4806.  Gardel.,  4350  ou  4500,  ad  9  et  40,  in  Brixièn. 
—  2  S.  C,  43  juin  4682.  Gardel.,  2839  ou  2988,  ad  4,  Ord.  min. 
S.  Franc.  8  août  4643.  Gardel.,  4322  ou  4469,  ad  3,  in  Majoricen. 
26  mai  4744.  Gardel.,  4008  ou  4457,  in  Cortonen.  27  mars  4799.  Gar- 
de)., 4244  ou  4493,  ad  9  et  40,  Ord.  min.  S.  Franc.  8  déc.  1779.  Gar- 
del., 4246  ou  4395,  ad  44,  Ord.  min.  S.  Franc.  40  mars  4787.  Gar- 
del., 4277  ou  4426,  Orrf.  min.  Convent.,  49  sept.  4804.  Gardel.,  4329 
ou  4478,  ad  4,  in  Valentina.  43  mars  4804.  Gardel.,  4342  ou  4494, 
ad  2  et  3,  in  Malriten.  20  sept.  4806.  Gardel.,  4350  ou  4500,  ad  9,  in 
Brixien.  42  avril  4823.  Gardel. ,  4444  ou  4594,  in  Panormitana. 
25  sept.  4852.  Garde!.,  5483,  ad  1,  Ord.  min.  S.  Franc.  —  '  24  août 
4688.  Gardel.,  3044  ou  3463,  ad  4,  in  Aquileien.  —  *  Ibid.,  et  49  mai 
4838.  Gardel.,  4684  ou  4832,  in  Lucana. 


DES  MATINES.  163 

167.  La  fête  du  Patron  est  préférée  à  celle  du  Titulaire,  si 
ces  deux  fêtes  se  trouvent  en  occurrence,  vu  que  la  fête  du 
Patron  est  de  précepte ^  En  concurrence,  elles  suivent  les 
règles  ordinaires^. 


CHAPITRE  X 

Des;  différentes  parties  de  l'Office  divin. 

168*  Les  différentes  parties  de  TOffice  divin  sont  Matines, 
Laudes,  Prime,  Tierce,  Sexte,  None,  Vêpres  et  Complies'. 
Les  auteurs  sont  pari  âgés  sur  la  question  de  savoir  si  les  Ma- 
tines et  les  Laudes  constituent  deux  parties  différentes  de  l'Of- 
fice *. 

ARTICLE    PREMIER 

Des  Matines, 

169.  On  distingue  deux  espèces  de  Matines,  savoir,  les  Ma- 
tines à  neuf  leçons  et  les  Matines  à  trois  leçons^. 

les  Vêpres  à  la  fête  de  la  Nativité  de  saint  Jean-Bapliste  (21  août  1688, 
Gardel.,  3014  ou  3163,  ad  1,  in  Aquileien.)  ;  mais  en  concurrence  avec 
les  saints  Apôtres  Pierre  et  Paul,  un  décret  du  16  mars  1744  (4008  ou 
4157,  in  Cortonen,)^  lui  donne  les  Vêpres  entières  avec  mémoire  des 
saints  Apôtres.  D'après  le  décret  du  21  août  1668,  cité  plus  haut,  et  un 
autre  du  19  mai  1858  (4684  ou  4832,  in  Lucana),  si  la  fcte  du  Patron 
ou  du  Titulaire  arrivait  le  lendemain  de  la  Dédicace,  on  ferait  rOffice  du 
Patron  ou  du  Titulaire  depuis  le  capitule.  Comme  la  fête  de  la  Dédicace 
jouit  de  certains  privilèges  dans  le  diocèse  de  Malines,  et  comme  la  so- 
lennité du  Palron  y  est  transférée  au  dimanche  suivant,  nous  ne  pen- 
sons pas  que  par  le  décret  du  7  décembre  1844,  qui  donne  les  Vêpres 
entières  à  la  Dédicace  en  occurrence  avec  le  Patron  ou  le  Titulaire,  la 
S.  Congrégation  ait  voulu  abroger  les  deux  précédents. 

*  S.  C,  5  mai  1736.  Gardel.,  3894  ou  4044.  ad  tit.  x,  de  transi. 
Buh.  5,  in  Einsidlen.  — ^  Conséq. —  s  j^^jj^  Brev.  —  "*  Divers  senti- 
ments des  auteurs.  —  ^  Rub,  Brev,  Ibid.,  tit.  i,  n.  5;  tit.  m,  n.  4; 
tit.  ïiii,  n.  2  et  7;  tit.  xxvi,  n.  3  et  4. 


164  PART,  m,  CHAP.  X,  ART.  L 

170.  Les  Matines  à  neuf  leçons  se  disent  dans  les  Offices  du 
rit  double  ou  semi-double,  excepté  pendant  les  octaves  de  Pâ- 
ques et  de  la  Pentecôte,  et  les  Matines  à  trois  leçons  se  disent 
pendant  ces  deux  octaves  et  à  tous  les  Offices  du  rit  simple, 
comme  il  a  été  dit  n^^  21,  54  et  41,  p.  115,  117  et  H8^ 

§  1.  Des  Matines  à  neuf  leçons. 

171.  Avant  de  commencer  TOffice,  il  convient  de  réciter  la 
prière  Aperi  Domine.  Elle  n'est  pas  d'obligation^. 

172.  On  commence  l'Office  des  Matines  par  Pater  noster, 
Ave  Maria,  Credo  in  Deum.  On  dit  ensuite  Domine  lahia 
mea  aperies,  en  faisant  avec  le  pouce  droit  le  signe  de  la  croix 
sur  sa  bouche.  On  fait  ensuite  le  signe  de  la  croix  en  disant: 
Deus  in  adjutorium  meum  intende.  On  ajoute  Gloria  Patri, 
Sicut  erat^,  puis  Alléluia  ou  Laus  tibi  Domine  rex  œternce 
gloriœ.  On  dit  Laus  tibi  depuis  les  Compiles  du  samedi  avant 
la  Septuagésime  jusqu'aux  Complies  du  mercredi  saint*.  Aux 
Matines  de  la  fête  de  l'Epiphanie  et  les  trois  derniers  jours  de 
la  semaine  sainte,  on  ne  dit  point  Domine  labia,  ni  Deus  in 
adjutorium,  ni  Gloria  Patri^. 

175.  On  dit  ensuite  l'invitatoire  avec  le  psaume  Venite 
exultemus,  de  cette  manière  :  on  dit  d'abord  l'invitatoire,  qui 
se  répète,  puis  le  psaume,  en  répétant  l'invitatoire  en  entier 
après  le  premier,  le  troisième  et  le  cinquième  verset,  et  la  se- 
conde partie  seulement  après  le  deuxième  et  le  quatrième 
verset,  et  après  Sicut  erat.  On  répète  ensuite  l'invitatoire  en 
entier^.  On  ne  dit  point  l'invitatoire  et  le  psaume  Veniteexul- 
temus  le  jour  de  l'Epiphanie,  ni  les  trois  derniers  jours  de  la 
semaine  sainte'^. 

174.  Après  l'invitatoire  et  le  psaume,  on  dit  une  hymne  ^ 
excepté  le  jour  de  l'Epiphanie,  les  trois  derniers  jours  de  la 
semaine  sainte  et  pendant  l'octave  de  Pâques^. 

175.  On  commence  alors  le  premier  nocturne.  Il  y  a  trois 

1  Ibid.  —  2  Hub,  Brev,  —  ^  Ibid.,  tit.  xxvi,  n.  1.  —  *  Ibid.,  ad  Matut. 

—  5  Rub.  de  ces  jours.  —  «  ibid.,  tit.  xiii,  n.  1.  —  "^  Rub.  de  ces  jours. 

—  ^  Rub.  Brev.y  tit.  xiii,  n.  1.  —  ^  Rub.  de  ces  jours. 


DES  LAUDES.  165 

nocturnes,  qui  se  composent  chacuae  de  trois  psaumes,  avec 
trois  antiennes,  puis  un  verset,  un  Pater ^  une  absolution, 
trois  leçons  précédées  chacune  d'une  bénédiction,  et  trois 
répons.  On  excepte  de  ces  règles  :  1**  le  premier  nocturne 
de  rOffice  du  dimanche,  qai  se  compose  de  douze  psaumes 
avec  trois  antiennes;  2^  le  troisième  nocturne  des  Offices 
où  l'on  dit  Te  Deum,  et  qui  n'a  pas  de  troisième  répons  ; 
3^  les  nocturnes  des  trois  derniers  jours  de  la  semaine  sainte, 
où  l'on  omet  l'absolution  et  les  bénédictions  ;  4<^  les  Offices 
du  temps  pascal,  dans  lesquels  il  n'y  a  qu'une  antienne  à 
chaque  nocturne  ;  l'Office  de  l'Ascension  seul  a  les  trois  an- 
tiennes ^ 

g  2.  Des  Matines  à  trois  leçons. 

176.  Les  Matines  à^ trois  leçons  se  disent  comme  les  Matines 
à  neuf  leçons  jusqu'aux  nocturnes.  Dans  les  Matines  à  trois 
leçons,  il  n'y  a  qu'un  seul  nocturne  ^. 

177.  Cet  Office  se  compose  de  douze  psaumes  avec  six 
antiennes,  ou  une  seule  au  temps  pascal.  A  l'Office  de  la 
férié,  on  prend  tout  au  psautier  si  le  contraire  n'est  pas 
indiqué.  A  l'Office  d'une  fête  simple,  les  psaumes  des  Ma- 
tines, avec  les  antiennes,  sont  de  la  férié  ;  mais  l'invitatoire, 
l'hymne  et  le  verset  sont  du  propre  ou  du  commun  des 
Saints  ^. 

178.  L'Office  des  octaves  de  Pâques  et  de  la  Pentecôte  se 
compose  seulement  de  trois  psaumes  avec  trois  antiennes  *. 

ARTICLE   II 

Des  Laudes. 

179.  On  commence  les  Laudes  comme  les  Matines,  par 
Deus  in  adjutorium^  Gloria  Patriy  Sicut  erat,  Alléluia  ou 
Laus  tibi^,  excepté  les  trois  derniers  jours  de  la  semaine 

*  Rub.  Brev.  Ibid.,  n.  1,  2et  3.  —  «  ibij^  j,.  7.  —Sibid.,  ettit.  m, 
îi.  4.  —  *  Ibid.,  lit.  I,  n.  5,  et  Rub.  de  ces  jours.  —  ^  Rub.Brev,  Ibid., 
tit.  XIV,  n.  1. 


166  PART.  III,  CHAP.  X,  ART.  IL 

sainte  et  à  TOffice  des  morts  ^  On  dit  ensuite  quatre  psaumes 
et  un  cantique  avec  cinq  antiennes,  dans  cet  ordre  :  i^  le 
^sdiXimeDominusregnavit  on  Miserere  mei  Deiis  :  le  premier 
tous  les  dimanches,  excepté  depuis  la  Septuagésime  jusqu'à 
Pâques,  à  toutes  les  fêtes,  même  du  rit  simple,  et  aux  fériés 
du  temps  pascal  ;  le  second  tous  les  dimanches  depuis  la 
Septuagésime  jusqu'à  Pâques,  ainsi  que  tous  les  jours  de 
férié  hors  le  temps  pascal  et  à  rOffice  des  morts  ;  2*^  le 
psaume  Jubilate  toutes  les  fois  qu'on  a  dit  le  psaume  Domi- 
nusregnavit,  ou  un  autre  psaume  si  l'on  a  dit  Miserere;  5<>  le 
psaume  Deus  Deus  meus  ad  te  de  luce  vigilo,  avec  le  psaume 
Deus  misereatur  nostri;  ¥  un  cantique,  qui  est  toujours  Bene- 
dicite  omnia  opéra,  excepté  dans  les  fériés  hors  du  temps 
pascal  et  à  l'Office  des  morts;  5^  enfin  les  psaumes  Laudate 
Dominum  de  cœlis,  Cantate  Domino  canticum  novum,  laus 
ejus  et  Laudate  Dominum  in  sanctis  ejus  ^.  Les  antiennes  se 
prennent  au  psautier,  à  l'Office  de  la  férié  ainsi  qu'à  l'Office 
du  dimanche,  s'il  n'y  en  a  pas  de  propres.  Aux  fêtes  des  Sainls, 
on  les  prend  au  propre  ou  au  commun,  s'il  n'y  a  pas  d'an- 
tiennes propres  ^. 

180.  Après  les  psaumes,  on  dit  le  capitule,  l'hymne,  le 
verset,  Tantienne  du  cantique  Benedictus  avec  le  même  can- 
tique, et  enfin  l'oraison;  le  tout  conforme  à  la  qualité  de 
l'Office  du  temps  ou  de  la  fête*.  Les  trois  derniers  jours  de 
la  semaine  sainte  et  à  l'Office  des  morts,  on  omet  le  capitule 
et  l'hymne.  Pendant  l'octave  de  Pâques,  on  les  omet  encore, 
ainsi  que  le  verset,  et  le  tout  est  remplacé  par  l'antienne  Hœc 
dies^, 

181.  Dans  les  fériés  de  l'A  vent,  du  Carême  jusqu'au  mer- 
credi de  la  semaine  sainte  inclusivement,  aux  fériés  des  quatre- 
temps  de  septembre,  aux  vigiles,  excepté  celles  de  Noël,  de 
l'Epiphanie,  de  l'Ascension  et  de  la  Pentecôte,  on  dit,  avant  la 
première  oraison,  les  prières  indiquées  aux  Laudes  du  lundi^. 

*  Rub.  de  ces  jours.  —  ^  Rub,  Brev.  Ibid.  —  ^  Ibid.,  n.  2.  — '•Ibid., 
tit.  XIV,  n.  1.  —  ^  Rub.  de  ces  jours.  --  ^  Rub.  de  ces  jours  et  des 
Laudes. 


DE  TRIME.  167 

182.  Lorsqu'on  doit  faire  les  suffrages  de  la  Croix,  de  la 
sainte  Vierge,  de  saint  Joseph,  des  Apôtres,  du  Patron  et  de  la 
paix,  suivant  les  règles  indiquées  ci-après,  chap.  xi,  art.xvn, 
p.  205,  on  les  dit  après  l'oraison,  ou  après  la  mémoire  d'un 
simple,  s'il  y  a  lieu  de  faire  celte  commémoraison  K 

183.  Avant  l'oraison,  on  dit  Dominus  vobiscum  et  Oremus. 
Après  la  dernière  oraison  on  répète  Dominus  vobiscum;  puis 
on  dit  le  verset  Benedicamus  Domino^,  auquel  on  ajoute 
deux  Alléluia  pendant  l'oclave  de  Pâques^  ;  ensuite  Fidelium 
animœ  et  Pater  noster.  On  ajoute  Dominus  det  nobis  suam 
pacem  avec  l'antienne  à  la  sainte  Vierge  qui  se  trouve  après 
Complies,  si  l'on  finit  alors  TOffice  pour  sortir  du  chœur  ; 
autrement,  on  la  dit  seulement  à  la  fin  de  la  dernière 
Heure,  à  moins  qu'on  ne  doive  célébrer  la  Messe,  dire 
l'Office  des  morts,  les  psaumes  de  la  pénitence  ou  les  lita^ 
nies*. 

184.  Les  trois  derniers  jours  de  la  semaine  sainte,  après  la 
répétition  de  l'antienne  de  Benedicius,  on  dit  l'antienne 
Christus  facius  est,  Pater  noster,  le  psaume  Miserere  mei 
Deus  et  l'oraison  Bespice,  On  n'ajoute  rien  autre  chose^. 

185.  A  l'Office  des  morts,  après  la  répétition  de  l'antienne 
de  Benedictus]  on  dit  les  prières  marquées  dans  le  Bré- 
viaire^. 

ARTICLE   m 

De  Prime. 
§  1.  De  Prime  en  général. 

186.  L'Heure  de  Prime  commence  par  Pater  nosteVy  Ave 
Mariay  Credo  inDeum.  On  dit  ensuite  Deus  in  adjutorium^ 
comme  il  est  indiqué  n*^^  172  et  179,  puis  l'hymne  Jamlucis 
orto  sidère'^.  Les  trois  derniers  jours  de  la  semaine  sainte, 

*  Rub,  Brev.,  tit.  xiv,  n.  4.  —  ^  ibid.,  n.  5.  —  ^  RuJj  ^^  ces  jours, 
—  ^  Rub.  Brev.,  tit.  xiv,  n.  5.  —  5  Rub.  de  ces  jours.  — ^Rub.  de  cet 
Off.  —  7  Rub,  Brev.,  tit.  xv,  n.  1. 


168  PART.  III,  CHAP.  X,  ART.  III. 

on  omet  Deus  in  adjutorium  et  Thymne.  Pendant  Toctave  de 
Pâques  on  omet  l'hymne  seulement  ^ 

187.  Après  Thymne,  on  commence  Tantienne,  et  on  dit  les 
psaumes,  comme  il  est  marqué  ci-après  n^^  192,  198  et  203. 
On  dit  ensuite  l'antienne  en  entier,  puis  le  capitule,  le  répons 
bref,  les  prières  dominicales  ou  fériales  quand  elles  sont  pres- 
crites, comme  il  sera  dit  ci-après,  p.  204,  Dominus  vobiscurriy 
l'oraison  Domine  Deus  omnipotens,  Dominus  vobiscum,  et 
Benedicamus  Domino^. 

188.  Après  Benedicamus  Domino j  on  dit  le  verset  Pretiosa 
in  conspectu  Domini,  avec  les  prières  qui  suivent^. 

189.  Les  trois  derniers  jours  de  la  semaine  sainte,  il  n'y  a 
point  d'antienne.  Après  les  psaumes,  on  dit  l'antienne  Chri- 
stus  factus  est,  et  le  reste  comme  à  Laudes,  ainsi  qu'il  est 
indiqué  n®  184.  Pendant  l'octave  de  Pâques,  on  omet  Fan- 
tienne,  le  capitule  et  le  répons  bref;  le  tout  est  remplacé  par 
Tantienne  Hœc  dies^. 

190.  Il  y  a  trois  manières  différentes  de  réciter  Prime,  et 
le  Bréviaire  distingue  Prime  dominicale.  Prime  fériale,  et 
Prime  festivale  ^. 

§  2.  De  Prime  pour  les  dimanches, 

191.  A  rOffice  du  dimanche,  l'antienne  est  propre  ou  du 
psautier,  excepté  pendant  l'A  vent  et  les  dimanches  de  Pâques 
et  de  la  Pentecôte.  On  dit  alors  à  Prime  la  première  antienne 
des  Laudes,  comme  il  est  indiqué  ci-après,  n^  202,  pour  les 
fêtes ^. 

192.  On  dit,  en  règle  générale,  quatre  psaumes  et  le  sym- 
bole de  saint  Athanase  :  Quicumque  vult  salvus  esse.  Le  second 
psaume,  Confitemini  Domino,  s'omet  au  temps  pascaP,  Les 
dimanches,  depuis  la  Septuagésime  jusqu'à  Pâques,  il  est 
remplacé  parle  psaume  Dominus  regnavit^. 

*  Rub.  de  ces  jours.  —  ^  /jj^^^  Brev.,  tit.  xv,  n.  1  et  3.  —  '  Ibid.  — 
*  Rub.  de  ces  jours.  —  ^  Rub.  de  Prime.  —  ^  Rub.  de  ces  jours.  — 
■^  Rub.  Brev.,  Ibid.  Rub.  du  temps.  — -  ^  Rub.  Brev.,  tit.  xxii,  n.  3.  Rub. 
du  temps. 


DE  PRIME.  169 

193.  Le  capitule  est  toujours  le  même,  Régi  sœculorum 
immoriali,  et  le  répons  bref  est  aussi  le  même,  Christe  Fili 
Dei  vivi.  Le  verset  Qui  sedes  varie  quelquefois,  comme  il  est 
dit  ci-après,  n«  306,  p.  198^ 

194.  Après  le  répons  bref,  si  TOffice  est  du  rit  semi-double 
et  en  dehors  d'une  octave,  on  dit  Kyrie  eleison  et  les  prières 
qui  suivent,  comme  elles  sont  indiquées  pour  le  dimanche. 
Au  verset  Adjutorium  nostrum^  on  fait  le  signe  de  la  croix. 
Quand  TOffice  se  récite  au  chœur,  le  Confiteor  se  dit  deux 
fois,  comme  il  est  indiqué  part.  VIII,  sect.  m,  p.  565.  Celui 
qui  récite  seul  le  dit  une  seule  fois,  omettant  tibi  Pater  ou 
vobis  fratreSy  te  Pater  ou  vos  fratres,  en  disant  Misereatur 
nostriy  peccaiis  nostris^  perducat  nos  ^.  On  peut  aussi  le  dire 
de  cette  manière  en  récitant  l'Office  plusieurs  ensemble'. 

195.  L'oraison  de  Prime  est  aussi  toujours  la  même  :  Do- 
mine Deus  omnipotens^. 

196.  A  la  fin  des  prières  qui  suivent  Prime,  comme  il  est 
dit  n®  188,  on  dit  une  leçon  bi^ève.  Cette  leçon  varie  avec  les 
différents  temps  de  Tannée.  A  certains  jours,  elle  consiste 
dans  le  capitule  de  None,  comme  il  est  marqué  pour  les  fêtes, 
ci-après  n®  206^. 

§  3.  De  prime  pour  les  fériés. 

197.  Dans  les  fériés,  l'antienne  est  celle  du  psautier ^  ex- 
cepté pendant  le  temps  de  TAvent  et  pendant  la  semaine  sainte. 
Ces  fériés  ont  des  antiennes  propres"^. 

198.  On  dit  quatre  psaumes.  Le  second  psaume,  qui  varie 
avec  les  jours  de  la  semaine,  s'omet  le  samedi  et  pendant  le 
temps  pascal^. 

199.  Le  capitule  est  toujours  le  même,  Pacem  et  verita- 
tem^  excepté  au  temps  pascal.   On  dit  alors  aux  fériés, 

*  Bub.  Brev.,  tit.  xv,  n.  2.  -—  *  i^jd.,  n.  3.  -—^  Grand  nombre  d'au- 
teurs. —  -*  Rub.  de  Prime.  —  ^  Buh,  Brev.,  tit.  xv,  n.  3.  —  «  Rub.  de 
Prime.  —  ^  Rub.  de  ces  jours.  —  ^  Bub.  Brev.,  tit.  xv,  n.  1.  Rub.  de 
Prime. 

C£B£MOMÀL,  l.  10 


170  PART.  III>  CHAP.  X,  ART.  III. 

comme  les  dimanches,  le  capitule  Régi  sœcidorum  immor- 
talù  Le  répons  bref  est  aussi  le  même  qu'à  l'Office  du  diman- 
che*. 

200.  Aux  fériés  ordinaires,  on  dit  les  prières  comme  elles 
sont  indiquées  n^  194.  Mais  aux  fériés  de  TA  vent,  du  Carême, 
des  quatre-temps  de  septembre,  aux  vigiles,  excepté  les  veil- 
les de  Noël,  de  rÉpiphanie,  deTAscension  et  de  la  Pentecôte, 
on  y  ajoute  quelques  versets,  comme  il  est  indiqué  dans  le 
Bréviaire^. 

201 .  Tout  le  reste  se  dit  comme  les  dimanches^.  On  excepte 
les  trois  derniers  jours  de  la  semaine  sainte,  comme  il  est  dit 
no  189*. 

§  4.  De  Prime  pour  les  fêtes. 

202.  Dans  les  fêtes.  Tan  tienne  est  la  première  des  Laudes 
du  jour^. 

203.  On  ne  dit  que  trois  psaumes  :  Deus  in  nomine  tuo, 
Beati  immaculati^  Rétribue^.  Le  jour  de  la  fête  de  la  sainte 
Trinité,  on  ajoute  le  symbole  Quicumque,  comme  à  TOffice 
du  dimanche'^. 

204.  Le  capitule  est  toujours  celui  du  dimanche^. 

205.  Aux  fêtes  simples  et  semi-doubles,  en  dehors  des 
octaves,  on  dit  les  prières  comme  elles  sont  indiquées  n®  194  : 
aux  fêtes  doubles,  et  pendant  le  cours  d'une  octave,  et  les 
jours  indiqués  ci-après,  n«  532,  p.  204,  on  les  omet  entière- 
ment^. 

206.  Pour  leçon  brève,  on  dit  le  capitule  de  None  ^^. 

207.  Tout  le  reste  se  dit  comme  le  dimanche ^^ 


*  Rub.  Brev,  Ibid.  — 2  ibid.,  ç.  2.  Rub.  de  Prime.  ^  s  ibid.  —  *  Rub. 
de  ces  jours.  —  ^  ji^j^^  Brev.,  lit.  xv,  n.  1.  Rub.  de  Prime.  —  ^  Ibid. 
'^  Ibid.  Rub.  du  jour.  —  »  Rub.  Brev.,  tit.  xv,  n.  2.  Rub.  de  Prime. 
"Ibid.       4^  Rub.  Brev.,  tit.  xt,  n.  3.  Ruh»  de  Prime.  —  "  Ibid. 


DE  TIERCE,  SEXTE  ET  NONE.  171 

ARTICLE    IV 

De  Tierce,  Sexte  et  None. 

208.  Les  Heures  de  Tierce,  Sexte  et  None  commencent  par 
Pater  noster  et  Ave  Maria.  On  dit  ensuite  Deus  in  adjuto- 
rium^  comme  il  est  indiqué  n^^  172,  179  et  186,  puis  une 
hymne  :  à  Tierce,  l'hymne  Nunc  sancte;  à  Sexte,  Rectorpo- 
iens  ;  à  None,  Rei^um  Deus  tenar  vigor.  Ces  hymnes  ne  va- 
rient jnmais^  excepté  celle  de  Tierce,  qui,  pendant  Toctave 
de  la  Pentecôte  seulement,  est  remplacée  par  Veni  creator. 
Les  trois  derniers  jours  de  la  semaine  sainte,  on  omet  Deus 
in  adjutorium  et  J'hymne'.  Pendant  Toctave  de  Pâques,  on 
omet  l'hymne  seulement^. 

209.  Dans  les  fêtes,  Tantienne  est,  pour  Tierce,  la  deuxième; 
pour  Sexte,  la  troisième  ;  et  pour  None,  la  cinquième  des 
Laudes  du  jour.  Les  dimanches,  l'antienne  est  du  psautier; 
on  excepte  :  1°  les  dimanches  de  l'Avent,  de  Pâques  et  de  la 
Pentecôte^  :  en  ces  jours,  les  antiennes  sont  celles  des  Lau- 
des du  jour,  comme  dans  les  fêtes  ;  2^  les  dimanches  depuis 
la  Septuagésime  jusqu'à  Pâques  :  en  ces  dimanches,  les  an- 
tiennes sont  propres  pour  chaque  Heure;  3^  enfin,  dans  les 
fériés,  l'antienne  est  du  psautier  ;  on  excepte  :  1^  les  fériés  de 
l'A  vent  :  on  dit  en  ces  fériés,  jusqu'au  17  décembre,  les  an- 
tiennes des  Laudes  du  dimanche  précédent,  et  à  partir  de  ce 
jour,  les  antiennes  propres  des  Laudes  du  jour;  2°  les  trois 
premières  fériés  de  la  semaine  sainte  :  on  dit  alors  les  an- 
tiennes propres  des  Laudes  de  ces  fériés*.  On  dit  ensuite  trois 
psaumes  qui  ne  varient  jamais.  A  Tierce,  ces  psaumes  sont  : 
Legempone,  Memor  esto,  Bonitatem  fecisii,  A  Sexle  :  De- 
fecit,  Quomodo  dilexi,  Iniqiios  odio  habui.  A  None  :  Mira- 
bilia  test imonia  sua,  Clamavi,  Principes^,  Tous  ces  psaumes 
sont  une  partie  du  psaume  118  que  l'on  commence  à 
Primée 

*  Ruh,  Brev.,  tit.  xvi,  h.  1.  —  2  ^^]^^  ^q  qq^  jours.  — ^  Rub.  Brev,^ 
tit.  XVI,  n.  1.  —  *Rub.  de  ces  jours.  —  »  Rub.  de  ces  Heures.  —  ^  Brev* 


172  PART.  III,  CHAP.  X,  ART.  V. 

210.  Après  ces  trois  psaumes,  on  dit  Tantienne  en  entier, 
puis  le  capitule.  Le  capitule  de  Tierce  est  celui  des  Laudes.  Il 
se  trouve  au  psautier  ou  au  propre  pour  l'Office  du  temps; 
et  pour  rOffice  des  Saints,  au  propre  ou  au  commun.  On  dit 
ensuite  un  répons  bref  qui  se  trouve  au  même  endroits  Pen- 
dant l'octave  de  Pâques,  le  capitule  et  le  répons  bref  sont 
remplacés  par  l'antienne  Hœc  dies  ^. 

211.  Après  le  répons  bref,  on  dit  Dominus  vobiscum  et 
l'oraison  du  jour^.  Aux  fériés  ordinaires,  on  n'ajoute  rien  ; 
mais  aux  fériés  de  l'A  vent,  du  Carême,  des  quatre-temps  de 
septembre,  aux  vigiles  indiquées  n®  200,  on  dit  les  prières 
indiquées  au  psautier*. 

212.  Après  l'oraison,  on  répète  Dominus  vobiscum;  on  dit 
ensuite  Benedicamus  Domino,  Fidelium  animœ,  Pater  nos- 
ter^.  Si  Ton  doit  commencer  immédiatement  une  autre  Heure, 
on  ne  répète  pas  Pater  noster^. 

213.  Les  trois  derniers  jours  de  la  semaine  sainte,  il  n'y  a 
point  d'antienne.  Après  les  psaumes,  on  dit  l'antienne  C/im- 
tus  factus  est^  et  le  reste  comme  à  Laudes,  ainsi  qu'il  est  in- 
diqué n°  184,  p.  167^. 

ARTICLE  V 

Des   Vêpres. 

214.  On  commence  les  Vêpres  par  Pater  noster  et  Ave 
Maria.  On  dit  ensuite  Deus  in  adjutorium^  comme  il  est  in- 
diqué n°*  172,  179,  186  et  208,  puis  cinq  psaumes  avec  cinq 
antiennes.  Les  dimanches  et  les  fériés,  les  psaumes  se  pren- 
nent toujours  au  psautier.  Les  antiennes  s'y  prennent  aussi, 
excepté  les  dimanches  de  l'Avent,  les  trois  derniers  jours  de 
la  semaine  sainte,  et  les  dimanches  de  Pâques  et  de  la  Pente- 
côte. Au  temps  pascal,  les  dimanches  et  les  fériés,  il  n'y  a 

*  Rub.  Brev.,  tit.  xvi,  n.  1.  —  2  Ru^,  ^e  ce  jour.  —  ^  Rub.  Brev., 
t.  XVI,  n.  1.  —  4  Ibid.,  tit.  xxxiv,  n.  3.  —  ^  Ibid.,  tit.  xvi,  n.  2.  — 
^  Ibid.,  tit.  XXXIII,  n.  1.  —  '  Rub.  de  ces  jours. 


DES  VÊPRES.  173 

qu'une  seule  antienne.  Dans  les  fêtes,  les  antiennes  se  pren- 
nent au  propre  ou  au  commun  des  Saints  ^ 

215.  Après  les  psaumes,  on  dit  lecapitule,  l'hymne,  le  ver- 
set, Tantienne  du  cantique  Magnificat  avec  le  même  can- 
tique, et  enfin  l'oraison,  le  tout  conforme  à  la  qualité  de  TOf- 
fice  du  temps  ou  de  la  fête^.  Les  trois  derniers  jours  de  la 
semaine  sainte,  on  omet  le  capitule,  l'hymne  et  le  verset.  On 
les  omet  encore  pendant  l'octave  de  Pâques,  maison  ajoute  à 
la  place  l'antienne  Hœc  dies  ^. 

216.  Dans  les  fériés  de  l'Avent,  du  Carême  jusqu'au  mer- 
credi de  la  semaine  sainte  inclusivement,  et  des  quatre-temps 
de  septembre,  si  les  Vêpres  sont  de  la  féiie,  on  dit,  avant 
la  première  oraison,  les  prières  indiquées  aux  Laudes  du 
lundi*. 

217.  Lorsqu'on  doit  faire  les  suffrages  de  la  Croix,  de  la 
sainte  Vierge,  des  Apôtres,  du  Patron  et  de  la  paix,  suivant 
les  règles  indiquées  ci-après,  chap.  xi,  art.  17,  p.  205,  on 
les  dit  après  l'oraison  ou  après  la  mémoire  d'une  fête  s'il  y 
a  lieu,  comme  il  est  marqué  n®  182,  p.  167^. 

218.  Avant  l'oraison,  on  dit  Dominus  vohismim  et  Ore- 
mi(s.  Après  la  dernière  oraison,  on  répète  Dominus  vobiscum, 
puis  on  dit  Benedicamiis  Domino,  auquel  on  ajoute  deux 
Alléluia  la  veille  de  la  Septuagésime  et  pendant  l'octave  de 
Pâques  et  l'on  termine  par  Fidelium  animœ.  Si  l'on  ne 
doit  pas  dire  les  Compiles  à  la  suite  des  Vêpres,  on  ajoute 
Pater  noster^. 

219.  Le  jeudi  et  le  vendredi  saints,  après  la  répétition  de 
l'antienne  du  Magnificat,  on  dit  l'antienne  Christus  factus  est 
et  le  reste,  comme  il  est  marqué  n**  184,  p.  167.  Le  samedi 
saint,  on  dit  seulement  l'antienne  Alléluia  et  le  psaume  Lan- 
date  Dominum,  avant  Tantienne  de  Magnificaf^, 

*  Rub.  Brev.  lit.  xvii,  xi.  1.  —  ^  Ibid.,  n.  2.  —  ^  p^^jj  ^q  ^gg  jours. 
—  *  Rub.  Brev.,  ti(.  xvii,  n.  3.  —  ^  Ibid.,  lit.  xvii,  n.  5.  —  ^  Ibid. 
et  Rub.  des  Vêpres.  —  ^  Rub.  du  jour. 


10. 


174  PART,  m,  CHAP.  X,  ART.  Yl. 

ARTICLE     VI 

Des  Compiles. 

220.  Les  Compiles  commencent  par  Jiibe  domne  heneài- 
cere,  la  bénédiction  Noctem  quietam,  et  la  leçon  brève  Fra- 
très,  sobrii  estote.  On  dit  ensuite  le  verset  Adjictoriiim  no- 
strum  in  nomine  Domini,  Pater  noster,  Confiteor,  Mise- 
reatur,  Indulgentiam,  Couverte  nos,  Deus  in  adjutorium  *. 

221.  On  dit  ensuite  l'antienne  Miserere,  ou,  au  temps 
pascal,  Tantienne  Alléluia,  avec  les  psaumes  Cum  invoca- 
rem,  In  te  Domine  speravi,  Qui  habitat  et  Ecce  mine  béné- 
dicité Dominum.  Après  les  psaumes,  on  dit  Fantienne  en  en- 
tier, l'hymne  Te  lucis,  le  capitule  Tu  autem  in  nobis  es, 
h  répons  bref  In  manus  tuas,  Fantienne  Salva  nos  avec  le 
cantique  Nuncdimittis,  puis  Dominus  vobiscum  et  l'oraison 
Visita.  Après  Foraison,  on  répète  Dominus  vobiscum  ;  on  dit 
eusniieBenedicamus Domino,  le  verset  Benedicat,  Fantienne 
à  la  sainte  Vierge,  Divinumauxilium,  et  enfin  Pater  noster, 
Ave  Maria  et  Credo  in  Deum  ^. 

222.  A  FOffice  semi-double  et  au-dessous,  en  dehors  des 
octaves,  on  dit  les  prières  marquées  au  psautier  avant  Forai- 
son  Visita.  L'Office  des  Compiles  est  toujours  du  même  rit  que 
celui  des  Vêpres  ^. 

225.  Le  jeudi  et  le  vendredi  saints,  on  dit  seulement  Con- 
fiteor,  Misereatur,  Indulgentiam,  les  quatre  psaumes,  le  can- 
tique Nunc  dimittis,  puis  Christus  factus  est  et  le  reste, 
comme  il  est  indiqué  n^  184,  p.  167.  Le  samedi  saint,  on 
dit  tout  ce  qui  est  indiqué  n°  220,  puis  les  quatre  psaumes 
sans  antienne.  Après  les  psaumes,  on  dit  aussitôt  Fantienne 
Vespere  autem  sabbati  avec  le  cantique  Nunc  dimittis,  Domi- 
nus vobiscum,  Foraison  Visita  et  le  reste,  comme  il  est  in- 
diqué n«  211.  Pendant  Foctave  de  Pâques,  on  dit  les  quatre 
psaumes  avec  Fantienne  Alléluia,  le  cantique  Nunc  dimittis, 

*  Rub.  Brev.,  lit.  xvii,  n.  1,  et  Rub.  des  Complies.  —  *  Rub.  Brev., 
lit.  xviii,  n.  I  et  2,  et  Rub.  des  Complies.  —  5  Ibid. 


DE  L'INVITATOIRE.  175 

rantienne  Hœc  dies^  Dominus  vobiscum,  l'oraison   Visita 
et  le  reste,  comme  il  est  indiqué  n^  221  K 


CHAPITRE  XI 

Des  différenteis  prières  qui  composent  l'Office  divin* 

224?.  Les  différentes  prières  dont  se  compose  l'Office  divin 
sont  rinvitatoire,  les  hymnes,  les  antiennes,  les  psaumes, 
les  cantiques,  les  versets,  les  absolutions  et  les  bénédictions 
qui  précèdent  les  leçons,  les  leçons,  les  répons  qui  suivent 
les  leçons,  lesrépon*  brefs,  les  capitules,  les  oraisons,  l'hymne 
Te  Deum,  l'oraison  dominicale  et  la  salutation  angélique,  le 
symbole  des  Apôtres  et  celui  de  saint  Athanase,  les  prières 
dominicales  etfériales,  les  mémoires  communes  ou  suffrages 
des  Saints  et  les  antiennes  à  la  sainte  Vierge  à  la  fin  de  l'Of- 
fice*. 

ARTICLE   PREMIER 

De  rinvitatoire. 

225.  On  appelle  invitatoire  un  verset  par  lequel  commence 
l'Office  des  Matines^,  et  qui  indique  en  quelques  mots  l'esprit 
de  la  fête  que  Ton  va  célébrer*. 

226.  On  dit  toujours  l'invitaloire  à  Matines,  de  la  manière 
indiquée  n^  173,  p.  164,  sauf  les  jours  exceptés  au  même 
lieu^. 

227.  L'invitatoire  varie  suivant  la  qualité  de  l'Office, 
comme  il  est  indiqué  au  psautier,  au  propre  du  temps,  au 
propre  et  au  commun  des  Saints^. 

228.  Au  temps  pascal,  on  ajoute  toujours  Alléluia  à  rinvi- 
tatoire"^. 

*  Rub.  de  ces  jours.  —  ^  Titres  divers.  —  ^  /j^^^^  Brev,,  tit.  xiii,  n.  4. 
—  *  Tous  les  auteurs.  Conséq.  —  ^  Rub.  Brev,  Ibid,  —  ^  Ibid.,  tit.  xix, 
n.  1.  —  '  Rub.  de  ce  temps. 


176  PART,  m,  CHAP.  XI,  ART.  II. 

ARTICLE  II 

Des  hymnes. 

229.  Les  hymnes  du  Bréviaire  de  saint  Pie  V  ont  été  cor- 
rigées par  ordre  d'Urbain  VIII,  et  il  n'est  plus  permis  de  réci- 
ter les  anciennes  *. 

250.  On  dit  une  hymne  à  chaque  Heure,  comme  il  est  in- 
diqué au  chapitre  précédent,  excepté  depuis  le  jeudi  saint  à 
Matines  jusqu'aux  Vêpres  du  samedi  de  Toctave  de  Pâques 
exclusivement,  à  l'Office  des  morts  et  aux  Matines  de  la  fête 
deTÉpiphanie^ 

251.  A  Matines,  l'hymne  se  dit  après  le  psaume  Venite 
exultemus  et  la  répétition  de  l'invitatoire  ;  à  Laudes  et  à  Vê- 
pres, on  la  dit  après  le  capitule;  aux  petites  Heures,  avant  les 
psaumes;  et  à  Complies,  après  les  psaumes  et  l'antienne^. 

252.  A  l'Office  du  temps,  les  hymnes  des  Matines,  des  Lau- 
des et  des  Vêpres  se  prennent  au  psautier  toutes  les  fois  qu'il 
n'y  a  pas  d'hymne  spéciale  indiquée  au  propre  du  temps.  On 
dit  les  hymnes  marquées  au  psautier  pour  le  dimanche  et  les 
fériés  depuis  l'octave  de  la  Pentecôte  jusqu'à  l'Avent,  excepté 
le  dimanche  dans  l'octave  de  la  fête  du  saint  Sacrement  ;  et 
depuis  l'octave  de  l'Epiphanie  jusqu'au  premier  dimanche  du 
Carême  exclusivement.  A  TOffice  des  Saints,  s'il  n'y  a  pas 
d'hymnes  propres,  on  les  prend  au  commun.  Les  hymnes  des 
autres  Heures  ne  varient  jamais,  comme  il  a  été  dit  au  chapi- 
tre précédent,  sauf  l'excepfion  indiquée  n°  208,  p.  171*. 

255.  Lorsqu'une  fête  a  des  hymnes  propres,  si  ces  hymnes 
sont  historiques  et  forment  ensemble  un  tout  complet,  on  doit 
les  dire  en  entier,  quand  même  on  ne  pourrait  pas  réciter  les 
premières  Vêpres  de  cette  fête  ^  Si  l'on  célèbre  une  fête  dou- 

*  Bulle  Cum  alias,  27  avril  1643.  —  ^  Rub.  Brev.,  tit.  xiii,  n.  2  ;  lit, 
XIV,  n.  2  ;  tit.  xv,  n.  1  ;  tit.  xvi,  n.  1  ;  tit.  xvn,  n,  2  ;  tit.  xviii,  n.  1  ; 
tit.  XX,  n.  1.  —  3  ibid.,  tit.  XX,  n.  2.  —  *  Ibid.,  n.  3.  —  ^  S.  C, 
12  nov,  1831.  Gardel.,  4520  ou  4C69,  ad  4,  Marsorum. 


DES  HYMNES.  177 

blela  veille  de  la  fête  de  saint  Herménégilde,  on  doit  dire  à 
Matines  l'hymne  des  premières  Vêpres  de  la  fête  de  ce  Saint, 
et  à  Laudes  celles  de  Matines  ^  L'hymne  des  Matines  de  la 
fête  de  sainte  Martine  est  aussi  divisée  en  deux  parties,  dont  la 
première  se  dit  aux  premières  Vêpres  dans  les  églises  où  celte 
fête  est  du  rit  double,  ou  si  elle  est  transférée  de  manière  que 
son  Office  commence  aux  premières  Vêpres,  au  moins  depuis 
le  capitule.  D'après  le  même  principe,  on  doit  joindre  l'hymne 
des  premières  Vêpres  de  saint  Venance  à  celle  des  Matines,  si 
Tonne  peut  pas  la  dire  aux  premières  Vêpres^  (1).  De  même, 
si  la  fête  de  saint.  Jean  de  Kenty  n'a  pas  ses  secondes  Vêpres 
entières,  on  doit  dire  à  Laudes  l'hymne  des  secondes  Vêpre?. 
Si  les  fêtes  de  saint  Venance  et  de  sainte  Julienne  de  Falconéri 
sont  transférées  de  manière  à  avoir  des  secondes  Vêpres  en- 
tières, on  dit  aux  secondes  Vêpres  l'hymne  des  pre- 
mières '. 

234.  La  dernière  strophe  des  hymnes  en  vers  ïambiques 
dimètres  varie  à  quelques  fêtes  de  Notre-Seigneur  et  à  celles 
de  la  sainte  Vierge*  :  1^  depuis  Noël  jusqu'à  l'Epiphanie,  le 
jour  de  la  fête  du  saint  Sacrement  et  pendant  l'octave,  toutes 
les  fois  qu'on  fait  l'Office  de  la  sainte  Vierge  de  neuf  on  de 
trois  leçons,  même  au  temps  pascal,  on  termine  toutes  les 
hymnes  par  la  strophe  Jesu  tibi  sit  gloria,  Qui  natus  es  de 
Yirgine^  qui  se  trouve  à  l'Office  de  la  sainte  Vierge.  On  ex- 
cepte de  cette  règle  l'hymne  Ave  maris  Stella,  l'hymne  des 
Laudes  de  la  fête  du  saint  Sacrement,  dont  la  dernière  strophe 
est  Uni  trinoque  Domino  ^,  et  celles  de  la  fête  de  l'Attente  du 
saint  enfantement  de  la  très-sainte  Vierge,  qui  se  terminent 

(1)  D'après  un  décret  du  22  septembre  1705  (Gardel.,  3515  ou  3664, 
ad  9,  in  Viennen.),  on  omet  le  commencement  de  l'hymne  de  saint  Ve- 
nance, si  l'on  ne  peut  le  dire  aux  premières  Vêpres. 

*  Rub.  de  ce  jour.  S.  C,  23  juillet  1736.  Gardel.,  3894  ou  4044,  ad 
tit.  de  Hijmnis,  in  Einsullen.  —  ^  j^^jj^  ^q  ces  jours.  —  ^  S.  G.,  23  mai 
1835.  Gardel.,  4597  ou  4746,  ad  8,  in  Namurcen.  —  ^  S.  G.,  12  nov. 
1831.  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  37,  Marsorum.  —  ^  Rub.  Brev.  Ibid., 
n.  3. 


178  PART.  IIÏ,  CHAP.  XI,  ART.  IL 

par  la  conclusion  Virtus,  honor,  comme  pendant  l'Avent^ 
On  termine  par  Jesu  tibi  sit  gloria  les  hymnes  du  dimanche 
qui  se  trouve  pendant  ces  octaves  ^,  même  pendant  TAvent', 
et  les  hymnes  des  Saints,  lorsqu'elles  sont  du  même  mètre  et 
^^'ont  pas  de  conclusion  propre,  comme  celle  des  Vêpres  de  la 
laainte  Croix,  des  Apôtres,  et  de  l'hymne  des  Matines  du  com- 
mun de  plusieurs  Martyrs  ;  2°  le  jour  de  l'Epiphanie  et  pen- 
dant l'octave,  on  termine  toutes  les  hymnes  par  Jesu  tibi  sit 
gloria^  Qui  apparuisti  gentibus  ;  3°  depuis  le  dimanche  de 
l'octave  de  Pâques  jusqu'à  l'Ascension,  on  dit  Deo  Patri  sit 
gloria,  et  Filio  qui  a  mortuis  Surrexit,  ac  Paraclito,  In 
sempiterna  sœcula,  même  aux  hymnes  des  Saints,  si  elles 
sont  du  même  mètre  et  n'ont  pas  de  conclusion  propre;  4®  le 
jour  de  l'Ascension  et  pendant  l'octave,  toutes  les  hymnes 
ont  pour  conclusion  Jesu  tibi  sit  gloria,  Qui  victor  in  cœlum 
redis,  excepté  l'hymne  Salutis  humanœ  Sator,  celles  qui 
auraient  une  conclusion  propre*  ou  ne  seraient  pas  du  même 
mètre  :  si  l'on  célébrait  la  fête  de  Notre-Dame  Auxiliatrice  le 
lendemain  de  l'octave  de  l'Ascension^,  on  dirait  à  Complies 
du  jour  de  l'octave  la  conclusion  propre  à  la  fête  et  à  l'oc- 
tave de  l'Ascension  dont  on  dit  alors  les  Vêpres  (i);  5®  le 

(1)  D'après  ces  règles,  on  peut  poser  en  principe  que  la  doxologie  la 
plus  spéciale  doit,  en  règle  générale,  avoir  la  préférence.  Ce  principe  pa- 
raît résulter  du  texte  des  rubriques  du  Bréviaire,  tit.  xx,  et  des  dé- 
crets de  la  S.  C,  et  se  trouve  en  harmonie  avec  les  régies  liturgiques 
relatives  ù  la  préface,  au  Communicantes ^  au  Credo ^  etc.;  d'où  il  ré- 
sulte que  la  célébration  d'une  tête  ne  diminue  en  rien  la  solennité  du  jour 
ou  du  temps.  Si  cependant  deux  letes  qui  ont  une  doxologie  propre  sont 
en  concurrence,  on  dit  à  Complies  la  doxologie  qui  appartient  à  la  fête 
dont  on  a  dit  les  Vêpres,  quand  même  elle  ne  serait  pas  la  plus  spéciale, 

*  Rub.  de  ces  jours.  S.  C,  21  avril  1646.  Gardel.,  1407  ou  1555,  ad  6, 
in  Ulysbonen,  19  sept.  1665.  Gardel.,  2197  ou  2344,  ad  1,  in  Osien. 
21  juillet  1670.  Gardel.,  2354  ou  2505,  ad  1,  in  Osieti.  13  septembre 
1692.  Gardel.,  3146  ou  3295,  ad  4,  in  Hispalen.  26  nov.  1735.  Gardel., 
3880  ou  4039,  ad  4,  in  Hispalen.  23  juin  1736.  Gardel.,  3900  ou  4049, 
ad  7,  in  Brugen.  16  fév.  1757.  Gardel.,  3907  ou  4056,  ad  7,  in  Me- 
chlinien.  —  2  Rub.  de  ces  jours.  —  ^  g.  C.,  23  mars  1835.  Gardel.,  4587 
ou  4746,  ad  9,  in  Namurcen,  —  *  Rub.  de  ces  jours.  —  ^  S.  C,  Ibid. 


DES  HYMNES.  179 

jour  de  la  Pentecôte  et  pendant  Toctave,  on  dit  Deo  Patri  sit 
gloria  Et  Filio  qui  a  mortuis  Surrexit,  ac  Paraclito,  In 
sœculorum  sœcula ;  6^  à  la  fête  de  la  Transfiguration  de 
Notre-Seigneur,  la  conclusion  est  Jesu  tibisit  gloria^  Qui  te 
révélas  parvulis^. 

235.  Pendant  le  temps  de  la  Passion,  on  ne  change  rien  à 
la  conclusion  des  hymnes^.  On  ne  doit  pas  non  plus  terminer 
les  hymnes  des  saints  Anges  par  la  conclusion  de  l'hymne 
des  Laudes  ^. 

236.  Lorsqu'on  chante  l'hymne  Veni  creator  en  dehors 
du  temps  pascal,  on  ne  doit  pas  conclure  cette  hymne  par  la 
strophe  Deo  Patri  sit  gloria,  et  Filio  qui  a  mortuis ^^  mais 
par  Deo  Patri  sit  gloria,  Ejusque  soli  Filio^  Cum  Spiritu 
Paraclito^  Nunc  etper  omne  sœculum^ ;  même  pendant  Toc- 
tave  de  Noël  ^,  et  dans  les  temps  où  les  hymnes  doivent  être 
terminées  par  une  conclusion  spéciale'^. 

257.  Si  l'on  célèbre  la  lête  d'un  saint  Confesseur  un  autre 
jour  que  celui  de  l'anniversaire  de  sa  mort^,  soit  par  trans- 
lation accidentelle,  soit  par  translation  fixe ^,  au  lieu  de  dire, 
à  la  première  strophe,  Meruit  beatas  Scandere  sedes,  on  dit 
Meruit  suprêmes  Laudis  honores  *°.  Si  cette  fête  se  célèbre 
avec  octave,  et  le  jour  même  de  l'anniversaire  delà  mort  de  ce 
Saint,  ou  si  elle  est  transférée  pendant  l'octave,  on  ditpendant 

comme  on  le  voit  par  la  réponse  donnée  le  23  mai  1875.  Si  une  seule 
des  deux  t'êtes  en  concurrence  a  une  doxologie  propre,  on  doit,  d'après 
les  auteurs,  dire  celte  doxologie  à  Compiles,  quand  même  on  n'aurait  fait 
à  Vêpres  que  mémoire  de  cette  fête,  et  VOrdo  de  Rome  est  rédiué  d'après 
ce  sentiment.  Cependant,  d'après  un  décret  du  23  novembre  1862  (Gar- 
dai., 31  ou  77,  in  Salernitana],  on  ne  dirait  pas  alors  la  doxologie 
propre. 

'  Rub.  de  ces  jours.— 2  s.  C.,  21  janv.  1662.  Gnrdel.,  1998  ou  2145, 
Hymnorum.-^  5  s.  c.,  19  juin  1700.  Gardel.,  3416  ou  3565,  ad  4,  in 
Curien,  —  «  S.  C,  3  août  1839.  Gardel.,  4713  ou  4859,  ad  11,  in 
Piscien.  •—  ^  S.  C,  28  juillet  1832.  Garde).,  4545  ou  4694,  ad  4,  in 
Brixien,^^^.  C,  7  avril  1852.  Gardel.,  4532  ou  4681,  ad  2,  in  Ari- 
minen.  —  "^  Conséq.  —  ^  Rub.  du  Commun  des  Cont'ess.  —  ^  S,  G.  11 
juin  1701.  Gardel.,  3437  ou  3586,  ad  5,  Tertii  Ord,  S.  Franc.  — 
*«  Rub.  Brev.  Ibid. 


180  PART,  m,  CHAP.  XI,  ART.  III. 

l'octave  Meruit  beatas^.  On  ne  fait  pas  non  plus  ce  change- 
ment, si  la  fête  est  transférée  au  lendemain  de  Tanniversaire 
de  la  mort  du  Saint^.  Dans  les  églises  où  l'on  a  le  privilège 
de  conserveries  hymnes  anciennes,  on  n'est  pas  tenu  défaire 
ce  changement  :  chaque  église  peut  conserver  sa  coutume'; 
Le  jour  de  la  fête  des  Stigmates  de  saint  François,  on  dit  Me^ 
Tuit  beata  Vulnera  ChrisLi'',  et,  si  cette  fête  est  transférée, 
on  ne  fait  aucun  changement  à  ces  paroles^. 

ARTICLE   m 

Des  antiennes, 

§  1.  Des  antiennes  en  général. 

258.  On  dit  à  toutes  les  Heures  des  antiennes  avec  les 
psaumes,  soit  une  seule,  soit  plusieurs,  selon  la  diversité  des 
Heures  et  des  Olfices^. 

239.  Aux  Offices  doubles,  à  Vêpres,  à  Matines  et  à  Laudes, 
on  dit  les  antiennes  en  entier  avant  les  psaumes  ou  les  canti- 
ques, et  on  les  répète  de  même.  Aux  autres  Heures  et  aux 
Offices  du  rit  semi-double  et  au-dessous,  on  dit  seulement  le 
commencement  de  l'antienne  avec  le  psaume  ou  le  cantique, 
et  on  la  dit  en  entier  à  la  fin''.  Pendant  l'Avent,  à  partir  du 
17  décemlh-e,  aux  Vêpres  du  dimanche  ou  de  la  férié,  Tan- 
tienne  de  Magnificat  se  dit  en  entier  avant  et  après  le  canti- 
que, comme  dans  les  fêtes  doubles^. 

240.  Si  une  antienne  se  compose  des  premières  paroles 
d'un  psaume  ou  d'un  cantique,  et  commence  par  les  mêmes 
mots,  on  ne  répète  pas  le  commencement  du  psaume  ou  du 
cantique,   mais  on   continue®.   Ainsi,  par  exemple,  aux 

*  S.  C,  2  sept.  1741.  Gardel.,  3970  ou  4119,  ad  8,  in  Aquen.  — 
*  S.  G.,  13  juin  1682.  Gardel.,  2839  ou  2988,  ad  6,  Ord.  min.  S.  Fran- 
clsci.  —  5  s.  c.,  2  mars  1761.  Gardel.,  4150  ou  4299,  ad  10,  in  Aquen. 
—  *  Rub.  dece  jour.  — 5  s.  G.,  2  sept.  1741.  Gardel.,  3970  ou  4119, 
ad  8,  in  Aquen,  —  «  Rub.  Brev.,  tit.  xxi,  n.  1.  —  ^  Ibid.,  n.  7.  — 
^  Rub.  du  temps.  —  »  Ibid. 


DES  ANTIENrsES.  181 

Vêpres  du  dimanche,  la  première  antienne  se  compose 
du  premier  verset  du  psaume  Dixit  Dominus  :  après  avoir 
commencé  Tantienne  par  ces  deux  mots,  on  dit  Domino  meo, 
sans  répéter  Dixit  Dominus^.  Au  troisième  nocturne  de  la 
fête  de  la  Dédicace,  la  première  antienne  se  compose  du 
premier  verset  du  psaume  Qui  habitat;  à  l'Office  double  de 
la  fête  et  du  jour  de  Toctave,  comme  on  dit  Tantienne  en 
entier  avant  le  psaume,  on  commence  le  psaume  par  le 
second  verset  Dicet  Domino^  et  à  TOffice  semi-double,  le 
psaume  commence  par  les  mots  In  adjutorio  Altissimi  *.  De 
même,  aux  Matines  de  la  fête  du  saint  Nom  de  Jésus,  le  pre- 
mier psaume  du  premier  nocturne  commence  au  deuxième 
verset,  Quoniam  elevata  est.  Si  Tantienne  n'était  pas  absolu- 
ment semblable  au  premier  verset  du  psaume,  on  devrait 
reprendre^,  comme  à  l'Oifice  double  de  la  Dédicace  au  temps 
pascal*,  et  à  rantienne  Exaltaho  te  du  deuxième  nocturne 
de  l'Ascension^,  où  l'antienne  est  suivie  d'un  Alléluia.  A 
l'Office  semi-double,  on  ne  répéterait  pas.  C'est  ainsi  qu'on 
ne  répète  pas,  aux  Matines  du  dimanche,  les  mots  Dili-- 
gam  te,  quoique  l'antienne  porte  le  mot  virtus  au  lieu  de 
fortitudo^,  11  faudrait  répéter,  même  à  l'Office  semi-double, 
si  l'antienne,  commençant  par  le  même  mot  que  le  psaume, 
n'était  pas  tirée  du  premier  verset  de  ce  psaume,  comme  il 
arrive  pour  l'antienne  Benedicite  Dominum,  aux  Funérailles 
des  enfants"^. 

241.  Depuis  la  Septuagésime  jusqu'à  Pâques,  on  omet  A% 
leluia,  sans  rien  dire  à  la  place  de  ce  mot,  toutes  les  fois  qu'il 
se  trouve  dans  une  antienne.  Au  temps  pascal,  on  ajoute  Al- 
léluia à  toutes  les  antiennes  qui  ne  se  terminent  pas  par  ce 
mot  *. 

§  2.  Des  antiennes  de  rOffice  du  temps. 

242.  A  l'Office  du  temps,  c'est-à-dire,  comme  nous  Tavcns 

*  Conséq.  —  ^  Rub.  de  ces  Offices.  —  ^  ^j^^^  Brev.,  lit.  xxi,  n.  1,  — 
*  Rub.  de  ce  jour.  —  ^  Conséq.  —  ^  Rub.  de  ÏOÙ'.  du  dira.  Conséq.  — 
'  Hit,  Conséq. —  ^  Rub.  Brev,  Ibid.,  n.6. 

CiîllÉMO^SlALj    I.  11 


182  PART,  m,  CHAP.  XI,  ART.  III. 

VU  chap.  V,  du  dimanche  ou  de  la  férié,  on  dit  toujours  les 
antiennes  indiquées  au  psautier  avec  les  psaumes.  Hors  le 
temps  de  TAvent  et  le  temps  pascal,  ces  antiennes  ne  varient  ** 
jamais  aux  Vêpres  des  dimanches  et  des  fériés,  à  Complies, 
aux  nocturnes,  même  à  TOffice  d*une  fête  simple,  comme  il 
est  ditn«41,  p.  H8^ 

243.  Pendant  le  temps  de  TAvent,  il  y  a  des  antiennes 
propres  à  Vêpres  et  aux  nocturnes  du  dimanche  ;  et,  au  temps 
pascal,  on  ne  dit  qu  une  seule  antienne  à  Vêpres  et  à  chaque 
nocturne^. 

244.  A  Laudes  et  aux  autres  Heures,  les  antiennes  changent 
suivant  les  différents  temps  de  Tannée,  comme  il  est  indiqué 
au  propre  du  temps;  mais,  quand  il  n'y  a  pas  d'antiennes 
propres,  on  dit  celles  qui  se  trouvent  au  psautier^. 

245.  S'il  y  a  des  antiennes  propres  à  Laudes,  on  les  dit 
ordinairement  aussi  aux  petites  Heures,  comme  il  est  dit 
n^»  191,  202  et  209,  p.  168,  170  et  171*. 

246.  Dans  les  fériés  de  TAvent,  jusqu'au  17  décembre,  on 
dit  aux  petites  Heures  les  antiennes  des  Laudes  du  dimanche 
précédent,  et  depuis  le  17  décembre  jusqu'à  la  vigile  de  Noël 
on  dit  les  antiennes  propres  à  chaque  jour^. 

§  3.  Des  antiennes  de  rOffice  des  Saints. 

247.  Aux  Offices  des  Saints,  on  dit  les  antiennes  du  com- 
mun des  Saints  toutes  les  fois  qu'il  n'y  a  pas  d'antiennes 
propres.  On  dit  aux  petites  Heures  les  antiennes  des  Laudes, 
en  omettant  la  quatrième.  La  première  se  dit  à  Prime,  la  se- 
conde à  Tierce,  latroisièmeà  Sexte,  et  la  cinquième  à  None, 
comme  il  est  ditn*^  209,  p.  171.  Les  antiennes  des  Laudes  se 
lisent  aussi  aux  Vêpres,  s'il  n'y  a  pas  d'antiennes  spéciales^. 

248.  Au  temps  pascal,  on  ne  dit  qu'une  seule  antienne  à 
chaque  nocturne,  comme  à  TOffice  du  temps "^  ;  et,  si  l'Office 
se  prend  au  commun  des  Confesseurs ,  des  Vierges  ou  des  saintes 

1  Ibid.,  n.  2.  —  2  ibid.,  n.  6.  —  5  jbid.,  n.  2.  —  *  Ibid.  —  5  ibid. 
etRub.  du  temps.  —  «  Hub,  Brev,  Ibid.,  n.  4.  —  ^  Ibid.,  n.  6. 


DES  PSAUMES.  185 

Femmes,  on  dit  les  psaumes  de  chaque  nocturne  avec  la  pre- 
mière antienne  de  ce  nocturne.  Aux  Vêpres,  on  dit  cinq  an- 
tiennes, comme  à  l'ordinaire ^ 

ARTICLE  IV 

Des  psaumes. 

249.  A  l'Office  du  temps,  on  dit  à  toutes  les  Heures  les 
psaumes  comme  ils  sont  indiqués  au  psautier.  A  l'Office  des 
fêtes,  on  les  dit  comme  ils  sont  marqués  à  la  fête  ou  au  com- 
mun des  Saints*. 

250.  A  Complies  et  aux  petites  Heures,  les  psaumes  sont 
toujours  les  mêmes,  sauf  les  exceptions  indiquées  n^^  192  et 
198,  p.  168  etl69^ 

251.  A  Laudes,  les  psaumes  sont  toujours  les  mêmes  dans 
les  Offices  des  fêtes,  pendant  les  octaves,  tous  les  dimanches 
de  l'année,  excepté  depuis  la  Septuagésime  jusqu'à  Pâques, 
comme  il  a  été  dit  n®  179,  p.  165,  et  aux  fériés  du  temps 
pascal.  Dans  les  autres  fériés,  il  y  a  des  psaumes  qui  varient, 
comme  il  a  été  dit  au  même  lieu*. 

252.  Aux  Vêpres  des  fêtes,  on  dit  ordinairement  les 
psaumes  des  Vêpres  du  dimanche,  à  l'exception  du  dernier.  Si 
plusieurs  de  ces  psaumes  sont  changés,  comme  il  arrive  quel- 
quefois, la  rubrique  l'indique  toujours.  Aux  Vêpres  des  jours 
dans  une  octave,  on  dit  les  psaumes  des  secondes  Vêpres  de  la 
fête;  et  aux  premières  Vêpres  du  jour  octave,  on  dit  les 
psaumes  des  premières  Vêpres  de  la  fête,  à  moins  qu'il  ne  soit 
marqué  autrement  ^. 

253.  A  la  fin  de  chaque  psaume,  on  dit  toujours  Gloria 
Patri;  Oïl  ne  le  dit  pas  après  le  psaume  Deus,  Deus  meus^ 
ad  te  de  luce  vigilo,  ni  après  les  psaumes  Laudate  Dominum 
de  cœlis  et  Cantate  Domino  canticum  novum,  laus  ejus^  aux- 
quels sont  joints  d'autres  psaumes  :  on  le  dit  seulement  à 

*  Rub.  du  temps.  —  ^  ^^^^  Brev.,  tit.  xxii,  n.  1.  —  5  jj^jj^  tjt   xv, 
n.  1  ;  tit.  XVII,  n.  1  ;  tit,  xxii,  n.  4.  —  *  Ibid.,  tit.  xiv,  n.  1,  —  5  Ibid., 


18i  PART.  III,  CIIAP.  XI,  ART.  YI. 

la  fin  du  dernier.  On  ne  dit  pas  non  plus  Gloria  Patri  après 
les  psaumes,  depuis  les  Matines  du  jeudi  saint  jusqu*à  None 
du  samedi  inclusivement.  A  TOffice  des  morts,  ce  verset  est 
remplace  par  Requiem  œternam  donaeis  Doinine^,  qui  se  dit 
toujours  au  pluriel,  quand  même  cet  Office  se  dirait  pour  un 
seul  défunt 


2 


ARTICLE   V 

Des  cantiques. 

254.  A  rOfficedu  temps,  on  dit  les  cantiques  tels  qu'ils 
sont  marqués  au  psautier,  à  Laudes,  à  Vêpres  et  à  Com- 
plies^. 

255.  A  rOffice  des  fêtes  et  pendant  tout  le  temps  pascal,  on 
dit  à  Laudes  le  cantique  Benedicite  opéra  Domi7ii  Domino ^k 
la  fin  duquel  on  ne  dit  pas  Gloria  Patri.  Les  autres  cantiques 
indiqués  au  psautier  pour  les  fériés  se  disent  seulement  à 
l'Office  de  la  férié  hors  ie  temps  pascal  *. 

256.  Le  cantique  Benedictus  se  dit  toujours  à  Laudes,  le 
cantique  Magnificat  à  Vêpres,  et  le  cantique  iY?mc  dimittis  à 
Compiles  ^. 

ARTICLE    VI 

Des  versets, 

257.  On  dit  toujours  un  verset  à  Matines  après  le  derniei* 
psaume  et  la  dernière  antienne  de  chaque  nocturne.  A  Laudes 
et  à  Vêpres,  on  dit  un  verset  après  l'hymne.  Aux  autres  Heu- 
res on  dit  le  verset  après  le  répons  bref.  Pendant  l'octave  de 
Pâques,  on  ne  dit  point  de  verset,  excepté  à  Matines.  On  dit 
encore  un  verset  après  lantienne  dans  les  mémoires  qu'il  y  a 
lieu  de  faire,  comme  il  est  dit  n<^  110,  p.  137®. 

258.  Au  temps  pascal,  on  ajoute  toujours  Alléluia  après 

*  ïbid.,  n.  7.  —  2  ibid.,  S.  C,  7  sept.  1816.  Gardel.,  4576  ou  4526, 
diàÀi,  inTuden.  — ^  Rub,  Brev.,  tit.  xxin,  n.  1.  — *  ibid.,  ri,  2,  — 
^  Ibid.,  n.  o.  —  6  Ibid.,  lit.  xxiv,  ii.  1,  2  et  5. 


ABSOLUTIONS  ET  BÉNÉDICTIONS.  185 

chaque  verset  et  après  la  réponse,  excepté  aux  versets  des 
prières,  à  Pretiosa  et  aux  versets  des  répons  des  Matines*. 

259.  ArOfficed'une  fête  simple,  après  les  psaumes  et  les 
antiennes  de  la  férié,  on  dit  un  verset  pris  du  commun  des 
Saints,  comme  il  est  dit  n^  177,  p.  165,  selon  cet  ordre:  le 
lundi  et  le  jeudi,  on  dit  le  verset  du  premier  nocturne  ;  le 
mardi  et  le  vendredi,  on  dit  celui  du  deuxième  nocturne  ;  le 
mercredi,  celui  du  troisième  nocturne  2. 

260.  A  l'Office  du  temps,  on  dit  toujours  les  versets  du 
psautier  pour  les  Laudes  et  les  Vêpres,  s'il  n  y  en  a  point 
d'assignés  au  propre  du  temps  '. 

ARTrcLE  vn 
Des  absolutions  et  des  bénédictions  avant  les  leçons. 

261.  A  rOfficede  neuf  leçons,  les  absolutions  et  bénédictions 
se  disent  toujours  comme  il  est  indiqué  à  l'Office  du  premier 
dimanche  de  TA  vent.  Les  absolutions  ne  varient  jamais,  ni 
les  bénédictions  qui  se  disent  avant  les  leçons  du  premier  et 
du  second  nocturne,  ni  celle  qui  précède  la  première  leçon 
du  troisième  nocturne.  Les  deux  dernières  varient  quelque- 
fois. A  rOffice  du  temps  et  aux  fêtes  de  Notre-Seigneur,  la 
huitième  bénédiction  est  Divinum  ""auxilium  ;  à  TOffice  des 
Anges  ou  des  Saints,  on  dit  Cujus,  Quorum  ou  Quarum  fes- 
tum  colimus,  ipse  ou  ipsa  intercédât,  ou  encore  ipsi  ou  ipsœ 
intercédant.  La  neuvième  bénédiction  varie  lorsqu'on  doit  dire 
une  leçon  avec  évangile  :  on  dit  alors,  au  lieu  de  la  bénédic- 
tion ordinaire  Ad  societatem,  la  bénédiction  Per  evangelica 
dicta^,  A  rOffice  de  Noël,  comme  il  y  a  trois  leçons  de  Tévan- 
gile,  la  huitième  bénédiction  est  Per  evangelica  dicta,  et  la 
neuvième,  Verha  sanctiEvangelii,  est  une  bénédiction  propre 
à  ce  jour  ^  Aux  Matines  des  trois  derniers  jours  de  la  semaine 
sainte  et  à  celle  de  l'Office  des  morts,  il  n'y  a  ni  absolutions 
ni  bénédictions^. 

*  Ibid.,  n.  4.—  8  Ibid.,  n.  5.  —  s  ibid.,  n.  6.  —  *  Ibid.,  tit.  xxv, 
n.  i.  Rub.  du  l^--  dim.  de  f  Avcnt.  —  s  j^u^,  je  ce  jour.  —  e  ji^b, 
Brev.,  tit.  xxv,  n.  1. 


186  PART,  m,  CHAP.  XI,  ART.  YIII. 

262.  A  rOffice  des  trois  leçons  :  1^  si  l'on  fait  l'Office  d'une 
férié  ordinaire  dont  les  trois  leçons  sont  de  la  sainte  Écriture, 
on  dit  l'absolution  et  les  bénédictions  comme  il  est  indiqué 
au  premier  dimanche  de  TAvent,  en  cet  ordre  :  le  lundi  et  le 
jeudi,  on  prend  l'absolution  et  les  bénédictions  assignées 
pour  le  premier  nocturne  ;  le  mardi  et  le  vendredi,  on  dit 
celles  du  deuxième  nocturne;  le  mercredi  et  le  samedi,  celles 
du  troisième  nocturne,  en  remplaçant  la  septième  fàr  Illenos 
henedicat;  2°  si  les  trois  leçons  sont  celles  d'une  homélie  sur 
l'évangile,  l'absolution  se  dit  selon  l'ordre  des  fériés,  comme 
il  vient  d'être  dit  ;  mais  les  bénédictions  sont  toujours  celles 
du  troisième  nocturne,  savoir  :  Evangelica  lectio,  Divinum 
auxilium  et  Ad  societatem  ;  3^  à  l'Office  d'un  Saint  dont  la 
fête  est  du  rit  simple,  on  dit  encore  l'absolution  selon  l'ordre 
des  fériés;  mais  les  bénédictions  sont  aussi  celles  du  troisième 
nocturne,  savoir  :  llle  nos  henedicat^  CujuSy  Quorum  ou 
Quarum  festum  colimuSy  et  Ad  societatem  ;  ¥  à  l'Office  de 
la  sainte  Vierge,  le  samedi,  on  dit  l'absolution  et  les  bénédic- 
tions marquées  au  petit  Office  de  la  sainte  Vierge  ^ 

ARTICLE  vni 

Des  leçons. 

§  1.  Des  leçons  en  général. 

263.  Les  leçons  se  disent  à  Matines,  après  les  psaumes  et 
les  antiennes  de  chaque  nocturne,  et  après  les  versets,  l'abso- 
lution et  la  bénédiction,  comme  il  a  été  dit  ci-dessus^. 

264.  On  dit  aussi  une  leçon  brève  à  la  fin  de  Prime  et  au 
commencement  des  Complies,  comme  il  a  été  dit  n^^  196  et 
220,  p.  169eH74^ 

265.  A  la  fin  de  chaque  leçon,  on  dit  Tu  autem  Domine 
miserere  nobis^  et  l'on  répond  Deo  gratias,  excepté  les  trois 
derniers  jours  de  la  semaine  sainte  et  à  l'Office  des  morts*. 
A  la  fin  des  leçons  du   premier  nocturne,  les  trois  derniers 

Ubid.,  n.  2,  5  et  4.  —  ^Ibid.,  tit.  xxvi,  n.  1.  —  5  Ibid.,  n.  11  ;  til.  xv, 
n.  3;  tit.  xvm,  n.  1.  —  *  Ibid.,  tit.  xxvi,  n.  11. 


DES  LEÇONS.  j,^ 

jours  de  la  semaine  sainte,  on  dit  :  Jérusalem,  Jérusalem 
couver tere  ad  Dominum  Deum  tuum.  Aux  autres  leçons  des 
Malines  de  ces  jours,  et  à  celles  de  l'Office  des  Morts,  on  n'a- 
joute rien  *. 

266.  Ainsi  qu'il  a  été  dit  au  n»  170,  p.  164,  les  leçons 
sont  au  nombre  de  neuf  aux  Matines  des  Offices  du  rit  semi- 
double  et  au-dessus,  excepté  pendant  les  octaves  de  Pâques 
et  de  la  Pentecôte  :  pendant  ces  deux  octaves,  et  aux  Offices 
du  nt  simple,  il  y  a  seulement  trois  leçons  ^ 

§  2.  Des  Offices  de  neuf  leçons. 

267.  A  l'Office  de  neuf  leçons,  celles  du  premier  nocturne 
sont  toujours  tirées  de  la  sainte  Écriture.  Les  leçons  du  se- 
cond nocturne  sont  prises  d'un  sermon  ou  d'un  traité  relatif 
au  temps  ou  à  la  fête.  Aux  Offices  des  Saints,  elles  consistent 
ordmairement  dans  la  légende  du  Saint  dont  on  célèbre  la 
fête.  Au  troisième  nocturne,  on  dit  toujours  les  leçons  d'une 
homélie  sur  l'évangile,  a  vaut  laquelle  on  lit  le  commencement 
de  1  évangile'. 

268.  On  excepte  de  ces  règles  les  Matines  des  trois  derniers 
jours  de  la  semaine  sainte.  Les  leçons  du  troisième  nocturne 
sont  tirées  de  l'Ecriture  sainte,  comme  celles  du  premier.  On 
en  excepte  aussi  les  leçons  des  Matines  de  l'Office  des  morts, 
qm  sont  toutes  de  la  sainte  Écriture*. 

I.  Des  leçons  du  premier  nocturne. 

269.  On  trouve  au  propre  du  temps  les  leçons  de  la  sainte 
Ecriture  indiquées  pour  tout  le  cours  de  l'année.  On  les  ap- 
pelle Leçons  de  l'Écriture  occurrente.  Il  y  en  a  pour  tous 
les  jours,  excepté  aux  fériés  du  Carême,  aux  quatre-temps, 
le  lundi  des  Rogations  et  la  veille  de  l'Ascension:  en  ces  jours. 
Jlles  sont  remplacées  par  les  leçons  d'une  homélie  sur  l'évan- 
gile du  jour*. 

*  Rub.  de  cesOff   -  *  Rub.  Brev.,  tit.  ,,  n.  5;  lit.  xm,  n.  2  et  7; 
1.  y,  et  Kub.  du  Propre  des  Saints. 


188  TART.  m,  CHAP.  XI,  ART.  VIIL 

270.  Ces  leçons  sont  distribuées  comme  il  suit:  pendant 
le  temps  de  TAvent,  on  lit  la  prophétie  d'isaïe;  depuis  Noël 
jusqu'à  la Septuagésime,  les  épîlres  de  saint  Paul;  depuis  la 
Septuagésime  jusqu'au  troisième  dimanche  du  Carême  inclo^ 
sivement,  elles  sont  tirées  du  livre  de  la  Genèse  ;  le  quatrième 
dimanche  du  Carême,  les  leçons  sont  du  livre  de  l'Exode; 
depuis  le  dimanche  de  la  Passion  jusqu'à  Pâques,  on  lit  la 
Prophétie  de  Jérémie;  après  Pâques,  les  Actes  des  Apôtres, 
l'Apocalypse  et  les  épîtres  des  autres  Apôlres;  depuis  la  Pen- 
tecôte jusqu'au  mois  d'août,  elles  sont  tirées  des  livres  des 
Rois;  pendant  le  mois  d'août,  on  lit  les  livres  Sapienliaux; 
au  mois  de  septembre,  les  livres  de  Job,  de  Judith  et  d'Es- 
ther;  au  mois  d'octobre,  les  livres  des  Machabées;  enfin,  au 
mois  de  novembre,  les  prophéties  d'Ézéchiel,  de  Daniel  et  des 
douze  petits  prophètes*. 

271.  On  trouve  dans  le  Bréviaire  autant  de  leçons  de  la 
sainte  Écriture  qu'il  est  nécessaire  pour  remplir  le  nombre 
des  semaines  qui  peuvent  se  rencontrer  entre  l'Epipha- 
nie et  la  Septuagésime,  et  entre  la  Pentecôte  et  l'Avent.  S'il 
n'y  a  pas  six  dimanches  entre  l'Epiphanie  et  la  Septuagé- 
sime, on  omet  ce  qui  reste  d<^s  épîtres  de  saint  Paul,  quand 
même  il  faut  omettre  certaines  épîtres  en  entier.  S'il  n'y  a 
pas  onze  dimanches  entre  la  Pentecôte  et  le  premier  di- 
manche d'août,  on  omet  aussi  ce  qui  reste  des  livres  des 
Rois^ 

272.  Depuis  le  commencement  du  mois  d'août  jusqu'à  la 
fin  du  mois  de  novembre,  les  leçons  de  l'Écriture  occurrente 
sont  distribuées  par  mois,  et  l'on  entend  par  premier  diman- 
che du  mois  le  dimanche  le  plus  rapproché  du  premier  jour 
du  mois,  comme  il  est  dit  n^  60,  p.  122.  Afin  qu'il  y  ait 
toujours  des  leçons  pour  chaque  semaine,  il  y  en  a  pour 
cinq  semaines  à  chacun  de  ces  quatre  mois.  On  doit  par  con- 
séquent en  omettre  quelques-unes  chaque  année,  et  en  se 
conformant  aux  règles  suivantes  :  1^  si  le  premier  dimanche 

*  Brev.  ~  8  Rub.  de  ces  jours. 


DES  LEÇONS.  189 

de   septembre   suit  immédiatement  la  quatrième  semaine 
d'août,  on  omet  les  leçons  marquées  pour  la  cinquième  se- 
maine d'août;  2«  si  le  premier  dimanche  d'octobre  suit  im- 
médiatement la  quatrième  semaine  de  septembre,  les  leçons 
marquées  pour  le  cinquième  dimanche  se  disent  le  jeudi  de 
la  quatrième  semaine^;  et  les  deux  jours  suivants  on  lit  les 
leçons  du  vendredi  et  du  samedi ^  de  la  cinquième  semaine; 
3^  pour  la  quatrième  semaine  d'octobre,    on  suit  la  même 
règle,  c'est-àdire  que  si  le  premier  dimanche  de  novembre 
k  suit  immédiatement,  les  leçons  du  cinquième  dimanche 
se  lisent  le  jeudi  de  la  quatrième  semaine;  mais,  pour  ne 
pas  interrompre  la  suite  de  l'histoire  du  martyre  des  saints 
Machabées,  on  dit  les  leçons  du  lundi  et  du  mardi  les  deux 
jours  suivants  :  on  omettrait  celles  qu'on  ne  pourrait  pas 
lire,  s'il  y  avait  de  leçons  propres  ^  ;  s'il  restait  encore  une 
semaine  avant  la  première  de  novembre,  on  aurait  soin  de  ne 
pas  interrompre  l'histoire  du  martyre  des  saints  Machabées, 
et  l'on  dirait  les   leçons  du  dimanche,  celles  du  lundi  et 
celles  du  mardi  aux  trois  premiers  jours  qui  n'ont  pas  de 
leçons  propres*;  ¥  si  le  premier  dimanche  de  l'Avent  suit 
immédiatement  la  quatrième  semaine  de  novembre,  on  omet 
les  leçons  de  la  deuxième  semaine  ;  et  les  trois  dernières,  on 
lit  toujours  les  leçons  marquées  pour  la  troisième,  la  qua- 
trième et  la  cinquième  ^. 

273.  Les  leçons  de  l'Écriture  occurrentese  disent  à  toutes 
les  fêtes  du  rit  semi-double  et  double-mineur  %  même  de 
précepte  et  célébrées  avec  solennité'^  si  le  contraire  n'est  pas 
indiqué%  comme  à  la  fête  de  saint  Anselme  ^  et  de  quelques 

*  Rub.  du  temps.  —  2  Q^do  divini  Officii,  Romae.  —  3  Rub.  du  temps. 
TnL  divini  Oflicii,  Romse.  —  s  Rub.  du  temps.  —  6  S.  C,  26  janv 
i793.  Gardel.,  4290  ou  4448,  ad  20,  in  ,Santanderien.  12  nov.  1851. 
Uardel  4520  ou  4669,  ad  48,  Marsorum,  27  août  1856.  Gardel.,  4638 
ou  4787    ad  6,  7,  8  et  9,  in  Minoricen.  "Il  fév.  1839.  Gardai.,  4708  ou 

f3      }'  ^''^'  ''"''•  ^'  F'^^^^^^^^i'  -  '  S.  C.,  10  janv.  1793.  Gardel., 
3152  ou  3301,  ad  10,  Galllarum.  -  s  Rub.  de  ces  jours.  —  9  S.  C 
5  mai  1736.  Gardel.,  3894  ou  4044.  De  bened.  etlect.  Dub.  9,  in  Ein- 
^idlen, 

11, 


190  PART.  III,  CHAP.  XI,  ART.  YIII. 

Docteurs^  ou  si  l'on  n'a  pas  obtenu  une  concession  spéciale. 
Moyennant  cette  concession^  et  aux  fêles  d'un  rit  supérieur, 
comme  aussi  à  celles  où  la  rubrique  le  porte  expressément, 
et  à  touLes  celles  qui  ont  des  répons  propres,  les  leçons  du 
premier  nocturne  doivent  être  prises  au  propre  ou  au  com- 
mun des  Saints^.  Les  fêtes  de  saint  Raymond  Nonnat  et  de 
saint  Stanislas  de  Kostka  ne  jouissent  d'aucun  privilège  à  cet 
égard*. 

274.  On  dit  encore  les  leçons  du  commun  des  Saints  aux 
fêtes  de  neuf  leçons  qui  arrivent  aux  jours  dont  il  est  parlé 
n°  269,  et  auxquels  il  n'y  a  point  de  leçons  de  l'Écriture  oc- 
currente^.  On  dit  les  premières  ou  les  secondes  indiquées  au 
commun,  suivant  que  les  premières  ou  les  secondes  sont  in- 
diquées pour  le  troisième  nocturne  ®.  Si  la  fête  de  saint  Jean 
Chrysostome  se  célèbre  pendant  le  Carême,  on  dit  au  premier 
nocturne  les  leçons  du  commun  des  Docteurs'^. 

275.  Les  leçons  de  l'Écriture  occurrente  sont  ordinaire- 
ment disposées  de  manière  que  le  commencemeni  d'un  livre 
de  la  sainte  Écriture  se  trouve  le  dimanche^. 

276.  On  n'omet  jamais  les  leçons  du  commencement  d'un 
livre  de  l'Écriture  sainte,  excepté  dans  le  cas  dont  il  est  parlé 
n^  278^;  et  cette  règle  s'applique  à  la  seconde  épître  de 
saint  Paul  aux  Corinthiens,  à  la  seconde  épître  de  saint 
Pierre,  à  la  seconde  et  à  la  troisième  de  saint  Jean^^.  Si  ces 
leçons  sont  empêchées  par  des  leçons  propres,  on  les  remet 
au  premier  jour  où  l'on  doit  dire  des  leçons  de  l'Écriture 
occurrente^^ 

*  Rub.  de  ces  jours.  —  ^  S.  C,  27  fév.  1847.  Gardel.,  4911  ou  5064, 
ad  2,  in  Aurien.  —  ^  Rub.  de  ces  jours.  S.  C,  2  sept.  1741.  Gardel., 
3970  ou  4119,  ad  3,  in  Aquen.  27  août  1856.  Gardel.,  4638  ou  4787, 
ad  6,  7,  8,  9  et  10,  in  Mlnoricen,  —  *  S.  C,  mars  1851.  Gardel.,  5157, 
ad  1  et  2,  in  Mediolanen,  27  sept.  1852.  Gardel.,  5180,  ad  10,  Vene- 
iiarum.  —  ^  Bub,  Brev.,  tit.  xxvi,  n.  9.  —■  ^  s.  G.,  23  mai  1835.  Gar- 
del., 4597  ou  4746,  ad  4,  in  Namurce)u  —  ^  S.  G.,  23  juin  1736.  Gar- 
del., 3894  ou  4044,  De  Lecl.,  ad  1,  in  Einsidlen,  —  «  Bub,  Brev,  Ibid., 
n.  6.  —  9  Ibid.  —  10  S.  C.,  25  mai  1835.  Gardel.,  4597  ou  4746,  ad  5,  in 
Namurcen,  —  n  Bub,  Brev,  Ibid. 


DES  LEÇONS.  191 

277.  Les  leçons  de  rÉcriture  occurrente  omises  pour  faire 
place  à  des  leçons  propres  ou  à  celles  du  commencement 
d'un  livre  peuvent  s'omettre  entièrement.  On  peut  aussi  les 
joindre  à  celles  du  jour  précédente 

278.  Lorsque  le  commencement  d'un  épître  catholique  au 
temps  pascal  ou  d'un  petit  Prophète  au  mois  de  novembre 
no  peut  être  lu  à  cause  de  l'occurrence  d'une  fête  qui  a  des 
leçons  propres,  on  remet  ce  commencement  au  lendemain, 
si  ce  jour  n'est  pas  empêché  par  les  leçons  du  commencement 
d'un  autre  livre  ou  par  des  leçons  propres.  On  pourrait,  au 
besoin,  anticiper  la  lecture  de  ces  leçons  ou  dire  le  même 
jour  deux  et  même  trois  leçons  du  commencement  d'un  hvre. 
On  ne  pourrait  pas  en  dire  davantage,  et  l'on  omettrait  celles 
que  l'on  ne  pourrait  absolument  placer^. 

279.  On  n'omet  jamais  les  commencements  des  leçons  des 
petits  prophètes  qui  se  disent  au  mois  de  novembre.  Si  ces 
leçons  étaient  empêchées  par  des  leçons  propres,  de  manière 
qu'on  ne  pût  les  dire  toutes,  on  les  dirait  plutôt  aux  jours 
où  des  leçons  propres  sont  indiquées  en  supprimant  cel- 
les-ci ^. 

280.  Si  l'on  célèbre  une  fête  double  de  première  classe  le 
quatrième  dimanche  du  Carême,  les  leçons  du  livre  de  l'Exode 
indiquées  pour  ce  dimanche  devront  être  dites  à  la  première 
fête  occurrente  à  laquelle  les  leçons  du  commun  des  Saints 
se  disent  seulement  à  cause  du  temps  du  Carême,  suivant  ce 
qui  est  dit  n««  269  et  274  \ 

281.  Si  l'on  anticipe  l'Office  d'un  dimanche  après  l'Epi- 
phanie, comme  il  est  dit  iV  56,  p.  121,  on  lit,  les  jours  sui- 
vants, les  leçons  de  l'épître  de  saint  Paul  indiquées  pour  ce 
dimanche  anticipé  ^  Si  l'on  en  faisait  seulement  mémoire  la 
veille  du  dimanche  de  laSeptuagésime,  comme  il  est  dit  n«  58, 
p.  121,  on  dirait  ce  jour-là,  les  leçons  du  premier  nocturne 

1  Ibid.  ^^Bub,  Brev.  Ibid.,  n.  7.  S.  C,  5  juillet  1698.  Gnrdel.,3328 
ou  3477,  ad  11,  12  et  13,  in  Collen.  —  s  S.  C,  27  mars  1779.  Gardel  , 
14244  ou  4393,  ad  13,  Ord.  min.  S.  Francisci.  —  -»  S.  C,  26  nov.  1755. 
Gardel.,  3889  ou  4039,  ad  6,  in  Hlspalen.  —  «  Bub.  Brev.  Ibid.,  n.  8. 


192  PART,  m,  CHAP.  XI,  ART.  VllI. 

marquées  pour  ce  dimanche,  s'il  n'y  a  pas  un  autre  commen- 
cement indiqué  pour  le  samedi  ^ 

282.  Les  leçons  du  premier  nocturne  se  lisent  toujours 
avec  le  titre  du  livre  d'où  elles  sont  prises,  si  le  contraire 
n'est  pas  indiqué^,  comme  aux  Matines  de  NoëP. 

283.  S'il  n'y  a  pas  de  leçons  dans  le  Bréviaire  pour  une 
fêle  spéciale,  ni  au  propre  ni  au  commun,  on  peut  les  pren- 
dre dans  rOctavaire*. 

II.  Des  leçons  du  deuxième  nocturne. 

284.  Les  leçons  du  deuxième  nocturne,  comme  il  est  dit 
n°  267,  p.  187,  se  tirent  d'un  sermon  ou  d'un  traité,  ou  de 
la  légende  du  Saint  dont  on  fait  l'Office.  S'il  n'y  a  point 
de  leçons  propres,  on  les  prend  au  commun,  ou,  s'il  n'y 
avait  qu'une  ou  deux  leçons  propres,  on  prendrait  au  commun 
les  leçons  qui  manqueraient  au  propre^. 

285.  Si  les  leçons  du  deuxième  nocturne  sont  tirées  d'un 
sermon  ou  d'un  traité,  on  en  lit  toujours  le  titre.  On  ne  le 
dit  pas  si  elles  sont  prises  de  la  légende  du  Saint®. 

286.  Pour  les  Saints  qui  auraient  octave  dans  une  église 
particulière,  on  prend  les  leçons  dans  l'Octavaire,  s'il  n'y 
en  a  pas  dans  le  Bréviaire''.  On  peut  aussi  prendre  alter- 
nativement pendant  l'octave  les  premières  et  les  secondes 
leçons  du  commun,  si  l'on  n'a  pas  l'Octavaire^. 

III.  Des   leçons  du  troisième  nocturne. 

287.  Au  troisième  nocturne,  on  dit  toujours  les  leçons 
d'une  homélie  sur  l'évangile  du  jour,  comme  il  a  été  dit 
n^267,  p.  187,  sauf  les  exceptions  indiquées  n^  268^. 

288.  On    peut   prendre  dans   l'Octavaire  les  leçons  du 

*  S.  C,  23  mai  1855.  Gardel.,  4597  ou  4746,  ad  4,  in  Namurcen,  — 
*  Rub.  Brev,  Ibid.,  n.  10.  —  s  Rub.  du  jour.  —  *  S.  C,  29  nov.  1856. 
Gardel.,  5227,  in  Septempedana.  —  ^  Rub.  Brev.  Ibid.,  n.  2  et  9.  — 
«  Ibid.,  n.  10.  ~  7  S.  C,  8  août  1855.  Gardel.,  4618  ou  4767,  ad  1, 
Ord.  min.  Capucc.  prov.  Hetruriœ.  29  nov.  1856.  Gardel.,  5227,  in 
Septempedana.  —  ^  ^gg  auteurs.  —  ^  Rub,  Brev.  Ibid.,  n,  2. 


DES  LEÇONS.  195 

troisième  nocturne,  comme   celles  du  deuxième,  pour  les 
Saints  qui  ont  octave  dans  une  église  particulière  ^ 

289.  La  neuvième  leçon  se  dit  quelquefois  d'un  Office  dont 
on  fait  mémoire.  On  observe  alors  ce  qui  est  dit  n^  105, 
p,  136^ 

§  3.  Des  Offices  de  trois  leçons. 

290.  Les  Offices  de  trois  leçons  sont  ceux  des  octaves  de 
Pâques  et  de  la  Pentecôte,  des  fériés  privilégiées  et  ordi- 
naires, des  fêtes  simples,  de  la  sainte  Vierge  le  samedi, 
et  rOffice  d'un  dimanche  anticipé,  comme  il  est  dit  n°*  21, 
34,  41,  58,  59  et  71,  p.  115,  117,  118,  122  et  iU\ 

291.  Pendant  les  octaves  de  Pâques  et  de  la  Pentecôte,  et 
à  toutes  les  fériés  privilégiées,  excepté  le  mardi  et  le  mer- 
credi de  la  semaine  sainte,  les  leçons  sont  tirées  de  Fhomélie 
sur  Tévangile*.  Aux  fériés  ordinaires,  comme  aussi  le  mardi 
et  le  mercredi  de  la  semaine  sainte,  les  trois  leçons  sont  de  la 
sainte  Écriture.  Aux  fêtes  simples,  il  y  a  toujours  une  leçon 
propre,  ou  du  commun  des  Saints,  et  quelquefois  deux.  S'il 
n'y  a  qu'une  leçon  propre,  on  dit  les  deux  premières  leçons 
de  l'Écriture  occurrente  et  la  troisième  de  la  fête  ;  s'il  y 
en  a  deux,  on  dit  la  première  leçon  de  la  sainte  Écri- 
ture et  les  deux  autres  de  la  fête.  On  peut  dire  alors  les 
trois  leçons  de  PÉcriture  en  une  seule  ou  la  première  seu- 
lement. On  peut  de  même  unir  la  troisième  leçon  de 
l'Écriture  sainte  à  la  seconde  dans  un  Office  simple  qui  n'a 
qu'une  leçon  propre^.  A  l'Office  de  la  sainte  Vierge,  le 
samedi,  on  dit  la  troisième  leçon  comme  il  est  marqué  pour 
chaque  mois  ^ 

*  V.  p.  192,  notée.  —  «  Rub.  Brev.  Ibid.,  n.  3.  —  ^  ibid.,  tit.  iv, 
n.  4,  et  tit.  vi,  n.  4.  —  -^Rub.  de  ces  jours.  —  ^  Conséq.  —  ®  Rub. 
Brev.j  tit.  xxvi,  n.  4. 


194  PART.  III,  CHAP.  XI,  ART.  IX. 

ARTICLE    IX 

Des  répons  qui  suivent  les  leçons, 

g  1.  Des  répons  en  général. 

292.  Les  répons  se  disent  à  Matines.  On  dit  un  répons 
après  chaque  leçon,  excepté  après  la  dernière,  lorsqu'on  doit 
dire  Te  Deum,  comme  il  est  dit  n^  175,  p.  164  ^ 

293.  Un  répons  se  compose  de  deux  parties  distinctes  :  le 
répons  proprement  dit  et  le  verset.  Après  le  verset,  on  répète 
une  partie  du  répons.  Au  dernier  répons  de  chaque  noc- 
turne, et  à  certains  jours  au  premier  répons,  on  ajoute  Gloria 
Palri  après  cette  répétition,  et  l'on  répète  de  nouveau  une 
partie  du  répons.  La  partie  que  l'on  doit  répéter  est  indiquée 
par  un  astérisque,  et  Ton  répète  tout  ce  qui  se  trouve  entre 
cet  astérisque  et  le  verset^.  S'il  y  a  deux  astérisques,  comme 
il  arrive  quelquefois  à  des  répons  où  l'on  dit  Gloria  Patri, 
on  répète  après  le  verset  la  partie  du  répons  qui  se  trouve 
depuis  le  premier  astérisque,  jusqu'au  second,  et  la  partie 
comprise  entre  le  second  et  le  verset  se  répète  après  Gloria 
Patri^.  S'il  n'y  a  qu'un  astérisque,  on  répète  après  le  verset 
et  après  Gloria  Patri  la  partie  qui  se  trouve  depuis  l'asté- 
risque jusqu'au  verset.  Depuis  le  dimanche  de  la  Passion 
jusqu'à  Pâques,  on  ne  dit  pas  Gloria  Patri;  mais,  après  la 
reprise,  on  répète  le  répons  depuis  le  commencement  jus- 
qu'au verset.  A  l'Office  des  morts,  on  dit  Requiem  œternam 
au  lieu  de  Gloria  Patri^, 

294.  A  l'Office  des  Saints,  les  répons  se  prennent  au  propre 
ou  au  commun  des  Saints,  même  ceux  qui  suivent  les  leçons 
de  FEcritureoccurrente^. 

295.  Au  temps  pascal,  on  ajoute  toujours  un  Alléluia  à  la 
fin  du  répons,  avant  le  versets 

*  Ibid.,  tit.  XXVII,  n.  1  et  2.  —  2  ibi(i.,n.  2.  —  5  s.  C,  sept.  1834. 
Gardel.  4585  ou  4733,  in  Lauretana.  12  sept.  1<S40.  Gardel.,  4760  ou 
4907,  in  Avenionen,,  7  déc.  1844.  Gardel.,  4339  ou  4985,  ad  7,  in  Me- 
chlinien.  —  *  Rub.  Brev.  Ibid.  —  ^  Ibid.,  tit.  xiii,  n.  5.  —  ^  Ibid., 
tit.  XXVII,  n.  8. 


DES  REPO^'S.  il)5 

§  2.  Des  répons  à  rOffice  de  neuf  leçons. 

296.  Aux  fêtes  doubles  et  semi-doubles,  excepté  à  la  fête 
des  saints  Innocents,  lorsqu'elle  n'arrive  pas  un  dimanche, 
et  tous  les  dimanches  depuis  l'octave  de  Pâques  jusqu'à 
rAvent,  et  depuis  le  dimanche  dans  l'octave  de  Noël  inclu- 
sivement jusqu'à  la  Septuagésime  exclusivement,  on  dit  seu- 
lement huit  répons.  Après  laneuvièmeleçon,  on  dit  Te  DeumK 
Les  dimanches  de  l'Avent,  le  jour  de  la  fête  des  saints  Inno- 
cents, lorsqu'elle  n'arrive  pas  un  dimanche,  les  dimanches 
depuis  la  Septuagésime  jusqu'au  dimanche  des  Rameaux 
inclusivement,  et  les  trois  derniers  jours  de  la  semaine 
sainte,  on  dit  neuf  répons  ;  mais  on  ne  dit  pas  Te  Deum^. 

297.  Les  dimanches  après  l'Epiphanie  et  après  la  Pente- 
côte, il  y  a  des  répons  propres  qui  se  répètent  chaque  di- 
manche. Les  dimanches  après  la  Pentecôle,  ces  répons 
restent  les  mêmes  tant  que  les  leçons  de  l'Écriture  occur- 
rente  sont  tirées  du  même  livre  de  la  sainte  Écriture.  A  tous 
ces  dimanches,  le  huitième  répons  est  toujours  Duo  Sera- 
phim^. 

§  5.  Des  répons  à  l'Office  de  trois  leçons. 

298.  Pendant  les  oclaves  de  Pâques  et  de  la  Pentecôte,  dans 
les  fêtes  simples  et  à  toutes  les  fériés  du  temps  pascal,  excepté 
le  lundi  des  Rogations,  on  dit  seulement  deux  répons.  Après 
la  troisième  leçon,  on  dit  Te  Deum^,  Dans  les  autres  fériés  de 
l'année  et  le  lundi  des  Rogations,  on  dit  trois  répons  et  l'on 
ne  dit  point  Te  Deum  ^. 

299.  A  rOffice  des  Saints,  les  répons  se  prennent  au  propre 
ou  au  commun  des  Saints.  Aux  fériés  du  temps  pascal,  on 
prend  ceux  du  dimanche  précédent,  en  cet  ordre  :  le  lundi  et 
le  jeudi,  on  prend  les  deux  premiers  répons  du  premier 
nocturne;  le  mardi  et  le  vendredi,  on  dit  les  deux  premiers 

*  Ibid.,  n.  2.  —  2  Ibid.,  n.  3.-3  Rub,  Brev.  Ibid.,  n.  6.  Rub.  de 
ces  jours.  —  *  Buh.  Brev.,  tit.  xxvii,  n.  4.  —  ^  Ibid.,  n.  5. 


1G6  PART.  III,  CHAP.  XI,  ART.  IX. 

du  deuxième  nocturne;  le  mercredi,  les  deux  premiers  du 
troisième  nocturne  ^ 

500.  Dans  les  fériés  hors  le  temps  pascal  :  1®  lorsqu'il  n'y 
a  pas  de  répons  propres,  on  les  prend  dans  l'ordre  suivant  :  le 
lundi  et  le  jeudi,  on  dit  les  trois  répons  du  premier  nocturne 
du  dimanche  précédent;  le  mardi  et  le  vendredi,  on  prend 
ceux  du  deuxième  nocturne  ;  le  mercredi  et  le  samedi,  ceux 
du  troisième  nocturne  ;  depuis  le  troisième  dimanche  après 
la  Pentecôte  jusqu'à  FAvent,  si  on  fait  l'Office  de  la  férié,  les 
jours  où  il  faudrait  dire  les  répons  du  troisième  nocturne, 
comme  le  répons  Duo  Seraphim  ne  doit  se  dire  que  le  di- 
manche, on  dit  alors  pour  premier  répons  le  septième  du  di- 
manche précédent,  et  pour  deuxième  et  troisième,  le  deuxième 
et  le  troisième  du  lundi  suivant  s'ils  sont  propres;  si  ce  lundi 
n'a  pas  de  répons  propres,  on  prend  le  deuxième  et  le  troi-- 
sièraedu  premier  nocturne  du  dimanche;  2°  depuis  l'octave 
de  rÉpiphanie  jusqu'à  la  Septuagésime,  chaque  férié  a  ses 
répons  propres,  excepté  le  samedi  :  si  l'on  devait  faire  l'Office 
de  la  férié  ce  jour-là,  on  dirait  les  trois  répons  du  mercredi  ; 
3°  après  la  Pentecôte,  les  répons  qui  sont  distribués  à  la  troi- 
sième semaine  après  l'octave  de  cette  fête  se  répètent  dans  le - 
même  ordre  chaque  semaine  jusqu'au  premier  dimanche 
d'août,  et  ceux  qui  sont  distribués  à  la  première  semaine  de 
chaque  mois  pendant  les  mois  d'août,  septembre,  octobre  et 
novembre  se  répètent  de  la  même  manière  pendant  les 
semaines  de  chacun  de  ces  mois^. 

301.  Si  les  répons  du  premier  nocturne  d'un  dimanche, 
indiqués  pour  la  première  fois,  ne  peuvent  se  dire  ce  jour-là  à 
cause  de  roccurrence d'une  fête  double,  on  les  dit  le  premier 
jour  de  la  même  semaine  où  l'on  fait  l'Office  de  la  férié,  et  l'on 
omet  les  répons  de  la  férié,  quand  même  ils  seraient  propres. 
Si  l'on  ne  fait  pas  l'Office  de  la  férié  pendant  la  semaine,  on 
les  remet  à  la  semaine  suivante  ou  à  un  dimanche  non  em- 
pêché, s'il  n'a  point  de  répons  propres  ;  dans  le  cas  contraire, 

*  Ibid  ,  n.  4.  —  2  ii[^^^  (it^  XXVII,  n.  5  et  6. 


DES  RÉPONS  BREFS.  497 

01  omet  ces  répons.  Les  répons  propres  à  certaines  fériés 
s'omettent  aussi  quand  ils  ne  peuvent  se  dire  à  cause  de  Toc- 
cu' r^nce  d'une  fête  *. 

ARTICLE    X 

Des  répons  brefs, 

302.  Les  répons  brefs  se  disent  après  le  capitule,  à  Prime, 
à  Tierce,  à  Sexte,  à  None  et  à  Complies,  excepté  depuis  le 
jeudi  saint  à  Matines  jusqu'aux  Complies  du  samedi  de  l'oc- 
tave de  Pâques  exclusivement*. 

303.  Les  répons  brefs,  comme  les  grands  répons,  se  com- 
posent de  deux  parties,  le  répons  bref  proprement  dit,  et  le 
verset.  Après  le  verset,  on  répète  la  seconde  partie  du  ré- 
pons bref.  On  dit  ensuite  Gloria  Patri,  après  quoi  Ton  re- 
prend le  répons  bref  en  entier.  Depuis  le  dimanche  de  la 
Passion  jusqu'au  mercredi  de  la  semaine  sainte  inclusive- 
ment, on  omet  Gloria  Patri  aux  répons  brefs  de  l'Office  du 
temps  ^. 

504.  Au  temps  pascal,  depuis  les  Complies  du  samedi  de 
l'octave  de  Pâques  jusqu'au  samedi  de  l'octave  de  la  Pente- 
côte inclusivement,  on  ajoute  deux  Alléluia  à  la  fin  du  répons, 
avant  le  verset.  Après  le  verset,  on  reprend  ces  deux  Alléluia 
comme  partie  du  répons,  et  l'on  ajoute  encore  deux  Alléluia 
au  répons  que  l'on  reprend  après  Gloria  Patri,  comme  il  est 
dit  au  numéro  précédent.  Quant  au  verset  qui  suit,  on  y  ajoute 
seulement  un  Alléluia,  suivant  la  règle  indiquée  n®  258, 
p.  184*. 

305.  On  ajoute  aussi  deux  Alléluia  aux  répons  brefs  de  cer- 
taines fêtes,  hors  le  temps  pascal,  mais  on  ne  doit  les  ajou- 
ter qu'aux  répons  brefs  de  Tierce,  de  Sexte  et  de  None.  On 
ne  dit  point  Alléluia  à  ceux  de  Prime  et  de  Complies  ^. 

306.  A  Prime  et  à  Complies,  le  répons  bref  se  dit  toujours 
comme  il  est  marqué  au  psautier  *.  Le  verset  du  répons  bref 

*  Rub.  Brev.y  tit.  xxviii,  n.  7.  —  *  Ibid.,  lit.  xxvii,  n.  1.  —  '  Ibid., 
tit.  xxviii,  n.  2.  —  *  Ibid.,  n.  5.  —  »  Ibid.  —  «  Ibid.,  n.  1. 


198  PART,  m,  CHAP.  XI,  ART.  XI. 

de  Prime  varie  quelquefois,  comme  il  est  dit  n^  193,  p.  169. 
Pendant  h  temps  de  TAvent,  on  dit  le  verset  Qui  venturiis  es 
in  mundum,  excepté  pendant  l'octave  de  l'immaculée  Con- 
ception, tous  les  jours,  même  à  TOffice  des  Saints.  Depuis 
Noël  jusqu'à  l'Epiphanie,  même  aux  fêtes  occurrentes,  à  la 
fête  du  très-saint  Sacrement  et  pendant  son  octave,  à  tous  les 
Offices  de  la  sainte  Vierge,  soit  de  neuf,  soit  de  trois  leçons, 
comme  aussi  aux  fêtes  et  aux  dimanches  qui  arrivent  pen- 
dant les  octaves  de  la  sainte  Vierge,  on  dit  le  verset  Qui  na- 
tus  es  de  Maria  Virgine.  Le  jour  de  l'Epiphanie,  pendant 
l'octave  et  le  jour  de  la  Transfiguration,  on  dit  :  Qui  appa- 
ruisti  hodie.  Depuis  le  dimanche  de  l'octave  de  Pâques,  à 
l'Office  du  temps  et  à  celui  des  Saints,  et  à  tous  les  Offices, 
excepté  ceux  de  la  sainte  Vierge,  on  dit  :  Qui  surrexisti  a 
mortuis.  Depuis  l'Ascension  jusqu'à  la  Pentecôte  exclusive- 
ment, on  dit  :  Qui  scandis  super  sidéra.  A  la  Pentecôte  et 
pendant  tout  le  reste  de  Tannée,  on  dit  toujours  :  Qui  sedes 
ad  dexteram  Patris^.  Il  y  a  aussi  des  versets  propres  à  quel- 
ques autres  fêtes  ^. 

507.  Aux  autres  Heures,  à  l'Office  du  temps,  on  prend  les 
répons  brefs  au  psautier  :  il  y  en  a  de  propres  pendant 
l'Avent,  le  Carême,  le  temps  de  la  Passion  et  le  temps  pas- 
cal. Aux  fêtes,  on  les  prend  au  propre  ou  au  commun  des 
Saints.  Pendant  les  octaves,  à  l'Office  de  l'octave,  on  dit  les 
répons  brefs  de  la  fête.  Aux  Offices  de  la  sainte  Vierge,  on 
dit  ceux  du  commun  des  Vierges,  excepté  à  quelques  fêtes^, 

ARTICLE   XI 

Des  capitules. 

308.  On  dit  un  capitule  à  chaque  Heure,  comme  il  est  in- 
diqué au  chapitre  précédent,  excepté  depuis  le  jeudi  saint  à 
Matines,  jusqu'aux  Vêpres  du  samedi  de  l'octave  de  Pâques 
exclusivement,  et  à  l'Office  des  morts*. 

*  Rub.  Brev.,  tit.  xxvm,  n.  3.  —  -  Rub.  de  ces  jours.  —  ^  Rub. 
Brev.,  ibid.,  n.  1  et  4.  —  *  Ibid.,  tit.  xxiv,  n.  1. 


DES  ORAISONS.  199 

509.  Le  capitule  se  dit  immédiatement  après  les  psaumes 
et  les  antiennes  de  chaque  Heure  ;  on  en  excepte  Complies, 
dont  le  capitule  se  dit  après  l'hymne  ^ 

310.  A  Prime  et  à  Complies,  le  capitule  se  prend 
toujours  au  psautier,  comme  il  est  dit  n®^  193  et  199, 
p.  169 ^ 

3H.  Les  capitules  que  l'on  trouve  au  psautier  pour  les 
dimanches,  aux  premières  Vêpres,  à  Laudes,  aux  secondes 
Vêpres  et  aux  autres  Heures,  se  disent  depuis  le  troisième 
dimanche  après  la  Pentecôte  jusqu'à  l'Avent,  et  depuis  le 
deuxième  dimanche  après  l'Epiphanie  jusqu'à  la  Septuagé- 
sime,  à  l'Oflice  du  dimanche.  Les  capitules  des  fériés  se 
disent  depuis  l'octave  de  la  Pentecôte  jusqu'à  l'Avent,  et  de- 
puis l'octave  de  l'Epiphanie  jusqu'au  premier  dimanche  du 
Carême  exclusivement.  Aux  autres  temps  de  l'année,  on  dit, 
à  l'Office  du  temps,  les  capitules  indiqués  au  propre  du 
temps.  A  l'Office  des  Saints,  on  prend  les  capitules  au  propre 
ou  au  commun  des  Saints^. 

312.  Les  dimanches  depuis  l'Avent  jusqu'à  l'octave  de 
rÉpiphanie,  et  depuis  la  Septuagésime  jusqu'au  troisième 
dimanche  après  la  Pentecôte,  à  l'Office  de  la  férié,  au  temps 
pascal  et  à  toutes  les  fêtes,  on  dit  ordinairement  à  Laudes,  à 
Tierce  et  aux  secondes  Vêpres,  le  capitule  indiqué  pour  les 
premières  Vêpres*. 

313.  Après  le  capitule,  on  répond  toujours  Deo  gratias^. 

ARTICLE   XII 

Des  oraisons, 

314.  Chaque  Heure  se  termine  par  une  oraison^. 

315.  A  Vêpres  et  à  Laudes,  l'oraison  se  dit  immédiatement 
après  l'antienne  de  Magnificat  et  de  Benedictus.  A  Prime, 
Tierce,  Sexte  et  None,  on  la  dit  après  le  répons  bref,  et  à  Com- 

i  ibid.  —  2  ibi^.^  n.  2.-5  ibid.^  tit.  XXIX,  n.  2.  —  *  Ibid.,  n.  5. 
—  ^  Ibid.,  n.  4.  —  ^  Brev. 


200  PART.  III,  CHAP.  XI,  ART.  XIII. 

plies,  après  l'antienne  de  Niinc  dimittis.  Lorsqu'il  y  a  des 
prières,  suivant  les  règles  indiquées  ci-après,  art.  xvi,  p.  204, 
on  dit  l'oraison  seulement  après  ces  prières*. 

316.  A  Prime  et  à  Gomplies,  on  dit  toujours  les  oraisons 
qui  se  trouvent  au  psautier,  comme  il  est  dit  n^*  187,  195, 
et  221,  p.  168,  169  et  174,  excepté  les  trois  derniers  jours 
de  la  semaine  sainte  :  on  dit  alors  Respice.  Aux  autres  Heu- 
res, on  dit  ordinairement  l'oraison  des  premières  Vêpres. 
Pendant  le  Carême,  aux  quatre-temps,  aux  vigiles  et  le  lundi 
des  Rogations,  l'oraison  des  Laudes  se  dit  seulement  à  Tierce, 
à  Sexte  et  à  Noue  ;  et  aux  Vêpres  suivantes,  on  dit  l'oraison 
du  dimanche  précédent,  ou,  si  c'est  en  Carême,  une  autre 
oraison  propre.  Dans  les  autres  fériés,  on  dit  pendant  la  se- 
maine l'oraison  du  dimanche  précédent.  Pendant  le  cours 
d'une  octave,  on  dit  l'oraison  de  la  fête.  On  la  dit  encore 
le  jour  de  l'octave,  s'il  n'y  a  pas  une  oraison  propre  pour  ce 
jour  *. 

317.  On  doit  toujours  faire  précéder  l'oraison  du  verset 
Dominus  vobiscum,  auquel  on  répond  Et  cum  spiritu  tuo. 
Ce  verset  doit  toujours  être  dit,  quand  même  on  récite  l'Of- 
fice en  son  particulier,  mais  par  ceux-là  seulement  qui  ont 
reçu  l'ordre  du  diaconat.  Un  Diacre  ne  peut  même  le  dire 
devant  un  Prêtre  sans  la  permission  de  celui-ci.  Ceux  qui  ne 
sont  pas  Diacres  doivent  dire  Domine  exaiidi  orationem 
meam,  avec  la  réponse  Et  clamor  meus  ad  te  veniat.  On  dit 
ensuite  Oremus^. 

318.  Après  l'oraison,  ou  s'il  y  a  des  mémoires,  suivant  ce 
qui  est  dit  chap.  viii,  art.  ii,  p.  136,  après  la  dernière,  on  dit 
Dominus  vobiscum  ou  Domine  exaudi  orationem  meam.  On 
dit  ensuite  les  versets  Benedicamus  Domino  et  Fidelium 
animœ.  Ce  dernier  verset  ne  se  dit  ni  à  Prime  ni  à  Complies. 
On  ne  le  dit  pas  quand  on  doit  dire  immédiatement  le  petit 
Office  de  la  sainte  Vierge,  l'Office  des  morts,  les  psaumes  gra- 
duels, les  psaumes  de  la  pénitence  ou  les  litanies  seulement*. 

*  liub,  Brev.  Ibid.,  tit.  xxx,  n.  1.  —  «  Ibid.,  n.  2.  —  ^  Ibid.,  n.  3. 
—  Mbid. 


DES  ORAISONS  A  L'OFFICE.  201 

319.  Si  toute  roraison  s'adresse  à  Dieu  le  Père,  on  la  con- 
clut par  ces  mots  :  Per  Dominum  ;  si  elle  s'adresse  au  Fils, 
on  dit  Qui  vivis  et  régnas  ;  s'il  est  fait  mention  du  Fils  au 
commencement  de  l'oraison,  on  dit  :  Per  eumdem;  si  la  fin 
de  l'oraison  fait  mention  du  Fils,  on  dit  :  Qui  tecum  vivit; 
si  l'on  fait  mention  du  Saint-Esprit,  on  dit  dans  la  conclusion  : 
In  unitate  ejusdem  Spiritus  sancti  Deus^.  Ces  différentes 
règles  sont  renfermées  dans  les  vers  suivants  : 

Per  Dominum  dicas,  si  Patrem,  Presbyter,  ores  : 
Si  Ghristum  memores,  Per  eumdem  dicere  debes  ; 
Si  loqueris  Çhristo,  Qui  vivis,  scire  mémento  ; 
Qui  tecum,  si  sit  collectée  finis  in  ipso; 
Si  memores  Flamen,  ejusdem  die  prope  fmem. 

Nota.  II  faut  remarquer  que  le  mot  spiritus,  qui  se  trouve 
dans  les  oraisons  de  saint  Julien,  de  saint  Fidèle  de  Sigma- 
ringue,  de  saint  Jérôme  Émilien,  de  sainte  Jeanne-Françoise 
de  Chantai,  de  saint  Camille  de  Lellis  et  des  Vêpres  du  mer- 
credi de  la  seconde  semaine  du  Carême,  ne  se  rapporte  pas  à 
la  troisième  personne  de  la  sainte  Trinité.  On  ne  doit  pus,  par 
conséquent,  ajouter e/wsdem dans  la  conclusionde  cesoraisons^. 

320.  On  conclut  toujours  la  première  oraison  de  l'Office 
de  la  manière  indiquée  au  numéro  précédent.  S'il  y  en  a  plu- 
sieurs, on  conclut  aussi  la  dernière;  mais  on  ne  conclut  pas 
les  autres  ^. 

321.  Quand  on  dit  une  oraison  du  commun  des  Saints, 
on  doit  dire  le  nom  du  Saint  à  l'endroit  oii  se  trouve  la 
lettre  iV^;  mais  on  doit  dire  le  nom  seulement,  et  non  pas  le 
surnom^  :  ainsi,  à  l'oraison  de  la  fête  de  saint  Jean  Gualbert, 
on  doit  dire  seulement  le  mot  Joannis^.  La  même  règle  ne 

1  Ibid.,  n.  4.  —  2  s.  C,  12  nov.  1831.  Gardel.,  4520  ou  4C09,  ad  49, 
Marsorum,  7  déc.  1844.  Gardel.,  4819  ou  4985,  ad  9,  inMechlinien,  — 
^  Piub.  Brev.  Ihià,  n.  5. —  ^  Hub.  de  ces  jours.  — ^  S.  C,  23  juin  1736. 
Gardel.,  3894  ou  4044,  alia  dub.  ad  2,  in  Einsidlen.  —  ^  S.  G  ,  23  mai 
1835.  Gardel.,  4597  ou  4746,  ad  3,  in  Namurcen,  7  déc.  1844.  Gardel., 
4839  ou  4985,  ad  9,  in  Mechlinien,,  29  mars  1851.  Gardel.,  5157» 
ad  5,  in  Mediolanen, 


202  PART.  III,  CHAP.  XI,  ART.  XIV. 

s'applique  pas  aux  mots  Chrysostomus^  Chrysologtis  ^ 
Cœlestinus,  que  Ton  dit  aux  oraisons  de  saint  Jean 
Chrysostome,  de  saint  Pierre  Chrysologue  ^  et  de  saint  Pierre 


Célestin 


ARTICLE  xni 
De  Vhymne  Te  Deum. 

322.  On  dit  Thymne  Te  Deum  après  la  dernière  leçon  des 
Matines  :  1^  tous  les  dimanches  de  l'année,  excepté  pendant 
TAvent  et  depuis  la  Septuagésime  jusqu'à  Pâques  ;  2^  à  l'Of- 
fice de  toutes  les  fêtes,  tant  de  neuf  que  de  trois  leçons,  et 
pendant  les  octaves;  on  en  excepte  le  jour  delà  fête  des  saints 
Innocents,  si  elle  n'arrive  pas  un  dimanche,  mais  on  le  dit 
toujours  le  jour  de  l'octave  de  cette  fête  ;  5^  à  toutes  les  fériés 
du  temps  pascal,  excepté  le  lundi  des  Rogations^. 

323.  Quand  on  ne  dit  pas  Te  Deum^  on  dit  un  répons  après 
la  dernière  leçon  comme  après  les  autres  leçons,  ainsi  qu'il 
a  étéditn^M75,  298  et  300,  p.  165,  195  et  196*. 

ARTICLE   XIV 

De  V oraison  dominicale  et  de  la  salutation  angélique. 

324.  En  règle  générale,  on  dit  Pater  noster  et  Ave  Maria 
avant  de  commencer  chaque  Heure,  et  Pater  noster  à  la  fin, 
après  Benedicamus  Domino  et  Fidelium  animée^  si  Ton  ne 
doit  pas  dire  immédiatement  l'Heure  suivante  ou  le  petit 
Office  delà  sainte  Vierge.  On  excepte  de  cette  règle  l'Heure 
de  Compiles,  qui  commence  par  Juhe  Domne  henedicere  et  la 
leçon  brève  :  on  dit  Pater  noster  seulement  après  le  verset 
Adjutorium  nostrum;  à  la  fin,  on  ne  dit  point  Pater  noster 
après  Benedicamus  Domino  et  le  verset  qui  suit  ;  mais  on 

*  S.  C,  8  mars  1825.  Garde).,  4460  ou  4610,  Dec.  gen.  —  2  S.  C, 
7  dcc.  1844.  GardeL,  4859  ou  4985,  ad  6,  in  Mechlinien.  —  ^  Rub, 
Brev.  Ibid.,  lit.  xxxi,  n.  1.  ~  *  Ibid.,  n.  4. 


DES  SYMBOLES.  203 

dit  Pater,  Ave,  Credo,  après  l'antienne  à  la  sainte  Vierge  *. 

325.  A  l'Office  public,  lorsqu'il  faut  dire  à  voix  haute  Et 
ne  nos  inducas,  TOfficiant  dit  aussi  à  voix  haute  les  mots 
Pater  noster.  Si  l'on  ne  doit  pas  dire  à  haute  voix  les  der- 
nières paroles,  on  dit  aussi  les  premières  à  voix  basse.  Aux 
Laudes  et  aux  Vêpres,  lorsqu'on  dit  les  prières,  l'Officiant  dit 
à  voix  haute  le  Pater  tout  entier  *  jusqu'à  Et  ne  nos  indu- 
cas  in  tentationem^. 

326.  On  dit  toujours  Ave  Maria  avant  chaque  Heure  du 
petit  Office  de  la  sainte  Vierge,  s'il  ne  suit  pas  immédiate- 
ment le  grand  Office*. 

•ARTICLE   XV 

Du  symbole  des  Apôtres  et  du  symbole  de  saint  Athanase. 

327.  On  dit  le  symbole  des  Apôtres  avant  Matines,  avant 
Prime  et  après  Gomplies,  après  avoir  dit  Ave  Maria,  comme 
il  est  dit  n««  172,  185  et  221,  p.  164,  167  et  174.  On  le  dit 
encore  dans  les  prières  qui  se  disent  à  Prime  et  à  Gomplies, 
quand  on  doit  les  dire.  Dans  le  premier  cas,  le  Credo  se  dit 
à  voix  basse  à  l'Office  public.  Dans  le  second,  l'Officiant  dit 
à  voix  haute  les  mots  Credo  in  Deum  et  Carnis  resurrec^ 
tioyiem^. 

328.  Le  symbole  de  saint  Athanase  se  dit  à  Prime,  après  le 
psaume  Rétribue,  tous  les  dimanches,  toutes  les  fois  qu'on 
fait  l'Office  du  dimanche.  On  ne  le  dit  pas  les  dimanches  dans 
les  octaves  de)  Noël,  de  l'Epiphanie,  de  l'Ascension  et  de  la 
Fête-Dieu,  ni  les  dimanches  de  Pâques  et  de  la  Pentecôte.  On 
le  dit  encore  le  jour  de  la  fête  de  la  sainte  Trinité^,  et  si  cette 
fête  a  octave,  on  le  dit  aussi  le  jour  de  l'octave,  mais  non  les 
jours  dans  l'octave'^.  Après  ce  symbole,  on  dit  Gloria  Patri, 
comme  à  la  fin  des  psaumes  ^. 

^*  Hub.  Brev,  Ibid.,  lit.  xxxii,  n.  1.  — ->2|ijid^  n.  3.  —  s  Ibid.  Rub. 
des  Laudes  du  Lundi.  —  ^  Rub.  Brev.,  tit.  xxxii,  n.  5.  —  ^  Ibid.,  lit. 
XXXIII,  n.  1.  Rub.  de  ces  Heures. —  ^  Bub.  Brev.  Ibid.,  n.  2.  —  ^  S.  C. 
3  mai  1731.  GardeL,  3894  ou  4044,  aliadub.,  ad  13,  in  Einsidlen.  — 
s  Rub.  Brev.  Ibid. 


204  PART.  III,  CHAP.  XI,  ART.  XVI. 

ARTICLE  XVI 

Des  prières. 
§  1.  Des  prières  en  général. 

329.  On  appelle  prières  certains  versets  qui  se  disent  quel- 
quefois avant  Toraison  et  commencent  par  Kyrie  eleison  et 
Paternoster^. 

330.  On  distingue  trois  espèces  de  prières  :  les  prières  do- 
minicales, les  prières  fériales  et  les  prières  de  l'Office  des 
morts*. 

§  2.  Des  prières  dominicales. 

531.  Les  prières  dominicales  se  disent  seulement  à  Prime 
et  à  Complies,  comme  il  est  dit  iV''  194,  205,  222,  p.  169, 
170etl74^ 

332.  Ces  prières  ne  se  disent  jamais  dans  les  fêtes  doubles 
ni  pendant  les  octaves,  même  à  l'Office  du  dimanche  ou  d'une 
fête  semi-double,  ni  la  veille  de  l'É[)iphanie,  ni  le  vendredi  et 
le  samedi  après  Toctave  de  l'Ascension*. 

§  3.  Des  prières  fériales. 

333.  Les  prières  fériales  se  disent  à  Laudes,  aux  petites 
Heures,  et  même  à  Vêpres  et  à  Complies,  s'il  ne  suit  aucune 
fête,  comme  il  est  dit  n^^  181,  200,  211  et  222,  p.  166, 
170,  172et^74^ 

334.  Ces  prières  se  disent  dans  les  fériés  de  TAvent,  du 
Carême,  des  quatre-temps  de  septembre,  aux  vigiles,  ex- 
cepté celles  de  Noël,  de  TÉpiphanie,  de  l'Ascension  et  de  la 
Pentecôte^. 

335.  Dans  les  vigiles,  les  Vêpres  sont  les  premières  de  la 
fête  qui  suit,  et  les  prières  se  terminent  à  None.  Cependant, 
si  la  vigile  de  saint  Matthias  arrivait  le  mardi  de  la  Quinqua- 

*  Ibid.,  tit.  XXXIV.  n.  1.  —  ^  m^.,  n.  2,  3  et  6.  —  ^  Jbid.,  n.  2.  — 
*n)id.  —  5  Ibid.,  n.  5,  —  6  Ibid. 


DES  SUFFRAGES.  205 

gésime,  on  dirait  encore  les  prières  à  Vêpres  et  à  Complies^ 
336.  A  l'Office  public,  les  prières  fériales  se  disent  à  ge- 
noux, rOfficiant  seul  se  lève  pour  dire  Dominus  vobisciim  et 
l'oraison  ;  les  autres  se  lèvent  seulement  à  Benedicamus  Do- 


mino^. 


§  4.  Des  prières  à  FOffice  des  morts. 

337.  A  rOflice  des  morts,  on  dit  toujours  des  prières.  Ces 
prières  se  disent  à  genoux^. 

338.  On  y  insère  à  Laudes  le  psaume  De  profuîidis,  et  à 
Vêpres  le  psaume  Lauda  anima  mea  Dominum.  On  omet  ce 
psaume  le  jour  de  la  Gommémoraison  des  fidèles  trépassés  et 
le  jour  delà  mort  ou  des  Funérailles*. 

ARTICLE   XVII 

Des  mémoires  communes  ou  suffrages  des  Saints, 

539.  Les  mémoires  communes  ou  suffrages  des  Saints, 
qui  se  trouvent  au  psautier  après  les  Vêpres  du  samedi,  se 
disent  à  la  fin  des  Vêpres  et  des  Laudes  depuis  Toctave  de 
rÉpiphanie  jusqu'au  dimanche  de  la  Passion  exclusivement, 
et  depuis  Toctave  de  la  Pentecôte  jusqu'à  l'Avent  exclusive- 
ment, les  dimanches,  les  fériés  et  les  fêtes  semi-doubles  ;  mais 
on  ne  les  dit  jamais  pendant  les  octaves^.  Au  temps  pascal, 
ces  mémoires  sont  remplacées  par  la  mémoire  de  la  Croix, 
qui  se  fait  suivant  les  mêmes  règles^. 

340.  On  ajoute  à  ces  mémoires  celles  du  Patron  ou  du  Ti- 
tulaire de  l'église  avant  ou  après  celle  de  la  sainte  Vierge,  de 
saint  Joseph  et  des  saints  Apôtres,  suivant  sa  dignité'^.  Ainsi, 
on  fait  mémoire  d'un  mystère  de  Notre-Seigneur  avant  celle 
de  la  sainte  Vierge,  des  saints  Anges,  de  saint  Jean-Baptiste 
^  avant  saint  Joseph  et  les  saints  Apôtres^,  d'un  autre  Apôtre 
ou  des  autres  Saints  après  celle  des  saints  Apôlres  Pierre  et 

1  Ibid.,  n.  4  et  5.  —  ^  Ibid.,  n.  4.  —  ^  Ibid.  —  ^  Rub.  de  cet  Off. 
—  ^  Rub.  Brev.,  tit  xxxv,  n.  1.  —  ^  Rub.  du  temps.  —  ^  Rub,  Brev,^ 
til.  XXX,  n.  4.  — ^  Conséq. 

LÉRLMOMAL,    I.  'Yl 


206  PART.  III,  CHAP.  XI,  ART.  XVII. 

PauU.  La  mémoire  de  la  paix  se  fait  toujours  en  dernier 
lieu^. 

341.  La  mémoire  de  la  Croix,  hors  le  temps  pascal,  se  fait 
seulement  à  rOfficede  la  férié  ^,  à  moins  qu'une  fête  de  la 
Croix  ne  soit  titulaire,  et  alors  on  en  fait  mémoire  par  la 
même  antienne*.  Cette  mémoire  n'est  point  exclue  par  celle 
du  Titulaire  si  c'est  le  saint  Sauveur  ^. 

342.  On  ne  fait  pas  mémoire  de  la  sainte  Vierge  quand  on 
récite  le  petit  Office^,  dans  les  églises  où  la  sainte  Vierge 
n'est  pas  titulaire  ;  mais  si  elle  est  titulaire,  on  doit  faire 
cette  mémoire''.  Ce  suffrage  se  fait  toujours  par  Tantienne 
Sancta  Maria^  quand  même  l'église  aurait  pour  Titulaire 
l'Assomption  ou  un  autre  mystère  delà  très-sainte  Vierge^. 

343.  Quant  à  la  mémoire  du  Patron  ou  du  Titulaire,  on 
observe  les  règles  suivantes.  1®  On  doit  toujours  faire  mé- 
moire du  Titulaire  de  l'église  à  laquelle  on  appartient  ^,  la 
mémoire  du  Patron  principal  d'un  ordre  ou  d'un  royaume  ni 
aucune  coutume  n'en  peuvent  dispenser^^;  2**  on  fait  aussi 


1  S.  C,  23  sept.  1675.  GardeL,  2597  ou  2749,  ad  1,  m  Compostellana, 
—  2  Ruh.  Brev,  Ibid.  —  ^  Ibid.  —  *  S.  C,  50  mars  1621.  Gardel.,  448 
ou  595,  Dubium.  —  s  S.  C,  23  août  1704.  Gardel.,  3554  ou  3703,  ad  1, 
Ord.  Eremit,  CamaîduL  congreg.  Montis  Coronœ.  —  ^  Rub,  Brev. 
Ibid.,  n.  4.  —  7  S.  C,  10  janv.  1604.  Gardel.,  84  ou  231,  in  Bo- 
nonien,  13  juin  1682.  Gardel.,  2839  ou  2988,  ad  7,  Ord.  min.  S. 
Francisci,  2  oct.  1687.  Gardel.,  2809  ou  3038,  ad  7,  in  Valen- 
tina.  11  août  1691.  Gardel.,  3095  ou  3244,  ad  2,  Bommia  Dubiorum. 
6  déc.  1698.  Gardel.,  3353  ou  3502,  in  Polen.  15  juin  1776.  Gardel, 
4229  ou  4378,  ad  14,  in  Derthonen.  16  fév.  1781.  Gardel.,  4252  ou 
4401,  ad  21,  Orci.  Carmelit.  excalc.  congr.  Hispaniœ.  —  ^  g^  q^^  3  avril 
1667.  Gardel.,  2259  ou 2410,  ad  2,  in  Neritonen,  10  juin  1690.  Gardel., 
3072  ou  3221,  ad  2,  Ord,  min.  Obs.  S.  Francisci.  23  avril  1693.  Gar- 
del., 3207  ou  3356,  ad  2,  in  Fossanen.  23  sept.  1848.  Gardel.,  5141,  ad 
2,  in  Vapincen.  — ^  Riib.  Brev.  Ibid.,  n,  1.  S.  G.,  1"  septembre  1607. 
Gardel.,  208  ou  355,  ad  2,  Theatinorum.  10  juin  1690.  Gardel.,  5072 
ou  3221,  ad  3,  Ord.  min.  S.  Francisci.  4  sept.  1745.  Gardel.,  4027  ou 
4176,  ad  8,  in  Pernambucen.  —  i»  S.  C.,  16  fév.  1781.  Gardel.,  4252 
ou  4401,  ad  22  et  23,  Ord.  Carmelit.  excalc.  i^'^^ov.  Hispaniœ.  17  juin 
1843.  Gardel.,  4818  ou  4964,  ad  1,  Ord.  excalc.  SS.  Trinif.  RedempL 
captiv.  12  sept.  1840.  Gardel.,  4762  ou  4909,  ad  2,  Congr.  SS.  Cor-^ 
dium  Jesu  et  Mariœ. 


DES  SUFFRAGES.  207 

mémoire  du  Patron  de  la  ville,  du  diocèse  ou  du  royaume*, 
si  elle  est  spécialement  prescrite ^  ou  si  c'est  rusage(l); 
3^  s'il  y  a  plusieurs  Patrons  ou  Titulaires,  on  fait  seulement 
mémoire  du  Patron  ou  Titulaire  principal^;  ¥  on  ne  fait 
pas  mémoire  du  Patron  d'une  paroisse  ;  5^  celle  du  Titulaire 
de  l'église  cathédrale  ne  doit  être  faite  que  par  les  membres 
du  Clergé  de  cette  église*  (2). 

(1)  On  voit  par  les  diverses  réponses  de  la  S.  C.  des  rites  sur  cette 
question  que  la  mémoire  du  Patron  du  lieu  n'est  pas  obligatoire  d'une 
manière  générale,  mais  seulement  en  certaines  circonstances  particu- 
lières. Deux  décrets  anciens  donnent  la  mémoire  d'un  Patron  de  lieu 
comme  simplement  facultative  (8  avril  1656.  Gardel.,  16i2  ou  1789,  in 
Galaguritana,  17  juin  1679.  Gardel.,  2747  ou  2896,  ad  2,  Hispania- 
rum).  D'après  deux  autres  décisions,  il  n'y  a  point  à  faire  de  mémoire  du 
Patron  du  lieu  (22  sept.  1837.  GardeL,  4666  ou  4815,  ad  10,  in  Muti- 
ne^z.  22  sept.  1848.  Gardel.,  5141,  in  Vapincen,).  Cette  dernière  est 
fort  importante  ■:  elle  résume  plusieurs  décrets  antérieurs,  et  s'appuie 
sur  le  texte  même  de  la  rubrique  du  Bréviaire,  d'après  laquelle,  en  rè- 
gle générale,  on  ne  fait  pas  deux  mémoires,  l'une  du  Patron,  l'autre  du 
Titulaire.  Mais  quelles  sont  les  circonstances  dans  lesquelles  on  doit  faire 
mémoire  du  Patron  du  lieu?  Elles  ne  sont  pas  faciles  à  déterminer  d'a- 
près les  décrets.  M.  Falise  enseigne  que  ce  suffrage  se  fait  seulement 
alors  qu'il  est  spécialement  prescrit.  M.  de  Herdt  et  M.  Bouvry  croient 
avec  Guyeti  et  Sierati  que  cette  mémoire  doit  être  faite  dans  les  lieux  où 
l'on  a  coutume  de  la  faire.  M.  de  Ilerdt  regarde  comme  particuliers  les 
décrets  qui  la  prescrivent,  et  M.  Falise  semble  partager  cette  appréciation. 

(2)  En  comparant  ces  règles  avec  celles  qui  ont  été  données  au  cli.  ix, 
on  voit  que  l'obligation  de  faire  le  suffrage  d'un  Patron  ou  d'un  Titutaire 
atteint  seulement  ceux  qui  sont  tenus  à  en  faire  T Office.  Mais  ceux  qui 
n'appartiennent  à  aucune  église  doivent-ils  faire  lo  suffrage  du  Patron 
du  lieu?  M.  Falise,  M.  Bouvry  et  M.  Hazé  enseignent  l'affirmative,  et  se 
fondent  sur  cette  décision.  Question  :  a  Dubium  movetur  a  nonnullis 
«  Sacerdotibus  circa  titulum  rubricarum  generalium  de  commemorationi- 
«  bus  communibus,  seu  de  suffragiis  Sanclorum;  aliqui  Sacerdotes  nuUi 
«  adscripti  ecclesise  pro  commemoratione  quse  prsescribitur  facienda  de 
«  Patrono  vel  Titulari  ecclesiee  commemorationem  faciunt  de  Patrono  vel 
«  Titulari  ecclesiae  parochialis  sub  qua  degunt  :  quajnam  praxis  menti 

*  S.  C.,  7  juin  1721.  Gardel.,  3797  ou '3947,  in  Cassanen.  4  sept. 
1745.  Gardel.,  4027  ou  4176,  ad  8,  in  Pernambucen.  16  fév.  1781. 
Gardel.,  4252  ou  4401,  ad  23,  Ord.  Carmelit.  excalc.  congr.  Hispaniœ. 
12  sept,  1840.  Gardel.,  4750  ou  4897,  in  Brugen.  27  fév.  1847.  Gardel  , 
4925  ou  5078,  in  Tarentina,  —  ^  Falise.  —  ^  Dq  Herdt,  Bouvry.  — 
*  S.  C.,  20  nov.  1683.  Gardel.,  2891  ou  3040,  ad  7,  in  Lauden, 


208  PART.  IIÏ,  CHAP.  XI,  ART.  XYIIL 

344.  Si  l'antienne  du  Patron  ou  du  Titulaire  se  termine 
par  Alléluia,  on  le  dit  si  les  paroles  de  l'antienne  expriment 
la  joie,  la  \icloire  ou  quelque  chose  de  ce  genre*,  excepté 
depuis  la  Septuagésime  jusqu'au  dimanche  de  la  Passion^, 

345.  Les  suffrages  se  font  toujours  après  les  mémoires  de 
fêtes  occurrentes  ou  concurrentes,  comme  il  a  été  dit  n®^  182 
et  217,  p.  167  et  173^ 

ARTICLE  XVIII 

Des  antiennes  à  la  sainte  Vierge  à  la  fin  de  V Office, 

346.  L'antienne  à  la  sainte  Vierge  qu'on  dit  à  la  fin  de 
l'Office  varie  suivant  les  différents  temps  de  l'année.  On  dit 
l'antienne  Aima  depuis  le  samedi  avant  le  premier  dimanche 
de  l'Avent  jusqu'aux  Complies  du  2  février  exclusivement; 
depuis  ce  jour  jusqu'aux  Complies  du  mercredi  delà  semaine 
sainte  inclusivement,  on  dit  Ave  Regina  cœlorum  ;  depuis 
les  Complies  du  samedi  saint  jusqu'à  celles  du  samedi  après 
la  Pentecôte  exclusivement,  on  dit  l'antienne  Regina  cœli. 
Pendant  le  reste  de  l'année,  on  dit  Salve  Begima*.  Depuis 
le  jeudi  saint  jusqu'aux  Complies  du  samedi,  on  ne  dit  point 
d'antienne  à  la  sainte  Vierge^. 

347.  Hors  du  chœur,  ces  antiennes  se  disent  seulement  à 
la  fin  des  Complies  et  à  la  fin  des  Laudes,  si  l'on  termine 
l'Office.  Mais,   si  l'on  disait  une  autre  Heure  après  Laudes, 

«  rubrîcarum  est  conformior.  »  Réponse  :  <  Faciendam  esse  comme- 
«  morationem  Patroni  civitatis,  vel  loci,  »  (S.  C,  12  sept.  4840.  Gar- 
de!., 4750  ou  4897,  ad  3,  in  Brugen.)  M.  de  Herdt  ne  voit  pas  dans  cette 
décision  une  règle  générale,  et  d'après  lui,  s'il  n'y  a  pas  une  coutume 
d'après  laquelle  le  suffrage  du  Patron  du  lieu  doit  être  fait  conjointement 
avec  celui  du  Titulaire,  il  n'est  pas  obligatoire  même  pour  ceux  qui 
n'appartiennent  à  aucune  église. 

*  S.  C,  4  sept.  1745.  Gardel.,  4027  ou  4176,  ad  8,  in  Pernambucen. 
23sepM837.  Gardel.,  4666  ou  4815,  ad  10,  q.  2,  in  Mutinen,  S,  C., 
29  nov.  1738.  Gardel.,  5931  ou  4080,  ad  4,  in  Carthagenen,  —  ^  Rub, 
Brev.,  tit.  xxi,  n.  6.  —  s  i^jd.,  tit.  xxxv,  n.  3.  —  *Rub.  de  ces  temps. 
— ^  Rub,  Brev.,  tit.  xxxvi,  n.  1. 


DU  PETIT  OFFICE  DE  LA  SAINTE  VIERGE.  209 

on  dîrait  l'antienne  à  la  sainte  Vierge  après  cette  Heure.  Au 
chœur,  on  la  dit  chaque  fois  qu'on  termine  rOffice*. 

548.  On  ne  dit  jamais  l'antienne  à  la  sainte  Vierge,  excepté 
après  Complies,  si  l'on  doit  dire,  après  l'Office,  soit  l'Office 
des  morts,  soit  les  psaumes  graduels,  soit  les  psaumes  de  la 
pénitence,  soit  des  litanies,  ou  si  l'on  doit  célébrer  immé- 
diatement la  Messe*. 


CHAPITRE  XII 

Du  petit  Ofûce  de  la  iSainte  Tiei*ge. 

549.  Le  petit  Office  de  la  sainte  Vierge  se  dit  de  trois  ma- 
nières  différentes,  suivant  le  temps  de  Tannée.  On  le  récite 
de  la  première  manière  depuis  le  5  février  jusqu'aux  premières 
Vêpres  du  premier  dimanche  de  ^Avent^  à  l'exception  du 
jour  de  F  Annonciation*,  depuis  les  premières  Vêpres^.  On 
emploie  la  deuxième  depuis  les  premières  Vêpres  du  premier 
dimanche  de  TAvent  jusqu'aux  premières  Vêpres  de  NoëP, 
et  le  jour  de  l'Annonciation'^  depuis  les  premières  Vêpres*. 
La  troisième  est  propre  au  temps  de  Noël,  depuis  les  pre- 
mières Vêpres  de  cette  fête  jusqu'au  2  février  inclusive- 
ment^. On  suit  la  même  règle  quand  la  fête  de  la  Purifi- 
cation est  transférée.  Au  temps  de  la  Passion,  on  ne  change 
rien^^(l). 

(1)  Si  Ton  devait  changer  quelque  chose  au  petit  Office  pendant  le 
temps  de  la  Passion,  ce  serait  indiqué.  Une  décision  de  la  S.  G.  des  rites, 
qui  ne  se  trouve  pas  dans  la  collection  générale,  l'exprime  d'une  manière 
positive.  On  ajoute  que,  pendant  les  trois  derniers  jours  de  la  semaine 
sainte,  le  petit  Office  ne  se  récite  pas  en  public.  Cette  règle  est  conforme 
à  celle  qui  se  rapporte  aux  prières  pour  le  saint  viatique  et  la  Sépulture. 

*  Ibid.,  n.  2.  —  2  ibid.,  n.  3.  —  ^  Rub.  de  cet  Office.  —  *  S.  C, 
2  avril  1718.  Gardel.,  3755  ou  3905,  ad  2,  in  Beneventana.  —  ^  Conséq. 

—  6  Rub.  Brev.  Ibid.  —  7  s.  C»  Ibid.  —  ^  Conséq.  —  »  Ruh.  Brev.  Ibid. 

—  *<>  Conséq. 

12, 


210  PART.  III,  CHAP.  XIII. 

550.  Au  temps  pascal  S  c'est-à-dire  depuis  les  Gomplies  du 
samedi  saint  jusqu'au  samedi  des  quatre-temps  de  la  Pen- 
tecôte à  None^  on  dit  l'antienne /{e^ma  cœli  aux  Laudes, 
aux  Vêpres  et  aux  Gomplies,  au  lieu  de  celle  qui  est  marquée 
pour  les  cantiques  Bénédictins,  Magnificat  et  Nunc  dimittis^. 
On  n'ajoute  point  i//e/iaa  à  Tinvitatoire,  ni  aux  antiennes, 
ni  aux  versets,  ni  aux  grands  répons,  ni  aux  répons  brefs*. 

351 .  On  dit  Te  Deum  tous  les  jours,  excepté  pendant  le 
tempsdel'Avent,  et  depuis  la  Septuagésime jusqu'au  samedi 
saint.  Pendant  ce  temps,  on  le  dit  toutes  les  fois  qu'on  célè- 
bre uneiête  en  l'honneur  de  la  sainte  Vierge^  (1). 

352.  Aux  jours  où  l'Office  est  double,  les  antiennes  se 
disent  en  entier  avant  les  psaumes  aux  Vêpres,  aux  Matines  et 
aux  Laudes^  (2). 

353.  On  suit  les  règles  du  grand  Office  pour  le  Pater  à  la 
fin  des  Heures,  et  pour  l'antienne  à  la  sainte  Vierge  à  la  fin 
de  l'Office^ 

354.  On  ne  peut  ajouter  aucun  suffrage  à  dévotion  sans 
un  induit  spécial  ^. 


CHAPITRE  XIII 

De  l'Office  des  morts,  des  psaumes  g^raduels 
e(  des  psaumes  de  la  pénitence. 

355.  L'Office  des  morts,  les  psaumes  graduels  et  les  psau- 
mes de  la  pénitence,  indiqués  à  certains  jours,  ne  sont  pas 
d'obligation^. 

(1)  Il  faut  remarquer  qu'au  petit  Office  il  y  a  toujours  trois  répons. 

(2)  Cette  règle  résulte  du  décret  dont  il  est  parlé  p.  209,  note  1. 

(3)  Cette  défense  est  comprise  dans  la  même  consultation. 

^Rub.  Brev.  Ibid.— 2  Conséci.-'^  Rub.  Brev.  Ibid.  —  -*  Ibid.,  tit.  xxxvu, 
n.  2.  —  5  s.  c,  2  avril  1718.  Gardel.,  3755  ou  3905,  ad  1,  in  Beiieven- 
tana,  —  e  Rev.  des  se.  eccL,  t.  xv,  p.  83.  —  ^  Rub.  Brev.,  tit.  xvi, 
n.  1  ;  titre  xxii,  n.  1.  —  »  Rev.  des  se.  eccl.  Ibid.  —  ®  Bulle  Quod  a 
tîobis. 


OFFICE  DES  MORTS.  211 

556.  Il  y  a  obligation  de  réciter  les  Vêpres  des  morts  après 
celles  de  la  Toussaint,  et  les  Matines  et  Laudes  du  même 
Office  après  celles  du  2  novembre.  Si  le  2  novembre  est  un 
dimanche,  les  Vêpres  des  morts  se  disent  après  celles  du 
dimanche,  et  les  Matines  et  Laudes  des  morts  après  celles  du 
5  novembre  ^ 

*  Rub.  de  ces  jours. 


QUATRIÈME  PARTIE 

OES   RUBRIQUES    DE   LA    SAINTE   MESSE 


CHAPITRE  PREMIER 

©e»  différenteis  espèces  de  messes. 

1 .  La  Messe  se  divise  :  1<»  en  haute  et  basse  ;  2^  en  conven- 
tuelle et  non  conventuelle  ^ 

2.  Les  auteurs  appellent  généralement  Missa  alla  ou 
Missa  cantata  la  Messe  qui  est  chantée.  La  Messe  chantée  se 
divise  elle-même  en  Messe  solennelle  et  Messe  chantée  sans 
Ministres.  On  appelle  Messe  solennelle  celle  qui  est  célébrée 
avec  chant  et  tous  les  Ministres  sacrés  et  non  sacrés.  On  ap- 
pelle Messe  chantée  sans  Ministres  celle  qu'un  Prêtre  chante 
avec  un  ou  deux  Acolytes*. 

3.  On  appelle  conventuelle  la  Messe  qu'on  doit  chanter 
chaque  jour  dans  les  cathédrales  et  collégiales^. 

4.  La  Messe  peut  être  dans  Tordre  de  l'Office  ou  hors  de 
l'ordre  de  l'Office.  Hors  de  l'ordre  de  l'Office,  elle  peut  être 
une  Messe  votive  ou  une  Messe  des  morts*. 

5.  A  certains  jours  il  y  a  plusieurs  Messes  conventuelles*^. 
Mais  jamais  on  ne  doit  chanter  deux  fois,  dans  la  même 
église,   la  Messe  correspondant  à  l'Office  du  jour^  On  ne 

*  Conséq.  —  2  i^îf^.  Miss.,  part.  I,  lit.  xv,  n.  2.-5  Tous  les  auteurs. 
—  *  liub.  Miss,,  part.  I,  n.  1,  —  s  Ibid.,  tit.  iir,  n.  2.  —  ^  s.  C, 
1"  août  1652.  Gardel.,  1498  ou  16fô,  in  Asien,  3  avril  1652.  Gardel., 
1500  ou  16  W,  in  Mediolanen. 


QUALITÉ  DE  LA  MESSE.  213 

pourrait  le  faire  que  pour  acquitter  une  fondation  ou  pour 
un  motif  semblable  *  (î). 


CHAPITRE   II 

Du  niifssel  en  général. 

6.  On  appelle  Missel  le  livre  qui  contient  les  prières  etles 
rubriques  delà  sainte  Messe,  comme  il  est  dit  p.  3. 

7.  Ces  prières  et  ces  rubriques  ont  été  réglées  par  l'auto- 
rité du  saint  Siège,  et  ne  peuvent  subir  aucune  modification 
sans  l'intervention  de  la  même  autorité.  Des  réformes  y  ont 
été  apportées  par  plusieurs  souverains  Pontifes  et  en  particu- 
lier par  saint  Pie  V,  qui,  par  la  bulle  Quo  primum  temporel 
publia  le  Missel  dont  nous  nous  servons  encore  aujourd'hui, 
ainsi  qu'il  a  été  dit  au  même  lieu*. 


CHAPITRE  III 
De  la  qualité  de  la  Messe  que  Ton  doH  dire. 

8.  La  Messe  est,  en  règle  générale,  conforme  à  l'Office  du 
jour^. 

9.  On  excepte  de  cette  règle  :  1^  les  samedis  de  TAvent  ;  si 
rOffice  est  de  la  férié,  on  dit  alors  la  Messe  de  la  sainte 

(1)  Mgr  de  Gonny  donne  pour  raison  de  cette  règle  qu'il  n'y  a  pîis  plu* 
sieurs  assemblées  solennelles  des  fidèles  le  nriême  jour  dans  la  nnême 
église.  Cependant,  d'après  ce  que  dit  ensuite  le  savant  Liturgiste,  il 
pourrait  y  avoir  des  raisons  particulières  de  le  faire,  comme  si  l'on  devait 
chanter  la  Messe  correspondant  à  l'Office  au  lieu  d'une  Messe  votive  ou 
d'une  Messe  de  Requiem  à  cause  de  la  solennité  du  jour. 

*  De  Conny.  —  ^  guHg  q^^q  primum  tempore.  —  ^  Ibid.  et  tit.  iv, 
n.  1. 


214  PART.ilV,  CHAP.  IV. 

Vierge^;  2^  les  vigiles  arrivant  pendant  TAvent,  siTOffice 
est  de  la  férié,  car  la  Messe  se  dit  de  la  vigile  avec  mémoire 
de  la  férie^;  3^  les  jours  de  vigile,  des  fériés  des  qiiatre- 
temps,  et  le  lundi  des  Rogations  arrivant  pendant  une  octave 
autre  que  celle  du  très-saint  Sacrement  ;  si  l'Office  est  de 
l'octave,  on  dit  la  Messe  de  la  vigile  ou  de  la  férié  avec  mé- 
moire de  l'octave  ^;  4'' le  jeudi  et  le  samedi  saints  ;  5^  la  veille 
de  la  Pentecôte^. 


CHAPITRE  lYj 

Beis  aiver^IrUes  de  la  IHesise. 

10.  La  Messe  suit  l'ordre  de  FOIfice,  sous  le  rapport  du  rit 
comme  sous  le  rapport  de  la  qualité.  Elle  peut,  par  conséquent, 
être  double,  semi-double,  simple,  du  dimanche,  de  la  iérie, 
d'une  vigile  ou  d'une  octave^. 

a.  A  la  Messe  du  rit  double,  on  dit  une  seule  oraison,  s'il 
n'y  a  aucune  mémoire  à  faire,  comme  il  est  dit  n°  84,  p.  237®. 
Si  la  fête  que  l'on  célèbre  est  du  rit  double  de  première  ou 
de  seconde  classe,  on  omet  certaines  mémoires,  suivant  ce 
qui  est  dit  n««  90  et  91,  p.  240  et  24r. 

12.  A  la  Messe  du  rit  semi-double  ou  simple,  on  dit  plu- 
sieurs oraisons,  suivant  ce  qui  est  dit  n^^  86  et  87,  p.  237 
et  238». 


*  Ibid.,  lit.  IV,  n.  i.  —  2  î^id.,  tit.  m,  ii.  4.  —  ^  Ibid.,  n.  2.  — 
*  Rub.  de  ces  jours.  —  ^  Rub.  Miss.,  part.  1,  ti.  1.  -  ®  Ibid.,  tit.  1.  — 
'  Ibid.,  tit.  vu,  n.  1.  —  s  Ibid.,  tit.  ii. 


DES  MESSES  VOTIVES.  215 

CHAPITRE  V 
"Des  iHesHeH  rotiven  et  des  Mesises  de  Re<|tiieiii. 

Tarticle  premier 
Des  Messes  votives. 

§  1.  Des  Messes  votives  en  général. 

13.  On  entend,  en  général  par  Messe  votive  celle  qui  n'est 
pas  conforme  à  l'Office  du  jour.  On  ne  comprend  cependant 
pas  les  Messes  de  Requiem  sous  la  dénomination  de  Messes 
votives  ^ 

14.  On  comprend  sous  le  titre  de  Messes  votives,  mais  dans 
un  sens  plus  large,  celles  qui,  d'après  les  dispositions  mêmes 
des  rubriques,  ne  sont  pas  conformes  à  TOffice  du  jour,  sui- 
vant ce  qui  est  dit  n^'  9,  p.  121  ^. 

§  2.  Des  différentes  espèces  de  Messes  votives. 

15.  Il  y  a  différentes  espèces  de  Messes  votives,  soit  sous 
le  rapport  de  la  qualité  de  la  Messe,  soit  sous  le  rapport  de  la 
solennité^. 

16.  Sous  le  rapport  de  la  qualité,  les  Messes  votives  peu- 
vent être  divisées  en  trois  classes.  Dans  la  première,  senties 
Messes  votives  des  fêtes  que  Ton  célèbre  dans  le  cours  de 
l'année*.  Dans  la  seconde  sont  les  douze  premières  Messes 
votives  qui  se  trouvent  à  la  fin  du  Missel,  après  celle  de  la 
Dédicace,  et  qui  sont  spécialement  assignées  pour  les  différents 
jours  de  la  semaine.  Ces  Messes  sont,  pour  le  lundi,  celle  de 
la  sainte  Trinité  ;  pour  le  mardi,  celle  des  saints  Anges;  pour 
le  mercredi,  celle  des  saints  Apôtres  Pierre  et  Paul  ;  pour  I3 
jeudi,  celle  du  Saint-Esprit  ou  celle  du  saint  Sacrement  ;  peur 
le  vendredi,  celle  de  la  sainte  Croix  ou  celle  de  la  Passion  • 
pour  le  samedi,  celle  de  la  sainte  Vierge,  qui  varie  suivant  le 

^Rub.  Miss, y  part.  I,  n.  1.  —■  2  Merati.  —  ^  Conscq.  — -  «  Meratî. 


216  PART.  lY,  ClIAP.  Y,  ART.  I. 

temps.  La  troisième  classe  se  compose  des  Messes  votives  qui 
suivent^. 

17.  Sous  le  rapport  delà  solemiité,  les  Messes  votives  se 
divisent  en  Messes  votives  ordinaires  et  Messes  votives  solen- 
nelles Pro  re  gravi,  Pro  publica  Ecdesiœ  causa^. 

§  5.  Des  Messes  votives  que  l'on  peut  dire. 

18.  11  est  à  désirer  que  Ton  ne  célèbre  comme  votives  que 
les  Messes  qui  se  trouvent  à  la  fin  du  Missel  avec  ce  titre.  On 
peut  cependant  dire  aussi  comme  Messes  votives  celles  des 
Saints  dont  on  fait  rOlïîce  dans  le  cours  de  l'année,  toutes  les 
fois  que  le  sens  des  paroles  n'est  pas  contraire  à  la  vérité^,  et 
même  on  pourrait  changer  quelques  mots,  comme  Festivitas 
en  Commemoratio'',  Muis  il  est  certaines  Messes  dont  les  priè- 
res sont  trop  spéciales  aux  fêtes  auxquelles  elles  appartien- 
nent pour  pouvoir  être  célébrées  à  d'autres  jours  ou  en  de- 
hors des  octaves  de  ces  fêtes.  Telles  sont  celles  de  Noël,  de 
la  Cii'concision,  de  l'Epiphanie,  de  Pâques,  de  l'Ascension, 
de  saint  Jean-Baptiste,  et  autres  semblables,  qui  ont  des  in- 
troïls  et  des  oraisons  propres  ^. 

19.  On  ne  doit  pas  dire,  hors  de  ces  fêtes  et  de  leurs  oc- 
taves, les  Me  ses  propres  des  fêtes  de  la  très-sainte  Vierge^, 
excepté  celle  de  l'immaculée  Conception  et  celle  de  N.-D.  des 
sept  Douleurs'^.  On  ne  peut  pas  dire  non  plus  la  Messe  votive 
de  la  sainte  Vierge  un  jour  où  l'on  célèbre  une  fête  en  son 
honneur,  ni  pendant  l'octave  d'une  de  ses  fêtes,  ni  la  veille 
de  l'Assomption  :  on  doit  dire  alors  la  Messe  de  la  fête,  ou  la 
Messe  du  jour  dans  l'octuve,  qui  se  dit  comme  votive,  si 
l'on  ne  fait  pas  1  Office  de  l'octave,  ou  celle  de  la  vigile  de 
l'Assomption^. 

*  Rub.  de  ces  Messes.  —  ^  ^^i  ^n^g  WA.,  tit.  viii,  ji.  4.  —  ^  Bfa- 
nuale  ecclesinst.,  n.  145  et  146.  —  ^  S.  C,  22  dcc.  1753.  Gardel.,  4088 
ou  4237,  ad  5,  in  Wilnen.  —  s  Man.  eccl.  Ibid.  —  6  s.  G.  Ibid.  et 
12  mars  1678.  Gardel,  2710  ou  ^2853,  ad  8,  in  Mexicana.  —  "'  Rub. 
de  ces  Messes.  —  »  S.  G.,  3  sepl.  16fil.  Gardel.,  1986  ou  2133,  Urbis, 
15  jaiiv.  1674.  Gardel.,  2522  ou  2ti74,   i\d  i,  in  Laiireiana.  10  mars 


DES  MESSES  VOTIVES.  217 

20.  La  même  règle  s'applique  aux  Messes  votives  des 
mystères  et  des  Saints  II  n'est  pas  permis  de  dire,  en  dehor 
de  leurs  fêtes  et  de  leurs    octaves,  les  Messes   des   S 
de  la  samte  Tnnité,  des  saints  Anges,  des  sai«ts  Ap^e 
Pierre  et  Paul,  etc.  Mais,  si  l'on  veut  dire  une  Messe  vov 
de  ces  mystères  ou  de  ces  Saints,  on  doit  dire  celle  qui  se 
rouve  a  la  fin  du  Missel,  parmi  les  Messes  votives.  Au  con- 
traire on  ne  doit  pas  dire  la  Messe  votive  d'un  mystère  ou 
d  un  Saint  dont  on  célèbre  la  fête  ou  pendant  son  octlve  ni  le 
jour  d  une  fête  qui  a  rapport  au  même  mystère  ou  au  même 
Samt  :  on  dit  alors  la  Messe  de  la  fête  K 

2L  II  n-est  pas  permis  de  dire  comme  votives  les  Messes 
des  dimanches  et  des  fériés  de  l'année% 

22  On  ne  doit  pas  dire  la  Messe  votive  d'un  Bienheureux 
quard  même  «userait  autoriséà  en  faire  la  fête  danslecours 


§  4.  Des  jours  où  l'on  peut  célébrer  des  Messes  votives. 

25.  Les  Messes  votives  solennelles  Pro  re  gravi,  Pro  vu 
bhcaEcclestœ  causa, ^peuvent  être  célébrées  tous  les  jours 
saufles  fêtes  doubles  de  première  classe,  les  dimancleTde' 
première  classe  le  mercredi  des  Cendres,  pendant  la  semaine 
samte,  la  vedle  de  la  Pentecôte  et  la  veille  de  Noël  * 

24.  Pendant  les  prières  des  quarante  heures,  l'es  Messes 
votives  chantées  sont  autorisées  tous  les  jours,  excep  é t? 
jours  enumérés  au  n»  précédent,  les  fêtes  doubles  de  seconde 
classe  et  les  dimanches  de  seconde  classe  ==(!).    ,    ^X  . 

(1)  On  explique  ci-après,  part.  IX,  ch.  I«r  p.  573  ^^  ^.  _     .*      :^^^  A^'t% 
les  pnères  des  quarante  heures.  Pendant  le^'auS  ExpSriÏÏ? 

1787.  Garde!.    4275  ou  4424,  ad  3,  m  Ariminen.  26  fanv    179,    r. 
del.,  4298  ou  4447,  ad  2,  in  Bahien.  12  nov    1831    r«rHpi     /io?^'" 
4670,  ad  1  et  2,  in  Pislorien.  -  «  Conse"a  -  ^  S   r    f  '  ^^^}  "» 
Gardel.,  5358.  ad  2,  Dubiorum.  -3  s.  G    5  oct  lèsV  r  T^  ^^*'^- 
ou  1654,  Decretum.  27  sept.  1659.  Gardel     1855  ou  2009   1  VA  ^^^' 

C.,  27  mars  1779.  Gardel.,  4244  ou  4393,  ad   2,  Ord    ntin    r^      ' 
S.  Francisai.  -  6  y.  ces  induits.  "•  '^''fo^rn. 

CÉaÉMO.NlAt,    I. 

13 


218  PART.  IV,  CHAP.  V,  ART.  L 

25.  Les  Messes  votives  privées  peuvent  être  célébrées'tous 
les  jours,  sauf  les  dimanches  et  les  fêtes  doubles  S  les  jours 
où  l'on  ne  peut  faire  une  fête  double^,  pendant  les  octaves  de 
Noël^  et  du  saint  Sacrement*,  les  veilles  de  l'Epiphanie^  et 
de  la  Pentecôte^. 

26.  Pour  la  célébration  d'un  mariage,  on  peut  dire  la  Messe 
Pro  sponso  et  sponsa  tous  les  jours,  excepté  les  dimanches 
et  les  fêtes  de  précepte,  les  fêtes  doubles  de  première  et  de 
seconde  classe,  pendant  Toctave  de  TÉpiphanie,  la  veille  de 
la  Pentecôte ''j  pendant  l'octave  de  cette  fête,  le  jour  octave 
de  la  fête  du  très-saint  Sacrement,  et  les  jours  qui  excluent 
les  fêtes  doubles  de  seconde  classe*  (1).  En  ces  jours,  on 
dit  la  Messe  du  jour  avec  mémoire  de  la  Messe  Pro  sponso  et 
sponsa^. 

Nota.  Ce  privilège  suppose  que  la  Messe  est  célébrée  pour 
la  bénédiction  d'un  mariage,  suivant  ce  qui  est  dit  part.  X, 
sect.  I,  c.  VI,  art.  iv,  p.  654  ^^. 

27.  Dans  les  jours  auxquels  il  e^t  permis  de  substituer  une 

neîles,  on  obtient  facilement  un  induit  pour  célébrer  les  Messes  votives 
dont  il  s'agit/ Cette  Messe  est,  pour  le  premier  et  le  troisième  jour,  la 
Messe  votive  du  saint  Sacrement,  et  le  second  jour,  la  Messe  pour  la 
paix  {Gardel.,  in  Inst.  Clem.  §  XII,  n.  8,18,  22,  et  §  XIII,  n.  1),  ou 
une  autre  Messe  votive  au  choix  de  l'Évêque  (S.  C,  22  mai  4835. 
Gardel.,  4595  ou  4744,  m  Mexicana], 

(1)  Les  auteurs  observent  que  la  Messe  du  mariage  ne  pourrait  pas 
être  permise,  les  jours  des  Rogations,  dans  les  églises  où  il  n'y  a  qu'une 
seule  Messe.  Mais  pourrait-on  la  dire  le  jour  de  la  commémoraison  des 
fidèles  trépassés?  M.  Falise  et  M.  Bouvry  pensent  qu'elle  n'est  pas  dé- 
fendue, et  s'appuient  sur  un  décret  du  7  septembre  1850,  qui  ne  se 
trouve  pas  dans  la  collection  authentique. 

*  Ruh.  Miss.  Ibid.,tit.  iv,n.  3.  —  ^  S.C,  25  sept.  1627.  Gardel., 560  ou 
707,  ad  3,  Urbis  dubiorum.  —  3  s.  C.,  25  sept.  1706.  Gardel.,  3605  ou 
3754,  ad  2,  Urbis  et  Orbis,  —  *  S.  C,  21  juillet  1670.  Gardel.,  2353  ou 
2505,  Decr.  gen.  —  s  S.  G.,  10  déc.  1718.  Gardel.,  3768  ou  3918,  m 
A^sina.  —  6  s.  C.,  8  août  1835  et  23  février  1839.  Gardel.,  4611  ou  4760 
et  4702  ou  4848,  Mo7itis  Regalis,  —  7  S.  C„  7  janv.  1784.  Gardai., 
4266  ou  4415,  Urbis  et  Orbis.  20  avril  1822.  Gardel.,  4437  ou  4587,  ad 
5,  in  Derthonen.  —  s  Conséq.  —  »  S.  C.,  7  janv.  1784.,  Gardel.,  4266 
ou  4415,  Urbis  et  Orbis.  —  ^o  Conséq. 


DES  MESSES  VOTIVES.  219 

Messe  votive  à  la  Messe  du  jour,  il  ne  faut  pas  le  faire  sans 
un  motif  raisonnable  :  on  doit  célébrer,  autant  que  possible, 
la  Messe  conforme  à  TOflice  du  jour  ^ 

§  5.  Des  Messes  votives  solennelles  pour  une  cause  grave  et  publique. 

28.  On  entend  ici  par  cause  grave  et  publique  celle  qui 
donne  lieu  à  la  Messe  pontificale^  ou  à  la  présence  de  TÉvê- 
que^dans  le  lieu  où  il  se  trouve.  On  entend  encore  ^2^v  cause 
grave  et  publique^  tout  ce  qui  est  d'un  haut  intérêt  pour  le 
bien  public*  (1). 

29.  Le  jour  de  Tincidence  de  la  fête  du  Titulaire  d'une 
église  ou  d'une  fête  qui  donne  lieu  à  un  grand  concours  de 
peuple,  si  cette  fête  est  transférée,  on  peut  célébrer,  dans  cette 
église,  une  Messe  votive  solennelle  de  cette  fête^.  On  ne  pour- 

(1)  Il  est  assez  difficile  de  donner  des  règles  précises  sur  la  nature  des 
causes  qui  peuvent  donner  à  une  Messe  votive  le  caractère  spécial  dont 
il  est  ici  question.  Pour  connaître  quelle  est  cette  cause  grave  et  pu- 
blique, on  peut  prendre  pour  base  le  décret  suivant.  A  cette  question  : 
«  Quia  dicitur  in  rubricis  Missalis,  quod  in  Missis  votivis  non  dicitur 
«  Gloria  in  excelsis  nec  Credo,  nisi  pro  re  gravi  et  pro  publica  causa 
((  Ecclesiae  ;  an  sit  res  gravis  propter  pluviampetendam,  pro  serenitate, 
'i  pro  quacumque  necessitate,  pro  Principe  infirme,  et  similibus,  si 
c(  Missa  solemniter  celebretur?  »  La  S.  C.  a  répondu  :  «  In  omnibus 
((  casibus  propositis  potest  dici  res  gravis  quando  ab  Ejnf^copo  et 
«  universo  Clero,  et  civitate  Missa  votiva  solemniter  celebretur  cum 
((  interventu  Magistratus  et  pojmli,  i>  Nous  dirons  donc  avec  Gavantus 
que  cette  cause  grave  et  publique  est,  par  exemple,  «  si  votum,  pro 
«  malo  gravi  avertendo  factura,  sit  exsolvendum;  aut  gratiae  pro  aliquo 
«^  magno  bénéficie  solemniter  sint  agendas;  aut  cum  precatio  quadra- 
«  ginta  horarum  instituta  sit  ;  item  si  pro  acquirendo  gravi  et  publico 
c(  bénéficie,  vel  avertendo  malo,  quod  rationabiliter  timetur,  supplicetur. 
«  Ex  quibus  colligltur  non  quamlibet  causam  gravera  vel  publicam 
«  sufficere  ad  hoc...,  sed  eam  quai  concernit,  vel  per  se,  vel  per  accidens, 
«  notabiliter  communilatem,  vel  saltem  notabilem  ejus  partem.  Item 
a  nobilera  et  praecipuam  quamdam  familiara  ex  cujus  conservatione  com- 
«  munitati  publicae  multum  utilitatis  reddi  potest.  Item  ex  conservatione 
c(  personae  Régis,  Principis,  aut  etiam  filii  unigeniti  familiaî  illustris  ; 
c(  quia  ejusmodi  casus  concernant  totam  communitatem.  » 

Rub,  Miss.  Ihid.,  tit.  xvm,  n.  3.  —  2  s.  C,  19  mai  1707.  Gardel., 
204  ou  351,  ad  14,  in  Placentina,  —  ^  Conséq.  — ^  Gavantus.  —  ^Rub. 
Mm.,  part.  I,  tit.  vi.  S.  C.,  24  janv.  1665.  Gardel.,  2104  ou  2311,  in 


220  l'ART.  lY,  CHAP.  V,  ART.  I. 

rait  pas  le  faire  à  raison  d'un  concours  qui  ne  serait  pas  extra- 
ordinaire ^ 

50.  On  ne  peut  pas  regarder  comme  Messes  votives  solen- 
nelles Pro  re  gravi,  Pro  publica  Ecclesiœ  causa^  celles  que 
Ton  célèbre  pour  la  prise  d'habit  ou  la  profession  des  Reli- 
gieux^, ou  pour  une  pieuse  fondation^. 

51.  Dans  les  églises  où  la  Procession  de  la  fête  du  très- 
saint  Sacrement  est  remise  à  un  dimanche  après  l'octave  ou 
même  au  dimanche  dans  l'octave,  si  l'on  n'a  pas,  comme  en 
France,  le  privilège  d'y  transférer  la  solennité  de  cette  fête, 
on  ne  pourrait  pas  célébrer  ce  jour-là  la  Messe  votive  du  saint 
Sacrement*.  Aucune  Procession,  ni  même  l'Adoration  perpé- 
telle  du  très-saint  Sacrement  ne  pourrait  y  autoriser^  (1). 

52.  En  aucun  cas,  on  ne  peut  célébrer  ces  sortes  de  Mes- 
ses sans  la  permission  de  l'Ordinaire  ^ 

§  6.  Règles  à  observer  par  un  Prêtre  qui,  à  cause  de  la  faiblesse  de  sa 
vue,  a  obtenu  un  induit  pour  dire  tous  les  jours  une  Messe  votive. 

55.  La  permission  de  dire  tous  les  jours  une  Messe  votive 
ou  une  Messe  de  Requiem^  pour  cause  de  faiblesse  de  vue, 
ne  peut  être  accordée  que  par  le  souverain  Pontife  ou  la 
sacrée  Congrégation  du  concile.  Un  Évêque  ne  peut  accorder 
cette  dispense  sans  un  induit  Apostolique"^. 

(1)  V.  p.  217,  notel. 

Parmen,  13  juin  1671.  Gardel.,  2390  ou  2542,  ad  2  et  5,  in  Angelopa^ 
litana,  10  mars  1714.  Gardel,  3715  ou  3865,  Urbis,  3  sept.  1746.  Gar- 
del., 4031  ou  4183,  ad  3,  Massœ  et  Populonice,  —  *  S.  G.,  22  sept. 
1837.  Gardel.,  4666  ou  4815,  ad  4,  in  Mutinen,  —  «  S.  C.,  24  juillet 
1683.  Gardel.,  2880  ou  3029,  ad  5,  in  Bn^^^unden.  26  août  1702. 
Gardel.,  3482  ou  3621,  in  Camerinen.  li  ,„  /sl837.  Gardel.,  4663  ou 
4821,  in  Romana.  —  s  s.  G  ,  24  juillet  1683.  Gardel.,  2880  ou  3029, 
ad  6,  in  Ruremunden.  —  *  S.  G.,  8  mai  1749.  Gardel.,  4051  ou  4200, 
in  Lishonen.  10  sept.  1796.  Gardel.,  4320  ou  4469,  ad  6,  in  Bracha- 
ren,  —  s  s.  G.,  6  déc.  1653.  Gardel.,  1505  ou  1653,  in  Fanen.  12  sept. 
1840.  Gardel.,  4750  ou  4897,  ad  6,  in  Brugen.  —  ^  S.  G.,  28  sept. 
1675.  Gardel.,  2601  ou  2753,  in  Vercellen,  4  sept.  1745.  Gardel.,  4026 
ou  4175,  ad  2,  in  Aquen.  —  ?  S.  G.,  12  avril  1825.  Gardel.,  4444  ou 
4594,  ad  11,  in  Panormitana. 


DES  MESSES  VOTIVES.  221 

34.  Cette  permission  s'accorde  ordinairement  avec  quel- 
ques conditions.  Ces  conditions  sont  :  1®  que  le  Prêtre  dont  il 
s'agit  ne  soit  pas  tout  à  fait  aveugle,  car  alors  il  aurait  besoin 
dune  nouvelle  dispense  pour  célébrer  la  sainte  Messe;  2°  qu'il 
célèbre,  autant  que  possible,  dans  un  oratoire  privé,  ou  s'il 
célèbre  dans  une  église  publique,  qu'il  choisisse  l'heure  à 
laquelle  elle  est  moins  fréquentée  ;  3^  qu'il  soit  assisté  d'un 
autre  Prêtre,  si  la  chose  paraît  nécessaire  :  cette  condition  est 
exigée  pour  un  Prêtre  tout  à  fait  aveugle  ^  (1).  Ces  conditions 
sont  obhgatoires  en  conscience  ^ 

35.  Un  Prêtre  qui,  à  cause  de  la  faiblesse  de  sa  vue,  a  ob- 
tenu un  induit  pour  dire  tous  les  jours  la  Messe  de  la  sainte 
Vierge,  se  sert  toujours  d'ornements  blancs  ^.  Il  peut,  à  vo- 
lonté, dire  la  Messe  assignée  pour  le  temps  de  l'année  où  l'on 
se  trouve,  ou  celle  qui  est  indiquée  depuis  la  Pentecôte  jus- 
qu'à TAvent*.  Il  omet  toujours  Alléluia  depuis  la  Septuagé- 
sime  jusqu'à  Pâques^.  Le  Gloria  in excelsis  se  dit  seulement 
le  samedi  ;  lés  autres  jours,  on  l'omet,  même  le  dimanche 
et  aux  fêtes  les  plus  solennelles.  Il  ne  fait  jamais  mémoire  de 
l'Office  du  jour;  mais  il  dit  la  deuxième  oraison  du  saint 
Esprit,  la  troisième  pour  l'Église  ou  pour  le  Pape.   Il  omet 

(1)  La  formule  la  plus  ordinaire  de  ces  sortes  de  concessions  est  la 
suivante  :  «  SS.  Dominus,  audita  relalione  Secretarii  S.  C.  C,  bénigne 
((  commisit  Ordinario  loci  ut  veris  existentibus  narralis,  et  dumniodo 
«  orator  non  sit  omnino  csecus,  memoriier  non  recitet,  celebret  in  ora- 
«  torio  privato,  aut  etiam  in  publica  ecclesia,  hora  tamen  a  populo  minus 
a  frequentata,  et  cum  alio  assistente  Sncerdole,  quatenus  eo  indigere 
a  Yideatur;  petitam  licentiam  celebrandi  diebus  feslis  et  duplicibus  Mis- 
«  samvotivam  B,  M.  V.,  diebus  vero  ferialibus  Missam  defunctorum,  per 
c(  triennium  proximum  tantum,  si  tamdiu  cnuntiatus  defeclus  perdura- 
((  verit,  pro  suo  arbitrio  et  conscientia  oratori  gratis  imperliatur  cum 
a  facultate  hujasmodi  licentiam  prorogandi  toties  quoties  opus  fuerit, 
«  si  facto  experimento  cognoverit  oratorem  in  eadem  visivse  potentiîe  de- 
«  bilitate  perdurare,  viceque  versa  pra^fatam  licentiam  denegandi,  siora- 
«  tor  in  sacro  peragendo  detecerit,  aut  omnino  cœcus  evaserit,  super 
c(  quibus  ipsius  Ordinarii  et  oratoris  conscientia  onerata  remaneat.  » 

*  V.  ces  induits.  —  «  S.  C,  16  mars  1805.  Gardel.,  4348  ou  4498,  ad 
4,  in  Oriolen.  —  ^  Ibid.,  ad  1.  —  -*  S.  C,  12  avril  1823.  Gardel.,  4444 
ou  4594,  ad  11,  in  Panormltana.  — ^  Conséq. 


222  PART.  IV,  CHAP.  V,  ART.  IL 

toujours    e  Credo^.  Ces  règles  sont  sans  exception,  même 
pour  les  fêtes  de  la  sainte  Vierge*. 

36.  Toutes  ces  règles  ont  pour  but  de  faciliter  la  célé- 
bratioa  du  saint  Sacrifice,  et,  si  le  Prêtre  peut  observer 
quelques-unes  des  règles  dont  il  est  dispensé,  il  fera  bien  de 
s'y  conformer^. 

37.  Si,  dans  Tindult,  le  Prêtre  est  autorisé  à  dire  la  Messe 
votive  de  la  sainte  Vierge  ou  la  Messe  de  Requiem^  il  peut 
toujours  dire  la  Messe  de  la  sainte  Vierge,  et  ne  peut  dire  la 
Messe  de  Requiem  qu'aux  jours  où  elle  est  pernjise  aux  autres 
Prêtres.  Le  jour  de  la  Commémoraison  des  fidèles  trépassés, 
il  dit  la  Messe  quotidienne*. 

38.  Le  jour  de  Noël,  le  Prêtre  qui  jouit  de  cette  dispense 
ne  peut  pas  dire  trois  fois  la  Messe  votive  de  la  sainte 
Vierge^. 

ARTICLE   n 

Des  Messes  de  Requiem. 
§  1.  Des  Messes  de  Requiem  en  général. 

39.  La  Messe  de  Requiem  est  une  Messe  votive  en  ce  sens 
qu'elle  n'est  pas  conforme  à  l'Office  du  jour.  Cependant,  comme 
nous  l'avons  dit  n®  13,  la  rubrique  du  Missel  distingue  la 
Messe  des  morts  de  la  Messe  votive^  (1). 

40.  Il  n'est  pas  permis  de  remplacer,  les  jours  prohibés, 
une  Messe  de  Requiem  par  la  Messe  du  jour,  à  la  suite 
de   laquelle  on  ferait  l'Absoute  '^.    On  pourrait  cependant 

•   ^1)  «  Extra  ordinem  OCficii,   potest  esse  voliva  vel  defunctorum.  » 
[Ruh,  Miss.,  part.  I,  n.  1.) 

1  S.  C,  16  mars  1805.  Gardel.,  4348  ou  4598,  ad  2,  in  Oriolen.  12 
nov.  1806.  Gardel.,  4551  ou  4501,  ad  5,  in  Corduben.  —  2  g,  c.,  11 
sept.  1847.  GardeL,  4941  ou  5162,  ad  8,  in  Ângelopolitana.  —  ^  Con- 
séq.  —  4  S.  C.  Ibid.,  12  avril  1823.  Gardel.,  4444  ou  4594,  ad  10,  in 
Pmionnitana.  ~  «  s.  c.  11  avril  1840.  Gardel.,  4751  ou  4878,  ad  4, 
in  Balneoregien.  -^^Rub.  Miss.,  parL  I,  n.  1.  —  "^  S.  G.,  4  août  1708. 
Gardel,,  3642  ou  3791,  in  Picena.  18  juin  1689.  Gardel.,  3059  ou  3188, 
Urbis.  26  avril  1668.  Gardel.,  2282  ou  2433,  ad  2,  in  Caloguritana, 


DES  MESSES  VOTIVES.  225 

faire  l'Absoute  immédiatement  après  rOffice  des  morts, 
puis  célébrer  la  Messe  du  jour,  après  avoir  enlevé  le  lit 
funèbre ^  Il  n  est  pas  permis  non  plus  de  faire  une  Ab- 
soute après  la  Messe  chantée,  un  jour  de  dimanche^.  Les  mê- 
mes règles  s'appliquent  au  chant  du  répons  Libéra  me  sans 
catafalque^  (1). 

41.  On  ne  peut  jamais  célébrer  la  Messe  de  Requiem  à  un 
autel  où  le  très-saint  Sacrement  est  exposé,  ni  dans  une 
église  oîj  il  est  exposé  pour  une  causé  grave  et  publique*.  On 
excepte  de  cette  dernière  règle  le  jour  de  la  Commémoraison 
des  fidèles  trépassés  :  on  peut,  ce  jour-là,  célébrer  la  Messe  de 
Requiem^  mais  non  à  l'autel  de  l'exposition^. 

§  2.  Des  différentes  espèces  de  Messes  de  Requiem. 

42.  Il  y  a  différentes  espèces  de  Messes  de  Requiem,  soit 
sous  le  rapport  de  la  qualité  de  la  Messe,  soit  sous  le  rapport 
de  la  solennité^. 

45.  Sous  le  rapport  de  la  qualité,  il  y  a  quatre  Messes  pour 
les  morts,  intitulées  :  la  première,  In  commemoratione  om- 
nium fidelium  defunctorum;  la  deuxième,  In  die  obitus 
seu  depositionis  defuncti;  la  troisième,  In  anniversario  de- 
functorum; la  quatrième.  In  Missis  quotidianis  defuncto- 
rum. Ces  quatre  Messes  ne  diffèrent  que  par  les  oraisons.  On 


(1;  A  plus  forte  raison  est-il  contraire  aux  règles  liturgiques  d'inter- 
caler dans  la  Cérémonie  des  Funérailles  une  Messe  de  fête  à  la  place 
d'une  Messe  de  Reguienif  dans  les  jours  où  celle-ci  n'est  pas  permise.  En 
ces  jours,  les  Funérailles  se  font  sans  Messe.  On  peut  voir  ce  qui  est  dit 
sur  ce  point  dans  la  Revue  des  sciences  ecclésiastiques,  t.  VI,  p.  475, 
t.  XX,  p.  281,  et  t.  XXXI,  p.  201. 

*  S.  C,  10  janv.  1852.  Gardel.,  5166,  ad  1,  Montis  Politiani.  — 
«S.  C,  16  mars  1833.  Gardel.,  4553  ou  4702,  Ord.  min.  S,  Francisci, 
9  juin  1853.  Gardel.,  5188,  Cochinchinœ,  —  5  S.  C,  16  mars  1835. 
Gardel.,  4554 ou  4703,  in  Senen.  —  *  bisL  Clem.,%\l.  S.  C,  2  déc. 
1684.  Gardel.,  2924  ou  3073,  ad  5,  Ord,  Can,  regul.  Later.  27  avril 
1697.  Gardel.,  3273  ou  3422,  m  Euguhina.  19  déc.  1829.  Gardel., 
4501  ou  4650,  in  Cathanien.  —  «  S.  G.,  16  sept.,  1801.  Gardel.,  4328 
ou  4477,  ad  1,  2  et  3,  inRomana,  —  ^  Conséq. 


224  PART.  IV,  CHAP.  Y,  ART.  IL 

indique  à  chacune  des  épîtres  et  des  évangiles  différents  ; 
mais  ces  épîtres  et  évangiles  peuvent  se  dire  indifférem- 
ment à  toutes  les  Messes  de  Requiem.  Les  autres  prières  ne 
varient  pas  ^ 

44.  Sous  le  rapport  de  la  solennité,  les  Messes  de  Requiem 
se  divisent  en  Messes  de  Requiem  ordinaires,  et  Messes  de 
Requiem  chantées  à  certains  jours  privilégiés.  Ces  Messes 
privilégiées  sont  :  1<^  la  Messe  qui  se  chante  en  présence  du 
corps  d'un  défunt  (1)  ;  2Ma  Messe  des  Funérailles  célébrée 
en  l'absence  du  corps  ;  3°  les  Messes  du  troisième,  du  sep- 
tième et  du  trentième  jour  ;  4®  enfin  les  anniversaires  (2). 
Les  anniversaires  sont  de  deux  espèces,  savoir  :  les  anniver- 
saires fondés  et  les  anniversaires  non  fondés.  On  entend 
par  anniversaires  fondés  ceux  qui  se  célèbrent  d'après  la 
volonté  du  défunt,  exprimée  par  testament,  même  à  un 
autre  jour  que  l'anniversaire  proprement  dit,  si  le  jour  est 

(1)  L'usage  de  célébrer  la  sainte  Messe  en  présence  du  corps  des  dé- 
funts remonte  à  une  très-haute  antiquité.  On  peut  consulter  sur  ce  point 
la  Revue  des  sciences  ecclésiastiques,  t.  Y,  p.  471. 

(2)  Nous  avons  enseigné,  dans  nos  deux  premières  éditions,  avec  plu- 
sieurs auteurs  remarquables,  que  Ton  peut  chanter  une  Messe  de  Requiem 
aux  jours  non  exceptés  n**  64,  pour  le  repos  de  Tâme  d'une  personne 
dont  on  vient  d'apprendre  la  mort,  le  lendemain  de  la  réception  de  la 
nouvelle,  ou  le  lundi,  si  ce  jour  est  un  dimanche,  ou  au  premier  jour 
libre,  si  plusieurs  jours  sont  empêchés.  Nous  nous  sommes  appuyé  sur 
les  décrets  suivants  :  L  Question  :  «  Ex  dispositione  constitutionis  Cano- 
nicorum  Lateranensium,  cum  accipitur  nuntium  de  obitu  in  loco  dissito 
alicujus  de  gremio  ejusdem  Congregatlonis,  in  quolibet  monasterio  can- 
tatur  Missa  de  Requiem,  ut  in  die  obitus,  pro  ejus  anima.  Quseritur  an 
dicta  Missa  de  Requiem  cantari  possit  in  festo  duplici  majori,  vel  minori, 
non  tamen  de  prsecepto,  statim  ac  nuntium  accipitur  de  obitu,  ut  citius 
suffragetur  animse  defuncii?  ce  Réponse  :  «   Indulgeri  posse,  non  re- 
licta  tamen  Missa  in  cantu  de  festo  duplici  minori  occurrente,  qua- 
tenus  adsit  ohligatio  cantandi.  »  (S.  C,  4  mai  1686.  Gardel.,  2941  ou 
3110,  ad  2,  Canon.  reguL  Later.)  —  IL  Si  sabbato  post  meridiem  ac- 
cipitur nuntium  de  obitu  alicujus  in  loco  dissito,  poterit  feria  se- 
cunda  sequenti  cantari  Missa  de  Requiem,  etsi  Officium  sit  duplex 
nonfestivum.  »  (S.  C,  3  mars  1701.  Gardel.,  4150  ou  4299,  ad  13,  in 
Aquen,)  —  III.  Question  :  «  An  Missa  de  Requiem,  quee  cantatur  cum 
primum  accipitur  nuntium  de  obitu  Religiosi  in  loco  dissito,  differri  pos- 

*  Rub.  Miss.  def. 


DES  MESSES  DE  REQUIEM.  225 

désigné  par  le  testateur.  On  entend  par  anniversaires  non 
fondés  le  jour  même  de  l'anniversaire  de  la  mort  d'une 
personne,  célébré  sans  la  recommandation  du  testateur^ 


§  3.  De  la  Messe  que  Ton  doit  dire. 

45.  La  première  Messe  pour  les  morts  se  dit  le  2  novembre. 
On  la  dit  encore  pour  le  repos  de  F  âme  d'un  souverain  Pon- 
tife et  d'un  Évêque;  mais  alors,  au  lieu  des  oraisons  indiquées 
à  cette  Messe,  on  dit  celles  qui  sont  marquées  au  commence- 
ment des  oraisons  diverses  pour  les  défunts^.  On  peut  aussi 
dire  cette  Messe  pour  le  repos  de  l'âme  d'un  Prêtre,  avec  les 
oraisons  propres  pour  un  Prêtre  défunt^. 

46.  La  seconde  Messe  se  dit  le  jour  de  la  mort  et  des  Funé- 
railles de  tous  les  défunts  pour  lesquels  on  ne  dit  pas  la  pre- 
mière*, même  pour  les  Prêtres,  si  l'on  veut^;  même  le 
2  novembre,  si  l'on  fait,  ces  jours-là,  des  Funérailles  pour 
lesquelles  on  ne  doive  pas  dire  la  première  Messe®.  Elle  se 
dit  encore  les  troisième,  septième  et  trentième  jours  après 
la  mort  d'une  personne  pour  laquelle  on  ne  dit  pas  la  première 
Messe,  avec  les  oraisons  propres'^,  et  aussi  à  la  réception  de 
la  nouvelle  de  la  mort,  avec  les  mêmes  oraisons,  en  y  omet- 
tant le  mot  tertium^  septimum,  trigesimum  ^. 

sitad  triduum?  »  Réponse  :  «  In  prima  die  non  imp édita,  y>  {S.  C, 
27  mars  1779,  Gardel.,  4244  ou  4393,  ad  2,  Ord.  min.  observ.  reform, 
5.  Francisai,)  Mais  d'après  une  décision  plus  récente,  ces  décrets  se- 
raient particuliers  et  ne  pourraient  avoir  une  application  générale.  Cette 
décision  est  la  suivante  ;  Question  :  «  In  duplici  majori  vel  minori  pos- 
suntne  pro  uno  eodemque  defuncto  in  diœcesis  ecclesiis  celebrari  Missœ 
cantatse  de  Bequiem  in  die  obitus,  lertia,  septima,  et  trigesima,  ac  an- 
niversaiia,  uli  fit  apud  Regulares  in  cunclis  conventibus  ad  nuntium 
mortis  alicujus  Religiosi  :  quam  gratiam  auctores  communiter,  teste 
Cavalieri,  ad  quascumque  ecclesias  et  personas  extendunt?  »  Réponse  : 
a  Absgue  indulto  non  licere.  »  (S.  C,  16  avril  1835.  Gardel.,  5183, 
ad  21,  Ord.  min.  S.  Franc,  de  oùs.) 

*  Conséq.  —  «  Bub.  Miss.  def.  —  5  s.  G.  29  janv.  1752.  Gardel.,  4074 
ou  4223,  ad  14,  Crd.  Caimelit.  excalc.  prov.  Polaniœ.  — ^Rub.  Miss, 
Ibid.  —  5  S.  C.  Ibid.  —  «  S.  G.,  14  avril  1646.  Gardel.,  1405  ou  1554, 
ad  4,  Germaniœ,  —  "^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Gavantus  et  autres. 

13. 


226  PART.  lY.  CIIAP.  V,  ART.  II. 

47.  La  troisième  Messe  se  dit  aux  anniversaires  pour  tous 
les  défunts  aux  Funérailles  desquels  on  ne  dit  pas  la  pre- 
mière Messe  ^  Elle  se  dit  même  aux  anniversaires  célébrés 
quelques  jours  avant  ou  après  rincidence^,  et  aux  Services 
pour  tous  les  membres  d  un  Chapitre,  d'une  Communauté, 
d'une  Confrérie^,  etc. 

48.  Dans  les  autres  cas,  on  dit  la  quatrième  Messe,  appelée 
Messe  quotidienne  *. 

§  4.  Des  Messes  de  Requiem  ordinaires. 

49.  La  Messe  de  Requiem  ordinaire,  ou  non  privilégiée,  ne 
peut  pas  être  célébrée  un  jour  de  fête  double^,  ni  un  jour  au- 
quel on  ne  peut  pas  faire  un  Office  double^,  ni  un  dimanche'', 
ni  la  veille  de  TÉpiphanie^,  ni  pendant  les  octaves  de  NoëF 
et  du  saint  Sacrement  ^^.  Les  indulgences  deTautel  privilégié 
peuvent,  en  ces  jours,  être  gagnées  par  le  Prêtre  qui  célèbre 
la  Messe  du  jour  ^^ 

59.  Un  Prêtre  qui  a  récité  un  Office  du  rit  semi-double  ou 
simple  ne  peut  célébrer  une  Messe  de  Requiem  dans  une 
église  où  l'on  fait  un  Office  double  ^^ 

51.  Le  Prêtre  qui  a  récité  un  Office  double,  célébrant  dans 
une  église  où  l'Office  est  du  rit  semi-double  ou  simple,  n'est 
pas  autorisé  par  là,  en  règle  générale,  à  dire  dans  cette 

1  Rub.  Miss.  Ibid.  —  2  S.  C,  5  juillet  1698.  Gardai.,  3328  ou  3477, 
ad  16,  in  Collen,  — ^  s.  G.,  9  déc.  1719.  Gardel  ,  5786  ou  3930,  adl, 
Tert'd  Ord.  5.  Franciscl,  —  ^  Rub,  Miss,  Ibid.,  S.  G.,  9  mai  1857. 
Gardel.,  5241,  ad  5,  in  Cadurcen.  —  s  S.  G.,  3  juin  1662.  Gardel., 
2030  ou  2177,  Decretum  générale,  5  août  1662.  Gardel.,  2031  ou  2178, 
Decretum.  i^^  déc.  1166.  Gardel.,  2231  ou  2385,  Dec.  gen.  20  juillet 
1669.  Gardel.,  2337  ou  2488,  Dec.gen,  19  sept.  1665.  Gardel.,  2194  ou 
2541,  in  Januen.  31  mai  1670.  Gardel.,  2550  ou  2501,  in  Ragusina. 
14  juin  1692.  Gardel.,  3156  ou  5285,  in  Elboren,  —  ^  S.  G.,  10  janv. 
1693.  Gardel.,  3152  ou  3501,  ad  14,  Galliarum.  —  ^  Conséq.  —  »  S.  C., 
10  déc.  1718.  Gardel.,  3708  ou  3918,  in^sina.  —  »  S.  G.,  25  sept.1706. 
Gardel.,  3605  ou  3754,  ad  2,  Urbis  et  Orbis.  15  sept.  1714.  Gardel., 
3723  ou  3873,  Urbis  et  Orbis.  —  ^«  S.  C.,  21  juillet  1670.  Gardel., 
2393  ou  2505,  Dec.  gen.  —  **  S.  C.,  1"  déc.  1666.  Gardel.,  2231  ou 
2385,  Dec.  gen.  20  juillet  1669.  Gardel.,  2537  ou  2488,  Dec.  gen.  — 
12  S.  C.,  9  juin  1668.  Gardel.,  2287  ou  2438,  in  Conversana. 


DES  MESSES  DE  REQUIEÎ^L  227 

église  une  Messe  de  Requiem^.  Il  y  serait  autorisé,  s'il  était 
chargé  de  satisfaire  aux  obligations  d'une  église,  ou  de  cé- 
lébrer une  Messe  chantée  ;  il  se  conforme  alors  au  rit  de 
l'église  où  il  célèbre*.  Il  peut  encore  se  conformer  au  rit  de 
cette  église  et  dire  une  Messe  de  Requiem,  si  Ton  y  fait  des 
Funérailles,  un  anniversaire  ou  un  Office  solennel  pour  les 
morts  ^  (1). 

(1)  Nous  sommes  revenu  ici  à  la  solution  donnée  dans  la  première  édi- 
tion, et  que  nous  avions  du  abandonner  dans  les  deux  suivantes,  le  décret 
du  7  mai  1746  semblant  avoir  abrogé  celui  du  25  août  1704.  Mais  un 
décret  du  4  mars  1866  décide  le  contraire.  On  ne  voit  pas  même  d'une 
manière  bien  claire  s'il  est  absolument  requis,  pour  pouvoir  dire  celte 
Messe,  qu*on  célèbre,  dans  l'église,  un  Office  solennel  pour  les  morts. 
Nous  disons  cependant,  en  nous  basant  sur  le  principe  relatif  aux  Messes 
votives,  qu'un  Prêtre  qui  récite  ce  jour-là  en  son  particulier  un  Office 
double,  n'est  pas  autorisé  d'une  manière  générale  à  dire  une  Messe  de 
Requiem,  Cette  règle  nous  paraît  conforme  aux  principes  :  il  faut  une 
raison  suffisante  pour  dire  une  Messe  de  Requiem  quand  on  fait  un  Office 
double;  d'un  autre  côté,  il  est  des  circonstances  où  un  Prêtre,  quoique 
étranger  dans  une  église,  peut,  ce  semble,  se  conduire  comme  s'il  était 
chargé  de  remplacer  les  Prêtres  attachés  au  service  de  cette  église, 
comme,  par  exemple,  si  toutes  les  Messes  sont  demandées  pour  le  repos 
de  lame  d'une  personne  défunte.  Les  décisions  relatives  à  cette  question 
sont  les  suivantes.  Premier  décret.  Question  :  «  An  Eremitis  Sacer- 
a  dotibus  Congregationis  Camaldulensis,  occasione  itineris,  seu  alia 
<(  quacumque  ex  causa,  licitum  sit  celebrare  Missam  de  Requiem  in 
«  aliéna  ecclesia  ubi  non  agitur  Officium  duplex,  imo  fiunt  Exequise  pro 
c(  aliquo  defuncto,  praesente  corpore,  vel  anniversaria,  vel  aliquod  si- 
«  mile  Officium  pro  defanctis  eo  die  quo  ipsi  Eremitaj  recitaverunt  Offi- 
«  cium  alicujus  Sancti  duplicis,  non  obstante  decreto  hujus  S.  C.  die 
«  5  augusti  edito,  prohibente  Missas  defunctorum  in  festis  duplicibus, 
«  et  per  consequens  :  An  hoc  decretum  habeat  locum  tantum  in  ecclesia 
«  propria,  vel  etiam  in  aliéna  in  casu  proposito  ?  »  Réponse  :  «  Posse 
a  cofiformari  cum  ecclesia  in  qua  célébrât,  »  (S.  G.,  23  août  1704, 
GardeL,  3554  ou  3703,  ad  7,  Ord,  Erem,  congr.  Montis  coronce,) 
Deuxième  décret.  Question  :  «  Cum  contingat  ssepius  in  ecclesiis  Regu- 
a  larium,  vel  alîis,  prœsertim  in  die  obitus,  seu  anniversario  defuncto- 

1  S.  C,  7  mai  1746.  Gardel.,  4032  ou  4181,  ad  13,  in  Varsavien, 
17  déc.  1828.  Gardel.,  4496  ou  4645,  ad  6,  in  Volaterrana,  —  2  g^  q^^ 
15  déc.  1691.  Gardel., 3110 ou  3259,  i«  NeapoliCana,  3  oct.  1699.  Gardel., 
3385  ou  3534,  in  Sutrina.  29  janv.  1852.  Gardel..  4074  ou  4223, 
ad  11,  Ord.  Carm,  excalc.  prov.  Poloniœ,  —  '  g^  c.,  30  août  1704. 
Gardel.,  3554  ou  3703,  ad  7,  Ord.  Erem.  Camaldul.  congr.  Montis 
Coro7iœ* 


228  PART,  lY,  CHAP.  Y,  ART.  II. 

52,  On  peut  célébrer  la  Messe  de  Reqidemdmsnne  église 
où  Ton  fait  un  Office  double  ad  libitum  ^ 


§  5.  Des  Messes  de  Requiem  privilégiées. 
I.  Règles  générales, 

53.  La  Messe  de  Requiem  privilégiée  doit  être  chantée. 
Une  Messe  basse  ne  jouit  d'aucun  privilège*.  Même  en  présence 
du  corps,  on  ne  peut  célébrer  une  Messe  basse  de  Requiein 
dans  les  jours  où  il  n'est  pas  permis  de  dire  une  Messe  vo- 
tive' (1).  On  excepte  de  cette  règle  le  jour  d'un  anniversaire 
fondé  pour  le  jour  même  de  la  mort  d'une  personne.  On  peut 
alors  célébrer  la  Messe  basse  de  Requiem  le  jour  d'une  fête 

c(  rum,  Missas  celebrari  a  confluenlibus  Sacerdotibus,  supplicatur  decla- 
a  rari  :  An  Sacerdotes  qui  recitant  Officium  de  festo  duplici,  confïuentes 
a  ad  ecclesias  sive  secularium,  sive  aliorum,  ubi  dicitur  Officium  de 
<r  semidupiici,  possintibi  dicere  Missas  defunctorum?  »  Réponse  :  «  Ne- 
a  gative.  »  (S.  C,  7  mai  4746.  Gardel.,  4032  ou  4181,  ad  13,  in  Var- 
tavien.)  —  Troisième  décret.  Question  :  «  An  standum  sit  decreto  (pas- 
ce  sim  non  observato)  vetanti  Sacerdotem  habentem  Officium  duplex, 
«  confluentem  ad  ecclesias  sive  Regularium  sive  aliorum,  dicere  Missam 
«  de  Requiem  ?  y>  Réponse  :  a  Négative,  et  strictim  servetur  enun- 
«  tiatumdecretum  in  Varsavien.  »  (S.  C,  17  déc.  1828.  Gardel.,  4496 
ou  4645,  ad  6,  in  Volaterrana.) — Quatrième  décret.  Question  :  «  An 
«  Sacerdotibus,  qui  recitaverunt  Officium  alicujus  Sancti  duplicis,  lici- 
c(  tum  sit  celebrare  Missam  de  Requie  in  aliéna  ecclesia  ubi  non  dicitur 
«  Officium  duplex,  imo  fiunt  Exequiae  pro  aliquo  defuricto  prœsente  cor- 
«  pore,vel  anniversarium ?  »  Réponse:  «  Affirmative,  »  (S.  C, 4 mars 
1866.  Gardel.,  5358,  ad  5,  Dubîôrum.) 

[i]  La  S.  C.  a  permis,  dans  les  diocèses  de  Bruges  et  de  Malines,  de 
suivre,  pour  les  pauvres  qui  ne  peuvent  pas  faire  les  frais  d'une  Messe 
chantée,  la  coutume  de  célébrer,  le  corps  présent,  une  Me>se  basse  de /îe- 
çMiem,  aux  jours  doubles-mineurs  et  majeurs  (12  sept.  1840.  Gardel., 
4750  ou  4897,  ad.  1  in  Rrugen.  22  mai  1841.  Gardel.,  4774  ou  4921, 
ad  1,  in  Mechlinîen.).  La  même  faveur  a  été  accordée  par  induit  spécial 
à  plusieurs  diocèses  de  France. 

*  S.  C,  nov.  1691.  Gardel.,  3102  ou  3251,  m  Bergomen.  —  ^  Ruh. 
Miss.,  part.  I,  tit.  vu,  n.  2.  V.  les  décrets  cités  pour  les  Messes  votives. 
—  3  s.  C.  10  janv.  1693.  Gardel.,  3152  ou  3301,  ad  14,  Galliarum. 
29  janvier  1752.  Gardel.,  4074  ou  4223,  ad  12,  Ord.  Carmel.  exalc. 
prov,  PoL 


DES  MESSES  DE  REQUIEM.  229 

du  rit  double  mineur,  dans  les  églises  où  Ton  n'a  pas  coutume 
de  chanter  la  grand'Messe^. 

54.  Le  privilège  de  célébrer  une  Messe  de  Requiem,  en 
certaines  circonstances,  dans  les  jours  prohibés  pour  les  Mes- 
ses ordinaires  et  non  privilégiées,  ne  s'applique  qu'à  une 
seule  Messe  ^. 

55.  En  dehors  des  jours  énumérés  n®  44,  on  ne  peut,  sans 
une  concession  spéciale,  chanter  une  Messe  de  Requiem  les 
jours  auxquels  on  ne  peut  pas  dire  une  Messe  basse  pour  les 
morts,  suivant  ce  qui  est  dit  n^  53  . 

IL  De  la  Messe  de  Requiem  en  présence  du  corps, 

56.  La  Messe  chantée  de  Requiem,  même  le  corps  présent, 
ne  peut  être  célébrée  un  jour  de  fête  double  de  première 
classe,  si  cette  fête  est  de  précepte  *.  Cette  règle  s'applique  à 
toutes  les  fêtes  doubles  de  première  classe,  dont  le  précepte  à 
été  supprimé  par  induit  spécial  (1  ),  et,  si  la  solennité  de  quel- 
qu'une de  ces  fêtes  est  transférée  à  un  dimanche,  la  défense 
s'étend  encore  à  ce 'dimanche^.  Elle  ne  s'applique  pas  au 
lundi,  ni  au  mardi  de  Pâques  et  de  la  Pentecôte^ 

(1)  On  comprend  ici  toutes  les  fêtes  de  précepte  qui  ont  été  supprimées 
pour  la  France,  c'est-à-dire  les  fêtes  auxquelles  le  Curé  est  obligé  de 
célébrer  la  Messe  pour  les  paroissiens,  énumérées  p.  12.  Rien  n'a  été 
modifié  pour  ce  qui  concerne  Tordre  des  Offices  divins.  (S.  C,  2  nov. 
1645.  Gardel.,  1532  ou  1479,  in  Regien.  19  déc.  1643.  GardeL,  1337  ou 
1484,  in  Mechlmien.) 

*  S.  C,  14  juin  1700.  Gardel.,  3416  ou  3565,  ad  9,  in  Curien.  -^ 
2  S.  G.,  28  sept.  1675.  Gardel..  2601  ou  2753,  in  Vercellen.'UdimY. 
1752.  Gardel.,  4074  ou  4223,  Ord.  Carmel.  excalc.  p)rov,  Pol.  23  mai 
1846.  Gardel.,  4004  ou  5050,  ad  13,  in  Tuden,  —  s  s.  C,  3  déc. 
1701.  Gardel.,  3453  ou  3602,  in  Andrien.  11  mai  1754.  Gardel.,  4095 
ou  4244,  ad  4,  Ord,  min,  de  obs.  S.  Franc  27  fév.  1847.  Gardel., 
4926  ou  5079,  ad  1,  in  Ruremunden,  7  sept.  1850.  Gardel.,  5146,  ad 
6,  in  Asturieiî,  —  ^  S.  G.,  5  juillet  1698.  Gardel.,  3328  ou  3477,  ad  8, 
in  Collen,  21  mars  1744.  Gardel.,  4004  ou  4153,  ad  3,  m  Bergomen, 
•—S  S.  G.,  23  mai  1855.  Gardel.,  4597  ou  4746,  ad  14,  in  Namurcen. 
—  6  s.  G.,  29  janv.  1752.  Gardel.,  4074  ou  4223,  ad  13,  Ord,  Carmel. 
excalc.  prov,  Pol, 


230  PART.  IV,  CHAP.  V,  ART.  II. 

57.  Aux  fêtes  doubles  de  première  classe,  non  de  pré- 
cepte, on  peut  chanter  une  Messe  de  Requiem  le  corps  pré- 
sent. On  ne  le  pourrait  cependant  pas,  si  c'était  le  jour  de  la 
fête  du  Titulaire  de  l'église  *. 

58.  On  peut  célébrer  une  Messe  solennelle  de  Requiem  le 
corps  présent,  dans  les  fêtes  doubles  de  seconde  classe,  même 
de  précepte^. 

59.  On  peut  célébrer  cette  Messe  le  dimanche  des  Ra- 
meaux^ et  les  trois  premiers  jours  de  la  semaine  sainte*;  mais 
on  ne  pourrait  pas  le  faire  le  samedi  saint,  après  la  Messe 
solennelle^. 

60.  Dans  les  éghses  où  l'on  ne  célèbre  qu'une  seule  Messe, 
on  ne  peut,  même  le  corps  présent,  célébrer  une  Messe  de 
Requiem,  le  dimanche  ou  un  autre  jour  de  précepte^  (1). 

III.  De  la  Messe  des  Funérailles  célébrée  en  V absence  du  corps» 

61.  Le  jour  delà  mort  ou  de  la  sépulture  d'une  personne, 
on  peut,  même  en  l'absence  du  corps,  chanter  à  son  inten- 
tion une  Messe  de  Requiem  aux  fêtes  doubles-mineures  et 
majeures,  non  de  précepte'  (2),  le  mercredi  des  Cendres^, 
le  lundi,  le  mardi  et  le  mercredi  de  la  semaine  sainte^,  les 
veilles  de  Noël  et  de  la  Pentecôte  ^^. 

62.  On  peut  encore  le  faire  après  les  obsèques  le  premier 
jour  non  empêché,  aux  jours  qui  ne  sont  pas  exceptés  au  n<^ 


(i)  V.  page  229,  note!. 
(2)  Y.  page  229,  note  J . 


*  S.  C,  8  avril  4808.  Gardel,  4357  ou  4507,  ad  1,  in  Compostel- 
lana.  —2  ibi^.,  ad  2.  —  s  s.  C,  25  sept.  1837.  Gardel.,  4674  ou 
4822,  ad  2,  in  Sutrina.  —  *  S.  C,  29  janv.  1752.  Gardel.,  4074 
ou  4223,  ad  13,  Ord.  Carmel.  excalc.  prov.  Pol.  —  ^  S.  C, 
16  avril  1831.  Gardel.,  4519  ou  4668,  in  Sarzanen,  —  ^  s.  C,  26 janv. 
1793.  Gardel.,  4299  ou  4448,  ad  7,  in  Santanderien,  —  ^s.  C.,  19 sept. 
1654.  Gardel,  1586  ou  1732,  in  Papien.  11  mai  1754.  Gardel.,  4095 
ou  4244,  ad  3,  Ord.  min.  de  observ.  —  s  Conséq.  —  ^  S.  C,  23  sept. 
1837.  Gardel.,  4674  ou  4822,  ad  1,  in  Sutrina.  —  *o  Conséq. 


DES  MESSES  DE  REQUIEM.  231 

précédent,  si  Ton  n'a  pas  pu  célébrer  la  Messe  en  présence  du 
corps ^ 

63.  Avant  l'inhumation,  on  peut  célébrer  cette  Messe, 
même  un  jour  de  dimanche  ou  de  fête  de  précepte,  et  du  rit 
double  de  seconde  classe.  Oti  doit  alors  mettre  sur  le  cata- 
falque un  signe  pour  indiquer  que  le  corps  n'est  pas  in- 
humé ^ 


IV.  Des  troisième,  septième  et  trentième  jours, 

64.  Les  troisième,  septième  et  trentième  jours  (1),  à  partir 
du  jour  de  la  mort  ou  de  celui  de  la  sépulture  d'une  personne, 
on  peut  chanter  à  son  intention  une  Messe  de  Requiem  tous 
les  jours,  excepté  les  dimanches  et  les  fêtes  de  précepte  (2), 
les  fêtes  doubles  de  première  et  de  seconde  classe,  les  vigiles 
de  Noël  et  de  la  Pentecôte,  les  jours  dans  les  octaves  de  Noël 
et  de  rÉpiphanie,  de  Pâques,  de  la  Pentecôte  et  du  saint 
Sacrement,  le  mercredi  des  Cendres,  et  pendant  la  semaine 
sainte^. 

65.  Si  le  jour  est  empêché,  on  transfère  cette  Messe  au 
premier  jour  non  empêché  par  une  solennité  du  même  degré, 
soit  avant,  soit  après  l'incidence*. 

66.  Nota.  Les  jours  octaves  de  saint  Etienne,  de  saint  Jean 

(1)  Quelques  auteurs  remarquables,  et  en  particulier  Mgr  de  Conny 
[Cerem,  Rom,,  3«  éd.,  p".  226,  n.  5),  pensent  qu'on  peut  suivre  la  cou- 
tume de  donner  au  quarantième  jour  la  solennité  du  trentième. 

(2)Y.  p.  229,  notel. 

*  S.  C,  23  mai  1603.  Gardel.,  51  ou  197,  ad  5,  in  Eginatien,  25  avril 
1781.  Gardel.,  4253  ou  4402,  in  Florentina.  7  sept.  1816.  Gardel., 
4376  ou  4526,  ad  43,  in  Tuden.  2  août  1739.  Gardel.,  4713  ou  4859, 
ad  7,  in  Piscien.  11  avril  1840.  Gardel.,  4742  ou  4888,  in  Taurinen, 
22  mars  1862.  Gardel.,  5320,  ad  1  et  2,  Palmœ  in  Balearibus.  —  ^ ibij^ 
—  5  s.  c.,  21  juillet  1670.  Gardel.,  2353  ou  2505,  Dec.  gen,  28  sept. 
1675.  Gardel.,  2601  ou  21^5,  in  Vercellen,  20  nov.  1677.  Gardel., 2695 
ou  2847,  in  Taurinen,  23  août  1766.  Gardel.,  4187  ou  4336,  ad  2,  in 
Carthaginen,  2  août  1783.  Gardel.,  4261  ou  4410,  in  Lucana.  — 
*  S.  C,  23  mai  1603.  Gardel.,  51  ou  197,  ad  5,  in  Eginatien.  4  sept. 
1745.  Gardel.,  4026  ou  4175,  ad  7,  in  Aquen. 


232  PAOT.  If ,'  CHAP.  Y,  ART.  IL 

et  des  saints  Innocents  et  celui  de  la  vigile  de  rÉpiphanie,  me 
sont  pas  des  jours  empêchés  ^ 

V.    Des  anniversaires, 

67.  Le  jour  d'un  anniversaire  fondé,  on  peut  célébrer  la 
Messe  de  Requiem  tous  les  jours  non  exceptés  n^  64^. 

