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Full text of "Description générale des monnaies byzantines frappées sous les empereurs d'Orient depuis Arcadius jusqu'à la prise de Constantinople par Mahomet II"

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rAIIS. IMPAIMKIIK PILLIT FILS AIMÉ. SOI DES GRAMDS-AUOUSTIMS, 5. 



DESCRIPTION GÉNÉRALE 

MONNAIES BYZANTINES 

FRAPPÉES SOUS LES EMPEREURS D'ORIENT 

DEMIl jttUMDS JOSQH** LA FRISI DI CDimtNTtUDPLK PAB HABOHIT II 

J? SABATIER 

StJlTB ET œMPLËItENT DE l,K DESCRIPTION HISTORIQCE DE3 
13 SOUS l'ekhre BOMAIN 



TOMR SECOND 




PARIS 

CHEZ HH. ROLMN ET FEUARDENT, RUE VIVIENNE, 12. 
LONDRES 

GHSZ«. CUBT, 33,GHBATroBTLlND STRSCT, BRGBNT STBBBT 
1862 



DESCRIPTION 



DES MONNAIES 



CONSTANT II et son fils aîné CONSTANTIN POGONAT. 

654 à 659. 

Prix actuel des monnaies de Constant II et Constantin Pogonat. 

Sous d'op 25 fp. 

Globules d*or 60 — 

Hiliarésia d*argent 20 à 50 — 

Monnaies de enivre. 2 à 6 — 

Ainsi que je l'ai déjà dit (t. l'^Spage 29i), Constantin, Tatné 
des fils de Constant II, fut décoré du titre d'auguste et associé 
à l'empire en 654. 

En général, sur les monnaies de Constant II et de ses fils, 
il est représenté avec de grandes moustaches horizontales et 
une trés-forte barbe, tandis que ses fils sont imberbes, ou avec 
une barbe naissante ou peu fournie. 

Monnaies d'or. 

1. D. ou DN. coNST, OU Seulement const, ou 
coNSTAN, ou CONST. G. COS. Bustes diadémés 
et de face des deux augustes; Constant II, 
fortement barbu et pourvu de grosses mous- 
taches, tient le globe crucigëre dans la m. dr. 

1 



429805 



Z MONNAIE BYZANTINE. 

Çc'. VICTORIA. Avçqi. Croix potencée sur trois 
degrés; à l'exergue, :: c. ou conob. (Planche 
XXXIV, 1.) Sou d'or épais 40 fr. 

î. DN. CONS^ANc^INqs. C. GOSTAN OU C. COST. AV. 

Bustes de face et diadèmes des deux augustes; 
le père porte des moustaches accompagnées 
d'une forte barbe; son ûls est imberbe: sur 
quelques sous d'or cependant, Constantin 
Pogonat est représenté avec une barbe nais- 
sante. 

Cf. VICTORIA. Avsqi, et à l'exergue, conob. 
Croix potencée sur trois degrés; dans le 
champ, la lettre e surmontée d'une croix, et 
dessous la lettre n. Sou d'or^ module ordi- 
naire. (PI. XXXIV, 2.) 25 » 

Monnaies d'argent. 

3. Cf. deqs. Adiq^A. romanis. Croix pattée sur 
un globe et trois degrés ; quelquefois, dans 
le champ, une lettre. Miliarésion. (Planche 
XXXIV,3.) 20 » 

i. Cf. Pas de légende; croix pattée sur un globe 
et trois degrés, entre deux palmes. Demi- 
miKaréwon. (PI. XXXI V, 4.) 50 » 

Monnaies de cuivre. 

5. Les deux augustes diadèmes, de face et de- 
bout; Constant II, la m. g. sur la hanche, 
tient une longue croix dans sa m. dr.; son 
fils porte le globe crucigëre ; entre les deux 
tètes, une petite croix. 

Cf. Indice m surmonté de la lettre k; anno. 
xqii; différent €, et à l'exergue, CON. FoUts. 
(PI. XXXIV, 5.) 22 millim 2 . 



\ 



MONNAIE BYZANTINE. 3 

6. Exemplaire semblable; les deux augustes 
tiennent chacun une longue croix; point de 
croix entre les deux têtes. (PI. XXXIY, 6.) 
20millim 2 fr. 

7. Les deux augustes de face^ diadèmes et de- 
bout; Constant II lient la haste ou une longue 
croix, et son ûls le globe crucigère. 

^. Indice m surmonté du monogramme de 
Constant II ; à l'exergue, scl. (PI. XXXIV, 
7.) 19 millim 2 ». 

8. Bustes diadèmes et de face des deux augustes, 
tenant chacun le globe crucigère. 

Cf. Indice m surmonté de la lettre k; anno. xq ; 
différent r, et à l'exergue, con. (PI. XXXIV, 
8.) 22 millim 8 » 

9. Cf. Indice k accosté à g. d'une petite croix ; 

ANNO. A [4]. (PI. XXXIV, 9.) 19 millim 8 » 

La date indiquée sur ce demi-follis par la lettre numérale A 
doit, à mon avis, désigner l'année 658, c'est-à-dire la qua- 
trième année après Tadjonction à l'empire de Constantin Po- 
gonat. Cette observation s'applique également à la monnaie 
suivante. 

10. Les deux augustes diadèmes, de face et de- 
bout, portant chacun le globe crucigère sur 
la m. dr. 

^. Indice K surmonté d^une croix; différents; 
ANNO. II. (PI. XXXIV, 10.) 19 millim 6 » 

11. Bustes de face et diadèmes des deux augustes, 
tenant chacun le globe crucigère. 

^. Indice i; à gauche, une petite croix; à 
droite, €; à l'exergue, con. (PI. XXXIV, H.) 
22millim 4 » 



4 MONNAIE BYZANTINE. 

12. Longue croix entre les bustes diadèmes et de 
face des deux augustes. 

çr. Croix terminée en bas par un A, accostée 
des lettres a et u et posée sur une traverse; 
à l'exergue, aa€Ç. (PI. XXXIV, 12.) 17 mill.. 6 fr. 

13. Bustes diadèmes et de face des deux augustes ; 
au milieu, une longue croix sur trois degrés. 

^. Croix sur un globe, accostée de Tindice 
I— b; à rexergue, aacÇ. (PI. XXXIV, 13.) 
15 millim 2 > 

14. ^. Indice ib; entre les deux lettres, croix 
pattée, terminée en bas par un A ; à l'exer- 
gue, aaeÇ. (PL XXXIV, 14.) 19 millim 2 • - 



CONSTANT II, CONSTANTIN POGONAT, HÉRACLIUS 

et TIBÈRE. 

659 à 668. 

Après avoir été créés césars en 659, Héraclius et Tibère fu- 
rent admis à figurer sur la monnaie impériale avec leur père 
et leur frère atné Constantin. 

Prix actuel des monnaies de Constant II avec ses trois fils : 

Sous d'or^ module ordinaire 35 à 200 fr. 

Soos d*or épais ou globules. AO -> 

Hiliarésia d*argent 30 — 

Monnaies de cuiyre là 10 — 

Monnaies d'or. 

15. VICTORIA. AYçqs. Buste de face et diadème de 
Constant II, tenant le globe crucigère dans 
la m. dr. 
i^. Les trois fils de Constant II, diadèmes, de 



i 



MONNAIE BYZANTINE. 5 

face et debout; chacun d'eux tient dans la m. 
dr. une longue croix. A Texergue, conob. 
Soti d'or. (PI. XXXIV, iS.) 200 fr. 

Cet exemplaire, bien conservé, que j'ai publié pour la 
première fois dans la Revue numismatique de Paris (nouv 
série, t. lY, pi. IX, c), est unique et m'avait été communiqué 
par M. H. Hoffmann; il figure maintenant dans la collection 
du Musée britannique. On ne connaissait jusque-là que des 
sous d'or portant d'un côté les effigies de Constant II avec son 
fils atné, et de l'autre, celles d'Héraclius et de Tibère. 

16. dN. CONS^AN^INqS. €3. CONS^AN^. PP. AVS» 

Bustes diadèmes et de face de Constant II 
avec son fils atné. Entre les deux tètes, une 
petite croix. 

Cf. VICTORIA. Aqs. Croix potencée sur trois de- 
grés entre les effigies d'Héraclius et de Ti- 
bère, diadèmes, de face et debout, tenant 
chacun le globe crucigère dans la m. dr. 
Dans le champ, à dr., le monogramme de 
Constant H; à l'exergue, gonob. Sou d'or. 
(PI. XXXIV, 16.) 35 fr. 

17. Pas de légende. Buste des deux augustes plus 
âgés que sur le sou précédent; le diadème de 
Constant II a une forme différente ; entre les 
deux tètes, une petite croix. 

ÇT. VICTORIA. Avçqz, ou une autre lettre numé- 
rale. Croix potencée sur trois degrés entre 
les effigies d'Héraclius et de Tibère, debout 
attenant chacun une haste terminée en haut 
par le globe crucigère; à l'exergue, conob. 
Sou d'or. (PI. XXXIV, 17.) 36 » 

18. d. coNS^AN^ Nq. . . Bustes de face et 

diadèmes des deux augustes; entre les deux 
têtes, une petite croix. 



O MONNAIE BYZANTINE. 

Çr. viGTORU. AY^qi : • Exemplaire à peu près 
semblable aa précédent; Hëraclius et Tibère 
tiennent chacun le globe crucigëre sur la m. 
dr. Soi* d'or. (PI. XXXIV, 18.) 38 fr. 

19. CONSTANT. Bustes diadèmes et de face des deux 
augustes ; Constant II tient le globe crucigëre 
dans la m. dr. 

QT. Longue croix sur deux degrés entre les 
bustes diadèmes d'HëracIius et Tibère. Sou 
d'or épais, globule. (PI . XXXIV, 19.) 40 » 

■ 

20. Qf. Revers à peu près semblable; Hëraclius 
et Tibère tiennent chacun le globe crucigëre. 
Sou d'or épais, globule, (PI. XXXIV, 20.). . . 40 • 

Monnaies émargent. 

21. d... ONS^AN^.... Bustes diadèmes et de 
face des deux augustes. 

Cf. deqs. Adiq^A. RomANis. Longue croix sur 
un globe et trois degrés, entre Hëraclius et 
Tibère diadëmés> de face et debout, tenant 
chacun le globe crucigëre. Miliarésion. (Plan- 
che XXXIV, 21 .) 30 » 

Monnaies de cuivre. l 

22. Les deux augustes diadèmes, de face et de- i 
bout; Constant II tient une longue croix et \ 
Constantin le globe crucigëre. En haut, une 

petite croix, et à droite, la datexxe (25). 

QT. Indice m surmonté d'un croix ornée ; à dr. 
et à g., Hëraclius et Tibère diadèmes, debout 
et tenant chacun le globe crucigëre ; diffé- 
rent, r, et à Texergue, con. Follis. (Plan- 
che XXXIV, 22.) 21 millim 4 » 



MONNAIE BYZANTINE. 

23. Baste de face de Constant II tenant le globe 
crucigère dans la m. dr. Dans le champ, à 
dr., l'initiale k. 

QT. Indice m accosté et surmonté des bustes 
diadèmes et de face des trois fils de Constant II, 
tenant chacun le globe crucigère; à Texer- 
gue,e. (PI. XXXIV, 23.) 23 millim 2 fr. 

24. Cf. Semblable au précédent, moins la lettre 6; 
différent, €. (PI. XXXIV, 24.) 23 millim 2 » 

25. Constant II diadème, de face et debout, tenant 
une longue croix dans la main dr., Tautre 
main appuyée sur la hanche. Dans le champ, 
à gauche, une pelite croix sur la lettre 6, et 
à droite Tindice m, surmonté d'une croix. 

Cf. Les trois fils de Constant II, diadèmes, de 
face et debout, tenant chacun le globe cruci- 
gère dans la m. dr. (PI. XXXV, i.) 23 mill. 1 » 

26. Même avers quant à refQgie de Constant II ; à 

g., ^ (peut-être la marque de Carthage??); 

à dr., indice m surmonté d'une croix, et des- 
sous, la lettre a. 

Revers semblable au précédent. (PL XXXV, 2.) 
19 millim i » 

I 

27. Même avers; à g., 6; à dr., indice m, surmonté 

d'une croix, et dessous, r. 
Revers semblable. (PL XXXV, 3.) 20 millim. 1 » 

N 

28. Même avers; à g., o; à dr., indice m, et des- 
sous, A. 

Revers semblable. (PL XXXV, 4.) 20 millim. i » 

29. Même avers; à g., xxF; à dr., indice m sur- 
monté d'une croix, et dessous, e. 



8 MONNAIE BYZANTINE. 

* Revers semblable. (PI. XXXV, 6.) 19 millim. 1 fr, 

30. Constant II et son fils, diadèmes, de face et 
debout ; le père tient une longue croix et son 
fils le globe crucigëre. 

jpr. Indice m surmonté du monogramme de 
Constant II, entre les effigies d'Héraclius et 
de Tibère, tenant chacun le globe cruci- 
gère dans la m. dr. A Texergue, scl. (Plan- 
che XXXV, 6.) 24 millim 1 . 

31. Cf. Même type; à Texergue, KTG.(Carlhage). 

(PI. XXXV, 7.) 19 millim 2 . 

32. Bustes de face et diadèmes des deux augustes; 
entre les deux tètes, une petite croix. 

]^. Indice m, entre les effigies d'Héraclius et 
de Tibère diadèmes, de face et debout, tenant 
chacun le globe crucigère dans la m. dr. En 
haut, AN. xxq; et à Texergue, scl. (Plan- 
che XXXV, 9.) 15 millim 5 t 

33. Dans un cercle de grènetis, bustes de face et 
diadèmes de Constant II et de son fils atnè; 
entre leurs tètes, une petite croix. 

X 

]^. Indice x entre les bustes diadèmes et de 
face d'Hèraclius et de Tibère; en haut, une 
petite croix, et à l'exergue, Rom ; le tout dans 
un cercle de grènetis. Demi-follis. (Planche 
XXXV, 8.) 19 millim 6 » 

Type de revers très-rare que j'ai trouvé dans les cartons 
de MM. RoUin et Feuardent, et que j'ai déjà publié dans la 
Reme numismatique de Paris (Nouv. série, t. IV, pi, IX, d). 

34. Bustes de face et diadèmes des deux augustes , 
tenant chacun le globe crucigère dans la m. 
dr.; entre les deux tètes, une petite croix. 



MONNAIE BYZANTINE. 9 

^. Bustes de face et diadèmes d'Hëraclius et 
de Tibère, tenant chacun le globe crucigère 
dans la in. dr.; entre les tètes^ une petite 
croix. A Texergue, l'indice xx. Demi-foUis. 
(PI. XXXV, 9.) 17 millim 3 fr. 

35. Bustes de face et diadèmes de Constant II et 
de son fils afnè; entre les létes, une petite 
croix. 
^. Indice x, entre les bustes diadèmes et de 
face d'Hèraclius et de Tibère ; en haut, une 
petite croix. Decanwmmittm. (Pi. XXXV, 10.) 
Exemplaire unique A. 10 » 

Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies de Constant II 
avec ses fils : Constantinople, Rome, Sicile, Carthage et 
Alexandrie. 



CONSTANTIN IV POGONAT, HÉRACLIUS et TIBÈRE 

668 à 669. 

Flavius Constantin, surnommé Pogonat {le Barbu)^ est aussi 
désigné sous le nom de Constantin IV. Resté seul maître par 
la mort de son père, le nouvel empereur s'adjoignit pour col- 
lègues ses deux frères Héraclius et Tibère, déjà césars; mais 
il ne les fit pas couronner et ne leur laissa prendre aucune 
participation aux alTaires de gouvernement. 

Ce fut en 669 le prétexte d'une mutinerie de la part des 
troupes campées à Chrysopolis (Scutari)^ qui exigeaient, en 
faveur des deux jeunes princes, un pouvoir égal à celui de 
l'empereur. Théodore, ministre de Constantin IV, se présenta 
au camp et proposa aux principaux officiers de l'accompagner, 
afin de s'entendre avec le sénat, assemblé pour délibérer sur 
cette affaire; mais à peine arrivés sur la rive d'Europe, les chefs 
des séditieux sont saisis et pendus à de hautes potences^ de 



10 MONNAIE BYZANTINE. 

manière à ce que leurs cadavres puissent être aperçus du camp. 
En même temps Constantin retire à ses frères les honneurs 
dont ils jouissaient, leur fait couper le nez, et prend pour 
collègue son fils atné, Justinien, âgé de douze ans, que nous 
ne voyons pourtant point figurer avec son père sur aucune des 
monnaies que nous connaissons jusqu'ici. Marié à Ânastasie, 
Constantin IV eut encore de ce mariage un second fils appelé 
Héraclius, sur lequel les historiens ne nous apprennent rien 
de plus que son nom. 

Ce fut sous le règne de cet empereur que les Sarrasins vin- 
rent pour la première fois assiéger Constantinople; maislefeu 
grégeois, qui venait d'être inventé par Callinique, réfugié d'Hé- 
liopolis, détruisit en grande partie les navires des ennemis et 
leurs machines de guerre; ils furent obligés de se retirer dans 
le port de Cyzique, dont ils restèrent maîtres et d'où, chaque 
été, pendant sept années, ils renouvelèrent leurs attaques 
contre la capitale de l'empire. Constantin lY eut également à 
guerroyer contre les Bulgares, avec lesquels il n'obtint de 
vivre en paix qu'en leur payant un tribut annuel ; il mourut 
de la dyssenterie, le 14 septembre 685, après un règne de dix- 
sept ans. 

Éplténiérldes* 

668. L'Arménien Mizizius est proclamé empereur à Syracuse; 

Constantin arrive dans cette ville avec une flotte, s'em- 
pare de l'usurpateur et le fait décapiter. Parti de 
Constantinople presque imberbe, il portait à son re- 
tour une barbe énorme, d'où il reçut le surnom de 
Pogonat^ d'après le témoignage de Manassës, de Joël et 
de Zonaras. 

669. Les Sarrasins font en Afrique cent quatre-vingt mille 

prisonniers qu'ils emmènent avec eux. 

672. Mort du pape Yitalien. — Intronisation d'Adéodat. — A 



-7" 



MONNAIE BYZANTINE. H 

la vue d'un brillant arc-en-ciel, le peuple de Constan- 
tinople croit à la fin du monde. — Grande mortalité 
en Egypte.— Les Sarrasins viennent assiéger Constan- 
tinople. — Première mention du feu grégeois par 
Théophane, qui parle de t brûlots à deux rames et de 
dromons portant des siphons, t 

673. Les Sarrasins, dont la flotte avait passé l'hiver à Cyzique, 

arrivent de nouveau devant Gonstantinople. 

674. Troisième siège. 

675. Quatrième siège. 

676. Cinquième siège. — Le pape Adèodat meurt et est rem- 

placé par Donus I«'. 

677. Sixième siège.— Thessalonique est assiégé par les Avares, 

les Bulgares et les Esclavons, qui emploient contre la 
place des machines lançant du feu. — Tremblement 
de terre. 

678. Septième siège de Gonstantinople. — Tremblement de 

terre à Édesse, qui détruit Tambon et la coupole de 
Téglise chrétienne; Moahwiah les fait rétablir.— Mort 
du pape Donus I"; Agalhon lui succède. 

679. Victoire sur les Bulgares; l'empereur est blessé au pied, 

680. Au mois de mars, concile de cent vingt-cinq évoques à 

Rome, contre les monothéliles. — Moahwiah meurt le 
6 avril et laisse le pouvoir à son fils Yézid. — Goncile 
général à Gonstantinople, composéde deux cent quatre- 
vingt-neuf ecclésiastiques ou pères, terminé le 17 fé- 
vrier 681. 

681. Le 10 janvier, mort du pape Agathon. 

682. Léon II est élu. 

683. Mort de Léon II. — Mort de Yézid ; son fils Moahwiah II 

lui succède et meurt au bout de quarante-cinq jours. 

684. Benoît II est consacré après un interpëgne de onze mois 



12 MONNAIE BYZANTINE. 

et vingt-deux jours; il meurt l'année suivante, et 
Jean Y lui succède. 

Vrix actuel des monnaies de Constantin IV, Héraclius et Tibère : 

Sons d'or, modale ordinaire 30 fr. 

Sons d*or épais on globules 40 — 

Demi-sous 25 — 

Monnaies d'argent 50 à 75 — 

Monnaies de cuirre 1 à 20 — 

Monnaies d'or. 

1. coNST. P€C (sic). Buste de face et diadème de 
Constantin lY. 

^. Bustes diadèmes et de face des deux jeunes 
frères de l'empereur, tenant le globe cruci- 
gère dans la m.dr. et séparés par une longue 
croix sur un degré; dessous, une petite croix. 
Sou d'or épais ou globule. (PI. XXXV, 11.). 40 fr. 

2. dN. coNs^..^iNqs. pp. Avs. Buste de face et 
diadème de Constantin IV, tenant le globe 
crucigëre da.)s la m. dr. 

|f. VICTORIA. Aqsuô + » ^tà l'exerg., conobG. 
Croix potencée sur trois degrés entre les deux 
augustes diadèmes, de face et debout, tenant 
chacun le globe crucigère. Sot* d'or. (Plan- 
che XXXV, 12.) 30 . 

