Skip to main content

Full text of "Description des médailles gauloises faisant partie des collections de la Bibliothèque royale, accompagnée de notes explicatives"

See other formats


Google 


This  is  a  digital  copy  of  a  book  thaï  was  prcscrvod  for  générations  on  library  shelves  before  it  was  carefully  scanned  by  Google  as  part  of  a  project 

to  make  the  world's  bocks  discoverablc  online. 

It  has  survived  long  enough  for  the  copyright  to  expire  and  the  book  to  enter  the  public  domain.  A  public  domain  book  is  one  that  was  never  subject 

to  copyright  or  whose  légal  copyright  term  has  expired.  Whether  a  book  is  in  the  public  domain  may  vary  country  to  country.  Public  domain  books 

are  our  gateways  to  the  past,  representing  a  wealth  of  history,  culture  and  knowledge  that's  often  difficult  to  discover. 

Marks,  notations  and  other  maiginalia  présent  in  the  original  volume  will  appear  in  this  file  -  a  reminder  of  this  book's  long  journcy  from  the 

publisher  to  a  library  and  finally  to  you. 

Usage  guidelines 

Google  is  proud  to  partner  with  libraries  to  digitize  public  domain  materials  and  make  them  widely  accessible.  Public  domain  books  belong  to  the 
public  and  we  are  merely  their  custodians.  Nevertheless,  this  work  is  expensive,  so  in  order  to  keep  providing  this  resource,  we  hâve  taken  steps  to 
prcvcnt  abuse  by  commercial  parties,  including  placing  lechnical  restrictions  on  automated  querying. 
We  also  ask  that  you: 

+  Make  non-commercial  use  of  the  files  We  designed  Google  Book  Search  for  use  by  individuals,  and  we  request  that  you  use  thèse  files  for 
Personal,  non-commercial  purposes. 

+  Refrain  fivm  automated  querying  Do  nol  send  automated  queries  of  any  sort  to  Google's  System:  If  you  are  conducting  research  on  machine 
translation,  optical  character  récognition  or  other  areas  where  access  to  a  laige  amount  of  text  is  helpful,  please  contact  us.  We  encourage  the 
use  of  public  domain  materials  for  thèse  purposes  and  may  be  able  to  help. 

+  Maintain  attributionTht  GoogX'S  "watermark"  you  see  on  each  file  is essential  for  informingpcoplcabout  this  project  and  helping  them  find 
additional  materials  through  Google  Book  Search.  Please  do  not  remove  it. 

+  Keep  it  légal  Whatever  your  use,  remember  that  you  are  lesponsible  for  ensuring  that  what  you  are  doing  is  légal.  Do  not  assume  that  just 
because  we  believe  a  book  is  in  the  public  domain  for  users  in  the  United  States,  that  the  work  is  also  in  the  public  domain  for  users  in  other 
countiies.  Whether  a  book  is  still  in  copyright  varies  from  country  to  country,  and  we  can'l  offer  guidance  on  whether  any  spécifie  use  of 
any  spécifie  book  is  allowed.  Please  do  not  assume  that  a  book's  appearance  in  Google  Book  Search  means  it  can  be  used  in  any  manner 
anywhere  in  the  world.  Copyright  infringement  liabili^  can  be  quite  severe. 

About  Google  Book  Search 

Google's  mission  is  to  organize  the  world's  information  and  to  make  it  universally  accessible  and  useful.   Google  Book  Search  helps  rcaders 
discover  the  world's  books  while  helping  authors  and  publishers  reach  new  audiences.  You  can  search  through  the  full  icxi  of  ihis  book  on  the  web 

at|http: //books.  google  .com/l 


Google 


A  propos  de  ce  livre 

Ceci  est  une  copie  numérique  d'un  ouvrage  conservé  depuis  des  générations  dans  les  rayonnages  d'une  bibliothèque  avant  d'être  numérisé  avec 

précaution  par  Google  dans  le  cadre  d'un  projet  visant  à  permettre  aux  internautes  de  découvrir  l'ensemble  du  patrimoine  littéraire  mondial  en 

ligne. 

Ce  livre  étant  relativement  ancien,  il  n'est  plus  protégé  par  la  loi  sur  les  droits  d'auteur  et  appartient  à  présent  au  domaine  public.  L'expression 

"appartenir  au  domaine  public"  signifie  que  le  livre  en  question  n'a  jamais  été  soumis  aux  droits  d'auteur  ou  que  ses  droits  légaux  sont  arrivés  à 

expiration.  Les  conditions  requises  pour  qu'un  livre  tombe  dans  le  domaine  public  peuvent  varier  d'un  pays  à  l'autre.  Les  livres  libres  de  droit  sont 

autant  de  liens  avec  le  passé.  Ils  sont  les  témoins  de  la  richesse  de  notre  histoire,  de  notre  patrimoine  culturel  et  de  la  connaissance  humaine  et  sont 

trop  souvent  difficilement  accessibles  au  public. 

Les  notes  de  bas  de  page  et  autres  annotations  en  maige  du  texte  présentes  dans  le  volume  original  sont  reprises  dans  ce  fichier,  comme  un  souvenir 

du  long  chemin  parcouru  par  l'ouvrage  depuis  la  maison  d'édition  en  passant  par  la  bibliothèque  pour  finalement  se  retrouver  entre  vos  mains. 

Consignes  d'utilisation 

Google  est  fier  de  travailler  en  partenariat  avec  des  bibliothèques  à  la  numérisation  des  ouvrages  apparienani  au  domaine  public  et  de  les  rendre 
ainsi  accessibles  à  tous.  Ces  livres  sont  en  effet  la  propriété  de  tous  et  de  toutes  et  nous  sommes  tout  simplement  les  gardiens  de  ce  patrimoine. 
Il  s'agit  toutefois  d'un  projet  coûteux.  Par  conséquent  et  en  vue  de  poursuivre  la  diffusion  de  ces  ressources  inépuisables,  nous  avons  pris  les 
dispositions  nécessaires  afin  de  prévenir  les  éventuels  abus  auxquels  pourraient  se  livrer  des  sites  marchands  tiers,  notamment  en  instaurant  des 
contraintes  techniques  relatives  aux  requêtes  automatisées. 
Nous  vous  demandons  également  de: 

+  Ne  pas  utiliser  les  fichiers  à  des  fins  commerciales  Nous  avons  conçu  le  programme  Google  Recherche  de  Livres  à  l'usage  des  particuliers. 
Nous  vous  demandons  donc  d'utiliser  uniquement  ces  fichiers  à  des  fins  personnelles.  Ils  ne  sauraient  en  effet  être  employés  dans  un 
quelconque  but  commercial. 

+  Ne  pas  procéder  à  des  requêtes  automatisées  N'envoyez  aucune  requête  automatisée  quelle  qu'elle  soit  au  système  Google.  Si  vous  effectuez 
des  recherches  concernant  les  logiciels  de  traduction,  la  reconnaissance  optique  de  caractères  ou  tout  autre  domaine  nécessitant  de  disposer 
d'importantes  quantités  de  texte,  n'hésitez  pas  à  nous  contacter  Nous  encourageons  pour  la  réalisation  de  ce  type  de  travaux  l'utilisation  des 
ouvrages  et  documents  appartenant  au  domaine  public  et  serions  heureux  de  vous  être  utile. 

+  Ne  pas  supprimer  l'attribution  Le  filigrane  Google  contenu  dans  chaque  fichier  est  indispensable  pour  informer  les  internautes  de  notre  projet 
et  leur  permettre  d'accéder  à  davantage  de  documents  par  l'intermédiaire  du  Programme  Google  Recherche  de  Livres.  Ne  le  supprimez  en 
aucun  cas. 

+  Rester  dans  la  légalité  Quelle  que  soit  l'utilisation  que  vous  comptez  faire  des  fichiers,  n'oubliez  pas  qu'il  est  de  votre  responsabilité  de 
veiller  à  respecter  la  loi.  Si  un  ouvrage  appartient  au  domaine  public  américain,  n'en  déduisez  pas  pour  autant  qu'il  en  va  de  même  dans 
les  autres  pays.  La  durée  légale  des  droits  d'auteur  d'un  livre  varie  d'un  pays  à  l'autre.  Nous  ne  sommes  donc  pas  en  mesure  de  répertorier 
les  ouvrages  dont  l'utilisation  est  autorisée  et  ceux  dont  elle  ne  l'est  pas.  Ne  croyez  pas  que  le  simple  fait  d'afficher  un  livre  sur  Google 
Recherche  de  Livres  signifie  que  celui-ci  peut  être  utilisé  de  quelque  façon  que  ce  soit  dans  le  monde  entier.  La  condamnation  à  laquelle  vous 
vous  exposeriez  en  cas  de  violation  des  droits  d'auteur  peut  être  sévère. 

A  propos  du  service  Google  Recherche  de  Livres 

En  favorisant  la  recherche  et  l'accès  à  un  nombre  croissant  de  livres  disponibles  dans  de  nombreuses  langues,  dont  le  français,  Google  souhaite 
contribuer  à  promouvoir  la  diversité  culturelle  grâce  à  Google  Recherche  de  Livres.  En  effet,  le  Programme  Google  Recherche  de  Livres  permet 
aux  internautes  de  découvrir  le  patrimoine  littéraire  mondial,  tout  en  aidant  les  auteurs  et  les  éditeurs  à  élargir  leur  public.  Vous  pouvez  effectuer 
des  recherches  en  ligne  dans  le  texte  intégral  de  cet  ouvrage  à  l'adressefhttp:  //book  s  .google .  coïrïl 


^ 


^  y"ré*y/^i^  ^ 


.^-  y/'/XTA 


302143746U 


DESCRIPTION 


DBS 


MÉDAILLES  GAULOISES 


DB    LA 


BIBLIOTHÈQUE  ROYALE. 


DESCRIPTION 


DES 


MÉDAILLES  GACLOISES 

FAISA5T  PARTIE  DES  COLLECTIONS 

DE  LA  BIBUOTHÈQUE  ROYALE, 

ACCOKPAGNBB  DB  NOTBS  BXPLICATIYBS 

PAR 

ADOLPHE  DUGHALAIS, 


A»CIBJI   BI.iTB  SB   L'BCOLB  DBS  CBABTBS  , 

B  LA  lOCItTB  KOTAIiB  DBS  AMTIQUAIBBS  DB  VBARCB. 


(  Ouvrsf r  coiironaé  par  rimUtut  au  GoiK-a«rs  de  Nuoaismatkiu*  de  l'aiinéf  it^S.  ) 


PARIS, 


CHEZ  ROLLIM»  RUE  VIVIENNE,  12, 
ET  CHEZ  FIRMIN  DIDOT  FRÈRES,  LIBRAIRES, 

«uB  lAcoa,  5(<. 

A.  FRANCK,  RUE  RICHELIEU,  69, 
8tT.CBi»8EUR  DE  MM.   BR0CKHAU8  ET  AVENARIUS. 

1846. 


L'ouvrage  que  nous  offrons  au  public  comprend  la 
description  de  toutes  les  monnaies  gauloises  conservées 
à  la  Bibliothèque  royale  (département  des  médailles  et 
antiques). 

Puisque  nous  nous  sommes  décidé  à  le  publier, 
peut-être  n'est-il  pas  hors  de  propos  de  dire  pourquoi 
il  a  été  entrepris,  comment  il  a  été  exécuté,  et  les  rai-' 
sons  pour  lesquelles  il  nous  a  paru  pouvoir  être  utile. 
De  tout  temps,  les  médailles  gauloises  ont  excité  l'atten- 
tion des  antiquaires  français.  Si  Montfaucon,  en  faisant 
graver  un  petit  nombre  de  pièces  celtiques,  disait  que 
ce  genre  de  monument  était  bon  seulement  pour 
satisfaire  la  curiosité;  si  Gajlus,  en  en  reproduisant 
quelques  autres,  les  figurait  comme  un  témoignage  de 
la  barbarie  de  nos  ancêtres,  bien  longtemps  avant  eux, 
sans  parler  de  Paul  Petau ,  Bouteroue  et  Pellerin  avaient 
montré  quelle  utilité  Thistoire  pouvait  tirer  de  leur 
étude.  A  voir  la  collection  des  monnaies  gauloises  que 
possède  leCabinet  du  roi,  on  se  félicite  aujourd'hui  de  ce 
que  les  savants  préposés  à  la  garde  de  cet  établissement 

a 


Il 

D  aient  pensé  ni  comme  Montfaucon  ni  comme  Gaylus. 

Cette  collection ,  en  effet ,  est  la  plus  belle  et  la  plus 
riche  en  son  genre  qui  soit  au  monde,  tant  par  le  choix 
des  pièces  quelle  renferme ,  que  par  leur  nombre. 

Un  savant  qui  a  bien  mérité  des  lettres,  M.  Mionnet 
a  déjà  essayé  d'en  faire  la  description,  et  il  s'est  acquitté 
de  cette  tâche  avec  conscience  et  talent;  mais  pourtant, 
nous  ne  craignons  pas  de  le  dire,  son  catalogue  trop 
succinct  ne  nous  a  point  paru  remplir  le  but  que  se 
proposait  Tauteur,  à  savoir,  de  faire  connaître  d*une 
manière  exacte  et  détaillée ,  et  de  faire  suffisamment 
apprécier  les  richesses  que  contient  le  Cabinet  de  France. 
Cette  raison  nous  a  décidé  à  entreprendre  notre  tra- 
vail ,  dussions-nous  être  taxé  de  témérité. 

Lorsque  M,  Mionnet  conçut  son  ouvrage,  le  Doctrina 
Numorum  d*£ckhel  venait  de  paraître,  et  les  collec- 
tions du  Cabinet  du  roi  avaient  été  classées  d  après  la 
méthode  géographique,  inventée,  comme  on  sait,  par 
notre  célèbre  Pellerin ,  et  perfectionnée  par  le  savant 
numismatiste  viennois. 

Mais  Eckhel  était  un  amateur  passiotmé  de  la  Grèce 
et  de  Rome  ;  ce  n'était  pour  ainsi  dire  qu  a  regret  qu'il 
s'occupait  de  l'Europe  occidentale.  Pour  lui,  les  Espa- 
gnols et  les  Gaulois  étaient  des  peuplades  à  peu  près 
indignes  d'attention,  11  suffit  d'un  simple  coup  d'oeil 
pour  s'apercevoir  qu'il  n'en  parle  en  quelque  sorte 
que  par  acquit  de  conscience,  pour  justifier  le  titre  de 
son  livre,  et  qu'il  a  hâte  de  quitter  ces  Plagia  Barbara- 
mm  y  pour  arriver  aii  plus  vite  siir  le  sol  de  l'Italie, 
pour  concentrer  toute  son  attention  sur  les  pays  for- 


*    ,       m 

tunes  que  féconda  le  génie  des  Hellènes.  Commeot 
en  douter,  quand  on  le  voit  placer  les  Caial€Mni  et 
Reims ,  la  capitale  des  Belgiques ,  dans  la  Gaule  Lyon- 
naise; puis  reléguer  Tours  dans  l'Aquitaine,  sous 
prétexte  que  Tours  est  situé  sur  la  rive  méridionale  de 
la  Loire  ! 

Toutes  ces  fautes  ont  été  reproduites  par  M.  Mionnet. 
La  méthode  de  classement  préconisée  parEckhel  con- 
siste à  suivre  Strabon  dans  ses  divisions  générales 
(Aquitaine,  Narbonnaise,  Lyonnaise,  Belgique);  on 
procède  ensuite  par  ordre  alphabétique.  La  division 
adc^tée  par  M.  Mionnet  en  donne  au  reste  une  idée 
exacte  ;  la  voici  : 

GAULE— GAULE. AQUITAINE.  Avaricum,  Petro- 
corii.  —  Santones.  Turones. 

GAULE  NARBONN AISE.  Antipolis.  Avenio.  Biterra. 
Gabellio.  Massilia.  Nemausus.  Rhoda  ou  Rhodanusia. 
Ruscino.  Segusio.  Vienna.  Yolcae  Arecomici. 

GAULE  LYONNAISE.  Aballo.  Andecavi.  Aulerci- 
Eburovices.  Caballodunum.  Catalaunum.  Lugdunum- 
Copia.  Rémi.  Rothomagus,  Sequani. 

GAULE  BELGIQUE.  Agrippina.  Eburones,  Medio-- 
matrici.  Tornacum.  Yerodunum, 

CHEFS  GAULOIS  rangés  par  ordre  alphabétique. 

Ainsi,  sans  parler  des  erreurs  déjà  signalées,  jinti- 
poUsj  ville  fondée  par  les  Alassaliotes,  précède  dans  cette 
énumération  la  capitale  du  peuple  auquel  elle  apparte- 
nait^ et  elle  s*en  trouve  séparée  par  Aifenio^  Biterra , 
CabelliOy  qui  ne  dépendaient  point  de  la  même  nation. 
Nemausus  y  située  sur  le  territoire  des  l^olcœ  Ârecotnici^ 


IV 

a  un  chapitre  spécial,  et  entre  elle  et  les  Volcae  Areco- 
mici  on  trouve  Rhoda^  Ruscino  et  Segusia  (i). 

Ce  que  nous  venons  de  dire  pour  la  Gaule  Narbon- 
naise  serait  applicable  à  TÂquitaine,  à  la  Lyonnaise  et 
à  la  Belgique,  si  Eckhel  et  M.  Mionnet  avaient  connu 
les  monnaies  des  Arverni ,  des  Aulerci  Diablintes ,  des 
Garnutes ,  des  ^dui,  etc. 

Eckhel  n'avait  étudié,  ou  peut-être  même  ne  con- 
naissait qu'un  petit  nombre  de  monnaies  gauloises.  Les 
seize  pages  qu'il  consacre  à  l'étude  de  la  numismatique 
du  peuple  qui  les  a  fait  frapper,  ne  sont,  à  vrai  dire,  que  la 
reproduction  des  travaux  de  Bouteroue  et  de  Pellerin  ;  et 
il  a  eu  le  tort,  après  avoir  décrit  à  l'article  de  chaque  ville 
et  de  chaque  cité  les  monnaies  qu'il  croyait  devoir  leur 
appartenir,  de  reproduire  de  nouveau,  dans  un  chapitre 
spécial,  à  l'article  qu'il  intitule  Chefs  gaulois^  les  pièces 
de  ces  mêmes  villes  portant  les  noms  des  hommes  qui 
les  avaient  gouvernées,  soit  à  titre  de  rois,  deVergobrets, 
de  magistrats,  ou  tout  autre;  et  enfin  d'inscrire  à  la 
suite  de  tout  cela  les  légendes  des  pièces  dont  il  n'avait 
pu  deviner  quel  était  le  véritable  sens. 

M.  Mionnet,  qui  avait  à  sa  disposition  notre  collec- 
tion si  riche,  exagéra  encore  ce  système;  ce  qui  a  ap- 
porté dans  le  Cabinet  de  France  une  confusion  extrême. 
Ainsi,  dans  son  ouvrage,  la  même  médaille  se  trouve  dé- 
crite sous  cinq  ou  six  numéros,  appartenant  à  des  séries 
différentes.  Des  noms  de  lieux  inscrits  à  leur  véritable 

(i)  Inutile  de  dire  que  les  prétendues  médailles  de  Rhoda,  de  Ruscino  et 
de  Ségusia  appartiennent  aux  Massicy tes  de  Lycie,  à  Berythus,  de  Phœnicie, 
et  aux  Segusiani  de  la  Lyonnaise. 


place,  se  relisent  catalog[ués  comme  des  noms  de  chefs; 
des  fautes  de  lecture,  autorisées  par  des  savants  illus- 
tres ,  tels  que  Pellerin ,  Eckhel  et  Bouteroue,  venaient 
ajouter  encore  à  ce  chaos.  Il  y  a  plus  :  Eckhel  avait  eu 
bien  soin  de  séparer  des  monnaies  gauloises  les  tétra- 
drachmes  frappés  par  les  peuples  riverains  du  Danube; 
il  en  avait  fait  une  classe  à  part.  M.  Mionnet,  si  fidèle 
d'ordinaire  aux  préceptes  d'Eckhel,  a  souvent  négligé 
celui-là,  et,  sous  la  rubrique  Chefs  gaulois^  il  n*est 
pas  rare  de  rencontrer  la  description  des  pièces  dont 
nous  voulons  parler. 

Depuis  dix  ans  environ,  Tétude  de  la  numismatique 
gauloise  a  fait  d'immenses  progrès ,  grâce  aux  travaux 
de  MM.  de  la  Saussaye,  de  Lagoy,  de  Longpérier,  de 
Saulcy,  Barthélémy,  sans  parler  des  autres  savants  qui 
ont  contribué  également  à  rendre  moins  obscurs  les 
premiers  temps  de  Thistoire  monétaire  de  notre  pays. 

C'est ,  on  le  pense  bien ,  au  Cabinet  du  roi  que  les 
numismatiques  viennent  d'ordinaire  consulter  les  monu- 
ments gaulois  les  plus  précieux  et  les  plus  rares  ;  il  était 
donc  nécessaire  que  le  Cabinet  suivît  Timpulsion  déjà 
donnée ,  et  à  laquelle  quelques-uns»  de  ces  hommes  qui 
y  sont  préposés  n'étaient  point  étrangers.  MM.  les  con- 
servateurs du  département  des  médailles  antiques ,  ani- 
més du  désir  de  faire  prospérer  ce  J>el  établissement , 
n'ont  pu  ne  pas  avoir  songé  à  cette  réforme,  et  aussi 
c'est  à  eux  que  nous  devons  de  pouvoir  aujourd'hui 
publier  cet  ouvrage. 

Chargé  par  MM.  Lenormant  et  Raoul-Rochette  de 
classer  dans  un  meilleur  ordre  les  médailles  gauloises 


VI 


que  possède  le  Cabinet,  nous  nous  sommes  mis  à  Tœuvre 
aussitôt,  sans  nous  inquiéter  de  notre  insuffisance,  car 
nous  étions  certain  de  les  avoir  toujours  pour  conseib. 

La  première  chose  que  nous  avions  à  faire,  c'était  d'a- 
dopter une  classification  à  la  fois  logique  et  rationnelle, 
et  de  plus ,  qui  ne  (dt  point  en  désaccord  avec  la  classi- 
fication générale  adoptée  par  le  Cabinet.  Notre  route 
n'était  pas  difficile  à  suivre  :  Eckhel  nous  avait  montré 
le  chemin ,  Strabon  devait  être  notre  guide. 

Une  rectification  cependant  serait  nécessaire ,  pour 
que  la  méthode  de  Pellerin  et  d'Eckhel  fût  parfaite.  Il 
faudrait  décrire  d'abord  les  monuments  numismatiques 
appartenant  à  la  métropole  de  chaque  peuple,  puis  exa- 
miner successivement  ceux  qui  appartiennent  aux  cités 
d'un  ordre  inférieur;  car  il  en  a  été  dam  l'antiquité 
comme  au  moyen  âge,  comme  toujours  :  les  lumières,  les 
sciences,  les  arts,  se  sont  concentrés  là  où  l'affluenoe 
des  hommes  était  la  plus  considérable,  puis  ont  rayonné 
sur  les  lieux  de  moindre  importance.  L'examen  des  mo^- 
numents  en  fait  foi  ;  et  c'est  pour  cette  raison-là ,  ssois 
doute,  que  M.  de  la  Saussaye  a  commencé  son  histoire 
de  la  numismatique  gauloise  par  la  description  des 
monnaies  frappées  dans  la  Narbonnaise.  Ce  perfecticm- 
nement  nous  a  été  indiqué  par  M.  Lenormant,  et,  nous 
ne  craignons  pas  de  le  dire ,  nous  l-aurions  adopté  de 
suite,  comme  le  seul  admissible,  si  nous  avions  réflé- 
chi qu'il  fallait  avant  tout  faire  concorder  notre  méthode 
de  rangement  avec  la  classification  générale  du  Cabinets 
Nous  nous  en  sommes  donc  tenu  au  système  d'Eckhel , 
mais  nous  l'avons  amélioré  autant  que  possible;  c'est 


VII 

à-dire  que  nous  ne  nous  sommes  presque  jamais  éca  rlë  des 
divisions  géographiques. 

Eckhel  s'était  contenté  d*étabtir  quatre  grandes  clas- 
ses, dont  chacune  devait  être  rapportée  aux  quatre 
grandes  provinces;  il  suivait  ensuite  Tordre  alphabé- 
tique :  nous  avons  dit  déjà  quelle  confusion  cette 
manière  de  procéder  avait  amenée.  Afin  d'éviter  un  tel 
écueil,  nous  avons  cru  beaucoup  plus  utile  d  adopter 
Tordre  alphabétique  pour  les  peuples  Seuls  ^  et  non 
pour  les  peuples  et  les  villes  indistinctement^  ce  qui 
nous  permettait  de  rapprocher  les  bronzes  de  Vienne, 
capitale  des  Allobroges^  des  monnaies  d'argent  frappées 
au  nom  du  peuple  lui-même;  Nîmes,  des  pièces  où  Ton 
lit  le  nom  des  Yolcae  Arecomici;  et  ainsi  des  autres. 
Nous  avons  laissé  de  côté  la  division  consacrée  aux 
prétendus  chefs  gaulois  ;  et  à  chaque  peuple,  nous  avons 
décrit  les  monnaies  qui  nous  ont  offert  les  noms  des 
rois  ou  des  vergobrets  qui  les  avaient  gouvernés.  Ainsi, 
les  quinaires  d'Epasnactus  sont  rangés  parmi  les  mon- 
naies des  Arverni;  ceux  de  Suticus  parmi  celles  des 
Véliocasses  ;  ceux  de  LitavicuS|  de  Dumnorix,  à  la  suite 
des  médaillés  Éduennes.  Lorsqu'une  monnaie  a  été  at- 
tribuée à  un  peuple  ou  à  un  chef,  et  que  lattribution, 
soit  qu'elle  soit  proposée  par  nous,  soit  qu'elle  ait  été 
émise  par  d'autres,  nous  a  paru  contestable,  nous  avons 
décrit  cette  médaille  à  la  suite  des  monnaies  certaines  de 
ce  peuple,  pour  faciliter  à  ceux  qui  voudront  étudier  les 
médailles  gauloises,  les  rapprochements  et  les  distinc- 
tions. On  trouve  parmi  les  pièces  gauloises  une  foule 
de  monnaies  anépigraphes  ;   d'autres   portent  des  lé- 


VIII 

gendes  que  rëloignement  des  temps  et  Tabsence  des 
textes  empêchent  de  pouvoir  interpréter  d'une  manière 
plausible.  Eckhelet  Mion net  attribuaient  les  unes  à  des 
che&  gaulois  ;  Mionnet  rangeait  les  autres  parmi  les  in- 
certaines. Nous  avons  cru  qu'il  serait  beaucoup  plus 
logique  et  beaucoup  plus  utile  pour  Tavenir  de  la  science, 
de  les  classer  aux  peuples  qui  ont  frappé  des  monnaies 
analogues.  Si  nous  nous  sommes  trompé^  quelqu'un 
nous  contredira  y  et  la  science  y  aura  gagné;  si  nous 
avons  eu  raison,  nous  lui  aurons  fait  faire  quelques  pro- 
grès. Outre  ces  pièces ,  il  y  en  a  d*autres  dont  la  patrie 
nous  est  tout  à  fait  inconnue ,  mais  qui  présentent  des 
types  analogues  à  ceux  que  nous  trouvons  sur  des  mé- 
dailles déjà  classées;  cette  raison  nous  a  engagé  à  les 
cataloguer  à  la  suite  de  ces  dernières ,  toujours  afin  de 
faciliter  les  rapprochements.  C'est  le  même  motif  qui 
nous  a  forcé  d'abandonner  parfois  le  système  alphabé- 
tique que  nous  nous  étions  imposé,  les  grandes  divi- 
sions une  fois  adoptées.  Il  nous  a  semblé  qu  il  serait 
plus  utile  de  diviser  par  groupes  les  médailles  du  même 
style,  que  de  les  disséminer  en  suivant  l'ordre  de  leurs 
légendes.  Les  tables  dont  notre  ouvrage  sera  suivi  faci- 
literont les  recherches. 

Du  reste ,  nous  prions  le  lecteur  de  ne  considérer  ce 
classement  que  comme  provisoire;  peut-on  Êiire  autre 
chose  aujourd'hui,  lorsqu'il  s'agit  de  monnaies  gauloises.^ 
Ce  que  nous  défendrons  seulement,  c'est  l'exactitude  de 
nos  descriptions.  Une  description  de  médailles  doit  être 
d'ordinaire  succincte,  et  cela  est  un  mérite.  On  trouvera 
peut-être  trop  de  prolixité  dans  les  nôtres  ;  mais ,  nous 


l'espérons,  on  nous  pardonnera  cette  exubérance^  si 
Ton  réfléchit  que  nous  avons  voulu  tout  dire ,  ou  dire 
au  moins  ce  que  nous  avons  vu. 

Notre  livre  n  est  point  un  simple  catalogue,  ce  n'est 
pas  non  plus  un  traité  complet  de  numismatique  gau- 
loise; c'est  une  suite  de  descriptions  accompagnées  de 
dissertations.  Ces  dissertations^  nous  les  avions  faites 
pour  justifier  aux  yeux  des  conservateurs  du  Cabinet  du 
roi  les  modifications  apportées  par  nous  aux  classements 
de  M.  Mionnet.  L'un  d'eux ,  M.  Lenormant ,  nous  a 
conseillé  de  les  rendre  publiques  ;  son  indulgence  nous 
a  encouragé;  nous  avons  cru  dès  lors  pouvoir  compter 
sur  celle  de  nos  lecteurs.  Nous  appelons  de  tous  nos 
vœux  leur  critique  bienveillante ,  et  nous  y  comptons. 

On  remarquera  sans  doute  que  nous  avons  négligé 
de  marquer  le  plus  ou  moins  de  rareté  de  chaque  pièce  : 
c'est  une  lacune  que  quelques-uns  nous  reprocheront  ; 
mais  à  cela  nous  répondrons  que  la  rareté  des  pièces 
nous  préoccupe  médiocrement,  et  que  notre  livre  n'est 
point  fait  pour  des  marchands  ou  des  brocanteurs.  Une 
médaille,  à  notre  avis,  n'est  intéressante  que  lors- 
qu'elle apprend  quelque  chose.  Mieux  vaudrait  possé- 
der une  pièce  instructive  et  curieuse  qu'une  couronne 
de  Philippe  de  Valois. 

M.  Mionnet  avait  inventé  pour  indiquer  le  module 
des  médailles*  qu'il  décrivait  une  échelle  de  proportion. 
Quoique  cette  échelle  soit  connue  de  tous  les  numis- 
matistes ,  nous  avons  cru  qu'il  serait  plus  simple  encore 
de  marquer  leur  diamètre  en  millimètres  ;  d'ailleurs , 
c'est  la  méthode  généralement  adoptée  aujourd'hui. 


X 

En  finissant ,  disons  que  nous  ne  sommes  point  le 
seul  auteur  de  ce  livre.  Si  Ton  y  trouve  quelque  chose 
de  bon>  il  ne  nous  appartient  point  en  propre.  Ce  sont 
MM.  Lenormant ,  de  Longpërier  et  de  la  Saussaye  qui 
auront  droit  de  le  réclamer.  M.  Lenormant  n  a  point 
cessé  d'être  notre  guide  un  instant;  il  nous  a  épargné 
plus  d'une  erreur,  fourni  plus  d'une  ingénieuse  explica- 
tion. M.  de  Longpérier  a  soigneusement  revu  toutes 
nos  épreuves  ;  il  nous  a  suggéré  de  nombreuses  attri- 
butions ,  et  a  ajouté  à  nos  notes  des  réflexions  utiles. 
Quant  à  M.  de  la  Saussaye ,  sans  parler  de  ses  livres  et 
de  ses  mémoires^  que  nous  avons  suivis  pas  à  pas,  il  nous 
a  sans  cesse  aidé  de  ses  conseils.  Après  eux,  qu*il  nous 
soit  permis  de  citer  MM.  de  Witte,  Vinet,  Conbrouse  et 
Muret ,  dont  la  critique  artistique  ne  nous  a  point  été 
inutile.  Enfin  ,  en  donnant  notre  petite  brochure  au 
public/nous  lui  dirons,  comme  Rasche  et  le  respectable 
Mionnet: 

Feci  quod  potui  ;  faciarU  meliora  sequentes. 


■<>•<>■ 


CATALOGUE 


BBS 


MONNAIES  DE  LA  GAULE. 


GALLIA. 


AQUITANIA. 

ARVERNI. 

EpcLsnactus 

(chef  arverne ,  nommé  par  César). 

I.  EPAD.  Buste  jeune,  imberbe,  casqué,  tourné 
à  droite;  une  crista  orne  le  casque,  qui  est  lauré; 
trois  boucles  de  cheveux  s'en  échappent;  le  corps 
est  couvert  d'un  vêtement.  Grènetis  au  pourtour. 
(Minerve.) 

^.  Personnage  debout  tourné  à  gauche.  Ce  per- 
sonnage ,  couvert  d'un  vêtement  fortement  serré 
sur  les  hanches  y  et  se  terminant  à  la  naissance 
des  cuisses,  tient  de  la  main  droite  une  enseigne 
militaire,  munie  d'une  paire  d'ailes  par  le  bas;  de 

1 


CÀTALOGUt 

la  gauche,  il  porté  un  bouclier  de  forme  ronde 
et  une  lance.  Son  épée,  soutenue  par  un  ceinturon 
passé  sur  Tépaule  droite ,  parait  derrière  le  bou- 
clier. Dans  le  champ ,  comme  symbole ,  un  casque 
de  face  orné  de  sa  crlsta.  Grènetis  au  pourtour. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  — 2  exemplaires. 

(Mionnety  AR  3,  n"*  64  des  chefs  gaulois.) 

n.  Mêmes  types  au  droit  et  au  revers.  Mêmes 
légendes.  JE,  Diamètre  :  18  millimètres.  —  2  exem- 
plaires. 

(Mionnet,  JE  ii,n^  53  des  chefs  gaulois ,  Corps 
d'ouvrage;  et  63  des  chefs  gaulois ,  Supplément.) 

Ce  que  M.  Mionnet  décrit  comme  un  tintinnabulum  sur 
le  quinaire  d'argent  et  sur  la  pièce  de  bronze,  n'est,  ainsi 
que  nous  l'avons  dit,  autre  chose  qu'un  casque  de  face  orné 

de  sa  cris  ta L'attribution  de  ces  médailles  à  Epasnactus 

n*est  fondée  que  sur  la  ressemblance  de  leur  légende  £PAD. 
avec  le  nom  de  ce  chef.  Nous  ferons  observer  pourtant  que 
toujours  il  est  nommé  dans  les  textes  JS/^ii^/z^ic;^  et  jamais 
Epadnactus,  Mais,  on  le  sait,  le  d,  le  a  et  le  s,  permutent 
souvent  les  uns  avec  les  autres. 

Sur  quelques  inscriptions  découvertes  au  vieil  Évreiix, 
on  voit  figurer  dans  certains  noms  gaulois  un  D  barré,  qui 
avait  certainement  une  valeur  différente  de  celle  du  D^ordi- 
naire.  Cette  valeur  doit  être  analogue  à  celle  du  D  barré 
desAng1o-Saxons,qaeles  Anglais  modernes  transcrivent  par 
TH,  double  consonne  qui  exprime  un  son  voisin.  du«B  ou 
du  A  grecs.  Les  Romains  n'avaient  pas  d'autre  caractère 
que  1*8  pour  approcher  de  cette  articulation. 


BCS   HONNAIES   JXB   LA    GAULE.  3 

Vergasillaunus 

(chef  aryerne ,  nommé  par  César). 

3  ^  ni.  YËRGA.  Buste  jeune,  imberbe,  diadème, 
couvert  d'un  paludamentum,  et  tourné  à  gauche. 
Grènetis  au  pourtour. 

^.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessous ,  un 
globule  renfermé  dans  un  cercle  formé  par  d'au- 
tres globules.  Grènetis  au  pourtour* 

iE.  Diamètre  :  16  millim.  —  3  exemplaires. 

(Mionnet,  M  3,  chefs  gaulois,  n^  i33.) 

ARTBRNI   INCERTAINS. 

Anépigraphes  et  (în  génère). 

4  IV.  Tête  jeune,   imberbe,  tournée  à  gauche. 
Grènetis  au  pourtour.  (Apollon.) 

^.  Cheval  galopant  à  gauche  ;  au-dessous ,  un 
diota  placé  verticalement.  Grènetis  au  pourtour. 
AV.  fourrée.  Diamètre  ;  ao  millimètres. 

Ce  statère  faux,  mais  indubitablement  antique,  est  en  tout 
semblable  à  un  statère  sur  lequel  on  lit  :  ...CINGETORIX 
pour  VERCINGETORIX,  qui,  trouvé  en  Auvergne,  ap- 
partient à  M.  Bouillet ,  de  Clermont,  et  a  été  publié  pour 
la  première  fois  par  M.  de  la  Saussnye  dans  la  Repue  nu- 
mismatique. On  a  d'ailleurs,  dans  cette  province,  rencontré 
un  certain  oombrp  d'autres  statèi>es  analogues  au  QÔtre, 
(jui  est  du  auK  &us6aires  gaulois. 

1. 


4  CATALOGUE 

Epasnactiis. 

5  V.  CICIIDV.BL  Tête  nue ,  imberbe ,  tournée  à 
droite;  cheveux  hérissés  ;  derrière,  un  pentagone. 
Grènetis  au  pourtour. 

^.  HP  AD  à  l'exergue ,  qui  est  séparé  du 
champ  par  un  trait.  Dans  le  champ ,  un  cavalier 
armé  d'une  lance,  coiffé  d'un  pileus,  et  galopant 
à  droite;  derrière  lui,  un  objet  flottant,  qui  sem- 
ble être  un  manteau  ;  au-dessous  du  cheval 
deux  c/î .  Grènetis  au  pourtour. 

Sa.  Diamètre  :  1 8  millimètres. 

(Mionnet,  chefs  gaulois;  Supplément,  n**  a3, 

L*attrîbutîon  de  cette  médaille  à  Epasnactus  nous  paraît 
fort  douteuse ,  pour  ne  rien  dire  de  plus.  Nous  ne  l'avons 
conservée  que  par  respect  pour  Pellerin,  qui,  le  premier, 
Ta  proposée.  La  tête  du  droit  semble  imitée  de  celles  qu'on 
voit  sur  les  médailles  d'&nporium. 

yUgotalus 

(  chef  inconnu  ). 

6  VI.  Tête  de  femme  tournée  à  gauche.  Grènetis 
au  pourtour. 

ijL.  VIIOITAL.  Guerrier  debout ,  de  face ,  le 
corps  couvert  d'une  cuirasse  et  d'une  cotte  d'ar- 
mes ;  d'une  main ,  il  tient  un  bouclier  de  forme 


DES   MONNAIES   DE    LA    GAULE.  5 

ovale,  arme  d'un  umbo  et  appuyé  à  terre  ;  de  l'au- 
tre, une  lance.  Un  sanglier,  dont  les  pieds  repo- 
sent sur  un  trait,  et  qui  a  la  tête  en  bas,  est  ap- 
puyé contre  la  lance.  Grènetis  au  pourtour. 

Si,  Diamètre  :  i5  millimètres.  —  3  exemplaires. 

(Mionnet,  jR  3,  chefs  gaulois,  n**  i35  du  Corps 
d'ouvrage,  et  jo5  du  Supplément.) 

Ce  quinaire  n*est  attribué  aux  Arvemes  qu'à  cause  de 
son  style  et  de  sa  fabrique.  Il  faut  convenir  pourtant  que , 
sous  le  rapport  du  travail  et  des  types ,  il  offre  une  grande 
analogie  avec  les  médailles  certaines  d'Ëpasnactus. 


BELLINDI. 

7  I.  Tête  jeune,   imberbe,  casquée,   tournée  à 
gauche.  (Minerve.) 

ijb.  ..LINOC.  Cheval  galopant  à  gauche;  entre 
ses  jambes,  une  corne  d'abondance, 
ji.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  iR  3,  chefs  gaulois,  n**  62.) 

La  légende  ..LINOC  pour  BELINOC  est  incontestable  ; 
on  ne  peut  certainement  pas  y  lireETNOC,  comme  Ta  cru 
M.  Mionnet.  La  corne  d'abondance,  qui  se  trouve  au  re- 
vers entre  les  jambes  du  cheval,  est  l'objet  indéterminé 
signalé  par  M.  de  Lagoy  dans  la  Revue  numismatique, 

8  II.  BlIINOC.  Tête  jeune,  imberbe,  diadémée, 
et  tournée  à  gauche  j  les  cheveux  de  derrière  retom- 


6  CàT/iLOGUE 

bent  en  boucles.  Grènetis  au  pourtour.  (Apollon.) 
^.  Cheval  au  repos,  sous  un  temple  distyle. 
A.  Diamètre:  i5  millimètres. — 2  exemplaires 


variés. 


(Mionnet,  m  3,  chefs  gaulois ,  n^  Sjy  et  69  du 
Supplément.) 

La  lecture  BUINOC  est  incontestable  ;  elle  est  mise  pour 
BELINOG,  ainsi  que  Ta  déjà  constaté  M.  le  marqoisde  La- 
gùj  j  et  il  est  impossible  d*y  retrouver  BUfl^O  et  RDPA , 
ainsi  que  l'a  touIu  faire  M.  Mionnet. 

Un  membre  deVJnstiitttdes  prommces^  M.  Hucber  (du 
Mans  )  a  voulu  donner  à  un  pagus  du  Maine ,  connu  dès  le 
viii^  siècle,  et  nommé  le  Belin^  pagus  Beliniy  les  médailles 
que  nous  venons  de  décrire  ^  mais  comme ,  sous  le  rapport 
du  style  et  du  travail,  elles  ont  un  aspect  tout  méridional^ 
nous  préférons  de  beaucoup  l'attribution  proposée  par 
M.  de  Lagoy.  —  Il  est  presque  inutile  de  faire  remarquer 
qu'Apollon  était  appelé  Belenns  chez  les  Gaulois,  et  que, 
par  conséquent,  les  BelUndi  vel  BeUini  avaient^  sur  le  der- 
nier quinaire,  adopté,  comme  cela  se  pratiquai!  souvent 
chez  les  Grecs  et  les  Romains ,  un  type  pariant. 


BITURIGES   CUBI. 

Avaricum. 


y 

9  I.  AVA'SICO.  Sanglier  marchant  à  droite;  en- 
tre ses  jambes^  un  cercle;  au-dessus  de  lui,  un 
globule  dans  un  cercle. 

^.  Cavalier  galopant  à  gauche  ;  entre  les  jambes 


DES   MONNAIES  DE  LA   GAULE.  7 

de  son  cheval,  un  cercle  ;  vîs-à-vis  sa  tête,  un  glo- 
bule dans  un  cercle;  un  autre  derrière;  deux  au- 
tres sous  ses  pieds. 

Sa.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  S  3,  Aquitaine,  n^  i.) 

LeRdeAVARICO  dous  semble  douteux;  quoique  ce- 
pendant nous  eussions  mieuK  ainsé  lire  AVACIICO ,  nous 
croyons  devoir  nous  rendre  aux  avis  de  MM.  de  la  Sans- 
sajé  et  de  Longpérier.  L'exemplaire  du  Cabinet  éunt  resté 
unique  jusqu'ici,  il  est  impossible  de  contrôler  cette  lec- 
ture. 

lo  II.  Tête  imberbe  tournée  à  droite,  accostée  de 
deux  cercles,  dans  le  centré  desquels  se  trouve  un 
globule:  l'un  est  placé  devant  la  bouche,  Tautre 
derrière  le  cou. 

iji-.  ...ARICL  Cheval  galopant  à  gauche;  au-des- 
sus un  annelet  ;  derrière,  un  autre  annelet.  Grènetis 
au  pourtour. 

Nota.  Une  portion  de  la  médaille  étant  elTacée ,  il  est 
impossible  de  voir  la  partie  antérieure  du  cheval,  ni  de 
lire  le  commencement  de  la  légende. 

R.  Diamètre:  i5  millimètres. 
(Mionnet,  &  3,  Corps  d'ouvrage,  vP  %  d'Aqui- 
taine.) 

L'attribution  de  cette  médaille  à  la  ville  de  Bourges 
n'est  fondée  que  sur  la  lecture  de  la  légende  ARICI,  dont 
on  veut  faire  AY ARICI.  Ceci  est  déjà  arbitraire;  mais  nous 
ferons  observer  encore  que  le  seul  A  visible  est  à  peine  dis» 


s  CkTkLOGVE 

tinct ,  et  qu^il  ne  ressemble  pas  mal  à  un  H  ou  un  H*  RICI 
est  donc  tout  ce  qu*on  peut  y  déchiffrer  avec  certitude. 
Néanmoins  y  comme  d*habiles  numismatistes  ne  partagent 
point  nos  doutes ,  nous  avons  cru  devoir,  après  bien  des 
hésitations  y  adopter  provisoirement  leur  opinion,  en  fai- 
sant néanmoins  toutes  nos  réserves. 


CAMBOLECTRI. 

1  î  !•  Tête  jeune,  imberbe,  laurée,  ornée  d'un  col- 
lier perlé  et  tournée  à  droite.  Grènetis  au  pour- 
tour. (Apollon.) 

^.  CAMBOTRE.  Cheval  galopant  à  gauche;  au- 
dessus  un  glaive  la  pointe  tournée  à  droite.  Grè- 
uetis  au  pourtour. 

A.  Diamètre:  i5  millimètres. — aVxemplaîres. 

(Mionnet,  Supplément,  chefs  gaulois,  n^  ao, 
JR.  3.) 

L'attribution  de  ces  pièces  aux  Camlolectri  Jgesinates 
n'est  fondée  que  sur  la  lecture  de  la  légende.  On  suppose 
que  CAMBOTRE  est  mis  pour  CAMBOLECTRE.  L'élision 
nous  semble  un  peu  forte  et  un  peu  arbitraire.  Cependant, 
comme  nous  n'avons  rien  de  meilleur  à  substituer  à  cette 
classiQcation ,  nous  avons  cru  devoir  la  maintenir  jusqu'à 
nouvel  ordre  y  tout  en  faisant  encore  nos  réserves. 

CAMBOLECTRI   INCERTAINS. 

fa  II.  Tête  jeune,  imberbe,  diadémée,  tournée  à 
droite;  le  contour  de  la  tête  est  formé  par  un 


DES   MOHICAJJSS   !>£   LA.   GACL£.  9 

cercle  terminé  par  deux  anneaux  :  Fun  aboutit  au 
fronty  l'autre  au  cou  par  derrière;  dans  le  champ, 
vis-à-vis  la  figure,  deux  globules  entourés  chacun 
«d'un  cercle  ;  entre  ces  globules,  une  roue  à  quatre 
rayons;  enfin,  un  autre  symbole  que  le  frai  a  rendu 
indistinct. 

1^.  Cavalier  galopant  à  droite,  et  brandissant 
une  lance;  au-dessous,  un  sanglier  marchant  à 
droite;  dans  le  champ,  vis-à-vis  le  cheval,  trois 
globules  entourés  chacun  d'un  cercle,  et  posés 
verticalement;  derrière,  un  autre  globule  entouré 
d'un  croissant,  le  tout  dans  un  cercle  plus  grand. 
Grènetis  au  pourtour. 

jR.  Diamètre  :  i8  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  n°  a35,  M  4*) 

i3  m.  Tête  jeune,  imberbe,  tournée  à  gauche;  les 
cheveux  séparés  en  trois  boucles;  l'oreille  très-ap- 
parente. Grènetis  au  pourtour. 

ijt.  Oïl  au-dessus  d'un  cheval  trottant  à  gau- 
che; K  ,  au-dessous.  Grènetis  au  pourtour. 

A.  Diamètre  :  1 7  millimètres. 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  n®  94,  A  3  i/a.) 

i4  IV.  Tête  jeune,  imberbe;  les  cheveux  séparés 
en  boucles  ;  le  cou  orné  d'un  collier  perlé  ;  tournée 
à  droite.  Grènetis  au  pourtour. 

flt.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessus,  une  tête 


lO  GATALOOI7B 

toute  semblable  à  celle  du  droit ,  st  ce  n'est  qu'elle 
est  plus  petite  et  accompagnée  d'un  symbole  en 
forme  de  S  qui  s'attache  derrière;  au-dessous  du 
che?al,  un  point  dans  un  globule.  Grènetis  au 
pourtour. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  2  exemplaires, 
(Mionnet,  M  3,  Supplément,  n^aSô  et  a58  des 
incertaines  de  la  Gaule.  ) 

i5  V.  Même  tête  qu'au  n"*  i4  (IV),  mais  tournée 
à  gauche. 

^.  Mêmes  types  à  gauche. 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  m  3,  Supplément,  n®  260 des  incer- 
taines des  Gaules.) 

16  VI.  Même  tête  à  gauche.  Grènetis. 

9.  Cheval  galopant  à  gauche;  au-dessus,  ia  même 
petite  tête;  au-dessous,  un  cercle, 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  3  exemplaires. 

(Mionnet,  a  3, Supplément;  n^  1160  des  incer- 
taines de  la  Gaule.) 

17  VIL  Même  tête  à  droite. 

îfr.  Cheval  trottant  à  droite;  au-dessus,  la  même 
tête;  au-dessous,  un  globule  dans  un  cercle  formé 
par  un  grènetis. 

JE.  Diamètre:  i5  millimètres. 

(Mionnet,  Supplément;  incertaines  de  la  Gaule, 
n*257.) 


DES   MONNAIES  DE  LA   GAULE.  Il 

i8    YIII.  Même  tête  à  gauche. 

^.  Cheval  trottant  à  gauche;  au-dessus,  la  même 
petite  tête;  au-dessous,  trois  cercles  en  triangle, 
I,  2,  (sic)   o  . 


o  o 


M.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  a  exemplaires. 
(Mionnet,  M  3,  Supplément;  incertaines  de  la 
Gaule,  n***  %6i  et  262.) 

19  IX.  Même  tête  à  gauche. 

^.  Même  type;   seulement  trois  globules  dans 
les  trois  cercles. 

A.  Diamètre  :  i  S^millimètres.  —  a  exemplaires 
(Mionnet,  m  3,  ibid.,  n®  262.  ) 

20  X.  Même  tête  à  gauche.  Grèoetis  au  pourtour. 
^.  Cheval  trottant  à  gauche;  au-dessous,  un 

sanglier  également  tourné  à  gauche;  au-dessous,  X. 

M.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  m  3,  Supplément;  incertaines  de  la 
Gaule ,  n®  263.  ) 

Nous  avons  attribué  la  première  de  ces  médailles  aux 
Cambolectri ,  à  cause  de  sa  ressemblance  avec  celles  qui 
portent  pour  légende  CAMBOTRË.  Comme  il  est  impossi- 
ble de  séparer  de  celles-ci  et  des  autres  la  pièce  où  on  lit 
OYi.  KY>  que  toutes  sont  identiques  k  des  quinaires  gau- 
lois portant  pour  légende  CAM ,  et  que,  de  plus ,  quelques- 
uns  de  ces  quinaires  offrent  comme  symbole  une  épée 
semblable  à  celle  qui  se  voit  sur  les  pièces  à  la  légende 
CAMBOTRË,  nous  avons  cru  devoir  les  attribuer  toutes 
au  même  peuple.  D'autres  auteurs  veulent  donner  ces  mé- 


ta  CATALOGUE 

dailles  aux  Camhîopîcenses  aquitains ,  dont  le  pays  touchait 
à  celui  des  Cambolectri,  Nous  ferons  observer  que  ces  der- 
niers ne  s'appuient  que  sur  la  présence  de  la  légende 
GAM,  laquelle  convient  aussi  bien  aux  uns  qu'aux  autres, 
et  que ,  de  plus ,  le  symbole  de  l'épée  est  commun  aux  piè- 
ces portant  indistinctement  CAMBOTRE  et  CAM.  Il  est 
donc  plus  logique  de  les  réunir  toutes  en  un  même  groupe. 

ai  XI.  Tête  jeune,  imberbe,  tournée  à  gauche;  son 
cou  est  orné  d'un  collier  perlé,  et  ses  cheveux  sé- 
parés en  trois  boucles.  Grènetis  au  pourtour. 

ije.  Sanglier  marchant  à  gauche;  au*dessus,  un 
triangle  ou  A.  Grènetis  au  pourtour.  — Les  soies 
du  sanglier  sont  hérissées,  ce  qui  donne  à  ce 
triangle  ou  A  l'aspect  du  toit  d'un  temple  placé 
derrière  le  sanglier. 

JE.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  a  exemplaires. 

(Mionnet,  i£  3,  Supplément;  incertaines  des 
Gaules,  n^  ag^  et  agS.) 

22     XII.  Même  tête  tournée  à  droite.  ^ 
flb.  Même  type  à  gauche. 
JE.  Diamètre:  i5  millimètres. 
(Mionnet,  ibid.^  n°  agS.) 

a3     XIII.  Tête  jeune,  imberbe,  casquée,  à  gauche. 
Grènetis  au  pourtour.  (Tête  de  Rome  ou  de  Pallas.) 
iji.  Même  type  qu'aux  n**'  XI  et  Xll  (a  1-22). 
JE.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  ibid.^  n®  ag.) 


DES   MONNAIES   DE    LA.    G\ULE.  l3 

Pour  la  fabrique,  ces  pièces  ne  peuvent  être  séparées 
des  précédentes.  Tout  à  l'heure  nous  avons  vu  l'X  placé 
sous  les  pieds  du  cheval  du  n®  20  (X)  ;  voici  maintenant 
la  tête  de  Rome.  Il  faut  donc  admettre  qu'une  influence 
romaine  a  agi  sur  le  type  de  ces  monnaies. 

CADURCI. 

Divona. 

il\  I.  AEIOYIN.  Tête  jeune,  imberbe,  tournée  à 
gauche;  ses  cheveux  sont  touffus  et  séparés  en 
quatre  boucles;  son  cou  est  orné  d'un  torques 
gaulois. 

^.  Cheval  courant  à  droite;  au-dessous,  un 
dauphin.  Grènetis  au  pourtour. 

S».  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  n*'  45.) 

Lucterius 

(chef  des  Cadurci,  nommé  par  César). 

25     I.  LVX (LVXTIIPIOS).  Tête  nue,  imberbe, 

tournée  à  droite.  Grènetis  au  pourtour. 

1^.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessus,  une  en- 
seigne militaire  semblable  aux  enseignes  romaines. 
(Cette  enseigne  est  formée  d'une  haste  terminée  par 
un  bouton  ou  une  couronne ,  et  traversée  par  ua 
trait  horizontal  que  surmontent  deux  objets,  sans 
doute  deux  palmes.) 


f4  CATALOGUE 

M.  Diamètre:  i5  miUiinètres. 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  0*79,^3.) 

M.  Miounet  a  lu  à  tort  sur  l'exemplaîre  du  Cabinet  LVS. 
En  comparant  cet  exemplaire  avec  la  médaille  publiée  par 
M.  Chaudruc  de  Crazannes  dans  la  Reuue  numismatique , 
t  X,  p.  333,  et  une  autre  semblable  conservée  au  musée 
de  Rouen,  on  reconnaîtra  que  la  légende  entière ,  effabée 
ici  à  moitié ,  doit  être  ainsi  restituée  en  entier, 

PICTAVI. 

Duratius 

(chef  nommé  par  César). 

^6  ï.  DVRAT.  Tête  de  femme  omëe  de  la  sphen- 
done  et  tournée  à  gauche.  Grènetis  au  pourtour. 
(Vénus.) 

^.  IVLIOS.  Cheval  galopant  à  droite  ;  au-des- 
sus,  un  petit  temple  dont  le  fronton  est  soutenu 
par  trois  colonnes. 

JR.  Fourré^.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnety  B,  3,  Supplément  aux  che&  gaulois , 
n^  40.) 

Selon  toute  apparence ,  Julios  est  un  nom  romain  adopté 
en  l'honneur  de  César  par  son  allié  Duratius;  plus  tard , 
nous  trouverons  Q.  IVLIVS— TOGIRIX  et  0-  t>OCI 
(Quintus  Doc/rwr).  Le  nom  de  IVLIOS  ne  peut  être  nulle- 
ment appliqué  au  vainqueur  des  Gaules,  qui,  partout  dans 
les  textes,  e^  appelé  Cœsar^  et  aurait  certainement  pris  ce 
cognomen  sur  la  monnaie.  Il  est  donc  plus  logique  de  croire 


DES  MDirirAlBS   BE  LA   GAULE.  1& 

que  Duratius  avait  été  agrégé  à  la  famille  Julia^  et  se  faisait 
nommer  pour  cette  raison  JuUus^  comme  l'autre  Gaulois 
Quinius  Julius  Tagirix  vet  Docirix ,  qui ,  sans  doute  aussi  , 
avait  obtenu  le  même  honneur. 

SANTONES. 

Santones  (in  génère). 

27  I.  SANTONOS  (les  lettres  ANT  liées  entre  elles). 
Tête  jeune,  imberbe,  casquée,  tournée  à  gauche. 
(Rome  ou  Pallas.) 

^.  Cheval  galopant  à  droite;  son  cou  et  son 
corps  sont  serrés  par  des  liens;  au-dessous,  un 
globule ,  entouré  dans  un  cercle  en  grènetis.  Grè- 
netis  au  pourtour. 

m.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  m,  3,  Aquitaine,  n®  4-) 

28  II.  SANTONOS.  Même  type. 

qb.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessus,  sym- 
boles effacés  ;  au-dessous ,  un  pentagone.  Grènetis 
au  pourtour. 

ji.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  m.  3,  Aquitaine,  n®  40 

Il  ne  faut  pas  confondre  ces  deux  médailles ,  conrnie  Ta 
fait  M.  Mionnet  ;  elles  forment  deux  variétés  bien  distinc- 
tes: sur  l'une,  les  lettres  ANT  sont  réunies  en  une  sorte  de 
monogramme  ;  sur  l'autre ,  elles  sont  séparées.  Sur  la  pre- 
mière, le  cheval  est  couvert  de  quelques  harnais;  sur  la 
seconde,  il  est  Ubre, 


l6  CATALOGUE 

Arivus 

(  chef  santon  inconnu). 

ag  IlL  ARIVOS.  Tête  jeune,  imberbe,  casquée, 
tournée  à  gauche.  Grènetis  au  pourtour.  (Pallas  ou 
Rome.  ) 

l)t.  SANTONO.  Cheval  galopant  à  droite;  au- 
dessous  ,  un  globule  dans  un  cercle  en  grènetis.  Ce 
cheval  a  les  flancs  et  le  cou  serrés  chacun  par  un 
lien .  Grènetis  au  pourtour. 

A.  Diamètre  :  i5  millimètres.  —  a  exemplaires. 

(Mionnet,  Aquitaine,  u^  5.) 


SOTIATES. 

Adcantuanus 

(chef  ou  roi  des  Sotiates,  nommé  par  César). 

3o  I.  REX  ADIETVANVS.  Objet  impossible  à  dé- 
crire. 

i)t.  SOTIOTA.  Loup  marchant  à  gauche. 

A.  (Très-bas  titre.)  Diamètre:  i5  millimètres. 
— •  3  exemplaires. 

(Mionnet,  ia  3 ,  n^^  aai ,  224  et  2^5  des  chefs 
gaulois.  ) 

Il  est  bon  de  faire  observer  que  dans  les  textes  le  roi  ou 
chef  des  Sotiates  n'est  pas  toujours  appelé  jldcantuanus^ 
puisque  des  manuscrits  de  la  Bibliothèque  royale  donnent 


DES    MONIfAlES   DE   LA   GAULE.  l'J 

les  yariantes  Adiatonnus  et  Adiatuunus  ;  aussi  pouvons-nous 
regarder  cette  classification  comme  bien  justifiée. 

INCERTAINES    d' AQUITAINE. 

Contoutus 

(chef  inconnu). 

3i  I-  CONTOVTOS.  Tête  imberbe,  tournée  à 
droite.  Grènetis  au  pourtour. 

ijb.  Animal  monstrueux  courant  à  droite;  der- 
rière lui,  un  arbre  dont  les  branches  sont  séparées 
en  trois  rameaux;  au-dessous,  un  bucrane.  Grè- 
netis au  pourtour. 

iE.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  2  exemplaires. 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  n**'  36  et  37.) 

Par  leur  travail,  ces  médailles  paraissent  appartenir  à 
l'Aquitaine.  Quelques  antiquaires  veulent  les  donner  aux 
Santons;  mais  cette  attribution  est  loin  d  être  certaine;  il 
faut  dire  pourtant  que  c'est  dans  ce  pays  qu*on  les  trouve 
le  plus  fréquemment. 


l8  CktkLOGrVl, 

NARBONENSIS. 

▲LLOBROGES. 

Allobroges  (in  génère). 

32  I.  NIDE.  Tête  jeune,  imberbe,  tournée  à  droite. 
Grènetis  au  pourtour. 

v^.  ALAfibOAIIOG.  Cheval  galopant  à  droite; 
au-dessous,  trois  globules  entourés  chacun  d'un 
cercle  en  grènetis  et  placés  un ,  deux. 

A.  Diamètre:  i5  millimètres. 

(Mionnet,  j^  3,  chefs  gaulois,  n^  85.) 

33  II.  Même  tête  ornée  d'un  collier  perlé  ;  vis-à-vis 
le  cou ,  un  cercle  et  une  étoile.  Grènetis  au  pour- 
tour. 

fl:.  V..  VBI....  Même  type;  devant  le  cheval,  une 
étoile. 

ja^  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  m,  3,  chefs  gaulois,  n*  86.) 

34  III....IDOI-XO.  Même  type  que  ci-dessus.  Grè- 
netis au  pourtour. 

flr....  yBhOA.  Même  type  que  ci-dessus. 
A.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  m.  3,  chefs  gaulois,  n®  56.) 

M.  de  la  Saussaye  est  le  premier  qui  ait  déterminé  ces 


1>ES  monnaiès*"de  là  gaule.  i9 

monnaies ,  et  qui  les  ait  attribuées  aux  Àllobroges.  M.  Mion- 
net  ayant  donné  une  des6ri{)tion  fautive  du  n^  3^  (III) ,  a 
empêché  ce  savant  académicien  de  le  rapporter  à  la  même 
classe.  Le  X  et  TO,  que  nous  avons  inscrits  à  la  suite  de  la 
légende  y  nous  semblent  plutôt  des  symboles  que  des  let- 
tres. Les  mots  NID£  et  fDOI  sont  probablement  les  noms 
de  chefs  allobroges  qui  nous  sont  inconnus.  Quant  à  la 
lég^tle  du  revers  V...VBI  du  n**  3a  (II),  houà  y  voyons  le 
mot  YLYBbODIIOC  vel  ALÀBbODIIOC  altéré  (y.  AJBb). 

Jules  César  ^  Auguste. 

35  ÎV.  IMP.  CAESAR.  DIVI.  IVLL  DIVI.  F. 
Têtes  nues  et  adossées  de  Jules  César  et  d'Auguste. 
Grènetis  au  pourtour. 

^.  C.  I.  V.  (Colorua  luMa  Vienna).  Proue  de 
navire  matée  et  surmontée  d'une  tour  à  plusieurs 
étages  :  Foculus  de  la  proue  est  bien  distinct. 

E^.  Diamètre  :  32  millimètres.  —  4  exemplaires. 

(Mldnnet,  Gaule  narbonnaise,  n®  199,  ^£9.) 

Auguste  et  Agrippa. 

36  V.  IMP.  DIVI.  F.  Têtes  nues  et  adossées  d'Au- 
gùdte  et  d'Agrippa.  Grènetis  au  pourtour; 

ijb.  Proue  de  vaisseau  tournée  à  droite j  au-des- 
sus,  un  disque   entouré  d'un  cercle.  Grènetis  au 

pourtour. 

2. 


ao  CATALOGUE 

JE.  Diamètre  :  3o  millimètres.  —  a  exemplaires. 
(Mionnet^  JES^n^  i45y  Narbonnaise,  Supplé- 
ment ). 

Auguste. 

37  VI.  CAESAR.  Tête  d'Auguste  tournée  à  droite. 
Grènetis  au  pourtour. 

^.  Proue  de  navire  chargée  d'une  tour  à  deux 
étages,  d'un  mât,  et  tournée  à  droite.  Grènetis 
au  pourtour. 

Si.  Diamètre  :  3o  millimètres.  — =  5  exemplaires. 

(Midnnety  Si  8,  Supplément,  Narbonnaise, 
n^i44.)  • 


CAVARI. 

As^enio. 

38  I.  Tête   jeune,    imberbe,    laurée,    tournée  à 
gauche.  (Apollon.) 

flt.  AoYE.  Sanglier  marchant  à  gauche,  G.  entre 
ses  jambes;  un  filet  environne  le  tout.  Ce  sanglier 
est  posé  sur  une  ligne  horizontale. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  a  exemplaires. 

(Mionnet,  a  3,  Narbonnaise,  n**  17.) 

39  IL  Même  type.  Grènetis  au  pourtour. 


DES   MONNAIES    DE   LA.   GAULE.  ai 

1^.  ÀYE.  Sanglier  marchant  à  gauche.  Grènetis 
au  pourtour. 

&.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(  Mionnet ,  -^,  n**  1 8 ,  Narbonnaise.) 

Cahellio. 

Lépîde. 

4o  III.  CABE.  Tête  jeune,  à  droite.  Grènetis  au 
pourtour. 

^.  LEPI.  Corne  d'abondance  ;  le  tout  dans  une 
couronne  de  feuillage. 

A.  Diamètre  :  9  millimètres.  —  1  exemplaires. 

(Mionnet, Narbonnaise,  n***  22  et  28  du  Sup- 
plément.) 

Auguste. 

4i  IV.  COL.  CABE.  Même  tête  que  ci-dessus, 
tourrelée et  couronnée  de  laurier.  Grènetis  aupour- 
tour. 

^.  ...  IIMP.  GAESAR.  Corne  d'abondance;  le 
tout  dans  un  grènetis. 

JE.  Diamètre:  12  millimètres. 

(Mionnet,^  2,  Narbonnaise,  Supplément,  n°  26.) 

Des  exemplaires  mieux  conservés  de  cette  médaille  por- 
tent pour  légende  :  AVGVST.  COSXI.  IMP.  CAESAR.  — 
•    Les  n®*  26,  27  et  28  du  Supplément  de  Mionnet,  bien  que 
marqués  M  3^  doivent  se  rapporter  à  la  même  pièce. 


%2I  CATAI49^:US 

Autonomes. 

4a  V.  COL.  Tête  jeune ,  casquëe,  tournée  à  droite; 
son  cas^e,  (foù  s¥chappe  une  longue  chevelure, 
est  orné  d'une  crista,  d'ailes  et  de  géniastèi^s. 
Grènetis  au  pourlouri  ^ 

^.  CAJBE.  Tête  de  femme ,  tournée  à  droite  ;  le 
tout  dans  une  couronne  de  laurier. 

Bk  niamàtre  :  1 5  milUœèlresi.  —  3  ^xemplair^es. 

(Mionnet,  IEa  3,  Narbonnaise,  n^  %^e%  <)5(du 
Corps  dfouvrage;  o^  a3  du  Supplémeat.). 

43     VI.  Même  légende  et  mêmes  types  fort  altérés. 

%»  Même  légende  et  mêmes  typea  fort  altérés; 
seulement  le  géniastère  du  casque  est  remplacé 
par  un  filet  de  barbe  légèrement  indiqué  le  long 
des  joues. 

i$J.  Diamètrç  :  i5  millimètres.  — a  exemplaires^. 

(Mionnet>  -S  3,  n*^  a4et  a5.  d.e  la  IJarbojmi.ai$e.) 

Les  types  des  monnaies  de  CaTaillon  que  nous,  yenons 
de  décrire  méritent  d*étre  étudjis,  I^a  tête  de  femme,  qui 
paraît  sur  les  petites  pièces  d'argent  de  Lépide,  est  une  tête 
de  déesse.  Cette  tête  se  retrouve  sur  toutes  les  monnaies 
autonomes  de  la  même  localité  ;  de  phis ,  elle  est  tourrelée 
sur  le  bsoiue  qui  porte  k  nom  d*Augu9te«  Il  faut  en  con- 
clure que  c'est  la  déesse  protectrice  de  la  cité,»  sinon  sa 
persQDni&catipn.Xes,  ups  y  ont  yu  une  Yéiiius,  d*a,utres  une 
i^yn9)^)ie.  locale.  Aucun  t^xte.  ancien  np  prQuve,^.iLçst  yi;aiy 
'  que  Ç^va^Uon,  ait  ho^o^é  une  4i?inUié.  topi^me^  ÇçJ^,  ce- 


DES   MONNAIES  DE  LA  GAULE.  a3 

pendant  ne  serait  ni  en  désaccord  avec  les  kabitiides  de 
l'antiquité,  ni  contraire  aux  usages  adoptés  par  les  peuples 
de  la  Gaule.  Plusieurs  inscriptions ,  celle  d'Autun  eoitre 
autres,  consacrée  à  la  déesse  Bihractay  prouvent  que  sou- 
vent ,  à  l'exemple  des  villes  grecques ,  les  viUes  gauloises 
honoraient  un  génie  tuléiaire,  geniuê  urbis^  dont  le  nom 
était  souvent  un  mystère.  Nous  serions  donc  très-porté  à 
croire  que  cette  tête  féminine ,  qui  n'a  nullement  le  carac- 
tère d'une  Vénus,  représente  la  nymphe  locale  de  Ca- 
vailloQ. 

La  tête  casquée,  qu'on  y  voit  aussi,  est  peut-être  une 
imitation  de  celte  de  Rome  ou  de  Pallas,  comme  Ta  dit 
Morell.  L'apparence  de  barbe  que  Ton  remarque  sur  les 
jbites  de  quelques-unes  de  ces  figures  n'est  sans  doute 
qu'une  altération  et  une  dégénérescence  des  jugulaires  du 
casque,  et  ce  signe  viril  ne  doit,  selon  nous,  être  attribué 
à  l'inexpérience  ou  à  l'impéritie  de  l'artiste.  M.  de  Lagoy 
cependant  croit  reconnaître  Mars.  Dans  cette  contrée,  Mars 
Briteovhis  était ,  il  est  vrai,  fort  honoré.  On  a  trouvé  à  Nî- 
mes une  inscription  en  son  honneur.  Faut-il  croire  avec 
lui  que  Mars  est  la  divinité  qu'on  a  voulu  représenter  sur 
ces  pièces?  Le  lecteur  en  décidera: 

44     VII.  GAI...  (COL.  GAI).  Tête  de  Jartus,  barbtie 

et  laurëe.  Grènetis  au  pourtour. 

:^.  ..AN...  Lion  marchant  à  droite. 

JE.  Diamètre  :  1 5  milKmètres. 

(Mionnet,  Gaule  narbonnaise,  n**  27,  -S  40 

Pellerîn  et  M.  Mionnet  ont  lu  sur  cette  pièce  CABE  ad 
droit,  et  M.ANT  au  revers  ;  ils  voyaient  tous  deux  de  ce 
c6té  une  tête  de  Marc-Antoine,  au  lieu  d'un  lion;  mais 
M.  de  la  Saussaye,  p.  14S  de  la  Gaule  narbonnaisê  yk  déjà 


a4'  CATALOGUE 

détruit  cette  erreur;  c'est  bien  un  lion  qu'il  faut  reconnaître 
dans  ce  type.  Jamais  on  n'a  pu  retrouver  sur  notre  {ȏce 
CABE  on  M.ANT,  comme  le  prétendent  ces  deux  savants. 
Il  n'y  a  que  CA.I  et  AN ,  ou  tout  au  plus  ANT.  Cependant, 
en  tournant  l'exemplaire  que  possède  le  Cabinet,  d'une 
certaine  façon ,  et  en  l'exposant  à  un  certain  jour,  on  arrive 
à  grand'peine  à  reconnaître  quielques  traits  qui  semblent  se 
rattacher  aul,  et  peuvent,  si  ce  ne  sont  des  aspérités  du 
fla'n ,  avoir  formé  un  B  lorsque  la  pièce  était  entière.  Aussi 
avons-nous  hésité  longtemps  avant  d'adopter  la  classifica- 
tion reçue,  et  ne  Tavons-nous  acceptée  qu'après  avoir  trouvé 
dans  le  Catalogue  des  Médailles  de  M.  Besoins  (de  Saint- 
Quentin),  rédigé,  en  1843  ,  par  M.  de  Longpérier,  la  des- 
cription d'une  médaille  semblable,  où  on  lit  COL.  CAI. 
Toutes  les  pièces  de  Cavaillon  décrites  plus  baut  portent, 
on  se  le  rappelle,  COL.  CABE.  Le  mot  COL.  se  retrouvant 
ici  est  un  grand  argument  en  faveur  de  l'opinion  admise, 
et  il  peut  bien  se  faire,  en  outre ,  que  le  I  final  soit  un  sigle 
indicatif  d'une  qualification,  et  qu'il  faille  lire  COLonia 
CÈL^elUo  lulia.  On  sait  combien  en  Espagne  cette  sorte 
d  epithètc  était  alors  fréquemment  usitée,  et  que  cet  usage 
était  passé  en  Gaule,  puisque  sur  les  grands  bronzes  de 
Vienne  nous  lisons  C.  I.  V. ,  que  l'on  explique  par  Colonia 
hilia  yienna» 


CARCICL 


45  I.  CARSICIOS.  Tête  de  femme ,  ornée  d*une 
sphendoné  ;  le  cou  chargé  d'un  collier;  les  épaules 
revêtues    d'un    péplus.     Grènetis    au    pourtour. 

(Vénus.) 


DES    MOITNAIfiS   DE    LA    GAULE.  2lS 

flb.  . . .  MMIOS.  Cavalier  couvert  d*un  péplus  à 
larges  bords,  galopant  à  droite;  un  trait  horizon- 
tal sépare  le  champ  de  Texergue.  Derrière  le  ca- 
valier, se  trouve  un  objet  indéterminé  :  peut-être 
un  bouclier.  Grènetis  au  pourtour. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  m  3,  chefs  gaulois,  n"  aS). 

L'attribution  de  cette  médaille  aux  Carcici  par  M.  de 
Lagoy  a  été  contestée;  elle  nous  parait  cependant  mieux 
justifiée  que  bien  d*autres. 


MASSILIËNSES. 

Antipolis. 

46  I.  I2AHM.  Tête  d'Apollon ,  tournée  à  droite. 
»•  AEIII — ^ÀNTin   à    l'exergue  ,    séparé    du 

champ  par  un  trait  horizontal;  dans  le  champ,  la 
Victoire,  tournée  à  droite,  couronnant  un  trophée. 

j3E.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  a  exemplaires. 

(Mionnet,  Narbonnaise,  Supplément,  n^  17.) 

47  II.  Mêmes  types  et  légendes;  sous  la  tête  d'A- 
pollon ,  un  croissant  renversé  en  contre-marque. 

S,.  Diamètre  :  j5  millimètres. 

(Mionnet,^  3,  Supplément,  Narbonnaise,  n°i  5). 

48  m.  MIAI.  Même  type. 


3)$  CATÀtOGUC 

f.  Même  légende  et  même  type. 
JE.  Diamètre  :  1 5  milKmètres. 
(Mionnet,  Narbonnaîse^  qo  i4  du  Corps  d^ou- 
yrage,  et  18  du  Supplément ,  &  3.) 

49  IV.  lAHM.  Même  type. 

ijb.  Mêmes  types  et  mêmes  légendes. 
S,.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mîonnet,  Narbonnaisc,  n®  11,^  3.) 

50  V.  2VI2.  Même  type. 

flb.  Mêmes  types  et  mêmes  légendes. 
£.  Diamètre  :  i5  H>illimètres. 
(Mionnet,  Sa  3;  Corps  d'ouvrage,  n®  16.) 

5i     VI.  KAN.  Même  type.  Grènetisau  pourtour, 
ije.  Victoire  tenant  d'une  main  une  pnirae,  et 
de  l'autre  couronnant  un  trophée  ;  pas  de  légende. 
M.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  ^  2,  n^  1 3  du  Supplément.) 

52  VU.  Même  type.  AATK 

^.  Légende  effacée;  même  type  qu'au  numéro 
précédent. 

lÈ.  Diamètre  :  i3  millimètres. 

(Mionnet,  JE  2  72?  Narbonnaise,  n**  L2  du 
Corps  d'ouvrage,  et  t6  du  Supplément.) 

53  VIII.  Tête  d'ApôUon;  pasde  légaide. 


DES   MOKITAIES   0E   ^.A   GAULE.  5^,^ 

^.  ANH  à  rexerguejmême  type- 
JE.  Diamètre  :  i^  millimètres. 
(Mionnet,  M  a^  Warboan^ise,  n®  i4du  Supplé- 
ment.) 

Lacyrdon 

(port  de  Marseille). 

54  I.  AAKVAfîN.  Tête  jeune,  imberbe,  tournée  à 
diroite;  le  front;  armé  d'une  corne  (le  port  de  La«- 
cydoQ^^Qu  bi^n  le  Rhdne  personnifié). 

^r.  Roue  à  quatre  rayons,  dont  les  extrémités 
sont  pattées,  et  qui  paitent  tous  d'un  point  central 
assez  saillant.  (Le  cyclus  manticus.) 

M.  Diamètre  :  10  millimètres. 

(Mionnet,  Narbojinaise,  n°  1 44  clu  Corps  d'ou- 
vrage, et  59  du  Supplément,  m  '.) 

Il  est  à  remarquer  que  la  quatrième  lettre  du  mot 
AAKYAHN  est  un  V  semblable  au  V  latin,  et  non  un  Y. 
Cette  particularité,  du  reste,  a  déjà  été  observée  sur  quel- 
ques médailles  d'ancien  9ty<le,  sur  celle  dje  Guaie»  enfre  au- 
tres, où  le  nom  de  lieu  se  trouve  écrit  :  $.Y9I£. 

Massilia. 

5S     I.  Tête  de  femme  de  profil  avee  un  œil  de  face, 
tournée  à  gauche.  Ancien  stylé.  (Diane  ?) 

%•  Carré  creux  séparé  eja  quatre  parties.  Les 


a8  CATALOGUE 

deux  parties  de  gauche  sont  seulement  indiquées  ; 
celles  de  droite  sont  rëellenient  creuses. 
H.  Diamètre  :  i  o  millimètres. 

Cette  pièce^  analogue  aux  n^*  4  et  5  deTouvrage  de  M.  de 
la  Saussaye ,  est  une  variété  inédite  des  monnaies  d'argent 
trouvées  à  Glanutn  (Saint-Remi)  par  M.  de  Lagoy  ,  et  at- 
tribuées par  lui ,  ainsi  que  par  M.  de  la  Saussaye,  à  Mar- 
seille. Elle  appartient  depuis  longtemps  au  Cabinet  et  a  été 
retirée  des  incertaines. 

56  IL  Tête  jeune,  imberbe,  tournée  à  droite,  et 
coiffée  d'un  pétase,  orné  d'une  petite  roue  à  qua- 
tre rayons.  (Vulcain.) 

^.  Roue,  dont  les  quatre  rayons  se  séparent  en 
trois  branches  à  leurs  extrémités  en  se  rapprochant 
de  la  circonférence  (cyclus  manticus). 

Si,  Diamètre:  lo  millimètres. 

Foyez  le  n°  1 5  de  la  planche  i''®  de  Touvrage  de  M.  de 
la  Saussaye  intitulé  :  Numismatique  de  la  Gaule  narbonnaise, 

57  III.  Même  tête,  tournée  à  droite. 

^.  Roue  ayant  au  centre  un  point  très-saiilant; 
quatre  rayons ,  formés  chacun  de  trois  traits ,  vien- 
nent y  aboutir. 

JR.  Diamètre  :  10  millimètres. 

Variété  inédite  de  la  monnaie  précédente.  —  C'est  à  tort 
.   que  Ton  a  voulu  voir  dans  la  tête  du  droit  de  ces  deux 
pièces  une  eHigie  d'Apollon  casqué.  L*auteur  de  cette  con- 
jecture cite  à  rkppui  de  son  opinion  un  passage  de  Pausa- 
nîas  (liv.  III,  ch.  19),  où  il  est  parlé  d  une  statue  d'Apollon 


DES    MOlVlVAIES    DE    LA    GAULE.  ng 

conservée  à  Amycle,  en  Laconie,  statue  en  bois  très>an- 
cienne,  et  qui  était  représentée  armée  d'une  lance  et  d'un 
arc ,  avec  un  casque  en  tête.  Nous  avons  la  représentation 
du  dieu  d'Amycle  sur  un  tétradrachme  frappé  à  Lacédé- 
mone ,  où  l'on  a  cru  reconnaître  au  droit  i'efBgie  de  Cleo- 
mènes  III.  Le  dieu  y  est  représenté  au  revers,  debout,  la 
main  droite  élevée  et  armée  de  sa  lance ,  qu'il  brandit.  De 
l'autre  main,  il  porte  son  arc  ;  à  ses  côtés ,  on  voit  une  chè- 
vre. Sa  robe  est  ornée  d'une  palmette  sur  laquelle  perche 
un  coq;  enfin,  sa  tête  est  coifTée  d'un  casque  surmonté 
d'une  crista,  et,  en  tout ,  semblable  aux  casques  de  l'anti- 
quité. (Fojrezla  description  de  M.  Lenormant,  le  premier 
qui  ait  trouvé  la  signification  de  cette  figure.  Trésor  de 
glyptique  et  de  numismatique  ;  rois  grecs,  ch.  IV,  §  5,  pages 
46  et  49O  Sur  la  médaille  de  Marseille,  au  contraire,  on 
voit  que  la  figure  du  droit  est  coiffée  d'un  pétase,  et  non 
d'un  casque.  Ce  pétase  doit  être  celui  de  Vulcain,  car  Vul- 
cain  en  porte  un  tout  semblable  sur  les  grandes  pièces  de 
bronze  de  Lipari.  On  ne  nous  opposera  pas  que  ce  dieu 
est  d'ordinaire  barbu,  puisqu'on  le  rencontre  quelquefois 
imberbe,  sur  les  médailles  de  bronze  d'iEsemia  entre  au- 
tres. Si  Ton  adopte  9  comme  nous  l'avons  fait,  l'opinion  de 
M,  Rochette ,  qui  voit  dans  le  type  massaliote  de  la  roue  le 
cyclus  manticus  o\x  couvercle  du  trépied  d'Apollon,  on  ne 
sera  pas  étonné  de  trouver  cette  figure  sur  le  pétase  de 
Vulcain ,  puisque  Vulcain  était  un  dieu  forgeron.  D'ailleurs, 
Homère,  dans  V Iliade,  lorsqu'il  décrit  la  visite  que  Thétis 
fit  à  cette  divinité  pour  la  prier  de  forger  une  armure  à 
Achille ,  parle  des  magnifiques  trépieds  que  le  fils  de  Jupi- 
ter venait  de  terminer,  et  dont  son  palais  était  orné. 

58     IV.  MA22A.   Tête  jeune,  imberbe,  cornue  à 
droite.  Grènetis  au  pourtour.  (Lacydonoule  Rhône.) 


1 


3o  CATALOGUE 

ff:.  Roue  à  quatre  rayoas;  M  dans  un  d'eux. 
M.  Diamètre  :  lo  millimètres. 
(Mionnet,  a  i.  Corps  d'ouvrage,  n?  i43>  et 
Supplément ,  n®  5 1 .) 

59  V.  ArAA.  Tête  jeune,  imberbe,  tournée  à 
droite.  Grènetis  au  pourtour.  (Apollon.) 

ji.  Diamètre:  10  millimètres. 
(Mionnet,  m  i ,  Supplément,  n^  49*) 

60  YI.  Tête  jeune,  nue,  à  droite,  avec  un  peu  de 
barbe  près  de  Toreille.  Grènetîs  au  pourtour.  (Apol- 
lon.) 

1^.  Roue  à  quatre  rayons;  MA  dans  le  champ. 
M.  Diamètre:  ro  millimètres. 
(Mionnet,  Supplément,  n^  5o.) 

61.    Vu.  Même  type,  mais  sans  grènetis  au  droit. 
À.  Diamètre  :  io  millimètres. 

621     VIII.  Même  tête,  à  gauche,  les  cheveux  relevés. 
Grènetià  au  pourtour. 
^.  Même  type. 

A.  Diamètre  :  lo  millimètres. 
(Mionnet  ^  A  i  ;  Supplément ,  n^  54-) 

63     IX.  Tête  jeune,  imbei4)e,  à  gauche.  Grènetis 
au  pourtour.  (ApoUoti.) 
$.  lïêtiie  typé. 


1)£S  MOiriTAIES   DE   LA   GAULE.  3l 

H.  Diamètre  :  to  millimètres.  —  ii  exemplai- 


res variés. 


(Mionnet,  m.  i,  n<>  i4i,  Corps  d ouvrage;   5a 
du  Supplément.) 

64  X.  Tête  jeune,  imberbe,  à  gauche;  le  front  orné 
d'une  corne.  (Lacydon  oii  le  Rhône.) 

^.  Même  type. 

M.  Diamètre  :  lo  millimètres. 

(Mionnet,  a  i ,  n®  56.) 

65  XI.  Tête  jeune ,  à  gauche ,  avec  un  peu  de  barbe 
près  de  l'oreille.  Grènetis  au  pourtour.  (Apollon.) 

^.  Même  type. 

M.  Diamètre  :  lo  millimètres.  — 3  exemplaires 


variés. 


(Mionnet,  M  I  >  n®  5i  du  Supplément.) 

66  XIL  Même  type;  N  devant  la  tête  d'Apollon. 
^.  Même  type. 

JH.  Diamètre  :  io  millimètres* 
(Mionnet^  Jk  i^n^  i^n.) 

67  XIII.  Même  type ,  extrê];nement  barbare  ;  l^s  che- 
veux de  la  figure  sont  très-relevés. 

]^.  Roue  t^ès-barbare  ;  MA  dans  les  rs^ens. 

Cette  pièce  est  4'uii  si  mauvais  travail ,  ^uè  tou|  fious 
porte  à  croire  que  c'est  plutôt  udq  inûtatipjQ  des  niédailles 
précédentes  qu'une  véritable  monnaie  massaliote. 


3a  CATALOGUE 

68  XIV.  Tête  de  femme  nue,  à  droite,  avec  deux 
branches  d'olivier  dans  les  cheveux.  Son  oreille  est 
ornée  d'une  boucle  à  trois  pendants,  et  sou  cou 
d'un  collier  perlé.  Grènetis  au  pourtour.  (Diaue.) 

%.  MA22A.  Lion,  à  droite,  ayant  le  dos  légère- 
ment courbé,  avançant  la  patte  droite  en  avant;  sa 
queue,  courbe  d'abord,  se  relève  ensuite  à  l'extré- 
mité; un  filet  règne  au  pourtour;  un  double  filet 
horizontal  sépare  le  champ  de  l'exergue. 

M.  Diamètre  :  i8  millimètres. 

(Mionnet,  A  4>  ii®  5i8.) 

69  Xy.  Même  type;  un  point  au-dessus  du  lion. 
jfi.  Diamètre  :  18  millimètres. 
(Mionnet,  A  4>  n^  î^S.) 

70  XVI.  Même  type;  G  derrière  la  tête  de  Diane. 
M.  Diamètre:  18  millimètres. 

(Mionnet,  A  4?  1^^  ^8  du  Supplément.) 

7 1  XVII.  Même  type;  D  derrière  la  tête  de  Diane  ; 
autre  signe  semblable  devant  le  lion. 

M.  Diamètre  :  18  millimètres. 
(Mionnet,  n®  29.) 

72  XVIII.  Même  type;  sans  symboles  accessoires. 
Travail  beaucoup  moins  parfait. 

jR.  Diamètre  :  1 8  millimètres. 


DES   MONNAIES   DE   LA   GAULE.  33 

(Mionnet,  a  4»  n®  29  du  Supplément;  3i  du 
Corps  d'ouvrage.) 

73  XIX.  Mêmes  types  ;  travail  supérieur  à  la 
médaille  qui  précède ,  mais  de  beaucoup  inférieur 
aux  premières  ;  H  entre  les  jambes  du  lion. 

A.  Diamètre  :  16  millimètres. 
(Mionnet ,  A  3  '/,,  n**  3o.) 

74  XX.  Même  type  ;  travail  barbare  ;  Fr  entre  les 
jambes  du  lion. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  jR  3,  n^  32.) 

75  XXI.  Même  tête  de  Diane.  Derrière  son  cou,  on 
aperçoit  un  arc  et  un  carquois;  elle  ne  porte  pas 
de  collier.  AA  entre  les  jambes  du  lion.  Travail 
assez  barbare. 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  2  exemplaires. 
(Mionnet ,  A  3 ,  n®  33.) 

76  XXII.  Tête  de  Diane,  à  droite,  les  cheveux  re- 
levés ;  au  milieu,  deux  branches  de  laurier  ou  d'o- 
livier; quelques  boucles  de  cheveux  retombent  sur 
son  cou,  qui  est  orné  d'un  collier  perié;  derrière, 
un  arc  et  un  carquois  ;  son  oreille  porte  des  bou- 
cles à  trois  pendants. 

^r.  MA22AAIHTÎ2N*  Lion  dans  la  même  posi* 

9 


34  CATAJjOCUM 

Uon  que  ci-dessus  ;  sjBuleioent  sa  queue  est  posée 
entre  les  pattes  de  derrière  ;  Â  devant  lui  ;  un  filet 
au  pourtour;  un  autre  filet  sépare  le  champ  de 
l'exergue.  Bon  travail. 

J3L.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

77  XXIII.  Tête  de  Diane  adroite;  les  cheveux  re- 
levés et  ornés  de  deux  branches  d'olivier;  son  cou 
est  chargé  d'un  collier  uni,  et  son  oreille  d'un  pen- 
dant à  une  seuje  division  ;  arc  et  carquois  cjerrière 
sa  tête.  Grènetis  au  pourtour. 

^.  MA22A.  Lion  semblable  à  ceux  de$  numéros 
précédents;  à  l'exergue,  HH.  Travail  d'une  grande 
perfection. 

jR.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  A  3,  n**  94,  Corps  d'ouvrage;  IJar- 
bonnaise.) 

78  XXIV.  Tête  de  Diane,  à  droite;  le  cou  orné 
d'un  collier  perlé;  l'oreille  chargée  d'un  pendant  à 
trois  divisions  ;  les  cheveux  relevés  et  entremêlés 
de  deux  branches  d'olivier. 

^.  Même  légende  que  ci-dessus;  une  branche 
d'olivier  entre  les  pattes  du  lion. 
M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

79  XXV.  Tête  de  Diane,  couronnée  d'olivier,  avec 
l'arc,  le  carquois,  le  collier  perlé  et  les  pendants 
d'oreiUe$  à  trois  divisions. 


DES    MONNAIES   J>B  Ï^A    GAULE,  35 

flr,  Même  que  ci-de$sufi;  B  mire  les  pattes  du 
1km. 

JR.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mioanet;  jr  3,  n®  96.) 

80  XXVI.  Mêmes  types  et  légendes.  E  entre  les 
pattes  du  lion. 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet ,  a  3,  n<>  95.) 

81  XXVII.  Idem.  C  entre  les  pattes  du  lion. 
M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  a  3,  n**  37  du  Supplément.) 

82  XXVIII.  Idern.  $  entre  les  pattes  du  lion. 
M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  n^  98  du  Corps  d'ouvrage,  n  3.) 

83  XXIX.  Buste  de  Diane,  tourné  à  droite;  les 
cheveux  relevés  et  ornés  d'une  sphindoné;  le  cou 
chargé  d'un  collier  uni  ;  les  oreilles  de  pendants  à 
trois  divisions;  les  épaules  recouvertes  d'un  pe- 
plus  retenu  par  une  fibule.  Derrière,  on  aperçoit 
l'arc  et  le  carquois  ;  A  et  M  liés  ensemble  devant  la 
tête.  Grènetis  au  pourtour. 

^.  Même  type  et  légende  que  ci-dessus.  A  entre 
les  pattes  du  lion.  $Ao  à  l'exergue. 
iR.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet^  m,%  n^^ôi,  Narbonnaise.) 

3. 


36  CATALOGUE 

84  XXX.  Mêmes  types  et  légendes.  A  et  N  liés  de- 
vant la  tête  de  Diane.  A  devant  le  lion.  IIAA  à 
l'exergue. 

jR.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  2  exemplaires. 
(Mionnet,  A  3,  n®*  81  et  87.) 

85  XXXI.  Idem.  B  devant  la  tête  de  Diane  ;  A  en- 
tre les  pattes  du  lion.  AIIII  à  Texergue. 

ja.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  A  3,  n**  83.) 

86  XXXII.  Même  type;  fourré. 
Diamètre:  i5  millimètres. 
(Mionnet,  n®  55,  a  3.) 

87  XXXIII.  Idem.  B  devant  la  tête  de  Diane;  A 
entre  les  pattes  du  lion.  HAT.  à  Texergue. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet ,  A  3,  n**  85.) 

88  XXXrV.  Idem.  B  devant  la  tête  de  Diane.  T 
entre  les  pattes  du  lion.  AIIII  à  Texergue. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  a  3,  n®  69.) 

89  XXXY .  Idem.  B  et  A ,  liés  ensemble ,  devant  la 
tête  de  Diane. — A  devant  le  lion.  XZA  à  l'exergue. 

A.  Diamètre  :  i5  millimètres. -*  3  exemplaires. 


DES   MOl^NAIES    DE   LA    GAULE.  87 

(Mionnet,  a  3;  n®  76,  Corps  d'ouvrage ,  et  34 
du  Supplément.) 

90  XXXVl.  Idem.  A  devant  la  tête  de  Diane;  A 
entre  les  pattes  du  lion.  (L'exergue  est  emporté 
par  la  mauvaise  conservation  de  la  pièce.) 

A.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

91  XXXVII.  Idem.  H  et  B  liés  devant  la  tête  de 
Diane;  X  devant  le  lion.  IIAA  à  l'exergue. 

JR.  Diamètre  :  i5  millimètres.  —  2  exemplaires. 
(Mionnet,  m.  3,  n®*  91  et  Sa.) 

9îi     XXXVIII.  Idem.  K  et  H  liés  devant  la  tête  de 
Diane  ;  A  entre  les  pattes  du  lion.  AAA  à  l'exergue. 
M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet ,  a  2 ,  n®  56.) 

93  XXXIX.  Idem.  KH  liés  devant  la  tête  de  Diane . 
— HK.  à  l'exergue. 

Si.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet ,  A  3,  n**  76.) 

94  XL.  Idem.  KH  liés  devant  la  tête  de  Diane; 
A  devant  le  lion.  IIAA  à  l'exergue. 

Si.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet y  A  3,  n®  79.) 

95  XLI.  Idem.  II  et  A  liés  devant  la  tête  de  Diane; 


33  CATALO0tm 

T  entre  les  pattes  du  lion.  âiBG  à  Fexergue. 
A.  Diamètre  :  i5  millimètres.  —  2  exemplaires. 
(Mionnet,  A  3,  n^*  72  et  58.) 

96  XLII.  Idem.  Il  et  A  lies  devant  la  tête  de  Diane; 
A  devant  le  lion.  AHX  à  Texergue. 

A.  Diamètre:  1 5  millimètres.  —  3  exemplaires. 
(Mionnet,  n®  69.) 

97  XLIII.  Idem.  T  et  A  liés  devant  la  tête  de 
Diane.  XXA  à  Texergue. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  3  exemplaires. 
(Mionnet ,  A  3^  n**  78.) 

98  XLIV.  Idem.  T  et  A  liés  devant  la  tête  de 
Diane;  A  devant  le  lion.  KIIA  à  l'exergue. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  2  exemplaires. 
(Mionnet,  a  3,  n*^*  90  et  53.) 

99  XLV.  Même  type.  B  devant  la  tête  de  Diane. 
1^.  M ASSAAIHTIÎN.  B  entre  les  pattes  du  lion  ; 

A  devant  lui. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  2  exempkires. 
(Mionnet ,  A  3^  n**  102.) 

100  XL VI.  Buste  de  Dian€,  les  cheveux  relevés,  or- 
nés d'une  sphendoné  et  surmontés  d'une  petite  ai- 
grette; Koveiiie  chargée  de  pendaal»  sa  trois  divj>* 


DES   HONITÂIKS   D£   LA   GAITLE.  Sq 

sions  ;  le  cou  entouré  d'an  collier  perlé;  un  péplum 
est  jeté  sur  ses  épaules.  Derrière,  oxï  aperçoit  l'arc 
et  le  carquois.  Grènetîs  au  pourtour.  T  cft  K  liés 
devairf  là  tête. 

ijb.  Même  type  que  ci-dessus.  A  devant  le  lion. 
XHH  à  l'exergue. 

M.  Diamètre:  i5  millimètres. —  3  exemplaires. 

(Mionnet ,  m.  3,  n®"*  80  et  ï  04.) 

loi  XLVII.  Même  médaille  fourrée. 
A.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  m  3,  n*"  77.) 

102  XLVIII.  Tête  de  Diane,  à  droite;  les  cheveux 
relevés,  à  l'exception  d'une  grosse  boucle  qui  re- 
tombe sur  le  cou:  une  autre  boucle  entoure  le  haut 
de  ia  tête  ;  cette  tête  est  ornée  d'une  sphendoné,  de 
boucles  d'oreilles  à  un  seul  pendant,  d'un  collier  oii 
pendent  des  ornements  à  plusieurs  divisions;  un 
pepium  est  jeté  sur  ses  épaules;  derrière  le  dos,  on 
aperçoit  l'arc  et  le  carquois.  Grènetîs  au  pourtour. 

qr.  Mêmes  type  et  légende  que  ci-dessus. 

M.  Diamètre  :  16  millimètres. 

io3  XLIX.  Tête  de  Diane ,  à  droite  ;  les  cheveu"x  re- 

ievés,  à  l'exception  d'une  grosse  boucle  qui  i^- 

tombe  sur  le  cou  ;  une  autre  boucle  passe  sur  le 

haut  de  la  tête;  cette  tête  est  ornée  ée  boUcles 


4o  CATALOGUE 

d'oreilles  à  trois  divisions  et  d'un  collier  uni  ;  un 
peplum  est  jeté  sur  les  épaules  ;  derrière ,  le  car- 
quois; devant,  la  lettre  A. 

^.  Mêmes  type  et  légende  que  ci*dessus.  A  de- 
vant le  lion.  IIEB  à  l'exergue. 

M.  Diamètre:  i5  millimètres. 

(Mionnety  M  3,  n*"  840 

io4  L.  Idem.  B  devant  la  tête  de  Diane.  A  et  P  liés 
devant  le  lion.  IIAII  à  l'exergue. 

m.  Diamètre:  1 5  millimètres.  —  a  exemplaires. 

(Mionnet,  A  3,n®  74  ^i^  Corps  d'ouvrage,  44 
du  Supplément.) 

io5  LI.  Idem.  B  devant  la  tête  de  Diane;  A  devant 
le  lion.  EKA  à  l'exergue. 

A,  Diamètre  :  î5  millimètres. 
(Mionnet,  a  3,n**  54-) 

106  LU.  Idem.  B  devant  la  tête  de  Diane.  Lettre 
effacée  devant  le  lion.  DEB  à  l'exergue. 

3..  Diamètre  :  r5  millimètres': 
(Mionnet  y  M  3,  n**  89.) 

107  Lin.  /^(^772.  B  et  A  liés  devant  la  tête  de  Diane. 
Lettre  effacée  devant  le  lion  (N  peut-être?).  OAE 
à  l'exergue. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  a  3,  n®  67.) 


DES    MOXNA.IES    DE    LA    GAULE.  4* 

108  LIV.  Idem.  K  et  H  liés  devant  la  tête  de  Diane; 
Z  devant  le  lion.  AEB  à  l'exergue. 

m.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  a  3,  ri^  63.) 

109  LV.  Idem,  W  devant  la  tête  de  Diane;  €  devant 
le  lion.  riEE  à  l'exergue. 

A.  Diamètre  :  i5  millimètres.  —  2  exemplaires. 
(Mionnet,  m  3,  n**^  64  et  86.) 

1 10  LVL  Idem.  Incuse  et  fourrée. 
A.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  m  3,  n®  101.) 

1 1 1  LVII.  Idem.  H  et  M  liés  devant  la  tête  de  Diane; 
M  devant  la  tête  du  lion.  AET  à  l'exergue. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  1  exemplaires. 
(Mionnet,  A  3,  n^  4^-) 

1 1 2  LVIII.  Idem.  T  et  A  liés  devant  la  tête  de  Diane; 
A  devant  le  lion.  TAA  à  l'exergue. 

A.  Diamètre  :   i5  millimètres.  —  2  exemplaires. 
(Mionnet,  A  3,  n®*  99  et  73.) 

1 13  LIX.  Idem.  T  et  A  liés  devant  la  tête  de  Diane  ; 
Z  devant  le  lion.  Exergue  non  marqué. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  a  3,  n**  88.) 


4»  CATALOGUE 

iï4  t«X.  Tête  de  Dîane,  les  cheveux  relevés,  à  Tex- 
ception  d'une* boucle  qui  retombe  sur  le  cou;  un 
péplum  est  jetë  sur  les  épaulés.  Cette  fête  est  or- 
née d'un  collier  uni ,  de  boucles  d'oreilles  à  trois 
divisions;  derrière,  on  aperçoit  le  carquois.  H  de- 
vant fa  tête. 

iflt.  Mêmes  type  et  légende  que  ci-dessus  ;  E  et  P 
liés  devant  le  lion  ;  AIIO  à  Texèrgue. 

M.  Diamètre  :  r5  millimètres. 

(Mionnet,  m  3»  n*"  65.) 

1 1 5  LXI.  Idem.  A  devant  le  buste  de  Diane ,  qui  a 
une  boucle  de  cheveux  passant  sur  le  sommet  de  la 
tête. 

Çr.  Même  légende.  Lion  marchant  à  droite ,  la 
patte  gauche  levée  ;  S  entré*  celte  patte  et  l'autre. 
IHIA  à  l'exergue. 

Pièce  fourrée.  A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  M  3;  Supplément,  n®  4i-) 

I  p6  LXII.  Même  type  au  droit  et  au  revers. 
M.  Diamètre  :  ï5  millimètres. 
(Mionnet,  m  3,  n^  86.) 

117  LXIII.  Iderf^.  A  dfevsfnt  la  tête  de  Diane;  S  en- 
tre les  pattes  de  devant  du  Kon.  AZA  à  f  exergue. 
M.  Diamètre  :  1 5  milfiwièfre^. 
(Mionnet ,  ia  3 ,  n^  60.) 


DES   MOIÏNAIES   DE   LA    GàULE.  4^ 

f  v9  LXIY.  Même  type.  A  devant  la  tête  de  Diane. 

jQb.  Lion  semblable  aux  précédents;  seulement 
sa  queue  est  retournée  entre  ses  jambes  de  der- 
rière; A  entre  ses  pattes  de  devant.  AAN  à  Texer- 
gue. 

A.  Diamètre:  i5  millimètres. 

(Mionnet ,  A  3,  d^  4^  ^^  Supplément.) 

119  LXV.  Idem.  A  devant  la  tête  de  Diane;  S  en- 
tre les  pattes  de  devant  du  lion.  HUA  à  l'exergue. 
Si,  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  A  3,  n**  70.) 

1  ao  LXVI.  Idem.  A  devant  la  tête  de  Diane.  AAN 
à  l'exergue. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet ,  ia  3,  n^  5 1 .) 

121  LXVII.  Idem.  B  devant  la  tête  de  Diane;  A  en- 
tre les  pattes  du  lion.  L'exergue  et  la  légende  n'ont 
pas  été  marqués  par  le  coin. 
Si.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

laa  LXVIIL  Idem.  A  etP  devant  la  tête  de  Diane. 
Pièce  incuse. 

s.  Diamètre:  i5  millimètres. 
(Mionnet,  a  3,  n"*  37.) 

1 23  LXIX.  Tête  de  Diane ,  semblable  aux  précéden- 


44  CATALOGUE 

tes^  si  ce  n'est  qu'on  n'y  voit  aucune  boucle  de 
cheveux  passée  ^au  sommet.  B  devant  EA&  à 
l'exergue. 

]^-.  Même  lion  que  ci-dessus.  K  entre  les  pattes 
de  devant. 

M.  Diamètre  :  i5  millimètres. — 3  exemplaires» 

(Mionnet^  A  3,  n^  66 ,  92,  6a.) 

1 24  LXX.  Tête  de  Diane,  un  peu  différente  des  pré- 
cédentes (la  boucle  de  cheveux  passe  au-dessus  de 
la  tête,  et  se  termine  par  une  petite  touffe). 

^.  Même  type;  seulement  le  lion  a  la  queue  re- 
levée. A  entre  ses  pattes  de  derrière,  et  A  entre  sa 
patte  gauche  de  derrière  et  la  droite  de  devant. 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

1 25  LXXI.  Même  type  que  ci-dessus  au  droit. 

flt.  Même  légende.  Lion  tourné  à  gauche;  la 
patte  de  devant  levée,  ainsi  que  sa  queue;  A  sous 
le  ventre.  AZ  à  l'exergue. 

m.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  2  exemplaires. 

(Mionnet,  a  3,  n^  45.) 

ia6  LXXII.  Iderrij  au  droit  et  au  revers;  A  sous  le 
lion.  AK,  à  l'exergue. 

m.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  m,  3,  n^  42.) 


DES   MONITAIES   DE   T.A    GAULE.  45 

127  LXXIU.  Idem.  A  sous  le  lion.  A0  à  l'exergue. 
A.  Diamètre  :  \  5  millimètres. 
(Mionnet,  ia  3,  n**  43.) 

J28  LXXIV.  Idem.  A  sous  le  lion.  AA  à  l'exerguei 
m.  Diamètre:  1 5  millimètres. — a  exemplaires. 
(Mionnet ,  a  3,  n**  38  du  Supplément.) 

129  LXXV.  Idem.  A  sous  le  lion.  AIA  vel  AIA  à 
l'exergue. 

m.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  a  exemplaires. 
(Mionnet ,  m  3 ,  n***  44  et  46.) 

j3o  LXXVI.  Idem.  I  entre  les  deux  pattes  de  de- 
vant du  lion;  A  sous  son  corps.  A  à  l'exergue. 
A.  Diamètre  :  i5  millimètres.  —  2  exemplaires. 
(Mionnet ,  m  3,  n°  4  '  •) 

i3i  LXXVII.  Idem.  oA  à  l'exergue. 
A.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  m  3,  n**  49*) 

1 32  LXXVin.  Type  analogue  tout  à  fait  fruste. 
m,.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet ,  m  3,  n®  49  ^^  Supplément.) 

i33  LXXIX.  Même  tête  de  Diane ,  tournée  à  gauche, 
ç.  Même  légende,  même  lion  tourné  à  gauche; 
entre  ses  pattes  de  devant,  k\  à  l'exergue  AA? 


46  [catalogue 

A<  Diamètre  :  i4  millimètres. 
(Mionnet ,  A  a  Vt  >  »"*  48.) 

i34  LXXX.  Même  type  au  droit  et  au  revers;  A  en- 
I     tre  les  pattes  de  devant  du  lion.  Il  A  à  l'exergue. 

ji.  Diamètre  :  i4  millimètres. 

(Mionnet  y  m  a  */«)  n*  47-) 

■ 

1 35  LXXXI.  Même  tête  de  Diane ,  tournée  à  droite. 

3^.  Même  légende.  Lion  tourné  à  droite  ;  la  patte 
gaucHe  de  devant  levée;  ia  queue  passée  entre  les 
jambes  de  derrière.  ££  à  l'exergue. 

Ji.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet  y  M  3,  n^97.) 

i36  LXXXn.  Tête  de  Diane,  tournée  à  droite;  les 
cheveux  relevés;  une  boucle  passe  par-dessus  la 
tête  ;  une  autre  retombe  sur  le  cou  ;  une  petite 
touffe  frisée  termine  par  derrière  cette  coiffure 
qu  onie  une  sphendoné  ;  à  son  oreille  est  attachée 
une  boucle  à  trois  divisions  ;  son  cou  est  environné 
d'un  collier  perlé  ;  un  peplus  est  jeté  sur  ses  épau- 
les; un  arc  et  un  carquois  paraissent  derrière. 

flb.  MASSAAIHTÛN.  Lion  au  repos ,  tourné  à 
droite  ;  la  queue  passée  entre  ses  pattes  de  derrière, 
ja.  Diamètre  :  i5  millimètres.  -^  si  e&^nplaires. 
ÇMionnetyii  5^n^  129.) 


DES   UOJSflSfME^  PM  hJL  OA.ULE.  4? 

1 37  LXXXIII.  Idem.  ^  devant  le  lion. 

M.  Diamètre  :  i6  millimètres. 
(Mionnet,^  3*/.?  ^^  112.) 

1 38  LXXXIV.  Idem.      devant  le  lion. 

o 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

1 39  LXXXY.  fdçm.  A  ^  et  A  inscrit  dans  le  A  d^ 
vant  le  lion. 

M.  Diamètre:  i5  millimètres. 
(Mionnet,  m  3,  n""  ia4-) 

ï4o  liXXXVI-  g  devant  le  lion. 

A.  Diamètre:  i5  millimètres. —  2  exemplaires. 
(Mionnet y  Ji  3,  n*^  iioet  i36.) 

H 
i4i  LXXXVII.  Idem.    *    devant  le  lion. 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  M  3,  n®  118.) 

i4a  LXXXVIII.  H  et  E  liés  devant  le  lion, 
M.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

143  LXXXIX.  KH  devant  le  lion. 
M.  Diamètre:  iS.  millimètres. 
(Mionnet,  A  3,  n*  i33.) 


48  GA.TALOGUE 

i44  XC*  Idem,  n  et  B  liés  devant  le  lion. 
jR.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  A  3,  n*  119O 

T 

145  XCI.  Idem.  *  devant  le  lion. 

JR.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  A  3,  n*  ia8.) 

146  XCII.  Mêmes  types.  Branche  de  laurier  devant 
le  lion. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet ,  jr  3,  n®  1 1 1 .) 

147  XCIII. Mêmes  types.  ^  devant  la  tête  de  Diane; 

B 

.  devant  le  lion. 

JR.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

148  XCIV.  Idem.  ^  liés  devant  la  tête  de  Diane; 

T 

A  liés  devant  le  lion. 

n 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  b.  3,  n®  108.) 

Z  Z 

149  XCV.  Idem.  ^  devant  la  tête  de  Diane;  t!  de- 
vant le  lion. 


DES  MoirrrAiEs  de  la  gaule.  49 

M.  Diamètre:  i5  millimètres. 
(Mionnet,  a  3,  n^  106.) 

i5o  XCVI.  Idem.  H  et  E  liés  devant  la  tête  de 
Diane  ;  H  et  E  liés  devant  le  lion. 
A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  m  3,  n^  io3.) 

1 5 1  XCVIL  Idem.  ^  devant  la  tête  de  Diane  ;  * 

K. 
devant  le  lion. 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  A  3,  n^  îo5.) 

1 5a  XCVni.  Idem.  „  devant  la  tête  de  Diane;  ï 

M 
devant  le  lion. 

M.  Diamètre  :  16  millimètres. 
(Mionnet,  m  3  Va,  n**  Ï07.) 

i53  XCIX.  Même  type  au  droit. 

».  Lion  courant  ;  la  patte  gauche  de  devant  le- 
vée ;  A.A  sous  le  ventre. 

M.  Diamètre:  1 6  millimètres. 
(Mionnet,  ^37^,  n^  114.) 

1 54  C.  Idem.  A  0  sous  le  lion. 
M.  Diamètre  :  16  millimètres. 


So  CATALOGUE 

i55  CI.  AT  sous  le  lion. 

M.  Diamètre  :  i6  mtIUitiétres. 
(Mionnety  A  3,  n**  120.) 

1 56  en.  Idem.  £k  sous  les  patte»  de  derrière  dû  lion. 
M.  Diamètre:  i5  millimètres. 
(Mionnet,  m  3,  n*  i34-) 

iS'j  cm.  Idem.  .  Kés;  Ë  soas  le  lion. 

M,  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  M  3,  n®  i3a.) 

i58  CIV.  Idem.  EU  sous  le  lion. 
M.  Diamètre  :  1 5  millimètres* 
(Mionnet,  a  3,  n®  1 17.) 

1 59  CV.  Idem.  NA  sous  le  lion. 
M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

160  CYZ.  Même  médaille  £burrée. 
A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  A  3,  n**  i3i.) 

161  CVn.  Idem.  HA  sous  le  lion. 
M.  Diamètre  :  1 5  millimètretw 
(Mionnet  y  Ji  3y  nf  i>9i&) 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  5l 

1 62  CVIII.  Idem»  nM  sous  le  lion.  Médaille  fourrëc. 
H.  Diamètre  :  1 5  millimètres^ 

(Mionnet,  m  3,  n''  gS.) 

1 63  ClX.  Idem,  ZS  sous  le  lion. 

A.  Diamètre  :  i5  millimètres. —  3  exemplaires. 
(Mionnet,  a  3,  a®*  ia3  et  126.) 

164  ex.  Idem.  XX  sotis  le  lion. 
A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  m  3,  n**'46  ^a  Supplément.) 

i65  CXI.  Idem.  isK  sous  le  Kon. 
A.  Diamètre:  r5  millimètres. 
(Mionnet,  a  3,  n**  lîia.) 

166  CXII.  Idem,  UAsous  le  lion;  4>  sous  sa  patte 
gauche  de  devant. 

JR.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  jR  3,  n**  lar.) 

167  CXIII.  Même  tête  de  Diane  que  ci-desSus;  re- 
vers incus. 

n.  Diamètre  :  t5  millimètres. —  3  exemplaires. 
(Mionnet,  Sk  3,  n^  38  du  Corps  d'ouvrage,  35 
et  36  du  Supplément.) 

168  CXIV.  Même  typé  que  ci-dessMs;  seulement  le 

4. 


5a  CATALOGUE 

lioa,  qui  conserve  toujours  la  même  attitude,  est 
tourné  à  gauche.  AA  sous  son  ventre;  <t>  sous  sa 
patte  levée. 

jn.  Diamètre:  1 5  millimètres.  —  3  exemplaires. 

(Mionnet,  A  3,  n**  la^  et  i3o.) 

169  CXV.  Idem.  E  H  sous  le  lion. 
M.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  M  3,  n^  4?  ^^  Supplément.) 

170  CXVI.  Tête  de  Minerve,  casquée,  et  tournée  à 
droite.  Grènetis  au  pourtour.  Derrière  le  casque,  A. 

^.  MASSA.  Aigle  à  droite ,  les  ailes  semi- 
éployées  ;  devant  lui ,  un  astre. 

M.  Diamètre:  10 millimètres.  —  3  exemplaires. 
(Mionnet ,  A  2 ,  n^  1 37  et  1 39.) 

1 7  î  CXVII.  Même  type.  B  derrière  la  tête  de  Mi- 
nerve. Point  d'astre  au  revers. 
M,  Diamètre  :  12  millimètres. 
(Mionnet,  M  a,  n®'  i38  et  i4o.) 

172  CX^III.  Tête  d'Apollon,  laurée,  tournée  à 
gauche  ;  bucrane  derrière.  Grènetis  au  pourtour. 

flb.  MASSAAIHTÛN,  à  l'exergue  séparé  du 
champ  par  un  trait  ;  dans  le  champ ,  un  taureau 
cornupète^  à  droite. 

M,  Diamètre:  28  millimètres. 

(Mionnet,  iE  7,  n°  65  du  Supplément.) 


DES   MONNAIES    DE  LA   GAULE.  53 

1 73  CXIX.  Idem.  G)rne  d'abondance  derrière  la  tête 
d'Apollon. 

Se.  Diamètre  :  i^  millimètres. 
(Mionnet ,  JE  7 ,  n®  64  du  Supplément.) 

174  CXX.  Ideni^  seulement  un  peu  différente  de 
coin. 

^.  Diamètre  :  217  millimètres. 
(Mionnet,  R  7,  n""  i55.) 

Le  type  accessoire  de  cet  exemplaire  est  bien  incontes- 
tablement une  corne  d'abondance ,  et  non  une  mâchoire 
d'animal,  ainsi  que  Ta  cru  M.  Mionnet. 

176  CXXI.  Idem,  Flambeau  derrière  la  tête. 

^.  Idem.  Victoire  volant  au-dessus  du  taureau, 
et  semblant  le  couronner. 

iE.  Diamètre  :  2  5  millimètres.  ' 
(Mionnet,  iE  6,  n""  i45.) 

Il  faut  faire  observer  ici  que  la  Victoire  tenant  une  cou- 
ronne est  un  type  accessoire ,  et  ne  fait  pas  essentiellement 
partie  du  type  principal,  comme  on  pourrait  le  croire.  Ce 
qui  le  prouve ,  c'est  la  présence  au  même  endroit  des  autres 
symboles  lorsqu'ils  sont  placés  au  revers.  * 

1 76  CXXII.  Idem.  Derrière  la  tête  d'Apollon ,  un 
diota. — Au-dessus  du  taureau^  un  symbole  effacé 
(peut-être  un  dauphin). 

JE.  Diamètre  :  26  millimètres. 

(Mionnet,  iE6,  n"*  147.) 


54  C/^TALQGUK 

177  CXXIII.  Idem.  Grappe  die  raUin  au-dessus  du 
taureau. 

Se.  Diamètre  :  a5  millimètres. 
(Mioooeti  £  6,  n"*  i53.) 

178  CXXIV»  Idem.  Couronoe  de  laurier  au-dessus 
du  taureau. 

Eé.  Diamètre  :  a  5  millimètre^. 
(Mionnet,iE6,n''  i4B.) 

179  CXXV.  Idem,  Foudre  au-dessus  du  taureau. 
Ei.  Diamètre  :  a5  millimètres* 
(Mionnety  iE  6 ,  n^  1 5o.) 

180  CXXVI.  Idem.  Bucrane  derrière  la  tête  d'A- 
pollon; palme  au-dessus  du  taureau  cornupète. 

Eà.  Diamètre  :  22  millimètres. 
(Mioimet,  ^5,  n**  146.) 

181  CXXVII.  Idem.  Lance  derrière  la  tête  d'Apol- 
lon; dauphin,  tourné  à  droite ,  au-dessus  du  tau- 
reau. 

lEé.  Diamètre  :  22  millimètres. 
(Mionnet ,.  i£  5 ,  n*"  63  du  Supplément.) 

182  CXXVIII.  Idem,  Corne  d  abondanctî  derrière  la 
têle  d'Apollon;  épi,  tourné  h  gauche,  au-dessus 
du  taureau. 


DES    MONNAIES   j)E  hk    GAULE.  S5 

M*  Diamètre  :  2a  millimètres. 
(Mioniiet,  £  5 ,  n^  6f  du  Supplément.) 

]  83  CXXIX.  Idem.  Carquois  derrière  la  tête  d'A- 
pollon; arc  au-dessus  du  taureau. 
M.  Diamètre  :  2^  millimètres. 
(Mionnet,  £  5,  n^  66  du  Supplément.) 

1 8/|  CXXX.  Idem.  Carquois  derrière  la  tête  d'Apol- 
lon ;  type  effacé  au-dessus  du  taureau. 
JE.  Diamètre  :  a  2  millimètres. 
(Mionnet,  n^  1 54*) 

i85  CXXXI.  Idem.  Derrière  la  têted'Apolloii;  une 
couronne  de  laurier;  au-dessus  du  taureap^  un 
coquillage  (peut-être  le  murex?). 

JE.  Diamètre  :  2a  millimètres. 

(Mionnet,  £  5,  n®  149.) 

186  CXXXII.  Idem,  Derrière  la  tête  d'Apollon,  une 
feuille  de  pampre  ;  au-dessus  du  taureau,  un  crois- 
sant renversé. 

M.  Diamètre  :  2a  millimètres. 
(Mionnet,  JE  5,  n**  i5i.) 

187  CXXXIII.  Idem.  Derrière  la  tête  d'Apollon,  un 
bucrane;  au-dessus  du  taureau,  un  caducée. 

£.  Diamètre  :  aa  millimètres. 
(Mionnet^  JEB^n^  i5a.) 


56  CATALOGUE 

i88  CXXXIV.  Idem.  Sans  symbole,  au  droit;  un 
*    croissant,  tourné  à  gauche,  au-dessus  du  taureau. 

JE.  Diamètre  :  a!i  millimètres. 

(Mionnet,  £  5,  n^  6a  du  Supplément.) 

189  GXXXV.  Tête  d'Aipollon ,  laurée,  à  gauche. 

4;.  MA.  Taureau  cornupète,à  droite;  le  champ 
séparé  de  l'exergue  par  un  trait. 
M.  Diamètre  :  21a  millimètres. 
(Mionnet,  i£  5,  n^  68  du  Supplément.) 

190  CXXXVI.  Même  type.  Grènetis  au  droit  et  au 
revers. 

lE.  Diamètre  :  18  millimètres. 
(Mionnet,  £  4»  ^^  ^7  ^^  Supplément.) 

191  CXXXVn.  Idem.  A  l'exergue  du  revers,  une 
proue  de  navire. 

Se.  Diamètre  :  18  millimètres. 
{Voyez  imitations  de  Marseille.) 

192  CXXXVin.  Tête  d'Apollon,  laurée,  à  droite. 
^.  MASSA.  Dans  le  champ,  AIHTAN  ;  à  l'exer- 
gue (MASSAAIHTAN),  séparé  du  champ  par  un 
trait;  pour  type,  un  taureau  cornupète. 

Sa,  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  iE  3,  n**  i56.) 

193  CXXXIX.  Idem.  Derrière  la  tête,  un  mono- 


DES    MONTAMES  DE   LA    GAULE.  S'J 

gramme  composé  d'un  II  et  d'un  A  ;  pour  légende, 
MASSA- AIHTÛN.  Grènetis  au  pourtour. 

JE.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  iE3,  n°  85  du  Supplément.) 

194  CXL.  Idem.  Derrière  la  tête  d'Apollon,  un  épi. 
JE.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  iE  3^  n^  84  du  Supplément.) 

igS  CXLI.  Idem;  seulement,  la  tête  d'Apollon  est 
tournée  à  gauche. 

JE.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  iE  3,  n**  iSy.) 

196  CXLII.  Idem.  Tête  à  droite.  Grènetis  au  pour- 
tour. 

If:.  MASSA.  Taureau  cornupète,  à  droite;  AA, 
à  l'exergue,  séparé  du  champ  par  un  trait.  Un 
filet  enveloppe  le  tout. 

JE.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

197  CXLIII.  Idem.^^  à  l'exergue. 

Si.  Diamètre  :  i5  millimètres. — a  exemplaires. 

198  CXLIV.  Idem.  AA ,  à  l'exergue. 

Se.  Diamètre:  i5  millimètres.  —  3  exemplaires. 
(Mionnet,  jE  3,  n®  i58  du  Corps  d'ouvrage,  et 
Nyo  du  Supplément.) 


58  GiLTiLOGlIE  ^ 

1 99  CXLY •  Idem  •  AI ,  à  l'exergue. 
Si,  Diamètre  :  i  &  millimètres. 
(Mionnety  £  3,  n^  74  du  Supplément.) 

aoo  CXLVI.  Idem.  TA,  à  l'exergue. 
lEé.  Diamètre  :  iS  millimètres. 

aoi  CXLVII.  Idem.  2,  devant  la  tête  d'Apollon. 
lE».  Diamètre.**  i5  millimètres. 
(Mionnet,  £  3,  n^  8o  du  Supplément.) 

aoa  CXLVIII.  Idem.  S,  devant  la  tête  d'Apollon; 
SAI,  à  l'exergue. 

Se.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  iE3,  n®  8i  du  Supplément.) 

ao3  CXLIX.  Idem.  S,  derrière  la  tête  d'Apollon; 
X£,  à  l'exergue. 

Si.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  ^  3,  n°  76  du  Supplément.) 

ao4  CL.  Idem,  Monogramme  effacé  derrière  la  tête 
d'Apollon  ;  lettres  effacées  à  l'exergue  du  revers. 
-^.Diamètre:  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  iE  3,  n*  83  du  Supplément.) 

2o5  eu.  Même  type. 


DES    MOISJXklBS    DE    LÀ    GAULE.  Sq 

•  iË.  Diamètre:  lo  millimètres. 
(Mionnet,   ^a,  n°  78  du  Supplément.) 

ao6  CLII.  fdem.  H,  devant  la  tête  d'Apollon  ;  EEIM, 
à  l'exergue. 

JE.  Diamètre:  10  millimètres. 
(Mionnet,  M^kj  n^  73  du  Supplément.) 

ao7  CLIII.  Idem.  II?,  devant  la  tête  d'Apollon; 
ET© ,  à  l'exergue. 

JE,  Diamètre:  10  millimètres. 
(Mionnet,  ^  a,   n**  71  du  Supplément.) 

ao8  CLIV.  Idem.  X,  devant  la  tête  d'Apollon;  A,  à 
l'exergue. 