68.  Un  anniversaire  fondé  par  testament,  en  ces  termes 
anniversariitm  ou  anniversarium  solemne,  s'accomplit  par 
une  Messe  chantée  de  Requiem^  sans  qu'il  soit  nécessaire  d'y 
arijoindre  rOffice  des  morts.  Si  le  testateur  a  demandé  TOf- 
fice  des  morts,  on  doit  l'entendre  d'un  nocturne  avec  les 
Laudes^. 

69.  Un  anniversaire  fondé  doit  être  accompli  le  jour  mar- 
qué dans  la  fondation*.  S'il  est  empêché  par  d'autres  obli- 
gations, on  ie  transfère  suivant  les  règles  données  ci-après 
n^  71  ^ 

70.  Quand  un  anniversaire  fondé  est  empêché  par  la  solen- 
nité du  jour,  s'il  est  fondé  pour  le  jour  propre  de  l'anniver- 
saire, on  ne  peut  l'accomplir  enchantant  la  Messe  du  jour^  ; 
mais  on  peut  accomplir  de  cette  manière  un  anniversaire 
fondé  pour  un  autre  jour"^.  ,    , 

71.  Un  anniversaire  qui  ne  peut  être  célébré  à  soïi  jour 
propre  doit  être  remis  à  un  autre  jour,  avant  ou  après  l'inci- 
dence. On  ne  peut  le  fixer  à  un  jour  de  fête  double  sans  un 

*  S.  C,  9  mai  1857.  Gardel.,  5241,  ad  2,  in  Cadurcen.  —  2  y.  les 
décrets  généraux  cités.  S.  C,  22  iiov.  1667.  Gardel.,  2157  ou  2504,  in 
Novarien.  5  juillet  1698.  Gardel.,  5328  ou  5477,  in  Collen,  2  août 
1783.  Gardel.,  4261  ou  4410,  in  Lucana.  23  août  1704.  Gardel.,  3652 
ou  3701,  ad  1,  in  Catanien.  2  sept.  1741.  Gardel  ,  3970  ou  4119,  ad 
4,  in  Aquen.  S.  C.,  l^"^  sept.  1607.  Gardel.,  212  ou  359,  in  Pampi^ 
lonen,  20  juin  1626.  Gardel.,  492  ou  659,  in  Nuceriiia,  22  déc.  1753. 
Gardel.,  4088  ou  4257,  ad  1,  in  minen.  —  ^  S.  G.,  21  juillet  1855. 
Gardel.,  5212,  ad  1  et2,  OrcL  Carmel.  excalc.  —  *  S.  G.,  17  nov.  1757. 
Gardel.,  1704  ou  185J,  in  JSerotinen.  —^  S.  C.,  28  fév.  1682.  Gardel., 
2828  ou  2977,  in  Placentina,  —  e  S.  C.,  22  déc.  1753.  Gardel.,  4088 
ou  4257,  ad  3,  in  Wilnen,  —7  S.  C.,  2  sept.  1680.  Gardel.,  3079  ou 
3228,  ad  1,  in  Bar  en. 


DES  MESSES  DE  REQUIEM.  233 

induit  spécial,  s'il  n'est  pas  fondé  pour  le  jour  même  de  a 
mort^;  mais  s'il  est  fondé  pour  ce  jour,  il  peut  être  transféré 
au  premier  jour  non  empêché  par  une  solennité  égale  à  celle 
qui  s'oppose  à  sa  célébration  au  jour  de  Tincidence*.  Si  un 
anniversaire  fondé  à  perpétuité  doit  être  transféré  après  plu- 
sieurs octaves  privilégiées,  il  ne  peut  plus  être  célébré  un 
jour  de  fête  du  rit  double-majeur^  (1). 

72.  Le  jour  anniversaire  de  la  mort  d'une  personne  (2),  si 
cet  anniversaire  n'est  pas  fondé,  on  peut  néanmoins  chanter 

(1)  A  cette  question  :  «  Utrum  anniversaria  perpeluo  in  die  obitus 
quotanniscelebranda,  si  contingant  transferri  ultra  aliquas  octavas  privi- 
legiatas,  gaudeant  adhuc,  ut  possint  celebrari  in  duplici  majori?  »  La 
S.  C.  a  répondu  :  «  Négative.  »  (3  déc.  1701.  Gardel.,  3455  ou  3604,  ad 
3,  in  Bergomen.)  Parce  décret,  elle  paraît  avoir  voulu  dire  que  la  Messe 
dont  il  est  question  ne  jouit  plus  d'aucun  privilège.  Cependant,  comme 
elle  ne  l'a  pas  exprimé,  nous  ne  voudrions  pas  soutenir  ce  sentiment 
d'une  manière  positive. 

(2)  L'anniversaire  ne  peut  pas  être  compté,  comme  les  troisième,  sep- 
tième et  trentième  jours,  à  partir  du  jour  de  la  sépulture;  mais  il  doit 
toujours  être  compté  à  partir  du  jour  même  de  la  mort.  La  S.  C.  des 
rites  ne  permet  pas  de  le  compter  autrement;  elle  autorise  seulement  à 
regarder  comme  jour  anniversaire  le  lendemain  de  la  mort,  si  elle  est 
arrivée  dans  la  soirée,  et  si  c'est  l'usage.  On  peut  s'en  convaincre  par  les 
décrets  suivants.  L  Question  :  «  Utrum  ex  privata  devotione  parochiano- 
«  rum  petentium  ssepius  per  annum  anniversaria  pro  defunctis  parenli- 
«  bus,  fratribus,  amicis  et  aliis  defunctis,  Missa  solemnis  in  ruralibus 
€  ecclesiis  cantari  possit  de  Requiem  in  festo  duplici  minori,  altéra  can- 
((  tata  de  festo,  ubi  adsunt  plures  vel  duo  Sacerdotes?  »  Réponse  :  «  Af- 
«  firmalive,  dummodo  sermo  sit  de  die  vere  anniversaria  a  die  obi- 
((  tus.  »  (19  juin  1700.  Gardel.,  3416  ou  3565,  ad  10,  in  Curien.) 
IL  Question:  «  1...  2..,  Utrum  dies  anniversaria  computari  possit  a  die 
c(  depositionis,  si  dies  anniversaria  ab  obitu  sit  impedita  ?  3.  Utrum  an- 
«  niversarium  computari  debeat  a  die  ipsa  obitus,  vel  a  sequenli,  si  mors 
c(  sequatur  post  occasum  solis,  vel  ante  mediam  noctem  ?  »  Réponse  : 
«  Ad  1...  Ad  2.  Négative,  juxta  decretum  in  Curien.  diei  lijjunii  1700. 
((  Ad  3.  Posse  computari  a  die  obitus,  vel  a  sequenti,  juxta  diversam 
«  Eccïesiarum  consuetudinem,  »  (21  juillet  1855.  Gardel.  5220,  ad  2 
et  3,  in  Veronen.) 

*  S.  C.,  19  juin  1700.  Gardel.,  3416  ou  3565,  ad  1,  in  Curien.  25 
janv.  1683.  Garde).,  2865  ou  3029,  Ord.  Barnabit,  —  2  s.  G.  22  déc. 
1703.  Gardel.,  4088  ou  4237,  ad  3,  in  Wilnen.  —  s  S.  C.,  3  déc.  1704. 
Gardel.,  3455  ou  3604,  ad  3,  in  Bergomen. 


234  PART.  IV,  CHAP.  V,  ART.  II. 

à  son  intention  une  Messe  de  Requiem  un  jour  de  fête  du  rit 
double-mineur^  (1). 

73.  Un  anniversaire  non  fondé,  empêché  à  son  jour  propre, 
ne  peut  être  transféré  qu'à  un  jour  libre  pour  les  Messes  or- 
dinaires, sans  un  induit  spécial*. 

74.  On  peut  suivre  la  coutume  de  célébrer  les  anniversai- 
res le  onzième  mois^. 

75.  Les  anniversaires  généraux  qu'on  célèbre  pour  tous  les 
membres  d'une  communauté,  d'un  Chapitre,  d'une  Confré- 
rie, etc.,  ne  jouissent  d'aucun  privilège;  on  ne  peut  alors 
célébrer  la  Messe  de  Requiem  que  dans  les  jours  libres  pour 
les  Messes  ordinaires*. 

(1)  Les  décrets  relatifs  aux  anniversaires  supposent  des  anniversaires 
fondés.  La  pratique  de  chanter,  dans  les  fêtes  doubles,  une  Messe  de 
Requiem  aux  anniversaires  non  fondés  est  autorisée  seulement  par  le 
décret  du  16  juin  1700  que  nous  venons  de  citer.  Il  n'est  ici  question 
que  d'une  fête  du  rit  double-mineur,  et  quelques  auteurs  soutiennent 
qu'on  ne  peut  étendre  ce  privilège  aux  doubles-majeurs.  Cependant, 
comme,  en  règle  générale,  les  fêtes  doubles-majeures  ne  jouissent  pas, 
au  moins  sous  ce  rapport,  de  privilèges  plus  grands  que  les  fêtes  doubles- 
mineures,  on  pourrait  dire  aussi  que  l'intention  de  la  S.  C.  n'a  pas  été 
de  restreindre  celui-ci  de  cette  manière.  Quant  à  la  seconde  partie  de 
la  question ,  elle  se  rapporte  à  l'obligation  ou  à  l'usage  de  chanter  la 
Messe  du  jour. 

^  S.  C,  19  juin  1700.  Gardel.,  3416  ou  3565,  ad  1,  in  Curien.  — 
S  C.    23   anv.  1683.  Gardel.    2866  ou  5029,  Ord.  BarnabiL  19j  uin 
1700.  Garde..;  3416  ou  3565,  adl,   n  Bareii,  —         C.    3  marsl7  61 
Garde!.,   4150  ou  4299,  ad  12,  in  Aquen.  —     S.     .,12  nov.  1831, 
Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  55,  Marsorum, 


DES  PRIÈRES  DE  LA  MESSE.  255 

CHAPITRE  VI 

De  quelques  prières  de  la  Messe  en  particulier. 

ARTICLE    PREMIER 

Du  psaume  Judica  me  Deus,  de  riniroït  et  du  Gloria  in  excelsis. 

76.  Le  psaume  Judica  me  Deus  se  dit  tous  les  jours  à  la 
Messe,  excepté  aux  Messes  du  temps  depuis  le  dimanche  de  la 
Passion  jusqu'au  samedi  saint  exclusivement^  et  aux  Messes 
des  morts  ^. 

77.  L'introït  se  dit  toujours  de  la  même  manière,  comme 
il  est  indiqué  dans  le  Missel.  On  omet  Gloria  Patri  aux  Mes- 
ses du  temps  depuis  le  dimanche  de  la  Passion  jusqu'à  Pâ- 
ques et  aux  Messes  des  morts  ^.  A  la  Messe  du  samedi  saint 
et  la  veille  de  la  Pentecôte  à  la  grand'Messe,  il  n'y  a  pas  d'in- 
troït*. Au  temps  pascal,  on  ajoute  à  Fintroït  deux  Alléluia, 
s'ils  n'y  sont  pas  déjà^. 

78.  On  dit  Gloria  in  excelsis  toutes  les  fois  qu'on  a  dit 
Te  Deum  à  Matines.  Cependant,  quoiqu'à  l'Office  du  jeudi  et 
du  samedi  saints  on  ne  dise  pas  Te  Deum,  on  dit  Gloria  in 
excelsis  à  la  Messe  ^;  à  la  Messe  des  Rogations,  on  ne  le  dit 
pas,  quoiqu'on  ait  dit  Te  Deum  à  Matines"^. 

79.  On  ne  dit  point  Gloria  in  excelsis  aux  Messes  votives 
ordinaires,  même  au  temps  pascal  et  pendant  les  octaves, 
excepté  aux  Messes  votives  des  saints  Anges ,  à  la  Messe  vo- 
tive de  la  sainte  Vierge  célébrée  un  samedi^,  et  lorsqu'on  cé- 
lèbre comme  votive  la  Messe  d'un  jour  dans  l'octave  d'une 
fête,  suivant  ce  qui  est  dit  n<^  20,  p.  21 7 ^  Dans  les  Messes 

*  Bub.  Miss.,  part.  II,  tit.  m,  n.  6,  et  avant  le  dim.  de  la  Passion. — 
^  Rub.  Miss.  Ibid.  — ^  Jbid.,  part,  I,  tit.  viii,  n,  1. —  *  Rub.  de  ces 
jours.  —  ^  Rub,  Miss.,  Com.  SS.  —  ^  Ibid.,  part.  II,  tit.  m,  n.  3.  — 
■^  Ibid.,  in  Litaniis  maj.  —  ^  Ibid.,  part,  II,  lit.  m,  n.  4.  —  ®  S.  C, 
13  juin  1671.  Gardel.,  2390  ou  2542,  ad  2,  in  Angelopoliiana,  22  août 
1744.  Gardel.,  4011  ou  4160,  adl,  m  Cracovien. 


236  PART.  IV,  CHAP.  VI,  ART.  IL 

votives  Pro  re  gravie  Pro  publica  Ecclesiœ  causa  (1  ) ,  on 
dit  Gloria  in  excelsis,  si  la  Messe  n'est  pas  célébrée  en  orne- 
ments violets ^ 

80.  On  ne  dit  jamais  Gloria  in  excelsis  aux  Messes  de  Re- 
qiiiem^. 

ARTICLE  n 

Des  oraisons. 

81 .  On  observe,  pour  les  oraisons,  toutes  les  règles  données 
part.  III,  n««  319,  320  et  321,  p.  201  et  202  \  On  conclut 
toujours  Toraison  de  la  Messe  du  jour,  sans  y  ajouter  aucune 
oraison  sous  la  même  conclusion*.  Dans  certaines  circon- 
stances spéciales  mentionnées  ci-après,  on  ajoute  à  Toraison 
de  la  Messe,  sous  une  même  conclusion,  une  oraison  qui 
n'appartient  pas  à  l'Office  du  jour*.  S'il  y  a  plusieurs  mémoi- 
res, on  en  dit  les  oraisons  sous  ime  même  conclusion^. 

82.  Lorsqu'on  dit  plusieurs  oraisons  sous  une  même  con- 
clusion, cette  conclusion  est  toujours  celle  qui  convient  à 
la  dernière,  suivant  les  règles  données  part.  III,  n^  319, 
p.  201  '^.  On  n'ajoute  point  les  mots  eumdem  ou  ejusdem^ 
quand  même  il  serait  fait  mention  du  Fils  ou  du  saint  Esprit 
dans  une  des  premières,  s'il  n'en  est  pas  fait  mention  dans 
la  dernière^. 

Nota.  Outrelesoraisonsénumérées,part.III,n^319,p.201, 
il  en  est  quelques  autres  dans  lesquelles  le  mot  spiritus  ne 
s'applique  pas  à  la  troisième  personne  de  la  sainte  Trinité,  et 
dans  la  conclusion  desquelles  il  ne  faut  pas  mettre  le  mot 
ejiisdem.  Ces  oraisons  sont  :  la  postcommunion  du  vendredi 
après  les  Cendres;  l'oraison  sur  le  peuple,  le  mercredi  de  la 

(1)  V.  p.  219,  notel. 

*  Rub.  Miss.  Ibid.  —  2  ibid.  —  5  Conséq.  —  *  Rub.  Brev.,  part.  I, 
tit.  VII,  n.  7.  —  ^  Voir  les  décrets  cités.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  "^  Ibid., 
part.  I,  tit.  VII,  n.  7.  —  s  s.  C.,  15  sept.  1736.  Gardel.,  590G  ou  4055, 
ad  6,  in  ToleLana. 


DES  ORAISOiNS  A  LA  MESSE.  237 

deuxième  semaine  du  Carême  ;  l'oraison  de  la  Bénédiction 
des  fonts,  le  samedi  saint  ;  l'oraison  et  la  postconimunion  de 
la  Messe  de  ce  jour  ;  la  postcommunion  du  dimanche  de  Pâques 
et  du  lundi,  la  postcommunion  de  la  Messe  de  sainte  Jeanne- 
Françoise  de  Chantai  *,  l'oraison  Pro  Prœlatis  et  la  postcom- 
munion Pro  concordia  in  congregatione  servanda^. 

83.  Les  secrètes  et  postcommunions  se  disent  toujours  en 
même  nombre  et  dans  Je  même  ordre  que  les  oraisons  du 
commencement  de  la  Messe  ^. 

84.  Aux  fêtes  doubles,  on  ne  dit  qu'une  oraison,  à  moins 
qu'il  n'y  ait  quelque  mémoire  à  faire*. 

85.  Aux  Messes  votives  solennelles  Pro  re  gravi ^  Pro  pu- 
blica  Ecclesiœ  causai  on  ajoute  seulement  à  l'oraison  de 
cette  Messe  la  mémoire  de  l'Office  du  jour,  si  l'on  ne  célèbre 
pas  dans  la  même  église  la  Messe  conventuelle  du  jour,  et  les 
mémoires  que  l'on  ferait  à  la  Messe  solennelle  d'une  fête  dou- 
ble de  première  et  de  seconde  classe^.  A  la  Messe  solennelle 
Pro  gratiarum  actione^  on  dit  l'oraison  Pro  gratiarum  ac- 
tione,  sous  une  même  conclusion  avec  celle  de  la  sainte  Tri- 
nité, du  saint  Esprit  ou  de  la  sainte  Vierge^. 

86.  Aux  semi-doubles,  on  dit  une  seconde  et  une  troisième 
oraison  :  1®  pour  l'ordinaire,  c'est  l'oraison  A  cunctis  avec 
une  autre  ad  libitum;  2^  s'il  y  a  une  commémoraison,  on 
la  fait  en  second  lieu,  et  l'oraison  A  cunctis  devient  la  troi- 
sième"^; 5^  s'il  yen  a  plusieurs,  on  omet  A  cunctis,  et  on  les 
fait  toutes,  quand  même  il  y  aurait  plus  de  trois  oraisons^; 
4^  dans  TAvent,  le  temps  de  Noël,  le  Carême,  le  temps  pas- 
cal, aux  vigiles  et  pendant  les  octaves,  il  y  a  des  oraisons 
particuhères  au  lieu  de  A  cunctis  et  ad  libitum,  comme  il 
est  dit  en  son  lieu^.  Si  on  célèbre  une  fête  semi-double 
pendant  la    semaine  de   la  Passion,  on    dit  la    deuxième 

*  S.  C,  12  nov.  1831.  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  49,  Marsorum.  — 
2  Anal.,  43®  livraison.  —  ^Riib.Miss.,  lit.  i  ettit.  xviii,  n.  1.  —  *  Ibid., 
tit.  IX.  n.  1.  —■  ^  Ibid.,  n.  14.  —  ^  Ibid.  et  Rub.  de  celte  Messe.  — 
7  Rub.  Miss.  Ibid.,  n,  16.  —  ^  Conséq.  —  »  Rub,  Miss.  Ibid..  lit.  vin, 
n.  3,  6,  7  et  9. 


238  PART.  lY,  CHAP.  VI,  ART.  II. 

oraison  de  la  férié,  et  la  troisième  pour  TÉglise  ou  pour  le 
Pape^ 

Nota  1®.  On  excepte  de  ces  règles  les  dimanches  semi- 
doubles  pendant  les  octaves,  le  dimanche  de  la  Passion,  les 
fériés  de  la  semaine  de  la  Passion  et  de  la  semaine  sainte,  et 
les  quatre  derniers  jours  des  octaves  de  Pâques  et  de  la 
Pentecôte.  En  ces  jours,  on  ne  dit  que  deux  oraisons  ^.  Le 
dimanche  des  Rameaux,  à  la  Messe,  on  ne  dit  qu'une  seule 
oraison^. 

Nota  2^  Aux  vigiles  des  saints  Apôtres  et  à  celle  de  la 
Toussaint,  si  on  célèbre  une  fête  semi-double,  la  troisième 
oraison  est  A  cunctis^. 

Nota  3^.  Dans  l'oraison  Acunctis,  à  la  lettre  iV.,  on  nomme 
le  Titulaire  de  l'église  où  Ton  célèbre^;  dans  un  oratoire 
privé,  on  nomme  le  Patron  du  lieu  ^  ;  si  c'est  un  Archange  ou 
saint  Jean-Baptiste,  on  le  nomme  avant  saint  Joseph  ''. 

Nota  4®.  Par  oraison  ad  libitum^  on  n'entend  pas  qu'on 
puisse  la  dire  ou  l'omettre  ;  mais  le  Prêtre  en  choisit  une 
dans  le  Missel^,  soit  du  saint  Sacrement,  soit  de  la  Croix,  soit 
d'un  Saint^  etc.  Il  faut  cependant  :  1®  que  cette  oraison 
puisse  se  dire  comme  votive,  suivant  les  règles  données 
n^*  18  et  19,  p.  216^^;  2®  que  les  oraisons  précédentes 
n'aient  pas  eu  pour  objet  le  même  mystère,  le  même  Saint 
ou  la  même  demande  ^^ 

87.  Aux  fêtes  simples,  aux  féries^^  et  aux  Messes  votives 
ordinaires  *^,  on  dit  trois  oraisons  comme  aux  semi-doubles  ; 

1  S.  C,  10  janv.  1693.  Gardel.,  3152  ou  3301,  ad  15,  Galliarum.  — - 
-^  *  Ruh.  Miss.  Ibid.,  tit.  ix,  n.  8  et  10,  et  Rub.  de  ces  jours.  —  ^Rub. 
du  jour.  — *  S.  C,  21  juin  1710.  Gardel.,  3678  ou  3827,  ad  1.  Ord, 
Capucc.y  15  sept.  1736.  Gardel.,  5906  ou  4055,  ad  5,  in  Toletana. — 
s  S.  C,  22  janv.  1678.  Gardel.,  2707  ou  2856,  ad  8,  in  Guadicen, 
26  janv.  1793.  Gardel.,  4299  ou  4448,  ad  15  et  16,  in  Santanderieiu 
12  nov.  1831.  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  31,  Marsorum.—  ^^.  C, 
12  sept.  1840.  Gardel.,  4750  ou  4897,  ad  2,  in  Brugen.  —  '  Rub.  du 
2®  dim.  après  l'Èpiph.  et  aux  oraisons  diverses.  — ^  S.  G.,  17  août  1709. 
Gardel.,  3665  ou  5814,  ad  3,  in  Bergomen.  —  »  S.  C.,  2  sept.  1741 
Gardel.,  3970  ou  4119,  ad  6,  in  Aquen.^^^S,  C,  4  mars  1866.  Gardel., 
5358,  ad  1,  Dubiorum.  —  ^^  De  lierdt  et  autres.  —  ^^  Rub,  Miss.  Ibid., 
n.  12.  —  *5  ii3ij.^  n.    4. 


DES  ORAISONS  A  LA  MESSE.  239 

011  peut  encore  en  dire  cinq  ou  sept  ^  (1  ).  Pour  la  Messe  vo- 
tive ordinaire  Pi^o  gratiarum  actione^  on  dit  la  Messe  de  la 
sainte  Trinité,  celle  du  saint  Esprit  ou  celle  de  la  sainte 
Vierge,  comme  il  est  dit  n^  85.  Mais  alors  on  dit  trois  oraisons  : 
la  première  est  celle  de  la  Messe  que  Ton  célèbre,  la  deuxième 
de  rOffice  du  jour,  et  la  troisième  Pro  gratiarum  actione^. 

88.  Au  commencement  de  chaque  mois,  en  dehors  de 
l'Avent,  du  Carême  et  du  temps  pascal,  le  premier  jour  où 
on  fait  rOffice  d'une  fête  simple,  d'une  férié  ^  ou  d'une 
vigile*,  la  seconde  oraison  est  Fidelium  Deus  omnium  con- 
ditor  et  redemptor^  et  la  troisième  est  celle  qui  devrait  se 
dire  en  second  lieu.  On  observe  la  même  règle  le  lundi  de 
chaque  semaine,  même  pendant  TAvenf*. 

89.  Ceux  qui  ont  le  privilège  de  réciter  à  certains  jours 
l'Office  votif  du  saint  Sacrement  doivent  dire,  ce  jour-là,  la 
Messe  votive  du  très-saint  Sacrement,  et  s'il  y  a  une  fête 
simple,  on  dit  la  deuxième  oraison  de  l'Office  du  jour,  et  la 
troisième  est  celle  qui  aurait  été  la  deuxième  à  la  Messe  du 
jour  ^. 

(1)  1°  Il  est  bon  d'observer  que  la  rubrique  ne  prescrit  pas  d'une 
manière  générale  que,  dans  les  jours  dont  il  s'agit,  les  oraisons  soient 
toujours  en  nombre  impair.  Elle  le  prescrit  seulement  lorsque  le  Prêtre 
ajoute  des  oraisons  à  dévotion,  comme  il  résulte  d'un  décret  du  2  déc. 
1864.  (Gardel.,  2924  ou  3073,  ad  9.  Ord.  Canon.  reguL  Lateran,) 

2»  Le  décret  cité  paraît  tolérer  indirectement  la  pratique  d'ajouter 
des  oraisons  à  dévotion  dans  les  fêtes  semi-doubles  comme  dans  les 
simples  et  les  fériés.  Cependant  le  texte  de  la  rubrique  ne  les  permet 
pas,  et  les  auteurs  n'admettent  pas  qu'on  puisse  interpréter  cette  déci- 
sion autrement  que  suivant  la  rubrique  du  Missel. 

3°  Il  faut  bien  remarquer  qu'en  ces  jours  la  rubrique  donne  la  faculté 
de  dire  cinq  ou  sept  oraisons;  mais  elle  ne  dit  pas  qu'on  puisse  en  ajou- 
ter un  plus  grand  nombre.  En  le  faisant,  dit  Gavantus,  on  deviendrait  à 
charge  aux  assistants,  et  même,  suivant  Durand,  on  manquerait  à  l'es- 
prit de  rÈvangile.  (Gavantus,  Ibid.,  Lit.  G.;  Durand.  Rationale,  1.  lY, 
De  oratione  seu,  collecta.) 

*  Ibid.,  part.  I,  tit.  ix,  n,  12  et  14.  —  *  Tous  les  auteurs.  —  ^Rub. 
Miss.  part.  I,  tit.  v,  n.  1.  S.  C.,  13  août  1761.  Gardel.,  5446  ou 
3595.  Ord.  Erem.  S.  Aug.  -—  *  Tous  les  auteurs.  —  ^  Ruh.  Miss. 
Ibid.,  n.  1  et  2.  S.  C.  Ibid.  —  ^  S.  G.,  18  juin  1689.  Gardel.,  3054 
ou  3183,  ad  3,  in  Aquen. 


240  PART.  IV,  CHAP.  YI,  ART.  II. 

90.  Aux  Messes  votives  ordinaires,  comme  aux  Messes 
votives  solennelles,  on  fait  mémoire  de  rOffice  du  jour. 
Mais  si  Ton  chante,  dans  la  même  église,  une  Messe  votive 
et  la  Messe  du  jour,  on  ne  fait  point  mémoire  de  l'Office 
du  jour  à  la  Messe  votive,  et  si  cette  Messe  votive  est 
celle  d'un  mystère  ou  d'un  Saint  dont  on  faire  mémoire, 
on  omet  cette  commémoraison  à  la  Messe  chantée  du 
jour*. 

91.  On  fait  à  la  Messe  les  mémoires  qu'on  a  faites  à  l'Office 
et  dans  le  même  ordre  (1).  Lorsqu'on  a  fait  mémoire  d'uoQ 
fête  simple,  aux  premières  Vêpres,  on  en  fait  aussi  mémoire 
à  la  Messe.  Si  l'on  n'a  fait  mémoire  de  cette  fête  simple  qu'à 
Laudes,  on  en  fait  mémoire  aux  Messes  privées  seulement,  et 
non  aux  Messes  solennelles^,  ni  aux  Messes  chantées  sans  Mi- 
nistres sacrés^,  ni  aux  Messes  conventuelles,  même  non  chan-^ 
tées  *.  On  excepte  de  cette  règle  le  dimanche  des  Rameaux  et 
la  veille  de  la  Pentecôte  :  en  ces  jours,  même  à  la  Messe  pri- 
vée, on  ne  fait  pas  mémoire  d'une  fête  simple  dont  on  fait 
mémoire  dans  l'Office^.  Un  jour  de  fête  double  de  première 
classe,  s'il  faut  faire  mémoire  d'une  fête  qui  ne  peut  être 
transférée,  suivant  ce  qui  est  dit  part.  III,  n^  133,  p.  148, 
cette  mémoire  ne  se  fait  pas  à  la  Messe  solennelle  ^,  ni  à  une 
Messe  chantée  sans  Ministres  sacrés''  (2). 

[1)  Si  Ton  célèbre  une  fête  un  jour  de  vigile,  de  férié,  de  quatre- 
ternps,  ou  le  lundi  des  Rogations  'pendant  une  octave,  la  mémoire  de 
Foctave  se  fait  toujours  avant  celle  de  la  vigile  ou  de  la  férié,  quoiqu'on 
eût  dit  la  Messe  de  la  vigile  ou  de  la  férié  avec  mémoire  de  Poctave, 
sans  l'occurrence  de  celte  fête.  [Rub.  Miss.  Ibid.,  n.  5.) 

(2)  D'après  la  table  alphabétique  de  la  collection  des  déG!?ets,  on  ne 
ferait  pas  cette  mémoire  à  la  Messe  conventuelle  qui  ne  serait  pas  chantée  ; 
mais,  dans  le  décret,  il  n'est  pas  question  de  cette  Messe. 

*  Rub.  Miss.  Ibid.,  lit.  vu,  n.  2.  S.  C,  13  juin  1671.  Gardel.,  2589ou 
2542,  ad.  2,  in  Regien.  16  fév.  1757.  Gardel.,  5907  ou  4056,  ad  10,  in 
Mechlinien,  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.,  tit.  vu,  n.  1.  —  ^  s,  C,  8  avril 
1808.  Gardel.,  4357  ou  4507,  ad  4,  in  Compostellana.  —  -*  S.  C, 
27  mars  1779.  Gardel.,  4244  ou  4393,  ad.  18,  Ord  min.  obs.  reform.  S. 
Francisci.  —  «  Rub.  Miss,  Ibid.  —  ^  s.  G.,  13  juin  1776.  Garde].,  4229 
ou  4378,  ad  3,  Urbis.  —  ^  Conséq. 


DES  ORAISONS  A  LA  MESSE.  241 

92.  Quant  aux  oraisons  prescrites  par  l'Ordinaire  pour  des 
calamités  ou  des  besoins  publics  :  1»  elles  doivent  être  omi- 
ses, en  règle  générale,  à  toutes  les  Messes  dans  les  fêtes 
doubles  de  première  classe*,  le  dimanche  des  Rameaux*,  la 
veille  de  Noël'  et  la  veille  de  la  Pentecôte*;  dans  les  fêtes 
doubles  de  seconde  classe  on  doit  les  omettre  à  la  Messe  solen- 
nelle ;  et  aux  Messes  privées,  elles  sont  laissées  à  la  volonté  du 
Prêtre*;  2*^  Si  une  oraison  est  commandée  pour  une  raison 
grave,  elle  ne  s'omet  jamais  ;  et  aux  fêtes  doubles  de  première 
classe®,  s'il  n'y  a  pas  une  seconde  oraison"^,  on  la  dit  sous  la 
même  conclusion  avec  l'oraison  du  jour;  aux  fêtes  doubles 
de  seconde  classe,  elle  se  dit  avec  une  conclusion  spéciale^. 
3**  L'oraison  commandée  ne  peut  pas  remplacer  l'oraison  ad 
libitum^  qui  se  dit  dans  les  semi-doubles^  (1).  4^  Si  l'oraison 
prescrite  par  l'Ordinaire  est  l'oraison  pour  le  Pape,  on  ne  peut 
pas,  les  jours  où  l'on  doit  dire  l'oraison  pour  l'Église  ou  pour 
le  Pape,  satisfaire  à  cette  prescription  en  récitant  seulement 
l'oraison  pour  le  Pape  ;  mais  on  doit  alors  dire  les  deux  ^^  (2). 

93.  Les  oraisons  à  dévotion  se  disent  toujours  en  dernier 
lieu,  et  il  faut  toujours  les  dire  par  ordre  de  dignité.  Ainsi  on 

(1)  L'oraison  commandée  pourrait  remplacer  l'oraison  ad  libitum  en 
vertu  d'une  disposition  spéciale  de  l'Ordinaire,  comme  s'il  avait  prescrit 
une  oraison  avec  une  clause  qui  en  dispenserait  dans  les  jours  où  la  ru- 
brique indique  une  oraison  ad  libitum^  à  la  condition  que  le  Prêtre  choi- 
sirait l'oraison  commandée  aux  autres  jours. 

(2)  Cette  règle  doit  s'entendre  dans  les  limites  que  nous  indiquons 
pour  la  précédente.  L'Évêque  pourrait  prescrire  une  de  ces  deux  orai- 
sons seulement  dans  les  jours  où  elles  ne  sont  pas  prescrites  par  la  ru- 
brique, avec  ou  sans  la  condition  de  choisir  Tune  des  deux. 

*  S.  C,  15  mai  1819.  Gardel.,  4410  ou  4569,  ad  12,  m  Assisien. 
23  mai  1835.  Gardel.,  4597  ou  4741  ad  1.  q.  3,  in  Namurcen,  16  avril 
1853.  Gardel.,  5183,  ad  15,  Ord.  min,  S.  Franc,  de  ohs,  —  ^  Conséq. 
Gardel.,  note  sur  le  décret  4336  ou  4586.  —  ^  s.  G.,  3  mars  1761. 
Gardel.,  4150  ou  4299,  ad  5,  in  Aquen.  —  *  Tous  les  auteurs.  -—  ^  S.  G. 
Ibid.—  6  S.  G.,  7  sept.  1816.  Gardel.,  4376  ou  4526,  ad  22  et  23,  m 
Tuden,  3  juillet  1869,  ad  8.  Acla  s.  Sedis,  t.  IV,  p.  669.  —  ^  Conséq. 
—  ^  S.  C.  Ibid.  —  9  S.  C,  17  août  1709.  Gardel.,  3665  ou  3814.  ad  3, 
in  Bergomen.  —  *o  s.  C.,  23  mai  1835.  Gardel.,  4597  ou  4746,  ad 
1,  in  Namurcen. 

CÉRÉMONIAL,    I.  14 


242  PART.  lY,  CHAP.  VI,  ART.  IL 

doit  dire  Toraisoii  de  la  sainte  Trinité,  du  saint  Esprit,  du 
saint  Sacrement,  de  la  Croix,  avant  celle  de  la  sainte  Vierge  ; 
celle  des  Anges,  de  saint  Jean -Baptiste,  de  saint  Joseph  avant 
celles  des  Apôtres^,  etc. 

94.  Si  l'on  doit  dire  une  oraison  pour  les  morts,  cette 
oraison  se  dit  toujours  ravant-dernière^  (1). 

95.  Aux  Messes  des  morts,  on  ne  doit  jamais  réciter  d'o- 
raison pour  les  vivants,  ni  l'oraison  Provivis  etdefunctis,  ni 
celle  d'une  fête.  Le  jour  de  la  mort  et  de  la  sépulture,  avant 
l'inhumation,  quand  on  vient  de  recevoir  la  nouvelle  de  la 
mort  d'un  personne,  les  troisième,  septième  et  trentième 
jours  à  dater  de  la  mort  ou  de  la  sépulture,  le  jour  de  l'an- 
niversaire, toutes  les  fois  qu'on  célèbre  une  Messe  avec  Diacre 
et  Sous-Diacre,  ou  pour  une  personne  défunte  avec  quelque 
pompe  extérieure,  on  ne  dit  qu'une  seule  oraison^.  A  la  Messe 
du  premier  jour  du  mois  et  du  lundi,  qu'on  célèbre  dans  les 
cathédrales,  ou  peut  dire,  à  volonté,  une  seule  ou  trois  orai- 
sons*. Les  autres  jours,  on  en  dit  trois,  comme  il  est  marqué 
aux  Messes  quotidiennes  ^.  On  peut  cependant  remplacer  la 
seconde  par  une  de  celles  qui  se  trouvent  dans  le  Missel,  tt 
qui  soit  en  rapport  avec  l'intention  pour  laquelle  on  célèbre  ; 
mais  la  première  doit  toujours  être  Deus  qui  inter  ApostoïicGs 
Sacer dotes  ^  (2). 

96.  Lorsqu'on  célèbre  une  Messe  privée  en  présence   du 

(1)  Il  suit  de  là,  comme  plusieurs  auteurs  l'observent,  que  si  l'Évêque 
avait  prescrit  une  oraison  pour  un  défunt,  cette  oraison  ne  pourrait  pas 
se  dire  dans  les  fêtes  doubles  ni  les  autres  jours  où  l'on  ne  dit  qu'une 
seule  oraison  avec  les  commémoraisons  occurrentes,  à  moins  que 
l'Ordinaire  n'en  ait  prescrit  une  seconde. 

(2)  Il  faut  remarquer  que,  dans  cette  oraison  le  mot  seti  n'est  pas 
une  rubrique,  et  l'on  doit  dire  :  pontificali  seu  sacerdotali. 

*  Rub.  Miss.  Ibid.,  n.  5  et  aux  or.  div.  —  ^  Ibid.  —  ^  Miss.  def.  S,  C. 
22  sept.  1847.  Gardel.,  4666  ou  4815,  ad  11,  in  Mutinen.  16  avril  1855. 
Garde).,  5183,  ad  22,  Ord.  7nin.  S.  Franc,  12  août  1854.  Gardel.. 
5208,  ad  11,  in  Briocen.  —  *  g,  c.,  27  fév.  1847.  Gardel.,  4910  ou 
5065,  ad  3,  in  Aretin,  —  5  Migs.  def.  —  6  s.  C,  2  sept.  1741.  Gardel., 
3970  ou  4119,  ad  4,  in  Aquen.  27  août  1836.  Gardel.,  4633  ou  4782, 
ad  7,  in  Veronen. 


DES  ORAISONS  A  LA  MESSE.  243 

trôs-sa'nt  Sacrement  exposé,  on  peut  faire  mémoire  du  saint 
Sacrement,  excepté  dans  les  fêtes  doubles  de  première  et  de 
seconde  classe^  ou  dans  les  jours  qui  excluent  les  commémo- 
raisons,  comme  la  veille  de  NoëP,  le  dimanche  des  Rameaux 
et  la  veille  de  la  Pentecôte.  Elle  se  dit  immédiatement  après 
les  oraisons  prescrites  par  la  rubrique,  y  compris  Toraison  ad 
libitum^  et  avant  les  oraisons  que  l'Ordinaire  aurait  pu  pres- 
crire^. On  peut  dire  cette  oraison  à  la  Messe  de  la  fête  du  sa- 
cré Cœur,  quoiqu'on  ne  fasse  pas  mémoire  de  cette  fête  à 
rOffice  du  saint  Sacrement,  suivant  ce  qui  est  dit  part.  III, 
nM43,  p.  154*. 

97.  Aux  Messes  chantées  en  présence  du  très-saint  Sacre- 
ment exposé,  on  dit  toujours  l'oraison  du  saint  Sacrement. 
Aux  fêtes  doubles  de  première  et  de  seconde  classe^  et  aux 
jours  qui  excluent  les  mémoires®,  cette  oraison  se  dit  sous 
une  même  conclusion  avec  l'oraison  du  jour*^.  Aux  fêtes 
doubles  de  première  et  de  seconde  classe,  si  l'on  faisait  une 
commémoraison  ,  c'est  à  cette  de™ère  oraison  que  Ton 
joindrait  celle  du  saint  Sacrement^.  On  suit  la  même  règle  à 
la  Messe  qui  se  chante  au  commencement  d'une  Exposition, 
et  à  laquelle  se  consacre  l'hostie  qui  doit  être  exposée  à  la 
vénération  des  fidèles,  soit  qu'il  y  ait  une  Procession,  soit 
qu'il  n'y  en  ait  pas^. 

98.  Si  l'oraison  que  Ton  doit  dire  pour  faire  mémoire  d'un 
Office  est  la  même  que  celle  de  la  Messe  ou  d'une  autre  mé- 
moire, on  doit  toujours  changer  la  dernière,  comme  il  est  dit 

*  S.  C,  2  déc.  1684.  Gardel.,  2924  ou  3073,, ad  4,  Ord.  Can.  re- 
gui.  Later.  2  sept.  1741.  Gardel.,  3970  ou  4119,  ad  5,  in  Aquen. 
7  mai  1746.  Gardel.,  4037  ou  4181,  ad  10,  in  Varsavien.  —  «  s.  G., 
3  mars  1761.  Gardel.,  4150  ou  4299,  ad  5,  in  Aquen,  Gardel.,  in  Inst. 
Clem.,  §  17,  n.  28.  —  s  Gardel.  Ibid.  —  *  S.  C..  22  mai  1841.  Gardel., 
4774  ou  4921,  ad  2,  in  Mechlinien,  26  mars  1859.  Gardel.,  5281,  ad  2, 
in  Mechlinien.  —  ^  S.  G.,  23  juin  1756.  Gardel  ,  3900  ou  4049,  ad  3, 
in  Briigen.  3907  ou  4056,  ad  8,  in  Mechlinien.  22  mars  1862.  Gardel  , 
5320,  ad  3,  Palmœ  in  Balearibus.  —  ^  Gardel.,  Ibid.,  n.  24.  Conséq. 
—  7  s.  C.  Ibid.  —  s  S.  G.,  18  déc.  1779.  Gardel.,  4246  ou  4395,  ad  8, 
Ord.  min.  S.  Francisai.  —  »  S.  G.,  6  déc.  1653.  Gardel.,  1505  ou  1653, 
in  Fanen.  ib  mai  1819.  Gardel..  4411  ou  4561,  ad  2,  in  Plsauren. 


244  PART.  IV,  CHAP.  YI,  ART.  III. 

part.  III,  11°'  m  et  H2,  p.  138.  Si  c'est  uneoraison  du  com- 
mun, on  en  prend  une  autre  du  même  commun^  (1). 

99.  Aux  fériés  du  Carême,  après  la  postcommunion  et  les 
mémoires,  on  ajoute  une  oraison  sur  le  peuple,  avant  la- 
quelle on  dit  Humiliate  capita  vestra  Deo^. 

ARTICLE    ni 

Du  graduel,  de  /'Alléluia,  du  trait  et  de  la  prose, 

100.  Après  répître,  on  dit,  pour  Tordinaire,  le  graduel  ; 
puis  deux  fois  i//e/ma,  un  verset,  et  encore  une  fois4//e- 
luîa^.  On  excepte  de  cette  règle  les  fériés  de  TAvent  et  des 
quatre-temps,  les  vigiles  où  Ton  jeûne,  la  fête  des  saints  In- 
nocents arrivant  dans  la  semaine,  le  temps  de  la  Septuagésime 
et  du  Carême,  le  temps  pascal,  et  les  Messes  de  Requiem'^. 

101.  Dans  les  fériés  de  TAvent  et  des  quatre-temps,  aux  vi- 
giles où  Ton  jeûne,  et  dans  les  fériés  du  Carême  qui  arrivent 
le  mardi,  le  jeudi  et  le  samedi,  on  dit  seulement  le  graduel, 
sans  rien  ajouter^. 

102.  Tous  les  dimanches  et  fêtes  depuis  la  Septuagésime 
jusqu'à  Pâques,  le  jour  de  la  fête  des  saints  Innocents  arri- 
vant dans  la  semaine,  aux  fériés  du  Carême  qui  arrivent  le 
lundi,  le  mercredi  et  le  vendredi,  aux  Messes  votives  qu'on 
célèbre  pendant  ce  temps  et  aux  Messes  de  Requiem,  on  ne 
dit  point  Alléluia,  mais,  après  le  graduel,  on  ajoute  un  trait, 
qui  se  compose  d'une  suite  de  versets  ^. 

103.  Depuis  le  samedi  de  l'octave  de  Pâques  jusque  après 
l'octave  de  la  Pentecôte,  il  n'y  a  pas  de  graduel  ;  mais  on  dit 
deux  versets  avec  quatre  Alléluia,  en  cet  ordre  :  on  dit  d'a- 
bord deux  Alléluia,  puis  le  premier  verset  ;  on  dit  ensuite  un 
Alléluia,  puis  le  second  verset,  et  enfin  un  quatrième  Allé- 
luia'^. Si  Ton  célébrait  une  Messe  votive  solennelle  pendant 

(1)  V.  p.l38,  noie  i. 

4  Rub  Brev.,  tit.  ix,  n.  8.  —  ^  ji^^j^  jj^i^^^  Fer.  4  Cin.  —  ^Rub,  Miss., 
lit.  X,  n.  5.  —  *  Rub.  de  ces  Messes.  —  ^  Rub.  Miss,  Ibid.,  n.  4  et  5. 
—  6  Ibid.  et  Rub.  de  ces  Messes.  —  ^  Rub,  Miss,  Ibid.,  n.  5,  et  Rub. 
du  temps. 


DU  CREDO.  245 

roctave  de  Pâques,  on  ne  dirait  pas  le  graduel,  mais  les  deux 
versets  avec  quatre  Alléluia^, 

104.  Aux  fêtes  de  Pâques,  de  la  Pentecôte  et  du  saint  Sa- 
crement, comme  aussi  à  la  fête  de  Notre-Dame  des  sept  Dou- 
leurs, et  à  toutes  les  Messes  de  Requiem  auxquelles  on  ne 
dit  qu'une  seule  oraison,  suivant  les  règles  données  n®  95,  on 
ajoute  une  prose  ou  séquence.  Lorsqu'elle  est  précédée  d'un 
Alléluia  avec  son  verset,  le  dernier  Alléluia  se  dit  seulement 
après  la  séquence.  Elle  ne  se  dit  jamais  aux  Messes  votives. 
Aux  Messes  de  Requiem  auxquelles  on  dit  trois  oraisons,  on 
peut,  à  volonté,  la  dire  ou  l'omettre^. 

ARTICLE  IV 

Du  Credo. 

105.  On  dit  le  Credo  tous  les  dimanches  de  Tannée,  lors 
même  qu'on  n'en  fait  pas  l'Office  et  qu'on  n'en  dit  pas  la 
Messe;  à  toutes  les  fêtes  de  Notre-Seigneur,  de  la  très-sainte 
Vierge,  des  saints  Anges,  des  Apôtres,  des  Docteurs,  de  sainte 
Marie-Magdeleine,  de  la  Toussaint  ;  pendant  les  octaves  des 
fêtes  où  l'on  dit  le  Credo^  quand  même  on  ferait  un  autre 
Office  ;  aux  différentes  Dédicaces,  le  jour  de  la  Consécration 
d'une  église  ou  d'un  autel  ;  aux  fêtes  des  Saints  auxquels 
l'église  est  dédiée,  ou  dont  on  possède  une  Relique  insi- 
gne (1)  ;  le  jour  de  la  Création  ou  du  Couronnement  du  sou- 
verain Pontife  et  le  jour  anniversaire  ;  le  jour  de  l'Élection  et 
de  la  Consécration  de  l'Évêque  et  le  jour  anniversaire  ;  à  la 
fête  patronale  d'un  lieu  ou  d'une  église,  mais  non  d'une 
chapelle  ou  d'un  autel  ;  aux  fêtes  principales  des  ordres  re- 
ligieux; aux  Messes  votives  Pro  re  gravi,  même  célébrées 
en  ornements  violets,  si  c'est  un  dimanche  ^. 

106.  On  ne  dit  pas  le  Credo  aux  Messes  votives  ordinaires, 

(1)  V.  part.  X,  n°  313,  p.  684. 

*  Les  auteurs.  Conséq.  —  ^  ^^^  j^ig^^  Hji^j^^  et  j^ul^^  ^q  ^,gg  Cesses. 
S.  C,  12  août  1854.  Gardel.,  5208,  ad  12,  in  Briocen.-^^  Ruh.  Miss. 
Ibid.,  tit.  XI. 

14 


2i6  PART.  IV,  CHAP.  Vf,  ART.  VI. 

même  le  dimanche  \  ni  à  la  Messe  des  Litanies  de  la  fête  de 
saint  Marc,  si  elle  arrive  un  dimanche  ou  dans  la  semaine  de 
Pâques^. 

107.  On  ne  dit  jamais  Credo  aux  Messes  de  Requiem  ^ 

ARTICLE     V 

De  r offertoire  et  du  Lavabo. 

108.  Le  samedi  saint,  il  ny  a  pas  d'offertoire*,  et,  au 
temps  pascal,  on  y  ajoute  un  Alléluia,  s'il  ne  se  termine  pas 
par  ce  mot^. 

109.  Au  psaume  Lavabo^  on  omet  Gloria  Patri  aux  Mes- 
ses de  Requiem  et  aux  Messes  du  temps  depuis  le  dimanche 
de  la  Passion  jusqu'au  jeudi  saint  inclusivement  ^ 

ARTICLE  VI 

De  la  préface. 

HO.  Le  Missel  contient  onze  préfaces  différentes,  savoir  : 
la  préface  de  la  Nativité,  de  lÉpiphanie,  du  Carême,  de  la 
Passion  et  de  la  Croix,  de  Pâques,  de  l'Ascension,  de  la  Pen- 
tecôte, de  la  sainte  Trinité,  de  la  sainte  Vierge,  des  Apôtres, 
et  la  préface  commune"^. 

m.  On  dit  la  préface  de  la  Nativité  depuis  Noël  jusqu'à 
rÉpiphanie,  sauf  le  jour  de  l'octave  de  saint  Jean,  Apôtre  et 
Évangeliste  ;  on  la  dit  encore  le  jour  de  la  Purification  de  la 
sainte  Vierge,  le  jour  de  la  fête  du  très-saint  Sacrement  et 
penda  t  l'octave,  à  la  Messe  de  l'octave  et  de  toutes  les  fêtes 
qui  n'ont  pas  de  préface  propre  :  le  jour  de  la  Transfiguration 
de  Notre  Seigneur;  à  la  fête  du  saint  Nom  de  Jésus  et  aux 
Messes  votives  du  très-saint  Sacrement^. 

*  S.  C,  15  mai  1819.  Gardel.,  4410  ou  4560,  ad  1,  in  Assisien, 
—  2  s.  C.,  23  sept.  1688.  Gardel.,  3021  ou  3170,  in  Mutinen.  5  juillet 
1698.  Gardel.,  5328  ou  3477,  ad  17,  in  Collen.  25  sept.  1706.  Garde)., 
3605  ou  3754,  ad  16,  IJrhis  et  Orbis.  —  ^  Rub,  Miss.  ,part.  II.  tit.  xiii, 
n.  1.  —  4  Rub.  du  jour.  —  ^  Rub.  Miss.  Comm.  SS.  —  ^  Ibid..  part.  II, 
tit.  vu,  n.  6.  —  7  ibid.^  tit,  XII,  n.  3.  Ordo  Misses.  —  «Ibid. 


DE  LA  PREFACE.  247 

112.  La  préface  de  rÉpiphanie  se  dit  le  jour  de  cette  fête 
€t  pendant  toute  Toctave  *. 

113.  Depuis  le  mercredi  des  Cendres  jusqu'au  samedi 
avant  le  dimanche  de  la  Passion  inclusivement,  on  dit  la  pré- 
face du  Carême  à  toutes  les  Messes  qui  n'ont  pas  de  préface 
propre^. 

114.  On  dit  la  préface  de  la  Passion  et  de  la  Croix  depuis 
le  dimanche  de  la  Passion  jusqu'au  jeudi  saint  inclusivement, 
excepté  aux  Messes  qui  ont  une  préface  propre.  Cette  préfoce 
se  dit  encore  à  toutes  les  Messes  de  la  sainte  Croix  et  de  la 
Passion  ^. 

115.  La  préface  de-Pâques  se  dit  depuis  le  samedi  saint 
jusqu'au  jour  de  l'Ascension  exclusivement,  tous  les  jours, 
excepté  aux  Messes  qui  ont  une  préface  propre.  Il  faut  re- 
marquer seulement  que,  dans  cette  préface,  il  y  a  un  mot 
qui  varie  :  le  samedi  saint,  on  dit  :  in  hac  potissimum 
nocte  gloriosius  prœdicare  ;  le  dimanche  de  Pâques  et  tous 
les  jours  de  l'octave,  on  dit  :  in  hac  potissimum  die  glorio- 
sius prœdicare  ;  le  dimanche  de  loctave  de  Pâques  et  pen- 
dant le  reste  du  temps,  on  dit  :  in  hoc  potissimum  glorio- 
sius prœdicare'^. 

116.  La  préface  de  rAscensionse  dit  depuis  ce  jour  jusqu'à 
la  veille  de  la  Pentecôte  exclusivement,  à  toutes  les  Messes 
qui  n'ont  pas  une  préface  propre^. 

117.  On  dit  la  préface  de  la  Pentecôte  depuis  la  veille  de 
cette  fête  jusqu'au  samedi  suivant  inclusivement.  On  la  dit 
encore  aux  Messes  votives  du  saint  Esprit,  mais  en  omettant 
les  mots  hodierna  die^. 

118.  Le  jour  de  la  fête  de  la  sainte  Trinité,  aux  Messes 
votives  de  la  sainte  Trinité  et  tous  les  dimanches  qui  n'ont 
pas  de  préface  propre,  on  dit  la  préface  de  la  très-sainte  Tri- 
nité''. 

119.  La  préface  de  la  sainte  Vierge  se  dit  à  toutes  les  fêtes 
que  Ton  célèbre  en  son  honneur,  excepté  le  jour  de  la  Purifi- 
cation, comme  il  est  dit  nM II  ;  on  la  dit  encore  pendant  les 

1  Ibid.  —  2  ibid.  —  s  ibid.  —  *  Ibid.  —  5  Ibid.  —  6  rtid.  —  ^  Ibid. 


248  PART.  IV,  CHAP.  VI,  ART.  VI. 

oclaves  de  ces  fêtes,  à  toutes  les  Messes  qui  n  ont  pas  de  pré- 
face propre,  et  aux  Messes  votives  de  la  sainte  Vierge.  On  dit, 
suivant  le  nom  et  la  qualité  de  la  fête,  Et  te  in  Annuntia" 
tione,  ou  Visitatione,  ou  Nativitate^  ou  Prœsentatione,  ou 
Conceptione  immaculatay  ou  Expectatione^  ou  Desponsa- 
tione.  A  la  fêle  de  Notre-Dame  des  sept  Douleurs,  on  dit  Et 
te  in  Transfixione  ;  à  la  fête  de  Notre-Dame  du  mont  Car- 
mel,  Et  te  in  commemoratione  ;  à  la  fête  du  saint  Rosaire, 
Et  te  in  solemnitate.  Aux  autres  fêtes,  on  dit  Et  te  in  festi- 
vitale.  Aux  Messes  votives,  et  quand  on  fait  TOffice  de  la 
sainte  Vierge  le  samedi,  on  dit  Et  te  in  veneratione  ^ 

120.  On  dit  la  préface  des  Apôtres  aux  fêtes  des  Apôtres  et 
des  Évangélistes,  excepté  à  la  fête  de  saint  Jean,  comme  il 
est  dit  n°  Hl .  On  la  dit  encore,  pendant  les  octaves  de  ces 
fêtes,  à  toutes  les  Messes  qui  n'ont  pas  de  préface  propre,  et 
aux  Messes  votives  des  saints  Apôtres  ^. 

121.  La  préface  commune  se  dit  à  toutes  les  fêtes  et  fériés 
qui  n'ont  pas  de  préface  propre  et  à  toutes  les  Messes  de  Be- 
quiem^. 

122.  Aux  Messes  votives,  si  elles  ont  une  préface  propre, 
on  dit  cette  préface*,  même  dans  l'octave  de  NoëP.  S'il  y  a 
une  préface  propre  au  temps  où  Ton  se  trouve,  ou  si  c'est 
pendant  une  octave  qui  a  une  préface  propre,  on  dit  la  préface 
du  temps  ou  de  l'octave^;  mais  on  ne  dit  jamais  la  préface 
propre  au  jour  de  la  fête  qu'on  célèbre,  même  le  dimanche  : 
on  dirait  alors  la  préface  commune'^  (1). 

(1)  D'après  un  décret  du  16  avril  1835  (Gardel.,  5185,  ad  27,  Ord, 
min.  S.  Francisai  de  obs,),  si  l'on  célèbre  une  Messe  votive  un  jour  de 
dimanche  et  si  Ton  fait  ce  jour-là  une  fêle  qui  a  une  préface  propre,  on 
ne  doit  pas  dire  cette  préface,  ni  celle  de  la  sainte  Trinité  ;  mais  la  préface 
commune.  Nous  en  concluons  que  la  même  règle  doit  s'appliquer  au  cas 
où  la  fête  n*a  pas  de  préface  propre,  et  même  à  celui  où  roî'fice  serait  du 
dimanche. 

^  Ibid.  —  Mbid.  —  s  ibid.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.,  tit.  xii,  n.  4.  — 
«  S.  C,  16  fév.  1781.  Gardel.,  4252  ou 4401,  ad  3,  Ord.  Carmel.  excalc. 
congr.  Uispaniœ.  —  «  j{ub,  Miss.  Ibid,  —  ^  g.  c.,  16  avril  1853. 
Gardel.,  518?,  ad  27,  Ord,  min.  S.  Francisci  de  obs. 


LU  CANON  DE  LA  MESSE.  249 

125.  Il  suit  de  ces  règles  que  la  préface  commune  ne  se 
dit  jamais  pendant  les  octaves  des  fêtes  qui  ont  une  préface 
propre,  ni  depuis  Noël  jusqu'à  TÉpiphanie,  ni  pendant  le 
Carême,  ni  dans  le  temps  pascal  \  excepté  aux  Messes  de  Re- 
quiem^.  Pendant  l'octave  d'une  fête  qui  a  une  préface  propre, 
on  dit  cette  préface  même  à  la  Messe  d'une  fête  qui  n'admet- 
trait pas  la  mémoire  de  l'octave,  si  elle  n'a  pas  elle-même 
une  préface  propre  ^. 

ARTICLE  vn 
Du  canon  de  la  Messe. 

124.  Le  canon  de  la  Messe  doit  se  dire  comme  il  est  mar- 
qué dans  le  Missel,  sans  y  rien  changer*. 

125.  Le  jour  de  Noël  et  pendant  l'octave,  jusqu'au  jour 
de  la  fête  de  la  Circoncision  inclusivement,  le  jour  de  l'Epi- 
phanie et  pendant  l'octave,  depuis  la  Messe  du  samedi  saint 
jusqu'au  samedi  suivant  inclusivement,  le  jour  de  l'Ascen- 
sion et  pendant  l'octave^,  même  aux  fêtes  qui  auraient  une 
préface  propre  et  n'admettraient  pas  la  mémoire  de  l'octave  ^ 
et  depuis  la  veille  de  la  Pentecôte  jusqu'au  samedi  suivant 
inclusivement,  on  ajoute  quelques  paroles  à  l'oraison  Com- 
municantes'^ , 

126.  Le  jeudi  et  le  samedi  saints,  la  veille  de  la  Pentecôte 
et  tous  les  jours  de  l'octave  de  Pâques  et  de  la  Pentecôte,  il 
y  a  aussi  quelques  paroles  spéciales  dans  la  prière  Haiic  igi- 
tiir  ohlationem  ^. 

127.  On  ajoute  encore  quelques  mots  à  la  prière  Qui  pri- 
die,  à  la  Messe  du  jeudi  saint  ^. 

128.  A  la  Messe  du  samedi  saint,  on  ne  dit  pas  Agmis 
Dei'\ 

129.  Aux  Messes  de  Requiem,  on  dit  toujours  Communi- 

*  Conséq.  —  2  p^J^|^^  j^n^^^  jl^jj^  ^^  ^^  _  s  ibi^.^  n.  3.  —  *  Ibid., 
n.  5.  —  s  Rub.  de  ces  jours.  Ordo  Missœ.  --  «  s.  G.,  7  août  1827.  Gar- 
del.,  560  ou  707,  ad  1,  Urbls  dublorum,  —  ^  Rub,  Miss.  Ibid. — 
«  Ibid.  —  9  Rub.  du  jour.  —  40  Ru^.  ^u  jour. 


250  PART.  IV,  CHAP.  VI,  ART.  IX. 

cantes  et  Hanc  igitur,  comme  il  est  indiqué  au  canon  de  la 
Messe  ^;  à  YAgnus  Dei^  on  dit  doua  eis  requiem  au  lieu  de 
miserere  nobis,  et  dona  eis  requiem  sempiternam  au  lieu 
de  dona  nobis  pacem.  On  omet  la  première  oraison  avant  la 
communion,  Domine  Jesu  Christe  qui  dixisti^, 

ARTICLE  vin 
De  Vantienne  de  la  communion. 

150.  Le  samedi  saint,  il  n'y  a  point  d'antienne  de  la  com- 
munion ^. 

13 1 .  Au  temps  pascal,  on  y  ajoute  un  Alléluia  si  Tantienne 
ne  se  termine  pas  par  ce  mot  *. 

ARTICLE   IX 

Des  versets  Ite  Missa  est,  Benedicamus  Domino,  et  Requiescant 

in  pace. 

132.  Toutes  les  fois  qu'on  a  dit  à  la  Messe  Gloria  in  ex- 
celsis,  on  dit  à  la  fin  Ite  Missa  est^. 

133.  Pendant  l'octave  de  Pâques,  on  dit  Ite  Missa  est, 
nlleluia,  alléluia^. 

134.  A  toutes  les  Messes  auxquelles  on  ne  dit  pas  Gloria 
in  excelsis,  sauf  les  Messes  de  Requiem,  on  dit  Benedicamus 
Domino'^. 

155.  Aux  Messes  de  Requiem,  on  dit  Requiescant  in 
pace^. 

*  S.  G.,  4  juin  1644.  Gardel.,  1361  ou  1509,  Dubium.  —  «  Rub. 
Miss.,  part.,  II,  tit.  xi,  n.  4,  et  tit.  xiii,  n.  \,Ordo  Missœ.  —  ^  Rub. 
du  jour.  —  -*  Rub.  Miss.,  Com.  SS.  —  ^  Ibid.,  part.  II,  tit.  xiir, 
n.  1.  —  6  Rub.  du  temps.  —  "^  Rub.  Miss.  Ibid.,  tit.  viii,  n.  J.  — 
8  Ibid. 


CONFORMITÉ  DE  LA  MESSE  AVEC  L'OFFICE.  251 

ARTICLE   X 

Du  dernier  évangile, 

136.  Lorsqu'on  célèbre  une  fête  un  jour  de  dimanche  ou 
dans  les  fériés  qui  ont  un  évangile  propre,  on  lit  cet  évan- 
gile à  la  fin  de  la  Messe,  au  lieu  de  l'évangile  Jn  principio^. 
On  excepte  de  cette  règle  le  mercredi  des  quatre-temps  de 
TAveut,  si  le  jour  est  le  15  décembre^,  ou  le  18,  si  on  dit  la 
Messe  de  la  fête  de  FAttente  du  saint  enfantement  de  la  bien- 
heureuse Vierge  Marie'.  On  en  excepte  encore  le  quatrième 
dimanche  de  l'Avent,  dont  on  ne  dit  point  le  dernier  évan- 
gile à  la  fin  de  la  Messe,  si  ce  jour-là  on  fait  TOffice  de  la  vi- 
gile de  Noël*. 

157.  Aux  Messes  votives  et  aux  Messes  de  Requiem,  on  dit 
toujours  l'évangile  Inprincipio^. 


CHAPITRE  VII 

Règles  à  suivre  par  un  Prêtre  qui  eélèbre  la  sainte  Messe 
dans  une  église  étrangère. 


ARTICLE  PREMIER 

Règles  générales  sur  la  conformité  de  la  Messe  avec  V Office, 

138.  En  règle  générale,  comme  il  a  été  dit  n^  8,  p.  213,  la 
Messe  est  conforme  à  l'Office  du  jour  ^.  Mais  cette  règle  atteint 
à  la  fois  le  Prêtre  qui  célèbre  la  sainte  Messe,  et  Téglise  dans 
laquelle  elle  est  célébrée.  Lorsqu'un  Prêtre  dit  la  Messe  dans 
une  église  où  l'on  fait  un  Office  différent  du  sien,  il  doit, 
suivant  les  circonstances,  dire  la  sainte  Messe,  soit  confor- 

1  Ibid.,  n.  2.  —  2  s.  C,  16  sept.  1863.  Gardel.,  5350,  ad  2,  in  ^sina. 
—  S  Rub.  de  cette  fête.  —  *  Rub,  Miss,  Ibid.  —  s  ibid.  S.  C,  13  janv. 
1674.  Gardel..  2522ou2674,  InLauretana,  —-^Rub.  Miss,,  part,  I,  n.  1. 


252  PART.  IV,  CHAP.  YII,  ART.  I. 

mément  à  son  Bréviaire,  soit  conformément  à  rOfflce  qui  se 
fait  dans  cette  église  ^ 

139.  Si  le  rit  de  TOffice  d'une  église  ne  permet  pas  les 
Messes  votives  et  les  Messes  de  Requiem,  toutes  les  Messes 
qui  sont  célébrées  dans  cette  église  doivent  l'être  avec  des 
ornements  qui  conviennent  à  cet  Office^.  On  excepte  de  cette 
règle  les  Messes  de  Requiem  privilégiées  et  la  Messe  du  ma- 
riage, dont  il  est  question  n^  26,  p.  218.  On  excepte  encore 
les  Messes  votives  qu'on  aurait  le  privilège  de  célébrer  dans 
les  jours  prohibés^.  Si  un  Prêtre,  en  vertu  d'un  induit,  est 
autorisé  à  dire  la  Messe  de  la  sainte  Vierge,  il  doit  se  servir 
d'ornements  blancs,  comme  il  est  dit  n°  35,  p.  221  *. 

140.  Aucun  Prêtre  ne  peut  célébrer  avec  des  ornements 
d'une  couleur  qui  ne  convient  pas  à  la  Messe  qu'il  dit, 
excepté  dans  les  circonstances  énoncées  part.  I,  n^  68, 
p.  24^(1). 

141.  On  voit  en  regard,  dans  les  deux  tableaux  suivants, 
les  règles  à  suivre  par  un  Prêtre  qui  célèbre  dans  une  église 
étrangère,  et  qui  sont  développées  dans  les  articles  subsé- 
quents. Ces  deux  tableaux  ont  été  approuvés  par  le  Secrétaire 
de  la  S.  G.  des  rites. 


(1)  Il  est  donc  faux  de  croire  que  Ton  puisse  toujours  dire,  dans  une 
église  étrangère,  la  Messe  conforme  à  son  Office,  sans  avoir  égard  à  la 
couleur  des  ornements. 

»  Conséq.  —  «  S.  C,  4  sept.  1845.  Gardel.,  4026  ou  4175,  ad  8,  in 
Aquen.  7  mai  1746.  Gardel.,  4032  ou  4181,  ad  13,  in  Varsavien.  7  sept. 
1816.  Gardel.,  4376  ou  4526,  in  Tuden.  12  nov.  1831.  Gardel  ,  4520 
ou  4669,  ad  31,  Marsorum,  26  avril  1834.  Gardel.,  4576  ou  4725,  ad  2, 
Ord.  S,  Joannis  de  Deo,  11  avril  1846.  Gardel.,  4736  ou  4883,  in  Mexi- 
cmta.  —  3  Conséq.  —  *  S.  G.,  16  mars  1805.  Gardel.,  4348  ou  4498, 
ad  1,  in  Oriolen,  31  août  1839.  Gardel.,  4721  ou  4867,  in  Romana. 
28  avril  1866.  Gardel.,  5364,  ad  2,  in  Nolana,  —  ^  Conséq. 


MESSE  DANS  UNE  EGLISE  ÉTRANGÈRE. 


253 


TABELLA    I 


Tabella  Missae  privatae  celebrandae  in  ecclesia  aliéna  quando  Sacerdoti's 
Celebrantis  et  ecclesiae  in  qua  célébrât  diversa  sunt  Officia  et  colores. 


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Dominicae. 


Duplicis  I  vel  II  cl  assis. 


Duplicis  raajoris  vel  minoris. 


Semiduplicis, 


Diei  infra  octavam. 


Simplicis,  vigilise, 


1.  Missa  et  color  concordant  cum  Officio  eccle- 
siae alieoae. 

2.  Missa  et  color  concordant  cum  Officio  eccle- 
siae alienae,  et  fit  commemoratio  festi  duplicis, 
more  simplicis  ;  si  vero  hoè  festum  habet  octa- 
vam, vide  5  infra. 

5.  Missa  et  color  concordant  cum  Celebrantis 
Officio. 

4.  Missa  et  color  concordant  cum  alterutro 
Officio. 

5.  Missa  et  color  concordant  cum  Officio  eccle- 
siœ  aliénée,  et  (it  commemoratio  octavae  sine  ter- 
tia  oratione. 


0.  Casus  impossibilis. 


TABEI.LA   XZ 


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Altéra  tabella  Missge  celebrandae  a  Sacerdote  in  ecclesia  aliéna  quando 
communis  est  utriusque  Olficii  color. 


Dominicae. 


Duplicis  I  vel  II  classis. 


Dup'icis  majoris  vel  minoris. 


^  \  Semiduplicis. 


Diei  infra  octavam. 


g-  I  Simplicis,  vigiîiae. 


0.  Casus  impossibilis,  vel  in  quo  nihil  obser- 
vandum  est. 

1.  Missa  conformis  ecclesiae  alienae  Officio. 

2.  Missa  conformis  ecclesiae  alienae  Officio  rec 
tins  dicitur. 

3.  Missa  conformis  Celebrantis  Officio. 

4.  Missa  alterutri  Officio  conformis. 

o.  Missa  conformis  Celebrantis  Officio  rectius 
dicitur. 


CÉRÉMONTAL,    I. 


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254  PART.  IV,  CHAP.  YII,  ART.  lï. 


ARTICLE    II 

Circonstances  dans  lesquelles  un  Prêtre  doit  dire  la  sainte  Messe 
conformément  à  son  Office,  dans  une  église  où  Von  fait  un  Of- 
fice différent. 

142.  S*il  ne  s*agit  pas  d  une  Messe  paroissiale  ou  conven- 
tuelle, ou  si  Ton  ne  célèbre  pas,  dans  Téglise  où  il  faut  dire 
la  Messe,  une  fête  avec  solennité  et  concours  de  peuple,  un 
Prêtre  étranger  doit  dire  la  Messe  conformément  à  son  Office 
toutes  les  fois  que  les  Messes  votives  sont  permises  dans  cette 
église  S  et  aussi  lorsque  la  couleur  des  ornements  convient 
à  son  Office^  (1).  Dans  le  premier  cas,  il  devra  demander 
des  ornements  de  la  couleur  qui  convient  à  la  fête  qu'il  cé- 
lèbre en  son  particulier  ^. 

145.  Il  pourra  dire  une  Messe  votive  ou  une  Messe  de 
Requiem  toutes  les  fois  seulement  que  ces  Messes  sont  auto- 
risées et  par  son  propre  Office  et  par  celui  de  Téglise  où  il 
célèbre*  (2). 

144.  Dans  un  oratoire  privé,  tous  les  Prêtres  disent  la  Messe 
conformément  à  leur  Office^  (3). 

145.  Si  un  Prêtre  célèbre,  le  dimanche,  dans  une  église 
où,  à  raison  d'une  octave,  on  prend,  à  l'Office  de  ce  di- 
manche, la  couleur  de  cette  octave,  ce  Prêtre  peut  célébrer 
la  Messe  du  dimanche  avec  les  ornements  qu'on  lui  présente. 
S'il  faisait  lui-même  une  octave,  il  pourrait  prendre  la  cou- 

(1)  D'après  le  second  tableau,  le  Prêtre  qui  ferait  l'Office  du  dimanche 
ou  d'une  fête  semi-double  ou  simple  et  dirait  la  Messe  dans  une  église  où 
Ton  célèbre  une  fête  double,  ferait  bien  de  se  conformer  à  la  Messe  qu'on 
dit  dans  cette  église,  quand  même  la  couleur  conviendrait  à  son  Office. 

(2)  V.  part.  IV,  n.  51,  p.  226  et  227. 

(3)  On  pourrait,  ce  semble,  assimiler  ici  aux  oratoires  privés  les  ora- 
toires publics  qui  n'ont  pas  de  Clergé,  et  n'ont  pas,  par  conséquent,  un 
ordre  d'Olfices  à  eux  (Gavalieri,  Dec,  84,  n.  2). 

4  Conséq.  —  2  s.  C,  12  nov,  1831.  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  51, 
iWarsorwm.  ~  3  Conséq.  —  *  S.  C,  7  sept.  1816.  Gardel  ,  4376  ou  4526, 
ad  20,  in  Tuden.  16  déc.  1828.  Gardel.,  4497  ou  4646,  in  Mediolanen, 
—  «  S.  C,  12  nov.  1835.  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  31,  Marsorum, 


MESSE  DANS  UNE  ÉGLISE  ÉTRANGÈUE.  255 

leur  du  dimanche  ou  d'une  autre  octave  qui  se  ferait  dans 
cette  église  ^ 

ARTICLE   lU 

Circonstances  dans  lesquelles  un  Prêtre  doit  dire  la  sainte  Messe 
conformément  à  VOffice  qui  se  fait  dans  l'église  ou  il  célèbre,, 
préférât lement  à  celle  qui  correspond  à  son  propre  Office. 

146.  Quatre  espèces  de  circonstances  peuvent  empêcher  un 
Prêtre  de  célébrer  la  Messe  qui  correspond  à  son  Office  : 
savoir  :  1®  la  nature  de  l'Office  qui  se  fait  dans  Téglise  où  il 
célèbre  ;  2<^  la  solennité  de  la  fête  ;  3°  la  fonction  que  le  Prêtre 
remplit;  ¥  la  nature  de  son  propre  Office^. 

147.  Le  Prêtre  qui  célèbre  la  Messe  dans  une  église  étran- 
gère doit  la  dire  conformément  à  l'Office  qui  se  fait  dans 
cette  église,  toutes  les  fois  qu'il  est  obligé  de  prendre  àes 
ornements  d'une  couleur  qui  ne  convient  pas  à  son  Office, 
suivant  les  règles  données  n°  137,  p.  252^.  Il  ne  peut  pas 
dire  une  Messe  votive  à  laquelle  convient  la  couleur  des 
ornements  dont  il  est  obligé  de  se  servir  à  raison  du  rit  de 
la  fête  qui  se  fait  dans  celte  église,  quand  même  l'Office 
qu'il  récite  en  son  particulier  n'exclut  pas  les  Messes  voti- 
ves*. 

148.  Dans  une  église  oîi  Ton  célèbre  une  fête  avec  solennité 
et  concours  de  peuple,  le  Prêtre  se  conforme,  pour  la  sainte 
Messe,  à  l'Office  qui  se  fait  dans  cette  église^  (1). 

(1)  D'après  le  tableau  approuvé  par  le  Secrétaire  de  la  S.  G.  des  rites 
que  nous  donnons  ci-dessus,  il  faudrait  entendre  par  là  une  fête  particu- 

^  S.  G.,  11  juin  1701 .  Gardel.,  3458  ou  3586,  ad  3,  Tert.  ord.  S.  Franc, 
—  «Conséq.  —  3  S.  G.,  4  sept.  1745.  Gardel.,  4025  ou  4175,  ad  8,  in 
Aquen,  7  mai  1746.  Gardel.,  4052  ou  4181,  ad  13,  in  Varsavien.  7  sept. 
1816.  Gardel.,  4576  ou  4526,  ad  18,  in  Tiiden,  12  nov.  1831.  Gardel., 
4520  ou  4669,  ad  3),  Marsornm.  26  avril  1854.  Gardel.,  4576  ou  4725, 
ad  2,  Ord.  S.  Joan,  de  Dec.  11  avril  1841).  Gardel.,  4736  ou  4883,  in 
Mexicana.  —  ^  S.  G.,  11  sept.  1847.  Gardel.,  4955  ou  5116,  ad  3,  in 
Lugdunen.  —  ^  S.  G.,  11  juin  1701.  Gardel.,  5437  ou  3586,  adi, 
Tertii  Ord.  S.  FranciscL  29  janv.  1752.  Gardel.,  4074  ou  4223, 
ad  10,  Ord.  Carmelit.  excalc.  prov,  Poloniœ. 


253  PART.  IV,  CIÏAP.  YII,  AUT.  lY. 

149.  La  Messe  paroissiale  ou  conventuelle  doit  toujours  se 
dire  conformément  à  l'Office  qui  se  célèbre  dans  Téglise  ^  ; 
et  tout  Prêtre  appelé  à  satisfaire  aux  obligations  d'une  église 
peut  dire  la  Messe  conformément  à  l'Office  qui  s'y  fait,  et  se 
conformer  en  tout  au  calendrier  de  cette  église,  même  pour 
dire  une  Messe  de  Requiem^. 

150.  Un  Prêtre  qui  récite  en  son  particulier  l'Office  d'un 
Bienheureux  non  canonisé,  dont  le  culte  n'est  pas  autorisé 
dans  l'église  où  il  célèbre,  doit  dire  la  Messe  conformément  à 
rOffice  qui  se  fait  dans  cette  église^. 


ARTICLE    IV 

Règles  spéciales  à  suivre  pour  les  Messes  des  Rienheureux  non 
canonisés,  ou  célébrées  dans  les  églises  des  Religieux. 

loi.  Un  Prêtre  ne  peut  pas,  sans  un  induit  spécial,  dire 
la  Messe  d'un  Bienheureux  non  canonisé  dont  la  fête  se  fait 
dans  l'église  où  il  célèbre*  (1). 

lière  à  une  église  qui  serait  du  rit  double  de  première  ou  de  seconde 
classe.  11  conviendrait  alors  que  tous  les  Prêtres  qui  célèbrent  la  Me? se 
dans  cette  église  se  conformasssnt  à  l'Office  qui  s'y  fait,  quand  même 
ils  feraient  en  leur  particulier  un  Office  double  de  première  classe.  Au- 
cune loi  positive  n'a  précisé  jusqu'ici  l'application  de  cette  règle;  il  faut, 
par  conséquent,  se  diriger  d'après  les  circonstances.  De  plus,  M.  de 
lîerit  observe  que  si  le  concours  du  peuple  a  lieu,  non  à  cause  de  la 
fête,  mais  à  raison  du  dimanche  ou  de  l'obligation  d'assister  à  la  Messe, 
le  Prêtre  n'est  pas  alors  obligé  de  la  dire  conformément  à  l'Office  qui  se 
célèbre  dans  l'église. 

(1)  Que  devrait  donc  faire  un  Prêtre  qui  dirait  la  Messe  dans  une  église 
o\i  l'on  fait  la  fête  d'un  Bienheureux  non  canonisé,  du  rit  double,  si  la 
couleur  des  ornements  ne  convient  pas  à  la  Messe  conforme  à  son  Office  ? 
La  S.  G.  décide  que  ce  Prêtre  doit  aller  célébrer  ailleurs  (11  juin  1701. 
Gardel.,  3439  ou  3588,  ad  3,  Venetiarum).  GeUe  règle  est-elle  telle- 
ment rigoureuse,  que  si  un  Prêtre  ne  pouvait  pas  célébrer  ailleurs,  il 

*  S.  G.,  25  mai  1846.  Garde). .  4804  ou  5050,  in  Tuden.  —  2  s.  C., 
15  déc.  1691.  Gardel.,  3110  ou  5259,  in  Neapolitana,  15  déc.  1691. 
Gardel.,  3385  ou  3534,  in  Sutrina.  —  ^  g.  c.,  7  sept.  1816.  GardeL, 
4376  ou  4526,  ad  17,  in  Tuden,  —  ^  S.  G.,  27  sept.  1650.  Gardel., 
1855  ou  2002,  ad  6,  Decrclum.  11  juin  1701.  Gardel.,  3439  on  3588, 
ad  2,  Venetiarum, 


MESSE  DANS  UNE  ÉGLISE  ÉTRANGÈRE.  257 

152.  Sans  un  induit  spécial,  aucun  Prêtre  ne  peut  dire  les 
Messes  propres  à  un  ordre  religieux,  s'il  n'appartient  pas  à 
cet  ordre.  Ceux  qui  célèbrent  la  Messe  dans  les  églises  des 
Religieux  se  conforment  aux  règles  précédentes  ;  mais  en  se 
servant  du  Missel  Romain,  au  propre  ou  au  commune 

Nota.  Il  est  permis  à  tous  les  Prêtres  de  dire  dans  les 
églises  de  certains  Religieux  les  Messes  propres  à  leur  ordre. 
Telles  sont  la  Messe  de  la  fête  et  de  l'octave  de  saint  Benoît, 
propre  aux  Bénédictins^,  les  Messes  propres  aux  Ermites  de 
saint  Augustin^,  aux  Franciscains*,  aux  Carmes  déchaussés* 
et  aux  Capucins  ^. 

155.  Un  Aumônier  de  Religieuses  tenues  à  TOffice  se  con- 
forme aux  règles  suivantes  :  1^  Il  peut  toujours  dire  la  Messe 
conformément  à  TOffice  qu'elles  font,  quand  même  il  est  d'un 
rit  inférieur  à  celui  de  son  propre  Office  ;  mais  en  se  servant 
du  Missel  Romain  et  sans  dire  les  Messes  propres  à  l'ordre 
auquel  ces  Religieuses  appartiennent,  s'il  n'a  pas,  d'ailleurs, 
le  pouvoir  de  les  dire'^   (1)  ;  2^  la  Messe  chantée  est  toujours 

fût  tenu  de  s'abstenir  de  dire  la  Messe?  Ce  cas  pourrait,  ce  semble,  être 
assimilé  à  ceux  où  Ton  est  dispensé  de  la  couleur.  Il  résulte,  en  effel, 
de  ce  qui  est  dit  à  cet  égard,  part.  I,  n.  68,  p.  24,  qu'il  vaut  mieux  cé- 
lébrer avec  des  ornements  qui  ne  conviennent  pas  à  la  Messe  que  Ton 
dit,  que  de  ne  pas  célébrer  du  tout. 

(1)  Parmi  les  décisions  sur  lesquelles  nous  appuyons  la  règle  que  nous 
posons  ici,  plusieurs  paraissent  obliger  les  Aumôniers  ou  Chapelains  à 
dire  la  Messe  conformément  à  l'Office  qui  se  fait  dans  la  communauté, 
et  d'autres  supposent  une  simple  faculté  de  le  faire*  Nous  nous  croyons 
autorisé,  avec  plusieurs  auteurs  remarquables,  à  interpréter  ces  réponses 
d'après  la  règle  générale  :  il  faudra  dire  la  Messe  conformément  à  cet 
Office,  quand  les  règles  prescrivent  au  Prêtre  de  préférer  la  Messe  qui 
correspond  à  l'Office  de  l'église  où  il  célèbre. 

1  S.  C  ,  26  janv.  1664.  Gardel.,  2112  ou  2259,  Nullius  prov.  Senen. 
22  mai  1683.  Gardel.,  2874  ou  3013,  Montîs  Regalis  in  regno  Siciliœ, 

—  2  Bulle  de  Benoît  XIII,  10  fév.  1727.  —  ^  Bulle  de  Clément  XÎV, 
18  juin  1793.  —  *  Bulle  de  Pie  VI,  5  sept.  1775.  —  ^  Ibid.,  4  août  1777. 

—  6  ibid.,  15  juillet  1778.  —  ^  S.  C,  27  oct.  1628.  Garde).,  625  ou 
772,  ad  11,  Urbis.  11  juin  1701.  Gardel  ,  3459  ou  3588,  ad  1,  Venetia- 
riim.  11  février  1702.  Gardel.,  341)8  ou  3G17,  ad  3,  m  Tarvlsina. 
18  mars  1702.  Gardel.,  3473  ou  3622,  ad  2,  in  Neopolitana,  20  nov. 
1717.  Gardel.,  3754  ou  3904,  Dec.gen, 


258  PART.  IV,  CriAP.  VII,  ART.  V. 

conforme  à  TOffice  des  Religieuses  :  elle  se  dit  dans  Je  Missel 
Romain*;  3«  rAumônier  doit  encore  dire  cette  Messe  en  cer- 
taines circonstances,  comme  si  c'est  la  coutume*,  ou  s'il  y 
a  une  prescription  spéciale  ^  (1)  ;  4^  l'Aumônier  dit  encore  la 
Messe  conformément  à  l'Office  qui  se  fait  dans  la  commu- 
nauté, lorsque  la  couleur  des  ornements  ne  convient  pas  à 
son  Office,  suivant  les  principes  posés  n®  147,  p.  255  (2)  ; 
5^  eofia,  si  c'est  l'usage,  l'Aumônier  dit  la  Messe  qui  corres- 
pond à  son  propre  Office,  toutes  les  fois  qu'il  le  peut,  suivant 
les  règles  générales*. 

ARTICLE  V 

Règles  particulières  à  suivre  dans  une  église  étrangère 
pour  les  rubriques  de  la  Messe, 

154.  Lorsque  le  Prêtre,  célébrant  dans  une  église  étran- 
gère, dit  la  Messe  conformément  à  l'Office  qui  se  fait  dans 
cette  église,  il  doit  aussi  suivre  les  règles  de  cette  église  pour 
la  récitation  du  Credo;  s'il  dit  la  Messe  conforme  à  son  pro- 
pre Office,  il  peut  aussi  dire  le  Credo,  pourvu  toutefois  qu'il 
ne  le  dise  pas  à  raison  d'une  Relique  du  Saint  dont  il  célèbre 
la  fête ^ 

155.  Le  Prêtre  qui  célèbre  la  Messe  du  dimanche  dans 
les  conditions  indiquées  n®  145,  p.  254,  peut  la  dire  comme 
il  la  dirait  dans  sa  propre  église^. 

156.  Quand  on  dit  la  sainte  Messe  conformément  à  l'Office 

(1)  Telle  est  la  prescription  concernant  les  Aumôniers  des  commu- 
nautés de  Tordre  de  saint  Benoît,  qui  sont  tenus,  le  jour  de  la  fête  de 
ce  Saint,  et  pendant  l'octave,  de  dire  la  Messe  dans  le  Missel  monastique. 

(2)  Il  ne  paraît  pas  défendu  à  un  Aumônier  de  Religieuses  de  dire  la 
Messe  des  Bienheureux  de  leur  ordre,  surtout  si  la  couleur  des  orne- 
ments ne  lui  permet  pas  de  la  dire  conformément  à  son  Office. 

*  S.  C,  20  sept.  1803,  Gardel.,  4351  ou  4501,  ad  42  et  13,  in  Cordu- 
hen.  —  2  s.  C,  7  déc.  1844.  Gardel.,  4859  ou  5005,  Sanctlmon,  Ord. 
Capucc.  —  3  Conséq.  —  *  S.  C,  20  nov.  1717.  Gardel.,  3754  ou  3904, 
Bec.  gen.  17  sept.  1853.  Gardel.,  5195,  in  Calatayeronen.  •—  ^  S.  C, 
11  avril  1840.  Gardel.,  4732  ou  4878,  ad  6,  in  Barchinonen,  —  «  S.  C, 
11    uin  1701.  Gardel.,  3437  ou  3586,  ad  4,  Tert.  Ord,  S.  Franc, 


DES  SOLENNITÉS  TRANSFÉRÉES.  239 

qui  se  fait  dans  l'église  où  Ton  célèbre,  on  doit  en  suivre 
toutes  les  rubriques  ;  on  ne  peut  pas  faire  mémoire  de  son 
propre  Office,  si  TOffice  de  cette  église  n'admet  pas  les  mé- 
moires ^ 


CHAPITRE  VIII 
&es  tèie»  dont  la  solennité  est  transférée  à  un  dimanche. 

157.  La  translation  de  la  solennité  d  une  fête  à  un  diman- 
che consiste  à  célébrer,  ce  jour-là,  une  fête  d'obligation  dont 
le  précepte  a  été  supprimé^. 

158.  Le  dimanche  auquel  est  transférée  la  solennité  d'une 
fête,  on  chante,  en  règle  générale,  une  Messe  votive  de  la 
fête^.  Dans  les  églises  cathédrales  et  collégiales,  on  doit  cé- 
lébrer, en  outre,  la  Messe  conventuelle  conforme  à  l'Office 
du  jour*.  Cette  Messe  votive  se  célèbre  après  None^. 

159.  Ce  même  dimanche,  les  Vêpres  peuvent  être  célébrées 
de  trois  manières,  savoir  :  1«  les  Vêpres  du  dimanche  ou  de 
rOffice  occurrent,  avec  la  solennité  qui  convient  à  cet  Office^; 
2^  ces  mêmes  Vêpres  avec  la  solennité  extérieure  qui  convient 
à  la  fête  dont  la  solennité  est  transférée';  3®  les  Vêpres  vo- 
tives de  cette  même  fête  sans  aucune  mémoire.  Ces  Vêpres 
votives  peuvent  être  chantées  quand  même  on  célébrerait  le 
lendemain  une  fête  d'un  rit  supérieur;  elles  peuvent  aussi 
avoir  lieu  dans  les  cathédrales  et  les  collégiales,  pourvu  qu'on 
y  chante  ou  qu'on  y  psalmodie  les  Vêpres  du  jour^  (1). 

(1)  En  célébrant  les  Vêpres  de  cette  troisième  manière,  on  ne  peut 
remplir  l'obligation  de  réciter  l'Office.  La  réponse  qui  autorise  cette 
pratique  paraît  être  une  permission  particulière  à  un  diocèse. 

*  Conséq.  — -  2  Dec.  du  card.  Caprara,  21  juin  1806.  —  ^  Ibid.  S.  C, 
12  nov.  1831.  Gardel.,  4522  ou  4671,  ad  1,  in  Rhedonen,  et  Cenomanen. 
—  *  Dec.  du  Card.  Caprara,  21  juin  1806.  —  ^  Euh,  Miss.,  part.  I, 
lit  XV,  n.  5.  S.  C,  12  août  1854.  Anal.,  14«  liv.  m  Iwaonew. —-  ^  Con- 
séq. —  7  s.  C,  23  mai  1855.  Gardel.,  4597  ou  4746,  ad  14,  in  Namiir^ 
€en.  —  s  Falise. 


2G(l  PART.  lY,  CHAP.  VIII. 

160.  Dans  les  églises  qui  ne  sont  ni  cathédrales  ni  collé- 
giales, il  n'y  a  pas  obligation  de  célébrer  une  Messe  conforme 
à  l'Office  occurrent  ;  mais,  si  l'on  ne  célèbre  pas  cette  seconde 
Messe  conventuelle  ou  solennelle,  on  doit  faire  mémoire  de 
rOifice  occurrent  ou  du  dimanche  à  la  Messe  votive  de  la 
fête  dont  la  solennité  est  transférée^  (1). 

161.  La  translation  de  la  solennité  d'une  fête  n'apporte 
aucun  changement  à  l'ordre  de  l'Office  pour  le  jour  de  l'inci- 
dence ^  et,  si  cette  fête  arrive  le  dimanche,  on  la  célèbre  â  son 
jour  propre,  comme  avant  la  réduction  ^. 

162.  La  mémoire  de  tous  les  Apôtres,  qui  se  fait,  en 
France  et  en  Belgique,  à  la  Messe  de  la  fête  de  saint  Pierre 
et  desaint  Paul,  se  fait  seulement  le  jour  de  la  fête,  et  non  à 
la  Messe  votive  qui  se  célèbre  le  dimanche  auquel  est  trans- 
férée la  solennité  *.  On  suit  la  même  règle  pour  la  commé- 
moraisondetous  les  saints  Martyrs  le  jour  de  la  fête  de  saint 
Etienne  :  on  ne  la  fait  point  le  dimanche  auquel  la  solennité 
est  transférée,  comme  il  arrive  si  elle  est  patronale  ^. 

163.  La  solennité  des  fêtes  dont  il  s'agit  doit  se  faire  le 
dimanche  qui  suit  immédiatement  l'incidence  de  la  fête,  si  ce 
dimanche  n'est  pas  empêché  ^  (2), 

164.  On  ne  peut  jamais  célébrer  la  Messe  votive  d'une  fête 

(1)  D'après  une  décision  du  12  août  1854,  insérée  dans  les  Analecta, 
on  peut  dire  à  cette  Messe  le  dernier  évangile  du  dimanche  occurrent, 
vu  qu'elle  n'est  pas  soumise  aux  règles  ordinaires  des  Messes  votives  qui 
n'admettent  que  l'évangile  In  principiOf  comme  il  est  dit  n<»  137, 
p.  251. 

(2)  D'après  quelques  auteurs,  la  solennité  de  ces  fêtes  doit  se  faire  le 
dimanche  qui  suit  immédiatement  l'incidence,  même  lorsque  k  fête, 
empêchée  à  son  jour,  est  transférée  au  delà  de  ce  dimanche.  Le  motif 
de  la  translation,  en  effet,  est  la  suppression  de  la  fériation,  qui  ne  se 
transfère  pas  avec  la  fête,  comme  il  est  dit  p.  17,  note  1,  et  s'il  eût  fallu 
tenir  compte  de  la  translation,  il  en  serait  fait  mention  dans  le  décret  du 
Cardinal  Légat. 

*  S.  C,  22  juillet  1848.  Gardel.,  5127,  ad  1,  2  et  3,  in  Tornacen. 
—  *  S.  C,  12  nov.  1841.  Gardel.,  4522  ou  4671,  ad  1,  in  Rhenonen.  et 
Cenomanen,  —  ^  g^  q  ^3  mai  1835.  Gardel.,  4597  ou  4746,  ad  14,  iîi 
Namurcen.  —  *  Ibid.,  ad  2.  —  ^  Ibid.,  ad  3.  —  ^  s.  G.,  17  juillet  1810. 
Gardel.,  4509  ou  4658,  ad  1,  in  Rhedonen. 


DES  SOLENlNiTÉS  TRANSFÉRÉES.  261 

dont  la  solennité  est  transférée  le  dimanche  qui  suit  cette 
iele,  quand  ce  dimanche  est  le  premier  de  l'Avent  ou  du 
Carême,  les  dimanches  des  Rameaux ,  de  Pâques  ou  de  la 
Pentecôte,  ou  si  c'est  le  jour  de  Nuël  ou  de  TEpiphanie*. 

165.  Lorsque  le  dimanche  auquel  on  doit  transférer  la  so- 
lennité d*une  fête  esl  le  premier  dimanche  de  l'Avent  ou  le  pre- 
mier dimanche  du  Carême,  on  peut  reporter  au  dimanche 
suivant  la  solennité  transférée.  On  peut  aussi  la  célébrer  ce 
jour-là  même  :  on  dit  alors  la  Messe  du  dimanche  avec  les  or- 
nements violets,  en  ajoutant  l'oraison  de  la  fête  à  celle  du 
dimanche  sous  la  même  conclusion^  (1).  On  dit  ensuite  hs 
oraisons  prescrites  par  ta  rubrique^. 

166.  Toutes  les  fois  qu'une  fête  dont  la  solennité  doit  être 
transférée  au  dimanche  suivant  arrive  dans  la  semaine  qui 
précède  le  dimanche  des  Rameaux,  celui  de  Pâques  ou  de  la 
Pentecôte,  on  doit  la  reporter  au  premier  dimanche  non  em- 
pêché*. 

167.  La  Messe  votive  d'une  fête  dont  la  solennité  est 
transférée  ne  paraît  pas  défendue  le  dimanche  de  la  Passion, 
le  dimanche  de  l'octave  de  Pâques  et  le  dimanche  delà  sainte 
Trinité^  (2). 

(1)  Cette  règle  est  applicable  à  toutes  les  Messes  votives  solennelles 
prescrites  à  des  jours  empêchés  (S.  C,  12  sept.  1767.  Gardel.,  4193  ou 
4342,  m  Urbevenlana.  27  mars  1773.  Gardel.,  4212  ou  4561,  ad  7, 
Ord,  Carm.  excalc,  prov,  PoL), 

(2)  Les  auteurs  sont  partages  sur  cette  question,  et  cette  controverse 
ne  nous  permet  pas  de  mettre  ces  jours  au  nombre  de  ceux  auxquels 
on  ne  peut  pns  dire  la  Messe  d'une  fête  dont  la  solennité  est  transîerée. 
Ces  trois  dimanches,  quoique  privilégiés  de  première  classe,  ne  sant  pas 
énumérés  dans  la  rubrique  du  Missel,  part.  I,  tit.  vi.  On  peut  donc,  en 
ces  jours,  chanter  une  Messe  votive  du  Titulaire  de  l'égli^^e  ou  d'une  fête 
pour  laquelle  il  y  a  concours  du  peuple.  La  Messe  votive  du  Patron  dont 
la  solennité  arriverait  ce  jour-là  ne  paraît  donc  pas  prohibée.  M.  Falise 
n'admet  cependant  pas  ce  sentiment;  M.  de  Herdt  le  permet  et  enseigne 
qu'on  peut  aussi  transférer  la  solennité  ou  dire  seulement  l'oraison  de  la 
fête  sous  une  même  conclusion  avec  l'oraison  du  jour. 

*  Rub,  Miss,,  part.  I,  tit.  vi.  —  ^  §.  q,^  |2  sept.  1840.  Gardel.,  4763 
ou  4910,  ad  4,  in  Mechlbiien,  —  ^  Conséq.  —  *  S.  C.  Ibid.  -  ^  Conséq. 
Plusieurs  auteurs. 

15. 


262  PART.  IV,  CHAP.  Vlil. 

168.  Lorsqu'une  fête  du  rit  double  de  première  classe 
arrive  le  dimanche  auquel  on  devrait  transférer  la  solennité 
d'une  fête,  si  la  fête  occurrente  est  plus  digne,  on  reporte 
cette  solennité  au  premier  dimanche  non  empêché^;  si  la  fête 
occurrente  est  moins  digne,  on  fait  néanmoins  la  solennité 
transférée^. 

169.  Si  deux  fêtes  dont  la  solennité  doit  être  reportée  au 
dimanche  suivant  arrivent  dans  le  cours  d'une  même  se- 
maine, on  célèbre,  le  premier  dimanche,  la  solennité  de  la 
fête  la  plus  digne,  et  Ton  remet  celle  de  la  moins  digne  au 
premier  dimanche  non  empêché  ^. 

170.  Quand  la  solennité  d'une  fête  est  empêchée  par  l'oc- 
currence d'une  fête  double  de  première  classe  ou  de  la  solen- 
nité d'une  autre  fête  plus  digne,  on  peut,  en  certains  cas, 
célébrer  cette  solennité  par  une  simple  commémoraison, 
comme  il  est  indiqué  n^  165*  (1). 

171.  Lorsque  la  fête  du  Patron  arrive  le  jour  de  l'anniver- 
saire de  la  Dédicace  de  toutes  les  églises,  on  peut  célébrer 
une  Messe  solennelle  du  Patron,  mais  sans  omettre  celle  de  la 
Dédicace,  si  l'église  est  une  cathédrale  ou  une  collégiale^  (2). 

(1)  Les  circonstances  où  la  S.  C.  autorise  à  réunir  ensemble  deux  so- 
lennités transférées  ou  une  solennité  transférée  avec  une  fête  double  de 
première  classe,  paraissent  être  celles  oii  il  serait  nécessaire  de  reporter 
cette  solennité  à  une  époque  trop  éloignée,  si  toutefois  il  s'agit  de  fêtes 
d'égale  dignité.  La  S.  C.  a  aussi  autorisé  dans  un  diocèse,  par  un  décret 
du  41  mars  1837  (Gardel.,  4653  ou  4802,  in  Bajocen.),  l'usage  d'anti-  . 
ciper  au  dimanche  précédent  la  solennité  d'une  fête,  pour  que  cette  so- 
lennité ne  fût  pas  transférée  trop  loin. 

(2)  Il  s'agit  ici  du  jour  de  Tincidence  de  la  fête  du  Patron  et  non  du 
dimanche  qui  suit. 

*  S.  C,  23  mai  1835.  Gardel.,  4597  ou  4746,  ad  14,  in  Namurcen. 
—  2  22  mai  1841.  Gardel.,  4773  ou  4920,  ad  1,  in  Mechlinien.  9  déc. 
1844.  Gardel.,  4839  ou  4985,  ad  3,  in  Mechlinien,  —  ^  S.  C.,  23  mai 
1836.  Gardel.,  4597  ou  4746,  ad  14,  in  Namurcen.  7  déc.  1844.  Gar- 
del,,4839  ou  4985,  ad  4,  in  Mechlinien,  23  mai  1846.  Gardel,  4903 
ou  5049,  ad  3,  in  Gandaven.  —  ^  S.  C.,  1"  sept.  1838.  Gardel.,  4693 
ou  4839,  ad  1,  in  Mechlinien,  7  déc.  1844.  GardeL,  4839  ou  4985,  ad  3 
et  5,  in  Mechlinien.  -  5  s.  G.,  22  juillet  1855.  GardeL,  5215,  ad  i,in 
Suessionen, 


DES  SOLENNITÉS  TRANSFÉRÉES.  203 

172.  Les  fêtes  dont  la  solennité  doit  être  ainsi  transférée 
en  France  sont  celles  derÉpiphanie,du  très-saint  Sacrement, 
des  saints  Apôtres  Pierre  et  Paul,  et  des  Patrons  du  diocèse 
ou  de  la  paroisse  (1).  La  solennité  extérieure  de  l'octave  du 
très-saint  Sacrement  commence  le  deuxième  dimanche  après 
la  Pentecôte  et  se  termine  le  dimanche  suivant^. 

173.  La  Messe  votive  de  la  fête  dont  la  solennité  est  trans- 
férée au  dimanche  doit  être  chantée  dans  toutes  les  églises 
cathédrales,  collégiales,  paroissiales,  et  dans  tous  les  ora- 
toires publics  oii  Ton  a  coutume  de  chanter  la  Messe.  Dans 
les  églises  des  Réguliers,  on  suit  la  coutume^.  Cette  règle 
est  obligatoire  même  pour  les  églises  dans  lesquelles  on  cé- 
lèbre solennellement  cette  fête  à  son  jour  propre^.  Les  Messes 
qui  ne  sont  pas  chantées  se  disent  confoi'mément  à  l'Office  du 
jour  *. 

(1)  On  transfère  la  solennité  du  seul  Patron  dont  la  fête  est  de  pré- 
cepte, et  Ton  ne  peut  étendre  ce  privilège,  au  Titulaire  sans  un  induit 
spécial. 

1  Léo.  du  Gard.  Caprara.  —  ^  g.  c.,  22  juillet  1848.  Gardel,  5138, 
in  Tornacen,  —  s  s.  G.  23  mai  1835.  Gardel.,  4597  ou  4746,  ad  4,  in 
Namurcen.  —  -*  Gonséq. 


CINQUIEME  PARTIE 

DE   LA  MESSE   BASSE 


PREMIÈRE  SECTION 

MANIÈRE  DE  CÉLÉBRER  LA  SAINTE  MESSE 


CHAPITRE    PREMIER 

De  la^llesise  basse  ordinaire. 

ARTICLE  PREMIER 

Objets  à  préparer, 

i.  A  la  sacristie.  On  prépare  à  la  sacristie  les  orriemeats 
du  Prêtre,  savoir  :  la  chasuble,  l'étole,  le  manipule,  le  cor- 
don, Taube  et  Tamict^  On  peut  les  disposer  de  la  manière 
suivante.  On  essuie  d'abord  avec  soin  le  buffet  ou  la  table  de 
la  sacristie,  que  Ton  recouvre  mêine  d'un  tapis,  si  les  orne- 
ments sont  précieux.  On  étend  alors  la  chasuble  sur  le  buffet 
ou  la  table.  On  prépare  ensuite  l'étole,  dont  on  pose  les  extré- 
mités des  deux  côtés,  et  le  haut  en  travers  de  la  chasuble,  de 
manière  que  la  partie  qui  doit  se  mettre  près  du  cou  soit  la 
pl^us  éloignée  du  bord  ;  on  met  le  manipule  en  croix  par- 
dessus l'étole,  le  haut  près  du  bord,  et  en  dessus  la  partie 
qui  doit  pendre  en  dehors  ;  on  dispose  ensuite  le  cordon  en 
guirlande,  ou  dans  la  forme  d*un  M  ;  puis  l'aube,  dont  on  met 

^  Gonséq. 


CEREMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  265 

les  manches  en  dessus  ;  on  relève  à  moitié  la  partie  posté- 
rieure ou  bien  on  la  laisse  étendue  ;  enfin  Tamict,  dont  on 
met  Tourlet  en  dessous,  et  en  arrière  la  partie  oîi  les  cordons 
sont  attachés.  A  la  droite  du  Prêtre,  on  met  une  barrette,  et 
le  Missel,  s'il  li'est  pas  à  l'autel.  A  gauche^,  on  prépare  un 
calice,  une  patène,  un  purificatoire,  la  boîte  aux  hosties,  le 
voile  du  calice  et  la  bourse  renfeniiaiit  le  corporal  (1).  On 
ne  doit  jamais  préparer  pour  un  Prêtre  un  amict  et  un  puri- 
ficatoire qui  aient  servi  pour  un  autre,  avant  qu'ils  n'aient  été 
blanchiis^. 

2.  A  V autel.  On  découvre  Tautel,  on  met  le  tapis  en  Heu 
convenable^,  on  dispose  les  canons,  on  place  sur  Pautel,  au 
côté  de  Pépître,  le  pupitre  ou  le  coussin  qui  doit  supporter  le 
Missel,  et  on  allume  deux  cierges  (2).  On  pose  la  clochette* 
sur  le  plus  bas  degré  ^,  du  côté  de  Pépître  ^. 

3.  Sur  la  crédence.  On  met  à  la  créJence  les  burettes  sur 


(1)  D'après  la  rubrique  du  Missel,  le  Prêtre  prépare  lui-même  son 
calice,  comme  il  est  dit  ci-après,  n.  17.  Un  prêtre  ou  un  Clerc  qui  en  a 
le  pouvoir  pourrait  cependant  le  préparer  d'avance,  comme  il  se  i»ra- 
tique  dans  les  églises  de  Rome. 

(2)  l*»  Baldeschi  ajoute,  en  parlant  des  Acolyles,  qu'on  allume  les 
cierges  en  commençant  par  celui  qui  se  trouve  du  côté  de  l'épître.  On  lit 
dans  les  Analecta,  14®  livraison,  une  décision  du  24  août  1854,  in  Lu- 
cionen.,  d'après  laquelle  on  devrait  au  contraire  commencer  par  le  côté 
de  l'évangile.  Cette  décision  est  du  nombre  de  celles  qui  ne  se  trouvent 
point  dans  la  nouvelle  édition  de  la  collection  authentique,  et  nous  avons 
peine  à  croire  qu*il  faille  suivre  ce  sentiment  :  il  ne  serait  pas  conforme 
aux  rubriques  du  Cérémonial  des  Évêques,  1.  II,  ch.  xxii,  n.  7  et  11, 
d'après  lesquelles  celui  qui  éteint  les  cierges  pendant  l'Office  des  Ténèbres 
commence  par  le  côté  de  l'évangile.  2<>  Un  lit  encore  dans  la  rubrique 
du  Missel  (  part.  I,  tit.  xx)  :  ce  A  parte  epistolœ  paretur  cereus  ad  eleva- 
tioneni  Sacramenti  accendendus.  »  Ce  point,  qui  paraît  tombé  en  désué- 
tude, excepté  dans  quelques  communautés,  est  cependant  formellement 
prescrit  par  la  rubrique,  et  il  serait  bon  de  l'observer,  supposé  même 
que  la  rubrique  fût  seulement  directive.  Elle  suppose  encore  que  l'on 
pourrait  allumer  plus  de  deux  cierges  ;  mais  on  ne  doit  pas  le  faire 
comme  distinction  personnelle  à  l'égard  d'un  simple  Prêtre,  (S.  C, 
7  août  1627.  Gardel  552  ou  699,  Castri  Durantis,) 

^  Man.  des  cér.    rom.  —  ^  Conséq.  —  ^  Conséq.  -—  *  Rub. 
part.  I,  tit.  XX.  —  ^  Conséq.  —  ^  Rub,  Miss,  Ibid. 


266  PART.  V,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  IL 

un  plateau,  Tune  contenant  du  vin  (1),  l'autre  de  Teau,  et 
l'on  met  dessus  un  manuterge  propre  ^  En  versant  le  vin  et 
Teau  dans  les  burettes,  on  doit  faire  bien  attention  aux  lettres 
dont  elles  sont  marquées  ou  aux  autres  signes  qui  distinguent 
la  burette  du  vin  de  celle  de  l'eau.  On  met  encore  sur  la 
crédence  la  nappe  de  communion,  s'il  en  est  besoin  ^.  Si  le 
Prêtre  doit  distribuer  la  sainte  communion  à  un  endroit  éloi- 
gné de  Tautel,  on  met  deux  cierges  près  de  la  table  de  com- 
munion^. S'il  n'y  a  pas  une  piscine  destinée  à  recevoir  l'eau 
dont  le  Prêtre  se  sera  servi  au  Lavabo,  on  prépare  en  lieu 
convenable  un  vase  pour  la  recevoir*  (2). 

ARTICLE   n 

Manière  de  célébrer  la  Messe  basse  ordinaire. 
§  1.  Observations  et  règles  générales. 

4.  Ces  règles  générales  se  rapportent  à  la  position  des 
mains  et  des  pieds,  à  la  récitation  des  prières  et  aux  incli- 
nations^. 

L  De  la  position  des  mains. 

5.  On  distingue  sept  différentes  positions  des  mains  durant 
la  Messe  ^  : 

l^  Junctis  manibus  ante  pectus.  Dans  cette  position,  le 
Prêtre  tient  les  doigts  joints  et  étendus'^,  plutôt  élevés  qu'in- 
clinés vers  la  terre  ^5  le  pouce  droit  croisé  sur  le  gauche, 
excepté  depuis  la  consécration  jusqu'à  l'ablution  des  doigts^. 

2^  Junctis  manibus  et  super  altare  positis.  Le  Prêtre  tient 
alors  les  mains  jointes,  comme  il  vient  d'être  dit,  et  les  pose 

(1)  S.  Charles,  dans  le  premier  concile  de  Milan  et  plusieurs  conciles 
provinciaux  recommandent  l'usage  du  vin  blanc  comme  moyen  de  mieux 
conserver  la  propreté  des  linges  sacrés.  Merati  et  plusieurs  auteurs  re- 
commandent que  ce  vin  soit  assez  coloré  pour  ne  pas  être  facilement 
confondu  avec  Teau. 

(2)  Rien  n'est  indiqué  sur  la  forme  de  ce  vase.  î\  est  à  désirer  qu'elle 
ne  rappelle  pas  trop  ceux  dont  on  se  sert  pour  des  usages  profanes. 

*  Ibid.  —  2  Conséq.  —  3  S.  C,  26  mars  1869.  Gardel.,  5285,  ad  2, 
in  Tarnovien.  —■4 Les  auteurs.  —  ^  Caron,  —  ^  Ibid.  —  '  Rub.  Miss., 
part.  II,  lit.  III,  n.  1.  —  8  Plusieurs  auteurs.  <—  ^  Rub,  Miss,  Ibid. 


CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  267 

sur  la  partie  antérieure  de  l'autel,  de  sorte  que  les  petits 
doigts  touchent  le  bord  de  la  table  K 

3«  Extendit  et  jungit  manus.  Le  Prêtre  étend  les  mains 
pour  les  rejoindre  aussitôt^  sans  dépasser  la  largeur  du 
corps  ^  (1). 

4^  Extendit  manus  antepectus.  Lorsqu'il  tient  les  mains 
étendues  devant  la  poitrine,  elles  doivent  être  à  la  hauteur 
des  épaules*,  sans  dépasser  la  largeur  du  corps  ^.  Les  paumes 
doivent  être  tournées  Tune  vers  l'autre  et  les  doigts  unis  en- 
semble ^. 

5^  Manibus  extensis  œqualiter  liinc  et  inde  super  altare 
positis.  Il  tient  sur  l'autel. les  mains  étendues  jusqu'au  poi- 
gnet. Avant  la  consécration,  on  les  pose  hors  du  corporal, 
pourvu  qu'il  ne  soit  pas  trop  grand '^.  Après  la  consécration, 
on  les  met  sur  le  corporal^ 

6°  Expandit  manus  simul  super  oblata.  V.  n^  75,  p.  294. 

7^  La  septième  position  a  lieu  pendant  le  temps  oii  une 
des  mains  est  occupée  :  1^  si  le  Prêtre  fait  le  signe  de  la  croix 
sur  lui,  il  met  la  main  gauche  au-dessous  de  sa  poitrine,  et 
observe  ce  qui  est  prescrit  à  ce  sujet  part.  II,  n°  233,  p.  lOO^j 
2^  s'il  fait  un  signe  de  croix  sur  les  assistants,  il  le  fait  ver- 
ticalement^^; 3^  s'il  bénit  quelque  chose  à  Tautel,  il  pose  la 
main  gauche  sur  l'autel  si  le  contraire  n'est  pas  marqué,  et 
commence  toujours  par  joindre  les  mains  ^^  ;  4^  il  tourne  tou- 
jours le  petit  doigt  vers  ce  qu'il  bénit,  et,  en  faisant  ce  signe 
de  croix,  il  étend  tous  les  doigts  de  la  main  droite*^:  5^  si 
d'une  main  il  tourne  le  feuillet  du  hvre,  il  pose  en  même 
temps  l'autre  main  sur  l'autel  ^^. 

(1)  D'après  le  Cérémonial  des  Évêques,  le  Prêtre,  après  avoir  étendu 
les  mains,  les  élève  à  la  hauteur  des  épaules  avant  de  les  rejoindre 
[Cœr.  Ep.,  1.  I,  ch.  xix,  n.  3).  Quelques  Rubricistes  en  concluent  qu'il 
faut  interpréter  en  ce  sens  la  rubrique  du  Missel. 

*  Ibid.,  tit.  IV,  n.  1.  —  ^  i^ij^^  ^^^  m^  j^   Iq  .  ^^^  ^^  ^^  1^  ^^  ailleurs. 

—  5  Tous  les  auteurs,  —  *  Rub,  Miss,  Ibid.,  tit.  v,  n.'l.  —  s  Merati. 

—  6  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Merati.  —  s  i{ui^^  j^iss,  Ibid.,  tit.  xx,  n.  1. — 
9  Ibid.,  tit.  III,  n.  3.  —  *<>  Ibid.,  n.  5.  —  ia  Hji^.,  tn.  vu,  n.  5.  — 
*^  Ibid.,  tit.  iJi,  n.  5,  —  *5  Tous  les  auteurs. 


'268  PART.  Y,  SECT.  I,  CHAP.  1,  ART.  II. 

6.  Le  mouvement  de  chaque  main  doit,  autant  que  possi- 
ble, ne  pas  dépasser  la  moitié  du  corps.  Ainsi,  en  ouvrant  le 
Missel,  le  Prêtre  commence  par  le  prendre  des  deux  mains, 
le  place  perpendiculairement  au  pupitre,  et  Touvre  ensuite. 
S'il  faut  faire  passer  le  signet  de  droite  à  gauche,  le  Prêtre  le 
prend  dans  la  main  droite  pour  le  faire  passer  dans  la  niain 
gauche.  Pour  chercher  les  secrètes  et  la  préface,  il  se  sert  de 
la  main  gauche,  et  tient  la  droite  sur  Tautel^ 

7.  Le  Prêtre  doit  éviter  de  faire  du  bruit  en  ouvrant  et 
fermant  !e  Mi.^sel,  ou  en  laissant  tomber  les  feuiUes  par  leur 
propre  poids,  lorsqu'il  faut  passer  d'un  endroit  à  un  autre  *. 

II.  De  la  position  des  pieds, 

8.  Lorsque  le  Prêtre  se  tient  debout  à  l'autel,  il  doit  éviter 
d'écarter  les  pieds  ou  de  s'appuyer  sur  un  pied  plus  que  sur 
l'autre.  S'il  monte  un  degré,  soit  à  Fautel,  soit  en  y  allant 
ou  en  le  quittant,  il  doit  prendre  garde  de  marcher  sur  l'aube; 
et,  pour  cela,  avant  de  monter,  il  recule  un  peu  le  pied 
gauche  et  pose  le  droit  sur  le  degré,  ou  vice  uarsa, élevant  un 
peu  le  genou.  Quand  il  va  d'un  côté  de  l'autel  à  l'autre,  il 
marche  directement,  le  visage  tourné  vers  le  côté  opposé^. 

III.  De  la  récitation  des  prières. 

9.  Le  Prêtre  doit  avoir  soin  de  réciter  avec  dignité  et  gra- 
vité toutes  les  prières  de  la  sainte  Messe.  Il  ne  doit  point 
parler  trop  vite;  mais  il  le  fait  de  manière  à  pouvoir  com- 
prendre ce  qu'il  dit  et  à  inspirer  aux  fidèles  les  sentiments  de 
piété  que  le  divin  Sacrifice  doit  exciter  dans  leurs  cœurs.  Il 
doit  éviter  aussi  d'aller  trop  lentement,  ce  qui  pourrait  fati- 
guer les  assistants*. 

10.  On  distingue  trois  inflexions  de  la  voix  \  i^  voce 
intelligibili;  2<^  voce  aliquantulum  elata^  voce  mediocri  ; 
'5''  secreio.  Le  Prêtre  prononce  ce  qui  doit  être  dit  à  voix 
haute  de  manière  à  être  entendu  des  assistants.  Il  ne  doit  pas 

*  Coiiséq.  —  2  Conséq.:r-t^  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs. 


CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  269 

^-parler  trop  haut,  de  peur  de  troubler  les  Prêtres  qui  célébre- 
^' tàient  alors  dans  la  même  église  ;  mais  d'un  ton   grave  et 
/'ihodéré,  de  manière  à  être  bien  comprise   II  prononce  ce 
qu'il   doit    dire   d'une   voix  médiocre ,  de   manière   à   être 
entendu  des  assistants  les  plus  proches  ^  ;  mais  toujours  d'un 
ton  de  voix  moins  inîense  que  ce  qui  se  dit  à  voix  haute ^. 
"!Pour  ce  qu'il  doit  dire  à  voix  basse,  i)  le  prononce  de  ma- 
nière à  s'entendre  lui-même  et  à  n'être  point  entendu  des 
-assistants*. 

11.  11  est  plusieurs  prières  que  le  Prêtre  doit  savoir  de 
mémoire.  Ces  prières  sont  le  psaume  Judica  me  Deus  ;  ionies 
celles  qu'il  doit  réciter  profondément  incliné,  comme  Munda 
cor  meiim,  Te  igitur;  la  prière  de  l'oblation  du  calice, 
qu'il  récite  les  yeux  élevés  ;  celles  qui  précèdent  la  consé- 
cration; celles  qu'il  récite  en  communiant,  en  purifiant  le 
corporal,  en  prenant  la  purification  et  l'ablution.  En  outre, 
il  est  utile  que  le  Prêtre  sache  par  cœur  la  plus  grande  par- 
tie des  prières  de  la  Messe,  et  spécialement  celles  pendant  les- 
quelles il  y  a  des  cérémonies  à  faire  :  c'est  un  moyen  de  les 
observer  avec  exactitude  et  aisance,  et  par  là  d'édifier  les 
assistants  ^. 

IV.  Des  inclinations, 

12.  Le  Prêtre  doit  observer  toutes  les  règles  exposées  part. 
:  II,  sect.  m,  ch.  ii,  art.  u,  g  3,  p.  107 ^ 

15.  L'inclination  n'est  pas  prescrite  au  saint  nom  de  Jésus, 
dans  les  cas  où  le  Prêtre  est  occupé  à  faire  une  autre  cérémo- 
nie au  moment  où  il  le  prononce ''.  Cependant  il  est  bon  de  le 
faire,  même  alors,  quand  on  le  peut  facilement  *. 

§  2.  De  la  préparation  à  la  Messe. 
14.  Le  Prêtre  qui  doit  célébrer  la  Messe,  s'étant  confessé  (1), 

(1)  Si  le  Prêtre  veut  se  confesser,  il  doit  le  faire  avant  de  prendre  les 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Conséq.  —  ^  Rub,  Miss. 
Ibid.,  tit.  VI,  n.  2.  — -  s  Conséq.  —  ^  Conséq.  —  "^  Rub,  Miss.,  part.  Il, 
lit.  vu,  n.  4;  tit.  x,  n.  2  et  6.  —  ^  Plusieurs  auteurs. 


270  PART.  V,  SEGT,  I,  CHAP.  I,  ART.  II. 

s'il  le  juge  nécessaire,  après  avoir  dit  au  moins  Matines  et 
Laudes,  s'applique  quelque  temps  à  Toraison  (1),  et  récite, 
selon  que  le  temps  le  lui  permet,  les  psaumes  et  oraisons  de 
la  préparation  ^ 

15.  Il  se  rend  alors  à  la  sacristie,  ou  au  lieu  où  sont  pré- 
parés les  ornements  et  les  autres  choses  nécessaires  pour  la 
célébration  de  la  Messe  (2)  ;  il  ouvre  le  Missel,  le  parcourt, 
et  marque  avec  les  signets  les  oraisons  qu'il  devra  réci- 
ter ^  (3). 

i  6.  Le  Prêtre  se  lave  ensuite  les  mains,  en  récitant  la  prière 
marquée^. 

17.  Il  prépare  alors  le  calice  de  cette  manière  :  il  pose  sur 
la  coupe  un  purificatoire  propre  (4)  ;  sur  le  purificatoire,  la 

ornements  sacrés,  même  l'aube  et  les  autres.  (Gavantus,  Bu  Molin,  De 
la  préparation ,  n.  2.) 

(1)  ((  Le  Prêtre  qui  veut  dire  la  Messe  doit  diriger  son  intention  et 
«  se  préparer  par  la  prière  et  l'oraison  :  orationi  aliquantulum  vacet* 
«  Celui  qui  ne  s'occupe  pas  sérieusement  de  la  grande  action  qu'il  va 
«  faire  ne  peut  entrer  dans  les  sentiments  dont  il  doit  être  animé  quand 
«  il  s*agit  de  renouveler  le  Sacrifice  de  la  croix.  Il  faut  qu'il  soit  uni 
«  par  la  foi,  l'amour  et  l'esprit  de  sacrifice  à  J.-C.  s'immolant  sur  nos 
«  autels.  Si  comme  il  arrive  souvent  à  un  Curé,  on  est  surpris  par  l'heure, 
«  on  doit  suppléer  en  gémissant  de  l'impuissance  où  l'on  est  de  faire 
((  ce  qui  convient,  et  en  redoublant  d'attention  pendant  la  célébration 
((  des  saints  Mystères.  »  (Gousset,  de  l'Eucharistie,) 

(2)  Si  le  Prêtre  est  obligé  de  s'habiller  à  l'autel,  il  prend  les  orne- 
ments, non  pas  au  milieu,  mais  au  coin  de  l'évangile  (Gavantus  et 
autres.) 

(3)  îl  est  dit  dans  la  rubrique  que  le  Prêtre  doit  ouvrir  le  Missel,  par- 
courir la  Messe  et  marquer  les  mémoires.  Cette  précaution  est  très-bonne 
et  prévient  plusieurs  inconvénients  :  1^  elle  peut  empêcher  l'embarras 
dans  lequel  le  Prêtre  pourrait  se  trouver  pendant  le  saint  Sacrifice,  ou 
même  à  l'autel  avant  de  commeiflcer  la  Messe,  ce  qui,  de  plus,  le  ren- 
drait à  charge  aux  assistants;  2°  il  évite  aussi  par  là  des  erreurs  et  des 
distractions  Mais  nous  ne  pouvons  regarder  cette  rubrique  comme  pré- 
ceptive,  surtout  quand  la  Messe  est  déjà  marquée  par  le  Prêtre  qui  vient 
de  célébrer  ou  par  le  Sacristain.  Cependant  l'expérience  prouve  que, 
dans  ce  cas  encore,  cette  précaution  n'est  pas  inutile.  Il  faut  aussi,  pour 
la  même  raison,  retrancher  les  signets  qui  ne  doivent  pas  servir. 

(4)  On  met  en  dessous  la  croix  du  purificatoire  et  en  arrière  la  par- 

*  nul.  Miss,,  part.  I,  tit.  xvi,  n.  2.-2  Ibid.  —  ^  Ibid. 


CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  271 

patène  avec  une  hostie  entière,  dont  il  détache  les  parcelles, 
s'il  en  est  besoin  (I)  et  la  couvre  d'une  petite  pale  de  lin  et 
d'un  voile  de  soie*  (2),  qui  doit  couvrir  entièrement  la  partie 
antérieure  du  calice^  ;  sur  le  voile  il  place  la  bourse,  qui  doit 
être  de  la  même  couleur  que  les  ornements  et  renfermer  un 
corporal  plié^  (3)  ;  si  le  voile  couvre  le  calice  de  tous  les  cô- 

tie  où  l'ourlet  est  en  dessus.  On  verra  plus  bas  la  raison  de  cette  dis- 
position. 

(1)  Ceci  se  fait  ordinairement  en  passant  le  pouce  et  l'index  tout  au- 
tour. Quelques  auteurs  ajoutent  que  l'on  trace  une  raie  sur  i'hoslie  pour 
en  faciliter  la  fraction,  si  le  moule  ne  lui  en  a  pas  imprimé  une.  Nous  ne 
voyons  rien  qui  s'oppose  à  cette'  pratique,  si  toutefois  on  la  trace  assez 
légèrement  pour  qu'il  n'y  ait  pas  à  craindre  qu'elle  ne  vienne  à  se  rom- 
pre pendant  la  Messe.  Seulement,  il  semble  préférable  de  tracer  cette 
raie  en  dessous  plutôt  qu'en  dessus. 

(2)  V.  part.  II,  n.  66,  p.  54. 

(3)  On  ne  doit  point  porter  le  corporal  sans  qu'il  soit  renfermé  dans 
la  bourse  (S.  C,  15  sept.  1704.  Gardel.,  3568  ou  3707,  ad  2,  in  Baven- 
naten.).  Quant  à  la  manière  de  le  plier,  nous  en  avons  indiqué  trois, 
part.  II,  n.  34,  p.  46.  La  première  manière  est  plus  généralement  usitée 
chez  nous  ;  elle  est  la  plus  simple,  et  présente  l'avantage  de  n'avoir  pas 
de  pli  au  milieu.  Les  deux  autres  méthodes,  qui  sont  en  usage  dans  plu- 
sieurs diocèses  de  France,  sont  appuyées  sur  un  grand  nombre  d'auto- 
rités. Les  anciens  auteurs  enseignent  que  les  bords  du  corporal  ne  doi- 
vent point  paraître  au  dehors,  et  que  le  corporal  représente  ainsi  le 
suaire  dont  a  été  couverte  la  tête  adorable  du  Sauveur.  <(  Quod  attinet 
«  ad  plicaturam  corporalis,  dit  Gavantus  (t.  I,  part.  II,  tit.  i.  1.  p.), 
«  docet  Alcuinus  ita  plicandum  esse,  ut  nec  initium  nec  finis  appareat; 
«  quod  et  hodie  observatur  ab  accuratioribus  in  ecclesiastica  disciplina  : 
((  quia,  inquit,  corporale  significat  linteamina  et  sudarium  preeserlim  ca- 
«  pitis  Christi.  Cum  autem  caput  Christi  sit  Deus,  qui  nec  initium  habet, 
«  nec  finem,  eadem,  ut  in  corporali  sacra  palla  pallientur  et  abscondan- 
«  tur,  quam  maxime  decet.  »  Bisso  dit  la  même  chose  (1  c,  n.  537,  §  4)  : 
i(  Ita  plicetur  corporale,  ut  nec  initium  nec  finis  appareat,  ita  enim  su- 
ce darium  in  sepulchro  Domini  invcntum.  »  Bauldry  s'exprime  de  la 
même  manière  (part.  II,  c.  vu,  art  2,  tit.  i,  n.  5)  :  «  Quod  ad  plicatu- 
«  ram  corporalis  spectat,  ila  disponi  débet,  ut  nec  finis  nec  initium 
«  appareat.  »  Le  Manuel  des  cérémonies  romaines  indique  aussi 
cette  manière  de  plier  le  corporal  (part.  I,  art.  1,  n.  6)  :  «  Il  est  à 
«  propos  qu'il  soit  plié  en  trois,  et  que  les  deux  bouts  soient  repliés  en 

1  ibid.  —  2  s.  C.,12janv.  1669.  Gardel.,  2313  ou  2464,  inVr  inaten. 
—  ^  Ruh.  Miss,  Ibid. 


272  PART.  V,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  IL 

tés,  il  replie  sur  la  bourse  la  partie  qui  se  trouve  du  côté  où 
il  prend  ïe  calice*  (1). 

18.  Après  ces  préparatifs,  le  Prêtre,  ayant  les  pieds 
chaussés,  et  étant  revêtu  d'habits  convenables,  assez  longs 
pour  atteindre  au  moins  le  talon,  s'approche  des  ornements; 
il  s'en  revêt  par-dessus  le  rochet,  s'il  est  Prélat  séculier,  ou, 
s'il  est  Prélat  régulier,  par-dessus  le  surphs,  s'il  peut  l'a- 
voir commodément,  ou  bien  par-dessus  ses  habits  ordinai- 
res, récitant  en  même  temps  les  prières  indiquées  dans  le 
Missel^. 

19.  Suivant  une  louable  coutume,  il  fait  le  signe  de  la 
croix,  mais  il  le  fait  avant  de  prendre  l'amict^.  Prenant  en- 
suite Tamict  (2)  vers  l'extrémité  où  sont  les  cordons,  il  baise 
la  croix  qui  est  au  milieu,  le  pose  sur  sa  tête*  en  faisant 
tourner  sa  main  droite  sur  sa  gauche^,  l'abaisse  aussitôt  sur 
son  cou  de  manière  à  couvrir  le  collet  de  sa  soutane,  et  après 
avoir  croisé  les  cordons  sur  la  poitrine^,  et  celui  du  côté  droit 

«  dedans  avant  de  le  plier  par  le  milieu,  en  sorte  que  les  bords  du  cor- 
«c  poral  ne   paraissent  point  au  dehors.  » 

(1)  En  Italie,  le  calice  couvert  du  voile  présente  un  autre  aspect  qu'en 
France.  Cela  vient  de  ce  que  la  pale  et  le  voile  sont  faits  d'une  manière 
différente,  ainsi  qu'il  a  été  dit,  part.  II,  n.  60,  p.  54.  Cette  pale  a  peu  de 
consistance  et  ne  dépasse  guère  par  ses  côlés  les  bords  de  la  patène.  Le 
voile  est  lui-même  très-flexible,  et  ne  porte  pas  généralement,  comme 
le  noire,  de  croix  sur  le  devant.  Le  Prêtre  qui  prépare  son  calice  après 
avoir  recouvert  la  patène  et  l'hostie  avec  la  pale,  place  le  voile  par-dessus, 
de  sorte  qu'il  retombe  également  de  toutes  parts.  Comme  la  pale  n'offre 
aucune  résistance  à  la  pression  du  voile,  la  patène  donne  à  l'ensemble  la 
forme  ronde,  bien  différente  de  celle  que  présente  le  calice  avec  l'appa- 
reil des  églises  de  France.  Mais  le  voile  tombant  même  par  le  côté  oiî  il 
faut  prendre  le  calice,  il  devient  nécessaire,  pour  porter  celui-ci,  que  le 
Prêtre  relève  le  voile  par  la  partie  qui  est  de  son  côté  et  le  replie  sur  la 
bourse. 

(2)  Le  Prêtre  ne  saurait  être  trop  attentif  à  éviter  dès  ce  moment 
de  parler  à  personne  et  de  s'occuper  de  choses  étrangères  qui  peuvent 
être  pour  lui  des  causes  de  distractions  et  amoindrir  dans  l'esprit  des 
fidèles  le  respect  qu'ils  doivent  au  saint  Sacrifice. 

*  Baldeschi.  —  ^  j^ub  Miss,  Ibid.  — -  ^  Tous  les  auteurs.  —  '*  Rub. 
Miss.  Ibid.  —  s  Conscq.  ■—  s  Jiub,  Miss.  Ibid. 


CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  275 

par-dessus  l'autre^,  ii  les  fait  passer  sous  la  poitrine  et  les 
attache^  (i). 

-20.  Il  se  revêt  ensuite  de  l'aube^,  sans  la  baiser*.  Il  fait 
d'abord  passer  la  tète,  puis  le  bras  droit,  et  ensuite  le  bras 
gauche,  et  l'ajuste  convenablement^. 

21.  Le  Prêtre  prend  alors  le  cordon,  que  le  Clerc  lui  pré- 
sente^ plié  en  deux.  Tenant  les  glands  dans  la  main  droite"', 
il  se  ceint  ^  autour  des  reins  ^,  et  attache  le  cordon  ]  ar  de- 
vant ^^,  de  manière  que  les  glands  pendent  jusqu'à  terre  ^^  ou 
à  peu  près^^.  Le  Clerc  élève  l'aube  tout  autour,  de  sorte 
qu'elle  descende  également  de  tous  côtés,  et  couvre  les  vête- 
ments de  manière  qu'elle  soit  élevée  de  terre  à  la  hauteur 
d'un  doigt  ou  environ  ^^. 

22.  En  prenant  le  manipule,  il  baise  la  croix  qui  se  trouve 
au  milieu  et  le  met  au  bras  gauche  ^*,  au-dessous  du  coude^^. 

23.  Il  prend  ensuite  l'étole  avec  les  deux  mains,  la  baise 
de  la  même  manière  et  la  met  sur  le  cou  au  militu^^,  sans 
la  jeter  sur  le  dos  (2),  la  pose  sur  les  épaules  et  se  l'adapte 
autour  du  cou,  de  sorte  qu'elle  ne  glisse  pas  au-dessus  de 
la  chasuble ^^  ;  il  la  croise  sur  la  poitriue  en  faisant  passer 
le  côté  droit  sur  le  gauche  ^^  et  Tassujettit  avec  les  deux 
extrémités  du  cordon  ^^. 

24.  Il  se  revêt  enfin  de  la  chasuble  ^^  sans  la  baiser^S  et 
l'attache  avec  les  cordons,  après  l'avoir  tirée  un  peu  par  de- 
vant, de  manière  à  joindre  ou  même  à  couvrir  le  haut  de 
l'étole  ^2  (3). 

(1)  Les  prières  marquées  dans  le  Missel  pour  être  dites  pendant  que  le 
Prêtre  se  revêt  de  ses  ornements  sacrés  sont-elles  d'obligation?  On 
trouve  la  réponse  à  cette  question,  part.  1,  n.  22,  p.  25. 

(2)  «  Qui  Sacerdoles  stolam  ad  tergum  rejiciunt,  dit  Mgr  Martinucci, 
<(  inspiciant  rubricam,  quae  prsecipit,  ut  ea  ccrvici  imponatur.  » 

(3)  On  suppose  rétole  plus  flexible  qu'elle  n'est,  pour  l'ordinaire,  en 

*  Tous  les  auleurs.  —  ^  Bub.  Miss.  Ibid.  —  ^ibi^l  __  ^Tous  les  auteurs. 

—  ^  Rub.  Miss,  ibid.  —  «  Ibid.  —  ?  Martinucci.  —  »  Hub,  Miss.  Ibid.  — 
»  Tous  les  auteurs.  —  ^^  Conséq.  —  **  Martinucci.  —  ^^  Conséq.  ^^  /j^^^ 
Miss.  Ibid.  —  **  Ibid.  —  ^^  Tous  les  auteurs.  —  le  f>uf)^  Miss.lh'uL  — 
^^  Baldesclii,  Martinucci.  — •  ^^  Rub,  Miss.  Ibid.  —  i^  Tous  les  auteurs. 

—  -^  Hiib,  Màs.  Ibid.  —  ^^  Tous  les  auteurs.  —  ^"^  Plusieurs  auteurs. 


274  PART.  Y,  SECT.  I,  CIIAP.  I,  ART.  II. 

25.  Si  le  Prêtre  en  avait  besoin,  il  pourrait  attacher  un 
mouchoir  par-dessous  la  chasuble  ;  mais  il  doit  être  très-pro- 
pre et  ne  pas  paraître  ^ 

§  3.  De  la  sortie  de  la  sacristie. 

26.  Le  Prêtre,  revêtu  de  tous  les  ornements,  se  couvre  de 
la  barrette^  (1). 

27.  Ayant  pris  ensuite  le  calice  de  la  main  gauche^  par 
le  nœud,  il  tourne  le  voile  en  dehors,*s'il  ne  couvre  pas  le 
calice  de  lous  côtés*,  et  le  porte  élevé  devant  la  poitrine^,  à 
une  distance  convenable  du  corps  ^,  ayant  la  main  droite  sur 
la  bourse"^,  observant  de  ne  poser  sur  le  calice  ni  mouchoir, 
ni  lunettes,  ni  quoi  que  ce  soit,  pas  même  la  clef  du  taberna- 
cle ni  un  vase  contenant  des  hosties^  ;  et  après  avoir  fait,  sans 
se  découvrir^,  Tinclination ^^  profonde ^^  à  la  croix  ou  à  l'i- 
mage principale  de  la  sacristie  (2),  il  se  rend  à  l'autel  d'un 
pas  grave,  tenant  le  corps  droit  et  les  yeux  baissés^^,  sans 
réciter  aucune  prière  ^^  (3).  Il  est  bon  qu'il  prenne  de  l'eau 
bénite  en  entrant  dans  l'église  ^*.  Si  la  sacristie  est  derrière 

France;  car  souvent  il  serait  disgracieux,  avec  nos  étoles,  de  faire  re- 
monter la  chasuble  par-dessus,  il  serait  mieux  que  les  éloles  fussent 
plus  flexibles  et  moins  larges,  ou  faites  de  manière  à  dégager  le  cou.  On 
doit  surtout  éviter  de  laisser  voir  Taube  entre  l'étole  et  la  chasuble. 

(1)  La  rubrique  du  Missel  prescrit  au  Prêtre  de  se  rendre  à  l'autel  la 
tête  couverte.  Tous  les  Rubricistes  s'accordent  à  dire  qu'il  se  couvre 
avant  de  prendre  le  calice  et  qu'il  salue  la  croix  sans  se  découvrir.  Ce 
point  a  été  contirmé  par  une  réponse  du  Cardinal  Préfet  de  la  S.  C.  des 
R.  en  date  du  3  oct.  1851. 

(2)  î^i  la  rubrique  du  Missel,  ni  les  auteurs  ne  prescrivent  au  Prêtre 
de  saluer  son  Servant,  ni  même  les  Prêtres  qui  se  trouveraient  à  la  sa- 
cristie pour  prendre  ou  quitter  les  ornements.  Rien  cependant  ne  paraît 
s'opposer  à  la  conservation  de  cet  usage. 

(3)  Les  auteurs  ne  s'accordent  pas  sur  la  question  de  savoir  s'il  est 

1  ibid.  —  2  Rub.  Miss.  Ibid.  S.  C,  14  juin  1845.  Gardel.,  4875  ou 
5018,  Ord.  discal.  SS.  Trinit.  —  ^  Ibid.  —  ■*  Plusieurs  auteurs.  — 
^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Martinucci.  —  "^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  i\ép.  du 
Cardinal  Préfet  de  la  S.  G.  des  R.,  3  oct.  1851.  —  ^  Tous  les  auteurs. 
—  *^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  **  Grand  nombre  d'auteurs.  —  ^^  Rub.  Miss. 
Ibid.  —  *5  Grand  nombre  d'auteurs.  Conséq.  —  **  S.  G.  27  mars  1779. 
Gardel.,  4244  ou  4393,  ad  14,  Ord.  min.  S.  Francisci. 


CEREMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  27& 

Tautel,  et  s'il  y  a  une  porte  dei^chaque  côté,  le  Prêtre  sort  par 
la  porte  qui  se  trouve  du  côté  de  Févangile^ 

28.  S'il  passe  devant  le  grand  autel,  il  fait  une  inclination^ 
profonde^,  la  tête  couverte  ;  s'il  passe  devant  le  lieu  où  repose 
le  très-saint  Sacrement,  il  fait  une  génuflexion*,  toujours 
sans  se  découvrir^. 

29.  S'il  passe  devant  un  autel  où  l'on  dit  la  Messe:  1«  au 
moment  de  l'élévation,  il  se  met  à  genoux  la  tête  couverte, 
se  découvre  ensuite  ^,^  donne   sa  barrette  au  Servant  ou  la 
tient  lui-même  entre  le  pouce  et  l'index,  l'ouverture  tournée 
de  son  côté,  en  appuyant  le  bas  de  la  main  sur  la  bourse,  et 
s'incline;  il  se  couvre,  se  relève  et  continue  sa  marche  seu- 
lement après  que  le  calice  a  été  posé  sur  le  corporal  ;  2"  en- 
tre la  consécration  et  la  communion  inclusivement,  il  fait 
la  génuflexion  sans  se  découvrir;  3<^  avant  la  consécration  ou 
après  la  communion,  il  ne  fait  aucune  révérence  "^  ;  4«  si  Ton 
distribue  la  sainte  communion  au  moment  où  il  passe  devant 
un  autel,  il  se  met  à  genoux,  se  découvre,  et  se  lève  après 
avoir  remis  sa  barrette  »  (1)  ;  mais  il  ne  reste  point  à  genoux 

permis  au  Prêtre  de  réciter  alors  des  prières,  comme  le  Veni  creator 
ou  le  Miserere  :  «  Negativae  sententise  adhœrendum  esse  crediderim, 
«  dit  Merati;  quia  nihil  imperatur  in  rubrica  recitandum  in  accessuad 
«  altare,  sicut  imperare  debuisset,  ut  de  facto  imperat  in  recessu.  » 
^  (1)  Ces  dispositions  ne  paraissent  pas  tout  à  fait  conformes  aux  prin- 
cipes que  nous  avons  exposés  part.  II,  n.  244  et  245,  p.  102  et  103,  et 
à  celles  que  nous  donnons  ailleurs  au  sujet  de  l'exposition  du  très-saint 
Sacrement.  D*après  ces  règles,  on  ne  doit  jamais  être  couvert  delà  bar- 
rette en  présence  du  saint  Sacrement  exposé  ou  découvert;  le  saint 
Sacrement  exposé  ou  découvert  doit  être  salué  par  une  génuflexion  ù 
deux  genoux  à  l'arrivée  et  au  départ,  et  l'on  ne  peut  en  être  dispensé  que 
par  une  difficulté  ou  un  embarras  qui  surviendrait  dans  les  Fonctions  sa- 
crées. Il  résulterait  de  là  que  si  un  Prêtre  passe  devant  un  autel  où  on 
dit  la  Messe,  il  devrait  ôter  sa  barrette  qu^nd  il  est  en  vue  de  cet  autel  et 
le  siluer  par  une  génuflexion  à  deux  genoux,  non>seu!ement  au  moment 
de  l'élévation  et  pendant  la  distribution  de  la  sainte  communion,  mais  en- 

*  S.  G.,  12  août  1854.  Gardel.,  5208,  ad  17,  in  Briocen,  —  ^  j^^b. 
Miss, y  part.  II,  tit.  i,  n.  2.  —  5  jous  les  auteurs.  —  *  Rub,  Miss.  Ibid. 
-  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub,  Miss,  Ibid.  —  ^  Les  auteurs.  —  »  Rub. 
\Uss,  Ibid. 


276  PART.  V,  SECT.  I,  CHAP.  1,  ART,  II. 

jusqu'à  ce  que  le  saint  Sacrenfent  soit  renfermé  dans  le  ta- 
bernacle ^ 

30.  S'il  passe  devant  un  autel  où  le  très-saint  Sacrement 
est  exposé,  il  se  met  également  à  genoux,  se  découvre  et  se 
lève  après  avoir  remis  sa  barrette^  (1). 

5i.  S'il  passe  devant  un  autel  où  se  trouve  exposée  une 
Relique  de  la  vraie  Croix,  il  fait  de  même  la  génuflexion 
d'un  seul  genou;  si  elle  est  renfermée  dans  une  custode  et 
invisible,  il  fait  une  inclination  profom^e^  S'il  passe  devant 
le  lieu  où  est  exposée  une  autre  Relique  insigne,  il  fait  une 
inclination  profonde*. 

32.  S'il  rencontre  un  autre  Prêtre  qui  ait  entre  les  mains 
le  saint  Sacrement,  soit  dans  l'ostensoir,  soit  dans  le  ci- 
boire, il  doit  se  mettre  à  genoux  jusqu'à  ce  que  ce  dernier 
soit  passé^. 

33.  Le  Prêtre  qui  porte  le  calice  ne  doit  saluer  personne, 
à  nioins  qu  il  ne  rencontre  l'Évêque  du  lieu,  un  autre  grand 
Prélat  ou  un  grand  perso^mage  :  il  doit  alors  saluer  d'une 
inclination  de  tête  sans  ôter  la  barretle.  Il  salue  de  même 
un  Prêtre  qui  revient  de  dire  la  Messe  ^ 

34.  Si  deux  Prêtres  se  rencontrent  dans  un  passage  étroit, 
l'un  venant  de  dire  la  Messe,  l'autre  y  allant,  c'est  à  celui-ci 
à  céder  le  pas  à  l'autre,  et  celui  qui  vient  de  célébrer  doit 
modestement  accepter  dépasser  le  premier ^ 

35.  Si  un  Prêtre  qui  va  à  l'autel  ou  qui  en  vient,  avec  le 

core  depuis  l'élévalion  jusqu'après  la  communion.  Merati  explique  ainsi 
les  règles  données  par  les  auteurs.  Pour  ce  qui  concerne  la  barreUe,  il 
serait  trop  difficile  de  la  porter  à  la  main,  et  le  Preire  s'exposerait  à 
laisser  tomber  la  pale  ou  la  patène  avec  le  voile  du  calice;  quant  à  la 
génuflexion  à  deux  genoux,  on  peut  en  dispenser  plus  facilement  pen- 
dant le  temps  où  le  saint  Sacrement,  quoique  découvert  sur  Tautel, 
n'est  pas  vu  par  les  assistants. 
(1)  V.  la  note  précédente. 

^  *  S.  a,  5  juillet  1698.  Gardel.,  3228  ou  3477,  ad  19,  in  Collen,  ~ 

-  S.  C,  24  juillet  1638.  Gardel.,  939  ou  1086,  Urbis,  —  s  s,  C,  7  mai 
1746.  Gardel.,  4052  ou  4181,  ad  12,  in  Varsavlen.  —  *  Balde^chi  et 
autres,  —  ^  Les  auteurs.  ~  CBaideschi,  Martinucci  et  autres. -Mbid 


CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  277 

calice  entre  les  mains,  rencontre  les  Ministres  sacrés  de  la 
grand'Messe,  soit  qu'ils  aillent  à  l'autel,  soit  qu'ils  en  revien- 
nent, il  doit  modestement  les  laisser  passer,  en  inclinant  la 
tête  sans  se  découvrir;  au  contraire,  le  Célébrant,  aussi  bien 
que  les  Ministres  de  la  Messe  solennelle,  doivent  se  découvrir 
en  lui  fendant  le  salut  ^ 

36.  S'il  passe  dans  le  chœur  où  le  Clergé  est  assemblé,  il 
doit  saluer  le  Clergé,  la  tête  couverte^.  Si,  pendant  qu'il 
passe,  on  venait  à  chaCïiter  Gloria  Patri  ou  un  autre  verset 
pendant  lequel  on  s'incline,  il  doit  s'arrêter  et  s'incliner 
vers  l'autel  ^. 

37.  S'il  arrive  qu'un  Prêtre  se  rend  à  l'autel  ou  en  revient 
sans  porter  le  calice,  il  doit  se  découvrir  toutes  les  fois  qu'il 
fait  une  salutation.  Quand  il  fait  la  génuflexion,  il  se  décou- 
vre, avant  de  fléchir  le  genou,  et  se  recouvre  après  s'être 
levé*  (1). 

§  4.  De  Tanivée  du  Prêtre  à  rautel. 

38.  Arrivé  à  l'autel,  le  Prêtre,  debout  au  bas  des  degréf , 
se  découvre,  donne  sa  barrette  au  Servant  et  s'incline  pro- 
fondément vers  la  croix.  Si  le  saint  Sacrement  est  dans  le 
tabernacle,  il  fait  la  génuflexion^  sur  le  pavé^. 

39.  Le  Prêtre  monte  à  l'autel,  et,  se  tenant  au  milieu,  il 
place  le  calice  du  côté  de  l'évangile'^,  abaisse  le  voile  s'il  était 
replié,  suivant  ce  qui  est  dit  n«  17,  p.  271  ^,  ou,  s'il  n'est 
pas  replié,  place  le  calice  de  manière  qu'on  n'en  puisse  aper- 
cevoir le  pied  ^.  Il  prend  alors  la  bourse  des  deux  mains,  la 
pose  sur  l'autel,  et,  la  tenant  ouverte  avec  la  main  gauche  ^^, 

(1)  Le  Prêtre  doit  porter  son  calice  lui-même,  à  moins  d'en  être 
physiquement  empêché.  (Rép.  du  Cardinal  Préfet  de  la  S.  C,  5  oct. 
1851.) 

*  Ibid.  —  2  Merati.  —  ^  Caslaldi.  —  *  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Rub, 
Miss.  Ibid.  —  «  S.  C,  12  nov.  1831.  Gardcl.,  4520  ou  4669,  ad  51, 
Marsorum,  —  '  Rub,  Miss.  Ibid.,  n.  2.  —  ^  Baldeschi  et  autres.  — 
^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  *^  La  plupart  des  auteurs, 

CÉRÉMONIAL,   I.  10 


278  PART.  V,  SEGT.  I,  GHAP.  I,  ART.  IL 

en  tirelecorporal^  de  la  main  droite.  Appuyant  ensuite  la 
main  gauche  sur  Tautel^  il  met^  de  la  droite*  la  bourse  du 
côté  de  révangile^  contre  le  gradin,  veillant  à  ce  qu'elle  ne 
soit  pas  immédiatement  sous  le  cierge,  et  à  ce  que  la  croix 
qui  s'y  trouve  ne  soit  pas  mal  tournée  %•  si  elle  peut  se 
mettre  indil'féremment  dans  tous  les  sens,  il  en  tourne  l'ou- 
verture vers  le  milieu  de  l'auteP.  Il  étend  ensuite,  avec  les 
deux  mains,  le  corporal  au  milieu  de  lauteP  (1),  en  le  fai- 
sant avancer  assez  sur  le  bord,  de  sorte  cependant  qu'en  se 
retournant  vers  le  peuple,  il  n'y  ait  aucun  danger  de  le  déran- 
ger avec  la  chasuble  et  le  manipule,  et  que,  si  l'autel  n'est 
pas  fixe,  le  corporal  soit  sur  la  pierre  consacrée  (2).  Mettant 
alors  la  droite  par-dessus,  il  prend  de  la  gauche,  par  le 
nœud^  le  calice  couvert  de  son  voile ^^,  de  manière  qu'on  n'en 

(1)  1°  Généralement  en  France,  on  laisse  Ja  partie  antérieure  du  cor- 
poral repliée  jusqu'à  l'offertoire;  cette  précaution  paraît  Irès-bonne  et 
importante,  car  le  voile  pourrait  enlever  des  parcelles  qui  se  seraient 
dérobées  à  l'œil  dans  les  Messes  précédentes.  Cette  pratique  paraît 
opposée  au  texte  de  la  rubrique,  et  à  Rome  on  déplie  toujours  le  cor- 
poral en  entier  dès  le  commencement  de  la  Messe  ;  2°  c'est  une  très-bonne 
précaution,  lorsqu'on  étend  le  corporal,  de  déplier  en  dernier  lieu  la  par- 
tie de  devant,  et,  lorsqu'on  le  plie,  de  commencer  au  contraire  par  cette 
même  partie;  par  ce  moyen,  on  éloigne  tout  danger  de  laisser  perdre 
les  parcelles  qui  auraient  pu  rester  inaperçues;  et,  si  tous  les  Prêtres 
gardaient  cette  règle,  il  en  résulterait  que  cette  partie  du  corporal  qui 
touche  la  sainte  Hostie  serait  moins  exposée.  Il  faut  avoir  l'attention  de 
réserver  ainsi  un  même  côté  pour  le  devant  du  corporal,  que  l'on 
distingue  par  une  petite  croix,  comme  il  a  été  dit  p.  46. 

(2)  Il  ne  faut  pas  oublier  que  l'autel  consiste  dans  la  pierre  consacrée. 
On  doit  donc  avoir  soin  d'étendre  le  corporal,  de  placer  le  calice,  et  plus 
tard  l'hostie,  de  manière  à  ne  pas  s'exposer  à  célébrer  en  dehors  du 
véritable  autel.  Les  Prêtres  chargés  de  ces  églises  duivent  veiller  à  ce 
que  ces  pierres  sacrées  soient  disposées  convenablement,  et  de  sorte 
que  le  Prêtre  ne  soit  pas  exposé  à  faire  des  cérémonies  importantes 
sur  du  bois  ou  toute  autre  matière  qui  les  environne.  Ils  doivent  veiller 
aussi  à  ce  qu'on  ait  toujours  pour  ces  autels  tout  le  respect  que  mérile 
leur  consécration. 


Rub.  Miss.  Ibid.  ~  2  Conséq.  —  ô  Jiub,  Miss,  Ibid.  —  ^  Tous  les 
[leurs.  —5  Hub,  Miss,  Ibid.  —  «  Tous  les  auteurs.  —  ^  Plusieurs 
iteurs  --  8  ji^i,^  j^ii^g^  ij^-^^  _  9  Baideschi,  Martinucci.  —  lo  Ji^b. 
ISS.  Ibid. 


auteurs 
auteurs 
Miss.  Ibid 


CEREMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  279 

puisse  voir  le  pied*  (I),  le  pose  sur  le  corporaP,  au  milieu, 
à  une  assez  grande  dislance  du  bord,  pour  que  sa  tête  ne 
touche  pas  le  voile,  lorsqu'il  baise  Tautel^. 

40.  Le  Prêtre  joint  ensuite  les  mains*,  se  rend  au  coin  de 
l'épître,  et  ouvre  le  Missel  placé  sur  un  coussin  ou  un 
pupitre,  à  Tendroitoii  se  trouve  l'introït  de  la  Messe ^. 

41.  11  revient  ensuite  au  milieu  de  TautelS  les  mains 
jointes "^  ;  il  fait  d'abord  la  révérence  à  la  croix  (2),  puis 
se  tourne  sur  sa  droite,  se  retire  un  peu  du  côté  de  l'évan- 
gile et  descend  au  bas  des  degrés  pour  commencer  la 
Messe  ^.  Si  Tautel  en  a  plusieurs,  il  suffirait  de  descendre  d'un 
degré  ^. 

§  5.  Du  commencement  de  la  Messe  et  de  la  confession. 

42.  Étant  descendu  au  bas  des  degrés  ^^  ou  au-dessous  du 
marchepied  *S  le  Prêtre  se  tourne  vers  l'autel,  et,  se  tenant 
debout,  les  mains  jointes  devant  la  poitrine,  la  tête  découverte, 

(1)  Il  n'entre  pas  dans  Tesprit  de  l'Église  que  les  vases  sacrés  soient 
exposés  à  découvert  à  la  vue  du  peuple.  Nous  regardons  comme  regret- 
table l'usage  introduit  en  beaucoup  de  lieux,  de  porter  à  l'autel  et  d'en 
rapporter  ostensiblement  la  custode  et  surtout  l'ostensoir  ne  renfermant 
pas  de  saintes  Hosties.  On  voit  même  ces  objets  sacrés  portés  ainsi  à  la 
vue  de  tout  le  peuple,  jusque  dans  les  saints  Offices,  par  des  Sacristains 
laïques.  Ceci  est  plus  que  regrettable  ;  c'est  un  abus  de  nature  à  dimi- 
nuer le  respect  des  fidèles  pour  les  choses  saintes.  Mais  nous  pourrions 
citer  des  paroisses  où  l'esprit  de  l'Église  est  mieux  suivi.  Les  vases  sa- 
crés, et  notamment  l'ostensoir,  n'apparaissent  jamais  aux  yeux  des  fi- 
dèles que  lorsqu'ils  contiennent  le  saint  Sacrement.  En  tout  autre  temps, 
ils  sont  renfermés  ou  voilés. 

(2)  Cette  révérence  est  une  inclination  de  tête  minimarum  maxima. 
Elle  est  ainsi  indiquée  par  Gavantus,  Du  Molin,  Janssens  et  autres.  C'est 
ainsi  qu'il  faut  entendre  l'inclination  médiocre  prescrite  par  Baldeschi. 
Gavantus  dit  :  Et  fit  semper  jyrofunda  (liv,  V),  mais  en  parlant  de  l'in- 
clination de  tête,  dont  il  y  a  trois  sortes,  comme  il  est  dit  part.  II,  sect.  II, 
chap.  II,  art.  ii,  §  3,  p.  107. 

*  S.  C,  12  janv.  1669.  Gardel.,  2515  ou  2464,  in  Urhinaten.  — 
*  Eub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Baldeschi  et  autres.  —  *  Conséq.  —  »  Bub, 
Miss,  Ibid,  —  ^  i]^[^^  _  7  Conséq.  —  Rub.  Miss.  Ibid.,  n.  4.  —  ^  Ibid., 
tit.  m,  n.  1.  S.  C,  16  juin  1663.  Gardel.,  2076  ou  2225,  ad  4,  in  Gra- 
naten.  —  *<>  Rub.  Miss.  Ibid.,  tit.  m.  n.  1.  —  i*  Ibid.  S.  C.  Ibid. 


280  PART.  V,  SECT.  I,  GÎIAP.  I,  ART.  IL 

il  fait  à  la  croix  et  à  Tautel  une  inclination  profonde;  où,  si  le 
saint  Sacrement  est  dans  le  tabernaclej  une  génuflexion^  sur 
le  degré^,  et  commence  la  Messe  ^. 

45.  Il  fait  le  signe  de  la  croix  en  disant  à  voix  haute  :  In 
nomme  PatriSj  et  Filii^  et  Spiritus  sancti,  Amen  (1).  Dès 
lors,  sans  avoir  égard  à  ce  qui  se  passe  aux  autres  autels, 
quand  même  on  y  ferait  l'élévation,  il  continue  la  Messe  jus- 
qu'à la  fin*  (2). 

44.  Après  avoir  fait  le  signe  de  la  croix,  joignant  de  nou- 
veau les  mains  devant  la  poitrine,  le  Prêtre  dit  à  haute  voix 
Fantieime  Introibo  ad  altare  Dei^  et  le  Servant  répond  :  Ad 
Deumqin  lœtificat  juventutem  meam.  Il  récite  ensuite  alter- 
nativement avec  lui  le  ^s^ume  Jiidica  me  Dews  jusqu'à  la  fin, 
àVQch  Gloria  Patri,  Ce  psaume  terminé,  il  répète  l'antienne 
Introibo,  En  disant  Gloria  Patri,  il  fait  une  inclination  de 
tête  vers  la  croix  ^. 

45.  Après  avoir  répété  l'antienne  Introibo^  le  Prêtre,  fai- 
sant le  signe  delà  croix,  dit  le  verset  Adjûtorium  nostrum^, 
distribuant  ainsi  les  paroles  :  il  se  signe  le  front  en  disant 
Adjîitoriitm  ;  la  poitrine  à  nostrum;  l'épaule  gauche  à  in 
nomine;  et  l'épaule  droite  à  Bomini^  \  puis,  s'inclinant  pro- 
fondément vers  l'autel,  il  commence  le  ConfileoTy  tenant  les 
mains  jointes^,  sans  les  abaisser  en  s'inclinant^.  A  ces  mots, 
vobis  fratres,  vos  fratres^  il  ne  se  tourne  pas  vers  le  Ser- 
vant^^.  A  ces  paroles,  Mea  culpa,  il  se  frappe  trois  fois  la 
poitrine  de  la  main  droite*^,  sans  affectation  et  sans  bruit ^-, 

(1)  Pour  la  manière  de  faire  le  signe  de  la  croix,  voyez  part.  li, 
n.  233,  p.  100. 

(2)  D'après  Merati,  si  Ton  fait  l'élévation  à  un  autel  voisin  pendant  que 
le  Prêtre  est  au  bas  de  l'autel,  et  avant  qu'il  ait  fait  le  signe  de  la  croix, 
ou  lorsqu'il  vient  de  finir  la  Messe,  il  doit  se  mettre  à  genoux.  Il  ne  le 
fait  pas  s'il  est  occupé  à  disposer  le  calice. 

*  Rub.  Miss.  Ibid.  —  2  S.  C,  12  nov.   1831.  4520  ou  4669,  ad  51, 
Marsorum.  —  5  nub.  Miss.  Ibid.  —  *  Ibid.,  n.  4.  •—  ^  Ibid.,  n.  6.  — 
^  Ibid.,  n.  7.  —  7  q^^  p^    j  j^  ^^  ^xv,  n.  5.  —  »  Rub.  Miss.  Ibid. 
^  Plusieurs  auteurs.  —  ^o  Memoriale  rituum.  —  **  Rub.  Miss.  Ibid.  — 
**  Plusieurs  auteurs. 


CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  281 

tenant  la  gauche  appuyée  au^dessous.  Il  demeure  incliné 
jusqu  à  ce  que  le  Servant  ait  dit  Misereatur,  et  se  relève  lors- 
qu'il a  répondu  Amen  ^ 

46.  Le  Clerc,  au  nom  des  assistants^,  ouïes  assistants  eux- 
mêmes'  ayant  fait  la  confession,  le  Prêtre  répond  :  Miserea- 
tur  vestri.  Il  dit  ensuite  Indulgentiam^  en  faisant  le  signe  de 
la  croix*,  distribuant  les  paroles  de  la  manière  suivante  :  il 
se  signe  le  front  à  Indulgentiam ;  la  ^oWxmQk  obEolutionem ; 
l'épaule  gauche  à  remissionem;  l'épaule  droite  di  peccatorum 
nostrorunij  et  achève  la  prière  les  mains  jointes^.  Il  s'incline 
ensuite^  médiocrement  ^  pour  dire  à  haute  voix  Deus  tu  con- 
versuSr,  et  ce  qui  suit  jusqu'à  l'oraison  Aufer  a  nobis.  En  di- 
sant Oremus,  il  étend  et  rejoint  les  mains  ^  (1). 

47.  En  disant  Aufer  a  nobis,  le  Prêtre  monte  au  milieu 
de  l'autel,  pose  les  mains  jointes  sur  le  bord  (2),  s'incline 
médiocrement,  et  récite  à  voix  basse  Oramus  te.  A  ces  mots, 
quorum  Reliquiœ  hic  sunt,  il  pose  les  mains  sur  l'autel,  de 
chaque  côté  (3),  et  le  baise  au  milieu  ^ 

§  6.  Depuis  l'introït  jusqu'à  l'épître. 

48.  Ayant  baisé  l'autel,  le  Prêtre  joint  les  mains,  va  au 
côté  de  l'épîlre,  se  tourne  vers  le  Missel,  lit  à  \oix  haute 
l'introït,  faisant  le  signe  de  la  croix  en  prononçant  les  pre- 
mières paroles,  et  continue  les  mains  jointes.  A  Gloria 
Patriy  il  fait,  toujours  les  mains  jointes,  une  inclination  de 
tête  vers  la  croix.  11  répète  ensuite  l'introït  sans  faire  le 
signe  de  la  croix  ^^. 

49.  L'introït  achevé  (4),  il  va  au  milieu  de  l'autel,  et  dit 


(1)  Y.  n.  5.  Troisième  position  des  mains. 

(2)  V.  n.  5.  Deuxième  position  des  mains. 

(3)  V.  n.  5.  Cinquième  position  des  mains. 

(4)  Plusieurs  auteurs  enseignent  que  le  Prêtre,  en  arrivant  à  l'autel, 
fait  à  la  croix  une  inclination  de  tête  que  Merati  appelle  reverentia  mini- 
marum  seu  simplicium  maxima.  On  peut  voir  ce  qui  est  dit  part.  II, 

*  Ruh.  Miss.  Ibid.  —  ^  Ibid.  —  ^  j^ug  j^s  auteurs.  —  *  Rub,  Miss. 
Ibid.  —  s  Merati.  —  ^  Hub.  Miss,  Ibid.  —  "^  Baldeschi,  Du  Molin  et 
autres.  --  s  ji^b.  Miss.  Ibid.  —  9  Ibid.,  tit.  iv,  n.  1.  —  ^o  Ibid.,  n.  2. 

16. 


282  PART.  V,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  IL 

d'un  même  ton  de  voix  Kyrie  eleison,  alternativement  avec 
le  Servant.  Si  le  Servant  ou  les  assistants  ne  répondaient  point, 
il  le  dirait  seul  neuf  fois  ^ 

50.  Après  le  dernier  Kyrie^  si  l'on  doit  dire  Gloria  in 
excelsis,  suivant  les  règles  posées  part.  IV,  n^^  78  et  79y 
p.  235,  le  Prêtre  étend  les  mains,  les  élève  à  la  hauteur  des 
épaules^,  de  manière  que  les  paumes  soient  tournées  l/une 
vers  Tautre^,  et  dit  à  voix  haute  :  Gloria  in  excelsis.  En  di- 
sant DeOj  il  rejoint  lesmains  et  incline  latêteversla  croix  (1). 
Il  continue  les  mains  jointes,  en  faisant  une  inclination  de 
tête  à  la  croix  à  ces  mots  :  Adoramiis  te,,.  Gratias  agimus 
tibi...  Jesu  Christe,..  suscipe  deprecationemnostram... 
Jesu  Christe  pour  la  seconde  fois.  A  la  fin,  il  fait  le  signe  de 
la  croix  en  disant  :  Ciim  sancto  Spiritit  ,  in  gloria  Dei  Pa- 
tris.  Amen'*  (2j. 

sect.  II[,  ch,  II,  art.  ii,  §  5,  p.  107.  Cet  auteur  cite  plusieurs  Rubricistes 
à  l'appui  de  son  sentiment,  et  ajoute  que  le  Prêtre  doit  faire  cette  incli- 
nation toutes  les  fois  qu'il  arrive  au  milieu  de  l'aulel  ou  qu'il  doit  le 
quitter,  à  moins  qu'il  n'y  ait  une  inclination  prescrite  par  le  Missel 
presque  en  même  temps,  comme  il  arrive,  par  exemple,  quand  il  faut 
baiser  l'autel.  (Merati,  in  Gav.,  part.  II,  tit.  iv,  n.  8.)  Celte  règle  est 
adoptée  par  saint  Liguori  et  généralement  suivie  en  France.  Tel  n'est 
pourtant  pas  le  sens  d'une  réponse  de  la  S.  C.  A  cette  question  :  a  Aîiqui 
«  Rubricistae  volunt,  quoliescumque  nomen  Jesu  nominatur  in  Missa,  vel 
((  dicitur  Gloria  Patri,  vel  acceditur  ad  médium  altaris,  vel  ab  ipsorece- 
«  ditur,  caput  cruci  esse  inclinandum  :  alii  sentiunt  hujusmodi  inclina- 
«  iiones  tune  tantum  faciendas,  cum  a  rubrica  prsescribuntur.  Quseritur 
«  quando  bujusmodi  inclinatio  sit  facienda  ?  »  elle  a  répondu  :  a  Serven- 
tur  rubricœ,  d  (S.  C,  12  nov.  1851.  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  28, 
Marsorum,)  Mgr  Martinucci  dit  positivement  :  «  Nullam  cruci  faciens 
a  reverentiam.  » 

(1)  L'inclination  prescrite  ici  par  la  rubrique  au  mot  Deo  a  pour  rai- 
son de  rendre  bommage  à  la  sainte  Trinité,  dont  les  trois  personnes 
sont  nommées  dans  l'hymne  angélique.  Tel  est  le  sentiment  des  auteurs. 
On  peut  voir  ci-après,  p  286,  note  1. 

(2)  Quelques  Cérémoniaux  prescrivent  de  joindre  les  mains  après  le 
signe  de  la  croix.  A  cette  question  :  «  Aliqui  rubricarum  expositores  di- 
«  cunt  post  signum  crucis,  quod  fit  in  fine  Gloria  in  excelsis,  Credo  et 

*  Ibid.  —  2  Rub.  Miss.  Ibid,  —  s  Qœr,  Ep,,  1.  II,  c.  vin,  n.  58.  — 
*  Biib.  Miss.  Ibid.,  n.  5. 


CÉRÉMOISIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  283 

5i.  Le  Gloria  in  excelsis  étant  achevé,  ou,  si  on  ne  doit 
pas  le  dire,  après  le  dernier  Kyrie,  le  Prêtre  pose  les  mains 
étendues  de  chaque  côté  sur  Tautel  (1),  le  baise  au  milieu, 
rejoint  les  maias,  et  tenant  les  yeux  baissés,  se  tourne  par  sa 
droite  vers  le  peuple  ;  puis,  étendant  les  mains  et  les  rejoi- 
gnant aussitôt  (2),  il  dit  d'un  même  ton  de  voix  Dominus 
vobiscum^  (Z). 

52/llrevient  ensuite  au  livre,  les  mains  jointes.  Étendant 
alors  les  mains  et  les  rejoignant  aussitôt  (4),  il  incline  la  tête 
vers  la  croix  et  dit  Oremus  ;  puis  il  étend  les  mains  devant  la 
poitrine  (5)  et  récite  l'oraison.  En  disant  Per  Dominum^  il 
rejoint  les  mains  jusqu'à  la  fin,  et  incline  la  tête  vers  la  croix 
en  disant  Jesiim  Christiim.  Si  la  conclusion  est  Qui  tecum, 
ou  Quivivis,  il  les  rejoint  en  disant  in  unitate^. 

Nota  1^.  Quand  il  y  a  plusieurs  oraisons,  on  ne  dit  pas  le 
mot  Oremus  avant  chacune,  mais  seulement  avant  la  pre- 
mière et  la  deuxième.  La  conclusion  ne  doit  se  dire  qu'à  la 
première  et  à  la  dernière^,  comme  il  est  dit  part.  IV,  n®  81, 
p.  236. 

Nota  2®.  En  prononçant  le  nom  de  Jésus,  le  Prêtre  incline 
la  tête  vers  la  croix.  Il  incline  aussi  la  tête,  mais  sans  se 
tourner  vers  la  croix,  toutes  les  fois  qu'il  prononce  le  nom  de 
Marie  ou  des  Saints  dont  on  célèbre  la  fête  ou  dont  on  fait 
mémoire,  ou  encore  au  nom  du  Pape  *  ou  de  l'Évêque  diocé- 
sain, quand  on  récite  l'oraison  marquée   pour  lui  dans  le 

«  Sanctus  manus  esse  jungendas,  etiamsi  nihil  ejusmodi  prsescribat  ru- 
«  brica  :  rectene?  »  La  S.  Congrégation  a  répondu  :  «  Serventur  ru- 
<(  bricœ.  »  (12  nov.  1831.  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  30,  Marsorum.) 

(1)  V.  n.  5.  Cinquième  position  des  mains. 

(2)  V.  n.  5.  Troisième  position  des  mains. 

(3)  Si  l'autel  est  placé  de  manière  que  le  Prêtre  ait  le  peuple  devant 
lui,  il  ne  se  retourne  pas  pour  dire  Dominus  vobiscum...  Or atefr aires,., 
IteMissa  est,  ou  donner  la  bénédiction;  mais,  ayant  baisé  l'autel  au  mi- 
lieu, il  étend  et  rejoint  les  mains  sans  se  retourner.  [Rub,  Miss,  Ibid.) 

(4)  V.  n.  5.  Troisième  position  des  mains. 

(5)  V.  n.  5;  Quatrième  position  des  mains. 

*  Ibid.,  tit.  V,  n.  1.  —  ^  Ibid.  —  ^  Ibid.,  part.  I,  tit.  vu,  n.  7.  — 
*  Ibid.,  part.  II.  Ibid.,  n.  2. 


284  PART.  V,  SEGT.  I,  CHAP.  I,  ART.  IL 

Missels  II  observe  cette  règle  pour  toutes  les  oraisons*. 
Nota  3®.  Dans  les  quatre-temps  et  aux  autres  jours  où  il 
faut  dire  plusieurs  oraisons  avec  des  prophéties,  le  Prêtre, 
après  avoir  dit  le  Kyrie  au  milieu  de  l'autel,  revient  au  coin 
de  répître;  étendant  alors  et  rejoignant  les  mains  (1),  il  in- 
cline la  tête  vers  la  croix  et  dit  Oremus  ;  puis  il  fait  la  génu- 
flexion, les  mains  étendues  et  posées  surTautel  (2),  en  disant 
Flectamus  genua,  et  se  relève  aussitôt.  Quand  le  Servant  a 
répondu  Levate,  il  dit  Toraison  les  mains  étendues  et  les 
rejoint  à  la  conclusion.  Lorqu'il  lit  les  prophéties,  il  tient  les 
mains  comme  pour  l'épître^.  Après  la  dernière  prophétie*  et 
ce  qui  suit,  il  revient  au  milieu  de  TauteP  pour  dire  Domi- 
nas vobiscum^.  Aux  quatre-temps  delà  Pentecôte,  on  ne  dit 
pas  Flectamus  genua  ^ . 

§  7.  Depuis  l'épître  jusqu*à  Toffertoire. 

53.  Après  les  oraisons,  le  Prêtre  lit  à  haute  voix  Tépître, 
ayant  les  mains  posées  sur  le  livre  ou  sur  Tautel,  de  manière 
cependant  que  les  mains  touchent  ou  tiennent  le  livre®  (3). 
Il  suit,  pour  les  inclinations,  les  mêmes  règles  que  pour  les 
oraisons^  (4).  En  prononçant  les  derniers  mots  de  l'épître,  il 
baisse  le  ton,  pour  avertir  le  Servant  de  répondre  ^^. 

Nota.  S'il  faut  faire  la  génuflexion  pendant  Tépître,  par 
exemple  à  ces  paroles,  in  nomine  Jesu  omne  genu  flectatur^ 

(1)  Y.  n.  5.  Troisième  position  des  mains. 

(2)  Y.  n.  5.  Cinquième  position  des  mains.  ^r  .  i  r 

(3)  Quelques  Gérémoniaux  laissent  au  Prêtre  la  faculté  de  poser  les 
mains  sur  i'autel  sans  qu'elles  touchent  le  livre.  Cette  pratique  est  néan- 
moins contraire  à  la  rubrique,  où  il  est  dit  ;  ita  ut  pahnœ  librum 
tangant. 

(4)  D'après  Gavantus,  suivi  par  quelques  auteurs,  le  Prêtre  ne  ferait 
point  d'inclination  au  nom  du  Saint  dont  on  célèbre  la  fête,  s'il  se  trou- 
vait dans  le  titre  de  Tépître.  Il  est  difficile  d'accorder  cette  opinion  avec 
le  texte  de  la  rubrique. 

*  S.  C,  13  mars  1700.  GardeL,  3401  ou  3551,  ad  3,  Arichipœ.  — 
2  Ruh.  Miss.  Ibid.  —  3  Ibid.  —  4  Conséq.  -^  ^  Bub.  Miss,  Ibid.  — 
«  Conséq.  —  7  RuIj^  ^e  ces  jours,  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Ibid.,  n,  5. 
—  *^  Plusieurs  auteurs. 


o 


CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  285 

le  Prêtre  pose  les  deux  mains  sur  Tautel  et  fléchit  le  genou 
droit  seulement  ^ 

54.  Après  Tépître,  le  Prêtre  lit  de  la  même  manière  le 
graduel,  V Alléluia  et  la  séquence,  si  Ton  doit  en  dire  une, 
revient  ensuite  au  milieu  de  l'autel,  et,  tenant  toujours  les 
mains  jointes  devant  la  poitrine,  il  élève  les  yeux  et  les  baisse 
aussitôt,  s'incline  profondément  sans  poser  les  mains  sur 
Tautel,  et  dit  tout  bas  :  Munda  cor  meum,  Jubé  Domine 
benedicere^  Dominus  sit^. 

Nota.  Si  le  Prêtre  devait  lui-même  transporter  le  livre  ^, 
comme  si  le  Servant  était  trop  faible  ou  trop  infirme*,  il 
ferait  le  salut  à  la  croix  en  passant  au  milieu  de  Tautel,  pla- 
cerait le  Missel  obliquement  du  côté  de  l'évangile,  et  retour- 
nerait au  milieu  pour  dire  Munda  cor  meum  ^, 

55.  Après  cette  prière,  il  se  rend  près  du  Missel,  se  tourne 
vers  le  livre,  et,  ayant  les  mains  joinles  devant  la  poitrine,  il 
dit  à  voix  haute  :  Dominus  vobiscum.  Le  Servant  ayant  ré- 
pondu Et  cum  spiritu  tuo,  le  Prêtre  dit  :  Initium  ou  Sequen- 
tia  sancti  evangelii.  En  prononçant  ces  mots  ^,  il  pose  la 
main  giiuche  sur  le  livre  '^,  fait  un  signe  de  croix  sur  le  com- 
mencement de  l'évangile  avec  le  pouce  de  la  main  droite^, 
en  le  séparant  des  autres  doigts  qu'il  tient  étendus  et  joints 
ensemble,  pose  ensuite  la  main  gauche  au-dessous  de  la  poi- 
trine^, se  signe  lui-même  au  front,  à  la  bouche  et  à  la  poi- 
trine, rejoint  les  mains  et  continue  l'évangile  ^^. 

Nota.  S'il  faut  faire  la  génuflexion  pendant  l'évangile,  il 
la  fait  vers  le  Missel  ^S  tenant  les  mains  appuyées  sur  Pau- 
tel  ^^;  il  fait  aussi  vers  le  livre  l'inclination  au  saint  nom  de 
Jésus,  comme  à  celui  de  Marie  ou  du  Saint  dont  on  fait  la 
fcte^^(l). 

(1)  D'après  Gavantus  et   quelques  auteurs,  le  Prêtre  ne  ferait  point 

*  Rub.  Miss.,  n.  4.  —  2  i^id.  ~  s  m^^  __  4  Marlinucci.  —  ^  Bub, 
Miss.  Ibid.—  6  ibid.  —  7  S.  C.  7  sept.  1816.  Gardel.,  4576  ou  4526, 
ad  25,  in  Tuden.  —  »  Riib.  Miss.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  ■— 
^^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  **  Ibid.  —  **  Tous  les  auteurs.  --  *-  Rub.  Miss. 
Ibid. 


286  PART.  V,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  H. 

56.  Après  l'évangile,  le  Prêtre  élève  un  peu  le  livre, 
baise  le  commencement  du  texte,  et  dit  à  voix  basse  :  Per 
evangelica  dicta^.  Il  remet  ensuite  le  livre  à  sa  première 
place,  prend  des  deux  mains  le  livre  ainsi  posé  sur  le  coussin 
ou  le  pupitre,  l'approche  du  corporal,  sans  le  traîner  ni  le 
mettre  dessus,  de  sorte  qu'il  puisse  lire  du  milieu  de  l'autel 
tout  ce  qui  doit  être  dit,  et,  joignant  aussitôt  les  mains  ^,  il 
revient  au  milieu^. 

57.  Si  l'on  doit  dire  le  symbole,  suivant  les  règles  posées 
part.  IV,  n«s  103  et  104,  p.  245,  le  Prêtre  étend  les  mains, 
les  élève  et  dit  en  même  temps  :  Credo.  En  disant  Deum^  il 
rejoint  les  mains  et  incline  la  tête  (1),  puis  il  continue  le 
Credo  et  s'incline  à  ces  mots  :  Jesum  Christum.  Lorsqu'il 
dit  Et  incarnatus  est^  il  fait  une  génuflexion*  d*un  seul  ge- 
nou^, et  la  prolonge  jusqu'à  et  Homo  factus  est  inclusive- 
ment; il  incline  la  tête  au  mot  adoratur.  A  la  fin,  il  fait 
le  signe  de  la  croix,  en  disant  :  Et  vitam  venturi  sœculi, 
Amen^  (2). 

d'inclination  au  nom  du  Saint  dont  on  célèbre  la  fête,  s'il  se  trouvait 
dans  le  titre  de  Tévangile.  On  peut  voir  ce  que  nous  avons  dit  ci»dessus, 
p.  284,  note  4. 

(1)  L'inclination  prescrite  ici  par  la  rubrique  au  mot  Deum  a  pour 
raison  de  rendre  hommage  à  la  sainte  Trinité,  dont  les  trois  personnes 
sont  nommées  dans  le  symbole.  Tel  est  le  sentiment  des  auteurs  :  ((  In- 
(V  clinatio  capitis  fit  in  symbolo,  dit  Bisso  [Lit.  I,  n.  93),  ad  quaedam 
((  verba...  Non  tamen  inclinandum  est  caput,  ad  illa  verba,  Et  in  Spiri- 
«  tum  sanctum,  vel  Patrem  omnipotentem  :  sufficit  enim  fuisse  incli- 
«  natum  ad  illud  verbum  :  Et  in  unum  Deum,  in  quo  omnes  personae 
«  includuntur.  Neque  dicas  ex  bas  ratione  probari  quod  neque  sit  indi- 
ce nandum  caput  ad  verba  Jesum  Christum,  eo  quod  contineatur  in  illis 
«  verbis,  in  unum  Deum  :  de  hoc  enim  alia  ratio  peculiaris  adest,  tum 
«  quia  hoc  in  rubricis  est  expressum,  tum  etiam  quia  in  verbis  Jesum 
«  Christum  non  solum  veneramur  Deum  conditorem,  sed  etiam  pecu- 
<(  liariter  secundam  personam  SS.  Trinitatis.  » 

(2)  Y.  p.  282,  note  2. 

nbià.  —-2  Grand  nombre  d'auteurs.  —  ^  jiub.  Miss.  Ibid.  —  *  Ibid. 
—  «  S.  C,  22  août  1818.  Gardel.,  4399  ou  45 i9,  ad  10,  in  Hispalen. 
^  Hul^,  Miss,  Ibid. 


CÉRÉMONIES  DE  U  MESSE  BASSE.  2^ 

§  8.  Depuis  l'offertoire  jusqu'au  canon. 

58.  Le  symbo'e  étant  achevé,  ou,  si  on  ne  doit  pas  le  dire, 
après  l'évangile,  le  Prêtre  pose  les  mains  sur  l'autel,  le  baise, 
rejoint  les  mains,  se  tourne  par  la  droite  vers  le  peuple,  et 
dit  Dominus  vobiscum^  étendant  et  rejoignant  les  mains  (1). 
11  se  retourne  ensuite  vers  l'autel  par  le  même  côté,  et,  éten- 
dant de  nouveau  les  mains  qu'il  rejoint  aussitôt  (2),  il  dit 
Oremiis,  inclinant  en  même  temps  la  tête;  il  lit  ensuite  l'of- 
fertoire, les  mains  jointes  ^ 

59.  Après  avoir  lu  l'offertoire,  il  découvre  le  calice^  des 
deux  mains,  plie  le  voile  et  le  place  du  côté  de  l'épître,  près 
du  corporal,  ou  le  donne  à  plier  au  Servant^,  s'il  est  Clerc^, 
puis,  mettant  la  main  gauche  sur  l'autel,  hors  du  corporal^, 
il  prend  ^  de  la  droite'  le  calice  et  le  place  du  côté  de  l'é- 
pître; il  enlève  alors  la  pale  de  la  main  droite  (3),  prend 
ensuite^  de  la  même  main,  entre  le  pouce,  l'mdex  et  le  doigt 
du  milieu^,  la  patène  sur  laquelle  est  l'hostie;  et,  y  portant 
également  la  main  gauche  ^^  de  la  même  manière  que  la 
droite,  les  autres  doigts  étendus  et  joints  par-dessous  ^S  il  la 
tient  à  la  hauteur  de  la  poitrine,  élève  les  yeux  qu'il  abaisse 
aussitôt,  et  récite  la  prière  Suscipe  sancte  Pater  *^  (4). 

(1)  Y.  n.  5.  Troisième  position  des  mains. 

(2)  V.  n.  5.  Troisième  position  des  mains. 

(5)  Le  lieu  où  le  Prêtre  doit  déposer  la  pale  n'est  pas  indiqué  dans  la 
rubrique.  D'après  Baldeschi  et  Mgr  Martinucci,  on  la  dépose  sur  le  vuile 
plié.  Merati  la  fait  mettre  sur  le  corporal,  du  côté  de  l'épîire.  En  Italie, 
la  pale,  comme  nous  l'avons  déjà  fait  observer,  n'étant  qu'un  simple 
carré  de  toile  sans  carton,  ne  peut  être  posée  droite  comme  on  le  l'ait 
ordinairement  en  France  :  elle  se  pose  donc  à  plat.  En  France,  les  Cé- 
rémoniaux  enseignent  g^^néralement  qu'on  dresse  la  pale  contre  le  gradin; 
quelques-uns  indiquent  cependant  qu'on  peut  la  poser  sur  le  voile. 

(4)  Si  le  Prêtre  devait  consacrer  de  petites  hosties  pour  la  communion, 
il  devrait  se  conformer  à  ce  qui  est  dit  ci-après,  cli.  ii,  p.  315. 

*  Rub.  Miss,,  Ibid.,  tit.  vu,  n.  1.  — -^ij^ifi^^  n^  2.  —  ^  Qavantus,  Baul- 
dry,  Baldeschi.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub, 
Miss.,  Ibid.  — '^  Tous  les  auteurs.  —  s  ^^^^  Miss.  llâd.  — ^Plusieurs 
auteurs.  —  ^^  Rub.  Miss.  Ibid,  —  *^  Plusieurs  auteurs.  —  ^^Rub.  Miss. 
Ibid. 


288  PART.  V,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  U. 

60.  Quand  il  a  fini  cette  prière,  et  non  auparavant,  tenant 
toujours  de  la  même  manière  la  patène  des  deux  mains  S  il 
l'abaisse  à  six  pouces  environ  du  corpoiaP,  et  fait  avec  elle, 
au-dessus  du  corporal,  un  signe  de  croix  ^  en  lignes  droites 
et  égales  (1).  Inclinant  alors  la  patène  vers  le  fond  de  l'au- 
tel*, il  en  fait  doucement  tomber  l'hostie  sur  le  milieu  de 
la  partie  antérieure  du  corporaP,  sans  la  toucher  avec  les 
doigts^  (2)  ;  puis  il  place  la  patène  en  partie  sous  le  corpo- 
ral, du  côté  de  l'épître^  à  une  distance  convenable  du  bord, 
tenant,  pendant  cette  action,  la  main  gauche  appuyée  sur 
Tau  tel®. 

61.  Le  Prêtre  se  rend  ensuite  au  coin  de  l'épître,  prend 
de  la  main  gauche  le  calice^  par  le  nœud  ^^,  l'essuie  avec  le 
purificatoire ^^  (3),  l'appuie  sur  i'auteî,  et  arrête,  entre  son 
pouce  et  le  nœud  du  calice*^,  1  extrémité  du  purificatoire, 
î'élend  en  long,  afin  qu'il  puisse  recevoir  les  gouttes  qui 
viendraient  à  tomber  des  burettes  ^^;  il  reçoit  alors  du  Ser- 
vant la  burette  du  vin  et  en  verse  dans  le  calice.  Ayant  rendu 


(1)  D'après  plusieurs  Céromoniaux,  on  fait  ce  signe  de  croix  en  tenant 
toujours  la  patène  à  la  hauteur  de  la  poitrine.  Mais  les  meilleurs  Rubri- 
cistes  veulent  que  le  Prêtre,  pour  le  tracer,  abaisse  la  patène  à  six  pouces 
environ  du  corporal.  Baldeschi  paraît  de  ce  dernier  sentiment,  qui  est 
fondé  sur  ce  que  ce  signe  de  croix  semble  prescrit  pour  être  fait  sur  le 
lieu  où  Ton  doit  déposer  l'hostie.  La  même  observation  s'applique  au 
signe  de  croix  qui  suit  i'oblation  du  calice. 

(2)  Quand  on  dit  la  Messe  sur  un  aulel  fixe,  il  est  bon  de  suivre  à  la 
lettre  la  règle  donnée  ici  ;  mais,  quand  on  célèbre  sur  un  autel  portatif, 
il  faut  surtout  faire  attention  de  placer  l'hostie  sur  la  pierre  consacrée. 
Il  est  bon  aussi,  pour  pouvoir  la  prendre  plus  facilement,  de  la  placei 
dans  le  premier  pli  du  corporal. 

(3)  D'après  quelques  auteurs,  le  Prêtre,  prenant  le  calice  de  la  main 
gauche,  pose  la  droite  sur  la  poitrine  et  porte  le  calice  au  bout  de  l'au- 
tel avant  de  l'essuyer.  Cette  pratique  peut  trouver  son  application  si  l'au- 
tel est  long. 

*  Ibid.  —  2  Lj^  plupart  des  auteurs.  —  ^  j^j^^^  jjf/^^,  i]jij,  —  4  Xqus 
les  auteurs,  —  »  Rub.  Miss,  Ibid.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss, 
Ibid.  —  s  "Po^js  Iqs  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss,  Ihid.,  n.  4.  —  *^  Baldeschi 
et  autres.  —  *»  Rub,  Miss.  ibid.  —  ^^  Baldeschi  et  aulri».  —  ^^  Merali 
et  autres. 


CÉRlTONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  289 

la  bureit'i  du  \m,  et  tenant  toujours  le  cal  ce,  il  fait  un  si- 
gne de  croix  sur  la  burette  de  Teau,  en  di^aat  Deusqiti  hu- 
manœ  substanliœ  (1).  Il  prend  ensuite  la  burette,  met  un 
peu  d'eau  dans  le  calice  (2),  et  continue  :  da  nobis  per  hifjus 
aquœ  et  vint  mysterium  ^  Il  fera  bien  alors  d'essuyer  avec  le 
purificatoire  les  gouttes  qui  pourraient  s'être  attachées  aux 
parois  intérieures  du  calice 2;  après  quoi,  tenant  de  la  main 
droite  le  purificatoire  (3),  il  rapproche,  avec  la  main  gauche, 
le  calice  du  corporal,  de  manière  à  pouvoir  le  prendre  facile- 
ment quand  il  sera  de  retour  au  milieu  de  Tau  tel,  rejoint  les 
mains,  tenant  toujours  le  purificatoire  (4),  incline  la  tête  vers 
la  croix,  en  disant  Jésus  Christns^  (5),  et  revient  au  milieu 
de  l'autel*  en  achevant  !a  prière^. 

^  62.  Le  Prêtre,  y  c'tant  arrivé^  pose  la  main  gauche  sur 
lautel,  hors  du  corporaP,  couvre,  avec  le  purificatoire  plié 

(1)  De  bons  auteurs,  à  la  tête  desquels  on  peut  placer  saint  Charles 
Borromée  et  saint  Liguori,  recommandent  de  verser  [le  vin  et  l'eau  sur 
la  paroi  du  calice,  que  Ton  tient  un  peu  penché,  afin  de  ne  point  faire 
jaillir  de  gouttes  [Cerim.  délia  Mes.,  cap.  vu,  n.  9.)  Pour  cette  action 
on  appuie  le  pied  du  calice  sur  l'autel.   (Dauldry.) 

(2)  Eugène  IV,  dans  le  décret  pour  les  Arméniens,  avant  lui  Hono- 
rius  m  (cap.  Pemiciosus\  et  après  ces  deux  Pontifes,  un  jrrand  nom 
hre  de  Conciles  ont  statué  que  l'eau  doit  être  mise  dans  le  calice  en 
tres-petite  quantité.  La  S.  C.  a  autorisé  l'usage  de  se  servir  d'une  petite 
cuiller  (6  fév.  1858.  Gardel.  5256,  ad  4,  in  Baltimoren.).  ^ 

(3)  Le  Prêtre  doit  avoir  soin  de  prendre  le  purificatoire  par  le  milieu 
ce  qui  est  facile  si  la  croix  se  trouve  en  dessus.  Telle  est  la  raison  nour 
laquelle  nous  avons  dit,  p.  270,  note  4,  de  la  mettre  en  d-ssous  Pn 
préparant  le  calice.  ^  ^" 

{4)J.es  auteurs  n'indiquent  pas  tous  lamême  disposition.  Suivant  les  uns 
le  Prêtre  revient  au  milieu  de  l'autel  tenant  les  mains  jointes,  après  avoir 
place  le  purificatoire  près  du  corporal,  de  la  manière  indiqu'eau  n«>  62 
ou  SI  l  autel  est  trop  long,  de  manière  à  pouvoir  le  prendre  facilement  • 
suivant  d  autres  auteurs,  le  Prêtre  revient  au  milieu  de  l'autel  en  te 
nant  le  purificatoire  entre  ses  mains  jointes,  ce  qui  est  assez  disgracieux 
D  après  Mgr  Marlinucci,  il  reviendrait  à  l'autel  en  repli  mt  le  punîicatoire 

(5)  La  rubnque  ne  prescrit  pas  cette  inclination,  et  lous  1-s  auteurs  ne 
1  indiquent  pas.  D  après  ce  qui  a  été  dit  n.  13,  elle  n'est  pas  obligatoire! 

^Rab,  M^.  Ibid.  --^S.  C,  7  sept.  1816.  Gardel.,  4576  ou  4526 
ad  28,  m  Tuden,  —  ^  Plusieurs  auteurs. -^  Bub,  Miss.  Ib  d    n   5  -I 
Mêmes  auteurs.  ~  «  Rub.  Miss.  Ibid.  ~  ?  Tous  les  auteurs'.    '    * 

CÉRÉilONIAL,    I.  47 


290  PART.  V,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  IL 

en  deux,  la  partie  de  la  patène  qui  est  restée  découverte^, 
prend  delà  droite,  par  le  nœud,  le  calice  découvert,  met  la 
main  gauche  sous  le  pied%  de  sortQ^que  la  coupe  ne  soit  pas 
plus  élevée  que  ses  yeux^,  et  l'offre  en  disant  Offerimus,  11 
tient  les  yeux  élevés  pendant  toute  cette  prière  *. 

63.  La  prière  achevée,  et  non  auparavant,  il  fait  un  signe 
de  croix  avec  le  calice  au-dessus  du  corporal^  (1),  sans  le 
faire  passer  par-dessus  Thostie^;  puis  il  pose  le  calice  au 
milieu  ducorporal  (2),  au  delà''  et  à  une  petite  distance^  de 
l'hostie,  et  le  couvre  de  la  pale  ^  avec  la  main  droite,  ayant  la 
main  gauche  sur  l'autel;  ou  mieux  encore,  appuyant  par  pré- 
caution le  botjt  des  doigts  sur  le  pied  du  calice,  ce  qu'il  fait 
chaque  fois  qu'il  le  découvre  ^^. 

64.  Le  Prêtre  joint  alors  les  mains,  les  pose  sur  l'autel  (3), 
s'incline ^^  médiocrement^^,  et  dit  à  voix  basse:  In  spiritu 
humilitatis^^. 

65.  Après  cette  prière,   il  se  redresse,  élève  les  yeux,  puis 
les  mains,  en  les  étendant  (4),  les  rejoint  aussitôt  devant  la 
poitrine,    disant  en  même  temps:  Veni  sanctificator  omni- 
potens.  Au  mot  benedic,  il  pose  la  main  gauche  hors  du  cor- 
poral  et  fait  de  la  droite  un  signe  de  croix  sur  l'hostie  et  le 
cahce  ^*. 

66.  Ayant  rejoint  les'mains,  le  Prêtre  se  rend  au  côté  de 

(1)  Nous  avons  ici  à  faire  la  même  observation  qu'à  la  page  288, 
note  1. 

(2)  On  suppose  l'hostie  sur  le  milieu  de  la  partie  antérieure  du  cor- 
poral.  Si  la  trop  petite  dimension  delà  pierre  sacrée  avait  obligé  le  Prê- 
tre à  la  reculer  davantage,  il  faudrait  également  reculer  le  calice.  Il  est 
essentiel  que  l'hostie  et  la  plus  grande  partie  du  calice  soient  également 
sur  la  pierre  sacrée,  un  peu  séparées,  l'hostie  en  avant,  le  calice  en 
arrière  (Rub,  Miss.,  part.  1,  lit.  xx). 

(3)  V.  n.  5.  Deuxième  position  des  mains. 

(4)  Y.  n.  5.  Troisième  position  des  mains. 

*  D'après  la  Rub.,  n.  2.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Baldeschi  et  autres. 
—  *  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Ibid.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  —  '  Rub.  Miss, 
ibid. —  8  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  *®  Quelques  au- 
teurs. —  *i  Rub,  Miss,  Ibid.  —  **  Tous  les  auteurs.  —  *5  Rub,  Miss. 
Ibid.  —  1*  Ibid. 


CÉRÉMOISIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  291 

l'épîtreS  où,  tenant  les  mains  en  dehors  de  lauteP,  il  se 
lave  les  extrémités  du  pouce  et  de  Tindex  de  chaque  main, 
récitant  en  même  temp§  le  psaume  Lavabo  inter  innocentes 
manus  meas,  avec  le  Gloria  PatrV^^  pendant  lequel  il  fait  une 
inclination  de  tête  vers  la  croix*,  et  revient  au  milieu  de 
rauîeP(l), 

67.  Le  Prêtre  élève  alors  les  yeux  e!;  les  abaisse  aussitôt, 
appuie  les  mains  jointes  sur  l'autel  (2),  s'incline^  médio- 
crement'', et  dit  à  voix  basse  la  prière  Siiscipe  sancta  Trini- 
tas'Cà). 

68.  La  prière  achevée,  h  Prêtre  étend  les  mains  sur  l'autel, 
le  baise,  rejoint  les  mains,  et  tenant  alors  les  yeux  baissés, 
il  se  tourne  sur  sa  droite  vers  le  peuple,  et  dit  d'une  voix 
médiocre,  Orate  fratres,  étendant  les  mains  et  les  rejoignant 
aussitôt®  (4)  ;   puis,   tout  en  continuant    à  voix  basse  ut 

(1)  Nous  indiquons  ici  la  disposition  donnée  par  le  plus  grand  nom- 
bre des  Rubricistes,  et  ils  ajoutent  que  le  Prêtre  revient  au  milieu  de 
l'autel  en  disant  Sicut  erat,  de  manière  que  ce  verset  soit  achevé  au 
moment  où  il  arrive  au  milieu.  Suivant  d^autres,  et  en  particulier 
Mgr  Martinucci,  le  Prêtre  demeure  au  coin  de  l'autel  pour  dire  Sicut  erat. 
Il  peut  encore  attendre  pour  dire  Gloria  Patri  le  moment  où  il  est  arrivé 
en  face  de  la  croix  de  1  autel.  La  première  est  plus  conforme  à  la  rubri- 
que du  Missel,  qui  prescrit  l'élévation  des  yeux  et  la  prière  Suscipe 
aussitôt  que  le  Piètre  est  de  retour  au  milieu.  Seulement,  comme  l'en- 
seigne Merati,  il  convient  que  le  Prêtre  fasse  cette  inclination  étant  en- 
core au  coin  de  Tépître  et  avant  de  s'être  mis  en  mouvement  pour  re- 
venir au  milieu. 

(2)  V.  n.  5  Deuxième  position  des  mains.  * 

(3)  Dans  la  prière  Suscipe  sancta  Trinitas,  il  est  un  mot  sur  lequel 
toutes  les  éditions  ne  sont  pas  conformes  entre  elles.  On  lit  dans  cer- 
tains Missels  :  et  in  honore  bealœ  Mariœ  semper  Virginis  ;  dans  d'au- 
tres on  lit  :  et  in  honorem.  Cette  dernière  leçon  paraît  prévaloir  aujour- 
d'hui ;  cependant  on  ne  peut  constater  d'une  manière  bien  péremptoire 
si  elle  est  la  vraie.  Le  P.  Lebrun  (Cér.  de  la  Messe,  part.  III,  art.  ix) 
soutient  qu'il  faut  dire  in  honore^  et  appuie  son  sentiment  sur  des  ar- 
guments solides  et  de  nombreux  documents.  On  peut  consulter  sur  cette 
question  la  Revue  des  sciences  ecclésiastiques^  t.  YIII,  p.  568. 

(4)  Y.  n.  5.  Troisième  position  des  mains. 

*  Ibid.  —  2  Baldeschi.  —  ^  Rub,  Miss.  Ibid.  —  -*  Tous  les  auteurs. 
—  ^  Rub.  Miss,  Ibid.,  n.  7.-6  Ibid,  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  »  Rub, 
Miss,  Ibid.  —  ^  Ibid. 


292  PART.  Y,  SECT.  I,  GilAP,  I,  ART.  II. 

meumacvestrum,  il  se  retourne  vers  l'aulel  par  le  côté  de 
Tévangile,  faisant  le  tour  entier^ 

69.  Lorsque  le  Clerc  ou  les  assistants  ont  répondu  Sus- 
cipiatDominus^  le  Prêtre  dit  à  voix  basse  imew,  puis  étend 
les  mains  (1),  et  se  tenant  au  milieu  de  l'autel,  tourné  vers 
le  livre,  il  récite  la  secrète  sans  dire  Oremus.  S  il  n'y  en  a 
qu'une,  il  n'achève  pas  la  conclusion,  mais  il  s'arrête  après 
avoir  dit  Spiritus  sancti  Beus,  S'il  y  en  a  plusieurs,  il  ter- 
mine tout  à  fait  la  première,  en  disant  même  Amen'^. 

70.  Après  avoir  dit  les  mots  Spiritus  sancti  Deus  de  la 
dernière  secrète,  le  Prêtre  s'arrête^,  pose  la  main  droite  sur 
Tautel,  et  cherche  de  la  main  gauche  daiis  le  Missel  la  pré- 
face qu'il  doit  dire;  puis  il  pose  la  main  gauche  sur  l'autel*. 
Tenant  ainsi  les  mains  sur  l'autel  de  chaque  côté  du  corpo- 
ral  (2),  il  commence  à  voix  haute  la  préface  par  ces  paroles  : 
Per  omnia  sœcula  sœculorum.  A  Sursum  corda^  il  élève  les 
mains  à  la  hauteur  de  la  poitrine,  les  paumes  tournées  l'une 
vers  l'autre.  A  Gratias  agamus,  il  les  rejoint  (5),  et  en  di- 
sant Deo  nostro^  il  élève  les  yeux  et  incline  aussitôt  la  tête 
vers  la  croix.  Lorsque  le  Clerc  a  répondu  Dignum  et  justum 
e^L  le  Prêtre,  tenant  les  mains  élevées  et  étendues,  comme 

.  ,  •■■3  lit  if  >:      • 

auparavant,  poursuit  la  préface^. 

71.  La  préface  achevée,  il  joint  les  mains,  et^,  sans  les* 
appuyer  sur  l'auteP,  il  s'incline^  médiocrement^  et  récite  à 
voix  médiocre  le  Sanctus.  En  disant  Benedictus,  il  se  relève 
et  fait  le  signe  de  la  croix  ^^  (4). 

(1)  V.  n.  5.  Quatrième  position  des  mains. 

(2)  V.  n.  5.  Cinquième  position  des  mains. 

(3)  D'après  Christoplie  Marcel  [Sacrarum  cœrem.,  1.  II,  c.  11,  n.  11), 
le  Prêtre,  en  disant  Gratias  agamiiSf  doit  élever  les  mains  un  peu  plus 
haut. 

(4)  V.  p.  2S2,  note  2. 

*  Bub.  Miss,  ilbid.  —  2  Ibid.  —  3  Ibid.  —  *  Baldeschi.  —  «  Rub. 
Miss,  Ibid.  —  ^  ijji^j^  —  7  Xous  les  auteurs.  —  ^  Rub,  Miss,  Ibid.  — 
^  Tpus  les  auteurso  —  ^^  Rub,  Miss.  Ibid. 


CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  293 

§  9.  Depuis  le  canon  jusque  après  la  consécration. 

72.  Après  le  Sandus,  le  Prêtre  demeure  tourné  vers  Tau- 
tel,  étend  les  mains  et  les  élève  un  peu;  il  élève  aussi  les  yeux, 
les  baisse  aussitôt,  rejoint  les  mains,  les  pose  sur  l'autel  (1) 
et  s'incline  profondément.  Alors  seulement  %  et  non  aupara- 
vant^, il  commence  à  voix  basse  :  Te  igitur.  En  disant  uti 
accepta  habeas  et  benedicas,  il  baise  d'abord  l'autel  au  mi- 
lieu, se  redresse  et  joint  les  mains^.  Ayant  posé  la  main 
gauche  hors  du  corporal*,  il  fait  avec  la  droite  trois  signes  de 
croix  sur  le  calice  et  Tliostie  conjointement^  en  disant  : 
hœc  »ï«  dona^hœc  >ï<  munera^  hœcsancta  ^  sacrificiailli- 
bata.  Tenant  ensuite  les  mains  élendues  devant  la  poitrine, 
il  continue  in  primis  quœ  tibi  offerimus  ^.  A  ces  mots,  una 
ciim  famulo  tuo  PapanostroN.^  il  nomme  lePape^  en  incli- 
nant la  têle'^.  Si  le  saint  Siège  est  vacant,  il  omet  ces  mots, 
A  ces  autres  paroles,  et  Antistite  noslro  iV.,  il  dit  le  nom  du 
Patriarche,  Archevêque  ou  Évêque  du  lieu  où  il  célèbre,  et 
jamais  celui  d'aucun  autre  Supérieur,  quand  même  le  Prêtre 
qui  célèbre  serait  tout  à  h\{  exempt  ou  sous  la  juridiction 
d'un  autre  Évêque.  Si  le  siège  épiscopal  est  vacant,  ou  s'il 
célèbre  à  Rome,  il  omet  ces  mois  ^ 

75.  En  disant  Mémento  Domine,  il  élève  et  joint  les  mains, 
les  tenant  à  la  bauteur  du  visage,  ou  au  moins  à  la  hauteur 
de  la  poitrine.  11  reste  quelques  instants  (2)  dans  cette  posi- 
tion, la  tête  un  peu  baissée,  faisant  mémoire  des  fidèles  vi- 
vants selon  son  choix.  Le  Prêtre  peut,  à  son  gré,  nommer  les 
personnes  pour  lesquelles  il  veut  prier  ;  mais  il  n'est  pas 
nécessaire  de  le  faire  :  il  suffit  qu'il  en  ait  le  souvenir  dans 
l'esprit.  Quand  le  Prêtre  a  l'inteiition  de  prier  pour  plusieurs, 

(1)  V.  n.  5,  Deuxième  position  des  mains. 

(2)  c(  Per  tempus  bteve,  scd  non  momcntaneum.»  (BalJeschi.) 

«Ibid.,  lit.  vnr,  n.  2.  —  2  S.  C.  7  sept.  1816.  Gardel.,  4576 ou  4526, 
ad  33,  in  Tiiden,  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  *  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub, 
Miss,  Ibid.  —  e  Ibid.,  n.  2.  —  7  S.  C,  25  mai  1846.  Gardel,  4904  ou 
5050,  ad  6,  in  Tvden.  —  «  Rub.  Miss.  Ibid. 


294  PART.  V,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  IL 

il  peut,  pour  n'être  pas  à  charge  aux  assistants,  se  rappeler 
avant  la  Messe  les  personnes  vivantes  ou  défuntes  pour  les- 
quelles il  a  rintention  de  prier,  et  à  ce  moment  faire  men- 
tion en  général  des  personnes  pour  lesquelles  il  s'est  proposé 
de  le  faire.  Ayant  fait  le  Mémento  des  vivants,  le  Prêtre 
abaisse  et  étend  les  mains  comme  auparavant,  et  continue  : 
et  omnium  circumstantium^. 

74.  Le  Prêtre  dit  ensuite  Communicantes^,  kumoi Mariœ, 
il  fait  une  inclination  de  tête  vers  le  livre ^.  A  Jesu  Christi^  il 
en  fait  une  vers  la  croix*.  Si,  dans  le  canon,  il  nomme  le 
Saint  dont  on  fait  la  fête  ou  la  mémoire,  il  incline  encore  la 
tête  vers  le  livre^  (1).  A  la  conclusion  Per  eumdem^  il  joint 
les  mains  ^. 

75.  En  disant  ffawc  igitur'^,  le  Prêtre  ouvre  les  mains 
sans  les  disjoindre^  laissant  les  pouces  croisés  Fun  sur  l'autre 
en  dessus  et  non  en  dessous  des  mains^,  qu'il  étend  sur  les 
oblats,  de  manière  que  les  paumes  soient  tournées  vers  le 

(1)  Il  est  important  d'indiquer  la  fête  de  plusieurs  Saints  qui  sont 
nommés  dans  cette  prière.  Après  les  saints  Apôtres,  on  nomme  douze 
Martyrs.  La  fête  de  saint  Lin  est  le  23  septembre,  celle  de  saint  Clet  le 
26  avril,  celle  de  saint  Clément  le  23  novembre.  Les  auteurs  ne  sont  pas 
d'accord  au  sujet  de  saint  Sixte  :  les  uns  prétendent  qu'on  nomme  ici 
saint  Sixte  P'',  dont  la  fête  est  le  6  avril,  et  dont  on  fait  l'Office  dans  le 
propre  de  Rome  ;  suivant  d'autres,  ce  serait  saint  Sixte  II,  dont  la  fête 
est  le  6  août.  Le  sentiment  le  plus  probable  est  qu'il  s'agit  ici  de  saint 
Sixte  ï^""  :  si  c'était  saint  Sixte  II,  il  serait  nommé  après  saint  Corneille, 
qui  l'a  précédé  sur  la  chaire  de  saint  Pierre.  La  fête  des  saints  Corneille 
et  Cyprien  est  le  16  septembre  ;  celle  de  saint  Laurent,  le  10  août;  celle 
de  saint  Chrysogone,  le  24  novembre;  celle  des  saints  Jean  et  Paul,  le 
26  juin;  celle  des  saints  Côme  et  Damien,  le  27  septembre.  Le  Cardinal 
Bona  [Rerum  litiirg.,  1.  II,  c.  xii,  §  3),  suivi  par  Benoît  XIV,  Tetamo, 
Janssens  et  autres,  enseigne  qu'on  nomme  ici  deux  autres  saints  Côme 
et  Damien  martyrisés  à  Rome  ;  mais  cette  opinion  ne  paraît  pas  pouvoir 
être  soutenue.  On  peut  consulter  à  cet  égard  la  Bévue  des  sciences 
ecclésiastiques,  t.  XXX,  p.  432,  et  t.  XXXI,  p.  389. 

*  Rîib.  Miss.  Ibid.,  n.  3  et  4.  —  2  i]y\^^^  „  4.-3  ibid.,  tit.  v,  n.  2. 
—  *  Ibid.,  tit.  vm,  n.  4.  ~  ^  Ibid.,  n.  2.  S.  C,  7  sept.  1816.  Gardel., 
4376  ou  4326,  ad  34,  m  Tuden,  —  «  Rub.  BIlss,  Ibid.  —  ^  Ibid.  — 
»  Merati,  Baldescbi,  Martinucci  et  autres.  —  »  S.  C,  4  août  1665. 
Gardel.,  2094  ou  2241,  ad  3,  Dalmatiarum. 


CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  295 

calice  et  l'hostie*  (1)  ;  et  rextrémité  des  doigts  doit  arriver  au 
milieu  de  la  pale,  sans  néanmoins  la  loucher  2.  A  la  conclu- 
sion Per  Christum,  il  rejoint  les  mains ^  et  les  rapproche  de  sa 
poitrine*. 

76.  Il  continue  ainsi  :  Quant  oUationem^  tu  Deus^  in 
omnibus,  quœsumus  ;  puis^,  posant  la  main  gauche  hors  du 
corporal  ^  il  fait  de  la  droite  trois  signes  de  croix  sur  le  calice 
et  l'hostie  conjointement,  en  disant  :  bene^dictam,  adscri^ 
ptam^  ra^tam'^;  il  prolonge  un  peu  ce  troisième  signe  de  croix 
en  disant  :  rationabilem  acceptabilemque  facere  digneris  ^  (2) . 
En  disant  ut  nobis  Corpus,  il  fait  un  signe  de  croix  sur  l'hostie 
seule,  et  un  autre  sur  le  calice  seul  à  et  Sanguis;  puis,  éle- 
vant et  rejoignant  les  mains  devant  la  poitrine,  il  continue  : 
fiât  dilectissimi  Filii  tui  Domini  nostri  Jesu  Christi,  incli- 
nant en  même  temps  la  tête  vers  la  croix  ^. 

77.  Le  Prêtre  essuie  alors,  s'il  est  nécessaire,  le  pouce  et 
l'index  de  chaque  main  sur  l'extrémité  du  corporal,  et  dit: 
Quipridie  quampateretur.  Il  prend  en  même  temps  l'hostie 
avec  le  pouce  et  l'index  de  la  main  droite ^^,  et  pour  le  faire 
plus  facilement,  il  appuie  légèrement  l'index  de  la  main  gau- 
che sur  le  bord  opposé,  ce  qu'il  fait  toutes  les  fois  qu'il  doit 
prendre  l'hostie*^;  aussitôt,  la  prenant  également  avec 
le  pouce  et  l'index  de  la  main  gauche ^^,  il  étend  les  autres 
doigts  et  les  joint  ensemble  derrière  Ihostie  *^,  et  sans  s'in- 
cliner**, tenant  Thostie  droite  et  un  peu  élevée  ^^,  il  con- 
tinue :  accepit  panent  in  sanctas  ac  venerabiles  manus 
suas;  puis,  levant  les  yeux  au  ciel  et  les  abaissant  aus- 

(1)  V.  n.  5.  Sixième  position  des  mains. 

(2)  D'après  quelques  auleurs,  le  Prêtre  joindrait  les  mains  en  disant 
ces  paroles  ou  laisserait  la  main  droite  sur  l'autel.  La  pratique  que  nous 
indiquons  est  donnée  par  le  plus  grand  nombre  des  Rubricistes. 

*  Rub.  Miss.  Ibid.  —  2  M^mes  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss,  Ibid.  — 
*  Baldeschi,  Marlinucci.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  — 
^  Rub,  Miss.  Ibid.  —  ^  Gavantus,  Baldeschi,  de  Conny,  Martinucci  et  ou- 
tres. —  9  Rub.  Miss.  Ibid.  —  *o  ibid.  —  *i  Grand  nombre  d'auteurs.  — 
**  Rub.  Miss.  Ibid.  —  *3  j^^s  mêmes.  —  **  Rub.  Miss.  Ibid.  —  1^  Les 
mêmes. 


296  PART.  V,  SECT.  I,  CïïAP.  I,  ART.  IL 

sitôt,  il  dit  :  et  elevaiis  ociilis  in  cœlum  ad  te  Deum 
Patrem  suum  omnipotentem ;  et  inclinant  la  tête:  tibi  gra- 
lias  agens;  tenant  Thostie  entre  le  pouce  et  l'index  de  la 
main  gauche^  sans  l'abaisser^,  il  fait  de  la  droite  un  signe  de 
croix  sur  elle,  disant  en  même  temps  :  bene  >î<  dixit^  ;  repre 
nant  alors  1  hostie  comme  auparavant*,  il  continue  :  fregit, 
deditque  discipidis  suis  dicens^. 

78.  Après  avoir  dit  manducate  ex  hoc  omnes,  et  non  aupa- 
ravant, le  Prêtre,  tenant  toujours  l'hostie  de  la  mêire  ma- 
nière, appuie^  décemmenf^  les  coudes  sur^  le  devant  de^ 
Tautel,  incline  la  tête,  et  prononce  tout  bas  sur  Thostie^^, 
sans  effort  de  tête  ni  de  bouche,  sans  aucune  élévation  de 
voix  et  sans  aspiration  forcée  ^^,  les  paroles  de  k  consécration: 
HOC  EST  ENIM  CORPUS  MEUM^^ 

79.  L'Hostie  étant  consacrée,  le  Prêtre,  la  tenant  toujours 
entre  ses  doigts  ^^,  pose  les  mains  sur  le  bord  antérieur  du 
corporal  ^*  et  fait  la  génuflexion  (1).  S'étant  relevé  et  suivant 
des  yeux  la  sainte  Hostie,  il  l'élève  ^^  (2)  lentement  ^^  aussi 
haut  qu'il  peut,  en  sorte  qu'elle  puisse  être  vue  par  les  assis- 
tants ^'^.  L'ayant  tenue  un  moment  élevée  ^^,  il  la  baisse*^.  Lors- 
qu'elle est  descendue  près  du  corporal,  il  pose  la  main  gau- 
che sur  l'autel ^^,  et  la  met  de  la  main  droite  seule  sur  le 
corporal,  à  l'endroit  oii  elle  était  d'abord^^ 

(1)  Cette  génuflexion,  comme  aussi  celle  que  le  Prêtre  fuit  après  la 
consécration  du  calice  et  dans  les  autres  circonstances,  doit  se  faire 
d'une  manière  lente  et  révérencieuse.  (Merari,  Bisso,  Bauldry  et  autres.) 