3. dN. coNSTANTiNO. PP. Bustc dc facc et casqué 
de Constantin lY, en costume militaire, avec 
le bouclier au cavalier, et tenant la lance 
transversale sur Tèpaule droite. 

Cf. VICTORIA. Avsqs ou AVsqA, ou Avsqs, et à 
l'exergue, conob. Croix potencée sur trois 
degrés entre les deux augustes diadèmes, de 
face et debout> tenant chacun le globe cruci- 



7 ■ 



MONNAIE bYZANTINE. 13 

gère dans la m. dr. Dans le champ, à dr., la 

lettre e. Sou d'or, (PI. XXXV, 13.) 30 fr. 

4. Cf. Pas de légende, et à Texergue, conb. Croix 
potencée, accostée de deux petites croix et 
posée sur trois degrés entre les deux augustes 
diadèmes, de face et debout, tenant chacun le 
globe crucigére. Demi-sou, (PI. XXXV, 14.). 28 t 

o. Cf. Pas de légende ni d'exergue; croix poten- 
cée sur trois degrés entre les deux augustes 
diadèmes, de face et debout, tenant chacun 
le globe crucigére dans la m. dr. A droite et 
au pied de la croix, la lettre € ou h. Demùsou 
épais. (PL XXXV, 15.) 23 » 

Monnaies d'argent, 

6. Cf. VICTORIA. Aqq. Croix pattée, sur un globe 
et trois degrés, entre les deux augustes de 
face^ diadèmes et debout, tenant chacun le 
globe crucigére dans la m. dr. Miliarésion. 

(PI. XXXV, 16.) 75 . 

7. Buste casqué et de face de Constantin IV, te- 
nant la haste transversale sur Tépaule droite. 

Qf. Bustes de face et diadèmes d'Héraclius et 
de Tibère, tenant chacun le globe crucigére; 
module de la demi-silique. (PI. XXXV, 17.). 50 » 

Monnaies de cuivre. 

Constantin IV Pogonat, en montant sur le trône en 668, à 
la mort de son père, prit ses jeunes frères pour collègues et 
les expulsa en 669, ainsi que je Tai dit, d'après le témoignage 
historique de Tliéophane (6161-6173); Cèdrénus (C, 1 et 13) 
et Zonaras (XIV, 20). Il résulte de là que toutes les monnaies 
où nous voyons réunies les effigies des trois augustes ne peu- 



14 HONNAIE BYZANTINE. 

vent avoir été émises que dans l'intervalle de Tannée com- 
prise entre Tavénement de Constantin IV et la déchéance 
d'Héraclius et de Tibère, c'est-à-dire de 668 à 669; je ferai 
remarquer aussi qu'assez généralement les monnaies de 
cuivre de cette série ne portent aucune date. Trois exemplai- 
res cependant font exception à cette règle, savoir : 

1» PI. XXXVI, 4. — FoUis frappé à Ravenne et marqué de 
Tan VIII ; 

2» PI. XXXVI, 5. — Demi-follis, avec l'année v, dates dont 
il m'est impossible de trouver une explication satisfaisante; 

3» PI. XXXV, 21. —Follis frappé dans l'île de Chypre et por- 
tant la date de l'année xq, qui doit^ôtre, à mon avis, considérée 
comme ayant son point de départ en 6oi, à Tépoque où Constan- 
tin IV fut associé à l'empire par Constant II, son père, suppo- 
sition qui porterait l'émission de cette monnaie à l'année 669. 

8. DN. coNSTANTiNqs. Aqs» Bustc de face et dia- 
dème de Constantin IV, tenant le globe cnici- 
gère dans la m. dr. 

Cf. Indice m surmonté d'une croix entre les 
deux augustes diadèmes, de face, debout et 
tenant le globe crucigère dans la m. dr. Dif- 
férent A, et à l'exergue, con. Follis^ grand 
module. (PL XXXV, 18.) 36 millim 10 fr. 

9. Même légende. Buste de Constantin IV casqué, 
de face, en costume militaire et tenant la 
haste transversale sur l'épaule droite. 

|f. Même type que le numéro précédent; dif- 
férent, €. Follis, grand module* (PI. XXXV, 
19.) 35 millim 15 . 

10. Cf. Indice pri surmonté d'une croix, entre les 
deux augustes diadèmes, de face et debout, 
tenant chacun le globe crucigère dans la m. 
dr. A l'exergue, krts. Follis. (PI. XXXV, 20.) 
30 millim 20 » 



7 



MONNAIE BYZANTINE. IK 

11. Les trois augustes diadèmes, de face et de- 
bout, tenant chacun le globe crucigëre dans 
la m. dr. 

ÇT. Indice m, anno. xq; différent, r, et à 
l'exergue, Kvnp. Follis. (PI. XXXV, 21.) 
23 millim 3 fr. 

12. Buste diadème et de face de Constantin lY, 
tenant la lance relevée dans la m. g. 

^. Indice m surmonté du monogramme de 
Constantin IV, entre les deux augustes dia- 
dèmes, de face et debout. foHis. (,P1. XXXVI, 
1.) 23 millim 1 t 

13. Buste de face et diadème de Constant IV, te- 

nant le globe crucigère dans la m. dr. 
]^. Indice m surmonté du monogramme de 
Constantin IV^ entre les deux augustes diadè- 
mes, de face et debout, tenant cha(*>un le globe 
crucigère dans la m. dr. A Texergue, scl. 
Follis. (PI. XXXVI, 2.) 19 millim 

14. Constantin IV, de face et debout, en costume 
militaire, tenant la lance de la m. dr., la m. g. 
sur la hanche. 

Revers semblable au précédent. Follis. (Plan- 
che XXXVI, 3.) 21 millim 1 t 

15. coNS^AN. PP. A. Buste de face et casqué de 
Constantin IV, tenant la lance transversale 
sur Tèpaule droite. 

^. Indice m entre les effigies des deux augus- 
tes de face, debout et diadèmes, portant le 
globe crucigère dans la m. dr.; diffèrent, 0; 
en haut, anno. viii, et à l'exergue, rav. Fol- 
lis. (PI. XXXVI, 4.) 19 millim. : 8 • 

16. DN. GONS^AN Bustcs diadèmës et de face 

des trois augustes. 



16 MONNAIE BYZANTINE. 

I^. Monogramme de Constantin IV; à gauche, 
une croix, et à droite, le nombre v. Demi- 
foUis. (PI. XXXVI, 5.) 17 millim 3 fr. 

17. Cf. Type semblable ; au lieu du nombre v, 
une rosace à huit pointes. Demi-follis. (Plan- 
che XXXVI, 6.) 17 millim 3 t 

18. Pas de légende. Buste de face et diadème de 
Constantin IV, tenant la lance transversale 
sur répaule droite. 

1^. Indice xx surmonté d'une petite croix, 
entre les bustes diadèmes et de face des deux 
augustes. A Texergue, Rom. Demi-follis. 
• (PI. XXXVI, 7.) 15 millim 1 t 

19. Pas de légende. Buste de face et diadème de 
Constantin IV. 

Revers semblable au précédent. Demi-follis. 
(PI. XXXVI, 8.) 14 millim 1 t 

Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies de Constan- 
tin IV, Héraclius et Tibère : Constantinople, Chypre, Carthage, 
Rome, Ravenne et Sicile. 



CONSTANTIN IV POGONAT, seul. 

669 à 685. 

Frix actuel des mormaies de Constantin IV Pogonai. 

Sous d'or . 30 fp. 

Demi-fious et tiers de sou 15 à 100 — 

Monnaies de caiyre là 20 ~ 

Monnaies d'or. 

20. d. coNS^AN. Aq^. pp. A. Buste de face et cas- 
qué de Constantin IV en costume militaire, 
tenant la lance transversale sur Tèpaule 
droite. 



MONNAIE BTZANTINt. 17 

Qf. YiGTORiA. Av^qs, et à l'exergue, oonob. 
Croix potencée sur trois degrés. Sou d'or. 
(Pi. XXXVI, 9.) 30 fr. 

21. DN. gontantin (m'c), p. Buste de face et dia- 

dème de Constantin IV, tenant le globe cru- 
cigëre dans la m. droite. 
Cf. vicTORi. A^q. lA, et à l'exergue, conob. 
Croix potencée. Sou d'or épais» globule. F. 50 t 

22. dN. coNs^ANsiNqs. pp. A. Buste diadème de 
Constantin IV, à dr. 

y. VICTORIA. Avsqs. Croix potencée sur un 
globe- Dmi'sou. (PI. XXXVI, 10.) 15 » 

23. DN. GOTiNqs (^c), AV. Busto diadème de 
Constantin, à dr. 

Cf. vicT. Asq. Croix potencée. Tiers de sou 
d^or^ un peu épais et de très-petit module, 
9 millim. Exemplaire unique F. 100 » 

Monnaies de cuivre. 

24. d. GONs.A.^mqs. pp. a. Buste de face et cas- 
qué de l'empereur, tenant la lance transver- 
sale sur l'épaule droite. 

^. Indice m surmonté d'une croix; différent. S, 
et à l'exergue, gonob. Follis. (PI. XXXVI, 
11.) 27 millim 3 . 

23. ]^. Indice ii surmonté d'une croix, anno. 
XXX ; différent, a, et à l'exergue, gon. Follis. 
(PI. XXXVI, 12.) 34 millim 3 d 

La date xxx inscrite sur ce follis doit partir évidemment de 
654, année où Constantin IV fut associé à l'empire par son 
père. Par conséquent cette monnaie ainsi que la suivante, 
frappée à Ravenne, ont été émises en 684. 

26. Qf. Indice m, anno. xxx; différent, o ou e. 

2 



18 MONNAIE BYZANTINE. 

A rexerg[ue, RAY. Follis. (PI. XXXVI, 13.) 

21 millim 5 fr. 

27. Buste de face et diadème de Constantin IV, 
tenant le globe crucigère dans la m. dr. À 
g., le mot ANNo, et à dr., la trace d'une date 
ou d'une lettre numérale. 

|f . Indice m surmonté d'une petite croix ; à 
l'exergue, scl. Traces de surfrappe. Follis. 
(PI. XXXVI, 14.) 27 millim 1 » 

28. Buste casqué et de face de l'empereur, tenant 
la lance sur l'épaule dr. 

QT. Indice h surmonté de la lettre a et d'une 
petite croix; dessous, une étoile, et à l'exer- 
gue, SCL. Follis. (PL XXXVI, 15.) 22 mill. . . 2 . 

29. L'empereur diadème, de face et debout, te- 
nant la haste ou le sceptre de la m-. dr.,et le 
globe crucigère sur l'autre main. 

Revers semblable au précèdent. Follis. (Plan- 
che XXXVI, 16.) 19 millim 2 f 

30. Buste de face et diadème de l'empereur, te- 
nant le globe crucigère dans la m. dr. 

|f . Monogramme de Constantin formé des trois 
lettres k. co. t; la lettre k sert également 
d'indice de valeur; an. i. Demi- follis. (Plan- 
che XXXVI, 17.) 22 millim 3 » 

31. Buste de face et casqué de Constantin IV^ te- 
nant la lance sur l'épaule dr.; dans le champ, 
à dr., M. 

]^. Indice k entre un ii et une petite croix: 
Demi'follis. (PI. XXXVI, 18.) 20 millim. ... 1 > 

32. |f. Indice k, terminé en bas par un tj. 
Demi'follis. (PI. XXXVI, 19.) 22 millim. ... 1 . 

33. TV*. Indice i entre une petite croix et la lettre k ; 



MONNAIE BYZANTINE. 10 

en haut, une petite croix, et à Texerg. con. 
Decanummium, (PI. XXXVI, 20.) 23 mill. . . . 2 fr. 

34. Cf. Indice €, accosté à droite de la lettre a. 
Pentanummium, (PI. XXXVI, 21.) 19 mill. 
Exemplaire unique 20 » 

35. Buste de face et diadème de Constantin IV, 
tenant dans la main droite un globe surmonté 
d'une palme ; à droite, dans le champ, une 
étoile. 

^. M entre les lettres i — b. A l'exergue, abaÇ 
ou abaÇi. (PI. XXXVI, 22.) 17 millim. Pièce 
de douze deniers frappée à Abazis, ville 
d'Egypte, et que j'ai déjà mentionnée, tome I*', 
p. 44 15 » 

Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies de Constan- 
tin IV Pogonat : Constantinople, Ravenne, Sicile et Abazis. 



JUSTINIEN II RHINOTMÈTE 
685 à 695 et 705 à 711. 

Fils de Constantiiï IV Pogonat et d'Anastasie, Justinien II, 
qui déjà avait été élevé au rang d'auguste par son père, monta 
sur le trône à l'âge de seize ans et se montra privé de toutes 
les vertus et avare jusqu'à la sordidité; il souilla le trône par 
des cruautés inutiles. Sous ce règne désastreux, l'Afrique fut 
perdue pour l'Empire, à la suite d'une guerre entreprise contre 
les Bulgares et les Sarrasins, pendant laquelle Justinien se 
vit trahi par un corps auxiliaire d'Esclavons qu'il avait à sa 
solde. De retour à Constantinople, l'empereur, furieux de sa 
défaite, fait jeter à la mer les vieillards, les femmes et les en- 
fants esclavons qui se trouvaient dans la ville; odieux et détesté 
déjà pour ses exactions, Justinien devint l'objet de l'exécra- 
tion générale; il méditait même, s'il faut en croire les histo- 



20 MONNAIE BYZANTINE. 

riens, Tliorrible projet d'un massacre en masse des habitants 
de Constantinople, lorsque le patrice Léonce s'empara de sa 
personne en 695, lui fit couper le nez et Texila à Kherson; 
c'est à cause de cette mutilation que Justinien prit ou reçut le 
surnom de Rhinotmète. 

Au bout de trois ans, Léonce II est à son tour renversé par 
Tibère Âbsimare, qui se fait proclamer empereur en 698. 

Dans son exil, qui dura dix ans, Justinien II avait toujours 
conservé Tespérance de ressaisir le pouvoir; soutenu par 
Terbel, roi des Bulgares, dont il s'était ménagé la protection, 
il parvient en 705 à remonter sur le trône et commence par 
faire trancher, dans l'hippodrome, la tête à Tibère Absimare 
et à Léonce II ; il se livre dans la capitale à toutes les fureurs 
d'une vengeance froidement et longuement méditée; il fait 
passer au fil de l'épée la population entière de Kherson ; mais 
enfin le peuple, las de tant de cruautés, se soulève, secondé par 
les soldats de la flotte; Filépicus est proclamé empereur en 711 
et fait mettre à mort Justinien, dont le fils Tibère, âgé de dix 
ans et qui avait élé associé à l'empire par son père, est arraché 
de l'autel et massacré dans l'église de Blachernes, où il avait 
espéré trouver un asile. 

Justinien II épousa successivement deux femmes : de la 
première, dont le nom est resté inconnu, il eut une fille; la 
seconde, qui le rendit en 701 père de Tibère IV, et qu'il avait 
épousée pendant son exil à Kherson, était fille de Busirus, 
chef ou khagan des Chazares. 

Il résulte de ce précis historique que parmi les monnaies 
de Justinien II, celles où* il est représenté seul ont probable- 
ment été frappées pendant son premier règne, de 685 à 695, 
tandis que celles où il figure avec son fils Tibère lY datent 
incontestablement de la restauration de cet empereur. 



MONNAIE BYZANTINE. 21 

Épltémérlilefl. 

686. Traité avec Abdelmélek, cinquième calife ommiade. — 

Mort du patriarche Théodore; Paul lui succède. — Au 
mois d'août le pape Jean V meurt après un an et dix 
jours de pontificat; Conon est consacré le 2i octobre 
suivant. 

687. Guerre contre les Bulgares et les Esclavons. — En sep- 

tembre, mort du pape Conon ; le 15 décembre suivant, 
intronisation de Serge P^ 

688. Justinien est battu par les Bulgares. 

690. Par ordre de Justinien, les habitants de Chypre émigrent 

sur des vaisseaux qui pour la plupart font naufrage; 
les Cypriotes survivants retournent clandestinement 
dans leur patrie. 

691. Massacre de dix mille Esclavons à Leucate^ prés de Ni- 

comédie. — Déposition des évoques mariés après leur 
consécration, ou mariés en secondes noces. 

693. Mort du patriarche Paul; il est remplacé par Callinique. 

— L'Arménie est livrée aux Arabes par le patrice Sym- 
batius. — Le 3 octobre, éclipse solaire. 

694. Massacre général des porcs par les mahométans, en 

Syrie.— Justinien contraint le sacellaire et le chef des 
eunuques Etienne, qui s'étaient permis de maltraiter 
Anastasie, mère de l'empereur, à bâtir de leurs de- 
niers le triclinium et les murs du palais. — Le pa- 
triarche Callinique, obligé par Justinien de bénir la 
violation d'une église de la Sainte- Vierge pour y 
installer des bancs destinés à la faction des Bleus, 
s'acquitte de cette fonction en disant : c Gloire à Dieu, 
qui tolère même de telles choses I > 

695. D'après Théophane, 6187, et Cédrénus, J. 10, Etienne, 

dit le Rouge^ patrice et général, reçoit de l'empereur 



22 MONNAIE BYZANTINE. 

l'ordre de massacrer pendant la nuit la population de 
Constantinople, en commençant par le patriarche. — 
Un. moine, appelé Paul, prédit son avènement au trône 
au patrice Léonce, destitué depuis trois ans de ses 
fonctions de général. — Léonce est proclamé peu de 
temps après ; il rend la liberté à tous les prisonniers. 
— Le peuple s'empare d'Etienne et de Théodote, 
principaux suppôts des cruautés de Justinien II, et les 
fail périr par les flammes. 

Prix adueî des monnaies de Justinien II : 

Sous d'or, modale ordinaire 50 fr. 

Sons d*or épais oa globules 100 — 

Demi-sous et tiers de sou 30 à 60 — 

Miliarésia et demi-miliarésia d'argent 150 — 

Monnaies de cuivre 3 à 20 — 

Monnaies d'or. 

Sous ce régne, la fabrique des monnaies d'or et de celles 
d'argent paraît s'être améliorée. Plusieurs innovations y sont 
introduites, telles, par exemple, que l'emploi de la légende 
ihs. chs. REX. REçNANTiqM, aiusi que de celle où Justinien 
sMntituIe servvs. christi. L'empereur est représenté aussi 
pour la première fois vêtu de la robe à carreaux. 

1, losTiNiANVs. P€PP. AV. Busto de face et dia- 
dème de Justinien, tenant le globe crucigère 
dans la m. dr. 

Cf. VICTORIA. AvqvA. Croix pattée sur trois de- 
grès. Sou d'or épais, globule. (PI. XXXVII, 1.) 100 fr. 

2. dN. iqSTINIANVS. S6RVUS OU S€RV. ChRIST OU 

chisTi (rie). Buste de face et diadème de Jus- 
tinien II, vêtu de la robe à carreaux, tenant 
dans la m. dr. une croix potencée posée sur 
trois degrés^ et dan$ la m. g. un globe sur le- 



MONNAIE BYZANTINE. 23 

quel est inscrit le mot pax et surmonté de la 
croix grecque. 

^. dN. ihs. chs. R€X. REçNAnrivm ou rcçnan- 
Tiqm. Buste du Christ, avec les cheveux bou- 
clés, sur la croix, tenant le livre des Évan- 
giles dans la m. g. et donnant la bénédiction 
de sa m. dr. Sou d'or. (PI. XXXVII, 2.) 50 fr. 

3. D. ivsTiNiANqs. S6RV. chRiSc^i. 6. Justinicu II 
diadème et debout, tenant dans la m. dr. une 
longue croix potencée sur deux degrés. A 
l'exergue, conob. 

Revers semblable au précédent. Sou d'or, 
(PI. XXXVII, 3.) 80 • 

4. D. iqsTiNiANqs. s€Rq. chisT. Justinien II dia- 
dème et debout, tenant dans la m. dr. une 
longue croix potencée, terminée par un globe 
à son extrémité inférieure. 

Revers semblable au précédent. Demi-sou. 
(PI. XXXVII, 4.) 60 D 

5. D. iqsTiNiA. . . . s€Rv. chRiST. L'ompercur dia- 
dème et debout, tenant dans la m. dr. une 
croix potencée posée sur un degré. 

Revers semblable au précédent. Demi-sou. 
(PI. XXXVII. 5.) 

6. DN. ivsTiNANv. PP. Bustc de face et diadème de 
Justinien, revêtu de la robe à plis et tenant 
le globe crucigëre dans la m. dr. 

1^. VICTORIA. Avçvsv. Croix potencée, posée 
sur un globe et trois degrés; dans le champ, 
à g., la lettre R, et à Texcrgue, gonob. Sou 
d'or. (PI. XXXVII, 6.) 60 » 

7. D. IVSTINIANVS OU IVSTINIAVqS. (sic) PP. A. 

Buste diadème et de face de Justinien II, 
tenant le globe erucigère dans la m. dr. 



tt MONNAIE BYZANTINE. 

^. VICTORIA. AVçv. Croix potencée, terminée 
par un globe à son extrémité inférieure. 
Dmi'sou. (?\. XXXVn, 7.). «0 fr. 