JE.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  ^  a,  n°  79  du  Supplément.) 

ao9  CLV.  Idem.  Branche  de  laurier^  à  l'exergue. 
JE.  Diamètre  :  10  millimètres. 
(Mionnet,  iE  a,  n**  160.) 

aie  CLVli  Tête  d'Apollon,  laurée,  tournée  à  gau- 
che; A,  devant. 

ijb.  MASS.  Taureau,  marchant  à  droite. 
JE.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  JE  3,  n°  Sa  du  Supplément.) 

an  CLVII.  Tête  de  Minerve,  casquée,  à  droite; 
derrière ,  un  symbole  effacé. 


6o  CATALOGUE 

1^.  MAS.  SAq,  à  la  droite  et  à  la  gauche  d'un 
trépied,  un  filet  enveloppe  le  revers. 

JE.  Diamètre  :  a5  millimètres.— «a  exemplaires. 
(Mionnet,  iE6,  n*  i68.) 

ail  CLVIII.  Idem.  Corne  d'abondance ,  derrière  la 
tête  de  Minerve. 

JE.  Diamètre  :  a5  millimètres., 
(Mionnet  y  JE6y  n^  89  du  Supplément.) 

ai3  CLIX.  Idem.  Grappe  de  raisin ,  derrière  la  tête 
de  Minerve. 

£.  Diamètre  :  2  5  millimètres. 
(Mionnet  y  JE6f  n?  90  du  Supplément.) 

a  1 4  CLX.  Même  type. 

JE.  Diamètre  :  a  a  millimètres. 
(Mionnet^  JE  5,  n^  168  du  Supplément.) 

a  1 5  CLXI.  Idem.  Grappe  de  raisin ,  derrière  la  tête 
de  Minerve. 

JE.  Diamètre  :  aa  millimètres. 
(Mionnet,  JE  5,  n®  167.) 

a  16  CLXII.  Idem.  Astre,  derrière   la  tête  de  Mi- 
nerve. Pas  de  G  renversé  sic  9  après  la  légende. 

STassa.   ■ 

JE.  Diamètre  :  a  a  millimètres. 
(Mionnet,  M  S,n''  i65.) 


DES   MONNAIES    DE   LA   GAULE.  6l 

ai 7  CLXIIL  Idem.  MA  à  droite  du  trépied^  de  bas 
en  haut. 

&.  Diamètre  :  aa  millimètres. 
(Mionnet,  -£5,  n""  91  du  Supplément). 

a  1 8  CLXIV .  Idem.  MA  à  la  gauche  du  trépied ,  de 
haut  en  bas.  Pièce  surfrappée  sur  une  autre  mon- 
naie de  Marseille  au  type  d'Apollon  et  du  taureau 
cornupète. 

R.  Diamètre  :  a5  millimètres.  —  3  exemplaires. 

(Mionnety  ^6,  n**'  166  et  171  du  Corps  d'ou- 
vrage ,  et  901  du  Supplément.) 

a  19  CLXY.  Idem.  MA,  de  bas  en  haut,  accostant 
les  anses  du  trépied.  Pièce  également  surfrap- 
pée sur  une  monnaie  massaliote,  au  type  d'A- 
pollon. 

&.  Diamètre  :  aS  millimètres.  —  a  exemplaires. 
(Mionnet ,  ^E  6 ,  n*  1 69  du  Corps  d'ouvrage ,  et 
9a  du  Supplément.) 

aao  CLXVI.  Idem.  M  et  A  accostant  le  trépied. 
Sa.  Diamètre  :  a  5  millimètres. 
(Mionnet,  Sa  6,  n**g3  du  Supplément.) 

aai  CLXVII.  Idem^  surfrappée  sur  une  médaille 
au  type  d'Apollon. 

IEa.  Diamètre  :  a  a  millimètres. 
(Mionnet ,  ^  5 ,  n""  93  du  Supplément.) 


Ga  CATAIOGUE 

aaa  CLXVIII.  Idem.  Deux  cornes  cTabonifance  ac- 
costant le  trépied. 

£.  Diamètre:  aa  millimètres. 
(Miomrft^  ^fi  5 ,  n®  170.) 

sisi3  CLXIX.  MAS.  Tête  de  Minerve ,  câs4|uée  à 
droite. 

i)e.  Cadocée  ailé  ^  accosté  des  lettres  AP.  Filet  au 
pourtour 

Si.  Diamètre  :  la  millimètres. 

(Mionnety  lE  a ,  Supplément,  d°  i3.) 

224  CLXX.   Idem.  Caducée,   ayant  à   droite    un 
croissant.  Grènetis  au  pourtour  du  revers*. 
lEi.  Diamètre  :  8  millimètres. 
(Mionnet^  R  1 ,  Supplément^  n^  108.) 

aaS  CLXXI.  Idem.  Caducée  accosté  de  A  et  A  liés 
en  monogramme,  et  de  4>,  ayant  de  plus  à  droite 
A. 

S£à.  Diamètre  :  10  millimètres. 
(Miomiet,  £  a,  Supplément  n""  109.) 

aa6  CLXXIL  Mêmes  types  et  légende,  sans  lettres 
au  revers. 

&.  Diamètre  :  to  millimètres.  ' 

(Mionnet ,  £  a ,  n^  1 1  a  du  Supplément.) 

aa7  CLXXIU.  Ide^n.  FI,  à  droi^le  du  caducée. 


JDES   MONJTAIJSS   0£   LA  GAULE.  63 

&.  Diamètre  :  i  o  millimètres. 
(Mionnet^  ^2,  n**  ro6du  Supplément.) 

aa8  CLXXIV.  Même  type,  au  droit 

9.  MAC.  Caducée  sans  sigies. 
Sa.  Diamètre  :  8  millimètres. 
(Mionfiet,£  i,  Supplément,  n*  J07.) 

229  CLXXV.  MAS.  Tête  de  Minerve,  à  droite. 

ijb.  Minerve,  debout,  à  gauche,  un  bras  couvert 
d'un  bouclier  rond,  et  lançant  un  javelot  de  l'autre 
bras.  Grènetis  au  pourtour. 

St,  Diamètre  :  10  millimètres.  —  3  exemplaires. 

(Mionnet,  iEa,  n°  lyS.) 

iSo  CLXXVI.  irOHn.  Tête  de  Minerve  casquée,  à 
droite.  Grènetis  au  pourtour. 

ijb.  MACCA.  Aigle,  les  ailes  semi-éployées ,  à 
droite.  Grènetis  au  pourtour. 

IEa.  Diamètre  :  ro  millimètres. -^-  a  exemplaires. 

(Mionnet,  n°  177  du  Corp» d'ouvrage^  et  99  du 
Supplément.) 

a3i  CLXXVII.  Même  type f  légende  effacée. 

ç.  MASS.  Même  type. 

&.  Diamètre  :  ro  millimètre». 

(Mionnet,  S  2,  n"  97  du  SuppJémeirt.) 


G4  CA.TALOGUB 

a3a  CLXXVIII.  Même  type.  II?  devant  la  tête  du 
droit. 

^.  Mêmes  type  et  légende. 

lE.  Diamètre  :  i  o  millimètres. 

(MioDnety  £  a,  n^  loo  du  Supplément.) 

a 33  GLXXIX.  MA  devant  la  tête  de  Minerve,  tour- 
née à  gauche  ;  G ,  derrière  (MAC). 

^.  MA,  au-dessus  d'un  dauphin ,  tourné  à  droite; 
G,  au-dessous (MAG). 

JE.  Diamètre  :  lo  millimètres. 

(Mionnet ,  £  2 ,  n^  97  du  Supplément.) 

a34  CLXXX.  MAG.  Même  tête,   tournée  à  droite. 

qb.  AM  (MA. rétrograde).  Dauphin,  la  queue  en 
haut,  la  tête  à  droite,  et  entourant  un  trident. 
Grènetis  au  pourtour. 

£.  Diamètre  :  10  millimètres. 

(Mionnet ,  M  a .  n*  97  du  Supplément.) 

a  35  GLXXXI.  Tête  casquée ,  à  droite.  Grènetis  au 
pourtour.  (Minerve.) 

^.  MAS.  Lion  marchant  à  droite. 
JE,  Diamètre  :  10  millimètres. 
(Mionnet ,  M  2^  Supplément ,  n^  94*) 

a36  GLXXXII.  M. . .  Tête  de  Minerve,  à  gauche. 
Grènetis  au  pourtour. 

]^,  Galère  y  la  proue  tournée  à  gauche. 


DES   MONNAfES   DE    LA    GAULE.  65 

Si.  Diamètre:  lo  millimètres.  —  a  exemplaires. 
(Mionnet,  iE  a ,  n°*  loa  et  io3  du  Supplément.) 

a37  CLXXXIII.  Même  type  ;  pas  de  légende.  Galère 
matée  ^  au  revers. 

Si.  Diamètre  :  lo  millimètres. 
(Mionnet^  M  2;  Supplément,  n°  io4.) 

a38  CLXXXIV.  Même  tête  de  Minerve,  à  droite. 

é 

Galère  non  matée,  au  revers. 

^.  Diamètre  :  10  millimètres.  —  2  exemplaires 
variés. 

(Mionnet,  £  a,  u^'  101  et  io5  du  Supplément.) 


MONNAIES  IMITEES  DES  MASSALIOTES 

PAR    LES    PEUPLES    DE    LA    GAULE. 

Nous  avons  cru  devoir  former  une  classe  à  part  de 
toutes  les  monnaies  suivantes  qu'on  attribue  géné- 
ralement aux  Massaliotes,  parce  qu'il  nous  parait  im- 
possible de  penser  qu'un  peuple  grec,  chez  qui  la 
civilisation  était  poussée  à  un  si  haut  degré,  ait  pu 
jamais  frapper  des  pièces  aussi  informes.  Comment 
imaginer,  en  effet,  que  les  artistes,  auteurs  des  beaux 
médaillons  de  Marseille,  aient  eu  des  contemporains 
capablies  d'exécuter  ces  affreuses  copies?  De  plus, 

6 


(]6  CATiLOGUK 

puisque  nous  savons  que  les  peuples  de  la  Gaule  nar- 
boimaise  ont  calqué  les  motinaies  massaiiotes,  comme 
tous  les  autres  Gaulois  les  statères  macédoniens  et 
ies  pièces  d'EpiporiuiQ  ;  puisque  nous  avons  des  dracti- 
mes  appartenant  incontestablement  aux  Cœnicenses, 
aux  Samnagenses,  aux  Segovii  et  aux  autres  Gaulois 
de  la  NariK)cinaise,  avec  le  type  de  Diane  et  celui  du 
lion,  n'est-il  pas  tout  simple  de  croire  qu'avant  d'ins- 
crire sur  leurs  espèces  le  nom  qu'ils  portaient ,  ces 
peuples  avaient  purement  et  simplement  imité  les 
pièces  que  le  commerce  apportait  chez  eux?  Ce  qui 
donne  encore  plus  de  force  à  notre  opinion ,  c'est 
que,  dan$  ees  imitations,  on  remarque  deux  classes 
bien  distinctes:  la  première  se  compose  de  copies  bar- 
bares des  plus  belles  et  des  plus  anciennes  pièces  au 
type  4le  Diaiie  et  du  l^on;  la  seconde |  ^u  contraire, 
de  pièces  coulées  sur  des  bronzes  assez  récents.  Il  est 
impossible, en  examinant  ces  deux  classes  de  monu- 
ments,  de  ne  pas  reconnaître  d'abord  que  les  plus 
atieîens  oai  servi  de  point  de  départ  au  niosnoyage  de 
la  Gaule  narbonnaise,  et  que  les  autres^  au  contraire, 
«ont  beaucoup  plus  modernes.  Si,  de  plus,  on  compare 
ces  derniers  à  des  bronzes  également  coulés  et  attri- 
bués à  un  chef  gaulois  du  nom  de  Togirix,  chef  qui 
4evaît  habiter^  «oit  la  Gaule  belgique,  soit  la  Celtique 
orientalie,  oo  sera  frappé  de  l'étonnante  analogie  qui 
existe  eii9t>reaim{  et  il  faudra  en  conclure  encore  que 
ks  brouzes  isa$a^]iotas ,  imités  par  les  Sdges  ou  4es 


DES    MONJf^l^   f>E    J^k    GAULE.  67 

Celus  de  J'JËst,  ont  de  mêma  se^vi  dç  ppiat  de  départ 
^u  ^Qçnayage  de  que|qyjes-«ips  de  ces  peuples,  qui , 
avant  de  défigurer  totalement  les  types  primitifs,  les 
copièrent  ^ervilem/ent,  ^insi  qu'on  l'ayait  faijt  pvécfi^ 
demment  dans  la  Narbonpaise.  Nous  n^raqgepns,  du 
reste,  ici  que  les  pièces  qui  ne  peuvent  être  attribuées 
à  aucune  nation  en  particulier. 


289  I.  Tête  de  Di^e,  à  droite;  le^  cheveux  r/ejjsvés 
et  ornés  de  deux  ^^raniches  d'o/ivier. 

j^.  lÂon  inforn^e^  jgo^r/ofiaDt  à  droite;  pas  de  lé- 
gende. 

M.  Diamètre  :  i8  millimètres. 
/Mipiime^^  4^4^  ^^  3o  du  Supplément.) 

!>4q  !?•  Même  tête.  Les  boucles  d'Abeilles  à  trois  di- 
vjisions  et  le  coUiet*  sont  accusés* 

*•  AA  ^  ^AA-  Lion  extrêmement  barbare. 
A.  Diamètre:  1 5 millimètres.  —  3  variétés. 
(Mioiiaet,  dorps  d'ouvraga,  n^  36;  Supplément, 
n^»  37  et  38 ,  a.) 

^4^  Jll'  Même  tête  avec  pendauts  dWeilles. 

ce 

ijb.   dçr^  ^«  Même  lion,  à  droite. 


i}. 


68  CATALOGUE 

JR.  Diamètre  :  i5  milliinètres. —  3  exemplaires. 
(Mionnet,  a  3 ,  n**  32  et  36  du  Supplément.) 

a42  IV.  Même  tête  sans  pendants  d'oreilles. 

ijb.  AASSA.  IJon  barbare. 

A.  Diamètre:  i5  millimètres.  —  a  exemplaires. 

(Mionnet,  A  3.) 

243  V.  Tête  de  Diane;  les  cheveux  frisés  et  ornés 
de  fleurons;  l'oreille  chargée  de  deux  pendants  à 
trois  divisions.  Grènetis  au  pourtour. 

^r.  Anépigraphe.  Lion  tourné  à  droite;  la  tête 
de  face,  et  le  corps  formé  par  de  petits  points. 
M.  Diamètre  y  1 5  millimètres. 

244  VI.  Tête  d'Apollon,  laurée,  à  gauche.  Grènetis 
au  pourtour. 

flb.  MA.  Taureau  cornupète,  à  droite;  l'exergue 
séparé  du  champ  par  un  trait.  —  Médaille  coulée, 
mais  d'un  assez  bon  style. 

JE,  Diamètre:  18  millimètres. 
(Mionnet,  iE  4^  n**  68  du  Supplément.) 

245  VII.  Mêmes  types  et  légendes  très-barbares. 

JE.  Diamètre  :  1 8  millimètres.  —  3  exemplaires. 
(Mionnet,  iE  4,  u^'  162  et  i63.) 


DES    MONNAIES    DE   LÀ    GAULE.  69 

a/^ô  VIII.  Tête  d'Apollon ,  laurée?  tournée  adroite. 
Filet  au  pourtour. 

]jb.  MASSA.-AIHT,  à  l'exergue;  dans  le  champ, 
un  taureau  cornupète,  adroite.  Filet  au  pourtour* 
—  Médaille  fondue. 

JE.  Diamètre:   1 5  millimètres. 

(Mionnet,  -ffi  3,  n**  68  du  Supplément.) 


RIGOMAGENSES. 

a47  I.  Tête  de  Diane,  tournée  à  droite,  imitée  des 
premiers  drachmes  de  Marseille. 

ije.  PIKOI  vel  DIKOI  (PIKOM).  Lion  barbare, 
tourné  à  droite,  imité  du  lion  niassaliote. 

M,  Diamètre  :  i5  millimètres. — a  exemplaires. 
(Mionnet,  JE  3,  n°'  97  du  Corps  d'ouvrage,  et 
38  du  Supplément.) 

Il  vaut  mieux  lire  PIKOI  que  DIKOI.  Pour  preuve,  nous 
citerons  une  pièce  décrite  plus  bas,  et  sur  laquelle  on  lit , 
au  droit,  A0HDIAC  en  grec,  et  au  revers ,  ATHIRIM  en 
latin  ;  le  D  ou  plutôt  le  P  est  bien  un  P,  et  répond  certaine- 
ment au  R  de  la  légende  latine. 


BHODANUSIA. 


Les  médailles  attribuées  à  Rhodanusia  par  Pelle- 


'Jb  tk'tAtOGtlK 

rin  et  Eckhel  oht  été,  avec  râinouj  relstltuécfs  à  ùrt 
peuple  de  Lycie,  les  Massicyles  y  prff  M.  de  Ldtig- 
périer.  (Voy.  Ift  Re$fue  numismutiqae^  1 840  >  t.  V, 
pi  4<>^*) 


nusciNo. 

Les  médailles  que  Ton  croyait  appartenir  à  Rus- 
cino  sont  des  bronzes  de  la  colonie  de  Berytus. 
(Voy,  l'article  de  M.  de  Longpërier,  t.  IX  de  la  Re-- 
vue  de  numismatique^  1B449  P-  ^7^0 

SOLLINI. 

^48  I.  SOLLOS<  Lion,  imite  de  ceux  de  Marseille , 
marchant  à  gauche,  la  queue  passée  entre  les 
jambes. 

1^.  Tête  fruste,  à  gauche.  Grènetis  au  pourtour. 

Si.  Diamètre:  1 4  millimètres. 

(Mîonhet,  &  2  72?  "*  9^  des  cliefe  gaulois.) 

a49  It.  SdLLOS.  Lion,  imité  de  ceux  (^eMarseiJle, 
la  queue  relevée  sur  les  reins ,  et  marchant  à  gau- 
che. 

^.  Tête  fruste,  à  gauche.  Grènetisau  pourtour. 

iE.  Diamètre  :  i4  millimètres. 

(Mionnet,iE  2  725 1^**  67  du  Sup|).,chefs  gaulois.) 


DKS    MONNAIES   DK   LA    GAULR.  Jl 

VOT.CiE   ARËCOMICI. 

f^olcœ  Arecomici  (in  génère). 

^5o  I.  Traits  barbares  ;  sans  doute  la  dégénérescence 
d'une  tête  d'Apollon.  Grènetis  au  pourtour.  ■ 

ijt.  VOL.  Cheval,  galopant  à  gauche;  dessous, 
une  roue  à  quatre  rayons. 
JSi.  Diamètre:  i5  millimètres. 
(Mionnet,  a  3,  n°  i6des  chefs  gaulois.) 

q5i  il  Tête  de  Diane,  imitée  des  pièceâ  de  Mar- 
seille; devant^  A  et  R  liés  en  monogramrtie. 

ijb.  VOLC.  A  l'exergue,  aigle  semi-éployé  tenant 
dans  ses  serres  une  palme  et  une  couronne  de  lau- 
rier. 

Ea.  Diamètre:  1 2  millimètres. 

(Mionnet,  ^  2  ^  Va»  n°  ^^'^) 

262  IIL  VOLCAE.  Tête  de  Diane,  imitée  des  pièces 
de  Marseille  les  plus  modernes ,  devant  uile  cou- 
ronne. 

ijb.  AREC.  Personnage  debout ,  revêtu  de  la  tbge, 
devant  un  rameau. 

Sa.  Diamètre  :  i5  millimètres.  —  4  exemplaires. 

(Mionnet,  iE  3,  n°^  20 1  du  Corps  d'oUvrage, 
et  147  du  Supplément.) 


7  a  C/lTALOGrE 

NEMAUSUS. 
Autonomes. 

a53  L  Tête  jeune ,  imberbe,  diadémée,  et  tournée 
à  gauche.  Â ,  derrière  la  tête.  (Le  dieu  Nemausus.) 

i{i.  NEMAT.  Cavalier,  armé  de  deux  lances,  cou- 
rant à  gauche;  derrière  lui,  un  astre.  (Dioscure.) 

A.  Diamètre  :  i5  millimètres.  —  2  exemplaires. 

(Mionnet,  jr  3,  n^»  184  et  i85.) 

a54  II.  Même  type,  au  droit. 

i|b.  Cavalier  en  coursé,  mais  non  anné  de  deux 
javelots;  pas  d'astre  derrière  lui. 
ji.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  m  3,  n°  186.) 

M.  de  la  Saussaye  est  le  premier  qui  ait  reconnu  dans  le 
personnage  du  droit  la  tête  du  dieu  Nemausus.  Nous  nous 
empressons  d'adopter  cette  ingénieuse  explication. 

a55  III.  Tête  d'Apollon,  laurée,  à  gauche. 

ijt.  NAMA.  Dans  le  champ,  SAT;  à  l'exergue 
(NAMA  SAT  pour  Na[jLa<raTû)v) ;  pour  type,  un 
sanglier  galopant  à  gauche.  Filet  au  pourtour. 

iE.  Diamètre:  16  millimètres.  —  3  variétés. 

(Mionnet ,  3  Yj  ,  n°  82  des  chefs  gaulois.) 

256  IV.  Tête  d'Apollon^  laurée,  tournée  à  gauche. 


DES  MONNAIES    DE    LA.    GAULE.  78 

^'.  NAMA.  Dans  le  champ,  SAT;  à  Pexergue, 
sanglier  courant  à  gauche.  Grènetis  au  pourtour. 
Un  trait  sépare  le  champ  de  l'exergue. 

lE.  Diamètre:  i5  millimètres. — 3  exemplaires. 

(Mionnet,  JE  3,  chefs  gaulois,  n°  82.) 

a5'j  V.  Tête  casquée,  si  droite;  les  joues  ornées  d'une 
barbe  naissante. 

^.  /^OT  '  ^^^^  ""^  couronne  de  feuillage. 

JR.  Diamètre  :  8  millimètres. 
(Mionnet,  Ji  i,  n°  ^87.) 

258  VI.  Même  type  que  ci-dessus.  S,  derrière  le 
buste.  Grènetis  au  pourtour. 

fl:.  NEMCOL.  Personnage  casqué ,  revêtu  de  la 
stola,  s'appuyant  de  son  bras  gauche  sur  un  cippe, 
et  tenant  de  la  main  droite  une  patère,  dont  il 
verse  le  contenu  sur  deux  serpents  qui  se  dressent 
devant  lui. 

JE.  Diamètre  :  18  millimètres.  —  4  exemplaires. 

(Mionnet,  iE  4^  n°  1 14-) 

La  tête  représentée  au  droit  de  cette  médaille  n*est 
antre  que  celle  qui  se  voit  sur  le  numéro  précédent.  Mion- 
net a  cru  y  reconnaître  un  buste  de  Pallas;  mais,  comme 
-  le  dit  fort  bien  M.  de  la  Saussaye,  c'est  une  tête  de  dieu 
ou  de  héros ,  et  non  celle  d'une  héroïne  ou  d'une  déesse. 
La  barbe  naissante  dont  le  menton  est  couvert  le  prouve 
suffisamment.  Le  savant  académicien  y  a  reconnu  le  génie 
de  la  ville  personnifié.  Ce  pourrait  être  aussi  Jkfars  Brii" 


74  CATALOOUK 

toviuSf  cri  rhonfiMil*  duquel  bn  à  trouté  à  T^Utléi  îles  ins- 
criptions. 

Dans  le  type  du  revers^  M.  de  la  Saussaye  voit  «fa  colo- 
•  nie  représentée  par  une  femme  debout,  appuyée  sur  une 
«colonne,  et  faisant  des  offrandes  aux  deux  scfrpents  sa- 
«  crés  Agathodémorti  ^n  e'est-à-dire  ^  les  bons  génies  de  la 
nation.  Nous  préférons  y  reconnaître  Minerve  Hygiée,  dont 
on  a  tant  de  représentations  sur  les  monnaies  antiques  et  les 
monuments  de  tout  genre. 


Auguste  et  Agrippa^ 

a 59  VIL  IMP.  DIVI.  F.  Têtes  adossées  d'Auguste  et 
d'Agrippa.  La  tête  d'Auguste  est  nue  et  tournée  à 
droite;  celle  d'Agrippa,  ceinte  de  la  couronne  rbs- 
trale,  tournée  à  gauche.  Ud  grènetis  environne  le 
tout. 

i]b.  COL.  NEM.  Crocodile ,  tourné  à  droite , 
adossé  à  un  palmier  dont  les  branches  sont  ornées 
de  bandelettes ,  et  la  base  de  deux  petites  palmes. 
Grènetis  au  pourtour. 

iE.  Diamètre:  Sa  millimètres. —  3  exemplaires. 

(Midnnet ,  iE  8  ,  n°  191  du  Corps  d'ouvrage,  et 
iî6  du  Supplément.) 

260  VIIL  Même  médaille,  mais  aydnt  au  revers  une 
contre-marque  ronde,  entourée  d'un  grènetis  por- 
tant au  centre  une  palme  accostée  des  lettres  D.t). 
IEa.  Diamètre  :  32  millimètres. 


DES    MONNAIES    DÉ    LA    GAULE.  jB 

ûBi  IXi  IdèM:  Même  cofttre-Warquè  sur  le  cou  ée 
la  tête  d'Auguste. 

M,  Diamètre  :  3^  millimètres. 
(Mionnet,  ^  8,  n"*  i  ig  du  Supplément.) 

aSù,  X.  Même  type  qu'aux  numéros  précédenls  (îi49 
-aSa— VII-IX). 

^.  Diamètre  :  3o  millimètres. 

!2Ëi3  XI.  Idem.  La  contre-marque  ci-dessus,  placée 
sur  la  tête  d' Agrippa. 

JE.  Diamètre  :  3o  millimètres. 
(Mionnet,  M  7,  n^  1 18  du  Supplément.) 

a64  XÎI.  Idem.  Mênie  contre-marque,  deux  fois  ré- 
pétée au  droit  sur  les  deux  têtes. 
JE.  Diamètre  :  3o  millimètres. 
(Mionnet ,  ^  7 ,  n°  1 1 7  du  Supplément.) 

a65  XIII.  Idem.  Même  contre-marque  àii-dessus  de 
la  tête  d'A grippa. 

JE.  Didtiiètre  :  3o  tiiillimètres. 

^66  XIV.  Idem.  Mêthe  conti*e-mârqiié  au  i^evérs  sUr 
lë  palmier. 

JE.  Diamètre  :  3o  millimètres. 
(Mionnet^  fE  7  ^  n°  im  du  Supplément.) 


76  CATALOGUE 

267  XV.  Idetn.  Même  contre-marque  au  revers  ;  de 
plus,  à  côté,  une  autre  contre-marque  composée 
de  plusieurs  traits. 

lEi.  Diamètre  :  3o  millimètres. 

M.  de  la  Saussaye  décrit  cette  contre-marque  comme  une 
roue  à  six  rayons.  Il  n*a  voulu  sans  doute  que  donner  une 
idée  de  sa  forme,  car  ce  ne  peut  être  une  roue.  Nous  com- 
parerions plus  volontiers  cet  objet  à  un  chrisme  (il  est  bien 
entendu  que  nous  parlons  uniquement  de  la  forme,  car  il 
serait  absurde  de  croire  que  cet  objet  en  fût  réellement  un). 
II  n*est  peut-être  pas  inutile  de  faire  remarquer  la  grande 
ressemblance  qu'offre  la  contre-marque  ci-dessus  indiquée, 
avec  une  autre  qui  se  trouve  sur  une  médaille  de  Nîmes, 
du  cabinet  de  M.  de  Lagoy^  et  que  M.  de  la  Saussaye  décrit 
ainsi  :  «  Une  contre-marque  formée  de  plusieurs  traits  et 
des  lettres  DAR  en  creux  disposées  circulairement.  «  On 
peut,  du  reste,  comparer  ces  deux  contre- marques,  en  je- 
tant les  yeux  sur  la  planche  XX ,  n°*  a3  et  33  de  l'ouvrage 
de  M.  de  la  Saussaye.  Le  n°  a3  représente  la  pièce  du  Ca- 
binet, et  le  n"  33  celle  de  M.  de  Lagoy. 

a68  XVI.  Idem.  Entre  les  deux  têtes,  X  en  relief, 
dans  une  contre-marque  profonde. 
M.  Diamètre  :  a8  millimètres. 
(Mionnet,  -£  6 ,  n®  1  ^3  du  Supplément.) 

269  XVII.  Même  contre-marque  entre  les  deux  têtes 
du  droit  ;  plus,  les  lettres  IMP.  en  contre-marque 
sur  la  tête  d'Auguste. 

^.  Idem.  Les  lettres  IMP  surmontées  d'un  lituus. 


1 


DES    MONNAIKS   DE   LA.  GAULE.  77 

dont   le  bout  recourbé  est  retourné  de  droite  à 
gauche. 

Se.  Diamètre  :  3o  millimètres. 

(Mionuet,  S»  7,  n"*  128  du  Supplément.) 

270  XyiII.  Idem.  Au  droit,  sur  la  tête  d'Âgrippa, 
les  lettres  IMP  dans  une  contre-marque  quadrila- 
térale. 

JE*.  Diamètre  :  3o  millimètres. 
(Mionnet,  ^  7,  n°  118  du  Supplément.) 

271  XIX.  Idem.  Même  contre-marque  sur  la  tête 
dWuguste. 

Si.  Diamètre  :  3o  millimètres. 
(Mionnet, -ffi  7,  n°  118  du  Supplément.) 

272  XX.  Idem.  Même  contre-marque  au-dessous  du 
cou  delà  tête  d'Agrippa. 

^.  Idem.  Palme  accostée  des  lettres  DD  en  con- 
tre-marque, mais  très-fruste. 
S.  Diamètre  :  3o  millimètres. 
(Mionnet,  S  7,  n°  118  du  Supplément.) 

273  XXI.  Idem.  Sur  la  tête  d'Auguste,  une  contre- 
marque circulaire^  au  milieu  de  laquelle  est  écrit 
IMP,  surmonté  du  lituus  renversé,  la  crosse  tour- 
née à  gauche. 

S.  Diamètre  :  3o  millimètres. 
(Mionnet,  S  7,  n°  127.) 


7j8  /CATALOGiJ£ 

274  XXII.  A/^/;z.  La  coatr^e-marque  IMP  dans  un 
cartouche  oblong  sur  la  tête  d'Agrippa;  une  ^*oue 
à  quatre  rayons  en  ^ontre-<Darque  sur  iceJb  d'Au- 
guste. 

Si.  Diamètre  :  3o  millimètres. 
(Mionnet,  £  7,  n^  1^7  du  Suppiément.) 

275  XXIII.  Idem.  Roue  à  quatre  rayons  en  contre- 
marque sur  la  tête  d'Auguste. 

/E.  Diamètre  :  3o  millimètres. 
(Mionnet,  iE  7,  n°  ia4.) 

276  XXIV.  Idem.  X,  en  contre-marque  sur  la  tête 
d'Auguste;  A  VG,  en  contre-marque  au  revers  dans 
un  cartouche  quadriiatëral  sur  le  crocodile. 

iE.  Diamètre  :  3o  millimètres. 
(Mionnet,  iE  7,  n®  122  du  Supplémenl.) 

277  XXV.  Même  type  que  ci-dessus. 

ijt.  COLNIW  {sic).  Même  type  que  ci-dessus. 
iE.  Diamètre  :  28  millimètres. 

278  XXVI.  Même  type.  La  roue  à  quatre  i^ayons  en 
contre-marque  sur  la  .tête  d'Auguste. 

ij:.  M3N V- •- {de)  JMêuae jtyp^, ism^  dans  ufi sens 
inverse  ;  le  crocodile  est  tourné  à  gaudie. 
Sa.  Diamètre  :  3q  milliiuètres. 
(Mionnet,  iE  7,  n°  126  du  Sjupplémeqt,) 


J)£S    MONNAIES    DH    LA.    GAULE.  79 

^79  XX VIL  Mêmes  types  et  légendes  que  d'ordinaire; 
seulement  le  crocodile  est  attaché  au  palmier  par 
upe  chaîne. 

JE.  Diamètre:  3o  millimètres.  —  2  exemplaires. 

(Mionnet,  ^7.) 

a8o  XXyiII.  Af/êmes  types  et  légendes  qu'au  numéro 
précédent];  seulement  larête  qui  se  trouve  au-des- 
sus des  narioies  du  crocodile  e^t  d'une  propoirtion 
démesurée. 

M.  Diamèti*e  :  3o  millimètres. 

281  XXIX.  Même  type  que  ci-dessus  (c'est-à-dire , 
le  crocodile  encbaînéj  ;  mêmes  légendes.  La  con- 
tre-marque DD  accostant  une  jpalme  et  daas  uu 
rond  creux  devant  la  tête  d'Auguste. 

JE.  Diamètre  :  3o  millimètres. 

(Mionnet,  JE  7,  n°  lap  du  Supplément.) 

aSa  XXX.  Idem^  incuse.  .Le  droit  seul  est  marqué. 
lE.  Diamètre  :  3o  millimètres. — 2  exemplaires. 
(Mionnet,  ^  7,  n°  lag  du  Supplément.) 

283  XXXL  Légendes  et  types  ordinaires.  Point  de 
grènetis  au  pourtour.  Pièce  d'une  admirable  con- 
servation. 

E..  Diamètre  :  3o  millimètres. 
(Miftfiaitît,  iË  7 ,  n°  Jjiig.) 


8o  GATÂLOGUB 

a84  XXXII.  IMP.  DIVIF.  Têtes  adossées  d'Auguste 
et  d'Agrippa.  I^a  tête  d'Auguste  est  tournée  à  droite, 
et  iaurëe  ;  celle  d'Agrippa  est  à  gauche  y  et  ornée 
de  la  couronne  rostrale.  Grènetîs  au  pourtour. 

^.  COL.  NEM.  Crocodile  attaché  à  un  palmier 
par  une  chaîne  qui  répond  à  un  collier  dont  son 
cou  est  serré  ;  il  est  tourné  à  gauche  ;  deux  palmes 
accessoires  accostent  la  palme  principale,  qui  est 
ornée  de  bandelettes  attachant  une  couronne  de 
feuillage. 

JE.  Diamètre:  3a  millimètres.  —  3  exemplaires. 

(Mionnet,  iE  8  et  ^  7 ,  n*'  i3o ,  i3f ,  i32  du 
Supplément.) 

Nota.  Deux  de  ces  médailles  n'ont  que  3o  mil- 
Umètres  de  diamètre. 

a85  XXXIII.  Idem.  SD,  dans  une  contre-marque 
oblongue ,  placée  sur  le  crocodile. 
JE.  Diamètre  :  3o  millimètres. 
(Mionnet,  -^  7 ,  n®  1 33  du  Supplément.) 

a86  XXXIV.  Mêmes  types  et  légendes.  Par  un  acci- 
dent monétaire  (probablement  fait  à  dessein),  on 
voit  au  droit  de  cette  pièce  trois  têtes  disposées  en 
triangle ,  deux  d'Auguste  et  une  d'Agrippa ,  et  au 
revers ,  deux  crocodiles  adossés  et  opposés. 
JE.  Diamètre  :  3o  millimètres. 
(Mionnet,  ^  7,  n®  i34du  Supplément.) 

287  XXXY.  Mêmes  types  et  légendes.  Par  un  acci- 


DES  MOlYNAtËS  Dfe  LÀ  GAtTLË.  8l 

dent  analogue,  quatre  têtes  sont  marquées  au  droit 
les  unes  sur  les  autres  ;  au  revers ,  la  tête  du  cro- 
codile est  écrasée. 

lEé.  Diamètre  :  3o  millimètres. 

(Mionnety  iE  7,  n**  i35  du  Supplément.) 

a88  XXXVI.  IMP.  P.  P.  DIVI.F.  Tête  d'Auguste, 
laurée,  à  droite;  tête  d' Agrippa,  ornée  d'une  cou- 
ronne rostrale,  adossée  à  celle  d'Auguste,  et  tour- 
née à  gauche. 

^.  £n  tout  semblable  aux  précédents  pour  les 
légendes  et  le  type;  le  crocodile  est  enchaîné. 

2289  XXXVII.  Même  médaille  incuse  ;  le  droit  seu- 
lement est  marqué. 

IEa.  Diamètre  :  3o  millimètres. 
(Mionnet,  -î)  7,  n®  i37  du  Supplément.) 

ago  XXXVIII.  Mêmes  types  et  légendes.  Au-dessus 
des  deux  têtes;  le  flaon  se  prolonge  et  forme  une 
patte  d'animal  à  sabots  fendus  (probablement  une' 
patte  de  porc  avec  la  cuisse). 

Sa.  Diamètre  :  3o  millimètres. 

(Mionnet , -fi  7 ,  n"*  193.) 

• 
291  XXXIX.  Pièce  trop  fruste  pour  qu'on  y  puisse 

rien  distinguer. 

On  a  dû  remarquer  que  nous  avons  établi  cinq  classes 
bien  distinctes  parmi  les  pièces  de  bronze  frappées  à  Nîmes, 


8  a  CATALOGUK 

dont  le  inoiliile  est  de  3a  à  3o  millimètres  (modules  8  et  7 
^eMionnet),  abstraction  faite,  bien  entendu,  des  accidents 
itacm^tâirès  et  des  contre-nitirqiies  : 

I.  Celles  qui  portent  pour  légende  au  droit':  IM'P.  dM,  F, 
et  pour  type  la  tcte  d'Agrippa  couronnée,' et  celle  d'AVtguste 
nue  ;  au  revers  le  crocodile  adossé  au  palmier. — Ungrènetis 
environnant  le  droit  et  le  revers. 

II.  Celles  où  les  types  et  les  légendes  sont  les  mémc^, 
mais  où  seulement  le  crocodile  est  attaché  à  la  palme. 

ÏÏL  Celle  qui  est  semblable  aux  pièces  comprises  dans  la 
deuxième  dlàsse,  mais  sur  laquelle  on  ne  remarque  aucun 
grènetis ,  ni  au  droit,  ni  au  revers. 

IV.  A  la  quaftrième  classe  nous  rangerons  des  pièces  sem- 
blables encore ,  mais  où  la  tête  d'Auguste  est  liiurée,  et 
celle  d'Agrippa  toujours  ceinte  de  la  couronne  rostrale. 

V.  A  la  cinquième  enfin,  nous  plaçons  les  médailles  sifi* 
lesquelles  on  lit  :  IM.  P.  P.  DIVI.  F. 

Il  est  k  remarquer  que  les  contré-marques  sont  plus  fré- 
quentes sur  les  pièces  de  la  première  classe,  qu'on  les  ren- 
contre plus  rarement  sur  celles  de  la  deuxième  et  de  la  qua- 
trième, et  plus  rarement  encore  sur  les  médailles  de  la  cin- 
quième. Nous  ne  parlerons  pas  de  la  troisième,  qui  ne  com- 
prend qu'une  seule  monnaie. 


Nemausus  (incertaine). 

292  I.  APHTOIAMOS.  Buste  imberbe,  casqué,  tourné 
à  droite;  les  épaules  couvertes*  d'un  paludamen- 
tum:  (Mars.) 

flr.  NAMV.  Bouc  tourné  à  droite,  et  au  repos. 
G^èhelîs'  âii  pourtour.  — Médaillé  coulée. 


DES    MONNAIES   DE   LA    GAULE.  g'S 

JE,  Diamètre:  i6  millimètres.. 
(Mionnet,  JE  3  V2  ?  chefs  gaulois ,  n^  8.) 

Ce  n'est  qu'avec  hésitulion  que  nous  nous  décidons  à 
classer  cette  médaille  à  Nîmes.  La  légende  NAMV,  il  faut 
l>ivouer,  çst  notre  seul  argument.  Nous  appelons  sur  efie 
i;a.ttçntion  des  numisma listes,  et  nous  sommes  tout  dis- 
posé à  adopter  une  classification  meilleure  lorsqu'elle  se 
présentera. 

Le  personnage  représenté  au  droit  est  ou  un  Mars  ou 
une  Minerve,  Nous  nous  décidons  pour  Mars ,  parce  que 
cp.rome  nous  ravoijs  dit,  des  inscriptions,  trouvées  à  Nîmes 
même,  prouvent  qu  on  y  honorait iUfor^  Britiovius^Be  plus, 
la  légende  APHTOIAMOS ressemble  tantau  grec'ApsiToXjxo;' 
qui  signifie,  selon  Robert  Estienne,  u4udace  de  Mars  ^  que 
nous  ne  croyons  pas  nous  tromper  en  voyant  dans  ce  mot  une 
qualification  employée  pour  désigner  le  dieu  de  la  guerre.  La 
seule  différence  qu'il  j  ait  eptre^A pTiToiXfxoçe t'A peixdXfxoç,  c'est 
que  le  mot  purement  grec  remplace  l'y}  par  un  ei  ;  ce  qui  se 
rencontre  fréquemment  sur  les  médailles,  et  que  dans  le  mot 

gaulois  on  a  ajouté  un  t  après  l'o  1 1^^^^^^]   La    légende 

"ApYjTOiXfxoç  ne  paraîtra  pas  extraordinaire,  si  l'on  réfléchit 
que  la  médaille  où  elle  se  trouve  est  contemporaine  d'Au- 
guste, et  que  sur  les  monnaies  impériales  on  trouve  sou- 
vent virtus  Augusti,  virtus  Cœsaris,  pour  qualifier  l'Auguste 
ou  le  César  régnant.  Rien  n'est  donc  plus  naturel,  de  penser 
qu*à  propos  de  Mars  on  se  soit  servi  d'un  usage  analogue. 
—  Si  cette  médaille  n'appartient  pas  à  Nîmes ,  elle  doit  né- 
cessairement être  classée  parmi  les  incertaines  de  la  Gaule 
méridionale. 


6. 


84  CATAtOCUE 


VOÏAUE   TECTOSAGES. 


Beterra. 


293  I.  Buste  dont  la  tête  est  nue ,  imberbe ,  et  tour- 
née à  droite;  une  main  étendue  sort  du  tronc;  der- 
rière la  tête  y  une  massue  posée  verticalement^  le 
gros  bout  en  bas.  (Hercule.) 

ijt.  [B]  HTAPPATIS,  entre  deux  filets  à  l'exergue; 
dans  le  champ ,  un  lion  courant  de  gauche  à  droite; 
au-dessus  y  un  K,  qui  offre  quelquefois  l'apparence 
d'un  F. 

S4.  Diamètre  :  aS  millimètres.  —  5  exemplaires 
variés. 

(Mionnet,  ^6,  Corps  d'ouvrage ,  n®*  19,  ao, 
%ij  as;  Supplément  y  n°  ao.) 

Parmi  ces  cinq  exemplaires ,  il  n'y  en  a  aucun  dont  la 
légende  soit  entièrement  complète.  Voici  toutes  ces  légen- 
des :  .HTAPPATIS  —  ..TAPPATI.  —  BHTAPP... 

294  II*  Mêmes  types  au  droit  et  au  revers.  Légende  : 
HTAPPTIS. 

lE.  Diamètre  :  aS  millimètres. 
(Mionnet,  iE6,  n°  20  du  Supplément.) 

Ce  n'est  qu'en  hésitant  que  nous  nous  décidons  à  laisser 

•  ces  monnaies  à  la  Gaule.  Avant  nous,  une  foule  de  numis- 

matistes  ont  déjà  signalé  leur  éloiinante  ressemblance  avec 

les  pièces  frappées  par  les  rois  de  Galade,  et,  à  notre  avis, 


DES   MONITAIES   DE   LA   GAULE.  85 

leur  véritable  patrie  devrait  être  cherchée  en  Asie  Mineure. 
La  raison  qui  les  fait  laisser  à  la  ville  de  Béziers  est  la  sui- 
vante :  On  les  trouve,  dii-on,  ordinairement  en  Gaule,  et  la 
ville  de  Béziers  est  la  seule  de  ce  pays  dont  le  nom  corres- 
ponde avec  la  légende  qu'elles  portent,  BHTAPPATIS.  Les 
auteurs  anciens  appellent  Béziers  BaiT£pa,BaiTipa,Bo(iTappay 
Beterrccy  Bœterrœ  y  Besara,  etc.  Comme  Nîmes,  sur  une 
inscription  grecque,  est  nommé  NAMAYCATIC,  M.  delà 
Saussaye  en  a  conclu  que  BflTAPPATIS  était  une  forme 
ethnique  très-logique  du  dialecte  grec  parlé  dans  les  Gaules. 
Cette  raison  est  excellente,  et  nous  n'aurions  plus  rien  à 
objecter,  s'il  était  aussi  certain,  comme  on  le  prétend ,  que 
ce  genre  de  médailles  se  trouve  d'ordinaire  aux  environs  de 
Marseille  et  de  Béziers,  dans  le  Languedoc  et  la  Provence  ; 
mais  il  est  à  remarquer  que  les  partisans  de  Béziers,  dans 
une  discussion  à  laquelle  il  serait  si  facile  de  mettre  fin  en 
produisant  le  procès^verbal  d'une  découverte  bien  consta* 
tée,  se  contentent  d'assertions  vagues,  et  ne  présentent  au- 
<nin  fait  avéré.  Nous  demanderons  donc ,  avant  de  nous 
rendre  tout  à  fait,  qu*on  nous  présente  une  de  ces  pièces 
bien  réellement  trouvée  en  France. 

Pour  expliquer  la  grande  analogie  qui  existe  entre  les 
monnaies  des  rois  de  Galatie  et  celles  qu'on  classe  d'ordi- 
naire à  Béziers,  on  dit  que  les  Galates  sont  pour  la  plupart 
des  Tectosages,  et  qu'ils  portèrent  dans  leurs  nouveaux 
établissements  de  l'Asie  Mineure  les  usages  et  les  habitudes 
de  leur  première  patrie;  qu'entre  autres  choses,  ils  imitè- 
rent la  monnaie  dont  ils  se  servaient  dans  les  Gaules.  C'est 
environ  3oo  ans  avant  notre  ère  que  les  Tectosages  et  les 
autres  Galates  émigrèrent;  et  les  monnaies  qu'on  veut  re- 
garder comme  des  imitations  de  celles-ci,  quoiqu'elles 
soient  bien  moins  imparfaites,  ne  remontent  pas  plus  haut 
certainement  que  So  ans  avant  J.  C.  Quel  lien  alors  pouvait-il 


86  CATALOGUI?: 

exister  eutre  les  Gaulois  de  Èczicrs  et  les  Gala  tes  d'Asie 
Mineure?  ..»,..,., 

Parmi  les  monnaies  des  rois  de  Galatie  qui  portent  le 
même  type  que  celles  sur  lesquelles  on  Kl  BHTAPPATIS, 
on  remarque  les  pièces  de  Bitnçius^âe  Bitonogogas^  de 
CœantolUSy  de  Psamyttis,  de  Biatiais  et  de  Briganticus»  Kous 
venons  de  nommer  ces  princes,  en  rangeant  les  pièces  qui 
portent  leurs  noms  par  ordre  de  dégénérescence.  Le  Cabinet 
du  roi  possède  treize  de  ces  monnaies  :  nous  prions  le  lec- 
leut  de  les  comparer  avec  les  médailles'que  l'on  attribue  à 
Béziers,  et  de  décider  si  nous  avons  tort  de  douter.  If  faut 
dire  encore  que,  sous  le  rapport  du  style  et  de  la  largeur 
du  flaon,  les  monnaies  c^  la  légende  BHTAPPATIS  ne  pré- 
sentent aucune  analogie  avec  les  autres  monnaies  gauloises, 
de  quelque  module  ou  de  quelque  métal  qu'elles  soient;  avec 
les  pièces  de  Galatie^  au  contraire^  ilyaanalogie  parfaite.  Si 
donc  nons'conservons  ici  l'ancienne  classification,  c'est  que, 
dans  l'impossibilité  où  nous  nous  trouvons  d'en  préiâenter 
une  véritable,'  nous  avons  cru  que  tout  ce  qui  nous  était 
permis^  c'était  d'exposer  nos  doutes. 


( 


GARMANUM. 

Andoh 

(chef  inconnu). 


agS  I.  A^DOB  (légende  très-effacée).  Buste  jeune, 
imberbe,  tourné  à  gauche.  Sur  ses  cheveux  très- 
courts,  ce  personnage  porte  un  casque  à  larges 
bords,  et  dont  le  sommet  est  orné  de  è[uelques  rin- 
t'eaux    en  fôrnie  de  crîsla;  ses  épaules  sont  cou- 


DES    MONWAi^S   PfR  %A   GAULK.  Â'J 

ve^les  d'unie  chlamyd'Ç  ;  son  cou  .Qi*njé  d'un  coUier  ; 
derrière  y  ua  foudre.  Un  filet,  puis  un  grènetis, 
entourent  le  champ. 

^.  CARM.  .NO  (légende  très-fruste).  Cavalier,  la* 
tête  nue,  le  dos  couvert  d'un  peplus  flottant;  la 
main  armée  d'un  stimulus,  et  trottant  à  droite.  Un 
filet ^  puis  un  grènetis,  entourent  le  champ. 

JE,  Diamètre  ;  |5  millimètres. 

(Mionnet,  iE  3,  n®  :ào5,  Andecavi.) 

296  IL  Même  type.  Même  légende  au  droit, 

ijL*.  Cavalier  en  tout  semblable  au  précèdent,  si 
ce  n'est  qu'il  ne  tient  pas  de  stimulus*  Pa^  de  lé- 
gende. 

£.  Diamètre:  i5  millimètres. 
(Mionnet ,  ^  3 ,  n®  2o5 ,  Andecavi.) 

^97  in.  Mêmes  types;  même  légende. — ^Légère  va- 
riété. 

M.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  chefs  gaulois,  n^  10.) 

Comius. 

298  I.  CARMANO.  Buste  jeune,  imberbe,  tourné  à 
droite,  couvert  d'un  casque  chargé  de  queloues 
ornements  ;  deux  mèches  de  cheveux  s'échappent 
de  ce  casque,  et  retombent  $ur  le  çq\x ,  qui   est 


88  CATALOGUE 

orné  d'un  collier  ;  une  chlamyde  couvre  les  épaules 
de  ce  buste.  Derrière ,  une  fleur  en  symbole.  Un 
filet  ^  puis  un  grènetis,  enveloppent  le  tout. 

^.  COMIOS.  Cheval  galopant  à  droite;  au-des- 
sous, entre  ses  jambes,  une  feuille  trifoliée.  Un 
filet^  puis  un  grènetis,  enveloppent  le  tout. 

A.  Diamètre:  i5  millimètres. —  3  exemplaires. 

(Miounet ,  jR  3,chefs  gaulois,  n**'  21 ,  taa ,  3i.) 

La  ville  de  Carman  ou  Cararaan  à  laquelle  nous  youlons 
attribuer  ces  médailles,  s'appelle  en  latin  Camianum.  Ce 
nom  a,  comme  on  le  voit,  beaucoup  d'analogie  avec  la  lé- 
gende Carmano^  qu'on  y  lit.  II  est  juste  pourtant  de  faire 
observer  que  le  Carmanum  Castrum  n'est  cité  pour  lu  pre- 
mière fois  dans  les  textes  qu'au  xi^  siècle,  et  que,  par  con- 
séquent, rien  n'atteste  d'une  manière  positive  son  existence 
du  temps  des  Gaulois.  Le  mot  Carmanunty  il  faut  en  conve- 
nir,  n'est  ni  grec,  ni  latin ,  et  a  une  physionomie  toute  gau- 
loise. Château-Renaudy  près  Blois,  avant  de  prendre  le  nom 
du  seigneur  qui  bâtit  son  donjon  en  ce  lieu,  se  nommait 
Carmanum  également,  ainsi  que  nous  l'a  affirmé  M.  de  la 
Saussaye.  Si  donc  Caraman  n'est  pas  la  ville  où  nos  mon- 
naies ont  été  frappées,  il  faudra  en  conclure  néanmoins  que 
leur  légende  Carmano  désigne  un  nom  de  lieu,  et  que,  par 
conséquent,  Andoh  et  Comios  ne  peuvent  rappeler  que  des 
noms  de  chefs.  Une  des  pièces  sur  lesquelles  on  lit  Jndob  a 
toujours  été  classée  parmi  celles  des  chefs  gaulois  incertains  ; 
les  autres  sur  lesquelles,  depuis  Pellerin,  on  voulait  absolu- 
ment lire  ÀndeCy  ont  été  données  aux  AndecavL  La  légende 
Carm.no  (Carmano),  qui  se  trouve  sur  l'une  d'elles,  et  qui 
jusqu'ici  avait  passé  inaperçue ,  ainsi  que  la  grande  ressem- 
blance qui  existe  entre  ces  pièces  et  celles  sur  lesquelles  on 


DES    MONNAIES    DE   LA   GAULE.  89 

lit  Comios ,  suffisent  pour  faire  abandonner  cette  opinion. 
Les  médailles  sur  lesquelles  on  lit  Comios  ont  été  données 
par  quelques  antiquaires  au  roi  des  Atrébates  Comiiis;  mais 
il  est  impossible  de  ne  pas  reconnaître  dans  ces  monnaies 
un  travail  tout  à  fait  méridional.  Si  elles  n'appartiennent 
pas  au  Carmanum  Castrum^  elles  doivent  être  classées  parmi 
les  incertaines  de  l'Aquitaine  ou  de  la  Narbonnaise.  —  Qu'il 
nous  soit  permis  de  faire  remarquer  la  grande  analogie  qui 
existe  entre  le  cavalier  qui  se  voit  au  revers  des  médailles 
sur  lesquelles  on  lit  Carmano  Andoh^  et  un  autre  cavalier 
gravé  sur  une  cornaline  du  Cabinet.  Cette  analogie  est  si 
grande  y  que  nous  sommes  persuadé  qu'il  faut  regarder 
cette  pierre  comme  appartenant  à  la  localité  qui  a  produit 
nos  monnaies. 


PEUPLES  INCERTAINS  DE  LA  NARBONNAISE. 

LONGOSTALETI. 

299  I.  Tête  jeune,  imberbe,  tournée  à  droite.  (Mer- 
cure.) 

ijb.  AOrrOSTA  AHTÛN(AOITOSTAAHTÛN). 
Dans  le  champ,  un  trépied. 

R.  Diamètre:  28  millimètres.  —  a  exemplaires. 

(Mionnet,  ^  6  '/s?  Laconie  Taletum,  n^  89 
et  90.) 

300  IL  Tête  jeune,  imberbe,  armée  d'ailes,  tournée 
à  droite;  derrière,  un  caducée.  Grènetisau  pour- 
tour. (Mercure.) 


ijt.  AOrrOSTA  AHT. . .  Trépied  surmonté  de 
deux  ctoUes. 

Se.  Dic'^mètre  :  28  millimètres. 
(Mionnet,  .E6  72>  idem^  n®  gS.) 

3oi  III.  Même  type,  sans  caducée.  Grènetisau  pour- 
tour. 

flt.  AOrrOCÏA  . . .  ci)N.  Trépied  barbarement 
exprimé. 

Si.  Diamètre  :  3o  millimètres. 
(Mionnet y  iE  'j^iderrij  n®  98.) 

302  IV.  AOYKOTI.  Même  tête  de  Mercure  barbare. 
Derrière,  un  caducée. 

^.  AOITOCTA  AHTcoN.  Trépied  barbarement 
exprimé. 

S.  Diamètre  :  a8  millimètres. — 2  exemplaires. 
(Mionnet ,  S  6  ^j^^idem ,  n®*  96  et  9-7.) 

303  V.  BcûKIOC.  Tête  de  Mercure,  coiffée  du  pétase, 
et  tournéje  à  droite;  derrière,  le  caducée. 

ijt.  A0IT02TA  AHT. . .  Trépied.  Derrière  l'un 
de  ses  pieds ,  une  légende  celtibérienne  qui  doit  se 
lire  PARP. 

S.  Diamètre  :  28  millimètres. 

(Mionnet,  SQ^I^j  idem^  n®  93.) 

3p4  VI.  BcoRIOC,  Même  type  qu'au  numéro  précé- 
dent, mais  varié. 


DFS    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  Ql 

Hr.  Mêmes  types  et  mêmes  légendes. 

JE.  Diamètre  :  28  millimètres.  — 3  exemplaires. 

(Mionnet,  JE  6^/2,  idem,  n°*  91 ,  92  et  94.) 

C'est  à  tort  que  sur  le  droit  de  ces  médailles  M.  Mionnet 
a  lu  OIMA,  et  au  revers  nAYII. — Jnutile  de  dire  que 
c'est  à  MM.  de  Lagoy  et  de  la  Saussaye  que  nous  devons  la 
restitution  il  la  Gaule  de  ces  curieuses  monnaies.  Les  Lon- 
gostaletl  ne  sont  nommés  dans  aucun  auteur  ancien  ;  mais  le 
raot  celtibérien  que  nous  lisons  PARP  leur  a  fait  conjecturer, 
très-probablement  avec  raison ,  qu'on  devait  les  attribuer 
aux  Perpiniani.  On  a,  du  reste,  trouvé  bon  nombre  de  ces 
médailles  non  loin  du  Roussillon.  Tout  le  monde  connaît 
la  querelle  numismatique  qu'elles  ont  soulevée  entre  Pelle- 
rin  et  Barthélémy;  enfin,  leur  ressemblance  avec  les  mon- 
naies d'Espagne  milite  fortement  pour  cette  attribution. 


INCERTAINES  DE  LA  NARBONNAISE. 

Sous  cette  rubrique ,  nous  comprendrons,  en  les 
rangeant  dans  Tordre  alphabétique ,  toutes  les  pièces 
qui  nous  paraissent  avoir  été  frappées  dans  la  Nar- 
bonnaise^  mais  dont  l'attribution  nous  semble,  spi|; 
fort  mcertaine  ^  soit  non  encore  déterminée. 

IIROMIILOS. 

3o6  I.  Deux  têtes  jeunes,  nues  et  imberbes ,  accolées 
et  tournées  à  droite.  Grènetis  au  pourtour. 

ijb.  IIPOMIIA,  à  l'exergue;  0;  dans  le  champ. 


921  CATALOGUE 

(IIPoMIlAoç.)  Lion  marchant  à  droite;  entre  ses 

pattes  j  un  Y. 

iR.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  A  3,  chefs  gaulois,  n°  71.) 
M.  Mionnet  a  lu  sur  cette  pièce  nPOMILAOS.  M.  de  la 
Saussaye  a  publié  dans  la  Repue  numismatique,  t.  VUI, 
p.  4ii>  une  autre  monnaie  toute  semblable  quant  au  type, 
mais  où  il  a  trouvé  la  légende  PICOM.  Il  Ta  attribuée  en 
conséquence  aux  Rigomagenses.  Mais  Texamen  de  la  pièce 
du  Cabinet  vient,  ce  nous  semble,  détruire  cette  attribution. 
Quoi  qu*il  en  soit,  il  ne  nous  paraît  pas  moins  certain  que 
ces  médailles  appartiennent  à  la  Narbonnaise,  et  que  le 
revers  en  est  servilement  calqué  sur  celui  des  drachmes  de 
Marseille  appartenant  à  une  basse  époque.  Nous  ne  croyons 
pourtant  pas  qu'il  faille  voir  au  droit  la  tète  de  Diane  deux 
fois  répétée,  ainsi  qu'on  Ta  prétendu  ;  mais  Timage  de  deux 
divinités  locales  honorées  par  les  peuples  à  qui  appartient 
cette  médaille.  Ce  qui  nous  confirme  dans  notre  opinion , 
c'est  que  dans  une  collection  particulière,  celle  de  M.  Bon- 
ny-Pellieux,  à  Baugenci,  nous  avons  observé  une  troisième 
pièce  analogue  aux  deux  que  nous  venons  de  citer* 

ONNIN  Vel  NINNO-MAUS. 

3o6  I.  ONNIN.  Buste  jeune,  imberbe,  tourné  à 
droite;  les  cheveux  courts  et  ornés  d'ailes;  le  corps 
est  couvert  d'un  vêtement.  Grènetis  au  pourtour. 
(Mercure.) 

R.  NINNO.  Sanglier  paraissant  en  arrêt,  les  poils 
hérisses,  tourné  à  gauche.  Grènetis  au  pourtour. 

JR.  Diamètre  :  10  millimètres.  —  a  exemplaires. 

(Mionnet ,  a  3,  n***  87  et  88 ,  chefs  gaulois.) 


DES  HONKAIES  DE  LA  GAtJLË.  gi 

307  II.  Mêmes  types  et  légendes. 

^.  MAV.  Même  type. 

* 

M.  Diamètre:  10  millimètres. 

308  III.  Même  type,  sans  légende. 

})b.  MAV.  Même  type. 
jR.  Diamètre  :  i  o  millimètres. 

309  IV.  NINO.  Même  tête  de  Mercure,  tournée  à 
droite.  Grènetis  au  pourtour. 

^.  OVAM.  Même  sanglier,  tourné  à  gauche. 
Grènetis  au  pourtour. — Travail  moins  soigné  que 
pour  les  monnaies  précédentes. 

A.  Diamètre:  i5  millimètres. 

(Mionnet ,  Al  3,  n^  87,  chefs  gaulois.) 

Toutes  les  attributions  tentées  pour  classer  ces  médailles 
ont  été  malheureuses 9  selon  nous  du  moins.  Nous  n'en  par- 
lerons pas  ;  nous  ferons  observer  seulement  que  dans  les 
Pyrénées  il  y  avait  un  lieu  connu  dans  l'antiquité  sous  le 
nom  de  Onesiœ  Thermœ,  Si ,  comme  cela  nous  parait  cer- 
tain, il  vaut  mieux  lire  sur  nos  pièces  :  Onnin^Maus  que 
Ninno-Maus  vel  Ninno-Suam  y  serait-il  trop  téméraire  de 
rapprocher  le  nom  de  cette  ville  de  la  légende  de  la  mé- 
daille? Le  lecteur  en  jugera.  Il  faudra  bien  faire  attention 
toutefois  que  nous  ne  regardons  cette  attribution  que  comme 
une  conjecture  qui  a  grand  besoin  d'être  vérifiée;  et  la  preu  ve, 
c'est  que,  malgré  cette  donnée,  nous  avons  préféré  décrire 
notre  monnaie  au  chapitre  des  incertaines  de  la  Narbonnaise 
plutôt  que  de  l'inscrire  à  la  suite  des  incertaines  d^ Aquitaine^ 
où  serait  sa  véritable  place  ^  si  elle  avait  été  réellement 
frappée  à  Onesiœ  Thermœ. 


y[(  CATALOGUÉ 

«  • 

SEXTANTIO. 

3io  I.  SEX.F.  Tête  nue,  tournée  à  droite;  deA'ière, 
soit  ? ,  soit  un  symbole  qui  ressemble  *i  ce  groupe, 

Grènetis  au  pourtour. 

flt.  T.  POM.  Dans  le  champ,  un  bœuf  marchant 
à  droite;  un  trait  formé  par  un  grènetis  sépare 
l'exergue  du  champ.  Grènetis  au  pourtour. 

iE.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

C'est  avec  la  plus  grande  défiance  que  nous  laissons  cette 
médaille  à  Sextantio  ;  en  effet,  SËX.F  vent  tout  aussi 
bien  dire  SEXft' K/7/W  que  SEXtantio  Félix.  Nous  renver- 
rons, du  reste,  le  lecteur  curieux  d*approfondir  les  raisons 
qui  ont  déterminé  cette  classification,  à  l'ouvrage  de  M.  de 
la  .Saussayc,p.  i8o.  Il  serait  peut-être  plus  sage  jusqu'à 
nouvel  ordre  de  ranger  ce  petit  bronze ,  soit  à  la  famille 
Pompeia^  soit  à  la  famille  Pomponia.  Quoi  qu'il  en  soit, 
comme  on  le  rencontre  principalement  dans  le  midi  de  la 
France ,  il  est  bien  probable  qu'il  y  a  été  frappé  par  un 
Gaulois  qui  aurait  pris  le  nom  d^une  de  ces  deux  familles, 
à  laquelle  il  aurait  été  agrégé  en  qualité  de  client.  La  fa- 
brique de  cette  monnaie  est  du  reste  toute  gauloise. 

IMITATIONS     ESPAGNOLES. 

Imitation  des  médailles  de  Rhoda. 

3ii  J.  Tête  jeune,  imberbe,  tournée  à  gauche;  sa 
chevelure  fort  épaisse  est  divisée  en  de  nombreuses 
mèches. 


DES   MONNAIES    DE    LÀ    GàULE.  g5 

jft.  Croix,  dont  les  branches  s'attachent  à  uti 
globule  qui  occupe  le  centre.  Cette  croix  est  can- 
tonnée de  quatre  pétales.  (On  ne  peut  en  donner 
ridée  qu'en  les  comparant  à  des  fèves;  nous  les 
nommons  pétales  seulement  à  cause  de  leur  ori- 
gine.) Au  troisième  canton,  on  observe,  en  plus, 
un  autre  symbole  impossible  à  décrire. 

jR.  Diamètre:  i5  millimètres. 

En  comparant  cette  médaille  et  les  suivantes  aux  pièces 
deRhoda  d'Espagne ,  on  reconnaît  facilement  que  la  tête 
du  droit  n*est  autre  que  celle  de  Cérès  ou  de  la  nymphe 
qui  était  liônorée  à  Rhoda,  allant  toujours  en  dégénérant, 
une  fois  calquée  sur  les  monnaies  ^^auloises,  et  on  retrouve 
aussi  les  rudiments  du  type  placé  au  revers  de  la  drachme 
espagnofe  dans  les  figures  du  revers  de  la  médaille  de  la 
Gaule.  Ainsi,  la  croix  n'est  autre  que  le  limbe  ouvert  en  croix 
qu'on  remarque  à  Rhoda,  et  les  quatre  objets  qui  la  can- 
tonnent présentent  la  dégradation  des  pétales  d'une  rose  vue 
en  dessous,  emblème  parlant  de  cette  ville. 

3i2  II.  Même  tête  plus  barbare  ;  le  cou  chargé  d'un 
collier  perlé. 

^.  Même  type.  La  croix  est  cantonnée  de  quatre 
pétales,  dont  les  extrémités  s'apointissent  pour  for- 
mer des  croissants.  Il  y  a,  en  outre,  au  premier 
canton, entre  le  pétale  et  le  limbe,  un  annelet  ovale, 
et  au  quatrième,  à  la  même  place,  un  pétale  évidé, 

M*  Diamètre  :  i6  millimètres. 

(Mionnet,iR  3*/,^  n**  2^8  du  Sujypffément.) 


g6  CATALOCU£ 

3i3  IIL  Même  type  extrêmement  barbare;  lesche* 
veux  hérissés  et  bouclés. 

^.  Croix  cantonnée  de  quatre  croissants;  entre 
les  croissants  et  la  croix  se  trouvent  trois  besants 
et  un  annelet  occupant  chacun  un  canton. 

iR.  Diamètre:  i5  millimètres.  — 6 exemplaires. 

(Mionnet,  n  3,  n^  a  29  et  a3o  du  Supplément.) 

3i4  IV.  Même  type  plus  barbare. 

^.  Assez  fruste;  on  distingue  cependant  une 
croix;  au  deuxième  canton ,  un  besant;  au  troi- 
sième j  un  S  ;  au  quatrième ,  un  besant  et  un  crois- 
sant. 

jR.  Diamètre:  ]5  millimètres. 

(Mionnet,  ^  3,  n^  23o  du  Supplément.) 

3i5  V.  Même  type. 

^.  Croix;  au  premier  canton ,  un  besant;  au 
deuxième,  un  besant  et  un  annelet  ;  au  troisième, 
un  S;  au  quatrième,  un  annelet. — Cette  pièce 
est  rognée,  et  affecte  la  forme  d'un  lingot  d'argent 
carré. 

JR.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

3 16  VI.  Tête  barbare,  à  gauche. 

^.  Croix  cantonnée,  au  premier,  d'un  besant; 
au  deuxième  d'un  §  (?);  au  troisième,  de  trois 
besants  réunis  par  deux  traits  en  forme  de  massue  ; 
au  quatrième ,  d'un  croissant  et  d'un  besant. 


D£S   MONNAIES   DE  LA    GAULE.  97 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  M  3,  n^  226  du  Supplément.) 

317  VII.  Tête  moins  barbare  que  les  précédentes , 
tournée  à  droite  ;  ses  cheveux  sont  touffus^  et  sem- 
blent entremêlés  de  feuillages;  un  rameau  à  deux 
branches  est  placé  vis-à-vis  sa  bouche ,  et  semble 
en  sortir  ;  son  cou  est  orné  d*un  collier  perlé. 

]ji.  Croix  cantonnée  de  quatre  pétales  ;  en  outre, 
on  remarque,  au  premier  canton,  un  coin  triangu- 
laire; au  deuxième,  un  losange,  à  l'intérieur  du- 
quel est  un  besant  oblong  ;  au  troisième^  une  ha- 
che posée  horizontalement,  le  coupant  du  fer 
tourné  en  haut;  au  quatrième,  un   pétale  évidé. 

JSi,  Diamètre  :  1 7  millimètres. 

3i8  VIII.  Tête  barbare,  tournée  à  gaucl^e  ;  ses  che- 
veux sont  touffus;  devant  sa  bouche ,  deux  pois- 
sons. 

qe.  Croix  cantonnée,  au  premier,  d'un  pétale 
ovale;  àu  deuxième,  d'un  pétale  et  d'un  besant 
ovale;  au  troisième,  d'une  hache,  dont  le  fer  est 
tourné  à  droite;  au  quatrième,  d'un  symbole  effacé 
(probablement  un  pétale)  et  d'un  besant  ovale. 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  a  3;  Supplément,  n^  2o3.) 


g8  CATALOGUE 

319  IX.  Même  type. 

^.  Idem.  Le  troisième  canton  de  la  croix  est 
seul  conservé  ;  on  y  remarque  une  hache  tournée 
à  droite  I  et  un  pétale  apointi  en  croissant. 

jR.  Diamètre  :  10  millimètres. 

(Mionnet^  il  a,  n^  ai8  du  Supplément.) 

3ao  X:  Même  type. 

^,  Croix  cantonnée ,  au  premier,  au  deuxième 

et  au  quatrième  canton,  de  trois  besants  d'inégale 

grandeur;  au  troisième,  d'une  hache  tournée  à 

droite. 

jR.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet ,  jr  3,  n^  2o5  du  Supplément.) 
Il  est  à  remarquer  que  sur  aucune  monnaie  de  Rhoda 
aujourd'hui  connue^  on  n'a  observé  de  poissons.  Ces  pois- 
sons,  au  contraire,  se  trouvent  fréquemment  sur  les  pièces 
d'£mporium.  Nous  croyons  donc  que  les  artistes,  gaulois 
ont  imité'pour  le  type  du  droit  des  n°*  3o8  à  3xo  (VIII-X) 
les  symboles  usités  à  Emporium,  en  conservant  toutefois 
au  revers  l'empreinte  de  Rhoda.  Quant  au  n^  807  (VIÎ)»  il 
offire  encore  trop  d'analogie  avec  ceux  dont  nous  venons 
de  parler,  pour  ne  pas  croire  qu'il  en  soit  de  même  à  son 
égard.  La  fleur  placée  devant  la  bouche  nous  semble  un 
souvenir  des  poissons.  Ce  symbole  se  retrouve,  on  le  sait. 
Sur  une  foule  de  pièces  gauloises  de  tous  les  pays,  et  nous 
sommes  convaincu  qu'il  faut  chercher  son  origine  à  la 
source  que  nous  indiquons,  ç'esirà-dire,  à  Emporium. 

3a  I  XL  Même  type  barbare,  La  tête  est  méconnais- 
sable. Pas  de  poissons, 


DES   MONNUSS   DE    LA.    GAULE.  99 

Ç.  Croix.  Le  prétnler  et  U  troisième  canton  sont 
seuls  conservés.  Au  premier ,  un  beèafnt  j  att  troi- 
sième ,  une  haehe  tournée  à  gaucbe;  elle  eit  em- 
Ikianchée  à  une  hampe  dont  l'ettrémité  est  termi- 
née par  deux  besants. 

ji.  Diamètre  :  i  S  millimètres. 

(Mionnet ,  Ji  3,  n^  209  du  Supplément.) 

3^21  XII.  Tête  moins  barbare  qu'au  numéro  précé- 
denl  j  et  également  tournée  à  gauche. 

iji.  Croix  cantonnée  au  premier^  au  deuxième  et 
au  quatrième  canton ,  de  trois  globules  ;  au  troi- 
sième^ d'une  hache  tournée  à  gauche ,  au-dessus 
de  laquelle  est  un  besant  plus  petit  que  les  autres. 

jSi,  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  n  3,  n^  2i4  du  Supplément.) 

3a3  XIII.  Tête  extrêmement  barbare,  tournée  à 
gauche. 

^.  Croix  cantonnée^  au  premier  et  au  deuxième 
canton,  d'un  pétale,  au-dessus  duquel  est  un 
objiet  oblong  en  forme  d'olive  (dégénérescence,  du 
besant);  au  troisième,  une  hache  tournée  à  gattôhe  ; 
au  quatrième ,  un  pétale  et  un  annelet. 

A.  Diamètre:  i5  miUimètres. — 10  exemplaires. 

(Mionnet,  A  3  et  a.  Supplément,  n°*  a f  4>  aï  i, 
aie,  212.) 


3a4  XIV,  Même  type. 


7, 


lOO  CATALOGUE 

ïf:.  Idem;  seulement,  Tanuelet  se  trouve  au 
deuxième  canton  au  lieu  d'être  au  quatrième. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. — 4  ^^^^i^pl^'i^s. 

(MionnetyjR  3  et  a,  Supplément,  n^*  a  1 1  et  ai  a.) 

3a  5  XY.  Même  type  barbare. 

]jb.  Croix  cantonnée,  aux  premier,  deuxième  et 
quatrième  cantons,  de  trois  pétales  ;  au  troisième, 
d'une  hache  tournée  à  gauche. 

jR.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  ai  i,  n^ajy  du  Supplément.) 

226  XVI.  Même  type. 

^.  Croix  cantonnée ,  au  premier  et  au  quatrième 
canton,  d'un  pétale  et  d'un  besant;  au  troisième, 
d'un  pétale  et  d'un  annelet;  au  deuxième,  d'un 
pétale  et  d'une  hache  tournée  à  gauche. 

Médaille  fourrée.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  ia  3,  n^  aia  du  Supplément.) 

3a  7  XVII.  Tête  barbare,  tournée  à  droite,  mais  mieux 
exécutée  qu'aux  numéros  précédents. 

^.  Croix  cantonnée,  au  deuxième  et  au  troi- 
sième canton^  d'un  pétale;  au  quatrième,  d'une 
hache  tournée  à  droite. 

JR.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  m,  3,  n®  ao^  du  Supplément.) 


DUS   MONNAIES   DE   LA    GAULE.  lOl 

3a8  XVIII.  Tête  barbare,  tournée  à  gauche;  derrière, 
un  annelet. 

qb.  Croix  cantonnée,  au  premier,  d'un  pétale  et 
d'un  besant;  au  deuxième,  d'un  pétale  et  d'un  an- 
nelet; au  troisième  et  au  quatrième,  de  deux  haches 
opposées  l'une  à  l'autre. 

A.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  A  a  */,,  n°  220  du  Supplément.) 

329  XIX.  Type  effacé. 

ije.  Croix  cantonnée,  au  troisième  canton,  d'une 
hache  tournée  à  droite  ;  au  quatrième,  d'un  annelet. 
M,  Diamètre  :  91  millimètres. 

330  XX.  Tête  fruste  et  méconnaissable. 

^.  Croix  cantonnée,  au  premier,  d'un  objet 
semblable  à  une  olive,;  au  deuxième,  d'un  pétale  et 
d'un  annelet;  au  troisième,  d'une  hache  tournée  h 
droite;  au  quatrième,  d'une  fleur  semblable  à  la 
fleur  de  lis  héraldique. 

jR.  Diamètre  ;  i5  millimètres.  — 2  exemplaires. 

loulile  de  dire  que  la  ressemblance  de  cette  fleur  avec 
la  fleur  de  lis  du  moyen  âge  est  fortuite ,  et  que  cette  cir- 
constance ne  prouve  rien  en  faveur  du  système  qui  veut 
faire  remonter  Temblème  héraldique  delà  France  jusqu'au 
temps  des  Gaulois,  et  même  des  Égyptiens. 

33i  XXL  Type  fruste;  au  milieu,  une  petite  croi- 
sette. 


t09  GàTALOftUB 

^.  Croix:  cantonnée,  au  troisième  canton  »  cFun 
annelet  ovale,  et  au  quatrième,  d'uoe  fleur  do  lis 
ou  d'une  olive  fruste,  accostée  de  deux  petits  glo- 
bules. 

jii.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  M  a,  n^  2^3  du  Supplément.) 

33a  XXII.  Tête  barbare,  tournée  à  gauche. 

^.  Croix  cantonnée,  au  troisième  et  au  qua-, 
trième  canton ,  de  deux  annelets  entourés  chacun 
d'un  cercle  perlé  ^  un  besant  dans  l'annel^t  du 
quatrième  canton. 

JE.  Diamètre  :  1 5  millimètres, 
(Mionnet,  n  2,  n^  titi%  du  Supplëihent.) 

333  XXIII.  Même  type,  sans  besant  dans  lannelet 
du  quatrième  canton  ;  flaon  carré  fruste, 

jR.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  il  a  ,  n®  aai  du  Supplément.) 

334  XXIV.  Même  tète;  cheveux  hérissés, 

^.  Même  type;  un  besant  auprès  de  Tannetet  du 
troisième  canton ,  et  un  plus  petit  à  l'intérieur  du 
même  annelet* 

JE,  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

335  XXV.  Tête  imberbe,  casquée  (?),  à  gaucbf. 


DES   MOlfNAIES   DB   LA   GAULE.  Io3 

9.  Type  fruste;  au  troisième  canton,  un  pétale 
et  une  olîve. 

M.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

336  XXVI.  Tête  méconnaissable ,  à  gauche. 

ijb.  Pétale,  dans  le  champ;  au-dessus,  un  an- 
nelet,  qui  lui  est  attaché  par  un  globule. 
M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

337  XXVII.  Tête  nue,  à  droite. 

^.  Croix  cantonnée,  au  premier  et  au  quatrième 
canton ,  de  deux  A  opposés  et  de  quatre  petits  glo- 
bules; au  deuxième,  d'un  annelet  et  d'un  autre 
globule;  au  troisième,  d'un  autre  annelet,  d'un 
croissant,  dont  les  deux  cornes  sont  tournées  à 
gauche,  et  d'un  petit  globute; 

Mj  Diamètre  :  x4  millimètres. 

(Mionnet,jR  a ,  incertaines  des  Gaules,  n"  5^97-) 

3S8  XXVIII.  six  médailles  d'argent  trop  frustes 
pour  qu'il  soit  utile  de  les  cataloguer,  et  rentrant, 
du  reste ,  dans  les  variétés  cataloguées  ci-dessus. 

339  XXIX.  Tête  barbare,  tournée  à  gauche;  devant 
la  bouche,  deux  dauphins  affrontés;  derrière  la 
fête,  dont  l6S  cheveux  sont  en  désordre  et  inàl  eicr 
primés,  un  annelet. 

'     i^i  Croix  csntonnée ,  au  premier  et  au  quatrième 
canton,  d'un  pétale  et  d'une  olive;  au  deuxième, 


t04  CATALOGUE 

d'un  pétale  et  d'un  annelet;  au  troisième ,  d'une 
hache  tournée  à  gauche  ;  flaon  irrégulier. 
Plomb.  Diamètre  :  aa  millimètres. 

C'est  avec  une  médaille  au  typé  d'ÂpoUon  et  du  lion  de 
Marseille  dégénérés ,  trouvée  à  Saint-Reverien,  en  Bourgo- 
gne, par  M.  Charleuf,  la  seule  pièce  gauloise  en  plomb  qui 
soit  encore  connue. 

Jusqu'ici  on  a  donné  aux  Yolcœ-Tectosages  les  pièces  ci- 
dessus  décrites,  parce  qu'elles  se  rencontrent  fréquemment 
dans  les  ruines  de  Vieille  Toulouse  ;  mais  comme  on  les 
trouve  également  dans  tout  le  Midi  ^  nous  avons  cru 
qu'il  était  beaucoup  plus  naturel  de  les  cataloguer  parmi 
les  incertaines  de  la  Narbonnaise,  d'autant  plus  que  les 
partisans  de  cette  opinion  n'ont  pas  d'autre  argument  à 
alléguer  en  faveur  de  leur  classification,  que  la  découverte 
de  ces  pièces  au  lieu  qu'ils  indiquent 


340  I.  Tête  imberbe  ^  à  gauche  ;  devant ,  un  annelet 
dans  un  globule. 

^i.  Cheval  en  course,  à  droite;  au-dessus^  un 
symbole  indéterminé  ;  flaon  carre. 

M.  Diamètre  :  j  5  millimètres. 
(Mionnety  A  3,  Supplément,  v9  5i3i  des  incer- 
taines des  Gaules.) 

34 1  n.  Tête  jeune ,  imberbe ,  à  droite  ;  fleuron  vis- 
à-vis  la  bouche.  Grènetis  au  pourtour. 

qb.  Lion  courant ,  à  droite  ;  la  queue  relevée  ;  der« 
ère ,  X.  Flaon  carré. 


DES   MONNAIES  DIS  LA.   GAULE.  Jô5 

JR.  Diamètre  :  i5  millimètres» 

(Mionnety  ji  3,  Supplément;  incertaines  de  la 

Gaule,  n®  273.) 

Quoique  ces  deux  médailles  ne  soient  pas ,  à  proprement 
parler,  des  imitations  de  Rhoda»  nous  avons  cru  devoir 
leur  assigner  cette  place,  parce  que,  pour  la  fabrique,  elles 
sont  identiques  aux  précédentes,  et  appartiennent  néces- 
sairement au  même  pays. 


1 


106  CkTàXAÙVt 

GALLIA  CISALPÏNA, 

Les  médailles  que  nous  attribuons  aux  Gaulois  ci- 
salpins ont  été  dassées  jusqu'ici,  soit  parmi  les  in- 
certaines de  la  Narbonnaise,  soit  parmi  les  incertaines 
des  Gaules  in  génère.  Leurs  types  ^  qui  sont  purement 
italiotes,  leur  fabrique,  leur  aspect j  tout^  en  un 
mot,  se  réunit  pour  combattre  lopinion  admise  jus- 
quHci ,  et  nous  espérons  que  les  commentaires  dont 
nous  ferons  suivre  nos  attributions  nouvelles,  nous 
justifieront  pleinement  aux  yeux  de  ceux  qui  nous 
taxeraient  de  trop  de  hardiesse.  Quoi  qu'il  en  soit , 
si  nous  nous  étions  trompé,  il  faudrait  reporter  à 
la  Narbonnaise  les  deux  premières  classes,  et  rendre 
aux  incertaines  des  Gaules  la  troisième.  C'est  pour 
ces  raisons  que  nous  nous  Sommes  décidé  à  décrire 
ici  ces  pièces  qui ,  en  réalité^  devraient  être  placées  à 
lltalie ,  dans  le  cas  où  nous  ne  serions  pas  tombé 
dans  l'erreur. 

IMITATIONS  CAMPANIENNES, 

SENA-GALLICA. 

34a  I.  Tête  d'Apollon,  laurée,  jeune ,  imberbe,  tour- 
née à  gauche. 

ijt-  SENAS.  Cheval  galopant^  adroite;  au-des- 
sus, une  roue  à  quatre  rayons,  et  dont  le  tour 


DES   MONKA|S$  ]|g  tk  GAULE.  I07 

Ê$t  ADOUsa  par  un  grènetis.  Filet  au  pourtour. 

M.  IMamètre  :  1 5  millimètres.  —  2  exemplaires. 

(Mionnet,  m  3,  t.  VI,  médailles  barbares,  n*!  8 
et  5.) 

343  n.  Même  légende  au  revers;  mêmes  types  va- 
riai au  droit  çt  au  revers. 

JH.  Diamètre  :  i  S  millimètres. 
(Bfionnet,  M  3,  ibid.) 

344  ni.  Même  type  au  droit. 

^.  Auépigraphe.  Cheval  en  course ,  à  droite;  au- 
dessu3 ,  un  objet  vertical  traversé  par  deux  petites 
ligues  horizontales.  Filet  au  pourtour* 

M^  ïiiêmhtv^  :  lâ  «lilUmètrea. 

345  lY.  Même  type  très-barbare,  au  droit.  Grèaetis 
au  pourtour. 

Çr.  Cheval  courant,  à  droite;  au-dessus  et  pres- 
que horizontalement  placé,  Tobiet  décrit  au  nu- 
méro précédent . 
ja.  Diamètre  ;  1 5  iuilli|nètres« 

La  dassifieâtion  dç  c«s  médailles  a  excité  entre  les  aslt- 
quaires  Àe  grands  débal#.  Villoisoa  voulait  les  domier  àVe- 
lia  de  Lucanie;  Millin  les  restituait  à  la  Gaule.  On  les  a 
rangées  également  aux  Samnagenses.  Mais  les  monnaies 
des  Samnagenses  sont  aujourd'hui  counues  ;  on  peut  les 
Çtudier  dans  le  bel  ouvrage  dç  Af.  de  la  Sauss^ye ,  et  se . 
convaincre  qu^etles  n'ont  aucun  rapport  avec  les  ndtres. 
^   Les  drachmes  des  Samnagenses  «ont  imitées  de  eelles  de 


I08  CATALOGUE 

Marseille»  Les  drachmes  où  l'on  lit  Senas^  au  coutraire,  sont 
des  copies  serviles  des  monnaies  campaniennes  aux  types 
d*Apollon  et  du  cheval  en  course,  et  sur  lesquelles  on  lit 
ROMA,  ROMAN.  Comme  nous  l'a  fort  justement  fait  ob- 
server M.  Lenormant,  il  y  a  en  Italie  une  ville  nommée 
Sena  Gallica  ;  c'est  aujourd'hui  Sinigaglia.  Sena  Gallica 
n'est  située  qu'à  une  assez  médiocre  distance  de  la  Gampa- 
nie.  N'est-il  pas  plus  naturel  de  croire  que  nos  médailles 
ont  été  frappées  en  cette  ville,  que  de  chercher  une  localité 
purement  gauloise?  Ajoutons  que  la  forme  des  lettres  qui 
composent  la  légende  ne  ressemble  en  rien  à  celles  qu'on 
remarque  sur  les  pièces  purement  gauloises. 

Les  médailles  anépigraphes,  on  l'a  vu,  portent  pour  S3rm- 
bole,  soit  sous  les  pieds  du  cheval,  soit  au-dessus  de  lui , 
un  objet  que  nous  n'avons  pas  su  déterminer.  Si  l'on  re- 
marque que  Sur  les  pièces  campaniennes  qui  leur  ont  servi 
de  modèle,  on  observe  comme  symbole,  au-dessus  du  che- 
val, une  massue,  n'en  conclura-t-on  pas  que  cet  objet  n'est 
autre  que  la  copie  altérée  de  cette  massue  ? 

Avant  de  terminer,  nous  ferons  observer,  pour  ne  rien 
omettre,  qu'il  existait  dans  l'antiquité,  près  d'Avignon,  un 
lieu  nommé  Senomagus,  dont  le  nom  est  conservé  dans 
une  commune,  appelée  aujourd'hui  Saint-Pierre  de  Se- 
nos.  Mais,  outre  que  le  type  des  pièces,  objet  de  cette  note, 
n'a  aucun  rapport  avec  le  type  d'Avignon  et  des  villes  en- 
vironnantes, le  mot  Senomagus,  quoiqu'ayant  la  même 
racine  que  SenaSf  n'en  diffère-t-il  pas  essentiellement  ? 


IFNKOLE. 

346  I.  Tête  jeune ,   imberbe ,    laurée ,  tournée   à 
droite.  Grènetis  au  pourtour.  (Apollon.) 


DES   MONNAIES   DE   LA    GAULE.  IQQ 

^.  IFNKOVE.  Tête  de  cheval,  tournée  à  droite. 
Filet  au  pourtour. 

jR.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

C'est  cette  médaille  et  d'autres  analogues  sur  lesquelles 
on  lit  :  IF£UTOL£SI  et  KESIOS,  que  M.  Dureau  de  la 
Malle  s'est  efforcé  d'attribuer  à  Elitovius,  chef  des  Céno- 
mans,  qui  émigra  à  la  tête  d'une  troupe  de  Celtes  et  passa 
en  Italie  vers  l'an  600  avant  J.  C.  Il  faut  aujourd'hui  renon- 
cer à  cette  séduisante  hypothèse.  Ces  médailles,  comme 
celles  sur  lesquelles  on  lit  Senas,  sont  des  copies  de  deniers 
romains ,  frappés  dans  la  Campanic  au  nom  de  Rome ,  et 
portant  pour  légendes  :  ROMA,  ROMAN.  Seulement,  l'on 
s*est  servi  de  deux  médailles  :  la  tête  d'Apollon  a  été  copiée 
sur  des  pièces  ayant  au  revers  un  cheval  en  course  à  gau- 
che; la  tête  de  cheval  sur  celles  où  l'on  voit  Mars  casqué, 
tantôt  imberbe,  tantôt  barbu.  Il  ne  serait  pas  impossible 
encore  qu'une  médaille  non  retrouvée  ait  présenté  ces  deux 
types  'y  ce  qui  nous  porterait  à  le  croire ,  c'est  que  l'on  con- 
naît des  monnaies  campaniennes  au  type  de  Mars,  ayant 
au  revers  un  cheval  en  course.  Il  a  donc  bien  pu  en  exister 
portant  la  tête  d'Apollon  d'un  côté,  et,  de  l'autre, la  tête 
de  cheval.  C'est  encore  M.  Charles  Lenormant  qui  nous  a 
suggéré  ce  rapprochement.  ^ 


IMITATIONS  CONSULAIRES. 

TATINVS 

(chef  gaulois  inconnu). 

347  I.  Tête  barbue,  diadëmée,  munie  d'une  paire 


cTatles  ati  sommet ,  et  tonmëe  à  droite.  Gfènetis 
au  pourtour.  (Mutinus  Titinus.) 

flb.  TATINOS,  à  Vexergiuc,  entre  deux  traits; 
dans  le  ciMnp ,  un  cavalier  galopaat ,  à  droite  ; 
sons  le9  pieds  du  cheval ,  un  ramenu.  Grènetia  au 
pourtour. 

JE.  Diamètre  :  17  et  18  millimètres. —  3  exem- 
plaires. 

(Mionnet,  M  4 9  Supplément^  chefs  gavlois, 
»••  87  et  88.) 

C'est  à  tort  que  M.  Mionnet  a  cru  voir  clans  ta  tête  du 
droit  un  personnage  armé  de  cornes;  ce  sont  des  àîles  et 
non  des  cornes  qull  faut  y  reconnaître.  Cette  médailte  est 
incontestablement  imitée  des  deniers  romains  de  la  famille 
Titia,  sur  lesquels  on  lit:  Q.  TITIUS.  An  droit  des  deniers 
se  trouve  identiquement  représentée  la  tête  de  nos  pièces; 
et  si  le  revers  en  diffère,  puisque  sur  les  uns  on  voit  un  Pé- 
gase et  sur  les  autres  on  voit  un  cavalier,  Texergue  et  la  lé- 
gende sont  presque  identiques. — On  a  beaucoup  disserté  pour 
savoir  ce  que  signifiait  cette  tête  ailée  et'barbue  qui  forme 
le  type  principal.  Sans  rapporter  ici  toutes  les  disserta- 
tions des  éruditSy  nous  citerons  comme  la  seule  opinion 
admissible  celle  de  M.  Lenormant,  qui  y  reconnaît  le  dieu 
Mutinas  TUinus. 

Ce  qui  nous  a  engagé  à  regarder  Tatinus  comme  un  chef, 
ou  du  moins  un  personnage  exerçant  quelque  autorité 
chez  les  Gaulois  cisalpine ,  e*ést  le  travail  et  le  style  des 
pièces  que  nous  étudions^  l'aspect  de  leurs  flaons,  la  ma- 
nière dont  ils  sont  façonnés ,  leurs  rebords  qui  sont  taillés 
fB  bîseaft  coflCune  ceux  des  médailles  de  bronee  de  Popa- 
lonia^de  Luna  et  de  lltalic  supérieure,  et  enfin  tout,  jusqu'à 


DES   MOK9A1KS  BS  I^A.  GXVLE.  III 

la  patine  dont  elles  sont  recouvertes.  —  Nous  ajouterons 
que  dans  aucune  collection  en  France  on  ne  conserve ,  à 
notre  connaissance ,  de  médailles  semblables ,  tandis  qu*il 
s'en  trouve  dans  celles  d^Italie  (M.  le  comte  Borghesien 
possède  un  exemplaire  à  fleur  de  coin)  ;  ce  qui  nous  porte  à 
croire  que  c*est  plutôt  en  Italie  qil'en  France  qu'on  trouve 
ce  genre  de  monnaie. 

Mt  L^^ely  pensant  que  le  premier  carxictAre  du  m^t 
qui  se  voit  au  revers  de  cette  monnaie  pouvait  être  un  I  y  a 
proposé  de  lire  latinos;  et  il  attribue  en  conséquence  cette 
monnaie  à  latinum  Meldorurh  (Meaux).  Ce  système  n'est 
pas  admissible ,  car  la  lettre  initiate  est  certainement  un  T, 


lia 


GATàLOGUE 


LUGDUNENSIS. 

AEDUI. 

Aedui  (in  génère). 

348  I.  EDVIS,  Tête  imberbe,  tournée  à  droite.  Grè- 
netis  au  pourtour. 

qt.  Ours  marchant,  à  droite.  Un  trait  sépare  le 
champ  de  l'exergue. 

il.  Diamètre:  i5  millimètres. 

(Mionnet^  chefs  gaulois,  n®6i,  Jl  3.) 

La  curieuse  médaille  portant  le  nom  à^Orgetorix  et 
celui  des Éduens,  Eduis^  publiée  par  M.  delà  Saussaye  dans 
le  dernier  volume  de  V Institut  archéologique  de  Rome  (1846, 
t.  XY),  prouve  que  la  tète  du  droit  de  celle  que  nous  étu- 
dions est  une  imitation  dégénérée  des  drachmes  de  Marseille, 
représentant  la  tète  de  Diane. 


AbalU). 

349  I.  Tête  virile ,  ornée  de  longs  cheveux ,  ceinte 
d'un  diadème,  et  tournée  à  droite.  Feuillage  au 
pourtour.  (Apollon.) 

Q;.  ABALLX).  Mdet  ou  âne  marchant,  à  gauche. 
Un  trait  sépare  le  champ  de  l'exergue. 
M.  Diamètre:  i5  millimètres. 
(Mionnet,  &  3,  nP  2o3.) 
*^      C'est  une  médaille  de  ce  genre  que,  par  erreur,  Boutroue 


DKS  MONNAIES  DE  LA  GAULE.       Il3 

Attribuait  à  Chalon-sur-Saône;  il  croyait  y  lire  :CAB  ALLO, 
Ici  il  n'y  a  pas  de  place  pour  le  C^  et  Tautonomie  de 
Châlon  doit  étre^  jusqu^à  nouvel  ordre,  révoquée  en 
doute. 


Diihnorix 

(chef  des  Éduens ,  nommé  par  César). 

350  I.  DVRNOCOV.  Tête  jeune,  imberbe,  diadé- 
mée,  tournée  à  droite.  (Apollon?) 

ijb.  DVBNOREX.  Personnage  de  face,  la  tête 
nue,  le  corps  couvert  d'un  vêtement  qui  se  ter- 
mine à  la  naissance  des  cuisses,  et  serré  par 
une  ceinture,  d'où  pend,  retenue  par  un  cein- 
turon, une  épée  qui  est  à  sa  droite;  de  la  main 
gauche  il  tient  par  les  cheveux  une  tête  de  profil; 
de  la  droite,  un  sanglier,  qu'il  saisit  par  les  pattes 
de  derrière;  dans  le  champ,  derrière  le  sanglier, 
un  lituus,  dont  la  partie  recourbée  est  tournée 
vers  la  gauche. 

iE.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  a  exemplaires. 

(Mionnet,  jr  3,  n°'  56  et  07.) 

35 1  II.  Même  type.  La  légende  n'existe  plus.  Der- 
rière la  tête,  un  symbole,  semblable  à  une  fève 
évidée  dont  le  germe  serait  tourné  à  droite  ;  sous 
ce  symbole ,  un  annelet. 

ijb.  DUBOREX.  Même  type  que  ci-dessus. 


1 14  CA^TALOGUE 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  a.  3,  n^  57.) 

352  III.  DVRNOCOV.  Tête  jeune,  imberbe,  tour- 
née à  droite,  et  dont  les  cheveux  tombent  en 
tresse  par  derrière.  Grènetis  au  pourtour.  (Apol- 
lon,) 

flb.  DVBNOREX.  Personnage  casqué,  revêtu 
d'une  cuirasse,  marchant  à  gauche^  et  soutenant 
dans  ses  mains  une  enseigne  surmontée  d'un  san- 
glier. Grènetis  au  pourtour. 

M..  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  n**'  53,  54  et  55.) 

353  IV.  Même  type.  La  légende  est  effacée. 

1^.  NBNOREX  (AVBNOREX).  Légende  mal  ali- 
gnée;  même  type. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  îd,,  M.  3,  n°  53.) 

Le  travail  de  cette  médaille  est  plus  barbare  que  celui 
des  pièces  décrites  sous  le  numéro  précédent,  et  en  est 
évidemment  dégénéré.  Le  N  du  commencement  de  la  lé- 
gende est  mis  certainement  pour  un  A  et  un  T  ou  un  Y 
réunis  ensemble.  Le  mot  DURNOCOV  doit  certainement  se 
rapporter  à  un  lieu  qui  nous  est  inconnu;  on  a  cru  pen- 
dant quelque  temps  y  voir  la  même  chose  que  DURNACOS, 
et  attribuer  cette  pièce  à  Tournai,  en  donnant  à  ce  lieu 
pour  roi  ou  chef  un  Duhnorix ,  différent  de  celui  dont  parle 
César.  Pour  nous ,  nous  préférons  de  beaucoup  regarder 
Durnocou  comme  répondant  à  un  lieu  distinct  de  Tour- 


DES   MONNAII^^    DE   LA    GAI] LE.  |l5 

nai  f  situé  dans  le  pays  des  £duî ,  ei  lire  ici  le  Qoni  du  fa- 
meux Dubnorix, 


Litancus 

(chef  cité  par  César  dans  ses  Commeotaires). 

354  !•  Tête  de  Diane ,  les  cheveux  tressés ,  enve- 
loppés par  derrière  dans  uti  reticulum;  son 
oreille  est  ornée  d'une  boucle  circulaire  ;  son  corps^ 
couvert  d*un  paludamentum.  Derrière  cette  tête, 
une  sorte  de  sceptre  terminé  par  un  fleuron  en 
forme  de  fleur  de  lis  ;  devant ,  un  autre  sceptre , 
terminé  par  un  globe,  que  surmonte  un  annelet. 
Grèuetis  au  pourtour. 

ijt.  LIT  A.  Cavalier  galopant  à  droite,  et  tenant 
à  la  main  une  enseigne  surmontée  d'un  sanglier. 
Grènetis  au  pourtour. 

Sa.  Diamètre  :  1 5  myUmètres.  —  a  exemplaires. 

(Mionnet,  a  3,  chefs  gaulois,  n**'  76  et  77.) 

L'armure  dont  ce  guerrier  est  recouvert  ressemble 
en  tout  à  celle  du  guerrier  à  pied,  des  médailles  portant 
pour  légende  Dubnorex;  cette  circonstance  plaide ,  comme 
on  le  voit,  beaucoup  en  faveur  de  la  classification  que  nous 
avons  proposée  plus  haut. 

355  II.  Même  type  au  droit. 

^b.  LITAN  (pour  LITAV).  Même  type. 

8. 


Jl6  CATALOGUE 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  n^  78 ,  chefs  gaulois.) 

356  III.  Même  type  au  droit, 
fle.  LITAV.  Même  type. 

jR.  Diamètre  :  i5  millimètres» 
(Mionnet,  Ji  3,  Supplément,  chefs  gaulois , 
n«  58.) 

357  IV.  Même  type  au  droit. 

]jb ICOS  {UtaACOS).   Même   type.   Mé- 
daille fourrée. 

JR.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  jR.  3,  chefs  gaulois ,  n®  70.) 


ANDECAVI. 

358  I.  ANDECOM.  Tête  jeune, imberbe,  diadémée, 
tournée  à  gauche.  (Apollon.) 

]jb.  ANDËCO.  Cheval  libre,  galopant  à  gauche; 
sous  lui ,  un  sanglier  sur  une  enseigne. 

jR.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  Supplément,  chefs  gaulois,  n^  95, 
et  Corps  d'ouvrage ,  n**  ao4.) 

Sur  des  exemplaires  mieux  conservés,  on  lît:AND£- 
COMBOS. 


DES   MONNAIES   DE   LA   GAtTLE.  II7 

AULERGI    DIABLINTES. 

Diahlintes  (in  génère). 

359  I.  Tête  imberbe,  casquée,  tournée  à  gauche  ;  le 
cou  orné  d'un  torques  gaulois.  Grènetis  au  pour- 
tour. 

]jb.  DIAOYLOS.  Cheval  galopant  à  droite;  ses 
reins  sont  ceints  d'un  lien. 

iR.  Diamètre:  i5  millimètres. — a  exemplaires. 

(Mionnet,  n^  Ifi  du  Corps  d'ouvrage,  et  107  du 
Supplément.) 

La  mauvaise  conservation  de  la  médaille  cotce  sous  le 
n^  107  est  la  seule  raison  qui  a  fait  lire  à  M.  Mionnet 
YIR. .  .y,  au  lieu  de  DIA. .  .Y,  qui  est  incontestable. 

360  IL  Variété  du  même  type, 
flt.  DNO  UO.  Même  type. 

jR.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  n^  a88  du  Supplément.) 

Les  lettres  DNO  sont  certainement  mises  sur  cet  exem- 
plaire pour  DIY  ou  pour  DIA  renversé;  U  et  O,  pour  LO: 
ce  qui  donne  pour  légende  incontestable  DIAOLO. 

Caladunum. 

36i  I.  SENODON.  Tête  barbare,  tournée  à  gauche; 
le  cou  orné  du  torques.  Grènetis  au  pourtour. 


1 1 8  CATALÔCTTS 

qe.  CALEDY.  Cheval  galopant  à  gauche;  sa 
bride,  attachée  par  une  boucle  à  sa  bouche,  pend 
jusqu'à  terre;  un  globule  est  entre  ses  jambes; 
deux  traits  horizontaux  séparent  l'exergue  du 
champ. 

jR.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnety  chefs  gaulois,  n^  ii8,  M  3.) 

362  IL  CALEDY.  Même  type  qu'au  n^  précédent. 
Derrière  le  buste,  dont  les  seins  sont  apparents 
et  le  cou  orné  d'un  torque,  un  annelet,  dans 
l'intérieur  duquel  est  un  globule.  Grènetis  au 
pourtour.  • 

9r.  Même  cheval  que  ci-dessus.  Entre  ses  jam- 
bes ,  un  annelet  ayant  à  l'intérieur  un  globule;  au* 
dessus ,  un  symbole  en  forme  d'c/) . 

JE.  Diamètre  :  1 5  milUmètres; 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  n""  19;  et  Supplément , 
n°  265,  M.  3.) 

363  IIL  Tête  imberbe,  barbare,  et  dont  les  cheveux 
retombent  en  tresse  derrière  la  tête.  Grènetis  au 
pourtour.  (Apollon.) 

ije.  (CA)  LEDY.  Même  cheval  que  ci-dessus, 
au  galop;  à  gauche^  entre  ses  jambes,  un  serpent 
la  queue  repliée.  Fabrique  plus  barbare. 

JR.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  a.  3,  n**  74.) 
lie  mot  Senodon^  <}u'on  lit  sur  ces  pièces,  les  a  fait  classer 


DES   l)CONNAIES   DE   LA    GAULE.  II9 

pSLt  quelques  attti(tuaires  à  la  ville  de  Sehs  ;  mais  Sens  se 
disait  en  latin  Senones  et  non  Senodon,  D'autres  préten- 
dent que  Caledu  était  mis  pour  Caledunum  ,  nom  ancien  de 
la  ville  de  Châlons-sur-Marne.  Nous  répétons  encore  que 
Châions  s'appelle  Catalaunum  sur  les  monnaies  gauloises 
elles-mêmes,  et  non  Caledunum.  Il  faut  donc  chercher  autre 
part  Texplication  de  Senodon  et  de  Caledu.  Pour  nous, 
Senodon  e^t  un  nom  de  chef,  et  Caledu  Tabrégé  d'un  nom 
de  localité.  Or,  un  document  du  VUI^  siècle,  cité  par 
M.  Walckenaer,  dans  sa  Géographie  des  Gaules,  indique  un 
lieu  nommé  Caladunum^  dans  le  Pagus  Diablinticus  du  dio- 
cèse du  Mans.  Ce  Caladunum  est  aujourd'hui  un  village 
sans  importance  du  nom  de  Chalon.  La  grande  antiquité 
de  ce  lieu  et  le  i-apport  qu'on  trouve  entre  Caladunum  et 
Caledu ,  abréviation  évidente  de  Caledunum ,  nous  enga- 
gent à  classer  notre  médaille  à  ce  lieu. 


Ateula ,   U lattis 

(chef  incertain  de  Caladunum). 

364  I  ATEVLA.  Buste  jeune,  imberbe,  ailé  et 
tourné  à  gauche;  les  seins  sont  marqués,  et  le  cou 
orné  du  torques.  Grènetis  au  pourtour.  (La  Vic- 
toire. ) 

^.  VLATOS.  Bœuf  marchant  à  droite;  au-des- 
sus ,  le  symbole  de  l'c/î  ;  entre  ses  jambes ,  un  qua- 
tre-feuilles.  A  l'exergùe,  un  épi  de  blé  dont  la 
tige  est  brisée ,  et  recourbée  de  gauche  à  droite. 
Grènetis  au  pourtour. 

Diâinèthè:  i5  millimètres. 


XaO  CATALOGUE 

(Mionnet,  il.  6^  chefs  gaulois ,  Supplément, 

365  II.  Mêmes  types  et  légendes. 

1^.  Mêmes  types  et  légeades;  seulement,  sous  le 
cheval  se  trouve  un  pentagone  ;  à  Texergue,  sé- 
paré du  champ ,  paraîtrait  un  croissant  dans  un 
demi-cercle. 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  4  exemplaires. 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  n""  i4*) 

366  m.  Mêmes  légendes  et  mêmes  types. 

jf:.  Incus. 

jR.  Diamètre:  i5  millimètres. 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  Supplément,  n*^  6.) 

Les  médailles  que  nous  venons  de  décrire  ne  peuvent 
être  séparées  de  celles  où  on  lit  Senodon  et  Caledu,  Si 
ces  dernières  appartiennent  à  Caladunum,  celles-ci  doivent 
appartenir  à  des  chefs  gaulois  de  la  même  localité.  En  effet^ 
symboles 9  disposition  de  ces  symboles,  travail  de  gravure, 
tout  est  identique.  Les  traits  qu'on  voit  à  l'exergue  des 
pièces  sur  lesquelles  on  lit  Senodon,ne  sont  rien  autre  chose 
que  la  dégénérescence  de  Tépi  de  blé. 

AULERGI    EBUROVIGES. 

367  I.  AVLIRCV.  Tête  imberbe,  tournée  à  gauche  ; 
le  contour  de  cette  tête  est  dessiné  par  un  trait 


DES    MONITAIES    DE   LA   GAULE.  ia| 

qui  Tenveloppe;  les  cheveux  descendent  sur  le 
cou.  Filet  au  pourtour.  (Apollon.) 

]}:.  Génie  ailé ,  tourné  à  droite ,  et  combattant 
un  lion ,  tourné  à  gauche  ;  entre  les  deux  antago* 
nistes,  un  cercle,  dans  le  centre  duquel  est  un  glo- 
,    bule.  Au  bas,  un  sanglier  marchant  à  droite.  Fi- 
let au  pourtour. 

Diamètre  :  19  millimètres. 

(Mionnet,  Gaule  Lyonnaise ,  n^  206,  JE.  5.) 

Pellerin  lit  la  légende  du  droit  AULIRCUS  ;  il  a  pris  une 
mèche  des  cheveux  pour  VS  finale.  —  M.  Mionnet  croit  le 
personnage  du  droit  casqué  ;  pour  nous,  nous  pensons  qu'il 
ne  faut  voir  autre  chose  que  les  contours  de  la  tête  dans  le 
cercle  qui  cerne  les  cheveux ,  ici ,  comme  dans  un  grand 
nombre  de  médailles  gauloises.  Cette  tête  sera  pour  nous 
celle  d'Apollon.  —  Quoique  le  nom  d'Eburovices  ne  se 
trouve  pas  indiqué,  il  faut  pourtant  leur  donner,  de  préfé- 
rence à  tous  les  autres  Aulerci,  cette  médaille,  à  cause  de 
ses  types  et  de  sa  fabrique. 

368  II.  A VLIRCO.  Cheval  libre,  galopant  à  droite; 
au-dessous ,  un  astre  à  cinq  pointes.  Filet  et  grè- 
netis  au  pourtour. 

flt.  EBVROVICOM.  Sanglier  tourné  à  droite 
et  posé  sur  la  hampe  d'une  enseigne,  qui  traverse 
un  double  grènetis  cernant  toute  la  pièce. 

M.  Diamètre  :  19  et  ao  millimètres.  —  a  exem- 
plaires. 


^ 


\^2  Catalogué 

(Miohnety  £.  '5,  h^  ^09  et  nôÔ  de. là  tiiaule 
Lyonnaise.) 

C'est  une  M  o'nciale  que  M.  Mi'onnèt  a  pris  pour  les 
lettres  IV  ;  car  îl  lit  celte  lëgende  du  revers  :  EBURO- 
VICO.  IV. 

369  III.  IBRVIX.  Tête  jeune,  imberbe,  tournée  à 
droite;  elle  est  couverte  de  longs  cheveux  qui 
lui  descendent  sur  le  cou,  et  sont  ornés  d'une  sphen- 
doné  (Vénus).  Vis-à-vis,  et  au  bas  de  son  cou, 
une  feuille  de  lierre  la  tête  en  bas. 

îjL-.  Cheval  galopant  à  gauche  ;  vis-à-vis ,  uii  ra- 
meau; au-dessus,  deux  S  couchées,  sic  (  03  );  au- 
dessous,  un  sanglier  marchant  à  gauche;  entre  ses 
jambes,  un  cercle,  au  milieu  duquel  se  trouve  un 
globule. 

A.  Diamètre  :  i4  millimètres. 

(Mionnet,  n*^  ^^T') 

Les  mots  IBRVIX  et  EBVROVIX  ont  tant  de  rapports 
entre  eux,  qu'il  serait  déraisonnable  de  ne  pas  les  rappro- 
cher. D'ailleurs,  les  types  du  revers  se  retrouvent  sur  les 
médailles  certaines  des  Eburovices.  Comparez  avec  l'es  nu- 
méros I  et  II.  Nous  ne  parlons  pas  de  l'hypothèse  qui  con- 
siste à  rapprocher  le  mot  IBRVIX  de  BITURIGES,  et  fait 
ainsi  de  cette  pièce  une  monnaie  des  Bituriges  Cubi  :  elle 
nous  paraît  trop  diflîcile  à  soutenir. 


DES   MOlVlTAIEd   bÈ   tA.   GAULE.  tàS 

CARNUTES. 

Carnutes  (in  génère), 

37ôI....Cn.  Tête  îttibérbè,  barbare ,  touriieè  à 
gauche  ;  les  cheveux  de  cette  tête  sont  ccrniés  par 
uïi  trait  circulaire.  Vis-à-vis,  un  cercle,  au  milieu 
duquel  se  trouve  un  globule. 

ijt.  KAPNITOC  vél  KAPIitTOC  vel  KAPON- 
TOC.  Sanglier  marchant  à  gauche;  entre  ses  jâm- 
bes,  un  cercle.  Uh  tieste  de  grènelis  s'aperçoit  sur 
les  cbhtours; 

St.  Diamètre:  i6  millimètres. 

(  Mionnet ,  chefs  gaulois.) 

Cette  pièce  a  été  attribuée  parPellerin  aux  Auscii, parce 
qu'il  croyait  y  déchiffrer  OCU  au  droit  ;  mais  on  n'y  voit 
réellement  que  Cil.  Il  lisait  à  tort  au  revers  CRAMIT,  et 
M.  Mionnet  à  son  tour  y  déchiffre  KPAMITOC.  Mais  il  y 
a  certainement  KAPNITOC  vel  KAPIIITOC  vel  KAPON- 
TOC.  Or,  le  nom  des  Carnutes  en  grec  est  KapvouTÎvoi,  se- 
lon Pfutarque  (in  Caes.);  KapvoîÎTai,  sfelon  Ptoléméc;  en  latin 
Carnutes  dans  César;  Carnutœ ^  Carnotœ^  dans  tous  les 
auteurs  de  la  haute  et  basse  latinité.  Entre  Kapvîroç  vel 
KapovToç  et  Kapvoutai,  n'y  a-t-il  pas  une  similitude  assez 
grande  poflr  donnet  ^ans  hésitatioil  notre  médaille  aux 
Carnutes?  Il  y  a  plus,  c'est  que,  sous  le  rapport  des  t^pes 
et  du  travail,  on  trouve  entre  cette  pièce  et  celle  des  Au- 
lerci  £barovices  beaucoup  d'analogie  ;  or,  comme  on  sait , 
les  territoires  des  Carnute»  et  celui  des]  Aulerci  se  tou* 
cÊaient. 


ia4  CATALOGUE 

Tdsgetius 

(roi  des  CSaraoteSi  cité  par  César  dans  ses  Commentaires). 

37 1  I.  EARESooTIS.  Tête  d'Apollou  dont  les  cheveux 
sont  boucles  et  tournes  à  droite.  Grènetîs  au  pour- 
tour. La  tête  est  ceinte  d'uu  diadème;  derrière, 
une  feuille  de  vigne  ou  de  lierre  ^  la  pointe  en 
bas. 

fle.  TASGirriOC.  Pégase  galopant  à  droite. 
Grènetis  au  pourtour. 

M.  Diamètre  :  16  à  17  millimètres. 

(Mionnet,  iE.  3,  chefs  gaulois,  n^'  Sg,  60  et 

73.) 

MM.  de  la  Saussaye  et  de  Lagoy  ont  classé  cette  belle 
médaille  aux  Carnutes,  et  démontré  que  le  droit  était  imité 
des  derniers  consulaires  de  la  famille  Calpuuia.  Le  Pégase 
du  revers  est  emprunté  aux  deniers  de  la  famille  Titia. 

CARNUTES  Vel  EBUROVIGES  INCERTAINS. 

37a  I.  Tête  d'Apollon  ceinte  d'un  diadème ,  les  che- 
veux boucles  par  derrière; vis-à-vis,  une  branche 
de  vigne  ou  de  lierre,  ornée  de  cinq  feuilles  et  de 
deux  grappes  de  raisin,  ou  de  deux  touffes  de 
baies. 

%.  Cheval  libre,  galopant  à  droite; au-dessus, 
deux  S  renversées ,  sic  (  co  ).  Entre  ces  S  et  le  che- 
val y  un  cercle.  Sous  le  cheval  un  cercle ,  dans  le- 


DES   MONNAIES   DE   LA  GAULE.  1^5 

quel  est  un  gros  globule;  plus  bas,  un  sanglier 
marchant  à  droite.  Grènetis  au  pourtour. 

JE.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnety  M  382,  Supplément  ;  incerfeines  des 
Gaules.) 

Par  le  type  du  droit  cette  médaille  est  identique  à  celles 
qui  portent  le  nom  de  TAGIITIOS;  par  ceux  du  revers, 
à  celle  sur  laquelle  on  lit  :  IBRVIX.  Elle  appartient  donc, 
soit  aux  Camutes,  soit  aux  Aulerci  Eburovices.  Cette  der- 
nière opinion  est  celle  de  M.  Lelewel.  Nous  ne  croyons 
pouvoir  mieux  faire  que  de  regarder  la  chose  comme  incer- 
taine, et  de  placer  cette  pièce  à  la  suite  de  celles  de  ces  deux 
peuples,  en  proposant  de  Tattribuer  à  l'un  ou  à  l'autre. 
Nous  penchons  cependant  pour  la  donner  aux  Carnules 
plutôt  qu'aux  Eburovices. 


HELVETII. 

Orgetorix  y^tpUi-ii. 

(  Orgetorix ,  chef  des  Helvetii ,  nommé  par  César.) 

373  I.  ATPILI.  II.  Tête  jeune ,  imberbe,  diadémée, 
tournée  à  gauche;  à  sa  naissance,  le  cou  est  en- 
touré d'une  draperie  (vraisemblablement  un  pa» 
ludamentum). 

lit.  ..RCEÏIR.  (ORCETlR/:c).  Cheval  libre,  ga- 
lopant à  gauche  ;  au-dessous,  un  astre  à  six  rayons 
(le  soleil). 


19$  QATAXOGUE 

A.  Diamètre  :  1 4  milUmètres.  —  ^  exemplaires. 
(Miopnety  Supplément,  che&  gaulois ,  p^'  8 
et  9.) 

M.  de  la  Saussaye  vient  de  publier,  dans  les  Annales 
de  l'Institut  archéologique  de  Rome  (  tom.  XV  ) ,  une 
pièce  portant  le  nom  àOrgetorix  et  des  Mdid.  Cette 
pièce,  où  se  voit  la  tête  de  la  Diane  massaliote,  a  été  certai- 
nement frappée  en  vertu  de  Talliance  du  chef  helvète  et 
des  JEdid.  Il  nous  semble  donc  que  les  légendes  Orge- 
tirix  et  AtpilL  H  rappellent  Talliauce  d'Orgétorix  avec  un 
chefgaulois  inconnu  y  lorsqu*irquitta  son  pays. 


Orgetorix--  Coius. 

374  !•  COIOS.  Tête  jeune ,  imberbe,  diadémée, 
tournée  à  gauche;  le  contour  de  la  tête  est  en- 
vironné d'un  trait;  la  naissance  du  cou  ornée  d'un 
paludamentum.  On  distingue  le  torques  gaulois. 

1^.  ORCITIRIX.  Cheval  libre,  galopant  à  gau- 
che.  A  l'exergue,  séparé  du  champ  par  un  trait, 
un  symbole  composé  d'un  cercle,  auquel  s'attachent 
quatre  feuilles,  deux  de  chaque  coté. 

jR.  Diamètre  :  14  millimètres. 

(Mionnet,  a  3,  chefs  gaulois,  n  9a.) 

Orgétorix  nous  paraît  encore  être  ici  le  chef  des  Helve- 
tiiy  et  COIOS  un  nom  de  chef  gaulois  inconnu,  comme 
Atpifi,  ii,  avec  lequel  Orgétorix  avait  fait  allij^nce«i 


DES  MONNAÇBS   DE  L4l   GAULE.  f^J 


LIXOYÎI. 

3^5  I.  LIHO.  VI.  Tête  casquée,  tournëe  à  droite 
(Rome  ou  Pallas).  Grènetis  au  pourtour. 

ç.  VACCA  vel  VRCCA  vel  VRCCL  Aigle  les 
ailes  semi-éployëes,  tourné  à  droite.  Grènetis  au 
pourtour. 

A.  Diamètre  :  12  millimètres. 

(M[ionnet,  ma  1/2;  chefs  gaulois,  n®  7  5.) 

C'est  bien  certainement  un  H  et  non  un  X  qu*il  faut  voir 
dans  la  troisième  lettre;  nous  croyons  pourtant  devoir  sans 
hésiter  donner  cette  médaille  aux  Lixovii.  I^es  mots 
LIHO.  VI  et  LIXOVI  ont  une  grande  analogie.  ^1  peut  bien 
se  faire,  d'ailleurs,  c^^ue  ce  que  nous  prenons  pour  une  H  ait 
été  parfois  mis  chez  les  Gaulois  pour  un  X,  et  en  outre , 
c'est  que  Taigle,  les  ailes  semi-éployées,  se  trouve  fréquem- 
ment sur  les  médailles  certaines  des  Lixovii.  La  pièce  que 
nous  allons  décrire  nous  en  fournira  la  preuve. 

Si  M.  Mionnet  a  lu  QVACIA  au  lieu  de  VACCA,  c  est 
qu'il  a  pris  pour  un  O  une  des  serres  de  l'aigle  du  revers,  et 
pour  un  I  le  second  C.  Du  reste,  cette  légende  est 
très -fruste,  et  quoique  VACCA  nous  semble  la  meilleure 
leçon  j  il  pourrait  bien  se  faire  qu'il  y  eût  soit  V^CCA , 
soit  VRCCI.  Jamais,  cependant,  on  peut  l'affirmer,  il 
n'a  pu  y  avoir  OVACIA. 


Ia8  CATALOGUE 

Cisiambus^  Cattus 

(Vergobret  des  Lixovii,  inconnu  à  Thistoire). 

376  I MBO  {CdsiaMROs).  Tête  nue,  imberbe,  les 

cheveux  ras,  tournée  à  gauche.  Grènetîs  au  pour- 
tour. Derrière  la  tête ,  un  quatre-feuilles. 

».  PVBUC  A  SIMISSOS  LEXOYIO.  Dans  le 
champ,  un  aigle  les  ailes  semi-ëployées ;  la  tête 
tournée  à  gauche.  Grènetis  au  pourtour. 

lEé.  Diamètre  :  aa  millimètres. 

(Mionnet,  A  4  1/^9  Supplément,  chefs  gau- 
lois ,  n^  59.) 

Cette  pièce  est  une  variété  d^une  médaille  semblable,  pu- 
bliée dans  la  Resfue  numismatique  ^  t.  II ,  p.  i3,  par  M.  de 
Saulcy.  La  médaille  de  M.  de  Saulcy  nous  prouve  que  le 
nom  du  droit,  dont  il  ne  paraît  ici  que  MBO,  doit  être  lu 
CISIAMBOS.  La  notre,  au  contraire,  supplée  aux  lettres 
qui  manquent  sur  l'autre.  Du  côté  du  revers,  il  faut  y  lire: 
PVBUC.  A  SIMISSOS  LEXOVIO ,  comme  ici.  Inutile  de 
dire  que  la  lecture  ASIRR  ISSOS  LLXOVIOISVISSIG , 
donnée  par  M.  Mionnet,  est  fautive.  Une  autre  pièce,  pu- 
bliée toujours  par  M.  de  Saulcy,  dans  le  même  mémoire, 
page  la ,  nous  apprend  que  Cisiambos  se  nommait  en  outre 
Cattos^  et  qu'il  était  Vergobret  des  Lixovii.  CISIAMBOS 
CATTOS  VERGOBREÏO  ;  au  revers  on  lit  :  SIMISSOS 
PUBLICOS  UXOVIO.  La  médaille  de  Cisiambos,  publiée 
par  M.  de  Saulcy,  diffère  de  la  nôtre,  parce  que  l'on  y 
voit  au  droit  deux  globules  derrière  la  tête,  tandis  que 
sur  celle  du  C^inet  il  y  a  un  quatre-feuiiles. 


DES   MONITAIES   D£   LA   GAULE.  1^9 

SEGUSIANI. 

Segusiani  (in  génère). 

377  SEGUSIA.  V. S.  Buste  jeune,  imberbe,  casqué, 
tourne  à  droite  ;  le  casque  est  orné  d'une  crista, 
le  buste  est  couvert  d'un  paludamentum  ;  derrière, 
on  voit  une  lance,  dont  cette  figure  est  armée. 
Grènetis  au  pourtour. 

iji.  ARVS.  Hercule  nu,  debout,  s'appuyant  sur 
sa  jambe  droite.  Il  occupe  le  centre  du  champ. 
Sur  son  bras  gauche  est  jetée  la  peau  du  lion  de 
Némée;  son  bras  droit  est  étendu  au-dessus  de  sa 
massue.  De  sa  main  gauche  il  touche  Télesphore, 
élevé  sur  une  base ,  couvert  d'un  long  manteau  qui 
ne  laisse  voir  que  sa  tête  nue  et  ses  pieds.  La 
massue,  qui  se  trouve  debout  sous  la  main  droite 
d'Hercule,  est  également  posée  sur  une  base,  et 
Hercifle  semble  plutôt  la  consacrer  qu'y  toucher.  >* 
Grènetis  au  pourtour. 