(2)  Le  Prêtre  doit  faire  attention  d'élever  la  sainte  Hostie  en  ligne 
droite,  et  non  en  dehors  du  corporal  ;  il  ne  i'élèvera  ni  si  haut  qu'il  soit 
obligé  d'avoir  les  bras  trop  tendus,  ni  si  bas  qu'il  les  ait  trop  arqués. 
Il  prendra  garde  généralement  de  la  tenir  arrêtée  en  l'air,  comme  aussi  de 
faire  cette  action  avec  tant  de  précipitation ,  qu'il  ne  laisse  pas  le 
temps  à  l'œil  de  l'apercevoir,  ni  aux  lidèles  celui  de  l'adorer.  (Baldeschi.) 

*  Rub.  Miss.  Ihià.  —^Ueraû.  —  '^  Piub.  Miss. Ihïà,—  *  Grand  nombre 
d'auteurs.  —  ^  p^ub.  Miss.  Ibid.  —  «  ibid  ,  n.  5.  —  "^  Baldeschi, 
Martinucci.  -—  «  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Baldeschi.  --  *o  Jiub.  Miss.  Ibid. 

—  **  Plusieurs  auteurs.  —  *2  j{ub.  Miss.  Ibid.  —  *5  Ibid.  —  ^^  Les  auteurs. 

—  *"»  liub.  Miss.  Ibid.  —  16  Les  auteurs,  —i'  Biib.  Miss.  Ibid.—  *^  Plu- 
sieurs auteurs.—  i9  Rub.  Miss,  Ibid.  —  '^^  Conséq.  —  -^ Rub.  Miss.  Ibid. 


CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  297 

80.  Nota.  Depuis  ce  moment  jusqu'à  rabliition,  le  pouce 
et  l'index  de  chaque  main  ne  doivent  plus  être  séparés,  si  ce 
n'est  pour  toucher  la  sainte  Hostie^;  et  lorsqu'il  faut  tour- 
ner les  feuillets,  le  Prêtre  prend  le  signet  entre  Tindex  et  le 
doigt  du  milieu.  11  prend  la  pale  de  la  même  manière,  et 
pose  les  mains  sur  le  corporal  comme  il  a  été  dit  n°5^ 
Lorsqu'on  doit  appuyer  les  mains  jointes  sur  l'autel,  il  ne 
faut  pas  les  porter  sur  l'intérieur  du  corporal;  mais  il  faut 
que  le  bout  des  petits  doigts  touche  le  devant  de  l'auteP. 

81.  Le  Prêtre,  ayant  remis  la  sainte  Hostie  sur  le  corpo- 
ral*, pose  les  mains  dessus,  de  chaque  côté^,  et  fait  de  nou- 
veau la  génuflexion^. 

82.  Après  s'être  relevé,  il  découvre  le  calice,  sur  lequel, 
s'il  est  nécessaire,  il  purifie  ses  doigts"^  en  les  frottant  légè- 
rement au-dessus  de  la  coupe  ^  (1),  ce  qu'il  fait  toujours  si 
quelque  parcelle  y  est  restée  attachée,  et  dit:  Simili  modo^ 
postquam  cœnatum  est.  A  ces  mots,  accipiens  et  hiinc  prœ- 
clarum  calicem,  il  prend  des  deux  mains  la  calice  par  le 
nœud,  l'élève  et  le  pose  aussitôt,  et,  sans  le  quitter,  il  in- 
cline la  tête  en  disant  :  item  tibi  gratias  agens  ;  puis,  tenant 
toujours  le  calice  avec  la  main  gauche,  il  fait  de  la  droite  un 
signe  de  croix  au-dessus  de  la  coupe  à  henedixit^ ;  le  repre- 
nant alors  avec  les  deux  mains ^^,  il  continue  :  deditqite  dis- 
cipulis  suis.  Puis,  tenant  toujours  le  calice  de  la  droite  par 
le  nœud,  il  le  prend  de  la  gauche  par  le  pied,  pose  les  coudes 
sur  l'autel,  incline  la  tête  et  prononce  à  voix  basse,  attenti- 
vement et  sans  interruption,  les  paroles  de  la  consécration 
du  vin:  HIC  EST  ENIM  CALIX^^ 


(l)  Le  Prêtre,  d'après  la  rubrique,  purifie  ainsi  ses  doigts  loules  les 
fois  qu'une  parcelle  y  reste  attachée  ;  mais  il  est  bon,  par  précaution,  de 
le  faire  toutes  les  fois  qu'on  découvre  le  calice  après  avoir  touché  la  sainte 
Hostie.  (Baldcschi,  MarLinucci  et  autres.) 

*  Ibid.  —2  Tous  les  auteurs.  —  5  S.  C,  7  sppt  1816.  Gardel.,  4576 
ou  4526,  ad  35,  in  Tuden.  —  4  Riib.  Miss.  Ibid.,  n.  6.  —  «  Tous  les 
auteurs.  —  ^  /j^^^^  j^ji^g  Ibi^j^  _  7  Hj^j  _  s  Jqus  les  auteurs.  —  ^  Rub, 
Miss,  Ibid.  —  *«  Baldeschi  et  autres.  —  *i  Rub.  Miss.  Ibid. 

17. 


298  PART.  V,  SECT.  I,  CIIAP.  I,  ART.  IL 

83.  Après  la  consécration,  le  Prêtre  remet  le  calice  sur  le 
corporal,  et  fait  la  génuflexion,  disant  en  même  temps  Hœc 
qicotiescumque.  S'étant  relevé,  il  prend  le  calice  de  la  main 
droite  par  le  nœud,  de  la  gauche  par  le  pied,  et,  le  suivant 
des  yeux,  il  l'élève  en  sorte  qu'il  puisse  être  vu  par  le  peuple  ; 
puis  il  le  remet  à  sa  place,  le  couvre  de  la  pale  et  fait  de  nou- 
veau la  génuflexion^;  il  prend  garde,  ici  et  dans  les  cir- 
constances semblables,  que  le  m-anipu!e  ne  touche  la  sainte 
Hostie  \ 

§  10.  Depuis  le  canon  après  la  consécration  jusqu'au  Pater, 

84.  Le  Prêtre,  ayant  fait  la  génuflexion,  étend  les  mains 
devant  la  poitrine,  et  dit  à  voix  basse:  Vnde  et  memores^. 
Aux  paroles  de  tuis  donis  ac  datis,  il  joint  les  mains  devant 
la  poitrine,  et,  ayant  posé  la  gauche  sur  le  corporal,  il  fait 
de  la  droite  trois  signes  de  croix  sur  le  calice  et  l'Hostie  con- 
jointement, disant  :  Hostiam  >{<  puram^  Hostiam  ^  sanc- 
tam,  Hostiam  ^  immaculatam.  Il  fait  immédiatement  un 
autre  signe  de  croix  sur  la  sainte  Hostie,  en  disant  :  panem 
sanctum^  vitœ  œternœ;  puis  un  autre  sur  le  calice,  en 
disant  :  et  calicem  ^  salutis  perpétues.  Après  cela,  les 
mains  étendues  à  Tordinaire,  il  poursuit  :  Supra  quœ  pro- 
pitio  *. 

85.  A  Supplices  te  rogamuSy  le  Prêtre  se  tient  profondé- 
ment incliné,  les  mains  jointes  et  appuyées  sur  le  bord  de 
TauteP,  cà  Tordinaire^  (1).  A  ces  i^divoles,  ex  hac  altaris 
participatione,  il  pose  les  mains  de  chaque  côté  sur  le  cor- 
poral, et  baise  Fautel.  En  disant  sacrosanctum  Filii  tui^,  il 
se  redresse  %  joint  les  mains,  puis,  mettant  la  gauche  sur  le 
corporal,  il  fait  avec  la  droite  un  signe  de  croix  sur  THostie 
seule,  puis  un  sur  le  calice  en  disant  :  Cor  ^  pus  et  San  ^ 
guinem  sumpserimus.  Posant  ensuite  la  main  gauche  au-- 

(1)  V.  n.  5.  Deuxième  position  des  mains. 

•  *  ïbid.  —  2  Baldeschi  et  autres.  —  ^  j^^^j^^  jfj^^.  ibid.,  tit.  ix,  n.  1, 
—  ^  Rub,  Miss,  Ibid.  —  s  Ibid.  —  6  s.  C,  7  sept.  1816,  Gardel.,  455Ô 
ou  4526,  ad  3-^,  in  Tuden,  —  "^  Rub,  BIlss.  Ibid.  —  ^  Baldeschi. 


CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  299 

dessous  de  la  poitrine  *  ;  et  prenant  garde  qiie  l'index  et  le 
pouce  ne  touchent  la  chasuble  %  il  fait  un  signe  de  croix  sur 
lui-même  en  disant  omni  benedictione  et  gratta  replea- 
mur^y  distribuant  ainsi  les  paroles:  il  se  touche  le  front  à 
omni  benedictione  ;  la  poitrine  à  cœlesti;  Fépaule  gauche  à 
et  gratia  ;.  l'épaule  droite  à  repleamur^.  A  Per  eumdem^  il 
joint  les  mains  ^. 

86.  En  disant  Mémento  etiam,  Domine,  famulorum  fa- 
mularumque  tuarum,  le  Prêtre  étend  les  mains  et  les  rejoint 
devant  la  poitrine,  puis  il  les  élève  jusqu'à  la  hauteur  du 
visage^;  il  fait  cette  action  lentement;  de  manière  que  la 
jonction  ne  se  fasse  qu'à  in  somno  pacis  '^;  tenant  alors  les 
yeux  arrêtés  sur  la  sainte  Hostie,  il  fait  mention  des  fidèles 
trépassés,  comme  il  a  été  dit  pour  les  vivants.  Après  cette  re- 
commandation, il  relève  la  tête,  et,  les  mains  étendues 
comme  auparavant,  il  continue:  Ipsis  domine.  A  la  conclu- 
sion, Per  eumdem  Cliristum  Dominum  nostrum,  il  rejoint 
les  mains  et  fait  une  inclination  de  tête  à  la  croix^  (1). 

(1)  On  demandera  peut-être  la  raîson  pour  laquelle  les  rubriques  du 
Missel  indiquent  une  inclination  à  la  conclusion  du  Mémento  des  défunts, 
qui  est  Per  Cliristum  Dominum  nostrum.  C'est  la  seule  fois  que  les  ru- 
briques prescrivent  de  s'incliner  au  mot  Chrlstus^  s'il  n'est  pas  joint  au 
mot  Jésus.  Les  auteurs  en  ont  recherché  les  raisons,  et  le  sentiment  le 
mieux  fondé  nous  paraît  être  celui  de  Quarti  et  de  Cavalieri,  suivi  par 
plusieurs  aut(?urs  modernes.  On  peut  consulter,  sur  celte  question,  ces 
divers  auteurs.  Nous  ne  pouvons  mieux  la  résumer  qu'en  citant  ce  pas- 
sage de  M.  de  Herdt  (part.  II,  n.  99)  :  «  Sacerdos  ex  speciali  rubricae 
«  ordinatione  ad  hanc  conclusionem  caput  inclinare  débet,  juxta  quosdam 
a  ob  verbum  prsecedens  deprecamur,  quod  aliquam  subjeclionem  im- 
«  portât,  vel  ob  sequentia  Nohis  quoque  peccatorihus,  quse  sunt  maxi- 
ce  mae  humiliationis  ;  sed  quia  inclinalio  fieri  débet  non  ad  verba  prse- 
c<  dicta,  sed  ad  conclusionem  Per  eumdem  Chiistum,  etc.;  idcirco  alii 
«  dicunt  »  (ce  sont  les  auteurs  dont  nous  venons  de  parler)  «hoc  loco 
c(  inclinationem  fieri,  et  non  in  aliis,  dum  similia  verba  proferuntur,  ob 
«  peculiare  mysterium,  spectans  ad  hanc  orationem  pro  defunctis,  in 
c(  qua  sermo  est  de  omnibus  in  Christo  quiescentibus,  seu  mortuis  cum 
((  Christo,  qui  inclinato  capite  tradidit  spiritum  :  Sacerdos  scilicet  sibi 

*  Rub,  Miss,  Ibid.  —  ^  Baldeschi  et  autres.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid  — 
*Merati.  —  s  Rub,  Miss.  Ibid.  —  ^  Ibid  ,  n.  2.  —  ^  Tous  les  auteurs. 
—  ^  Rub,  Miss.  Ibid. 


300  PART.  V,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART,  IL 

87.  Le  Prêtre  pose  ensuite  la  main  gauche  sur  le  corporal, 
se  frappe  la  poitrine  avec  les  trois  derniers  doigts  de  la  main 
droite  S  ayant  soin  d'écarter  le  pouce  et  l'index^,  et  pro- 
nonce d'un  ton  de  voix  médiocre  :  Nobis  quoque  peccato- 
toribus;  puis  il  continue  à  voix  basse,  les  mains  étendues: 
famulis  tuis^.  Si  le  nom  du  Saint  dont  on  dit  la  Messe,  ou 
dont  on  fait  mémoire,  se  trouve  dans  cette  oraison,  il  incline 
la  tête  vers  le  livre  en  le  prononçant  *  (1  )  ;  il  joint  ensuite  les 
mains  pour  dire  Per  Christum  Dominum  nostrum^. 

88.  Il  continue,  les  mains  jointes,  Per  quem  hœc  omnia 
Domine  semper  bona  créas.  Posant  ensuite  la  main  gauche 
sur  le  corporal,  il  fait,  de  la  droite,  trois  signes  de  croix  sur  le 
calice  et  l'Hostie  conjointement,  disant:  sancti  ^  ficas, 
vivi  >ï<  ficaSy  bene  >î<  dicis,  et  prœstas  nobis.  Il  découvre 
aussitôt  le  calic^  fait  la  génuflexion  ;  et,  s'était  relevé,  il 
prend  respectueusement,  avec  le  pouce  et  l'index  de  la  main 
droite,  la  sainte  Hostie^,  au-dessous  du  milieu  de  lamanière  in- 
diquée n®  77%  et,  portant  la  gauche  au  nœud  du  calice,  il  fait 


«  reprseeentat  Christum  morientem,  qui  inclinato  capite  tradidit]  spiri- 
«  ium,  et  ad  liberandos  defunctos  descendit,  et  ob  hoc  myster^um  ad 
((  Christum  caput  inclinât,  videlicet  in  memoriam  et  venerationem  illius 
((  inclinationis  capitis  Ghristi  morientis  et  descendenlis  ad  inferos.  » 

(1)  Le  mot  Joanne,  qui  se  trouve  dans  cette  prière,  se  rapporte  à 
gaint  Jean-Baptisle  (S.  C,  27  mars  1824.  Cardel.,  4452  ou  4602,  ad  4, 
in  Panormilana).  On  nomme  ensuite  saint  Mathieu,  Apôtre;  saint  Bar- 
nabe, Apôtre,  dont  la  fêle  est  le  11  juin;  saint  Ignace  d'Antioche,  dont 
la  fête  est  le  l®""  février  ;  saint  Alexandre,  Pape  et  Martyr,  dont  on  fait 
mémoire  la  3  mai;  les  saints  Martyrs  Marcellin  et  Pierre,  dont  la  fête  est 
le  ,2  juin;  les- saintes  Félicité  et  Perpétue,  dont  on  fait  mémoire  le 
7  mars;  sainte  Agathe,  dont  la  fête  est  le  5  février;  sainte  Lucie,  dont 
la  fête  est  le  13  décembre  ;  sainte  Agnès,  dont  la  fête  est  le  21  et  le  28 
janvier  ;  sainte  Cécile,  dont  la  fête  est  le  22  novembre  ;  enfin  sainte  Anas- 
tasie,  dont  on  fait  mémoire  le  jour  de  Noël  à  la  Messe  de  l'Aurore  seu- 
lement ;  c'est  à  cette  seule  Messe  qu'il  y  a  lieu  de  s'incliner  en  pronon- 
çant son  nom. 

*  Ruh.  Miss.  Ibid.  —  ^  Marlinucci.  —  5  Rub.  Miss.  Ibid.  -—  *  S.  C, 
7  sept.  1816.  Gardeh,  4376  ou  4526,  ad  34,  in  Tuden.  27  mars  1824. 
Gardel.,  4452  ou  4602,  ad  4,  in  Panormitana.  —  ^  Rub.  Miss.  lh\à. 
—  6  Ibid.  —  7  Baldeschi,  Martinucci. 


CEREMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  301 

trois  fois  avec  hi  sainte  Hostie  le  signe  de  la  croix  au-dessus 
de  la  coupe  dans  son  diamètre  intérieur  ^  sans  sortir  de  sa 
circonférence  et  sans  en  toucher  les  bords  ^,  disant  en  même 
temps  :  Per  >i«  ipsum,  et  cum  ^  ipso,  et  in  HE<  ipso;  et  im- 
médiatement^, sans  cesser  de  tenir  le  calice  de  la  main  gau- 
che*, il  fait  deux  autres  signes  de  croix^  à  la  même  hauteui^ 
entre  la  coupe  et  sa  poitrine  en  disant  est  tïbi  Deo  ^  Patri 
omnipotenti  in  unitate  Spiritus  ^  sancti^^  en  veillant  à  ne 
pas  passer  au-dessus  de  son  bras  gauche  avec  la  saint 3  Hos- 
tie^, nia  reporte  ensuite  au-dessus  du  calice,  la  tient  tou- 
jours de  la  main  droite,  prend  de  la  gauche  le  calice,  et,  éle- 
vant Tun  et  l'autre  en  même  temps,  il  dit  :  omnis  honor  et 
gloria,  11  dépose  alors  le  calice,  remet  la  sainte  Hostie  sur  le 
corporal,  frotte  légèrement,  s'il  en  est  besoin,  ses  doigts  au- 
dessus  du  calice  (1),  rejoint  les  pouces  avec  les  index,  recou- 
vre le  calice,  et  fait  la  génuflexion  ^ 

§  IL  Depuis  Pater  noster  jusque  après  la  communion* 

89.  Le  Prêtre,  s'étant  relevé  et  tenant  toujours  les  mains 
étendues  sur  le  corporal,  dit  à  voix  haute  :  Per  omnia  sœ- 
cula  sœculorum.  Le  Servant  ayant  répondu  Amen,  il  dit  Ore- 
muSj  joignant  les  mains  et  inclinant  la  tête  vers  le  saint  Sa- 
crement. En  commençant  Pater  noster,  il  étend  les  mains  et 
tient  les  yeux  arrêtés  sur  le  très-saint  Sacrement.  Il  demeure 
dans  cette  position  pendant  toute  la  prière^^. 

90.  Le  Clerc  ayant  répondu  Sed  libéra  nos  a  malo,  le 
Prêtre  dit  tout  bas  Amen  ;  après  quoi,  posant  la  main  gauche 
sur  le  corporal,  il  prend  le  purificatoire  sans  disjoiiidre  le 
pouce  et  l'index ^^,  attire  un  peu  la  patène  hors  du  corpo- 
ral ^^,  l'essuie  avec  le  purificatoire*^,  qu'il  pose  du  côté  de  l'é- 

(1)  Y.  p.  297,  notel. 

*  Ruh.  Miss.  Ibid,  —  ^  Baldeschi,  Martinucci.  —  ^  /j^^  Miss»  Ibid. 
—  *  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub,  Miss.  Ibid.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  — 
"^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  — 
^^  Ibid.,  tit.  X,  n.  1.  —  1*  Ibid.  —  *2  Tous  les  auteurs.  —  ^3  Rub.  Miss,  Ibid. 


302  PART.  V,  SEGT.  I,  GIÎAP.  1,  ART.  II. 

pitre,  à  quelque  distance  du  corporal^  Il  prend  la  patène  en- 
tre l'index  et  le  doigt  du  milieu,  la  tient  droite  et  appuyée 
sur  Tautel  ^  hors  du  corporal,  le  dedans  étant  tourné  vers  le 
milieu  de  l'autel  ^  et  dit  en  même  temps  :  Libéra  nos,  quœ- 
sumus.  Au  mot  Mariœ,  il  incline  la  tête  vers  le  livre*.  Avant 
de  dire  da  propitius  pacem  in  diebus  nostris,  il  pose  la  main 
gauche  au-dessous  de  la  poitrine,  et,  disant  ces  mots,  il  fait, 
avec  la  patène,  un  signe  de  croix  sur  lui-même  (1)  ;  il  baise 
ensuite  la  patène^  près  du  bord ^  inférieur,  c'est-à-dire  du  côté 
opposé  à  celui  par  où  il  doit  mettre  la  sainte  Hostie  ^  ;  puis,  s'ai- 
dant  de  l'index  de  la  main  gauche^,  qu'il  appuie  légèremen 
sur  le  haut  de  la  sainte  Hostie,  il  la  fait  glisser  sur  la  patène, 
ayant  soin  de  ne  pas  la  placer  à  l'endroit  où  était  la  sainte  Hos- 
tie ^  mais  un  peu  en  avant ^^. 

91.  Le  Prêtre  découvre  alors  le  calice,  fait  la  génuflexion, 
prend  la  sainte  Hostie  entre  l'index  et  le  pouce  de  la  main 
droite  (2),  la  porte  sur  le  calice,  où  viennent  se  joindre  le 
pouce  et  rindex  de  la  main  gauche,  rompt  respectueusement 
la  sainte  Hostie  ^S  peu  à  peu  et  en  ligne  droite,  en  commençant 

(1)  D'après  le  texte  du  Cérémonial  des  Évêques,  1.  II,  c.  viii,  n.  73, 
que  suivent  Gavantus  et  quelques  auteurs,  on  pourrait  encore  faire  ce 
signe  de  croix  avant  de  dire  les  paroles  da  propitius, 

(2)  Les  Rubricistes  ne  sont  pas  d'accord  sur  la  manière  :  i*^  de  mettre 
la  patène  sous  V Hostie;  2^  de  placer  V Hostie  sur  la  patène;  3"  dépla- 
cer la  patelle  elle-même,  et  par  conséquent,  A°  sur  la  manière  de  re- 
prendre la  sainte  Hostie.  D'après  le  premier  sentiment,  le  Prêtre  place 
la  patène  au  bord  du  corporal,  tout  proche  de  la  sainte  Hostie,  et  fait 
avancer  la  sainte  Hostie,  suivant  les  uns,  jusqu'au  milieu  de  la  patène, 
et,  suivant  les  autres,  à  moitié  en  dehors,  pour  que  le  Prêtre  puisse 
ensuite  la  reprendre  plus  facilement.  Quelques  auteurs  veulent  qu'on 
appuie  le  bord  de  la  patène  sur  le  pied  du  calice;  mais  ils  sont  en  petit 
nombre.  Cette  pratique  a  l'inconvénient  de  faire  glisser  d'une  manière 
disgracieuse  la  sainte  Hostie  sur  la  patène.  D'ailleurs,  il  peut  y  avoir  de 
petites  Hosties  devant  le  calice. 

*  Tous  les  auteurs.  --  ^  Rub,  Miss.  Ibid.  —  ^  Xous  les  auteurs.  — 
*  Rub,  Miss,  Ibid.,  tit.  v,  n.  2.  —  s  ibid.,  n.  1.  S.  G.,  27  mars  1627. 
Gardel.,  530  ou  677,  ad  4,  in  Panormitana,  —  ^  S.  C,  24  juillet  1683. 
Gardel.,  2876  ou  3025,  ad  5,  in  Albinganen,  -—  "^  Martinucci  et  autres. 
—  ^  Rub.  Miss,  Ibid.  —  »  Plusieurs  auteurs.  —  *^  Gonséq.  —  **  Rub. 
Miss,  Ibid. 


CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  3Ô3 

par  le  haut*,  disant  en  même  temps  :  Per  eumdem  Dominum 
nostritmjesum  Christum  Filiiim  tiium  (1).  11  pose  alors  sur 
la  patène  la  partie  qu'il  tenait  de  la  main  droite,  et  de  l'autre 
partie  il  détache^  par  le  bas^  une  particule,  poursuivant  en 
même  temps  :  qui  teciim  vivit  et  régnât.  Il  conserve  cette 
particule  entre  le  pouce  et  l'index  de  la  main  droite,  pose  sur 
la  patène  l'autre  moitié  de  la  sainte  Hostie  qu'il  tient  de  ia 
main  gauche  près  de  celle  qui  s'y  trouve  déjà  *,  en  sorte  que  la 
sainte  Hostie  conserve  sa  forme  ronde  ^,  et  dit  en  même  temps  : 
in  unitaieSpiritus  sancti  Deus  ^. 

92.  Il  prend  alors  de  la  main  gauche  le  calice  par  le  nœud, 
et,  tenant  toujours  la  particule  au-dessus  de  la  coupe,  il  dit 
à  voix  haute  :  Per  omnia  sœcula  sœculorum.  Le  Servant 
ayant  répondu  Amen,  le  Prêtre  fait  avec  la  particule  trois  si- 
gnes de  croix  dans  l'intérieur  du  calice,  en  disant  :  Pax  *ï< 
Dominisit  ^  semper  vobis  ^  cum.  Le  servant  répond  :  Et 
cum  spiritu  tuo.  Le  Prêtre  laisse  tomber  aussitôt  la  particule 
dans  le  calice,  disant  à  voix  basse  :  Hœc  commixtio  (2).  Il 
frotte  ensuite  légèrement  ses  doigts  sur  le  calice,  les  rejoint, 
couvre  le  calice  de  la  pale  et  fait  la  génuflexion'^, 

93.  S'étant  relevé,  il  joint  les  mains,  sans  les  appuyer  sur 
l'autel,  incline  la  tête  (5)  vers  le  saint  Sacrement,  dit  à  voix 
haute  Agnus  Dei,  qui  tollis  peccata  mundi;  et,  posant  la 

(1)  La  rubrique  ne  prescrit  pas  ici  d'inclination  à  Jesum  Christum, 
pour  les  raisons  indiquées  n<*  13.  Plusieurs  auteurs  cependant  la  pres- 
crivent. Elle  n'est  pas  d'obligation  ;  si  le  Prêtre  la  fait,  il  doit  avoir  soin 
de  la  faire  dans  un  moment  où  cette  cérémonie  puisse  s'accorder  avec  les 
autres  mouvements  prescrits. 

(2)  Au  mot  Jesu  Christi,  l'inclination  n'est  pas  prescrite,  et  il  faut 
faire  ici  la  même  observation  qu'à  la  note  précédente. 

(3)  Merati,  du  Molin,  Baldeschi,  Mgr  de  Gonny,  Mgr  Martinucci  et 
plusieurs  auteurs  remarquables  prescrivent  ici  une  inclination  médiocre. 
Suivant  ce  sentiment,  le  Prêtre,  après  Agnus  Dei,  pose  les  mains  sur 
l'autel  pour  réciter  alors  les  prières  avant  la  communion,  sans  s*incli- 
ner  davantage, 

*  Grand  nombre  d'auteurs.  —  ^  7]^^^^  Miss.  Ibid.  —  ^  S.  C,  4  août 
1663.  Gardel.,  2094  ou  2241,  ad  6,  Dalmatiarum.  —  *  Rub,  Miss.  Ibid. 
—  5  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Rub,  Miss,  Ibid.  —  "^  Ibid. 


PART.  Y,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  II. 

main  gauche  sur  le  corporal,  sans  rejoindre  les  mains,  il  se 
frappe  trois  fois  la  poitrine  avec  les  trois  derniers  doigts  de  la 
main  droite,  en  disant  miserere  nobis  et  dona  nobis  pacem^. 

94.  Le  Prêtre  rejoint  alors  les  mains,  les  pose  sur  FauteP 
(1),  comme  à  l'ordinaire,  et  non  sur  le  corporal  ^,  ëtànt  in- 
cliné* médiocrement^,  et,  tenant  les  yeux  arrêtés  surla  saiiite 
Hostie,  il  dit  à  voix  basse  les  trois  oraisons  prescrites  avant  la 
communion^. 

95.  Les  oraisons  terminées,  il  fait  une  génuflexion,  se  re- 
lève, et  dit  à  voix  basse  :  Panem  cœlestem  accipiam,  et  no- 
men  Domini  invocabo  '^. 

96.  Le  Piètre  prend  alors  révérencieusement  de  la  main 
droite  les  deux  parties  de  la  sainte  Hostie  qui  se  trouvent  sur 
la  patène  (2),  les  met  entre  le  pouce  et  Findex  de  la  main 
gauche^  sans  dépasser  les  bords  de  la  patène,  en  tâchant  de 
conserver  à  la  sainte  Hostie  sa  forme  ronde  ^,  met  la  patène 
entre  l'index  et  le  doigt  du  milieu  de  la  même  main  au-des- 
sus de  la  mainte  Hostie,  s'incline^^  médiocrement  sans  s'ap- 
puyer sur  l'aulel  ni  se  tourner  en  aucune  manière^*  (5),  se 
frappe  trois  fois  la  poitrine  avec  la  main  droite,  disant  en 
même  temps  chaque  fois  à  voix  médiocre  Domine  non  sum 
dignus,  et  poursuit  tout  bas  ut  intres^^,  A  chaque  fois  il  re- 
tire lentement  sa  main,  ou  bien,  après  avoir  frappé  sa  poi- 
trine, il  la  pose  sur  le  corporal  ^^. 

(1)  V.  n.5.  Deuxième  position  des  mains. 

(2)  Merati,  Bauldry  et  quelques  autres  indiquent,  pour  faire  celte  ac- 
tion, la  manière  suivante  :  le  Prêtre  prend,  avec  le  pouce  et  l'index  de 
la  main  droite,  la  moitié  de  la  sainte  Hostie  dont  il  a  rompu  une  pi4ï*- 
ticule,  la  pose  quelque  peu  sur  Tautre  moitié,  et  avec  les  mêmes  doigts 
il  prend  par  le  haut  les  deux  parties  ainsi  rejointes,  et  les  met  entre  le 
pouce  et  l'index  de  la  main  gjauche. 

(3)  Merali  observe  qu'un  Prêtre,  en  cas  de  faiblesse,  pourrait  appuyer 
le  petit  doigt  sur  le  corporal.  Saint  Liguori,  avec  d'autres  Rubricistes, 
dit  :  le  coude  hors  du  corporal.  Merati  combat  ce  dernier  sentiment. 

*  Ibid.  —  2  nji(j^^  n.  3.  —5  s.  C,  7  sept.  1816.  Garde).,  4376  ou 
4526,  ad  55,  in  Tuden.  —  ^  Ruh.  Miss.  Ibid.  — ^  Tous  les  auteurs.  — 
^  Rub,  Miss.  Ibid.  —  7  Ibid.  —  s  Ibid,  —  9  Grand  nombre  d'auteurs.  — 
*®  Rub.  Miss.  Ibid.  — 11  Grand  nombre  d'auteurs.—  ^^^^^^^  j^iss,  Ibid.-^ 
*^  Les  auteurs. 


CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  305 

97.  11  se  relève  ensuite ^  prend  de  la  main  droite  les  deux 
parties  de  la  sainte  Hostie^,  qu'il  met  entièrement  l'une  sur 
Tautre  (1),  fait  avec  elle  un  signe  de  croix  au-dessus  de  la 
patène,  veille  à  ce  que  la  sainte  Hostie  ne  dépasse  pas  les  li- 
mites de  la  patène  et  ne  puisse  être  aperçue  par  le  peuple^, 

avet  dit  en  même  temps  :  Corpus  Domini  nostri  Jesu  Christi 
custodiat  arnmam  meam  in  vitam  œternam,  Amen'',  Au 
mot  Jesu  Christi^  il  incline  la  tête^;  s'indinant  ensuite^ 

^^.médiocremenf^  et  posant  les  coudes  sur^  le  devant  de^  Tau- 
tel,  il  prend  avec  un  profond  respect  les  deux  parties  de  la 
sainte  Hostie^^  (2). 

98.  Ayant  pris  la  sainte  Hostie,  le  Prêtre  dépose  la  patène 
sur  le  corporal  (3)  à  l'endroit  où  elle  était  auparavant,  se  relève, 

îifi'otte  légèrement  au-dessus  de  la  patène  les  pouces  et  les  in- 
dex, rejoint  !es  mains  qu'il  élève  jusqu'à  son  visage,  et  de» 


(1)  Il  y  a  plusieurs  manières  de  faire  cette  action.  Voici  celle  qui 
paraît  la  plus  simple  et  la  plus  commode.  Immédiatement  après  Do- 
mine non  sum  dignus,  le  Prêtre  tenant  les  deux  parties  de  la  sainte 
Hostie  avec  les  deux  premiers  doigts  de  la  main  gauche,  prend  de  la 
droite  la  partie  qui  se  trouve  à  sa  gauche,  la  tire  tout  à  fait,  et  la  pose 
doucement  sur  l'autre.  Il  fait  ensuite  passer  ces  deux  parties  ainsi  réunies 
de  la  main  gauche  à  la  droite. 

(2)  Pour  communier,  !e  Prêtre  fera  en  sorte  d'humecter  petit  à  petit 
THostie  sur  la  langue,  suivant  Merati,  ou  même  sous  la  langue,  d'après 
quelques  auteurs,  de  manière  qu'il  puisse  la  prendre  sans  la  briser  avec 
les  dents,  et  qu'elle  soit  humectée  de  manière  à  ne  pas  s'attacher  au 
palais  :  Caveat  Sacerdos  (dit  Merati),  ne  dentibus  comminuat  sacro- 
sanctam  Hostiam.  Cette  pratique  respectueuse  esttrès-recommandable, 
quoique,  comme  le  remarque  très-bien  Gertoni  dans  ses  Rites  de  la 
Messe  privée,  cette  chair  immortelle  et  impassible  ne  reçoive  aucun 
dommage  des  dents,  qui  ne  brisent  pas  le  Corps  adorable  du  Sauveur, 
mais  seulement  les  espèces. 

(3)  Les  auteurs  dont  nous  avons  parlé  page  302,  note  2,  font  encore 
appuyer  ici  la  patène  sur  le  pied  du  calice. 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  '""'Baldeschi,  Martinucciet 
autres.  —  *  Riib.  Miss.  Ibid.  -  ^  S.  C,  24  sept.  1842.  Gardel.,  4804 
ou  4950,  ad  1,  in  Neapolitana.  —  ^  Rub.  Miss,  Ibid*  —  ^  Tous  les 
auteurs.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Baldeschi,  Marlinucci  et  autres.  — 
*<>  Rub,  Miss.  Ibid. 


306  PART.  V,  SEGT.  I,  CHAP.  I,  ART.  IL  / 

meure  quelques  instants  en  méditation  sur  le  très-saint  Sa- 
crement* (1). 

99,  Après  ce  moment  de  recueillement,  il  abaisse  et 
sépare  les  mains,  et  disant  à  voix  basse  Quid  rétribuant  Do- 
mino pro  omnibus  quœ  retribuitmihi,  il  découvre  le  calice, 
fait  la  génuflexion,  se  relève^,  recule,  s'il  veut,  le  calice 
jusque  vers  le  fond  de  l'autel  ^,  prend  la  patène*  de  la  main 
droite  ^,  et  recueille  avec  soin  et  attention  les  parcelles  qui 
auraient  pu  rester  sur  le  corporal^,  soulevant,  s'il  en  est 
besoin,  l'extrémité  du  corporal  avec  la  main  gauche"^  (2). 

100.  Après  avoir  recueilli  les  saintes  parcelles,  le  Prêtre 
purifie  la  patène.  11  la  fait  passer  dans  la  main  gauche,  la 
prenant,  entre  l'index  et  le  doigt  du  milieu,  tout  près  de  l'en- 
droit où  il  la  tenait  de  la  main  droite.  Il  porte  alors  la  pa- 
tène au-dessus  de  la  coupe  du  calice,  et  la  tenant  un  peu 
inclinée^,  il  fait  tomber  dans  le  calice,  en  passant  légèrement 
le  pouce  et  l'index  de  la  main  droite  sur  la  partie  intérieure, 

(1)  Quelques  Prêtres  s'arrêtent  également  un  instant  pour  produire 
quelques  actes  avant  la  communion;  mais  la  plupart  des  auteurs  con- 
damnent cette  pratique,  par  la  raison  qu'il  n'est  pas  permis  de  mêler  des 
actes  de  dévotion  particulière  aux  actes  publics  de  religion,  à  moins  que 
la  rubrique  ne  les  permette,  comme,  psr  exemple,  aux  deux  Mémento, 
et  après  la  communion  sous  l'espèce  du  pain.  Mgr  Martinucci  recom- 
mande au  Prêtre  de  ne  pas  prolonger  cette  méditation. 

(2)  La  plupart  des  Cérémoniaux  sont  plus  explicites  sur  l'action  du 
Prêtre  en  cette  circonstance.  Yoici  la  manière  indiquée  et  as^ez  générale- 
ment pratiquée  pour  recueillir  les  saintes  parcelles.  Le  Prêtre,  ayant 
fait  la  génuflexion,  se  relève,  recule  un  peu  le  calice,  prend  la  patène  de 
la  main  droite  entre  l'index  et  le  doigt  du  milieu,  et  la  conduit,  à  trois 
ou  quatre  reprises,  le  long  du  corporal  en  différents  sens,  tandis  que  de 
la  gauche  il  en  relève  les  extrémités  pour  renvoyer  les  parcelles  sur  la 
patène,  faisant  attention  que  la  manche  de  l'aube  ne  touche  pas  le  corpo- 
ral. Il  reprend  ensuite  la  patène  de  la  main  gauche,  ayant  soin  dé  la 
prendre  par  le  même  côté  oii  il  la  tenait  de  la  main  droite,  et  il  la  con- 
duit vers  sa  main  droite,  ainsi  qu'il  l'a  fait  de  l'autre  côté  du  corporal. 
Si,  malgré  ces  précautions,  on  découvrait  plus  tard  de  saintes  parcelles, 
on  se  conformerait  à  ce  qui  est  dit,  part.  I,  n*»  105,  p.  34. 

*  Riib.  Miss.  Ibid.  —  2  Ibid.  —  ^  Quelques  auteurs.  —  *  Bub.  Miss, 
Ibid.  —  s  Tous  les  auteurs.  —  ^  /j^^^  ^n^^^  i]y[^^  —  7  Tous  les  auteurs. 
—  ^  Plusieurs  auteurs. 


/ 


CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  307 

les  saintes  parcelles  qui  peuvent  s'y  trouver*,  prenant  bien 
garde  de  ne  pas  faire  tomber  de  parcelles  en  dehors  de  la 
coupe  ^;  il  frotte  ensuite  légèrement  ces  mêmes  doigts  entre 
eux  au-dessus  de  la  coupe  du  calice'. 

101.  Le  Prêtre^  tenant  toujours  la  patène  de  la  main  gau- 
che, pose  cette  main  sur  l'autel,  et  prend,  avec  les  trois  doigts 
libres  de  la  droite,  le  calice  au-dessous  du  nœud  en  disant 
Calicem  salutaris,  jusqu'à  salvus  ero  inclusivement  (1)  ;  il 
fait  alors  un  signe  de  croix  avec  le  calice  comme  il  Ta  fait 
avec  la  sainte  Hostie,  et  dit  :  Sanguis  Domini  nostri  Jesu 
Christi  custodiat  animam  meam  in  vitam  œternam^  Amen'', 
Au  mot  Jesu  Christi,  il  incHne  la  tête^.  Portant  ensuite  de 
la  main  gauche  la  patène  au-dessous  du  calice,  il  prend  révé- 
rencieusement  tout  le  précieux  Sang  avec  la  particule  ^  en 
une  fois  ou  trois  au  plus  "^5  et  sans  retirer  le  calice  de  sa 
bouche  ^. 

102.  Disant  alors  (2)  à  voix  basse  Qiiod  ore  sumpsimus^, 
sans  quitter  le  milieu  de  l'autel,  le  Prêtre  pose  la  main  gau- 
che sur  le  corporal,  avec  la  patène  entre  les  doigts  ^^5  et  pré- 
sente le  calice  au  Servant,  qui  y  verse  du  vin  pour  la  puri- 
fication *S  tenant  le  calice  au-dessus  de  l'autel,  sans  néan- 
moins l'y  poser  ^^.  Ce  vin  doit,  autant  que  possible,  égaler 
en  quantité  celui  de  la  consécration  :  s'il  n'atteint  pas  la 

(1)  Le  Prêtre  peut  encore  dire  ces  paroles,  Calicem  salutaris,  tout 
en  recueillant  les  saintes  parcelles.  [Rub.  du  canon  de  la  Blesse,) 

(2)  D'après  Blerati,  le  Prêtre,  après  avoir  pris  le  précieux  Sang,  pose- 
rait le  calice  sur  l'autel  et  se  tiendrait  dans  le  recueillement  pendant 
quelques  instants,  comme  après  la  communion  sous  l'espèce  du  pain.  Les 
auteurs,  généralement,  s'en  tiennent  au  texte  même  de  la  rubrique  :  le 
Prêtre  pose  immédiatement  sur  le  corporal  la  main  gauche  avec  la  patène 
entre  les  doigts,  disant  tout  bas  :  Quod  ore  sumpsimiis,  Mgr  Martî- 
nucci  enseigne  positivement  que  le  Prêtre  présente  le  calice  pour  la  pu- 
rification immédiatement  après  avoir  pris  le  précieux  Sang. 

*  Bub.  Miss,  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  — 
4  Ibid.  —  5  s.  C.,  24  sept.  1842.  Gardel.,  4804  ou  4950,  in  Neopolitana. 

—  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  "^  Gavantus,  Du  Molin  et  autres.  —  ^  Baldeschi 
et  autres.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^^  Les  auteurs.  —  *^  Rub.  Miss.  Ibid. 

—  *2  Les  auteurs. 


308  PART.  V,  SECT.  I,  CIÎAP.  I,  ART.  IL 

même  hauteur  dans  le  calice,  le  Prêtre  le  foiirne  légèrement 
afin  que  la  purification  passe  sur  tous  les  endroits  touchéj 
par  le  précieux  Sang^  Il  prend  ensuite  ce  vin^  du  côté  de  h 
coupe  par  où  il  a  pris  le  précieux  Sang  (1),  en  tenant  la  patène 
sous  son  menton  5. 

iOo.  Il  pose  ainsi  la  patène*  sur  le  corporal,  du  côté  tle 
révangile,  et  le  calice  au  milieu.  Mettant  alors  le  ponce  et 
l'index  de  chaque  main  au-dessus  du  calice,  il  prend  la  coupe 
des  deux  mains  avec  les  autres  doigts,  va  au  coin  derépître(2), 
pose  le  calice^  sur  l'autel  (3),  reçoit  Tablution  sur  les  doigts, 

(1)  ïl  «sf.  à  propos  qu'au  pied  du  calice  il  y  ait  une  croix  ou  une 
image  gravée,  pour  reconnaître  plus  facilement  Tendroit  par  où  le  Prêtre 
prend  le  préi^ieux  Sang-. 

(2)  La  rubrique  ne  prescrit  pas  au  Prêtre  d'aller  au  coin  de  l'épîlre 
pour  recevoir  l'ablution.  Mais  c'est  l'enseignement  de  tous  les  Rubriciâtes, 
à  l'exception  de  Janssens  :  d'après  cet  auteur,  le  Prêtre  resterait  au  mi- 
lieu de  l'autel.  La  S.  C,  consultée  sur  ce  point,  a  répondu:  Serventur 
rubricœpro  divcrsitate  Missœ  [n  juillet  1848.  Gardel..  5158,  in  Tor- 
nacen.)  Le  sens  de  cette  réponse,  suivant  Mgr  de  Conny^   est  celui-ci  : 
le  Prêtre  doit  aller  au  coin  de  l'épîLre  aux  Messes  ordinaires.   D'après 
l'enseignement  des  Liturgistes,  la  S.  C.  aurait  approuvé  la  pratique  in^ 
diquée  par  Baideschi    pour  la  Messe  en   présence  du  saint  Sacrement 
exposé,  dont  il  sera  parlé  en  son  lieu.  Cette  interprétation  paraît  beau- 
coup mieux  appuyée  que  celle  de  M.  de  Herdt,  qui  tire  de  cette  décision 
la  conclusion  conti^aire.  D'après  le  savant  auteur,  le  Prêtre  resterait  au 
mdieu  de  l'autel  aux  Messes  ordinaires,  et  recevrait  l'ablution  au  coin 
de  l'épître  aux  Messes  célébrées  devant  le  saint  Sacrement  exposé  : 
il  en  donne  pour  raison  que  ce  déplacement,  dont  il  n'est  pas  fait  men- 
tion dans  la  rubrique  du  Missel,  est  indiqué  dans  le  Memoriale  rituum 
pour  la  Messe  du  jeudi  saint,  qui  se  termine  avec  les  cérémonies  pres- 
crites pendant  l'Exposition.  Il  nous  paraît  difficile  d'admettre,  pour  l^s 
Messes  ordinaires,  une  pratique  contraire  à  l'enseignement  général  des 
anciens  auteurs,  et  de  la  faire  reposer  sur  un  texte  dont  l'autorité  n'est 
pas  complète,  dans  lequel  on  répète  d'autres  règles  communes  à  toutes 
les  Messes.  Il  est  plus  facile  d'admettre  que  le  décret  du  22  juillet  1848 
aurait  apporté   une  modification  au  texte  du  Memoriale  rituum, 

(3)  Il  est  dit  dans  la  rubrique  :  Super  altare  porrigit  calicem  Minis- 
tro^  in  cornu  epistolœ.  Les  meilleurs  Rubricistes  en  concluent  que  le 
Prêtre  doit  poser  le  calice  sur  l'autel.  Cette  interprétation  a  été  confir- 
mée par  une  réponse  du  Cardinal  Préfet  de  la  S.  C,  du  3  oct.  1851.  Si 

*  S  Pie  V.  —  2  j^^^j,  j^ii^^  jjjj^^  _  3  rj,^^^  j^g  auteurs.  —  *  Conséq. 
—     Grand  nombre-d'auleurs. 


CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  509 

et  dit  en  même  temps  :  Corpus  tuum  Domine^  (1).  En 
achevant  la  prière,  il  s'avance  \ers  le  milieu  de  raiitel, 
met  le  calice  entre  le  corporal  et  le  purificatoire,  secoue  légè- 
rement ses  doigts  au-dessus  du  calice,  les  essuie  avec  le  puri- 
ficatoire ^  et  revient  au  milieu  de  l'autel  ^  (2) . 

104.  Le  Prêtre,  qui  dès  lors  ne  joint  plus  les  doigts,  met 
le  purificatoire  dans  la  main  gauche  (3) ,  pose  cette  main  sur 

Tcài  h^  peut  s*y  conformer  ponctuellement  à  cause  de  réli'vation  du  ca- 
lice et  de  la  petite  taille  du  Servant,  il  faut  du  moins  éviter  de  recevoir 
les  ablutions  en  se  baissant  d'une  manière  peu  convenable. 

(1)  Pour  bien  se  purifier  les  doigts  et  éviter  en  même  temps  de  mouil- 
ler la  nappe,  M.  Caron,  dans  son  Manuel  des  cérémonies  de  la  Messe 
basse,  donne  les  règles  suivantes  :  «  Le  Prêtre  frotte  l'un  contre  l'autre 
«  le  pouce  de  chaque  main  contre  l'index  opposé,  en  dedans,  jusqu'à  la 
«naissance  des  doigts,  pour  purifier  tout  ce  qui  a  pu  toucher  l'Hostie; 
«  puis,  sans  retirer  ses  doigts  de  dessus  la  coupe,  il  va  poser  le  calice 
«  entre  le  corporal  et  le  purificatoire,  tout  aupièsde  celui-ci.  Alors  te- 
«  nant  toujours  le  pouce  et  l'index  de  la  main  gauche  sur  la  coupe,  il 
(L  prend  entre  le  pouce  et  l'index  de  la  main  droite  le  purificatoire  par 
«  le  milieu,  le  porte  sur  le  calice,  et  s'en  essuie  les  quatre  doigts,  veil- 
«  lant  à  ce  qu'aucune  goutte  ne  tombe  sur  le  pied  du  calice  ou  sur  la 
«  nappe.»  Il  faut  remarquer  :  l°qu'il  est  dit  dans  la  T\\hv\(\\\e^  ahlait  pol- 
lices  et  indices,  et  non  pas  seulement,  extremitaies  digitorum  pollicis 
et  indicis,  et  cela  par  la  crainte  fondée  que  la  sainte  Hostie  n'ait  touché  les 
doigts  plus  loin;  2°  qu'il  faut  également  présenter  à  l'abluiion  les  au- 
tres doigts  qui,  par  accident,  auraient  touché  la  sainte  Hostie;  S'*  enfin, 
que  c'est  une  louable  pratique  de  prendre  à  la  dernière  ablution  peu  de 
vin  et  beaucoup  d'eau.  (Baldeschi.)  Plusieurs  auteurs  remarquables  don- 
nent une  raison  très-sérieuse  de  se  conformer  à  cette  dernière  pratique.  Le 
mélange  d'une  quantité  d'eau  suffisante  fait  disparaître,  suivant  le  senti- 
ment le  plus  commun,  la  présence  réelle  dans  le  calice,  et  on  ne  s'ex- 
pose pas  à  essuyer  avec  le  purificatoire  des  gouttes  devin  consacre.  On 
peut  voir  ce  qui  est  dit  à  cet  égard  dans  la  Nouvelle  Revue  théologique^ 
5®  année,  n*»  1,  p.  61  et  suiv. 

(2)  D'après  Merati,  le  Prêtre  ne  doit  revenir  à  l'autel  qu'après  s'être 
essuyé  les  doigts.  Il  dépose  alors  le  purificatoire  sur  l'autel,  hors  du  cor- 
poral, et  revient  au  milieu  les  mains  jointes.  D'après  Du  Molin,  Baldes- 
chi,  Mgr  Mariinucci  et  autres,  le  Prêtre  revient  à  l'autel  tout  en  s'es- 
suyant  les  doigts. 

(3)  La  pratique  la  plus  commode  consiste  à  mettre  le  purificatoire 
plié  en  deux  sur  les  trois  doigts  du  milieu  de  la  m;iin  gauche  en  rete- 
nant entre  le  doigt  annulaire  et  le  petit  doigt  la  partie  oix  est  le  pli,  et  la 

^Rub,  Miss.  Ibid.  —  ^  Merali.  —  ^  £{^1^  jj^Ugs,  Ibid. 


310  PART.  Y,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  II. 

l'autel,  hors  du  corporal,  et  prend  de  la  droite  le  calice  par' 
le  nœud.  Portant  aussitôt  le  purificatoire  au-dessous  du  men- 
ton, comme  il  a  fait  pour  la  patène^,  il  prend  l'ablution^, 
pose  le  calice  sur  le  corporal^  (1)  et  s'essuie  les  lèvres  avec 
le  purificatoire*  (2). 

105.  Le  Prêtre  purifie  ensuite  le  calice^,  essuyant  d'abord 
légèrement  les  bords,  puis  tout  l'intérieur  de  la  coupe^  (3), 
place  le  calice,  avec  la  main  gauche,  hors  du  corporal,  du 
côté  de  l'évangile^  déplie  le  purificatoire,  l'étend  sur  le  ca. 
lice,  met  la  patène  dessus,  puis  la  pale.  Il  replie  alors  le  cor- 
poral, prend  la  bourse,  met  le  corporal  dedans^,  laisse  la 
bourse  sur  l'autel^,  au  milieu^^,  prend  le  voile,  couvre  le  ca- 
lice, met  la  bourse  dessus,  et  le  pose  sur  l'autel  comme  au 
commencement  de  la  Messe  ^^  (4). 

partie  où  sont  les  extrémités  entre  le  pouce  et  l'index,  de  manière  que  la 
partie  où  l'ourlet  qui  se  trouve  dans  la  longueur  est  en  dessus  soit  tournée 
vers  le  dedans  de  la  main. 

(1)  Pour  s'essuyer  la  bouche,  le  Prêtre  peut  ouvrir  un  peu  par  en  bas 
le  purificatoire  plié,  et  telle  est  la  raison  de  la  dernière  observation  faite 
dans  la  note  précédente.  Telle  est  aussi  la  raison  pour  laquelle  nous  avons 
indiqué,  p.  270,  note  4,  de  mettre  en  arrière  du  calice  la  partie  du  pu- 
rificatoire où  l'ourlet  est  en  dessus. 

(2)  Mgr  Martinucci  lait  placer  le  calice  hors  du  corporal,  du  côté  de 
l'évangile.  Aucun  autre  auteur  ne  donne  cette  disposition, 

(3)  Voici  la  manière  indiquée  par  M.  Caron  pour  faire  cette  action  : 
Le  Prêtre  met  dans  la  coupe  le  purificatoire  plié  en  deux,  en  le  faisant 
sortir  un  peu  du  côté  par  lequel  il  a  pris  le  précieux  Sang  ;  et  prenant 
de  la  main  gauche  le  calice  par  le  bas  de  la  coupe  ou  par  le  noeud,  il  lait 
entrer  avec  deux  ou  trois  doigts  le  purificatoire  jusqu'au  fond  de  la  coupe 
et  le  fait  passer  sans  effort  tout  autour,  en  dedans  et  en  dehors,  avec  le 
pouce  et  l'index  de  la  main  droite  :  puis,  tenant  toujours  le  calice,  il  re- 
tourne le  purificatoire  sans  le  déplier,  et  en  essuie  encore  la  coupe  pour 
en  ôter  toute  Thumidité. 

(4)  Nous  indiquons  ici  la  manière  donnée  par  Baldeschi.  Suivant  d^au- 
tres,  le  Prêtre  remet  le  calice  au  milieu  du  corporal,  met  dessus  le  pu- 
riticaloire,  la  patène  et  la  pale,  puis  pose  seulement  alors  le  calice  soit 
du  côté  de  l'êpître,  soit  du  côté  de  l'évangile.  Comme  la  bourse  se  trouve 

*  Merati  et  autres.  —  *  Rub.  Miss.  Ibid.  —  s  l^  plupart  des  auteurs. 
—  *  Rub,  Miss.  Ibid.  —  ^  Ibid.  —  ^  Baldeschi.  —  7  Baldeschi  et  au- 
tres, —  8  nuff^  Miss.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^^  Quelques  au- 
teurs. —  11  Rub,  Miss,  Ibid. 


CÉRÉMOiMES  DE  LA  MESSE  BASSE.  311 

§  12.  Depuis  la  communion  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe. 

106.  Le  Prêtre,  ayant  mis  le  calice  au  milieu  de  Tautel,  se 
rend  au  coin  de  Tépître,  et  tenant  les  mains  jointes,  il  lit  la 
communion  à  voix  haute,  retourne  au  milieu  de  Tautel,  se 
tourne  vers  le  peuple  et  dit  :  Dominus  vobiscum.  Il  revient 
aussitôt  vers  le  livre,  dit  Oremus  et  les  oraisons  comme  au 
commencement  de  la  Messe  ^ 

Nota.  Si  le  Prêtre  devait  transporter  lui-même  le  livre, 
il  le  prendrait  au  côté  de  l'évangile  après  avoir  placé  le  ca- 
lice au  milieu  de  l'autel  ;  puis,  faisant  le  salut  à  la  croix  en 
passant  au  milieu,  il  placerait  le  livre  et  lirait  la  com*iu- 
nion-^. 

107.  Quand  les  oraisons  sont  entièrement  finies,  et  non  au- 
paravant, il  ferme  le  livre  ^,  de  manière  que  la  tranche  soit 
tournce  vers  le  milieu  de  Tautel.  S'il  ne  devait  pas  dire  Té- 
vangile  de  saint  Jean,  In  principio,  il  laisserait  le  livre  ou- 
vert* (1). 

108.  Le  Prêtre  revient  ensuite  au  milieu  de  Fautel,  le 
baise,  se  tourne  pour  dire  Dominus  vobiscum  ;  et  se  tenant 

oujours  tourné  vers  le  peuple,  les  mains  jointes,  il  dit  :  Ite, 
Missa  est.  Mais,  si  Ton  doit  dire  Benedicamus  Domino^  il  se 
retourne  vers  l'autel  après  avoir  dit  Dominus  vobiscum,  et 
dit  Benedicamus  Domino  les  mains  jointes  ^. 

109.  Nota.  Dans  les  fériés  du  Carême,  depuis  le  mercredi 
des  Cendres  jusqu'au  mercredi  de  la  semaine  sainte,  le  Prê- 
tre, ayant  récité  les  oraisons  avec  leurs  conclusions  ordinaires, 
et  avant  de  dire  Dominus  vobiscum,  reste  encore  à  la  même 


au  côté  de  l'évangile,  il  est  plus  naturel  d'y  mettre  aussi  le  calice,  si 
toutefois  le  livre  a  été  transporté  au  côté  de  l'épître. 

(1)  Quand  le  Prêtre  doit  dire  un  évangile  propre  à  la  fin  de  la  Messe, 
il  fera  bien  de  ralentir  un  peu  les  prières  et  les  cérémonies,  afin  que  le 
Servant  puisse  facilement  porter  le  livre  et  se  mettre  à  genoux  pendant 
la  bénédiction. 

*  Ibid.,  tit.  XI,  n.  1.  —  2  Conséq.  —  5  Rub,  Miss.  Ibid.  —  -*  Tous  les 
auteurs.  —  »  Rub.  Miss.  Ibid. 


312  PART.  V,  SEGT.  I,  GHAP.  I,  ART.  IL 

place  près  du  livre,  et  tenant  la  tète  inclinée  (1),  dit  :  Ore- 
mus;  Humiliate  capita  vestra  Deo;  puis  il  dit  l'oraison  sur 
le  peuple,  les  mains  étendues  ^ 

110.  Après  avoir  dit  Ite  Missa  est^  ou,  si  Ton  doit  dire  J5e- 
nedicamiis  Domino^  après  Dominus  vobisciim,  le  Prêtre  se 
tourne  de  nouveau  vers  Tautel,  incline  la  tête  (2),  appuie  les 
mains  jointes  sur  l'autel  (5),  et  dit  à  voix  basse  :  Placeat  tibi^ 
sancta  Trinitas^. 

m.  Il  pose  ensuite  les  mains  étendues  sur  l'autel,  de 
chaque  côté  (4),  le  baise  au  milieu,  se  relève,  et,  tou- 
jours tourné  vers  l'autel,  élève  les  yeux  et  les  mains,  qu'il 
étenii  en  même  temps  et  rejoint  aussitôt  (5),  et  dit  à  voix 
haute  Benedicat  vos  omnipotens  DeuSy  inclinant  la  tête  à 
ce  dernier  mot  (6)  ;  ayant  alors  les  mains  jointes  et  les  yeux 
baissés,  il  se  tourne  par  sa  droite  vers  le  peuple,  pose  là 
main  gauche  au-dessous  de  la  poitrine,  et  donne  la  bé- 
nédiction par  un  seul  signe  de  croix  ^,  tous  les  doigts  étant 

(1)  Il  est  dit  dans  la  rubrique  :  Caput  mclmans.  Suivant  Merati  et 
Bisso,  le  Prêtre  dit,  en  s'inclinant  à  l'ordinaire  vers  l'autel,  Oremus^  et 
continue  dans  la  même  position  et  les  mains  jointes  :  Humiliate  capita 
vestra  Deo.  (Merati,  in  Gav,  Ibid,,  lit.  M.  Bisso,  lit.  S.,  n.  20,  §  77.)  Sui- 
vant du  Molin  (art.  11,  n.  15),  à  ces  dernières  paroles,  le  Prêtre  est  seu- 
lement incliné  vers  le  livre.  La  S.  G.  n'a  rien  prescrit  à  ce  sujet.  On  peut 
donc,  dans  la  pratique,  suivre  l'un  ou  l'autre  sentiment.  La  première  ma- 
nière, qui  est  plus  naturelle,  est  aussi  plus  communément  suivie. 

(2)  Beaucoup  de  Cérémoniaux  prescrivent  ici  une  inclination  médio- 
cre. Voici  ce  que  dit  ici  Merati  :  a  Capite  inclinato,  et  humeris  medio- 
«  criter  pariter  inclinatis,  ita  tamen  ut  supradicta  capitis  inclinatio  sit 
«  inter  minimas  maxima.  Sic  corporis  habitude  conciliabitur  cum  rubricae 
«  verbis  quae  de  sola  capitis  inclinatione  aperte  loquuntur.  »  Pour  l'ex- 
plication de  ce  mot  inter  minimas  maxima,  voir  part.  II,  sect.  Ilî,  ch.  ii, 
art.  II,  §  3,  p.  107. 

(3)  Y.  n.  5  Deuxième  position  des  mains. 

(4)  V.  n.  5.  Ginquième  position  des  mains. 
(3)  V.  n.  5.  Troisième  position  des  mains. 

(6)  V.  n.  5.  Le  Prêtre  s'incline  ici  au  mot  Deus  pour  rendre  hommage 
aux  trois  personnes  de  la  sainte  Trinité  qu'il  va  nommer  en  donnant  la 
bénédiction.  On  peut  voir  ce  qui  est  dit  p.  286,  notel. 

^  Ibid,,  n*  2.  —  2  ibid.,  tit.  xn,  n.  i.  —  s  i^id. 


CEREMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.  313 

uais  et  étendus  S  disant  :  Pater ^  et  FiliuSy  et  Spiritus  sanc- 
tus^. 

112.  Le  Prêtre,  achevant  ensuite  le  cercle,  se  rend  au  coin 
de  l'évangile,  dit  Dominus  vobiscum^,  pose  la  main  gauche 
sur  l'autel*,  fait  un  signe  de  croix  sur  l'autel  ou  sur  le  livre 
au  commencement  du  texte  de  l'évangile,  puis  sur  son  front, 
sa  bouche  et  sa  poitrine,  en  disant  Iniiium  sancti  Evangelii 
secundum  Joannem^  ou  Seqiientia,  et  lit  ensuite  Tévangile, 
les  mains  jointes.  En  disant  Et  Verbiim  caro  factura  est^  il 
fait  la  génutlexion  vers  le  coin  de  i'évangile,  et  termine  l'é- 
vangile au  même  lieu^. 

Nota.  Si  le  Prêtre  a  lu  l'évangile  dans  le  Missel,  il  le 
ferme,  suivant  les  uns,  de  manière  que  la  tranche  soit  tour- 
née vers  le  coin  de  l'évangile,  et,  suivant  les  autres,  vers  le 
milieu  de  l'autel  ^  (1). 

115.  Après  le  dernier  évangile,  le  Prêire  revient  au  mi- 
lieu de  lautel,  prend  le  calice  de  la  main  gar.che  ('2),  pose 
la  droite  sur  la  bourse,  fait  une  inclination  de  tête  à  la  croix, 
descend  au-dessous  du  plus  bas  degré '^  en  se  retirant  un  peu 
du  côté  de  l'évangile^,  et  fait  une  inchnation^  pi  ofonde^^  (5) 
à  Taulel,  ou,  si  le  saint  Sacrement  est  dans  le  tabernacle, 
une  génuflexion^^  sur  le  pavé^^.  Il  reçoit  ensuite  la  barrette 
des  mains  du  Servant,  se  couvre,  et  retourne  à  la  sacristie 
comme  il  est  venu,  disant  l'anlienne  Trium  piierorum,  et  le 

(1)  Il  est  plus  conforme  aux  règles  générales  de  tourner  la  tranche 
du  livre  vers  le  milieu  de  l'autel  ;  cependant,  si  l'on  doit  célébrer  une 
autre  Messe,  on  i'eia  bien  de  le  tourner  vers  le  coin  de  révanjîiile. 

(2)  Si  le  voile  couvre  le  calice  de  tous  côtés,  le  Prêtre,  avant  de  le 
prendre,  roplie  pai-dessus  la  bourse  la  partie  qui  se  trouve  de  son  côté. 
Si  le  voile  ne  couvi  e  entiè.  em(  nt  le  calice  que  d'un  côté,  il  tourne  en 
dehors  la  partie  couverte  du  voile.  (Plusieurs  auteurs.) 

(5)  Tous  les  autours,  sans  exception,  prescrivent  ici  une  inclination 
profonde,  comme  au  commencement  de  la  Messe. 

*  Tous  les  auteurs.  —  '  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Ibid.  —  *  Tous  les 
■tuteurs.  ■—  ^  Rub.  Miss.  Ibid.,  n.  6.  —  ®  Divers  sentiments  des  auteurs. 
--  "^  Rub.  Miss.  Ib.d.  —  s  Les  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss.  Ihid.  —  -»  Tous 
es  auteurs.  —  **  Rub.  Miss.  Ibid.  —  *2  s.  G.,  12  iiov.  1831.  GardeL, 
i520  ou  4669,  ad  51,  Marsorum. 

céklmjniai,,  i.  18 


314        •  PART.  V,  SEGT.  I,  CHAP.  I,  ART.  IL 

cantique  Benedicite^  (1).  Dans  les  fêtes  doublei?,  on  dit  Tan- 
tienne  tout  entière  avant  le  psaume^.  Si  la  sacristie  est 
derrière  Tautel,  et  s'il  y  a  une  porte  de  chaque  côté,  le  Prê- 
tre entre  à  la  sacristie  par  la  porte  qui  se  trouve  du  côté  de 
répître^. 

H4.  En  arrivant  à  la  sacristie,  il  fait,  sans  se  découvrir, 
une  inclination  profonde  au  crucifix  ou  à  l'image  qui  en 
tient  la  place,  pose  le  calice,  ôte  sa  barrette,  et  quitte  les 
ornements  sacrés  dans  Tordre  inverse  de  celui  dans  lequel 
il  les  a  pris.  En  quittant  Taube,  il  ôte  d'abord  la  manche 
gauche,  puis,  faisant  passer  au-dessus  de  sa  tête  la  partie 
qui  était  du  côté  gauche,  il  tire  la  manche  du  bras  droit.  Il 
baise  la  croix  de  Tétole,  celle  du  manipule  et  celle  de  Ta- 
mict,  comme  il  Ta  fait  en  s'habillant  ^. 

H5.  Enfin,  s'étant  lavé  les  mains,  selon  une  pratique 
très-louable  et  recommandée  par  tous  les  auteurs,  quoique 
non  prescrite  parla  rubrique,  il  se  retire  en  lieu  convenable, 
afin  de  rendre  au  Seigneur,  avec  le  plus  de  dévotion  qu'il 
pourra,  les  actions  de  grâces  qui  lui  sont  dues  pour  son  inef- 
fable bienfait^. 

(1)  Un  grand  nombre  de  Prêtres  disent  le  Te  Deum  en  revenant  de 
l'autel  :  plusieurs  Rubricistes  le  permettent,  et  donnent  comme  directive 
la  rubrique  qui  prescrit  de  dire  le  cantique  Benedicite.  Nous  n'oserions 
pas  non  plus  condamner  cette  pratique,  qui  est  celle  d'hommes  pieux 
et  instruits.  Catalan  semble  dire,  d'après  le  Cardinal  Bona,  qu'on  peut 
la  suivre.  {în  Cœr.  Ep.<,  1.  I,  ch.  xxix,  n.  11.)  ISéanmoins  nous  ferons 
observer  que  le  texte  de  la  rubrique  est  formel  ;  que  les  autres  com- 
mentateurs les  plus  estimés,  Merati,  par  exemple,  ne  laissent  pas  à  en- 
tendre qu'il  soit  permis  de  s'en  écarter  ;  enfin,  que  les  meilleurs  Cérémo- 
niaux  sont  d'accord  avec  la  rubrique. 

*  Rub,  Miss.  Ibid.  —  ^  Gratiarum  actio.  —  5  s.  C.,  12  août  1854. 
Gardel.,  5208  ad  17,  in  Briocen»  —  "*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Les  auteurs. 


MANIÈRE  DE  DONNER  LA  SAINTE  COMMUNION.  315 

CHAPITRE  II 

Be  la  diistribution  de  la  sainie  communion. 

ARTICLE  PREMIER 

Règles  pour  donner  la  sainte  communion  pendant  la  Messe  {i}* 

116.  Comme  les  oraisons  qui  se  disent  à  la  Messe  après  la 
communion  se  rapportent  non-seulement  au  Prêtre,  mais  à 
tous  ceux  qui  ont  communié,  il  convient  de  donner  la  sainte 
communion  aux  fidèles  pendant  la  Messe.  On  ne  doit  pas  la 
donner  après  la  Messe  sans  une  cause  raisonnable  ^ 

117.  Si  le  saint  Sacrement  ne  réside  pas  à  Tautel  où  Ton 
célèbre,  il  faut  préparer  autant  de  petites  hosties  qu'il  y  a 
de  personnes  à  communier^. 

118.  Si  ces  hosties  sont  en  petit  nombre,  on  les  met  or- 
dinairement sur  la  patène  '^  ;  si  elles  sont  en  grand  nombre 
et  si  la  patène  ne  peut  pas  les  contenir,  on  les  met  sur  le 
corporal,  devant  le  calice,  ou  du  côté  de  l'évangile,  ou  bien 
dans  un  calice  consacré,  ou  dans  un  ciboire  bénit.  On  met 
alors  derrière  le  calice  le  vase  qui  les  contient  (2),  et  s'il  n'a 
pas  de  couvercle*,  on  le  couvreavec  une  autre  patène  ou  une 
pale^. 

119.  Les  hosties  à  consacrer  doivent  toujours  se  trouver 
sur  Tautel  au  moment  de  l'offertoire  ^  (3). 

120.  En  faisant  Toffrande,  le  Prêtre  comprend  dans  son 


(1)  On  pourra  consulter  utilement  ce  qui  est  dit  sur  ce-point,  part.  I, 
sect.  II,  ch.  VIII,  art.  m,  p.  26. 

(2)  Il  n'est  pas  toujours  facile  de  mettre  le  ciboire  tout  à  fait  derrière 
le  calice  et  de  le  tenir  néanmoins  sur  la  pierre  sacrée  lorsqu'on  célèbre 
sur  un  autel  portatif.  Alors  on  le  met  un  peu  sur  le  côté.  Il  est  impor- 
tant que  le  Prêtre  connaisse  bien  les  dimensions  de  la  pierre  sacrée. 

(3)  Y.  part  I,  n.  57,  p.  21. 

^  Rit,  De  Euch.  —  ^  Conséq.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  —  *  Conséq.  — 
*  Rub.  Miss,,  part.  II,  tit.  ii,  n.  3.  —  «  w^i^^ 


,^16  PART.  V,  SECT.  I,  CIÎAP.  II,  ART.  I 

intention  les  petites  hosties  qu'il  doit  consacrer^;  après  Tof- 
frande,  si  les  hosties  sont  sur  la  patène,  il  les  dépose  sur  le 
corporal,  devant  le  calice,  s'il  est  possible,  ou  bien  du  côté  de 
l'évangile,  à  peu  de  distance  de  la  grande  hostie,  et  il  prend 
bien  garde  de  les  toucher  avec  la  manche  de  Taube  ou  avec 
le  manipule^.  Si  elles  sont  dans  un  ciboire^,  il  Tapproche  un 
peu  sur  le  devant  du  corporal,  vers  sa  droite*,  le  découvre^ 
met  le  couvercle  sur  le  corporal ^,  et  dit  :  Suscipe,  sancie Pa- 
ter;  après  l'offrande,  il  le  recouvre'  et  le  remet  à  sa  placée 

121.  A  la  consécration,  il  prend  entre  ses  doigts  la  grande 
hostie  seule,  laissant  les  petites  sur  le  corporal.  Si  les  hosties 
sont  dans  un  ciboire,  il  l'approche,  le  découvre,  comme  il  est 
dit  plus  haut,  après  avoir  dit  ut  nobis  Corpus  et  Sangnisfiat 
dilectissimi  Filii  tui  Domini  nostri  Jesu  Christi,  et  le  remet 
à  sa  place  lorsqu'il  a  fuit  la  génuflexion  après  l'élévation  de 
la  sainte  Hostie®. 

122.  Après  avoir  communié  sous  les  deux  espèces,  le 
Prêtre  pose  le  calice  sur  l'autel  et  le  couvre  de  la  pale  ^^.  Si 
les  saintes  Hosties  sont  sur  le  corporal,  il  fait  la  génuflexion 
les  met  révérencieusement  sur  la  patène,  et  fait  une  seconde 
génuflexion  (1).  Quand  le  Servant  a  terminé  le  Confiteor^  le 
Prêtre,  ayant  les  mains  jointes,  se  tourne  par  le  côté  de  l'é- 
pître,  demeure  du  côté  de  l'évangile,  pour  ne  pas  tourner  le 
dos  au  saint  Sacrement,  et  dit  Misereatur  vestri  (2).  Il  dit 
ensuite  Indulgentiam^  en  formant  un  signe  de  croix  sur  les 
communiants,  sans  séparer  le  pouce  de  l'index.  Il  se  retourne 
ensuite  vers  Tautel,  fait  la  génuflexion,  prend  de  la  main 
gauche  la  patène  ou  le  ciboire*^  par  le  nœud *^ entre  l'index 

(1)  Plusieurs  Prêtres  omettent  de  faire  ces  deux  génuflexions  claire- 
ment prescrites  par  la  rubrique. 

(2)  Celte  prière  se  dit  toujours  au  pluriel,  quand  même  il  n^y  a  qu'une 
seule  personne  à  communier. 

*  Ibid.  —  2  Baldeschi,  Martinucci  et  autres.  —  Rub.  Miss,  Ibid.  — 
*  Baldeschi,  Martinucci.  —  ^  Rub.  Miss,  Ibid.  —  Tous  les  auteurs. — 
'  Hub»  Miss.  Ibid.  —  »  Tous  les  auteurs.  — ^  Rub.  Miss,  Ibid.,  tit.  viii, 
n.  5.  —  *o  Baldeschi,  Martinucci  et  autres.  —  **  Rub.  Miss,  Ibid.  Rit. 
Ibid.  —  *2  Tous  les  auteurs. 


MANIÈRE  DE  DONNER  LA  SAINTE  COMMUNION.  317 

et  le  doigt  du  milieu  ^  ;  en  même  temps,  s^yeçyle  pouce  et 
rindex  de  la  droite^,  et,  sans  séparer  le?  autres  doigts^,  il 
prend  une  des  saintes  Hosties,  qu'il  élève  un  peu  au-dessus 
delà  patène  ou  du  ciboire,  et  se  retourne  entièrement  vers  le 
peuple*.  Tenant  alors  les  yeux  religieusement  arrêtés  sur  le 
saint  Sacrement,  il  prononce  d'un  ton  pieux^et  à  voix  haute  : 
Ecce  Agmis  Dei,  ecce  qui  tollit  peccata  mundi;  puis  :  Do- 
mine non  sum  dignus.  Ayant  répété  trois  fois  ces  dernières 
paroles^,  et  non  auparavant,  il  descend  par  le  milieu  de  Tau- 
teP,  s'approche  des  communiants,  en  commençant  par  ceux 
qui  sont  du  côté  de  Tépître,  et  donne  la  communion  à  chacun, 
faisant  avec  la  sainte  Hostie  un  signe  de  croix  sans  sortir  de  la 
circonférence  du  ciboire  ou  de  la  patène,  et  disant  :  Corpus 
Domini  nostri  Jesu  Christi  custodiat  animam  tiiam  in  vitam 
çeternam,  Amen^  (1).   Le  Prêtre,  ayant  fini  de  donner   la 


^1)  Pour  bien  distribuer  la  sainte  communion  et  éviter  tout  accident, 
il  y  a  plusieurs  précautions  à  prendre  :  1°  le  Prêtre  doit  tenir  bien  soli- 
dement le  ciboire  dans  la  main  gauche,  alîn  qu'un  choc  ne  puisse  pas  le 
faire  vaciller  ;  2®  il  doit  distribuer  la  sainte  communion  sans  lenteur,  mais 
aussi  gravement  que  le  requiert  la  sainteté  du  ministère  qu'il  remplit, 
et  il  faut  surtout  éviter  la  précipitation  lorsque  le  ciboire  est  plein;  S**  il 
tient  les  yeux  modestement  arrêtés  sur  les  saintes  Hosties  ;  4°  il  prendra 
garde  de  donner  deux  Hosties  à  la  même  personne  ;  5<*  il  faut  éviter  de 
toucher  les  lèvres  de  la  personne  qui  reçoit  la  sainte  communion,  ou  son 
visage,  soit  avec  les  doigts,  soit  avec  la  sainte  Hostie;  mais  en  mettant 
celle-ci  sur  la  langue,  on  replie  les  doigts  et  on  la  presse  légèrement  avec 
l'exlrémité  du  pouce,  que  Ton  retire  aussitôt  ;  G*»  le  Prêtre  a  soin  de  ne 
pas  humecter  ses  doigts  en  touchant  la  langue  des  communiants  ;  7^  il 
est  bon,  surtout  en  été,  de  ne  pas  donner  au  premier  communiant 
l'Hostie  qu'on  a  tenue  en  disant  Domine  non  sum  dignus,  qui  peut,  à 
cause  de  la  sueur,  adhérer  aux  doigts  du  Prêtre  ;  S*'  on  ne  doit  jamais 
avoir  dans  la  main  gauche  le  purificatoire,  puisque  ni  les  rubriques 
ni  aucun  auteur  n*en  font  mention  ;  9°  par  la  même  raison,  on  ne  doit 
pas  non  plus  tenir  la  patène  entre  les  doigts,  quelque  respectable 
que  soit  le  motif  pour  lequel  cet  usage  a  été  introduit  dans  plusieurs 
églises  (S.  C,  12  août  1854,  in  Lucionen.  kno^^ti^i,  14«  livraison); 
10'*au  moi  Jesu  Christi,  il  n'est  pas  prescrit  d'incliner  la  tête,  pour  les 

*  Conséq.  —  ^  Martinucci.  —  ^  Conséq.  —  *  Ruh,  Miss,  Ibid.  —  ^  Bal- 
deschi,  Martinucci.  —  ^  Rub,  Miss,  Ibid.  —  '^  Tous  les  auteurs.  — 
*  Rub.  Miss.  Ibid.  Rit.  Ibid. 

18. 


318  PART.  Y,  SECT.  I,  CHAP.  II,  ART.  I. 

communion,  revient  à  Tautel  sans  rien  dire  ^  ;  il  y  monte, 
comme  il  en  est  descendu,  par  le  milieu,  et  non  par  le 
côté^.  Il  pose  sur  le  corporal  le  ciboire  ou  la  patène.  S'il 
reste  des  saintes  Hosties,  il  les  adore  en  faisant  la  génuflexion, 
et  les  consomme  avec  respect.  Il  recueille  les  parcelles  avec 
soin  et  les  fait  tomber  dans  le  calice  (1).  Il  prend  ensuite  la 
purification,  et  continue  la  Messe  comme  à  l'ordinaire^. 

123.  S'il  faut  donner  la  communion  avec  des  Hosties  pré- 
consacrées (2),  le  Prêtre,  ayant  pris  le  précieux  Sang,  met 

raisons  indiquées  n.  13  :  les  auteurs  qui  prescrivent  Tinclination  au  saint 
nom  de  Jésus  en  quelques  circonstances  où  la  rubrique  paraît  en  dispen- 
ser, n'en  parlent  pas  pour  celle-ci,  où  cette  inclination  est  d'une  exécution 
plus  difficile. 

(1)  V  D'après  la  ruLrique  du  Missel,  le  Prêtre  met  les  parcelles  dans 
le  calice  avant  d'y  faire  mettre  la  purification.  (Part.  II,  tit.  x,  n.  6.) 
Quelques  auteurs  conseillent  de  demander  la  purification  auparavant, 
dans  la  crainte  que  quelque  parcelle  ne  demeure  attachée  aux  parois  du 
calice.  De  même,  si  les  saintes  Hosties  étaient  sur  le  corporal,  le  Prêtre 
purifierait  lé  corporal  après  avoir  donné  la  sainte  communion,  et, 
d'après  plusieurs  auteurs,  il  ne  le  purifierait  pas  avant  de  prendre  le 
précieux  Sang.  Cependant  Mgr  Martinucci  le  fait  alors  purifier  deux  fois. 

2<>  Le  ciboire  se  purifie  comme  la  patène.  On  peut  y  mettre  du  vin, 
qu*on  fait  passer  tout  autour  de  la  coupe;  on  verse  ce  vin  dans  le  calice 
et  on  essuie  le  ciboire  avec  le  purificatoire.  (Plusieurs  auteurs.)  M.  Ca- 
ron  fait  observer  avec  raison  qu'il  n'est  pas  à  propos  d'employer  ce 
moyen  quand  on  doit  mettre  immédiatement  les  Hosties  dans  le  ciboire, 
à  cause  de  Phumidité  qui  devra  nécessairement  y  rester.  Il  est  même  bon 
de  le  tenir  ouvert  un  certain  temps  après  qu'il  a  été  purifié  de  cette 
manière.  (Garon,  Cérém,  de  la  Messe  basse,) 

(2)  Par  un  décret  du  2  septembre  1741,  la  S.  C.  avait  interdit  de 
donner  la  sainte  communion  aux  Messes  de  Requiem  avec  des  Hosties 
conservées  dans  le  tabernacle;  on  pouvait  la  donner  seulement  avec  des 
Hosties  consacrées  dans  la  Messe  même  (S.  C,  2  sept.  1741.  Gardel., 
3940  ou  4119,  ad  7,  in  Aquen.)  Interrogée  de  nouveau  le  12  avril  1825 
et  le  27  septembre  1837,  la  S.  G.  a  donné  une  réponse  qui  permet  à 
chaque  église  de  conserver  sa  coutume.  (S.  G.,  12  avril  1823.  Gardel., 
4414  ou  4594,  ad  9,  in  Panormitana.  23  sept.  1857.  Gardel.,  4666  ou 
4815,  ad  3,  in  Mutinen.)  Un  décret  général  du  27  juin  1868,  inséré 
dans  les  Acta  (vol.  IV,  fasc.  37),  autorise  l'usage  de  donner  la  sainte 
communion  aux  Messes  de  Requiem  avec  des  Hosties  préconsacrées, 
comme  aux  autres  Messes.  Il  n'y  a  donc  plus,  aujourd'hui,  aucune  diffi- 
culté sur  ce  point. 


Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub,  Miss*  îbid. 


I 


MAISIÈRE  DE  DONNER  LA  SAINTE  COMMUNION.  31^ 

le  calice  sur  le  corporal,  du  côté  de  Tévangile,  vers  le  fond  de 
Tautel,  et  le  couvre  de  la  pale.  Otant  ensuite,  s'il  est  néces-* 
saire,  le  canon  qui  se  trouve  au  milieu  de  l'autel  *,  il  ouvre 
la  porte  du  tabernacle,  fait  la  génuflexion,  tire  le  ciboire,  le 
met  au  milieu  du  corporal,  ferme  le  tabernacle^,  ôte  le  pa- 
villon qui  recouvre  le  ciboire,  le  met  en  dehors  du  corporaP, 
découvre  le  ciboire,  met  le  couvercle  sur  le  corporal,  et  ob- 
serve ce  qui  est  marqué  au  n«  précédent  *.  Après  la  commu- 
nion, le  Prêtre  pose  le  ciboire  sur  le  corporal,  fait  la  génu- 
flexion, couvre  le  ciboire  ,  ouvre  le  tabernacle,  y  met  le 
ciboire,  fait  la  génuflexion,  ferme  le  tabernacle  ^  et  replace 
le  canon  s'il  Ta  dérangé^. 

124.  S'il  n'y  a  pas  assez  d'Hosties  pour  la  communion  des 
fidèles,  le  Prêtre  peut  diviser  les  particules  consacrées''. 


ARTICLE   n 

De  la  manière  de  donner  la  sainte  communion  hors  de  la  Messe* 

* 

125.  Lorsqu'on  doit  donner  la  sainte  communion,  le  Ser- 
vant allume  deux  cierges  à  l'autel  du  saint  Sacrements  II 
peut  y  porter  en  même  temps,  la  bourse  ^  de  la  couleur  du 
jour  *^  avec  le  corporal  ^^ 

126.  Le  Prêtre  qui  doit  donner  la  sainte  communion  se 
rend  à  la  sacristie,  se  lave  les  mains  et  se  revêt  du  surplis  et 
de  l'étole^^  de  la  couleur  du  jour  ^^.  Si  ce  Prêtre  est  un  Cha- 
noine ayant  l'usage  du  rochet,  il  doit  néanmoins  prendre  le 
surplis,  suivant  ce  qui  est  dit  p.  66^*.  Si  la  bourse  nest  pas 
à  l'autel,  il  peut  la  porter  lui-même  ou  la  faire  porter  par  le 

*  Plusieurs  auteurs.  —  ^  j^n^^  ^^  sacr.  Euch.  —  ^  plusieurs  auteurs. 

—  -^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rit,  de  sacr.  Euch.  S.  C,  23  déc.  1862. 
GardeL,  5324,  in  Rom.ana.  — -  ^  Conséq.  —  "^  S.  C,  16  mars  1833,  Gar- 
del.,  4558  ou  4707,  ad  1,  in  Veronen.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  9  Mar- 
tinucci  et  autres.  —  '^  Conséq.  —  **  Martinucci  et  autres.  — ■  ^^  Rit,  Ibid. 

—  45  ibid.  S.  C,  12  juillet  1836.  Gardcl.,  4628  ou  4777,  ad  13,  in  Tri-- 
dentina,  10  janv.  1852.  Garde!.,  5165  ad  5,  in  Cenomanen.  —  "  S. 
G.,  12  juillet  1628.  GardeL,  606  ou  753,  Urbis.  19  juin  1773.  Gardel,, 
4216  ou  4365,  Urbis. 


320  PART.  V,  SECT,  I,  CHAP.  Il,  ART.  IL 

Servant  ;  mais  il  est  mieux  qu'il  la  porte  lui-même  ^  S'il  la 
porte  lui-même,  il  se  couvre  de  la  barrette,  prend  la  bourse, 
Tappuie  contre  sa  poitrine,  salue  la  croix  de  la  sacristie^  et  se 
rend  à  l'autel  du  saint  Sacrement.  S'il  ne  porte  pas  la 
bourse,  il  prend  sa  barrette  à  la  main,  salue  la  croix.de  la 
sacristie,  se  couvre  et  se  rend  à  l'autel  les  mains  jointes^. 

127.  En  arrivant  à  l'autel,  il  donne  sa  barreite  au  Servant, 
fait  la  génuflexion  sur  le  pavé,  monte  à  l'autel,  pose  la  bourse 
à  plat,  au  milieu,  tire  le  corporal,  le  déplie  et  place  la  bourse 
comme  pour  la  Messe'.  Il  ouvre  ensuite  le  tabernacle,  fait 
la  génuflexion,  tire  le  ciboire,  et  observe  tout  ce  qui  est  pres- 
crit pour  la  communion  donnée  pendant  la  Messe,  avec  quel- 
ques différences*.  Quand  le  Prêtre,  de  retour  de  l'autel,  a 
déposé  le  ciboire  et  fait  la  génuflexion,  il  frotte  aussitôt  lé- 
gèrement l'un  contre  l'autre  le  pouce  et  l'index  de  la  main 
droite,  au-dessus  de  la  coupe  ;  puis,  continuant  à  tenir  ces 
deux  doigts  joints  ensemble,  il  couvre  le  ciboire  sans  faire 
une  seconde  génuflexion^,  purifie  ses  doigts  dans  un  petit  vase 
préparé  pour  cela  (1),  et  les  essuie  avec  le  purificatoire^  (2). 
Pendant  ce  temps  "^j  il  peut  dire  :  0  sacrum  convivium,  la 
quo  Christus  sumitur,  recolitur  memoria  Passionis  ejus^ 
mens  impletur  gratia^  etfuturœ  gloriœ  nobis  pignus  datur. 

(1)  Dans  quelques  églises  on  a  introduit  l'usage  de  metlre  dans  ce  vase 
une  éponge  sur  laquelle  le  Prêtre  se  purifie  les  doigts.  Comme  la  ru- 
brique non-seulement  ne  l'indique  pas,  mais  suppose  le  contraire,  comme 
on  s^expose  par  là  à  laisser  des  parcelles  sur  cette  éponge,  cet  usage  pa- 
raît tout  à  fait  illicite.  Plusieurs  Cérémoniaux  même  prescrivent  au 
Prêtre  de  se  faire  verser  de  l'eau  sur  les  doigts,  et  S.  Charles  recom- 
mande de  ne  pas  se  servir  pour  cet  usage  du  vase  qui  sert  à  recevoir 
l'eau  du  Lavabo,  On  peut  consulter  sur  ce  point  la  ISouvelle  Revue  théo- 
logique, 1873,  n°  2,  p.  179. 

(2)  La  pratique  que  nous  donnons  ici  nous  paraît  la  plus  autorisée  : 
nous  suivons  Merati,  Baldeschi,  Bourbon  et  Mgr  Martinucci.  Dans  l'en- 
seignement de  plusieurs  auteurs  recommandables,  on  remarque  quelques 
petites  différences.  Bauldry  ne  prescrit  pas  la  génuflexion  quand  le  Prêtre 
a  posé  le  ciboire  sur  le  corporal,  et  M.  Falise  soutient  qu'il  n'y  a  pas  à 

*  S.  C,  24  sept.  1842.  Garde!,,  4804  ou  4930,  ad  5,  in  Neapolitana. 
—  2  Tous  les  auteurs.  —  s  Tous  les  auteurs.  —  *  Rub:  Miss.  Ibid.  — 
^  Tous  les  auteurs.  —  e  Rub.  Miss.  Ibid.  —  "^  Baldeschi,  Martinucci. 


M\NÎÈRE  DE  DONNER  LA  SAINTE  COMMUNION.  321 

Au  temps  fasca^  il  ajoute  Alléluia,  hiprh  cela,  il  dit  :  Pa- 
nent decœlo  prœstitisti  eis;  le  Servant  répond  :  Omne  de- 
lectamentum  in  se  hahentem^.  On  ajoute  également  .4//^- 
/2^mdans  le  tenips  pascal^  et  pendant  toute  l'octave  du  saint- 
Sacrement^.  Le  Prêtre  dit  ensuite  :  Domine^  exaiidi  oratio- 
nem  meam;  Dominus  vobiscum;  Or  émus:  Deus,  qui  nobis 
sub  Sacramento  mirabili  Passionis  tuœ  memoriam  reli- 
quisii^  tribue,  quœsumus,  ita  nos  Corporis  et  Sanguinis 
tni  sacra  mysteria  venerari,  ut  redemptionis  tuœ  fructum 
in  nobis  jugiter  sentiamus  :  Qui  vivis  et  régnas  cum  Deo 
Pâtre  in  unitate  Spiritus  sancti  Deus^  per  omnia  sœcida 
sœculorum.  Le  Servant  répond  :  Etclamor  meus  ad  te  veniafy 
Et  cum  spiritu  tuo,  et  Amen^  (1). 

Nota.  Dans  le  temps  pascal,  au  lieu  de  l'oraison  précé- 
dente, on  dit  celle  qui  suit  :  Spiritum  nobis,  Domine,  tuœ 
charitatis  infunde  :  ut  quos  Sacramentis  paschalibus  sa- 
tiasti,  tua  facias  pietate  concordes.  Per  Christum  Dominum 
nostrum.  'S\.  knien^. 

faire  d'autre  génuflexion  que  la  dernière.  Bauldry  dit  aussi  que  le  Prêtre 
se  lave  les  doigts  avant  de  couvrir  le  ciboire.  Mgr  de  Conny  et  M.  de 
Herdt  suivent  ici  Bauldry,  mais  prescrivent  les  génuflexions  comme  nous 
les  avons  indiquées. 

(1)  Ces  prières  sont  facultatives,  comme  l'exprime  clairement  la  ru- 
brique du  Rituel.  D'après  Bauldry,  le  Prêtre  les  réciterait  en  tenant  les 
mains  jointes  sur  le  ciboire,  avant  de  se  frotter  les  doigts  ;  Bourbon  et 
Mgr  de  Conny  permettent  de  tout  faire  en  récitant  ces  prières  ;  Baldeschi 
et  Mgr  Martinucci  enseignent  aussi  que  le  Prêtre  les  récite  en  faisant  la 
génuflexion,  couvrant  le  ciboire  et  se  lavant  les  doigts  ;  mais  ils  ajoutent 
que  le  Prêtre  ne  reîjferme  pas  le  ciboire  dans  le  tabernacle  avant  d'avoir 
dit  l'oraison.  M.  de  Herdt  laisse  le  Prêtre  libre  de  suivre  la  pratique  qui 
lui  semble  meilleure,  et  M.  Falise  veut  qu*il  récite  tout  avant  de  rien  faire. 
Celte  dernière  disposition  paraît  tout  à  fait  conforme  à  la  rubrique  du 
Rituel,  et  si  de  bons  auteurs  ont  permis  de  faire  ces  prières  en  même 
temps  que  les  cérémonies  prescrites,  la  raison  en  est  probablement  que  ces 
prières  ne  sont  pas  obligatoires.  Nous  ne  voulons  donc  pas  condamner  cet 
usage  ;  mais  la  pratique  contraire  semble  préférable  comme  plus  conforme 
à  la  rubrique  du  Rituel  et  aux  principes  généraux  de  la  liturgie,  d'après 
lesquels  on  ne  mêle  pas  les  cérémonies  avec  ces  sortes  de  prières. 

*  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Baldescbi,  Martinucci.  -—  ^  Baldeschi.  —  *Rit. 
Ibid.  —  s  Ibid. 


522  PART.  V,  SECT.  I,  CHAP.  II,  ART.  IL 

128.  Le  Prêtre  replace  ensuite  le  ciboire  dans  le  taberna- 
cle, fait  la  génuflexion,  et  le  ferme.  Il  donne  ensuite  la 
bénédiction  en  disant  :  Benedictio  Dei  omnipotentis,  PatriSy 
et  Filiiy  et  Spiritus  sancti  descendat  super  vos,  et  maneat 
semper^.  En  àissini  Benedictio  Dei  omnipotentis,  il  élève, 
étend  et  rejoint  les  mains  et  incline  la  tête  vers  la  croix  ;  se 
tournant  aussitôt  vers  ceux  qui  viennent  de  communier,  il 
continue  :  Patris,  et  Filii,  et  Spiritus  sancti;  en  même 
temps,  il  fait  sur  eux  un  signe  de  croix  avec  la  main  droite, 
et  termine  en  disant  :  descendat  super  vos  et  maneat  semper. 
Il  se  retourne  alors  vers  l'autel  par  le  même  côté,  sans  ache- 
ver le  cercle  ^(1).  Le  Servant  répond  Amen^.  Le  Prêtre  replie 
le  corporal,  le  met  dans  la  bourse,  qu'il  donne  au  Clerc  ou 
qu'il  conserve  pour  la  porter  lui-même,  fait  une  inclination 
de  tête  à  la  croix,  descend,  fait  la  génuflexion  sur  le  pavé,  et 
retourne  à  la  sacristie*. 

129.  Si  un  Prêtre  donne  la  sainte  communion  immédiate- 
ment avant  ou  après  la  Messe,  il  peut  le  faire  avec  les  or- 
nements sacrés,  quand  même  ils  seraient  noirs.  Il  observe 
toutes  les  cérémonies  qui  viennent  d'être  indiquées,  omet- 
tant toutefois  la  bénédiction,  quand  il  porte  des  ornements 


noirs  ^, 


(1)  D'après  tous  les  anciens  auteurs,  le  Prêtre  se  tourne  vers  le  peuple 
en  prononçant  les  premières  paroles  de  la  formule  de  bénédiction,  Bal- 
deschi,  Mgr  de  Conny  et  M.  Falise  enseignent  que  le  Prêtre,  demeurant 
tourné  vers  l'autel,  étend  et  rejoint  les  mains  en  disant  Benedictio  Dei 
omnipotentis,  ei  se  tourne  ensuite  vers  le-peuple.  Les  deux  derniers  se 
fondent  sur  un  décret  du  12  août  1854,  inséré  dans  les  Analecta,  mais 
qui  n*a  pas  été  mis  dans  la  collection  authentique.  Mgr  Martinucci  n'ap- 
prouve pas  cette  pratique.  Après  avoir  fait  fermer  le  tabernacle,  il  ajoute  : 
«  Inde  junctis  manibus  conversus  ad  populum,  neque  altare  deosculans, 
«  nec  ma  nus  oculosve  attollens  aut  extendens,  benedictionem  largitur 
«  dicens  Benedictio  Dei  omnipotentisy  ac  crucis  signum  super  adslantes 
«  efficiens  inquiet  :  Patris,  et  Filiij  et  Spiritus  sancti  descendat  sU" 
«  per  vos  et  meneat  semper.  » 

*  Ibid.  —-  2  La  plupart  des  auteurs.  —  ^  RU.  Ibid.  —  *  Conséq.  — 
^  Baldeschi,  Martinucci  et  autres.  S.  C,  27  juin  1868.  Acta,  vol.  IV, 
fasc.  37. 


MESSE  BASSE  DEVANT  LE  SAINT  SACREMENT.  325 

CHAPITRE  III 

De  la  JUesse  basse  de  vaut  le  très-saint  Naerement  exposé. 

150.  Nota  1^.  En  règle  générale,  il  conviendrait  de  ne  pas 
célébrer  la  sainte  Messe  à  l'autel  où  le  très-saint  Sacrement 
est  exposé.  Telle  est  Tancienne  discipline  de  l'Eglise  ^  Cepen- 
dant on  peut  tolérer  l'usage  contraire,  s'il  y  a  nécessité,  ou  si 
c'est  la  coutume^  (1).  Mais  il  n'est  pas  permis  de  distribuer 
la  sainte  communion  à  l'autel  de  l'Exposition^  (2). 

131.  Nota  2<^.  Il  est  d'usage  dans  certaines  églises,  de 
laisser  alors  la  croix  sur  l'autel  ;  dans  d'autres,  on  la  sup- 
prime. Chaque  église  peut  conserver  sa  coutume  sur  ce 
point*,  comme  il  est  dit  part,  ii,  n^  163,  p.  814. 

(1)  On  peut  consulter  sur  ce  point  la  Revue  des  sciences  ecclésiasti- 
ques, t.  II,  p.  524. 

•  (2)  Un  décret  de  la  S.  C.  du  12  nov.  1831,  autorise  en  ces  termes, 
dans  une  communauté,  la  c'^lébration  de  la  sainte  Messe  devant  le  saint 
Sacrement  :  a  Pro  gratta,  dummodo  in  Missa  sacra  Eucharistia  non 
«.  dislribuatur,  »  (Gardel,,  4258  ou  4677,  in  Tarentina,)  Les  raisons 
pour  lesquelles  on  autorise  la  célébration  de  la  Messe  devant  le  saint  Sa- 
crement, dit  Gardellini  dans  une  note  sur  ce  décret,  n'ont  pas  la  même 
valeur  pour  légitimer  la  distribution  de  la  sainte  communion  ;  et  Ton 
doit  conserver  à  cette  fin  le  saint  Sacrement  à  un  autre  autel.  Mais  que 
faudrait-il  faire  dans  une  église  où  il  n'y  a  pas  deux  autels?  Nous  voyons 
ici,  comme  dans  d'autres  circonstances,  qu'il  faut,  autant  que  possible, 
avoir  deux  autels  dans  une  église  où  se  font  des  Fonctions  pour  lesquel- 
les un  second  autel  est  nécessaire.  Mais  s'il  n'y  a  qu'un  autel,  il  faut, 
dit  M.  Bourbon,  voiler  le  saint  Sacrement  pendant  qu'on  distribue  la 
sainte  commimion.  a  Le  Prêtre,  dit-il,  ayant  pris  le  précieux  Sang,  plie 
«  en  partie  le  corporal,  pour  pouvoir  placer  sur  la  nappe  de  Taulel  le 
«  piédestal  qui  soutient  la  hampe  du  voile.  Afin  d'être  plus  libre  dans 
«  ses  mouvements  pour  ouvrir  le  tabernacle  et  tirer  le  saint  ciboire,  il 
a  peut  ne  mettre  le  voile  qu'après  avoir  posé  le  ciboire  sur  le  corporal  ; 
a  et  de  même  il  ôterait  le  voile  avant  de  remettre  le  ciboire  dans  le  ta- 
«  bernacle.  » 

*  Cœr.  Ep.  L.  I,  c.  xii,  n.  9.  S.  C.  9  août  1670.  Gardel.,  2356  ou 
2508,  in  BononienA'5]\xm\^l\.  Gardel.,  2390  om^MI,  in  Angelopo- 
litana.  —  S.  G.,  27  sept.  1854.  Gardel.,  5336,  ad  2  et  3,  in  Liburnen. 
—  2  S.  C.,  12  nov.  1831.  Gardel.,  4528  ou  4677,  in  Tarentina,  —  3  S.  C. 
2  sept.  1741.  Gardel.,  5970  ou  4119,  ad,  5,  in  Aguen.  Benoît  XIV, 
Gonstit,  Accepimus,  16  juillet  1746. 


324  PART.  V,  SECT.  I,  CHAP.  III. 

152.  Nota  3^-  Comme  les  rites  de  la  Messe  basse  devant  le 
très  saint  Sacrement  exposé  ne  sont  point  renfermés  dans 
les  rubriques  du  Missel,  il  faut  s'en  tenir  à  renseignement 
des  meilleurs  Rubricistes^ 

133.  Lorsque  le  saint  Sacrement  est  exposé,  le  Prêtre  ne 
doit  jamais  pienJre  les  ornements  sur  Tautel^ 

154.  Aussitôt  que  le  Prêtre,  allant  à  Taulel,  arrive  en  vue 
du  saint  Sacrement,  il  se  découvie  et  donne  sa  barrette  au 
Servant.  En  arrivant,  il  fait  la  génuflexion  à  deux  genoux 
sur  le  pavé^ 

155.  Il  monte  ensuite  à  l'autel, pose  le  calice  du  côté  de 
1  évangile  et  fait  la  génuflexion.  Quand  il  a  placé  le  calice  sur 
le  corpoial,  ii  fait  de  nouveau  la  génuflexion,  va  ouvrir  le 
Misstii,  dispose  les  signets,  re\ient  au  miLeu,  fait  la  génu- 
flexion, se  relire  un  peu  du  côté  deTévangile,  descend  au  bas 
des  degrés,  fait  la  génuflexion  d'un  seul  genou  sur  le  plus  bas 
degré  et  commence  la  Messe  *. 

156.  Le  Prêtre,  étant  monté  à  l'autel,  fiait  la  génuflexion 
avant  et  après  Oramus  te,  Domine,  et  avant  de  dire  Kyrie 
eleison  ^. 

157.  Toutes  les  fois  qu'il  se  tourne  vers  le  peuple,  s'il  est 
déjà  au  milieu  de  l'autel,  il  le  baise  d'abord  et  fait  la  génu- 
flexion; mais,  s'il  arrive  au  milieu,  il  commence  par  faire  la 
génuflexion  et  baise  ensuite  l'autel  ;  se  retirant  alors  un  peu 
du  côté  de  l'évangile,  il  se  tourne  à  demi  vers  les  assistants, 
dit  Dominus  vobiscuniy  revient  au  milieu,  et  fait  encore  la 
génuflexion  avant  d'aller  au  livre®  (1). 

(1)  D'après  Baldeschi,  Mgr  Martinucci  et  quelques  auteurs,  s'il  y  a 
une  génuflexion  à  (aire,  le  Prêtre  la  fait  vers  le  très-saint  Sacremenl. 
Cette  règle  paraît  cependant  opposée  à  un  décret  de  la  S.  C.  A  cette 
question  :  «  An  quando  Missa  celebratur  in  altare  in  qno  publicse  fide- 
((  lium  venerationi  e^st  expositum  sanctissimum  Eucharisilae  Sacramen- 
«  tum,  et  in  ipsa  Missa  dicendum  occuri'it  Flectamus  genua^  genuflexio 
«  isthujc  fieri  debeat  erga  sanctissimum  Sacramentum,   an    vero  more 

*  S.  C,  12  nov.  1851.  Gardel..  4520  ou  4609,  ad  43,  Marsormn,  — 
*Merati.  — ^  Baldeschi.  Gardel.,  in  bisf.  Clem.,  g  50,  n,  25.  —  *  Tods 
les  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs.  — ^  Rub.  du  jeudi  saint.  Cœr.  Ep.Wn^^^ 


ÏIESSE  BASSE  DEVANT  LE  SAINT  SACREMENT.  52s 

138.  II  fait  encore  la  génuflexion  avant  et  après  Munda 
cor  meim,  avant  te  Credo,  si  on  doit  Je  dire,  après  l'obla- 
tion  de  riiostie  et  avant  l'oblation  du  calice*. 

i  39.  Après  Veni  sanctificator,  lorsqu'il  a  béni  les  oblats 
il  ne  joint  pas  les  mains,  mais  il  les  pose  sur  l'autel  pour 
faire  la  génuflexion,  et  se  rend  au  coin  de  l'épître  pour  se 
laver  les  doigts  ^  Pour  faire  cette  action,  il  se  place  hors 
de  l'autel  au  coin  de  l'épître,  tourné  en  face  du  peuple  5- 
mais  il  n'est  pas  nécessaire  qu'il  descende  sur  le  pavé  :  il  lui 
est  seulement  prescrit  de  ne  pas  tourner  le  dos  au  saint  Sa- 
crement *. 

140.  Avant  de  dire  Orate  fratres,  il  fait  la  génuflexion 
se  place  comme  il  est  dit  au  n»  137  pour  Dominus  vobis- 
cum  ;  puis,  sans  achever  le  cercle,  il  revient  au  milieu  par  le 
même  côté  et  fait  de  nouveau  la  génuflexion  *. 

141.  Depuis  ce  moment  jusque  après  la  communion,  iln'v 
a  rien  de  particulier*.  ' 

142.  Pour  prendre  la  dernière  ablation,  le  Prêtre  ne  doit 
pas  se  mettre  en  dehors  de  l'auteP;  mais,  suivant  les  un^ 
après  avoir  pris  la  purification,  il  reçoit  au  même  lieu  l'ablu- 
tion des  doigts  sans  se  déranger,  se  tenant  le  plus  qu'il  peut 
vis-à-vis  du  saint  Sacrement»;  suivant  d'autres,  le  Prêtre 
ayant  fait  la  génuflexion,  prend  des  deux  mains  le' calice  et  va 
prendre  l'ablutioa  à  l'ordinaire"  ;  et,  enfin,  d'après  un  troi- 
sième  sentiment,  le- Prêtre,  avant  de  faire  la  génuflexion, 

«  solito  ante  Missale,  ut  a  rubrica  prœscribitur?  »  elle  a  répondu  •  «  h, 
«  casum/ul  mnovandum,  ac  servandas  rubricas  qeneraUs  tilulo  ,U 
'i  oratione,  num.  4.  Atque  lia  servandum  mandarunl.  »  (S  C  -IS  M 
vrier  1843.  Gardel.,  4810  ou  4962,  in  Neapolitana.)  Nous  crovôns  de' 
von-  ajouter  ic.  le  texte  de  la  rubrique  précitée  :  «  I„  quatuor  te-nport 
«  bus.  revertitur  ad  cornu  epistolie,  ubi  stans  ante  librum,  ext^nsis  et 
«  juncfs  ante  pectus  manibus,  et  caput  cruci  inclinans,  dicit  0» 
«  Flecamusyenua  et  ill.co  manibus  super  altare  exlensis.  ut  seipsum 
«  adaltaresustmeat,  genuflectit.  »  •  "<•  seipsum 


»  Ibid.  -  2  Garde).  Ibid.,  n.  28.  -  s  Tous  les  auteurs    -  4  c   r 
12  nov  1831    Gardel..  4520  ou  4669,  ad  52,  Marsorum.  -  «  Rub  du 
vendved,  saint^-  «i:onséq.  -  7  Tous  les  auteurs.  -  «  BaJdeschi.-  9  J^l 
rit,  Bauldiy,  Du  Molm.  ^"  '^* 

CÉRÉMONIAL,   I. 


19 


526  PART.  V,  SECT.  I,  CHAP.  III.- 

porte  le  calice  hors  du  corporal  du  côté  de  Tépître,  fait  ensuite 
la  génuflexion,  et,  prenant  le  calice  en  passant,  se  rend  à 
Tordinaire  au  côté  de  Tépître  pour  l'ablution^  (1). 

143.  Après  avoir  reçu  l'ablution,  le  Prêtre,  s'étant  essuyé 
les  doigts,  revient  au  milieu  de  Tautel,  garde  le  purificatoire 
dans  la  main  gauche,  fait  la  génuflexion  et  prend  le  calice  de 
la  droite ^ 

144.  Ayant  pris  l'ablution,  il  continue  la  Messe,  en  obser- 
vant pour  Dominus  vobiscum  et  Ite  Missa  est  les  règles  déjà 
données  pour  les  génuflexions  et  la  manière  de  se  tourner. 
S'il  doit  dire  Benedicamiis  Domino^  il  se  retourne  vers  l'au- 
tel après  Dominus  vobiscum^  et  le  dit  après  avoir  fait  la  génu- 
flexion^. 

145  Pour  donner  la  bénédiction,  ayant  baisé  l'autel  et  dit 
Benedicat  vos  omnipotens  Deus^  il  fait  la  génuflexion  ;  puis, 
s'étant  retiré  un  peu  du  côté  de  l'évangile,  il  se  tourne  à 
demi  par  sa  droite  et  donne  la  bénédiction,  après  laquelle  il 
ne  revient  pas  au  miUeu  ;  mais,  sans  achever  le  tour,  et  sans 
faire  la  génuflexion,  il  se  tourne  par  sa  gauche  et  va  lire  le 
dernier  évan;:ile'  (2). 

146.  Étant  revenu  au  milieu,  il  fait  la  génuflexion  avant 
de  prendre  le  calice,  et  se  relire  un  peu  du  côté  de  l'évangile 
pour  descendre  au  bas  des  degrés  ;  il  se  met  à  genoux  sur  le 
pavé,  s'incline  profondément,  retourne  à  la  sicristie,  et  re- 
prend sa  barrette  à  l'endroit  oii  il  l'avait  quittée^. 

147.  Nota  1®.  On  doit  observer  les  mômes  cérémonies  si 


(1)  On  peut  voir  ce  qui  a  été  dit  à  cet  égard,  p.  308,  note  2.  Mgr  Mar- 
tinucci  p:irail  admettre  la  liberté  de  suivre  chacun  de  ces  divers  senti- 
ments. 

(2)  D'après  plusieurs  auteurs  le  Prêtre,  en  disant  Inilium,  ne  ferait 
pas  le  signe  de  la  croix  sur  l'autel,  muis  sur  le  carlon  Ils  se  Tondent  sur 
la  rubrique  du  jeudi  siint,  qui  donne  cette  presciiptiun.  Mgr  Marlinucci, 
d'après  d^autres  autorités,  enseigne  que  ceUe  règle,  motivce  par  la  pré- 
sence du  s.iint  Sacrement  sur  la  table  même  de  l'autel,  n'est  pas  appli- 
cable au  cas  où  le  saint  Sacrement  est  exposé. 

*  Mer.iti.  —  ^  jj^jj^^  —  5  .p^^g  j^g  auteurs.  —  *  Tous  les  auteurs.  — 
^  Tous  les  auteurs. 


MESSE  DEVAIST  LES  GRANDS  PRÉLATS.  527 

le  très-saint  Sacrement  est  exposé  sous  un  voile,  ou  renfermé 
dans  le  saint  ciboire  ^ 

148.  Nota  2^.  Pour  les  oraisons  à  dire  cette  Messe,  on  peut 
voir  ce  que  nous  avons  dit  part.  lY,  n«  95,  p.  245. 


CHAPITRE  IV 

De  la  messe  en  présence  des  grands  Prélats. 

149.  On  n'entend  ici  par  grands  Prélats  le  souverain  Pon- 
tife et  les  Cardinaux  dans  le  monde  entier,  les  Patriarches  et 
les  Archevêques  dans  toute  leur  province,  les  Évêques  dans 
leurs  diocèses,  les  Nonces  ou  les  Légats  Apostoliques  dans  le 
lieu  de  leur  nonciature  ou  de  leur  légation ^^ 

150.  Lorsqu'un  Prélat  doit  assister  à  la  Messe,  on  prépare 
un  prie-Dieu  avec  deux  coussins,  un  pour  les  bras,  et  un 
pour  les  genoux.  S'ils  sont  plusieurs,  on  dispose  plusieurs 
prie-Dieu  ou  un  seul  assez  grand,  avec  des  coussins  pour 
chacun  d'eux.  On  met  l'instrument  de  paix  sur  la  cré- 
dence^. 

151.  S'il  en  a  le  temps,  le  Prêtre,  revêtu  des  ornements 
sacrés,  arrive  à  Tautel  avant  le  Prélat  ;  il  se  place  au  bas  des 
degrés,  du  côté  de  l'évangile,  les  mains  jointes,  le  visage 
tourné  vers  le  coin  de  Tépître  :  il  a  dû  auparavant  disposer  le 
calice  et  le  Missel  sur  l'autel*. 

152.  Il  salue  le  Prélat,  quand  celui-ci  arrive,  par  une  in- 
clination profonde,  et  atttiiid  qu'il  lui  fasse  signe  de  commen- 
cer. Il  se  tourne  alors  vers  l'autel,  lait  la  révérence  convena- 
ble, se  retourne  à  demi  vers  le  Prélat,  et  commence  la  Messe 
dans  cette  position  ^. 

153.  Si  le  Prélat  a  devancé  le  Prêtre,  celui-ci,  en  arri- 
vant, le  salue  en  lieu  convenable,  soit  qu'il  porte  le  calice, 

*  S.  C,  22  déc.  1753.  Gardel.,  4088  ou  4257,  ad  13,  in  Wilnen,  — 
^  Ruh.  Miss.,  part.  II,  lit.  m,  n.  2.  —  5  Conséq.  —  *  Baldeschi,  Mar- 
tinucci.  —  ^  Rub,  Miss,  Ibid. 


528  PART.  Y,  SECT.  I,  CHAP.  IV. 

soit  qu'il  ne  Tait  pas  ;  il  fait  ensuite  la  révérence  àTautel, 
dispose  tout  comme  à  l'ordinaire,  descend  au  bas  des  degrés 
à  la  place  que  nous  avons  indiquée,  et  observe  ce  qui  est 
dit  au  numéro  précédent  pour  le  commencement  de  la  Messe*. 

154.  Au  Confiteory  au  lieu  de  dire  vobis  fratres  et  vos  fra- 
très,  il  dit  tibi  Pater  et  te  Pater;  il  s'incline  profondément 
si  c'est  un  Prélat^,  et  fait  la  génuflexion  si  c'est  le  souverain 
Pontife  ;  s'ils  étaient  plusieurs,  il  dirait  vobis  Patres  et  vos 
Patres  ^. 

155.  Après  le  Confiteor  et  les  prières  qui  suivent,  le  Prê- 
tre, ayant  dit  Oremus^  fait  de  nouveau  au  souverain  Pontife 
la  génuflexion,  ou  à  un  autre  des  Prélats  ci-dessus  nommés 
l'inclination  profonde,  puis  il  vient  au  milieu  et  monte  à  l'au- 
tel en  disant  à  l'ordinaire  :  Aufer  a  nabis'', 

156.  Après  l'évangile,  il  ne  baise  pas  le  livre  et  ne  dit  pas 
Per  evangelica  dicta,  mais  on  porte  le  livre  à  baiser  au  Pré- 
lat. Quand  même  aucun  Prélat  ne  baiserait  le  livre,  comme 
il  arrive  lorsqu'ils  sont  plusieurs  d'égale  dignité,  car  alors 
on  ne  le  présente  à  aucun  d'eux,  le  Prêtre  ne  doit  pas  le  bai- 
ser non  plus.  Si  ces  Prélats  ne  sont  pas  d'égale  dignité,  on 
porte  le  livre  à  baiser  au  plus  digne ^.  Le  Prêtre  aitend,  pour 
continuer  la  Messe,  que  le  Servant  ait  remis  le  Missel  sur  le 
pupitre^. 

157.  Après  Agnus  Dei^  on  doit  offrir  au  Prélat  l'instru- 
ment de  paix  à  baiser'^.  Le  Prêtre,  après  avoir  dit  l'oraison 
Domine  Jesu  Chrisie  qui  dixisti,  baise  d'abord  l'autel  au  mi- 
lieu; puis,  baisant  l'instrument  de  paix,  qui  lui  est  présenté 
par  le  Clerc  à  genoux  à  sa  droite,  il  dit  :  Pax  tecum;  le  Clerc 
répond  :  Et  cum  spiritu  tuo^.  Celui-ci  le  porte  ensuite',  cou- 
vert de  son  voile  ^^,  à  baiser  au  Prélat,  ou  à  tous  s'ils  sont 
plusieurs,  en  disant  à  chacun  d'eux  :  Pax  tecum;  ils  répon- 
dent :  Et  cum  spiritu  tuo.  Le  Clerc  qui  porte  la  paix  ne  sa- 

*  Balfleschi  et  autres.  —  ^  Rub,  Miss.  Ibid.,  n.  8.  —  s  Baldeschi.  — 
*  Paib.  Miss,  Ibid.,  n.  16.—  ^  Cœr,  Ep.,  1.  I,  c.  xxx,  n.  3.— ^  Martinucci. 

—  "^  Tbid.  n.  2.—  s  ji^^j^^  j^^^^^  ij^-^^  ^-^  ^^j^  ^^  ^   ^^  Cœr,  Ep,  Ibid. 

—  *o  Baldeschi,  Martinucci. 


MESSE  DEYAINT  UN  PRÉLAT  OU  UN  PRINCE.  529 

lue  point  en  arrivant  ;  mais  il  fait  le  salut  convenable  au  Pré- 
lat lorsque  celui-ci  a  baisé  l'instrumenta  Pendant  ce  temps, 
le  Prêtre  continue  les  autres  oraisons^. 

158.  Après  avoir  dit  Benedicat  vos,  s'il  est  devant  le  sou- 
verain Pontife,  il  se  met  à  genoux,  et  devant  les  autres  Pré- 
lats il  incline  la  tête  comme  pour  demander  la  permission  de 
bénir^  puis  il  bénit  le  peuple  du  côté  où  n'est  pas  le  Prélat^. 
Si  le  Prélat  est  au  milieu,  il  donne  la  bénédiction  sur  le  côté 
de  l'évangiie  *. 

159.  Après  le  dernier  évangile,  restant  au  même  lieu,  il 
fait  la  révérence  requise  au  Prélat;  mais  il  n'en  fait  point  s'il 
n'a  pas  célébré  en  sa  présence^. 

160.  Le  Prêtre  qui  a  célébré  ne  sort  qu'après  le  Prélat.  Si 
le  Prélat  reste,  le  Prêtre  va  au  milieu  de  l'autel,  prend  le  ca- 
lice, descend  au  bas  des  degrés,  fait  les  révérences  requi- 
ses à  l'autel  et  au  Prélat,  se  couvre  de  sa  barrette,  et  retourne 
à  la  sacristie®. 


CHAPITRE  V 

De  la  Messe  eélélprée  devant  un  Prélat  liorst  du  lieu 
de  sa  juridiction  ou  devant  un  grand  Prince. 

161.  Lorsque  des  Prélats  sont  hors  du  lieu  de  leur  juridic- 
tion, on  prépare  des  prie-Dieu  et  l'instrument  de  paix  comme 
il  est  dit  n^  150''.  On  leur  donne  seulement  à  baiser  l'instru- 
ment de  paix  ;  on  les  salue  en  allant  à  l'autel  et  en  revenant^. 
On  peut  le  faire  encore  après  le  dernier  évangile^.  Pour  le 
reste,  on  agit  comme  s'ils  n'étaient  pas  présents ^^. 

162.  Lorsqu'un  grand  Prince  séculier  est  présent  à  la 
Messe,  on  observe  les  mêmes  règles  que  pour  les  grands  Pré- 

*  Cœi\  Ep.  Ibid.  —  *  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub,  Miss,  Ibid.,  tit.  xii, 
n.  3.  —  *  Baldeschi,  Martinucci.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.,  n.  5.  —  ®  Bal- 
deschi,  Martinucci.  —  "^  Gonséq.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Plusieaii» 
auteurs.  —  ^^  Gonséq. 


530  PART.  Y,  SECT.  I,  CHAP.  VI. 

lats,  à  Texception  de  ce  qui  suit  :  1^  au  Confiteor  on  dit, 
comme  à  l'ordinaire,  vobis  fratres,  vos  fratres,  sans  leur 
faire  aucune  inclination  ;  2°  après  Tévangile,  on  leur  donne 
à  baiser  le  commencement  du  texte  sur  un  Missel  autre  que 
celui  de  l'autel  ;  5*^  le  Prêtre  ne  s'incline  pas  vers  eux  avant 
la  bénédiction,  et  il  la  donne  comme  à  l'ordinaire  ^ 


CHAPITRE  VI 

De  la  Sleisse  de  Requiem* 

163.  Si  le  Prêtre  qui  se  propose  de  dire  la  Messe  des  morts 
récite  les  psaumes  de  la  préparation,  il  doit  les  terminer  par 
Gloria  Patri,  et  même  y  ajouter  Alléluia  dans  le  temps 
pascal  ;  car  cette  préparation  ne  fait  partie  ni  de  la  Messe  ni 
de  l'Office  des  morts.  On  observe  la  même  règle  pour  l'action 
de  grâces.  Il  baise  aussi  les  ornements  sacrés  comme  à  l'ordi- 
naire^. 

164.  Le  Prêtre  observe  toutes  les  cérémonies  ordinaires  de 
la  Messe,  sauf  quelques  exceptions  ^. 

165.  Après  l'antienne  Introibo,  et  la  réponse  du  Servant, 
il  omet  le  psaume  Judica  me  Deiis,  dit  de  suite  Adjutorium 
nostrum^  et  le  reste  comme  à  l'ordinaire*. 

166.  En  commençant  l'introït,  il  ne  fait  pas  le  signe  de  la 
croix  ;  mais,  étendant  la  main  droite  ^,  et  posant  la  gauche 
sur  ^autel^  il  fait  un  signe  de  croix  sur  le  Missel,  comme 
pour  le  bénir.  Après  le  psaume,  on  ne  dit  pas  Gloria  Patrie 
mais  on  répète  Requiem  œternam'^. 

167.  On  ne  dit  ni  Gloria  in  excelsis,  ni  Alléluia,  ni  Jubé 
Domine  benedicere,  ni  Dominus  sit  in  corde  meo  ;  on  ne 
baise  point  le  livre  à  la  fin  de  l'évangile  ;  on  omet  aussi  le 
Credo^. 

*  Ibid.  —  2  Baldeschi,  Martinucci.  —  ^  Conséq.  •—  *  htib.  Miss., 
part.  II,  tit  xii,  n.  1.  —  5  Ibid.  —  «  S.  C,  7  sept.  1816.  Gardel.,  4520 
ou  4669,  ad  42,  Marsorum,  —  7  Rub,  Miss.  Ibid.  —  s  Ibid. 


SOMMAIRE  DES  CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.       331 

168.  En  disant  l'oraison  Deus  qui  humanœ  substantiœ,  il 
omet  le  signe  de  croix  sur  Teau  qu'il  doit  verser  dans  le  calice; 
et,  à  la  fin  du  psaume  Lavabo^  il  ne  dit  point  Gloria  Patri^^ 
ni  Requiem  œternam^. 

169.  A  VAgnus  Dei,  le  Prêtre,  au  lieu  de  miserere  nobisj 
dit  dona  eis  requiem^  et  au  lieu  de  dojia  nobis  pacem^  il  dit 
dona  eis  requiem  sempiternam  ^,  sans  se  frapper  la  poitrine. 
Il  tient  alors  les  mains  jointes  sans  les  appuyer  sur  Tau- 
tel*. 

170.  Il  omet  la  première  oraison  avant  la  communion  :  Do- 
mine  Jesu  Chrisie,  qui  dixisti  Apostolis  tuis^. 

171 .  A  la  fin,  au  lieu  A' lie  Missa  est,  le  Prêtre  tourné  vers 
Tautel,  dit  Requiescant  in  pace  ^. 

172.  Il  ne  donne  point  la  bénédiction:  après  avoir  dit P/a- 
ceat  et  baisé  l'autel,  il  va  immédiatement  dire  l'évangile  de 
saint  Jean  comme  à  l'ordinaire'^. 


CHAPITRE  VII 

§l6niiiiaire  des  eérénionies  de  la  messe  basse. 

ARTICLE    PREMIER    ' 

Des  inclinations, 

173.  Le  Prêtre  fait  une  inclination  de  tête  vers  la  croix  : 

Lorsqu'il  a  ouvert  le  Missel,  avant  de  descendre  au  bas  de 
l'autel  ponr  commencer  la  Messe  ; 

Quand  il  dit  Glmna  Patri,  et  Fïlio,  et  Spiritui  sancto  ; 

Pendant  le  Gloria  in  excelsis^  à  ces  mots  :  Deo;  Adoramus 
te;  Gratias  agimus  tibi  ;  Jesu  Christe;  Suscipe  deprecatio- 
nem  nostram  ;  Jesu  Christe  ; 

*  Ibid.  —  2  Conséq.  —  s  Kuh.  Miss,  Ibid.  —  *  Conséq.  —  «  Rub.  Miss, 
Ibid.  —  6  Ibid.  —  7  Ibid. 


332  PART.  Y,  SECT.  I,  CHAP.  VII,  ART.  I. 

Toutes  les  fois  qu'il  dit  Oremus  ; 

Toutes  les  fois  qu'il  prononce  le  saint  nom  de  Jésus,  ex- 
cepté pendant  l'évangile; 

Pendant  le  Credo^  à  ces  mots  :  in  unum  Deum;  Jesitm 
Chiistum;  adoratur; 

Au  commencement  de  la  préface,  en  disant  :  Deo  nostro; 

Aux  deux  Mémento; 

En  disant  tibi  graiias  agens  avant  chaque  consécration  ; 

En  disant  Per  Christum  Dominum  nostrum  avant  Nobis 
quoque  peccatoribus  ; 

En  terminant  ces  mots  :  Benedicat  vos  omnipotens  Deus. 

174-.  Le  Prêtre  fait  une  inclination  de  tête  vers  le  livre  au 
saint  nom  de  Jésus  pendant  Tévangile,  et  toujours  aux  noms 
de  Marie  et  des  Saints  dont  on  dit  la  Messe  ou  dont  on  fait 
mémoire,  au  ,nom  du  souverain  Pontife,  et  de  TÉvêque  dio- 
césain quand  on  dit  à  voix  haute  l'oraison  pour  lui. 

175.  Aux  fériés  du  Carême,  en  disant,  Humiliate  capita 
vestra  Deo^  le  Prêtre  fait  une  inclination  de  tête,  suivant 
les  uns,  vers  la  croix,  et,  suivant  les  autres,  vers  le  livre. 

176.  Le  Prêtre  fait  une  inclination  médiocre  : 

Au  ^.  Deus  tu  conversus^  jusqu'à  Aufer  a  nobis  exclusi- 
vement ; 

A  Oramus  te  Domine  jusqu'au  moment  où  il  baise  l'autel  ; 

A  In  spiritu  humilitatis; 

A  Suscipe  sancta  Trinitas  ; 

Au  SanctuSy  jusqu'à  Benedictus  qui  venit  exclusivement  ; 

Pendant  les  deux  consécrations  ; 

En  récitant  YAgnus  Dei  et  les  trois  oraisons  avant  la  com- 
munion ; 

Au  Domine  non  sum  dignus,  et  pendant  qu'il  communie 
sous  l'espèce  du  pain  ; 

A  cette  prière  :  Placeat  tibi  sancta  Trinitas. 

177.  Le  Prêtre  fait  une  inclination  profonde  : 
A  la  sacristie,  avant  d'en  sortir  pour  aller  à  l'autel,  et  lors- 

qu'il  est  revenu  après  la  Messe  ; 


SOMMAIRE  DES  CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.        553 

En  arrivant  à  Tautel,  si  le  saint  Sacrement  n'est  pas  dans 
le  tabernacle  ; 

Quand  il  est  descendu  au  bas  des  degrés  après  avoir  posé 
le  calice  sur  l'autel  et  ouvert  le  livre  pour  commencer  la 
Messe,  si  le  saint  Sacrement  n'est  pas  dans  le  tabernacle. 

Pendant  qu'il  récite  le  Confiteor;  et  il  demeure  dans  cette 
position  jusqu'à  ce  qu'il  ait  répondu  Amen  au  Misereatur  ré- 
cité par  le  Servant  ; 

En  disant  Munda  cor  meitm.  Jubé  Domine  benedicere; 
Dominus  sit  in  corde  meo  ; 

Au  commencement  du  canon,  à  ces  mots,  Te  igitur^  jus- 
qu'à petimus  inclusivement  ;• 

A  Supplices  te  rogamus  jusqu'à  ut  quotquot  inclusive- 
ment; 

A  la  fin  de  la  Messe,  devant  le  plus  bas  degré,  avant  de  re- 
cevoir la  barrette,  si  le  saint  Sacrement  n'est  pas  dans  le  ta- 
bernacle. 

ARTICLE    n 

Des  signes  de  croix. 

178.  Le  Prêtre  fait  le  signe  de  la  croix  sur  lui-même  : 

Au  commencement  de  la  Messe,  en  disant  :  InnominePa- 
tris  ; 

En  disant  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini  ; 

Lorsqu'il  dit  :  Indulgentiam^  absolutionem  et  remissio- 
nem  peccatorum  nostrorum  ; 

Au  commencement  de  l'introït,  excepté  aux  Messes  de  Bt- 
quienif  car  alors  il  fait  le  signe  de  croix  sur  le  livre  ; 

A  la  fin  du  Gloria  in  excelsis^  à  ces  mots  :  Cum  sancto 
Spiritu  ; 

Aux  deux  évangiles,  il  fait,  avec  le  pouce  droit,  un  signe 
de  croix  sur  le  livre,  puis  trois  sur  lui-même  :  sur  le  front, 
sur  la  bouche  et  sur  la  poitrine  ; 

A  la  fin  du  Credo,  à  ces  mots  :  Et  vitam; 

A  la  fin  du  Sanctus,  en  disant  :  Benedictus  qui  venit  in 
nomine  Domini; 

i9. 


334  P^RT.  V,  SECT.  I,  CHAP.  711,  ART.  III. 

Pendant  le  canon,  à  ces  mots:  omni  benedictione  cœlesti, 
et  qratia  repleamur  ;  , 

En  disant  ou  avant  de  dire  da  propitius  pacem  in  diebus 

Lorsqu'il  dit  Corpus  Domini  nostri  Jesu  Christi,  il  fait  un 
signe  de  croix  avec  la  sainte  Hostie;  puis  il  en  fait  un  avec  le 
calice  en  disant  Sanguis  Domini  nostri  Jesu  Christi. 

ARTICLE  m 

De  la  position  des  mains. 
179.  Le  Prêtre  tient  les  mains  jointes  devant  la  poitrine  : 
Pendant  les  prières  de  la  confession  ; 
En  montant  à  T autel  ; 
En  lisant  l'introït; 

Pendaiit  le  Kyrie  eleison  et  le  Gloria  in  excelsu; 
En  se  tournant  vers  le  peuple  ; 
A  la  conclusion  des  oraisons  ; 
En  disant  Munda  cor  meum; 
Pendant  l'évangile,  le  Credo  et  l'offertoire  : 
Au  commencement  du  Sanctus  ; 
Aux  Mémento  des  vivants  et  des  défunts  ;        ^^ 
En  disant  Prœceptis  salutaribus  moniti,  jusqu  a  audemus 

dicere  inclusivement  ;  f^^„^ar.f 

Au  premier  if/nt(s  Dei  jusqu'à  miser^ranohs,  et  pendant 

les  trois  Agnus  Dei  aux  Messes  de  Requiem; 
Après  la  commnnion  sons  l'espèce  du  pam  ; 
En  lisant  l'antienne  de  la  communion  ; 
Pendant  le  dernier  évangile; 
Toutes  les  fois  qu'il  marche  à  l'autel,  si  1  une  des  mains 

n'est  pas  occupée.  .        ,       ,  ^^^ 

180.  Le  Prêtre  étend  les  mains,  les  élève  jusqu  auxepau 

les,  et  les  rejoint  devant  la  poitrine  : 
En  disant  Gloria  in  excelsis  Deo  ; 
En  disant  Credo  in  unum  Deum  ; 
En  disant  Yeni  sanctificator  omnipotens  œterne  Deus, 


SOMMAIRE  DES  CEREMONIES  DE  Li  MESSE  BASSE.        335 

Avant  Te  igitur,  au  commencement  du  canon  ; 

Aux  deux  Mémento,  et  alors  il  les  rejoint  devant  le  visage  ; 

A  ces  mots  :  fiât  dilectissimi  Filii  tui  ; 

A  Benedicat  vos  omnipotens  Deus. 

Nota.  En  disant  Sursum  corda,  il  élève  les  mains  et  les 
tient  étendues  devant  la  poitrine.  Lorsqu'il  dit  Grattas  aga- 
mus  Domino,  il  rejoint  les  mains  (1).  De  même  à  ces  mots, 
Bominus  vohiscum,  Oremus,  Orate,  fratres,  le  Prêtre  étend 
et  rejoint  les  mains  (2) . 

181.  Le  Prêtre  tient  les  mains  jointes  sur  l'autel  : 
Lorsqu'il  dit  :  Oramus  te  Domine,  jusqu'à  quorum  Reli- 

quiœ  hic  sunt  exclusivement  ; 

A  în  spiritu  humilitatis  ; 

A  Suscipe  sancta  Trinitas  ; 

A  ces  mots,  Te  igitur  démentis sime  Pater,  jusqu'à  2?eii- 
mus  inclusivement  ; 

En  disant  Supplices,  jusqu'à  ut  quotquot  inclusivement; 

Aux  trois  oraisons  qui  précèdent  la  communion; 

Lorsqu'il  dit  Placeat  tïbi,  sancta  Trinitas; 

Lorsqu'il  fait  la  génuflexion,  avant  Télévation  de  la  sainte 
Hostie. 

182.  Il  tient  les  mains  séparées  sur  l'autel  : 

Toutes  les  fois  qu'il  baise  l'autel  ou  fait  la  génuflexion, 
excepté  avant  l'élévation  de  la  sainte  Hostie  ; 

A  ces  mots  de  la  préface,  Per  omnia  sœcula  sœculorum, 
et  Bominus  vobiscum  ; 

A  ces  mêmes  paroles,  Per  omnia  sœcula  sœcidorum, 
avant  le  Pater. 

185.  Il  pose  la  main  gauche  sur  l'autel  : 

Toutes  les  fois  que  la  main  droite  est  occupée,  s'il  ne  doit 
pas  la  poser  sur  le  livre  ; 

Toutes  les  fois  qu'il  fait  des  signes  de  croix  sur  le  calice 
et  la  sainte  Hostie  ; 

(1)  V.  p.  292,  note  3. 

(2)  V.  n.  5.  Troisième  position  des  mains. 


336  PART.  V,  SECT.  I,  CHAP.  VII,  ART.  V. 

En  disant  Nobis  quoque  peccatorihus  ; 

Au  commencement  de  1  oraison  Libéra  nos,  qiiœsumiis 
Domine  ; 

A  miserere  nobis  du  premier  AgnusDei  jusqu'à  dona  no- 
bis pacem  inclusivement. 

184.  Le  Prêtre  pose  la  main  droite  sur  l'autel  : 

Toutes  les  fois  que  la  gauche  est  occupée  à  tourner  les 
feuillets  du  Missel  ; 

A  Domine  non  sum  dignus,  excepté  pendant  le  moment 
où  il  se  frappe  la  poitrine. 

185.  Le  Prêtre  tient  les  mains  étendues  devant  la  poi- 
trine : 

Pendant  les  oraisons  du  commencement  de  la  Messe,  les 
ecrètes  et  les  postcommunions  ; 
Pendant  la  préface  et  la  plus  grande  partie  du  canon  ; 
Pendant  Toraison  dominicale. 

ARTICLE  IV 

Des  moments  ou  le  Prêtre  baise  V autel. 

186.  Le  Prêtre  baise  l'autel  : 

A  ces  mots  :  quorum  Reliquiœ  hic  sunt; 

Avant  de  se  tourner  vers  le  peuple  pour  dire  Dominus  vo- 
biscum  et  Orate  fratres; 

Après  le  mot  petimus^  au  commencement  du  canon  ; 

A  ces  mots  :  ex  hac  altaris  participatione  ; 

Avant  de  dire  Fax  tecum,  lorsqu'il  doit  donner  la  paix  ; 

A  la  fin  de  la  Messe,  après  avoir  dit  Placeaty  même  à  la 
Messe  de  Requiem^  quoiqu'on  ne  donne  pas  la  bénédiction. 

ARTICLE  V 

De  V élévation  des  yeux. 

187.  Le  Prêtre  élève  les  yeux  vers  la  croix  : 
Avaiît  Munda  cormeum; 


SOMMAIRE  DES  CÉRÉMONIES  DE  LA  MESSE  BASSE.        357 

Avant  Suscipe  sancte  Pater; 
Pendant  l'oblationdu  calice  tout  entière; 
En  disant  :  Veni^  sanctificator  omnipotens; 
Avant  Suscipe  sancta  Trinitas; 

Au  commencement  de  la  préface,  à  ces  mots,  Deo  nostro , 
Avant  de  dire  Te  igitur; 

En  disant  et  elevatis  oculis,  avant  la  consécration  du  pain; 
Pendant  chacune  des  deux  élévations,  il  suit  des  yeux  le 
saint  Sacrement: 
A  la  fin  de  la  Messe,  en  disant  Benedicat  vos. 


ARTICLE   YI 

Des  inflexions  de  la  voix. 

188.  Le  Prêtre  dit  à  voix  basse  : 
Aufer  a  nabis;  Oramus  te.  Domine; 

Munda  cor  meum;  Jubé  Domine  benedicere;  Per  evan- 
gelica  dicta; 

Suscipe,  sancte  Pater,  et  ce  qui  suit  jusqu'à  la  préface 
exclusivement,  sauf  les  deux  mots  Orate  fratres  ; 

Te  igitur,  et  ce  qui  suit  jusqu'à  Per  omnia  sœcula  sœcu- 
lorum  avant  le  Pater,  à  Texception  de  ces  mots  :  Nobis  quo- 
que  peccatoribus  ; 

Amen,  après  le  Pater,  et  ce  qui  suit  jusqu'à  l'antienne  ap- 
pelée communion  exclusivement,  excepté  Per  omnia  sœcula  ; 
Pax  Domini;  Agnus  Dei,  et  ces  quatre  mots  :  Domine  non 
sumdignus; 

La  prière  Placeat  tibi  sancta  Trinitas. 

189.  Le  Prêtre  dit  à  voix  médiocre  : 
Orate  fratres  ; 

Le  Sanctus  tout  entier  ; 
Nobis  quoque  peccatoribus  ; 
Domine  non  sum  dignus, 

190.  Tout  le  reste  se  dit  à  voix  haute- 


538  PART.  V,  SECT.  I,  CHAP.  YIII,  ART.  L 


CHAPITRE  YIII 

A\iB  sur  certains  défauts   à  éviter  pendant  la  célébration 

de  la  messe. 


ARTICLE    PREMIER. 

Observations  et  règles  générales, 

191 .  Le  Prêtre  ne  saurait  apporter  un  trop  grand  soin  pour 
s'instruire  de  la  manière  de  bien  célébrer  la  sainte  Messe  ^ 
Nous  lisons  dans  un  canon  d'Alexandre  VI  :  «  Non  niodicares 
«  est  unam  Missam  facere;  et  valdefelixest,  qui  unam  digne 
<(  celebrare  potest^!  » 

192.  Pour  bien  célébrer  la  sainte  Messe,  un  Prêtre  doit  re- 
voir souvent  les  règles  du  Cérémonial,  veiller  sur  lui-même 
et  prier  d'autres  Prêtres  de  veiller  sur  lui.  Sans  ces  précau- 
tions, il  contractera  nécessairement,  comme  l'expérience  le 
prouve,  certaines  habitudes  qui  enlèvent  à  tout  l'ensemble 
de  ces  saintes  cérémonies  le  prestige  et  la  dignité  dont  elles 
demandent  à  être  revêtues. 

d95.  S'il  est  important  d'éviter  une  trop  grande  lenteur, 
qui  ressemblerait  à  l'indolence  et  à  l'affectation,  et  pourrait 
fatiguer  les  assistants,  il  est  encore  plus  essentiel  de  ne  pas 
paraître  précipité  :  ce  défaut  dans  un  Prêtre  lui  enlève  l'exté- 
rieur delà  piété,  malédifie  les  assistants  et  diminue  en  eux  le 
respect  pour  nos  adorables  mystères. 

194.  Il  faut  éviter  en  particulier  de  commencer  une  céré- 
monie avant  d'avoir  terminé  celle  qui  la  précède,  comme  de 
se  mettre  en  marche  avant  de  s'être  relevé,  si  l'on  vient  de 
faire  une  inclination;  de  se  tourner  vers  le  peuple  après  avoir 
baisé  l'autel  sans  s'être  complètement  redressé;  de  regarder 
dans  le  Missel  en  se  relevant  après  la  génuflexion  ;  de  feuille- 
ter le  Missel  en  passant  la  main  droite  du  côté  gauche  et  la 

*  Conséq.— .  2  Can.  SufficiL 


DÉFAUTS  A  ÉVITER.  339 

main  gauche  du  côté  droit;  de  se  frotter  les  mains  pour  évi- 
ter le  froid,  etc.,  etc. 

195.  Lorsque  le  Prêtre  tient  les  mains  jointes,  il  doit  faire 
attention  à  se  conformer  aux  règles  données  part.  II,  n®  232, 
p.  100,  et  surtout  prendre  garde  de  contracter  Thabitude  de 
croiser  les  derniers  doigts  de  chaque  main,  en  un  mot,  se 
conformer,  pour  la  position  des  mains,  à  tout  ce  qui  est 
prescrit  n^  5,  p.  266. 

196.  Ou  aura  soin  encore  de  ne  pas  frotter  contre  l'autel 
le  devant  delà  chasuble,  de  s'écarter  un  peu  lorsqu'on  doit  se 
tourner  vers  le  peuple,  de  ne  pas  omettre  de  joindre  les  mains 
toutes  les  fois  qu'il  y  a  des  signes  de  croix  à  faire  sur  le 
calice  et  l'hoslie.  Il  faut  enfin  apporter  une  grande  attention 
à  faire  tous  Ls  mouvements  dn  corps  et  desmains  sans  pré- 
cipitation et  avec  la  gravité  que  demande  une  action  si  sainte, 
et  pour  laquelle  il  est  nécessaire  d'inspirer  aux  fidèles  les 
sentiments  du  plus  profond  respect. 

ARTICLE    n 

Des  fautes  dans  la  préparation. 

197.  On  omet  quelquefois  de  se  laver  les  mains  avant  de 
se  revêtir  des  ornements  sacrés  ;  cependant  la  rubrique, 
comme  nous  l'avons  vu,  est  formelle  à  cet  égard.  Il  faut  se 
souvenir  aussi  qu'on  doit  préparer  le  Missel  auparavant,  et  se 
laver  les  mains  avant  de  préparer  le  calice.  En  préparant  le 
calice,  il  faut  mettre  le  corporal  dans  la  bourse,  et  non  pas 
sur  le  calice  sous  la  bourse;  il  serait  encore  plus  irrégulier  de 
laisser  la  bourse  à  la  sacristie. 

198.  Ens'habillant  :  1^  on  oublie  quel'amict,  comme  l'in- 
dique la  prière  qu'on  récite  en  le  prenant,  doit,  avant  d'être 
mis  sur  les  épaules,  se  poser  sur  la  tête;  on  le  croise  sans 
observer  de  mettre  le  côté  droit  par -dessus;  on  néglige  de  le 
croiser  entièrement  par-devant,  ou  l'on  serre  trop  les  cor- 
dons, ce  qui  l'empêche  de  demeurer  croisé  ;  2^  on  se  revêt 
de  l'aube  en  mettant  les  deux  manches  à  la  fois  ou  en  com- 


340  PART.  V,  SECT.  I,  CHAP.  YIII,  ART.  IIL 

mençatnt  par  la  manche  gauche  ;  on  la  laisse  tramer,  si  elle 
est  trop  longue,  ou  bien  on  ne  l'adapte  pas  d'une  manière 
convenable;  3®  En  croisant  l'étole,  on  ne  met  pas  le  côté 
droit  par-dessus  ;  on  la  laisse  pendre  plus  bas  d'un  côté  que 
de  l'autre  ;  on  ne  pense  pas  que  la  chasuble,  si  l'on  n'a  soin 
de  la  soutenir  un  peu  fortement  en  l'attachant  avec  les  cor- 
dons ou  de  courber  un  peu  le  corps,  retombera  par  derrière 
d'une  manière  disgracieuse,  et,  par-devant,  ne  couvrira  pas 
les  extrémités  de  l'étole. 

199.  Le  Prêtre  doit  éviter  d'aller  et  venir  dans  la  sacristie 
étant  revêtu,  en  tout  ou  en  partie,  des  ornements  sacrés  ;  il 
n'oubliera  pas  qu'il  faut  toujours  se  couvrir  de  la  barrette 
avant  de  prendre  le  calice  et  de  saluer  la  croix  de  la  sacris- 
tie. En  allant  à  l'autel,  il  doit  observer  et  par  conséquent  con- 
naître parfaitement  toutes  les  règles  données chap.  i^%art.2, 
§  5,  p.  274.  Il  doit  se  souvenir  encore  qu'en  ce  moment  so- 
lennel tout  son  extérieur  doit  exprimer  les  sentiments  de 
religion  profonde  dont  il  est  pénétré,  et  éviter  par  conséquent 
tout  ce  qui  pourrait  ressentir  la  légèreté  ou  la  curiosité.  En 
portant  le  calice,  il  faut  avoir  soin  de  poser  la  main  droite 
sur  la  bourse,  et  de  ne  rien  mettre  dessus,  suivant  ce  qui  est 
prescrit. 

ARTICLE  ni 

Fautes  depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  Voffertoire* 

200.  En  arrivant  à  l'autel,  si  le  saint  Sacrement  est  dans 
le  tabernacle,  il  faut  se  rappeler  que  la  génuflexion  doit  se 
faire  sur  le  pavé  et  non  sur  le  degré.  Après  cette  génuflexion, 
il  n'y  a  pas  d'inclination  à  faire  à  la  croix. 

201.  Avant  de  descendre  au  bas  des  degrés,  il  ne  faut  pas 
s'arrêter  au  miheu  de  l'autel,  comme  pour  y  faire  une  médi- 
tation. 

202.  En  descendant  au  bas  de  l'autel  pour  commencer  la 
Messe,  on  doit  avoir  soin  de  se  retirer  un  peu  du  côté  de  l'é- 
vangile, et  si  le  très-saint  Sacrement  est  dan^le  tabernacle, 


DÉFAUTS  A  EVITER.  341 

de  faire  la  génuflexion  sur  le  plus  bas  degré,  sans  y  ajouter 
une  inclination  à  la  croix  ;  en  disant  le  psaume  Judica  me  y 
il  faut  prendre  garde  de  commencer  un  verset  avant  que  le 
Servant  ait  répondu  ;  au  Confiteor^  il  ne  se  tourne  pas  vers 
celui-ci  en  disant  vobis  fratres^  et  vos  fratres;  lorsque  le 
Servant  a  dit  le  Confiteor,  il  ne  faut  pas  dire  ime?2,  et, avant 
de  monter  à  Tautel,  il  a  soin  de  demeurer  incliné  en  disant 
Oremus. 

203.  Lorsque  le  Prêtre  baise  l'autel,  il  doit  faire  atten- 
tion à  le  baiser  au  milieu  de  sa  longueur,  sans  se  tourner  de 
côté. 

204.  Après  l'introït,  il  doit  avoir  soin  de  ne  pas  quitter  le 
côté  de  répître  ava^t  de  l'avoir  achevé  ;  de  ne  pas  commen- 
cer Kyrie  eleison  avant  d'être  arrivé  au  milieu  de  l'autel,  et 
de  laisser  au  Servant  le  temps  d'y  répondre  convenablement. 

205.  En  disant  Dominus  vohiscum^  il  faut  éviter  de  lever 
les  yeux  vers  les  assistants. 

206.  A  la  conclusion  des  oraisons,  le  Prêtre  joint  les  mains 
en  disant  Per  Dominum^  et  incline  la  tête  vers  la  croix  en 
disant  Jesum  Christum.  Il  faut  remarquer  la  différence  de 
cette  cérémonie  avec  celle  qui  s'observe  au  mot  Oremus.  En 
disant  Oremus j  le  Prêtre  s'incline  vers  l'autel  en  étendant  et 
rejoignant  les  mains;  à  la  conclusion,  il  joint  d'abord  les 
mains,  se  tourne  ensuite  vers  la  croix  et  fait  l'inclina- 
tion. 

207.  Lorsqu'il  dit  l'épître,  les  mains  doivent  toucher  le 
livre,  et  n'être  pas  seulement  posées  sur  l'autel. 

208.  Avant  Munda  cor  meum,  quelques  Prêtres  oublient 
de  lever  les  yeux,  ne  font  qu'une  inclination  médiocre  pen- 
dant cette  prière,  ou  encore  appuient  les  mains  jointes  sur 
l'autel. 

209.  On  oublie  que  l'évangile  se  récite  les  mains  jointes, 
et  que  toutes  les  inclinations  se  font  vers  lelivre.  Après  l'avoir 
lu,  au  lieu  de  baiser  le  commencement  du  texte,  on  baise  la 
croix  qui  se  trouve  dans  le  Missel  avant  Sequentia  ou  Ini- 
tium,  ou  encore  l'endroit  où  sont  ces  mots.  In  illo  tempore^ 


342  PART.  V,  SECT.  I,  CIIAP.  VIII,  ART.  IV. 

dixit  Jésus,  quelquefois  même  les  dernières  paroles.  Pour 
faire  cette  action,  au  lieu  de  se  conformer  au  texte  de  la  ru- 
brique, on  ne  soulève  point  le  livre  avec  les  mains,  ou  bien 
on  prend  le  pupitre  avec  le  livre  pour  le  porter  immédiate- 
ment près  du  milieu  de  Tautel. 

210.  Après  révangile,  en  mettant  le  livre  près  du  corporal, 
il  ne  faut  pas  traîner  le  pupitre,  mais  le  porter,  pour  ne  pas 
déranger  la  nappe,  ni  s'exposer  à  la  déchirer. 

2H.  Pendant  le  symbole,  il  faut  bien  remarquer  que  la 
génuflexion  doit  commencer  à  ces  paroles.  Et  incarnattis  est, 
et  se  terminer  seulement  à  Homo  factus  est.  On  ne  se  relève 
pas  avant  d'avoir  prononcé  ces  paroles. 

ARTICLE   IV 

Fautes  depuis  Voffertoire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe. 

212.  11  faut  éviter  d'élever  trop  haut  l'hostie  et  le  calice 
au  moment  de  Toblation. 

213.  Après  l'oblalionde  Thostie  et  du  calice,  on  fait  un 
signe  de  croix  avec  la  patène  et  avec  le  calice,  mais  il  faut 
bien  observer  que  le  Prêtre  ne  doit  pas  le  commencer  avant 
d'avoir  entièrement  achevé  les  prières  de  l'oblation. 

214.  Au  Lavabo,  les  mains  doivent  être  en  dehors  de  Tau- 
tel  :  c'est  une  marque  de  respect  qu'il  ne  faut  pas  oublier.  Il 
faut  se  souvenir  aussi  qu'à  la  Messe  de  Requiem  on  ne  dit  ni 
Gloria  Patri  ni  Requiem  œternam. 

215.  11  faut  bien  l'aire  attention  aux  règles  à  observer  en  \ 
disant  :  Gratias  agamus  Domino  Deo  nostro. 

216.  Il  faut  se  souvenir  que  le  Sanctus  doit  se  dire  à  voix  ^ 
médiocre,  et  non  à  voix  haute  comme  la  préface. 

217.  Ce  n'est  point  en  élevant  les  mains  que  Ton  corn-  j 
mence  Te  igitur,  clementissime  Pater,  mais  après  s'être  in- 
cliné  profondément   et  avoir  appuyé  les  mains  jointes  sur 
l'autel.  Il'faut  aussi  prendre  les  feuillets  du  canon  par  les 
rubans,  et  éviter  de  toucher  les  ieuillets. 

218.  Au  Mémento,  on  ne  doit  point  élever  les  yeux. 


DÉFAUTS  A  ÉVITER.  343 

219.  Pour  la  consécration  de  l'hostie  et  du  calice,  on  doit 
poser  les  coudes  sur  Tautel,  courber  convenablement  le  corps, 
sans  tenir  le  pied  droit  levé  et  appuyé  par  rextrémité  sur  le 
marchepied.  Il  faut  éviter  de  prononcer  les  paroles  delà  con- 
sécration avec  effort  et  affectation,  de  laisser  traîner  les  man- 
ches de  Taube  sur  le  corporal,  et  de  tenir  la  bouche  au- 
dessus  de  la  coupe  en  consacrant  le  vin. 

220.  A  Nobis  quoque  peccatorihus^  il  faut  demeurer  tourné 
entièrement  vers  l'autel. 

221.  En  faisant  le  signe  de  la  croix  à  dapropitius  pacem^ 
le  Prêtre  ne  djit  pas  oublier  de  poser  la  main  gauche  sur  la 
poitrine.  • 

222.  Pour  la  fraction  de  l'Hostie,  il  faut  faire  cette  action 
avec  toutes  les  précautions  qu'elle  exige. 

223.  AYAgnus  Dei^  c'est  à  nobis  et  non  à  Agnusqu^e  l'on 
doit  se  frapper  la  poitrine. 

224.  A  Domine  non  sum  digmis,  il  faut  faire  attention 
que  ces  quatre  mots  seulement  se  prononcent  à  voix  mé- 
diocre. On  prend  quelquefois  l'habiUide  de  faire  entendre 
seulement  le  mot  Domine  ou  Domine  non  sum  ;  d'autres 
diront  :  Domine  non  sum  dignus  ut  intres.  On  ne  doit 
non  plus,  en  disant  ces  mots,  se  tourner  en  aucune  façon. 

225.  Il  faut  remarquer  que,  d'après  la  rubrique,  le  Prêtre 
doit  tenir  le  calice  au  dessus  de  l'autel  pour  y  recevoir  la 
purification  :  il  faut  le  tenir  aussi  sur  Tautel  pour  l'ablution 
des  doigts,  s'il  n'est  pas  trop  difficile  de  le  faire,  comme  si, 
par  exemple,  le  Servant  ne  pouvi^it  atteindre  à  la  hauteur 
où  se  trouverait  le  calice  en  cette  position. 

226.  On  doit  avoir  soin  de  bien  purifier  le  calice,  tout  en 
évitant  de  le  frotter  trop  fortement  ;  on  doit  attendre  qu'il 
soit  couvert  de  son  voile  pour  le  replacer  au  milieu  de 
l'autel. 

227.  Pour  la  communion  et  la  postcommunion,  le  Prêtre 
doit  se  souvenir  qu'elles  se  récitent  au  coin  de  l'épître,  et 
particulièrement  que  la  conclusion  de  la  dernière  oraison  ne 
se  dit  point  en  revenant  au  milieu  de  l'autel.  On  peut  faire 


344  PART.  V,  SECT.  II,  CHAP.  I,  ART.  L 

la  même  observation  pour  les  dernières  paroles  du  dernier 
évangile. 

228.  En  arrivant  à  la  sacristie,  le  Prêtre  qui  porte  le  calice 
doit  saluer  la  croix  sans  ôter  la  barrette.  11  doit  aussi  éviter 
de  se  livrer  à  des  conversations  inutiles  soit  en  quittant  les 
ornements,  soit  après  les  avoir  quittés. 


DEUXIÈME  SECTION 

DU  SERVANT  DE  LA  MESSE  BASSE, 


CHAPITRE   PREMIER 


Fonctions  du  iServant  k  la  JUetSise  basise  ordinaire. 


ARTICLE   PREMIER 

Observations  et  règles  générales. 

229.  Le  Servant  doit  apprendre  d'abord  à  joindre  les  mains, 
à  faire  le  signe  de  la  croix,  les  inclinations  et  les  génuflexions 
suivant  les  règles  qui  sont  tracéesci-dessus,part.  ll,sect.  III, 
cliap.  I  et  II,  p.  100  et  suiv. 

230.  Lorsqu'un  Clerc  sert  la  Messe,  il  doit  être  revêtu  du 
surplis^.  Cependant  un  laïque,  avec  ses  habits  ordinaires, 
pourrait  aussi  servir  la  Messe  et  faire  toutes  les  fonctions  du 
Clerc  Servant^. 

251.  Le  Servant  doit  toujours  avoir  les  souliers  propres 
et  les  mains  bien  lavées^. 

252.  11  se  conforme,  pour  les  révérences  à  faire,  à  toutce 
qui  est  indiqué  part.  II,  sect.  III,  ch.  ii,  p.  101  ;  et,  quandle 
saint  Sacrement  est  dans  le  tabernacle,  il  doit,  même  en  de- 

*  Rub,  Miss,,  part.  II,  tit.  ii,  n.  4.-2  R^p,  ^u  Cardinal  Préfet  de 
la  S.  C,  3  oct.  1851.  — -  s  Les  auteurs. 


DU  SERVAIST  DE  LA  MESSE  BASSE.  345 

hors  de  la  Messe,  toujours  faire  la  génuflexion,  non-seule- 
ment quand  il  entre  dans  le  sanctuaire  ou  qu'il  en  sort,  mais 
encore  toutes  les  fois  qu'il  passe  devant  le  tabernacle,  ou  s'il 
vient  devant  le  milieu  de  TauteP.  Mais,  lorsqu'il  sert  la 
Messe,  il  doit  faire  la  génuflexion  toutes  les  fois  qu'il  passe 
devant  le  milieu  de  l'autel,  lors  même  que  le  saint  Sacre- 
ment ne  serait  pas  dans  le  tabernacle^  (1). 

233.  Quand  il  doit  faire  une  action  d'une  seule  main,  il 
se  sert  de  la  main  droite^. 

234.  Lorsqu'il  doit  faire  un  salut,  il  s'arrête  toujours  et 
se  retourne  vers  la  personne  ou  vers  l'objet  sacré  qu'il  doit 
saluer*. 

255.  Pendant  la  Messe,  il  se  place  toujours  du  côté  opposé 
au  livre  et  tient  les  mains  jointes^  ;  sauf  les  cas  exceptés  ci- 
après,  il  se  tient  h  genoux,  sur  le  plus  bas  degré  de  l'autel, 
s'il  y  en  a  plusieurs,  ou  sur  le  pavé,  s'il  n'y  en  a  qu'un 
seuP. 

236.  Quand  il  présente  quelque  chose  au  Prêtre,  il  baise 
d'abord  l'objet,  puis  la  main  du  Prêtre.  S'il  en  reçoit  un  objet, 
il  baise  d'abord  la  main,  puis  l'objet  reçu '^.  On  excepte  de 
cette  règle  la  burette,  suivant  ce  qui  est  dit  n®  257^  (2). 

237.  Le  Servant  fait  les  mêmes  inclinations  que  le  Prêtre, 
lorsque  celui-ci  parle  à  voix  haute  ^. 

238.  Quand  Tune  des  mains  est  occupée,  il  pose  l'autre 
étendue  au-dessous  de  la  poitrine  '^, 

(1)  Mgr  Martinucci  n'applique  pas  au  Servant  delà  Messe  basse  la  rè- 
gle donnée  part.  II,  n.,  252,  p.  105,  d'après  laquelle  on  salue  la  croix  de 
l'autel  par  une  génuflexion  dans  les  Fonctions  liturgiques.  Il  indique  seu- 
lement l'inclination  profonde,  lorsque  le  saint  Sacrement  n'est  pas  dans 
le  tabernacle. 

(2)  Le  baiser  est  remplacé  par  un  quasi-baiser  dans  les  circonstances 
indiquées  part.  II,  n°  255,  p..  110. 

i  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rép.  du  Gard.  Préfet  de  la  S.  C,  3  oct.  1851. 
—  5  Tous  les  auteurs.  —  *  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub,  Miss.  Ibid., 
lit.  m,  n.  6;  tit.  vi,  n.  2;  tit.  xi,  n.  1.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  '^  Cœr. 
Ep.,  liv.  I,  c.  xvui,  n.  6.  —  ^  Rub,  Miss.,  tit.  vu,  n.  4.  —  ^  Tous  les 

tours.  —  '^0  Tous  les  auteurs. 


346  PART.  V,  SECT.  II,  CHAP.  I,  ART.  IL 

259.  Quand  il  faut  sonner,  le  Servant  le  fait  toujours 
posément,  par  coups  distincts,  et  non  d'une  manière  con- 
tinue^ (1).  S'il  sert  une  Messe  privée  pendant  un  Office  pu- 
blic, il  ne  doit  jamais  sonnera 

240.  Le  Servant  répond  distinctement  et  sans  précipita- 
tion, articulant  bien  les  mots,  attendant  toujours  que  le  Prêtre 
ait  achevé  les  paroles  auxquelles  il  doit  ré|iondre,  et  prenant,^ 
autant  qu'il  peut,  le  même  ton  de  voix  que  lui^. 

241.  11  a  soin  de  jeter  les  yeux  de  temps  à  autre  sur  les 
cierges;  et,  s'ils  coulent  ou  s'éteignent,  il  y  remédie  au  plus 
tôt.  11  doit,  au  reste,  se  tenir  dans  une  grande  modestie,  et 
ne  jamais  se  retourner  pour  voir  ou  entendre  ce  qui  se  passe 
derrière  lui  ou  à  ses  cotés*. 

242.  Le  Servant  doit  éviter  avec  soin,  en  transportant  le 
livre,  de  poser  les  doigts  sur  les  feuillets,  pour  éviter  de  les 
salir  ^. 

245.  Le  Servant  doit  toujours  avoir  la  tête  nue  :  l'usage 
de  la  calotte  est  interdit  aux  Ministres  de  l'autel  ^. 

ARTICLE    n 

Fonctions  ordinaires  du  Servant  de  la  Messe  basse, 
§  1.  De  la  préparation  pour  servir  la  Messe. 

244.  Il  est  convenable  que  le  Servant  entre  d'abord  dans 
l'église.  Après  avoir  fait  la  génuflexion  au  très-saint  Sacre- 
ment, il  fait  une  courte  prière  pour  demander  à  Dieu  la  grâce 
de  bien  remplir  ses  fonctions"^,  puis  il  se  rend  à  la  sacristie, 
et,  s'il  est  Clerc,  se  revêt  du  surplis ^ 

(1)  Tous  les  auteurs  les  plus  recommandables  indiquent  ceUe  manière 
de  sonner  et  la  préfèrent  à  celle  qui  est  donnée  par  quelques  autres  et 
consiste  à  sonner  d'une  manière  continue. 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  S.  C,  5  mars  J667.  Gardel.,  2246  ou  2597, 
in  S(men.  —  ^  Les  auteurs.  —  ^  Les  auteurs.  —  ^  Les  auteurs.  —  ^  S.  G., 
25  mai  1846.  GarM.,  4889  ou  5055,  ad  4,  in  Bahien.  Cér.  desÉv.  expl., 
1.  I,  c.  vni,  n.  3.  —  "^  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss.^  part,  II,  tit,  ii, 
n.  1. 


DU  SERVANT  DE  LA  MESSE  BASSE.  347 

245.  S'il  en  est  chargé,  il  fnit  tous  les  préparatifs  nécessai- 
res, comme  il  est  indiqué  p.  264 ^ 

246.  Quand  le  Prêtre  a  préparé  la  Messe  dans  le  Missel,  le 
Servant  [)eut  le  porter  à  l'autel,  et^,  sans  cependant  Toiivrir^, 
le  placer  sur  le  pupitre,  l'ouverture  tournée  vers  le  milieu  de 
r autel*  (1). 

247.  Lorsque  tout  est  préparé  à  l'autel,  le  Servant  retourne 
à  la  sacristie^.  Si  le  Prêtre  porte  un  manteau  ou  un  autre 
vêtement  de  dessus,  il  le  reçoit  et  le  met  en  lieu  couvenable^. 
Pendant  que  le  Prêtre  s'habille,  il  lui  aide  à  ajuster  l'aube, 
veillant  à  ce  qu'elle  descende  de  tous  côtés  à  quelques  doigts 
de  terre,  et  lui  présente  le  cordon'^,  en  lui  mettant  les  glands 
dans  la  main  droite.  Si  c'est  l'usage,  il  se  met  à  sa  gauche 
pour  luf  présenter  tous  lesornemenis.  11  baise  alors  par  côté 
l'amict,  le  manipule  etl'étole,  avant  de  les  lui  présenter  5.  11 
peut  lui  mettre  l'aube  et  la  chasuble^.  Quand  le  Prêtte  est 
revêtu  de  la  chasuble,  il  écarte  un  peu  la  partie  postérieure 
avec  les  deux  mains,  afin  que  le  Prêtre  puisse  plus  facilement 
croiser  les  cordons^^.  11  lui  présente  ensuite  la  barretie  avec 
les  baisers  oïdinaires^^  (2)  ;  si  le  Missel  n'est  pas  à  l'autt  1  (3), 
et  s'il  ne  porte  pas  autre  chose  (4),   il  le  prend  des  deux 


(1)  Nous  lisons  dans  la  rubrique  du  Missel  :  Mlnistro  cum  Mi^^sali, 
et  aliis  ad  celebrandum  necessarllSf  nlù  ante  fuerint  prœjjarata, 
prœcedente.  Les  meilleurs  auteurs  ne  paraissent  pas  appliquer  au  Mi.»sel, 
mais  seulement  aux  autres  objels,  la  phrase  incidenee  nlsl  ante  fuerint 
prœparata. 

(2)  11  s'agit  ici  d'un  quasi-baiser,  suivant  ce  qui  est  dit  part.  II, 
n«>255,  p.  110. 

(3)  V.  note  1. 

(4)  Les  auteurs  ne  supposent  pas,  généralement,  que  le  Servant  porte 
d'autres  oliji.ls  que  le  Missel,  et  Gavîinlus  trouve  convenable  qu'il  en  soit 
ainsi.  Ils  n'indiquent  pas  commem  il  porterait  le  Missel  s'il  perlait  en 
même  temps  les  burettes,   la  uappe  de  communion,  la  clochette  ou  une 

*  Conséq.  —  2  Uuh.  Miss,  Ibid.  —  s  s.  G.,  7  sept.  1816.  Gardel., 
4376  ou  45^26,  ad  11,  in  Tuden,  -  ^  Riib  Miss,  Ibid.  —  ^  Tous  les 
auteurs  —  ^  Les  auteurs.  —  '  Riib  Miss,  Ibid.,  n.  5.  —  »  Les  auteurs, 
—  ^  Martinucci,  de  Conny  et  autres.  —  ^^  De  Conny.  —  *^  Conséq. 


348  PART.  V,  SECT.  II,  CHAP.  I,  ART.  II. 

mains  par  la  partie  inférieure,  tournant  la  tranche  vers  sa 
gauche,  et  l'appuie  sur  sa  poitrine  ^ 

§  2.  De  la  sortie  de  la  sacristie. 

248.  Lorsque  le  Prêtre  fait  l'inclination  profonde  à  la  croix 
avant  de  sortir  de  la  sacristie,  le  Servant  la  fait  en  même  | 
temps  que  lui  (1);  puis  il  le  précède  à  Tautel,  portant  le 
Missel,  comme  il  est  dit  au  n°  précédent,  ou  les  autres  choses 
nécessaires,  si  elles  n'ont  pas  été  portées  d'avance  à  l'autel^. 
S'il  ne  porte  rien  et  si  le  Missel  est  déjà  à  Tautel,  il  marche 
les  mains  jointes^.  Il  tient  le  corps  droit,  les  yeux  baissés,  et* 
marche  d'un  pas  grave  et  modeste*.  En  entrant  dans  l'église, 
il  prend  de  l'eau  bénite,  et  en  présente  au  Prêtre,  si  c'est 
l'usage^. 

249.  S'il  y  a  lieu  de  faire  quelqu'une  des  révérences  pres- 
crites chap.  I,  art.  ii,  §  3,  p.  274,  le  Servant  les  fait  avec  le 
Prêtre.  S'il  passe  devant  un  autel  où  on  fait  l'élévation,  il 
peut  recevoir  la  barrette  du  Prêtre,  et  la  lui  rend  alors  après 
l'élévation^. 

250*  Eii  arrivant  à  l'autel,  si  la  sacristie  est  du  côté  de" 
répîlre,  il  se  tient  un  peu  éloigné  des  degrés  pour  laisser 

autre  chose  nécessaire.  Il  mettrait  alors  vraisemblablement  le  Missel  sous 
son  bras,  s'il  ne  pouvait  pas  l'appuyer  sur  la  poitrine. 

(1)  D'après  Bauldry,  Merati  et  quelques  autres  Rubricistes,  le  Servant 
fait  la  génuflexion  à   la  croix  de  la  sacristie,    en  même  temps  que  le 
Prêtre  fait  l'inclination  profonde.  Tout  en  laissant  à  chacun  la  faculté, 
d'adopter  ce  sentiment,  nous  ne  croyons  pas  devoir  le  prendre,  attendu^ 
que,  d'après  ces  auteurs  mêmes,  les  Ministres  de  la  Messe  solennelle  ne, 
font  alors  que  l'inclination.  Il  est  d'autant  moins  probable  que,  comme 
il  est  dit  ci-dessus,   p.  545,  note  1,  Mgr  Martin ucci  n'applique  pas  à  la- 
Messe  basse  la  règle  qui  prescrit  de  saluer  la  croix  de  l'autel  par  une 
génuflexion  dans  les  Fonctions  liturgiques.  Il  est  encore  d'usage  danil 
quelques  églises  que  le  Servant,  avant  de  partir,  salue  le  Prêtre  et,  con- 
jointement avec  lui,  les  Ecclésiastiques  qui  se  trouveraient  à  la  sacristie 
pour  prendre  ou  quitter  les  ornements.  Rien  n'est  prescrit  à  cet  égard. 
On  peut  voir  ce  qui  est  dit  p.  274,  note  2.  , 

*  Tous  les  auteurs.  —  -  Rub.  Miss.  Ibid.,  n.  1.  —  ^  Conséq.  -—  -*  Tous^ 
les  auteurs.  —  S,  G.,  27  mars  1279.  Garde!.,  4244  ou  4395,  ad  14, 
Ord.  filin,  S.  FranciscL  —  ^  Conséq. 


DU  SEPiYAlST  DE  LA  MESSE  BASSE.  349 

passer  le  Prêtre;  si  elle  du  côté  de  l'évangile,  il  va  di- 
rectement se  mettre  un  peu  du  côté  del'épître,  sans  faire  de 
génuflexion  au  milieu^  S'il  porte  le  MisseP,  il  le  soutient 
sur  le  bras  gauche^,  et  reçoit  de  la  main  droite  la  barrette 
du  Prêtre*  avec  les  baisers  d'usage^;  pendant  que  celui-ci 
fait  la  révérence  convenable,  il  fait  la  génuflexion  sur  le 
pavé^  (1). 

§  3.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  l'offer Loire. 

251.  Si  le  Servant  porte  le  Missel,  il  le  met  sur  son  bras 
droit '^.  Pendant  que  le  Prêtre  monte  à  Tautel,  il  élève  de  la 
main  gauche  le  bas  de  son  aube^  (2),  demeurant  toujours 
isur  un  degré  inférieur  à  celui  oij  se  trouve  le  Prêtre.  Quand 
[celui-ci  est  arrivé  sur  le  marchepied,  il  va  placer  le  Missel 
sur  le  pupitre,  s'il  Ta  porté,  de  la  manière  indiquée  n^  246, 
et  va  déposer  la  barrette  en  lieu  convenable^  :  il  la  porte  de 
la  main  droite,  et  tient  la  gauche  appuyée  sur  la  poitrine  ^^. 
Si  les  cierges  ne  sont  pas  allumés,  il  les  allume,  observant 
pe  qui  est  dit  au  n<^  2,  p.  2(55**.  Il  revient  ensuite,  les 
mains  jointes*^,  se  mettre  à  genoux  sur  le  pavé,  du  côté  de 
l'évangile*^,  de  manière  à  ne  pas  gêner  le  Prêtre  à  son  pas- 
sage et  à  se  tiouver  un  peu  derrière  lui  lorsqu'il  descendra 
pour  commencer  la  Messe  ^*  (3). 

(1)  V.  p.  345,  note!. 

(2)  Le  Servant  doit  faire  attention  à  relever  l'iiube,  et  même  la  sou- 
tane du  Prêtre,  s'il  est  nécessaire,  à  la  partie  antérieure.  S'il  le  faisait 
par  côté,  il  ne  ferait  que  gêner.  Il  doit  éviter  aussi  d'élever  trop  haut  les 
i^êtements  du  Prêtre  (Martinucci). 

o]  Dans  quelques  églises,  au  moment  où  le  Prêtre  de  cend  pour  com- 
Ticncer  la  Messe,  le  Servant  donne  un  petit  coup  de  sonnette  afin  d'avcr- 
,ir  les  fidèles.  Du  reste,  il  y  a  beaucoup  de  diversité  dans  les  différen- 
ces églises  sur  les  moments  et  la  manière  de  sonner  la  clochette  pendant 
a  Messe.  A  Home,  aux  Oriices  pontificaux,  on  ne  sonne  pas  du  tout  :  à 

*  Tous  les  auteurs.  —  2  Conséq.  —  ^  Martinucci.  —  ^  Rub.  Miss. 
Md.,  n.  2.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  Pratique  de  Rome.  —  ^  Rép.  du  Gard, 
^réfet  de  la  S.  C,  3  oct.  1851.  —  ^  Martinucci.  —  »  Tous  les  auteurs. 

—  ®  Martinucci.  —  *^  Conséq.  —  *^  Martinucci.  —  ^^  j^^g  j^g  auteurs, 

—  *5  Rub,  Miss.  Ibid.,  tit.  m,  n,  6.  —  **  Tous  les  auteurs. 

CÉRKMOMAL,    I.  20 


550  PART.  Y,  SECT.  II,  CHAP.  I,  ART.  II. 

252.  Lorsque  le  Prêtre  fait  le  signe  de  la  croix,  h  Ser-ti 
vant,  à  genoux  et  à  sa  gauche,  un  peu  derrière  lui,  le  fait  en| 
même  temps;  puis  il  répond^  d'un  ton  de  voix  modéré, | 
sans  se  précipiter,  sans  ometîre  un  seul  mot,  et  attendant  1 
toujours,  pour  commencer,  que  le  Prêtre  ait  fini  ^.  Dès  ce] 
moment,  il  ne  fait  aucune  attention  à  ce  qui  se  passe  aux; 
autres  autels,  quand  même  on  y  ferait  l'élévation  ^.  ; 

255.  Quand  le  Prêtre  dit  Gloria  Vatri,  le  Servant  fait; 
avec  lui  une  inclination  de  tête*. 

254.  A  ces  paroles,  Adjittorium  nostrum,  il  fait  en  même 
temps  que  lui  le  signe  de  la  croix*. 

255.  Le  Servant  tient  les  mains  jointes  et  la  tête  droite,, 
sans  s'incliner  ni  se  frapper  la  poitrine,  pendant  le  Confiteori 
du  Piètre^. 

256.  Lorsque  le  Prêtre  a  fini,  le  Servant  s'incline  un  peu, 
se  tourne  vers  lui,  et  dit  Misereatur  tui.  Quand  le  Prêtre  a 
répondu  Amen,  il  se  retourne  vers  Tautel,  et  s'incline  pro- 
fondément pendant  tout  le  temps  qu'il  récite  le  Confiteor\ 
A  ces  mois  seulement,  tibi  Pater,  te  Pater,  il  se  tourne  uu 
peu  vers  le  Prêtre^.  En  disant  Mea  culpa,mea  cidpa,  mea 
maxima  culpa,  il  se  frappe  trois  fois  la  poitrine  de  la  main 
droite,  la  gauche  appuyée  au-dessous  de  la  poitrine^. 

257.  Quand  le  Prêtre  a  dit  Misereatur,  il  répond  Amen,  et 
cesse  de  s'incliner.  Pendant  Indulgentiam,  il  fait  le  signe 
de  la  croix  comme  le  Prêtre,  et  s'incline  de  nouveau  médio- 

la  Messe  privée,  on  sonne,  conformément  aux  rubriques  du  Missel,  au 
Sanctus  et  à  l'élévation.  Le  Cérémonial  des  Évêques  (lib.  I,  cap.  xxix, 
n.  6),  enseigne  qu'à  la  Messe  privée  de  rÉveque,  ou  ne  sonne  qu'aux 
deux  élévations;  voici  le  texte  ;  «  Cum  opus  luerit  tintinnabulum  taii- 
gere,  videlicet  ter  dum  elevalur  Hostia,  et  toties  duni  elevatur  Sanguis, 
et  non  ultra.  »  Dans  quelques  églises,  on  sonne  encore  à  d'autres  nio- 
menls.  On  peut  tolérer  l'usage  do  sonner  au  Domine  non  suui  digniis» 
(S.  C,  14  mai  lb56.  Gardel.,  5224,  ad  9,  Ord,  min.  S.  Franc,  de 
Obs.) 

^  Ordo  Missœ.  —  ^  Grand  nombre  d'auteurs.  —  ^  Marlinucci.  Coii- 
séq.  —  *  Tous  les  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs. ^  Tous  les  au- 
teurs. —  7  Tous  les  auteurs.  —  ^  Hub,  Miss.  Ibid.,  n.  9.  —  ^  Tous 
les  auteurs. 


DU  SERVANT  DE  LA  MESSE  BASSE.  351 

crement  à  Deus  Ui  conversiis.  Il  demeure  dans  celte  position 
jusqu'à  Oremus  inclusivement  ^ 

258.  Pendant  que  le  Prêtre  monte  à  l'autel,  le  Servant 
relève  la  partie  antérieure  de  l'aube  (1),  et  si  l'autel  a  plu- 
sieurs degrés,  il  se  lève  pour  le  faire  plus  commodément, 
après  quoi  il  vient  se  mettre  à  genoux  sur  le  plus  bas  degré, 
s'il  y  en  a  plusieurs,  ou  sur  le  pavé,  s'il  n'y  en  a  qu'un  seul  ^ 

259.  Il  fait  le  signe  de  la  croix,  comme  le  Prêtre,  au 
commencement  de  l'introït,  et  incline  la  tête  vers  la  croix  à 
Gloria  Patri^. 

260.  Il  dit  ensuite,  alternativement  avec  le  Prêtre,  une 
fois  Kyrie  eleison,  deux  fois  Christe  eleison^  et  encore  une 
fois  Kyrie  eleison''.  Pendant  le  Gloria  inexcelsis,  il  fait  une 
inclination  de  tète  à  ces  mots  :  Deo;  Adoramus  te  ;  Gratias 
agimus  iihi  ;  Jesu  Christe;  Suscipe deprecationem  nostram; 
Jesu  Christe.  A  ces  mots,  Cumsancto  Spiritu,  il  fait  le  signe 
de  la  croix  ^. 

261 .  Lorsque  le  Prêtre  a  dit  Dominus  vobiscuMy  le  Servant 
répond  Et  cum  spiritutuo^.  Il  s'incline  quand  le  Prêtre  dit 
Oremus  et  pendant  les  oraisons  ,  suivant  ce  qui  est  dit 
no  257  '^.  A  la  fin  il  répond  Amen.  Si  le  Prêtre  dit  plusieurs 
oraisons,  il  répond  encore  Amen  à  la  fin  de  la  dernière^. 

Nota.  Aux  Messes  des  quatre-temps,  lorsque  le  Piètre  dit 
Flectamus  genua,  le  Servant  répond  Levate,  et  répond  Deo 
gratias  après  chaque  leçon,  excepté  à  la  fin  de  la  cinquième, 
qui  se  dit  le  samedi  des  quatre-temps  et  se  termine  par 
dicentes^ ;  mais  il  ne  se  lève  pour  transporter  le  Missel, 
comme  il  est  dit  ci-après  n^  262,  qu'après  l'épître  qui  suit 
Dominus  vobiscum  ^^. 

262.  A  la  fin  de  l'épître,  le  Servant  répond  Deo  gfm^ias* S* 

(1)V.  p.  349,  note  2. 

^  Ibid.  —  2  Tous  les  auteurs.  —  ^  Xous  les  auteurs.  —  *  Rub,  Miss, 
Ibid.,  lit.  IV,  n.  3.  — ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.,  tit.  v, 
n.  4.  —  7  Consoq.  —  8  o^^^  Missœ.  —  ^  Rub.  de  ces  jours.  —  ^^  Conséq. 
—  "  Ordo  Missœ. 


352  PART.  V,  SECT.  II,  CHAP.  I,  ART.  II.  .  ; 

puis,  ayant  fait  la  génuflexion  en  passant  au  milieu  de  Tau- 
tel  S  il  va  au  côté  droit  du  Prêtre  ^.  S'il  y  a  une  prose  ou 
un  long  trait,  le  Servant  se  lève  seulement  vers  la  fin  de 
l'une  ou  de  l'autre  ^.  Au  moment  où  le  Prêtre  quitte  le  li- 
vre, le  Servant  monte  sur  le  marchepied,  et,  le  visage  tourné 
vers  le  livre,  il  le  prend  à  deux  mains  avec  le  coussin  ou  le 
pupitre,  se  tourne  sur  sa  gauche,  et  descend  les  degrés  di- 
rectement vers  le  milieu  de  l'autel;  il  se  retourne  alors  vers 
le  tabernacle  ou  la  croix,  fait  la  génuflexion,  et  remonte  de 
même  directement  vers  le  coin  de  l'évangile  *.  Y  étant  ar- 
rivé, il  met  le  Missel  sur  TauteP  et  le  place  obliquement, 
de  manière  que  la  partie  postérieure  du  livre  soit  tournée 
vers  le  coin  de  l'autel  ^.  Il  descend  ensuite  au  bas  des  degrés, 
fait  la  génuflexion  en  passant  devant  le  milieu  de  Tauten  et 
va  immédiatement  se  placer  du  côté  de  Tépître^;  ou  mieux, 
il  s'écarte  un  peu  à  gauche  pour  répondre  au  commence- 
ment de  l'évangile  après  avoir  répondu  à  Gloria  tibi Domine^, 
et  fait  l'inclination  au  mot  Jésus,  qui  se  trouve  ordinaire- 
ment au  commencement  de  l'évangiiC  ^^,  puis  il  se  rend  au 
côté  de  1  épître  ^K 

265.  Au  moment  où  le  Prêtre  dit  Initium  ou  Sequentia^ 
le  Servant  fait  comme  lui,  avec  le  pouce  de  la  main  droite, 
les  petits  signes  de  croix  sur  son  front,  sur  sa  bouche  et  sur 
sa  poitrine,  et  répond,  en  joignant  les  mains  :  Gloria  tibi 
Domine.  Pendant  tout  l'évangile,  il  se  tient  debout  du  cô(é 
de  répître  ^^,  tourné  vers  le  Prêtre^^.  Si  le  Prêtre  fait  la  gé- 
nuflexion pendant  l'évangile,  le  Servant  la  fait  également^*. 
Il  répond  à  la  fin:  Laus  tibi  Christe^^. 

Nota.  Pendant  la  semaine  sainte,  lorsqu'on  lit  la  Passion, 
le  Servant  ne  dit  pas  Gloria  tibi  Domine,  au  commence- 
ment, puis  il  répond  Laus  tibi  Christe  à  la  fin  de  la  partie 

*  Conséq.  —  2  fous  les  auteurs. —  ^  Quelques  auteurs.  —  *  Tous  les 
auteurs.  —  »  7  j^^^  j^i^^  i^i^  tit^  y,^  ^  ^  _  6  ji^b.  Miss.  Ibid. 
—  "^  V.  n.  222.  —  s  Plusieurs  auteurs.  —  9  D'autres  auteurs.—  ^^  Mar- 
linucci.  —  "  Rub,  Miss.  Ibid.,  n.  2.  — ■  ^^  Tous  les  auteurs.  — ^^/^w^. 
Miss.  Ibid.  —  ^^  Tous  les  auteurs.  --  *»  Ibid. 


DU  SERVANT  DE  LA  MESSE  BASSE.  555 

qui  tient  lieu  d'évangile,  et  que  le  Prêtre  récite  après  avoir 
dit  Munda  cor  meuniy  profondément  incliné  au  milieu  de 
l'auteP. 

264.  Après  l'évangile,  le  Servant  se  met  à  genoux  du  côté 
del'épîlre^ 

265.  Si  le  Prêtre  récite  le  Credo,  le  Servant  incline  la  tête, 
comme  lui,  à  ces  mots  :  Deum;  Jesiim  Christiim  ;  adoratur^. 
Quand  il  dit  Et  incarnatus  est,  le  Servant  s'incline  profon- 
dément jusqu'à  Homo  factus  est  inclusivement*.  A  ces  mots, 
Et  vitam  venturi  sœculiy  il  fait  le  signe  de  la  croix ^. 

§  4.  Depuis  l'offertoire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe. 

266.  Le  Servant  fait  en  même  temps  que  le  Prêtre  l'in- 
clination vers  la  croix  au  mot  Or  émus.  S'il  est  Clerc  et  en 
surplis^  (1),  il  se  lève,  monte  à  Tautel,  salue  le  Prêtre  et  re- 
çoit le  voile,  en  passant  sa  main  gauche  sous  la  droite  du 
Prêtre;  il  le  plie  de  manière  que  la  doublure  ne  paraisse 
point,  et  le  place  du  côté  de  Tépître'^;  puis  il  descend  à  la 
crédence  ou  au  lieu  où  sont  les  burettes.  Si  le  Servant  n'est 
pas  Clerc  et  en  surplis,  il  ne  quitte  sa  place  qu'au  moment 
où  le  Prêtre  commence  à  découvrir  le  calice,  si  c'est  Tusage^. 

267.  Arrivé  à  la  crédence,  il  prend  de  la  main  droite  la 
burette  du  vin,  et  de  la  gauche  celle  de  l'eau,  toutes  les  deux 
par  le  pied,  de  manière  que  le  Prêtre  puisse  les  prendre 

(1)  Tous  les  auteurs  qui  traitent  du  Servant  de  la  Messe  basse  s'ac- 
cordent à  dire  que,  s'il  est  Clerc  et  en  surplis,  il  doit  monter  à  l'autel 
pour  plier  le  voile.  Mais  tous  ne  font  pas  cette  restriction.  Avant  qu'elle 
fût  faite  par  Merati,  Gavant  us  avait  dit  :  «  Yelum  plicatur  a  Ministro...* 
«  quod,  cum  neque  a  Sacerdote  plicari  convenire  videatur,  plicetur  a  Mi- 
«  nistro,  et  est  ritus  laudabilior.  »  (Lit.  t,)  Bauldry,  après  avoir  dit  que 
le  Servant  plie  le  voile,  met  seulement  cette  restriction  :  «  Si  tamen  Mi- 
«  nister  non  possit  plicare  vélum,  Celebians  ipse  id  efficiet.  »  (N.  28.) 
On  peut  voir  aussi  ce  que  nous  avons  dit  n.  227.  Mgr  Martinucci  donne 
une  règle  un  peu  différente,  comme  il  est  dit  dans  la  note  suivante. 

*  Rub.  Miss,  Ibid.  —  ^  ibjd.  —  3  Tous  les  auteurs.  —  *  Martinucci 
et  autres.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  —  "^  Tous  les 
auteurs.  —  ^  Con&éq. 

20. 


3M  PAKT.  V,  SECT.  II,  CHAP.  I,  ART.  II. 

commodément,  et  par  les  anses,  s'il  y  en  a  (1).  Se  tournant 
alors  sur  sa  gauche,  il  les  porte  modestement,  et  montant 
sur  le  degré  le  plus  élevé,  s'il  est  nécessaire,  il  attend  que  le 
Prêtre,  quittant  le  milieu  de  l'autel,  vienne  mettre  le  vin  et 
l'eau  dans  le  calice.  Lorsque  le  Prêtre  arrive,  il  lui  fait  une 
inclinations  baise  la  burette  du  vin,  et  la  lui  présente  sans 
cependant  baiser  sa  main^.  Pendant  que  le  Prêtre  verse  le 
vin  dans  le  calice,  il  fait  passer  la  burette  de  l'eaa  dans  sa 
main  droite,  reçoit  de  la  gauche  celle  du  vin^,  la  baise*,  puis 
baise  la  burette  de  l'eau,  la  donne  au  Prêtre^,  la  reçoit  en- 
suite de  la  droite ^  la  baise "^j  fait  une  inclination^,  et  re- 
tourne par  la  droite  porter  les  burettes  à  leur  placée 

268.  Il  dépose  la  burette  du  vin,  et  reprend  par  l'anse  ou 
par  le  milieu  la  burette  de  l'eau  avec  le  bassin  et  le  manu- 
terge^^.  Il  met  le  manuterge  sur  son  bras  gauche,  ou  le  tient 
en  dessous  du  plateau,  de  manière  que  le  Prêtre  puisse  le 
prendre  facilement  ^^  ;  il  prend  le  plateau  de  la  main  gauche  ^^, 
et  retourne  au  coin  de  l'épître^^,  ayant  soin  de  ne  pas  s'ap- 
procher trop  près,  afin  que  le  Prêtre  puisse  se  laver  les  doigts 
hors  de  l'autel^*  (2).  Lorsque  le  Prêtre  arrive  pour  se  laver 

(1)  D'après  Mgr  Mariinucci,  le  Servant  se  rend  toujours  directement  à 
la  créJence.  Il  déplie  le  manuterge,  pose  dessus  le  plateau  des  burettes, 
et  porte  le  tout  sur  l'autel,  au  côté  de  l'épître.  Il  plie  seulement  alors  le 
voile.  Il  peut  reporter  à  la  crédence  la  burette  du  vin  avant  le  Lavabo, 
ou  reporter  le  tout  après  que  le  Prêtre  s'est  lavé  les  doigts.  Gavantus, 
Bauldry,  Baldeschi  et  d'autres  auteurs  font  aussi  porter  à  l'autel  le  pla- 
teau avec  les  deux  burettes.  D'après  ces  Rubricistes,  le  Servant  va  d'a- 
l3ord  plier  le  voile,  se  rend  à  la  crédence,  prend  le  manuterge,  vient 
l'étendre  sur  l'aulel,  du  côté  de  l'épîlre,  puis  retourne  à  la  crédence 
prendre  le  plateau  et  les  burettes.  Mcrati,  suivi  par  Mgr  de  Conny,  n'ap- 
prouve pas  la  pratique  de  porter  le  plateau  sur  l'autel,  et  la  trouve  moins 
conforme  au  respect  dû  à  l'autel  et  à  la  règle  qui  prescrit  de  n'y  rien 
déposer  sans  nécessité. 

(2)  Plusieurs  auteurs,  suivis  par  Mgr  Martinucci,  comme  il  a  été  dit 
ci-dessus,  font  porter  le  plateau  sur  l'autel.  Il  donne  alors  les  disposi- 

*  Merati,  de  Conny.  —  ^  ^^^^  ^i^^^  j^ij^^  tit^  ^n^  n.  4.  —  ^  Tous  les 
auteurs.  —  *  Martinucci.  —  ^  Rub.  Miss,   Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs. 

—  ^  Martinucci.  —  »  Tous  les  auteurs.  ~  ^  Conséq.  —  *»  Conséq.  — 
*^  Merati  et  autres.  —  12  Tous  les  auteurs.  —  ^^  Rub.  Miss,  Ibid.,  n,  6. 

—  *^  Tous  les  auteurs. 


DU  SERVANT  DE  LA  MESSE  BASSE.  355 

les  doigts^  il  lui  fait  une  inclination^,  verse  doucement  de 
l'eau  sur  ses  doigts^,  sans  précipitation,  jusqu'à  ce  que  le 
Prêtre  lui  fasse  signe  de  cesser,  tenant  le  bassin  à  une  hau- 
teur convenable,  afin  que  le  Prêtre  ne  soit  pas  obligé  de  se 
baisser.  S'il  tient  le  manuterge  au-dessous  du  plateau,  il 
élève  un  peu  les  mains  pour  donner  au  Prêtre  la  facilité  de 
le  prendre,  appuyant  le  pied  de  la  burette  sur  le  plateau. 
Quand  le  Prêtre  a  essuyé  ses  doigts,  le  Servant  fait  le  salut 
d'usage,  retourne  par  sa  droite  à  la  crédence,  verse  Peau  au 
lieu  convenable,  essuie  le  plateau,  place  les  burettes  dessus, 
celle  du  vin  à  droite  et  celle  de  Peau  à  gauche,  joint  ensuite 
les  mains,  retourne  par  sa  gauche  à  sa  place  du  côté  de  Pé- 
pître,  et  se  met  à  genoux  sur  le  dernier  degré*. 

269.  Quand  le  Prêtre  a  dit  Orate  fratres,  le  Servant  répond 
Suscipiat  Dominus  sacrificium^  (1),  attendant,  pour  com- 
mencer à  répondre,  que  le  Prêtre  ait  achevé,  c'est-à-dire 
qu'il  soit  entièrement  retourné  vers  l'autel^. 

270.  Pendant  que  le  Prêtre  dit  le  Sanctus,  il  fait  une  in- 
clination médiocre"^,  sonne  la  clochette^  par  trois  coups  dis- 
tincts ^,  et  la  place  à  sa  gauche  de  manière  à  pouvoir  facile- 
ment la  prendre  pour  l'élévation.  Lorsque  le  Prêtre  a  dit  pour 
la  première  t'ois  Hosanna  in  excelsis,  il  se  redresse;  à  ces 
mots,  Benedictus  qui  venit  in  nomine  Domini,  il  fait  en 
même  temps  que  lui  le  signe  de  la  croix  et  rejoint  les  mains  ^^. 

271.  Quelque  temps  avant  la  consécration,  au  Mémento 

tioïis  suivantes  :  Le  Servant  met  de  côté  la  burette  du  vin,  qu'il  peut 
reporter  à  la  crédence  ;  puis  il  dépose  le  manuterge  sur  l'autel,  où  le 
Prêtre  le  laisse  après  s'en  être  servi.  Cette  pratique  est  encore  improuvée 
par  Merati,  et  aurait  l'inconvénient  signalé  par  Mgr  de  Gonny. 

(1)  On  trouve  assez  fréquemment  des  livres  à  l'usage  des  fidèles  por- 
tant Suscipiat  Dominus  hoc  sacrificium.  Ce  mot  hoc  ne  se  Irouve  pas 
dans  le  Missel.  En  disant  ces  paroles,  Mgr  Martinucci  prescrit  au  Ser- 
vant une  légère  inclination.  Elle  n'est  indiquée  ni  dans  les  rubriques  ni 
dans  les  auteurs. 

*  Rub,  Miss.  Ibid.  —  ^  ^ous  les  auteurs.  —  ^  ^^^^  Miss»  Ibid.  — 
*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Ordo  Missœ,  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Tous  les 
auteurs.  —  ^  Rub,  Miss.  Ibid.,  tit,  vu,  n.  10.  —  ^  Grand  nombre  d'au- 
teurs. —  *o  Xqus  les  auteurs. 


■'^^ 


356  PART.  Y,  SECT.  II,  CHAP.  I.  ART.  II. 

des  vivants,  le  Servant  allume  le  cierge  de  TélévationS  si 
c'est  l'usage^  (1). 

272.  Après  avoir  allumé  le  cierge^,  ou  seulement  un  in- 
stant avant  la  consécration ,  lorsque  le  Prêtre  commence  à 
faire  les  signes  de  croix  après  avoir  étendu  les  mains  sur 
l'hostie  et  le  calice,  le  Servant  va  se  mettre  à  genoux  tout 
près  du  Prêtre,  un  peu  du  côté  de  Tépîtie,  s'il  est  néces- 
saire *.  Pendant  chaque  élévation  ^,  il  s'incline  profondé- 
ment^ autant  qu'il  le  peuf^,  soutient  de  la  main  gauche  la 
chasuble  du  Prêtre,  et  sonne  la  clochette  pendant  chacune 
des  deux  élévations,  à  trois  reprises  différentes^  (2).  Après 
l'élévation  du  calice,  il  remet  la  clochette  à  sa  droite,  se  lève, 
et  revient  à  sa  place,  s'il  Ta  quittée^. 

273.  A  ces  mots,  omni  benedictione,  il  fait  le  signe  de  la 
croix  ^^  en  même  temps  que  le  Prêtre.  Il  se  frappe  la  poi- 
trine à  Nobis  quoque  peccatoribus ,  et  rejoint  ensuite  les 
mains.  Il  répond  A^nen  quand  le  Prêtre  a  dit  Per  omnia 
sœcula  sœculoruMy  et  à  la  fin  du  Pater ^  il  répond  Sed  libéra 
nos  a  malo.  Il  fait  le  signe  de  la  croix  quand  le  Prêtre  le  fait 
avec  la  patène.  Lorsque  le  Prêtre  dit  de  nouveau  Per  omnia 
sœcula  sœculorum^  il  répond  Amen  ;  puis  après  Pax  Domini, 
il  répond  Et  cvm  spiritii  tuo.  Il  se  frappe  la  poitrine  trois  fois 
à  ïAgnus  Dei,  au  mot  nobis ^  et  à  Domine  non  sum  dignus^^{Z) . 

274.  Si  quelqu'un  se  présente  pour  communier,  le  Servant^ 
étend  la  nappe  devant  les  communiants,  s'il  en  est  besoin,  un] 
peu  avant  que  le  Prêtre  prenne  le  précieux  Sang  ^^.  Il  revient 
ensuite  se  mettre  à  genoux  du  côté  de  l'épître^^,  s'inclini 
profondément^*,  et  récite  le  Con^^t^or*^.  S'il  est  nécessaire,  ilj 

(1)  Pour  ce  qui  concerne  ce  cierge,  V.  page  265,  note  2. 

(2)  V.  n.  236,  p.  346. 

(3)  li  est  d'usage,  en  certaines  églises,  de  sonner  la  clocheUe  au  De 
mine  non  sum  dignus  ;  alors  le  Servant  ne  se  frappe  pas  la  poitrine. 

*  Rub.   Miss.   Ibid.,  lit.  viii,  n.  6.  —  ^  Conséq.  —  ^  Martinucci.  — ^ 
^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss,  Ibid.  —  ^  Marlinucci.  —  "^  Conséq, 
—  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^^  Plusieurs  auteurs.  — 1 
**  Tous  les  auteurs.  —  12  j^^^,.  ji/^-^^.  ibid.,  tit.  x,  n.   6.  —  *3  Tous  le$^ 
auteurs.  —  **  Conséq.  —  *5  Hub.  Miss.  Ibid. 


DU  SERVANT  DE  LA  MESSE  BASSE.  557 

met  Tescabeau  sur  le  marchepied  de  l'autel,  pour  ouvrir  le 
tabernacle,  et  le  retire  un  peu,  mais  non  hors  du  marchepied, 
après  que  le  Prêtre  s'en  est  servi.  Il  répond  Amen  à  Mise- 
reatur  et  Indulgentiam,  faisant  le  signe  de  la  croix  pendant 
que  le  Prêtre  fait  cette  dernière  prière^  S'il  doit  lui-même 
communier,  il  le  fait  avant  tous  les  autres ^  Alors,  dès  que  le 
Prêtre  a  dit  Indulgentiam,  ayant  eu  soin  de  prendre  une 
nappe  de  communion  et  non  le  voile  du  calice,  il  vient  devant 
le  milieu  de  l'autel,  fait  la  génuflexion  et  se  met  à  genoux 
sur  le  plus  haut  degré  au-dessous  du  marchepied  ou  sur  le 
marchepied,  ayant  soin  de  faire  la  génuflexion  et  de  revenir 
à  sa  place  aussitôt  qu'il  a  communié.  Lorsque  le  Prêtre  a 
distribué  la  sainte  communion,  il  reprend  la  nappe,  s'il  l'a 
étendue,  la  plie  ainsi  que  celle  dont  il  s'est  servi,  ou  les  pose 
en  lieu  convenable  pour  les  plier  plus  tard.  Pendant  que  le 
Prêtre  monte  à  l'autel,  il  élève  son  aube  comme  au  commen- 
cement de  la  Messe.  Quand  le  tabernacle  est  fermé,  il  re- 
prend l'escabeau,  si  le  Prêtre  s'en  est  servi,  le  reporte  à  sa 
place ^  éteint  le  cierge  de  l'élévation  *,  s'il  l'a  allumés  et  va 
de  suite  à  la  crédeiice  prendre  les  burettes  ^ 

Nota.  Si  la  table  de  communion  est  éloignée  de  l'autel,  le 
Servant  allume  ou  fait  allumer  deux  cierges,  un  de  chaque 
côté,  suivant  ce  qui  est  dit  n«3,  p.  265  ^ 

275.  Si  personne  ne  se  présente  pour  la  communion,  le 
Servant  se  lève  dès  que  le  Prêtre  commence  à  recueillir  les 
saintes  parcelles.  Il  va  directement  à  la  crédence,  prend  les 
deux  burettes  par  Panse  ou  par  le  milieu,  celle  du  vin  de  la 
main  droite,  celle  de  l'eau  de  la  main  gauche,  et  se  tour- 
nant du  côté  gauche,  il  monte  jusque  sur  le  degré  le  plus 
élevé  du  côté  del'épître,  ou  même  jusque  sur  le  marchepied, 
s'il  est  nécessaire,  pour  verser  commodément  du  vin  lorsque 
le  Prêtre  lui  présentera  le  calice.  Il  s'incline  profondément 

*  Plusieurs  auteurs.  —  «  S.  C,  13  juillet  1658.  Garde).,  1760  ou 
1907,  Galllarum.  —  s  Les  auteurs.  ~  *  Ruh.  Miss.  Ibid.  —  s  Conséq. 
—  «  Rub,  Miss.  Ibid.  —  7  s.  C,  26  mars  1859.  Gardel.,  5285,  ad  2, 
m  Tatmovien. 


358  PART.  Y,  SECT.  II,  CHAP.  I,  ART.  II. 

jusqu'à  ce  que  le  Prêtre  ait  achevé  de  prendre  le  précieux 
Sang  (1).  Il  baise  alors  la  burette  (2),  et  lorsque  le  Prêtre 
lui  présente  le  calice,  il  verse  du  vin  doucement  jusqu'à  ce 
que  celui-ci  fasse  signe  de  cesser  en  Télevant  un  peu.  Il  se 
retire  ensuite  sur  le  degré  le  plus  élevé  ;  et,  lorsque  le  Prê- 
tre, tenant  le  calice  par  la  coupe,  vient  à  lui,  il  lui  fait  une 
inclination,  et  verse  avec  attention  sur  ses  doigts,  au  milieu 
du  calice,  d'abord  du  vin,  ensuite  de  l'eau,  jusqu'à  ce  que  le 
Prêtre  élève  les  doigts  ou  le  calice.  11  doit  faire  bien  atten- 
tion à  verser  doucement  et  sans  précipitation,  afin  de  ne  rien 
répandre  en  dehors  de  la  coupe  du  calice.  Il  prend  garde 
aussi  de  toucher  les  doigts  du  Prêtre,  soit  avec  les  burettes, 
soit  avec  ses  mains.  Après  avoir  fait  une  inclination,  il  re- 
tourne par  sa  droite  à  la  crédence,  place  les  burettes  sur  le 
plateau \  et  éteint  le  cierge  de  l'élévation ^  s'il  l'a  allumé^. 
276.  Le  Servant  se  rend  aussitôt  au  milieu  de  Tauiel*,  fait 
la  génuflexion^,  monte  au  côté  de  l'évangile^,  prend  douce- 
ment le  livre  avec  le  pupitre,  descend  par  la  droite  au  milieu  de 
l'autel,  fait  la  génuflexion^,  et  sans  fermer  le  MisseP,  il  le 
porte  au  côté  de  répître,  le  place  comme  pour  l'introït*^» 
l'ouvre  à  l'endroit  où  se  trouve  la  communion,  et  s'il  a  pris 
le  voile  à  l'offertoire,  il  attend  un  peu  pour  le   présenter  au 

(î)  Le  Cérémonial  franciscain  et  plusieurs  auteurs  prescrivent  même 
au  Servant  de  se  mettre  à  genoux  pendant  que  le  Prêtre  prend  le  pré- 
cieux San^.  D'après  plusieurs  auteurs,  si  le  saint  Sacrement  est  encore 
sur  l'autel  quand  le  Servant  arrive,  il  doit  faire  la  génuflexion.  D'autres 
enseignent  le  contraire,  se  fondant  sur  un  décret  du  12  août  1854,  relaté 
dans  les  Analecta,  d'après  lequel  le  Servant  fait  la  génuflexion  seule- 
ment en  passant  devant  le  milieu  de  l'autel.  Nous  pensons  qu'on  peut 
suivre  l'un  et  l'autre  sentiment,  le  décret  cité  ne  paraissant  pas  faire 
allusion  au  cas  présent.  Mais  il  doit,  ce  semble,  se  mettre  à  genoux  s'il 
faut  attendre  quelques  instants.  Il  peut  aussi  attendre,  pour  monter  à 
l'autel,  que  le  Prêtre  soit  sur  le  point  de  présenter  le  calice. 

(2)  Ce  baiser  s'entend  d'un  quasi-baiser,  suivant  ce  qui  est  dit  part.  II, 
n«265,p.  110  et  p.  345,  noie  2. 

*  Tous  les  auteurs.  —  2  /^^^^^  j^i^g^  Ibid.,  tit.  viii,  n.  6.  —  ^  Conséq. 
•—  *  Tous  les  auteurs.  — s  Conséq.  -—  ^  Bub.  Miss,  Ibid.,  tit.  xi,  n.  1. 
—  "^  Plusieurs  auteurs.  —  »  Conséq.  —  ^  plusieurs  auteurs.  —  *o  Bub. 
Miss.  Ibid. 


DU  SERVANT  DE  LA  MESSE  BASSE.  359 

Prêtre.  Lorsque  celui-ci  vient  pour  lire  Fantienne  de  la  com- 
munion, il  la  lui  indique  de  la  main  droite,  se  tourne  sur  sa 
gauche,  descend  devant  le  milieu  de  l'autel^,  fait  la  génu- 
flexion^, et  va  se  mettre  à  genoux  sur  le  dernier  degré  du 
côté  de  l'évangile^.  S'il  n'a  pas  pris  le  voile  à  l'offertoire,  et 
s'il  ne  sait  pas  où  se  trouve  la  commiinion,  il  laisse  le  Missel 
onvert  au  même  endroit,  après  l'avoir  transporté,  se  tourne 
aussitôt  sur  sa  gauche  et  observe  ce  qui  vient  d'être  dit*. 

277.  Il  répond  à  Dominus  vobisciim,  aux  oraisons,  à  Ite 
Missa  est,  ou  Benedicamus  Domino.  Pendant  la  semaine  de 
Pâques,  le  Prêtre  ajoute  deux  Alléluia  à  Ite  Missa  est,  et  le 
Servant  répond:  Deo  grattas,  alléluia^  alléluia^, 

278.  Pendant  que  le  Piètre  donne  la  bénédiction,  le  Ser- 
vant s'incline  profondément,  faille  signe  de  la  croix  et  répond 
Amen;  puis  il  se  lève,  répond  au  dernier  évangile,  et  fait 
les  trois  signes  de  croix  comme  il  est  marqué  pour  la  pre- 
mier^; il  va  ensuite  se  placer  au  côté  de  l'épître,  et  reste 
debout,  tourné  vers  le  Prêire.  A  ces  mots'^,  Et  Verhum  caro 
factum  est^  il  fait  la  génuflexion^,  et  répond,  à  la  lin:  Deo 
gratias^. 

279.  Si  le  Prêtre  laisse  le  livre  ouvert  après  les  dernières 
oraisons,  c'e^t  un  signe  qu'il  doit  y  lire  le  dernier  évangile. 
Alors  le  Servant,  ayant  répondu  Deo  gratias  à  Ite  Missa  est, 
ou  Benedicamus  Domino,  ne  lève  et  va  prendre  le  livre  pour 
le  transporter  au  coiïi  de  l'évangile,  observant  ce  qui  a  été 
dit  n®  262.  Lorsque  le  Piêire  donne  la  bénédiction,  il  se 
met  à  genoux  au  lieu  où  il  se  trouve,  tenant  le  livre  entre  ses 
mains,  et  va  ensuite  le  mettre  sur  l'autel,  s'il  n'a  pas  eu  le 
temps  de  le  porter  auparavant*^.  Après  l'évangile,  il  reporte 
le  pupitre  et  leiMissel  au  côté  de  Tépitre^^  s'il  doit  rapporter 
le  Mi.-sel  à  la  sacristie  ^^ 

280.  Il  va  ensuite  chercher  le  Missel*^,  s'il  ne  doit  pas  res- 

*  Plusieurs  auteurs. —  ^  Conscq, —  ^  Rub.  Miss.  Ibid. —  *  Tous  les  au- 
teurs.—  ^  Orc/o  Missœ. —  ^Tous  les  auteurs. —  '^ Rub.  Miss.lh\à.,iïi,  xn, 
n.  1.  —  s  Tous  les  auteurs.  —  ^  Ruh.  Miss,  ibid.  —  ^^Tous  les  auteurs. 
—  **-  Marlinucci.  —  *^  Conséq.  —  ^^  Alarliuucci  et  autres. 


60  PART.  Y,  SEGT.  II,  CHAP.  I,  ART.  IL 

ter  àTautelS  et  la  barrette  du  Prêtre,  et,  la  tenant  de  la  main 
droite,  il  vient  modestement  vers  le  milieu  de  Tautel,  au  bas 
des  degrés,  et  se  place  un  peu  du  côté  de  l'épître,  attendant 
que  le  Prêtre  descende  de  l'auteP,  soutenant  le  Missel  avec 
le  bras  gauche,  comme  au  commencement  de  la  Messe.  Il  fait 
la  génufleKion  en  même  temps  que  le  Prêtre  fait  la  révérence 
convenable^  (1),  lui  présente  la  barretie  avec  les  baisers 
d'usage  *  (2),  et  retourne  d'un  pas  grave  à  la  sacristie,  pré- 
cédant le  Prêtre.  En  arrivant  à  la  sacristie,  il  se  place  à  sa 
droite,  salue  la  croix  ou  l'image  en  même  temps  que  lui, 
puis  il  salue  le  Prêtre  lui-même,  dépose  le  Missel,  et  se  re- 
tire, ou  bien  reste  à  sa  droite  pour  lui  aider  à  quitter  les  or- 
nements. Il  baise  alors  par  côté  Tétole,  le  manipule  et  Ta- 
mict  après  les  avoir  reçus  ^ 

Nota.  Le  Servant  peut  ^,  si  le  Prêtre  lui  en  laisse  le 
temps'^,  éteindre  les  cierges  avant  de  revenir  à  la  sacristie. 
11  se  rend  alors  au  côté  de  l'évangile  après  avoir  répondu  Deo 
gratias  au  dernier  évangile,  éteint  le  cierge,  revient  au  côté 
de  l'épître,  éteint  le  cierge  qui  se  trouve  de  ce  côté,  et  va 
prendre  ensuite  leMisseP,  s'il  doit  le  porter^,  et  la  barrette. 
Si  le  Prêtre  avait  lu  le  dernier  évangile  duis  le  Missel,  il  le 
rapporterait  avec  le  pupitre  au  côté  de  Tépître  après  avoir 
éteint  le  cierge  du  côté  de  l'évangile ^^. 

281.  En  quittant  le  Prêtre,  le  Servant  va  d'abord  éteindre 
les  cierges,  en  commençant  par  le  côté  de  l'évangile*^  (3), 
s'ils  ne  sont  pas  éteints*^*  Il  couvre  ensuite  l'autel,  et  rap- 
porte les  burettes,  ainsi  que  le  Missel,  s'il  est  resté  à  l'autel. 
Ayant  mis  chaque  objet  à  sa  place,  il  quitte  le  surplis,  s'il 

(1)  V.  p.  345,  note  1. 

(2)  Il  s'agit  ici  d'un  quasi-baiser.  V.  part.  II,  n^*  265,  p.  110  et  345,  note  2. 

(3)  D'après  la  réponse  citée  p.  265,  note  2,  il  faudrait  commencer  par 
le  côté  de  l'épître.  Cependant,  comme  nous  l'avons  dit  au  même  lieu, 
cette  pratique  ne  paraît  pas  conforme  aux  rubriques  du  Cérémonial  des 
Évêques,  1.  II,  c.  xxii,  n*»»  7  et  11. 

*  Conséq.  —  ^  'pQjjg  jgg  auteurs.  —  ^  Martinucci.  —  **  Conséq.  — 
^  Tous  les  auteurs.  —  6  Martinucci.  —  '^  De  Conny.  —  ^  Martinucci.  — 
s  Conséq.  --  10  Martinucci.  —  ^^  Les  auteurs,  —  *2  Conséq. 


DU  SERVANT  DE  LA  MESSE  BASSE.         3S1 

en  est  revêtu,  salue  le  Prêtre,  et  se  retire  après  avoir  fait  à 
l'église  une  courte  prière'. 


CHAPITRE  II 

Fonctions  particulières  du  Servant  à  la  JHesse  devant 
le  saint  «Sacrement  exposé. 

282.  Le  Servant  reçoit  la  barrette  du  Prêtre  dès  que  celui- 
ci  est  en  vue  du  saint  Sacrement.  En  arrivant  à  l'autel,  il  fait 
une  génuflexion  à  deux  genoux  sur  le  pavé*. 

283. 11  ne  baise  point  les  burettes  =».  Pour  verser  l'e'au  au 
Lavabo,  il  ne  monte  pas  à  l'autel,  mais  il  attend  au  côté  de 
1  epitre  que  le  Prêtre  soit  tourné  vers  le  peuple,  et  alors  il  se 
place  vis-à-vis  de  lui  et  verse  l'eau  à  l'ordinaire».  On  ne 
sonne  point  la  clochette*. 

284.  A  la  fin  de  la  Messe,  il  fait,  avec  le  Prêtre,  la  génu- 
flexion à  deux  genoux,  et  lui  rend  sa  barrette  au  même  lieu 
ou  il  la  reçue  en  allant •. 


CHAPITRE   III 

Fonctions  particulières  du  Servant  à  la  Messe  chantée 
devant  les  grands  Prélats.  ""«cw 

285.  Lorsque  le  Prêtre,  en  arrivant  à  l'autel,  fait  une  in- 
clmation  au  Prélat,  le  Servant  lui  fait  une  génuflexion.  11 
fait  de  même  à  la  fin  de  la  Messe''. 

286.  En  disant  Misereatur  et  Confiteor,  il  se  tourne  vers 

«  Tous  les  auteurs.  -  «Conséq.  -  s  Tous  les  auteurs.  -  *  [nst.  Clem 
-  'Baldesclu,  Gardellini  et  autres.  -  «  Tous  les  auteurs.  -Tic^* 
Ep,,  1. 1,  c.  XVIII,  n.  3. 

CÉA£VONIAL,   I.  q. 