8. J^. qicTORiA. AVç€. Croix potencée sur trois 
degrés; à dr., dans le champ, s, et à l'exer- 
gue, coNOB. Dmi'Sou. (PI. XXXVII, 8.) . . . . 30 • 

9. J^. VICTORIA. Avçqs, et à l'exergue, conob. 

Croix potencée. Demùsou. (PI. XXXVIL 9.). 30 • 

10. dN. iqsTiNiANVs. P€. Busto diadème de l'em- 
pereur, à dr. 

]^. VICTORIA. Avsqs. Croix potencée; à l'exer- 
gue, CONOB. Tiers de sou. (PI. XXXVII, 10.). 30 » 

Il existe des tiers de sou de Juslinien II, frappés en Italie, 
soit en or pur, soit en or blanc fortement allié. Parmi ces 
exemplaires, d'une fabrique particulière, facile à reconnaître 
et parfois barbare, les uns ne portent pas de légendes, tandis 
que d'autres ont des légendes fautives. 

Monnaies d'argent. 

11. iqsTiNiANvs. P€. AV. Bustc do l'empereur de 
face et diadème, tenant le globe crucigère 
dans la m. dr. 

Cf. ihs. chs. R6X. REGNANTiqM. Busto de face 
du Christ sur la croix, tenant le livre des 
Évangiles. Miliarésion. (PI. XXXVII, 11.) A. 180 fr. 

12. Cf. Croix pattée sur un globe et trois degrés, 
entre deux branches de laurier. Demt-mtlta- 

résion. (PL XXXVII, 12.) F. 150 . 

Monnaies de cuivre. 

13. Lëg. barbare et incomplète. iqsTiqsANVSiq. 
Buste de face et diadème de Justinien II, te- 
nant le globe crucigère dans la m. dr. 



I ■ 



MONNAIE BYZANTINE. 25 

6 

^. Indice m surmonté des lettres A; à Texer- 
gue,MriA. Follis. (PI. XXXVII, 13.) ISmill. 3 fr. 

e 

14. 1^. Indice m surmonté des lettres a; des- 
sous, w. Follis. (PI. XXXVII, 14.) 19 mill.. 3 . 

15. ^. Indice m surmonté d'une croix. Follis, 
(Planche XXXVII, 15.) 18 millim 3 • 

16. Pas de légende. Justinien diadème, de face et 
debout, tenant une longue croix dans la m. 
dr.; dans le champ, à g., une petite croix, et 
à g., à côté de la tête de l'empereur, un x. 

Qf. Indice m surmonté d'un monogramme 
formé des trois lettres i. a. n, et accosté de 
deux étoiles à huit pointes; différent, €, et à 
l'exergue, 8c. Follis. (PI. XXXVII, 16.) 
19 millim 5 i 

17. Pas de légende. L'empereur diadème, de face 
et debout, tenant le volumen dans la m. g. et 
le globe crucigère dans l'autre main. A dr., 
dans le champ, une étoile à huit pointes. 

^. Indice m surmonté du même monogr. i.a.n 
et accosté de deux branches de laurier; à 
l'exergue, scl. Follis. (PI. XXXVII, 17.) 
S» millim 8 . 

18. DN. iqs^iNiANqs. Buste de face et diadème 
de Justinien II, tenant le globe crucigère 
dans la m. dr. 

Cf. Indice m surmonté d'une croix ; anno. qii ; 
différent, a, et à l'exergue, con. Follis. 
(PI. XXXVII, 18.) 25 millim 4 . 

19. ^. KARTAso. Indice m surmonté du mot pax. 

Follis. (PI. XXXVII, 19.) 19 millim 5 » 

20. Cf. Indice k surmonté d'une croix; anno. tii; 



26 MONNAIE BYZANTINE. 

différent, €, et en bas, a. Demi-folUs. (Plan- 
che XXXVII, 20.) 27 millim 3 fr. 

21. ]^. Indice k surmonte et accoste de trois 
croix; dessous, le mot pax. Demi-follis. (Plan- 
XXXVII, 21.) 21 millim 3 » 

22. DN. iqsTiNiA. Buste de face et diadème de 
Justinien II, dans un cercle de grënetis. 

Cf.* Dans un cercle de grënetis, indice xx, et à 
l'exergue, n€ {Neapolis). Demi-follis. (Plan- 
che XXXVII, 22.) 14 millim 20 . 

23. Buste diadème et de face de Justinien II, te- 
nant le globe crucigëre dans la m. dr. A 
droite, dans le champ, un € rétrograde. 

Cf. Indice i. anno. i. Decanutnmiutn^ fabrique 
barbare. (PI. XXXVII, 23.) 16 millim 10 » 

HAtels monétaires inscrits sur les monnaies de Justinien II : 
C!onstantinople, Carthage, Naples et Sicile. 



LEONTIUS II 
695 à 698. 

Issu d'une famille patricienne, Léonce II avait eu déjà un 
commandement important en Orient, lorsqu'il encourut la 
disgrâce de Juslinien II, qui le retenait en prison depuis trois 
ans, au moment, où soutenu par la faction des Bleus, Léonce 
fut acclamé par le peuple. Après s'être rendu maître de la per- 
sonne de Justinien, Léonce lui avait fait couper le nez et 
l'avait exilé à Kherson.Les commencements de ce règne furent 
assez paisibles, mais en 697, les Sarrasins envahirent et prirent 
l'Afrique^ et bientôt après, en 698, à la suite d'une défaite 
navale, les troupes impériales chassées d'Afrique proclamèrent 
Absimare, qui pénétra par trahison dans Constantinople, s'em- 
para de Léonce II, lui fit couper le nez et le relégua au mo« 



7 



MONNAIE BYZANTINE. 87 

nastëre Dalmate. Ce fut aussi en 698, sur la fin du règne de 
Léonce et pendant les travaux de curage du port de Néoré- 
sium, que la peste régna pendant quatre mois à Constanti- 
nople. 

On ne connaît de nos jours aucune monnaie authentique 
qui puisse être attribuée avec certitude à cet empereur, dont 
le règne a pourtant duré près de trois années. Il est certaine- 
ment à présumer que Léonce a émis des monnaies à son nom, 
mais il est probable aussi^ vu leur disparition à peu près to- 
tale, qu'elles auront été accaparées et refondues par son suc- 
cesseur. Tanini menlionne, il est vrai, une pièce citée plus 
tard par Eckhel et par Mionnet, pièce dont la trace est totale- 
ment perdue et dont par conséquent, l'authenticité aussi bien 
que l'existence peuvent être contestées. Voici la description de 
cet exemplaire, toujours d'après Tanini : 

D. L60NTI. A. Buste de face de Léonce II, portant sur la m. 
dr. un globe surmonté d'une croix. 
Cf. VICTORIA. AVGvs. Longuc croix ; à l'exergue, conob. 

Hionnet cite encore un petit bronze du cabinet de M. Gos- 
selin, que je n'ai pas eu l'occasion d'examiner et qu'il décrit 
ainsi {Monnaies romaines^ t. II, p. 452) : dn. leongivs (sic) 
p. F. AVG. Buste casqué de face de Leontius, tenant de la main 

dr. une lance. ÇT. gongordia Rome Nicéphore assise, 

la m. dr. sur la haste pure; à l'exergue, conob. Je ne puis rien 
dire touchant l'authenticité de cette monnaie que je n'ai pas 
vue, mais il est évident pour moi, d'après le type et la légende 
du revers, qu'elle ne peut pas être attribuée à Léonce II. 



TIBÈRE V ABSIMARE 

698 à 708. 

Les historiens nous ont laissé peu de détails sur les événe- 
ments qui se sont passés sous le règne d'Absimare» dont la 



28 . MONNAIE BYZANTINE. 

famille et Torigine nous sont inconnues; il avait le grade de 
drongaire des Cibyrrhéotes lorsqu'il fut proclamé dans Tîle de 
Crète par les troupes et la flotte expulsées d'Afrique, dont les 
chefs redoutaient la colère de Léonce. Absimare se dirigea 
aussitôt sur Conslantinople où, comme je Tai dit, il pénétra 
par trahison, et il prit en montant sur le trône le nom de Ti- 
bère V, dès qu'il eut renversé Léonce, qu'il relégua au monas- 
tère Dalmate après lui avoir fait couper le nez. 

Au commencement de son règne, il s'efforça de gagner 
l'affection du peuple par la réforme des abus les plus criants ; 
mais comme il ne pouvait espérer d'affermir son autorité tant 
que Justinien II vivrait et pourrait réclamer ses droits, il en- 
voya des sicaires chargés d'assassiner ce prince. Justinien 
averti à temps s'évade de Kherson, obtient l'appui de Terbel, 
rentre à Constantinople vers le commencement de l'année 705, 
et fait trancher dans l'hippodrome la tète à Tibère V ainsi qu'à 
Léonce II. 



EpHémérldeii. 

700. La peste règne de nouveau à Constantinople. — Dans une 

expédition contre les Sarrasins, commandée par Hé- 
raclius, frère d'Absimare, deux cent mille Arabes sont 
massacrés à Samosale par l'armée impériale, s'il faut 
s'en rapporter au témoignage de Théophane, 6190, 
6193, et à celui de Cédrénus, L, 2 et 3. — Mort de 
Simon, patriarche jacobite, à Alexandrie. 

701. Mort du pape Serge I", le 8 septembre. — Jean VI est 

élu le 30 octobre suivant. — Philippicus ou Filépicus 
est fouetté par ordre d'Absimare, pour s'être vanté 
d'avoir été ombragé par un aigle. — Baanès Heptadé- 
mon livre la quatrième Arménie aux Arabes. 

704. Victoire d'Héraclius en Cilicie. — Justinien s'évade de 
Kherson et se réfugie chez le khagan des Chazares, à 
Dorus, dont il épouse la sœur^ nommée Théodora ; le 



I — ■ ■ ■■ 



MONNAIE BYZANTINB. 29 

khagan ayant voulu le faire assassiner, Justinien s'en- 
fuit, arrive à Symbolum et traite avec Terbel, roi 
des Bulgares, pour en obtenir des secours afin de re- 
monter sur le trône. 

706. Le 10 janvier, mort du pape Jean VI. — Le l** mars 
suivant, consécration de Jean VU. — Accompagné de 
Terbel, qui s'est mis à la tête d'une armée, Justinien 
vient camper sous les murs de Constanlinople, entre 
la porte Cliarsium et les Blachernes; au bout de trois 
jours, il pénètre par un aqueduc dans Tinlérieur de la 
ville; Âbsimare se sauve à Âpollonias; mais il est pris, 
amené an cirque avec Léonce et décapité. 

Prix actuel des monnaies de Tibère Absimare : 

Soosd'or. 35 fr. 

Demi-Boos 30 — 

Tien de soa 15 — 

MoDoaies d'argent, d*après Mionnet 50 — 

Monnaies de enivre 5 à 20 — 

Monnaies d*or. 

1. D. TibcRiqs. P€. Av ou Aq. Buste de face et 
diadème de Tibère Y, en costume militaire, 
tenant de la m. dr. une lance placée de droite 
à gauche devant sa poitrine. 
Cf. VICTORIA. Avsq ou Avsqq», ou Avsqs, et à 
Texergue, conob. Croix potencée sur trois 
degrés. Sou d'or. (PI. XXXVII, 24.) 35 fr. 

2. ]^. VICTORIA, Avsqs. Croix potencée, terminée 
par un globe à son extrécnité inférieure. 
Dmî-sott. (PI. XXXVII, 25.) 20 . 

3. Cf. VICTORIA. AV^., et à l'exergue, un o rétro- 

grade et ONOB. Croix potencée, terminée par 
un b à son extrémité inférieure, de telle sorte 
que cette croix forme à peu près le mono- 



32 MONNAIE BYZANTINE. 

vant sa poitrine la haste transversale ; quel- 
quefois, dans le champ, à g., une étoile. 
]^. Indice m surmonté du monogramme de 
Tibère; à dr. et à g., une branche d'olivier, 
et à Texergue, scl. Follis. (PI. XXXVIII, 7.) 
19 millim 8 fr. 

14. Cf. Indice k, accosté à gauche de la lettre s. 
Dmi'fcllis. (PI. XXXVIII, 8.) 19 millim. ... 20 • 

Les sept monnaies de cuivre dont je viens de donner la 
description sont^ à mon avis, d'une authenticité incontestable; 
il n'en est pas de même du petit bronze suivant, cité par 
Mionnet (t. II, p. 453), dont le revers me parait insolite et 
étrange pour l'époque : 

15. DN. TiBERivs. AVG. PP. Busto do faco dc Ti- 
bère, tenant une lance. 

1^. Au milieu du champ, raye. (Cabinet de 
feu M. Beaucousin, à Amiens.) 30 fr. 

HAtels monétaires inscrits sur les monnaies de Tibère V 
Absimare : Constantinople, Ra venue et Sicile. 



JCSTINIEN II RHINOTMÈTE et son fils TIBÈRE IV 

706 à 711. 

L'année 705, grâce aux secours que lui fournit Terbel, roi 
des Bulgares, Justinien II Rhinotmète, ainsi que je l'ai déjà 
dit, remonta sur le trône et associa à l'empire son fils Tibère, 
âgé de quatre ans. En 711, le peuple révolté proclame Filé- 
picus, qui fait mettre à mort Justinien et son fils. 



Épliéiiiérldefli. 

705» Justinien II cède la Zagorie à Terbel, en reconnaissance 
des services qu'il en a reçus. — Il fait empaler ou 



MONNAIE BYZANTINE. 33 

pendre Héraclius, frère de Tibère Absimare, el trois 
cents des principaux adhérents ou employés des em- 
pereurs Léonce II et Tibère. — Au mois d'août le pa- 
triarche Callinique est banni par ordre de Justinien 
qui lui fait crever les yeux.— L'impératrice Théodora 
et Tibère arrivent de la Chazarie à Constanlinople et 
sont couronnés. — Mort d'Abdeimélek. 

706. Par les canons du sixième concile, il est défendu aux 

prêtres de se marier deux fois, et le mariage leur est 
interdit après leur ordination. 

707. Justinien déclare la guerre à Terbel, roi des Bulgares; il 

esl défait à Anchialus. — Mort du pape Jean VII, le 
18 octobre. 

708. Sisininus est élu pape au mois de janvier, et meurt au 

bout de vingt jours; Constantin lui succède. 

709. Invasion des Sarrasins dans la Thrace. — Le pape 

Constantin vient à Constantinople, où il est reçu par 
Tibère, les patrices et le patriarche; il est logé au 
palais de Placidie. 

710. Justinien envoie à Kherson, sous le commandement 

d'Éliennc Asmictus, une flotte avec cent mille hommes 
tirés de l'armée, ou pris parmi les paysans et les ar- 
tisans, pour exterminer la population de cette ville. — 
Les jeunes gens seuls sont exceptés, réduits à la condi- 
tion d'esclave§ et donnés aux soldats. L'archonte Cha- 
zare, le protopolite Zoïle et quarante des principaux 
de la ville sont épargnés et envoyés à l'empereur, qui 
en fait brûler sept à petit feu et noyer les autres. — 
Au mois d'octobre la flotte, à son retour de Kherson, 
est dispersée par une tempête; soixante-treize mille 
hommes périssent dans ce naufrage. — Après avoir 
donné la communion et l'absolution à l'empereur et 
à sa famille, le pape Constantin reçoit la confirmation 
de tous les privilèges de son église e^ la peimission 
de partir pour Rome^ où il arrive le 24 octobre. 

3 



34 MONNAIE BYZANTINE. 

711. Bardanës est proclamé et marche sur Constantinople ; 
Justinien, avec ses troupes et trois mille Bulgares 
auxiliaires, va à sa rencontre vers Giugilissus. — Filé- 
picus arrive à Constantinople avec la flotte, proclame 
une amnistie, s'empare de Juslinien et le fait dé- 
capiter. 

Les monnaies aux effigies et aux noms de Juslinien II avec 
son fils Tibère sont fort rares; on ne connaît jusqu'ici que 
quelques sous d'or, des exemplaires de cuivre et un miliaré- 
sion d'argent unique^ qui fait partie de la collection du Musée 
britannique. 

Prix actuel des monnaies de Justinien H et Tibère IV : 

Soas d*or 

MiUarésia d'argent 

Monnaies de cuivre 

Monnaie d'or. 

1. DN. iqs^iNiANqs. €5. Tib€Riqs. pp. A. Bustes 
de face et diadèmes des deux augustes, tenant 
ensemble une longue croix potencée reposant 
sur deux degrés. 

Cf. dN. ilis. chs. R6X. R€GNANTiqM. Buslc de 
face du Christ sur la croix, tenant le livre 
des Évangiles. Sou d'or. (Planche XXXVIII, 
9.) F. A. 100 fr. 

Monnaie d'argent. 

i. Type absolument semblable à celui du sou 
d'or, mais à flan épais et ayant le poids du 
miliarésion. (PI. XXXVIFI, 9.) Exemplaire 
unique...^ A. 150 » 



Mk 



H^^ 



MONNAIE BYZANTINE. 35 

Monnaies de cuivre. 

3. DN. ivs^iNiANqs. €^. ^ib. pp. Aq. Bustes 
diadëm6s et de fare des deux augustes, placés 
de chaque côté d'une longue croix grecque 
reposant sur un globe où on lit le mot pax. 

^'. Indice m surmonté d'une croix, anno. xx; 
différent, a, et à l'exergue, con. Follis, (PL 
XXXVIII. 10.)24millim 15 fr. 

4. 9'. Indice k surmonté d'une croix, anno.xx. 
Demi'follis. (PI. XXXVIII, 11.) 19 mill.. . A. 20 • 

5. DN. IVSTINiANVS. €T BuStCS de 

face et diadèmes des deux augustes, tenant 
ensemble une longue croix potencée. 

^. R€x. R6GNANTIVM. Busle dc facc du 

Cbristsur la croix, tenant le livre des Évan- 
giles. fo/H« concave et à flan mince. (Planche 
XXXVIII, 12.) 25 millim 20 • 

J'ai trouvé dans les cartons de M. H. Hoffmann cet exem- 
plaire unique, qui m'a paru irréprochable, parfaitement au- 
thentique et d'une fabrique très-ancienne. Néanmoins, comme 
il est notoire que l'usage des monnaies concaves n'a été intro- 
duit à Conlantinople que vers le commencement du onzième 
siècle (voir tome I", page 26), je suis amené à supposer que 
l'exemplaire de Justinien II dont il s'agit ici est une imitation 
postérieure. 



FILEPICUS BARDANES 

711 à 713. 

Tout ce qu'on sait des antécédents de Bardanès, c'est qu'il 
était d'origine arménienne etfilsdupatrice Nicéphore. D'jprès 
Hanassés et Joël, Bardanès et Maurus avaient en commun le 



36 HONNAIE BYZANTINE. 

commandement d'une flotte envoyée par Justinien II à Kher- 
son, pour détruire cette ville et massacrer les habitants. Au 
retour de cette expédition, Bardanès, proclamé empereur, ar- 
rive à Constantinople, se débarrasse de Justinien et de son 
fils, et monte sur le trône au mois d'octobre 711, en prenant 
le nom de Filépicus. Ce règne fut de courte durée : le 3 juin 
713, k la suite d'une conspiration et après une victoire de la 
faction des Verts^ les palrices Georges Buraphe et Théodore 
Myacius surprenant Filépicus au milieu d'un repas, le dépo- 
sent et lui crèvent les yeux; Artémius est proclamé le lende- 
main sous le nom d'Anastase II et couronné par le patriarche 
Jean. 

ÉpHémèrldes* 

712. Par ordre de Filépicus, le patriarche Cyrus est expulsé ; 

un Eutychien, Jean, est nommé à sa place. — Les 
habitants de l'Arménie sont établis dans la Méli- 
tjne et dans la quatrième Arménie. ^ Les Arabes 
s'emparent d'Amasie et de Mysthia. — Conquête de 
l'Espagne par les Arabes. — Pelage fonde un État 
chrétien dans les Asturies. — Les Bulgares arrivent 
par le fleuve Philéas jusqu'au Bosphore, devant la 
Porte d'or. 

713. Abbas dévaste la Pisidie. — Tremblement de terre en 

Syrie. 

Prix actuel des monnaies dç Filépicus : 

Sont d'or. 250 fp. 

Demi-soas 200 — 

MoDDaies de cuivre lOO — 

Monnaies d'or. 

1. dN. FiL6PiGqs. MqLTqs. AV. Buste de face et 
diadème de Filépicus, tenant le globe cruci- 



"1 " ■ M" " "^" " *' ' ■~- " m..m,0^^Êm*^M^ « ■*>^>i*i^»^^w^^^lfc— — «M^^— Mi<te 



MONNAIE BYZANTINE. 37 

gère dans la m. dr., et dans la gauche un 
sceptre surmonté d'un aigle. L'empereur est 
vêtu de la robe à carreaux. 

Cf. VICTORIA. Avsqs, et à l'exergue, conob. 
Croix potencée sur trois degrés. Sou d'or. 
(PI. XXXVIII, 13.) 260 fr. 

2. Cf. VICTORIA. Av^v, et à l'exergue, conob. 
Croix potencée sur trois degrés; dans le 
champ, à g., un l, et à droite, une étoile. 

Sot* d'or. (PI. XXXVIII, 14.) 250 . 

3. ^. VICTORIA. Av^qs, et à l'exergue, conob. 