&,  Diamètre  :  2 5  millimètres.  —  2  exemplaires, 
(Mlonnet,  A  3,  Corps  d'ouvrage,  n**    197,   et 
Supplément,  n^  142O 

378  IL  Même  type.  Pièce  fourrée.  La  tête  du  droit 
semble  légèrement  barbue. 

lEt*  Diamètre  :  i4  millimètres» 
(Mionnet,  M,  3,  Supplément,  n**  i43.) 
Les  types  de  cette  médaille  méritent  d*étre  étudiés  avec 

9 


^ 


J  3b  CAt AtOCtJE 

soin.  Le  personnage  gravé  au  droit ,  et  près  duquel  on  lit  : 
SËGUSIA.,  est  incontestablement  une  Minerve  Segusia, 
c'est-à-dire,  une  Minerve  protectrice  des  Segusiani,  per- 
sonnifiant ce  peuple,  de  même  qu'à  Rome  elle  personnifiait 
les  Romains  sous  les  noms  de  Valeria  et  de  Roma, 

Le  revers  présente  trois  objets  distincts  les  uns  des  au- 
tres :  c*est  Hercule  au  centre,  appuyant  sa  main  gauche  sur 
un  personnage,  qui  n'est  autre  qu'une  statue  placée  sur  un 
cippe,  et  étendant  sa  main  droite  sur  sa  massue,  dressée 
sur  un  autre  cippe. 

Le  petit  personnage  placé  à  la  gauche  d'Hercule  n'a 
encore  été  nommé  par  personne  ;  cependant  il  nous  semble 
qu'il  n'est  pas  difficile  d'y  reconnaître  Télesphore.  Ce  dieu 
est,  en  effet,  représenté  de  la  même  façon  sur  toutes  les 
médailles  antiques  où  il  a  été  figuré;  seulement,  d'ordinaire, 
le  capuchon  de  sa  cucule  recouvre  sa  tête,  tandis  qu*ici  il 
est  rejeté  sur  ses  épaules ,  et  la  laisse  à  découvert.  Voyez 
les  médailles  d'Acrasus,  d'Attalia,  d'Hyrcania,  de  Mseonia 
en  Lydie;  de  Gargara ,  de  Pitane,  de  Pergame,  en  Mysie; 
de  Nicée,  de  Hadriani,  en  Bithynie.  — Remarquons,  en 
passant,  que  sur  toutes  les  médailles  autoàoles,  repré- 
sentant Télesphore,  que  nous  avons  pu  étudier,  il  se  trouve, 
soit  au  revers  d'une  tête  d'Hercule,  comme  à  Acrasus  et 
Attalia,  soit  au  revers  d'une  tête  de  Minerve,  comme  à 
Gargara,  à  Hyrcania,  à  Maeonia,  à  Nicée,  à  Pergame,  à 
Pitane  ;  et  que ,  de  plus ,  ces  médailles ,  qui  sont  contempo- 
raines de  la  pièce  que  nous  étudions,  à  part  le  style,  repré- 
sentent Minerve,  à  peu  près  de  la  même  façon  que  la  nôtre. 
Est-ce  un  hasard?  Dans  tous  les  cas,  on  en  conviendra,  ce 
hasard  serait  fort  singulier.  Pour  nous,  nous  aimons  mieux 
croire  qu'au  premier  siècle  de  notre  ère,  un  mythe  où  Her- 
cule, Télesphore  et  Minerve  jouent  un  rôle,  jouissait  d'une 
grande  faveur  dans  le  monde  païen. 


DES    MONKAÎKê    DÉ   LA    GAULE.  ]3l 

Là  position  de  Tctesphore  sur  un  cippe ,  et  celle  de  la 
massue  d'Hercule  sur  un  autre  cippe,  nous  paraissent  de- 
voir être  prises  en  considération.  Sont-ce  des  Agalmata 
révérés  par  les  Segusiani  ?  Sont-ce  des  Ânetthemata  élevés 
par  Hercule  et  destinés  à  rappeler  un  fait  mythologique  ? 
Cherchons  à  le  deviner. 

Selon  M.  Lenormant,  qui  non-seulement  tci>  mais  dans 
tout  le  courant  de  ce  travail,  on  Ta  vu,  a  bien  voulu  nous 
aider  de  ses  conseils,  la  préseuce  simultanée  d*Herculeet  de 
Télesphore  sur  une  monnaie  des  Segusiani,  signifierait 
que  ces  peuples  possédaient  des  eaux  thermales  sur  leur 
territoire,  et  qnUls  auraient  adopté  ce  type  parce  que  le 
fils  d'Alcmène  était  regardé  par  les  anciens  comme  le  pro- 
lecteur des  eaux  minérales.  A  l'appui  de  son  opinion, 
M.  Lenormant  cite  les  médailles  des  Thermitani  Hime- 
renses ,  qui  nous  offrent  également  la  figiu'e  d'Hercule.  Or, 
ces  peuples  se  prévalaient  beaucoup  des  fontaines  d'eau 
chaude  que  possédait  leur  ville.  En  effet ,  sur  les  tétra- 
drachmes  d'Himera,  nous  voyons  la  nymphe  locale  sacrifiant 
sur  un  autel^  et  la  fontaine  versant  son  onde  dans  un  bassin 
où  se  baigne  un  satyre.  Plus  tard,  quand  Himera  eut  été 
détruite  de  fond  en  comble  par  les  Carthaginois,  puis  re- 
bâtie par  les  Romains,  les  Himerenses  ajoutèi'ent  à  leur  nom 
celui  de  Thermitani^  et  ils  racontaient  qu'Hercule,  étant 
en  Sicile  et  passant  chez  eux ,  se  trouva  excédé  de  fatigue; 
que  la  nymphe  locale,  pour  lui  rendre  son  ancienne  vi- 
gueur, fil  jaillir  de  terre  une  source  thermale,  dans 
laquelle  il  se  plongea,  et  que  cette  source,  nommée  par 
cette  raison  Himera ,  donna  sou  nom  à  la  ville  et  au  fleuve 
qui  l'arrose.  Diodore  rapporte  ce  fait,  L.  IV,  eh.  ti3,et 
Piodare  y  fait  allusion  dans  ses  Olympiades,  ode  Xlf, 
vers  ti5. 

Daes  rmiiqmté^  chaqmo  peuple,  ohiuiue  cité  s'appio^ 

9. 


l3a  CATALOGUE 

priait  les  mythes  généraux  et  les  localisait  ;  c'est  ainsi  que, 
dans  plus  de  dix  endroits  différents ,  on  raconte  avec  des 
variantes  la  même  légende.  M.  £rnest  Vinet  a  bien  voulu 
recueillir,  poui^  nous  les  communiquer,  un  grand  nombre 
de  faits  analogues,  qu'il  serait  trop  long  d'énumérer  ici; 
nous  nous  contenterons  d'en  transcrire  un,  rapporté  éga- 
lement par  Ëckhei,  dans  son  Doctrinoy  à  l'article  Himera, 
On  dit  qu'Hercule,  fatigué  de  ses  travaux  et  passant  par  les 
montagnes  qui  séparent  la  Thessalie  de  la  Thrace,  s'arrêta 
dans  un  endroit  nommé  Pylœy  et  que  là,  pour  lui  rendre 
la  force  qu'il  avait  perdue ,  Minerve  fil  sortir  d'un  rocher 
une  source  d'eau  chaude;  désormais,  à  cause  de  cette  cir- 
constance, ce  lieu  fut  appelé  Thermopylœ.  Ce  sont  les  fa- 
meuses Thermopyles.  Au  droit  de  la  pièce,  qui  fait  le  sujet 
de  cette  note,  on  trouve  justement  l'effigie  de  Minerve,  et, 
on  l'a  vu,  sur  cinq  monnaies  contemporaines  représentant  la 
même  déesse,  on  distingue  au  revers,  comme  sur  celle-ci,  le 
simulacre  de  Télesphore.  Serait-ce  aller  trop  loin  que  d'ac- 
corder à  notre  Minerve  Segusia  la  qualification  et  les  attri- 
butions de  Minerve  Medica? 

Pour  en  revenir  aux  Segusiani,  nous  dirons  qu'entre 
autres  fontaines  thermales  existant  sur  leur  territoire  à  la 
période  gauloise ,  ou  gallo-romaine ,  il  y  en  avait  une  qui 
semble  avoir  joui  d'une  certaine  célébrité  :  elle  se  nommait 
Jquœ  Segestœ  y  et  la  ville  à  laquelle  elle  a  attaché  son  nom 
est  citée  par  les  auteurs  anciens;  c'est  aujourd'hui  Fonsfort- 
Saint-Galmier,  dont  les  eaux  ont,  dit-on,  la  propriété  de 
guérir  de  la  gravelle.  Aucune  tradition  n'attribue  au  pays 
des  Segusiani  le  mythe  de  la  découverte  des  eaux  therma- 
les en  faveur  d'Hercule.  Cependant,  Hercule  étant  un  dieu 
fort  révéré  des  Gaulois,  et  le  mythe  dont  il  est  question 
ayant  été  revendiqué  par  bien  des  peuples  divers, il  n'y 
aurait,  à  tout  prendre,  rien  de  bien  extraordinaire  à  ce  que 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  .  l33 

ces  peuples  aient  élevé  quelques  prétentions  sur  sa  pro- 
priété. Télesphore  n'est  nommé  par  aucun  auteur  comme 
y  jouant  un  rôle;  mais,  comme  il  préside  à  la  convalescence, 
il  n'y  a  rien  de  plus  nafurel  que  de  croire  que  sur  notre 
médaille  Hercule,  convalescent,  est  représenté  élevant 
en  son  honneur  un  simulacre  pour  célébrer  sa  guérison  ,  et 
comme  à  un  dieu  purificateur. 

Quant  à  la  présence  de  la  massue  d'Hercule  sur  un  cippe, 
et  quant  au  geste  que  fait  le  héros  en  la  couvrant  de  sa 
main ,  il  est  facile  de  rendre  compte  de  ces  deux  circons- 
tances. Après  le  combat  dans  lequel  Hercule  vainquit  les 
géants,  il  consacra  sa  massue  à  Mercure  Polygius  ;  cette  arme 
était  faite  de  bois  d'olivier  :  elle  prit  racine  au  moment  de  sa 
consécration ,  et  devint  un  grand  arbre.  Nous  voyons  cer- 
tainement ici  la  représentation  de  ce  fait  ;  et  ce  qui  nous  y 
autorise  surtout,  c'est  la  comparaison  du  sujet  représenté 
sur  notre  médaille ,  avec  un  sujet  analogue  peint  sur  un 
vase  de  la  fabrique  de  Yulci,  actuellement  en  la  possession 
de  M.  de  Witte.  Sur  ce  vase.  Hercule  est  représenté  debout, 
recouvert  delà  peau  du  lion  de  Némée,  tenant  sa  massue 
des  deux  mains  et  la  plantant  sur  un  autel  ;  elle  se 
couvre  déjà  de  branches  et  de  feuilles.  Quoique  le 
sujet  figuré  sur  ce  vase  soit  jusqu'ici  resté  unique  et  inédit, 
M.  de  Witte'n'a  point  hésité  à  nous  permettre  de  le  citer  à 
Tappui  de  notre  opinion  ;  nous  ne  saurions  trop  lui  en  té- 
moigner notre  reconnaissance.  La  seule  différence  qui 
existe  entre  le  vase  et  la  médaille ,  c'est  que,  sur  l'un,  Her- 
cule saisit  là  massue  des  deux  mains,  et  que,  sur  l'autre, 
il  étend  la  main  au-dessus.  Cette  différence  ne  contrarie 
nullement  notre  opinion ,  car  le  geste  de  la  consécration  est 
plus  évident  encore  que  dans  le  premier  cas. 

Il  est  aussi  difficile  de  déterminer  le  lieu  où  Hercule 
vainquit  les  géants ,  que  de  fixer  celui  où  il  se  baigna  dans 


l34  GATALOGDK 

(]cs  eanx  thermales  ;  car  une  fonle  de  peuples  se  sont  ap- 
proprié ce  mythe.  La  Gaule  le  réclamait,  et  citait  les 
plaines  de  la  Crau^  en  Provence,  comme  en  ayant  été  le 
théâtre.  On  peut  donc  le  considérer  comme  gaulois.  Il 
semblera  tout  naturel  alors  de  retrouver  sur  une  pièce 
gauloise  un  sujet  tendant  à  en  rappeler  le  souvenir. 

Si  Tacte  même  de  la  consécration  de  la  massue  d'Hercule 
est  un  fait  nouveau  en  iconographie,  il  n'en  est  pas  de 
même  de  la  suite  de  cette  consécration.  Déjà,  dans  TEn- 
cyclopédie,  M.  Mongez  a  cité  (art.  Massue)  une  sardoine 
de  la  collection  Stosch  ,  où  Ton  voit  une  massue  terminée 
en  catlucée^  et  dont  il  sort  deux  palmes  et  deux  épis  (cette 
pierre  se  trouve  aujourd'hui  au  musée  de  Berlin).  Il  pense, 
selon  nous,  avec  raison,  que  le  caducée  est  enté  sur  la  mas- 
sue, en  mémoire  de  sa  consécration  à  Mercure.  A  Tappui 
de  ce  fait  nous  en  citerons  un  autre,  qui  doit,  selon  nous, 
être  expliqué  de  môme  :  il  s'agit  des  pièces  de  bronze  de 
Lacédéraone,  au  revers  de  la  massue  terminée  eti  caducée, 
et  qui  représentent  au  droit ,  soit  Antonin  le  Pieux ,  soit 
le  portrait  de  Lycurgue.  Nous  nous  étonnons  d'être  le  pre- 
mier à  présenter  cette  explication. 

Outre  les  types  ci-dessus  signalés  au  revers  de  la  mé- 
daille dî&s  Segusiani ,  on  y  lit  encore  :  ARVS.  Ce  mot  sem- 
ble s'appliquer  à  Hercule.  Mais  c'est  un  mot  gaulois,  et 
cottnne,  quoi  qu'oh  en  dise,  la  langue  gauloise  est  encore  à 
trouver,  nous  n'avons  que  des  conjectures  à  présenter  à  ce 
ptbpos.  Qu'on  nous  les  pardonne.  En  grec  *Apoç  signifie 
secours,  'Apeoç  est  un  snrnoitt  deBàcchus,  et  "ApTiç  le  ndm 
de  Mars.  S'il  était  permis  d'aller  chercher  dans  le  gr(^c  ï'é- 
tymolojjïe  du  mot  gaulois  (on  sait  que  les  deux  langues  sont 
sœurs),  nous  dirions  que  \e  gaulois  Arus  doit  être  analogue 
aux  trois  mots  grecs.  On  sait  que  Bacchus  jireUs  combattit 
les  géants  totutiiie  Hercule,  qù'Hercute  est  s<Jntlé4it  tiôtn- 


DES   MOimAieS   DE   LA   GAULE.  l35 

paré  à  Mars,  et  enfin  qu'il  porte  souvent  le  nom  de  Hcdijjp. 
Nous  sommes  donc  porté  à  croire  qu'il  est  question  ici  d'un 
Hercule  Jrus,  honoré  spécialement  chez  les  Segusiani; 
q\\Arus  signifie  secourable ,  et  parce  que  le  demi-dieu  vint 
au  secours  de  Jupiter  et  de  TOlympe,  et  parce  que,  sans 
doute ,  il  est  encore  considéré  ici  comme  protecteur  des 
eaux  thermales. 

Késumons-nous.  Au  droit ,  la  médaille  qui  nous  occupe 
nous  paraît  présenter  MiniTve  Segusia,  qui,  dans  ses  attri- 
butions, réunirait  >  outre  le  rôle  de  protectrice  des  Segu- 
siani, celui  de  protectrice  de  la  médecine;  qui  serait ,  en 
un  mot,  assimilée  à  la  Minerve  Medica.  Au  revers.  Hercule 
vainqueur  des  géants,  consacrant  sa  massue  à  Mercure,  et 
élevant  un  anathema  à  Télesphore,  après  s'être  purifié 
dans  les  eaux  thermales. 

Il  est  une  autre  question  encore  que  nous  n'avons  pas 
abordée ,  et  qu'il  est  indispensable  de  traiter.  Écho  de  tous 
ceux  qui  l'ont  précédé,  M.  Mionnet  n  donné  ce  genre  de 
monnaie  à  la  ville  de  Suze ,  nommée  en  latin  Segusio,  Mais, 
quoique  cette  classification  n*ait  pas  encore  été  combattue 
par  écrit  ^  elle  a  été  depuis  longtemps  abandonnée  par  les 
savants  qui  ont  étudié  avec  soin  la  numismatique  gauloise. 
MM.  de  laSaussaye,  Lenormant,  deLongpérier  {Cat  Ma' 
gnoncourt),  avant  que  nous  y  ayons  songé  nous-mérae,  pen- 
saient que  ces  pièces  appartenaient,  non  à  Suze,  mais  aux 
Ségusiens.  Nous  sommes  heureux  de  nous  être  rencontré 
avec  eux.  Pour  juger  de  la  justesse  de  cette  nouvelle  attri- 
bution,il  nes'agitquede  regarder  attentivement  notre  mon- 
naie ,  et  on  sera  bien  vite  convaincu  que  rien  là  ne  rappelle 
le  style  iraliote,  qui  certes,  si  cette  pièce  appartenait  à  Suze, 
y  aurait  laissé  quelques  traces  de  son  influence. 


l36  CATALOGUE 

Lugdunum  copia. 

379  I.  Tête  jeune,  imberbe,  ailée ,  tournée  à  droite. 
Grènetis  au  pourtour.  (Octavje  sous  les  traits  de  la 
Victoire.) 

^r.  LVCV.  A  Texergue,  séparé  du  champ  par  un 
trait,  DVNI ,  renversé  dans  le  champ  (I.VCV- 
DVNI  ).  Un  lion  marchant  à  droite  :  A ,  derrière 
lui;  XL,  devant.  Grènetis  au  pourtour. 

Se.  Diamètre  :  1 3  millimètres.  —  a  exemplaires. 

(Mionnet,  jr.  3,  Corps  d'ouvrage,  n°  21 3.) 

Un  troisième  exemplaire  de  cette  monnaie  a  été  reporté 
à  la  collection  des  médailles  consulaires. 

380  II.  IIIVIR.  R.  P.  G.  Même  type  que  ci-dessus. 
Grènetis  au  pourtour. 

^.  ANTONI.  A  l'exergue,  séparé  du  champ  par 
un  trait ,  IMP.  Dans  le  champ ,  un  lion  marchant 
à  droite.  A,  derrière;  XLI,  devant.  Grènetis  au 
pourtour. 

M.  Diamètre:  i3  millimètres. 

Un  exemplaire  de  cette  médaille  se  trouve  conservé 
dans  la  collection  des  pièces  consulaires.  On  y  lit  :  XL. 
Mais  celte  variété  provient  vraisemblablement  de  la  mau- 
vaise conservation  de  la  monnaie.  Nous  n'avons  donc  pas 
cru  devoir  la  décrire  comme  formant  variété.  —  Dans  le 
Catalogue  des  Médailles  de  M,  de  Magnoncour,  notre  col- 
lègue y  M.  de  Longpérier,  a  donné  cette  monnaie  à  hyorn 


DES   MONNAIES  DE   LA   GAULE.  iZ'J 

Cette  classification  est  en  effet  évidente,  car,  on  en 
conviendra ,  à  l'exception  des  légendes,  il  présente  une 
identité  presque  complète  avec  le  u?  379,  (I).  —  En  re- 
gardant comme  le  portrait  d*Octavie,  sous  les  traits 
de  la  Victoire,  la  tête  qu'on  remarque  au  droit,  nous 
nous  emparons  d'une  attribution  encore  inédite,  et  que 
propose  M.  Nomophile.  Nous  nous  empressons,  du  reste, 
d'avouer  que  c'est  à  lui  que  nous  la  devons  tout  entière, 
et  nous  espérons  qu'il  ne  nous  saura  pas  mauvais  gré ''de 
le  prévenir,  puisque  le  sujet  que  nous  traitons  nous  y 
force.  Pour  justifier  l'opinion  de  M.  Noraophile,  on  n'a 
qu'à  comparer  la  tête  de  la  Victoire  placée  sur  notre  mé- 
daille aux  portraits  bien  authentiquesdela  femme  d'Antoine, 
et  l'on  en  sera  convaincu.  (Voyez  le  Trésor  de  Numismatique 
et  de  Glyptique. —  Empereurs  romains,  pi.  IL  — ^  Dans  cet 
ouvrage,  M.  Lenormant  a  inséré  une  curieuse  dissertation, 
où  il  indique  les  moyens  de  distinguer  les  portraits  d'Oclavie 
de  ceux  de  Cléopâtre.)  Inutile  de  dire  maintenant  que  ces 
deux  monnaies  ont  été  frappées  à  Lyon  en  l'honneur  d'An- 
toine pendant  son  triumvirat. 

Copia. 

38 1  I.  IMP.  CAESAR.  DIVL  F.  DIVI.  SAIHAI 
(IVLIVS).  Têtes  adossées  de  Jules  César  et  d'Au- 
guste. La  tête  de  César  est  laurée  et  tournée  à  gau- 
che ;  celle  d'Auguste  nue,  et  tournée  à  droite  ;  el- 
les sont  séparées  par  une  palme  recourbée  sur  la 
tête  d'Auguste.  Grènetis  au  pourtour. 

1^:.  COPIA,  à  l'exergue;    proue  d'un  vaisseau 
tournée  à  droite.  Cette  proue  est  armée  de  six  ra- 


^•«•^  '-  » 


l58  CATALOGUÉ 

mes,  ornée  d*un  œil  et  d'un  dauphin.  Au-dessus, 
on  voit  un  globe  hérissé  de  rayons  et  une  meta. 
Grènetis  au  pourtour. 

Sa,  Diamètre  :  35  millimètres. 

(Mionnet,  £  9,  n^  1 5i  Av\  Supplément.) 

La  légende  du  droit  de  cette  médaille  a  été  retouchée  au 
burin  ,  en  sorte  que  le  mot  IVLIVS ,  tracé  en  sens  opposé 
au  reste  de  Tinscription ,  doit  être  lu  IVLT. 

382  II.  IMP.  GAESAR IVI.  IVLI.  Même  type 

que  ci-dessus. 

^.  Mêmes  types  et  mêmes  légendes. 
R,  Diamètre  :  35  millimètres. 
(Mionnet,  -^9,  n°  214.) 

383  III.  IMP.  GAESAR.  DIVI.    F.   DIVL  IVLI. 

Même  type.  La  tête  de  César  est  surfrappée;  le  coin 
est  tréflé.  Grènetis  au  pourtour, 
ijb.  Mêmes  types  et  légendes.    • 

iE.  Diamètre  :  35  millimètres. 

(Mionnet,  ^  9,  n<>  149  du  Supplément.) 

384  IV.  Même  légende  qu'au  n^  III.  Même  type , 
moins  la  palme. 

]^.  Proue  de  vaisseau  armée  de  onze  rames,  ornée 
d'un  œil  et  d'un  dauphin.  Gette  proue  est  surmon- 
tée d'une  metaj  mais  sans  glohe.  Pas  de  légende. 
Grènetis  au  pourtour. 

iE.  Diamètre  :  35  millimètres.  —  2  exemplaires. 

(Mionnet,  JE  9,  n*»  ï5i  dû  Supplément.) 


DES   MONNAIES  1>R  LA   GAULE.  iSg 

385  V.  Même  type  qu'au  n®  IV.  Légendes  eflfàcëes. 

flt.  COPIA,  en  caractères  plus  fins  que  d'ofdi- 

naire^  au-dessous  de  la  proue  de  vaisseau,  qui  est 

armée  de  onze  rames,  d'une  voile,  d^me  meta^  et 

ornée  d'un  oculus  et  d'un  dauphin.  Grènetis  au 

•^  pourtour. 

&.  Diamètre  :  35  millimètres. 
(Mionnet,^  9,  n®  i5i  du  Supplément.) 

386  VI.  Mêmes  types  et  légendes  très-frustes. 

Ijb.  COPIA.  Légende  très-fruste.  Proue  de  vais- 
seau à  huit  rames ,  surmontée  d'une  meta ,  ornée 
d'un  dauphin,  mais  sans  œil.  Grènetis  au  pourtour. 

Sj.  Diamètre:  i5  millimètres. 

(Mionnet,  n®  216,  iE  9.) 

Le  type  du  revers  de  res  médailles  nous  paraît  très*  facile 
à  expliquer.  Il  rappelle  certainement  les  Naumachies  qui 
furent  célébrées  à  Lyon. 


MONNAIES  DE  COIN  ROMAIN  FRAPPEES  DANS  LES 
GAULES  ,  SOIT  A  LYON ,  SOIT  DANS  QUELQUE 
AUTRE   CITÉ    VOISINE. 

Nous  avons  cru  devoir  décrire  ici,  fayte  d'une 
place  meilleure,  une  série  de  pièces  en  bronze  qu'on 
range  d'ordinaire  parmi  les  médailles  impériales  ro- 
maines. Ces  pièces,  en  effet,  ne  paraissent  point  éma- 
ner de  l'autorité  directe  des  empereurs,  et  elles  ont 


1 4o  CATALOGUE 

dû  être  frappées  par  des  colonies.  On  les  rencontre 
d'ordinaire  en  France ,  et  presque  jamais  en  Italie, 
surtout  celles  qui  nous  offrent  la  représentation  du 
fameux  autel  de  Lyon.  Quant  aux  autres,  elles  res- 
semblent tant  par  leur  style  et  leurs  types  aux  grands 
bronzes  de  Vienne,  que  si  sur  l'une  d'elles  nous  n'a« 
vions  pas  cru  lire  COPIA,  nous  les  aurions  sans  hé- 
sitation données  à  la  ville  capitale  des  Allobroges.  Les 
unes  sont  donc  des  monnaies  de  Lyon  ou  de  Vienne, 
les  autres  des  médailles  très-probablement  frappées 
dans  les  Gaules. 

Monnaies  au  type  du  vaisseau. 

JuleS'César. 

387  I.  D.  IVLIVS.  Tête  laurée  de  Jules-César,  tour- 
née à  droite. 

qe.  Proue  de  navire.  Dans  le  champ ,  la  marque 
numérale  I  ;  à  l'exergue,  lettres  très-effacées,  peut- 
être  COPIA. 

M.  Diamètre  :  3^  millimètres, 

388  II.  Même  type  et  même  légende. 

^.  Ahépigraphe.  Proue  sur  laquelle  se  trouve  un 
foudre. 

Si.  Diamètre  :  3i  millimètres. 


DES  MONNAIES  DE  LA  GAULE.       l4l 

Auguste. 

389  III.   Pas  de  légende.  Tête  nue   d'Auguste ,  à 
droite. 

ijb.  Proue  de  navire,  avec  une  partie  de  bastin« 

Sa.  Diamètre  :  29  millimètres. 
Monnaies  au  type  de  F  autel  de  Lyon. 

Auguste. 

390  I.   CAESAR.  PONT.   MAX.  Tête  d'Auguste, 
laurée  et  tournée  à  droite.  Grènetis  au  pourtour» 

ijb.  ROM.  ET.  AVG ,  à  l'exergue ,  au-dessous  d'un 
autel  y  dont  le  retable  est  orné  de  bas-reliefs ,  et 
qui  est  accompagné  de  deux  colonnes,  supportant 
chacune  une  statue  de  la  Victoire,  afrontées,  et  te- 
nant des  couronnes  de  feuillage  à  la  main. 

S^.  Diamètre  :  39  millimètres.  Flaon  très-mince. 

391  IL  Mêmes  types  et  légendes  au  droit  et  au  re- 
vers. Grènetis  sur  les  tranches. 

iE.  Diamètre  :  26  millimètres. 

39!»  Idem,  avec  la  contre-marque  AVC  dans  un  carré 
creux  sur  le  cou  d'Auguste.  Cette  contre-marque* 
est  renversée. 

lEé.  Diamètre  :  26  millimètres. 


l4l  CATAXOOÛB 

393  IV, /cfe/n ,  très-fruste.  Les  contre-marques  AVG 
sur  le  cou  d'Auguste,  et  IMP  eu  monogramme  sur 
l'autel  de  Lyon. 

Sa.  Diamètre:  26  millimètres. 

394  V.  Idem.  AVC,  en  contre-marque  carrée,  «de- 
vant la  tête  d'Auguste;  une  autre  contre-marque 
sur  le  cou  de  l'empereur.  Cette  dernière ,  carrée 
aussi  y  est  peu  distincte. 

Si.  Diamètre  :  26  millimètres. 

395  VL  Idem.  La  contre-marque  AVG  sur  l'autel  de 
Lyon. 

S.  Diamètre  :  a6  millimètres. 

396  VIT.  Idem.  Sur  la  figure  d'Auguste,  une  con- 
tre-marque peu  distincte,  mais  où  nous  croyons 
reconnaître  les  lettres  AVG? 

S.  Diamètre  :  26  millimètres. 

397  VIII.  Idem.  TIB ,  en  contre-marque  quiadrilaté- 
rale  sur  le  cou  d'Auguste;  la  contre-marque  est 
renversée. 

S.  Diamètre  :  26  millimètres. 

398  IX.  Idem.  Même  contre-marque  TIB,  mais  dans 
un  cercle  creux,  au  lieu  d'un  quadrilatère ^  sur 
l'autel  de  Lyon. 

S.  Diamètre  ;  u&  millimètre». 


DES   MONKAlfeS   BS   LA   GAULE.  1^3 

39g  Idem.  TIBER ,  en  contre-marque  quadrilatérale 
sur  l'autel  de  Lyon. 

M.  Diamètre  :  îi6  millimètres. 

4oo  XI.  Idem.  TIB.  C,  dans  une  contre-marque 
ovale  placée  au-dessus  de  l'autel  de  Lyon. 
iE.  Diamètre  :  26  millimètres. 

4oi  XII.  Idem.  CAE^dans  une  contre-marque  qua- 
drilatérale placée  au-dessus  de  l'autel  de  Lyon. 
i£.  Diamètre  :  26  millimètres. 

402  XIII.  Idem.  C.A.,  en  contre-marque  quadrila- 
térale au-dessus  de  l'autel  de  Lyon. 

i£.  Diamètre  :  26  millimètres. 

403  XIV.  Idem.  PIP,  peut-être  pour  TIB,  en  con- 
tre-marque quadrilatérale  au-dessus  de  l'autel  de 
Lyon. 

M.  Diamètre  :  a6  millimètres^ 

404  XV.  CAESAR.  AVGVSTVS.  DIVIF.  PATER 
PATRIAE.  Tête  d'Auguste,  laurée  et  tournée  à 
gauche.  La  légende  va  de  gauche  à  droite.  Grène- 
tis  au  pourtour. 

Sa.  Diamètre  :  38  millimètres.  Flàon  épais  de  5 
millimètres, 

4^5  XVL  GAESAR*  AVOVSÎVS  DIVIF.  H.TSÈi. 


1 44  CATALOGUE 

PATRIAE.  Tête  d'Auguste,   laurée^    tournée  à 
droite.  La  légende  est  inscrite  de  droite  à  gauche. 

flt.  ROM  ET  AVG,  sous  Tautel  de  Lyon.  Grè- 
netis  au  pourtour. 

Se.  Diamètre:  38,  87  et  35  millimètres. —  5 
exemplaires  variés^  tant  par  le  style  que  pour  la 
forme  des  lettres  et  l'épaisseur  du  flaon. 

Une  de  ces  médailles ,  celle  qui  a  38  millimètres  de  dia- 
mètre ,  parait  avoir  été  retouchée ,  surtout  à  la  tète  d'Au- 
guste et  aux  légendes. 

406  XVII.  Mêmes  légendes  et  mêmes  types.  Les  let- 
tres AVG  liées  entre  elles  dans  une  contre-marque 
creuse,  et  carrée  sur  le  cou  d'Auguste. 

Sa.  Diamètre  :  36  millimètres. 

407  XVIIL  Mêmes  légendes  et  mêmes  types.  Les  let- 
tres RT  liées  entre  elles  dans  une  contre-marque, 
près  l'autel  de  Lyon. 

S.  Diamètre  :  36  millimètres. 

408  XIX.  Idem,  Les  lettres  IMP  liées  ensemble  dans 
une  contre-marque  carrée,  placée  au-dessus  de 
l'autel. 

^:.  Mêmes  types  et  légendes. 
Se.  Diamètre  :  28  millimètres  et  26  millimètres. 
— •  a  exemplaires. 

409  XX.  Idem.  TIB ,  en  contre-marque  quadrilaté- 


DES   MONNAIES   DE   LA    GAULE.  j45 

raie  sur  le  cou  d'Auguste;  TIB.  AVC  j  en  contre- 
marque oblongue  sur  l'autel  de  Lyon. 
lE.  Diamètre  :  26  millimètres. 

410  XXI.CAESAR.AVGVSTVSPATERPATRUE. 

Tête  d'Auguste,  laurée,  tournée  à  droite.  Grènetis 
au  pourtour. 

]^.  Même  type  que  ci-dessus. 

lE.  Diamètre  :  ao  millimètres.  —  2  exemplaires. 

Tilfère. 

4 1  j  XXII.  TI CAESAR  AVCVSTI.  F.  IMPER ATOR. 
V.  Tête  de  Tibère  nue ,  et  tournée  à  gauche.  Grè- 
netis au  pourtour. 

^.  ROMETAVG,  au-dessous  de  l'autel  de  Lyon. 
Grènetis  au  pourtour. 

M.  Diamètre  :  38  millimètres. —  2  exemplaires. 

Un  des  deux  exemplaires  de  cette  médaille  paraît  avoir 
été  retouché.  C'est  principalement  la  légende  du  droit, 
ainsi  que  la  tête  de  Tibère ,  qui  ont  le  plus  souffert  ;  l'au- 
tre provient  du  Cabinet  de  Modène,  dont  il  porte  la  petite 
contre*marque  en  argent. 

412  XXIII.  Mêmes  types  et  légendes. 

JE.  Diamètre  :  26  millimètres.  — 2  exemplaires. 

4i3  XXIV.  TI  CAESAR  AVGVSTI.  F.  IMPERA- 

TORVII.  Tête  de  Tibère,  laurée,  tournée  à  gau- 

10 


i46  CATALocyf. 

c|ie.  La  légeade  v^  de  droite  à  gauc]ie.  Grèuetis 
au  pourtour. 

^.  Mêmes  types  et  légendes  que  ci-dessus.  Grè- 
netis  au  pourtour. 

JE.  Diamètre  :  38  millimètres. 

4i4  XXV.  Idenij  fruste.  Dans  une  contre-marque 
carrée,  placée  sur  le  cou  de  Tibère,  les  lettres 
AVG  liées  en  monogramme. 
Es.  Diamètre  :  38  millimètres. 

4i5  XXVI.  Idem,  d'une  belle  conservation,  mais 
peut-être  un  peu  retouchée;  au  revers,  la  contre- 
marque R  et  T  liés  en  monogramme,  derrière  J'au- 
tel  de  Lyon. — Cette  contre-marque  pourtant,  qui 
est  fort  peu  distincte^  pourrait  bien  être  le  produit 
d'un  faussaire  moderne. 

M.  Diamètre  :  38  millimètres. 

4ï6  XXVIL  Mêmes  types  et  légendes  qu'au  numéro 
précédent  ;  seulement  la  tête  de  Tibère  est  tournée 
à  gauche* 

JE.  Diamètre  :  38  millimètres. 

4 1 7  XXVIIL  TI C AES VR AVCVSTI.IMPERAT Vn. 

Tête  de  Tibère,  laurée  et  tournée  à  droite. 

ijb.  Mêmes  légendes  et  mêmes  types. 
JE.  Diamètre  :  26  millimètres. 


J 


DES   MONNAieS   BB    LA   GAULE.  t^^ 

4 1 8  XXIX,  Même  légende  et  même  typé ,  mais  TA 
est  tourné  dans  le  sens  naturel. 

ijt.  Même  légende  et  même  type.  — Variété  bien 
distincte. 

Sa.  Diamètre  :  26  millimètres. 

419  XXX.  Idem.  TIB.  IMP.  Coûtre-marque  oblon- 
gue  sur  la  tête  du  droit. 

ijt.  TIB.  AVG,  en  contre-marque  oblongue  oc- 
cupant tout  le  cbamp. 

Sa,  Diamètre  :  126  millimètres. 

4^0  XXXI.  /flfew.  TIBIM,  dans  une  contre-marque 
oblongue;  CE,  dans  une  eonire-marque  presque 
circulaire, 

Çr.  TIB.  IM,  dans  une  contre-marque  oblongue 
dans  le  champ. 

Sa.  Diamètre  :  26  millimètres. 

4a  I  XXXII.  Idem.  TIB ,  dan»  lé  champ  AvL  revers 
dans  une  contre-marque  quadrilatérale. 
S.  Diamètre  :  26  millimètres. 

42a  XXXIII.  Idem.  TIB.  IM,  dans  une  contre-mar- 
que placée  sur  le  cou  de  Tibère. 
S,  Diamètre  :  26  millimètres. 

43t3  X3X.IV.  Id&ji.  AVC,  en  contre-marque  dfevant 
la  télé  de  Tibère. 

10. 


l48  CATALOGUE 

1^.  Autre  contre-marque  dans  un  quadrilatère, 
où  nous  déchiffrons  YAR  ^  sur  cette  espèce  de  mo- 
nogramme. 

4a4  XXXV.  Idem.  ANT ,  liés  en  monogramme  de- 
vant la  tête  de  Tibère,  dans  un  cartouche. 
JEé.  Diamètre  :  a6  millimètres. 

4a5  XXXVL  TI.  CAESAR  AVGVST  F.  IMPERAT. 
Vn.  Tête  de  Tibère,  laurée  et  tournée  à  droite. 
Grènetis  au  pourtour. 

ijb.  Mêmes  type  et  légende  que  ci-dessus. 

E».  Diamètre  :  ao  millimètres.  —  3  exemplaires. 

4a6  XXXVII.  TI  CAESAR  DIVI.  AVGF  AVGVS- 
TVS.  Même  tête  de  Tibère,  laurée  et  tournée  à 
droite.  Grènetis  au  pourtour, 
ijb.  Même  type. 
M.  Diamètre  :  i6  millimètres. 

4^7  XXXVin.  TI.  CAESAR  AVGVST  F.  IMPE* 
RAT.  V.  Tête  laurée  de  Tibère,  tournée  à  gauche. 
]^.  Mêmes  type  et  légende  que  ci-dessus. 
Se.  Diamètre  :  ao  millimètres. 


Claude. 

4a8  XXXIX.  TI.  CLAVDIVS  CAESAR  AVC.  P.  M. 
TRP  IMP.  Tête  de  Qaude ,  tournée  à  droite. 


DIES   MOITNAIES   DE   LA  GAULE.  l49 

^.  Même  légende  et  même  type  qu'à  Tordinaire, 
mais  un  peu  varié. 

M.  Diamètre:  lo  millimètres.  —  a  exemplaires. 

Médailles  barbares  au  type  de  r autel  de  Lyon. 

4îi9  XL.  DIPNG  AVGVSTVS  PATE.  Tête  à  droite, 
ressemblant  plutôt  à  celle  d'Agrippa  qu'à  celle 
d'Auguste.  Grènetis  au  pourtour. 

ç.  POMAETD.  Autel  de  Lyon.  Grènetis  au 
pourtour. 

JE.  Diamètre  :  a6  millimètres. 

430  XLI.  Légende  illisible.  Tête  barbare  à  droite. 
^.  Légende  illisible.  Autel  de  Lyon  barbare. 
JE.  Diamètre  :  iào  millimètres. 

43 1  XLII.  TL  CAESAR...  IMPE.  Tête  de  Tibère 
fort  barbare. 

flb.  NTaNM.  Même  type  qu'à  l'ordinaire. 
JE.  Diamètre  :  26  millimètres. 

Ces  trois  pièces  ont  certainement  été  frappées  par  un 
peuple  peu  avancé  en  civilisation.  Ou  ce  peuple  existait  en 
Gaule,  et  alors  il  faut  en  conclure  que  ce  n'était  pas  à  Lyon 
seulement  qu'on  exécutait  des  monnaies  au  type  de  l'autel 
consacré  à  Rome  et  à  Auguste,  ce  que  nous  serions  assez 
porté  à  croire,  surtout  à  cause  de  ces  pièces  ;  ou  que  c'est  une 
peuplade  voisine  Germaine  ou  autre,  ce  qui  nous  étonnerait, 
qui  les  aura  émises  pour  contrefaire  les  charmantes  pièces  qui 


CATALOGUE 

'  ^  jcpfotolyf^  à  ces  affreoses  oopies.  ]>âDS  tous  les 

^  -1  est  iwpos^'^^^^  <lc  laisser  cette  classe  de  monuments 
ifiism»tiqu€s  à  Lyon ,  où  tous  les  arts  avaieut  acquis  un 
^Igfgad  Jéveloppement. 


SENONES. 

Agedincum. 

432  I.  AHHA  (APHA  pour  ArHAixov).  Deux  chè- 
vres  debout  opposées  Tune  à  l'autre.  Grènetis  au 
pourtour.  Un  globule  au  milieu  du  champ. 

]|t.  Sanglier,  à  droite,  et  bœuf  ou  cheval,  à  gau- 
che, opposés  l'un  à  l'autre;  au  milieu,  un  cercle 
au  centre  duquel  se  trouve  un  globule.  Grènetis 
au  pourtour. 

Potin.  Diamètre  :  ao  millim. — a  exemplaires. 

(Miono^t,  £  4  V»9  incertaines  des  Gaules,  rf  3o5.) 

C^est  à  M,  de  Longpérîer  que  nous  devons  la  classification 
de  ces  médailles,  reléguées,  il  y  a  peu  de  temps  encore, 
parmi  les  incertaines,  (Voy.  Revue  Numismatique ,  tome  IX, 
page  i65.)  Il  y  a  reconnu  avec  raison  une  imitation  des  mé- 
dailles frappées  dans  les  villes  macédoniennes  de  Thessalo- 
nique  et  Amphipolis,  où  Ton  voit  deux  chèvres  dressées 
sur  leurs  pieds.  Les  deux  chèvres  combattant  entre  elles, 
ou  bien  une  chèvre  luttant  contre  un  faune,  sont,  on  le  sait, 
un  sujet  fort  usité  sur  les  bas-reliefs ,  les  médailles  ou  les 
pierres  gravées  antiques. 


DES   MONNAIES    DE   LA   GAULE.  l5l 

j4gedincum  (anépigraphes). 

4331.  Mêmes  types,  au  droit  et  au  revers,  mais  pas 
de  légende. 

Si.  Diamètre  :  20  millimètres.  —  3  exemplaires 
variés. 

(Mionnet, -fi  472?  Supplément,  incertaines  des 

Gaules,  n**'  3o3  et  3o4.) 

Quoique  ces  pièces  ne  portent  aucune  légende,  il  est  im- 
possible, à  cause  de  leur  grande  ressemblance  avec  les  pré- 
cédentes, de  les  classer  autre  part  qu'à  Sens.  C'est,  du 
reste,  ce  qu'a  fait  avant  nous  M.  de  Longpérier. 

SEQUANI. 

434  I-  Tête  imberbe,  barbare,  tournée  à  gauche. 
Grènetis  au  pourtour.  • 

flr.  SEQVANO  (TV).. OS.  Sanglier  marchant 

à  gauche. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,jR  3,  n**  84  du  Supplément.) 

C'est  à  tort  que  M.  Mionnet  a  lu  sur  cette  médaille 
SOOQVAjNOS;  il  a  pris  pour  un  O  un  £  lunaire. 

435  II.  Même  type  que  ci-dessus. 

flt.  SEQNVOIO  TVOS.  Sanglier  marchant  à 
gauche. 

A.  Diamètre  :  i5  millimètres. —  a  exemplaires. 


l5a  CATALOGUE 

(Mionnety  n^  aa  du  Corps  d'ouvrage,  Lyon- 
naise, et  n^  i3r  du  Supplément,  chefs  gaulois.) 

SEQNVOIO  est  pris  évidemment  pour  SEQVANOIO. 
Nous  ignorons  ce  que  signifie  le  mot  TVOS. 

436  III.  Même  type,  au  droit.  Au  revers,   pas  de 
légende. 

JR.  Diamètre  :  i4  millimètres. 


TURONES. 

TuroneS''  Cantorix. 

(Cantorix ,  chef  inconnu.) 

437  I.  TVRONOS.  Tête  jeune,  imberbe,  diadémée, 
tournée  à  gauche.  Le  contour  de  la  tête  est  formé 
par  une  ligne  qui  l'enveloppe.  Grènetis  au  pour- 
tour. (Apollon.) 

^r.  CANTORIX.  Cheval  courant,  à  gauche;  au- 
dessus,  co  ;  vis-à-vis  sa  tête,  une  étoile  à  cinq 
rayons  en  forme  de  pentagone  évidé;  au-dessous, 
entre  ses  jambes,  un  annelet  entouré  d'un  cercle 
formé  de  huit  globules;  plus  bas,  un  fourreau  de 
sabre  gaulois. 

M.  Diamètre  :  i5  millimètres.  — 3  exemplaires. 

(Mionnet,  Aquitaine,  n**"  7  et  8.) 

M.  Mionnet  regarde  la  tête  qui  paraît  au  droit  de  notre 
médaille,  comme  étant  celle  de  Pallas.  Le  contour  qui 
l'environne  lui  a  sans  doute  fait  croire  que  ce  personnage 


DES   MONNAIES   DE  lA   GAULE.  l53 

était  casqué.  C'est  ici  le  cas  de  renvoyer  à  ce  que  nous  avons 
dit  pins  haut  aux  articles  des  Aulerci  Eburovices  et  du  chef 
des  Helvètes  Orgetorix. 

438  II.  TVRONOS.  Tête  jeune,  imberbe,  diadémée, 
dont  les  cheveux  retombent  en  boucles  sur  le  der- 
rière du  cou.  Cette  tête  est  tournée  à  gauche.  Filet 
au  pourtour.  (Apollon.) 

^.  CANTORIX.  Cheval  galopant;  à  gauche, 
au-dessus  de  lui,  un  annelet;  au-dessous ,  un  sym- 
bole indistinct.  Filet  au  pourtour. 

JE.  Diamètre  :  i5  millimètres.  —  a  exemplaires. 

(Mionnet,  n®'  6  et  7  du  Supplément.) 

M.  Mionnet  a  voulu  encore  reconnaître  ici  Pallas;  pour- 
tant la  tête  d'Apollon,  telle  que  les  Gaulois  la  copiaient  des 
deniers  romains,  était  bien  évidente.  Exemple  :  les  quinaires 
des  Bellindiy  et  les  monnaies  de  Tasgetius, 

Turones^Triccus. 

(Triccus,  chef  inconnu.) 

439  I.  TVRONOS.  Buste  de  femme,  tourné  à  droite; 
ses  cheveux  sont  ornés  d'une  spliendoné;  ses  épaules 
recouvertes  d'un  vêtement.  (Vénus.) 

ije.  TRICCOS ,  à  l'exergue,  séparé  du  champ  par 
un  trait  ;  dans  le  champ,  un  bige,  dont  les  chevaux 
galopent  à  droite.  Ce  bige  est  monté  par  un  guer- 
rier, qui,  d'une  main,  tient  un  bouclier  de  forme 
ovale,  et  de  l'autre,  brandit  une  longue  lance. 


' 


î54  CA.TALOGIJE 

Derrière  lui ,  uae  étoile  à  cinq  rayoas,  ou  penta- 
gone évidé. 

Si.  Diamètre:  18  millimètres.  —  2  exemplaires. 

(Mionnet,  iE  4»  Aquitaine,  n^'g  et  10;  idem^ 
Supplément,  n*'  8.) 

M. Mionnet  lit  sur  les  pièces  que  nous  cataloguons TRIC- 
CES;  mais  il  y  a  réellement  TRICCOS,  comme  sur  l'exem- 
plaire que,  dans  son  Supplément,  il  cite  d'après  le  cabinet 
de  M.  Tochon. 


VELIOCASSES. 

Rotomagus. 

440  I.  RATVMACOS.  Tête  virile,  nue,  imberbe, 
tournée  à  droite  ;  les  cheveux  formant  un  chignon 
derrière  le  cou.  Grènetis  au  pourtour. 

^r.  Cavalier  coiffé  comme  le  personnage  du  droit, 
galopant  à  droite. 

JSi.  Diamètre  :  18  millimètres. 
(Mionnet,  Gaule  lyonnaise,  n*^  219,  £  4*) 

M.  Mionnet  a  pris  à  tort  la  tête  du  droit  pour  celle  d'une 
femme:  c'est  bien  un  homme  qu'il  faut  y  voir;  et  la  meil- 
leure preuve  qu'on  puisse  en  donner,  c'est  que  le  cavalier 
du  revers  est  absolument  coiffé  de  même.  Voyez,  aussi  la 
tête  placée  au  droit  des  médailles  suivantes* 


DES   MONNAIfiS  DS  LÀ   GAULE.  l55 

RotomaguS'Suticus. 

(Suticas,  chef  inooiinu.) 

44 1  !•  SVTICOS.  Buste  jeune  y  imberbe ,  tourné  à 
droite  ;  sa  poitrine  parait  nue  ;  les  contours  en  sont 
indiqués  par  de  petits  points;  son  cou  est  orné  du 
torques;  ses  cheveux,  qui  se  roulent  en  chignon 
derrière  le  cou,  sont  ceints  d'un  diadème  recourbé 
en  rond  par-devant;  deux  mèches  relevées  flottent 
sur  le  sommet  de  la  tête.  Grènetis  au  pouitour. 
(Apollon,  peut-être?) 

1^.  RATVMACOS.  Bige  conduit  par  un  person- 
nage ariùé  d'un  stimulus,  et  tenant  les  rênes  des 
chevaux  qui  galopent  à  droite;  sous  le  bige  c/a. 
Grènetis  au  pourtour. 

JSé,  Diamètre  :  i5  millimètres. —  3  exemplaires. 

(Mionnet,  iE  3,  n*'  220  et  221  du  Corps  d'ou- 
vrage, et  i54  du  Supplément.) 

Suticcus  (seul.) 

44^^  !•  .VTICCOS  [Suticcos).  Tête  jeune ,  imberbe , 
tournée  à  gauche;  ses  cheveux,  ceints  d'un  dia- 
dème, se  relèvent  en  chignon  derrière  le  cou,  et 
deux  mèches  s'en  séparent  sur  le  sommet  de  la 
tête.  Filet  au  pourtour.  (Apollon?) 

^.  Cheval  galopant,  à  gauche;  sm*  son  dos  est 


1 56  CATALOGUE 

place  un  rameau;  au-dessus,  dans  le  champ,  un 
annelet;  sous  le  cheval ,  un  diota  déformé  et  ac- 
costé de  deux  annelets,  ayant  chacun  à  l'intérieur 
un  globule. 

Si,  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnety  chefs  gaulois,  n**  i36.) 

Le  diota  du  revers  est,  nous  Tavons  dit  dans  notre  des- 
cription, très-déformé  et  fort  difficile  à  reconnaître;  aussi 
M.  Mionnet  i'appelle~t-il  un  symbole  inconnu.  Mais ,  si  i*on 
le  compare  à  un  autre  diota  placé  sur  une  médaille  de 
Tours,  au  nom  de  TRICCOS-TVRONOS,  diota  qui  se  trouve 
vis-à-vis  un  cheval  au-dessus  duquel  on  voit  un  annelet 
perlé  entourant  un  globule,  on  ne  doutera  plus  de  notre 
assertion.  Il  y  a  tant  d'analogie  entre  la  pièce  de  Tours  et 
celle  de  Rouen ,  que  nous  ne  pouvons  nous  empêcher  de 
voir  ici  une  allusion  à  un  même  fait  mythologique  ou  al- 
légorique rappelé  par  le  revers  de  ces  deux  monnaies.  La 
pièce  de  Tours  dont  nous  parlons  ne  se  trouve  pas  au  Cabi- 
net, elle  a  été  publiée  par  M.  Cartier  dans  la  Revue  numis- 
matique,  tome  VU,  année  1842,  pi.  xxi,  n°  9.  — Disons 
aussi  que  ce  n*est  pas  un  croissant,  comme  le  dit  M.  Mion- 
net, mais  bien  un  annelet,  qui  se  trouve  au-dessus  du 
cheval. 

443  II.  SVTIC...  Même  buste ,  dont  les  épaules  sont 
recouvertes  d'un  vêtement. 

Çr.  Même  type  que  ci-dessus ,  moins  les  annelets 
et  les  globules.  Le  diota  est  plus  déformé  encore. 
JE.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

444  IIL  .VTICOS  (SVTICOS).  Tête  à  droite,  jeune, 


DES    MONNAIES   J)£   LA    GAULE.  ïS'J 

imberbe,  diadémëe,  dont  les  cheveux  retombent 
en  boucles  sur  le  cou  ;  derrière  la  tête ,  quelques 
traits  qui  semblent  s'y  rattacher,  et  quelques  sym- 
boles indistincts;  au  bout  de  la  légende,  une  fleur 
à  quatre  pétales  cantonnée  de  quatre  globules.  Grè- 
netis  au  pourtour.  (Apollon.) 

^.  Bœuf  marchant,  à  droite;  au-dessus,  un  sym- 
bole qui  semble  un  rameau  ;  au-dessous ,  un  petit 
sanglier,  tourné  à  droite  ;  derrière  lui ,  un  globule 
dans  un  annelet,  vis-à-vis  une  feuille  de  trèfle,  se 
rattachant  à  une  tige  recourbée.  Grènetis  au  pour- 
tour. 

JE.  Diamètre:  1 5  millimètres. 

(  Mionnet,  M  3 ,  Supplément  aux  chefs  gaulois, 
nO  89.) 

PEUPLES  INCERTAINS  DE  LA  LYONNAISE. 

BIDUGASSES. 

Corilissus  pagusP 

445  I.  CORIAICCOiC COV. . .  Tête  barbue, 

tournée  à  droite. 

^.  Lion  marchant,  à  droite;  à  l'exergue,  séparé 
du  champ  par  un  trait ,  un  croissant  renversé. 

Sa.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,   chefs  gaulois,  n**  38.) 

L'attribution  de  cette  médaille  au  pagus  Corilissus  dans 


l58  CATALOGUE 

la  cité  des  Biducasses  a  été  proposée  par  M.  Anatole  Bardié- 
lemy.  Nous  adoptons  volontiers  cette  classification;  et  si 
nous  avons  placé  notre  pièce  aux  incertaines  de  la  Gaule 
lyonnaise,  c'est  uniquement  parce  que  la  légende  qu'on  y 
lit  au  droit  n'ayant  été  qu'imparfaitement  déchiffrée ^  il 
pourrait  bien  se  faire  que  la  découverte  d'un  monument 
plus  complet  vint  modifier  en  quelques  points  cette  attri- 
bution. 

Une  monnaie  semblable  décrite  et  figurée  par  M.  Lelewel 
(Type  gauiois,  pi.  YI,  n^  36)  donne  au  droit  la  légende  CO- 

KIAIC ILICIV,  et  au  revers  A.HIR.IAC ,  qui  rattache 

ce  monument  numismatique  à  un  autre  que  l'on  trouvera 
décrit  ci-après  sous  le  n*  449  »  rapprochement  qui,  du  reste, 
a  été  indiqué  par  le  savant  polonais. 


INCERTAINES  DE  LA  GAULE  LYONNAISE. 

AMBAGTUS. 

446  I.  AMBACTVS.  Tête  de  bœuf,  de  foce;  au^es- 
sus,  un  pentagone  évidé.  Grènetis  au  pourtour. 

iqt.  Aigle,  les  ailes  semi-éployées,  dans  une  cou- 
ronne de  laurier. 

JE.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  — a  exemplaires, 
(Mionnet ,  iE  3,  n*  9,  chefs  gaulois.) 


ANJëFIGRAPHES  analogues  a  AMBAGTUS. 

447  !•  Tête  de  boeuf,  de  face,  accostée  de  deux  S 
(sic)  S2  ;  au-dessus ,  un  rameau  à  quatre  divisions, 


BES   MONNAIES   BE   LA   GAULE.  iSo 

s^u  faîte  duquel  se  trouve  un  globule  ;  au  tour,  un 
filet  au  rebord  saillant. 

flr.  Ours,  à  droite,  rongeant  un  objet  oblong  et 
courbe,  qui  semble  un  frein  ;  un  grènetis  environne 
le  champ;  un  filet  ou  rebord  saillant  enveloppe  la 
médaille. 

Potin.  Diamètre  :  ao  millimètres.  —  6  exem- 
plaires. 

(Mionnet,  Pot.  4  'A?  ^^  3xo  du  Supplément.) 

C'est  bien  une  plante  et  non  une  massue  posée  horizon- 
talement qu'il  faut  voir  au  droit  de  cette  médaille  au-dessus 
delà  tête  de  bœuf;  ralternative  n'est  pas  possible,  quoiqu'on 
dise  M.  Mionnet.  Quant  aux  objets  qui  accostent  cette  tête, 
ce  sont  deux  S  opposées  (^/c)  S8,  et  non  deux  serpents.  Pour 
ce  qui  est  de  l'ours  du  revers,  il  semble  bien  plutôt  ronger 
un  frein  ou  une  haste  un  peu  recourbée,  qu'une  corne  ou 
défense  d'animal ,  comme  le  dit  le  même  auteur. 

Le  mot  Ambactus  n'est  pas  purement  gaulois,  comme  l'a 
pensé Pellerin:  il  appartient  à  l'ancienne  latinité,  puisqu'En- 
pius  l'a  employé.  César,  dans  ses  Commentaires,  liv.IV,  ch.  1 5, 
semble  donner  au  terme  à!  Ambactus  le  sens  de  client.  Eorum. 
dit-*il,  eu  parlant  des  cavaliers  g2i\\\o\s^ut  quisque  est  génère 
copiisque  amplîssimus,  ita plurimos  circum  se  Ambactos  çlien- 
^jçue  Âa^e/.  Selon  Festus ,  AmbaeUis  signifierait  serviteur 
ou  esclave,  SouXoç;  selon  Ennius,  il  s'expliquerait  par  ^ler- 
cenaire;  Ambactus  SouXoç  {AiaôoiTOff,  toç  Evvioç,  dit  cet  auteur. 
.Dans  la  basse  latinité,  on  rencontre  employés  bon  nonfibre 
de  mots  qui  dérivent  de  celui-ci,  ou  qui,  pour  mieu}^  dlire, 
n'en  sont  que  des  dégénérescences.  Ainsi  dans  les  Flandres, 
pendant  le  moyen  âge,  ambachten  désignait  le  territoire 
d'une  juridiction.  En  Allemagne,  ambachtman  voulait  dire 


I 


l6o  CATALOGUE 

un  olBcier  ;  enfin ,  dans  quelques  endroits  encore,  ambacht 
s'interprétait  par  ojfficium  prœfecturœ  ^  juridictio  cipitaiis. 
(For*  du  reste  le  Glossaire  de  du  Gange,  au  mot  Ambactus») 
r^ous  nous  en  tiendrons  à  l'explication  qui  nous  est  four- 
nie par  Gésar  :  ambactus ,  pour  nous,  signifiera  client,  sujet, 
homme  attaché  à  la  fortune  d'un  autre;  et  nous  en  conclu- 
rons que  nos  médailles  ont  été  frappées  par  un  peuple  atta- 
ché à  un  autre  par  les  liens  de  la  clientèle ,  et  qui,  en  les 
faisant  monnayer,  a  constaté  par  là  sa  soumission  et  sa 
subordination  (i).  De  tout  temps  la  Gaule  semble  avoir  été 
peuplée  de  clients  et  de  patrons.  Il  nous  est  impossible  d'ex- 
pliquer autrement  Thistoire  de  la  suprématie  des  Bituriges 
sur  cette  vaste  contrée,  600  ans  avant  notre  ère.  Pour  nous, 
Ambigat  n'était  pas  le  roi  de  toute  la  Geltique,  mais  seule- 
ment le  chef  du  peuple  dominant,  du  peuple  patron.  Du 
temps  de  Gésar,  c'est  iui-méme  qui  nous  l'apprend,  un  sem- 
blable ordre  de  choses  existait.  Gela  posé,  serait-il  déraisou- 
nable  de  croire  qu'un  peuple  client  se  soit  déclaré  lui-même 
\ ambactus  de  son  patron  ?  Pour  nous ,  cette  chose  nous  pa- 
rait démontrée  jusqu'à  l'évidence.  M.  Lenormant,  à  qui  nous 
avons  fait  part  de  notre  conjecture,  est  encore  venu  à  notre 
secours,  et  nous  a  indiqué  avec  un  rare  bonheur  quels 
étaient  ces  peuples  qui  se  déclaraient  ambacti.  Il  a  pensé  aux 
Sequaniqwiy  après  la  défaite  d'Arioviste,  reconnurent  l'au- 
torité de  Rome ,  et  aux  Helvetii,  que  Gésar,  après  leur  dé- 
route, contraignit  de  repasser  le  lac  Léman  et  de  se  sou- 
mettre. La  numismatique,  on  va  le  voir,  lui  donne  pleinement 
raison.  Dans  le  tome  II,  p.  401,  de  la  Ret^ue  numismatique  ^ 
M.  le  marquis  de  Lagoy  a  publié  deux  médailles  gauloises 
en  bronze  dont  voici  la  description  : 

(i)  M.  Lelewel,  qui  a  expliqué  comme  nous  {Type  gaulois f  p.  aâ3)  le 
mot  ambactus  par  client,  n'en  a  cependant  pas  trouvé  le  sens  précis , 
quant  à  TappUcation  numismatique  qui  nous  semble  très-probable. 


DES  MONNA.IES  DE  LA  GAULE.        l6l 

BISO.  Cavalier  trottant  à  gauche;  sons  les  pieds  de  de- 
vant du  cheval,  un  annelet;  deux  autres  annelets  accostent 
le  cavalier.  Grènetis  au  pourtour. 

^.  Bœuf  marchant  à  droite;  entre  ses  cornes  un  globule; 
au-dessus,  une  tête  de  bœuf  de  face.  Grènetis  au  pourtour. 

—  Cavalier  trottant  à  gauche.  Ce  cavalier  est  casqué; 
vis-à'Vis  le  cou  du  cheval,  un  globule;  derrière  le  cavalier, 
un  autre  globule.  Grènetis  au  pourtour. 

^.  Bœuf  marchant  à  droite  ;  entre  ses  cornes  un  globule; 
un  autre  globule  entre  ses  jambes;  un  bucrane  au-dessus 
de  lui;  un  petit  globule  à  gauche  du  bucrane.  Grènetis  au 
pourtour. 

M.  de  Làgoy  attribue  avec  raison  ces  médailles  à  Bison- 
tium,  ville,  principale  des  Sequani.  Comment  après  cela  ne 
pas  donner  aux  Sequani  les  pièces  oii  Ton  lit  AMBACTVS, 
et  où  Ton  voit  un  bucrane? 

Qu'on  se  rappelle  maintenant  la  belle  médaille  d'argent 
que  vient  de  publier  M.  de  la  Saussaye  dans  les  Jnnales  de 
rinstitut  archéologique  (année  1 845,  p.  98),  et  où  ronjvoit  d'un 
côté  la  tête  de  Diane  exactement  copiée  des  drachmes  de  Mar- 
seille, et  de  l'autre  un  ours,  avec  les  légendes  ORGETORIX  et 
£DYIS.  Comme  toutes  les  médailles  des  ï^dui  où  l'ours  pa- 
raît, sont  très-frustes,  ne  peut-on  pas  en  conclure  que  le  nom 
d'Orgetorix  s'y  lisait  autrefois,  et  n'a  disparu  que  par  le  frai 
et  l'usure  ;  qu'elles  sont  toutes  des  monuments  de  l'alliance 
iËduo-helvétienne,  et  que  par  conséquent  le  type  de  l'ours 
est  un  type  tout  à  fait  helvétien  ?  Si  nous  n'allons  pas  trop 
loin,  il  n'y  aura  plus  aucune  difficulté  à  voir  dans  les  pièces 
de  potin  anépigraphes  et  marquées  à  cette  empreinte,  des  - 
monuments  monétaires  émis  par  les  Ambacti  Helvètes,  qui, 
à  cause  de  la  qualification  qu'ils  auraient  prise  avec  les 
Sequani,  auraient  adopté  sur  l'un  des  côtés  le  type  du  bu- 
crane; et  de  l'autre  l'emblème  national. 

Il 


tÔ4  (Î\TAL0GIIK 

Quoi  qu'il  en  soit,  il  ne  faut  pas  borner  au  temps  de 
César  l'émission  des  pièces  où  Ton  lit  AMBACTVS  ;  leur 
fabrication  dut  avoir  une  plus  longue  durée,  et  se  pro- 
longer au  moins  jusqu'au  règne  d'Auguste  :  d'abord,  uùe  cu- 
rieuse médaille  gauloise  de  bronze  restée  jusqu'ici  inédite, 
nous  en  fournit  la  preuve.  Elle  appartient  au  musée  de Nanci,  I 

et  M.  Gabriel  Rolin  a  bien  voulu  nous  en  communiquer  un 
charmant  dessin  :  c'est  grâce  à  son  obligeance  que  nous 
pouvons  décrire  ici  ce  curieux  monument  : 

..MBACTI  (AMBACTI).  Tête  jeune,  imberbe,  tournée 
à  droite  (Auguste). 

^.  Bœuf  marchant  à  droite,  entouré  d'une  couronne  de 
laurier.  iE.  Diamètre  :  17  millimètres. 

Nous  citerons  ensuite  une  médaille  de  potin  coulée  et  de 
fabrique  assez  grossière^  sur  laquelle  on  lit,  d'un  côté,  le 
mot  AVG,  qui  occupe  tout  le  champ,  et  qui  porte  au  revers 
un  aigle  (voir  Type  gaulois^  pi.  IX,  n®  11)  tellement  analo- 
gue à  celui  que  nous  avons  décrit  (n**  4oi),  que  M.  Lelewel, 
qui  cependant  attribue  la  monnaie  avec  AVG  à  Jugustodo- 
numj  l'a  gravée  au-dessous  de  celle  où  se  lit  Âmhactus, 

Selon  toute  apparence,  les  médailles  à  la  tête  de  bœuf  au 
droit,  à  l'aigle  au  revers,  à  la  légende  AMBACTVS,  ainsi 
que  les  pièces  anépigraphes  à  l'ours  et  \  la  tête  de  bœuf, 
sont  les  premières  frappées  ;  leur  émission  aura  commencé 
dès  le  temps  de  César,  et  elles  auront  été  suivies  de  celles 
qui,  comme  la  pièce  du  musée  de  Nanci,  portent  pour  type 
la  tête  d'Auguste.  Sans  doute  ,  les  Sequani  se  seront  plu  à 
faire  longtemps  parade  de  ce  titre  d'Ambacti;  le  type  de 
l'aigle  qu'ils  avaient  pris  en  l'honneur  de  l'aigle  romaine, 
dut  désigner  vraisemblablement  qu'ils  étaient  les  ambacti 
des  Romains  ;  la  tête  d'Auguste,  qui  le  remplaça  plus  tard, 
!fut  une  flatterie  pour  l'empereur.  Remplacer  le  symbole  de 
l'empire  par  l'efligie  du  souverain,  n'était-ce  pas  déclarer 


DES    MON|r4l^§   fïEf   I.JL   GAULE.  f63 

en  quelque  sorte  que  c'était  lui  s^irtoiit  idQP(  o^  «^  déclarait 
le  clieut  ? 


ATSPILUa  TUT080CIUS. 

448  I.  TOVTOBOCIO.  Tête  imberbe,  tournée  à 
gauche.  Gi^netis  au  pourtour. 

A.  ATËPILOS.  Lion  marchant,  à  droite.  Orè- 
netis  au  pourtour. 

JE,  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  n**9J  de3  chefs  gaulois^ Supplément.) 

"Nous  avons  pla^é  cet^<3  médàïile  aux  inc,er^^fîe$  dç  la 
Lyonnaise,  non-seulement  à  cause  de  sa  fabrique,  mais  en- 
core à  cause  de  la  légende  qui  se  lit  au  revers  :  ATËPILOS. 
Comment,  en  effet,  ne  pas  la  rapprocher  des  quinaires  où 
l'on  lit  ORCETIRIX  au  droit  et  ATPILLII  au  revers? 
ATPILI.II  et  ATËPILOS  ne  soHl-ils  pas  un  seul  et  même 
mot?  Et  s'ils  désignent  un  chef,  ce  chef  n'est-il  pas  fin  p^r^ 
sonnage  ayant  fait  alliance  avec  Orgetorix,  le  chef  des  He!- 
vétiens  ? 

M.  Lelewel  attribue  cette  monnaie  (Type  gaulois,  p.  108) 
à  Teulobocchus,  roi  des  Teutons,  que  Marius  dé&t  %t  fit  pri- 
sopjiier  en  j'an  loa  avaul  J.  Ç.  Sans  p^jntagei*  ee^te  manière 
de  voir,  nous  devons  reconnaître  l'identité  fondamentale 
des  deux  noms. 


ATPi^. 

449  î«  ATPIL.  Tête  jeune,  imberbe,  tournée  à  gau- 
che. Grènetis  au  pourlooi'.  (Apollon.) 

11. 


l64  CA.TA.LOGBE 

i|t.  Cheval  galopant,  à  gauche;  au-dessous,  un 
dauphin ,  tourné  à  droite. 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  A  3,  chefs  gaulois,  n**  i5.) 

Il  y  a  sur  ce  quinaire  ATPIL  ou  ATIIIL,  et  non  ATIIII, 
comme  le  prétend  M.  Mionnet.  De;  plus,  ce  n'est  pas  une 
tête  d'autruche,  mais  bien  un  dauphin  qu'on  remarque  au- 
dessous  du  cheval  au  revers.  ATPIL.  ATEPILOS  et  AT- 
PILT.II  nous  semblent  un  seul  et  même  mot,  signifiant  une 
seule  et  même  chose  (voyez  le  n**  précédent).  Une  médaille 
du  même  genre  que  vient  de  me  communiquer  M.  de  Ves- 
vrotte,  porte  au  droit...  TniLI.TI.  Cette  pièce  appartient 
donc  au  chef  ATPILI.II,  qui  a  frappé  une  monnaie  en  com- 
mun avec  Orgetorix, 


ATHIRIM. 

45o  I.  A0IIPIAC  (A0HPIAG).  Tête  imberbe  et  fé- 
minine,  tournée  à  droite;  les  cheveux  longs  retom- 
bent sur  le  cou  ;  le  buste  couvert  d'un  vêtement. 

(Vénus.) 

i]b.  ATHIRIM.  Lion  marchant,  à  droite,  la  queue 
passée  entre  les  jambes. 

M.  Diamètre  :  i5  millimètres. — 2  exemplaires. 

(Mionnet,  M  3,  Supplément,  chefs  gaulois,  n°  1; 
Corps  d'ouvrage ,  n°  9 1 .) 

M.  Mionnet  a  décrit  cette  médaille  deux  fois  de  deux 
manières  différentes.  Sous  le  n^^gi  du  Corps  d'ouvragCy  chefs 
gaulois^  il  lit  au  droit  :  ONDIA  et  au  revers,  A 5  sous  le  n®  i 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  l65 

du  Supplément,  A0IIDIAC  etHIRIM.  La  seule  lecture  cer- 
taine est  celle  que  nous  proposons;  en  effet,  TR  de  la 
légende  latine  le  prouve  suffisamment,  ce  n'est  pas  un  D, 
mais  un  P  qu'il  faut  voir  au  droit.  Pourquoi,  d'ailleurs, 
puisque  cette  légende  est  grecque,, n'aurait-on  pas  mis  un 
A  grec  au  lieu  d'un  D  latin? 

Nous  avons  dit  plus  haut  (voir  n°  4/|4)  que  l'on  devait 
rapprocher  la  monnaie  que  nous  venons  de  décrire  de  celle 
qui  est  attribuée  au  Pagus  Corilissus. 


CAMON. 

45 1   I.  Tête  imberbe,  tournée  à  droite. 

ijb.  CAMAON  v^/ CAMON.  Lion  marchant,  à 
droite. 

JE,  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  ^  3  ,  n""  ao,  chefs  gaulois.) 

M.  Mionnet  a  lu  sur  cette  pièce  CAN.  Trompé  par  celte 
lecture,  M.  le  marquis  de  Lagoy  a  cherché  à  Tattribuer  à 
Chantelle  en  Bourbonnais^  qui  dans  les  itinéraires  romains 
et  la  table  théodosienne  est  appelée  Cantilia.  Mais  il  y  a  en 
réalité,  comme  nous  le  disons,  CAMOII,  ve/ CAMON,  vel 
CAMAON,  v^/AMAON,  car  on  peu  ta  la  rigueur  ne  pas  voir 
lin  trait  dans  le  troisième  jambage  de  l'M.  L'attribution  pro- 
posée par  ce  dernier  savant  doit  donc  être  abandonnée.  De 
plus,  ce  n'est  pas,  comme  le  dit  M.  Mionnet,  un  chien  se 
retournant  pour  saisir  un  lézard ,  qu'il  faut  voir  dans  le 
type  du  revers,  mais  un  lion,  et  il  n'y  a  pas  la  moindre 
trace  de  lézard.  Ajoutons  que  la  première  lettre  C  ne  se 
trouve  pas  dans  l'axe  du  reste  de  la  légende  ;  il  pourrait 


\66  GÀTÀLOGtJS 

éôttc  «e  faire  que  le  C  soit  un  symbole,  et  qu'il  faille  en  dé- 
fiHliive  adopteb  la  lecture  AMON  vet  AMAOTC.  Malheu- 
tc^etaient  nbuH  n'avons  pas  un  second  exetioplaire  pour 
le  cottipatier  à  celui-ci. 


CRIGIRU8. 

4^3  I*  Tête  imberbe,  tournée  à  gauche;  le  contour 
de  la  tête  est  accusé  par  un  trait  qui  Tenveloppe  ; 
les  cheveux  sont  relevés  «n  chignon  sur  le  cou,  qui 
est  orné  d'un  collier  terminé  à  chaque  extrémité 
par  deux  gJtslMilës* 

fv  €RiCIRO  N.D.  Pégato  ^Alopàii%>  k  gauche. 
Grènetis  au  pourtour. 

M.  Diamètre  :  i  5  millimétrées. 

J^Mickïhet,  JE  3,  chefs  gaulois,  li**  42 •) 

4&3  H.  Mêmfetype,  audfroh. 
1^.  CiaCÏRV.  Même  type. 
JE,  Diataètre:  lâ  nuUittiètres.-'^S^iEem^^^iiies. 
(Mionnet,^  î^idemj  n^  4^-) 

Le  mot  €«LI€I&0  ifèi  se  trouve  sur  le  ^^  ^Si  (i)  et  CM- 
CIEY  qu'on  voit  sur  le  n**  4'5a  (II),  nous  serobltHit  former 
un  seul  et  même  nom  complet ,  celui  de  CridrasonAe  Ori- 
cims.  Nous  eu  isolerons  dooc  les  lettres  NJE^  -que  nous  ne 
savons  Qomme&t  eiJipli^uer.  Qtiant  à  Crisèro  fou  CrieiruSy 
c-iesrt  au  nom  d^MHiiÉie  qui  ac  trouve  -sur  qoblfiirs'ÎBWiip- 


DES   MONNAIES  DB  hA.   GAULE.  iQf 

tiens  gallo-romaines;  entre  autres,  sur  la  suivante,  qM'a  bjen 
voulu  nous  signaler  M.  de  Longpérier  : 

CRICIRT.  LTBEO.  ANV 
VICTOR.  DOMI.  P.  C.  (i), 

Sans  chercher  ce  que  signifie  cette  inscription  qui  a  été 
trouvée  à  Langres ,  ce  qui  serait  fort  dilEcile  pour  nous,  et 
d'ailleurs  un  hors-d'œuvre  ici ,  nous  en  conclurons  seule- 
ment, avec  notre  savant  collègue,  qu'il  existait  chez  les 
Liingons,  à  l'époque  romaine,  un  personnage  nommé  Cri- 
ciras,  et  qui  pourrait  bien  appartenir  à  la  famille  du  Cri^ 
cims  qui  a  frappé  la  médaille  dont  nous  nous  occupons. 
Faut-il  conclure  de  là,  que  cette  médaille  appartienne  né- 
cessairement aux  Lingons?  Nous  sommes  porté  à  le  croire 
comme  M.  de  Longpérier;  mais  faisons  observer  pourtant, 
que  dans  les  Vosges  on  a  trouvé  june  inscription  sur  laquelle 
on  lit  le  nom  de  Utancus^  et  qu'il  serait  déraisonnable,  pour 
cette  raison-là  seule ,  d'attrii)uer  aux  Mediomatrict  ou  aux 
Leuci  les  quinaires  sur  lesquels  on  lit  LITA.VICOS,  qui, 
comme  nous  Tavons  dit  plus  haut ,  appartieupei^t  certaine- 
ment au  chef  des  iEdui  nommé  par  César.  Si  le  Cricirusi  de 
Langres  et  le  Litavlcus  des  Vosges  peuvent  bien  être  fils  ou 
petits-fils  des  chefs  gai^ois  qui  ont  signé  nos  médailles, 
ils  peuvent  aussi  avoir  changé  de  pays.  De  plus,  il  est  bien 
possible  eqcore  qu'il  n'ait  existé  aucun.e  espèce  de  parenté 
entre  ces  divers  individus.  Ainsi ,  serait- il  raisonnable  de 
voir  un  descendant  de  l'Helvète  Orgetorix,  dans  VOrgetorix 
dont  parle  une  inscription  retrouvée  par  feu  M.  Dassy, 
à  Meau^,  et  publiée  pour  la  première  fois  par  M.  de  Long- 

(i)  Cette  inscriptioD  a  été  publiée  par  M.  Paulin  Paris  dans  son  Ca- 
ÀÊUgwe -des  manuscrits  f rancit  de  la  fiihlÀQthèque  royfiU ^  vp-^i^^  , 
inscription  numérotée  8. 


l68  CATALOGUE 

périer,  dans  un  abrégé  de  l'histoire  de  cette  ville  (i);un 
petit-fils  du  chef  gaulois  Pixtilus  dans  le  Pixtilos  qui  a 
signé  tant  de  statuettes  de  Junon  Lucine  et  de  Venus^  qu'on 
rencontre  si  fréquemment  en  Bourgogne?  Pour  établir  un 
lien  de  parenté  entre  les  chefs  gaulois  qui  paraissent  sur  les 
médailles,  et  les  gallo-romains  dont  on  lit  les  noms  sur 
les  inscriptions  f  il  faut  des  preuves  plus  certaines,  ce  nous 
semble.  Ajoutons  que  nous  avons  vu  entre  les  mains  de 
M*  Charles  Robert  le  dessin  d'une  médaille  en  bronze  iné- 
dite des  Mediomatriciy  dont  le  revers  offrait  tant  d'analogie 
avec  celui  de  nos  pièces,  que  l'auteur  de  ce  dessin,  qui  est 
nous  croyons  M.  de  Saulcy,  n'avait  pas  hésité. à  regarder 
Cricirus  comme  un  chef  de  ce  peuple ,  et  qu'il  avait  placé  la 
monnaie  qui  nous  occupe  en  regard  de  l'autre.  Le  lecteur 
jugera  s'il  faut  adopter  cette  nouvelle  opinion,  qu'il  ne  nous 
appartient  pas  de  développer.  Pour  nous  ,^si  nous  avons  re- 
gardé Cricirus  comme  un  chef  de  l'Est  de  la  Lyonnaise,  c'est 
surtout  à  cause  du  style  des  monnaies  qui  portent  son  nom, 
et  parce  qu'elles  se  trouvent  d'ordinaire  en  Champagne  et 
en  Bourgogne. 


EPENUS. 

454  I.  EPENOS.  Tête  jeune,  imberbe,  les  cheveux 
touffus,  et  tournée  à  gauche.  Grènetis  au  pour- 
tour. 

^.  EIIENOC.  Cheval  galopant,  à  droite;  au- 
dessus  du  cheval  est  un  aigle  les  ailes  éployées; 

(z)  Cet  ouvrage  a  paru  dans  V Histoire  des  wUes  de  Froncé^  éditée 
par  Bi.  Aristide  Guilbert 


BES   MONNAIES   BE   LA   GATTLE.  169 

au-dessous  j  un  croissant  renversé,  enveloppant  un 
objet  de  forme  oblpngue  arrondie. 

JE.  Diamètre  :  i5  millimètres. — 2  exemplaires. 

(Mionnet,  JE  3,  chefs  gaulois,  n®  110.) 

Il  y  a  bien  sur  notre  médaille  EIIËNOC  en  grec  et  EPE- 
NOS  en  latin,  ainsi  que  Ta  reconnu  M.  Lelewel  (Type  gau- 
loisy  page  266),  et  non  PIFA  et  FAINOC^  comme  le  dit 
M.  Mionnet.  Cest  un  oiseau  éployé  qui  surmonte  le  che- 
val du  revers;  et  ce  n'est  pas  seulement  un  cheval  en 
course ,  entouré  de  symbole ,  qu'on  y  remarque.  Il  nous 
semble  voir  ici  une  réminiscence  des  types  employés  à  £m- 
porium. 


ERCOD. 

455  I.  ERCOD.  Tête  jeune,  imberbe,  tournée  à 
gauche. 

^.  ERCOD.  Cheval  galopant,  à  gauche;  au- 
dessous,  un  globule  dans  un  cercle.  Grènetis  au 
pourtour. 

M.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  m  4,  chefs  gaulois,  n®  65.) 

Lisez  ERCOD  au  droit  et  au  revers,  et  non  ERGO  et  ER- 
COY,  comme  le  veut  M.  Mionnet.  C'est  faute  d'une  meilleure 
place  que  nous  avons  catalogué  cette  médaille  aux  incer- 
taines de  la  Lyonnaise  ;  son  style  pourtant  nous  engage  à 
la  donner  à  cette  province  plutôt  qu'à  toute  autre. 


1 
,1 


170  CATALOGUE 

MÀTUGIINU8. 

456  I.  MATVCIINOS.  Tête  jeune,  imberbe,  diadé- 
mée ,  tournée  à  gauche.  (Apollon.) 

j^,  MATVCIINOS.  Cheval  galopant,  à  gaucbe; 
sur  lui^  un  oiseau,  tourne  à  gaucbe;  au-dessous, 
un  annelet  entouré  de  huit  globules;  plus  bas,  un 
poisson,  tourné  à  gauche  (un  dauphin,  sans  doute?). 

^.Diamètre  :  12  à  i5  millimètres. —  iq  exem- 
plaires très-frustes. 

457  II.  Même  type  très-fruste,  La  légende  n'est  pas 
apparente. 

Sm,  Diamètre  :  8  millimètres. 

458  III.  Même  type  plus  barbare;  légende  non  ap- 
|)are»te. 

?r.  Légende  non  apparente.  Même  cheval,  même 
oiseau  au-dessus;  au-dessous ,  même  imnelet  en- 
touré de  globules;  un  autre  annelet  eu  plus;  pas 
de  dauphin. 
.  S».  Diaiziètre  :  1 5  millimètres. 

Ces  monnaies  nous  paraissent  inédites.  Le  grand  nombre 
qu'on  trouve  au  Cabinet  semble  faire  croire  que  toutes  pro- 
xdennent  d'une  découverte.  De  plus,  ce  qui  le  prouverait, 
c'est  qu'elles  ont  un  même  aspect  et  qu'elles  sont  uniformé- 
ment couvertes  d'une  patine  verdâtre;  pour  leur  fabrique, 
elles  ressemblent  beaucoup  aux  pièces  de  Tours  sur  lesquel- 


DES  MONNAIES   DE  Là   GAULE.  fjl 

les  on  lit  :  f^aronos^Cantorix.  En  les  rangeant,  nous  avons 
néme  trouvé  parmi  elles  une  pièce  de  Tours  qui,  ajatit  la 
méoàe  patipe ,  parait  avoir  été  découverte  en  même  temps. 
Cette  circonstance  et  leur  aspect  général  nous  ont  engagé 
à  les  ranger  aux  incertaines  de  la  Gaule  lyonnaise. 


oïLio,  "vel  oiNO ,  vel  onio. 

459  I.  Tête  imberbe^  tournée  à  gauche;  devant,  un 
globule.  Grènetîs  au  pourtour. 

i|t.  OINO,  vel  OIAIO,  vel  ONIO.  Cheval  ga- 
lopajat^  à  droite;  dessous,  un  aaœlet.  Grènetîs  au 
pourtour. 

M.  Diamètre  :  14  millimètres. 

(Mionnet,  M  %  Vi»  ^^  66  du  Supplément.) 

L'air  de  famille  qui  existe  entre  cette  pièce  et  les  qui- 
naires que  nous  ^vons  plus  haut  attribués  aux  Diablintes, 
nous  engage  à  la  regarder  comme  pouvant  appartenir  à  la 
même  contrée  :  c'est  pour  cette  raison  que  nous  l'avons 
rangée  ici  à  la  Lyonnaise. 


PlXTILUâ 
(chef  inconnu). 

4^0  L  PICTILOS.  Buste  jeune,  imberbe ,  tourné  à 
droite;  le  cou  orné  d'un  collier  perlé;  les  épaules 
Tccouvertes  d'un  peplus  fetettu  aur  l'épaule  ^ar 
une  fibule.  Grènetis  au  pourtvmr. 


173  C/LTALOGUli 

qt.  Cheval  galopant,  à  droite;  au-dessus,  un 
symbole 'semblable  à  un  rinceau;  au-dessous,  une 
sorte  de  fleuron  à  quatre  pétales ,  surmonté*  d'un 
globule. 

M.  Diamètre  :  1 8  millimètres. 

(Mionnet,  m  4^  n^  98,  chefs  gaulois.) 

Le  fleuron  du  bas  parait  une  imitation  ou  une  réminis- 
cence du  fleuron  qui  se  voit  sur  les  monnaies  d'Emporium. 

461  II.  .IXTILOS  (PIXTILOS).  Tête  jeune,  im- 
herbe,  tournée  à  droite;  les  cheveux  courts. Grè- 
netis  au  pourtour. 

ijb.  Personnage  dont  la  partie  supérieure  du 
corps  est  nue,  et  la  partie  inférieure  couverte  d'un 
vêtement;  il  croise  les  jambes,  et  est  assis  sur  une 
chaise  à  âossier;  sa 'main  gauche  est  appuyée  sur 
sa  poitrine;  de  sa  main  droite,  il  tient  une  plante 
composée  de  trois  rameaux  ;  vis-à-vis  lui,  un  autre 
rinceau;  derrière  lui,  deux  traits  verticaux,  de  l'un 
desquels  s'échappent  quelques  feuilles  d'arbre  ;  à 
l'exergue,  séparé  du  champ  par  deux  traits  hori- 
zontaux, un  crabe.  (Jupiter.) 

M.  Diamètre:  i5  millimètres. 

(Mionnety^  3 ,  chefs  gaulois,  Supplém.,n**  68.) 

C'est  bien  Jupiter  et  non  une  femme ,  ainsi  que  l'a  dit 
M.  Mionnet,  qu'il  faut  reconnaître  dans  le  personnage 
figuré  au  revers  de  cette  pièce;  ce  n'est  pas  non  plus  un 
AcrostoHuniy  mais  une  plante  ayant  le  même  aspect,  que  ce 
Jupiter  tient  à  la  main. 


v. 
j.  ' 


DES    MONNJLiES   DE    LA   GAULE.  1^3 

462  ITI.  PIXTILOS.Tête  de  femme,  tournée  à  droite; 
ses  cheveux,  ornés  d'une  sphendoné,  sont  relevés 
sur  le  sommet  de  ia  tête,  retenus  par  un  lien,  et 
s'échappent  ensuite  en  cinq  mèches  qui  retombent, 
Tune  par  devant ,  les  quatre  autres  par  derrière. 
Filet  au  pourtour.  (Vénus.) 

ijt.  PIXTILOS.  Main  fermée,  tenant  un  rameau 
divisé  en  six  branches  et  chargé  de  cinq  grappes; 
chaque  grappe  est  composée  de  trois  baies;  sur  ia 
main,  perche  un  aigle  les  ailes  semi-éployées;  il 
semble  becqueter  les  grappes;  au-dessous  de  ses 
pieds ,  se  trouve  une  autre  grappe  semblable  aux 
autres,  et  enfin,  derrière  sa  tête,  encore  une  autre 
grappe.  Grènetis  au  pourtour. 

i£.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

* 

(Mionnet,  n^  lox  et  loa,  chefs  gaulois.) 

463  IV.  PIXTILOS.  Tête  de  femme,  tournée  à  droite; 
une  partie  de  ses  cheveux  sont  roulés  en  forme  de 
bandeau,  et  lui  entourent  le  front;  trois  boucles 
s'en  échappent  et  retombent  sur  ses  joues  un  peu 
avant  l'oreille.  Grènetis  au  pourtour.  (Vénus.) 

^.  Aigle  tourné  à  gauche,  les  ailes  semi-éployées, 
sous  un  temple  dsityle  ;  les  colonises  de  ce  temple 
sont  renflées  au  milieu  de  leur  fût,  et  ont  une  base 
disproportionnée;  des  rinceaux  s'échappent  des 
chapiteaux,  et  sont  chargés  à  l'intérieur  chacun 
d'une  grappe  à  trois  baies.  Le  fronton  est  ouvragé; 


à  sa  pointe^  à  rintérieur,  un  globule  entouré  d'un 
cercle.  L'aigle  est  perché  sur  une  branche  d Vbre 
ou  un  serpent;  derrière  lui,  un  annelet  réuni  par 
un  trait  à  un  autre  annelet,  dans  l'intérieur  duquel 
est  un  globule;  devant,  un  o*  Grènetis  au  pour- 
tour. 

M.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  S*  3,  idem^  n^  9g») 

464  V.  Mêmes  type  et  légende  qu'au  numéro  pré- 
cédent. 

^t.  Même  type  général  ;  seulement,  comme  signe 
accessoire,  on  ne  remarque  derrière  i'aigle  qu'un 
globule  ^u-dessus  de  la  queue,  et  un  autre  globule 
dans  un  cercle  au-dessous. 

Si.  Diamètre:  i5  millimètres. 
(Mionnet ,  -/E  3 ,  idem^  n**  1 00.) 

Grâce  à  un  curieux  rapprochement  présenté  par  M.  Ana- 
tole Barthélémy,  la  médaitle  que  nous  avons  décrite  sous 
le  n®  461  (III),  «6t  à  peu  près  expliquée.  On  sait  mainte- 
aant  qu'au  revers  l'artiste  a  voulu  figurer  un  nojtke  gaulois. 
M.  Barthélémy,  en  effet,  a  fort  i^oieusemeAt  i^p|iroché 
notre  médaille  d'un  baj-relief  pubJié  par  Montfaucon,  dans 
son  Antiquité  expliquée^  t.  ii,  p.  427,  et  dont  voici  la  des- 
cription : 

tin  jeune  homme  imberbe,  vêtu  d'une  chlamyde  jetée 
sur  l'épaule,  lient  de  la  main  droite  un«  grappe  de  raisin, 
qui  est  becquetée  par  un  oiseau  posé  sur  «a  main  gauche  ; 

VDÈn^i^  'doeiste  dke  la  floéme  «ain ,  pn  «^Eian|ii«  m  iruit 


DES   MONITÂIBS   BS   tK  GkVTJE.  l^S 

qa'il  est  diflicile  de  déte^minery  et  au-dessas  de  Yipkixle 
droite  du  personoage  on  lit  : 

DEOBE 
MILVCIO 
^  VI 

Selon  M.  Barthélémy,  cette  inscription  devrait  s'expli- 
quer ainsi  :  DEC  BEMILVCIOVIO,  et  ce  bas-relief  serait 
un  ejc  voto  dédié  au  dieu  topique  Bemituciovius^  Selon 
Montfaucon  et  Dom  Martin,  au  contraire,  il  faudrait  lire: 
DEO.  BEMILVC.  lOVI,  et  ce  serait  à  Jupiter  Bemilucus  vel 
JSemilucms que  l'offrande  aurait  été  adressée.  A  vrai  dire, 
les  deux  explications  nous  paraissent  admissibles,  et  nous 
sommes  fort  embarrassé  de  reconnaître  quelle  est  la  véri- 
table. Nous  ne  cacherons  pourtant  pas  que  nous  penchons 
plutôt  pour  Topinion  de  Montfaucon.  On  se  rappelle,  en 
effet,  que  César  avait  l'habitude  de  comparer  les  dieux  des 
Caulois  à  ceux  de  Rome ,  et  qu'en  cela  il  imit?iit  la  politi- 
que bien  connue  de  sa  nation ,  qui,  loin  de  repousser  les 
dieux  étrangers,  se  les  assimilait  et  les  plaçait  dans  son 
Panthéon.  Lorsque  la  Gaule  fut  conquise ,  cette  assimila- 
•    tion  fut  portée  par  le  conquérant  dans  Tesprit  du  peuple 
conquis:  les  inscriptions  en  font  foi.  N*a-t-on  pas  t^-ouvé  à 
Nîmes  le  Mars  Brittoçins  et  tant  d'autres  ?  Pourquoi  serait- 
il  impossible  de  rencontrer  un  Jupiter  Bemilucus  ? 

Quoi  qu'il  en  soit ,  il  faut  uécessairemenl  admettre  que 
le  rapprochement  proposé  par  M.  Barthélémy  est  non-seu- 
lement vraisemblable,  mais  encore  qu'il  est  vrai. 

Selon  le  même  auteur,  Bemiluciovîuswe  serait  pas  JupiWr, 
itoais  Bacchus ,  et  la  figin-e  que  nous  voyons  au  droit  de 
notre  médaille,  non  pas  celle  de  Vénus,  comme  nous  l'a- 
vons dit ,  mais  celle  de  Cérès.  Cette  pièce  alors  représente- 
rait d'un  côté  la  déesse  des  rooissons^et  del'autre  le  dieu  des 
^Ttfodanges.  Nous  tre  pouvons  ^as  adtnettre  Cette  explication; 


]  76  CATALOGUE 

De  l'aveu  même  de  l'auteur,  et  de  celui  de  M.  de  la  Saussaye 
qui  a  rendu  compte  de  ce  mémoire  dans  la  Revue  Numisma- 
tique^ année  x843,  p.  Soi,  on  peut  ici  tout  aussi  bien  re- 
connaître Vénus  que  Cérès:  donc  l'explication  qu'on  propose 
pour  la  figure  de  cette  monnaie  peut  être  contestée.  Mais 
comme  Vénus  protectrice  de  la  gens  Julia  a  dû,  pour  cette 
raison-là  même ,  être  adoptée  par  une  foule  de  chefs  et  de 
peuples  gaulois  alliés  de  César;  que  la  figui*e  que  nous 
voyons  sur  notre  pièce  se  retrouve  fréquemment  ailleurs 
avec  des  revers  qui  n'ont  aucun  rapport  avec  Bacchus,  et 
que  de  plus ,  en  la  comparant  aux  médailles  grecques  ou 
romaines ,  oii  Vénus  et  Gérés  sont  représentées ,  cette  tète 
ressemble  plus  à  l'une  qu'à  l'autre,  nous  en  conclurons  que 
c'est  bien  Vénus  qu'il  faut  reconnaître  ici.  Pixtilus  honorait 
Jupiter:  pour  preuve  nous  citerons  la  pièce  que  nous  avons 
cataloguée  sous  le  n^  460  (II),  où^  au  revers,  quoi  qu'en  dise 
M.  Mionnet,  la  représentation  de  Jupiter  est  incontestable. 
Si  donc  on  peut  tout  aussi  bien  lire  dans  l'inscription  citée 
parMontfaucon,  Bemilucio  Jovi  que  Bemiluciopio^  pourquoi 
ne  pas  voir. sur  la  pièce  gauloise  un  aigle  becquetant  des 
raisins?  On  prétend,  il  est  vrai,  que  cet  oiseau  ne  ressem- 
ble pas  à  un  aigle.  Nous  ferons  observer  pourtant,  que  sur 
toutes  les  monnaies  gauloises  où  l'aigle  est  représenté,  il  a 
la  même  physionomie  :  témoin  les  pièces  àesldxom;  et  di- 
sons-le en  passant,  si  l'on  admettait  la  lecture  de  M.  Bar- 
thélémy, les  deux  syllabes  Bemi  retranchées,  on  aurait  un 
type  parlant,  car  Luciovius  et  Lixovius^e  ressemblent  beau- 
coup. Quoique  nous  venions  de  combattre  cette  lecture , 
c'est  un  devoir  pour  nous  de  dire  franchement  ce  qui  peut 
lui  être  favorable,  et  nous  n'avons  garde  d'y  manquer.  Ea 
définitive,  l'oiseau  de  notre  médaille  est  pour  nous  un  aigle. 
Le  bas-relief  dont  parle  M.  Barthélémy  a  été  trouvé  en 
Bourgogne,  Sur  un  autre  monument  du  même  pays;  la  co^ 


•*^< 
V 


DES   MONNAIES   DE  LA   GAULE.  l'J'J 

lonne  de  Cussi,  on  a  observé  Ganymède  portant  d'une  main 
une  patère,  et  de  l'autre  enivrant  Taîgle  de  Jupiter  de  nec- 
tar ou  d'ambroisie.  Le  nectar  était  le  vin  des  dieux  :  pour- 
quoi l'aigle  de  Jupiter,  qui  se  nourrissait  d'ambroisie  et  de 
nectar,  n'aurait-il  pas  becqueté  les  raisins  qui  produisent  ce 
nectar?  Pourquoi  Jupiter,  jeune  et  imberbe,  ne  rempli- 
rait-il pas  sur  notre  bas-relief  le  rôle  de  Ganymède  ? 

Parmi  les  médailles  que  nous  avons  décrites,  deux  autres 
semblent  se  rapporter  au  même  mythe  :  ce  sont  les  n^  46a 
et  4^3  {l\  et  V),  où  l'aigle  est  représenté  sous  un  temple 
disLyle:  les  grappes  de  raisin  qui  sont  attachées  aux  colon- 
nes nous  semblent  le  prouver.  Ainsi,  selon  nous,  Pixtilus , 
sur  les  monnaies  qu'il  a  fait  frapper,  aurait  représenté  Ju- 
piter tenant  à  la  main  un  rameau  figurant  peut-être  une 
branche  de  vigne ,  son  aigle  se  nourrissant  du  raisin  qui 
produit  le  nectar,  et  enfin  l'aigle  seul  comme  divinité  par- 
ticulière ,  honoré  dans  un  temple ,  ainsi  que  les  raisins  qui 
lui  ont  servi  de  nourriture. 

465  VI.  PIXTII.OS.  Tête  de  femme;  les  cheveux 
ornés  d'une  sphendoné,  qui  se  sépare  en  trois  divi- 
sions sur  le  front;  derrière  la  tête,  un  rinceau. 
Grènetis  au  pourtour.  (Vénus.) 

^.  PIXTILOS.  Griffon  ou  plutôt  cheval  ailé  à 
tête  d'oiseau ,  galopant  à  droite  ;  au-dessous ,  un 
fleuron  en  symbole  identique  à  celui  qu'on  remar- 
que sur  les  quinaires  de  Lîtavicus. 

M,  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  JE  3,  îderrij  n°  io5.) 

466  VIL  PIXTILO.  Tête  de  femme ,  ornée  d'une 

13 


sphendonéy  tournée  à  gauche.  Grènetls  au  pour- 
tour. (Vénus.) 

]^.  PIX.  Animal  ayant  la  tête  et  le  corps  d'un 
cheval  aîlé^  la  queue  et  les  griffes  d'un  lion,  des 
oreilles  fort  longues,  foule  aux  pieds  un  homme 
renversé.  Cet  animal  galope  de  droite  à  gauche; 
l'homme  renversé  s'efforce  de  se  débarrasser  d'un 
de  ses  pieds,  qui  est  appuyé  sur  sa  poitrine. 

M.  Diamètre  :  i5  millimètres.  —  a  exemplaires. 

(Mionnet,  JE  3,  îdem^  n*  ïo4.) 

467  VIII.  PIXTIL.  Tête  de  femme,  tournée  à  gau- 
che; les  cheveux  ornés  de  la  sphendonë.  Grènetis  au 
pourtour.  (Vénus.) 

i)b.  Animal  dont  les  mamelles  sont  très-dévelop- 
pées,  la  queue  passée  entre  ses  jambes,  et  trottant 
à  gauche^  il  se  retourne  pour  saisir  un  lézard  placé 
au-dessus  de  lui;  un  trait  sépare  le  champ  de 
l'exergue.  Grènetis  au  pourtour. 

JE.  Diamètre  :  i5  millimètres.  —  3  exemplaires. 

(Mionnet,  JE  3^  idem ^  n°  io3.) 

468  IX.  PIXTILOS.  Tête  jeune,  imberbe,  tournée  à 
droite.  Cette  tête  est  ceinte  d'une  sorte  de  diadème; 
de  longues  naties  partent  de  son  sommet  pour  re- 
tomber derrière  le  cou;  des  boucles  couvrent  les 
joues  et  la  partie  postérieure  du  visage;  un  globule 
dans  un  annelet  sous  le  cou. 

qb*  Cavalier  armé  d'un  stimulus,  galopant  à  droite  j 


DES   MONITAIBS    bC   Lk   GAULE.  î'^g 

SOUS  son  eheval,  le  symbole  co  fort  allonge  ;  der- 
rière lui ,  un  symbole  difficile  à  déterminer. 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  JE  3,  idem  y  n"*  106.) 

Le  symbole  placé  derrière  le  (mvalier  a  fait  croire  à 
M.  Mlounet  que  ce  cavalier  était  ailé  ;  ce  n'est  pas  non  plus, 
comme  il  le  dit,  une  palme,  mais  un  stimulus  qu'il  tient  à  la 
main.  Ajoutons  cependant  que  sur  un  exemplaire  difTërent 
de  celui  du  Cabinet^  M.  de  la  Saussnye  a  reconnu  un  per- 
sonnage ailé  qu*il  regardé  comme  une  Victoire.  (Repue  nu" 
mismatique y  année  1887^  pi.  III,  n^  14.) 

469  X.  PIXTILOS.  Buste  imberbe ,  casque ,  tourné 
à  giiuche;  le  cou  de  ce  personnage  est  orné  d'un 
torques  gaulois;  son  casque,  dont  la  visière  n'est 
pas  apparente,  est  orné  d'une  crista,  qui  retombe 
sur  le  cou;  au-dessus,  un  symbole  composé  d'un 
annelet  entourant  un  globule,  accosté  de  deux  ob- 
jets en  forme  d'amande  évidée.  Grènetis  au  pour- 
tour. (Mars  ou  Minerve.) 

i|e.  PIXTILO.  Lion ,  tourné  à  gaudie ,  la  queue 
relevée  ;  entre  ses  pattes,  un  sabre  gaulois  dans  son 
fourreau;  au-dessus,  deux  globules  dans  deux  cer- 
cles, l'un  au-dessus  de  la  queue  ^  l'autre  au-dessus 
de  la  tête. 

^.  Diamètre:  iS  millimètres. 

(Mionnet,  JE  3,  idem^  n^  107.) 

U.  Mionnet  a  vu  à  tort  une  cQr^  ^'abondance  dans  ce 


j8p  CATALOGUE 

que  nous  nommons  un  sabre  gaulois;  pour  s'en  convain- 
cre ,  il  n'y  a  qu'à  jeter  les  yeux  sur  les  médailles  du  chef 
des  Turones,  Cantorix,  où  nous  avons  décrit  déjà  un  four* 
reau  de  sabre. 

Pixtilos  ou  PixtiiuSy  est  évidemment  le  nom  d*un  chef 
gaulois  ;  ce  fait  est  prouvé  par  les  inscriptions  ;  Gruter, 
p.  Gxxx,  n*  9y  en  cite  une  où  il  se  trouve.  La  voici  : 

PISTILLVS 

ET  QVINTVS 

ET.  MAIANVS 

BELLIGI.  F. 

V.  S.  L.  L.  M. 
Cette  inscription  a  été  trouvée  à  Worms.  De  plus ,  il  a 
existé  pendant  la  période  romaine,  dans  la  première 
Lyonnaise,  c'est-à-dire  en  Bourgogne,  un  potier  nommé 
PIXTILOS,  qui  a  signé  bon  nombre  de  figurines  en  terre 
parvenues  jusqu'à  nous.  Il  serait  déraisonnable  de  voir 
dans  le  PIXTILOS  de  nos  médailles  le  PISTILLVS  de 
Worms ,  ou  le  potier  de  la  première  Lyonnaise  :  mais  il 
n'en  est  pas  moins  certain  que  tous  ces  individus  portaient 
le  même  nom  ,  car  PISTILLVS  et  PIXTILOS  sont  un  seul 
et  même  mot  ;  l'X  et  TS  ont  la  même  valeur  dans  la  pro- 
nonciation, cela  a  existé  dans  tous  les  temps,  il  n'est  pas 
besoin  d'exemples  pour  le  prouver  ;  et  de  plus  le  redouble- 
ment de  la  lettre  L  dans  l'inscription  latine,  on  le  sent , 
ne  peut  rien  prouver  du  tout  contre  notre  opinion.  Pour 
consacrer  à  une  divinité  quelconque,  soit  une  statue,  soit 
un  ex  voto,  ainsi  que  l'atteste  la  dernière  ligne  de  l'ins- 
cription latine,  il  fallait  que  le  Pixtillas  de  Worms  ait  joui 
de  son  temps  d'une  certaine  fortune  ;  nous  n'en  conclu- 
rons cependant  pas  pour  cela  qu'il  ait  appartenu  à  la  famille 
du  chef  gaulois,  pas  plus  que  le  potier  de  la  première  Lyon- 
naise. Mais  en  citaiit  tous  ces  textes,  nous  avons  voulu  sur- 


J>£S   MOJMNAIES   D£   Là   GAULE.  l8l 

tout  constater  que  PIXTILOS  était  réellement  un  nom 
d'honme. 

Si  nous  attribuons  les  médailles  de  ce  chef  aux  incertai- 
nes de  la  Lyonnaise,  c'est  qu'on  les  rencontre  généralement 
dans  cette  contrée,  et  le  plus  souvent  dans  TEst.  M.  Bar- 
thélémy a  déjà  conjecturé  que  les  États  de  Pîxtilus  étaient 
situés  dans  la  province  actuelle  de  Bourgogne.  Leur  style, 
l'existence  du  bas-relief  qu'il  a  cité,  tout  nous  engage  à 
adopter  son  opinion.  Pïous  soupçonnions  déjà,  même  avant 
la  connaissance  de  sa  savante  dissertation,  que  Pixtllus 
avait  dû  habiter  l'est  de  la  Lyonnaise. 

ANËPIGRAPHES  ANALOGUES  A  PIXTILUS. 

470  L  Tête  imberbe,  tournée  à  gauche.  Grèuetis  au 
pourtour. 

ih  Cheval  galopant  à  gauche;  au-dessus  de  lui, 
le  symbole  c/j;  au-dessous,  un  petit  globule  dans 
un  cercle.  Grènetis  au  pourtour. 

ji.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
Cette  médaille,  pour  le  faire  et  pour  le  type  du  revers, 
est  analogue  à  celle  que  nous  avous  décrite  sous  le  n^  4^9 
(I),  et  où  l'on  lit  PIXTILOS. 

47 1  II.  Même  type  qu'au  numéro  précédent. 

]^.  Cheval  galopant,  à  gauche;  au-dessus^  un 
globule  dans  un  cercle  formé  par  sept  autres  glo- 
bules. 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
La  tête  du  droit  de  cette  médaille  étant  du  même  style 
que  celle  qu'on  voit  sur  la  précédente,  nous  avons  cru 
'  *  devoir  les  ranger  à  la  même  classe. 


1  Sa  C  ATALO0UB 

479  m.  Tét6  barbare  y  tournée  à  gauche.  Grènetis 
au  pourtour. 

%.  Cheval  trottant,  à  gauche;  au-dessous, deux 
anaelets,  l'un  entre  les  deux  pattes  de  devant,  l'au- 
tre sous  le  ventre.  Grènetis  au  pourtour. 

JE.  Diamètre  :  1 8  millimètres. 

Le  cheval  qu'on  remarque  au  revers,  étpnt  Identique 
pour  son  style  k  celui  du  n®  ASq  (I),  de  rarticle  de  PIXTI- 
LVS,  nous  avons  encore ,  pour  çe|te  raison ,  classé  cette 
médaille  à  la  suite  des  deux  précédentes. 


*  ROVECA. 

473  I.  Buste  de  femme,  tournée  à  droite;  une  partie 
de  ses  cheveux  sont  roulés  en  chignon  derrière  son 
cou;  d'autres  sont  roulés  autour  de  son  front; son 
cou  est  orné  d*un  collier;  ses  épaules  couvertes 
d'un  vêtement.  Deux  branches  de  myrte  ou  d'un 
autre  arbre  environnent  le  champ.  fVénus.) 

^.  ROVECA ,  dans  un  cartouche  quadrilatéral, 
formé  par  un  grènetis  à  Texergue;  dans  le  champ, 
un  cheval  galopant  à  droite;  derrière  lui,  un  arbre 
chargé  de  deux  feuilles  trifides  et  de  deux  grappes, 
chacune  composée  de  trois  baies  (un  cep  de  vigne?)  ; 
vis^-vis  le  cheval,  une  feuille  trifoliée,  dont  le 
contour  supérieur  est  formé  par  un  grènetis.  Cette 
feuille  est  munie  de  sa  tige. 

jR.  Diamètre:  i5  millimètres. ^-r  9  e2(£in^ls^i|^s. 


DES  ^lo^!^s^^s  py  z^a  gaule.  i93 

474  H.  MpiW  Wgeûdp  ef  mêmes  typ^s ,  si  cp  n'est 
qu<8  le  cep  ^e  wigue  ne  pprte  aucune  grappe. 

Jt.  Diao^rç  :  1 5  millimètres.  —  2  exemplaires 
variés, 

4^5  III.  Tête  barbare^  tournée  à  gauche;  vis-à-vis, 
trois  globules  assez  gros.  Cette  tête  est  peut-être 
celle  d'une  femme;  elle  est  nue^  et  une  mèche  de 
cheveux  lui  retombe  sur  le  cou. 

ijt.  ROVECA.  Cavalier  galopant  à  droite ,  ayant 
une  de  ses  mains  élevées  ;  sous  le  cheval,  un  globule 
dans  un  cercle. 

A.  Diamètre:  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  m.  3,  chefs  gaulois^  n**  n6.) 

476  IV.  ROVECA  (le  V  et  l'E  liés  ensemble).  Tête 
féminine^  tournée  à  droite  ;  une  partie  de  se3  che- 
veux jest  roulée  autour  de  sa  tête  en  forme  de  dia- 
dème; un  cercle  perlé  l'environne,  et  se  relève  en 
chignon  sur  le  cou,  qui  est  orné  d*un  collier  perlé; 
un  vêtement  est  jeté  sur  ses  épaules.  Grènetis  au 
pourtour, Derrière  la  tête,  un  petit  amour  tenant 
une  couronna.  (Vénu^.) 

ije.  Cheval  iTsQttant  à  droite;  son  cou  orné  d'un 
collier  ;  aes  pieds  ^nt  po^é^  $ur  un  trait  eD|pr^ie- 
tis,  qui  sépare  le  champ  de  l'exergue*  A  l'exergue, 
un  Sfmhole  qui  semble  composé  de  deux  dauphins 
affrontés;  au-dessus  di^  cheval,  vers  la  crpupe, 
une  roue  dont  Jq  l^ioyffu  ^st  ^forçiép^f  i|n  ji^obule. 


l84  CATALOGUE 

et  le  tour  par  un  cercle  de  globules  plus  petits; 
sous  son  ventre,  un  globule  dans  un  cercle;  vis- 
à-vis  y  deux  globules  dans  deux  cercles  réunis  par 
une  ligne  ondulée. 

JE,  Diamètre:  j5  millimètres. 

(Mionnet,  JE  3|  idem^  n®  1 140 
C'est  à  tort  que  M.  Mionnet  a  lu  sur  cette  médaille  ROVE^ 
il  y  a  ROVECA  en  entier. 

477  V.  Même  légende  et  même  type. 

ij^.  Même  cheval I  même  exergue^  même  roue  au- 
dessus  de  lui,  et  même  globule  dans  un  cercle;  au- 
dessous,  sous  son  pied  de  devant,  trois  globules 
dans  trois  cercles,  posés  i,  a;  un  globule  vis-à- 
vis  sa  tête. 

JE,  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  M  4>  idem,  n°  71  du  Supplément.) 

478  VI.  Même  légende  et  mêmes  types  plus  barbares 
et  dégénérés. 

JE.  Diamètre  :  1 8  millimètres. 

(Mionnet,  M  ^,  idem,  n®  71  du  Supplément.) 


479  VIL  ROVECA.  Tête  jeune,  imberbe,  tournée  à 
gauche  ;  son  cou  est  orné  d'un  torques,  qui  se  ter- 
mine dans  le  devant  par  deux  boulons.  Grènetis 
au  pourtour. 

Qr.  Cheval  galopant  à  gauche;  au-dessous,  un 
globule  dans  un  grènetis. 

Se.  Diamètre  :  18  millimètres. 


DES   MONNAIES    DE  LA    GAULE.  l85 

480  Vin.  ROVECA.  Tête  nue,  jeune,  imberbe,  tour- 
née à  gauche  ;  son  cou  est  orné  d'un  torques  ;  vis- 
à-vis  la  fin  de  la  légende ,  un  globule  dans  un  cer- 
cle. Grènetis  au  pourtour. 

^.  Cheval  trottant  à  gauche  ;  au-dessus  de  lui , 
trois  globules  dans  trois  cercles ,  posés  a , .  i  ;  au- 
dessous  un  autre  globule  dans  un  autre  cercle. 
Grènetis  au  pourtour. 

M.  Diamètre  :  16  millimètres. 

(Mionnet,^  3  7i>  '^-j  n**  70  du  Supplément.) 

481  IX.  ..VECA  (ROVECA).  Tête  nue,  imberbe; 
le  cou  orné  d'un  torques ,  et  tournée  à  gauche  ; 
deux  globules  dans  deux  cercles  accostent  cette 
tête  vis-à-vis  le  cou;  au-dessous,  un  diota  couché, 
Touverture  tournée  à  gauche.  Grènetis  au  pour- 
tour. 

flb.  POOTÏKA.  Cheval  galopant  à  gauche  ;  trois 
globules  dans  trois  cercles  posés  au-dessus,  11,1; 
un  autre  globule  dans  un  autre  cercle  au-dessous. 

M>  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionuet,  M  3,  idem,  n°  73  du  Supplément.) 

48a  X.  Même  légende  plus  ou  moins  altérée  ;  même 
type  plus  barbare  et  d'un  faire  tout  différent ,  mais 
les  mêmes  symboles  et  la  même  empreinte. 

i^.  Même  légende^  même  type;  seulement  un 


globule  daos  uq  cercle  sur  le  cheval ,  et  un  a^tre 
globule  daos  un  perde  au-dessous. 

M>  Diamètre:  i5  millimètres. —  3  exemplaires. 

(Mionnet,  iE  3,  idem^  n""  ii5  du  Corps  d'ou- 
vrage, et  75  du  Supplément.) 

483  XI.  POOTIKA.  Tête  imberbe,  casquée,  tournée 
à  gauche. 

Ijb.  ROVECAl.  Lion  tourné  à  droite. 

JE.  Diamètre:  1 5  millimètres.  —  4  exemplaires. 

(Mionnet,  ^1,  n®  to8.) 

11  faut  nécessairement  lire  au  revers  POOTIKA,  et  non, 
comme  M.  Mionnet ,  POOTIKA. 

Les  médailles  sur  lesquelles  on  lit  le  nom  de  ROVECA 
«ont  nombreuses;  nous  en  avons  d'argent  et  de  bronze; 
nous  en  avons  même,  parmi  ces  dernières,  quelques-une^,  on 
Ta  vu,  où  ce  mot  e$t  rendu  en  grec  par  POOYIKA;  ce  qui, 
soit  dit  en  passant,  prouve  que  les  Latins  devaient  pronon- 
cer certainement  Ropeca,  puisque  le  V  romain  est  toujours 
transcrit  or  en  grec  ;  ainsi  on  écrit  Fibius,  OutSioç,  et  Se- 

J/C  mot  ElkesooviXf  qu'on  trouve  sur  une  pièce  des  Carnu- 
tes,  doit  être,  par  la  même  raison,  lu  ^/c^^op/x.  Cependant, 
il  faut  bien  le  dire ,  nous  ignorons  si  Roveca  est  un  nom 
de  lieu  ou  un  uom  de  divinité.  Cette  expression ,  à  notre 
connaissance,  ne  se  rencontre  dans  aucun  lexique.  Tout  ce 
que  nous  pouvons  faire  ici ,  en  attendant  mieux  „  p*est  de 
rapprocher  ces  médailles  des  autres  pièces,  sur  lesqu^les 
on  voit  :  AeHPIAC  et  ATHIRIM  EHENOC  et  EPENOS. 
Nous  les  donnons  provisoirement  à  la  Lyonnaise,  parce 
qu'elles  s'y  venoontr.ent  d'ordinaîre,et  que  kur  travjôl  nons 


DES   MONNAIS$  B]^  1^4    GAULE.  107 

^HS9^  j^  le«  y  plâsser.  Qu'on  les  qo^np^re  fuf^  |Hèp96  frap- 
pées par  Cricirus  et  PixiiluSf  et  l'on  jugef£|  $1  nous  avons 
eu  tort  ou  raison  d'agir  ainsi. 


ANÉPIGRAPHË  AISALOGUE  A  ROVECA. 


484  I.  Tête  imberbe,  les  cheveux  courts,  tournée  à 
gauche;  vis-à-vis  elle,  deux  globules  dans  deux 
annelets. 

^.  Cheval  galopant  à  gauche  ;  au-dessous ,  un 
globule  dans  un  cercle,  et  plus  bas,  une  roue.  Grè- 
netis  au  pourtour. 

-^.Diamètre  :  i5  millimètres. 

Cette  médaille  offre  une  si  grande  analogie  avec  quelques- 
unes  de  celles  sur  lesquelles  on  lit  ROVECA,  que,  dans 
un  rangement  préliminaire, nous  l'avions  confondue  avec 
elles.  Nous  ne  croyons  donc  pouvoir  mieux  faire  que  de  la 
classer  à  leur  suite. 


STRATUS. 

48S  I.  STBATOS.  Tête  féminine;  une  partie  des 
cheveux  tournés  en  forme  de  diadème  autour  du 
front,  et  se  relevant  en  chignon  derrière  le  oou. 
G«aetis  att  pourtour.  (Yéaus.) 

ç.  Saniflter  marchant  à  droite;  vis-à-ris,  un  A; 
•   au-dessus ,  le  symbole  <^  redoublé  ;  au-dessous,  un 


l88  CATALOGUE 

globule;  dans  un  cercle,  plus  bas ,  un  c^  .  Grènetis 
au  pourtour. 

lE.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet ,  M3,  chefs  gaulois ,  n®  56  du  Sup- 
plément.) 

C'est  encore  le  style  seul  de  cette  médaille  qui  nous  en- 
gage à  la  classer  à  la  Lyonnaise.  M.  Mionnet  y  a  lu  à  tort 
IIRATOS. 


VIRICIV. 

486  1.  Tête  imberbe,  tournée  à  droite;  vis-à-vis,  un 
besant  dans  un  annelet. 

ijt.  VIRICIV.  Cheval  galopant  de  droite  à  gau- 
che; ses  reins  sont  ceints  d'un  liçn;  au-dessous^ 
un  symbole  effacé. 

JE.  Diamètre  :  1 7  millimètres. 

(Mionnet,  iE  3,  n°  gS,  chefs  gaulois.) 

M.  Mionnet  n'a  lu  OVIRIGIV  que  parce  qu'il  a  pris  lo- 
reille  du  cheval  pour  un  O. 

487  IL  Même  tête ,  au  droit  ;  vis-à-vis ,  un  petit  be- 
sant dans  un  grand  annelet  accosté  de  trois  autres 
petits  annelets. 

flb.  VIR.C  (VIRICIV).  Même  cheval;  sous  sa 
tête^  deux  annelets;  au-dessus^  deux  autres  anne- 
lets ;  sous  ses  pieds,  un  symbole  ressemblant  à  un  co , 


DES   MONNA.IES  DE   LA    GA.ULE.  189 

JE.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  ^3,  idem,  n®  107  du  Sapplément.) 

488  m.  Même  tête,  vis-à-vis  trois  annelets;  un  an- 
nelet  plus  grand  avec  un  petit  point  au  milieu  de- 
vant la  bouche.  Grènetis  au  pourtour. 

Ijb.  YIRICI.  Même  cheval.  Sous  son  cou ,  deux 
annelets;  au-dessus  de  son  dos ,  deux  autres  anne- 
lets; sous  son  ventre  y  le  même  symbole  que  ci- 
dessus  co . 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

489  IV.  Même  tête  et  mêmes  symboles  que  ci-dessus; 
seulement  le  contour  de  la  tête  est  formé  par  un 
trait  qui  l'enveloppe.  Grènetis  au  pourtour. 

^.  . .  .IR?(V1R1C1V?).  Cheval  galopant  à  gau- 
che  ;  au-dessus  le  symbole  T. 
M.  Diamètre:  i5  millimètres. 

Quoique  la  légende  de  cette  médaille  soit  fort  douteuse, 
le  type  et  les  symboles  qu'elle  porte  empêchent  de  la  placer 
antre  part.  Il  est  bien  évident  d'ailleurs  que  cette  médaille 
ne  portait  pas  d'autre  légende  que  VIRICIV. 

Ptolémée  parle  d'une  ville  nommée  f7/tfttfTO,OuipiTiov, 
située  dans  la  Germanie  et  au  delà  du  Rhin.  Fiiiciç  et 
Fîritiumy  il  faut  en  convenir,  se  ressemblent  beaucoup;  il 
pourrait  donc  se  faire  que  nos  médailles  aient  été  réelle- 
ment frappées  dans  un  lieu  du  nom  de  Firicium;  mais  il 

-  serait  déraisonnable,  ce  nous  semble,  de  les  attribuer  au 
FiriHum  de  Ptolémée.  Et,  en  effet,  pour  décider  la  classifîca- 

n    tien  d'une.  médaiUe)  il  ne  suffît  pas  seulement;  selo^  nous. 


de  prouver  qu'on  j  lit  nu  nom  de  lieu  analogue  à  celui 
qu'on  renecmtre  dans  les  livres ,  car  plusieurs  villes  du 
même  nom  peuvent  avoir  existé  dans  des  lieux  différents. 
ITavons-nous  pas  Neapolis  de  Campanie  et  Ne^tpolU  de 
Macédoine  y  et  tant  d'autres  ?  Puisque  nos  médailles  res- 
semblent à  celles  deCricirus  (4^2,  (II)  et  de  Roveca  (tous  les 
numéros  ) ,  n'est-il  pas  pins  naturel  de  croire  qu'il  a  existé 
un  Virickim  dans  la  partie  de  la  Lycmnaise  située  le  plus  à 
rSat  ?  Ce  Firieium  est  »  il  est  vrai ,  incovQu  ;  mais  qu'on  ne 
perde  point  de  vue  que  César  ne  cite  que  les  villes  et  les 
peuples  dont  lés  noms  se  sont  trouvés  mêlés  à  la  conquête 
des  Gaules;  que  les  itinéraires  n'enregistrent  que  les  relais 
de  postes;  que  les  géographes  et  lés  >ioticestie  râentionnent 
que  les  chefs-lieux  des  cités  et  les  villes  d'une  grande  im- 
{>ortance. 

Sous  le  n^  lo  (II ,  d'Avaricum),  nous  avons  catalogué 
une  pièce  au  revers  de  laquelle  nous  lisons  :  ARICl,  en 
ajoutant  dans  le  commentaire  dont  nous  avons  fait  suivre 
notre  description  :  «  L'attribution  de  cette  médaille  à  la 
«  ville  de  Bourges  n'est  fondée  que  sur  la  lecture  de  la  lé- 
«  gende. .  .ARICI,  dont  on  veut  faire  AVARICI.  Ceci  est 
«déjÀ  fort  arbitraire;  mais  nous  ferons  observer  encore 
«  que  le  seul  A  visible  est -à  peine  distinct,  et  qu'il  ne  res- 
ç  semble  pas  mal  à  une  H  ou  un  H*  RICI  est  donc  tout  ce 
a  qu'on  peut  y  déchiffrer  avec  certitude  ;  néanmoins,  comme 
«d'habiles  numismatistea  ne  partagent  point  nos  doutes, 
«  nous  avons  cru  devoir,  après  bien  des  hésitations,  adop- 
«ter  provisoirement  leur  opinion,  en  faisant  néanmoins 
«  toutes  nos  réserves.  »  Maintenant  ces  doutes  seront  ehan- 
géa  en  certitude  t  ce  n'est  pas  AEICI,  mais  IRICI  qu'il 
faut  y  lire.  Cette  monnaie  n'appartient  pas  h  Jmrkutny 
mais  elle  doit  être  classée  è  Firieium.  Afin  de  ne  pas  dé- 
,    iftoger  noire  ^a«fieatiQ%  il  était  tr9|^  tard  pmr  J9  fwre. 


nous  lui  conserverons  le  même  n^  d^ordre  daiM  notre  câ*^ 
talogue  ;  mais ,  comme  cela  se  pratique  ordinairement  au 
Cabinet ,  nous  avons  pris  soin ,  en  la  reportant  à  sa  place 
naturelle,  de  l'indiquer  par  un  renvoi  dans  le  carton  où 
sont  placées  les  inédailles  de  Bourges. 