1 

362  PART.  V,  SECT.  II,  CHAP.  III.  | 

le  Prêtre,  et  non  vers  le  Prélat,  quand  même  ce  serait  le  sou- 
verain Pontife  ^ 

287.  Après  Tévangile,  le  Clerc  prend  le  Missel,  et,  le  lais- 
sant ouvert,  le  porte  au  Prélat  à  baiser^,  lui  indiquant  de  la 
main  droite  le  commencement  du  texte  ^.  S'il  y  avait  plu- 
sieurs Prélats  d'égale  dignité,  il  ne  leur  porterait  point  le 
livre.  Si  parmi  ces  Prélats  il  yen  avait  un  d'une  plus  grande 
dignité,  il  porterait  le  livre  à  baiser  à  celui-ci  seulement*. 

288.  Après  YAgnus  Dei,  le  Servant  se  rend  à  la  crédence,  ; 
prend  l'instrument  de  paix,  et  va  se  placer  à  genoux  sur  le  \ 
marchepied  à  la  droite  du  Prêtre  et  tourné  vers  lui.  Lorsque  ■ 
le  Prêtre  baise  TauteP,  il  présente  l'instrument,  et  à  Pax  ' 
tecum  répond  Et  cum  spiritu  tuo  ^;  puis  il  essuie  Pinstru-  ; 
ment,  le  couvre  de  sou  voile''  et  se  rend  près  du  Prélat^. 
Arrivé  près  de  lui,  il  découvre  l'instrument^  et  le  lui  pré- 
sente à  baiser,  disant  en  même  temps:  Pax  tecum.  Le  Clerc 
qui  porte  la  paix  ne  salue  point  en  arrivant;  mais  après  que 
le  Prélat  a  baisé  l'instrument^^  il  le  couvre  de  son  voile  ^^,  et 
lui  fait  le  salut  convenable  ^^, 

289.  Si  le  Prélat  sort  immédiatement  de  l'église,  le  Ser- 
vant le  salue  en  même  temps  que  le  Prêtre  aussitôt  après  le 
dernier  évangile  ;  s'il  reste,  il  le  fait  avant  de  présenter  la 
barrette  au  Prêtre  ^^. 

*  Rub,  Miss.,  part  II,  lit.  m,  n.  9.  —  ^  i^ia.^  tit.  vi,  n.  2.  —  s  Tous 
les  auteurs.  —  *  Cœr,  Ep,,  1.  I,  c.  xxx,  n.  3.  —  ^  Tous  les  auteurs.  — 
^  Rub.  Miss.  Ibid.,  tit.  x,  n.  3.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  s  q^j.  ^p. 
Ibid,  —  9  Tous  les  auteurs.  —  *o  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  ^^  Tous  les  auteurs. 
—  *^  Cœr.  Ep.,  Ibid.,  c.  xxix,  n.  8.  -r-  *5  Baldeschi. 


DU  SERVANT  DE  LA  MESSE  BASSE.  363 


CHAPITRE  IV 

Fonctionis  particulières  cfu  SIervant  aux  Mesiises 
de  l&equieiu. 

290.  Le  Servant  ne  fait  pas  le  signe  de  la  croix  au  com- 
mencement de  l'introït  ^ 

291 .  11  ne  se  lève  pour  transporter  le  livre  que  vers  la  fin 
de  la  prose,  si  le  Prêtre  la  dit^. 

292.  Il  ne  baise  point  la  burette'. 

293.  Il  ne  se  frappe  point  la  poitrine  à  VAgnus  Bei^. 

294.  Lorsque  le  Prêtre,  à  la  fin  de  la  Messe,  dit  Requies- 
cant  inpace,  il  répond  ime/i^. 


CHAPITRE  V 
Fonctions»  de  deux  §lervants  pendant  la  Alesise  bastse. 

295.  Nota.  Un  simple  Prêtre,  quelle  que  soit  sa  dignité, 
ne  peut  jouir  du  privilège  d'être  servi  par  deux  Clercs  en 
surplis.  Le  Supérieur  du  lieu,  s'il  n'est  que  Prêtre,  ne  peut 
peut  pas  avoir  deux  Servants  à  sa  Messe  comme  distinction 
personnelle;  mais  la  solennité  du  jour  ou  une  circonstance 
spéciale  peut  être  une  raison  suffisante  pour  admettre  deux 
Servants  à  une  Messe  basse,  quel  que  soit  le  Prêtre  qui  la 
dise^.  Nous  allons  indiquer  pour  ces  raisons,  les  règles  qu'il 
feut  suivre  dans  ces  circonstances.  Comme  les  rubriques  et 
la  plus  grande  partie  des  auteurs  se  taisent  sur  cet  article, 
nous  avons  pris  pour  base  des  cérémonies  à  observer  alors 
celle  des  Acolytes  servant  à  la  Messe  chantée  sans  Ministres 
sacrés. 

*  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Conséq.  —  '  Tous  les  auteurs.  —  *  Rub, 
Miss.  Ibid.,  lit.  xiii,  n.  1.  -—  ^  Orclo  Missœ,  —  ^  S.  C,  12  sept.  1857. 
Oardel.,  5251,  ad  7,  in  Molinen,^ 


504  l'ART.  V,  SECT.  II,  CHAP.  Y. 

296.  Les  deux  Servants  doivent  bien  s'accorder  dans  la 
manière  de  répondre,  dans  les  saints,  les  signes  de  croix  et 
les  autres  cérémonies  qui  leur  sont  communes. 

297.  Ils  observent  ce  qui  est  prescrit,  art.  i^^  p.  344, 
ainsi  que  ce  qui  peut  les  concerner  dans  la  préparation  des 
choses  nécessaires,  art.  ii,  p.  346. 

298.  Lorsqu'ils  ont  tout  préparé  à  Tautel,  ils  se  placent  à 
la  sacristie  de  chaque  côte  du  Prêtre,  le  premier  à  sa  droite 
et  le  second  à  sa  gauche,  lui  font  une  inclination  et  lui  ai- 
dent à  se  revêtir  des  ornements. 

299.  Le  premier  peut  encore  assister  le  Prêtre,  et  le  se- 
cond prépare  tout  ce  qui  est  nécessaire  à  Tautel,  après  quoi 
celui-ci  vient  se  mettre  à  la  gauche  du  Prêtre,  ayant  soin  de 
le  saluer  en  arrivant. 

500.  Dès  qu'il  est  temps  de  partir,  ils  font  une  inclination 
profonde  à  la  croix  en  même  temps  que  le  Prêtre,  le  saluent 
d'une  inclination  médiocre  et  le  précèdent  à  l'autel,  les 
mains  jointes,  l'un  auprès  de  l'autre,  ou  si  le  passage  est  trop 
étroit,  le  moins  digne  marchant  le  premier.  En  entrant  dans 
l'église,  ils  prennent  de  l'eau  bénite,  et  le  premier  en  pré- 
sente au  Prêtre. 

301.  En  arrivante  l'autel,  ils  se  placent  comme  à  la  sa- 
cristie :  celui  qui  est  du  côté  par  où  vient  le  Prêtre  se  retire 
un  peu  en  arrière  pour  le  laisser  passer  ;  celui  qui  est  à 
droite  reçoit  la  barrette,  et  tous  deux  font  ensemble  la  gé- 
nuflexion pendant  que  le  Prêtre  fait  le  salut  convenable  au 
saint  Sacrement  ou  à  la  croix.  Le  premier  va  poser  la  bar- 
rette au  lieu  convenable,  et  vient  se  mettre  à  genoux  du  côté 
de  l'épître,  un  peu  en  arrière  ;  le  second  se  met  aussi  à  ge- 
noux du  côté  de  l'évangile,  à  la  même  distance  que  le  pre- 
mier. Ils  répondent  ensemble  sur  le  même  ton  que  le  Prêtre, 
sans  anticiper  l'un  sur  l'autre. 

302.  Quand  le  Prêtre  est  près  de  monter  à  l'autel,  ils  se 
lèvent  pour  soulever  le  bas  de  l'aube,  comme  il  est  dit  n^251 , 
p.  349,  et  viennent  se  mettre  à  genoux  de  chaque  côté  sur 
le  plus  bas  degré. 


DU  SERVANT  DE  LA  MESSE  BASSE.  365 

303.  Le  premier  Servant  transporte  le  livre  avec  les  cé- 
rémonies indiquées  au  n^  252,  p.  350.  Le  second  demeure  à 
sa  place  et  reste  à  genoux  jusqu'au  commencement  de  l'évan- 
gile. Le  premier,  ayant  répondu  Gloria  tibi  Domine,  revient 
à  sa  place  et  passe  entre  l'autel  et  le  second  Servant,  qui 
s'écarte  un  peu  s'il  est  nécessaire. 

304.  Au  mot  Oremus  de  l'offertoire,  ils  s'inclinent,  se  lè- 
vent, se  réunissent  au  milieu,  et  font  la  génuflexion.  Le 
premier  se  rend  à  la  crédence  ;  le  second  monte  au  côté  de 
l'épître  pour  recevoir  et  plier  le  voile  (1).  Le  premier  revient 
au  coin  de  Tépître,  portant  les  deux  burettes,  et  donne -celle 
de  l'eau  au  second,  qui  se' place  à  sa  gauche.  Tous  deux 
tiennent  la  burette  de  la  main  droite,  ayant  la  gauche  ap- 
puyée sur  la  poitrine  (2).  Lorsque  le  Prêtre  arrive,  ils  le  sa- 
luent, lui  présentent  les  burettes,  en  les  baisant  auparavant, 
observant  ce  qui  est  dit  au  n°  267,  p.  353,  et  pendant  que  le 
Prêtre  les  tient,  ils  joignent  les  mains  :  le  second  ayant  reçu 
la  burette  de  l'eau,  ils  saluent  le  Prêtre,  se  tournent  l'un  vers 
l'autre  et  vont  à  la  crédence.  Si  l'un  d'eux  ne  devait  pas 
prendre  le  voile,  ils  se  rendraient  ensemble  à  la  crédence 
après  avoir  fait  la  génuflexion,  au  moment  où  le  Prêtre 
commencerait  à  découvrir  le  calice. 

305.  Arrivés  à  la  crédence,  le  premier  prend  le  manuterge, 
le  second  la  burette  de  l'eau  avec  le  bassin,  et  tous  deux 
reviennent  au  côté  de  l'épître,  le  premier  restant  à  la  droite 
du  second;  celui-ci  verse  l'eau,  le  premier  présente  le  ma- 
nuterge, et  ils  observent  ce  qui  est  marqué  au  n^  268,  p.  354. 
Ils  retournent  ensuite  jusqu'au  milieu  de  l'autel,  font  la 
génuflexion,  et  reviennent  se  mettre  à  genoux  à  leurs  places. 


(1)  Nous  donnons  cette  fonction  au  second  Servant  d'îiprès  un  auteur 
seulement.  Les  auteurs  qui  l'attribuent  au  Servant  n'en  font  pas  men- 
tion lorsqu'ils  sont  deux. 

(2)  Merati,  Bauldry  et  autres  donnent  au  premier  seul  la  fonction  de 
présenter  les  burettes.  Le  second  se  rend  alors  seul  à  la  crédence  pour 
servir  au  Lavabo  avec  le  premier.  Nous  indiquons  l'autre  manière,  qui 
favorise  mieux  l'ensemble  des  cérémonies. 


366  PART.  V,  SECT.  II,  CHAP,  V. 

306.  Le  premier  Servant  sonne  seul  la  clochette  en  temps 
convenable,  et  observe  ce  qui  est  ditn^  270,  p.  355. 

307.  Pour  la  consécration,  ils  font  l'un  et  l'autre  la  gé- 
nuflexion avant  de  monter  derrière  le  Prêtre.  A  l'élévation, 
ils  élèvent,  chacun  de  son  côté,  l'extrémité  de  la  chasuble  ; 
l'élévation  finie,  ils  se  lèvent,  se  tournent  en  face,  et,  après 
avoir  fait  la  génuflexion  au  bas  des  degrés,  ils  vont  se  mettre 
à  genoux  à  leurs  places. 

308.  Si  l'on  doit  donner  la  sainte  communion,  on  observe 
ce  qui  suit.  Quelque  temps  avant  le  moment  où  le  Prêtre 
prend  le  précieux  Sang,  le  premier  Servant  va  seul  prendre 
la  nappe,  retourne  au  milieu,  et  se  met,  ainsi  que  le  se- 
cond, à  genoux  sur  le  pavé.  Lorsque  le  Prêtre  prend  le 
précieux  Sang ,  ils  s'inclinent  profondément  et  disent  le 
Confitéor.  Après  Indulgentiam,  ils  se  lèvent  et  vont  se  met- 
tre à  genoux  sur  le  marchepied  pour  recevoir  la  sainte  com- 
munion les  premiers.  Ils  se  lèvent  ensuite,  font  la  génu- 
flexion, se  séparent  et  se  mettent  à  genoux  à  chaque  extré- 
mité pour  soutenir  la  nappe.  La  communion  terminée,  le 
premier  Servant  tire  à  lui  toute  la  nappe,  se  rejoint  au  se- 
cond au  milieu  de  l'autel;  ils  font  ensemble  la  génuflexion, 
puis  observent,  pour  le  reste,  ce  qui  est  dit  ci-après. 

309.  Si  Ton  ne  donne  pas  la  sainte  communion,  le  premier, 
qui  donne  seul  les  ablutions,  observe  ce  qui  est  dit  n"  275, 
p.  357.  Pendant  que  le  Prêtre  se  purifie,  le  second  se  lève, 
va  prendre  le  Missel,  et  le  porte  au  coin  de  l'épître.  Dans 
quelques  églises,  lorsque  le  Prêtre  quitte  le  milieu  de  Tautel 
pour  la  dernière  ablution,  le  second  se  lève  et  monte  à  Tau- 
tel.  11  attend  que  le  premier  vienne  prendre  le  voile.  En 
même  temps  que  celui-ci  le  prend,  il  prend  le  Missel,  et 
tous  deux  viennent  faire  la  génuflexion  devant  le  milieu  de 
l'autel  ;  puis  ils  se  croisent,  de  manière  que  le  premier  passe 
devant  le  second,  et  ils  montent,  le  premier  au  coin  de  l'é- 
vangile, le  second  au  coin  de  l'épître.  Le  premier  présente 
la  bourse  et  le  voile,  puis  tous  deux  descendent  au  bas  des 
degrés,  au  milieu,  font  la  génuflexion,  et,  s'étant  croisés  de 


DU  SERVANT  DE  LA  MESSE  BASSE.  367 

manière  que  le  premier  passe  entre  l'autel  et  le  second,  ils 
reprennent  leurs  places. 

310.  Au  dernier  évangile,  ils  se  lèvent.  Si  Ton  doit  dire 
un  évangile  propre,  le  premier  transporte  le  livre,  observe 
ce  qui  est  dit  n^  279,  p.  359,  et  va  prendre  la  barrette  du 
Prêtre  pendant  qu'il  lit  l'évangile. 

311.  Lorsque  le  Prêtre  est  descendu  de  l'autel,  ils  font 
avec  lui  les  révérences  convenables,  et  retournent  à  la  sa- 
cristie dans  l'ordre  où  ils  sont  venus. 

312.  En  arrivant  à  la  sacristie,  ils  se  placent  comme 
avant  la  Messe,  font  les  inclinations  à  la  croix  et  au  Prêtre, 
et  lui  aident  à  quitter  les  ornements,  ou  bien  le  premier  as- 
siste le  Prêtre,  et  le  second  va  éteindre  les  cierges. 


TROISIÈME  SECTION 

DES  ASSISTANTS 


313.  Les  personnes  qui  assistent  à  la  Messe  basse  doivent 
se  tenir  à  genoux  pendant  toute  la  durée  du  saint  Sacrifice, 
excepté  pendant  la  lecture  de  l'évangile  ^  (1). 

314.  On  se  tient  debout  pendant  les  deux  évangiles*. 

(1)  La  rubrique  du  Missel  est  positive.  «  Circumslantes  autem  in  Missis 
«  privatis  semper  genua  flectunt,  etiam  tempore  paschali,  praeterquam 
ff  cum  legitur  evangelium.  »  Cependant,  d'après  plusieurs  auteurs  re- 
marquables, elle  est  seulement  directive,  attendu  qu'il  s'agit  ici  d'un  ^ 
acte  privé  de  religion.  Elle  pourrait  être  prcceptive  pour  les  membres  du 
Clergé  assistant  à  une  Messe  basse.  U  est  difficile  aussi  de  concilier  avec 
cette  rubrique  certains  règlements  existant  dans  plusieurs  petits  et 
même  grands  séminaires,  d'après  lesquels  ceux  qui  assistent  à  la  sainte 
Messe  se  tiennent  debout  ou  même  assis  pendant  une  partie  du  saint  Sa- 
crifice, n  serait  mieux,  ce  semble,  de  conserver  la  règle  générale  en 
dispensant  de  l'observer,  en  tout  ou  en  partie,  ceux  qui  ne  pourraient 
pas  le  faire  facilement. 

*  Rub,  Miss,,  part.  I,  tit.  xvii,  n.  2.  —  ^  Conséq. 


SIXIEME  PARTIE 

DES    FONCTIONS  DU   CHŒUR 


PREMIÈRE  SECTION 

DES  CÉRÉMONIES  GÉNÉRALES  DU  CHŒUR 


CHAriTRE  PREMIER 

Bes  divers  dégréâ  de  solennité  à  donner  aux  différentes 

fêîss  (t). 

1.  Les  divers  degrés  de  solennité,  concernant  la  pompe 
extérieure,  peuvent  être  observés,  soit  dans  la  décoration  de 
l'église  et  de  l'autel,  soit  dans  la  richesse  plus  ou  moins 
grande  des  ornements,  soit  dans  le  nombre  des  Ministres,  le 
tout  suivant  les  ressources  de  chaque  église.  Cette  solennité 
n'est  pas  toujours  corrélative  au  rit  de  l'Office^. 

2.  On  distingue  particulièrement  quatre  degrés  différents 
dans  la  solennité  extérieure^.  Le  premier  comprend  les  fêtes 
les  plus  solennelles,  savoir:  Noël,  l'Epiphanie  ^,  la  fête  de 
saint  Joseph  *,  le  dimanche  de  Pâques,  l'Ascension,  le  di- 
manche de  la  Pentecôte,  la  fête  du  très-saint  Sacrement,  cel- 
les des  saints  Apôtres  Pierre  et  Paul,  de  l'Assomption  de  la 
sainte  Vierge,  de  la  Toussaint,  du  Titulaire,  du  Patron  et  de 

(1)  Ce  point  est  traité  en  détail  dans  la  Revue  des  sciences  eccfésiaS" 
tiques,  t.  IX,  p.  174. 

*  Conséq.  —  2  Cpnséq.  —  ^  Cœr,  Ep,  1»  II,  c.  m,  n.  16.  —  *  Conséq. 


DIYERS  DEGRÉS  DE  SOLENNITÉ.  569 

la  Dédicace  ^  On  donne  le  deuxième  degré  de  solennité  aux 
deux  jours  qui  suivent  Noël,  Pâques  et  la  Pentecôte;  aux 
fêtes  de  la  Circoncision  de  Notre-Seigneur^,  de  l'immaculée 
Conception 2,  de  la  Purification,  de  l'Annonciation*,  delà 
Visitation^  et  de  la  Nativité  de  la  bienheureuse  Vierge  Ma- 
rie (1),  et  à  celles  de  la  très-sainte  Trinité  et  de  la  Nativité 
de  saint  Jean-Baptiste.  Le  troisième  convient  aux  dimanches; 
il  peut  aussi  convenir  aux  fêtes  du  rit  double-majeur  et  à 
toutes  les  fêtes  doubles  de  seconde  classe  auxquelles  on  ne 
doit  pas  donner  le  deuxième  degré ,  suivant  ce  qui  vient 
d'être  dit.  Le  quatrième  degré  appartient  à  toutes  les  fériés 
et  fêtes  du  rit  double-mineur  et  au-dessous  tombant  dans  la 


semaine  ^, 


5.  Parmi  les  fêtes  auxquelles  appartient  le  premier  degré 
de  solennité,  les  plus  solennelles  sont  celles  de  Noël,  de  Pâ- 
ques %  de  la  Pentecôte  ^,  du  Titulaire  et  du  Patron  ^ 

4.  Entre  les  fêtes  auxquelles  doit  appartenir  le  deuxième 
degré  de  solennité,  la  plus  solennelle  est  celle  de  l'Annon- 
ciation de  la  sainte  Vierge  ^^  (2).  Le  mardi  de  Pâques^*  et 
le  mardi  de  la  Pentecôte  sont  les  moins  solennelles^^. 

(1)  Les  fêtes  du  rit  double  de  seconde  classe  auxquelles  on  donne  une 
solennité  plus  grande  qu'aux  autres  du  même  degré  sont,  en  général, 
celles  qui  ont  pour  objet  un  mystère  de  la  vie  de  Notre-Seigneur  ou  de 
la  très-sainte  Vierge.  On  n'y  énumère  pas,  à  la  vérité,  l'immaculée  Con- 
ception et  la  Visitation  ;  mais  ces  deux  fêtes  ont  été  élevées  au  rit 
double  de  seconde  classe,  la  première  par  la  constitution  In  excelso 
d'Innocent  XII,  du  15  mai  1693,  la  seconde  par  un  décret  de  Pie  IX  du 
31  mai  1850.  A  l'époque  où  fut  faite  la  révision  du  Cérémonial  des  Évo- 
ques, la  fête  de  la  Conception  n'avait  pas  la  solennité  qu'on  lui  donne  au- 
jourd'hui et  elle  n'était  pas  de  précepte.  La  fête  de  la  Visitation  était 
seulement  du  rit  double-majeur.  Comme  celle-ci  n'est  pas  de  précepte, 
on  pourrait  encore  mettre  en  doute  si  on  doit  lui  attribuer  la  solennité 
secondaire. 

(2)  On  peut  voir  ce  que  nous  avons  dit  sur  cette  fête  dans  les  Fonc- 
tions pontificales,  t.  I,  p.  27,  note  1. 

*  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  2  ibid.,  n.  17.  —  5  Conséq.  —  *  Cœr,  Ep, 
Ibid.  —  5  Conséq.  —  6  Cœr.  Ep,  Ibid.  —  ^  Cœr.  Ep.,  1.  II,  C.  1, 
n.  5  ;  c.  XIV,  n,  1  ;  c.  xxxiv,  n.  1.  —  «  Conséq.  —  9  Cœr.  Ep.  1.  II,  c.  i, 
II.  3.  —  io  Ibid.,  c.  XXXIV,  n.  2.  —  i^  Rub.  du  25  avril.  —  ^^  Conséq. 

21. 


370  PART.  VI,  SEGT.  I,  CHAP.  II. 

5.  Le  dimanche  de  Toctave  de  Pâques  est  plus  solennel 
que  les  autres  jours  où  l'Office  doit  avoir  le  troisième  degré 
de  solennité,  quand  même  la  fête  que  Ton  célèbre  alors  est 
du  rit  double  de  seconde  classe  *. 

6.  Il  ne  paraît  pas  contraire  aux  règles  de  la  liturgie  de 
célébrer  certaines  Fonctions  avec  un  degré  de  solennité  ex-  ^ 
térieure  plus  élevé  que  celui  qui  devait  leur  appartenir,  à  \ 
raison  d'une  circonstance  particulière.  Mais  il  n'est  jamais 
permis  de  changer  le  rit  de  l'Office,  comme  de  doubler  les 
antiennes,  si  l'Office  est  semi-double,  ou  de  supprimer  des 


mémoires  ^, 


CHAPITRE  II 

De  la  âivifsion  des  membres  du  Clergé  en  plusieurs  ordres* 

7.  Les  membres  du  Clergé  se  divisent  en  plusieurs  ordres. 
Lorsque  l'Évêque  officie,  le  premier  se  compose- de  ceux  qui 
Tassistent;  le  deuxième,  des  Chanoines  à  leurs  places  res- 
pectives. Les  Bénéficiers  et  les  Clercs  forment  aussi  un  or- 
dre à  part^.  11  en  est  de  même  des  Assistants  et  du  Prêti^ 
Officiant  *. 

8.  Dans  les  églises  où  il  n'y  a  pas  de  Chanoines  revêtus 
de  leurs  insignes,  on  peut  considérer  les  Prêtres  comme  for- 
mant un  ordre  distinct  et  supérieur  à  celui  des  Ecclésiasti- 
ques qui  ne  sont  pas  Prêtres^  (1). 

(1)  On  explique  en  détail,  dans  la  Revue  des  sciences  ecclésiastiques, 
t.  XIX,  p.  566,  les  conditions  dans  lesquelles  doivent  être  les  membres 
du  Clergé  pour  appartenir  à  un  corps  supérieur,  et  l'on  fait  voir  : 
1**  que  les  Dignités  et  les  Chanoines,  même  dans  les  Chapitres  où  il  y  a 
distinction  d'ordres,  appartiennent  au  même  corps  ;  2°  que  les  simples 
Prêtres  appartiennent  au  même  corps  que  les  Clercs  ;  3^  que  les  Prêtres 

*  Cœr.  Ep,  Ibid.,  n.  4.  —  Conséq.  Rev.  des  se.  eccl.,  t.  IX,  p.  177. 
—  3  Cœr,  Ep.,  1. 1,  c.  xvm,  n.  7.  —  *  Ibid.,  n.  11.  —  ^  Tous  les  au- 
teurs. Conséq. 


laïques  employés  au  service  de  L'église.        571 

9.  Lorsque  les  Assistants  de  TOfficiaiit  ne  sont  pas  Cha- 
noines, ils  marchent  après  ces  derniers  *  ;  ils  ne  sont  cepen- 
dant encensés  qu'après  eux^;  s'il  y  avait  des  Clercs  revêtus 
de  chapes  pour  assister  rOfficiant,  ils  seraient  encensés  avant 
des  Prêtres  non  Chanoines  '• 


CHAPITRE   III 

Sies  laïque!»  employéis  au  ^service  de  l'église* 

ARTICLE  PREMIER 

De  Vimportance  et  de  la  manière  de  les  bien  former. 

10.  Il  est  aujourd'hui  d'usage  général  de  suppléer  par  des 
laïques  et  des  Enfants  de  chœur  aux  Clercs  nécessaires  pour 
les  Fonctions  sacrées.  Nous  les  comprenons  ici  sous  le  nom 
de  Clercs. 

H.  C'est  pour  les  Prêtres  un  devoir  de  faire  comprendre 
aux  personnes  employées  au  service  de  l'église  l'importance 
du  ministère  qu'on  leur  laisse  remplir*.  Un  Prêtre  zélé  pour 
la  gloire  de  Dieu  et  la  majesté  du  culte  divin  ne  doit  épar- 
gner ni  son  temps  ni  sa  peine,  soit  pour  faire  des  répéti- 
tions, soit  pour  tracer  des  règlements  aux  divers  employés 
de  l'église  ^. 

12.  On  leur  apprendra  tout  spécialement  à  se  tenir  au 
chœur  avec  piété  et  modestie,  et  à  répondre  distinctement 
aux  prières  de  la  Messe.  On  les  exercera  avec  soin  aux  céré- 
monies qu'ils  doivent  remplir  :  on  doit  leur  apprendre  à 

jouissent  cependant  de  certains  privilèges  d'après  lesquels  ils  peuvent 
être  considérés  comme  formant  un  corps  distinct  dans  un  chœur  où  il 
n'y  a  pas  de  Chanoines  revêtus  de  leurs  insignes. 

1  Ibid.,  c.  XV,  n.  2.  —  «  S.  G.,  30  août  1602.  Gardel.,  16  ou  162,  in 
Calaritana.  —  ^  S.  C,  10  juin  1602.  Garde!.,  2  ou  148,  in  Lauretana, 
—  *  Conséq.  —  5  Mem,  rit. 


372  PART.  VI,  SEGT.  I,  CHAP.  III.  ART.  IL 

joindre  les  mains,  à  faire  le  signe  de  la  croix,  les  inclina- 
tions et  les  génuflexions  de  la  manière  indiquée  ci-dessus 
part.  II,  sect.  III,  p.  102  et  suiv.  K 

13.  Si  le  Maître  des  cérémonies  ne  peut  pas  faire  par  lui- 
même  tous  ces  exercices,  il  doit  faire  en  sorte  d'avoir  un 
Clerc  assez  exercé  dans  les  cérémonies  pour  pouvoir  diriger 
les  autres  dans  les  divers  Offices  qui  leur  sont  confiés  \ 

ARTICLE   II 

Du  costume  des  laïques  employés  aux  saintes  Fonctions. 

14.  Les  laïques  ainsi  employés  aux  saintes  Fonctions  por- 
tent  le  costume  des  Clercs,  comme  il  a  été  dit  part.  II 
n<>M14  etsuiv.,p.  68^ 

15.  Dans  certaines  églises,  les  Chantres  remplissent  leurs 
fonctions  en  habits  ordinaires  :  on  peut,  ce  semble,  conser- 
ver cet  usage,  s'ils  n'ont  aucune  cérémonie  à  faire  ;  mais 
alors  ils  ne  doivent  pas  être  placés  dans  le  chœur*. 

16.  Nous  ne  supposons  pas  ici,  comme  nous  l'avons  dit 
p.  69,  l'usage  de  la  chape  pour  les  Chantres  laïques.  Nous 
supposons,  ainsi  qu'il  est  dit  p.  93,  que  la  vue  de  l'autel 
n'est  cachée  aux  fidèles  ni  par  un  grand  pupitre  qui  sup- 
porte  le  livre  des  Chantres,  ni  par  les  Chantres  eux-mêmes. 
Du  reste,  cette  disposition  est  celle  que  suppose  toujours  la 
liturgie  Romaine  ;  et  tous  ceux  qui  auront  à  cœur  d'en  sui- 
vre exactement  les  prescriptions,  et  de  donner  aux  cérémo- 
nies saintes  la  pompe  qui  leur  est  propre  et  le  prestige  dont 
elles  ont  besoin,  tâcheront  de  s'y  conformer  en  tout  points 

-*»Ïnî^*  -  '  ^O'^séq.  ^  3  Tous  les  auteurs.  Conséq.  -  *  Conséq. 


DISPOSITIONS  POUR  ASSISTER  AU  CHŒUR.  375 

CHAPITRE  IV 

DiispOjsitioiKS  pour  bien  assister  au  chœur. 

ARTICLE   PREMIER. 

Des  dispositions  intérieures. 

17.  Les  dispositions  intérieures  pour  bien  assister  au  chœur 
sont  la  pureté  d'intention,  l'attention  et  la  dévotion  ^ 

18.  Pour  assister  au  chœur  avec  pureté  d'intention,  il 
faut  faire  cet  acte  de  religion  uniquement  pour  la  gloire  de 
Dieu,  sans  intérêt  personnel,  sans  vaine  complaisance.  Il  se- 
rait indigne  de  venir  plus  volontiers  au  chœur  guidé  par  un 
motif  d'intérêt,  ou  encore  de  bien  s'acquitter  de  son  office 
lorsqu'on  est  vu  des  hommes,  et  de  le  faire  avec  négligence 
lorsqu'on  n'en  est  pas  observé  ^. 

19.  Pour  assister  avec  attention,  il  faut  avoir  l'esprit  sé- 
rieusement appliqué  à  ce  qui  se  fait  ;  et  ne  pas  s'occuper  de 
pensées  étrangères,  qui  alors,  même  en  les  supposant  bon- 
nes de  leur  nature,  ne  viennent  pas  de  Dieu,  mais  d'un  prin- 
cipe mauvais,  puisqu'elles  tendent  à  nous  distraire  de  ce  qui 
doit  se  faire  actuellement.  Pour  avoir  cette  attention,  il  faut 
se  rappeler  la  présence  de  Dieu,  réfléchir  sur  le  sens  des 
prières  et  des  cérémonies,  et  conformer  les  affections  de  son 
cœur  aux  sentiments  qu'elles  expriment,  conformément  au 
bel  enseignement  que  nous  donne  saint  Augustin  dans  sa 
glose  sur  le  psaume  x  :  Si  orat  psalmiis,  orale;  et  si  gemity 
gemite;  et  si  timet,  timete.  Omnia  enim  quœ  hic  conscripta 
sunt  spéculum  nostrum  sunt.  Et  ce  que  le  saint  Docteur 
nous  dit  des  psaumes  doit  aussi  s'appliquer  à  la  Messe  et  à 
tout  autre  Office  ^. 

20.  La  dévotion  a  pour  effet  de  nous  donner  le  goût  in- 
térieur des  saints  exercices  de  la  religion,  qui  manque  cer- 
tainement à  ceux  qui  s'en  acquittent  négligemment  et  avec 

*  Baldeschi.  —  «  Ibid.  —  »  Ibii. 


574  PART.  VI,  SECT.  I,  CHAP.  lY,  ART,  IL 

ennui;  c'est  sur  eux  que  tombe  cet  anathème  :  MaZedidt/5 
qui  facit  opus  Dei  fraudulenter^! 

ARTICLE   n 

Des  dispositions  extérieures. 

21.  Les  dispositions  extérieures  pour  bien  assister  au 
chœur  sont  la  propreté,  la  gravité  et  la  modestie,  et  la  pré- 
voyance^. 

22.  La  propreté  consiste  à  avoir  le  visage  et  les  mains 
propres,  la  tonsure  et  la  barbe  fraîchement  faites,  les  che- 
veux peignés  avec  décence  et  simplicité  tout  à  la  fois,  les  | 
ongles  pas  trop  longs.  La  soutane  et  les  souliers  doivent  être  1 
propres,  le  surplis  blanc  et  bien  plissé^.  ^ 

25.  Les  Ecclésiastiques  doivent,    comme  le  prescrit  le  - 
saint  Concile  de  Trente,  faire  paraître  la  gravité  et  la  piété  | 
dans  toutes  leurs  actions,  même  sur  les  places  et  dans  les  ; 
voies  publiques  :  «  ISihil  nisi  grave^  moderatum  ac  religione 
plénum  prœ  se  ferant  ^ ,  »  D'après  cela,  on  peut  juger  com-  ; 
bien  l'observation  de  ces  deux  points  est  plus  rigoureuse-  | 
ment  requise  pour  le  service  actuel  et  direct  de  la  divine  | 
Majesté.  On  doit  donc,  au  chœur,  s'abstenir  de  tout  ce  qui  :| 
pourrait  dénoter  de  la  légèreté,  de  la  dissipation,  de  l'in-  i 
différence,  de  la  mollesse,  de  l'irrévérence,  comme  de  rire, 
de  parler,  de  porter  les  yeux  de  côté  et  d'autre,  de  croiser 
les  jambes,  de  les  étendre,  de  bâiller,  de  faire  claquer  ses 
doigts,  de  se  moucher,  de  cracher  et  de  tousser  d'une  ma- 
nière inconvenante,   d'offrir  du  tabac  à  ses  voisins  (1),  de 

(1)  Urbain  VIII  (Bull.  Cum  Ecclesia,,  30  janvier  1611)  a  interdit  tout 
usage  du  tabac  dans  les  églises  du  diocèse  de  Séville  ;  il  l'a  même  dé- 
fendu sous  peine  d'excommunication  ipso  facto  aux  Prêtres  de  ce  dio- 
cèse lorsqu'ils  célèbrent  le  saint* S^acrifice.  Deux  conciles  tenus,  l'un  à 
Lima  et  l'autre  à  Mexico,  et  qui  ont  été  tous  deux  approuvés  à  Rome, 
ont  défendu  très-sévèrement  d'en  prendre  avant  la  Messe.  Il  faut  ajouter 
que  ces  sévères  prohibitions  n'ont  pas  été  faites  seulement  à  cause  des 

*  Ibid.  —  2  Ibid.  —  '  Conséq.  —  -*  Conc.  Trid, 


^ 


ENTREE  DU  CLERGE  AU  CHŒUR.  375 

poser  son  mouchoir  sur  les  stalles,  de  s'appuyer  avec  non- 
chalance S  etc.,  etc. 

24.  La  prévoyance  consiste  à  prévoir  et  même  à  pratiquer 
d'avance  tout  ce  qu'on  doit  faire  pendant  les  saints  Offices. 
Elle  est  nécessaire  pour  prévenir  les  inadvertances  qui  don- 
nent lieu  à  beaucoup  de  fautes.  Avant  d'aller  au  chœur, 
il  faut  prévoir  d'avance  son  office,  lire  les  instructions  qui 
le  concernent,  ou  se  les  remettre  à  l'esprit  par  un  instant 
de  recueillement  sérieux,  et  même  dans  le  chœur,  lorsqu'on 
n'est  pas  occupé,  se  dire  :  Ap7'ès  ceci^  f  aurai  à  faire  cela, 
et  cela  se  fait  de  telle  et  telle  manière.  Par  ce  moyen,  rien 
ne  sera  imprévu  et  tout  se  fera  bien^. 


CHAPITRE  V 

De  l'entrée  du  Clergé  au  chœur. 

25.  Le  Clergé  peut  entrer  au  chœur  de  deux  manières, 
processionnellement  et  non  processionnellement^. 

26.  Pour  nous  conformer  à  l'usage,  nous  appellerons  la 
première  entrée  solennelle^  et  la  seconde  entrée  non  solen- 
nelle *. 

inconvénients  qu^offre  en  lui-même  Tusage  du  tabac,  mais  encore  à 
raison  de  ce  qu'avait  d'odieux  et  de  choquant  une  pratique  qui  était  sur- 
tout celle  des  soldats  ou  de  gens  trop  peu  honorables.  Aujourd'hui  ces 
raisons  n'ont  plus  la  même  force,  et  les  ordonnances  en  question  ne  font 
pas  loi  pour  nous  ;  néanmoins,  il  est  bon  de  se  les  rappeler  pour  régler 
sagement  sa  conduite  sur  ce  point.  On  doit  au  moins  sentir  combien  il 
serait  inconvenant  que  le  tabac  devînt  un  lien  de  politesse  frivole  et 
mondaine  dans  un  temps  et  un  lieu  où  l'on  parle  à  Dieu  au  nom  de  l'E- 
glise, et  où  l'on  doit  éviter  avec  le  plus  grand  soin  tout  ce  qui  peut 
distraire  de  ce  grave  et  sérieux  exercice  et  présenter  aux  fidèles  un 
sujet  de  mauvaise  édification. 

*  Martinucci.  —  ^  Baldeschi.  —  '  Conscq.  —  *  Conséq. 


37C  PART.  VI,  SEGT.  I,  CIIAP.  V,  ART.  I. 

ARTICLE   PREMIER 

De  Ventrée  solennelle. 

27.  Dans  les  grandes  solennités,  le  Clergé  entre  au  chœur 
processionnellement,  c'est-à-dire  que  les  Acolytes  (1)  mar- 
chent en  tête  ;  ils  sont  suivis  des  membres  du  Clergé  deux 
à  deux  ;  viennent  enfin  TOfficiant  et  ses  Assistants,  ou  à  la 
Messe  solennelle,  le  Célébrant  et  ses  Ministres  ^  Cette  ma- 
nière d'entrer  au  chœur  n'a  lieu  que  dans  les  jours  solen- 
nels '^. 

28.  Pour  que  cette  entrée  se  fasse  avec  ordre,  on  pourra 
faire  placer,  à  la  sacristie,  le  Clergé  sur  deux  lignes,  chacun 
suivant  la  place  et  le  côté  qu'il  doit  occuper  au  chœur  ^. 
Alors,  au  signal  du  Maître  des  cérémonies,  tous  font  la  ré- 
vérence convenable  à  la  croix  et  à  l'Officiant,  puis  se  met- 
tent en  Procession  *. 

29.  Les  Ecclésiastiques  qui  font  partie  du  chœur  sortent 
de  la  sacristie  sur  deux  lignes,  gardant  toujours  la  même 
distance,  d'un  pas  grave,  tenant  la  ban^ette  des  deux  mains 
au-dessous  de  la  poitrine.  En  arrivant  à  l'autel,  ils  font  deux 
à  deux  la  génuflexion  à  la  croix,  ayant  soin  de  bien  s'accor- 
der, se  saluent  mutuellement  et  se  rendent  à  leurs  places. 
Quand  les  deux  premiers  ont  fait  la  génuflexion,  les  deux  qui 
viennent  après  eux  la  font  à  leur  tour,  puis  deux  autres,  et 
ainsi  de  suite.  Il  faut  que  les  derniers  arrivent  plus  lente- 
ment, afin  de  donner  aux  autres  le  temps  de  faire  la  génu- 
flexion sans  précipitation  ^. 

50.  Quand  même  le  saint  Sacrement  ne  serait  pas  ren- 
fermé dans  le  tabernacle,  tous  ceux  qui  ne  sont  pas  Cha- 

(1)  Le  Cérémonial  des  Évêques  indique  aussi  la  croix  processionnelle. 
Cependant,  d'après  les  auteurs  et  la  pratique  de  Rome,  elle  ne  se  porte 
que  dans  les  Chapitres. 

*  Cœr.  Ep,,  1. 1,  c.  xv,  n.  i2etl3.  —  ^  s.  C,  12  juillet  1628.  Gardel., 
600  ou  747,  ad  4,  in  Vicentlna,  —  ^  Plusieurs  auteurs.  —  *  Ibid. 
Conséq.  —  »  Baldeschi. 


ENTRÉE  DU  CLERGÉ  AU  CHŒUR.  377 

noines  doivent  faire  la  génuflexion  à  la  croix,  comme  il  est 
dit  part.  II,  n^  252,  p.  105.  Les  Chanoines  ont  seuls  le  pri- 
vilège de  ne  faire  que  Tinclination  profonde  ^  Ceux  qui,  quoi- 
que non  Chanoines,  sont  revêtus  de  chapes  pour  assister 
rOtficiant,  ne  font  pas  non  plus,  s'ils  raccompagnent,  d'au- 
tres génuflexions  que  celui-ci,  comme  il  est  indiqué  au  même 
lieu*. 

31.  A  mesure  que  les  membres  du  Clergé  ont  fait  la  génu- 
flexion devant  l'autel,  ils  se  rendent  au  chœur,  et  se  mettent 
à  genoux^  (1).  Au  signal  donné  par  le  plus  digne,  on  com- 
mence rOffice*. 

ARTICLE  II 

De  rentrée  non  solennelle, 

32.  Pour  l'entrée  non  solennelle,  il  n'y  a  aucune  cérémonie 
spéciale  à  prescrire^.  Les  membres  du  Clergé  doivent  être 
placés  au  chœur  avant  l'entrée  des  Ministres^. 

33.  Si  le  Clergé,  en  tout  ou  en  partie,  se  rendait  au  chœur 
en  corps,  sans  être  en  Procession,  les  plus  dignes  marche- 
raient les  premiers'^. 

ARTICLE  m 

De  la  manière  d'entrer  au  chœur  individuellement. 

34?.  Si  un  membre  du  Clergé  se  trouve  dans  le  cas  d'entrer 
au  chœur  pendant  l'Office  ou  la  Messe  solennelle,  il  se  met 
aussitôt  à  genoux  vers  l'autel  et  fait  une  courte  prière,  avant 

(!)  D'après  Baldesclii,  le  Clergé  reste  debout.  L'auteur  a  voulu  dire 
qu'on  se  tient  debout  seulement  jusqu'à  ce  que  tout  le  monde  soit  ar- 
rivé à  sa  place,  il  est  évident  que  le  Maître  des  cérémonies  peut  adopter 
cette  pratique  sans  manquer  à  la  rubrique  du  Cérémonial  des  Évoques. 

*  Cœr.  Ep,,  1.  I,  c.  xviii,  n.  3.  —  ^  s.  C.,  22  déc.  1612.  Garde!.,  320 
ou  467,  JJrhis,  —  5  Cœr.  Ep.,  Ibid.  -^  *  S.  C,  30  août  1682.  Gardel., 
3139  ou  3288,  in  Lamacen.^  s  s.  C.,  12  juillet  1628.  Gardel.,  600  ou 
747,  ad  4,  in  Vicentina.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  '^  Conséq. 


378  PART.  YI,  SECT.  I,  CHAP.  V,  ART.  IIL  / 

de  saluer  personne.  Il  se  lève  ensuite,  fait  la  révérence  a 
Tautel,  puis  à  TÉvêque,  s'il  est  présent,  et  salue  le  Clergé. 
Dès  qu'on  lui  aura  rendu  son  salut,  comme  il  est  dit  n^  36, 
et  non  auparavant,  il  se  rend  à  sa  placée 

35.  Lorsqu'un  membre  du  Clergé  rentre  au  chœur  après 
en  être  sorti,  il  ne  doit  pas  faire  de  prière  en  rentrant;  mais 
il  se  rend  à  sa  place  après  les  révérences  prescrites^. 

36.  Quand  un  membre  du  Clergé  vient  ainsi  au  chœur, 
tous  ceux  qui  sont  du  même  ordre  ou  d'un  ordre  inférieur 
doivent  lui  rendre  son  sahit.  On  se  lève^  s'il  y  entre  pour 
la  première  fois*.  Ceux  qui  sont  d'un  ordre  supérieur  ne  se 
lèvent  point  ^  (1). 

37.  Si  un  membre  du  Clergé  passe  devant  l'Officiant, 
l'autel,  l'Évêque  ou  une  autre  personne  constituée  en  di- 
gnité, et  doit  faire  plusieurs  révérences,  il  ne  se  règle  pas 
toujours  sur  la  dignité  des  personnes  pour  en  déterminer 
l'ordre  ;  mais  il  se  règle  plutôt  sur  sa  propre  commodité  et 
sur  la  nature  des  circonstances.  Ainsi,  s'il  quitte  l'Officiant 
pour  aller  à  l'Évêque  en  passant  devant  l'autel,  il  fera 
d'abord  la  révérence  à  l'Officiant,  puis  à  l'autel,  et  enfin 
au  Pontife  ;  de  même,  s'il  quitte  l'Évêque  pour  se  rendre 
près  de  TOfficiant,  il  fera  d'abord  la  révérence  au  Prélat, 
puis  à  l'autel,  et  enfin  à  l'Officiant.  En  un  mot,  on  fait  d'a- 
bord la  révérence  à  celui  que  l'on  quitte,  et  ensuite  à  celui 
que  l'on  va  trouver,  sans  tenir  compte  de  leurs  dignités  res- 
pectives^ (2). 

(1)  Yoir  ce  qui  a  été  dit  p.  370.  Il  n^est  pas  dit  dans  la  rubrique  que 
ceux  qui  sont  d'un  ordre  supérieur  ne  rendent  pas  le  salut,  mais  seule- 
ment qu'ils  ne  se  lèvent  pas.  En  interprétant  cette  rubrique  par  d'autres 
textes  du  Cérémonial  des  Évêques,  on  peut  dire  que,  suivant  la  dignité 
de  celui  qui  entre,  ils  peuvent  le  rendre  en  se  découvrant,  ou  par  une 
inclination  de  tête  sans  se  découvrir,  ou  ne  pas  le  rendre  du  tout. 

(2)  Pour  bien  préciser  ce  qu'on  doit  entendre  par  la  rencontre  d'un 

*  Cœr,  Ep,,  1.  I,  c.  xvm,  n.  4  et  6.  —  ^  ibid.,  n.  6.  S.  C,  13  sept. 
1670.  Gardel.,  2363  ou  2515,  ad  3,  in  Beneventana.  —  s  Cœr.  Ep.  Ibid. 
n.  13.  —  4  S.  C,  12  sept.  1857.  Gardel.,  5251,  ad  6,  in  Molinen.  — 
*  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  6  ibid. 


ENTRÉE  DU  CLERGÉ  AU  CHŒUR.  379 

38.  Lorsque  le  Clergé  est  placé  aux  deux  côtés  du  chœur, 
si  celui  qui  entre  au  chœur  ne  rencontre  pas  un  côté  avant 
l'autre,  il  salue  en  premier  lieu  le  côté  où  se  trouve  rOffi- 
ciant,  s'il  est  à  la  première  stalle,  de  l'un  des  côtés  ^.  Si 
l'Officiant  est  en  dehors  du  chœur,  comme  à  l'autel  ou  à  la 
banquette^,  ou  s'il  n'est  pas  à  la  première  stalle  de  Tun  des 
côtés ^,  celui  qui  salue  le  Chœur  commence  par  le  côté  où  se 
trouve  le  plus  digne  de  ceux  qui  sont  présents*  (1). 

39.  On  omet  tous  les  saints  au  Chœur  quand  le  très-saint 
Sacrement  est  exposé  (2),  et  le  vendredi  saint,  depuis  l'Ado- 

côtédu  chœur  avant  l'autre,  il  faut  se  rendre  compte  de  renseignement 
des  auteurs  sur  Tapplication  du  principe  énoncé.  C'est  pour  s'y  con- 
former que  Baldeschi  et  Mgr  Martinucci  enseignent  que  le  Célébrant  et 
ses  Ministres,  se  rendant  de  la  banquette  à  l'autel,  saluent  le  Chœur  en 
commençant  par  le  côté  de  l'épître.  Mgr  Martinucci  pousse  plus  loin  ce 
principe  :  d'après  le  savant  Liturgiste,  si  un  Ministre  salue  le  Chœur, 
étant  au  milieu,  il  salue  d'abord  le  côté  opposé  à  celui  où  il  doit  se  rendre. 

(1)  Comme  nous  l'avons  observe  part.  II,  n<*  197,  p.  92,  le  chœur  se 
partage  en  deux  parties,  appelées  premier  chœur  et  second  chœur.  Il 
faut  remarquer  ici  qu'on  ne  salue  pas  toujours  le  premier  chœur  avant 
le  second,  même  quand  on  ne  rencontre  pas  l'un  avant  l'autre.  Si  le  plus 
digne  des  Ecclésiastiques  présents  est  du  second  chœur,  on  commence 
par  celui-ci,  si  l'on  ne  rencontre  pas  d'abord  le  premier  chœur. 

(2)  La  règle  d'après  laquelle  on  ne  salue  pas  le  Chœur  en  présence  du 
très-saint  Sacrement  exposé  est  appuyée  sur  les  décrets  suivants  : 
I.  «  Exorta  controversia  inter  Archidiaconum  Philippum  Merli  Prsefec- 
«  tum  choro  cathedralis  Asculanse  et  Magistratum  ejusdem  civitatis  super 
«  nonnullis  reverentiis,  seu  capitis  inclinalionibus  fieri  solitis  coram 
<t  SS.  Sacramento  publicse  venerationi  exposito;  cum  RR.  Yicarius  Ca- 
«  pitularis  provisionale  decretum  interposuisset,  ejusque  revocationem 
«  Archidiaconus  a  S.  R.  C.  petiisset,  S.  eadem  C.  Magistratus  dilationem 
«  frustra  postulante,  referente  EE.  et  RR.  D.  Card.  Borgia,  rescribendum 
«  censuit  :  Nemini  cleberi  reverentiam,  et  amplius.  »  (S.  C,  31  août* 
1793.  Gardel.,  4301  ou  4450,  in  Asculana.)  II.  Question,  «  An  in  Ex- 
c(  positione  SS.  Sacramenti,  praesente  Episcopo  genuflexo,  Celebrans  dum 
<  pervenit  ad  altare,  debeal  ei  reverentiam  prgestare,  et  dum  ascéndit  ad 
«  impertiendam  fidelibus  Benedictionem,  facultatem  cum  actu  obsequii 
((  ab  eodem  postulare?  »  Réponse,  «  Négative  ad  utrumque,  »  (S.  C. 
27  février  1847.  Gardel.,  4910  ou  5063,  ad  6,  in  Molinoi), 

Mgr  de  Gonny  cite  seulement  le  premier  décret,  et  ajoute  qu'ayant  rap- 
port à  des  questions  locales,  il  ne  peut  avoir  une  application  générale.  De 

*  Ibid.,  I.  II,  c.  VI,  n.  2,  4  et  12.  —  ^Qo^séq.  — ^  Bourbon.  Conséq. 
—  ^  S.  C,  12  sept.  1857.  Gardel.,  5251,  ad  29,  in  Molinen. 


580  PART.  VI,  SECT.  I,  CHÂP.  Y,  ART.  III. 

ration  de  la  Croix  jusque  après  None  du  samedi  saint.  Aux  Of- 
fices des  morts  et  aux  autres  Offices  de  la  semaine  sainte,  on 

plus,  si  Ton  devait  en  conclure  qu'on  nô  salue  jamais  personne  en  pré- 
sence du  saint  Sacrement  exposé,  ce  décret  serait  en  contradiction  avec 
d'autres  décisions  et  en  particulier  avec  le  décret  suivant  :  Question, 
«  An,  dum  expositum  SS.  Sacramentum  reperitur  super  altare  majus 
«  diametraliter  ante  cliorum,  sed  in  notabili  distantia  situm,  Celebrans, 
«  prima  genuflexione  venerabili  non  praetermissa,  d<;beat  postea  se  in- 
((  clinare...  ante  Episcopum  ?  »  Réponse.  «  In  eundo  snlutahit  se  in-- 
«  clinando  profunde  Episcopo,  deinde  genuflectat  SanctissimOf  et 
«  procédât  in  Missa.  In  redeundo  genuflectat  Sanctissimo,  deinde  se 
«  inclinet  Episcopo,  et  procédât  quo  débet.  »  (S.  C,  13  mars  1700. 
Gardel.,  3402  ou  3551,  ad  1,  Arichipœ.)  Mgr  de  Conny,  après  avoir  cité 
ces  décrets,  ajoute  que,  si  tout  salut  au  Chœur  était  détendu  en  pré- 
sence du  saint  Sacrement  exposé,  les  auteurs  n'enseigneraient  pas 
que  le  Sous-Diacre  salue  le  Chœur  en  allant  porter  la  paix  et  après  l'a- 
voir portée.  Le  savant  Liturgiste  conclut  de  là  qu'on  doit  omettre,  en 
présence  du  saint  Sacrement  exposé,  les  seuls  saluts  au  Chœur  par  les- 
quels on  s'exposerait  à  tourner  le  dos  au  très-saint  Sacrement. 

Cette  opinion  n'est  pas  celle  de  M.  Bourbon.  Celui-ci  ne  voit  pas  les 
raisons  pour  lesquelles  on  ne  donnerait  pas  une  application  générale  aux 
décrets  du  31  août  1793  et  du  27  février  1847.  L'omission  des  saluts  au 
Chœur  devant  le  saint  Sacrement  exposé  ou  découvert  est  appuyée  sur 
la  pratique  commune  de  Rome,  ainsi  que  l'atteste  le  votum  du  Maître 
des  cérémonies  au  sujet  d'une  cause  du  12  septembre  1857  (Gardel., 
5251,  ad  21,  in  Molinen.)  inséré  dans  les  Analecta  (23«  liv.).  Dans  ce 
votum  nous  lisons  :  «  Ex  praxi  communiter,  et  praecipue  in  aima  Urbe 
c(  usitata,  salutationes  de  quibus  in  dubio  (salutatio  Chori)  omittuntur 
«  tantummodo  :  1°  feria  YI  in  Parasceve  post  Adorationem  Crucis  ad 
«  finem  ;  2°  ab  elevatione  Missarum  solemnium  seu  cum  cantu  ad  com- 
«  munionem  ;  3<»  in  Missis  aliisque  divinis  OtTiciis  quae  coram  SS.  Sacra- 
<(  mento  exposito  peragunlur.  » 

Baldeschi  enseigne  aussi  qu'on  omet  ces  saluts.  Quant  au  sens  des 
deux  décrets,  celui  du  27  février  1847  pourrait  annuler  le  décret  du 
13  mars  1700;  celui-ci  peut  aussi  se  rapporter  à  un  cas  où  l'on  se  trou- 
verait à  une  distance  notable  du  saint  Sacrement;  enfin  la  manière 
dont  on  indique,  dans  la  table  générale,  les  décisions  du  31  août  1793  et 
du  27  février  1847  ne  paraît  pas  les  particulariser.  Pour  le  premier  nous 
lisons  :  «  SS.  Sacramento  publicse  venerationi  exposito,  nemini  debetur 
«  reverentia;  »  et  pour  le  second  :  «  SS.  Sacramento  exposito,  Cele- 
<(  brans  nullam  reverentiam  exhibet  Episcopo  prsesenti,  neque  in  accessu 
«  ad  altare,  neque  dum  ascendit  pro  Benedictione.  » 

Ajoutons  enfin  que  la  raison  tirée  du  Sous-Diacre  portant  la  paix  n'est 
pas  forte,  car  suivant  l'opinion  la  plus  autorisée,  il  doit  omettre  ces 
«aluts  à  cause  de  la  présence  du  saint  Sacrement,  comme  l'indique  suf- 
fisamment le  votum. 


RÈGLES  GÉNÉRALES  A  OBSERVER  AU  CHŒUR.  581 

salue  le  Chœur  comme  à  Tordinaire^  La  coutumed'omettre  r  /  <^ 
alors  ces  saluts  f)ouixâitcejgei]^^  €ni/'^^  m^ 

4ÔT0n  ne  doit  pas  entrer  au  chœur  au  commencement  t*â\^t.  tJI 
des  Heures,  lorsqu'on  chante  Deus  in  adjutorium^  Gloria 
Pairiy  une  hymne  (1)  ;  à  la  Messe,  pendant  les  oraisons,  Té- 
pkre  et  Tévangile.  ou  lorsque  le  Chœur  est  à  genoux,  de- 
bout (2)  ou  incliné.  Si  quelqu'un  se  trouve  alors  au  milieu 
du  chœur,  il  doit  s'arrêter  et  se  mettre  à  genoux  ou  se 
tenir  debout,  dans  la  même  position  que  le  Chœur,  jusqu'à 
ce  qu'il  puisse  se  rendre  à  sa  place.  Lorsque  ces  chants 
sont  terminés,  ou  dès  que  le  Chœur  n'est  plus  à  genoux  ou 
incliné,  il  fait  les  révérences  prescrites  et  se  rend  à  sa  place  ^. 


CHAPITRE  VI 

Règles»  générales»  à  observer  au  chœur. 

41.  Tous  les  Ecclésiastiques  qui  sont  au  chœur  doivent 
être  revêtus  de  l'habit  de  chœur  *. 

42.  Au  chœur,  on  est  debout,  ou  à  genoux,  ou  assis*. 
Nota  1®.  Quand  le  Chœur  est  debout,  il  est  d'usage  qu'à 

certains  moments  les  deux  côtés  du  chœur  restent  tournés 
vis-à-vis  l'un  de  l'autre,  et,  dans  d'autres,  tout  le  monde  se 

(1)  Les  auteurs  n*énumèrent  pas  les  hymnes  dans  les  moments  pro- 
hibés. 

(2)  Les  auteurs  permettent  aussi  d'entrer  au  chœur  lorsque  le  Clergé 
est  debout  ;  ils  défendent  seulement  d'y  entrer  lorsqu'il  est  à  genoux, 
incliné,  ou  pendant  les  oraisons.  Pour  les  moments  où  l'on  est  debout 
sans  être  incliné,  Mgr  Martinucci  énumère  seulement  le  chant  de  l'évan- 
gile à  la  Messe  ou  aux  Matines  avant  l'homélie,  le  temps  de  l'Aspersion 
de  l'eau  bénite,  celui  pendant  lequel  les  membres  du  Clergé  récitent  en- 
semble les  prières  de  l'ordinaire  de  la  Messe,  les  oraisons  ;  enfin  le  temps 
où  la  partie  du  chœur  à  laquelle  appartient  celui  qui  doit  entrer  reçoit 
l'encensement  ou  la  paix. 

*  S.  G.  Ibid.,  ad  31.  —2  S.  C.,12  août  1854.  Gardel.,  5207,  ad  15, 
in  Briocen,  —  ^  Cœr,  Ep,,  1.  I,  c.  xxni,  n.  4.  —  *  S.  C,  10  sept.  1701. 
Gardel.,  3448  ou  3597,  ad  10,  in  Cortonen.  —  ^  Rub.  Miss.,  part.  I, 
lit,  xvn. 


382  PART.  VI,  SECT.  I,  CHAP.  YI. 

tourne  vers  raiitél.  On  se  conforme,  à  cet  égard,  à  Tusage  de 
chaque  église*  (1). 

Nota  2°.  Le  Cérémonial  ne  suppose  jamais  que  les  sièges 
du  chœur  paissent  être  élevés  ou  abaissés,  comme  il  arrive 
ordinairement  dans  les  églises  de  France.  Dans  les  églises  où 
Ton  se  sert  de  bancs,  comme  en  Italie,  rien  n*est  plus  simple 
que  de  suivre  ses  prescriptions  à  la  lettre.  Mais,  en  France, 
pour  s'asseoir,  faut-il  que  la  stalle  soit  abaissée,  ou  suffirait- 
il,  lorsque  le  siège  est  relevé,  de  s'appuyer  sur  la  miséri- 
corde? Dans  quelques  églises,  on  n'abaisse  le  siège  que  pen- 
dant répître,  et,  dans  toutes  les  autres  circonstances  où 
Ton  doit  être  assis,  c'est  seulement  sur  la  miséricorde  qu'on 
s'appuie.  Cette  manière  d'appliquer  les  règles  du  Cérémonial 
a  de  graves  inconvénients  :  1*^  on  ne  voit  pas  sur  quoi  l'on  se 
fonde  pour  distinguer  deux  manières  de  s'asseoir  et  déter- 
miner les  moments  où  l'on  adoptera  l'une  plutôt  que  l'autre; 
2°  lorsqu'on  est  seulement  appuyé  sur  la  miséricorde^  on 
n'est  point  véritablement  assis,  on  est  plutôt  debout;  3®  il 
suit  de  là  que  la  différence  des  positions  ne  paraît  pas  assez 
marqnèe.  C'est  donc  sur  le  siège  abaissé  qu'il  y  a  lieu  de 
s'asseoir  si  l'on  doit  être  assis.  On  pourrait  cependant,  ce 
semble,  s'asseoir  sur  la  miséricorde,  lorsqu'il  est  libre  d'être 
debout  ou  assis,  et  pendant  les  moments  de  l'Office  où  Ton 

(1)  Aucune  règle  positive  ne  prescrit  au  Clergé  de  se  tourner  vers 
Faute!  à  certains  moments,  et  à  Rome,  gé-éralemenl,  les  deux  côtés  du 
Chœur  restent  toujours  tournés  l'un  vers  l'autre.  <r  In  his  stîindum  vi- 
«  detur,  dit  Bauldry,  ecclesiarum  laudabili  consuetudiui,  et  congrega- 
«  tionum.  Advertendum  est,  ut  unitormitas  ab  omnibus  cuslodiatur  in 
«  hujusmodi  conversionibus.  Ideo  videntur  prsescribendae  regulae  de  hu- 
c  jusmodi  conversionibus  a  Superioribus  ecclesiarum  et  congregationum  : 
«  ut  ab  omnibus  fiant  uno  et  pari  modo,  ne  cum  aliqui  se  couver  tant  ad 
«  altare,  alii  id  non  etficiant.  »  L'usage  assez  général  en  Frnnce  est  de 
se  tourner  vers  l'autel  quand  le  Chœur  ne  chante  pas,  ou  chante  seule- 
ment pour  répondre  au  Célébrant^  aux  versets  des  mémoires,  aux  ré- 
pons brefs  et  aux  antiennes  à  la  sainte  Vierge  à  la  fin  de  l'Office.  On 
est  toujours  tourné  en  face  quand  on  encense  le  Chœur  et  pendant  le 
baiser  de  paix. 

*  Les  auteurs. 


RÈGLES  GÉNÉRALES  A  OBSERVER  AU  CHŒUR.  385 

a  coutume  de  s'asseoir,  s'ils  se  célèbrent  devant  le  très-saint 
Sacrement  exposée 

43.  En  règle  générale,  on  est  couvert  toutes  les  fois  qu'on 
es\  assis,  et  seulement  quand  on  est  assis  (1).  On  doit  se  dé- 
couvi'ir  toutes  les  fois  qu'il  faut  faire  une  salutation,  si  le 
contraire  n'est  pas  indiqué.  Dans  ces  circonstances,  on  le  fait 
en  ôtant  la  barrette  ^. 

44.  Ceux  qui,  au  choeur,  sont  du  même  ordre  (2)  doivent 
se  conformer  en  tout  les  uns  aux  autres  pour  la  position^. 

45.  On  fera  une  attention  toute  spéciale  à  garder  l'unifor- 
mité dans  les  mouvements  et  dans  les  cérémonies  qui  se  font 
au  chœur.  Cette  uniformité  consiste  à  les  exécuter  en  même 
temps  et  de  la  même  manière*.  Pour  obtenir  cette  unifor- 
mité, on  pourra  charger  un  Gérémoniaire  spécial  de  donner 
les  signaux  nécessaires  ^. 

46.  On  évitera  aussi  toute  espèce  de  singularité  et  d'af- 
fectation dans  la  manière  de  marcher,  de  se  mettre  à  ge- 
noux, de  s'asseoir,  de  se  couvrir,  de  se  découvrir,  etc.,  et 
l'on  observera  toutes  les  règles  posées  part.  Il,  sect.  m, 
chap.  I,  p.  100  ^ 

47.  Lorsqu'il  faut  se  mettre  à  genoux,  se  lever  ou  s'as- 
seoir, on  ne  doit  pas  courber  le  corps,  mais  plier  les  jambes, 
et  ne  pas  s'appuyer  sur  le  banc  ou  prie-Dieu  avec  les  mains; 
2®  quand  on  est  assis,  si  Ton  doit  immédiatement  se  mettre 
à  genoux,  ou  viceversa^  il  faut  d'abord  se  lever,  puis,  seule- 
ment après,  se  mettre  à  genoux  ou  s'asseoira 

(1)  Les  rubriques  du  Missel  et  du  Cérémonial  des  Evêques  ne  pres- 
crivent formellement  de  se  couvrir  à  certains  moments  qu'aux  mem- 
bres du  Clergé  revêtus  d'ornements.  Ceux  qui  sont  en  simple  habit  de 
chœur  peuvent  rester  découverts.  Tel  est  le  sens  d'un  décret  de  la  S.  C. 
(16  avril  1861,  Gardel.,  9310,  ad  11.  S.  Jacobi  de  Chilé).  Il  convient 
cep -ndant  de  garder  l'uniformité  sur  ce  point.  C'est  aussi  le  lieu  d'a- 
jouter que  ceux  qui  seraient  assis  sur  la  miséricorde f  étant  censés  de- 
bout, doivent  être  découverts. 

(2)  Voir  p.  370. 

*  Bourbon.  Conséq.  —  *  Tous  les  auteurs. —  ^  q^^^^  £p^^  \  j^  ^  jyjjj^ 
îi.  7.  —  *  Bauldry,  part.  II,  c.  i,  n.  8,  —  »  Cœr.  Ep.,  part.  I,  c.  v,  n.  6. 
—  ^  Conséq.  —  "^  Tous  les  auteurs. 


384  PART.  YI,  SECT.  I,  CHAP.  VL 

'  48.  On  se  conforme,  en  se  couvrant  et  se  découvrant,  aux 
règles  données  part.  II,  n«  253,  p.  100.  Lorsqu'il  faut  s'as- 
seoir et  se  couvrir,  on  s'assied  d'abord  et  on  se  couvre  ensuite; 
au  contraire,  lorsqu'il  faut  se  découvrir  et  se  lever,  on  se  dé- 
couvre d'abord  et  on  se  lève  ensuite  ^  ;  lorsqu'on  se  découvre 
seulement  pour  un  instant,  on  pose  ordinairement  la  bar- 
rette sur  le  genou  droit,  suivant  les  uns  en  tournant  vers 
soi  la  partie  supérieure,  suivant  d'autres  en  tournant  vers 
soi  la  partie  inférieure,  de  crainte  de  salir  les  ornements 
ou  le  surplis^.  Le  Maître  des  cérémonies  donnera,  sur  tous 
ces  points,  des  règles  pour  qu'on  garde  la  plus  parfaite  uni- 
formité*. 

49.  Quelques  Cérémoniaux  indiquent  la  manière  suivante 
de  porter  la  barrette.  On  la  tient  devant  soi,  les  deux  mains 
en  dedans  et  les  deux  pouces  en  dessus,  le  droit  croisé  sur  le 
gauche.  On  la  tient  ainsi  par  un  des  côtés,  de  sorte  que, 
par-devant,  les  quatre  côtés  représentent  une  croix  placée 
verticalement.  Cette  manière  est  très -bonne,  et,  lorsqu'on 
marche  avec  une  certaine  cérémonie,  elle  établit  une  régu- 
larité édifiante.  Il  serait  à  propos  que  le  Maître  des  cérémo- 
nies indiquât  aussi  la  manière  de  porter,  avec  la  barrette, 
le  livre  d'Office*. 

50.  Si  l'élévation  de  quelques  Messes  basses  avait  lieu  pen- 
dant l'Office,  ceux  qui  sont  au  chœur  ne  se  mettraient  pas  à 
genoux.  On  doit,  pendant  ces  Messes,  ainsi  qu'il  a  été  dit 
p.  546,  omettre  de  sonner  la  clochette^,  et  il  est  à  souhaiter 
que,  pendant  qu'on  célèbre  un  Office,  on  ne  dise  point  la 
Messe  à  un  autel  qui  se  trouve  en  vue  du  chœur.  On  ne  doit 
jamais  la  dire  à  l'autel  du  chœur  ^. 

51.  On  doit  toujours  obéir  au  Maître  des  cérémonies  pour 
tout  ce  qui  concerne  le  culte  divin  '. 

52.  Quand  c'est  le  temps  de  chanter,  tous  doivent  chanter, 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Usages  divers.  —  ^  Gonséq.  —  *  Plusieurs 
auteurs.  —5  s.  C.,  5  mars  1677.  Gardel.,  2246  ou  2397,  in  Senetu  — 
«  S.  C,  2  mars  1620.  Gardel.,  4il  ou  588,  in  Oscen.  —  '  S.  C,  17  juilL 
1734.  Gardel.,  3873  ou  4023,  ad  5,  in  Monopolitana, 


RÈGLES  GÉNÉRALES  A  OBSERVER  AU  CHŒUR.  385 

mais  en  s'accordant  bien,  sans  élever  ou  baisser  la  voix  les 
uns  plus  que  les  autres  ;  et,  lorsque  quelqu'un  ne  pourrait 
pas  accorder  sa  voix  au  ton  du  chœur,  il  vaudrait  mieux 
qu'il  ne  chantât  pas.  On  doit  aussi  prendre  garde  d'aller  plus 
vite  ou  plus  lentement  que  les  autres,  et  faire  en  sorte  de 
former  un  ensemble  parfait,  tant  pour  la  prononciation  des 
mots  que  pour  la  justesse  de  la  note.  Il  faut  donc  écouter  at- 
tentivement ceux  avec  qui  Ton  chante,  afin  d'être  toujours 
d'accord  avec  eux*. 

53.  Au  chœur,  personne  ne  doit  avoir  d'autre  livre  que 
le  livre  d'Office  ;  personne  ne  doit  réciter  en  particulier,  soit 
le  Bréviaire,  soit  d'autres  prières  ;  mais  tout  le  monde 
doit  s'associer  à  la  prière  publique;  et,  par  conséquent, 
personne  ne  doit  faire  de  mouvement  ni  de  signe  autres  que 
ceux  qui  sont  prescrits  pour  les  prières  qui  se  font  au 
chœur  ^  (1). 

54.  Les  laïques  qui  assistent  à  l'Office  doivent  observer  les 
mêmes  règles  que  les  membres  ordinaires  du  Clergé  pour  se 
mettre  à  genoux ,  se  lever  et  s'asseoir  ^  ;  mais  les  Ecclésiastiques 
seuls  se  couvrent  la  tête*. 

(1)  Cette  règle  est  tellement  stricte  qu'il  est  défendu  à  un  Ecclésias- 
tique de  recevoir  un  honoraire  pour  l'assistance  à  une  Cérémonie  publi- 
que sans  y  prendre  part.  C'est  ce  qui  résulte  du  décret  suivant  :  Ques^ 
tion,  «  Utrum  Paiochus,  aliique  Sacerdotes  Exequiis  mortuorum,  Officiis- 
«  que  quotidianis  pro  iisdem  assistentes,  ac  pro  ea  Functione  sti'pendium 
«  accipientes,  teneantur  per  se  Officium  defunctorum  persolvere  •  ita 
«  ut  solummodo  assistantes,  et  non  canentes,  vel  psallentes,  fructus'non 
«  faciant  suos  :  an  vero  sufficiat  ut  assistant,  et  schola  Officium  persolvat 
«  ipsis  interea  pro  suo  lubitu  alias  preces  fundentibus,  v.  g.  Breviarium 
«  recitantibus  pro  sua  quotidiana  obligatione?  »  Réponse,  ^Affirmative 
«  quoad  primant  partem  ;  négative  quoad  secundam,  9  (S.  C, 
9  mai  1857.  Gardel.,  in  5236,  Petrocoricen,)  On  peu  t  consulter  sur  ce 
point  la  Revue  des  sciences  ecclésiastiques ,  t.  XIX,  p  366  et  442  • 
t.  XXIY,  p.  387  ;  t.  XXV,  p.  217,  et  t.  XXYI,  p.  88.        * 

*  Baldeschi,  Martinucci.  —  *  Cœr.  Ep.,  1.  I,  c,  vi,  n.  4.  —  5  Ibid 
.  I,  c.  V,  n.  7.  Catalan.  —  *  S.  C,  23  mars  1686.  Gardel.,  2958  ou 
)107,  ad  2,  in  Asculana,  2  sept.  1690.  Gardel.,  3081  ou  3230,  in 
Zajetana, 


n 


386  PART.  VI,  SECT.  I,  CHAP.  VII. 

CHAPITRE  VII 
De  la  sortie  du  chœur. 


55.  En  sortant  du  choeur,  on  garde  le  même  ordre  qu'en  ] 
entrante  On  peut,  par  conséquent,  sortir  du  chœur  procès-  ] 
sionnellement  on  non  processionnellement.  Lorsqu'on  sort  ; 
processionnellement,  on  suit  Tordre  indiqué  pour  l'entrée  I 
solennelle,  les  moins  dignes  marchant  les  premiers  ^.  Lorsque  i 
les  Acolytes  se  disposent  à  parlir,  tous  se  mettent  sur  deux 
lignes,  font  la  génuflexion  au  même  endroit  et  de  la  même  j 
manière  qu'en  entrant  (1).  Ils  se  placent  dans  la  sacristie  j 
comme  ils  étaient  avant  l'Office,  et,  au  signal  donné,  ils  font  j 
les  révérences  requises  à  la  croix  et  à  l'Officiant^.  | 

56.  Lorsque  la  sortie  n'est  pas  processionnelle,  il  n  y  a 
aucune  cérémonie  spéciale  à  observer.  Mais  les  membres  du 
Clergé  ne\loivent  pas  sortir  du  chœur  avant  les  Ministres, 
et  s'ils  sortent  tous  ou  plusieurs  ensemble,  les  plus  dignes 
marchent  les  premiers  *. 

57.  Les  règles  données  plus  haut,  ch.  v,  art.  m,  p.  377, 
pour  entrer  au  chœur  individuellement,  doivent  être  gardées 
aussi  pour  en  sortir.  On  attend  aussi,  pour  le  faire,  que 
le  chant  ou  la  position  du  Chœur  le  permette,  ou  bien  on 
prévient  la  nécessité  de  sortir.  En  sortant,  on  salue  les  deux  | 
côtés  du  chœur ^.  | 

'i 

(1)  Si,  comme  il  est  dit  p.  577,  note  1,  le  Clergé  est  demeuré  debout  -■ 
jusqu'au  moment  ou  tout  le  monde  est  entré,  il  est  naturel  qu'à  ce.mo- 
ment  tous  se  lèvent. 

*  Cœr,  Ep,  Ibid.,  c.  xv,  n.  11.  —  2  Gonséq.  —  5  Baldeschi.  —  *  Con- 
séq.  —  *  Conséq.  Tous  les  auteurs. 


DU  SON  DES  CLOCHES.  387 

DEUXIÈME  SECTION 

DE  QUELQUES  FONCTIONS  EN  PARTICULIER 


CHAPITRE  PREMIER 

Du  son  des  clochess. 

58.  On  sonne  V  Angélus  trois  fois  par  jour  :  le  matin,  à  midi 
et  le  soir  ^ 

59.  La  Messe  et  les  saints  Offices  doivent  être  annoncés  au 
son  des  cloches.  Cette  annonce  doit  se  faire  quelque  temps 
avant  la  Messe  ou  l'Office  S  et  le  temps  qui  s'écoule  entre  le 
son  des  cloches  et  le  commencement  de  la  Messe  ou  de  TOf- 
fice  doit  toujours  être  le  même'. 

60.  Aux  jours  de  grande  solennité,  on  annonce  les  Messes 
et  les  Offices  par  un  son  plus  solennel  et  avec  un  plus  grand 
nombres  de  cloches,  s'il  est  possible*. 

61.  On  annonce  encore  les  grandes  solennités  par  le  son 
des  cloches ^  On  peut  aussi  le  faire  au  commencement  de 
TAvent,  du  Carême  ou  de  tout  autre  temps  solennel  ^  comme 
celui  d'un  jubilé,  d'une  retraite  ou  d'une  mission"^. 

62.  On  sonne  encore  les  cloches  pendant  certaines  parties 
de  la  Messe  et  des  Offices  ;  comme  pendant  le  chant  du  Glo- 
ria in  excelsis,  le  jeudi  saint,  le  samedi  saint  et  la  veille  de 
Pentecôte ^  à  l'élévation  de  la  Messe  solennelle®  et  pendant 
la  Bénédiction  du  très-saint  Sacrement^^  On  le  fait  encore, 
en  certaines  églises,  au  Gloria  in  excelsis  de  la  Messe  de  la 

*  Cœr.  Ep.,  L  I,  c.  vi,  n.  3.  —  »  ibid.  —  s  4«  Conc.  de  Milan.  — 
*  Tous  les  auteurs.  —  s  Tous  les  auteurs.  —  ^  Usage  de  Rome.  — 
^  Conséq.  --  «  Rub.  de  ces  jours.  —  »  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  *<>  Usage  de 
Rome. 


588  PART.  YI,  SECT.  II,  ClIAP.  I. 

nuit  de  Noël*  et  aux  Messes  solennelles  des  fêtes  de  Pâques, 
de  la  Pentecôte  et  du  saint  Sacrement  pendant  le  chant  de  la 
prose-. 

63.  Si  une  Procession  quitte  une  église  ou  y  arrive,  ou 
même  si  elle  passe  près  d'une  église,  on  sonne  les  cloches  de 
cette  église.  Pendant  les  Processions  qui  se  font  à  Tintérieur, 
on  sonne  les  cloches  si  c'est  l'usage,  comme  aussi  pendant 
toute  la  durée  des  Processions  de  la  fête  et  de  l'octave  du  très- 
saint  Sacrement,  si  elles  ne  sont  pas  très-longues^. 

64.  Lorsqu'on  porte  la  sainte  communion  aux  malades, 
on  sonne  les  cloches*  pour  honorer  le  très-saint  Sacrement^ 
et  convoquer  les  fidèles  qui  désireraient  l'accompagner^. 
Mais  on  ne  doit  pas  sonner  d'une  manière  continue  depuis  le 
moment  où  le  Prêtre  est  sorti  de  l'église  jusqu'à  celui  oij  il 
rapporte  le  saint  Sacrement"^. 

65.  Lorsqu'une  personne  est  sur  le  point  d'expirer,  on 
sonne  quelques  coups  de  cloche,  si  c'est  la  coutume.  On  an- 
nonce aussi  par  le  son  des  cloches  la  mort  des  fidèles  dé- 
funts ^,  et  pendant  le  temps  qui  s'écoule  entre  la  mort  et  la 
sépulture,  on  sonne  les  cloches  suivant  l'usage  établi  ^. 

66.  Dans  les  temps  de  calamités  publiques,  on  peut  implo- 
rer le  secours  de  Dieu  en  sonnant  les  cloches  *^. 

67.  On  annonce  au  son  des  cloches  l'arrivée  ou  le  pas- 
sage de  rÉvêque,  d'un  Légat  Apostolique  ou  d  un  grand 
Prince**. 

68.  En  règle  générale,  les  cloches  bénites  ne  doivent  point 
être  employées  à  des  usages  profanes ^^.  On  peut  cependant 
le  faire  en  certaines  circonstances,  avec  le  consentement  de 
l'Ordinaire,  pourvu  que  ce  ne  soit  pas  pour  annoncer  Teffu- 
sion  du  sang.  On  le  fait  surtout  quand  il  s'agit  de  procurer 
des  secours,  comme  dans  les  incendies  ou  les  inondations.  On 

*  Bauldry.  —  ^  Usages  divers.  —  ^  Les  auteurs.  —  *  Rit.  de  Comm. 
infirm.  —  «  Conséq.  —  ^  M,  Ibid.'—  '^  S.  C,  18  mai  1675.  Gardel., 
2576  ou  2728,  in  Barchinonen.  —  ^  Rit,,  in  expiratione.  —  ®  Les  au- 
teurs. —  10  Les  auteurs.  —  **  Les  auteurs.  —  ^^  S.  C,  Ep.  et  Regul. 
31  janv,  et  18  mars  1381.  29  juin  1676. 


DU  CHAIST  ECCLÉSIASTIQUE  389 

peut  encore  le  faire  lorsque  Fautorité  civile  a  un  droit  sur  une 
cloche*. 


CHAPITRE  II 

Du  chant  ecclésiastique  (!)• 

69.  Le  chant  de  TÉglise  est  le  chant  grégorien.  Il  doit 
être  exécuté  avec  piété,  gravité  et  modestie*. 

70.  Les  règles  de  TÉglise  concernant  le  chant  sont,  en 
général,  moins  positives  et  moins  rigoureuses  que  les  règles 
relatives  aux  cérémonies.  Souvent  elles  imposent,  d'une 
manière  seulement  relative  et  directive,  le  chant  des  dif- 
férentes parties  de  la  Messe  ou  des  saints  Offices.  Il  y  a 
cependant  des  principes  à  suivre  dans  Temploi  de  certaines 
modulations,  dont  les  unes  sont  invariables,  et  dont  les  au- 
tres varient,  soit  avec  le  rit,  soit  avec  la  nature  des  différen- 
tes fêtes  '. 

ARTICLE   PREMIER 

Du  chant  des  oraisons,  de  la  préface  et  du  Pater. 

71 .  Les  oraisons,  la  préface  et  le  Pater  peuvent  se  chan- 
ter de  deux  manières,  soit  sur  le  ton  solennel,  soit  sur  le  ton 
férial.  On  emploie  le  ton  solennel  à  toutes  les  Messes  du  rit 
semi-double  et  au-dessus.  Aux  Messes  du  rit  simple  et  aux 
Messes  des  morts,  on  emploie  le  ton  férial*. 

72.  Le  ton  solennel  de  la  préface  ne  s'emploie  jamais  en 
dehors  de  la  Messe.  Toutes  les  préfaces  qui  font  partie  d'une 
autre  Cérémonie  se  chantent  sur  le  ton  férial  ^.  Le  ton  solen- 

(1)  On  peut  voir  ce  point  traité  en  détail  dans  la  Revue  des  sciences 
ecclésiastiques^  t.  IX.  p.  249  et  405,  et  t.  X.,  p.  79. 

*  Les  auteurs.  —  '^  Cœr.  Ep,,  1.  I,  c.  xxviii,  n.  12.  —  ^  Conséq.  — 
*  Rub.  du  canon  de  la  Messe.  Cœr.  Ep.,  1.  I,  c.  xxvn.  —  ^  Pont, 

22. 


390  PART.  VI,  SECT.  II,  CHAP.  II,  ART.  II. 

nel  des  oraisons  est  seulement  pour  la  Messe,  les  Vêpres^  et 
les  Laudes^  (1). 

73.  Le  ton  férial  des  oraisons  de  la  Messe  et  de  l'Office 
consiste  à  les  chanter  sans  aucune  inflexion  de  voix.  On 
chante  de  cette  manière  les  oraisons  de  la  Messe  et  des  Of- 
fices du  rit  simple,  et  toutes  les  oraisons  des  petites  Heu- 
res et  des  Complies,  ainsi  que  celles  de  la  Messe  de  JRe- 
quiem^. 

74.  À  certaines  oraisons  que  l'on  chante  sur  le  ton  férial, 
on  termine  l'oraison  et  la  conclusion  par  la  tierce  de  fa  en 
ré.  On  chante  de  cette  manière  l'oraison  qui  se  dit  après  l'an- 
tienne à  la  sainte  Vierge,  l'oraison  Dirigere  à  Prime,  celle 
de  l'Absoute  pour  les  défunts,  les  oraisons  des  litanies,  de 
l'Aspersion  de  l'eau  bénite,  celles  des  Bénédictions  des  Cier- 
ges, des  Gendres  et  des  Rameaux,  excepté  les  deux  premières 
de  la  Bénédiction  des  Rameaux,  l'oraison  du  vendredi  saint 
Deus  a  quo  et  JudaSy  les  oraisons  qui  suivent  les  monitions, 
et  Toraison  Libéra  nos.  On  chante  encore  de  la  même  manière 
les  oraisons  de  l'Office  des  morts,  et  toutes  celles  qui  se  termi- 
nent par  la  petite  conclusion*. 

ARTICLE    II 

Du  chant  des  versets  et  de  V intonation  des  psaumes. 

75.  Il  y  a  deux  manières  de  chanter  les  versets  Domine 
labia  mea  aperies  et  Deus  in  adjutorium.  La  plus  solen- 

(1)  Il  est  d'usage,  dans  beaucoup  d'églises,  de  chanter  les  oraisons 
sur  le  ton  solennel  en  d'autres  circonstances.  Sans  vouloir  condamner 
cette  pratique,  nous  croyons  devoir  faire  remarquer  qu'elle  est  en  op- 
position avec  la  rubrique  du  Pontifical  et  avec  les  principes  de  la  litur- 
gie. Le  chant  solennel  des  oraisons,  en  effet,  est  toujours  corrélatif  au 
chant  solennel  de  la  préface;  or  celui-ci  n'est  jamais  appliqué  à  d'autres 
préfaces  que  celle  de  la  Messe,  même  dans  les  Cérémonies  les  plus  solen- 
nelles, comme  l'Ordination,  le  Sacre  des  Évêques,  etc.  On  chante  cepen- 
dant, à  Rome,  sur  le  ton  solennel,  l'oraison  de  Tierce  avant  la  Messe 
pontificale,  et  quelquefois  celles  des  Processions  et  des  Saluts  du  très- 
saint  Sacrement. 

1  Cœr.  Ep.,  1.  I,  c.  xxvii,  n.  1.  —  ^  Conséq.  ^Ccer,  Ep,  Ibid.  — 
*  Ibid.  Dir,  ch. 


DU  CHANT  ECCLESIASTIQUE.  391 

nelle  est  employée  aux  Matines,  aux  Laudes  et  aux  Vêpres 
des  fêtes  du  rit  semi-double  et  au-dessus  ;  la  moins  solen- 
nelle est  pour  les  petites  Heures  et  les  Compiles,  et  même 
pour  les  Matines,  les  Laudes  et  les  Vêpres  des  fêtes  simples 
et  des  fériés  ^. 

76.  Les  versets  se  chantent  aussi  de  différentes  manières. 
Le  principal  verset  de  TOffice  se  chante  avec  un  neume, 
même  aux  petites  Heures  et  à  Compiles.  Le  neume  est  plus 
long  aux  fêtes  semi-doubles  qu'à  TOffice  simple  ou  férial,  et 
plus  longàFOffice  double  qu'aux  fêtes  semi-doubles.  Les  ver- 
sets des  mémoires  et  ceux  qui  se  disent  en  dehors  de  TOffice 
se  chantent  sans  neume.  A  l'Office  des  morts  et  les  trois  der- 
niers jours  de  la  semaine  sainte,  les  versets  se  chantent  sur 
un  chant  particulier^. 

77.  L'intonation  des  psaumes  varie  aussi  suivant  le  rit  de 
rOffice;  la  plus  solennelle  est  employée  aux  Offices  du  rit 
semi-double  et  double,  et  la  moins  solennelle  aux  Offices  du 
rit  simple^  et  à  TOffice  des  morts*. 

ARTICLE  ni 

Des  divers  chants  dit  Kyrie  eleison,  du  Gloria  in  excelsis, 
du  Credo,  du  Sanctus  et  de  /'Agnus  Dei. 

78.  Les  chants  liturgiques  de  ces  parties  de  la  Messe  sont 
au  nombre  de  six.  Le  premier  est  pour  toutes  les  fêtes  dou- 
bles auxquelles  rie  convient  pas  le  second.  Celui-ci  appartient 
à  toutes  les  Messes  de  la  sainte  Vierge,  même  aux  plus  solen- 
nelles, et  à  celles  du  rit  simple  ^,  et  doit  aussi  être  employé 
pendant  les  octaves  de  Noël  (1)  et  du  saint  Sacrement  ^  Le 
troisième  est  pour  les  dimanches  et  les  fêtes  semi-doubles, 

(1)  Les  livres  de plain-chant  l'indiquent  ainsi;  cependant,  si  ce  chant 
appartient  à  l'octave  de  Noël,  on  s'explique  difficilement  l'indication  du 
chant  ordinaire  des  fêtes  doubles  pour  le  Benedicamus  Domino  de  la 
fête  des  SS.  Innocents,  qui  se  trouve  dans  le  Missel. 

*  Ibid.  —  2  ibid.  —  3  Ibid.  —  *  Gonséq.  —  ^  j)ir,  ch.  —  6  Les  au- 
teurs. 


392  PART.  VI,  SECT.  II,  CHAP.  II,  ART.  V. 

en  dehors  des  octaves  indiquées  ci-dessus.  Le  quatrième  con- 
vient aux  Messes  des  fêtes  simples  ;  le  cinquième  aux  fériés, 
et  le  sixième  aux  Messes  des  morts.  On  ne  donne  qu'un  seul 
chant  du  Credo  ^. 

79.  Outre  ces  chants  liturgiques,  il  est  d'autres  chants 
établis  par  la  coutume,  et  dont  l'usage  peut  être  maintenu*. 
Telles  sont  les  Messes  de  TAvent  et  du  Carême,  et  celle  du 
temps  pascal.  Telles  sont  encore  les  Messes  de  Dumont,  la 
Messe  de  J.-B.  de  LulH,  la  Messe  des  Anges,  et  autres.  L'em- 
ploi de  ces  dernières  n'est  soumis  à  aucune  règle  particu- 
hère  ^. 

ARTICLE   IV 

Du  chant  de  /'Ite  Missa  est  et  du  Benedicamus  Domino. 

80.  Vite  Missa  est,  généralement,  se  chante  sur  la  même 
modulation  que  le  premier  Kyrie  eleison.  Aux  Laudes  et  aux 
Vêpres,  le  Benedicamus  Domino  se  chante  aussi,  en  règle 
générale,  sur  le  même  chant  que  Vite  Missa  est  ou  le  Bene- 
dicamus Domino  de  la  Messe  à  laquelle  correspond  l'Office 
que  l'on  chante*. 

81.  On  excepte  de  cette  règle  le  chant  de  Vite  Missa  est  et 
celui  du  Benedicamus  Domino  indiqué  pour  les  grandes  so- 
lennités (1)  ou  pour  les  fêtes  simples  et  fériés  :  ils  ne  cor- 
respondent à  aucun  chant  du  Kyrie  eleison^. 

ARTICLE   V 

Du  chant  des  hymnes, 

82.  Le  chant  des  hymnes  a  beaucoup  varié  ^.  Il  est  cepen- 
dant des  rhythmes  dont  l'usage  est  consacré  pour  certains 
temps  de  l'année,  et  il  est  même  quelques  hymnes  qui  ont 
ua  chant  tout  à  fait  propret 

(1)  Ce  chant  est  indiqué  dans  le  Dlrectorium  chori  avec  cette  réserve  : 
Tamen  Romana  Ecclesia  non  solet  uti  simili  tono  communiter. 

*  Dlr.  ch,  —  2  Rép.  du  Gard.  Pr.  de  la  S.  C,  oct.  1856.  —  3  Conséq. 
—  *  Dir.  ch,  —  «  Ibid.  —  ^  Les  auteurs.  —  ^  j)ir,  ch. 


DE  L'ORGUE,  393 

83-  Les  hymnes  des  petites  Heures  et  des  Compiles  se 
chantent  toujours  sur  la  mélodie  propre  au  temps  de  Tannée 
où  Ton  se  trouve  ou  à  la  fête  qu*on  célèbre  ^ 


CHAPITRE  III 

De  Forgue. 

ARTICLE   PREMIER 

Des  jours  où  Von  touche  V orgue. 

84.  Il  convient  de  toucher  l'orgue  tous  les  dimanches  et 
fêtes  chômées  ^. 

85.  On  ne  doit  pas  toucher  l'orgue  les  dimanches  et  les 
fériés  de  TAvent  et  du  Carême.  On  excepte  de  cette  règle  le 
troisième  dimanche  de  TAvent  et  le  quatrième  du  Carême  à 
la  Messe^  et  aux  Vêpres*  (1)  ;  le  jeudi  saint  à  la  Messe ^ 
jusqu'à  la  fin  du  Gloria  in  excelsis  ^  le  samedi  saint  à  la 
Messe'',  depuis  le  commencement  du  Gloria  in  excelsis  ^^  et 
aux  Vêpres^  ;  les  Offices  des  Saints  célébrés  avec  quelque  so- 


(1)  Dans  la  révision  du  Cérémonial  des  Évêques  par  Benoît  XIII,  on 
a  ajouté  ces  mots  :  Sed  in  Missa  tantum.  Comme  cette  révision  est  pos- 
térieure au  décret  qui  permet,  ces  deux  dimanches,  l'usage  de  l'orgue  à 
la  Messe  et  aux  Vêpres,  il  paraîtrait  que  la  Messe  seule  jouit  de  ce  privi 
lége  ;  et  tel  est  l'enseignement  de  Mgr  Martinucci.  Nous  aurions  peine  à 
croire  que  le  texte  du  Cérémonial  des  Évêques  dût  être  interprété  de 
cette  manière,  et  qu'il  fût  défendu  de  toucher  l'orgue  aux  Vêpres,  surtout 
si  c'est  Tusage.  VOrdo  de  Rome  dit  positivement  etlam  ad  VesperaSy 
soit  que  les  Vêpres  se  disent  de  la  fête  suivante,  soit  qu'elles  se  disent 
du  dimanche. 

• 

*  Ibid.  —  2   Cœr.   Ep.,  1.  I,  c.  xxvni,  n.  1.  —  ^  q^^^  £p^^  \    j 

c.  XXVIII,  n.  1.  S.  C,  11  sept.  1847.  Gardel.,  4957  ou  5118,  ad  1,  in 
Taurinen.  —  *  S.  C,  2  avril  1718.  Gardel..  3753  ou  3905,  ad  3,  in  Be- 
neventana.  —  ^  Qc^r,  Ep.  Ibid.,  n.  2.-6  Merati,  Baldeschi.  —  "^  Cœr, 
Ep. Ihld,-^  s  Merati,  Baldeschi.  —  »  Cœr.  Ep.  Ibid. 


594  PART.  YI,  SEGT.  II,  CHAP.  III,  ART.  IL 

îennitéS  et  même  les  Messes  votives  de  la  sainte  Vierge,  ou 
autres  Fonctions  solennelles^. 

86.  On  touche  Torgue  toutes  les  fois  que  le  Diacre  et  le 
Sous-Diacre  portent  la  dalmatique  et  la  tunique,  quand  même 
la  couleur  est  violette^. 

87.  On  ne  touche  pas  l'orgue  à  la  Messe  et  à  l'Office  des 
morts*  (1). 

ARTICLE    II 

Delà  manière  de  se  servir  de  V  orgue. 

§  1.  Règles  générales. 

88.  On  touche  l'orgue  à  Tentrée  de  TÊvêque,  d'un  Légat, 
d'un  Cardinal,  ou  d'un  Prélat  que  l'Évêque,  voudrait  hono- 
rer*. On  le  fait  encore  au  commencement  des  Fonctions 
solennelles  pendant  que  TOfficiant  sort  de  la  sacristie^,  et 
le  son  de  l'orgue  continue  jusqu'au  commencement  de  l'Of- 
fice^. 

89.  On  touche  l'orgue  pendant  la  Messe,  les  Vêpres  et  les 
Matines  solennelles.  Aux  autres  Heures,  il  n'est  pas  d'usage 
de  le  faire  :  on  peut  cependant  en  conserver  la  coutume,  sur- 
tout à  Tierce,  avant  la  Messe  pontificale^. 

90.  Toutes  les  fois  que  l'orgue  joue  pour  remplacer  le 
chant  de  quelques  paroles,  ces  paroles  doivent  être  pronon- 
cées d'une  manière  intelligible  par  quelqu'un  du  chœur.  Il 

(!)  Voici  cependant  un  décret  de  la  S.  C.  à  ce  sujet  :  «  Lectœ  fuerunt 
«  litterae  Archiepiscopi  Januen.  respondentis  in  sua  Metropoli  ab  imme- 
«  morabili  tempore  solitum  esse  in  Missis  mortuorum  adhiberi  etiam  or- 
«  ganum,  sed  tono  quodam  mœsto  et  lugubri;  quibus  stantibus  S.  R.  C. 
a  respondit  :  Id  etiam  iwsse  permitti  in  ecclesia  Savonen,,  non  oh- 
«  stante  prohibUione  Ordinarii,  »  (S.  C,  51  mars  1629.  GardeL,  600 
ou  807,  in  Savonen,) 

*  S.  C,  14  avril  1753.  Gardel.,  4084  ou  4233,  ad  4,  in  Coninbricen. 
--^Cœr\  Ep,  Ibid.  —  ^  S.  C,  2  sept.  1741.  Gardai.,  3970  ou  4119, 
ad  9,  in  Aquen.  —  *  Cœr.  Ep.  Ibid.,  n.  13.  —  ^  Ibid.,  n.  3,  et  1.  II, 
c.  I,  n.  4.-6  Les  auteurs.  —  ^  Qœr.  Ep.  Ibid.,  n.  4. —  ^Ibid., 
n.  7, 


DE  L'ORGUE.  395 

serait  même  à  souhaiter  qu  un  Chantre  les  chantât  conjoin- 
tement avec  le  son  de  Torgue  ^  (1). 

91.  Le  premier  verset  des  cantiques,  des  hymnes,  et  ceux 
auxquels  le  Chœur  doit  se  mettre  à  genoux,  le  Gloria  Patri, 
le  dernier  verset  des  hymnes,  doivent  être  chantés  par  le 
Chœur  et  non  touchés  sur  l'orgue  ^. 

§  2.  Usage  de  l'orgue  pendant  les  différentes  Fonctions. 

92.  A  la  Messe  solennelle,  on  joue  de  Torgue  alternative- 
ment au  Kyrie  eleison^  au  Gloria  in  excelsis^  au  Sanctus  et 
à  VAgnusDei.  On  en  joue  encore  après  Tépître,  à  Toflertoire  ; 
à  Télévation,  d'un  son  plus  grave  et  plus  doux;  à  Tantienne 
de  la  communion  et  à  la  fm  de  la  Messe.  Le  Credo  doit  être 
chanté  par  le  Chœur  ^. 

93.  Aux  Vêpres  solennelles,  on  touche  l'orgue  à  la  fin  de 
chaque  psaume,  et  le  son  de  l'orgue  peut  remplacer  la  répé- 
tition de  l'antienne.  On  le  fait  encore  alternativement  à  tous 
les  versets  de  l'hymne  et  du  Magnificat  suivant  les  règles 
données  §  1  *.  Il  est  bon  de  conserver  l'usage  de  le  faire  en- 
core pendant  le  dernier  psaume  ^. 

94.  Aux  Matines,  on  peut  toucher  l'orgue  comme  aux 
Vêpres^. 

(1)  1«  Suivant  Bauldry  {loc,  cit.,  n.  11),  cette  règle  ne  s'appliquerait 
pas  à  la  Messe  solennelle,  attendu  qu'il  suffit  que  le  Prêtre  lise  tout  à 
l'autel,  et  qu'il  est  certaines  parties  dont  le  chant  ne  paraît  pas  obliga- 
toire. Mais  tous  les  autres  auteurs  regardent  cette  règle  comme  géné- 
rale ;  et,  comme  il  est  dit  ailleurs,  la  Messe  doit  être  complète  au  chœur 
comme  à  l'autel.  2«  D'après  une  réponse  de  la  S.  C,  elle  autoriserait 
l'usage  de  réciter  ces  parties  de  l'Office  à  voix  basse.  (S.  G.,  22  juillet 
1848.  Gardel.,  4974  ou  5135,  ad  4,  iti  Senen.) 

i  Ibid.  ~  »  Ibid.,  n.  6.  —  5  Ibid.,  n.  9  et  10.  —4  Ibid.,  n.  S.  — 
s  Catalan.  —  6  Cœr.  Ep.  Ibid.,  n.  5. 


396  PART.  Yl,  SECT.  II,  CHAP.  VI,  ART.  II. 

CHAPITRE  lY 

Du  baiiser  de  paix. 

ARTICLE   PREMIER 

Du  baiser  de  paix  en  généraU 

95.  Le  baiser  de  paix  ne  se  donne  jamais  aux  Messes  de 
Requiem^ y  ni  à  celles  du  jeudi  et  du  samedi  saints*. 

96.  Il  y  a  deux  manières  de  donner  le  baiser  de  paix  :  il 
se  donne  par  embrassement,  ou  au  moyen  d'un  instru- 
ment* (1). 

ARTICLE   II 

Du  baiser  de  paix  par  embrassement. 
§  1 .  Des  Messes  où  l'on  donne  le  baiser  de  paix  par  embrassement. 

97.  Dans  toutes  les  Messes  chantées  avec  Diacre  et  Sous- 
Diacre,  sauf  les  Messes  exceptées  ci-dessus  n^  95,  on  donne  la 
paix  par  embrassement  à  tous  les  Ecclésiastiques  présents*. 

98.  Dans  une  Messe  basse  d'ordination,  le  baiser  de  paix  se 
donne  par  embrassement  à  ceux  qui  ont  reçu  les  ordres  sacrés^. 

§  2.  Règles  à  suivre  pour  donner  et  recevoir  le  baiser  de  paix  par 

embrassement, 

99.  Celui  qui  donne  le  baiser  de  paix,  arrivant  devant 
celui  qui  doit  le  recevoir,  il  ne  lui  fait  aucune  révérence 
avant  de  le  lui  donner^;  mais  ce  dernier  lui  fait  une  inclina- 
tion''. Après  le  baiser  de  paix,  ils  se  saluent  mutuellement^. 
Avant  et  après  le  baiser  de  paix,  ils  tiennent  les  mains 
jointes^. 

(1)  Nous  avons  parlé,  -part.  II,  eh.  vi,  p.  71,  de  l'instrument  de  paix. 

*  Rub,  Miss.,  part.  II,  lit.  xm,  n.  1.  —  *  Rub.  de  ces  jours.  —  '  Cœr. 
Ep.y  1.  II,  c.  XI,  n.  8  ;  c.  xxni,  n.  6  ;  c.  xxvii,  n.  25.  —  *  Rub.  Miss. 
Ibid.,  tit.  X,  n.  8.  Cœr.  Ep.,  1.  I,  c.  xxiv,  n.  11.  —  ^  Pont.,  De  ord. 
conf.  —-  6  Cœr.  Ep.,  1.  I,  c.  xxiv,  n.  8.  —  "^  Tous  les  auteurs.  — 
8  Cœr.  Ep.  Ibid.,  n.    2.— 9  Tous  les  auteurs. 


DU  BAISER  DE  PAIX.  307 

100.  Celuiqui  donne  la  paix  met  doucement  les  mains  sur 
les  épaules  de  celui  qui  la  reçoit,  et  ce  dernier,  pendant  ce 
temps,  met  les  siennes  sous  les  bras  du  premier  ^  Celui 
qui  donne  la  paix  dit  :  Pax  tecum;  et  celui  qui  la  reçoit  ré- 
pond :  Et  cum  spiritu  tuo  ^  ;  et  en  même  temps  ils  se  tou- 
chent légèrement  la  joue  gauche  ^,  ou  se  contentent  de  l'ap- 
procher* (1). 

Nota.  Si  celui  qui  reçoit  la  paix  est  beaucoup  plus  digne 
que  celuiqui  la  donne,  celui-ci  met  les  mains  sur  les  bras 
du  premier^. 

101.  On  donne  la  paix  au  premier  de  chaque  ordre  (2)  ; 
celui-ci  la  donne  à  son  voisin,  et  ainsi  de  suite,  observant  ce 
qui  est  prescrit  ci-dessus  ®. 

(1)  D'après  la  rubrique  du  Missel,  sinistris  genis  sibl  invlcem  ap- 
proximantibuSf  celui  qui  donne  la  paix  par  embrassement  et  celui  qui 
la  reçoit  ne  se  toucheraient  pas  la  joue;  cependant  la  rubrique  du  Céré- 
monial des  Évêques  porte  ita  ut  se  leviter  tangant,  M.  Bourbon,  sans 
rejeter  l'opinion  contraire,  admet  une  différence  entre  la  Messe  solen- 
nelle ordinaire  et  la  Messe  pontificale.  Celle-ci,  dit-il,  a  conservé  plusieurs 
rites  aujourd'hui  supprimés  dans  les  autres  Messes,  et  de  plus,  la  Messe 
pontificale  est  une  Fonction  très-solennelle  qui  se  fait  plus  rarement  ; 
on  comprend  donc  que  le  Cérémonial  y  ait  maintenu,  plus  complètement 
que  dans  les  autres  Messes,  l'ancien  rit  du  baiser  de  paix.  Les  rubriques 
du  Missel  et  du  Cérémonial  des  Évêques,  même  après  les  révisions  qui 
en  ont  été  faites,  n'ont  pas  été  modifiées  sur  ce  point.  Il  peut  donc  se 
faire  que,  d'après  l'esprit  des  rubriques,  dans  les  Messes  solennelles  or- 
dinaires, dont  la  célébration  est  fréquente,  la  cérémonie  de  la  paix  soit 
plus  en  harmonie  avec  la  pratique  des  temps  modernes.  Les  auteurs 
sont  partagés  sur  ce  point,  et  l'on  peut,  ce  semble,  se  conformer  à  l'u- 
sa^re.  Mgr  de  Conny  enseigne  qu'on  se  touche  légèrement  ;  d'après  Mgr  Mar- 
tinucci,  on  ne  se  touche  pas,  et  tel  est  l'usage  suivi  à  Rome. 

(2)  On  peut  voir  ci-dessus  c.  ii,  p.  370,  ce  qu'on  entend  ici  par 
ordre. 

*  S.  C,  23  mai  1846.  Gardel.,  4904  ou  5050,  ad  9,  in  Tuden.  — 
2  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr.\  Ep.  Ibid.  ■—  ^  Cœr,  Ep.,  1.  II,  c.  vm,  n.  75. 
—  ^^Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Bauldry,  Merati,  de  Conny.  —  ^  Cœr.  Ep., 
1. 1,  c.  XXIV,  n.  6. 


CEREMONIAL,    I. 


23 


398  PART.  VI,  SECT.  II,  CIÏAP.  IV,  ART.  III. 

ARTICLE   III 

Du  baiser  de  paix  par  instrument  (1). 
§  1.  Des  Messes  où  Ton  donne  le  baiser  de  paix  par  instrument. 

102.  Dans  une  Messe  basse,  sauf  la  Messe  d'ordination,  ou 
dans  une  Messe  chantée  sans  Ministres  sacrés,  le  baiser  de 
paix  se  donne  avec  Tinstrument^ 

103.  Le  baiser  de  paix  se  donne  à  un  Cardinal,  au  Nonce 
Apostolique  ayant  les  facultés  de  Légat  a  latere,  au  Métropo- 
litain et  à  d'autres  Évêques  *,  si  ces  divers  Prélats  assistent  à 
la  Messe  revêtus  de  Thabit  de  chœur  qui  convient  à  leur 
rang  ^. 

104.  On  le  donne  encore  à  un  grand  Prince*. 

105.  11  se  donne  à  un  corps  ecclésiastique  assistant  col- 
lectivement à  une  Messe  basse,  au  moins  quand  cette  Messe 
a  un  caractère  spécial  de  solennité^. 

106.  A  une  Messe  solennelle,  s'il  faut  donner  la  paix  à  des 
personnes  laïques,  elle  se  donne  avec  l'instrument^. 

§  2.  Règles  à  suivre  pour  donner  et  recevoir  le  baiser  de  paix  par 

instrument, 

107.  Lorsque  le  baiser  de  paix  doit  être  donné  avec  Tins- 
trunient,  si  c'est  à  une  Messe  basse  ou  à  une  Messe  chantée 
sans  Ministres  sacrés,  le  Servant  observe  ce  qui  est  dit  part. 
V,  n«288,  p.  362^ 

108.  A  la  Messe  solennelle,  le  Cérémoniaire  va  présenter 
à  baiser  l'instrument  de  paix  au  Diacre,  le  garde  entre  les 
mains  en  accompagnant  le  Sous-Diacre,  et  quand  il  est 
temps  de  s'en  servir,  il  le  donne  au  Sous-Diacre.  Celui-ci  le 
présente  aux  personnes  qui  doivent  recevoir  la  paix  par  ins- 
trument^. 

(1)  Nous  avons  parlé,  p.  71,  de  l'instrument  de  paix. 

*  Ruh.  Miss,,  part.  II,  tit.  x,  n.  3.  —  ^  Q^y,^  ^^^^  \  \^  c.  xxiv,  n.  2 
et  4.  —  5  Les  auteurs.  —  *  Les  auteurs.  —  ^  Cer.  des  Ev.  expliq.  Ibid. 
de  Conny.  —  ^  Cœr,  Ep,,  1.  I,  c.  xxiv,  n.  6,  —  '  Bub,  Miss.  Ib'id,  — 
«  Tous  les  auteurs; 


ORDRE  POUR  LA  SAINTE  COMMUNION.  399 

109.  La  paix  reçue  par  instrument  peut  être  communi- 
quée par  embrassement  aux  Ecclésiastiques  du  même  ordre  ; 
et  si  c*est  l'usage,  on  peut  donner  de  cette  manière  le  baiser 
de  paix  au  Clergé  dans  les  Messes  chantées  sans  Diacre  et 
Sous  Diacre  ^ 


CHAPITRE  V 
De  Tordre  à  garder  pour  la  sainte  coiuniiimon. 

HO.  Au  signal  du  Cérémoniaire,  ceux  qui  doivent  com- 
munier déposent  leurs  barrettes,  et  vont  au  milieu  du  sanc- 
tuaire, deux  à  deux,  les  mains  jointes  ^  ;  puis  ils  se  mettent 
à  genoux^  et  s'inclinent^  pendant  le  Confiteor^.  Quand  le 
Prêtre  dit  Indiilgentiam,  ils  se  redressent  et  font  le  signe  de 
la  croix  ^. 

i  H .  Les  Ministres  sacrés  communient  toujours  les  pre- 
miers'^, puis  les  Prêtres,  s'il  y  en  a;  ceux-ci  portent  Té- 
tole^dela  couleur  dujour^  Les  Acolytes  viennent  après 
eux^^(l). 

112.  En  même  temps,  tous  les  autres  se  lèvent;  les  deux 
Clercs  qui  doivent  communier  après  les  Acolytes  font  la  gé- 
nuflexion; en  même  temps  que  ceux-ci  se  séparent,  les  deux 
Clercs  montent  au  milieu  d'eux  ;  lorsque  ceux-ci  ont  com- 

(1)  Baldeschi  interprète  de  cette  manière  le  décret  suivant.  A  cette 
question  :  «  An  in  communione,  quae  inter  Missœ  sacrificium  peragitur, 
a  sit  prius  ministrandum  SS.  Eucliaristiae  sacramentum  Ministro  Misses 
«  inservicnli ,  an  vero  Monialibus,  vel  cseteris  ibidem  prsesentihus?  » 
la  S.  C.  a  répondu  :  «  Iîî  casu  prœdicto  Ministrum  sacrificH  non  ra- 
«  tione  prœemlnentlœ,  sed  ministerli,  prœferendum  esse  cœieris, 
c  quanivls  diyniorihus.  »  (S.  C,  15  juillet  1658.  Gardel.,  1760  ou  1907, 
Galliarum.) 

*  Cér.  des  Ev.  expl.  Ibid.,  de  Conny.  Bourbon.  —  ^  joug  |gg  auteurs. 
—  5  Q(Qy  £p,^  1.  11^  c.  XXIV,  n.  3.  —  "*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Cœr. 
Ep.  Ibid.  —  ®  Conséq.  —  "^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Cœr.  Ep  ,  1.  II. 
c.  xxui,  n.  6.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  *o  Baldeschi  et  autres.  S.  C, 
15  juillet  1658.  Gardel.,  1760  ou  1907,  Galliarum,  Conséq. 


400  PART.  YI,  SECT.  II,  CHAP.  VI. 

munie,  ils  se  lèvent,  s'écartent,  se  tournent  lun  vers  l'autre 
et  descendent  au  bas  des  degrés.  Pendant  ce  temps,  le  troi- 
sième et  le  quatrième  montent  à  Tautel,  le  cinquième  et  le 
sixième  s'avancent  entre  le  premier  et  le  deuxième,  et  tous 
quatre  font  ensemble  la  génuflexion.  Les  deux  qui  ont  com- 
munié vont  à  leurs  places.  On  continue  ainsi  jusqu'à  la  fin  ^ 

113.  Les  Ecclésiastiques  reçoivent  la  communion  sur  le 
bord  du  marchepied  ou  sur  le  plus  haut  degré  ^. 

114.  Les  laïques  reçoivent  la  communion  à  la  balustrade 
du  chœur  ou  sur  le  pavé  au  pied  de  l'autel^.  S'il  y  a  une 
communion  nombreuse,  il  sera  bon  de  charger  quelques 
personnes  de  veiller  à  ce  que  les  mouvements  se  fassent  avec 
ordre,  dévotion  et  recueillement  *.  On  fera  arriver  les  com- 
muniants par  le  côté  de  l'évangile^  et  sortir  par  le  côté  de 
répître^. 

115.  On  garde  le  même  ordre  pour  recevoir  les  Cierges 
bénits,  les  Cendres,  les  Rameaux,  baiser  les  saintes  Reli- 
ques, etc. ,  chacun  ayant  la  tête  nue  et  les  mains  jointes'^. 


CHAPITRE  YI 

De  la  Prédication. 

116.  Si  l'on  prêche  pendant  la  Messe  solennelle,  on  le  fart 
après  l'évangile ^,  et,  régulièrement,  le  sujet  du  sermon  doit 
être  l'évangile  dujour^  On  peut  aussi,  avec  la  permission  de 
l'Ordinaire,  prêcher  avant  et  après  la  distribution  de  la  sainte 
communion ^^.  Si  l'on  doit  prononcer  une  oraison  funèbre  à 
une  Messe  de  Requiem,  on  le  fait  entre  la  Messe  et  l'Absoute. 
On  fait  aussi,  après  la  Messe,  un  sermon  qui  aurait  pour  but 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs.  — 
*  Cœr.  Ep.,  l.  II,  c.  xxix,  n.  4.  —  ^  Conséq.  —  ^  Cœi\  Ep.  Ibid.  — 
■^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Bub.  Miss,,  part.  II,  tit.  vi,  n.  6.  —  ^  Cœr,  Ep., 
1. 1,  c.  XXII,  n.  2,  et  1.  II,  c.  viii,  n.  48.—  *<>  S.  C,  16  avril  1853.  Gai- 
del.,  51b5,  ad  24,  Orcl,  min.  S.  Franc, 


DE  LA  PREDICATION.  401 

la  publication  d'un  jubilé,  l'annonce  d'une  nouvelle  ou  quel- 
que chose  de  semblable  ^ 

H7.  Le  Prédicateur,  revêtu  du  surplis^,  et  même  de  Té- 
tole  ^  de  la  couleur  du  jour  *,  si  telle  est  la  coutume  ^,  monte 
en  chaire.  Lorsqu'il  est  arrivé,  il  fait  les  révérences  convena- 
bles à  l'autel,  au  Clergé  et  au  peuple,  puis  il  peut  s'asseoir 
et  se  couvrir;  il  se  découvre  ensuite,  se  lève,  se  met  à  ge- 
noux, fait  le  signe  de  la  croix,  et  récite  à  haute  voix  Y  Ave 
Maria,  et  jamais  le  Regina  cœli.  Il  se  lève  alors,  peut  se  cou- 
vrir, et  commence  le  sermon^,  pendant  lequel  il  peut  s'as- 
seoir. S'il  est  couvert,  il  se  découvre  toutes  les  fois  qu'il 
prononce  les  saints  noms  de  Jésus  et  de  Marie,  et,  à  la  fin  du 
sermon,  il  peut  bénir  le  peuple  par  un  signe  de  croix '^.  Pour 
prononcer  une  oraison  funèbre,  le  Prédicateur  est  en  habits 
ordinaires^,  et  ne  récite  pas  Ave  Maria^. 

H8.  Si  le  saint  Sacrement  est  exposé,  le  Prédicateur  ne 
se  couvre  pas^^,  quand  même  le  très-saint  Sacrement  serait 
voilé  ^^ 

119.  Si  le  Célébrant  prêche  lui-même,  on  peut  voir  ce  qui 
est  dit  ci-après,  part.  Vil,  n^  52,  p.  455. 

120.  Si  l'Évêque  est  présent,  on  observe  ce  qui  est  pres- 
crit part.  VII,  n«  134,  p.  487. 

1  Cœr.  Ep.,  1.  I,  ibid.,  n.  6.  —  ^  Conséq.  —  3  S.  C,  12  nov.  1831. 
Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  21,  Marsorum,. —  *  Tous  les  auteurs.  — 
5  S.  C.  Ibid.  —  6  Cœr.  Ep.  Ibid.,  n.  3.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  »  Cœr, 
Ëp.,  1.  ï,  c.  XXII,  n.  6,  et  1.  Il,  c.  xi,  n.  10.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  — 
*o  Inst.  Clem.,  §  22.  S.  C,  28  avril  1607.  Gardel.,  197  ou  244,  in 
Illerden.  9  déc.  1628.  Gardel.,  641  ou  788,  ad  4,  in  Gienen,  16  fév. 
1670.  Gardel.,  698  ou  845,  in  Belglca.  —  ^i  S.  C.,  23  sept.  1857. 
Gardel.,  4666  ou  4815,  ad  4,  in  Mutinen, 


402  PART.  YI,  SECT.  II,  CHAP.  YII,  ART.  I. 

CHAPITRE  VII 
De  l'Eiicensement. 

ARTICLE   PREMIER 

De  r encensement  en  général. 
§  1 .  Règles  à  suivre  pour  bien  encenser. 

121.  Celui  qui  encense  soutient  de  la  main  gauche  le  haut 
des  chaînes  de  Tencensoir  (1),  et,  de  la  main  droite,  il  tient 
le  bas  des  chaînes  le  plus  près  de  Tencensoir  qu'il  lui  est  pos- 
sible^ (2). 

122.  Les  encensements  doivent  se  faire  avec  gravité  et  di- 
gnité ;  il  faut  éviter  tout  mouvement  du  corps  et  de  la  tête  ; 
la  main  gauche  doit  rester  immobile  et  posée  sur  la  poitrine. 
Pour  encenser,  on  fait  mouvoir  avec  l'encensoir,  la  main  et 
le  bras  droit,  et  en  retirant  l'encensoir,  on  ne  le  laisse  pas 

(1)  Pour  retenir  le  haut  des  chaînes  dans  la  main  gauche,  on  peut  se 
contenter  de  passer  le  pouce  gauche  dans  l'anneau  fixe,  ou  bien  on  sai- 
sit enti  e  le  pouce  et  l'index  gauches  toutes  les  chaînes  ensemble,  à  leur 
extrémité,  de  manière  que  le  petit  couvercle  dont  elles  sont  couronnées 
se  trouve  poser  sur  ces  deux  doigts.  Si  les  chaînes  sont  trop  longues,  on 
leur  fait  faire  un  ou  plusieurs  tours  sur  la  main  gauche.  (Bourbon.) 

(2)  Nous  lisons  dans  le  Cérémonial  des  Évêques  les  règles  suivantes  : 
c(  In)posito  et  benedicto  thure,  Episcopus,  vel  Celebrans  capit  de  manu 
«  Diaconi  in  Missa,  vel  de  manu  Presbyleri  assistentis  in  Vesperis  thuri- 
c(  bulum,  videlicet,  sinistra  catenulas  quibus  thuribulum  sustinetur  in 
«  earum  summitate,  dextera  vero  easdem  catenulas  simul  junctas,  prope 
«  thuribulum  tenet  ac  thuribulum  sustinet,  ita  ut  illud  commode  ducere 
«  versus  crucem,  et  imagines  prsedictas,  et  ad  se  retrahere  possit,  quod 
«  recte  fit,  si  ipse  Episcopus,  aut  Ceiebrans,  accepto  thuribulo,  teneat 
«  dexteram,  quo  fieri  potest,  proximiorem  ipsi  thuribulo,  ita  ut  parvum 
«  catenularum  spatium  remaneat  inler  ipsius  manu  m  dexteram  et  thuri- 
c(  bulum,  praesertim  cum  thurificantur  oblata  ;  nam  si  nimis  thuribulum 
«  pendeat,  nec  commode,  nec  secure,  nec  décore  illam  actionem  expe- 
«  dire  posset,  et  facta  cruci  profunda  reverentia  thurificet  illam  triplici 
«  ductu.  »  (L.  I,  c.  xxni,  n.  4.) 

*  Cœr,  Ep.,  1.  I,  c.  xxm,  n.  4. 


DE  L'ENCENSEMENT.  403 

tomber  par  son  propre  poids,  mais  on  le  ramène  doucement 
et  par  un  mouvement  régulier  sous  le  bras  droit*  (1). 

123.  Celui  qui  encense  une  personne  ou  un  objet,  tenant 
l'encensoir  comme  il  est  dit  n<»  121,  Télève  vers  cette  per- 
sonne ou  cet  objet  ^  ;  puis  il  donne  à  Tencensoir  une  légère 
impulsion.  II  l'abaisse  ensuite,  et  répète  cette  cérémonie  une 
seconde  et  une  troisième  fois,  s'il  y  a  lieu,  suivant  les  règles 
données  ci-après  ^  (2). 

(1)  Nous  lisons  encore  dans  le  Cérémonial  des  Évêques  :  «  Dum  Ep's- 
ff  copus  seu  alius  Celebrans  praedictam  altaris  thurificationem  facit,  ad- 
«  vertat  ut  se  in  ea  graviter  et  décore  gerat,  non  personam  aut  caput, 
c  dum  Ihuribulum  ducit,  reducitque,  movens  ;  sinistram,  quae  summita- 
«  tem  catenularum  retinet,  firmam  slabilemque  ante  pectus  tenebit  ;  dex- 
«  teram  vero  manum  ac  brachium  commode  ae  tractim  cum  thuribulo 
a  movebit,  ila  ut,  cum  thuribulum  ad  se  re trahit,  iilud  sub  brachio  le- 
«  viter  et  competenti  mora  reducat.  »  (Ibid.,  n.  8.) 

Diaprés  ces  règles,  on  n'encense  jamais  à  Rome  en  tenant  l'encensoir 
par  le  bout  des  chaînes.  Aucune  expression,  soit  dans  le  texte  des  ru- 
briques, soit  dans  l'enseignement  des  Rubricistes,  ne  fait  allusion  à  la 
manière  d'encenser  qui  a  été  introduite  en  France,  et  consiste  à  lancer 
Tencensoir  en  l'air  au  moyen  des  chaînes,  quelquefois  même  à  une  très- 
grande  hauteur.  Celui  qui  encense  tient  l'encensoir  et  offre  l'encens  ;  il 
conduit  et  ramène  l'encensoir  [ducere  versus,,,  reducere  ad  se);  l'en- 
censoir suit  le  mouvement  de  la  main  et  du  bras;  de  là  ces  expressions 
liturgiques  :  triplici  ductu,  duplici  ductu,  unico  ductu,  M.  ral)bé 
Bourbon  nous  montre  par  un  grand  nombre  de  témoignages  que  cette 
manière  d'encenser  est  conforme  aux  traditions  françaises  comme  aux 
traditions  romaines.  [Introd.  aux  Cér.  rom.,  p.  346.) 

(2)  ce  Chaque  coup,  dit  Mgr  de  Conny,  consistera  à  élever  l'encensoir 

<  vers  l'objet  ou  la  personne  à  qui  on  veut  donner  l'encens,  et  à  l'agiter 

<  doucement  :  on  l'abaisse,  et  on  recommence  autant  de  fois  que  l'exige 
«  la  cérémonie.  »  (Cér.  rom.,  3«  éd.,  p.  67.)  On  ne  se  contente^pas,  dit 
M.  Bourbon,  d'avancer  l'encensoir,  puis  de  le  tenir  immobile  un  instant 
devant  la  personne  ou  l'objet  que  l'on  veut  encenser  ;  mais  la  main  droite, 
ayant  conduit  l'encensoir  au  point  convenable,  lui  donne  une  impulsion 
vers  la  personne  ou  l'olijet  ;  on  retire  ensuite  l'encensoir.  Cette  action 
se  fait  autant  de  lois  qu'il  doit  y  avoir  de  coups  d'encensoir.  Les  anciens 
auteurs  recommandent  en  outre  à  celui  qui  encense  de  faire  une  pause 
entre  chaque  encensement,  afin  de  les  bien  distinguer.  Bauldry,  parlant 
de  l'encensement  de  la  croix,  s'exprime  en  ces  termes  :  «  Elevato  deinde 

«  thuribulo  (Celebrans),  ter  incensat  crucem ita  ut  ad  unumquem- 

«  que  ictum  tantiîlum  quiescat  i  (part.   II,  c.   xvm,  art.  n.  5).  Bisso, 

*  Cœr,  Ep.  Ibid.,  n.  8.  — •  ^  Ibid.,  n.  4.  —  5  jous  les  auteurs. 


40i  PART.  VI,  SECT.  II,  CHAP.  YII,  ART.  I. 

124.  On  distingue  les  encensements  à  coups  doubles  et  les 
encensements  à  coups  simples,  ou,  en  d'autres  termes,  les 
encensements  doubles  et  les  encensements  simples^  (1). 
Quand  il  faut  faire  des  encensement  doubles,  on  donne  une 
double  impulsion  à  Tencensoir,  après  l'avoir  élevé  vers  la 
personne  ou  T objet  que  l'on  encense  :  la  main,  avant  d'arriver 
au  point  où  l'encensement  se  termine,  s'arrête  un  instant  en 
donnant  à  l'encensoir  une  petite  impulsion,  puis  donne  en- 
suite l'impulsion  plus  prononcée  (2).  L'encensement  simple 
se  fait  par  un  seul  mouvement  de  la  main  droite,  qui  porte 
immédiatement  l'encensoir  au  point  où  l'encensement  doit 
se  terminer  et  lui  donne  une  seule  impulsion^. 

§  2.  Règles  générales  sur  la  nature  et  le  nombre  des  encensements. 
I.  Règles  sur  la  nature  des  encensements. 

125.  On  encense  à  coups  doubles  le  très-saint  Sacrement, 
la  croix,  le  livre  des  évangiles,  le  Célébrant^,  les  Prélats  et 

suivi  par  Merati,  dit  la  même  chose  :  «  Ter  sequali  duclu  (Celebrans  in- 
«  censat  crucem...)  post  unamquamque  incensationem  tantillum  quies- 
«  cens,  ita  ut  distinguatur  eas  incensationes  esse  très.  »  (Bisso,  1. 1,  n.  72, 
§  3  et  4.  Merati,  t.  I,  part.  II,  tit.  iv,  n.  24.)  Catalan  s'exprime  ainsi: 
«  Thurificat  triplici  ductu,  nihil  scilicet  dicens;  sed  post  unamquam- 
«  que  incensationem  tantillum  quiescens,  ita  ut  distinguatur  très  factas 
«  esse  incensationes  :  sunt  enim  nonnulli  qui  adeo  velociler  eam  functio- 
«  nem  peragunt,  ut  minime  ductus  ipsi  thurificationis  cruci  exhibitae  dis- 
((  cernantur.  » 

(1)  Cette  distinction,  qui  avait  été  rejetée  par  quelques  auteurs,  est 
aujourd'hui  confirmée  par  le  décret  suivant.  A  cette  question  :  «  Quo- 
«  modo  intelligendus  sit  ductus  duplex  thuribuli  quo  Diaconus  in  choro 
«  incensare  débet  singulos  Canonicos,  videlicet  unusquisque  ductuum 
a  debetne  perfici  duplici  ictu?  »  la  S.  C.  a  répondu  :  «  affii^mative,  » 
(S.  C,  22  mars  1862.  Gardel.,  3318,  ad  24,  S.  Marci.) 

(2)  Il  ne  faut  pas  confondre  le  coup  double,  ou  l'encensement  double, 
avec  ce  que  la  rubrique  appelle  duplex  ductus.  Chaque  encensement 
[ductus),  dans  le  coup  double,  se  compose  lui-même  de  deux  balance- 
ments de  l'encensoir,  c'est-à-dire  d'une  double  impulsion  vers  ce  qu'on 
encense;  mais  on  ne  conduit  l'encensoir  qu'une  seule  fois.  (Bourbon,) 

*  S.  G.  22  mars  1862.  Gardel,  5318,  ad  21,  S.  Marci.  —  ^  Bourbon. 
—  5  Baldeschi  et  autres. 


DE  L'ENCENSEMENT.  405 

les  Chanoines  S  le  Supérieur  de  l'église,  les  Prêtres,  quand 
il  n  y  a  pas  de  Chanoines,  les  Ministres  de  Tautel,  et  les 
personnes  que  l'on  encense  collectivement^. 

126.  Suivant  le  sentiment  le  plus  commun,  on  encense 
à  coups  doubles  les  Reliques  et  les  images  des  Saints ^ 

II.  Règles  sur  le  nombre  des  encensements. 

127.  Celui  qui  encense  doit  proportionner  le  nombre  des 
encensements  à  la  qualité  des  objets  et  des  personnes  qu'il 
encense*. 

128.  On  encense  de  trois  coups  le  saint  Sacrement  et  la 
croix  de  l'auteP;  les  Reliques  et  les  images  des  Saints  sont 
encensées  de  deux  coups  ^. 

129.  L'Évêque  est  encensé  de  trois  coups;  les  Dignités 
et  les  Chanoines,  de  deux  coups  ;  les  autres   Prêtres,   d'un 

seul  coup.  L'Officiant  est  toujours  encensé  de  trois  coups,  ^^'^^»^^-' 
s'il  ne  se  trouve  pas  au  chœur  une  personne  qui  soit  plus  ;^J.^,  i^ 
digne  que  lui  et  doive  être  encensée  de  trois  coups,  suivant   ^  ^^  -^, 
ce  qui  est  dit  ci-après,  et  alors  il  est  encensé  le  premier,   "     "^  ' 
comme  à  Tordinaire,  mais  seulement  de  deux  coups ^  On 
encense  aussi  de  deux  coups  le  Supérieur  de  l'église,  s'il  n'y 
a  pas  de  Chanoines  ^  Les  Séminaristes  sont  toujours  encensés 
plusieurs  ensemble  et  en  passante 

Nota  1«.  S'il  y  avait  au  chœur  un  Cardinal  Légat  ou  non 
Légat,  un  Nonce  ayant  les  facultés  de  Légat  a  latere,  un  Vi- 
siteur Apostolique,  il  serait  encensé  de  trois  coups  ;  l'Évêque 
et  l'Officiant  de  deux  coups,  les  Dignités  et  Chanoines  d'un 
seul  coup,  les  autres  plusieurs  ensemble  et  en  passant  ^^. 

Nota  2^  L'Archevêque,  dans  sa  province,  est  toujours  en- 

*  S.  C,  22  mars  1862.  Gardel.,  5568,  ad  21,  S,  MarcL  —  2  Baldeschi 
et  autres.  —  s  Plusieurs  auteurs.  —  *  Cœr.  Ep,  Ibid.,  n.  31.  —3 /^^^^^ 
Miss.,  part.  II,  tit.  iv,  n.  4.  Cœr,  Ep.  Ibid.,  n.  32.  —^Rub.  Miss. 
Ibid.,  n.  5.  Cœr.  Ep.  Ibid.  S.  C,  28  juillet  1789.  Gardel.,  4288  ou 
4337,  in  Canarien.  —  ^  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  s  Les  auteurs.  —  ^  S.  C, 
3  août  1839.  Gardel.,  4711  ou  4857,  ad  4,  in  Bobien.  —  10  Cœr,  Ep, 
Ibid. 

;  23. 


406  PART.  VI,  SEGT.  II,  CIIAP.  YII,  ART.  IL 

censé  de  trois  coups,  en  l'absence  d'un  Cardinal  Légat  ou  non 
Légat,  d'un  Nonce  ayant  les  facultés  de  Légat  et  d'un  Visi- 
teur Apostolique.  En  présence  du  Métropolitain,  TÊvêque 
diocésain  est  encensé  de  trois  coups,  comme  l'Archevêque  S 
,et  après  lui  ^. 

Nota  3°.  Un  Nonce  qui  n'a  pas  les  facultés  de  Légat,  un 
Visiteur  Apostolique  Évêque^  et  les  Évêques  étrangers  peu- 
vent être  encensés  de  trois  coups,  excepté  dans  les  circon- 
stances où  l'Évêque  diocésain  est  encensé  seulement  de  deux 
coups  *. 

Nota  4^.  Pour  l'encensement  du  Vicaire  général,  on  suit  la 
coutume^.  Les  Protonotaires  Apostoliques,  les  Nonces  qui  ne 
sont  pas  Évêques,  les  Abbés  bénits,  sont  encensés  comme  les 
Dignités  et  les  Chanoines  ^. 

130.  Lorsqu'on  encense  une  partie  des  membres  du  Clergé 
plusieurs  ensemble,  on  passe  devant  eux  en  donnant  quel- 
ques coups  d'encensoir  vers  le  côté  où  ils  se  trouvent,  ou 
bien  celui  qui  encense  donne  sans  marcher  un  coup  d'en- 
censoir vers  le  groupe  ou  plusieurs  coups  vers  chacune  des 
parties  du  groupe'^. 

ARTICLE  n 

De  la  bénédiction  de  V encens. 

131.  Lorsqu'un  Prêtre  met  de  l'encens  dans  Tencensoir,  il 
doit  être  près  de  l'autel  :  cette  fonction  ne  doit  jamais  se  faire 
à  la  banquette^  (1). 

152.  Si  on  met  de  l'encens  dans  l'encensoir,  pour  encenser 
le  saint  Sacrement  seul,  on  ne  le  bénit  pas.  Devant  le  saint 
Sacrement  exposé,  on  omet  les  baisers^. 

(1)  Il  y  a  exception  pour  la  Procession  avant  les  quarante  heures; 
le  Célébrant  peut  mettre  alors  Tencens  à  la  banquette.  (Insê7\  Clem.y 
§  19..) 

1  Ibid.  —  2  ibid^^  n.  27.  —  3  Conséq.  —  *  Bauldry,  Merati  et  autres. 
—  s  Cœr,  Ep.  Ibid.,  n.  29.  —  ^  Conséq.  —  ^  Usages  divers  —-8  S.  C, 
19  juillet  1659.  Gardel.,  1845  ou  1992,  in  Cusentina.—  ^  Cœr.  Ep, 
Ibid.,  n.  18. 


Fcx^e  .  3-;'j.  Tome  Jl 


Cérémonial  romain;  ^/,  J 


«-"îS^if.     «^"lîX     *"15X 


FplipRlflf^^ 


Jnift   dtsJiaUdi,  r.  ftuTJfttr, ,  â 


DE  L'ENCENSEMENT.  407 

153.  Chaque  fois  que  Ton  doit  faire  la  bénédiction  de  l'en- 
cens, le  Thuriféraire  ou  le  Cérémoniaire  se  présente,  tenant 
de  la  main  gauche  Tencensoir,  et  de  la  main  droite  la  na- 
vette garnie  d'encens  avec  la  cuiller  (1)  ;  il  présente  la  na- 
vette entr 'ouverte  au  Diacre,  ou,  si  c'est  aux  Vêpres,  au  pre- 
mier Assistant.  Celui-ci  présente  au  Célébrant  la  cuiller,  en 
disant  Benedicite  Pater  révérende^  avec  les  baisers  d'usage. 
Le  Célébrant  S  s'étant  tourné  un  peu  vers  le  côté  de  l'épître, 
pose  la  main  gauche  sur  l'autel  ^  ou  sur  sa  poitrine  ^,  prend 
la  cuiller,  met  trois  fois  de  l'encens  dans  l'encensoir*,  d'abord 
au  milieu,  puis  à  sa  gauche,  et  enfin  à  sa  droite^,  prenant  trois 
fois  de  l'encens  dans  la  navette,  et  disant  en  même  temps  :  Ab 
illo  benedicaris  in  cujus  honore  cremaberis  ;  ou  si  c'est 
à  l'offertoire  de  la  Messe  solennelle  :  Per  intercessionem.  Il 
rend  ensuite  la  cuiller  ^,  pose  la  main  gauche  sur  l'autel  ou 
sur  sa  poitrine  "^j  et  fait  de  la  main  droite  un  signe  de  croix 
sur  l'encensoir  ;  puis  le  Diacre  ou  l'Assistant,  ayant  rendu 
la  navette,  prend  l'encensoir  et  le  remet  au  Célébrant,  comme 
il  sera  dit  en  son  lieu^. 

ARTICLE  ni 

De  r encensement  de  VauteL 

134.  Le  Prêtre  qui  fait  l'encensement  de  l'autel  doit  mettre 
toute  son  attention  à  faire  cette  action  avec  gravité  et  bien- 
séance, observant  toutes  les  règles  indiquées  art.  i.  La  main 
gauche,  qui  retient  le  haut  des  chaînettes,  doit  être  immo- 

(1)  Les  rubricîstes  prescrivent  au  Cérémoniaire  et  au  Thuriféraire  de 
se  présenter  tous  deux  ensemble  :  le  Cérémoniaire  présente  la  navette, 
et  le  Thuriféraire  l'encensoir.  Pour  la  manière  d'exécuter  cette  fonction, 
voir  part.  XIII,  ch.  m,  art.  2  et  5. 

*  Rub.  Miss.,  part.  II,  tit.  iv,  n.  4,  et  tit.  vn,  n.  10.  Cœr,  Ep,  Ihià.^ 
n.  1.  —  2  Baldeschi,  Martinucci.  —  ^  Qavantus,  Castaldi,  Bauldry,  Merati 
et  autres.  —  -*  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  ^  Les  auteurs.  — 
^Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.  —^  Baldeschi,  Martinucci.  — ^  Conséq. 
Rub*  Miss,  Ibid,  Cœr,  Ep.  Ibid. 


408  PART.  YI,  SECT.  II,  CHAP.  VII,  ART.  III. 

bile  et  appuyée  sur  la  poitrine,  et  la  droite  doit  se  mouvoir 
avec  aisance,  en  conduisant  et  non  en  lançant  l'encensoir. 
En  marchant,  le  Prêtre  doit  toujours  mouvoir  d'abord  le  pied 
qui  se  trouve  le  plus  rapproché  de  l'autel,  et  faire  un  pas 
chaque  fois  qu'il  conduit  l'encensoir,  de  façon  qu'il  y  ait 
toujours  accord  entre  le  mouvement  des  mains  et  celui  des 
pieds  ^ 

135.  Le  Célébrant,  à  la  Messe  solennelle,  ayant  dit  laprière 
Oramus  te  et  béni  l'encens,  comme  il  est  dit  n°  133,  reçoit 
Tencensoir  des  mains  du  Diacre^,  lui  présente  sa  main  à  bai- 
ser^, fait  une  inclination  à  la  croix*,  ou,  si  le  saint  Sacre- 
ment est  dans  le  tabernacle,  la  génuflexion^,  appuyant  la 
main  gauche  sur  l'autel^,  et  l'encense  de  trois  coups  sans  rien 
dire  (voir  fig.  I,  n^M ,  2  et  3)  ;  il  fait  de  nouveau  la  révé- 
rence convenable,   puis  il   encense  l'autel  vers  les  chande- 
liers, conduisant  trois  fois  l'encensoir  à  distance  égale  depuis 
le  milieu  de  l'autel  jusqu'au  coin  de  l'épître'^  (1).  (Voirn^^  8, 
9  et  10.)  (On  encense  toujours  de  trois  coups,  quel  que  soit 
le  nombre  des  chandeliers.)  Arrivé  au  coin  de  l'épître,  il 
abaisse  la  main,  encense  la  partie  postérieure,  d'abord  en 
bas,  puis  en  haut  (n^^  11  et  12);  s'étant  tourné  vers  l'autel 
et  élevant  la  main,  il  encense  le  dessus  de  l'autel,  conduisant 
l'encensoir  jusqu'au  milieu^,  comme  en  trois  demi-cercles 
dirigés  vers  le  milieu^  (13,  14  et  15),  fait  la  révérence  con- 
venable, encense  de  trois  coups,  toujours  en  marchant,  l'autre 
côté  jusqu'au  coin  de  l'évangile  (16,  17  et  18),  puis  de  deux 
coups  la  partie  postérieure  de  l'autel  du  côté  de  l'évangile, 
d'abord  en  bas,  puis  en  haut,  comme  il  a  fait  au  côté  de 
l'épître  (19  et  20)*^;  et  sans  sortir  du  même  lieu ^^5  il  re- 
lève l'encensoir  et  encense  le  dessus  de  l'autel,  comme  il  a 

(1)  On  parlera  au  numéro  suivant  des  chiffres  4,  5,  6  et  7. 

*  Cœr.  Ep.y  1.  II,  c.  xxiii,  n.  8.  —  ^  7^^^^  Mm.,  part.  II,  tit.  iv, 
n.  4.  —  3  Conséq.  —■*  Ruh.  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.—  ^  Rub.  Miss, 
Ibid.,  n.  6.  — ^  {^^Ideschi,  Martinucci.  —  "^  Rub.  Miss.  Ibid.,  n.4.  Cœr, 
Ep.  Ibid.  —  8  Rub,  Miss.  Ibid.,  n.  5.  Cœr,  Ep.  Ibid.,  n.  6.  —  ^  Tous  les 
auteurs. —  10  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  "  Tous  les  auteurs. 


DE  L'ENCENSEMENT.  409 

fait  au  coin  de  Tépître  (21 ,  22  et  2*5)  ;  abaissant  ensuite  un 
peu  la  main,  il  encense  de  trois  coups  le  devant  de  l'autel,  en 
marchant  depuis  le  coin  de  l'évangile  jusqu'au  milieu  (24, 
25  et  26),  et,  ayant  fait  de  nouveau  la  révérence  convenable, 
il  encense  également  de  trois  coups  l'autre  partie  du  devant 
de  lautel,  en  allant  depuis  le  milieu  jusqu'au  coin  de  l'épîlre 
(27,  28  et  29),  où  il  s'arrête  et  rend  l'encensoir  au  Diacre  pour 
être  encensé  par  lui^ 

156.  S'il  y  a  sur  l'autel  des  Reliques  ou  des  images  de 
Saints,  il  les  encense  après  avoir  encensé  la  croix  et  fait  la 
révérence  convenable.  Sans  quitter  le  milieu  de  l'autel,  il 
encense  d'abord  de  deux  coups  celles  qui  se  trouvent  du  côté 
de  l'évangile  (4  et  5)  ;  ayant  fait  de  nouveau  la  révérence,  il 
encense  de  même  celles  qui  sont  au  côté  de  l'épître  (6  et  7), 
puis,  sans  faire  la  révérence,  il  fait  l'encensement  de  l'autel, 
comme  il  est  dit  n^  135^  (1). 

137.  A  l'offertoire,  il  encense  les  oblats  avant  d'encenser 
la  croix.  Il  fait  d'abord  trois  signes  de  croix  avec  l'encensoir 
sur  riiostie  et  le  calice  conjointement  (fig.  I,  n^«  1  et  2,  5, 

4,  5  et  6)  ;  puis  il  trace  avec  l'encensoir  trois  cercles  autour 
du  calice  et  deThostie,  les  deux  premiers  de  droite  à  gauche, 
le  troisième  de  gauche  à  droite  (7,  8  et  9),  récitant  en  même 
temps  les  prières  marquées  dans  le  Missel,  et  les  distribuant 
ainsi  :  au  premier  signe  de  croix,  il  dit  ilncensum  istud;  au 
deuxième  :  a  te  benedictum;  au  troisième  :  ascendat  ad  te^ 
Domine;  au  premier  cercle,  il  dit  :  et  descendat  super  nos; 
au  deuxième  et  au  troisième  :  misericordia  tua,  11  fait  en- 
suite la  révérence  convenable,  puis  il  fait  l'encensement, 

(1)  S'il  Y  avait  des  Reliques  ou  des  statues  exposées  au  milieu  de  l'au- 
tel, on  pourrait,  dit  Mgr  Martinucci,  les  encenser  après  avoir  encensé  la 
croix,  si  c'est  l'usage,  auquel  il  faut  se  conformer  à  cet  égard  tant  que  la 

5.  C.  n'a  rien  statué  sur  ce  point.  Un  décret  récent  permet  d'encenser 
l'image  de  l'Enfant  Jésus  si  elle  est  ainsi  exposée.  On  l'encense  de 
trois  coups,  de  la  même  manière  que  la  croix  (S.  C,  15  lévrier  4873. 
Acta  S.  Sedis,  vol.  YII,  fasc.  vm).  Une  Relique  ou  une  statue  serait  en- 
censée de  deux  coups. 

*  Rub.  Miss,  Ibid.  Cœr.  Ep,  Ibid.  —  ^  Ibid. 


410 


PART.  VI,  SECT.  II,  CHAP.  VII,  ART.  III. 


comme  il  vient  d'être  ditn^  134,  en  récitant  les  prières  mar- 
quées ^ 

Nota.  Les  rubriques  n'indiquent  aucune  règle  pour  la  dis- 
tribution de  ces  paroles.  Nous  donnons  ici  deux  manières  de 
les  dire  d'après  plusieurs  auteurs. 


1.  Dirigatur, 

Dirigatur,  Domine, 

2.  Domine, 

oratio  mea, 

3.  oratio  mea  (1), 
8.  sicut 

sicut  incensum  m  conspectu 
Elevatio 

tuo, 

9.  incensum 

manuum 

10.  in  conspectu  tuo. 

11.  Elevatio 

mearum 
sacrificium 

12.  manuum 

13.  mearum 

vespertinum. 
Pone,  Domine, 

14.  sacrificium 

custodiam 

15.  vespertinum. 

16.  Pone, 

ori  meo, 
et 

17.  Domine, 

ostium 

18.  custodiam 

circumstanti» 

19.  ori 

labiis 

20.  meo, 

meis; 

21.  et  ostium 

ut  non 

22.  circumstanlise 

declinet 

23.  labiis  meis  ; 

cor  meum 

24.  ut  non  declinet 

in 

25.  cor  meum 

verba 

26.  in  verba  malitise, 

malitiae. 

27.  ad  excusandas 

ad  excusandas 

28.  excwsationes 

excusationes 

29.  in  peccatis. 

in  peccatis*. 

158.  Le  Célébrant  rend  l'encensoir  au  Diacre  en  disant  : 
Accendat  in  nobis  Dominus  ignem  sui  amorisy  et  flammam 
œternœ  charitatis.  Amen^. 

139.  Lorsqu'on  doit  encenser  l'autel  pendant  les  Vêpres  ou 
les  Laudes,  on  observe  tout  ce  qui  a  été  dit  n^^  135  et  136^. 

(1)  S'il  y  a  des  Reliques,  le  Célébrant  les  encense  entre  le  n.  3  et  le 
n.  8,  dans  l'ordre  marqué  à  la  fig.  I,  sans  rien  dire. 

*  Ruh,  Miss.  Ibid.,  n.  10.  Cœr.  Ep.,  n.  10.  —  «  Rub,  Miss.  Ibid.  — 
3  Cœr.  Ep,  Ibid.,  n.  29. 


DE  L'E^'CENSEMENT.  411 

ARTICLE   IV 

De  r encensement  des  personnes, 

140.  Si  le  Clergé  est  composé  de  plusieurs  ordres  de  per- 
sonnes, on  commence  par  encenser  les  Dignités  et  les  Cha- 
noines du  côté  où  se  trouve  le  plus  digne,  puis  le  même  ordre 
du  côté  opposé  ;  on  passe  ensuite  au  deuxième  ordre  de  cha- 
que côté  S  en  commençant  par  le  côté  où  Ton  se  trouve^.  S'il 
y  a  distinction  d'ordres  dans  le  Clergé  (1),  on  ne  peut  tolé- 
rer l'usage  d'encenser  d'abord  tout  un  côté  du  chœur,  puis 
tout  le  côté  opposé^. 

141.  Lorsqu'un  membre  du  Clergé  doit  être  encensé,  il 
doit  déférer  modestement,  par  une  inclination  de  tête,  l'hon- 
neur de  l'encensement  à  celui  qui  le  suit  immédiatement  et 
doit  être  encensé  après  lui  (2)*. 

142.  Si  celui  qui  encense  est  d'une  dignité  égale  à  celui 
qui  est  encensé,  ils  se  font  mutuellement  une  inclination 
avant  et  après  l'encensement;  mais,  si  celui  qui  encense  est 
d'une  dignité  moindre,  alors  celui-ci  fait  une  inclination  mé- 
diocre, et  le  premier  y  répond  par  une  inclination  de  tête, 
ou  même  ne  s'incline  pas  du  tout,  suivant  la  dignité  de  ce- 
lui qui  encense  ^.  Dans  les  Chapitres,  en  règle  générale,  les 
Chanoines  seuls  sont  salués  individuellement  avant  et  après 
l'encensement;  les  autres,  même  ceux  qui  sont  encensés  in- 
dividuellement, reçoivent  une  inclination  commune^. 

(1)  Voy.  p.  370. 

(2)  Voici  ce  qui  se  pratique  généralement  à  cet  égard  dans  les  églises 
de  Rome.  Celui  du  chœur  qui  doit  être  encensé  le  premier,  voyant  venir 
celui  qui  doit  l'encenser,  se  tourne  vers  son  suivant,  et  ils  se  saluent 
mutuellement.  Le  premier,  suivant  l'usage  des  grandes  églises  de  Rome, 
dit  au  second  :  Ecce  odor  ;  ou  encore  :  Tïbi  honor.  Pendant  qu'on  en- 
cense le  premier,  le  second  salue  le  troisième  de  la  même  manière,  et 
ainsi  de  suite.  (Cér.  desÉv.  expl.  Ibid.) 

*  Ibid.  et  1.  II,  c.  m,  n.  11  et  12.  —  s  Les  auteurs.  —  s  s.  C.  Ibid. 
S,  C,  23  juin  1607.  Garde!..  205  ou  351,  ad  3,  in  Placentina.  — 
*  Cœr.  Ep,  Ibid.,  n.  26.  —  ^  ibid.  —  6  Usage  de  Rome. 


414  PART.  VI,  SECT.  II,  CHAP.  YIII,  ART.  III. 

réglise  S  OU  même  dans  les  maisons  particulières,  s'il  était 


nécessaire^. 


149.  Tous  les  dimanches,  a\ant  la  Messe  solennelle,  on 
bénit  l'eau  à  la  sacristie  pour  l'Aspersion.  Les  dimanches  de 
Pâques  et  de  la  Pentecôte,  dans  les  églises  où  il  y  a  des  fonts 
baptismaux,  on  ne  fait  pas  cette  Bénédiction  ;  on  fait  alors 
l'Aspersion  avec  l'eau  qui  a  été  bénite  la  veille^. 

150.  L'Aspersion  de  Peau  bénite  se  fait  tous  les  diman- 
ches avant  la  grand'Messe*,  ou  même  avant  une  Messe  basse 
qui  remplacerait  la  grand'Messe^.  Elle  ne  doit  se  faire 
qu'une  seule  fois,  le  même  dimanche,  dans  la  même  église  ®. 

151.  L'Aspersion  doit  être  faite  par  le  Prêtre  qui  célèbre 
la  Messe,  et  non  par  un  autre'.  Cette  règle  ne  s'applique  pas 
à  la  Bénédiction  de  l'eau  ^ 

152.  A  PAspersion  de  Peau  bénite,  les  Ministres  sont  les 
mêmes  que  ceux  de  la  grand'Messe  ^.  S'il  y  a  un  Thurifé- 
raire,  il  remplit  ordinairement  à  PAspersion  l'Office  de 
Porte-bénitier  ^^. 

ARTICLE  ni 

De  la  Bénédiction  de  Veau. 

153.  Si  le  Prêtre  qui  fait  cette  Bénédiction  doit  aussi  cé- 
lébrer la  grand'Messe,  il  se  revêt  de  Pamict,  de  l'aube,  du 
cordon  et  de  l'étole  de  la  couleur  du  jour,  qu'il  croise  par- 
dessus l'aube".  S'il  y  a  des  Ministres  sacrés,  ils  se  revêtent 
de  leurs  ornements,  à  l'exception  du  manipule  et  de  la  cha- 
suble pliée  si  l'on  s'en  sert  ^^,  assez  à  temps  pour  aider  au 
Célébrant  à  s'habiller,  et  répondent  aux  prières  de  la  Béné- 

*  RU.  Bened.  aq.  —  ^  Tous  les  auteurs. —  '  Rub.  Miss.  Ordo  ad  facien- 
dam  aquam  bened.  —  -*  Ibid.  Cœr,  Ep.,  1.  I.  c.  xv,  n.  14,  et  1.  II, 
c.  XXXI,  n.  3.  —  s  Mem,  rit.  —  ^  Conséq.  —  '  S.  C.  5  juillet  1631. 
Gardel.,  776  ou  923,  ad  1,  in  Turritana.  16  nov.  1649.  GardeL,  1466 
ou  1613,  ad  1,  in  Januen,  27  nov.  1632.  Gardel.,  821  ou  968,  in  Perw 
sina,  20  sept.  1681.  Gardel.,  2816  ou  2965,  in  Gravinen.  —  s  Kub. 
Miss.  Ibid.  —  9  Ibid.  Cœr.  Ep,  Ibid.  —  ^^  Tous  les  auteurs.  ^*  Tous 
les  auteurs.  —  ^^  Martinucci . 


DE  L'ASPERSION  DE  TEAU  BENITE.  415 

diction  de  l'eau  ^  Si  le  Prêtre  qui  bénit  Teau  ne  doit  pas 
célébrer  la  Messe,  il  prend  un  surplis  et  une  étole  violette* 
et  est  assisté  par  un  Clerc'. 

154.  Le  Prêtre  dit  d'abord  Adjutorium  nostrum^  puis 
les  prières  de  la  Bénédiction  du  sel,  faisant  un  signe  de 
croix  sur  le  sel  à  ces  mots,  Per  Deum  >î<  vivum,  per  Deum 
*ï<  verum^  per  Deum  +  sanctum^  puis  à  bene  ^  dicere  et 
sancti  *ï<  ficare^.  S'il  y  a  du  sel  bénit  d'avance,  il  peut  s'en 
servir  et  dire  immédiatement  les  oraisons  de  la  Bénédiction 
de  Peau  ^.  Dans  ces  oraisons,  il  fait  un  signe  de  croix  sur 
Peau  à  ces  paroles,  in  nomine  Dei  ^  Patris,..  in  nomine 
Jesu  >JE<  Christi.,,  in  virtute  Spiritits  ^  sancti,  et  au  mot 
bene^  dictionis.  Après  la  Bénédiction  de  l'eau,  il  prend  ^ 
avec  la  main'^  du  sel  bénit  et  en  met  dans  l'eau  trois  fois  en 
forme  de  croix ^,  d'abord  au  milieu,  ensuite  à  sa  gauche, 
puis  à  sa  droite^,  en  disant  Commixtio  salis  et  aquœ  pa- 
riter  fiât  in  nomine  Pa  ^  tris,  et  Fi  ^  lii  et  Spiritus  ^ 
sancti.  11  dit  ensuite  la  dernière  oraison*^.  Si  le  Prêtre  bénit 
à  la  fois  de  Peau  dans  plusieurs  vases,  il  met  du  sel  de  la 
même  manière  dans  chacun  d'eux ^^ 

ARTICLE   IV 

De  r Aspersion  de  Veau  bénite  dans  les  grandes  églises. 

155.  Les  Ministres  se  préparent  et  se  revêtent  de  leurs 
ornements  comme  pour  la  Messe  solennelle  ^^  ;  le  Diacre  et 
le  Sous-Diacre  ne  prennent  point  le  manipule^'.  Le  Célébrant, 
revêtu  de  Pamict,  de  l'aube,  du  cordon  et  de  Pétole^*  croi- 
sée sur  la  poitrine  *^,  reçoit  une  chape  de  la  couleur  du 
jour^*.  Les  Acolytes  prennent  leurs  chandeliers,  le  Cîerc  dé- 

*  Gonséq.  —  ^  Rit,  Ibid.  —  »  Conséq.  —  *  Rit.  Ibid.  —  ^  S.  C,  8  avril 
1713.  Gardel.,  3604  ou  3853,  ad  3,  in  Lausanen.  —  ^  RU.  Ibid.  — 
7  Tous  les  auteurs.  —  »  RiL  Ibid.  —  »  Gonséq.  —  *»  Rit.  Ibid.  —  "  Tous 
les  auteurs.  —  ^^  Cœr.  Ep.y  1.  Il,  c,  xxx,  n.  1  ;  c.  xxxi,  n.  3.  —  *5  Tous 
les  auteurs.  —  **  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ej}.  Ibid.  —  *s  S.  G.,  30  sept. 
1679.  Gardel.,  2754  ou  2903,  ad  8,  Ord.  Min.  Capucc.  —  ^^Ruh.  Miss. 
Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid. 


416  PART.  VI,  SECT.  II,  CHAP.  YIII,  ART.  IV. 

signé  pour  cet  office  \  ordinairement  le  Thuriféraire,  suivant 
ce  qui  est  ditn^  152,  prend  de  la  main  gauche  le  bénitier  par 
le  bas,  le  tenant  élevé  à  la  hauteur  de  la  poitrine,  et  de  la 
main  droite  l'aspersoir,  le  faisant  reposer  sur  le  bénitier^. 
Tous  les  Ministres  se  rangent  comme  il  est  marqué  pour  la 
Messe  solennelle  |. 

156.  Ils  se  rendent  à  Tautel  précédés  du  Clerc  qui  porte  le 
bénitier  et  l'aspersoir,  des  deux  Acolytes  et  du  Gérémoniaire, 
dans  le  même  ordre  que  pour  la  Messe  solennelle  *.  Vient 
ensuite  le  Célébrant  entre  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre,  qui 
soutiennent  les  bords  delà  chape  ^,  le  premier  de  la  main 
gauche,  le  second  de  la  main  droite,  l'autre  main  étant  ap- 
puyée sur  la  poitrine^  Ils  ne  prennent  pas  d'eau  bénite  en 
entrant  dans  régUse*^. 

157.  En  arrivant  à  l'autel,  ils  observent  tout  ce  qui  est 
prescrit  pour  la  Messe  solennelle.  Le  Cérémoniaire  porte  les 
barrettes  sur  la  banquette.  Les  Acolytes  vont  à  la  crédence 
déposer  leurs  chandeliers  ^.  Le  Célébrant,  le  Diacre  et  le 
Sous-Diacre  se  mettent  à  genoux  sur  le  plus  bas  degré^;  le 
Porte-bénitier  vient  se  mettre   à  la  droite  du  Diacre*^.  Pen- 

|dant  ce  temps,  le  chœyiJ-SLie^^^^         et  tourné  vers  l'autel, 
si  c'est  l'usage  ^^. 

158.  Le  Porte-bénitier,  ayant  pris  de  l'eau  bénite  avec 
l'aspersoir,  le  présente  au  Diacre.  Celui-ci  le  prend  par  le 
milieu  et  le  présente  au  Célébrant  ^^  en  baisant  l'aspersoir 
d'abord,  puis  la  main  du  Célébrant  ^*.  Celui-ci,  entonnant 
Asperges  me  ou  Vidi  aqiiam,  selon  le  temps,  asperge  l'autel 
par  trois  fois  ^^,  d'abord  au  milieu,  puis  au  côté  de  l'évangile, 
et  enfin  au  côté  de  l'épître^^. 

159.  Le  Célébrant,  étant  encore  à  genoux,  s'asperge  lui- 

*  Conséq.  —  2  Les  auteurs.  —  ^  Conséq.  —  *  Tous  les  auteurs.  — 
^  Cœr.  Ep,  Ibid.  —  «  Tous  les  auteurs.  —  ^  Martinucci.  —  ^  Tous  les 
auteurs.  —  »  Ruh.  Miss.  Ibid.  —  ^^  Xous  les  auteurs.  —  **  Conséq.  — 
^'^  S.  C,  12  avril  1854.  Gardel.,  5208,  ad  1,  m  Briocen.  —  ^'^Tous  les 
auteurs.  —  i*  Cœr.  Ep.,  1.  I,  c.  vm,  n.  16.  —  ^^  Rub.  Miss.  Ibid. 
Cœr.  Ep. ,  I.  II,  c.  xxxi,  n.  3,  —  ^^  Tous  les  auteurs. 


DE  L'ASPERSION  DE  L^EAU  BÉNITE.  417 

même  S  en  faisant  un  petit  signe  de  croix  sur  son  front, 
avec  Textrémité  de  Taspersoir^,  se  lève,  asperge  le  Diacre  et 
le  Sous-Diacre,  qui,  pendant  ce  temps,  demeurent  à  genoux^; 
il  fait  ensuite  TAspersion  du  Clergé  et  du  peuple,  comme  il 
est  indiqué  ci-après,  récitant  avec  ses  Ministres  le  psaume 
Miserere;  au  temps  pascal,  il  dit  le  psaume  Confitemini  s'il 
lésait,  ou  seulement  le  premier  verset  (1)*. 

160.  Les  Ministres  sacrés,  ayant  été  aspergés,  se  lèvent; 
le  Célébrant  donne  Taspersoir  au  Diacre,  qui  le  reçoit  avec 
les  baisers  ordinaires  et  le  remet  au  Porte-bénitier  ;  puis, 
observant  les  révérences  prescrites  à  Tautel  et  au  Chœur,  ils 
s'avancent  du  côté  du  chœur  où  se  trouve  le  plus  digne  du 
Clergé.  Le  Cérémoniaire  marche  en  tête  avec  l'Acolyte  qui 
porte  le  bénitier  et  Taspersoir,  de  manière  cependant  que 
celui-ci  se  trouve  près  du  Diacre  ;  vient  ensuite  le  Célé- 
brant, entre  ses  deux  Ministres,  qui  élèvent  les  bords  de  la 
chape^. 

161.  Us  vont  directement  au  plus  digne  du  Clergé.  Le  Cé- 
lébrant, ayant  reçu  Taspersoir  comme  il  est  indiqué  n®  158, 
Tasperge,  et  ils  se  font  une  inclination  mutuelle  avant  et 
après  l'Aspersion^.  Le  Célébrant  continue  TAspersion  du 
Clergé  en  se  conformant  aux  règles  données  ci-dessus  pour 
Tencensement  ch.  vu,  art.  iv,  p.  411  \  S'il  y  a  des  Digni- 
taires et  des  Chanoines,  il  les  asperge  d'un  coup  chacun.  11 
asperge  aussi  séparément  les  autres  membres  du  Clergé  s'ils 
sont  en  petit  nombre,  et,  s'ils  sont   en  grand  nombre,  il  les 

(1)  Les  rubriques  du  Missel  comme  celles  du  Cérémonial  des  Évêques 
prescrivent  au  Célébrant  d'asperger  d'abord  l'autel,  de  s'asperger  ensuite 
lui-même,  puis  les  Ministres,  ce  qu'on  entend  des  Ministres  sacrés,  le 
Clergé,  et  enfin  le  peuple.  Il  n'y  est  fait  mention  de  rien  autre  chose. 
Cependant,  dans  beaucoup  de  lieux,  l'usage  s'est  introduit  d'asperger  en 
outre,  immédiatement  après  l'autel  principal  ou  après  le  Célébrant  et 
les  Ministres,  quelques  objets  sacrés,  tels  que  d'autres  autels,  des  Reli- 
ques, des  images.  Aucun  auteur  ne  fait  mention  de  cette  pratique. 

*  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteur?.  —  *  ^^^  Miss,  Ibid.  —  ^  To  is 
les  auteurs.  Conséq.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs.  — 
^  Martinucci.  Conséq. 


418  PART,  ?I,  SEGT.  II,  CHAP.  VIII,  ART.  lY.  J 

asperge  plusieurs  à  la  fois*  ;  il  passe  devant  eux  en  asper-    i 
géant  plusieurs  fois  vers  le  côté  où  ils  se  trouvent  ;  ou  bien  il    ; 
asperge  sans  marcher  vers  eux  en  un  ou  plusieurs  en-    . 
droits^  (1).  Lorsque  le  Célébrant  est  arrivé  au  bout  du  pre- 
mier côté  du  chœur,   il   rend  Taspersoir,  comme  il  est  dit 
n^  160,  fait  la  révérence  convenable  à  l'autel,  et  asperge 
l'autre  côté  de  la  même  manière  (1)  ;  puis  il  rend  Tasper- 
soir,  comme  il  est  dit  n°  160^. 

162.  Le  Célébrant  et  ses  Ministres  saluent  ensuite  le  Clergé, 
puis  vont  faire  l'Aspersion  du  peuple*  soit  en  demeurant  à 
l'entrée  du  chœur,  et  alors  le  Célébrant  asperge  d'abord  au 
milieu,  ensuite  à  sa  gauche,  puis  à  sa  droite  ^,  soit  en  par- 
courant l'église,  selon  l'usage  des  lieux  ^;  et  ils  retournent 
à  l'autel  comme  ils  sont  venus '^.  Si  le  Célébrant  et  ses  Mi- 
nistres sont  en  marche  dans  le  chœur  pendant  qu'on  chante 
G/oHa  Pain,  ils  s'arrêtent  et  s'inchnent  jusqu'à  ce  que  ce 
verset  soit  terminé^  (2). 

163.  En  arrivant  près  de  l'autel,  le  Célébrant  reçoit  de 
nouveau  l'aspersoir,  asperge  les  Ministres  inférieurs,  rend 
Faspersoir  comme  il  est  dit  n°  160,  fait  avec  ses  Ministres 
les  révérences  d'usage^,  et  reste  debout  au  bas  des  degrés 
de  l'autel  entre  ses  deux  Ministres  *^.  Le  chant  terminé*^,  il 

(1)  On  voit,  d'après  cette  règle  :  1°  que  tous  les  Chanoines  ont  droit  à 
être  asperges  individuellement;  2<>  que  ceux  qui  ne  sont  pas  Chanoines 
peuvent  aussi  être  aspergés  individuellement,  quoiqu'ils  n'y  aient  pas 
droit;  3° 'qu'on  peut  conserver  l'usage  d'asperger  individuellement  les 
plus  dignes  du  cVergé  qui  ne  seraient  pas  Clmnoines. 

(2)  Aucune  règle  positive  n'oblige  le  Célébrant  et  ses  Ministres  à  s'ar- 
rêter pendant  le  Gloria  Patri,  s'ils  se  trouvent  alors  en  dehors  du  chœur. 
Nous  croyons  cependant  qu'il  serait  louable  de  le  l'aire;  car,  comme  il 
a  été  dit  n°  54,  tous  les  fidèles  devraient  se  conformer  aux  cérémonies 
du  choeur,  et  alors,  tout  le  monde  élant  incliné,  il  paraît  convena- 
ble que  le  Célébrant  suspende  l'Aspersion,  et  s'incline  aussi  avec  ses 
Ministres. 

*  S.  C,  27  sept.  1698.  Gardel.,  3544  ou  3493,  in  Leodien, —^Conséi{. 
—  3  Bauldry.  —  ^  Rub,  Miss.  Ibid.  —  «  Usage  de  Rome.  —  ^  S.  G., 
22  mars  1862.  Gardel.,  5322,  ad  2,  S.  Pauli  de  Minesota.  —  '  Ruh. 
Miss.  Ibid.  —  8  Tous  les  auteurs.  Conséq.  —  ^  Tous  les  auteurs.  — 
*^  Ruh,  Miss.  Cœr,  Ep,  Ibid.  —  "  Tous  les  auteurs. 


DE  L'ASPERSION  DE  L'EAU  BENITE.  419 

chante  les  versets  et  l'oraison  sur  un  livre  soutenu  par  les 
Ministres  ou  placé  sur  un  pupitre  ^ 

164.  Le  Célébrant  et  les  Ministres  sacrés,  ayant  ensuite 
fait  à  Tautel  la  révérence  convenable,  vont  à  la  banquette, 
où  le  Célébrant^,  s'étant tourné  vers  l'autel^,  quitte  la  chape 
et  prend  le  manipule  et  la  chasuble,  aidé  par  ses  Ministres 
qui  prennent  aussi  leurs  manipules*.  Pendant  que  le  Célé- 
brant s'habille,  le  Cérémoniaire  peut  tenir  ou  faire  tenir  la 
chape  étendue  devant  lui^,  et  le  Chœur  peut  s'asseoir^.  Ils 
reviennent  aussitôt  à  l'autel  pour  commencer  la  Messe '^. 

165.  Le  Célébrant  peut  aussi  quitter  la  chape  et  prendre 
la  chasuble  au  bas  de  l'autel,  si  toutefois  elle  n'a  pas  été  dé- 
posée sur  l'autel,  comme  pour  les  Évêques^,  et  si  l'Evêque 
n'est  pas  présent^.  L'usage  d'aller  derrière  l'autel  peut  être 
conservé  ^^. 

ARTICLE   Y 

De  r Aspersion  de  Veau  bénite  devant  le  très-saint  Sacrement  exposé, 
en  présence  de  VÉvêque  diocésain  ou  d'autres  Prélats. 

166.  Devant  le  très-saint  Sacrement  exposé,  on  n'asperge 
point  l'autel  ;  on  omet  tous  les  baisers ^^;  on  omet  aussi  tous 
les  saints  au  Chœur  ^^ 

167.  Lorsque  l'Évêque  diocésain  est  présent ^^,  ou  un  Pré- 
lat, dans  le  lieu  de  sa  juridiction,  ou  un  Cardinal^*,  on  doit 
observer  les  règles  suivantes:  l^  Après  l'Aspersion  de  l'au- 
tel, le  Célébrant  ne  s'asperge  pas;  mais,  laissant  ses  Minis- 
tres au  pied  de  l'autel,  accompagné  seulement  du  Cérémo- 
niaire et  de  celui  qui  porte  le  bénitier,  il  va  au  lieu  où  est 
l'Évêque.  Après  lui  avoir  fait  une  profonde  inclination,  il  lui 

*  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  2  Ibid.  —  ^  Cér.  des  Év.  expl.  Ibid.  —  *  Cœr. 
Ep.  Ibid.  —  ^  Usage  de  Rome.  —  ^  Martinucci.  —  ^  Cœr.  Ep.  Ibid.  — 
8  S.  C,  4  avril  1699.  Gardel.,  3367  ou  3516,  ad  3,  Burgi  S.  Sepulchri. 
—  9  S,  C,  22  mars  1862.  Gardel.,  5318,  ad  4,  S.  Marci.  —  10  s.  C, 
7  sept.  1861.  Gardel.,  5315,  ad  17,  S.  Marci.  —  *^  Tous  les  auteurs.  — 
*2  S.  G.,  31  août  1793.  Gardel.,  4301  ou  4450,  in  Asculana,  —  *3  Qœr. 
Ep.  Ibid.,  n.  3.  —  **  Tous  les  auteurs. 


420  PART.  YI,  SECT.  II,  CHAP.  VIII,  ART.  VI.    - 

présente  l'aspersoir  avec  les  baisers  ordinaires.  Le  Prélat, 
s'élant  donné  de  Teau  bénite,  asperge  le  Célébrant  et  ses 
Assistants  et  rend  au  Célébrant  Taspersoir,  que  celui-ci  reçoit 
en  baisant  d'abord  la  main  du  Pontife,  puis  l'aspersoir  ;  il 
fait  ensuite  à  TÉvêque  une  inclination  profonde,  rend  l'as- 
persoir à  l'AcoIyle,  retourne  devant  le  milieu  de  l'autel,  où, 
après  la  révérence  convenable  à  la  croix  ou  au  saint  Sacre- 
ment, il  asperge  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre;  2°  il  fait  alors 
TAspersion  comme  à  l'ordinaire,  mais  accompagné  seule- 
ment du  Cérémoniaire  et  du  Porte-bénitier,  et  non  point  des 
Ministres  sacrés,  qui  l'attendent  au  pied  de  l'autel^ 

168.  Si  un  Évêque,  en  dehors  du  lieu  de  sa  juridiction, 
assiste  à  l'Aspersion,  il  est  aspergé  par  le  Célébrant^. 


ARTICLE     VI 

De  r Aspersion  de  Veau  bénite  dans  les  petites  églises, 

169.  Dans  les  petites  églises  où  le  Clergé  est  peu  nom- 
breux, où  même  il  n'y  aurait  qu'un  seul  Prêtre,  et  où  peut- 
être  la  Messe  solennelle  serait  remplacée  par  une  Messe  basse, 
on  fait  cependant,  le  dimanche,  l'Aspersion  de  l'eau  bénite 
avant  celte  Messe,  comme  il  est  dit  n®  150,  p.  414^. 

170.  Quand  la  Bénédiction  de  l'eau  est  terminée,  le  Célé- 
brant reçoit  une  chape  de  la  couleur  du  jour,  au  moins  aux 
jours  solennels,  s'il  est  possible,  et  se  rend  à  l'autel  comme 
pour  la  Messe,  avec  deux  ou  trois  Clercs,  ou  avec  un  seul,  qui 
porte  le  bénitier  et  l'aspersoir  *.  Si  le  Célébrant  porte  la 
chape,  deux  Clercs  se  placent  à  ses  côtés  et  élèvent  ensemble 
les  bords  de  la  chape,  le  premier  de  la  main  gauche,  le  se- 
cond de  la  main  droite,  ayant  l'autre  main  appuyée  sur  la 
poitrine,  et  le  premier  porte  le  bénitier  et  l'aspersoir  de  la 
main  droite.  S'il  y  a  trois  Clercs,   le  premier  peut  porterie 

*  Cœr.  Ep.lhid.  —  ^  s.  C,  14  avril  1646.  Gardel.,  1406  ou  1554, 
ad  3,  in  Ulysbonen,  —  ^  Caslaldi,  Bauldry,  Merati,  Marlinucci  et  autres. 
—  *  Ibid. 


DE  UASPERSION  DE  L'EAU  BÉNITE.  421 

bénitier  et  Taspersoir  de  la  manière  indiquée  n®  155  ;  le 
deuxième  et  le  troisième  marchent  aux  côtés  du  Célébrante 

171.  En  arrivant  à  Tautel,  on  observe  tout  ce  qui  est  pres- 
crit pour  la  Messe.  S'il  y  a  trois  Clercs,  le  premier  se  place  à 
la  droite  du  second,  et  lui  présente  l'aspersoir.  Celui-ci  le 
présente  au  Célébrant  ^  avec  les  baisers  ordinaires  ^.  Le  Célé- 
brant entonne  Tantienne  et  asperge  l'autel,  comme  il  est  dit 
nM58*. 

172.  On  se  conforme  ensuite  à  ce  qui  est  marqué  n^^  159^ 
160,  161,  162,  163,  164  et  165,  en  appliquant  aux  Clercs 
qui  raccompagnent  ce  qui  est  indiqué  pour  les  Ministres 
sacrés^.  S'il  y  a  trois  Clercs,  on  applique  au  premier  ce  qui 
est  indiqué  pour  le  Porte-bénitier^.  Le  Célébrant  peut  aller 
prendre  le  manipule  et  la  chasuble  à  la  sacristie,  si  elle  est 
rapprochée'^. 

*  Marlinucci.  —  *  Ibid.  —  Cœr,  Ep.,  1.  I,  c.  viii,  n.  16.  —  ^  Conséq. 
—  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Marlinucci.  —  '^  Mein,  rit. 


CÉRÉMONIAL,    I.  24 


I 


SEPTIEME  PARTIE 

DE   LA  MESSE  CHANTÉE 


PREMIERE  SECTION 

DE   LA   MESSE    SOLENNELLE 


CHAPITRE  PREMIER 

De  la  niesste  solennelle  ordinaire* 

ARTICLE   PREMIER 

Objets  à  préparer. 

1.  A  la  sacristie.  On  prépare  sur  la  table  de  la  sacristie 
les  ornements  du  Célébrant  au   milieu,  ceux  du  Diacre  à 
droite,  et  ceux  du  Sous-Diacre  à  gauche.  On  dispose  les  orne- 
ments da  Célébrant  comme  pour  la  Messe  basse,  ainsi  qu'il 
est  marqué  p.  264.  Pour  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre,  on  pré-| 
pare  la  dalmatique  et  la  tunique  comme  la  chasuble  du  Gelé 
brant;  on  met  l'éf.ole  du  Diacre  pliée  sur  la  dalmatique,  pui 
les  cordons,  les  aubes  et  les  amicLs.  Les  manipules  des  Mi 
nistres  sacrés  se  mettent  en  dessous  ou  en  arrière.  Les  jours 
auxquels  on  ne  porte  pas  la  dalmatique  et  la  tunique  (1),  oi] 
prépare  les  chasubles  pliées,  si  Ton  s'en  sert,  et  les  manJ 
pules  par-dessus,  mais  en  dessous  de  l'étole  du  Diacre.  S'i 
doit  y  avoir  Aspersion  deTeau  bénite,  on  prépare  à  la  sacris- 
tie, pour  le  Célébrant,  l'amict,  l'aube,  le  cordon,  l'étole  e 
la  chape,  et  les  ornements  des  Ministres  sans  manipules.  Qi 

(1)  Y.  part.  II,  n.  51,  p.  49. 


UlTÂN 


GRE. 


voile,  falibeau. 
i  place. 


il  est  me 


rani, 

(s). 


le,  purifK 


la  porte 


dcco  nts 


ïiarcbepie 


,  tient  le 


pas  [q], 


OBS 


pour  ie  Lavaôo.    ^ 

{p)  Aux  Mes$egl| 
présente  au  Soua 
sin,  et  le  premi 
terge  au  Diacre. 

{p)  Lorsque  le 
encensé  le  Chœu 
lébrant.  Le  Sous- 
grés,  ou  il  est  en 

(q)  Aux  Messes 
doit  encenser  à  '. 
au  coin  de  i'épîlr 

(r)  Si  Ton  doit 
Messe  ou  si  le  Chœ 
les  flambeaux. 

(s)  S'il  y  a  corai 
fidèles,  le  Diacre 
Diacre  à  gauche  di 
le  précieux  San^, 
cre,  ayant  replaci 
nacle,  retourne  à| 
Diacrî  tire  le  saini 
Célébrant  et  le  So' 
côté  de  l'évangile. 


!«'  Aco- 


luu»  1C&  auieui».  —  •"  nuu.  miss,  loiu, 


«,  WOÎ3  auicuio. 


I 


SEPTIEME  PARTIE 

DE   LA   MESSE  CHANTÉE 


PREMIÈRE  SECTION 

DE   LA   MESSE   SOLENNELLE 


CHAPITRE  PREMIER 

De  la  nieisse  solennelle  ordinaire* 

ARTICLE   PREMIER 

Objets  à  préparer, 

1.  A  la  sacristie.  On  prépare  sur  la  table  de  la  sacristie 
les  ornements  du  Célébrant  au  milieu,  ceux  du  Diacre  â 
droite,  et  ceux  du  Sous-Diacre  à  gauche.  On  dispose  les  orne- 
ments du  Célébrant  comme  pour  la  Messe  basse,  ainsi  qu'il 
est  marqué  p.  264.  Pour  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre,  on  pré- 
pare la  dalmatique  et  la  tunique  comme  la  chasuble  du  Célé 
brant;  on  met  Téf.ole  du  Diacre  pliée  sur  la  dalmatique,  puii 
les  cordons,  les  aubes  et  les  amicls.  Les  manipules  des  Mi 
nistres  sacrés  se  mettent  en  dessous  ou  en  arrière.  Les  jour^ 
auxquels  on  ne  porte  pas  la  dalmatique  et  la  tunique  (1),  on 
prépare  les  chasubles  pliées,  si  Ton  s'en  sert,  et  les  mani- 
pules par-dessus,  mais  en  dessous  de  l'étole  du  Diacre.  S'il 
doit  y  avoir  Aspersion  de  l'eau  bénite,  on  prépare  à  la  sacris- 
tie, pour  le  Célébrant,  l'amict,  l'aube,  le  cordon,  l'étole  et 
la  chape,  et  les  ornements  des  Ministres  sans  manipules.  On 

(1)  V.  part.  II,  n.  51,  p.  49. 


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H 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  423 

met  alors  la  chasuble  et  les  trois  manipules  sur  la  banquette. 
On  dispose  aussi  des  surplis  en  nombre  suffisant  *. 

2.  A  r autel.  On  prépare  Tautel  comme  pour  la  Messe 
basse^.  Les  dimanches  et  fêtes,  il  doit  y  avoir  six  chandeliers 
avec  des  cierges  de  cire  blanche,  suivant  ce  qui  est  dit  part.  If, 
n^M72,  173  et  224,  p.  8o,  84  et  98  5.  Sur  le  coussin  ou 
pupitre,  on  dispose  le  MisseP,  recouvert,  s'il  est  possible, 
d'une  étoffe  de  soie  de  la  couleur  du  jour  ^.  Le  Missel  doit  être 
ouvert  à  l'endroit  de  la  Messe  du  jour^.  On  marque  bien  les 
mémoires  et  la  préface  que  Ton  doit  chanter,  sans  confondre 
la  préface  festivale  et  la  préface  fériale  '^. 

3.  A  lacrédence.  On  couvre  lacrédence  d'une  nappe  tom- 
bante de  tous  côtés  jusqu'à  terre  ;  au  milieu^,  on  met  le  ca- 
lice^, couvert  du  voile,  et  la  bourse  par-dessus  ^^;  à  droite  de 
la  crédence,  c'est-à-dire  du  côté  de  l'autel  ^^,  on  met  les  bu- 
rettes, et,  s'il  est  nécessaire,  un  ciboire  contenant  des  hosties^^, 
et  la  nappe  de  communion ^^  ;  du  côté  opposé^*,  on  place  le 
livre  qui  doit  servir  pour  Fépître  et  l'évangile;  et  on  recouvre 
le  tout  du  grand  voile  ^^  de  la  couleur  des  autres  ornements  *^ 
qui  doit  servir  au  Sous-Diacre  à  l'offertoire  (1)  ^'^.  S'il  doit  y 
avoir  Aspersion,  on  prépare  le  livre  où  se  trouve  notée  l'into- 
nation de  l'antienne.  Aux  extrémités  ^^  de  la  crédence  ^^,  à 
la  partie  postérieure  ^^,  on  réserve  la  place  des  chandehers 

(1)  D'après  Merati,  que  semble  suivre  ici  Mgr  Martinucci,  on  pourrait 
mettre  le  grand  voile  plié  auprès  du  livre  des  épîtres  et  des  évangiles  ; 
et,  suivant  d'autres,  on  met  la  bourse  par-dessus  le  grand  voile,  afin  que 
le  Diacre  puisse  la  prendre  plus  facilement  pendant  le  Credo,  Telle  n'est 
pas  cependant  la  disposition  indiquée  (J^ns  le  Cérémonial  des  Évêques, 
1. 1,  c.  xii,  n.  19  :  «  In  ipsius  medio  calix  cum  patena,  palla,  purificato- 
n  rio  et  bursa...  eaque  omnia  cooperientur  vélo  puchriori  quo  uli  de- 
ce  bebit  subdiaconus,  cum  patenam  tenebit.  » 

4  Conséq.  —  ^  i{uh.  Miss.,  part.  II,  tit.  ii,  n.  5.  —  ^  Qœr.  Ep,,  1.  I, 
c.  XII,  n.  16  et  24.  —  *  Rub.  Miss.  Ibid.  --  s  Qœr.  Ejy.  Ibid.,  n.  15. 
—  6  /^2^^.  Miss,  Ibid.  —  ^  Conséq.  —  »  Cœr.  Ep.  Ibid.,  n.  19.  -— 
9  Rub,  Miss.  Ibid.  et  tit.  vu,  n.  6.  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  ^o  Conséq.  —  "  Les 
auteurs.  —  ^^  Conséq.  —  ^^  i{ub.  Miss.  Ibid.  —  **  Les  auteurs.  — 
*^  Cœr,  Ep,  Ibid.  —  ^^  Tous  les  auteurs.  —  ^"^  Cœr.  Ep,  Ibid.  — 
*s  Tous  les  auteurs.  —  *9  Rub,  Miss,  Ibid.  —  ^o  La  plupart  des  auteurs. 


424  PART.  VII,  SECT.  I,  CHAP.  I.  ART.  IL  1 

des  Acolytes  *,  et,  de  chaque  côté,  on  dispose  pour  eux  des  i 
tabourets  ^  l 

Nota.  On  pourrait  disposer  le  calice  sur  l'autel  dès  le  com-  ] 
mencement  de  la  Messe.  Il  est  mieux  cependant  de  le  mettre  ] 
sur  la  crédence  ^. 

4.  Du  côté  de  VépUre.  On  dispose  du  côté  de  Tépître*, 
près  des  marches  de  Tautel  et  un  peu  en  avant  ^,  la  banquette  \ 
où  devront  s'asseoir  le  Célébrant,  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre. 
Cette  banquette  est  un  siège  allongé,  qui  peut  avoir  un 
dossier,  et  que  l'on  recouvre  d'un  tapis  ou  d'une  étoffe^  Un 
simple  Prêtre  ne  peut  se  servir  d'un  fauteuiP,  et  la  coutume 
de  mettre  la  banquette  du  côté  de  l'évangile  ne  peut  être  con- 
servée^. 

5.  On  prépare  enfm,  en  lieu  convenable,  l'encensoir  et 
la  navette,  un  petit  foyer,  avec  des  charbons  allumés  et  des 
pincettes  (1)  et  les  flambeaux  pour  l'élévation.  Ces  objets 
peuvent  rester  à  la  sacristie  ou  près  de  la  crédence^. 

ARTICLE  II 

Des  cérémonies  générales  du  chœur  pendant  la  Messe  solennelle 

ordinaire, 

6.  Lorsque  le  Célébrant  et  les  Ministres  sont  arrivés  à  l'au- 
tel pour  commencer  la  Messe^^,  et  jamais  auparavant*^  le 
son  de  l'orgue  cesse,  et  les  Chantres  commencent  l'introït  ^^. 

Nota.  Tout  ce  qui  concerne  les  Chantres  est  suffisamment 
expliqué  part.  XIII,  ch.  iv,  art.  i  et  ii. 

(1)  L'encensement  est  de  rigueur  à  la  Messe  solennelle.  (S.  C,  14  avril 
1753.  Gardel.,  4084  ou  4223,  ad  5,  in  Conimhricen.) 

*  Ruh.  Miss.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub,  Miss.  Ibid.,  tit.  vu, 
n.  9.  —  -*  Cœr.  Ep,  Ibid.,  n.  22.  —  ^  De  Conny.  —  ^  Cœr.  Ep.  Ibid. 
S.  C,  19  mai  1614.  Gardel.,  341  ou  488,  m  Turritana.  22  nov.  1653. 
Gardel.,  1537  ou  1684  et  1539  ou  1686,  in  Cajetana.  31  juillet  1665. 
Gardel.,  2191  ou  2538,  m  Reginalen.  —  ^  S.  C.,  27  août  1822.  Gardel., 
4440  ou  4590,  ad  7,  Dubiorum.  Inst,  Clem.,  §  25.  —  »  Conséq.  — 
9  Les  auteurs.  —  lo  Cœr.  Ep.,  1.  II,  c.  viii,  n.  30.  —  ^*  S.  C.,  14  avril 
1753.  Gardel.,  4084  ou  4235,  ad  7,  in  Conimbricen.  —  ^^  Cœr.  Ep.  Ibid. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  425 

7.  Tout  le  Clergé  doit  être  à  genoux  :  i^  depuis  le  com- 
mencement de  la  Messe  jusqu'à  ce  que  le  Célébrant  monte  à 
l'autelS  à  Texception  des  Chanoines,  qui  restent  debout^; 
les  Chantres  restent  aussi  debout  (1)^;  2^  depuis  le  commen- 
cement du  canon  jusque  après  l'élévation*;  3^  pendant  la  Bé- 
nédiction du  Célébrant,  à  la  fin  de  la  Messe,  à  l'exception  des 
Chanoines,  qui  font  seulement  une  inclination  profonde ^  (2). 

8.  Pendant  le  Credo,  lorsqu'on  chante  Et  incarmatus  est, 
tous  ceux  qui  ne  sont  pas  assis,  et,  sauf  coutume  contraire, 
tous  ceux  qui  ne  sont  pas  Chanoines  doivent  se  mettre  à 
genoux  et  incliner  la  tête  jusqu'à  Homo  factu$  e$t  inclu$i^ 
vement®  (3), 

(1)  Il  ne  faut  pas  restreindre  cette  règle  aux  deux  Chantres  (juî  enton- 
nent. Si  Ton  compare  ensemble  le  Missel,  le  Cérémonial  des  Evêques  et 
le  Pontifical,  on  comprend  que  tel  n'est  pas  le  vrai  sens  de  la  rubrique. 
Elle  suppose  dans  chaque  église  un  chœur  de  Chantres  qui  chantent  les 
divers  morceaux  notés  en  plain-chant.  Ce  chœur  de  Chantres  est  désigné 
dans  le  Pontifical  par  le  mot  schola,  et  appelé  capella^  par  les  Italiens. 
Or,  c'est  tout  ce  chœur  de  Chantres  qui  doit  chanter  debout  les  diverses 
parties  de  la  Messe.  La  S.  C.  a  déclaré,  le  25  sept.  1852  (Gardel.,  5177, 
ad  1,  S.  Miniati),  que  si  quelques  Chanoines  veulent  se  joindre  à  eux, 
ils  doivent  se  tenir  debout  pour  chanter. 

(2)  Baldeschi  et  autres  enseignent  que  le  Clergé  se  tient  à  genoux 
pendant  la  distribution  de  la  sainte  communion.  D'après  le  Cérémonial 
des  Évoques,!.  II,  ch.  xxix,  n.  3,  on  devrait  demeurer  debout,  et  Mgr  Mar- 
tinucci  l'enseigne  positivement.  Cependant,  pour  la  communion  géné- 
rale, la  S.  C.  a  approuvé  l'usage  de  se  tenir  à  genoux  pendant  la  com- 
munion du  Clergé.  ^11  mars  1684.  Gardel.,  2896  ou  5045,  ad  4,  in  C«- 
sertan'a.) 

(3)  Ce  point  a  été  l'objet  d'une  controverse  parmi  les  Liturgistes  ;  le 
texte  du  Cérémonial  des  Évêques  et  les  décrets  de  la  S.  C.  ont  été  in- 
terprétés de  diverses  manières.  D'après  le  Cérémonial  des  Évêques  (1.  II, 

VIII,  n.  53),  pendant  que  l'on  chante  au  chœur  le  verset  Et  incarna- 
lus  est,  tous  les  Chanoines  qui  sont  assis  doivent  se  découvrir  et  s'incli- 
ner, et  tous  les  autres  se  mettent  à  genoux  :  alii  genufleçtunt.  Ces  mots 

*  Rub,  Mi5s.,part.  I,  tit.  xvii,  n.  5.  —  ^  s.  C.,  19  juillet  1659.  Gar- 
del., 1845  ou  1992,  in  Cuseniina.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  *  Ruh,  Miss, 
ïbid.  Cœr.  Ep.,  Ibid.,  n.  59.  —  s  s.  C,  27  août  1856.  Gardel.,  4633 
ou  4782,  ad  12,  in  Veronen.  —  6  Cœr.  Ep.,  1.  II,  c.  vm,  n.  53.  S.  C, 
22  juillet  1846.  Gardel. ,4960  ou  5121,  ad  2,  in  Adjacen.  21  juillet 
1855.  Gardel.,  5218,  ad  3,  in  Rhedonen. 

24. 


426  PART.  VII,  SEGT.  I,  CHAP.  I,  ART.  II. 

Nota  1^.  Aux  Messes  des  fériés  de  TAvent,  du  Carême,  des 
quatre-temps,  des  vigiles,  soit  qu'on  jeûne*,  soit  qu'on  ne 
jeûne  pas^,  et  aux  Messes  des  morts,  on  se  met  en  outre  à 

doivent-ils  s'entendre  de  tous  ceux  qui  ne  sont  pas  Chanoines,  outre  les 
Chanoines  qui  ne  seraient  pas  assis  ?  Tel  est  le  point  en  litige,  et  pour 
résoudre  cette  question,  il  suffit  d'examiner  les  quatre  décrets  qui  s'y 
rapportent.   Ces  décrets  sont  les  suivants.  Premier  décret  :  «  Dubita- 
«  tur,  in  Missa  solemni  cum  cantatur  a  Choro  articulus  ille  Et  incarna" 
<i  tus  est,  usque  ad  Homo  factus  est  inclusive,  omnes  qui  sunt  in  eccle- 
c(  sia  (ex  valde  laudabili  consuetudine)  genuflectunt.  Quid  ergo  débet 
a  facere  Sacerdos  qui  tune  temporis  processit  e  sacristia  ad  celebrandam 
«  Missam  planam,  aut  finita  Missa  redit  in  sacristiam?  Debetne  ipse  genua 
c  fleetere  in  ecclesia?  an  redire  sine  advertentia  ad  illa  verba,  de  quo 
c  nihil  in  rubricis?  S.  eadem  G.  respondit  :   li  tantum  de  choro  qui 
«  stant,  tenentur  ad  genuflexionemy  non  atii  extra  chorum  :  diebus 
€  tamen  Nativitatis  Domini  et  Annuntiationis  B,  M.   F.  omnes  de 
«  choroy  etiam  Celebrans  et  Ministri,  »  (S.  C,  13  juin  1671.  Gardel., 
2390  ou  2542,  ad  4,  in  Angelopolitana.)  — Deuxième  décret:  «  Ad  ver^ 
<r  sum  Et  incarnatus  est,  omnes,  nec  excepto  Episcopo,  ieneri  genuflec- 
<k  tere  quandocumque  stantes  incidant  in  illa  verba,  Et  incarnatus  est, 
€  twn  si  ab  ipsis  ore  proferuntur  tum  si  a  Cantoribus  cantantur  ; 
€  vel  etiam  si  sedeant,  in  ipso  Nativitatis  die,  necnon  in  Annuntia'^ 
<  tionis  B,  Marice  festo,  Cceteris  vero  diebus  indiscriminatim  seden- 
«  tes  omnes,  nemine  excepto,  teneri  caput  detectum  inclinare,  Nec 
€  eo  casu  locum  habere  dispositionem  Cœremonialis,  quod  caput  in- 
c  clinantibus  Canonicis  inferiores  genuflectant,  prout  etiam  alias  re- 
«  soluium  fuit  per  eamdem  S.  C.  »  (S.  C,  17  fév.  1677.  Gardel.,  2665 
ou  2817,  hi  Majoricen,)  —  Troisième  décret  ;  question:  «  In  Gaeremo- 
«  niali  Episcoporum ,  art.  de  Missa  Pontificali,  legitur,  quod  Canonici 
c  sedere  debeant  ad  verba  Et  incarnatus  est,  Quseritur  an  hujusmodi 
«  praescriptio  comprehendat  omnes  Canonicos,  etiam  simplici  habitu  cho- 
«  rali  indutos,  aut  eos  tantum  qui  sacris  paramentis  induti  sunt?  »  Ré- 
ponse.  «  Ab  omnibus  qui  sunt  in  choro  sedendum,  prœterquam  in 
€  diebus  Nativitatis  Domini  et  Annuntiationis  B,  M,  V.,  in  qiiibus  ab 
€  omnibus  est  genuflectendum,  »  (S.  G.,  22  juillet  1848.  Gardel.,  5121, 
ad  2,  in  Adjacen,)  —  Quatrième  décret;  questions  ;  «  Cum  S.  R.  C. 
«  anno  1848  sequens  dubium  pro   opportuna  declaratione  proposuerit 
«  RR.  Adjacen.  Épiscopus.  »  (On  rapporte  ensuite  le  décret  cité  ci-des- 
sus.) «  RR.  Rhedonen.  Episcopus  super  hoc  ipso  dubio  duplicem  postu- 
«  lationem  proposuit,  ac  declarari  ab  eadem  S.  C.  post^ilavit  :  1®  An  hu- 
c(  jusmodi  declaratio  sit  authentica?  2*»  Utrum  in  casu  ab  omnibus  qui 
«  sunt  in  choro  sedendum,  etiamsi  non  sint  Canonici,  sed  simplices  Sa- 

*  Rub.  Miss.  Ibid.  —  2  s.  C.,  11  mars  1820.  Gardel.,  4416  ou  4566, 
ad  4,  in  Mazarien. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  427 

genoux  pendant  les  oraisons  qui  précèdent  l'épître  ;  depuis 
le  Sanctics  jnsqn  h  Pax  Dommz  inclusivement,  et  pendant 
les  postcommunions*;  on  se  meta  genoux  au  mot  Oremus^. 
On  ne  se  met  pas  à  genoux  pendant  les  oraisons  qui  se  disent 
avant  les  leçons  qui  précèdent  l'épître  à  certains  jours  ^   On 


«  cerdotes  superpelliceo  et  cotta  induti  ?  »  Béponse.  «  Ad  i.  Affirma- 
«  tive;  Ad  %  Ab  Us  gui  non  sunt  Canonici,  négative,  nisi  adsit  cou- 
(c  trariaconsuetudo.  »  (S.  C,  21  juillet  1855.  Gardel,  5218,  ad  1  et  2, 
in  Rhedonen.)  --  Cinguième  décret.  Nous  trouvons  de  plus  une  consul- 
tation adressée  à  la  S.  C,  et  qui  a  donné  lieu  à  une  décision  récente  in- 
sérée dans  la  Revue  des  sciences  ecclésiastigues,  t.  IV,  p.  380.  On  y 
rapporte  d'abord  les  décrets  cités  ci-dessus,  puis  on  fait  mention  de  la 
coutume  existant  dans  un  diocèse  depuis  le  rétablissement  de  la  liturgie 
Romaine,  qui  date  de  peu  d'années.  La  S.  C.  a  répondu,  le  9  juillet  1859  : 
Standwn  in  casu  tribus  prioribus  decretis.  De  ces  décrets  nous  tirons 
les  conclusions  suivantes,  applicables  à  toutes  les  Messes,  excepté  à  celles 
de  Noël  et  de  la  fête  de  TAnnonciation.  !<>  Les  meuibres  du  Clergé  qui 
sont  Chanoines  et  assis  ne  se  mettent  point  à  genoux.  T©1  est  le  sens  de 
la  rubrique  du  Cérémonial  des  Évêques,  des  décrets  cités,  et  renseigne- 
ment de  tous  les  auteurs  sans  exception.  Le  troisième  décret  ajoute 
qu'un  Chanoine  qui  ne  serait  pas  revêtu  de  l'habit  canonial  ne  s'y  met- 
trait pas  non  plus.  2«  Tous  les  membres  du  Clergé  qui  sont  debout  au 
moment  où  le  Chœur  commence  à  chanter  ces  paroles,  doivent  se  mettre 
à  genoux,  même  le  Célébrant  et  ses  Ministres,  comme  il  est  dit  positi- 
vement dans  la  rubrique  du  Missel,  part.  I,  tit.  xvji,  n.  3.  3°  Quant  aux 
autres  membres  du  Clergé  qui  sont  assis,  ils  ne  sont  pas  tenus  de  se 
mettre  à  genoux,  d'après  les  deux  premiers  décrets.  Ces  paroles,  non  tenen- 
tur,  supposent  qu'on  peut  le  faire  ;  mais  si  la  S.  C.  en  faisait  une  obligation, 
elle  ferait  une  prescription  contraire  à  cette  rubrique  du  Missel  :  «  In 
Choro  non  sedent,.,;  religui  autem  j^ossunt  sedere  guando  Celebrans 
«  sedet,  »  (Ibid.,  n.  8.)  Cependant  la  rubrique  du  Missel  n  obh'ge  pas  à 
s'asseoir,  mais  le  permet  seulement  :  possmit  sedere;  comme  aussi  celle 
du  Cérémonial  des  Évêques  est  interprétée  en  ce  sens  par  des  auteurs 
recommandables  ;  comme  l'usage  de  se  mettre  à  genoux  ne  peut  être 
qu'un  usage  louable,  la  S.  C.  a  répondu,  le  21  juillet  1855,  que  si,  d'a- 
près la  coutume,  tous  ceux  qui  ne  sont  pas  Chanoines  se  mettent  à  ge- 
noux quand  même  ils  seraient  assis  au  moment  où  le  Chœur  commence 
à  chanter  ces  paroles,  cette  coutume  doit  être  conservée.  Comme  la  con- 
sultation à  laquelle  a  donné  lieu  la  réponse  du  9  juillet  1859  ne  suppose 
pas  cette  coutume,  on  a  répondu  qu'alors  il  faut  s'en  tenir  aux  trois  pre- 
mières décisions. 

*  Rub.  Miss.  Ibid.  —  a  Cœr.  Ep.,  1.  II,  c.  xvm,  n.  16,  —  3  Grand 
nombre  d'auteurs. 


428  PART.  Yll,  SECT.  I,  CHÂP.  I,  ART.  IL 

excepte  de  ces  règles  les  veilles  de  Noël,  de  l'Epiphanie,  de 
Pâques,  de  rAscension  et  de  la  Pentecôte,  et  les  quatre- 
temps  de  la  Pentecôte^ 

Nota  2^  On  se  met  encore  à  genoux  à  certaines  paroles, 
comme  lorsque  le  Diacre  chante  Flectamus  genua,  jusqu'au 
moment  où  leSous-Diacre  dit  Levate;  lorsque,  dans  l'épître, 
on  chante  ces  paroles,  in  nomine  Jesu  omne  genu  flectatur, 
jusqu'à  infernorum  inclusivement  ;  au  verset  Adjuva  nos, 
lorsqu'on  le  chante  pendant  le  Carême;  au  verset  Veni 
sàncte  Spiritus  dans  l'octave  de  la  Pentecôte,  et  aux  Messes 
votives  du  saint  Esprit;  à  ces  mots  :  Et  Verbum  caro  fac- 
timest^;  le  jour  de  Noël  et  de  l'Annonciation,  et,  si  cette 
fête  est  transférée,  le  jour  où  on  la  célèbre  %  à  Vlncarnatus 
est  du  Credo,  même  les  Chanoines  qui  seraient  assis  se  met- 
tent à  genoux*  (1). 

9.  Tout  le^Chœur  peut  s  asseoir  :  quand  le  Célébrant  est 
assis  ^;  pendant  le  chant  du  Kyrie  eleison,  du  Gloria  in 
excelsis  et  du  Credo,  après  que  ces  parties  de  la  Messe  ont 
été  récitées  par  le  Célébrant  «  (2);  3«  pendant  le  chant  de 
l'épître,  des  prophéties,  s'il  y  en  a,  du  graduel,  du  verset, 
de  la  prose,  si  l'on  en  dit  une,  de  l'offertoire  jusqu'à  l'encen- 

(1)  Ainsi  que  nous  l'avons  dit  p.  102,  notel,  on  fléchit  les  deux  ge- 
noux quand  on  doit  rester  à  genoux  pendant  quelques  instants.  Aussi 
on  fléchit  un  seul  genou  à  Flectamus  genua  et  à  Et  Verbum  caro  fac- 
tum  est.  On  peut  voir  ci-après,  p.  444,  note  1,  ce  que  nous  disons  au 
sujet  de  Flectamus  genua,  ,    n'i'u      ^  a 

(2)  D'après  l'enseignement  de  tous  les  auteurs,  si  le  Célébrant  ac- 
meure  à  l'autel  à  des  moments  où  il  pourrait  aller  s'asseoir,  le  Chœur 
peut  s'asseoir  néanmoins.  C'est  ainsi  que  le  chœur  s'assied  aussitôt  que 
le  Célébrant  a  récité  le  Kyrie,  le  Gloria  et  le  Credo.  D'après  Mgr  de, 
Conny,  le  Chœur  pourrait  aussi  s'asseoir  pendant  l'encensement  de 
Fautel. 

1  Rub.  Miss,  Ibid.  —  2  Ibid.,  n.  1.  -  3  S.  C,  16  juin  1665.  Gar- 
del.,  2081  ou  2228,  in  Panormitana.  11  juin  1701.  Gardel.,  3441^ 
ou  3590,  ad  5,  Urbis  Ordinis  servorum,  25  sept.  1706.  Gardel.,  3605 
ou  375i,  ad  17,  Urbis  et  Orbis,  —  ^  s.  C,  15  fév.  1659.  Gardel.,  1819. 
ou  1966,  ad  2,  in  Neapolitana.  —  ^  Rub,  Mm.lbid.,  n.  7.  —  ^  Tous 
les  auteurs. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  429 

eement  du  Chœur,  ou,  s'il  n'y  a  pas  d'encensement,  jusqu'à 
la  préface,  et  pendant  l'antienne  de  la  communion  ^ 

Nota.  Les  Chantres  ,  lorsqu  ils  chantent  seuls  quelque 
chose,  doivent  se  tenir  debout^  (1). 

10.  On  est  debout  le  reste  du  temps  ^. 

11.  On  doit  s' incliner  à  Gloria  Patriy  jusqu'à  Sicut  erat 
exclusivement,  lorsqu'il  est  chanté  par  le  Chœur;  au  très- 
saint  nom  de  Jésus,  à  celui  de  Marie,  à  celui  du  Saint  dont 
on  fait  l'Office  ou  bien  mémoire,  et  à  celui  du  souverain 
Pontife;  pendant  le  Gloria  inexcelsis,  à  ces  paroles  :  ido?'a- 
mus  te,..  Gratias  agimus  tibi..,  Jesu  Christe...  suscipede-- 
precationem  nostram  ;  pendant  le  CredOy  à  celles-ci  :  Jesum 
Christtim..,  simul  adoratur ;  pendant  la  préface,  à  Gratias 
agamus  Domino  Deo  nostro.  Toutes  ces  inclinations  sont  de 
tête  seulement.  On  s'incline  profondément  pendant  les  deux 
élévations,  et  on  incline  la  tête  pendant  la  communion  du 
Prêtre  sous  l'une  et  autre  espèce,  si  le  Chœur  n'ei^t  pas  oc- 
cupé*. 

12.  Il  est  aussi  des  circonstances  où  Ton  doit  même  ôter 
la  calotte.  Ainsi  les  Evêques  seuls  peuvent  la  garder  pen- 
dant qu'on  les  encense^;  on  doit  Tôter  aussi  lorsqu'on  est 
aspergé^,  pour  faire  la  génuflexion,  à  la  bénédiction  du  Cé- 
lébrant, pendant  le  chant  de  l'évangile,  et  depuis  le  commen- 
cement du  Sanctus  jusque  après  la  communion.  On  doit  aussi 
ôter  la  calotte  pour  recevoir  les  Cierges,  les  Cendres  et  les 
Rameaux'^,  en  récitant  les  prières  de  la  Messe,  comme  il  est 
dit  ci-après,  n^  15^,  et  en  général,  toutes  les  fois  que  l'on 
remplit  une  fonction  ^. 

(1)  V.  p.  425,  note  1. 

*  Rub,  Miss.  Ibid.  —  ^  Ibid.  S.  C,  11  sept.  1700.  Gardel,  3424 ou 
5573,  i?i  Novarien,—  ^Rub,  Miss.  Ibid. —  *  Tous  les  auteurs.  —  ^  S.  C, 
28  avril  1663.  Gardel,  2068  ou  2215,  ad  1,  in  Senogallien.  21  nov. 
1665.  Gardel.,  2200  ou  2347,  in  Fanen.  21  avril  1668.  Gardel.,  2268 ou 
2435,  in  Fanen.  —  ^  Conséq. —  "^  Baldesclii,  Gonséq.  —  ^  Martinucci. 
—  9  S.  C.,  2  sept.  1679.  Gardel.,  2752  ou  2901,  Nullius.  31  août  1680. 
Gardel.,  2776  ou  2915,  ad  1,  2,  3,  4,  et  6,  in  Sqiiillacen.  10  janvier 


430  PART.  VII,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  IL 

15.  Tout  le  Clergé  fait  le  signe  de  la  croix  à  la  fin  du  ^ 
Gloria  in  excelsis^  lorsqu'on  dit  au  chœur  les  paroles  in  | 
gloria  Dei  Patris,  Amen;  à  la  fin  du  Credo,  à  celles-ci  :  Et 
vitam  venturi  sœculi,  Amen;  à  la  fin  du  Sanctus,  à  Bene^  j 
dictus  quivenit^  (1),  et  a  la  bénédiction  du  Prêtre  à  la  fin  ; 
de  la  Messe  ^.  î 


(1)  Parmi  les  observations  qu'on  a  bien  voulu  nous  adresser,  on  nous  j 
en  a  fait  une  sur  cette  règle.  On  nous  a  demandé  pourquoi  nous  avons  { 
positivement  enseigné  que  tous  les  membres  du   Clergé  font  le  signe  de  ; 
la  croix  lorsqu'on  chante  au  chœur  les  paroles  in  gloria  Dei  Patris,  et 
vitam  venturi  sœculi,  Benedictus  qui  venit  in  nomine  Domini.  On  nous 
a  fait  observer  encore  que  cette  prescription  ne  se  trouve  pas  dans  d'au- 
tres Cérémoniaux,  et  qu'une  réponse  particulière  du  Cardinal  Préfet  de  ' 
la  S.  C.   des  rites,  comme  celle   sur  laquelle  nous  sommes  appuyé,  i 
n'a  pas  force  de  loi.  ; 

Nous  ne  voudrions  pas  donner  comme  obligatoire  ce  qui  ne  l'est  pas  ;  ^ 
aussi  nous  exposons  en  quelques  mots  les  raisons  qui  peuvent  exister  en  : 
faveur  de  cette  pratique  :  on  pourra  en  conclure  qu'il  faut  s'y  confor-  \ 
mer,  au  moins  quand  c'est  l'usage,  ou  bien  que  cette  règle  regarde  seu-  ! 
lement  ceux  qui,  empêchés  par  le  chant,  ne  récitent  pas  les  prières  avec  | 
le  Célébrant,  comme  il  est  dit  au  n*"  15. 

La  réponse  dontnous  parlons  est  conçue  en  ces  termes.  A  cette  ques-  \ 
tion  :  An  dum  cantatur  Missa  solemnis,  omnes  de  chorodebeant  se  signare 
«  a  fronte  ad  pectus  dum  cantantur  ea  verba  :  in  gloria  Dei  Patris, 
a  Amen  ;  et  vitam  venturi  sœculi,  Amen  ;  et  Benedictus  qui  venit  in  ; 
<r  no7nine  Domini,  ut  docet  Bauldryus,  part.  IJI,  c.  xvi,  n.  7  ?  »  Il  a  été  j 
répondu  :  «  Affirmative  in  omnibus,  »  Dans  l'exposé  du  doute,  on  invo-' 
que  l'autorité  de  Bauldry,  dont  l'enseignement  sur  ce  point  n'est  pas  très- 
clair.  Ce  savant  Rubriciste,  au  chapitre  cité,  où  il  est  traité  des  cérémo-; 
nies  générales  du  chœur  pendant  la  Messe  solennelle,  s'exprime  ainsi  au 
sujet  du  Gloria  in  excelsis  :  «  Stant  pariter  ad  Gloria  in  excelsis,  in-- 
«  clinantes  se  ad  verbum  Deo,  et  ad  alia  ad  quse  Celebrans  caput  incli- 
«  nat,  et  in  fme,  dum  dicunt  cum  sancto  Spiritu,  se  signant.  »  On  ne,| 
voit  pas  très -clairement  s'il  est  question  de  la  fin  de  la  récitation  du  Gloria' 
in  excelsis  par  le  Célébrant  et  ses  Ministres,  à  laquelle  le  Chœur  de-^ 
vrait  s'associer  suivant  ce  qui  est  dit  au  n°  15,  ou  du  chant  de  l'hymne 
angélique.  Pour  le  Credo,  c'est  du  chant  dont  il  est  question,  et  le  texte; 
du  même  auteur  au  sujet  du  symbole  peut  nous  éclairer  sur  le  sens  qu'il 

1693.  Gardel.,  5153  ou  3302,  ad  3  et  4,  in  Nicien.  18  fév.  1096.  Gardel. 
5232  ou  3381,  ad  1,  2,  5  et  4,  in  Alexandrina.  51  août  1839.  Gardel., 
4725  ou  4871,  in  Cattaren,  23  mai  1846.  Gardel.,  4889  ou  5035,  ad  4, 
m  Bagiefi,  —  *  Plusieurs  auteurs.  Rép.  du  Card.  Préfet  de  la  S.  C, 
3  octobre  1851.  —  ^  j-ous  les  auteurs. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  45 

19.  Le  Célébrant,  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre,  étant  à  l'au- 
tel, tiennent  les  mains  jointes  toutes  les  fois  qu'elles  ne 
sont  pas  occupées.  Les  Ministres  inférieurs  tiennent  aussi 
les  mains  jointes  et  se  tournent  vers  l'autel  toutes  les  fois 
que  le  Célébrant  chante  ou  lit  quelque  chose  à  voix  haute  ; 
hors  de  ce  temps,  si  le  contraire  n'est  pas  marqué,  ils  tien- 
nent les  bras  croisés  ^  On  entend  par  là  la  main  droite  posée 
sur  l'avant-bras  gauche  et  la  main  gauche  posée  sous  Tavant- 
bras  droit,  en  dedans  des  manches  du  surplis  2. 

20.  Toutes  les  fois  que  le  Célébrant  et  les  Ministres  sacrés 
doivent  aller  s'asseoir,  le  Cérémoniaire  les  y  invite  par  une 
inclination.  Ils  font  alors  la  révérence  convenable,  puis  se 
rendent  directement  à  la  place  qu'ils  doivent  occuper  à  la 
banquette,  savoir,  le  Célébrant  au  milieu,  le  Diacre  à  droite, 
et  le  Sous-Diacre  à  gauche.  Le  Diacre  prend  de  la  main  droite 
la  barrette  du  Célébrant^,  ou  la  reçoit  des  mains  du  Cérémo- 
niaire ou  du  premier  Acolyte  *  :  puis  lorsque  le  Célébrant  est 
arrivé,  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  élèvent  la  partie  postérieure 
de  la  chasuble  ;  le  Diacre  présente  au  Célébi  ant  sa  barrette 
avec  les  baisers  prescrits  (1)  ;  puis  les  deux  Ministres  sacrés 
prennent  eux-mêmes  leurs  barrettes^,  ou  les  reçoivent  des 
mains  des  Acolytes^,  font  ensemble,  et  conjoinîement  avec  le 
Cérémoniaire,  une  inclination  médiocre  au  Célébrant,  et  s'as- 
seyent à  ses  côtés''.  Les  Acolytes,  s'ils  sont  à  portée  de  le 
faire,  relèvent  la  partie  postérieure  de  la  dalmatique  et  de  la 
tunique  des  Ministres  sacrés  pendant  qu'ils  s'asseyent^  (2). 
Étant  assis,  le  Célébrant,  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  tiennent 

(1)  Ces  baisers  s'entendent  de  quasi-baisers.  V.  part.  II,  n.  265,  p.  110. 