Croix potencée. Demi-sou. (PI. XXXVIII, 15.) 200 • 

4. Cf. VICTORIA. AV^qs. Croix potencée, terminée 
par un globe à son extrémité inférieure. 
Demi'sou. (PI. XXXVIII, 16.) 200 i 

5. DN. FiLEPic. PP. AVG. Buste do Filépicus, à dr. 
Cf. VICTORIA. Avsq •. Croix grecque, terminée 

à son extrémité inférieure par un globe. -De- 

mwott. (PI. XXXVIII, 17.) 200 » 

Monnaie de cuivre. 

6. Avers semblable à celui des sous d'or. 

Cf. Indice m, anno. i; différent, a, et à l'exer- 
gue, coN. Follis. (PI. XXXVIII, 18.) 27 mill. 100 . 



ARTEMIUS ANASTASE II 

713 à 716. 

Les chroniqueurs byzantins ne sont d'accord ni sur la date 
de l'avènement de cet empereur, ni sur la durée de son règne, 
que les uns restreignent à un an et trois mois, tandis que d'au- 
tres le prolongent jusqu'à deux ans et deux mois. 



38 MONNAIE BYZANTINE. 

Issu d'une famille obscure, Artémius occupait au palais le 
poste de prolosecrétaire de l'empereur, lorsqu'il fut proclamé 
par le peuple et le sénat, le 4 juin 713, et couronné sous le 
nom d'Ânastase II par le patriarche Jean. Au commencement 
de 715^ une partie de la flotte stationnée à Adramytium se 
révolte et choisit pour empereur le chrysographe Théodose, 
fermier des impôts dans cette vilie^ qui se met à la tête des 
séditieux et se dirige sur Constantinople par Chrysopolis; Ar- 
témius abandonne la capitale et se retire à Nicée, soutenu par 
Léon risaurien; mais après plusieurs combats entre la portion 
de la flotte restée ûdèle à Artémius et celle que commandait 
Théodose, la victoire reste à ce dernier, qui pénètre dans 
Constantinople par la porte de Blachernes et livre cette ville 
au pillage de ses partisans. Artémius obtient d'avoir la vie 
sauve à condition qu'il abdiquera, et il se retire dans un cou- 
vent à Thessalonique, où après irois ans de séjour, il fut mis 
à mort par ordre de Léon III, comme coupable de tentatives 
pour remonter sur le trône. 



EpHémérideii. 

713. Léon Tlsaurien et quelques autres dignitaires sont in- 

vestis de divers commandements dans les provinces. 

714. Scholaslicus est nommé exarque de l'Italie. — Irruption 

des Sarrasins en Galatie, sous le commandement de 
Moslémah. — Walid se prépare à attaquer l'empire 
par terre et par mer; Artémius fait réparer les murs 
de Constantinople, réunit des vivres et concentre ses 
troupes aux environs de la capitale. 

715. Mort de Walid I*', Aboul Abbas, sixième calife om- 

miade, le 23 février; Soleyman, son frère, lui suc- 
cède. — Le 9 avril, mort du pape Constantin I*'; 
Grégoire II est élu après quarante jours d'interrègne, 
— Mort de Jean, patriarche de Constantinople. 



MONNAIE BYZANTINE. 39 

Frix actuel des monnaies d'Artémius Anastase II : 

Sous d*or 150 fr. 

Demi-flous et tien de soa 100 à 125 — 

1. DN. ARTEMiqs. ANASTAsiifs. MqL. Buste de face 
et diadème d'Ânastase II, tenant le volumen 
dans la m. dr. et le globe crucigëre dans 
Tautre main. 

Cf. YiCTORiA. Avsh ou Aqsqs, ou Avsqz, et à 
l'exergue, conob. Croix polencée sur trois 
degrés; quelquefois, dans le champ, une 
étoile, ou les lettres a—l. Sou d'or. (Plan- 
che XXXVIII, 19.) 150 fr. 

2. Cf. VICTORIA. Aqsqs, et à l'exergue, conob. 

Croix potencée. Demi-sou. (PI. XXXVIil, 20.) 100 » 

3. DN. ANASTASiqS. ART€MiqS OU ART6MIS (sic) M\\ 

ou MqL. Buste de face et diadème d'Anastase, 
tenant le volumen dans la m. g. et le globe 
crucigère dans l'autre main. Sou d'or. (PI. 
XXXVIII, 21.) 150 I 

4. DN. ANACT {sic). Bustc dc face et diadème 
d'Anastase, tenant la croix dans la m. dr. et 
le volumen dans l'autre main. 
^. vicT. Aqsv, et à l'exergue, conob. Croix 
polencée sur trois degrés; à droite, dans le 
champ, une étoile. Tiers de sou. (Planche 
XXXVIII, 22.) H. Hoffmann 125 . 

On ne connaissait encore que de la monnaie d'or frappée au 
nom de cet empereur, dont le nom y est inscrit tantôt anasta- 
siqs ARTCMiqs, tantôt ART€Miqs ANASTASiqs; le tiers de sou de 
M. Hoffmann se distingue en ce que le nom d'Anastase y est 
orthographié d'une manière différente et n'offre que les initia- 
les de ce nom. Je l'ai publié en 1859 dans la Revue de la nu- 
mismatique belge^ t. III, 3« série. 



4Û MONNAIE BYZANTINE. 

« 

THËODOSE m ADRAHYTÈNE 

716. 

Tbëodose III Adramyiène^ surnom tiré d'Âdramytium, sa 
patrie^ naquit de parents obscurs et était fermier des impôts 
dans cette ville, lorsqu'il fut, comme je l'ai dit, proclamé par 
une partie de la flotte stationnée dans ce port. Après s'être 
rendu maître de Constantinople, il força Ânastase II à abdiquer 
et monta sur le trône en 716. Accablé déjà du poids des affai- 
res, auxquelles il se sentait incapable de faire face, et effrayé 
des attaques des Sarrasins, il est d'ailleurs contraint d'abdi- 
quer en faveur de Léon, qui lui promet la vie sauve à condi- 
tion que lui et son fils embrasseront l'état ecclésiastique, f^éon 
est couronné le 25 mars 717. Le nom de la femme de Théodose 
ainsi que celui de son fils sont restés inconnus. 



Eplftémérldes. 

716. Les Satrasiûs assiègent Amorium, qui est ravitaillé par 
Léon, général de Théodose. — - Mosléraah soumet la 
Cappadoce et pénètre en Bithynie. — A Nicomédie, 
Léon, décidé à usurper la couronne, donne sa fille 
Anne en mariage à Artavasde, chef des Arméniaques, 
et le nomme curopalate; il s'empare du fils de Théo- 
dose. — Pergame tombe au pouvoir de Moslémah, qui y 
prend ses quartiers d'hiver, tandis qu'Omar, son lieu- 
tenant, reste en Cilicie avec une flotte considérable. 
— Le patriarche Germain est envoyé de Chrysopolis à 
Théodose pour obtenir son abdication. 

Prix actuel des monnaies de Théodose III Adramyténe : 

Sons d'or 120 à 125 fr. 

Demt-soas 100 — 

Monnaies d'argent , 50 à 60 — 



*T " ' * I — ~-^ — ^— <—— Oi 



MONNAIE BYZANTINE. 41 

Monnaies d'or. 

i. D. ^h€odosiqs. p. a. Buste de face et diadème 
de Théodose II F, tenant le volumen dans la 
m. g., et dans l'autre roain le globe surmonte 
de la croix grecque. 
J^''. VICTORIA. Aqs, et à l'exergue, conob. Croix 
potencée sur trois degrés; dans le champ, 
une étoile. Sou d'or. H. Hoffmann 125 fr. 

2. dN. Theodosisou Theodosiqs. Aq. Buste de face 
et diadème de Théodose 111, tenant le globe 
crucigère dans la m. dr.,et quelquefois le 
volumen dans la m. g. 

I^. VICTORIA. AVS. A OU ASA, OU AqS- I OU 9. 

Croix potencée sur trois degrés, et à l'exer- 
gue, coNOB. Dans le champ, rien, ou une 
étoile, ou la lettre l et une étoile. Sou d'or. 
(PI. XXXVIII, 23.) 120 . 

3. dN. ^heodosiqs. MqL. Buste de face et dia- 
dème de Thêodose III, tenant le globe cruci- 
gère et quelquefois le globe surmonté de la 
croix grecque dans la m. dr., et le volumen 
dans la m. g. 

ÇT. VICTORIA. Avsqs, et à l'exergue, gonob. 
Croix potencée terminée par un globe à l'ex- 
trémité inférieure. Demi-sou. (PI. XXXIX, 
1.) A. F. lOÔ » 

4. ^. VICTOR... Avsq, et à l'exergue, gonob. 
Croix potencée sur un degré; dans le champ, 

à dr., une étoile. Demi-sou. (PL XXXIX, 2.). 100 » 

Monnaies d'argent. 

5. DN. T60D0SIVS. PP. A. Busto casqué et de face 
de Théodose Ilf . 



42 MONNAIE BYZANTINE. 

Cf. Dans une couronne de myrte doublée 
d'un cercle intérieur de grènetis, et en trois 
lignes : am6 — nita— sd€i. Module de la sili- 
que. (PI. XXXIX, 3.) 50 fr. 

6. ^. Dans une couronne de myrte doublée 
d'un cercle de grènetis, les lettres n. m, et 
dessous, le nombre ce; en haut, une petite 
croix. Pièce de deux cents nummia ou cinq 
follis, dont le type rappelle, quant au revers, 
la monnaie d'argent des rois vandales d'Afri- 
que. (PI. XXXIX, 4.) 60 » 

M. le docfeur Grote a publié le premier cette monnaie, 
d'après un exemplaire de la collection Falbe; j'ai eu moi- 
même l'occasion d'en voir plusieurs autres exemplaires. 

7. Exemplaire semblable au précédent, mais 

sans la couronne de myrte. (PI. XXXIX, 8.). 60 fr. 



THÉODOSE III avec sa femme et son fils. 

Monnaie d'argent. 

& DN. T60D0SIVS. PP. A. Bustc de face et dia- 
dème de Théodose III. 
ÇT. Dans un cercle de grènetis, une longue 
croix entre les bustes de face du fils de Théo- 
dose et de l'impératrice; à l'exergue, acti, 
pour AVGVSTi. (PI. XXXIX, 6.) 100 . 

Mionnel, t. II, p. 457, cite un exemplaire semblable faisant 
partie du cabinet Gosselin. 



MONNAIE BYZANTINE. i3 

LÉON III L'ISAURIEN 

716 à 741. 

Flavius Léon, nomiué d'abord Conon, naquil de parenls 
obscurs dans Tlsaurie; il commença par faire le commerce 
de bestiaux, qu'il abandonna bientôt pour embrasser la car- 
rière des armes, où il débuta par être soldat\ Ses talents mili- 
taires et son courage l'ayant fait distinguer, il eut un avance- 
ment rapide : déjà spathaire sous Justiiiien II, il commanda 
plus tard les troupes d'Asie, et Léon était à la tête du corps 
opposé à Théodose III lorsqu'il conçut le projet de se sub- 
stituer à son souverain. Après s'être concilié l'affection de 
ses soldats, il les conduisit à Constantinople et détrôna Théo- 
dose III, le 25 mars 717. 

Léon III, à qui est resté le surnom à'Isaurien^ repousse vi- 
goureusement les attaques des Sarrasins, qui étaient venus 
assiéger sa capitale; il leur incendia plusieurs vaisseaux par 
l'emploi du feu grégeois. Ardent iconoclaste, il fit anéantir 
toutes les images saintes, tyrannisa les consciences et poursui- 
vit sans pitié tous ceux qui persistaient dans leur vénération 
pour cet objet du culte; il chassa de Constantinople le patriar- 
che Germain et fut excommunié par les papes Grégoire II et 
Grégoire III. Grégoire II, par son excommunication, affranchit 
de l'autorité grecque la ville de Rome et toutes les possessions 
de l'empire en Italie, en défendant de payer à l'État aucun des 
tributs annuels. 

Avant son usurpation, Léon avait eu de Marie une fille na- 
turelle nommée Anne, mariée en 716 à Artavasde ; le 23 dé- 
cembre 718, l'empereur épousa Marie, après la naissance d'un 
fils, baptisé par le patriarche Germain, qui reçut le nom de 
Constantin et que son père fit couronner le 31 mars 720. 

L'impératrice Marie avait aussi été couronnée le 2o mars de 
Tannée précédente. Après un règne de vingt-quatre ans, 
iréon III mourut des suites d'une hydropisie le 18 juin 741. 



44 IIONNAIE BYZANTINE. 

Épltémérides* 

717. Pendant le mois d'août^ Constantinople est assiégée du 

côté de la Thrace par Moslémah, et en septembre, 
Soliman arrive avec une flotte nombreuse et voit yingt 
de ses vaisseaux détruits par le feu grégeois. — La 
flotte des Sarrasins se retire dans la baie du Sosthé- 
nium. — Les troupes de terre hivernent sous les murs 
de la capitale et sont décimées par la rigueur du 
froid. 

718. Nouvelle attaque des Sarrasins, renforcés par une flotte 

d'Egypte; ils sont repoussés; Constantinople est déli- 
vrée. — Tremblement de terre en Syrie. — Sur la 
fausse nouvelle de la prise de Constantinople, Serge, 
commandant de la Sicile, proclame Basile empereur; 
Serge et Basile sont livrés à Paul, légat de Léon IIL 
-—Au mois de décembre, mariage de Léon avec Marie, 
après la naissance de Constantin. 

719. Artémius Anaslase, pour remonter sur le trône, obtient 

de Terbel un secours de troupes et d'argent ; il tombe 
avec ses partisans au pouvoir de Léon, qui le fait dé- 
capiter. 

720. Mort d'Omar; Yézid II Abou Khaleb lui succède. — Cou- 

ronnement de Constantin. — Les juifs de Syrie pro- 
clament un faux messie. 

722. Léon force des juifs et des montanistes à se faire baptiser; 
les premiers obéissent en ayant soin d'essuyer l'eau 
baptismale; les montanistes se jettent dans le feu. 

724. Mort de Yézid II; son frère Hescham lui succède. 

725. Grégoire II saisit et retient les tributs annuels de l'Italie. 

— Grande inondation à Édesse. 

726. Des tles volcaniques s'élèvent du fond de la mer entre 

Théra et Thérasia, dans l'archipel. — Moslémah s'em- 



——•—-. . ^ I 1^— -"^"^^ 



MONiNAIE BYZANTINE. 45 

pare de Césarée, en Gappadoce. — Peste en Syrie. — 
Moawiah, fils de Hescham, dévaste la Remanie. — 
Massacre des serviteurs de Léon parla populace. 

727. En haine de l'hérésie de Léon, les habitants des Cycla- 
des et de la Grèce proclament empereurs Agallien et 
Etienne ; ces deux usurpateurs sont mis à mort. — 
Siège de Nicée par Moawiah. 

730. Abdication du patriarche Germain, après avoir été mal- 

traité par Tempereur; le syncelle Anastase est nommé 
à sa place.— Grégoire II, allié avec les Francs, excom- 
munie Léon III. — Léon III demande au khagan des 
Chazares sa fille en mariage pour son fils Constantin. 
— Mort de Connas, patriarche jacobite à Alexandrie; 
il est remplacé par Théodore. 

731. Mort de Grégoire II, le 11 février, et élection de Gré- 

goire lil, le 18 mars suivant. — Le 1«' novembre, 
Grégoire III, dans un synode composé de vingt-neuf 
évoques et de soixante-quatre prêtres, excommunie les 
iconoclastes. 

732. Irène, fille du khagan des Chazares, est mariée à Constan- 

tin et reçoit le baptême. 

733. Peste en Syrie. 

734. Moawiah dévaste la province d'Asie. 

735. Mort de Moawiah. 

739. Grégoire III propose en secret à Charles Martel de se 

soumettre à son autorité, en lui transmettant le oonsn- 
lat romain et en se séparant de Tempire d'Orient. 

740. Grande inondation à Édesse. — Siège de Tyanum par 

Soliman. — Le 26 octobre, un tremblement de terre à 
Constantinople renverse les statues de Constantin et de 
Théodose; il se prolonge pendant près d'une année et 
cause d'immenses dégâts dans les villes de Nicomèdie, 
de Prénète et de Nicée. 



46 MONNAIE BYZANTINE. 

741. Léon meurt le 18 juin d'une hydropisie ou d'une dyssen- 
terie, après un règne de vinîît-quatre ans deux mois 
et vingt-cinq jours; il fut enterré dans Téglisc des 
Apôtres. 



Le classement des monnaies des empereurs de la dynastie 
isaurienne a présenté longtemps d'assez grandes difBcuJtés, 
soit pour rinterprétalion de quelques légendes, soit pour 
l'attribution des pièces de types différents aux noms collectifs 
de Léon et de Constantin. Ces difficultés me paraissent avoir 
été en grande partie résolues par les explications de M. le 
comte de Salis, dans la lettre qu'il m'a fait Thonneur de m'a- 
dresser à ce sujet en 1859 {Revue numismatique de Paris^ 
nouvelle série, l. IV, p. 440 à 449). Partageant complètement 
les opinions de ce numismate éclairé, je pense, quant au règne 
de Léon III, que les monnaies d'or qui portent le nom et l'ef- 
figie de cet empereur sont de deux sortes. Toutes celles où on 
lit autour de l'effigie impériale la légende d ou dn. l€on. p6. 
Av, ont été frappées par lui et lui appartiennent incontestable- 
.ment. Quanta celles où se trouvent la légende dn. lcon. p. a. 
MVL et où les lettres p. a (1) sont les initiales des mots pater 
augusti, ce sont des monnaies posthumes qui, par conséquent, 
ne peuvent avoir été frappées que par Constantin V, en com- 
mémoration de son père; elles doivent donc être rangées parmi 
les monnaies du fils de Léon III, quoiqu'elles ne portent point 
le nom de Constantin. J'ai adopté ce nouveau système de clas- 
sement. 

Prix aduel des monnaies de Léon III Vlsaurien : 

Soiu d*or 50 fr. 

Demi-flous 40 — 

(1) M. Tabbé Cayédoni considère les lettres P. A. MVL, comme les ini- 
tiales des mots : Perpetuus Kugustus WiLtoties ou WiLtimodit, {Revue nu- 
mismatique de Paris^ 1850, nouvelle série, t. IV, p. 309.) 



HONNAIE BYZANTINE. 47 

Tiendesou 60 fr. 

Monnaies d*argent, petit module 50 à 70 — 

Monnaies de coivre 20 — 

Monnaies d'or. 

1. D ou DN. L60N. P6. AV. Buste de face et dia- 
dème de Léon III, vêtu de la robe à carreaux, 
tenant le volumen dans la m. dr. élevée et 
le globe crucigère dans l'autre raain. 

RT. VICTORIA- AV^qz, et à l'exergue, conob. 
Croix potencée sur trois degrés. Sou d'or, 
(PL XXXIX, 7.) .W fr. 

2. Même légende. Buste de face et diadème de 
Léon III, tenant le globe crucigére dans la 
m. dr. 

Cf. VICTORIA. Avsqs, et à l'exergue, conob. 
Croix potencée sur un degré. Demi-sou. 
(Pl.'XXXIX, 8.) 40 . 

3. ^\ Même légende. Croix polencêe, terminée 
par un globe à son extrémité inférieure. 
Demi'Sou. (PI. XXXIX, 9.) 40 » 

4. Même légende. Buste de face et diadème de 
Léon III, tenant le volumen dans la m. dr. 
élevée. 

1^. VICTORIA. Avsqu, et à l'exergue, conob. 
Croix potencée. Tiers de sou. (PI. XXXIX, 
10.) 50 t 

Monnaies d'argent. 

5. Pas de légende. Buste de face et diadème de 
Léon III. 

Cf. Rm; au-dessus, une petite croix. (Plan- 
che XXXIX, il.) 50 » 

6. J^. Au milieu du champ, une croix accostée 



48 MONNAIE BYZANTINE. 

de quatre étoiles; dessous^ l'iDîtiale l. (Plan- 
che XXXIX, 12 .) 70 fr. 

Monnaies de cuivre. 

7. Pas de légende. L'empereur de face, dia- 
dème et imberbe, tenant le volumen dans la 
m. g. et le globe crucigère dans l'autre main. 

Cf. Indice n surmonté du monogramme de 

Léon ; à droite, une petite croix, et à l'exer- 
gue, scL. Follis. (PI. XXXIX, 13.) 22 mill. . . 20 . 

8. D. L60N. P€. AV. Buste dc face et diadème de 
Léon III, tenant le volumen dans la m. dr. 
élevée, et le globe crucigère dans l'autre 
main. 

^. Indice r; à g., la lettre s. Demi-follis. 
(PL XXXIX, 14.) 20 milUim 20 . 

Monnaies posthumes de Léon III , frappées par son fils 

Constantin V. 

J'ai déjà dit que toutes les monnaies où on lit la légende 
p. A. MYL, ont été frappées après la mort de Léon III; celles de 
cuivre portent l'elflgie seule de cet empereur, tandis que sur 
celles d'or, on voit d'un côté la môme effigie et sur la face op- 
posée le buste de Constantin Y. Ces dernières, avant la distinc- 
tion établie par M. le comte de Salis, avaient toujours été 
attribuées à Léon III et son fils. 

Prix actuel des monnaies posthumes de Léon III : 

Sous d*or à Teffigie de Léon IH seulement 30 fr. 