LUCOTIINA  j  YOGARANA   ET   AUTRES    PIECES 
ANALOGUES  AVEC  OU  SANS  LEGENDES. 

Comme  toutes  les  médailles  que  nous  allons  dé- 
crire, bien  qu'elles  soient  incertaines,  doivent  avoir 
été  frappées  dans  une  même  contrée,  nous  avbns  cru, 
pour  cette  raison,  devoir  faire  exception  à  la  règle 
que  nous  nous  étions  imppsée,  de  décrire  les  incer- 
taines de  chaque  pays  par  lettre  alphabétique.  Nous 
avons  rejeté  ces  médailles  à  la  fin  des  incertaines  de 
la  Lyonnaise,  parce  qu'elles  nous  semblent  avoir  été 
frappées  sur  les  frontières  nord  de  cette  province^  ou 
bien  dans  des  contrées  voisines  de  la  Belgique. 


490  I.  Tête  dégénérée  des  statères  d'Apollon.  On  rie 
voit  plus  que  la  couronne  de  laurier,  le  front  et  un 
œil  de  profil,  qui  est  démesuré.  Grènetis  au  pour- 
tour. 

ijb.  Cheval  galopant  à  droite;  il  est  accosté  de 
àeuK  astres,  Tun  sur  son  dos ,  l'autre  au'sdessous  4? 
son  rentre. 

Af  •  DiàmèlH^  :  1 5  mUlimètres* 


f  9^  CATALOGUE 

491  II.  VOCARAN.  Œtl  de  profil,  tourné  à  droite  ; 
au-dessus ,  deux  astres. 

^.  VOCARANA.  Cheval  galopant  à  gauche. 

AV.  Dîamètre  :  16  millimètres. 

(Mionnet,  n®  110,  chefs  gaulois.  Supplément.) 

M.  Mionnet  n*a  décrit  cetle  médaille  que  d'après  Sertini. 
L'exemplaire  que  nous  cataloguons  n'est  entré  au  Cabinet 
du  Roi  qu'en  1837,  Notre  pièce  est  en  or,  et  non  en 
electrum,  comme  celle  dont  il  parle.  Il  y  a  bien  YOCABANA 
et  non  VOCARANT. 

49a  III.  Œil  tourné  à  droite;  l'intérieur  de  la  pau- 
pière supérieure  est  orné  d'un  filet  tordu,  en 
forme  de  corde,  et  aboutissant  à  un  globule;  au- 
dessus  ,  une  rangée  de  cinq  globules  ;  la  paupière 
inférieure  est  ornée  d'un  grènetis. 

T^.  Cheval  galopant  à  gauche;  sur  le  dos  du  che» 
val,  un  V  formant  le  centre  d'un  objet  ressem- 
blant à  un  cœur,  et  dont  le  contour  est  un  grène- 
tis;  au-dessus ,  trois  astres;  sous  le  cheval,  un  petit 
globule  dans  un  cercle,  qui  est  lui-même  environné 
par  un  autre  cercle  en  grènetis. 

AV.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  médailles  incertaines  de  la  Gaule; 
Supplément,  n<>  i43.) 

493  IV.  ..COTTINA  (LVCOTTINA.)  A  l'exergue, 
entre  deux  filets  ;  même  cheval  qu'au  revers  de  la 
médaille  décrite  ci-dessus;  sur  son  dos ,  le  même 


DES    MOl^KAIBS    P£.  LA.    GAULE.  |g3 

symbole  ea  forme  de  cœur^  plus  un. astre  et  d'au* 
très  symboles  difBciles  à  déterminer  ;  entre  ses  jam- 
hesy  un  losange;  derrière  lui^  un  autre  astre. 

ijb.  Œil,  tourné  à  droite,  dégénéré;  la  prunelle 
s'est  changée  en  une  roue  à  huit  rayons;  le  con- 
tour de  l'œil  en  un.grènetis.  Un  filet,  en  forme  de 
feuillage ,  existe  toujours  sur  la  paupière  supérieure. 
Au-dessus,  sont  trois  astres  ;  sous  l'œil ,  une  rangée 
de  zigzags  [sic)  *^^^^,  Grènetis  au  pourtour. 

EL.' Diamètre  :  i8  millimètres. 

(Mionnet,  EL  4;  chefs  gaulois,  n**  i3o.) 

494  ^*  ^il  d^  profil ,  tourné  à  droite. 
i|b.  Cheval  galopant  à  gauche. 

JE,  Diamètre  :  1 7  millimètres. 
(Mionnet,  Supplément;  incertaines  de  la  Gaule, 
n«  377.) 

495  yi.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessus  et  au- 
dessous,  un  astre. 

ijb.  Personnage,  un  genou  en  terre,  tourné  à 
gauche;  une  de  ses  mains  est  élevée,  l'autre  abais- 
sée; il  est  placé  au  milieu  d'un  objet  à  peu  près 
carré,  à  deux  angles  duquel  on  voit  deux anoelets. 
(Le  minotaure  dans  le  labyrinthe.) 

j£.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  Sup.,  incert.  des  Gaules,  iE  3,  n*  396.) 

496  VII.  Même  type,  mais  très-varié.  1 

'        18  " 


1^4  ckTÂjj&a^t 

%.  Personnage  à  genoux ,  tourné  à  droite,  ap- 
puyant une  de  ses  mains  sur  ses;  hanciies,  et  tenant 
une  couronne  de  l'autre,  qui  est  étendue;  an-des- 
sous, est  place  un  astre ,  et  près  de  la  même  main, 
un  objet  indéterminé. 

JE.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  idem,  n'^  379*) 

497  "VIII.  BO.  Même  personnage ,  sans  symbole. 

^.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessus,  un  ob- 
jet indéterminé;  au-dessous,  un  globule  sur  lequel 
sont  trois  points  (sic)  .'. 

JE.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  idem^  n*  38o  du  Supplément.) 

498  IX.  Mén^e  légende,  même  type, 

ijt.  Cheval  galopant  à   droite;  vis-à-vis,  «on- an- 
nelet;  au-dessous,  un  objet  indéterminé. 
JE.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  idem,  a^  38o.) 

499  X.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessus^  un  9s- 
tre;  v^s-à-vis,  un  annelet.  Grèo^etis  au  pourtour. 

^i.  Personnage,  un  genou  eu  terré,  le  corps 
tourné  à  droite ,  et  la  tête ,  qui  «emble  entourée 
d'un  grènetis,  à  gauche;  sous  les<lé4Ui;.bms  élevés, 
deux  aonelets. 

iE.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet^  idem  y  n*  S80.) 


DES  MOiriTAIES   lùM  LA   GAtTLE.  I9S 

Soo  XL  Cheval  gali^nt  à  droite;  au-dessus,  un 
astre.  Orèneftis  au  pourtour. 

^.  Personnage  un  genou  en  terre,  le  corps 
tourné  à  droite,  et  la  tête  tournée  à  gauche;  ses 
deux  jbras  son^  élevés,  et;  sa  tête  entourée  d'un 
.oj^jet  qui  ressemble  à  une  crista  ;  sous  chacun  de 
s^  ixras ,  on  aqnelet.  Grènetis  au  pourtour. 

lE.  Diamètre  :  17  millimètres. 

(Mionnet,  idem^  n®  38o  du  Supplément.) 

5oi  XII.  Même  cheva),  au-dessous  et  au-dessus  du- 
quel ^ont  deux  globules.  Grèuetis  au  pourtour. 

jf;.  M^e  personnage.  Une  de  ses  mains  est  ap- 
puyée sur  sa  hanche;  l'autre  étendue.  La  main 
étendue  est  accostée  de  deux  annelets.  Grènetis  au 
pourtour. 

Se.  Diamètre  :  i  7  millimètres. 

(Mionnet  y  idem ,  n^  38o  du  Supplément.) 

5o2  XIII.  Tête  de  face  extrêmement  barbare  ;  dans 
le  cbatop ,  une  pidme  posée  verticalement. 

^.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessus,  un  as- 
tre; au-dessous,  un  annelet. 

iE.  Diamètre  :  i3  millimètres. 

JX  est  évidejnt  qu'en  figurant  uu  œil  sar  les  médailles  dé- 
crites n^  490,  491  et  493  (II,  m  et  V)  de  cette  division, 
'le  monétaire  a  bien  eu  l'intention  de  graver  un  œil  de  pro  - 
)fil,  et.q^lie  le  n^  493  (Y.)  n'est  qu'une  dégénérescence  de  ce 
f!ff6\  iMi(lsiattl*-il  ^n  icondute  cpie  les  •Gaulois  attniittaiept 

13. 


Ég6  CATALOGUE 

.  à  cet  œil  une  significadoo  mythologique  ou  syinbolique? 
L'examen  du  n*'  490  (I)  nous  en  fait  douter  très-fort.  Sur 
cette  pièce ,  en  effet ,  ce  n'est  pas  un  œil  seulement  qu'il 
faut  reconnaître,  mais  une  tète  d'Apollon  extrêmement 
dégénérée ,  quoique  fort  reconnaissable  encore ,  et  où  l'œil 
de  profil  a  déjà  acquis  une  dimension  disproportionnée. 
Les  ornements  qui  défigurent  les  paupières  de  l'œil  placé 
sous  les  n^'  490  9  491  et  49^  9  ^^l  roue  qui  remplace  la  pru- 
nelle de  cette  dernière  pièce,  nous  semblent ,  d'un  côté, 
rappeler  la  couronne  de  laurier  dont  le  front  du  dieu  est 
ceint  sur  les  statères  de  Macédoine,  et  même  sur  les  statères 
gaulois  où  le  type  n'est  pas  encore  tout  à  fait  déformé  ;  et 
nous  prouver,  de  l'autre,  qu'ici  il  est  certainement  question 
d'une  figure  corrompue  et  incomprise.  Pour  nous  donc, 
cet  œil  ne  présentera  le  souvenir  d'aucun  mythe  religieux, 
et  ne  fera  naître  dans  notre  esprit  que  la  réminiscence  du 
type  primitif  oublié  et  dégénéré.  On  ne  dira  point  que  le 
n^  4^9  n'appartient  pas  à  cette  classe,  puisque  le  type  du 
revers  est  analogue  à  tous  ceux  qu'on  rencontre  sur  les 
(  médailles  dont  il  est  suivi,  que  partout  on  voit  le  même 
cheval  figuré  de  même,  placé  dans  le  mêtaie  sens,  et  pres- 
que toujours  accompagné  d'astres  comme  symboles  acces- 
soires. 

Nous  ignorons  si  ces  astres,  qui  sur  nos  pièces  se  trou- 
vent si  fréquemment  représentés,  ont  quelque  rapport  avec 
le  culte  du  soleil,  à  qui,  comme. on  sait,  le  cheval  était 
consacré  chez  tous  les  peuples  de  l'antiquité;  nous  nous 
contenterons  d'indiquer,  en  passant,  cette  particularité  à 
ceux  qui,  phis  que  nous,  se  sont  occupés  de  la  religion  des 
^  6au1ois.  Ce  qu'il  y  a  de  certain ,  c'est  que  le  n*  49}  (VI) 
paraît  imité  d'une  médaille  grecque ,  dont  les  types  rappel- 
lent le  culte  du  feu  ou  du  soleil  :  nous  voulons  parler  ^des 
pièces  d'argent  de  Cnossus  en  Crète  j  car  le  personpage 


DES   MOirirA.IES   DE    LA    GAULE.  T97 

ïguré  au  droit  de  la  médaille  gauloise,  tant  par  sa  pose 
que  par  son  aspect  général ,  semble  nous  offrir  la  repré* 
ientation  du  Minotaure,  tel  qu'il  s'y  trouve  représenté. 
C'est,  nous  nous  empressons  de  le  reconnaître,  M.  de 
Longpérier  qui  nous  a  suggéré  ce  curieux  rapprochement. 
Peut-être,  par  l'objet  dont  le  personnage  de  la  pièce  gau- 
loise est  entouré ,  a-t-on  voulu  figurer  le  labyrinthe.  On 
sait  qu'au  centre  du  labyrinthe  crétois  on  voit  d'ordinaire 
un  astre  image  du  soleil ,  et  nous  venons  de  dire  que  le 
même  astre  figure  souvent  sur  cette  classe  de  pièces  gau- 
loises. 

Les  types  des  pièces  cataloguées  ^  au  n*  496  (VII)  au 
n""  5oa  (Xin),  sont  aussi  fort  curieux  à  cause  du  personnage 
qu'ils  présentent  d'un  côté,  et  de  la  tète  de  face  qu'on  voit 
sur  le  n**  5oa.  Les  têtes  de  face  sont  rares  sur  tous  les  mo- 
numents numismatiques,  et  plus  encore  sur  les  pièces  gau- 
loises. Il  nous  semble  qu4l  faut  voir  encore  ici  une  imita- 
tion grecque  ;  mais  il  nous  est  impossible,  pour  le  moment, 
de  dire  quel  en  est  le  prototype  ;  notons  seulement  que» 
pour  sa  pose  générale,  le  personnage  gaulois  offre  une 
grande  analogie  avec  les  guerriers  grecs  figurés  sur  les 
vases  peints.  Nous  ignorons  ce  que  veulent  dire  les  lé- 
gendes VOCARANA.  LVCOTTINA^t  BO  ;  sont-ce  des  noms 
de  lieux,  d'hommes  ou  de  divinités?  Selon  Boutrone,  Lu- 
cottina  serait  l'ancien  nom  de  Paris,  nommé,  comme  on 
sait,  Lutecia  et  Lucotetia.  Ce  rapprochement,  quelque  ingé- 
nieux qu'il  soit ,  ne  nous  a  pas  convaincu.  Il  faut  avouer 
pourtant  que  c'est  dans  le  Parisis  et  la  partie  méridionale 
de  la  Picardie  qu'on  rencontre  le  plus  fréquemment  ce 
genre  de  monnaie. 


1^8  CATiLocci 

iNCËRTAmÈS  ÀNÈPÏGRAPHÊs  DE  LA  LYONNAISE. 

503  f.  Tête  de  femme ^  à  droite^  lè^  cheveux  ceints 
d'un  diadème,  terminé  par  un  croissant  à  la'  partie  / 
supérieure,  et  des  épis  ou  un  feuillage  à  la  partie 
inférieure;  vis-à-vis,  le  symbole  g  ou  un  dauphin 
grûâsiêr  ;  plus,  deux  fleurons  imités  de  ceux  d'Ëm- 
porkim.  Double  filet  au  pourtour. 

i|!.  Cheval  galopant  à  gauche  ;  au-dessus,  dn  ;  au- 
dessous,  un  croissant,  les  cornes  tournées  en  haut, 

s  •'  J 

et  trois  globules  (sic) .  • .  Un  grènetis,  plus  un  filet, 
enyeloppent  le  tout. 

POT.  Diamètre  :  i8  millim.  —  2  exemplaires. 

(Mionnet,  POT.,  Supplément,  médailles  incer- 
taines de  la  Gaule,  n®  3oi.) 

504  n.  Tête  imberbe  ;  tournée  à  droite  ;  les  cheveux 
hérissés.  Un  grènetis  et  un  filet  l'environnent. 

^:.  Cheval  galopant  à  gauche  ;  au-dessus ,  un 
globule  dans  un  ànnelet.  Un  grènetis  et  un  filet 
entourent  le  tout. 

POT.  Diamètre  :  1 8  millimètres. 

(Mionnet ,  Stip()tément ,  ihédailles  incertaines , 
n®  3oo.) 

505  III.  Tête  bîIrBare  et  analogue,  tournée  à  gaiichc 
(la  bouche  est  formée  par  trois  points  (sic)  .  *  .  )  ; 
un  filet  environne  le  tout» 

qt.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessus  et  au- 


dessous ,  3èàx  symboles  indistincts.  Celui  de  des- 
sous est  peut-être  un  foudre.  Filet  au  pourtour. 

POT.  Diamètre  :  i8  millimètres. 

(Mionnet ,  îdern ,  u®  324-) 

506  IV.  Tête  imberbe,  tournée  à  droite;  vis-à-vis, 
Itne  Kgtié  dïidulëe.  Grèttetîs  et  filef  au  pourtour. 

ije.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessus,  un  li- 
tuus,  dont  le  centre  est  formé  par  un  point;  au- 
dessous,  une  croisette;  au  pourtour,  grènetis  et  un 
filet. 

POT.  Oiamètre  :  i8  millimètres. 

(Mionnet,  Supplément  de  la  Gaule,  n®  3o2.) 

507  V.  Tête  virile,  à  droite;  le  cou  entouré  d'un 
collier  tordu  en  forme  de  corde  ;  vis-à-vis,  un  crois- 
sant«  dont  les  cornes  sont  à  droite; le  pourtour  est 
cerné  par  une  rangée  d'annelets  qui  remplacent  le 
grènetis^  Un  filet  à  rebords  saillants  cerne  le  tout. 

^.  Cheval  galopant  à  gauche;  au-dessus  de  lui, 
tin  c/i  terminé  par  un  anneletj  aU-desSous,un  fcop/t, 
ou  plutôt  un  annélet,  ayant  à  sa  psirtie  inférienre 
un  appendice  vertical  ;  la  moitié  inférieure  de  cette 
médaille  est  environnée  d'un  gfètietis,  interrompu 
.  au  milieu  par  deux  annelets  auxquels  s'attachent 
un  A,  ayant  entre  ses  deux  jambages  un  globule  et 
à  ses  deux  extrémités  inférieures  deux  annelets  ; 
la  partie  supérieure  est  cernée  par  une  rangée 
d'annelets.  Un  lilet  saillant  enveloppe  le  toiit. 


aOO  CATALOGUE 

POT.  Diamètre:  20  millim.  —  3  exemplaires. 
(Mioanet,  POT.  5,  Supplément,  incertaines  de 
la  Gaule ,  n''  299.) 

5 08  VI.  Rosace  ou  fleuron  composé  de  quatre  pétales 
s'attachant  à  un  globule^  et  se  repliant  les  uns  sur 
les  autres  de  droite  à  gauche.  Grènetis  et  filet 
saillant  au  pourtour. 

]^.  Cheval  galopant  à  gauche;  au-dessus,  un 
globule  dans  un  annelet;  au-dessous,  un  fleuron 
composé  de  quatre  pétales  ;  vis-à-vis,  un  autre  glo- 
bule plus  petit  dans  un  autre  annelet  plus  petit 
également;  le  champ  est  environné  par  une  sorte 
de  feuillage,  puis  par  un  rebord  saillant. 

POT.  Diamètre  :  ao  millimètres. 

(Mionnet,  Supplément,  POT.  4?  incertaines  des 
Gaules ,  n®  298*) 

509  VIL  Rosace  analogue  à  la  précédente,  mais  dont 
les  pétales  sont  plus  maigres  ;  ils  s'attachent  à  un 
annelet ,  au  centre  duquel  est  un  globule.  Cette 
rosace  est  cantonnée  de  quatre  autres  annelets.  Un 
feuillage  enveloppe  le  tout. 

^.  Cheval  galppant  à  gauche. 

JEé,  Diamètre  :  i4  millimètres. — a  exemplaires. 

Sic  VIII.  Idem;  seulement  un  annelet  devant  le 
cheval. 

£.  Diamètre  :  i4  millimètres. 


«      « 


DES   MONlfAiES  JDB   LA  GAULE.  201 

Si  I  IX.  Mêmes  types  qu'au  numëro  464  (VIII). 
iE.  Diamètre  :  lo  millimètres. 

Il  pourrait  bien  se  faire  pourtant  qu'au  Heu  de  former 
une  variété  avec  le  n^  précédent /ces  pièces  ne  fussent  que 
les  mêmes  un  peu  rognées. 

5t!1  X.  Mêmes  types  au  di*oit  et  au  revers;  mais,  au 
revers ,  on  aperçoit  les  traces  d'une  légende  qui  e>t 
indéchiffrable. 

JE.  Diamètre  :  1 4  millimètres. 

5i3  XI.  Tête  humaine  barbare,  tournée  à  droite. 
Un  filet  enveloppe  le  tout. 

ijb.  Rosace  formée  de  quatre  traits  recourbés  dans 
le  même  sens ,  de  droite  à  gauche.  Filet  saillant. 

POT.  Diamètre  :  1 1  millimètres. 

(Mionnet,  POT.  3,  Supplément,  incertaines 
des  Gaules,  n^  3aâ.) 

5i4  XII.  Même  tête  barbare,  tournée  à  droite;  même 
filet. 

ijb.  Même  type,  s'attachaht  au  centre  par  un  glo- 
bule. Même  filet. 

POT.  Diamètre  :  lo  millimètres. 

(Mionnet,  POT.  3,  îdem,  u®  3a2.) 

Cette  médaille  est  une  variété  bien  distincte ,  mais  peu 
importante,  de  la  pièce  décrite  sous  le  n^  précédent. 

5i5  XIII.  Trois  objets  ressemblant  à  trois  dauphins 


%0%  OATiiLLdCtm 

infi>riries  groupés  autour  d'on  gros  globule.  Uû 
grènetis  très-es|>acé  enveloppe  le  tout.  Filet  âftillaiit 
au  pourtour. 

Vft.  Trois  autres  objets  analogues,  mais  plus  petits 
autour  d\in  globule  plus  petit  également.  Méine 
grènetis ,  même  filet. 

I^Ot*.  Diamètre:  i5  millim. — 2  exemplaires. 

(Mionnet,  POT.  3,  idem^  n^Sai.) 

5 16  XIV.  Tête  barbare  ;  tournée  à  gauche. 

})e.  Dans  le  champ,  trois  grands  S  disposés  en 
triangle,  et  cantonnés  chacun  d'un  gros  globule. 
POT.  Diamètre:  18  millimètres. 
(Miorinèt,  POT.  4?  idem,  n^  3ao.) 

617  XV.  Même  tête.  DaAs  le  centre,  un  gros  glo- 
bule; elle  est  entourée  de  deux  objets  peu  distincts 
semblables  à  deux  poissons  formant  un  cerèle  ,*  et 
dont  la  tête  de  l'un  regarderait  la  cjueue  de  l'au- 
tre. Pilet  saillant  au  pourtour. 

^.  Type  indistinct. 

POT.  Éliamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  iE  POT.,  n^  356.) 

C'est  à  tort  que  M.  Mionnet  a  vu  sur  cette  médaille  trois 
poissons,  il  n'y  en  a  en  réalité  que  deux. 

Les  pièces  décHtes  sons  ces  quinze  n^'  nous  pai^atissent 
appartenir  h  la  même  classe;  Si  Ton  compare  les  cinq  pre- 
mières aux  pièces  d'Agedincunty  on  reconnaîtra  que  le  tra-* 
^kSé^t  le  ih^e,  CTëst  pbiif  cette  raison  qiié  nous  les  avons 


i 


..• 


DES   MONNAIES   i)E  LA   CkVlM.  io3 

Classées  aux  incertaines  de  là  Lyonnaise,  et  cette  circons- 
tance nous  engage  à  penser  qu'elles  aippartiennent  à  un 
peuple  situé  dans  Test  de  la  province  :  tels  que  les'  Séno- 
nais,  les  Meldi,  etc.  (1N<>'  5oa  —  I  à  5o6  —  V). 

Lé  n^  5o7  parié  une  rosace.  Cette  même  rosace,  type 
peu  fréquent  et  qui  semble  local,  se  retrouvant  sur  d'autres 
monnaies  dje  bronze n°'  SoS  à  5i  i  (vi  à  x);  mais  ces  monnaies 
offrant  en  outre  un  revers  analogue  à  celui  du  n^  $07 ,  nous 
n'avons  pas  cru  aller  trop  loin  non  plus,  en  les  plaçant  dans 
la  même  catégorie^  et  en  les  attribuant  au  peuple,  quel  qu'il 
soit ,  qui  a  frappé  les  premières. 

Les  n^'  5i2  (x)  et  5xi  (xi)^  quoique  différant  par  le 
stylé  des  précédentes  médailles,  portent  un  type  qui  en  est 
probablement  dégénéré.  Faute  d'une  meilleure  classification 
èl  poar  faciliter  lès  rapprochements,  ce  serait  déjà  ici  leur 
place  naturelle.  Mais  nous  avons  une  raison  meillenre  en- 
core pouf  les  donner  à  la  Lyonnaise  ;  c'est  que  M.  de  la 
8aussay«lesa  fréquemment  trouvées  à  Soings,  à  Gièvre,  et 
dans  toutes  les  localités  gallo-romaines  de  la  Sologne. 

Quant  aux  trois  autres  n***,  disons-le  franchement  j  nous 
n'avons  d'autre  raison  pour  les  placer  ici,  qu'une  certaine 
analogie  dans  le  type^  et  nous  ne  les  laissons  à  cette  classe 
que  dans  l'impossibilité  où  nous  nous  trouvons  de  leur 
assigner  une  meilleure  place. 


5 18  XVI.  Tête  de  monstre,  tournée  à  gauche;  ses 
oreilles  sont  pendantes  comme  celles  d'un  chien  ; 
sa  laogii^isdlongée  hors  de  sa  gueule  et  rçcourbée 
à  son  extrémité;  ses  mâchoires  munie»  de  deats. 
Grènetis  au  pourtour* 


ao4  CATALOGUE 

^.  Griffon  tourné  à  droite ,  la  queue  relevée. 
Grènetis  au  pourtour. 

JE.  Diamètre  :  i6  millimètres. 

5 19  XVn.  Variété  de  la  même  tête,  à  gauche.  Grè- 
netis au  pourtour. 

T^.  Pégase  ou  griffon ,  à  gauche.  X,  entre  ses 
pattes. 

JE.  Diamètre:  10  millimètres. — 3  exemplaires. 

5ao  XVIII.  Type  indistinct. 

^.  Pégase  tourné  à  droite  y  la  queue  baissée. 

JE.  Diamètre:  12  millimètres. 

loutile  de  dire  que  i'X  placé  entre  les  pattes  du  griffon 
est  une  réminiscence  des  deniers  romains.  Comme  ces 
pièces  se  trouvent  fréquemment  en  Sologne»  ainsi  que  nous 
l'affirme  M.  de  la  Saussaye,  nous  n'avons  cru  pouvoir  mieux 
faire  que  de  tes  classer  provisoirement  aux  incertaines  de 
la  Lyonnaise. 


5a I  Tête  de  femme;  les  cheveux  roulés  autour  du 
front  en  forme  de  diadème;  d'autres  cheveux  rele- 
vés en  chignon  derrière  le  cou. 

ijb.  Cheval  trottant  à  droite,  et  retournant  la  tête 
à  gauche  ;  au-dessous,  un  petit  personnage  courant 
à  gauche. 

Si,  Diamètre:  i5  millimètres. 

(Mionnet  j  JEi,  Supplément,  incertaines  de  la 
Gaule,  tf  383.) 


^MtB 


DES  MONNAIES    DE   LA    GAULE.  ^65 

Saa  Tête  imberbe,  à  droite;  le  contour  de  la  tête 
est  indiqué  par  un  filet  en  grènetis  ;  un  autre  gré- 
iietis  au-dessous,  en  sens  contraire  ;  vis-à-vis  la  fi- 
gure, un  objet  indistinct. 

^.  Cheval  tourné  à  droite;  vis-à-vis  sa  tête,  deux 
annelets  ;  au-des^n»  de  lui ,  deux  autres  annelets  et 
quelques  globules. 

£.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  JE»  3,  Supplément,  /WI^ttz,  n°  384.) 

Ce  que  M.  Mionnet  prend  au  droit  pour  un  serpent^  nous 
semble  un  grènetis  produit  par  un  défaut  de  fabrication, 
par  ce  qu'on  nomme  un  trefHage  ;  il  nous  est  impossible 
également  de  distinguer  le  serpent  qu'il  croit  y  avoir  vu, 
la  pièce  est  martelée  en  cet  endroit. 


5^3  Buste  imberbe,  tourné  à  gauche;  les  cheveux 
épars;  le  cou  orné  d'un  collier;  vis-à-vis,  comme 
symbole,  S. 

ijb.  Cheval  tourné  à  droite;  au-dessus  de  son 
corps,  un  astre  à  cinq  pointes  formé  par  deux 
triangles;  au-dessus  de  sa  tête,  un  annelet;  ^us 
son  corps ,  un  globule ,  puis  un(î  fleur  à  huit  péta- 
les; vis-à-vis,  le  symbole  S  et  une  roue.  Grènetis 
au  pourtour. 

£•  Diamètre  :  1 8  millimètres. 

Il  nous  est  impossible  de  hasarder  même  une  conjecture 
sur  l'origine  de  ces  monnaies.  Mais  leurs  types  et  leur  fa- 
brique nous  ont  engagé  à  les  donner  provisoirement  à  la 
Lyonnaise.  .      .    • 


BELGICA, 

EBUROXES. 

Tambilo 

(chef  inconnu). 

5a4  I.  .  AMBILO  (TAMBILO),  Tête  de  Pallas,  cas- 
quée, imitée  de  celle  de  Rome  (son  casque  muni 
d'ailes)  ;  elle  est  tournée  à  droite  ;  ses  cheveux  re- 
tombent par  derrière  sur  son  cou.  Grènetis  au 
pourtour. 

j^.  £B¥RO  y  au-dessous  d'un  cavalier  armé  d'une 
lance,  et  galopant  à  droite;  le  Y  et  leR  sont  réu- 
nis en  monogramme.  Grènetis  au  pourtour. 

A.  Dianfiètre  :  1 5  et  17  milUra.-^S  exemfdaires. 

(Mionnet,  jr  4?  Gaule  belgique,  n°  nn^^.) 

5:^5  II.  .  .MBIL(TAMBIL).  tmm  type. 

^.  ËBYRO.  Même  type.  Le  Y  et  le  A  sont  sé- 
par^#. 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètrea.  —  a  exemplaires. 
(Mionnet,  àlenif  v!"  sia4.) 

Nous  n'avons  lu  en  réalité  sur  deux  de  ces  quinaires,  que 
...ÂMBILO  et  ..ÂMBIL.  La  légende  des  deux  autces^'existe 
,pf$y  et  n'a  ^ême  jamais  é^é  marquée  par  lejçoin;  si  nous 
.tr^pscrivpns  ici  pour  la  coDOipléter  JAMBIJJ) ,  ^c'est  .^e 
sur  d'aut;res  p.\èces  nileux  conservées ,  oja  Ut  T^JMQ^Jj^^  et 
même,  selon  quelques  numismatistes  TAMBjyLA^  SfS^'' 


DES   MONNAIES   DE   LA   GAULE.  ^07 

quère  a  publié  une  pièce  touJte  semblable  aux  nôtres  où  il 
croyait  déchiffrer  AMBIORIX,  et  selon  M.  Mionnet,  il 
faudrait  peut-être  adopter  cette  leçon  pour  les  médailles  du 
Cabinet,  mais  il  n'y  a  bien  en  réalité  que  ..AMBUiO.  Comme 
le  quinaire  d'Ambiorix  ne  se  trouve  plus  nulle  part ,  tout 
nous  porte  à  croire  qu'il  faut  renoncer  à  le  chercher ,  et 
que  c'est  une  pièce  du  chef  TAMBILO  mal  lue  et  examinée 
avec  prévention. 


Durnacus  -  Auscro. 

(Auscro,  chef  inconnu.) 

526  III.  DVRNACOS.  Même  tête  de  Pallas. 

^.  AVSCRO.  Même  type. 
A.  Diangiètre:  t5  et  17  millimètres.  —  a  exem- 
plaires variés  pour  le  style. 

(Mionnet,  A  4?  Gaule  belgique,   n®  227.) 

527  IV,  DVRNACO.  Mêaie  type. 

^.  Même  légende  et  même  type, 
m.  Diamètre ,  i5  millimètres. 
(Mionnet,  idem^  n®227.) 

528  y.  Même  type  qu'aux  numéros  précédente.  £  en 
contre-marque  creuse  sur  le  droit. 

Sa.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  idem^  n®  ^^7') 


aoÇ  CATALOGUE 

Donnas 

(chef  inconnu).  \ 

529  VI.  DVRNACVS.  Même  type, 
ijb.  DONNVS.  Même  type. 
Jl.  Diamètre:  i5  millimètres. — 3  exemplaires 
variés. 

(Mionnet ,  idenzy  n**  aaS.) 

C'est  à  tort  que  M.  Mionnet  prétend  que  quelquefois  on 
lit  DYRNACOS  sur  ces  médailles,  nous  n'y  avons  jamais 
trouvé  que  DVRNACVS. 

Ces  quinaires  sont  généralement  attribués  à  la  ville  de 
Tournai,  située  sur  le  territoire  des  Nervii^  peuple  voisin 
des  Éburons,  Tournai  est  une  ville  fort  ancienne,  qui  exis- 
tait déjà  au  iv^  siècle ,  puisqu'elle  est  citée  par  les  itinéraires 
romains ,  et  la  table  de  Peutenger.  Sur  quelques  médailles 
analogues  aux  nôtres^  on  lit  au  revers  £BVRO.  Plusieurs 
numismatites  distingués,  entre  autres  MM.  de  la  Saussaye  et 
de  Saulcy,  en  ont  conclu  que  la  ville  de  Tournai  avait 
frappé  ces  médailles  en  vertu  d'une  convention  monétaire 
établie  entre  elle  et  les  Éburons,  ses  voisins.  Si  les  pièces  à 
la  légende  DVRNACOS  et  DVRNACVS  appartiennent  réel- 
lement à  Tournai,  il  est  impossible  de  donner  une  autre 
explication  de  ce  fait  ;  à  moins  d'en  conclure  que  Durnacus 
n'est  pas  le  même  lieu  que  Tournai ,  mais  une  ville  du  même 
nom  située  dans  le  pays  des  Éburons  ;  c'est  cette  dernière 
opinion  que  nous  avons  cru  devoir  embrasser.  Le  style  et 
le  travail  d'une  pièce,  nous  avons  déjà  eu  occasion  de  le 
dire,  nous  semblent  devoir  être  pris  en  considération  avant 
tout,  et  pour  qu'un  nom  de  lieu  ou  de  chef  qu'on  r^icontre 
[    sur  des  médailles  soit  attribué  à  telle  ville  ou  à  tel  chef 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  aoû 

nommé  par  les  écrivains  de  l'antiquité,  il  faut  que  la  mé- 
daille qui  le  porte  puisse  sans  difHculté  être  rapportée  ,  à 
cause  de  sa  fabrique^  à  la  contrée  où  la  ville  du  même  nom 
était  située,  ou  bien  celle  où  vivait  le  chef  cité  par  les  au- 
teurs. S'il  n'en  n'était  pas  ainsi,  nous  aurions  donné  au  roi 
atrebate  Comius  les  pièces  où  l'on  lit  COMIOS,  et  que,' 
comme  on  se  le  rappelle ,  nous  avons  classées,  les  unes  aux 
Carsici^  et  les  autres  à  Carmanum ,  et  nous  n'aurions  fait 
aucune  difficulté  de  voir  dans  VIRICIY,  le  Viiidam  de  la 
Germanie.  Or,  lés  pièces  ci-dessus  décrites  sont  identiques 
aux  quinaires  incontestables  des  Éburons,  et  sortent  cer- 
tainement du  même  atelier  monétaire.  Nous  ignorons  ce 
que  c'était  que  Tamhilo^  AuscrOy  et  Donnus^  Parce  que 
Tambilo  a  inscrit  son  nom  sur  des  pièces  où  l'on  lit  Eburo,  on 
en  a  conclu  avec  raison  que  c'était  un  chef  des  Éburons. 
Pourquoi,  en  trouvant  le  même  mot  accolé  à  Dwrnacus^  n'en 
pas  conclure  aussi  que  Burnàcus  était  une  ville  apparte- 
nant au  même  peuple  ?  £st-il  bien  certain  qu'il  n'y  a  eu  en 
Gaule  que  Tournay,  qui  se  soit  appelé  Tornacum  ouDuma- 
cum?  Tout,  au  contraire,  nous  engage  à  croire  que  le  nom 
de  Durnacus  était  porté  par  un  grand  nombre  à*Oppidum 
gaulois.  La  première  syllabe  dur  entre ,  comme  on  le  sait 
dans  la  composition  d'un  grand  nombre  de  mots  d'origine 
celtique,  tels  que  Dwodurum,  Brivodurum,  Durocorto- 
rum ,  etc.  Quant  à  la  syllabe  finale  ctcum^  elle  se  trouve  si 
fréquemment,  qu'il  n'est  pas  besoin  d'en  fournir  d'exemple. 
Certes,  Durnacus  n'est  composé  de  rien  autre  chose  que 
des  deux  mots  Dur  et  Acus  réunis  par  un  n  mis  là  seulement 
comme  liaison.Quoique  la  langue  gauloise  ne  soit  pas  connue, 
nous  pouvons  cependant,  à  Taide  d'une  foule  de  rapproche- 
ments, parvenir  à  expliquer  quelques-uns  des  mots  qui  nous 
en  ont  été  conservés.  Dur  et  acum  sont  de  ce  nombre  et 
il  est  évident  pour  tout  le  monde  que  Durum  signifie  cours 

14 


aïO  CATALOGCC 

d'eau  f  et  aeum  habitation.  Dumaeum  veut  donc  dire  habi- 
tation située  sur  le  bord  d*une  rivière.  Nous  avons  en 
France  une  foule  de  noms  de  lieux  qui  pourraient  se  tra- 
duire en  latin  par  Dumacus  aussi  bien  que  Tournay  :  tels 
'    que  Tomacum  in  Cœnomanis,  Tomes  dont  parle  Grégoire  de 
Tours,  ia  Domac  (  Dordogne) ,  Dornach  (  Haut-Rhin  )  ;  Bor- 
nes (Nièvre),  etc.  Rien  ne  s'oppose  donc  à  ce  qu'il  y  ait  eu 
un  lieu  de  ce  nom  chez  les  Éburons,  et  nous  ne  désespérons 
pas  qu'un  jour  on  puisse  parvenir  à  déterminer  sa  position. 
On  a  voulu  classer  à  Tournay  des  médailles  sur  lesquelles 
on  lit  DVBNOREX  au  droit,  et  DVRNOCOV  au  revers; 
ces  pièces ,  quant  au  type  et  au  style ,  dilTèrent  essentielle- 
ment de  celles  où  l'on  lit  DONNYS  et  AVSCRO.  Durnocou^ 
il  faut  en  convenir,  est. le  même  mol  que  Dumacus;  mais 
faut-il  conclure  de  là,  que  ces  pièces  api^artiennent  au 
même  lieu,  lorsque  leur  travail  empêche  d'établir  entre 
elles  la  moindre  analogie?  Dumnorix  ou  Dubnorùù  est  un 
chef  éduen  très-puissant  et  trèsr  connu.  Les  quinaires  où  l'on 
lit  Dumnorixy  tant  pour  la  fabrique  que  pour  le  type,  offrent 
une  ressemblance  frappante  avec  ceux  sur  lesquels  nous 
trouvonsie  nom  deLitupieus,  autre  Éduen  nommé  par  César. 
Cette  ressemblance  nous  a  engagé,  comme  on  l'a  vu,  à  don- 
ner ces  monnaies  aux  JEdiii ,  et  à  en  conclure  que  Durnocou 
était  une  ville  de  leur  pays.  Si  nous  ne  nous  sommes  pas 
trompé,  et  plusieurs  numismatistes^  entre  autres  M.  de  la 
Saussaye,  sont  de  notre  avis,  il  faudra  en  inférer  que,  comme 
nous  le  prétendons,  Tournay  n'est  pas  la  seule  ville  qui  ait 
pu  s'appeler  Durnacusy  et  qu'il  n'y  aurait  rien  d'impossible 
à  ce  qu'il  ait  existé  un  Darnacos-Eburonum ,  un  Durnacos- 
Nerçiorum^  un  Durnocou^ jEduorum,  et  beaucoup  d'autres. 

La  contre-marque  E  placée  sur  le  n^  627  (  v),  nous  paraît 
fort  remarquable,  et  nous  ne  nous  rappelons  pas  en  avoir 
observé  une  seule  sur  d'autres  médailles  de  travail  pure- 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  ail 

ment  gaulois.   E  est  peut-être  le  commencenieDt  du  mot 
Yjburones,         • 


Rican, 

53o  VII.  RICAN.  Même  type. 

flb.  Même  type  barbare.  Pas  de  légende. 
Si,  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  Sl  3,  chefs  gaulois,  n**  1 1 1 .) 

Nous  ignorons  ce  que  veut  dire  la  légende  que  porte  ce 
quinaire.  RICAN  doit-il  être  rapporté  à  une  ville  ou  à  un 
chef?  Le  temps  et  de  nouvelles  recherches  nous  l'appren- 
dront sans  doute  plus  tard;  en  attendant,  cette  pièce  nous 
a  paru  offrir  une  si  grande  analogie  avec  les  médailles  des 
Éburons,  qu*il  nous  a  semblé  impossible  de  la  décrire  autre 
part ,  et  que  nous  sommes  convaincu  qu'elle  doit  appartenir 
au  même  peuple. 

LEUCI. 

SoUmariaca. 

53i  I.  SOLIMA.  Tête  de  femme ,  les  cheveux  bou- 
clés, tournée  à  gauche.  Grènetis  au  pourtour. 

1^ MA  (SOLIMA).  Cheval  au  galop,  tourné 

à  gauche; au-dessous,  un  dauphin,  tourné  à  droite. 
Grènetis  au  pourtour. 

jR.  Diamètre  :  lo  millimètres.  —  a  exemplaires 
(Mionnet,  A  a,  n®*8o  et  82  des  chefs  gaulois, 
Supplément.) 

14. 


ai!2  CATALOGUE 

53a  II.  ..OLIM.(SOLIMA).  Même  tête  plus  barbare. 

qe.  Même  légende  et  même  type  plus  barbare. 
JR.  Diamètre  :  220  millimètres. 
(Mionnet ,  A  a,  n®  80.) 

533  III.  SOLIMA;  Même  tête  beaucoup  plus  bar- 
bare que  les  précédentes;  derrière  cette  tête^  le 
symbole  g. 

^.   SOLIMÂ  et  quelquefois   COLIMA.    Même 

type- 

JR.  Diamètre  :  1 1  millimètres.  —  4  exemplaires. 
(Mionnet,  M  3 ,  chefs  gaulois ,  n^"  26,  27,  119-) 

La  ville  de  Solimariacay  aujourd'hui  Soulosse,  à  qui,  d'a- 
près MM.  de  Saulcy  et  de  la  Saussaye,  nous  attribuons 
toutes  les  médailles  sur  lesquelles  on  lit  SoUmOy  est  nommée 
dans  l'Itinéraire  d'Antonin.  M.  de  la  Saussaye,  Retfue  Nu- 
mismatique y  année  i838,  p.  416,  a  cité  également  une  ins- 
cription trouvée  à  Soulosse  même,  où  il  est  question  des 
F'icaniSolimariacenses.'Nous  ne  connaissons  jusqu'ici  aucun 
autre  lieu  en  Gaule  qui  ait  porté  le  même  nom. 

Les  Gaulois  honoraient  une  ^divinité  du  nom  de  Soli- 
mara ,  et  des  monuments  de  son  culte  ont  été  trouvés  dans 
le  Berri  ;  ils  ont  été  cités  par  M.  de  la  Saussaye  dans  sa  dis^ 
\  'sertation  intitulée  Médailles  de  Solùnariaca^  dont  il  a  été 
question  tout  à  l'heure.  Là,  le  savant  académicien  a  prouvé 
d'une  manière  incontestable  selon  nous,  que  la  déesse  So- 
limant  était  la  divinité  topique  de  Solimariaca ,  et  que  la 
découverte  d'une  inscription  rédigée  en  son  honneur  dans 
un  autre  pays  que  celui  des  Leuci,  n'attestait  pas  du  tout 
que  les  médailles  portant  le  nom  de  Solima  dussent  être 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  !2  i  3 

attribuées  aux  Bituriges*  A  propos  des  monnaies  du  chef 
Criciriis,  nous  avons  soutenu,  on  se  le  rappelle ,  à  peu  près 
la  même  thèse,  en  prétendant  et  en  prouvant,  nous  croyons 
l'avoir  fait  du  moins,  que  la  découverte  d'une  inscription 
portant  un  nom  semblable  à  celui  qu'on  rencontre  sur  une 
pièce  gauloise,  n'était  pas  une  preuve  irréfragable  que  cette 
pièce  avait  été  frappée  dans  le  lieu  même  où  l'on  avait 
découvert  l'inscription.  Dans  SOLIMA  faut-il  voir  le  com- 
mencement du  nom  de  la  déesse  Solimara  ou  du  Ficus  So- 
limariacensis ?  Pour  nous,  la  question  ne  peut  être  dou- 
teuse, et  la  seule  manière  de  la  résoudre,  ce  nous  semble, 
c'est,  à  l'aide  des  médailles  de  la  Gaule,  d'examiner  si  quel- 
quefois ,  comme  en  Italie  ou  en  Grèce ,  on  inscrivait  dans 
les  légendes  des  noms  de  divinités.  Comme*nous  n'en  trou- 
-vous  aucune  dans  la  Gaule  proprement  dite ,  c'est-à-dire 
dans  l'Aquitaine,  la  Lyonnaise  et  la  Belgique,  Soiùna, 
ne   sera   que  l'abrégé  de  SoUmariaca,   Si    les    Bellindi 
inscrivaient  sur  leurs  monnaies  BELINOC  et  y  gravaient 
la  tête  d'Apollon ,  ils  y  figuraient  aussi  celle  de  Minerve  ; 
BËLIPÏOC  était  donc  un  nom  de  localité  et  non  pas  un 
nom  de  divinité.  Si  au  dehors  de  la  véritable  Gaule ,  dans 
la  Gaule  grecque  et  romaine ,  nous  trouvons  Mars  repré- 
senté et   qualifié  d'une  épithète  capable  de  caractériser 
son  courage,  APHTOIAMOC,   nous  voyons  paraître  de 
l'autre  côté  de  la  médaille  qui  porte  cette  épithète,  le 
nom  de  la  vijle  de  Nîmes,  où  la  pièce  a  été  frappée,  NAMA. 
Si  Tatinus  place  le  dieu  Mutinus  TiUnus  sur  ses  monnaies , 
c'est  parce  que  sans  doute  il  trouva  une  certaine  analogie 
entre  Titinus  et  Tatinos,  et  nullement  parce  qu'il  a  voulu 
figurer  un  dieu  Tatinos;  donc,  par  analogie,  nous  pouvons 
dire  que  Solima  signifie  SoUmariaca  et  non  Solimara, 

De  tout  temps ,  les  peuples,  quelle,  que  soit  leur  origine , 
ont  aimé  les  jeux  de  mots,  et  les  Gaulois  sans  doute  comme 


ai  4  GA.TÂLOGUK 

les  autres.  Nous  n'avons  donc  pas  voulu  prétendre,  par  ce 
qui  précède,  que  les  Vicani  SoUmariacenses ,  en  inscrivant 
sur  leurs  quinaires  Solima,  et  en  y  plaçant  une  tête  d'une 
divinité,  n'aient  pas  eu  l'intention  d'y  représenter  la  déesse 
Solimara;  loin  de  là,  nous  croyons  au  contraire  que  c'est 
cette  divinité  qu'il  faut  y  reconnaître ,  et  parce  qu'elle  était 
le  génie  tutélaire  du  lieu ,  et  parce  que  son  nom  faisait  allu- 
sion à  celui  de  la  ville ,  de  même  que  Belenus  chez  les  Bel- 
lindi.  Quoique  très-barbares ,  les  monnaies  de  Solimariaça 
possédées  par  le  Cabinet ,'  prouvent  que  l'artiste  a  voulu 
représenter  au  droit  de  ces  pièces  une  tête  de  femme;  et 
un  statère  de  la  même  localité,  publié  par  M.  de  la  Saus- 
saye,  et  mieux  exécuté,  nous  montre  une  tête  de  femme 
parée  de  la  sphendoné  et  ressemblant  à  Vénus.  Sans 
chercher  à  assimiler  Vénus  à  Solimara,  nous  croyons  donc 
que  les  artistes  de  Solimariaça ,  pour  la  représenter,  ont 
d'abord  emprunté  les  traits  de  la  déesse  romaine ,  et  que 
c'est  cette  figure  dégénérée  qu'il  faut  reconnaître  sur  nos 
médailles. 


LEUCI    INCERTAINS. 

Kal. 

534  !•  T^èl^  de  Pallas,  imitée  des  deniers  romains , 
tournée  à  gauche.  Double  grènetis  au  pourtour. 

^.  KAA,  vel  KVA,  vel  AVK  rétrograde.  Che- 
val, dont  les  reins  sont  serrés  par  un  lien,  galo- 
pant à  gauche;  vis-à-vis  son  cou,  une  lettre  ou  un 
symbole  indistinct ,  probablement  un  T. 

A.  Diamètre  :  10  millimètres.  —  5  exemplaires. 


ÛES    MOJWNAIES    DE    LA    GAULE.  21 5 

^Mionnet,  m  2,  Supplément,  incertaines  de  la 
Gaule ,  n~  296,  294 ,  ^^93.) 

535  IL  Même  type,  au  droit. 

qr.  Même  légende;  même  type.  A,  sous  le  cheval. 
Si.  Diamètre  :  10  millimètres.  —  6  exemplaires. 
(Mionnet,  M  2,  Supplément, idi^m,  n^^  291,  296.) 

536  in.  Même  type,  au  droit. 

i)e.  Même  légende;  même  type.  <] ,  sous  le  cheval. 

A.  Diamètre  :  10  millimètres. — 6  exemplaires. 

(Mionnet,  A  2,  0^39  des  chefs  gaulois;  —  des 

incertaines  de  la  Gaule,  Supplément,  n^  255,  id.) 


537  IV,  Même  type,  au  droit. 


r 


i]b.  Même  légende;  même  type.  "^^  sous  le  che- 


in 

val. 

M.  Diamètre:  10  millimètres. 

(Mionnet,  b.  2,  Supplément,  incertaines  de  la 
Gaule,  n®  295.) 

538  V.  Idem.  ^  ,  sous  le  ventre  du  cheval. 

M.  Diamètre  :  10  millimètres.  —  3  exemplaires. 
(Mionnet,  m  2,  idem,  n^  '-^95.) 

539  VI.  Idem.  Une  roue  à  quatre  rayons  placée  au- 
dessus  d'un  O,  à  l'intérieur  duquel  on  remarque 
quelquefois  un  point;  le  tout  sous  le  ventre  du 
cheval. 


2l6  CATALOGUE 

M.  Diamètre:  lo  millimètres.  —  7  exemplaires. 
(Mionnet^  idenij  n^  ^9^9  iiS6y  296,    riSS, 
a54.) 

540  VII.  Même  tête  de  Minerve,  tournée  à  gauche; 
derrière ,  un  astre ,  dont  Tintérieur  est  ëvidé.  Grè» 
netis  au  pourtour. 

qe.  RAA.  Cheval  semblable  aux  précédents  ;  vis- 
à-vis  son  poitrail,  Y;  au-dessous  de  lui,  une  roue 
à  quatre  rayons. 

Ji.  Diamètre:  i5  millimètres. 

(Mionnet,  îdemy  n^  253.) 

541  VIII.  Tête  de  Minerve,  casquée ,  à  gauche.  Grè- 
netis  au  pourtour. 

qe.  Cheval  galopant  à  gauche;  ses  reins  ne  sont 

pas  serrés  comme  ceux  des  précédents  ;  au-dessous 

et  au-dessus  de  ce  cheval ,  deux  lettres  gauloises 

difficiles  à  déterminer,  A  ou  F. 

M.  de  Saulcy  est  le  premier  qui  ait  publié  ces  monnaies  ; 
il  les  attribuait  aux  Leuci,  et  parce  qu'elles  se  trouvent  le 
plus  ordinairement  en  Lorraine,  et  parce  que  dans  la  lé- 
gende du  revers  lue  à  rebours,  il  croyait  reconnaître  ATK 
pour  AYKUIN  vel  ATEOS ,  LeucL  Cette  attribution  a  été 
contestée  par  M.  le  marquis  de  Lagoy,  parce  qu'il  pensait , 
dans  cette  légende,  pouvoir  lire  RAAËT,  et  en  conséquence 
il  les  attribuait  aux  Caleti,  Un  grand  nombre  de  numisma- 
tistes  ont  écrit  sur  le  même  sujet  ;  mais,  pour  cela,  la  ques- 
tion n*en  est  guère  plus  ayancée.  Il  n'y  a  jamais  eu  sur  ces 
monnaies,  dont  nous  avons  eu  occasion  d'examiner  un 
grand  nombre ,  KAAËT;  KAA  est  la  seule  légende  certaine 


DES   MONNAIES    DE    LA    GAULE.  217 

qu'on  puisse  y  déchiffrer.  Si  Ton  prend  pour  des  lettres  le 
A,  le  A,  qui  doivent  être  une  seule  et  même  chose  dégéné- 
rée dans  Tun  ou  l'autre  cas  ;  le  co  ou  le  o  pour  un  £,  et 
enfin  le  T  pour  un  T,  on  aura  soit  KAAEAT,  soit  KAACAT. 
Il  nous  paraît  peu  probable  qu'il  faille  lire  la  légende  à 
contre-sens  AYK;  pour  nous,  nous  y  voyons  soit  KAA,  soit 
KAAEAT.  Sur  une  médaille  gauloise  que  nous  avons  classée 
aux  Aulerci  Diablentes,  nous  avons  déjà  lu  GALEDY,  et 
nous  avons  cru  y  reconnaître  Caladunum  y  Châlons  près 
Jublins.  Loin  de  nous  l'idée  de  donner  au  même  lieu  ces 
quinaires  qui  ont  un  aspect  tout  différent  ;  nous  ne  les  at- 
tribuons aux  Leuci  que  parce  qu'on  les  rencontre  plutôt 
sur  leur  territoire  que  partout  ailleurs.  S'il  faut  y  voir 
'K.ÈkAEAYj  Caledunum^  ce  sera  un  Càledimum  situé  dans 
leur  pays,  et  non  le  Caladunurn  des  Diablentes.  Quelques 
numismatistes  ont  pensé  que  ce  mot  gaulois  pourrait  avoir 
été  traduit  en  français  par  Chaumont.  Nous  ne  nous  y  op- 
posons pas  ;  il  y  a  un  Chaumont  auprès  de  Sailly  (Moselle), 
un  autre  Chaumont- de  van  t->Damvilliers  près  Montmédi 
(Meuse),  Chaumont- sur- Aire  près  Bar-le-Duc  (Meuse). 
C'est  au^  partisans  de  cette  opinion  de  choisir  si  ces  lieux 
peuvent  leur  convenir;  mats  nous  déclarons  que  nous  igno- 
rons entièrement  si  ces  villages  existaient  déjà  à  la  période 
gauloise ,  et  que  nous  ne  savons  même  pas  comment  ils  sont 
nommés  en  latin.  En  classant  ces  monnaies  aux  Leuci,  nous 
nous  en  sommes  rapporté  entièrement  à  M.  de  Saulcy,  et 
nous  lui  en  laissons  toute  la  responsabilité. 

Il  faut  faire  remarquer  en  outre  que,  sous  le  rapport  du 
style  et  de  la  fabrique,  le  n**  54o  (VIII)  diffère  essentielle- 
ment des  précédents.  Api^ar tient-il  à  la  même  localité? 
Nous  l'ignorons;  mais  comme  il  présente  avec  ces  médailles 
une  certaine  analogie  de  type  ,  nous  avons  cru  devoir  le 
cataloguer  à  leur  suite. 


i 


2  I  8  CATALOGUE 

Cona. 

542a  I.  Tête  de  Minerve  copiée  des  deniers  romains, 
et  tournée  à  gauche.  Double  grènetis  au  pourtour. 

qe.  CONA.  Cheval,  dont  la  queue  est  très-lon- 
gue ,  tourné  à  droite;  vis-à-vis  son  poitrail,  le  sym- 
bole <;;  sous  lui,  une  main,  Tindex  levé,  tourné  en 
bas;  le  cou  et  les  reins  de  ce  cheval  sont  serrés  par 
des  liens.  Grènetis  au  pourtour. 

M,  Diamètre  :  12  millimètres.  —  3  exemplaires 
variés. 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  n^*  33  et  34-) 

C'est  à  tort  que  M.  Mionnet  a  voulu  lire  sur  cette  pièce 
CONI  ;  on  y  déchiffre  effectivement  CONA. 

Les  quinaires  sur  lesquels  on  lit  CONA  se  rencontrent 
d'ordinaire  avec  ceux  sur  lesquels  où  lit ,  soit  KAA,  soit 
KAAT,  soit  KAAEAY.  Ces  pièces  se  ressemblent  si  fort 
qu'elles  paraissent  appartenir  au  même  pays  ;  nous  n'avons 
donc  pas  cru  devoir  les  séparer,  et  nous  les  catalaguons  à 
leur  suite.  Cona  est  synonyme  de  Condate  qui ,  comme  on 
sait ,  se  traduit  en  français  par  Candes,  Candé  ou  Condéy 
Cosnes^  Con flans,  ou  Confolens,  Nous  avons  Condé  Nor- 
then  près  Metz  (Moselle),  en  Lorraine  ;  mais  nous  sommes 
loin  d'affirmer  qu'il  s'agisse  de  ce  lieu. 

MEDIOMATRICI. 

Mediomatrici  (in  génère). 

543  L  Buste   de   Pallas,   casqué^  tourné  à  droite. 
Grènetis  au  pourtour. 


D£S    MONNAIES    DE   LA    GAULE.  2 1  () 

flt.  MEDIO.  Cavalier  courant  à  droite.  Grènetis 
au  pourtour. 

JE.  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  Gaule  belgique,  n°  aaS.) 

REMI. 

Rémi  (in  génère). 

544  I.  REMO.  Trois  bustes  de  profil  accolés  et  tour- 
nés à  gauche.  Un  feuillage  environne  le  champ. 
^.  REMO.  Bige  conduit  par  un  auriga  de  droite 
gauche. 

JE.  Diamètre  :  28  millimètres.  —  a  exemplaires. 
(Mionnet,  Gaule  lyonnaise,  n^  2218.) 

Les  savants  ont  fait  beaucoup  de  conjectures  pour  tâcher  de 
deviner  ce  que  pouvaient  signifier  les  trois  têtes  représentées 
au  droit  de  cette  médaille.  Selon  les  uns,  ce  seraient  trois  divi- 
nités; selon  les  autres,  les  triumvirs  Antoine,  Lépide  et  Oc- 
tave; suivant  un  troisième  avis,  enfin,  les  trois  Gaules.  Nous 
avons  déjà  remarqué,  en  décrivant  les  pièces  incertaines  de 
la  Narbonnaise,  une  monnaie  d'argent  sur  laquelle  on  lit  : 
IIPOMILOS,  et  où  l'on  voit  au  droit  deux  têtes  accolées. 
Nous  ignorons  ce  que  signifient  ces  deux  têtes;  sans  doute 
elles  se  rapportent  à  un  tout  autre  ordre  d'idées  que  celles 
qui  ont  inspiré  la  représentation  de  la  médaille^de  Reims; 
aussi  ne  la  citons-nous  que  comme  un  objet  de  comparai- 
son. Ce  sont,  du  reste,  les  deux  seuls  exemples  analogues 
que  nous  puissions  trouver  dans  la  numismatique  gauloise. 
L'opinion  des  personnes  qui  voient  dans  cesltêtes  la  repré- 
sentation de  trois  divinités,  ou  d'une  divinité  triple ,  est,  en 
apparence,  du  moins ,  fort  raisonnable.  Sur  les  monnaies 


!2aO  CATALOGUE 

gauloises,  comme  sur  toutes  celles  de  rantiquité,  ce  n'étaient 
pas  des  portraits  de  souverains,  mais  les  efiBgies  des  dieux 
qu'on  avait  l'habitude  de  représenter.  A  défaut  d'autres 
preuves ,  notre  ouvrage  suffirait  pour  le  démontrer;  et,  de 
plus,  on  sait  que  tous  les  peuples  anciens  ont  attribué  une 
grande  vertu  au  nombre  trois  :  les  Grecs  et  les  Romains 
avaient  leurs  trois  grands  dieux  du  ciel ,  de  l'enfer  et  de  la 
mer.  Cette  idée  se  trouve  même  indiquée  sur  les  médailles; 
sur  celles  de  la  Cyrénaïque,  entre  autres ,  où  nous  voyons 
le  sylphium,  ordinairement  employé  comme  type  princi- 
pal ,  et  représenté  par  une  seule  tige ,  former  parfois  une 
triskèle,  comme  les  trois  jambes  de  la  Sicile,  ou  la  tris- 
kéle  de  la  Lycie.  L'opinion  du  savant  qui  a  vu  dans  les 
,  trois  têtes  de  la  pièce  des  Rémi  un  Géryon ,  peut  donc 
être  soutenue  jusqu*à  un  certain  point,  d'autant  plus  que, 
comme  les  autres  peuples  de  l'antiquité,  les  Gaulois  avaient 
une  certaine  prédilection  pour  la  trinité  :  témoin  le  Tarvos 
Triagaranusy  représeulé  sur  le  cippe  consacré  pari  es  i\^aal^ 
Parisiaci  à  Jupiter. 

Lorsque  les  Romaius  furent  maîtres  de  la  Gaule ,  c'est- 
à-dire  ,  à  l'époque  où  notre  monnaie  a  été  frappée,  la  tète 
des  souverains  remplaçait  bien  souvent  celles  des  dieux. 
Sans  parler  des  pièces  coloniales  de  Nîmes,  de  Lyon  et  de 
Vienne,  n'avons-nous  pas  vu  sur  les  médailles  des  Ambacti 
Séquanais  figurer  le  portrait  d'Auguste ,  et ,  à  défaut  de 
son  portrait,  son  nom?  Il  n'y  aurait  donc,  à  bien  prendre, 
rien  d'impossible  à  ce  qu'on  ait  voulu  représenter  ici  les 
triumvirs.  Ce  qui  pourrait ,  il  est  vrai,  faire  rejeter  cette 
opinion^  c'est  que  nos  trois  têtes,  quoiqu'elles  aient  un 
caractère  viril,  ne  paraissent  point  être  des  portraits, 
qu'elles  se  ressemblent  toutes  trois,  et  que,  sur  les  médailles 
dont  nous  avons  parlé,  les  effigies  d'Auguste-et  d' Agrippa 
sont  évidentes.  % 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  'A^l 

L*opinion  qui  veut  faire  de  ces  trois  têtes  les  trob  Gaules, 
paraît  tout  aussi  bien  appuyée.  Les  Romains  et  les  Gallo- 
Romains ,  à  leur  exemple ,  avaient  Thabitude  de  personni- 
fier les  villes  et  les  peuples.  Les  monnaies  de  Galba  y  où 
l'on  voit  les  génies  de  la  Gaule  et  de  TEspagne ,  en  sont 
une  preuve.  Les  trois  Gaules,  sous  l'apparence  de  trois 
femmes,  avec  leur  nom  :  TRES  GALLI^,  y  sont  aussi  re- 
présentées; et  on  possède  également  une  autre  pièce  du 
même  empereur,  où,  avec  la  même  légende,  on  trouve 
trois  bustes.  Notre  avis ,  nous  ne  le  cacherons  pas ,  c'est 
que  cette  dernière  conjecture  est  la  plus  raisonnable  » 
et  que  Galba  a  bien  pu  reproduire  sur  ses  deniers  une  idée 
gauloise ,  déjà  manifestée  à  propos  du  monument  gaulois , 
d'autant  plus  que  la  capitale  des  Rerai,  Durocortorumy  était 
une  des  capitales  de  ces  trois  Gaules. 

Ainsi  nous  repoussons  l'explication  proposée  par  G.  Jacob 
{Traité  deNum,  anc.,  p.  5o),  qui  voit  dans  les  trois  têtes 
de  la  monnaie  de  Reims  celles  des  généraux  des  Rémois , 
des  Séquaoais  et  des  Soissonnais,  peuples  qui  formèrent  une 
alliance  en  Tan  56  avant  J.  G.,  et  s'étaient  concilié  la  bien- 
veillance de  J.  César;  cela  par  une  raison  toute  simple,  c^est 
que  les  Gaulois  ne  plaçaient  sur  les  médailles  que  des  têtes 
de  divinités,  comme  nous  l'avons  dit  déjà. 


Atisius 

(chef  rémois  inconnu). 

545  IL  ATISIOS.  Tête  imberbe,  tournée  à  droite; 
son  cou  est  orné  d'un  collier  ;   derrière  la  tête , 
REMOS  ;  co  ,  en  symbole.  Grènetis  au  pourtour. 
qt.  Lion  arrêté,  et  tourné  à  gauche,  la  queue 


^''-^''•' *r^c^ 


aaa  catalogue 

passée  entre  ses  jambes ,  et  relevée  sur  son  dos  ; 
au-dessus  de  lui  j  le  symbole  co  deux  fois  répété; 
vis-à-vis  sa  tête,  un  annelet;  sous  lui,  un  autre 
anqelet  formé  par  un  grènetis.  Un  grènetis  envi- 
ronne le  champ. 

^E.  Diamètre  :  t  8  millimètres.  —  si  exemplaires. 

(Mionnet,  Gaule  lyonnaise,  M  4^  n^  ^ï6;idemj 
Supplément,  n*  i53.) 

546  m.  ATISL.  REMÔ(ATISIOS.REMOS).Même 
tête  qu'au  numéro  précédent,  mais  d'un  autre  tra- 
vail. Grènetis  au  pourtour. 

ijb.  Un  lion  semblable  à  celui  décrit  au  numéro 
précédent;  au-dessous.  Un  dauphin  tourné  à  gau- 
che. Grènetis  au  pourtour. 

i£.  Diamètre:  i8  millimètres. 

(Mionnet,  JK^^GsLixle  lyonnaise,  Supplément, 
n°  i53.) 

547  IV.  Même  légende.  Même  tête.  Le  cou  orné  du 
collier;  derrière  la  tête,  un  quatre-feuille  ou  fleur 
à  quatre  pétales.  Grènetis  au  pourtour. 

^.  Même  lion  ;  au-dessous  de  lui ,  un  dauphin 
tourné  de  gauche  à  droite  ;  derrière  et  au-dessus, 
le  symbole  (/>. 

M.  Diamètre  :  18  millimètres. 

(Mionnet,  M  4 7  Gaule  belgique,  n®  217  du 
Corps  d'ouvrage,  et  i53  du  Supplément.) 


DES    MONNAIES    DF    LA    GAULE.  2^3 

548  V.  Même  légende,  même  lête,  mais  dont  les 
chevçux  retombent  en  chignon  sur  le  cou^  qui  est 
également  orné  d'un  collier.  Même  rosace  derrière 
la  tête. 

^.  Lion  à  droite,  semblable  aux  précédents;  au- 
dessous,  un  dauphin^  tourné  à  droite. 

JE*.  Diamètre  :  i8  millimètres.  —  3  exemplaires. 

(Mionnet,  S*  4?  Gaule  lyonnaise,  n**®  217  du 
Corps  d'ouvragiB,  et  i53  du  Supplément.) 

549  VI.  Légendes,  types  et  symboles ,  semblables  à 
ceux  du  n®  547  5  ^^^^  extrêmement  barbarement 
exprimés. 

Ei.  Diamètre  :  10  millimètres. 
(Mionnet,  idem^  n*"  217  du  Corps  d'ouvrage,  et 
1 53  du  Supplément.) 

Omaos 

(  chef  inconnu  ). 

55o  Vn.  OMAOS.  Tête  barbare,  tournée  à  droite. 

qb.  Lion,  tourné  à  gauche,  la  queue  passée  en- 
tre les  jambes;  au-dessus  de  lui,  deux  annelets 
réunis  par  un  trait;  derrière,  le  même  symbole 
posé  verticalement,  tandis  que  le  premier  est  placé 
horizontalement. 

M,  Diamètre  :  ao  millimètres. 


aa4  C4TALOGUR 

(MioQoet,  chefs  gaulois ,  Supplément,  n^  65.) 

C^est  à  tort  que  M.  Mionnet  lit  sur  cette  pièce  OIATfO  ; 
la  légende  OMAOS  ne  peut  être  contestée.  Elle  ressemble 
tant  aux  pièces  sur  lesquelles  on  lit  ATISIOS-REMOS,  qu'il 
nous  a  paru  impossible  de  Ten  séparer. 

Catalauni. 

55 1  I.  CATAL.  Tête  de  femme,  tournée  à  droite. 
Grènetis  au  pourtour.  (Vénus.) 

qt.  Lion  marchant  à  droite;  au-dessous,  un  ani- 
mal ,  sans  doute  un  sanglier,  marchant  à  gauche  ; 
au-dessus ,  une  fleur  à  quatre  pétales.  Grènetis  au 
pourtour. 

S,.  Diamètre  :  i5  millimètres. —  si  exemplaires. 

(Mionnet ,  Lyonnaise ,  n^  a  1 1 .) 

55a  IL  CATAL.  Tête  de  femme,  tournée  à  droite, 
une  boucle  de  cheveux  retombant  sur  sa  joue.  Grè- 
netis au  pourtour. 

Si.  Aigle  sur  un  foudre ,  la  tête  tournée  à  gau- 
che; auprès  de  lui,  un  diota;  au-dessus  de  ce 
diota,  un  besant  dans  un  annelet.  Grènetis  au 
pourtour. 

Sa.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  idem^  n®  ai  a.) 

Ce  n'est  ni  une  tête  de  Mars,  ni  une  tête  casquée,  qui  sert 
de  type  principal  aux  pièces  des  Catalauni ,  ainsi  que  l'a 
prétendu  M.  Mionnet;  il  faut  y  reconnaître,  au  contraire, 
une  effigie  de  Vénus  analogue  à  celles  que  nous  avons  déjà 


DES    MONITAIES    DE   LA    GAULE.  IQlD 

signalées  sur  les  pièces  du  chef  Pixtilus.  Cette  tête  est  tout 
à  fait  conçue  dans  le  même  style. 


UBII. 

553  I.  Tête  barbare,  dont  le  cou  est  orné  d'un  col- 
lier perlé,  tournée  à  gauche;  vis-à-vis  elle,  un 
symbole  indistinct. 

ijt.  VBIOS.  Cheval ,  dont  on  ne  voit  que  la  moi- 
tié postérieure,  galopant  à  gauche.  Grènetis  au 
pourtour. 

M.  Diamètre  :  lo  millimètres. — Flaon  fort  épais. 

(Mionnet^  chefs  gaulois.  Supplément,  n"  lo.) 

M.  Mioiinet  n'a  lu  sur  cette  médaille  que  ...BIOS;  mais 
le  deuxième  jambage  du  V  est  bien  distinct  :  il  faut  donc 
y  lire  YBIOS.  Puisque  sur  les  monnaies  les  I^ixovii  se  font 
appeler  Xûrof'io^,  les  Carnutes,  KarnitoSy  etc.,  les  TOii  peu- 
vent bien  avoir  pris,  pour  se  désigner,  le  nom  de  Ubios. 
Les  mots  Lixoçios ,  KarnitoSy  Ubios  j  se  rapporteront  alors 
.'  soit  au  peuple  personnifié ,  comme  sur  les  pièces  des  Se* 
gusiani  par  exemple;  soit,  ce  qui  nous  semble  moins  pro- 
bable pourtant,  au  nom  de  ce  peuple  mis  au  singulier  ou 
pris  adjectivement,  comme  dans  la  légende  Simissos  Publi- 
cos  Lexovios, 


15 


!;ta6  CA.T/kLOGUE 

VERUNI. 

Virodunum. 

554  I.  ...ODV  (VIRODV).  Tête  dePallas,  tournée 
à  droite.  Grènetis  au  pourtour. 

^.  TVROCA.  Cavalier  galopant  à  droite.  (Dios- 

cure.) 

jR.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  A  4,  Gaule  belgique,  n**  aSa.) 


PEUPLES  INCERTAINS  DE  LA  BELGIQUE. 


AMBIANI  ? 


555  L  Tête  de  Rome  ou  de  Pallas,  casquée ,  ornée 
d'un  paludamentum,  et  tournée  à  droite.  Grènetis 
au  pourtour. 

lie.  ^MA  (AMP).  M  et  P  liés  en  monogramme  ; 
dans  le  champ,  un  cavalier,  armé  d'une  lance, 
galopant  à  droite;  sur  ses  épaules  est  jeté  un  pë- 
plus.  Reste  d'un  grènetis  au  pourtour. 

A.  Diamètre  :  i  o  millimètres. 

La  légende  de  cette  pièce  ne  peut  se  lire  qu'à  rebours  y 
et  on  y  déchiffre  incontestablement  AMP.  Par  son  type  et 
sontravaily  elle  semble  devoir  être  rapportée  à  la  Belgique. 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  Q27 

Amp,  est-il  ud  nom  de  chef?  Est-ce  un  nom  de  peuple,  ou 
bien  un  nom  de  ville?  C'est  ce  que  nous  ignorons  entière- 
ment. Aussi  n'est-ce  que  faute  de  mieux  que  nous  propo- 
sons de  lire  AMiPiVi/7/  pour  AMB/â//f,  le  P  et  le  B  sont  deux 
consonnes  labiales,  elles  peuvent  donc  être  substituées 
quelquefois  l'une  à  Tautre.  Nous  l'avouerons,  toutefois» 
nous  ne  connaissons  aucun  texte  où  les  Ambiant  soient 
nommés  Ampiani. 


P 


BATAVI l 


Magusa  P 

556  I.  Tête  de  Pallas,  casquée,  tournée  à  droite;  le 
casque  n'est  point  muni  d'ailes,  mais  il  est  orné 
d'une  crista.  Grènetis  au  pourtour. 

ijt.  Hippocampe   tourné  à  droite.   Grènetis   au 
pourtour. 

A.  Diamètre:  lo  millimètres. 

557  II.  Mêmes  types  tournés  à  gauche;  au  droit 
comme  au  revers. 

Cette  classification  a  été  proposée  par  M.  le  marquis  de 
L>agôy  ^  qui ,  lisant  sur  une  pièce  analogue  à  celles-ci  MA- 
GVS,  les  attribue  à  Magusa  de  Bâta  vie. 

INCERTAINES  DE  LA  BELGIQUE. 

Nous  avons  un  grand  nombre  de  pièces  incertai- 
nes à  classer  à  la  Belgique.  Comme  on  peut  les  grou- 

15. 


2^8  CATALOGUE 

per  en  difTérentes  classes  à  cause  de  leur  style,  il  nous 
a  paru  encore  utile  de  déroger  à  Tordre  alphabétique 
.que  nous  suivons  de  préférence ,  en  tant  qu'il  ne  nous 
semble  pas  nuisible  à  Tavancenient  de  la  science.'  Si 
cette  méthode  apporte  quelque  difficulté  pour  les  i^ 
cherches,  elle  a  au  moins  l'avantage  d'être  plus  ra- 
tionnelle, et  de  mieux  faire  comprendre  le  système 
que  nous  avons  suivi  dans  la  rédaction  de  cet  ou- 
vrage. 

INCERTAINES  FRAPPÉES  DANS  L'EST. 

ABUCATO. 

558  I.  Tête  imberbe,  tournée  à  gauche;  les  cheveux 
séparés  en  boucles ,  dont  l'extrémité  est  frisée.  Grè- 
netis  au  pourtour. 

flf.  .BVCATO.  Cheval  galopant  à  gauche;  au- 
dessus,  un  aigle  les  ailes  éployées;  au-dessous , 
trois  globules  dans  trois  cercles  posés  i ,  a.  Grè- 
netis  au  pourtour. 

AV.  pâle.  Diamètre  :  ao  millimètres. 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  EL.  5,  n®  i8.) 

Nous  ne  lisons  sur  cette  monnaie  que  BVCATO;  comme 
elle  est  fort  rognée ,  nous  ignorons  3*il  y  a  jamais  eu  un  A. 
Mais  M.  de  la  Saussaye  en  a  publié  deux  autres  analogues, 
où  la  légende  ABVGATO  se  trouve  bien  nettement  accusée*; 
c'est  donc  aussi  ABVCATO  qu'il  faut  reconnaître  ici.  [f^ox- 
le  n^6,  pi.  XVI  du  tome  m  de  la  Repue  numismatique,)  Selon 


DliS    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  lÀ^Q 

lui,  ^bucato  ou  plulàt  A bucatos  serait  un  che( de Solimariaca y 
[  parce  que  sous  le  rapport  du  faire  entre  ce  statère  et  deux 
autres  où  Ton  lit  Solima,  qu'il  a  publiés  sur  la  même  planche, 
n^'  A  et  2 ,  il  y  a  analogie  complète.  Nous  nous  empressons 
de  nous  rendre  à  son  avis.  Si  donc  Abucato  n'est  pas  positi- 
vement un  chef  de  Solima,  ses  États  devaient  se  trouver 
dans  les  environs  de  ce  lieu,  par  conséquent  dans  la  Bel- 
gique orientale.  \ 


ABUDOS. 

559  I.  Tête  imberbe  9  tournée  à  gauche;  ses  cheveux 
sont  séparés  par  boucles  et  frisés.  Grènetis  au 
pourtour. 

flb.  ABVDOS.  Cheval  galopant  à  gauche;  au-des- 
sus, trois  globules  dans  trois  annelets  posés  a,  i. 
JE».  Diamètre  :  16  millimètres. 
(Mionnet,  Sa  4  j  chefs  gaulois ,  n^  t  .) 

560  II.  ABVDOS.  Même  tête,  dont  le  cou  est  orné 
d'un  collier  formé  par  deux  filets  saillants ,  entre 
lesquels  se  trouve  un  rang  de  perles. 

ijb.  ABVDS ,  sous  les  pieds  d'un  cheval  sembla- 
ble à  celui  décrit  sous  le  numéro  précédent;  au- 
dessus  de  lui,  sont  les  symboles  décrits  ci-dessus. 
Un  trait  sépare  le  champ  de  l'exergue. 

Sm.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  EL.  4»  chefs  gaulois,  n**  a.) 
Sur  le  n°  SSg  (11),  M.  Mionnet  n'a  pas  aperçu  TS,  et  a  lu 


îl3o  CATALOGCIR 

ABVD  seulement.  Cette  S  existe  si  bien  qu'en  décrivant 
t'ex«iiiplaire  même  que  nous  avons  sous  les  yeux,  M.  de  la 
Saussaye  t'a  déjà  désignée.  Il  classe  avec  raison  les  médailles 
à  la  légende  ABVDOS  auprès  de  celles  d'ABVCATO.  Ce 
serait,  selon  lui ,  encore  un  chef  de  Sotima,  ou  du  moins  de 
la  Belgique  de  l'Est.  Il  est  inutile  de  répéter  que  noos  par- 
tageons entièrement  son  avis;  il  vaut  mieux  renvoyer  le 
lecteur  à  ce  que  nous  venons  de  dire  au  paragraphe  précé- 
dent. Sur  la  pi.  XVI  du  tome  III  de  la  Revue  numismatique^ 
M.  de  la  Saussaye  a  fait  graver,  n**  7,  une  pièce  identique 
aux  nôtres,  où  on  Ht  ABVDOD  au  lieu  d'ABVDOS.  Or,  il 
est  évident  que  là  le  D  tient  la  place  de  TS. 

La  langue  espagnole  nous  fournit  bien  des  exemples  d'an 
usage  analogue  ;  ainsi,  les  mots  latins  ventas,  cipitas,  sont 
devenus  verdad^  cieudad,  et  le  D  final  de  ces  mots  a,  dans 
la  bouche  d'un  Castillan ,  le  son  du  th  des  Anglab  ;  presque 
le  son  de  notre  S.  Il  est  probable  que  la  prononciation  des 
Gaulois  avait  certains  rapports  avec  celle  des  Celtibériens. 

Cette  considération  vient  encore  prouver  qu'on  a  eu  rai- 
son de  reconnaître  le  nom  du  chef  dès  Arvemes  Epasnactus 
sur  le  quinaire  où  on  lit  ËPAD. 


AUDOS. 

56 1   I.  Tête  imj^erbe,  les  cheveux  frisés  et  bouclés , 
tournée  à  gauche.  Grènetis  au  pourtour. 

ije.  AVDOS.  Cheval  galopant  à  gauche;  au-des- 
sus ,  un  globule  dans  un  cercle.  Grènetis  au  pour- 
tour. 

S».  Diamèti^  :  i5  millimètres. 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  l3 1 

(Miotinet,  iE  3,  chefs  gaulois,  n®  17,  Corps 
d'ouvrage;  et  7  du  Supplément.) 

Il  n'est  pas  inutile  de  faire  remarquer  que  le  n^  17  cata- 
logué dans  le  livre  de  M.  Mionnet  (Corps  d'ouvrage  ) ,  et  lu 
AVPOS,  est  le  même  que  le  n^  7  du  Supplément,  où  la  lé- 
gende se  trouve  restituée ,  et  que  ces  deux  descriptions  se 
rapportent  à  un  seul  exemplaire.  Ce  qui  a  trompé  ce  savant, 
c'est  qu'effectivement  la  haste  du  D  est  un  peu  prolongée  au- 
dessous  de  sa  panse.  C'est  encore  à  un  chef  belge  de  Solima 
ou  de  l'Est,  qu'à  cause  de  son  travail  nous  classerons  les 
monnaies  à^Audos  :  nous  suivons  encore  en  cela  M.  de  la 
Saussaye. 

JUNIS. 

56a  I.  Tête  imberbe ,  tournée  à  gauche,  et  ornée  de 
cheveux  frisés  à  leurs  extrémités  et  séparés  par 
boucles.  Grènetis  au  pourtour. 

ijt.  IVNIS.  Cheval  galopant  à  gauche;  au-des- 
sus ,  un  globule  dans  un  cercle. 

Sa.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  S*  3,  chefs  gaulois,  n®  72^) 

Il  est  impossible  de  déchiffrer  sur  cette  médaille  autre 
chose  que  IVNIS  ;  la  légende  en  est  bien  nette  et  bien  com- 
plète, quoi  qu'en  disent  quelques  antiquaires  ;  et  sa  fabri- 
cation force  encore  de  la  réunir  à  la  même  classe  qu'Abu- 
cato,  Abudos  et  Audos,  Cest  ce  que  M.  de  la  Saussaye  a  dt^'à 
fait  avant  nous.  (  Foy.  l'article  précité.  ) 


563  I.  Tête  imberbe,  tournée  à  gauche;  ses  cheveux 


a3a  CA.TA.LOGUE 

sont  séparés  par  mèches  et  frisés  ;  vi&-à-vis  sa  bou- 
che est  un  symbole  peu  distinct. 

^.  ..OAII.  Cheval  galopant  à  gauche;  au-des- 
sus, trois  amnelets  dans  trois  (cercles  posés  si  et  i  ; 

M.  Diamètre  :  1 5  milHmètres. 

Cette  médaille  appartient  à  la  même  classe  que  les  précé- 
dentes :  son  style,  ses  types  Ty  font  placer,  et  c'est  sans 
crainte  de  nous  tromper  que  nous  Ty  rapportons. 


GESISUG  Vel  SELISUC. 

564  I-  GELISY,  dans  le  champ,  entouré  d'un 
rebord  saillant.  Le  C  est  séparé  du  reste  de  la 
légende  par  deux  traits  horizontaux,  et  suivi  d'un 
signe  formé  par  une  ligne  recourbée.  Les  lettres 
de  cette  légende ,  les  deux  traits  qui  la  divisent  en 
deux  lignes,  l'abréviation  qui  la  termine,  tout  est 
gravé  en  creux. 

]^.  Animal  cornu,  probablement  un  bœuf, 
tourné  à  droite  et  au  repos;  au-dessus,  un  génie 
ailé ,  sans  bras  et  de  face  ;  sa  tête  est  ornée  d'une 
longue  chevelure  flottante.  Au-dessus  du  génie , 
et  à  sa  droite,  un  objet  indistinct,  qui  semble  être 
un  losange.  Vis-à-vis  le  bœuf,  un  objet  indistinct; 
derrière  lui ,  le  symbole  §.  Filet  saillant  au  pour- 
tour. 

POT.  Diamètre  :  20  millimètres. 


DES   MONNiiieS    DE    LA    GAULE.  a33 

(Mionnet,  incertaines   des  Gaules.    POT.    5; 
Supplément,  n9  Sog.) 

M.  MioDnet  décrit  ainsi  le  droit  de  cette  médaille  :  «  OEIl  ; 
dessous,  inscription  en  caractères  incus  ;  »  et  il  Ta  fait  graver, 
pi.  X,  n^  14.  Son  erreur  vient  de  ce  qu*il  l'avait  examinée 
à  l'envers.  Ce  n'est  pas  non  plus  un  faon  ,  comme  il  le  dit , 
mais  un  animal  du  genre  des  boeufs^  qui  sert  au  revers  de 
type  principal.  —  Elle  est  remarquable  eu  ce  que  les  lé- 
gendes sont  gravées  en  creux,  au  lieu  d'être  en  relief  comme 
à  l'ordinaire.  Nous  ignorons  ce  que  peut  signifier  GELISVC 
ou  SELISVC,  ou  même  SELISIC.  Car  il  est  possible  d'y 
lire  tout  cela. 

Le  génie  saùs  bras,  placé  au-dessus  du  bœuf,  mérite  d'être 
étudié  avec  soin ,  et  doit  être  rapproché  d'un  autre  génie 
tout  semblable  qu'on  observe  sur  un  quart  de  statère,  où 
M.  de  la  Saussaye  a  cru  reconnaître  le  druide  Abaris.  Nous 
décrirons  plus  loin  cette  médaille;  mais  comme  nous  avons 
retrouvé  ici  le  même  personnage ,  il  nous  paraît  nécessaire 
de  faire  connaître  dès  à  présent  l'opinion  de  M.  de  la  Saus- 
saye sur  cette  représentation.  Ce  savant  a  inséré ,  dans  la 
Revue  numismatique  (année  i843,  p.  166),  un  article  in- 
titulé :  le  druide  Abaris  y  où ,  après  avoir  décrit  le  curieux 
quart  de  statère  du  Cabinet  du  Roi,  sur  lequel  on  voit  au 
revers  de  la  tête  d'Apollon  un  personnage  qui,  comme  ici, 
porte  des  ailes  à  la  place  de  bras ,  et  qui  est  monté  sur 
une  flèche ,  il  prouve  très-bien  que  ce  génie  ne  peut  être 
autre  que  le  prêtre  de  l'Apollon  hyperboréen ,  voyageant 
sur  la  flèche  que  lui  avait  donnée  ce  dieu. 

N'ayant  rien  à  ajouter  à  l'excellente  dissertation  de  M.  de 
la  Saussaye  y  et  ne  voulant  pas  la  déflorer  par  une  analyse 
trop  rapide ,.  nous  engagerons  le  lecteur  à  recourir  à  ce 
travail. 


^34  CATALOGUE 

Nous  ferons  seulement  observer  que ,  sur  la  médaille  de 
potin,  aussi  bien  que  sur  le  quart  de  statère,  la  figure  ailée 
donne  moins  l'idée  d'un  homme  vivant  que  celle  d'un  per- 
sonnage surhumain.  Nous  le  considérons  donc  comme  un 
Abaris  à  Tétat  de  génie.  Peut-être  même  l'absence  de  la 
flèche,  sur  la  monnaie  de  potin,  doit-elle  nous  faire  voir 
un  être  distinct  d'A.baris,  mais  d'une  nature  analogue.  Il 
nous  senible  qu'autrement  la  flèche,  cet  attribut  si  caracté- 
ristique ,  n'eût  point  été  omis. 

Q.    DOCI-SAMI. 

565  L  Q.  DOGI.  Tête  de  Pallas,  casquée,  touruée 
à  droite.  Grènetîs  au  pourtour. 

ijb.  Q.  DOGI.  Au*dessus  d'uu  cheval,  dont  les 
reins  sont  serrés  par  un  lien,  et  qui  galope  à  gau- 
che. Sous  les  pattes  de  ce  cheval ,  on  Ht  :  SAMI 
vel  SAAI.  L'A  et  ITM,  ou  le  A  et  le  A,  liés  en 
monogramme. 

Si.  Diamètre  :  de  1 1  à  9  millimètres. — 7  exem- 
plaires. 

(Mionnet,  Aquitaine,  Santons,  n®  6,  Corps 
d'ouvrage;  idem^  Supplément,  n***  4  ^^  5.  Chefs 
Gaulois,  Corps  d'ouvrage,  n°'  47»  4^,  49 >  5o  et 
63.) 

566  IL  Pas  de  légende.  Même  tête  de  Pallds. 

ije.  Q.   DOCI  -  SAML  Même   type  que  ci-des- 
sus. 

A.  Diamètre  :  la  millimètres.  —  2  exemplaires 
variés. 


DES    MONNAIES   DE    LA    GAULE.  'a3f> 

(Mionnet,  JE  3,  chefs  gaulois;  Supplément, 
n^  83.) 

567  III.  pas  de  légende.  Derrière  la  tête  de  Pallas, 
le  symbole  S  barré. 

tt.  Q.  DOCL  AA.  Même  type. 
JE.  Diamètre  :  la  millimètres. 
(Mionnet ,  iE  3 ,  n^  39  des  chefs  gaulois,  Sup- 
plément.) 

M.  Mionoet  a  lu  sur  ces  pièceâ^  au  bas  du  cheval,  tantôt 
SANT,  tantôt  SAN,  puis  S  AMI,  SAAI,  et  enûo  AN. 

Lcslectures  SANT  et  SAN  sont  inadmissibles;  mais  il  n'en 
est  pas  de  même  de  S  AMI,  SAAI  et  AN;  on  peut  sur  nos 
mëdailles  lire  ces  trois  légendes.  AN  est  évidemment  une 
corruption  des  deux  antres.  Il  s'agit  donc  de  savoir  s*il  faut 
y  reconnaître  SAMt  ou  SÀAL  Nous  nous  déciderons  pour 
S  AMI ,  et  parce  que  dans  les  légendes  complètes  S  AMI  se 
retrouve  aussi  souvent  que  SÀAI,  et  ensuite,  parce  que 
SAAI  ne  présente  Taspect  d  aucune  syllabe  grammaticale- 
ment conçue.  Quoi  qu'il  en  soit,  nous  avouerons  franche- 
ment que  nous  ignorons  ce  que  Tun  ou  Tautre  mot  peut 
signifier. 

C'est  vraisemi)lablement  une  médaille  analogue  à  celles 
que  nous  venons  de  décrire ,  sous  les  numéros  565  et  566, 
que  M.  Meynaerts  a  publiée,  dans  la  Revue  de  la  numisma- 
tique Belge  (1845,  n^  3,  p.  a57)^  et  sdr  laquelle  cet  anti- 
quaire croit  lire:  SIAL,  qu'il  explique  par Sidoleucus .  Sui- 
vant M.  Meynaerts ,  ce  denier  aurait  été  frappé  par  Sé- 
dule,  chef  des  Lemovices.  Nous  ne  citons  cette  attribution 
que  pour  prévenir  les  erreurs  qu'elle  peut  faire  naître. 

D'après  ce  que  nous  venons  de  dire,  il  est  évident  que 
l'opinion  qui  attribuait  ces  monnaies  aux  â^ntones,  tombe 


a  36  *  CATALOGUE 

d'elle-même,  car  elle  ne  se  fondait  que  sur  la  lecture  fautive 
SAN  ou  SANT. 

Beaucoup  de  personnes  ont  vu  dans  Q.  DOCI ,  l'abrégé 
de  Quintus  DOCItf^.Pour  nous,  nous  y  lirons  Q.  DOCIRIK, 
et  nous  les  rapprocherons  des  pièces  sur  lesquelles  on  lit 
TOCIRIX,  pensant  qu'un  seul  et  même  individu  les  a  fait 
frapper.  (  Foy.  l'article  qui  suit. } 

TOGIRIX. 

568  I.  TOGIRIX.  Tête  de  Pallas,  casquée  et  tour- 
née à  gauche.  Grènetis  au  pourtour. 

^.  TOGIRI.  Cheval ,  les  reins  ceints  d'un  lien, 
galopant  à  gauche;  sous  ses  pieds,  une  branche 
d'arbre,  dont  rextrémité  est  ornée  de  feuillages 
(ou  bien  un  serpent  dont  la  tête  est  munie  d'o- 
reilles). Le  plus  ordinairement,  de  petits  glo- 
bules ,  qui  semblent  être  des  baies ,  accompagnent 
cette  branche. 

ji.  Diamètre  :  12  millimètres.  —  10  exemplaires 
variés. 

(Mionnet,  jl  3,  Corps  d'ouvrage,  chefs  gaulois, 
n"  ia6,  127,  ia8,  129.) 

569  IL  Pièce  informe,  où  le  coin  a  marqué  plusieurs 
fois  les  légendes. 

Si.  Diamètre  :  i  a  millimètres. 

570  III.  .  .OGIRIX.  Même  type  que  ci-dessus,  mais 
à  moitié  emporté. 


DES    MONNAIES    OE    LA.    GAULE.  I^'J 

^.  Cheval    marchant  à  gauche;  sous   lui,  un 
globule  dans  un  cercle. 

M.  Diamètre  :  i  a  millimèti*es. 

(Mionnet^  M  3,  chefs   gaulois;  Supplément, 

n«  53.) 

Togirix  est  évidemment  un  nom  d'homme;  mais  nous 
ignorons  quel  était  ce  chef  gaulois,  car  aucun  texte  ne  nous 
a  révélé  son  existence.  Sur  quelques  médailles  nouvellement 
découvertes,  et  qui  porteut  le  nom  de  ce  personnage,  on  lit 
IVLrVS  et  Q.  IVLiyS.  !Nous  en  conclurons  que,  comme 
Duratifts,  Tb^Wr  était  un  allie  des  Romains,  et  que,  par 
conséquent,  pour  honorer  César,  il  s'était  agrégé  à  la  fa- 
mille Julia.  Le  nom  de  Quintus,  qu'il  prend  »  nous  fait  pen- 
cher plus  encore  pour  cette  opinion.  Comme  les  pièces  sur 
lesquelles  on  voit  Q.  DOCI  ont  une  très-grande  analogie 
avec  celles  sur  lesquelles  ont  lit  TOGIRIX  eu  toutes  lettres, 
nous  avons  cru  devoir  les  rapprocher  les  unes  des  autres, 
et  penser  que  toutes  deux  avaient  été  frappées  par  le  même 
individu.  £n  effet,  le  prénom  Quintus  se  trouve  sur  les  unes 
et  sur  les  autres,  et  DOCI  et  TOGIRIX  ont  une  grande  ana- 
logie, car  Tocirû?  n'est  que  le  mot  Docirix  rendu  plus  dur. 
En  rangeant  ces  pièces  à  l'Est  de  la  Belgique ,  nous  nous 
sommes  appuyé  sur  l'autorité  de  M.  de  la  Saussaye ,  et  plus 
encore  sur  leur  style  général. 

ANléPIGRAPHES  ANALOGUES  A  Q.  DOCI  ET  A  TOGIRIX 

ET   AUX  LEUCI  INCERTAINS. 

571   I.  Tête  de  Pallas,  casquée  et  tournée  à  droite. 
Grènetis  au  pourtour. 


!l38  CAT\LOGU£ 

l|^.  Cheval  galopant  à  gauche;  aa-dessous,  un 
annelet;  sous  Taonelet,  i|q.  T. 

M.  Diamètre  :  la  millimètres. 

(Mionnet,  M  3,  incertaines  de  la  Gaule;  Sup- 
plément ,  H^  a4o.  ) 

5^2  II.  Idem.  Un  annelet  au-dessous  du  cheval  ; 
sous  cet  annelet ,  un  T.  Un  autre  annelet  au* 
dessus. 

JE,  I>iamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet,  JE  3 ,  incertaines  de  la  Gaule;  Supplé- 
ment, n**  a4a.) 

» 

573  III.  Même  tête  de  Pallas,  casquée  et  tournée  à 
gauche.  X,  derrière. 

1^.  Cheval  galopant  à  gauche  ;  au-dessus ,  un 
annelet. 

M.  Diamètre:  i4  millimètres. 
(Mionnet,  idem^  Supplément,  n^  M9O 

C'est  un  annelet,  et  non  un  croissant,  comme  le  dit  M.  Mion- 
net,  qu'on  voit  sur  le  cheval. 

574  IV.  Idem.  Sur  le  cheval,  un  annelet;  sous  lui, 
un  autre  annelet ,  à  l'intérieur  duquel  est  un  glo- 
bule. 

JE.  Diamètre  :  i3  millimètres.  —  2  exemplaires 
variés. 

(Mionnet,  m  3,  idem,  n®  245.) 


DES    MOfCNAlËS    DE    LA.    GAULE.  289 

576  V.  Idem.  Sur  le  cheval,  une  roue;  sous  lui, 
un  globule  dans  un  annelet;  vis-à-vis,  un  autre 
globule  dans  un  autre  annelet  :  ce  dernier  est  lie 
au  corps  du  cheval  par  un  trait. 

A.  Diamètre  :  la  à  i4  millimètres.» —  3  exem- 
plaires. 

(Mionnet,  A  3,  idenij  n°  2440 

576  YI.  Même  médaille,  mais  en  bronze  et  très- 
fru3te. 

577  VIL  Idem.  Au-dessus  et  au-dessous  du  cheval, 
deux  annelets.  Sur  le  devant,  l'annelet,  réuni  à 
son  cou  par  un  Uen,  s'ouvre  à  sa  partie  supé- 
rieure ,  et  forme  ainsi  une  sorte  de  collier. 

jR.  Diamètre:  12  millimètres. 
(Mionnet,  Si  3,  idem.,  n**  241.) 

678  VIII.  Idem.  Types  identiques  à  ceux  du  n°  7, 
mais  bien  plus  barbares. 

A.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

579  IX.  Idem.  L'annelet  attaché  au  cheval  est 
fermé;  sous  celui  qui  est  placé  au-dessous  lui,  on 
voit  un  (î>. 

n.  Diamètre  :  1 4  millimètres. 
(Mionnet,  m  3,  idem.,  n°  243.) 

580  X.  Idem.  Au-dessus  du  cheval,  D  (?)0(?),  et 


a4o  CATALOGCJE 

un  annelet;  au-dessous ,  un  globule  dans  un  anne- 
let;  vis-à-vis  son  cou ,  S. 

(Mîonnet,  M  3,  idenij  n^  ^4^*0 

58 1  Même  type  au  droit.  Revers  incus. 
M.  Diamètre  :  m  millimètres. 
(Mionnet,  JE  3 ,  idem ,  n^  ^^B.) 

Ces  pièces  pour  leur  type  et  leur  fabrique  ressemblent 
tant  aux  précédentes,  qu^il  serait  déraisonnable  de  les  en  sé- 
parer. Nous  les  inscrivons  donc  à  leur  suite  y  et  croyons 
qu'elles  ont  été  frappées  dans  le  même  pays.  Ce  n'est  pas 
seulement  avec  les  quinaires  sur  lesquels  ont  lit  Q.  DOCI  et 
'  TOGIRIX,  qu'elles  offrent  une  grande  analogie ,  mais  aussi 
avec  celles  que  nous  avons  classées  aux  Leuci  incertains, 
(  Foy,  le  n"  IX.)  L'examen  général  de  tous  ces  quinaires  les 
fait  donc  donner  à  la  Belgique  orientale. 


Tocirix. 

58ï2  I.  TOC.  Buste  imberbe^  casqué,  tourné  à  droite; 
ses  épaules  sont  couvertes  d'un  péplus,  et  son  cas« 
que  orné  d'une  crista.  (Pallas.) 

H.  TOC. .Lion,  la  queue  relevée,  courant  à 
droite. 

POT.  Diamètre  :  i6  millimètres.  —  3  exem- 
plaires. 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  n®  i53,  POT.  3.) 

C'est  par  inadvertance,  sans  doute,  que  M.  Mionnet  a  lu 
sur    cette  médaille  TOS  :  il  y  a  bien  TOC,  que  M.  de  la  Saus- 


DES    MOlVNÂiES    DE    LA    GAULE.  ^41 

saye  avec  beaucoup  de  raison,  a  interprété  par  TOCfrûr,  et 
il  y  est  d'autant  plus  fondé  que  sur  une  pièce  analogue  pu- 
bliée par  lui,  on  lit  TOGIR.  Comme  le  dit  le  savant  acadé- 
micien,  il  semble  qu'ici  le  chef  gaulois  se  soit  inspiré  des 
types  grecs ,  car  le  lion  qu'on  voit  au  revers  paraît  calqué 
sur  celui  qu'on  observe  au  revers  des  drachmes  de  Marseille. 


PIECES  ANEPIGRAPHES  FRAPPEES  PAR  Q.  DOCIRIX^ 
Vel  TOCIRIX  ,    ET  AUTRES  ANALOGUES. 

583  I.  Tête  barbare,  tournée  à  gauche.  Son  front 
est  ceint  d'un  diadème  composé  de  deux  filets; 
ses  cheveux  ne  sont  pas  indiqués.  (A.pollon.) 

^.  Animal  bondissant  à  gauche;  sa  queue  est 
relevée,  et  sa  tête  ornée  de  cornes  ou  d'oreilles. 
(Taureau  cornupète.) 

POT.  Diamètre  :  20  millimètres.  —  6  exem- 
plaires variés. 

(Mionnet ,  POT.  4  ?  incertaines  des  Gaules ,  Sup- 
plément, n«  33o.) 

584  II*  Même  tête,  ornée  d'un  diadème,  formé  par 
un  double  rang  de  perles.  Un  filet  entoure  le 
champ. 

]je.  Même  type.  Un  filet  entoure  le  champ. 
(Mionnet ,  POT.,  5,  idenij  33 1.) 

585  ni.  Tête  barbare ,  tournée  à  gauche,  un  peu 

16 


a/^a  CATALOGUE 

difFërente  des  précédentes.  Un  filet  enveloppe  le 
le  champ. 

^r.  Même  animal,  et  trois  globules  près  de  lui, 
Tun  au-dessus,  l'autre  au-dessous,  et  le  troisième 
vis-à-vis  sa  poitrine. 

POT.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  POT.  3,  idem^  n?  Saô.) 

Cette  tête  n*est  pas  casquée  comme  le  dit  M.  Mionnet, 
mais  elle  est  diadémée. 

586  IV.  Tête  un  peu  différente.  L'animal  du  revers 
a  la  tête  apointie  en  forme  de  bec. 

POT.  Diamètre  :  20  millimètres. 
(Mionnet,  idem^  POT.  4i  n°  33a.) 

587  V.  Même  type  au  droit. 

l|t.  Même  animal,  tourné  à  droite.  Un  trait  sé- 
pare le  champ  de  l'exergue.  . 
POT.  Diamètre  :  1 8  millimètres. 

C'est  à  M.  Anatole  Barthélémy  que  nous  devons  la  clas- 
sification de  ce  genre  de  monnaies.  Il  les  a,  le  premier,  re- 
tirées des  incertaines  pour  les  donner  à  ce  chef,  qu'alors,  il 
est  vrai,  on  appelait  Quintus  Docius^  et  qu'on  regardait 
comme  Santon.  Ce  ne  sont  point  de  simples  conjectures, 
mais  des  faits  positifs  que  M.  Barthélémy  a  produits  à  l'ap- 
pui de  son  opinion  ;  nous  lui  devons  la  coimaissance  de 
curieuses  pièces  absolument  identiques  aux  nôtres,  et  sur 
lesquelles  on  lit  tantôt  au  droit,  tantôt  au  revers:  DOC 
DOCI.  O.  DOCI.  OISA.M. ,  l'A  et  l'M,  liés  ensemble  comme 
sur  le  quinaire  qui  porte  en  toutes  lettres  Q.  DOCI-SAMI. 


DES    MONNAIES    DE    LA   GAULE.  *l[\'i 

Il  n'y  a  donc,  comme  on  le  voit,  aucun  doute  possible,  ces 
pièces  de  potin  appartiennent  bien  à  Togirix;  ajoutons  en 
passant,  que  la  légende  DOC ,  qu'on  voit  sur  i*une  d'elles, 
est  à  nos  yeux  un  argument  nouveau  pour  interpréter 
comme  nous  l'avons  fait  avec  M.  de  la  Saussaye,  TOC  par 
TOG/Wor.  La  tête  du  droit  est  bien  celle  d'Apollon  ;  les 
pièces  publiées  par  M.  Barthélémy  empêchent  dVn  douter, 
puisque  sur  quelques-unes  d'elles,  cette  tête  n'est  pas  seu- 
lement ceinte  d'un  double  bandeau  plat,  ou  d'un  double 
diadème  perlé  comme  sur  les  nôtres,  mais  bien  ornée  d'une 
couronne  de  laurier.  Il  nous  est  impossible  de  ne  pas  voir  là 
encore  la  copie  grossière  de  l'Apollon  placé  sur  les  pièces 
de  bronze  de  Marseille.  Quant  au  type  du  revers,  ce  n'est 
évidemment  rien  autre  chose  encore  qu'une  autre  copie  al- 
térée du  taureau  cornupète  placé  précisément  au  revers 
des  médailles  massaliotes,  que  nous  indiquons  comme  ayant 
servi  de  modèle  à  celles-ci.  L'article  de  M.  Barthélémy  dont 
nous  venons  de  parler  a  été  inséré  dans  la  Reçue  numlsma* 
tiquey  année  i838,  pi.  I'%  et  ses  pièces  qu'il  y  décrit,  gra- 
vées ihid,,  pi.  l^^. 


588  VI.  Tête  barbare,  les  cheveux  hérissés,  tournée 
à  droite.  Filet  au  pourtour. 

Ijb.  Même  animal  que  ci-dessus,  à  gauche;  devant 
son  poitrail,  un  globule,  un  autre  sous  lui. 

POT.  Diamètre  :  1 5  et  1 8  millimètres. — a  exem- 
plaires. 

589  VII.  Idem.  Trois  globules  devant  t'animai ,  le 
troisième  sous  lui. 

16.* 


a44  CATALOGUE 

POT.  Diamètre  :  i8  millimètres. 
(Mionnet,  POT.  4,  idem,  n*  334.) 

Ces  ODOODaies  ont  encore  bien  certainement  pour  proto- 
type le  bronze  de  Marseille  cité  plus  haut.  Mais  la  tête  d'A- 
pollon ne  porte  plus  aucun  caractère  distinctif.  On  mécon- 
naîtrait donc  le  modèle  primitif,  si  le  taureau  cornupète 
ne  se  représentait  pas  au  revers.  Ont-elles  été  frappées  par 
Togirix  comme  les  précédentes  ?  Appartiennent-elles  à  la 
Belgique  ou  à  la  Lyonnaise  ?  nous  Tignorons.  Le  temps  et 
Tobservation  nous  fourniront,  sans  doute,  de  nouvelles  lu- 
mières à  cet  égard.  Nous  avons  cru  pourtant  devoir  jusqu  à 
nouvel  orâre  les  placer  à  la  suite  des  précédentes,  à  cause  de 
la  ressemblance  de  type,  et  pour  faciliter  les  recherches  des 
numismatistes  qui,  plus  heureuxque nous, pourront  assigner 
une  patrie  distincte  à  chacun  des  groupes  que  nous  allons  éta- 
blir ici.  Nous  nous  contenterons  donc  de  les  cataloguer  avec 
soin,  et  d'avertir  en  tirant  un  trait  que  nous  passons  à  la  des- 
cription d*un  nouveau  groupe.  Qu'on  ne  croie  pas  pourtant 
que  nous  les  voulions  attribuer  toutes  à  des  pays  voisins  les 
uns  des  autres.  Si  les  drachmes  de  Marseille  ont  été  copiées 
dans  toute  la  Narbonnaise,  si  les  pièces  d'£mporium  ont 
servi  de  modèles  concurremment  avec  les  statères  de  Macé- 
doine à  tous  les  peuples  de  la  Gaule  du  centre  et  du  nord, 
pourquoi  n'en  aurait-il  pas  été  de  même  des  bronzes  mas- 
saliotes? 


590  VIII.  Tête  barbare.  Le  contour  de  cette  tête 
qui  est  tourné  à  gauche,  est  formé  par  un  trait. 
^.  Même  animal,  tourné  à  gauche. 
POT.  Diamètre:  16  millimètres. 


DES    MONNAIES    DE    LA     GAULE.  ^45 

591  IX.  Idem,  Au  revers,  trois  globules,  un  de- 
vant le  cheval ,  un  autre  au-dessous ,  un  autre 
au-dessus. 

POT.   Diamètre  :  i5  millimètres.  —  3  exem- 
plaires. 

(Mionnet,   POT.  4»  n*^  327  du  Supplément, 
chefs  gaulois.) 

Sq!!  X.  Idem,  Seulement  deux  petits  globules  sous 
l'animal  du  revers.  L'extrémité  de  la  queue  de  cet 
animal  est  bifurquée. 

POT.  Diamètre  :  16  millimètres.  —  2  exem- 
plaires. 

(Mionnet^  idem^  POT.  4i  ^  229.) 

593  XI.  Idem,  Deux  globules  devant  la  tête,  et 
deux  accostant  derrière  elle  le  trait  qui  l'entoure. 
Au  revers,  une  rosace  composée  de  cinq  globules, 
sous  l'animal,  dont  l'extrémité  de  la  queue  est  éga- 
lement bifurquée. 

POT.  Diamètre:  16  millimètres. 
(Mionnet , /fife//z ,  POT.  4?  ^  ^ig.) 

594  XIJ.  Idem,  Un  globule  devant  la  tête;  deux 
autres  globules  accostant  le  trait  qui  Tentoure; 
cinq  globules  en  cercle  au-dessous  de  l'animal  ; 
quatre  autres  au-dessus  :  sa  queue  est  également 
bifurquée,  comme  au  n**  précédent. 


a46  CATALOGUE 

POT.  Diamètre  :  i6  millimètres. 
(Mionnet,  idem^  POT.  l\^n^  329.) 

M.  Mionnet  veut  voir  dans  le  contour  qui  environne  la 
tète  de  toutes  ces  médailles,  la  représenfajtion  d*uo  casque; 
nous  persistons,  pour  nous,  à  n'y  reconnaître  qu'une  imper- 
fection due  à  l'inhabileté  et  à  l'ignorance  du  monétaire  ;  et 
à  Tappui  de  notre  opinion,  nous  citerons  comme  preuve  ir- 
récusable, ces  médailles  elles-mêmes.  En  effet,  si,  comme 
nous  l'avons  dit  plus  haut,  on  les  a  imitées  des  bronzes  de 
Marseille ,  c'est  certainement  une  tête  d'Apollon  qu'on  a 
prise  pour  modèle,  et  par  conséquent,  une  tête  nue.  Que 
cette  tête  ait  été  faite  dans  l'intention  de  représenter  le  dieu, 
ou  purement  et  simplement  dans  le  seul  but  de  reproduire 
un  type  consacré  sur  une  monnaie  fort  répandue,  cela,  on 
le  conçoit,  ne  change  rien  à  la  question.  Enfin,  si  pour  cor- 
roborer notre  opinion ,  il  nous  était  permis  de  citer  quel- 
ques autres  médailles  barbares  d'un  autre  temps,  nous 
citerions  une  foule  de  triens  mérovingiens  oti  la  même  ma- 
nière de  figurer  une  tête  a  été  employée,  ainsi  que  les  de- 
niers, de  Genève  ,  frappés  au  XII®  siècle ,  avecjl'effigie  de 
saint  Pierre.  Certes,  personne  ne  pourra  soutenir  que  l'ar- 
tiste ait  vouhi  représenter  saint  Pierre  casqué. 


5^5  XIII.  Tête  jeune ,  imberbe,  les  cheveux  touffus, 
tournée  à  gauche.  Derrière  cette  tête,  le  sym- 
bole S.  Un  filet  environne  le  champ. 

H .  Animal  ressemblant  beaucoup  plus  au  bœuf 
cornupète  que  les  précédents  ;  au-dessus ,  X.  Un 
filet  enveloppe  le  tout. 


DES   MONNAIES    DE    LÀ    GAULE.  ^47 

POT.  Diamètre  :  1 1  millimètres. 

Cette  pièce,  pour  son  style,  diffère  des  précédentes;  sa 
provenance  nous  est  connue  ;  elle  a  été  trouvée  au  camp 
romain  d'Amboise,  qui,  comme  on  sait,  a  fourni  à  M.  Car- 
tier tant  et  de  si  curieuses  monnaies  gauloises.  Elle  a  été  of- 
ferte au  Cabinet,  en  1844,  par  M.  Boileau.  Cette  circons- 
tance nous  a  paru  digne  d*être  signalée  à  l'attention  des 
antiquaires,  d'autant  plus  que,  sur  les  bords  de  la  Ivoire, 
comme  dans  presque  toutes  les  parties  de  la  France ,  on 
trouve  fréquemment  des  pièces  gauloises  analogues  à  celles 
que  nous  décrivons  ici. 


596  XIV.  Tête  d'Apollon 9  tournée  à  gauche;  vis-à- 
vis  ,  un  T. 

q:.  Bœuf  cornupète,  tourné  à  droite. 
POT.  Diamètre:  i4  niillimètres. 
(Mionnet ,  idem ,  POT.  3 ,  n°  35o.) 

Ce  n'est  pas,  comme  le  dit  M.  Mionnet ,  une  tète  de  fem- 
me, mais  bien  une  tète  d'Apollon  qu'on  a  voulu  représenter 
ici  ;  cela  est  bien  évident. 

597  XV.  Idem.  Pas  de  lettre  devant  la  tête  du 
droit. 

POT.  Diamètre  :  1 4  millimètres. 
(Mionnet,  idem,  POT.  3,  n^  35i.) 

598  XVI.  Idem,  Au  revers,  dont  Fexergue  est  sé- 
paré par  un  trait,  quelques  traces  de  lettres,  peut- 
être  AV  ? 


^/\S  CATALOGUE 

POT.  Diamètre:  i5  millimètres. 
(Mionnet,  idem,  VOT.  3 , n**  35-2.) 

M.  Mionnet ,  qui  sans  doute  a  reconnu  dans  ce  type  Vi- 
mitatîon  des  bronzes  de  Marseille,  en  >lécrit  ainsi  le  revers  : 
«Taureau  comupète;  au-dessus  des  caractères  altërés,  peut- 
être,  MA.  »  Il  V  a  bien  plutôt  AT. 

Ici  le  type  massaliote  est  moins  altéré  que  partout 
ailleurs.  Cependant  M.  Miomiet  décrit  la  télé  du  droit 
comme  étant  celle  d^une  femme.  Apollon  est  si  recon- 
naissable,  qu'au  chapitre  intitulé  :  Monnaies  des  Massa- 
liotes^  imitées  par  les  peuples  de  la  Gaule  ^  n^^  a44  et  945, 
nous  avons  cru  devoir  eu  décrire  deux  autres,  qui  certai- 
nement appartiennent  à  la  contrée  qui  a  produit  celles-ci. 
Le  T,  qu'on  voit  au  droit ,  est-il  un  signe  abréviatif  pour 
signifier  TOGIRIX?  Cela  nous  paraît  possible  ;  nous  dirons 
même  probable. 


599  XVII.  Tête  d'Apollon ,  diadémëe  et  tournée  à 
droite;  sa  chevelure  se  relève  en  chignon  derrière 
le  col. 

1^  Taureau  cornupète,  tourné  à  gauche,  la 
queue  baissée  ;  sous  ses  pieds,  un  globule  ;  derrière 
lui ,  un  fleuron  accosté  de  deux  autres  globules. 
Un  trait  sépare  le  champ  de  Texergue. 

POT.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  idem  j  POT,  3,  n"  338.) 

600  XVIII.  Même  type  au  droit, 
ft.  Même  type ,  tourné  à  droite. 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  ^49 

POT.   Diamètre  :  i5  millimètres.  —   a  exem- 
plaires. 

(Mionnet,  idem,  POT.  3,  n°  335.) 

60 1  XIX.  Même  type  au  droit  et  au  revers;  mais 
ranimai  du  revers  n'est  accompagné  d'aucun  glo- 
bule, et  un  fleuron  sort  de  la  bouche  de  la  tête 
du  droit. 

POT.  Diamètre  :  i5  millimètres.  —  4  exem- 
plaires. 

(Mionnet,  idem,  POT.  3,  n«  338.) 

Ici  rimitatioD  de  Marseille  n'est  pas  pure;  l'adjonction 
des  rameaux ,  au  revers ,  derrière  l'animal ,  et  la  présence 
des  fleurons  qui  sortent  de  la  bouche  du  dieu,  le  prouvent 
suffisamment;  mais  enfin  le  point  de  départ,  selon  nous, 
du  moins,  n*en  est  pas  moins  incontestable. 


60a  XX.  Tête  barbare,  diadémée,  tournée  à  gau- 
che; les  cheveux  séparés  en  trois  grosses  mèches. 

ije.   Type  confus,  oii  l'on   distingue  cependant 
quelques  vestiges  de  l'animal  ci-dessus  décrit. 
POT.  Diamètre:  18  millimètres. 
(Mionnet,  idem,  POT.  3,  n°  33o.) 


6o3  XXI.   Tête  diadémée,   tournée  à   gauche;    ses 


!l5o  CATALOGUE 

cheveux,  sont  formés  par  des  cotes.  Filet  saillant 
au  pourtour. 

^.  laureau  comupète^  tourné  adroite.  Un  filet 
sépare  le  champ  de  l'exergue. 

POT.  Diamètre:  r5  millimètres. 

Les  triens  mérovin^ens,  frappés  à  Bannassac,  en  Gévau- 
dan,  sur  lesquels  sont  gravées  des  efligies  des  premiers  rois 
francs,  nous  montrent  des  cheveux  absolument  traités  de 
la  même  manière  que  ceux  dont  la  tête  de  notre  médaille 
est  couverte;  si  bien  que  Boutroue,  Leblanc,  et  tous  les 
anciens  numîsmatistes ,  ont  voulu  y  reconnaître  une  calotte 
à  côtes.  Il  faut  donc  ,  raisonnant  par  analogie ,  regarder  la 
figure  gauloise  comme  nue  ;  car  il  est  bien  avéré  maintenant 
que  les  pièces  mérovingiennes,  qui  en  ce  point  leur  sont 
analogues ,  sont  nues  également. 


6o4  XXIL  Tête  barbare ,  tournée  adroite,  les  che- 
veux hérissés;  un  fleuron  à  un  seul  rameau  sort 
de  sa  bouche. 

flr.  Type  confus ,  peut-être  un  taureau  cornupète. 
POT.  Diamètre  :  i<y  millimètres. 
(Mionnety  idem^  POT.  4?  ^  ^Sg.) 

Ce  que  nous  appelons  un  fleuron  a  été  pris,  par  M.  Mion- 
net ,  pour  un  serpent. 


DES    MONNAIES    i>£    LA   GAULE.  ^5l 

605  XXIIl.  Tête  barbare ,  tournée  à  gauche ,   les 
cheveux  hérissés. 

ijL-.  Taureau  cornupète?? 

POT.  Diamètre  :  i6  milHmètres. 

606  XXIV.  Même  tête. 

ijb.  Cheval  galopant  à  gauche.  Reste  de  grènetis 
au  pourtour.  Filet  saillant  enveloppant  le  champ. 
POT.  Diamètre  :  16  millim. — *i  exemplaires. 
(Mionnet ,  POT.  4»  idem^  n**  325.) 

Nous  l'avons  dit  plus  haut,  ranimai  représenté  au  revers 
de  toutes  ces  médailles  a  été  primitivement  copié  du  bœuf 
cornupète.  Cela  est  évident,  pour  nous  du  moins;  mais  s'en- 
snit-il  que  les  grossiers  artistes  de  la  Gaule ,  en  coulant 
leurs  informes  monnaies  ,  aient  eu  la  conscience  qu'ils  figu- 
raient un  bœuf,  ou  bien,  ont-ils  voulu  représenter  un  animal  à 
eux  connu  ?La  question  nous  paraît  encore  douteuse.  De  tout 
temps  la  barbarie  suit  les  mêmes  phases  et  arrive  aux  mêmes 
résultats.  C'est  sans  doute  cette  circonstance  qui  a  fait  croire 
au  savant  Lelewel,  que  le  moyen  âge  était  empreint  de  souve- 
nirs gaulois.  Certes,  ces  souvenirs  existaient^  puisqu'ils  exis- 
tent encore  dans  l'esprit,  les  mœurs,  les  croyances,  et  même 
les  coutumes  du  peuple;  mais ,  entre  toutes  ces  choses  et  les 
procédés  artistiques,  il  y  a  un  abîme  immense.  Le  moyen  âge 
a  copié  la  Grèce  et  Rome,  parce  que  Rome  et  la  Grèce  lui 
avaient  légué  d'admirables  monuments.  L'architecture  gothi- 
que procède  de  l'art  antique  ;  elle  n'est  qu'une  dégénérescence 
de  l'ordre  composite,  parce  que  les  architectes  et  les  imagiers 
des XII*  et  XIII*  siècles  étaient  les  descendants  des  architec- 
tes et  des  sculpteurs  anciens;  que  leurs  procédés  étaient  les 
mêmes ,  qu^une  suite  de  traditions  les  avaient  portés  d'âge 


*13'1  CATALOGUE 

eu  âge  jusqu^à  eux;  qu^eniin,  chaque  jour  ils  y  iK)Uvaient 
admirer  les  temples,  les  cirques  et  les  palais  échappés  aux 
ravages  du  temps  et  des  Germains.  Mais  alors  «restait-il  un 
seul  monument  gaulois?  savait-on  ce  que  û^était  qu^une 
médaille  gauloise?. Si  donc  une  ressemblance  fortuite  se 
présente  entre  un  denier  du  moyen  âge  et  une  médaille 
celtique,  c^est,  nous  Taflfirmons,  sans  crainte  de  nous  trom- 
per, au  hasard  seul  que  cette  circonstance  est  due.  Cette 
digression ,  bien  qu^un  peu  longue ,  nous  sera  pardonnée , 
nous  aimons  à  le  croire,  parce  qu'elle  était  nécessaire  pour 
faire  bien  comprendre  que  si  quelquefois ,  comme  ici,  par 
exemple,  nous  avons  recours,  pour  expliquer  les  monnaies 
de  la  Gaule,  à  des  monuments  d'une  époque  bien  posté- 
rieure ,  nous  ne  prétendons  parler  que  de  ressemblances 
nialjérielles ,  et  que  nous  repoussons  de  toutes  nos  forces 
ropinioQ ,  malheureusement  trop  accréditée  aujourd'hui, 
qui  consiste  à  aller  chercher  dans  les  antiquités  druidiques 
Torigine  de  notre  monnayage  français.  Ceci  posé,  nous 
pouvons,  sans  crainte  d'être  mal  compris,  continuer  notre 
système  d^assimilation. 

An  moyen  âge,  on  le  sait,  lorsqu^un  type  monétaire  était 
adopté  par  une  cité,  il  variait  rarement  ;  bientôt  incompris, 
il  dégénérait  en  figures  bizarres,  dont  personne  ne  cherchait 
à  se  rendre  compte,  mais  que  le  monnayeur  copiait  par  ha- 
bitude. Tel  fut  le  sort  du  portail  (emblème  de  la  cité),  à  Or- 
léans et  à  Étampes;  du  temple  (emblème  de  la  religion 
chrétienne) ,  à  Tours ,  puis  de  là  transporté  dans  toute 
l'Europe;  du  monogramme  d^Ëudes,  dans  le  chocèse  de 
Sefts;  de  la  tête  de  la  Vierge,  à  Chartres,  Blois,  Châteaudun, 
Vendôme,  Romorantin,  etjc.  Étaient-ce  des  idées  préconçues 
qui  avaient  produit  toutes  ces  choses?  non,  assurément  : 
c'était  la  barbarie.  Pourquoi  la  barbarie  n'aurait-elle  pas 
suivi  la  même  marche  dans  les  Gaules  avant  notre  ère?  Les 


DES    MONNAIES    DÈÙ    LA   GAULE.  253 

sUtères  gaulois,  ceci  est  un  fait  maînteoaDt  admis  par  tout 
le  monde,  ne  sont  que  des  copies  altérées  et  incomprises 
des  slatères  macédoniens.  Il  nous  semble  qu'on  peut  croire, 
sans  être  taxé  de  trop  de  hardiesse,  que  pour  les  bronzes 
de  Marseille  il  en  a  été  de  même.  Ce  type,  une  fois  adopté 
dans  la  Celtique  propre  et  dans  la  Belgique,  fut  copié  sans 
être  compris;  et  ce  fut  la  raison  pour  laquelle,  à  la  place  du 
bœuf  cornupète,  paraît  l'animal  fantastique  que  nous  n'avons 
su  comment  nommer.  Sur  quelques-unes  des  médailles  pu- 
bliées par  M.  Barthélémy,  le  dos  de  l'animal  est  sanglé  d'un 
lien,  absolument  comme  les  chevaux  gravés  aux  revers  des 
quinaires  deTogirix,  et  il  a  la  queue  relevée;  sur  une  autre 
pièce  nous  voyons  la  tête  présenter  l'aspect  d'un  bec  d'oiseau. 
A  notre  avis  donc,  il  ne  faut  chercher  là  aucun  animal  réel,et 
voir  tout  simplement  un  type  dégénéré.  Sur  la  première  des 
deux  médailles  que  nous  venons  de  décrire  en  dernier  lieu, 
nous  avons  cru  reconnaître  l'animal  dont  nous  parlons;  sur 
la  seconde ,  au  contraire  ,  c'est  certainement  un  cheval  ; 
pourtant ,  on  ne  peut  les  séparer  les  unes  des  autres,  et 
elles  semblent  sortir  du  même  atelier  monétaire.  Ne  serait- 
ce  pas  encore  une  preuve  que  les  artistes  gaulois  ne  se 
rendaient  pas  un  compte  bien  exact  de  ce  qu'ils  faisaient  ? 