(2)  Baldeschi  et  Mgr  Martinucci  attribuent  aux  Acolytes  la  fonction  de 
soulever  la  partie  postérieure  des  ornemenls  du  Diacre  et  du  Sous-Dia- 
cre pendant  qu'ils  s'asseyent.  Mgr  Marlinucci  ajoute  que  les  deux  Aco- 
lytes se  placent  aux  deux  extrémités  de  la  banquette  au  moment  où  le 
Célébrant  et  ses  Ministres  s'y  rendent,  et  quand  les  Ministres  sont  assis 
ils  reviennent  devant  le  Célébrant,  le  saluent,  et  se  rendent  à  leurs  places. 

*  Tous  les  auteurs.  —  2  Martinucci.  —  '  Tous  les  auteurs. *  Mar- 
tinucci. —  s  La  plupart  des  auteurs.  —  6  Martinucci.  —  ^  Xous  les  au- 
teurs. —  ^  Marlinucci, 

CÉRÉMONIAL,   I.  25 


434  PART.  VII,  SEGT.  I,  CHAP.  I,  ART.  III. 

les  mains  étendues  sur  les  genoux  par-dessus  les  ornements, 
et  suivent  les  règles  du  chœur  pour  se  couvrir,  se  découvrir 
et  s'incliner.  Toutes  les  fois  qu'il  y  a  lieu  de  le  faire,  ils  en 
sont  avertis  par  le  Cérémoniaire,  qui  reste  debout,  les  bras 
croisés,  à  la  droite  du  Diacre  ou  à  la  gauche  du  Sous-Diacre^ 
et  de  manière  à  être  vu  de  tout  le  Chœur.  Quand  il  est  temps 
de  revenir  à  l'autel,  le  Diacre  et  le  Sous- Diacre  se  découvrent 
au  signal  du  Cérémoniaire,  déposent  leurs  barrettes  sur  la 
banquettes  en  tenant  la  main  gauche  appuyée  sur  la  poi- 
trine^, le  Diacre  reçoit  celle  du  Célébrant  avec  les  baisers  or- 
dinaires ;  ils  le  saluent  ensemble  conjointement  avec  le  Céré- 
moniaire, et  les  Ministres  sacrés  accompagnent  le  Célébrant 
à  l'autel 5.  En  retournant  à  l'autel,  ils  saluent  le  Chœur*, 
d'abord  du  côté  de  Tépître,  puis,  après  quelques  pas,  du  côté 
de  l'évangile^  (1),  le  Célébrant  se  tenant  entre  le  Diacre  et  le 

Le  sentiment  commun  des  auteurs  attribue  au  Diacre  et  au  Sous- 
Diacre  la  fonction  de  relever  la  chasuble  du  Célébrant,  et  la  plupart  ne 
parlent  pas  du  Ministre  qui  rend  ce  service  au  Diacre  et  au  Sous-Diacre; 
ce  qui  donne  à  supposer  que,  s'il  ne  s'en  trouve  aucun  à  portée  de  le 
faire  facilement,  ils  le  font  eux-mêmes. 

{!)  Les  mêmes  auteurs  indiciuent  toujours  le  salut  en  commençant  par 
le  côté  de  Tépître  quand  le  Célébrant  et  ses  Ministres  sont  à  la  banquette. 
Le  motif  de  cette  disposition  est  que  l'on  rencontre  le  côté  del'épître  avant 
de  rencontrer  le  côté  de  l'évangile.  On  applique  ainsi  la  règle  donnée 
part.  YI,  n.  36,  p.  379.  L'auteur  ajoute  qu'on  fait  quelques  pas  avant  de 
saluer  le  côté  de  l'évangile.  Mgr  Mariinucci  décrit  comme  il  suit  cette 
cérémonie  (1.  II,  c.  iv,  n.  70)  :  c<  Celebrans  cum  Diacono  dextrorsum  et 
«  Subdiacono  sinistrorsum  discedent  de  scamno.  Accèdent  aliquantulum 
«  ad  allare;  ac  si  chorus  erit  ante  altare  ipsum,  paucos  passus  progressi 
ce  se  Cduvertent  ad  eam  chori  partem  quœ  ex  latere  epistolse  sitaest,  et 
a:  ad  Clerum  ibistantemfacient  reverentiam  :  tune  procèdent  duos  tresve 
c  alios  passus  versus  médium  altare,  et  Cleri  a  latere  evangelii  partem 
«  salutabunt,  dehinc  ante  altare  progredienlur.  Dum  erunt  salutaturi 
«  Cleri  a  cornu  epistolae  partem,  Diaconus  paulum  accelerabit  gradum, 
a  et  Subdiaconus  paulisper  retardabit,  ita  ut  in  salulationis  attu  unam 
«  quasi  lineam  cum  Célébrante  efforment;  e  converso,  salutaturi  alteram 
«  Cleri  e  lalere  evangelii  partem,  Subdiaconus   accelerabit  gradum,  et 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Martinucci.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  *  Grand 
nombre  d'auteurs.  -~  ^  Baldeschi,  Martinucci,  d'après  le  Cœr,  Ep.,  l  II, 
c.  III,  n.  10,  et  c.  XXX,  n.  2. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  435 

Sous-Diacre  ^  En  arrivant  à  Tautel,  ils  font  la  révérence  con- 
venable, et  pendant  que  le  Célébrant  monte,  le  Diacre  et  le 
Sous-Diacre  élèvent  ses  vêtements,  sans  cependant  monter  au 
delà  de  leurs  places  respectives,  s'ils  ne  doivent  pas  alors 
montera  l'auteP.  Pendant  que  le  Célébrant  et  les  Ministres 
sacrés  sont  assis,  les  Acolytes  peuvent  aussi  s'asseoir,  mais 
sans  se  couvrir^. 

§  2.  De  la  préparation  à  la  Messe. 

21.  Le  Cérémoniaire  *  et  les  Acolytes^  doivent  être  arrivés 
les  premiers,  le  Cérémoniaire,  pour  s'assurer  si  tout  est  dis- 
posé comme  il  est  marqué  p.  422  ^  et  les  Acolytes  pour  allu- 
mer les  cierges  de  l'autel,  si  personne  n'est  spécialement 
chargé  de  cet  office,  et  aider  aux  Ministres  sacrés  à  se  revêlir 
de  leurs  ornements.  Ils  se  rendent  à  l'église  environ  un  quart 
d'heure  avant  la  Messe''. 

Nota.  Pour  allumer  les  cierges,  on  commence  par  ceux 
qui  sont  les  plus  rapprochés  de  la  croix  ^.  Les  deux  Acolytes 
ou  deux  autres  Clercs  peuvent  le  faire  en  même  temps  ^.  Si 
un  seul  les  allume,  il  commence  par  le  côté  de  répître^^(l). 

22.  Le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  se  rendent  à  la  sacristie 
assez  à  temps  pour  pouvoir  être  revêtus  de  leurs  ornements 
avant  l'arrivée  du  Célébrant  ^^  Ils  commencent  par  chercher 
et  marquer  dans  le  Missel  Tépître  et  l'évangile  du  jour  et  ont 

«  Diaconus  remorabilur,  ut  unam  eamdemque  lineam  cum  Célébrante 
«  efficiant,  quemadniodum  de  parte  epistolse  dictum  est.  »  Rien  ne  s'op- 
pose cependant  à  ce  que  le  Célébrant  salue  les  deux  côtés  du  Chœur  sans 
changer  de  place.  S'il  n'y  avait  pas  de  Clergé  au  chœur,  ajoute  Mgr  Mar- 
tinucci,  le  Célébrant  et  ses  Ministres  viendraient  à  l'autel  l'un  après  l'au- 
tre dans  Tord  le  naturel,  le  Sous -Diacre  en  avant,  puis  le  Célébrant,  et 
enfin  le  Diacre. 
(1)  V.  p.  265,  note  2. 

*  Baldeschi,  Martinucci.  —  *  Baldeschi  et  autres.  —  ^  jQ^g  j^s  auteurs. 
—  ♦  Cœr.  Ep,y  Ibid.,  c.  v,  n.  2.  —  *  Baldeschi  et  autres.  —  ^  q^^^  Ep. 
Ibid.  —  "^  Baldeschi  et  autres.  —  ^  Tous  les  auteurs.  Conséq.  —  ^  Plu- 
sieurs auteurs.  —  ^®  Conséq.  —  **  Tous  les  auteurs. 


436  PART.  VII,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  III. 

soin  de  lire  attentivement  ce  qu'ils  doivent  chanter.  C'est 
encore  au  Diacre  à  préparer  le  Missel  pour  le  Célébrant,  à 
chercher  la  Messe  et  disposer  les  signets*  (1).  Ils  se  lavent 
ensuite  les  mains ^,  le  Sous-Diacre  prépare  le  calice  comme  il 
est  dit  p.  270.  On  porte  ensuite  à  la  crédence  le  calice  et  le 
livre  des  épîtres  et  des  évangiles,  et  on  met  sur  l'autel  le  Mis- 
sel, comme  il  a  été  dit  n<^  2,  p.  423^  (2).  Les  Ministres  sacrés 
se  revêtent  alors  des  ornements,  qu'ils  prennent  tous,  à  l'ex- 
ception du  manipule,  et  de  la  chasuble  pliée  aux  jours  où  l'on 
s'en  sert*,  récitant  en  même  temps  les  prières  marquées 
pour  les  différents  ornements,  s'ils  le  veulent^. 

23.  Lorsque  le  Célébrant  arrive,  tous  les  Ministres  le  sa- 
luent ;  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  lui  aident  à  se  revêtir  de 
tous  les  ornements  (3),  puis  ils  prennent  le  manipule  et  la 

(1)  Nous  ne  voufons  pas  condamner  ici  la  pratique  de  certaines  églises 
où  ces  objets  sont  préparés  d'avance  par  des  Clercs  Sacristains.  Cependant 
la  plupart  des  auteurs  assignent  ces  fonctions  aux  Ministres  sacrés. 

(2)  Les  auteurs  enseignent  généralement  que  les  Ministres  sacrés  peu- 
vent faire  porter  ces  objets  à  1  autel  et  à  la  crédence;  cependant  ils  ajou- 
tent qu'il  est  plus  convenable  que  le  Sous-Diacre  porte  lui-même  le  calice 
à  la  crédence,  et  d'après  Bauldry,  il  convient  que  le  Diacre  lui-même 
porte  le  Missel  à  l'autel,  mais  sans  habits  sacrés  et' sans  cérémonie. 

(3)  Quelques  auteurs  modernes,  fondés  sur  un  décret  du  13  juin  1676 
(2629  ou  2791,  ad  5,  in  Neapolitana),  ont  prétendu  que  les  Ministres  sa- 
crés ne  doivent  point  aider  au  Célébrant  à  se  revêtir  des  ornements  ;  et 
plusieurs  recueils  abrégés  de  décrets  donnent  cette  prescription.  Cette 
décision  est  la  suivante.  Question  :  «  An  Diaconus  et  Subdiaconus  de- 
ce  béant  adjuvare  Celebraturum,  dum  sacras  induit  vestes?  »  Réponse. 
«  Négative.  »  Cette  décision  doit  être  interprétée  en  ce  sens,  que  les 
Ministres  sacrés  ne  sont  pas  tenus  à  rendre  ce  service  au  Célébrant,  qui 
pourrait  être  assisté  par  le  Cérémoniaire  ou  un  autre  Clerc,  comme  le 
suppose  Mgr  Martinucci.  Le  mot  non  debent,  non  débet,  est  générale- 
ment employé  dans  le  sens  que  nous  indiquons.  Comme  celte  règle  a  paru 
contraire  à  l'enseignement  général  des  auteurs,  on  a  cru  devoir  consulter 
à  cet  égard  le  Cardinal  Préfet  de  la  S.  C,  qui  a  répondu,  le  3  octobre  1851^ 
que  ce  décret  était  relatif  aux  Chanoines  remplissant  les  fonctions  de 
Diacre  ou  de  Sous-Diacre  aux  Messes  solennelles  célébrées  par  leurs  égaux 
Il  serait  donc  applicable  au  cas  où  Toffice  de  Diacre  et  de  Sous-Diacre  se- 
rait rempli  par  des  Prêtres  d'une  dignité  égale  à  celle  du  Célébrant. 

*  La  plupart  des  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  l^  plupart  des 
auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Bauldry.  Du  Molin  et  autres. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  437 

chasuble  pliée,  si  Ton  s'en  sert^  Le  Célébrant  se  couvre 
alors  de  la  barrette  ;  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  se  couvrent 
en  même  temps  ^,  et  tous  les  Ministres  se  placent  comme  il 
est  dit  ci-après,  n^  28.  Le  Cérémoniaire  reste  derrière  le 
Célébrant^. 

24.  S'il  doit  y  avoir  Aspersion  de  l'eau  bénite,  on  observe 
ce  qui  est  dit  p.  415*.  S'il  n'y  a  pas  Aspersion,  le  Thurifé- 
raire peut  aller  préparer  son  encensoir,  ou  bien  attendre  les 
autres  Ministres  pour  les  précéder  à  l'autel^. 

§  3.  De  la  sortie  de  la  sacristie. 

25.  Au  signal  donné  par  le  Cérémoniaire,  le  Célébrant  et 
les  Ministres  sacrés  se  découvrent^  et  descendent  sur  le 
pavé,  s'il  y  a  un  degré  '^.  Tous  saluent  ensemble  la  croix  ou 
l'image  de  la  sacristie  par  une  inclination  profonde  et  le  Cé- 
lébrant par  une  médiocre^,  et  Ton  se  rend  au  chœur  en  cet 
ordre  :  le  Thuriféraire,  s'il  n'est  pas  à  préparer  son  encen- 
soir, suivant  ce  qui  est  dit  au  numéro  précédent,  marche  le 
premier,  les  mains  jointes  ^  ;  les  Acolytes,  portant  leurs  chan- 
deliers^^, viennent  après  lui^^;  puis  le  Cérémoniaire,  les 
mains  jointes  ^^  Après  eux  viennent  le  Sous-Diacre,  le  Diacre 
et  le  Célébrant,  ayant  les  mains  jointes  ^^  et  la  barrette  sur  la 
tête  **.  Si  l'entrée  est  solennelle,  les  deux  Acolytes  sont  sui- 
vis de  tous  les  membres  du  Clergé  deux  à  deux,  comme  il 
est  dit  p.  376 ^^ 

26.  En  entrant  à  l'église,  le  Thuriféraire,  s'il  précède  les 
Acolytes,  prend  de  l'eau  bénite  et  fait  le  signe  de  la  croix  ; 
les  Acolytes  n'en  prennent  pas^^  ;  le  Cérémoniaire  en  présente 
au  Sous-Diacre,  puis  au  Diacre;  le  Diacre  en  présente  au 
Célébrant  ^^  Le  Célébrant,  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre,  avant 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Baldeschi,  Martinucci.  — s  jQ^g  i^g  auteurs. 
—  *  Conséq.  —  ^  Les  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  "^  Baldeschi. — 
8  Tous  les  auteurs.  —  ^  Martinucci.  —  *o  /^^^^^  Miss.,  part.  II,  lit.  ii, 
n.  5.  —  "  Conséq.  —  *2  Tous  les  auteurs.  —  *5  Hub.  Miss,  Ibid.  —  **  Con- 
séq. —  *5  (;^y.^  i;p.,  1.  II,  c.  vm,  n.  23.  —  ^^  Marlinucci.  —  ^^  Tous 
les  auteurs. 


438  PART.  VII,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  HT. 

de  recevoir  Teau  bénite,  se  découvrent,  font  passer  leurs 
barrettes  dans  la  main  gauche  S  et  font  le  signe  de  la  croix. 
S'il  y  a  encore  un  trajet  suffisant,  le  Célébrant  et  ses  Mi- 
nistres, ayant  fait  le  signe  de  la  croix,  se  couvrent  de  nou- 


veau^. 


27.  En  allant  à  l'autel,  s'il  y  a  lieu  de  faire  quelqu'une 
des  révérences  prescrites  part.  V,  n^'  28  et  suiv.,  p.  275,  le 
Diacre  et  le  Sous-Diacre  se  placent  aux  côtés  du  Célébrant,  et 
tous  les  Ministres  les  font  avec  ensemble.  S'ils  passent  dans 
le  chœur,  le  Clergé  y  étant  assemblé,  ils  le  saluent  de  la 
même  manière  ^,  ou  bien  le  Cérémoniaire  et  les  deux  Acolytes 
saluent  le  Chœur  en  y  entrant,  et  ceux  qui  sont  du  même 
ordre  ou  d'un  ordre  inférieur  (1)  leur  rendent  le  salut  ;  puis, 
pendant  qu'ils  se  rendent  à  l'autel,  le  Célébrant  et  les  Minis- 
tres sacrés  saluent  le  Chœur  à  leur  tour*.  S'ils  traversent 
le  chœur  ou  s'ils  sont  près  de  l'autel,  ils  demeurent  décou- 
verts^ (2). 

Nota  1«.  Le  Célébrant,  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  ne  doi- 
vent saluer  personne,  à  moins  qu'ils  ne  rencontrent  l'Évêque 
du  lieu,  un  autre  grand  Prélat  ou  un  grand  personnage.  Ils 
saluent  un  Prêtre  qui  reviendrait  de  dire  la  Messe  ;  mais  ils 
ne  doivent  jamais  lui  céder  le  pas  ^. 

§  4.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  l'offertoire. 

28.  En  arrivant  près  de  l'autel,  le  Célébrant  et  les  Minis- 
tres sacrés  se  découvrent,  s'ils  ne  sont  pas  déjà  découverts, 
suivant  ce  qui  est  dit  ci-dessus,  et  tous  se  placent  de  cette 

(1)  V.  part.  VI,  sect.  I,  c.  ii,  p.  370. 

(2)  D'après  plusieurs  auteurs,  et  en  particulier  Mgr  Martinucci,  le  Cé- 
rémoniaire, aidé,  s'il  est  nécessaire,  d'un  autre  Clerc,  qui  peut  être  le 
Thuriféraire,  reçoit  les  barrettes  du  Célébrant  et  des  Ministres  sacrés 
avant  qu'ils  aient  salué  le  Clergé.  Mgr  de  Gonny  fait  recevoir  les  barrettes 
au  moment  où  le  Célébrant  et  les  Ministres  arrivent  à  l'autel.  On  peut,  ce 
semble,  se  conformer  ici  à  l'usage  établi  d'après  la  situation  des  lieux. 

*  Martinucci.  —  2  ^ous  les  auteurs.  —  ^  Merati,  Baldeschi,  Martinucci. 
—  **  Man.  des  cér,  rom.  —  s  £es  auteurs.  —  ^  Baldeschi  et  autres. 


DE  U  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE,  439 

manière  :  le  Célébrant  au  milieu,  le  Diacre  à  sa  droite,  le 
Sous-Diacre  à  sa  gauche  ^  Le  premier  Acolyte  se  place  à  la 
droite  du  Diacre,  un  peu  en  arrière,  le  second  Acolyte  à  la 
gauche  du  Sous-Diaci^,  vis-à-vis  du  premier.  Si  le  sanctuaire 
est  trop  étroit,  le  premier  Acolyte  se  place  derrière  le  Diacre, 
et  le  second  derrière  le  Sous-Diacre.  Le  Cérémoniaire  se  met 
près  du  premier  Acolyte^.  Si  le  Thuriféraire  a  précédé  les 
autres  Ministres  ^,  il  se  place  près  du  second  Acolyte.  Si 
rentrée  est  solennelle,  les  Acolytes  font  la  génuflexion  sur 
le  pavé  en  arrivant  au  bas  des  degrés  et  se  retirent  aux  deux 
côtés  de  l'autel,  tournés  en  face  Tun  de  l'autre,  jusqu'à  l'ar- 
rivée des  Ministres  sacrés.  Si  l'un  d'eux  se  trouve  du  côté  par 
oîi  viennent  le  Célébrant  et  ses  Ministres,  il  se  retire  un  peu 
en  arrière  pour  les  laisser  passer*. 

29.  Le  Célébrant,  s'étant  découvert,  donne  sa  barrette  au 
Diacre.  Celui-ci  la  reçoit  avec  les  baisers  prescrits  et  la  donne 
avec  la  sienne  au  Cérémoniaire^  ou  à  un  Clerc ^  qui  reçoit 
aussi  celle  du  Sous-Diacre ''.  Le  Thuriféraire  peut  remplir  cet 
office^,  s'il  est  venu  avec  les  autres  Ministres^  (1). 

30.  Tous  les  Ministres  font  alors  avec  ensemble  la  révé- 
îirence  convenable  ^^;  le  Cérémoniaire  ^^  ou  le  Clerc  désigné 

pour  cette  fonction  ^^  va  ensuite  porter  à  la  banquette  les 
barrettes  du  Célébrant,  du  Diacre  et  du  Sous-Diacre  ^^  ;  les 
Acolytes  se  rendent  à  la  crédence^*,  le  second  allant  rejoin- 
dre le  premier  sans  faire  de  révérence  en  passant  devant  le 
milieu  de  l'autel  ^^;  ils  y  déposent  leurs  chandeliers  ^^,  à  cha- 

(1)  Ces  baisers  s'entendent  de  quasi-baisers.  V.  part.  II,  n°  205,  p.  110. 

(2)  Pour  recevoir  les  barreUes,  voici  comment  le  Cérémoniaire  ou  le 
Clerc  désigné  pour  le  faire  peut  s'y  prendre  :  en  arrivant  près  de  l'autel, 
près  du  sous  -Diacre,  il  peut  recevoir  la  barrette  de  celui-ci  ;  il  se  rend 
ensuite  au  côté  de  l'épître,  et  reçoit  la  barrette  du  Diacre  et  celle  du 
Célébrant. 

*  Riib.  Miss.  Ibid.  —  ^  ^Q^jg  j^g  auteurs.  —  ^  Conséq.  —  *  Baldeschi, 
Martinucci.  —  ^  Ibid.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  —  "^  Tous  les  auteurs.  — 
®  Martinucci.  —  ^  Conséq.  —  *o  Tous  les  auteurs.  —  *^  Baldeschi,  Marti- 
nucci. —  *-  Plusieurs  auteurs.  —  ^^  Xqqs  les  auteurs.  —  **  Rub,  Miss, 
Ibid.  —  *s  Tous  les  auteurs.  —  ^^  Riib,  Miss.  Ibid. 


440  PART.  VII,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  IIÏ. 

que  extrémité  ^  de  la  partie  postérieure^,  et  se  mettent  à  ge- 
noux près  de  leurs  sièges,  les  mains  jointes;  le  Cérémoniaire 
se  met  lui-même  à  genoux  près  de  l'autel  du  côté  de  Té- 
pître^.  Le  Célébrant  commence  la  Messe  à  l'ordinaire  :  à  ces 
mots,  vobis  fratres,  vos  fratres,  il  se  tourne  un  peu  vers  le 
Diacre  et  le  Sous-Diacre  *.  Tous  les  Ministres  répondent  *,  et 
font  le  signe  de  la  croix  lorsqu'il  le  fait  lui-même.  En  disant 
Misereatur  tui,  ils  s'inclinent  médiocrement  vers  le  Célé- 
brant; puis,  en  récitant  le  Confiteor,  ils  s'inclinent  profon- 
dément vers  l'autel  ^  et  se  tournent  un  peu  vers  le  Célébrant 
aux  mots  ettibi  Pater.,,  et  te  Pater '^.  Ils  se  relèvent  quand 
le  Célébrant  dit  Indulgentiam^  et  s'inclinent  de  nouveau  mé- 
diocrement depuis  Deus  tu  conversus  jusqu'à  Oremus  inclu- 
sivement^. Pendant  ce  temps,  le  Thuriféraire  prér-  rf  son 
encensoir  et  se  trouve  au  coin  de  l'épître  avant  le  moment 
où  le  Célébrant  doit  monter  à  l'autel^. 

31.  Le  Célébrant  monte  ensuite  à  l'autel  avec  le  Diacre  et 
le  Sous-Diacre^^  qui  élèvent  un  peu,  de  chaque  côté,  le, bas 
de  ses  vêtements,  le  Diacre  de  la  main  gauche,  et  le  Sous- 
Diacre  de  la  main  droite,  tenant  l'autre  main  appuyée  sur  la 
poitrine.  Les  Ministres  inférieurs  se  lèvent  alors,  et  le  Céré- 
moniaire avertit  le  Thuriféraire  de  se  présenter  pour  la  béné- 
diction de  l'encens  ^* . 

52.  Pendant  que  le  Célébrant  baise  l'autel  ^^  le  Diacre  et  le 
Sous-Diacre  font  la  génuflexion  à  ses  côtés  ^^.  En  même  temps 
le  Cérémoniaire  et  le  Thuriféraire  montent  sur  le  marchepied 
derrière  le  Célébrant  ou  du  côté  de  l'épître,  font  la  génu- 
flexion en  même  temps  que  les  Ministres  sacrés^*,  et  la  bé- 
nédiction de  l'encens  se  fait  comme  il  est  prescrit  p.  406^^. 

53.  Après  la  bénédiction  de  l'encens,  le  Thuriféraire 
ferme  l'encensoir  et  le  remet  au  Diacre,  puis  il  se  retire  au 

*  Tous  les  auteurs,  —  ^  l^  plupart  des  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs. 

—  *  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Cœr,  Ep,  Ibid.,  n.  30.  —  ^  Tous  les  auteurs. 

—  "^  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  »  Tous  les  auteurs.  —  ^  Baldeschi  et  autres.  — 
*^ Rub.  Miss.  Ibid. ,  tit.  iv,  n.  4.  —  **  Tousles  auteurs.  — *2  jiub. Miss.  Ibid» 

—  *5  La  plupart  des  auteurs.  —  **  Tous  les  auteurs.  —  *5  Rub.  Miss.  Ibid. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  441 

bas  des  degrés  du  côté  de  Tépître  avec  le  Cérémoniaire  ^  Le 
Diacre  remet  Tencensoir  au  Célébrant  avec  les  baisers  ordi- 
naires, et  le  Célébrant  encense  Tautel  de  la  manière  indi- 
quée p.  407  ^.  Pendant  qu'il  encense  la  croix,  le  Cérémo- 
niaire  va  prendre  sur  l'autel  le  Missel  avec  le  pupitre,  sans 
faire  la  génuflexion,  revient  au  bas  des  degrés  du  côté  de 
répître,  et  se  tenant  tourné  vers  l'autel,  il  le  tient  dans  ses 
mains  pendant  que  le  Célébrant  encense  cette  partie  de  Tau- 
tel.  Il  le  remet  ensuite  à  sa  place,  et  revient  au  bas  des  de- 
grés, sans  faire  la  génuflexion.  Le  Cérémoniaire  peut  charger 
le  Thuriféraire  de  remplir  cette  fonction,  et  alors  il  pose  la 
navette  sur  la  crédence^.  Le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  font  la 
génuflexion  en  même  temps  que  le  Célébrant  fait  la  révé- 
rence prescrite  ;  ils  prennent  ensuite  la  partie  postérieure 
de  la  chasuble  vers  les  épaules,  et  la  soutiennent  pendant 
Fencensement*.  Ils  font  la  génuflexion  toutes  les  fois  que  le 
Célébrant  la  fait  lui-même,  ou  fait  Finclination,  si  le  saint 
Sacrement  n'est  pas  dans  le  tabernacle  ^.  Si  le  Célébrant  fait 
la  génuflexion,  les  Minisires  sacrés  mettent  aussitôt  la  main 
sous  son  coude  ^ . 

34.  Le  Célébrant,  ayant  terminé  l'encensement  de  l'autel, 
rend  l'encensoir  au  Diacre''.  Celui-ci  le  reçoit  avec  les  bai- 
sers  prescrits  ^,  descend  au  bas  des  degrés  ^,  ou  deux  degrés 
seulement,  s'il  y  en  a  un  grand  nombre  ^^,  du  côté  de  l'épî- 
tre^S  se  tourne  vers  le  Célébrant  ^^,  et  l'encense  ^^  de  trois 
coups  ^*.  Le  Sous-Diacre  descend  en  même  temps  par  le  plus 
court  chemin  au  coin  de  l'épître  ou  bien  se  place  à  la  gauche 
du  Diacre.  Le  Sous-Diacre,  le  Cérémoniaire  et  le  Thuriféraire 
font,  conjointement  avec  le  Diacre,  une  inclination  profonde 
au  Célébrant  avant  et  après  l'encensement.  Le  Diacre  rend 
ensuite  l'encensoir  au  Thuriféraire,  qui  va  le  déposer  au  lieu 

*  Tous  les  auteurs.  —  2  Rub.Miss.  Ibid.  —  ^  Baldeschi,  Martinucci.  — 
*  Tous  les  auteurs.—  ^Ruh.  Miss.  Ibid.,  lit.  iv,  n.  7.—  «  Quelquesauteurs. 
—  ''  Rub,  Miss,  Ibid.  —  »  Cœr.  Ep.,  1.  I.  c.  xviii,  n.  16.  —  ^  Les  au- 
teurs. —  *o  aiartinucci.  —  "  Tous  les  auteurs.  —  ^2  Conséq.  —  ^^  Rub. 
Miss.  Ibid.  —  **  Cœr,  Ep.,  1.  I.  c.  xxiii,  n.  32. 

25. 


442  PART.  YII,  SECT.  1,  CHAP.  I,  ART.  III. 

désigné  pour  cela,. et  revient  ensuite  à  sa  place,  soit  près  de 
la  crédence,  soit  au  chœur  ^ 

35.  Le  Célébrant,  ayant  été  encensé,  se  tourne  vers  le 
Missel,  le  Diacre  se  place  à  sa  droite,  et  le  Sous-Diacre  à  la 
droite  du  Diacre^,  de  manière  à  former  avec  le  Célébrant  un 
demi-cercle  imparfait  ^ :  le  Cérémoniaire  vient  près  du  livre; 
le  Cérémoniaire  ou  le  Diacre  indique  le  commencement  de 
rintroït  au  Célébrant  *,  qui,  après  l'avoir  lu,  récite  au  même 
lieu  le  Kyrie  eleison  alternativement  avec  ses  Ministres^.  Ils 
demeurent  ensuite  au  même  lieu  ^,  ou  bien,  lorsque  le  chant 
de  l'introït  est  achevé  au  chœur'',  ils  peuvent  aller  s'as- 
seoir^ (1),  observant  ce  qui  est  marqué  au  n«  20.  Au  dernier 

(1)  D'après  le  principe  posé  part.  II,  n.  238,   p.   101,  si  le  Célébrant 
et  ses  Ministres  vont  alors  s'asseoir,  ils  n'ont  à  faire  aucune  révérence  à 
l'autel,  car  ils  ne  partent  pas  du  milieu .  Cependant  Merati  prescrit  au 
Diacre  et  au  Sous-Diacre,  et  même  au  Célébrant,  si  le  saint  Sacrement 
est  dans  le  tabernacle,  de   faire  la  génuflexion.  Mgr  Martinucci  dit  la 
même  chose.  Bauldry  prescrit  seulement  une  inclination,  sans  la  déter- 
miner :  «  Facta  prius  ibidem  cruci  quse  est  in  medio  altaris   inclina- 
it tione, 'et  non  genuttexione,  qui  non  recedunt  a  medio.  »  Badeschi  suit 
le  sentiment  de  Bauldry,  et  indique  pour  le  Célébrant  une  inclination  de 
tête,  et  pour  les  Ministres  une  inclination  médiocre.  Ici,   par  inclination 
médiocre,  l'auteur  entend  probablement  une  inclination  de  tête  plus  pro- 
fonde que  celle  du  Célébrant;  car,  comme  il  a  été  dit  part.  II,  n.  257> 
p.  107,  il  n'y  a  jamais  lieu  de  faire  une  inclination  médiocre  à  la  croix. 
De  plus,  rien  absolument  ne  paraît  motiver,  pour  d'autres  que  le  Célé- 
brant ou  des  personnes  constituées  en  dignité,  la  révérence  à  la  croix 
par  une  inclination,  et  toute   la  difficulté  paraît  être  de  savoir  si,  à  ce 
moment,  le  Célébrant  et  ses  Ministres  doivent  saluer  l'autel  comme  s'ils 
se  trouvaient  au  milieu  ou  comme  s'ils  devaient  le  quitter  complètement, 
ou  bien  s'ils  doivent  se  rendre  à  la  banquette  sans  faire  aucune  révérence. 
Merati  et  Mgr  Martinucci,  comme  nous  venons  de  le  dire,  sont  pour  le 
premier    sentiment;   Mgr  de  Conny  et  M.  l'abbé  Bourbon  adoptent  le 
deuxième  ;    Bauldry  et  Baldeschi  croient  pouvoir  prendre  un  moyen 
terme.  Nous  respectons  ces  divers  sentiments,  et  croyons,  par  consé- 
quent, qu'on  peut  suivre  l'usage  de  chaque  église.  Toutefois,  nous  regar- 
dons comme  mieux  fondé  l'enseignement  de  Mgr  de  Conny  et  de  M.  Bour- 
bon. Il  n'y  a  point  départ  dans  le  sens  indiqué  p.  103,  n.  1,  et  jamais 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub,  Miss,  Ibid.  —  'La  plupart  des  auteurs. 
—  *  Tous  les  au'curs.  —  ^  Rub.  Miss,  Ibid.  —  ^  Conséq.  —  "^  Bép.  du 
Card.  Préfet  de  la  S.  C,  3  oct.  1851.  ■—  «  Rub,  Miss.,  part.  I,  tit.  xvH, 
n.  6. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  443 

Kyrie,  ils  reviennent  à  Tautel,  au  signe  du  Cérémoniaire, 
observant  ce  qui  est  prescrit  au  même  n^  20  K  S'ils  ne  s'é- 
taient pas  assis,  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  viendraient  alors 
se  placer  l'un  derrière  l'autre  pour  aller  au  milieu  de  l'autel 
conjointement  avec  le  Célébrant^. 

36.  Après  le  chant  du  dernier  Kyrie,  le  Célébrant,  au  mi- 
lieu de  l'autel,  entonne  Gloria  in  excelsis  Deo,  si  on  doit 
le  dire  ^  (1).  Au  mot  Deo,  tous  les  Ministres  inclinent  en  mê- 
me temps  que  lui  la  tête  vers  la  croix*,  le  Diacre  et  le  Sous- 
Diacre  font  ensuite  la  génuflexion^,  montent  à  ses  côtés,  et 
continuent  l'hymne  avec  lui  ^,  le  suivant  plutôt  que  le  pré- 
cédant '^.  Tous  les  Ministres  font  les  mêmes  inclinations  que 
lui  et  le  signe  de  la  croix  à  la  fin  ^. 

37.  Après  la  récitation  du  Gloria,  le  Célébrant  et  ses  Minis- 
tres ^  font  la  révérence  convenable  ^^  et  se  rendent  à  la  ban- 
quette ^S  observant  ce  qui  est  dit  n^  20  ^^.  S'ils  sont  en  che- 
min lorsque  le  Chœur  chante  un  verset  pendant  lequel  on  doit 
s'incliner,  ils  se  retournent  et  s'inclinent  vers  l'autel  ^^;  si 
l'on  doit  s'incliner  pendant  qu'ils  sont  assis,  le  Cérémoniaire 
les  en  avertit  par  une  inclination,  ils  se  découvrent  alors  et 
s'inclinent  comme  le  Chœur  ^*. 

il  n'y  a  départ  pendant  la  Messe,  pour  aller  à  la  banquette,  ni  «m- 
vée  quand  on  revient  de  la  banquette  à  l'autel  ;  sans  quoi  on  prescrirait 
la  génuflexion  à  deux  genoux  devant  le  saint  Sacrennent  exposé,  et  la 
génuflexion  d'un  seul  genou  se  ferait  sur  le  pavé  quand  il  faudrait  la 
faire  au  bas  des  degrés  ;  il  n'y  a  pas  non  plus  départ  du  milieu  de  Tautel. 
Il  semble  donc  qu'on  doit  se  rendre  à  la  banquette  sans  faire  aucune  ré- 
vérence à  l'autel. 

(1)  Si  le  Célébrant  a  besoin  du  Missel  pour  entonner  le  Gloria  ir^ 
excelsis,  le  Cérémoniaire  peut  l'ouvrir  à  l'endroit  où  est  notée  l'intona- 
tion de  l'hymne  angélique  et  l'approcher,  avec  le  pupitre,  du  milieu  de 
l'autel.  Il  aura  soin  de  remettre  le  Missel  et  le  pupitre  à  leurs  places 
avant  le  moment  où  le  Célébrant  ou  ses  Ministres  iront  s'asseoir  (Marti- 
nucci). 

*  Tous  les  auteurs.  —  -  Man.  des  cér.  rom.  —  ^  j^^ij^^  Miss.,  part.  II, 
tit.  II,  n.  5. —  *  Tous  les  auteurs.  —  ^  La  plupart  des  auteurs. —  ^  Rub. 
Miss.  Ibid.  —  "^  Plusieurs  auteurs. —  ^  Tous  les  auteurs. —  ^  Rub.  Miss*, 
part.  I,  tit.  xxn,  n.  6.  —  ^^  Tous  les  auteurs. —  "  Rub,  Miss,  Ibid.  — 
**  Conséq.  —  *'  La  plupart  des  auteurs,  —  **  Tous  les  auteurs. 


444  PART.  VII,  SEGT.  I,  CHAP.  I,  ART.  III. 

38.  Au  signal  du  Cérémoniaire,  lorsque  le  Chœur  chante 
cum  sancto  Spiritu,  le  Célébrant  et  ses  Ministres  retournent 
à  Tautel  comme  il  est  dit  n<^  20  ^ 

39.  Lorsque  le  Chœur  a  chanté  imen,  ou  s'il  n'y  a  pas 
eu  Gloria  in  excelsis  après  le  dernier  Kyrie,  le  Célébrant 
baise  Tautel  et  chante  Dominus  vobîscum .  Il  se  rend  ensuite 
au  coin  de  Tépître  :  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  y  vont  en  mê- 
me temps,  et  restent  derrière  lui  pendant  les  oraisons^.  Le 
Cérémoniaire  se  place  près  du  livre,  indique  les  oraisons  et 
tourne  les  feuillets  du  Missel  quand  il  en  est  besoin.  Tous 
les  Ministres  font  les  mêmes  inclinations  que  le  Célébrant^. 

Nota.  Quand  on  doit  dire  Flectamus  gemca,  le  Diacre  fait 
la  génuflexion  et  chante  ces  paroles  aussitôt  que  le  Célébrant 
a  dit  Oremus;  tout  le  monde  fait  alors  la  génuflexion,  ex- 
cepté le  Célébrant.  Le  Sous-Diacre  se  relève  ensuite  le  pre- 
mier en  chantant  Levate,  et  tous  se  lèvent*  (1), 

40.  Au  commencement  de  la  dernière  oraison^  (2),  le  Cé- 
rémoniaire, ou  l'un  des  Acolytes,  se  rend  à  la  crédence,  y 
prend  le  livre  où  l'on  doit  chanter  l'épître,  et,  le  tenant  des 
deux  mains  par  les  côtés,  la  tranche  dans  la  main  droite,  il 
le  porte  au  Sous-Diacre  en  lui  faisant  une  inclination.  Celui- 


(1)  A  Flectamus  genua,  doit-on  fléchir  les  deux  genoux?  Nous 
croyons  que  la  pratique  commune,  au  moins  en  France,  est  de  fléchir  un 
seul  genou.  Suivant  Baldeschi,  il  faut  se  mettre  à  genoux,  et  Merati  est 
formel  sur  ce  point  :  «  Flectis  (Diaconus)  utrumque  genu,  et  omnes  alii 
cum  eo,  excepto  solo  Célébrante,  qui  solum  débet  genuflectere  quando 
in  deficiencia  sacrorum  Ministrorum  ipse  cantal.  »  [In  Gav.,  part.  II, 

,tit.  V.  n.  19.)  Dans  l'Office  du  vendredi  saint  (part.  IV,  art.  vu,  c.  ii, 
n.  15),  Baldeschi  semble  dire  aussi  qu'on  fléchit  les  deux  genoux.  Mais 
le  samedi  saint  (part.  IV,  c.  vin,  art.  4,  n.  52),  il  dit  positivement  qu'on 
ne  fléchit  qu'un  genou.  Cette  invitation  du  Diacre  s'adresse  à  tous,  au 
Clergé  du  chœur  comme  aux  Ministres  de  l'autel,  et  tous  y  répondent,  à 
l'exception  du  Célébrant. 

(2)  Si  les  Ministres  sacrés  portent  la  chasuble  pliée,  on  observe  ce  qui 
est  dit  part.  XI,  n.  17.  [Rub.  Miss.,  part.  I,  tit.  xix,  n.  6.) 

*  Conséq.  —  2  j^^^.  Miss,,  part,  II,  tit.  iv,  n.  4.  —  ^  Tous  les  au- 
teurs. —  -*  Rub,  Miss,  Ibid.,  tit.  v,  n.  5.  -  ^  ibid.,  tit.  vi,  n.  4. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIHE.  445 

ci  rend  le  salut  au  Cérémoniaire  ou  à  l'Acolyte  ^  prend  le 
livre  des  deux  mains%  tenant  la  tranche  dans  la  main  gau- 
che^, l'appuie  sur  sa  poitrine*;  puis  ils  se  saluent  mutuel- 
lement une  seconde  fois^,  et  le  Cérémoniaire  passe  à  la 
gauche  du  Sous-Diacre^.  A  ces  mots,  Jesum  Chrisium^  ils 
inclinent  ensemble  la  tête  vers  la  croix,  ou  si  ces  mots  ne 
sont  pas  dans  la  conclusion,  aux  premières  paroles  de  la 
conclusion  et  sans  incliner  la  tête%  ils  vont  ensemble  au 
milieu  de  l'autel,  font  la  génuflexion  ^,  saluent  le  Chœur ^  (1  ) 
et  retournent  au  lieu  où  Ton  a  coutume  de  chanter  Tépître. 
Le  Sous-Diacre  ouvre  le  livre;  le  Cérémoniaire  ou  TAcolyte, 
étant  à  sa  gauche,  lui  indique  l'épître,  et  le  Sous-Diacre  la 
chante,  tenant  lui-même  le  livre  *^.  Le  Diacre  se  rend  alors 
à  la  droite  du  Célébrant,  qui  lit  l'épître,  le  graduel,  et  ce 
qui  suit  jusqu  a  Munda  cor  menm.  Le  Diacre  indique  l'épître 
au  Célébrant,  tourne  les  feuillets  du  Missel,  s'il  en  est  be- 
soin ^S  et  répond  Deo  gratias  h  la  fin  de  l'épître  (2).  Pen- 
dant ce  temps,  le  Thuriféraire  va  préparer  l'encensoir^^. 

Nota  1^.  L'épître  se  chante  ordinairement  au  même  lieu 
011  le  Sous-Diacre  se  tient  pendant  les  oraisons  ;  cependant, 
si  c'est  la  coutume  de  la  chanter  en  un  autre  lieu,  ou  de  po- 
ser le  livre  sur  un  pupitre,  on  peut  la  conserver  ^^. 

Nota  2°.  Lorsque,  dans  l'épître,  on  lit  ces  paroles,  in 
nomine  Jesii  omne  genu  flectatiir,  le  sous-Diacre  fait  la  gé- 

(1)  Mgr  Martinucci  prescrit  au  Sous-Diacre  et  à  celui  qui  Paccompagne 
de  saluer  le  côté  de  l'évangile  avant  le  côté  de  l'épître.  D'après  Tauteur, 
ce  serait  une  application  de  la  règle  donnée  part.  VI,  n.  37,  p.  378. 

(2)  Un  décret  de  la  S.  C,  du  15  mars  1591  (Gardel.,  t.  VII,  sup- 
pléai. 15  ou  13,  ad  6,  in  Osien.)  permet  au  Célébrant  d'aller  s'asseoira 
ce  moment;,  mais,  comme  l'observe  Bauldry,  il  n'est  pas  à  propos  de  le 
faire,  si  la  banquette  n'est  pas  très-rapprochée  de  l'autel,  carie  Célébrant 
devrait  y  revenir  pour  bénir  le  Sous-Diacre. 

^  Conséq.  —  2  Ruh.  Miss,  Ibid.  —  5  Tous  les  auteurs.  —  *  Rub, 
Miss,  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Cœr,  Ep.,  1.  II.  c.  viir,  n,40. — 
^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Cœr.  Ep,  Ibid.  —  ^  Baldeschi,  Martinucci.  — 
*o  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.,  n.  11.  —  ^^  Rub.  Miss.  Ibid.  — 
*2  Conséq.  —  15  Cœr.  Ep.  Ibid.  S.  C,  16  mars  1591.  Gardel.,  tit.  vn. 
Supp.  15  ou  15,  ad  1,  in  Osien,  Responsiones, 


446  PART.  VII,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  III. 

nuflexion  ^  sur  le  degré  ^  et  reste  dans  cette  position  jusque 
après  le  mot  infernorum^ .  Le  Cérémoniaire  et  les  Acolytes 
font  en  même  temps  la  génuflexion*.  Si  le  Célébrant  n'est 
pas  alors  occupé  à  lire  l'épître,  le  graduel  ou  le  trait,  il  fait 
la  génuflexion  avec  le  Diacre  ^,  ou  bien  ils  viennent  se  mettre 
à  genoux  sur  le  bord  du  marchepied^. 

41.  Le  Sous-Diacre,  ayant  chanté  Tépître,  ferme  le  livre 
de  manière  que  la  tranche  se  trouve  dans  sa  main  gauche  ^^ 
et  le  portant  comme  il  est  dit  au  numéro  précédent,  retourne 
devant  le  milieu  de  l'autel  ^,  conjointement  avec  le  Cérémo- 
niaire ou  TAcolyte  ^  ;  ils  font  ensemble  la  génuflexion  ^^,  sa- 
luent le  Chœur  ^^  (1)  et  se  rendent  au  coin  de  Tépître;  le 
Sous-Diacre  se  met  à  genoux  ^^  sur  le  degré  le  plus  élevé  ou 
sur  le  marchepied  ^^,  le  Diacre  se  retirant  un  peu  vers  le 
coin  de  l'autel  ou  derrière  le  Célébrant,  s'il  est  nécessaire^*; 
le  Célébrant,  posant  la  main  gauche  sur  l'autel ,  met  la 
droite  sur  le  haut  du  livre,  le  Sous-Diacre  la  baise  et  le  Cé- 
lébrant le  bénit  sans  rien  dire  *^. 

Nota.  S'il  y  a  un  trait  ou  une  prose,  et  si  le  Célébrant  n'a 
pas  achevé  de  lire  ces  prières  au  moment  où  le  Sous-Diacre 
vient  demander  la  bénédiction ,  le  Célébrant  les  termine 
toujours  avant  de  le  bénir,  et  le  Sous-Diacre  attend  qu'il  ait 
achevé*^. 

42.  Ayant  reçu  la  bénédiction,  le  Sous-Diacre  se  lève ^"^j 
descend  au  bas  des  degrés,  remet  le  livre  au  Cérémoniaire 
ou  à  l'Acolyte  avec  une  inclination  avant  et  après ^^;  puis,  si 
l'on  ne  doit  pas  aller  s'asseoir  ^^,  il  monte  de  nouveau  à  l'au- 
tel, prend  le  Missel  et  le  porte  ^^  par  le  chemin  le  plus 

(1)  D'après  Mgr  Martinucci,  on  salue  en  premier  lieu  le  côté  de 
l'évangile.  V.  la  note  précédente. 

*  Ruh.  Miss.,  part.  I,  tit.  xvii,  n.  3.  —  ^  Baldeschi.  —  ^  Jiu^^  Miss. 
Ibid.  —  4  Conséq.  —  ^  Man.  des  cér.  rom.  —  ^  Merati.  —  ^  Tous  les 
auteurs  —  s  jR^^,  Miss.,  part.  II,  tit.  vi,  n.  4.  —  ^  Conséq.  —  *^  Rub, 
Miss.  Ibid.  —  "  Baldeschi,  Martinucci.  —  ^^  fiub.  Miss.  Ibid.— *5  Tous 
les  auteurs.  —  4^  Plusieurs  auteurs.  —  *5  j{ub.  Miss.  Ibid.  — *«  Plu- 
sieurs auteurs.  —  "  Conséq.  —  *»  Les  auteurs,  —  *9  Conséq.  —»^  Rub. 
Miss.  Ibid.,  n.  5. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  447 

courts  au  côté  de  Tévangile^;  ayant  soin  de  faire  la  génu- 
flexion  en  passant  au  milieu  ^.  Pendant  ce  temps,  le  Célé- 
brant va  au  milieu  de  Tautel,  dit  comme  à  l'ordinaire  la 
prière  Munda  cor  meum^  et  va  lire  Févangile,  mais  sans 
baiser  le  livre  à  la  fin*  et  sans  dire  Per  evangelica  dicta^ 
Le  Sous-Diacre  se  tient  à  sa  gauche,  sur  le  degré  le  plus 
élevé,  le  visage  tourné  vers  le  coin  de  l'épître  ;  il  répond  au 
Célébrant,  faisant  les  signes  de  croix  et  s'inclinant  en  même 
temps  que  lui,  et  tourne  les  feuillets,  s'il  en  est  besoin^. 

Nota.  Si  Ton  chante  au  chœur  une  prose  ou  un  long  Irait, 
le  Célébrant  et  ses  Ministres  peuvent  aller  s'asseoir  après  que 
le  Sous-Diacre  a  reçu  la  bénédiction  '^.  Ils  reviennent  à  l'autel 
assez  à  temps  pour  que  l'on  puisse  faire  avant  la  fin  du  chant 
tout  ce  qui  est  indiqué  n^^  43,  44,  45,  46,  47  et  48  ^  (1). 

43.  Le  Diacre  et  le  Cérémoniaire  demeurent  au  coin  de 
l'épître  jusqu'au  moment  où  le  Célébrant  commence  à  lire 
l'évangile  (2).  Le  Diacre,  averti  par  le  Cérémoniaire,  des- 
cend alors  au  bas  des  degrés  (3),  se  tourne  vers  le  Cérémo- 
niaire, qui  lui  donne  le  livre,  de  manière  que  la  tranche  se 
trouve  dans  sa  main  gauche,  avec  une  inchnation  avant  et 

(1)  Le  même  auteur  enseigne  que  si  le  Célébrant  et  ses  Ministres 
vont  s'asseoir,  ils  le  font  à  ce  moment.  Suivant  Bauldry,  Bisso,  Merati, 
Baldeschi  et  autres,  le  Célébrant  va  d'abord  lire  l'évangile,  il  se  rend 
ensuite  à  la  banquette  et  revient  à  l'autel  pour  la  bénédiction  de  l'encens. 
On  peut  donc  suivre  Tune  et  l'autre  pratique.  La  première,  dit  Mgr  de 
Conny,  est  conforme  à  une  ancienne  décision  delà  S.  C.  des  rites  citée 
par  Alcozer.  Il  est  mieux,  ajoute  le  savant  Rubriciste,  que  le  Célébrant 
bénisse  le  Diacre  immédiatement  après  avoir  lu  l'évangile,  et  il  semble 
moins  convenable  de  séparer  ces  deux  actions,  comme  on  le  fait  en  allant 
s'asseoir  après  la  lecture  de  l'évangile. 

(2)  Mgr  Martinucci  ajoute  que  le  Diacre,  toujours  au  coin  de  l'épître, 
«6  tourne  vers  le  Célébrant  pendant  qu'il  commence  l'évangile,  et  fait 
les  trois  signes  de  la  croix  accoutumés  avant  de  recevoir  le  livre.  Les  au- 
tres auteurs  n'en  parlent  pas. 

(3)  Si  les  Ministres  sacrés  portent  la  chasuble  pliée,  on  observe  ce  qui 
est  dit  part.  XI,  n.  17.  [Rub,  Miss.,  part.  I,  tit.  xix,  n.  6.) 

*  Baldeschi.  —  ^  Rub.  Miss,  Ibid.  —  ^  Conséq.  —  *  Rub.  Miss,  Ibid. 
—  s  Conséq.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  S.  C,  16  mars  1691.  Gardel., 
t.  vu.  Suppl.  15  ou  15  ad  6,  in  Osien.  Responsiones.  —  ^  De  Conny, 
Martinucci. 


448  PART.  YII,  SECT.  I,  GHAP.  I,  ART.  IIL 

après.  Le  Diacre  porte  le  livre  élevé  à  la  hauteur  des  yeux  *  (1), 
salue  le  Chœur,  d'abord  du  côté  de  Tépître,  puis  du  côté  de 
Tévangile^  se  rend  au  milieu  de  l'autel,  fait  la  génuflexion 
sur  le  plus  bas  degré,  monte  sur  le  marchepied,  et  met  le 
livre  fermé  sur  le  milieu  de  l'auteP,  un  peu  du  côté  de 
l'épître,  l'ouverture  tournée  du  côté  de  l'évangile.  Il  se  re- 
tire un  peu  sans  faire  d'autre  génuflexion*  (2). 

44.  Le  Célébrant,  ayant  lu  l'évangile,  revient  au  milieu 
de  l'autel.  Le  Sous-Diacre,  ayant  répondu  Laus  tibi  Christe^ 
monte  sur  le  marchepied,  et  approche  le  Missel  du  milieu 
de  l'autel  ;  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  se  tiennent  au  côté  du 
Célébrant  jusqu'à  la  bénédiction  de  l'encens^. 

Nota  1^.  Si  l'on  chante  au  chœur  une  prose  ou  un  long 
trait,  et  si  le  Célébrant  et  ses  Ministres  ne  sont  pas  allés 
s'asseoir  comme  il  est  dit  n*"  42,  ils  peuvent  le  faire  à  ce 
moment,  observant  ce  qui  est  marqué  n^  20^;  ils  reviennent 
alors  à  l'autel  pour  la  bénédiction  de  l'encens'^  (3). 

Nota  2^.  S'il  se  trouve  dans  le  graduel  un  verset  pendant  le- 
quel on  doit  se  mettre  à  genoux,  le  Célébrant  s'y  met  avec  ses 
Ministres,  sur  le  bord  du  marchepied^.  S'ils  étaient  assis, 
ils  se  mettraient  à  genoux  près  de  la  banquette  ^ 


(1)  Le  Cérémoniaire  n'accompagne  point  le  Diacre  allant  porter  le 
livre  à  l'aulel  :  «  Nullo  comité  :  cornes  enim  datur  Ministris  ad  aliquid 
((  cantandum,  aut  quando  exeundum  est  a  presbyterio.  »  (Gavantus.) 

(2)  D'après  quelques  auteurs,  si  l'évangile  n'est  pas  très-court,  le  Dia- 
cre, après  avoir  posé  le  livre  sur  l'autel,  fait  la  génuflexion,  et  va  se 
placer  à  la  gauche  du  Célébrant,  entre  lui  et  le  Sous-Diacre,  pour  assister 
à  l'évangile  récité  par  le  Célébrant.  La  rubrique  (tit.  vi,  n.  5)  prescrit  au 
Sous-Diacre  d'assister  alors  le  Célébrant,  et  la  pratique  que  nous  indi- 
quons est  la  plus  généralement  suivie. 

(3)  V.  p.  447,  n.  1. 

*  Ibid.  —  2  Baldeschi,  Martinucci.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep., 
L  I,  c.  IX,  n.  2,  et  1.  2,  c.  vin,  n.  42.  —  *  La  plupart  des  auteurs.  — 
*^  La  plupart  des  auteurs.  —  ^  s^  C.,  16  mars  1691,  Gardel.,  t.  VIL 
Suppl.  15  ou  15  ad  6,  in  Osien,  Responsiones.  —  "^  S.  C,  19  juillet 
1659.  Gardel.,  1843  ou  1992,  in  Cusentina.  —  ^  Tous  les  auteurs.  — 
»  Cœr,  Ep.,\,  II,  c.  viii,  n.  53. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  449 

45.  Avant  le  verset  qui  précède  immédiatement  l'évangile, 
le  Célébrant  met  et  bénit  l'encens  ;  on  observe  tout  ce  qui 
est  prescrit  p.  406.  Le  Thuriféraire  va  ensuite  déposer  la 
navette  en  lieu  convenable,  et  demeure  près  de  Tautel.  Le 
Cérémoniaire  se  retire  alors  au  bas  des  degrés,  le  Sous- 
Diacre  descend  aussi  sur  le  pavé^  et  le  Diacre  s*étant  mis  à 
genoux^  sur  le  bord  du  marchepied^,  s'incline  profondé- 
ment* et  récite  Munda  cor  meum^.  Le  Cérémoniaire  avertit 
alors  les  Acolytes  de  prendre  leurs  chandeliers  et  de  venir 
se  ranger  au  bas  des  degrés  comme  il  est  dit  n*^  47  ^. 

46.  Le  Diacre,  ayant  dit  Munda  cor  meum,  se  lève'',  monte 
à  la  droite  du  Célébrant^,  prend  le  livre  sur  l'auteP,  met- 
tant la  tranche  dans  sa  main  gauche  ^^,  l'appuie  sur  sa  poi- 
trine *S  se  met  à  genoux  ^^  sur  le  marchepied,  près  du  Célé- 
brant, et,  tourné  vers  lui^^,  dit  Jubé  Domne  henedicere^'* , 
Le  Célébrant  se  tourne  alors  vers  le  Diacre  ^^,  et  tenant  les 
mains  jointes  *%  donne  la  bénédiction  en  disant  Dominus  sit: 
après  les  mots  Evangelium  suum^'^y  il  pose  la  main  gauche 
sur  sa  poitrine  *^,  et  fait  sur  lui  un  signe  de  croix  en  disant 
In  nomine  Patris  *%  etc.  Le  Diacre  lui  présente  ensuite  le 
livre  des  évangiles  ^^,  sur  le  haut  duquel  le  Célébrant  met  sa 
main^^  et  le  Diacre  la  baise^^.  Celui-ci  se  lève  ensuite  ^^, 
salue  le  Célébrant  et  descend  sur  le  pavé  à  la  droite  du  Sous- 
Diacre^*.  Le  Célébrant  vient  pendant  ce  temps  au  coin  de 
l'épître^^,  et  demeure  tourné  vers  l'autel  jusqu'au  moment 
oii  le  Diacre  commence  l'évangile  ^^. 

47.  Suivant  la  disposition  des  lieux,  on  pourra  se  ranger 
de  ces  trois  manières  : 


*  Tous  les  auteurs,  — ^  Rub,  Miss,  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  — 
*  La  plupart  des  auteurs. —  ^  Bub,  Miss,  Ibid. —  ^  Tous  les  auteurs. — 
''  Rub,  Miss.  Ibid. —  ^  Tous  les  auteurs. —  ^  ^j^^,  j^Hsg.  Ibid.  — 
*o  Tous  les  auteurs.  —  **  Plusieurs  auteurs.  —  ^^  Rub.  Miss.  Ibid.  — 
*5  Tous  les  auteurs.  —  **  Orclo  Missœ.  —  *^  Conséq.  —  ^^  Tous  les  au- 
teurs. —  "  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^^  Tous  les  auteurs.  —  *9  Rub,  Miss. 
Ibid.  —  20  Conséq.  —  2i  Tous  les  auteurs.  —  22  Rub,  Miss.  Ibid.  — 
23Gonse'q.  —  24  Tous  les  auteurs.  --  23  Hub  Miss,  Ibid.  —  26  Tous 
les  auteurs. 


isO  PART.  VII,  SEGT.  I,  CHAP.  I,  ART.  III. 

I.  2"  Acolyte.  Cérémon.  S.-Diacre.  Diacre.  Thuriféraire.  1"  Acolyte*. 

II.  Cérémoniaire.  Sous-Diacre.  Diacre. 

2«  Acolyte.  Thuriféraire.  1"  Acolyte*. 

III.  Sous-Diacre.  Diacre. 
Cérémoniaire»               Thuriféraire. 

2*  Acolyte.  1"  Acolyte'. 

Tous  font  la  génuflexion  à  Taulel^et  le  salut  au  Chœur  ^  (1), 
et  se  rendent  au  lieu  où  se  chante  Févangile,  en  cet  ordre  : 
le  Cérémoniaire  marche  en  tête,  puis  le  Thuriféraire  portant 
Tencensoir  et  la  navette  ;  viennent  ensuite  les  deux  Acolytes, 
puis  le  Sous-Diacre  à  la  gauche  du  Diacre®,  ou  précédant 
celui-ci''. 

48.  Lorsqu'ils  sont  arrivés  au  lieu  où  se  chante  l'évangile, 
le  Cérémoniaire  se  met  à  la  droite  du  Diacre,  le  Thuriféraire 
à  gauche,  un  peu  derrière  lui^,  les  Acolytes  se  placent  vis- 
à-vis  du  Cérémoniaire  et  du  Thuriféraire,  et  le  Sous-Diacre 
entre  les  deux  Acolytes,  vis-à-vis  du  Diacre.  Le  Sous-Diacre 
reçoit  et  soutient  des  deux  mains  devant  sa  poitrine  le  livre 
des  évangiles  ouvert^,  sans  retenir  les  feuillets  avec  ses 
doigts  ^^,  et  couvre  ses  yeux  avec  le  haut  du  livre,  de  manière 
à  ne  pas  voir  le  Diacre  ^^ 

49.  S'il  y  a  dans  l'église  des  pupitres  ou  des  ambons,  on 
peut  y  chanter  l'évangile  ^^  Si  on  le  chante  sur  un  pupitre,  le 
Sous-Diacre  se  place  derrière  ce  pupitre  et  soutient  néan- 
moins le  livre  des  deux  mains ^^  par  la  partie  supérieure^*; 
si  on  le  chante  sur  un  ambon  où  l'on  monte  par  des  degrés, 
comme  il  est  d'usage  dans  plusieurs  églises,  le  Sous-Diacre 
se  tient  à  la  droite  du  Diacre  ^^. 

(1)  Mgr  Martinucci  prescrit  ici  de  saluer  d'abord  le  côté  de  l'épître. 
(Y.  p.  443,  note  1). 

*  Cavalieri  —  ^  Merati,  Bauldry  et  autres.  —  ^  Baldeschi  et  autres.— 
*  Cœr.Ep  Ibid.— -S  Baldeschi,  Martinucci.— 6^^^^,  ^{ss,  Ibid.— "^  Cœr, 
Ep,  Ibid.  —  s  Tous  les  auteurs.  —  »  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid. 
—  *o  Martinucci.  —  ^^  Merati,  Cava'ieri.  —  *2  (;^y.^  Ep^  ibid.  n.  45., 
S.  C,  16  mars  1591.  Gardel.,  t.  VII  Suppl.  15  ou  15  ad  1,  in  Osien, 
Responsiones.  —  ^^ Cœr.Ep,  Ibid.  S.  C,  15  sept.  1753.  Gardel.,  4086 
ou  4225,  ado,  in  Casalen,  —  *'*  Martinucci.  —  *^  Cœr,  £^7^.  Ibid. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  451 

50.  Quand  le  Chœur  a  cessé  de  chanter,  le  Célébrant  se 
tourne  vers  le  Diacre.  Celui-ci  commence  Dominus  vobiscum. 
En  disant  Initium  ou  Sequentia  sancti  Evangelii^,  il  pose 
la  main  gauche  sur  le  livre  ^,  fait  le  signe  de  croix  sur  le 
commencement  de  l'évangile  (1)  avec  le  pouce  de  la  main 
droite^  en  le  séparant  des  autres  doigts  qu'il  tient  étendus 
et  joints  ensemble  *.    Posant  ensuite  la  main  gauche  au- 
dessous  de  la  poitrine^,  il  fait  avec  le  pouce  un  signe  de 
croix  sur  son  front,  sa  bouche  et  sa  poitrine^.  Le  Cérémo- 
niaire  fait  les  mêmes  signes  de  croix  en  se  tournant  vers  le 
Célébrant,  pour  l'inviter  à  les  faire  aussi.  Le  Thuriféraire 
ferme  alors  l'encensoir''  et  le  donne  au  Cérémoniaire,  qui 
le  présente  au  Diacre^.  Celui-ci  encense  le  livre  de   trois 
coups,  le  premier  au  milieu,  le  deuxième  à  sa  gauche,  le  troi- 
sième à  sa  droite^,  faisant  avant  et  après,  conjointement  avec 
le  Cérémoniaire  et  le  Thuriféraire,  une  inclination  profonde 
au  livre  ^^.  Il  rend  ensuite  l'encensoir  au  Cérémoniaire  ^^  qui 
le  remet  au  Thuriféraire  ^^,  joint  les  mains,  et  chante  l'évan- 
gile*^. S'il  faut  incliner  la  tête  ou  faire  la  génuflexion,  il  le 
fait  vers  le  livre.  Le  Sous-Diacre**,  s'il  n'est  pas  à  la  droite  du 
Diacre,  suivant  ce  qui  est  dit  au  numéro  précédent*^,  et  les 
Acolytes  ne  font  aucune  révérence.  Le  Thuriféraire  *^  et  aussi 
le  Sous-Diacre j  s'il  est  à  la  droite  du  Diacre  *'',  fait  vers  l'autel 
l'inclination  au  saint  nom  de  Jésus,  et  la  génuflexion  s'il  y  a 
lieu  de  la  faire  *^.  Le  Cérémoniaire  la  fait  toujours  vers  l'au- 
tel, ce  qui  sert  de  signe  au  Célébrant*^.  Celui-ci  s'incline 
vers  la  croix  quand  on  prononce  le  saint  nom  de  Jésus,  et  il 
s'incline  sans  se  tourner  vers  l'autel,  si  c'est  le  nom  de  Marie 

(1)  V.  part.  V,  n.  55,  p.  285. 

*  Rub.  Miss,  Ibid.  —  ^  ^ous  les  auteurs. —  '  Rub.  Miss.  Ibid.,  n.  2. 

—  *  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid., 
n.  5.  Cœr.  Ep.  Ibid. —  "^  Tous  les  auteurs. —  ^  Cœr.  Ep.  Ibid.,  n.  46. 

—  9  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  *o  fous  les  auteurs. —  "  Cœr. 
Ep.  Ibid.  —  *2  Conséq.  —  ^^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  **  Ibid.,  part.  I, 
tit.  XVII,  n.  4.  Cœr.  Ep.  1.  I,  c.  x,  n.  3  ;  1.  II.  c.  viii,  n.  46.  —  *^  Ca- 
talan. —  *6  nub.  Miss.  Ibid.  —  ^^  Conséq.  — •  ^^  Jiub.  Miss,  Ibid.  — 
*^  Tous  les  auteurs. 


452  PART.  VII,  SECT.  I,  CHAP.  ï,  ART.  III. 

OU  du  Saint  dont  on  fait  la  fête  ou  la  mémoire.  S'il  faut  faire 
la  génuflexion,  le  Célébrant  la  fait  vers  Tautel,  les  mains 
appuyées  dessus ^  Pendant  le  chant  de  l'évangile^,  s'il  n'est 
pas  très-court^,  le  Thuriféraire  soulève  un  peu  le  couvercle 
de  l'encensoir,  le  tient  immobile  *,  ou  l'agite  légèrement  pour 
conserver  le  feu^. 

51.  Le  Diacre,  ayant  fini  de  chanter,  montre  de  la  main 
droite  au  Sous-Diacre  le  commencement  de  l'évangile^.  Ce- 
lui-ci, portant  le  livre  ouvert*^  et  élevé  sur  son  bras  gauche, 
va  par  le  chemin  le  plus  court ^  le  porter  au  célébrant^  sans 
faire  la  génuflexion*^,  même  en  passant  devant  le  saint  Sa- 
crement *^  Il  le  lui  présente  à  baiser*^,  en  lui  indiquant  de 
la  main  droite  le  commencement  de  l'évangile  qu'on  vient 
de  chanter*^.  Le  Célébrant  baise  le  commencement  de  l'évan- 
gile en  disant  Per  evangelica  dicta^''.  Le  Sous-Diacre  ferme 
ensuite  le  livre  *^,  se  retire  un  peu  en  arrière  ^^  salue  le  Cé- 
lébrant*'', descend  sur  le  pavé  devant  le  côté  de  l'épître,  oii, 
sans  faire  de  génuflexion  *^,  il  rend  le  livre  au  Cérémoniaire*^. 
Il  demeure  ensuite  au  même  endroit  tourné  vers  le  côté  de 
l'évangile,  jusqu'à  ce  que  le  Célébrant  ait  été  encensé.  Pen- 
dant que  le  Sous-Diacre  va  porter  le  livre  à  baiser  au  Célé- 
brant, le  Thuriféraire  ferme  l'encensoir  s'il  l'a  ouvert,  s'écarte 
un  peu  pour  laisser  passer  le  Sous-Diacre  d'abord,  puis  les 
Acolytes,  qui  se  rendent  au  milieu  du  sanctuaire  avec  le  Célé- 
rémoniaire.  Ils  font  la  génuflexion  en  passant  devant  le  mi- 
lieu de  l'autel,  le  Cérémoniaire  étant  au  milieu.  Les  Aco- 
lytes vont  directement  à  la  crédence,  où  ils  déposent  leurs 
chandeliers;  le  Cérémoniaire  demeure  au  bas  des  degrés ^^ 
pour  recevoir  le  livre  des  évangiles  des  mains  du  Sous-Diacre, 

*  Rub.  Miss,  Ibid.  —  2  Baldeschi,  Martinucci  et  antres.  —  ^  Con- 
séq.  —  4  Martinucci.  —  ^  Baldeschi  et  autres.  —  ^  Tous  les  auteurs.— 
^  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub, 
Miss,  Ibid.— 10  Q^r^  ^^.  ii3id.,  1.  I,  ex,  n.  4;  1.  II,  Ibid.-**  Tous 
les  auteurs.  Conséq.  —  *2  j{ub.  Miss,  Ibid.  —  ^^  Tous  les  auteurs.  — 
*^  Rub,  Miss.  Ibid.— 15  q^^,  Ep.  Ibid.— *6  Tous  les  auteurs.—  ^'^  Cœr. 
Ep.  Ibid.  —  18  Tous  les  auteurs.  —  *9  La  plupart  des  auteurs.  — 
^®  Tous  les  auteurs. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  453 

et  le  reporter  à  la  crédence^  Le  Diacre^,  sans  quitter  le 
coin  de  Tévangile,  et  s'avançant  un  peu  vers  le  Célébrant 
avec  le  Thuriféraire  à  sa  droite^,  reçoit  de  lui  Tencensoir*, 
et  encense  le  Célébrant^,  comme  à  l'ordinaire,  de  trois 
coups ^,  faisant  conjointement  avec  le  Thuriféraire  une  in- 
clination profonde  avant  et  après.  Il  rend  ensuite  Tencensoir 
au  Thuriféraire''.  Le  Célébrant  revient  alors  au  milieu  de 
lauteP,  assez  lentement,  de  manière  à  y  arriver  en  même 
temps  que  les  Ministres  sacrés^;  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre 
replacent  l'un  derrière  l'autre ^^,  et  le  Thuriféraire  va  se 
nettre  derrière  le  Sous-Diacre  ^^  (1).  Tous  trois  font  la  génu- 
ïexion  en  arrivant  ^^. 

52.  Si  l'on  doit  prêcher,  le  Diacre,  ayant  rendu  Tencen- 
;oir,  va,  conjointement  avec  le  Thuriféraire,  faire  la  génu- 
lexion  devant  le  milieu  de  l'autel,  et  se  rend  derrière  le 
Célébrant  pour  aller  conjointement  avec  lui  et  le  Sous-Diacre 
'asseoir  à  la  banquette.  Le  Thuriféraire  va  déposer  son  en- 
censoir. Si  le  Célébrant  prêche  lui-même,  il  dépose  à  la  ban- 
[uette  le  manipule  et  la  chasuble,  et  est  conduit  à  la  chaire 
)ar  le  Cérémoniaire^^.  S'il  prêchait  à  l'autel,  il  le  ferait  au 
ôté  de  l'évangile  et  pourrait  garder  les  ornements  ;  le  Diacre 
t  le  Sous-Diacre  se  placeraient  aussi  du  côté  de  l'évangile^*, 
.près  le  sermon,  le  Célébrant  reprend  les  ornements  s'il 
3s  a  quittés,  et  revient  au  milieu  de  Tautel  ;  le  Diacre  et  le 
lous-Diacre  vont  se  placer  derrière  lui  ^^. 

53.  Le  Célébrant  entonne  alors  Credo  in  unum  Deum,  si 


(1)  On  suppose  que  le  Thuriféraire  ira  déposer  son  encensoir  à  la  cré- 
ence  ou  dû  côté.de  l'épîjire.  S'il  devait  aller  à  la  sacristie  et  si  elle  se 
'ouvait  dii  côté  de  l'évangile  pr^s  de  l'autel,  il  n'aurait  pas  à  venir  au 
lilieu  de  l'autel. 

*  La  Dlupart  des  auteurs.  —  ^  ^^^^^  j^ji^^^  jjjj^^^  q^^  ^^  j^^ià.  — 
La  plupart  des  £u*eurs.  — -*  Conséq,  —  s  ^^^  jl/j^^  Ibi^j  _  s  q^j.^ 
:p.,  1.  I,  c.  xxi\,"^  32.  —  7  Tous  les  auteurs.  —  »  Rub,  Miss,  Ibid.  — 
Martinucci.  —  *^  huu.  Miss.  Ibid.  —  ^^  Les  auteurs.  -  *2  Baldeschi, 
[artinucci.  —  ^^  Conséq.  ■—  **  Gavantus,  Cavalicri,  De  Gonny.  — 
'  Gonséq. 


454  PART.  VU,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  III. 

on  doit  le  dire^  Au  mot  Deum,  tous  les  Ministres  inclinent 
en  même  temps  que  lui  la  tête  vers  la  croix  ^;  le  Diacre  et  le 
Sous-Diacre  font  ensuite  la  génuflexion^,  montent  à  ses  côtés 
et  continuent  le  symbole  avec  lui*,  le  suivant  plutôt  que  le 
précédant^;  tous  les  Ministres  font  les  mêmes  inclinations 
que  lui  et  le  signe  de  croix  à  la  fin^  S'il  n'y  a  pas  eu  sermon, 
le  Thuriféraire,  qui  s'est  retiré  derrière  le  Sous-Diacre  après 
l'encensement  du  Célébrant,  comme  il  est  dit  n°  51,  incline 
la  tête  au  mot  Deum^  fait  la  génuflexion  conjointement  avec 
les  Ministres  sacrés,  et  va  déposer  son  encensoir*^  (1). 

54.  Après  la  récitation  du  Credo,  le  Célébrant  et  ses  Mi- 
nistres font  la  révérence  convenable  et  se  rendent  à  la  ban- 
quette, observant  ce  qui  est  dit  n®  20^  (2).  Pendant  que  le 
Chœur  chante  Et  incarnatus  est,  le  Célébrant  et  les  Minis- 
tres sacrés,  sur  l'invitation  du  Cérémoniaire,  se  découvrent 
et  demeurent  inclinés  jusqu'à  et  Homo  factus  e^i  inclusive- 
ment^ (5).  S'ils  n'étaient  pas  assis ^^,  ils  descendraient  sur  le 
deuxième  degré  au  moment  où  le  Chœur  chante  descendit  de 
cœlis^\  et  se  mettraient  à  genoux ^^  sur  le  bord  du  marche- 
pied^^. Le  Cérémoniaire,  qui  ne  s'assied  pas,  se  met  à  genoux 
s'il  n'est  pas  Chanoine.  Les  Acolytes  se  mettent  aussi  à  genoux, 
s'ils  ne  sont  pas  assis  ^*. 

55.  Lorsque  le  Chœur  a  chanté  et  Homo  factus  est,  le 
Cérémoniaire  se  lève,  salue  le  Célébrant  et  tous  les  Minis- 
tres, le  Célébrant  se  couvre  *^,  et  tous  les  Ministres  se  lèvent  ^^ 

(1)  V.  p.  453,  note  1. 

(2)  Il  n'est  jamais  permis  de  continuer  la  Messe  pendant  le  chant  du 
Credo,  (S.  C.  16  mars  1861.  Gardel.,  5310,  ad  1,  S,  Jacobi  de  Chile,] 

(3)  Aux  trois  Messes  de  Noël  et  le  jour  de  l'Anncnciation,  on  observe 
ce  qui  est  prescrit  part.  XI,  n.  48  et  204.  [Cœr,  Ep.  1.  II,  c.  viii, 
n.53.) 

*  Riib,  Miss,  Ibid.  —  ^  j^q^is  les  auteurs.  —  ^  L?i  plupart  des  auteurs. 
—  *  Rub.  Miss,  Ibid.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs.  — 
■^  Baldcschi.  —8  Rub.  Miss.,  part.  I,  tit.  xvii,  n.  6.  —  ^  Cœr.  Ep* 
Ibid.,  n.  53.  -- 1»  S.  C,  22  juillet  1846,  Gardel.,  4900  ou  5121,  ad  2, 
in  Adjacen.  —  **  Tous  les  auteurs.  —  ^^  S.  C.  Ibid.  —  ^^  Tous  les  au- 
teurs. —  14  Cœr.  Ep.  Ibid.  S.  C.  Ibid.,  21  juillet  1855.  Gardel.,  5218, 
ad  3,  in  Rhedonen,  —  ^^  Conséq.  —  *^  Tous  les  auteurs. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  455 

Alors  le  DiacreS  laissant  sa  barrette  sur  la  banquette,  joint  les 
mains,  fait  une  inclination  au  Célébrant  %  et  se  rend  à  la  cré- 
dence^avecleCérémoniaire.  Les  Acolytes  soulèvent  un  peu  le 
grand  voile*,  s'il  est  sur  la  bourse^,  le  Cérémoniaire  prend  la 
bourse  des  deux  mains  en  tournant  Touverture  vers  le  Diacre, 
la  lui  présente,  sans  l'ouvrir,  avec  les  salutations  ordinaires,  et 
retourne  à  sa  place  ^.  Le  Sous-Diacre"^  et  les  Acolytes  ^demeurent 
debout,  suivant  la  coutume  d'un  grand  nombre  d'églises^  : 
ils  pourraient  cependant  s'asseoir  pendant  que  le  Diacre  est 
à  TauteH^.  Le  Diacre,  ayant  reçu  la  bourse,  la  porte  des  deux 
mains  ^^,  sans  Touvrir,  le  pouce  et  l'index  en  dessus  et  les 
autres  doigts  en  dessous  ^^,  élevée  jusqu'à  la  hauteur  des 
yeux ^^,  et  l'ouverture  tournée  vers  lui.  SU  passe  devant  le 
Célébrant,  il  le  salue**  ;  il  salue  ensuite  le  Chœur  (1),  d'abord 
du  côté  de  l'épître,  puis  du  côté  de  l'évangile*^.  Il  se  rend  au 
milieu  de  l'autel,  fait  la  génuflexion  sur  le  plus  bas  degré, 
monte  sur  le  marchepied*^,  pose  la  bourse  sur  l'autel*'^,  l'ouvre 
avec  la  main  gauche  *^,  en  tire  le  corporal  *^  avec  la  main  droite  *^, 
place  la  bourse^*  contre  le  gradin  ^^  du  côté  de  l'évangile  ^^,  de 
manière  que  la  cire  ne  puisse  couler  dessus^*,  tenant  la  main 
gauche  appuyée  sur  la  poitrine^^;  puis  il  étend  entièrement 
le  corporal  *^^  et  dispose  le  Missel  pour  la  plus  grande  com- 
modité du  Célébrant ^'^.  II  fait  ensuite  la  génuflexion  sans  ap- 
puyer les  mains  sur  l'autel  ^^,  retourne  à  la  banquette  ^^  par 

(1)  Le  Diacre  doit  éviter  de  faire  le  salut  au  Chœur  pendant  qu'on 
îhante  les  mots  sub  Pontio  Pilaio. 

*  Rub.  Miss.  Ibid.  Ccer,  Ep.  Ibid.  —  2  joug  jgg  auteurs.  —  ^  Rub, 
Hiss,  Ibid.  Cœr.  Ep,  Ibid. —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Conséq.  —  ^  j^us 
es  auteurs.  —  "^  Cœr.  Ep.  Ibid.  — ^  Tous  les  auteurs.  —  9  Cœr,  Ep, 
bid.  —  ^0  Conséq.  Cér.  des  Év.  expl.  Ibid.  —•  "  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr, 
Ep,  Ibid.—  *2  Plusieurs  auteurs. —  *5  /^^^   j^^^g^  D^i^j    q^^,   ^^^  jl^-^^ 

—  ^-^Tous  les  auteurs. —  *^  Baldeschi,  Martinucci. —  *6  Xous  les  auteurs. 

—  ^'^  Rub.  Miss,  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.— *»  Les  auteurs.— i9  Rub.  Miss, 
bid.  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  20  j^es  auteurs.  —  ^^  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr. 
Hp.  Ibid.  —  22  Tous  les  auteurs.—  25  j^^b.  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep.  loid. 

—  **  Conséq.  —  25  Tous  les  auteurs.  —  26  /^^^^  ^/^«s.  Ibid.  Cœr,  Ep. 
bid.  —  27  Baldeschi.  —  28  Tous  les  auteurs.  —  29  /^,^^,  j^i^s^,  Ibid. 
pcer,  Ep.  Ibid, 


456  PART.  VII,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  III. 

le  plus  court  chemin,  prend  sa  barrette,  salue  le  Célébrant, 
s'assied  et  se  couvre  ^  Si  le  Sous-Diacre  et  les  Acolytes  se 
sont  assis  pendant  que  le  Diacre  était  à  l'autel  (1),  ils  se  lè- 
vent à  son  approche,  et  s'asseyent  en  même  temps  que  lui^. 
A  simul  adoratur,  au  signe  du  Cérémoniaire,  ils  se  décou- 
vrent et  s'inclinent  comme  le  Chœur  ^, 

Nota.  Si  le  Célébrant  et  ses  Ministres  ne  s'étaient  point 
assis,  le  Diacre,  étant  monté  sur  le  marchepied  avec  le  Cé- 
lébrant après  et  Homo  factus  est,  ferait  la  génuflexion,  ifait 
par  le  plus  court  chemin  prendre  la  bourse  à  la  crédence, 
et  la  porterait  à  Tautel  en  observant  ce  qui  est  prescrit  ci- 
dessus  ;  le  Célébrant  se  retirerait  un  peu  du  côté  de  l'évan- 
gile pendant  que  le  Diacre  étendrait  le  corporal  et  mettrait 
la  bourse  à  sa  place*. 

56.  Vers  la  fin  du  Credo,  au  signe  du  Cérémoniaire,  le 
Célébrant  et  ses  Ministres  retournent  à  l'autel  comme  il  est 
dit  n®  20.  Le  Thuriféraire  va  préparer  l'encensoir^. 

§  5.  Depuis  ToffertÔire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe. 

57.  Lorsque  le  Chœur  a  chanté  Amen,  ou  s'il  n'y  a  pas  eu 
Credo,  après  l'encensement  du  Célébrant  ou  après  le  sermon, 
le  Célébrant  baise  l'autel,  chante  Dominus  vobiscum,  puis 
Oremits,  et  dit  T offertoire  ^  (2).  Tous  les  Ministres  inclinent 

(1)  Mgr  Martinucci  ne  suppose  pas  que  les  Acolytes  s'asseyent  au  com- 
mencement du  Credo;  mais  ils  demeurent  debout  près  de  la  banquette 
jusqu'au  moment  où  le  Diacre  y  est  revenu  après  avoir  porté  la  bourse 
à  Tautel.  Us  soulèvent  la  partie  postérieure  de  la  dalmatique  et  de  la 
tunique  pendant  que  les  Ministres  s'asseyent,  viennent  ensuite  ensemble 
devant  le  Célébrant  pour  le  saluer,  et  reviennent  à  leurs  places.  Sui- 
vant cette  di.^posilion,  les  Acolytes  ne  peuvent  pas  soulever  le  grand  voile 
pendant  que  le  Sous-Diacre  prend  la  bourse;  mais  l'auteur  paraît  adopter 
le  sentiment  de  ceux  qui  ne  l'ont  pas  recouvrir  le  calice  avec  le  grand 
voile.  On  peut  voir  ce  que  nous  avons  dit  sur  ce  point  p.  423,  note  !• 

(2)  Dans  beaucoup  d'églises,  il  est  d'usage  que  le  peuple  se  présente 
à  l'oifrande,  et  les  meilleurs  auteurs,  se  fondant  su^l  autorité  de  Baul- 
dry,  enseignent  que  celte  coutume  peut  être  conservée.  S'il  y  a  offrande, 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Conséq.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  *  Plusieurs 
auteurs.  —  ^  Conséq.  —  s  Hub,  Miss.  Ibid.,  tit.  vu,  n.  9. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  457 

la  tê(e  en  même  temps  que  lui  ^  ;  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre 
font  ensuite  la  génuflexion^  ;  le  Diacre  monte  sur  le  marche- 
pied, à  la  droite  du  Célébrant  ;  le  Sous-Diacre  se  rend  à  la 
crédence',  le  Cérémoniaire  l'y  accompagne*,  ou  bien  se  rend 
à  la  gauche  du  Célébrant^  pour  lui  indiquer  Toffertoire,  et 
revient  ensuite  à  sa  place  ^. 

58.  Le  Sous-Diacre,  arrivé  à  la  crédence,  reçoit  '^  du  Géré- 
moniaire^  ou  des  Acolytes^  le  grand  voile  sur  les  épaules, 
de  manière  qu'il  pende  plus  bas  du  côté  droit  que  du  côté 
gauche  ^^  ;  il  ôte  ensuite  le  petit  voile  du  calice  et  le  donne 
au  second  Acolyte".  Après  cela,  il  prend  de  la  main  gau- 
che *^,  sans  se  servir  du  voile  *',  le  calice**  par  le  nœud  *^,  le 
couvre  avec  la  partie  qui  pend  à  son  côté  droit,  met  la  main 
droite  par-dessus,  et  vient  *^,  par  le  plus  court  chemin *'',  le 
porter  au  Diacre  *^,  sur  le  marchepied  et  à  sa  droite.  Le  pre- 
mier *^  Acolyte  accompagne  le  Sous-Diacre  au  côté  de  l'épître, 
portant  les  burettes  ^^. 
59.  Le  Diacre,  ayant  reçu  le  calice,  le  découvre,  ôte  la 

le  Prêtre,  après  avoir  lu  l'offertoire,  fait  une  inclination  à  la  croix  con- 
jointement avec  ses  Ministres,  descend  avec  eux  au  bas  des  degrés, 
où  ils  font  la  révérence  convenable  ;  puis  ils  se  rendent  à  la  balus- 
trade, le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  ayant  soin  de  changer  de  côté  par 
derrière  le  Célébrant.  Un  Clerc  donne  alors  au  Diacre  l'instrument  de 
paix  ou  un  crucifix  ou  une  pieuse  image ,  que  le  Célébrant  doit  pré- 
senter à  baiser  aux  fidèles  qui  viennent  à  Toifrande.  Le  Diacre  l'ayant 
reçu,  le  présente  au  Célébrant  avec  les  baisers  ordinaires,  le  reçoit 
après  l'offrande  et  le  rend  au  Clerc  qui  le  lui  a  présenté.  Le  Célébrant 
revient  ensuite  à  l'autel  avec  ses  Ministres  qui  changent  de  côté,  fait 
avec  eux  la  révérence  convenable  au  bas  des  degrés,  et  revient  à  l'autel. 
Si  des  Clercs  apportent  d'abord  le  pain  à  bénir,  le  Célébrant,  après 
avoir  fait  mie  inclination  à  la  croix,  se  tourne  à  demi  sur  sa  droite,  et 
fait  les  prières  de  la  bénédiction  étant  tourné  vers  le  côté  de  l'épître. 

*  Tous  les  auteurs,  —  ^  l^  plupart  des  auteurs.  —  '  /^j^^.  j^ji^g^  Ijjj^l^ 
Hœr.  Ep.  Ibid.  —  **  Baldeschi  et  autres.  —  s  Merati  et  autres.  — 
^  Gonséq.  —  ^  Rub,  Miss.  Ibid.  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  ^  Baldeschi  et  autres. 

—  9  Merati  et  autres.  —  *^  Cœr,  Ep.  Ibid.,  n.  60.  ~  **Tous  les  auteurs. 

—  **  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  *^  Baldeschi,  Merati  et  autres. —  **  Cœr.  Ep, 
ibid.  —  *s  Tous  les  auteurs.  — *^  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  *7  Tous  les  auteurs. 
*s  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  ^^  Tous  les  auteurs.  —  «^  Rub.  Miss.  Ibid. 

CÉfilÎMONIAL,  I.  26 


458  PART.  Yll,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  IIL  / 

pale  S  la  place  près  du  corporal,  à  plat  sur  l'autel  ^,  ou  sur 
le  corporal,  en  Tappuyant  contre  le  gradin,  du  côté  de  Tépî-  ; 
tre^,  suivant  l'usage*  (1).  Il  prend  ensuite  la  patène  où  est  ^ 
l'hostie,  et  la  présente  au  Célébrant  avec  les  baisers  accou-   • 
tumés^,  ayant  soin  de  mettre  son  bras  gauche  au-dessous  du  | 
bras  droit  du  Célébrant  ^  et,  pendant  que  celui-ci  fait  l'obla-  f 
tion  de  l'hostie,  le  Sous-Diacre  essuie  le  calice  avec  le  puri-  | 
ficatoire'^,  arrête  le  purificatoire  au  nœud  du  calice  avec  le  l 
pouce  droit,  et  au  pied  avec  le  pouce  gauche,  à  l'endroit  où  1 
est  la  croix®,  et  le  présente  au  Diacre^.  Celui-ci  le  prend  de  -3 
la  main  gauche*^  avec  le  purificatoire,  qu'il  retient  étendu 
en  long,  de  manière  à  pouvoir  recueillir  les  gouttes  qui 
pourraient  tomber  des  burettes  sur  la  nappe  ou  sur  le  pied 
du  calice  ^^  En  même  temps,  le  premier  Acolyte  présente  la 
burette  du  vin  au  Sous-Diacre,  qui  lui-même  la  présente  au 
Diacre,  et  le  Célébrant  regarde  un  peu  du  côté  du  calice.  Le 
Diacre ^^,  tenant  le  calice  un  peu  incliné  ^5,  verse  le  vin^*,  et 
le  Sous-Diacre  reçoit  des  mains  du  premier  Acolyte  la  burette 
de  l'eau  dans  la  main  droite ^^..  Quand  le  Diacre  a  versé  le 
vin,  le  Sous-Diacre^^,  s'inclinant  un  peu  vers  le  Célébrant ^"^j 
lui  présente,  en  l'élevant  un  peu,  la  burette  de  l'eau  en  lui 
disant  Benedicite  Pater  révérende.  Alors  le  Célébrant^®,  po- 
sant la  main  gauche  sur  l'autel  ^^,  bénit  l'eau  en  disant  Z)ew5 
qui  humanœ  substantice.  Lorsqu'il  a  fait  le  signe  de  la  croix 
sur  la  burette,  le  Sous-Diacre  verse  un  peu  d'eau  dans  le  ca- 
lice ^^,  et  le  Célébrant  achève  la  prière  les  mains  jointes.  Le 
Sous-Diacre  reçoit  ensuite  de  la  gauche  la  burette  du  vin  des 
mains  du  Diacre,  et  remet  les  deux  burettes  à  l'Acolyte,  qui 

(1)  Pour  la  manière  de  placer  la  pale,  V.  p.  287,  note  3. 

1  Ibid.  —  2  Baldeschi  et  autres.  —  ^  Merati.  —  -*  Conséq.  —  ^  Marti- 
nucci.  —  ^  Rub,  Miss,,  Ibid.,  titl  vu,  n.  9.  Cœr.  Ep,  Ibid.,  n.  61,  et 
1.  I,  c.  IX,  n.  4.  —  "^  Rub,  Miss.  Ibid.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Con- 
séq. —  ^^Rub.  Miss.  Ibid.  —  **  Plusieurs  auteurs.  —  *^  Rub.  Mm.  Ibid. 
Cœr.  Ep.  Ibid.,  n.  62.  —  *5  Plusieurs  auteurs.  —  **  Rub,  Miss,  Ibid. 
Cœr.Ep.  Ibid.  —15  Conséq.  —^^Rub,  Miss,,  Ibid.  Cœr.  Ep.,l  I,  c  vi, 
n.  5  ;  1.  II.  Ibid.  —  17  Plusieurs  auteurs.  —  ^^  Rub,  Miss,  Ibid.  Cœr,. 
Ep.  Ibid.  -—  49  Tous  les  auteurs.  —  ^o  Rub.  Miss,  Ibid,  Cœr.  Ep.  Ibid. 


DE  Lk.  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  459 

les  reporte  à  la  crédence^  Le  Diacre  fera  bien  d'essuyer  avec 
le  purificatoire^,  qu'il  tient  plié  par  le  milieu,  entre  le  pouce 
et  les  deux  premiers  doigts  de  la  main  droite^,  les  gouttes 
qui  auraient  pu  rester  adhérentes  à  l'intécieur  de  la  coupe*? 
veillant  toutefois  à  ce  que  le  purificatoire  ne  touche  pas  le 


vm^, 


60.  Le  Diacre  prend  alors  le  calice  de  la  main  droite  au- 
dessous  du  nœud  et  de  la  gauche  par  le  pied,  et  le  présente 
au  Célébrant^  avec  les  baisers  ordinaires'^,  ayant  soin  de 
mettre  son  bras  gauche  au-dessous  du  bras  droit  du  Célé- 
brant^ ;  soutenant  ensuite  de  la  main  droite  le  pied  du  calice 
ou  le  bras  droit  du  Célébrant^,  ayant  la  gauche  appuyée  sur 
la  poitrine*^  et  tenant  les  yeux  élevés  vers  la  croix ^S  il  dit 
avec  lui  Offerimus^^. 

61.  Nota  l"^.  Aux  Messes  où  il  n'y  a  pas  Credo,  le  Sous- 
Diacre  porte  la  bourse  avec  le  calice  ^^.  Alors,  le  Célébrant 
s'étant  un  peu  retiré  vers  le  côté  de  l'évangile,  le  Diacre 
étend  le  corporal  et  place  la  bourse  comme  il  est  dit  n^  55; 
puis  il  présente  la  patène  au  Célébrant,  et  observe  tout  ce  qui 
est  prescrit  ci-dessus^*. 

62.  Nota  2®.  S'il  y  a  des  petites  hosties  à  consacrer  pour  la 
communion,  le  Diacre  découvre  le  ciboire  ^^,  avant  de  pré- 
senter la  patène,  et  pendant  que  le  Célébrant  offre  la  grande 
hostie,  il  tient  de  la  main  droite  le  ciboire  en  l'élevant  ^^  à  la 
hauteur  de  la  patène^''  que  le  Célébrant  tient  dans  ses  deux 
mains  ^^,  et  de  la  gauche  il  soutient  le  bras  du  Célébrant  i^; 
il  couvre  ensuite  le  ciboire  et  le  met  sur  le  corporal  derrière 
le  calice  ^^. 

*  Les  auteurs.  —  ^  s.  C.,  7  sept.  1816.  GardeL,  4576  ou  4526,  ad  28, 
in  Tuden,  —  5  Plusieurs  auteurs.  —  *  S.  C.  Ibid.  —  ^  Plusieurs  au- 
teurs. —  6  Rub.  Miss,  Ibid.  Cœr,  Ep,  1.  I,  c.  ix,  n.  5;  1.  H.  Ibid., 
—  ^  Ibid.,  1.  I,  c.  XVIII,  n.  16.  —  s  Baldeschi,  Martinucci.  —  »  Rub, 
Miss.  Ibid.  Cœr,  Ep,  Ibid.  —  *o  Tous  les  auteurs.  —  "  Conséq.  — 
*2  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr,  Ep,  Ibid.  —  is  Rub.  Miss,  Ibid.,  tit.  vi,  n.  7. 
*4  Tous  les  auteurs.  — -  is  Tous  les  auteurs.  —  ^^  q^bv,  Ep.,  1.  II,  c.  xxix, 
n.  2.  —  47  Martinucci.  —  48  Qœr,  Ep,  Ibid.  —  49  Baldeschi.  —  20  Con- 
séq. 


460  PART.  VII,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  III.  : 

63.  Lorsque  le  Célébrant  a  posé  le  calice  sur  l'autel,  le 
Diacre  le  couvre  de  la  pale.  Il  met  ensuite  la  patène  dans  la  • 
main  droite  du  Sous-Diacre^,  de  manière  que  la  partie  con-  ; 
cave  soit  tournée ^ers  sa  gauche  ^,  et  le  couvre  de  l'extrémité  î 
du  voile  qu'il  porte  sur  les  épaules.  Le  Sous-Diacre^  appuie  t 
alors  la  patène  sur  la  poitrine,  ce  qu'il  fait  toujours  lorsqu'il  J 
marche,  lorsqu'il  est  encensé  ou  à  genoux,  ou  pour  répon-  | 
dre  à  Orate  fratres^.  Tenant  ainsi  la  patène,  il  descend*,  | 
par  le  chemin  le  plus  court ^,  à  sa  place,  devant  le  milieu  de  | 
l'autel,  fait,  en  arrivant,  la  génuflexion  sur  le  plus  bas  de-  I 
gré  (1),  et,  sauf  les  exceptions  indiquées  ci-après,  il  reste  | 
debout  au  même  lieu  jusqu'à  ces  paroles  de  l'oraison  domi- 
nicale, et  dimitte  nobis  débita  nostra,  tenant  la  patène  éle- 
vée'^ jusqu'à  la  hauteur  des  yeux,  et  la  main  gauche  sous  le 
coude  droit,  laissant  pendre  la  partie  gauche  du  voile®.  Pen- 
dant ce  temps  le  Thuriféraire  prépare  son  encensoir^. 

64.  Quand  le  Célébrant  dit  Veni  sanctificator ^  le  Cérémo- 
niaire  et  le  Thuriféraire  font  bénir  l'encens  comme  il  est  mar- 
qué n^«  32  et  33,  p.  440  ^\  Le  Célébrant  bénit  l'encens  et  en- 
cense l'autel  *^  On  observe  tout  ce  qui  est  prescrit  p.  407  et 
suiv.  ^2.  Pendant  que  le  Célébrant  encense  les  oblats,  le  Dia- 
cre met  la  main  droite  sur  le  pied  du  calice  ^^,  et  de  la  gau- 
che soutient  la  chasuble  du  Célébrant.  Après  l'encensement 

(1)  On  pourrait  demander  la  raison  de  celte  exception,  au  moins  ap- 
parente, à  la  règle  générale,  d'après  laquelle  le  Sous-Diacre  devrait  faire 
la  génuflexion  avant  de  descendre.  Mgr  de  Gonny  en  donne  cette  expli- 
cation :  Le  Sous-Diacre  a  fait  la  génuflexion  avant  d'aller  à  la  crédence, 
et  est  allé  au  coin  de  Tépître  pour  présenter  les  burettes  et  recevoir  la 
patène;  celte  action  ne  paraît  pas  être  l'arrivée  au  milieu,  vu  qu'il  ne 
vient  pas  en  faisant  partie  d'un  corps  de  Ministres  ;  c'est  pourquoi  il  fait 
la  génuflexion  en  arrivent  au  bas  des  degrés.  Nous  citons  ci-après  p.  467, 
note  4,  les  paroles  du  savant  Rubriciste. 

*  Ruh.  Miss.  Ibid.,  tit.  vu,  n.  9.  Cœr,  Ep.,  1.  I,  c.  x,  n.  5;  1.  11^,: 
ibid.  —  2  'pQ^g  igg  auteurs.  —  '  Rub.  Miss,  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.  — 
*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  ^  Tous  les 
auteurs.  —  ^  j{ub.  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.  ^—  ^  Tous  les  auteurs. 
—  ^  Conséq.  —  «^  Tous  les  auteurs.  —  **  Rub.  Miss.  Ibid.,  n.  10.  — 
"  Conséq.  —  i5  Kub.  Miss.  Ibid.  Cœr,  Ep.,  1. 1,  c.  ix,  n.  5. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  461 

des  oblats,  le  Célébrant  fait  la  révérence  convenable  et  le 
Diacre  la  génuflexion,  puis  celui-ci  retire  le  calice  du  mi- 
lieu de  l'autel,  le  met  un  peu  du  côté  de  Tépître,  toujours 
sur  le  corporal,  et  le  remet  à  sa  place  après  Tencensement 
de  la  croix.  En  même  temps,  le  Cérémoniaire  passe  au  côté 
de  Févangile,  ayant  soin  de  faire  la  génuflexion  devant  le 
milieu  de  Tautel  ;  il  ôte  le  Missel,  descend  au  bas  des  de- 
grés, et  remet  le  livre  à  sa  place,  comme  il  est  marqué 
n<^  33,  après  que  le  Célébrant  a  encensé  cette  partie  de  Tau- 
tel.  Il  reste  alors  auprès  du  Missel  pour  assister  le  Célébrant, 
lui  indiquer  à  l'ordinaire  les  oraisons  et  tourner  les  feuillets*, 

65.  Après  l'encensement  de  l'autel,  lorsque  le  Diacre  en- 
cense le  Célébrant,  le  premier  Acolyte  prend  des  deux  mains 
le  manuterge  plié,  le  second  prend  le  bassin  de  la  main  gau- 
che et  la  burette  de  l'eau  de  la  droite.  Aussitôt  après  l'en- 
censement du  Célébrant,  le  Diacre  et  le  Thuriféraire  à  sa  droite 
vont  faire  la  génuflexion  à  la  droite  du  Sous-Diacre  ^,  puis  ils 
se  retournent,  saluent  le  Chœur^,  et  le  Diacre*,  accompagné 
du  Thuriféraire  à  sa  gauche  ^,  fait  l'encensement  du  Chœur 
comme  il  est  dit  p.  Ml  ®.  Aussitôt  qu'ils  se  sont  retirés  après 
l'encensement  du  Célébrant,  les  Acolytes  s'approchent  de 
lui'',  et,  sans  saluer  l'autel,  lui  font  une  inchnation  médio- 
cre. Le  second  verse  de  l'eau,  et  le  premier  présente  le  ma- 
nuterge. Lorsque  le  Célébrant  a  remis  le  manuterge,  les  Aco- 
lytes le  saluent,  remettent  tout  en  place  et  reviennent  près 
de  leurs  sièges^.  Le  Célébrant  continue  ensuite  la  Messe^, 
ayant  le  Cérémoniaire  à  sa  gauche.  Le  Sous-Diacre  répond 
à  Orate  fratres,  tenant  la  patène  appuyée  sur  sa  poitrine*^. 

66.  Le  Diacre,  ayant  terminé  l'encensement  du  Chœur,  le 
salue,  puis,  faisant  une  génuflexion  devant  l'autel  s'il  passe 
au  milieu,  il  vient  à  la  droite  du  Sous-Diacre,  conjointement 
avec  le  Thuriféraire,  et  le  Sous-Diacre,  appuyant  la  patène 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  La  plupart  des  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs. 

—  *  Rub,  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub, 
Miss,  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  "^  Rub,  Miss,  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs. 

—  *  Rub.  Miss,  Ibid.  —  *o  Xous  les  auteurs. 

26. 


462  PART.  VIT,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  III. 

sur  sa  poitrine,  se  tourne  vers  lui  S  le  Diacre  Tencense^  de 
deux  coups ^,  avec  les  salutations  ordinaires*,  puis  il  rend 
Tencensoir  au  Thuriféraire^,  monte  à  sa  place,  fait  la  génu- 
flexion, se  tourne  vers  le  Thuriféraire  ^  qui  rencense"^  de 
deux  coups  %  et  se  retourne  ensuite  vers  Tautel  ^  Le  Thuri- 
féraire, ayant  encensé  le  Diacre  ^^,  se  retourne  sur  sa  droite", 
et  encense  les  Acolytes  ^^  d'un  coup  chacun  en  leur  faisant 
avant  et  après  une  inclination  commune  *^.  Il  se  retourne 
ensuite  sur  sa  gauche^*,  fait  la  génuflexion,  salue  le  Chœur, 
et  va*^,  à  Feutrée  du  chœur  ^^,  encenser  le  peuple  ^"^  de  trois 
coups,  savoir  au  milieu,  à  sa  gauche  et  à  sa  droite;  puis  il 
retourne  déposer  son  encensoir  en  faisant  les  révérences  con- 
venables *^. 

67.  Le  Célébrant  lit  les  secrètes  comme  à  la. Messe  basse. 
Après  la  dernière,  le  Cérémoniaire  ouvre  le  Missel  à  l'endroit 
oii  se  trouve  la  préface  qui  doit  être  chantée.  Le  Célébrant, 
ayant  dit  les  mots  Spiritus  sancti  Dens,  chante  sur  le  ton 
convenable  Pér  omnia  sœcula  sœculorum  (1).  Quand  la  pré- 
face est  commencée,  les  deux  Acolytes,  ou  d'autres  Clercs 
désignés  pour  cet  office,  font  la  génuflexion,  saluent  le 
Chœur,  et  vont  prendre  les  flambeaux  à  la  sacristie  ou  près 
de  lacrédence  (2).  Au  Sanctus,  ils  viennent  à  l'autel,  mar- 

(1)  Les  auteurs  enseignent  que  l'encensement  du  Chœur  doit  être  ter- 
miné avant  le  chant  du  Sanctus,  Mgr  Martinucci  observe  que,  si  le  Clergé 
est  très-nombreux  et  ne  peut  être  encensé  assez  promptement,  il  est 
bon  que  le  Célébrant  attende  quelques  instants  avant  de  commencer  la 
préface.  Aucun  autre  Liturgiste  ne  donne  cette  règle.  Le  même  auteur 
observe  qu*il  est  bon  d'avoir  un  signal  pour  avertir  l'Organiste  de  s'arrê- 
ter, et  qu'il  ne  convient  pas  d'employer  à  cet  usage  la  clochette  qu'on 
doit  sonner  à  Télévation. 

(2)  Ces  dispositions  supposent  qu'on  ne  sonne  point  la  clochette  au 
Sanctus,  comme  il  se  pratique  en  certaines  églises  aux  Messes  chantées. 
Et  en  effet,  le  chant  du  Sanctus  rend  inutile  le  son  de  la  clochette. 

*  Les  auteurs.  —  ^  Ruh,  Miss.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  *  Cœr, 
Ep.,  1.  I,  c.  xxvni,  n.  20.  —  ^  Conséq.  —  ^  Tous  les  auteurs.  — "^  Rub, 
Miss,  Ibid.  —  8  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub,  Miss,  Ibid.,  n.  11.  —  *«  i^id.^ 
ïi.  10.  —  il  Conséq.  —  ^^  Rub,  Miss,  Ibid.  —  *5  Tous  les  auteurs.— 
**  Conséq.  —  *«  Tous  lesaut-wjirs.—  *6  Baldeschi.  —  *"  Rub.  Miss.  Ibid, 
—  *^  Tous  les  auteurs. 


I 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE;  463 

chant  Tun  après  l'autre,  et  portant  leurs  flambeaux,  ceux  qui 
sont  à  droite  de  la  main  droite,  ceux  qui  sont  à  gauche  de  la 
main  gauche,  et  tenant  Tautre  main  appuyée  sur  la  poitrine. 
Ils  vont  d'abord  devant  le  milieu  de  l'autel,  font  la  génu- 
flexion, saluent  le  Chœur,  se  saluent  mutuellement,  s'écar- 
tent un  peu  et  se  mettent  à  genoux  vis-à-vis  de  l'autel  ou  de 
chaque  côté*. 

68.  Le  Diacre  demeure  derrière  le  Célébrant  jusque  vers 
la  fin  de  la  préface.  Un  peu  avant  la  fin^  au  signe  du  Céré- 
moniaire,  il  fait  la  génuflexion^  et  monte  à  la  droite  du  Célé- 
brant. Le  Sous-Diacre*,  ayant  appuyé  la  patène  contre  sa  poi- 
trine %  fait  la  génuflexion  en  même  temps  que  le  Diacre^,  et 
monte  à  la  gauche  du  Célébrant  '^.  Le  Cérémoniaire  se  retire 
à  sa  place  ^.  Quand  la  préface  est  terminée,  le  Diacre  et  le 
Sous-Diacre^  s'inclinent  médiocrement  *^  et  récitent  le  Sanc- 
tus  avec  le  Célébrant**  (1).  A  Benedictus,  ils  se  redressent,  et 
tous  les  Ministres,  à  l'exception  du  Sous-Diacre,  font  le  signe 
de  la  croix.  Le  Sous-Diacre  tourne  ensuite  de  la  main  gauche 
le  feuillet  du  Missel,  fait  la  génuflexion  conjointement  avec 
le  Diacre*^,  revient  à  sa  place,  et  tient  la  patène  comme  au- 
paravant*^. Le  Diacre  passe  alors  à  la  gauche  du  Célébrant, 
Il  fait  la  génuflexion  avant  de  partir,  ou  sur  le  bord  du 
marchepied  en  passant  au  milieu,  ou  encore  avant  de  partir 


(1)  D'après  la  rubrique  du  Missel  (part.  II,  tit.  vu,  n.  11),  le  Sous- 
Diacre  monte  à  la  gauche  du  Célébrant  pour  réciter  le  Sanctus  avec  lui 
et  le  Diacre.  La  rubrique  du  Cérémonial  des  Évêques  insinue  au  con- 
traire que  le  Sous-Diacre  demeure  au  bas  des  degrés.  La  raison  de  cette 
différence  pourrait  être  la  présence  du  Prêtre  assistant.  Cependant 
les  termes  d'une  rubrique  précédente  (Ibid.,  n.  9)  semblent  permettre  au 
Sous-Diacre  de  rester  au  bas  des  degrés,  et  la  S.  C.  a  répondu  qu'on 
pourrait  se  conformer  à  cet  usage. 

*  Bal deschi  et  autres.  —  ^  Ruh.  Miss.  Ibid.,n.  11.  —  ^  Laplupartdes 
auteurs.  —  *  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  La  plupart 
des  auteurs.  —  "^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub,  Miss, 
Ibid.  -  *^  Tous  les  auteurs.  —  ^*  Rub,  Miss.  Ibid.  —  ^^  Tous  les  au- 
teurs, —  *5  jiui^^  T^iss,  Ibid. 


464  PART.  YII,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  III. 

et  en  arrivants  et  il  tourne  de  la  main  gauche  les  feuillets 
du  Missel  ^. 

Nota.  S'il  est  d'usage  que  le  Sous-Diacre  reste  au  bas  des 
degrés,  on  peut  le  conserver'.  Il  récite  alors  le  Sanctus  en 
s'inclinant  médiocrement  sans  quitter  sa  place  S  le  Cérémo- 
niaire  demeure  à  la  gauche  du  Célébrant  et  tourne  le  feuillet 
du  Missel^. 

69.  Lorsque  le  Célébrant  a  dit  Mémento  Domine  famulo^ 
rum  famularumque  tuarum,  le  Diacre  se  retire  un  peu  en 
arrière,  et  se  rapproche  quand  il  continue  et  omnium  air" 
cumstantium^. 

70.  Quelque  temps  avant  l'élévation,  le  Thuriféraire,  ayant 
renouvelé  le  feu  de  son  encensoir,  s'approche  de  l'autel  au 
côté  de  répître,  à  la  droite  du  Cérémoniaire,  qui  met  ou  fait 
mettre  de  Fencens  dans  l'encensoir'^. 

71.  A  ces  paroles,  Quam  ohlaiionem^  le  Diacre  revient  à 
la  droite  du  Célébrant^,  faisant  la  génuflexion  avant  de  partir 
ou  en  passant  au  milieu^.  En  arrivant,  s'il  y  a  un  ciboire,  il 
le  met  devant  le  Célébrant  et  le  découvre  ^^;  puis  il  se  met  à 
genoux  sur  le  marchepied.  En  même  temps  le  Sous-Diacre  ^S 
posant  la  patène  sur  sa  poitrine ^^,  se  met  à  genoux  à  sa 
place^',  se  retirant  un  peu  du  côté  de  l'évangile  s'il  est  né- 
cessaire^*. Pendant  l'élévation  de  l'Hostie,  le  Diacre  relève  de 
la  main  gauche  le  bas  de  la  chasuble.  Après  que  le  Célé- 
brant a  posé  et  adoré  la  sainte  Hostie,  il  se  lève*^  en  même 
temps  que  lui,  recouvre  le  ciboire  s'il  y  a  lieu,  le  remet  à  sa 
place ^^,  découvre  le  calice,  se  met  de  nouveau  à  genoux  et 
relève  la  chasuble,  comme  pour  l'élévation  de  la  sainte 
Hostie.  Quand  le  Célébrant  pose  le  calice  sur  le  corporal,  le 
Diacre  se  lève  pour  le  couvrir,  et  fait  la  génuflexion  avec 

*  Divers  sentiments  des  auteurs.  —  ^  ^Q^g  j^g  auteurs.  —  ^  S.  C.,. 
12  nov.  1831,  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  32,  Marsorum,  —  *  Conséq. 
—  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Martinucci.  —  '^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Ruh, 
Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep,j  1.  II,  c.  viii,  n.  60.  —  ^  Divers  sentiments  des 
auteurs.  —  lo  Tous  les  auteurs.  —  i*  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^^  Tous  les 
auteurs.  —  '-^  Rub.  Miss,  Ibid.  —  i*  Plusieurs  auteurs.  —  *5  Rub.  Miss. 
Ibid.  Cœr.  Ep.,  1.  I,  c.  ix,  n.  5.  —  16  Tous  les  auteurs. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  465 

lui.  Le  Sous-Diacre  demeure  à  genoux  pendant  tout  ce  temps  ^ 

72.  Le  Cérémoniaire^  ayant  mis  ou  fait  mettre  de  l'en- 
cens dans  l'encensoir,  comme  il  a  été  dit  n®  70^,  se  met  à 
genoux*  sur  le  plus  bas  degré^,  ainsi  que  le  Thuriféraire,  et 
encense  ou  fait  encenser  par  le  Thuriféraire  le  saint  Sacre- 
ment de  trois  coups  au  moment  de  chacune  des  deux  éléva- 
tions^, avec  une  inclination  profonde  avant  et  après '^. 

73.  Après  l'élévation,  tous  les  Ministres  se  lèvent;  le 
Diacre  revient  à  la  gauche  du  Célébrant^,  oii  il  fait  la  génu- 
flexion en  arrivant,  et  continue  à  tourner  les  feuillets  du 
Missel^.  Au  Mémento  des  défunts,  il  observe  ce  qui  est  dit 
n9  69  pour  le  Mémento  des  vivants  ^^.  Le  Thuriféraire,  ayant 
aussi  fait  la  génuflexion,  va  déposer  son  encensoir.  Le  Céré- 
moniaire  demeure  à  sa  place,  ou  bien  se  met  sur  le  plus 
haut  degré  jusqu'à  Nobis  quoque  peccatoribus^K  S'il  ne  doit 
pas  y  avoir  communion,  et  si  ce  n'est  pas  un  des  jours  où  le 
Clergé  doit  demeurer  à  genoux,  les  Acolytes  ou  les  Clercs 
qui  portent  les  flambeaux  vont  les  reporter ^^.  Avant  de  par- 
tir, ils  font  la  génuflexion  à  deux  genoux  et  se  retirent  sans 
saluer  le  Chœur  ^^,  à  cause  de  la  présence  du  très-saint  Sacre- 
ment. S'ils  n'ont  pas  à  quitter  la  place  qu'ils  occupent  avant 
de  faire  la  génuflexion  à  deux  genoux,  comme  s'ils  sont  de- 
vant l'autel  ou  s'ils  doivent  se  retirer  de  chaque  côté,  ils  font 
seulement  une  inclination  avant  de  se  lever,  suivant  ce  qui 
est  dit  part.  II,  n«  246,  p.  105^*.  En  rentrant,  ils  font  la  gé- 
nuflexion à  deux  genoux,  et  vont  à  leurs  places,  oii  ils  se 
tiennent  debout  *^  Si  le  Thuriféraire  porte  l'encensoir  à  la 
sacristie,  il  s'y  rend  et  en  revient  conjointement  avec  les  Aco- 
lytes, les  précédant  ou  marchant  au  miheu  d'eux,  s'ils  ne 
sont  que  deux  ^^ 

1  Rub,  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.  --^  Cœr,  Ep.,  1.  I,  c.  xxiii,  n.l8, 
et  1.  lî,  c.  Mil,  n.  70,  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  *  Cœr.  Ep.  Ibid.  — 
*  Martinucci.  — ^  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  "^  Tous  les  auteurs. 
—  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^^  Martinucci.  —  *^  Tous 
les  auteurs.  —  *2  Rub,  Miss,  Ibid.,  tit.  viii,  n.  8.  —  ^^  Baldeschi  et  au- 
tres. —  **  Conséq.  —  *^  Tous  les  auteurs.  —  ^^  Plusieurs  auteurs. 


466  PART.  VII,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  III.  | 

74.  Quand  le  Célébrant  dit  Nobis  quoque  peccatoribuSy  | 

I 


le  Cérémoniaire  passe  au  côté  de  Févangile;  en  passant  devant  -^ 


le  milieu  de  l'autel,  il  fait  la  génuflexion  derrière  le  Sous- 
Diacre,  et  le  Diacre  la  fait  en  même  temps  ^  pour  passer  au 
côté  de  l'épître^.  Le  Cérémoniaire  monte  alors  à  la  gauche 
du  Célébrant^.  Quand  celui-ci  dit  etprœstas  nobis,  le  Diacre 
découvre  le  calice,  et  fait*,  conjointement  avec  le  Cérémo- 
niaire^, la  génuflexion  avec  lui^:  ils  soutiennent  son  coude 
de  chaque  côté,  ayant  l'autre  main  appuyée  sur  la  poitrine'^, 
Pendant  que  le  Célébrant  fait  les  signes  de  croix  avec  la  sainte 
Hostie,  le  Diacre  appuie  deux  doigts  de  la  main  droite  sur  le 
pied  du  calice^.   Après  ces  paroles,  omnis  honor  et  gloria, 
il  recouvre  le  calice,  fait  la  génuflexion  avec  le  Célébrant,  et 
reste  au  même  lieu  jusqu'à  ce  que  celui-ci  commence  le  Pater  ^, 
75.  Lorsque  le  Célébrant  commence  Pater  noster,  le  Dia- 
cre ^^,  averti  par  le  Cérémoniaire^^,  fait  la  génuflexion  et  re- 
vient derrière  le  Célébrant.  Aux  paroles  ei  dimiï^e  nofcis  *^, 
au  signe  du  Cérémoniaire*^,  il  fait  la  génuflexion  ;  en  même' 
temps  le  Sous-Diacre  la  fait  aussi  à  sa  place,  et  ils  montent' 
tous  deux  au  côté  de  Tépître**.  Le  premier  Acolyte  s'y  rend, 
aussi**,  et  fait  la  génuflexion  en  y  arrivant *^  Le  Sous-Diacre 
remet  la  patène  au  Diacre  ;  celui-ci  la  reçoit  *"'  de  la  main- 
droite,  puis  la  fait  passer  dans  la  gauche,  prend  de  la  droite  le^ 
purificatoire*^  et  essuie  la  patène*^  ;  il  la  soutient  ensuite  des 
deux  mains 2^,  avec  le  purificatoire^*,  près  du  corporal,  la 
partie  concave  tournée  vers  le  Célébrant  ^^.  Lorsque  celui-ci,^ 
ayant  répondu  Amen  après  Sed  libéra  nos  a  malo  (1),  met  la 

(1)  Dans  beaucoup  d'églises,  le  Diacre  répond  :  Sed  libéra  nos  a  màlo, 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss.,  Ibid.,  lit.  ix,  n.  4.  Cœr,  Ep.f 
1.  I,  c.  IX,  n.  5.  —  5  Tous  les  auteurs.  —  *  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr,  Ep* 
Ibid.  —  s  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.  — 
^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Cœr.  Ep.  Ibid.  — 
*^  Rub.  Miss.  Ibid.,  lit.  x,  n.  8.  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  "  Conséq.  —  ^^  Rub. 
Miss.  Ibid.  —  is  Conséq.  —  **  Rub.  Miss.  Ibid,  —  ^^  Tous  les  auteurs. 

—  *6  Martinucci.  — -47  Rub.  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  *8  Martinucci. . 

—  *»  Rub.  Miss.  Ibid.  ~  20  Baldeschi,  Martinucci.  —  ^i  Rub.  Miss. 
Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  22  Baldeschi,  Martinucci. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  467 

main  pour  la  prendre,  il  b'aise  la  patène  et  sa  main*.  Il  pose 
ensuite  le  purificatoire  du  côté  de  Tépître,  à  quelque  dis- 
tance du  corporaP.  Le  Sous-Diacre,  ayant  remis  la  patène  au 
Diacre,  quitte  le  voile^  avec  Taide  du  premier  Acolyte*;  il 
fait  ensuite  la  génuflexion^  (1)  conjointement  avec  TAcolyte, 
et  retourne  à  sa  place.  Le  premier  Acolyte  revient  à  la  cré- 
dence,  et,  aidé  du  second,  il  plie  le  voile  et  le  met  sur  la 
crédence.  Si  les  Acolytes  étaient  occupés  à  tenir  des  flam- 
beaux, un  autre  Clerc  remplirait  cet  office^. 

76.  Tous  les  Ministres  qui  n'ont  pas  les  mains  occupées 
font  le  signe  de  la  croix  en  même  temps  que  le  Célébrant  le 
fait  avec  la  patène'';  puis  le  Diacre  découvre  le  calice  et  fait 
la  génuflexion  avec  le  Célébrant  ^. 

et  le  Célébrant  dit  Amen^  puis  continue  la  Messe  sans  attendre  la  ré- 
ponse du  Chœur.  Cette  pratique  ne  peut  être  appuyée  que  par  le  texte 
de  Castalii,  qui  prescrit  au  Diacre  de  répondre  au  Célébrant.  Bauldry  et 
Cavalieri  enseignent  positivement  que  le  Célébrant  doit  attendre  la  ré- 
ponse du  Chœur.  Les  autres  auteurs  que  nous  avons  consultés  ne  traitent 
pas  cette  question  ;  mais,  au  témoignage  de  Bauldry  et  de  Cavalieri,  les 
Rubricisles  sont  partagés  sur  ce  point.  Nous  ne  voudrions  donc  pas 
condamner  cet  usage;  mais  le  senliment  de  Bauldry  et  de  Cavalieri  est 
beaucoup  plus  conforme  aux  vrais  principes. 

(1)  Ici  la  rubrique  du  Missel  prescrit  au  Sous-Diacre  de  faire  la  génu 
flexion  avant  de  quitter  la  droite  du  Diacre,  contrairement  à  ce  qui  se 
fait  à  l'offertoire.  «  Lorsque  le  Sous-Diacre,  dit  Mgr  de  Conny,  était 
«  descendu  de  l'autel  après  avoir  reçu  la  patène,  il  avait  fait  la  génu- 
«  flexion,  non  pas  en  parlant,  mais  en  arrivant  au  bas  de  l'autel.  Ici  la 
«  rubrique  lui  ordonne  de  faire  la  génuflexion  en  partant  et  non  pas  en 
«  -bas.  l'eut-être  pourrait-on  expliquer  ainsi  cette  diversité  de  prescrip- 
«  tions  dans  des  cas  qui  paraissent  semblables  ;  à  l'offertoire,  le  Sous- 
«  Diacre  avait  du  se  rendre  au  coin  de  l'autel  pour  y  recevoir  des  Acoly- 
c(  tes  les  burettes;  au  Pater,  il  vient  apporter  la  patène  au  Diacre,  qui 
«  est  lui-même  à  côté  du  Prêtre,  et  bien  qu'il  se  trouve  encore  au  coin 
«  de  l'épître,  c'est  en  réalité  à  cause  du  but  pour  lequel  il  monte  à 
«  l'autel,  un  accessus  ad  médium.  Donc  quand  il  descend  après  le  Pa- 
«  ter,  on  peut  dire  que  recedit  a  medio;  mais  on  ne  pourrait  pas  en 
((  dire  autant  après  l'offertoire,  si  c'était  au  coin  qu'il  s'était  rendu  ;  et 
«  voilà  pourquoi  la  rubrique  dispose  différemment  les  génuflexions.  » 

*  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  ^  Les  auteurs.  —  ^  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  *  Tous 
les  auteurs.  —  ^  i^Mft.  Miss.  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs. 
—  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub,  Miss,  Ibid.  Cœr.  Ep.  Ibid. 


1 

468  PART.  VII,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  III.  ' 

77.  A  Pax  Domini{l),  le  Cérëmoniaire,  après  avoir  fait 
signe  au  Sous-Diacre  de  monter  à  la  gauche  du  Célébrant, 
fait  la  génuflexion  conjointement  avec  lui,  le  Sous-Diacre 
monte  à  l'autel,  le  Cérëmoniaire  descend  au  bas  des  degrés 
et  l'attend  pour  l'accompagner  à  la  paix*. 

78.  Quand  le  Célébrant  a  mis  dans  le  calice  la  particule 
de  la  samte  Hostie,  le  Diacre  le  couvre  de  la  pale  et  fait  de 
nouveau  la  génuflexion;  puis  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre ^  se 
tenant  médiocrement  inclinés  \  disent  avec  le  Célébrant 
Agnus  Dei\  se  frappant  la  poitrine  au  mot  nobîs^ 

79.  Après  le  troisième  Agnus  Dei,  le  Diacre  se  met  à  ge- 
noux au  même  lieu  à  la  droite  du  Célébrant  pour  attendre  le 
moment  de  recevoir  la  paix  ^. 

80.  Lorsque  le  Célébrant  dit  la  première  oraison,  le  Diacre 
se  levé,  le  Célébrant  baise  l'autel  au  milieu,  et  le  Diacre  te- 
nant toujours  les  mams  jointes,  baise  l'autel  en  dehors  du 
corporal  en  même  temps  que  le  Célébrant  ;  celui-ci  donne 

a  paix  au  Diacre,  comme  il  est  dit  p.  397,  en  lui  disant  Pax 

ec«m  Le  Diacre  repond  £fc«ms;.m^«^«o,  et,  ayant  salué 

le  Célébrant,  ,1  fai  la  génuflexion,  descend  auprès  du  Sous- 

o^T?:.>  ;  '^•'"'^^'^P^^^  ''  '"«"te  à  la  gauche  du  Célébrant 
ou  d  fait  la  génuflexion  en  arrivant.  Le  Sous-Diacre,  ayant 
reçu  la  paix  fait  la  génuflexion  ^  en  même  temps  que  îe 
Diacre  la  fait  sur  le  marchepied  «,  se  rend  au  chœur "(2)' 

/2f  Sni.r«^*    1     •       ^  f  ?"^^^^on  est  Ja  même  que  pour  le  Pater 
c'est  que.  ^d;après  ltt/rr„ï^^  dt  t é^e^  l'H  tlv  ^„"  TT' 

«  salut  particulier  àÏa  le?  ÔZ'        T^.  ""'"'  '"'''"'  '"''  '''PV^ne  â 

membreduCerléluiestd.n!ir  ..  '^"'  ^"'^  ^''"^  «"  Chœur  tout 
er^e  qui  est  dans  le  cas  d'y  entrer.  Si  le  Sous-Diacre  de- 

auUr- *Sr^-;ïï-  ^-^-i^id.  C...  E^.  m,.  _  .  To.  les 
loui,  le»  auteurs.  -  9  nui,,  ^^^^^  jyj_ 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  469 

accompagné  du  Cérémoniaire  *,  et  va  donner  la  paix  au  Clergé, 
observant  ce  qui  est  prescrit  p.  396  ^  De  retour  à  Tautel,  il 
fait  la  génuflexion  sur  le  degré^,  donne  la  paix  au* Cérémo- 
niaire^ qui  Ta  accompagné,  et  monte  à  la  gauche  du  Célé' 
brant^,  où  il  fait  de  nouveau  la  génuflexion''. 

81.  Le  Diacre  demeure  à  la  gauche  du  Célébrant  jusqu'à 
la  dernière  ablution^,  s'incline  médiocrement,  se  frappe  la 
poitrine  à  Domine  non  sum  dignus^  et  s'incline  profon- 
dément pendant  la  communion  de  l'une  et  l'autre  espèce. 
Le  Sous-Diacre  se  conforme  au  Diacre  aussitôt  qu'il  est  de 
retour^. 

82.  Lorsque  le  Célébrant  commence  à  séparer  les  mains 
après  la  communion  sous  l'espèce  du  pain,  le  Sous-Diacre 
découvre  le  calice^^,  puis  les  deux  Ministres  sacrés  font  la 
génuflexion  avec  le  Célébrant  ^^ 

83.  S'il  n'y  a  pas  communion,  le  premier  Acolyte,  sans 
faire  aucune  révérence,  prend  les  buretles,  et  va  les  présen- 
ter l'une  après  l'autre  au  Sous-Diacre*^  (1).  Celui-ci,  ayant 
reçu*^  dans  la  main  droite  **  la  burette  du  vin,  verse  la  puri- 
fication*^, puis  descend  en  dehors  de  Tauiel  du  côté  de  Té- 
pître,  reçoit  la  burette  de  l'eau  dans  la  main  gauche,  verse 
l'ablution  et  rend  les  burettes  à  l'Acolyte,  qui  les  reporte  à 

vait  omettre  ce  salut,  ce  serait  plutôt  à  cause  de  la  présence  du  saint  Sa- 
crement sur  l'autel.  Tel  nous  paraît  être  le  sentiment  de  Baldeschi,  qui, 
contrairement  à  plusieurs  autres,  ne  prescrit  pas  non  plus  au  Sous-Dia- 
cre le  salut  au  Chœur  avant  de  revenir  à  l'autel.  On  peut  voir  ce  que 
nous  avons  dit  sur  ce  point  p.  379,  note  2, 

(1)  D'après  le  sentiment  de  quelques  auteurs,  l'Acolyte  porterait  les 
burettes  sur  le  coin  de  l'autel,  et  le  ÎSous-Diacre  verserait  le  vin  et  l'eau 
de  la  main  droite,  rendant,  pour  cet  effet,  la  burette  du  vin  dès  qu'il 
s'en  est  servi.  CeUe  pratique  nous  paraît  moins  convenable  que  celle  que 
nous  indiquons,  et  n'est  pas  nécessaire  pour  que  le  Sous-Diacre  puisse 
remplir  ses  fonctions,  si  l'autel  n'est  pas  ti^op  élcvc  ou  très-étrjit. 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  fous  les  auteurs.  — 
*  Rub,  Miss.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss,  Ibid.  — 
■^Tous  les  auteurs.  —  ^Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^^  Rub. 
Miss.  Ibid.  —  *^  Tous  les  auteurs.  —  *-  Lu  plupart  des  auteurs.  — 
^^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  **  Tous  les  auteurs.  —  *^  Rub.  Miss,  Ibid. 

CÉRÉMONIAL,    I.  211 


470  PART.  YII,  SECT.  I,  GlIAP.  I,  ART.  III. 

la  crédence;  pendant  ce  teniips,  il  met  le  purificatoire  sur  les 
doigts  du  Célébrante 

Nota  1^  Si  le  Sous-Diacre  n'est  pas  de  retour  au  moment 
où  il  faut  découvrir  le  calice,  le  Diacre  fait  la  génuflexion  et 
passe  à  la  droite  du  Célébrant  ;  lorsque  le  Célébrant  com- 
mence à  séparer  les  mains,  il  découvre  le  calice  et  fait  la 
génuflexion;  si  le  Sous-Diacre  n'est  pas  arrivé,  il  serties 
ablutions  en  observant  ce  qui  est  marqué  au  numéro  précé- 
dent ;  s'il  est  arrivé,  il  retourne  au  côté  gauche,  à  moins 
qu'on  ne  doive  donner  la  communion^. 

Nota  2®.  Si  le  premier  Acolyte  portait  un  flambeau  et 
n'était  pas  de  retour,  un  autre  Clerc  présenterait  les  bu- 
rettes^, 

84.  Si  Ton  doit  donner  la  communion,  le  Diacre  et  le 
Sous-Diacre  font  ensemble  la  génuflexion  aussitôt  que  le  Cé- 
brant  a  pris  le  précieux  Sang,  et  changent  de  côté.  Si  l'on 
doit  tirer  le  ciboire  du  tabernacle,  le  Célébrant  pose  le  calice 
sur  le  corporal,  un  peu.du  côté  de  l'évangile  ;  le  Diacre  le  cou- 
vre de  la  pale,  puis  le  Célébrant  se  met  à  genoux  sur  le  mar- 
chepied du  côté  de  l'évangile  ;  le  Sous-Diacre  se  met  à  ge- 
noux derrière  lui  et  un  peu  à  sa  gauche  (1)  ;  le  Diacre,  ôtant^ 
s'il  est  nécessaire,  le  canon  qui  se  trouve  au  milieu  de  l'autel, 
ouvre  le  tabernacle,  fait  la  génuflexion  les  mains  jointes,  tire 
le  ciboire,  le  pose  sur  le  corporal,  ferme  le  tabernacle,  dé- 
couvre le  ciboire  et  se  retire  un  peu  du  côté  de  l'épître.  Le 
Célébrant  et  le  Sous-Diacre  se  lèvent,  tous  trois  font  ensemble 
la  génuflexion*,  le  Célébrant  se  tourne  vers  le  Diacre  (2),  le 
Diacre  et  le  Sous-Diacre  se  retirent  de  chaque  côté  sur  le 
deuxième  degré,  et  s'inclinent  profondément.  Le  Diacre  dit  à 

(1)  Il  semble  que  le  Cérémoniaire  doit  aussi  se  meUre  à  genoux. 

(2)  D'après  Bauldry,  le  Célébrant  reste  tourné  vers  Tautel,  et  fait  la 
génuflexion  avant  de  se  retourner  pour  dire  Misereatur.  Merati  indique' 
cette  disposition  quand  le  Confiteor  n'est  pas   chanté.    Mgr  de  Conny 
paraît  favorable  à  ce  sentiment. 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  joug  les  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs.  — 
*  Tous  les  auteurs. 


DE  LA  JUESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  471 

haute  voix  ou  chante  le  Confiteor  (1),  tous  les  Ministres  s'in- 
clinent, se  frappent  la  poitrine  en  même  temps  quelui,  et  de- 
meurent inclinés  jusqu'à  Indulgentiam.  Quand  le  Célébrant 
a  terminé  cette  prière,  les  Ministres  sacrés  reviennent  près 
de  lui^,  font  avec  lui  la  génuflexion  et  changent  de  côté^.  En 
même  temps  les  Acolytes  ou  les  Clercs  chargés  de  cet  office 
étendent  la  nappe  devant  les  communiants.  Pendant  la  com- 
munion, le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  se  tiennent  aux  côtés  du 
Célébrant,  et  le  Diacre  tient  la  patène  sous  le  menton  des 
communiants.  Après  la  communion,  les  Ministres  sacrés 
changent  de  côté  par  derrière  le  Célébrant,  et  raccompagnent 
à  Tautel,  où  ils  font  la  génuflexion,  s'il  reste  des  Hosties 
dans  le  ciboire.  Si  on  doit  les  remettre  dans  le  tabernacle, 
le  Célébrant  et  le  Sous-Diacre,  après  avoir  fait  la  génuflexion, 
vont  se  mettre  à  genoux  comme  auparavant;  le  Diacre  reste 
au  milieu  de  l'autel,  fait  la  génuflexion  les  mains  jointes, 
couvre  le  ciboire,  le  met  dans  le  tabernacle,  fait  de  nouveau  la 
génuflexion,  ferme  le  tabernacle  et  remet  le  canon  à  sa  place, 
s'il  l'a  dérangé.  Le  Célébrant  et  le  Sous-Diacre  se  lèvent  alors, 
puis  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  font  la  génuflexion  et  chan- 
gent de  côté  (2) .  Le  Sous-Diacre  découvre  alors  le  cahce,  verse 
la  purification  et  l'ablution,  comme  il  est  dit  n^  83  ^. 

85.  Le  Sous- Diacre,  ayant  rendu  les  burettes,  et  mis,  s'il 
en  a  le  temps,  le  purificatoire  sur  les  doigts  du  Célébrant*, 
comme  il  est  dit  n°  83,  passe  au  côté  de  l'évangile;  en  même 
temps  le  Diacre  vient  porter  le  Missel  au  côté  de  l'épître^; 
ils  font  la  génuflexion  l'un  derrière  l'autre  en  passant  au 
milieu.  En  même  temps  le  second  Acolyte,  ayant  pris  le  petit 

(1)  Le  Diacre  doit  le  chanter  de  mémoire.  (S.  G.,  26  avril  1692.  Gar- 
del.,  3122  ou  3271,  in  Imolen,) 

(2)  Suivant  quelques  auteurs,  les  Porte-flambeaux  restent  à  genoux 
aux  deux  côtés  de  l'autel  pendant  qu'on  distribue  la  communion.  D'au- 
tres enseignent  qu'ils  peuvent  accompagner  le  Célébrant.  Us  doivent 
alors  avoir  soin  de  changer  leurs  flambeaux  de  main  avant  de  quitter 
l'autel. 

1  Baldeschi,  Martinucci.  —  ^  Cœr,  Ep.,  1.  I,  c.  xxix,  n,  3.  —  ^Tous 
les  auteurs.  —  *  Baldeschi.  —  ^  Rub,  Miss.  Ibid,,  tit,  xi,  n.  3. 


472  PART.  VII,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  III. 

voile  du  calice  qui  est  sur  la  crédence,  vient  faire  la  génu- 
flexion derrière  le  Sous-Diacre  et  Taccompagne  au  côté  de 
révangile  où  il  se  tient  à  sa  gauche  ^  Le  Célébrant,  ayant 
pris  l'ablution,  met  le  purificatoire  sur  le  calice,  Tessuieun 
peu  S  et  le  donne  à  purifier  au  Sous-Diacre.  Celui-ci  essuie 
le  calice  et  le  couvre  de  la  manière  ordinaire^,  le  second 
Acolyte  lui  présentant  le  voile*;  prenant  ensuite  le  calice  de 
la  main  gauche  en  posant  la  droite  par-dessus,  il  le  porte  à 
la  crédence,  faisant  une  génuflexion  en  passant  devant  le  milieu 
de  l'autel^.  Il  est  accompagné  par  le  second  Acolyte  qui,  en 
même  temps,  retourne  à  sa  place.  Le  Sous-Diacre  retourne 
ensuite  derrière  le  Diacre,  et  s*il  est  au  milieu  de  l'autel,  il 
fait  une  génuflexion  en  arrivant.  Le  Diacre,  ayant  porté  le 
Missel  au  côté  de  l'épître,  Touvre  à  Tendroit  où  se  trouve 
Tantienne  de  la  communion,  et  la  montre  au  Célébrant  quand 
il  arrive  ®(1).  Il  se  retire  ensuite  du  côté  de  l'épître  sur  le 
degré  le  plus  élevé  derrière  le  Célébrant  ;  il  le  suit  égale- 
ment lorsqu'il  va  au  milieu  et  quand  il  retourne  au  livre''. 

86.  Lorsque  le  Célébrant  a  dit  Dominus  vobiscum  SiWdint 
la  postcommunion,  le  Cérémoniaire  se  rend  près  du  Missel. 
Apres  la  dernière  oraison  (2),  le  Cérémoniaire  ferme  le  livre, 
à  moins  qu'on  ne  doive  dire  un  évangile  propre^.  Quand  le 
Célébrant  a  dit  Dominus  vobiscum^  le  Diacre  ^  fait  la  génu- 
flexion^^, se  tourne  vers  le  peuple,  et  chante  Ite  Missaest; 
si  l'on  doit  chanter  Benedicamus  Domino^  il  reste  tourné 
vers  l'autel.  Le  Chœur  répond  Deo  gratias^^.  Le  Célébrant 
demeure  tourné  vers  le  peuple,  sans  rien  dire,  pendant  que 
le  Diacre  chante  Ite  Missa  est.  S'il  doit  chiinier  Benedicamus 

(1)  Si  le  Diacre  a  la  grande  étole,  il  la  quitte  alors  pour  reprendre  la 
chasuble  pliée,  suivant  ce  qui  est  dit  part.  XI,  n.  17,  t.  II,  p.  5  (Hub. 
Miss.  Ibid.U 

(2)  Dans  les  fériés  du  Carême,  on  observe  ce  qui  est  marqué  part.  XI, 
sect.  III,  ch.  II,  n.  184,  t.  II,  p.  16. 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Baldeschi.  —  ^  ji^f^   jj/j^^,  ij^ij.  —  *  Grand 
nombre  d'auteurs.  —  ^  ji^i^  Miss.  Ibid.  —  ^  Xous  les  auteurs.  —  ^  Cœr, 
Ep,,  1.  I,  c.  IX,  n.  7.  —  s  Tous  les  auteurs.  —  ^  /^^^,  Miss.  Ibid.  — . 
*^  La  plupart  des  auteurs.  —  "  Rub,  Miss.  Ibid. 


DE  LA  MESSE  SOLENNELLE  ORDINAIRE.  473 

Domino^  le  Célébrant  se  retourne  vers  l'autel,  et  le  dit  à  voix 
basse,  tandis  que  le  Diacre  le  chante^ 

87.  Pendant  que  le  Célébrant  dit  la  prière  Placent^  le 
Diacre  et  le  Sous-Diacre  viennent  se  placer  l'un  auprès  de 
l'autre  sur  le  plus  haut  degré;  et  quand  le  Célébrant  dit 
Benedicat  vos,  ils  se  mettent  à  genoux  sur  le  bord  du  mar- 
chepied. Tous  les  Ministres  se  mettent  à  genoux  à  leurs  pla- 
ces et  s'inclinent  pendant  la  bénédiction^.  Quand  elle  est 
donnée,  ils  se  lèvent^,  le  Sous-Diacre  accompagne  le  Célé- 
brant au  côté  de  l'évangile  et  demeure  à  sa  gauche  en  sou- 
tenant le  canon.  Lorsqu'il  tient  le  canon,  il  ne  fait  pas  de 
signes  de  croix  au  commencement  de  l'évangile,  non  plus 
que  la  génuflexion  à  Et  Verbiim  caro  factum  est''.  Pendant 
ce  temps,  le  Diacre  demeure  au  côté  de  l'épître  sur  le  plus 
haut  degré,  ou  bien  monte  sur  le  marchepied,  ou  encore  va 
se  placer  à  la  gauche  du  Célébrant  pour  assister  à  l'évan- 
gile^. Il  fait  les  signes  de  croix  au  commencement  de  l'évan- 
gile, et  la  génuflexion  à  Et  Verbum  caro  factum  est^. 

Nota.  Si  l'on  dit  un  autre  évangile,  on  observe  ce  qui  suit. 
Après  que  le  Diacre  a  chanté  Ite  Missa  est  ou  Benedicamut 
Domino,  le  Sous-Diacre  prend  le  Missel  sur  l'autel  au  coin  de 
Tépître'^,  ou  le  reçoit  au  bas  des  degrés  des  mains  du  Cérémo- 
niaire^,  fait  la  génuflexion  et  le  transporte  au  côié  de  l'évan- 
gile; puis  il  se  met  à  genoux,  comme  nous  l'avons  dit,  à  la 
gauche  du  Diacre,  sur  le  bord  du  marchepied,  du  côté  de  l'é- 
vangile, pour  la  bénédiction  ^.  Il  se  relève  ensuite,  et  assiste  à 
l'évangile  à  la  gauche  du  Célébrant  ^^;  il  fait  alors  les  mêmes 
signes  de  croix  et  les  mêmes  révérences  que  le  Célébrant.  A  la 
fin  de  l'évangile,  il  ferme  le  livre,  qu'il  laisse  au  même  lieu^^ 

88.  Vers  la  fin  du  dernier  évangile,  le  Cérémoniaire  va 
prendre  à  la  banquette  les  barrettes  des  Ministres  sacrés,  et 


*  S.  C,  7  sept.  1816.  GardeL,  4376  ou  4526,  ad  36,  in  Tuden.  — 
*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.,  lit.  xii,  n.  7.  —  *  Conséq.  — 
'^Divers  sentiments  des  auteurs.  — ^  Tous  les  auteurs.  —  ''La  plupart 
des  auteurs.  —  ^  Baldeschi.  — ^  Tous  les  auteurs.  —  ^^  Rub.  Miss  Ibid 
**  Tous  les  auteurs. 


474  PART.  Yir,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  III. 

fait  signe  aux  Acolytes  de  se  rendre  à  Tautel.  Ceux-ci,  pre- 
nant leurs  chandeliers,  viennent  se  placer  au  bas  des  degrés 
de  chaque  côté,  et  font  la  génuflexion  à  ces  paroles  :  Et  Ver- 
hum  caro  factum  est^.  Le  Sous-Diacre,  après  avoir  remis  le 
canon  à  sa  place  ou  fermé  le  livre,  monte  sur  le  marchepied 
à  la  gauche  du  Célébrant,  et  le  Diacre  se  place  à  sa  droite, 
s'il  n'y  est  pas  déjà.  Le  Célébrant  et  ses  Ministres  sacrés  font, 
au  signe  du  Cérémoniaire,  une  inclination  de  tête  à  la  croix,  et 
descendent  au  bas  des  degrés  2.  Le  Célébrant  fait  alors  la  ré- 
vérence convenable  à  l'autel,  et  tous  les  Ministres  font  la 
génuflexion  sur  le  pavé^,  puis  le  salut  au  Clergé  s'il  reste 
au  chœur.  Le  Cérémoniaire  donne  au  Diacre  sa  barrette  et 
celle  du  Célébrant,  puis  passe  au  côté  de  l'évangile  pour 
donner  celle  du  Sous-Diacre,  en  même  temps  que  le  Diacre 
donne  au  Célébrant  la  sienne  (1)  avec  les  baisers  ordinai- 
res (2),  et  on  retourne  à  la  sacristie  dans  Tordre  oii  Ton  est 
venu  *.  ' 

89.  Arrivés  à  la  sacristie,  tous  les  Ministres  se  découvrent, 
saluent  la  croix  et  le  Célébrant,  comme  avant  la  Messe.  Les 
Ministres  sacrés,  ayant  déposé  leurs  manipules  et  leurs  cha- 
subles pliées,  s'ils  en  sont  revêtus,  entre  les  mains  des  Aco- 
lytes, aident  au  Célébrant  à  quitter  les  ornements  (3)  :  ils  dé- 
posent ensuite  eux-mêmes  leurs  ornements,  étant  aidés  par 
les  Acolytes.  Ceux-ci  vont  ensuite  éteindre  les  cierges  de  l'au- 

(1)  D'après  ce  qui  est  indiqué  p.  438,  note  2,  le  Célébrant  et  ses  Mi- 
nistres peuvent  recevoir  leurs  barrettes  avant  de  saluer  le  Chœur.  Mgr 
Martinucci,  qui  fait  recevoir  les  barrettes  par  le  Cérénrioniaire  avant  le 
salut  au  Clergé  entrant  au  chœur,  indique  ici  qu'il  les  leur  donne  après 
la  révérence  à  l'autel,  et  Mgr  de  Conny  les  fait  remettre  nneme  avant 
le  salut  à  l'autel.  On  peut  suivre  ici,  ce  semble,  l'usage  de  chaque 
église. 

(2)  Ces  baisers  s*entendent  de  quasi-baisers.  V.  part.  Il,  n**  265, 
p.  110. 

(3)  En  se  reportant  à  ce  qui  est  dit  p.  456,  note  5,  on  voit  que  le 
Diacre  et  le  Sous-Diacre  ne  sont  pas  tenus  à  aider  au  Célébrant  à  quitter 
les  ornements. 

*  Tous  les  auteurs.  —  s  Bub,  Miss,  Ibid.  —  ^  Conséq.  —  *  Tous  les 
auteurs. 


MESSE  SOLENNELLE  DEVANT  LE  SAINT  SACREMENT.      475 

tel,  si  personne  n'est  spécialement  désigné  pour  cet  office  *(1). 
Nota.  Pour  éteindre  les  cierges,  on  commence  par  ceux 
qui  sont  les  plus  éloignés  de  la  croix^.  Les  deux  Acolytes  ou 
deux  autres  Clercs  peuvent  le  faire  en  même  temps  ^.  Si  un 
seul  les  éteint,  il  commence  par  le  côté  de  l'évangile*  (2). 


¥ 


CHAPITRE  II 

De  la  Messe  solennelle  en  présence  du  saint  iSaerenient 

exposé  (3). 

§  4.  Observations  et  règles  générales. 

90.  En  arrivant  à  l'autel  pour  la  première  fois  et  en  le 
quittant  pour  la  dernière,  on  fait  la  génuflexion  à  deux  ge- 
noux ;  mais,  pendant  le  cours  de  la  Messe,  on  fait  seulement 
la  génuflexion  ordinaire^. 

91.  On  omet  tous  les  saints  au  Chœur ^. 

92.  On  omet  aussi  les  baisers,  excepté  ceux  qui  appar- 
tiennent proprement  aux  rites  de  la  Messe '^.  Ainsi  le  Sous- 
Diacre  baise  la  main  du  Célébrant  lorsqu'il  vient  recevoir 
la  bénédiction  après  Tépître;  le  Diacre  la  baise  également 
quand  il  reçoit  la  bénédiction  avant  l'évangile;  à  l'offertoire, 
il  baise  la  patène,  le  calice  et  la  main  du  Célébrant;  il  fait 
encore  de  même  lorsqu'il  lui  présente  la  patène  après  le 
Pater,  Après  le  chant  de  l'évangile,  le  Célébrant  baise  aussi 
le  texte  à  l'ordinaire^. 

93.  Il  est  louable  de  ne  pas  s'asseoir  lorsque  le  très- 
saint  Sacrement  est  exposé^;  on  peut  cependant  le  faire 

(1)  D'après  Bauldry,  le  Sous-Diacre  va  reprendre  le  calice  à  la  crédence 
et  le  rapporte  à  la  sacristie. 

(2)  V.  p.  265,  note  2,  et  p.  360,  note  3. 

(3)  Nous  ne  parlons  pas  ici  des  cérémonies  générales  du  chœur  :  elles 
sont  suffisamment  expliquées  part.  IX,  sect.  I,  ch.  vi,  p.  579. 

*  Ibid.  —  2  Tous  les  auteurs.  Conséq.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  —  *  Con- 
séq.  —  s  s.  C.,  12  nov.  1831,  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  51,  Marsorum. 
—  6  S.  G.  31  août  1793.  Gardel  ,  4301  ou  4450,  m  Asculana,  —  ^  Con- 
séq. —  s  Gardel.,  in  Inst,  Clem,  §  30,  n.  14.  —  ^  Cœr,  Ep,,  1.  II, 
c.  xxxm,  n.  23. 


476  PART.  VII,  SEGT.  I,  CHAP.  IL 

comme  aux  autres  Messes  ^  mais  on  ne  se  couvre  jamais*. 
Lorsqu'on  va  s'asseoir,  le  Célébrant  fait,  avec  ses  Ministres, 
la  génuflexion  d'un  seul  genou  sur  le  marchepied  avant  de 
quitter  Tautel,  et  sur  le  plus  bas  degré  en  revenant^. 

§  2.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  l'offertoire. 

94.  S'il  y  a  Aspersion,  on  observe  ce  qui  est  dit  p.  419. 
On  se  rend  à  l'autel  comme  à  l'ordinaire.  Le  Célébrant,  le 
Diacre  et  le  Sous-Diacre  se  découvrent  dès  qu'ils  sont  en  vue 
du  saint  Sacrement,  et  gardent  leurs  barrettes  à  la  main  jus- 
qu'à ce  qu'ils  entrent  dans  le  chœur  ou  le  sanctuaire.  Ils 
les  donnent  alors  au  Cérémoniaire,  et  s'avancent,  les  mains 
jointes,  jusqu'au  pied  de  l'autel*,  où  ils  font  tous  ensemble 
la  génuflexion  à  deux  genoux^.  Les  membres  du  Clergé  qui 
précéderaient  les  Ministres  sacrés  feraient  de  même  la  génu- 
flexion à  deux  genoux  deux  à  deux,  mais  sans  se  saluer  mu- 
tuellement ®. 

95.  Après  la  confession,  le  Célébrant  et  les  Ministres  sa- 
crés montent  à  l'autel  sans  faire  auparavant  la  génuflexion, 
ils  la  font  seulement  lorsqu'ils  sont  arrivés  sur  le  marche- 
pied. Pour  faire  la  génuflexion,  le  Célébrant  pose  les  deux 
mains  sur  l'autel,  les  Ministres  sacrés  soutenant  d'une  main 
le  coude  du  Célébrant  et  tenant  l'autre  main  appuyée  sur  la 
poitrine'^. 

96.  On  bénit  l'encens  après  la  prière  Oramus  te  Domine; 
le  Célébrant  et  le  Sous-Diacre,  sans  faire  la  génuflexion  aupa- 
ravant, se  retirent  un  peu  vers  le  côté  de  l'évangile,  le  visage 
tourné  vers  le  côté  de  l'épître.  Le  Cérémoniaire  et  le  Thurifé- 
raire font,  avant  démonter,  la  génuflexion  d'un  seul  genou^ 

97.  Lorsque  le  Célébrant  a  mis  et  béni  l'encens,  le  Thu- 
riféraire laisse  l'encensoir  au  Diacre,  fait  la  génuflexion 
avec  le  Cérémoniaire,  et  revient  à  sa  place.  Le  Célébrant 
descend  avec  ses  Ministres  sur  le  plus  haut  degré,  ayant  bien 

*  Gonséq.—  2  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  3  Tous  les  auteurs.  —  *GardeL,  Ibid., 
n.  7.  ~  5  s.  C.,  12  nov.  1831.  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  31,  Marsorum. 
—  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Xous  les  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs. 


MESSE  SOLEINNELLE  DEVANT  LE  SAINT  SACREMENT.       477 

soin  de  ne  pas  tourner  le  dos  au  saint  Sacrement;  pour  cela, 
le  Célébrant  et  le  Sous-Diacre  descendent  par  le  côté  de 
l'évangile,  et  le  Diacre  par  celui  de  l'épître.  Ils  se  mettent  à 
genoux  sur  le  bord  du  marchepied,  et  alors  le  Diacre  remet 
Tencensoir  au  Célébrant,  sans  baisers.  Le  Célébrant  encense 
le  saint  Sacrement  de  trois  coups,  ses  Ministres  soutenante 
partie  postérieure  de  la  chasuble  :  tous  trois  font  une  incli- 
nation profonde  avant  et  après;  puis  ils  se  lèvent,  montent 
sur  le  marchepied,  font  la  génuflexion  d'un  seul  genou,  et 
Tencensement  se  continue  comme  à  l'ordinaire  ^  L'encense- 
ment de  l'autel  terminé,  le  Célébrant  se  place  en  dehors  de 
l'autel,  en  descendant,  s'il  est  nécessaire,  sur  le  plus  bas 
degré  ou  même  sur  le  pavé,  suivant  la  disposition  des  lieux, 
et,  prenant  garde  de  tourner  le  dos  au  saint  Sacrement,  il 
se  tourne  vers  le  peuple  pour  être  encensé  par  le  Diacre,  qui 
se  place  vis-à-vis  de  lui  ^.  Il  monte  ensuite  avec  ses  Minis- 
tres au  côté  de  l'épître,  oii  il  dit  l'introït  et  le  Kyine  eleison 
comme  à  l'ordinaire.  Ils  demeurent  au  môme  endroit  pen- 
dant le  chant  du  Kyrie^  et  ne  vont  pas  s'asseoir^. 

98.  k\i  dernier  Kyrie  eleison,  le  Célébrant  et  ses  Minis- 
tres vont  au  milieu  de  l'autel,  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  se 
placent  l'un  derrière  l'autre,  et  font  la  génuflexion  en  même 
temps  que  le  Célébrant.  Celui-ci  ayant  entonné  le  Gloria  in 
excelsis,  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  font  de  nouveau  la  gé- 
nuflexion, et  montent  à  ses  côtés  pour  le  réciter  avec  lui  ; 
puis,  s'ils  doivent  aller  s'asseoir,  ils  observent,  pour  aller  à 
la  banquette  et  en  revenir,  ce  qui  est  dit  n®  93  *. 

99.  Lorsque  le  Chœur  a  fini  de  chanter,  le  Célébrant,  re- 
venu à  l'autel,  le  baise,  fait  seul  la  génuflexion,  et  se  tourne 
à  demi  vers  les  assistants  pour  chanter  Dommws  vobiscum. 
Il  revient  ensuite  au  milieu  et  fait  encore  une  génuflexion; 
ses  Ministres  la  font  en  même  temps,  l'accompagnent  au 
coin  de  Tépître,  et  le  Célébrant  chante  les  oraisons  ^. 

100.  Le  Sous-Diacre  va  chanter  Tépître  avec  les  génu- 

*  Tous  les  auteurs.  —  -  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs.  — 
*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs. 

27. 


478  PART.  YII,  SECT.  I,  CHAP.  IL 

flexions  d'usage,  mais  sans  saluer  le  Chœur.  Après  Tavoir 
chantée,  il  va  demander  la  bénédiction  au  Célébrant,  baise 
sa  main,  et  transporte  le  Missel  au  côté  de  l'évangile,  obser- 
vant les  cérémonies  ordinaires^. 

101.  Lorsque  le  Célébrant  se  rend  au  milieu  de  Tautel 
pour  dire  Munda  cor  meum^  il  a  soin  de  faire  une  première 
génuflexion  en  arrivant,  et  une  seconde  avant  d'aller  au  coin 
de  l'évangile^.  Le  Diacre  porte,  comme  à  l'ordinaire,  le  li- 
vre sur  l'autel,  faisant  une  première  génuflexion  sur  le  der- 
nier degré,  et  une  seconde  sur  le  marchepied^. 

102.  Quand  le  Célébrant  a  lu  l'évangile,  s'il  est  temps  de 
bénir  l'encens,  il  se  tourne  sans  quitter  le  côté  de  l'évangile, 
bénit  l'encens  comme  il  est  dit  n®  96,  et  revient  au  milieu 
de  l'autel,  où  il  fait  la  génuflexion  conjointement  avec  ses 
Ministres*.  Si  le  chant  se  prolonge,  ils  reviennent  comme  à 
l'ordinaire  au  milieu  de  Tautel,  oii  ils  font  la  génuflexion  en 
arrivant;  et  pour  la  bénédiction  de  l'encens,  on  observe  ce 
qui  est  prescrit  n^  96  ^. 

103.  Après  la  bénédiction  de  l'encens,  le  Sous-Diacre 
descend  au  bas  des  degrés,  le  Diacre  se  met  à  'genoux  pour 
dire  Munda  cor  meiim,  et  reçoit  à  l'ordinaire  la  bénédiction 
du  Célébrant,  qui  lui  donne  sa  main  à  baiser.  Le  Diacre  se 
relève,  fait  la  génuflexion  en  même  temps  que  le  Célébrant; 
celui-ci  se  retire  du  côté  de  l'épître,  et  le  Diacre,  étant  des- 
cendu sur  le  pavé,  fait  encore,  conjointement  avec  tous  les 
autres  Ministres,  la  génuflexion  d'un  seul  genou;  puis  il  va 
chanter  l'évangile  ^. 

104.  Après  l'évangile,  le  Sous-Diacre  va,  sans  faire  aucune 
génuflexion,  porter  le  livre  à  baiser  au  Célébrant;  il  descend 
ensuite  au  bas  des  degrés  en  évitant  de  tourner  le  dos  au 
saint  Sacrement,  et  fait  alors  la  génuflexion  ;  le  Diacre  en- 
cense le  Célébrant  comme  à  l'ordinaire '^. 

105.  Le  Célébrant,  ayant  été  encensé,  revient  au  milieu 
de  l'autel;  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  viennent  se  placer 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Xous  les  auteurs.  —  ^i^ierati  et  autres. — 
*  Baldeschi.  —  5  Conséq.  —  ^  j^us  les  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs 


MESSE  SOLENNELLE  DEVANT  LE  SAINT  SACREMENT.       47^ 

l'un  derrière  l'autre  et  font  la  génuflexion  en  même  temps 
que  lui.  Le  Célébrant  entonne  le  Credo,  et  ses  Ministres 
observent  tout  ce  qui  est  prescrit  n^  98.  A  CrucifixuSy  le 
Diacre,  ayant  pris  la  bourse  à  la  crédence  et  salué  le  Célé- 
brant, se  rend  à  l'autel  sans  saluer  le  Chœur.  Il  fait  une 
première  génuflexion  sur  le  dernier  degré,  et  une  seconde 
sur  le  marchepied^. 

§  3.  Depuis  l'offertoire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe. 

106.  A  Toffertoire,  le  Sous-Diacre  fait  la  génuflexion  en 
arrivant  à  l'autel  avec  le  calice  ^. 

107.  Après  l'oblation  du  calice,  le  Célébrant  bénit  l'en- 
cens comme  à  l'ordinaire.  Il  encense  ensuite  les  oblats  sans 
faire  la  génuflexion  auparavant.  Après  l'encensement  des 
oblats,  le  Diacre  ne  retire  pas  le  calice,  mais  il  fait  la  génu- 
flexion conjointement  avec  le  Célébrant^,  descend  avec  lui 
sur  le  degré  et  se  met  à  genoux  en  même  temps  que  lui  sur 
le  bord  du  marchepied  *.  Le  Sous-Diacre  demeure  debout  au 
bas  des  degrés^.  Le  Célébrant,  s'étant  mis  à  genoux,  encense 
le  très-saint  Sacrement,  puis  l'autel,  comme  il  est  ditn®  97. 
11  est  ensuite  encensé  par  le  Diacre  comme  il  est  marqué  au 
même  n°  97  ^,  et  se  lave  les  mains  au  même  lieu  '^. 

108.  Le  Diacre,  après  avoir  encensé  le  Célébrant,  va  en- 
censer le  Chœur  comme  à  l'ordinaire^.  En  entrant  au  chœur, 
il  ne  salue  pas  le  Clergé,  mais  seulement  ceux  qu'il  en- 
cense, avant  et  après  l'encensement^.  A  son  retour,  il  en- 
cense le  Sous-Diacre,  qui  alors  se  retire  un  peu  du  côté  de 
l'évangile,  en  faisant  la  génuflexion  avant  et  après.  Le  Dia- 
cre, ayant  rendu  l'encensoir  au  Thuriféraire,  monte  à  sa 
place ,  fait  la  génuflexion ,  se  retire  un  peu  du  côté  de 

*  Tous  les  auteurs.  —  2  Quelques  auteurs.  —  s  Gardel.,  Ibid.,  n.  JO.— 
*  Tous  les  auteurs.  —  ^  S.  C,  41  février  1764.  Gardel.,  4173  ou  4522, 
ad  1,  in  Toletana,  —  6  Tous  les  auteurs.  —  ^  §.  c.,  22  août  1681. 
Oardel.,  2843  ou  2992,  NuUius.  12  nov.  1851.  Gardel.,  4520  ou  4669, 
ad  52,  Marsorum.  —  §  Tous  les  auteurs.  -—  ^  Rép.  du  Gard.  Préfet  de 
la  S.  G.,  5oct.  1851. 


480  PART.  VII,  SECT.  I,  CHAP.  II. 

révangile,  et  revient  à  sa  place  où  il  fait  une  seconde  génu- 
flexion ^ 

109.  Avant  de  dire  Orate  fratres,  le  Célébrant  fait  la  gé- 
nuflexion, se  place  comme  pour  Dominus  vobiscum,  puis, 
sans  achever  le  cercle,  il  revient  au  milieu  par  le  même  côté 
et  fait  la  génuflexion  ^. 

HO.  kn  Sanctus^  les  Acolytes  viennent  avec  des  flam- 
beaux, et,  sans  saluer  le  Chœur,  ils  se  mettent  à  genoux  ^(1). 

m.  Le  Célébrant  ayant  pris  la  dernière  ablution,  le  Dia- 
cre et  le  Sous-Diacre  font  à  ses  côtés  la  génuflexion  avant  de 
changer  de  place.  Le  Sous-Diacre  essuie  le  calice  et  le  couvre 
à  l'ordinaire,  laissant  le  corporal  et  la  bourse  sur  l'autel,  si 
Ton  doit  donner  la  Bénédiction  immédiatement  après  la 
Messe.  Il  a  soin  de  se  retirer  un  peu  lorsque  le  Célébrant 
dit  Dominus  vobiscum.  Lorsqu  il  a  déposé  le  calice,  il  fait 
une  première  génuflexion  sur  le  marchepied,  puis,  en  le 
portant  à  la  crédence,  il  en  fait  une  seconde  sur  le  dernier 
degré,  lorsqu'il  passe  devant  le  milieu  de  Fautel,  et  revient 
se  mettre  derrière  le  Diacre,  où  il  fait  encore  une  génuflexion 
en  arrivant*. 

H2.  Le  Célébrant,  après  avoir  laissé  le  calice  entre  les 
mains  du  Sous-Diacre,  fait  la  génuflexion  et  va  lire  la  com- 
munion. Il  retourne  ensuite  au  milieu,  fait  la  génuflexion, 
baise  l'autel  et  dit  Dominus  vobiscum  en  se  tournant  comme 
il  a  été  dit  plus  haut.  Il  fait  de  nouveau  la  génuflexion  et  va 
chanter  les  oraisons.  Lorsqu'elles  sont  finies,  il  revient  au 
milieu,  fait  la  génuflexion,  et  baise  l'autel.  Pendant  tout  ce 
temps,  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre,  lorsque  celui-ci  est  re- 
venu de  porter  le  calice,  se  tiennent  derrière  le  Célébrant, 
vont  comme  lui  du  milieu  de  l'autel  au  côté  de  l'épître,  re- 

{!)  Baldescbi  enseigne  qu'à  cette  Messe  les  Porte-flambeaux  demeu- 
rent à  l'autel  jusque  après  la  communion,  et  allègue  la  pratique  de  Rome. 
Les  autres  auteurs  n'en  parlent  pas,  et  Mgr  Martinucci  dit  positivement 
qu'ils  se  retirent  après  l'élévation,  comme  aux  autres  Messes. 

*  Plusieurs  auteurs.  —  ^  D'après  la  rub.  du  vendredi  saint.  —  ^  Tous 
les  auteurs.  —     Plusieurs  auteurs. 


MESSE  SOLENNELLE  DEVANT  LE  SAINT  SACREMENT.       481 

viennent  du  côté  de  l'épître  au  milieu  de  l'autel,  faisant  la 
génuflexion  eu  même  temps  que  lui.  Après  avoir  baisé  Tau- 
tel,  le  Célébrant  se  tourne  pour  dire  Dominus  vobiscum;  le 
Diacre  fait  une  nouvelle  génuflexion,  se  tourne  par  côté,  de 
la  même  manière  que  le  Célébrant,  et  chante  lie  Missa  est. 
Lorsqu'il  est  chanté,  le  Célébrant  et  ses  Ministres  font  la  gé- 
nuflexion, le  Célébrant  dit  Placeat^  tandis  que  le  Diacre  et 
le  Sous-Diacre  vont  à  l'ordinaire  se  mettre  à  genoux  sur  le 
bord  du  marchepied  pour  la  bénédiction^. 

H 3.  Le  Célébrant,  ayant  terminé  la  prière  Placeat,  baise 
l'autel  et  dit  Benedicat  vos  omnipotens  Deiis  ;  il  fait  ensuite 
la  génuflexion,  au  lieu  d'une  inclination  de  tête,  et  se  tourne 
pour  la  bénédiction  de  la  même  manière  que  pour  Dominus 
vobiscum;  puis,  sans  achever  le  cercle  et  sans  faire  une 
nouvelle  génuflexion,  il  se  tourne  sur  sa  gauche  de  manière 
à  se  trouver  près  de  l'évangile  ^. 

H4.  La  Messe  terminée,  si  l'on  doit  retourner  à  la  sa- 
cristie, on  le  fait  comme  à  l'ordinaire  après  une  génuflexion 
à  deux  genoux  sur  le  pavé  et  sans  saluer  le  Chœur.  Mais,  si 
Ton  doit  immédiatement  faire  la  Procession  ou  donner  la 
Bénédiction,  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  montent  aux  côtés 
du  Célébrant,  et,  après  avoir  fait  avec  lui  la  génuflexion  d'un 
seul  genou,  ils  raccompagnent  à  la  banquette  par  le  plus 
court  chemin.  Ils  quittent  leurs  manipules,  et  le  Célébrant, 
ayant  ôté  la  chasuble,  reçoit  une  chape;  il  revient  ensuite 
avec  les  Ministres  sacrés  au  pied  de  l'autel.  Lorsqu'il  en  est 
temps,  il  met  de  l'encens  dans  l'encensoir  sans  le  bénir,  et 
encense  le  très-saint  Sacrement  à  genoux  sur  le  dernier  de- 
gré^. On  se  conforme  ensuite  à  ce  qui  est  prescrit  pour  les 
Processions  ou  pour  la  Bénédiction*. 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  ^^ug  j^g  auteurs.  —  ^  Rub.   du  jeudi  saint. 
Cœr,  Ep.f  1.  II,  c.  xxxni,  n.  35.  —  *  Conséq. 


482  PART.  Vil,  SECT.  I,  CHAP.  III,  ART.  I. 

CHAPITRE  III 

ne  la  niefSise  solennelle  en  préisenee  de  rÉvêqiie. 

H5.  L'Évêque  peut  assister  à  la  Messe  solennelle  de  plu- 
sieurs manières  :  1^  pare\  c  est-à-dire  re\êtu  de  Famict,  de 
l'aube,  du  cordon,  de  la  croix  pectorale,  de  l'étole,  de  la 
chape  et  de  la  mitre  ;  2^  avec  la  cape  ^  ;  3^  avec  le  rochet  et 
la  mozette  simplement  ^. 

116.  Quand  le  Pontife  est  revêtu  de  la  chape,  il  assiste 
toujours  au  trône  ^.  Il  peut  aussi  se  placer  au  trône  quand  il 
porte  la  cape*.  S'il  assiste  en  rochet  et  en  mozette,  il  se  met 
à  sa  stalle^. 

ARTICLE   PREMIER. 

Objets  à  préparer. 

117.  On  prépare  pour  le  Pontife  un  prie-Dieu  couvert  de 
soie  verte  ou  violette,  selon  le  temps,  devant  l'autel  du  saint 
Sacrement  et  un  autre  devant  le  grand  autel  ^ 

118.  Si  rÉvêque  doit  assister  au  trône,  on  prépare  le 
trône  du  Pontife  comme  il  est  indiqué  dans  les  Fonctions 
pontificales,  t.  1,  p.  47.  S'il  assiste  en  chape,  on  met  ses 
ornements  sur  l'autel,  au  milieu,  et  sur  la  crédence  on  dis- 
pose la  mitre  avec  le  voile  humerai  pour  le  Clerc  qui  doit  la 
porter"^. 

(1)  Toutes  les  cérémonies  relatives  à  la  personne  de  l'Évêque  se 
trouvent  dans  les  Fonctions  Pontificales,  t.  I,  p.  i45  et  suivantes. 

^L  I  <) 

*  Cœr,  Ep.y  1.  I,  c.  xv,  n.  1  et  40;  1.  II,  c.  xxxiv,  n.  4.-2  §.  c,^ 
6  déc.  1631.  Gardel.,  798  ou  945,  incerti  locL  —  3  Cœr.  Ep.,  1.  II, 
c.  IX,  n.  2.  —  -4  Ibid.,  n.  4.  —  *  Cér.  des  Év.  expl.  Ibid.  n.  4.  — 
«  Cœr,  Ep.,  1.  I,  c.  xii,  n.  8.  —  ^  Conséq. 


MESSE  SOLENNELLE  DEVANT  L'ÉYÊQUE.       483 

ARTICLE    II 

Des  cérémonies  générales  du  chœur  à  la  Messe  solennelle 
en  présence  de  lÉvêque. 

H9.  On  observe  à  cette  Messe  toutes  les  cérémonies  pres- 
crites pour  la  Messe  solennelle  ordinaire,  sauf  quelques  ex- 
ceptions ^ 

120.  On  salue  toujours  TÉvêque  en  particulier,  et  non  par 
un  salut  commun  à  tout  le  Chœur  ^. 

121 .  On  salue  le  Prélat  de  la  même  manière  que  la  croix 
de  l'autel,  c'est-à-dire  que  tous  ceux  qui  font  la  génuflexion 
à  la  croix,  le  saint  Sacrement  n'étant  pas  dans  le  tabernacle, 
font  aussi  la  génuflexion  devant  le  Pontife  ^. 

ARTICLE   m 

Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe  solennelle 
en  présence  de  VÉvêque  assistant  au  trône. 

§  1  Observations  et  règles  générales. 

122.  Le  Célébrant  et  ses  Ministres,  en  allant  de  la  ban- 
quette à  l'autel ,  le  Sous-Diacre  avant  l'épître  ,  le  Diacre 
avant  l'évangile,  ne  saluent  pas  le  Chœur,  mais  seulement 
l'Évêque*. 

123.  Le  Diacre  omet  aussi  les  baisers^  (1) • 

§  2.  De  la  préparation  de  la  Messe. 

124.  Avant  l'arrivée  du  Pontife,  le  Célébrant  et  ses  Mi- 
nistres se  revêtent  de  leurs  ornements,  se  rendent  au  chœur 

(1)  Il  n'est  pas  dit  si  le  Diacre  doit  omettre  même  les  baisers  qui  ap- 
partiennent proprement  aux  rites  de  la  Messe,  et  qui  se  font  même  en 
présence  du  saint  Sacrement  exposé.  Les  meilleurs  auteurs  ne  se  pro- 
noncent pas  sur  ce  point.  Peut-être  y  a-t-il  ici  une  raison  spéciale  de  les 
omettre.  L'Évêque  est  alors  le  premier  Célébrant,  et  l'on  ne  fait  jamais 
de  baisers  qu'au  seul  Célébrant. 

*  Cœr,  Ep.,  1.  II,  c.  ix,  n.  5  et  6.  —  ^  ibid.,  1.  I.  c.  xviii,  n.  3  et  4. 
—  5  ibîd^  —  4  Q(ç^^  Ep.,  1.  I,  c.  XXI,  n.  5.  —  ^  Ibid.,  c.  xix,  n.  6. 


484  PART.  YII,  SECT.  I,  GHAP.  III,  ART.  III. 

de  la  manière  accoutumées  et  se  retirent  du  côté  de  Tépi- 
tre  en  attendant  le  Prélat.  S'ils  doivent  attendre  longtemps, 
ils  peuvent  s'asseoir  à  la  banquette  ;  mais  ils  se  lèvent  à 
l'entrée  de  FÉvêque^.  Quand  le  Pontife  les  bénit  à  son  ar- 
rivée, le  Célébrant  s'incline,  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  se 
mettent  à  genoux  s'ils  ne  sont  pas  Chanoines.  S'ils  sont  Cha- 
noines, ils  s'inclinent  comme  le  Célébrant^. 

195.  Quand  le  Prélat  se  lève  après  avoir  fait  sa  prière,  ils 
reçoivent  de  même  sa  bénédiction*.  L'Évêque  se  rend  à  son 
trône  ^,  et  se  revêt  de  ses  ornements,  s'il  doit  s'en  revêtir  ^. 

§  3.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  l'offertoire. 

126.  Le  Prélat,  étant  revêtu  de  tous  ses  ornements,  ou 
seulement  en  cape,  vient  au  bas  de  l'autel  commencer  la 
Messe,  comme  il  est  indiqué  ci-après  n°  127'^. 

Nota  1^.  Si  le  Pontife  arrive  au  chœur  revêtu  de  ses  orne- 
ments ou  s'il  doit  assister  avec  la  cape,  le  Célébrant  va  se 
placer  à  sa  gauche  comme  il  est  indiqué  au  même  n^  127, 
dès  que  le  Prélat  est  venu  se  mettre  à  genoux  devant  l'au- 
tel. Aussitôt  que  le  Prélat  s'est  levé,  la  Messe  commence  ®. 

Nota  2^.  S'il  doit  y  avoir  Aspersion  de  l'eau  bénite  avant 
la  Messe,  le  Pontife  demeure  debout  et  découvert  pendant 
toute  l'Aspersion  ^  On  se  conforme  ensuite  à  ce  qui  est  pres- 
crit p.  419  pour  l'Aspersion  en  présence  de  l'Évêque^^. 

127.  L'Évêque  se  place  devant  le  milieu  de  l'autel.  Le 
Célébrant  se  met  à  la  gauche  du  Prélat  ;  celui-ci  commence 
la  Messe,  et  le  Célébrant  lui  répond.  Le  Diacre  et  le  Sous- 
Diacre,  s'ils  sont  Chanoines,  se  mettent  derrière  l'Évêque  et 
le  Célébrant,  entre  les  deux  Assistants  du  Pontife  ;  s'ils  ne 
sont  pas  Chanoines,  ils  se  placent,  le  Diacre  à  la  gauche  du 


*  S.  C,  16  avril  1644.  Gardel.,  1347  oul494,  ad  2.  in  Adjacen.  — 
*  Cér.  des  Êv.  exp.,  1.  I,  c.  vu.  Marlinucci.  —  ^  Martinucci.  — *  Ibid. 
— -  *  Cœ7\  Ep.,\,  II,  c.  IX,  n.  1.  — -  ^  Conséq.  —  ^  Conséq.  —  ^  Cér. 
desÉv.  expl.,  1.  I,  c.  vu.  —  9  S.  C.  11  fév.  1705.  Gardel.,  3465  ou 
3614,  ad  2,  in  Lerien,  —  ^o  Conséq. 


MESSE  SOLENNELLE  DEVANT  L'ÉVÊQUE.  485 

Célébrant  (1),  un  peu  derrière  lui,  le  Sous-Diacre  à  la  gau- 
che du  Diacre,  et  récitent  ensemble  les  prières  de  la  confes- 
sion ^ 

128.  Après  Indulgentiam,  le  Célébrant  se  met  entre  le 
Diacre  et  le  Sous-Diacre,  reçoit  la  bénédiction  du  Pontife  et 
continue  la  Messe.  En  même  temps  le  Cérémoniaire  se  rend 
près  du  Prêtre  assistant  de  l'Évêque,  et  l'invite  à  venir  au 
trône  pour  la  bénédiction  de  l'encens^.  Le  Thuriféraire,  por- 
tant Tencensoir  et  la  navette,  se  rend  lui-même  aux  pieds  du 
Pontife,  se  met  à  genoux,  donne  la  navette  au  Prêtie  assis- 
tant, et  présente  l'encensoir.  Quand  l'Evêque  a  béni  l'encens, 
le  Thuriféraire  se  lève,  le  salue  par  une  génuflexion,  et,  fai- 
sant une  génuflexion  à  la  croix  en  passant  devant  le  milieu 
de  l'autel,  il  va  présenter  l'encensoir  au  Diacre  pour  l'encen- 
sement de  l'auteP. 

129.  Le  Célébrant  est  encensé  de  deux  coups  seulement*. 
Si  PÉvêque  est  revêtu  de  la  chape  ^,  le  Thuriféraire,  ayant 
reçu  l'encensoir,  se  rend  au  trône  avec  les  révérences  conve- 
nables^, et  donne  l'encensoir  au  Prêtre  assistant"^.  Quand  le 
Pontife  a  été  encensé  ^,  le  Thuriféraire  reprend  l'encensoir  et 
se  retire^. 

130.  Avant  le  chant  de  l'épître,  le  Sous-Diacre  salue  le 

(1)  Mgr  Martinucci  enseigne  que  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  se  met- 
tent à  genoux  s'ils  ne  sont  pas  Chanoines.  Cette  pratiquç  n'est  pas  con- 
forme au  décret  suivant  :  «  Episcopus  tum  cappUy  tum  pluviali  indutus 
«  assistens  Mlssarum  solemniis  débet  a  dexteris  Celehrantis  non 
«  Episcopi  cum  eo  confessionem  explere,  et  Celebrans  eidem  uti  Mi- 
.1  nister  respondere  usque  ad  versum  Deus  tu  conversus  exclusive , 
«  quos  Episcopus  débet  explere  cum  Diaconis  assistentibuSy  et  Ce- 
«  lebrans  cum  Ministris  Sacrificii,  Hi  vero  post  Episcopum  et  Celé- 
a  brantem  stantes  inter  se  confessionem  ipsam  absolvent  medii  inter 
«  Canonicos  Assistentes,  si  Diaconus  et  Subdiaconus  fuerint  Cano-, 
ce  nici  :  sin  minus,  a  sinistro  latere  simul  stantes  post  Episcopum  et 
«  Celebrantem,  »  (S.  C,  44  nov.  1671.  Gardel.,  2653  ou  2805,  ad  6,  in 
Bituntina.) 

*  S.  C,  14  nov.  1676.  Gardel  ,  2653  ou  2805,  ad  6,  in  Bituntina,  — 
*  Cér.  des  Év.  expl.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  *  Cœr,  Ep.,  1.  I, 
c.  xxm,  n.  32.  —  ^  Ibid.,  1.  II,  c.  ix,  n.  8.  S.  C,  15  mars  1790.  Gardel., 
3402  ou  3551,   ad  5,  Arichipœ.  —  ^    Les  auteurs.  —  '^  Conséq. 
^  Cœr.  Ep.  Ibid.  S.  C.,  ibid.  —  9  Conséq. 


486  PART.  VII,  SECT.  I,  CHAP.  III,  ART.  lïï. 

Pontife  après  avoir  fait  la  révérence  à  l'autel,  et  si  le  trône 
est  au  fond  de  l'église,  il  chante  l'épître  ayant  le  visage  tourné 
vers  le  côté  de  l'évangile^. 

131.  Après  l'épître,  le  Sous-Diacre  va  baiser  la  main  de 
rÉvêque  et  recevoir  sa  bénédiction ^  S'il  est  Chanoine,  il  s'in- 
cline profondément;  s'il  ne  l'est  pas,  il  se  met  à  genoux 5. 
Dans  l'un  et  l'autre  cas,  il  a  soin  de  faire  les  saluts  convena- 
bles en  arrivant  et  en  se  retirant*. 

132.  Pendant  que  le  Célébrant  lit  l'évangile,  le  Diacre, 
après  avoir  posé  le  livre  sur  l'autel,  va  d'abord  baiser  la 
main  du  Prélat  ^  ;  il  fait  les  révérences  convenables,  et  s'in- 
cline profondément  ou  se  met  à  genoux,  selon  qu'il  est  Cha- 
noine ou  non^.  Le  Thuriféraire  se  i*end  en  même  temps  au 
trône  pour  faire  bénir  l'encens,  observant  ce  qui  est  dit  n^  128''. 
Le  Pontife  bénit  l'encens^,  après  quoi  le  Thuriféraire  revient 
près  de  l'autel  avec  le  Diacre.  Celui-ci  se  met  à  genoux  sur 
le  bord  du  marchepied  pour  dire  Munda  cor  meum^  se  re- 
lève, prend  le  livre  et  descend  du  côté  de  l'épître,  attendant 
qu'il  soit  temps  d'aller  demander  la  bénédiction  du  Pontife. 
Le  moment  venu,  le  Diacre,  le  Sous-Diacre,  le  Cérémoniaire, 
les  Acolytes  et  le  Thuriféraire  se  rangent  au  bas  des  degrés, 
comme  ils  ont  coutume  de  le  faire  lorsqu'on  se  prépare  pour 
chanter  l'évangile;  puis,  ayant  salué  l'autel,  ils  vont  devant 
l'Évêque  demander  la  bénédiction.  Ayant  fait  tous  ensemble 
les  saluts  convenables  au  Prélat,  ayant  aussi  salué  le  Chœur, 
s'ils  sont  à  portée  de  le  faire,  ils  se  mettent  tous  à  genoux 
devant  le  Pontife,  à  l'exception  de  ceux  qui  seraient  Chanoi- 
nes, et  le  Diacre  dit:  Jube^  Domne,  benedicere^,  L'Évêque, 
toujours  assis  et  couvert,  donne  la  bénédiction  Dominus  sit 
in  corde  tuo  ^^;  puis  ils  se  relèvent,  font  de  nouveau  les  saluts 
convenables,  et  vont,  comme  à  l'ordinaire,  au  lieu  où  se 
chante  l'évangile  ^^ 

1  Martinucci.  —  ^  q^^^^  j^p^^  ibid.,  n.  6.—  ^  ibid.,  1. 1.  c.  xxvii,  n.  3. 
^  *  Conséq.  —  ^  Cœr,  Ep,  L  II,  c.  ix,  n.  6.  —  ^  Tous  les  auteurs.  — 
'  Conséq,  —  s  (7^,,^  ^^^  \^  j^  ^    xxjjj^  ^^  ^/^    —  9  r^^y^^  j^g  auteurs.  —, 

^0  Cœr,  Ep,,  1.  II,  c.  ix,  n.  6  et  8.  —  ^^  Tous  les  auteurs. 


MESSE  SOLENNELLE  DEVANT  L^ÉVÊQUE.  487 

133.  Après  l'évangile,  le  Sous-Diacre,  au  lieu  de  porter  le 
livre  à  baiser  au  Célébrant,  va  le  présenter  à  l'Évêque.  Gelui- 
€i  baise  le  livre  en  disant  Per  evangelica  dicta^,  après  quoi 
le  Sous-Diacre  ferme  le  livre,  fait  au  Pontife  la  révérence 
convenable,  et  se  relire^.  Le  Diacre  se  rend  à  l'autel^,  et  si 
rÉvêque  est  en  chape,  le  Thuriféraire  va  présenter  l'encensoir 
au  Prêtre  assistant,  qui  encense  le  Prélat,  et  l'on  n'encense 
point  le  Célébrant*. 

134.  S'il  doit  y  avoir  sermon,  le  Prédicateur,  accompagné 
d'un  Cérémoniaire,  se  rend  aux  pieds  du  Pontife,  et  lui  de- 
mande sa  bénédiction  en  disant  :  Jubé,  Domne,  benedicere. 
L'ayant  reçue,  il  lui  demande  les  indulgences  en  disant  : 
IndulgentiaSj  Pater  reverendissime.  Le  Prélat  accorde  les 
indulgences  accoutumées;  puis  le  Prédicateur  se  retire  et 
se  rend  à  la  chaire.  Après  le  sermon,  le  Prédicateur  se 
découvre  et  se  met  à  genoux  ^;  le  Diacre  chante  le  Confiteor^ 
au  pied   de  l'autel,  et  le  Prédicateur  publie  les  indul- 


gences l 


§  4.  Depuis  l'offertoire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe, 


155.  L'Évêque,  sans  quitter  son  trône,  bénit  l'eau  en  di- 
sant :  Deus  qui  humanœ  substantiœ.  Le  Sous-Diacre,  en 
fléchissant  le  genou,  s'il  n'est  pas  Chanoine,  lui  présente  la 
burette  sans  quitter  l'autel.  S'il  n'est  pas  à  portée,  il  va  de- 
vant le  Prélat.  Le  Célébrant  dit  aussi  la  prière^. 

136.  Le  Sous-Diacre,  ayant  reçu  la  patène,  peut  se  placer 
derrière  le  prie-Dieu  du  Pontife,  et  demeurer  à  cette  place 
pour  soutenir  la  patène  ^^. 

137.  On  observe,  pour  la  bénédiction  de  l'encens,  ce  qui 
est  dit  n°  128.  Après  l'encensement  de  l'autel,  le  Diacre  en- 

*  Cér.  des  Év.  expl.  Ibid.  —  ^  Conséq.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  — 
*  Cœr,  Ep.,  1.  II,  c.  ix,  n.  1.  S.  C.,  13  mars  1700.  GardeL,  5402  ou 
5551,  ad  5,  Arichipœ.  —  ^  Cœr,  Ep.,  1.  I,  c.  xxii,  n.  3  et  4.  — 
«  Ibid.  n.  8.  —7  S.  C,  12  nov.  1831.  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  14, 
Marsoriim,  —  ^  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  ■—  ^^  Ca- 
talan. 


488  PART.  YII,  SECT.  I,  CHAP.  III,  ART.  III.  '^ 

si 

censé  le  Célébrant  de  deux  coups  seulement,  puis  il  se  rend| 
au  trône.  Il  remet  l'encensoir  au  Prêtre  assistant,  qui  en-| 
censé  le  Prélat  de  trois  coups.  Le  Diacre  reprend  ensuite 
Tencensoir  et  encense  de  deux  coups  chacun  des  Assistants 
de  rÉvêque,  prenant  garde  toutefois  dé  se  inettre  en  face  du 
Prélat  ;  puis  il  fait  le  reste  de  l'encensement  comme  à  l'or- 
dinaire ^ 

158.  Le  Cérémoniaire  doit  veiller  à  ce  que  l'encense- 
ment des  Chanoines  soit  terminé  avant  le  moment  où  ils 
doivent  venir  près  du  Pontife.  Il  prie  au  besoin  le  Célé- 
brant d'attendre  quelques  instants  avant  de  commencer  la 
préface^. 

139.  Lorsque  l'Évêque  arrive  à  son  prie-Dieu,  si  le  Sous- 
Diacre  ne  s'est  placé  derrière,  comme  il  est  dit  n^  156, 
il  se  retire  un  peu  de  côté  de  Tépître,  le  visage  tourné  du 
côté  de  l'évangile,  de  manière  à  ne  tourner  le  dos  ni  à  l'autel 
ni  au  Prélat.  Il  se  met  à  genoux  à  cette  place  pendant  l'élé- 
vation^. 

140.  Pendant  que  le  Célébrant  récite  la  prière  Domine 
Jesu  Christe  qui  dixisti,  le  Prêtre  assistant  se  rend  à  l'autel 
pour  recevoir  la  paix  du  Célébrant,  et  le  Sous-Diacre  se  rend 
au  chœur  à  la  place  du  Prêtre  assistant.  Celui-ci,  ayant  reçu 
la  paix,  va  la  porter  au  Pontife,  qui  la  donne  lui-même  aux 
deux  Diacres  assistants.  Il  se  rend  ensuite  à  sa  place  au  chœur, 
où  il  donne  la  paix  au  Sous-Diacre,  qui  aussitôt  la  porte  au 
Clergé  comme  à  l'ordinaire*,  et  au  retour  la  donne  au  Diacre 
et  au  Cérémoniaire  qui  l'a  accompagné^. 

141.  Après  Placeat,  le  Célébrant,  ayant  baisé  l'autel,  se 
retire  un  peu  vers  le  côté  de  l'épître  avec  ses  Ministres  ^,  le 
Pontife  donne  la  bénédiction''  pendant  laquelle  le  Célébrant 
s'incline,  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  se  mettent  à  genoux, 
s'ils  ne  sont  pas  Chanoines  ^. 

*  Cœr,  Ep.  Ibid.,  c.  xxiii,  n.  26,  27  et  32.  —  ^  Martinucci.  —  ^  Plu- 
sieurs auteurs.  —  ^  Ccer,  Ep.,  1.  I,  c.  vu,  n.  7.  —  ^  Tous  les  auteurs. 
—  ^  Tous  les  auteurs.  —  7  Cœr.  Ep.  Ibid.,  c.  xxi,  n.  5,  et  1.  IF,  c.    ix, 

n.  G  et  8.  —  s  îbk].,  ].  J,  c.  xyiii,  n.  3. 


MESSE  SOLEINNELLE  DEVANT  L'ÉYÉQUE.  489 

142.  S'il  n'y  a  pas  eu  sermon,  le  Célébrant  publie  alors 
les  indulgences  accordées  par  TÉvêque^ 

143.  Après  le  dernier  évangile,  le  Célébrant,  le  Diacre  et 
le  Sous-Diacre  se  rendent  à  la  banquette,  et  y  demeurent 
jusqu'au  moment  où  le  Prélat  est  sorti  du  chœur  ^.  Pendant 
que  le  Pontife  donne  la  bénédiction,  le  Célébrant  s'incline, 
le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  se  mettent  à  genoux,  s'ils  ne  sont 
pas  Chanoines^.  Le  Célébrant  et  ses  Ministres  peuvent  aussi 
se  retirer  à  la  sacristie*. 

ARTICLE   IV 

Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe  solennelle 
en  présence  de  VÉvêque  assistant  à  sa  stalle. 

IM.  Le  Célébrant  et  ses  Ministres  observent  de  faire  au 
Pontife  toutes  les  révérences  prescrites  ci-dessus.  De  plus, 
ils  le  saluent  en  arrivant  à  l'autel,  avant  d'y  monter  et  avant 
de  le  quitter^. 

14i5.  Le  Célébrant  et  ses  Ministres,  placés  du  côté  de 
l'évangile  et  à  demi  tournés  vers  l'Évêque,  font  ensemble  la 
confession.  L'Évêque  ne  bénit  pas  l'encens  ;  il  ne  donne  pas 
la  bénédiction  au  Diacre  et  au  Sous-Diacre,  ni  la  bénédiction 
à  la  fin  de  la  Messe  ^  ;  il  ne  donne  pas  Findulgence  après  le 
sermon  ;  il  ne  baise  pas  le  livre  après  l'évangile,  et  ne  bénit 

pas  l'eau '^. 

146.  11  n'est  encensé  qu'à  Poffertoire^  Quand  il  en  est 
temps,  le  Prêtre  assistant  vient  se  placer  au  bas  de  la  stalle 
de  l'Évêque;  le  Diacre  lui  remet  l'encensoir,  et  le  Prêtre  as- 
sistant, ayant  le  Diacre  à  sa  droite  et  le  Thuriféraire  à  sa  gau- 
che, encense  le  Prélat.  Le  Prêtre  assistant,  de  retour  à  sa 
place,  est  encensé  de  deux  coups  ^  Le  Célébrant  lui-même 
n'est  encensé  que  de  deux  coups  ^^ 

ilbid.,c.  XXV,  n.  8.  —  2  Cér.  des  Év.  expL  Ibid.,  de  Conny,  Falise 
et  autres'  —  ^Conséq.  —  *  Martinucci.  —  ^  Cér.  des  Év.  cxpl.  Ibid.— 
6  Ibid  —7  s  C  ,  7  déc.  1844.  Gardel.,  4858  ou  5004,  ad  1  et  2.  S. 
Severi.  -  s  Cœr.  Ep,,  1.  II,  c  ix,  n.  8.  -  ^  C6r.  des  Év.  expl.  Ibid.  - 
io  Cœr.Ep.  Ibid.,  c.  xxii.,  n.  32. 


490  PART.  YII,  SECT.  I,  CliAP.  lY,  ART.  I. 

147.  Le  Sous-Diacre  reçoit  la  paix  du  Diacre  comme  à 
l'ordinaire  ;  puis  il  reçoit  de  lui  l'instrument  de  paix,  le  baise, 
et,  accompagné  du  Cérémoniaire,  se  rend  près  du  Pontife  • 
le  Prêtre  assisjtant  y  vient  en  même  temps,  reçoit  l'instrument 
de  paix,  et  le  présente  à  l'Évêque,  le  Prélat  rend  l'instrument 
à  l'Assistant  ;  celui-ci  le  donne  au  Sous-Diacre,  qui  lui-même 
le  remet  au  Cérémoniaire  ;  puis  le  Sous-Diacre  suit  le  Prêtre 
assistant  à  sa  place  et  lui  donne  la  paix  ;  il  la  donne  ensuite 
au  Chœur  comme  à  l'ordinaire  ^ 

148.  Le  Célébrant,  avant  de  donner  la  bénédiction,  salue 
profondément  l'Évêque^. 

149.  Le  Prélat  quitte  le  chœur  quand  le  Célébrant  s'est 
retiré,  et  tout  se  fait  comme  en  arrivant^. 


CHAPITRE  IV 
De  la  mesise  (solennelle  de  Requiem. 

ARTICLE   PREMIER 

Objets  à  préparer, 

150.  A  la  sacristie.  On  prépare  à  la  sacristie  les  orne- 
ments noirs,  et,  comme  à  l'ordinaire,  toutes  les  choses  néces- 
saires* (1).  Les  cierges  des  Acolytes  et  ceux  des  Porte-flam- 
beaux doivent  être  de  cire  jaune ^. 

151.  A  V autel.  Les  cierges  de  l'autel  sont  aussi  de  cire 
jaune  ^  ;  les  parements  et  le  tapis  doivent  être  de  couleur 

(1)  Les  ornements  sont  plus  ou  moins  précieux  suivant  la  solennité 
qu'il  convient  de  donner  à  cette  Messe.  Cependant,  aux  Messes  des  morts, 
il  ne  conviendrait  pas  d'employer  les  aubes  dont  on  a  coutume  de  se 
servir  aux  grandes  solennités.  tMartinucci.) 

*  Cér.  des  Év.  exp.  Ibid.  —  2  ibid.  —  '  Ibid.  —  *  Ruh.  Miss.,  part. 
II,  tit.  xm,  n.  2.  —  5  Cœr.  Ep.,  1.  II,  c.  xi,  1  et  7.  —  ^  Cœr.  Ep  r 
1.  ll;c.x,  n.l. 


MESSE  SOLENNELLE  DE  REQUIEM.  491 

Inoire^  ou  violette  (1).  Le  tapis  doit  couvrir  le  marchepied 
seulement,  et  non  les  degrés^. 

152.  Sur  la  crédence.  On  couvre  la  crédence  d'une  petite 
nappe  de  toile  qui  tombe  un  peu  sur  les  côlés.  Outre  le  ca- 
lice, les  burettes,  etc.,  on  dispose  les  cierges^,  si  l'on  doit 
en  distribuer  au  Clergé^.  On  n'y  met  pas  le  grand  voile,  qui 
ne  doit  pas  servir  ^. 

153.  On  n'aura  pas  besoin  de  l'encensoir  avant  Toffer- 
I  toire  ^. 

154.  La  banquette  des  Ministres  sacrés  ne  doit  être  re- 
!  couverte  d'aucun  ornement  '^. 

ARTICLE   n 

Des  cérémonies  générales  du  chœur  pendant  la  Messe  de  Requiem. 

155.  Ces  cérémonies  sont  les  mêmes  que  pour  la  Messe  so- 
lennelle ordinaire,  sauf  quelques  exceptions  ^. 

156.  On  est  à  genoux  pendant  les  oraisons,  depuis  le  com- 
mencement du  canon  jusqu'à  Pax  Domini  inclusivement,  et 
pendant  les  postcommunions  ^. 

157.  A  VAgnus  Dei,  on  ne  se  frappe  pas  la  poitrine^^. 

158.  On  ne  donne  pas  le  baiser  de  paix*^ 

159.  Après  Requiescant  in  pace,  comme  on  ne  donne  pas 
la  bénédiction,  on  ne  se  met  pas  à  genoux ^^. 

160.  Si  l'on  distribue  des  cierges  au  Clergé,  chacun  doit 
tenir  son  cierge  allumé  pendant  l'évangile,  depuis  l'élévation 
jusque  après  la  communion,  et  pendant  l'Absoute 


15 


(1)  Le  Cérémonial  des  Évêques  indique  la  couleur  noire  (1.  II,  c.  x, 
n.  1)  et  Baldcschi  la  couleur  vioIeUe,  supposant  vraisemblablemeiiS;  que 
le  saint  Sacrement  est  dans  le  tabernacle.  Si  le  saint  Sacrement  était  dans 
le  tabernacle,  il  serait  contraire  à  toutes  les  règles  de  le  couvrir  en  noir, 
comme  il  a  été  dit  p.  86.  Le  Cérémonial  des  Évêques  n'en  parle  point, 
parce  qu'il  ne  suppose  pas  qu'on  chante  jamais  ces  sortes  de  Messes  à 
l'autel  du  saint  Sacrement. 

*  Baldescbi. —  ^  q^^^.^  Ep.  Ihià.  —  ^Baldeschi  et  autres.  —  *  Cœr.  Ep. 
Ibid.,  n.  6.  —  ^  Conséq. —  ^  /^^^^^  Miss,  Ibid.  —  "^  Cœr,  Ep.  Ibid.,  n.  1. 
—  s  Conséq.  —  9  Rub.  Miss.  Ibid.  —  *«  Ibid.  —  4*  Ibid.,  n.l.  — i^Con- 
séq.  —  15  /{i^^,  j|/J55^  Ibid.,n.  2.  Cœr,  Ep.  Ibid. 


492  PART.  YII,  SEGT.  I,  CHAP.  lY,  ART.  III; 

ARTICLE   III 

Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe  de  Requiem. 
§  1 .  Observations  et  règles  générales. 

161.  Les  saluts  au  Chœur  se  font  comme  à  rordinaire, 
sauf  coutume  contraire,  suivant  ce  qui  est  dit  p.  380^. 

162.  Le  Diacre  omet  les  baisers^. 

§  2.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  l'oifertoire. 

163.  On  n  encense  pas  Tautelà  Tintroït^.  Après  la  confes- 
sion, le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  ne  montent  pas  à  l'autel, 
mais  ils  se  mettent  l'un  derrière  Tautre.  Lorsque  le  Célé- 
brant baise  l'autel,  ils  font  la  génuflexion,  et  vont  au  coin 
de  répître  pour  assister  à  Tintroït  de  la  manière  accoutu- 
mée. Au  commencement,  ils  ne  font  pas  le  signe  de  la 
croix*. 

164.  Après  Tépître,  le  Sous-Diacre  ne  baise  point  la  main 
du  Célébrant  et  ne  reçoit  point  la  bénédiction^.  Après  le  salut 
au  Chœur,  il  rend  le  livre  au  Cérémoniaire^. 

165.  Quand  on  chante  la  prose,  le  Célébrant  peut  aller 
s'asseoir  avec  ses  Ministres  "^  (1),  soit  avant  de  lire  Tévangile^, 
soit  après  l'avoir  lu^  (2).  Bans  le  premier  cas^  le  Célébrant, 

(1)  Mgr  Martinucci,  qui,  comme  il  a  été  dit  p.  433,  n.  2,  donne  aux 
Acolytes  la  fonction  de  soulever  la  partie  postérieure  des  ornements  du 
Diacre  et  du  Sous -Diacre  pendant  qu'ils  s'asseyent,  indique  ici  que  les 
Acolytes  se  rendent  aux  deux  extrémités  de  la  banquette  un  peu  avant 
le  moment  oii  le  Célébrant  doit  y  arriver  avec  les  Ministres  pour  s'ac- 
quitter de  cet  office  ;  quand  le  Célébrant  et  les  Ministres  sont  assis  et 
couverts,  ils  les  saluent  et  retournent  à  leurs  places. 

(2)  On  peut  voir  ce  qui  a  été  dit  à  cet  égard  p.  447,  n.  1.  Baldeschi, 
qui  donne  la  première  manière  indiquée  ici  pour  les  Messes  solennelles 
ordinaires,  prescrit  la  seconde  aux  Messes  de  Requiem,  Cependant  la  rai- 

^  S.  C,  12  août  1854.  Gardel.,  5208,  ad  15,  m  Briocen,  12  sept. 
1857.  Gardel.,  5231,  ad  31,  in  Molinen,  —  ^  ^^^^  £p  ^  \^  j^  c.  xviii, 
n.  16.  —  '^  Ruh.  Miss.  Ibid.  —  *  Baldeschi.  —  ^  Rub,  Miss,  Ibid.  — 
^  Baldeschi  et  autres.  —  "^  S.  C.  16  mars  1591.  Gardel.,  t.  vu,  suppl. 
15  ou  15.  ad  6,  vi  Osien»  Responsiones*  —  ^  Baldeschi,  Martinucci.  — 
^  Merati  et  autres. 


MESSE  SOLENNELLE  DE  REQUIEM.  493 

ayant  fini  de  lire  la  prose,  se  rend  à  son  siège  de  la  manière 
accoutumée.  Sur  la  fin  de  la  prose,  c'est-à-dire  quand  il  n'en 
reste  plus  à  chanter  que  cinq  ou  six  versets,  le  Célébrant  re- 
tourne à  l'autel  au  signe  du  Cérémoniaire  (1).  Pendant  qu'il 
dit  Munda  cor  meum,  le  Sous-Diacre  transporte  le  Missel  au 
Ooin  de  l'évangile  ;  puis  le  Diacre  reçoit  le  livre  des  évangiles, 
va  le  poser  sur  l'autel  à  l'ordinaire,  et  récite  aussitôt  Munda 
;  cor  meum^  à  genoux  sur  le  bord  du  marchepied.  Il  reprend 
ensuite  le  livre  ;  puis,  dès  que  le  Célébrant  a  lu  l'évangile, 
il  descend  au  Las  des  degrés  avec  le  Sous-Diacre,  le  Céré- 
moniaire et  les  Acolytes,  et  on  va  chanter  l'évangile  ^  Dans 
le  second  cas^  le  Célébrant,  après  avoir  lu  la  prose,  va  dire 
Munda  cor  meum  et  lire  l'évangile.  Le  Diacre  porte  a  l'ordi- 
naire le  livre  à  l'autel.  Après  avoir  lu  l'évangile,  le  Célé- 
brant vient  au  milieu  de  l'autel,  fait,  avec  ses  Ministres,  la 
révérence  convenable,  et  ils  vont  à  la  banquette.  A  la  strophe 
Oro  supplex,  le  Diacre,  au  signe  du  Cérémoniaire,  se  lève, 
pose  sa  barrette  à  sa  place,  salue  le  Célébrant,  vient  au  bas 
des  degrés,  fait  la  géimflexion,  monte  sur  le  second  degré, 
et  se  met  à  genoux  sur  le  bord  du  marchepied  pour  dire 
Munda  cor  meum.  Le  Sous-Diacre  et  les  Acolytes  se  lèvent 
en  même  temps.  Lorsque  le  Diacre  se  lève,  le  Cérémoniaire 
avertit  le  Sous-Diacre  et  les  Acolytes,  qui  viennent  aussitôt 
au  bas  de  l'autel  ;  le  Célébrant  reste  à  la  banquette,  et, 
lorsqu'on  chante  Amen,  il  ôte  sa  barrette,  se  lève,  la  dépose 
à  sa  place  et  monte  directement  au  coin  de  l'épître  pour 
assister  à  l'évangile^. 

son  donnée  par  Mgr  de  Gonny  en  faveur  de  la  première  est  moins  forte 
pour  la  Messe  des  morts,  à  laquelle  le  Célébrant  ne  bénit  ni  l'encens  ni 
le  Diacre. 

(1)  D'après  Baldeschi,  le  Célébrant  et  les  Ministres  reviendraient  à  l'au- 
tel par  le  plus  court  chemin.  Cette  pratique  n'est  pas  conforme  à  l'en- 
seignement des  autres  auteurs,  qui  l'autorisent  seulement  lorsqu'on  doit 
revenir  directement  au  coin  de  l'épître  sans  aller  au  milieu  de  l'autel. 
Mgr  Martinucci  enseigne  positivement  qu'on  revient  à  l'autel  par  le  che- 
min le  plus  long^  comme  à  l'ordinaire. 

*  Baldeschi,  Martinucci.  —  ^  Merati  et  autres. 

CÉRÉMONIAL,  I.  28 


PART.  VU,  SEGT.  I,  GHAP.  lY,  ART.  IH.  W 

166.  Les  Acolytes  assistent  à  Tévangile  sans  chandeliers^, 
et  ils  tiennent  les  mains  jointes^. 

167-  Si  Ton  distribue  des  cierges  au  Clergé,  on  le  fait 
assez  à  temps  pour  qu'ils  puissent  être  allumés  pendant  l'é- 
vangile. On  les  allume  encore  à  l'élévation  jusque  après  la 
communion  et  pendant  l'Absoute  ^. 

168.  On  se  rend  ensuite  au  lieu  où  se  chante  l'évangile 
avec  les  révérences  accoutumées  *.  Le  Diacre  n'encense  ni  le 
livre  au  commencement  ni  le  Célébrant  à  la  fin.  Le  Sous- 
Diacre  ne  porte  pas  au  Célébrant  le  commencement  de  l'évan- 
gile à  baiser^  ;  mais,  aussitôt  que  le  Diacre  a  fini,  il  remet 
le  livre  au  Cérémoniaire,  et  chacun  des  Ministres  retourne  à 
sa  place.  Le  Diacre  et  le  Sous-Diacre  font  la  génuflexion  en 
arrivant  au  bas  des  degrés  avant  de  monter  à  l'autel,  et  les 
autres  Ministres  la  font  comme  à  l'ordinaire  en  passant  au 
milieu  ^. 

§  3.  Depuis  l'offertoire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe. 

169.  Aussitôt  que  le  Célébrant  a  dit  Oremiis  pour  l'offer- 
toire, le  Sous-Diacre,  au  signe  du  Cérémoniaire,  fait  la  génu- 
flexion, se  rend  à  la  crédence,  prend  le  calice '^  couvert  de 
son  voile  avec  la  bourse  par-dessus,  l'apporte  à  l'autel,  et  le 
pose  du  côté  de  l'épître  ^. 

170.  Le  Diacre  prend  la  bourse,  et  étend  le  corporal  à 
l'ordinaire  ;  le  Sous-Diacre  ôte  le  voile  et  le  donne  à  l'Aco- 
lyte^ ;  il  met  l'eau  dans  le  calice  sans  la  faire  bénir  *^. 

171.  Comme  le  Sous-Diacre  ne  doit  pas  tenir  la  patène*', 
il  passe  à  la  gauche  du  Célébrant  aussitôt  après  avoir  rendu 
à  l'Acolyte  la  burette  de  l'eau  ;  il  fait  alors  une  génuflexion 
seulement  au  milieu  de  l'auteP^. 

172.  Après  Toblation  du  calice,  le  Diacre  met  la  patène 

*  Hub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss.  Ihid.  Cœr, 
Ep.  Ibid.,  n.  6.  —  *  Baldeschi,  Martinucci.  —  ^  Rub,  Miss.  Ibid.  — 
6  Baldeschi  et  autres.  —  "^  Rub.  Miss.  Ibid.,  tit.  vu,  n.  9.  —  ^  Tous  les 
auteurs.  —  9  Tous  les  auteurs.  —  ^^  Rub.  Miss.  Ibid.,  tit.  xiii.  n.  6.  — 
"  Ibid.,  n.  2,  —  12  Baldeschi  et  autres. 


MESSE  SOLENNELLE  DE  REQUIEM.  495 

un  peu  sous  le  corporal  ^  et  couvre  du  purificatoire  la  partie 
qui  est  en  dehors  ^. 

173.  Lorsqu'il  en  est  temps,  on  fait  à  l'ordinaire  la  béné- 
diction de  l'encens.  Le  Célébrant  encense  les  oblats  et  l'autel 
à  l'ordinaire;  les  Ministres  sacrés  soutiennent  la  chasuble. 
Ensuite  le  Diacre  encense  le  Célébrant  seulement^. 

174.  Quand  le  Célébrant  a  été  encensé,  le  Sous-Diacre 
prend  la  burette  de  l'eau  et  le  bassin,  qui  lui  sont  présentés 
par  le  second  Acolyte;  le  Diacre,  de  son  côté,  ayant  rendu 
l'encensoir  au  Thuriféraire,  prend  le  manuterge,  qui  lui  est 
présenté  par  le  premier  Acolyte,  et  ils  donnent  ainsi  à  laver 
au  Célébrant*  (1).  Ils  vont  ensuite  se  placer  l'un  derrière 
l'autre^. 

175.  A  la  fin  de  la  préface,  le  Diacre  et  le  Sous-Diacre 
montent,  le  premier  à  droite  et  le  second  à  gauche  du  Célé- 
brant, pour  dire  avec  lui  le  Sanctus^.  Le  Sous-Diacre  descend 
ensuite  à  sa  place,  et  le  Diacre  passe  à  la  gauche  du  Célébrant 
pour  l'assister  à  l'ordinaire'^. 

176.  A  ces  mots,  Quant  oblationem,  lorsque  le  Diacre 
passe  à  la  droite  du  Célébrant,  le  Sous-Diacre  vient  au  coin 
de  répître,  se  met  à  genoux^  sur  le  plus  bas  degré,  tourné 
vers  le  côté  de  l'évangile,  reçoit  du  Thuriféraire  l'encensoir^, 
et  encense  le  très-saint  Sacrement ^^  de  trois  coups"  à  chaque 
élévation  ^^ 

177.  Après  l'élévation  du  calice,  il  revient  à  sa  place,  oii 
il  fait  la  génuflexion  en  arrivant.  Il  y  reste  jusqu'à  Pax 
Domini^^, 

178.  Les  Acolytes  ou  ceux  qui  portent  des  flambeaux  res- 
tent à  l'autel  jusque  après  la  communion^*. 

(1)  Suivant  Merati  et  quelques  autres,  un  des  Acolytes  verserait  l'eau 
sur  les  doigts  du  Célébrant,  et  le  Diacre  ou  le  Sous-Diacre  présenterait 
le  manuterge. 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Conséq.  —  ^  Bub,  Miss,  Ibid.  —  *  Baldeschi 
et  autres.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  "^  Conséq  — 
^  Riib.  Miss.  Ibid.  —  9  Tous  les  auteurs.  —  ^^  Hub.  Miss.  Ibid.  — 
**  Cœr.  Epy  1.  I,  c.  xxin,  n.  32,  Rub,  Miss.  Ibid.,  tit.  vm,  n.  8.  — 
^2  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^^  Xous  les  auteurs.  —  **  Rub.  Miss.  Ibid. 


w 

496  PART.  VII,  SECT.  I,  CHAP.  IV,  ART.  IV. 

179.  Pendant  le  Pater ^  à  ces  mots,  dimitte  rtohis,  le 
Diacre  fait  la  génuflexion,  et  monte  à  la  droite  du  Célébrant 
pour  lui  présenter  la  patène  à  l'ordinaire.  Le  Sous-Diacre 
reste  à  sa  placée 

180.  Les  Ministres  sacrés  récitent  avec  le  Célébrant: 
Agnus  Dei,..  dona  eis  requiem,.,  doua  eis  requiem  sempi- 
ternam,  sans  se  frapper  la  poitrine^.  Aussitôt  après,  comme 
il  n'y  a  point  de  baiser  de  paix,  ils  changent  de  place,  faisant 
une  génuflexion  avant  de  partir  et  une  seconde  en  arrivant^. 

181.  Après  le  dernier  Dominus  voh\scum  le  Diacre,  sans  se 
retourner,  chante  Requiescant  in  pace^  qui  se  dit  toujours 
au  pluriel*.  Le  Célébrant  le  dit  aussi  tourné  vers  TauteP. 

182.  Outre  ces  règles,  le  Célébrant  observe  tout  ce  qui 
est  marqué  pour  la  Messe  basse  de  Requiem,  Pour  les  autres 
cérémonies  de  la  Messe  solennelle,  elles  sont  les  mêmes 
qu'aux  Messes  solennelles  ordinaires  ^. 

ARTICLE   IV 

De  VAbsoute. 
§  1.  Des  cérémonies  de  l'Absoute  le  corps  non  présent. 

185.  Si  la  Messe  doit  être  suivie  de  l'Absoute,  on  prépare 
ordinairement  le  lit  funèbre'^  au  lieu  accoutumé  (1).  Le  lit 
funèbre  est  toujours  censé  avoir  les  pieds  vers  l'autel,  quand 
même  on  fait  l'Absoute  pour  un  Prêtre  ^ 

184.  L'Absoute  qui  suit  la  Messe  doit  toujours  être  faite 
parle  Prêtre  qui  a  célébré  la  Messe,  et  non  par  un  autre  ^(2). 

(1)  Voir  page  73,  note  1. 

(2)  Les  rubriques  du  Missel  (part.  IF,  tit.  xiii,  n,  4)  et  du  Cérémonial 
des  Évêques  (1.  II,  ch.  xxxvii,  n.  2)  supposent  que  l'Absoute  est  toujours 
faite  par  le  Prêtre  qui  a  célébré  la  Messe,  et  tel  est  le  sens  de  deux 
décrets   récents  (22   août   1854.    Gardel.,  5208,    ad  13,   et  21   juillet 

*  Conséq.  —  2  j{ub.  Miss.  Ibid.,  n.  1.  —  ^  Tous  les  auteurs.  — 
*  Rub.  Miss.  Ibid.  —  «  S.  G.,  7  sept.  1816.  Gardel.,  4376  ou  4526, 
ad  36,  in  Tuden.  —  6  Conséq.  —  ^  Hub.  Miss.,  part  II,  tit.  xni, 
n.  4.  —  8  Ibid.  Rit.  de  Exequiis.  S.  G.,  3  sept.  i846.  Gardel.,  4034 
ou  4183,   ad  2,   Massœ  et  Populonise.  —  ^  Rub,  Miss.,  Ibid.  Cœr. 