Monnaies de cuivre, id. 15 à 20 — 

Sous d*or et sous d*or p&le ayec les effigies de Léon lU et de 

Constantin V.... UO — 

Demi-sous et tiers de sou, id. id. id. 30 — 

Monnaies de coifre, id. id. id. 3 à 20 — 



■■' ■ 1 



MONNAIE BYZANTINE. 49 

Monnaies d'or à Veffigie de Léon III seulement. 

9. DN. L60N. p. A. MVL OU MqL. Buste de face et 
diadème de Léon III, tenant le volumen dans 
la main g. et le globe crucigérc dans la 
m.dr. 

K. VICTORIA. Avqq. € OU uue autro lettre grec- 
que. Croix potencée sur trois degrés; à Texer- 
gue, CONOB. Sou d'or. (PI. XXXIX, 15.) 30 fr. 

10. Cf. VICTORIA. Avs ;.• OU Aqs, ou Avsq. • ou 

AV^. a'ou p. Croix potencée sur trois degrés; 
dans le champ, à dr., l, et à g., une étoile. 
Sou d'or pur, et quelquefois allié et un peu 
blanc. (PI. XXXIX, 16.) ;... 30 . 

Monnaies de cuivre avec l'efflgie de Léon III seulement. 

11. D. L60N. p. A. MqL. Busto de face et diadème 
de Léon III. 

Cf. Indice h surmonté d'une croix, anno. i; 
différent, r, et à l'exergue, con. Follis. (PI. 
XXXIX, 17.) 21 millim 16 ^> 

12. D. L€ON. P. A. Mq.. Buste de face et diadème 
de Léon III, vôtu de la robe à carreaux, te- 
nant le globe crucigère dans la m. dr. 

Cf. Dans un cercle de grènetis, indice m sur- 
monté d'une petite croix, et à l'exergue, rav. 
Folhs. (PI. XXXIX, 18.) 23 millim 20 . 

13. L€ON. P. A. MqL. Buste de face et diadème de 
Léon III, vêtu de la robe à plis et tenant le 
globe crucigère dans la m. dr. 

Revers semblable à celui de la monnaie pré- 
cédente. Follis. (PL XXXIX, 19.) 20 millim. 20 » 

4 



50 MONNAIE BYZANTINE. 

Monnaies d'or aux effigies de Léon TU et de Constantin V, 

14. D. N. L60N. p. A. MqL. Buste de facc et diadème 
de Léon III, tenant le volumen dans la m. g. 
et le globe crucigère dans l'autre main. 

K. HN. coNS^AN^iNqs. N. Bustc do face et 
di.idémé de Constantin V, avec le môme cos- 
tume et les mômes attributs. Sou d'or. (Plan- 
che XXXIX, 20.) 40 fr. 

15. ^. DN. coNS^AN^ih. Buste de face et dia- 
dème de Constantin V. Tiers de sou, (Plan- 
che XXXIX, 21.) 30 . 

16. D. L60N. PA. MqL. Buste de face et diadème de 
Léon III, tenant le volumen dans la m. dr. et 
une longue croix potencèe dans Tautre main. 

Cf. N. CONS5AN51NVS. Buste de Constantin V, 
avec le môme costume et les mômes attributs. 
Sott d'or. (PI. XXXIX, 22 40 . 

17 sTAqT {sic). Buste de face et diadème de 

Constantin Y^ avec le môme costume et les 

mômes attributs. Demi-sou, (PI. XXXIX, 23.) 30 » 

18. DNO. L60N. P. A. MqL. Busto de face et dia- 
dème de Léon III, tenant le volumen dans la 
m. g. et le globe crucigère dans l'autre 
main. 

Cf. DNO. coNTANTiNq. Buêlo de Constantin V, 
dans le môme costume et avec les mômes at- 
tributs; dans le champ, à g., la lettre I, et à 

6 

dr.^ •. Sou d'or pâle, fabrique italienne. 

(PI. XXXIX, 24.) 40 » 

19. 1^. DNO. coNSTANTiq. Revers semblable. Dans 
le champ, ù g , la lettre a> et à dr., une pe- 



.■--■.- 



m *■■' ^ ^— fc**i^aw 



MONNAIE BYZANTINE. 51 

tite croix. Sot* d'or pâle, fabrique italienne. 

(PI. XXXIX, 25.) 40 fr. 

20. ipr. DNO. coNSTAN. (sic). Buste de face et 
diadème de Constantin Y, vêtu de la robe à 
carreaux, tenant le globe crucigère dans la 
m. dr.; quelquefois une étoile dans le champ. 
iSoa d*or blanc, fabrique italienne et un peu 
barbare. (PI. XXXIX, 26.) 40 . 

21. Cf. DNO. CONSTANT!... Bustc dc facc ct dia- 
dème de Constantin Y, tenant le globe cruci- 
gère dans la m. dr. Dans le champ, à g., la 

€ 

lettre i, et à droite, •. Demi-sou d'or blanc, 
fabrique italienne. (PI. XXXIX, 27.) 30 . 

22. Cf. DNO. coNSTA Type à peu près 

semblable, mais d'un style un peu barbare. 
Demi'sou. Or très-pûle. (PI. XXXIX, 28.) ... 30 » 

Monnaies de cuivre aux effigies de Léon III et de 

Constantin V, 

23. DN. L60N. p. A. MqL. Bustc dc face et diadème 
de Léon III, tenant le globe crucigère dans la 
m. dr. Dans le champ, à dr., la lettre T. 

Ç!". D. coNTANTi. Busto dc facc et diadème de 
Constantin Y, tenant le globe crucigère dans 
la main dr.. Follis. (PI. XL, 1.) Exemplaire 
unique A. 20 » 

24. D.NO. L€ON. p. A. MVL. Busto dc face et dia- 
dème de Léon III, tenant le volumen dans la 
m. g. et le globe crucigère dans l'autre main. 

^. DN. CONSTANTIN. . . . Bustc diadème et de 
face de Constantin Y sur une traverse, tenant 
le globe crucigère dans la m. dr. A g., dans 
le champ, une petite croix. Dessous, Tin- 



52 MONNAIE BYZANTINE. 

dice m; anno. xxx; différent, a. Follis. (PI. 

XL, 2.) 31 millim 5 fr. 

25. Type semblable, mais d'un module beaucoup 

plus petit. Follis. (PI. XL, 3.) 22 millim. ... 3 i 

26. Type semblable, mais d'un module encore 

pins petit. Follis, (PI. XL, 4.) 17 millim 3 » 

27. Pas de légende. Buste de face et diadème de 
Léon 111. 

^. Buste de face et diadème de Constantin V 
sur une traverse, entre deux globes cruci- 
gères. Dessous, l'indice m. Follis. (Pi. XL, 
5.)13millim A. 15 i 



CONSTANTIN V COPRONYME 

741 à 775. 

A la mort de Léon III, Constantin V Copronyme monta sur 
le trône et employa son long régne à accumuler sur sa tôtc la 
haine de ses sujets. Souillé de vices infâmes, il persista dans 
rhérésie de son père et poursuivit les chrétiens à outrance ; 
sa barbarie s'exerçait à trouver des supplices nouveaux. Du 
haut de la chaire de Sainte-Sophie, le patriarche Anastase 
jura sur le livre des Évangiles que Copronyme avait nié en 
sa présence la divinité de Jésus-Christ. Constantin était absent 
de la capitale lorsque, en 742, Théophanc, son lieutenant, fit 
anuoncor publiquement que l'empereur était mort et proclama 
Artavasde; mais Constantin, qui ne manquait ni d'adresse ni 
de courage, parvint bientôt à réunir un corps de troupes avec 
lequel il vint assiéger son rival, qu'il renversa en 743, après 
avoir pris Constantinople par la famine et l'avoir livrée au 
pillage de ses soldats. Artavasde et ses deux fils tombèrent au 
pouvoir de Constantin, qui leur fit crever les yeux. En 747, 
une poste de trois ans désole Constantinople; des guerres 



«Mb 



■v^t 



MONNAIE BYZANTINE. 53 

désastreuses affaiblissent Tempire, dont les ennemis prennent 
des provinces entières. L'hiver de 763 se fit remarquer par 
l'intensité du froid; le Bosphore et TEuxin, couverts de glaces 
épaisses sur une vaste étendue, menacèrent au dégel de dé- 
truire Constantinople par le choc des masses énormes qui 
vinrent en battre les mufs. 

Après un règne de trente-quatre ans deux mois et vingt-six 
jours, Constantin, en route pour une expédition contre les 
Bulgares, mourut du charbon ou do la peste sur un vaifseau, 
près de Sélymbria, le 14 septembre 775. Marié en 733 à Irène, 
il en avait eu un fils appelé Léon, né en 750, qu'il associa à 
l'empire en 751. Après la mort d'Irène, il épousa Marie, qui 
mourut sans postérité en 750. Eudoxie, sa troisième femme, 
qui ne fut couronnée qu'en 769, le rendit père de quatre 
enfants mâles : Christophore et Nicéphore, promus au rang 
de césar le 2 avril 769; Nicétas, né en 762, qui reçut alors Je 
titre de nobilissime^ et Eudoce^ qui plus tard fut aussi nommé 
notnlissime par son frère Léon Chazare. 



Eplaéiiiérides* 

741. Le 29 novembre, mort du pape Grégoire III; Zacharie 

est élu le 3 décembre suivant. 

742. Révolte d'Artavasde, comte d'Obséquium et beau-frère 

de l'empereur; il est proclamé à Constantinople. — 
Soliman ravage l'empire. 

743. Mort d'Hescham; Walid lui succède.— Hiver rigoureux, 

famine, tremblement do terre à la suite duquel des 
montagnes s'écroulèrent près de Saint-Sabas.— Trem- 
blement de terre aux portes Caspiennes. — Le peuple 
d'Alexandrie abjure le monothélitisme. — Le 2 no- 
vembre Constantin se rend maître de Constantinople. 

744. Assassinat de Walid; Yézid III lui succède. — D'après 

Glycérius, 527, II; Théophane, 6242, et Cédrénus, 



54 MONNAIE BYZANTINE. 

C. 9, UD mulet sorti de terre en Mésopotamie, et jouis- 
sant du don de la parole, prédit de grandes guerres. 
745, Apparition d'une comète en Syrie. 

747. Tremblement de terre en Syrie.— La flotte des Sarrasins 

est défaite à Géramée (Chypre). 

748. Peste à Constantinople. 

750. Naissance de Léon, le 23 janvier.— Tremblement de terre 

en Syrie. — Mort de l'impératrice Marie, veuve de 
Léonin. 

751. Couronnement de Léon IV, flls de Constantin et d'Irène, 

le 6 juin. 

752. Constantin s'empare de Théodosiopolis, dans l'Arménie. 

— Mort du pape Zacharie. — Élection d'Etienne III. 

754, Le 10 février, concile de trois cent quarante-huit évo- 

ques réunis à Constantinople ; les évoques de Rome, 
d'Alexandrie, d'Antioche et de Jérusalem n'y furent 
point appelés. — Sacre de Pépin par Etienne III. 

755. Les Bulgares pillent la Thrace. — Constantinople est 

repeuplée par des insulaires, des Grecs et des sujets 
des provinces, transférés dans la capitale. 

757. Mort du pape Etienne III; Paul I" est élu. 

760. Apparition d'une comète. — Éclipse solaire en Afrique. 

762. La comète Docite est observée. — Téletzis est choisi pour 
roi des Bulgares; il est battu par Constantin à Marcel- 
lae ; Constantin fait mettre à mort tous les prisonniers. 

— Naissance de Nicétas, fils de Constantin et d'Eu- 
docie. 

764. Des étoiles paraissent tomber du ciel. 

766. Destruction de la flotte impériale et des troupes qu'elle 
portait, dans un naufrage près d'Anchiale.— Constan- 
tin fait promener des moines avec des femmes dans 
le cirque. — Le patriarche Anastase est banni; un 
eunuque esclavon, Nicétas, est nommé à sa place. 






MONNAIE BYZANTINE. 58 

767. Mort du pape Paul I" et élection d'Etienne III. 

769. Le 1" avril, couronnement d'Eudoxie. — Le 2 avril, 

Christophore etNicéphore sont créés césars ;-Nicéta5, 
leur frère cadet, reçoit le lilre de nobilissime. — Le 
17 décembre, Irène est couronnée et mariée à Léon 
Chazare. 

770. Naissance de Constantin, fils de Léon et d'Irène. 

772. Mort du pape Etienne lY ; Adrien I«' est élu et consacré 
le 9 février. 

774. Guerre avec les Bulgares; la flotle impériale est détruite 
par une tempête à Mésembrie. 

Indépendamment des monnaies posthumes de Léon III que 
j'ai décrites et qui ont été frappées par Constantin V, cet em- 
pereur en a encore émis d'autres où il est représenté seul. Ces 
monnaies sont rares, surtout celles d'argent ou de cuivre. 

Prix actuel des monnaies de Constantin V Copronyme : 

Sons d*or avec son bnste seul 60 fr 

Demi-soas (1) ' 40 — 

MonDues d*argeDt. 40 à 75 — 

Monniûes de cuiTre 15 — 

Monnaies d'or. 

28. DNO. coNSTANTiNv. Bustc de face et diadème 
de Constantin Y Copronyme, tenant le globe 
crucigère dans la m. dr. 

(1) Quoique, pour Tépoquc qui m'occupe, ainsi que pour beaucoup d'au- 
tres règnes, il ne nous soit pas resté des subdivisions du sou d*or, il est à peu 
près certain que presque tous les empereurs en ont fait frapper, attendu que 
ces monnaies fractionnaires sont souvent mentionnées dans les chroniqueurs 
et notamment par Nicétas, Théophane, Cédrénus et Zonaras. Nous y voyons, 
par exemple, qu'en parlant de la promotion de Christophore et de Nicéphore à 
la dignité de césar, ces personnages, pour inaugurer leur consulat, firent ré- 
pandre sur leur passage des sous d'or, des demi-sous et des tiers de sou 
[nomisma^ semisse» et frémisses). 



56 MONNAIE BYZANTINE. 

5r. VICTORIA. Avçv OU AVçvo, et à l'exergue, 
GONOB. Quelquefois, dans le champ, une 
étoile ou une lettre, ou bien une étoile et 
une lettre, comme, par exemple, sur mon 
exemplaire où se trouve la lettre r, qui peut- 
être est l'initiale de Ravenne. Croix potencée 
sur trois degrés. Sou d'or pâle, de fabrique 
italienne (PI. XL, 6.) 60 fr. 

29. ^\ viCTORi.. AVçTO, ct à Tcxergue, conob. 
Croix potencée sur un degré. Dans le champ, 
à g., une étoile, et à droite, r. Demi-sou. 

(PI. XL, 7.) 40 . 

Monnaies d'argent 

30. 1^. VICTORIA. Avçij, et à l'exergue, conob. 
Croix potencée; dans le champ, b. (Plan- 
che XL, 8.) 40 » 

31. Pas de légende. Buste de face et diadème de 
Constantin V Copronyme, vêtu de la robe à 
carreaux. 

Cf. Longue croix, dont le pied forme la bran- 
che principale de la lettre k, initiale du nom 
de l'empereur. Monnaie d'un irés-petit mo- 
dule et d'un bon style. (PI. XL, 9.) 75 > 

Monnaies de cuivre. 

32. DN. coNSTAN Ti . . . . Buste de face et diadème 
de Constantin V, tenant le globe crucigôre 
dans la m. dr. 

IJT. Dans un cercle de gros grènetis, indice m, 
surmonté d'une croix, anno. xxx. Différent, a. 
Follis. (PI. XL, 10.) 19 millim lo • 

33. ^\ Indice k, surmonté d'une croix, anno. i 



7 






MONNAIE BYZANTINE. 57 

OU II ; en bas, la lettre b, ou bien sans lettre. 
Dmi'follis. (PI. XL, 11.) 18 millim 15 fr. 



ARTAVASDE 

742 et 743. 

An avasde, général de Tannée d'Arménie, avait épousé Anne, 
la fille de Léon III; nommé curopalate à cette occasion', de 
grands commandements lui avaient ensuite été confiés. Cons- 
tantin Y, après son avènement, se méfiant de l'ambition de 
son beau-frère, lui avait demandé ses deux neveux en otage, 
et presque aussitôt les prétentions d'Arlavasde, encouragé 
d'ailleurs par la haine du peuple pour Constantin, éclatèrent 
au grand jour, et il fut proclamé empereur au commencement 
de Tannée 742; il associa au pouvoir son fils Nicéphorc. Ni- 
cétas, son second fils, resta à la tôte des troupes chargées de 
combattre Constantin, qui travaillait à reconquérir la cou- 
ronne. La fortune se déclara en faveur de Constantin, qui par- 
vint, au mois de novembre 742, à rentrer dans Constantino- 
ple; il se saisit de son rival et lui fit crever les yeux ainsi 
qu'à ses deux fils. 

Les monnaies d'Artavasde sont fort rares et consistent en 
sous et demi-sous d'or de deux sortes : toutes portent d'un 
côté le buste d'Artavasde; mais au revers, on trouve sur les 
unes le buste de Nicéphorc, son fils, et sur les autres, celui de 
Constantin V. On a vainement cherché jusqu'ici à expliquer la 
présence d'Artavasde et de Constantin sur la môme monnaie. 

Prix actuel des monnaies d'Artavasde : • 

Sous d*or, avec le buste de Constantin 250 fr. 

Sous d'or et demi-sous, avec le buste de son fils 200 — 



[T:"^ 



88 MONNAIE BYZANTINE. 

ARTAVÂSDE el CONSTANTIN V 

U(mnaie d*or. 

1. DNO. ARTAqAsdo. Buste de face el diadème 
d'Artavasde, tenant le globe crucigëre dans 
la m. dr. 

^. DNO. coNTANTiNq. Buste do face et dia- 
dème de Constantin V, tenant le globe cruci- 
gère dans la m. dr. De chaque coté de la tête, 
une étoile. Sou d'or pâle, fabrique italienne. 
(PI. XL, 12.) 260 fr. 



ARTAVASDE et NICÉPHORE 
Monnaies â!or. 

2. DNO. ARTAqAsdo. Buste do face et diadème 
d'Artavasde, tenant le globe crucigëre dans 
la m. dr. 

ïj[, DNO. NiGiFORO. Buste dc face et diadème de 
Nicéphore, tenant le globe crucigëre dans la 
m. dr.; de chaque côté de la tète, une étoile. 
Sou d'or pâle, fabrique italienne. (PI. XL, 
13.) 200 

3. Demi-sou semblable au sou d'or précèdent. 
(Pl.XL, 14.) 200 

4. d. AP^AqAsdos. MqL^q. a. Buste de face et 
diadème d'Arlavasde, tenant de la main dr. 
le globe crucigëre devant sa poitrine. 

ïj[. d. NichFORqs. MqL^q. a. Buste de face el 
diadème de Nicéphore, tenant dans la m. dr. 
et devant sa poitrine le globe surmonté de 






MONNAIE BYZANTINE. 89 

la croix grecque. Sou d'or^ fabrique d'Orient. 

(PI. XL, 15.) 200 fr. 



CONSTANTIN V COPRONYME et LÉON IV, son fils. 

751 à 775. 

Le fils, aîné de Constantin Y et d'Irène, né en 750, fut asso- 
cié à Tempire dès Tannée suivante, et nous le voyons figurer 
avec son père sur des sous d*or et des monnaies de cuivre, 
dont la face opposée porte l'effigie de Léon III, déjà mort. — 
Sur d'autres monnaies d'or, d'argent ou de cuivre, Constan- 
tin Y et son fils Léon lY sont seuls représentés. 

Prix actuel des monnaies 
avec les trois effigies de Léon III, Constantin V et Léon IV: 



Sous d or 

MoDD^ies do cpîvi^- r r . - 




75 fr. 

3 à 12 




Monnaie d*or. 





1. d. L€ON. P. A.MqL0. Buste de face et diadème 
de Léon III, vôtu de la robe à carreaux et 
tenant une longue croix potencée dans la 
m. dr. 

]^. coNSôAhoihos. L€oh h€os. Bustes de 
face et diadèmes de Constantin Y Copro- 
nymeet de son fils; entre les deux têtes, une 
petite croix. Sou d'or. (PI. XL, 16.) 75 fr. 

Monnaies de cuivre. 

2. Pas de légende. Conslantin Y et son fils dia- 
dèmes, de face et assis; entre les deux têtes, 
une petite croix. 

1^. Buste de face et diadème de Léon III, posé 



60 MONNAIE BYZANTINE 

sur une traverse, entre deux points, et tenant 
une longue croix potencée dans la m. dr. A 
gauclie, dans le champ^ une petite croix. 
Dessous, l'indice m, avec le différent a, entre 
les lettres X et N, initiales des mots xristus 
mca. Follis. (PI. XL, 17.) 22 millim. ....... 12 fr. 

3. Bustes de face et diadèmes de Constantin Vet 

de son fils; entre les deux têtes, une petite ,• 
croix. 

Revers semblable au précédent. Follis. (PI. 
XL, 18.) 17 millim 6 . 

On trouve des follis avec ce môme type, frappés sur des 
flans de diverses grandeurs, depuis seize jusqu'à vingt-deux 
millimètres. 

4. A. L€o. Buste de face et diadème de Léon III, 
tenant une longue croix potencée dans la 
m. dr. 

]^. Bustes de face et diadèmes de Constan- 
tin V et de son fils, tenant le globe crucigère 
dans la m. dr.; entre les deux tôtes une pe- 
tite croix. (PI. XL, 19.) 20 millim 3 fr. 