607  Tête  barbare ,  imberbe,  tournée  à  gauche  ;  ses 
cheveux  sont  exprimés  par  trois  boucles  ,  compo- 
sées chacune  d'un  filet  dont  l'extrémité  se  replie  sur 
elle-même,  et  entre  lesquels  se  trouvent  des  glo- 
bules. Le  cou  est  figuré  par  cinq  traits  verticaux. 
i}r.  A  l'exergue,  séparé  du  champ  par  un  trait 
horizontal ,  dix  petits  traits  verticaux  ;  au^essus , 


a §4  CATALOGUE 

deux  croisettes  (sic)  -H  -+-  ;  au-dessus  des  croiset- 
tesj  une  ligne  ondulée  en  forme  d'un  c/D  allongé; 
au-dessus  encore,  une  aiUre  croisette,  et  enfin  un 
O  fort  ouvert. 

POT.  Diamètre:  i6  millimètres. 

(Mionnet,  POT.  4,  idem,  n"  355.) 

M.  Mionnet  a  cru  que  la  chevelure  du  personnage  figuré 
au  droit  se  composait  de  serpents  et  de  perles.  Ce  ne  sont, 
évidemment ,  que  des  boucles  de  cheveux  mal  exprimées. 
Dans  la  figure  barbare  du  revers,  nous  voyons  la  dernière 
dégénérescence  du  type  du  bœuf  cornu  pète. 

GERMANUS  INDUTILII. 

608  I.  GERMANVS  INDVTILIL  Tête  imberbe,  dia- 
démée ,  tournée  à  droite ,  les  cheveux  relevés  en 
chignon  derrière  le  cou.  Grènetis  au  pourtour. 

JE.  Diamètre  :  ao  millimètres. 

609  II.  Mêmes  types  et  légendes. 

£. Diamètre  :  i5  et  16  millimètres. — 5  variétés. 

(Mionnet,  Corps  d'ouvrage,  chefs  gaulois,  n""  66, 

et  n""  5 1  du  Supplément.) 

Ces  médailles  sont  évidemment  postérieures  à  Augijste; 
elles  ont  été  copiées  de  petits  bronzes  de  ce  prince  sur  les- 
.  quels  on  lit  au  droit,  soit  IMP.  CAESAR,  soit  CAËSAB. 
IMP,  et  où  Ton  voit  au  revers  le  même  taureau  cornnpète 
accompagné  des  légendes  :  AVGVSTVS,  dans  le  champ,  et 
DIVI  F,  à  l'exergue.  Gela  est  si  vrai,  que  notre  collègue , 
M.  de  LoDgpérier,  en  étudiant  ces  monnaies,  a  trouvé  une 


DES'  MONNAIES    DE    LÀ    GAULE.  ^55 

pièce  de  Germanus  classée  par  erreur  parmf*  elles.  Quel 
était  ce  Germanus?  nous  Tiguorons.  Nous  serions  porté  à 
croire  pourtant  qu'il  devait  vivre  dans  lest,  d'abord, parce 
que  c'est  ordinairement  en*  Lorraine  que  ces  pièces  se  ren- 
contrent, ensuite,  parce  qu'elles  offrent  une  grande  ana- 
logie de  style  avec  la  monnaie  que  nous  avons  décrite  à 
l'article  des  Mediomatdci,  et  qui  porte  leur  nom.  Si  nous 
ne  craignions  d'être  taxé  de  trop  de  hardiesse ,  nous  don- 
nerions même  encore  à  la  Gaule  ces  petits  bronzes  d'Au- 
guste ,  qui  ne  portent  aucun  signe  d'origine  certainement 
italienne^  et  se  rencontrent  quelquefois  dans  notre  pays. 
Cependant,  faute  de  preuves  certaines,  peut-être  vaut-il 
mieux  s'abstenir  jusqu'à  nouvel  ordre. 


INCERTAINES  DU  SUD-OUEST. 

ARËMACIOS. 

610  I.  ARËMACIOS.  Tête  jeune,  imberbe,  diadé- 
mée,  les -cheveux  bouplés,  tournée  à  droite.  Grè- 
oetis  au  pourtour.  (Vénus  ou  Diane?) 

^.  Oiseau  de  proie  (un  aigle,  sans  doute),  sai- 
sissant dans  ses  serres  un  autre  oiseau  plus  petit  ; 
au-dessous  d'eux,  un  serpent;  au-dessus  du  pre- 
mier oiseau,  une  croisette  cantonnée  de  quatre 
points  ;  au-dessous  de  lui^  un  pentagone  évidé.  Grè* 
netis  au  pourtour. 

JE.  Diamètre  :  i5  et  i6  millimètres. 

(Mionnet,  JE  3,  chefs  gaulois,  n°*  1 1  et  12.) 


256  CATALOGUE 

ANÉPIGRAPHES    ANALOGUES    A   AREMACIOS. 

6 1 1  II.  Tête  jeune^  imberbe ,  ornée  d'une  sphendoné, 
tournée  à  droite;  ses  cheveux  sont  longs,  flottants 
et  01  nés  d'une  sorte  de  couronne  radiée.  Grènetis 
au  pourtour. 

ijb.  Même  type  qu'au  revers  précédent;  seulement 
le  pentagone  est  au-dessus  du  grand  oiseau ,  et  la 
croix  au-dessous.  Grènetis  au  pourtour. 

M.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  ^  3,  incertaines  des  Gaules,  Supplé- 
ment, n®  397.) 

Cest  à  tort  que  M.  Mionnet  a  cru  reconnaître  sur  la  tête 
du  droit  une  peau  d'animal  ;  c'est  bien  plutôt  une  couronne 
radiée. 

612  III.  Même  type  au  droit. 

ijb.  A  et  K  liés  en  monogramme  ;  dans  le  champ, 
un  oiseau  s'abattant  sur  un  lézard.  Grènetis  au 
pourtour. 

CACiAC  cm. 

6f  3  IV.  Tête  de  femme  ornée  d'une  spbendoné,  tour- 
née à  gauche  ;  ses  cheveux  sont  touffus.  Grènetis 
au  pourtour. 

^.  CACIAC.  Légende  tournée  à  rebours;  CIIÏ , 
de  droite  à  gauche;  dans  le  champ;  un  aigle,  les 


DES    MONNAIES    D£    LA    GAULE.  ^57 

ailes  éployées;  derrière  sa  tête,  un  pentagone  ë vidé; 
un  autre,  à  la  hauteur  de  ses  cuisses,  à  gauche; 
un  globule  dans  un  cercle  vis-à-vis  son  bec;  un 
autre  signe  tout  semblable  près  de  sa  queue. 

JE.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet ,  £  3,  n^  44?  chefs  gaulois.) 

6i4  V.  Même  type. 

ijb CIIII.  Même  type.  S,  derrière  la  tête  de 

l'aigle;  même  signe  devant  ses  jambes;  un  besant 
dans  un  annelet,  au-dessus  de  son  bec;  un  autre 
symbole  pareil  près  de  sa  queue. 

JE.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

6 1 5  VI.  Même  type  au  droit. 

H.  CAIIA.  De  gauche  à  droite,  un  grand  aigle 
ayant  à  sa  droite  un  aigle  plus  petit  ;  tous  deux  ont 
les  ailes  éployées. 

JE.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

C'est  à  tort  que  M.  Mionnet  a  lu  su  r  ces  médailles  CVGIVS  ; 
il  y  a  certainement  CACIAC. 

ECCAIUS. 

6i6  VII.  Têle  féminine ,  tournée  à  droite.  Grènetis 
au  pourtour. 

^.  ECCAIOS.  Cavalier^cburant  à  droite. 

JE.  Diamètre  :  i5  millimètres.  — a  exemplaires. 

(Mionnet,  JE  3,  chefs  gaulois ,  n°  i3.) 

17 


58  CATALOGUE 


GIAMILITS. 


« 

617  VIII.  GIAMILO.  A  et  M  liés  en  monogramme. 
Tête  jeune,  imberbe,  laurée,  tournée  à  droite. 
Grènelis  au  pourtour.  Derrière  la  tête,  un  symbole 
connu  sous  le  nom  de  Grecque.  (Apollon.) 

^.  GIAMILOS.  A  l'exergue,  A  et  M  liés  en  mo- 
nogramme; dans  le  champ,  un  aigle  les  ailes  serai- 
éployées,  posé  sur  un  foudre;  vis-à-vis,  un  serpent 
qu'il  semble  combattre  ou  dévorer;  derrière  l'aigle, 
et  près  du  foudre,  un  treskèle. 

iE.  Diamètre  :  i4  et  16  millim.— a  exemplaires. 

(Mionnet ,  iE  3,  chefs  gaulois,,  n^'  67  et  68, 
Corps  d'ouvrage,  et  5 1  du  Supplément.) 

618  IX.  GIAMILO.  Tête  imberbe,  tournée  à  droite; 
les  cheveux  épais.  Grènetis  au  pourtour. 

i; .  SIINVI.  Oiseau  tourné  à  gauche ,  courbant 
sa  tête  vers  la  terre  ;  au-dessus  d'elle ,  sont  quatre 
globules  ;  derrière  l'oiseau,  une  plante  composée  de 
quatre  feuilles  opposées  deux  à  deux;  celles  du  bas 
sont  accostées  de  deux  annelets. 

JE.  Diamètre:  i5  millimètres.—  3  exemplaires. 

(Mionnet,  R  3,  chefs  gaulois,  n^*  aS  et  69.) 

619  X.  Mêmes  légendes  et  types  au  droit  et  au  re- 
vers; au-dessus  de  l'oiseau,  derrière  la  plante,  un 


DES    MONNAIlliS    DE    LA    GAULE.  'x5g 

pentagone  évkié;  derrière  sa  queue,  un   globule 
dans  un  annelet. 

JE.  Diamètre:  i5  millimètres. 

(Mionnet,  JE  3,  chefs  gaulois ,  n°  a4-) 


ANÉPIGRAPHES    ANALOGUES   A    GIAMILUS. 


620  XI.  Buste  de  femme  tourné  à  droite;  une  mè- 
che de  ses  cheveux  se  roule  en  bandeau  sur  son 
front ,  et  se  relève  sur  le  sommet  de  la  tête;  son 
corps  est  couvert  d'un  péplus,  que  retient  une  fi- 
bule; derrière,  la  moitié  d'une  grande  fleur  à  six 
pétales  fort  ornés.  (Diane.)  Grènetis  au  pourtour. 

^.  Oiseau,  les  ailes  semi-éployées  ,  s'abattantsur 
un  serpent,  qui  paraît  vouloir  le  combattre;  der- 
rière l'oiseau,  le  symbole  S;  derrière  sa  queue,  un 
globule  enfermé  dans  un  cercle  formé  par  un  grè- 
netis; entre  le  serpent  et  l'oiseau,  un  plus  petit 
globule  dans  un  plus  petit  cercle  uni ,  plus  un  sym- 
bole difficile  à  déterminer,  qui  semble  être  une 
feuille  ou  une  fleur. 

JE,  Diamètre  :  i5  millimètres.  —  3  exemplaires. 


VADNAIUS. 


6a  I  XII.  Buste  de  femme ,  dont  les  cheveux  touffus 
i»emblent   ornés    d'une  sphendoné.   Ce   buste   est 

17. 


a6o  CATALOGUE 

tourné  à  gauche;  ses  épaules  sont  couvertes  d'un 
péplus ,  et  son  cou  orné  d'un  collier.  Grènetis  au 
pourtour. 

^.  VADNAIOS.  Dans  le  champ,  un  aigle  tourné 
à  droite ,  les  ailas  éployées.  Le  corps  de^  cet  aigle 
est  accosté  de  deux  globules  dans  deux  cercles  ;  en- 
tre le  cercle  de  gauche  et  le  corps  de  l'oiseau ,  se 
trouve  un  pentagone  évidé;  un  autre  pentagone 
semblable  ,  à  droite ,  et  un  autre  globule  dans  un 
autre  cerclé  cantonnent  la  tête  de  laigle. 

iE.  Diamètre  :  i5  millimètres. — 4  exemplaires. 

(Mionnet ,  -S  3 ,  chefs  gaulois,  Corps  d'ouvrage, 
n**  i3a;  Supplément,  n"**  9a  et  93,) 

62a  XIII.  Même  type  au  droit  et  au  revers.  La  lé- 
gende n*est  pas  apparente ,  sans  doute  parce  que  la 
pièce  est  rognée;  un  grènetis  environne  le  tout. 
Les  deux  pentagones  sont  déformés,  et,  à  la  rigueur, 
on  pourrait  y  voir  les  lettres  IKLA  vel  RAT  sur  l'un, 
et  AT,  vel  AX,  v^/ AA  sur  l'autre. 

S».  Diamètre:  i5  millimètres. 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  Supplément,  n"*  94.) 

ULLUCCI   vel  YLLYCCI. 

• 

6^3  XIV.  Tête  imberbe,  tournée  à  droite;  ses  che- 

veux  sont  touffus  et  séparés  en  plusieurs  boucles.. 

^.  YLLYCCI.  Oiseau  tourné  à  gauche ,  le  bec 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  a6l 

penché  vers  la  terre;  derrière  lui,  une  plante  com- 
posée de  quatre  feuilles  opposées  deux  par  deux; 
sous  les  deux  feuilles  inférieures,  deux  globules; 
au-dessus  de  cette  plante^  un  pentagone  évidé,  der- 
rière lequel  se  trouve  une  croisette  cantonnée  de 
quatre  besants  ;  auprès  de  la  queue  de  Toiseau,  en- 
fin, deux  globules  dans  deux  annelets. 

Sa.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  6  exemplaires. 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  n^  80,  iE  3.) 

6a4  XV.  Même  tête  au  droit. 

ijb.  Même  légende  effacée,  même  oiseau  et  même 
plante,  dans  le  champ.  L'oiseau  semble  becqueter 
un  objet  peu  distinct.  Sous  son  cou  ,  un  annelet  ; 
derrière  lui ,  les  deux  globules  dans  les  deux  an« 
nelets. 

Sa,  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

6^5  XVI.  Même  tête  que  ci-dessus;  seulement,  les 
cheveux  sont  tout  à  fait  déformés,  et  présentent 
l'aspect  d'une  fleur  dont  les  pétales  seraient  insérés 
à  côté  les  uns  des  autres.  Grènetis  au  pourtour. 

ijb.  Légende  ordinaire  effacée.  Type  semblable 
aux  précédents;  seulement  la  croix,  cantonnée  de 
quatre  besants,  se  trouve  au  bas  de  l'oiseau;  deux 
globules  accostent  ses  pattes;  l'un  est  sous  son  cou, 
et  l'autre  sous  sa  queue. 

Sa.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  S  3,  chefs  gaulois,  n°  137.) 


202  CATALOGUE 

6a6  XVll.  Tête  de  femme,  tournée  à  droite;  les 
cheveuK  bouclés  et  touffus;  S,  devant  sa  bouche; 
son  cou  semble  orné  d'un  collier. 

Qr.  Légende  ordinaire;  même  type  que  ci-dessus; 
seulement  entre  un  des  deux  globules  qui  accom- 
pagnent la  queue  de  Foiseau  et  le  pentagone,  se 
trouve  le  symbole  c^  . 

Sa,  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

6^7  XVIII.  Mêmes  type  et  légende  que  ci-dessus, 
au  droit  et  au  revers;  seulement,  entre  le  penta- 
gone et  un  des  cercles  qui  accompagnent  la  queue 
de  l'oiseau,  on  voit  un  Y. 

lEi,  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  2  exemplaires. 

628  XIX.  Même  tête  plus  dégénérée,  tournée  à 
droite.  Grènetis  au  pourtour. 

ijb.  Même  oiseau  becquetant  un  rameau,  la  plante 
ci-dessus  désignée  derrière  lui;  tout -auprès,  le 
pentagone,  les  globules  et  les  cercles  indiqués;  au- 
dessous,  -[-. 

Si,  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  3  exemplaires. 

629  XX.  Autre  analogue  ;  un  besant  devant  la  tête 
du  droit. 

Si,  Diamètre  :  i5  millimètres. 

630  XXI.  Autre  fort  barbare;  l'œil  de  la  tête  du  droit 
est  formé  par  un  globule  dans  un  cercle. 


DES    MONNAIES    DE    LÀ    GAULE.  263 

^.  Type  ordinaire;  seulement  un  globule  dans 
un  cercle  sous  l'oiseau. 

iE.  Diamètre  :  i5  millimètres. 


63 1   XXII.  Tête  barbare^  tournée  h  droite,  ayant  un 

œil  de  face. 

^.  Deux  oiseaux  se  combattant. 

JE.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

Nous  avons  cru  devoir  décrire  à  la  suite  les  unes  des  an- 
tres toutes  ces  médailles,  parce  que  toutes  sont  du  même 
style,  et  qu'elles  semblent  appartenir  à  un  même  peuple.  La 
(grande  ressemblance  qu'on  trouve  entre  elles  et  les  mon- 
naies certaines  des  Catalauni,  nous  a  engagé  à  les  donner 
au  sud- ouest  de  la  Belgique.  Personne  n'a  encore  cherché  à 
deviner  ce  que  pouvait  signifier  AREM AGIOS,  CACIAC- 
GUI,  ËGCAIOS,  GlAMILOS.  II  nen  est  pas  de  même  de 
VADNAIOS  et  YLLYGGIr^/  VLLVCCI,  comme  on  vou- 
dra lire.  Trompé  par  un  exemplaire  incomplet,  et  dont  la 
légende  était  effacée  sans  doute,  M.  le  marquis  de  Lagoy  a 
tenté  d'attribuer  les  premières,  sur  lesquelles  il  lisait  VANE, 
à  une  ville  d'Aquitaine,  nommée  par  les  textes  Vanesia; 
mais  cette  attribution  tombe  d'elle-même,  puisque  sur  les 
exemplaires  bien  conservés  on  trouve  en  réalité  VAD- 
NAIOS. YLLYCGI  a  été  pris  par  d'autres  pour  le  nom 
défiguré  des  UxoviL  Pour  justifier  leur  opinion,  ces  numis- 
matistes,  outre  la  prétendue  ressemblance  du  nom,  invo- 
quent encore  la  présence  d'un  oiseau  sur  ces  médailles.  On 
se  rappelle  que  sur  les  monnaies  certaines  de  Lisieux ,  on 
trouve,  en  effet,  un  aigle.  Mais  toutes  ces  ressemblances 
nous  paraissent  fortuites,  et  nous  sommes  loin  de  nous  en 
contenter.  L'aigle,  traité  de  même,  se  voit  également  sur 


264  CATALOGUE 

les  pièces  des  Catalaunl,  et,  de  plus,  il  y  a  entre  ces  deux 
espèces  de  monnaies  parité  de  travail ,  tandis  que  les  mé- 
dailles de  cette  classe  sur  lesquelles  on  lit  YLLYCCI  sont  * 
précisément  celles  qui  ressemblent  le  moins  aux  pièces  des 
Lixovii.  Sur  une  des  monnaies  anépigraphes  que  nous  avons 
placées  à  la  suite  de  celles  q^ui  portent  pour  légende  AR£- 
MACIOS ,  on  observe  un  monogramme  formé  des  lettres  A 
et  K  (ni).  Sur  celles  où  Ton  lit  VADNAIOS ,  nous  avons 
cru  en  apercevoir  un  autre  formé  des  lettres  IKA  v^/KAT 
(XIII).  Si ,  dans  le  premier,  il  fallait  lire  KA^iét  si  le  aecond 
Il 'était  pas  3  ce  qui  serait  après  tout  très-possible,  un  -pen- 
tagone mal  formée  nous  interpréterions  ceç  l/&ttres  KA.KAT 
par  KAliaiauniy  mais  ne  hasardons  rien. 

D'après  les  types,  on  pourrait  classer  toutes  ces  médailles 
en  plusieurs  groupes  : 
L  A  l'un  appartiendraient  toutes  celles  oùjl'on  UtAB£MA- 
CIOS)  les  anépigraphes  analogues  et  une  partie  dfi  celles 
qui  portent  pour  légende  GIAMILOS^  ainsi  que  quelques 
autres  pièces  muettes  dont  l'empreinte  est  analogue.  £n  ef- 
fet, le  revers  de  toutes -ces  monnaies  est  presque  identique; 
c'est  un  combat  entre  un  oiseau  de  proie  et  un  oiseaju  plus 
faible;  entre  le  même  oiseau,  un  lézard  o^  un  serpent.  Quant 
aux  tètes  du  droit,  on  y  voit  certaipemeot  sur  les  pièces  au 
nom  de  GIAMILOS,  Apollon;  sur  les  anépigraphes  analo- 
gues, Diane;  sur  les  autres,  une  tête  de  feiiime  indétermi- 
>née ,  qui  pourrait  tout  aussi  bien  représenter  Diane  que 
Vénus.  Le  type  du  serpent  dévoré  par  l'aigle  est  très-fré- 
quent dans  l'antiquité.  TVous  le  retrouvons  sur  des  bronzes 
d'Amyntas,  roi  de  Macédoine,  entre  autres ,,  et  c'est  la  Ofiéme 
idée  qui  à  Agrigente  a  fait  représenter  le  vautour  dévorant 
un  lièvre.  Sur  les  vases  peints ,  ce  sujet  est  également  très- 
usité.  C'est  évidemment  une  allusion  à  un  passage  d'Ho- 
mère très-connu ,  et  par  là  les  Grecs  voulaient  signifier  la 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  %6S 

Victoire.  Sans  cloute,  les  Gaulois  s'étaient  inspirés  de  la 
même  idée,  car  ces  médailles  sont  toutes  empreintes  de 
souvenirs  grecs.  La  tète  d'Apollon  des  médailles  primitives 
à  la  légende  GIAMILOS ,  ainsi  que  la  tète  de  Diane,  des 
anépigraphes  analogues,  ne  sont  que  des  imitations  massa- 
liotes  calquées  sur  le  bronze  et  sur  l'argent. 

n.  Dans  une  seconde  catégorie ,  nous  placerons  les  piè- 
ces où  l'on  voit  un  oiseau,  le  bec  penché  vers  la  terre,  et 
un  arbuste;  ce  sont  celles  sur  lesquelles  on  lit  GIAMILO 
au  droit ,  et  SIINVI  au  revers  ;  celles  où  l'on  voit  YLLYCCI, 
et  les  pièces  sans  légendes  qui  leur  sont  semblables. 

m.  Les  médailles  où  Ton  trouve  YADNAIOS  et  CACIAC- 
G II,  qui,  sauf  les  légendes,  sont  identiques,  formeraient  une 
troisième  catégorie  ;  mais,  à  cause  de  la  perfection  du  tra- 
vail, elles  devraient  être  contemporaines  du  premier  groupe 
et  antérieures  au  second. 

IV.  Si  les  deux  oiseaux  qui  se  combattent  font  nécessai- 
rement rapporter  au  même  peuple  la  médaille  anépigraphe 
{d?  XXII) ,  s'ils  rappellent  la  même  idée  de  Victoire  expri- 
mée sur  les  pièces  précédentes  par  l'aigle  seul,  ou  par  l'ai- 
gle saisissant  sa  proie;  elle  est,  de  plus,  identique  par  son 
travail  aux  autres.  Nous  en  formerions  un  quatrième 
groupe. 

V.  Nous  rangerions  enfin  au  cinquième  celles  où  l'on  lit 
ECCAIOS;  car,  si  la  tête  qu'on  voit  au  droit  de  ces  mé- 
dailles est  identique  à  celles  qu'on  observe  sur  les  précé- 
dentes, le  cavalier  qui  se  trouve  au  revers  les  en  distingue 
suffisamment. 


a66  CATALOGUE 

ANEPIGRAPHES  Al)  TYPE  DE  LAIGLE. 

632  I.  Tête  barbare  analogue  aux  précédentes,  tour- 
née à  gauche. 

ijb.   Aigle ,  la   tête  tournée   à   droite ,  les  ailes 
éployées. 

S,.  Diamètre:  i5  millimètres. 

633  II.  Variété  de  la  même  tête,  tournée  à  droite. 

l|t.  Même  type;  une  roue   derrière   la   tête  de 
Taigle. 

JE.  Diamètre:  i5  millimètres. 


634  III*  1*^^^  ^^  Pallas,  casquée  et  tournée  à  gauche. 
Grènetis  au  pourtour. 

!>:.  Aigle,  les  ailes  semi-éployées ,  la  tête  tournée 
à  gauche.  A  la  droite  de  cet  aigle,  un  demi-cercle, 
dont  la  continuation  est  interrompue  par  un  grè- 
netis; un  trait  sur  lequel  l'aigle  est  posé  sépare  le 
champ  de  l'exergue. 

JE.  Diamètre  :  20  millimètres.  —  3  exemplaires 
variés. 

(Mionnet,  Supplément;  incertaines  de  la  Gaule, 
n^  389.  ) 

^35  IV.  Tête  de  femme,  tournée  à  gauche.  Un  filet 
saillant  enveloppe  le  tout. 


-      • 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  1à6j 

U.  Aigle,  les  ailes  semi-éployées,  la  tête  tournée 
à  droite.  Filet  saillant  au  pourtour. 

POT.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  n^'ii'jy  Sup- 
plément.) 

636  V.  Tête  imberbe,  diadémée,  tournée  à  gauche; 
un  filet  environne  le  champ. 

ijb.  Aigle,  les  ailes  semi-éployées,  la  tête  tour- 
née à  gauche.  Un  filet  enveloppe  le  tout. 
POT.  Diamètre  :  20  millimètres. 
(  Mionnet ,  idem^  u^  3 1 8.) 

637  VI.  Tête  jeune,  imberbe,  tournée  à  gauche.  Fi- 
let saillant  au  pourtour. 

T^.  Aigle  de  profil,  posé  sur  un  foudre,  les  ailes 
semi-éployées,  et  tourné  à  droite.  Filet  saillant  au 
pourtour. 

POT.  Diamètre  :  18  millim. —  2  exemplaires. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  Supplément, 
no3i6,  iE4.) 

Selon  M.  Mionnet ,  l'aigle  dévorerait  une  proie.  Quoique 
la  pièce  soit  très-fruste ,  il  n'en  est  pas  moins  certain  pour 
nous  qu'il  est  perché  sur  un  foudre. 

638  VII.  Tête  imberbe ,  tournée  à  gauche.  Grènetis 
très-espace  au  pourtour. 


atiS  CATALOGUE 

ije.  Oiseau  tourué  à  gauche ,  le  bec  peuchë  vers 
la  terre. 

JE»  Diamètre:  i5  millimètres. 

639  VIU.  Tête  diadémée,  tournée  à  gauche.  Un  filet 
saillant  au  pourtour. 

]jb.  Oiseau  tourné  à  gauche.  Filet  saillant  au 
pourtour. 

POT.  Diamètre:  18  millimètres. 
(Mionnety  POT.  4»  incertaines,  m  Sig.) 

Toutes  ces  pièces ,  à  cause  de  leur  revers ,  ont  été  don- 
nées encore  aux  Lixovii.  Il  est  évident  que  les  n^  I  et  II 
sont  du  même  pays  que  les  précédentes.  Quant  aux  autres, 
nous  les  avons  placées  ici,  non  pas  seulement  à  cause  de 
leur  ressemblance  de  type  avec  les  précédentes,  mais  en- 
core parce  que^  n'ayant  généralement  trouvé  qu'en  Belgique 
la  téti^  de  Pallas  ornée  d'un  casqué  ailé,  nous  avons  cru 
qu'il  était  probable  que  ces  médailles  avaient  été  frappées 
dans  cette  province. 

RA. 

640  I.  RA.  Type  indistinct. 

^.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessus,  un  crois- 
sant. 

JE.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  269 

VERC,  Vel  VOVERC?  Vcl  VRUVERC. 

64 1  IL  VOVERC  vel  VRVERC.  Lion ,  la  queue 
redressée ,  courant  à  droite.  ^ 

ijt.  VER...  Cheval  courant  à  droite;  au-dessus, 
une  roue  à  quatre  (ayons;  vis-à-vis  $a  tête,  un  an- 
nelet. 

iE.  Diamètre  :  1 6  millimètres.  — 3  exemplaires. 

(Mionnety  R  4 9  chefs  gaulois ,  Supplément, 
n^ga.) 

^      La  lecture  proposée  par  M.  Mionnet,  ...VER  au  droit,  et 
VEC  au  revers,  est  incomplète. 

64^  ni.  Même  légende  et  même  type  au  droit. 

i|e.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessus  de  lui, 
une  roue  à  quatre  rayons;  vis-à-vis,  un  anndet 
auquel  s'attache  un  lien;  X,  entre  les  jambes  du 
cheval. 

Si.  Diamètre:  16  millimètres. 

(l^ionnet,  S»  4>  chefs  gaulois,  n®  71 ,  Supplé- 
ment.) 

C'est  à  tort  que  M.  Mionnet  a  lu  sur  cette  pièce  ROYECA; 
il  n'y  a  que  VOVERC. 

643  IV.  Médaille  du  même  genre,  trop  fruste  pour 
mériter  la  peine  d'être  cataloguée. 
i£.  Diamètre  :  l'i  millimètres. 
M.  le  marquis  de  Lagoy,  croyant  lire  sur  ces  pièces  VERO, 


a 70  CATALOGUE 

les  donnait  aux  Firomandui,  et,  pour  autoriser  sa  classifi- 
cation ,  il  faisait  remarquer  que  leur  fabrique  forçait  de  les 
attribuer  avec  certitude  à  la  Belgique.  En  effet ,  et  pour  le 
type  et  pour  le  travail,  on  trouve  entre  ces  médailles  et 
celles  sur  jyquelles  on  lit  REMOS  ATISIOS  une  identité 
parfaite.  C'est  le  même  flaon  épais ,  le  même  bronze ,  le 
même  style,  et,  il  y  a  plus ,  c'est  le  même  lion  qu'on  remar- 
que dans  Tune  et  l'autre  classe.  VERC  ou  VOYERC  ne  pou- 
vant donc  se  traduire  par  Feromanduiy  il  ne  reste  plus  qu'à 
rapporter  ces  médailles  à  un  peuple  du  sud-ouest  de  la 
Belgique,  et  très-probablement  aux  Rémi,  Ce  que  nous  di- 
sons de  ces  pièces  est  applicable  aussi  à  celle  sur  laquelle 
on  lit  RA,et  à  la  suivante  qui  porte  pour  légendeVIROS  au 
droit,  et  VIROOS  au  revers. 


VIRUS. 

• 

644  V.  VIROS.  Tête  imberbe,  diadémëe,  tournée  à 
droite;  vis-à-vis  son  cou,  un  globule  dans  un  an- 
nelet.  Filet  au  pourtour. 

^.  VIROOS.  Cavalier  galopant  à  droite. 

Si.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  2  exemplaires. 

(Mionnet,  ^3  72»  chefs  gaulois.  Supplément, 
n°  Ï09,  et  n*^  1 34  du  Corps  d  ouvrage.) 


645  VI.  Lion  excessivement  barbare,  la  crinière  hé- 
rissée, et  marchant  à  gauche;  vis-à-vis  lui,  un 
annelet  attaché  à  un  lien;  un  filet  sépare  le  champ 
de  l'exergue. 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  27 1 

ijb.  Tête  barbare,  tournée  à  droite;  cette  tête  est 
presque  méconnaissable;  vis-à-vis,  des  symboles 
difficiles  à  déterminer.  Grènetis  au  pourtour. 

tE.  Diamètre:  18  millimètres. 

CeUe  pièce  ressemble  pour  sa  fabrique  à  celles  sur  les- 
quelles on  lit  AREMACIOS,  GIAMILOS,  VADNAIOS,  YL- 
LTCCI,  et  le  lion,  qui  est  au  revers,  présente  quelque  ana- 
logie avec  celui  de  Reims  ;  elle  ne  peut  donc  être  mieux 
placée  qu*à  la  suite  de  ces  deux  catégories. 

INCERTAINES  DU  NORD. 

BRICCA-COMA . 

646  I.  BRICCA.  Tête  de  Pallas;  le  cou  orné  d'un 

collier;  la  tête  coiffée  d'un  casque  muni  d'ailes. 

Cette  tête  de  Pallas  est  tournée  à  droite.  Grènetis 

au  pourtour. 

^.  COMA  vel  COMA.  Cavalier  brandissant  une 

lance,  couvert  d'un  péplus,  et  galopant  à  droite. 

(Dioscure.) 

A.  Diamètre  :   1 5  millimètres.  —  3  exemplaires 

variés. 
.•        (Mionnet,  chefs  gaulois,  n®'  a8,   ag  et  3o  du 

Supplément.) 

Bouteroue  lisait  sur  celle  médaille  BRICCO,  et  l'at- 
tribuait à  Beucomagus  vel  Brocomagus  (que  Plolémée  ap- 
pelle Bpeuxi(XttYO<].  La  ville  de  ce  nom  était  située  non  loin 
d'Argentoratum  ;   mais  il  y  a  BRICCA  et  non  BRICCO. 


'k^'l  CATALOGUE 

D*autres  ont  vu  dans  COMA  le  nom  de  Comius ,  roi  des 
Atrebates;  mais  si  Bricco^  comme  nous  le  pensons,  est  un 
nom  de  Heu ,  et  Coma  un  nom  de  chef,  Comius  diffère  au- 
tant de  Coma  que  Breucomagus  de  Bricca,  Nous  rejetterons 
donc  jusqu*i^  nouvel  ordre  ces  deux  attributions ,  ne  nous 
décidant  ni  pour  l'une  ni  pour  Tautre;  mais  nous  placerons, 
à  cause  de  son  empreinte  et  de  sa  fabrique,  ce  quinaire  aux 
incertaines  du  noid  de  la  Belgique. 

ROW  Vel  RAVV-CNUOI. 

647  I-  RAVV  v^/ROVV.  Tête  de  Pallas,  armée 
d'un  casque  ailé^  à  droite. 

^.  CNVOI.  Cavalier  vêtu  d'un  péplus,  armé 
d'une  lance,  et  galopant  à  droite.  (Dioscure.) 

A.  Diamètre  :   i5  millimètres. —  i  exemplaires. 

(Mionnet,  bl  3;  Supplément ^  chefs  gaulois, 
n*^  640 

C'est  à  tort  que  M.  Mionnet  a  lu  au  droit  d'une  de  ces 
pièces  OCW,  et  sur  le  revers  de  la  même  médaille  NOVI. 

Il  faut  nécessairement  rapprocher  ces  quinaires  d'un  au- 
tre dont  l'empreinte  est  identique,  et  que  M.  de  la  Saussaye 
attribue  à  un  peuple  de  la  Narbonnaise ,  les  Focontii.  Voici 
.la  description  qu'il  leur  doune  : 

ROW.  Tète  de  Pal  las ,  coiffée  d'un  casque  ailé,  à  droite. 

fi),  VOCVNT  (N  et  T  liés  en  monogramme).  Dioscure  à 
cheval ,  armé  de  la  lance ,  galopant  à  droite. 

Cette  pièce  a  été  figurée ,  pi.  XVI,  n**  a ,  de  la  Numisma- 
tique de  la  Gaule  narbonnaise.  Sur  ce  dessin,  tel  que  Ta 
rendu  le  dessinateur,  on  déchiffre  VIOCVNT.  M.  de  la 
Siiussaye  assure  connaître  nn  second  exempkiire  de  ce  qui- 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  aj'i 

naire;  mais  il  dit  en  même  temps  ne  l'avoir  pas  vu  ;  qu*il 
lui  a  été  signalé  par  M.  Akerman,  et  qu'il  est  plus  barbare 
encore. 

Les  lettres  RAVV  ou  ROVV ,  que  nous  lisons  sur  les 
deux  médailles  du  Cabinet,  rappellent  évidemment  le  ROW 
des  deux  autres  signalées  par  M.  de  la  Saussaye.  CNVOI  ou 
lOVNC,  si  Ton  veut  lire  les  légendes  de  nos  pièces  à  re- 
bours, serait-il  une  altération  de  VOCVNT  vel  VIOCVNT  ? 
Nous  laissons  au  lecteur  à  le  décider;  mais  nous  ne  cache- 
rons pas  que  nous  sommes  porté  à  le  croire,  et  nous  ajou- 
terons que,  dans  ces  légendes^  il  faut  voir  au  droit,  ainsi 
que  l'a  déjà  fait  observer  M.  de  la  Saussaye,  une  altération 
du  mot  ROMA;  au  revers,  et  dans  l'un  ou  l'autre  cas,  peut- 
être  même  dans  tous  les  deux,  l'expression  d'un  sens  cor- 
rompu et  défiguré. 

Voici  maintenant  les  raisons  qui  nous  ont  engagé  à  pla- 
cer toutes  ces  pièces  aux  incertaines  du  nord  de  la  Belgi- 
que. Le  type  dePallas  casquée  est  fréquent  sur  les  quinai- 
res ;  nous  le  trouvons  sur  les  pièces  où  l'on  lit  DVRNACOS , 
EBVRO,  CONA,  KAA,  BRICCA,  RICAN.  De  l'aveu  de  M.  de 
Lagoy,  ces  pièces  appartiennent  toutes  au  nord  delà  Gaule; 
il  a  lui-même  classé  à  Magusa  d'autres  monnaies  analogues, 
pour  le  droit  au  moins,  et  nous  avons  essayé,  nous  aussi, 
de  donner  aux  Ambiuni  des  quinaires  où  l'on  lit  MAP ,  ou 
mieux  AMP.  Qu'en  conclure,  si  ce  n'est  que  les  types  de 
Pallas  et  de  Dioscure  sont  fréquemment  employés  en  Bel- 
gique? Les  seules  pièces  de  l'Aquitaine  et  de  la  Narbonnaise, 
marquées  de  la  même  empreinte,  qu'on  puisse  citer,  sont 
celles  des  Petrogorii,  publiées  par  Bouteroue;  de  Cossio 
Vasatum^  éditée  par  M.  de  Lagoy  (Revue  numismatique  y 
année  1839,  p.  401),  et  celles  des  Vocontii,  Or,  le  quinaire 
des  Petrogoriine  se  retrouve  pas  plus  aujourd'hui  que  celui 
à^J{nbiorix.  Serait-il  trop  hardi  de  prétendre  que  peut-être 

18 


274  CATALOGUE 

il  n'a  jamais  existé  ?  Nous  venons  de  dire  que  la  pièce  attri- 
buée aux  Vocontii  pouvait  être  la  même  que  la  nôtre,  dé- 
chiffrée d'une  manière  différente.  Reste  donc  celle  de  Cos- 
siosxxT  laquelle  on  lit  COSII  vel  COSIIO  au  droit,  CALITIX, 
vel  CA.LITIXO  au  revers.  Si  la  ressemblance  d*un  nom 
suf6t  pour  faire  classer  une  médaille  à  une  ville,  l'attribu- 
tion proposée  par  M.  de  Lagoy  est  incontestable  ;  mais  si, 
comme  nous  le  croyons,  cela  ne  suffit  pas,  et  qu'il  faut 
encore  l'analogie  du  type  et  de  la  fabrique,  nous  dirons 
qu'il  peut  bien  se  faire  aussi  que  COSII  se  rapporte  à  un 
lieu  situé  dans  le  Nord ,  puisque  ce  type  est  un  type  du 
Nord.  Pour  nous  donc ,  toute  pièce  portant  les  types  de 
Pallas  casquée  et  du  Dioscure  sera  une  pièce  de  la  Belgique 
du  nord;  c'est  pourquoi  nous  avons  rapporté  à  cette  divi- 
sion les  quinaires  où  l'on  lit  BRICCA-COMA  et  CNVOI- 
ROVV. 

INCERTAINES  DE  LA  BELGIQUE,  DE  LA 
LYONNAISE  OU  DE  L'AQUITAINE. 

Nous  avons  catalogué  sous  cette  rubrique  toutes 
les  monnaies  gauloises  dont,  à  vrai  dire,  nous  ne 
savions  trop  que  faire.  La  plus  grande  partie  nous 
semble  avoir  été  frappée  en  Belgique  ;  c'est  pour  cela 
que  nous  avons  nommé  la  Belgique  la  première. 
Nous  en  donnerions  volontiers  quelques  autres  à  la 
Lyonnaise,  mais  en  plus  petit  nombre.  Comme  il 
n'est  pas  impossible,  non  plus,  d'en  attribuer  aussi 
parmi  elles  d'autres  à  l'Aquitaine,  nous  avons  placé 
l'Aquitaine  en  troisième  lieu  dans  notre  titre.  Si  la 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  Vf] 5 

Narbonnaise  est  omise,  c'est  qu'il  nous  a  semblé  que 
ce  pays ,  le  plus  civilisé  de  toute  la  Gaule  ^  n'avait 
rien  à  prétendre  ici.  Ces  monnaies  sont  trop  infor- 
mes et  trop  barbares  pour  qu'elle  puisse  en  réclamer 
une  seule. 

ARDA. 

648  I.  ARDA.  Tête  imberbe,  tournée  à  droite. 

Ijb.  ARDA.  Cheval  galopant  à  droite;  X,  entre 
ses  jambes. 

JE.  Diamètre  :  12  millimètres.  —  3  exemplaires 

variés- 

j^rda  est  un  nom  d'homme,  et  par  conséquent  celui  d'un 
chef  gaulois.  Voici  une  inscription  qui  le  prouve  ;  elle  a  été 
dernièrement  trouvée  dans  un  village  situé  près  de  F^ueui^ 
(Forum  Segusianorum)^  nommé  Marclop.  Nous  en  devons  la 
connaissance  à  M.  Bernard  (de  Mo9tbrison)«  notre  confrère 
à  la  Société  des  antiquaires  de  France.  Comme  elle  n'a  en- 
core paru  que  dans  un  journal  périodique  ,7e  Mercure  ségu- 
sien  y  il  nqus  a  semblé  utile  de  la  reproduire  ici  en  entier. 
Elle  est  gravée  sur  une  plaque  en  cuivre,  et,  autant  que  nous 
pouvons  en  juger,  elle  doit  appartenir  aux  premiers  siècles 
de  notre  ère  : 

• 

SEX.  IVL.  LVCANO  II  VIR 
CIVIT.  SEGVSIAVOR 
APPARITORES.  LIB. 

TITTIVS       sArERDOTALI  CETTI^^S 
COCatLVS  ^^^^***^"^^^^  CASVRINVS 
ARDA  ATTICVS. 

L'affranchi  ségusien  ARDA  n'est  évidemment  pas  Je 
même  que  le  chef  gaulois  qui  porte  ce  nom,  ni  même  un 

18. 


276  CATALOGUE 

membre  de  sa  famille.  Nous  avons  donc  eu  raison  de  dire, 
comme  on  Ta  vu  à  l'article  de  Pixtilus  et  de  CriciruSj  que 
les  noms  propres  gravés  sur  les  inscriptions  d'époque  ro- 
maine ne  pouvaient  pas  servir  toujours  à  fixer  d'une  ma- 
nière certaine  la  classification  d'une  monnaie  gauloise. 
M.  Robert  nous  a  affirmé  que  les  pièces  où  l'on  lit  ARDA 
se  rencontraient  d'ordinaire  en  Lorraine;  faut-il  en  con- 
clure qu'elles  appartiennent  à  la  Belgique  orientale? 


GEL. 

649  I*  CEL.  Tête  diadémée,  tournée  à  gauche. 

l|e.  Lion ,  ia  queue  relevée ,  galopant  à  gauche  ; 
au-dessus  de  lui,  un  annelet;  un  autre,  derrière; 
sous  lui  y  le  symbole  c/d  . 

Cette  pièce ,  par  son  style  et  sa  fabrique,  offre  une  grande 
analogie  avec  celles  sur  lesquelles  on  lit  EMPITO  vel  £M- 
BITO,  et  qui  sont  décrites  un  peu  plus  bas. 

KOIIOS. 

65o  I.  Tête  jeune,  imberbe,  les  cheveux  frisés,  tour- 
née à  gauche  ;  derrière  cette  tête ,  des  caractères 
trèsHîonfus,  peut-être  CDN®.'*  Grenetis  au  pour- 
tour. 

qt.  Taureau  galopant  à  gauche;  au-dessus,  un 
aigle  f  les  ailes  semi-éployées ,  semble  s'abattre  sur 
son  dos;  vis-à-vis  la  tête  du  taureau,  un  annelet, 
et  un  autre  derrière  la  queue  de  Paigle;  un  cj  au- 


DES    MONNAIES    DE    Là   GAULE.  ^77 

dessous  ;  à  l'exergue,  séparé  du  champ  par  un  trait, 
une  légende  fort  barbare,  qui  peut  se  lire  à  rebours, 
KOIIOC. 

M.  Diamètre:  20  millimètres. 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  n®  35,  A  5.) 

M.  Mionnet  a  lu  sur  cette  pièce  KOINOS.  Peut-élre  est- 
ce  une  imitation  espagnole? 

KR  ACCUS. 

65 1  I.  KRACCVS.  Tête  imberbe,  diadémée,  tour- 
née à  droite;  derrière,  on  aperçoit  une  aile  qui 
s'attache,  soit  à  ses  épaules,  soit  à  sa  tête;  son 
cou  est  orné  d'un  collier;  quatre  gros  globules, 
en  forme  d'un  second  collier,  se  trouvent  au-des- 
sous. Grènetis  au  pourtour.  (La  Victoire.) 

^.  R.M.  Cheval  galopant  à  gauche;  sa  bride 
flotte  devant  lui;  derrière,  on  voit  un  croissant; 
un  autre  croissant  se  trouve  au-dessus  de  son  dos  ; 
sous  son  ventre ,  le  symbole  S  penclié.  L'exergue 
est  séparé  du  champ  par  un  trait.  Filet  au  pour- 
tour. 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  JE  3,  chefs  gaulois,  n®4o.) 

EMPITO  Vel  EMBITO. 

65^  I.  Tête  imberbe,  tournée  à  droite.  Grènetis  au 
pourtour.  (Apollon.) 


378  CATALOGUE 

.  ^.  ENblTO.  Ajoimal  courant  à  gaudie;  sa  tête, 
qu'il  retourne  à  droite,  est  armëe  de  deux  longues 
cornes;  sa  queue  est  relevée;  sous  ranimai ,  un 
symbole  effacé. 

£.  Diamètre  :  i4  millimètres. 

(Mionnet,  £3,  chefs  gaulois,  Supplément, 
no  44.) 

653  II.  Même  tête  plus  barbare. 

qb.  Même  animal  ;  devant  lui ,  une  croisette  can- 
tonnée de  trois  points ,  Tun  au  premier,  l'autre  au 
deuxième,  et  l'autre  au  troisième  canton;  sous 
lui,  le  symbole  S,  accompagné  de  deux  points. 

M.  Diamètre  :  i4  millimètres. 

(Mionnet,£  3^  idem  j  n^  44-) 

654  III-  Idem.  Médaille  très-fruste.  On  distingue 
sous  l'animal  un  symbole  en  forme  de  koph ,  ou 
d'un  annelet  muni  d'un  appetidice  entourant  un 
petit  globule. 

Une  pièce  semblable,  venant  de  Lorraine,  et  trouvée  dans 
les  Vosges,  nous  a  été  communiquée  par  M.  Laurent ,  con- 
servateur du  musée  d'ÉpinaL  Sur  cette  dernière ,  on  lisait 
ËKPIT.  Il  faut  rapprocher,  comnke  nous  l'avons  dit  plus 
haut,  ces  médailles  de  la  pièce  qui  porte  pour  légende  C£L. 
Selon  M.  Mionnet ,  l'animal  représenté  au  revers  serait  une 
chèvre;  mais,  comjne  la  queue  des  chèvres  est  trop  courte, 
nous  ne  croyons  pas  pouvoir  adopter  son  sentiment. 


DES    MONNAI£S    DK    LA    GAULK.  !»79 

VINDIA. 

655  1.    .,.    (•^'^)i  d*ii*s  le  champ;  avant  le  V,  uu 

globule;    au-dessus   de   la  légende,  un    sangfier 
tourné  à  gauche.  Filet  au  pourtour. 

qr.  Champ  entouré  par  un  filet  saillant;  il  est 
séparé  au  milieu  par  un  trait  vertical ,  de  chaque 
côté  duquel  on  voit  deux  têtes  de  profil  opposées 
Tune  à  l'autre ,  et  fort  barbares  ;  Tune  est  tournée 
en  bas^  Tautre  en  haut. 

Potin.  Diamètre  :  i8  millimètres.  —  a  exem- 
plaires variés. 

(Mionnety  Pot.  4 9  Supplément,  incertaines  des 
Gaules,  n^"  34 1  et  34^.) 

656  II.  Même  type  extrêmement  fruste.  On  ne  voit 
plus  de  la  légende  que  la  ligne  inférieure  AIA. 

R.  Même  type  très-fruste. 
POÏ.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 
(Mionnet ,  POT.  3 ,  idem  ,  n<>  348.) 

C'est  à  tort  que  M.  MioDnet  a  lu  sur  cette  médaille  AV; 
il  y  a  bien  certainement  AIA. 

Yence,  qui  autrefois  avait  le  titre  de  cité  et  de  ville  épis- 
copale,  s'appelle  en  latin  Fincium,  Fencientium  cipitas, 
Fentio,  et  même  quelquefois  Fentia,  C'était  la  capitale  des 
NerusiL  Ptolémée  la  désigne  ainsi  :  Nepou^rCow  iroXlç  Ou(vtiov. 
Si  la  ressemblance  de  nom  suffisait  pour  faire  classer  un 
genre  de  monnaie  à  une  villf^,  nous  n'hésiterions  pas  à 


280  CATALOGUE 

donner  celui-ci  à  Fentio  ou  Ventia;  car  on  sait  que  le  A  et 
le  T  sont  deux  lettres  analogues  qui  se  remplacent  très- 
souvent  Tune  par  Tautre.  Mais  nous  n'oublions  pas  que  nos 
monnaies  sont  en  potin;  et  que  s'il  n^est  pas  tout  à  fait 
l^ors  de  vraisemblance  que  la  province  en  ait  frappé,  tout 
ce  que  nous  savons  pourtant  sur  ce  genre  de  pièce  nous 
engage  à  les  classer  de  préférence  à  la  Lyonnaise ,  ou  mieux 
encore  à  la  Belgique.  Le  mot  Findia  et  ses  analogues  ont 
été  fréquemment  appliqués  par  les  Gaulois  à  des  villes  ou 
à  des  localités.  Nous  avons  encore  un  lieu  nommé  Findia 
dans  la  Galatie  ;  et  dans  le  sein  même  de  la  Gaule,  nous 
trouvons  plusieurs  cités,  castrum  ou  vici,  dans  la  composi- 
tion du  nom  desquelles  la  syllabe  principale  se  retrouve, 
tels  que  Findocinum,  Findinum,  Findopera,  etc.  Il  ne  se- 
rait donc  pas  impossible,  d'après  cela,  qu'il  ait  existé  en 
Belgique  un  lieu,  inconnu  aujourd'hui,  appelé  Findia,  Mal- 
gré tout  cela ,  nous  laissons  au  lecteur  le  soin  de  décider  si 
nos  pièces  peuvent,  avec  quelque  apparence  de  raison,  être 
classées  à  Vence ,  Fendia, 

Le  type  de  ces  médailles  est  bizarre  ;  il  présente ,  on  Ta 
vu,  deux  têtes  accolées  et  tournées  dans  un  sens  con- 
traire; l'une  en  haut,  l'autre  en  bas.  Il  n^y  a,  autant 
que  nous  nous  le  rappelons,  dans  l'antiquité  qu^une  seule 
ville  qui  porte  un  type  aaalogue  :  cVst  Istrus ,  dans  la  Mœ- 
sie  inférieure;  mais  ici  les  deux  têtes  sont  de  profil ,  tandis 
que  celles  d'Istrus  sont  de  face.  Il  n'est  donc  pas  possible 
de  voir  dans  la  médaille  gauloise  une  imitation  proprement 
dite  de  la  pièce-grecque..  Faut-ii  cependant  trouver  ici  la  ré- 
miniscence d'un  culte  adopté  dans  les  deux  pays  ?  si  cela  nous 
semble  probable,  nous  n'oserions  cependant  pas  l'affirmer. 

M.  de  la  Saussaye  (Res^ue  numismatique ,  année  1840  ^ 
pi.  XVIII,  n*^  7)  a  publié  une  pièce  anépigraphe  analogue 
ainx  nôtres,  mais  où  les  deux  têtes  sont  seulement  opposées 


DES    M0NNa'1£S    D£   LA    GAULE.  38 1 

Tune  à  l'autre  ;  il  y  reconnaît  une  tête  de  Janus.  Nous  adop- 
terions volontiers  son  opinion,  si  la  comparaison  de  nos 
médailles  à  la  sienne  ne  venait,  sinon  la  contredire  entière- 
ment, du  moins  la  rendre  douteuse. 


ANÉPIGBAPHES  ANALOGUES   A  YINDIA. 


667  I.  Champ  entouré  d'un  filet  saillant;  il  est  sé- 
paré au  milieu  par  un  trait  vertical;  à  droite  de 
ce  trait,  dans  le  haut^  vient  s'attacher  un  petit 
trait  horizontal;  à  gauche,  un  autre  petit  trait 
semblable,  mais  dans  le  bas;  la  ligne  principale 
est  accostée  de  deux  croissants  opposés. 

^.  Sanglier  tourné  à  gauche;  sous  lui,  un  objet 
en  forme  de  A  (sans  doute,  une  douille  d'enseigne). 
Filet  au  pourtour. 

POT.  Diamètre  :   f  5  millimètres. 

(Mionnet,  POT.  4?  Supplément,  incertaines  des 
Gaules,  n°  357-) 

658  IL  Même  type  au  droit. 

Ijb.  Même  sanglier  sur  une  douille  d'enseigne  un 
peu  différente;  elle  est  de  forme  quadrilatérale;  le 
commencement  de  la  hampe  paraît. 

POT.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  POT.  3,  idem^  n**  367.) 

A  cause  de  leurs  types,  il  faut  attribuer  ces  médailles  à 
Vindia,  En  effet ,  les  deux  croissants  opposés  ne  sont  rien 


a82  CATALOGUE 

autre  chose  que  la  dégénérescence  des  deux  tètes  accolées 
que  nous  venons  de  décrire  tout  à  Theure.  Ce  qui  prouve 
ce  que  nous  avons  dit  plus  haut,  à  savoir,  que  les  barbares 
de  l'antiquité  étaient  dominés  par  les  principes  qui  diri- 
geaient les  artistes  du  moyen  âge,  en  ce  qui  touche  Tart 
monétaire,  et  qu'ils  copiaient,  sans  trop  s'en  rendre  compte, 
les  types  adoptés  dans  un  pays,  et  les  défiguraient,  parce 
qu'ils  en  avaient  oublié  le  sens. 

GSg  III.  Tête  imberbe,  les  cheveux  hérissés ,  tour- 
née à  gauche;  un  torques  orne  son  cou.  Filet  au 
pourtour. 

]^.  Simulacre  d'gn  sanglier  placé  sur  le  haut 
d'une  enseigne,  y  dont  on  voit  une  partie  de  la 
hampe.  Cette  enseigne  est  tournée  à  gauche.  Filet 
au  pourtour. 

POT.  Diamètre  :  1 6  millimètres. 

Cette  médaille  est  si  semblable  aux  précédentes,  que 
nous  ne  croyons  pouvoir  mieux  faire  que  de  la  décrire  à 
leur  suite  ;  elle  s'en  rapproche  même  tellement  par  sa  fa- 
brique ,  que  nous  sommes  tenté  de  la  rapporter  à  la  même 
localité. 

I 

AUTRES  AN^PIGRAPHES. 

660  I.  Sanglier  marchant  à  droite;  entre  ses  jambes, 
un. globule;  de  gros  globules  semblables  servent 
de  grènetis. 

ijb.  Cheval  galopant  à  gauche  ;  un  petit  globule 
entre  ses  jambes  ;  au-dessus ,  une  figure  composée 


DES    MONNàlES    D£    LA    GAULE.  a83 

de  trois  Iigne$  venant  aboutir  à  un  même  point , 
peut-être  un  A  renversé. 

£.  Diamètre:  i5  millimètres. 

66 1  II.  Objet  informe,  probablement  une  tête,  tour- 
née à  droite.  De  gros  globules  entourent  le  champ, 
et  forment  un  grènetis. 

]^.  Cheval  galopant  à  gauche  ;  au-dessus  de  lui , 
le  signe  que  nous  avons  pris  plus  haut  pour  un  A 
renversé. 

ji.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

66a  III.  Tête  imberbe,  tournées  gauche,  les  che- 
veux séparés  en  boucles.  Filet  saillant  au  pour- 
tour. 

]^.  Cheval  galopant  à  gauche;  au-dessus,  un  A 
renversé  {sic)  y  ;  au-dessous,  trois  annelets  posés 
1  et  a.  Filet  saillant  au  pourtour. 

POT.  Diamètre  :  ï5  millimètres. — a  exemplaires 
variés. 

663  IV.  Tête  de  profil ,  tournée  à  droite,  les  cheveux 
.  séparés  en  boucles.  Filet  au  pourtour. 

H.  Très-fruste.  Cheval  galopant  à  gauche;  au- 
dessus  ,  un  y. 

POT.  Diamètre  :  17  millimètres. 

664  V.  Tête  de  profil,  tournée  à  gauche,  les  che- 


a8/|  CATALOGUE 

veux  séparés  en  grosses  boucles.  Filet  saillant  au 
pourtour. 

]je.  Cheval  galopant  à  gauche  (un  défaut  du  flaon 
a  empêché  sa  tête  de  marquer)  ;  sous  lui ,  trois 
globules  posés  i ,  s;  Texergue  est  séparé  du  champ 
par  un  double  trail  orné.  Filet  au  pourtour. 

POT.  Diamètre  :  r  7  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  Supplément, 
n«38i.) 

Nous 'avons  fait  une  seule  classe  de  toutes  ces  médailles, 
parce  qu Vn  considérant  leurs  types ,  on  trouve  entre  elles 
une  certaine  analogie.  Sur  les  numéros  III  et  IV,  on  voit 
un  y  au-dessus  du  cheval.  Il  est  impossible  de  méconnaî- 
tre cette  lettre,  et  c^est -certainement  un  y  encore  qui  pa- 
raît au  même  endroit  sur  les  numéros  I  et  II;  car  chez  les 
Gaulois, TA  n'est  pas  toujours  figuré  comme  chez  les  Latins; 
la  barre  qui  réunit  les  deux  hastcs  n*est  pas  constamment 
horizontale  ;  quelquefois  elle  s^attache  à  l'une  ou  l'autre,  et 
suit  un  plan  incliné  sans  rejoindre  celle  qui  est  opposée. 
Ces  A  se  rencontrent  notamment  sur  les  pièces  des  Rémi, 
REMOS  ATISIOS,  sur  celle  où  l'on  lit  STRATOS,  etc. 
De  j3lus,rA  celtibérien  est  formé  d'un  angle  aigu,  dont  la 
pointe  est  rejointe  par  une  ligne  verticale.  La  forme  ir- 
régulière affectée  par  l'A  chez  les  Gaulois  ,  et  le  voisinage 
des  Celtibériens,  à  qui  ils  ont  bien  pu  emprunter  quelques 
usages,  toutes  cçs  considérations  nous  engagent  à  voir, 
comme  nous  Ta  vous  fait,  un  A  dans  la  figure  placée  au-des- 
sus du  cheval. 

M.  de  la  Saussaye  veut  donner  à  Jvaricum  le  n^  I.  Il  fait 
observer  dans  son  mémoire  intitulé':  le  Féritable  symbole 
de  la  nation  gauloise^  qu'il  y  a  entre  cette  pièce  et  celles  où 


DES    MONNAIES    1>E   LA    GAULE.  aSS 

Ton  lit  AVARICO  une  analogie  complète.  Nous  partageons 
tout  à  fait  cette  manière  de  voir;  car,  non-seulement  les 
types  sont  presque  semblables,  ainsi  que  le  travail ,  mais 
encore  le  bronze  employé  à  la  fabrication  du  flaon  est  de 
la  même  nature.  Aussi  n'hésiterions-nous  pas  à  donner  cette 
pièce  à  Bourges,  s*il  était  bien  constaté  qu'on  déchiffre 
en  réalité  sur  la  première  AVARICO,  et  non  AVACIICO , 
comme  nous  l'avons  pensé.  Dans  le  doute,  il  nous  a  semblé 
plus  sage  de  la  reléguer  parmi  les  incertaines.  Il  ne  faut 
pas  oublier  non  plus  de  signaler  la  ressemblance  qui  existe 
entre  le  n^  I  et  d'autres  pièces  qui  ont  été  décrites  aux  in- 
certaines anépigraphes  de  la  Lyonnaise,  n"®  Sog  (Vil)  à 
5ia  (X).  Comme  sur  celle  qui  nous  occupe  en  ce  moment, 
<m  voit  pour  type,  au  revers,  un  cheval  tourné  à  gauche, 
et,  au  droit,  une  sorte  de  rosace  cantonnée  de  quatre  an- 
nelets.  Comme  les  pièces  à  la  légende  AVACIICO  et  celle 
qui  nous  occupe  en  ce  moment,  leur  flaon  est  en  cuivre  ou 
bronze  rouge.  Enfin,  le  n^  5ia  (X)  porte  une  légende  que 
nous  n'avons  pu  déchiffrer.  M.  Lelewel  en  a  publié  une 
analogue,  où  il  voit  AVAVCIA;  nouveau  motif  pour  douter 
delà  légende  interprétée  par  AVARICO.  Tout  en  rappro- 
chant ces  médailles  les  unes  des  autres,  nous  avons  donc 
eu  raison  de  placer  parmi  les  incertaines  cette  dernière 
pièce,  afin  d'avertir  le  lecteur  combien  ce  genre  de  monnaie 
mérite  d'être  étudié,  et  combien  on  doit  être  incertain  sur 
sa  véritable  classification. 

Le  style  de  la  pièce  cataloguée  sous  le  n^  II  offre ,  non- 
seulement  de  lanalogie  avec  celui  du  n°  I ,  mais  il  porte 
encore  le  même  type  au  revers,  le  cheval  tourné  à  gauche, 
et  le  même  signe  y;  il  doit  donc,  selon  toute  apparence, 
appartenir  à  la  même  localité. 

L'A  est  bien  formé  sur  les  pièces  n***  III  et  IV,  et  le  n®  V 
leur  ressemble  tant ,  que ,  sans  Timperfection  du  coin  ,  il 


a  86  CikTAXOGUE 

nous  semble  que  la  même  lettre  devrait  y  être  également 
marqaée.  Nous  n'avons  donc  cru  pouvoir  mieux  faire  que 
de  les  inscrire  à  leur  suite. 


665  L  Champ  entouré  d'un  filet  saillant;  ce  champ 
est  séparé  en  deux  parties  égales  par  une  ligne 
tirée  verticalement  dans  le  milieu ,  et  formée  de 
nœuds;  huit  feuilles  viennent  s'y  attacher;  elles 
sont  opposées  les  unes  aux  autres;  au  milieu 
d'elles,  on  voit  quatre  annelets,  deux  de  chaque 
côté.  (Rameau.) 

^.  Cheval  tourné  à  droite;  au-dessus,  un  crois- 
sant, les  cornes  tournées  en  haut,  un  globule,  un 
autre  globule  dans  un  annelet,  puis,  un  autre  an- 
nelet,  disposés  en  triangle,  a,  i .  Filet  au  pourtour. 

POT.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  n®  3o8.) 

666  II.  Même  type  plus  barbare;  les  quatre  anne- 
lets se  sont  changés  en  quatre  globules. 

i)b.  Même  type  plus  barbare;  un  croissant,  et 
seulement  deux  annelets. 

POT.  Diamètre:  i8  millimètres. 
(Mionnet,  idem,  n^  3o8.) 

667  m.  Idem,  I^  croissant  seul,  au-dessus  du  cheval. 
POT.  Diamètre:   i5  millimètres. 

(Mionnet ,  idem,  n®  3o8.) 


DKS    MONlfAIRS    BS   LA    GAULE.  1287 

668  IV.  Idem.  Il  uy  a  plus  que  deux  globules  du 
côté  du  rameau ,  un  de  chaque  côté. 

POT.  Diamètre  :  1 8  millim.     -  2  exemplaires. 
(Mionnet,  idenij  n°  3o8.) 

669  V.  Idem,  La  ligne  centrale,  ou  la  branche  du 
rameau,  est  formée  par  cinq  globules;  au  revers, 
le  cheval  est  seul,  et  barbarement  exprimé. 

POT.  Diamètre:  18  millimètres. 
(Mionnet,  idem^  n®  3o8.) 

« 

670  VI.  Même  type  barbare  au  droit. 

ijL-.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessus,  une 
roue;  à  la  place  de  la  légende,  quelques  caractères 
effacés. 

Si.  Diamètre:  i5  millimètres. 

67 1  VII.  Même  type  au  droit. 

^.  Cheval  au  galop ,  à  droite  ;  quelques  traces 
de  symboles;  mais  la  pièce  est  trop  fruste  pour 
qu'on  puisse  les  distinguer. 

M.  Diamètre:  i5  millimètres. 

67a  VIII.  Même  type  au  droit;  seulement  les  deux 
feuilles  du  milieu  sont  réunies  par  deux  X,  un  de 
chaque  côté. 

^.  Cheval  galopant  à  droite;  traits  remplaçant 
une  légende. 

iE.  Diamètre  :  i  ^  millimètres. 


!l88  CATALOGUE 

6^3  IX.  Même  typec|u*à  l'ordinaire;  au  droit,  seu- 
lement,  on  observe  à  droite  un  rang  de  trois  glo- 
bules qui,  sans  doute,  formaient  un  grènetis. 

^.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessus  de  lui, 
un  globule  et  des  lettres;  peut-être,  CEO?? 
Se.  Diamètre:  1 5  millimètres. 

Quelques  petites  pièces  d'argent  des  xii^  et  xiii^  siècles, 
frappées  évidetnment  dans  les  Flandres,  portent  pour  type 
un  rameau.  Ce  même  rameau  se  trouve  gravé  sur  le  sceau 
de  la  commune  de  Douai.  Les  auteurs  de  THistoire  numis- 
matique de  cette  ville,  MM.  Dancoisne  et  de  Lanoy,  en 
ont  conclu  que  c*étaient  les  Douisiens,  si  fréquemment  cités 
par  les  chartes  de  cette  époque.  Ce  rameau,  à  vrai  dire,  a 
quelque  rapport  avec  la  figure  représentée  sur  les  médailles 
gauloises:  c'est  une  tige  droite  à  laquelle  viennent  s'atta- 
cher six  feuilles  opposées  deux  par  deux;  le  bas  est  accosté 
de  deux  annelets.  On  peut  voir  la  représentation  du  Dota' 
sien  dans  Y  Atlas  de  la  Numismatique  du  moyen  âge ,  par 
M.  Lelewel,  pi.  XX,  n**  «95.  M.  Lelewel,  comparant 
ce  type  au  type  gaulois,  en  a  conclu  que  les  pièces 
dont  nous  nous  occupons  avaient  été  frappées  dans  la 
partie  de  la  Belgique  où  Douai  est  situé,  et  que  c'était 
Un  souvenir  gaulois  qui  avait  fait  adopter  cette  empreinte. 
Que  nos  barbares  médailles  aient  été  coulées  en  Belgique, 
cela  est  possible  ;  nous  sommes  même  très  -  porté  à  le 
croire;  que  ce  soit  dans  le  nord  de  cette  province,  cela  est 
posdble  encore;  cependant  nous  n'oserions  l'affirmer.  Mais 
ce  qui  nous  paraît  inadmissible ,  c'est  qu'une  idée  gauloise, 
en  fait  d'art,  ait  traversé  douze  cents  ans  pour  arriver 
jusqu'au  xii*  siècle,  et  être  si  vivace  encore. 

Que  représente  la  pièce  celtique  ?  Nous  l'ignorons.  Esl-cô 
un  (fondre?  un  rameau?  Nous  laissons  à  d'autres  à  décider. 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  uBc) 

Quant  au  type  du  moyen  âge,  il  est  bien  facile  de  s'en  rendre 
compte  sans  remonter  à  une  époque  antérieure  à  notre  ère. 
Il  nous  semble,  au  contraire,  rappeler  des  idées  toutes  chré- 
tiennes. Lorsque  Noé  fit  sortir  la  colombe  de  Tarche,  elle 
apporta  un  rameau  d'olivier;  lorsque  Jésus  entra  à  Jéru- 
salem ,  ce  sont  des  rameaux  qu'on  jeta  sous  ses  pieds  ;  lors- 
que dans  l'iconographie  chrétienne,  on  veut  représenter  un 
martyr,  on  lui  met  une  palme  à  la  main,  pour  montrer  que, 
par  sa  mort  héroïque ,  il  a  obtenu  le  repos  éternel.  De  tout 
cela 9  les  théologiens  et  les  symbolistes  du  moyen  âge  ont 
conclu  que  le  rameau  était  l'emblème  de  la  paix.  Sur  les 
triens  du  Gévaudan,  lorsque  le  monétaire  gravait  un  ra- 
meau vis-à-vis  l'effigie  royale,  il  avait  tellement  l'intention 
d'exprimer  cette  idée,  qu'à  défairt  du  symbole  il  inscrit  par- 
fois le  mot  PAX,  ce  qui  revient  absolument  au  même;  et 
que,  dans  la  série  de  médaillons  qu'on  voit  à  nos  cathédrales, 
égarant  les  Vices  et  les  Vertus,  au-dessus  de  la  Discorde,  on 
a  sculpté  une  Vierge  tenant  un  écusson,  dans  le  champ  du- 
quel paraît  un  rameau.  Or,  au  xii®  et  au  xiti^  siècle,  une 
charte  de  commune  s'appelait  Charta  Pacis,  Il  n'y  a  donc 
rien  d'étonnant  à  ce  que  les  bourgeois  de  Douai  aient  songé 
à  rappeler  sur  leurs  monnaies  le  souvenir  de  l'acte  qui  avait 
sanctionné  leur  liberté.  Si  donc  on  trouve  une  certaine  res- 
semblance entre  le  rameau  du  xii^  siècle  et  le  rameau  gau- 
lois ,  il  nous  semble  beaucoup   plus  sage  d'y  reconnaître 
une  ressemblance  fortuite  que  d'y  chercher  une   réminis- 
cence celtique.  Qu'on  nous  représente  donc  une  médaille 
incontestable  des  Morini  avec  ce  type,  et  nous  nousrendrons. 

674  I.  Tête  humaine ,  diadémée,  tournée  à  gauche. 
•    (Apollon.)  Les  cheveux  ne  sont  pas  accusés. 

^.  Sanglier  marchant  à  gauche;  sous  ses  pieds, 
une  tête  de  face. 

19 


ngO  CATALOGUE 

POT.  Diamètre:  i6  et  17  millîm.  —  9  exem- 
plaires. 

(Mionnety  POT.  4*  Supplëmeot,  incertaines , 
n^  337.) 

675  II.  Même  tête,  mais  non  diadémée,  tournée  à 
gauche;  les  cheveux  ne  sont  pas  non  plus  accusés. 

i)b.  Sanglier  marchant  à  gauche;  sous  lui,  un 
fleuron  composé  de  trois  pétales  arrondis,  imbri- 
qués les  uns  dans  les  autres,  1, 1. 

POT.  Diamètre:  i7millimèt. — 4  ^^^"^p'^^i*^^ 
(Miouuet,  POT.  4>  Supplément,   incertaines, 
n^3a8.) 

676  III.  Tête  diadémée ,  les  cheveux  épars  et  séparés 
en  plusieurs  mèches ,  tournée  à  gauche.  (Apollon.) 

^.  Sanglier  tourné  à  gauche;  au-dessous,  un 
fleuron  formé  de  trois  pétales  évidés ,  de  forme 
ovale,  et  juxtaposés.  Filet  au  pourtour. 

POT.  Diamètre:  i5  millimètres. — a  exemplai- 
res variés. 

(Mionnet ,  POT.  4  9  idem ,  n®  339.) 

677  IV.  Même  type  au  droit, 

qt.  Même  sanglier  tourné  à  droite;  même  sym- 
bole au-dessous. 

POT.  Diamètre  :  i5  et  16  millimètres. —  8  exem- 
plaires. 

(Mionnet,  POT.  4 ,  idem,  n^  345.) 


DKS    MONITAIES    DE    LA    GAULE.  aqi 

678  V.  Même  type  au  droit. 

flr.  Même  sanglier  tourné  à  gauche;  au-dessous, 
un  fleuron  composé  d'un  seul  pétale  ovale. 
POT.  Diamètre:  i5  millim.  —  3  exemplaires. 

679  VI.  Même  type  au  droit. 

ijt.  Même  sanglier  tourné  à  gauche;  sous  lui,  un 
fleuron  formé  de  deux  feuilles  opposées  et  d'une 
autre  qui  les  domine. 

POT.  Diamètre  :  i5  et  16  millimètres.  —  ag 
exemplaires. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  Supplément, 
n~  344 ,  3a8.) 

680  VII.  Même  type;  sous  le  sanglier,  un  fleuron 
composé  de  deux  feuille^  et  d'une  tige  plus  élevée 
que  traverse  un  trait  horizontal  en  forme  de  croix. 

POT.  Diamètre  :  16  millim. — 3  exemplaires. 
(Mionoet,  idem,  n^  34o.) 

681  VIII.  Même  type  au  droit  et  au  revers;  sous 
le  sanglier,  un  fleuron  en  forme  de  croix. 

POT.  Diamètre  :  18  millim.  —  a  exemplaires. 
(Mionnet,  idenij  n*  344-) 

68a  IX.  Mêmes  types.  Pas  de  symbole  sous  le  san- 
glier. 

POT.  Diamètre  :  16  ou  17  millimètres.  —  3 
exemplaires 

(Mionnet,  idem,  n"**  349,  353.) 

19. 


^9^  GATALOGUK 

683  X.  Pièces  du  même  genre  frustes. 

POT.  Diamètre:  i6  millim, — ià  exemplaires. 
(Mionnet,  idem^  n®  36o.) 

M.  de  la  Saussaye  pense  que  toutes  ces  pièces  oDt  été 
frappées  dans  la  Belgique  ;  nous  nous  empressons  d'adopter 
son  avis.  Dans  le  fleuron  qu'on  trouve  au-dessous  du  san- 
glier^ nous  croyons  retrouver  une  réminiscence  du  fleuron 
qu'on  voit  sur  les  pièces  imitées  d*Emporium  au  même  en- 
droit. 


684  !•  Tête  humaine,  informe,  tournée  à  droite;  ses 
cheveux  et  d'autres  symboles  semblables  à  des 
dauphins  l'entourent,  et  forment  ainsi  comme  qua- 
tre S  opposés (i'/c)c/)  c/>.  Filet  saillant  au  pourtour. 

qt.  Sanglier  tourné  à  droite  ;  sous  lui,  un  globule 
dans  un  grand  annelet  ;  derrière  ,  un  annelet  plus 
petit;  plus  bas,  cinq  globules,  entourés  par  un 
trait  que  terminent  deux  autres  globules.  Filet  au 
pourtour. 

POT.  Diamètre  :  16  millim.  —  3  exemplaires. 

(Mionnet,  Supplément ,  incertaines  des  Gaules, 
n~  3i4  et  3i5.) 

685  II.  Même  type  plus  barbare;  la  bouche  de  la 
tête  est  formée'  par  trois  globules  posés  i  ,  2  ;  un 
autre  globule  est  placé  derrière.  Filet  au  pour- 
tour. 

qt.  Même  type. 


DES    MONNAIES    OE    LA   GAULE.  ^^5 

POT.  Diamètre:   1 8  millimètres. 
(Mionnet,  idem^  u°3ï5.) 

Ces  pièces  ressemblent  beaucoup  à  celles  que  nous  avons 
cataloguées  aux  incertaines  de  la  Lyonnaise,  n"  5i6;  elles 
pourraient  bien  appartenir  au  même  peuple. 


686  I.  Tête  diadémée,  tournée  à  droite;  vis-à-vis, 
deu)ç  globules  ;  derrière,  un  annelet.  Grènetis  au 
pourtour.  Le  champ  est  encadré  dans  un  Blet 
saillant. 

^.  Sanglier  tourné  à  gauche;  vis-à-vis  lui,  sous 
sa  tête  y  un  globule  dans  un  annelet.  Grènetis  très- 
fin  au  pourtour.  Un  filet  encadre  le  tout. 

POT.  Diamètre  :  1 8  millimètres. 

(Mionnet,  POT.  4  Va^  Supplément,  incertaines, 
n*^  343.) 

687  II.  Sanglier  marchant  à  droite;  au-dessus  de 
lui ,  un  serpent  et  un  astre  à  huit  rayons  ;  un  au- 
tre astre  semblable,  entre  ses  jambes.  Filet  saillant 
au  pourtour. 

ijt.  Personnage  de  face  vu  à  mi-corps,  tenant 
des  deux  mains  ses  cheveux,  qui  retombent  pres- 
que jusque  sur  ses  épaules;  en  outre,  on  aperçoit 
un  objet  de  forme  ronde  que  porte  le  même  per- 
sonnage à  la  main  droite.  Filet  saillant  au  pour- 
tour. 


^94  CATALOGUE 

POT.  Diamètre  :  210  millim.- — 5  exemplaires. 
(Mionnety  POT.  5,  Supplément,  incertaines 
n'^'ii^et  3i3.) 

688  III.  Même  type  au  revers;  au  droit,  il  n'y  a    • 
qu'un  astre  sous  le  sanglier,  et  un  C  au-dessus  de 
sa  hure. 

POT.  Diamètre  :  iào  millim.  —  3  exemplaires. 
(Mionnet,  POT.  5,  Supplément,  médailles  in- 
certaines de  la  Gaule,  n®  3 ta.) 

689  IV.  Cheval  barbarement  exécuté,  marchant  à 
droite;  au-dessus  de  lui,  un  serpent.  Filet  saillant 
au  pourtour. 

qe.  Personnage  courant  à  droite;  ses  cheveux 
sont  flottants;  d'une  main,  il  tient  une  lance;  de 
l'autre,  un  objet  circulaire  :  sans  doute,  une  cou- 
ronne? Filet  saillant  au  pourtour. 

POT.  Diamètre  :  no  millim.  — 4  exemplaires. 

(Mionnet ,  POT.  5  ,  idem,  n'  3o6.) 

690  V.  Tête  imberbe,  tournée  à  gauche. 

Vft.  Personnage  courant  à  droite;  il  est  armé 
d'une  lance  et  d'un  bouclier;  ses  cheveux  sont  flot- 
tants. 

POT.  Diamètre  :  20  millimètres. 

(Mionnet,  POT.  4?  idem,  n®  307.) 

Toutes  ces  pièces  semblent  appartenir  à  la  niéme  c©n- 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  ^gS 

trée.  Faut-il  les  placer  dans  la  Lyonnaise  ou  dans  la  Belgi- 
que ?  Nous  rignorons.  Ce  qu'il  y  a  de  certain,  c'est  qu'elles 
doivent  être  classées  à  l'un  ou  l'autre  de  ces  deux  pays.  Par 
leur  style,  elles  se  rapprochent  un  peu  des  monnaies  d'A- 
gedencum.  Mais  le  C  qu'on  remarque  sur  quelques-unes 
(n^  ni)  ;  le  serpent  qu'on  y  observe  au-dessus  du  sanglier 
(n°'  II,  III  et  IV),  nous  engageraient  presque  à  les  classer 
aux  Catalauni,  s'il  était  certain  que  les  médailles  aux  ié- 
gendes  AREMACIOS ,  GIAMILOS  ,  VADNAIOS,  etc. ,  ap- 
partiennent réellement  à  ce  peuple;  ce  que  nous  avons 
pensé,  mais  ce  qu'aussi  nous  nous  sommes  gardé  d'affir- 
mer positivement.  Cy  en  effet,  peut  être  pris  pour  un  sigle 
abréviatif  de  Catalauni^  et  le  serpent ,  comme  une  preuve 
de  la  justesse  de  cette  attribution,  la  classification  proposée 
plus  haut  étant  admise.  Le  lecteur  décidera.  Selon  M.  Mion- 
net,  ce  serait  un  ours  que  l'on  voit  sur  le  n^  lY,  et  le  per- 
sonnage du  n^  y  porterait  des  ailes.  Gomme  l'ours  a  une 
queue  très-courte  et  des  oreilles  moins  longues,  nous  croyons 
qu'il  faut  voir  ici  un  cheval.  De  plus ,  une  médaille  d'or  ap- 
partenant à  M.  Rousseau,  et  en  tout  semblable  au  n®  V, 
nous  prouve  que  ce  ne  sont  point  des  ailes  que  porte  le 
personnage  qui  y  est  représenté,  mais  un  bouclier. 


691   I.  Tête  barbare,  tournée  à  gauthe. 

ijb.  Le  champ  est  divisé  en  deux  parties  par  un 
trait  que  trois  autres  traits  plus  petits  viennent  re- 
joindre, en  formant  un  angle  obtus,  d'un  côté;  de 
Tautre,  un  gros  globule  dans  un  annelet. 

POT,  Diamètre:  i5  millimètres. 


29^  catalooijf:    . 

(MiouDCt,  Supplément  y    médailles    incertaines 
des  Gaules ,  n""  354-) 

L'objet  figuré  au  revers  nous  semble  représenter  une  tète 
déformée,  et  méconnue  par  les  monétaires  gaulois. 


692  I.  Type  méconnaissable  et  détruit  par  la  rouille, 
if.  Lion  courant  à  droite  ^  et  tournant  sa  tête  à 
gauche.  Sa  queue  e$t  relevée. 
POT.  Diamètre  :  i5  millimètres. 


693  I.  Roue  à  quatre  rayons  à  jour, 

POT.  Diamètre  :  1 5  millim.-^a  exemplaires. 
(Mionnet,  incertaines  des  Gaules ,  Supplément , 
POT.  4 ,  n°  358.) 

M.  de  Saulcy  est  le  premier  qui  ait  pensé  que  ces  singu- 
liers monuments  aient  été  des  monnaies.  Depuis,  on  a 
beaucoup  exagéré  son  ingénieuse  conjecture;  mais,  si  quel- 
ques antiquaires ,  par  trop  zélés,  ont  dépassé  les  bornes  de 
la  raison  et  de  la  vraisemblance,  ce  n'est  pas  un  motif  pour 
rejeter  entièrement  une  idée  qui  nous  paraît  excellente. 
Pour  nous  donc ,  comme  pour  M.  Mioonet  et  pour  M*  de 
Saulcy,  ces  roues  de  potin  seront  d'informes  monnaies  gau- 
loises, mais  ces  roues  seulement,  et  non  les  anneaux  et  les 
autres  objets  de  tout  genre  qu'on  a  voulu,  bien  à  tort,  re- 
garder comme  des  espèces  ayant  cours  dans  les  Gaules. 


DES    MONNAIES    DE   LA.    GAULE.  297 

694  I-  Flaii  bombé ,  mais  sans  type. 

lie.  Cheval  galopante  gauche;  phisieurs  globu- 
les dans  le  champ;  trois  sur  son  dos,  posés  i ,  2 
(sic)  .  •  .  ;  deux  devant  lui  (sic)  :  ;  deux  sous  lui 
(sic)  :. 

M,  Diamètre  :  1 5  millimètres. 


696  I.  Tête  de  Pallas  casquée,  tournée  à  droite; 
devant  elle ,  divers  symboles  ;  un  objet  indistinct 
à  la  hauteur  de  son  fronl;  un  gouvernail  semble 
sortir  de  sa  bouche. 

1^.  Un  oiseau  tourné  à  droite  ;  sa  crête  se  relève 
en  chignon  derrière  son  cou  ;  une  tête  de  profil 
devant  ses  pieds.  (  Un  coq.) 

JE.  Diamètre  :  16  millimètres. 

696  II.  Tête  informe,  tournée  à  droite,  les  cheveux 
hérissés. 

iji.  Même  oiseau,  les  ailes  semi-éployées  ;  devant 
ses  pattes,  une  tête  de  profil  également  ;  vis-à-vis, 
un  astre  formé  par  un  annelet  auquel  s'attachent 
cinq  rayons  repliés  les  uns  sur  les  autres  en  forme 
de  volute,  et  ayant  un  globule  au  centre.  (Travail 
différent.) 

JE.  Diamètre:  i5  millimètres. 

697  III.  Type  indistinct.  On  y  remarque  plusieurs 
symboles. 


298  CATALOGUE 

nfi.  Oiseau  différent  des  autres,  tourné  à  droite; 
derrière  ses  pattes,  une  tête  de  face  presque  indis- 
tincte; derrière  son  dos,  un  symbole  afTectaut  la 
forme  d'un  feuillage  en  volute. 

M.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

M.  de  la  Saussaye  a  démontré  que  le  coq  n'a  jamais  servi 
d'emblème  au  peuple  gaulois,  et  que  le  signe  national  était. 
le  sanglier.  L'apparition  d'un  coq  sur  nos  médailles  ne  se 
rapporte  donc  pas  à  cette  idée.  Les  Romains  pouvaient 
bien  faire  des  jeux  de  mots  sur  l'expression  GalluSy  appli- 
quée à  la  fois  aux  Gaulois  et  aux  coqs.  Érasme  et  Budée 
pouvaient  bien  dire  en  plaisantant  Gallus  cantat;  mais  il 
n'en  est  pas  moins  certain  qu'avant  1789,  personne  n'avait 
songé  à  faire  de  cet  oiseau  les  armes  de  la  France  ou  des 
Gaules.  Si  M.  de  la  Saussaye  a  prétendu  que  le  sanglier 
était  le  signe  représentatif  de  tous  les  peuples  de  la  grande 
famille  celtique,  c'est  qu'il  l'a  trouvé  servant  d'enseigne  à 
la  fois  chez  les  Aulerci  Ëburovices,  les  Andecavi,  les  i£dui, 
que  sur  l'arc  de  triomphe  d'Orange  l'enseigne ,  surmontées 
du  sanglier,  figure  parmi  les  trophées,  et  qu'enfin  un  grand 
nombre  de  monnaies  anépigraphes  et  indéterminées  offrent 
également  la  représentation  du  même  simulacre.  Sur  les 
médailles  gauloises  où  le  coq  paraît,  il  est  placé,  comme  le 
cheval,  l'aigle,  l'ours,  le  lion  et  tant  d'autres  animaux, dans 
le  champ ,  et  non  sur  une  enseigne.  Pourquoi  ceux-ci  ne 
pourraient-ils  pas,  tout  aussi  bien  que  le  coq,  venir  récla- 
mer l'honneur  d'avoir  été  l'emblème  de  la  nationalité  de  nos 
pères?  Malgré  tout  ce  qu'on  a  pu  dire  et  écrire  jusqu'ici, 
nous  nous  en  tiendrons  donc  à  l'opinion  présentée  par  le 
savant  académicien  comme  à  la  seule  admissible ,  et  nous 
c^roirons  que  le  coq  a  été  placé  sur  ces  médailles  pour  un 
motif  sans  doute,  mais  pour  un  motif  tout  autre  que  celui 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  299 

que  l'on  voudrait  prêter  au  monétaire,  auteur  de  cette  mé- 
daille. Nous  attendrons,  pour  adopter  l'avis  de  nos  adver- 
saires, des  raisons  meilleures  que  toutes  celles  qu*ils  ont 
présentées  jusqu'ici. 


698  I.  Tête  imberbe,  barbare ,  tournée  à  gauche  ;  S, 
derrière.  Grènetis  au  pourtour. 

qe.  Cheval  marchant  à  gauche;  au-dessus  de  lui, 
quatre  points  (sic}  :.' 

A.  Diamètre:  lo  et  la  niillim. —  3  exemplaires. 
(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  n^  280  et  28 1 .) 

699  n.  Même  type  au  droit  et  au  revers;  seulement, 
il  n'y  a  qu'un  point  au-dessus  du  cheval. 

À.  Diamètre:  lo  millimètres. 
(yiionnet  y  idem,  n^  a 81.) 

700  III.  Idem,  Types  indistincts  au  droit  et  au  re- 
vers. 

A*  Diamètre  :  10  millimètres. 
(Mionnet,  idem,  n?  a8i.) 

701  IV.  Personnage  assis ,  tourné  à  gauche;  sa  main 
droite  est  élevée;  de  la  main  gauche,  il  tient  un 
rameau  composé  de  quelques  feuilles  opposées  les 
unes  aux  autres ,  et  au  milieu  desquelles  se  trouve 
un  globule  en  forme  de  baie;  vis-à-vis  lui,  un  rin- 
ceau ;  il  tourne  sa  tête  à  droite,  et  ses  cheveux  sont 


DOO  CATALOGUE 

relevés  en  chignon  ;  derrière  lui ,  la  lettre  ou  le 
symbole  V,  et  un  autre  objet,  qui  est  peut-être  un 
gland.  Grènetis  au  pourtour. 

i|b.  Cheval  tourné  à  gauche;  au-dessus  de  lui, 
plusieurs  globules  (sic)  .  *  .  ;  au-dessous,  un  an- 
nelet. 

A.  Diamètre:  lo  millimètres. —  3  exemplaires. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  Supplément, 
n"  279.) 

Ce  que  M.  Mionuet  a  pris  pour  ud  autel  n'est  autre 
chose  qu'un  rameau. 

Nous  avons  placé  ces  quatre  médailles  dans  une  catégorie 
à  part ,  parce  que  toutes  sont  du  même  style ,  et  appartien- 
nent évidemment  au  même  peuple  et  à  la  même  époque. 


702  I.  Cheval ,  le  corps  tourné  à  droite ,  et  la  tête 
tournée  à  gauche.  Le  champ  est  entouré  d'une 
ligne  de  zigzags  {sic)  '^-^,  en  guise  de  grènetis. 

qe.  Personnage,  le  corps  tourné  à  droite,  et  la 
tête  à  gauche  ;  il  est  à  genoux  ;  d'une  main,  il  tient 
un  cercle'  ou  une  couronne,  et  porte  l'autre  à  sa 
bouche.  Grènetis  au  pourtour. 

M.  Diamètre  :  fo  millimètres.  —  a  exemplaires. 

fMionnet,  Supplément,  incertaines  des  Gaules, 
u«  274.) 

Ce  que  M.  Mionnet  a  pris  pour  une  tête  d'oiseau,  n'est 
rien  autre  chose  qu'une  tête  humaine  difforme. 


DES    MONNAIES    DF    LA    GAULE.  3oi 

703  I.  Point  (le  type. 

ijb.  Cheval  galopant  à  gauoiie;  au-dessus  de  lui, 
un  globule  dans  un  cercle;  au-dessous,  trois  glo- 
bules posés  1,2. 

^.  Diamètre  :  10  millimètres. 

(Mionnet,  Supplément,  n**  388  des  incertaines 
des  Gaules.) 

C'est  à  tort  que  M.  Mionnet  a  cru  reconnaître  une  tête 
à  droite  sur  le  droit  de  cette  médaille;  le  droit  est  tellement 
fruste  qu'on  ne  peut  rien  y  distinguer. 


704  1.  Tête  imberbe,  tournée  à  droite;  ses  cheveux 
sont  frisés  et  séparés  en  deux  boucles  ;  son  cou 
est  orné  d'un  collier;  le  champ  est  environné  par 
un  bourrelet  tordu  comme  une  corde. 

}jb.  Personnage  couvert  d'un  manteau,  la  tête 
nue;  il  marche  à  droite,  tenant  à  la  main  un  tor- 
ques. Ce  personnage  est  enveloppé  par  un  cercle 
de  petits  annelets  interrompu  par  sa  tête,  son  tor- 
ques et  sa  jambe.  Un  feuiUage  enveloppe  le  tout. 

M.  Diamètre  :  1 2  millimètres. 


7o5  I.  Type  indistinct. 

iji:.  Cheval  galopant  à  gauche. 

Pièce  fourrée.  Diamètre  :  i5  millimètres. 


3oSI  GAT4LOG13R 

706  T.  Tête  peu  distincte ,  tournée  à  droite. 

fjt.  Cheval  tourné  à  gauche;  au-dessus  de  lui, 
un  globule  dans  un  cercle  ;  au-dessous ,  même  sym- 
bole. 

JE.  Diamètre  :  i  ^  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules ,  Supplément, 
n°  388.) 

707  II.  Type  informe,  peut-être  une  tête  barbare, 
tournée  à  droite. 

^.  Cheval  galopant  à  gauche  ;  au-dessous,  trois 
globules  dans  trois  annelets  placés,  1  et  a. 

JE.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  Supplément,  incertaines  des  Gaules, 
n°  387.) 


708  I.  Tête  tournée  à  droite;  vis-à-vis,  deux  globu- 
les dans  deux  annelets. 

qt.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessous,  un 
sanglier;  au-dessus,  le  symbole  cr>;  vis-à-vis,  un 
globule  dans  un  annelet. 

JE.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet ,  idem ,  n®  37 1 .) 

709  II.  Même  tête  tournée  à  gauche;  vis-à-vis,  un 
astre.  Grènetis  au  pourtour. 

Qr.  Cheval  galopant  à  droite  ;  au-dessous,  un  san- 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  3o3 

glier  également  tourné  à  droite;  entre  le  sanglier 
et  le  cheval,  un  globule  dans  un  annelet;  vis-à-vis 
le  sanglier,  un  X.  Grènetis  au  pourtour. 

^.  Diamètre  :  1 5  millîniètres. 

(Mionnel,  idem  y  n°  870.) 

710  Iir.  Même  tête  fruste. 

ijt.  Même  type  général.  Symbole  effacé  au-des- 
sus du  cheval;  fleuron  sous  le  sanglier. 

]&.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  — Le  Cabinet  ne 
possède  qu'un  fragment  de  cette  pièce. 

(Mionnet,  idem^  n®  37a.) 


i 


711  I.  Tête  barbare  ayant  un  œil  de  face,  tournée  à 
droite. 

^.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessus  de  lui, 
un  astre;  au-dessous,  une  lyre. 

A.  Diamètre:  i5  millimètres. 

(Mionnet,  idem^  n®  199.) 

Cette  pièce  doil  être  rapprochée  des  statères  et  des  mon- 
naies de  bronze ,  où  Ton  trouve  pour  symbole  une  lyre, 
et  qui  seront  décrits  plus  bas. 


3o4  CA.TA.LOGIJE 

BRFTANNfA. 

CUNOBEFJÎSUS. 

712  I.  CA  MV,  accostant  un  épi  de  blé  qui  occupe 
le  milieu  du  champ. 

ijb.  CVNO.  Cheval  galopant  à  droite  ;  au-dessus 
de  lui,  un  globule  et  une  palme;  au-dessous ,  un 
autre  globule  dans  un  cercle. 

AV.  Diamètre  :  :io  millimètres. 

713  II.  CA  M,  accostant  un  épi  qui  occupe  le  mi- 
lieu du  champ. 

Qr.  CYN.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessus  de 
lui 9  une  palme.  Grènetis  au  pourtour. 
AV.  .Diamètre  :  8  millimètres. 

Il  est  impossible  de  ne  pas  établir  un  rapprochement 
entre  ces  médailles  et  Ws  belles  pièces  de  Meta  ponte.  Cepen- 
dant ces  dernières  sont  si  antérieures  à  Cunobelinus,  qu'il 
serait  déraisonnable,  ce  nous  semble,  d'y  voir  autre  chose 
qu'une  réminiscence. 

INCERTAINES  DE  LA  GRANDErBRETAGNE. 

7 14  I.  Deux  têtes  accolées  et  opposées;  elles  sont  bar- 
bues et  couvertes  d'un  casque,  ou  au  moins  d'une 
coiffure  de  forme  ronde.  Grènetis  au  pourtour. 

ijb.  Lion  courant  h  gauche;  il  lire  la  langue,  et 


DKS    MONff41£S    D£    (.A    GAULE.  3o5 

SA  queue  est  redressée  sur  ses  reios  ;  sous  lui ,  uu 
giobuie  dans  un  cercle  qu'enveloppe  an  autre  oer-^ 
cle  formé  par  un  grènetis. 

lE.  Diamètre:  ï5  millimètres.  —  4  exemplaires. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  n®  Sgo,  Sup- 
plément.) 

7 1 5  IL  Mêmes  têtes  au  droit  ;  sous  elles ,  un  sym- 
bole en  forme  de  deux.  S  couchés  et  opposés  ^  c/^ . 
Filet  au  pourtour. 

1^.  Même  lion  au  repos ,  la  queue  baissée  entre 
ses  jambes;  au-dessus  de  lui,  trois annelets  posés 
I  et  a. 

IËa.  Diamètre  :  \  5  millimètres. 

{Mionnet,  id.y  n°  Sgo.) 

716  III.  Mêmes  têtes  plus  barbares;  vis-à-vis  cha- 
cune d'elles  y  un  globule  dans  un  annelet,  auquel 
s'attachent  de  chaque  coté  deux  demi- cercles  ;  au-- 
dessous ,  un  globule  dans  un  anuelet.  Filet  au  pour- 
tour. 

i)e.  Lion  au  repos,  la  queue  passée  entre  les  jam- 
bes ;  au-dessus  de  lui ,  trois  globules  dans  tfpis  an- 
nelets posés  a  ,  I  y  et  dont  les  parois  se  touchent  ; 
au-dessous,  un  autre  globule  dans  un  autre  anne- 
let.  Filet  au  pourtour. 

v^.  Diaiçètre  :  i5  millimètres. 

(Mipnnet,  idem^  n®  Sgo.) 

Nous  attribuons  ces  médailles  à  la  Grande-Bretagne,  ^aix;e 

20 


3o6  CATALOGUE 

que  les  deux  têtes  accolées  se  rencontrent  sur  des  pièces  au 
nom  deCunobelinus.  Le  type  des  as  romains  a  certainement 
inspiré  celui-ci;  mais  faut-il  reconnaître  Janus  sur  les  piè- 
ces bretonnes?  Nous  ne  le  pensons  pas;  d'abord,  parce  que 
ces  tètes  sont  casquées,  et  ensuite,  parce  quil  y  avait  une 
foule  de  divinités  que  les  anciens  avaient  Thabitude  de  re- 
présenter accolées  l'une  à  l'autre. 


717  I.  Sorte  d'objet  cruciforme,  séparant  le  champ 
en  quatre  parties,  cantonné  de  quatre  globules 
dans  quatre  annelets.  Une  sorte  de  nébule  enve- 
loppe le  tout.  Grèoetis  au  pourtour.  ^ 

i)b.  Cheval  marchant  à  droite;  à  sa  bouche,  s'at- 
tache une  bride  qui  tombe  à  terre  en  formant  un 
zigzag  (sic)  **-  ;  au-dessus  de  cet  animal,  se  trouve 
un  autre  zigzag,  et  un  annelet  auquel  s^attache 
également  un  lien  ;  entre  les  jambes  du  cheval,  un 
autre  annelet;  derrière  sa  queue,  un  c:-  Grènetis 
au  pourtour. 

M.  Diamètre  :  16  millimètres. 

Cette  pièce ,  nous  a-t-on  affirmé,  se  trouve  souvent  en 
Angleterre. 


718  I.  Tête  informe,  dont  les  cheveux  sont  figurés 
en  forme  de  grands  S;  vis-à-vis  cette  tête,  qui  est 
tournée  à  droite,  un  annelet;  deux  autres,  der- 


rière. 


DES    MONNAffiS    DR    LA.    GAULE.  3o'J 

ijb.  Cheval  galopant  à  droite.   Symboles  indi»- 
tiacts,  au-dessus. 

JE.  Diamètre:  i5  millimètres. 


INCERTAINES  DES  GAULES. 

IMITATIONS  DES  STATÈRES    MACEDONIENS. 


I 

N / 


719  I.  Tête  d*Apollon,  laurée,  tournée  adroite. 
^.  4>iniinOT,  à  l'exergne;  dans  le  champ,  un 
bige  conduit  par  un  auriga ,  et  tourné  à  droite; 
sous  les  chevaux  9  un  monogramme  composé  des 
lettres  A  et  P;  au-dessous  du  monogramme,  un 
foudre;  au-dessous  de  la  légende,  un  épi  couché. 
AV.  Diamètre:  19  millimètres.  ' 

(Mionnet,  rois  de  Macédoine,  n^/^x.) 

'J10  IL  Même  type  varié.  E,  devant  la  tête  d'Apol- 
lon. 

^.  nOAO.  Même  type,  même  monogramme, 
même  foudre  et  même  épi. 

AV.  Diamètre  :  aa  millimètres. — a  exemplaires 
variés. 

7!i  I   III.  Même  tête  d'Apollon. 

ijb.  Aurigâ  sur  une  roue,  armé  d'un  stimulus , 
conduisant    un  cheval  sous   lequel  se  trouve  un 
monogramme  composé  des  lettres  A ,  P  et  O. 
AV.  Diamètre  :  Ji  millimètres. 

20. 


3o8  CATALOGUE 

^aa  IV.  Tôte  d'Apollon  laui*ée,  tournée  à  droite. 

».  cWAinnOIY,  vel  Aim,  w/  TCHNIOY. 
Bige  tourné  à  droite  ;  sous  les  chevaux ,  un  tres- 
kèle;  sous  le  treskèle,  un  foudre;  sous  la  légende, 
un  épi. 

AV.  Diamètre  :  18  à  al  millimètres. — 5  exem- 
plaires variés  :  sur  Tun  d'eux,  la  tête  d'Apollon  est 
précédée  par  un  E. 

Tous  cet  slatèret ,  à  l'exception  de  celui  que  nous  avons 
décrit  sous  le  n^  I,  et  un  des  cinq  qui  sont  compris  sous  le 
n^  IV,  ont  été  trouvés  en  Bourbonnais,  et  acquis  depuis  peu 
de  temps  par  le  Cabinet.  Au  droit  du  n^  II,  on  remarque 
un  E;  au  revers,  un  monogramme  composé  d'un  A  et  d'un 
P.  Sur  le  Ta?  III,  le  monogramme  est  plus  complet  encore; 
on  y  déchiffre  APO.  Gomme  les  Arvernes  sont  appelés  par 
Strabon  Apoulpvoii  lorsqu'il  parle  de  Gergovie  (rc^Gouiav 
icoX(vApou£pvtov),et  les  Éduens,  tantôt  'AtSouot,  tantôt  £$ouot, 
par  le  même  auteur,  nous  serions  fort  tenté  d'attribuer  les 
statères  ainsi  marqués,  conjointement  aux  ^Edui  et  aux  Ar- 
vernes, et  de  penser  qu'ils  sont  le  produit  d'un  accord  mo- 
nétaire conclu  entre  ces  deux  peuples.  Les  pièces  où  se 
trouve  le  treskèle  ressemblent  tant  aux  précédentes,  qu'il 
est  très-facile  de  les  confondre  entre  elles,  et  que,  quoique 
l'intention  de  représenter  en  réalité  ce  symbole  soit  bien 
évidente,  au  moins  sur  quelques-unes,  il  ne  nous  eti  sem- 
ble pas  moins  qu'il  ne  doit  pas  avoir  d*autre  origine  f  u'une 
c<^ie  défigurée  du  monogramme.  Dans  tous  les  cas,  comme 
ces  pièces  sortent  de  la  même  trouvaille,  nous  n'hésitons 
pas  à  lès  attribuer  au  même  peuple. 

'j^'i  V.  Tête  d'Apollon  tournée  à  droite. 


DES  MONNAIES  0£  LA  GAULE.        SoQ 

u.  Auriga  sur  un  char,  armé  du  stimulus  et  con* 
duisant  un  cheval;,  au-dessous ,  un  treskèle;  au- 
dessous  du  treskèle,  un  épi  et  un  foudre. 

AV.  Diamètre  :  1 2  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Cfiules,  Supplément, 

nOi3i.) 

Le  quart  de  statère  que  nous  avans  déjà  décrit^  n^  III , 
lie  porte  pas  de  légeude  au  revers ,  et  le  char  n'est  couduit 
que  par  un  seul  cheval.  Sur  le  seul  quart  de  statère  réelle- 
ment macédonien,  et  au  nom  de  Philippe,  que  possède  le 
Cabimet ,  la  légende  ^lAlIIIIOT  se  trouve  bien  complète  , 
et  il  y  a  un  bige.  Faut-il  voir  dans  l'absence  des  légendes  et 
la  simplification  du  type  une  idée  analogue  à  celle  qui 
faisait  agir  les  Grecs  lorsqu*ils  plaçaient  sur  une  monnaie , 
qui  n'était  qu'un  diminutif  d'une  autre,  un  abrégé  du  sym« 
bok  usité  d'ordinaire? Et  si  cette  idée  existe  réellement, 
faut*il  l'attribuer  aux  Grecs  ou  aux  Gaulois?  Nous  nous  gar- 
derons de  décider  ;  mais  nous  croyons  devoir  faire  obser- 
ver en  même  temps  que  les  statères  gaulois  que  nous  Ve- 
nons de  décrire  sont  les  moins  barbares  qu&  nous  ayons 
encore  vus.  Il  est  bon  de  noter  toutefois  qu'on  va  voir  tout 
à  l'heure  d'autres  quarts  de  statère  évidemment  gaulois, 
portant  le  mot  OIAIIIIIOY  dégénéré. 

734  VI-  Tête  d'Apollon ,  tournée  à  gauche. 

9r.  Cheval  galopant  à  gauche  ;  au-dessus  de  lui  ^ 
un  objet  indistinct;  au-dessous,  un  treskèle,  dont 
les  trois  angles  sont  accompagnés  par  trois  globu- 
les ;  vis-à-vis  son  poitrail ,  une  branche  d'arbre  peut- 
être. 

£1^.  Diamètre:  18  niililmètres. 


3lO  CATALOGUE 

7^5  VII.  Tête  d'Apollon,  tournée  à  droite. 

i|b.  inAAH.  Bige  tourné  à  droite;  au-dessous  de 
la  légende,  un  symbole  en  forme  d'accolade;  un 
foudre  sous  le  bige. 

AV.  Diamètre  :  35  millimètres. 

7a6  VIII.  Idern ,  avec  la  légende  AIIinOIY.  Pas  de 
symbole. 

AV.  Diamètre:  35  millimètres. 

Ces  deux  médailles  (n^'  VU  et  YIII)  proviennent  encore 
de  la  trouvaille  du  Bourbonnais. 

7^7  IX.  Tête  d'Apollon  laurée ,  tournée  à  droite. 

i)b.  VnOA,  à  l'exergue,  séparé  du  champ  par  un. 
trait  ;  même  type  ;  un  objet  qu'on  peut  comparer 
à  une  fleur,  sous  le  bige,  qui  est  tourné  à  droite. 

AV.  Diamètre  :  aa  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  Supplément^ 
n^  ia3.) 

7^8  X.  Même  tête  d'Apollon. 

Y^,  Anépigraphe.  Char  conduit  par  un  seul  che- 
val, et  tourné  à  droite;  au-dessous,  la  fleur  ci- 
dessus  signalée. 

AV.  Diamètre  :   1 5  millimètres. 

(Mionnet,  idem^  n®  120.) 

Quoique  Tobjet  qui  sert  de  symbole  au  type  du  revers 
ressemble  bien  à  une  fleur,  nous  serions  tenté  d'y  recon- 
naître une  copie  incomprise  des  têtes  dti  soleil  quî,  sur  les 


DES    MONNAIES    DE   LA    GAULE.  3l  I 

véritables  statères  macédoDiens,  se  trouvent  quelquefois 
représentées  à  cette  place-là  même. 

7^9  XI.  Tête  d'Apollon ,  tournée  à  droite. 

ijb.  Char  conduit  par  un  cheval  et  un  auriga; 
sous  le  cheval ,  un  foudre  et  un  «pi  ;  entre  ses  jam« 
bçs,  les  lettres  ^;  vis-à-vis  sa  bouche,  un  A. 

AV.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Miounet,  idem  y  n®  i32.) 

•ySo  XII.  Tête  d'Apollon,  tournée  à  droite. 

^.  Pas  de  légende.  Char  conduit  par  un  auriga, 
armé  d'un  stimulus,  et  tourné  à  droite.  Ce  char 
n'est  attelé  que  d'un  seul  cheval,  qui  retourne  la 
tête  vers  l'auriga.  Vis-à-vis  lui,  un  objet  de  forme 
carrée  qui  semble  être  un  ornement  en  tapisserie 
ou  en  linge  précieux.  Cet  objet  est  attaché  par 
trois  liens;  l'un  d'eux  même  se  réunit  aux.crins  du 
cheval.  Sous  le  cheval  enfin ,  un  symbole  difficile 
à  décrire ,  et  duquel  rayonnent  cinq  branches  on- 
dulées :  c'est  peut-être  une  seiche  que  l'artiste  a 
voulu  représenter. 

AV.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  Macédoine,  n''  48.) 

^3i   Xlïl.  Tête  d'Apollon    non  laurée,    tournée   à 
droite. 

ijb.  OAniAinO,  à  l'exergue,  séparé  du  champ 
par  un  trait;  dans  le  champ,  un  char  conduit  par 


3l^  CA.fALOCVE 

ÙA  seul  cheval,  et  tourné  à  droite;   desdôUs,  un 
fruit  épineux  ou  un  chardon. 

AV.  Diamètre  :  1 1  millimètres. 

(Mionnet,  rois  de  Macédoine,  n®  46.) 

73a  XIV.  Têlè  d'Apollon  nue,  et  tournée  à  droite. 

ffi.  Unif  à  Tèxergue,  séparé  du  champ  pat*  un 
trait;  char  conduit  par  un  auriga  et  utl  seul  che- 
val, tourné  à  gauche  ;  dessous ,  Un  globule  etiFermé 
dans  un  cercle  de  grènetis. 

AV.  Diamètre  :  1 1  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  Supplément, 
n9  ia6.) 

7^3  XVi  Tète  d'Apollon  laurée,  et  tonrhée  à  droite. 

qe.  Char  à  un  seul  cheval,  tourné  à  gauche; 
sous  le  t^etal,  unb  fleuk*  composée  de  qUatre. pé- 
tales qui  viennent  s'attacher  à  Un  globule  central; 
au-dessous  de  cette  fleur,  un  foudre;  devant  le 
cheval  jy  un  épi. 

AV.  Diamètre:  12  millimètres. 

(Mionnet,  idemj  n°  i^^i  du  Suppléments) 

734  XVI.  Tête  d'Apollon  nue,  et  tournée  à  droite. 

])b.  Ijégende  indistincte  à  l'exergue,  séparé  du 
champ  par  un  trait  ;  dans  le  chatnp^  un  bige  tourné 
à  droite  ;  l'auriga  est  armé  d'un  stimulus,  formé  par 
un  feisceau  de  baguettes. 

AV.  Diamètre  :  1 1  millimètres. 


DES    MONNAIES   i>E    LA    GAULE.  3l3 

735  X.yil.  Tête  nue  d'Apollon^  tournée  à  droite. 
])b.  Anépîgraphe.  Bige  tourné  à  droite ,  dans  le 

champ;  à  l'exergue,  un  méandre. 
AV.  Diamètre  :  11  millimètres. 

736  XVIII.   Tête  imberbe,  peut*être  ornée  d'une 
corne  de  bélier,  et  tournée  à  droite. 

])b.  lAIIAn,  à  l'exergue,  séparé  du  champ  par 
un  trait  ;  dans  le  champ ,  un  char  conduit  par  un 
auriga  et  un  seul  cheval,  tourné  à  droite;  sous  le 
cheval,  un  monogramme  composé  d'un  O  et  d'un  Ë. 

AV.  Diamètre  :  1  a  millimètres. 

Si  la  tête  du  drdit  portait  bien  réellement  une  corne , 
nous  verrions  dans  cette  médaille  une  imitation  des  statè- 
res  de  Lysimaqiie.  Mais  il  est  peut-être  plus  probable  de 
regarder  cette  prétendue  corne  de  béKer  comme  une  mè- 
che de  cheveux  un  peu  forte. 

737  XIX.  Tête  d'Apollon  nue,  et  tournée  à  gauche. 
l)b.  lAin,  à  l'exergue ,  séparé  du  champ  par  un 

trait  ;cliar  tourné  à  droite;  il  est  conduit  par  un 
"seiii  cheval.  On  n'aperçoit  plus  que  quelques  traces 
de  Pauriga.  Sous  le  cheval ,  une  fleur. 
AV.  Diamètre:  /a  millimètres. 

738  XX.  Tête  d'Apollon  nue,  tournée  à  gauche. 

ijb.  Cheval  galopant  à  gauche;  sur  sa  croupe  est 
penché  un  auriga  armé  d'un  stimulus  ;  sous  le  che- 
val, un  symbole  composé  de  deux  triangles  oppo- 


3l4  CATALOGGE 

ses  (sic)  X  ;  im ,  à  l'exergue ,  séparé  du  champ 
par  UD  trait. 

AV.  Diamètre  :  i4  millimètres. 

(Mionnet ,  rois  de  Macédoine ,  u®  47*) 

739  XXI.  Tête  barbare,  nue,  et  tournée  à  droite; 
son  cou  est  orné  d'un  collier  perlé.  Grènetis  au 
pourtour. 

i^.  Deux  chevaux  galopant  à  droite;  au-dessus, 
une  tête  humaine  réunie  à  l'un  des  chevaux  par  un 
Hen;  au-dessous,  une  lyre  renversée. 

AV.  Diamètre  :  20  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  Supplément, 
n**  125.) 

740  XXII.  Même  type  au  droit. 

^.  Bige  tourné  à  droite;  au-dessous,  une  lyre 
renversée. 

EL.  Diamètre  :  20  millimètres. 
TMionnet,  idem,  Supplément,  n°  i53.) 

L'auriga  est  si  défiguré,  que  M.  Mionnet,  eu  décrivant 
cette  médaille,  Ta  désignée  de  la  manière  suivante  :  Figure 
fantastique  armée  d'un  glaive,  dans  un  char  traîné  par  deux 
chevaux. 

741  XXIII.  Tête  d'Apollon  laurée,  et  tournée  à 
droite. 

i)b.  Âuriga  dans  un  bige,  tourné  à  droite;  sous 
les  chevaux,  une  roue,  dont  le  tour  est  formé  par 


DES    MONNAIES    DR    LA    GAULE.  3l5 

un  grènetis;  quant  à  la  roue  du  bige,  elle  n'esl 

indiquée  également  que  par  un  globule  et  un  cercle 

de  grènetis. 

JR.  Diamètre  :  20  millimètres. 

(Mionnet,  Supplément ,  incertaines  des  Gaules, 
n*  197-) 

74^  XXIY.  Tête  d'Apollon  extrêmement  barbare , 
tournée  à  droite. 

^.  Bige  tourne  à  droite ,  et  conduit  par  un  au- 
riga;  sous  les  chevaux ,  une  roue  à  quatre  rayons; 
vis-à-vis,  un  €. 

EL.  Diamètre  :  22  millimètres. — 4  exemplaires; 
pièces  scyphates. 

(Mïonnet,  idem,  n®'  i54et  i55.) 

C'est  à  tort  que  M.  Mîoniiet  a  vu  sur  ces  médailles  udc 
figure  assise  conduisant  deux  chevaux  attelés  à  un  char. 
L'auriga  lui-même  est  dans  le  char;  il  les  aiguillonne  avec 
le  stimulus,  et  tient  leurs  rênes.  Comme  il  est  très- penché, 
et  que  son  bras  touche  presque  les  chevaux,  c'est  cette  rai- 
son sans  doute  qui  a  fait  prendre  à  M.  Mionnet  son  bras 
pour  son  corps,  et  lui  a  fait  croire,  par  suite  de  cette  er- 
reur, que  cette  figure  représentait  un  personnage  ailé  et 
assis  sur  le  cheval  lui-même. 


743  !•  Tête  d'Apollon  couronnée  de  deux  branches 
de  feuillage,  et  tournée  à  droite. 

Yj:,  nnn ,  à  l'exergue,  séparé  du  champ  par  un 


3i6  GATàLOGDE 

trait;  dans  le  champ,  un  cavalier  armé  d'un  bou- 
clier, courant  à  gauche. 

AV.  Diamètre  :  i  u  millimètres. 

744  II*  "^^^^  d'Apollon  laurée,  tournée  à  droite. 

i^.  Cavalier  courant  à  droite;  son  pied  est  armé 
d'un  éperon;  ses  deux  mains  sont  élevées;  la  gau- 
che paraît  soutenir  un  bouclier  de  forme  ronde, 
dont  on  n'aperçoit  qu'une  partie  ;  sous  lui^  un  sym- 
bole formé  de  quatre  globules  enfermés  entre  deux 
parenthèses,  et  d'où  s'échappent  six  rayons  de 

chaque  côté  (sic)  ^g.  ;  .5=. 

AV.  Diamètre  :  !i4  millimètres. 
(Mionnet,  idem^  n*"  118.) 

745  III.  Tête  d'Apollon  laurée,  tournée  à  droite, 
ijb.  Cheval  galopant  à  di^oite;  au-dessus,  une  fi- 
gure impossible  à  décrire,  et  qui  semble  l'altération 
de  l'auriga;  derrière,  une  feuille  h  trois  divisions; 
âu-dessous ,  un  astre  à  cinq  rayons  qui  s'attachent 
à  un  globule  central. 

AV.  Diamètre  :  1 2  millimètres. 

746  IV.  Tête  nue  d'Apollon^  tournée  à  droite. 

qb.  Griffon  galopant  à  droite;  à  l'exergue,  séparé 
du  champ,  les  lettres  NVI V  ;  sous  le  griffon ,  une 
tête  de  face  en  symbole  ;  elle  semble  n'être  autre 
chose  que  la  tête  de  face  du  soleil. 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  Sï^ 

AV.  Diamètre  :  lo  millimètres. 

(MionDety  Supplément,  incertaines,  n**  i36.) 

La  fabrique  de  cette  pièce  est  si  belle ,  que  nous  serions 
tenté  de  la  restituer  à  la  Macédoine  sans  la  barbarie  de  la 
légende.  Il  ne  nous  paraît  pas  bien  démontré,  dans  tous  les 
cas,  qu'elle  appartienne  réellement  à  la  Gaule.  Cest  bien 
un  griffon,  et  non  un  Pégase,  qu'il  fout  reconnaître  au  re- 
vers. L'équivoque  n'est  pas  possible. 

747  V.  Tête  d'Apollon  laurée,  tournée  à  droite. 

^.  Griffon  galopant  à  droite;  au-dessous,  un 
astre  à  cinq  rayons  venant  s'attacher  à  un  globule 
central. 

AV.  Diamètre  :  i  a  millimètres. 

(Mionnet,  idern^  n°  137.) 

Même  remarque,  à  propos  de  cette  médaille,  que  pour 
la  précédente. 

748  YI.  Tête  nue  d'Apollon,  barbare,   tournée  à 
droite. 

^^.  Pégase  galopant  à  droite;  sous  lui ,  une  fleur 
rosacée  et  trois  globules  [sic)  •  ;  ;  à  rexergu€ ,  sé- 
paré ^tt  champ  par  un  trait,  quelques  lettres  con- 
fuses et  indéchiffrables. 

AV.  Diamètre:  i5  millimètres. 

(Mionnet,  idem^  n°  i35.) 

On  prétend  que  cette  médaille  se  rencontre  fréquemment 
en  Lorraine.  Faut-il  l'attribuer  à  cette  contrée? 


3l8  CATALOGUE 

749  VII.  Tête  nue  d'Apollon,  tournée  à  droite. 

Ijb.  Cheval  galopant  à  droite  ;  sur  lui  est  grimpé 
un  quadrupède  y  dont  l'espèce  est  difficile  à  déter- 
miner; à  l'exergue,  quelques  lettres,  qui  peut-être 
peuvent  se  lire  OINA  vel  OINO. 

AV.  Diamètre:  10  millimètres. 

(Mionnet,  idem ,  n°  1 33.) 

760  VIII.  Tête  d'Apollon ,  tournée  à  droite. 

])e.  Type  analogue.  Au-dessous  du  cheval,  sym- 
boles confus  ;  peut-être,  un  enfant  accroupi  ?  Grè- 
netis  au  pourtour. 

AV.  Diamètre:  la  millimètres. 

(Mionnet,  idem^  n®  i34.)    ' 

PIECES   IMITÉES    DE  CELLES   d'eMPORIUH. 

75 1  I.  Tête  de  femme  couronnée  de  feuillages,  tour- 
née à  droite;  vis-à-vis  elle,  deux  objets  effacés  : 
sans  doute ,  deux  dauphins.  (Cérès  ou  la  nymphe 
locale  d'Emporium.) 

flr.  Cavalier  galopant  à  droite,  et  armé  d'une 
lance. 

A.  Diamètre  :  18  millimètres. 
(Mionnet,  incertaines  des  Gaules, Supplément, 
n^234.) 

752  II.  Tête  de  femme,  tournée  à  droite;  les  che- 


DES    MONN/LIES    DE    LA.    GAULE.  Sig 

veux  retenus  par  des  liens  à  divers  étages;  les 
oreilles  ornées  de  boucles  à  trois  pendants  ;  le  cou 
chargé  d'un  collier  perlé.  Grènetis  au  pourtour. 
{Idem?) 

])b.  Cheval  tourné  à  droite;  sur  sa  croupe ,  un 
personnage  penché,  et  tenant  une  couronne  à  la 
main.  Grènetis  au  pourtour. 

Si.  Diamètre  :  10  millimètres. 

(Mionnety  idenij  n®  233.) 

753  III.  Tête  de  femme,  les  cheveux  bouclés ,  tour- 
née à  droite.  Grènetis  au  pourtour. 

^.  Cheval  galopant  à  gauche  ;  au-dessus,  figure 
barbare  et  dégénérée  de  la  Victoire  tenant  une  cou* 
ronne;  l'exergue  est  séparé  du  champ  par  un  trait; 
sur  ce  trait  naît  une  fleur  composée  de  trois  pé- 
tales superposés  les  uns  aux  autres,  i  et  2. 

A.  Diamètre  :  10  millimètres. 

(Mionnet,  ideni^  n**  233.) 

764  IV.  Même  type  au  droit  et  au  revers;  de  plus, 
un  treskèle  sur  le  cheval. 

Jt.  Diamètre  :  20  millimètres. 
(Mionnet,  idem  ^  n°  201.) 

Le  travail  de  ces  médailles  est  tout  méridional.  Malgré 
leur  barbarie,  nous  ne  serions  point  du  tout  étonné  qu'elles 
aient  été  frappées  à  Emporium  même.  Quoi  qu'il  en  soit , 
nous  a  vous  cru  devoir  maintenir  leur  classification  à  la  Gaule, 
parce  que,  placées  en  tête  de  celles  qui  vont  suivre,  elles 


3aO  CATALOGUE 

nous  doBoeroot  La  elef  de  leur  dégéuérescence ,  et  nous 
fourniront  le  moyen  de  comprendre  leur  type.  Toutes  les 
fois  que  nous  avons,  dans  le  cours  de  cet  ouvrage,  parlé  du 
fleuron  d'Emporium ,  c'est  celSi  des  n^*  III  et  IV  que  nous 
voulions  désigner. 


^55  V.  Cheval  conduit  par  un  génie  ailé ,  et  trot- 
tant à  gauche;  au-dessous,  une  fleur  forniée  par 
deux  pétales  opposés,  recourbés  et  couronnés  tous 
deux  par  un  demi-cercle  qui  les  joint ^  au  centre 
duquel  se  trouve  un  globule. 

ijt.  Tête  jeune,  iipberbe,  tournée  à  droite;  les 
cheveux  séparés  par  de  grosses  boucles. 

JR.  Diamètre  :  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  idem,  n<>  aSq.) 

756  VI.  Tête  jeune,  imberbe,  tournée  à  droite. 

])b.  Même  type  qu'au  numéro  précédent  ;  sous  le 
cheval,  une  main  ouverte  tendue  en  haut^  Grène- 
tis  au  pourtour. 

JR.  Diamètre  :  i4  millimètres. 

(Mionnet,  ide/rij  n^  ^64.) 