MESSE  SOLENNELLE  DE  REQUIEM.  49? 

185.  Après  le  dernier  évangile,  le  Célébrant  et  ses  Minis- 
tres reviennent  au  milieu  de  l'autel,  font  la  révérence  con- 
venable S  et  descendent  2  directement  ^  sur  le  pavé,  du  côté 
deTépître*,  près  delà  banquetiez  Le  Diacre  et  le  Sous- 
Diacre  quittent  leurs  manipules  ^  ;  puis  le  Célébrant  %  aidé 
par  ses  Ministres  ^  quitte  la  chasuble  et  le  manipule,  et  se 
revêt  de  la  chape  Z  Pendant  que  le  Célébrant  quitte  la  chasu- 
ble, le  Cérémoniaire  peut  tenir  ou  faire  tenir  la  chape  éten- 
due  devant  lui  ^^  (1).  Le  Sous-Diacre  prend  ensuite  la  croix, 
les  Acolytes  leurs  chandeliers,  le  Thuriféraire  son  encensoir 

1835.  GardeL,  5221,  ad  4,  in  Briocen,).  C'est  le  privilège  de  TÉvêque 
du  diocèse,  assistant  au  trône,  de  faire  lui-même  certaines  Fonctions  qui, 
en  son  absence,  ne  peuvent  appartenir  qu'au  Célébrant.  On  ne  peut  donc 
pas  admettre  la  licéité  d'une  pratique  qui  existe  dans  certaines  églises. 
Après  la  Messe,  le  Célébrant,  précédé  d'un  Clerc  comme  à  la  Messe  basse, 
retourne  à  la  sacristie,  et  un  autre  Prêtre,  ordinairement  le  plus  digne 
du  chœur,  ayant  reçu  une  étole  et  une  chape  sur  le  surplis,  vient  prendre 
la  place  du  célébrant,  et  est  assisté  de  tous  les  Ministres  da  la  Messe  so- 
lennelle. Cette  pratique  nous  paraît  en  opposition  avec  quatre  règles  li- 
turgiques :  1°  le  droit  de  faire  TAbsoute  appartient  au  Célébrant,  comme 
il  vient  d'être  dit,  sauf  le  cas  de  l'assistance  solennelle  de  TÉvêque  dio- 
césain ;  2°  on  ne  voit  jamais  les  Ministres  de  la  Messe  solennelle  quitter 
le  Célébrant  avant  la  fin  d'une  Fonction  :  sil'Évêqûe  fait  l'Absoute,  il  a  ses 
Assistants,  et  les  Ministres  du  Célébrant  se  retirent  avec  lui,  ou  bien  celui- 
ci  demeure  auprès  du  Pontife;  3«  on  ne  voit  jamais  un  Prêtre,  revêtu 
seulement  du  surplis  et  de  l'étole,  assisté  de  Ministres  en  aube  ;  4«  à  l'Ab- 
soute qui  ne  se  fait  pas  à  la  suite  de  la  Messe  solennelle  par  le  Célébrant,  il 
n'y  a  pas  de  Ministres  sacrés,  comme  il  résulte  d'une  réponse  donnée  par 
la  S.  C,  le  11  juillet  1857,  à  Monseigneur  l'Évêque  de  Montpellier.^ 

Cette  règle  soutire  une  seule  exception.  Dans  un  convoi,  si  le  Prêtre 
qui  a  célébré  la  Messe  ne  conduit  pas  lui-même  le  corps  au  lieu  de  la 
sépulture,  celui  qui  préside  aux  Funérailles  peut  commencer  par  faire 
lui-même  l'Absoute  :  cependant jl  est  préférable  que  l'Absoute  soit,  même 
alors,  faite  par  le  Prêtre  qui  a  célébré  la  Messe.  (S.  C,  21  juillet  1855. 
GardeL,  5221,  ad  4,  in  Briocen,) 

(1)  Les  auteurs  s'accordent  à  dire  que  si  l'on  prononce  une  oraison 
funèbre,  le  Célébrant  y  assiste  en  chape. 

Ep. yl  II,  c.  xxxvn,  n.  2.  S.  C,  22  août  1854.  Gardel  ,  5208,  ad  15, 
in  Briocen.  21  juillet  1855.  GardeL,  5221,  ad  4,  in  Briocen.  —  *  Tous 
les  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  *  Bub.  Miss, 
Ibid.  S.  C,  7  sept.  1861.  GardeL,  5515,  ad  6.  S.  Marci.  —  »  Conséq. 
—  «  Conséq.  —  ^  Bub.  Miss.  Ibid.  S.  C.  Ibid.  —  »  Conséq.  —  ^  Rub. 
Miss,  Ibid.  —  ^^  Usage  de  Rome. 

28. 


498  PART.  VU,  SECT.  I,  CHAP.  IV,  ART.  IV. 

et  un  autre  Clerc  le  bénitier  et  Taspersoir  ^  Le  Cérémoniaîre 
présente  au  Diacre  sa  barrette^  s'il  doit  s'en  servir^,  et  celle 
du  Célébrant,  le  Diacre  la  lui  remet,  et  ils  se  rendent  à  Tau- 
tel,  où  ils  se  rangent  de  cette  manière  : 

Diacre.  Célébrant.  Cérémoniaire. 

2*  Acolyte.  Sous-Diacre.  !«*•  Acolyte. 

Porte- bénitier.  Thuriféraire*  (1). 

Après  la  révérence  convenable,  le  Thuriféraire  et  le  Porte- 
bénitier,  puis  le  Sous-Diacre  et  les  deux  Acolytes^,  qui  peu- 
vent être  dispensés  de  faire  la  génuflexion  ^  se  mettent  en 
marche  pour  se  rendre  près  du  lit  funèbre'^;  le  Clergé  se 
met  à  la  suite  des  Acolytes,  les  moins  dignes  les  premiers^, 
puis  le  Cérémoniaire,  s'il  n'est  pas  occupé  ailleurs^,  et  le 
Célébrant  ^^,  la  tête  couverte  ^^  et  à  sa  gauche  le  Diacre  ^% 
couvert  de  la  barrette ^^,  ou  ayant  la  tête  découverte^*. 

186.  Lorsqu'ils  sont  arrivés  çrès  du  lit  funèbre,  le  Thuri- 
féraire et  le  Porte-bénitier  s'arrêtent  entre  le  lit  funèbre  et 
l'autel  du  côté  de  l'épître,  de  manière  à  se  trouver  à  la 
gauche  du  Célébrant  et  du  Diacre,  un  peu  derrière  eux^^;  le 
Sous-Diacre  et  les  Acolytes  vont,  par  le  côté  de  l'évangile, 
se  placer  à  la  tête^^,  laissant  un  peu  de  distance  entre  eux  et 
le  lit  funèbre^*^.  Le  Sous-Diacre  tourne  le  crucifix  vers  l'autel. 
Le  Célébrant,  ayant  le  Diacre  à  sa  gauche  ^^  et  le  Cérémoniaire 
à  sa  droite,  un  peu  en  arrière  ^^,  se  met  aux  pieds,  un  peu 
du  côté  de  l'épître,  tourné  vers  la  croix ^^.  Le  Célébrant  se 
découvre  ^^  ;  le  Diacre,  s'étant  découvert,  s'il  porte  la  barrette, 
reçoit  celle  du  Célébrant,  et  la  donne  à  un  Clerc  avec  la 
sienne  s'il  la  porte  ^^  Le  Clergé  se  place  de  manière  que  les 

(1)  Le  Diacre  pourrait  aussi  rester  à  la  droite  du  Célébrant  pour  faire 
la  génuflexion,  et,  en  se  tournant,  il  se  trouverait  à  sa  gauche. 

*  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^  Les  auteurs.  —  ^  Conséq.  —  ^  Grand  nombre 
d'auteurs.  —  s  Hub,  Miss.  Ibid.—  ^  Baldeschi.  —  ^  Hub.  Miss.  Ibid.  — 
^  Conséq.  —  9  Les  auteurs.  —  ^^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  *i  Tous  les  au- 
teurs. —  12  fi^f^  j^i^g  i|3i(j^  _  13  Martinucci,  de  Herdt.  —  i*  Bauldry, 
Merati,  Cavalieri,  Du  Molin,  de  Conny  et  autres.  —  ^^  Pat  Ibid.  ~  *«  Rub. 
Miss.  Ibid.  —  17  Conséq.  —  i»  p^ub.  Miss.  Ibid.  —  *»  Tous  les  auteurs.  — 
20  Rub.  Miss.  Ibid.  —  21  Cœr.  Ep.,  1.  II,  c,  xi,  n.  17,  ^  22  Conséq. 


MESSE  SOLENNELLE  DE  REQUIEM.  499 

moins  dignes  soient  les  plus  rapprochés  de  la  croix,  et  les 
plus  dignes  auprès  du  Célébrant.  Si  le  lit  funèbre  était  dans 
le  chœur,  le  Clergé  pourrait  ne  pas  quitter  les  stalles^,  alors 
le  Célébrant  et  le  Diacre  ne  se  couvriraient  pas  ^  et  les  mem- 
bres du  Clergé  pourraient  s'asseoir^. 

187.  Au  signe  du  Cérémoniaire,  les  chantres  commen- 
cent^ le  répons  Libéra  me^,  que  tout  le  Chœur  continue  ; 
puis  ils  chantent  seuls  les  versets,  et  le  Clergé  répète  après 
chaque  verset  les  paroles  de  la  réclame^  (1). 

Nota.  Le  chant  du  répons  ne  doit  pas  être  commencé  pen- 
dant le  dernier  évangile,  et  il  est  convenable  d'attendre  pour 
le  faire  que  le  Célébrant  soit  revêtu  de  la  chape  et  que  le 
Sous-Diacre  portant  la  croix  soit  arrivé  aux  pieds  du  lit 
funèbre'^. 

188.  Vers  la  fin  du  répons^,  le  Diacre®,  ayant  salué  le 
Célébrant*^,  passe  à  sa  droite*^  par  derrière  lui;  le  Cérémo- 
niaire se  présente  avec  le  Thuriféraire  ^^  ;  le  Diacre,  ayant 
reçu  la  navette,  présente  au  Célébrant  la  cuiller  en  disant 
Benedicite  Pater  reverende^'^ ;  le  Cérémoniaire  élève  le  bord 
de  la  chape  ^*,  et  le  Célébrant  met  et  bénit  Tencens  comme  à 
l'ordinaire,  en  disant  Ah  illo  benedicaris.  Quand  le  répons 
est  terminé,  les  Chantres  ^^  du  premier  Chœur  *^  chantent  Kyrie 
eleison;  les  Chantres  ^"^  du  second  Chœur  ^^  répondent  Christe 

(1)  Il  ne  sera  pas  inutile  de  faire  remarquer  ici  que,  comme  il  est 
dit  part.  III,  n.  202,  p.  194,  lorsqu'un  répons  a  plusieurs  astérisques, 
on  ne  doit  pas  répéter  les  paroles  du  répons  depuis  le  premier  jusqu'au 
verset;  mais  les  répétitions  doivent  se  faire,  la  première  jusqu'au  second 
astérisque,  la  seconde  depuis  le  second  jusqu'au  troisième  ou  jusqu'au 
verset,  si,  comme  au  répons  Libcrame,  il  n'y  en  a  que  deux.  (Rub.  Brev.y 
au  premier  dim.  de  l'Avant.  S.  G.,  6  sept.  1834  Gardel.,  4584  ou  4733, 
m  Laurelana,  12  sept.  1840.  Gardel.,  4760  ou  4907,  in  Avenionen, 
7  déc.  1844,  Gardel.,  4839  ou  4985,  ad  7,  in  Mechlinien.) 

^  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Conséq.  —  ^  Mariinucci.  —  '*  S.  G..  7  sept. 
1861.  Gardel.,  5315,  ad  5,  S.  MarcL  22  mars  1862,  Gardel.,  5318,  ad 
18,  S,  Marci,  —  ^  Ruh,  Miss.  Ibid.  —  ^  Xous  les  auteurs.  —  ^  S.  G., 
ibid.  —  8  Rub.  Miss,  Ibid.  Rit,  Ibid.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  *o  Marti- 
nucci.  —  **  Tous  les  auteurs.  —  *^  Conséq»  —  ^^  Tous  les  auteurs.  — 
*4  Martinucci.  —  ^^  Rub,  Miss,  Ibid.  Rit,  Ibid.  —  ^6  RiL  Ibid.  — 
^  —  "  Rub.  Miss,  Ibid.  RU.,  Ibid.  —  is  ru,  Ibid. 


h 


500  PART.  YII,  SECT.  I,  CHAP.  IV,  ART.  lY. 

eleison^;  tous  ensemble^  chantent  Kyrie  eleison,  et  le  Cé- 
lébrant chante  Pater  nosier^,  de  fa  en  re*.  Le  Célébrant 
vient  alors  devant  le  milieu  de  Tautel  avec  le  Diacre.  Le 
Porte-bénitier  vient  donner  l'aspersoir  au  Diacre^,  qui  le 
présente  au  Célébrant^  (1).  Le  Porte-bénitier  revient  ensuite 
à  sa  place '^.  Le  Célébrant,  ayant  reçu  l'aspersoir,  fait  une 
inclination  à  la  croix  que  tient  le  Sous-Diacre^  (2),  et  le 
Diacre  fait  en  même  temps  la  génuflexion.  Ils  saluent  ensuite 
Tautel,  et  le  Célébrant,  assisté  du  Diacre,  qui  relève  le  côté 
droit  de  la  chape,  fait  le  tour  du  lit  funèbre,  commençant 
par  la  partie  qui  est  à  sa  droite,  l'asperge  de  chaque  côté  en 
trois  divers  endroits,  d'abord  à  l'endroit  des  pieds,  puis  vers 
le  milieu,  enfin  vers  la  tête;  quand  il  passe  devant  la  croix, 
il  la  salue  par  une  inclination  profonde,  et  le  Diacre  fait  une 
génuflexion.  En  revenant  par  l'autre  côté,  il  asperge  le  lit 
funèbre  d'abord  à  Tendroit  de  la  tête,  puis  au  milieu,  enfin 

(1)  D'après  Mgr  Martinucci,  le  Diacre  attendrait,  pour  présenter  Tas- 
persoir  au  Célébrant,  que  celui-ci  ait  fait  la  révérence  à  Taulel.  Nous 
suivons  ici  la  disposition  donnée  par  le  plus  grand  nombre  des  auteurs. 

(2)  Les  auteurs  ne  sont  pas  tous  d'accord  sur  la  manière  d'interpréter 
les  rubriques  du  Missel  et  du  Rituel  au  sujet  des  révérences  à  faire  par 
le  Célébrant  et  le  Diacre  à  ce  moment.  La  rubrique  du  Missel  indique  la 
révérence  à  l'autel,  et  celle  du  Rituel  prescrit  de  saluer  la  croix  que 
tient  le  Sous-Diacre.  D'après  Mgr  de  Gonny  et  M.  de  Herdt,  ces  deux 
rubriques  doivent  être  complétées  l'une  par  l'autre,  et  il  faut  saluer  d'a- 
bord la  croix,  puis  l'autel.  Très-souvent,  dit  Mgr  de  Conny,  les  livres  li- 
turgiques sous-entendent  certaines  particularités  suffisamment  indiquées 
par  les  principes  généraux;  c'est  ce  qui  arrive  ici;  car  ces  deux  saluta- 
tions sont  conformes  aux  principes  posés  par  les  meilleurs  auteurs.  D'a- 
près es  principes,  lorsqu'on  est  devant  le  milieu  de  l'aulcl,  toute  action 
doit  être  précédée  par  la  révérence  à  la  croix  ou  au  tabernacle  avant  la 
consécration,  ou  à  la  sainte  Hostie  après  la  consécration.  Nous  ne  pou- 
vons donc  suivre,  ajoute  le  savant  Rubriciste,  l'opinion  des  auteurs  qui 
suppriment  la  première  inclination  à  la  croix,  omise,  il  est  vrai,  par  le 
Missel,  mais  marquée  très-positivement  dans  le  Rituel  et  parfaitement 
justifiée.  Mgr  Martinucci  ne  parle  pas  de  celle  révérence.  Elle  présente 
une  difficulté  pour  le  Diacre  et  le  Cérémoniaire,  qui  doivent  alors  faire 
deux  génuflexions,  la  première  à  la  croix,  la  deuxième  à  l'autel. 

*  Rub,  Miss,  Ibid.  RU.  Ibid.  —  ^  RU,  Ibid.  —  s  Rub.  Miss.  Ibid. 
RU.  Ibid.  —  4  Rit,  Ibid.  Dir.  Ch.  —  ^  Conséq.  —  ^  Ruh.  Miss,  Ibid. 
RU  Ibid.  —  7  Conséq.  —  »  RU,  Ibid. 


MESSE  SOLENNELLE  DE  REQUIEM.  501 

vers  les  pieds.  De  retour  à  sa  place,  le  Célébrant  rend  Tas- 
persoir  au  Diacre  ^  ;  celui-ci  le  rend  au  Port3-bénitier,  reçoit 
l'encensoir  des  mains  du  Thuriféraire^,  et  le  présente  au 
Célébrant^  (1) .  Ils  reviennent  ensuite  au  milieu,  et  sans  saluer 
la  croix,  ils  font  la  révérence  à  Tautel*.  Le  Célébrant  encense 
alors  le  lit  funèbre  de  trois  coups  de  chaque  côté,  de  la  même 
manière  qu'il  Ta  aspergé.  Quand  il  est  revenu  à  sa  place,  il 
rend  l'encensoir  au  Diacre^,  qui  le  donne  au  Thuriféraire^. 
Le  Célébrant  reprend  sa  place  "^j  le  Diacre  se  met  à  sa  gau- 
che^, reçoit  le  livre  et  le  soutient  devant  le  Célébrant  ^  si  un 
Clerc  n'en  est  pas  chargé  ^^. 

189.  Le  Célébrant  chante  alors  Et  ne  nos  inducas,  puis 
les  versets  et  l'oraison.  En  chantant  ensuite  le  verset  Requiem 
œternam,  il  fait  un  signe  de  croix  sur  le  lit  funèbre.  Les 
Chantres  chantent  Requiescant^^  ou  Requiescat^^  inpace; 
le  Chœur  répond  Amen  ^^,  et  on  se  retire  avec  les  révérences 
d'usage^*  (2). 

190.  Nota.  On  peut  encore  faire  cette  Cérémonie  sans  ca- 
tafalque. A  la  fin  de  la  Messe,  on  étend  le  drap  mortuaire  au 
bas  des  degrés  de  l'autel.  Le  Célébrant,  ayant  reçu  la  chape 
comme  il  est  dit  n®  184,  se  rend  au  coin  de  l'épître  avec  ses 
Ministres,  se  met  près  du  Missel,  comme  pour  l'introït,  et 
les  Ministres  se  placent  à  ses  côtés,  à  quelque  distance  de 

(1)  D'après  Mgr  Martinucci,  le  Diacre  attendrait  pour  présenter  l'encen- 
soir au  Célébrant  que  celui-ci  eût  fait  la  révérence  à  l'autel.  Les  autres 
auteurs  donnent  la  disposition  que  nous  indiquons  ici. 

(2)  Nous  ayons  enseigné,  dans  nos  éditions  précédentes,  que  le  Célé- 
brant ajoute  le  verset  Anima  ejiis  on  Anlmœ  eorum  et  anlmœ  omnium 
fidelium  defunctorum  per  misericordiam  Dei  requiescant  in  pace,  et 
qu'en  se  retirant,  on  récite  l'antienne  Si  iniqultates  et  le  psaume  De 
profundlsy  et  nous  avons  cité  deux  décrets  de  la  S.  C.  des  rites.  En 
examinant  de  plus  près  ces  décisions,  nous  avons  compris  qu'elles  se 
rapportent  à  la  conclusion  des  Funérailles.  ^  '1^**m  .,'ijt'<;;u;^j  0^  ••'l*^''  <:*'v«|W^vv^' 

*  Ruh.  Miss.  Ibid.  RU.  Ibid.  —  ^  Conséq.  —  ^  j^^b.  Miss,  Ibid.  Rit, 
Ibid.  —  *  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid.  Rit.  Ibid.  —  ^  Con- 
séq.  —  7  jiub.  Miss.  Ibid.  Rit.  Ibid.  —  »  Conséq.  —  ^  Mb.  Miss.  Ibid. 

—  ^0  nu.  Ibid.  —  Il  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^^  rk,  ibid.  S.  C.  12  janv. 
'1678.  Gardel.,  2709  ou  2858,  Urbis.  —  ^^  Rub,  Miss.  Ibid.  Rit.  Ibid. 

—  **  Conséq. 


502  PART.  VII,  SECT.  I,  CHAP.  IV,  ART.  IV. 

Tautel,  pendant  le  chant  du  répons.  Le  Célébrant  met  et  bé- 
nit Tencens  sans  quitter  le  coin  de  l'épître^  Après  la  béné- 
diction de  l'encens,  le  Thuriféraire  et  le  Porte-bénitier  vont 
au  côté  de  Tévangile^.  Après  avoir  dit  Pater  noster,  le  Célé- 
brant vient  devant  le  milieu  de  l'auteP  avec  ses  Ministres  ;  le 
Diacre  et  le  Sous-Diacre  changent  de  place,  passant  derrière 
le  Célébrant.  Aussitôt  le  Porte-bénitier  donne  l'aspersoir  au 
Diacre*,  qui  le  présente  au  Célébrant^,  et  soutient  le  bord 
de  la  chape®.  Le  Célébrant,  ayant  reçu  Taspersoir,  asperge 
le  drap  mortuaire  trois  fois"^,  d'abord  au  milieu,  ensuite  à  sa 
gauche,  puis  à  sa  droite^.  Il  rend  ensuite  l'aspersoir  au  Dia- 
cre^, qui  le  donne  au  Porte-bénitier.  Le  Diacre  reçoit  alors 
l'encensoir  des  mains  du  Thuriféraire^^,  le  présente  au  Célé- 
brant ^S  soutient  encore  le  bord  de  la  chape  ^^,  et  le  Célébrant 
encense  le  drap  mortuaire  ^^  de  la  même  manière  qu'il  l'a 
aspergé  ^*.  Le  Célébrant  rend  ensuite  l'encensoir  au  Diacre  ^^, 
qui  le  donne  au  Thuriféraire  ^®  ;  puis  le  Célébrant  et  ses  Mi- 
nistres reviennent  au  coin  de  l'épîtreoù  le  Célébrant  chante 
les  versets  et  l'oraison  ^'^. 

§  2.  Des  cérémonies  de  TAbsoute  le  corps  présent. 

191.  Lorsque  le  corps  est  présent,  si  le  défunt  n'est  pas 
un  Prêtre,  on  met  les  pieds  vers  l'autel;  si  c'est  un  Prêtre, 
les  pieds  se  mettent  vers  le  peuple  ^^ 

192.  Si  le  défunt  n'est  pas  un  Prêtre,  on  observe  tout  ce 
qui  est  marqué  n^^  184,  185  et  186  ^\ 

193.  Si  le  défunt  est  un  Prêtre,  le  Porte-croix  et  les  Aco- 
lytes se  placent  entre  le  cercueil  et  l'autel  ^^  un  peu  du  côté 
del'épitre^S  et  le  Célébrant  se  met  du  côté  opposé  ^^  On 
observe  ce  qui  est  indiqué  n*^^  184  et  185  ^^  En  arrivant  près 

*  Cœr,  Ep,,  1.  II,  c.  xxxvii,  n.  2  et  5.  —  ^  Conséq.  —  ^  Cœr.  Ep. 
Ibid.  — -*  Conséq.  —  ^  Cœr.  Ep.  Ibid.,  n.  4.  —  ^  Conséq.  —  "^  Cœr,  Ep. 
Ibid.  —  8  Conséq.—  9  Cœr.  Ep.  Ibid.,  n.  5.  —  ^^  Conséq.  —  **  Cœr, 
Ep.  Ibid.  —  12  Conséq,  —  ^s  Qcer.  Ep.  Ibid.  —  **  Conséq.  —  ^^  Cœr, 
Ep.  Ibid.  —  16  Conséq.  -^  ^^  Q^^r,  Ep.  Ibid.  —  *»  m.  de  Exeq.  — 
*9  Conséq.  —'^^m.  Ibid.  S.  C.  3  sept.  1746.  Gardel.,  4034  ou  4183,  ad 
2,  Massœ  et  Populoniœ.  —  '^^  Conséq.  —  -^  nu.  Ibid.  —  ^5  Conséq. 


MESSE  SOLENNELLE  DE  REQUIEM  DEVANT  L'ÉVÊQUE.      503 

du  lit  funèbre,  le  Thuriféraire  et  le  Porte- bénitier ,  puis  le 
Sous-Diacre  et  les  Acolytes  passent  par  le  côté  de  révangile 
et  se  rendent  aux  pieds  du  lit  funèbre.  Quand  ils  y  sont  arri- 
vés, le  Thuriféraire  et  le  Porte-bénitier  s'arrêtent  et  laissent 
passer  le  Sous-Diacre  et  les  Acolytes  qui  se  rendent  à  la  place 
qu'ils  doivent  occuper.  Les  membres  du  Clergé  marchent  à 
à  la  suite,  et  à  mesure  qu'ils  arrivent  se  rangent  de  la  ma- 
nière indiquée  n«  186  ^  Le  Célébrant  et  le  Diacre  se  placent 
aux  pieds  du  défunt  ^  (1  ) . 

194.  Cette  différence  dans  la  manière  de  placer  à  l'église 
le  corps  d'un  Prêtre  et  celui  d'un  laïque  ou  d'un  Clerc,  et 
par  conséquent  dans  la  position  que  doivent  oocuper  la  croix 
et  le  Célébrant,  n'a  lieu  que  si  le  corps  est  présent.  Lorsqu'on 
fait  les  Cérémonies  de  l'Absoute  en  l'absence  du  corps,  les 
pieds  du  défunt  sont,  pour  tous  les  cas,  censés  tournés  vers 
l'autel,  comme  il  est  dit  n^  183  ^. 

195.  Quand  le  corps  est  présent,  le  Célébrant  commence 
par  chanter  l'oraison  Non  inires  ^  sur  le  livre  soutenu  par  le 
Diacre^  ou  par  un  Clerc®.  Après  Foraison,  on  observe  ce  qui 
est  prescrit  part.  X,  sect.  III,  ch.  ii,  art.  n,  §  3,  p.  669*^. 


CHAPITRE  V 

De  la  llesfse  soleauelle  de  Reiiuieiu  en  présence 
de  l'Kvcque. 

ARTICLE   PREMIER 

Objets  à  préparer. 

196.  On  prépare  deux  prie-Dieu  comme  il  est  indiqué 
n®  117,  p.  482,  et  on  les  recouvre  de  soie  violette. 

(1)  Il  est  d'usage,  en  certains  lieux,  de  mettre  dans  le  chœur  ks 
corps  des  Prêtres  et  des  Clercs.  Mais  à  Rome,  le  lit  funèbre  est  toujours 
placé  dans  la  nef,  comme  il  est  dit  p.  73,  note  1. 

1  Martinucci.  —  ^  Rit.  Ibid.  —  ^  Rit.  Ibid.  S.  G.  Ibid  —  *  Rit,  Ibid 
s  Rub.  Mm,  Ibid.  —  ^  Rit.  Ibid.  —  ^  Cœr.  Ep.,  1.  I,  c.  xii,  n.  1. 


504  PART.  YII,  SECT.  I,  CHAP.  V,  ART.  III. 

197.  Si  rÉvêque  doit  assister  au  trône,  on  prépare  le  trône 
du  Pontife,  comme  il  est  indiqué  dans  les  Fonctions  pontifi- 
cales, t.  1,  p.  47,  et  on  le  recouvre  d'étoffes  de  couleur  vio- 
lette- S'il  assiste  en  chape,  on  met  sur  l'autel,  au  milieu,  la 
chape  et  l'étole  de  couleur  violette  ou  noire,  et  les  autres  or- 
nements, et  sur  la  crédence  on  dispose  la  mitre  simple  avec 
le  voile  humerai  pour  le  Clerc  qui  doit  la  porter  K 


ARTICLE  n 


Des  cérémonies  générales  du  chœur  à  la  Messe  solennelle 
de  Requiem  en  présence  de  rÉvêque. 

198.  On  observe  à  cette  Messe  toutes  les  cérémonies  pres- 
crites pour  la  Messe  solennelle  de  Requiem^. 

199.  On  se  conforme,  en  outre,  à  ce  qui  est  marqué 
noM20et  121,p.  485^ 

ARTICLE  m 

Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe  solennelle 
de  Requiem  en  présence  de  VÉvêque  assistant  au  trône, 

200.  On  se  conforme  à  tout  ce  qui  est  indiqué  au  chapitre 
précédent,  sauf  quelques  exceptions*. 

201.  Le  Cérémoniaire  attend,  pour  remettre  au  Sous-Dia- 
cre le  livre  des  épîtres^,  que  le  Pontife  ait  quitté  son  prie- 
Dieu  et  soit  de  retour  à  son  trône  après  Toraison,  ou  les  orai- 
sons, s'il  y  en  a  plusieurs^. 

202.  Après  Tépitre,  le  Sous-Diacre  ferme  le  livre,  et,  ac- 
compagné du  Cérémoniaire'^  ou  d'un  Acolyte^,  revient  au 
milieu  du  sanctuaire,  salue  le  Prélat,  vient  faire  la  révérence 
convenable  devant  le  milieu  de  l'autel,  rend  le  livre  au  Céré- 
moniaire et  revient  à  sa  place  ^. 

*  Conséq.  —  ^  Conséq.  —  ^  Cœr.  Ep.,  1.  I,  c.  xvm,  n.  3  et  4.  — 
*  Conséq.  ^  Martinucci.  —  ^  Cœr,  Ep,,  l,  II,  c.  xii,  n.  2.  —  '  Mar- 
linucci.  —  s  Conséq.  —  ^  Martinucci. 


MESSE  SOLENNELLE  DE  REQUIEM  DEVANT  L'EYÊQUE.      506 

203.  Le  Diacre  et  les  autres  Ministres  saluent  le  Pontife 
après  avoir  salué  l'autel,  avant  de  se  rendre  au  lieu  où  Ton 
chante  l'évangile*. 

204.  A  Toffertoire,  TÉvêque  ne  bénit  pas  Teau.  Le  Tl)u- 
riféraire  se  rend  au  trône  avec  le  Prêtre  assistant  du  Pontife 
pour  faire  bénir  Tencens^,  et  Ton  observe  ce  qui  est  marqué 
n^  128.  Après  Tencensement  de  Tau  tel,  le  Diacre  encense  le 
Célébrant  de  deux  coups  seulement^,  et  rend  Tencensoir  au 
Thuriféraire.  Celui-ci  le  porte  au  Prêtre  assistant*  qui  en- 
cense le  Prélat  de  trois  coups  ^,  et  rend  l'encensoir  au  Thuri- 
féraire^. 

205.  Les  Porte -flambeaux  saluent  le  Pontife  en  arri- 
vant '^. 

206.  Après  la  dernière  oraison,  le  Célébrant  attend,  pour 
chanter  Dominus  vobiscum,  que  le  Pontife  soit  de  retour  à 
son  trône ^.  Si  le  Prélat  demeure  près  du  prie-Dieu,  le  Célé- 
brant chante  ce  verset  immédiatement  après  Toraison,  et  le 
Diacre  attend  que  l'Évêque  soit  à  son  trône  pour  chanter  jRe- 
quiescant  in  pace  ^. 

207.  Après  la  Messe,  l'Évêque  peut  faire  lui-même  l'Ab- 
soute*^ (1).  Alors  le  Célébrant  se  retire  avec  ses  Ministres**, 
et  si  le  Pontife  porte  la  cape,  il  reçoit  l'amict,  Tétole  et  la 
chape  *^.  On  observe  alors  tout  ce  qui  est  marqué  dans  les 
Fonctions  pontificales,  p.  HO  et  suiv.*^;  et  la  croix  estpor* 
tée  par  un  Clerc  en  surplis  **.  Si  le  Pontife  ne  fait  pas  l'Ab- 
soute, on  observe  ce  qui  est  indiqué  au  chapitre  précédent, 
art.  IV,  avec  cette  différence,  que  l'Evêque  bénit  l'encens.  Le 
Thuriféraire  se  rend  au  trône  avec  le  Prêtre  assistant  après  le 
verset  Requiem  œternam  *^. 

(1)  V.  p.  496,  note  2. 

*  Martinucci.  —  ^  Conséq.  —  ^  Cœr,  Epi  Ibid.,  n.  3.  —  *  Martinucci 
—  ^  Cœr.  Ep,  Ibid.  —  ^  Martinucci.  —  ^  Cœr,  Ep.,  I,  I,  c.  xviir, 
n.  3  et  4.  —  s  Martinucci.  —  ^  Catalan.  —  *<>  Cœr.  Ep.,  1.  II,  c.  xii, 
n.  303;  c.  xxxvi,  n.  1  et  3  ;  c.  xxxvii,  n.  2.  —  **  Martinucci. — 
*2  Cœr.  Ep,  Ibid.  —  *3  Conséq.  —  '^  Martinucci.  —  *»  Cœr.  Ep.  Ibid., 
c.  xxxYii,  n.  3. 

CÉRÉMONIAL,  I.  29 


506  PART.  VII,  SECT.  II. 

ARTICLE   IV 

Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe  solennelle 
de  Requiem  en  présence  de  VÉvêque  assistant  à  sa  stalle. 

208.  Le  Célébrant  et  ses  Ministres  observent  de  faire  au 
Pontife  toutes  les  révérences  prescrites  ci-dessus.  De  plus,  ils 
le  saluent  en  arrivant  à  Tautel,  avant  d'y  monter  et  avant  de 
le  quitter  ^. 

209.  Ils  font  la  confession  comme  il  est  marqué  n^  145, 
p.  489^ 

210.  A  l'offertoire,  l'Évêquô  ne  bénit  pas  l'encens  ;  le  Cé- 
lébrant seul  est  encensé^  de  deux  coups  ^ 

211.  Le  Pontife  ne  fait  pas  TAbsoute  (1)  et  ne  bénit  pas 
l'encens^. 

212.  Le  Prélat  quitte  le  chœur  quand  le  Célébrant  s'est 
retirée 


DEUXIÈME  SECTION 

DE  LA  MESSE  CHANTÉE  NON  SOLENNELLE 

213.  On  ne  doit  jamais  faire  d'encensement  à  une  Messe 
chantée  sans  Diacre  ni  Sous-Diacre''.  Pour  le  faire,  même  aux 
jours  des  plus  grandes  solennités,  il  faut  avoir  obtenu  un 
induit  spécial^. 

214.  On  use  cependant  de  tolérance  sur  ce  point  ^  ;  la  S.  C, 
tout    en  supposant   le    principe    toujours  existant,  a  for- 

(1)  Y.  p.  496,  note  -2. 

*  Conséq.  —  ^  Conséq.  —  ^  Conséq.  —  *  Cœr.  Ep.,  1.  I,  c.  xxiii, 
n.  32.  —  5  Conséq.  —  ^  Conséq.  —  '  S.  C,  18  déc.  1779.  Gardel.,  4346 
ou  4595,  ad  21,  Ord.  S.  FranciscL  —  ^  Conséq.  —  »  Rcp.  du  Gard. 
Préfet  de  la  S.  C,  21  déc.  1849. 


DE  LA  MESSE  CHANTEE  NON  SOLENNELLE.  507 

mellement  autorisé  cette  pratique  dans  quelques  églises  oii  il 
n'était  pas  possible  de  célébrer  la  Messe  avec  Diacre  et  Sous- 
Diacre,  au  moins  à  certains  jours  de  fête^  Ces  motifs  nous 
autorisent  suffisamment  à  donner  un  chapitre  sur  ces  sortes 
de  Messes  ^ 


CHAPITRE  PREMIER 


De  la  Messe  chantée  avec  deusL  Acolytes  et  sans  encen- 
sements. 


ARTICLE    PREMIER. 

Objets  à  préparer. 

215.  A  la  sacristie.  On  prépare  à  la  sacristie  les  orne- 
ments du  Célébrant  comme  pour  la  Messe  basse.  S'il  doit  y 
avoir  Aspersion  de  Teau  bénite  avant  la  Messe,  on  prépare 
l'amict,  l'aube,  le  cordon,  Tétole^,  et  s'il  est  possible*,  au 
moins  aux  jours  solennels^,  une  chape  de  la  couleur  du 
jour^.  Le  manipule  et  la  chasuble  se  mettent  alors  sur  le  siège 
ou  à  la  crédence,  la  chasuble  d'abord  et  le  manipule  par- 
dessus'=^. 

216.  A  V autel.  On  met  sur  l'autel  le  calice  préparé  pour 
la  Messe  et  le  Missel  ouvert  à  la  Messe  du  jour  ^  (1).  On  mar- 


(1)  D'après  le  petit  Rituel  de  Benoît  XIII,  on  met  le  calice  sur  la  cré- 
dence  lorsque  la  Messe  est  précédée  de  quelque  bénédiction,  comme  il 
arrive  le  jour  de  la  Purification,  le  mercredi  des  Cendres  et  le  dimanche 
des  Rameaux.  Les  auteurs  n'appliquent  pas  cette  règle  aux  dimanches  or- 
dinaires, et  supposent  le  calice  sur  l'autel  même  avant  l'Aspersion.  Si 
cependant  un  des  Clercs  avait  le  pouvoir  de  toucher  les  vases  sacrés  à 
l'autel,  on  pourrait  toujours  mettre  le  calice  sur  la  crédence. 

*  S.  C,  10  janv.  4852,  Guineœ  et  Senegamblœ.  —  2  Conséq.  — 
5  Conséq.  —  *  Merati.  •—  ^  Conséq.  —  6  Baldeschi.  —  7  Conséq.  — 
*  Mem.  rit. 


508  PART.  VII,  SECT.  II,  CHAP.  I,  ART.  III. 

que  bien  les  mémoires  et  la  préface  que  Ton  doit  chanter,  sans 
confondre  la  préface  festivale  et  la  préface  fériale*,  et  si  le 
Célébrant  ne  porte  pas  le  calice  en  allant  à  l'autel,  il  le  pré* 
pare  ou  le  fait  préparer  sur  l'autel  par  quelqu'un  qui  en  au- 
rait le  pouvoir^. 

211.  A  la  crédence.  Sur  la  crédence,  on  met  les  burettes, 
la  nappe  de  communion  et  le  livre  pour  le  chant  de  Tépître- 
S'il  doit  y  avoir  Aspersion,  on  prépare  le  bénitier  et  l'asper- 
soir,  ainsi  que  le  Uvre  où  se  trouve  notée  l'intonation  de  l'an- 
tienne ^. 

218.  Du  côté  de  Vépître,  On  met  aussi  pour  le  Célébrant 
un  siège  au  côté  de  Tépître*.  Ce  siège  ne  doit  pas  être  un 
fauteuil^. 


ARTICLE   II 

Des  cérémonies  générales  du  chœur  pendant  la  Messe  chantée 
sans  Ministres  sacrés  et  sans  encensements. 

219.  Les  cérémonies  générales  du  chœur  pendant  cette 
Messe  sont  les  mêmes  que  pendant  la  Messe  solennelle,  comme 
il  est  indiqué  chap.  i,  art.  ii,  p.  424^. 

220.  Comme  il  n'y  a  pas  d'encensement,  le  Clergé  demeure 
assis  depuis  le  commencement  de  l'offertoire  jusqu'au  moment 
où  le  Célébrant  commence  la  préface"^. 

ARTICLE   III 

Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe  chantée 
sans  Ministres  sacrés  et  sans  encensements. 

221.  Les  Ministres  de  celte  Messe  sont  le  Célébrant  et  deux 
Acoljtes^  Quelquefois  il  y  a  un  Cérémoniaire  ^  Un  seul  Clerc 
peut  aussi  assister  le  Célébrant  ^^. 

222.  Les  cérémonies  de  cette  Messe  sont  suffisamment 

*  Conséq.  —  «  Mem.  rit.  —  ^  Conséq.  —  *  Conséq.  —  ^  S.  C,  27  août' 
1822.  Gardel.,  4440  ou  4590,  ad  7,  Dubiorum.  —  ^  Conséq.  —  ^  Con- 
séq. —  8  Baldeschi.  —  ^  Plusieurs  auleurs.  —  ^^  Merati. 


MESSE  SANS  MINISTRES  AVEC  ENCENSEMENTS.  509 

expliquées  part.  XIII,  eh.  ii,  art.  vu,  t.  II,  p.  527,  et 
chap.  vu,  art.  viii,  t.  II,  p.  612  ;  et  nous  ne  croyons  pas 
devoir  les  mettre  ici  en  détail. 


CHAPITRE  II 

Ile  la  messe  chantée  sans  Ministres  sacrés 
avec  les  encensements. 

223.  Ainsi  qu'il  a  été  dit  n®  214,  il  est  permis,  dans 
quelques  églises,  de  faire  les  encensements,  du  moins  à  cer- 
tains jours  de  fête,  quoique  la  Messe  soit  célébrée  sans  Mmis- 
tres  sacrés. 

224.  Nous  allons  exposer,  d'après  les  auteurs  les  plus 
recommandables  qui  en  ont  parlé,  comment  on  pourrait  ré- 
gler les  diverses  cérémonies  de  cette  Messe. 

ARTICLE    PREMIER 

Objets  à  préparer. 

225.  On  prépare  tout  comme  pour  la  Messe  solennelle, 
sauf  les  ornements  du  Diacre  et  du  Sous-Diacre. 

226.  Si  le  Cérémoniaire  n'a  pas  le  pouvoir  de  toucher  au 
calice,  on  le  prépare  sur  l'autel. 

ARTICLE   II 

Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe  chantée 
sans  Ministres  sacrés  avec  les  encensements. 

§  1.  Observations  et  règles  générales. 

227.  Les  Ministres  de  cette  Messe  sont  le  Célébrant,  le 
Cérémoniaire,  les  Acolytes  et  le  Thuriféraire.  Quelquefois  le 
même  Clerc  remplit  à  la  fois  les  fonctions  de  Cérémoniaire  et 
de  Thuriféraire. 

228.  Toutes  les  fois  que  le  Célébrant  chante  ou  lit  quel- 


510  PART.  VII,  SECT.  II,  CHAP.  II,  ART.  IL 

que  chose  à  voix  haute,  les  Ministres  tiennent  les  mains  jointes 
et  se  tournent  vers  l'autel  ;  en  tout  autre  temps,  si  le  con- 
traire n'est  pas  exprimé,  ils  tiennent  les  bras  croisés.  On  en- 
tend par  là  la  main  droite  posée  sur  Tavant-bras  gauche  et 
la  main  gauche  posée  sous  Tavant-bras  droit,  en  dedans  des 
manches  du  surplis. 

229.  Toutes  les  fois  que  le  Célébrant  doit  aller  s'asseoir, 
le  Cérémoniaire  l'y  invite  par  une  inclination.  Le  Célébrant 
fait  alors  la  révérence  convenable  et  se  rend  à  son  siège.  Le 
Cérémoniaire  prend  sur  la  banquette  la  barrette  du  Célébrant, 
et  quand  celui-ci  est  arrivé,  il  élève  la  partie  postérieure  de 
la  chasuble  et  lui  présente  sa  barrette  avec  les  baisers  ordi- 
naires. On  observe,  du  reste,  ce  qui  est  prescrit  pour  les 
Messes  solennelles. 

§  2.  De  la  préparation  à  la  Messe. 

230.  Le  Cérémoniaire  et  le  Thuriféraire  observent  ce  qui 
est  prescrit  pour  les  Messes  solennelles  ;  les  Acolytes  se  con- 
forment à  ce  qui  est  marqué  part.  XIII,  chap.  ii,  art.  viii, 
t.  II,  p.  333. 

231.  S'il  doit  y  avoir  Aspersion  de  l'eau  bénite,  on  observe 
ce  qui  est  dit  p.  420.  S'il  n'y  a  pas  Aspersion,  le  Thurifé- 
raire peut  aller  préparer  son  encensoir,  ou  bien  attendre  les 
autres  Ministres  pour  les  précéder  à  l'autel. 

232.  Au  signal  donné  par  le  Cérémoniaire,  le  Célébrant 
se  découvre  et  descend  sur  le  pavé,  s'il  y  a  un  degré.  Tous 
ayant  salué  ensemble  la  croix  ou  Timage  de  la  sacristie  par 
une  inclination  profonde,  et  le  Célébrant  par  une  inclination 
médiocre,  on  se  rend  au  chœur  en  cet  ordre.  Le  Thuriféraire, 
s'il  n'est  pas  à  préparer  son  encensoir,  suivant  ce  qui  est  dit 
au  n«  précédent,  marche  le  premier,  les  mains  jointes  ;  les 
Acolytes,  portant  leurs  chandeliers,  viennent  après  lui  ;  puis 
le  Cérémoniaire  les  mains  jointes,  enfin  le  Célébrant,  ayant 
aussi  les  mains  jointes  et  la  barrette  sur  la  tête.  Si  l'entrée  est 
solennelle,  on  observe  ce  qui  est  marqué  p.  376. 

233.  En  entrant  à  l'église,  le  Thuriféraire,  s'il  précède  les 


MESSE  SANS  MINISTRES  AVEC  ENCENSEMENTS.  511 

Acolytes,  prend  de  l'eau  bénite  et  fait  le  signe  de  la  croix  ; 
les  Acolytes  n'en  prennent  pas  ;  le  Cérémoniaire  en  présente 
au  Célébrant,  qui  se  découvre  pour  la  recevoir  et  se  couvre 
de  nouveau  après  avoir  fait  le  signe  de  la  croix. 

234.  On  observe  ensuite  tout  ce  qui  est  marqué  n«  27, 
p.  438. 

§  3.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  l'offertoire. 

235.  En  arrivant  à  l'autel,  le  Célébrant  se  découvre,  le 
Cérémoniaire  se  place  à  sa  droite,  et  les  Acolytes  de  chaque 
côté.  Le  Célébrant  donne  sa  barrette  au  Cérémoniaire,  qui  la 
reçoit  avec  les  baisers  prescrits.  Tous  font  alors  la  révérence 
convenable  ;  le  Cérémoniaire  porte  la  barrette  du  Célébrant 
sur  le  siège  et  se  met  à  genoux  sur  le  pavé  du  côté  de 
l'épître. 

236.  Les  Acolytes,  ayant  fait  la  génuflexion,  déposent 
leurs  chandeliers  sur  le  second  degré  de  chaque  côté  de  Tau- 
tel,  et  se  mettent  à  genoux  sur  le  pavé.  Le  Célébrant  com- 
mence la  Messe  comme  à  l'ordinaire,  et  les  trois  Clercs  lui 
répondent.  Pendant  ce  temps ,  le  Thuriféraire  prépare  son 
encensoir,  et  se  trouve  au  coin  de  l'épître  avant  le  moment 
où  le  Célébrant  doit  monter  à  l'autel. 

237.  Lorsque  le  Célébrant  est  près  de  monter  à  l'autel, 
les  Acolytes  se  lèvent  pour  soulever  le  bas  de  ses  vêtements, 
viennent  faire  la  génuflexion  au  bas  des  degrés  pendant  que 
le  Célébrant  baise  l'autel,  prennent  leurs  chandeliers  et  vont 
à  la  crédence. 

238.  Le  Cérémoniaire  et  le  Thuriféraire,  ayant  fait  la  gé- 
nuflexion en  même  temps  que  les  Acolytes,  les  laissent  pas- 
ser et  montent  sur  le  marchepied  derrière  le  Célébrant 
pour  la  bénédiction  de  l'encens.  Le  Thuriféraire  donne  la 
navette  au  Cérémoniaire  qui  présente  au  Célébrant  la  cuiller 
en  disant  Benedicite  Pater  révérende,  avec  les  baisers 
d'usage.  Le  Célébrant  bénit  l'encens,  observant  ce  qui  est  dit 
p.  406. 

239.  Après  la  bénédiction  de  l'encens,  le  Thuriféraire 


512  PART.  VII,  SECT.  II,  CHAP.  II,  ART.  IL 

ferme  Tencensoir,  le  remet  au  Cérémoniaire  et  reçoit  de  lui 
la  navette  ;  le  Cérémoniaire  présente  Tencensoir  au  Célébrant 
avec  les  baisers  ordinaires.  Le  Thuriféraire  passe  alors  à  la 
gauche  du  Célébrant,  qui  encense  l'autel  de  la  manière  indi- 
quée p.  407.  Pendant  qu'il  encense  la  croix,  le  premier  Aco- 
lyte va  prendre  sur  l'autel  le  Missel  avec  le  pupitre,  sans 
faire  la  génuflexion,  revient  au  bas  des  degrés  du  côté  de 
l'épître,  et  se  tenant  tourné  vers  l'autel,  il  le  tient  dans  ses 
mains  pendant  que  le  Célébrant  encense  cette  partie  de  Tau- 
tel.  Il  le  remet  ensuite  à  sa  place  et  se  retire  sans  faire  la 
génuflexion.  Le  Cérémoniaire  et  le  Thuriféraire  font  la  génu- 
flexion en  même  temps  que  le  Célébrant  fait  la  révérence 
prescrite  ;  ils  prennent  ensuite  la  partie  postérieure  de  la 
chasuble  vers  les  épaules,  et  la  soutiennent  pendant  l'encen- 
sement. Ils  font  la  génuflexion  toutes  les  fois  que  le  Célébrant 
la  fait  lui-même,  et  même  quand  il  ne  fait  que  l'inclination, 
si  le  saint  Sacrement  n'est  pas  dans  le  tabernacle.  Si  le  Céré- 
brant  fait  la  génuflexion,  le  Cérémoniaire  et  le  Thuriféraire 
mettent  aussitôt  la  main  sous  son  coude. 

240.  Lorsque  le  Célébrant  encense  la  croix,  le  premiei 
Acolyte  se  rend  au  livre,  prend  le  livre  avec  le  pupitre,  et 
attend  au  coin  de  l'épître  que  le  Célébrant  ait  encensé  cette 
partie  de  l'autel  ;  puis  il  remet  le  livre  à  sa  place,  et  revient 
à  la  crédence. 

241.  Après  l'encensement  de  l'autel,  le  Célébrant  rend 
l'encensoir  au  Cérémoniaire.  Le  Thuriféraire  descend  avec 
lui  au  coin  de  l'épître  et  se  place  à  sa  gauche.  Le  Cérémo- 
niaire, se  tenant  debout  devant  le  Célébrant,  l'encense  de  trois 
coups,  et  le  Thuriféraire  fait,  conjointement  avec  lui,  une 
inclination  au  Célébrant  avant  et  après  l'encensement.  Le 
Cérémoniaire  rend  ensuite  l'encensoir  au  Thuriféraire,  qui 
va  le  déposer,  el  revient  ensuite  à  sa  place. 

242.  Le  Célébrant,  ayant  été  encensé,  se  tourne  vers  le 
Missel  ;  le  Cérémoniaire  se  met  à  sa  droite  et  lui  indique  le 
commencement  de  l'introït.  Après  l'avoir  lu,  le  Célébrant 
récite  au  même  lieu  le  Kyrie  eleison,  alternativement  avec  le 


MESSE  SANS  MINISTRES  AYEG  ENCENSEMENTS.  513 

Cérémoniaire.  Ils  demeurent  ensuite  au  même  lieu,  ou  bien, 
lorsque  le  chant  de  l'introït  est  achevé  au  chœur,  le  Célé- 
brant peut  aller  s'asseoir  (1).  On  observe  alors  ce  qui  est 
marqué  au  n^  229.  Au  dernier  Kyrie,  il  revient  à  Tautel  ;  on 
observe  ce  qui  est  prescrit  au  même  n®  229.  Si  le  Célébrant 
ne  s'était  pas  assis,  il  reviendrait  au  milieu  de  l'autel  au  der- 
nier iTz/ne. 

243.  Après  le  chant  du  dernier  Kyrie,  le  Célébrant  en- 
tonne Gloria  in  excelsis  Deo,  si  on  doit  le  dire  (2).  Pendant 
qu'il  récite  l'hymne,  tous  les  Ministres  font  les  mêmes  incli- 
nations que  lui,  et  le  signe  de  la  croix  à  la  fin. 

244.  Après  la  récitation  du  Gloria,  le  Célébrant  fait  la 
révérence  convenable  et  se  rend  au  siège  par  le  plus  court 
chemin  ;  on  observe  ce  qui  est  dit  n°  229.  S'il  est  en  chemin 
lorsque  le  Chœur  chante  un  verset  pendant  lequel  on  doit 
s'incliner,  il  se  retourne  et  s'incline  vers  l'autel.  Si  l'on  doit 
s'incliner  pendant  qu'il  est  assis,  le  Cérémoniaire  l'en  ayant 
averti  par  une  inclination,  il  se  découvre  et  s'incline  comme 
le  Chœur. 

245.  Au  signal  du  Cérémoniaire,  lorsque  le  Chœur  chante 
Cum  sancto  Spiritu,  le  Célébrant  retourne  à  l'autel,  et  l'on 
observe  ce  qui  est  dit  n«  229. 

246.  Lorsque  le  Chœur  chante  im^n,  le  Célébrant  baise 
l'autel  et  chante  Dominus  vohiscum.  Il  se  rend  ensuite  au 
coin  de  l'épître  pour  les  oraisons.  Le  Cérémoniaire  se  place 
près  du  livre,  indique  les  oraisons  et  tourne  les  feuillets  du 
Missel  quand  il  en  est  besoin.  Tous  les  Ministres  font  les 
mêmes  inclinations  que  le  Célébrant. 

247.  Lorsque  le  Célébrant  chante  la  dernière  oraison,  le 
premier  Acolyte  ou  le  Clerc  qui  doit  chanter  l'épître  se  rend 
à  la  crédence,  prend  le  livre  des  épîtres,  puis  va  se  placer 
derrière  le  Célébrant  sur  le  pavé.  A  ces  mots  de  la  conclu- 
sion, Jesum  Christum,  il  s'incline  vers  la  croix,  ou  si  ces 
mots  ne  sont  pas  dans  la  conclusion,  aux  premières  paroles 

(1)  V.  p.  W2,  notel. 

(2)  V.  p.  443,  note  4. 

29. 


514  PART.  VII,  SECT.  II,  CHAP.  II,  ART.  IL 

de  la  conclusion  et  sans  incliner  la  tête,  il  va  devant  le  mi- 
lieu de  l'autel,  fait  la  génuflexion,  salue  le  Chœur,  revientoù 
il  était,  et  chante  l'épître.  L'épître  chantée,  il  va  faire  k  gé- 
nuflexion devant  le  milieu  de  Tautel,  reporte  le  livre  à  la  cré- 
dence,  et  revient  à  sa  place.  Il  ne  doit  point  baiser  la  main 
du  Célébrant.  Pendant  ce  temps,  le  Célébrant  lit  Tépître,  le 
graduel  et  ce  qui  suit  jusqu'à  Munda  cor  meum.  Le  Cérémo- 
niaire  peut  aussi  chanter  lui-même  l'épître,  et  alors  il  se  fait 
remplacer  près  du  Célébrant.  Pendant  Tépître,  le  Thurifé- 
raire va  préparer  Tencensoir. 

248.  Si  Ton  chante  au  chœur  une  prose  ou  un  trait  qui 
soit  long,  le  Célébrant  peut  aller  s'asseoir,  mais  il  doit 
revenir  assez  à  temps  pour  la  bénédiction  de  l'encens.  S*il  ne 
va  pas  s'asseoir,  il  reste  au  coin  de  l'épître  jusque  vers  la  fin 
du  graduel,  du  trait  ou  de  la  prose. 

249.  Au  verset  qui  suit  Alléluia^  ou  au  dernier  verset  du 
trait  ou  de  la  prose,  on  fait  la  bénédiction  de  l'encens  de  la 
manière  indiquée  n^  238,  après  quoi  le  Célébrant  dit  Munda 
cormeum.  Pendant  ce  temps,  le  Cérémoniaire  va  prendre  le 
Missel  au  côté  de  l'épître,  et  le  Thuriféraire  va  déposer  la 
navette  en  lieu  convenable.  Le  Thuriféraire  vient  ensuite  au 
bas  des  degrés,  les  Acolytes  vont  se  mettre  à  ses  côtés  ; 
le  Cérémoniaire,  portant  le  livre,  vient  se  placer  à  la  droite 
du  Thuriféraire.  Ils  font  tous  ensemble  la  génuflexion  sur  le 
pavé;  le  Cérémoniaire  porte  le  livre  au  côté  de  l'évangile, 
et  y  demeure  pour  assister  le  Célébrant.  Les  Acolytes  et  le 
Thuriféraire  viennent  aussi,  par  le  pavé,  au  côté  de  l'évan- 
gile, et  se  tournent  vers  le  Célébrant,  le  Thuriféraire  au 
milieu,  le  premier  Acolyte  à  sa  droite  et  le  second  à  sa 
gauche. 

250.  Lorsque  le  Chœur  cesse  de  chanter,  le  Célébrant 
commence  Dominus  vobiscum,  puis  Initium  ou  Sequentia 
sancti  Evangelii,  faisant  les  signes  de  croix  accoutumés.  Le 
Thuriféraire  donne  alors  l'encensoir  au  Cérémoniaire,  qui  le 
présente  au  Célébrant  avec  les  baisers  d'usage.  Celui-ci  en- 
cense le  livre  de  trois  coups,  le  premier  au  milieu,  le  deuxième 


p 


MESSE  SANS  MINISTRES  AVEC  ENCENSEMENTS.  515 

à  sa  gauche,  le  troisième  à  sa  droite,  faisant  avant  et  après 
une  inclination  profonde  au  livre.  Il  rend  ensuite  l'encensoir 
au  Cérémoniaire,  qui  le  reçoit  avec  les  baisers  prescrits  et  le 
remet  au  Thuriféraire;  puis  il  joint  les  mains,  et  chante  l'é- 
vangile. Le  Cérémoniaire  et  le  Thuriféraire  font,  pendant 
révangile,  les  mêmes  révérences  que  le  Célébrant;  mais  les 
Acolytes  n'en  font  aucune.  Si  l'évangile  n'est  pas  très- 
court,  le  Thuriféraire  soulève  un  peu  le  couvercle  de  l'en- 
censoir, et  le  tient  immobile  ou  l'agite  légèrement  pour 
conserver  le  feu. 

251.  Quand  l'évangile  est  chanté,  le  Thuriféraire  ferme 
Tencensoir  et  le  remet  au  Cérémoniaire.  Le  Célébrant,  ayant 
baisé  le  hvre,  se  tourne  un  peu  du  côté  de  l'évangile,  et  est 
encensé  par  le  Cérémoniaire.  Après  l'encensement,  le  Céré- 
moniaire rend  l'encensoir  au  Thuriféraire,  revient  à  la  gauche 
du  Célébrant,  qui  retourne  au  milieu  de  l'autel,  et  approche 
le  Missel  près  du  Célébrant.  Les  Acolytes  viennent  en  même 
temps  faire  la  génuflexion  au  bas  des  degrés  et  retournent  à 
la  crédence  où  ils  déposent  leurs  chandeliers  ;  le  Thuriféraire 
va  se  placer  au  bas  des  degrés,  derrière  le  Célébrant  (1). 

252.  Si  l'on  doit  prêcher,  le  Célébrant  va  s'asseoir  et  le 
Thuriféraire  va  déposer  son  encensoir.  Si  le  Célébrant  prêche 
lui-même,  il  observe  ce  qui  est  prescrit  n^  52,  p.  453. 

253.  Après  l'encensement  du  Célébrant,  ou  après  le  ser- 
mon, si  l'on  a  prêché,  le  Célébrant  entonne  Credo  in  unum 
Deum,  si  l'on  doit  le  dire.  S'il  n'y  a  pas  eu  sermon,  le  Thu- 
riféraire, qui  s'est  retiré  derrière  le  Célébrant  comme  il  est 
dit  n<^  51,  p.  453,  incline  la  tête  au  mot  Dewm,  fait  la  génu- 
flexion et  va  déposer  son  encensoir  (2).  Pendant  que  le  Célé- 
brant récite  le  symbole,  tous  les  Ministres  font  les  mêmes  in- 
clinations que  lui,  la  génuflexion  à  Et  incarnatus  est^  et  le 
signe  de  croix  à  la  fin. 

254.  Le  Célébrant,  ayant  récité  le  Credo,  fait  la  révérence 


Ir 


(1)V.  p.  453,  notel. 
(2)  Y.  p.  453,  notel. 


516  PART.  VII,  SEGT.  II,  CHAP.  II,  ART.  II. 

convenable  et  se  rend  au  siège,  observant  ce  qui  est  dit 
n®  229.  Pendant  que  le  Chœur  chante  Et  incarnatus  est,  le 
Célébrant,  averti  par  le  Cérémoniaire,  se  découvre  et  demeure 
incliné  jusqu'à  et  Homo  factus  est  inclusivement  (1).  S'il 
n'était  pas  assis,  il  descendrait  sur  le  deuxième  degré  au  mo- 
ment où  le  Chœur  chante  descendit  de  cœlis,  et  se  mettrait 
à  genoux  sur  le  bord  du  marchepied.  Dans  tous  les  cas,  le 
Cérémoniaire,  qui  ne  s'assied  pas,  se  met  à  genoux. 

255.  Vers  la  fin  du  Credo,  au  signe  du  Cérémoniaire,  le 
Célébrant  retourne  à  l'autel,  comme  il  est  dit  n°  229.  Le 
Thuriféraire  va  préparer  l'encensoir. 

§  4.  Depuis  l'offertoire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe. 

256.  Lorsque  le  Chœur  a  chanté  Amen,  ou  s'il  n'y  pas  eu 
Credo,  après  l'encensement  du  Célébrant,  celui-ci  baise  l'au- 
tel, chante  Dominus  vobiscum,  puis  Oremus,  et  lit  l'offer- 
toire. Pendant  ce  temps,  le  second  Acolyte  monte  au  coin  de 
l'épître,  près  du  Célébrant,  fait  la  génuflexion,  reçoit  le  voile 
du  calice,  le  plie  et  le  met  du  côté  de  l'épître.  En  même  temps 
le  premier  Acolyte  prend  les  burettes  à  la  crédence,  se  rend 
à  l'autel,  et  donne  la  burette  de  l'eau  au  second,  qui  se  place 
à  sa  gauche.  Tous  deux  tiennent  la  burette  de  la  main  droite, 
la  main  gauche  appuyée  sur  la  poitrine.  Lorsque  le  Célébrant 
arrive,  ils  le  saluent,  lui  présentent  les  burettes  en  les  baisant 
auparavant.  Quand  le  second  Acolyte  a  reçu  la  burette  de 
l'eau,  ils  saluent  le  Célébrant,  se  tournent  l'un  vers  l'autre, 
et  retournent  à  la  crédence,  où  ils  déposent  les  burettes. 

257.  Quand  le  Célébrant  a  dit  Veni  sanctificator,  le  Céré- 
moniaire et  le  Thuriféraire  montent  sur  le  marchepied  der- 
rière lui;  le  Célébrant  bénit  l'encens  et  encense  l'autel.  On 
observe  tout  ce  qui  est  prescrit  p.  406  et  suiv.  Pendant  que 
le  Célébrant  encense  la  croix  ou  la  jpartie  de  l'épître,  le  pre- 

(1)  Aux  trois  Messes  de  Noël  et  le  jour  de  rAnnonciation,  on  observe 
ce  qui  est  dit  part.  XI  n*»  48  et  2Ô8,  t.  Il  p.  15  et  57, 


MESSE  SANS  MINISTRES  AVEC  ENCENSEMENTS.  517 

mier  Acolyte  passe  au  côté  de  Tévangile,  ayant  soin  de  taire 
la  génuflexion  devant  le  milieu  de  Tautel;  il  ôte  le  Missel» 
descend  au  bas  des  degrés,  et  remet  le  livre  à  sa  place  après 
que  le  Célébrant  a  encensé  cette  partie  de  lautel.  Il  descend 
ensuite  au  bas  des  degrés,  fait  la  génuflexion  et  retourne  à  la 
crédence. 

258.  Après  Tencensement  de  Tautel,  lorsque  le  Cérémo- 
niaire  encense  le  Célébrant,  le  premier  Acolyte  prend  des 
deux  mains  le  manuterge  plié,  le  second  prend  le  bassin  de 
la  main  gauche  et  la  burette  de  Teau  de  la  droite.  Aussitôt 
après  l'encensement  du  Célébrant,  le  Thuriféraire  reprend 
l'encensoir,  vient  faire  la  génuflexion  devant  le  milieu  de 
l'autel,  et  va  faire  l'encensement  du  Clergé  et  du  peuple  de 
la  manière  indiquée  p.  411.  Aussitôt  qu'il  s'est  retiré  avec 
le  Cérémoniaire,  les  Acolytes  s'approchent  du  Célébrant,  et, 
sans  saluer  Tautel,  lui  font  une  inclination  médiocre.  Le  se- 
cond verse  l'eau,  et  le  premier  présente  le  manuterge.  Lors- 
que le  Célébrant  a  remis  le  manuterge,  ils  le  saluent,  re- 
mettent tout  eu  place,  et  reviennent  près  de  leurs  sièges.  Le 
Célébrant  continue  ensuite  la  Messe,  ayant  le  Cérémoniaire  à 
sa  gauche. 

259.  Le  Thuriféraire,  ayant  terminé  l'encensement  du 
Chœur,  le  salue,  revient  au  bas  des  degrés,  fait  la  génuflexion 
et  encense  le  Cérémoniaire  d'un  seul  coup.  11  fait  de  nouveau 
la  génuflexion,  se  tourne  sur  sa  droite,  s'avance  un  peu  vers 
la  crédence,  et  encense  les  Acolytes  d'un  coup  chacun  eu 
leur  faisant  avant  et  après  une  inclination  commune.  Il  se 
retourne  ensuite  sur  sa  gauche,  fait  la  génuflexion,  salue  le 
Clergé,  et  va,  à  l'entrée  du  chœur,  encenser  le  peuple*de 
trois  coups,  savoir,  au  milieu,  à  sa  gauche  et  à  sa  droite; 
puis  il  retourne  déposer  son  encensoir  en  faisant  les  révé- 
rences convenables. 

260.  Quand  le  Célébrant  a  lu  la  dernière  secrète,  le  Céré- 
moniaire ouvre  le  Missel  à  l'endroit  où  se  trouve  la  préface 
qui  doit  être  chantée.  Quand  la  préface  est  commencée,  les 
deux  Acolytes,  ou  d'autres  Clercs  désignés  pour  cet  office. 


518  PART.  YII,  SECT.  II,  CHAP.  II,  ART.  II. 

font  la  génuflexion,  saluent  le  Chœur,  et  vont  à  la  sacristie 
ou  à  la  crédence  pour  prendre  les  flambeaux  (1).  Au  Sanctus^ 
ils  se  rendent  à  l'autel,  et,  marchant  à  côté  Tun  de  Tautre, 
ils  vont  d'abord  devant  le  milieu  de  l'autel,  font  la  génu- 
flexion, saluent  le  Chœur,  se  saluent  mutuellement,  s'écar- 
tent un  peu,  et  se  mettent  à  genoux  vis-à-vis  de  l'autel  ou  de 
chaque  côté. 

261.  Quelque  temps  avant  la  consécration,  le  Thuriféraire 
ayant  renouvelé  le  feu  de  son  encensoir,  s'approche  de  l'autel 
au  coin  de  l'épître,  et  le  Cérémoniaire,  ayant  fait  la  génu- 
flexion, vient  se  placer  à  sa  gauche.  Celui-ci  met  ou  fait 
mettre  de  l'encens  dans  l'encensoir,  se  met  à  genoux  conjoin- 
tement avec  le  Thuriféraire,  et  encense  ou  fait  encenser  par 
le  Thuriféraire  le  saint  Sacrement  de  trois  coups  au  moment 
de  chacune  des  deux  élévations,  avec  une  inclination  pro- 
fonde avant  et  après.  Pendant  Tune  et  l'autre  élévation,  si  les 
Acolytes  ne  portent  pas  les  flambeaux,  ils  soutiennent  la  cha- 
suble du  Célébrant.  S'ils  sont  occupés  à  tenir  les  flambeaux, 
le  Cérémoniaire  rempUt  cet  office. 

262.  Après  l'élévation,  tous  les  Ministres  se  lèvent,  le  Céré- 
moniaire revient  à  la  gauche  du  Célébrant,  où  il  fait  la  génu- 
flexion en  arrivant,  et  continue  à  tourner  les  feuillets  du 
Missel.  Le  Thuriféraire,  ayant  aussi  fait  la  génuflexion,  va 
déposer  son  encensoir.  S'il  ne  doit  pas  y  avoir  communion, 
et  si  ce  n'est  pas  un  des  jours  où  le  Clergé  doit  demeurer 
à  genoux,  les  Acolytes  ou  les  Clercs  qui  portent  les  flam- 
beaux vont  les  reporter.  Avant  de  partir,  ils  font  la  génu- 
flexion à  deux  genoux  et  se  retirent  sans  saluer  le  Chœur. 
S'ils  n'ont  pas  à  quitter  la  place  qu'ils  occupent  avant  de 
faire  la  génuflexion  à  deux  genoux,  ils  font  seulement  une 
inclination  avant  de  se  lever,  suivant  ce  qui  est  dit  part.  II, 
n«  246,  p.  105,  et  part.  VII,  n«  73,  p.  465.  Ils  reviennent 
ensuite  au  chœur,  font  de  nouveau  la  génuflexion  à  deux 
genoux  et  retournent  à  leurs  places,  où  ils  restent  debout.  Si 

(1)  Y.  p.  462,  note  2. 


MESSE  SANS  MINISTRES  AVEC  ENCENSEMENTS,  519 

le  Thuriféraire  porte  l'encensoir  à  la  sacristie,  il  s  y  rend  et 
revient  avec  les  Acolytes  ou  les  Porte-flambeaux,  les  précé- 
dant, ou  marchant  au  milieu  d'eux,  s'ils  ne  sont  que  deux. 

263.  Tous  les  Ministres  qui  n'ont  pas  les  mains  occupées 
font  le  signe  de  la  croix  en  même  temps  que  le  Célébrant  le 
fait  avec  la  patène,  et  s'inclinent  lorsqu'il  dit  Agnus  Dei  et 
Domine  non  sum  digniis.  Après  Domine  non  sum  dignus^  le 
Cérémoniaire  fait  la  génuflexion,  descend  au  coin  de  l'épître, 
où  il  reste  jusque  après  la  communion  du  Célébrant,  étant 
tourné  vers  le  côté  de  l'évangile. 

264.  S'il  y  a  communion,  le  Cérémoniaire  récite  le  Confi- 
teor  pendant  que  le  Célébrant  prend  le  précieux  Sang.  Quand 
le  Célébrant  a  dit  Indulgentiam,  les  Acolytes  étendent  la 
nappe  devant  les  communiants.  S'ils  sont  occupés  à  tenir  les 
flambeaux,  le  Cérémoniaire  peut  rempUr  cet  office  avec  le 
Thuriféraire. 

265.  La  communion  distribuée,  ou,  s'il  n'y  a  pas  com- 
munion, quand  le  Célébrant  est  sur  le  point  de  prendre  le 
précieux  Sang,  le  premier  Acolyte  présente  les  burettes,  et 
pendant  que  le  Célébrant  se  purifie,  le  second  Acolyte  va 
prendre  le  Missel  et  le  porte  au  côté  de  l'épître.  Lorsqu'il 
vient  faire  la  génuflexion  au  bas  des  degrés,  le  premier,  ayant 
pris  sur  l'autel  le  voile  du  calice,  vient  le  joindre,  fait  avec 
lui  la  génuflexion,  et  se  rend  au  coin  de  l'évangile  pour  pu- 
rifier le  calice,  s'il  a  le  pouvoir  de  le  faire,  après  quoi  il  le 
remet  au  milieu  de  l'autel,  ou  le  reporte  à  la  crédence.  Ils 
reviennent  ensemble  devant  le  milieu  de  l'autel,  font  la  gé- 
nuflexion, et  retournent  à  la  crédence.  Si  les  Acolytes  étaient 
occupés  à  tenir  les  flambeaux,  ils  pourraient  être  remplacés 
par  le  Cérémoniaire  ou  le  Thuriféraire. 

266.  Dès  que  le  Missel  a  été  transporté  au  coin  de  l'épître, 
le  Cérémoniaire  se  rend  près  du  livre  pour  indiquer  au  Célé- 
brant l'antienne  de  la  communion  ;  il  y  demeure  pendant  que 
le  Célébrant  va  au  milieu  de  l'autel  pour  dire  Dominus  vo- 
biscum.  Il  l'assiste  ensuite  à  l'ordinaire  pendant  les  oraisons. 
Après  la  dernière  oraison,  il  ferme  le  livre;  ou  bien,  si  l'on 


520  PART.  VII,  SEGT.  II,  CHÂP.  III. 

doit  dire  un  évangile  propre,  il  le  laisse  ouvert,  et  le  trans- 
porte au  côté  de  Tévangile  aussitôt  que  le  Célébrant  a  chanté 
Ite  Missa  est. 

267.  Pendant  la  bénédiction,  les  Acolytes  se  mettent  à  ge- 
noux à  leurs  places,  et  le  Cérémoniaire  du  côté  de  Tévangile. 
Celui-ci  assiste  le  Célébrant  au  dernier  évangile.  Lorsqu'il 
est  terminé,  il  va  prendre  la  barrette  du  Célébrant,  revient 
faire  avec  lui  les  révérences  d'usage  et  lui  donne  sa  barrette 
avec  les  baisers  prescrits. 

268.  Arrivé  à  la  sacristie,  le  Célébrant  se  découvre,  tous 
les  Ministres  saluent  la  croix  et  le  Célébrant,  comme  avant  la 
Messe.  Le  Célébrant  dépose  ensuite  les  ornements. 


CHAPITRE  III 

De  la  Alesjse  chanlée  sans  Ministres  sacrés  en  présence 
du  saint  )§(acrenient  exposé. 

§  1.  Observations  et  règles  générales. 

269.  On  observe  tout  ce  qui  est  indiqué  part.  YII,  n®«  90  *, 
9Pet93,  p.  475^ 

270.  On  omet  tous  les  baisers*. 

§  2.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  Toffertoire. 

271.  S'il  y  a  Aspersion,  on  observe  ce  qui  est  dit  p.  419. 
On  se  rend  à  l'autel  comme  à  l'ordinaire^.  Le  Célébrant  se 
découvre  dès  qu'il  est  en  vue  du  saint  Sacrement,  et  garde 
sa  barrette  à  la  main  jusqu'à  ce  qu'il  entre  dans  le  chœur 
ou  le  sanctuaire.  Il  la  donne  alors  au  premier  Clerc, 
s'avance,  les  mains  jointes,  jusqu'au  pied  de  TautelS  et 

*  S.  C,  12  nov.  1831.  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  31,  Marsorum,  — 
2  S.  C,  31  août  1793.  GardeL,  4301  ou  4450,  in  Asculana.  —  ^Cœr. 
Ep.,  1.  ir,  c.  XXXIII,  n.  23  et  les  auteurs.  --  *  S.  C,  12  nov.  1831.  Gar- 
de!., 4520  ou  4669,  ad  31,  Marsorum.  —  ^  Conséq.  —  ^  GardeL,  in 
Inst,  Clem.,  §  30,  n.  14. 


MESSE  SANS  MINISTRES  DEVANT  LE  SAINT  SACREMENT.    521 
fait,  conjointement  avec  ses  Clercs,  la  génuflexion  à  deux  ge- 


noux*. 


272.  Après  la  confession,  le  Célébrant  fait  la  génuflexion 
lorsqu'il  est  arrivé  sur  le  marchepied^. 

273.  Après  avoir  baisé  l'autel,  il  fait  de  nouveau  la  génu- 
flexion, se  rend  au  coin  de  Tépître  et  dit  l'introït  et  le  Kyrie 
comme  à  l'ordinaire.  11  demeure  au  même  endroit  pendant 
le  chant  du  Kyrie^. 

274.  Au  dernier  Kyrie  eleison,  le  Célébrant  vient  au  mi- 
lieu de  l'autel,  et  fait  la  génuflexion.  Il  entonne,  comme  à 
l'ordinaire,  Gloria  in  e.xcelsis  Beo,  et  s'il  doit  aller  s'asseoir, 
il  observe  ce  qui  est  dit  n^  95  *. 

275.  Le  Chœur  ayant  fini  de  chanter,  le  Célébrant,  re- 
venu à  l'autel,  le  baise,  fait  la  génuflexion,  se  tourne  à 
demi  vers  les  assistants,  et  chante  Dominus  vobiscum.  Il 
revient  ensuite  au  milieu,  fait  de  nouveau  la  génuflexion, 
et  vient  ensuite  au  coin  de  lepître  pour  chanter  les  orai- 


sons^. 


276.  Lorsque  le  Célébrant  se  rend  au  milieu  de  l'autel 
pour  dire  Munda  cor  meum,  i!  a  soin  de  faire  une  première 
génuflexion  en  arrivant,  et  une  seconde  avant  d'aller  au  coin 
de  l'évangile^. 

277.  Après  avoir  baisé  le  livre  des  évangiles,  le  Célébrant 
revient  au  milieu  de  l'autel,  et  fait  la  génuflexion.  Pour  le 
Credoy  il  observe  ce  qui  est  dit  n^^  93  et  105,  p.  475  et  478  \ 

%  5.  Depuis  l'offertoire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe. 

278.  Pour  le  Lavabo^  le  Célébrant  descend  sur  le  plus 
bas  degré  ou  même  sur  le  pavé,  suivant  la  disposition  des 
lieux,  et  prenant  garde  détourner  le  dos  au  saint  Sacrement, 
il  se  tourne  vers  le  peuple  pour  se  laver  les  doigts,  comme  à 
la  Messe  basse  ^. 

*  S.  C,  Ibid.  —  2  Tous  les  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  *  Tous 
les  auteurs.  —  ^  Conséq.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  '  Tous  les  auteurs. 
—  ^  Tous  les  auteurs. 


522  PART.  VII,  SECT.  II,  CHAP.  III. 

279.  Avant  de  dire  Orate  fratreSy  le  Célébrant  fait  la  gé- 
nuflexion, se  place  comme  pour  Dommws  vohiscum;  ^m^y 
sans  achever  le  cercle,  il  revient  au  milieu  par  le  même  côté 
et  fait  la  génuflexion  ^ 

280.  Au  SanctuSj  les  Clercs  viennent  avec  des  flambeaux, 
et,  sans  saluer  le  Chœur,  ils  se  mettent  à  genoux^  (1). 

281.  Le  Célébrant,  après  avoir  purifié  le  calice,  ou  après 
l'avoir  laissé  entre  les  mains  du  Clerc  qui  doit  le  purifier, 
fait  la  génuflexion  et  va  lire  la  communion.  Il  retourne 
ensuite  au  milieu,  fait  la  génuflexion,  baise  l'autel  et  chante 
Dominus  vohiscum^  en  se  tournant  comme  il  a  été  dit  plus 
haut.  Il  fait  de  nouveau  la  génuflexion  et  va  chanter  les  orai- 
sons. Lorsqu'elles  sont  finies,  il  revient  au  milieu,  fait  la 
génuflexion,  baise  Tautel,  et  se  tourne  à  demi  pour  chanter 
Dominus  vobiscum  et  Ite  Missa  est^. 

282.  Le  Célébrant,  ayant  chanté /^e  Mma  est^  se  retourne 
vers  l'autel,  fait  la  génuflexion  et  dit  Placeat.  Après  avoir 
baisé  l'autel  et  dit  Benedicat  vos  omnipotens  Deus,  il  fait  la 
génuflexion,  au  lieu  d'une  inclination  de  tête,  et  se  tourne, 
pour  la  bénédiction,  de  la  même  manière  que  pour  Dominus 
vobiscum;  puis,  sans  achever  le  cercle  et  sans  faire  une  nou- 
velle génuflexion,  il  se  tourne  sur  sa  gauche  de  manière  à  se 
trouver  près  du  coin  de  l'évangile*.     , 

283.  Nota.  Si  l'on  a  le  pouvoir  de  faire  les  encense- 
ments (2),  on  observe  les  cérémonies  suivantes.  1°  Après  la 
prière  Oramus  te  Domine,  le  Célébrant,  sans  faire  de  génu- 
flexion auparavant,  se  retire  un  peu  vers  le  côté  de  l'évangile, 
le  visage  tourné  vers  le  côté  de  l'épître;  le  Cérémoniaire  et 
le  Thuriféraire  font  la  génuflexion  d'un  seul  genou  avant  de 
monter.  Après  la  bénédiction  de  l'encens,  le  Thuriféraire 
garde  l'encensoir.  Le  Célébrant  descend  sur  le  deuxième  de- 


(1)  V.  p.-  480,  note  1. 

(2)  V.  n.  223  et  224,  p.  509. 

*  D'après  la  rub.  du  vendredi  saint.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  '  Tous 
les  auteurs.  —  *  Tous  les  auteurs. 


MESSE  SANS  MINISTRES  DEVANT  LE  SAINT  SACREMENT.    523 

gré,  ayant  bien  soin  de  ne  pas  tourner  le  dos  au  saint  Sacre- 
ment, se  met  à  genoux  sur  le  bord  du  marchepied,  le  Thuri- 
féraire se  met  à  sa  droite  et  le  Cérémoniaire  à  sa  gauche, 
et  alors  le  Thuriféraire  lui  remet  Tencensoir,  sans  baisers. 
Le  Célébrant  encense  le  saint  Sacrement  de  trois  coups,  les 
Clercs  soutenant  la  partie  postérieure  de  la  chasuble,  et  fai- 
sant avec  lui  une  inchnation  profonde  avant  et  après  Tencen- 
sement;  puis  ils  se  lèvent,  montent  sur  le  marchepied,  fout 
la  génuflexion  d'un  seul  genou,  et  Tencensement  se  continue 
comme  à  l'ordinaire.  L'encensement  de  l'autel  terminé,  le 
Célébrant  descend  sur  le  plus  bas  degré  ou  même  sur  le  pavé, 
suivant  la  disposition  des  lieux,  et  prenant  garde  de  tourner 
le  dos  au  saint  Sacrement,  il  se  tourne  vers  le  peuple  pour 
être  encensé  par  le  Cérémoniaire,  qui  se  place  vis-à-vis  de 
lui.  Il  monte  ensuite  au  côté  de  l'épître,  et  dit  l'introït  et  le 
Kyrie,  comme  à  l'ordinaire.  2°  Après  avoir  récité  Manda 
cor  meum,  le  Célébrant  bénit  l'encens,  et  observe  ce  qui  est 
dit  ci-dessus.  Après  avoir  baisé  le  livre  des  évangiles,  il  des- 
cend sur  le  plus  bas  degré  ou  sur  le  pavé,  se  tourne  vers  le 
peuple,  et  est  encensé  de  la  même  manière  ;  il  revient  ensuite 
au  milieu  de  l'autel,  et  fait  la  génuflexion.  5®  A  l'offertoire, 
le  Célébrant  bénit  l'encens,  comme  à  l'ordinaire,  après  l'o- 
blation  du  calice.  Il  encense  ensuite  les  oblats,  sans  faire 
la  génuflexion  auparavant.  Il  fait  ensuite  la  génuflexion, 
puis  l'encensement,  comme  il  est  dit  ci-dessus,  et  se  tourne 
vers  le  peuple  pour  être  encensé.  Il  se  lave  les  doigts  au 
même  lieu.  Le  Thuriféraire  ne  salue  pas  le  Clergé,  s'il  y  en 
a,  mais  seulement  ceux  qu'il  encense,  avant  et  après  l'encen- 
sement ^ 

*  Conséq. 


524  PART.  VU,  SECT.  II,  CHAP.  IV,  ART.  I. 


CHAPITRE  IV 

De  la  Messe  chantée  sans  Ministres  sacrés  en  présence 

de  rÉvêque. 

284.  Il  ne  paraît  pas  que  TÉvêque  puisse  assister  en  chape 
à  une  Messe  chantée  sans  Ministres  sacrés^;  mais  il  peut  tou- 
jours porter  la  cape^,  et  alors  il  peut  assister  au  trône ^. 

285.  On  se  conforme  à  ce  qui  est  indiqué  part.  VII,  sect.  I, 
ch.  ni,  art.  1  et  2,  p.  482  et  485*. 


ARTICLE   PREMIER 

Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe  chantée  non 

solennelle  en  présence  de  VÈvêque  assistant  au  trône. 

« 

§  1.  Observations  et  règles  générales. 

286.  Le  Célébrant  et  ses  Clercs,  en  allant  de  la  ban- 
quette à  Tautel,  ne  saluent  pas  le  Choeur,  mais  seulement 
rÉvêque.  Le  Clerc  qui  chante  l'épître  salue  aussi  le  Prélat 
seulement  ^. 

287.  On  omet  tous  les  baisers^. 

§  2.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  l'offertoire. 

288.  S'il  doit  y  avoir  Aspersion,  on  observe  ce  qui  est  in- 
diqué part.  VI,  n®  167,  p.  419,  en  omettant  ce  qui  a  rapport 
au  Diacre  et  au  Sous-Diacre''. 

289.  Au  commencement  de  la  Messe,  le  Célébrant  se  place 
au  bas  des  degrés,  un  peu  du  côté  de  Tépître,  à  demi  tourné 
vers  rÉvêque,  et  commence  la  Messe ^.  Au  Confiteor^  au  lieu 
de  dire  vobis  fratres  et  vos  fratres,  il  dit  tibi  Pater  et  te  Pa- 
ter ^  en  s'inclinant  profondément  vers  le  Prélat^. 

*  Conséq.  —  «  Cœr.  Ep.,  1.  Il,  c.  xxxiv,  n.  2.-5  ibid.,  c,  ix,  n.  4. 

—  *  Conséq.  —  »  Cœr.  Ep,,   1.  I.  c.  xxi,  n.  5.  —  ^  ibid.  c.  xix,  n.  6. 

—  7  Conséq  —  8  Conséq.  —  ^Rub,  Miss.,  part.  II,  lit.  m,  n.  8. 


MESSE  SANS  MINISTRES  EN  PRÉSENCE  DE  L'ÉYÉQUE.      525 

290.  Le  Célébrant,  ayant  dit  Oremus,  salue  de  nouveau 
le  Pontife  par  une  inclination  profonde,  et  monte  à  Tautel^ 

291.  S*il  y  a  encensement  (1),  le  Cérémoniaire  se  rend 
près  du  Prêtre  assistant  de  l'Évêque,  et  l'invite  à  venir  au 
trône  pour  la  bénédiction  de  Tencens.  Le  Thuriféraire,  por- 
tant l'encensoir  et  la  navette,  se  rend  lui-même  aux  pieds  du 
Pontife,  se  met  à  genoux,  donne  la  navette  au  Prêtre  assis- 
tant, et  présente  l'encensoir.  Quand  l'Evêque  a  béni  l'encens, 
le  Cérémoniaire  et  le  Thuriféraire  se  lèvent,  le  saluent  par 
une  génuflexion,  le  Cérémoniaire  reconduit  le  Prêtre  assis- 
tant à  sa  place,  et  tous  deux  se  rendent  à  l'autel  pour  assister 
le  Célébrant  pendant  l'encensement  deTauteP.  Le  Célébrant 
est  encensé  de  deux  coups  seulement^  (2). 

292.  Après  l'évangile,  le  Célébrant  ne  baise  pas  le  livre  et 
ne  dit  pas  Per  evangelica  dicta^;  mais  un  Clerc  ^  porte  le 
livre  à  baiser  au  Prélat^. 

293.  S'il  y  a  sermon,  on  observe  ce  qui  est  dit  part,  VII, 
nol34,  p.  487^ 

§  3.  Depuis  l'offertoire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe. 

294.  L'Évêque,  sans  quitter  son  trône,  bénit  Peau  en  di- 
sant :  Deus  qui  humanœ  substantiœ  (5).  Le  second  Acoljte, 
en  fléchissant  un  genou,  lui  présente  la  burette  sans  quitter 
l'autel,  disant  :  Benedicite,  Pater  reverendissime.  S'il  n'est 

(1)  V.  n.  223  et  224,  p.  509. 

(2)  Nous  suivons,  pour  l'indication  de  ces  cérémonies,  le  Petit  Céré- 
monial paroissial  de  M.  l'abbé  Bourbon.  Aucun  autre  auteur  ne  donne 
les  cérémonies  de  celte  Mei$se.  Comme  les  encensements  à  une  Messe 
chantée  sans  Ministres  sacrés  sont  un  rit  de  la  Messe  solennelle  appli- 
qué par  iiidult  spécial  à  la  Messe  simplement  chantée,  il  semble  qu'il 
doit  s'accomplir  comme  à  la  Messe  solennelle,  et  par  conséquent  le  Pontife 
bénirait  l'encens. 

(3)  Nous  n'avons  pas,  pour  appuyer  celte  règle,  des  raisons  aussi  fortes 
que  celles  qui  nous  portent  à  dire  que  le  Pontife  bénit  l'encens.  La  béné- 
diction de  l'eau  est  toujours  faite  par  le  Prêtre  à  la  Messe  basse  en  pré- 

*  Rub.  Miss.  Ibid.,  n.  10. —  ^  Conséq.  —  s  Cœr.  Ep,,  1.  I.  c.  xxiii, 
n.  32.  —  *  Ibid.,  c.  xxx,  n.  3.  —  ^  Conséq,  —  ^  Cœr.  Ep.  Ibid.  — 
'  Conséq. 


526  PART.  VII.  SECT.  II,  CHAP.  IV,  ART.  IL 

pas  à  portée,  il  va  devant  le  Prélats  Le  Célébrant  dit  aussi 
la  prière^. 

295,  S'il  y  a  encensement,  on  observe,  pour  la  bénédiction 
de  l'encens,  ce  qui  est  dit  n^  291.  Après  l'encensement  de 
l'autel,  le  Cérémoniaire  encense  le  Célébrant  de  deux  coups 
seulement,  puis  il  se  rend  au  trône.  Il  remet  Tencensoir  au 
Prêtre  assistant,  qui  encense  le  Prélat  de  trois  coups.  Le  Cé- 
rémoniaire rend  ensuite  l'encensoir  au  Thuriféraire,  qui  en- 
cense de  deux  coups  chacun  des  Assistants  de  1  Évêque,  évi- 
tant toutefois  de  se  mettre  en  face  du  Prélat  ;  puis  il  fait  le 
reste  de  l'encensement  comme  à  l'ordinaire^. 

296.  On  offre  au  Pontife  l'instrument  de  paix,  comme  il 
est  indiqué  part.  V,  n«  157,  p.  328*  (1). 

,297.  Après  Placeat,  le  Célébrant  se  retire  un  peu  du  côté 
de  l'épître,  et  s'incline  pendant  que  l'Évêque  donne  la  béné- 
diction^ (2). 

298.  Après  le  dernier  évangile,  le  Célébrant  va  s'asseoir 
sur  son  siège,  et  se  retire  quand  le  Prélat  est  sorti  du 
chœur^.  Pendant  que  le  Pontife  donne  la  bénédiction,  il  s'in- 
cline profondément.  11  peut  aussi  se  retirer  à  la  sacristie  '^. 


ARTICLE  n 

Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe  chantée  non 
solennelle  en  présence  de  V Évêque  assistant  à  sa  stalle, 

299.  Le  Célébrant  observe  de  faire  au   Pontife  toutes 
les  révérences  prescrites  ci-dessus.  De  plus,  il  le  salue  en 

sence  de  FÉvêque,  et  tous  les  rites  de  la  Messe  chantée  sans  Ministres 
sacrés  sont  les  mêmes  que  ceux  de  la  Messe  basse,  le  chant  seul  en  fait 
la  différence. 

(1)  D'après  M.  Bourbon,  il  n'y  aurait  pas  de  baiser  de  paix  à  cette 
Messe.  Il  semble  cependant  qu'il  y  a  lieu,  pour  des  raisons  que  nous 
avons  données,  de  faire  ici  ce  qui  se  pratique  à  la  Messe  basse. 

(2)  La  bénédiction  pontificale  est  un  rit  de  la  Messe  solennelle  que 
nous  indiquons  ici,  comme  celui  de  la  bénédiction  de  Teau,  d'après  l'au- 
torité de  M.  Bourbon. 

*  Bourbon.  -—  2  Les  auteurs.  —  '  Conséq.  —  *  Conséq.  —  ^  Bourbon. 
—  ®  Tous  les  auteurs,  —  '^  Conséq. 


MESSE  DE  REQUIEM  SANS  MINISTRES  SACRES.  527 

arrivant  à  Fautel,  avant  d  y  monter  et  avant  de  le  quitter*. 

300.  Le  Célébrant  fait  la  confession  comme  il  est  dit 
no289^ 

301.  L'Évêque  ne  bénit  pas  l'encens;  il  ne  donne  pas  Fin- 
dulgence  après  le  sermon';  il  ne  baise  pas  le  livre  après 
l'évangile  (1);  il  ne  bénit  pas  l'eau*,  et  ne  donne  pas  la  bé- 
nédiction à  la  fin  de  la  Messe  ^. 

302.  A  l'offertoire,  après  l'encensement  de  l'autel,  on 
observe,  pour  l'encensement  du  Pontife,  ce  qui  est  dit 
n«  267  \ 

303.  On  se  conforme,  pour  le  baiser  de  paix,  à  ce  qui  est 
marqué  n«  296  \ 

304.  Le  Célébrant,  avant  de  donner  la  bénédiction,  salue 
profondément  l'Évêque^. 

305.  Après  le  dernier  évangile,  il  observe  ce  qui  est  dit 
n«  298  \ 


CHAPITRE  Y 

De  la  Messe  de  Requiem  chantée  sans  Alinîslres  sacrés. 

ARTICLE  PREMIER 

Objets  à  préparer, 

306.  A  la  sacristie.  On  prépare  à  la  sacristie  les  orne- 
ments noirs,  et,  comme  à  l'ordinaire,  toutes  les  choses  né- 
cessaires (2)^^. 

(1)  Comme  l'Évêque  baise  le  livre  des  évangiles  à  la  Messe  basse,  nous 
ne  voudrions  pas  dire  que  cela  ne  pût  se  faire  à  ceite  Messe. 

(2)  V.p.  490,  notel. 

*  Cér.  des  Év.  expl.,  1.  I,  c.  vu.  —  ^  Conséq.  —  ^  q^y  des  Év.  expl. 
Ibid.,  —  *  S.  C,  7  déc.  1844.  Gardel.,  4858  ou  5004,  ad  1  et  2,  S,  Se- 
veru  —  ^  Cér.  des  Év.  expl.  Ibid.  —  ^  Conséq,  —  ^  Conséq.  —  s  Q^p^ 
des  Év.  expl.  Ibid.  -—  ^  Ibid.  —  ^^  ^^^^  Mm.,  part.  II,  tit.  xiii,  n.  2. 


528  PART.  YII,  SECT.  II,  CHAP.  Y,  ART.  II. 

507.  A  Vautel,  Tous  les  cierges  sont  de  cire  jaune.  Les 
parements  doivent  être  de  couleur  noire  ou  violette.  S'il  y  a 
un  tapis,  il  doit  être  de  même  couleur  ou  à  peu  près,  et  cou- 
vrir seulement  le  marchepied  et  non  les  degrés  ^ 

308.  Sur  la  crédence.  On  couvre  la  crédence  d'une  pe- 
tite nappe,  qui  tombe  un  peu  sur  les  côtés  ^. 

309.  On  dispose  en  lieu  convenable  des  cierges  de  cire 
jaune,  si  Ton  doit  en  distribuer  au  Clergé  et  au  peuple^. 

310.  Le  siège  du  Célébrant  ne  doit  être  recouvert  d'aucun 
ornement*. 


ARTICLE  n 

Des  cérémonies  spéciales  aux  Minisires  de  la  Messe  chantée 
non  solennelle  pour  les  morts» 

%  1.  Observations  et  règles  générales. 

3H.  On  observe  toutes  les  règles  indiquées  pour  la  Messe 
chanté  ordinaire,  sauf  quelques  exceptions^. 

312.  Le  Célébrant  observe  toutes  les  règles  spéciales  à  la 
Messe  basse  pour  les  morts,  indiquées  part.  V ,  sect.  i , 
chap.  VI,  p.  330^. 

313.  On  omet  les  baisers  ^ 

§  2.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  l'offertoire. 

314.  Les  Clercs  ne  font  point  le  signe  de  croix  à  Tintroït^ 

315.  Quand  on  chante  la  prose,  le  Célébrant  peut  aller 
s'asseoir.  Lorsqu'il  a  fini  de  la  lire,  il  se  rend  à  son  siège  de 
la  manière  accoutumée.  Sur  la  fin  de  la  prose,  c'est-à-dire 
quand  il  n'en  reste  plus  à  chanter  que  cinq  ou  six  versets,  le 
Célébrant,  averti  par  le  premier  Clerc,  revient  à  l'autel  com- 
me à  l'ordinaire.  Pendant  qu'il  dit  Munda  cor  meum^  le 
premier  Clerc  transporte  le  livre  au  coin  de  l'évangile 


9 


^Cœr,  Ep,.  1.  II,  c.  xi,  n.  1.  —  *  Baîdeschi  et  autres.  —  ^  Cœr, 
Ep.  Ibid.,  n.  6.  —  *Ibid.,  n.  1.  —  «  Conséq.  —  «  Conséq.  —  ^  Cœr, 
Ep,,  1. 1,  c.  xvni,  n.  16.  —  s  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs. 


MESSE  DE  REQUIEM  SANS  MINISTRES  SACRÉS.  529 

§  3.  Depuis  l'offertoire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe. 

316.  Ceux  qui  portent  des  flambeaux  demeurent  à  l'autel 
jusque  après  la  communion  ^ 

317.  Si  Ton  avait  le  pouvoir  de  faire  Tencensement,  sui- 
vant ce  qui  est  dit  n°  214,  p.  506,  l'encensement  aurait 
lieu  à  l'offertoire  seulement,  et  après  l'encensement  de  l'au- 
tel, le  Célébrant  seul  serait  encensé.  On  encenserait  encore 
à  l'élévation.  Les  Acolytes  ne  portent  point  les  chandeliers 
à  l'évangile^  :  ils  tiennent  les  mains  jointes^. 

ARTICLE  ni 

De  r Absoute, 
§  1.  Des  cérémonies  de  l'Absoute,  le  corps  non  présent. 

31 8.  Lorsqu'on  doit  faii'e  l'Absoute  après  la  Messe,  ou 
prépare  ordinairement  le  lit  funèbre  de  la  manière  indiquée 
n«  182,  p.  496*. 

319.  L'Absoute  qui  suit  la  Messe  doit  toujours  être  faite 
par  le  Prêtre  qui  a  célébré  la  Messe,  et  non  par  un  autre  ^  (1). 

320.  Après  le  dernier  évangile,  le  Célébrant  revient  au 
milieu  de  l'autel,  fait  la  révérence  convenable,  et  descend  ^ 
directement  '  sur  le  pavé,  du  côté  de  l'épître  ^,  près  de  son 
siège.  Les  deux  Clercs  viennent  se  joindre  au  bas  des  degrés, 
de  manière  à  faire  la  génuflexion  pendant  que  le  Célébrant 
fait  la  révérence  convenable  au  milieu  del'aulel,  et  l'accom- 
pagnent près  de  son  siège.  Le  premier  Clerc  aide  au  Célébrant 
à  quitter  la  chasuble  et  le  manipule,  et  le  second  va  prendre 
la  chape,  s'il  y  en  a  une,  pour  la  donner  au  Célébrant  ^. 

521.  S'il  est  possible,  quatre  Clercs  se  joignent  à  ceux 
qui  assistent  le  Célébrant.  Ceux-ci  prennent  les  chandeliers 

(1)  Y.  p.  496,  note  2. 

*  Rub.  Miss,  Ibid.  —  2  ibij.  _  3  Baldeschi.  —  *  Conséq.  —  s  Bub. 
Miss.  Ibid.  Rit.  de  Exequils.  S.  C,  3  sept.  1846.  Gardel.,  4034  ou 
4183,  ad  2,  Massœ  et  Populoniœ,  — ^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  "^  Tous  les 
auteurs.  —  »  Rub.  Miss.  Ibid.  S.  C,  7  sept.  1861.  Gardel.,  5315,  ad  6, 
5.  Marci.  —  ^  Conséq. 

CÉRÉMONIAL,     .  30 


530  PART.  YII,  SEGT.  II,  CHAP.  V,  AUT.  III. 

des  Acolytes,  un  autre  porte  la  croix,  le  Christ  en  avant;  le 
quatrième  prend  Tencensoir  et  la  navette,  le  cinquième  le 
bénitier  et  l'aspersoir,  et  un  autre  remplit  la  fonction  de 
Cérémoniaire  ^  Ils  se  rendent  à  l'autel  et  se  rangent  de  cette 
manière  : 

Cérémoniaire.     Célébrant. 
2®  Acolyte.         Porte-croix.       l^^^  Acolyte. 
Porte-bénitier.        Thuriféraire  2. 

Après  la  révérence  convenable,  le  Thuriféraire  et  le  Porte- 
bénitier,  puis  le  Porte-croix  et  les  deux  Acolytes  ^,  qui  peu- 
vent être  dispensés  de  faire  la  génuflexion*,  se  mettent  en 
marche  pour  se  rendre  près  du  lit  funèbre.  Le  Clergé,  s'il  y 
en  a,  se  met  à  la  suite  des  Acolytes^,  les  moins  dignes  les 
premiers,  puis  le  Cérémoniaire^,  et  le  Célébrant^  ayant  la 
tête  couverte^. 

322.  Lorsqu'ils  sont  arrivés  près  du  lit  funèbre,  le  Thu- 
riféraire et  le  Porte-bénitier  s'arrêtent  entre  le  lit  funèbre  et 
l'autel,  du  côté  de  l'épître,  de  manière  à  se  trouver  à  la 
gauche  du  Célébrant,  un  peu  derrière  lui  ^.  Le  Porte-croix 
et  les  Acolytes  vont,  par  le  côté  de  l'évangile,  se  placer  à  la 
tête^^,  laissant  un  peu  de  distance  entre  eux  et  le  lit  funè- 
bre ^^  Le  Porte-croix  tourne  le  crucifix  vers  l'autel.  Le  Cé- 
lébrant ^^,  ayant  le  Cérémoniaire  à  sa  gauche,  un  peu  en  ar- 
rière ^^,  se  met  aux  pieds,  un  peu  du  côté  de  l'épître,  tourné 
vers  la  croix  ^*,  se  découvre ^^,  et  donne  sa  barrette  au  Céré- 
moniaire, qui  la  donne  à  un  autre  Clerc,  ou  la  met  en  heu 
convenable  ^^.  Le  Clergé,  s'il  y  en  a,  se  place  de  manière  que 
les  moins  dignes  soient  les  plus  rapprochés  de  la  croix,  et 
les  plus  dignes  auprès  du  Célébrant.  Si  le  lit  funèbre  était 
dans  le  chœur,  le  Clergé  pourrait  ne  pas  quitter  les  stalles  ^"^j 
et  alors  le  Célébrant  ne  se  couvrirait  pas  ^^. 

*  Conséq.  —   ^  Grand  nombre  d^auteurs.  —  ^  ji^^^  Miss.  Ibid. — 
*Baldeschi.  — ^  Rub,  Miss.  Ibid.  —  ^  Conséq.  —  ^  Rub.  Miss.  Ibid. 

—  ^  Grand  nombre  d'auteurs.  —  ^  Rit.  Ibid.  —  *^  Rub.  Miss.  Ibid.  — 
*.i  Conséq.  —-  12  j{ub.  Miss.  Ibid.  —  ^^  Conséq.  —  **  Riib.  Miss.  Ibid. 

—  ^s  Cœr,  Ep,j  1.  II,  c.  xi;Jn.  17.  —  *^  Conséq.  —  "  Les  auteurs.  — 
*^  Conséq. 


MESSE  DE  REQUIEM  SANS  MINISTRES  SACRÉS.  531 

523.  On  chante  alors  le  répons  Libéra  me  en  observant 
ce  qui  est  dit  n^  187,  p.  499  K 

324.  Sur  la  fin  du  répons,  le  Cérémoniaire  ^,  ayant  salué 
le  Célébrant  ^,  passe  à  sa  droite  par  derrière  lui  ;  le  Thurifé- 
raire se  présente  en  même  temps  et  donne  la  navette  au  Ce- 
rémoniaire.  Celui-ci  se  présente  au  Célébrant  en  disant  Bene- 
dicite  Pater  révérende;  le  Cérémoniaire  élève  le  bord  de  la 
chape  si  le  Célébrant  la  porte*  et  le  Célébrant  met  et  bénit 
Tencens  comme  à  l'ordinaire  en  disant  Ab  illô  benedicaris. 
Quand  le  répons  est  terminé,  les  Chantres  chantent  Kyrie 
eleison,  Christe  eleison^  Kyrie  eleison,  et  le  Célébrant  dit 
Pater  noster,  comme  il  est  dit  n®  187,  p.  499^.  Le  Céré- 
moniaire ou  le  Porte-bénitier  donne  alors  Taspersoir  au  Cé- 
lébrant^. Le  Célébrant,  ayant  reçu  l'aspersoir,  et  accompagné 
du  Cérémoniaire,  qui  relève  les  bords  de  la  chape,  s'il  en  a 
une,  fait  une  inclination  à  la  croix  que  tient  le  Porte-croix, 
et  en  même  temps  le  Cérémoniaire  fait  la  génuflexion.  Ils 
saluent  ensuite  l'autel  ;  et  le  Célébrant,  toujours  assisté  du 
Cérémoniaire,  qui  soutient  le  côté  droit  de  la  chape,  si  le 
Célébrant  la  porte,  fait  le  tour  du  lit  funèbre,  commençant 
par  la  partie  qui  est  à  sa  droite,  l'asperge  de  chaque  côté  en 
trois  divers  endroits,  comme  il  est  dit  au  même  lieu;  quand 
il  passe  devant  la  croix,  il  la  salue  par  une  inclination  pro- 
fonde, et  le  Cérémoniaire  fait  une  génuflexion.  De  retour  à 
sa  place,  le  Célébrant  rend  l'aspersoir,  reçoit  du  Cérémo- 
niaire ou  du  Thuriféraire  l'encensoir,  et  encense  le  lit  funè- 
bre de  trois  coups  du  côté  droit,  et  de  trois  autres  coups  du 
côté  gauche,  de  la  même  manière  qu'il  l'a  aspergé ''.  Le  Thurifé- 
raire revient  à  sa  première  place  avec  les  saluts  convenables  ^. 

325.  Le  Célébrant,  ayant  rendu  l'encensoir,  chante,  tourné 
vers  la  croix  comme  auparavant,£'^  ne  nos  inducas,  avec  les  ver- 
sets et  l'oraison,  qu'il  lit  dans  le  livre  que  le  Cérémoniaire  tient 
ouvert  devant  lui,  et  l'on  observe  ce  qui  est  dit  n'^  1 89 ,  p.  501  ^ 

*  Conséq.  -—  ^  Conséq.  —  ^  Marlinucci.  —  *  Conséq.  —  5  jiui,^  j^jigg^ 
Ibid.  RU.  Ibid.  —  6  Conséq.  —  ^  Rub.  Miss,  Ibid.  —  »  Conséq.  — 
^  Cœr.  Ep,,  1.  II,  c.  xxviii.  n,  2. 


532  PART.  VII,  SECT.  II,  GIIAP.  V,  ART.  III. 

326.  S'il  n'y  a  que  cinq  Clercs,  le  Cérémoniaire  peut 
remplir  l'office  de  Porte -bénitier,  et  dépose  le  bénitier  en 
lieu  convenable.  S'il  y  en  a  seulement  quatre,  on  supprime 
les  Acolytes.  S'il  n'y  en  a  que  trois,  le  Cérémoniaire  remplit 
en  même  temps  la  fonction  de  Porte-bénitier,  et  les  deux  au- 
tres remplissent  celles  de  Porte-croix  et  de  Thuriféraire. 
Dans  quelques  églises,  on  fixe  la  croix  à  la  tête  du  lit  funè- 
bre, à  une  distance  convenable  pour  que  le  Célébrant  puisse 
passer  devant,  et  comme  le  bénitier  pourrait  aussi  être  pré- 
paré au  même  lieu,  un  seul  Clerc  suffirait  à  la  rigueur.  Le 
Célébrant  tiendrait  alors  le  livret 

327.  Nota.  On  peut  encore  faire  cette  Cérémonie  sans 
dresser  un  catafalque.  Le  Célébrant,  en  aube  et  en  étole, 
avec  ou  sans  chape,  demeure  au  coin  de  l'épître,  et  à  la  fin 
de  la  Messe  on  étend  le  drap  mortuaire  au  bas  des  degrés  de 
l'autel.  Le  Célébrant  met  et  bénit  l'encens  sans  quitter  le  coin 
de  l'épître^.  Après  la  bénédiction  de  l'encens,  le  Thuriféraire 
et  le  Porte-bénitier  vont  au  côté  de  l'évangile^.  Après  avoir 
dit  Pdter  noster,  le  Célébrant  vient  devant  le  milieu  de  l'au- 
tel* avec  le  Cérémoniaire  qui  se  place  à  sa  droite  pour  lui 
présenter  les  objets  nécessaires  et  soutenir  le  bord  de  la 
chape,  s'il  la  porte  ^.  Il  reçoit  Taspersoir  et  asperge  le  drap 
mortuaire  trois  fois^,  d'abord  au  milieu,  ensuite  à  sa  gauche, 
puis  à  sa  droite*^.  Ayant  rendu  l'aspersoir,  il  reçoit  l'encen»;^ 
soir  et  encense  le  drap  mortuaire  de  la  même  manière  qu'il 
l'a  aspergé.  Il  rend  l'encensoir,  revient  au  coin  de  l'épître  ej 
chante  les  versets  et  l'oraison^. 

§  2.  Des  cérémonies  de  TAbsoute,  le  corps  présent. 

328.  Les  cérémonies  de  l'Absoute  en  présence  du  corps 
sont  les  mêmes  que  celles  qui  viennent  d'être  exposées,  sauf 
les  différences  indiquées  ch.  iv,  art.  iv,  §  2,  p.  502  ^. 

*  Conséq.  —  2  cér.  des  Év.  expl.  Ibid.  —  ^  Conséq.  —  *  Cœr.  Ep. 
ïbid.  —  s  Conséq.  —  6  Qœr,  Ep.  Ibid.  —  ^  Conséq.  —  »  Cœr.  Ep- 
Ibid.  —  9  Conséq. 


HUITIÈME  PARTIE 

DES  VÊPRES  ET  DES  AUTRES  HEURES 


PREMIÈRE  SECTION 

DES   VÊPRES   SOLENNELLES 


CHAPITRE  PREMIER 
Des  Têpres  solennelles  ordinaires. 

ARTICLE  PREMIER 

Ohjets  à  préparer, 

i.  A  la  sacristie.  On  prépare  à  la  sacristie  le  nombre  de 
chapes  suffisant,  suivant  ce  qui  sera  indiqué  art.  ii,  les  chan- 
deliers des  Acolytes,  Tencensoir  et  la  navette  garnie  d'en- 
cens *.  [ 

2.  Dans  V église.  On  dispose  le  siège  de  TOfficiant  du  côté 
de  l'épître*,  préparé  comme  pour  la  Messe^,  ou  s'il  doit  se 
placer  à  la  première  stalle  du  chœur,  on  met  dans  cette 
stalle  un  coussin,  et  en  avant  un  prie-Dieu  couvert  d'un 
tapis,  sur  lequel  on  met  un  livre  recouvert  de  soie  de  la  cou- 
leur du  jour,  ou  bien  on  met  un  pupitre  pour  supporter  ce 
livre,  comme  il  est  dit  part.  II,  n®  120,  p.  70,  et  alors  on 
étend  un  tapis  devrant  le  Célébrant*.  On  dispose,  en  outre, 

2  Conséq.  —  2  Cœr,  Ep.,  h  II,  c.  m,  n.  4.-5  Cér.  des  Év.  expL 
Ibid.  —  4  Cœr.  Ep,  Ibid.  S.  C,  22  mars  1862.  Gardel.,  5318,  ad  20 
S.  Marci. 

30. 


534  PART.  YIII,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  I; 

les  sièges  des  Chapiers,  s'il  est  nécessaire,  comme  il  est  dit 
au  numéro  suivante 

Nota  l"".  Le  lieu  où  Ton  dispose  les  sièges  des  Chapiers 
n'est  pas  positivement  déterminé  1«  Si  rOlficiant  reste  à  la 
banquette,  deux  Chapiers  peuvent  se  placer  à  ses  côtés.  C'est 
la  place  des  deux  premiers  s'ils  sont  plus  de  deux,  ou  des 
deux  Chapiers  s'ils  sont  seulement  deux.  Les  autres  se  pla- 
cent sur  des  sièges  recouverts  de  tapis  verts,  de  chaque  côté; 
quand  ils  sont  assis,  ils  se  trouvent  tournés  vers  l'autel. 
Quand  il  y  a  six  Chapiers,  les  quatre  derniers  se  placent  à  ces 
sièges,  deux  de  chaque  côté^  ;  s'il  y  en  a  seulement  quatre, 
les  deux  derniers  peuvent  se  placer  l'un  auprès  de  l'autre, 
ou  un  de  chaque  côté^.  2®  Si  l'Officiant  se  place  à  la  pre- 
mière stalle  du  chœur,  ou  même  si,  l'Officiant  étant  à  la 
banquette,  la  situation  des  lieux  se  prête  mieux  à  cette  dis- 
position, tous  les  Chapiers  se  placent  comme  il  vient  d'être 
dit  pour  les  Chapiers  inférieurs,  et  s'il  y  en  a  six,  ils  se  pla- 
cent trois  de  chaque  côté  *. 

Nota  2\  Le  Cérémonial  assigne  à  l'Officiant,  lorsqu'il  est 
revêtu  de  la  chape,  ou  un  banc  recouvert  d'étoffe,  au  coin 
de  répître,  c'est-à-dire  la  banquette,  comme  à  la  Messe,  ou 
la  première  place  du  chœur,  comme  il  vient  d'être  dit^.  Dans 
un  chapitre,  si  celui  qui  fait  l'Office  n'est  pas  Chanoine,  il 
ne  peut  pas  être  placé  au  chœur  avant  les  Chanoines,  et  doit 
toujours  être  à  la  banquette  ^.  Le  plus  digne  du  chœur,  qui 
occupe  habituellement  la  première  stalle  du  côté  droit,  doit, 
lorsqu'il  fait  l'Office,  occuper  la  stalle  de  l'Hebdomadaire, 
quand  même  elle  serait  du  côté  gauche"^.  Quand  l'Hebdo- 
madaire occupe  la  première  stalle,  si  les  deux  plus  dignes 
sont  placés  l'un  vis-à-vis  de  l'autre,  la  stalle  qui  est  en  face  de 
celle  où  se  trouve  l'Hebdomadaire  doit  demeurer  inoccupée^. 
3.  On  prépare,  en  outre,  au  milieu  du  chœur,  un  pupitre 

*  Ibid.,  n.  6.  -^  2  i^id.  —  3  Usages  divers.  --  *  Cœr,  Ep.  Ibid. 
5  Ibid.  —6  s.  c.,  24  mai  1659.  Gardel.,  1838  ou  1985,  in  Volater- 
rana.  —7  s.  C.,  11  mars  1684.  Gardel.,  2896  ou  3085,  adl,  in  Ca- 
sertana,  —  »  S.  C,  22  nov.  1659.  Gardel.,  1850 ou 2906,  in  Conversana, 


DES  VÊPRES  SOLENNELLES  ORDINAIRES.  555 

recouvert  d'une  étoffe  de  la  couleur  du  jour  avec  un  livre 
pour  les  Chantres  ^ 

4.  On  dispose  en  lieu  convenable,  l'encensoir  et  la  na- 
vette, un  petit  foyer  avec  des  charbons  allumés  et  des  pin- 
cettes ^. 

ARTICLE   II 

Des  divers  degrés  de  solennité  à  donner  aux  Vêpres, 

5.  L'Officiant  ^eut^selon  le j^^  être  ou  en  çJiâfte  ou 
simplement  en  habit^^  de  jcho^uj.  Il  peut  y  avoir  six,  ou 
quatre,  ou  deux  Chapiers  (1)  ;  il  peut  ne  pas  y  en  avoir  du 
tout^. 

6.  L'Officiant  est  en  chape,  et  il  y  a  en  outre  six  Chapiers 
aux  fêtes  les  plus  solennelles.  Ces  fêtes  sont,  comme  il  a  été 
dit  part.  VI,  n^  2,  p.  368  :  Noël,  l'Epiphanie*,  la  fête  de  saint 
Joseph^,  le  jour  de  Pâques,  FAscension,  la  Pentecôte,  la  Fête- 
Dieu,  la  fête  des  bienheureux  Apôtres  saint  Pierre  et  saint 
Paul,  l'Assomption,  la  Toussaint,  la  fête  du  Titulaire  et  du 
Patron,  et  la  Dédicace  des  églises  ^ 

7.  Aux  fêtes  qui,  pour  la  solennité,  viennent  immédiate- 
ment après  les  précédentes,  l'Officiant  est  en  chape,  et  il  y  a, 
en  outre,  quatre  Chapiers.  Ces  fêtes  sont,  comme  il  est  indi- 
qué au  même  lieu  :  les  deux  jours  après  Noël,  les  deux  jours 
après  Pâques,  les  deu;c  jours  après  la  Pentecôte,  la  Circonci- 
sion de  Notre-Seigneur \  l'immaculée  Conception^,  la  Puri- 
fication, r Annonciation^,  la  Visitation ^^,  la  Nativité  de  la 
sainte  Vierge,  la  sainte  Trinité  et  la  Nativité  de  saint  Jean- 
Baptiste^^  (2). 

(1)  Ces  Chapiers  doivent  être  des  Prêtres,  ou  au  moins  des  Clercs. 
[Cœr,  Ep.y  lib.  II,  cap.  m,  n.  1.) 

(2)  Comme  il  a  été  dit  p.  369,  note  1,  les  fêtes  de  l'immaculée  Con- 
ception et  de  la  Visitation  de  la  sainte  Vierge  ne  sont  point  énumérées 
dans  le  Cérémonial  des  Évêques  comme  devant  être  célébrées  avec  ce 

*  Tous  les  auteurs.  —  «  Conséq.  --  ^  S.  C,  24  mai  1659.  Gardel., 
1838  ou  1995,  in  Volaterrana.  —  *  Qfj^^^  £p^^  1.  H^  c.  m,  n.  16.  — 
«  Conséq.  —  6  Cœr,  Ep,  Ibid.  —  ^  Ibid.,  n;  17.  — -  s  Conséq.  —  ^  Cœr. 
Ep.  Ibid.  —  ^0  Conséq.  —  "  Cœr.  Ep.  Ibid. 


Ô36  PART.  YIII,  SEGT.  I,  CHAP.  I,  ART.  II. 

8.  Aux  autres  fêtes  et  le  dimanche,  il  y  a  seulement  deux 
Chapiers^  (1). 

9.  Nota.  Ces  règles  ont  pour  but  d'indiquer  seulement  la 
proportion  à  suivre  :  si  Ton  ne  peut  avoir  que  quatre  Chapiers 
aux  jours  oii  le  Cérémonial  en  indique  six,  on  n*en  aura  que 
deux  lorsqu'il  en  indique  quatre,  et  lorsqu'il  en  indique 
deux,  l'Officiant  sera  seul  en  chape  ^. 

10.  Dans  la  semaine,  aux  fêtes  doubles-mineures,  serai- 
doubles  et  simples,  et  aux  fériés,  l'Officiant  n'est  pas  en 
chape^  :  alors,  il  n'y  a  jamais  de  Chapiers*,  et  l'on  ne  fait 
point  d'encensement^, 

H .  Nota.  L'usage  de  certaines  églises  où  l'Officiant  se  re- 
vêt de  la  chape  seulement  à  Magnificat^  est  toléré  dans  quel- 
ques Ordres  religieux^  dont  le  chœur  est  fermé "^  ;  mais  il  ne 
peut  être  suivi  dans  les  autres  églises.  L'Officiant  doit  avoir  la 
chape  pendant  tout  l'Office^  (2). 

degré  de  s#lennité,  et  nous  en  avons  donné  les  raisons.  Le  Cardinal  Pré- 
fet de  la  S.  Congrégation,  consulté  relativement  au  nombre  des  Cha- 
piers pour  les  fêtes  de  l'immaculée  Conception  et  de  la  Visitation,  a  ré- 
pondu, le  3  octobre  1851  :  Pendere  a  solemnitate  qua  festum  pera" 
gitur  in  gualihet  ecclesia.  Cette  réponse  donne  un  peu  de  latitude  dans 
l'exécution  de  la  rubrique  relative  au  nombre  des  Chapiers. 

(1)  Les  autres  fêtes  indiquées  ici  par  la  rubrique  du  Cérémonial  des 
Évêques,  in  aliis  festis,  sont  naturellement  celles  qui  ne  sont  pas  ex- 
ceptées au  n»  suivant,  à  savoir  les  fêtes  doubles-majeures  ou  doubles  de 
seconde  classe,  non  comprises  dans  l'énumération  ci-dessus.  Mais  on  ne 
pourrait  pas  conclure  de  laque  dans  les  cathédrales  et  les  collégiales  il  fut 
obligatoire  de  célébrer  les  Vêpres  solennellement  à  toutes  ces  fêtes.  Aux 
fêtes  doubles-mineures  tombant  un  autre  jour  que  le  dimanche,  aux 
fêtes  semi-doubles  et  simples,  ainsi  qu'aux  fériés,  on  ne  doit  pas  les  cé- 
lébrer solennellement,  non  oportet.  Mais  aux  fêtes  doubles-majeures  et 
doubles  de  seconde  classe,  non  énumérées  n*»  7,  aucune  loi  n'oblige  à 
célébrer  les  Vêpres  solennellement,  si  ces  fêtes  n'arrivent  pas  un  diman- 
che ;  mais  on  peut  le  faire. 

(2)  Cette  tolérance  a  pour  motif  qu'on  suppose  un  chœur  entièrement 

*  Ibid.  —  2  s.  C.,  12  juillet  1777.  Gardel.,  4234  ou  4583,  ad  3; 
6  sept.  1781.  Gardel.,  4235  ou  4384,  in  Vasionen.  —  ^  Cœr.  Ep.  Ibid. 
—  *  S.  C,  20  juillet  1593.  Gardel..  t.  VII,  suppl.  56  ou  56  in  Calagii- 
ritana,  —  ^Cœr.  Ep,  Ibid.  —  e  s.  C,  1«'  sept.  1607.  Gardel.,  208  ou 
355,  Theatinorum,  —  '^  Merati.  —«S.  C,  20  juillet  1593.  Gardel.,  sup. 


DES  VÊPRES  SOLENNELLES  ORDINAIRES.  537 

ARTICLE   III 

Des  cérémonies  générales  du  chœur  pendant  les  Vêpres 
solennelles  ordinaires. 

12.  Tout  le  Clergé  doit  être  à  genoux:  1«  pour  dire  la 
prière  Aperi^;  2^  pendant  Fantienne  à  la  sainte  Vierge, 
qui  termine  l'Office,  à  Texception  des  samedis  depuis  les  Vê- 
pres (1),  de  tous  les  dimanches  et  du  temps  pascal ^  ;  3«  pen- 
dant la  première  strophe  des  hymnes  Ave  maris  Stella  et  Veni 
Creator;  pendant  la  strophe  Tantum  ergo  de  l'hymne  Pange 
lingua,  lorsque  le  saint  Sacrement  est  présent  (2)  ;  pendant 

fermé  à  la  vue  du  peuple  :  a  Usus  deponendi  pluviale  post  initium  Ves- 
«  perarum,  el  illud  reassumendi  circa  finem  ultimi  psalmi,  dit  Merati, 
c(  potest  tolerari  quando  chorus  clauditur  cortinis,  ita  ut  non  videantur 
((  Religiosi  a  populo,  nullo  tamen  pacto  quando  chorus  patet.  Itaque  cer- 
«  tissimum  est,  quod  praedictus  usus  deponendi  pluvialia  post  intonatam 
«  antiphonam  in  Vesperis  solemnibus,  omnino  improbandus  est  in  illis 
c(  ecclesiis  in  quibus  chorus  omnibus  patet,  et  non  est  rétro  altare.  De- 
((  cretum  allatum  (1"  sept.  1607)...  ita  inteUigi  débet,  ut  antiquitus 
«  nostri  ipso  Vesperarum  initio  pluviale  forsan  non  induissent...  cum 
c(  extet  hic  ritus  apud  ordinem  B.  V.  de  Mercede...  Qui  quidem  ritus, 
«  ait  P.  Magius,  tamen  laudabilis  sit  et  a  S.  C.  permissus,  nostri  tamen 
«  Patres  in  Vesperis  solemnibus  non  utuntur.  »  On  voit  par  là  pourquoi 
ce  rit  ne  peut  être  adopté  dans  les  églises  ordinaires.  Remarquons  de 
plus  les  expressions  du  savant  auteur,  usus  deponendi  pluvialia.  Si 
l'Officiant  n'est  pas  en  chape,  personne  ne  peut  en  avoir,  et  aux  Matines 
solennelles,  les  Assistants  prennent  des  chapes  avant  la  dernière  leçon, 
en  même  temps  que  l'OfficianC. 

(1)  Ceci  doit  s'entendre  non-seulement  dans  les  temps  ordinaires,  mais 
encore  pour  le  Carême,  lorsqu'on  dit  les  Vêpres  avant  midi.  (S.  C, 
16  avril  1853.  Gardel.,  5183,  ad  30,  OrcZ.  min.  S.  Francisai  de  obs.) 

(2)  C'est  une  règle  générale  si  le  saint  Sacrement  est  exposé.  S^il  n'est 
pas  exposé,  il  faut  s'en  tenir  à  la  coutume  des  lieux  (S.  C,  4  août  1663. 
Gardel.,  2103  ou  2250,  Urbis.)  Quelques  auteurs  discutent  la  question 
de  savoir  si,  pendant  le  chant  de  l'hymne  Pange  lingua,  on  doit  de- 
meurer à  genoux  pendant  le  chant  de  la  strophe  Tantum  ergo  tout  en- 
tière, ou  seulement  jusqu'à  cernui.  Nous  suivons  ici  le  sentiment  de 
Gardellini,  appuyé  sur  l'usage  universel  :  c(  Standum  videtur,  dit  le  sa- 
«  vant  auteur,  universali  praxi,  quae  genuflexionem  protrahit  ad  înte- 
«  gram  stropham.  »  (Gardel.,  Instr.  Clem.,  g  24,  n,  11.) 

56  ou  56  in  Calaguritana.  16  mars  1861.  Gardel.,  5310,  ad  10,  S,Ja- 
cobide  Chile,  -—  *  Tous  les  auteurs.  —  ^  j^^^^  Brev,,  tit>  xxvi,  n.  3. 


558  PART.  YIII,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  III. 

la  strophe  0  crux  ave  y  de  Thymne  Vexïlla  Regis^;  pendant 
les  prières  fériales^,  et  alors  on  reste  à  genoux  pendant  les 
mémoires  et  les  suffrages^. 

13.  Le  Chœur  est  debout  :  1®  pendant  qu'on  récite  Pater 
et  Ave,  au  commencement  de  l'Office,  et  jusque  après  l'in- 
tonation du  premier  psaume;  2^  depuis  le  capitule  jusqu  à  la 
fin  des  Vêpres,  excepté  pendant  le  chant  de  Tantienne  du 
Magnificat^,  le  Sicut  erat^  et  la  répétition  de  Tandeime,  si 
toutefois  Tencensement  est  terminé^  (1);  5^  pendant  Tan- 
tienne  à  la  sainte  Vierge  qui  termine  l'Office,  tous  les  samedis 
et  tous  les  dimanches,  et  pendant  le  temps  pascal  ;  4^  lors- 
qu'un membre  du  Clergé  se  lève  pour  entonner  une  antienne, 
tous  ceux  qui  ne  sont  pas  d'un  ordre  supérieur  (2)  doivent 
se  lever''  (3);  cependant,  si  c'est  l'usage,  ceux  qui  sont  du 

(1)  On  est  debout,  par  conséquent,  pendant  les  mémoires.  Si  l'encen- 
sement n'est  pas  terminé  au  moment  où  Ton  chante  Sicut  erat,  ceux-là 
seuls  s'asseyent  qui  sont  d'un  ordre  supérieur  à  ceux  que  l'on  encense. 

(2)V.  p.  3i0. 

(3)  L'usage  de  plusieurs  églises  de  Rome,  dit  Catalan,  est  que  ceux-là 
seuls  se  lèvent  qui  sont  placés  du  côté  du  chœur  où  l'on  entonne  l'an- 
tienne. Telle  est  la  règle  posée  par  Baldeschi.  Bauldry  et  Du  Molin  di- 
sent ;  «  Au  moins  ceux  qui  sont  du  même  côté.  »  Cependant  le  Céré- 
monial des  Évêques  dit  positivement  omiies,  sans  distinction  ;  et  ailleurs 
il  dit  d'une  manière  expresse  que  tous  doivent  se  lever,  même  ceux  qui 
sont  du  côté  opposé  :  «  Aliquo  ex  Canonicis  in  choro  residentibus  sur- 
€  gente,  ut  aliquid  faciat  ad  publicum,  puta  cum  intonatur  antiphona, 
«  seu  aliquid  simile,  omnes  alii  Canonici,  ac  etiam  Beneficiati  et  Clerici 
€  ab  utroque  latere  chori  assurgunt,  »  (L,  I,  c.  xvni,  n.  9.)  Plusieui'S 
décisions  de  la  S.  G.  sont  dans  le  même  sens.  Voici  ces  décrets  :  Pre- 
mier décret.  Question  :  «  An  Hebdomadarius  et  cseteri  omnes  existentes 
((  in  choro  teneantur  surgere,  quando  a  Canonicis,  Dignitatibus  et  Pres- 
«  byteris  intonantur  antiphonae  ?  »  Réponse  :  Qmnes  debere  surgere 
«  frceter  Hebdomadariumparatum.  »  (4  août  1663.  Gardel.,  2101  ou 
2248,  ad  1,  in  Triventina,)  —  Deuxième  décret.  «  S.  R.  C.  declara- 
«  vit  :  Canonicos  cathedralis  Conversance  teneri  insurgere  détecta 
«  capite,  quando  alius  Canonicus  intonat  antipkonam,,  prout  insur- 

*  S.  C.  31  juillet  1665.  Gardel.,  2198  ou  2345,  ad  6,  Nullius  Diœ- 
cesis  et  Prov.  Treviren,  —  ^  y,  c.,  29  mars  1851.  Gardel.,  5152,  ad  1, 
in  Adrien.  —  '  Rub.  Rrev.,  tit.  xxxiv,  n.  3.  — *  Cœr.  Ep.,  1.  II,  c.  ni, 
n.  5,  7,  9,  10  et  13.  —  ^  Martinucci.  —  ^  Cœr.  Ep.  Ibid.,  n.  14.  — 
'^  Ibid.,  n.  8,  1. 1,  c.  xvm,  n.  9.  Décrets  cités. 


DES  VÊPRES  SOLENNELLES  ORDINAIRES.  559 

côté  opposé  peuvent  rester  assis  ^  Si  l'antienne  est  entonnée 
par  un  des  Assistants, les  autres  Assistants  seuls  se  lèvent^. 

14.  On  demeure  assis  le  reste  du  temps  ^  ;  et,  quand  TOf- 
ficiant  s'assied  au  commencement  de  l'Office,  le  Chœur  s'as- 
sied en  même  temps*. 

15.  On  doit  s' incliner j  et  par  conséquent  se  découvrir  au 
Gloria  Patri,  lorsqu'on  prononce  le  saint  nom  de  Jésus,  celui 
de  Marie  ou  des  Saints  dont  on  fait  la  fête  ou  la  mémoire^,  à 
la  dernière  strophe  de  l'hymne,  quand  on  y  rend  gloire  à 
Dieu,  ou  quand  on  y  fait  mention  expresse  de  la  sainte  Trini- 
té®. On  le  fait  aussi  aux  versets  Sanctum  et  terribile  nomen 
ejus'^,  et  Sit  nomen  Domini  benedictum^. 

16.  Quand  l'Officiant  chante  Deus  in  adjutorium^  et  au 
commencement  de  Magnificat,  tout  le  Chœur  fait  le  signe  de 
la  croix  ^^. 

<  ARTICLE   IV 

Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  des  Vêpres  solennelles 

ordinaires, 

§  1.  Observations  et  règles  générales. 

17.  Les  Ministres  des  Vêpres  solennelles  doivent  observer 
ce  qui  est  indiqué  part.  VII,  n®  16,  p.  431  *^ 

«  gunt  Preshijteri  portionarii,  »  (25  janv.  1671.  Gardel.,  2372  ou  2524, 
in  Conversana,)  —  Troisième  décret.  Question  :  «  An  cum  Chorus  ex 
«  una  parte  surgit  pro  intonatione  antipbonœ,  possit  aliquis  ex  eadem 
<x  parte  non  surgere?  Réponse.  «  Teneri  omnes  surgere.  »  (10  sept. 
1701.  Gardel.,  3445  ou  3597,  ad  13,  in  Cortonen.)  Un  décret  autorise 
la  coutume  contraire  si  elle  existe.  Question  :  ce  An  Hebdomadarius  et 
«  cseteri  omnes  existentes  in  choro  t-eneantur  surgere,  quando  a  Digni- 
«  tatibus,  Canonicis  etPresbyteris  participanlibus  intonantur  antiphonae?  » 
Réponse  :  «  Omnes  debere  surgere  prœter  Hebdomadarium  paratum, 
«  nisi  adsit  consuetudo  ut  una  pars  tantum  assurgat.  »  (22  mars  1862. 
Gardel.,  5318,  ad  2,  S.  Marci.) 

1  S.  C.,  22  mars  1862.  Gardel.,  5318,  ad  2,  S.  Marci.  —  2  Qœr,  Ep., 
1.  Il,  c.  I,  n.  10;  1. 1,  c.  xvm,  n.  S.—^Cœr.  Ep.,  1.  II,  c.  m,  n.  7  et  13. 
—  *  Conséq.  —  ^  (;^^^  £p^  Ibid^  et  ailleurs.  —  6  Q(^^  £p^  \  jj^ 
c.  IV,  n.  8.  —  "^  Baldeschi,  Bauldry,  Castaldi  et  autres.  —  »  Baldeschi, 
Marlinucci.  —  9  Tous  les  auteurs.  —  ^o  S.  C.,  20  déc.  1864.  Gardel., 
5339,  Ord,  min.  S,  Franc,  Capucc.  —  **  Conséq. 


540  PART.  YIII,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  lY. 

18.  Pendant  les  Vêpres,  la  génuflexion  se  fait  toujours  sur 
le  pavé^  (1).  Si  le  saint  Sacrement  n'est  pas  dans  le  taber- 
nacle, les  Chapiers  saluent  la  croix  de  l'autel  par  une  incU- 

I  nation  profonde  toutes  les  fois  qu'ils  la  saluent  conjointement 
^  avec  rOfficiant,  mais  seulement  alors,  s'ils  ne  sont  pas  Cha- 
noines^ (2). 

19.  Les  Ministres  des  Vêpres  solennelles  sont  l'Officiant  (3), 
les  Chapiers^,  s'il  y  en  a*  (4),  les  Chantres,  le  Cérémoniaire, 
les  Acolytes  et  le  Thuriféraire^.  Aucun  d'eux  ne  peut  porter 
la  calotte  en  remplissant  des  fonctions  ^ 

20.  La  fonction  des  Chantres  consiste  à  annoncer  les  an- 
tiennes, entonner  les  psaumes'',  commencer  les  répétitions 
des  antiennes,  après  les  psaumes^,  et  chanter  les  versets^.  Ils 
sont  aussi  chargés,  pour  l'ordinaire,  de  lire  à  haute  voix  les 

(1)  Le  Cérémonial  des  Évêques  indique  positivement  que  l'Officiant, 
en  venant  de  son  siège  à  l'autel  pour  l'encensement,  fait  la  génuflexion 
sur  le  pavé.  Il  y  a  donc,  d'après  ce  qui  est  dit  part.  II,  n*»  248,  p.  104, 
ce  quon  appelle  arrivée  dans  le  sens  indiqué,  p.  103,  note  1;  il  y  a  ici, 
par  conséquent,  une  différence  entre  la  Messe  et  les  Yêpres.  A  la  Messe, 
le  Célébrant,  en  revenant  de  la  banquette,  fait  la  génuflexion  sur  le  de- 
gré :  pourquoi,  aux  Vêpres,  l'Officiant  la  fait-il  sur  le  pavé?  La  raison 
en  est,  ce  semble,  qu'aux  Yêpres,  il  reste  plus  longtemps  à  son  siège,  et 
qu'il  y  fait  l'Office,  tandis  qu'à  la  Messe,  le  Célébrant  demeure  à  la  ban- 
quette pour  attendre  la  fin  du  chant. 

(2)  D'après  le  texte  du  Cérémonial  des  Évêques,  il  semblerait  que  les 
Chapiers  seraient  dispensés  de  faire  la  génuflexion  à  la  croix,  et  joui- 
raient, par  conséquent,  du  privilège  accordé  aux  Chanoines.  Cependant, 
d'après  un  décret  du  22  décembre  1612  (Gardel.,  320  ou  467,  Urbis\ 
les  Chapiers  ne  sont  dispensés  de  la  génuflexion  que  pour  ne  pas  avoir 
à  faire,  en  même  temps  que  l'Officiant,  revêtu  de  la  chape  comme  eux, 
une  génuflexion  pendant  qu'il  fait  une  inclination.  Si  l'Officiant  n'est  pas 
avec  eux,  ils  font  la  génuflexion,  s'ils  ne  sont  pas  Chanoines. 

(3)  Le  Prêtre  qui  préside  aux  Heures  est  appelé  en  latin  Celehrans^  * 
comme  à  la  Messe,  Mais  les  auteurs  l'appellent  ordinairement  Officiant. 
Baldeschi,  à  la  Messe,  dit  Célébrante,  et  ici  il  le  nomme  Ufficiante, 

(4)  Y.  art.  n. 

*  Cœr,  Ep,  Ibid.,  1.  II,  c.  m,  n.  10.  —  ^  Cœr,  Ep.  Ibid.,  n.  3  et  10. 
S.  G.,  22  déc.  1612.  Gardel.,  320  ou  467,  Urbis.  —  5  Cœr.  Ep,  Ibid. 
—  *  S.  G.,  12  juillet  1777.  GardeL,  4234  ou  4383,  ad  3;  6  sept.  1781. 
Gardel.,  4235  ou  4384,  in  Vasionen,  —  «  Cœr.  Ep,  Ibid.  —  «  S.  G., 
23  mai  1846,  Gardel.,  4889  ou  5035,  ad  4,  in  Bahien.  —  ?  Cœr.  Ep. 
Ibid.,  n.  7  et  8.  —  sConséq.—  9  Cœr.  Ep.,  Ibid.,  n.  10  et  15. 


DES  VÊPRES  SOLENNELLES  ORDINAIRES.  54f 

parties  de  TOffice  dont  le  chant  serait  remplacé  par  le  son  de- 
l'orgue,  et  ils  peuvent  venir  au  pupitre  pour  le  faire ^  Pour 
entonner  les  psaumes  et  chanter  les  versets,  ils  viennent  au 
pupitre  préparé  au  milieu  du  chœur,  comme  il  est  dit  n^  5  ^■. 
En  y  arrivant,  ils  se  saluent  mutuellement,  puis  font  la  génu- 
flexion à  l'autel  ;  en  le  quittant,  ils  font  d'abord  la  gérwflexion 
puis  se  saluent  mutuellement.  Lorsqu'ils  doivent  aller  annon- 
cer une  antienne,  ils  font  la  génuflexion  5,  se  rendent  tous 
deux  devant  celui  à  qui  elle  doit  être  annoncée,  et  le  saluent. 
Quand  le  chant  est  terminé,  un  des  deux  Chantres  \  chacun 
à  son  tour  ^  annonce  l'antienne,  d'une  voix  clause,  de  manière 
à  être  entendu  seulement  des  personnes  les  plus  rapprochées. 
Quand  l'antienne  est  entonnée,  si  l'Office  est  double,  ou  si 
rOfnce  est  semi-double,  aussitôt  qu'elle  est  annoncée,  les  deux 
Chantres  saluent  de  nouveau  celui  à  qui  l'antienne  a  été  an- 
noudee,  et  vont  au  pupitre  pour  entonner  le  psaume  ^ 

21.  Les  Chantres  en  surplis  peuvent  occuper  les  places 
destinées  aux  Chapiers  inférieurs.  Ils  peuvent  se  placer  l'un 
auprès  de  l'autre,  ou  un  de  chaque  côté.  S'ils  sont  l'un  au- 
près de  l'autre,  et  s'ils  ne  reviennent  pas  au  pupitre  pour 
commencer  ou  lire  l'antienne,  suivant  ce  qui  est  dit  au  nu- 
niéro  précédent,  ils  peuvent  aller  se  placer  du  côté  du  chœur 
où  l'antienne  suivante  doit  être  annoncée.  Ils  chano^ent  ainsi 
de  côté  au  commencement  de  chaque  jisaume'^. 

22.  La  fonction  principale  des  Chapiers  est  d'assister  TOf- 
ficiant.  Si  l'on  suit  à  la  lettre  le  Cérémonial  des  Évoques,  ils 
la  remplissent  exclusivement,  s'ils  ne  sont  que  deux  •  s'ils 
sont  quatre  ou  six,  ils  remplissent  seulement  une  partie  de 
rOffice  des  Chantres  :  les  antiennes  qui  ne  doivent  pas  être 
entonnées  par  l'Officiant  sont  alors  annoncées  par  deux 
Chantres  en  surplis,  qui  entonnent  les  psaumes,  ou  par  le 
dernier  Chapier;  deux  des  quatre  derniers  Chapiers,  s'ils 
sont  six,  ou  les  deux  derniers,  s'ils  sont  quatre,  chantent  le 

*  Conseq.  —  2  q^j.^  ^p,  Ibid.  —  s  Tous  les  auteurs.  —  4  Qœr    Ep 
Ibid.,  n.   6  et  8.  —  ^Tous  les  auteurs.  —  6  Les  auteurs.  —  ^  hsJes 
divers.  ° 

CÉRÉMONIAL,    I.  5| 


542  PART.  VIII,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  lY. 

verset  qui  suit  l'hymne,  et  Benedicamus  Domino  à  la  fin  de 
l'Office  ^ 

25.  Si  l'on  rapproche  ensemble  plusieurs  textes  du  Céré- 
monial des  Evêques^^,  et  si  on  l'interprète  par  renseignement 
des  auteurs^  et  l'usage  à  peu  près  général  et  suivi  à  Rome*, 
on  se  conforme  aux  règles  suivantes  :  l^  Les  Chapiers  rem- 
plissent l'office  de  Chantres  toutes  les  fois  qu'ils  ne  sont  pas 
nécessaires  pour  assister  l'Officiant,  c'est-à-dire  toutes  les 
fois  qu'ils  ne  sont  pas  placés  à  ses  côtés,  suivant  ce  qui  est 
marqué  n®  2^  :  s'il  n'y  a  que  deux  Chapiers  et  s'ils  restent 
aux  côtés  de  l'Officiant,  deux  Clercs  en  surplis  remplissent 
l'office  de  Chantres^;  2^  s'il  y  a  seulement  deux  Chapiers  qui 
ne  restent  pas  aux  côtés  de  l'Officiant,  ils  observent  ce  qui  est 
marqué  n°'  20  et  21  pour  les  Chantres;  3^  s'il  y  en  a  quatre, 
ils  peuvent  annoncer  les  antiennes  et  entonner  les  psaumes 
alternativement  deux  à  deux,  d'abord  les  deux  qui  sont  en 
dedans,  l'un  vis-à-vis  de  l'autre,  puis  les  deux  qui  sont  en 
dehors  ;  ou  bien  les  deux  qui  sont  au  côté  de  l'épître,  toutes 
les  fois  que  l'antienne  suivante  doit  êire  annoncée  de  ce  côté, 
et  les  deux  qui  sont  au  côté  de  l'évangile,  quand  l'antienne 
suivante  doit  être  entonnée  du  côté  de  l'évangile;  4^  s'il  y  a 
six  Chapiers,  et  si  les  deux  premiers  ne  restent  pas  aux  côtés 
de  rOfiiciant,  tous  peuvent  remplir  l'olfice  de  Chantres,  deux 
à  deux  alternativement '^. 

24.  Toutes  les  fois  qu'une  intonation  doit  être  annoncée  à 
l'Officiant,  tous  les  Chapiers  viennent  ensemble  devant  lui. 
L'intonation  est  annoncée  ou  par  le  premier  Chapier^,  ou  par 
le  premier  de  ceux  qui  remplissent  l'office  de  Chantres  (1). 


(1)  Il  est  dit,  dans  le  Cérémonial  des  Évêques,  que  Pannonce  de  Pin- 
tonationdu  premier  psaume  est  faite  par  un  des  Chapiers,  sans  en  dési- 
gner aucun  en  particulier  ;  «  Umis  ex  dictis  Presbyteris  paratis  »  [Cœr. 
Ep.  Ihid.,  n.  6)  ;  et  pour  Tannonce  de  l'intonation  de  l'hymne  et  de  l'an- 
iLenna  de  Magnificat^  on  désigne  spécialement  le  premier  Chapier.  Il 

*  Cœr.  Ep.y  1.  II,  c.  m,  n.  7,  8,  10  et  15.  —  ^  Conséq.  —  s  Les  au- 
leurs.  —  *  Catalan.  — -  ^  Baldeschi  et  autres.  -—  6  Conséq.  —  ^  Usages 
'divers.  —  s  Qcer,  Ep.  Ibid.,  n  .  6,  9  et  10. 


DES  YÊPRES  SOLENNELLES  ORDINAIRES.  543 

S'il  n'y  a  que  deux  Chapiers,  et  s'ils  sont  à  la  banquette,  l'in- 
tonation peut  être  annoncée  par  les  Chantres  en  surplis  ou  par 
le  premier  Clinpier^  Si  le  premier  Chapier  l'annonce,  les 
Chantres  en  surplis  ne  viennent  pas  alors  devant  TOfficiant^. 

25.  Les  Chapiers  viennent  encore  devant  TOfficiant  toutes 
les  fois  qu'il  chante  seul,  comme  aussi  pour  le  conduire  de 
son  siège  à  l'aiiti  1  ou  de  l'autel  à  son  siège,  et  ils  le  saluent 
toujours  en  arrivant  et  en  se  retirant^. 

§  2.  Delà  préparation  à  TOffice. 

26.  Le  Cérémoniaire*  et  les  Acolytes^  doivent  être  arrivés 
les  premiers,  le  Cérémoniaire,  pour  s'assurer  que  tout  est 
disposé  comme  il  est  marqué  art.  1^"^  ^,  et  les  Acolytes,  pour 
allumer  les  cierges  de  l'autel,  si  personne  n'est  spécialement 
chargé  de  cet  office,  et  aider  aux  Chapiers,  s'il  y  en  a,  à  se 
revêtir  de  leurs  ornements.  Ils  se  rendent  à  Téglise  environ 
un  quart  d'hi  ure  avant  l'Office.  Les  Acolytes  portent  leurs 
barrettes  à  leurs  places"^. 

27.  S'il  y  a  des  Chapiers,  ils  se  rendent  à  la  sacristie  assez 
à  temps  pour  pouvoir  être  revêtus  da  surplis  avant  l'arrivée 
de  l'Officiant.  Lorsque  celui-ci  arrive,  tous  les  Ministres  le 
saluent;  le  Cérémoniaire  ou  les  deux  premiers  Chapiers  lui 
aident  à  se  revê'ir  du  surplis^ou  du  rochet  et  de  la  chape. 
L'Officiant,  étant  revêtu  de  la  chape,  se^cpuvre.  Les  Cha-- 
piers,  aidés  des  Acolytes,  se  revêtent  aussi  de  leurs  chapes 
et  se  couvrent^.  Les  deux  premiers  Chapiers  se  mettent  aux 
côtés  de  rOfticiant,  et,  s'ils  sont  quatre  ou  six,  le  troisième 
se  met  deirlère  le  premier  ou  à  sa  droite,  le  quatrième  der- 

paraît  naturel  que  le  même  annonce  ces  trois  intonations,  et  cette  fonc- 
tion peut  ap^»arienir  au  premier  de  tous.  Cependant  quelques  auteurs 
entendent  ici  par  premier  Chapier  le  premier  de  ceux  qui  remplissent 
Toffice  de  Chanh'cs.  Ce  serait  alors  le  troisième  Chapier,  s'il  y  en  a  plus 
de  deux  et  si  les  deux  premiers  restent  à  la  banquette,  ou  le  premier 
Chantre,  s'il  n'y  a  que  deux  Cliapiers  à  la  banquette. 

*  Les  auteurs.  —  -  Conséq.  —  s  q^^j,^  £p ^  jbi^j^  ^j  jq^  15  gj.  |g  _ 
*  Ibid.,  1.  I,  c.  V,  n.  2.  —  ^  Baldeschi  et  autres.  —  «  Cœr,  Ep,  Ibid. 
—  '^  Balcheschi  et  autres.  —  ^  Ibid. 


544  PART.  YIII,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  lY. 

rière  le  deuxième  ou  â  sa  gauche,  le  cinquième  derrière  le 
troisième  ou  à  sa  droite,  le  sixième  derrière  le  quatrième  ou 
à  sa  gauche  ^ 

§  3.  De  la  sortie  de  la  sacristie. 

28.  Au  signal  donné  par  le  Cérémoniaire,  rOfficiant  et  les 
Chapiers  se  découvrent^  et  descendent  sur  le  pavé,  s'il  y  a 
un  degré  ^.  Tous  saluent  ensemble  la  croix  ou  Timage  de  la 
sacristie  par  une  inclination  profonde  et  TOfficiant  par  une 
médiocre*,  et  l'on  se  rend  au  chœur  en  cet  ordre  :  les  Aco- 
lytes marchent  les  premiers,  portant  leurs  chandeliers  ;  puis 
le  Cérémoniaire ^  les  mains  jointes^,  et  quelques  Ministres 
en  surplis;  viennent  ensuite  les  Chapiers  deux  à  deux;  enfin 
rOfficiaiit  entre  les  deux  premiers.  L'Officiant  et  les  Chapiers 
sont  couverts  ;  ils  tiennent  les  mains  jointes,  excepté  les  deux 
premiers  Chapiers  qui,  d'une  main,  élèvent  un  peu  les  bords 
de  la  chape  de  l'Officiant  '^^  tenant  l'autre  appuyée  sur  la 
poitrine.  Si  l'entrée  est  solennelle,  les  deux  Acolyfes  sont 
suivis  des  membres  du  Clergé,  deux  à  deux,  comme  il  est 
dit  p.  576^.  En  entrant  dans  l'église,  le  Cérémoniaire  pré- 
sente de  l'eau  bénite  aux  Chapiers,  et  le  premier  en  donne  à 
l'Officiant.  Celui-ci  et  les  Chapiers  se  découvrent  pour  faire 
le  signe  de  la  croix  et  se  couvrent  de  nouveau  s'il  y  a  encore 
un  trajet  suffisant.  S'il  n'y  a  pas  de  Chapiers,  deux  Clercs 
soutiennent  les  bords  de  la  chape  de  l'Officiante  Le  Céré- 
moniaire et  le  Thuriféraire,  comme  aussi  les  deux  Chantres, 
peuvent  remplir  cet  office  ^^. 

29.  En  allant  à  l'autel,  s'il  y  a  lieu  de  faire  quelqu'une  des 
révérences  prescrites  p.  275,  276  et  277,  tous  les  Ministres 
les  font  avec  ensemble  ^^ 

30.  On  observe  pour  l'entrée  ce  qui  a  été  dit  pour  la 
Messe,  p.  457  et  438  ^^  (1). 

(1)  Les  auteurs  enseignent  généralement  que  l'Officiant  et  ceux  qui 
raccompagnent  ne  saluent  pas  le   Chœur  en  y  entrant.  La  raison  en  est 

*  Les  auteurs.  —  *  Tous  les  auteurs.  —  ^  Baldeschi.  —  ^  Tous  les  au- 
teurs. —  ^  Cœr,  Ep.^  1.  II,  c.  m,  n.  i.  —  ^  Conséq.  —  "^  Cœr,  Ep.  Ibid. 
—  ^  Conséq.  •—  9  Les  auteurs.  —  ^^  Conséq.  —  **  Conséq.  —  *-  Conséq. 


DES  VÊPRES  SOLENNELLES  ORDINAIRES.  545 

§  4.  Depuis  le  commencement  des  Vêpres  jusqu'au  capitule. 

31.  En  arrivant  près  de  Tautel,  rOfficiantetlesChapiers, 
s'il  y  en  a,  se  découvrent  S  et  tous  se  placent  de  cette  manière  : 
l'Officiant  au  milieu,  les  Chapiers  de  chaque  côté^,  s'ily  en  a^, 
puis  les  Acolytes  de  chaque  côté  des  Chapiers*.  L'Officiant, 
s'étant  découvert,  donne  sa  barrette  au  premier  Chapier^  ou 
au  Cérémoniaire  ^.  Ils  font  tous  ensemble  la  révérence  conve- 
nable, puis  l'Officiant  et  les  Chapiers  se  mettent  à  genoux  sur  le 
plus  bas  degré  '^  pour  reciter  Aperi  ^.  Les  Cjercs  e^. jm 
ayant  fait  la  génuflexion,  se  retirent  à  leurs  places  conjointe- 
ment avec  les  Acolytes,  qui,  après  avoir  éteint  leurs  cierges,  lais- 
sent leurs  chandeliers  sur  le  premier  degré  ou  sur  le  pavé  ^,  de 
manière  qu'ils  ne  puissent  pas  gêner  pendant  Tencensement  *^. 

32.  La  prière  achevée,  l'Officiant  et  les  Chapiers V^,  s'il  y 
en  a  ^S  se  lèvent  et  font  une  inclination  profonde  à  Tautel,  ou, 
si  le  saint  Sacrement  est  dans  le  tabernacle,  ils  font  la  génu- 
flexion sur^lg^pavé  (1).  Ils  saluent  ensuite  d'une  inclination 
de  tête  les  deux  côtés  du  chœur  (2),  se  rendent  au  siège  de 
l'Officiant,  et  se  placent  un  peu  en  avant  de  lui^^,  de  manière 
à  ne  pas  tourner  entièrement  le  dos  à  l'autel  ^*. 

33.  L'Officiant,  arrivé  à  sa  place,  s'assied ^^ et  se  couvre*^; 
s'il  y  a  des  Chapiers,  ils  sa. tieiinent  debout ^^^  de  lui, 
comme  il  est  dit  au  numéro  précédent,  et  lorsque  le  Céré- 
moniaire^^,  par  une  inclination  médiocre  à  l'Officiant  ^^,  fait 
signe  de  commencer,  celui-ci  se  découvre ^^,  donne  sa  barrette 

qu'ils  feront  cette  salutation  après  avoir  récité  Aperi.  Cependant  s'ils  en- 
traient par  le  milieu  du  chœur,  il  semble  qu'ils  devraient  saluer  le  Clergé 
comme  à  l'ordinaire. 

(1)  V.  n.  18,  p.  559. 

(2)  D'après  Mgr  Martinucci,  on  salue  en  premier  lieu  le  côté  du  chœur 
opposé  à  celui  où  l'Officiant  s'assied.  Le  motif  de  cette  disposition  est 
qu'on  est  censé  quitter  ce  côté  pour  aller  à  l'autre.  On  applique  ainsi  la 
règle  donnée  part.  YI,  n<>  37,  p.  578,  comme  il  a  été  dit  p.  445,  note  1. 

^  Conséq.  —  *  Qœr.  Ep.  Ibid.,  n.  2.  —  ^  Conséq.  —  *  Cœr,  Ep. 
Ibid.  —  ^  Martinucci.  —  ^  Conséq.  —  "^  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  ^  Baldeschi 
et  autres.  —  ^  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  ^^  Conscq.  —  "  Cœr,  Ep.  Ibid.  — 
*2  Conséq.  —  ^^  Cœr.  Ep.  Ibid,  —  **  Plusiem^s  auteurs.  —  *^  Cœr.  Ep. 
Ibid.,  n.  5.  —  ^^  Conséq.  —  ^7  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  ^s  Catalan.  —  *9  Cœr. 
Ep.  Ibid. 


546  PART.  YIII,  SEGT.  I,  CHAP.  I,  ART.  IV. 

au  premier  Chapier,  s'il  reste  près  de  lui,  ou  au  Cérémo- 
niaire,  qui  la  reçoit  avec  les  baisers  prescrits  ^  se  tourne  vers 
TauteP,  et  réciteà  voix  basse  Pater  noster  et  Ave  Maria. 
Le  Cérémoniaire,  ou  le  premier  Chapier,  s'il  reste  près  de 
lui,  élève  le  côté  droit  de  la  chape  de  rOlTiciant,  et  celui-ci, 
faisant  le  signe  de  la  croix,  chante  Deiis  in  adjutorium 
meum  intende.  Le  Chœur  répond  Domine  ad  adjuvandum; 
puis  tous  ensemble  chantent  Gloria  Patri,  Sicut  erat 
et  Alléluia  ou  Laus  tïbi  Domine  Rex  œternœ  gloriœ. 
Pendant  le  verset  Gloria  Patrie  tous  inclinent  la  tête  vers 
l'autel  ^ 

54.  Lorsqu'on  chante  Sicut  erat,  un  desChapiers*  s'il  y 
en  a^,  le  premier  ^  ou  le  troisième,  suivant  l'usiige'^  (1),  ayant 
fait  la  révérence  à  l'autel,  accompagné  par  le  Cérémoniaire, 
s'approche  de  l'Officiant  et  lui  fait  une  inclination  profonde. 
Après  que  le  Chœur  a  chanté  sœculorum,  Amen,  Alléluia^ 
ou  Laus  tibi  Domine  rex  œternœ  gloriœ^^  et  non  aupara- 
vant^, il  lui  annonce  l'antienne  du  premier  psaume,  obser- 
vant ce  qui  est  dit  n^  20^^.  S'il  n'y  a  pas  de  Chapiers,  ou 
même,  si  c'est  l'usage,  quand  il  n'a  que  deux  Chapiers  res- 
tant à  la  banquette  (2),  deux  Chanlres  en  surplis  viennent 
devant  l'Officiant  pour  lui  annoncer  l'antienne^^. 

55.  Quand  l'Officiant  a  répété  l'intonation  de  l'antienne, 
les  Chapiers*^,  s'il  y  en  a^*,  et  le  Cérémoniaire^*,  ainsi  que 
les  Chantres,  s'ils  se  sont  présentés,  le  saluent.  Tous  se  ren- 
dent à  leurs  places,  excepté  les  deux  Chapiers  ou  les  deux 
Chantres  qui  doivent  entonner  le  psaume,  suivant  ce  qui 
est  dit  n^  20,  et  qui  se  rendent  au  pupitre.  Si  l'Office  est 
semi-double,  ils  s'y  rendent  aussitôt  qu'ils  ont  annoncé  l'an- 
tienne ^^ 

(1)  V.  p.  542,  note  1. 

(2)  Y.  n-  24,  p. -542. 

*  Plusieurs  auteurs.  —  ^  ^^^  £p^  j  jj^  ^  j^  ^  5  __  3  ibid.,  c.  iii^ 
n.  2.  —  -i  Cœr.  Ep.  Ibid.,  n.  0.  —  ^  Conséq.  —  «  Cœr,  Ep.  Ibid.  — 
'  Les  auteurs.  —  »  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  9  Tous  les  auteurs.  —  *»  Cœr.  Ep. 
Ibid.  —  1^  Les  auteurs.  —  ^2  Cœr.  Ep.  Ibid.  --  ^^  Conscq.  —  *'*  Cœr. 
Ep.  Ibid.  — 15  Conséq. 


DES  YÊPRES  SOLENNELLES  ORDINAIRES.  547 

56.  Aussitôt  que  Tantienne  est  chantée,  ou  si  rOftice  est 
semi -double,  aussitôt  qu'elle  est  entonnée,  les  deux  Chapiers 
on  les  deux  Chantres  entonnent  le  psaume  (I).  Lorsqu'il  est 
commencé,  tous  s'asseyent  et  se  coiivreni^  Le  Gérémoniaire, 
ou  le  premier  Chapier  s'il  est  à  la  banquette,  donne  à  l'Offi- 
ciant sa  barrette  avec  les  baisers  ordinaires^.  Tous  suivent 
les  règles  du  chœur  pour  se  découvrir  et  s'incliner^. 

57.  Après  le  premier  psaum?  >  e  Chœur  ayant  chante 
sœculorum,  Amen,  les  Chapiers  ouU  s  Chantres  commencent 
la  répétition  de  l'antienne,  ou,  si  elle  est  remplacée  par  le 
son  de  l'orgue,  quelqu'un  la  lit  à  haute  voix.  Les  deux  Cha- 
piers ou  les  deux  Chantres  qui  doivent  annoncer  l'antienne 
suivante  peuvent  aller  le  faire  au  pupitre  pendant  qu'on 
chante  Siciiterat,  et  aller  ensuite  annoncer  l'antienne  comme 
il  est  dit  au  n°  suivant.  On  fait  la  même  chose  à  la  fin  de 
chaque  psaume  *. 

58.  Pendant  l'antienne  qui  suit  le  premier  psaume,  les 
deux  Chapiers  ou  les  deux  Chantres  (2)  qui  sont  chargés 
d'entonner  les  psaumes,  se  découvrent,  se  lèvent,  se  rendent 
près  du  plus  digne  du  chœur  ^,  qui  doit  entonner  la  deuxième 
antienne,  quand  même  il  serait  du  même  côté  que  l'Offi- 
ciant ^  Quand  la  première  antienne  est  répétée,  le  Chapier  ou 
le  Chantre  annonce  l'antienne  comme  il  est  dit  n^  20.  Le  plus 
digne  du  chœur  se  découvre  alors,  se  lève  et  entonne  l'an- 
tienne (5).   Aussitôt  qu'il  l'a  entonnée"^,  ou  si  l'Office  est 

(1)  D'après  Bauldry,  suivi  par  Mgr  de  Conny,  le  premier  verset  de 
chaque  psaume  est  achevé  par  le  côté  du  chœur  où  Tanliennc  a  été  en- 
tonnée. Après  avoir  entonné  la  première  partie  du  verset,  dit  Mgr  Mar- 
tinucci,  les  Chantres  saluent  le  côté  du  chœur  qui  doit  continuer. 
(2;  V.  ce  qui  est  dit  ci-dessus,  n''^  22  et  23,  p.  541  et  542, 
(3)  Nous  suivons  ici  la  rubrique  du  Cérémonial  des  Évéqiies,  d'après 
laquelle  celui  qui  doit  entonner  l'antienne  ne  se  lève  pas  pendant  la  préin- 
tonation. Mais  Mgr  de  Conny  enseigne  que  si  celui  qui  annonce  l'an- 
tienne est  d'un  ordre  égal  ou  supérieur  à  celui  qui  reçoit  la  préintonation, 
celui-ci  doit  se  lever.  D'après  Mgr  Martinucci,  il  faudrait  toujours  se  lever. 

*  Ccer.  Ep.  Ibid.  —  ^  Conséq.  —  ^  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  *  Conséq.  -— 
s  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  6  S.  C,  21  mars  4665.  Gardel.,  2172  ou  2519,  w 
Senogallien.  —  '^  Cœr.  Ep.  Ibid. 


548  PART.  VIII,  SEGT.  I,  CHAP.  I,  ART.  IV. 

semi-double,  aussitôt  qu'elle  est  annoncée  ^  les  Chapiers  ou 
les  Chantres  le  saluent  ^  reviennent  à  leurs  places,  font  la 
révérence  à  l'autel^  et  entonnent  le  psaume  (1).  Ceci  se  pra- 
tique à  la  fin  des  trois  autres  psaumes.  On  annonce  les  an- 
tiennes aux  plus  dignes,  alternativement  de  chaque  côté*. 

39.  Lorsque  les  Chaj  iers  vont  entonner  une  antienne,  les 
autres  Chapiers  qui  font  corps  avec  eux  se  lèvent  et  demeu- 
rent debout  jusqu  à  ce  qu  ils  soient  revenus  à  leurs  places^. 

40.  Pendant  qu'on  chante  le  dernier  psaume,  le  Thurifé- 
raire prépare  son  encensoir  ^  Les  Acolytes'^,  au  signe  du  Cé- 
rémoniaire,  jjg^découvren|  se  lèvent,  déposent  leurs  bar- 
rettes à  leurs  places^  et  se  rendent  à  l'auteP^  Ils  font  la  gé- 
nuflexion en  arrivant  ^^  et  allument  leurs  cierges  ^^;  puis  ils 
attendent,  près  de  leurs  chandeliers,  le  moment  où  l'on 
chante  Gloria  Patrie  afin  de  demeurer  inclinés  pendant  ce 
verset.  A  Sicut  erat  ^^,  ils  prennent  leurs  chandeliers,  font 
la  génuflexion,  et  se  rendent  aux  côtés  de  l'Officiant^*. 

§  5.   Depuis  le  capitule  jusqu'à  la  fin  des  Vêpres. 

41.  S'il  y  a  des  Chapiers,  ils  reviennent  tous  devant  l'Offi- 
ciant, pendant  qu'on  répète  la  dernière  antienne,  pour  assister 
au  capitule  ^^;  ils  le  saluent  en  arrivant,  conjointement  avec 
les  Acolytes  et  le  Cérémoniaire^^  L'Officiant,  après  le  chant 
de  l'antienne  ou  apiès  le  son  de  l'orgue,  se  découvre^'^,  donne 
sa  barrette  au  Cérémoniaire,  ou  au  premier  Chapier,  s'il  est 
à  la  banquette  ^^,  puis,  au  signal  donné  pour  tout  le  chœur  ^^ 
il  se  lève,  joint  les  mains  et  chante  le  capitule-^. 

42.  Quand  le  Chœur  a  répondu  Deo  gratias,  le  premier 
Chapier  ouïe  premier  Chantre  (2)  s'approche  de  l'Officiant,  et 

(1)  V.  p.  547,  note! . 

(2)  V.  p.  542,  note  1. 

*  Plusieurs  auteurs.  —  -  Cœr.  Ep,  Ibid.  —  ^  Conséq.  —  *  Cœr,  Ep. 
bid.  —  sjbid.,  1.  I,  c.  XVIII,  n.  8  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Cœr.  Ep., 
1.  II,  c.  m,  n.9.  —  SBaldeschi  et  auires.  —  ^  Baldescbi.  —  ^^  Cœr.  Ep., 
Ibid.  —  11  Tous  les  auteurs.  —  ^^  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  ^^  Baldcschi  et  au- 
tres. —  14  Cœr.  Ep.  Ibid.  ~î5  ibid.  —  i6  Tous  les  auteurs.—  ^'^  Cœt\ 
Ep.  Ibid.  —  is  Conséq.  — 19  Conséq.  —  ^o  Cœr.  Ep.,  Ibid. 


DES  VÊPRES  SOLENNELLES  ORDINAIRES.  549 

lui  annonce  l'hymne.  L'Officiant  entonne  l'hymne  ^  Si  on  la 
chante  à  deux  chœurs,  la  première  strophe  est  continuée 
par  le  côté  du  chœur  oii  il  se  trouve^.  Après  l'intonation  de 
rhymne,  les  Chapiers^,  s'il  en  a*,  reviennent  à  leurs  places 
et  y  demeurent  debout  et  découverts  ^.  LâaAealytes  ^,  ayant 
salué  Ijûffioiant  conjointement  avec  les  Chapiers"^,  retour- 
nent à  l'autel  ^,  de  manière  que  chacun  se  trouve  de  son 
côté.  Ils  replacent  leurs  chandeliers  au  coin  de  l'autel  sans 
éteindre  les  cierges^,  montent  à  l'autel,  replient  jusqu'au 
milieu  le  tapis  qui  le  recouvre  ^^,  descendent  au  bas  des  de- 
grés, et  vont  à  leurs  places  ^^  Le  Thuriféraire  prépare  l'en- 
censoir^^. 

Nota.  Si  l'on  chante  Veni  creator  ou  Ave  maris  Stella^  les 
Chapiers  ^^,  s'il  y  en  a  ^*,  se  mettent  à  genoux  jusqu'à  ce  que 
la  première  strophe  soit  finie,  puis  ils  vont  à  leurs  places  ^^. 
Les  Acolytes  demeurent  aussi  près  de  l'Officiant,  mais  sans 
se  mettre  à  genoux  ^^ 

43.  L'hymne  terminée,  les  deux  derniers  Chapiers  ^\  s'ils 
sont  plus  de  deux  ^*,  viennent  au  milieu  du  chœur,  devant 
l'autel,  et,  se  tenant  debout  l'un  auprès  de  l'autre,  ils  chan- 
tent ensemble,  d'un  ton  de  voix  élevé,  le  verset,  auquel  le 
Chœur  répond  ^^.  S'il  n'y  a  pas  de  Chapiers  ou  s'il  n'y  en  a 
que  deux  à  la  banquette  (1),  le  verset  est  chanté  par  deux 
Chantres  en  surplis  ^^. 

44.  Pendant  que  le  Chœur  répond  au  verset ^S  tous  les 
Chapiers ^%  s'il  y  en  a^^,  reviennent  devant  l'Officiant^*.  S'il 
n'y  a  pas  de  Chapiers,  ou  même  quand  il  y  a  seulement  deux 

(1)  Y.  ce  qui  est  dit  no^  22  et  23,  p.  541  et  542. 

*  Ibid.  ~  2  ibid.,  c.  VI,  n.  8.  —  ^  Ibid.,  c.  m,  n.  9.  —  *  Conséq.  — 
5  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  ^  Ibid.,  c.  i,  n.  13.  —  "^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Cœr, 
Ep,,  1.  II,  c.  III,  n.  Q.  —  9  Baldeschi  et  autres.  —  *o  Qœr,  Ep.  1.  II, 
CI,  n.  13.  —  *^  Baldeschi  et  autres.  —  ^"^  Tous  les  auteurs.  —  ^^  Cœr. 
Ep,,  1.  II,  c.  m,  n.  12.  ~  i*  Conscq.  —  ^^  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  ^6  Bal- 
deschi et  autres.  —  ^^  Cœr.  Ep.  Ibid.,  n.  10.  —  ^^  Tous  les  auteurs.  — 
^9  Cœr.Ep.  Ibid.  —  ^o  s.  C,  19  mai  1604.  Gardel.,  204  ou  351,  ad  19, 
in  Placentlna.  —  21  Cœr.  Ep.  Ibid.,  c.  i,n.  13.  —  22  Cœr.  Ep.  Ibid., 
c.  m,  n.  10.  —  25  Conséq.  —  24  Cœr.  Ep,  Ibid. 


550  PART.  YIII,  SEGT.  ï,  CIÏAP.  I,  ART.  IV. 

Chapiers  à  la  banquette,  si  c'est  Tusage  (1),  les  deux  Chan- 
tres ^  viennent  annoncer  à  rOfficiant  l'antienne  de  Magnifi- 
cat. Le  cïmni  terminé,  le  premier  Cliapier^  ou  le  premier 
Chantre^  annonce  Tantienne  avec  les  salutations  accoutu- 
mées *. 

45.  Quand  l'intonation  de  l'antienne  a  été  répétée  par  l'Of- 
ficiant, les  Chapiers^,  s'il  y  en  a^  et  le  Cérémoniaiie^  ainsi 
que  les  Chantres,  s'ils  se  sont  présentés^,  le  saluent  (2).  Tous 
se  rendent  à  leurs  places,  s'asseyent  et  se  couvrent  ^  excepté 
les  deux  Chapiers  ou  les  deux  Chantres  qui  doivent  entonner  le 
cantique,  suivant  ce  qui  est  dit  n^  25,  et  qui  vont  au  pupitre. 
Si  l'Office  est  semi-double,  ils  s'y  rendent  aussitôt  que  l'an- 
tienne a  été  annoncée  ^^. 

46*  Aussitôt  que  l'antienne  est  chantée  ^^,  ou  si  TOffiee 
est  semi-double,  aussitôt  qu'elle  est  enfonnce^^,  les  deux 
Chapiers*^  ou  les  deux  Chantres  entonnent  le  cantique^*. 
L'Officiant  se  découvre,  donne  sa  barrette  au  premier  Ghapier 
ou  au  Cérémoniaire  ^^  et  se  lève  :  tout  le  Chœur  se  lève  en 
même  temps  ^^,  et  tous  font  le  signe  de  la  croix  ^"^^  Les  Chapiers 
déposent  sur  leurs  sièges  leurs  barrettes  et  leurs  livres^^.  Si 
le  cantique  a  été  entonné  par  deux  Chapiers,  ils  reviennent 
devant  l'Officiant,  et  le  saluent  conjointement  avec  les  autres. 
Ceux-ci  prennent  le  moment  le  plus  opportun,  suivant  la  dis- 
position des  lieux,  pour  déposer  leurs  barrettes  et  leurs  li- 
vres^®. Ils  font  alors  tous  ensemble,  et  conjointement  avec 
l'Officiant,  le  salut  au  Chœur  de  chaque  côté  (3),  et  se  rendent 

(1)  V.  p.  542,  note  1. 

(2)  Voir  ce  qui  est. dit  n«»  22  et  23,  p.  541  et  542. 

(5)  Baldeschi  ajoute  qu'on  commence  par  le  côté  de  l'épître  :  il  sup- 
pose que  rOfliciant  se  trouve  de  ce  côté.  On  peut  voir  ce  que  nous  avons 
dit  p.  434,  note  3. 

*  Les  auteurs.  —  -  Cœr,  Ep.  Ibid.  — ^  Les  auteurs.  —  *  Cœr.  Ep, 
Ibid.  —  s  ibid.  —  6  Conséq.  —  7  Cœr,  Ep.  Ibid.  — »  Conséq.—  9  Cœr. 
Ep,  Ibid.  —  10  Conséq.  -—  *i  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  ^^  Conséq.  —  *5  Les 
auteurs.  —  ^^  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  *s  Conséq:  —  ^^  Q^er.  Ep.  Ibid.  — 
*'  S.  C,  20  déc.  1864.  Gardel.,  5339,  Or4.  mm.  S.  Franc.  Caimcc.  — 
*s  Catalan.  —  *9  Conséq. 


DES  YÊPRES  SOLENNELLES  ORDINAIRES.  hM 

à  l'autel  dans  le  même  ordre  qu'ils  sont  venus.  En  arrivant 
au  bas  des  degrés,  ils  font  une  inclination  profonde,  ou  si 
le  très-saint  Sacrement  est  dans  le  tabernacle  la  génuflexion  ^ 
Le  Thuriféraire  vient  en  même  temps  à  Fautel,  et  se  place  à 
la  gauche  de  l'Officiant  ^  ;  celui-ci  monte  à  l'aute!  avec  les  deux 
premiers  Chapiers  et  le  baise  au  milieu.  En  même  temps,  le 
Cérémoniaire  et  le  Thuriféraire  se  présentent  pour  la  béné- 
diction de  l'encens,  qui  se  fait  comme  il  est  dit  p.  407^. 
Pendant  que  l'Officiant  met  et  bénit  l'encens,  le  second  Cha- 
pier,  s'il  y  en  a,  passe  par  derrière  lui  et  vient  soutenir  le 
bord  de  la  chape*;  s'il  n'y  a  pas  de  Chapiers,  le  Cérémo- 
niaire le  fait  ou  le  fait  faire  par  le  Thuriféraire  ^. 

47.  Après  la  bénédiction  de  l'encens,  le  Thuriféraire  fer- 
me l'encensoir^,  et  s'il  y  a  des  Chapiers  ",  il  le  remet  au  pre- 
mier Chapier^,  reçoit  la  navette,  h  prend  des  deux  mains 
et  descend  au  bas  des  degrés,  du  côté  de  l'épîlre,  avec  le  Cé- 
rémoniaire^. Le  premier  Chapier  remet  l'encensoir  à  roffi- 
ciant^^,  avec  les  baisers  ordinaires  ^^  et  lOfficiant  encen&e 
l'autel  de  la  manière  indiquée  p.  407.  Les  deux  premiers 
Chapiers  assistent  l'Officiant  pendant  tout  l'encensement  en 
soutenant  les  bords  de  la  chape,  et  font  les  mêmes  révérences 
que  lui  ^^  Pendant  l'encensement,  s'il  est  nécessaire,  le 
Thuriféraire  soutient  le  chandelier  du  premier  Acolyte  et  le 
Cérémoniaire  passe  du  côté  de  l'évangile  en  même  temps 
que  l'Officiant,  pour  soutenirlechandeher  du  second  Acolyfte*^ 
S'il  n'y  a  pas  de  Chapiers,  le  Thuriféraire,  après  avoir  fermé 
l'encensoir,  le  donne  au  Cérémoniaire,  reçoit  la  navette  et 
passe  à  la  gauche  de  l'Officiant.  Le  Cérémoniaire  et  le  Thu- 
riféraire assistent  alors  l'Officiant  pendant  l'encensement  et 
font  la  génuflexion  toutes  les  fois  que  l'Officiant  fait  la  ré- 
vérence convenable  ^*.  L'Officiant  peut,  suivant  une  louable 

*  Cœr,  Ep,  Ibid. —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Cœi\  Ep.  Ibid.  —  *  Tous 
les  auteurs.  —  ^  Conséq.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  "^  Conséq.  —  ^  Cœ7\ 
Ep.  Ibid.  —  9  Tous  les  auteurs.  —  *«  Qœr.Ep.  Ibid.  —  **  Ibid.,  1.  I^ 
c.  xvm,  n.  16.  —  ^^  ibid.,  1.  H,  c.  m,  n.  10.  —  ^^  Conscq.  —  **  Bal- 
deschi  et  autres. 


552  PART.  VIII,  SECT.  I,  CHAP.  I,  ART.  IV. 

coutume,  réciter  le  Magnificat  conjointement  avec  ses  Assis- 
tants, en  encensant  l'autel  ^ 

48.  Aussitôt  après  Fencensement,  s'il  y  a  des  Chapiers, 
l'Officiant  rend  l'encensoir  au  premier  Assistant  ^,  qui  le  re- 
çoit avec  les  baisers  ordinaires^,  et  le  rend  au  Thuriféraire*. 
Celui-ci  va  poser  la  navette  sur  la  crédence  ^.  L'Officiant  re- 
tourne alors  au  milieu  de  l'autel,  fait,  conjointement  avec 
les  deux  Chapiers,  une  inclination  de  tête  à  la  croix;  il  se 
tourne  sur  sa  droite  et  s'écarte  un  peu  du  côté  de  l'évangile, 
puis  ils  descendent  au  bas  des  degrés,  font  la  révérence  con- 
venable conjointement  avec  les  autres  Ministres,  saluent  le 
Chœur  (1)  et  reviennent  au  siège  de  l'Officiante  S'il  n'y  a 
pas  de  Chapiers,  le  Thuriféraire  descend  au  bas  des  degrés, 
du  côté  de  l'épître,  dès  que  l'encensement  de  l'autel  est  ter- 
miné ;  l'Officiant  rend  l'encensoir  au  Cérémoniaire,  qui  le 
doniie  au  Thuriféraire,  puis  l'Officiant,  accompagné  du  Céré- 
moniaire, revient  au  milieu  de  l'autel  et  observe  ce  qui  vient 
d'être  dif^. 

49.  Après  l'encensement,  les  Acolytes,  faisant  les  révé- 
rences convenables,  vont  recouvrir  l'autel^.  Ils  peuvent  at- 
tendre, pour  le  faire,  le  verset  Suscepit  Israël^  pour  ne  pas 
venir  deux  fois  à  l'auteP. 

50.  Quand  l'Officiant  est  arrivé  à  sa  place  ^^,  tous  les  Cha- 
piers, s'il  y  en  a,  le  saluent  et  se  placent  comme  il  est  dit 
au  n^  32  ^^  le  Thuriféraire  va  donner  l'encensoir  au  premier 
Chapier^^,  ou  au  Cérémoniaire,  s'il  n'y  a  pas  de  Chapiers  ^^. 
L'Officiant  défère  par  une  inclination  de  tête  l'honneur  de 
l'encensement  à  celui  qui  doit  être  encensé  immédiatement 
après  lui,  et  est  encensé  de  trois  coups  par  le  premier  Cha- 
pier  **,  ou  par  le  Cérémoniaire,  s'il  n'y  a  pas  de  Chapiers  ^^, 

(1)  V.  p.  545,  note  2. 

*  S.  C,  12  août  1854.  Anal.  14^  liv.  in  Lucionen.  —  ®  Cœr.  Ep» 
Ibid.  ~  3  [bid.,  1.  I,  c.  xvm.  n.  16.  —  ^  Ibid.,  1.  II,  c.  m,  n.  10. 
—  ^  Martinucci.  «  —  Qœr.  Ep.  Ibid.—  ^  Baldeschi  et  autres.— ^  tor. 
Ep.  Ibid.,  c.  I,  n.  15. —  ^  Conséq.  —  ^^Cœr.  Ep,  Ibid.,  c.  m,  n.  11.— 
*^  Plusieurs  auteurs.  —  ^^  Conséq.  — ^^Ualdeschi  et  autres. — *^  Cœr, 
Ep,  Ibid.  —  is  Baldeschi. 


DES  VEPRES  SOLENNELLES  ORDINAIRES.  553 

avec  une  inclination  avant  et  après  ^.  Si  l'Officiant  est  en- 
censé par  un  Chapier,  le  Thuriféraire  soutient  le  bord  de  sa 
chape.  Après  rencensement,  le  Thuriféraire  reprend  l'en- 
censoir, tous  saluent  l'Officiant  et  reviennent  à  leurs  places^. 

51.  Le  Thuriféraire,  ayant  reçu  l'encensoir,  le  remet  au 
dernier  Chapier,  s'ils  sont  plus  de  deux  ^,  et  le  dernier  Cha- 
pier encense  tous  les  autres  Ghapiers  et  le  Chœur  (1)  de  la 
manière  indiquée  p.  Ail,  S'il  n'y  a  que  deux  Ghapiers,  le 
Thuriféraire  fait  lui-même  l'encensement  du  Clergé*. 

52.  Les  Chantres  et  l'Organiste  doivent  Hiire  attention  à 
conduire  le  chant  et  le  son  de  l'orgue  de  manière  que  l'en- 
censement soit  terminé  avant  la  répétition  de  l'antienne.  Si 
cependant  l'encensement  n'était  pas  terminé  au  moment  où 
l'Officiant  chante  Domiîius  vobiscumj  il  faudrait  néanmoins 
cesser  ^. 

53.  A  Sicut  erat^  ou  lorsqu'on  répète  l'antienne  de  Ma- 
gniftcat^  l'Officiant  s'assied'^  au  signe  du  Gérémoniaire,  et 
celui-ci  lui  donne  sa  barrette^.  Pendant  la  répétition  de  l'an- 
tienne, les  Acolytes  vont  prendre  leurs  chandeliers  ;  puis, 
faisant  les  révérences  d'usage,  ils  viennent  devant  TOlficiant 
conjointement  avec  les  Ghapiers  ^  s'il  y  en  a  *^. 

54.  L'antienne  finie,  l'Officiant  donne  sa  barrette  au  Gé- 
rémoniaire ou  au  premier  Chapier,  s'il  est  à  la  banquette  ^^ 
se  lève,  joint  les  mains  et  chante  Dominus  vobiscum,  puis 

(1)  Baldeschi  attribue  au  premier  Chnpier  la  fonction  d'encenser  le 
Chœur,  quand  bien  même  ils  ne  seraient  que  deux.  Cette  pratique  est 
contraire  au  Cérémonial  des  Évêques.  On  pourrait  cependant  la  justifier 
par  le  décret  suivant  :  A  cette  question  :  ce  An  Canonicus  paratus  ad  Yes- 
«  peras,  qui  ex  consuetudine  incensat  Chorum,  debeatne  incensare  Man- 
«  sionarium  e'iam  paratum,  qui  simul  assistunt  cum  dicto  Canonico  pri- 
a  mae  Dignitati  Celebranti?  t»  la  S.  C.  a  répondu  :  «  Affirmative  in 
<(  casu.  »  (13  sept.  1704.  Gardel.,  3552  ou  3701,  ad  6,  in  Caéanien,) 
Il  faut  aussi  remarquer  que  Baldeschi  ne  suppose  pas  que  les  Chapiers 
soient  auprès  de  l'Officiant.  On  pourrait,  ce  semble,  suivre  alors  cette 
pratique.  Elle  ne  peut,  d'ailleurs,  être  considérée  que  comme  facultative. 

*  Conséq.  —  ^  Les  auteurs.  —  ^Qo^^séq.  _  4  Cœr.Ep.  Ibid.,  n.  12.  — 
^  Cœr.  Ep.,  Ibid.,  c.  i,  n.  16  ;  c.  m,  n.  13.  —  «  Martinucci.  —  ^  Cœr. 
Ep.  Ibid.  —  8  Conséq.  —  9  Cœr,  Ep,  Ibid.  —  lo  Conséq.  —  n  Conséq. 


554  PART.  YIII,  SEGT.  l,  CHAP.  I.  ART.  IV. 

Toraison.  S'il  y  a  des  mémoires,  il  chante  aussi  les  oraisons,, 
et,  après  la  dernière,  Dominus  vobiscum.  Alors  les  deux 
derniers  Chapiers,  s'ils  sont  plus  de  deux,  vont  au  milieu  du 
chœur  avec  les  révérences  requises,  chantent  Benedicamus 
Domino  et  reviennent  près  de  TOfficiant^  S'il  n'y  a  pas  de 
Chapiers,  ou  s'il  n'y  en  a  que  deux  à  la  banquette,  ce  verset 
est  chanté  par  deux  Chantres  en  surplis  ^. 

55.  L'Officiant  dit  ensuite,  sur  un  ton  plus  bas,  Fidelium 
animœ^;  les  Chapiers  le  saluent  ensuite  et  saluent  le  Chœur* 
conjointement  avec  lui  et  les  Acolytes,  puis  ils  se  rendent  à 
l'autel,  font  la  révérence  convenable,  et  si  l'on  doit  dire  les 
Complies,  ils  se  couvrent  et  retournent  à  la  sacristie^. 

56.  Si  l'on  ne  doit  pas  dire  les  Complies,  on  récite  Pater 
noster  après  Fidelium  animce,  puis  l'Officiant  dit  à  voix  mé- 
diocre Dominus  det  nabis  suam  pacem,  après  quoi  l'on  ré- 
cite l'antienne  à  la  saiiite  Vierge,  debout  ou  à  genoux,  selon 
le  temps,  et  l'Officiant  dit  le  verset  et  Foraison.  Ils  se  reti- 
rent ensuite,  comme  il  est  marqué  au  n°  précédent^.  Si  Ton 
chante  cette  antienne,  comme  il  est  d'usage  à  Rome,  l'Offi- 
ciant et  les  Chapiers  peuvent  venir  à  l'autel  supiès  Fidelium 
animce,  comme  il  est  dit  n®  55  (1).  On  récite  ensuite Pait^r 
noster,  l'Officiant  dit  Dominus  det,  ef^,  debout  ou  à  genoux, 
selon  I9  temps,  entonne  l'antienne,  que  le  Chœur  continue^. 
Les  Chapiers  ouïes  Chantres  chantent  le  verset^,  et  quand 
le  Chœur  a  répondu,  l'Officiant  chante  l'oraison  sur  le  ton 
férial*^,  en  terminant  par  la  tierce  de  fa  en  ré^\  puis, 
Divinum  auxilium.  On  se  retire  ensuite,  comme  il  est  dit 
n°  55  ^^.  Si  la  sortie  doit  être  solennelle,  les  Acolytes  se  met- 


(1)  D'après  le  Cérémonial  des  Èvêques,  rOfficiant  reste  A  sa  place  pen- 
dant l'antienne.  La  disposition  indiquée  par  le  Cérémonial  des  Évoques 
expliqué  et  Baldeschi  suppose  peut-être  qu'il  faut  se  mettre  à  genoux, 
et  qu'il  est  difficile  de  le  faire  commodément  sans  aller  à  Tau  tel. 

*  Cœr.  Ep.,  Ibid.,  îi.  14  et  15.  —  2  Conséq.  —  »  Cœr,  Ep.  Ibid.  — 
*  Tous  les  auteurs. —  ^  q^^  £p  Ibid.—  ^  Ibid.—  •  Cér.  des  Év.  expl. 
Ibid.  —  8  Cœr.  Ep.,  Ibîd.,  n.  15.  —  9  Cér.  des  Év.  expl.,  Ibid,  — 
*»  Cœr.  Ep  ,  Ibid.  --*i  Ibid.,  1.  I.  c.  xxvii.  —  *«  Conséq. 


DES  VÊPRES  SOLENNELLES  ORDINAIRES.  555 

tenten  avant,  et  les  Chapiers  mardientà  la  suite  du  Clergé^ 

57.  Arrivés  à  la  sacristie,  TOfficiant  et  les  Chapiers^  s'il  y 
en  a,  se  découvrent;  tous  les  Ministres  se  placent  comme 
avant  l'Office,  saluent  la  croix,  puis  l'Officiant;  les  Ghapiers 
quittent  ensuite  leurs  chapes,  et  le  Cérémoniaire  aide  à  l'Of- 
ficiant à  se  déshabiller^. 

§  6.  Des  cérémonies  à  observer  si  Ton  doit  encenser  un  autel 
autre  que  celui  du  chœur. 

58.  Si  le  saint  Sacrement  n'est  pas  à  Tautel  du  chœur,  on 
encense  toujours^  en  premier  lieu*  l'autel  où  il  réside.  Il 
n'y  a  d'exception  que  pour  les  Vêpres  Pontificales,  comme  il 
est  dit  en  son  lieu^.  On  peut  aussi  encenser  d'autres  autels, 
mais  après  l'autel  du  chœur  ^. 

59.  Si  l'on  doit  encenser  un  ou  plusieurs  autels,  outre 
celui  du  chœur,  le  Cérémoniaire  invite,  pendant  l'hymne, 
deux  ou  quatre  des  plus  dignes  du  chœur  à  assister  à  l'en- 
censement'^,  si  c'est  l'usage^. 

60.  Il  veille  à  ce  que  l'on  se  trouve  devant  l'autel,  aussitôt 
après  l'intonation  du  Magnificat^ .  dans  l'ordre  suivant  :  les 
Acolytes  avec  leurs  chandeliers,  le  Thuriféraire  au milieu 
d'eux,  les  deux  ou  quatre  plus  dignes  du  chœur  derrière  les 
Acolytes,  le  visage  tourné  vers  l'auteP. 

61.  Le  Cérémoniaire  accompagne  à  l'autel  l'Officiant,  qui 
marche  au  milieu  des  Chapiers,  s'il  y  en  a.  En  arrivant,  il 
fait  la  révérence  convenable  avec  les  autres,  et,  après  avoir 
salué  le  Chœur,  ils  vont  tous  assister  à  Tencensement  en  cet 
ordre  :  le  Thuriféraire  marche  le  premier  ;  viennent  ensuite 
les  Acolytes,  après  eux  les  Chapiers  de  chaque  côté  de  l'Offi- 
ciant, à  l'ordinaire,  et  couverts  de  leurs  barrettes,  enfin  quel- 
ques membres  du  Clergé,  comme  il  a  été  dit  ci-dessus  ^^. 

62.  Arrivés  à  l'autel  que  l'on  doit  encenser,  tous  font  la 

1  Tous  les  auteurs.  —  Mbid.—  ^  g.c.,  22  mars  1762.  Gnrdel.,  5318 
ad  &,  S,  Marci.  —  *Tous  les  auteurs.  —  ^  S.  G.  Ibid.  — •  ^  Tous  les  au--- 
leurs.  — ^Mdeschi.  —  »  Martinucci.  —  ^  Baldeschi,  Martinucci.  — 
»oibid. 


556  PART.  VIII,  SEGT.  I,  CHAP.  II. 

révérence  convenable,  et  observent  ce  qui  est  marqué  pour 
l'autel  du  chœur  ^ 

65.  L'encensement  terminé,  ils  font  tous  ensemble  la  ré- 
vérence convenable,  et  retournent  dans  le  même  ordre  qu'ils 
sont  venus,  puis  les  Acolytes  déposent  leurs  chandeliers  et 
retournent  à  leurs  places^. 

04.  Nota.  On  ne  met  et  bénit  l'encens  qu'une  seule  fois, 
quel  que  soit  le  nombre  des  autels  que  l'on  encense  ^. 


CHAPITRE  II 

Des  Têpres  solennelles  en  présence  du  saint  Slacrement 

exposé. 

65.  Si  l'Exposition  a  lieu  immédiatement  avant  les  Vê- 
pres, on  observe  ce  qui  est  prescrit  ci-après,  p.  588. 

66.  Lorsque  le  saint  Sacrement  est  exposé,  l'Officiant  doit 
avoir  l'étole*  (1). 

67.  On  ne  s'assied  point  avant  les  Vêpres^,  il  serait  même 
à  propos  de  ne  pas  s'asseoir  pendant  l'Office;  mais  on  ne  doit 
jamais  se  couvrir^. 

68.  En  entrant  au  chœur,  l'Officiant  et  les  Assistants  se 
découvrent  aussitôt  qu'ils  sont  en  vue  du  saint  Sacrement  "^  ; 
on  fait  la  génuflexion  à  deux  genoux  sur  le  pavé  ^.  Personne 
ne  s'entre- salue,  et  on  ne  salue  pas  le  Choeur^. 

69.  Après  avoir  fait  la  génuflexion  à  deux  genoux,  les  Mi- 
nistres se  lèvent,  les  Acolytes  posent  leurs  chandeliers  au 
lieu  ordinaire,  sans  éteindre  les  cierges;  et  l'Officiant  se  met 
genoux,  ainsi  que  les  Chapiers,  sur  le  dernier  degré  pour 

(1)  On  doit  avoir  Tétole  pour  encenser  le  saint  Sacrement  exposé  (Rép. 
du  Gard,  de  la  S.  C,  5  octobre  1851.) 

*  Ibid.  —  2  Ibid.  --  3  Ibid.  —  4  Ibid.  —  ^  cér.  des  Ev.  expl.,  1,  II, 
c.  I,  n.  5.  —  6  Cœr.  Ep.,  1.  II,  c.  xxxiii,  n.  55.  —  "^  Tous  les  auteurs. 
—  s  S.  C,  12  nov.  1851 .  Gardel.,  4520  ou  4669,  ad  55,  Marsorum.  — 
9  S.  C,  51  août  1795.  Gaidel.,  4501  ou  4450,  in  Asculana. 


YÉPRES  SOLENNELLES  DEVANT  LE  SAINT  SACREMENT.    557 

dire  Aperi.  Au  signe  du  Gérémoniaire,  ils  se  lèvent,  font  de 
nouveau  la  génuflexion  à  deux  genoux  (1)  et  vont  à  leurs 
places  ^ 

70.  A  Magnificat^  TOfficiant,  s'étant  rendu  à  Tautel  avec 
les  Chapiers ,  fait  d'abord  la  génuflexion  à  deux  genoux, 
monte  sur  le  marchepied,  fait  une  simple  génuflexion  avec 
ses  Assistants,  baise  l'autel,  met  et  bénit  l'encens,  aidé  par 
ses  Assistants,  dont  le  premier  lui  présente  la  cuiller  sans 
aucun  baiser,  ensuite  ils  viennent  aussitôt  se  mettre  à  genoux 
sur  le  bord  du  marchepied  ;  l'Officiant  encense  le  très-saint 
Sacrement;  ils  se  relèvent,  font  de  nouveau  la  génuflexion, 
et  l'encensement  de  l'autel  se  fait  comme  à  l'ordinaire  lors- 
que le  saint  Sacrement  est  dans  le  tabernacle  ^. 

71.  Après  Tencensement,  ils  reviennent  au  milieu,  font 
la  génuflexion  d'un  seul  genou,  descendent  au  bas  des  de- 
grés, font  la  génuflexion  à  deux  genoux  sur  le  pavé  et  re- 
tournent à  leurs  places  ^. 

72.  On  ne  doit  encenser  aucun  autre  autel,  pas  même 
celui  oii  résiderait  le  saint  Sacrement  ^ 

73.  On  encense  ensuite  l'Officiant  et  le  Chœur.  Le  Thuri- 
féraire encense  le  peuple  par  côté,  de  manière  à  ne  pas  tour- 
ner le  dos  au  saint  Sacrement^. 

74.  Si  le  saint  Sacrement  demeure  exposé  après  les  Vê- 
pres, les  Ministres  font  encore  la  génuflexion  à  deux  genoux 
avant  départir®. 

75.  Si  Ton  doit  donner  la  Bénédiction  du  très-saint  Sacre- 
ment immédiatement  après  les  Vêpres,  le  Thuriféraire  de- 
meure près  de  l'autel  après  l'encensement.  Après  Benedi- 

(1)  Nous  avons  expliqué,  p.  540,  n.  1,  la  raison  pour  laquelle,  aux 
Vêpres  solennelles  ordinaires,  lOificiant  fait  la  génuflexion  sur  le  pavé. 
C'est  pour  la  même  raison  qu'il  fait  la  génuflexion  à  deux  genoux  si  le 
saint  Sacrement  est  exposé.  On  peut  voir  ce  qui  est  dit  p.  103,  note  1. 

*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Tous  les  auteurs.  — 
4  S.  C,  7  mai  1746.  Gardel.,  4032  ou  4181,  ad  11,  in  Varsavien,  — 
^  Tous  les  auteurs.  —  «  S.  C,  12  nov.  1831.  Gardel.,  4520  ou  4669, 
ad  53,  Marsorum, 


558  PART.  VIII,  SECT.  I,  CHAP.  III,  ART.  I. 

camus,  rOfficiantS  sans  dire  Fidelium  animœ^  (1),  se  rend 
au  milieu  de  l'autel,  où  il  fait  d'abord,  avec  les  Ghapiers,  la 
génuflexion  à  deux  genoux  sur  le  pavé  ;  puis  il  se  relève  et 
se  met  à  genoux  avec  eux  sur  le  plus  bas  degré.  Les  Porte- 
flambeaux  arrivent,  on  chante  Tantum  ergo,  et  on  observe 
tout  ce  qui  est  prescrit  part.  IX,  n««  68  et  suiv.,  p.  590 ^ 


CHAPITRE  III 

Des  t^épreiS  (solennelles  en  présence  de  l'Évêque. 

76.  L'Évêque  peut  assister  aux  Vêpres,  comme  à  la  Messe 
solennelle,  soit  paré*,  soit  avec  la  cape^,  soit  avec  le  rochet 
et  la  mozette^. 

ARTICLE   PREMIER 

Objets  à  préparer. 

11.  On  prépare  pour  le  Pontife  un  prie-Dieu  couvert  de 
soie  verte  ou  violette,  selon  le  temps,  devant  l'autel  du  saint 
Sacrement,  et  un  autre  devant  le  grand  auteP. 

(1)  Cette  règle  suppose  que  la  Bénédiction  du  saint  Sacrement  n'est 
pas  précédée  de  prières  qui  en  font  comme  une  Fonction  séparée  des 
Vêpres.  En  cas  contraire,  il  faudrait,  ce  semble,  dire  Fidelium  animœ, 
et  le  reste  comme  à  l'ordinaire.  Et  même,  nous  avons  peine  à  admettre 
ici  la  disposition  de  Baldeschi.  En  effet,  d'après  la  rubrique  du  Bréviaire 
(tit.  XXX,  n.  5),  pour  omettre  Fidelium  animœ,  il  faut  que  les  Vêpres 
soient  immédiatement  suivies,  ou  du  petit  Office  de  la  sainte  Vierge,  ou 
de  l'Office  des  morts,  ou  des  sept  psaumes  de  la  pénitence,  ou  des  Li- 
tanies des  Saints.  Un  décret  récent  paraît  prescrire  de  dire  Fidelium  ani^ 
mœ,  comme  à  l'ordinaire.  (S.  C,  26  mars  1859,  Gardel.,  5285,  ad  1, 
in  Tarnovien.) 

*  Tous  les  auteurs.  — sj^aui^j^y^  Baldeschi.  —  ^  Tous  les  auteurs. — 
*  Cœr,  Ep.,  1.  I,  c.  xv,  n.  10  ;  1.  II,  c.  ii,  n.  4.  —  ^  Ibid.,  I.  II,  c.  ii, 
n.  4  et  c.  xxxiv,  n.  4.  —  6  s.  C,  10  mai  1642.  Gardel.,  1228  ou  1375, 
ad  3,  in  Castellaneten.  13  janv.  1646.  Gardel.,  1400  ou  1548,  in  Ni- 
cien,  —  "î  Cœr.  Ep„  1. 1,  c.  xn,  n.  8. 


YÊPRES  SOLENNELLES  DEVANT  L'EYÊQUE.  559 

78.  Si  TÉvêque  doit  assister  au  trône,  on  prépare  le  trône 
du  Pontife  comme  il  est  indiqué  dans  les  Fonctions  pontifi- 
cales^ i.  I,  p.  47.  S'il  assiste  en  chape,  on  met  les  ornements 
sur  l'autel,  au  milieu.  Sur  la  crédence,  on  dispose  la  mitre 
avec  le  voile  humerai  pour  le  Clerc  qui  doit  la  portera 

79.  On  ne  met  pas  de  pupitre  devant  TOfficiant^. 

ARTICLE  II 

Des  cérémonies  générales  du  chœur  aux  Vêpres  solennelles 
en  présence  de  VÉvêque, 

80.  On  observe  toutes  les  cérémonies  accoutumées, 
comme  il  est  indiqué  pour  les  Vêpres  solennelles  ordi- 
naires ^. 

81.  On  se  conforme,  en  outre,  aux  règles  indiquées  part. 
VII,  n««  120  et  121,  p.  485*. 

ARTICLE   III 

Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  des  Vêpres  solennelles 
en  présence  de  VÉvêque  assistant  au  trône. 

%  1.  Observations  et  règles  générales. 

82.  L'Officiant  et  les  Assistants,  en  allant  de  la  banquette 
à  l'autel,  ne  saluent  pas  le  Chœur,  mais  seulement  l'Évê- 
que^ 

83.  On  omet  tous  les  baisers  ^. 

§  2.  De  la  préparation  à  l'Office. 

84.  Avant  l'arrivée  du  Pontife,  l'Olficiant  et  les  Chapiers  se 
revêtent  de  leurs  chapes,  se  rendent  au  chœur  de  la  manière 
accoutumée^,  et  se  retirent  à  leurs  places  en  attendant  le 

*  Conséq.—  ^  ^^,.^  £p^  j^  n  ^  jj^  j^^  jq  —  s  Conséq.—  *  Conséq.-— 
3  Usage  de  Rome.—  6  Cœr.,  1.  1;  c.  xix,  n.  16.--  "^  S.  C,  16  avril  1644. 
Gardel.,1347  ou  1494,  nd  2,  in  Adjacen, 


560  PART.  YIII,  SECT.  I,  CHAP.  lïl,  ART.  IIL 

Prélat.  S'ils  doivent  attendre  longtemps,  ils  peuvent  s'asseoir, 
mais  ils  se  lèvent  à  Tentrée  de  TÉvêque^ 

85.  L'Évêque  se  rend  à  son  trône  et  se  revêt  de  ses  orne- 
ments, s'il  doit  s'en  revêtir^. 

§  3.  Depuis  le  commencement  des  Vêpres  jusqu'au  capitule, 

86.  Le  Prélat,  étant  demeuré  assis  pendant  quelques  ins- 
tants, se  lève,  et  l'on  récite  Pater  et  Ave'^. 

87.  L'Officiant  s'incline  ensuite  vers  le  Pontife  pour  lui 
demander  la  permission  de  commencer.  Il  chante  alors  Deus 
in  adjutarium  *,  et  tout  se  fait  comme  à  l'ordinaire  jusqu'au 
capitule^. 

§  4.  Depuis  le  capitule  jusqu'à  la  fin  des  Vêpres. 

88.  Les  Acolytes  n'assistent  point  au  capitule^.  Après  la  ré- 
pétition de  la  cinquième  antienne,  un  des  Chantres'^,  ordinai- 
rement le  premier^,  vient  au  milieu  du  chœur ^,  et  chante  le 
capitule  ^^. 

89.  Quand  l'Officiant  a  entonné  l'antienne  de  Magnificat^ 
le  Prêtre  assistant  de  l'Évêque  se  rend  au  trône^^  avec  le 
Cérémoniaire  ^^  et  le  Thuriféraire,  pour  la  bénédiction  de  l'en- 
cens. Le  Pontife  met  et  bénit  l'encens  avec  les  cérémonies 
d'usage*^.  L'encens  bénit,  le  Prêtre  assistant,  le  Cérémoniaire 
et  le  Thuriféraire  saluent  l'Évêque  et  se  retirent,  le  Prêtre 
assistant  à  sa  place,  le  Cérémoniaire  et  le  Thuriféraire  à 
l'autel  »*. 

90.  Après  Pencensement  de  l'autel,  l'Officiant  est  encensé 
de  deux  coups  seulement,  et  à  l'autel,  comme  à  la  Messe. 
Le  Prêtre  assistant  se  rend  ensuite  au  trône  ^^.  Le  Thurifé- 
raire ou  celui  qui  doit  encenser  le  Chœur  vient  lui  remettre 

*  Cér.  des  Év.  expl.,  Ibid.  —  2  Conséq.  —  ^  Conséq.  —  *  Cœr,  Ep., 
1.  Il,  c.  II,  n.  4.  —  ^  Conséq.  —  ^  Conséq.  —  ''  Cœr,  Ep.  Ibid.,  n.  7. 
^  ^  Cér.  des  Év.  expl.  Ibid.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  —  *^  Cœr.  Ep, 
Ibid.  —  li  Ibid.,  n.  8.  —  *2  plusieurs  auteurs.  — -  ^^  Cœr.  Ep,  Ibid.  — 
'*  Cér.  des  Év.  expl.  Ibid,  —  «^  Qcer.  Ep.  Ibid.,  n.  9. 


14 


YÊPRES  CHANTÉES  NON  SOLENNELLES.  561 

l'encensoir  ^  et  il  encense  le  Pontife  de  trois  coups  ^;  il  est 
ensuite  encensé  lui-même,  le  premier  de  tout  le  Choeur  ^. 

91.  A\)Yès  BenedicamuSy  le  Pontife  donne  la  bénédiction 
solennelle,  pendant  laquelle  TOfficiant,  les  Chapiers  et  les 
Chanoines  s'inclinent  profondément,  et  tous  les  autres  se 
mettent  à  genoux  *. 

92.  Quand  le  Prélat  est  sorti  du  chœur,  l'Officiant  et  ses 
Assistants  se  retirent  ^. 

ARTICLE    IV 

Des  Vêpres  solennelles  en  présence  de  VÉvêqiie  à  sa  stalle. 

95.  L'Évêque,  à  sa  stalle,  peut  être  revêtu  de  la  cape,  ou 
simplement  du  rochet  et  de  la  mozette,  comîne  il  est  dit 
n«  76  ^ 

94.  Si  le  Prélat  assiste  aux  Vêpres  à  sa  stalle,  soit  en  cape, 
soit  en  rochet  et  mozette  :  1^  l'Officiant  et  les  autres  Minis- 
tres le  i^aluent  comme  de  coutume;  2^  l'Officiant  bénit  l'en- 
cens à  l'oidinaîre,  mais  il  est  encensé  à  l'autel  de  deux 
coups;  3^  le  plus  digne  des  Chanoines  après  les  Dignités  va 
encenser  TÉvêque  de  trois  coups  et  retourne  à  sa  place,  où 
il  est  encensé  par  le  Chapier  ou  le  Thuriféraire;  ¥  le  Prélat 
ne  donne  pas  la  bénédiction'^. 


DEUXIÈME  SECTION 

DES  YÊPRES  CHANTÉES  NON  SOLENNELLES. 

95.  Ainsi  que  nous  l'avons  vu  n°  5,  p.  535,  on  peut  cé- 
lébrer les  Vêpres  sans  que  l'Officiant  soit  en  chape  et  sans 

*  Conséq.  —  2  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  s  C(îr,  des  Év.  expl.  Ibid.  —  *  Cœr. 
Ep.  Ibid.,  n.  9.  ■—  5  Conséq.  —  ^  Cér.  des  Év.  expL  Ibid.  —  ^  Ibid. 


562  PART.  VllI,  SECT.  IL 

faire  les  encensements.  Pour  cet  Office,  il  n'y  a  aucun  Mi- 
nistre nécessaire,  sinon  les  Chantres^. 

96.  L'Olficiant  est  en  surplis  (1).  11  occupe,  en  règle  gé- 
nérale, la  première  place  d'un  des  côtés  du  chœur  ^.  Cepen- 
dant, si  c'est  Fusage,  il  peut  demeurer  à  sa  place  ordinaire^, 
ou  occuper  une  place  séparée  au  milieu  du  chœur*  ou  ail- 
leurs^. Dans  un  chapitre,  si  l'Officiant  n'est  pas  Chanoine,  il 
ne  peut  être  placé  au  chœ-ur  avant  les  Chanoines,  il  occupe 
alors  la  première  place  parmi  ceux  qui  sont  du  même  ordre 
que  lui^  (2),  ou  bien  il  garde  sa  place  ordinaire,  ou  encore  il 
occupe  une  place  séparée,  comme  il  vient  d'être  dif^. 

97.  L'Officiant,  s'étant  revêtu  du  surplis,  attend  qu'il  soit 
temps  de  partir,  et  au  signal  donné,  il  fait  la  révérence  con- 
venable^. Si  d'autres  Ecclésiastiques  vont  au  chœur  avec  lui, 
ils  marchent  après  lui,  les  plus  dignes  les  premiers ^  Deux 
peuvent  accompagner  l'Officiant.  Tous  marchent  la  tête  nue 
et  la  barrette  à  la  main^^. 

98.  L'Olficiant  et  ceux  qui  l'accompagnent,  arrivés  devant 
l'autel,  font  d'abord  la  révérence  convenable;  l'Officiant  se 
met  à  genoux  sur  le  plus  bas  degré,  au  milieu  ^^  pour  réciter 
Aperi  ^^. 

99.  La  prière  achevée,  l'Officiant  se  lève  avec  ceux  qui 
l'accompngnent,  fait  la  révérence  convenable,  salue  le  Clergé, 
et  se  rend  à  sa  place  ^^. 

(1)  Nous  avoEs  vu,  p.  61,  que  l'usage  de  Tétole  est  absolument  inter- 
dit pendant  les  Heures  canoniales. 

(2)  On  a  expliqué,  p.  o70,  la  division  des  membres  du  Clergé  en  plu- 
sieurs ordres. 

*  Cœr.  Ep  ,  1.  n,  G.  m,  n.  17.—  2  ibid.,  1,  IL  c,  vi,  n.  3  et  4.  S.  G., 

21  nov.  1626.  Gardel.,   514  ou  661,  Lh^bis  S,  Hieronymi  Illyricorum, 

22  nov.  1659.  Gnrdel.,  1859  ou  2006,  in  Conversana.  24janv.  1688. 
Gardel.,  5759  ou  3889,  ad  2,  in  Eortana.  27  février  1847.  Gardel., 
4923  ou  5076,  in  Tranen.  —  ^  s.  G.,  24  m;ii  1659.  Garde!.,  1859  ou 
1985,  in  Volaterrana.  —  ^  S.  G.,  17  juin  1706.  Gardel.,  169  ou  316, 
In  Brundusina,  —  ^  Gonséq.  —  ®  V.  3  et  4.  22  août  1026.  Gardel.,  505 
ou  652,  in  Cascriana,  —  "^  Gonséq.  —  ^  Gonséq.  —  ^  (;^^.  Ep.,  I.  II, 
c,  VI,  n.  2.  — 10  Gonséq.  —  i^  Cœr.  Ep.  Ibid.,  n.  5.  —  ^^  Gonséq.  — 
*5  Cœr.  Ep.  Ihid.,  n.  4. 


DES  PETITES  HEURES  ET  DES  COMPLIES.  563 

100.  Après  avoir  dit  à  voix  basse  Pater  et  Ave,  il  com- 
mence Deus  in  adjutorium,  en  faisant  le  signe  de  la  croix ^ 

101.  L'Officiant  cpmmence  la  première  antienne,  que  le 
Chœur  continue  si  TOffice  est  double  ;  puis,  le  Chantre  ayant 
entonné  le  psaume,  le  Clergé  s'assied  et  se  couvre^. 

102.  Les  autres  antiennes  sont  entonnées  par  ceux  qui 
sont  au  chœur,  lés  premières  par  les  premiers,  et  toujours 
en  descendant^. 

103.  Les  cinq  psaumes  chantés,  et  la  dernière  antienne 
terminée,  rOfficiant  se  découvre,  se  lève,  dit  le  capitule  et 
commence  l'hymne*.  Après  l'hymne,  deux  Clercs  chantent 
le  verset^. 

104.  L'Officiant  entonne  l'antienne  de  Magnificat,  et^ 
comme  il  n'y  a  pas  d'encensement '',  il  dit  à  sa  place  Domi- 
nus  vobiscum,  et  les  oraisons  en  temps  convenable,  puis, 
après  Benedicamus,  le  verset  Fidelium^. 

105.  Nota.  S'il  faut  dire  les  prières  fériales,  l'Officiant  les 
chante  sans  inflexion  de  voix,  et  le  Chœur  répond  de  même. 
L'Officiant  se  lève  pour  les  oraisons^» 


TROISIÈME  SECTION 

DES   PETITES  HEURES  ET  DES  COMPLIES. 

106.  Les  petites  Heures  ne  sont  jamais  solennelles  ^^,  si 
ce  n'est  Tierce,  lorsque  TEvêque  officie  ^^ 

*  Conséq.  —  ^  Gonséq.  — ^  D'après  le  Cér.  des  Év.,  1.  Il,  c.  m.  — 
*  Ibld.  —  s  S.  C,  19  mai  1604.  Gardel.,  204  ou  351,  ad  19,  in  Placen- 
tina.—  ^mà.—  '^Cœr,  Ep.  Ibid.—  «  Conséq.  —  ^  S.  C,  9  mai  1759. 
Gardel.,  3935  ou  4084,  Montis  Politiani.  22  mars  1862.  Gardel.,  5318 
ad  8  et  9,  S,  Marcu  —  ^^  Tous  les  auteurs.  —  **  Cœr.  Ep.,  1.  II, 
c.  viir,  n.  5,  6  et  18. 


564  PART.  YIII,  SEGT.  III. 

107.  Le  Chœur  est  debout,  tourné  vers  l'autel,  pendant  le 
Pater  et  YAve^  qui  se  disent  à  voix  basse  avant  de  commen- 
cer; pendant  le  Deus  in  adjutorium,  le  capitule,  le  répons 
bref,  les  petits  versets,  l'oraison  et  le  Benedicamus,  Pendant 
l'hymne,  on  est  debout,  tourné  en  chœur,  et  pendant  les 
psaumes  on  est  assis  et  couvert.  Lorsqu'on  dit  les  prières,  si 
l'on  ne  doit  pas  les  dire  à  genoux,  on  se  tient  debout,  tourné 
vers  l'autel.  Si  on  les  dit  à  genoux,  celui  qui  préside  se  lève 
pour  l'oraison^  (1). 