5. L€ON. A€cu. Léon III diadème, de face et de- 
bout, tenant une longue croix potencée dans 
la m. dr. 

Cf. Constantin V et son fils, diadèmes, de face 
et debout; entre les deux tôtes, une petite 
croix; à gauche, dans le champ, la lettre K, 
initiale du nom de Constantin, et, à droite, 
A€ON. (PI. XL, 20.) 20 millim 3 » 

6. A€c. Buste de face et diadème de Léon III, te- 
nant une croix potencée dans la m. dr. 

I^. Bustes de face et diadèmes de Constantin V 
et de son fils; entre les tôtes, une petite croix. 
(PL XL, 21.) 20 millim o . 



^ ■ ■ _— .... ^ 

.-^ •~.^.. 11— ^1 I II — *»*^ — T^-— ^ 



MONNAIE BYZANTINE. 61 

Prix actuel des monnaies avec les effigies de Constantin V 

et de son fils : 

Sous d'or 120 fr. 

Demi-sous et tiers de sou 80 — 

Monnaies d'argent 50 — 

Monnaies de cuirre 6 « 

Monnaies d'or, 

1. coNST. L60. PP. Bustes de face et diadèmes de 
Constantin V, tenant le globe crucigère dans 
la m. dr., et de Léon enfant; entre les deux 
tètes, une petite croix ; en haut, une main. 

Cf. VICTORIA. AijTO, ct à Texerguo, conob. Lon- 
gue croix potencée sur trois degrés. Dans le 
champ, à gauche, une étoile, et à droite, la 
lettre r, peut-être l'initiale de Ravenna. Sou 
d'or pâle, fabrique italienne. (PI. XL, 22.). . 120 fr. 

2. 1^. VICTOR. AvsTo. Croix potencée sur une li- 
gne de grënetis; dans le champ, à g., une 
étoile, et, à droite, la lettre r; à Texergue, 
coNOB. Demi'Sou d'or pâle, fabrique italienne. 

(PI. XL,23.) 80 » 

Monnaies d'argent. 

3. Pas de légende. Bustes de face et diadèmes 
de Constantin Y et de son fils ; en haut trois 
points •.• 

9". VICTORIA. Auç. et à l'exergue, CONOB. Croix 
potencée. Dans le champ, à gauche, la lettre i 
sous un point, et à dr., la lettre A. Fabrique 
italienne. (PI. XL, 24.) A l'exergue, con. . . . 50 » 

4. Dans un cercle de grènetis et en cinq lignes : 

COh— S^AhSI— h€S.L€ON— €COhq.bA— SILIS. 



( 



62 MONNAIE BYZANTINE. 

^. ihsqs. XRis^qs nica. Croix potencée sur 
trois degrés. (PI. XL, 25.) 22 miliim 60 fr. 

Monnaie de cuivre. 

5. Constantin Y diadème, de face et debout, te- 
nant le volumen dans la m. dr. Dans le champ, 
à g., KcoNc, et à droite Aecn. 

^. Léon IV diadème, de face et debout, tenant 
le volumen dans la m. dr. Dans le champ, à 
g., A60N, et à droite, Accn. (Planche XLI, 1.) 
20 miliim A. 5 • 



LÉON IV CHAZARE. 
775 à 780. 

Né en 750, Flavius Léon IV, dont le surnom de Chazare 
rappelle Torigine de sa mère Irène, avait été couronné, comme 
je Tai dit, en 751, par son père ; il avait par conséquent près 
de vingt-six ans lorsqu'à la mort de Constantin V il monta sur 
le trône. Ardent iconoclaste comme son aïeul et son père, il 
envoya en exil sa femme Irène, pour s'être laissée aller au culte 
des images. 

Gisla, fille de Pépin, roi des Francs, avait élé demandée en 
mariage par Copronyme pour Léon IV; mais la main de cette 
princesse ayant été refusée, Léon épousa le 17 décembre 769 
une jeune Athénienne du nom d'Irène, qui le rendit père d'un 
fils appelé Constantin, né le 14 janvier 771, déclaré auguste et 
couronné dans le cirque le 14 avril 776. Léon Chazare mourut 
le 8 septembre 780, d'une fièvre aiguë ou d'un charbon à la 
tète, qui se déclara après qu'il eut placé sur sa tête la couronne 
de Maurice ou d'Héraclius, conservée dans la grande 'église de 
Constantinople. 



^b •ath^k _ 



MONNAIE BYZANTINE. 63 



775. Au début de son règne et par pure politique, Léon paraît 

revenir au culte des images. — Mort du calife Abou 
Dgiafar; Mohammed Mahdi Obeidallah règne après 
lai:— Théodote, roi des Lombards, chassé de ses États, 
vient chercher un refuge à Conslantinople auprès de 
Léon IV. 

776. Cinquante mille livres d'or avaient été enfouies par Cons- 

tantin V pour être remises, après sa mort, aux jeunes 
frères de Léon IV; celui-ci força Théophane, qui avait 
seul le secret de ce dépôt, à lui livrer cette somme. — 
Eudoce reçoit le titre de nobilissimele 14avriL — Ni- 
céphore, un des frères de Léon, accusé de conspiration, 
est rasé et exilé à Kherson. 

777. Téler, prince bulgare, épouse une cousine de l'impéra- 

trice Irène ; à cette occasion^ il est baptisé et créé pa- 
trice. 

778. Victoire en Syrie sur les Arabes; Léon IV et son flls cé- 

lèbrent cet événement par un triomphe. 

780. Mort de Nicétas, patriarche de Conslantinople; élection 
de Paul de Chypre. — Léon IV fait mettre à mort le 
protospathaire Jacob et les chambellans Papias^ Stra- 
tégius, Théophane, Léon et Thomas, accusés d'avoir 
ramené Irène au culte des images; l'impératrice est 
exilée. 

Il nous est resté de ce règne des monnaies d'or, d'argent et 
de cuivre. Sur les sous d'or et sur les follis, on voit d'un côté 
les bustes de Léon III et de Constantin V; le revers est occupé 
par les bustes de Léon IV et de son fils Constantin VI. 

Prix actuel des monnaies de Léon IV Chazare : 

Sous d'or ayec quatre tètes 80 fr. 

Monnaies d'argent 50 — 

Monnaies de coirre avec quatre têtes 5 — 



64 



MONNAIE BYZANTINE. 



Monnaies d'or. 

1. L€oh. PAP '. cohs^Ah^ihos. PA^HP. 0. Bustes 
de face et diadèmes de Léon III, aïeul, et de 
Constantin Y Copronyme, père de Léon IV, 
vôlus tous les deux de la robe à carreaux ; 
entre les têtes, une petite croix. 

W> L€oh, vss€ssoh. cohs^Ah^ihos. o. hcos. 
Bustes de face et diadèmes de Léon IV et de 
son fils Constantin VI, en costume impérial ; 
entre les deux tôles, une petite croix. Sou 
d'or. (PL XLI, 2.) 

2. ÇT. Môme légende. Léon IV et son fils Con- 
stantin VI diadèmes et assis de face, dans le 
môme costume ; entre les deux tètes, une pe- 
tite croix. Sot* d'or. (PL XLI, 3.) 



80 fr. 



80 



Monnaie d'argent. 

3. L€oh— s.cohs5— Ah^ih.ce— C0.6q.bA — silis, 
en cinq lignes. 

ÇT. ihsqs. XRis^qs. hicA. Croix potencée sur 
trois degrés (PL XLI, 4.) 21 millim SO 

Monnaies de cuivre. 

4. Pas de légende. Bustes de face et diadèmes 
de Léon IV et de Constantin VI ; entre les 
tôles, une petite croix. 

]^. Bustes de face et diadèmes de Léon III et 
de Constantin V Copronyme, vôtus de la robe 
à carreaux et posés sur une traverse; entre les 
tôtes^une petite croix; dans le champ, à g., 
B, et à droite a, initiales du mot Bxsilis. Des- 
sous, rindice m, avec le différent a; à g. x, 
et à droite, n {\ristus mca), Follis. (PL XLI, 
5.) 23 millim S 



Ui^'^ ■ '•■!-. . 



■* 



MONNAIE BYZANTINS. 66 

5. Type semblable; mais au lieu des bustes de 
Léon IV et de son iils, les deux augustes sont 
assis. Follis. (Pi. XLI, 6.) 5 f r. 



FLAVIUS CONSTANTIN VI 

780 à 797. 

A la mort de Léon IV, la couronne passa sur la tête de Con- 
stantin VI, à peine âgé dQ dix ans, et qui fut placé sous la 
tutelle et la régence d'Irène, sa mère. Mais dès qu'il eut atteint 
sa majorité, le jeune empereur voulut régner et régna seul à 
partir du mois d'octobre 790, après avoir éloigné des affaires 
sa mère et ses partisans. 

Au mois de juillet 797, Irène ressaisit le pouvoir; son fils, 
revenant des courses, se dérobe avec peine aux poursuites des 
conspirateurs; il arrive à Triton, où il est arrêté, et ramené à 
Constantinople ; on lui crève les yeux dans la chambre même 
où il est né. 

Irène avait songé d'abord à demander pour son fils la main 
de Rotrude, fille de Charlemagne, mais ee projet fut aban- 
donné et Constantin VI, en 78S, épousa Marie, jeune Armé- 
nienne dont il eut une fille appelée Euphrosine. Après sept 
ans de mariage, él poussé par sa mère, Constantin, sous pré- 
texte d'adultère, répudie sa femme au mois de janvier 795, et 
renvoie dans un couvent; bientôt après, il épouse une dame du 
palais, Théodata, qui est couronnée au mois d'août. De cette 
seconde union naquit un fils qui reçut le nom de Léon, mort 
le l^'mai 797, à peine âgé de sept mois. 



Kpliémérldes. 

780. Le césar Nicéphore, fils de Constantin V, ayant été pro- 
clamé au mois d'octobre par quelques grands person- 

5 



66 MONNAIE BYZANTINE. 

nages, Irène les exile et fait ordonner prêtres les cé- 
sars et les nobilissimes ; elle fait restituer à la grande 
église la couronne qui en avait été enlevée par Léon lY. 

781. Elpidius est envoyé en Sicile en qualité de gouverneur; 
trois mois après, il est révoqué pour avoir conspiré en 
faveur des césars; sa femme et ses fils sont empri- 
sonnés; Elpidius se sauve en Afrique, où il est re- 
connu comme préfendant par les Sarrasins. 

783. Paix avec les Arabes, à la suite des victoires de Staurace ; 

la ville de Béroë reçoit le nom dirénopolis. 

784. Mort de Paul, patriarche de Constaatinople; Tarasius ou 

Taraiseest élu. Propositions pour la réunion d'un con- 
cile général. 

785. Le pape admet le patriarche Tarasius à la communion de 

rÉglise, et il envoie deux représentants pour assister 
en son nom au concile, auquel se rendent également 
des légals, des patriarches d'Antioche et d'Alexandrie. 
— Au mois d'août, mort de Mohammed; son fils Mousa 
el Hadi lui succède. 

786. Mort de Mousa ; après lui, son frère Haroun-al-Reschid 

monte sur le trône. 

787. Concile de Nicée, où sont réunis trois cent cinquante évé- 

ques ou Pères de l'Église. — Éclipse solaire. 

788. Arrivée à Constanlinople de Marie d'Aminé, Arménienne, 

mariée à Constantin VI au mois de novembre. 

789. Tremblement de terre à Constantinople. -- Constan- 

tin VI, impatient du joug de sa mère, conspire pour 
rester seul maître. — Irène fait fouetter son fils et ses 
partisans, assemble les troupes et veut leur faire jurer 
de ne pas reconnaître Constantin VI tant qu'elle vi- 
vrait. Le pouvoir reste à Constantin VI. — Grand in- 
cendie à Constantinople. 

791. L'empereur est battu par Cardame, roi des Bulgares. 



Lntab^M^. . . -.-u^»-.»^fc>^M^ -^ . i' ' - ^— .—— .»!■ 



MONNAIE BYZANTINE. 67 

792. Constanlin VI ayant rappelé sa mère au palais, les trou- 

pes arméniaques proclament Alexis; ce dernier est 
pris, battu de verges et jeté dans une prison. — Le 
IS août suivant, les légions proclament le césar Nicé- 
phore; Constanlin lui fait crever les yeux ainsi qu'à 
l'usurpateur Alexis; il fait aussi couper la langue au 
césar Christophore ainsi qu'à Nicélas et à Eudoce, no- 
bilissimes. — La foudre tombe sur les ateliers de l'or- 
fèvrerie impériale, qu'elle embrase. 

793. Les Arabes prennent Camachum. — Le pape Adrien I* 

menace de se déclarer contre l'empire d'Orient si les 
empereurs ne lui rendent pas son patrimoine, et s'ils 
ne reconnaissent pas son autorité sur tous les autres 
évêques. 

795. Marie, femme de Constantin VI, est renfermée dans un 

couvent comme adultère. — Expédition contre les Ara- 
bes; il sont battus. — Théodata, femme de chambre de 
Marie, est fiancée à l'empereur et couronnée; le ma- 
riage a lieu au mois de septembre. — Mort du pape 
Adrien P' et élection de Léon II. 

796. Tremblement de terre dans l'île de Crète. — Le 7 octobre 

naissance de Léon, fils de Constantin VI et de Théo- 
data ; ce prince meurt le 1*' mai de l'année suivante. 

797. Le 15 juillet, Constantin VI est renversé. 

II existe deux variétés distinctes qui appartiennent au règne 
de Constantin VI sous la tutelle de sa mère. 

Les premières portent sur une de leurs faces les bustes du 
jeane empereur et dirène; sur l'autre côté sont représentés, 
en buste ou assis, Léon III, Constantin V et Léon IV. 

Les secondes offrent, d'un côté, le buste de Constantin VI, 
et sur la face opposée, celui de sa mère. 



68 MONNAIB BYZANTINS. 

Prix actuel des monnaies de Constantin VI et Irène : 

Soaft d'or arec cinq tètes 300 fr. 

FoUis arec dnq têtes 25 — 

Sous d'or avec les tètes de Constantin VI et d'Irène 300 — 

Monnaies d'argent 100 — 

Foiiis avec les tètes de Constantin VI et d'Irène 30 — 

Monnaie d*or avec cinq têtes. 

1 . Gohs^Ah^ihos. s. iR \ Bustes de face et diadè- 
mes de l'empereur et de sa mère; Constantin 
tient ie globe crucigère dans la m. dr., et 
Irène, vêtue d'une robe à carreaux et la tète 
ornée d'un diadème de perles, tient une lon- 
gue croix dans la m. gauche; entre les têtes, 
une petite croix. 

Cf. cohs^. AVG. €T. HRA. Léou III, Constan- 
tin V et Léon lY, diadèmes et assis de face. 
Sou d'or. (PI. XLI, 7.) 300 fr. 

Monnaie de cuivre avec cinq têtes. 

2. Pas de légende. Avers semblable à celui du 
sou d'or précèdent. 

^. Pas de légende. Bustes diadèmes et de face 
de Léon III, de Constantin V et de Léon IV, 
posés sur une traverse. Dessous, l'indice m 
avec le différent a; à dr. et a g. les initiales 
X— N.FoHis. (PI. XLI, 8.) 18 millim 25 » 

Monnaie d'or avec deux têtes. 

3. Gohs^Ah^ihos.bAs. Buste de face et dia- 
dème de Constantin VI, tenant le volumen 
dans la m. g. et le globe crucigère dans l'au- 
tiô main. 



i-.w ■'^-*— «MP"— ■■tÉLL jiii -* ""lî " r ■->— ^.Ji»^».-»^ 



MONNAIE BYZANTINE. 

Cf. iRihH.Arovs^i. Buste de face et diadème 
d'Irène, tenant dans la m. dr. le globe cruci- 
gëre^ et dans la gauche une longue croix 
transversale; à droite et à g., dans le champ, 
an pelit globule. Sou d'or. (PI. XLI, 9.) . . . . 300 fr. 

Monnaie d'argent, 

4 . cohs — ^Ah^iho— s . s . mihi . €— c . o€ij . b a — 
siLis, en cinq lignes. 

ly. ihsqs . XRis^qs . hiCA. Croix potencée sur 
trois degrés. (PI. XLI, 10.) 22 millim 100 • 

Monnaie de cuivre avec deux têtes. 

5. Pas de légende. Buste de face et diadème 
d'Irène, vêtue de la robe à carreaux, tenant 
le globe trucigère dans la main droite, et une 
longue croix transversale dans l'autre main. 

^. Pas de légende. Buste de face et diadème 
de Constantin VI, tenant le globe crucigère 
dans la main dr. et posé sur une traverse ; à 
droite, dans le champ, une petite croix. Des- 
sous, l'indice m, avec le différent a. A droite 
et à gauche, les initiales x— n. Follis. 
(PI. XLI, 11.) 19 millim 30 » 

On ne connaît encore aucune monnaie au nom et à l'efQgie 
de Constantin VI, qui a régné seul pendant sept années, de 
790 à 797. Il est à présumer cependant que ces monnaies ont 
existé ; mais nous ignorons la cause qui les a fait disparaître 
complètement. 



70 MONNAIE BYZANTINE. 

IRÈNE 

797 à 802. 

Au mois de juillet ou d'août 797, l'ambitieuse Irène remonte 
sur le trône et règne seule jusqu'en 802 ; elle fait crever les 
yeux à son fils, qui ne tarda pas à mourir. L'empereur Char- 
lemagne lui fit demander sa main, qu'elle refusa d'après les 
conseils de l'eunuque Aétius. Peu de temps après, elle 
fut détrônée par Nicéphore, patrice et logothète général, le 
31 octobre 802, enfermée au monastère des Princes, puis re- 
léguée à Lesbos, où elle mourut le 9 août 803. 



Epliémérldes. 

797. Les frères de Léon IV, soupçonnés de conspirer contre 
Irène, sont exilés à Athènes, d'où ils entretiennent 
des intelligences avec Acamir, roi des Esclavons; 
l'impératrice leur fait crever les yeux. 

799. Le 1" avril, procession consulaire, où Irène parait mon- 

tée sur un char à quatre chevaux blancs. 

800. Charlemagne est couronné à Rome par le pape Léon III. 

Prta; actuel des monnaies d^Irène : 



Sous d*or 

FoUis 




SOO fr. 

60 — 




Mmnaie d'or. 





i. eiRihH.bAsiuss.H ou h ou X. ou ou N. 
Buste de face et diadème d'Irène, vêtue de la 
robe à carreaux, tenant le globe cnicigère 
dans la m. droite, et dans l'autre main une 
longue croix transversale. 
Qf. €iRihH . bASiLissH OU bASiLissHo. Buste 






MONNAIE BYZANTINE. 71 

d'Irène représentée de la même manière que 
sur la face opposée^ et de plus, quelquefois 
deux petits points ou globules, placés dans 
le champ, de chaque côté du buste. Sou d* or. 
(PI. XLI, 12.) 300 fr. 

Monnaie de cuivre. 

2. aRihn . bAs. Buste de face et diadème d'Irène, 
tenant le globe crucigère dans la m. dr., et 
dans l'autre main une longue croix transver- 
sale. 
Qf. Indice m, surmonté d'une petite croix et 

X— N 

accosté des initiales x — n; différent, a. Follis. 

X— N 

(PI. XLI, 13.)22millim 60 » 



NICÉPHORE le' LOGOTHÈTE 

802 à 811. 

Issu d'une famille patricienne de Séleucie, Flavius Njcé- 
phore I", surnommé Logothète à cause de son emploi d'inter- 
prète général de l'empire, fut couronné le 1" novembre 802 
par le patriarche Tarasius; l'iiisloire le dépeint comme un 
prince avare, perfide et détesté de ses sujets. A l'occasion d'un 
nouvel impôt, le peuple se soulève en 803 avec une partie de 
l'armée, qui le 12 juillet proclame le patrice Bardanes, général 
des armées d'Orient; mais ce nouvel empereur est bientôt 
forcé d'abdiquer et est relégué dans l'île de Proté, où Nicé- 
phore lui fait crever les yeux en 804. Trois ans après, pendant 
une expédition contre les Bulgares, Nicéphore est forcé de 
quitter l'armée et d'accourir à Constantinople pour réprimer 
une émeute populaire; en 808, Arsabir, patrice et questeur, 
est proclamé; battu par Nicéphore, cet empereur éphémère est 



72 MONNAIE BYZANTINE. 

rasé et exilé en Bithynie avec ses partisans. Malg^ré ces révoltes 
et le mécontentement général, de nouveaux impôts sont créés 
chaque jour : tout contribuable doit payer dix-huit sous d'or 
pour l'équipement militaire des soldats. — Un dénombrement 
de rannt'c 810 décrète un impôt de deux kératia par tête. — 
Toutes les franchises, exemptions et remises quelconques 
d'impôts sont abolies. — Tout objet perdu ou trouvé devient 
la propriété de l'État. — Les successions non réclamées au 
bout de vingt ans sont adjugées au fisc. ^ Certains proprié- 
taires sont contraints à acheter les terres confisquées par 
rÉtat. — Un droit de deux sous d*or par tête est fixé pour la 
vente ou l'achat de chaque esclave. — Un impôt supplémen- 
taire est établi sur la navigation commerciale. Enfin Nicéphorc, 
dans une guerre contre les Bulgares, est surpris le 25 juillet 
81i et tué dans une embuscade. Le roi Cromnusse fit faire du 
crâne de cet empereur une coupe montée en argent. 