Selon  M.  Mionnet,  le  personnage  du  revers  ne  serait  pas 
un  génie ,  mais  un  cavalier  armé  d'un  bouclier  et  d'un  ja- 
velot. II. est  évident  que  ce  personnage  ue  tient  pas  un  ja- 
velot, mais  la  bride  du  cheval.  Quant  au  bouclier ,  M.  Mjon- 
net  a  peut-être  raison,  et  nous  laissons  la  chose  indécise. 


DES    MONKAIES   DE   LA    GAULE.  3ll 

'jS'j  VII.  Tête  imberbe  y  tournée  à  droite;  les  che- 
veux séparés  en,  de  nombreuses  boucles.  Grènetis 
au  pourtour. 

])b.  Cheval  galopant  à  droite;  un  oiseau  s'attache 
à  ses  crins  ;  à  l'exergue,  séparé  du  champ  par  un 
trait  y  un  symbole  formé  par  un  globule  d'où  par- 
tent deux  traits  (sic)  ■■-  :  peut-être  un  foudre. 
Grènetis  au  pourtour. 

M.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  idem^  n°  188.) 

768  VIII.  Même  tête,  mais  dont  on  ne  voit  que  la 
partie  postérieure  à  cause  du  défaut  du  flau.  Grè- 
netis au  pourtour. 

^.  Gheval  galopant  à  gauche  ;  au-dessus ,  une 
roue  à  quatre  rayons,  dont  le  tour  est  formé  par 
un  grènetis. 

ju  Diamètre  :  la  millimètres. — Flan  globuleux. 

(Mioonet,  idem^   n^  ^^9*) 

759  IX.  Même  type  au  droit. 

]^.  Même  cheval  ;  au-dessous,  une  roue  à  quatre 
rayons  partant  d'un  annelet;  chacun  de  ces  rayons 
est  cantonné  d'un  croissant;  ces  quatre  croissants 
sont  tous  opposés  les  uns  aux  autres. 

M,  Diamètre  :  i^  millimètres. 

(Mionnet,  idem,  n°  270.) 

760  X.  Même  tête ,  tournée  à  gauche. 

21 


3a2  CATALOGUE 

ffi.  Même  cheval  galopant  à  gauche;  au-dessous, 
un  oiseau  également  tourné  à  gauche,  et  au  repos. 
Grènetis  au  pourtour. 

JR.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  1 5  exemplaires 
variés. 

(Mionnet,  idem,  n^  266,  267  et  268.) 

M.  Mionnet  s*est  évidemment  trompé  en  voyant  un  cerf 
sur  une  de  ces  pièces;  c*est  bien  un  cheval  qu*on  a  voulu 
représenter. 

761   XI.  Même  tête  barbare,  tournée  à  droite. 
])b.  Incus. 
A.  Diamètre  :  10  millimètres. 

Il  est  impossible  de  nier  que  la  tête  représentée  sur  les 
j^oê  yjj  ^  ^j  Qç  gQ^(  imitée  de  celle  des  pièces  d*£mporiuro  ; 
de  plus,  que  l'oiseau  ne  semble  avoir  succédé  à  la  Victoire, 
qui,  à  vrai  dire,  en  dégénérant  en  prend  la  forme.  Cela  est  si 
vrai,  que  M.  Mionnet  la  décrivait  comme  une  femme  à  corps 
d'oiseau.  Toutes  ces  pièces  sont  d'une  fabrique  évidemment 
méridionale,  et  doivent  appartenir  à  la  Narbonnaise  et  au 
pays  qui  a  produit  les  monnaies  imitées  de  Rhoda.  Nous  ne 
les  avons  décrites  ici  que  pour  bien  faire  voir  quelle  était 
l'origine  de  leur  type. 

76a  XII.  Tête  de  femme,  tournée  à  droite;  ses  che- 
veux sont  séparés  en  plusieurs  mèches  ;  vis-à-vis  sa 
bouche,  un  fleuron  qui  se  sépare  en  deux  bran- 
ches. Grènetis  au  pourtour. 

^.  Cheval  galopant  à  droite;  au-dessus  de  lui, 
un  oiseau  à  long  cou ,    à  queue  très-épaisse   et 


DES    MONNAIES   DE    LA    GAULE.  3ï23 

tombante  (un  paon  très-probablement);  le  cou  de 
cet  oiseau  est  accosté  de  deux  globules  contenus 
dans  deux  annelets;  derrière  le  cheval,  un  autre 
globule  dans  un  annelet  ;  au-dessous ,  un  trèfle;  la 
bride  du  cheval  est  flottante  et  en  forme  de  S. 

EL.  Diamètre  :  i5  à  i8  millimètres.  —  8  exem- 
plaires. 

(Mionnet,Sup.,  incert.  des  Gaules^^S,  n''  i58,) 

763  XIII.  Même  type  au  droit. 

^.  Même  type;  sous  le  cheval,  un  gros  globule 
dans  un  annelet. 

M,  Diamètre  :   1 5  millimètres. 

764  XIV.  Tête  de  femme  avec  de  grosses  mèches  de 
cheveux  bouclés,  tournée  h  gauche. 

^.  Cheval  galopant  à  droite  ;  sur  sa  croupe,  un 
quadrupède  tirant  la  langue  ;  au-dessous,  un  tris- 
kèle  formé  par  trois  pétales  qui  s^attacheut  à  un 
besant  central,  et  se  replient  les  uns  sur  les  autres. 

A.  Diamètre:  i5  millimètres. 

(Mionnet,  Supplément,  incertaines  des  Gaules, 
n«  238.) 

La  tête  représentée  sur  la  monnaie  décrite  n^  XII  fterait, 
selon  M.  Mionnet ,  cquverte  d'une  peau  de  lion  j  mais  ce 
qu'il  a  pris  pour  une  peau  de  lion  n'est  rien  autre 
chose  que  des  mèches  de  cheveux.  Nous  saisissons  Toc- 
casion  qui  se  présente,  pour  dire  que  les  pièces  décrites 
plus  haut,  à  l'article  des  Incertaines  anépigraphes  du  sud- 

21. 


324  r\TALOGUK 

ouest  de  la  Belgique^  sont  eauèrenient  nues,  et  que  c'est 
une  chevelure  rendue  absolument  de  ménie,  et  non  une  tête 
couverte  des  dépouilles  de  cet  animal  qu'il  faut  y  recon- 
naître; car  ces  pièces,  pour  le  type  du  droit  au  moins,  pré- 
sentent une  grande  analogie  avec  celle  que  nous  décrivons 
en  ce  moment 


■jôS  XV.  Tête  jeune ,  imberbe ,  les  cheveux  frisés , 
tournée  à  gauche.  Grènetis  au  pourtour. 

^.  Cheval  galopant  à  gauche;  au-dessus,  un  oi- 
seau dont  les  pattes  s'attachent  à  sa  crinière;  au- 
dessous,  une  fleur,  composée  de  deux  feuilles  oppo- 
sées Tune  à  l'autre,  du  milieu  desquelles  sort  une 
tige  qui  soutient  une  fleur.  Cette  fleur  est  exprimée 
par  un  grand  cercle,  à  l'intérieur  duquel  se  trouve 
un  petit  globule  ;  vis-à-vis  le  cheval ,  un  annelet. 

AV.  Diamètre  :  18  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules ,  Supplément, 
nM5i.) 

766  XVI.  Tête  jeune,  imberbe,  tournée  à  gauche; 
son  cou  est  orné  d'un  collier  perlé. 

1^.  Cheval  galopant  à  gauche  ;  au-dessus^  un  oi- 
seau ;  au-dessous,  une  roue  à  quati'e  rayons ,  dont 
le  tour  est  foriné  par  un  grènetis  ;  quatre  croissants 
opposés  les  uns  aux  autres. 

AV.  Diamètre:  18  millimètres. 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  3a 5 

767  XVII.  Tète  de  Minerve,  casquée  et  tournée  à 
droite  ;  le  casque  est  orné  d'une  crista. 

ijb.  Cheval  galopant  à  droite;  sur  le  cheval,  un 
sanglier  courant  à  droite  également;  au-dessus, 
une  Victoire  déformée  (son  bras  tenant  une  cou- 
ronne est  figuré  par  un  c/j). 

A.  Diamètre:  1 5  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules ,  Supplément, 
n    195.) 

M.  Mionnet  a  décrit  ainsi  le  revers  de  cette  médaille  : 
c  Serpent  à  tète  humaine  sur  le  dos  d*un  cheval ,  allant  à 
droite.  »  Pour  nous ,  nous  ûe  pouvons  voir  ici  que  le  type 
des  bronzes  d'Ëmporium  confondu  avec  les  types  de  l'ar- 
gent de  la  même  ville,  et  le  prétendu  serpent  ne  sera  rien 
antre  chose  qu'une  représentation  déformée  et  incomprise 
de  la  Victoire. 

768  XVni.  Type  confus  et  indistinct  :  peut-être  une 
tête  casquée? 

ijb.  Cheval  galopant  à  gauche;  au-dessous,  un 
symbole  indistinct;  au-dessus,  sur  la  queue  du  che- 
val, un  annelet  qu'un  trait  courbe  unit  à  un  U, 
dont  les  deux  branches  sont  terminées  par  deux 
annelets. 

M.  Diamètre  :  12  millimètres. 

Le  singulier  symbole  que  nous  remarquons  au-dessus  du 
cheval  ne  nous  semble  rien  autre  chose  que  la  Victoire  dé- 
formée. 


3^6  CATALOGUE 

769  XIX.  Tête  jeune ,  imberbe,  tournée  à  droite,  les 
cheveux  séparés  en  mèclies  épaisses. 

l)t.  Deux  chevaux  placés  les  uns  au-dessus  des 
autres,  et  galopant  à  droite;  au-dessous  d'eux,  un 
fleuron  composé  de  deux  feuilles  opposées  et  re- 
courbées en  bas,  réunies  par  une  autre  en  demi-cer- 
cle qui  les  surmonte  ;  au-dessus^  un  fleuron  analogue 
composé  de  deux  feuilles  dont  l'extrémité  est  rele- 
vée en  haut,  et  réunies  par  un  demi-cercle,  à  l'in- 
térieur duquel  se  trouve  un  globule. 

JR.  Diamètre  :  18  milUmètres. 

(Mionnet,  Supplément,  incertaines  des  Gaules, 
n°  a36.) 

770  XX.  Même  tête,  tournée  à  gauche.  (Type fruste.) 
^.  Deux  chevaux  galopant  à  gauche  ;  au-dessus, 
un  fleuron  composé  d'une  feuille  dont  l'extrémité 
est  recourbée  à  gauche.  Grènetis  au  pourtour. 
m\  Diamètre  :  i5  millimètres. 
(Mionnet,  Supplément,  incertaines  des  Gaules, 
n«  237.) 

Nous  regardons  ces  pièces  comme  ayant  été  frappées 
dans  ie  Midi ,  et  nous  les  avons  placées  à  la  suite  de  celles 
qui  ont  été  imitées  d'Emporium  :  d'abord ,  à  cause  de  la 
tête  qu'on  remarque  au  droit  ;  ensuite ,  à  cause  du  revers , 
où  Ton  trouve  deux  fleurons  analogues  à  ceux  que  nous 
avons  déjà  signalés  sur  des  pièces  frappées ,  soit  par  cette 
ville,  soit  par  les  peuples  qui  ont  imité  ses  monnaies.  La 
présence  des  deux  chevaux  nous  paraît  remarquable.  Déjà, 


DES  MONNAIES    DE    LA    GAULE.  ^'Àj 

sur  les  pièces  d'argent  où  Ton  lit  IIPOMILOS,  on  a  vu  pa- 
raître deux  têtes  au  droit.  Cela  tient  certainement  à  un 
mythe  gaulois.  La  présence  de  deux  chevaux  ne  peut-elle 
pas  tenir  à  une  idée  analogue  ? 

Que  les  têtes  qui  servent  de  types  aux  vingt  pièces  ci-des- 
sns  décrites  soient  des  copies  de  celles  qu'on  remarque  sur 
les  monnaies  d'Ëmporium,  cela  est  de  toute  évidence.  Après 
tout  ce  que  nous  venons  de  dire,  il  serait  superflu  de  cher- 
cher encore  à  le  démontrer.  Pour  le  revers,  on  peut  conce- 
voir quelques  doutes.  Comment,  en  effet,  aller  s'imaginer 
que  la  figure  de  la  Victoire  ait  pu  se  transformer  en  oiseau? 
A   cela  nous  répondrons  une   seule   chose,  c'est  que  si 
M.  Mionnet^  en  décrivant  les  premières  monnaies  compri- 
ses dans  cette  série,  a  cru  que  le  cheval  du  revers  était 
surmonté  par  un  personnage  à  corps  d'oiseau,  on  concevra 
facilement  que  les  monétaires  gaulois,  n'ayant  d'abord  eu 
aucune  idée  de  l'objet  qu'ils  représentaient,  aient  bien  pu 
prendre  pour  un  oiseau  véritable  la  figure  que  l'habile  nu- 
mismatiste  n'avait  pas  reconnue.  L'oiseau  posé  sur  un  che- 
val se  rencontre  quelquefois  sur  les  médailles  antiques;  en 
Macédoine,  on  l'observe  sur  les  tétradrachmes  de  Mendé, 
et  en  Espagne,  ce  type  est  assez  usité  :  on  le  voit  aussi  sur 
les  pièces  illyriennes.  Il  est  hors  de  doute  que  les  anciens 
attachaient  une  signification  à  cette  sorte  de  représentation, 
qu'on  trouve  reproduite  également  dans  les  peintures  des 
vases  grecs  des  époques  les  plus  reculées.  A  Mendé ,  cet 
oiseau  a  nécessairement  quelque  rapport  avec  le  culte  de 
Bacchus;  celui  des  vases  et  des  médailles  d'Espagne  res- 
semble à  l'oiseau  que  nous  avons  désigné  comme  un  paon 
sur  les  pièces  gauloises.  Cependant  là  il  semble  plutôt  ap- 
partenir à  la  classe  des  palmipèdes.  N'est-il  pas  possible 
que  la  figure  de  l'oiseau,  une  fois  admise,  les  monétaires  se 
soient  imaginé  que  le  mythe  qu'ils   représentaient  avait 


3q^  catalogue 

i|uelque  rapport  avee  celui  qui  était  en  vo|$ue  à  cette  épo- 
que, et  qu'inspirés  de  plusieurs  modèles  différents,  ils  aient 
tout  confondu  ?  Ce  que  nous  dirons  dans  le  paragraphe  qui 
va  suivre  montrera  si  nous  avons  eu  tort  ou  raison. 

PIEGES    IMITEES  A   LA    FOIS    DES    STATERES  MACE- 
DONIENS ET  DES  MONNAIES  d'eMPORIUM. 

771   I.  Tête  d'ApoUou  ,  laurée,  et  tournée  à  droite; 
sur  sa  joue  est  placée  une  roue  à  dix  rayons. 

])b.  Cheval  galopant  à  gauche  ;  au-dessous  de  lui, 
une  roue  à  dix  rayons;  au-dessus,  un  personnage 
penché  y  et  tenant  à  la  main  une  couronne. 
S..  Diamètre  :  1  5  millimètres. 


77a  IL  Têie  imberbe  y  tournée  à  droite;  ses  che- 
veux sont  séparés  en  de' grosses  mèclies;  S,  devant 
lui.  Grènetis  au  pourtour. 

qb.  Cheval  trottant  à  gauche;  à  sa  bouche  est 
attachée  une  bride  qui  flotte  en  Tair  ;  au-dessus  de 
\\x\j  une  sorte  de  filet  triangulaire  formé  par  des 
traits  qui  s'entrecroisent;  au-dessus  de  ce  filet,  à 
droite,  un  symbole  qu'on  ne  peut  mieux  comparer 
qu'à  une  grosse  virgule  [sic)  y;  sous  le  cheval,  un 
globule  entouré  dans  un  cercle  de  six  autres  glo- 
bules; l'exergue  est  séparé  du  champ  par  deux 
traits  :  l'un  est  horizontal,  l'autre  en  zigzag  {sic)^^- 

AV.  Diamètre  :  la  millimètres.! 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  SaQ 

773  III.  Tête  ayaut  le  même  caractère,  et  tournée 
également  à  droite  ;  un  vêtement  semble  jeté  sur 
ses  épaules;  derrière  elle,  un  globule  dans  un  an- 
nelet;  autre  signe  semblable,  et,  de  plus,  un  S 
devant  sa  bouche. 

^.  Même  type;  seulement,  entre  chaque  maille 

du  filet,  se  trouve  un  globule;  l'exergue  n'est  pas 

apparent,  et  le  globule  qui  est  sous  le  cheval  n'est 

■  enfermé  que  par  cinq  autres  globules.  Cette  pièce 

est  cisaillée  au  revers. 

AV.  Diamètre:  18  millimètres. 

774  IV.  Même  type  que  ci-dessus;  seulement,  une 
mèche  de  cheveux  retombe  devant  la  tête;  entre 
cette  mèche  et  les  autres ,  on  remarque  un  gros 
globule  accompagné  de  deux  plus  petits;  vis-à-vis 
la  bouche,  S  et  globule  dans  un  annelet. 

i)e.  Même  type.  Globules  entre  les  mailles  du 
filet;  au-dessus  du  cheval,  dont  la  bride  est  flot- 
tante ,  et  qui  est  toujours  tourné  à  gauche  cum 
veretro  erecto,  un  annelet;  un  globule  dans  un 
annelet  devant  son  poitrail;  deux  autres  objets  sem- 
blables derrière  sa  queue  ;  sous  lui,  un  cercle  com- 
posé de  cinq  globules;  sous  ses  pieds,  une  ligne 
ondulée  ;  enfin ,  dans  le  champ,  quelques  autres 
symboles  indistincts.  Pièce  cisaillée. 

AV.  Diamètre  :  2 5  millimètres. 


33o  CATALOGUE 

7^5  V.  Même  tête ,  sans  symboles  accessoires. 

l|b.  Cheval  galopant  à  gauche,  la  bride  flottante; 
vis-à-vis  lui ,  une  ligne  ondulée  qui  semble  s'atta- 
cher à  l'un  de  ses  pieds  ;  les  mailles  du  filet  sout 
garnies  de  petits  points  oblongs  ;  sous  lui,  se  trouve 
un  cercle  dont  le  pourtour  est  forme  par  six  glo- 
bules. Un  grènetis  enveloppe  le  tout.  Cette  pièce 
est  cisaillée*. 

AV.  Diamètre  :  a8  millimètres. 

Tous  ces  statères  sont  entrés  au  Cabinet  depuis  peu  de 
temps.  On  en  a  découvert  nn  assez  grand  nombre  de  sem- 
blables dans  la  Marne  et  dans  la  Seine.  Faut-il  pour  cette 
raison  les  regarder  comme  ayant  été  frappés  par  les  Parisii? 
M.  de  la  Saussaye  a  déjà  observé  sur  des  pièces  de  bronze 
trouvées  à  Soing  et  à  Gièvre  en  Sologne,  des  entailles  sem- 
blables à  celles  que  nous  venons  de  signaler.  II  a  pensé  que, 
par  ce  signe,  on  voulait  indiquer  que  la  circulation  de  ces 
pièces  devait  être  dorénavant  interdite.  En  effet,  une  pra- 
tique analogue  avait  lieu  au  moyen  âge,  lorsqu'une  monnaie 
était  prohibée  ;  cette  monnaie,  lorsqu'on  la  saisissait  entre 
les  mains  de  celui  qui  contrevenait  à  l'ordonnance,  était 
percée  et  cisaillée.  Quelque  ingénieuse  que  soit  cette  opi- 
nion, peut-être  est-elle  aujourd'hui  capable  d'être  revisée. 
Lorsque  les  bronzes  de  Soing  ou  de  Gièvre  étaient  seuls 
connus,  on  pouvait  bien  croire  que  leur  métal ,  de  nullç 
valeur  intrinsèque,  était  par  cette  marque  seule  déclaré  in- 
capable  d'être  accepté  en  payement.  Mais ,  si  l'on  avait 
voulu  démonétiser  nos  pièces  d'or,  n'aurait-on  pas  songé 
plutôt  à  les  fondre  qu'à  les  marquer  de  ce  signe?  Pour  nous, 
nous  serions  plutôt  tenté  de  croire  que  cette  entaille  a  été 
ici,  comme  dans  l'autre  cas,  pratiquée  par  les  Gaulois,  qui 


DES    MONNAIES   DE   LA  GAULE.  33 1 

voulaient  s'assurer  de  la  valeur  réelle  du  métal.  Il  devait  y 
avoir  en  effet  chez  eux  assez  de  pièces  fourrées  en  circu- 
lation, pour  qu'une  semblable  précaution  ne  fût  point  inu- 
tile. Malgré  son  peu  de  prix,  le  bronze  est  susceptible  éga- 
lement de  falsification. 

C'est  plutôt  la  tête  de  la  nymphe  d'Emporium  que  celle 
d'Apollon  que  nous  croyons  voir  au  droit  de  cette  pièce. 


776  VI.  Buste  imberbe  et  lauré,  tourné  à. gauche; 
ses  cheveux  sont  énormes,  et  tiennent  à  eux  seuls 
presque  tout  le  champ  ;  un  peplus  est  jeté  sur  ses 
épaules. 

ijb.  Cheval  galopant  à  gauche  ;  au-dessous  de  lui, 
un  globule  dans  un  cercle  composé  de  six  autres 
globules  plus  petits  ;  au-dessous  de  sa  tête,  un  glo- 
bule dans  un  annelet;  dans  la  partie  supérieure  du 
champ  y  de  nombreux  globules  et  d'autres  signes 
difficiles  à  déterminer. 

AV.  Diamètre  :  22  millimètres. 

Le  buste  du  droit  nous  semble  vouloir  représenter  Apol- 
lon, et,  au  revers,  nous  croyons  distinguer  un  cheval  conduit 
par  un  auriga.  Ce  revers,  du  reste, est  si  mal  traité  qu'H  faut 
véritablement  s'aider  un  peu  par  la  pensée  pour  parvenir 
•  à  ce  résultat. 


777  Vil.  Tête  imberbe,  tournée  à  droite;  ses  favoris 
sont  marqués;  elle  a  un  œil  de  face,  et  une  mèche 


33-a  CATALOGUF. 

de   cheveux    retombe    sur    le   front.    (Apollon.) 

H.  Cheval  ailé  à  tête  humaine  conduisant  un 
char  monté  par  un  auriga ,  qui  j  d'une  main,  s'at- 
tache à  sa  crinière  ;  de  l'autre ,  tient  un  stimulus  y 
duquel  pend  un  objet  carré  en  forme  de  tableau^ 
qui  vient  retomber  vis-à-vis  la  tête  du  cheval.  Ce 
cheval  galope  à  droite,  et  foule  aux  pieds  un  guer- 
rier prosterné  également  à  droite ,  et  tenant  une 
lance  entre  chaque  main. 

AV.  Diamètre  :  ao  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  n^  ii5.) 

778  VIII.  Même  type  au  droit;  seulement,  la  mèche 
de  cheveux  qui  retombait  devant  la  tête  s'est  trans- 
formée en  un  S. 

ije.  Même  type. 

AV.  Diamètre  :  20  millimètres. — 2  exemplaires. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  n^  j  i6et  1 17.) 

779  IX.  Même  type  au  droit  çt  au  revers. 

AV.  Diamètre  :  1 2  millimètres. — 2  exemplaires. 

780  X.  Tête  d'Apollon,  laurée,  tournée  à  droite. 

^.  Même  type;  seulement,  le  cheval  à  tête  hu- 
maine n'est  pas  ailé;  sous  cet  animal,  un  homme 
renversé;  sa  tête  est  nue;  d'une  main,  il  tient  une 
lance  et  un  bouclier ,  et  de  l'autre,  un  objet  qui 
semble  être  un  casque. 


DES    MONJiAlKS    l)E    LA    GAULE.  .     333 

iH.  Diamètre  :  ^^3  inillitnètrès.  —  2  exemplaires 


variés. 


(Mionnet,  incertaines  des  Gaules^  n**"  1-90  et 
^91-) 

781  XL  Tête  d'Apollon,  laurée,  tournée  à  droite. 

^.  Même  type  ;  seulement,  le  cheval  est  tourné 
à  gauche,  et  il  foule  aux  pieds  une  figure  ailée 
prosternée  la  face  contre  terre. 

M.  Diamètre  :  20  millimètres, 

782  XII.  Tête  jeune,  imberbe,  les  cheveux  séparés 
en  longues  mèches,  tournée  à  droite;  vis-à-vis, des 
symboles  peu  distincts. 

^.  Cheval  à  tête  humaine  galopant  à  diroîte;  il 
est  conduit  par  un  auriga  q^ui  semble  monté  sur  un 
char,  tient ,  d'une  main,  sa  crinière,  et  de  l'autre, 
l'excite;  sous  le  cheval,  un  personnage  à  mi-corps, 
les  bras  étendus,  et  tourné  à  droite,  saisissant  ses 
pieds. 

EL.  Diamètre  :  22  millimètres. — 2  exemplaires. 
(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  Supplément, 
nO  196.) 

783  XIII.  Tête  d'Apollon,  tournée  à  droite,  et  exé- 
cutée d'une  manière  barbare. 

ijb.  Cheval  à  tête  humaine  conduit  par  un  auriga 


334    .  CATALOGUE 

monté  dans  un  char,  galopant  à  droite;  au-dessous 
de  iui^  une  lyre. 

EL.  Diamètre:  la  millimètres.  Pièce  scyphate. 

784  XIV.  Tête  d'Apollon,  tournée  à  droite. 

ijb.  Cheval  galopant  à  gauche;  il  semble  être  con- 
duit par  un  auriga;  au-dessous  de  lui,  une  lyre 
dont  les  cordes  sont  tournées  à  droite ,  et  deux 
symboles  en  forme  de  c/^. 

A.  Diamètre  :  20  millimètres.  —  3  exemplaires. 

(Mionnety  Supplément,  incertaines  des  Gaules, 
n^  366.) 

785  XV.  Tête  d'Apollon  barbare,  tournée  à  droite; 
ses  cheveux  sont  séparés  en  trois  grosses  boucles; 
son  œil  est  de  face. 

1^.  Cheval  à  tête  humaine  galopant  à  droite;  au- 
dessus,  les  traces  informes  de  l'auriga;  au-dessous, 
une  lyre,  dont  les  cordes  sont  tournées  à  gauche. 

POT.  Diamètre  :  22  millimètres. 

(Mionnet,  idem^  n**  364.) 

786  XVI.  Même  type  au  droit  et  au  revers;  seule- 
ment ,  la  lyre  est  placée  verticalement  sous  le  che- 
val. 

Sa,  Diamètre  :  20  millimètres. 

787  XVII.  Même  type  au  droit. 

ijb.  Même  type  au  revers;  sous  le  cheval,  une 


DES    MONNAIES    DE  LA    GAULE.  335 

roue  à  huit  rayons  ^  dont  le  tour  est  formé  par  un 
grènetSs. 

POT.  Diamètre  :  aa  millimètres. 

788  XVIII.   Même  type  au  droit;  devant  la  tête, 
quelques  symboles  peu  distincts. 

ijb.  Même  type  au  revers;  sous  le  cheval,  un 
sanglier  tourné  à  droite. 

POT.  Diamètre  :  2a  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  Supplément, 
n^  367.) 

789  XIX.  Même  type  au  droit. 

^.  Même  type  au  revers;  Tauriga  semble  avoir 
une  tête  d'oiseau  ;  quatre  points  (sic)  .:• ,  devant  la 
tête  du  cheval  ;  sous  lui ,  un  sanglier  tourné  à 
droite. 

POT.  Diamètre  :  22  millimètres. 

(Mionnet,  idem,  n^  368.) 

790  XX.  Même  type  au  droit.  Une  sorte  de  fleuron 
semble  sortir  de  la  bouche  du  personnage. 

^,  Même  type.  L'auriga  est  déformé  d'une  ma- 
nière étrange ,  et  qu'il  est  impossible  de  décrire. 
Vis-à-vis  le  cheval  à  tête  humaine,  quelques  sym- 
boles en  forme  de  réseau;  sous  lui,  un  sanglier 
sur  une  enseigne. 

POT.  Diamètre  :  24  millimètres. 

(Mionnet,  idem,  u?  içf5.) 


336  CATALOGUE 

791  XXI.  Tête  analogue. 

l)b.  Même  type  à  peu  près  que  ci*dessus  ;  ia  roue 
du  char  est  apparente ,  ainsi  que  la  tête  de  l'auriga; 
sous  le  cheval  à  tête  humaine,  un  hippocampe, 
tourné  à  droite. 

POT.  Diamètre  :  aa  millimètres. 

(Mionnet,  idem^  n®  36^.1 

792  XXII.  Idem.  Devant  le  cheval  à  tête  humaine, 
un  objet  indistinct:  peut-être  une  tête  d'homme^ 
tournée  à  droite. 

POT.  Diamètre:  24  millimètres. 
(Mionnet,  idem^  n**  36 r.) 

793^ XXIII.  Trois  autres  pièces  trop  barbares ,  et 
dont  le  type  est  trop  indistinct  pour  mériter  d'être 
décrites. 

794  XXIY.  Tête  semblable  aux  autres,  tournée  à 
droite. 

l)t.  Cavalier  galopant  à  gauche;  dans  le  champ, 
plusieurs  symboles  effacés. 
Sa.  Diamètre  :  20  millimètres. 
(Mionnet,  idem^  n®  373.) 

795  XXV.  Tête  imberbe,  tournée  à  droite;  une  mè- 
che de  cheveux  se  détache  de  la  tête ,  et  retombe 
sur  le  front;  de  cette  tête  partent  quatre  rinceaux 
formés  par  des  grènetis  :,  deux  de  la  nuque ,  deux 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  337 

du  front  ;  chaque  rinceau  se  recourbe  à  son  extré- 
mité, et  se  termine  par  une  petite  tête  de  profil  ; 
sous  le  type  principal ,  un  fleuron  composé  de  deux 
feuilles  opposées ^  se  relevant  à  leur  extrémité,  et 
d'une  tige  principale  terminée  par  un  trait  hori- 
zontal qu  ornent  de  petits  traits  et  des  globules  en 
forme  de  feuillages  et  de  fruits. 

^.  Auriga  sur  un  char,  conduisant  un  cheval  à 
tête  humaine ,  et  tourné  à  droite.  Ce  cheval  foule, 
aux  pieds  un  personnage  ailé,  la  figure  prosternée. 

AV.  Diamètre:  22  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  Supplément, 
n**  III.) 

Dans  les  objets  décrits  au  droit  comme  des  rinceaux , 
M.  Mioonet  voit  des  serpents  à  tête  humaine.  Nous  ne  par- 
tageons pas  du  tout  son  avis.  Ces  objets  nous  semblent, 
soit  des  branches  d*arbre,  soit  des  liens,  soit  des  chaînes, 
auxquels  sont  attachées  des  têtes  humaines. 

796  XXVI.  Même  tête  au  milieu  du  champ;  au-des- 
sus ,  un  hippocampe  ;  de  la  bouche  et  de  la  nuque 
de  cet  animal  sortent  des  rinceaux  signalés  sur  la 
médaille  n^  XXY,  et  au  bout  desquels  sont  atta- 
chées quatre  têtes  ;  sous  le  cou  de  l'effigie  princi- 
pale, un  symbole  difficile  à  décrire. 

^.  Même  type  que  ci-dessus;  du  stimulus  de 
Tauriga,  qui  est  une  branche  chargée  de  trois  ra- 
meaux et  de  trois  baies,  pend  un   objet  à  forme 

22 


338  CATÂU>GUE 

quadrilatéraLe,  semblable  à  celui  qui  a  été  désigné 
plus  haut  sur  plusieurs  pièces  de  la  même  classe. 

AV.  Diamèti*e  :  'à'à  millimètres, 
(Mionnet,  idem^  n*  i  la.) 

797  XXVII.  Même  type  au  centre;  les  rinceaux, 
terminés  par  des  têtes  humaines ,  sortent  de  la  nu- 
que et  du  front  de  Teffigie  principale;  sous  son 
cou ,  un  oiseau  tourné  à  gauche. 

1^.  Même  type  général  ;  Tauriga  tient  une  cou» 
ronne. 

AV.  Diamètre  :  a  2  millimètres. 
(Mionnet,  idem^  n*  ii3.) 

798  XXVIII.  Même  type  qu'au  numéro  précédent. 
Sous  le  cou  de  la  tête  principale,  un  fleuron  à 
trois  pétales. 

%•  Même  type.  Sous  le  cheval  à  tête  humaine, 
une  fleur  rosacée  composée  de  six  pétales  qui  s'at- 
tachent à  un  globule  central.  Cette  fleur  est  en- 
tourée par  un  cercle  en  grènetis. 

AV.  Diamètre  :  1 2  millimètres. 
(Mionnet,  idem^  n^  'i40 

799  XXIX.  Tête  imberbe ,  tournée  à  droite  j  de  sa 
nuque  et  du  sommet  de  sa  tête  sortent  quatre  rin- 
ceaux formés  par  des  grènetis. 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  i'i^ 

l)b«  Cheval  à  tête  humaine  galopant  à  droite;  vis- 
à-vis ,  un  symbole  en  forme  d*un  pétale  de  rose, 
dont  le  centre  serait  évidé;  au-dessus,  un  person- 
nage le  couronnant;  au-dessous,  une  main. 

EL.  Diamètre  :  aa  millimètres. 

(Mionnety  idem  y  n^  ï46«) 

800  XXX.  Même  type  plus  barbare,  au  droit  et  au 
revers.  La  couronne  que  tient  la  figure  du  revei*s 
est  formée  par  un  grènetis. 

EL.  Diamètre  :  2a  millimètres. 
(Mionnei^  idem  y  n~  147  et  i48.) 

801  XXXI.  Tête  tournée  à  droite;  ses  cheveux  sont 
séparés  en  deux  énormes  mèches  ;  de  la  nuque  et 
du  sommet  de  la  tête  s'échappent  les  rinceaux  à 
l'extrémité  desquels  ou  trouve  d'autres  petites  tê- 
tes; entre  les  deux  mèches,  un  globule,  et  au- 
dessus  un  sanglier. 

ijb.  Cheval ,  dont  le  front  est  très-pwéminent^ 
galopant  à  droite;  sur  sa  croupe  est  assis  un  per- 
sonnage tenant  à  la  main  un  rameau  ;  au  rameau 
se  rattache  un  objet  circulaire  qui  vient  retomber 
devant  la  tête  du  cheval;  sous  ce  cheval,  un  san- 
glier sur  une  enseigne,  tourné  à  droite. 

EL.  Diamètre  :  la  millimètres. 

(Mionnet, /V/<p/;2,  n**   149-) 


22. 


3/|0  CATALOGUK 

802  XXXII.  Même  type  au  droit,  mais»  plus  barbare. 
^l.  Âuriga  conduisant  un  cheval  à  tête  humaine; 

vis-à-vis  lui ,  des  globules  (sic)  :  :  :  ;  au-dessous,  un 
sanglier  tourné  à  droite. 

EL.  Diamètre  :  aa  millimètres. 

(Mionnet,  /V/p/n,  n"  i48.) 

803  XXXIIL  Même  type,  mais  style  différent. 
EL.  Diamètre:  n'a  millimètres. —  a  exemplaires 

variés. 

(Mionnet,  idem^  n^  147  ^t  19a.) 

804  XXXIV.  Tête  imberbe,  tournée  à  gauche;  son 
œil  est  de  face;  ses  cheveux  se  séparent  en  deux 
énorines  boucles,  lesquelles  se  divisent  chacune  en 
trois  autres  plus  petites  ;  du  sommet  de  sa  tête  et 
de  sa  nuque  sortent  les  rinceaux  ci-dessus  désignés; 
vis-à-vis  sa  bouche,  le  signe  X. 

%.  Cheval  à  tête  humaine,  galopant  à  gauche; 
au-dessus  de  lui ,  un  oiseau  volant,  et  semblant  s'a- 
battre sur  sa  croupe;  aurdessous,  un  animal  peu 
distinct,  peut-être  un  cheval,  tourné  à  droite;  sur 
la  tête  du  cheval  à  tête  humaine,  un  objet,  dont  le 
contour  est  formé  par  un  grènetis,  et  qui  a  la  forme 
d'une  hache,  dont  le  tranchant  serait  tourné  à 
droite.  • 

EL.  Diamètre  :  at2  millimètres. 

Cette  pièce,  donnée  au  Cabinet  par  M.  Hersant  de  la  Vil- 


DF.S    MONNAIES    UK    LA    GAULH.  34  I 

leinarcjuc,  a  été  trouvée  en  Bretagne.  Ou  en  rencontre 
beaucoup  d'anatogues  dans  cette  partie  de  la  France,  et  Ton 
a  cru ,  à  canse  de  cela ,  devoir  classer  ces  pièces  à  cette  pro- 
.  vince.  Peut-être,  jusqu'à  preuve  du  contraire,  cette  conjec- 
ture doit -die  être  admise. 

8o5  XXXV.  Tête  imberbe  y  les  cheveux  séparés  en 
grosses  mèches,  d'où  partent  de  la  nuque  et  du 
sommet  de  la  tête  les  cordons  de  perles  ci-dessus 
désignés;  deux  globules  devant  la  bouche  (j/'c): 

^.  Cheval  galopant  à  droite  ;  au-dessus  de  lui , 
un  oiseau;  au-dessous,  sur  un  objet  triangulaire, 
un  personnage  de  face  semblant  prendre  les  jambes 
du  cheval. 

JE.  Diamètre  :  a4  millimètres. 

(Mionûet,  idenij  n**  374.) 

Cette  division  porte  pour  rubrique  :  Pièces  imitées  à  la 
fois  des  statères  macédoniens  et  des  monnaies  d^Emporium. 
Il  faut  justiGer  notre  titre.  Les  statères  dont  nous  voulons 
parler,  on  le  sait  du  reste,  sont  ceux  de  Philippe,  père 
d'Alexandre  le  Grand  ;  ils  portent  pour  type,  d'un  côté,  une 
tête  d'Apollon  laurée  et  tournée  à  droite  ;  de  l'autre,  un 
bige  conduit  par  un  auriga,  divers  symboles,  et  le  nom  du 
roi,  OIAinnOT.  Les  médailles  d'Emporium  ne  sont  point, 
comme  les  statères,  des  pièces  d'or;  ce  sont  des  drachmes  et 
des  didrachmes  d'argent  :  d'un  côté,  parsut  Cérès  ou  une 
nymphe  couronnée  de  feuillages  ou  d'épis;  de  l'autre,  tsoit 
un  Pégase,  soit  un  cheval  couronné  par  une  Victoire.  Pour 
légende,  on  Ht  tantôt  au  droit,  tantôt  au  revers,  EM- 
ROPITÛN,  ENnOPITÛN  vel  ËMROPITO.  La  tête  du 
droit  est  ordinairement  accompagnée  de  quatre  dauphins  , 


i^'2  CVfALOGlJii 

et  la  tète  du  Pégase  formée  par  un  petit  personnage ,  tou- 
chant de  sa  maio  un  de  ses  pieds,  et  posé  de  manière  à  fi- 
gurer une  tète  de  cheval.  Enfin,  sur  une  monnaie  d'argent 
anépigraphe,  qui  appartient ,  soit  à  Emponum ,  soit  à  la 
Gaule  méridionale,  on  voit  un  centaure  tourtté  à  droite  et 
armé  d*une  épée. 

Déjà  nous  avons  décrit  les  monnaies  gauloises  inritées , 
soit  des  Philippes,  soit  des  drachmes  d*£mporium.  Venons  si 
notre  troisième  classification  peut  être  admise. 

Pour  garant  de  cette  vérité,  nous  citerons  d'abord  un  sa 
vant  illustre,  M.  le  duc  de  Luynes,  qui  déclare.  Revue  numis- 
matiqttefBmÊée  iSfo,  dans  un  article  intitulé  Médaiiles  d'Em- 
porium^  que  ce  genre  de  monnaie,  ainsi  que  celles  de  Rkoda, 
a  été  fréqnemment  imité  par  les  Gaulois.  Avec  un  tel  guide, 
nous  sommes  certain  de  ne  pas  nous  égarer.  Cherchons  donc 
ce  que  c'est  que  cette  imitation ,  et  de  quel  genre  elle  peut 
être.  Le  n*  I  nous  montre,  au  droit,  une  tête  d'Apollon  bien 
caractérisée.  Cette  tête  peut  encore  être  indubitablement 
reconnue  sur  les  n"""  VU  à  XI  et  XXV  à  XXVllI.  En  exa- 
minant les  autres,  au  contraire,  on  doute  si  l'on  doit  recon- 
naître une  imitation  de  l'Apollon  des  statères^  ou  une  copie 
de  la  Gérés  d'Emporium.  La  tête  du  droit  des  pièces  d'Empo- 
rium  était  cantonnée  de  quatre  dauphins  depuis  le  n^  XXV 
jusqu'au  n°  XXXV,  on  trouve  que  la  tête  du  droit  des  piè- 
ces gauloises  est  accompagnée  de  quatre  lignes  de  grèuetîs 
affectant  la  forme  courbe  des  dauphins,  lignes  que  M.  Mion- 
net  a  prises  pour  des  serpents. 

De  ces  faits  ne  résulte-t-il  pas,  i^  que  les  artistes  gaulois 
ont  confondu  l'effigie  d'Apollon  et  celle  de  Gérés;  7?  que 
c^  lignes  composées  de  globules ,  occupant  la  plaœ  des 
dauphins  d'Eroporium,  en  sont  des  dégéùérescences  alté- 
rées et  incomprise;»,  on  bien  appliquées  aux  mythes  adoptés 
c^laqs  les  Gaules  ? 


DES    MONiVAIES    DE    LA    GàllLK.  'i/\'S 

Les  revers  sont  tout  aussi  significatifs.  L*auriga  des  st.!- 
tères  conduit  un  char;  presque  sur  tous  les  numéros ,  les 
rebords  du  char  sont  évidents.  Sur  les  n^  VII,  VIII  et  IX , 
là  roue  se  distingue  Bettement;  donc,  c'est  un  char  que  sur 
ces  pièces  le  monétaire  a  voulu  figurer.  Sur  les  mêmes  nu- 
méros VII  ,  Vm  et  IX ,  le  cheval  androcéphale  est  ailé  ; 
donc,  il  a  voulu  repi'ésenter  un  cheval  ailé  du  même  genre 
que  Pégase. 

NoQ)is  avons  dit  que  sur  les  pièces  d'£raporiiim  la  tète  du 
chevai  était  formée  par  un  personnage.  Sur  le  n"  XXXI , 
où  l'aurîga  conduit  un  cheval  seul,  nous  avons  (constaté  que 
le  front  de  ce  cheval  était  très- proéminent ,  et  la  proémi- 
nence existe  justement  à  l'endroit  oùy  sur  les  drachmes 
d'Emporium ,  on  trouve  la  tête  du  personnage. 

L'auriga  est  armé  d*un  stimulus  sur  les  statères  macé- 
doniens; ce  stimulus  se  trouve  généralement  partout  ici,  à 
moins  que  l'anriga  ne  soit  remplacé  par  un  personnage  te- 
nant une  couronne;  donc,  Tauriga  et  la  Victoire  ont  été 
oonfcmdus. 

Nous  arrivons  au  type  le  plus  important ,  au  type  du 
cheval  androcéphale.  Les  statères  macédoniens  représen- 
tent un  bige,etnon  un  char  conduit  par  un  seul  cheval.  Les 
personnes  qui  ont  vu  ici  la  représentation  d'un  mythe  gau- 
lois, et  qui  ont  regardé  nos  médailles  comme  imitées  seule- 
meht  des  statères,  en  ont  conclu  que  ce  cheval  à  tête  hu- 
maine était  une  divinité.  D'après  tout  ce  qui  précède,  ne 
somines-nons  pas  amenés  tout  naturellement  à  y  voir,  au 
contraire ,  soit  une  imitation  du  centaure  d'Emporium  , 
soit  une  exagération  et  une  transformation  de  la  figure  du 
personnage  destiné  à  former  la  tête  du  Pégase? 

Si  Ton  bous  objecte  qu'une  iinitation  ainsi  comprise  est 
ibrt  singulière,  nous  répondrons  que,  parmi  les  pièces  frdp- 
pées  dans  FEurope  orientale,  on  en  voit  d'analogues. 'Ainsi, 


344  CATALOGUI* 

au  revers  de  la  tète  d'Apollon  de  face ,  imitée  des  pièces 
d'Amphipolis  ou  de  Larissa  ,  on  trouve  le  type  des  tétra- 
drachmes  de  Philippe. ^Pourquoi,  dans  les  Gaules,  ne  pour- 
rait-on pas  avoir  procédé  de  la  même  manière  que  sur  les 
bords  du  Danube? 

Sur  les  n^''  XXXIY  et  XXX Y,  nous  voyons  le  personnage 
remplacé  par  un  oiseau*  On  se  rappelle  que  nous  avons  re- 
gardé comme  imitées  d'Emporium  un  certain  nombre  de 
pièces  où  un  oiseau  se  rencontre  au  même  endroit.  A  ce 
propos,  nous  avons  dit  qu'il  y  tenait  la  place  de  la  Victoire, 
et  nous  avons  cherché  à  expliquer  comment  cela  avait  pu 
se  faire.  Si  Ton  a  conçu  quelques  doutes  sur  la  réalité  de 
l'explication  proposée  alors,  l'examen  des  pièces  décrites 
dans  cette  classe  les  lèvera  tous,  nous  nVn  doutons  pas. 

Outre  les  types  principaux  dont  nous  venons  de  nous 
occuper,  chacune  de  ces  pièces  en  porte  d'accessoires;  tan- 
tôt c'est  une  roue,  tantôt  un  sanglier,  tantôt  un  hippocampe, 
un  guerrier  ou  un  génie  ailé  renversé  à  tet^re,  tantôt  un 
personnage  vu  à  mi- corps,  et  saisissant  les  pieds  du  che- 
val ;  et  certainement  ces  petites  figures  ont  un  sens,  mais  il 
nous  échappe.  Peut -être,  après  une  longue  observation , 
pourrait-on  parvenir,  à  l'aide  de  ces  figures  accessoires,  à 
distribuer  par  province  toutes  ces  monnaies  ;  il  ne  s'agirait 
que  de  bien  constater  leur  provenance ,  et,  à  défaut  d'un 
classement  définitif,  on  aurait  au  moins  quelque  chose  d'ap- 
proximatif. C^tte  idée,  vulgarisée  par  les  directeurs  de  la 
Revue  numismatique,  a  été  essayée  par  M.  Drouet  (du  Mans). 
M.  Cartier  a  rendu  compte  de  son  travail  dans  le  tome  VI 
(année  <â4i)  de  la  Revue,  p.  67  et  suiv.  Selon  M.  Drouet, 
le  Pégase  androcéphale ,  foulant  aux  pieds  un  génie  ou  un 
guerrier,  n'aurait  été  usité  que  dans  le  Maine.  La  main 
placée  sous  cet  animal  ne  paraîtrait  qu  en  Poitou,  et  il  fau^ 
drait  donner  à  la-Normandie  les  monnaies  de  cette  classe 


DES    MOITNAIES    1>K    LA    GAULK.  ^4*^ 

OÙ  l'on  Voit  un  sanglier.  Ces  observations  peuvent  avoii- 
leur  mérite;  elles  peuvent  être  fort  justes;  mais  nous  n'o- 
sons en  prendre  la  responsabilité ,  et  nous  la  laissons  à 
M.  Drouet.  Nous  dirons  seulement  qu'à  notre  connaissance 
on  a  trouvé  en  Beau  ce  des  médailles  à  ces  différents  types  : 
la  Beauce  peut  donc  les  revendiquer  également. 


806  I.  Tête  imberbe,  tournée  à  droite,  les  cheveux 
sépareH  en  deux  grosses  boucles  ;  son  cou  est 
orné  d^un  collier  perlé  ;  ses  deux  seins  sont  mar^ 
qués;  vis-à'-vis  la  figure  de  ce  personnage, 
deux  S,  entre  lesquels  est  un  annelet;  vis-à-vis  son 
front,  un  U  ;  derrière  lui ,  deux  croissants  formés 
par  des  grènetis ,  et  accompagnés  chacun  de  deux 
besants  dans  deux  annelets  ;  puis  enfin  un  petit  S. 
Grènetis  au  pourtour. 

flb.  NEIOVIOOAIIAAOC.  Cavalier,  armé  d'une 
lance  galopant  à  droite;  au-dessus  de  lui,  trois 
globules  dans  trois  annelets  ;  au-dessous,  une  roue 
à  six  rayons,  et  un  globule  contenu  par  six  autres 
globules  en  cercle.  Grènetis  au  pourtour. 

Ji.  Diamètre  :  aa  millimètres. 

(Mionnet^  chefs  gaulois^  n^  61  ,  Supplément.) 

Nous  avons  cru  devoir  placer  cette  pièce  à  la  suite  des 
précédentes ,  parce  que  les  symboles  accessoires  qui  accom- 
pagnent la  tête  offrent  quelque  analogie  avec  ceux  qu'on 
remarque  sur  les  pièces  décrites  ci-dessus.  Que  signifie  la 
légende  du  revers  ?  Nous  Tignorons. 


346  CATALOGUK 

807  I.  TrN€L/r.  Tête  imberbe,  tournée  à  gaache; 
vis-à-vis,  un  annelet;  un  autre  annelet,  dansTin- 
térieur  duquel  se  trouve  un  carré,  et  enfin  deux 
autres  annelets,  l'un  dans  l'autre.  Grènetis  au 
pourtour. 

qb.  Cheval  à  tête  humaine  galopant  à  droite;  sur 
son  dos  est  perché  un  oiseau  qui  becqueté  sa  cri- 
uière;  vis-à-vis  Son  poitrail,  un  globule  dans  Un 
cercle  formé  par  six  autres  anaeléts;  derrière  sa 
queue,  un  annelet;  sous  lui,  un  globule  dans  un 
annelet;  au-dessous,  un  croissant  renversée 

i£.  Diamètre  :  f  7  millimètres. 

Le  cheval  androcéphale  du  revers  rattache  cette  rtiédaitle 
aux  précédentes.  Nous  ignorons  ce  que  signifie  la  légende. 


808  I.  Types  confus  et  compliqués  presque  impossi- 
bles à  décrire. 

i)b.  Cheval  galopant  à  droite  ;  ao-desisus ,  un  oi- 
seau volant  dav»  le  même  sens  ;  entre  l'oiseau  et  le 
cheval,  un  globule  dans  un  annelet;  au-dessous  du 
cheval,  un  sanglier  tourné  à  droite;  derrière  lui, 
un  petit  annelet. 

£.  Diamètre  :  16  millimètres. 

809  II.  Type  analogue  au  droit. 

ijb.  Cheval  informe,  tourné  à  droite;  au-dessus, 


DES    MONNAIES    DE    LA    GAULE.  347 

utt  ruban  ou  uo  serpent  ;  aindessous^  une  roue  à 
huit  rayons  ;  vis-à-'vis,  un  objet  indétermifié. 
£.  Diamètre  :  i6  millîmëtres.*  ^ 


810  h  Tête  nue  et  barbue,  tournée  à  droite  ;  vis-à* 
vis  elle,  une  palme ,  et  un  gros  globule  ou  un  dis- 
que dans  un  grand  cercle. 

ijt.  Gheral  galopant  à  droite;  sur  sa  croupe,  un 
personnage  ou  un  objet  difficile  à  déterminer;  sous 
lui,  un  sanglier  tourné  à  droite;  vis^-vis,  plusieurs 
symboles  indistincts. 

M,  Diamètre:  18  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  n^  369.) 


811  L  Buste  barbare ,  tourné  à  gauche  ;  il  semble 
lauré,  et  sa  tête  est  surmontée  de  deux  lignes  semi- 
circulaires  interrompues  par  des  globules,  et  enfin 
par  une  ligne  en  grènetis  ;  au-dessus ,  se  trouve 
une  branche  portant  quatre  baies;  derrière ,  deux 
(/)  et  un  fleuron  composé  de  quatre  pétales,  s'atta- 
chant  chacun  sur  quatre  globules  disposés  en  lo- 
sange (sic)  .:• 

^.  Cheval  galopant  à  droite  ;  sur  sa  croupe  s'a- 
genouille un  personnage,  dont  une  main  s'accroche 
h  sa  crinière,  et  dont  l'autre  est  armée  d'un  fouet  ; 


348    CATALOGUE   1>ES   MONNÂIKS    DE    LA    GAULE. 

SOUS  le  cheval ,  un  sanglier  marchant  à  gauche  ; 
vis-à-vis  son  poitrail,  le  sigle  X. 
JE.  Diamètre  :  r8  millimètres. 


81  a  I.  Tête  informe,  tournée  à  gauche;  sur  sa  joue, 
on  aperçoit  deux  gros  globules  ;  ses  cheveux  sont 
formés  par  deux  traits,  terminés  par  deux  autres 
globules  et  retombant  sur  les  joues,  ainsi  que  par 
deux  faisceaux  de  traits  presque  verticaux  groupés, 
cinq  par  cinq. 

^.  Cheval  galopant  à  gauche  ;  au-dessus,  un  trian- 
gle, dont  les  deux  branches  divergentes  sont  réu- 
nies par  un  T  renversé  (src)Xj  sous  le  cheval ,  un 
symbole  ressemblant  à  un  FF,  dans  lequel  se  trouve 
un  L. 

JR.  Diamètre  :  ao  millimètres. 

'     (Mionnet,  médailles  incertaines  de  la  Gaule; 

Supplément,  n®  !iOO.} 

Ces  pièces  sont  évidemnaeiit  gauloises;  mais  ignorant  à 
qui  il  faut  tes  attribuer,  nous  avons  cru  devoir  les  reléguer 
à  la  fin  des  incertaines. 


CATALOGUE 


DES 


MONNAIES  PANNONTENNES, 


Les  monnaies  de  la  Pannooie,  ainsi  que  nous 
lavons  dit  plus  haut,  ont  été  souvent  confondues 
avec  celles  de  la  Gaule,  et  M.  Mionnet  est  tombé 
dans  cette  erreur.  Cela  ne  surprendra  personne,  si 
Ton  fait  attention  qne  l'origine  du  monnayage  de  ces 
peuples  est  la  même  que  celle  du  monnayage  gaulois, 
et  que  tous  deux  ont  pris  pour  point  de  départ  l'imi- 
tation des  pièces  macédoniennes.  La  description  des 
médailles  pannoniennes  nous  a  donc  paru  un  com- 
plément nécessaire  à  notre  ouvrage;  d'autant  plus 
que ,  parmi  les  monnaies  que  nous  classons  à  cette 
contrée,  il  y  en  a  quelques-unes  qu'on  veut  reven- 
diquer pour  la  Gaule.  Pourtant,  nous  le  disons  sans 
crainte,  si  cette -prétention  peut  être  légitime  à  propos 
de  quelques  statères,  elle  ne  nous  semble  pas  fondée 
pour  le  reste. 

Tant  qu'il  s'est  agi  de  la  Gaule ,  nous  avons  eu  la 
méthode  géographique  pour  guide;  car, sur  un  grand 
nombre  de  monnaies  de  ce  peuple,  nous  lisions  sou- 
vent des  noms  de  villes  connues  dans  la  géographie, 


35o  CATALOGUE 

et  de  chefs  connus  dans  l'histoire;  mais  ici  c'est  tout 
autre  chose.  Les  légendes  que  portent  les  pièces  pan- 
noniennes  nous  sont  tout  à  fait  inconnues;  il  fallait 
donc  chercher  un  nouveau  mode  de  classification. 
Rien  ne  nous  a  paru  plus  logique  que  la  classification 
par  métal. 

Sous  le  nom  de  statères  j  nous  avons  décrit  les 
pièces  d'or  ;  sous  celui  de  téiradrachmes ,  les  pièces 
d'argent.  Les  statères  pourraient  se  diviser  en  deux 
classes  :  i^  statères  imités  des  statères  macédoniens  ; 
a"*  statères  à  empreintes  nationales  ;  mais  ces  derniers 
sont  trop  peu  nombreux  pour  que  nous  ayons  pu  son- 
ger à  les  séparer  des  précédents.  Il  n'en  est  pas  de 
même  des  tétradrachmes;  nous  en  avons  fait  deux 
classes  distinctes  :  i^  tétradrachmes anépîgra plies,  et 
imités  des  tétradrachmes  grecs;  a"  tétradrachmes  avec 
légendes  et  types  nationaux.  Dans  la  première  divi- 
sion des  tétradrachmes,  nous  avons  pris  soin  d'indi- 
quer quelles  sont  les  pièces  qui  ont  servi  de  modèles  ; 
dans  la  seconde,  nous  avons  suivi  l'ordre  alphabéti- 
que. Cependant,  comme  nous  avons  cru  remarquer 
dans  la  fabrique  de  ces  dernières  pièces  deux  styles 
bien  distincts,  nous  avons  cru  devoir  établir,  pour 
mieux  les  distinguer,  deux  subdivisions.  En  compa- 
rant entre  elles  ces  divei-ses  pièces ,  le  lecteur  appré- 
ciera nos  raisons,  et  il  s'apercevra,  nous  n'en  doutons 
pas,  que  deux  peuplades  pannoniennes ,  distincte^ 
l'une  de  l'autre,  ont  dû  les  faire  frapper. 


DES    MONNAIES    DE    LA.   PANNONIE.  35 1 


STATÈRES. 


STATÈRES  IMITES   DES  STATERES  MACEDONIENS. 


Tête  jeune,  tournée  à  droite;  ses  cheveux  sont 
divisés  en  de  nombreuses  boucles  très-déliées  ;  ses 
joues  sont  couvertes  d'une  barbe  naissante,  mais 
bien  caractérisée.  Sous  spn  cou ,  un  fleuron. 
(Apollon.) 

ijt.  imni:  à  Texei^gue,  séparé  du  champ  par  un 
trait;  pour  type,  un  bige  tourné  à  droite.  Ce  bige 
est  conduit  par  un  auriga ,  dont  la  tête  est  ornée 
de  longs  cheveux,  et  la  main  armée  d'un  stimulus; 
les  oreilles  des  chevaux  sont  fort  longues  et  res- 
semblent presque  à  des  cornes. 

AV.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules ,  Supplément, 
n**  1 26.) 

Quoique  la  tète  du  droit  soit  barbue,  elle  représente 
cependant  évidemment  Apollon.  Les  anciens ,  comme  on 
sait,  figuraient  d'ordinaire  ce  dieu  sans  barbe;  mais  ils 
avaient  aussi ,  à  ce  qu'il  parait ,  un  Apollon  barbu,  auquel 
même  on  avait  consacré  une  statue  dans  le  tempU>4ela 
déesse  Syria  à  Hiérapolis,  comme  nous  l'apprend  Lucien. 
Jusqu^ici  Ton  n'a  signalé  sur  les  médailles.  qv,<9  dei^.  exem- 
ples où   le  fils  de  Latone  porte  ce  signe  de  la  virilité. 


35:1  CiiTAI.OGUK 

L'une  appartient  k  Alaesea  de  Sicile ,  Tautre  à  Gythium  de 
Laconie.  La  première  est  autonome ,  et  elle  a  été  publiée 
par  le  prince  de  Torremusa,  pi.  XII ,  n^  i3.  On  y  voit,  au 
droit,  une  tête  laurée  et  barbue;  la  comparaison  de  cette 
pièce  avec  les  n^  9,  10,  11  et  i a,  de  la  même  planche  em- 
pêche de  voir  dans  cette  figure  autre  chose  qu'un  Apol- 
lon. La  seconde  médaille  est  une  impériale  grecque  de 
Géta;  c'est  à  son  revers  que  Sestîni  a  aperçu  un  Apollon 
barbu  vêtu  de  la  stola  et  vu  de  face.  Les  deux  pièces  ci- 
tées par  ces  auteurs  ne  se  trouvant  pas  au  Cabinet  du  roi, 
nous  n'avons  pu  les  étudier  en  nature,  et  nous  sommes 
forcé  de  croire  nos  devanciers  sur  parole.  Si  cependant  il 
nous  était  permis  déjuger  avant  d'avoir  vu  ,  nous  dirions 
que  la  représentation  d'Apollon  barbu,  indiquée  par  Tor- 
remusa ,  nous  parait  très-probable ,  d'abord ,  à  cause  des  , 
rapprochements  ci-dessus  indiqués ,  ensuite ,  parce  qu'elle 
est  sanctionnée  par  l'autorité  d*£ckhel  ;  mais  que,  quant  à 
celle  dont  parle  Sestini,  nous  en  doutons  très-fort,  tant  à 
cause  de  la  petitesse  du  revers  qu'il  a  examiné,  que  de  la 
légèreté  avec  laquelle  il  étudiait  d'ordinaire  les  monuments 
antiques.  Notre  médaille  fournirait  donc  un  troisième  ,  ou 
tout  au  moins  un  second  exemple  de  l'Apollon  barbu,   si 
pourtant  il  était  bien  avéré  qu'en  traçant  cette  barbe ,  l'ar- 
tiste avait  voulu  en  réalité  figurer  un  Apollo  barbatus^  et 
nous  rapprocherions  de  ce.  groupe  de  représentations  les 
petites  pièces  d'argent  de  Marseille^  au  type  de  la  roue,  où 
les  joues  d'Apollon  sont  ombragées  d'un  léger  duvet;  mais 
il  ne  faut  pas  perdre  de  vue  que  notre  médaille  a  été  frap- 
pée par  un  barbare»  qui  avait  incontestablement  pris  pour 
modèle  les  statères  de  Philippe  II ,  roi  de  Macédoine.  Il 
pourrait  bien  se  faire,  après  tout,  que  toute  idée  symboli- 
que fdkt  étrangère  à  cette  représentation ,  et  que  l'ignorance 
seule  l'ait  produite.  Cette  circonstance,  quoi  qu'il  en  soit. 


DES    BIOMMAl£S   liÉ   téL  PANNONIE.  353 

•  'rtVti!  est  pàà  moini-  ^li^iMise ,  e^  elle  éiaîï  digne  cîVfre  si- 
gnaiiéé. 

I  IL  Tête  jeune,  imberbe,  («tirée ,  tourner  h 
droite  ;  une  mèche  de  cheveux  retombe  devant  sa 
figure;  sous  ie  cou,  un  glaive,  dont  la  pointe  est 
tournée  à  gauche. 

^.  Chevaîi*  gtfteypârnt  à  droite;  sur  sa  crôUpe ,  un 
aùri^a  ttiidnf,'  d'utië  liîaiu ,  ses  rêiiëé,  et  de  Tàhtre, 
:  Utte  ÈorW  de  dôtlbeillé  obbtigue  et  fort  oi^néé;  à 
obâ^tie  ettiréftiité,  cette  cofberllè  éstact^oiiipa^née 
de  deux  têtes  de  ôhevatfx,  et  arti  centre,  on  voit 
un  objet  formé  par  un  ttàit  vértrcàl,  traversé  par 
1)41^  au tr«  petit  trait  iKyrizontai   (flambeàa);  vis-à- 
vis  le  cheval,  une  sorte  d'épi  ou  de  globe  épineux, 
d'ovi  sort  une  chaîna,  ondulée  cfut  s'attache  à  un 
glaive  plaoé  sons  le  cheval,  la  pfôifite  à  gauèhe.  A 
'  ff^ët^vit ,  réparé  du  champ  par  un  trait,  un  mean- 
*   drè'  ;  âù-déssôus ,  u n  épi . 

ÂV.  Diamètre  :  16  millimètres. 

(Miqnuet,  Supplément,  incertaine»  des. Gaules, 


-^ ,  ;.,  Ml/Tête;  d' Apldirôtf ,  leà  rfieVédi  Boiïdés;  tàùt- 
^'^rtéeS'd'i^OÏtcl';*  sù'r  sa  joue,  une épéè;  sous  son  cou, 
'  là  fettre  A.  . 

1  v^.  Gheval  galopant  h  drôitie;  stir  ^a  quéi^,  un 

géitt^  afèèroupîi ,  tenant  lej^  rênes  du  cheval';  vis-à- 

23 


354  '     CATALOGUE 

vis  U  tête  de  ce  cheval,  uu  globule,  qui  s'attache 
à  sa  bouche;  sous  lui,  un  glaive,  la  pointe  tournée 
à  gauche;  un  filet  semble  réunir  ce  glaive  au  lien 
que  nous  indiquons. 

AV.  Diamètre  :  i  r  millimètres. 

\       IV.  Tête  d'Apollon  ,  tournée  k  droite. 

^.  Grande  épée^  la  pointe  tournée  en  bas,  ac- 
costée ,  h  droite ,  d'une  petite  figure  de  profil  tour- 
née à  gauche,  et  tenant  à  la  main  une  espèce  de 
chaîne;  à  gauche,  des  bandelettes  qui  semblent  te- 
nir lieu  d'attaches  à  cette  épée. 

AV.  Diamètre:  ii  millimètres. 

(Mionnet,  Supplément,  incertaines  des  Gaules, 
n^  i4i.) 

.    Les  n^*  II  f  ni  et  IV  appartîemiént  certainement  à  la 
même  contrée ,  ainsi  que  Tindique  l'épée  qni  s'y  trouve  , 
soit  comme  symbole  accessoire,  soit  comme  type  principal. 
Cette  épée  doit  nécessairement  être  considérée  comme  un 
objet  symbolique  et  religieux  Mais  quel  est  ce  mythe,  nous 
Tignorons.  Notis  citerons  cependant  à  ce  propoè  un  curieux 
■  rapi|^oehenient  ptéaenté  par  M.  Anatole  Barthélémy.  Il 
rappelle  que  les  Germains,  dont  la  religion  n'était  pas  sans 
analogie  avec  celle  des  Gaulois,  et  par  conséquent  des  Panno- 
niens ,  honoraient  une  vieille  épée  qu'ils  conservaient  pré- 
cieusement comme  le  symbole  de  la  divinité,  et  fichaient 
en  terre  dans  les  grandes  solennités ,  afin  de  l'exposer  à  la 
vue  et  à  l'adoration  de  tout  le  peuple.  Chaque  nation,  cha* 
qne  tribu  avait  son  épée  particulière  et  sacrée.  Selon  le 
même  auteur,  dont  nous  ne  faisons  ici  que  résumer  Je  me* 


D£S  MONNAIKS    DE    LA    PANNUNIE.  355 

moire,  lepée  qui  sert  de  type  principal  au  n^  IV  serait  le 
glaive  sacré  d'une  tribu  pannonîenne;  et  en  effets  comme  il 
le  fait  fort  bien  observer,  cette  épée  occupe  la  place  prin- 
cipale du  champ;  sa  pointe  est  toiumée  en  bas,  comme  si 
Ton  avait  voulu  la  représenter  au  moment  où  elle  devait 
être  fichée  en  terre.  Nous  livrons  à  l'appréciation  des  lec- 
teurs cette  ingénieuse  explication.  Si  elle  est  réelle  y  peut- 
être  faudrait-il  voir  dans  le  personnage  placé  à  droite ,  soit 
un  prêtre 9  soit  un  guerrier,  accomplissant  cette  cérémonie 
religieuse. 

Quoi^quMl  en  soit,  c*est  certainement  au  même  mythe  que 
doivent  se  rapporter  les  épées  qu'on  voit,  soit  sous  la  tête 
d'Apollon,  soit  gravée  sur  sa  joue,  soit  attachée  à  une 
chaîne  devant  le  cheval,  sur  les  pièces  décrites  n^'  II  et  III; 
sur  le  n^  IV,  l'objet  que  tient  le  petit  personnage  n'est  pro- 
bablement rien  autre  chose- que  la  représentation  de  cette 
chaîne;  et  c'est  elle  encore,  ou  quelque  autre  chose  d'analo- 
gue ,  qu'il  faut  reconnaître  dans  la  figure  un  peu  confuse 
placée  à  gauche  dans  le  champ.  De  toutes  ces  circonstances, 
nous  tirerons  une  autre  conséquence  qui  pourra  servir  peut- 
être,  lorsque  nous  posséderons  des  détails  plus  étendus  sur 
les  objets  adorés  par  les  barbares,  à  éclaircir  l'histoire  de 
leurs  religions;  c'est  que  les  symboles  placés  devant  le  bige 
et  le  cheval  androcéphale  ou  non  des  statcres,  ne  sont  point 
une  simple  figure  de  pure  fantaisie,  mais  bien  un  simulacrt* 
sacré  qu'il  faut  toujours  prendre  en  considération.  Telle 
doit  être  cette  espèce  de  tableau  ou  de  tapisserie  que  nous 
avons  signalée  si  souvent  comme  étant  attachée  au  stimulus 
de  Tauriga. 

5       V.  Tête  jeune,  imberbe,  les  cheveux  courts  et 
frisés,  tournée  à  droite. 

ijb.  Cheval  galopant  à  droite;  un  oiseau  de  l'es- 

28. 


356  CATALOGUE 

pècedeséperviers,  les  ailes  éployées,  cramponné  à 
sa  crinière  et  semblant  becqueter  ses  oreilles;  vis- 
à-vis  lui,  un  S  ;  derrière,  un  objet  semblable  à  un  ëpi 
dépourvu  de  sa  tige;  source  cheval^  un  vase  terminé 
par  on  deni-cercle  muni  de  deux  boucles  en  forme 
d'oreiltes,  auxquelles  s^attache  par  de»  crochets 
ime  chaîne  qui  sert  à  le  soutenir;  h  l'exergue,  séparé 
du  champ  par  un  trait,  un  ornement  composé  de 
quatre  »  groupés  les  uns  à  côté  des  autres^j/V;)»»»»; 
sur  la  séparation  de  Texergneet  du  champ  est  enté 
un  fleuron  fermé  de  trois  feuilles  circulaires  im- 
briquées les  unes  dans  les  autres^  e€  posrées^  1,2. 

AV.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnety  Supplément,  incertaines  des  Gaules, 
ml^  127.) 

6       VI.  Tête  jeune,  imberbe^  tournée  à  g»iiche;  ses 
cheveux  sont  séparés  en  de  notnbren^es  bmieles. 

Uw  Personnage  marchant  à  gauche ,  les  jambes 
trajvefisées  par  une  flèche  ;  ses  bras  sont  remplacés 
par  six  ariies  (troisi  de  chaque  côté);  sa  tête  accom- 
pagnée de  deux  groupes  de  rinceaux  se  repttaTvr  en 
volute  à  leur  extrémité.  (Le  druide  Abaris.) 

AV.  Diamètre  :  i^  millimètres. 

(Mionnet ,  idem ,  n®  1 4o.) 

F'orez  ce  que  nous  avons  dit  plus  haut  à  propos  d'Abaris, 
n**  56/,. 
Ce  n*est  qu'après  une  grande  hésitation  que  nous  nous 


BES    MONNAIES    DE  LA    PANNONlE.  357 

sommes  décidé  à  classer  toutes  ces  médailles  à  la  Pau  non  ie. 
Voici  les  raisons  qui  nous  y  ont  décidé.  Le  n^  £  (VI)  popte 
pour  type  au  revers  la  représentation  d'un  mythe  qui  appar- 
tient plutôt  à  lamytholof^iede  TEurope  orientale,  qu'à  celle 
de  la  Gaule  proprement  dite.  Selon  M.  de  la  Saussaye,  ie 
premier  qui  Tait  expliqué,  son  style  prouverait  qu'il  a  été 
frappé  dana  cette  première  contrée.  A  en  croire  M.  Barthé- 
lémy, il  faudrait  encore  donner  à  la  même  province  le  n^  4 
(IV) ,  où,  au  revers  de  la  tète  d'Apollon,  se  trouve  une  épée, 
la  pointe  tournée  en  bas.  M.  Barthélémy  ne  s'est  décidé  à 
donner  cette  pièce  à  la  Pannouie  que  parce  que,  dit-il,  son 
travail  offre  beaucoup  d'analogie  avec  celui  du  quart  de 
statère  où  Abaris  est  représenté.  S'il  en  est  ainsi,  il  faut 
nécessairement  classer  à  ce  pays  les  monnaies  d'or  catalo- 
guées sous  les  n^*  si  (II)  et  3  (III) ,  puisqu'elles  ont  été  fa- 
briquées par  des  monétaires  qui  avaient  évidemment  l'in- 
tention, en  gravant  leurs  empreintes,  de  £iire  allusion  à  la 
croyance  religieuse ,  où  l'épée ,  quelle  que  soit  sa  significa- 
tion^ joue  un  si  grand  rôle.  Comme  les  cheveux  des  tctes 
d'Apollon,  figurées  sur  le  n*^  i  (I)  et  sur  le  n**  5  (V),  sont 
traités  à  peu  près  de  la  même  manière,  il  faut  en  conclure 
nécessairement  que  toutes  ces  pièces  ont  été  frappées  dans  le 
même  pays.  Si  donc  deux  d'entre  elles  sont  pannoniennes,les 
autres  doivent  l'être  également.  Nous  devons  avouer  pour- 
tant qu'entre  la  pièce  à  l'effigie  d* Abaris  et  celle  à  la  repré- 
sentation de  l'épée  il  existe  quelque  différence  de  style. 

A  vrai  dire ,  si  quelqu'un  voulait  définitivement  donner 
ces  six  pièces  d'or  à  la  Gaule ,  nous  ue  nous  y  opposerions 
pas  du  tout,  et  nous  avons  presque  regret  de  les  avoir  pla- 
cées dans  cette  catégorie.  En  effet,  nous  avons  constaté  que 
sur  les  statères  gaulois  on  voyait  souvent  paraître  un  épi. 
Vis-à-vis  le  cheval  placé  sur  le  revers  de  la  pièce  décrite 
n**  2  (II),  le  même  épi  se  montre;  à  Texergue  d'un  quart 


<^58  CATALOGUE 

de  stacère  que  nous  avons  cru  gaulois,  nous  avons  signale 
un  méandre,  et  on  voit  encore  un  méandre  précisément  au 
même  endroit  de  la  pièce  cotée  n®  2  (II).  De  plus,  une  mon- 
naie de  bronze ,  imitée  à  la  fois  des  statères  macédoniens  et 
des  pièces  d'Emporium,  n°  (I),  porte  empreinte  sur  la  joue 
delà  figure  d'A.pollon  une  roue;  et  sur  la  tête  du  même  dieu, 
gravée  sur  la  pièce  décrite  n°  3  (III)  de  cette  série  ,  nous 
trouvons  à  la  même  place  la  représentation  d'une  épée.  Il 
existe  donc  entre  ces  médailles  une  certaine  identité.  EnBn, 
sur  d'autres  pièces  imitées  d'Emporium,  nous  trouvons  un 
oiseau  cramponné  à  la  crinière  du  cheval  ;  le  même  type  se 
rencontre  sur  le  n°  5  (Y);  déplus,  nous  y  voyons  sur  le 
trait  qui  sépare  l'exergue  du  champ  le  fleuron  symbolique 
qii*on  rencontre  si  souvent  en  Gaule.  Que  penser  de  tout 
cela?  Nous  laisserons  d'autres  décider  si  nous  avons  eu 
tort  de  ne  pas  classer  ces  pièces  à  la  Gaule,  et  nous  atten- 
drons, pour  adopter  un  avis  définitif,  de  nouvelles  obser- 
vations et  l'apparition  de  monuments  nouveaux. 


n 
j 


STATÈRES    ANEPIGRAPHES. 

1.  Flan  concave  d'un  côté  et  convexe  de  l'autre; 
sur  le  côté  convexe,  un  astre  à  cinq  rayons  tour- 
nés du  même  côté;  sur  le  côté  concave,  un  crois- 
sant dont  les  cornes  sont  tournées  h  droite,  et  au 
centre  duquel  convergent  des  petits  rayons  fort 
nombreux. 

AV.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  Supplément, 

n"    144.) 


DES    MONNA^IES   DE    LA    PANNOWIE.  SSq 

8       ir.  Signes  Informes,  et  qu'il  est  impossible  de 

décrire. 

1^.  Objet  circulaire ,  et  qui  ressemble  peut-être 
à  une  outre  ;  le  rebord  de  gaucbe  de  la  pièce  est 
saillant.  / 

AV.  Diamètre  :  lo  millimètres. 

(Miounet ,  iV/em ,  n**  i4^.) 

Nous  ne  savons  trop  si  ces  médailles  se  rencontrent  ordi- 
nairement en  Gaule  ou  bien  sur  les  bords  du  Danube.  Nous 
avons  donné  à  la  Pannonie  le  n*  7  (I),  parce  qu'il  ressem- 
ble pour  la  fabrique  à  une  petite  pièce  d'or  trouvée  en 
HoDgrie^  et  publiée  par  Neuman,  où  Ton  lit  BIATE.  Quant 
au  n*  8  (II) ,  nous  ne  savons  trop  non  plus  qu'en  faire.  Si 
donc  on  veut  encore  donner  ces  pièces  à  la  Gaule,  nous  ne 
nous  y  opposerons  pas. 


PIÈCES    d'or    au   type    DES   T^TRADRACHMES    DE 

LYSIMAQUE. 

9  I.  Tête  barbare  y  tournée  à  droite,  recouverte 
d*uae  peau  de  lion  barbarement  exécutée,  et  sur 
laquelle  on  distingue  six  oiseaux ,  cinq  marchant 
à  droite,  vis-à-vis  un  autre  tourné  à  gauche;  de- 
vant cette  tête,  une  croisette. 

1^.  Minerve  nicéphore  assise  et  tournée  à  gau- 
che; sous  son  siège,  un  trident;  la  légende  grec- 
que est  remplacée  par  deux  grènetis  verticaux ,  et 
la  haste  de  la  déesse  par  une  lance. 


3(>0  CATALOGUE 

AV.  Diamètre  :  24  millimètres.  —  Flan  très- 
mince. 

10  II.  Même  tête  au  droit;  seulement  Ja  croisette 
est  remplacée  par  un  besant ,  et  il  n'y  a  que  cinq 
oiseaux  sur  la  peau  dq  lion  ;  l'attache  de  cette  peau 
est  bien  distincte. 

ijb.  Même  type  qu'au  numéro  précédent,  seule- 
ment tourné  à  droite. 

AV.  Diamètre  :  24  millimètres.  —  Flan  un  peu 
plus  épais. 

Fauttii  donner  à  ces  deux  pièces  d'or  Je  nqm  de  stgtèi^? 
Nous  rigoorous;  mais  ce  qu'il  y  a  de  certain ,  c'est  qu'elles 
sont  imitées  des  tétradrpchmes  de  Lysimaque.  lei  dose  ce 
qui  nous  étonne  à  bon  droit,  c'est  que  cette  în^tation  n'a 
pas  été  inspirée  par  une  idée  commerciale,  mais  purement 
et  simplement  par  l'impuissance  où  le  monétaire  se  trouvait 
de  riei?  ipyenfff,  Ç^t^e  circp,i^sts|9ucp.noif^  m^^  jqe  seip^^, 
sur  la  voie  de  beaucoup  de  bizarreries  qui  semblent  au 
premier  abord  inexplicables.  Cest  certainement  une  raison 
analogue  qui  a  porté  les  Gaulois  à  imiter  à  la  fois  sur  leurs 
statères  les  pièces  d'o^  de  Macédoine'  et  les  pièces  d'argent 
d'Emporiom,  et  à  composer  avec  ces  types  si  diilférenis  un 
iiu^l*e  type  mixte,  se  rapportant  à  tous  les  deiix  k  U  fois, 
saps  ppur  c^la  qu^.  cet  {^ip^lgapoe  sipgulier  pré^epU^  un 
sens  symbolique  quelconque.  Les  deux  pièces  que  nous  étu- 
dions sont  d^ailleurs  elles-mêmes  djans  un  cas  analogue  à 
celui  des  statères  gaulois  dont  nous  venons  de  parler.  Le 
moi^étaire  barbare  qui  les  a  frappées  a  pris  pour  modèle 
deux  télradrachmes  différents,  celui  ou  Ton  voit,  au  droit, 
la  tête  d'Alexandre  recquvprtç  He  la  p^au  de  |ion,  et,  an 


DES    MONNAIES    DE    Lk    PANNONIE.  36 1 

revers,  Jupiter  aétopliore,  et  cejui  où  le  même  Alexandre 
paraît  la  tête  nue>  armée  des  cornes  d'Ammon  d'un  côté , 
avec  U  Minerve  nicéphore  de  l'autre  (i).  En  effet,  il  est 

(1)  La  tête  que  nous  avons  cru  devoir  désigner  comme  celle  d'A- 
lexandre, ef  qui  porte  les  cornes  du  bélier,  est  regardée  par  presque 
tous  les  numisniatistes  comme  étant  celle  deLysimaque.  Malgré  le  respect 
que  nous  portons  aux  opinions  d*Eckhel,  de  Visconti  jet  des  autres  maî- 
tres de  la  science,  nous  Tavouerons  franchement,  il  nous  est  impossible 
de  partager  leur  avis.  Puisque  Toccasion  s'en  présente,  saisissons-la.  Il 
est  un  fait  avéré  mainteuaut,  c*est  que  sur  les  monnaies  d'Alexandre 
la  tête  recouverte  de  la  peau  du  lion  de  Némée  n'est  pas  celle  d'Hercule, 
mais  bien  l'effigie  du  héros  lui-même.  Or,  les  partisans  de  cette  opinion 
les  mieux  persuadés  avouent  que,  sur  les  nombreux  tétradrachmes  ma- 
cédoniens que  nous  possédons,  cette  tète  offre  des  caractères  différents 
dans  certaines  circonstances,  mais  qu'^n  même  temps  toutes  ces  tètes 
ont  un  même  aspect  général.  Pour  sortir  d*embarras,  ils  en  ont  conclu 
que,  dans  certains  cas^  il  fallait  voir  la  tête  d'Hercule,  et  dans  d'autres , 
celle  d'Alexandre.  I!  jurait  été  plus  juste ,  ce  nous  semble,  d'eu  tirer 
une  tout  autre  conséquence  ;  à  savoir,  qu'Alexandre  ayant  été  divinisé, 
et  les  artistes  chargés  de  sculpter  et  de  peindre  sa  figure  ayant ,  selon 
l'habitude  des  Grecs,  cherché  à  représenter  ses  traits,  non  pas  seule- 
ment tels  qu'ils  étaient  réellemcent ,  mai^  aussi  beaux  qu'ils  pouvaient 
être  en  les  idéalisant ,  un  type  poétique  d'Alexandre ,  s'il  nous  est  per- 
mis de  nous  exprimer  ainsi,  type  moitié  de  convention,  moitié  véridi- 
que,  fut  adopté  et  circula  par  tout  son  vaste  empire  ;  qu'enfin  en  le 
transportant  sur  la  monnaie,  les  artistes  de  tant  de  pays  divers  le  modi- 
fièrent, soit  selon  leur  fantaisie ,  soit  peut-être  même  sans  s'en  rendre 
compte ,  tout  en  conservant  l'aspect  général  et  les  traits  principaux  ; 
car,  sur  toutes  les  pièces  au  nom  d'Alexandre,  la  tète  du  droit,  qu'elle 
soit  couverte  de  la  dépouille  du  lion,  ou  de  celle  de  l'éléphant,  offre  un 
même  caractère  général,  personne  ne  le  niera.  Le  Cabinet  du  roi  possède 
deux  rares  tétradrachmes  de  Lysimaque  avec  la  tête  d'Alexandre.  On 
peut  les  comparer  aux  autres  pièces  du  même  roi  qui  ont  une  tète 
nue  et  coruue,  et  on  sera  frappé  de  la  parfaite  identité  qui  existe  entre 
les  traits  de  l'une  et  de  l'autre  figure.  Il  peut  bien  se  faire  que  Lysima- 
que ait  ressemblé  à  Alexandre;  mais,  nous  le  demanderons,  est-il  pos- 


36a  CATALOGUK 

impossible  de  méconnaître  une  imitation  de  Teffigie  d'Her- 
cule ou  d'Alexandre  au  droit  de  nos  deux  pièces ,  et  il  est 
impossible  aussi  de  ne  pas  retrouver  tous  les  traits  de  Miner- 
ve sur  leur  revers.  Les  tétradrachmes  les  plus  communs  de 

• 

sibitt  que  cette  ressemblance  ait  été  poussée  si  loiu  ?  8*il  y  a  des  têtes 
d* Alexandre  accompagnées  de  son  nom  qui  ressemblent  moins  au  por- 
trait le  plus  vulgairement  connu  de  ce  prince  que  celles  qu'on  veut 
donner  à  Lysimaqoe ,  Téloignemenl  des  temps ,  I*impéritie  des  artistes 
en  sont  seules  cause,  et  c*est  |x>ur  cela  que  dans  quelques  pièces  qui  ne 
portent  pas  son  nom,  on  s*est  refusé  de  le  recoouaitre.  Nous  citerons,  par 
exemple,  la  tète  nue  et  imberbe  gravée  sur  les  tétradrachmes  macédo- 
niens frappés  par  £silas.  Certes ,  si  toutes  ces  tètes  sont  considérées 
isolément,  on  se  refusera  à  j  retrouver  les  traits  du  héros  ;  mais  si,  au 
contraire,  on  les  rapproche  les  unes  des  autres,  il  sera  impossible  de 
ne  pas  reconnaître  nn  lien  quelconque  qui  les  rattache  toutes  à  un  type 
primitif.  Qu*on  nous  permette  une  comparaison,  qui,  nous  osons  Tes- 
pérer  du  moins ,  donnera  à  notre  raisonnement  tout  le  degré  de  certi- 
tude désirable.  Lorsque  les  Grecs  ne  possédaient  point  de   portraits 
authentiques  de  leurs  grands  hommes  ou  de  leurs  héros ,  ils  les  inven- 
taient, et  le  type  idéal,  une  fois  fixé,  il  ne  variait  plus,  témoin  celui 
d*Homère,  celui  de  Lycurgue,  celui  fl*Achille  enfin.  La  forme  de  quel- 
ques traits  pouvait  être  altérée,  mais  Tensemble  restait  constamment  le 
même.  Prenons  pour  exemple  le  portrait  d'Achille  :  nous  en  avons  sur 
bien  des  matières  différentes,  sur  des  médailles,  sur  des  vases,  sur  des 
bas-reliefs,  sur  des  peintures.  On  a  fait  sa  statue  en  marbre  et  en  bronze  ; 
partout  on  la  retrouve  avec  la  même  figure  quatre  siècles  avant  notre 
ère  et  trois  cents  ans  après  J.  G.  Citons,  comme  spécimen,  les  monnaies 
dePhalanna  deThessalie,  celles  de  Pyrrhus,  roi  d*Épire,  une  médaille 
barbare  et  incertaine  d'Espagne,  le  joli  bronze  du  Cabinet,  où  M.  Le- 
normant  reconnaît  le  ^Is  de  Thétis  s'enveloppant  de  sou  manteau  pour 
pleurer  à  loisir  la  mort  de  Patrocle ,  les  peintures  de  Pompeï ,  et  le 
prétendu  bouclier  votif  de  Scipiou,  qui,  comme  on  sait,  n*est  rien  autit; 
chose  qu*un  grand  plat  représentant  l'enlèvement  de  Briséis.  A  part  la 
différence  des  temjis,  le  talent  du  graveur,  du  ciseleur  et  du  peiutre,  la 
perfection  de  l'art  ou  sa  décadence,  le  type  reste  toujours  invariable, 
quoique ,  dans  les  détails,  on  puisse  signaler  de  notables  dissemblances. 


DES    MONNAIES    Dh.    LA    PANNONIfi.  363 

Lysimaque  nous  montrent  Minerve  assise,  casquée,  tenant, 
d'une  main,  la  haste  pure,  et  ayant  sur  l'autre,  qui  est.  éten- 
due, une  petite  Victoire,  les  ailes  éployées,  les  mains  char- 
gées d'une  couronne.  Dans  le  champ,  en  lignes  verticales , 
se  trouve  disposée  en  deux  lignes  la  légende  BADIAEÛD 
AY£IMAKOY,  et  enfin  le  plus  souvent  un  symbole.  Or  ici, 
dans  la  coiffure  biiearre  dont  le  personnage  assis  est  couvert, 
on  retrouve  certainement  tous  les  rudiments  d'un  casque;  la 
hast€  pure  s'est  changée  en  une  lance, et  la  petite  figure  qu'elle 
tient  à  la  main  ressemble  plus  à  une  Victoire  qu'à  un  aigle. 
Enfin  deux  lignes  verticales  de  globules  mal  formés  se  trou- 

JPourquoi  n'en  aurait -il  pas  été  de  même  à  propos  du  portrait  d'A- 
lexandre? 

Mais  revenons-en  à  ce  héros ,  que  nous  avons  peut-être  trop  long- 
temps perdu  de  vue.  Voici  encore  une  autre  raison  de  lui  attribuer  les 
têtes  cornues  qu'on  veut  donner  à  Lysimaque,  et  cette  raison  n'est,  peut- 
être  pas  moins  forte  que  les  précédentes.  ^jO  souvenir  d'Alexandre  est 
encore  vivace  chez  les  Orientaux,  et  les  Arabes  le  désignent  générale- 
ment sous  le  nom  de  l'homme  aux  deux  cornes,  Doul  karnaln.  Ce  so- 
briquet, Alexandre  le  doit  certainement  à  ces  représentations  ;  donc,  il 
faut  en  conclure  qu'il  était  souvent  représenté  avec  deux  cornes.  Certes, 
nous  avons  des  médailles  incontestables  à  l'efGgie  d'Alexandre,  où  cette 
effigie  est  effectivement  armée  des  cornes  d'Ammon  ;  mais  ces  médailles 
sont  peu  nombreuses  comparativement  à  celles  de  L3rsioiaque.  Pourquoi 
donc  ne  serait-ce  pas  Lysimaque  qui  serait  l'homme  à  deux  cornes ,  si 
les  pièces  qu'ila  foit  firi^per  nous  offrent  son  portrait?  De  l'aveu  même 
de  plusieurs  savants,  les  portraits  du  roi  de  Thrace  sont  de  tous  les  por- 
traits des  successeurs  immédiats  d'Alexandre  ceux  qui  semblent  les  plus 
douteux.  Si  ce  doute  a  été  conçu  par  les  meilleurs  esprits  et  par  ceux 
dont  la  critique  est  la  plus  exercée  et  la  plus  fine,  ayons  donc  le  courage 
d'avouer  franchement  qu'il  n'existe  aucun  portrait  de  Lysimaque,  et  que 
tous  ceux  qu'on  lui  attribue ,  soit  sur  les  médailles ,  soit  sur  les  pierres 
gravées ,  doivent  être  restitués  à  Alexandre.  Si  Piconographie  y  perd  le 
portrait  d'un  homme  illustre ,  la  vérité  et  la  science  y  auront  du  moins 
gagné  quelque  chose. 


364  CATALOGUK 

veut  à  laplttce  de  U  4égende.  Il  y  a  plus  :  sur  uu  tétmdrach' 
oie  d«  Lysû|i^qii€,  oo  voit  un  trident,  et  le  triâent  se 
i«connait  epcore  ici.  Ce  qu'on  ne  vpit  pas,  par  exemple, 
sur  les  pièces  de  Tbrace  et  de  Macédoine,  ce  sont  ces  petits 
oiseaux  perchés  sur  la  peau  ilu  lion,  dont  la  tète  du  droit 
est  recouverte.  Il  nous  semble  par  conséquent  qu'il  faut 
recpunaitre  ici  un  symbole  de  la  mythologie  barbare,  aussi 
bien  que  OOMS  avons  cru  en  voir  d*autres  dans  l'épée,  les 
tètes  attachées  à  des  chaînes  »  la  tapisserie  pendant  au  sti- 
mulus de  Tauriga  sur  les  statères,  etc.  A  propos  des  imita- 
tions d'Eoiporium,  nous  avons  fait  remarquer  qu*un  oiseau 
remplace  souvent  la  Victoire,  et  nous  verrons  plus  tard  sur 
les  tétradrachmes  barbares,  copiés  de  ceux  de  la  Macédoine, 
des  oiseaux  accompagnant  le  cavalier,  on  perchant  sur  ses 
deux  mains. 


TÉTRADRACHMES. 

TÉTRADRACHMES  ANÉPIGRAPHES. 

IMITATIONS    DES   TETRADRACHMES   DE   MACEDOINE 

ET    DE    PÉONIB. 

Il      1.  Tête  de  Jupiter  lauréfe  et  barbue,  tournée  à 
di*oite.  Grèoetis  au  pourtour. 

H,  q  imniOV.  Cavalier  tenant  une  palme  à  la 
main,  et  trottant  à  droite.  E  et  T  liés  en  mono- 
gramme sous  le  pied  de  devant  du  cheval  ;  y  sous 
son  ventre.  L'exergue  est  séparé  du  champ  par 
un  trait.  Grènetis  au  pourtour. 


DES    MONIVAIES    DE    LA    PANWONIE.  36S 

M.  Diamètre  :  2  5  miflimètres. 

(Mtonnet,  rots   de    Macédoine,   S(tp()lément , 

n"  79-  ) 

Ce  que  M.  Mionnet  prend  pour  un  flambeau ,  n'est  rien 
autre  chose  que  le  trait  qui  sépale  le  chanfrp  de  l'exergue. 

11  II.  Même  type  au  droit  et  au  revers.  Sans  sym- 
boles ;  pour  légende,  on  lit  :  ÏIII  W.  —  Cette  pièce 
a  été  anciennement  étltaittéie. 

M.  Diamètre  :  16  millimètres. 

(Mionnet,  incetta mes  deafGaul^d,  n**  166,  Sup- 
plément.) 

lii     m.  Même  type  au  droit. 

ijt.  4>  OV.  Guerrier  galopant  à  droite;  s^  tête  est 
coiffée  d'un  casque  orné  d'une  crista;  d'une  main, 
il  tient  une  palme,  de  l'autre  une  lance  dont  la 
poi0t«f  est  baissée-  à  terre;  Texergue  esll  séparé  du 
champ  par  un  trait;  sous  le  cheval,  comme  sym- 
bole, ufi  bucrâtïêl  Grèfietis  àtt>  pottrttecfr- 

A.  t)iàtnètre  :  »6»  millimètre*^ 

(MiônMt,    Médiailles   iMrbàr«s,  SiÉ^léÉnent , 

y  4.) 

f4  IV.  Même,  tête  de  Jupiter,  plus  barbare  ;  sa  bou- 
che est  figurée  par  un  trait  qui  affecte  la  forme 
d'un  S.  Grènetis^  aa  pourtour. 

flb.  Anépigraphe.  Cavalier  galopant  à  droite,  et 
armé  d'une  baguette  ;  derrièrtî  kii  ^  «n  oiseau.  Le 


366  CATÂ.LOGUK 

cheval  est  barbarement  exécuté ,  les  deux  jambes 
de  derrière  sont  les  seules  bien  figurées  ;  une  seule 
de  celles  de  devant  est  apparente ,  et  elle  se  relève 
jusque  vis-à-vis  le  poitrail. 

A.  Diamètre  :  ^5  millimètres. 

(Mionnet,  médailles  barbares^Supplément,  n^  3.) 

1 5  V.  Tête  de  Jupiter  laurée  barbare ,  ,  tournée  à 
droite.  Grènetis  au  pourtour. 

qe.  Cavalier  galopant  à  droite;  la  partie  infé- 
rieure de  son  corps  n^est  pas  marquée;  derrière  sa 
tête  qui  est  nue ,  un  trisquèle  vis-à-vis  un  >  ,  vis- 
à-vis  la  tête  du  cheval  un  Se  ;  l'exei^gue  est  séparé 
du  champ  par  un  grènetis  horizontal.  Un  autre 
grènetis  circulaire  enveloppe  le  tout. 

A.  Diamètre  :  a 5  millimètres. 

i6  VI.  Même  tête  de  Jupiter,  un  peu  moins  bar- 
bare. 

Qr.  Cavalier  trottant  à  droite;  sa  tête  est  nue; 
sa  main  droite  baissée;  sa  main  gauche  levée;  la 
partie  ii^ërieure  de  son  corps  n'est  pasmarquée.  Ail 
liés  ensemble  derrière  sa  tête;  §  devant  le  poitrail 
du  cheval  ;  S  sous  son  pied  de  devant  ;  A  sous  son 
corps.  Du  sommet  de  cet  A ,  sort  un  fleuron  formé 
de  trois  pétales. 

A.  Diamètre  :  117  millimètres. 

17     VII.  Même  type  plus  barbare  au  droit. 


/ 


DES    MONNAIES,   DE    LA.    PANNOUTIE.  367 

]jb.  Même  type  général  au  revers;  pour  légende, 
on  lit  AII<n.  Sous  le  corps  du  cheval,  un  tris- 
quèle.  L'exergue  est  séparé  du  champ  par  un  grè- 
netis. 

H.  Diamètre  :  2 5  millimètres. 

1 8  VIII.  Même  type  au  droit.  Grènetis  au  pour- 
tour. 

H.  Cavalier  trottant  à  droite;  derrière  sa  tête, 
n  V;  sous  le  corps  du  cheval,  un  cercle  en  grè- 
netis. L'exergue  est  séparé  du  champ  par  un  trait. 

M.  Diamètre  :  ^A  millimètres. 
(Mionnet,   incertaines   des    Gaules^   n^    i65, 
Supplément.) 

1 9  IX.  Même  tête  de  Jupiter,  barbare. 

ijb.  Cavalier  trottant  à  droite;  son  corps  est  à 
peine  apparent;  la  jambe  seule  est  bien  marquée. 
JR.  Diamètre  :  a4  millimètres.  . 


). 


liO     X.  Tête  de  Jupiter,  barbare. 

qt.  Cavalier  trottant  à  droite  ;  il  tient  les  rênes 
de  son  cheval,  donft  la  tête  est  formée  par  des  traits 
barbares  ;  sous  ce  cheval,  une  tête  humaine  tournée 
à  dt*oite. 

M.  Diamètre:  !25  millimètres. 

(Mioonet,  incertaines  des  Gaules ,  n®  164.) 


3()8  CATALOGUE 

•il      XI.  Même  tête  de  Jupiter,  barbare,  tournée  à 
droite. 

H.  tiniliVA.  Cavalier  tenant  d'une  main  un  ra- 
meau, et  de  l'autre  la  bride  de  son  cheval  galo- 
pant à  gauche;  ce  cavalier  a  les  cheveux  flottants, 
et  le  corps  couvert  d'une  cuirasse.  Vis-à-vis  le  che- 
vaf,  un  caducée;  sous  son  pied  de  devant,  un  arc; 
sous  son  corps ,  un  astre  à  six  rayons.  L^exergue 
est  séparé  du  champ  par  un  trait.  Grènetis  au 
pourtour. 

A.  Diamètre:  27  millimètres. 

(Mionnet,   monnaies  barbare^,    Sàfii^léttient, 

'j2     XII.  Même  tête  de  Jupiter,  tournée  à  droite. 

^.  Cavalier  trottant  à  gauche ,  et  ^àfaissafit  te- 
nii'  ud  l^am'eà(u  à  là  rtiaid  ;  sùùs  h  cheVal,  uh  glo- 
hùSé  dans  un  atiAielét.      ' 

A.  Diamètre  f  îi'6  thiÏBtfict^s. 

I^Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  Supplément, 
n«  167.) 


'.  i 


a3h  .Xin.  Mêoie  têle.dc  J|ipî^^  à|.droite«., 

'  qK'  CaiisUev  mdèéhant  ii  gauche;.  yifr-à-»via  \h  tête 
du  cheval,  un  globule  dans  un  annelet.  Le.  paitaUer 
semble  tenir  un  ranléa». 

M.  Diamètre  :  !/6  ihilKitiètres'.  —  2  ésenlplaires 
variés. 


DES    MUJVMAIKS    Di:    Lik    PANKONiE.  ^69 

a4     XIV.  Même  médaille  en  bronze.  Les  globules 
sous  le  pied  de  devant  du  cheval. 
JE,  Diamètre  :  a6  millimètres. 

a5  XY.  Tête  de  Jupiter  barbare  et  tournée  à  droite  ; 
cette  tête  est  laurée;  au-dessus  de  la  couronne  de 
laurier  se  trouve  un  diadème  formé  de  deux  rangs 
de  perles. 

ijL.  A.  Cavalier  trottant  à  gauche;  sa  tête  est 
couverte  d'une  tiare  ou  d'un  casque. 

Si,  Diamètre  :  26  millimètres. 

(Mionnet,  idem^  n**  174O 

26  XVI.  Tête  de  Jupiter  laurée  et  tournée  à  droite, 
jyb.  ^  AVA.  Cavalier  tête  nue  et  cheveux  longs, 

tenant  d'une  main  les  rênes  de  son  cheval ,  de 
l'autre  une  palme,  et  galopant  à  gauche;  sous  le 
cheval,  quelques  symboles  peu  distincts,  que 
M.  Mionnet  prend  pour  un  casque  et  un  bouclier; 
autre  symbole  ressemblant  à  un  S  ou  à  un  ser- 
pent ailé  sous  le  pi^d  de  devant  de  ce  cheval. 

jR.  Diamètre  :  iB  millimètres. 

(Mionnet,  idem^  u°  j86.) 

27  XVII.  Tête  de  Jupiter  plus  barbare  que  les  pré- 
cédentes, tournée  à  droite. 

qe.  Cavalier  trottant  à  gauche  ;  sa  tête  est  ornée 
d^one  longue  chevelure ,  terminée  par  un  ornement 
en  forme  de  trèfle. 

24 


370  GATALOeUR 

JR.  Diamètre  :  26  millimètres. 
(Mionnety  idem,   n®  179.) 

28  XVllI.  Tête  de  Jupiter  laurëe  et  informe, 
tournée  à  gauche.  Grènetis  au  pourtour;  une 
mèche  de  cheveux  retombe  sur  son  front. 

qb.  Cavalier  dont  la  tête  est  remplacée  par  quel- 
ques points;  trottant  à  gauche.  L'exergue  est  sé- 
paré du  champ  par  un  grènetis  horizontal. 

jh.  Diamètre  :  ^26  millimètres. 

29  XIX.  Tête  de  Jupiter  barbare  tournée  à  gauche  ; 
cette  tête  est  laurée;  au-dessous  de  la  couronne  de 
laurier  est  placé  un  diadème  en  forme  de  bandeau, 
dont  les  bords  sont  perlés.  Grènetis  au  pourtour. 

ijb.  Cavalier  trottant  à  droite;  sous  le  cheval,  un 
rameau  dont  les  feuilles  opposées  deux  à  deux 
sont  tournées  en  bas.  Ce  cavalier  est  debout  sur 
son  cheval;  une  de  ses  mains  est  élevée^  l'autre  à 
demi  abaissée. 

jR.  Diamètre  :  26  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  Supplément, 
n"  175.) 

30  XX.  Tête  de  Jupiter  barbue ,  laurée  et  tournée 
à  droite.  Grènetis  au  pourtour. 

H.  <j  vis-à-vis  un  cavalier  à  longue  chevelure, 
trottant  à  droite.  Grènetis  au  pourtour. 


DES    MONNAIES    DE    LA    PANNONIE.  37 1 

A.  Diamètre  :  ao  millimètres.  —  Flan  globu- 
leux. 

(Mionnet,  idem^  n®  *^9-) 

3i     XXI.  Même  tête  barbare. 

q^.  Cavalier  trottant  à  droite;  une  de  ses  mains 
est  appuyée  sur  sa  hanche;  de  l'autre,  il  tient  une 
couronne  formée  de  cinq  globules.  Grènetis  au 
pourtour. 

JR.  Diamètre  :  ao  millimètres. 

(Mionnet ,  idem ,  n®  1 8 1 .) 

C'est  à  tort  que  M.  Mionnet  a  cru  reconnaitre  ici  Her- 
cule. Cette  tête ,  comme  les  précédentes ,  n'est  autre  que 
celle  de  Jupiter. 

3a  XXII.  Même  tête  barbare;  outre  la  couronne  de 
laurier,  le  front  est  ceint  d'un  diadème  formé  d'une 
seule  couronne  perlée. 

^.  Même  cavalier  trottant  à  gauche;  derrière 
sa  tête,  une  roue  à  quatre  rayons.  Vis-à-vis  la  tête 
du  cheval,  un  annelet. 

M.  Diamètre  :  ao  millimètres. 

(Mionnet,  idem^  n®  162.) 

33  XXÏII.  Même  tête  tournée  à  droite,  mais  sans 
bandeau  perlé;  son  cou  semble  orné  d'un  collier. 

^.  Cavalier  à  longue  chevelure  en  forme  d'c^  ; 
trottant  à  gauche. 

24. 


'\nii  CATALOGIffc     ' 

A.  Diamètre  :  ao  miUimèlreÀ. 
(Mionnet ,  idem,  n®  1 6 1 .) 

34  XXIV .  Même  tête  de  Jupiter  barbare,  et  tournée 
à  droite. 

^.  Cavalier  trottant  à  gauche;  ses  jambes  ne 
sont  pas  apparentes;  son  corps  et  sa  tête  sont 
formés  par  sept  globules  (sic)  1;**  ;  sa  chevelure  par 
un  co  ;  derrière  lui,  un  œil  de  face. 

M.  Diamètre  :  ao  millimètres. 

(Mionnet,  idem  y  q""  161.) 

35  XXV.  Même  tête  de  Jupiter,  tournée  à  droite. 
^.  Cavalier   trottant   à    droite;  sur   ses    deux 

mains  qui  sont  élevées  au-dessus  de  sa  tête ,  per- 
chent deux  oiseaux  qui  se  regardent.  Sous  le  che- 
val ,  un  trait  en  forme  d'accolade  (sic)  -*^— ,  dont 
l'angle  et  les  extrémités  sont  accomfMignés  chacun 
d'un  globule. 

JL.  Diamètre  :  ao  millimètres. 

(Mionnet,  idem,  n**  i63.1 

36  XXVI.  Même  tête  de  Jupiter,  tournée  à  droite, 
qt.  Cheval  trottant  à  gauche.  J^e  type  n'est  ac- 
compagné d'aucun  symbole. 

jR.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  —  2  variétés. 
(Mionnet,  idem. ,  n***  1 70  et  1 7 1 .  ) 

37  XXVII.  Mêmes  types   au   droit  et  au  revers; 


DES    MONNAIES  DE    LA    PANNONIE.  373 

seulement  y  derrière  le  cheval,  une  roue  à  quatre 
rayons. 

iR.  Diamètre:  i5  millimètres. 

(Mionnet,  idem^  n®  169O 

38     XXVIII  Tête  de  Jupiter,-  tournée  à  droite;  beau- 
coup plus  barbare  que  les  précédentes. 
l)t.  Cheval  barbare  trottant  à  gauche. 
JR.  Diamètre  :  2a  millimètres. 
(Mionnet  y  idem^  t?  38o.) 


39  XXIX.  Tête  imberbe  y  tournée  à  droite;  ses  che- 
veux sont  ornés  d'un  diadème  formé  par  trois 
rangs  de  perles.  Grènetis  au  pourtour.  (Apollon.) 

1^.  Cavalier  dont  le  corps  seul  est  apparent; 
trottant  à  gauche;  les  cheveux  de  ce  cavalier  flot- 
tent derrière  lui.  L'exergue  est  séparé  du  champ 
par  un  cordon  orné  d'un  nœud  aux  deux  bouts. 

JL.  Diamètre  :  ti5  millimètres.  —  3  exemplaires 
variés. 

40  XXX.  Même  type  au  droit  et  au  revers  ;  seule- 
ment, un  annelet ,  dans  l'intérieur  duquel  est  un 
besant ,  se  trouve  placé  derrière  la  tête  du  cavalier. 

jB.  Diamètre  :  a5  millimètres.  —  a  exemplaires. 
(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  n**  '78.) 


374  CATALOGUE 

4'  XXXI.  Tête  jeune,  imberbe,  laurée,  tournée 
à  gauche;  la  couronne  de  laurier  est  accostée  d'un 
double  grènetis.  Grènetis  au  pourtour. 

qb.  Cavalier  trottant  à  gauche;  ses  cheveux  sont 
flottants,  et  sa  tête  est  recouverte  d'un  casque  trian- 
gulaire. 

.R.  Diamètre  :  t24  millimètres. 

f\i  XXXII.  Même  type  au  droit  et  au  revers  ;  seule- 
ment, le  droit  n'est  entouré  d'aucun  grènetis,  et 
un  X  se  trouve  sous  le  cheval. 

Jl.  Diamètre  :  a5  millimètres. 

(Mionnet,  Supplément ,  incertaines  des  Gaules, 
n^  176.) 

t\\  XXXIII.  Même  tête  au  droit;  seulement  elle  est 
ceinte  d'un  diadème  composé  de  trois  rangs  de 
perles. 

]jb.  Cheval  trottant  à  gauche.* 

S*.  Diamètre  :  9 4  millimèti'es. 

44  XXXIV.  Tête  barbare  (où  le  menton  n'est  point 
figuré),  tournée  à  droite;  elle  est  ceinte  d'une 
couronne  de  laurier ,  au-dessus  de  laquelle  se 
trouve  un  diadème  à  deux  rangs  de  perles. 

^.  Cavalier  barbarement  exprimé ,  et  manquant 
de  bras,  trottant  à  gauche;  entre  les  pieds  du 
cheval,  un  trait,  accompagné  de  trois  globules, 
deux  aux  extrémités ,  et  un  au  milieu. 


DES    MONNAIES    DE    LA    PANNONIE.  SyS 

A.  Diamètre  :  ai)  à  a6  millimètres.  —  6  exem- 
plaires variés. 

(Mionnet,  idem^  n°  173.) 

45  XXXV.  Même  type,  mais  le  trait  qui  semble 
lier  les  pieds  du  cheval  n'existe  pas. 

Ji.  Diamètre  :  24  à  a6  millimètres.  —  6  exem- 
plaires variés. 

(Mionnet,  ideniy  n®  172.) 

Inutile  de  dire  que  l'entrave  qui  semble  lier  les  pieds  du 
cheval  placé  au  revers,  n'est  rien  autre  chose  que  le  trait 
qui  d'ordinaire  sépare  l'exergue  du  champ. 

46  XXXVI.  Tête  barbare,  tournée  à  droite,  vis-à- 
vis  un  S^  dans  les  branches  recourbées  duquel  se 
trouvent  deux  globules  ;  sous  le  cou ,  un  objet  à 
angle  aigu  terminé  par  un  globule  et  coupé  par 
quatre  autres  globules.  Grènetis  au  pourtour. 

1^.  Même  type  que  ci-dessus;  seulement  un  qua- 
drilatère à  la  place  de  la  bouche  du  cheval,  et  un 
autre  quadrilatère  à  la  place  d'une  de  ses  jambes. 

JR.  Diamètre  :  a8  millimètres. 

(Mionnet , /:V/^/72 ,  n**  160.) 

Si  le  quadrilatère  du  bas  tient  la  place  d'une  jambe  du 
cheval,  il  est  bien  évident  que  celui  du  haut  tient  lieu  de  sa 
bouche.  Il  n'y  a,  pour  s'en  convaincre,  qu'à  jeter  les  yeux 
sur  les  pièces  décrites  ci'dessus. 

47  XXXVII.  Même  type  au  droit  et  au  revers  ;  seu- 


376  CATALOGUE 

lement^  le  revers  est  enveloppé  par  un  grènehs. 

£.  Diamètre  :  3o  millimètres.  —  Cette  pièce 
devait  dans  l'origine  être  recouverte  d'une  feuille 
d'argent. 

(Mionnet ,  idem ,  n*  1 83.) 

48  XXXVllI.  Tête  d'Apollon  barbare ,  diadëmée 
et  laurée ,  tournée  à  droite  ;  son  diadème  est  formé 
d'un  double  grènetis. 

^.  Cavalier  aussi  4)arbare  que  les  précédents,  et 
à  qui  les  bras  manquent  égaleinent,  trottant  à 
droite;  sous  le  cheval,  le  trait  ci-dessus  indiqué. 

Jt.  Diamètre  :  3o  millimètres.  —  Pièce  scy- 
phate. 

(Mionnet,  idem^  n*  18a.) 

49  XXXIX.  Même  type  au  droit. 

l|b.  Même  cavalier  à  droite;  également  trèa^égé- 
néré ,  mais  où  l'altération  du  type  se  produit  d'une 
manière  difTcrente. 

jt.  Diamètre  :  3'j  millimètres.  —  Pièce  scyphate. 

50  XL.  Même  type,  tourné  à  gauche. 

qb.  Même  type,  tourné  à  droite,  mais  rendu 
oonfus  pur  son  expression  barbare. 

A.  Diamètre  :  Sa  milKmèfres.  —  Pièce  scy- 
phate. 

(Mionnet,  idem^  n**  i83.) 


DES    MONNAIES    DR    LA    PANNONIE.  ^77 

5i     XLI.  Même  type,  tourné  à  droite. 

^*  Cheval  trottant  à  droite;  au-dessus  de  lui, 
quelques  figures  informes ,  reste  du  cavalier. 

il.  Diamètre  :  3a  millimètres.  —  Pièce  scy- 
phate. 

(Mionnet,  idem,  n^  i83.) 

5a     XLIi.  Tête  barbare  lauree  et  tournée  à  droite.  - 
ijb.  Type  du  cavalier  trottant  à  gauche;  parvenu 

au  dernier  degré  de  la  dégénérescence. 

M.  Diamètre  :  aa  millimètres.  —  3  exemplaires. 

Ces  pièces  sont  légèrement  scyphates. 

La  dégénérescence  du  type  d*Apollon  ou  de  Jupiter  au 
droit,  et  du  cavalier  galopant  à  gauche  au  revers,  est  fort 
remarquable  sur  ce  tétradrachme,  surtout  en  ce  qui  re- 
garde le  cavalier,  sans  parler  de  la  tête  du  cheval  qui  est  de- 
venue informe;  le  corps  de  ce  cavalier  est  réduit  à  une  seule 
jambe  surmontée  de  trois  globules  (sic)  ^' ,  servante  figurer 
le  torse  ;  et  enfin  la  bride  est  encore  marquée. 

53  XLIII.  Même  type,  plus  barbare  encore. 

jft.  Cheval  ou  cavalier  galopant  à  gauche;  sous 
lui,  trois  objets  ayant  la  forme  de  croissants  et 
posés  en  pal. 

A.  Diamètre  :  aa  millimètres.  —  Pièce  scy- 
phate. 

54  XX»IV.  Tête  informe,  barbue,  laurée  et  tour- 
née à  gauche. 


378  CATALOGUE 

i)b.  Cavalier  galopant  à  droite;  ses  cheveux  sont 
hérissés;  d'une  main,  il  tient  les  rênes  de  son  che- 
val ,  l'autre  est  élevée. 

JR.  Diamètre  :  a4  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  Supplément, 
n»  177.) 

55  XLV.  Tête  d'Apollon,  barbare,  tournée  à  droite. 
Cette  tête  est  ceinte  d'un  double  diadème  perlé. 

l)b.  Cavalier  sans  bras,  trottant  à  droite;  entre 
les  pieds  du  cheval,  la  ligne  figurant  une  entrave 
dont  nous  avons  parlé  plus  haut. 

JR.  Diamètre  :  3a  millimètres. 

(Mionnet,  2^/^/72,  n^  182.) 

Considérées  séparément,  toutes  les  pièces  que  nous  avons 
décrites  dans  cette  division  paraissent  différer  les  unes  des 
autres,  sous  le  rapport  du  travail,  du  style  et  de  l'exécution  ; 
elles  offrent  entre  elles  de  grandes  variétés.  Les  unes ,  sans 
se  rapprocher  tout  à  fait  du  beau  type  grec ,  qui  leur  a 
servi  de  modèle,  Tiroitent  cependant  à  peu  près  ;  les  autres, 
au  contraire ,  décèlent  un  art  parvenu  au  dernier  degré  de 
la  dégénérescence  et  de  la  barbarie;  Sous  le  rapport  du 
module,  de  la  forme  et  de  l'épaisseur  du  flan ,  on  observe 
les  mêmes  dissemblances;  les  unes  imitent  parfaitement  les 
tétradrachmes  macédoniens ,  les  autres  sont  plus  épaisses , 
d'autres  plus  minces  ,  plus  larges,  et  quelquefois  scyphates. 
Cependant ,  si  on  rapproche  toutes  ces  variétés,  on  s'aper- 
çoit bientôt  que  toutes  ont  une  même  origine ,  et  que  les 
peuples  qui  les  ont  fait  frapper  avaient  la  prétention  de 
copier  les  pièces  macédoniennes  et  péoniennes. 

Les  tétradrachmes  macédoniens,  on  le  sait,  portent  des 


DUS    MQNNAIES    DE    LA    PANJVONIE.  879 

types  destinés  à  rappeler  les  victoires  que  Philippe  avait 
remportées  dans  les  jeux  de  la  Grèce ,  à  Olympie  ;  d'un  côté 
se  voit  la  tête  de  Jupiter  laurée  et  barbue;  de  Tautre,  un  ca- 
valier portant  une  palme,  signe  de  la  victoire,  avec  le  nom 
du  roi  ^lAinnOY.  Ces  médailles  jouirent  d'un  grand  cré- 
dit chez  les  peuples  barbares  voisins  des  Grecs,  si  bien 
qu'un  roi  de  Péonie,  Audoléon,  les  calqua,  et  ne  fit  que  subs- 
tituer son  nom  à  celui  de  Philippe  AYA0AE0NT02.  La 
première  série  des  pièces  cataloguées  ci-dessus  est  une 
imitation  servile  de  ce  genre  de  monnaies.  Neumann  même 
ne  serait  pas  éloigné  de  penser  qu'elles  appartiennent  réel- 
lement à  la  Péonie;  mais,  par  le  reste  informe  de  légendes 
qui  subsiste  encore  sur  quelques-unes  d'elles,  il  n'est  pas 
difficile  de  reconnaître  que  ce  sont  plutôt  les  tétradrachmes 
macédoniens  qui  ont  été  calqués  par  d'autres  barbares.  Les 
monnaies  péoniennes  connues   sont  généralement    d'une 
belle  exécution,  et  il  serait  étonnant  que  ce  peuple  si  sou- 
vent cité  par  Homère,  et  qui  d*ailleurs  n'était  pas  tout  à 
fait  étranger  à  la  Grèce  avec  laquelle  il  entretenait  de  fré- 
quentes relations ,  fût  tombé  si  bas  après  sa  réunion  à  la 
Macédoine.  Deux  princes  péoniens  qui  vivaient  à  peu  près 
à  la  même  époque  que  Philippe  et  qu'Audoléon,  Patraus  et 
Lycceius,  ont]représenté  sur  leurs  tétradrachmes  la  tète  d'A- 
pollon laurée  et  tournée  à  droite.  Cet  Apollon ,  c'était  Apol- 
lon Péan,  ou  médecin.  Au  revers  de  ces  pièces  on  voit  sur 
les  premières,  un  guerrier  à  cheval  terrassant  lin  ennemi  ; 
sur  les  secondes ,  Hercule  combattant  le  lion  de  Némée,  et 
le  frappant  du  poing.  Le  verbe  grec  Hato)  signifie  frapper  •' 
c'était  peut-être  un  type  parlant  dans  l'un  et  l'autre  cas.  C'est 
encore  à  Une  peuplade  pannonienne  que  nous  attribuons  les 
tétradrachmes  où  la  tête  d'Apollon  se  trouve  accolée  au  re- 
vers des  pièces  de  Philippe,  et  c'est  à  la  seconde  catégorie  de 
ce  paragraphe  que  nous  avous  rangé  ce  genre  de  monnaies. 


38o  CATALOGUE 

Noitfl  ne  reviendrons  pas  ici  sur  toutes  les  combinaisons 
doat  les  barbares  ont  compliqué  les  types  primitifs- 
Nos  descriptions  suffisent  pour  qu'on  s*en  fasse  une  juste 
idée.  Nous  dirons  seulement  que  la  pi*ésencedes  oiseaux  sur 
les  mains  du  cavalier  nous  semble  uue  idée  religieuse  leur 
appartenant  en  propre.  L'inintelligence  du  monétaire  joue, 
dans  toutes  ces  représentations,  un  rôle  bien  autrement 
important.  C'est  k  son  impéri tie  et  à  son  ignorance  que 
nous  devons  la  représentation  de  ce  cavalier  dont  le  corps 
est  représenté  par  quelques  globules ,  et  dont  les  jambes 
seules  apparaissent ,  ainsi  que  cette  entrave  qui  semble 
retenir  les  pieds  du  cheval,  et  qui  en  définitive  n'est  que  la 
représentation  du  trait  qui  sépare  le  champ  dé  l'exer- 
gue y  etc.  Peut-être  serait-il  juste  aussi  de  dire  que  le  type 
de  Larissa  de  Thessalie  entre  pour  quelque  chose  dans  la 
composition  de  ces  pièces;  en  effet,  sur  quelques-uns  des 
tétradrachmes  de  cette  ville,  nous  voyons  un  cheval  trot- 
tant, et  le  même  cheval  se  rencontre  sur  nos  tétradrachmes 
*  sans  qu'il  soit  possible  de  découvrir  la  moindre  trace  du 
cavalier.  Le  lecteur  jugera  du  fond  qu'il  faut  faire  de  cette 
remarque. 


IMITATIONS  DES  MONNAIES  BB  PEONIE,  DE  LARISSA 

ET  DE  DTRRACHIUM. 

56     I.  Tête  jeune,  imberbe,  laiirée,  tournée  à  droite. 
(ApolloD.) 

ije.  Cheval  trottant  à  gauche;  de  son  front  sort 
une  ligne  qui  ondule  sur  sa  croupe,  et  se  termine 
par  un  pentagone  évidé. 


DFS    MONNAIRS    l>K    LA    PANTfONIE.  S^  I 

M.  Diamètre  :  'i/^  millimètres. 
(Mionnet ,  incertaines;  Supplément,  rois  barba- 
res, n*^  7.) 

57     II.  Tête  jeune,  imberbe,  les  cheveux  courts^ 
tournée  à  gauche.  Grènetis  au  pourtour.  (Apollon.) 

1^  Cheval  galopant  à  gauche;  au-dessus  et  au- 
dessous  de  lui,  des  fleurons  semblables  à  ceux 
qu'où  trouve  représentés  dans  la  figure  placée  au 
revers  des  médailles  de  Dyrrachium,  et  qu'on  dé- 
,  stgoe  sous  le  noni  de  jardins  (f/llcinoûs.  L'exer- 
gue est  séparé  du  champ  par  un  grènetis  horizon- 
tal. Un  autre  grènetis  enveloppe  le  tout. 

M-  Diamètre  :  a3  millimètres. 

(Mionnet,  idem^  n°  8.) 

Que  les  têtes  qui  servent  de  types  aux  droits  de  nos  deux 
médailles  soient  celles  d'Apollon ,  personue  ne  sera  tenté 
de  le  nier;  que  celle  du  n^  &6  (I)  soit  copiée  des  tétra- 
drachmes  péoniens,  cela  est  évident  encore,  et  on  pourrait 
en  dire  autant  peut-être  pour  la  médaille  n^  67  (II),  Quoi 
qu'il  en  soit ,  on  reconnaîtra  que  les  deux  chevaux  libres 
des  revers  ressemblent  beaucoup  à  ceux  de  Larissa,  de  Pherae 
et  d'autres  villes  de  Thessalie  :  il  y  a  donc  encore  ici  une 
réminiscence  thessalienne.  Quant  au  souvenir  de  Dy^ra- 
chium,  nous  croyons  le  retrouver  dans  les  deux  fleurons 
dont  le  cheval  galopant  du  n^  57  (II)  est  accompagné.  Ce  sont, 
en  eflet^  quatre  fleurons  opposés  deux  à  deux  dans  4eux 
quadrilatères ,  qu'on  retrouve  sur  les  revers  des  pièces  de 
cette  cité  et  de  plusieurs  autres  villes  voisines.  Telles  sont 
les  raisons  qui  nous  ont  engagé  à  adopter  le  titre  sous  le- 
quel nous  avons  décrit  ces  deux  tétradrachmes. 


382  CATALOGUE 

IMITATION   DES  T^TRADRACHMES  DE  PHILIPPE  DE 
MACEDOINE    ET    DE    MEND^. 

58     I.  Tête  de  Jupiter  laurée  et  barbue,  tournée  à 
droite.  Grènetis  au  pourtour. 

qt.  Cheval  trottant  à  droite;  sur  son  dos  est  per- 
ché un  aigle  ^  les  ailes  semi-eployées.  Vis-à-vis  le 
poitrail  du  cheval ,  un  astre  à  cinq  rayons  ;  sous 
son  pied  gauche  levé,  une  hache,  le  coupant 
tourné  à  droite;  sous  son  ventre,  un  globule  dans 
un  cercle  dont  la  circonférence  est  hérissée  de  rayons 
se  repliant  les  uns  sur  les  autres.  Le  champ  est 
séparé  de  Texergue  par  un  trait  horizontal  et  par 
uneligne  ondulée  placée  au-dessus  et  parallèlement. 
Grènetis  au  pourtour. 

jR.  Diamètre  :  ^4  millimètres. 

(Mionnet,    rois  barbares,  Supplément,  n*^  a.) 