108.  Celui  qui  préside  à  l'Office  commence  Deus  in  adju- 
toriiim  et  Tantienne  avant  le  psaume,  dit  le  capitule,  l'orai- 
son, le  verset  Benedicamus  et  le  verset  Fidelium  ^.  S'il  faut 
dire  les  prières,  on  observe  ce  qui  est  dit  n^  105^.  Ceux  qui 
font  l'office  de  Chantres  commencent  le  premier  psaume,  les 
hymnes,  les  répons  brefs  et  les  petits  versets*.  De  jeunes 
Clercs  ou  des  Enfants  de  chœur  les  remplacent  très-convena- 
blement dans  les  deux  derniers  cas^. 

109.  Nota.  On  ne  peut  pas  commencer  une  petite  Heure 
après  la  Messe  avant  la  fin  du  dernier  évangile^. 

110.  Les  Chantres,  en  simple  habit  de  chœur,  restent  à 
leurs  places  ordinaires,  ou  bien  vont  au  milieu  du  chœur 
seulement  pour  chanter  les  répons  brefs,  selon  les  usages 
des  lieux  et  le  degré  de  solennité  qu'on  veut  donner  à 
l'Office  ^ 

111.  A  Prime,  durant  la  lecture  du  Martyrologe,  tous, 
excepté  le  Lecteur,  sont  assis;  et,  quand  celui  qui  préside 
dit  Pretiosa,  ils  se  découvrent,  se  lèvent  et  se  tournent  vers 
l'autel^.  Quand  le  Lecteur,  à  la  fin  de  la  leçon  brève,  dit  Tu 

(1)  Ainsi  que  nous  Tavons  dit,  p.  582,  aucune  règle  positive  n'impose 
au  Clergé,  lorsqu'il  est  debout,  l'obligation  de  se  tourner  vers  l'autel 
ou  de  rester  en  cbœur.  Les  dispositions  que  nous  donnons  à  ce  sujet 
ne  sont  appuyées  que  sur  la  pratique  de  certaines  églises  et  le  besoin 
de  l'uniformité. 

*  Ibid.,  c.  X,  n.  8.  —  2  ^^y.  chori,  —  s  g.  c.,  22  mars  1862.  Gar- 
del.,  3955  ou  4084,  ad  8  et  9,  S.  Marci,  —  *  Dir.  chori.  —  ^  Plusieurs 
auteurs. —  6  S.  C,  14  avril  1753.  Gardel.,  4084  ou  4259,  ad  8,  in 
Conimhricen,  —  "^  Usages  divers.  —  ^  Tous  les  auteurs. 


DES  PETITES  HEURES  ET  DES  COMPLIES.  5^ 

autem  Domine  miserere  nobis,  il  fléchit  le  genou,  ou  s'il  est 
Chanoine,  il  s'incline  profondément  ^  On  fait  le  signe  de  la 
croix  à  Dominus  nos  benedicat^. 

112.  A  compHes,  dans  les  grandes  éghses,  lorsqu'elles  sui- 
vent immédiatement  les  Vêpres,  elles  sont  présidées  par  un 
Prêtre  autre  que  l'Officiant  des  Vêpres.  On  attend  donc,  pour 
les  commencer,  que  celui-ci  soit  retiré^. 

115.  Le  Lecteur  ou  Chantre,  médiocrement  inchné  vers 
celui  qui  préside,  dit  d'un  ton  convenable.  Jubé,  Domne, 
benedicere'',  et  demeure  incliné  jusqu'à  la  fin  de  la  bénédic- 
tion ^.  Le  Prêtre  se  tourne  aussi  vers  lui  pour  dire  Noctem 
qtdetam^j  et  le  Chœur  répond  Amen'^ ;  puis  le  même  Lec- 
teur ou  Chantre  dit  la  leçon  brève  :  Fratres,  sobrii  estote^: 
à  Tu  autem  Domine  miserere  nobis,  il  fait  la  génuflexion 
comme  il  est  dit  n<^  111^.  Le  Chœur  répond  Deo  gratias, 
L'Officiant  dit  alors ,  à  voix  médiocre ,  Adjutorium  nos- 
trum^^,  sans  inflexion  de  voix^^;  puis  on  dit  tout  bas  Pater 
noster  ^^. 

114.  L'Oîficiant,  étant  médiocrement  incliné,  dit  ensuite, 
d'un  ton  grave,  le  Confiteor;  à  vobis  fratres,.,  vos  fratres^ 
il  se  tourne  vers  les  deux  côtés  du  chœur.  Le  Clergé,  à  son 
tour,  répète  les  mêmes  cérémonies,  et  se  tourne  vers  lui  en 
disant  tibi  Pater  et  te  Pater,  A  Indulgentiam,  tous  se  re- 
dressent, et  chacun  fait  le  signe  de  la  croix  ^^.  En  faisant  la 
confession,  personne  ne  doit  porter  la  calotte^*. 

115.  Le  Chœur  est  tourné  vers  l'autel  jusqu'à  ce  que  le 
Prêtre  commence  le  Confiteor;  on  se  tourne  alors  en  chœur, 
on  demeure  dans  cette  position  jusqu'à  Converte  nos,  et  l'on 
se  tourne  de  nouveau  vers  l'autel ^^  (1). 

116.  Pendant  tout  le  reste  des  Complies,  la  position  du 

(1)  Y.  p.  564,  note  1. 

*  Cœr.  Ep,,  1.  II,  c.  vi,  n.  14.  —  ^  d^  Conny.  —  ^  Les  auteurs.  — 
—  4  Cœr.  Ep.  Ibid.,  c.  iv,  n.  2  et  4.  —  ^  Ibid.,  c.  v,  n.  5.—  ^  ibid., 
e.  IV,  n.  2  et  4.  —  "^  Tous  les  auteurs.  —  ^  Cœr,  Ep.  Ibid.  --  ^  Ibid., 
c.  Ti,  n.  14.  —  *^  Rub.  Brev.  Ibid.  —  **  Quelques  auteurs.  —  *2  Hub. 
Brev.  Ibid.  —  ^^  Tous  les  auteurs  —  **  Martinucci.  —  *^  Ibid. 

32 


3«6         _  ,       ^  ?^ï^T.  VIII,  SEGT.  IV,  ART.  J..      . 

Chœur  est  la  même  qu'aux  autres  petites  Heures  K  A  Nunc 
dimittis,  il  est  d'usage  de  faire  le  signe  de  la  croix  comme  à 
Magnificat^.  Ou  fait  encore  le  signe  de  la  croix  à  Benedicat 
et  custodiat^,  lorsque  rOfficrant  dit  Pater ^  et  FiliuSy  et  Spi- 
ritus  sanctus^.. 

117.  L'antienne  à  la  sainte  Vierge,  qui  termine  l'Office,  se 
dit  à  genoux  tous  les  jours,  excepté  les  dimanches,  à  com- 
mencer dès  le  samedi  soir(l),  et  tout  le  temps  pascal^. 
Lorsqu'on  dit  cette  antjeQjiej^ebout,  le  Chœurje^ourne  vers 
Tautey  lorsqu'on  la  dit  à  genoux,  celui  qui  doit  lire  Porai- 
"sonse  lève  auparavant.  Pondbynt  Jie^^^  Y  Ave  et  le  Credo, 
on  garde  la  même  position  que  pendant  l'antienne^. 

118.  Lorsque  î'Evêque  est  présent,  l'Officiant  s'incline 
profondément  vers  le  Prélat  avant  de  dire  Inditlgeniiam^ 
absolutionem,  et  aussi  avant  Benedicat  et  custodiat  nos'^. 


QUATRIÈME  SECTION 

DES  MATINES  ET  DES  LAUDES  (2). 


ARTICLE   PREMIER 

Objets  à  préparer. 

119.  A  la  sacristie.  On  prépare  à  la  sacristie  une  chape 
pour  l'Officiant,  deux,  quatre  ou  six  chapes  pour  les  Cha- 
piers,  suivant  la   solennité  du  jour  et  l'usage  de   chaque 

(1)  Pendcint  le  Carême,  lorsqu'on  dit  les  Vêpres  avant  midi,  on  dit 
néanmoins,  aux  Vêpres  du  samedi,  l'antienne  de  la  sainte  Vierge  debout, 
comme  nous  l'avons  dit,  p.  537,  note  1. 

('2)  Il  semble  que  les  Matines  ne  peuvent  pas  être  solennelles  si  les 
Vêpres  du  même  Office  ne  le  sont  pas. 

*  Ibid.  —  2  G(5j.  jjeg  ^y^  expl.,  1.  II,  c.  iv,  n.  5.  —  ^  De  Conny.  — 
*  Conséq.  —  ^  Rub,  Brev.,  tit.  xxxvi,  n.  3.  —  ^  Tous  les  auteurs.  — 
'  Cœr.  Ep.  Ibid.,  c.  iv,  n.  4. 


DES  MATINES  ET  DES  LAUDES.  567 

église  (1),  les  chandeliers  des  Acolytes,  Toncensoir  et  la  na- 
vette garnie  d'encens  ^ 

120.  A  V autel.  On  prépare  à  l'autel  tout  ce  qui  est  mar- 
qué p.  535  pour  les  Vêpres  solennelles  ^ 

121 .  Devant  V autel.  On  met  devant  l'autel  au  milieu  du 
chœur  un  petit  pupitre  tourné  vers  l'autel,  avec  un  anti- 
phonaire.  On  prépare  encore,  s'il  est  nécessaire,  une  lumière 
pour  éclairer  le  Lecteur  et  les  Chantres  au  pelit  pupitre'; 
mais  le  chandelier  qui  la  supporte  doit  êtie  adhérent  au  petit 
pupitre  ou  posé  à  terre  :  on  ne  prépare  jamais  un  bougeoir 
qui  doive  être  tenu  près  du  Lecteur,  pour  éviter  la  similitude 
avec  le  bougeoir  épiscopal  *. 

122.  Près  de  Vaiitel.  On  prépare  tout  ce  qui  est  indiqué 
au  même  lieu,  p.  533,  534  et  535  ^ 

ARTICLE    II 

Des  cérémonies  générales  du  chœur  pendant  les  Matines 
et  les  Laudes. 

123.  Tout  le  Clergé  doit  être  à  genoux  aux  prières  indi- 
quées n®  12,  p.  537;  pendant  le  psaume  Venite  exultemus^ 
à  ces  mots,  Venite  adoremus  et  procidamus  ante  Deum,  et 
pendant  le  Te  Deum,  au  verset  Te  ergo  quœsumus^. 

124.  Le  Chœur  est  debout  :  1^  pendant  qu'on  récite  Pater ^ 
Ave^  Credoy  au  commencement  de  TOffice,  et  l'on  reste  dani? 
cette  position  jusqu'après  l'intonation  du  premier  psaume  ; 
2®  pendant  lePa^er'^,  les  absolutions  et  les  bénédictions  qui 
précèdent  les  leçons^;  3^pendant  léchant  des  quelques  paroles 

(1)  On  peut  préparer  le  même  nombre  de  chapes  que  pour  les  Vê- 
pres, comme  l'indique  suffisamment  le  texte  du  Cérémonial  des  Évêques, 
1.  II,  c.  VI,  n.  15i  et  c,  vn,  n.  6;  mais  il  ajoute  si  slt  consuetudo. 
Comme,  h,  cet  Office  célébré  par  l'Évêque,  le  Chapitre  n'est  jamais  revêtu 
d'ornements,  on  peut  lui  donner  une  solennité  moindre  que  celle  des 
Vêpres.  Le  plus  ordinairement,  dit  Mgr  Martinucci,  il  n'y  a  que  deux 
Chapiers  pour  cet  Office. 

*  Conséq.  — ^  Conséq.  —  ^  Cœr.  Eqy.,  1.  II,  c.  vi,  n.  14.  —  *  S.  C, 
10  sept.  1701.  Gardel,  3i48  ou  3597,  ad  3,  in  Cortonen.  —  ^  Conséq. 
— •  6  Cœr,  Ep,  Ibid.,  n.  8  et  15.  —  ^  i^id.,  n.  10.  —  »  S.  C,  5  août  1663. 
Gardel.,  2101  ou  2248,  ad  4,  in  Triventina,  22  mars  1862.  Gardel., 
5318,  ad  2,  S.  MarcL 


568  PART.  YIII,  SECT.  IV,  ART.  III. 

de  l'évangile  qui  précèdent  ordinairement  la  septième  leçon  ; 
4"  pendant  le  Te  Deum^;  5®  pendant  les  prières  indiquées 
n®  13,  p.  538,  en  appliquant  au  cantique  Benedictus  ce  qui 
est  dit  du  cantique  Magnificat  *;  6^  tous  ceux  qui  ne  sont 
pas  Chanoines  sont  debout  pendant  la  dernière  leçon  chantée 
par  l'Officiant^.  Les  Chanoines  ne  se  tiennent  alors  debout 
qu'à  cet  Office  célébré  par  l'Évêque  *. 

125.  On  est  assis  le  reste  du  temps  ^. 

126.  On  doit  s'incliner,  et  par  conséquent  se  découvrir 
aux  paroles  Benedicamus  Patrem  et  Filium  cum  sancto  Spi- 
ritu^y  et  dans  les  circonstances  mentionnées  n°  15,  p.  559 ''. 

127.  Quand  l'Officiant  chante  Dominelabia  mea  aperies, 
chacun  fait  avec  le  pouce  droit  un  signe  de  croix  sur  sa  bou- 
che^. Au  commencement  du  cantique  Benedictus ,  tout  le 
Chœur  fait  le  signe  de  la  croix  ^. 

ARTICLE  m 

Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  des  Matines 
et  des  Laudes  solennelles, 

§  1.  Des  Matines. 

128.  Si  tout  le  Clergé  se  rend  au  chœur  avec  l'Officiant, 
on  le  fait  en  cet  ordre  :  les  Maîtres  des  cérémonies  marchent 
les  premiers,  puis  deux  Chantres  et  l'Officiant  en  habit  ordi- 
naire de  chœur,  ensuite  tous  les  membres  du  Clergé,  les  plus 
dignes  marchant  les  premiers,  et  ceux-ci  se  rendent  à  leurs 
places ^^. 

129.  Arrivés  devant  l'autel,  l'Officiant  et  ceux  qui  l'ac- 
compagnent se  mettent  à  genoux  ^^  pour  réciter  Aperi  ^^  l'Of- 
ficiant au  milieu  et  les  autres  de  chaque  côté^^. 

*  Tous  les  auteurs.  Conséq.  —  *  Ccer.  Ep.  Ibid.,  c.  vn,  n.  6.  —  ^  Tous 
les  auteurs.  —  *  S.  C,  15  février  1639.  Gardel.,  1819  ou  1966,  ad  1, 
in  Neapolitana.  •—  ^  Cœr.  Ep.  Ibid,,  c.  vi,  n.  11  et  16,  et  c.  vi,  n.  6.. 

—  6  Tous  les  auteurs.  Conséq.  —  '^  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  «  Les  auteurs.  — 
^S.  C,  20  déc.  1864.  Garde!.,  5339.  Ord.  min.  S.  Franc,  Capucc,  — 
*o  Cœr.  Ep.,  1.  II,  c.  vi,  u.  2.  --  ^^  Ibid.,  n.  3.  —  *-  Baldeschi  et  autres. 

—  *'  Cœr.  Ep.  Ibid. 


DES  MATINES  ET  DES  LAUDES.  569 

130.  Lorsque  rOfficiant  se  lève,  tout  le  Chœur  se  lève  en 
même  temps.  L'Officiant,  ayant  salué  le  Chœur  de  chaque 
côté,  se  rend  à  la  première  stalle  ou  à  celle  qui  lui  est  assi- 
gnée; le  Cérémoniaire  se  place  près  de  lui;  au-dessous  sont 
les  deux  Chantres  ;  les  autres  vont  à  leurs  places  ^  L'Officiant 
s'assied  pendant  quelques  instants^. 

13Î.  Quand  tout  le  Clergé  est  placé,  l'Officiant  se  lève  au 
signal  du  Cérémoniaire.  On  dit  à  voix  basse  Pater  noster, 
Ave  Maria  et  Credo;  ensuite,  faisant  avec  le  pouce  de  la 
main  droite  un  signe  de  croix  sur  sa  bouche,  l'Officiant  chante 
sur  le  ton  convenable  Domine,  labia  mea  aperies.  Le  Chœur 
ayant  répondu  Et  os  meum  annuntiabit  laudem  tuam^  il 
chante  sur  le  même  ton  de  voix  Deits  in  adjutorium,  faisant 
en  même  temps  le  signe  de  la  croix.  Lorsqu'on  dit  Gloria 
Patin,  il  s'incline,  ainsi  que  tout  le  Clergé  ^. 

132.  A  Sicut  erat,  tous  se  relèvent  :  pendant  ce  temps, 
les  Chantres  viennent  au  milieu  du  chœur  devant  un  pu- 
pitre, et  chantent  l'invitatoire,  qui  est  répété  par  le  Chœur, 
puis  le  psaume  Venite  exultemus,  pendant  lequel  tout  le 
Chœur  se  tient  debout.  On  demeure  dans  cette  position  jus- 
qu'au premier  verset  du  premier  psaume  du  nocturne*. 

133.  A  ces  mots»  Venite  adoremus  et  procidamus  ante 
Deum,  tous  les  Ministres,  même  l'Officiant,  se  mettent  à  ge- 
noux. On  se  lève  à  ploremus^. 

134.  Lorsque  l'invitatoire  est  répété,  les  deux  Chantres 
viennent  devant  l'Officiant  et  le  saluent;  celui  qui  est  à  droite 
lui  annonce  l'hymne  que  l'Officiant  entonne  ;  le  Chœur  qui 
se  trouve  du  même  côté  que  l'Officiant  continue  la  première 
strophe,  puis  ensuite  les  deux  Chœurs  tour  à  tour  ^  ou  tout  le 
Chœur  alternativement  avec  l'orgue'^,  jusqu'à  ce  qu'elle  soit 
terminée  ;  et  à  la  fin  tous  s'inclinent  si  l'on  nomme  la  sainte 
Trinité,  suivant  ce  qui  est  dit  n^  13,  p.  538  ^ 

135.  Après  l'hymne,  le  même  Chantre,   debout  devant 

1  Ibid.,  n.  4.  —  2  itid.,  n.  5.  —  -  Ibid.,  n.  6.  —  5  jbid.^  n.  7.  — 
^  Ibid.,  n.  8.  —  6  Ibid.  —  '?  Ibid.,  1.  I,  c.  xxxviii,  n.  4  et  7.  —  »  Ibid. 
1.  II.  Ibid. 


5 


570  PART.  VIII,  SECT.  lY,  ART.  IIL 

rOfficiant,  lui  fait  une  inclination  profonde,  puis  lui  annonce 
Tan  tienne  du  premier  nocturne,  qu'il  entonne  sur  le  livre 
placé  devant  lui.  Après  cette  intonation,  les  deux  Chantres, 
rayant  salué,  se  rendent  près  de  Tantiphonaire  placé  au  mi- 
lieu du  chœur  et  font  les  révérences  d'usage.  Aussitôt  que 
l'antienne  est  achevée,  ils  commencent  les  psaumes  du  pre- 
mier nocturne,  chantant  le  premier  verset  sur  le  ton  marqué  ; 
et,  dès  qu'il  est  entonné,  l'Officiant  et  tous  les  Ministres  s'as- 
seyent. Les  Chantres,  ayant  de  nouveau  fait  les  révérences 
prescrites,  reviennent  à  leurs  places  sur  le  pavé  devant  l'Offi- 
ciant et  s'asseyent  sur  le  siège  préparé  devant  l'autel  ^ 

136.  Règles  pour  V intonation  des  antiennes  et  des  psau- 
mes. Vers  la  fin  du  premier  psaume,  les  Chantres  se  lèvent, 
et  tous  deux  se  rendent  au  côté  opposé  à  celui  où  se  trouve 
rOfficiant,  faisant  la  génuflexion  à  l'autel  en  passant.  Un 
d'eux  annonce  la  deuxième  antienne  au  plus  digne  ^.  Si  le 
plus  digne  se  trouvait  du  même  côté  que  l'Officiant,  on  lui 
annoncerait  néanmoins  la  deuxième  antienne^.  Lorsque  l'an- 
tienne est  entonnée,  ils  reviennent  devant  le  pupitre,  en- 
tonnent le  psaume,  et  retournent  à  leurs  places.  Cette  céré- 
monie se  répète  à  chaque  psaume,  et  les  Chantres  ont  soin  de 
faire  la  génuflexion  toutes  les  fois  qu'ils  traversent  le  chœur. 
Lorsqu'ils  arrivent  devant  le  pupitre  ou  retournent  à  leurs 
places,  ils  observent  ce  qui  est  dit  n^  20*. 

137.  Règles  pour  les  versets.  Vers  la  fin  du  troisième 
psaume  de  chaque  nocturne,  ils  se  lèvent,  s'approchent  du 
livre,  et,  ayant  lait  les  révérences  requises  à  l'autel  et  au 
Chœur,  ils  chantent  le  verset;  tous  se  lèvent  dès  qu'il  est 
commencé.  Quand  le  Chœur  a  répondu,  l'Officiant  entonne 
Pater  noster,  et  l'on  continue  à  voix  basse^;  il  dit  ensuite  le 
verset  £^  ne  nos  inducas  in  tentationem^  et  le  Chœur  ré- 
pond :  Sed  libéra  nos  a  malo^, 

*  Ibid.,  n.  9  et  40.  —  2  ibid.,  n.  10.  —  s  S.  C,  21  mars  1665.  Gar- 
del.,  2172  ou  2319,  in  Senogallien.  —  *  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  ^  Rub. 
Brev.,  tit.  XIII,  n.  3,  et  tit.  xxxii,  n.  3.  Cœr.  Ep.  Ibid.  n.  11.  —  ^  Cœr, 
Ep.  Ibid.,  n.  13. 


DES  MATINES  ET  DES  LAUDES.  571 

138.  Règles  pour  les  leçons.  1^  On  commence  par  les 
mains  dignes;  2^  celui  qui  doit  lire  une  iBçon  se  rend 
près  du  pupitre  qui  doit  être  placé  de  la  manière  indiquée 
n®  124.  Étant  arrivé  près  du  pupitre,  accompagné  du  Ce- 
rémoniaire,  il  fait  d'ahord  les  révérences  à  Fautel  et  au 
Chœur.  Lorsqu'il  en  est  temps,  il  s'incline  profondément  vers 
l'Officiant  pour  lui  demander  la  bénédiction  ;  celui-ci  la  lui 
donne  debout  et  découvert;  3^  les  leçons  doivent  être  lues 
distinctement  et  pieusement  sur  le  ton  usité  dans  l'Église 
Romaine^;  4^  le  Lecteur  tient  les  mains  jointes  ou  appuyées 
sur  le  livre ^  ;  5®  s'il  fait  nuit,  on  éclaire  le  Lecteur  avec  une 
lumière  placée  sur  un  chandelier  adhérent  au  pupitre  ou  posé 
à  terre,  et  jamais  en  la  tenant  auprès  de  lui,  pour  éviter  la 
similitude  avec  le  bougeoir  épiscopal,  comme  il  est  dit 
n«  121 5;  6^  à  ces  mots  Tu  autem  Domine,  il  fait  la  génu- 
flexion, s'il  n'est  pas  Chanoine,  puis,  ayant  fait  les  révérences 
ordinaires,  il  se  rend  à  sa  place*. 

139.  Vers  la  fin  du  troisième  nocturne^,  pendant  le  der- 
nier répons^,  on  apporte  ia  chape  à  l'Officiant '^;  les  deux 
Chantres  et  même  deux  ou  quatre  autres,  si  c'est  l'usage, 
prennent  aussi  des  chapes;  les  Acolytes  prennent  leurs  chan- 
deliers. Tous  viennent  près  de  l'Officiant  au  signe  du  Céré- 
moniaire,  pour  assister  à  la  dernière  leçon  et  à  l'intonation 
du  Te  Deum^, 

140.  Avant  la  dernière  leçon,  l'Officiant  s'incline  vers  le 
plus  digne  du  chœur,  et  lui  demande  la  bénédiction,  puis, 
l'ayant  reçue,  il  chante  la  leçon.  S'il  n'y  a  pas  d'autre  Prêtre, 
il  dit,  en  s'inclinant  vers  l'autel,  Jubé  Domne  henedicere, 
puis  chante  lui-même  la  bénédiction^. 

(1)  Mgr  Martinucci  enseigne  que  l'Officiant  peut  aller  à  la  sacristie 
après  les  psaumes  du  troisième  nocturne,  pour  prendre  la  chape,  et  il 
revient  au  chœur  avec  les  Chapiers,  s'il  y  en  a.  11  faut  alors  qu'un  autre 
supplée  pour  donner  les  bénédictions. 

A  S.  C,  8  août  1835.  Gaidel.,  4618  ou  4767,  ad  3,  Ord,  min.  Capucc, 
—  2  Ccsr,  Ep.  Ibid.,  n.  14.  —  s  S.  C,  10  sept.  1701.  Gardel.,  3448  ou 
3597,  ad  3,  m  Cortonen.  —  *  Cœr.  Ep,  Ibid.  —  5  ibid.,  n.  15.  — 
6  Conséq.  —  "^  Cœr,  Ep.  Ibid.  -— ^  Xous  les  auteurs.  —  ^  Cœr.  Ep,  Ibid., 
et  c.  V,  n.  9. 


572  PART.  VIII,  SECT.  IV,  ART.  III. 

141.  La  leçon  terminée,  le  premier  Chapier  annonce  à 
rOfficiant  Tintonation  du  Te  Deuni,  Lorsque  l'Officiant  a 
entonné  l'hymne,  elle  est  continuée  par  le  Chœur,  ou  alter- 
nativement avec  l'orgue.  Les  Chapiers  et  les  Acolytes  se  re- 
tirent à  leurs  places  après  l'intonation  de  l'hymne  ^ 

§  2.  Des  Laudes. 

142.  L'hymne  terminée,  l'Officiant  commence  les  Laudes. 
On  y  ohserve  toutes  les  cérémonies  indiquées  pour  les  Vêpres 
solennelles^. 

143.  On  fait  l'encensement  à  Benedictus,  comme  il  est 
marqué  aux  Vêpres  solennelles  pour  Magnificat^, 

*  Ibid.,  n.  16,  et  c.  xvi,  n.  6.  —  ^  Ibid.,  c.  vu,  n.  3.  —  ^  Ibid. 


NEUVIÈME  PARTIE 

DES  EXPOSITIONS  DU  TRÈS-SAINT  SACREMENT 


PREMIÈRE  SECTION 

REGLES  GÉNÉRALES  CONCERNANT  L'EXPOSITION 
DU  TRÈS-SAINT  SACREMENT. 


CHAPITRE   PREMIER 

Des  différentes  espèces  d'Expositions* 

1.  Parmi  les  Expositions  du  saint  Sacrement,  il  y  en  a  de 
plus  et  de  moins  solennelles.  Les  plus  solennelles  sont  :  i^  cel- 
les des  quarante  heures  ;  2^  celles  qui  ont  lieu  pour  une 
cause  grave,  pour  le  bien  de  toute  l'Église,  à  Toccasion  d'une 
pieuse  institution  ou  pour  une  autre  circonstance  qui  donne 
lieu  à  un  grand  concours  de  fidèles  ;  5°  celles  qui,  quoique  n'é- 
tant pas  les  prières  des  quarante  heures,  se  font  en  forme  de 
quarante  heures  :  telles  sont  celles  qui  ont  lieu,  pendant  trois 
jours,  dans  la  semaine  delà  Septuagésime,  de  la  Sexagésime, 
ou  de  la  Quinquagésime,  ou  seulement  le  jeudi  de  la  Sexagé- 
sime, auquel  Clément  Xill  a  accordé  une  indulgence  particu- 
lière le  25  juillet  1765. 

2.  Il  en  est  d'autres  moins  solennelles,  qui  se  font  pendant 
peu  de  temps  et  par  une  simple  permission,  ou  à  certains 
jours  marqués,  ou  pour  les  neuvaines  dont  on  a  coutume  de 
faire  précéder  les  fêtes  de  la  sainte  Vierge  et  des  Sainis,  ou 
qu'on  fait  pour  d'autres  motifs,  comme  dans  les  calamités 


S'*  PART.  IX,  SECT.  I,  CHAP.  II. 

publiques,  ou  pour  le  repos  de  l'âme  des  fidèles  trépas- 
ses*. ^ 

5.  Enfin,  il  y  a  une  Exposition  dite  privée,  qui  consiste  à 
ouvrir  seulement  la  porte  du  tabernacle  ^ 


CHAPITRE  II 

©Il  temps  et  da  lie.,  «ù  doit  se  faire  l'Exposition 
du  saint  Sacrement. 

4.  Il  e^t  défendu  de  donner  la  Bénédiction  du  saint  Sacre- 
ment pendant  la  nuit';  et,  en  règle  générale,  il  ne  faut  pas 
laire  1  Exposition  avant  l'aurore,  pour  renfermer  le  saint  Sa- 
crement après  le  commencement  de  la  nuit*. 

5.  L'Exposition  du  saint  Sacrement  ne  doit  se  faire  aue 
pour  une  cause  publique  *. 

6.  Il  ne  paraît  pas  blâmable  de  joindre  l'Exposition  du  saint 
Sacrement  à  la  célébration  des  fêtes  de  la  sainte  Vierge  et  des 
Saints  «,  toutes  les  fois  qu'on  peut  espérer  qu'il  n'y  aura  rien 
dans  ces  solennités,  qui  puisse  faire  oublier  le  respect  dû  à 
la  sainte  Eucharistie'  (J). 

(1)  D'après  l'enseignement  des  auteurs,  une  Exposition  de  tout  le  iour 
ne  serait  pas  conforme  a.ix  règles  liturgiques  dans  les  solennités  qui  n'ont 
pas  pour  objet  la  sainte  Eucharistie.  On  peut  consulter  sur  ce  point  la 
hevue  des  sciences  ecclésiastiques,  I™  série,  t.  II,  p.  329.  Cependant 
cet  usage  est  approuvé  par  un  décret  récent  de  la  S.  C.  A  celte  question  • 
«  Ltrurn  relmeri  possit  inveterata  consuetudo  exponendi  per  totam  diem 
«  bb.  bacramentum  in  iis  solemnilatibus  quae  scopum  habent  sive  mvs- 
«  teriumahud  ab  Eueharistia,  sive  lestum  B.  M.  V.  aut  alicujus  Sancti 
«  vel  potius,  elsi  invite  populo,  tanquam  abusus  extirpanda  sit9  »  Elle 
a  repondu  :  «  Affirmative  ad  primam  partent,  négative  ad  secundam.  » 
(!5-  C,  27  sept.  18bl.  Gardel.,  5336,  ad  5,  de  Nicaragm.) 

'  Gardel.,  in  hutr.  Clem.,  §  8,  n.  i,  et  §  36,  n.  2.  _  2  S.  C    Epis- 

Gard;i    n".r'  If   ?  ^^^^'  "'  Pi'^^ren.  -  *  S.  C.  27  sept.  1864. 
6Q  'p    T,  '/    ^;.^^  Nicaragua.  -  6  Benoît  XiV,  Instit.  30,  n.  13. 
-     b.  C.  Ibid.,  ad  5.  -  '  Gardel.,  n.  8,  §  3,  m  Inst.  Clem. 


DE  LA  DECORATION  DE  L'AUTEL.  575 

7.  On  ne  peut  jamais  exposer  lesaint  Sacrement  sans  avoir 
préalablement  obtenu  la  permission  de  l'Ordinaire^. 

8.  Pour  les  prières  des  quarante  heures,  le  saint  Sacre- 
ment doit  être  exposé  au  grand  autel,  excepté  dans  les  églises 
patriarcales^.  Toute  autre  Exposition  peut  se  faire  à  quelque 
autel  que  ce  soit^. 


CHAPITRE   III 

De  la  décoration  de  l'autel. 

9.  Un  des  motifs  sur  lesquels  s'appuient  quelques  auteurs 
recommandables  pour  enseigner  que  les  Expositions  du  saint 
Sacrement  ne  doivent  pas  être  fréquentes,  motif  qui  a 
engagé  les  SS.  Congrégations  à  interdire  absolument  toute 
Exposition  faite  sans  l'autorisation  de  l'Ordinaire,  se  tire  de 
la  nécessité  où  l'on  est  d'exiger  qu'elles  se  fassent  avec  toute 
la  décence  convenable  ;  aussi  est-il  requis  que  l'autel  et  la 
chapelle  oii  se  fait  l'Exposition  soient  ornés  comme  aux  jours 
de  fête  ^ 

10.  Cette  règle  est  surtout  applicable  aux  objets  qui  servent 
immédiatement  au  saint  Sacrement,  tels  que  l'ostensoir  et  le 
trône  ou  baldaquin  sur  lequel  est  placé  le  saint  Sacrement^. 

H.  Le  trône  (vulgairement  V exposition)  doit  être  de  cou- 

1  S.  C,  20  juin  1629.  GardeL,  672  ou  819,  Castri  Maris,  8  février 
1631.  Gardel.,  752  ou  899,  in  Thelesina,  3  avril  1632.  GardeL,  806  ou 
953,  in  Asculana.  28  avril  1640.  Gardel.,  1077  ou  1224,  in  Cracovien, 
29  mars  1645.  Gardel.,  1385  ou  1533,  in  Granaten,  18  déc.  1647,  Gar- 
del., 1444  ou  1591,  in  Toletana.  7  août  1655.  Garde!.,  1617  ou  1764 
ad  1,  in  Taurinen.  8  avril  1656.  Garde).,  1641  ou  1788,  in  Albinqa- 
nen.,  et  1647  ou  1794,  in  Mediolanen.  3janv.  1657.  Gardel.,  1665  ou 
1812,  in  Surentina.  16  fév.  1669.  Gardel.,  2329  ou  2480,  in  Majori- 
cen,  7  juin  1681.  Gardel.,  2809  ou  2958,  in  Sarmiaten.  16  mars  1861. 
Gardel.,  5310,  ad  14,  S.  Jacohi  de  Chile.  —  -  Inst.  Clem.  §  3.  ~ 
3  Conséq.  S.  G.,  concil.,  4  fév.  1719.  —  ^  Gardel.,  in  §5,  Inst.  Clem, 
—  ^  Inst,  Clem,  Ibid, 


576  PART.  IX,  SECT.  I,  CHAP.  III. 

leur  blanche,  ou  décoré  avec  de  la  soie  de  cette  couleur  et  re- 
couvert par -dessus  ^  On  peut  cependant  employer  d'autres 
couleurs,  pourvu  que  le  blanc  domine^. 

12.  A  Fautel  où  le  saint  Sacrement  est  exposé,  le  voile  du 
tabernacle  et  le  devant  d'autel  doivent  toujours  être  de  cou- 
leur blanche,  quelle  que  soit  la  fête  que  Ton  célèbre^. 

13.  Le  vase  qui  renferme  le  saint  Sacrement  doit  être 
entouré  de  rayons  et  laisser  apercevoir  la  sainte  Hostie  (1). 
On  ne  doit  rien  mettre  qui  puisse  en  empêcher  la  vue*. 
Jamais  il  ne  faut  mettre  de  lumière  derrière  le  saint  Sa- 
crement ^. 

14.  Le  ciboire  ne  doit  jamais  être  placé  dans  l'exposi- 
tion^. 

15.  Sur  l'autel  où  le  saint  Sacrement  est  exposé,  on  ne 
doit  mettre  ni  Reliques  ni  statues  de  Saints  "^j  moins  encore 
des  images  représentant  les  âmes  du  purgatoire.  Cette  dé- 
fense ne  s'étend  pas  à  ce  qu'on  nomme  les  Anges  adorateurs, 
ni  à  ceux  qui  supportent  des  cierges^. 

16.  La  défense  de  laisser  des  Reliques  sur  l'autel  et  en  pré- 
sence du  saint  Sacrement  exposé  s'étend  au  cas  où  le  Salut  se 
donnerait  après  les  Vêpres  du  jour  de  la  fête  du  Saint  dont 
on  a  exposé  les  Reliques^. 

17.  Dans  les  Expositions  les  plus  solennelles,  il  serait  à 
propos  de  couvrir  toutes  les  images  ;  mais  ce  n'est  pas  d'o- 
bligation^^. 

18.  L'autel  où  le  saint  Sacrement  est  exposé  doit  être  con- 
tinuellement illuminé^^  Il  doit  y  avoir  douze  cierges  allumés 

(1)  V.  part.  II,  n"  17,  p.  42. 

*  Ibid.  Gardel.,  ibid.  —  ^  Plusieurs  auteurs.  —  ^  S,  C,  9  juillet 
1678.  Gardel.,  2715  ou  2864,  ad  7,  in  Taggen.  19  déc.  1829.  Gardel., 
4593  ou  4652,  in  Hispalen.  Inst.  Clem.,  §  18.  —  -*  Gardel.,  n.  26,  in 
§  57  Inst.  Clem.  —  ^  Gardel.,  ibid.  —  ^  S.  C,  25  mai  1735.  Gardel., 
4599  ou  4748,  ad  4,  Oi'cl.  min.  Capucc.  Prov.  Helv.  —  ^  Inst.  Clem., 
§  4.  S.  G.,  2  sept.  1741.  Gardel.,  3970  ou  4119,  ad  5,  in  Aquen.  — 
s  Inst.  Clem.,  ibid.,  —  »  S.  C,  19  mai  1838.  Gardel.,  4683  ou  4851, 
in  Senen.  —  ^o  Gardel.,  ibid.,  g  5.  —  "  Inst.    Clem.,  §  6. 


EXPOSITION  DU  TRES-SAINT  SACREMENT.  577 

OU  au  moins  dix,  dans  les  églises  pauvres  ^  si  l'Évêque  n'en 
a  pas  prescrit  lin  plus  grand  nombre^.  Pour  l'Exposition  pri- 
vée, il  faut  toujours  allumer  six  cierges,  et  lorsqu'on  doit  ti- 
rer le  saint  Sacrement  du  tabernacle  pour  donner  la  bénédic- 
tion, s'il  n'y  a  pas  de  Clercs  Porte-flambeaux,  comme  il  est 
dit  ci-après,  p.  590,  on  met  deux  autres  cierges  dans  de  grands 
chandeliers  aux  deux  côtés  de  l'autel  ^. 

Nota.  Il  est  d'usage,  à  Rome,  d'entourer  le  saint  Sacre- 
ment exposé  d'une  brillante  illumination.  La  S.  C.  a  permis 
d'exposer  le  saint  Sacrement  avec  six  cierges  en  cire  seule- 
ment, mais  dans  une  Exposition  faite  ad  instar  proscœnii''^ 
c'est-à-dire  lorsqu'un  grand  nombre  de  lumières  brillaient 
derrière  un  transparent^. 

19.  Cette  règle  doit  être  également  observée  lorsque  le 
saint  Sacrement  est  voilé  ^. 

20.  L'Exposition  du  saint  Sacrement  ne  peut  pas  être  au- 
torisée par  l'Ordinaire  dans  une  église  où  l'on  ne  pourrait 
avoir  le  nombre  de  cierges  prescrit '^. 

21.  Il  n'est  pas  défendu  de  mettre  des  vases  de  fleurs,  soit 
sur  la  table  de  l'autel,  soit  sur  les  gradins  ou  entre  les  chan- 
deliers^. 

22.  Dans  les  Expositions  très-solennelles,  il  doit  y  avoir 
vingt  cierges  allumés  :  six  à  l'autel  de  chaque  côté  de  la 
croix,  huit  à  la  partie  supérieure,  avec  quatre  autres  aux 
côtés  de  l'ostensoir;  de  plus,  on  met  deux  cierges  dans  de 
grands  chandeliers  près  des  degrés  de  l'autel  de  chaque 
côté^. 


*  Gardel.,  ibid.,  n.  8  et  10.  —  2  Conséq.  —  5  Gardel.,  ibid.,  n.  9.  — 
*  S.  C,  15  Hiars  1698.  Gardel.,  3315  ou  3464,  m  ISarnien,  —  «  Gar- 
del., ibid.  —  6  Ibid.,  n.  8.  —  7  Ibid.,  n.  9.  —  »  Ibid.,  in  %  5,  n.  6.  — 
9  Inst,  Clem,,  §  6  et  36. 


CÉRÉMONIAL,    I.  53 


538  PART.  IX,  SECT.  I,  CHAP.  Y. 

CHAPITRE  IV 

Be  la  couleur  des  ornenients. 

23.  Si  l'Exposition  ou  la  Reposition  du  saint  Sacrement  est 
jointe  à  un  Office,  on  se  sert  de  la  couleur  propre  à  cet  Office, 
à  l'exception  du  voile  humerai,  qui  doit  toujours  être  blanc. 
Si  c'est  une  Fonction  séparée,  les  ornements  doivent  toujours 
être  blancs  ^ 

24.  Il  suit  de  là  :  1°  que  la  Bénédiction  du  saint  Sacre- 
ment, donnée  après  les  Vêpres,  doit  être  donnée  avec  les  or- 
nements qui  ont  servi  à  cet  Office  ;  2^  que,  si  elle  a  lieu  après 
Complies,  on  devra  prendre  des  ornements  blancs  ^. 

25.  Il  suit  encore  de  là  que  les  ornements  doivent  être 
blancs  aux  Bénédictions  précédées  de  certaines  prières  de 
pénitence^. 


CHAPITRE  V 

lie  l'Adoration  perpéluelle* 

26.  Pendant  que  le  saint  Sacrement  est  exposé,  il  doit  tou- 
jours y  avoir  des  adorateurs  *. 

27.  Dans  les  églises  qui  ont  un  Clergé  nombreux,  il  est 
à  désirer  qu'il  y  ait  au  moins  un  Prêtre  ou  un  Clerc  en  ado- 
ration^ dans  le  sanctuaire^.  Les  Clercs  doivent  être  en  sur- 
plis ;  les  Prêtres,  en  surplis'^  et  en  étole^.  Ni  les  uns  ni  les 
autres  ne  doivent  se  mettre  à  genoux  sur  les  degrés  de  Tautel. 
Les  laïques  doivent  se  placer  en  dehors  de  la  partie  réservée 
au  Clergé^. 

*  S.  C,  20  sept.  1806.  Gardel.,43D3  ou  4503,  ad  1,  in  Toletana.  — 
2  Gardel.,  ibid.,  §  18,  n.  4.  —  ^  Conséq.  —  *  Tous  les  auteurs.  — 
«  InsL  Clem.,  §9.-6  Gardel.,  ibid.,  n.  2.  —  ^  g,  c.,  10  sept.  1701. 
Gardel.,  3448  ou  3597,  ad  18,  in  Cortonen.--  s  Garde!.,  ibid.— 9  Ibid., 
n.  14. 


EXPOSITION  DU  TRES-SAINT  SACREMENT.  579 

CHAPITRE  VI 

Règles  à  garder  pendant  l'CxposUion* 

28.  Le  saint  Sacrement  exposé  se  salue  par  une  génuflexion 
à  deux  genoîix,  suivant  les  règles  données  part.  II,  n^^  244 et 
245,  p.  102  ^  On  excepte  les  génuflexions  qui  se  font  sur  le 
marchepied  même  de  l'autel,  comme  pendant  la  Messe^,  Cette 
règle  doit  être  suivie  même  quand  le  saint  Sacrement  est 
voilé^. 

29.  L'usage  de  la  barrette*,  ainsi  que  celui  de  la  calotte, 
est  interdit^,  même  au  Prédicateur^,  nonobstant  toute  cou- 
tume contraire"^. 

30.  Il  n'est  pas  défendu  de  se  servir  de  la  barrette  pendant 
le  chant  des  11»  ures  canoniales,  en  présence  du  saint  Sacre- 
ment exposé,  s'il  est  voilé;  mais  il  serait  louable  de  ne  pas  se 
couvrir^. 

31.  On  ne  salue  jamais  le  Chœur®  (1). 

32.  Les  Minisires  de  l'autel  ne  baisent  ni  la  main  du  Célé- 
brant ni  l'ol  je  t  qu'ils  lui  présentent  *^.  Les  exceptions  qui  ont 
lieu  pendant  la  Messe  sont  indiquées  p.  475. 

35.  Personi  e  ne  doit  s'approcher  de  l'autel,  soit  pour  étein- 
dre, soit  pour  allumer  des  cierges,  soit  pour  un  autre  motif, 
sans  être  revêtu  du  surplis^*. 

34.  Il  faut  évitei  ^^  autant  qu'il  est  possible  ^^,  de  faire  des 

(1)  V.  p.  379,  noie  2. 

*  Inst.  Clem..  §  7  S  G.,  29  août  1651.  Gardel.,  1480  ou  1627,ad  6, 
Vrhis.  —  ^  S.  G.,  12  nov.  1831.  Gardel.,  4520  ou  46119,  ad  53,  Marso- 
rum,—  5  S  G.,  22  d-'c.  17:)3.  Gardel.,  4088  ou  4257,  ad  15,  in  Wil- 
nen,  —  •*  S   <;.,  2  iivnl  1(567.  Gardel.,  2255  ou  2404,  in  Castellanetcn. 

—  5  Qcer.  Ep,,  1.  Il,  c.  xxxii:,  n.  33.  S.  G.,  23  janv.  1700.  Gardel., 
5595  ou  3544,  ad  2,  m  A^.slna,  —  «  s,  G.,  28  avril  1607.  Gardel.,  197 
ou  544,  in  Itlenlen.  —  ^  S.  G.,  16  fév.  1630-  Gnrdel.,  698  ou  845,  in 
Belgica.  —  »  S.  G.,  lOsept.  1796.  Gordel.,  4520  ou  4469,  ad  3,  in  Bra- 
charen.  —  ^  ^^.  G.,  51  août  1795.  Gardel.,  4501  ou  4450,  in  Asculana, 

—  10  Gardel.,  in  hist.  Clem.,  §  30,  n.  14.  —  **  Inst,  Clem  ,  §  7.  ■— 
^"^  Ibid.  g  28.  —  *^  Gavalicri,  Gardellini. 


580  I  PART.  IX,  SEGT.  Il,  CHAP.  I,  ART.  I. 

quêtes  en  parcourant  l'église,  pendant  que  le  saint  Sacrement 
est  exposé.  Il  est  mieux  de  les  faire  à  la  porte  %  si  ce  moyen 
ne  présente  pas  de  trop  grandes  difficultés^. 


DEUXIÈME  SECTION 

DES  CÉRÉMONIES  A  OBSERVER  POUR  LE  TRANSPORT 
DU  TRÈS-SAINT  SACREMENT,  L'EXPOSITION,  LA  REPOSITION 

ET  LE  SALUT. 


CHAPITRE  PREMIER 

Du  transport  du  très-saint  §iacrenient  d'un  autel 
à  un  autre* 


ARTICLE  PREMIER 

Objets  à  préparer. 

35.  A  /a  sacristie.  On  prépare  à  la  sacristie  un  surplis  et 
une  étole  blanche  pour  le  Prêtre  qui  doit  porter  le  très-saint 
Sacrement^. 

36.  A  r autel  oit  réside  le  saint  Sacrement  et  à  celui  auquel 
il  doit  être  porté.  On  découvre  les  deux  autels,  et  on  fplace 
sur  chacun  d'eux,  contre  le  gradin,  une  bourse  de  couleur 
blanche,  renfermant  un  corporal,  si  le  Prêtre  ne  la  porte  pas 
lui-même.  On  allume  au  moins  deux  cierges  à  chacun  des 
deux  autels.  On  met  la  clef  à  la  porte  du  tabernacle,  ou  sur 
Tautel,  du  côlé  de  l'épître  *. 

37.  A  Za  crédence.  On  met  à  la  crédence  le  voile  humerai 
de  couleur  blanche^. 

*  Inst,  Clem,  Ibid.  —  ^j^Hmeg  auteur?*  —  ^  Conséq.  — *  Conséc]. — 
*  Conséq. 


EXPOSITION  DU  TRES-SAINT  SACREMENT.  581 

58.  On  dispose  en  lieu  convenable  Vombrellino  (1)  et  des 
cierges  pour  les  Clercs  qui  accompagnent  le  saint  Sacre- 
ments 


-       ARTICLE    II 

Des  cérémonies  à  observer  pour  le  transport  du  très-saint 
Sacrement  d'un  autel  à  un  autre, 

39.  Le  Prêtre  qui  doit  transporter  le  saint  Sacrement  est 
ordinairement  assisté  de  trois  Clercs,  dont  un  porte  Vombrel- 
lino et  les  deux  autres  tiennent  des  flambeaux^.  On  pourrait > 
à  la  rigueur,  porter  un  seul  flambeau  ^. 

40.  Les  Clercs  qui  doivent  servir  à  Tautel  se  rendent  à 
réglise  quelques  instants  avant  la  Cérémonie.  Après  une 
courte  prière,  ils  vont  à  la  sacristie,  se  revêtent  du  surplis 
et  attendent  le  Prêtre  qui  doit  transporter  le  saint  Sacre- 
ment*. 

41.  En  arrivant  à  la  sacristie,  le  Prêtre  se  lave  les  mains  et 
se  revêt  du  surplis  et  de  l'étole  blanche^.  Les  Clercs  se  pla- 
cent à  ses  côtés,  lui  font  une  inclination  et  lui  aident  à  s'en 
revêtir.  Quand  le  Prêtre  a  pris  l'étole,  le  premier  Clerc  lui 
donne  sa  barrette  avec  les  baisers  ordinaires^. 

42.  Le  Prêtre  fait  ensuite  avec  les  Clercs  les  salutations  ac- 
coutumées et  se  couvre  de  la  barrette.  Les  Clercs  le  précè- 
dent à  l'autel.  S'ils  sont  trois,  le  premier  se  met  en  avant  et 
les  deux  autres  marchent  de  front  derrière  lui  "^  ;  vient  en- 
suite le  Prêtre,  tenant  les  mains  jointes,  ou  portant  la  bourse 
appuyée  contre  sa  poitrine.  S'il  porte  la  bourse,  il  se  cou- 
vre avant  de  saluer  la  croix  de  la  sacristie  ^. 

(1)  A  Rome,  on  ne  déplace  jamais  le  très-saint  Sacrement  de  l'autel 
où  il  repose  sans  qu'on  le  couvre  d'un  dais,  quand  même  le  trajet  serait 
très-court.  On  se  sert  alors  du  petit  dais  appelé  ombrellino,  dont  il  a 
été  parlé  p.  72. 

*  Conséq.  —  ^  Conséq.  —  ^  j^  J)q  com.  inf.  —  *  Conséq.  —  ^  Xous 
les  auteurs.  —  ^  Conséq.  —  ^  Mem.  rit.  —  ^  Tous  les  auteurs. 


582  PART.  IX,  SECT.  II,  CHAP.  I,  ART.  IL 

43.  En  arrivant  à  Tautel,  le  Prêtre  donne  sa  barrette  au 
premier  Clerc,  fait  la  génullexion  conjointement  avec  ceux 
qui  l'assistent,  puis  tous  font  une  courte  adoration.  Le  Clerc 
va  poser  la  barrette  du  Prêtre  en  lieu  convenable  et  prendre 
le  voile,  puis  revient  à  l'autel^ 

44.  Après  une  courte  prière,  le  Prêtre  se  lève,  monte  à 
l'autel,  tire  le  corporal  de  la  bourse,  le  pose  sur  Tautel  et 
place  la  bourse  comme  pour  la  Messe.  11  ouvre  alors  le  taber- 
nacle, fait  la  génuflexion,  tire  le  ciboire,  le  met  sur  le 
corporal,  ferme  le  tabernacle  et  fait  de  nouveau  la  génu- 
flexion^. 

45.  Le  Prêtre  descend  ensuite  sur  le  pins  haut  degré  et  se 
met  à  genoux  sur  le  bord  du  marchepied.  Le  [>remier  Clerc 
lui  met  alors  le  grand  voile  sur  les  épaules^  (1)  et  va  prendre 
Vombrellino,  En  même  temps,  un  ou  plusieurs  Clercs  pren- 
nent des  flambeaux  allumés,  et  l'un  d'eux  prend  la  barrette 
du  Prêtre*. 

46.  Le  Prêtre,  ayant  reçu  le  voile,  se  lève,  monte  5  l'autel, 
fait  la  génuflexion^,  couvre  le  ciboire  des  deux  parties  du 
voile^  et  le  prend  des  deux  mains.  11  le  porte  alors  devant  sa 
poitrine  jusqu'à  l'autel  où  il  doit  être  dépose,  en  récitant  des 
psaumes  alternativement  avec  les  Clercs.  Celui  qui  por  te  Vom- 
brellino marche  derrière  le  Prêtre,  tenant  Vombrellino  ou- 
vert au-dessus  du  saint  Sacrement''. 

47.  Lorsqu'ils  sont  arrivés  à  l'autel  auquel  on  porte  le 
très-saint  Sacrement,  les  Clercs  se  mettent  à  genoux,  le  Prêtre 
monte  à  l'autel,  pose  le  ciboire  sur  le  corporal,  fait  la  génu- 
flexion, descend  sur  le  plus  haut  degré,  se  met  à  genoux  sur 


(1)  Cette  manière  de  faire  est  indiquée  dans  le  Memoriale  rituum  à 
l'occasion  du  transport  de  la  sainte  custode  qui  se  fait  après  les  Fonctions 
de  la  semaine  sainte.  Mais,  suivant  l'usage  de  Rome  et  la  disposition 
donnée  par  Mgr  Martinucci,  le  Prêtre,  après  avoir  posé  le  ciboire  sur  le 
corporal,  se  met  immédiatement  à  genoux  sur  le  marchepied,  et  reçoit 
le  voile. 

*  Ba\deschi,  Martinucci.  —  ^  Conséq.  —  ^  Mei7i,  rit,  —  *  Conséq.  — 
^  Martinucci.  —  6  ji^^  ^q  co^i.  inf.  —  '^  Baldeschi,  Martinucci. 


EXPOSITION  DU  TRÈS-SAINT  SACUEMENT.  585 

le  bord  du  marchepied,  et  un  Clerc  lui  ôte  le  voile  (1).  Le 
Prêtre  monte  alors  de  nouveau  à  Tautel,  lait  la  génuflexion^ 
ouvre  le  tabernacle,  y  dépose  le  ciboire,  fait  de  nouveau  la 
génuflexion  et  ferme  le  tabernacle.  Il  descend  ensuite  au  ba& 
des  degrés,  fait  la  génuflexion,  reçoit  sa  barrette  des  mains 
du  premier  Clerc. et  retourne  à  la  sacristie  avec  les  cérémo- 
nies d'usage  ^ 

Nota.  Un  Diacre  pourrait  remplacer  le  Prêtre  pour  cette 
Fonction^. 


CHAPITRE  II 

l>e   l'Exposition. 

ARTICLE    PREMIER 

Objets  à  préparer. 

48.  A  la  sacristie.  Si  TExposilion  doit  se  faire  avant  fa 
Messe  solennelle,  on  prépare  les  ornements  du  Célébrant  et 
de  ses  Ministres,  comme  à  l'ordinaire,  mais  sans  manipules. 
Si  l'Exposition  se  fait  après  la  Messe,  il  n'y  a  rien  de  spécial 
à  préparer.  Si  elle  se  fait  avant  les  Vêpres,  on  prépare  une 
étole  pour  l'Officiant^. 

49.  A  V autel.  On  se  c'onforme,  pour  la  décoration  de  l'autel, 
à  tout  ce  qui  est  prescrit  sect.  I,  ch.  m,  p.  531  *.  On  découvre 
l'autel  et  l'on  place  contre  le  gradin  une  bourse  renfermant 
un  corporal,  si  le  Prêtre  ne  la  porte  pas  lui-même.  On  met  la 
la  clef  à  la  porte  du  tabernacle,  ou  sur  l'autel,  du  côté  de 

(1)  Suivant  l'usage  de  Rome  et  la  disposition  donnée  par  Mgr  Marti- 
nucci,  le  Prêtre,  après  avoir  déposé  le  ciboire  sur  rautel,  se  met  de 
suite  à  genoux  sur  le  nnarcliepied  pour  quitter  le  voile,  ouvre  le  taber- 
nacle, y  renfernne  le  saint  Sacrement,  t'ait  la  génuflexion,  et  ferme  le 
tabernacle. 

*  Ibid.  Mem.  rit,  —  2  S.  G.,  11  sept.  1847.  Gardel.,  4941  ou  510Î, 
ad  11,  in  Angelopolitana.  —  ^  Les  auteurs.  —  ^  Conséq. 


584  PART.  IX,  SEGT.  IJ,  CHAP.  I,  ART.  IL 

de  répître.  La  bourse  doit  être  de  couleur  blanche,  si  l'Ex- 
position n'est  pas  jointe  à  une  Messe  ou  à  un  Office  qui  se 
célèbre  avec  des  ornements  d'une  autre  couleur.  On  prépa- 
rerait alors  la  bourse  de  la  couleur  des  autres  ornements  ^ 
50.  On  dispose  en  lieu  convenable  l'encensoir  et  la  na- 
vette, et  des  flambeaux  ;  et  si  l'Exposition  se  fait  avant  la 
Messe  solennelle,  on  prépare  à  la  crédence  les  manipules  du 
Célébrant  et  de  ses  Ministres^. 


ARTICLE  n 

Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  qui  servent  à  V Exposition 
du  très-saint  Sacrement. 

51.  L'Exposition  du  très-saint  Sacrement  peut  se  faire  en 
dehors  de  toute  autre  Fonction.  Quelquefois  elle  se  fait  avant 
ou  après  la  Messe  solennelle,  ou  encore  avant  les  Vêpres^. 
Une  Exposition  solennelle  ou  une  Procession  se  fait  après  la 
Messe  solennelle  à  laquelle  on  consacre  l'hostie  qui  doit  être 
exposée  ou  portée  en  Procession*  (1). 

(1)  Toutes  les  fois  que  le  saint  Sacrement  doit  être  exposé  pendant  un 
certain  temps  à  la  vénération  des  fidèles,  on  commence  toujours  par  cé- 
lébrer une  Messe  solennelle,  et  l'on  consacre  à  cette  Messe  l'hostie  qui 
doit  être  exposée  ou  portée  en  Procession.  Les  rubriques  du  Rituel  et  du 
Cérémonial  des  Évoques  relatives  à  la  Procession  de  la  fêle  du  très-saint 
Sacrement  sont  positives,  et  aucun  auteur  ne  suppose  qu'il  puisse  en  être 
autrement.  Cette  Messe  est  appelée  la  Messe  pro  Expositione,  et  on  y 
fait  mémoire  du  très-saint  Sacrement,  comme  il  est  dit  part.  IV,  n°  90. 
p.  243.  C'est  un  ordre  liturgique  facile  à  comprendre,  et  dont  on  ne 
saurait  s'écarter.  Si  l'on  consacrait  d'avance  l'hostie  qui  doit  être  ex- 
posée ou  portée  en  Procession,  pour  faire  l'Exposition  ou  la  Procession 
avant  la  Messe  solennelle,  c'est  comme  si  l'on  consacrait  le  mercredi 
saint  riiostic  qui  doit  servir  le  vendredi  saint  à  la  Messe  des  Présanctifiés, 
pour  faire  la  Procession  au  Reposoir  avant  la  Messe  du  jeudi  saint.  Ce 
sont  des  Fonctions  identiques.  Si  nous  supposons  ici  que  l'Exposition  peut 
se  faire  avant  la  Messe  solennelle,  nous  supposons  aussi  qu'il  s'agit  d'une 
Exposition  interrompue  :  ainsi,  pendant  l'octave  du  très-saint  Sacrement 
on  fait  TExposilion  pendant  la  Messe,  parce  qu'elle  est  censée  continuer 
pendant  l'octave  tout  entière. 

*  Les  auteurs.  —  2  Conscq.  —  ^  Conséq.  —  *  RU.  De  Process.  Corp. 
Chr.  Cœr.  Ejj.  L.  II,  c.  xxiii,  n.  15  et  31. 


EXPOSITION  DU  TRÈS-SAINT  SACREMENT.  585 

52.  Si  l'Exposition  se  fait  en  dehors  de  toute  autre  Fonc- 
tion, les  Ministres  sont  le  Prêtre,  un  ou  plusieurs  Clercs  et  le 
Thuriféraire  (1).  Si  elle  est  jointe  à  la  Messe  ou  aux  Vêpres 
solennelles,  et  si  le  saint  Sacrement  repose  à  Tautel  où  Ton 
doit  célébrer  la  Messe  ou  l'Office,  tous  les  Ministres  assistent 
à  l'Exposition.  S'il  fallait  apporter  le  saint  Sacrement  d'un 
autre  autel,  un  Prêtre  transporterait  le  saint  Sacrement, 
comme  il  est  dit  au  chap.  i,  et  ferait  l'Exposition  de  la  ma- 
nière indiquée  ci-après,  §  1 .  Si  elle  avait  lieu  avant  l'Office, 
elle  se  ferait  avant  l'entrée  du  Clergé  au  chœur  ^ 

53.  Pendant  cette  Cérémonie,  il  n'est  pas  prescrit  de  chan- 
ter au  chœur  ^  On  le  fait  aux  quarante  heures,  pour  les- 
quelles il  y  a  des  prières  prescrites^.  Aux  autres  Expositions 
on  peut  le  faire;  on  peut  aussi  chanter  le  verset  Panent  de 
cœlo^  Dominus  vobisciim  et  Toraison*;  mais  cette  pratique 
n'est  pas  obligatoire^.  On  suit  à  cet  égard  ce  qui  est  réglé 
par  l'Ordinaire^. 

§  1.  De  l'Exposition  en  dehors  de  toute  autre  Fonction. 

54.  Le  Prêtre  qui  doit  exposer  le  très-saint  Sacrement  se 
rend  à  la  sacristie,  se  revêt  du  surplis  et  de  l'étole  blanche, 
et  se  rend  à  l'autel  précédé  du  Thuriféraire  et  d'un  ou  plu- 
sieurs Clercs,  suivant  ce  qui  est  dit  n°  52  "^  (2). 

55.  En  arrivant  à  l'autel,   le  Prêtre  donne  sa  barrette 


(1)  V.  la  note  suivante. 

(2)  1*  Il  serait  convenable,  dit  Merati,  que  le  Prêtre  qui  doit  exposer 
le  très-saint  Sacrement  se  revêtît  de  l'amict,  de  l'aube,  de  l'étole  et  de 
la  cbape  blanche.  Il  se  rend  à  l'autel  comme  il  est  dit  ici,  et  peut  être 
accompagné,  en  outre,  d'un  Cérémoniaire  Prêtre.  En  arrivant  à  l'autel, 
<îe  Prêtre  reçoit  la  barrette  de  l'Officiant  et  la  remet  avec  la  sienne  au 
Cérémoniaire.  L'Assistant,  après  lessaluts  d'usage,  se  met  à  genoux  sur 
le  plus  bas  degré,  et  après  une  courte  prière  il  se  lève,  prend  une  étole 
blanche,  et  fait  l'Exposition  comme  il  est  dit  ci-dessus,  ayant  soin  seule- 

*  Baldeschi.  —  ^  Caldeschi  et  autres.  —  ^  Gardel.,  ibid.  —  -*  Bauldry. 
—  5  Merati.  —  6  S.  C,  22  mars  1862.  Gardel.,  5518,  ad  13,  Nullius 
Montis  Casslni.  —  "^  Baldeschi. 

53. 


586  PART.  IX,  SECT.  II,  CHAP.  II,  ART.  II. 

au  Cérémoniaire  ou  à  un  Clerc,  qui  la  met  en  lieu  con- 
venable. Le  Prêtre  iait  avec  le  Clerc  la  génuflexion  sur 
le  pavé,  et  ils  se  mettent  ensuite  à  genoux  sur  le  plus  bas 
degré  ^ 

56.  Après  une  courte  prière,  le  Prêtre  monte  à  l'autel, 
déplie  le  corporal,  et  place  la  bourse  comme  pour  la  Messe. 
Ayant  ensuite  ouvert  le  tabernacle,  il  fait  la  génuflexion, 
prend  le  saint  Sacrement,  le  met  dans  l'ostensoir,  fait  la  gé- 
nuflexion, et  ferme  le  tabernacle  ^  Pendant  que  le  Prêtre 
monte  à  l'autel,  un  Clerc  va  prendre  Tescabeau,  s'il  en  est 
besoin,  monte  sur  le  marchepied  et  le  met  devant  l'autel.  Le 
Clerc  se  met  à  genoux  au  lieu  où  il  se  trouve,  et  attend  que 
le  Prêtre  ait  exposé  le  saint  Sacrement  pour  remetire  l'esca- 
beau à  sa  place^. 

57.  Le  Prêtre,  jL^ant  exposé  le  saint  Sacrement,  fait  la 
génuflexion,  descend  au  bas  des  degrés,  se  met  à  genoux  sur 
le  plus  bas  degré,  fait  une  inclination  profonde  au  très-saint 
Sacrement*  et  se  lève  pour  mettre  l'encens^.  Le  Thuriféraire 
se  présente^,  le  Prêtre  met  de  l'encens  dans  Tencensoir 
sans  bénédiction,  se  met  de  nouveau  à  genoux,  reçoit  l'en- 
censoir des  mains  du  Thuriféraire  et  encense  le  saint  Sacre- 
ment de  trois  coups,  faisant  une  inclination  profonde  avant 
et  après  l'encensement''.  Ayant  rendu  l'encensoir,  il  fait  con- 

ment  de  se  retirer  un  peu  du  côté  de  l'épître  en  faisant  les  génuflexions, 
et  de  ne  point  appuyer  les  mains  sur  l'autel.  Il  peut  a^si.-ter  le  Prêtre 
pour  rencensement.  2"  Les  auteurs  disposent  généralement  la  Cérémonie 
de  l'Exposition  comme  celle  de  la  Reposition,  tout  en  donnant  à  celle-ci 
une  plus  grande  solennité.  D'après  Mgr  Martinucci,  le  Prêtre  qui  fait 
une  Exposition  solennelle  en  dehors  de  toute  autre  Fonction  peut  être 
accompagné  d'un  Diacre  et  d'un  Sous-Diacre  revêtus  de  la  dalmatiqiie 
et  de  la  tunique.  Mais  alors  le  Prêtre  doit  toujours  être  revêlu  de  l'aube. 
Dans  certaines  églises,  le  Prêtre,  revêtu  du  surplis  avec  l'étole  et  h 
chape,  est  assisté  d'un  Diacre  et  d'un  Sous-Diacre  en  aubes.  Cette  prati- 
que est  entièrement  contraire  aux  bonnes  règles.  (V.  Anal.,  14«  livrai- 
son.) 

*  Ibid.  —  2  ijjid^  —  5  Conséq.  —  *  Tous  les  auteurs.  —  'S.  C, 
26  mars  1859.  Gardel.,  5284,  ad  3,  in  Tarnovien  —  ^  Conséq.  — 
'  S.  C.  Ibid. 


EXPOSITION  DU  TRES-SAIINT  SACREMENT,  587     * 

joiiitement  avec  les  Clercs  une  génuflexion  à  deux  genoux  sur 
le  pavé,  et  l'on  revient  à  la  sacristie  *. 

Nota  1^.  D'après  quelques  auteurs,  le  Prêtre,  après  avoir 
mis  le  saint  Sacrement  dans  l'ostensoir,  le  laisse  sur  l'autel 
pour  ne  le  mettre  sur  le  trône  qu'après  l'encensement^;  ou 
encore,  si  l'ostensoir  est  dans  le  tabernacle  et  si  le  saint  Sa- 
crement peut  être  facilement,  aperçu  dans  le  tabernacle  ou- 
vert, on  l'encense  avant  de  le  tirer  dehors^. 

Nota  2^.  On  ne  se  sert  jamais  du  voile  humerai  pour  l'Ex^ 
position,  quand  même  il  faudrait  passer  derrière  l'autel*. 

§  2.  De  l'Exposition  avant  ou  après  la  Messe  solennelle. 

58.  Si  l'Exposition  se  fait  immédiatement  après  la  Messe 
solennelle,  et  s'il  doit  y  avoir  une  Procession,  on  peut  suivre 
ce  qui  est  prescrit  pour  le  jour  de  la  fête  du  saint  Sacrement^ 
sauf  les  privilèges  accordés  spécialement  à  cette  fête^  (1). 

59.  Si  l'Exposition  se  fait  avant  ou  après  la  Messe  solen- 
nelle, sans  Procession,  le  Célébrant  peut  encenser  le  saint 
Sacrement  étant  revêtu  de  la  chasuble,  mais  sans  manipule^. 
Le  Cérémoniaire  doit  avoir  soin  de  porter  les  manipules  avant 
la  Messe,  ou  de  les  recevoir  après  qu'elle  est  terminée'^.  Le 
Diacre  ou  un  Prêtre  en  étole  (2)  expose  le  saint  Sacrement  \ 
avec  les  cérémonies  indiquées  au  paragraphe  précédent,  ayaut  ( 
soin,  en  faisant  les  génuflexions  sur  le  marchepied,  de  tenir  j 
les  mains  jointes  et  de  se  retirer  un  peu  du  côté  de  l'épître, 
pour  ne  pas  tourner  le  dos  au  Célébrant.  Quand  il  en  est 
temps,  il  présente  la  cuiller  au  Célébrant,  qui  met  Pencens 
et  encense  le  saint  Sacrement  ^. 

Nota  1^.  Avant  la  Messe,  s'il  fallait  apporter  le  saint  Sa- 

(1)  V.  p.  584,  note  1. 

(2)  Cette  fonction  peut  aussi  être  remplie  par  un  Diacre;  mais  ni  le 
Prêtre  ni  le  Diacre  ne  doit  garder  l'étole  hors  le  moment  où  il  fait  l'Ex- 
position, ainsi  que  nous  Favons  dit  p.  61. 

*  Tous  les  autours.  —  ^  Bauldry.  —  ^  ^^lu.  des  cér.  rom.  —  ■*  S.  C, 
7  déc.  1844.  Gardel.,  4858  ou  5004,  ad  6,  S.  Severi.  -^  ^  Inst.  Clem., 
§  30.  —  ^  Merati.  —  "'  Conséq.  —  ^  Les  auteurs.. 


588  PART.  IX,  SEGT.  II,  CHAP.  III,  ART.  I. 

crernent  d'un  autre  autel,   on  observerait  ce  qui  est  dit 
p.  580^ 

Nota  2°.  Si  la  Messe  était  chantée  sans  Ministres  sacrés, 
et  s'il  n  y  avait  pas  d'autre  Prêtre,  le  Célébrant  ferait  lui- 
même  ce  qui  est  indiqué  pour  le  Diacre  ou  le  Prêtre  assis- 
tant 2. 

§  3.  De  l'Exposition  avant  les  Vêpres  solennelles. 

60.  Si  l'Exposition  se  fait  immédiatement  avant  les  Vêpres 
solennelles,  et  si  le  saint  Sacrement  repose  au  grand  autel, 
l'Officiant  se  revêt  d'une  étole  sous  la  chape,  et  le  Thuriféraire, 
portant  l'encensoir  et  la  navette,  précède  les  Ministres  des 
Vêpres.  En  arrivant  à  l'autel,  tous  font  la  génuflexion  sur  le 
pavé,  et  se  mettent  5  genoux  sur  le  plus  bas  degré,  excepté  les 
Acoljtes,  qui,  ayant  déposé  leurs  chandeliers,  se  retirent  à 
leurs  places.  Un  Prêtre,  ayant  pris  une  étole  (1),  fait  l'Expo- 
sition, observant  ce  qui  est  dit  §§  ].  et  2,  puis  l'Officiant  met 
l'encens  et  encense  le  saint  Sacrement^. 

Nota  1^.  S'il  fallait  apporter  le  saint  Sacrement  d'un  autre 
autel,  on  observerait  ce  qui  est  dit  p.  580*. 

Nota  2^.  S'il  n'y  a  p^s  de  Prêtre  assistant,  l'Officiant  fait 
lui-même  ce  que  ferait  le  Prêtre  assistant^. 


CHAPITRE  III 

I>e  la  Reposition. 

ARTICLE    PREMIER 

Objets  à  préparer. 

61.  i  Za  sacristie.  On  prépare  à  la  sacristie  les  ornements 
du  Prêtre  qui  doit  présider  à  cette  Cérémonie,  et  ceux  des 

(1)  Y.  p.  587,  noie  2 

*  Baldeschi.  —  \Conséq.  —  ^  Baldeschi.  —  *  Ibid.  —  »  Ibid. 


EXPOSITION  DU  TRÈS-SAINT  SACREMENT.  589 

Ministres  qui  doivent  raccompagner.  On  dispose,  s'il  y  a  lieu, 
les  ornements  du  Diacre  et  du  Sous-Diacre,  comme  pour  la 
Messe,  sans  manipules,  et  pour  le  Prêtre,  Tamict,  l'aube,  le 
cordon,  l'étole  et  la  chape.  S'il  ny  a  pas  de  Ministres  sacrés, 
on  peut  préparer  les  mêmes  ornements  pour  le  Prêtre,  ou 
bien  seulement  le  surplis  et  l'étole,  avec  la  chape  s'il  est 
possible,  et  si  l'on  veut,  deux  chapes  pour  les  Assistants  ^ 
Tous  ces  ornements  sont  de  couleur  blanche,  si  la  Reposi- 
tion ne  suit  pas  immédiatement  un  Office  auquel  on  porte 
des  ornements  d'une  autre  couleur,  suivant  ce  qui  est  dit 
n^s  23^  24  gt  25^  p^  578  ^  On  prépare  aussi  un  nombre  suf- 
sant  de  flambeaux  pour  les  Clercs  qui  doivent  en  porter^. 

62.  A  V autel.  On  dispose  à  l'autel  tout  ce  qui  est  indiqué 
sect.  I,  chap.  m,  p.  575  et  au  n^  49,  p.  583*. 

65.  A  la  crédence.  On  met  sur  la  crédence  le  voile  humé- 
ral^  qui  doit  être  blanc^,  et  s'il  est  nécessaire,  une  étolede 
la  couleur  des  ornements  du  Prêtre  pour  le  Prêtre  ou  le 
Diacre  qui  doit  prendre  le  très-saint  Sacrement '^. 

64.  On  prépare  en  lieu  convenable  l'encensoir  et  la  navette 
garnie  d'encens  ^. 


ARTICLE    H 


Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  qui  servent 
à  la  Reposition  du  très-saint  Sacrement. 

65.  La  Reposition  du  très-saint  Sacrement  peut  se  faire  en 
dehors  de  toute  autre  Fonction.  Quelquefois  elle  se  fait  après 
la  Messe  solennelle  ou  après  les  Vêpres  ^. 

66.  Si  la  Reposition  se  fait  en  dehors  de  toute  autreFonc- 
tion,  le  Prêtre  qui  doit  la  faire  peut  être  revêtu  de  l'amict, 
de  l'aube,  de  l'étole  et  de  la  chape,  et  être  assisté  d'un  Dia- 
cre et  d'un  Sous-Diacre  en  dalmatique  et  tunique.  Il  peut 
encore  être  accompagné  de  deux  Assistants  en  chapes;  mais 

1  Conséq.  —  2  S.  C,  20  sept.  1806.  Ganiel.,  4353  ou  4503,  ad  1,  in 
Toletana.  —  ^  Conséq.  —  -*  Conséq.  —  ^  Conséq.  —  ^  S.  C.  Ibid.  — 
"^  Conséq.  —  ^  Conséq.  —  ^  Conséq. 


590  PART.  IX,  SEGT.  II,  GHAP.  III,  ART.  IL 

alors  Tun  d'eux  ne  pourrait  pas  prendre  l'ostensoir  sans 
avoir  une  étole,  et  cette  disposition  nécessite  la  présence  d'un 
Prêtre  en  surplis  et  en  étole  pour  remplir  cette  fonction  ^  (1). 
Oatre  ces  Ministres,  on  y  emploie  un  Cérémoniaire,  un  Thu- 
riféraire et  des  Porte-flambeaux  ^ ,  qui  peuvent  être  douze 
dans  les  Repositions  les  plus  solennelles  ^.  Si  la  Reposition 
se  fait  après  la  Messe  ou  après  les  Vêpres,  tous  les  Ministres 
assistent  à  cette  Cérémonie.  Après  la  Messe,  on  observe  ce 
qui  est  dit  part.  VU,  n»  114,  p.  481;  après  les  Vêpres,  on 
se  conforme  à  ce  qui  est  indiqué  part.  VIII,  n°  75,  p.  557*. 

67.  Le  Prêtre  qui  doit  faire  la  Reposition  se  rend  à  l'autel 
de  Ja  manière  accoutumée,  avec  ses  Ministres.  Tous  font,  en 
arrivant,  la  génuflexion  à  deux  genoux  sur  le  pavé  et  se  met- 
tent à  genoux.  Le  Prêtre  se  met  au  milieu,  et  les  Ministres 
sacrés,  s'il  y  en  a,  se  placent  à  ses  côtés,  le  Cérémoniaire  se 
place  à  la  droite  du  Diacre,  et  le  Thuriféraire  à  la  droite 
du  Cérémoniaire,  ou  bien  l'un  des  deux  se  met  à  la  gauche 
du  Sous-Diacre.  Ils  se  mettent  à  genoux  sur  le  plus  bas  de- 
gré^. Les  Porte-flambeaux  se  mettent  à  genoux  sur  le  pavé 
aux  deux  angles  de  l'autel  ou  derrière  les  Ministres  sacrés  ^ 

68.  On  chante  au  chœur  les  deux  strophes  Tantum  ergo 
Sacramentum et  Genitori  Genitoque'^,  A  ces  mots,  Tantum 
ergo  Sacramentum  Veneremur  cernui,  on  incline  la  tête^; 
puis  le  Cérémoniaire  et  le  Thuriféraire  viennent  derrière  le 
Prêtre  pour  faire  mettre  l'encens;  le  Prêtre  et  ses  Ministres 
font  à  genoux  une  inclination  profonde,  se  lèvent  et  se  tour- 
nent à  l'ordinaire  pour  mettre  l'encens.  Le  Sous-Diacre  élève 


(1)  Plusieurs  d'xrets  de  la  S.  C.  nous  montrent  qu'il  n'est  pas  absolu- 
ment nécessaire  d'avoir  Tétole  pour  toucher  le  saint  Sacrement  lorsqu'on 
porte  la  dalmatique.  A  Rome,  le  premier  Diacre  assistant  expose  le  saint 
Sacrement,  quoiqu'il  n'ait  pas  l'étole  ;  mais  le  Diacre  la  met  toujours. 

*  S.  C,  17  sept.  1785.  Gardel.,  4272  ou  4421,  ad  1,  in  Portugallen. 
2  Tous  les  auteurs.  —  ^  Usage  de  Rome.  —  *  Conséq.  —  ^  Tous  les  au- 
teurs. —  6  M;irtinucci  et  autres.  —  '^  Bituale,  Process.  Corp.  Chr.  Cœr. 
Ep.,  1.  II,  c.  xxxm,  n.  25,  S.  C.,11  juillet  1857.  Gardel.,  5250,  ad  3, 
in  Ultrajecten.  —  »  Tous  les  auteurs. 


EXPOSITION  DU  TRÈS-SAINT  SACREMENT.  591 

le  bord  de  la  chape,  le  Thuriféraire  donne  la  navette  au 
Diacre,  qui  présente  à  l'ordinaire  la  cuiller  au  Prêtre,  et  sou- 
tient devant  lui  la  navette  pendant  qu'il  y  prend  de  Tencens 
et  le  met  dans  Tencensoir;  puis  ils  se  remettent  à  genoux, 
et  le  Thuriféraire  ferme  Tencensoir  ^  Lorsqu'on  chante  Sen- 
suum  defeciuiy  le  Thuriféraire  présente  Tencensoir  au  Dia- 
cre, qui  lui-même  le  présente  au  Prêtre.  Celui-ci  encense  le 
très-saint  Sacrement  de  trois  coups,  avec  inclination  pro- 
fonde avant  et  après  ^. 

Nota.  On  peut  encore  ne  mettre  Tencens  qu  à  Genitori, 
Le  Thuriféraire  présente  alors  l'encensoir  au  Diacre  aussitôt 
que  l'encens  y  a  été  mis^. 

69.  S'il  y  a  deux  Assistants  en  chapes,  le  premier  observe 
ce  qui  vient  d'être  prescrit  au  Diacre,  et  le  second  doit  rem- 
phr  la  fonction  assignée  au  Sous-Diacre.  Si  le  Prêtre  n'est 
assisté  que  du  Cérémoniaire  et  du  Thuriféraire,  ils  se  placent 
de  chaque  côté^du  Prêtre  et  l'assistent  de  la  même  manière. 
Le  Thuriféraire  présente  lui-même  l'encensoir,  le  Cérémo- 
niaire présente  la  navette  et  soutient  la  chape  pendant  l'im- 
positioti  de  l'encens*. 

70.  Après  le  chant  de  la  strophe  Genitori^  les  Chantres 
chantent  le  verset  Panem  de  cœlo.  Lorsque  le  Chœur  a  ré- 
pondu, le  Prêtre  se  lève^,  et  sans  réitérer  la  génuflexion  ^, 
et  sans  dire  Dominus  vobiscum  '^,  chante,  !es  mains  jointes^, 
sur  le  livre  que  ses  Ministres,  toujours  à  genoux,  soutien- 
nent devant  lui  ^,  l'oraison  Deus  qui  nobis  sub  Sacramento 
mirabili  ^^,  qu'il  termine  par  Qui  vivis  et  régnas  in  sœcula 
sœculorum  ^^ 

1  Gardel.,  in  Inst.  Clem.,  §  24,  n.  17.  —2  s.  C.,  26  mars  1859.  Gar- 
del.,  5285,  ad  3,  in  Tarnovien.  Inst.  Clem.  Ibid.  — ^  Gardel.,  Ibid., 
n.  15  et  suiv.  —  ^  Conséq.  —  ^  Cœr.  Ep,  Ibid.  n.  27.  S.  C.  Ibid.  Inst. 
Clem.,  §31.-6  s.  C.,  2  août  1688.  Gardel.,  3338  ou  3487,  Urbis.  6 
sept.  1698.  Gardel  ,  3340  ou  3489,  in  Havennaten,  —  '^  S.  C.,  16  juin 
1663.  Gardel.,  2076  ou  2223,  ad  7,  in  Granaten.  —  »  Inst.  Clem.  Ibid. 
—  9  Cœr.  Ep.  Ibid.  —  ^^  Fat.  Ibid.  Inst.  Clem.  Ibid.  S.  C.,  26  mars 
1859.  Gardel.,  5284,  ad  3,  in  Tarnovien.  —  ^^  S.  C.,  10  sept.  1718. 
Gardel.,  3762  ou  3912,  in  Catanien.  29  mars  1851.  Gardel.,  5152,  ad  6, 
in  Adrien, 


592  PART.  IX,  SECT;  II,  CHAP.  III,  ART.  IL 

71.  L'oraison  terminée,  le  Prêtre  se  met  à  genoux;  le 
Diacre,  ou  bien  un  Prêtre  ^  ou  un  Diacre  ^,  s'étant  revêtu 
d'une  étole  par-dessus  le  surplis  (1)  monte  à  Tautel,  fait  la 
génuflexion,  va  prendre  l'ostensoir  au  lieu  où  il  est  exposé, 
le  dépose  sur  l'autel,  fait  de  nouveau  la  génuflexion,  et  des- 
cend au  bas  des  degrés.  En  même  temps  le  Prêtre  reçoit  du 
Sous-Diacre  ou  du  Cérémoniaire  le  Voile  humerai ,  monte 
seul  (2)  à  l'autel,  fait  la  génuflexion,  prend  l'ostensoir  avec 
les  mains  couvertes  des  extrémités  du  voile,  et  donne  la  bé- 
nédiction^. S'il  doit  lui-même  prendre  l'ostensoir  au  lieu  de 

(1)  Dans  la  plupart  des  églises  de  Rome,  il  est  d'usage  que  cet  office 
soit  rempli  par  un  Prêtre  en  surplis  et  en  étole,  de  crainte  que  les  lu- 
mières ne  brûlent  les  vêtements  du  Diacre,  ou  encore  parce  qu'il  pour- 
rait se  faire  que  celui  qui  remplit  Toffice  de  Diacre  n'eût  pas  l'usage  de 
faire  cette  Fonction. 

(2]  Ed  ascenclo  solo  air  altare.  Gardellini,  aun<*12  de  son  Commen- 
taire, dit  au  contraire  :  «  Quando  autem  Sacerdos  ascendit  ad  altare,  cum 
c(  eo  ascendunt  etiam  sacri  Ministri,  sed  hi  oenuflectere  debent  in  ore 
((  suppedanei  ubi  inclinati  élevant  pluvialis  fimbrias,  cum  Sacerdos  bene- 
((  dicit  populum.  »  11  ajoute  ensuite  que,  dans  les  Expositions  moins  se* 
lennelles,  lorsqu'il  n'y  a  pas  de  Ministres  sacrés,  cette  fonction  est  rem- 
plie par  des  Clercs  en  surplis.  On  nimprouve  cependant  pas  à  Rome 
l'usage  des  églises  dans  lesquelles,  les  Ministres  sacrés  montant  à  l'autel 
avec  le  Célébrant,  celui-ci  reçoit  l'ostensoir  des  mains  du  Diacre,  et  un 
décret  de  la  S.  G.,  du  12  août  1854,  publié  dans  les  Analecta,  approuve 
positivement  cette  pratique.  On  se  conforme  alors  aux  règles  suivantes. 
Le  Prêtre,  ayant  reçu  le  voile,  monte  à  l'autel  avec  ses  Ministres.  Le 
Prêtre  et  le  Sous-Diacre  s'arrêtent  sur  leplusbaut  degré  et  se  mettent  à 
genoux  sur  le  bord  du  marcbepied.  Le  Diacre  monte  sur  le  marchepied, 
fait  la  génuflexion,  prend  l'ostensoir,  le  donne  au  Prêtre,  et  se  met  à  ge- 
noux sur  le  marcbepied  du  côté  de  l'épître.  Si  le  marchepied  est  trop 
large  pour  que  cette  cérémonie  puisse  se  faire  ainsi,  le  Prêtre  monte  sur 
le  marchepied  avec  le  Diacre,  et  pendant  que  celui-ci  fait  la  génuflexion, 
il  se  met  à  genoux  un  peu  du  côté  de  l'évangile.  Si  les  degrés  ne  sont 
pas  élevés,  le  Sous-Diacre  peut  rester  à  sa  place.  Le  Prêtre,  ayant  reçu 
l'ostensoir,  se  lève  et  donne  la  bénédiction.  D'après  Mgr  Martinucci,  le 
Diacre  monte  avec  le  Prêtre,  et  lui  aide  à  prendre  l'ostensoir  sans  que 
le  Prêtre  se  mette  à  genoux;  mais  cette  pratique  ne  paraît  pas  confonne 
aux  principes.  On  peut,  sur  ce  point  et  ce  qui  s'y  rapporte,  consulter  la 
Revue  des  sciences  ecclésiastiques,  P®  série,  t.  IX,  p.  563  et  suiv. 

*  Usage  de  Rome.  —  ^  Conséq.  —^Inst.  Clem.  Ibid.  Cér.  des  Év. 
expL,  1.  II,  c.  xxxni,  n.  27. 


EXPOSITION  DU  TUÈS-SAINT  SACREMENT.  593 

l'Exposition,  il  revient  ensuite  se  mettre  à  genoux  sur  le  bord 
du  marchepied  pour  recevoir  le  voilée 

72.  Pour  donner  la  bénédiction,  le  Prêtre  fait  sur  le  peu-  ] 
pie  un  seuLsigne  de  croix,  après  lequel  il  peut  ramener  Tos-  f 
tensoir  devant  sa  poitrine  et  s'arrêter  un  instant,  puis  il  se 
retourne  en  achevant  le  cercle^  (IL.  ^  »^^^  •-/*'v*-    ^  ^ 

73.  Pendant  la  bénédiction,  1°  le  Prêtre  ne  doit  rien  dire, 
et  on  ne  doit  rien  chanter  au  chœur  ^;  2^  si  Ton  touche  Tor- 
gue,  on  le  fait,  comme  pendant  l'élévation,  d'une  manière 
douce  et  grave  ;  il  serait  même  mieux  que,  pendant  ce  temps, 
il  interrompît  ses  accords  pour  faire  place  à  un  majestueux 
silence  ;  Z^  le  Thuriféraire  peut  encenser  le  saint  Sacrement  *, 
quoique  l'usage  contraire  soit  préférable^.  On  suit  à  cet 
égard  la  coutume  de  chaque  église^.  S'il  encense,  il  le  fait 

(1)  On  a  adressé  à  la  S.  C.  cette  question  :  «  An  in  benedicendo  popu- 
«  lum  cum  SS.  Sacramento  sit  servandus  modus  infrascriplus.  Cum  Sa- 
c  cerdos  stat  ante  populum,  ostensorium  ante  pectus  tenet,  tum  élevât 
«  illud  decenti  mora  non  supra  caput,  sed  tantum  usque  ad  oculos,  et 
c(  eodem  modo  illud  demittit  infra  pectus,  mox  iterum  recte  illud  attoUit 
«  usque  ad  pectus,  et  deinde  ad  sinistrum  humerum  ducit,  et  reducit 
((  ad  dexterum,  et  rursus  ante  pectus  reducit,  ibique  aliquantulum  sistit 
((  quasi  peracta  ad  omnes  mundi  partes  cruce,  eam  etiam  venerandam 
«  omnibus  praebet,  tune  gyrum  perliciens,  collocat  ostensorium  super  al- 
((  tare.  »  (Bauldry,  part.  IV,  cap.  xvi,  art.  3,  n.  34,  p.  4SI  ;  Théoph, 
Pystonel.,  De  Depositione  SS.  Sacrant. y  1.  III,  c.  ii,  n.  8.)  Elle  a  ré- 
pondu :  ((  Si  el  placet,  potest  observare  siipradictum  modum,  quem 
«  tradit  idem  Bauldry  loc.  cit.,  sin  minus,  servandus  est  modus  dis- 
«  positus  in  Cœr.  Ep.,  1.  II,  c.  xxiii,  uhi  requiritur  tantummodout 
«  cum  eodem  SS,  Sacramento  Celebrans  producat  signum  crucis  su- 
«  per  populum.  »  (S.  C.  11  sept.  1847.  Gardel.,  4950  ou  5111,  ad  9, 
in  Veronen.)  D'après  cette  réponse,  on  voit  qu'il  est  prescrit  seulement  de 
bénir  le  peuple  par  un  signe  de  croix;  les  autres  règles  ne  sont  pas  obliga- 
toires. Si  le  Diacre  doit  recevoir  le  saint  Sacrement,  suivant  ce  qui  est  dit  \ 
p.  592,  note  2,  et  ci-après,  le  Prêtre  se  retourne  sans  achever  le  cercle.    | 

*  Cér.  des  Év.  Ibid.  —  2  S.  C,  21  mars  1676.  Gardel.,  2624  ou 2777, 
ad  2.  in  Collen.  —  ^  Cœr.  Ep.,  1.  II,  c.  xxxiii,  n.  37.  S.  G.,  9  fév.  1762. 
Gardel.,  4159  ou  4308,  in  Caputaquen.  11  juillet  1857.  Gardel.,  5250, 
ad  2,  in  Ultrajecten.  26  mars  1859.  Gardel.,  5285,  ad  4,  m  Tarnovien. 
-^  *  S.  C.,  11  sept.  1847.  Gardel.,  4950  ou  5111,  ad  9,  in  Veronen,  — 
»  Gardel  ,  in  Inst.  Clem.  Ibid.,  n.  25  et  autres.  —  ^  S.  C.,  7  sept.  1861. 
Gardel.,  5315,  ad  7,  S,  MarcL 


594  PART.  IX,  SECT.  II,  CHAP.  IV. 

à  genoux  de  trois  coups  :  le  premier,  au  moment  où  le  Prê- 
tre, faisant  le  signe  de  la  croix,  conduit  Tostensoir  de  haut 
en  bas;  le  second,  lorsqu'il  le  conduit  du  milieu  à  gauche, 
et  le  troisième,  quand  il  le  conduit  du  milieu  à  droite  ;  4° 
on  ne  sonne  pas  la  clochette  ;  mais  il  convient  de  sonner  les 
cloches  de  l'église  ^ 

74.  La  bénédiction  donnée,  le  Prêtre  pose  Tostensoir  sur 
le  corporal  (1),  fait  la  génuflexion,  et  descend  au  bas  des 
degrés.  Le  Sous-Diacre  ou  le  Cérémoniaire  lui  ôte  le  Yoile, 
et,  pendant  ce  temps,  le  Diacre  ou  un  autre,  suivant  ce  qui 
est  dit  n°  71,  monte  à  l'autel  et  renferme  le  saint  Sacrement 
dans  le  tabernacle  ^.  Mais,  s'il  doit  le  renfermer  lui-même, 
il  se  met  à  genoux  sur  le  bord  du  marchepied  aussitôt  après 
avoir  déposé  l'ostensoir  sur  le  corporal,  quitte  le  Yoile  et 
met  le  saint  Sacrement  dans  le  tabernacle  ^. 


CHAPITRE  lY 

Du  jSalut  du  très-saint  âlaci'enient  avec  rostensoir. 

75.  Le  Salut  avec  l'ostensoir  n'est  autre  chose  que  l'Expo- 
sition  du  très  saint  Sacrement,  si  elle  n'est  déjà  faite,  le  chant 

(1)  Si  le  Prêtre  a  reçu  l'ostensoir  des  mains  du  Diacre,  suivant  ce  qui 
est  dit  p.  592,  note  2,  le  Diacre  le  reçoit  encore  après  la  bénédiction.  11 
se  met  à  genoux  sur  le  marchepied  du  côté  de  l'épître,  reçoit  l'ostensoir 
des  mains  du  Prêtre,  se  lève,  met  l'ostensoir  sur  le  corporal,  fait  la  gé- 
nuflexion et  renferme  le  saint  Sacrement.  Le  Prêtre,  ayant  donné  l'os- 
tensoir, attend  que  le  Diacre  l'ait  posé  sur  l'autel,  fait  la  jçénuflexion  avec 
lui,  ou  bien  se  met  à  genoux,  quitte  le  voile  et  descend  au  bas  des  de- 
grés avec  le  Sous-Diacre.  Il  peut  aussi  venir  se  mettre  à  genoux  sur  le 
bord  du  marchepied,  quitter  le  voile,  et,  quand  le  saint  Sacrement  est 
renfermé,  descendre  au  bas  des  degrés  avec  ses  Ministres.  D'après  Mgr  Mar- 
tinucci,  le  Diacre  reçoit  l'ostensoir  sans  se  mettre  à  genoux  et  fait  la  gé- 
nuflexion avec  le  Célébrant.  Cette  pratique ,  comme  nous  l'avons  dit 
p.  592,  note  2,  n'est  pas  conforme  aux  principes  donnés  par  les  auteurs, 
et  on  peut  consulter  sur  ce  point  la  Revue  des  sciences  ecclésiastiques. 
P°  série,  t.  IX,  p.  561  et  suiv. 

*  Cér.  des  Ev.  expl.  Ibid.  —  ^  j^gt^  Qi^m,  Ibid.  —  '  Cér.  des  Év. 
expl.,  II,  c.  xxvm,  n.  34. 


EXPOSITION  DU  TRÈS-SAINT  SACREMENT.  595 

de  certaines  prières  et  la  Reposition  (1).  Les  cérémonies  ày 
observer  sont  suffisamment  indiquées  dans  les  deux  articles 
précédents  ^ 

76.  On  peut,  avant  la  Reposition,  chanter  des  prières,  soit 

(1)  Les  prières  que  nous  appelons  Saints  du  saint  Sacrement  ont  pris, 
en  France,  le  caractère  d'une  Fonction  liturgique  spéciale.  Mais  pour 
bien  se  rendre  compte  de  cette  Cérémonie,  au  point  de  vue  liturgique,  il 
faut  la  diviser  en  trois  parties  :  I**  l'Exposition;  2**  le  chant  des  prières 
du  Salut  ;  3°  la  Reposition.  L'Exposition,  pouvant  être  faite  avant  la  réu- 
nion des  fidèles  pour  les  prières  du  Salut,  n'en  est  pas  une  partie  essen- 
tielle, et  le  Salut  pourrait  même  consister  dans  la  Reposition  seule.  De 
ces  trois  parties  du  Salut,  il  en  est  deux  qui  ont  le  caractère  d'une  Fonc- 
tion liturgique,  savoir  l'Exposition  et  la  Repcsition.  Mais  la  seconde  par- 
tie, savoir,  le  chant  des  prières  du  Salut,  ne  peut  être  considérée  comme 
une  Fonction  liturgique.  A  Rome,  on  distingue  parfaitement  ces  diffé- 
rentes Fonctions,  et  comme  les  églises  sont  généralement  pourvues  d'un 
nombreux  Clergé,  on  peut  le  faire  facilement.  Un  Prêtre,  en  surplis  et 
en  étole,  fait  l'Exposition  comme  il  est  dit  n°  52,  et  demeure  au  bas  de 
l'autel  pour  présider  aux  prières  qui  se  font  devant  le  très-samt  Sacre- 
ment. Au  moment  où  l'on  doit  faire  la  Reposition,  un  autre  Prêtre  en 
chape,  accompagné  de  Ministres,  comme  il  est  dit  n<>  66,  vient  présider 
solennellement  à  cette  Fonction.  De  cette  manière,  comme  l'observe 
Mgr  de  Conny,  les  Saluts  du  saint  Sacrement  ont  plutôt  le  caractère  d'un 
exercice  de  piété  que  celui  d'un  Office  liturgique.  Le  savant  auteur  im- 
prouve à  ce  point  de  vue  notre  usage  de  faire  présider  solennellement 
le  Salut  par  un  Prêtre  en  chape  et  de  chanter  une  série  de  prières  sui- 
vies de  versets  correspondants  à  la  suite  desquels  le  Prêtre  chante  les  orai- 
sons. Cependant  on  ne  peut  pas  dire  que  cette  pratique  soit  contraire  aux 
règles  de  la  liturgie.  L'Exposition,  comme  la  Reposition,  peut  être  faite, 
comme  il  a  été  dit  p.  585,  note  1,  par  un  Prêtre  revêtu  de  la  chnpe  et 
assisté  de  Ministres  ;  de  plus  aucune  règle  ne  s'oppose  à  ce  que  ce  même 
Prêtre  chante  lui-même  les  oraisons  et  demeure  au  bas  des  degrés  jus- 
que après  la  Reposition.  A  Rome  même,  si  le  Prêtre  qui  tait  l'Exposition 
doit  aussi  faire  la  Reposition,  il  est  revêtu  de  la  chape  dès  le  commence- 
ment, même  avant  d'aller  chercher  le  saint  Sacrement,  s'il  devait  le  pren- 
dre à  un  autre  autel.  Il  en  est  de  cette  pratique  comme  des  quelques  au- 
tres où  le  Prêtre  se  revêt  des  ornements  et  est  assisté  des  Ministres  qui 
conviennent  à  la  Fonction  principale.  Ainsi,  comme  il  a  été  dit  part.  V, 
n.  129,  p.  322,  le  Prêtre  qui  donne  la  sainte  communion  avant  ou  après 
la  Messe,  peut  le  faire  en  portant  la  chasuble  ;  de  même,  le  Prêtre  qui 
doit  donner  le  Salut  prend  la  chape  dès  le  commencement;  de  même,  les 
Chapiers  demeurent  à  l'autel  pendant  la  Reposition  qui  suit  immédiate- 
ment les  Vêpres,  comme  l'enseigne  Baldeschi.    Il  nous  paraîtrait  donc 

*  Conséq. 


596  PART.  IX,  SEGT.  II,  CHAP.  IV. 

au  très-saint  Sacrement,  soit  en  l'honneur  de  la  sainte  Vierge 
et  des  Saints,  soit  pour  demander  des  grâces  particulières  ^  (1). 
Toutes  ces  prières  doivent  être  tirées  de  la  liturgie  ou  con- 
sacrées par  une  coutume  ancienne  ^  (2) .  On  ne  peut  pas  y 
chanter  de  cantiques  en  langue  vulgaire  ^  (3). 

trop  sévère  de  condamner  la  pratique  en  usage  dans  un  grand  nombre 
de  diocèses  en  France,  d'après  laquelle  tous  les  Ministres  qui  doivent  ser- 
vir à  la  Reposition  viennent  à  l'autel  dès  le  moment  de  l'Exposition  et  y 
demeurent  pendant  tout  le  Salut.  Mais  il  ne  faut  pas  oublier  que  c'est  en 
vue  delà  Reposition;  et  cette  solennité,  autorisée  par  quelques  auteurs 
pour  l'Exposition,  appartient  d'une  manière  particulière  à  la  Reposition. 
Il  suit  de  ces  règles,  que  si  le  Clergé  se  réunit  au  chœur  pendant  le 
cours  d'une  Exposition  pour  le  chant  de  quelques  prières,  il  ne  doit  y  avoir 
ni  Officiant,  ni  Diacre,  ni  Sous-Diacre,  ni  Ministres  inférieurs.  On  ne  voit 
pas  non  plus  pourquoi  tous  ces  Ministres  viendraient  à  l'autel  pendant 
le  cbant  des  prières  du  Salut,  si  l'Exposition  est  faite  à  l'avance. 

(1)  D'après  l'enseignement  de  plusieurs  auteurs,  il  paraît  convenable, 
pendant  l'octave  du  saint  Sacrement,  de  chanter  seulement  des  prières 
en  l'honneur  du  saint  Sacrement.  Ils  invoquent  en  faveur  de  cette  règle 
le  décret  suivant.  Question  :  «.  In  oratione  quadraginta  horarum,  eoque 
et  magis  in  festo  Gorporis  Christi,  dnplicibusque  primae  etsecundse  classis, 
«  cum  populo  benedicitur  post  Tantum  ergo,  quaeritur  an  unica  tantum 
«  oratio  de  SS.  Sacramento  dicenda  sit,  vel  addi  possit  aliqua  collecta.  » 
Réponse  :  «  Affirmative  in  oratione  quadraginta  horarum  et  dupli- 
((  cihusprimœ  et  secundœ  classis,  négative  vero  in  festo  et  per  octa- 
vam  SS.  Corporis  Christi.  »  (S.  C,  22  sept.  1837.  Gardel.,  4666  ou 
4815,  ad  6,  in  Mutinen.),  Ce  décret  se  rapporte  uniquement,  comme  on 
le  voit,  aux  oraisons  que  l'on  joindrait  à  celle  du  très-saint  Sacrement. 
Il  est  relatif  à  la  Reposition  seule,  Fonction  tout  à  fait  distincte  des 
prières  qui  la  précèdent.  Cependant,  on  peut  en  conclure,  comme  de 
tout  l'ensemble  des  règles  liturgiques  qui  ont  rapport  au  très-saint 
Sacrement,  que  l'usage  de  faire  cesser  alors  toute  autre  dévotion  est 
louable  et  tout  à  fait  conforme  à  l'esprit  de  l'Église.  Ajoutons  encore  que, 
d'après  quelques  Liturgistes,  il  convient  que  le  Chœur  demeure  à  genoux 
pendant  ces  prières,  excepté  si  l'on  chante  un  cantique  évangélique,  ou 
le  Te  Deum,  comme  il  est  dit  n**  78. 

(2)  Ces  prières  consacrées  par  la  coutume  sont  :  Ave  verum,  Invio- 
lata,  Rorate  cœli,  Adestc  fidèles,  Attende  Domine,  0  filii  et  filicBy 
Tota  jmlcJira  es,  etc.  Quelques-unes  de  ces  prières  ont  été  soumises  au 
Cardinal  Préfet  de  la  S.  C. 

(3)  Un  décret  récent  de  la  S.  C.  tolère  l'usage  existant  en  Espagne  de 
chanter  des  cantiques  en  langue  vulgaire  devant  le  très-saint  Sacrement 

^  Plusieurs  auteurs.  S.  C,  22  sept.  1837.  Gardel.,  4666  ou  4815,  ad 
6,  in  Mutinen.  —  2  Rep.  du  Card.  Préfet  delà  S.  C,  5  oct.  1851.  — 
^  Gardel.,  in  Inst.  Clem.,  §  31,  n.  19. 


EXPOSITION  DU  TRÈS-SAINT  SACREMENT.  597 

77.  Si  Ton  chante  une  prière  en  l'honneur  du  très-saint 
Sacrement,  elle  ne  peut  être  suivie  ni  de  verset  ni  d'oraison^; 
mais,  après  celle  que  l'on  chanterait  en  l'honneur  de  la  sainte 
Vierge  et  des  Saints,  ou  pour  demander  une  grâce  particu- 
lière, on  peut  chanter  les  versets  et  les  oraisons  qui  y  corres- 
pondent, comme  il  se  pratique  à  Vêpres  pour  les  mémoires 
et  suffiages^.  On  peut  aussi  chanter  d'abord  toutes  les  an- 
tiennes, hymnes  ou  autres  prières,  puis  tous  les  versets,  et 
enfin  toutes  les  oraisons^.  On  peut  ajouter  des  oraisons  qui 
n'auraient  pas  rapport  aux  prières  précédentes*  (1).  ^^-^f^^^J^  %^Ù\^ 

78.  L'hymne  Te  Deum,  quan^„mi--4aî^t''ta'^'dianter,   se 
chante  toujours  immédiatementtavant  Tantum  ergo,  et  Forai- 
son  Pro  graiiarum  actione  se  joiïit  à  celle  du  saint  Sacre- ^^' 
ment^.  Pendant  le  chant  du  Te  Deum^  le  Chœur  se  tient  de-H"*^; 
bout^;  on  se  met  à  genoux  au  verset  Te  ergo  quœsiimîis'^.'^    '^^^ 

exposé.  A  cette  question  :  «  Utrum  consuetudo  canendi  Hispano  idiomate  *  "J  , 
«  carmina  aliosque  similes  modos  musicos  coram  exposito  SS.  Sacramento,  ^  *  ^ 
«  aut  in  ejus  Processioiiibus,  cuin  contraria  rêvera  sit  Dullai  Plœ  solllci- 
((  tudinis  fel.  rec.  Alexandri  YII  aliisque  decretis  S.  R.  C.  tolerari  possit 
«  in  hac  diœcesi,  vel  potius  quanquam  popuUis  mœstarctur  eveJlenda 
«  sit?  »  Elle  a  répondu  :  «  Attenta  consuetudlne  tolerari  posse.  » 
(S.  C,  '^l  sept.  1867.  Gardel.,  5536,  ad  7,  de  Nicaragua.) 

(1)  Les  usages  ne  sont  pas  partout  les  mêmes  au  sujet  de  la  méthode 
suivie  dans  le  chmt  des  prières  du  Salut.  On  peut  chanter  toutes  ces 
prières  à  la  suite  les  unes  des  autres,  par  ordre  de  dignité,  et  sans 
versets  ni  oraisons  ;  puis,  après  Tantum  ergo^  le  verset  Panem  de  cœlo, 
l'oraison  Deus  qui  nobis,  ajouter  d'autres  oraisons  sous  la  même  con- 
clusion. Une  seconde  méthode  consiste  à  chanter,  après  chacune  des 
prières,  le  verset  et  Toraison.  Enfin,  on  peut  chanter  toutes  ces  prières 
à  la  suite  les  unes  des  autres,  puis  tous  les  versets  correspondants, 
excepté  celui  du  très-saint  Sacrement,  et  ensuite  les  oraisons  sous  une 
même  conclus  on;  après  ces  oraisons,  on  commencerait  la  Reposition.  La 
première  manière  ressort  d'une  réponse  de  la  S.  C.  en  date  du  7  sept. 
4850,  insérée  dans  la  correspondance  de  Rome.  Les  deux  autres  résultent 
d'une  autre  réponse  en  date  du  20  août  18C0,  qui  permet  à  l'Ordinaire 
de  choisir  la  méihode  à  suivre  dans  cette  Fonction.  La  troisième  a  l'a- 
vantage de  mieux  distinguer  la  Reposition  des  prières  qui  la  précèdent. 

*  Conséq.  —  ^  Cér.  desÉv.  expl.  Ibid.  —  ^^av.  des  se.  eccL,  l'«  série, 
t.  m,  p.  270.  —  4  Cér.  des  Év.  expl.  Ibid.  —  ^  Ibid.  —  6  s.  C,  27  mars 
1779.  Gardel.,  4244  ou  4593,  ad  17,  Ord.  min.  reform.  S.  Francisai. 
—  "^  Cœr,  Ep.y  1.  II,  c,  iv,  n.  15. 


598  PART.  IX,  SECT.-II,  CHAP.  V. 

79.  Toutes  les  prières  du  Salut  doivent  précéder  le  Tan- 
tum  ergo  ^ 

80.  On  peut  aussi,  excepté  pendant  Toctave  de  la  Fête- 
Dieu  ^  joindre  des  oraisons  à  celle  du  saint  Sacrement  Deiis 
qui  nobis;  mais  on  ne  doit  point,  après  le  verset  Panera  de 
cœlo,  chanter  d'autres  versets  avant  Toraison^.  Alors  la  der- 
nière oraison  doit  toujours  se  terminer  par  la  petite  conclu- 
sion qui  lui  est  propre.  On  observe  pour  les  autres  ce  qui  est 
ditn«  77*. 

81.  Il  est  d'usage,  à  Rome,  de  ne  rien  chanter  après  la 
bénédiction^. 


CHAPITRE  Y 

Du  §la1ut  avec  le  ciboire. 

82.  Le  Salut  avec  le  ciboire  est  une  Fonction  à  peu  près 
semblable  au  Salut  avec  l'ostensoir;  mais  on  n'expose  pas  le 
saint  Sacrement^  :  on  se  contente  d'ouvrir  le  tabernacle "^  ou 
de  poser  le  ciboire  sur  l'autel  ^  (1). 

83.  Cette  Fonction  peut  se  terminer  sans  donner  la  béné- 
diction ^(2). 

(i)  Généralement,  à  Rome,  on  se  contente  d'ouvrir  la  porte  du  taber- 
nacle. On  ne  peut  cependant  pas  condamner  la  pratique  d'un  grand 
nombre  d'églises  où  l'on  tire  le  ciboire  du  tabernacle  pour  le  placer  sur 
l'autel.  La  S.  C,  consultée  sur  cette  question,  n'a  pas  donné  de  solution 
définitive  (S.  C,  25  sept.  4837.  Gardel.,  4666  ou  4815,  ad  5,  in  Mutl- 
nen).  Rien  ne  paraît  condamner  l'usage  de  le  placer  sur  un  petit  tabou- 
ret orné,  au  milieu  de  l'aulel. 

(2)  A  Rome,  on  se  contente  quelquefois  d'ouvrir  la  porte  du  taberna- 
cle sans  donner  la  bénédiction . 

1  Conséq.  —  2  S.  C.  23  sept.  1837.  Gardel.,  4666  ou  4815,  ad  6,  in 
Mutinen,  —  ^  Corresp.  de  Rome.  —  *  Conséq.  —  ^  Usage  de  Rome.  — 
^  Conséq.  —  "^  Raldeschi,  Cér.  des  Év.  expl.  Ibid.  —  ^  Cér.  des  Év.  expl. 
Ibid.  —  9  Baldcsehi. 


EXPOSITION  DU  TRÈS-SAINT  SACREMENT.  599 

ARTICLE   PREMIER 

Objets  à  préparer. 

84.  A  la  sacristie.  On  prépare  à  la  sacristie,  pour  le  Prê- 
tre qui  doit  présider  à  cette  Fonction,  un  surplis  et  une  étole 
de  couleur  blanche,  avec  une  chape  de  même  couleur,  s'il 
doit  s'en  servir*  (1). 

85.  A  l'autel  On  découvre  Tautel  et  on  allume  six  cierges  ^ 
Si  l'on  doit  mettre  le  saint  Sacrement  sur  l'autel  ou  si  Ton 
doit  donner  la  bénédiction,  on  place  contre  le  gradin  une 
bourse  de  couleur  blanche  renfermant  un  corporal,  si  le 
Prêtre  ne  la  porte  pas  lui-même  5;  on  met  la  clef  à  la  porte 
du  tabernacle,  ou  sur  l'autel,  du  côté  de  l'épître  ;  on  dispose 
au  moins  deux  cierges  sur  des  chandeliers,  un  de  chaque 
côté,  au  bas  des  degrés,  s'il  n'y  a  pas  de  Clercs  pour  porter 
des  flambeaux  *. 

86.  A  la  crédence.  On  met  à  la  crédence  le  voile  humerai 
de  couleur  blanche^. 

ARTICLE   II 

Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  qui  servent  au  Salut 

avec  le  ciboire, 

87.  Le  Prêtre  qui  préside  à  cette  Cérémonie  est  ordinaii^e- 
ment  assisté  de  deux  Porte-flambeaux  et  d'un  autre  Clerc  ^ 
Si  l'on  doit  donner  la  bénédiction,  il  peut  y  avoir  un  Thuri- 
féraire'(2). 

(1)  Aucune  règle  ne  s'oppose  à  ce  que  cette  Cérémonie  soit  faite  avec 
Taube.  Si  elle  se  faisait  après  la  Messe,  et  si  le  Prêtre  ne  quittait  pas 
l'autel,  il  pourrait  quitter  le  manipule  et  la  chasuble  et  garder  l'étole  de 
la  couleur  du  jour  par-dessus  l'aube.  S'il  prenait  alors  une  chape,  elle  de- 
vrait être  aussi  de  la  couleur  du  jour,  suivant  la  règle  donnée  n'»  23,  p.  578. 

(2)  Plusieurs  auteurs,  et  en  particulier  Baldeschi,  indiquent  un  Thuri- 
féraire. L'usage  de  faire  l'encensement  aux  Bénédictions  avec  le  ciboire 
peut  être  conservé,  mais  la  S.  G.  consultée  à  ce  sujet,  a  répondu  qu'il 

*  Conséq.  —  ^  Baldeschi,  Gardellini.  —  5  Conséq.  —  *  Gardellini.  — 
5  Conséq.  —  ^  Les  auteurs.  —  '  Conséq. 


60O  PART.  IX,  SEGT.  Il,  CHAP.  V,  ART.  IL 

88.  Les  Clercs  qui  doivent  servir  à  Tautel  se  rendent  à 
réglise  quelques  instants  avant  la  Cérémonie.  Après  une 
courte  prière,  ils  vont  à  la  sacristie,  se  revêtent  du  surplis  et 
attendent  le  Prêtre  ^ 

89.  En  arrivant  à  la  sacristie,  le  Prêtre  se  lave  les  mains, 
et  se  revêt  du  surplis  et  de  l'étole  blanche.  Il  reçoit  ensuite 
la  chapCy  s'il  doit  s'en  servir.  Les  Clercs  se  placent  à  ses  cô- 
tés et  lui  aident  à  s'en  revêtir.  Quand  il  est  revêtu  de  ses  or- 
nements, le  premier  Clerc  lui  donne  sa  barrette  avec  les  bai- 
sers ordinaires^. 

90.  Le  Prêtre  fait  ensuite  avec  ses  Clercs  les  salutations 
accoutumées,  et  se  couvre  de  la  barrette.  Les  Clercs  le  précè- 
dent à  l'autel.  S'il  porte  la  chape,  deux  Clercs  marchent  à 
ses  côtés,  s'il  est  possible,  en  soutenant  les  bords  de  h  chape. 
Le  Prêtre  marche  les  mains  jointes,  ou  portant  la  bourse  ap- 
puyée contre  sa  poitrine.  S'il  porte  la  bourse,  il  se  couvre 
avant  de  saluer  la  croix  de  la  sacristie^. 

91.  En  arrivant  à  l'autel,  le  Prêtre*  donne  sa  barrette  au 
premier  Clerc  ^,  fait  la  génuflexion^  conjointement  avec  ceux 
qui  l'assistent,  puis  ils  font  une  courte  adoration.  Le  Clerc 
va  poser  la  barrette  du  Prêtre  en  lieu  convenable'^. 

92.  Après  une  courte  prière,  le  Prêtre  se  lève  et  monte  sur 
le  marchepied^.  S'il  doit  tirer  le  ciboire  du  labernacle  pour 
le  mettre  sur  l'autel,  ou  s'il  doit  donner  la  bénécdiction  à  la 
fin  de  la  Cérémonie,  il  tire  le  corporal  de  la  bourse,  le  pose 
sur  l'autel,  et  place  la  bourse  comme  pour  la  Messe ^.  11  ouvre 
ensuite  le  tabernacle  et  fait  la  génuflexion^^.  S'il  ne  tire  pas 
le  ciboire  du  tabernacle,  il  revient  immédiatement  au  bas 
des  degrés;  et  s'il  doit  le  ppser  sur  l'autel,  il  le  prend,  le 

est  plus  conforme  à  la  pratique  de  TÉglbe  d'omeUre  cet  encensement. 
Les  auteurs  ne  parlent  pas  du  Cérémoniaire  ;  il  est  cependant  d'usage, 
dans  beaucoup  d'églises,  qu'il  assiste  à  cette  Fonction,  comme  il  est  dit 
n«66,  p.  589.  Quant  aux  Porte-flambeaux,  rien  ne  s'oppose  à  ce  qu'ils 
soient  plus  de  deux. 

*  Conséq.  —  ^  Conséq.  —  ^  Baldesclii.  —  ^  Conséq.  —  ^  Baldeschi. 
—  ^  Conséq.  —  "^  Conséq.  —  ^  Baldeschi.  —  ^  Conséq.  —  ^®  Baldeschi. 


EXPOSITION  DU  TRES-SAINT  SACREMENT.  601 

place  sur  le  corporal,  fait  une  nouvelle  génuflexion  et  des- 
cend au  bas  des  degrés^. 

93.  Le  Prêtre  se  met  ensuite  à  genoux  sur  le  plus  bas  de- 
gré^. S'il  doit  encenser^,  le  Thuriféraire  se  présente  avec  les 
cérémonies  d'usage;  le  Prêtre  s'incline  profondément,  se 
lève,  met  de  l'encens  dans  Tencensoir  sans  le  bénir,  se  met 
de  nouveau  à  genoux,  reçoit  Pencensoir  et  encense  le  saint 
Sacrement  de  trois  coups*. 

94.  On  dit  alors  les  prières  propres  aux  circonstances,  en 
observant  ce  qui  est  dit  au  chapitre  précédent.  Le  tout  se 
termine  par  le  chant  du  Tantum  ergo,  et  si  l'on  encense,  on 
observe  tout  ce  qui  est  prescrit  pour  la  Reposition,  chap.  m, 
et  au  chapitre  précédent  ^. 

95.  Si  l'on  ne  doit  pas  donner  la  bénédiction,  le  Prêtre 
monte  à  l'autel  après  la  dernière  oraison,  fait  la  génuflexion 
et  ferme  le  tabernacle  ^  S'il  doit  donner  la  bénédiction,  le 
premier  Clerc  va  prendre  le  voile  à  la  crédence  pendant  la 
dernière  oraison,  et  le  met  sur  les  épaules  du  Pi  être  quand 
elle  est  terminée ''.  Le  Prêtre,  ayant  reçu  le  voile,  monte  sur 
le  marchepied,  fait  la  génuflexion,  prend  le  ciboire,  le  pose 
sur  le  corporal^  s'il  n'y  est  pas  déjà^  prend  de  la  main  gau- 
che, couverte  du  voile,  le  ciboire  au-dessous  de  la  coupe,  et 
le  couvre  de  l'autre  extrémité  du  voile.  11  donne  ensuite  la 
bénédiction;  après  quoi  il  pose  le  ciboire  sur  le  corporal,  et 
vient  se  mettre  à  genoux  sur  le  bord  du  marchepied  (1).  Le 
premier  Clerc  vient  lui  ôter  le  voile  et  le  reporte  à  la  crédence. 
Le  Prêtre,  ayant  quitté  le  voile,  se  lève,  monte  à  l'autel,  fait 
la  génuflexion  {i),  met  le  ciboire  dans  le  tabernacle,  fait  de 
nouveau  la  génuflexion,  ferme  le  tabernacle,  revient  au  bas 
des  degrés,  fait  la  génuflexion  sur  le  pavé,  reçoit  sa  barrette 
des  mains  du  premier  Clerc,  et  retourne  à  la  sacristie  avec 
les  cérémonies  d'usage ^^. 

(1)  V.  p.  585,  note  1. 

(2)  Y.  p.  583,  note  1. 

*  Conséq.  —  ^  Baldeschi.  —  ^  Conséq.  —  *  Baldeschi.  —  ^  i\^[^   — 
6  Ibid.  —  ^  Conséq.  —  ^  Baldeschi.  —  ^  Conséq.  —  ^^  Baldeschi. 

CÉRÉMONIAL,    I.  34 


DIXIEME  PARTIE 


DE  ï.*ADMINISTRATION  DES  SACREMENTS ,  ET  AUTRES 
FONCTIONS  RENFERMÉES  DANS  LE  RITUEL. 


PREMIERE  SECTION 

DE  L'ADMINISTRATION  DES  SACREMENTS 


CHAPITRE  PREMIER 

Des  (Sacrements  en  général* 

1.  Le  Prêtre  chargé  d'administrer  les  sacrements  doit  tou- 
jours être  prêt  à  s'acquitter  de  cet  office  quand  il  est  demandé 
pour  le  faire,  soit  pendant  le  jour,  soit  pendant  la  nuit,  sur- 
tout en  cas  pressé.  Un  Curé  doit  avertir  ses  paroissiens,  quand 
l'occasion  s'en  présente,  de  le  faire  appeler  toutes  les  fois 
qu'ils  pourront  avoir  besoin  de  son  ministère,  sans  avoir  égard 
à  la  difficulté  des  circonstances  ^ 

2.  Avant  d'administrer  les  sacrements,  le  Prêtre  donne,  s'il 
est  possible,  quelques  instants  à  la  prière  et  à  la  méditation. 
Il  doit  aussi  étudier  les  rubriques  et  prévoir  les  cérémonies  ^, 
s'il  n'en  est  pas  suffisamment  instruit^. 

5.  Le  Prêtre  doit  toujours  être  revêtu  d'un  surplis  et  d'une 
étole  de  la  couleur  convenable.  Pour  le  sacrement  de  péni- 

*  RU.  de  sacram.  administr.  —  2  i\y[^^  —  5  Consé«j. 


DES  SACREMENTS  EN  GÉNÉRAL.  605 

tence,  la  coutume,  le  lieu  et  les  circonstances  peuvent  dis- 
penser de  cette  règle,  comme  il  a  été  dit  p.  60  ^  Le 
rochet  ne  peut  tenir  lieu  de  surplis,  ainsi  qu'il  est  marqué 
p.  66^ 

4.  Dans  Tadministration  des  sacrements,  le  Prêtre  est  as- 
sisté d'un  ou  de  plusieurs  Clercs.  Ils  doivent  être  décemment 
vêtus,  et  même  porter  le  surplis,  s'il  est  possible^. 

5.  Il  doit  veiller  avec  soin  à  ce  que  tous  les  objets  qui 
servent  dans  l'administration  des  sacrements  soient  propres 
et  décents*. 

6.  Lorsque  le  Prêtre  peut  le  faire  facilement,  il  explique, 
en  administrant  un  sacrement,  sa  vertu,  son  usage,  son  uti- 
lité, la  signification  des  cérémonies,  d'après  la  doctrine  des 
saints  Pères  et  du  Catéchisme  romain,  suivant  la  recomman- 
dation du  concile  de  Trente^  (1). 

7.  Les  prières  doivent  être  récitées  distinctement,  pieuse- 
ment et  à  haute  voix,  et  Ton  doit  apporter  une  attention  spé- 
ciale à  toutes  celles  qui  tiennent  à  la  forme  et  à  l'administra- 
tion des  sacrements.  Le  Prêtre  ne  doit  pas  avoir  une  trop 
grande  confiance  dans  sa  mémoire,  ni  négliger  de  lire  ses 
prières  sur  le  livre.  Il  doit  en  outre  faire  les  cérémonies  de 
manière  à  édifier  les  assistants  ^. 

8.  En  se  rendant  au  lieu  où  il  doit  remplir  ce  ministère, 
le  Prêtre  doit  se  pénétrer  de  ce  qu'il  va  faire  et  ne  point  s'en- 
tretenir de  choses  étrangères  à  cette  sainte  action.  Dans  l'ad- 
ministration même  du  sacrement,  il  s'applique  à  y  apporter 

(1)  c(  Ut  fidelis  populus  ad  suscipienda  sacramenta  majori  cum  reve- 
(i  rentia  atque  animi  devotione  accédât,  praicipit  sancta  Synodus  Episco- 
«  pis  omnibus  ut  non  solum,  cum  haec  per  seipsos  erunt  populo  ad- 
«  ministranda,  prius  illorum  vim  et  usum  pro  suscipientium  captu 
«  explicent  ;  sed  etiam  idem  a  singulis  Parocliis  pie  prudenterque, 
«  eliam  lingua  vernacula,  si  opus  sit,  et  commode  fieri  poterit,  servari 
«  studeant  juxta  formam  a  sancta  Synodo  in  catecliesi  singulis  sacramen- 
«  tis  prsescriberidam,  quam  Episcopi  in  vulgarem  linguam  fideliter  verti^ 
((  atque  a  Parochis  omnibus  populo  exponi  curabunt.  »  (Sess.  xxiv,  c.  vu, 
de  Réf.) 

1  ibid.  —  2  V.  p.  66.  —  5  nu.  Ibid.  —  *  Ibid.  —  5  ibid.  —  6  ibid. 


604  PART.  X,  SEGT.  I,  CHAP.  II,  ART.  L 

une  attention  actuelle  ou  au  moins  virtuelle,  avec  l'intention 
de  faire  ce  que  fait  l'Église  ^ 

9.  Il  prendra  bien  garde  de  rien  exiger  ou  demander  sous 
aucun  prétexte,  soit  directement,  soit  indirectement,  et  de 
se  faire  soupçonner  de  simonie,  d'avarice  ou  d'improbité.  Il 
peut  cependant  accepter  les  offrandes  que  lui  feraient  les 
fidèles  à  titre  d'aumône  ou  par  dévotion,  si  c'est  l'usage  et  si 
l'Évêque  ne  le  défend  pas  ^. 

10.  Un  Prêtre  ne  peut  administrer  les  sacrements  aux 
fidèles  d'une  paroisse  étrangère,  hors  le  cas  de  nécessité, 
sans  la  permission  du  Curé  de  cette  paroisse  ou  de  l'Ordi- 


naire^. 


H.  Tous  les  Prêtres  qui  sont  obligés  d'administrer  les 
sacrements  sont  tenus  d'avoir  les  livres  nécessaires,  et  spécia- 
lement ceux  où  se  trouvent  les  règles  des  fonctions  pas- 
torales*. Ils  doivent  tenir  avec  soin  les  registres  de  bap- 
tême, de  confirmation,  de  mariage,  de  décès  et  de  l'état  des 
âmes^ 


CHAPITRE    II 

Eftu  sacrement  de  baptême. 

ARTICLE    PREMIER 

Règles  générales  concernant  le  sacrement  de  baptême* 

§  1.  De  la  matière  du  sacrement  de  baptême. 

12.  La  matière  du  sacrement  de  baptême  est  l'eau  véri- 
table et  naturelle,  et  ne  peut  être  remplacée  par  aucune  autre 
liqueur^. 

13.  L'eau  qui  doit  servir  pour  le  baptême  solennel  est 

1  Ibid.  — ■  *  Ibid.  —  s  ibid.  —  ^  Ibid.  —  ^  Ibid.  Formula  scrib.  — 
^  Ibid.,  de  sacr.  bapt. 


DU  SACREMEÎST  DE  BAPTÊME.  605 

celle  qui  a  été  bénite  le  samedi  saint  ou  la  veille  de  la  Pente- 
côte ^  Celle  qui  a  été  bénite  le  samedi  saint  doit  servir 
jusqu'à  la  veille  de  la  Pentecôte,  et  celle  qui  a  été  bénite  la 
veille  de  la  Pentecôte  doit  être  employée  pendant  le  reste  de 
Tannée^. 

14.  Si  la  quantité  d'eau  baptismale  diminue,  et  s'il  est  à 
craindre  qu'elle  ne  vienne  à  manquer,  on  y  ajoute  de  l'eau 
ordinaire,  mais  en  moindre  quantité^.  On  peut  faire  ce  mé- 
lange plusieurs  fois;  quand  même,  par  suite  de  plusieurs 
mélanges,  la  quantité  d'eau  ainsi  ajoutée  deviendrait  plus 
considérable  que  celle  de  l'eau  bénite  *. 

15.  Si  l'eau  baptismale  venait  à  manquer  complètement, 
on  pourrait  en  bénir  d'autre,  comme  il  est  dit  ci-après, 
sect.  II,  ch.  I,  p.  656^. 

16.  Si  l'eau  baptismale  est  gelée,  on  doit  avoir  soin  de  la 
faire  dégeler,  ou,  si  elle  est  trop  froide,  on  peut  faire  chauffer 
un  peu  d'eau  naturelle  non  bénite  et  la  mêler  avec  l'eau  bap- 
tismale dans  le  vase  préparé  pour  cela  et  s'en  servir  pour  le 
baptême,  afin  de  ne  pas  nuire  à  l'enfant^. 

§  2.  De  la  forme  du  sacrement  de  baptême. 

17.  La  forme  du  baptême  consiste  dans  ces  paroles  :  Ego 
te  baptizo  in  nomine  Patris,  et  Filii,  et  Spiritus  sancti.  Elle 
est  tout  à  fait  nécessaire,  et  il  n'est  permis  d'y  rien  changer  : 
ces  paroles  doivent  être  prononcées  en  même  temps  qu'on 
verse  l'eau '^. 

18.  Les  Prêtres  de  l'Eglise  latine  doivent  employer  la  forme 
latine  ^. 

19.  Comme  il  n'est  jamais  permis  de  réitérer  le  baptême, 
si  l'on  doit  baptiser  quelqu'un  sous  condition,  on  doit  l'ex- 
primer de  cette  manière  :  Si  non  es  baptizatus,  ego  te  baptizo 
in  nomine  Patris^  etc.  Cependant  on  ne  doit  pas  se  servir  de 
cette  forme  conditionnelle  sans  un  motif  grave,  ni  sans  avoir 

1  ibid.  —  2  s.  C,  7  déc.  1844.  Gardel.,  4847  ou  4993,  in  Urbeven- 
fana.  —  s  nu,  Ibid.  —  *  Conséq.  ^  ^  Rit.  Ibid.  —  6  Ibid.  —  7  ibid. 
—  s  Ibid, 

34. 


606  PART.  X,  SECT.  ï,  CHAP.  II,  ART.  I. 

fait  avec  soin  des  recherches  qui  jettent  un  doute  probable 
sur  le  baptême  de  l'enfanta 

20.  Quoique  le  baptême  puisse  être  conféré  ou  par  infu- 
sion, ou  par  immersion,  ou  par  aspersion,  on  doit  retenir  la 
première  ou  la  seconde  manière,  qui  sont  plus  en  usage,  sui- 
vant la  coutume  des  églises  ^. 

21.  Lorsqu'on  baptise  par  infusion,  on  doit  prendre  garde 
que  Teau  ne  tombe  de  la  têle  de  l'enfant  dans  les  fonts,  mais 
on  la  fait  tomber  dans  la  piscine  du  baptistère  ou  dans  un 
vase  destiné  à  cet  usage  pour  être  mise  ensuite  dans  la  pis- 
cine du  baptistère  ou  de  l'église^. 

§  3.  Du  Ministre  du  sacrement  de  baptême. 

22.  Le  Ministre  légitime  du  sacrement  de  baptême  est  le 
Curé  de  la  Paroisse  ou  tout  autre  Prêtre  délégué  par  lui  ou 
par  rOrdmaire.  Toutes  les  fois  qu'un  enfant  ou  un  adulte 
qui  n'est  pas  baptisé  se  trouve  en  danger  de  mort,  il  peut 
être  baptisé  sans  solennité  et  en  langue  vulgaire  par  toute 
personne,  ecclésiastique  ou  laïque,  même  par  un  excom- 
munié, un  infidèle  ou  un  hérétique,  pourvu  que  celui  (jui 
^aptise  ait  l'intention  de  faire  ce  que  fait  TÉglise*.  Mais, 
nors  le  cas  de  grave  nécessité,  le  baptême  ne  peut  être  conféré 
que  par  un  Prêtre^. 

Nota.  Un  Evêque  ne  peut  baptiser  hors  de  son  diocèse,  ni 
un  Curé  hors  de  sa  paroisse,  sans  avoir  été  délégué,  comme 
il  est  dit  n«  10,  p.  604  ^ 

25.  Toutes  les  fois  que  le  baptême  doit  être  conféré  à  un 
enfant  ou  à  un  adulte  en  danger  de  mort,  ce  sacrement  doit 
être  administré  par  un  Prêlre  préférablement  à  un  Diacre, 
par  un  Diacre  préférablement  à  un  sons-Diacre,  par  un  Clerc 
préférablement  à  un  laïque,  par  un  homme  préférablement  à 
une  femme*  si  elle  ne  sait  pas  mieux  la  manière  d'adminis- 
trer ce  sacrement  ou  nisi  pudoris  gratia  deceat  feminam 

*  Ibid.  —  2  Ibid.  —  5  ibid.  —  *  Ibid.  —  s  c.  Constat.,  de  Consecr. 
D.  4.-6  c.  IntercUcimus.  Caus.  XVI,  q,  i. 


DU  SACREMENT  DE  BAPTEME.  607 

potius  quant  vînim  baptizare  infantem  non  omnino  editum. 
Les  Curés  doivent  veiller  à  ce  que  les  fidèles,  et  spéciale- 
ment les  personnes  qui  se  trouvent  souvent  exposées  à  con- 
férer ce  sacrement  en  cas  de  nécessité,  sachent  bien  Tadmi- 
nistrer  *, 

24.  Le  père  ou  la  mère  ne  doit  jamais  baptiser  son  propre 
enfant,  s'il  est  possible  de  trouver  une  autre  personne  ^. 

§  4.  Des  parrains  et  marraines. 

25.  Un  enfant  ou  un  adulte  doit  être  présenté  au  baptême 
par  un  parrain  et  une  marraine  ;  l'un  des  deux  suffit,  mais 
on  ne  peut  admettre  plusieurs  parrains  ni  plusieurs  mar- 
raines, ni  le  père  ni  la  mère  de  celui  qui  doit  être  baptisé^. 

26.  Les  parrains  doivent  avoir  atteint  l'âge  de  puberté,  et 
il  est  convenable  qu'ils  aient  reçu  le  sacrement  de  confirma- 
tion*. 

27.  On  ne  peut  encore  recevoir  pour  l'office  de  parrains 
les  infidèles,  les  hérétiques,  les  excommuniés,  interdits  ou 
criminels  publics,  les  personnes  d'une  mauvaise  réputation, 
ceux  qui  n'ont  pas  l'esprit  sain  ou  qui  ignorent  les  vérités 
les  plus  importantes  de  la  foi^. 

28.  Les  Religieux  ne  doivent  pas  non  plus  être  admise 
comme  parrains  ^. 

§  5.  Du  temps  et  du  lieu  convenables  pour  l'administration 
du  sacrement  de  baptême. 

29.  Quoique  le  baptême  puisse  être  donné  en  tout  temps^ 
même  en  temps  d'interdit,  surtout  s'il  y  a  urgence,  cepen- 
dant il  y  a  deux  jours  dans  l'année  qui,  d'après  les  plus  an- 
ciennes règles  de  l'Église,  sont  particulièrement  destinés  à 
l'administration  solennelle  de  ce  sacrement,  savoir,  le  samedi 
saint  et  la  veille  de  la  Pentecôte,  jouroii  l'on  fait  la  Bénédic- 
tion de  l'eau  baptismale.  Il  convient  de  réserver  pour  ces 

1  Rit  Ibid.  —  2  ibid.  —  3  ibid.  -«  4  Ibid.  —  s  Ibid.  —  6  Ibid. 


608  PART.  X,  SECT.  II,  CHAP.  II,  ART.  L 

deux  jours  les  baptêmes  d'adultes  autant  qu'il  est  possible 
de  le  faire  ^ 

30.  On  peut  baptiser  partout  en  cas  de  nécessité  ;  cepen- 
dant le  lieu  convenable  est  Téglise  où  sont  les  fonts  baptis- 
maux, ou  le  baptistère  qui  est  près  de  l'église.  C'est  pour- 
quoi, hors  le  cas  de  nécessité,  personne  ne  doit  être  baptisé 
dans  un  lieu  privé,  excepté  les  enfants  des  Souverains  ou  des 
grands  Princes,  lorsque  ceux-ci  le  demandent  :  cette  Céré- 
monie doit  alors  se  faire  dans  leurs  chapelles  ou  oratoires 
avec  de  l'eau  baptismale^. 

51.  La  place  des  fonts  baptismaux  est  près  de  l'entrée  de 
TégHse^.  Le  baptistère  doit  être  en  lieu  convenable,  d'une 
matière  sohde,  bien  orné,  entouré  d'une  grille,  fermé  à  clef 
et  garanti  de  la  poussière.  On  y  met,  s'il  est  possible,  un 
tableau  représentant  le  baptême  de  Notre-Seigneur^.  Le  vase 
qui  se  trouve  à  l'intérieur  des  fonts  peut  être  partagé  en 
deux  parties  dont  une  contient  l'eau  baptismale;  l'autre  est 
la  piscine  du  baptistère^.  A  la  partie  inférieure  de  cette 
piscine  est  une  ouverture  par  laquelle  les  eaux  s'écoulent 
dans  la  terre  ^. 

§  6.  Des  saintes  Huiles. 

52.  Le  saint  Chrême  et  l'Huile  sainte,  appelée  aussi  l'Huile 
des  Catéchumènes,  dont  on  se  sert  pour  administrer  le  sacre- 
mentjde  baptême,  doivent  avoir  été  bénits  par  l'Évêque  le 
jeudi  saint  de  la  même  année '^. 

55.  Le  Curé  doit  avoir  soin  de  se  procurer  les  saintes 
Huiles  à  temps  et  brûler  les  anciennes  dans  l'église^.  On  peut 
les  mettre  dans  la  lampe  qui  brûle  devant  le  très-saint-Sacre- 
ment,  ou  encore  en  imbiber  des  étoupes  que  l'on  brûle  et 
dont  on  jette  les  cendres  dans  la  piscine  ^. 

54.  On  ne  doit  pas,  sans  nécessité,  se  servir  des  Huiles 
anciersies.   Si  la  quantité   diminue,  et  s'il  est  à  craindre 

*  Ibid.  —  2  ibid.  ~  3  Tous  les  auteurs.  —  -»  RiL  Ibid.  —  ^  Conséq. 
— A^i7.  Ibid.  —  7  Ibid.  —  s  Ibid.  —  9  Les  auteurs. 


DU  SACREMENT  DE  BAPTEME.  €09 

qu'elles  ne  viennent  à  manquer,  sans  qu'on  puisse  se  pro- 
curer d'autres  Huiles  bénites,  on  y  ajoute  de  l'huile  d'olive 
non  bénite,  mais  en  moindre  quantité  ^  On  peut  faire  ce  mé- 
lange plusieurs  fois,  quand  même,  par  suite  de  plusieurs 
mélanges,  la  quantité  d'huile  ainsi  ajoutée  viendrait  à  sur- 
passer celle  de  l'Huile  bénite^;  mais  il  ne  doit  pas  se  faire 
sans  nécessité,  et  il  ne  serait  pas  permis  de  n'en  prendre 
qu'une  petite  quantité  avec  l'intention  de  faire  ce  mélange 
immédiatement^. 

35.  Le  saint  Chrême  et  FHuile  sainte  se  conservent  dans 
des  vases  d'argent  ou  au  moins  d'étain,  bien  fermés.  Ces 
vases  doivent  être  distincts  entre  eux  et  porter  une  inscrip- 
tion en  lettres  majuscules  (1),  pour  éviter  toute  erreur. 
Pour  l'usage  ordinaire,  on  doit  avoir  des  vases  plus  petits, 
dans  les  mêmes  conditions  que  les  premiers.  Ils  peuvent  être 
joints  ensemble,  et  doivent  avoir  une  ouverture  assez  grande 
pour  qu'on  puisse  y  mettre  le  pouce.  On  verse  dans  ces  petits 
vases  la  quantité  de  saint  Chrême  et  d'Huile  sainte  dont  on 
a  besoin,  et  il  est  à  propos  d'y  mettre  des  étoupes  ou  quelque 
chose  de  semblable*. 

56.  Les  vases  qui  contiennent  les  saintes  Huiles  doivent 
être  conservés  dans  un  lieu  spécialement  destiné  à  cet  usage, 
propre,  convenable,  et  fermé  à  clef^.  Ce  peut  être  dans  la 
sacristie,  dans  le  baptistère  ou  dans  un  autre  endroit  de 
réghse^  Le  Prêtre  ne  peut  pas  les  conserver  chez  lui  sans 
une  raison  grave '^.  Ces  vases  doivent  être  renfermés  de  ma- 
nière que  le  Prêtre  seul  puisse  les  prendre^. 

57.  Autant  que  possible,  les  saintes  Huiles  doivent  être 
portées  par  un  Prêtre  ou  par  un  Clerc ^. 

(1)  Rien  n'est  prescrit  sur  cette  inscription,  qui  n'est  pas  la  même 
partout.  Ordinairement  chez  nous  le  vase  et  le  couvercle  portent  celle-ci  : 
S.  C.  (Sanctum  Chrisma)  ;  0.  S.  [Oleum  sanctum). 

*  m,  Ibid.  —  2  s.  C,  23  sept.  1682.  Brefs  de  Pie  VI,  t.  I,  p.  336. 
—  5  S.  C,  7  déc.  1854.  Gardel.,  4854  ou  5000,  ad  4,  in  Patavina.  — 
*  Rit.  Ibid.  —  s  Ibid.  —  6  Les  auteurs.  —  ^  S.  C,  16  déc.  1826.  Gardel., 
4474  ou  4623,  ad  3  et  4,  in  Gandaven,  —  »  Rit.  Ibid.  —  ^  Ibid. 


610  PART.  X,  SECT.  I,  CHAP.  Il,  ART.  IL 

ARTICLE    II 

Objets  à  préparer  • 

58.  A  la  sacristie.  On  prépare  à  la  sacristie,  pour  le 
Prêtre  qui  doit  administrer  le  sacrement  de  baptême,  un  sur- 
plis et  une  étole  violette  ^  S'il  est  possible,  on  prépare  une 
étole  double,  violette  d'un  côté  et  blanche  de  Tautre^.  On 
dispose  aussi  un  ou  plusieurs  surplis  pour  le  Clerc  ou  les 
Clercs.  Si  Ton  doit  baptiser  un  adulte,  on  peut  préparer  aussi 
une  chape  violette  qui  peut  convenablement  être  double^ 
comme  il  vient  d'être  dit  pour  Fétole^.  Pour  le  baptême  d'un 
adulte,  il  y  a  ordinairement  plusieurs  Clercs  ^. 

59.  Aux  fonts  baptismaux.  On  dispose  près  des  fonts 
baptismaux^  une  petite  table  qu'on  couvre  d'une  nappe 
blanche.  Sur  cette  table  ^  on  met  les  vases  contenant  l'Huile 
des  Catéchumènes  et  le  saint  Chrême  ;  un  vase  contenant  du 
sel  à  bénir  ou  déjà  bénit  (1)  ;  une  cuiller  ou  un  vase  en  argent 
ou  d'autre  métal,  bien  propre,  et  spécialement  destiné  à  cet 
usage,  pour  verser  l'^au  sur  la  tête  de  celui  qui  doit  être 
baptisé;  un  bassin  pour  recevoir  cette  eau,  si  elle  ne  tombe 
pas  immédiatement  dans  la  piscine  ;  du  coton  ou  de  l'étoupe 
pour  essuyer  les  onctions;  une  étole  blanche'^,  si  l'étole  vio- 
lette n'est  pas  double^;  un  morceau  de  mie  de  pain,  une 
aiguière,  un  bassin  et  une  serviette  pour  le  Prêtre.  Cette 
aiguière  et  ce  bassin  ne  doivent  pas  servir  à  des  usages  pro- 
fanes. On  prépare  en  outre  un  linge  ou  un  voile  blanc  pour 
mettre  sur  la  tête  de  l'enfant;  un  cierge  et  un  RitueP.  On 
met  enfm^^,  s'il  est  nécessaire  ^S  un  papier  où  sont  écrits  les 
noms  qu'on  doit  donner  à  l'enfant  ^'^.  • 

(1)  Le  sel  qui  sert  au  baptême  peut  être  bénit  d'avance;  mais  il  doit 
toujours  être  bénit  avec  la  formule  spéciale  pour  le  baptême.^  h«v\  w  ( 

*  Ibid.  —  2  s.  C.,  16  mars  1859.  Gardel.,  5284,  ad  7,  in  Tarnovieu. 

—  5  Conséq.  —  *  l\it.  Ibid.  —  ^  Ibid.  —  ^  Mai  tinucci.  —  '  Rit.  Ibid* 

—  ^  Conséq.  —  9  hit.  Ibid.  —  ^o  Martinucci.  -—  "  Conséq.  —  *^  Marti- 
nucci. 


DU  BAPTÊME  DES  ENFANTS.  Uli 

ARTICLE   III 

Des  cérémonies  à  observer  pour  le  baptême  des  enfants. 
§  1.  De  la  préparation  à  la  Cérémonie. 

-40.  Le  Prêlre  qui  doit  administrer  le  sacrement  de  bap-  y^  ( 
tême  se  rend  à  la  sacristie  avec  un  ou  plusieurs  Clercs  ^  et  se  c^^,  J^ 
revêt  du  surplis  et  de  l'étole  violette.  Le  Clerc  ou  les  Clercs      ' 
se  revêtent  aussi  du  surplis^  (1).  Un  Clerc  porte  le  Rituel, 
s'il  n'est  pas  préparé  à  la  porte  de  l'église  ^. 

M.  Quand  il  en  est  temps,  le  Prêtre,  ayant  sa  barrette  à 
la  main,  descend  sur  le  pavé,  s'il  y  a  un  degré,  salue  la  croix 
ou  l'image  de  la  sacristie  par  une  inclination  profonde  et  les 
Clercs  saluent  le  Prêtre  par  une  inclination  médiocre  ;  le 
Prêtre  se  couvre  alors  de  la  barrette  et  se  rend  à  la  porte  de 
l'église,  précédé  d'un  ou  de  plusieurs  Clercs,  faisant  les  révé- 
rences prescrites  p.  275,  276  et  277,  s'il  y  a  lieu*.  Les  per- 
sonnes qui  ont  apporté  l'enfant  se  tiennent  en  dehors  ^  ou 
dans  le  vestibule  de  l'église^. 

42.  Le  Prêtre  prend  alors  les  renseignements  qui  lui  sont 
nécessaires,  s'il  ne  les  a  déjà  pris,  savoir,  si  l'enfant  est  de  sa 
paroisse,  quel  est  son  sexe,  s'il  n'a  pas  été  ondoyé,  quel  est 
le  parrain,  quelle  est  la  marraine,  et  il  donne  à  ceux-ci,  s'il 
en  est  besoin,  les  avis  nécessaires  pour  assister  à  la  céré- 
monie avec  piété  et  bien  répondre  aux  interrogations  qui 
doivent  leur  être  adressées.  Il  leur  demande  ensuite  le  nom 
qu'ils  désirent  donner  à  l'enfant.  Il  ne  reçoit  pas  un  nom 
qui  ne  soit  celui  d'un  Saint '^. 

§  2.  Depuis  le  commencement  de  la  Cérémonie  jusqu'à  l'introduction  de 

l'enfant  dans  l'église. 

45.  La  personne  qui  porte  l'enfant  l'ayant  pris  sur  le  bras 
droit,  le  Prêtre  commence  les  cérémonies  du  baptême.  II 

(1)  Le  Prêtre  peut  être  assisté  d'un  laïque  s'il  est  nécessaire. 

1  Conséq.  -—  ^  Rit.  Ibid.  —  5  Gonséq.  —  *  Conséq.  —  «  Rit.  Ibid.  — 
^  Conséq.  —  '  Rit.  Ibid. 


612  PART.  X,  SEGT.  II,  CHAP.  II,  ART.  III. 

appelle  Tenfant  par  son  nom  (1)  et  dit  Quid  petis  ab  Ec- 
clesia  Dei?  comme  il  est  marqué  dans  le  Rituels  Ces  inter- 
rogations se  font  toujours  en  latin  ^. 

44.  Quand  le  parrain  a  répondu  aux  deux  premières  inter- 
rogations, le  Prêtre  dit  la  prière  Si  igitur,  puis  il  souffle  dou- 
ceriSent  trois  fois  vers  le  visage  de  l'enfant  et  dit  une  fois  : 
Exi  ab  eo  (ou  ea),  immunde  spiritus,  etdalocum  Spiritui 
sancto  ParacUto.  Il  fait  ensuite  avec  le  pouce  un  signe  de 
croix  sur  le  front  et  sur  la  poitrine  de  l'enfant  en  disant  : 
Accipe  signum.  Après  cet  avertissement,  il  dit  Toraison 
Precesnostras^. 

45.  Lorsque  le  Clerc  ou  les  Clercs  ont  répondu  Amen,  le 
Prêtre  met  la  main  sur  la  tête  de  l'enfant  *  en  la  touchant 
légèrement^  ou  sans  la  toucher^,  et  dit  l'oraison  Om?îipo- 
tens.  On  répond  Amen'^,  Pendant  cette  oraison,  un  Clerc 
prend  la  serviette  et  le  vase  qui  contient  le  sel  et  vient  les 
tenir  près  du  Prêtre  ^. 

46.  L'oraison  terminée,  si  le  sel  n'est  pas  bénit,  le  Prêtre 
fait  cette  bénédiction^. 

47.  Après  la  bénédiction  du  sel,  ou  s'il  est  déjà  bénit, 
après  l'oraison  Omnipotens,  le  prêtre  en  prend  ^^  quelques 
grains,  ou  même  un  seul  grain,  pour  ne  causer  aucun  mal  à 
l'enfant  ^^;  il  le  lui  met  dans  la  bouche,  disant  en  même 
temps  :  iV. ,  Accipe  soi  sapentiœ  :  propitiatio  sit  tibi  in  vitam 
œternam.  On  répond  Amen^'^.  Le  Clerc  présente  alors  la 
serviette  au  Prêtre,  qui  s'essuie  les  doigts;  puis  il  remet 
le  tout  sur  la  petite  table ^^. 

48.  Le  Prêtre  dit  alors  Pax  tecum;  on  répond  Et  cum 

(1)  Si  l*on  donne  plusieurs  noms  à  l'enfant,  le  Prêtre  Tappelle  cette 
première  fois  par  tous  les  noms  qu'on  lui  donne;  il  fait  de  même  au  mo- 
ment du  baptême  et  la  dernière  fois.  Les  autres  fois  il  peut  l'appeler  par 
un  seul  nom  (Marlinucci) . 

*  Ibid.  —2  s.  C.,  12  sept.  1857.  Gardel.,  5251,  ad  17,  in  MoUnen. 
31  août  1867.  Gardel.,  5382,  ad  1,  in  Ainbianen.  —  ^  RU.  Ibid.  — 
*  Ibid.  —  »  Plusieurs  auteurs.  —  ^  D'autres  auteurs.  —  "^  Rit.  Ibid.  — 
s  Conséq.  —  9  Rit.  Ibid.  —  *«  Ibid.  —  **  Barruffaldi  et  autres.  — 
*2  nit.  Ibid.  —  *3  Martinucci. 


DU  BAPTÊME  DES  ENFANTS.  615 

spiritu  tuo.  Il  dit  ensuite  Toraison  Deus  patrum  nostrorurrij 
puis  l'exorcisme  qui  suit  en  faisant  trois  fois  le  signe  de  la 
croix  sur  l'enfant  aux  mots  In  nomine  Patris  *î<  et  Fllii  ^ 
et  Spiritus  >J«  sancti.  Après  vocare  dignatus  est^  il  fait  avec 
le  pouce  un  signe  de  croix  sur  le  front  de  l'enfant  en  disant 
et  hoc  signiim  sanctœ  crucis  ^. 

49.  Après  cette  oraison,  on  répond  Amen;  puis  le  Prêtre 
met  la  m  »in  sur  la  tête  de  l'enfant  et  dit  Oremus  avec  l'o- 
raison Mternam  ac  justissimam.  On  répond  Amen^^. 

50.  Le  Prêtre  po>e  ensuite  l'extrémité^  de  la  partie  gnu- 
che*  de  l'étole  sur  l'enfant  et  l'introduit  dans  l'église  en  di- 
sant :  iV.,  Ingredere  in  iemplum  Dei;  ut  haheas  partemcum 
Christo  in  vitam  œternam.  On  répond  Amen,  En  même 
temps,  le  Prêtre  vient  près  des  fonts  et  Ton  y  apporte  IVn- 
fant.  Le  Prêtre,  le  parrain  et  la  marraine  récitent  alors  en- 
semble Credo  in  Deum  et  Pater  noster^.  Le  parrain  et  la 
marraine  peuvent  le  dire  en  langue  vulgaire  ;  mais  le  Prêtre 
le  dit  en  latin  ^. 

§  3.  Depuis  l'introduction  de  l'enfant  dans  l'église  jusque  après 
l'onction  de  l'Huile  des  Galéchumènes. 

51 .  Avant  d'entrer  dans  l'enceinte  des  fonts,  le  Prêtre  se 
tourne  vers  l'enfant  et  dit  l'exorcisme  Exorcizo  te,  faisant 
trois  signes  de  croix  sur  l'enfant  en  disant  la  nomine  Dei 
Patris  ^  omnipotentis,  et  in  nomine  Jesii  >ï<  Christi  Fllii 
ejus,  Domini  et  judicls  nostri^  et  in  virtute  Spiritus  >i< 
sancti'^, 

52.  Le  Clerc  ou  les  Clercs^  ayant  répondu  Amen,  le  Prêtre 
humecte  un  peu  son  doigt  avec  sa  salive  et  touche  les  oreilles 
et  les  narines  de  l'enfant,  commençant  par  l'oieiile  droite. 
En  tonchant  les  oreilles,  il  dit  :  Ephpheta,  quod  est  adape- 
rire;  puis,  en  touchant  les  narines  :  in  odorem  suavitatis. 
Il  ajoute  :  Tu  autem  effugare,  diabole;  appropinquabit 
enim  judicium  Dei^, 

*  Ibid.  —  2  Ibid.  —  6  Pont.  Ibid.  —  *  Martinucci.  —  5  RU,  ibjd.  — 
«  Martinucci.  —  "^  RU.  Ibid.  —  s  Conséq.  —  9  RU,  Ibid. 

C£RÉMO^'I.\L,   I.  35 


614  PART.  X,  SEGT.  I,  CHAP.  II,  ART.  III. 

53.  Le  Prêtre  interroge  alors  renfant,  et  rappelant  par 
son  nom,  lui  fait  les  trois  interrogations  suivantes  :  JV., 
Abrenuntias  Satanœ?  Et  omnibus  operibus  ejusl  Et  omni- 
bus pompis  ejus?  Le  parrain  répond  Abrenuntio  après  cha- 
cune ^  Pendant  ce  temps,  le  Clerc  prend  la  burette  où  se 
trouve  THuile  des  Catéchumènes  et  vient  la  tenir  près  du  Prê- 
tre à  sa  droite,  apportant  en  même  temps  un  peu  d'étoupe 
sur  un  plateau.  Les  personnes  qui  ont  apporté  Tenfant  décou- 
vrent un  peu  sa  poitrine  et  ses  épaules^. 

54.  Le  parrain  ayant  répondu  pour  la  troisième  fois  Abre- 
îiuntio,  le  Prêtre  prend ^  avec  son  pouce*  (i)  de  l'Huile  des 
Catéchumènes  et  fait  sur  Tenfant  deux  onctions  en  forme  de 
croix,  la  première  sur  la  poitrine  et  la  seconde  entre  les 
épaules.  Il  dit  en  même  temps  :  Ego  te  linio  oleo  salutis  in 
Christo  Jesu  Domino  nostro,  ut  habeas  vitam  œternam.  On 
répond  Amen,  Le  Prêtre  essuie  alors  son  pouce  avec  de  l'é- 
toupe  ou  quelque  chose  de  semblable,  il  essuie  aussi  les  onc- 
tions qu'il  vient  de  faire  sur  le  corps  de  l'enfant^,  et  rend 
rétoupe  que  le  Clerc  dépose  en  lieu  convenable  avec  le  vase 
des  saintes  Huiles.  Il  apporte  alors  Tétole  blanche  si  elle  est 
distincte  de  la  violette  ^ 

§  4.  Depuis  ronction  de  l'Huile  des  Catéchumènes  jusqu*à  la  fin 
de  la  Cérémonie. 

55.  Le  Prêtre'',  s'étant  essuyé  les  doigts^,  quitte  Pétole 
violette^,  la  donne  au  Clerc,  si  elle  n'est  pas  blanche  de 
l'autre  côté*^,  et  met  Pétole  blanche  *^  Le  Clerc  met  Pétole 
en  lieu  convenable,  si  le  Prêtre  l'a  quittée^^. 

(1)  Toutes  les  onctions  se  font  avec  le  pouce,  et  la  coutume  introduite 
en  plusieurs  diocèses,  de  se  servir  d'un  instrument  d'ar^^ent  appelé 
atijlus  ou  virgultty  ne  peut  être  conservée.  Le  cas  de  nécessité  peut  seul 
on  permettre  l'usage  (S.,  C.  9  mai  1857.  Gardel.,  5245,  ad  2,  Portus 
Aloisli), 

1  Tbid.  —  «  Conséq.  —  5  RU,  Ibid.  —  *  S.  C,  9  mai  1857.  Gardel., 
524  >,  ad  2,  Portus  Aloisli,  —  »  Rit.  Ibid.  —  6  Conséq.  —  "^  Rit.  Ibid. 
—  8  Conséq.  —  9.  Rit,  Ibid.  —  i»  Conséq.  —  "  Rit,  Ibid.  —  ^^  Conséq. 


DU  BAPTÊME  DES  ENFANTS.  615 

56.  Le  Prêtre  entre  alors  aux  fonts  baptismaux  avec  le  par- 
rain et  la  marraine  ^  On  y  apporte  l'enfant.  Le  Prêtre  l'ap* 
pelle  encore  par  son  nom  et  lui  fait  les  trois  interrogations 
suivantes:  iV.,  Credis  in  Deum,  Patrem  omnipotenteniy 
creatorem  cœli  et  terrœ?  Credis  in  Jesiim  Clirisium  Fi- 
lium  ejiis  unicum,  Dominum  nostrum,  natum  et  passum  ? 
Credis  in  Spiritum  sanctum,  Ecclesiam  catholicam,  Sanc- 
tornm  commiinionem,  remissionem  peccatorum,  carnis 
resurreclionem^  et  vitam  œternam?  Aptes  chacune  de  ces 
interrogations,  le  parrain  répond  :  Credo  ^, 

57.  Le  parrain  ayant  répondu  pour  la  troisième  fois  Credo^ 
le  Prêtre,  appelant  encore  une  fois  Penfant  par  son  nom, 
dit  :  iV.,  Vis  baptizari?  Le  parrain  répond  Volo^.  Pendant 
ce  temps,  le  Clerc  prend  le  vase  avec  lequel  le  Prêtre  doit 
verser  Peau  baptismale  sur  la  tête  de  Penfant,  et  vient  Pap- 
porter  au  Prêtre.  Il  prend  en  même  temps  le  linge  destiné  à 
essuyer  la  tête  de  Penfant*. 

58.  On  met  alors  Penfant  au-dessus  du  vase  destiné  à  re- 
cevoir Peau  ou  au-dessus  de  la  piscine  du  ba|)tistère;  le  par- 
rain et  la  marraine  le  soutiennent  ou  le  touchent,  et  le  Prê- 
tre, ayant  pris  de  Peau  baptismale,  en  verse  trois  fois,  en 
forme  de  croix,  sur  la  tête  de  Penfant^,  faisant  en  sorte 
qu'elle  coule  sur  la  peau  ^.  Il  dit  en  même  temps  et  une  seule 
fois  :  A'.,  Ego  te  baptizo  in  nomine  Patris  et  Filii  et  Spiri- 
tus  sancti.  Il  verse  Peau  pour  la  première  fois  en  disant  :  In 
nomine  Patris  ;  pour  la  seconde  en  disant  et  Filii;  et  pour 
la  troisiènle  en  disant  et  Spiritiis  sancti''.  Il  rend  alors  le 
vase  au  Clerc,  reçoit  le  linge  destiné  à  essuyer  la  tête  de  l'en- 
fant^, Pes>uie^  et  rend  le  linge.  Le  parrain  et  la  marraine 
peuvent  aussi  essuyer  la  tête  de  Penfant  ^^.  Le  Clerc  met  le 
tout  en  lieu  convenable,  prend  le  plateau  où  se  trouvent  la 
burette  du  samt  Chrême  et  les  étoupes,  et  vient  près  du 
Prêtre  ^^ 

*  Tous  les  auteurs.  Conséq.  —  *  Rit.  Ibid.  —  *  jj^j^j^  —  4  Conséq.  — 
«  Rit.  Ibia.  —  6  Conséq.  —  ^  RU.  Ibid.  —  »  Conséq.  —  »  Barruftaldi, 
Falise.  —  ^^  Martinucci.  —  **  Conséq. 


616/  PART.  X,  SEGT.  I,  CHAP.  II,  ART.  III. 

Nota.  1°  Si  Ton  doute  que  l'enfant  ait  été  baptisé,  "on  le 
baptise  sous  eondition  en  disant  :  N.y  Si  non  es  baptizatus 
ou  baptizata,  ego  te  baptizo  in  nomine  Patris,  et  Filii,  et 
Spiritus  sanctiK 

Nota  2^.  Dans  les  pays  où  il  est  d'usage  de  baptiser  par 
immersion,  le  Prêtre  prend  l'enfant  avec  une  grande  précau- 
tion, et  plonge  trois  fois^  sa  tête^  dans  l'eau  en  prononçant 
les  paroles  sacramentelles.  Il  le  remet  ensuite  entre  les  bras 
du  parrain  et  de  la  marraine*. 

59.  Après  le  bnplême,  le  Prêtre  dit  l'oraison  Deus  omnipo- 
tens.  Après  les  mots  remissionem  omnium  peccatorum,  il 
prend  avec  le  pouce  un  peu  de  saint  Chrême,  et  trace  un 
signe  de  croix  sur  le  sommet  de  la  lête  de  l'enfant  en  disant  : 
ipse  te  liniat  Chrismate  salutis.  Après  cette  oraison,  on  ré- 
pond Amen.  Le  Prêtre  dit  ensuite  Pax  tibi;  on  répond  :  Et 
cum  spiritu  tuo.  Alors  il  s'essuie  les  doigts^.  Le  Clerc  dé- 
pose le  plateau,  apporte  le  linge  blanc  qui  doit  être  mis  sur 
la  lête  de  l'enfant,  et  vient  près  du  Prêtre  ^ 

60.  Le  Prêtre,  ayant  reçu  ce  linge  des  mains  du  Clerc,  le 
met  sur  la  tête  de  l'enlant  en  disant  :  Accipe  vestem\  Pen- 
dant ce  temps,  le  Clerc  apporte  un  cierge  allumée 

61.  Le  Clerc  ou  les  Clercs  ayant  répondu  Amen,  le  Prêtre 
prend  le  cierge,  le  met  dans  la  main  de  l'enlant  ou  dans  celle 
du  parrain,  disant  :  Aceipe  lampadem.  On  répond  Amen,  Le 
Prêtre  dit  ensuite  :  iV.,  Vade  in  pace,  et  Dominus  sit  tecum. 
On  ré[  ond  Amen^. 

62.  La  Cérémonie  terminée,  le  Prêtre  vient  près  de  la 
petite  table,  essuie  ses  doigts  avec  de  la  mie  de  pain,  et  se 
lave  les  mains  ^<^  ;  puis  il  se  retire  avec  le  Clerc  ou  les  Clercs 
qui  l'ont  accompagné*^  (1). 

(1)  Dans  quelques  églises,  on  porte  à  l'autel  de  la  sainte  Vierge  ou  ail- 
leurs l'enlant  qui  vient  d'être  baplisé  ;  et  le  Prêtre,  posant  sur  la  tête  de 
l'enfant  l'extréniité  de  son  étole,  dit  l'évangile  In  jjrmcipio  erat  Ver- 

*  Rit.  Ibid.  —  2  ibid.  —  3  Les  auteurs.  —  *  Rit.  Ibid.  —  ^  Ibid.  — 
6  Conséq.  —  7  Rit.  Ibid.  —  »  Conséq.  —  »  Rit.  Ibid.  —  *»  Martinucci. 
• —  **  Conséq. 


DU  BAPTEME  DES  ADULTES.  017 

63.  Les  Clercs  jettent  ensuite  dans  la  piscine  l'eau  du  bap- 
tême, si  elle  n'y  a  pas  coulé,  et  celle  qui  a  servi  au  Prêtre 
pour  se  laver  les  mains  ;  puis  ils  ferment  le  baptistère  et 
remettent  chaque  chose  à  sa  place  ^. 

Nota.  Si  l'on  doit  baptiser  plusieurs  enfants,  et  s'ils  sont 
de  différents  sexes,  on  doit  placer  les  enfants  du  sexe  mascu- 
lin à  droite  et  ceux  du  sexe  féminin  à  gauche.  On  dit  au  plu- 
riel et  au  genre  convenable^,  c'est-à-dire  au  genre  masculin, 
si  tous  les  enfanls  ne  sont  pas  du  sexe  féminin^,  toutes  les 
prières  qu'il  n'est  pas  nécessaire  de  répéter  pour  chacun.  Les 
prières  et  cérémonies  qui  doivent  être  répétées  pour  chacun 
sont  indiquées  dans  le  Rituel*. 

ARTICLE   IV 

Des  cérémonies  à  observer  pour  le  baptême  des  adultes, 
§  1 .  De  la  préparation  à  la  Cérémonie. 

64.  On  doit  observer  avec  soin,  pour  le  baptême  des  adul- 
tes, tout  ce  qui  est  prescrit  dans  le  Rituel  sous  le  titre  :  De 
baptismo  adultorum^  et  aucune  raison  ne  peut  en  dispenser, 
sauf  l'exception  indiquée  n°  102^,  p.  629.  On  ne  pourrait 
pas  conserver  la  coutume  de  baptiser  les  adultes  avec  les  cé- 
rémonies indiquées  pour  le  baptême  des  enfants,  même  dans 
les  pays  où  ces  baptêmes  seraient  fréquents  et  les  Prêtres 
peu  nombreux  ^. 

65.  Le  Prêtre  peut  se  revêtir  d'une  chape  violette,  outre 
le  surplis  et  Tétole.  Il  est  ordinairement  accompagné  de  plu- 
sieurs Clercs''. 

§  2.  Des  prières  qui  précèdent  le  baptême  des  adultes. 

66.  Avant  de  commencer  les  cérémonies  du  baptême,  on 
fait,  si  le  temps  le  permet,  les  prières  indiquées  dans  le  Rituel  ^. 

hum  avec  deux  oraisons.  Cet  usage  est  mentionné  par  Catalan,  et  paraît 
pouvoir  être  conservé. 

*  Martinucci.  —  *  Rit.  Ibid.  —  ^  Pont.,  de  bapt.  parv.  —  *  Rit.  Ibid. 
'—  5  Ibid.  —6  S.  G.,  9  mai  1857.  Gardel.,  5243,  ad  3,  Portus  Aloisii. 
—  '  Rit  Ibid.  —  8  Ibid. 


618  PART.  X,  SECT.  I,  CHAP.  II,  ART.  IV. 

67.  Si  Ton  omet  ces  prières,  le  Prêtre  se  rend  à  la  porte  de 
Féglise,  comme  il  est  dit  n*'  41,  p.  6H.  Mais,  si  on  doit  les 
faire,  le  Prêlre,  précédé  de  ses  Clercs,  se  rend^  au  grand  ^ 
autel  ^  ou  à  un  autre  autel,  suivant  Tusage  ^  En  y  arrivant,  il 
donne  sa  barrette  au  Clerc  qui  remplit  la  fonction  de  Céré- 
moniaire,  qui  la  dé|)Ose  en  lieu  convenable,  fait  conjointement 
avec  les  Clercs  la  révérence  prescrite  à  l'autel  et  le  salut  au 
Clergé,  s'il  y  en  a  ^,  puis  ils  se  mettent  à  genoux^  sur  le  plus 
bas  degré.  Le  Clerc  qui  est  chargé  de  ce  soin  donne  un 
Rituel  au  Prêtre,  et  tous  les  Clercs  prennent  aussi  des  li- 
vres'^. 

68.  Au  signal  donné  par  le  Cérémoniaire,  le  Prêtre  se  lève 
et  commence  Detis  in  adjutorium.  On  répond  :  Domine  ad 
adjuvandum.  Gloria  Patri,  Sicut  erat.  Il  récite  ensuite  al- 
ternativement avec  eux  l'antienne  Effundam^  avec  les  psau- 
mes indiqués  dans  le  Rituel^.  Au  commencement  des  psau- 
mes, on  s'assied^.  Les  psaumes  terminés,  on  ré|jète  l'an- 
tienuQ  ^^,  puis  tous  se  lèvent  ^^  Le  Prêtre  dit  alors  les  prières 
et  les  oraisons.  S'il  y  a  plusieurs  Catéchumènes,  il  dit,  dans 
la  troisième  oraison,  electis  nostris  et  edocti^  ou  edoctœ^^, 
s'il  n'y  a  que  des  femmes  ^^.  Vers  la  fin  des  oraisons,  un 
Clerc  prend  le  vase  qui  contient  le  sel  avec  la  serviette  et  le 
papier  où  sont  écrits  les  noms  qu'on  veut  donner  au  Catéchu- 
mène ^*. 

§  3.  Depuis  le  commencement  des  cérémonies  du  baptême  jusque  après 
l'oraison  Deus  ijatrum  nostrorum, 

69.  Après  l'oraison  Ba  quœsumus,  ou  si  l'on  n'a  pas  fait 
les  prières,  en  sortant  de  la  sacristie,  le  Prêtre  se  rend  à  la 
porte  de  l'église  précédé  de  ses  Clercs  ^^. 

70.  Arrivé  à  la  porte  de  l'église,  le  Prêtre  s^arrête  et  les 
Clercs  se  placent  à  ses  côtés.  11  se  découvre  ^^  et  donne  sa 
barrette  à  un  des  Clercs ^^  Il  s'adresse  alors  au  Catéchumène 

*  Ibid.  —  2  Conséq.  —  5  Bit.  Ibid.  —  ^  Conséq.  —  ^  RU.  Ibid.  — 
«  Conséq.  —  ^  Rit.  Ibid.  —  s  ibid.  —  9  Pont.  Rit.  pro  adult.  bapt.  — 
*«  RU.  Ibid.  —  Il  Pont.  Ibid.  -^  12  ^^^7,  i^id.  —  is  pont.  Ibid.  — 
^*  Marlinucci.  —  is  ^U.  Ibid.  —  16  ibid.  —  «^  Conséq. 


DU  BAPTEME  DES  ADULTES.  619 

et  lui  dit  :  Quo  nomine  vocaris?  Celui-ci  répond  en  disant 
son  nom  S  c'est-à-dire  le  nom  qu'il  veut  prendre^.  Le 
Prêtre  lui  fait  ensuite  les  interrogations  indiquées  dans  le 
Rituel^  (1).  Ces  interrogations  se  font  toujours  en  latin*. 
Le  Catéchumène  y  répond  comme  il  est  marqué  dans  le 
RitueP. 

71.  Après  les  interrogations,  le  Prêtre  souffle  doucement 
trois  fois  en  forme  de  croix  sur  le  visage  du  Catéchumène  en 
disant  une  fois  Exi  ah  eo,  comme  il  est  marqué  n^  44,  p.  61 2. 
Après  cette  prière,  il  souffle  encore  une  fois  sur  le  visage  du 
Catéchumène  en  disant  :  iV.,  Accipe  Spiritum  bonum  per 
istam  insufflationem  et  Dei  benedictionem.  Pax  tibi.  On 
répond  :  Et  cum  spiritu  tuo.  Le  Prêtre  lui  fait  ensuite  un 
signe  de  croix  avec  le  pouce  sur  le  front  et  la  poitrine,  comme 
il  est  dit  n^  44,  en  disant  la  prière  Accipe  signum.  Dans 
cette  prière,  les  mots  horresce  idola,  respue  simulacra  se 
disent  seulement  au  baptême  d'un  Catéchumène  converti  du 
paganisme  ou  de  l'idolâtrie.  Si  c'était  un  juif,  on  dirait 
horresce  jiidaicam  perfidiam,  respue  hebraicam  supersti- 
tionem.  Pour  un  mahométan,  on  dit  horresce  mahometicam 
perfidiam  y  respue  pravam  sectam  infideliiatis.  Si  c'est  un 
hérétique  qui  n'a  pas  été  baptisé  avec  la  forme  prescrite,  il 
faut  dire  horresce  hœreticam  praoitàtem^  respue  nefarias 
sectas  impiorum.  On  peut  exprimer  la  secle  spéciale  dont  le 
Catéchumène  faisait  partie^. 

Nota.  S'il  y  a  plusieurs  Catéchumènes,  on  répète  pour 
chacun  tout  ce  qui  vient  d'être  dit"^. 

72.  Le  Prêtre  dit  ensuite  Oremus  et  l'oraison  Te  depre- 
camur,  qui  se  dit  au  pluîiel  si  l'on  baptise  plusieurs  per- 
sonnes à  h  fois  ^. 

73.  Après  cette  oraison,  il  fait,  avec  le  pouce,  le  signe  de 
la  croix  sur  le  front  du  Catéchumène,  puis  sur  ses  oreilles, 

(1)  Y.  p.  612,  notel. 

1  Ibid.  -^  2  Tous  les  auteurs.  —  ^  RU.  Ibid.  —  *  S.  C,  12  août  1854, 
ad  62.  Anal.  14«  liv.,  m  Lucionen.  12  sept.  1857.  Gardel.,  5251,  ad  17, 
in  Molinen.  —  ^  ru,  jbid.  —  6  Ibid.  —  ^  Ibid.  —  ^  Ibid. 


1)20  PART.  X,  SEGT.  I,  CHAP.  IJ,  ART,  lY. 

d'abord  sur  la  droite,  puis  sur  la  gauche;  sur  sa  bouche,  sur 
sa  poitrine,  et  enfui  sur  ses  épaules.  11  fait  ensuite  un  signe 
de  croix  sur  tout  le  corps  du  Catéchumène,  sans  le  toucher. 
En  faisant  ces  divers  signes  de  croix,  le  Prêtre  récite  les 
prières  marquées  dans  le  Rituel,  et  répète  pour  chacun  des 
Catéchumènes,  s'ils  sont  plusieurs,  les  cérémonies  et  les 
paroles  ^ 

74.  Après  cette  cérémonie,  le  Prêtre,  tenant  les  mains 
jointes,  dit  Oremiis  et  l'oraison  Preces  nostras.  On  répond 
Amen,  Il  dit  encore  Oremiis  et  l'oraison  Deus  qui  humani 
generis^.  Les  Clercs^  ayant  répondu  Amen,  il  élend  la  main 
droite  sur  le  Catéchumène  et  dit  Oremus  avec  l'oraison  Om- 
nipotens  sempiterne  Deus.  On  répond  Amen,  Ces  trois  orai- 
sons se  disent  au  pluriel,  si  l'on  baptise  plusieurs  personnes 
en  même  temps*.  Pendant  la  dernière  oraison,  un  Clerc 
prend  le  vase  qui  contient  le  sel,  et  vient  le  tenir  près  du 
Prêtre^. 

75.  Ces  oraisons  terminées^,  si  le  sel  n'est  pas  bénit  "^j  le 
Prêlre  fait  cette  bénédiction^. 

76.  Après  la  bénédiction  du  seP,  ou  s'il  est  déjà  bénit, 
après  l'oraison  Omnipotens  ^^ ,  le  Prêtre  en  prend  quelques 
grains  et  les  met  dans  la  bouche  du  Catéchumène,  disant  en 
même  temps  :  JV.,  Accipe  sal  sapientiœ  :  propitiatio  tibi  sit 
in  vitam  œternam.  Ou  répond  Amen^^, 

Nota.  Après  la  bénédiction  du  sel  et  avant  de  le  lui  mettre 
dans  la  bouche,  si  le  Catéchumène  est  païen,  le  Prêtre  dit 
liue  autre  oraison,  Domine  sancte  Pater  omnipotens,  qui  se 
dit  an  pluriel,  s'ils  sont  plusieurs  ^^. 

77.  Après  avoir  mis  le  sel  dans  la  bouche  du  Catéchumène, 
le  Prêtre  dit  Pax  tibi,  on  répond  :  Et  cum  spiritu  tuo.  Il  dit 
ensuite  l'oraison  Deuspatrum  nostrorum^'^. 

*  Ibid.  —  2  Hit,  Ibid.  —  5  Conséq.  —  *  RH.  Ibid.  —  5  Conséq.  — • 
«  m.  Ibid.  —  7  Conséq.  —  »  Rit  Ibid.  —  ^  Ibid.  —  *«  Conséq.  — 
*i  RiU  Ibid.  —  42  Ibid.  —  45  Ibid. 


DU  BAPTÊME  DES  ADULTES.  621 

§  4.  Des  prières  qui  précèdent  l'introduction  du  Catéchumène 

dans  l'église. 

78.  Après  cette  oraison,  on  fait  une  cérémonie  qui  se  ré- 
pète trois  fois  et  dont  les  prières  sont  différentes  au  baptême 
d'un  homme  ou  h  celui  d'une  femme  ^ 

79.  Au  baptême  d'un  homme,  le  Prêtre  dit  au  Catéchu- 
mène ;  Ora  electe,  flecte  genua^  et  die,  Pater  noster.  Le 
Catéchumène  se  met  à  genoux  et  récite  le  Pater  sans  ajouter 
Amen  à  la  fin.  Quand  il  a  fini,  le  Prêtre  dit  :  Leva,  comple 
orationem  tuaniy  etdic.  Amen,  Le  Catéchumène  ^  se  lève^  et 
dit  Amen.  Le  Prêtre  dit  alors  au  parrain  :  ^igna  eiim;  et  au 
Catéchumène  :  Accède,  Celui-ci  s'approche,  et  le  parrain  lui 
fait  avec  le  pouce  *  droit  ^  un  signe  de  croix  sur  le  front  en 
disant  :  In  nomine  Patris^  et  Filii,  et  Spiritiis  sancti.  Le 
Prêtre  fait  alors  lui-même  un  signe  de  croix  sur  le  front  du 
Catéchumène  en  prononçant  les  mêmes  paroles.  Il  impose 
alors  les  mains  sur  lui ,  dit  Oremus  et  l'oraison  Deus  Abraham. 
On  répond  Amen;  puis  il  dit  l'exorcisme  Ergo  maledicte 
diabole,  recognosce  sententiam.  Aux  mots  signum  sanctœ 
cnicis,  il  fait  avec  le  pouce  un  signe  de  croix  sur  le  front  du 
Catéchumène.  On  répond  Amen.  Le  Prêtre  dit  une  seconde 
fois  Ora  electe,  et  Ton  répète  les  mêmes  cérémonies.  Le 
Prêtre,  ayant  tracé  un  signe  de  croix  sur  le  front  du  Catéchu- 
mène, dit  Oremus,  Deus  immortale  prœsidliim,  et  l'exorcisme 
Audi  maledicte  Satana.  On  répond  Amen  après  l'oraison  et 
après  l'exorcisme,  comme  la  première  fois.  Le  Prêiredit  une 
troisième  fois  Ora  electe^  et  l'on  répète  encore  les  mêmes  cé- 
rémonies. Le  Prêtre,  ayant  tracé  un  signe  de  croix  sur  le 
front  du  Catéchumène,  impose  la  main  sur  lui  et  dit  l'exor- 
cisme Exorcizo  te,  immunde  spiritus,  le  bénissant  par  un 
signe  de  croix  aux  mots  In  nomine  Pa  >î<  tris,  et  Fi  >î<  lii,  et 
Spiritus  >ï<  sancti;  et  répète  ensuite  l'exorcisme  Ergo  male- 
dicte diabole^. 

i  Ibid.  —  2  ibid.  —  3  Pont.  Ibid.  —  4  jRi/.  Ibid.  -  »  Tous  les  auteurs. 
—  6  Rit.  Ibid. 

35. 


622  PART.  X,  SEGT.  I,  CHAP.  II,  ART.  IV. 

80.  Au  baptême  d'une  femme,  le  Prêtre  dit  :  Ora  electa^ 
flecte  genua,  ei  die,  Pater  noster.  On  observe  alors  tout  ce 
qui  est  indiqué  au  numéro  précédent,  sauf  les  oraisons  et 
les  exorcismes  qui  sont  différents  ^  et  en  rapport  avec  la  con- 
dition de  la  femme  et  le  péché  qui  est  entré  dans  le  monde 
par  elle^.  Après  le  premier  signe  de  croix,  le  Prêtre  dit 
Oremus,  Deus  cœli  et  terrœ,  puis  l'exorcisme  Ergo  maie- 
dicte  diahole;  après  le  deuxième  il  dit  Foraison  Deus  Abraham 
sans  ajouter  aucune  formule  d'exorcisme;  après  le  troisième 
il  dit  les  deux  exorcismes  Exorcizo  te,  immunde  spiritus,  et 
Ergo  maledicte  diahole,  observant  ce  qui  est  dit  au  numéro 
précédent^. 

81 .  Si  Ton  baptise  plusieurs  hommes  à  la  fois,  le  Prêtre 
dit  :  Orate,  electi,  flectite  genua,  et  dicite,  Pater  noster  ; 
Les  Catéchumènes  se  mettent  à  genoux  et  récitent  ensemble 
le  Pater,  sans  ajouter  Amen  à  la  fin.  Quand  ils  ont  fini,  le 
Prêtre  dit  :  Levate,  complète  orationem  vestram,  et  dicite, 
Amen.  Le  Prêtre  dit  alors  aux  parrains  :  Signate  eos;  et  aux 
Catéchumènes  :  Accedite.  Ceux-ci  s'approchent,  et  le  parrain 
de  chacun  d'eux  lui  fait  avec  le  pouce  un  signe  de  croix  sur 
le  front  en  disant  :  In  nomine  Patris,  et  Filii,  et  Spiritus 
sancti.  Le  Prêtre  fait  alors  lui-même  un  signe  de  croix 
sur  le  front  de  chacun  d'eux,  en  prononçant  les  mêmes 
paroles.  11  dit  alors  au  pluriel  l'oraison  et  l'exorcisme  (1). 
Cette  cérémonie  se  répète  trois  fois  de  la  manière  indiquée 
n«  79*. 

82.  Si  l'on  confère  le  baptême  à  plusieurs  femmes  à  la 
fois,  le  Prêtre  dit  Orate,  electœ,  flectite  genua,  et  dicite, 

(1)  D'après  la  rubrique  du  Rituel  relative  au  baptême  de  plusieurs 
femmes  adultes,  le  Prêfre  impose  la  main  sur  chacune  d'elles  avant  de 
commencer  les  oraisons  et  les  exorcismes.  Rien  n'est  indiqué  à  cet 
égard,  ni  dans  le  Rituel  ni  dans  les  commentateurs,  pour  le  baptême 
des  hommes  ;  rien  ne  signale  dans  les  cérémonies  une  différence  dont  on 
ne  comprendrait  pas  la  raison.  Il  paraît  plus  probable  qu'il  faudrait  le 
faire. 

Ubid.  —  1  Barruffaldi.  —  '  Rit.  Ibid.  —  ^  Rit  Ibid.  Po7it.,  de  Bapt. 
adult. 


DU  BAPTÊME  DES  ADULTES.  625 

Pater  noster.  Les  Catéchumènes  se  mettent  à  genoux  et  ré- 
citent ensemble  le  Pater,  sans  ajouter  Amen  à  la  fin.  Quand 
elles  ont  fini,  le  Prêtre  dit  :  Levate,  complète  orationem 
vestram,  et  dicite,  Amen.  Le  Prêtre  dit  alors  aux  parrains  : 
Signate  eas;  et  aux  Catéchumènes  :  Accedite.  Celles-ci  s'ap- 
prochent, et  le  parrain  de  chacune  d'elles  fait  avec  le  pouce 
un  signe  de  croix  sur  le  front  de  chacune  d'elles,  disant 
aussi  :  In  nomine  Patris^  et  Filii,  et  Spiritus  sancti.  U  dit 
alors  au  pluriel  Toraison  et  l'exorcisme.  Cette  cérémonie  se 
répète  trois  fois  de  la  manière  indiquée  n<^  80  ^ 

83.  S'il  y  a  plusieurs  Catéchumènes  de  sexe  différent,  on 
fait  d'abord  cette  cérémonie  pour  les  hommes,  de  la  m.a- 
nière  indiquée  n^  81,  s'ils  sont  plusieurs,  ou  s'il  n'y  en  a 
qu'un  seul,  en  observant  les  règles  données  n"*  79.  On  re- 
commence ensuite  pour  les  femmes,  en  faisant  ce  qui  est 
marqué  au  numéro  précédent,  si  elles  sont  plusieurs,  ou 
s'il  n'y  en  a  qu'une,  en  se  conformant  à  ce  qui  est  prescri 
n«82^ 

84.  Après  cette  cérémonie,  le  Prêtre,  ayant  la  main  éten 
due  sur  le  Catéchumène,  dit  Oremus,  puis  l'oraison  JEter^ 
nam  ac  justissintam.  On  répond  Amen^.  S'ils  sont  plusieurs, 
il  impose  la  main  sur  chacun  d'eux*,  et  dit  l'oraison  au 
pluriel  ^. 

§  5.  Depuis  l'introduction  du  Catccliumène  dans  Téglise  jusque  après 
l'onction  de  l'Huile  des  Catéchumènes. 

85.  Après  l'oraison  jEternam  ac  justissimam^  le  Prêtre 
prend  de  la  main  gauche  le  Catéchumène  près  du  bras  droit, 
ou  lui  présente  l'extrémité  de  la  partie  gauche^  de  l'étole'^; 
si  c'est  une  femme,  il  présente  Tétole^.  Il  l'introduit  ainsi 
dans  l'église  en  disant  :  iV. ,  Ingredere  in  sanctam  ecclesiam 
Dei,  ut  accipias  benedictionem  cœlestem  a  Domino  Jesu 
Clunsto,  et  habeas  partem  cum  illo,  et  Sanctis  ejus.  S'ils 
sont  plusieurs,  le  Prêtre  dit  cette  prière  au  pluriel  sans  dire 

1  Ibid.  —  2  Pont.  Ibid.  —  3  Rit.  Ibid.  —  «  Poiit.  D^id.  —  5  Rit.  Ibid. 
—  6  Ponf.  Ibid.  —  "7  Rit.  Ibid.  —  »  Barruffaldi,  Catalan  et  autres. 


624  PART.  X,  SECT.  I,  CHAP.  II,  ART.  IV. 

aucun  nom  ;  après  quoi  il  introduit  le  premier  dans  Féglise*; 
celui-ci  donne  la  main  au  second  et  ainsi  de  suite ^. 

86.  Le  Caléchumène,  élant  entré  dans  l'église,  se  prosterne 
sur  le  pavé.  Il  se  lève  ensuite,  le  Prêlre  lui  impose  la  main, 
puis  il  récite  avec  lui  le  symbole  des  Apôtres  et  l'oraison  Do- 
minicale. S'ils  sont  plusieurs,  il  impose  la  main  à  tous,  l'un 
après  l'autre,  et  tous  récitent  ensemble  le  Credo  et  le  Pater^. 
Ils  peuvent  réciter  ces  prières  en  langue  vulgaire;  mais  le 
Prêlre  les  dit  en  latin*. 

87.  Ces  prières  terminées,  le  Prêtre  impose  la  main  sur 
la  tête  du  Catéchumène  et  dit  l'exorcisme  ISec  te  latet.  S'ils 
sont  plusieurs,  il  impose  la  main  à  chacun  et  dit  ensuite 
l'exorcisme  au  pluriel  et  au  genre  convenable^. 

88.  Les  Clercs  ayant  répondu  Amen,  le  Prêtre  humecte  un 
peu  son  pouce  avec  sa  salive,  et  louche  les  oreilles  et  les  na- 
rines du  Catéchumène,  commençant  par  l'oreille  droite.  En 
touchant  les  oreilles,  il  dit  :  Ephpheta,  quod  est  adaperire  ; 
puis  en  touchant  les  narines  :  in  odorem  suavilatis,  11 
ajoute  :  Tu  auteni  effugare,  diabole;  appropinquabit  enim 
judicium  Dei  ^ 

89.  Le  Prêtre  interroge  alors  le  Catéchumène  et  lui  dit  : 
Qiiis  vocaris  ?  Le  Catéchumène  dit  ie  nom  '^  qu'il  veut  prendre 
au  baptême^.  Le  Prêtre,  l'appelant  alors  par  son  nom,  lui 
fait  les  trois  interrogations  suivantes  :  iV.,  Abrenuntias  Sa- 
tanœ"!  Et  omnibus  operibus  ejus?  Et  omnibus  pompis  ejus? 
Le  Catéchumène  répond  Abrenuntio  après  chacune^.  Pendant 
ce  temps,  un  Clerc  prend  la  burette  où  se  trouve  l'Huile  des 
Catéclmmènes  et  des  étoupes,  et  vient  près  du  Prêtre  à  sa 
droite.  Le  Catéchumène  découvre  alors  un  }>eu  sa  poitrine  et 
ses  épaules  ^^. 

90.  Le  Catéchumène  ayant  répondu  pour  la  troisième  fois 
Abrenuntio^  le  Prêtre  prend  avec  son  pouce  de  l'Huile  des 
Catéchumènes  et  fait  sur  lui  deux  onctions  en  forme  de  croix, 
la  première  sur  la  poitrine  et  la  seconde  entre  les  épaules.  Il 

*  EU.  Ibid.  —  5  Pont.  Ibid.  —  ^  Rit.  Ibid.  —  *  Martinucci.  —  ^  Ibid. 
—  6  iijid^  _  7  Ibid.  —  8  Conséq.  —  9  Rit.  Ibid.  —  i»  Conséq. 


DU  BAPTÊME  DES  ADULTES.  625 

dit  en  même  temps  :  Ego  te  linio  ^  oleo  salutis  in  Christo 
Je  su  Domino  nostro  in  vitam  œternam.  On  répond  Amen. 
Le  Prêtre  essuie  alors  son  pouce  avec  de  rétoupe  ou  quelque 
chose  de  semblable.  Il  essuie  aussi  les  onctions  qu'il  vient  de 
faire  sur  le  corps  du  Catéchumène  S  et  rend  Tétoupe,  que  le 
Clerc  met  en  lieu  convenable.  Celui-ci  apporte  alors  l'étole 
blanche,  si  elle  est  distincte  de  la  violette,  et  la  chape  blan- 
che, si  le  Prêtre  s'en  sert^. 

91.  Le  Prêtre,  ayant  essuyé  les  onctions,  dit  la  prière  Exi 
immunde  spiritus^. 

Nota.  Toutes  ces  cérémonies  doivent  être  répétées  pour 
chacun  des  Catéchumènes,  s'ils  sont  plusieurs*. 

§  6.  Depuis  Ponction  de  l'Huile  des  Catéchumènes  jusqu'à  la  fin 
de  la  Cérémonie. 

92.  Après  cette  prière,  le  Prêtre  quitte  les  ornements  vio- 
lets^, les  donne  aux  Clercs,  qui  les  déposent  en  lieu  conve- 
nable, s'ils  sont  distincts  des  blancs^,  et  prend  l'étole  blan- 
che, avec  la  chape  de  même  couleur,  s'il  s'en  serf. 

95.  Le  Prêtre  entre  alors  aux  fonts  baptismaux.  Arrivé  à 
l'entrée  des  fonts,  il  se  tourne  vers  le  Catéchumène  et  lui  dit 
encore  une  fois  :  Quis  vocaris  ?  Le  Catéchumène  dit  le  nom 
qu'il  veut  prendre  au  baptême.  Le  Prêtre,  l'appelant  par 
son  nom,  lui  fait  les  trois  interrogations  suivantes  :  Credis 
in  Deum?  Credis  et  in  Jesum  Christum?  Credis  et  in  Spiy^i- 
tum  sanctum?  Aiprès  cliacune  de  ces  trois  interrogations,  le 
Catéchumène  ré()ond  Credo  ^, 

94.  Le  Catéchumène  ayant  répondu  pour  la  troisième  fois 
Credo^  le  Pi  être,  l'appelant  encore  une  fois  par  son  nom, 
dit  :  iV.,  Quid petis?  Le  Catéchumène  répond  :  Baptismum, 
Le  Prêtre  ajoute:  Vis  baptizari?  Le  Gviléclmmhne  dit:  Volo^. 
Pendant  ce  temps^  un  Clerc  prend  le  vase  avec  lequel  le  Prê- 
tre doit  verser  l'eau  baptismale  sur  la  tête  du  Catéchumène, 

*  Rit.  Ibid.  —  2Conséq.  —  '^  Rit,  Ibid.  —  »  Ibid.  —  s  Ibid. - 
«  Conséq.  —  7  Rit.  Ibid.  —  s  Ibid.  —  9  Ibid. 


626  PART.  X,  SECT.  I,  CHAP.  Il,  ART.  IV. 

et  vient  l'apporter  au  Prêtre.    Il  prend  en  même  temps  le 
linge  destiné  à  essuyer  la  tête  du  Catéchumène  ^ 

95.  Le  Catéchumène  entre  alors  dans  l'enceinte  des  fonts, 
et,  ayant  la  tête  nue  et  le  cou  découvert,  se  penche  au-dessus 
du  vase  destiné  à  recevoir  Teau,  ou  au-dessus  de  la  piscine 
du  baptistère.  En  même  temps  le  parrain  ou  la  marraine,  ou 
tous  deux  s'il  y  a  un  parrain  et  une  marraine,  le  soutiennent 
ou  le  touchent.  Le  Prêtre,  ayant  pris  de  l'eau  baptismale, 
en  verse  trois  fois  en  forme  de  croix  sur  la  tête  du  Catéchu- 
mène^, faisant  en  sorte  qu'elle  coule  sur  la  peau,  et  dit  en 
même  temps  et  une  seule  fois  :  iV.,  Ego  te  baptizo  innomine 
Patris,  et  Filiiy  et  Spiritus  sancti^.  Il  verse  l'eau  pour  la 
première  fois  en  disant  in  nomine  Patris;  pour  la  seconde 
en  disant  et  Filii;  et  pour  la  troisième  en  disant  et  Spiritus 
sancti'*.  Il  rend  alors  le  vase  au  Clerc,  reçoit  le  linge  destiné 
à  essuyer  la  tête  du  Catéchumène^,  l'essuie®  et  rend  le 
linge '^.  Le  parrain  et  la  marraine  peuvent  aussi  essuyer  la 
tête  du  Catéchumène  ^.  Le  Clerc  met  le  tout  en  lieu  conve- 
nable, prend  le  plateau  oii  se  trouve  la  burette  du  saint 
Chrême  et  les  étoupes,  et  vient  près  du  Prêtre^. 

Nota  1®.  Si  l'on  doute  que  la  personne  ait  été  baptisée, 
on  la  baptise  sous  condition  en  disant  :  iV.,  Si  non  es  bapti- 
zatus,  ou  baptizata,  ego  te  baptizo  in  nomine  Patris^  et 
Filii,  et  Spiritus  sancti^^. 

Nota  2^^.  Dans  les  pays  où  il  est  d'usage  de  baptiser  par 
immersion,  soit  de  tout  le  corps,  soit  de  la  tête  seule,  le  Ca- 
téchumène doit  être  découvert  à  la  partie  supérieure  du 
corps,  et  convenablement  vêtu  du  reste.  Le  Prêtre  fait  alors 
trois  immersions,  enprononçant  les  paroles  sacramentelles  (i). 

(1)  Le  rit  dont  il  est  question  nécessite  certaines  explications  que 
nous  ne  pouvons  mieux  donner  qu'en  citant  ce  texte  de  Catalan  :  «  Sive 
«  autem  toto  corpore,  sive  solo  capile  fieret  immersio,  illud  plane  con- 
c(  stat  ex  antiquis  sacrameniorum  codicibus,  ac  variarum  ecclesiarum  Ri- 
«  tualibus  passim,   pêne  semper  coUatum  fuisse  per  immersionem  bap- 

*  Conséq.  —  Rit.  Ibid.  —  3  Conséq.  —  *  Rit,  Ibid.  —  ^  Conséq.  ~- 
6  Rarruffaldi,  Falise.  —  '^  Conséq.  —  ^  Martinucci.  —  ^  Conséq.  — 
*o  Rit,  Ibid. 


DU  BAPTÊME  DES  ADULTES.  627 

Après  le  baptême,  le  Prêtre  remet  le  Baptisé  entre  les  mains 
du  parrain  ou  de  la  marraine,  ou  aux  deux,  qui  tiennent  un 
linge  dont  on  couvre  les  épaules,  et  on  Tessuie  seulement 
lorsqu'il  doit  être  revêtu  des  habits  blancs.  Il  se  retire  alors 
dans  un  lieu  destiné  à  cet  usage  après  avoir  reçu  cet  habit, 
comme  il  est  dit  ci-après  n^  97*  (1). 

96.  Le  Prêtre  dit  alors  l'oraison  Deus  omnipotens .  Après 
les  mots  remissionem  omnium  peccatorum^  il  prend  avec  le 
pouce  un  peu  de  saint  Chrême,  et  trace  un  signe  croix  sur 
le  sommet  de  la  tête  du  Baptisé  en  disant  :  ipse  te  liniat 
Chrismate  salutis.  Après  cette  oraison  on  répond  Amen,  Le 
Prêtre  dit  ensuite  :  Pax  tecum;  on  répond  :  Et  cum  spiritu 

«  tismum;  solumque  in  casu  necessilatis,  ubi  scilicet  tanta  non  essel 
«  copia  aquse,  quai  mergendo  corpori,  vel  capiti  satis  esset,  vel  ubi  age- 
c(  relur  de  segroto  lecto  decumbenle,  aut  eliam  si  Sacerdos  adeo  debiiis 
((  esset,  ut  immergere  non  valeret,  sive  aliam  nécessita  lis  causam,  per- 
ce missuin  quidem  fuisse,  ut  per  etfusionem  baptizari  posset.  At  vero 
«  licetubique  locorum  invaluerit  jam  baptisnnus  per  eîfusionem,  probat 
«  nibilominus  nostrum  Rituale  Romanum  non  uno  in  loco,  prscsertim 
«  vero  in  hoc  paragraphe,  ritum,  illum  baptizandi  per  immersionem, 
«  sive  totius  corporis,  sive  capilis  tantum,  statuilque  idcirco,  ut,  ubi  viget 
((  hic  ritus,  Sacerdos  accipiat  electum  jyer  brac/iia  prope  humeros,  et 
((  superiore  parte  corporis  nudalum^  reliqua  honesle  contectum,  ter 
«  illum^  vel  caput  ejus  mergendo,  et  loties  elevando,  baptizet  siib 
((  trina  mersione,  etc.  Scd  hoc  opus,  hic  labor  esl,  ut  nempe  pos.^il 
((  Sacerdos  gracilis  prsesertim  ac  senior,  adultum  Cat  échu  menu  m  per 
((  brachia  acceptum,  ter  immergere,  ter  elevare.  Caïterum,  quidquid  sit 
«  de  adultis  masculis,  non  puto  praescriptum  ritum  habere  posse  locum 
«  in  feminis  Catechumsnis  adultis.  »  L'auteur  rapporte  plus  liaut  la  pra- 
tique en  usage  pour  ce  dernier  cas  :  c(  Feminge  a  viris  separatae  baptiza- 
<f  banlur,  eisque  auxilio  erant  Diaconissse,  a  quibus  vestibus  exutse, 
((  Episcopo  aut  Presbytero  baptizanti  ofi'erebantur,  qui  eas  non  tam  vi- 
«  débat,  quam  audiebat.  » 

(1)  Le  même  auteur  dit  encore  à  cet  endroit  :  «  Crescit  magis  ma- 
«  gisque  difficultés  ritus  baptizandi  per  immersionem,  de  qua  locuti  su- 
«  mus  in  commentario  prœcedenti,  ob  multa  nempe  incommoda  quœ 
«  inde  oriri  possunt.  Ex  prcescripto  siquidem  praîsenlis  paragraphi,  cum 
«  electus  surrexerit  de  fonle,  postquam  scilicet  tertio  in  eu  m  fuerit 
«  immersus,  patrinus  vel  matriîia  cum  linteo  in  manibus  suscipit  eum 
a  de  manu  Sacerdolis,  patrinus  nempe  baptizalum  masculum,  feminam 
«  vero  matrina.  » 

4  Rit.  Ibid. 


628  PART.  X,  SECT.  I,  CHAP.  II,  ART.  lY. 

tuo.  Alors  il  s'essuie  les  doigts^;  le  Clerc  dépose  le  plateau, 
et  apporte  le  linge  blanc  qui  doit  êfre  mis  sur  la  tête  du  Bap- 
tisé, et  le  vêtement  blanc  qu'on  doit  lui  donner*. 

97.  Le  Prêtre,  ayant  reçu  le  linge  blanc^,  le  met  sur  la 
tête  du  Baptisé  en  disant  :  Accipe  vestem.  Il  reçoit  aussi  le 
vêtement  blanc  et  le  lui  remet  entre  les  mains.  Le  néophyte 
dépose  alors  ses  habits  et  est  revêtu  des  vêtements  blancs,  ou 
seulement  de  la  robe  blanche  qu'il  a  reçue  des  mains  du 
Prêtre,  par-dessus  ses  habits  ordinaires.  S'il  quitte  ses  habits, 
il  se  retire  pour  le  faire*.  Pendant  ce  temps,  un  Clerc  ap- 
porte un  cierge  allumé^. 

98.  Quand  le  Baptisé  est  revêtu  des  habits  blancs,  le 
Prêtre  ^  ayant  reçu  le  cierge  allumé  des  mains  du  Clerc*^,  le 
met  dans  la  main  droite  du  néophyte  en  disant  :  Accipe  lam- 
padem.  On  répond  Amen.  Le  Baptisé  garde  son  cierge  à  la 
main,  et  ne  le  dépose  que  pour  recevoir  le  sacrement  de  con- 
firmation, si  on  le  lui  donne  après  le  baptême.  Le  Prêtre  dit 
ensuite  :  iV.,  Vade  inpace^  et  Dominus  sit  tecum.  On  ré- 
pond Amen^. 

99.  La  Cérémonie  terminée,  le  Prêtre  vient  près  de  la  pe- 
tite table,  essuie  ses  doigts  avec  delà  mie  de  pain,  et  se  lave 
les  mains  ^  ;  puis  il  se  retire  avec  le  Clerc  ou  les  Clercs  qui 
l'ont  accompagné  ^^  (1). 

100.  Les  Clercs  jettent  ensuite  dans  la  piscine  l'eau  du 
baptême,  si  elle  n'y  a  pas  coulé,  et  celle  qui  a  servi  au  Prêtre 
pour  se  laver  les  mains;  puis  ils  ferment  le  baptistère  et  re- 
mettent chaque  chose  à  sa  place  ^^ 

iOl.  Après  le  baplême,  s'il  y  a  un  Évêque'qui  puisse  le 
lui  donner,  le  néophyte  reçoit  le  sacremeiît  de  confirmation, 
et  si  l'heure  le  permet,  on  célèbre  la  Messe  et  il  reçoit  la 
sainte  communion  ^^. 

(1)  L^usage  de  dire  l'évangile  de  saint  Jean  avec  des  oraisons  comme 
il  est  dit  p.  016,  noie  1,  peut  être  conservé  pour  les  adultes  comme  pour 
les  enfants  (Catalan.) 

*  Ibid.  —  2  Conséq.  —  3  Conséq.  —  *  RiL  ïbid.  —  s  Conséq.—  «  Rit. 
Ibid.  —  "^  Maninucci.  —  s  Rit,  Ibid.  —  9  Martinucci.  —  *°  Rit*  Ibid. 
—  **  Marlinucci.  —  **  Rit.  Ibid. 


DU  BAPTEME  DES  ADULTES.  629 

102.  Nota.  On  pourrait  omettre  ces  rites',  et  se  contenter 
de  la  formule  du  sacrement^,  s*il  y  avait  un  trop  grand 
nombre  de  néophytes,  comme  il  pourrait  arriver  dans  les 
missions*. 

ARTICLE  V 

De  Vomission  des  cérémonies  du  baptême^  et  de  la  manière 
de  les  suppléer, 

103.  Tontes  les  fois  qu'un  enfant  ou  un  adulte  qui  doit 
être  baptisé  se  trouve  en  danger  de  mort,  on  le  baptise  avec 
la  formule  Ego  te  baptizo^  comme  il  est  dit  n^^  58  et  95^. 

104.  Si  le  baptême  a  été  administré  de  cette  manière  par 
un  Prêtre,  celui-ci  fait  immédiatement  Fonction  du  saint 
Chrême,  s'il  en  n,  lui  met  le  linge  blanc,  et  donne  le  cierge, 
comme  il  est  indiqué  n®^  59,  60  et  61,  p.  616.  Si  la  céré- 
monie se  fait  dans  l'église,  le  Prêtre  supplée  immédiatement 
les  cérémonies  omises,  si  l'état  de  celui  qui  a  été  baptisé  le 
permet.  Si  le  baptême  a  été  conféré  à  la  maison  ou  si  l'état 
du  Baptisé  ne  le  permet  pas,  on  les  supplée  plus  tard^. 

105.  Pour  suppléer  les  cérémonies  du  baptême  sur  un 
enfant,  on  observe  tout  ce  qui  est  indiqué  ci-dessus  pour  le 
baptême  des  enfants,  sauf  quelques  exceptions.  1°  Dans  Po- 
raison  Omnipotens  sewpiterne  Deus,  qui  se  dit  avant  de 
mettre  le  sel  dans  la  bouche  du  Baptisé,  on  modifie  quelques 
paroles,  ainsi  qu'il  est  marqué  dans  le  Rituel.  2^  L'oraison 
Deuspatrum  nostrorum  est  aussi  modifiée  (1).  Cetle  oraison 
et  celle  qui  commence  par  ces  mots,  Mternam  ac  justissi- 
marrij  se  disent  de  la  manière  indiquée  dans  le  Hituel  pour 
cette  Cérémonie  spéciale.  5®  On  omet  l'interrogation  Vis  bap- 
tizari  et  la  forme  du  sacrement  ''. 

(1)  On  pourrait  conclure  du  texte  de  la  rubrique  qu'il  faut  omettre  les 
deux  exorcismes  qui  suivent,  comme  nous  l'avions  indiqué  dans  nos  édi- 
tions précédentes.  Mgr  Martinucci  enseigne  positivement  que  ces  deux 
exorcismes  ne  doivent  pas  être  omis. 

*  Ibid.  —  2  Barruffaldi.  —  »  j{it,  Ibid.  —  *  Ibid.  Ordo  supplcndi 
omissa  super  baptizatum.  —  ^  Ibid.  de  sacr.  bapt.  Conscq.  —  ^  RU.  Ibid. 


630  PART.  X,  SECT.  I,  CHAP.  III. 

106.  S'il  s'agit  d'un  adulte,  on  fait  les  modifications  indi- 
quées au  numéro  précédent,  et,  de  plus,  dans  l'exorcisme 
Audi^  maledicte  Satana,  au  lieu  de  hahitaculum  perficiat, 
on  dit  hahitaculum  perfecit,  et  dans  l'exorcisme  ISec  te  latet 
on  remplace  les  mots  ut  fiât  par  ceux-ci,  ut  fier et^. 


CHAPITRE  III 

Du  sacrement  de  Pénitence. 

107.  En  règle  générale,  le  sacrement  de  pénitence  doit 
être  administré  dans  l'église  et  au  confessionnal.  On  ne  doit 
pas  confesser  ailleurs  sans  raison^  (1). 

108.  Les  confessionnaux  doivent  être  placés  dans  des  en- 
droits découverts  et  qui  puissent  être  aperçus  de  tout  le 
monde  ^.  L'entrée  doit  se  trouver  en  avant  avec  une  porte  fer- 
mant à  clef.  En  dedans  se  trouve  un  siège  pour  le  Confesseur 
avec  des  accoudoirs  de  chaque  côté  *.  Il  doit  être  séparé  du 
pénitent  par  une  planche  percée  de  trous  ou  une  petite  grille^. 
Dans  la  partie  destinée  au  pénitent  se  trouve  un  prie-Dieu 
avec  une  pieuse  image  ^.  Autant  que  possible,  on  dispose  les 
confessionaux  de  manière  que  le  Prêtre  puisse  entendre  les 
confessions  alternativement  de  chaque  côté''. 

109.  S'il  fait  nuit  pendant  que  le  Prêtre  entend  les  con- 
fessions, il  doit  toujours  y  avoir  de  la  lumière  près  du  con- 
fessionnal ^. 

(1)  Les  motifs  qu'on  peut  avoir  de  confesser  certaines  personnes  hors 
de  l'église  dépendent  de  l'usage.  Tel  parait  être  le  résultat  de  ce  que  nous 
lisons  à  cet  égard  dans  le  Rituel  et  les  auteurs  :  il  faut  se  conformer, sur 
ce  point,  aux  ordonnances  diocésaines.  On  peut,  en  tous  cas,  être  plus 
large  pour  la  confession  des  hommes  que  pour  celle  des  personnes  du 
sexe.  Dans  beaucoup  de  diocèses,  les  Ecclésiastiques  se  confessent  aussi 
dans  les  maisons  particulières. 

1  Ibid.  —  2  ibid.  de  sacr.  pœnit.  —  5  Rit.  Ibid.  —  *  Barruffaldi,  Ca- 
talan et  autres.  —  ^  nu,  ibid.  —  ^  Mêmes  auteurs.  —  ^  Tous  les  au- 
teurs. —  s  Conséq.  Ordonnances  diverses. 


DU  SACREMENT  DE  PENITENCE.  631 

HO.  Le  Confesseur  doit  ê(re  revêtu  du  surplis  et  de  Té- 
tôle  violette  ^ 

Nota.  Celte  règle  n'est  pas  obligatoire  en  toute  circoa- 
stance^.  On  peut  se  dispenser  du  surplis  et  de  l'étole  pour 
entendre  les  confessions  hors  de  l'église;  mais  il  est  toujours 
préférable  d'avoir  au  moins  une  éiole^  (1). 


(1)  L'usage  d'entendre  les  confessions  avec  le  surplis  sans  étole  est  con- 
traire aux  règles  de  la  liturgie.  Deux  rubriques  du  Rituel,  il  est  vrai,  ad- 
mettent une  exception  pour  l'administralion  du  sacrement  de  pénitence, 
a  In  omni  sacramentorumadminislratione  (Sacerdo-)  superpelliceo  sit  in- 
c(  dutus,  etdesuper  stola  ejus  coloris  quem  sacramenti  litusexposcit,  nisi 
«  in  sacramento  pœnilentise  ministrando  occasio,  vel  consueludo  vel  lo- 
«  eus  interdum  aliter  suadeat.  »  [Rit.  de  sacram.  adm.)  «  Superpelliceo  et 
«  slola  violacei  coloris  utatur,  prouttompus  vellocorum  ferel  consuetudo.» 
(Ibid.  desacr.  pœnitentiae.)  Cette  restriction  ne  peut  autoriser  à  admettre 
l'usage  de  ne  pas  prendre  l'étole  lorsqu'on  entend  les  confessions  à  l'é- 
glise. Trois  décrets  de  la  S.  C.  des  rites  s'expriment  en  ce  sens,  et  Cata- 
lan condamne  cet  usage.  Ces  trois  décrets  sont  le3  suivants.  I.  Question. 
ce  An  adsit  praeceptum  utendi  slola  violacea  in  adminislratione  sacra- 
nnenti  pœnitentiœ?»  Réponse,  a  Servetur  Rituale  Romaniim ,  »  (S.  C, 
17  août  4853  Gardel.,  4579  ou  4718,  ad  3,  Ord.  S.  Joan,  de  Dec.) 
II.  Question.  «  In  cathedrali  Patavina  ex  immemorabili  consuetudine  in 
«  publica  administratione  sacramenli  pœnitentise  Sacerdotes  Confessarii 
«  interdicunlur  ab  usu  stolœ  a  Rituali  Romano  preescripiae  :  Qiiœritur 
«  an  standum  sit  bujusmodi  consuetudini?  »  Réponse.  «  Négative^  sed 
c(  standum  omnino  Rituali,  et  aliis  decretis.  »  (S.  C,  7  déc.  1844, 
«  Gardel.,  4854  ou  5000,  ad  3,  in  Patavina.)  III.  Question.  «  Quffîritur 
ce  an  Confessarii  in  ecclesia  cathedrali  (Palavin.)  in  actu  confessionum 
«  assumere  debeant  stolam,  qua  non  utuntur?  »  Réponse.  «  Affirma- 
((  tire  juxta  décréta.  ï>  (S.  C.,  11  sept.  1847.  Gardel.,  4946  ou  5107, 
ad  1,  in  Patavin.)  Catalan,  dans  son  commentaire  sur  le  Rituel,  dit  po- 
sitivement que  les  Prêtres  doivent  porter  l'étole  pour  administrer  le  sa- 
crement de  pénitence,  sur  le  surplis  s'ils  sont  séculiers,  ou  sur  l'habit  de 
leur  ordre,  s'ils  sont  réguliers,  ce  Extant  et  in  banc  rem  Vciria  S.  R.  G. 
((  décréta,  atque  edicta  summorum  Romanorum  Pontificum,  quibus  dis- 
«  tricte  praîcipitur  Conl'essariis,  si  scilicet  Prœsbyteri  sœcuhues,  vel  re- 
«  gulares  sunt,  ut  in  confessionibus  audiendis,  in  ecclesia  scilicet,  et  in 
(L  confessionali  sede,  superpelliceum  et  stolam  violaceam  adhibeant;  si 
«  vero  monachi,  aulfratres  mendicantes,  stolam.  Caiterum,  licetex  nostri 

1  Rit.  Ibid.  S.  C,  17  août  1833.  Gardel.,  4569  ou  4718,  ad  3,  Ord. 
S.  Joan.  de  Deo.  11  sept.  1847.  Gardel.,  4946  ou  5107,  ad  1,  in  Pata- 
vin. 31  août  1867.  Gardel.,  5382,  ad  5,  in  Ambianen. —  ^  Rit.  Ibid. — 
^  Mêmes  auteurs. 


632  PART.  X,  SECT,  I,  CHAP.  III. 

m.  Le  Confesseur  s'assied,  et  le  pénitent  se  met  à  ge- 
noux. Celui-ci  récite  le  Confiteor  avec  la  formule  et  iibi  Pa- 
ter, Il  peut  se  contenter  de  dire  Confiteor  Deo  omnipotenti^ 
et  tibi  Pater  (1).  11  fait  ensuite  sa  confession*. 

112.  Après  la  confession,  le  Confesseur  donne  à  son  péni- 
tent les  avis  qu'il  croit  utiles,  et  s'il  le  juge  à  propos,  lui 
donne  l'absolution^. 

H3.  Pour  donner  l'absolution,  il  dit  à' dhord  Misereatur 
et  Indulgentiam ,  puis  prononce  la  formule  sacramen- 
telle ^  (2j. 