Lorsque Nicéphore s'empara du pouvoir, il était déjà marié 
et père de deux enfants : une fille du nom de Procopia, épousée 
le 12 octobre 811 par Michel Rhangabé, et un fils appelé Stau- 
race, qui fut associé à l'empire et couronné en 803. Staurace 
avait été blessé grièvement dans le combat où son père avait 
péri. 



Épliéiiiértde*. 

802. Nicéphore contraint Irène à lui livrer les trésors qu'elle 

a amassés. — Traité de paix avec Charlemagne. 

803. Institution d'un tribunal de confiscation à Constantinople. 

— Nicéphore se casse la jambe en tombant de cheval. 

— Le nobilissime Nicétas meurt empoisonné.— Créa- 
tion d'un impôt pour la reconstruction du mur Dicé- 
ratu5.— Bardanes est proclamé le 19 juillet; il se sou- 
met à l'empereur. — Mort d'Irène à Lesbos, le 2 août. 

— Les soldats qui ont proclamé Bardanes sont privés 



MM^^*àA*i 



MONNAIE BYZANTINE. 73 

de leur solde. — Au mois de décembre, couronnement 
de Staurace. 

804. L'empereur fait crever les yeux à Bardanes, exilé dans 

rtle de Proté. — Victoire des Arabes en Phrygie ; Ni- 
céphore se sauve avec peine des mains des ennemis. 

805. L'armée impériale est battue en Syrie. 

806. Mort du patriarche Tarasius; Nicéphore lui luccède quoi- 

que simple laïque. — Haroun-al-Reschid s'avance à 
la tète de trois cent mille hommes, et s'empare des 
villes de Tyane, Héraclée, Thébasa, Malacopée, Sidé- 
ropolis, Andrase et Ancyre. 

807. Expédition contre les Bulgares. — Khoumeid, lieutenant 

d'Haroun-al-Reschid, dévaste Tîle de Rhodes. — Le 
20 décembre, Staurace épouse Tbéophanon, parente 
d'Irène. 

808. Arsabir est proclamé; Nicéphore l'exile en Bithynie. 

809. Mort d'Haroun-al-Reschid ; son fils aîné, Mohammed- 

Amin, lui succède. — A Strymon, ville de Macédoine, 
les Bulgares s'emparent d'un convoi de l'empereur 
portant onze cents livres d'or destinées à la solde de 
l'armée. 

810. Création de divers impôts.— Tentative d'assassinat contre 

Nicéphore par un moine. — Plusieurs villes d'Istrie, 
de Liburnie, de Dalmatie et de Yénétie sont restituées 
aux Grecs par les Francs. 

811. Charlemagne envoie une ambassade à Nicéphore. — Les 

Sarrasins enlèvent un convoi de treize talents desti- 
nés à la solde des troupes. — Nouvel impôt sur les 
maisons des particuliers et sur les propriétés des 
églises. — Levée en masse : les pauvres sont astreints 
au service militaire^ n'eussent-ils pour armes que des 
frondes ou des bâtons. — Guerre à outrance contre les 
Bulgares. 



76 MONNAIE BYZANTINE. 

STADRACE 

8il. 

Couronné par Nicéphore dès Tannée 803, Staurace, prince 
petit de taille et contrefait, avait été marié en 807 et monta 
sur le trône à la mort de son père, le 25 juillet 8il; il en fut 
presque aussitôt chassé le 2 octobre suivant par Michel I** 
Rhangabé^ que le sénat proclama. Stanrace fut relégué dans 
un monastère où il finit ses jours le li janvier 812, sans lais- 
ser de postérité. 

On ne connaît aucune monnaie à Teffigie ou au nom de 
Stauraceseul. 



MICHEL !•' RHANGABÉ 

8il à 8i3. 

Lorsqu'il épousa Procopia, Bllo de Nicéphore, Flavius Mi- 
chel Rhangabé. ainsi appelé du nom de son grand-père, avait 
été élevé à la dignité de curopalate. A la mort de son beau- 
père, il refusa d'abord la couronne, qui lui fut offerte, mais il 
revint sur cette résolution en apprenant que Staurace voulait 
lui faire crever les yeux, et il se fit couronner dès le 2 octo- 
bre 8il, à Téglise de Sainte-Sophie. Sa femme reçut le diadème 
dix jours après, et son fils Théophylacte fut également cou- 
ronné le 25 décembre suivant. Michel rétablit le culte des 
images, et s'attacha à réparer les maux causés par les règnes 
précédents ; mais il ne fut pas heureux dans ses expéditions 
militaires. Après une sanglante défaite que lui firent éprouver 
les Bulgares, il conçut le dessein d'abdiquer; il n'hésita plus, 
en voyant les iconoclastes susciter de nouveaux troubles à 
Constanlinople et Tarmée proclamer Léon, fils de Bardanes, 
qui fut couronné le il juillet 813. Michel, envoyé dans un 
couvent de file de Proté, y prit l'habit religieux; sa femme 



L'-nr •» r-M 



^ 



MOXNAIE BYZÀNTINB. Tl 

prit en même temps le voile avec ses deux 81les^ Gorgone et 
Théophanon. Des trois èls de Michel, Théophylacte, Taîné, 
avait été associé à l'empire et couronna le 25 décembre 81 i ; 
il fut mutilé par ordre de Léon V, et embrassa Tétat monastique 
sous le nom d'Eustratius. r— Staurace. créé auguste eQ même 
temps que son frère Théophylacte, était mort avant Tahdica- 
tion de son père. — Nicétas, le plus jiçune des trois 81s de 
Michel, fut également mutilé par ordre de Léon V; il devint 
plus tard patriarche, et mourut en 878 sous le règne de Mi- 
chel II le Bègue. 



Épliémèrlde*» 

811. Michel renvoie les ambassadeurs de CharlemagnOv^t lui 

fait demander la main d'une de ses filles pour Théo- 
phylacte. — Le patriarche de Constantinople entre en 
relation avec le pape Léon III. — Léon rArménitn, fils 
de Bardanes, est rappelé. 

812. Éclipse solaire. — Irruption des Bulgares dans la Thrace 

et la Macédoine. — Nicolas Exocionite a la langue 
coupée pour avoir insulté les images. — Cromnus, roi 
des Bulgares, s'empare de Mésembrie. 

813. Émigration des chrétiens de Syrie et de la Palestine dans 

nie de Chypre. — Éclipse solaire. — Déroule de l'ar- 
mée impériale par les Bulgares. — Abdication de Mi- 
chel !•'. — Léon V l'Arménien est proclamé. 

Ftix actuuel des monnaies de Michel J"^ : 

Sonsd'or SOO fr. 

FoUi» ,.r- . 15 — 

Moimaies d'argeot avec le nom de Tl^ôophylaçte 100 — 

FoUis avec la tôte de Théophylacte 30 à 50 — 



80 MONNAIE BYZANTIN!}. 

après laquelle ia paix «st enfin conclue. Peu scrupuleux dans 
ses croyances religieuses, Léop, ne prenant d'ailleurs pour 
guide que son ambition et ses intérêts, professa les doctrines 
les plus diverses et justifia par )à le sobriquet de Caméléon 
qui lui fui donné par ses contemporains; il fut assassiné la 
nuit de Noël> le 25 décembre 820, dans la chapelle même du 
palais, à la suite d'une conspiration ourdie par Michel^ qui le 
remplaça. Avant son élection, Léon Y avait épousé Théodosie, 
fille du patrice Arsavir, proclamé en 808, sous Nicéphore, et 
qui fut enfeimée dans un couvent après l'assassinat de son 
mari. De cette union provinrent quatre enfants mâles, savoir : 
Sabbatius ou Sambatès, associé au pouvoir par son père le 
25 décembre 8i3, sous le nom de Constantin VII, puis Basile, 
Grégoire et Théodose, que Michel fit mutiler et reléguer dans 
un mpna^ièr^^ 



£pliéméridoi« 

813. Le 10 juillet, abdication de Michel I", qui se relire avec 

sa famille dans l'église du Phare. — Le lendemain 
Léon V est couronné ; Michel I" est relégué dans l'île 
de Proté; son fils Théophylacte est fait eunuque; ses 
frères et sa mère sont exilés. — Le 16 du môme mois, 
arrivée de l'armée des Bulgares, commandée par leur 
roi Cromnus. — Retraite des Bulgares et pillage d'An- 
drinople.— Le 25 septembre, assassinat de Mohammet- 
Amin; son frère Almamoun lui succède. — Sabbatius 
ou Sambatès, fils de Léon Y, est couronné sous le nom 
de Constantin YII. 

814. Mort de Cromnus, roi des Bulgares; élection de Mortagon 

ou Crytagon, son successeur. — Apparition d'une co- 
mète. — Au mois de décembre, le patriarche de Cons- 
tantinople est sommé par Léon Y de modifier le culte 
des images. 

815. L'empereur ne s'incline plus devant la croix. — Le pa- 



■*« 



MONNAIE BYZANTINE. $1 

triarche Nicéphore est exilé à Chrysopolis. — Au mois 
de mars, les moines de Studium, malgré les ordres de 
Terapereur, font une procession en l'honneur des 
images. — Théodote, quoique marié, est nommé pa- 
triarche de Constantinople. 

816. Mort du pape Léon III, le 12 juin; élection d'Etienne IV. 

817. Le 24 janvier, Etienne IV meurt et a pour successeur 

Pascal I". — Paix conclue avec les Bulgares. 

819. Le patrice Michel, dit le Bègue, soupçonné de conspira- 
tion, est exilé en Orient; quelque temps après, le 
24 décembre, il est condamné à avoir le corps trans- 
percé d'une lance et à être brûlé; mais Timpératricé 
Théodosie obtient que Texécution du supplice soit dif- 
férée ; le lendemain môme, Léon V est assassiné parles 
partisans de Michel. 

Léon V l'Arménien n'ayant fait couronner son fils Constan- 
tin VII que cinq mois et demi après son avènement, il est 
extrêmement probable que cet empereur a dû frapper des 
monnaies à son nom et h son efligie. Jusqu'ici pourtant on ne 
connaît ni sou d'or ni pièce d'argent qui puissent être attri- 
bués à Léon V seul ; mais il existe des follis de cuivre, dont 
j'ai possédé quelques exemplaires, presque tous identiques, 
qui appartiennent incontestablement à cet empereur et que j'ai 
du reste publiés depuis longtemps. Au contraire, les monnaies 
aux noms et aux efligies réunis des deux empereurs sont assez 
abondantes. 

Prix actuel des monnaies de Léon V ; 

Follis de cuivre, avec la tête de Léon seulement 5 fr. 

Sous d'or, avec la tête de Léon et celle de son fils 60 — 

Monnaies d'argent, aux noms des deux augustes 50 •— 

Monnaies de cuivre, avec les deux têtes 2à3-~ 

Monnaies de cuivre de Léon V, seul. 

1. L€oh. BASIL^ Buste de face et diadème de 

G 



82 MONNAIE BYZANTINE. 

Léon Y, tenant le volumen dans la m. g. et 
une longue croix dans la m. dr. 
ÇT. Indice u, sunnonté d'une croix; différent, 
a; à g., trois x superposés, et à dr., trois n. 
Follis. (PL XLil, 6.) 22 millim 8 fr. 

Monnaies d'or aux noms de Léon V et de son fils : 

2. L€o1i . bASIL€q^ Buste de face et diadème de 
Léon V, tenant le volumen dans la m. g. et 
une longue croix dans l'autre main. 

ÇT. cohs^Ahs. desp'c. Buste de face et dia- 
dème de Constantin Vif, tenant le volumen 
dans la m. g. et le globe crucigëre dans l'au- 
tre main. Sou d'or. (PI. XLII, 7.) 60 . 

Monnaies d argent, 

3. Dans un triple cercle de grènetis : -h teoh— 
scohs^Ah — 5ih6. €c. ecq— Lasilis. ro — 
mAioh, en cinq lignes. 

^. Dans un triple cercle de grènetis : ihsqs. 
XR^^3qs. nica. Croix potencée sur trois de- 
grès. (PI. XLII, 8.) 24 millim 50 . 

4. Dans un triple cercle de grènetis : + Lcoh. 
ce— cotissAh^i — h. di. xw. €y— c€bis. basi 
— li'rom', en cinq lignes. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. (PI. XLII, 9.) 23 millim 30 • 

5. Dans un double cercle de grènetis : Lcoh— s. 
cohs^— ^Ah^ilic. € — c. eeq. bA— silis, en 
cinq lignes. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent, mais seulement avec deux rangs de 
grènetis. (PI. XLII, 10.) 23 millim 50 • 



MONNAIE BYZANTINE. 83 

Monnaies de cuivre. 

6. Pas de légende. Bustes de face et diadèmes 
de Léon V et de Constantin VII; entre les 
têtes, une petite croix. 

J^.Les deux initiales a. k séparées par un point; 
en haut, une petite croix. Follis. (PI. XLII, 
11.) 23 millim 3 fr. 

7. Exemplaire à peu prés semblable, mais d'un 
module plus petit; le costume des empereurs 
est différent. Follis. (PI. XLIl, 12.) 19 mil- 
lim 3 » 

8. L€ON. S. CONS^. Bustes diadèmes et de face 
des deux augustes, tenant chacun le volumen 
dans la m. droite. 

Cf. Indice m, surmonté d'une petite croix; 
différent, b ; à gauche, trois x superposés, et 
adroite, trois n. Follis. (PI. XLII, 13.) 
21 millim 3 » 

9. L60N. Buste de face et diadème de Léon Y, 
vôlu de la robe à carreaux et tenant une 
longue croix potencée dans la main droite; 
dans le champ, à dr.^ la lettre a, et au-des- 
sous, une petite croix. 

1^. KONS^. Buste de face et diadème de Con- 
stantin YII, vêtu de la robe à plis, et tenant 
le globe crucigère dans la m. droite; à droite, 
dans le champ, une petite croix. Follis. 
(PI. XLII, 14.) 21 millim 2 

10. A€ON. Buste de face et diadème de Léon V, 
vêtu de la robe à carreaux et tenant une lon- 
gue croix potencée dans la m. droite. 
Çt'. KON. Buste de face et diadème de Constan- 
tin VII, vêtu de la robe à plis et tenant le 



» 



84 MONNAIE BYZANTINE. 

globe crucigère dans la m. dr. FoUis. 

(PL XLII, 15.) 18 millim 2 fr. 



MICHEL II LE BÈGUE 

821 à 829 

Flavius Michel II, dit le Bègue, étail originaire d'Amorium 
en Pliiygie, et avait su capter l'affection de Léon V, qui Tavail 
élevé au rang de patrice; il était en prison et chargé de fers 
lorsqu'il fut proclamé et délivré par les conjurés qui venaient 
d'assassiner l'empereur; le lendemain, 23 décembre 821, il 
fut couronné. Nourri dans la secte des Attingans ou juifs 
baptisés, Michel voulut conlraindre les chrétiens à en adopter 
les rites, et fit renaître par là tous les désordres de Ticono- 
clastie. 

En 822, un prétendant de race slavonne, vieux, boiteux et 
nommé Thomas, se faisant passer pour Constantin YI, fils 
d'Irène, parvient à réunir une armée considérable et se fait 
couronner à Anlioche par le patriarche de cette ville. Les 
troupes qui viennent le combattre sont battues; la flotte im- 
périale, stationnée à Lesbcs, se déclare pour lui, et il arrive 
bientôt par la Thrace devant Conslantinople à la tète de quatre- 
vingt mille hommes, composés en grande partie d'alliés étran- 
gers, appartenant à toutes les nations; un premier assaut reste 
sans succès et une partie de la flotte est dispersée par la tem- 
pête. Au printemps suivant, nouvelle attaque également re- 
poussée; bientôt après Thomas est rejoint par une flotte de 
trois cent cinquante navires de commerce quMl a fait réunir 
sur les côtes de la Grèce ; il était de son côté à la tôte de son 
armée de terre et se disposait à un assaut général, lorsqu'il se 
vit tout à coup attaqué par Mortagon, roi des Bulgares, qui 
resta vainqueur. A la nouvelle de cette défaite, la flotte du 
prétendant l'abandonne et passe du côté de Michel ; Thomas se 
sauve à Andrinople, où il est pris et livré à l'empereur, qui le 



MONNAIE BYZANTINE. 85 

fait empaler après lui avoir fait couper les pieds et les mains. 
Après s*étre vu enlever successivement par les Sarrasins Ttle 
de Crète en 826, la Sicile, la Calabre et la Fouille en 828, 
Michel II mourut le 1" octobre 829, après un règne de huit 
ans et un mois. Avant de monter sur le trône, il s'était marié 
à Thécla, fille d'un centurion et morte en 82'^, qui l'avait 
rendu père d'une fille du nom d'Hélène, et de Théophile, qui, 
suivant quelques historiens, fut associé à l'empire dès l'avè- 
nement de Michel; cependant Syméon lelogothète, continua- 
teur abrégé de Tliéophane, et dont l'histoire s'étend depuis 
l'an 813 jusqu'à 912, la chronique manuscrite d'un moine 
appelé Georges, et Léon le Grammairien s'accordent à fixer le 
couronnement de Théophile à la fin de Tannée 824. Après la 
mort de Thécla, Michel épousa en 824 Euphrosine, qui passait 
pour la fille de Constantin VI, et dont il n'eut pas d'enfants 



Epltémérldeii. 

822. Le prétendant Thomas se révèle en se faisant passer pour 

le fils d'Irène, Constantin VI; il est couronné à An- 
tioche par le patriarche Jacob. 

823. Thomas est pris et mis à mort. 

824. Michel II envoie des ambassadeurs à Louis I" le Débon- 

naire.— Mort du pape Pascal P' et élection d'Eugène IL 
— Couronnement de Théophile. 

826. L'Ile de Crète tombe au pouvoir des Sarrasins. 

827. Pendant le mois d'août , Eugène II meurt; Valentin est 

élu. 

828. Les Sarrasins s'emparenl de la Sicile, de la Calabre et de 

la Pouille. 

829. Le patriarche Nicéphore meurt dans l'exil. — Par ordre 

de Michel II, Eutbyme, métropolitain de Sardes, est 



86 MONNAIE BYZANTINE. 

mis à mort à coups de verges pour avoir adoré les 
images.— Le 2 octobre, Michel est enterré dans l'église 
des Apôtres. 

Les observations que j'ai faites concernant la rareté des mon- 
naies de Léoii V s'appliquent également à celles de Michel II 
le Bègue, dont on ne connaît jusqu'ici qu'un demi-sou d'or 
unique, sur lequel cet empereur est représenté seul. Toutes les 
autres monnaies de ce régne portent réunies les effigies de 
Michel et de son fils Théophile. 

Prix actuel des monnaies de Michel 11 : 

Demi-8oa d'or de Michel II, seul 600 fr. 

Sous d*or, avec Théophile, et demi-sous 30 à 60 »- 

Monnaies d'argent 50 — 

Follis de cuivre. 1 2à 6 — 

Monnaies d'or de Michel II, seul. 

i. mixAHL. Buste de face et diadème de Mi- 
chel II, tenant le globe crucigère dans la 
m. dr. 

^. mixAHL. Buste de face et diadème de Mi- 
chel II, tenant une longue croix potencée dans 
la m. dr. Demi-sou. (PI. XLII, 16.) A. 400 fr. 

Monnaies d'or de Michel II avec Théophile. 

2. • MIXAHL. bASiLeqs. Buste de face et diadème 
de Michel II, vêtu de la robe à plis, tenant le 
volumen dans la m g. et une longue croix 
potencée dans la m. droite. 
Bf. eeopiLO. desp'-hc. Buste de face et dia- 
démé de Théophile, vôtu de la robe à car- 
reaux, tenant le globe crucigère dans la m. 
dr. et une longue croix transversale dans 
l'autre main, ^u d'or. (PL XLII, 17.) 40 » 



MONNAIE BYZANTINE. 87 

3. miXAHL. Buste de face et diadème de Michel, 
yëlu de la robe h carreaux, el tenant dans la 
m. dr. une longue croix potencée. 

^. e€OFiL. bAS. Busle de face et diadème de 
Théophile, vôlu de la robe h plis et tenant le 
globe crucigère dans la main droite. Sou d'or. 
(PI. XLII, 18.) A. SO fr. 

4. Sou d'or à flan épais, du môme type que le 
précédent, mais d'un module plus petit. 
(PLXLII,19.) A. 60 » 

5. miXAHL. Buste de face et diadème de Mi- 
chel II, vêtu de la robe à plis et tenant une 
longue croix potencée dans la m. dr. 

ty\ ecoFiL. Busle de face et diadème de Théo- 
phile, vêtu de la robe à carreaux et tenant le 
globe crucigère dans la m. dr. Demi-sou 
épais, globule. (PI. XLII, 20.). A. 30 . 

Monnaies d'argent. 

6. Dans un triple cercle de grènetis : 4- miXA— 

HL. s. e€OFI — L€. €C. 0€q — bASILIS. RO— fU AlOh, 

en cinq lignes. 
Cf. ihsqs. XRisZus. hicA. Croix potencée sur 
trois degrés, le tout dans un triple cercle de 
grènetis. (PI. XLII, 21.) 24 millim 50 » 

Monnaies de cuivre. 