Il  n'y  a  pas  le  moindre  doute  que  la  tête  des  tétra- 
drachmes  de  Philippe  ait  servi  de  modèle  à  celle-ci,  car 
l'identité  est  parfaite.  Pour  le  revers,  au  contraire ,  on  peut 
jusqu'à  un  certain  point  douter  qu'il  ait  été  copié  des  pièces 
de  Mendé.  Car  l'animal  qui  paraît  sur  ces  pièces  n'est  pas 
un  cheval,  mais  un  âne;  ce  n'est  pas  un  aigle  non  plus^  mais 
un  oiseau  du  genre  passer^  un  corbeau,  une  pie  ou  tout 
antre ,  qui  se  cramponne  sur  son  dos.  De  plus,  à  Mendé , 
l'oiseau  est  posé  sur  la  croupe;  ici,  au  contraire^ il  se  trouve 
sur  les  reins  ;  enfin ,  les  tétradrachmes  de  la  ville  macédo- 
nienne, à  ce  type,  sont  d'un  style  beaucoup  plus  archaïque 
que  la  pièce  de  Pannonie ,  et  ont  dû  être  frappés  bien  long- 


DES    MONNAIES    DE    LA    PANNONIE.  383 

temps  auparavant.  Malgré  tout,  cependant,  l'air  de  parenté 
qui  existe  entre  ces  médailles,  nous  a  engagé  k  croire  que  le 
monétaire  barbare  avait  bien  pu  s'inspirer  de  l'étude  du 
type  grec.  Quoi  qu'il  en  soit,  en  présentant  ces  rapproche- 
ments ,  nous  voulons  plutôt  énoncer  une  conjecture  que 
constater  un  fait  certain. 


IMITATION    DES    MIÉDAILLBS   DE    PHILIPPE    DE 
MACEDOINE   ET  DE  TÉNÉDOS. 

59     i.  Deux  têtes  de  Jupiter  laurées,  barbares  et 
accolées  comme  celles  de  Janus. 

^r.  Cavalier  trottant  à  droite;  sa  tête  est  ornée 
d'un  long  panache,  ou  de  longs  cheveux. 

M.  Diamètre:  aa  millimètres. 

(Mionnet,    médailles  barbares^    Supplément 
n^  6.  ) 

Le  type  du  revers  de  cette  médaille  est  évidemment 
plus  barbare  que  celui  du  droit  :  c'est  une  copie  du  revers 
des  tétradrachmes  de  Philippe  ;  il  est  en  tout  semblable  à 
ceux  que  nous  avons  décrits  datis  la  première  division  de 
cette  classe  :  cela  seul  nous  prouve  donc  que  notre  pièce 
est  réellement  pannonienne.  Quant  au  droit,  son  style  est 
identique  à  celui  des  pièces  les  plus  parfaites  de  ce  genre; 
mais  il  faut  bien  reconnsutre  ici  une  réminiscence  étrangère 
à  la  Macédoine ,  et  aller  chercher  cette  réminiscence  dans 
l'Asie  Mineure,  à  Ténédos.  Sur  ces  pièces,  en  effet,  on  trouve 
au  droit  les  deux  têtes  accolées  de  Ténès  et  de  sa  sœur. 
Ces  pièces  sont  communes,  et  elles  ont  été  si  connues  et  si 
célèbres  dans  l'antiquité,  que  les  écrivains  grecs  nous  en  ont 


'i84  CATALOGUE 

euxtinéaieft  donné  TcxpIicatioD.  La  fréquctnce  de$  tétra- 
drachmes  de  Tén^dos,  et  le  peu  d'éloignement  de  cetie  île, 
expliquent  comment  quelque^iines  deces  monnaies  OBt  pu 
parvenir  sur  les  bords  du  Danube»  et,  par  suite,  être  imitées 
par  les  peuples  qui  habitaient  ces  contrées.  Ténès^  sur  les 
pièces  de  Ténédos,  ressemble  tout  à  Tait  à  Jupiter.  M.  Le- 
normant,  daas  son  Trésor  de  glyptique  et  de  numismatique 
(  p.  7,  Galerie  mythologique ) ,  a  expliqué  pourquoi,  en 
QBOntrant  que  Ténès  était  un  nom  étrusque  de  Jupitier.  Il 
n'estdonc  pas  étonnant  que  les  Pannoniens,  habitués  à  voir 
sur  leurs  pièces  l'efâgie  du  maître  des  dieux,  l'aient  répétée, 
au  lieu  de  copier  purement  et  simplement  l'empreinte  qu  ils 
avaient  sous  les  yeux. 


IMITATION    DES   T^TRADRACHMËS     DE    LARISSA    ET 

DE    CEUX    DE    PHILIPPE. 

60  I.  Tête  de  trois  quarts ,  regardant  à  droite  ;  ses 
cheveux  sont  épars  et  retenus  par  un  lien.  Grè- 
netis  au  pourtour.  (Méduse.) 

Si.  Cavalier  trottant  à  gauche.  Ce  cavalier  est 
représenté  d'une  manière  informe  :  un  de  ses  bras 
manque;  les  jambes  ne  sont  pas  exprimées;  sous  le 
cheval,  une  tige  d'arbre  séparée  en  ideux  branches. 
Derrière  1«  cavalier,  un  objet  indéterminé  formé 
par  un  grènetis.  Grènetis  au  pourtour. 

JR.  Diamètre  :  nS  millimètres. 

(  Mipnnet ,  médailles  barbares ,  Supplément , 
a"  II.) 


1>ES    MONNAIES    DE    LA    PANNONIE.  385 

6i     II.  Même  type^  plus  barbare,  au  droit  et  au 
revers. 

JR.  Diamètre  :  aa  millimètres. 
(Mionnet,  idem  y  n^  ii.) 

La  tête  du  droit  est  certainement  celle  de  Méduse,  qu*on 
voit  sur  les  tétradrachmes  de  Larissa;  quant  au  revers, 
c'est  celui  des  pièces  de  Philippe.  Cependant,  le  souvenir 
thessalien  s*y  montre  encore  dans  la  plante  qui  se  trouve 
sous  le  cheval.  En  effet,  sur  une  foule  de  monnaies  de  La- 
rissa, on  voit  la  même  plante  sous  cet  animal ,  lorsqu'il  est 
représenté  la  tète  baissée  à  terre  et  levant  un  pied.  Jusqu'à 
présent,  cette  représentation  du  cheval  baissant  la  tête  vers 
la  terre  a  fait  croire  que  les  anciens  voulaient  le  figurer 
paissant.  Une  foule  de  bas-reliefs,  de  pierres  gravées.et  de 
médailles,  qu'il  serait  trop  long  d'énumérer  ici,  nous  en- 
gagent à  penser  qu'on  a  voulu  figurer  ici  un  cheval  buvant, 
emblème  du  retour  à  la  santé.  Nous  nous  proposous  de 
traiter  ce  sujet  plus  en  détail  autre  part ,  d'autant  plus  que 
ce  serait  un  hors-d  œuvre  ici.  Il  nous  sufBt  d'avoir  justifié 
notre  titre. 


IMITATIONS    DES    TETRADRACHMES    d'aLEXANDRE. 


6a  I.  Type  très-fruste  et  très-bombé,  par  lequel 
on  a  voulu  représenter  la  tête  d'Alexandre;  cou- 
verte de  la  peau  de  lion. 

^.  lAIAwIlwTII.  Jupiter  aétophore,  tourné  à 
gauçbe;  devant  lui  un  nionogran)me;  sous  son 
siège,  le  signe  s; .  A  l'exergue,  les  lettres  Ynillllll. 

Jl.  Diamètre  :  3o  inill.iinèti'es.  —  Pièce scyphate 

2V 


386  CATALOGUE 

63  II.  Même  type  au  droit  et  au  revers;  seulement 
il  n'y  a  pas  de  légende  à  Texergue. 

Al.  Diamètre  :  3o  millimètres. 

64  III-  Même  type  au  droit. 

K.  lAIAriIiniIW.  Même  type,  si  ce  n'est  que 
l'aigle  se  confond  avec  le  monogramme;  à  l'exergue 
PjItijNN;  et  au-dessous  Inlllltisl. 

A.  Diamètre  :  3o  millimètres. 

65  IV.  Même  type  que  ci -dessus. 

i|b.  IIAIwIwII.  Même  type  que  ci-dessus. 
A,  Diamètre  :  18  millimètres. 

66  y.  Tète  jeune,  imberbe,  tournée  à  droite*  Grè-. 
netis  au  pourtour. 

i)L-.  Même  type  que  ci-dessus,  mais  plus  barbare; 
pas  de  légende;  derrière  la  haste  de  Jupiter,  un 
symbole  difficile  à  décrire. 

A.  Diamètre  :  1 5  millimètres.  -^  a  exemplaires. 

(a.  Miounet,  incertaines  des  Gaules,  n*  i85.) 

67  Vl.  Tête  imberbe,  tournée  à  droite;  ses  che- 
veux sont  hérissés;  un  grènetis  qui  part  de  son 
cou ,  va  aboutir  à  son  front  et  entoure  la  piè<îe  de 
ce  côté. 

'  ])e.  Jupiter  aétophore,  assis  et  armé  d'une  haste, 
tourné  à  gauche;  sous  sa  main,  comme  symbole, 
uri  diota.  Travail  très-barbare. 


DES    MONNAIES    DE    LA.    PANNOJVIE.  887 

A.   Diamètre  :   20  millimètres.  —  Fkin   très- 
mince. 

(  Mîonnet ,  idem^  11°  1 86.) 

68     VII«  Tête   barbare   et    imberbe;   les  cheveux 
courts;  tournée  à  gauche. 

qb.  NIKA?  Personnage  assis  sur  une  chaise;  vis- 
à-vis  lui,  une  table  ou  un  tabouret;  d'ube  main, 
il  tient  un  oiseau  ;  l'autre  est  appuyée  sur  son  ge- 
nou; sur  le  dos  de  son  siège,  perche  un  autre 
oiseau. 

A.  Diamètre:  18  millimètres. 

(Mionnet,  idem^  u^  184.) 

L'imitation  des  tétradrachmes  d'Alexandre,  quoique  évi- 
dente, n'est  cependant  pas  tout  à  fait  parfaite.  Si  sous  les 
quatre  premiers  numéros,  nous  croyons  voir  une  tête  cou- 
verte d'une  peau  de  lion,  c'est  une  tête  nue  qu^on  retrouve 
sur  les  trois  derniers.  Peut-être,  le  souvenir  des  types  de 
Philippe  joue-t^il  encore  un  certain  râle  dans  rîmîtation 
de  la  tête  figurée  sur  le  droit  ? 


IMITATIONS  DES  TETRADRACHMES  DE  THASOS. 


69     I.  Tête  de  Bacchus  couroûnëe  de  pampres^  et 

tournée  à  droite. 

i|t.    IPVVK0E    Ah  AN:    H  N  en  légende; 

AK0N  à  l'exergue^  séparé  du  champ  par  un  trait. 

25. 


388  C4TALOGUR 

Dans  le  champ  lui-même,  Hercule  debout,  tourné 
à  gauche;  d'uue  main ,  il  tient  la  peau  du  lion  de 
Némée;  de  l'autre,  il  s'appuie  sur  sa  massue;  vis- 
à-vis  sa  tête  deux  C  opposés  (sic)  9C;  entre  sa 
massue  et  son  corps,  une  feuille  trifoliée,  munie 
de  sa  queue,  et  tournée  en  bas. 

Al.  Diamètre  :  3i  millimètres. 

(Mionnet,  îles  de  Thrace.  —  Thasos,  n®  440 

70     II.  Même  type  un  peu  moins  barbare. 

i|i.  SAVOMZ  H3IAOZ:.  en  légende;  OÛZIT  à 
l'exergue;  dans  le  champ,  même  type  que  ci-dessus. 
Entre  la  massue  et  Hercule,  un  monogramme  com- 
posé des  lettres  HA  et  P. 

AV.  Diamètre  :  3i  millimètres. 

•71     m.  Même  type  barbare. 

1^.    .I.ÏOTSV    A.SITÛS   en  légende  ;  0PN2 
ION  à  l'exergue.  Même  type  dans  le  chamf).  N 
entre  Hercule  et  sa  massue. 
A.  Diamètre:  35  millimètres. 
(Mionnet,  îles  de  Thrace.  —  Thasos,  ri°  4'-  ) 

72     IV.  Même  type  barbare. 

».  VSHAOHH  .V.  HVna  en  légende;  <OHH() 
à  l'exergue;  même  type  et  même  monogramme 
que  ci-dessus  dans  le  champ. 

jR.  Diamètre  :  3o  millimètres. 

(Mionnet,  idem,  n®  /40.) 


DIS    MONNAII^S    Dt:    I.A    PANNOiNIE.  3Sc) 

73  V.  Même  type  barbare. 

ifr.  Aao^AHIS  VMIHHO  en  légende;  111- 
AOHM.  Mêmes  type  et  monogramme  dans  le 
champ. 

M.  Diamètre  :  32  millimètres. 
(Mionnet,  idem  y  n®  43.) 

Le  caractère  que  nous  avons  transcrit  par  un  M,  n*en  est 
véritablement  pas  un  ;  c'est  un  mouograrame  barbare  et 
qui  vraisemblablement  ne  présente  aucun  sens. 

74  ^I-  Même  type  un  peu  moins  barbare. 

ijb.    ::  10  ••  AIH   :i  OinAO::  en  légende; 
O  A==A  à  Texergue;  mêmes  type  et  monogramme 
.     dégénérés  dans  le  champ. 

JSi.  Diamètre  :  3o  millimètres. 

75  VIL  Même  type. 

lie.  011I1II-.  IIIHIAH  en  légende  ;  OIIFÛNIIA 
à  l'exergue  ;  dans  le  champ  même  type;  entre  Her-^ 
cule  et  sa  massue^  cinq  points  (sic)    y^ 

A.  Diamètre  :  26  millimètres.  —  2  exemplaires. 

(Mionnet,  Thasos,  n^  4^0 

76  VIll.  Même  type  barbare. 

l)b.  Légende  aussi  barbare  que  les  précédentes, 
et  qu'il  serait  superflu  de  transcrire,  dans  le  champ. 
Hercule  tenant  sa  massue;  sur  son  bras,  un  ra- 


igo  CATALOGLI*: 

ineau;  entre  son  corps  et  sa  massue,  cinq  points 
ainsi  disposes  \\ 

Mé  Diamètre  :  3o  millimètres. 

77  IX.  Même  type  barbare. 

lit.  OIMVH.  OIM  H  NV  en  légende;  V  X  HA 
à  Texergue;  dans  le  champ.  Hercule  barbare;  pas 
de  monogramme. 

A.  Diamètre  :  3o  millimètres. 

(Mionnet,  idem  y  n*4^*) 

78  X.  Même  type  barbare. 

j^.  AOSrA^VIlH  HQTHPOi;  en  légende;  Texer^ 
gue  eét  rogné;  mCtne  type  que  ci-dessUs ,  sans  mo- 
nogramme. 

79  XI.  Même  type  plus  barbare  que  tes  précédents. 
l)b.  Même  type  tout  à  fait  dégénéré  ;  la  tête  dUer- 

cule  est  entourée  de  sept  globules  ;  la  légende  est 
formée  par  des  barres  globuleuses  à  leurâ  extré- 
mités. 

80  XII.  Même  type  pins  ou  moins  barbare. 

qb.  Même  type;  la  massue  et  les  légendes  se  trans- 
forment en  trois  lignes  de  points  parallèles  à  gau- 
che ,  deux  à  droite ,  et  deux  à  Texergue. 

A.  Diamètre  :  3o  et  3a  millimètres.  —  4  exem- 
plaires variés. 

(Mionnet,  idem  ,  n*  46.) 

Bien  que  la  plupart  de  ces  médailles  portent  des  lé- 
gendes, leur  véritable  plaee^  cependant,  était  assignée  d'à- 


DES    MONNAIES    UK    LA    PANNONIE.  3^1 

vàoce:  il  fallait  les  ranger  parmi  les  tétradrachmes  pamio- 
QÎens  anépigraphes.  En  effet,  s'il  est  encore  facile  de  re- 
trouver dans  leurs  caractères  informes  les  traces  de  la 
légende  des  pièces  de  Thasos  où  l'on  lit  :  HPAKAEÛi; 
ZÛTEPÛS  OA£lûN ,  il  est  évident,  cependant ,  que  les 
monna^ers  qui  les  ont  frappées  n'avaient  nuUemt^ot  Tin- 
teotion  d'y  exprimer  uo  sens  quelcotique.  Ils  y  ont  placé,  au 
droit,  une  tète  de  fiacchus  ;  et  au  revers,  une  représenta- 
tion dTHercule ,  pflirce  que  sur  le  modèle  primitif  de  sem- 
blables images  se  présentaient;  ib  y  ont  figuré  quelques 
lettres  autour  de  ces  images,  parce  que  des  lettres  se  trou- 
vaient placées  à  cet  endroit-là.  C'est  sans  discernement  qu'ils 
agissaient  ainsi,  et  il  serait  déraisonnable  de  vouloir  cher- 
cher ici  la  moindre  idée  symbolique  ou  mythologique.  Ce 
qu'on  a  voulu  faire,  c'est  seulement  approcher  autant  que 
possible  du  modèle,  et  reproduire  aux  yeux  d'un  peuple 
barbare  et  ignorant,  le  type  qu'il  avait  l'habitude  de  voir  le 
plus  souvent  représenté  sur  les  espèces  qui  circulaient  chez 
lui. 

Jusqu'ici  ces  tétradrachmes  barbares  «nit  été  classés  à 
Thasos  sans  hésitation  ;  il  nous  semble  impossible  pourtant 
qu'un  peuple  grec  aussi  civilisé,  et  qui  a  produit  de  si  belles 
monnaies^  ait  pu  tomber  aussi  bas ,  à  quelque  époque  que 
ce  soit.  Aussi  n'avons- nous  pas  hésité  à  regarder  ces  in- 
formes essais  numismatiques ,  comme  appartenant  i  une 
nation  établie  sur  les  bords  du  Danube,  et  faute  de  mieux , 
lés  donnoos-nous  aux  Pannoniens. 

Nous  ne  parlerons  pas  des  mutilations  et  des  transforma- 
tions que  les  barbares  ont  fait  subir  à  la  tête  de  fiacchus , 
et  à  la  représentation  d'Hercule;  car,  malgré  l'inexpérience 
du  burin  qui  les  a  exprimés,  ils  sont  toujours  recounais- 
saliles.  Les  transformations  les  plus  singulières  ont  lieu  à 
propos  des  légendes.  D'abord,  ce  sont  des  lettres  qui  n  of- 


'ig'À  CATALOGUE 

frent  Huciinseiis,  et  qui  même  fiarfois  D'olTrent  que  des 
apparences  de  lettres,  et  ne  sont  en  définitive  qae  des  com- 
binaisons informes  ;  puis,  comme  si  ce  n'était  pas  assez,  ces 
lettres  se  transforment  en  rangées  de  barres  globaleuses 
aox  deux  extrémités.  Enfin,  à  la  dernière  époque,  la  barre 
elle-même  disparait,  et  an  lieu  des  lettres  primitives,  on  ne 
troaye  plus,  là  où  la  légende  existait  dans  le  principe,  que 
deux  lignes  de  points.  Hercule  était  tourné  à  gaùcbe,  et 
s'appuyait  sur  sa  massue;  à  force  d'altérations,  les  noeuds 
de  cette  massue  se  transforment  enx-mémes  en  glc^ules , 
ce  qui  fait  que  de  ce  c6té  la  légende  offre  trois  rangées  de 
points;  tandis  qu'il  n'y  en  a  que  deux  partout  ailleurs. 
Deux  sont  égales  entre  elles,  et  une  troisième  plus  courte. 
Le  moyen  âge  nous  offre,  aux  xii^,  xiu*,  xiv^  et  xt'  siècles, 
des  faits  semblables,  et  nous  citerons  pour  exemples,  quel- 
ques petites  pièces  des  flandes  et  quelques  méreaùx  faits  à 
l'imitation  des  gros  et  des  petits  deniers  tournois.  Le  même 
phénomène  s'observe  également  sur  les  pièces  d'or  quv 
nous  avons  décrites  plus  haut ,  en  les  regardant  comme 
imitées  des  tétradrachmes  de  Lysimaque. 

Non  seulement  pour  le  type,  mais  encore  pour  le  travail, 
ces  pièces  offrent  une  grande  analogie  avec  celles  de  Thasos. 
On  a  pu  remarquer  que  le  style  des  tétradrachmes  de  Phi- 
lippe était  tout  aassi  bien  imité  que  leur  type  par  les  Panno- 
niens ,  et  que  dans  les  premiers  temps  les  Gaulois  étaient 
parvenus  à  une  semblable  imitation ,  à  propos  des  statères. 
Si  donc  ces  pièces  diffèrent  des  précédentes  sous  ce  point  de 
vue,  ce  n'est  pas  une  raison  pour  leur  chercher  une  autre 
patrie.  Quel  autre  peuple  d'ailleurs  aurait  pu  les  fabriquer? 
Il  faut  conclure  de  tout  cela  que  les  barbares  ne  cherchaient 
pas  seulement  à  calquer  l'empreinte  générale  des  monnaies 
qu'ils  copiaient,  mais  qu'ils  s'efforçaient  encore  de  simuler 
autant  que  possible  le  faire  général. 


DES    MONNAIES    DE    LA    PANNONIR.  393 

TÉTRADRACHMES  AVEC  LÉGENDES. 

Première  division. 

IMITATION  DES  PIEGES  PANNOMENNES ,  THRAGES , 
MAGÉDONIENNES  ET  THESSALIENNES. 

j4dnasatL 

8i     I.  Tête  jeune,  imberbe,  et  diadémée,  tournée  à 
gauche.  Grènetis  au  pourtour.  (Apollon.) 

fle.  ADNASATI.  Cavalier  armé  d'un  javelot,  ga- 
lopant à  droite.  Grènetis  au  pourtour. 

B..  Diamètre  :  20  millimètres.  —  %  exemplaires. 

(Mionnet,  Supplément,  chefs  gaulois,  n^  a  et 
3.  Corps  d'ouvrage,  n®  6.  ) 

Le  n®  a  du  Supplément  de  Mionnet,  où  il  ne  lit  qu'ADNA , 
est  évidemment  le  même  que  le  n^  3  de  la  même  se  rie  >  et  le 
n^  6  du  Corps  d'ouvrage;  il  faut  donc  nécessairement  y 
lire ,  en  complétant  la  légende,  ADNASATI. 

Atta. 

8*2     I.  Tête  imberbe  et  barbare,  tournée  à  gauche. 
Grènetis  au  pourtour.  (Apollon.) 

\\.  ATTA.  Cavalier  armé  d'une  lance,  galopant 
à  droite;  vis-à-vis  le  cheval,  un'  globule  dans  un 


394  CATi\|.OGUC 

cercle  ;  derrière  lui ,  mêine  symbole.  Grèuetis  au 
pourtour. 

A.  Diamètre  :  ao  millimètres. 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  n®  i6.) 


Cocestiiis. 

83  I.  Tête  jeune  y  imberbe ,  tournée  à  droite.  Ses 
cheveux  sont  ceints  d'un  diadème  formé  d'un  filet 
inférieur  tordu  ;  d'une  double  couronne  de  laurier, 
et  de  deux  autres  filets  du  même  genre  que  le  pre- 
mier. Le  contour  de  cette  tête  est  accusé  par  un 
grènetis.  Un  feuillage  enveloppe  le  tout.  Sous  le  cou 
de  cette  tête,  quelques  traits  qui  indiquent,  soit  un 
vêtement,  soit  des  cheveux.  (Apollon.  ) 

qb.  Cavalier  casqué ,  galopant  à  gauche.  A  l'exer- 
gue, entre  deux  filets,  on  lit  COCËSTIYS. 

M.  Diamètre  :  20  millimètres. 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  Supplément,  n*  a4-) 


Congé. 

84  !•  Tête  jeune ^  imberbe,  tournée  à  droite;  sea 
cheveux  sont  ornés  d'une  couronne  laurée,  ac- 
costée de  deux  bandes  de  feuillage;  uli  feuillage 
enveloppe  le  tout.  (Apollon.) 


DES    MONNAIES    DE    LA    PAJNJXOJNIK.  SgS 

^.  GONGEài'exergue,  au-dessous  d'un  cavalier 
galopant  à  gauche  et  brandissant  une  lance. 

M.  Diamètre  :  ^o  millimètres. 

(  Mionnet ,  médailles  barbares ,  Supplément , 
n^  i6.) 

85     II.    Même    tête,   d'un    travail    plus   barbare, 
tournée  à  gauche. 

flt,  ..NGE-  Même  type. 

A.  Diamètre  :  ao  millimètres. 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  n^  84-) 

Cette  pièce  était  connue  de  M.  Mionnet  avant  la  précé- 
dente^ c'est  ce  qui  l'a  empêché  de  retrouver  la  véritable 
légende  CONGE  ;  en  effet,  le  C  et  i'O  ne  paraissent  pas  sur 
cet  exemplaire,  par  suite  d'un  accident,  qui  a  détruit  ces 
lettres. 


Copc  vel  Copo. 

86  I.  COPC  vel  COPO.  Même  type  au  droit  et  au 
revers  que  précédemment;  seulement  la  tête  du 
droit  est  tournée  à  droite.  Il  n'y  a  que  la  légende 
de  changée.  Le  travail  est  barbare. 

M.  Diamètre  :  20  millimètres. 
(Mionnet,  médailles  barbares,  u^   |5,  Supplé- 
ment.) 

87  IL  Même  type  que  ci-dessus  au  droit. 


icfV}  CATALOGUE 

^t.  ECCAIO.  Même  cavalier;  sous  le  cheval ,  un 
grand  annelet,  un  autre  au-dessus  de  sa  tête^  un 
troisième  au-dessus  de  sa  croupe.  Derrière  le  cava-^ 
lier,  un  monogramme  composé  des  lettres  A  et  R. 

A.  Diamètre  :  20  millimètres. 

(Mionnet,  médailles  barbares,  Supplément , 
n«  18.) 

C'est  à  tort  que  M.  Mionnel  a  lu  sur  cette  médaille  £C- 
CAIS  >  il  y  a  bien  ECCAIO.  Nous  avons  vu  sur  une  médaille 
de  bronze  que  nous  avons  classée  aux  incertaines  du  sud- 
ouest  de  la  Belgique ,  la  légende  ECCAIOS.  Ce  n'est  pas  une 
raison  toutefois  pour  rapprocher  ces  deux  médailles  les 
unes  des  autres  ;  car ,  s'il  y  a  similitude  de  nom ,  quelque 
chose  de  bien  plus  fort  s'y  oppose:  c'est  que  sous  le  rapport 
du  style  et  de  la  fabrique,  il  existe  entre  elles  une  grande 
différence.  Voyez  plus  bas,  n^'  91  et  92^  la  description  des 
pièces  où  on  lit  SVICCA  ;  comme  ces  tétradrachmes  por- 
tent tous  trois  un  monogramme  composé  d'un  A  et  d'un  R, 
il  est  bien  probable,  pour  ne  pas  dire  certain,  qu'elles  ap- 
partiennent à  la  même  localité. 


Elviomarus. 

88     I.  Même  tête  que  ci-dessus,  tournée  à  droite. 
Grènetis  au  pourtour. 

ijb.  ELVIOMA.  R  (Met  A  liés  ensemble).  Même 
cavalier  galopant  à  droite.  Grènetis  au  pourtour. 

M,  Diamètre  :  20  millimètres. 


DES    MOBTNAIES    DE    LA    PANNONIE.  897 

(  Mîoniiet ,   médailles   barbares  ,   Supplément , 
n«  17.) 

Eltnomar  est  sans  doute  Tabréviadon  à*Elpiomarus,  £1- 
viomarus  est  un  uom  de  formation  tout  à  fait  gauloise. 
Mais  si  Elviomar  était  Gaulois,  ce  devait  cependant  être  un 
chef  établi  sur  les  bords  du  Danube. 


Nemet. 

89  I.  Même  tête   tournée  à  gauche.  Grènetis  au 
pourtour. 

ijb.  NEMET  (M  et  E  liés  ensemble),  à  l'exer- 
gue, séparé  du  champ  par  un  trait;  même  cava- 
lier galopant  à  droite. 

iR.  Diamètre  :  10  millimètres. 

(  Mionnet ,  médailles  barbares  ,  Supplément , 
n^  12.) 

90  II.  Même  type  au  droit. 

^.  Mêmes  type  et  légendes  variées  au  revers;  sous 
le  cheval,  un  globule  enfermé  dans  un  cercle  en 
grènetis. 

A.  Diamètre  :  20  millimètres. 

(Mionnet,  idem  y  n®  18.) 

C'est  à  propos  de  ces  deux  monnaies  que  M.  Hermand , 
dans  son  important  ouvrage  sur  les  médailles  d'Arras,  a 
dit,  page  i3  :  «  La  pièce  à  la  légende  NEMET  indiquée  par 
«  Mionnet  et  par  M.  Combroiise,  est  une  moraiaio  celto-ro- 


398  CATikLOGUE 

«  maine,  etc.  »  Cesi  une  erreur  qu'il  faut  se  hâter  de  cor- 
riger,  car  son  style  empêche  de  la  rapporter  à  Nemetacum 
des  Atrebates,  et  elle  appartient  certainement  à  la  Pannonie. 
M.  Hermand  n'aurait  pas  smis  doute  reproduit  le  dire  de 
ses  devanciers ,  s'il  avait  pu  Toir  la  pièce  en  nature. 


Suicca. 

gi  L  Couronne  de  laurier  accostée  de  deux  rangées 
de  globules  placées  verticalement  dans  le  champ; 
de  cette  couronne  s'échappent  dix  branches  d'arbre 
opposées  cinq  par  cinq^  garnies  de  feuilles  et  pen- 
chant vers  le  bas;  un  bélier  tourné  à  gauche  est 
posé  sur  le  tout. 

^.  Cavalier  brandissant  uue  lance  et  galopant  à 
droite;  derrière  lui ,  le  monogramme  4^;  ses  jambes 
ne  paraissent  pas,  ses  cuisses  seules  sont  marquées. 
A  l'exergue,  dans  un  cartouche  oblong,  on  lit  : 
VICCA. 

jR.  Diamètre  :  ao  millimètres. 

(Mionnet,  chefs  gaulois,  n^  121.) 

C'est  à  tort  que  M,  Mîonnet  a  lu  SVISSA  sur  cette  mé- 
daille, et  VICCA  sur  la  suivante  :  il  y  a  bien  VICCA  et 
SVICCA. 

9a  II.  Même  type  au  droit ,  seulement  te  bélier  est 
tourné  à  droite. 

i|L%  Même  type,  seulement  k  jambe  du  cavalier 


DES    MONNAIES    DR    LA    PANNONIE.  i^ 

est  marquée.  Même  monogramme,  SVICC.  dans  nn 
cartouche  à  Texergue.  Grènetis  au  pourtour. 

M'  Diamètre  :  20  millimètres. 

(Mionnety  îdem^  n^  ia3.) 

Fes. 

93  I.  Tête  jeune 9  imberbe,  tournée  à  gauche; 
cette  tête  est  ceinte  d*un  diadème  composé  d'une 
rangée  de  feuilles  entre  deux  rangées  de  feuillages 
plus  petits;  les  cheveux  sont  séparés  en  petites 
mèches,  et  le  cou  entouré  d'un  grènetis.  (Apol- 
lon. ) 

%.  LES.  Cheval  trottant  à  gauche. 

jfi    Diamètre  :  20  millimètres. 

(  Mionnet ,  Supplément ,  médailles  barbares , 
n«8.) 

Ko'Ieikd. 

q4     L  ko.  Tête  jeune,  imberbe,  armée  d'une  coi^ne 
de  bélier  et  tournée  à  droite.  (Alexandre.) 
iqb.  lËIKD.  Cheval  trottant  à  gauche* 
Si.  Diamètre  :  20  millimètres. 
(  Mionnet ,  médailles   barbares ,    Supplément , 

Tontes  les  médatlles  qui  sont  comprises  dans  cette  ilivi- 


400  CATA.LOGUF. 

sion  sont  enpore  des  imitations  péoliiennes  ,  macédo- 
niennes, ihraces  et  thessaliennes.  A  l'exception  du  n^  9^, 
il  est  facile  de  reconnaître  qu'au  droit  on  a  voulu  y  repré- 
senter l'Apollon  péonien  ;  et  que  le  cavalier  macédonien  se 
trouve  toujours  au  revers,  excepté  encore  sur  les  no*  93  et 
94  y  où  il  est  remplacé  par  le  cheval  de  Larissa,  de  Pherse, 
des  Perrhaebi,  des  villes  thessaliennes  en  un  mot.  Sur  le  n**  98, 
enfin 9  à  la  place  de  la  tête  d'Apollon,  paraît  celle  d*A- 
lexandre,  telle  qu'on  l'avoit  représentée  sur  les  tétra- 
drachmes  du  roi  de  Thrace  Lisymaque.  A  vrai  dire ,  ces 
pièces  sont  donc  purement  et  simplement  des  imitations 
grecques.  Nous  n'en  exceptons  pas  même  les  monnaies 
décrites  sous  les  no*  91  et  92.  Le  type  bizarre  du  droit  n'est 
encore,  selon  nous,  que  la  tête  incomprise  et  altérée  d'Apol- 
lon, sur  laquelle  on  a  superposé  un  bélier.  La  barbarie, 
nous  avons  déjà  eu  occasion  de  le  faire  remarquer  bien 
souvent,  est  la  même  partout.  Si,  dans  le  moyen  âge,  on  est 
arrivé,  à  Provins ,  à  transformer  un  monogramme  d'Eudes 
en  un  peigne;  si  le  même  monogramme  est  devenu  à 
Étampes  un  lambel ,  à  Château-Landon  un  pal  accosté  d'une 
crosse  et  d'une  croisette;  si  des  dégradations  semblables 
ont  eu  lieu  en  Bretagne ,  à  Blois ,  à  Chartres ,  et  ds\ns  bien 
d'autres  lieux,  pourquoi  les  barbares  habitant  les  bords  du 
Danube ,  et  qui  certes  étaient  moins  civilisés  encore  que 
nos  pères,  n'ont-ils  pas  pu,  à  force  d'ignorance,  parvenir  à 
de  semblables  résultats?  En  examinant,  même  superficielle- 
ment, toutes  ces  médailles,  on  s'aperçoit  que  la  couronne 
d'Apollon  représenté  au  droit,  est  traitée  avec  gr^nd  soin; 
qu'elle  se  compose  d'un  ou  de  deux  rangs  de  feuilles  de  lau- 
rier contenues  dans  deux  rangs  de  feuilles  plus  petites,  ou 
dans  un  double  grènetis.  N'est-ce  pas  la  même  couronne 
qui  se  représente  encore  placée  verticalement  sur  !ès  n®'9i 
et  9^2  ?  Il  faut  donc  de  tonte  nécessité  admettre  que  le  mo- 


DES    MONNAIES    DÉ    LA    PANNONIE.  4^1 

nétaire  barbare  a  été  chercher  le  modèle  de  sa  couronne  sur 
les  pièces  précédentes;  il  ne  la  comprenait  pas  sans  doute , 
il  ne  savait  ce  que  c'était ,  et  y  reconnaissant  des  feuilles , 
il  aura  trouvé  tout  simple  d  y  attacher  des  rameaux  à  la 
place  des  cheveux  et  de  la  figure.  Une  telle  explication  peut 
paraître  bizarre  à  ceux  qui  ne  sont  point  familiarisés  avec 
rétude  des  monnaies  barbares;  pour  nous,  elle  nous  semble 
toute  simple  et  toute  naturelle.  Quant  à  Tapparition  du 
bélier  qui  broche  sur  le  tout,  c'est  une  superfétation  qui 
s'explique  naturellement  encore ,  quand  on  réfléchit  que 
des  principes  analogues  ont  fait  admettre  sur  les  types  des 
monnaies  chartaines,  des  croisettes,  des  croissants,  des 
fleurs  de  lis;  sur  ceux  des  pièces  sénonaines,  des  crosses, 
des  annelets,  etc. 

Passons  maintenant  à  Texamen  des  légendes  : 
Si  les  tétradrachmes  qui  ont  servi  de  prototypes  à  ces 
pièces  sont  grecs  et  appartiennent  au  iv^  et  au  iii^  siècle 
qui  précèdent  l'ère  chrétienne,  il  n'en  n'est  pas  de  même  à 
propos  des  caractères  qui  y  sont  inscrits.  Les  uns  sont  pu- 
rement romains,  les  autres  appartiennent  h  un  genre  d'é- 
criture que  nous  avons  déjà  eu  occasion  d'observer  sur  les 
pièces  que  nous  donnons  à  la  Gaule  cisalpine,  d'où  nous  en 
concluons  que  toutes  les  monnaies  comprises  dans  cette 
classe  ont  dû  être  frappées  au  plus  tôt  dans  le  ii^  ou  le 
I*'  siècle  avant  Jésus-Christ.  Pour  qu'en  Pannonie  on  se 
servît  de  caractères  latins,  il  fallait,  en  effet,  que  Tin- 
fluence  romaine  prédominât  dans  ces  contrées.  Nous  avons 
vu  également  que  les  pièces  imitées  de  celles  de  Campanie 
ne  sont  pas  du  vi^  siècle,  comme  le  voudrait  M.  Dureau  de 
la  Malle,  mais  bien  du  ii^  ou  du  i®''* 

Une  autre  question  se  présente  maintenant  :  faut-il  voir 
sur  ces  monnaies  des  noms  de  chefs  ou  des  noms  de  loca- 
lités? Que  veillent  dire  Àdnasati,  Atta^  Cocestius^  Congé , 

26 


402  CATALOGUE 

Cape  vel  Capo,  EccaiOj  Ehiomary  Nemety  Suicca^  sans  par- 
ler de  Fes  et  de  Ko-Jeikd^  que  nous  ne  sommes  pas  sûr 
d'avoir  bien  lu? Nous  l'avouerons^  nous  n'en  savons  abso- 
lument rien.  Pourtant,  comme  nous  trouvons  sur  des  mon- 
naies purement  gauloises  £'c«aiM,  qu'J?/wo/»ar  est  également 
un  nom  gaulois,  et  que  CocesUus  a  la  physionomie  d'un 
nom  propre,  nous  serions  tenté  de  regarder  toutes  ces  lé- 
gendes comme  destinées  à  rappeler  le  souvenir  de  chefs 
ou  de  rois.  Peut-être  en  est-il  ainsi  à^Jdnasati  et  à'Atta, 
Quant  à  Nemet,  ce  mot  paraît  plutôt  se  rapporter  à  un 
peuple.  En  Gaule,  nous  avons  Nemetacum ,  Nemetodurum; 
Namnetes^  etc.  Nous  laissons,  du  reste,  à  nos  successeurs 
le  soin  de  débrouiller  cette  question  difficile. 


Deuxième  division. 
IMITATIONS    MACEDONIENNES    ET    ASIATIQUES. 

Biatec, 

95  I.  BIA.  Deux  têtes  de  profil  accolées  et  tournées 
à  droite;  toutes  deux  sont  jeunes  et  imberbes;  la 
première  est  laurée  ;  ses  cheveux  retombent  sur 
ses  joues  en  formant  six  boucles.  Un  grènetis,  orne 
à  l'intérieur  d'une  rangée  de  petits  demi-cercles, 
enveloppe  le  tout.  (Dioscures.) 

%.  BIÂTEC^  à  l'exergue  entre  deux  traits;  dans 
le  champ,  un  cavalier  portant  un  rameau  sur  ses 
épaules,  et  galopant  à  droite.  Un  filet  et  un  rang 
de  demi-cercles  enveloppent  le  tout. 


DES    MONNAIES    DE    LA    PANNONIE.  4^3 

JL.  Diamètre:  i5  millimètres. 
(Mionnet,  médailles  barbares,  n^  7.) 

96  II.  Même  type  anépigraphe  au  droit;  le  second 
personnage  paraît  avoir  la  tête  couverte  d'un  cas- 
que ou  d'un  voile;  à  la  place  de  la  légende  se 
trouve  une  feuille  lancéolée  et  munie  de  sa  queue. 

^.  Mêmes  types  et  légendes.  Le  rameau  que 
porte  le  cavalier  est  terminé  par  trois  feuilles  lan- 
céolées. 

JR.  Diamètre  :  a5  millimètres. 

(Mionnet,  idem  y  n®  5.) 

97  III.  Même  type  général  au  droit;  au-dessus  des 
deux  têtes,  une  aigrette  se  divisant  en  deux  bran- 
ches composées  chacune  de  quatre  rameaux  ;  sous 
leurs  cous,  une  feuille  lancéolée;  une  autre  sem- 
blable vis-à-vis  leurs  têtes. 

flb.  Même  légende  et  même  type  général  que  ci- 
dessus  ;  le  rameau  que  porte  le  cavalier  est  chargé  > 
de  baies;  vis-à-vis  le  cheval,  une  feuille  lancéolée; 
une  seconde  sous  lui;  une  troisième  derrière. 

JR.  Diamètre  :  i5  millimètres. 

(Mionnet ,  idem ,  n"  6.) 

98  IV.  Tête  nue,  imberbe,  les  cheveux  ras,  tournée 
à  droite;  le  champ  est  entouré  de  la  même  manière 
que  ci-dessus. 

ijb.  Mêmes  légende  et  type  que  ci-dessus;  le  ra- 

26. 


4o4  CATALOGUE 

ineau  est  terminé  par  une  fleur  et  deux  feuilles 
lancéolées. 

JR.  Diamètre:  a5  millimètres. —  a  exemplaires. 

(M ionnet ,  idem. ,  n®  4-) 

Les  Dioscures  qu'on  voit  au  droit  des  pièces  décrites  sous 
les  n°*  95  à  97  (I  à  III)  sont  imites  de  ceux  qui  servent  de 
type<i  aux  télradraclimes  de  Tripolis  de  Phénicie;  mais  il 
faut  bien  faire  attention  qu'ici  l'empreinte  seule  a  été  co- 
piée ;  que,  sous  le  rapport  du  poids,  la  monnaie  que  nous 
décrivons  ne  se  rapproche  pas  du  tout  du  système  asiati- 
que^ et  qu'elle  csr,  au  contraire,  taillée  d'après  le  système 
attique  ou  macédonien.  C'est  donc  plutôt  une  empreinte 
qu'on  a  voulu  imiter  qu'une  monnaie  qu'on  a  tâché  de 
contrefaire.  Quant  au  cavalier  qu'on  voit  sur  toutes  ces 
pièces,  il  a  été  certainement  inspiré  par  le  souvenir  du 
cavalier  macédonien.  Le  mot  BIATEC  nous  semble  être  un 
nom  propre.  Sur  les  pièces  de  bronze  de  Galatie,  on  en 
trouve  un  analogue,  Biatictts,  Que  signifie  la  tète  du  n"  98 
(IV)?  Nous  l'ignorons  entièrement. 


Bussua  et  Busu. 

99  I.  Buste  de  femme  tourné  à  gauche  ;  une  partie 
de  ses  cheveux  sont  roulés  au-dessus  de  son  front, 
et  noués  derrière  sa  tête;  vis-à-vis  sa  figure,  un 
rameau.  Grènetis  au  pourtour. 

i|t.  BVSSVA,  entre  deux  filets;  à  l'exergue,  grif- 
fon galopant  à  droite;  sa  queue  est  relevée  et  ter- 
minée par  un  dard;  le  champ  est  entouré  d'un 


J 


DES    MONNMES    DE    LA    PANMONIE.  4o& 

ornement  semblable  à  celui  que  Fou  remarque  sur 
les  pièces  de  BIATES;  au-dessus  du  griffon,  la 
lettre  S. 

M.  Diamètre  :  a 5  millimètres. 

(Mionnety  médailles  barbare^,  Supplém.,  n""  'j3.) 

loo  IL  Même  type  que  ci-dessus  au  droit. 

i|b.  BVSV,  entre  les  jambes  d'une  centauresse  ai- 
lée, dont  la  queue  est  relevée;  cette  centauresse 
trotte  à  gauche,  et  sa  tête  est  tournée  à  droite  : 
elle  n'a  point  de  bras. 

M.  Diamètre  :  ^5  millimètres. 

(Mionnet,  idem^  n®  22.) 

Ces  pièces,  sous  le  rapport  du  travail,  soûl  identiques 
aux  précédentes.  On  y  observe  les  mêmes  types  accessoi- 
res :  elles  appartiennent  donc  aux  mêmes  contrées.  Voyez 
également  celle  sur  laquelle  on  lit  EAPIABI  vel  FAPIABI , 
n^  io/|,  et  par  conséquent  aussi  le  n^  io5^  qui  est  anépi- 
graphe. 

Cobrovomarus . 

ICI  I.  Deux  têtes  de  profil,  tournées  à  droite; 
toutes  deux  sont  jeunes,  imberbes  et  coiffées  d'un 
pileus  chacune;  vis-à-vis  elles,  un  astre  à  six 
rayons  derrière  une  feuille  lancéolée  ;  Grènetis  au 
pourtour.  (Dioscures.) 

if.  COBaOVOMA  vel  SOBISOVOMA  ,  entre 
deux  filets,  à  Texergue;  RV  dans  le  champ  ^  au- 


4o6  GikTikLOGU£ 

dessous  d'un  lion  galopant  à  droite;  T'S ,  au-des- 
sus de  ce  lion  (COBROVOMARVS  vel  SOBISO- 
VOMARVS)- 

A.  Diamètre  :  a 5  millimètres» 

(Mionnet,  médailles  barbares  ^  n^  aS.,  Supplé- 
ment.) 

C'est  à  tort  que  M.  Mionnet  a  vu  sur  cette  pièce  SOBBO- 
VONNI  :  il  y  a  en  réalité  COBROVOMARUS  ou  SOBISO- 
VOMARUS.  Les  types  qu'elle  porte  sont  tout  h  fait  em- 
pruntés à  rOrient.  Au  droit,  ce  sont  encore  les  Dioscures  de 
Tripolis  qui  paraissent,  bien  que  leur  physionomie  primitive 
soit  altérée  {voyez  les  n^^  96  à  97)  ;  au  revers ,  c'est  le  lion 
des  chefs  gaulois  de  la  Galatie  ;  pourtant  cette  pièce  est 
toujours  taillée  d'après  le  système  macédonien ,  et  non  pas 
d'après  le  système  asiatique. 

Counus. 

loa  I.  COYNOS.  Buste  de  femme,  tourné  à  droite; 
dans  ses  cheveux ,  un  fleuron.  Grènetis  au  pour- 
tour. Sur  sa  poitrine ,  quelques  ornements. 

^.  Cavalier  galopant  à  droite;  ses  jambes  ne 
sont  pas  apparentes;  un  feuillage  enveloppe  le 
tout. 

M.  Diamètre  :  26  millimètres. 

(Mionnet,  médailles  grecques  imitées  par  des 
peuples  barbares ,  n^  3.) 

Counos  ou  Counus  nous  semble  devoir  être  un  nom 
d'homme.  Neumann  veut  reconnaître  dans  la  figure  du  droit 


DES   MONNAIES    DE  LA.    PANNONIE.  4^7 

UD  buste  de  Minerve  ;  nous  ne  savons  trop  qu'en  croire.  Il 
est  bien  plus  facile  de  reconnaître  le  cavalier  macédonien 
au  revers. 


CoviogalUii  ? 


<# 


1  o3  I.  Tête  imberbe  et  barbare,  toiûuiée  à  droite;  ses 
cheveux  sdnt  hérissés.  Feuillage  au  poiîrtour. 

^e.  COVIOI3YVVI1L  Sanglier  cûm  veretro 
erectOj  marchant  à  gauche.  L'exergue  est  séparé 
du  champ  par  un  trait  horizontal,  sur  lequel  se 
dressent  quatre  petits  traits  verticaux,  terminés 
chacun  par  un  globule. 

A.  Diamètre  :  a4  millimètres. 

(Miounet,  médailles  barbares,  n^8.) 

Selon  M.  Mionnet,  les  traits  qui  sont  entés  sur  le  trait 
qui  sépare  le  champ  de  Texergue  seraient  «desproduc- 
a  tions  végétales  semblables  à  quatre  champignons.  »  Et  il 
ajoute  eu  note  :  «  type  allégorique  de  la  fécondité.  »  Nous 
laissons  à  ce  savant  toute  la  responsabilité  de  cette  opinion. 
Nous  avons  lu  la  légende  du  droit  comme  nous  l'avons  pu, 
et  ne  nous  portons  nullement  comme  garant  de  l'exacti- 
tude de  cette  lecture  {l^ojr.  n*  i  lo.) 


Elriahi  vel  Fapiabi. 

io4  I.  Buste  féminin,  tourné  à  gauche;  vis-à-vis, 
un   rameau    chargé  de  six  baies;  une  mèche  de 


4o8  c:a.talogu£ 

dicveiiXy  partant  du  sommet  de  la  tête  et  retom- 
bant  derrière  son  cou.  Grènetis  au  pourtour. 

^.  EAPIABI  vel  FAPI ABI ,  entre  deux  traits 
verticaux;  vis-à-vis,  un  personnage  à  corps  d'oi- 
seau et  à  tête  de  femme  :  ce  monstre  marche  à 
droite  et  tourne  la  tête  à  gauche;  entre  ses  pattes 
se  trouve  un  X,  et  au-dessous  de  son  corps  on  voit 
deux  feuilles  arrondies  et  munies  de  leurs  ner- 
vures. (Harpie  ou  sirène.) 

jR.  Diamètre:  26  millimètres. —  a  exemplaires. 

(  Mionuet ,  médailles  grecques  imitées  par  des 
peuples  barbares,  n^  i\  idem^  médailles  barbares, 
Supplément,  n**  25.) 

La  légende  EAPIAIÛ^  proposée  par  M.  Mîonnet,  n'est 
pas  acceptable. 

io5  II.  Même  type  au  droit  et  au  revers ,  seulement 

le  revers  est  anépigraphe;  il  n'y  a  pas  non  plus 

d'  X  entre  les  pattes  de  la  harpie  ni  de  feuilles 

sous  son  corps. 

A.  Diamètre  :  26  millimètres. 

(Mionâet,  idem^  Supplément,  n^  20.) 

Il  faut  rapprocher  ces  deux  médailles  de  celles  que  nous 
avons  décrites  sous  les  n*"  99  et  loo,  car  sur  les  unes  et 
les  autres  la  tête  gravée  au  droit  est  identique. 

lotuirx. 
106  I.  AA.  Buste  féminin,  les  épaules  couvertes  d'un 


DES   MONNAIES    DE   LA   PANNONIE.  4^9 

vêtement,  tourné  à  droite;  vis-à-vis,  un  rameau 
portant  trois  feuilles  lancéolées. 

^b.  lOTVIRX ,  à  l'exergue,  entre  deux  filets  ho- 
rizontaux; dans  le  champ  ,  un  lion  ,  la  queue  re- 
levée, la  crinière  hérissée,  galopant  à  gauche;  le 
tout  est  environné  par  un  feston. 

A.  Diamètre  :  a6  millimètres. 

(Mionnet,  médailles  barbares,  Supplément^ 
«^  24.) 

Lanorviarus. 

107  I.  Tête  jeune,  barbare,  les  cheveux  frisés, 
tournée  à  droite;  cette  tête  est  accostée  de  deux 
feuilles  lancéolées,  Tune  placée  devant  elle,  l'au- 
tre derrière.  Un  feuillage  enveloppe  le  tout. 

1^.  LANORVIARUS  (l'A  et  l'N  liés  ensemble). 
Cavalier  galopant  à  droite;  au-dessus  de  lui,  un 
rameau  ondulant  et  chargé  de  deux  feuilles  lan- 
céolées. 

jR.  Diamètre  :  24  millimètres. 

(Mionnet,  médailles  barbares,  Supplément, 
n»  19.) 

Cette  légende  est  très-fruste;  M.  Mionnet  y  déchiffre 
LAV.  ORVI.  ARIR.  ARIR  est  certainement  une  faute  :  il 
faut  y  voir  avec  nous  ARUS. 


.  >  I 


4lO  CATALOGUE 

Nemat(ient. 

108  I.  Tête  féminÎDe,  le  front  orné  d'une  sphen- 
doné,  les  cheveux  retombant  par  derrière,  le  cou 
orné  d'un  collier;  un  double  feuillage  enveloppe 
le  champ.  (Vénus.) 

qt.  Louve  marchant  à  gauche.  Sous  ses  pieds 
on  lit  NEM9  et  à  lexerguè ,  séparé  du  champ  par 
un  trait,  ATAC,  et  enfin  au-dessus,  NT,  rétro- 
grade ,  ce  qui  donne  NEMATACNT  ;  le  N  et  le 
E  sont  liés  ensemble.  Un  grènetis  enveloppe  le 
tout. 

jR.  Diamètre  :  18  millimètres. 


/ 


Nonnus. 

109  I.  Tête  féminine,  la  tête  ornée  de  cheveux 
tressés  en  sorte  de  sphendoné,  tandis  que  d'au- 
tres retombent  par  derrière  sur  son  cou,  qui  est 
chargé  d'un  collier.  Un  feston  enveloppe  le  tout. 
(Vénus.) 

i)t.  NONNOS,  à  Texergue,  entre  deux  filets. 
Dans  le  champ,  un  cavalier  galopant  à  droite; 
d'une  main  il  porte  une  palme,  et  de  l'autre  un 
glaive.  Un  feston  enveloppe  le  tout. 

A.  Diamètre:  a6  millimètres.  —  a  exemplaires 
(  Mionuet ,  Chefs  gaulois ,  n®  1 4o.) 


DES   MOITNAIES   DE    LA   PANITOIflE.  4>  I 

iio  II.  Tête  jeune,  imberbe,  barbare,  les  cbeveux 
hérissés ,  tournée  à  droite.  Un  feuillage  environne 
ie  champ.   -^ 

lifc.;  SONNON  (  NONNOS  rétrograde  ).  Même 
type  que  ci-dessus ,  mais  varié  et  plus  barbare. 
jR.  Diamètre  :  a6  millimètres.  —  a  exemplaires. 
(Mionnet,  idenij  n°   iSg.) 

Cette  dernière  pièce ,  à  cause  du  type  du  droit,  doit  être 
rapprochée  du  u^  io3. 

En  classant  tous  ces  tétradrachmes  dans  uQe  seconde  di- 
vision,  nous  avons  fait  attention  surtout  au  style.  Ils  se 
distinguent  en  effet  des  précédents  par  un  travail  entière- 
ment différent.  A  quel  pays  appartiennent- ils?  Cest  une 
question  que  nous  aurons  bien  de  la  peine  à  résoudre.  Si 
l'on  en  croit  Neumann^on  les  rencontre  d'ordinaire  sur 
les  bords  du  Danube»  et  ils  sont  très-communs  dans  les 
collections  de  la  Hongrie.  Ces  circonstances ,  la  taille  de 
ces  pièces,  et  le  souvenir  macédonien  qui  s'y  montre  tou- 
jours ,  sont  des  arguments  qui  doivent  être  pris  en  consi- 
dération ,  et  militent  fortement  en  faveur  de  l'opinion  de 
ce  savant.  Aussi ,  après  beaucoup  d'hésitation  ,  nous  som- 
mes-nous décidé  à  l'adopter.  D'ailleurs,  le  commerce  de 
TAsie  a  bien  pu  transporter  dans  ces  contrées  des  pièces 
asiatiques,  et  par  suite  introduire  les  imitations  orientales 
que  nous  avons  indiquées.  Il  faut  avouer  pourtant  que  ce 
genre  de  monnaies  a  besoin  d'être  étudié  avec  grand  soin , 
avant  qu'on  puisse  se  former  à  son  égard  une  idée  bien 
arrêtéev. 


4  lu  CATALOGUE- 

AUTRES   T^TRADRAGHMRS    ANEPIGRAPHES. 

1 1 1  I.  Champ  séparé  en  deux  parties  égales  par 
trois  rangs  de  grènetis  horizontaux,  terminés  de 
chaque  côté  par  un  croissant.  Dans  la  partie  su- 
périeure du  champ,  on  voit  sept  palmettes,  toutes 
inclinées  à  gauche  et  placées  sur  deux  rangs,  3 
et  4-  Dans  la  partie  inférieure,  une  tête  de  face, 
hideuse,  les  cheveux  courts,  et  posée  entre  qua- 
tre globules  ;  à  ses  oreilles  viennent  s'attacher  deux 
ailes  ou  deux  rameaux  ayant  chacun  quatre  bran- 
ches. Grènetis  au  pourtour. 

^.  Cheval  trottant  à  gauche.  Au  lieu  de  légen- 
des ,  une  suite  de  «^  s'emboîtant  les  unes  dans  les 
autres. 

M.  Diamètre  :  26  millimètres. 

(Mionnet,  médailles  barbares,  Supplément, 
n°  a6.  ) 

Selon  M.  Mionnet ,  cette  pièce  serait  imitée  des  bronzes 
d'Amastris  du  Pont  :  nous  aimons  mieux  y  voir  un  souvenir 
combiné  des  tétradrachmes  péoniens  et  thessaliens ,  d'a- 
bord, parce  que  notre  monnaie  est  en  argent,  ensuite 
parce  que  la  couronne  est  toute  pannonienne ,  et  qu'enfin 
le  revers  ressemble  à  ceux  des  monnaies  de  la  Thes- 
salie. 

lia  II.  Bœuf  courant  à  droite;  derrière  lui,  cinq  glo- 
bules (j'/c)  '.'";  feuillage  au  pourtour.  Cet  animal 
a  la  queue  abaissée. 


DES    MONNAIES    DE    LA    PANNONIE.  4' 3 

i)b.  Loup  OU  chien  galopant  à  gauche;  au-dessus 
de  lui^  entre  deux  traits  verticaux,  des  caractères 
barbares;  à  l'exergue,  séparé  du  champ,  des  ca- 
ractères analogues.  Grènetis  au  pourtour. 

M.  Diamètre  :  ^4  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules^  Supplément, 
n»  1 89.) 

I  i3  III.  Bœuf  barbare  semblable  au  précédent,  mar- 
chant à  droite;  au-dessus  de  lui,  un  globule  et  un 
quadrilatère;  au-dessous,  un  objet  fruste  et  indé- 
terminé affectant  la  forme  d'un  demi-globe.  Grè- 
netis au  pourtour. 

}jb.  Même  animal  que  ci-dessus  (chien  ou  loup) , 
tourné  à  droite  et  en  arrêt;  ses  pieds  sont  posés 
sur  une  ligne  courbe,  dont  la  concavité  est  tour- 
née de  son  côté;  au-dessus,  entre  deux  lignes  verti- 
cales, des  caractères  barbares.  Grènetis  au  pour- 
tour. 

i)b.  Diamètre  :  a4  millimètres. 

ii4  IV.  Un  triskèle  formé  de  trois  pétales  se  re- 
pliant les  uns  sur  les  autres ,  et  s'attâchant  à  un 
cercle  dans  lequel  se  trouve  un  globule.  Ce  tris- 
kèle est  placé  entre  deux  branches  de  feuillage 
terminées  chacune  par  un  globule  dans  un  annelet. 
i|t.  Dans  le  champ,  un  triangle  formé  par  des 
zigzags,  et  au  centre  duquel  se  trouvent  liuit  an- 


4l4    CATALOGUE  DES  MONNAIES  DE  LA   PANNONIE. 

nelets  disposés  triangulaireinent  aussi,  et  posés  i , 
a,  5.  Les  trois  anuelets  supérieurs  sont  plus  grands 
que  les  inférieurs ,  et  contiennent  chacun  un  an- 
nelet  de  moindre  dimension  ;  dans  les  autres ,  il  y 
a  un  globule. 

jR.  Diamètre  :  ao  millimètres.  — Pièce  scyphate. 

(Mionnet ,  médailles  barbares  ^  Supplément , 
n«  ag.) 

1 1 5  y.  Tête  informe,  barbue,  tournée  à  droite.  Cette 
tête  est  ornée  d'un  diadème  formé  de  deux  filets 
entre  lesquels  se  trouve  un  zigzag. 

^.  Type  confus ,  dans  lequel  on  croit  pourtant 
pouvoir  reconnaître  la  partie  antérieure  d'un  cen- 
taure tourné  à  droite. 

jR.  Diamètre  :  la  millimètres. 

(Mionnet,  incertaines  des  Gaules,  n^  ^790 

Par  l'empreinte  qui  est  gravée  au  droit,  cette  petite 
monnaie  se  rapproche  des  tétradrachmes  représentant  Ju- 
piter, et  que  nous  ayons  décrits  dans  la  première  division. 
Le  style  est  la  seule  raison  qui  nous  a  engagé  à  regarder 
ces  pièces  anépigraphes  comme  ayant  été  frappées  par  des 
Pannoniens. 


DESCRIPTION 


DES   PLANCHES. 


PLANCHE  I. 

N®  î .  ^rverni  incertains.  — Description^  n*  4.  —  Cette  pièce, 
quoique  déjà  connne,  ne  nous  semble  pas  encore  avoir 
été  figurée. 

N"  a.  Bituriges  Cuhi  Avaricum, — Description,  n**  9. — Quoi- 
que cette  pièce  ait  été  gravée  déjà  bien  des  fois,  nous 
avons  cru  cependant  qu'il  était  encore  nécessaire  de 
la  reproduire  ici ,  afin  qu'on  put  juger  si  Ton  doit  y 
lire  AVACIÏCO ,  ainsi  que  nous  le  croyons,  ou  bien 
AVARICO ,  comme  la  plupart  des  antiquaires  l'ont 
pensé. 

N®  3.  Cavari,  Cabeliio.  Autonomes,  —  Description,  n®  44. 
— On  lit  généralement  sur  cette^pièce  GABE.  Après 
l'avoir  examinée  avec  grand  soin ,  nous  n'avons  In, 
ainsi  que  M.  Cartier  jeune ,  qui  a  bien  voulu  dessiner 
Ces  planches,  que  CAL  Est-ce  une  pièce  gauloise? 
Nous  voulons  bien  le  croire.  Appartient-elle  réellement 
à  Cavaillon?  Cela  est  possible,  mais  mérite  lin  examen 
sérieux.  Nous  n'avons  cm  cependant  pouvoir  mieux 
faire  que  de  nous  ranger  à  l'opinion  commune,  et 
l'adopter  jusqu'à  noiivel  ordre. 


4l6  DESCRIPTION 

N®  4.    Massilienses,  Massilia, — Description,  n°  55. 

N*'  5.    /rf.,n*>57. 

N**  6.  7^/. ,  n®  68. — Ces  trois  pièces  sont  des  variétés  inédites 
des  monnaies  d'ancien  style,  publiées  par  MM.  de 
Lagoy  et  de  la  Saussaye. 

N*  7.  Volcœ arecomici,  Nemausiis  incertaine. — Description, 
n^  292.  —  Plus  nous  examinons  cette  médaille^  plus 
elle  nous  parait  devoir  réellement  appartenir  à  Nîmes. 

N®  8.    Volcœ  Tectosages.  Carmanum.  —  Description,  n®  agS. 

N®  9.    Id,  —  Description,  n°  296. 

N"  10.  Id, — Description,  n°  298.  —  Ces  médailles  ont  déjà 
été  publiées  plusieurs  fois,  mais  toujours  d'une  manière 
inexacte,  surtout  les  n**"  8  et  9.  Sur  ces  pièces,  on  lit 
tantôt  ANDOB,  tantôt  COMIOS.  Ce  sont  des  noms  de 
chefs  inconnus.  Le  premier  mot  avait  été  lu  ANDEC , 
et,  par  suite  de  cette  lecture ,  on  donnait  une  des  piè- 
ces qui  le  portent  aux  Andccavi,  tandis  que  les  autres 
étaient  reléguées  dans  la  liste  des  chefs.  Comme  nous 
proposons  une  classification  nouvelle ,  nous  avons  cru 
devoir  faire  figurer  ici  ces  trois  monnaies. 

N*  II.  Carnutes.  —  Description,  n®  870. — Cette  pièce,  que 
nous  croyons  unique ,  a  été  mal  lue  jusqu'ici. 

N*'  la.  Imitations  espagnoles, — Description,  n*  339. — Plomb. 


PLANCHE  II. 

N**  I.    Lixovii,  Cisiambus  Cattus.  Fergobret   des  Lixovif.  — 

Description,  n°  376. 
N°  2.    Lixom (in  génère).  —  Description,  n**  375. 
N**  3.   Segusiani  (in  génère).  —  Description  ,  n*^  377. 
N**  4.  •Segiisiani-Lrtgduntim.  —  Description,  n°  379. — Celte 

pièce  représente  Octavie  sous  les  traits  de  la  Victoire, 


DES    PLANCHES.  4^7 

quoique  notre  dessinateur  n'ait  rendu  qu'imparfaite- 
ment la  physionomie  de  cette  pièce ,  il  est  facile  ce- 
pendant de  reconnaître  ici  les  traits  de  la  femme 
d'Antoine. 

?I°  5.    Senones.  Àgendicum, — Description,  n^  4^2. 

N^  6.  Àmbactus  (incertaines  de  la  Lyonnaise), — Description, 
n**  446. 

N^  7.  Anépigraphes  analogues  à  jimbactus,^*-^  Description  , 
n*  447-  —  Ayant  rapproché  ces  deux  pièces  Tune  de 
l'autre ,  et  les  attribuant  aux  mêmes  peuples ,  nous 
avons  cru  devoir  les  réunir  sur  cette  planche. 

N°  8.    Bituriges  Cubi.  Aoaricum, —  Description,  n^  10. 

N°  9.  Firicium  {incertaines  de  la  Lyonnaise). — Description , 
n°  489.  —  Nous  avons  rapproché  ces  deux  pièces 
l'une  de  l'autre,  pour  montrer  qu'elles  sont  identiques, 
et  qu'une  fausse  lecture  a  pu  seule  faire  adopter  l» 
leçon  AVARICI.  Il  n'y  a  bien  en  réalité  que  VIRICI. 

N**  10.  Incertaines  de  la  Lyonnaise. — Description,  n**  495. 

N®  1 1 .  Incertaines  anépigraphes  de  la  Lyonnaise,  —  Descrip- 
tion, n°  5o3. — Comparez  ce  n*  1 1  au  n^  ô  de  la  même 
planche*  Nous  avons  fait  graver  ces  deux  pièces,  afin 
qu'on  puisse  juger  si  notre  attribution  de  ces  mon- 
'naies  à  la  Lyonnaise  est  acceptable. 


PLANCHE  m. 

N^  I .  Eburones.  Tambilo^  chef  des  Eburones. — Description, 
n^  5a4.  —  C'est  certainement  cette  pièce  sur  laquelle 
on  a  voulu  lire  Ambiorix. 

N®  a.  Eburones,  Rican,  chef  inconnu  des  Eburones.  —  Des- 
cription, n°  53o. 

N^  3.    Incertaines  de  l'est  de  la  Belgique,  n^  564  ^ 

27 


/||8  DBSCRIPl'IOU 

N^  ^.   àmeertainei  du  nord  de  ia  Belgique,  n"*  647. 

N**  5.    Incertaines  de  ia  Beigique^  de  la  Lyonnaise  ou  de  l'A- 

I 

quitaine.  Findia, — ^Description,  n*  655.  —  Cette  pièce 
nous  parait  inédite. 

N"  6.  Incertaines  de  la  Belgique,  dé  la  Lyonnaise  on  de  VA- 
qnkldne.  Anépigraphes  analogues  à  Findià. — Descrip- 
tion, n**  657. 

IV"  7.   Incertaines  de  ià  Belgique,  etc. — Description,  n**  701. 

N^  H.    Statèrrs  pannoniens,  —  Description ,  n^  1 . 

IH*  9.         Id»  id.        —  Description,  n*^  a. 

N"  10.       M.  id.         —«Description ,  n®  4. 

N"  1 1 .       Id,  id,        —  Description ,  n^  5. 

N"  la.      Id,  id,        -—Description,  n°  6. 


PLANCHE  IV. 

Noua  avons  réuni  sur  cette  IV^  planche  quelques  légendes 
difficiles  à  lire,  que  les  caractères  d'imprimerie  n^ont  pu  ren- 
dre, et  quelques  symboles  ou  différents  monétaires. 

La  légende  celtibérienne  PAKP,  n^  4)  ^  rapporte  aux 
n**  3o3  et  3o4  de  ia  description. 

Les  deux  autres,  u^  5  et  6,  aux  n*  342,  344  et  346;  les 
autres  figures  de  cette  planche  se  rencontrent  comme  types 
accessoires  sur  les  monnaies  gauloises.  On  les  désigne  ordi- 
nairement sous  le  nom  de  symboles.  Comme  les  types  princi- 
paux, ces  symboles  doivent  avoir  une  origine  complexe.  Les 
ans  sont  oertainement  nés  de  fnnttatios  de  types  étrangers 
puisés  à  des  sources  grecques  ou  romaines»  Voyez*^  x  à  7^ 
A,8;  c,  I  à  5;y,  5  à  9;  ^,  I  à4;  /,  3  et  4;  ^,  4  et  5;  A,  6. 

D'autres  doivent  avoir  eertaînement  un  rapport  avec  les 
croyances  purement  nationales.  Mais  quelles  sont  ces  croyan- 
ces, et  que  peuvent^elles  signifier?  Nmts  l'ignorons  elntière- 


DES    PLAiNGUBS.  4*9 

ment.  C'est  le  plus  grand  nombre.  D'autres,  enfin,  sont  évi- 
demment des  dégénérescences  incomprises  de  figures  plus 
parfaites  placées  sur  la  monnaie  par  habitude.  (Voyez  c,  i  à 
5;i?,  9;  ''j  7  à9;  I?,  1  à  9;/,  8  et  9;  h,  4;  «,  5;y,  i  à  4;^, 
I  à  4;  ^9  I  à  3;  /,  5  et  9. 

Outre  les  symboles  gravés  ici ,  il  y  en  a  un  grand  nombre 
d*aiitres;  il  nous  a  paru  superflu  de  les  reproduire  tons.  Nous 
n'avons  eu,  du  reste,  d'autre  prétention  que  d'en  fournir  un 
spéciaien.  D'ailleurs  notre  description  suffit  parfaitement  pour 
donner  une  idée  du  plus  grand  nombre.  Ce  sont,  pour  la 
plupart,  des  objets  réels,  ou  imaginaires,  des  animaux  tels 
que  des  sangliers,  seuls,  posés  sur  des  hampes  d'enseigne,  des 
guerriers  foulés  par  des  chevaux  androcéphales,  des  persoii* 
nages  ailés  ou  aptères ,  les  uns  renvcarsés,  les  atitres  vus  à  mi- 
corps,  etc. 

A.  Sur  la  ligne  a ,  nous  avons  placé  ceux  qu'on  trouve  le 
plus  fréquemment. 

B.  Len^  6  a  paraît  spécial  aux  pièces  imitées  d'Emporium, 
et  rappelle  en  quelque  sorte  le  type  des  monnaies  d'argent 
de  Rhoda. 

Les  n**  6  5,  6  et  7,  paraissent  sur  les  pièces  des  Lixovii 
et  des  Rémi. 

b  8,  sur  les  monnaies  d'Ateula ,  chef  des  Diablentcs. 

b  9 ,  sur  des  éspèeea  en  électrum  ou  en  bronze,  Copiées 
encore  des  pièces  d'Emporium.  Il  en  est  de  même  de  C. 
e  a,  «^  753. 

e  I  appartient  aux  pièces  d'aq^^ent  sur  lesquelles  on  lit 
ROYECÂ,  et  que  nous  avons  rangées  à  la  Lyonnaise. 

c  3,  4  et  9,  à  des  pièces  imiertaines  de  hl  même  pro- 
vince, du  genre  de  eelle  qu'on  voit  reproduite  *«  ii^  1 1  de 
la  planche  II. 

c  2,  monnaies  imitées  d'Emporium. 

27. 


4U0  DESCRIPTION 

r  5y  est  as$e%  frécf tient  sur  les  monnaies  d'Alîsins ,  chef 
des  Reroi. 
r  6y  7  et  8,  sont  communs  par  toute  la  Gaule. 
D.  r/y  I  à  5,  se  rencontrent  à  Carmanu m,  ville  des  Volcae  Tec- 
tosagcs.  On  voit  aussi  des  figures  analogues  sur  les  pièces 
de  Sutîccus,  chef  de  Rotomagus. 

d  5  et  6,  se  voient  sur  les  quinaires  de  Litavicus,  chef 
des  iEdui.  Il  en  est  de  même  de  G  9. 

r/  7  et  8.  Voyez  les  pièces  du  chef  Pixtilus  dans  la 
Lyonnaise ,  et  les  bronzes  anépigraphes  analogues  à  Am^ 
baçtus. 

dS,  et  tf  7  et  8  y  se  trouvent  ainsi  que  e  1  sur  les  mon- 
naies imitées  dUlmporium. 
E.  0  I  à  6,  paraissent  sur  des  monnaies  anépigraphes  que  nous 
donnons  aux  incertaines  de  la  Belgique,  de  la  Lyonnaise 
ou  de  l'Aquitaine,  et  qui  ont  pour  type  principal  un  san- 
glier. Ces  figures  nous  semblent  avoir  pour  principe  le 
n^  e  1 ,  qn*on  remarque  sur  les  plus  anciennes  monnaies 
imitées  d'Emporium.  La  même  observation  doit  s'appli- 
quer aux  numéros  £/  7 ,  £  a  à  6. 

^  7  et  8.  Voyez  les  monnaies  imitées  d'Emporium. 
e  9.  Voyez  les  pièces  de  la  Gaule  lyonnaise  où  l'on  lit: 
Vacorana  Lacottina^  et  les  autres  espèces  analogues  ané- 
pigraphes. 
F./  6.  Voyez  la  même  classe,  et  entre  autres  le  n^  10  de 
la  planche  II. 
/ 1.  Voyez  les  monnaies  d'Ateula ,  chef  des  Diablentes. 
y  3  et  4;  ce  symbole  se  rencontre  fréquemment  et 
dans  tous  les  pays, 
y  a ,  monnaie  des  Aulerci  Eburo vices. 
f^y  quinaire  d'Orgétorix ,  chef  des  Helvetii. 
/'7,  incertaines  des  Gaules.  Belgique,  Lyonnaises  et  Aqui- 
taine ,  n®  696. 


DES    PLANCHES.  4^  < 

/8  et  9,  symbole  fréquent  partout,  et  imité  évidem- 
ment du  X  des  quinaires  romains  ;  pour  le  n^  9,  voyez 
surtout  les  incertaines  de  la  Belgique,  à  la  légende  Are- 
macios  Giamilos,  et  analogues. 

G.  ^.  I  à  3,  incertaines  anépigraphes  de  la  Lyonnaise. 

g  4 ,  corne  d'abondance ,  sur  les  espèces  des  Belindi, 
non  reconnue  par  MM.  Mionnet  et  de  Lagoy. 
g  5 ,  diota  placé  sur  les  pièces  de  bronze  de  Roveca. 

g  6  y  objet  que  l'on  retrouve  sur  les  monnaies  de  bronze 
de  Sutircus,  chef  deRotomagus,  et  sur  celles  de  Pixtilus, 
chef  inconnu  de  la  Lyonnaise.  —  La  nature  de  ce  signe  ne 
nous  est  pas  connue  ;  sur  les  pièces  de  Suticcus  y  c'est  un 
véritable  symbole;  il  est  placé  au-dessous  d'un  cheval 
qui  forme  le  type  principal  ;  nous  l'avons ,  à  cette  occa- 
sion ,  rapproché  d'un  diofa  qui  se  voit  vis-à-vis  un  cheval, 
sur  des  monnaies  de  Triccus^  chef  des  Turones.  Les  bronzes 
dé  Pixtilus  semblent  pourtant  attaquer  la  vraisemblance 
de  cette  comparaison  ;  en  effet,  là,  ce  vase,  si  c*en  est  un, 
sert  de  colonne  à  un  temple,  et  porte  l'extrémité  d'un 
fronton.  Serait-ce  une  colonne? 

g  7.  Voyez  les  pièces  de  J^ronze  des  Cambolectri  ;  les 
colonnes  qui  soutiennent  le  fronton  de  ce  temple  ne  sont 
autres  que  les  soies  d'un  sanglier  qui  sert  de  type  prin- 
cipal. Cette  circonstance  peut  expliquer,  jusqu'à  un  cer- 
tain point,  comment  le  vase  de  la  pièce  de  Suticcus  a  pu 
être  employé  comme  colonne,  pour  obéir  sans  doute  aux 
-exigences  ou  à  la  bizarrerie  d'un  mythe  local. 

g  8.  Voyez  le  quinaire  de  Durai,  chef  de  Pictavi. 
g  9,  quinaire  de  Litavicus  ,  chef  des  F£*à\\\. 

H.  A  I ,  Epasnactus,  chef  des  Arverni. 

A  2'^  Cambolectri,  avec  légendes. 
h  3j  Cantorix,  chef  des  Tnrones. 


4aa  DESCRIPTION 

h  4  y  aoépigraphes  analogues  à  Sénat  de  la  Gaiile  cisal- 
pine. 

h  5  el  6 ,  siatères  et  pièces  d'éleetrum  on  d'argent  y 
imités  à  la  fois  d'Emporium  et  des  Macédoniens. 

h  7^  Cona,  ville  incertaine  des  Leuci, 

A  B ,  statères  imités  des  statères  macédoniens.  Ce  sym- 
bole biaarre  ne  nous  semble  être  rien  autre  chose  que  la 
tète  radiée  du  soleil,  qu'on  voit  à  la  placQ  qu'il  occupe  ici^ 
sur  quelques  statères  frappés  en  réalité  par  Philippe  de 
Macédoine. 

h  9^  incertaines  des  Gaules.  Belgique,  Lyono aise  et 
Aquitaine ,  n^  66o  à  666. 
I.  i  là  3 ,  trisquèle  et  grecque  placés  lur  les  pièces  du 
chef  belge  inconnu  ,  nommé  Giamilos, 

i  4  et  5 ,  trisquèle  des  statères  gaulois ,  imités  de  ceux 
de  Macédoine. 

i  6 ,  incertaines  de  la  Belgique ,  de  la  Lyonnaise  ou  de 
rAquitaine,  n^  691.  Cette  figure  sert  de  type  principal 
an  revers  de  la  médaille  n^  691. 

I  7  et  8,  monnaies  d'argent  au  nom  du  chef  ^tpiliii  et 
d'Orgétorix. 

19,  monnaies   sur  lesquelles   on  lit:  Matueiinos    ou 
Mantubiinos, 
J.  j ,  n^  I  et  2 ,  serpent  ou  rinceau  ;  quinaire  de  Togérix , 
chef  incertain  de  la  Belgique. 

/  a  et  3 ,  incertaines  anépigraphes  de  la  Lyonnaise.  Ces 
symboles  nous  paraissent  des  serpents  mal  figurés. 

y  5  à  9 ,  symboles  imités  des  pièces  de   Rhoda.  Voye* 
imitations  espagnoles. 
K.  ^  I  à  9 ,  symboles  se  trouvant  sur  les  mêmes  pièces.  Le 

n®  ^  3  contient  trois  symboles  différents. 
L.  /  I  et  a  ;  ces  deux  signes  se  trouvent  sur  la  même  me- 
daille.  n^'Bis. 


DES    FiiANCH£8.  4^^ 

/  if  imiuitioa  de«  sUtèr^  macéik^iiiens ,  ii°  744. 

/  4  »  imitation  des  statères  macédonieus  et  des  plèce$ 
d'Einporium.  ^ . 

/  5;  ce  symbole  se  trouve  sur  les  n^  771  à  77S,'  que 
nous  avons  rangés  à  la  cksse  des  pièces  imitées  à  fa  fois 
des  sl^^re^macédoniena  et  de»  mpmMiies  <l'*Eitit>o'rhin). 
Au  prtBiier  nspeot,  taut  fait  opoîre  qœ  ce  doit  èt^e  un  filet  ; 
cependani)  si.Q0u$  oomparoii»  les  exemplaires 'du  càtHnet 
avec  d'ailM'e^iaMalogoeequepoftsèdB'M.  jRou^ead,  il  nous 
semble  que  ce  type  bizarre  a  pour  origine  la  représenta- 
tion d'un  sanglier. 

/  6 ,  7  et  8.  Cet  objet  se  trouve  souvent  sur  les  statères 
imités  de  ceux  de  Philippe  de  Macédoine,  et  pend  attaché 
au  stimulus  de  l'auriga.  Que  signiBe-t-il?  Nous  l'ignorons. 
Nous  lui  donnerions  volontiers  le  nom  de  Fitta,  et  nous 
serions  tenté  de  le  regarder  comme  une  tapisserie  sacrée, 
conservée  dans  les  sanctuaires  gaulois. 

/  9.  Cette  figure  bizarre  qu*on  remarque  sous  le  n*'  780, 
nous  semble  être  une  copie  incomprise  de  la  seiche,  qu'on 
trouve  si  souvent  sur  les  monnaies  antiques  de  la  Sicile  et 
de  la  Grande- Grèce. 

Tous  les  symboles  qui  suivent  n'appartiennent  pas  à 
la  Gaule,  mais  à  la  Pannonie. 
M.  m  1  et  2;  imitations  des  tétradrachmcs  macédoniens. 

//i  3,  n^  56  de  la  description;  imitation  des  monnaies 
de  Péonie,  de  Larissa  et  de  Dyrrachium. 

m  4^  n°  58,  id.  Imitation  des  tétradruchmes  de  Philippe 
de  Macédoine,  et  de  la  ville  de  Mende. 

/7?  5  et  j6  ,  n^  57  ,  /Vi.  Imitation  des  monnaies  de  Péonie 
et  de  Dyrrachium.  — Ces  deux  symboles  se  trouvent  sui 
la  même  pièce:  ce  sont  ceux  que  nous  avons  pris  pour  une 
imitation  des  fleurons  qui,  à  Dyrrachium,  forment  ce 
qu'on  appelle  les  jardins  d'Alcinoùs. 


4!l4  DESCRIPTION    DES    PLANCHES. 

m  7|  imitation  des  tétradrachmes  de  Philippe  de  Macé- 
doine. 

m  8  et  9;  ces  figures  forment  le  droit  et  le  revers  d'une 
pièce  anépigraphe  que  nous  avons  décrite  sous  le  n^  114, 
à  la  suite  des  pièces  pannoniennes. 
N.  il  I ,  monogramme  placé  sur  un  tétradrachme imité  deceux 
de  Philippe  de  Macédoine;  sur  les  tétradrachmes  péo- 
niens,  ce  monogramme  est  celui  d'Andoléon. 

n  a,  monogramme  grec  déformé,  imité  des  monnaies 
d'Alexandre. 


NOTE  ADDITIONNELLE. 


Lorsque  nous  avons  entrepris  cet  ouvrage,  notre  but,  ainsi 
qu'on  a  pu  le  voir,  était  de  décrire  exactement  les  médailles  gau- 
loises que  possède  le  Cabinet  du  roi.  Peu  à  peu  notre  cadre 
s^est  agrandi,  et  nous  nous  sommes  laissé  entraîner  à  ex)>li- 
quer,  autant  du  moins  que  nous  le  pouvions  faire,  les  types 
dignes  d'être  étudiés;  de  là,  les  commentaires,  peut-être  un 
peu  trop  étendus  pour  un  simple  catalogue,  dont  nous  avons 
fait  suivre  nos  descriptions.  Ce  plan,  qui  laissait  à  notre  fan- 
taisie une  grande  liberté,  nous  a  fait  négliger  plus  d'un  point 
important  Si  nous  avons  souvent  oublié  que  nous  dressions 
un  catalogue ,  souvent  aussi  nous  nous  sommes  trop  stricte- 
ment  attaché  à  suivre  de  point  en  point  notre  programme. 
C'était  donner  prise  à  plus  d'une  critique  bien  méritée;  et  un 
savant,  au  suffrage  duquel  nous  attachons  beaucoup  de  prix, 
M.  le  duc  de  Luynes  ,  nous  a  reproché  de  ne  nous  être  pas 
assez  attaché  à  rechercher  les  sources  auxquelles  les  Gaulois 
avaient  été  puiser  leurs  types  monétaires.  Ce  reproche  était 
mérité,  aussi  nous  l'avons  accueilli  avec  reconnaissance,  et 
cette  note  est  destinée  à  le  pallier  autant  qu'il  est  en  nous. 
Puissent  nos  lecteurs  nous  avertir  de  nos  fautes  avec  la  même 
bienveillance!  ils  nous  trouveront  toujours  docile  à  la  criti- 
que.  En  attendant,  nous  remercierons  M.  de  Luynes  de  nous 
avoir  fourni  la  matière  d'un  chapitre  important. 


4'i(»  NOT£    ADDITIOHNEJLLC. 

AQUITANIA. 

ARVERNI. 

1  et  a.  Epasnactus,  Les  monnaies  d'£pasnactus,  décrites  sous 
les  n^'  1  et  a,  présentent  au  revers  un  type  purement  gau- 
lois et  dont  nous  n'avons  trouvé  l'analogue  nulle  part;  il 
n'en  est  pas  de  même  du  droit  :  le  buste  de  divinité  qu'on 
y  remarque  est  copié  de  celui  qui  se  voit  sur  un  denier  de 
la  famille  Plœtoria,  dont  voici  la  description  :  CESTIANVS. 
se.  Buste  jeune,  imberbe,  casqué;  son  casque  est  surmonté 
d'une  crista  couronnée  de  laurier,  ou  de  myrte  et  d'épis  ; 
quatre  boucles  de  cheveux  retombent  sur  son  eou;  ses 
épaules  sont  recouvertes  d'un  vêtement ,  et  armées  d'une 
aile.  Derrière,  on  aperçoit  un  arc  et  un  carquois.  Vis-à-^is 
est  une  corne  d'abondance.  Un  cordon  en  perles  Wngues 
enveloppe  le  tout. 

Ainsi^  comme  on  le  voit,  la  divinité  représentée -sur  le 
deuier  romain,  est  une  divinité  Panthée;  elle  a  le  profit  et 
les  cheveux  d'Apollon,  le  casque  de  Minerve,  le  ttiyrle  de 
Vénus ,  l'arc^  le  carquois  de  Diane  ,  les  ailes  de  la  Vic- 
toire, les  épis  de  Gérés,  et  la  corne  d'abondance  de  Cérès , 
ou  de  la  Fortune  ,  ou  de  Jupiter.  De  quel  nom  l'appeler  ? 
C'est  ce  que  personne  n'a  encore  décidé,  et  avec  la  déno- 
mination de  divinité  Pantbée  on  a  crti  peniveir  se  tir^r  dé- 
faire. A  en  croire  M.  Riccio,  qui  m  résumé  les  «f>iiifoM  «de 
ses  prédécesseurs,  M.  Pk»t9iri*is  axirak  inventé  celte  figun; 
en  l'honneur  de  Ju^ûter,  de  Diane ,  d*A|»lkin  et  -de  Vénus, 
parce  que  pendant  son  «édilitté  il  avait  fitk  iDêslaQrer  ies 
temples  de  ces  dieux  et  de  «es  déesses^  et  qu'il  avait  fait 
célébrer  des  jeux  en  leur  honneur,  M«Lenotmant  nous  a 
suggéré  une  explication  qui  imm4s  semble  beaiMcéup  ^fkm  ra<- 
tionnelle;  selon  le  savant  académicien  ,  il  ne  serait  pas  im- 


TSOTU    AODITlOJinKLLK.  4^7 

possible  que  la  corne  d'abondanoe  qui  se  voit  dans  le  champ 
vis-à-vis  du  type  principal,  fit  allusion  au  nom  de  Plceto-- 
ritis.  En  effet ,  selon  Forcellini ,  Pletura  en  latin,  et  TrXeSwpY) 
en  grec,  sont  synonymes  de  redundentia.  Ne  pourrait-on 
pas,  généralisant  cette  conjecture,  l'appliquer  à  la  divinité 
elle-même,  dont  la  corne  d'abondance  ne  serait  qu'un  attri- 
but ,  et  qui  dans  ce  cas  se  rapporterait  à  la  gens  Plœtoria 
tout  entière  ? 

Quoi  qu'il  en  soit,  il  faut  convenir  que  les  Arvernes  ont 
bien  mal  copié  leur  modèle ,  quoique  notre  qtynaire  soit 
d'un  assez  bon  travail  ;  la  corne  d'abondance,  l'arc ,  le  car- 
quois ,  les  ailes,  les  épis  ,  presque  tous  les  attributs  en  un 
mot  qui  caractérisent  la  figure  romaine,  ont  disparu  ;  il  ne 
reste  plus  que  le  casque  de  Minerve ,  les  cheveux  bouclés 
d'Apollon  ,  la  couronne  de  laurier  ou  de  myrte ,  et  enfin 
un  vêtement  différent  du  péplus  re))résenté  sur  le  denier. 
L'absence  de  ces  diverses  figures  nous  porte  à  croire  que 
les  Arvernes  ont  copié  la  pièce  romaine  sans  s'inquiéter  de 
sa  sigBÎficatioQ.  Cette  circonstance  nous  a  fait  commettre 
une  faute  que  nous  nous  hâtons  de  réparer  autant  que  pos- 
sible ici,  en  renonçant  à  reconnaître  sur  ce  quinaire  le 
buste  de  Minerve. 
3.  Fergasiiiaunus.  La  tête  qu'on  voit  sur  le  droit  de  cette 
médaille  ressemble  beaucoup  à  celle  du  dieu  Nemausiis^  ^ 
représentée  sur  le  quinaire  décrit  au  n^  253.  Ce  peut  à  la 
rigueur  en  être  une  imitation. 

6.  Fugotalus.  La  Vénus  du  droit  est  copiée  des  nombreuses^ 
têtes  de  cette  déesse  qu'on  voit  sur  les  deniers  romaips, 

BELiiroi. 

7.  La  tète  de  Minerve  est  copiée  des  deniers  romains. 

8.  Il  en  est  de  même  de  celle  d^Apollon. 


4:i8  NOT£    ADDITIONNELLE. 

GAMBOLEGTHI. 

11.  Même  observatiou  :  il  faut  bien  faire  attention  toutefois 
que  cet  Apollon  se  rapproche  davantaj^e  du  type  grec. 

GADURGI. 
24.  Divona.  La  tête  du  droit  ressemble  à  celle  d'Ëmporium. 

PIGTAVf. 

a6.  Duratius.  La  tête  de  Vénus  est  imitée  des  deniers  romains, 
et  surtout  de  celles  qu*on  trouve  sur  les  deniers  de  la  fa- 
mille Julia. 

s  ANTON  ES. 

'17  a  29.  In  génère,  jiripus,  ha  Minerve  du  droit  est  évidem- 
ment la  Minerve  des  deniers  consulaires.  Il  en  est  de  même 
de  toutes  les  têtes  de  Minerve  représentées  sur  les  quinaires 
gaulois  ;  aussi  nous  abstiendrons-nous  de  le  faire  remar- 
quer encore.  Cette  observation  peut  être  généralement  ap- 
pliquée. 

SOTIATES. 

'3o.  Adjetuanus  rex.  Le  revers  des  médailles  de  ce  roi  des 
Sotiates ,  est  servilement  copié  de  celui  des  deniers  de  la 
famille  Satriena,  dont  voici  la  description  :  Louve  marchant 
à  gauche;  au-dessus,  ROMA;  à  Texergue  séparé  du  champ 
par  un  trait,  P.  SATRIENVS. 

NARBONENSIS. 

GARGJCI. 

45.  Il  est  difficile  de  rencontrer  une  imitation  plus  parfaite 
que  celle-ci.  En  effet,  ce  quinaire  est  exactement  calqué  sur 


NOTK    ADDITIONNELLE.  4^9 

Ie$  deniers  de  la  famille  iEmi lia  frappés  au  nom  de  Lépide, 
et  dont  il  existe  de  nombreuses  variétés.  Voici  la  descrip- 
tion de  l'un  de  ces  deniers  : 

Tête  de  Vénus  tournée  à  droite;  ses  cheveux  sont  ornés 
de  la  sphendoné  et  d'une  couronne  de  feuillage  ;  grènetis  au 
pourtour.  ^  M.  LEPIDVS  à  l'exergue  séparé  du  champ  par 
un  trait  ;  pour  type  un  cavalier  trottant  et  portant  un  tro- 
phée terrestre  et  maritime;  grènetis  au  pourtour.  Si  Ton  en 
croit  Haverc«imp,  ce  serait  la  représentation  de  la  statue 
équestre  élevée  par  les  Romains  en  Thonneur  de  Lépide, 
après  qu'il  eut  triomphé  des  Ligures  et  des  Gaulois,  l'an  de 
Rome  578.  Les  légendes ,  le  module  et  la  fabrique  sont  les 
seules  différences  qui  existent  entre  le  quinaire  gaulois  et 
le  denier  romain.  Il  est  à  remarquer  que  le  territoire  des 
Carcici  n'était  situé  qu'à  une  faible  distance  de  Cavaillon  , 
d'AntibeSy  et  des  autres  villes  de  la  Narbonnaise,  où  le  nom 
de  Lépide  était  inscrit  sur  les  monnaies. 

MASS1LI£NS£S. 

46  à  53.  Ântipolis.  Les  pièces  de  bronze  d'Antibes,  au  nom  de 
Lépide  ,  sont  servilement  calquées  des  quinaires  et  des  de- 
niers romains  connus  sous  le  nom  de  Fictoriati^  ainsi  que 
va  le  prouver  la  description  suivante  :Téle  d'Apollon  laurée 
tournée  à  droite;  grènetis  au  pourtour.  ^.  Victoire  tournée 
à  droite,  couronnant  un  trophée;  entre  elle  et  ce  trophée, 
une  lettre  numérale,  variée  selon  les  exemplaires  ;  à  l'exer- 
gue séparé  du  champ  par  un  trait,  ROMA. 

INCERTAITNES  DE  LA  NARBONNAISE. 

ONNIN  Vel  MENNO-MAUC. 

3o6  à  309.  Quoique  le  sanglier  soit  un  type  tout  à  fait  gaulois, 
la  grande  ressemblance  qui  existe  entre  le  revers  de  ces 


/f^^O  NOTK    ADDITIONKELLE. 

quinaires  et  celui  d^un  denier  de  la  famille  Volteia,  nous 
engage  à  les  regarder  comme  imités  de  cette  pièce  où  l'on 
voit  :  un  sanglier  tourné  à  droite ,  les  porls  hérissés  et  pa- 
raissant en  arrêt ,  et  à  Texergue  séparé  du  champ  par  un 
trait ,  M.yOLTËL  MF;  grènetis  au  pourtour.  Il  ne  faut  pas 
dissimuler  pourtant  que  le  sanglier  des  pièces  d'Avignon 
présente  le  même  caractère.  Nous  ignorons  d'où  la  tête  de 
Mercure  a  été  calquée. 

GAUr.E  CISALPINE. 

TATINDS. 

347.  A.  l'article  de  Tattnns,  nous  avons  dit  que  le  droit  des 
pièces  de  bronze  qui  portent  son  nom  était  imité  des  de- 
niers de  la  famille  Titia ,  où  l'on  voit  Mutinus  Titinus.  Il 
faut  ajouter  maintenant  que  le  revers  est  emprunté  à  la 
famille  Marcia.  Témoin  le  denier  consulaire  représeortaut 
Vjiqua  Marcia. — Cavalier  galopant  à  droite  ;  sous  ses  pieds 
un  rameau;  le  cheval  est  posé  sur  un  aqueduc,  entre  les 
piliers  duquel  on  lit  AQVAMAR  (les  letti^es  MAR  liées  e«- 
semble);  pour  légende  PHILIPPYS.  Tout  est  4onc  copié 
pour  le  type  principal ,  jusqu'au  support  de  la  statue  dle- 
méme.  Il  y  a  plus  :  la  légende  placée  à  l'exergue  eotre  deux 
blets,  imite  jusqu'à  un  certain  point  celle  qui  se  trouve  en- 
tre les  arcades  de  l'aqueduc. 

r.UGDUNENSIS. 

MDVl, 

354  à  357.  Litaoicus,  Le  type  du  droit  de  ces  quinaires  est 
copié  des  deniers  deja  famille  Plœtoria,  que  voici  :  Tête  de 
femme,  les  ehevet^x  tressés,  enveloppés  par  derrière  d'un 
retirufnm  ;  son  oreille  eîrt  ornée  d'urie  boucle  cirfcitlaîre  , 


NOTE    ADDITIONTrKIXE.  43' 

son  corps  couvert  d'un  vêtement;  derrière  elle,  un  symbole 
varié.  Il  n'y  a  donc  de  différence  avec  le  quinaire  gaulois  , 
que  le  sceptre  placé  devant  cette  figure.  Maintenant  que  le 
prototype  de  la  pièce  gauloise  est  trouvé,  il  faut  renonce^  à 
y  reconnaître  une  Diane.  Diane  à  Rome,  en  effet,  n'a  ja- 
mais eu  ce  caractère.  Cette  divinité,  ainsi  que  nous  l'a  fait 
encore  observer  M.  Lenormant,  pourrait  bien  être  une 
déesse  Pletura  ou  Pletoria^  une  personnification  de  l'abon- 
dance. Nous  avons  déjà  indiqué  cette  idée  à  propos  du  qui- 
naire d'Epasnactus,  qui,  lui  aussi,  a  été  chercher  dans  les 
deniers  de  la  famille  Plœtoria  un  modèle  à  suivre.  Cette 
coïncidence  singulière  qui  rapproche  Epasnactus  de  Lita- 
vicus,  est  bien  digne,  ce  nous  semble,  de  fixer  l'attention  des 
numismatistes,  car  elle  nous  prouve  d'une  manière  incon- 
testable que  ces  deux  quinaires  sont  bien  contemporains  ; 
que  VEpad  et  le  Litavicos,  dont  elles  portent  le  nom,  sont 
en  réalité  VEpasnacttis  arverne ,  et  le  Litavicus  éduen  dont 
parle  César  dans  ses  Commentaires  ,  et  que  par  conséquent 
nos  pièces  ont  été  frappées  l'an  5)  avant  Jésus-Christ,  c'est 
à-dire,  à  l'époque  où,  chef  de  la  cavalerie  éduenne ,  Lit^ivi- 
ctis  refusait  de  combattre  avec  les  Romains,  et  où,  par  un 
dernier  et  sublime  effort,  la  Gaule  tentait  de  secouer  le 
joug  de  l'étranger. — Nota,  Une  figure  identique  à  celle  que 
nous  venons  d'indiquer  se  trouve  également  sur  un  denier 
de  la  famille  Scribonia.  Mais  comme  là  elle  est  isolée ,  tan- 
dis qu'elle  est  fréquente  dans  la  gens  Plœtoria  ,  il  est  bien 
plus  naturel  de  regarder  ces  dernières  comme  étant  celles 
qui  ont  servi  de  modèles  monétaires  de  Litavicus.  Il  y  a 
encore  un  point  assez  curieux  à  noter  à  propos  des  qui^ 
naires  arvernes  et  éduens.  C'est  que,  sur  Tun  comme  sur 
l'autre,  le  droit  seul  est  copié,  et  que  le  type  du  revers,  qui 
est  purement  national,  représente  les  deux  chefs  eux-mêmes, 
l'un  portant  l'enseigne  de  la  cavalerie,  l'autre  à  pied. 


4'^^  NOTK    ADDITIONNELLE. 

DIABLINTES. 

364  À  ^^^'  Ateula-^yiatos,  Il  faut  reconnaître  an  droit  de  ces 
quinaires  un  buste  de  la  Victoire  copié  sur  ceux  que  Ton 
rencontre  si  fréquemment  sur  les  monnaies  consulaires,  et 
qui  y  sont  si  connus  qu'il  nous  semble  superflu  de  les  décrire. 

EBUBOVICKS. 

369.  La  tête  de  Vénus  du  droit  de  cette  médaille  est  aussi 
évidemment  copiée  des  pièces  consulaires. 

CARNUTES. 

!l7i.  Tasgetius.  Nous  avons  dit  déjà  que  les  pièces  en  bronze 
de  Tasgetius  sont  imitées  pour  le  droit  des  deniers  de  la 
famille  Caipumia  ;  pour  le  revers ,  de  ceux  de  la  famille 
Titia.  Comme  les  types  romains  et  les  types  gaulois  sont 
identiques,  il  nous  semble  inutile  de  décrire  ceux-là. 

CARNUTES   Vel   EBUROVICES. 

37a.  L* Apollon  du  droit  est  évidemment  imité  des  deniers 
consulaires. 

TDRONES. 

439.  Triccus.  La  tête  de  Vénus  qu'on  remarque  au  droit  des 
pièces  de  bronze  de  Triccus  ici  décrites^  est  exactement  cal- 
quée sur  celle  qui  se  rencontre  sur  les  deniers  de  la  gens 
Julia;  quant  au  revers,  il  est  commun  à  ceux  des  familles 
Aurélia,  Cosconia,  Domitia,  Licinia,  Pomponia,  Porcia  et 
Poblicia,  qui  tous  paraissent  avoir  été  frappés  en  même 
temps,  et  portent  au  droit  la  tête  de  Rome.  Comme,  de  tou- 
tes ces  pièces ,  celle  qui  appartient  à  la  gens  Poblicia  est  ta 
plus  semblable  à  la  monnaie,  ganloise  ,  nous  allons  en  dé- 


NOTE    ADDITIONNELLK.  4^3 

crire  le  revers  :  Bige  conduit  par  an  homme  nu  armé,  d'un 
bouclier  et  brandissant  une  lance  (Mars);  ce  bige  est  dirigé 
vers  la  droite ,  et  le  bouclier  chargé  de  deux  X.  A  Texer- 
gue,  séparé  du  champ  par  un  trait,  on  lit  :  L.  LIC.  CN.DOM. 
Il  est  à  remarquer  que  sur  le  denier  gaulois,  la  légende 
TRICCOS  se  trouve  placée  également  à  l'exergue  du  re* 
vers.  Ainsi  donc ,  entre  le  revers  romain  et  le  revers  gau- 
lois, il  n'existe  qu'une  différence  bien  apparepte  :  c'est  le 
pentagone  évidé,  qui^  placé  derrière  Mars,  tient  la  place  du 
différent  monétaire. 

VELIOCASSES. 

440.  Rotomagus,  Un  denier  de  la  famille  Titita,  ayant  au 
droit  la  tête  de  Mutinus  Titinus ,  offre  une  grande  analogie 
avec  la  médaille  de  Rouen.  Yoici  la  description  du  revers 
de  ce  dernier  :  Q.  TITI  à  l'exergue  ;  dans  le  champ,  un  ca- 
valier galopant  à  droite.  Il  faut  faire  observer  pourtant 
que  ce  cavalier  est  couvert  d'un  vêtement  long ,  tandis  que 
le  cavalier  gaulois  est  nu  ou  couvert  d'habillements  étroits. 

44 1  •  Suticut^  chef  de  Roiomagus.Ije  revers  de  la  médaille,  qui 
porte  le  nom  de  Suticus,  a  été  copié  de  ces  deniers  consu- 
laires  si  connus,  et  dont  il  est  si  souvent  question  dans  les 
historiens  romains  sous  le  nom  de  Bigati,  Us  sont  si  com- 
muns ,  qu'il  serait  superflu  de  les  décrire.  On  en  trouve  de 
toutes  les  familles  :  tels  sont  ceux  où  se  lisent  les  noms  des 
gens  Claudia,  iSlia,  Fabia,  Flàminea,  Cœlia,  Cassia,  Cipia, 
Flavia,  Comelia,  et  tant  d'autres.  —  La  divinité  du  droit 
offre  quelques  rapports  avec  une  Yénus  des  deniers  d'Au- 
guste. 

444.  Suticus  seul.  La  tête  du  droit  est  copiée  des  Apollon 
des  deniers  des  familles  romaines:  tels  sont  ceux,  par  exem- 
ple, de  la  gens  Calpurnia. 

28 


/|34  NOTK    ADDITIONNELLE. 

PEUPLES  INCERTAINS  DE  LA   LYONNAISE. 

CORILISSUS  PAGVS. 

44$.  Le  Kon  du  revers  est  imité  de  celui  qu'on  voit  sur  les 
drnchmes  de  Marseille. 

INCERTAINES  DE  LA  LYONNAISE. 

AMBAGTUS   ET    ANALOGUES. 

446  et  447.  Sur  un  quinaire  de  la  famille  Antia,  frappé  au 
nom  du  tribun  du  peuple  Antius  Restio ,  on  trouve  une 
tète  de  bœuf  ornée  de  bandelettes  et  posée  de  face ,  abso- 
lument semblable  à  celle  qui  se  voit  sur  les  deun;  médailles 
gauloises;  la  légende  qu'on  y  lit,  CAT^TIVS,  est  placée  au 
pourtour  dans  le  bas ,  absolument  comme  celle  d*AMBAC- 
TVS.  Ici  rimitation  est  évidente. 

ATEPILUS-TOUTOBOGIO. 

448.  Le  revers  de  cette  médaille  est  imité  de  ceux  des  drach- 
mes de  Marseille. 

ATHIRIM. 
45o.  Même  observation. 

GRIGIRUS. 

45a  et  4^3.  On  trouve,  comme  nous  l'avons  déjà  dit,  un  Pé- 
gase sur  les  deniers  de  la  famille  Titia.  Peut-être  le  moné- 
taire gaulois,  auteur  de  cette  médaille,  se  serait  inspiré  de 
leur  vue;  toutefois ,  nous  n'osons  rien  affirmer,  car  l'iden- 
tité n'est  pas  parfaite. 


NOTJi    ADDfTlONNKLLK.  4*^5 

EPENUS. 

455.  La  tête  de  l'Apollon  macédonieu ,  qu'on  voit  sur  les 
statères  de  Philippe ,  semble  avoir  été  copiée  sur  le  droit 
de  cette  médaille. 

ERCOB. 

455.  La  tète  de  Vénus  du  droit  est  imitée  de  celle  des  Vénus 
qu'on  voit  sur  les  deniers  consulaires. 

PIXTILUS. 

460  à  4^9*  Le  chef  gaulois  Pixtilus  semble  avoir  copié  bon 
nombre  de  types  romains  :  nous  ne  les  avons  pas  reconnus 
tous;  nous  croyons  aussi  que  quelques-unes  de  ses  emprein- 
tes lui  appartiennent  en  propre.  Voici  l'indication  des  types 
imités  par  lui,  que  nous  avons  cru  retrouver. 

46a  à  4^7-  Toutes  les  têtes  de  femme  qui  sont  gravées  au 
droit  de  ces  médailles,  sont  copiées  des  Vénus  qu'on  trouve 
sur  les  deniers  romains. 

4^5.  Le  revers  de  cette  pièce  de  bronze  a  été  inspiré  par  les 
deniers  de  la  famille  Papia,  qui  portent  pour  légende L.PAPI. 
à  l'exergue.  Sur  ces  pièces ,  en  effet ,  on  trouve  un  griffon 
galopant  à  droite,  à  peu  près  semblable  au  nôtre;  il  faut 
observer  pourtant  ^ue  le  griffon  de  la  pièce  gauloise  n'a 
qu'une  aile  apparente ,  tandi»  que  eelui  du  denier  romain 
en  a  deux  bien  visibles,  qu'il  a  la  queue  baissée  et  deë  pieds 
de  cheval^  tandis  que  l'autre  a  bien  réellement  des  griffes 
de  lion  et  la»  queue  relevée  ;  enfin,  la  légende  du  denier  ro- 
main est  à  l'exergue ,  celle  de  la  pièce  gauloise  au  pour- 
tcrùr» 

468^.  La  tête  du  droit  est  celle  d*ApoHon  ,  copiée  des  deniers 
consuîaires. 

469.  Le  lion  du  revers  de  cette  pièce  paraît  imité  de  ceux  de 

Marseille. 

28. 


436  NOTF.    ADDITIONIVFLLE. 

HOVECA. 

473  et  474-  Le  droit  de  ces  médailles  est  servilement  copié 
des  deniers  de  la  famille  Coneidia ,  ceux  qui  portent  pour 
type  une  tête  de  Vénus  laurée,  tournée  adroite,  dans  une 
couronne  de  laurier. 

476  à  4^3.  C'est  encore  une  Vénus  romaine  qu'on  a  copiée,  en 
Taltérant  de  plus  en  plus,  sur  toutes  ces  pièces  de  bronze. 
—  La  circonférence  de  la  tête  représentée  sur  ces  médailles 
et  sur  d'autres  encore ,  est  souvent  indiquée  par  un  trait 
simple  ou  une  ligne  perlée  qui  en  suivent  les  contours.  On 
a  souvent  cru  qu'il  fallait  voir  dans  ces  représentations  des 
personnages  casqués.  Nous  avons  soutenu  le  contraire,  et 
l'exainen  des  deniers  consulaires  vient  nous  donner  raison. 
En  effet,  sur  des  pièces  de  la  même  famille  Coneidia,  nous 
trouvons  des  Vénus  dont  la  tète  est  justement  enveloppée 
par  un  réseau  de  perles  qui  se  termine  en  chignon  derrière 
le  cou.  Nous  citerons  entre  autres  celles  qui  ont  pour  revers 
un  quadrige  et  une  Victoire  marchant  à  droite  et  portant 
une  palme  et  une  couronne. 

STRATUS. 

485.  Il  est  évident  que  la  tête  du  droit  de  cette  médaille  est 
calquée  sur  celles  des  deniers  consulaires  représentant, 
soit  Moneta  ,  soit  Pieias ,  soit  Vénus. 

INCERTAINES  ANÉPIGRAPHES  DE  LA  LYONNAISE. 

5o3.  Si  le  travail  de  ces  pièces  n'était  pas  si  barbare ,  peut- 
être,  ne  serait-il  pas  impossible  de  trouver  quelque  rapport 
entre  la  tête  dé  femme  qu'on  trouve  au  droit,  et  celle  de 
Cérès  qui  se  voit  sur  les  deniers  de  la  gens  Maria  ^  et  qui , 
comme  la  nôtre ,  est  couronnée  d'épis.  Sur  un  exemplaire 


NOTE    ADDlTIOMNELLf!.  4^7 

d'un  des  deniers  romains,  figuré  par  Morell,  table  a,  n"  i, 
on  trouve  pour  différent  monétaire  un  serpent,  qui  pour- 
rait bien  être  le  prototype  de  ce  que  nous  avons  pris  pour 
un  S. 

BELGICA. 

£BlJRON£S. 

5^4 — 53o.  ]^ous  avons  dit  déjà  dans  le  courant  de  cet  ou- 
vrage que  la  tête  du  droit  était  copiée  de  celles  de  Rome  , 
et  que  le  cavalier  du  revers  paraissait  imité  de  l'un  des 
Oioscures,  si  communs  sur  les  deniers  consulaires. 

L£UCI    INCERTAINS. KAL.  CONA. 

534  à  542.  La  tête  du  droit  de  ces  pièces  n'est  autre  que 
celle  de  Rome. 

MEDIOMATKICI. 
543.  Même  observation  que  pour  les  pièces  des  Ëburones. 

R£MI. 

544*  Rémi  in  génère.  Si  les  trois  têtes  du  droit  semblent  for- 
mer un  type  original,  il  n'en  est  pas  de  même  du  bige  qui 
se  trouve  au  revers,  et  qui  est  conduit  par  une  Victoire. 
Les  deniers  romains  connus  sous  le  nom  de  Bigati,  ont 
été  certainement  imités.  Voyez  du  reste  ce  que  nous  avons 
dit  à  ce  propos  à  l'article  de  Rotomagus  et  des  Veliocasses, 
même  note. 

55 1  et  55a.  Catalauni,  La  tête  du  droit  de  ces  deux  pièces  est 
une  Vénus  copiée  sans  doute  des  deniers  romains.  Le  revers 
du  n**  55 1  semble  original  ;  mais  il  n'en  est  pas  de  même  du 
n**  552  :  celui-là  est  évidemment  imité  des  deniers  consu- 


438  ffOTE    ADDITIONNELLE. 

laires.  On  retrouve  en  effet  un  aigle  tout  semblable  et  te 
nant  également  un  foudre  dans  ses  serres,  sur  les  pièces  des 
familles  Aurélia,  Cassia  et  Plœtoria;  celles  des  familles 
Plœtoria  et  Cassia,  plutôt  encore  que  la  troisième,  nous  sem- 
blent avoir  été  copiées;  en  effet,  sur  celles-ci  Taigle  est  en- 
fermé dans  une  couronne  de  laurier  qui  ne  se  trouve  pas 
sur  la  pièce  gauloise.  L'aigle  de  la  gens  Aurélia ,  et  celui  de 
la  gens  Plœtoria,  ont  la  tête  tournée  à  gauche ,  tandis  que 
celui  de  la  gens  Cassia  Ta  à  droite  ;  mais  ce  dernier  est  ac- 
oompagné  du  vase  connu  sous  le  nom  de  prefericulum ,  et 
nous  trouvons  un  diota  sur  la  pièce  des  Catalauni. 

VERUNL 

554.  La  tête  de  Rome  et  un  des  Dioscures  ont  servi  de  mo- 
dèle à  cette  pièce. 

AMBIANI. 

555.  Même  observation. 

Q.    DOCI,    SAMIyTOGiRlX    £T    ANALOGUES. 

565  à  58i.  Même  observation. 

GERMANUS    INDUTILIIII. 

608  et  609.  Nous  avons  déjà  cité  les  médailles  en  petit  bronze 
d'Auguste,  qui  ressemblent  tant  pour  le  revers  à  celles-ci. 
Nous  y  ajouterons  maintenant  les  deniers  d'argent  et  les 
pièces  d'or  frappées  par  Q.  VOCONIVS  VITVLVS  au  nom 
et  à  l'effigie  de  Jules  César.  Il  est  inutile  de  parler  des  piè- 
ces inventées  par  Golzius,  où  le  nom  de  César  se  trouve  ac- 
colé à  celui  de  Germanus.  Havercamp,  en  les  décrivant  dans 
le  Thésaurus  MorellianuSy  p.  57a,  dit  très-pnidemment  : 
H  Vereor,  ut  hic  et  sef|uens  nummus   ex  Patavinorum  sit 


NOTE    ADDITIONNELLE.  4^9 

Muowro.  »  Notts  irons  plus  loin  encore  »  «t  nous  ajouterons 
qu'il  est  bien  plus  probable  que  ces  médailles  n'ont  jamais 
existé  que  dans  l'imagination  de  Golzius  lui-même,  imagi- 
nation si  féconde  eu  inventions  de  cette  sorte. 

CACIAC-CIII. 

6i3  -<'^i5.  Là  tête  du  droit  semble  imitée  de  celles  d'Empo- 
rium  ;  quant  à  l'aigie  du  reV«rs ,  peut-être  ceux  qu'on  re- 
marque sur  les  deniers  des  familles  Aurélia,  Cassia  et 
Plœtoria,  en  ont-ils  fourni  le  modèle. 

GIAMILUS    Et    ANALOGUES. 

617.  La  tété  du  droit,  que  nous  avons  décrite  comme  étant 
celle  d'Apollon,  est  en  réalité  celle  de  Vénus,  et  c'est  le 
calque  exact  dis  ta  Vénus  qu'on  trouve  sur  les  deniers  de  la 
gens  Pompotlia  et  des  fanlilles  Concidia ,  Vibia ,  etc.  Le 
revers  est  anssi  emprtmté  à  un  denier  de  la  première,  dont 
voici  la  description  :  aigle,  le  corps  à  gauche  et  la  tète 
tournée  à  droite,  tenant  d'une  patte  une  couronne  de  lau- 
rier et  s'appuyant  de  l'autre  sur  une  haste  perlée.  A  sa 
droite  un  serpent,  comme  différent  monétaire;  h  Texergue, 
Q.  POMPONL 

618 — 619.  Quoique  très-barbare,  il  est  possible  cependant 
que  la  tête  du  droit  de  ces  pièces  ait  la  même  origine  que 
les  précédentes. 

620.  Le  revers  de  cette  méd^iHe  étant  le  même  à  peu  près 
que  celui  du  n°  617^  il  est  emprunté  également  au  denier 
de  Q.  Poraponius.  Quant  au  buste  de  Diane,  il  faut  en 
chercher  le  prototype  dans  une  Diane  romaine ,  peut-être 
celle  des  pièces  de  la  famille  Postumia. 

VADNAIUS. 
621 — 6îia.  Ces  pièces  sont  identiques  à  relies  sur  lesquelles 


44o  NOTE    ADDITlOfiiIfFXLE. 

un  lit  caciac.  ciii.  La  remarque  que  nous  avons  faite  à  ce 
propos»  leur  est  applicable. 

ANÉPIGRAPHES    AU   TTPK    DE    l'aIGLE. 

634  — 639.  L'imitation  romaine  de  ces  pièces  est  si  évidente 
qu'elle  a  été  signalée  depuis  bien  longtemps.  En  effet ,  la 
tête  de  Pal  las  se  trouve  sur  presque  tous  les  deniers  des  fa- 
milles. Nous  avons  déjà  assez  parlé  dans  le  courant  de  cet 
ouvrage  de  Taigle  et  de  l'origine  de  ce  type,  pour  qu'il  soit 
nécessaire  d'y  revenir. 

VIRUS. 

644*  La  tête  du  droit  de  cette  médaille  est  peut-être  imitée 
des  deniers  de  la  famille  Sextilia  ,  qui  représentent  Flore 
laurée ,  loui*née  à  droite,  les  cheveux  ornés  de  perles  et  le 
cou  chargé  d*un  collier  à  perles  pendantes;  deniers  sur 
lesquels  on  voit  :  derrière,  un  lituus,  et  devant  la  légende 
FLORA.  PRIMYS. 

BRICGA-COMA. 

646.  La  tête  de  Pallas ,  et  un  Dioscure,  ont  servi  de  modèles 
à  ce  quinaire. 

RAW-OirUOL. 

647.  Même  observation. 

ILRACCUS. 

653.  Voyez  ce  que  nous  avons  dit  de  la  tête  de  la  Victoire  à 
pix>pos  des  quinaires  où  se  lit  le  nom  à'Ateula  Ulatos. 


TABLE 


DES  DEGRÉS  DE  RARETÉ 


DES  MEDAILLES  GAULOISES  DU   CABISET  DD  ROI. 


Quoique  notre  livre  soit  destiné  seulement  à  faire  con- 
naître, sous  le  rapport  de  la  science,  les  médailles  gauloises 
du  cabinet  de  France ,  quelques  personnes  ayant  pensé  qu'il 
serait  utile  d'indiquer  le  degré  de  rareté  de  chacune  de 
ces  pièces ,  nous  nous  sommes  empressé  de  nous  rendre  à 
leur  avis  ;  mais  en  même  temps  nous  prions  le  lecteur  de 
vouloir  bien  ne  regarder  nos  cotes  que  comme  l'expression 
d'une  opinion  particulière ,  et  non  pas  comme  une  règle  que 
nous  voudrions  établir. 

M.  Mionnet,  ayant  à  indiquer  les  divers  degrés  de  rareté 
des  monnaies  qu'il  décrivait ,  en  a  établi  huit ,  qu'il  marque 
ainsi:  a'  a*  b?  a^,  etc.;  a'  est  lé  degré  le  plus  élevé.  £n  outre, 
lorsqu'une  médaille  est  unique ,  il  la  désigne  ainsi  a*.  Lors- 
qu'elle est  commune,  il  met  un  c;  lorsqu'elle  n'existe  pas, 
un  o.  Nous  adopterons  les  mêmes  signes. 

AQUITAINE. 

OR  et  EL.  AR.  RR.  et  POT. 
ARVEBNi  (certains). 

Ëpasnactus o  c               a* 

Vergasillaunus o.  o               b^ 

AHVERNi  (incertains). 

In  génère r^  «  *              n 


4/i^  T4BL£ 

ORet£L. 

Epatûactuft o 

Viigotalus o 

Beiiodi o 

CAMBOLECTRI. 

Avec  légendM o 

Anépigraphes.  N"  la  et  i3. . . .  o 

N"*  i4  à  aa.. . .  o 

N'a3 o 

CADURCI. 

Divona o 

Liicterius o 

PICT  A  VI. 

Duradiis o 

SAHTOIVBS. 

In  génère   o 

Arivus o 

SOTIATES. 

Sotiates o 

IHCBETAINES  d'aQUITAINE. 

Contoutus o 

NARBONENSIS. 

AL.LOBEOGES. 

In  génère o 

Vienna , . . . .  o 

GAVAEI. 

Avenio i -  o 

dbelHo.  Lépide o 

Id,  Auguste o 

Id,  Autonomes,  n"'  4a  et  43-  o 

A/.  W  44 o 

CAEGIC1. 

Carcici o 


AR.     BR.etPOT. 


o 

E^ 

E* 

O 

E< 

O 

e3 

0 

e3 

O 

E* 

o 

0 

E* 

O 

B' 

0 

E^ 

E' 
C 

ç 


,8 


O 


O 

o 
o 
c 


R" 

o 

O 

R 

R« 

R 

E« 

O 

O 

R 

f) 

R 

O 

R 

R' 


DES   DEGRKS    DE    BAAETE.  44^ 

OR  et  £L.     AU.     BR.  et  POT. 

MASSILIENSES. 

Aotipolis O  O  E' 

Lacydon o  k*  o 

Massilia,  n*"  55  à  67 o  a*  o 

/£/.  N"  58 o  r7  o 

«.  N"  59 o  R*  o 

W.  N'6o o  R*  o 

M  N- 61  à  65 o  c  o 

/rf.  N'  66 o  R*  o 

/rf.  N*  67 o  R*  o 

/rf.  N~  67  à  7a o  r'  o 

/^.N- 73  à  76 o  R«  o 

///.  N*  77 o  r'  o 

/rf.  N~79ài69 o  c  o 

i€?.  N~  170  à  171 o  r'  o 

Id.  N"  1 7a  à  aaa o  o  c 

Id,  N"  aa3  à  238 o  o  r^ 

IMITATIONS  DE  MARSEILLE. 

N"  239  à  a43 o  R*  o 

N~  a44  à  a46 o  o  r' 

RIGOMAGENSES. 

Rigoinagenses o  o  r^ 

SOLGINI. 

Sollini o  o  r^ 

yOLG£    AREGOMIGI. 

In  génère , o  R*  R* 

Nemausus,  autonomes,  ii~  a 53 

et  a54 o  b^  o 

Id.  N-  a55  et  a56 o  o  r^ 

Id,  N**257 o  R^  o 

Id.  N'  a58 o  o  r» 

AiigusteetAgrippa,n°*a59à289  o  o               c 


444  TABLE 

ORet£L.     AR.     BRetPOT. 

N*  390 o  o  r7 

Incertaine  de  Nemausus o  o  k* 

VOLCM  TECTOSAOES. 

Beterra o  o  r^ 

Carmanum  Andob ,  n*  %^S ...  o  o  &* 

Id.  N**  296  et  297 p  o  r' 

Carmanum  Comios o  r^  o 

LONOOSTALETI. 

N*    299 o  o  R^ 

N~  3oo  à  3oa o  o  r^ 

N"3o3  à  3o4 00  r^ 

IVCEaTAINSS  DE  LA  HAaRONH AISE. 

Jiromiiloa o  r^  .  o 

Ninno-Maus o  u  r^ 

Sextantio o  o  r^ 

IMITATIOirS   DES    Ml^OAILLES    DE 
EHODA. 

N'3ll O  R*  O 

Ir3iaà3i6 o  c  o 

N"  3i7  à  3ao o  r*  o 

N-3aià338 '  o  c  o 

N"  339 o  o        R*  Plomb. 

N- 340  et  341 o  R*  o 

GAULE  CISALPINE. 

Senas o       «       r^  o 

Infkole o  r*  o 

Tatinus o  r*  o 

LYONNAISE. 

MDVl. 

^dui  in  gcnere o  »♦  o 


DES    DEGRES    DE    RARETE.  4^5 

OR  et  EL.     AR.     BRetPÔT. 

Aballo o  o               R* 

Dubnore d  ^3             ^^ 

Litavîcus o  r^             o 

Andecavi o  r^             q 

AfJLERGI  DIABLENTES. 

Diablenles  in  génère, (»  \i              ^ 

Caleduntim c)  r'             q 

Ateula-Ulatos o  c               o 

AULERCI    EBUROVICES. 

Eburovices o  o               r^ 

GAENUTES. 

In  génère o  o               r* 

Tasgetîns o  o               r* 

Carnutes  vel  Eburovices  incer- 
tains   o  o               r7 

HBLVETn. 

Orgetorix-Atpil-ii o  r* 

Orgetorix-Coius o  r* 

LIXOVII. 

In  génère o  o               r* 

Cisiambus.  Cattus o  o               r'^ 

SEOUSIANI. 

Segusiani  m  génère o  .  r^ 

Lugdunum. — Antoine. . . .  4 . .  o  r' 

César  et  Auguste . .  o  o               r* 

MONNAIES  AU   TYPE  DU  VAISSEAU 
DE    LTON. 

Jules  César o  o               r^ 

Auguste o  o              R^ 


o 
o 


O 
O 


44^  TABLE 

OR  et  EL. 

MOIINAIXS  AU    TYVE    UB   l'aVTEL 

DB  £ioir. 