«  paragraphi  proîscripto  videatur  posse  omitli  superpelliceum  ipsum  et 
a  stolarn,  si  aliier  feiat  consuctiido  locorum,  puto  nihilon-inus,  ubi  in 
«  ecclesin,  et  in  sede  tonfes!>ionali  pœnitentiîe  sacramentum  administra- 
«  tur,  adhibendum  Cbse  superpelliceum  et  slolam  a  saecularibus  Presby- 
«  teris,  a  regularibus  vero,  quicumque  illi  sint,  stolam,  juxla  memorata 
((  S.  C.  décréta,  ac  cummunia  fere  diœcesiurn  statuta.  » 

(1)  Il  est  d'usnn;e,  en  France  et  ailleurs,  que  le  pénitent  demande  d'a- 
bord la  bénédiction  du  Prêîre,  par  ces  paroles  :  Benedic  mihi,  Pater, 
quia  pecçavi^  en  latin  ou  en  langue  vulgaire,  et  le  Prêtre  bénit  son  pé- 
nitent par  cette  formule  :  Dominus  sit  in  corde  tuo  et  in  labiis  tiiis,  ut 
rite  confitearis  omnia  joeccata  tua  :  in  nomine  Patris,  et  Filii,  et 
Spiritus  sancti.  Les  ;iuteurs  anciens  ne  font  point  mention  de  cet  usage; 
mais  les  meilleurs  auteurs  modernes  paraissent  l'approuver.  Toute  la 
difficulté,  d'ailleurs,  serait  relative  à  cette  formule  de  bénédiction.  Un 
autre  usage  consiste  à  partager  le  Confiteor  en  deux  parties  ;  le  pénitent 
dit  cette  prière  jus  ju'à  mea  culpa  exclusivement  avant  de  confesser  ses 
péchés  ;  après  l'avoir  fait,  il  termine  la  prière;  pendant  qu'il  récite  la 
dernière  partie  du  Confiteor^  le  Confesseur  dit  Misereatur  et  Indulgen- 
tiam, et  donne  ensuite  ses  avis  an  pénitent.  Dans  cet  ensemble,  il  y  a 
quelque  chose  de  coniraire  aux  rubriques  du  Rituel.  Elles  permettent 
l'abréviation  du  Confiteor,  suivant  ce  qui  est  dit  au  n°  111,  la  suppres- 
sion de  Misereatur  et  Indulgentiam,  comme  il  est  dit  au  n®  113;  mais 
il  n'est  question  ni  de  la  division  du  Confiteor,  ni  de  séparer  Misereatur 
et  Indulgentiam  de  la  formu'e  d'absolution. 

(2)  Les  Hubricistes  ne  sont  pas  d'accord  sur  la  nature  du  mot  Deinde 
qui  précède  les  paroles  Ego  te  absolvo  a  peccatis  tuis.  D'après  les  uns, 
ce  mot  est  une  rubrique  insérée  à  cet  endroit  pour  indiquer  les  paroles 
sacramentelles  ;  suivant  les  autres,  il  fait  partie  du  texte,  et  doit  être 
prononcé  par  le  Confesseur.  Les  anciens  Rituels  imprimés  à  Rome  ne 
sont  pas  d'accoi'd  sur  ce  point;  les  décrets  de  la  S.  C.  des  rites  ne  sont 
pas  suffisamment  clairs,  et  les  auteurs  les  plus  recommandables  sont  eux- 

*  m.  Ibid.  -~  2  j^n^  ibi^j^  _  5  ibid. 


DU  SACREMENT  DE  PENITENCE.  633 

Nota.  Dans  les  confessions  plus  courtes  et  plus  fréquen- 
tes S  ou  s'il  y  a  un  grand  concours  de  peuple^,  le  Confes- 
seur peut  omettre  Miser eatur,  Indulgentiam  et  Passio  Do- 
mini^. 

1 14.  Quand  le  pénitent  est  en  danger  de  mort  immédiate, 
le  Prêtre  peut  dire  seulement  ces  paroles  :  Ego  te  absolvo  ah 
omyiibus  censuris  et  peccatis;  in  nomine  Patris  >î<,  et  Filii, 
et  Spirltiis  sancti,  Amen  *. 

mêmes  divisés.  Nous  pouvons  citer  en  faveur  du  premier  sentiment  les 
derniers  Rituels  imprimés  à  Rome,  où  le  mot  Delnde  se  trouve  en  ca- 
ractères de  couleur  ronge,   et  le  Rituel  commenté  par  Barrulfaldi,  dans 
le  texte  duquel  il  y  a  deux  points  après  le  mot  Deinde,  et  dont  le  com- 
mentaire montre  que  le  savant  auteur  ne  regardait  pas  le  mot  Deinde 
comme  iaisatit  partie  du  texte.  En  faveur  du  second  sentiment,  on  peut 
alléguer  l'autorité  de  Catrilan,  et  celle  qu'il  cite.    Le  savant  Liturgiste 
s'exprime  ainsi  :  «  Unum  adliuc  restât,  quod  hic  praileiiri   nequnquam 
«  debpt,  adverbium  nempe  illud,  Demde,  quod  eoilem  cliaraclere  exa- 
«  ralum  absoliitioni   peccatorum  immerliiie  prsemittilur...   recilandum 
«  essecum  ipsa  absolutione,  velut  ejusdem  conlextum.  Non  enim  ad  ru- 
«  bricam  spectat.  »  L'auteur  cite  alors  l'autorité  de  S.  Charles.  M  Falise 
met  aussi  le  mot  Deinde  dans  la  formule  de  l'absolution.  Deux  décisions 
de  la  S.  C.  des  rites  défendent  de  rien  innover  à  cet  égard;  n-ais  comme 
le  volwn  du  Maître  des  cérémonies  n'a  point  élé  pul)lié.  on  ne  voit  pas 
bien  clairement  à  laquelle  des  deux  leçons  se  lapporte  la  djt'ense.    Les 
deux  décrets  sont  les  suivants.  I.  Question.  «  ttrum  verbum  Deinde  in 
((  forma  absolutionis  in  nonnuUis  edilionibus  rubro  characlere  impressum 
«  omiltentluin  sit?  »  Réponse.  «  Nihil  esse  innovandum.  »  (S.    G., 
11  mars  1837.  G;irdel.,  4660  ou  4809,  in  Veronen.)  IL  Question.  »  An 
«  in  forma  absolutionis  ante  verba,  Ego  te  absolvo  a  peccatis  tuis,  di- 
a  cendum  sit,   vel   omittendum  verbum  Deinde?  »  Réponse,  ce  Detur 
Decretum in  Veronen.^  diei  11  martiii^'ôl.  »  (S.  C,  '27  lévrier  1847. 
Gardel-,  4^'3!)  ou  5089,  adl,  in  Viglevanen.)  Avant  ces  réponses,  la  S.  C. 
avait  renvoyé  la  décision  à   la  S.   C.  de   l  Inquisition    (S.  C,  '27  août 
1836.  Gardel.,  4635  ou  4782,  ad  5,  in  Veronen.)   Quoi  qu'il  en  soit,  le 
premier  sentiment  est  actuellement  suivi  à  Rome,  .'^pcialement  depuis 
l'époque  où  les  décisions  citées  ont  éié  portées,  et  la  nouvelle  édition 
du  Rituel  Romain  publiée  en  1864  met  en  rubrique  le  mot  Deinde.  On 
doit  donc,  ce  semble,  suivre  ce  sentiment. 

*  Rit,  Ibid.  ~  *  Les  auteurs.  —  ^  j^^^  ji^i^j,  _  4  n^ij. 


634  PART.  X,  SECT.  I,  CIIAP.  IV,  ART.  I. 

CHAPITRE  IV 

Oe  la  communion  des  malades  (t). 

ARTICLE  PREMIER 

Règles  générales  concernant  la  communion  des  malades, 

115.  Le  Prêtre  doit  apporter  une  grande  vigilance  à  don- 
ner à  temps  le  saint  viatique  aux  malades.  Il  les  exhorte  à 
se  disposer  à  la  sainte  communion  aux  jours  des  grandes  so- 
lennités, et  doit  se  prêter  facilement  à  la  porter  à  ceux  qui  la 
demandent,  à  moins  qu'ils  n'en  soient  indignes  ^ 

116.  On  donne  la  sainte  communion  en  forme  de  viatique 
lorsqu'il  est  probable  que  le  malade  ne  pourra  plus  la  rece- 
voir. On  peut  la  réitérer  après  quelques  jours,  si  le  malade, 
ayant  survécu,  en  témoigne  le  pieux  désir^.  On  pourrait  la 
réitérer  dès  Je  lendemain  à  une  personne  qui  a  Thabitude  de 
communier  souvent^. 

117.  On  peut  donner  la  sainte  communion  à  un  malade 
qui  n'est  pas  à  jeun,  s'il  est  en  danger  prochain  de  mort*. 

118.  On  ne  porte  jamais  la  sainte  Eucharistie  à  la  maison 
d'un  malade  dans  le  seul  but  de  la  lui  faire  adorer^. 

119.  Un  Prêtre  qui  célébrerait  la  Messe  dans  une  chapelle 
attenant  à  des  infirmeries  ne  devrait  pas  porter  la  sainte 
communion  aux  malades  avant  la  fin  de  la  Messe  ^. 

120.  Un  Diacre  qui,  à  défaut  de  Prêtre,  serait  autorisé  par 
son  Évêque  à  porter  la  sainte  communion  aux  malades,  fe- 
rait toutes  les  cérémonies  prescrites  pour  le  Prêtre'. 

(11  11  a  été  traité  part.  V,  sect.  i,  chap.  ii,  p.  515,  des  règles  à  obser- 
ver pour  donner  la  sainte  communion  pendant  la  Messe  ou  en  dehors  du 
saint  Sacrifice.  Les  autres  questions  relatives  au  sacrement  de  l'Eucha- 
ristie ont  aussi  été  traitées  ailleurs.  Il  reste  donc  à  parler  de  la  commu- 
nion des  malades. 

1  Ibid.  —  4  Ibid.  —  3  S.  lier,  et  autres.  —  *  Ibid.  —  ^  Ibid.  —  6  S.  C, 
24  mars  1860.  Gardel.,  5502,  ad  1,  Ord.  min,  S.  Franc.  Capucc.  — 
'  S.  G.,  14aoùtl858.  Gardel.,  5270,  adl,  Ttmquini  occidentalis. 


DE  LA  COMMUlNIOiS  DES  MALADES.  635 

ARTICLE    II 

Objets  à  préparer. 

121.  A  la  sacristie.  On  prépare  à  la  sacristie  uq  surplis 
et  une  étole  blanche  pour  le  Prêtre  qui  doit  porter  la  sainte 
communion,  et  une  chape,  si  le  Prêtre  doit  s'en  servir.  Si 
l'on  veut  porter  la  sainte  communion  avec  plus  de  solen- 
nité (1),  on  prépare  à  la  sacristie  des  amicts,  des  aubes  et 
des  cordons  pour  le  Prêtre  et  ses  Ministres;  de  plus,  pour  le 
Prêtre,  l'étole  et  la  chape  blanches,  Tétole  et  la  dalmatique 
de  même  couleur  pour  le  Diacre,  et  la  tunique  pour  le  Sous- 
Diacre  ^ 

122.  A  r autel  oîi  réside  le  très-saint  Sacrement,  On  dé- 
couvre Tautel,  on  place  contre  le  gradin  une  bourse  de  cou- 
leur blanche  renfermant  un  corpotal,  si  le  Prêtre  ne  la  porte 
pas  lui-même,  et  la  custode  qu'on  couvre  d'un  voile.  On 
allume  au  moins  deux  cierges  ^. 

123.  A  la  crédence.  On  met  à  la  crédence  le  voile  hume- 
rai de  couleur  blanche,  le  dais  ou  Vombrellino^  la  clochette, 
le  bénitier  et  l'aspersoir^. 

124.  On  dispose  en  lieu  convenable  des  cierges  et  des 
lanternes  pour  les  personnes  qui  doivent  accompagner  le 
saint  Sacrement  (2)..  Il  faut  au  moins  une  lanterne  avec  un 
cierge  en  cire.  On  prépare  aussi  l'encensoir  et  la  navette  si 
l'on  porte  la  sainte  communion  avec  solennité*. 

(1)  Il  est  d'usage,  à  Rome,  de  porter  à  certains  jours  la  sainte  com- 
munion aux  malades  avec  une  grande  solennité.  Il  y  a  Diacre  et  Sous- 
Diacre,  et  un  Thuriféraire  ;  on  chante  les  prières  marquées  dans  le  Ri- 
tuel. Cette  pratique  est  de  nature  à  produire  une  grande  édification,  et 
pourrait,  comme  l'observe  Barruffaldi,  être  particulièrement  appliquée 
dans  certains  cas  particuliers,  comme  s'il  fallait  porter  la  sainte  commu- 
nion à  un  Prêtre  ou  à  un  personnage  de  distmction. 

(2)  Il  est  à  désirer  que  le  très-saint  Sacrement  soit  accompagné  par 
quelques  fidèles,  ou  par  quelques  membres  de  la  Confrérie  du  saint  Sa- 
crement s'il  y  en  a  une. 

*  Conséq.  —  *  Conséq.  —  ^  Conséq.  —  *  Conséq. 


636  PART.  X,  SECT.  I,  CHAP.  V,  ART.  III. 

125.  A  la  maison  et  à  la  chambre  du  malade.  La  maison 
et  la  chambre  du  malade  doivent  être  très-propres  S  et  Ton 
décore  cette  chambre  avec  le  plus  de  soin  possible^.  On  y 
dispose  une  table  que  Ton  couvre  d'un  linge  blanc  avec  des 
cierges  et  deux  vases,  l'un  renfermant  du  vin,  l'autre  de 
l'eau,  et  un  autre  linge  propre  pour  servir  de  nappe  de  com- 
munion^. On  y  prépare  aussi,  si  le  Prêtre  ne  doit  pas  être 
accompagné  de  plusieurs  Clercs,  un  vase  renfermant  de  l'eau 
bénite  On  peut  aussi  y  mettre  d'avance  le  Rituel  el  la  bourse, 
si  la  maison  du  malade  est  rapprochée  de  l'église*  (1), 

126.  On  nettoie  aussi  et  l'on  décore,  s*il  est  possible,  le 
chemin  par  où  le  saint  Sacrement  doit  passer^. 

ARTICLE  ni 

Des  cérémonies  à  observer  pour  la  communion  des  malades. 
§  4.  De  la  préparation  à  la  Cérémonie. 

127.  Lorsqu'on  doit  porter  la  sainte  communion  à  une 
personne  malade,  on  donne  quelques  coups  dé  cloche  pour 
convoquer  la  Confrérie  du  saint  Sacrement  ou  les  pieux  fi- 
dèles qui  désireraient  accompagner  le  très-saiut  Sacrement  ^. 

(1)  Il  serait  bon  d'avoir  à  la  sacristie  dans  un  lieu  séparé,  dit  Mgp  Mar- 
tinucci,  tout  ce  qui  est  nécessaire  pour  porter  la  sainte  communion  aux 
malades.  Ces  objets  sont  les  suivants  :  une  n  ippe  pour  mettre  sur  la  ta- 
ble où  l'on  doit  déposer  le  saint  Sacrement  dans  la  chambre  du  malade  ; 
une  bourse  de  couleur  blanche  renfermant  un  corpt^ral  et  un  purifica- 
toire; une  clochette  ;  un  vase  d'eau  bénite  et  un  tispersoir;  des  cierges 
et  des  lanternes;  un  Rituel  ;  un  surplis;  une  étole  ;  un  voile  humerai  de 
couleur  blanche;  une  custode;  un  dais  ou  un  oiibrelllno;  un  autre 
omhreUino  recouvert  d'une  toile  cirée  de  couleur  blanche  pour  les  temps 
de  pluie;  une  bourse  avec  des  rubans  po.ir  portiT  le  saint  Viatique  d'une 
manière  privée.  Il  est  bon  d'avoir  aussi  une  corbeille  avec  une  anse  pour 
porter  ces  objets  à  distance  ou  en  temps  de  pluie.  Ajoutons  que  l'étole 
blanche  dont  il  est  ici  parlé  pourrait  être  violette  de  l'autre  côté  :  on 
s'en  servirait  s'il  fallait  administrer  en  même  temps  le  sacrement  de 
l'extrême  onction. 

*  Hit,,  de  corn.  inf.  —  2  Conséq.  —3  Rit,  Ibid.  —  *  Gonséq.  — 
^  Conséq. —«  Rit.  Ibid. 


DE  LA  GOMMUiMON  DES  MALADES.  637 

128.  S'il  y  a  des  Clercs,  ils  se  revêtent  du  surplis  S  et 
préparent  les  objets  nécessaires  comme  il  est  indiqué  à  l'ar- 
ticle précédent.  S*il  n*y  a  pas  de  Clerc  ayant  le  pouvoir  de 
toucher  aux  vases  sacrés,  le  Prêtre  prépare  lui-même  la 
custode  à  l'autel  ou  à  la  sacristie  ^. 

129.  S'il  y  a  plusieurs  Clercs,  le  premier  prend  la  lanterne 
où  se  trouvent  un  ou  plusieurs  cierges  en  cire,  le  second 
prend  le  bénitier  et  Taspersoir  avec  une  bourse  renfermant 
un  corporal  et  un  purificatoire,  le  troisième  prend  le  Rituel 
et  la  clochette^.  S'il  n'y  a  qu'un  seul  Clerc,  il  prend  la  lan- 
terne, la  clochette,  la  bourse  et  le  Rituel*  (1). 

§  2.  Des  cérémonies  à  observer  à  l'église  avant  le  départ. 

130.  Le  Prêtre  se  revêt  de  ses  ornements^,  et,  ayant  fait 
avec  son  Clerc  ou  ses  Clercs,  s'il  y  en  a  plusieurs,  les  saluta- 
tions accoutumées,  se  couvre  de  la  barrette  et  se  rend  à  Tau- 
tel  avec  les  cérémonies  d'usage,  tenant  les  mains  jointes,  ou 
portant  la  bourse  appuyée  contre  sa  poitrine.  S'il  porte  la 
bourse,  il  se  couvre  avant  de  saluer  la  croix  de  la  sacristie  ^. 

131.  En  arrivant  à  l'autel,  le  Prêtre  donne  sa  barrette  au 
Clerc,  fait  la  génullexion  sur  le  pavé  conjointement  avec  ceux 
qui  l'assistent;  puis  tous  font  une  couite  adoration.  Le  Clerc 
va  poser  la  barrette  du  Prêtre  en  lieu  convenable  et  prendre 
le  voile,  puis  revient  à  l'auteP. 

132.  Après  une  courte  prière,  le  Prêtre  se  lève,  monte  à 
l'autel,  tire  le  corporal  de  la  bourse,  le  pose  sur  l'autel  et 
place  la  bourse  comme  pour  la  Messe.  11  ouvre  alors  le  taber- 
nacle, fait  la  génuflexion,  tire  le  ciboire  (2),  le  pose  sur  Tau- 

(1)  M.  de  lîerdt  suppose  qu'un  seul  Clerc  peut  porter  à  la  fois  ces 
quatre  objets.  Il  est  d'usage,  dans  certaines  églises  ,  que  la  lanterne 
destini'e  à  être  portée  devant  le  saint  Sacrement  soit  surmontée  d'une 
clochette. 

(2)  Si  le  Piêlre  peut  prévoir  avant  la  Messe  qu'il  aura  à  porter  la  sainte 
communion  à  un   ou  plusieurs  malades,  il  peut  consacrer  le  nombre 

1  Conséq.  —  «  Conséq.  —  '  j{U,  ibid.  —  *  De  Herdt.  —  «  RU.  Ibid.  — 
6  Conséq.  —  "^  Conséq. 

CÉRÉMONUL,   I.  56 


638  PART.  X,  SEGT.  I,  CHAP.  IV,  ART.  III. 

tel,  l'ouvre  S  prend  autant  d'Hosties  qu'il  en  faut  pour  le 
nombre  des  malades  auxquels  il  doit  porter  la  sainte  com- 
munion, et  une  de  plus  si  le  chemin  à  parcourir  n'est  pas 
difficile,  les  met  dans  la  custode^  (1),  ferme  le  ciboire  et  la 
custode,  remet  le  ciboire  dans  le  tabernacle,  foit  la  génu- 
flexion et  ferme  le  tabernacle^.  Il  descend  ensuite  sur  le 
plus  haut  degré  et  se  met  à  genoux  sur  le  bord  du  marche- 
pied* (2).  Le  Clerc  lui  met  alors  le  grand  voile  sur  les  épau- 
les^ et  va  prendre  Yombrellino.  En  même  temps  un  ou  plu- 
sieurs Clercs,  s'il  y  en  a,  prennent  des  flambeaux  allumés  ^. 

133.  Le  Prêtre  monte  alors  à  l'autel,  fait  la  génuflexion, 
couvre  la  custode  des  deux  parties  du  voile'',  la  prend  des 
deux  mains  et  la  porte  alors  devant  sa  poitrine®.  S'il  n'y  a 
qu'un  seul  Clerc,  il  fuit  tenir  Yombrellino  par  quelqu'un  des 
Assistants^  (3). 

134.  Nota  1^.  Si  l'on  doit  parcourir  un  chemin  long  et  dif- 
ficile, le  Prêtre  renferme  la  custode  dans  une  bourse  de  soie, 
qu'il  met  à  son  cou,  et  l'attache  de  manière  qu'elle  ne  puisse 
tomber  ni  s'ouvrir  ^^. 

135.  Nota  2°.  Le  Prêtre  qui  porte  le  saint  Sacrement  doit 
avoir  la  tête  nue^^  S'il  devait  en  être  incommodé,  il  pour- 
rait, avec  la  permission  de  l'Ordinaire,  se  couvrir  la  tête 
d'une  calotte,  mais  seulement  hors  de  l'enceinte  des  villes 
ou  des  bourgs  ^^ 

d'Hosties  suffisant  dans  la  custode  et  n*aura  pas  besoin  de  prendre  des 
Hosties  dans  le  ciboire. 

(1)  On  prend  une  Hostie  de  plus  pour  pouvoir  revenir  solennellement 
à  l'église.  On  ne  le  fait  pas  si  le  chemin  est  difficile  et  si  l'on  ne  peut 
donner  à  cette  Fonction  toute  la  solennité  désirable. 

(2)  Y.  p.  582,  notel. 

(3)  Si  l'on  porte  la  sainte  communion  avec  solennité,  on  peut  faire 
prendre  le  dais.  S'il  n'y  avait  personne  pour  porter  Yombrellino,  le 
Prêtre  pourrait  le  porter  lui-même  et  attacher  la  custode  comme  il  est 
marqué  n*>  154.  On  peut  voir  ce  qui  est  dit  à  cet  égard  dans  la  Reime 
des  sciences  ecclésiastiques^  t,  XX.Vi,  p.  86. 

*  Conséq.  —  2  j{it,  Ibid.  —  3  Conséq.  —  *  Mém.  rit,  —  «  Rit.  Ibid. 

—  6  Conséq.  —  ^  Martinucci.  —  ^  j^^^  Ibid.—  9  Conséq.  —  *»  Rit.  Ibid. 

—  Il  Ibid.  —  *2  s.  c,  10  janv.  1693.  Gardel.,3154  ou  3303,  in  Treviren. 


DE  LA  COMMUNION  DES  MALADES.  639 

§  3.  Depuis  le  départ  de  l'cglise  jusqu'à  l'arrivée  à  la  maison 

du  malade. 

136.  Le  Prêtre,  portant  le  très-saint  Sacrement  comme  il 
est  ditn®  133,  commence  le  psaume  Miserere  mei  Deus^  et 
le  continue^  alternativement  avec  les  personnes  qui  raccom- 
pagnent^. 

137.  Si  le  psaume  Miserere  ne  suffit  pas,  on  y  ajoute 
d'autres  psaumes^,  soit  des  psaumes  de  la  pénitence*,  soit 
ceux  que  Ton  sait  réciter  de  mémoire  ^  ou  des  cantiques  ^^ 
comme  Magnificat^  Benedictus  Dominus  Deus  Israël^  Niinc 
dimittis'^y  Benedicite  omnia  opera^  Ego  dixi^  (1). 

138.  Nota.  Le  Prêtre  qui  porte  le  saint  Sacrement  doit 
toujours  marcher  gravement.  11  peut  aller  un  peu  plus  vite 
si  le  cas  est  pressant,  mais  il  ne  doit  jamais  courir.  On  peut 
monter  sur  un  cheval  doux,  si  c'est  l'usage^. 

§  4.  Des  cérémonies  à  observer  à  la  maison  du  malade. 

139.  En  entrant  dans  la  chambre  du  malade,  le  Prêtre 
dit  :  Pax  huic  domui  ;  on  répond  :  Et  omnibus  hahitantihus 
in  ea  ^^.  Le  Clerc  met  en  même  temps  une  nappe  sur  la  ta- 
ble, s'il  n'y  en  a  pas,  et  pose  la  bourse  dessus  ^^;  s'il  a  le 
pouvoir  de  le  faire  ^^,  il  en  tire  le  corporal,  le  pose  sur  le  mi- 
lieu de  la  table  et  met  la  bourse  de  côté  ^^;  s'il  n'a  pas  ce 
pouvoir,  il  laisse  glisser  le  corporal  sur  la  table  ^*. 

(1)  D'après  le  sentiment  des  auteurs,  les  psaumes  delà  pénitence  con- 
viennent spécialement  à  cette  Fonction,  où  l'on  implore  la  miséricorde 
divine  pour  le  malade  qui  doit  communier.  Mai^^,  ajoute  Catalan,  si  Ton 
indique  le  psaume  Miserere,  la  raison  principale  est  que  presque  tous  les 
Prêtres  le  savent  de  mémoire;  on  peut,  ce  semjale,  le  répéter  plusieurs 
fois  si  le  trajet  est  long.  D'après  Barruffaldi,  les  fidèles  pourraient  réci- 
ter le  chapelet  en  accompagnant  le  très-saint  Sacrement.  Quand  on  porte  la 
sainte  communion  solennellement,  on  chante  ces  psaumes.  Le  même  au- 
teur fait  mention  de  cet  usage,  et  ajoute  qu'ils  se  chantent  ordinairement 

*  RiL  Ibid.  —  -  Tous  les  auteurs.  —  3  RU,  Ibid.  —  *  Tous  les  auteurs. 

—  5  Catalan.  —  6  Rit.  Ibid.  —  ^  Catalan.  —  »  Barrulfaldi.  —  »  S.  Lig. 
de  Euch.  —  10  Rit.  Ibid.  —  ^^  Martinucci.—  ^^  Conscq.  —  ^^  Martinuccî, 

—  **  Conséq. 


640  PART.  X,  SECT.  I,  CHAP.  lY,  ART.  III. 

140.  Le  Prêlre  dépose  alors  le  très-saint  Sacrement  sur 
le  corporal^  et  fait  la  génuflexion.  Pendant  ce  temps,  le 
Clerc  prend  Taspersoir  et  vient  près  du  Prêtre^. 

141.  Le  Prêtre,  ayant  fait  la  génuflexion,  quitte  le  voile, 
le  donne  au  Clerc  ou  le  dépose  près  de  lui,  et  reçoit  Tasper- 
soir'.  Il  asperge  alors  le  malade  et  toute  la  chambre,  disant 
en  même  temps  l'antienne  Asperges  avec  le  premier  verset 
du  Miserere  et  Gloria  Patri.  On  répond  Sicut  erat.  Il  ré- 
pèle ensuite  Asperges''.  Cette  antienne  se  dit  au  temps  pas- 
cal, comme  pendant  le  restede  Tannée^,  et  Ton  n'ajoute  i//e/wia 
ni  à  l'antienne  ni  aux  versets^. 

142.  Après  cette  aspersion,  le  Prêtre  rend  l'aspersoir  au 
Clerc  ou  le  dépose  en  lieu  convenable.  Il  se  tourne  ensuiîe 
vers  le  saint  Sacrement,  fait  la  génuflexion,  prend  le  Rituel, 
s'il  en  a  besoin  %  et  dit  les  versets  Adjutorium  noslrum,  Do- 
mine exaudi  et  Dominus  vobiscum.  On  répond  :  Qui  fecit^ 
Etclamor  meus,  Et  cum  spiritu  tuo;  puis  le  Prêtre  dit  l'o- 
raison Exaudi  nos  ^. 

143.  L'oraison  terminée,  le  Prêtre  s'approche  du  malade, 
et  lui  demande^  à  voix  basse  ^^  s'il  ne  désire  pas  se  confesser; 
il  l'entend  alors  et  lui  donne  l'absolution.  Hors  le  cas  de  né- 
cessité, le  malade  doit  s'être  confessé  avant  ce  moment  ^^. 

144.  Le  malade,  ou  un  autre  à  sa  place,  récite  alors  le 
Confiteor,  et  le  Prêtre  ^'^î  observant  les  cérémonies  accoutu- 
mées*^, dit  Misereatur  et  Indulgentiam,  i^uis  Ecee  Agnus 
Dei  et  trois  îois  Domine  non  sum  Digyius;  le  malade  dit  ces 
dernières  paroles  au  moins  une  fois  à  voix  basse,  en  même 
temps  que  le  Prêtre  **,  s'il  peut  le  faire  *^.  Si  le  Prêtre  donne 
la  sainte  communion  en  forme  de  viatique,  il  dit  Misereatur 

sur  le  sixième  ton,  Mgr  Marlinucci  dit  ici  que  si  le  Prêtre  n*a  porté 
qu'une  seule  Hostie,  il  se  retourne  pour  bénir  le  peuple  avant  d'entrer 
dans  la  maison  du  malade. 

*  Rit.  Ibid.  —  2  Conséq.  —  s  Conséq.  —  *  RlL  Ibid.  —  5  g,  c.,  11  fév. 
1702.  Gardel.,  3465  ou  3615,  ad  7,  in  Lerien.  —  6  Martinucci.  —  "^  Con- 
séq. —  ^Rit,  Ibid.  —  9  Ibid.  —  *»  Plusieurs  auteurs.  Conséq.  —  "  RU. 
Ibid.  —  *2  Ibid.  —  *5  Conséq.  —  ^^  Rit,  Ibid.  —  *^  Conséq. 


DE  LA  COMMUNION  DES  MALADES.  641 

et  Indulgentiam  an  singulier^,  et  en  donnant  la  commu- 
nion, il  dit  la  formule  Accipe^;  s'il  ne  la  donne  pas  en  forme 
de  viatique,  il  dit  Miser eatur  et  Indulgentiam  au  pluriel^, 
et  la  formule  ordinaire.  Corpus  Domini  *. 

145.  Nota  1®.  Si  le  malade  est  en  danger  de  mort,  et  s'il 
y  a  péril  en  la  demeure,  le  Prêtre  peut  omettre  en  tout  ou 
en  partie  les  prières  indiquées  dans  le  Rituel,  dire  de  suite 
Misereatur  et  donner  la  sainte  communion  au  moribond^, 
sans  rien  suppléer  après  ^. 

146.  Nota  2<*.  Si  le  malade  vient  à  mourir  avant  d'avoir 
pu  avaler  la  sainte  Hostie,  ou  est  devenu  incapable  de  le  faire, 
et  si  elle  paraît  sur  sa  langue,  le  Prêtre  la  reprend,  et  observe 
ce  qui  est  dit  part.  I,  n°  H 8,  p.  38"^. 

147.  Après  avoir  donné  la  sainte  communion  au  malade, 
le  Prêtre  revient  près  de  la  table,  observant  les  cérémonies 
accoutumées.  Ayant  fermé  la  custode,  il  se  purifie  les  doigts^ 
dans  l'un  des  deux  vases  préparés  comme  il  est  dit  n^  125^, 
p.  636.  On  donne  l'ablution  à  prendre  au  malade  ^^.  Le  Prêtre 
peut  aussi  la  jeter  dans  le  feu,  ou  l'emporter  pour  la  jeter 
dans  la  piscine  ^^  (1). 

148.  Le  Prêtre  prend  ensuite  le  Rituel,  s'il  en  a  besoin *^ 
et  dit  Dominus  vobiscum  avec  l'oraison  Domine  sancte.  On 
répond  Amen^^. 

149.  S'il  n'y  a  plus  d'Hosties  dans  la  custode,  le  Prêtre 
donne  la  bénédiction  au  malade,  de  la  maiiicie  accoutumée. 
S'il  y  a  encore  une  ou  plusieurs  Hosties,  le  Clerc  prend  le 
voile  humerai  pendant  que  le  Prêtre  dit  l'oraison  Domine 
sancte^^.  Après  cette  oraison,  le  Prêtre  se  met  à  genoux,  re- 
çoit le  voile,  se  lève  *^,  prend  la  custode  et  bénit  le  malade 

avec  le  très-saint  Sacrement,  sans  rien  dire^^  Le  Clerc  remet 
I 

(1)  D'après  S.  Liguori,  si  l'on  dorme  l'ablution  au  malade  et  s'il  n'y  a 

plus  d'hosties  dans  la  custode,  on  pourrait  la  purifier  dans  le  vase  qui 

contient  l'ablution. 

*  De  Herdt,  Martinucci  et  autres.  —  ^  RU.  Ibid.  —  ^  Les  auteurs.  — 
'^Rit.  Ibid.  —  s  Ibid.—  6  Conséq.  —  ?  Conséq.  —  »  Ibid.  —  9  Plu- 
sieurs auteurs.  —  *^  Rit.  Ibid.  —  **  Les  auteurs.  —  ^^  Conséq.  — 
*5  Rit,  Ih'id.  —  '4  Ibid.  —  15  Conséq.  —  *«  bu,  Ibid, 

56. 


642  PART.  X,  SECT.  I,  CHAP.  lY,  ART.  III. 

alors  le  corporal  dans  la  bourse,  s'il  en  a  le  pouvoir;  s'il  ne 
Ta  pas,  il  ouvre  la  bourse,  et  le  Prêtre,  tenant  la  custode  de 
la  main  droite,  prend  le  corporal  de  la  main  gauche  et  le 
met  dans  la  bourse  ^ 

§  5.  Du  retour  à  Péglise. 

150.  S'il  reste  une  ou  plusieurs  Hosties  dans  la  custode, 
on  retourne  à  Téglise  dans  le  même  ordre  qu'on  est  venu, 
et  Ton  part  aussitôt  que  le  Prêtre  a  béni  le  malade,  comme 
il  est  dit  au  numéro  précédent.  On  dit  alors  le  psaume  Lan- 
date  Dominum  de  cœlis^  avec  d'autres  psaumes  si  le  trajet 
est  long*.  On  peut  dire  le  Te  Deum  et  l'hymne  Pange  lin- 
gua  avec  les  autres  hymnes  de  l'Office  du  très-saint  Sacre- 
ni^t^.  Si  Ton  se  rend  près  d'un  autre  malade,  on  reprend 
le  psaume  Miserere  en  approchant  de  sa  demeure*. 

151.  S'il  ne  reste  point  d'Hosties  dans  la  custode,  le  Prê- 
tre, après  avoir  donné  la  bénédiction  au  malade,  comme  il 
est  dit  au  numéro  précédent,  quitte  les  ornements,  et  l'on 
éteint  les  cierges.  Le  Prêtre  prend  la  custode  et  la  reporte  à 
1  église  sans  la  faire  voir.  Les  personnes  qui  accompagnaient 
le  saint  Sacrement  peuvent  retourner  directement  chez  elles ^. 

§  6.  Des  cérémonies  à  observer  quand  on  est  de  retour  à  l'église. 

152.  Si  l'on  revient  à  l'église  avec  le  très-saint  Sacre- 
ment, comme  il  est  dit  n^  150,  le  Clerc,  en  arrivant,  pose  la 
bourse  sur  l'autel,  en  tire  le  corporal,  s'il  a  le  pouvoir  de 
le  faire,  le  pose  sur  le  milieu  de  l'autel,  et  met  la  bourse 
contre  le  gradin  du  côté  de  l'évangile.  S'il  n'a  pas  le  pou- 
voir, il  laisse  glisser  le  corporal  sur  l'autel.  Le  Prêtre 
dépose  le  très-saint  Sacrement  sur  le  corporal,  fait  la  gé- 
nuflexion, et  celui  qui  portait  Vombrellino  le  remet  à  sa 
place ^  Le  Prêtre  vient  alors  se  mettre  à  geiioux^au  bas  des 
degrés'',  puis  il  dit  Panem  de  cœlo  et  Domimis  vobiscum. 
On  répond  Omne  delectamentum  et  Et  cura  spiritu  tuo,  puis 

*  Ccnséq.  --  2  nit  Ibid.  —  ^  Barruffaldi,  Catalan  et  autres.  —  *  Con- 
séq.  ^  5  jii^^  ij3i(]^  _  6  Conséq.  —  '  Tous  les  auteurs 


DU  SACREMEIST  DE  L'EXTRÊME  ONCTION.  645 

dit  Toraison  Deus  qui  nobis  avec  la  grande  conclusions 
au  temps  pascal  comme  pendant  le  reste  de  Tannée  ^.  Après 
cette  oraison  il  se  lève,  se  tourne  à  demi  vers  le  peuple^,  et 
annonce  les  indulgences  accordées  par  les  souverains  Pontifes 
aux  personnes  qui  accompagnent  le  très-saint  Sacrement  *. 
Le  Prêtre  se  retourne  alors  vers  l'autel^,  fait  la  génuflexion^, 
prend  la  custode  et  donne  la  bénédiction  avec  les  cérémonies 
accoutumées'^  (1).  Il  renferme  ensuite  le  saint  Sacrement  et 
revient  à  la  sacristie  avec  ses  Clercs  en  observant  toutes  les 
cérémonies  d'usage^. 

153.  S'il  ne  reste  point  d'Hosties  dans  la  custode  après  !a 
communion  du  malade,  le  Prêtre,  de  retour  à  l'église,  la 
porte  à  la  sacristie  et  la  pose  sur  un  corporal.  On  alkime 
deux  cierges,  le  Prêtre  se  revêt  alors  du  surplis  et  de  l'étole, 
et  la  porte  dans  le  tabernacle  du  saint  Sacrement,  observant 
les  cérémonies  d'usage,  pour  être  purifiée  à  la  Messe  le  jour 
même  ou  un  des  jours  suivants^  (2). 


CHAPITRE   V 

Du  sacrement  de  l'Extrêiue-Onetion* 

ARTICLE   PREMIER 

Règles  générales  concernant  le  sacrement  de  V extrême-onctiovu 

154.  Si  l'état  du  malade  ne  s'y  oppose  pas,  on  lui  donne 
le  sacrement  de  pénitence  et  le  saint  viatique  avant  de  lui 
administrer  l'extrême-onction^^. 

(1)  Si  Ton  a  porté  la  sainte  communion  solennellement  avec  encens, 
le  Prêtre  peut,  ce  semble,  encenser  le  saint  Sacrement  avant  l'oraison. 
On  chanterait  alors  Tantum  ergo  et  Genitori. 

(2)  V.  p.  641,  note  1. 

1  Rit,  Ibid.  —  2  s.  C,  11  fév.  1702.  Gardcl.,  5465  ou  3614,  ad  7,  m 
Lerien.  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  *  Rit.  ïbid.  —  ^  Conséq.  —  ^  Tous  les 
auteurs.  ^  ^  nn  i\,[^^  _  s  ibid.  —  9  ibid.  —  »»  Ibid. 


6M  PART.  X,  SECT.  I,  CHAP.  Y,  ART.  I. 

155.  La  matière  du  sacrement  de  rextrême-onction  est 
l'Huile  des  infirmes.  Elle  doit  avoir  été  bénite  par  l'Évêque 
le  jeudi  saint  de  la  même  année  ^ 

156.  Le  Curé  doit  avoir  soin  de  se  procurer  l'Huile  sainte 
à  temps  et  brûler  Tancienne^.  On  peut  la  mettre  dans  la 
lampe  qui  brûle  devant  le  très-saint  Sacrement,  ou  encore  en 
imbiber  des  étoupes  que  Ton  brûle,  et  dont  on  jette  les  cen- 
dres dans  la  piscine^. 

157.  On  ne  doit  pas,  sans  nécessité,  se  servir  de  l'Huile 
ancienne.  Si  la  quantité  diminue,  et  s'il  est  à  craindre  qu'elle 
ne  vienne  à  manquer  sans  qu'on  puisse  se  procurer  d'autre 
Huile  bénite,  on  y  ajoute  de  l'huile  non  bénite,  mais  en  moin- 
dre quantité*.  On  peut  faire  ce  mélange  plusieurs  fois; 
quand  même,  par  suite  de  plusieurs  mélanges,  la  quantité 
d'huile  ainsi  ajoutée  viendrait  à  surpasser  celle  de  l'Huile  bé- 
nite ^  ;  mais  on  ne  doit  pas  le  faire  sans  nécessité,  et  il  ne 
serait  pas  permis  de  n'en  prendre  qu'une  petite  quantité  pour 
faire  ce  mélange  immédiatement^. 

158.  L'Huile  des  infirmes  se  conserve  dans  un  vase  d'ar- 
gent ou  d'ctain,  bien  fermé '^.  On  peut  y  mettre  une  inscrip- 
tion comme  il  a  été  dit  n°  55  pour  le  saint  Chrême  et  l'Huile 
des  Catéchumènes  (1).  On  a  ordinairement  aussi  un  grand 
vase,  et  pour  l'usage  ordinaire,  un  ou  plusieurs  plus  petits^. 
Ils  doivent  avoir  une  ouverture  assez  grande  pour  qu'on 
puisse  y  mettre  le  pouce.  On  verse  dans  un  de  ces  petits 
vases  la  quantité  d'Huile  dont  on  a  besoin  ^  et  il  est 
à  propos  d'y  mettre  des  étoupes  ou  quelque  chose  de  sem- 
blable ^^ 

159.  Les  vases  qui  contiennent  l'Huile  des  infirmes  doi- 

(1)  Rien  n'est  prescrit  sur  cette  inscription.  Ordinairement ,  chez 
nous,  le  vase  et  le  couvercle  portent  celle-ci  :  0.  I.  Olcum  infirma^ 
rum), 

1  Ibid.  —  2  ibid.  —  3  Les  auteurs.  —  *  Rit,  Ibid.  —  ^  S.  C,  23  sept. 
1682.  Brefs  de  Pie  Vl,  t.  I,  p.  336.  —  ^  S.  G.,  2  déc.  1854.  Tardel.,  4854 
ou  5000,  ad  4,  in  Paiavina,  —  '  Ibid.  —  s  Tous  les  auteurs.  —  »  Conséq. 
—  *o  hit.  Ibid. 


DU  SACREMENT  DE  L'EXTRÈME-ONCTION.  645 

vent  être  conservés  dans  Téglise  ou  dans  la  sacristie*,  et 
dans  un  lieu  spécialement  destiné  à  cet  usage,  propre,  dé- 
cemment orné,  et  fermé  à  clel^  Le  lieu  le  plus  convenable 
serait  une  armoire  rapprochée  de  Tautel,  du  côté  de  Tépître 
ou  du  côté  de  l'évangile^.  Le  Piètre  ne  doit  pas  garder  les 
saintes  Huiles  chez  lui,  si  sa  demeure  est  rapprochée  de  l'é- 
glise :  si  sa  demeure  était  éloignée  de  l'église,  il  pourrait  les 
conserver  chez  lui  ;  mais  dans  un  lieu  spécial  et  convenable- 
ment orné  *. 

160.  Le  Ministre  légitime  du  sacrement  de  l'extrême- 
onction  est  le  Curé  de  la  paroisse  ou  tout  autre  Prêtre  délé- 
gué par  lui  ou  par  l'Ordinaire^.  Les  Religieux  peuvent  aussi 
donner  l'extrême-onction  dans  l'intérieur  de  leur  commu- 
nauté^. En  cas  de  nécessité,  tout  Prêtre  peut  conférer  ce  sa- 
crement''^. 

161.  Le  Prêtre  qui  donne  l'extrême-onction  doit  être  re- 
vêtu du  surplis  et  de  l'étole  ^.  Il  en  serait  dispensé  en  cas  de 
nécessité^. 

162.  Ce  sacrement  doit  être  conféré  à  toutes  les  personnes 
qui  sont  en  danger  prochain  de  mort,  si  elles  ont  atteint 
l'âge  de  raison*^.  Il  est  à  propos  de  ne  pas  attendre  que  le 
malade  soit  à  l'extrémité  pour  lui  donner  l'extrême-onction, 
pour  ne  pas  l'exposer  à  en  être  privé  et  afin  qu'il  puisse  re- 
cevoir plus  abondamment  les  grâces  spirituelles  et  corporel- 
les attachées  à  ce  sacrement.  On  peut  toujours  donner  l'ex- 
trême-onction à  un  malade  si  le  danger  de  mort  est  probable 
ou  sérieusement  à  craindre.  Les  enfants  peuvent  recevoir 
l'extrême-onction,  quand  même  on  ne  les  croirait  pas  assez 
instruits  pour  leur  donner  la  sainte  communion  **. 

165.  On  peut  donner  l'extrême-onction  à  un  malade  qui 
a  perdu  la  parole  et  même  la  connaissance,  s'il  a  demandé 

*  S.  C,  16  déc.  1826.  Gardel.,  4474 ou  4623,  ad  3,  in  Gandaven.  — 
«  Rit.  Ibid.  —  s  S.  C,  16  juin  1663.  Gardel.,  2071  ou  2218,  in  Arimi- 
nen.  —  ♦  S.  C,  16  déc.  1826.  Gardel.,  4474  ou  4623,  ad  3,  in  Ganda- 
ven, —  ^  Clem.  I,  de  privil.  —  «  Décr.  de  Sixte  IV.  —  ^  Tous  les  au- 
teurs. —  s  Rit,  Ibid.  —  9  Tous  les  auteurs.  —  *»  Rit,  Ibid.  —  **  Tous 
les  auteurs. 


646  PART.  X,  SECT.  I,  CHAP.  V,  ART.  II. 

ce  sacrement  ou  s'il  Teût  vraisemblablement  demandé,  toutes 
les  fois  qu'il  n'y  a  rien  à  craindre  contre  le  respect  du  au 
sacrement.  On  ne  l'accorde  pas  aux  pécheurs  impénitents  ni 
à  ceux  qui  meurent  évidemment  dans  l'état  de  péché  morte!, 
ni  aux  excommuniés  ^. 

164.  Le  sacrement  de  l'extrême-onclion  ne  se  donne  ja- 
mais aux  enfants  avant  l'usage  de  la  raison  ni  aux  personnes 
qui  ne  sont  pas  malades,  quand  même  elles  seraient  sur  le 
point  de  mourir  de  mort  violente^. 

1G5.  On  ne  doit  pas  donner  deux  fois  l'extrême-onction 
dans  une  même  maladie  et  un  même  danger  de  mort.  Si  le 
danger  de  mort  a  cessé  depuis  la  réception  du  sacrement,  on 
peut  le  réitérer^. 

166.  En  règle  générale,  on  ne  porte  pas  en  même  temps 
le  saint  Viatique  et  les  saintes  Huiles.  Mais  on  peut  le  faire 
quand  il  y  a  nécessité  ou  utilité,  comme  le  danger  de  mort 
ou  l'éloignement  de  la  demeure  du  malade.  Si  le  Prêtre  est 
accompagné  d'un  autre  Prêtre  ou  d'un  Diacre,  celui-ci  porte 
les  saintes  Huiles  sans  les  faire  voir*.  Il  n'est  jamais  permis 
de  renfermer  le  saint  Sacrement  et  les  saintes  Huiles  dans  un 
uiême  vase  ayant  deux  compartiments'^. 

ARTICLE    II 

Objets  à  préparer. 

167.  A  la  sacristie.  On  prépare  à  la  sacristie  un  surplis 
cl  une  étole  violette  pour  le  Prêtre  qui  doit  donner  l'extrême- 
onction.  On  prépare  en  outre  la  burette  qui  renferme  l'Huile 
des  infirmes  dans  un  sac  de  couleur  violette,  la  croix  sans 
hampe,  le  bénitier  et  l'aspersoir,  et  le  Rituels 

168.  A  la  chambre  du  malade.  La  chambre  du  malade 
doit  être  très-propre.  On  fera  en  sorte  que  ce  sacrement  soit 
administré  avec  décence ''j  les  mains  et  les  pieds  du  malade 

*  Rit.  Ibid.  —  2  ibid.  —  3  Ibid.  —  *  Ihid.  S.  C,  44  août  1858.  Gar- 
del.,  5269,  S.  Claudiu—^  S.  C,  26  mars  1859.  Gardel.,  5285,  ad 6,  in 
Tarnovien.  —  6  RU.  Ibid.  —  ^  ibid. 


DU  SACREMENT  DE  L'EXTRÊME-ONGTION.  647 

doivent  être  aussi  propres  qu'il  est  possible  ^  On  dispose  une 
table  que  Ton  couvre  d'un  linge  blanc,  avec  un  cierge  et 
deux  vases,  Tun  renfermant  sept  morceaux  d'étoupe  ou 
quelque  chose  de  semblable  pour  essuyer  les  onctions,  l'autre 
contenant  un  peu  de  mie  de  pain  pour  nettoyer  les  mains  du 
Prêtre  2. 

ARTICLE    ni 

Des  cérémonies  à  observer  dans  V administration  du  sacrement 
de  V extrême-onction. 

169.  Le  Prêtre  se  rend  à  la  maison  du  malade  avec  ses 
habits  ordinaires^,  portant  les  saintes  Huiles  avec  précaution. 
11  peut  suspendre  à  son  cou  le  sac  qui  renferme  la  burette, 
si  le  chemin  est  long  et  difficile.  Le  Clerc  porte  la  croix,  l'eau 
bénite  et  le  Rituel*.  Il  porte  aussi  le  surplis  et  l'étole  du 
Prêtre,  ou  bien  celui-ci  les  porte  lui-même^. 

170.  Arrivé  à  la  chambre  du  malade,  le  Prêtre  dit  :  Pax 
huic  domui.  On  répond  :  Et  omnibus  habitantibus  in  ea.  Il 
dépose  alors  sur  la  table  la  burette  aux  saintes  Huiles,  et  se 
revêt  du  surplis  et  de  l'étole^.  Pendant  ce  temps,  le  Clerc 
prend  Taspersoir  et  vient  près  du  Prêtre ''. 

171.  Le  Prêtre, étant  revêtu  du  surplis  et  de  l'étole,  rend 
l'aspersoir  et  asperge  le  malade  et  toute  la  chambre,  disant 
en  même  temps  WnûenwQ  Asperges^.  Cette  antienne  se  dit 
au  temps  pascal,  comme  pendant  le  reste  de  Tannée  ^.  Il  rend 
ensuite  l'aspersoir  que  le  Clerc  met  en  lieu  convenable ^^. 

172.  Si  le  malade  désire  se  confesser,  le  Prêtre  entend  sa 
confession  et  lui  donne  l'absolution.  Il  le  console  ensuite  par 
des  paroles  de  piété;  lui  explique  en  quelques  mots,  s'il  en  a 
le  teuips,  la  vertu  et  l'efficacité  du  sacrement  qu'il  va  rece- 
voir; Tencourage  et  excite  en  lui  la  confiance  et  l'espérance 
de  la  vie  éternelle  ^^ 

*  Conséq.  —  ^  Ritlhià,  —  ^  Xous  les  auteurs.  Conséq.  —  *  RU,  Ibid. 
—  ^  Conséq.  —  ^  Rit.  Ibid.  — -  ^  Conséq.  —  »  RU,  Ibid.  —  9  S.  C, 
il  fév.  1702.  Gardel.,  3465  ou  3614,  ad  7,  m  Lerien,  —  lo  Conséq.  -^ 
*^  RU,  Ibid,  , 


PART.  X,  SECT.  I,  CHAP.  Y,  ART.  III. 

175.  On  commence  ensuite  les  prières.  Le  Prêtre  dit  d'a- 
bord Adjutorium  nostrum  et  Dominus  vobiscum.  On  répond 
Qui  fecit  et  Et  citm  spiritu  iuo.  11  dit  ensuite  les  trois  orai- 
sons marquées  dans  le  Rituel,  Au  mot  Bene  >ï«  die  et  Bene- 
>ï<  dicat,  il  bénit  le  malade.  On  répond  Amen  après  chacune 
des  oraisons.  On  peut  omettre  ces  oraisons  en  tout  ou  en  par- 
tie si  le  temps  ne  permet  pas  de  les  dire  ;  et  si  le  malade  est 
en  péril  imminent  de  mort,  le  Prêtre  commence  aussitôt  les 
onctions,  comme  il  est  dit  ci-après  n^  176  ^ 

174.  Après  ces  oraisons,  le  Clercréciiele  C on fiteor,  auprès 
quoi  le  Piètre  dit  Misereatur  et  Indulgentiam  ;  puis  il  aver- 
tit les  assistants  de  prier  pour  le  malade.  Ceux-ci  peuvent 
réciter  les  psaumes  de  la  pénitence  avec  les  litanies  des 
Saints  ou  d'autres  prières  pendant  que  le  Prêtre  fait  les  onc- 
tions^. 

175.  Le  Prêtre  dit  alors  la  prière  qui  commence  par  ces 
mots  :  In  nomine.  En  disant  Patris  >ï<,  et  Filii  >ï<,  et  Spiri- 
tus  >ï<  sayictiy  il  bénit  le  malade  par  trois  signes  de  croix. 
On  répond  Amen  ^. 

176.  Après  cette  prière,  le  Prêtre  prend  des  saintes  Hui- 
les* avec  le  pouce  droit^  (1)  et  fait  les  onctions  sur  les  yeux, 
les  oreilles,  les  narines,  la  bouche,  les  mains  et  les  pieds  du 
malade.  On  fait  une  onction  en  forme  de  croix  sur  chacun 
des  deux  yeux,  sur  les  deux  oreilles,  les  deux  narines,  les 
deux  mains  et  les  deux  pieds ^  en  commençant  toujours  par 
la  droite"^,  et  le  Prêtre  ne  termine  la  formule  qu'après  avoir 
fait  les  deux  onctions^.  L'onction  des  yeux  se  fait  sur  les 
paupières^,  celle  de  la  bouche  sur  les  lèvres  fermées,  celle 
des  mains  se  fait  dans  l'intérieur  de  la  main,  excepté  aux 
Prêtres ^^,  et  celle  des  pieds  se  fait  à  volonté  en  dessus  ou  en 
dessous  ^^  On  fait  toujours  aux  Prêtres  l'onction  des  mains  à 

(1)  V.  p.  614,  note  1. 

1  Ibid.  —  2  Ibid.  —  5  ibid.  —  ♦  Ibid.  -.  s  Ibid.  S.  C,  9  mai  1857. 
Gardel.,  5243,  ad  2,  Portus  AloisiL  —  «  RU.  Ibid.  —  ^  Les  auteurs.  — 
^  Ru,  Ibid.  —  9  Les  auteurs.  —  <o  RU,  Ibid.  —  "  Les  autours. 


DU  SACREMENT  DE  UEXTRÊME-ONCTION.  049 

Fextérieur.  Après  ces  onctions,  on  fait  aux  hommes  seule- 
ment une  onction  aux  reins,  s'ils  peuvent  se  mouvoir  facile- 
ment, sinon  on  Tomet  et  on  ne  fait  aucune  autre  onction 
pour  la  remplacer.  Après  chaque  onction,  le  Prêtre  essuie 
les  saintes  Huiles  avec  de  Tétoupe  ;  le  Clerc  peut  le  faire  s*il 
est  dans  les  ordres  sacrés.  Après  la  dernière,  le  Prêtre  nettoie 
ses  mains  avec  de  la  mie  de  pain^. 

177.  Le  Prêtre  dit  ensuite  Kyrie  eleison  avec  les  versets 
et  les  oraisons  qui  suivent  ^. 

178.  Après  ces  oraisons,  le  Prêtre  peut  encore  adresser  au 
malade  quelques  paroles  d'encouragement,  suivant  ses  be^- 
soins,  pour  le  prémunir  contre  les  tentations,  et  laisse  une 
croix  et  de  Teau  bénite  dans  la  maison,  s'il  n'y  en  a  pas'. 

179.  Le  Prêtre  quitte  ensuite  l'étole  et  le  surplis,  prend 
les  saintes  Huiles,  et  se  retire  avec  son  Clerc*. 

180.  Nota.  1^.  Si  le  malade  vient  à  mourir  pendant  les 
onctions,  le  Prêtre  doit  cesser  aussitôt.  S'il  doute,  il  conti- 
nue conditionnellement  en  disant  Si  vivis  avant  Per  istam 
unctionem^. 

181.  Nota  2«.  Si  le  Prêtre  voit  que  le  malade  est  à  la  der- 
nière extrémité,  il  lui  fait  une  seule  onction  sur  le  front  en 
disant  :  Per  istam  saiictam  mictionem  et  suam  piissimam 
misericordiam,  indulgeat  tibi  Dominus  qindquidper  visuniy 
auditum,  odoratum^  gustum  et  locutionem,  tactum^  et  grès- 
sum  deliquisti,  Amen,  Si  le  malade  vit  encore  après  cette 
onction,  le  Prêtre  répète  chacune  des  onctions  en  particu- 
lier ^ 

182.  Nota  3^.  Si  le  malade  est  privé  d'un  de  ses  membres, 
on-fait  l'onction  sur  la  partie  du  corps  la  plus  rapprochée, 
sans  rien  changer  aux  paroles.  On  n'omet  aucune  onction,, 
quand  même  le  malade  aurait  été  toute  sa  vie  privé  de  l'usage 
d'un  de  ses  sens  ou  de  l'un  de  ses  membres  ''. 


*  Rit.  Ibid.  —  2  Ibid.  —  5  Ibid.  —  *  Ibid.  —  ^  ibid.  —  «  BarruffaUîi 
et  autres.  —  '  Rit.  Ibid. 


CÉRÉMONIAL,   I.  37 


650  PART.  X,  SECT.  I,  CHAP.  VI,  ART.  I. 

CHAPITRE  YI 

Du  sacrement  de  Mariage. 

ARTICLE   PREMIER 

Règles  générales  concernant  le  sacrement  de  mariage. 

§  1.  Du  propre  Prêtre  relativement  au  mariage. 

185.  Le  propre  Prêtre  qui  doit  assister  au  mariage  est  le 
Curé  de  la  paroisse  dans  laquelle  il  se  fait  ;  cette  paroisse 
peut  être  celle  du  mari  ou  celle  de  la  femme  ^ 

184.  Aucun  autre  Prêtre  ne  peut  remplacer  le  Curé  sans 
une  délégation  de  lui  ou  de  TÉvêque^.  Le  Vicaire  de  la  pa- 
roisse, remplaçant  le  Curé,  n'a  pas  besoin  d'une  délégation 
spéciale^. 

§  2.  Des  précautions  à  prendre  par  le  Curé  avant  la  célébration 

du  mariage. 

185.  Lorsqu'un  Curé  est  averti  qu'un  mariage  doit  avoir 
lieu  dans  sa  paroisse,  il  doit  savoir  :  1^  quels  sont  ceux  qui 
doivent  contracter  mariage  et  s'ils  n'ont  pas  quelque  empê- 
chement canonique  ;  2°  s'ils  se  marient  de  bon  gré  et  bbre- 
ment,  et  comme  le  demande  le  respect  du  au  sacrement  ; 
3**  s'ils  ont  l'âge  requis  ;  4®  s'ils  sont  bien  instruits  des  élé- 
ments de  la  foi  * . 

186.  Il  doit  connaître,  par  l'étude  des  auteurs  approuvés, 
quels  sont  les  empêchements  canoniques  pour  contracter  ma- 
riage, prohibants  et  dirimants,  les  degrés  de  consanguinité  et 
d'affinité,  et  la  parenté  spirituelle,  contractée  à  l'occasion  du 
sacrement  de  baptême  et  de  confirmation^. 

187.  Il  sera  surtout  bien  instruit  de  tout  ce  qui  est  pres- 
crit pour  l'administration  régulière  de  ce  sacrement,  et  doit 

*  Ibid.  de  sacram.  matrim.  —  ^  Ibid.  —  s  Les  auteurs.  —  *  Rit,  Ibîd, 
—  8  Ibid. 


DU  SACREMENT  DE  MARIAGE.  651 

avoir  soin  que  toutes  les  règles  soient  exactement  obser- 
vées ^ 

188.  Le  Curé  prendra  garde  d'admettre  facilement  les  va- 
gabonds et  les  étrangers,  ceux  dont  la  demeure  est  incer- 
taine, et  ceux  qui  ont  déjà  été  mariés,  comme  aussi  les  fem- 
mes de  soldats,  de  captifs  ou  de  voyageurs,  sans  avoir  fait  les 
recherches  nécessaires  et  sans  en  avoir  obtenu  la  permission 
del'Évêque^ 

§  3.  De  la  publication  des  bans. 

189.  Avant  le  mariage,  on  annonce  publiquement  à  l'é- 
glise, trois  jours  fériés  de  suite,  suivant  le  précepte  du  con- 
cile de  Trente,  les  noms  des  personnes  entre  qui  le  mariage 
doit  être  contracté  ^. 

190.  Si  le  mari  et  la  femme  sont  de  paroisses  différentes, 
les  bans  se  font  dans  les  deux  paroisses  ;  cela  fait,  s'il  n'y  a 
aucun  empêchement  légitime,  le  Curé  peut  procéder  au  ma- 
riage; s'il  y  a  un  empêchement,  il  ne  le  peut  pas*. 

§  4.  De  la  bénédiction  du  mariage. 

191.  On  ne  bénit  pas  les  secondes  noces  ^. 

192.  Cependant,  si  c'est  l'usage  de  bénir  le  mariage  lors- 
que la  femme  seule  se  marie  pour  la  première  fois,  on  peut 
le  conservera 

§  5.  Du  temps  et  du  lieu  convenables  pour  la  célébration 
du  mariage. 

195.  Il  est  très-convenable  que  le  mariage  soit  célébré 
dans  l'église;  s'il  a  été  contracté  à  la  maison  en  présence  du 
Curé  et  de  témoins,  les  époux  doivent  venir  à  l'église  pour 
recevoir  la  bénédiction  nuptiale,  mais  le  Prêtre  n'exigera 
plus  d  eux  un  nouveau  consentement '^. 

194.  Les  Curés  doivent  se  rappeler  que  depuis  le  pre- 
mier dimanche  de  l'Avent  jusqu'au  jour  de  l'Epiphanie,  et 

*  Ibid.  —  *  Ibid.  —  5  ibid.  —  *  Ibid.  —  «  Ibid.  —  «  Ibid.  —  f  Ibid. 


652  PART.  X,  SEGT.  I,  CHAP.  VI,  ART.  IL 

depuis  le  mercredi  des  Cendres  jusque  après  Foctave  de  Pâ- 
ques, la  solennité  des  noces  est  prohibée^  On  entend  ici  par 
solennité  des  noces  la  bénédiction  du  mariage,  les  fêtes  et 
les  repas  splendides  usités  en  pareille  circonstance.  On  peut 
contracter  mariage  en  tout  temps  ^  et,  avec  la  permission  de 
l'Ordinaire,  faire  les  prières  et  cérémonies  marquées  dans  le 
Rituel,  mais  sans  dire  la  Messe  du  mariage,  et  les  prières 
particulières  indiquées  dans  le  Missel'  (1). 

ARTICLE   II 

Objets  à  préparer. 

195.  A  la  sacristie.  On  prépare  à  la  sacristie  un  surplis 
et  une  étole  blanche  pour  le  Prêtre  qui  doit  présider  à  cette 
Cérémonie,  et  un  surplis  pour  le  Clerc.  Si  le  Prêtre  doit  célé- 
brer la  Messe,  on  prépare  tous  les  ornements,  sauf  le  mani- 
pule*. 

196.  A  VauteL  On  met  le  calice  au  milieu  de  l'autel,  et 
le  Missel^  ouvert^  au  coin  de  l'épître.  On  place  encore,  du 

(1)  D'après  le  sentiment  de  plusieurs  auteurs,  il  serait  permis,  avec 
l'autorisation  de  l'Ordinaire,  non-seulement  de  faire  les  prières  et  céré- 
monies marquées  dans  le  Rituel,  mais  encore  de  dire  la  Messe  du  ma- 
riage aux  jours  non  empêchés  par  les  règles  ordinaires,  de  donner  la  bé- 
nédiction après  le  Pater,  et  de  dire  la  prière  Deus  Abraham.  Le  décret 
suivant  ne  permet  pas  de  la  suivre.  Questions,  1...  2...  5.  «  Utrum  prohi- 
a  bilio  nupliarum  tempore  Adventus  et  Quadragesimse  inlelligi  tantum 
a  debeat  de  Missa  pro  sponsis,  ac  de  precibus  pro  nubentium  benedic- 
«  tione  in  Missali  posilis,  an  ipsum  etiam  attingat  malrimonium,  quod 
a  cum  solis  celebratur  cseremoniis  et  precibus  quae  in  Rituali  reperiun- 
a  tur  ?  4.  An  facta  perEpiscopum  licentia  conlrahendi  malrimonium  tem- 
«  poribus  a  S.  Conc.  Trid.  vetitis,  censeatur  etiam  permissa  benedictio 
«  conjugum  per  preces  et  orationes  in  Missa  pro  sponsis  contentas?  Et 
a  quatenus  négative,  an  possit  Episcopus  in  casu  eam  facuUatem  concè- 
de dere?  »  Réponse  :  «  Ad  3.  Affirmative  ad  j)rimam  partem  ;  nega- 
a  ad  secundam,  dummodo  accédât  Episcopi  venia.  Ad  4.  Négative  in 
a  omnibus.  »  (Décret  du  14  août  1858.  Gardel.,  5275,  ad  3  et  4,  Montis 
Albani.) 

*  Ibid.  Rub,  Miss,  prselim.  —  «  Ibid.  —  »  S.  C,  14  août  1858.  Gardel. 
5275,  ad  3  et  4,  Montis  Albani.  —  *  Gonséq.  —  ^  Martinucci.  —  ^  Con- 
séq. 


DU  SACREMENT  DE  MARIAGE.  653 

côté  de  l'épître,  l'anneau  conjugal  dans  un  bassin  avec  le  bé- 
nitier et  Taspersoir  et  le  Rituel.  Du  côté  de  Tévangile,  on  met 
le  manipule  du  Prêtre*. 

197.  Dans  Véglise,  On  dispose,  suivant  l'usage,  le  lieu  où 
doivent  se  placer  les  époux,  ainsi  que  les  personnes  qui  les 
accompagnent'.  Ils  se  placent  ordinairement  à  la  balustrade'. 

ARTICLE  m 

Des  cérémonies  a  observer  dans  la  célébration  du  mariage. 

198.  Les  futurs  époux  se  placent  dans  l'église  au  lieu  ac- 
coutumé, avec  deux  ou  trois  témoins;  il  convient  aussi 
que  leurs  parents  et  les  membres  de  leurs  familles  soient 
présents  *. 

199.  Le  Prêtre  se  revêt  alors  du  surplis  et  de  l'étole^.  S'il 
doit  célébrer  la  Messe,  il  prend  tous  les  ornements  à  l'excep- 
tion du  manipule^.  Le  Clerc  se  revêt  aussi  du  surplis,  prend 
le  bénitier,  l'aspersoir  et  le  livre''. 

200.  Le  Prêtre,  ayant  fait  avec  son  Clerc  les  salutations 
accoutumées,  se  couvre  et  se  rend  à  l'autel  les  mains  jointes  *. 

201.  En  arrivant  à  l'autel,  il  se  découvre,  donne  sa  bar- 
rette au  Clerc,  fait  la  révérence  convenable  à  l'autel,  monte 
sur  le  marchepied,  au  milieu,  et  se  tourne  vers  le  peuple. 
Le  Clerc,  ayant  déposé  en  lieu  convenable  la  barrette  du  Prê- 
tre, monte  au  côté  de  l'épître,  prend  le  Rituel,  l'ouvre  et  le 
soutient  devant  le  Prêtre.  En  même  temps  les  futurs  époux, 
ayant  quitté  leurs  gants  s'ils  en  font  usage,  viennent  devant 
l'autel  avec  les  témoins.  Les  futurs  époux  se  mettent  à  ge- 
noux sur  le  marchepied  ou  sur  le  plus  haut  degré  ^,  ou  à 
quelque  distance  de  l'autel  *^,  le  mari  à  droite  et  la  femme  à 
gauche,  et  les  deux  témoins  se  tiennent  debout  près  d'eux  ^^ 

202.  Le  Prêtre  interroge  alors  les  époux  en  langue  vul- 
gaire pour  leur  demander  leur  mutuel  consentement  ^^. 

*  Martinucci.  —  *  Conséq.  —  ^  Marlinucci.  — *  Rit.  Ibid.  —  ^  Ibid. 
—  6  S.  C.  31  août  1867.  Gardel.,  5382,  ad  5,  in  Ambianen,  —  '  Rit, 
Ibid.  —  s  Conséq.  —  9  Martinucci.  —  ^^  Bourbon.  —  **  Tous  les  au- 
teurs. —  i«  mt.  Ibid. 


654  PART.  X,  SEGT.  I,  CHAP.  VI,  ART.  IL 

203.  Les  époux  ayant  exprimé  leur  mutuel  consentement^ 
le  Prêtre  leur  dit  de  se  donner  la  main  droite.  Il  fait  alors  le 
signe  de  la  croix  sur  eux  et  dit  :  Ego  conjungo  vos  in  matri" 
moniiim,  in  nomine  Patris  >ï< ,  et  Filii^  et  Spiritus  sancti. 
Il  peut  aussi  se  servir  d'une  autre  formule,  si  c'est  l'usage  ^ 
Le  Clerc  présente  alors  l'aspersoir  au  Prêtre^,  qui  asperge 
les  époux  ^  trois  fois,  d'abord  au  milieu,  puis  à  sa  gauche,  et 
enfin  à  sa  droite*. 

204.  Le  Prêtre  se  tourne  ensuite  vers  l'autel  ^  et  bénit  l'an- 
neau conjugal,  comme  il  est  indiqué  dans  le  Rituel.  Aux 
mots  Benedic  et  Benedicimus,  il  fait  le  signe  de  la  croix  sur 
l'anneau  ^. 

205.  Après  cette  oraison,  le  Clerc  répond  Amen'^^  et  pré- 
sente l'aspersoir  au  Prêtre^,  qui  asperge  l'anneau  en  forme 
de  croix®.  Le  Prêtre  rend  l'aspersoir^^,  prend  l'anneau  et  le 
donne  à  l'époux.  Celui-ci  le  met  au  doigt  annulaire  de  l'é- 
pouse, et  le  Prêtre  les  bénit  en  disant  :  In  nomine  Patris  ^ 
et  Filii,  et  Spiritus  sancti,  Amen.  Il  dit  ensuite  les  versets 
et  l'oraison,  comme  il  est  indiqué  dans  le  Rituel  *S  puis  les 
époux  et  les  témoins  se  retirent  à  leurs  places  ^^. 

ARTICLE  IV 

De  la  Messe  du  mariage. 

206.  Si  l'on  doit  bénir  le  mariage,  le  Clerc  donne  au  Prê- 
tre le  manipule.  Le  Prêtre  célèbre  alors  la  Messe  ^^.  La  Messe 
votive  du  mariage  peut  être  célébrée  tous  les  jours,  excepté 
les  dimanches  et  fêtes  doubles  de  première  et  de  seconde 
classe,  comme  il  est  dit  p.  218^*;  elle  se  célèbre  du  rit  simple, 
sans  Gloria  ni  Credo,  et  avec  Benedicamus  Domino  à  la  fin  *^. 

207.  Pendant  le  Pater  ^^^  les  époux  reviennent  à  l'autel, 

*  Ibid.  —  2  Conséq.  —  3  j{ii^  ibid.  —  4  Martinucci.  Conséq.  —  ^  Mar- 
tinucci.  —  6  RU.  Ibid.  —  7  ibid.  —  »  Conséq.  —  ^  Rit.  Ibid.  — 
^«  Conséq.  —  11  Rit  Ibid.  —  12  Martinucci.  —  is  RU,  Ibid.  —  1^  S.  C, 
7  janv.  1784.  Gardel.,  4266  ou  4415,  Vrbis  et  Orhis.  —  ^"^  Ruh.  Miss, 
pro  sp.  et  sp.  —  16  Conséq. 


^m 


LU  SACREMENT  DE  MARIAGE.  655 

comme  il  est  dit  n^  198*.  Le  Prêtre,  ayant  achevé  le  Pater^ 
et  avant  de  dire  Libéra  nos^  fait  la  génuflexion,  vient  du  côté 
de  répître  et  se  tourne  vers  les  époux*.  En  même  temps  le 
Clerc  prend  le  Missel  et  le  soutient  devant  le  Prêtre^.  Le  Prê- 
tre dit  alors  sur  les  époux  les  deux  oraisons  marquées  dans  le 
Missel;  il  revient  ensuite  au  milieu  de  Tautel,  fait  la  génu- 
flexion et  continue  la  Messe*.  Le  Clerc  remet  le  Missel  sur  le 
pupitre,  et  les  époux  retournent  à  leurs  places*. 

208.  Pendant  la  dernière  postcommunion  ^,  les  époux  re- 
viennent devant  Tauten.  Après  Benedicamus  J)omino^  le  Prê- 
tre se  tourne  vers  eux®,  et  le  Clerc,  ayant  de  nouveau  pris  le 
Missel,  le  soutient  devant  lui^.  Le  Prêtre  dit  alors  la  prière 
Deus  Abraham;  puis  il  donne  aux  époux  les  avis  qu'il  croit 
nécessaires  ^^.  Il  reçoit  ensuite  Taspersoir  et  asperge  les  époux 
de  la  manière  indiquée  n°  203  ^^  11  dit  ensuite  Placeat  et 
termine  la  Messe  comme  à  l'ordinaire  *^. 

209.  Les  jours  où  Ton  ne  peut  pas  dire  la  Messe  votive 
du  mariage,  suivant  ce  qui  est  marqué  n^  206,  on  dit  la 
Messe  du  jour  avec  mémoire  de  la  Messe  du  mariage.  On 
dit,  après  Pater  noster,  les  deux  oraisons,  puis  la  prière 
Deus  Abraham  après  Benedicamus  Domino  ou  Ite  Missa  est  ^^. 

210.  Les  oraisons  qui  se  disent  après  Pater  noster  et  la 
prière  Deus  Abraham  ne  peuvent  pas  se  dire  en  dehors  de  la 
Messe**  (1). 

(1)  La  S.  C.  avait  d'abord  donné  une  solution  différente  dans  un 
décret  du  1"  sept.  1838  (Gardel.,  4694  ou  4840,  ad  2,  in  Eysteten.); 
mais  elle  a  révoqué  cette  décision  par  deux  décrets  du  23  juin  1853 
(Gardel.,  5190,  in  Limburgen.)  et  du  26  mars  1859  (Gardel.,  5289,  in 
Imolen,) 

*  Martinucci.  —  ^  Rub,  Miss.  Ibid.  —  ^  Martinucci.  —  *  Rub.  Miss. 
Ibid.  —  ^  Martinucci.  —  ^  Conséq.  — "^  Martinucci.  —  ^  Rub,  Miss, 
Ibid.  —  9  Martinucci.  —  ^^  Rub.  Miss.  Ibid.  —  "  Gavantus,  Marti- 
nucci. —  12  Rub.  Miss.  Ibid.  —  ^Mbid.—  ^4  s.  G.,  23  juin  1853.  Gar- 
de)., 5190,  in  Limburgen.  26  mars  1859.  Gardel.,  5289,  in  Imolen. 


656  PART.  X,  SECT.  II,  CHAP.  I,  ART.  II. 


DEUXIÈME  SECTION 

DE  QUELQUES  FONCTIONS  ANNEXÉES  A  L'ADMINISTRATION 
DES  SACREMENTS. 


CHAPITRE   PREMIER 

3>«  la  Bénédiction  des  fonts  baptismaux  nn  autre  jour 
que  le  samedi  saint  ou  la  veille  de  la  Pentecôte. 

ARTICLE   PREMIER 

Règles  générales  concernant  la  Bénédiction  des  fonts  baptismaux. 

211.  Quand  Teau  baptismale  vient  à  diminuer,  il  faut  y 
ajouter  de  l'eau  non  bénite,  mais  en  moindre  quantité*. 

212.  Si  l'eau  baptismale  était  corrompue  ou  répandue,  ou 
si  elle  venait  à  manquer  par  une  autre  cause,  il  faudrait  en 
bénir  d'autre  ^.  Cette  Cérémonie  peut  se  faire  tous  les  jours  et 
à  toute  heure  ^. 

ARTICLE   II 

Objets  à  préparer. 

215.  A  la  sacristie.  On  prépare  à  la  sacristie  les  ornements 
du  Prêtre  qui  doit  faire  cette  Bénédiction,  savoir  :  une  étole, 
et  s'il  est  possible,  une  chape  de  couleur  violette,  l'encensoir 
^t  la  navette,  la  croix  de  Procession  et  les  chandeliers  des 
Acolytes*. 

214.  Aux  fonts  baptismaux.  On  verse  dans  la  piscine 
il'eau  qui  serait  restée  dans  les  fonts,  on  les  nettoie  et  on  les 
remplit  d'une  eau  limpide.   Près  des  fonts ,    on  prépare 

*  RU.  de  sacr.  bapt.  — -  ^  ibid.  —  5  ^^5  auteurs.  Conséq.  —  *  Mar- 
tinucci. 


BENEDICTIOÎ^  DES  FONTS  BAPTISMAUX.  657 

une  table  couverte  d'une  nappe  blanche,  une  serviette  pour 
essuyer  les  mains,  le  vase  du  saint  Chrême  et  celui  de  l'Huile 
des  Catéchumènes,  le  vase  pour  se  laver  les  mains,  de  la  mie 
de  pain  et  du  coton  pour  les  essuyer.  On  prépare  en  outre 
le  Rituel,  le  Missel  et  ce  qui  est  nécessaire  pour  le  baptême, 
si  on  doit  l'administrer  immédiatement  après  la  Bénédiction 
des  fonts  *. 

ARTICLE    ni 

Des  cérémonies  à  observer  pour  cette  Bénédiction. 

215.  Le  Prêtre  qui  doit  bénir  les  fonts  se  rend  à  la  sacristie 
avec  les  Clercs  qui  doivent  l'accompagner  :  il  est  convenable 
que  plusieurs  membres  du  Clergé,  s'il  y  en  a,  assistent  à  cette 
Cérémonie  *. 

216.  Un  des  Clercs  prend  la  croix  de  Procession,  deux  au- 
tres prennent  les  chandeliers,  et  un  quatrième  prend  l'encen- 
soir et  la  navette  garnie  d'encens  ^.  Le  Prêtre  se  revêt  du 
surplis,  de  l'étole  violette  et  s'il  est  possible,  de  la  chape  de 
même  couleur,  puis  se  couvre  de  la  barrette*. 

217.  Au  signal  du  Cérémoniaire,  le  Prêtre  se  découvre, 
salue  la  croix  ou  l'image  de  la  sacristie  par  une  inclination 
profonde^,  et  l'on  se  rend  aux  fonts  baptismaux  en  ordre  de 
Procession  ^. 

218.  Le  Porte-croix  et  les  Acolytes  se  placent  à  la  droite 
des  fonts'',  le  Clergé  se  range  dans  l'enceinte  des  fonts  bap- 
tismaux, et  le  Prêtre,  devant  les  fonts  ou  devant  l'autel  du 
baptistère,  récite  les  litanies  des  Saints  ou  bien  les  litanies 
qui  se  disent  avant  la  Messe  du  samedi  saint.  Avant  le  verset 
Ut  nos  exaudire  digneris^  il  dit  deux  fois  le  verset  Vt  fontem 
istum  ad  regenerandam  tibi  novam  prolem  benedi  ^  cere 
et  conse^  crare  digneris,  faisant  un  signe  de  croix  sur  l'eau 
aux  mots  benedicere  et  consecrare^. 

219.  Après  le  dernier  Kyrie  eleison,  le  Prêtre  dit  à  haute 

*  Conséq.  —  Rit.  Ibid.  —  s  Ibid.  —  ♦  Catalan.  —  »  Conséq,  —  «  Rit. 
Ibid.  —  T  Martinucci.  —  »  Rit,  Ibid. 

37. 


658  PART.  X,  SECT.  II,  CHAP.  II,  ART.  I, 

voix  le  Pater  et  le  Credo,  puis  les  versets  et  les  oraisons, 
comme  il  est  marqué  dans  le  Rituel^  En  même  temps  le 
Thuriféraire  prépare  son  encensoir^. 

220.  Après  la  dernière  oraison,  il  souffle  trois  fois  sur  l'eau 
dans  la  forme  de  Y^,  puis  le  Gérémoniaire  s'approche  de  lui 
avec  le  Thuriféraire*.  Le  Prêtre  met  et  bénit  Tencens ^ ;  le 
Thuriféraire  lui  présente  l'encensoir  avec  les  baisers  ordinai- 
res^, et  le  Prêtre  encense  les  fonts"^. 

221.  Le  Gérémoniaire  présente  alors  au  Prêtre  THuile  des 
Gatéchumènes  :  le  Prêtre  en  verse  sur  Teau  en  forme  de  croix 
en  disant  Sanctificetur  ^,  etc.  Il  reçoit  ensuite  le  saint  Chrême^ 
et  en  met  de  la  même  manière  dans  Peau  en  disant  Infusio 
Chrismatis,  etc.  ;  puis  il  met  des  deux  ensemble  en  disant 
Commixtio  ^^,  etc. 

222.  Le  Prêtre  rend  alors  les  vases,  et  mêle  les  saintes 
Huiles  avec  Peau.  Il  essuie  ensuite  ses  mains  avec  de  la  mie 
de  pain.  S'il  y  a  quelqu'un  à  baptiser,  il  le  baptise  ;  s'il  n'y  a 
pas  de  baptêmes  à  faire,  il  se  lave  les  mains  et  l'on  jette  l'eau 
dans  la  piscine  ^^. 

223.  On  revient  ensuite  à  la  sacristie  dans  l'ordre  où  l'on 
est  venu  *^. 


GHAPITRE  II 

De  la  Bénédiction  d'une  femme  après  Tenfantement. 

ARTICLE   PREMIER 

Règles  générales  concernant  cette  Bénédiction. 

224.  G'est  une  pieuse  et  louable  coutume  qu'une  femme, 
après  avoir  mis  un  enfant  au  monde,  vienne  à  l'église  rendre 

i  Ibid.  —  »  Conséq.  —  *  Rit.  Ibid.  —  *  Conséq.  —  »  Rit.  Ibid.  — 
«  Conséq.  —  7  iiit^  Ibid.  _  8  Ibid.  —  9  Conséq.  —  *<>  Rit.  Ibid.  —  "  Ibid. 
—  *2  Ibid. 


BÉNÉDICTION  D'UNE  FEMME  APRÈS  L'ENFANTEMENT.      659 

grâces  à  Dieu  de  lui  avoir  conservé  la  santé,  et  demander  la 
Bénédiction  du  Prêtre*. 

225.  Le  droit  de  faire  cette  Cérémonie  appartient  au  Curé 
de  la  paroisse^,  et  un  autre  Prêtre  ne  peut  la  faire  sans  une 
délégation  de  lui  ou  de  l'Évèque  diocésain  ^. 

226.  Les  personnes  qui  ont  mis  au  monde  un  enfant  illé- 
gitime n'ont  pas  le  droit  d'exiger  cette  Bénédiction*  (1)  ; 
mais  on  y  admet  celles  dont  l'enfant  serait  mort  sans  bap- 
tême ^. 


ARTICLE    II 

Des  cérémonies  h  observer  pour  cette  Bénédiction, 

227.  Le  Prêtre  se  revêt  du  surplis  et  de  Tétole  blanche, 
et  se  rend  à  la  porte  de  1  église  accompagné  d'un  Clerc  qui 
porte  l'aspersoir^  et  le  Rituel. 

228.  La  femme,  tenant  à  la  main  un  cierge  allumé,  se 
met  à  genoux  à  la  porte  et  en  dehors  de  l'église.  Le  Prêtre, 
y  étant  arrivé^,  reçoit  l'aspersoir  des  mains  du  Clerc,  qui 
le  lui  présente  avec  les  baisers  ordinaires  ^,  asperge  la  femme  *^, 
et  rend  l'aspersoir  au  Clerc,  qui  les  reçoit  avec  les  baisers 
d'usage  ^^ 

229.  Le  Prêtre  prend  alors  le  Rituel  *^,  et  dit  le  verset  Ad- 
jutorium  nostrum  in  nomine  Domini;  le  Clerc  répond  Qui 

(1)  Là  S.  C.  du  Concile  a  répondu,  le  18  juin  1859  :  «  Ad  Benedic- 
«  tionem  post  partum  jus  tantummodo  hahent  quœ  ex  legilimo  ma- 
il trimonio  pepererunt,  »  Nous  trouvons  à  ce  sujet  une  dissertation 
bien  motivée  dans  les  Acta,  t.  I,  p.  547  ;  et  nous  lisons  cette  conclusion  : 
«  Ex  qua  S.  C.  responsione,  qua  resecatur  quselibet  distinctio,  non  bene 
<r  quîs  deduceret  prohiberi  Parocliis  quominus  mulieribus  de  quibus 
«  agitur  benedicant  :  infertur  enim  solummodo  praefatas  mulieribus  non 
«  posse  jure  exigere  dictam  Benedictionem.  » 

*  Rit,  de  Bened.  mul.  post  partum.  —  ^  §.  C.,  8  fév.  1631.  Gardel., 
752  ou  889,  in  Thelesina.  12  mars  1651.  Gardel.,  762  ou  909,  in  Thele- 
sina.  -.  3  Conséq.  — •  *  S.  C.  C,  18  juin  1859.  —  »  S.  C,  12  sept  1857. 
Gardel.,  5251,  ad  20,  in  Molinen.  —  6  Rit,  Ibid.  —  ^  Conséq.  ^ ^  RiL 
Ibid.  —  9  Conséq,  —  i»  Rit.  Ibid  —  **  Conséq,  —i*  Conséq. 


6.60  PART.  X,  SECT.  II,  CHAP.  II,  ART,  IL 

fecit  cœlum  et  terrant  ;  puis  le  Prêtre  récite  ^  alternativement 
avec  son  Clerc ^  l'antienne  Eœc  accipiet  avec  le  psaume  Do- 
mini  est  terra^ . 

230.  Après  la  répétition  de  l'antienne,  le  Prêtre  pré- 
sente à  la  main*  droite^  de  la  femme  l'extrémité ^  gauche"^ 
de  son  étole,  et  l'introduit  dans  l'église  en  disant  Ingredere^^ 
etc. 

231 .  La  femme,  étant  entrée  dans  Péglise,  va  se  mettre 
devant  l'auteP  où  il  est  d'usage  de  faire  cette  Cérémonie ^^. 
Le  Prêtre  la  précède  à  l'autel  et  dit  les  versets  et  les  orai- 
sons (1).  Le  Clerc  répond  Amen^\  et  présente  de  nouveau 
l'aspersoir  au  Prêtre  ^^  avec  les  baisers  accoutumés.  Le  Prêtre 
asperge  la  femme  en  forme  de  croix  en  disant  Pax  et  bene- 
dictio^^,  etc.,  et  rend  l'aspersoir  au  Clerc,  qui  le  reçoit  avec 
les  baisers  prescrits  **. 

232.  Après  cette  aspersion,  le  Prêtre  se  retire  avec  le  Clerc 
qui  l'a  accompagnée^  (2). 

(1)  Dans  plusieurs  églises,  le  Prêtre,  pour  dire  ces  versets  et  ces  orai- 
sons, se  tient  tourné  vers  la  personne  qu'il  bénit  ;  dans  d'autres,  il  reste 
au  bas  des  degrés  tourné  vers  Tautel.  Aucun  auteur  ne  nous  donne  la 
règle  à  suivre  ici. 

(2)  Dans  plusieurs  églises,  la  femme  qui  vient  demander  la  Bénédic- 
tion après  avoir  mis  un  enfant  au  monde  apporte  un  pain  à.  bénir.  Cet 
usage  est  mentionné  par  Catalan.  Rien  ne  s'oppose  à  le  conserver.  Le 
Prêtre  bénit  alors  le  pain  avec  la  formule  ordinaire. 

*  Rit.  Ibid.  —  '  Conséq.  ■—  ^  nu.  Ibid ^  Ibid.  —  ^  Les  auteurs. 

—  6  Hit,  ibid^  _  7  Les  auteurs.  —  »  Rit,  Ibid.  —  9  Ibid.  --  i»  Les  au- 
teurs. —  11  Rit.  Ibid.  —  12  Conséq.  —  13  Rit.  Ibid.  —  **  Conséq.  — 
*^  Conséq. 


DE  L'OFFICE  DES  MORTS.  661 

TROISIÈME  SECTION 

DE  L'OFFICE  DES  MORTS  ET  DES  FUNÉRAILLES. 


CHAPITRE  PREMIER 

De  l'Office  des  morts» 

233.  Quand  on  doit  chanter  TOffice  des  morts,  on  peut, 
suivant  les  circonstances,  dire  les  trois  nocturnes  ou  bien  un 
nocturne  seulement^. 

234.  Si  Ton  ne  chante  qu  un  seul  nocturne,  et  à  un  jour 
autre  que  celui  des  Funérailles,  il  varie  suivant  le  jour  de  la 
semaine  :  le  premier  nocturne  se  dit  le  lundi  et  le  jeudi;  le 
deuxième,  le  mardi  et  le  vendredi;  le  troisième,  le  mercredi 
et  le  samedi^.  On  omet  alors  l'invitatoire^.  Le  jour  des  Funé- 
railles, si  Ton  ne  chante  pas  les  trois  nocturnes,  on  dit  tou- 
jours le  premier  avec  Tinvitatoire  *. 

235.  Le  jour  des  Funérailles,  les  troisième,  septième  et 
trentième  jours  à  partir  du  jour  de  la  mort  ou  de  celui  de  la 
sépulture,  ainsi  qu'aux  anniversaires,  on  double  les  antien- 
nes^. Aux  autres  jours,  TOffice  n'est  jamais  du  rit  double, 
quand  même  il  serait  célébré  avec  une  certaine  solennité  ex- 
térieure^. 

236.  Quand  on  fait  l'Office  pour  un  seul  défunt,  on  ne 
change  rien  au  texte  des  prières,  si  le  contraire  n'est  pas  po- 
sitivement indiqué*^. 

*  Rit  Off.  def.  —  2  nj^b^  ^rev,  —  5  s.  C.,  9  mai  1739.  Gardel.,  39^.6 
ou  4085,  ad  2,  Ord.  Erem.  Camald,  Montls  Coronœ,  4  juin  1817.  Gar- 
del.,  4380  ou  4536,  ad  13,  Dubiorum,  —  -*  Rub.  Brev,  Ibid.  S.  C, 
11  nov.  1641.  GardeL,  1204  ou  1351,  in  Thelesina.  —  ^  Rub.  de  cet  Off. 
—  6  S.  G.,  9  mai  1857.  Garde!.,  5241,  ad  3,  in  Cadurcen. —''  S.  G., 
7  sept.  1816.  Gardel.,  4376  ou  4526,  ad  41,  in  Tuden. 


662  PART.  X,  SECT.  III,  CHAP.  I,  ART.  IL 

257.  A  cet  Office,  TOfficiant  est  revêtu  de  la  chape  noire 
ou  de  rétole  *.  Il  peut  aussi  avoir  Tétole  et  la  chape  ^. 

ARTICLE  PREMIER 

Objets  à  préparer. 

238.  A  la  sacristie.  Si  Ton  doit  chanter  TOffice  des  morts 
à  un  autre  jour  que  celui  des  Funérailles,  on  prépare  seu- 
lement les  ornements  pour  TOfficiant  et  les  chandeliers  des 
Acolytes^  (1). 

259.  A  Vautel.  On  ne  met  sur  Tauterque  les  chandeliers 
et  la  croix,  sans  aucun  ornement  :  les  cierges  sont  de  cire 
jaune*. 

240.  Si  on  doit  faire  l'Absoute,  on  prépare  le  bénitier  et 
l'aspersoir,  Tencensoir  et  la  navette,  la  croix  de  Procession  et 
le  lit  funèbre,  comme  il  est  dit  p.  73  ^. 

ARTICLE   II 

Des  cérémonies  à  observer  à  V Office  des  morts, 

24  !•  L'Office  des  morts  se  compose  des  Vêpres  et  des  Ma- 
tines et  Laudes  ^. 

242.  Les  Chantres  commencent  eux-mêmes  toutes  les  an- 
tiennes ^. 


(1)  Les  auteurs,  généralement,  ne  supposent  pas  que  l'Officiant  soit 
assisté  de  Chapiers  à  l'Office  des  morts,  et  les  Chapiers  exigés  dans  les 
cathédrales  aux  Vêpres  solennelles  ordinaires  ne  sont  pas  demandés  pour 
cet  Office.  (Cœr.  Ep.,  1.  II,  c.  x,  n°  10.)  Cependant,  rien  ne  paraît 
s'opposer  à  ce  qu'il  y  ait  des  Chapiers  comme  aux  Vêpres  solennelles  or- 
dinaires. On  peut  voir  ce  qui  est  dit  à  cet  égard  dans  la  Revue  des 
sciences  ecclésiastiques ^  t.  X,  p.  191,  et  t.  XIX,  p.  464. 

*  Cœr.  Ep.,\.  II,  c.  x,  n.  10.  —  2 S.  C,  12  août  1854.Gardel.,  5208, 
ad  4,  in  Briocen.  21  juillet  1855.  Gardel.,  5221,  ad  1,  in  Briocen.  — 
5  Conséq.  —  *  Cœr.  Ep.,  1.  H,  c.  xi,  n.  1.  —  5  Conséq.  —  ^  0//*.  def, 
—  T  Cœr   Ep.,  1.  II,  c.  xi,  n.  3. 


DE  L'OFFICE  DES  MORTS.  663 

§  1,  Des  Vêpres. 

243.  L'Officiant  et  ceux  qui  l'assistent  se  rendent  au 
chœur  avec  les  cérémonies  accoutumées.  Tout  le  monde 
étant  debout,  les  Chantres  chantent  l'antienne  Placebo  Do- 
mino; après  qu'ils  ont  entonné  le  psaume,  tous  s'asseyent, 
et  l'on  demeure  assis  jusqu'au  commencement  de  Magni- 
ficat^. 

244.  Lorsqu'on  entonne  Magfm^ca^,  tous  se  lèvent^,  on 
fait  le  signe  de  la  croix  comme  à  lordinaire^,  et  alors  les 
Acolytes  allument  leurs  cierges.  Le  cantique  terminé,  tout 
le  monde  s'assied  jusqu'à  ce  que  le  Chœur  ait  répété  l'an- 
tienne. Les  Acolytes  prennent  alors  leurs  chandeliers,  et 
après  avoir  fait  la  génuflexion  devant  le  milieu  de  l'autel,  ils 
vont  devant  l'Officiant  *. 

245.  Lorsque  l'antienne  est  terminée,  tous  se  mettent  à 
genoux,  à  l'exception  des  Acolytes.  L'Officiant ,  à  genoux  , 
commence  Pater  noster,  que  Ton  continue  à  voix  basse  :  il 
reprend  Et  ne  nos  inducas^,  commence  le  psaume,  que  le 
Chœur  continue^,  et  dit  les  autres  versets.  Après  Dominus 
vohiscum,  il  se  lève  et  dit  l'oraison  Fideliiim,  après  la- 
quelle il  ajoute  Requiem  œternam'^.  Tout  le  Chœur  se  lève 
alors  ^,  et  les  Chantres  chantent  Requiescant  in  pace^. 

246.  Les  Acolytes,  ayant  fait  devant  l'Officiant  le  salut 
accoutumé,  vont  devant  le  milieu  de  l'autel,  font  la  génu- 
flexion, posent  leurs  chandeliers  à  leurs  places,  les  y  laissent, 
retournent  au  milieu,  et  après  que  les  Chantres  ont  chanté 
Requiescant  in  pace,  ils  font  les  révérences  prescrites  et  re- 
tournent à  la  sacristie  avec  TOfficiant^^. 

§  2.  Des  Matines  et  des  Laudes. 

247.  On  observe,  pour  les  Matines,  toutes  les  règles  indi- 
quées p.  567  et  suiv.,  sauf  quelques  exceplions^^ 

*  Cœr.  Ep.  Ibid.,  n.  3.  —  «Ibid.,  n.  4.  —  '  s.  C,  20  déc.  186i. 
Gardel.,  53  >9,  Ûrd,  min.  S.  Franc.  Capucc.  —  *  Cœ7\  Ep.  Ibid.  — 
*  Ibid.  —  6  Conséq.  —  "^  Cœr,  Ep.  Ibid.  —  s  Les  auteurs.  —  ^  Cœr. 
Ep,  Ibid.  —  ^^  Baldeschi  et  autres.  —  **  Conséq. 


664  PART.  X,  SECT.  III,  CHAP.  I,  ART.  II. 

248.  L'Officiant  peut  prendre  la  chape  avec  ou  sans  étole 
depuis  le  commencement  de  TOffice^  (1). 

249.  Après  l'intonation  du  premier  psaume,  le  Chœur 
s'assied  ^. 

250.  Lorsqu'on  a  répété  la  troisième  antienne  et  chanté 
le  verset  qui  suit,  tout  le  monde  se  lève  et  dit  tout  bas  Pater 
noster.  Le  Pater  fini,  le  Chœur  s'assied  et  se  couvre.  On  ob- 
serve la  même  chose  aux  deux  autres  nocturnes,  si  on  les 
chante^. 

251.  Les  leçons  se  chantent  devant  un  pupitre,  comme  il 
est  dit  part.  VIII,  n«  121,  p.  567*.  Pendant  qu'on  répète 
l'antienne,  le  Cérémoniaire  va  inviter,  par  une  inclination, 
celui  qui  doit  chanter  la  première  leçon;  il  se  met  à  sa  gau- 
che et  le  conduit  devant  le  pupitre  des  leçons.  Ils  font  tous 
deux,  en  arrivant,  l'a  génuflexion  à  la  croix  et  le  salut  au 
Chœur,  puis  le  Lecteur  chante  la  leçon,  sans  demander  la 
bénédiction  et  sans  dire  Tu  autem  Domine^  à  la  fin.  La  leçon 
finie,  il  fait  de  nouveau  la  génuflexion  et  le  salut  au  Chœur, 
conjointement  avec  le  Cérémoniaire;  celui-ci  l'accompagne 
ensuite  à  sa  place,  et,  après  l'avoir  salué,  il  retourne  au  pu- 
pitre ou  ailleurs  jusqu'à  ce  qu'on  ait  chanté  le  répons  et  son 
verset.  Lorsqu'on  reprend  la  réclame,  il  va  avertir  celui  qui 
doit  chanter  la  deuxième  leçon,  et  l'on  fait  tout  ce  qui  est 
prescrit  pour  la  première.  On  fait  de  même  pour  les  autres 
leçons^  (2). 

Nota.  Si  c'est  l'usage  d'omettre  les  saluts  au  Chœur  à  cet 
Office,  on  peut  s'y  conformer^  (3). 

252.  A  la  fin  des  Laudes,  on  observe  tout  ce  qui  est  in- 

(1)  V.  p.  662,  notel. 

(2)  Pour  l'ordre  à  garder  dans  le  chant  des  leçons,  V.  part.  YIII, 
ïi*»  138,  p.  170. 

(3)  Y.  part.  Vl,  n.  39,  p.  379. 

*  S.  C,  12  août  1854.  Gardel.,  5208,  ad  4,  in  Briocen.  —  *  Cœr, 
Ep,y  1.  II,c.  VI,  n.  9.  —  5Ibid.,c.  XXII,  n.  8.  Conséq.  —  *  Ibid.,  c.  vr, 
n.  11.  —  5  Baldeschi.  —  6  s.  C,  12  août  1854.  Gardel.,  5208,  ad  15, 
in  Briocen, 


FUNÉRAILLES  DES  ADULTES.  665 

diqué  pour  les  Vêpres  ^  et  si  Ton  doit  célébrer  la  Messe,  on 
se  conforme  à  ce  qui  est  dit  ci-après,  n«»  264  et  265,  p.  668*. 
253.  Si  on  ne  chante  pas  les  Laudes,  on  chante,  après  le 
dernier  répons,  les  prières  qui  sont  marquées  pour  être  dites 
après  Benedictus  ^. 


CHAPITRE  II 
Des  Funérailles  des  adaltes. 

ARTICLE   PREMIER 

Objets  à  préparer. 

254?.  A  la  sacristie.  On  prépare  à  la  sacristie  un  surplis, 
une  étole  et,  si  Ton  doit  s'en  servir,  une  chape  de  couleur 
noire  pour  le  Prêtre;  le  bénitier  et  Taspersoir  ;  l'encensoir  et 
la  navette;  la  croix  de  Procession;  les  chandeliers  des  Aco- 
lytes, avec  des  cierges  de  cire  jaune,  si  Ton  s'en  sert  *. 

255.  A  V autel.  On  met  sur  l'autel  au  moins  quatre  chan- 
deliers, avec  des  cierges  de  cire  jaune,  si  la  Messe  doit  être 
chantée^,  avec  la  croix,  sans  aucun  ornement^. 

256.  Au  milieu  de  V église.  On  dispose  au  milieu  de  l'é- 
glise "^  les  objets  nécessaires  pour  recevoir  le  cercueil  pendant 
rOfiice,  et  l'on  doit  veiller  à  ce  qu'il  y  ait  des  cierges  de  cire 
jaune  autour  du  corps  lorsqu'il  y  sera  placé  *. 

257.  On  prépare  en  outre  tout  ce  qui  est  nécessaire  pour 
la  Messe  de  Requiem  si  l'on  doit  la  célébrer  en  présence  du 
corps  ^. 

*  Cœr.  Ep.,  1.  II,  c.  x.  n.  6  et  7.  —  ^  mi^  i^id.  _  s  ibid.  —  -»  Conséq. 
—  «  S.  C,  12  août  1854.  Gardel.,  5298,  ad  7,  inBriocen.  —6  Cœr.  Ep., 
L  II,  c.  XI,  n.  1.  —  "^  Rit.  de  Exequiis.  —  ^  Conséq.  —  ^  Conséq. 


666  PART.  X,  SEGT.  III,  CHAP.  II,  ART.  II. 

ARTICLE   II 

Des  cérémonies  à  observer  aux  Funérailles  des  adultes, 
§  1.  De  la  levée  du  corps. 

258.  Le  Prêtre  qui  doit  faire  cette  Cérémonie  se  revêt  du 
surplis  et  de  l'étole  noire,  ou  même  de  la  chape  ^  si  les  Fu- 
nérailles se  font  avec  plus  de  solennité  qu'à  Tordinaire^; 
un  Clerc  prend  la  croix  de  Procession  ^,  deux  prennent  les 
chandeliers,  si  Ton  s'en  sert*,  puis  un  autre  Clerc  prend  le 
bénitier  et  Paspersoir  et  se  place  devant  le  Porte-croix  (1). 
Le  Clergé  se  met  en  Procession,  et  l'on  se  rend  à  la  maison 
mortuaire  ^  ou  au  lieu  où  le  corps  a  été  déposé^.  On  a  dû 
disposer  des  cierges  '^  de  cire  jaune  ^  autour  du  corps  ^,  et  un 
nombre  suffisant  pour  en  distribuer  aux  membres  du  Clergé  ^^. 

Nota.  Le  Prêtre  ne  pourrait  pas  faire  cette  Fonction  avec 
l'aube,  ni  être  assisté  d'un  Diacre  et  d'un  Sous-Diacre  en 
dalmatique  et  tunique,  quand  même  il  devrait  célébrer  la 
Messe  immédiatement  après  ^^ 

259.  Arrivé  près  du  corps,  le  Prêtre  se  place  aux  pieds 
du  défunt,  reçoit  l'aspersoir,  l'asperge  trois  fois^%  d'abord 
au  milieu,  puis  à  sa  gauche,  et  enfin  à  sa  droite ^5,  et  rend 
l'aspersoir^*.  Il  dit  alors ^^,  sans  chanter*^,  l'antienne  Si 
iniquitates  et  le  psaume  De  profundis  ^'^ ^  conjointement  avec 
ceux  qui  l'assistent^^. 

260.  L'antienne  Si  iniquitates  étant  répétée,  la  Proces- 
sion se  met  en  marche  ;  d'abord  les  Confréries  de  laïques,  s'il 

(1)  S'il  n'y  avait  qu'un  seul  Clerc,  on  pourrait  préparer  d'avance  Teau 
bénite  à  la  maison  mortuaire. 

*  Rit.  Ibid.  —  2  Plusieurs  auteurs.  —  ^  Rit,  Ibid.  — -*  Grand  nombre 
d'auteurs.  —  «  Rit.  Ibid.  —  ^  Les  auteurs.  — •  '  Rit,  Ibid.  —  ^  Q^er, 
Ep.,  1.  II,  c.  X,  n.  2.  —  9  Tous  les  auteurs.  —  ^o  Rit.  Ibid.  —  i^  S.  C, 
23  mai  1846.  Gardel,  4904  ou  5050,  ad  10,  in  Tuden.  22  juillet  1855. 
Gardel.,  5221,  ad  1,  in  Rriocên.  —  ^^  Rit.  Ibid.—  ^^  Tous  les  auteurs. 
Conséq.  —  *4  Conséq.  —  *5  Jiit.  Ibid.  — •  *6  Les  auteurs.  —  ^^  Rit.  Ibid. 
—  *8  Tous  les  auteurs. 


FUNERAILLES  DES  ADULTES.  667 

y  en  a,  puis  les  membres  du  Clergé,  deux  à  deux,  tous  por- 
tant des  cierges,  précédés  de  la  croix.  Vient  ensuite  le  Prê- 
tre, portant  lui-même  un  cierge  allumé,  puis  le  cercueil  ^ 
placé  de  manière  que  les  pieds  du  défunt  soient  en  avant  ^; 
les  assistants  marchent  derrière,  et  prient  en  silence  pour  le 
défunt.  Le  Prêtre  commence  d'un  ton  grave  l'antienne  Exul- 
tabunt  Domino  (1),  et  les  Chantres  entonnent  le  psaume  Mi- 
serere. Le  Clergé  le  continue  alternativement,  et  s  il  ne  suffit 
pas,  à  cause  de  la  longueur  du  chemin,  on  y  ajoute  des  psau- 
mes graduels  ou  d'autres  tirés  de  l'Office  des  morts.  A  la  fin 
de  chaque  psaume,  on  dit  Requiem  œternam  dona  ei  Do- 
mine; Et  lux  perpétua  luceat  ei.  Le  chant  des  psaumes  doit 
se  prolonger  jusqu'à  ce  que  Ton  soit  arrivé  à  l'église  ^. 

261.  En  entrant  dans  l'église,  on  répète  l'antierme  Exul- 
tabunt;  puis,  quand  on  y  est  entré,  on  chante  le  répons  Sub- 
venite^  (2).- 

(1)  Le  Rituel  imprimé  à  Rome  n'indique  pas  le  chant  des  antiennes 
Si  iniquitates  et  Exultahunt  Dommo,  et  généralement  les  auteurs  ne 
supposent  pas  qu'elles  soient  chantées,  non  plus  que  les  psaumes  De 
profwidis  et  Miserere.  Bauldry  seul  permet  de  chanter  Tan  tienne  Si 
iniquitates  et  le  psaume  De  profundls.  Cavalieri,  suivi  par  Mp^rde  Conny 
et  M.  Falise,  permet  de  chanter  Tanlienne  Exultabunt  Domino  et  le 
psaume  Miserere,  et  les  Mélanges  théologiques  donnent  cet  usage 
comme  pouvant  être  suivi.  Barruffaldi,  après  avoir  dit  que  cette  antienne 
et  ce  psaume  ne  se  chantent  pas,  paraît  permettre  de  suivre  la  coutume 
contraire  et  indique  le  deuxième  ton,  dont  vraisemblablement  il  ferait 
adapter  la  psalmodie  avec  l'antienne  Exultahunt  Domino,  qui  est  du 
premier  mode.  Mgr  Martinucci  dit  positivement  elata  voce  et  sine  cantu. 
D'après  ces  documents,  il  semble  qu'on  peut  s'en  tenir  à  l'usage;  et  dans 
plusieurs  circonstances  les  meilleurs  auteurs  permettent  de  suivre  la 
coutume  de  chanter  certaines  prières  qui,  d'après  les  règles  générales, 
devraient  être  récitées  sans  chant. 

(2)  Il  faut  remarquer  qu'au  répons  Subvenite,  contrairement  à  la  rè- 
gle générale  énoncée  part.  111,  n<>  295,  p.  194  et  p.  499,  note  1,  on  répète, 
après  le  verset  Suscipiat,  le  répons  tout  entier,  à  savoir  les  paroles  Sus- 
cipientes  animam  ejus,  offerentes  eam  in  conspectu  Altissimi;  après 
le  verset  Requiem  œternam,  on  reprend  Offerentes  eam  in  conspectu 
Altissimi.  [Rit.  de  Expir.  S.  C,  12  août  1854,  Anal.,  14«  iiv.,  in  Lu- 
cionen.)  La  rubrique  du  Rituel  n'indique  pas  la  position  que  doit  prendre 
le  Clergé  pendant  le  répons  Suhvenite.  En  examinant  l'enseignement  des 

4  Rit.  Ibid.  —  2  Tous  les  auteurs.  —  s  /}{/.  Ibid.  — -*  Ibid. 


668  PART.  X,  SECT.  III,  CHAP.  II,  ART.  IL 

262.  On  dépose  alors  le  cercueil  au  milieu  de  l'église  (1), 
les  pieds  du  défunt  tournés  vers  l'autel.  Il  faut  seulement 
excepter  le  corps  d'un  Prêtre,  dont  les  pieds  doivent  être 
tournés  vers  le  bas  de  l'église  ^ 

§  2.  De  rOffice  et  de  la  Messe. 

263.  Si  rien  ne  s'y  oppose,  on  commence  aussitôt  l'Office 
des  morts,  c'est-à-dire  les  trois  nocturnes  avec  les  Laudes. 
On  pourrait  cependant,  pour  une  raison  suffisante,  et  s'il 
n'était  pas  possible  de  chanter  l'Office  en  entier,  se  contenter 
de  chanter  le  premier  nocturne,  comme  il  est  ditn^^  233  et 
354,  p.  661,  avec  ou  sans  les  Laudes,  suivant  l'usage.  Si  on 
ne  chante  pas  les  Laudes,  on  ajoute  après  le  nocturne  les 
prières  qui  les  suivent,  comme  il  est  dit  n^  253,  p.  665.  Sil'on 
ne  pouvait  absolument  chanter  le  premier  nocturne,  il  ne 
faudrait  jamais  manquer  de  réciter  les  autres  prières  et  les 
suffrages  pour  le  défunt,  comme  il  est  dit  ci-après  n^  265. 

264?.  Après  l'Office,  si  l'heure  le  permet,  et  si  la  solennité 
du  jour  ne  s'y  oppose  pas,  on  célèbre  la  Messe  des  Morts, 
comme  il  est  indiqué  dans  le  Missel.  Pendant  les  Laudes,  le 
Célébrant  et  ses  Ministres  se  rendent  à  la  sacristie  pour  se 
revêtir  de  leurs  ornements  ^  (2). 

265.  On  observe,  pour  l'Office  et  la  Messe,  tout  ce  qui  est 

auteurs,  on  en  conclut  que  si  Ton  ne  peut  célébrer  ni  TOffice  ni  la  Messe, 
le  Clergé  prend  immédiatement  la  position  qu'il  doit  occuper  pendant 
FAbsoute;  si  l'on  célèbre  l'Office,  le  Porte-croix  va  déposer  la  croix,  qui 
ne  doit  pas  rester  près  du  cercueil,  et  les  membres  du  Clergé  prennent 
leurs  places  au  chœur.  Si  l'on  devait  célébrer  la  Messe  immédiatement, 
le  Célébrant  et  ses  Ministres  pourraient  aller  à  la  sacristie  se  revêtir  de 
leurs  ornements  pendant  le  chant  du  répons. 

(1)  Pour  la  manière  déplacer  le  cercueil,  on  peut  voir  ce  qui  est  dit 
part.  II,  ch.  X,  p.  73,  part.  YII,  n«  691,  p.  502,  et  p.  503,  note  1. 

(2)  La  rubrique  du  Rituel  suppose  que  le  Prêtre  qui  doit  célébrer  la 
Messe  n'est  pas  le  même  que  celui  qui  préside  à  TOffice,  ou  au  moins  que 
celui  qui  doit  chanter  l'oraison  à  la  fin  des  Laudes.  S'il  n'y  avait  qu  un 
Prêtre,  il  devrait  terminer  l'Office  avant  d'aller  prendre  les  ornements 
pour  la  Messe.  (S.  C,  12  août  1854.  Anal.,  14«  livr.,  in  Lucionen.) 

*  Ibid.  —  «  Ibid.  —  5  ibid. 


FUNÉRAILLES  DES  ADULTES.  660 

prescrit  part.  IV,  ch.  v,  art.  ii,  p.  222  et  suiv.  ;  part.  VII, 
sect.  I,  ch.  IV,  p.  490,  ou  sect.  II,  ch.  v,  p.  527,  suivant 
qu'il  y  a  ou  non  des  Ministres  sacrés,  et  au  chapitre  précé- 
dent. Après  la  Messe,  on  fait  TAbsoute  comme  il  est  prescrit 
t.  I,  p.  500  ou  529.  Si  Ton  ne  célèbre  pas  la  Messe,  TAb- 
soute  se  fait  immédiatement  après  rOffice.  Si  l'on  ne  pouvait 
célébrer  ni  TOffice  ni  la  Messe,  on  commencerait  TAbsoute 
aussitôt  après  le  répons  Subvenite  ^  Quand  l'Absoute  ne  se 
fait  pas  après  la  Messe  solennelle,  elle  se  fait  toujours  sans 
Diacre  ni  Sous-Diacre^. 

§  3.  Du  transport  du  corps  au  cimetière. 

266.  Après  l'Absoute,  si  Ton  doit  immédiatement  trans- 
porter le  corps  au  cimetière,  on  chante  l'antienne  Inparadi- 
sum^  et  Ton  se  remet  en  Procession  comme  en  venant  à  l'é- 
glise^. Si  Ton  doit  bénir  la  fosse*,  le  Thuriféraire,  portant 
l'encensoir  et  la  navette,  se  place  à  la  droite  du  Porte-béni- 
tier^. Si  le  cimetière  est  éloigné,  le  Prêtre  peut  quitter  les 
ornements  et  prendre  seulement  le  surplis  et  Fétole,  et  alors, 
pendant  le  trajet,  on  répéterait  cette  antienne  ou  l'on  chan- 
terait des  psaumes  comme  il  a  été  dit  n^  260  ®. 

267.  Quand  on  est  arrivé  au  cimetière,  le  Porte-croix  va 
se  placer  près  de  la  fosse,  au  lieu  où  l'on  doit  mettre  la  tête 
du  défunt,  le  Clergé  se  range  de  chaque  côté;  le  Prêtre  se 
place  aux  pieds,  et  on  dépose  le  cercueil  sur  le  bord  de  la 
fosse;  le  Prêtre"^,  ayant  donné  son  cierge  à  un  Clerc ^,  bénit 
le  tombeau,  s'il  ne  l'est  pas  déjà  ^,  c'est-à-dire  si  le  cimetière 
n'est  pas  bénit  ou  si  le  caveau  est  muré  ^^.  Il  dit  alors  l'orai- 
son Deus  cujus  miser atione  ^^;  il  met  ensuite  l'encens  dans 
l'encensoir  et  le  bénit  en  disant  Ab  illo  benedicaris.  11  re- 
çoit ensuite  l'aspersoir  ^^  et  asperge  le  cercueil  et  le  sépul- 
cre^^  trois  fois,  d'abord  au  milieu,  puis  à  sa  gauche,  et  enfin 

(1)  ibid.  —2  s.  C,  6  fév.  1858.  Gardel.,  5258,  ad  2,  in  Montispes- 
sulan,  —  ^  Rit.  Ibid.  —  *  Les  auteurs.  Conséq.  — ^  Conséq.  —  ^  Baul- 
dry,  de  Conny.  —  '^  Rit.  Ibid.  —  »  Conséq  —  9  Rit,  Ibid.  —  i»  Tous 
les  auteurs.  —  **  Rit.  Ibid.  —  ^^  Conséq. —  ^^  jm   m^ 


070  PART.  X,  SECT.  III,  CHAP.  II,  ART.  IL 

à  sa  droite*.  Ayant  rendu  l'aspersoir,  il  reçoit  Tencensoir*, 
et  encense  le  cercueil  et  le  sépulcre^  de  la  même  manière 
qu'il  les  a  aspergés.  Il  rend  ensuite  Tencensoir*.  Alors,  ou 
sans  bénir  le  tombeau,  s'il  était  bénit,  le  Prêtre  entonne 
l'antienne  Ego  sum,  et  Ton  chante  le  cantique  BenedictuSy 
puis  on  répète  l'antienne.  Le  Prêtre  chante  ensuite  Kyrie 
eleison^,  le  Chœur  répond^  Christe  eleison'^;  le  Prêtre  re- 
prend^ Kyrie  eleison,  Pater  noster^.  Il  reçoit  alors  l'asper- 
soir*^ et  asperge  le  corps**  trois  fois,  d'abord  au  milieu,  puis 
à  sa  gauche,  et  enfin  à  sa  droite*^,  et  rend  l'aspersoir*^.  II 
chante  ensuite  Et  ne  nos  inducas  et  les  autres  versets  aux- 
quels le  Chœur  répond,  puis  l'oraison  (1).  Après  l'oraison,  le 
Prêtre  dit  Requiem  œternam  dona  ei  Domine^^,  en  faisant  *^ 
ou  sans  faire  le  signe  de  la  croix  sur  le  cercueil*^;  puis  lui- 
même*'^  ou  bien  les  Chantres*^  chantent  Requiescat in paee. 
Le  Prêtre  dit  ensuite  Anima  ejiis  ;  puis  on  met  le  corps  dans 
le  tombeau,  et  le  Clergé  revient  à  l'église  en  récitant  Tan- 
tienne  Si  iniquitates  et  le  psaume  De  profundis  avec  les 
versets  Requiem  œternam  dona  eis,  Domine;  Et  lux  per- 
pétua luceat  eis  *^  (2) . 

268.  Nota  1®.  Si  l'on  ne  doit  pas  porter  le  corps  au  cime- 
tière immédiatement  après  l'Absoute,  on  omet  l'antienne //^ 
paradisum,  et  l'on  chante  immédiatement  Fantienne  Ego 

(1)  Les  auteurs  semblent  supposer  que  cette  oraison  n'est  pas  chan- 
tée. Cependant  Mgr  Martinucci  dit  recitahit  tono  feriali,  ce  qui  paraît 
indiquer  le  contraire. 

(2)  Le  Rituel  ne  suppose  pas  que  le  corps  soit  déposé  dans  le  sépulcre 
en  présence  du  Clergé,  ni  que  le  Prêtre  jette  de  la  terre  sur  le  cercueil. 
Bauldry  enseigne  qu'on  met  le  cercueil  dans  le  tombeau  seulement  après 
le  départ  du  Clergé.  Il  regarde  aussi  comme  contraire  au  Rituel  l'usage 
de  faire  jeter  par  le  Prêtre  de  la  terre  sur  le  cercueil.  Plusieurs  auteurs 
anciens,  et  en  particulier  Barruffaldi,  font  cependant  mention  de  cet 
usage. 

*  Tous  les  auteurs.  —  2  Conséq.  —  ^  j^t^  ibid.  —  *  Conséq.  —  ^Rit. 
Ibid.  —  6  Tous  les  auteurs.  —  "^  Rit.  Ibid.  —  ^  Martinucci.  —  ^  Rit. 
Ibid.  ^  10  Conséq.  —  ^^  Rit.  Ibid.  —  12  Tous  les  auteurs.  —  ^^  Con- 
séq.  — 14  Hit,  ibid.  —  ^^  Martinucci  et  autres.  —  *^  D'autres  auteurs. 
—  ^"^  Plusieurs  auteurs.  —  *^  D'autres  auteurs,  —  ^^  Rit.  Ibid. 


FUNÉRAILLES  DES  ENFANTS.  671 

sum,  le  cantique  Benedictus  et  ce  qui  suit,  comme  il  est  mar- 
qué au  numéro  précédent,  et  Ton  revient  à  la  sacristie  en  ré- 
citant l'antienne  Si  iniquitates  et  le  psaume  De  profundis^. 

269.  Nota  2^  Si  le  Clergé  ne  doit  pas  aller  au  cimetière, 
on  peut  conduire  le  corps  à  la  porte  de  l'église  en  chantant 
l'antienne  In  paradisum^  et  chanter  les  autres  prières  près 
de  la  porte  de  l'église  ^. 

270.  Nota  3^  Si  un  Diacre,  à  défaut  de  Prêtre,  présidait 
aux  Funérailles,  avec  la  permission  de  son  Évêque,  il  pour- 
rait faire  toutes  les  prières  et  les  cérémonies  de  l'Absoute  et 
de  la  sépulture,  même  bénir  la  tombe  ^. 


CHAPITRE  III 

nés  Funérailles  des  enfants* 

271.  Pour  les  Funérailles  d'un  enfant  baptisé,  mort  avant 
l'âge  de  raison,  le  Prêtre,  revêtu  du  surplis  et  de  l'étole 
blanche,  précédé  du  Porte-bénitier  et  du  Porte-croix,  se  rend 
à  la  maison  mortuaire  comme  il  a  été  dit  n^  258,  p.  666.  La 
croix  se  porte  sans  hampe  *. 

272.  Quand  il  est  arrivé,  on  distribue  les  cierges  qui  sont 
de  cire  blanche^  (1)  ;  le  Prêtre  asperge  le  cercueil  en  disant 
Y ?(iiiienne  Sitiîomen  Dominiet  le  psaume  Laudate pueri  (2). 
En  allant  à  l'église,  on  chante  le  psaume  Beati  immaculati^ 
auquel  on  ajoute,  s'il  est  nécessaire,  les  psaumes  Laudate 
Dominum  de  cœlis,  Cantate  Domino,  Laudate  Dominum  in 
Sanctis  ejus^, 

(1)  Aux  Funérailles  des  enfants,  les  membres  du  Clergé  et  ceux  des 
Confréries  ne  portent  pas  de  cierges  (Martinucci). 

(2)  Le  Rituel  imprimé  à  Rome  donne  cette  antienne  et  ce  psaume 
notés  en  plain-chant;  d'où  il  résulte  qu'on  peut  les  chanter. 

*  Ibid.  —  2  De  Conny.  —  s  s.  C.,  12  août  1859.  Gardel,  5270,  ad  2, 
Tunquini  occidentalis,  -^  *  RU»  de  Exeq.  parv.  —  ^  Martinucci.  — 
6  RU.  Ibid. 


672  PART.  X,  SECT.  III,  CHAP.  III. 

273.  Lorsqu'on  est  arrivée  l'égliseS  le  Prêtre  ou  un  des 
Chantres  ^  entonne  Tantienne  Hic  accipiet,  et  Ton  chante  le 
psaume  Domini  est  terra.  Après  la  répétition  de  Tantienne  et 
le  Kyrie  eleison,  le  Prêtre  dit Pa^er  noster,  asperge  le  corps', 
d'abord  au  milieu,  puis  à  sa  gauche,  enfin  à  sa  droite*,  et 
dit  les  versets  avec  Toraison^. 

274.  On  se  rend  ensuite  au  cimetière^.  Le  Prêtre  ou  un 
des  Chantres"^  entonne  l'antienne  Juvenes  et  virgines,  et 
Ton  chante  les  psaumes  Laudate  Dominum  de  cœlisy  Cantate 
Domino,  Laudate  Dominum  in  Sanctis  ejus^. 

275.  Quand  on  est  arrivé,  le  Prêtre  dit  Kyrie  eleison^. 
Lorsque  le  Chœur  a  répondu  Christe  eleison^^,  il  reprend  Ky- 
rie eleison^  et  ajoute  Pater  noster,  que  l'on  continue  à  voix 
basse.  Il  chante  ensuite  Et  ne  nos  inducas  et  les  autres  ver- 
sets auxquels  le  Chœur  répond,  et  l'oraison  *^  Après  l'orai- 
son, il  met  et  bénit  l'encens.  Il  reçoit  ensuite  l'aspersoir  *^, 
et  asperge  le  cercueil  et  le  tombeau^',  d'abord  au  milieu, 
puis  à  sa  gauche,  enfin  à  sa  droite  **.  Il  rend  ensuite  l'asper- 
soir,  reçoit  l'encensoir*^,  encense  le  cercueil  et  le  tombeau  ^* 
delà  même  manièrequ'il les  a  aspergés,  et  rend  l'encensoir*'^. 

276.  On  revient  ensuite  à  l'église*^.  Le  Prêtre  ou  un  des 
Chantres  *®  entonne  l'antienne  Benedicite  Dominum,  et  on 
chante  le  cantique  Benedicite^^, 

277.  Nota  1®.  Il  est  d'usage,  en  certains  lieux,  de  célébrer 
la  Messe  votive  des  Anges  en  présence  du  corps.  On  peut 
conserver  cet  usage  ;  mais  cette  Messe  ne  peut  être  célébrée 
dans  les  jours  oii  l'on  ne  peut  dire  une  Messe  votive^*. 

278.  Nota  2^.  Si  un  Diacre,  à  défaut  de  Prêtre,  présidait 
aux  Funérailles  avec  la  permission  de  son  Évêque,  il  pour- 
rait faire  toutes  les  prières  et  les  cérémonies  de  l'Absoute  et 
de  la  sépulture,  même  bénir  la  tombe  ^*. 

*  Ibid.  —  *  Martinucci.  —  '  Rit.  Ibid.  —  -*  Tous  les  auteurs.  —  ^  Rit, 
Ibid.  —  «  Ibid.  —  "ï  Martinucci.  —  «  Rit,  Ibid.  —  ^  Ibid.  —  *o  Tous  les 
auteurs.  —  *»  Rit.  Ibid.  —  **  Gonséq.  --  ^^  mt,  Ibid.  —  **  Tous  les 
auteurs.  —  *»  Gonséq.  —  *6  jn^^  ibid.  —  "  Gonséq.  —  *8  EU.  Ibid.  — - 
*®  Martinucci.  —  *»  RU,  Ibid.  —  «i  Grand  nombre  d'auteurs.  —  22  s.  G., 
12  août  1858.  Gardel.,  5270,  ad  2,  Tunquini  occidentalis. 


DES  BÉNÉDICTIONS  EN  GÉNÉRAL.  673 


QUATRIEME  SECTION 

DES  BÉNÉDICTIONS 


CHAPITRE  PREMIER 

Des  Bénédictions  en  général. 

ARTICLE   PREMIER 

Des  différentes  espèces  de  Bénédictions. 

279.  Les  Bénédictions  sont  ou  invocatives  ou  constitutives. 
Les  premières  ont  pour  objet  d'attirer  la  protection  divine 
sur  les  personnes  qui  se  serviront  des  objets  bénits,  sans 
sanctifier  ces  objets,  comme  la  Bénédiction  des  aliments 
avant  le  repas.  Les  secondes  rendent  sacrés  les  objets  qui  au- 
paravant étaient  profanes,  comme  la  Bénédiction  de  Teau, 
du  pain  S  etc. 

280.  On  distingue  les  Bénédictions  constitutives  en  Béné- 
dictions épiscopales  et  en  Bénédictions  sacerdotales  :  les  pre- 
mières sont  réservées  aux  Évêques,  et  tous  les  Prêtres  peu- 
vent faire  les  secondes.  Parmi  les  Bénédictions  épiscopales,  il 
en  est  que  les  Évêques  peuvent  déléguer  aux  Prêtres  soumis 
à  leur  juridiction  ;  d'autres  ne  peuvent  leur  être  déléguées 
que  par  le  souverain  Pontife  *. 

281.  Les  Prêtres  doivent  savoir  quelles  Bénédictions  ils 
ont  le  pouvoir  de  faire,  pour  ne  pas  s'exposer  à  usurper  une 
fonction  réservée  à  l'Évêque  ^. 

*  Les  auteurs.  —  ^  Conséq.  —  *  Rit.  de  Bened. 

CÉRÉMONIAL,    I.  38 


674  PART.  X,  SEGT.  IV,  CHAP.  I,  ART,  IL 

ARTICLE   II 

Règles  générales  concernant  les  Bénédictions. 

282.  Pour  faire  toute  espèce  de  Bénédiction,  le  Prêtre  est 
revêtu  du  surplis  et  de  Tétole.  Si  aucune  couleur  n'est  spé- 
cialement prescrite  pour  la  Bénédiction  qu'il  doit  faire,  il 
prend  Tétole  de  la  couleur  qui  convient  à  TOffice  du  jour  ^  (1) . 

283.  Pour  faire  une  Bénédiction,  le  Prêtre  se  tient  tou- 
jours debout  et  la  tête  découverte.  Il  doit  être  assisté  d'un 
Clerc  qui  tient  le  bénitier  et  l'aspersoir  avec  le  Missel  ou  le 
Rituel.  S'il  y  avait  lieu  d'encenser^,  un  autre  Clerc  devrait 
porter  l'encensoir  et  la  navette  ^. 

284.  Le  Prêtre  dit  d'abord  le  verset  Adjutorium  nostriim 
in  nomine  Domini  ;  le  Clerc  répond  Qui  fecit  cœlum  et  ter- 
ram.  Le  Prêtre  dit  ensuite  Dominus  vobiscum  ;  le  Clerc  ré- 
pond Et  cum  spiritu  ttio.  Le  Prêtre  dit  alors  l'oraison  ou  les 
oraisons  marquées  dans  le  Rituel  *  ou  dans  un  livre  conforme 
au  Rituel^,  et  fait  un  signe  de  croix  en  prononçant  les  pa- 
roles auprès  desquelles  une  croix  est  marquée  dans  le  livre^. 
Après  l'oraison,  ou  les  oraisons,  s'il  y  en  a  plusieurs ''j  il 
reçoit  Faspersoir  des  mains  du  Clerc,  qui  le  prend  par  le  mi- 
lieu et  le  lui  présente  avec  les  baisers  ordinaires  ;  il  asperge 
trois  fois  les  objets  qu'il  vient  de  bénir,  d'abord  au  milieu, 
puis  à  sa  gauche,  enfin  à  sa  droite.  S'il  y  a  lieu  d'encenser, 
il  met  de  l'encens  dans  l'encensoir  avant  d'asperger,  et, 
après  l'aspersion,  il  reçoit  l'encensoir  et  encense  les  objets 
avec  les  cérémonies  accoutumées  ^. 

285.  En  règle  générale,  les  objets  à  bénir  se  mettent  sur 
une  table  préparée  en  lieu  convenable.  Il  faut  éviter  de  m.et- 

(1)  C'est  ainsi  qu'on  doit  entendre  :  stola  pro  ratione  temporis.  On 
peut  voir,  sur  cette  question,  la  Revue  des  sciences  ecclésiastiques, 
t.  XVII,  p.  458. 

1  Ibid.  —  2  ibid.  —  3  Conséq.  —  4  Rit,  Ibid.  —  s  S.  C,  7  avril  4852. 
Gardel.,  4532  ou  4681,  ad  5,  in  Ariminen.  —  ^  Conséq.  —  ^  Rit.  Ibid. 
—  s  Conséq. 


DES  BÉNÉDICTIONS  SACERDOTALES.  675 

tre  sur  l'autel  des  objets  qu'il  ne  convient  pas  d'y  placer, 
comme  seraient  des  aliments^  (1). 


CHAPITRE  II 

Dejs  Bénédictions  sacerdotales. 

286.  Nous  appelons  Bénédictions  sacerdotales  les  Béné- 
dictions que  tout  Prêtre  peut  faire  sans  délégation  spéciale 
du  Souverain  Pontife  ou  de  l'Évêque,  comme  il  est  dit 
no  280  ^ 

287.  Ces  Bénédictions  sont  toutes  celles  qui  se  trouvent 
dans  le  Missel  ou  dans  le  Rituel  sans  qu'il  soit  fait  mention 
d'aucune  réserve.  Ces  Bénédictions,  outre  celles  dont  il  a  été 
parlé  en  son  lieu,  sont  la  Bénédiction  des  fonts  un  autre  jour 
que  le  samedi  saint  ou  la  veille  de  la  Pentecôte,  celle  des  cier- 

(1)  La  rubrique  d'indiqué  pas  d'une  manière  positive  les  objets  qu'il 
ne  convient  pas  de  placer  sur  l'autel.  Plusieurs  auteurs  les  signalent» 
en  particulier  Gavantus,  Catalan  et  saint  Charles.  Barruffaldi,  résumant 
le  sentiment  de  ces  auteurs,  s'exprime  ainsi  :  «  Esculenta  hic  tantum 
«  notât  textus,  prout  sunt  ova,  panes,  agni  paschales,  fruges,  et  alia 
«  comestibilia ;  quibus  addo  potulenta,  prout  oleum,  ob  periculum  effu« 
«  sionis,  qua  deturpetur  tobalea.  Sunt  etiam  alia,  quae  quamvis  nec  es- 
«  culenta,  nec  potulenta  sint,  attamen  indecens  videtur  quod  super 
a  altare  coUocentur,  prout  sunt  vestes,  etiam  monialium,  benedicendae, 
«  enses,  vexilla,  lapides  ad  usum  altaris,  seu  petrae  angularis,  campa- 
«  nuise,  candelse,  olivse,  seu  palmse,  cineres,  sal  et  similia.  »  La  dispo- 
sition des  rubriques  particulières  peut  aussi  nous  guider  dans  l'interpré- 
tation de  celle-ci.  D'après  la  rubrique  du  Missel,  on  dispose  en  dehors  de 
l'autel  une  table  pour  mettre  les  Cierges  et  les  Rameaux  à  bénir,  suivant 
ce  qui  est  dit  en  son  lieu  ;  mais  le  premier  jour  du  Carême,  on  met  sur 
l'autel  le  plateau  qui  contient  les  Cendres,  quoi  qu'en  dise  Barruffaldi, 
d'où  il  semble  résulter  qu'on  exclut  de  l'autel,  outre  les  aliments  dont  il 
est  fait  mention  dans  la  rubrique,  les  seuls  objets  qui  puissent  salir  la 
nappe;  mais  on  pourrait  y  mettre  ceux  qu'on  présenterait  sur  un  plateau,, 
comme  on  fait  pour  les  Cendres,  comme  aussi,  suivant  les  meilleurs  au- 
teurs, des  ornements,  des  linges  ou  des  vases  sacrés. 

*  Rit,  Ibid.  —  *  Les  auteurs. 


676  PART.  X,  SECT.  IV,  CHAP,  III. 

ges  en  dehors  du  jour  de  la  Purification  ;  des  maisons  le  sa- 
medi saint  ;  des  maisons  dans  un  autre  temps  ;  d'un  lieu, 
d'une  maison  neuve,  d'un  lit,  d'un  navire,  des  moissons  et 
des  vignes,  des  pèlerins  à  leur  départ  et  à  leur  retour,  des 
aliments,  particulièrement  à  Pâques,  de  l'Agneau  pascal, 
des  œufs,  du  pain,  des  fruits  nouveaux,  d'un  aliment  quel- 
conque, de  l'huile  simple^. 

288.  Un  Prêtre  peut  encore  bénir  une  croix  qui  ne  doit 
pas  être  exposée  à  la  vénération  publique*,  même  une  croix 
destinée  à  être  mise  sur  un  autel  ou  portée  en  Procession  ^ 

289.  La  Bénédiction  des  maisons  le  samedi  saint,  celle 
des  champs,  des  fruits  et  des  moissons,  sont  réservées  au 
Curé  de  la  paroisse*.  Un  autre  Prêtre  ne  peut  les  faire  sans 
sa  délégation^. 


CHAPITRE  III 

Des  Bénédiclions  épitscopales* 

290.  Nous  appelons  Bénédictions  épiscopales  toutes  les 
Bénédictions  réservées  aux  Évêques,  et  qu'un  Prêtre  ne  peut 
faire  sans  une  délégation  '  spéciale  ®. 

291.  Il  est  des  Bénédictions  qu'un  simple  Prêtre  ne  peut 
faire  sans  un  induit  Apostolique,  et  d'autres  pour  lesquelles 
l'Évêque  peut  déléguer  un  Prêtre,  comme  il  est  dit  n^  280''. 

292.  L'Évêque  ne  peut  déléguer  un  simple  Prêtre  pour 
foire  une  Bénédiction  pour  laquelle  il  y  a  onction  du  saint 
Chrême,  comme  la  Consécration  des  églises,  celle  des  calices 
et  des  patènes,  et  la  Bénédiction  des  cloches  (1).  Une  Béné- 

(1)  S*il  y  avait  lieu  de  déléguer  un  simple  Prêtre  pour  consacrer  des 
églises,  des  calices  et  des  patènes,  ce  ne  serait  que  dans  des  circonstan- 

^Rit  Ibid.—  2  Conséq.  —3  s.  G.,  12  juillet  1704.  Gardel.,  3548 ou 
3697,  ad  1  et  2,  Urbis.  — .  *  S.  C,  17  juin  et  25  nov.  1619.  —  *  Conséq. 
—  6  Conséq.  —  ^  Conséq. 


DES  BÉNÉDICTIONS  ÉPISCOPALES.  677 

diction  de  ce  genre  faite  par  un  simple  Prêtre  serait  inva- 
lide, et  Ton  devrait  la  réitérer  toutes  les  fois  qu'on  pourrait 
le  faire  sans  scandale.  On  pourrait  cependant  continuer  à  se 
servir  d'un  vase  ainsi  consacré  s'il  avait  déjà  été  employé  au 
saint  Sacrifice^. 

293.  Il  est  encore  d'autres  Bénédictions  qu'un  simple 
Prêtre  ne  peut  pas  faire  sans  un  induit  Apostolique.  Ce  sont 
celles  des  ornements  sacrés,  des  nappes  d'autel,  des  taberna- 
cles, des  ciboires  ou  custodes,  des  croix  (1),  des  statues  et 

ces  exceptionnelles,  comme  dans  les  missions.  Le  saint  Siège  permet 
toutefois  aux  Évêques  de  députer  des  Prêtres  pour  la  Bénédiction  des 
cloches. 

(1)  D'après  Barruffaldi,  suivi  par  M.  Falise,  il  s'agit  ici  des  croix  sans 
crucifix  que  Ton  a  coutume  de  placer  sur  les  routes,  dans  les  cimetières, 
dans  les  maisons  religieuses,  etc.  «  Est  sermo  hic  de  crucibus,  ex  qua- 
a  cumque  materia  sint,  sine  crucifixi  Redemptoris  imagine,  quae  variis 
«  de  causis  construi  soient,  et  collocari  in  capitibus  viarum,  in  triviis 
«  frequentioribus,  in  cœmeteriis...  Item  ad  ostia  Religiosorum  domorum, 
«  et  praecipue  Regularium  strictions  observantige,  prout  sunt  Cappuccini, 
d  et  hoc  tam  in  civitatibus  quam  extra  illas,  et  in  ahis  locis,  vel  sacris, 
«  vel  honestis,  in  claustris,  in  hortis,  et  similibus,  ut  crebrius  illis  per- 
«  spectis,  fidèles  de  se  erigant  ad  summi  mysterii  in  cruce  peracti  gratam 
c(  memoriam,  et  orandi  seu  adorandi  stimulum  sentiant;  quotiescumque 
«  illam  inspiciunt,  vel  illi  occurrunt.  »  Cavalieri  est  d'un  sentiment  con- 
traire, et  après  avoir  énoncé  l'opinion  de  Barruffaldi,  il  ajoute  :  «  Opinio 
\i  ejusmodi,  si  attendantur  rubricarum  verba,  quae  absolute  procedunt 
«  sine  distinctione  illa,  videtur  arbitraria.  i  Quoi  qu'il  en  soit,  cette  Bé- 
nédiction ne  paraît  pas  réservée  quand  elle  se  fait  .^rns  solennité;  c*est 
ce  qui  paraît  résulter  de  ces  décisions.  «  1.  An  cruces  altarium,  seu  Pro- 
«  cessionum,  sint  benedicendae  de  prsecepto?  2.  An,  si  non  sint  de  prge- 
«  cepto,  possit  simplex  Sacerdos  eas  benedicere  private,  et  non  solem- 
«  niter?  j»  La  S.  C.  a  répondu  «  Ad  1,  Négative;  Ad  2,  Affirmative,  » 
(S.  C,  12  juillet  1704.  Gardel.,  3548  ou  3697,  Urbis.)l3i  S.  C.  avait 
donné  une  décision  différente  pour  une  croix  placée  dans  un  lieu  émi- 
rent pour  conjurer  les  calamités  publiques  ;  elle  a  répondu  en  donnant 
l'autorisation  de  la  bénir  du  consentement  de  TÉvêque  :  «  Communitas 
c(  terrae  furindulae  Pennen.  diœcesis  supplicavit  concedi  Archipresbytero 
«  dictae  terrae  Benedictionem  crucis  positae  in  eminentiori  loco  terrae,  ad 
«  evitandas  grandines,  fulgura  et  tem pestâtes,  et  S.  C.  eoncessit  de  licen- 
fi  tia  Episcopi.  »  (S.  C,  7  août  1628.  Gardel.,  617  ou  764,  in  Pennen,) 

*  S.  C,  42  sept.  1703.  Gardel.,  3514  ou  3663,  ad  2  et  3.  NulliusPul- 
den, 

38. 


678  PART.  X,  SEGT.  IV,  CHAP.  III. 

des  images^  (1).  Les  Évêques  ont  souvent  des  pouvoirs  spé- 
ciaux pour  déléguer  des  Prêtres  pour  ces  Bénédictions^.  Une 
Bénédiction  de  ce  genre  faite  par  un  simple  Prêtre  est  tou- 
jours au  moins  illicite^  (2). 

294.  En  règle  générale,  les  Supérieurs  des  Réguliers, 
même  locaux,  ont  le  pouvoir  de  faire  les  Bénédictions  énu- 
mérées  au  numéro  précédent,  mais  ils  ne  peuvent  en  user 
que  pour  leurs  églises  *.  S'ils  en  avaient  usé  pour  d'autres 
églises,  il  n'y  aurait  pas  lieu  de  réitérer  la  Bénédiction  ^. 

Il  y  a  donc  deux  espèces  de  Bénédictions  pour  les  croix,  la  Bénédiction 
privée  et  la  Bénédiction  solennelle  ;  et  toute  la  difficulté  consiste  à  dé- 
terminer quand  elle  est  solennelle.  Cavalieri,  commentant  le  premier  dé- 
cret que  nous  venons  de  citer,  s'exprime  comme  il  suit  :  «  Nos  item 
«  sanctio  docet,  nimirumnon  quamcumque  Benedictionem  novarum  cru- 
«  cum...  reservatam  esse,  sed  duntaxat  solemnem  quie  scilicet  fit...  pu- 
ce blice  cum  solemnitate  vel  concursu  populi,  non  autem  privatam, 
«  quam  etiam  a  simplici  Sacerdote  decretum  fieri  posse  statuit.  »  L'au- 
teur conclut  que  la  rubrique  du  Rituel  qui  renferme  la  Bénédiction  d'une 
croix  sous  le  titre  Benedictiones  ab  Episcopis  vel  aliis  facultatem  ha- 
bentibus  faciendœ  s'applique  seulement  aux  Bénédictions  soleniielles; 
^t  cette  Bénédiction  est  solennelle  lorsqu'elle  se  fait  en  public,  avec  con- 
cours de  peuple,  avec  chant  et  plusieurs  Ministres.  M.  de  Herdt  et 
M.  Craisson  enseignent  la  même  chose. 

(1)  Les  auteurs  que  nous  venons  de  citer  appliquent  à  la  Bénédiction 
des  statues  et  des  images  les  mêmes  principes  que  pour  la  Bénédiction 
des  croix,  et  enseignent  que  les  seules  Bénédictions  solennelles  sont  ré- 
servées. 

(2)  Cette  Bénédiction,  quoique  illicite,  ne  paraît  pas  invalide.  En  effet, 
d'après  un  décret  du  27  août  1707  (Gardel.,  3626  ou  3775,  ad  3,  in 
Bracharen,),  si  ces  Bénédictions  ont  été  faites  dans  les  églises  des  sé- 
culiers par  des  Supérieurs  d'ordres  religieux  qui  ne  pouvaient  le  faire 
hors  de  leurs  églises,  il  n'y  a  pas  lieu  de  réitérer  la  Bénédiction. 

*  Rit,  Ibid.  — -  2  Y^  ces  induits.  —  s  Rit.  Ibid.  —  *  Const.  Religionis 
suadet.  —  ^  S.  G.,  27  août  1707.  GardeL,  2636  ou  3775,  ad  3,  in  Bra- 
char  en. 


DES  PROCESSIONS  EN  GÉNÉRAL.         679 

CINQUIÈME  SECTION 

DES  PROCESSIONS. 


CHAPITRE  PREMIER 

Des  Processions  en  général* 

295.  Il  y  a  deux  espèces  de  Processions  :  1^  les  Proces- 
sions ordinaires,  qui  sont  celles  de  la  Purification,  des  Ra- 
meaux, de  saint  Marc  et  des  Rogations,  celles  du  très-saint 
Sacrement,  et  autres  qu'on  a  coutume  de  faire  dans  quel- 
ques églises  ;  2^  les  Processions  extraordinaires,  qui  sont  or- 
données ou  permises  pour  un  motif  particulier ^  Il  appar- 
tient à  l'Évêque  seul  de  prescrire  ou  d'autoriser  ces  Proces- 
sions^. 

296.  La  Procession  d'une  paroisse  ne  doit  pas  passer  sur  le 
territoire  d'une  autre  sans  la  permission  du  Curé  de  cette 
dernière  ou  sans  celle  de  l'Evêque  ^.  Si  elle  passe  devant  une 
église,  on  sonne  les  cloches  de  cette  église  si  c'est  l'usage*. 
Le  Prêtre  qui  reçoit  cette  Procession  ne  doit  pas  porter 
l'étole^ 

1  Rit  de  Process.  —  ^  s.  C.,  14  déc.  1602.  Gardel.,  35  ou  181,  in 
Funchalen.  17  juin  1606.  Gardel.,  170  ou  317,  in  Urbevetana,  28  mars 
1626.  Gardel.,  467  ou  614,  ad  1  et  2,  in  Elboren,  2  août  1631.  Gardel., 
786  ou  933,  in  Thelesina.  31  mai  1642.  Gardel.,  1241  ou  1398,  Montis 
Pelusii.  22  nov.  1642.  Gardel.,  1270  ou  1417,  in  Calaguritana,  2  juin 
1644.  Gardel.,  1371  ou  1519,  ad  3,  in  Calaritana,  14  mai  1672.  Gardel., 
2433  ou  2584,  ad  1  et  2,  in  Hispalen,  21  jan.  1690.  Gardel.,  3052  ou 
3201,  ad  1  et  3,  in  Hispalen.  —  »  S.  G.,  2  sept.  1662.  Gardel.,  2039  ou 
2186,  in  Asculana.  —  *  S.  G.,  19  mai  1857.  Gardel.,  5233,  ad  3,  in 
Parmen,  —  ^  Ibid.,  ad  4. 


680  PART.  X,  SECT.  V,  CHAP.  II,  ART.  II. 


CHAPITRE  II 

De  l'ordre  à  suivre  dans  les  Processions. 

ARTICLE   PREMIER 

Objets  à  préparer. 

297.  A  la  sacristie.  On  prépare,  à  la  sacrisiie,  des  surplis 
pour  les  Clercs,  les  chandeliers  avec  les  cierges  pour  les 
Acolytes,  la  croix  de  Procession,  un  surplis  et  une  étole  pour 
l'Officiant,  la  chape  s'il  doit  s'en  revêtir  ;  l'encensoir  et  la 
navette  garnie  d'encens  *. 

298.  Dans  V église.  On  dispose,  si  c'est  l'usage,  les  ban- 
nières et  les  oriflammes  que  l'on  doit  porter^.  Ces  bannières 
ou  oriflammes  ne  doivent  point  être  de  forme  militaire, 
comme  il  est  dit  part.  II,  n<*  126,  p.  71  ^. 

299.  En  dehors  de  Véglise,  Lorsqu'on  doit  faire  une  Pro- 
cession en  dehors  de  l'église,  il  convient  de  décorer  avec  dé- 
cence le  chemin  par  où  elle  doit  passer  *. 

ARTICLE   II 

Des  cérémonies  à  observer  dans  les  Processions, 

300.  On  porte  toujours  la  croix  à  la  tête  de  laProcession^ 
Elle  est  portée  ou  par  le  Sous-Diacre  d'office,  ou  par  un  au- 
tre Sous-Diacre  en  tunique,  ou  par  un  Clerc  en  surplis  ^.  La 
croix  processionnelle  se  porte  le  crucifix  en  avant '^;  la  croix 
archiépiscopale,  au  contraire,  se  tourne  vers  le  Prélat^.  On  y 
porte  aussi,  si  c'est  l'usage,  des  bannières  et  des  oriflammes 
où  sont  des  images,  comme  il  est  dit  n^  298  ^  (1). 

(1)  Il  s'agit  ici  de  la  croix  du  Clergé.  Dans  beaucoup  d'églises,  les  di- 
verses corporations  ont  aussi  chacune  leur  croix  et  leur  bannière,  por- 

i  Conséq.  —  2  Conséq.  —  s  RU.  Ibid.  —  «  Conséq.  —  ^  Rit,  Ibid. 
—  «  Cœr,  Ep,,  iîii.,  passim.  —  ^  S.  G.,  18  mai  1675.  Gardel.,  'i580  ou 
2731,  ad  1,  in  Jadren,  —  »  Cœr,  Ep,,  1. 1,  c.  xv,  n.  8.  —  ^  Pat.  Ibid. 


DES  PROCESSIONS.  681 

301.  Les  Acolytes  se  placent  de  chaque  côté  de  la  croix, 
et,  dans  les  Processions  solennelles,  le  Thuriféraire  marche 
devant  la  croix,  portant  son  encensoir  fumant.  On  excepte  de 
cette  règle  la  Procession  du  saint  Sacrement,  comme  il  est 
dit  p.  412  ^ 

302.  Le  Cérémoniaire  n'a  pas  de  place  fixe  dans  les  Pro- 
cessions, et  il  peut  se  tenir  où  sa  présence  est  plus  néces- 
saire*. Cependant,  régulièrement,  sa  place  est  derrière  la 
croix  ^. 

503.  Pendant  une  Procession,  si  Ton  passe  devant  le  saint 
Sacrement,  soit  exposé,  soit  entre  les  mains  d*un  Prêtre  qui 
fait  l'élévation,  qui  l'administre  au  peuple  ou  qui  le  porte 
aux  malades,  tous  font  deux  à  deux  la  génuflexion  à  deux 
genoux  quand  ils  sont  vis-à-vis,  et  poursuivent  ensuite  leur 
chemin*.  Si  Ton  passe  devant  le  tabernacle  où  est  le  saint 
Sacrement^,  ou  devant  le  grand  autel,  on  fait  la  génuflexion 
d'un  seul  genou  ^  ;  devant  une  ReUque  insigne  exposée  à  la 
vénération  des  fidèles,  on  fait  une  inclination  profonde.  En 
passant  devant  une  croix  ou  devant  une  église,  on  se  décou- 
vre. Aux  Processions  où  l'on  porte  le  très-saint  Sacrement, 
on  ne  fait  aucune  salutation'^. 

304.  Les  Confréries  qui  marchent  en  Procession  précè- 
dent le  Clergé  ^.  Les  laïques  qui  désirent  y  prendre  part  mar- 


iées par  un  membre  de  la  corporation  ou  de  la  Confrérie.  Les  Curés  doi- 
vent veiller  à  ce  que  ces  croix  et  ces  bannières  soient  toujours  confiées  à 
des  personnes  qui,  par  leur  conduite,  se  montrent  dignes  de  remplir  cette 
fonction.  Un  concile  de  Milan  exprime  le  désir  que,  dans  les  Processions, 
ces  insignes  sacrés  soient,  autant  que  possible,  portés  par  des  Clercs  : 
Sacrarum  imaginum  insignia  vexillave  Clericus,  ne  laicus  homo  in 
Processione  i^rœ ferai ^  uhi  Clericus  quisquamest,  quihocmunus  prœs- 
tare  j^ossit.  (Med.  4,  n.  10.)  Si  cependant  un  laïque  porte  une  bannière, 
il  doit  marcher,  parmi  les  laïques,  tête  nue.  (S.  C,  10  juin  1690.  Gar- 
dai., 5076  ou  3225,  inTranen,) 

*  Cœr,  Ep,,  Rit,  passim.  —  «  s.  C.,  30  août  1602.  Gardel.,  17  ou 
163,  in  Patavina,  —  ^  Tous  les  auteurs.  —  *  Tous  les  auteurs.  —  '^  S. 
C,  14  déc.  1602.  Gardel.,  33  ou  179,  in  Pacen.  —  ^  Conséq.  —  "^  Tous 
les  auteurs.  — *  Cœr,  Ep.,  1.  II,  c.  xxxvii,  n.  1. 


682  PART.  X,  SECT.  V,  CHAP.  II,  ART.  II. 

chent  par  derrière*  les  hommes  séparés  des  femmes^,  deux 
à  deux  autant  que  possible^;  on  peut,  du  reste,  suivre  à  cet 
égard  les  usages  des  lieux*  (1). 

305.  Au  moment  où  la  Procession  doit  partir,  le  Porte- 
croix  et  les  Acojytes  se  placent  devant  le  milieu  de  l'autel  ^. 
Us  peuvent  être  dispensés  de  faire  la  génuflexion  avant  de  se 
mettre  en  marche  ou  quand  il  y  a  lieu  de  la  faire  ^  (2). 
Lorsqu'il  est  temps  de  partir,  les  membres  du  Clergé,  ayant 
fait  deux  à  deux  la  révérence  prescrite  à  Tendroit  le  plus 
convenable,  suivant  la  disposition  des  lieux'',  se  mettent  sur 
deux  rangs,  les  Chantres  d'abord  (3),  puis  les  autres,  les 
moins  dignes  en  avant  ^  marchant  d'un  pas  égal,  gardant 
entre  eux  une  distance  de  trois  ou  quatre  pas,  chacun  faisant 
attention  à  rester  toujours  vis-à-vis  de  celui  qui,  dès  le  com- 
mencement de  la  Procession,  a  fait  avec  lui  la  révérence  à 


(1)  Voici  les  usages  de  beaucoup  d'églises.  Tout  le  peuple  est  rangé 
sur  deux  colonnes  :  dans  les  paroisses  nombreuses,  on  se  met  deux  de 
front  sur  chaque  colonne.  Les  jeunes  filles  marchent  les  premières  sous 
leur  bannière.  Après  elles  viennent  les  femmes  mariées,  puis  les  jeunes 
gens  et  les  hommes,  immédiatement  avant  le  Clergé.  Les  Mao^istrats  et 
les  notables  du  lieu  le  suivent,  ou  précèdent  la  croix.  Il  est  à  désirer  que 
cet  ordre  s'établisse  là  oii  il  n'existe  pas,  surtout  s'il  n'y  a  pas  moyen  d'y 
suppléer  par  l'ordre  des  Confréries. 

(2)  Suivant  Baldeschi,  le  Porte-croix  et  les  Acolytes  ne  font  point  la 
génuflexion  avant  de  partir.  L'auteur  dispense  de  la  génuflexion  tous  les 
Ministres  qui  ne  pourraient  pas  la  faire  facilement.  Cependant  le  Mémo- 
riale  rituum  indique  toujours  la  génuflexion.  La  raison  de  cette  diffé- 
rence est  peut  être  que  le  Memoriale  rituum  étant  spécialement  rédigé 
pour  les  petites  églises,  on  suppose  que  la  croix,  les  chandeliers  et  les 
autres  objets  sont  plus  faciles  à  porter  que  ceux  dont  on  se  sert  dans  les 
églises  plus  considérables  ;  d'où  il  résulte  que  ces  Ministres  doivent  faire 
la  génuflexion  comme  les  autres  quand  ils  peuvent  facilement  la  faire; 
dans  le  cas  contraire,  ils  en  sont  dispensés. 

(5)  Si  le  Clergé  est  nombreux,  les  Chantres  peuvent  se  placer  vers  le 
milieu  du  Clergé,  mais  toujours  de  manière  à  ne  pas  séparer  des  mem- 
bres du  Clergé  qui  sont  d'un  même  ordre.  (S.  C,  12  août  1854.  Anal., 
14«  livr.,  in  Lucionen.) 

*  Barruflaldi  et  autres.  —  2  j^n^  ibid.  —  5  Barruffaldi.  —  -*  Plusieurs 
auteurs.  —  s  Tous  les  auteurs.  — •  ^  Baldeschi.  —  ^  Conséq.  —  ^  Ccer. 
Ep.,  L  II,  c.  XVI,  n.  15. 


DES  PROCESSIONS.  683 

l'autel.  Si  les  membres  du  Clergé  sont  eu  nombre  impair,  le 
plus  digne  marche  entre  les  deux  derniers  ^  Ceux  qui  sont 
revêtus  d'ornements  marchent  par  rang  de  dignité  immédia- 
tement devant  les  Ministres  sacrés,  rOfficiant  vient  le  dernier, 
et  ses  Ministres  soutiennent  les  bords  de  la  chape,  s'il  en  est 
revêtu  ^. 

306.  Lorsqu'une  Procession  se  fait  dans  Tintérieur  de  Té- 
glise,  le  Clergé  reste  découvert,  à  l'exception  du  Célébrant, 
de  ses  Ministres,  et  de  tous  ceux  qui  sont  revêtus  d'orne- 
ments. Ces  derniers  sont  couverts,  si  ce  n'est  pas  une  Proces- 
sion oii  l'on  porte  le  saint  Sacrement  ou  une  Relique  de  la 
vraie  Croix  ^.  Lorsque  la  Procession  se  fait  en  dehors  de  l'é- 
glise, tous  les  membres  du  Clergé  se  couvrent  à  mesure 
qu'ils  sortent.  On  excepte  le  Thuriféraire,  le  Porte-croix  et 
les  Acolytes,  qui  ne  se  couvrent  jamais*,  non  plus  que  le  Cé- 
rémoniaire^.  Dans  les  Processions  du  très-saint  Sacrement,  il 
n'est  permis  à  personne  de  se  couvrir  ni  de  la  barrette  ni  de 
la  calotte^. 

507.  Si  la  Procession  doit  entrer  dans  une  église,  le  Clergé 
de  cette  église  doit  aller  au-devant  de  la  Procession,  si  c'est 
Tusage.  Lorsqu'on  y  est  arrivé,  on  chante  solennellement 
une  antienne  ou  quelque  autre  partie  de  l'Office  du  Titulaire 
de  cette  église  avec  le  verset  et  l'oraison  qu'on  a  coutume 
de  dire  aux  suffrages''.  On  en  part  dans  le  même  ordre  que 
l'on  est  venu  ^. 

308.  Si  le  Clergé  est  en  Procession  au  dehors  de  l'église, 
la  Procession  ne  s'arrête  pas,  quand  même  on  viendrait  à 
chanter  un  verset  pendant  lequel,  en  toute  autre  circonstance, 
on  devrait  se  mettre  à  genoux.  Si  la  Procession  se  fait  dans 
l'intérieur  de  l'église,  on  s'arrête  pour  se  mettre  à  genoux  si 
le  Clergé  n'est  pas  nombreux  et  s'il  est  possible  de  le  faire  ^. 

*  Les  auteurs.  —  ^  ^^,.,  ^p,  Ibid.  —  5  s.  C.,  2  avril  1667.  Gardel., 
2253  ou  2404,  in  Castellaneten.  —  *  S.  C,  23  mai  1846.  Gardel.,  4889 
ou  5035,  ad  4,  in  Bahien,  —  ^  S.  C,  17  juillet  1734.  Gardel.,  3874  ou 
4024,  mUius  Putignani.  —  6  S.  G.,  23  janr.  1700.  Gardel.,  3395  ou 
3544,  ad  2,  in  .Esina,  23  sept.  1837.  Gardel.,  4666  ou  4815,  ad  9,  in 
Mutinen,  —  ^  Bauldry.  —  ^  Conséq.  —  *  Tous  les  auteurs. 


684  PART.  X,  SECT.  VI. 

509.  Nota  1®.  Si  le  Prêtre  doit  porter  à  la  Procession  une 
croix  ou  un  reliquaire,  ou  l'image  de  la  sainte  Vierge  ou 
d*un  Saint,  et  s'il  n'y  a  pas  un  Diacre  ou  au  moins  un  Clerc 
pour  lui  présenter  l'objet  sacré,  il  aura  soin  de  le  préparer 
lui-même  d'avance,  car  il  serait  inconvenant  qu'il  fût  ap- 
porté par  un  laïque.  L'Officiant  devra  porter  l'objet  sacré 
avec  révérence,  n'ayant  entre  les  mains,  ni  livre  ni  barrette, 
ni  rien  autre  chose  ^. 

310.  Nota  2.  Il  est  défendu,  dans  les  Processions,  de  faire 
représenter  par  des  enfants  des  mystères  ou  des  Saints^. 


SIXIEME  SECTION 

DU  CULTE  DES  SAINTES  RELIQUES. 

3H.  On  ne  peut  pas  exposer  I  la  vénération  des  fidèles  ni 
porter  en  Procession  des  Reliques  dont  l'authenticité  n'est 
pas  certaine^. 

312.  Toute  Relique  doit  être  reconnue  par  l'Ordinaire, 
quand  même  elle  serait  approuvée  par  le  souverain  Pon- 
tife*. 

313.  On  entend  par  Relique  insigne  d'un  Saint  une  grande 
partie  de  son  corps,  la  tête,  un  bras,  une  jambe,  la  partie  du 
corps  où  le  Martyr  a  souffert,  si  elle  est  entière  et  considé- 
rable, et  légitimement  approuvée  par  l'Ordinaire'^. 

314f.  Quand  une  église  possède  une  Relique  insigne  de 


1  Conséq.  —  2  S.  C,  5  mars  4667.  GardeL,  2247  ou  2393,  Urbis, 
5  nov.  1667.  GardeL,  2272  ou  2423,  ad  7,  in  Mediolanen.  —  ^  Conc. 
Trid.,  sess.  xxv.  S.  G.,  27  sept.  1817.  GardeL,  4392  ou  4542,  ad  8,  Nul- 
lius  prov.  CompostelL  —  *  Gardellini.  —  5  s.  G.,  3  juin  1617.  GardeL, 
592  ou  539,  Urbis  Theatin.  27  mars  1628.  GardeL,  593  ou  740,  ad  2, 
Urbis,  13  juin  1651.  GardeL,  745  ou  892,  Urbis  et  Orbis, 


DU  CULTE  DES  SAINTES  RELIQUES.  685 

quelque  Saint,  tous  les  Prêtres  attachés  au  service  de  cette 
église  en  font  TOffice  sous  le  rit  double,  avec  Credo  à  la 
Messe,  pourvu  qu'il  soit  bien  certain  que  cette  Relique  soit 
du  Saint  dont  elle  porte  le  nom^ 

315.  Devant  une  Relique  exposée,  une  lampe  seule  ne 
suffirait  pas  :  il  doit  y  avoir  sur  Tautel  au  moins  deux  lu- 
mières^. Cette  exposition  ne  peut  pas  se  faire  sur  Tautel  où 
réside  le  très-saint  Sacrement^,  quand  même  ce  serait  une 
Relique  de  la  vraie  Croix  *. 

316.  Quand  on  célèbre  la  Messe  en  présence  de  la  vraie 
Croix  exposée  à  la  vénération  des  fidèles,  on  fait  la  génu- 
flexion toutes  les  fois  qu'il  est  prescrit  de  la  faire  devant  le 
saint  Sacrement  renfermé  dans  le  tabernacle.  Tous  ceux  qui 
passent  devant  cette  sainte  Relique  font  aussi  la  génuflexion. 
Au  chœur,  on  se  couvre  comme  à  l'ordinaire^, 

317.  Les  saintes  Reliques  peuvent  être  portées  en  Pro- 
cession, soit  par  le  Célébrant  lui-même ^  soit  par  d'autres 
Ecclésiastiques ''.  On  les  porte  plus  particuHèrement  aux  Pro- 
cessions de  saint  Marc  et  des  Rogations  ^. 

318.  Aux  Processions  que  l'on  fait  pour  la  Translation  des 
Reliques  insignes,  on  décore  les  églises  et  le  chemin  par  où 
l'on  doit  passer.  Les  ornements  doivent  être  de  la  couleur 
qui  convient  aux  Saints  dont  on  porte  les  Reliques.  Tout  le 
monde  porte  des  cierges  allumés^  Si  Ton  porte  la  vraie 
Croix  en  Procession,  on  doit  avoir  la  tête  découverte  :  on  peut 
se  couvrir  dans  les  autres  Processions  ^^. 

319.  Les  Reliques  des  Saints  ne  doivent  pas  être  portées 
en  Procession  sous  un  dais.  Mais  cet  honneur  peut  être  rendu 

*  S.  C,  11  juin  1691.  GardeL,  5097  ou;5246,  Decr.  gen,  —  2  g^  q^ 
25  janv.  1701.  Gardel.,  5426  ou  5575,  ad  9,  Coiigr.  Montis  coronœ.  — 
5  S.  C,  3  avrii  1821.  Gardel.,  4428  ou  4578,  ad  6,  Decr,  gen.  —  *S.  C, 
12  mars  1856.  Gardel.,  4628  ou  4777,  ad  1,  in  Tridenlina.  6sept.  1845. 
Gardel.,  4888  ou  5033,  S.  Angeli  in  Vado.  —  ^  S.  G.,  23  mai  1855. 
Gardel.,  4594  ou  4745,  ad  1  et  2,  in  Lucionen.  --  ^  S.  C.,  26janv.  1658. 
Gardel.,  1714  ou  1861,  in  Cajetana.  —  "^  Grand  nombre  d'auteurs.  — 
^  Cœr,  Ep.,  1.  Il,  c  xxxii,  n.  2  et  7.  —  ^  Rit.  Ibid.  —  i»  S.  C.,  2  sept. 
1690.  Gardel.,  5081  ou  5230,  ad  1,  in  Cajetana, 

CÉRÉMONIAL,   I.  39 


^86  PART.  X,  SECT.  VI. 

aux  instruments  de  la  Passion  ^,  et  ces  augustes  Reliques 
peuvent  être  précédées  de  deux  Thuriféraires*. 

320.  Après  la  Messe,  le  Prêtre,  revêtu  des  ornements, 
peut  faire  vénérer  les  saintes  Reliques  '. 

321.  Lorsqu'une  Relique  de  la  vraie  Croix  a  été  portée  en 
Procession,  ou  même  quand  elle  a  été  exposée,  on  peut  s'en 
servir  pour  bénir  le  peuple*,  et  il  convient  de  le  faire ^.  On 
peut  aussi  bénir  le  peuple  avec  les  Reliques  des  Saints  après 
une  Procession,  mais  ce  n'est  pas  obligatoire^. 

322.  Toutes  les  Reliques  sont  encensées  debout ''.  Cette 
règle  s'applique  à  celles  de  la  vraie  Croix,  même  le  vendredi 
saint ^.  Si  l'on  encense  une  Relique  delà  vraie  Croix,  il  faut 
avoir  soin  de  faire  la  génuflexion  avant  et  après  l'encense- 
ment ^. 

323.  On  peut,  pour  donner  la  Bénédiction  avec  les  Reli- 
ques de  la  vraie  Croix,  prendre  la  chape  et  le  voile  humerai. 
Pour  la  couleur,  on  suivra  la  coutume  ^^. 

324.  Nota.  Ce  que  nous  avons  dit  des  Reliques  de  la  vraie 
Croix  s'applique  à  tous  les  instruments  de  la  Passion". 

1  S.  C,  27  mai  1826.  Gardel.,  4471  ou  4620,  Decr.  gen.  —  «  S.  C, 
26  août  1752.  Gardel.,  4078  ou  4227,  ad  5,  in  Gadicen.  —  s  s.  G.,  16 
mars  1853.  Gardel.,  4558  ou 4707,  ad  5,  in  Veronen,  —  *  S.  G.,  15sept. 
1736.  Gardet.,  3902  ou  4051,  ad  1,  in  Brixien.  4  juin  1817.  Gardel., 
4386  ou  4536,  ad  12,  Dnbiorum.  —  ^  Gardellini.  —  ^  s.  G.,  24  juillet 
1683.  Gardel.,  2876  ou  5025,  ad  1,  m  Albinganen.  —  ^  S.  G.,  15  sept. 
1736.  Gardel.,  3902  ou  4051 ,  ad  2,  in  Brixien.  —  »  S.  G.,  23  sept.  1837. 
Gardel.,  4666  ou  4815,  ad  14,  in  Mutinen.  —  »  Gonséq.  —  *»  S.  G., 
25  sept.  1837.  Gardel.,  4666  ou  4815,  ad  14,  in  Mutinen.  18fév.  1843. 
Gardel.,  4810  ou  4956,  inCenomanen.  —  i*  S.  3.,  27  mai  1826.  Gar- 
del., 4471  ou  4620,  Decr,  gen. 


TABLE  DES  MATIÈRES 


CONTENUES  DANS  LE  PREMIER  VOLUME 


Bref  de  N.  S.  P.  le  Pape  Pie  IX  au  R.  P.  Le  Vavasseur.  i 

A  Sa  Grandeur  Monseigneur  l'Archevêque  de  Toulouse.  .  m 

Avertissement. v 

Approbations xi 


PREMIÈRE  PARTIE 

Notions  sur  lés  rubriques  et  les  livres  liturgiques. 

Questions  préliminaires   et    règles  importantes   concernant 

la  Messe  et  les  Fonctions  sacrées. 

Première  section.  —  Des  rubriques  en  général  et  des  livres  li" 

turgiques, , \ 

Chap.  I".  —  Des  rubriques  en  général ih, 

Chap.  il  —  Des  livres  liturgiques,  des  décrets  de  la  S.  C.  des 

rites,  des  Rubricistes  et  de  la  coutume 2 

Art.  i®"^.  Des  livres  liturgiques ib^ 

§  1".  Des  livres  liturgiques  en  général ib, 

§  2.  Des  livres  liturgiques  en  particulier ib^ 

Art.  II.  Des  décrets  de  la  S.  C.  des  rites 5 

Art.  m.  Des  Rubricistes (> 

Art.  IV.  Delà  coutume ib. 

Deuxième  section.  —  Questions  préliminaires  sur  le  saint  Sacri- 
fice de  la  Messe * 7 

Chap.  I".  —  Du  soin  et  de  l'attentiou  qu'on  doit  apporter  pour 

offrir  Tauguste  Sacrifice  de  nos  autels ih, 

Chap.  IL  —  Des  rites  de  la  sainte  Messe 10 


688  TABLE  DES  MATIÈRES. 

Chap.  III.  —  De  Tobligalion  de  célébrer iJ 

Chip.  IV.  —  Des  lieux  où  l'on  peut  célébrer 14 

Chap.  V.  —  Des  jours  où  Ton  peut  célébrer 16 

Chap.  VI.  —  De  l'heure  à  laquelle  on  peut  célébrer.   .....  18 

Art.  I".  Des  Messes  conventuelles  et  solennelles ib. 

Art.  II.  De  la  Messe  privée 19 

Chap.  VII.  —  Delà  matière  du  saint  Sacriiice 20 

Chap,  VIII.  —  Du  Ministre  du  saint  Sacrifice.   .      ......  23 

Art.  I*^  Des  conditions  requises  pour  la  célébration  ....  ib. 

Art.  II.  Du  temps  que  le  Prêtre  doit  mettre  pour  dire  la  sainte 

Messe 26 

Art.  III.  De  la  communion. .  - ib 

Art.  IV.  De  l'application  des  fruits  du  saint  Sacrifice 27 

Art.  V.  Des  honoraires 28 

Art.  VI.  De  l'interruption  de  la  Messe 29 

Chap.  IX.  —  De  divers  défauts  qui  peuvent  se  rencontrer  dans 

la  célébration  de  la  Messe. 30 

Art.  i*""  Défauts  relatifs  à  la  matière  du  Sacrifice ib. 

Art.  II.  Défauts  relatifs  à  la  forme 32 

Art.  m.  De    quelques  accidents   qui  peuvent  arriver  dans 

l'acte  même  du  saint  Sacrifice 53 


DEUXIÈME  PARTIE 

Matériel  liturgique  et  règles  communes  à  toutes  les  Fonctions 

sacrées. 

Première  section.  —  De  la  sacristie,  des  vases,  linges  et  orne- 
ments liturgiques 59 

Chap.  I".  —  De  la  sacristie Ib, 

Chap.  II.  —  Des  vases  sacrés  et  non  sacrés 40 

Art.  I®^  Des  vases  sacrés ib, 

§  l«^  Des  vases  sacrés  en  général ib, 

§  2.  Du  calice  et  de  la  patène 41 

§  3.  Du  ciboire  et  de  l'ostensoir ib. 

I.  Du  ciboire ib, 

II.  De  l'ostensoir. .    .    .    , 42 

Art.  II.  Des  vases  non  sacrés 43 

§  l*^  Des  vases  non  sacrés  en  général ib. 

§  2.  Des  burettes ib. 

§  3.  Du  bénitier  portatit 44 

§  4.  De  l'encensoir  et  de  la  navette ib, 

Chap.  III.  Des  linges  liturgiques.  . 45 

Art.  I".  Des  linges  sacrés ib. 

§  l*^  Des  linges  sacrés  en  général ib. 

%  2.  Du  corporul.  ... ib. 


TABLE  DES  MATIERES.  689 

§  3.  De  la  pale 46 

§  4.  Du  purificatoire 47 

Art.  II.  Des  linges  non  sacrés.   . 48 

§  l*^  Des  linges  non  sacrés  en  général ib» 

§  2.  Du  manulerge c    .    .   .    .  ib, 

%  5.  Des  nappes  de  communion „    .  ib. 

CiiAP.  lY.  —  Des  vêtements  liturgiques 49 

Art,  I*^  Des  vêtements  sacrés ib, 

§  1".  Des  vêtements  sacrés  en  général ib, 

§  2.  De  la  matière  des  vêtements  sacrés 51 

§  3.  De  la  forme  des  vêtements  sacrés 52 

§  4.  De  la  couleur  des  vêtements  sacrés 55 

§  .5.  De  la  bénédiction  des  vêtements  sacrés 59 

§  6.  De  l'usage  des  vêtements  sacrés ib. 

I.  Usage  de  l'aube  et  du  cordon ib. 

II.  Usage  du  manipule 60 

Iir.  Usage  de  l'étole ib. 

lY.  Usage  de  la  tunique,  de  la  dalmatique  et  de  la  cha- 
suble   61 

V.  Usage  de  la  chape 62 

Art.  II.  De  rhabit  de  chœur 64 

Art.  m.  Des  personnes  auxquelles  il  est  permis  de  porter  l'ha- 
bit de  chœur  et  les  vêtements  sacrés 68 

Chap.  y.  —  Du  Missel,  des  pupitres  et  des  canons  d'autel.    .    .  70 

Chap.  YI.  —  De  l'instrument  de  paix 71 

Chap.  YII.  —  De  la  croix  de  Procession,  des  chandeliers  des 

Acolytes,  des  bannières  et  oriflammes ib. 

Chap.  YIII.  —  Du  dais  et  de  Vombrellino 72 

Chap.  IX.  —  Des  voiles  destinés  à  couvrir  les  croix  et  les  images 

dans  le  temps  de  la  Passion ib. 

Chap.  X.  Du  lit  funèbre 73 

Chap.  XI.  Du  respect  et  du  soin  qu'on  doit  avoir  pour  les  objets 

liturgiques 74 

Deuxième  section.  —  De  la  disposition  et  de  V ameublement  de 

Véglise  et  du  chœur *    .    .    .    .  77 

Chap.  I". — De  l'autel  et  de  ses  ornements ib. 

Art.  l*^  De  l'autel ib. 

Art.  II.  De  la  décoration  de  l'autel 78 

§  1«'.  Du  chrémeau,  des  nappes  et  du  tapis  qui  recouvre 

l'autel ib. 

§2.  Du  devant  d'autel 79 

§  3.  Delà  croix  de  l'autel 81 

§  4.  Des  chandeUers  de  l'autel 83 

Açt.  m.  Du  tabernacle 85 

Chap.  II.  —  Du  luminaire 87 

Chap.  III.  —  Disposition  du  chœur 89 

Chap.  IY.  —  Des  sièges  usités  au  chœur 95 

39. 


690  TABLE  DES  MATIÈRES. 

Chap.  V.  —  Disposition  de  l'église 94 

Chap.  VI.  —  De  la  décoration  des  églises 96 

Troisième  section.  —  Règles  communes  à  toutes  les  Fonctions  sa- 
crées   100 

Chap.  I*'^  —  Manière  d'entrer  à  l'église  ou  d'en  sortir,  de  join- 
dre les  mains,  de  faire  le  signe  de  la  croix,  de  se  frapper 

la  poitrine,  de  se  couvrir  et  de  se  découvrir ih. 

Ghap.  II.  —  Des  révérences 401 

Art.  I".  Des  révérence»  en  général. ïb. 

Art.  II.  Des  différentes  espèces  de  révérences 102 

§  1".  Delà  génuflexion  à  deux  genoux.   ........  ih, 

§  2.  De  la  génuflexion  ordinaire .  104 

§  3.  De  rinclination. 107 

Chap.  III.  —  Des  baisements 109 


TROISIÈME  PARTIE 
Bes  rubriques  de  l'Office  divin. 

Chap.  I". — Notions  générales  sur  l'Office  divin ,  111 

Chap.  II.  —  Du  Bréviaire  en  général.  .    .           ih. 

Chap.  III.  —  De  la  qualité  de  l'Office  qu'on  doit  réciter.  ...  112 

Chap.  IV.  —  Des  divers  rites  delOifice 113 

Art.  I".  De  l'Office  double 114 

§  l«^  Des  jours  où  l'Office  est  double ih, 

§  2.  Manière  de  faire  l'Office  double ih. 

§  3.  Des  différents  degrés  de  l'Office  double 115 

Art.  II.  De  l'Office  semi-double 11^ 

§  l•^  Des  jours  où  l'Office  est  semi-double ïb, 

§  2.  Manière  de  faire  l'Office  semi-double 117 

Art.  m.  De  l'Office  simple ih, 

§  1"  Des  jours  où  l'Office  est  simple ih, 

§  2.  Manière  de  faire  l'Office  simple 118 

Chap.  V.  —  De  l'Office  du  temps  et  de  l'Office  des  Saints.  .  .   .  ih. 

Art.  I".  De  l'Office  du  temps •   •  ^'19 

§  l*^  De  l'Office  du  dimanche ih, 

I.  Des  diverses  classes  de  dimanches ih, 

II.  Des  dimanches  après  l'Épipbanie  et  après  la  Pentecôte.  120 

III.  Des  dimanches  dans  les  octaves 125 

IV.  Des  dimanches  du  temps  pascal ih, 

V.  Des   dimanches  vacants ih. 

%  2.  De  l'Office  de  la  férié 124 

Art.  II.  De  l'Office  des  Saints. 125 

Chap.  VI.  —  Des  octaves , .  ih. 

Chap.  VII.  —  De  l'Office  de  la  sainte  Vierge  le  samedi..   ...  127 

Chap.  VIII.  —Rapport  des  Offices  entre  eux .  ih. 


TABLE  DES  MATIERES.  691 

Art.  I".  De  Toccurrence 128 

§  1".  Des  Offices  qui  doivent  être  préférés  en  cas  d'occur- 
rence..    .   .   * • ià, 

§  2.  De  rOlTice  omis  pour  cause  d'occurrence 135 

Art.  II.  Des  mémoires 136 

§  ^•^  Des  mémoires  en  général. •    .   .   .  ib. 

%  2.  Des  Offices  dont  on  fait  mémoire ib. 

§  3.  Delà  manière  de  faire  les  mémoires 137 

Art.  m.  De  la  translation 141 

§  1".  Delà  translation  accidentelle ib. 

§  2.  Delà  translation  fixe 149 

Art.  IV.   De  la  concurrence 151 

Chap.  IX.  —  Des  fêtes  du  Patron,  du  Titulaire  et  de  la  Dédicace.  155 

Art.  I".  Du  Patron  et  du  Titulaire ib. 

Art.  II.  De  la  Dédicace 159 

Art.  m.  De  Toccurrence  et  de  la  concurrence  du  Patron,  du 

Titulaire  et  de  la  Dédicace 161 

Chap.  X.  —  Des  différentes  parties  de  TOffice  divin 165 

Art.  I«^  Des  Matines ib, 

§  1".  Des  Matines  à  neuf  leçons 164 

§  2.  Des  Matines  à  trois  leçons , 165 

Art.  II.  Des  Laudes ib. 

Art.  m.  De  Prime 167 

§  l*^  De  Prime  en  général ib. 

§  2.  De  Prime  pour  les  dimanches 168 

§  3.  De  Prime  pour  les  fériés 169 

§  4.  De  Prime  pour  les  fêtes ....  170 

Art.  IV.  De  Tierce,  Sexte  et  None 171 

Art.  V.  Des  Yepres 172 

Art.  VI.  Des  Complies 174 

Chap.  XI.  Des  différentes  prières  qui  composent  l'Office  divin..  175 

Art.  i*"^.  De  l'invitatoire .•..•.,.  ib. 

Art.  II.  Des   hymnes 176 

Art.  m.  Des  antiennes.   .    .           •  180 

§  1*'.  Des  antiennes  en  général ib, 

§  2.  Des  antiennes  de  l'Office  du  temps 181 

§  3.  Des  antiennes  de  l'Office  des  Saints 182 

Art.  IV.  Des  psaumes 185 

Art.  V.  Des  cantiques 184 

Art.  VI.  Des  versets .  ib. 

Art.  VII.  Des  absolutions  et  des  bénédictions  avant  les  leçons.  185 

Art.  VIII.  Des  leçons 186 

§  l»*"  Des  leçons  en  général tb 

g  2.  Des  Offices  de  neuf  leçons ,    .  187 

I.  Des  leçons  du  premier  nocturne ib, 

II.  Des  leçons  du  deuxième  nocturne 192 

III.  Des  leçons  du  troisième  nocturne ib. 


692  TABLE  DES  MATIÈRES. 

§  3.  Des  Offices  de  trois  leçons 105 

Art.  IX.  Des  répons  qui  suivent  les  leçons 194 

§  1".  Des  répons   en  général ,    .  ib, 

§2.  Des  répons  à  l'Office  de  neuf  leçons 195 

g  5.  Des  répons  à  l'Office  de  trois  leçons ib. 

Art.  X.  Des  répons  brefs 197 

Art.  XI.  Des   capitules 198 

Aht.  XII.  Des   oraisons 199 

Art.  XIII.  De  l'hymne  Te  Deum 202 

Art.  XIV.  De  l'oraison  dominicale  et  de  la  salutation  angélique.  ib. 
Art.  XV.  Du   symbole  des  Apôtres   et  du  symbole  de  saint 

Alhanase 205 

Art.  XVI.  Des  prières 204 

§  1*'.  Des  prières  en  général ib. 

§  2.  Des  prières  dominicales ib. 

§  5.  Des  prières  fériales ib. 

§  4.  Des  prières  à  l'Office  des  morts 205 

Art.  xvii.  Des  mémoires  communes  ou  suffrages  des  Saints. .  ib. 
Art.  xviii.  Des  antiennes  à  la  sainte  Vierge  à  la  fin  de  l'Of- 
fice   208 

CuAP.  XII. — Du  petit  Office  de  la  sainte  Vierge 209 

Chap.  XIII.  —  De  rOffice  des  morts,  des  psaumes  graduels  et 

des  psaumes  de  la  pénitence 210 


QUATRIEME  PARTIE 
Des  rubriques  de  la  sainte  Messe. 

Chap.  I«'.  —  Des  différentes  espèces  de  Messes 212 

Chap.  II.  —  Du  Missel  en  général 215 

Chap.  III. — Delà  qualité  de  la  Messe  que  l'on  doit  dire.   .    .  ib. 

Chap.  IV.  —  Des  divers  rites  de  la  Messe 214 

Chap.  V.  —  Des  Messes  votives  et  des  Messes  de  Requiem.  .    .  215 

Art.  I".  Des  Messes  votives ib. 

§  1®'.  Des  Messes  votives  en  général ib. 

§  2.  Des  différentes  espèces  de  Messes  votives ib. 

§  5.  Des  Messes  votives  que  l'on  peut  dire 216 

§  4.  Des  jours  où  Ton  peut  célébrer  des  Messes  votives.   .  217 
§  5.  Des  Messes  votives  solennelles  pour  une  cause  grave 

et  publique 219 

§  6.  Règles  à  observer  par  un  Prêtre  qui,  à  cause  de  la 
faiblesse  de  sa  vue,  a  obtenu  un  induit  [pour  dire  tous 

les  jours  une  Messe  votive 220 

Art.  II.  Des  Messes  de  Requiem- 222 

§  1".  Des  Messes  de  Requiem  en  général \b. 

§  2.  Des  difiérentes  espèces  de  Messes  de  Requiem..   ..   .  ib. 


TABLE  DES  MATIERES.  693 

§  3.  De  la  Messe  que  l'on  doit  dire 224 

§  4.  Des  Messes  de  iîe^m'cm  ordinaires .  225 

§  5.  Des  Messes  de  Requiem  privilégiées .  227 

I.  Règles  générales ib. 

IL  De  la  Messe  de  Requiem  en  présence  du  corps.  .    .  229 

III.  De  la  Messe  des  Funérailles  célébrée  en  l'absence  du 
corps.  .   , 230 

IV.  Des  troisième,  septième  et  trentième  jours 231 

V.  Des  anniversaires 232 

Chap.  VI.  —  De  quelques  prières  de  la  Messe  en  particulier.  .     235 

Art.  I*'.  Du  psaume  Judica  me  Deus,  de  l'introït  et  du  Glo- 
ria  in  excelsis ib. 

Art.  II.  Des  oraisons 236 

Art.  ni.  Du  graduel,  de  V alléluia,  du  trait  et  de  la  prose. .     244 

Art.  IV.  Du  Credo .     245 

Art.  V.  De  l'offertoire  et  du  Lavabo 246 

Art.  VI.  De  la  préface ib. 

Art.  VII.  Du  canon  de  la  Messe 249 

Art.  VIII.  De  l'antienne  de  la  communion 250 

Art.  IX.  Des  versets  Ite  Missa  est,  Benedicamiis  Domino  et 

Requiescant  in  pace ib. 

Art.  X.  Du  dernier  évangile 251 

Chap.  VIF.  —  Règles  à  suivre  par  un  Prêtre  qui  célèbre  la  sainte 

Messe  dans  une  église  étrangère ib. 

Art.  1®'.  Règles  générales  sur  la  conformité  de  la  Messe  avec 

l'Office - ib. 

Art.  n.  Circonstances  dans  lesqnelles  un  Prêtre  doit  dire  la 
sainte  Messe  conformément  à  son  Office  dans  une  église 

où  l'on  fait  un  Office  différent 254 

Art.  ih.  Circonstances  dans  lesquelles  un  Prêtre  doit  dire  la 
sainte  Messe  conformément  à  l'Office  qui  se  fait  dans  l'é- 
glise oij  il  célèbre,  préférablement  à  celle  qui  correspond 

à  son  propre  Office 255 

Art.  IV.  Règles  spéciales  à  suivre  pour  les  Messes  des  Bien- 
heureux non  canonisés,  ou  célébrées  dans  les  églises  des 

Religieux 256 

Art.  V.  Règles  particulières  à  suivre  dans  une  église  étran- 
gère pour  les  rubriques  de  la  Messe 258 

Chap.  VIII.  —  Des  fêtes  dont  la  solennité  est  transférée  à  un  di- 
manche    .     259 


CINQUIÈME  PARTIE 
De  la  messe  basse. 

Première  SECTION.  —  Manière  de  célébrer  la  sainte  Messe. ,   .   .     264 
Chap.  I*'.  — De  la  Messe  basse  ordinaire ib. 


694  TABLE  DES  MATIÈRES. 

Art.  I".  Objets  à  préparer 264 

Art.  II.  Manière  de  célébrer  la  Messe  basse  ordinaire^.   .    .    .  266 

§  1".  Observations  et  règles  générales .  ib. 

I.  De  la  position  des  mains ib. 

IL  De  la  position  des  pieds. 268 

III.  De  la  récitation  des  prières ib. 

IV.  Des  inclinations 269 

§  2.  De  la  préparation  à  la  Messe ib. 

§  5.  De  la  sortie  de  la  sacristie 274 

§  4.  De  Tarrivée  du  Prêtre  à  l'autel 277 

§  5.  Du  commencement  de  la  Messe  et  de  la  confession..   .  279 

§6.  Depuis  rintroït  jusqu'à  répître .  281 

§  7.  Depuis  l'épître  jusqu'à  l'offertoire 284 

§  8.  Depuis  l'olfertoire  jusqu'au  canon 287 

§  9.  Depuis  le  canon  jusqu'après  la  consécration 293 

§  10.  Depuis  le  canon  après  la  consécration  jusqu'au  Pater,  298 

§11.  Depuis  P«/er  wos/er  jusqu'à  la  communion 301 

§  12.  Depuis  la  communion  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe.  .   .  311 

Chap.  II.  —  De  la  distribution  de  la  sainte  communion.   .    .    .  315 
Art.  I".  Règles  pour  donner  la  sainte  communion  pendant  la 

Messe ib. 

Art.  II.  De  la  manière  de  donner  la  sainte  communion  hors 

de  la  Messe 519 

Chap.  IlL  —  De  la  Messe  basse  devant  le  très-saint  Sacrement 

exposé. 325 

Chap.  IV.  —  De  la  Messe  en  présence  des  grands  Prélats.  .  .    .  527 
Chap.  V.  —  De  la  Messe  célébrée  devant  un  Prélat  hors  du  lieu 

de  sa  juridiction  ou  devant  un  grand  Prince 529 

Chap.  VI.  —  De  la  Messe  de  Requiem 530 

Chap.  VIï.  —  Sommaire  des  cérémonies  de  la  Messe  basse. .    .   .  351 

Art.  1".  Des  inclinations ib. 

Art.  II.  Des  signes  de  croix 555 

Art.  m.  De  la  position  des  mains 554 

Art.  IV.  Des  moments  oiî  le  Prêtre  baise  l'autel 536 

Art.  V.  De  l'élévation  des  yeux ib. 

Art.  vr.  Des  inflexions  de  la  voix 557 

Chap.  YIII.  —  Avis  sur  certains  défauts  à  éviter  pendant  la  célé- 

bration*de  la  Messe 558 

Art.  I«^  Observations  et  règles  générales ib* 

Art.  II.  Des  fautes  dans  la  préparation 559 

Art.  III.  Fautes  depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à 

l'qffertoire 540 

Art.  IV.  Fautes  depuis  l'offertoire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe.,  542 

Deuxième  section.  —  Du  Servant  de  la  Messe  basse 544 

Chap.  I".  —  Fonctions  du  Servant  à  la  Messe  basse  ordinaire.  .  ib. 

Art.  I".  Observations  et  règles  générales *^« 

Art.  II.  Fonctions  ordinaires  du  Servant  à  la  Messe  basse.  .  546 


TABLE  DES  MATIERES,  695 

§  l«^  De  la  préparation  pour  servir  la  Messe 346 

§  2.  De  la  sortie  de  la  sacristie 348 

§  3.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu^à  l'offer- 
toire. . 349 

§  4.  Depuis  l'offertoire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe 353 

€hap.  II.  —  Fonctions  particulières  du  Servant  à  la  Messe  de- 
vant le  saint  Sacrement  exposé 361 

Chap.  III.  —  Fonctions  particulières  du  Servant  à  la  Messe  cé- 

brée  devant  les  grands  Prélats ib, 

Chap.  IV.  —  Fonctions  particulières  du  Servant  aux  Messes  de 

Requiem 363 

Chap.  V.  —  Fonctions  de  deux  Servants  pendant  la  Messe  basse,  ib. 

Troisième  section.  —  Des  assistants 367 


SIXIÈME  PARTIE 
Des  Fonctions  du  chœur. 

?Fremière  section.  —  Des  cérémonies  générales  du  chœur.  .   .   ,  368 
Chap.  I*'.  —  Des  divers  degrés  de  solennité  à  donner  aux  diffé- 
rentes fêtes ib, 

Chap.  II.  —  De  la  division  des  membres  du  Clergé  en  plusieurs 

ordres ,  370 

Chap.  III.  —  Des  laïques  employés  au  service  de  l'église.  .   .   .  371 
Art.  I".  De  l'importance  et  de  la  manière  de  les  bien  former,  ib. 
Art.  II.  Du  costume  des  laïques  employés  aux  saintes  Fonc- 
tions   372 

Chap.  IV.  —  Dispositions  pour  bien  assister  au  chœur 373 

Art.  I®^  Des  dispositions  intérieures.   . j^^ 

Art.  II.  Des  dispositions  extérieures 37^ 

Chap.  V.  —  De  l'entrée  du  Clergé  au  chœur 375 

Art.  I".  De  l'entrée  solennelle 375 

Art.  II.  De  l'entrée  non  solennelle 377 

Art.  m.  De  la  manière  d'entrer  au  chœur  individuellement.  ib, 

Chap.  VI.  —  Règles  générales  à  observer  au  chœur.  .....  381 

Chap.  VII.  —  De  la  sortie  du  chœur 335 

Deuxième  section.  —  De  quelques  Fonctions  en  particulier, .   .  387 

Chap.  I".  —  Du  son  des  cloches {j^^ 

Chap.  II.   —  Du  chant  ecclésiastique 33g 

Art.  1".  Du  chant  des  oraisons,  delà  préface  et  du  Pater.   ,  ih. 

Art.  II.  Du  chant  des  versets  et  de  l'intonation  des  psaumes.,  390 
Art.  III.  Des  divers  chants  du  Kyrie  eleison,  du  Gloria  in 

excelsis,  du  Credo,  du  Sanctus  et  de  VAgnus  Dei. .    ,    ,  391 
Art.  IV.  Du  chant  de  \!lte  Missa  est  et  du  Benedicamus  Do- 

^'^no 392 

Art,  V,  Du  chant  des  hymnes ,  ,  ib. 


696  TABLE  DES  MATIÈRES. 

Chap.  III.  —  De  l'orgue 595 

Art.  I«^  Des  jours  où  Ton  touche  l'orgue ib. 

Art.  II.  De  la  manière  de  se  servir  de  l'orgue 394 

§  1".  Règles  générales. ,   ,  ib. 

§  2.  Usage  de  l'orgue  pendant  les  différentes  Fonctions. .   .  595 

Chap.  IV.  —  Du  baiser  de  paix 39G 

Art.  1".  Du  baiser  de  paix  en  général ib. 

Art.  II.  Du  baiser  de  paix  par  embrassement ib. 

§  1".  Des  Messes  où  l'on  donne  le  baiser  de  paix  par  embras-  ib. 

sèment ,  ib, 

%  2.  Règles  à  suivre  pour  donner  et  recevoir  le  baiser  de 

paix  par  embrassement , ib. 

Art.  m.  Du  baiser  de  paix  par  instrument.  ...    .....  398 

§  l«^  Des  Messes  où  l'on  donne  le  baiser  de  paix  par  instru- 
ment   ib. 

§  5.  Règles  à  suivre  pour   donner  et  recevoir  le  baiser  de 

paix  par  instrument ib. 

Chap.  V.  —  De  l'ordre  à  garder  pour  la  sainte  communion.   .    .  399 

Chap.  VI.  —  De  la  Prédication.. 400 

Chap.  VII.  —  De  l'encensement 402 

Art.  i^*".  De  l'encensement  en  général ib, 

§  l®^  Règles  à  suivre  pour  bien  encenser ib. 

g  2.  Règles  générales  sur  la  nature  et  le  nombre  des  en- 
censements.   404 

I.  Règles  sur  la  nature  des  encensements ib. 

II.  Règles  sur  le  nombre  des  encensements 405 

Art.  II.  De  la  bénédiction  de  l'encens 406 

Art.  III.  De  l'encensement  de  l'autel.  ..    . 407 

Art.  IV.  De  l'encensement  des  personnes 411 

Art.  V.  De  l'encensement  du  saint  Sacrement  en  Procession.  412 

Chap.  VIIÏ.  —  De  la  Bénédiction  de  l'eau  et  de  l'Aspersion. .   .  413 

Art.  1".  Objets  à  préparer ib. 

Art.  II.  Règles  générales  concernant  la  Bénédiction  de  l'eau 

et  l'Aspersion  de  l'eau  bénite • ib. 

Art.  III.  De  la  Bénédiction  de  Teau 414 

Art.  IV.  De   l'Aspersion    de   l'eau  bénite  dans  les  grandes 

églises 415 

Art.  V.  De  l'Aspersion  de  l'eau  bénite  devant  le  très-saint  Sa- 
crement exposé,    en  présence  de  l'Évêque  diocésain  ou 

d'autres   Prélats 419 

Art.  yi.  De  l'Aspersion  de  l'eau  bénite  dans  les  petites  églises.  420 


TABLE  DES  MATIÈRES.  697 

SEPTIÈME  PARTIE 
De  la  Messe  chantée. 

Première  SECTION.  —  De  la  Messe  solennelle.   . 422 

Chap.  I".  — De  la  Messe  solennelle  ordinaire ib. 

Art.  i«'.  Objets  à  préparer ib. 

Art.  II.  Des  cérémonies  générales  du  chœur  pendant  la  Messe 

solennelle  ordinaire 424 

Art.  III.  Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe 

solennelle  ordinaire 431 

§  1".  Observations  et  règles  générales ib» 

§  2.  De  la  préparation  à  la  Messe 435 

§  5.  De  la  sortie  de  la  sacristie 437 

§  4.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  l'offer- 
toire      438 

§  5.  Depuis  l'offertoire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe 456 

CiiAP.  II.  —  De  la  Messe  solennelle  en  présence  du  saint  Sacre- 
ment exposé 475 

§  !«'.  Observations  et  règles  générales ib, 

§  2.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  l'offer- 
toire   476 

§  3.  Depuis  l'offertoire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe 479 

Chap.  m.  —  De  la  Messe  solennelle  en  présence  deTÉvêque..  482 

Art.  1*'.  Objets  à  préparer ib. 

Art.  II.  Des  cérémonies  générales  du  chœur  à  la  Messe  solen- 
nelle en  présence  de  i'Évêqne 483 

Art.  III.  Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe 

solennelle  en  présence  de  l'Évéque  assistant  au  trône.   .  ib, 

§  1".  Observations  et  règles  générales ib. 

§  2.  De  la  préparation  à  la  Messe. ib, 

§  3.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  l'offer- 
toire    ...  484 

§  4.  Depuis  l'offertoire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe 487 

Art.  IV.  Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe 

solennelle  en  présence  de  l'Évêque  assistant  à  sa  stalle..  489 

Chap.  IV. — Delà  Messe  solennelle  de  iJe^wiem.   ......  490 

Art.  1".  Objets  à   préparer (b. 

Art.  II.  Des  cérémonies  générales  du  chœur  pendant  la  Messe 

de  Requiem 491 

Art.  III.  Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe 

de  Requiem 492 

§1*'.  Observations  et  règles  générales ib. 

§  2.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  l'offer- 
toire    ib. 

CÉHÉMONIAI.,    I.  40 


698  TABLE  DES  MATIÈRES. 

§  3.  Depuis  l'offertoire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe 494 

Art.  IV.  De  l'Absoute 496 

§  l«^  Des  cérémonies  de  l'Absoute,  le  corps  non  présent.,      ib, 
§  2.  Des  cérémonies  de  ^l'Absoute,  le  corps  présent.    .   .   .     502 
Chap.  V.  —  De  la  Messe  solennelle  de  Requiem  en  présence  de 

rÉvêque 503 

Art.  i^'^  Objets  à  préparer ib. 

Art.  II.  Des  cérémonies  générales  du  chœur  à  la  Messe  solen- 
nelle de  i?e^mem  en  présence  de  l'Évêque 504 

Art.  m.  Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe 
solennelle  de  Requiem  en  présence  de  TÉvêque  assis- 
tant au  trône ib. 

Art.  IV.  Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe 

de  Requiem  en  présence  de  l'Évêque  assistant  à  sa  stalle.     506 
Deuxième  section.  —  Delà  Messe  chantée  non  solennelle,   ...      ib. 
Chap.  I".  De  la  Messe  chantée  avec  deux  Acolytes  et  sans  encen- 
sements  507 

Art.  I®^  Objets  à  préparer ib. 

Art.  II.  Des  cérémonies  générales  du  chœur  pendant  la  liesse 

chantée  sans  Ministres  sacrés  et  sans  encensements.    .   .     508 
Art.  m.  Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe 

chantée  sans  Ministres  sacrés  et  sans  encensements. .    .   •      ib, 
Chap.  II.  —  De  la  Messe  chantée  sans  Ministres  sacrés  avec  les 

encensements 509 

Art.  1®'.  Objets  à  préparer *    .   .   .   .      ib. 

Art.  II.  Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe 

chantée  sans  Ministres  sacrés  avec  les  encensements.   .   .      ib, 

§  1"  Observations  et  règles  générales ib, 

§  2.  De  la  préparation  à  la  Messe 510 

§  3.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  l'offer- 
toire  511 

§  4.  Depuis  l'offertoire  jusqu'à  la  fin  delà  Messe,.   .   .    .     516 
Chap.  III.  —  De  la  Messe  chantée  sans  Ministres  sacrés  en  pré- 
sence du  saint  Sacrement  exposé 520 

§  1".  Observations  et  règles  générales ib, 

§  2.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  l'offer- 
toire       i^' 

%  3.  Depuis  l'offertoire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe 521 

Chap.  IV.  —  De  la  Messe  chantée  sans  Ministres  sacrés  en  pré- 
sence de  rÉvêque 524 

Art.  I®'.  Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe 
chantée  non  solennelle  en  présence  de  l'Évêque  assistant 

au  trône ib, 

§  1".  Observations  et  règles  générales ib. 

§  2.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  l'offer- 
toire       ià' 

%  3.  Depuis  l'offertoire  jusqu'à  la  fin  de  la  Messe.  •  .   .  .    ^25 


TABLE  DES  MATIÈRES.  69^ 

Art.  II.  Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe 
chantée  non  solennelle  en  présence  de  l'Évêque  assistant 

à  sa  stalle 526 

Ghap.  V.  —  De  la  Messe  de  Requiem  chantée  sans  Ministres  sa- 
crés   527 

Art.  i®''.  Objets  à  préparer ih. 

Art.  n.  Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  de  la  Messe 

chantée  non  solennelle  pour  les  morts 528 

§  \^\  Observations  et  règles  générales ib, 

§  2.  Depuis  le  commencement  de  la  Messe  jusqu'à  l'offer- 
toire   ib. 

§  3.  Depuis  Toffertoire  jusqu'à  la  lin  de  la  Messe.    .    .    .  529 

Art.  m.  De  l'Absoute ib, 

§  1".  Des  cérémonies  de  l'Absoute,  le  corps  non  présent. .  ib. 

§2.  Des  cérémonies  de  l'Absoute,  le  corps  présent .   .   .    .  532 


HUITIÈME  PARTIE 
Des  Vêpres  et  des  autres  Heures. 

Première  section.  —  Des  Vêpres  solennelles 533 

Chap.  P'.  —  Des  Vêpres  solennelles  ordinaires ib» 

Art.  I^^  Objets  à  préparer ib. 

Art.  II.  Des  divers  degrés  de  solennité  à  donner  aux  Vêpres.  .  535 
Art.  III.  Des  cérémonies  générales  du  chœur  pendant  les  Vê- 
pres solennelles  ordinaires 537 

Art.  IV.  Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  des  Vêpres  so- 
lennelles ordinaires 539 

§  1".  Observations  et  règles  générales ,    .   .    .   .  ib, 

§  2.  De  la  préparation  à  l'Office 543 

§  3.  Delà  sortie  de  la  sacristie 544 

§  4.  Depuis  le  commencement  des  Vêpres  jusqu'au  capitule.  545 

§  5.  Depuis  le  capitule  jusqu'à  la  fin  des  Vêpres..   ....  548 

§  6.  Des  cérémonies  à  observer,  si  l'on  doit  encenser  un 

autre  autel  que  celui  du  chœur 555 

Chap.  II.  —  Des  Vêpres  solennelles  en  présence  du  saint  Sacre- 
ment exposé..   ....   ......  556 

Chap.  III.  — Des  Vêpres  solennelles  en  présence  de  TÈvêque..  558 

Art.  i^'.  Objets  à  préparer ib. 

Art.  II.  Des  cérémonies  générales  du  chœur  aux  Vêpres  so- 
lennelles en  présence  de  l'Évêque 559 

Art.  m.  Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  des  Vêpres  so- 
lennelles en  présence  de  l'Évêque  assistant  au  trône.   .  ib. 

§  l^*".  Observations  et  règles  générales ib. 

§  2.  Delà  préparation  à  l'Office ib. 

%  3.  Depuis  le  commencement  des  Vêpres  jusqu'au  capitule.  560 


700  TABLE  DES  MATIÈRES. 

§  4.  Depuis  le  capitule  jusqu'à  la  fin  des  Yêpres ib. 

Art.  IV.  Des  Yêpres  solennelles  en  présence  de  TÉvêque  à  sa 

stalle 561 

Deuxième  section.  —  Des  Vêpres  chantées  non  solennelles ....  ib. 

Troisième  section.  —  Des  petites  Heures  et  des  Compiles ....  563 

Quatrième  SECTION.  —  Des  Matines  et  des  Laudes ,  566 

Art.  l*^  Objets  à  préparer ib. 

Art.  II.  Des  cérémonies  générales  du  chœur  pendant  les  Ma- 
tines et  les  Laudes 567 

Art.  III.  Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  des  Matines 

et  des  Laudes  solennelles 568 

§  1".  Des  Matines ib, 

g  2.  Des  Laudes 572 


NEUVIEME  PARTIE 
Des  Expositions  du  très-saint  Sacrement. 

Première  section.  —  Règles  générales  concernant  V Exposition  du 

très-saint  Sacrement 573 

Chap.  I".  — Des  différentes  espèces  d'Expositions ib. 

Chap.  II.  —  Du  temps  et  du  lieu  où  doit  se  faire  l'Exposition  du 

saint  Sacrement. 574 

Chap.  III. — De  la  décoration  de  l'autel 575 

Chap.  IV.  —  De  la  couleur  des  ornements 578 

Chap.  V.  —  De  l'Adoration  perpétuelle ib, 

Chap.  VI.  ^ — Règles  à  garder  au  chœur  pendant  l'Exposition.   ,  579 
Deuxième  section.  —  Des  cérémonies  à  observer  pour  le  transport 
du  très-saint  Sacrement,  V Exposition,  la  Reposition 

et  le  Salut 580 

Chap.  I«'.  —  Du  transport  du  très-saint  Sacrement  d'un  autel  à 

un  autre ih» 

Art.  i".  Objets  à  préparer ib. 

Art.  II.  Des  cérémonies  à  observer  pour  le  transport  du  très- 
saint  Sacrement  d'un  autel  à  un  autre 581 

Chap.  II.  —  De  l'Exposition. 583 

Art.  v^.  Objets  à  préparer ih. 

Art.  II.  Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  qui  servent  à 

l'Exposition  du  très-saint  Sacrement 584 

§  l®^  De  l'Exposition  en  dehors  de  toute  autre  Fonction.  .  585 

g  2.  De  l'Exposition  avant  ou  après  la  Messe  solennelle. .   ,  587 

§  3.  De  l'Exposition  avant  les  Vêpres  solennelles 588 

Chap.  III.  —  De  la  Reposition ib. 

Art.  I«^  Objets  à  préparer ib- 

Art.  II.  Des  cérémonies  spéciales  aux  Ministres  qui  servent 

à  la  Reposition  du  très-saint  Sacrement. 589 

Chap.  IV.  —  Du  Salut  du  très-saint  Sacrement  avec  l'ostensoir.  594 


TABLE  DES  MATIÈRES.  701 

CiiAP.  V.  —  Du  Salut  avec  le  ciboire 598 

Art.  I«^  Objets  à  préparer. . 599 

Art.  II.  Des  cérémonies  spéciales   aux  Ministres  qui  servent 

au  Salut  avec  le  ciboire ib. 


DIXIEME  PARTIE 

De  l'administration  des  sacrements^  et  autres  Fonctions 
renfermées  dans  le  Rituel. 

Première  section.  —  De  V administration  des  sacrements ....  602 

Chap.  I".  —  Des  sacrements  en  général ib. 

Chap.  II.  —  Du  sacrement  de  bnptême .   .  •  604 

Art.  I®'.  Règles  générales  concernant  le  sacrement  de  bap- 
tême  *  ib, 

§  l«^  De  la  matière  du  sacrement  de  baptême ib, 

§2.  De  la  forme  du  sacrement  de  baptême 605 

§  3.  Du  Ministre  du  sacrement  de  baptême 606 

§  4.  Des  parrains  et  marraines 607 

§  5.  Du  temps  et  du  lieu  convenables  pour  Tadministration 

du  sacrement  de  baptême ib 

§6.  Des  saintes  Huiles 608. 

Art.  II.  Objets  à  préparer 610 

Art.  m.  Des  cérémonies  à  observer  pour  le  baptême  des  en- 
fants   611 

§  l®»".  Delà  préparation  à  la  Cérémonie ib. 

§  2.  Depuis  le  commencement  de  la  Cérémonie  jusqu'à  l'in- 
troduction de  l'enfant  dans  l'église ib. 

§  3.  Depuis  l'introduction  de  l'enfant  dans  l'église  jusqu'a- 
près l'onction  de  THuile  des  Catéchumènes 613 

§  4.  Depuis  l'onction  de  l'Huile  des  Catéchumènes  jusqu'à 

la  fin  de  la  Cérémonie 614 

Art.  IV.  Des  cérémonies  à  observer   pour    le  baptême  des 

adultes.   .   .    .  ■ 617 

§  1".  De  la  préparation  à  la  Cérémonie ib, 

§  2.  Des  prières  qui  précèdent  le  baptême  des  adultes.    .    .  ib. 
§  3.  Depuis  le  commencement  des  cérémonies  du  baptême 

jusqu'à  l'oraison  Dews  p«^rwm  nosfrorwm 618 

§  4.  Des  prières  qui  précèdent  l'introduction  du  Catéchu- 
mène dans  l'église 621 

§  5.  Depuis  l'introduction  du  Catéchumène  dans   l'église 

jusqu'après  l'onction  de  l'Huile  des  Catéchumènes.   .   .   .  625 
§  6.  Depuis  l'onction  de  l'Huile  des  Catéchumènes  jusqu'à 

la  lin  de  la  Cérémonie 625 

Art.  v.  De  l'omission  des  cérémonies  du  baptême,  et  de  la 

manière  de  les  suppléer 620 


702  TABLE  DES  MATIÈRES. 

Chap.  III.  —  Du  sacrement  de  pénitence 630 

Chap.  IV. — De  la  communion  des  malades 634 

Art.  I".  Règles  générales  concernant  la  communion  des  ma- 
lades     .  îb. 

Art.  II.  Objets  à  préparer 635 

Art.  m.  Des  cérémonies  à  observer  pour  la  communion  des 

malades, 636 

§1".  De  la  préparation  à  la  Cérémonie ib, 

§  2.  Des  cérémonies  à  observer  à  l'église  avant  le  départ. .  637 
§  3.  Depuis  le  départ  de  l'église  jusqu'à  l'arrivée  à  la  mai- 
son du  malade , 639 

§  4.  Des  cérémonies  à  observer  à  la  maison  du  malade. .    .  il?. 

§  5.  Du  retour  à  l'église 642 

§  6.  Des  cérémonies  à  observer  quand  on  est  de  retour  à 

l'église ib, 

Chap.  V. — Du  sacrement  de  l'extrême-onction .  643 

Art.  I".  Règles  générales  concernant  le  sacrement  de  l'ex- 
trême-onction   ib. 

Art.  II.  Objets  à  préparer 646 

Art.  m.  Des  cérémonies  à  observer  dans  l'administration  du 

sacrement  de  l'extrême-onction 647 

Chap.  VI. — Du  sacrement  de  mariage 650 

Art.  i^"".  Règles  générales  concernant  le  sacrement  de  ma- 
riage   ib. 

§  1".  Du  propre  Prêtre  relativement  au  mariage ib. 

§  2.  Des  précautions  à  prendre  par  le  Curé  avant  la  célébra-  ib, 

tion  du  mariage ib. 

§  3.  De  la  publication  des  bans .  651 

§  4.  De  la  bénédiction  du  mariage , ib. 

%  5.  Du  temps  et  du  lieu  convenables  pour  la  célébration 

du  mariage ib. 

Art.  II.  Objets  à  préparer 652 

Art.  m.  Des  cérémonies  à  observer  dans  la  célébration  du 

mariage 653 

Art.  IV.  De  la  Messe  du  mariage. .    .   .   : 654 

Deuxième  section.  —  De  quelques  Fonctions  annexées  à  Vadmi- 

nistration  des  sacrements 656 

Chap.  P^  —De  la  bénédiction  des  fonts  baptismaux  un  autre 

jour  que  le  samedi  saint  ou  la  veille  de  la  Pentecôte.    .    .  ib. 
Art.  i«'.  Règles  générales  concernant  la  Bénédiction  des  fonts 

baptismaux ib^ 

Art.  II.  Objets  à  préparer ^b. 

Art.  m.  Des  cérémonies  à  observer  pour  celte  Bénédiction. .  657 

Ch.\p.  II.  —  De  la  Bénédiction  d'une  femme  après  l'enfantement.  658 

Art.  I".  Règles  générales  concernant  cette  Bénédiction. .    .   .  ib> 

Art.  II.  Des  cérémonies  à  observer  pour  cette  Bénédiction.   .  659 

Troisième  section.  —  de  VOffice  des  morts  et  des  Funérailles. .  661 


TABLE  DES  MATIÈRES.  703 

Chap.  I".  —  De  rOftice  des  Morts ib. 

Art.  I®^   Objets  à  préparer 662 

Art.  II.  Des  cérémonies  à  observer  à  TOfficedes  morts.   .   .  ib. 

§  1".  Des  Vêpres ^ 663 

§  2.  Des  Matines  et  des  Laudes ib, 

Chap.  IL  —  Des  Funérailles  des  adultes 665 

Art.  I".  Objets  à  préparer ib. 

Art.  n.  Des  cérémonies  à  observer  aux  Funérailles  des  adultes.  666 

§  l®"".  De  la  levée  du  corps ib. 

§  2.  De  rOffice  et  de  la  Messe ......  668 

§  3.  Du  transport  du  corps  au  cimetière. 669 

Chap.  III.  —  Des  Funérailles  des  enfants. 671 

Quatrième  SECTION.  —  Des  Bénédictions 673 

Chap.  P'.   Des  Bénédictions  en  général ib» 

Art.  I^^  Des  diftérentes  espèces  de  Bénédictions ib. 

Art.  II.  Règles  générales  concernant  les  Bénédictions ....  674 

Chap.  II.  — Des  Bénédictions  sacerdotales 675 

Chap.  III.  —  Des  Bénédictions  épiscopales 676 

Cinquième  section.  —  Des  Processions ,•  678 

Chap.  P''.  — Des  Processions  en  général ,      ib, 

Chap.  II.  — De  l'ordre  à  suivre  dans  les  Processions 68 

Art.  I®^  Objets  à  préparer ib* 

Art.  II   Des  cérémonies  à  observer  dans  [les  Processions.  .  ,  ib. 

Sixième  SECTION. — Du  culte  des  saintes  Reliques '.   ,  68  i 


Typographie  Lahure,  rue  de  Fleurus,  9,  à  Paris. 


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