Auguste.  TT  390 o 

N- 391  à  404 o 

N-4o5à4o8 o 

N"*  409  et  410 o 

Tibère.  N*  4n o 

W  4ia o 

N-413  à  416 o 

N"*  4*7  à  4^7 o 

Claude o 

Médailles   barbares  au  même 

type , o 

SBNONES. 

Avec  légendes o 

Anépigraphes o 

SBQUAiri. 

Sequani o 

TURONES. 

Cantorix o 

Triccus o 

VELIOCASSES. 

Rotomagus  seul o 

Rotomagus  Suticus o 

Suticus,  n*^  44^  et  44^ ^ 

Id.  N'  444 o 

INCEBTAIHES  DE   LA  LTOiriTAISB. 

Gorilissus] o 

Ambactus o 

Analogues  à  Ambactus o 

Atepilus  Toutobotius '    o 


AR.     BRetPOT. 


o 
o 
o 
o 
o 
o 
o 
o 
o 


o 
o 


c 

a* 

c 

R* 
C. 

r5 
c 


R^ 
R' 


0 

R' 

Or 

R^ 

a 

R» 

a 

R« 

o 

r4 

0 

R8 

0 

r7 

0 

r3 

0 

r' 

0 

r" 

1 


DES    DEGRES    DE  RARETE. 

OR  et  EL.  AR. 

Atpii o  R* 

Athirim o  o 

Camon. o  o 

GriciruSy  n**  4^^ o  o 

Id.  ^453 o  o 

Epenos o  o 

Ercod o  K^ 

Matuciinos o  o 

Oilio o  a* 

Pixtilus ,  n"  460 o  r* 

Id.  W  461 o  o 

Id.  N~  46a  et  464 o  o 

Id.  N"465  et  466 o  o 

Id.  N*  467 o  o 

Id.  îï'  468 o  o 

Id.  N*  469 o  o 

Anépigraphes  analogues,  470.  o  r^ 

Id.  N"'  471  et  47a o  o 

Roveca,  n"  47 *  ^  47^ o  n^ 

Id.  N*  476  à  483 o  o 

Anépigraphes  analogues o  o 

Stratus o  o 

Viriciv o  o 

Lucottina  ,  Yocoran  et'  analo* 

gués ,  n^  490 ^*  o 

N'491 R'  o 

W49a R^  o 

N°493 r'  o 

N-  494  à  5oa o  o 

INCERTAINES   ANÉPIGRAPHES    DE 
LA  LTONNAISB. 

N*'  5o3  à  5o8 o  o 


447 

BR  et  POT. 

O 

R4 

r8 

R« 

G 

4 

R 

O 
R' 


R- 
R' 

rt 

R' 
O 

r5 

O 
R* 
R» 
R* 

R* 

O 
O 
O 

o 


44^  TABLE 

OR  et  EL. 

N**  5io  à  5i4 o 

N-5i5à  5i7 o 

N*  5i8à  5ao o 

N*  5ai o 

W5aa o 

N-  5a3 : o 

BELGIQUE. 

BBUAOITES. 

Tambilo o 

Durnacus-Auscro o 

Id,  Donnas o 

Rican o 

LBOCI. 

Solimariaca .  - c 

LBUCI   INCBBTAINS. 

Kal o 

Cona o 

MBDIOMATBICI. 

Mediomatrici o 

BBMI. 

In  génère o 

Adsius o 

Omaiis o 

Gatalauni o 

UBII .  ' 

Ubii o 

VBBUiri. 

Veruni ; o 

^BUPLBS  INCBBTAINS  DB  LA 
BBLGIQUE. 

Ambiani? o 


AR.     BR  et  POT. 


o 
o 
o 
o 
o 
o 


c 
c 


G 

c 

B3 


b7 


R 


R' 

C 

R*? 

R*? 

r7 


O 
O 

o 
o 


o 
o 


o 

R« 

o 

R' 

o 

R*? 

0 

r5 

O 


o 


.6 


O 


DES    DEGKÉS    D£    RARETÉ.  449 

OR  et  EL.     AR.     BR  et  POT. 
Batavi o  rs 


INCERTAINES  DE  LA  BELGIQUE 


DE  L*EST. 


O 


Abucato r'  o  o 

Abudos o  o  E^ 

Audos o  o  R^ 

Junis o  o  R^ 

Gelisuc o  o  r^ 

Q.  Doci.  Samî o  c  o 

Togirix o  c  r' 

Anépigraphes  analogues o  c  c 

Germanus  Indutilii o  o  c 

incertaines  du  sud- ouest. 

Aremacius o  o  r* 

Anépigraphes  analogues o  o  c 

Caciacciii o  o  r* 

Eccaîus ;  o  o  R^ 

Giamilus,  n"'6i7  et  618 o  o  r* 

Id.  619 o  o  R* 

Anépigraphes  analogues o  o 

Vadnaius o  o 

Ulluxi ^ o  o  G 

Anépigraphes  au  type  de  l'aigle.  00c 

Ra •..'..  o  :  o  b4 

Voverc o  o  r< 

Virus o  o  R^ 

INCERTAINES  DU  NORD. 

Bricca-Goma o  r^  o 

Row.  Gnuoi o  r^  o 

29 


c 

R* 


45o  TABLE 

INCERTAINES  DE    LA  LYONNAISE,  DE  LA 
BELGIQUE  OU  DE  L'AQUITAINE. 

OR  et  EL.  AR.     BR  et  POT. 

Arda o  o  t} 

Cel o  o  R*? 

Koiios o  K*  o 

Kraccus o  o  r4 

Empito o  o  R* 

Vindia o  o  r^ 

Anépigraphes  analogues o  o  r' 

Autres  ankpigrafhbs. 

N*' 660  à  664 o  o  R» 

N-  665  à  673 o  o  c 

N- 664  à  685 0.0  c 

N-  686  à  690 o  o  R» 

N**  691  et  69a o  o  c 

N"  693 o  o  R»? 

N- 695  à  697 o  o  r5 

N"  698  à  700 o  R^  o 

N'  701 o  R*  o 

N*  70a  et  7o3 o  R*  o 

N*  704 o  r8  o 

N"*7o5à7ii.. 00c 

BRITANNIA. 

Canobelinus r'  o  o 

INGERTAIIfES  DE  LA  GRANDE- 
BRETAGNE. 

N**  714  à  716 O  O  R* 

N"  717  et  718 o  o  R^ 

I 


I 


DES    DEGRiis    DE    RARETE.  4^1 

INCERTAINES  DES  GAULES. 

OR  et  El.  AR.     BR  et  POT. 

IMITATIONS    DES    STATÈBES 

t 

MACiDONIENS. 

N"  719  à  743 c  6               o 

No  744 n*  o               o 

N~  745  à  75o c  o               o 

PIÈCES  ixniEs  d'ekporium. 

N-75ià754 o  R*              o 

N"*  755  à  764 o  R»              o 

N"'  765  et  766 R*  o               o 

W  767 o  R*             o 

N"  768 o  c               o  ' 

W"*  769  et  770 o  R^        *     o  ' 

PIÈCES  IMITÉES  A  LA  FOIS  DBS 
STATÈRBS  MACÈDONIEHS  ET 
DES   MONNAIES    d'eMPORIUM. 

N"  771 o  o               r4 

N~  77a  à  776 R*  o               o' 

TT*  777  à  8o5 C  c               C 

N'  806 o  R*             o    ; 

N'  807 o  o               R^' 

N'-8o8à8ia .  o  o              c 

MONNAIES  PANNONIENNES. 

STATÈRBS   IMITÉS    DBS   STATÈRES 
MACÉDONIENS. 

N*    I R*  O                     O 

N*    2 R*  O                     » 

N'*3et4 R*  o              o 

N*  5 R*  o              o 

29. 


45a  TABLE 

OR  et  EL.     AR. 

N*  6 E*  o 

STATiABS  AinblOKA.PBXS.  R^  O 

Pièces  au  type  des  tétradrach- 

mes  de  Lysimaque r>  o 

T^TKADRACHinS   AITXPXOIUFBBS. 

Imités  de  ceux  de  Bfacédoine 

et  de  Péonie o  c 

Imités  de  Péonie ,  de  Larissa  et 

de  Dyrrachium o  r* 

Imités  de  Philippe  de  Macé- 
doine et  de  Mendé o  r^ 

Imités  de  Macédoine  et  de  Té- 

nédos o  R^ 

Imités  des  tétradrachmes   de 

Larissa o  rs 

Imités  des  tétradrachmes  d'A- 
lexandre   o  r' 

Imités   des  tétradrachmes  de 

Thasos o  R^ 

TiT&ADRACmBS  AVBGLiOBHDBS. 

Adnasati o  r4 

Atta o  R4 

Cocestios o  r4 

Congé. . . .  .^ o  r4 

Cop o  R^ 

Elviomarus o  r^ 

Nemet .  o  r* 

Suicca .' .  o  R^ 

Fes o  r' 

Ro-Ieikd o  r^ 

Biatec  9  n"  9$  à  97 o  r^ 

JW.  N*  9a o  r' 


BR.etPOT. 
o 
o 


o 


o 

o 

o 

o 

o 

o 

o 

o 

o 

o 

o 

o 

o 

o 


DES  DEGRléS    0£    RARBTÉ.  l^5'i 

OR  et  EL.     AR.     BR.  et  POT. 


Busstia.  •.••..••.... 

0 
0 
0 

0 

Gobrovomarus 

0 

Gounus 

0 

Coviogallii 

0 

R* 

0 

Elriabi 

0 

Ri 

0 

lotarix 

0 
0 
0 
0 

r5 

R& 
r5 

R* 

0 

Lanorvianis ••......• 

0 

Nemataent 

0 

0 

TÉTRADKAGHMES    ANÉPIOKAPHES. 

N*    III 

0 
0 

R* 

0 

N-fia  et  ii3 

0 

W  114 

0 

r3 

0 

N-  ii5 

0 

R' 

0 

TABLE  DE  CONCORDANCE 

DES  NUMEROS   DE  l'oUVRAGE   DE  M.  MIONNET 
ET  DE  CEUX  QUI  DUT  ÉTÉ  ADOPTÉS  POUR  OtTTE  DB8C«1PT«UI. 

Nota.  Le  signe  %  placé  à  la  suite  d'une  médaille  cataloguée  par  jf.  Mîob- 
nely  indique  que  de  son  temps  cette  médaille  n'a  Jamais  existé  an  C^tbinet. 
Lorsque  ce  signe  est  suivi  du  root  Id.,  ou  d'une  indication  quelconque , 
cda  s|gni6e  que  la  pièce  a  été  acquise  depuis. 


MtoDoet. 


N«  d'ordre. 
AQUITADIE. 


Mlonnet. 


1  Avaricum. 
9     Id. 


3  Petrocorii. 

4  Santones. 

5  Id. 

6  Id. 

7  Turones. 


8 
9 

lO 


Id. 
Id. 

Id. 


9      Id. 
lo  Id,  Yoyes  aussi 
n*  489,  VirU 
cium. 

a7  et  38  Id. 
99  Arivus ,  chef 

santon. 
565  Quintus    Doci- 
rixychefbelge. 
437  Cantorix,   chef 
turon. 

437  Id. 

438  Triccus,  chef 

turon. 
438       Id. 


NARBONNAISE. 


II  Antipolis.    46 

la      Id. 

i3      Id. 

14     Id. 

i5'    Id. 

i6     Id. 

17  Avenio. 

18  Id. 

19  Beterra. 
ao     Id. 


46 

Id. 

5a 

Id. 

tl 

Id. 

Id. 

47 

Id. 

5o 

Id. 

38 

Id. 

^ 

Id. 
Id. 

393 

Id. 

ai 
aa 
a3 

a4 
a5 
a6 

II 

«9 
3o 

3i 

3a 

33 

34 
35 


Id. 

Id. 
Cabdlio. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 
Massilia. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 


36     Id. 


37 
38 

39 
40 

41 
4a 
43 

44 
45 
46 

n 

49 


Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 


ffo  d'ordre. 
a93  Id. 
a93      Id. 

40      Id. 

4a  et  43  Id. 

4a  et  43  Id.. 

4a  et  43  Id. 

44     Id. 

69     Id. 

71     Id. 

73     Id. 

73  Id. 

74  Id. 
iS  Id. 
78     Id. 

a4a  Imitât,  de  Mar- 
seille. 

a4o  Imitât,  de  Mar- 
seille. 

laa  Marseille. 
Id. 
Id. 
Id. 

i3o  Id. 

ia6  Id. 

ia7 

xa 

xa 


167 

75 

xa8 


Id. 

Id. 

Id. 
xa9  Id. 
x34  Id. 


I 


x33 
x3i 


Id. 
Id. 


TABLE    DE   CONCORDAHGE. 


455 


Mionnet. 

«• 

d*ordre. 

MioDoet. 

N- 

d'ordre. 

5o  Maflsitia. 

90  MarsefUe. 

loa 

Mamilia. 

99 

Marseille, 

5i 

Td. 

lao 

Id. 

xo3 

Id. 

i5o 

Id. 

5a 

Id. 

91 

Id. 

X04 

Id. 

100 

Td. 

53 

Id. 

98 

Id. 

io5 

Td. 

i5i 

Id. 

54 

Id. 

io5 

Td. 

X06 

Td. 

149 

Id. 

55 

Td. 

86 

Td. 

107 

Id 

x5a 

Id.' 

56 

Id. 

64  et 

9a  Id. 

X08 

Id. 

148 

Id. 

5? 

Id. 

83 

Id. 

X09 

Td. 

x57 

Td. 

58 

Id. 

95 

Id. 

IIO 

Id. 

140 

Td. 

59 

Id. 

96 

Id. 

III 

Td. 

146 

Id. 

6b 

Id. 

117 

Td. 

lia 

Id. 

137 

Id. 

61 

Id. 

83 

Td. 

ii3 

Td. 

x38 

Id 

6a 

Id. 

ia3 

Td. 

ii4 

Id. 

i53 

Td. 

63 

Id. 

108 

Id. 

1x5 

Id. 

f38 

Id. 

64 

Id. 

109 

Td. 

116 

Id. 

139 

Td. 

65 

Id. 

114 

Id. 

117 

Id. 

i58 

Td. 

66 

Id. 

laS 

Td 

118 

Td. 

118 

Id. 

67 

Id. 

107 

Td. 

iï9 

Id. 

1x9 

Id. 

68 

Id. 

ii5 

Id. 

lao 

Td. 

i55 

Id. 

69 

Id. 

88 

Td. 

lai 

Td. 

166 

Td. 

70 

Id. 

ÏÏ9 

Td. 

laa 

Td 

i65 

Td. 

71 

Id. 

lai 

Id. 

ia3 

Id. 

i63 

Td. 

7a 

Id. 

9^ 

Td. 

ia4 

Td. 

139 

Td. 

73 

Id. 

1x2 

Id 

ia5 

Td. 

161 

Id. 

74 

Id. 

X04 

Td. 

ia6 

Td. 

i63 

Td. 

75 

Id. 

89 

Id. 

ia7 

Id. 

168 

Id. 

76 

Id. 

93 

Id. 

laS 

Id. 

ia8 

Td. 

77 

Id. 

lOl 

Td. 

lag 

Td. 

i36 

Td. 

78 

Id. 

9^ 

Id. 

i3o 

Id. 

168 

Id. 

79 

Id. 

94 

Id. 

x3i 

Td. 

160 

Id. 

80 

Id. 

100 

Id. 

i3a 

Td. 

i57 

Id. 

81 

Id. 

84 

Id. 

j33 

Td. 

143 

Id. 

8a 

Id. 

90 

Td. 

x34 

Td. 

i56 

Td. 

83 

Id. 

85 

Id. 

x35 

Td. 

x35 

Td. 

84 

Id. 

io3 

Td. 

i36 

Td. 

i36 

Id 

85 

Id. 

87 

Td. 

i37 

Id. 

170 

Id. 

86 

Id. 

109 

Id. 

i38 

Id. 

17X 

Id 

87 

Id. 

84 

Td. 

i39 

Id. 

170 

Td. 

88 

Id. 

iiH 

Td. 

140 

Td. 

171 

Td 

89 

Id 

106 

Td. 

141 

Id. 

68 

Id. 

90 

Id. 

98 

Td. 

i4a 

Id. 

66 

Id. 

91 

Id. 

9' 

Id. 

143 

Td. 

58 

Id. 

92 

Id. 

ih 

Td. 

i44 

Td. 

54 

Lacydon. 

93 

Id. 

i6a 

Id. 

[45 

Td. 

175 

Marseille. 

94 

Id. 

77 

Td. 

i4<) 

Id. 

180 

Td. 

95 

Id. 

80 

Id. 

147 

Id. 

176 

Id. 

96 

Id. 

79 

Td. 

148 

Id. 

178 

Id. 

97 

Td. 

i35 

Td 

149 

Id. 

x85 

Id. 

98 

Id. 

8a 

Td. 

i5o 

Id. 

»79 

Id. 

99 

Td. 

loa 

Id. 

r5i 

Id. 

186 

Id. 

100 

Td. 

10 

Td. 

i5a 

Td. 

187 

Id. 

lOI 

Td. 

IIO 

Id 

i53 

Td. 

177 

Id. 

456 

Mloonct. 


TABLE    DE   CONCORDANCE. 


i54] 

MastilU 

1.  184 

i55 

Id. 

»74 

i56 

Id. 

19a 

i57 

Id. 

195 

i58 

Id. 

«9« 

i59 

Id. 

X96 

i6o 

Id. 

ao9 

i6x 

Id, 

l^ 

ite 

Id. 

i63 

Id. 

145 

i64 

i65 

Id. 

216 

i66 

Id. 

217 

167 

Id. 

»i5 

x68 

Id. 

aix 

««9 

Id. 

9x9 

170 

Id. 

2x7 

171 

Id. 

ai5 

173 

Id. 

♦ 

173  Id.  a«9 

174  Id.  * 

X75  Id.  * 

176  Id.  * 

X77  Jd.  a3o 

178  Id.  ? 

179  /d.  aa8 

180  Id.  ? 
j8i  Id.  a3o 
i8a  /d.  a37 
t83  Id.  aaS 
x84Neinaiiftii8a53 
i85  Masftilia.  a53 

186  Id  a54 

187  Id.  a57 

188  Jd.  a58 

189  Id.  a83 

190  Id.  a8o 
19X  /</.  aSg 

192  Id.  a88 

193  /d.  290 

194  Rhoda. 


11)5      Id. 


H*  fl*ordrc. 

Marseille. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
lODlt.  de  Marseille. 

Id. 
Cette  médaille  a 
été  restilnée  à  la 
Macédoine. 
Marseille. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
et  aaa  Id. 

Id. 
(Ce  que  M.  Mioii- 
net  prend  pour 
une  tète  de  leui- 
me  est  une  tête 
d'Apollon.) 
Marseille. 
Restituée  à  Ale- 
xandriaTrou. 

Id. 
Inconnue. 
Blarseille. 
Id. 
Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 
Restituée  aux 
Massicytesde 
L>cie. 
Restit.  aux  mêmes 

peuples. 


MloDDCt.  JH'*  d*ordre. 

196  Ruscino.        Restituée  à  Bery- 

tus  de  Phénicie. 

197  Segusia.   377  Segusiani ,  Lyon- 

naise. 

198  Id.  *  N'a'jamais  existé. 
X99  Yienna.      35     id. 

aoo  VolcaeAre- 

comici.       *  a5o  Id. 
aox       Id.        aSa      Id. 
ao2      Id.        a5i      Id. 

LYONNAISE. 


ao3  Aballo.  349  Id. 
ao4  Andecayi.  358  Id. 
io5  Id.  338  Id. 
ao6  AulerciE- 

buroYices  367      Id. 
ao7      Id.       369     Id. 
ao8      Id.        368 
ao9      Id.        368      Id. 
axo  Caballo* 

dunum.       * 

aix  Catalau- 

num.  55i 

axa      Id.  55a 
ai3Lugilunum379 

a  14      Id.  38a 

a  16      Id.  386 

a  16  Rémi.  547 

ai7      Id.  549 

ai8      Id.  544 
ax9  Rotoma- 

gus.  440     Id. 

aao      Id.  441      Id. 

aax      Id.  441      Id. 

aaa      Id.  436      Id. 


jamais  existé). 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id.  i 

Id. 

Id. 

Id. 


BELGICÀ. 

aa3  Agrippina.      * 

aa4  Eburones.  5a4      Id. 

aa5  Medioma- 

trici.         543 
aa6      Id.  * 

aa7  Tornacum.5a7  Eburones. 
aa8       Id.        S^g 
aa9        Id.        35o  Edni. 
a3o       Id.        35i     Id. 
a3z        Id.        55a     Id. 
a3a  Verodonuni  55a    Id, 


TABLE    De    CONCORDAJHCE. 


457 


Mlonnet.  M*  d'ordre. 

CHEFS  GAULOIS. 


X  Abudos 


a 
3 


.ccaios  na 


4  Rexadjetua. 

5  /d. 

6  AdDasati. 

7  Id. 

8  Arhtoiamol. 

9  Ambactua. 

10  Andob. 
XI  Aremacios. 
13         Id. 
i3  Ateiila. 

x4         Id. 
i5  Atpii. 
x6  Atta. 

17  Aapo. 
x8  Bucato. 
19  Caledu. 
ao  Can. 
ai  Carmano- 
Gom. 

aa         Id. 
a3  Carsicios. 
a4  ciamiloa. 
a5         Id. 
a6  coUma. 
a;  Id, 

a8  Coma. 
39         Id. 
3o         Id, 
3i  Car.Comios. 
3a  H.  P.  Comi. 

33  CoDi. 

34  Id. 

35  KODOS. 

36  Contoutos. 

37  Id. 

38  Coriaissos. 

39  Kric. 

40  Kraccus. 
4x  Crainitos. 


559  Id.  Incertl  de 

Belgique. 

560  Id. 

,  6x0  E€caiu8.    Inc. 
de  Belgique. 
3o  Sotiates. 
3o     Id. 
81  Momiaies  pan- 
noniennes. 
a9a      Id. 
a9a  Nîmes. 
446  Incert.  de   la 
Lyonnaise. 

397  Carmanum. 
610       Id. 
6zo       Id. 

365  Id.  Chef  des 
Diablintes. 

365       Id, 

449       Id. 
8a  Monn.  panno- 
nienne. 

56i  Audos. 

558  Abucato. 

36a  Caladunum. 

45i  Camon. 

398  Carinanum.Co- 

mios. 
398       Id. 
45  Carcici. 


Mlonnet. 
4a  Criciru. 

43  Id. 

44  Cucius. 

45  Deioyn. 

46  Diaoulos. 

47  Q.  Doci. 

48  Id. 

49  Jd. 

50  Id. 
5i  /d. 
5a  Domacus- 

Donnus. 
53  Dubnorex. 
Id. 


619 
6x8 
533 
533 


Id. 
Id. 
Id. 
Id. 


646  Bricca  Coma. 
646     Id. 
646     Id, 
398  Carmanum. 
Reportée   aux 
incerlaines. 
54a  Cona. 
54a      Id. 
65o  Koiios. 

3i      Id. 

3i      Id. 
445  Corilissus. 
534  Leuci  incert. 
65 X      Id. 
370  Carnutes. 


54 
55 
56 


Id. 
Id. 
Id. 


57 
58 

59  Elkesooyix. 

60  Id. 

61  Eduis. 
6a  Eioos. 

63  Epad. 

64  Id. 

65  Ercor. 

66  Germanusin- 

dotilii. 

67  damilo. 

68  Giamilos. 

69  Giamilos. 

70  Icos. 

7t  lipomilaos. 
7a  Jonis. 

73  Kesoo. 

74  Ledu. 

75  LihoTi. 

76  Lita. 

77  Id. 

78  Litan. 

79  Lus. 

80  Lycci. 
8x  Mau. 

8a  Nemausat. 

83  Id. 

84  ...ge. 

85  Nide.AUobro 

diios. 

86  Nidi  Ubi. 

87  Ninno. 
8H    Id. 
89    Id. 


N*  d'ordre. 

45a      Id. 
45a      Id. 
6x3  Cadacciii. 
a4  Divona. 
359  Diablentes. 
565     Id. 
565      Id. 
565      Id. 
565      Id. 
565      Id. 

5a9  Id. 
35a  Id. 
35a  Id. 
•  35a  Id. 
35u  Id. 
35x  et  35o  Id. 


371  Camutes. 

371     Id. 

348  ^ui. 
7  BelendL 
a  Epasnactus. 
I      Id. 

455  Ercod. 

io8  et  xoo  Id. 
6x7  Giamilos. 
6x8      Id. 
618      Id. 
357  Litovicus. 

305  liromiiios. 
56a      Id. 
371  Tasgetius. 
3ox  Calânuum. 
375  LixoTîi. 
354  Litavicus. 

354  Id. 

355  Id. 

a5  Lucterius. 
6a3  UUuccl. 
307  NinnoMaus. 
a55  Neroaustts. 
a55  et  a56  Id. 

85  Congé.  Mon. 
pann. 

3a  Allobroges. 
33  et  86  Id. 
3u6  NinuoMaus. 

306  Id. 
309      Id. 


458 


TABLK    UE   COKCORDAHCB. 


Mloonet. 

n» 

d*ordre. 

Mloonet. 

V  d'ordre. 

ifo  Nonnos. 

109- 

MoD.pami.  Id. 
Athtrkn. 

lax  Rex  Adje- 

9f  ondia. 

45o 

tiianus. 

3o  SoUaies. 

(|a  Cotra  Orce- 

1 

laâ  Saeasa. 

91  Saicca.  Modo. 

tirix. 

373  Helretli 

paonon. 

93  ottos. 

348  Soilini. 

xa3      Id. 

9a  Id,  Mon.  pan. 

94  Oyiky. 

t3  Cambaleetri, 

124  Tanot. 

Restituée  à  Pa- 

anépigrapliea. 

Dorme. 

9S  OTiricW. 

486Viridv. 

xa5  T06. 

58a  Togirix. 
568      Id. 

96  Oxakrti. 

Ne  se  troufe 

ia6  Toffir. 
127  GInx. 

plus. 

568      Id. 

97  PikoTelRiko  247  Rigoaiageiiiea. 

128  Toy. 

i58      Id. 

98  Pictiloa. 

460 

Id. 

«9  Tomrix. 

x58      Id. 

99  PixtU. 

463 

Id^ 

i3o  ottina. 

493  Lacottiiia. 
435  Seauaid. 
6a  I  Yaanaius. 

100  PixtikM. 

464 

Id. 

i3i  Tuo. 

loi      Id. 

46a 

Id. 

i32  Vadnaio. 

10a      /(f. 

46a 

Id. 

i33  verca. 

*  3  Yergasiliao- 

io3  Pixtil. 

467 

Id, 

nos. 

104     Id. 

466 

Id. 

i34  Vires. 

664     M, 

io5  Pixttloê. 

465 

Id, 

i35  ViigoUi. 

6  Yii^otatos. 

X06     Id. 

468 

Id. 

x36  Uticoos. 

44a  Suticus. 

107     /rf. 

469 

Id. 

i37  YUycU. 

6a5      Id. 

108  RoT«ca. 

48i 

Id. 

i38      Id. 

6a6      Id, 

109     /d. 

483 

Id. 

139  Sonnos. 

100  Nonno6.Moiin. 

1 10  Piga-€aîno6.  454  Epenus. 

pannonienoe. 

XII  Bica. 

53o  Eburo.  Rican. 

140     Id. 

109    Id,  Monnaie 

lia  Kriciru. 

454  Cricirus. 

pannonienne. 

.des     médalUes 
/  ont  été  caUIo- 
(    guées  .de  uoo- 

xi3  Cridro. 
114  Rove. 

453 
476 

Id. 
Id, 

1 15  Roveca. 

48a 

Id. 

i   Teaa    par   M. 

1 16     Id.          4:5 
X17  Row.  Cdoo.  647 

Id. 
Id, 

141      Id. 
x4a      Id. 

1   Mionnet  dans 
1  son    Sapplém. 
j  Sous  ces  trois 

X18  Senodon.Ca- 

143      Id 

\   numéros  ,     il 

ledo. 

36f 

CaledaBam. 

1  comprend  376 
1   médailles ,  sa- 

1x9  Mima. 

533  Soliraariaca.    I 

f    voir  :    So   en 

xao  Son.cat. 

RestitoéeàPa- 

[    or,  130  en  ar- 
\   ffent,etiaOen 
\  Bronxe. 

Donne. 

TABLE  DE  CONCORDANCE 


MlooDet 

«•  d'ordre. 

Mlonnet. 

N"  d'ordre. 

AQUITANEA. 

33 

Id. 

97 

Massilia. 

• 

34 

Id. 

97 

Id. 

i  Santones. 

a7 

Id. 

35 

Id. 

167 

Id. 

a      Id. 

a8 

Id. 

36 

Id. 

167 

Id. 

3  AriTus. 

565  ( 

Id. 

37 

Id. 

81 

Id. 

4  Q.  D. . .  Sa. . 

Q.  ]>ocirix  Sa- 

38 

Id. 

ia8 

Id. 

mi. 

39 

Id. 

93 

Id. 

5  Q.  Doet  San. 

565 

Id. 

40 

Id. 

IÎ8 

Id. 

6  TaronoaCan- 

41 

Id. 

ii5 

Id. 

toiix. 

437 

Id. 

4a 

Id. 

79 

Id. 

7      Id. 

43 

Id. 

43 

Id. 

78 

Id. 

8  TuroDOB  Trie 

- 

44 

Id. 

104 

Id. 

COS. 

* 

45 

Id. 

76 

Id. 

IIARBONENSIS. 

46 

47 

Id. 
Id. 

149 
661 

Id. 

Id. 

9  Antipolis, 
lo      Id. 

* 
* 

Id. 
Id. 

48  Oxtpr. 

49  Id. 

* 
59 

Id. 

IX      Id. 

0 

Id. 

5o 

Id. 

60 

Id. 

la      Id. 

* 

Id. 

5i 

Id. 

58  et  65  Id. 

i3      Id. 

5i 

Id. 

5a 

Id. 

63 

Id. 

14      Id. 

53 

Id. 

53 

Id. 

63 

x5      Id. 

47 

Id. 

54 

Id. 

6a 

Id. 

r6      J(f. 

5o 

Id. 

55 

Id. 

63 

17      Id. 

46 

Id. 

56 

Id. 

64 

Id. 

18      /(f. 

48 

Id. 

57 

Id. 

63 

Id. 

19  AYenio. 

38 

Id. 

58 

Id. 

58 

Id. 

ao  Beterra. 

394 

Id. 

59  Lacydon. 

54 

Id. 

ai      Id. 

agS 

Id. 

60  Marseille. 

* 

aa  CabeHio. 

40 

Id. 

61 

Id. 

i8a 

Id. 

a3      Id. 

4a 

Id. 

6a 

Id. 

x88 

Id. 

a4      /(f. 

44 

Id. 

63 

Id. 

181 

Id. 

a5      Jrf. 

* 

Id. 

64 

Id. 

173 

Id. 

a6      /rf. 

41 

Id. 

65 

Id. 

17a 

Id. 

a7      Id 

♦ 

Id. 

66 

Id. 

i83 

Id. 

a8  Bfassilîa. 

70 

Id. 

67 

Id. 

190 

Id. 

a9      /cf. 

7a 

Id. 

68 

la. 

189 

Id. 

3o      Id. 

a4o  Imit.  de  Mar- 

«9 

Id. 

a44  Imit.  de  Mar 

' 

seiUe. 

seille. 

3i      Jil. 

a4i 

Id. 

70 

Id. 

a45 

Id. 

3a      Id. 

a4x 

Id. 

7» 

Id. 

ao7 

Marseille. 

46o 


SUPPLEMENT. 


HlooDet. 
7a  Id. 


73 
74 
7? 


id. 
Id. 
id. 


7«  /rf. 

77  id. 

78  id, 

79  /rf. 
<o  id. 
8f  /(f. 
81  /<f. 

83  id, 

84  /tf. 

85  Id, 

86  /tf. 

87  i<f. 

88  id. 

89  id. 

91  /(f. 

9»  /<*• 

93  id. 

94  /d. 

95  id. 

96  Jd. 

97  W- 

98  Id, 

99  ^<^ 
100  Id, 

loi  /d. 

loa  /d- 

io3  id. 

104  /d. 

io5  Id. 

106  .  Id. 

107  id. 

108  /d. 

109  /d. 

110  Id. 

1 1 1  Id. 
lia  /d. 

1x3  Nemausas. 

]  z4  Id. 

1x5  /d. 

1x6  id. 

H7  /d. 

118  Id. 

119  /d. 
lao  /d. 
lax  id. 


m*  d'ordre. 

345  imit.  de  Mar 

aeiOe. 
106  MarMille. 
199  id, 
ip  Id. 
9o3  Id, 
ao8  /d. 
aoS  id. 
ao8  /d. 
aox  id- 
309  /d. 
azo  /d. 
ao4  id. 
194  ^d. 
X93      fd. 

Inoonnue. 

aia  /d. 
ai3  id. 
a  17  /d. 
ao8  et  ai9  id. 
aao  et  aax  id. 
a35  /d. 
934  /d. 
a33  id. 
!k3x   /d. 

a3o  et  «34  /d. 
a3a  id. 
a38   /d. 
a36   /d. 
a36  Id. 

Id. 

Id. 

id. 

Id. 

Id, 

Id. 

Id. 


Hioaoet. 


a37 

a38 

8*7 

aa8 
aa4 
aa5 
aa3 


aa6 
aa3 

a58 


Id. 
Id. 
id. 


a59  Id. 
a64  Id. 
a6a  Id. 
a6i  a70,  a7i,  27a 

Id. 
a8i  Id. 
266  Id. 
276   /d. 


xaa 
xa3 

za4 
xa5 


Id. 
Id. 
id. 
id. 


ia6  id. 

ia7  Id, 

ia8  /d. 

xa9  /d. 
x3o 
x3i 
x3a 
i33 

i34 

x35  Id, 

i36  /d. 

x37  id. 

i3é  /d. 

i39  Rhoda. 

140  Ruscino. 


/d. 
/d. 
Id. 


IN»  d*ordre. 
a68  Id 
a75  /d. 
a78  /d. 
367  id. 
a73  et  374  /d- 
a69  /d. 
a8a  /d. 
a84  Id. 
a84  /d. 
a84  Id. 
a85  Id. 
a86  /d. 
a86  Id. 
a88  /d. 
Id. 


i8j 


141  Segusia. 
x4a     /d. 
143  Yieima. 

x44     Id. 

X45  Yolcse  Are- 

comici. 
(46      Id. 


Restituée    aux 
MaadflBytesde 
Lycie. 
Restit.  à  Bery- 

tus  de  Phéni- 

de. 

377  Segiuiani. 

378  id, 
37  Id. 
36     id. 


a5a 


*  FOtf .  n**  a5o/d. 
Id. 


GAULE  LYONNAISE. 


t47  Aulerci  E- 
burovic. 

148  Lugdonum 

Copia. 

149  id. 
x5o  id. 
i5z  /d. 
i5a  Rémi. 


368      Id: 


383 
38a 


/d. 
Id, 


38i  et  385. 
545     id. 


i53  Rotomagns.  441      Id. 
GAULE  BELGIQUE. 

i54  Eburones.        *  V.  Id.  n»  5a4. 
i55  Tornacum.  5a6     Id. 

CHEFS  GAULOIS. 


I  Alliidia«. 
a  AdQa. 


45u  Atliirim. 
81  Monnaies  |Niiin. 


TABLE    DE   CONCORDANCE. 


/|6l 


MIODDCt 

N»  d'ordre. 

MIonnet. 

N»  d*ordre. 

3  Adnasati- 

81      Id. 

43  Eces. 

* 

4  Arda. 

648  Arda. 

44  Embito. 

65à  Empito. 

5  Atectori. 

* 

45 /d. 

653      Id. 

6  Ateuia. 

564  /d.Diablente8. 

46  Epad. 

a  Epasnactus. 

7  Audos. 

56 1      Id, 

47  Epat 

48  Epenos. 

* 

8  AtpUiii. 

373  Orgetorix.  At- 
pfliii. 

454  Epenos. 

49  EToiTrix. 

* 

9  Alpili.ii.. . 

5o  Germanus  In- 

Rieiir. 

373oi;^rixAtpi- 

dutii. 

608  Germanus  In 
dntilii. 

10  .  .Bios. 

553  Ubii.' 

5i      Id. 

609     Id. 

IX  Biracos. 

* 

5a  Giaroilos. 

6x7  Giamilos. 

la  BooYilc. 

*  Vofi.  Rovcca. 

53  Girix. 

570  Togirix. 

x3  Brigios. 

* 

54  Upoici. 

6a6  Ulluxi. 

x4  BricoComan.  646  Bricca  Coma. 

55  Jinos. 

6aa  Yadnaios. 

i5  Rico. 

646      Id. 

56  Jtratos. 

485  Stratos. 

16  Bodudo. 

* 

57  Binno. 

8  Belindi. 

17  B118U. 

* 

58  Litav. 

356  LitaTîciis. 

18  Rex.  Calte. 

* 

59  Adrissoslho 

- 

19  Cam. 

* 

yioissic. 

376  Uxovii. 

90  Cambotre. 

IX  Cambolcetri. 

60  Nbnore. 

353  Dubnorex. 

ai  Carmanos. 

61  NeinooTiiya- 

» 

Commiiis. 

398  Carmanum. 

se. 

806  Neioviooliil  - 

aa  Cel. 

649  Cel. 

das. 

a3  Cidida.b.- 

6a  Nino-Ivan. 

*  (Voyez  Ninno 

Eipad. 

5  Epasnactus. 

Maus.) 

H  Cocestins. 

83  Monn.pannon. 

63  Od.  Sal. 

567  Q.  Docirix. 

a5  Congés. 

84     Id, 

64  OCOTO-JTOi. 

647  ROYV.  Cnuoi. 

a6  Coinos. 

4> 

65  Oiano. 

55o  Omaos. 

27  Com.f.  Epel 

. 

66  Oino. 

459  Oilo. 

Ins. 

* 

67  Ottos. 

449  Sollini. 

a8  Cun.  Coma. 

*  7; a.  Cunobeli- 

68  Pixtilos. 

461  Pixtilos. 

nns. 

69  Riijpa. 

8  Belindi. 

39  Cou.  Coma. 

« 

70  RoTeca. 

480  Royeca. 

3o  Cuno-Camul 

* 

71      Id. 

478     Id. 

3i  Can-Con. 

* 

7a     Id. 

477      Id, 

3a  Cunobelin. 

* 

73     Id. 

481      Id. 

33  Cano-Solido. 

♦ 

74     Id. 

48a     Id. 

34  CoDobelin. 

* 

75  Sego. 

♦ 

35  Cunobelin - 

76  Senodon-Ga- 

Tascio. 

* 

lera. 

*  F.Caledunum 

36  Conobelinus 

77  Son. al.  Apa. 

Restit.  à    Pa- 

Tasc. 

« 

nonne. 

37  Sotioga-Rex- 

78  Aon..ap. 

Id. 

adjelu. 

a3o  Sotiates. 

79  Sicos.  Luxo- 

38  Dikoa. 

a47  Rigomagenses. 

rioSemeno. 

4> 

39  Dod.Al. 

567  Qointus  Doci- 

80  Soli. 

533  Solimariaca. 

rix. 

81  Solima. 

53a      Id. 

40  Durât. 

a6  Dnratius.  Pic- 

8a  Olim. 

53i      Id. 

tavi. 

83  Q.  D...Sali. 

556  Q.  Docirix. 

41  Ebuliiius. 

* 

84  Sooquanos. 

434  Sequani. 

4a  Eduis. 

*    348  Mu\. 

85      Id. 

435      Id. 

46a 


SUPPLEMENT. 


Mionnet. 

N«  d*ordre. 

Mlonnel 

N*  d'ordre. 

86  TMC. 

* 

i34 

75o  statèns.  . 

87  Tatinot. 

357  Tatinoa. 

i35 

748 

Id. 

88 

Id. 

347     Id. 

i36 

746 

Id. 

89  TlCOt. 

444  Suticos. 

i37 

747 

Id. 

goTog. 

568  Togirix. 

i38 

743 

Id. 

91  ToutobocM. 

*  448  Id. 

'39 

801 

Id. 

oa  Yaduio. 

621  YadnaiuB. 

140 

6  Monn.  pann. 

93 

Id. 

621      Id. 

141 

4 

Id. 

94 

Id. 

62a     Id. 

14a 

8 

Id. 

q5  UdecoD. 

358  ADdecavi. 

143 

493 

Lttcottina,  etc 

h 

Id. 

358      Id. 

144 

7 

Monn.  pann. 

07  Vartice. 

* 

145 

8o5  Statères. 

98  Yer. 

* 

146 

799 

Id. 

99  V«a- 

473  Roveca. 

147 

800 

Id. 

100 

Ver. 

♦ 

148 

800 

Id. 

COI 

Id. 

* 

149 

Sot 

Id. 

loa 

Id, 

• 

i5o 

4  Aryemiincert 

io3  Veriamio. 

« 

i5i 

765  Statères. 

104  Vi. 

486  Vinci V. 

i5a 

724 

Id. 

io5 

Vikotal. 

6  Viigotalus. 

i53 

740 

Id. 

106  Vo. 

* 

i54 

742 

Id. 

107 

Vir.v. 

487  Viriciv. 

i55 

742 

Id. 

108  Vtrid. 

488      Id. 

i56 

742 

Id. 

109 

viras. 

644  Viroa. 

i57 

762 

Imit.  d'Emp. 

IIO 

Vocarant 

*  49K  YocaïaiM. 

i58 

762. 

Id. 

MEDAILLES  INCERT.  DES  GAULES. 

Deuxième  division. 

Première  division. 

i59 

3o  Monn.  pann. 

m 

795  Statères. 

160 

46 

Id. 

112 

796     Id. 

161 

33 

Id. 

ii3 

797      Id. 

162 

32 

Id. 

114 

798      Id^ 

z63 

35 

Id. 

ii5 

79«     ^d. 

164 

20 

Id. 

116 

777       Id* 

i65 

18 

Id. 

117 

77«       Id. 

166 

12 

Id. 

118 

744      ïd. 

167 

22 

Id. 

"9 

2  Monn.  pann. 

168 

37 

Id. 

X30 

728  Statères. 

«69 

37 

Id. 

lai 

490  LucottîDa.Yo* 

170 

36 

Id. 

€onuit»eto. 

171 

36 

Id. 

129 

733  sutèraa. 

172 

45 

Id. 

123 

727     Id. 

173 

44 

Id. 

ia4 

7»4      Id. 

174 

25 

Id. 

125 

739     Id- 

175 

29 

Id. 

126 

I  Monn.  pann. 

176 

4a 

Id. 

127 
128 

5  Monn.  pann. 

177 

54 

Id. 

745  Statères. 

178 

40 

Id. 

129 

734      Id. 

*79 

27 

Id. 

i3o 

3  Monn.  pann. 

180 

3i 

Id. 

i3i 

737  SUtères. 

181 

16 

Id. 

l32 

7>9     Id. 

182 

48 

Id. 

i33 

749      Id. 

i83 

47, 

5o,  5t,  etc. 

TA.BLE    DE    COITCORDAirCK. 


463 


MIonnet.  H*  d*ordre. 

Troisième  division. 


184 
]85 
x86 
187 

x88 
189 
190 

19a 

«94 
195 
196 

197 
«9« 
^99 

aoo 
aoi 


aoa 
ao3 
ao4 
ao5 
ao6 
ao7 
ao8 
ao9 
aco 
an 
axa 
ai3 

ai4 
ax5 
ax6 
ai7 
ai8 
a  19 
aao 
aai 
aaa 
aa3 

aa4 
aa5 
996 

aa7 
aa8 


68  Monn.  pann. 

66         Xd. 

«6         Id. 
704  incert.   de   la 

Belgique. 
757  Imit.d'Empor. 
lia  Mono.  pann. 
780  Stalères. 
780     Id, 
8o3      Id. 
790     Id. 
Id. 
Unît.  d'Empor. 
78a  Statères. 
741      Id, 
741      Id. 
711  Incert.  de  Belg. 
et  de  Lyon. 
8xa  Inc.des  Gaules. 
754  Imit.  d'Empor. 


790 

767 


Quatrième  division. 


339  lniit.de  Rhoda. 
3x8 


3x9 
3ao 
3ao 
3a7 
3a9 
3a  X 
3a3 


Id. 

Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 


3a3, 3a4y  Id. 
3a3,  3a4,  3a6,  Id. 
335    Id. 
3aay3a3, /(^. 


334 
338 
3a5 
3io 
338 
3a8 
333 
33a 
338 
338 
338 
3x6 
337 
3ia 
3i3 


Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id, 
Id. 
Id. 
Id. 
Id, 
Id. 
Id. 
Id. 
Id, 
Id. 
Id. 


Mioonet. 
a3o 


a3x 
a3a 


a33 

a34 
a35 
a36 
a37 
a38 
a39 
a4o 

a4( 
a4a 
a43 

a44 
a45 
a46 

a47 
a48 

«49 
a5o 

a5i 

a5a 

a53 

a54 
a55 
a56 

a57 
a58 
a59 
a6o 
a6i 
a6a 
a63 
a64 
a65 

a66 
a67 
a68 
369 
370 
371 
373 
373 


N*  d'ordre. 

3i3, 3x4,  imitât,  de 

Rhoda. 
340         Id. 
336         Id. 


Cinquième  division. 


75a,  753  Imitation 
d'Emporium. 
75i  Id. 

la  Cambolectri. 

769  imit.  d'Emp«r. 

770  Id. 
764         Id. 

755  Id. 

571  Analo^.  à  Q. 

Docirix. 
577         Id. 
673,580  Id. 
579        Id. 
57^         Id. 
574, 58x  Id. 
57a        Id. 
57  X         Id. 
575        Id. 
573        Id. 
575        Id. 
536  LeuciKal. 
539       Id, 
539,540  Id. 
539       Id. 
536       Id. 
x4  Cambolectri  a- 
népigr. 

17  Id. 
x4  Id. 
aa  Id. 
x5,  16   Id. 

18  Id. 
x8, 19  Id. 
ao  Id. 

756  Imit.  d'Empor. 
470  Anép.  anal,  a 

Pixtilus. 
760  Id. 

760  Id. 

760  Id. 

758  Id. 

7*9  ^^• 

556BataTi.Magu8a? 

557        W. 

34X  Imitations  espa- 
gnoles. 


464 

UioDoet. 
a74 

375 
376 

«77 
978 

379 
aSo 
aSi 
a8« 
a83 
a84 
985 
a86 
a87 
a88 
289 

apo 
agi 

99a 

«94 

a95 

396 
«97 


998 

«99 
3oo 

3oi 

3o3 
3u3 
3o4 
3o5 
3o6 

3o7 
3o8 
309 
3io 

3ii 
3ia 

3i3 

3f4 
3i5 


SUPPLKMEECT. 


N«  d'ordre. 

7aa  Incert-deBelg. 

Lyon,  etc. 
535  Leuci  Kal. 
535       Id. 

378  Incert.deBelg. 
Lyon,  etc. 
70X  id. 

700  Id. 

700  Id. 

66c  Id. 

369  Togerix. 

569    h. 

569     Id. 
539  Leuci  Kal. 


539 
? 


Id, 


?  Imit  d*Empo- 
riam? 
555  Ambiani? 
535  LeodKal. 
539       Id. 
534       Id. 
534       Id. 
537,538  /d. 
534, 53^  Id. 
337  Imif .  d'Empor. 


Sixième  division. 


5o8  Incert.  anépig. 
de  la  Lyonn. 
507         Id. 
5o5         Id. 
5o3         /d. 
5i6         Id. 
433  Senones  anép. 
433         /d. 
43a  Agendicum. 

689  Inc.  ané|)ig.  de 

Belg.etLyon. 

690  à  670 /d. 
665  /d. 
564  Gelisac. 

447  Anépig.  anal,  à 
Atnbactus. 

447  Id. 

687  Inc.  anépig.  de 

Belg.etLyon. 

688  Id. 

684  Id. 

685  Id. 


Mionnet. 
3i6 

3i7 
3i8 
3i9 

390 

3tx 

399 

3a3 

3a4 
3a5 
3a6 
3a7 

3a8 

3a9 

33o 
33 1 
33a 
333 
334 
335 
336 
337 

338 

339 

340 
341 
34a 
343 


35o 

35i 
35a 
353 

354 
355 


N«  d'ordre. 
637  Anép.  au  type 
de  Taigle. 

635  Id. 

636  Id. 
639     ^d. 

5x6  Anép.  ioc.  delà 

.  Lyonnaise. 
5x5  Id. 
5x3, 5i4  /d. 
5xa  Id. 
5o5  Id. 
5o5     Id. 

59  X  Anép.  anal,  à 
Tosirix. 

675  Inc.aelaBelg., 

de  laLyonn. 

676  Anépiç.  anal,  à 
Togirix. 


60a 
6o3 

604 
588 
Ô89 
600 


Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 


344 

679 

345 

677 

346 

678 

347 

677 

348 

656 

349 

68a 

674  inc.delaBelg., 

de  la  Lyon. 

599  Anépig.  anal,  à 

Tosirix.  • 
676  incdeUBelg., 
de  la  Lyonn. 
680  Id. 

655  Yindia. 
655      Id. 
643  IncdelaBelg., 
de  la  Lyonn. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Yindia. 

Inc.  delaBelg., 
de  la  Lyonn, 
^$96  Anépig.  anal,  à 

Togirix. 
597  Id. 

5o8  Id. 

68a  IncdelaBelg., 
de  la  Lyonn. 
691  Id. 

517  Inc.  delà  Lyon. 


TABLE   DE    CONCORUAMCE. 


465 


MIonnet. 

356 
357 

358 


359 
36o 

36 1 


36a 
363 

364 
365 
366 
367 
368 


N«  d*ordrew 

9 

• 

657  Anép.  analog.  à 

Tindia. 
693  Inc.  de  la  Belg.y 

de  la  Lyonn. , 

etc. 
604  Anép.  analog.  à 

Togirix. 
683  Inc.  delà Bélg.y 

de  la  Lyonn., 

etc. 
79a  Imit.   des  sta- 

tèresetd'Em- 


79' 


787 

784 
788 

789 


pomim. 
Id. 
Id. 
Id, 
Id. 
Id. 
Id, 
Id, 


Septième  diviskn. 

369  8x0  Imik.  dea  staU 

et  d'Empor. 

370  709  Inc.  de  la  Belg. , 

de  la  Lyonn.f 
etc. 

371  708  Id, 
37a                  710  Id, 

373  794  Imit.  des  stat. 

et  d'Empor. 

374  8o5  Id, 

375  ? 

376  ? 

377  494  LuGottina,  etc. 

378  771  Imit.  des  stat. 

et  d'Empor. 


MIonnet. 
379 

38o 
38  c 
38a 

383 

384 
385 
386 

387 


388 
389 

390 

391 

393 

394 
395 
396 

397 

398 
399 


N«  d»ordre. 

397  Lacottina^  Yo- 
caran ,  etc. 

498  à  5ox  Id, 
? 

37a  Carnntes  vel  £• 
boroTfces. 

5a  X  Incert.    de    la 

Lyonnaise. 
5a8  Id, 

? 

484  Anép.  analog.  à 

Roveca. 
707  Inc.  de  la  Belg., 

de  la  Lyonn., 
etc. 
706,703  Id, 
634  Anép.  an  type 

de  raigle. 
7x4à7iO  Inc.  delà 

Grande-Bret. 
553  Incert.    de    la 

Lyonnaise. 
? 

76a  Imitation  d'Em- 
porinm. 
ax  Cambalectri. 
aa  Id. 

495  Lucottina,  To- 
caran ,  etc. 

6xx  Anépigr.  ana- 
logue à  Are- 
macius. 

495  Lucottina,  Vo- 
caran,  etc. 
Cesqoatre-Tîngts 
médailles  sont 
classées  selon 
leur  ordre. 


30 


TABLES  DES  MATIERES. 


MONNAIES  GAULOISES. 


f.    TABLE    DES    PEUPLES   ET    VILLES. 


AMIo,  n.  349. 
Sàtû,  n.  348  à  357. 
Asendicum,  n.  43a  et  433. 
AJlobroijes,  n.  39  à  37. 
Ambiam?!!.  565. 
AntlpoHs,  0.  46  à  53. 
Aqnitania,  n.  1  à  Sx. 
Anrerni,  n.  x  à  6. 
Anlerd  DlaMenteft,  n.  «59  à  367. 
Aolerd  EbaroTiceSy  n.  307  à  369. 
AYaricom,  n.  9  et  zo. 
Avenio,  n.  38  et  So. 
Bfttaf i,  D.  556  et  557. 
Bel^^  n.  5i4  à  647. 
Beleodi,  n.  7  et  8. 
Beterra,  n.  9g3  et  994. 
Bttmiaes  Cubi,  n.  9  et  eo. 

Ciibdno,!!.  4oà44. 
CaladunQm.ii.  36k  à  366. 
Cambolectn,  n.  1 1  à  a3. 
Carcid,  n.  45. 
Garmanam,  n.  295  à  298. 
Caroutes^  n.  370  à  37a. 
Catalaam,  55x  et  55a. 
Cayari,  n.  38  à  44* 
Cisalpina,  n.  34a  à  347. 
Copia,  n.  38x  à  386. 
CorilissiQS  Pagus?  n.  445. 
Diablentes,  n.  359  à  366. 
DÎYona,  n.  a4. 
Eburonea,  n.  5a4  à  53o. 


Heketii,  n.  373  ei  374. 
Lacyd<»iy  n.  54. 
Uxoyiiy  ft.  375  et  376. 
Longostaieti,  n.  399  à  3o4. 
Liigaunum,  n.  379  et  38o. 
Lngdcmensis,  n.  348  à  5a3. 
Masaiiettses,  n.  46  à  a38. 
MaasHia,  n.  55àa«. 
Mediomatrid,  n.  543. 
Narbonensis,  n.  3a  à  341. 
NemaosQi,  n.  a53  à  399. 
Piittayi.  il.  a6. 

n^ÊÊÊlf  944'  a  993. 

RigoilM^Seiisea,  n.  347. 
RotomagnSy  n.  44«^t  441. 
Santones,  n.  37  à  39. 
Segagiani,  n.  377  à  43x. 
Sena  Gaiiiea,  ».  344  à  345. 
Senone»,  n.  4tsi  et  433. 
Seqaani,  n.  434  à  436. 
Sextantio,  n.  3 10. 
Solimariaca,  n.  53i  à  53a. 
Sdlini,  n.  a48  et  a49. 
Sotiates,  n.  3o. 
Tnrones,  n.  437  à  439. 
Ubii,  n.  553. 

YelioGasses,  n.  440  à  444- 
Yerani  (Yerodanuin),D.  554. 
YieDiia,  n.  35à37. 
Yolcœ  Arecomid,  n.  a5o  à  3%a. 
Yole»  Tectosages,  n,  993  à  39^. 


TABLE    DES    NOMS    DES  CHEFS    GAULOIS. 


467 


II.    TABLE    DES    NOMS    DES   CHEFS   GAULOIS. 


Adcantaaniu,  chef  des  Sotiates,  n.  3o. 

Andob^  cbef  incertain  de  Carmaiium, 
D .  295  à  297 . 

Arda,  chef  incertain  des  Gaules ^ 
n.648. 

Aremaeias,  chef  incertain  de  la  Bel- 
gique da  sud-ouest,  n.  610  à  613. 

AriYUS,  chef  des  Santones,  n.  29. 

Atepil,  chef  Inconnu  delà  Lyonnaise, 

n.  449- 

Atepilns,  Tontol)ocins,  chefs  incon- 
nus de  la  Lyonnaise,  n.  44^. 

Ateula-Ulatos,  chefs  de  Galadunom, 
n.  364  à  366. 

Atisius,  cbef  inconnu  des  &«mi, 
n.  540  à  549. 

Atpili-ii-Orgetorix,  chef  de  la  Lyon- 
naise associé  à  Orgetorix,  n.  373. 

Auscro,  chef  inconnu  des  Eharones, 
n.  5a6à  5a8. 

Cantorix,  chef  des  Torons,  n .  437  et 
438. 

Cisiambus,  cbef  des  Lixovii,  n .  376. 

Coios-Orgetorix ,  cbef  de  la  Lyon- 
naise, inconnu,  n.  374. 

Coma,  cbef  incertain  de  la  Belgique 
du  Nord,  n.  616. 

Comius  vel  Gommius,  chef  de  Car- 
manom,  n.  396. 

Commius,  chef  des  Carcjci,  n.  45. 

Contoutus ,  chef  incertain  d'Aqui- 
taine, n.  3i. 

Cricirus,  cbef  inconnu  delà  Lyon- 
naise, n.  45a  et  453. 

Q.  Docirix,  cbef  incertain  de  la  Bel- 
gique de  l'Est,  n.  565  à  5fl7. 

Donnns,  chef  inconnu  des  Eburones, 
n.  539. 

Dumnorix,  chef  des  Ëduens,  n.  35o 
à  353. 

Duratius  Julins,  chef  des  Piotayi, 
n.  a6. 

Eccaius,  cbef  incerliiin  de  la  Belgi- 
que du  Sud-Ouest,  n.  6|6. 

EtkesooTix-TasgeUus,  cbef  des  Gar- 
nutesi  n.  371.  ' 


Epasnactus,  cbefa?erne,D.  i,  3  et  5. 

Germanus  tndntilii ,  chef  incertain 
de  la  Belgique  de  l'Est,  n.  608. 

Giamilus,  cbef  incertain  delà  Bel- 
gique du  Sud-Ouest,  n.  617  à  6x9. 

JuTius  Duralius,  chef  dos  PictaVi, 
n.  a6. 

Kraccus,  cbef  incertain  des  Gaules, 
n.65i. 

LitaTicus,  chef  des  Éduens,  n.  354  à 
357. 

Luctcrius,  chef  des  Cadurci,  n.  a5. 

Omaos ,  cbef  inronnu  des  Rcmi , 
n.  55o. 

Orgetorix,  cbef  des  HeKetii,  n.  873 
et  374. 

Pixlilus,  cbef  inconnu  de  la  Lyon- 
naise, n.  460  à  4^9* 

Rican,  chef  inconnu  des  Eburones , 
n.  53o. 

Senodon,  cbef  de  Ca^adunum.D.a6i 
à  363. 

Suticus  vel  Suticcus,  cbef  de  Roto- 
magus,  n.  441  à  444- 

Tambilo,  chef  inconnu  des  Eburo- 
nes, n.  524  et  525. 

Tasgetius  Elkesoovix,  chefs  des  Car- 
nutes,  n.  371. 

Tatinus,  cbef  incertain  de  It  Cisal- 
pine, n.  347. 

Togirix,  cbef  incertain  de  4a  Belgi- 
que de  TEsr,  n.  568  à  570  et  ^82. 

Toutobocius-Atcipilus,  chefs  incon- 
nus de  la  Lyonnais,  n.  448. 

Triccus,  cbef  des  Turones,  o.  439. 

Tiiroca,  chef  des  Yeruni?  n.  554. 

Vadnaius,  cbef  incertain  de  la  Bel- 
gique du  Sud-Ouest,  n.  621  et  622. 

Vergasillanus,  cbef  ar^erne,  n.  3. 

Yiigotalus ,  chef  arverne  inconnu , 
n.6. 

Virus,  cbef  incertain  de  la  Belgique 
du  Sud-Ouest,  n.  644. 

Vlatos-Ateula,  chefs  de  Caladuoun), 
n.  364  à  366. 


30. 


4<>8 


TABLE    DFS    LEGENDES. 


m.    TABLE    DES    EMPEREURS; 


Agripft.   Vop,  AuRoste. 

Auguste  seul,  3;.  Vieima,  41.  Ta- 
lielUo,  3K<).  MiHliiillei  au  t)  p«  du 
Tiiiieau,  '390  à  410.  Au  t\p«  de 
rautal  de  Lyon,  4^9  et  4^0.  Id. 
barbares. 

Auguste  et  Agrippa,  36.  Vienne,  959 
à  901.  Nemausus. 

Claude,  4a8.  Médailles  au  type  de 
l'aulel  de  Lyon. 


Jules  César  seul,  387  et  388.  Médail- 
les AU  type  du  Taisseau. 

Jules  César  et  Auguste,  35.  Vienna, 
38  c  A  386.  Copia. 

Lépido,4o.  Cabeilio. 

Octavle,  379et38o. 

Tibère,  411  A  4^7.  Médailles  au  type 
de  Lyon,  43  r.  Id.  barbares. 


IV.    TABLE    DES    LEGENDES. 


Aballo.  —  ATallon,  n.  349. 
Abrod.  Idoc-\o.^  Allobroges,  n.  34. 
Abacato Incertaines  de  l'est  de 

la  Belgioue,  n.  558. 
AbndOB  ADuds.  —  Incertaines  de 

Test  de  la  Beigiqne,  n.  55^  et  56o. 
Axrfi  (Ayt}Ôixov).  ^  Agendicum,  n. 

43a. 
AyXa.  —Marseille,  n.  59. 
Alabrodiios-^ide.—  Allobroges,  n. 

3ii. 
Anibactns.  —  Incertaines    de    hi 

Lyonnaise,  n.  446. 
Amp.  — Ambiani,  n.  555. 
AndM>.Gamiano  —  Adob,  cbef  in- 

connn  de  Carmannm ,  Tille  des 

Volcae  Tectotages,  n.  995,  296  et 

AnfeciMn.  Andeco.  —  Andecavi ,  n. 
358. 

AvTtic.  —  Antipolis,  n.  46  à  53. 

Aoue  —  ATenio,  n.  38  et  39. 

Arda.  —  Cbef  incertain  de  la  Bel- 
gioue, de  la  Lyonnaise  on  de  l'A- 
quitaine, n.  648. 

Arec.  Volcae.  —  Vole»  Areoomici,  n. 
959. 

Aremados.  —  Incertaines  dn  sud- 
ouest  de  la  Belgique,  610. 

Apv)Tot>|Ao«  -  Not|Aa,  —  Nîmes,  n.  999. 


Arlci.  —  ATaricum,  n.  90.  (  Voyei 

Viritium,  n.  489.) 
Arivos.  Santono  — Arivus,  cbef  in- 
connu des  Santons,  n.  99. 
Arus-Scgusia.  —  Segusiani,  n.  377 

et  378. 
Atepilos-Toutobocio.  —  Incertaines 

de  la  Lyonnaise,  n.  448. 
Atenia  -  Ulatos  ,  cbef  inconna   des 

Diablentes,  n.  364  à  366. 
Advipioc-Aibirim.  —  Incertaines  de 

la  Lyonnaiie,  n.  45o. 
Atbinm-A&viptaec.  —  Incertaines  de 

la  Lyonnaise,  n.  45o. 
Atisios-Remos.  — Atisins,  chef  des 

Rémi,  n.  545  à  5io. 
Atpil. — Incertaines  de  la  Lyonnaise, 

n.  449. 
Alplli-ii-Orcetirix.   —  Orgetorix, 

chef  des  HelTetii,  n.  3i3. 
Audos.  —  Incertaines  de  Test  de'  la 

Belgique,  n.  56e. 
Aulircu.  Aulirco  •  EburoTicmn.  — 

Anlerci  Eburo¥ices,n.  367  et  368. 
Auscro-Durnacos. ,    chef  â)nron, 

n.  5a6  A  SaS. 
Avarico  vel  Avacllco.  —  Bitnriges, 

Gubi  ATaricum,  n.  9. 
BifiToMonç  Bv)tgt^c.  —  Briiera,  n. 

99Tet  994. 


TABLE    DES    LEGENDES. 


4% 


Riiinos  (Beliaos) Beliadi,  n.  8. 

Bo.  —  iDcerlaioes  de  la  Lyonnaise, 

n.  497  et  49*. 
Bcoxio;.  — Voy,  n.  33  et  34,  Longos- 

taleli. 
Bricca-coroa Incertaine  du  nord 

de  la  Belgique,  ii.  646. 
(labe.  — Gabellio,  n.  40. 
Gai.  —Cabellio  Julia  ?  n.  44. 
Galedu.  Caledu.  Senodon.  —  Gala- 

dunum,  n.36i  à  363. 
Gamaon  vel  Gamon.  —  Incertaines 

de  la  Lyonnaise,  n.  45i. 
Gambotre.  —  Gambolectri,  n.  ir. 
Gamn-Gnuo.  —  Canmioduuum    et 

Gunobelinus.  Grande  -  Bretagne, 

n.  71a  et  7i3. 
Cantorix-Turnos,  chef  des  Turo- 

nés,  n.  437  et  438. 
Gnrmano-  Andob.  Garmauam,  n. 

295. 
Gariiiani>-Goniio8.  ^  Garmanum, 

n.  298. 
Gar8icios-...nimios  (Gommios).  — 

Garcici,  n.  4^. 
Gâtai —  Gatalanni,  n.  55i  à  55a. 
Gel.  —  Incertaines,  n.  649. 
Giciidn-bi  H|)ad.  —  Arv'ernes   in- 

cerlaioes,  n.  5. 
G.  J.  y.  Golonia  Julia.    Yienna, 

n.  35. 
Gitiambus-Publica  Simissos  Lexo- 

vios.  —  Gisiambus,  vergobret  des 

LexoTÎi,  n.  376. 
Gnooi-Row.  vel  Raw.  —  Incortaiocs 

du  nord  de  la  Belgique,  n.  647. 
Goios-Orcetirlz.  —  Orgétorix,  chef 

des  HelTètes,  n.  374. 
Gol-Gabe —  Gabellio,  n.  4 1,  4a,  4I. 
Golinia  vel  Solima.  —  Solioiariaca, 

n.53ià  533. 
Goma-Brioca.  -—  Incertaine  du  nord 

de  la  Bel{{ique,  n.  646. 
Gomios-Garmano.  -^  Gomios ,  chef 

de  Garmanum.  n.  298. 
Gona.  —  Leuci  incertains,  n.  54a. 
Gontoutos.  — Gbef  aquitain  inconnu, 

n.  34. 
Gopli.  —  Lyon,  n.  38i  à  386. 
Gorilissos.  —  Co'ilissus,  pagus  des 

Biducasses?  n.  445. 
Griciro  n.  et  Griciru.  —  Incertaines 

de  la  Lyonnaise,  n.  45a  et  453. 


Caciac-cii.  —  Incertaines  du  sud- 
ouest  de  la  Belgique,  n.  6i3  à  6i5. 
Guno  Gamu.  —  Gunobelinus  et  Ga- 

mulodunum ,    Gra nde-Bretagne , 

n.  71a,  713. 

Aetouiv Difona  Gadurci,  n.  24. 

Dianulos Aulerci  Diablentcs ,  n. 

359. 
Dnouo.  (Lisez  Diaolo). — Diablentet» 

n.  36o. 
Q.  Doci'Sanii.  —  Quintus  Docirix  , 

chef  incertain  de  l'est  de  la  Bel- 
gique, n.  565  à  567. 
Donnus-Durnacus,  chef  ébaron,  n. 

5a9. 
Dnbnorex-DurnoooT.  —  Dumnorix, 

chef  éduen,  n.  35o,  35 1,  35a. 
Durat-Julios.  —  Duratius,  chef  des 

Pictons,  n.  a6. 
Durnacos-Auscro.  —  Eburons,  5a6  à 

5a9. 
Durnoco'  -Dubnorex.  —  Dumnorix, 

chef  édttcn,  n.  35o,  35c,  35a. 
Eburovicom  -  Âalirco.  —    Aulerci 

Eburovices,  n.  368. 
Eocaios Incertaines  du  sud-onest 

delà  Belgique,  n. 616. 
Eduis  —  ^dui,  n.  348. 
E)a£Too\)i^  Tasgîitios.  —  Tasget. 

chef  des  Garnotes,  n .  37 1 . 
Empito  vel  Embito.  —  Incertaines, 

n.  65a  à  654. 
Epad.  —  Epasnactus,  chef  arvcnie, 

n.  I  et  a. 
Epenos.  Enevo;  —  Incertaines  dcKi 

Lyonnaise,  n.  454. 
Gelisuc.  -r-  Incertaines  de  Test  de  la 

Belgique,  n  564. 
Germanu«  (ndntilii.  ^-  Chef  incer- 

tain  de  l'cht  de  la  Belgique,  n.  608 

à  609. 
fiiamiio-Giamilos.  —  Incertaines  du 
^  sud'Ouest  de  la  Belgique,  u.  617  A 

619. 
Hpid.  CiclidU'bii.   —  Attribuée  à 

Epasnactus,  n.  5. 
Ibruix.— Aulerci  Eburovices,  n.369. 

ISt)|ji Antipolis,  n.  49* 

Idoi-KO.  Abrod.  —  Allobroges,  n.  34. 
Ifncole.  —  Incertaines  de  la  Gaule 

Gisalpine,  n.  346. 
Iipo(uiXoc. —  Incertaines  delà  Nar 

bonnaise,  n.  3o5. 


47 


O 


TABLE    DiiS    LéO£JMDES. 


lodT)|&  Afici.  AvTtn.  —  Antipotis,  \6  ei 

47. 
luliot-Dorat.  —  Chef  de  Pictoos,  n, 

a6. 
Junis.  —  InoerUiioes    de    Test   de 

la  Belgique,  d.  56a. 
Karoitot  (KopvitoO*  —  Garnalet ,  n, 

370. 
Kotp.  —  Aotipoli*»  n.  5c. 
Koiiot.  —  Incertaines,  d.  65o. 
Kraccus.  ~  Incertaines,  n.  65r. 
KvX  vél  KaX  vel  Aux. —  Leuci  in- 

certains,  n.  534  à  54t. 
Aaxv8aiv.  —  Lacydon,  port  d«  Mar- 
seille, n.  54. 
Aon.  —  Antipolis,  n.  59. 
Liboyi  vel  LiitOTi.— Lixovii,  d.  375. 
Linos.  Voff*  Belinos,  n.  7. 
Uta.  Litav  pour  (Litavicos).  —  Li- 

tavicus,  cbef  édnen ,  n.  354  à  357 . 
AoYYo^o^v|Tci>v.  —  LongoitaleCi,  n. 

399  *  3o4. 
Aouxon.  ^'Voy,  n  3oa.  Longostaleii. 
Aux    vel   KoA  vel   KuX.  — Lenci 

incertains,  n.  534  à  041. 
Lncoltina —  Incertaines  de  la  Lyon- 
naise, n.  493. 
Lognduni.  —  Lyon,  n.  379  et  38o. 
Lux...  (Luxtiirios).  —  Luctericus, 

cbef  des  Cadurci,  n.  a5. 
Moaoa.  Ma.  MourdaXîTiTcov-MaaffaXiY)- 

T«v.  Ma?.  Mac,  etc.  —  Marseille, 

n.  5Sàâ38. 
Matttdinos.  —  Incertaines  de   la 

Lyonnaise,  n.  458. 
Mau  vel  Mauc.  Onnio  vel  Ninno.— 

Incertaines  de  la  Plarbonualse,  n. 

307  à  3oo. 
Medio.  —  Mediomatrid,  n.  543. 
M181.  —  Antipolis,  48. 
NafAa-ApviTotX|io;.  -*  Nîmes,  n.  292. 
Na(|iaaaT.  —  Nîmes,  a55  et  256.      || 
Neioviooaccl-doc — Incertaines  des 

Ganles,  n.  806. 
Nem  Col.  —  Nimes,  257  à  2qi. 
Ncftou.  —  Nimes^  n.  a53  et  254. 
Nide-Alabrodiios.  — AUobroges,  n. 

32. 

Ninno-Onnin.  —  Incertaines  de  la 
Narbonoaise,  n.  3o6. 

Nnmnorex,  lisez  Dubnorex,  n.  353. 

Oilio  vel  Oino  vel  Onio.  —  Incer- 
taines de  la  Lyonnaise,  n.  459. 


Omaos ,  cbef  des  Remî,  n.  55o. 

OnniU'Maoc  vel  Nino-Manc.  —  In- 
certaines de  la  Narbonnaise,  n. 
3o7  à  309. 

Onnin-Ninno.  —  Incertaines  de  la 
Narbonnaise,  n.  3o6. 

Orcetirii  -  Atpili.ii.  _  Orgetorix, 
cbef  des  Hcly êtes,  n.  373. 

Orcetlrix-Coios.  —  Orgetorlx,  cbef 
des  Helvètes,  n.  374. 

Pislilos,  vel  Pixtilo^,  vel  Pixtll,  vel 
Pixtilo.  —  Incertaines  de  la  Lyon- 
naise, n.  460  a  469. 

Ra.  —  Incertaines  du  sud-ouest  de  la 
Belgique,  n.  640. 

Ratumacos. — ^Ratumacoa  Sutioos.— 
Rouen  et  Suticus ,  chef  inconnu 
des  Véliocasses,  n.  440  et  44i- 

Remo  Remos  Atisios.  —  Rémi ,  n. 

544  à  549. 
Rex  Adjetuanns-Sotiata.  — Adcan- 

tuanns,  chef  des  Sotiates,  n.  3o. 
Rican,  cbef  éburon,  n.  53o. 
Ptxot.  — Rtgomagenses,  n.  247. 
RoyecaPoouixa.  —  Incertaines  de 

la  Lyonnaise,  n.  473  à  483. 
Row  vel  Raw-Gnnoi. — Incertaines 

du  nord  de  la  Belgique,  n.  647- 
Sami.  Q.  Doci. —Incertaines  de  Test 

de  la  Belgique,  n.  565  A  567. 
Santonos.  —  Santones ,  n.  27 ,  28 , 

«9- 
Segusia-Arus.  ~-  SegusianI ,  n.  377 

et  378. 
Senas.  —  Sena  Gallica,  n.  242  à  345. 
Senodon.  Galedu Galadunum,  n. 

36i A  363. 
Seqiianotoos.  Seqnuoiotuos.  — Se- 

quani,  434  et  435. 
Sex.  F....  T.  Pom.  —  Sextanlio?  u. 

3 10. 
Solima  vel  Colima.  —  Solimariaca , 

n.  53i  à  533. 
Sollos.  —  Sollini,  n.  248  et  249. 
Sotiata.    Rex  Adjetuanns.  —   S*)- 

tiates,  et  leur  chef  Adcantuanns , 

n.3. 
Stratus.  ~  Incertaines  de  la  Lyon- 
naise, n.  485. 
£ut(T.  —  Antipolis,  n.  5o. 
Suticos-Ratumacos  et  Sutiooos  seul. 

~  Suticus,  chef  des  Véliocasses, 

n.  441  et  444* 


T\BL£    DES    TTPES 


n. 


Tambilo-Eburo,  chef  ébnron  , 

5a4  et  5a5. 
Targiitios-EXxEdooui^  — Tasget,  chef 

des  Carnotes,  n.  371. 
Tatioos Talinus ,  chef  ioconna 

de  la  Gaule  Cisalpine,  n.  347. 
Toc Togirii,  chef  ÎDoertaio  de 

l'est  de  la  Belgique,  d.  58a. 
TogiriXf  chef  incertain  de  l'est  de 

la  Belgique,  n.  568  à  570. 
TontobiMno-Atepiios.  Incertaines  de 

la  Lyonnaise,  n.  448. 
Tricoo^Turonos.  —  Triccns ,  chef 

des  Turonesy  n.  43p. 
Turoca-Virodu.  —  Vcruni,  n.  554. 
Toronoa-Gantorii.—  Gantorix,  çlief 

inconnu  des  Tnrones,  n.  43?  et 

438. 
Tnronos-Triccos. —Triccns 9  chef 

des  Turooes,  n.  439. 
Ubios.  —  Ubii,  n.  553. 
TyvcXt — Incert.  des  Gaules,  n.  807. 
Ulatos-Atuula  ,  chefs  inconnu   des 

Diablentes,  n.  364  à  366. 


PRIJNGIPA12X.  471 

UUuxi.  —  Incertaines  du  sud-ouest 
de  la  Belgique,  n.  6a3  à  63o. 

U. .  .nbi. — Allchroges,  n.  33. 

Yadnaios.  —  Inoertaioes  du  sud- 
ouest  de  la  Belgique»  n.  621  et  6aa. 

Yerc  vel  Voverc.  —  Incertaines  du 
sud-ouest  de  la  Bel^qne,  n.  641  à 
643. 

Yerga.  —  Vergasillaunus ,  chef  ar- 
Terne,  n.  3. 

Virodu-Turoca.  —  Veruni,  n.  554. 

Viigotal.  —  Arverni  incertains, 
n.6. 

Viudia.  —  Incertaines,  n.  655  et 
656. 

Vocaran  vel  Vocarana.  —  Incertai- 
nes de  la  Lyonnaise,  n.  491- 

Vol.  Yole.  Volcae-Arec.  —  Yolcœ 
Arecomici,  n.  a5o,  a5i  et  a5a. 

Yiros.  Yiroos. — Incertaines  du  sud- 
ouest  de  la  Belgii]ue,  n.  644. 

YiriciT.  —  Incertaines  de  la  Lyon- 
naise, n.  486  à  4B9. 


V.    TABLE    DES    TYPES    PRINCIPAUX. 


A. 

Aigle,  n**  170  et  171.  Massilia.  a3o  à  a3a.  Id.,  375.  Liiovii.  376.  Gi- 
siambus  Cattus.  466.  Ambactns.  46a.  Pixtilus.  558.  Abucato.  6f3  à  6i5. 
Caciacdii.  617  à6ao.  Giamilus.  6a i  et  6aa.  Yadnains.  —  Tenant  une 
palme  et  nue  couronne  de  laurier.  a5r.  Yolcœ  Arecomici.  —Sur  un 
fondre.  5aa.  Catalauni.  —  Saississant  un  oiseau.  6fo  à  61  a.  Are- 
macius. 

Apollon,  n°  4-  Arremi  incertains.  8.  Bèlindi.  11.  Cambolectri.  38  et  3g. 
ATcnio.  46  à  53.  Antipolis.  59  à  67.  Massilia.  X7a  à  aco.  Id.  244  à  946. 
Imit.  de  Marseille.  a5o.  Yolcœ  Arecomici.  a55  à  a56.  Kemausus.  34a  à 
345.  Scnas.  346.  Infkole.  349.  Aballo.  35o  à  355.  Dubnorex.  358.  Ande- 
cayi.  359  et36o.  Diablentes.  36f  à  363.  Caledunum.  367.  Aulerci  Ebu- 
royice8.;37x.  Tasgetius.  37a.  Aulerci  ve/  Carnutes.  437.  Turones.  438. 
Id.  441  à  444.  Rotomagns.  449.  Atpil.  456  à  458.  Matuciinus.  490.  Lucot- 
tina.  585  à  606.  Anépigrapbes  analogues  à  Togircx  et  Q.  Doci.  Sami. 
65a  à  654.  Empito.  674  à  689.  Incertaines  anépigrapbes  dé  la  Belgique, 
de  la  Lyonnaise,  etc.  719  a  750.  Imitation  des  stalères  macédoniens.  771. 
Imitation  des  statères  et  d'Emporium. 

Amour  tenant  une  couronne,  n<>  476.  Rovcca. 

Amphithéâtre .  n*"  35  A  36.  Yienne. 


47^  TABLE    DKS   TYPFS    PRINCIPAUX. 

Am.  349.  Aballo. 

Arbre,  n*  Se.  Ck>atoatiit.  6a5  à  63o.  Ullacei. 

Arc,  symbole.  ii«  i83.  Maisilit. 

Attre ,  tymbole.  n°  ai6.  Manrilia.  a53  et  a54.  Nemausas.  368.  Au- 
lerci  Ebnrovices.  373.  Heltetii.  490  et  49a.  Lucottioa  Yocarao,  etc. 

Auriga.  799  à  «raS.  795  à  741.  imitaiioa  des  itatëres  macédoniens.  752  à 
754.  loStation  d*Bmporiom.  77c.  Imitation  des  statères  d'Emporium. 

Autel  de  Lyon,  n*  390  à  43 1. 

B. 

Benot  on  globole.  Ce  signe  est  trop  commun  et  trop  insignifiant  pour 
i|ail  soit  besoin  de  Tindiquer  ici. 

Bige,  439.  Turones-Triccns  441.  Rotomngus.  544.  Rémi.  719  a  7a3. 
Imitations  des  statères  macédoniens.  795  A  719.  Id. 

Bœuf,  no  3 10.  Sexantio?  n<*  S64  à  366.  Ateula  Ulatos.  444.  Suticcus 

Bouc.  999.  Nemausns. 

Bouclier,  symbole.  45.  Carcici. 

Brancbe.— De  Tigne.  372.  Carnotes  vel  Eburovioes.— Tenue  par  une 
main.  4^.  Pixtilns.  —  De  laurier.  909.  Massilia. .—  De  myrte.  473  et  474. 
Roreea.— D'OIlTier.  78.  Massilia. 

BrittoTius.  Voy.  Mars. 

Bncrâne.  446.  Arobactus.  447.  Analogues  à  Ambactus.— Symbole,  n**  3f . 
Gontoutos.  179,  x8t,  187.  Massilia. 

C. 

Caducée.  993  à  998.  Massilia.  —  Symbole.  187.  Massilia. 

Carquois — Symbole.  i83  et  184.  Massilia. 

Carré  creux.  55.  Massilia. 

Casque,  symbole,  i  et  9.  Arvemi.  Epasnactus. 

Cayalier.  5.  ArTemi  incertains.  9.  Avaricum.  zi.  Cambolectrl  incer- 
tains. 45.  Carcici.  955  à  997.CarmaDnm.~Andob.  347.Tatlnus.  354è  35;. 
LitaTÎcui.  440.  Rotomagus .  468.  Pixtiius.  475.  RoTeca.  594  à  53o.  Ebn- 
roues.  543.  Mediomatrici.  .^54.  Veroduoum.  556.  Ambianî,  616.  Ec- 
cains.  643.  Virus.  646.  Bricra-Coma.  647  Row-Cnoi.  743  et  744.  Imita- 
tions des  statères  macédoniens.  751.  Imitations  d'Emporioin. — Voyez 
Dioscures. 

Cérès.  3c I  à  34o  (  type  barbare).  Imitations  de  Rltoda.  Cérès.  751  et 
suiTants.  Imitations  d'Efmporiam. 

Cercle  simple  ou  en  grènetis.  Symbole  trop  fréquent  pour  être 
indiqué. 

Cbar.  Voyez  Bige. 

Cbeval.  3.  VergasiUaunus.  4.  Arveroi  incertains.  7  et  8.  Belindi.  10. 
ATaricum.  i3  à  90  Cambolectri.  94.  Diyona.  95.  Luclerius.  96.  Duratius. 
97  à  99.  SantODcs.  39  et  33.  Allobroges.  95o.  Vole»  Arecomici.  998. 
Carmanum  Gomius.  340.  Imit.  espagnoles.  349  à  345.  Senas.  358.  Anue- 
cayi.  359  et  36o.  Diablentes.  36 1  à  363.  CaladuDum.  368.  Aulerci  Ebu- 
roTÎccs,  369.  Id.  379.  Aulerci  vel  Ca mutes.  373  et  374.  Helvetii.  43?  et 
438.  Turones.  449.  Suticus.  449.  Atpil.  454.  Epeous.  455.  Ereod.  456  à 
458.  Matiiciinos.  459.  Oilo.  460.  Pixtiius.  473  et  474-  Royeca.  476  à  4^». 
RoTCca.  484  Analogues  à  Roveca.  486  à  489.  Viriciv.  590  à  5o9.  Lucot- 


TABLE    DES    TYPES   PRIJNCIPAUX.  47^ 

tins  Vocaran.  Anépigr.  incert.  de  la  Lyonnaise.  5o4  à  5ia.  Id.  Ssi  à  533. 
Id.  53x  à  SaS.Solimariara.  534  A  54i.  Leaci  Kal.  543.  Gona.  553.  Ubiî. 
558.  Abncato.  559  ^^  56o.  Abudos.  56a  et  563.  Juois.  565  à  56;.  Q.  Docirix. 
568  à  570.  Toffirix.  571  à  58x.  Anép.  analogues  àTopirix.  640.  Ra«64i  à 
643.  Verc.  648.  Arda.  65 1.  Kraccus.  661  à  673.  Anëpigraphcs  incertaines 
de  la  Belgique,  Lyonnaise,  etc.  694.  Id.  698  à  7o3.  Id.  705  à  711. 
Id.  71a  et  71 3.  Cunobelinns.  7x7  et  718.  incertaines  de  la  Grande-Bre- 
tagne. 724.  Imit.  des  statères  macédoniens.  745.  Id.  749.  Id.  750.  Id.  75a 

à  768.  Imit.  d'Emporium.  771  à  776.  Id.  8ox  à  8o5.  Id.  808  à  41a.  Id 

Deox  chevaux.  769  et  770.  Imitât.  d'Emporium. — GhcTal  androcéphale. 
777  à  773.  Imit.  des  stat.  macéd.  et  d'Emp.  795  à  800.  Id.  80a  à  804. 
Id.  807.  Id.  —  Tête  de  cheval.  346.  Ifnkole. 

GhèTres  affrontées,  u**  43a  et  433.  Senones Seule.  65a  à  664.  Em- 

pito. 

Ghienne.  467.  Pixtilus. 

Cippe,  massue  d'Hercule,  et  Télesphore  sur  deux  cippcs.  377  et  378. 
Seffusiani. 

£oq?  no  Sq^  à  697.  Anépigraphes  incertaines  delà  Belgique,  de  la 
Lyonnaise  et  ne  l'Aquitaine. 

Goquillage-Murex.  Symbole.  i85.  Massilia. 

Gorne d'abondance.  40  et 41. Gabellio.— Symbole.  7.Belindi.  173.  Massif 
lia.  T74.  Id.  x8a.  Id.  aia.  Id.  Deux,  n**  aaa.  Id. 

Gouronne  de  laurier,  symbole.  178.  Massilia.  184.  Id. 

Grocodile  attaché  au  palmier.  a59  à  391.  Nemausus. 

Croissants  oppoftés.  657  et  658.  Anép.  analogues  à  Yiudia. — Symbole, 
184  et  189.  Massilia.  3ii  à  339.  Imitations  de  Khoda. 

Croix,  type  corrompu  de  Rhoda.  3ii  à  339. 

Cruciforme  (objet),  717.  Incertaines  de  la  Grande-Bretagne. 

D. 

Dauphin,  entourant  au  trident.  a34.  Massilia.  —  Sortant  de  la  Inmche 
deCéres,  3i8,  et  339.  Imitations  de  Rhoda. — ^Trois  daupbins.5i5.  Aoépi- 
graphes  incertaines  de  la  Lyonnaise. —  Symbole.  34.  Divona.  176  et  181. 
Massilia.  449.  Atpil.  456  à  458.  Maluciinos.  53 1.  Sulimoriaca. 

Dianne,  ancien  styie.  55.  Marseille. — Diane.  68  à  169.  Massilia.  a3^  à 
a43.  Imit  de  Marseille.  347.  Rigomagenses.  a5i  et  a5a.  Volcse  Arecomici. 
348.  iEdui  ?  6ao.  Anépigraphes  analogues  à  Giomilus. 

Dioscure.  n°  a53  et  a54.  Nemausus.  5a4  à  53o.  Eburones.  553.  Medio- 
matrici.554.Veruni.  555.  Ambiant? 646.  Bricca  Coma.  64r.  Row  Cnuoi. 

Diota,  symbole.  n°  4-  Arrerni  incertains.  176.  Massilia.  44^.  Sulic- 
cus.  481  et  48a.  Roveca.  • 

Dbque,  symbole  trop  fréquent  pour  être  indiqué. 

E. 

Enseigne.  — Sanglier  sur  la  hampe  d'une  enseigne.  358.  Anderavi.  368. 
Aulerci  Eburovices.  657  et  658.  Anépigraphes  analogues  à  Vindia. —  Sur 
l'enseigne  même.  35a  à  353.  Dubnorex.  354  à  357.  Litavicus.  —  Enseigne 
militaire  tenue  à  la  main.  i.  Epasnactus. 

Épi,  symbole.  i8a  et  194'  Massilia.  364.  Ateula  Ulatos.  71a  et  713. 
Cunobelinus. 

Etoile,  symbole,  n?  33  et  34.  Aliobroges.  (  Voy.  Astre.) 


474  T4BLE    DES    TYPES    PRmClPAUX. 

F. 

Feu^le.— De  pampre,  symbole.  i8ô.  MassUia.  371.  Tasgetius. —  Trifo- 
liée» symbole.  998.  Garmanam  Gomia8.444.  Suticns.  473  et  474.  RoTOca. 

Filer,  symbole,  n**  772  à  7^5.  Imil.  des  statères  d'Emporium. 

Flanuieaii,  symbole.  175.  Massilia. 

Flear  à  dcas  branches  sortant  de  la  boacbe  de  Gérés.  317.  imit.  de 
Rboda,  769  et  763.  Imit.  d'Emporium. 

Fleuron,  symbole.  995-»97.  Garmanum  ^dob.  354-357.  UtaTicos. 
675  à  681.  Inoert.  aoépigrapbe  de  la  Belfiiqoe,  de  la  Lyonnaise»  on  de 
TAquItalne.  753  et  764.  fmitatioo  d'Emporiom. 

Fondre  y  symbole.  179*  Massilia. 

Fourreau  de  sabre,  symbole.  43?.  Tnrones. 

G. 

Galère,  n'  «36  à  a38.  Massilia.  Foy.  Prooe  de  naTÎre.    ! 

Crénieailé  combattant  un  lion,  n**  367.  Aulerci  Ebnrovices.^  Galopant. 
756  et  756.  Imit.  d'Emporium.  —Sans  bras,  ailé  et  sur  un  cheval  564. 
Gelisuc. 

Glaive, symbole,  n®  xx.— Cambolectrl.*— Dans  son  fourreau.  469.  Pix- 
tUos. 

Globe  hérissé  de  rayons,  n""  38(  à  386.  Gopia. 

Globule,  symbole  trop  fréquent  pour  être  iadiqué. 

Grappe  de  raisin ,  symbole,  n*  177.  Massilia.  ai3  à  ai5.  Id.  746. 

Griffon,  n*  465  et  466.  Pixtilus.  5i8  et  519.  Incertaines  anépigraphes 
de  la  Lyonnaise.  746  et  747.  Imitation  des  statères  macédoniens. 

Guerrier.  i.<*  i.  Arverai  Bpasnactus.  6.  Aferni  incertains.  Yiigotalus. 
—Tenant  une  tète  coup<Se.35o  et  35i.Dubnorex —  Tenant  une  enseigne. 
35a  et  353.  Id. —  Gombaitant  dans  un  bige.  429.  Turonus  Ticcus.-^  Ren- 
versé, symbole.  795  A  797.  Imit.  des  statères  macédoniens  et  des  pièces 
d'Emporiom. 

Gui.  n*"  46a.  Pixtilus. 

H. 

Hache,  symbole. '.n°  3x8  à 339.  Imitation  de  Rhoda. 
Hercute.  n**  293  et  294.  Beterra.  377  et  378.  Scgusiani. 
Homme  foulé  aux  pieds  par  un  griffon.  466.  Pixtilus. 
Hippocampe,  n*  556  et  557.  Magusa ,  symbole.  791.  Imit.  des  statères 
macédoniens^et  d'Emporium. 

J. 

Janus.  n9  44.  Gabellio.  714  à  7x6.  Incertaines  de  la  Grande-Bretagne. 
Jupiter,  no  46x.  Pixtilus. 

L. 

Lacydon ,  pori  de  Marseille  personniflé.  n^  54-  Lacydoo.  58.  Massilia. 

Lance,  symbole,  n**  i8x.  Massilia. 

Lion.  44.  Gabellio.  68  à  169.  Massilia.  235.  Id.  239  à  a43.  Imit.  de 


Table  des  types  prihtcipaux.  47^ 

Marseille.  248  et  249.  Sollini.  298  et  294.  Beterra.  3o5.  liromiilot.  34  x. 
Imit.  espagnoles.  379  à  38o.  LugdDnuin.  445.  Gorilissns  Pagus.  448. 
Atepilos  Toatobocius.  45o.  Atbirim.  45i.  Camon-  483.  Royeca.  S\S  à  55o. 
Bemi  Atisins- Omaus.  55x.  Catalauni.  582.  Togirix.  640  à  643.  Yerc.  645. 
Viras.  649.  Gel.  692.  Ânépigrapbes  incertaines  de  la  Belgique  lyonnaise, 

etc.  714  à  7x7.  Incertaines  de  la  Grande-Bretagne Combattant  un 

an  génie.  367.  AulcTci  Ebnroyices. 

I^np,  Sotiates.  n.  3o. 

Lyre,  symbole.  7x1*  Anépigrapbes  incertaines  de  la  Belgique,  de  la  Lyon- 
naise, etc.  784  et  785.  Imit.  d'Emporinm. 

Lys.  Fleur  de  lys  ressemblant  au  lys  héraldique,  n.  33o.  Imitations 
deRhoda. 

M. 

Main, tenant  UDrameau.n°462.Pixtnus. — Symbole.  542.  Gona,ei  aussi 
Imit.  des  statères  et  des  pièces  d'Emporium. 

Mars  BrittoYius.  42  et  43.  Cabellio.  257  et  258.  Nemausus.  292. 
Nemausus  incertaine. 

Massue,  attribut  d'Hercole.  293  et  294.  Beterra. —  Symbole.  343  à  345. 
Senas.  —  Sur  nn  cyppe.  377  et  378. 

Mât,  sur  une  proue  de  navire.  Voy.  Meta. 

Meta .  sur  une  proue  de  navire.  37.  Yienna.  385  et  386.  Copia. 

Mercure.  299  à  344.  Longostaleti.  3o6  à  309.  Oniun-Ninno. 

Minerve.  7.  Belindi.  23.  Cambeleclri  iocertains.  27,  28  et  29.  Santo- 
nés.  X70  et  171.  Massilia.  2x0  à  238.  Id.  375.  Lixovii.  377  et  378. 
Segusianl.  524  à  53o.  Eburones.  534  à  541.  Lcuci  incertains,  Kal.  542. 
Gona.  543.  Mediomatrici.  544.  Yerodonum.  555.  Ambiant.  556  à  557. 
Magusa?  565 à 567.Quintus Docirix.  568 à  Ô70.  Togirix.  571  à  58i.  Anép. 
grapbes  analogues  à  Togirix  et  Quintns  Docirix.  582.  Togirix.  634. 
Anépigrapbes  au  type  de  l'aigle.  647.  Row  Gnuol.695.  Anépigrapbes.  634 
à646.Bricca  coma.  767.  Imitations  d'Emporium. 

Minerve.  Promacos.  229.  Massida.  —  Minerve  bygiée.  258.  ^Nemausos. 

Minotaure.  n.  495  à  498.  Incertaines  de  la  Lyonnaise,  Lucottîna. 
Yocaran,  etc. 

Monstre  (tète  de).  5i8  à  52o.  Anépigr.  iocert.  de  la  Lyonnaise. 

Murex ,  symbole.  i85.  Massilia. 

Mulet ,  349.  Aballo. 

Mutions  Titiuiis.  347.  Tatinos ,  chef  inconnu  de  la  Gaule  Cisalpine. 

N. 
Nemansus  (Dieu).  253  et  254.  Nemausus. 

O. 

Œil  de  profil.  491, 49^*  493.  494*  Lucottina  Yocaran. 
Oiseau.  62Qà  63x.  Ulluccii  638  et  639.  Id.  760  à  763.  Im*t.  d'Empo^ 
dam.  766.  Id.  8o5.  id.  807.  Ugnelt.  808.  Imit.  d'Emporium. 
Ours.  348.  ^dui.  447-  Pièces  analogues  à  Ambactus. 


47^  TA.DLK    DES   TYPES    PRIIfGIPA.UX . 

P.  -î 

Pallas.  Vo9>  Minerve. 

Paime ,  lyoïbole.  i8o.  MassUia. 

Palmier.  Crocodile  attachée  ao  palmier,  n*  259,91.  Nemausiu. 

Patte  de  Mnglier,  attachée  au  flaon  d'uae  médaille,  n.   290.  Ne- 


Pégate.  11.  370.  Tasgetiiia.  45a  et  453.  Cricirus.  5ip  et  5ao.  locer- 
tainee  de  la  Lyoomiise,  aDépigrapbet.  748.  Imitatîoa  des  statèret 
macédooiena. 

Peotaffone,ay  rabote  trop  fréquent  pour  être  indiqué.  Voy,  n<Hinrooins 
n.  98.  sSintonet.  365.  Ateula  lilatoa.  437  et  438.  Turonea,  Giomilos, 
Vadiiaiufy  ete. 

Personnage.— A  genoui.  495  à  5oi.  Lncottioa  Yocaran  ani  iocert.  de 
la  Lyonnaise.  —  Debout  tenant  une  longue  palme.  a5a.  Vole»  Areoomici. 
—Armé  et  courant.  689  et  690.  Anépigraphes  incertaines  de  la  Belgique. 
etc. — Assis,  tenant  un  rameau.  701.  Id.  Tenant  un  torques,  704. —  A  mi- 
corps,  tenant  ses  cheteux.  687  et  688. 

Pétales,  type  corrompu  imité  de  Hhoda.  n.  3ii  à  339. 

Proue  de  navire,  n.' 35.  Vieona.  36  et  37.  Id.  38x  à  386.  Copia.  387  à 
389.  Monnaies  au  type  du  faisseau.—  Symbole.  191.  Massilia. 


?uatrefeuille.  376.  Liiovii.  55i.  Catalauni. 
nadrupède  sur  un  cheval.  749  et  750.  Imitation  des  statères  macé- 
doniens. 764.  Imitation  d'Em|K>rium. 

R. 

Rame  iu  665  à  673.  Anépifrraphes  incertaines  de  Is  Belgique,  de  la  Lyon- 
naise on  Aquitaine. —  Symbole.  347.  Tatious.  367.  EburoYices.  44a. 
Sutlcus. 

Rhône  personni6é  on  Lacydon.  n.  54-  Lacydon.  58.  Massilia. 

Rome.  Foy.  Minerve. 

Rosace,  n.  5oS.  Anépigraphes  incertaines  de  la  Lyonnaise.  509  à 
5i4-  Id. 

Roue,  signe  fréquemment  employé  comme  symbole  et  si  usité  qu'il 
est  inutile  d'indiquer  où  il  se  trouve.— Comme  type  principal,  nous  le  re- 
trouvons n.  54-  Lacydon.  56  à  67.  Massilia —  Roue  à  jour.  693.  Anépi- 
graphes. 

S. 

S,  simple  ou  double,  couchée  et  opposée  ;  symbole  fort  commun,  et  que 
par  conséquent  il  est  inutile  d'indiquer. 

S.  trois  S  disposées  en  triangle  autour  d'un  globule.  5<6.  Anépigra- 
phes incertaines  de  la  Lyonnaise. 

Sanglier.  6.*  Arvernt  incertains,  Viisotalus.  9.  Avaricum.  ao  à  a3. 
Gamiiolectri  incertains.  38  et  39.  Avenui.  a55  et  a56.  Memausus.  3o6, 
309.  Onnin  Nino  Mauc.  358.  Àodecavi.  367  et  368.  Aulcrci  Ebarovi- 


TABLE    DES    TYPES   PRINCIPAUX.  477 

ces.  369.  Id.  370.  Carnutes.  37a.  Aulerci  vel  Garantes.  434  à  436. 
Seqnani.  444-  Soticos.  485.  Stratus.  655, 656.  Yindia.  657  ft 659.  Aoalogncs 
à  Vîodia.  660.  Autres  anépigraphes.  674  à  688.  Id.  70^.  Id.  710.  Id.  801 
et  808.  Imitation  des  statères  et  des  monnaies  d*£mponum.  810.  Id.  81 1 . 
Id. 

Serpent,  6x0  à  6xa.  Aremacius.  617  à  619.  Giamilus.  6qo.  Ana'offues 
anépigrapbes.  687  à  6^0.  Anépigraphes  incertaines  de  la  Belgique,  de  la 
Lyonnaise  ou  de  l'Aquitaine. 

T. 

Taureau  cornnpète.  173  à  aie.  Massilia.  344  à  246.  Imitations  de 
Marseille.  583  à  6o5.  Anépigrapbes  analogues  è  Q.  Docirix  et  à  Togi- 
riz.  608  et  609.  ^  Marctiant  608  et  609.  Germanns  Indutiiii.  65o. 
Koiios. 

Télespbore  (statue  de)  snr  un  cippe.  377  et  378.  Segusiani. 

Temple.  463  et  464-  Piitilus.  Symbole,  ai  à  a3.  Cambolectri  incer- 
tains, a6.  Duratius. 

Tête.  Deux  têtes  accolées.  3o5.Iiroroiilos — ^Téte  de  face.  5oa.Lucottlna, 
Vocaran.  —  Tète  tourelle.  40  *  43.  Cabellio — Trois  télés  accolées.  544. 

Rémi —  Têtes  opposées  en  sens  contraire.  655  et  656.  Vindia Têtes 

adossées.  44.  Cabellio.  714  a  716.  Incertaines  de  la  Grande-Bretagne. 

—  Symbole,  de  profil.  14  à  17.  Cambolectri  incertains.  695  et  696.  Ané- 
pigraphes incertaines  de  la  Belgique ,  de  la  L}  onnaise  ou  de  l'Aquitaine. 

—  De  face.  695  et  696.  Id. 

Torques.  Les  têtes  de  diTînltés  gauloises  sont  souTent  ornées  de  tor- 
ques. Voy.  n.  a4.  Divooa.  374.  Orgetorix  Coios.  479  à  483.  Royeca. 

Tour  sur  une  proue.  35.  Vienna.  37.  Id. 

Trèfle ,  feuille  tréflée.  398.  Carmanos  Comios.  444*  Suticcns.  473  et 
474-  Ro?eca. 

Trépied,  an  à  aa3.  Massilia.  a^9à3o4.  Longostaleti. 

Trophée,  couronné  par  la  Victoire.  46  à  53.  Antipolis. 

V. 

Vénus,  6.  Viigotalus.  a6.  Duratius.  45.  Gcrcici.  369.  Aulerci  Eburo- 
Tices.  437  Tiirones.  45o.  Athirim.  46a  à  467.  Pixtilus.  473  à  478. 
Royeca.  485.  Stratus.  53x  à  533.  Solimariaca.  55x  et  55a.  Catalauni.  610 
à  91a.  Aremacius.  6x3  à  6x5.  Caciacciii.  6x6.  Eccaîus.  617  à  6x9.  Gia- 
milus. 6a3  à  63o.  Ullncci. 

Victoire.  46  à  53.  Antipolis.— Buste  de  la  Victoire.  364  à  366.  Ateula 
Ulatos.  65x.  Kraccus.—  OctaTîe  sous  les  traits  de  la  Victoire.  379  et  38o. 
Lugdunum  Copia. 

Vigne  (branche  de).  37a.  Aulerci  vel  Carnutes Tenue  par  une 

main.  46a.  Pixtilus.  •—  Cep  de  ?igne.  473 et  474-  Roieca. 

Voloaio.  56  et  57. Massilia. 


47» 


TABLE   DES    LEGENDES. 


MONNAIES  PANNONIENNES. 


I.    TABLE    DES    LEGEI9DES. 


Adnasatl , 

*"-    8a. 


Atta ,  8a. 
Biatee,  95  à  98. 
BuMua,  BotOy  99  el  100. 
CobroTomanis,  10 1. 
Ck)ceiliiit,  83. 
Gofiffe,  84  el85. 
Copo»86ek87. 
Coonot,  10a. 
GoTiogalliii ,  ro3. 


ElriaM,  Tel  Fariapi,  104 
Ehiomanifly  88. 
rc«,93. 
lotoriXy  106, 

K(vleikd,94. 
Lanorviarofly  107. 
Netnataent,  108. 
NemeC ,  89  et  90. 
MoDDOs,  109  et  iio. 
Soicca ,  91  et  9a. 


et  ro5. 


II.    TVBLE    DES    TYPES    PRINCIPAUX, 


Abaris.  6.  Statères. 

Alcinofis.  Copie  dn  type  dit  Jardios 
d'Alcinoûs.  5;.  Iniit.  des  tétr.  de 
Dyrrachium. 

Alexandre  (tête  d*),  9  et  10.  Statères. 
6a  à  65.  Tétr.  iniit.  de  ceux  d'A- 
lexandre. —  Ayee  Ira  cornes 
d'Ammon,  94-  Ko-Ieil^d. 

Apollon,  a  à  6.  Statères.  39  à  55. 
imit.  des  t^tradrachmes  péonieos 
et  macédoniens.  81.  Adnasati.  8a. 
Atta.  83.  Cocestins.  84  et  85. 
Congé.  86  et  87.  Gopo.  88.  EWio- 
inams.  39  et  90.  Nemet.  91  et  9a. 
Snioca.  p3.  Fes.  barbae  (té;e)^ 
n°  I.  Statères. 

Astre,  7.  Statères. 

Bacchus  (tête  de),  69  à  80.  Imit.  des 
tétr.  de  Thasos. 

Bige,  n«  I  à  3.  Statères. 

Bœuf,  lia  et  11 3.  Tétradracbmes 
anépigraphes. 

Ca?alier,  11  ^  38.  Tétradracbmes. 
39  à  55.  Id.  Imit.  des  tétr.  de  Ma- 
cédoine et  de  Péonie.  56  et  57. 
Imit.  des  tétr.  de  Pei  nie,  Larissa 
et  Dyrrachiam.  59.  Id.  Imit.  de 
Ténédos  et  de  Macédoine.  60  et 
61.  Id.  de  Macédoine  et  de  La- 
rissa. 81.  Adnasati.  8a.  Atta.  83. 
Cocestius.  84 et  85.  Congé.  86,  87. 
Copo.  89  et  90.  Nemet.  88.  ElTio- 


marus.  gr  et  oa.  Suicca.  95  à  98. 
Biatec.  loa.  Counus.  107.  Laoor- 
viorus.  ro9  et  no.  Nonims. 

Ccntanre.  it5.  Tétradracbmes  ané- 
pigraphes. 

Centauresse  ailée.  Bussua,  100. 

Cbeval  ayant  sur  lui  un  oiseau.  5. 

—  Cbeval  seul.  56  et  57.  Irait,  des 
tétr.  dePéooie,  de  Dyrrachium  H 
de  Larissa.  — Ayant  sur  lui  un  ai- 
gle, 58.  Imit.  des  tétr.  de  Macédoine 
et  de  Mendé.  93.  Fes.  94.  Ko-Ieikd. 

Croissant^  7.  Statères. 

Dioscures  (têtes  des),  95  à  97.  Bia- 
.  tec,  ICI.  CobroTomarns. 

Epée ,  a  à  5.  Statères. 

Génie  ailé  «ans  bras,  une  flècbe  en- 
tre les  jambes  (Abaris),  6.  Sta- 
tères. 

Griffon,  99.  Bussua. 

Hache,  symbole.  58.  Imit.  des  téir. 
de  Macédoine  et  de  Mendé,. 

Harpie.  104  et  io5.  ]Slriabi  Vel  Fa- 
jîapi. 

Hercule.  69  à  So.  Imi(.  des  téir.  de 
Thasos. 

Jupiter  (tête  de),  1 1  à  38.  Tétradracb- 
mes. Imit.  de  Macédoine.  58.  Id. 
Imit.  de  Macédoine  et  de  Mendé. 
—  Deux  têtes  de  Jupiter  en  Her- 
mès, 59.  Id.  Imit.  de  Macédoine  et 
de  Ténédos —  Aetophore,  6a  à  67. 


TABLE    DES    TYPES    PRINCIPAUX. 


Id.  Imit.  de  oeox   d'Alexaodre. 
Lion,  loj.  GobroTomarns,  xo6.  lo- 

torix. 
Looye»  io8.  NemafaeDty  tu  et  ii'i. 

Tétradrachmes  anépigrapbes. 
Méduse  (tète  de),  60  et  6i.  Imit.  des 

tétr.  de  Larissa  et  de  Macédoine. 

III.  Anépigraphes. 
MinerTe  assise,  9  et  10.  Statère s. 
Oiseau  sur  un  chenal,  S.Stat^t».  Six 

oiseaux  sur  la  tête  d'Alexandre.  5 

et  10.  Stalères.  —  Sur  une  chaise, 

68.  Imit.  des  tétr.  d'Alexandre. 
Outre?  8.  Statères. 


Palmettes  (rangs  de),  tu.  Tetra- 
Imit.  drachmes  anépigraphes. 

Personnage  près  d'un  épée.  4.  Statè- 
res.—Assis  ayee  trois  oiseaux.  68. 
Imit.  des  tétr.  d'Alexandre. 

Sanglier^  io3.  Go\iogalliii. 

Sirène.  104  et  io5.  Elriabi  yelFa- 
riapi. 

Tabouret.  68.  Imit.  des  télr.  d'A- 
lexandre. 

Triskèle.  Tétradrachmes  anépigra- 
phes. 

Vase  sous  un  cheyal,  5.  Statères. 

Vénus,  108.  Nemataent. 


TABLE  GÉNÉRALE 


DES  MATIERES. 


Nota.  Poor  bien  faire  conprendre  notre  «yitème  de  cUMlflcation,  nous  stom  cm 
devoir  donner  à  celle  Ubie ,  la  forme  d'un  tableau. 

Afaiit-propof,  pages  I  à  X. 

CA.TA.LOGUE    DES    MONNAIES   DE   LA    GAULE. 

AQULTANIA. 

Arveroi,  a.  i  à  6. 

Certains,  n.  i  à  d.  3. 

Epasnactas,  n.  i  et  d.  a. 
'  VergasillaiiDiis ,  n.  3. 
Incertains ,  d.  4  à  n.  6. 

Anépigraphes ,  d.  4. 

Epasnactiis,  n.  5. 

Yiigotalos  y  n.  6. 
Belindi,  n.  7  et  8. 
Bttnrtges  cubi,  n.  9  et  10. 

ATaricnm,  n.  9  et  10. 
Gambolectri,  n.  11  à  o.  a3. 

Certains,  n.  11. 

Incertains,  n.  la  à  n.  a3. 
Cadnrd ,  n.  24  et  a5. 

Diyona ,  n.  a4. 

Lucterins,  n.  a5. 
Pictavi,  n.  a6. 

Dnratios,  n.  a6. 
Santooes,  n.  a7. 

In  génère,  n.  37  et  a8. 

Ariyns,  n.  39. 
Sotiates,  n.  3o. 

Adcantnanns  rei,  n.  3«. 
Incertaines  d'Aquitaine»  n.  3i. 

Coiitiiotas,n.  3i. 


TABLE    GÉNÉRALE    DES    MATJltRES.  4^^ 

NARBONENSIS  ,  n.  Sa  à  34^1. 

AUobroges,  n.  3a  à  37. 
la  çenere,  d.  3i  à  34. 
Vienna,  n.  35  à  3;. 
J.  Gég/ir  et  Auguste,  u.  35. 
Auguste  et  Agrippa,  D.  36. 
Auffustp  seul,  n.  37. 
Cavari,  n.  38  à  44- 

Afenio,  n.  38  et  39. 
Cabellio.  n.  40  à  44- 
LépiaCy  n.  40. 
Auguste»  n.  41  • 
Autonomes,  n.  4a  à  44- 
Garciei ,  d.  45. 
Massilienses.  n.  46  à  ao8. 
AnlipoliSy  n.  46  à  53. 

Lépide,  n.  46  à  53. 
Lacydon,  n.  54. 
Massilîa ,  n.  55  à  ag8. 
Monnaies  imitées  des  Massiliotes  par  les  peuples  de  la  Gaulo,  n.  a3  à  346. 
Rigomagenses,  n.  247. 
Soîlini,  n.  248  et  349. 
Volcse  Arecomici,  u.  a5o  à  393. 
In  génère,  n.  a5o  à  aSa. 
Nemausus,  n.  a53  à  a9r. 

Autonomes ,  n.  a53  à  258. 
Auguste  et  Agrippa,  n.  a59  à  291 . 
Nemausus  incertaine,  n.  apa. 
Voies  Tectosages,  n.  393  à  398. 
Beterra  «  d.  393  et  294. 
Carmanum,  n.  a95  à  a98. 
Andob ,  n.  295  à  297 . 
Gomiois,  n.  298. 
Peuples  inoertnins  de  la  Narbonnaise,  n.  299  à  3o4. 
Loogostaleti,  n.  299  à  3o4. 
Incertaines  delà  Narbonnabe,  n.  3oo  à  341. 
liiromiilos,  n.  3o5. 
Onnin.  vel  Ninno  mauc,  d.  3o6  à  309. 
Sextantio,  n.  3xo. 
Imitations  espagnoles,  n.  3ii  à  341. 
Imitations  de  Rboda ,  n .  3 1 1  à  34 1 . 

GALLIA  CISALPIN  A  ,  n.  34a  à  347. 
Imitations  campaniennes ,  n.  34a  à  346. 

Seaas,  n.  34a  à  345. 

Infnkpie ,  n.  346. 
Imitations  consulaires,  n.  347. 

Tatinus,  n.  347. 

LUGDUNENSIS,  n.  348  à  5a3. 

^:dui,  n.  348à357. 
In  génère,  n.  348. 

31 


/^8a  TABLE    GÉNÉRALE 

Aballo^n.  349- 

DubnoreZy  d.  3$o  à  353. 

LitaTicof,  0.354  à  357. 
Andecati ,  n.  358. 
Aolerd  DiaMentei»  a.  359  à  366. 

In  génère,  n.  359  et  36o. 

Galâdunniu,  n.  36i  à  363. 

Ateula  Liâtes ,  n.  364  à  366. 
Aulerd  Eborovices,  n.  367  à  369. 
Garnotes ,  n.  370  et  3?  1. 

la  gênera  9  n.  370. 

Tasgetiot,n.  371. 
Gamutes  vel  Eboroficet  incertains,  n.  37a. 
HeiTebi,  n.  373  à  374. 

Orgetorii  Atpllii ,  n.  373. 

Orgeloriz  Goioa ,  n.  374. 
LiiOTii^n.  375et376. 

In  génère,  n.  375. 

GisTambnt  Gattns .  n.  376. 
Segnsiani ,  n.  377  à  386. 

In  gencre,  n.  377  et  378. 

Lagdnnuiu  coina ,  n.  37g  et  38u. 
Antoine,  n.  379  et  38o. 

Copia,  n.38ià386. 

Jules  César  et  Angnste ,  n.  38f  à  386. 
Monnaies  de  coin  romain  frappées  dans  les  Ganles,  soit  à  Lyon,   soit 
dans  quelques  antres  cités  fouines,  n.  387  à43x. 

Bloonaies  au  type  du  vaisseau,  n.  387  à  389. 
Jnles  César,  n.  387  et  388. 
Auguste ,  n.  389.  ,     ^    , 

Monnaies  au  type  de  l'autel  de  Lyon ,  n.  390  à  43x. 
Auguste,  n.  391^410. 

Tibère,  n.  4^»  à4«9- 
Glande,  n.  428. 

MédaUles  barbares  an  type  de  l'autel  de  Lyon ,  n  4^9  à  43 1 . 
Senones,  n.  43a  et  433. 

Agendicum,  n.  4)^. 

Agendicum  anépigraphes ,  n.  433. 
Sequani ,  n.  434  à  436. 
Tnrones,  n.  437  à  439. 

Gantorix,  n.  437  et  438. 

Triccus,  n.  439. 
Veliocasses ,  n.  440  à  444- 

Rotomagus,n.  44o. 

Rotomagus  Suticus ,  n.  441. 

Suticus  seul,  n.  442  à  444-  , 
Peuples  incertains  de  la  Lyonnaise,  n.  445> 

Biducasses,  n.  44^- 

Gonlissus  pagus ,  n.  445. 
Incertaines  de  la  Lyonnaise,  n.  446  à  5a8. 

Ambactas,  n.  446. 

Analogues  à  Ambactus  anépigraphes,  n.  447- 


DES    MA.TlèR£S.  4^3 

Âtepitiis  Toutobolns,  n.  448. 

Atpil,  11.449* 
Atoirim ,  n.  45o. 

Camoa,  n.  45x. 
Cricirns ,  n.  4^2  et  4^^- 
Epenas,  n.  4^4* 
Ercod,  n.  4-^5. 
Makadinos,  n.  ^56  à  458. 
(Mo  velOnxo  vel  Oino,  n.  4^9. 
Pixtilus ,  n.  460  à  469. 

Anépigraphea  analogues  à  Pixtilus,  n.  i^o  à  473- 
Rof  eca ,  n.  47^  à  483. 
Anépigraphe  analogue  à  Rofeca,  n.  484* 
Stratiu,  n.485. 

Viridv,  n.  486  à  489.  , , 

Lucottioa,  Vocorona  et  autres  pièces  analogues  avec  ou  sans  légen- 
des ,  n.  490  à  5o2.  o  V  r  î» 
Incertaines  aoépigraphes  de  la  Lyonnaise,  n.  5o3  a  5a3. 

BELGICA,n.524à647. 

Eburones,  n.  5a4  à  53o. 

Eburones-Tablio,  n.  5a4  etSaS. 
Durnacns-AuscrOy  n.  Saô  à  5a8. 
Durnacns-Donnus ,  n.  Sag. 
Rican ,  n.  53o. 
Leuci,n.  53 1  à  54a. 

Certains,  n.  53x  à  533. 

Soliomariaca,  n.  5ta  à  533. 
Incertains,  n.  534  à  54a. 
KalyU.  534à54x. 
Gona,  n.  54a. 
Mediomatrici,  n.  543. 
Régit ,  n.  544  à  55a. 
In  génère,  n.  544* 
Atisius»n.  545à549. 
Omaus,  n.  55o. 
Gatalauni ,  n.  55i  et  55a. 
Ubii,  n.  553. 
Vernni,  n.  554. 

Peuples  incertains  de  la  Belgique,  n.  555  à  557. 
Anibiani,n.  555. 
BataTi,n.556et  557. 
Magusa,  n.  556  et  557. 
Incertaines  de  la  Belgique,  n.  558  à  647. 

Incertaines  frappées  dans  l'est,  n.  558  à  609. 
Abucato ,  a  558. 
Abudos ,  n.  559  et  56o. 
Andos,  n.  56i. 
lunis,  n.  56a. 

Anépigraphe  analogue,  n.  563. 
Gelisuecn.  564. 


t 


484  TABLE    GÉNÉRALi: 

K  Doci.  Sami ,  n.  565  à  567. 
^ogirii,  D.  568à57o. 

Anépigraphes  analogoei  à  Q.  Doci  Sami,  à  Togerix  et  aai  Leuci 
iocertains,  o.  571  à  58i. 

Toc  (Togirix),  n.  58a. 

Anépigr-aphes  »  frappées  par  Q.  Docim  vel  Togirii,  et  autres 
aaalo|2ues,  n.  583  à  607. 

Geriuaoas  Indutil  i,  n.  608  et  609. 
iDoertaioes  dn  «od^uest.  n.  610  à  645. 

Aremacius ,  n.  010. 

Anépigrapbes  aoaloffaes  à  Aremaetus ,  n.  6ix  et  6ia. 

Caciacciii,  n.  6i3  à6i5. 

Eccaius,  n.  6x6. 

Giamilas ,  u.  617  à  619. 

Anépigraph  's  analogaes  à  Giamilus,  n.  610. 

Vadnaius ,  a.  6ai  à  6aa. 

UUacci  vel  Yllycci ,  n.  6a3  à  63i. 

Anépigrapbes  ao  type  de  l'aigle,  o.  63^  à  639. 

Ra  »  n.  640. 

Verc  vel  VoTere  vel  Vrayerc»  n.  641  à  643. 

Virus,  D.  644  et  645. 
Inoertaioes  du  nord,  a.  646  et  647. 

Bricca  coma ,  n.  646. 

&0W  ve2  Row-Gnaoi,  n.  647. 

INCERTAINES  DE  LA   BELGIQUE,   DE   LA  LYONNAISE    OU   DE 

L'AQUITAINE,  n.  648  à  711. 

Arda,  n.  648. 

Cel^n.  649. 

Koiios,  n.  65o. 

KraccDs,n.65i. 

Empito  vel  Embito ,  n.  65a  à  654. 

Vindia,n.  655et656. 

Anépigraphcs  analogues  à  Vindia ,  n.  657  à  659. 

Autres  aoépigraphes ,  n.  660  à  711. 

BRITANNIA,n.  7iaà7i8. 

Cunobelinns,  n.  719  et  7x3. 

Incertaines  de  la  Grande-Bretagne,  n.  7x4  à  718. 

INCERTAINES  DES  GAULES ,  n.  7 19  à  8  la. 

Imitation  des  statères  macédoniens ,  n.  7x9  à  750. 
Pièces  imitées  de  celles  d'Emporium ,  n.  751  à  770. 
Pièces  imitées  à  la  fois  des  statères  macédoniens  et  des  monnaies  d'Empo- 
rium,n.  77x3  8xa. 


DES    MATIKRES.  4^5 

CATALOGUE  DES  MONNAIES  PANNONIENNES,  p.  H\h 

Statères,  n.  i  à  lo. 

Imités  des  statères  macédoniens ,  o.  x  à  6. 
Statères  anépigraphes,  n.  7  et  8. 

Pièces  d'or  au  type  des  tétradraehmes  deLysimaqae,  0.9 et  10. 
Télradracbmes ,  n.  11  à  xi5. 

Tétradracbmes  anépigrapbes,  n.  xi  àSo.   • 

Imitation  des  tétradraehmes  de  Macédoine  et  de  Péonie,  n.  1 1 

kSS, 
Imitation  des  monnaies  de  Péonie,  de  Larissa  et  de  Dyrrachiani, 

n.  56  et  57. 
Imitation  des  tétradraehmes   de  Philippe  de  Macédoine  et  do 

Mendé ,  n.  58. 
Imitation  des  médailles  de  Philippe  de  Macédoine  et  de  Téné- 

dos,  n.  59. 
Imitation  des  tétradraehmes  de  Larissa  et  de  Philippe,  n.  60  et  61 . 
Imitations  des  tétradraehmes  d'Alexandre,  n.  6a  à  68. 
Imitations  des  tétradraehmes  deThasos,  n.  69  à  80. 
Tétradraehmes  a?ec  légendes ,  n.  81  à  ixo. 

i^^DivisioR.— Imitation  des  pièces  péoniennes,  macédonienues  et 
thessaliennes,  n.  8x  à  94. 
Adnasati. n.  81. 
Atta ,  n.  8a. 
Cocestius,  n.83. 
Congé,  n.  84  et  85. 
Gopc  vel  Gopo ,  n.  86  et  87 . 
Elviomarus ,  n.  88. 
Nemet,  n.  89  et  90. 
Suicca ,  n.  91  et  9a. 
Fes,n.  93. 
KoXeikd ,  n.  94. 
a«  DIVISION.  —  Imitations  macédoniennes  et  asiatiques  n.  95  à  1  lu. 
Biatéc,D.  95 à 98. 
Bussaa  et  Bussn ,  n.  99  et  xoo 
GobroTomarus ,  n.  xoi. 
Connus ,  n.  xoa. 
Covioçaiiii ,  n.  io3. 
Elriabive/  Fariapi,  n.  104 et  xo5. 
loturix ,  n.  106. 
Lanor?iarus ,  n.  107. 
Nemataent,n.  108. 
Nonnus,  n.  X09  et  110. 
Autres  tétradraehmes  anépigraphes ,  o.  cxi  à  i  (5. 


Description  des  planches,  p.  4x5  à  4a4. 
Note  additionnelle,  p.  4a5  à  440. 
TaMe  des  degrés  de  rareté,  etc.,  p.  441  à  453 
Table  de  concordance,  p.  454  à  465. 
Table  des  monnaies  gauloises,  p.  466  à  477. 


487 


TABLE  GENERALE  DES  MATIERES. 


Table  des  peuples  et  Tilles,  p.  466. 

Table  des  noms  des  chers  gaulois,  4<)7- 

Table  des  empereurs,  p.  4<>8- 

Table  des  légendes,  p.  4^  à  471- 

Table  des  types  prindpanx,  p.  47'  ^  477  • 

Table  des  monnaies  pannomenoes,  47^  et  479 

Table  des  légendes,  p.  47^- 

Table  des  types  prindpauz,  p.  47S  et  479* 


PII 


v\ 


^A^y. 


5 


G 


A\ 


II 


>  !  V 

0 


;;^^^^ 


rtv 


j)\ 


k.^^ 


^^l^^-  0^ -Ni 


.V^ 


rsr, 


'■■  MU»     I      ■ 


) 


\         A 


A 


/ 


A 


B 


C 


1) 


E 


® 


éh) 


â 


C 


S' 


PI.  IV. 

I 

9 


4- 


o 


? 


-&©« 


f 


gL%/a 


--(-— 


"%  i    ^  I   ^  |C^   Igv5C/3I 


1     (r\ 


0 


cC/ 


"^^ 


^ 


>c  j  ^ 


JL\jt.\  à. 


'']• 

^ 


-1 


G 


\{ 


r 


J 


K 


L 


M 


N 


^. 


^jf:^«ii 

--  : : \ . : ^ ' i : L-i — 


m  laie 


«^ 


^t/^  ^ 


rf^P     JllBN^i        UMIc^vi 


«    * 


•,• 


{ 


\