7. mixAHL. s. 660FIL0S. Bustes de face et diadè- 
mes des deux augustes; Théophile est vêtu 
de la robe à carreaux; entre les tètes, une 
petite croix. 

1^. Indice m, surmonté d'une croix; diffé- 
rent, 6; à gauche, trois x superposés et à dr., 
trois N. Follis. (PI. XLIII, 1.) 32 millim. ... 6 > 



88 MONNAIE BYZANTINE. 

8. Exemplaire semblable, mais d'un plus petit 
module. Follis. (PI. XLIII, 2.) 22 millim. ... 3 fr. 

9. . . . AHL. S. e€ Têtes de face et diadémées 

des deux augustes. 

1^. Indice m, surmonté d'une croix; diffé- 
rent, e. Follis. (PI. XLIII, 3.) 15 millim. ... 2 . 



THÉOPHILE 
829 à 842. 

Flavius Théophile, fils de Michel II le Bègue et de Thécla, 
associé à Tempire en 824, succéda à son père en 829 et com- 
mença son règne par le châtiment des assassins de Léon V 
rArménien;il continua à sévir contre les catholiques et les 
adorateurs d'images; Hélène, sa sœur, fut mariée au patrice 
Théophobe, commandant en chef de Tarmée. Le 5 juin 830i 
Théophile épousa Théodora, fille du drongaire Marin, origi- 
naire de Paphlagonie, qui fut couronnée le même jour. A l'oc- 
casion de ce mariage, Euphrosine, marâtre de Théophile, 
avait fait venir à Constantinople, de toutes les provinces de 
l'empire, les filles les plus belles, parmi lesquelles Théodora 
fut choisie; elle accoucha en 839 d'un fils qui reçut le nom de 
Michel et qui fut associé à l'empire par son père. Pendant 
presque tout le cours de son règne, Théophile fut en guerre 
avec les ennemis extérieurs et notamment avec le calife Mota- 
sem Billah, quatrième fils d'Haroun el Raschid, qu'il insulta 
en détruisant sa ville natale, Zapétra, en Syrie. Celui-ci, pour 
se venger, courut saccager Amorium, patrie de Théophile. 
Cet trmpereur mourut de la dyssenterie le 20 janvier 842, après 
un règne de douze ans et huit mois, ne laissant, d'après l'his- 
toire, qu'un fils du nom de Michel, âgé d'environ six ans, et 
cinq filles : Thécla, Anne, Anastasie, Pulchérie et Marie. 

Ce fait d'un fils unique encore enfant à la mort de Théo- 



HONNAIE BYZANTINE. 89 

phile, est difficile à concilier avec les témoignages numisma- 
tiques de ce règne, où nous trouvons en assez grand nom- 
bre des monnaies de tout mêlai frappées par Théophile, et sur 
le revers desquelles figurent, ou un auguste du nom de Cons- 
tantin représenté seul, ou un Micliel barbu en compagnie de 
ce même Constantin, deux princes sur lesquels l'histoire est 
muette et dont pourtant il faut tenir compte. Ce Michel in- 
connu et âgé ne peut pas être confondu avec le jeune Mi- 
chel III, qui a succédé à son père Théophile et qui est d'ailleurs 
représenté comme enfant sur les monnaies où il Ogure à côté 
de Théodora, sa mère et sa tutrice. Il faut donc admettre que 
malgré le silence des historiens, Théophile, pendant son règne, 
s'est adjoint deux collègues qui ont joui des honneurs moné- 
taires, et qui tous deux, Constantin comme Michel, étaient 
probablement ses fils aînés, ou peut-être ses frères, ou enfin 
des membres de sa famille. Telle est aussi l'opinion de M. le 
comte de Salis, dans une lettre qu'il m'a adressée concernant 
le classement des monnaies des empereurs iconoclastes {Revue 
numismatique^ nouvelle série, t. IV, 1859). D'après ces consi- 
dérations, les monnaies de Théophile me paraissent devoir 
ôlre classées dans l'ordre suivant : 

Théophile seul. 

Théophile avec un Michel inconnu et Constantin VIII. 

Théophile avec Constantin VIII. 

Théophile avec son fils Michel III. 



Épltémérides* 

899. Défaite de la flotte impériale par les Arabes, qui dévas- 
tent les Cyclades. — Théophile épouse Théodora. — 
Euphrosine, marâtre de Théophile, est reléguée dans 
le monastère de Gastria. — Les assassins de Léon V 
sont décapités. — Défaite des Sarrasins en Mysie. 



90 MONNAIE BYZANTINE. 

831. De nouvelles murailles plus élevées sont construites 
autour de Constantinople. 

834. Théophile fait brûler un navire avec lequel l'impératrice 
faisait le commerce. 

836. Succès de Théophile en Syrie; il rentre en triomphe à 
Constantinople. — Révolte de trente mille Perses à la 
solde de l'empire; ils veulent proclamer Théophobe. 

838. Prise et sac d'Amorium par Témir AI-Mouménin; toute 

la population est massacrée, à l'exception de quarante- 
deux citoyens les plus considérables de cette ville, 
qui sont emmenés et réduits à l'esclavage. 

839. Théophile est battu par Goundées, général sarrasin, 

ayant sous ses ordres une armée de quatre-vingt mille 
hommes, 

840. Mort de Michel I*' Rhangabé, frère d'Athanase. — Par 

ordre de Théophile, des peintures d'animaux rempla- 
cent dans les églises les représentations d'images; il 
s'occupe de la composition de cantiques sacrés qu'il 
chante lui-môme dans les églises. — L'empereur étant 
devenu chauve, il est prescrit à tout citoyen de se ra- 
ser la tête, sous prétexte de rappeler l'ancienne vertu 
des Romains primitifs. — Couronnement de Michel. — 
Traité de paix avec Abderahman. 

841. L'empereur fabrique des orgues et des oiseaux mécani- 

ques perchés sur des branches, chantant ou sifflant. 

842. Mort de Motasem Billah; son fils Wathek Billah lui 

succède. — Apparition d'une comète. — Théophile 
envoie des ambassadeurs à Lothaire, à Trêves. — 
Théophobe, accusé de conspirer, est jeté en prison et 
mis à mort. 

Prix actuel des monnaies de Théophile seul : 

Soai d'or et demi-sous de Théophile, modale ordinaire 100 à 150 fr. 

SoQB d'or à flan épais ou globales et demi-soas 15 à 25 — 

Monnaies d'argent lOO — 

Follls 3 à 5 — 



MONNAIR BYZANTINE. 

Monnaies d'or de Théophile seuL 

1. • ecoFiLos. bAsiL€. Buste de face et diadème 
de Théophile, vêtu de la robe à carreaux, te- 
nant le globe crucigëre dans la m. dr. et une 
longue croix dans Tautre main. 
Cf. cvRie. boH^H. ^0. 80. dovLO • € {Protège 
tan serviteur!). Croix grecque sur trois de- 
grés. Sou d'or. (PI. XLIII, 4.) F. 160 fr. 

1!. Exemplaire semblable; fabrique et coins dif- 
férents ; la croix grecque du revers a une 
forme plus allongée. Sou d'or. (PI. XLIII, 
5.) A. 150 ») 

3. Demi'Sou. Type semblable. (PI. XLIII, 6.). . 100 • 

4. eeoFiLOG. Buste de face et diadème de Théo- 
phile, vêtu de la robe à carreaux et tenant 
une longue croix potencée dans la m. dr. 

^. ecoFiLOG. Buste de face et diadème de 
Théophile, vêtu de la robe à plis et tenant le 
globe crucigère dans la m. dr. Sou d'or 
épais, globule. (PI. XLII, 7.) 25 . 

5. e€OFiLoc. Buste de face et diadème de Théo- 
phile, vêtu de la robe à carreaux et tenant le 
globe crucigëre dans la m. dr. 

Cf. Môme légende et type semblable ; Théo- 
phile paraît plus âgé que sur l'autre face ; il 
est vêtu de la robe à plis. Demi-sou d'or épais, 
globule. (PI. XLIII, 8.) 18 . 

6. • e€OFiLos. bA. Buste de face et diadème de 
Théophile, vôtu de la robe à plis et tenant le 
globe crucigère dans la m. dr. 

^. e€OFiLos. bA. Type semblable; Théophile 
est vôtu de la robe à carreaux. Demi-sou d'or 
épais, globule. (PI. XLIII, 9.) 18 i 



92 MONNAIE BYZANTINE. 

Monnaies d'argent. 

7. Dans un double cercle de grènetis : -hecoFi— 
LOS. doqLOS— XRis^iis.pis— 30s — eh. Av^o— 
bASiL. eq. RO — mAioh écrit en six lignes. 

]^. Dans un double cercle de grènetis, en lé- 
gende circulaire : ihsqs.XRis^qs.hiCA. Croix 
potencée sur trois degrés. (PI. XLIII, 10.) 
27 millim 100 fr. 

8. Dans un triple cercle de grènetis: +0€ofi — 
LOS. €c. ecq — pis^os. bA — siteqs. ro — mAioh 
écrit en cinq lignes. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. (PI. XLIII, 11.) 24 millim 100 t 

Monnaies de cuivre. 

9. • e€OFiL'. bAsi. Buste de face et diadème de 
Théophile, vêtu de la robe à plis, tenant le 
volumen dans la m. gauche et une longue 
croix grecque dans Tautre main. 

^. Indice m, surmonté d'une petite croix; 
différent, 0; à g., dans le champ, trois x su- 
perposés, et à droite, trois n. Follis. (Plan- 
che XLIII, 12.) 27 millim 5 . 

10. eeoFiLos. bASi. Buste de face et diadème de 
Théophile, vêtu de la robe à plis et tenant 
le globe crucigère dans la m. dr. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent FoUis. (PI. XLIII, 13.) 17 millim. ... 5 . 

11. e€OFiL'. bASiL'. Théophile diadème, de face 
et debout, vêtu de la robe à carreaux, tenant 
le labarum dans la m. droite et le globe cru- 
cigère sur l'autre main. Follis. (PI. XLIII, 

li.)27 millim 3 . 



MONNAIE BYZANTINE. 93 

THÉOPHILE avec MICHEL et CONSTANTIN VIII 

Prix actuel des monnaies de cette série : 

Sons d'or 50 à fp. 

Monnaies de cai?re à 6 — 

Monnaies d'or, 

12. • eeoFiLOS. bAsiL '. Buste de face et diadème 
de Théophile, tenant le volumen dans la m. 
g. et la croix grecque dans l'autre main. 

Cf. mixAHL. 8. conS^an^in. Buste de face et 
diadème d'un auguste, probablement Michel, 
tenant le volumen dans la m. g. et une longue 
croix pattée et ornée dans l'autre main. Sou 
d'or. (PI. XLin, 13.) 50 fr. 

13. ^. 4- MiXAHL. S. cohs^Ah^in '. Bustes de face 
et diadèmes de Michel et de Constantin. Sou - 

d'or. (PI. XLIII, 16.) 80 i 

Monnaies de cuivre. 

14. Exemplaire semblable en tout au sou d'or 
précèdent. Follis. (PI. XLIII, 16,) 21 mill. . . 6 » 

15. eeoFiLos. bA. Buste de face et diadème de 
Théophile, vêtu de la robe à carreaux, tenant 
le globe crucigère dans la m. dr. 

1^\ mi. . . . cohs^. Bustes de face et diadèmes 
de Michel et de Constantin, vêtus de la robe 
à. plis; entre les deux têtes, une étoile. (Plan- 
che XLin, 17). ISmillim 3 . 

16 LOS. bAS. Buste de face et diadème de 

Théophile, vêtu de la robe à carreaux et te- 
nant une longue croix pattée dans la m. dr. 
Revers semblable. (PI. XLIII, 18.) 18 mil).. . . 3 . 



94 MONNAIF BYZANTINE. 

THÉOPHILE avec CONSTANTIN VIII 

Prix actuel des monnaies de cette série : 

Sous d'or 75 à 100 fr. 

Pollis de cuiTre 10 — 

Monnaies d'or, 

17. • 6€OFiLos. bASiL€. Buste de face et diadème 
de Théophile, vêtu de la robe à plis et tenant 
une longue croix grecque dans la m. dr. 

I^. -h cohs^Ah^. despo^. Buste de face et 
diadème de Constant VIII, vêtu de la robe à 
carreaux, tenant une longue croix transver- 
sale de la m. g., et dans la droite le globe 
surmonté de la croix grecque. Sou d'or. 
(PI. XLIII, 19.) 100 fr. 

18. e€OFiLo8. bASiL€o. Buste de face et diadème de 
Théophile, tenant le volumen dans la m. g. 
et le globe crucigère dans la m. dr. 

Revers semblable. Sou d'or. (PI. XLIII, 20.). 75 » 

Monnaies de cuivre. 

19. ^€OPiLos. s. cohs^Ah^ '. Bustes de face et dia- 
dèmes de Théophile, vêtu de la robe à plis, 
et de Constantin VIII portant la robe à car- 
reaux; entre les deux tètes, une croix, etdes- 
sous, un point ou très-petit globule. 

]^. Indice m, surmonté d'une croix; diffé- 
rent, 8 ; à gauche, trois x superposés, et à dr., 
trois N. Follis.(?L XLIII, 21.) 30 millim. 
Exemplaire unique A . 10 n 



MONNAIE BYZANTINE. 9B 

THÉOPHILE avec son plus jeune fils, MICHEL III 

Prix actuel des monnaies de cette série : 

SoQS d'or, module ordinaire, ou à flan épais 60 à 75 fr. 

Monnaies d'argent 60 — 

Monnaies de cuirre 2 — 

Monnaies d*or. 

20. eeoFiLos. bAsaeo. Buste de face et diadème 
de Théophile, vêtu de la robe à plis, tenant 
le volumen dans la m. g. et le globe cruci- 
gère dans Taulre main. 

ÇT. aicio€8pon€ (sic). Buste de face et diadème 
de Michel III, vêtu de la robe à plis, tenant 
le volumen dans la m. g. et dans Tautre main 
une longue croix grecque et potencée. Sou 
d^or de fabrique un peu barbare. (Plan- 
che XLIV, 1.) 76 fr. 

21. 660FIL0. Buste de face et diadème de Théo- 
phile, vêtu de la robe à carreaux et tenant 
une croix potencée dans la m. dr. 

1^. miXAHL. Buste de face et diadème de Mi- 
chel, vêtu de la robe à plis, tenant le globe 
crucigère dans la m. dr. Sou d'or épais, glo- 
bule. (PI. XLIV, 2.) 60 1 

22. ecOFiLO. bA. Exemplaire semblable au précè- 
dent pour tout le reste; module plus grand. 

Sou d'or à flan épais. (PI. XLIV, 3.) 60 t 

23. Sou d'or semblable au n*" 16 de la pi. XLIII , 
mais Théophile est vêtu de la robe à plis. Sou 

d'or épais, globule. (PI. XLIV, 4.) 60 t 



\ 



96 MONNAIE BYZANTINE. 

Monnaies d'argent. 

24. Dans un triple cercle de grènetis : -h eeo— 

FILOS. s. mi — XAHL. €C. 0€— bASILIS. RO— 

mAioh, écrit en cinq lignes. 
^. ihsijs. XRis^qs. NiCA. Croix potencée sur 
trois degrés, le tout dans un triple cercle de 
grènetis. (PI. XLIV, 5.). 25 millim 60 fr. 

Monnaies de cuivre. 

25. ecoFiLos. bA. Buste de face et diadème de 
Basile. 

çr. miXAHL. Buste de face et diadème de Mi- 
chel; à gauche^ dans le champ, une petite 
croix. Follis. (PI. XLIV, 6.) 17 millim 2 . 



MîCHEL m dit L'IVROGNE 
842 à 867. 

Lorsqu'à la mort de Théophile son père, Flavius Michel III, 
plus tard surnommé Vlvrogne^ monta sur le trône, il était à 
peine âgé de six ans; sa mère, Théodora, fut nommée régente 
et gouverna Tempirc jusqu'en 856. Dès le commencement de 
ce règne, Thécla, sœur aînée de Michel, reçut le litre d'ou- 
guste et partagea les honneurs impériaux avec son frère et sa 
mère. 

Au mois de janvier 856 et h l'instigation de Bardas, son 
oncle, Michel III éloigna du pouvoir sa mère, qui se retira, 
avec ses filles Thécla, Anastasie, Anne et Pulchérie, dans un 
monastère où, peu de temps après, elles furent rasées et durent 
prendre le voile. Théodora mourut dans la môme année. 

Resté maître absolu, Michel ne tarda pas à se livrer à tous 
les excès d'une vie crapuleuse et dissolue. Bardas fut nommé 



MONNAIE BYZANTINE. 97 

césar le 6 avril 838; mais il devint bientôt suspect à Tempe- 
reur, qui le fit assassiner le 21 avril 866 par Basile le Macédo- 
nien, Tun des grands officiers du palais, associé à l'empire en 
récompense de ce crime, le 26 mai suivant. Ignace, pa- 
triarche de Constantinople, qui s'était permis de blâmer la 
conduite et les actes de Michel, avait élé chassé de son siège 
et remplacé par Photius le 23 décembre 837. On sait que de 
cette époque date le schisme d'Orient, qui sépare les églises 
grecque et latine. Pétronas, beau-frère de l'empereur, fut éga- 
lement nommé césar, le jour de Pâques, 19 avril 862. En pre- 
nant Basile pour collègue, l'empereur avait exigé de lui qu'il 
répudiât sa femme Marie pour épouser Eudocie, fille d'Inger, 
sa concubine à lui Michel, et enceinte d'un fils qu'elle mit au 
monde le 1" septembre 866; cet enfant illégitime reçut le 
nom de Léon, et c'est pendant les courses célébrées à l'occasion 
de celle naissance que Michel, par les signaux des phares, re- 
çut la nouvelle d'une incursion des Sarrasins; dans un accès 
de fureur il fit abattre ces phares. Un an après, le 24 sep- 
tembre, il fut assassiné dans l'ivresse par ordre de Basile. 

Michel, en 848, avait épousé Ëudoxie Décapolitaine, dont 
il eut un fils nommé Constantin, qui mourut, dit-on, peu de 
temps après son père. 



Epltémérides . 

842. Le 21 janvier Michel et Théodora, sa mère, prennent le 
gouvernement sous la tutelle et la direction de Théoc- 
tiste, de Bardas, frère de l'impératrice, et de Manuel, 
grand domesticus. — Éclipse de lune le 30 mars. — 
Lothaire reçoit à Trêves une ambassade de l'empereur 
d'Orient. — Le 24 octobre, tremblement de terre. — 
Conquêtes de Mohammed, fils d'Abdallah, en Sicile. 
— Concile à Constantinople, qui anatliémalise les ico- 
noclastes et confirme les dispositions du concile de 
Nicée. 

7 



98 MONNAIE BYZANTINE. 

843. Tremblement de terre le 6 septembre. — Mort de Gré- 

goire IV; Serge II est élu après quinze jours d'inter- 
règne, pendant lesquels s'était élevé un antipape 
nommé Jean, diacre.— Disette et famine en Europe. 

844. Bardas est banni de Constantinople. 

845. Théophylacte, fils de Michel Rhangabé, entré dans les 

ordres monastiques sous le nom d'Ëustratius, meurt 
dans rile de Proie. 

846. Mort de Méthodius. 

847. Mort du pape Serge II; intronisation de Léon IV. — 

Pendant le mois de juin, tremblement de terre en 
Italie. 

848 L'empereur Michel III épouse Eudoxie Oécapolitaine. 

849. Mort de Joseph, patriarche jacobite d'Alexandrie. 

850. L'écuyer Basile est nommé protostrator pour avoir 

dompté un des chevaux de Michel. 

851. Conclusion de la paix avec les Bulgares; ils abandonnent 

la Thrace et la Macédoine. 

852. Pluie de cailloux dans le Taboristan. 

854. Thécla, Anaslasie, Anne et Pulchérie sont enfermées au 

monastère de Gastria. — Tremblement de terre. 

855. Guerre contre les Sarrasins. — Mort du pape Léon IV 

au mois d'août. — Anastase, antipape. — Élection et 
consécration de Benoit III, le 29 septembre. 

856. Disgrâce de Théodora ; elle livre cent mille livres d'ar- 

gent qu'elle avait amassées et que Michel III dissipe 
en peu de temps. — Fondation de la Nouvelle Capoue 
par l'évèque Landolphe. — Expédition contre les 
Sarrasins. 

857. Pluie de sang ou de poussière rouge à Constantinople. — 

Photius est nommé patriarche; il était protospathaire 
et proche parent de Bardas. 

858. Bardas est créé césar. — Mort du pape Benoît III et élec- 

tion de Nicolas I" en présence de Louis II. — Victoire 



MONNAIE BYZANTINE. 99 

■•' ' ' ■ . . 

remportée par les Sarrasins près de Samosate ; ils pé- 
nètrenl jusqu'à Sinope. — Mort de Come, paîriarche 
jacobite d'Alexandrie; Sanouth lui succède. 

839. Michel, à la lète d'un corps de quaranle-cinq mille 
hommes, est battu à Chonariura par les Sarrasins. — 
Michel fait peindre par Mélhodius, moine romain, un 
tableau^représenlant le Jugement dernier. 

, . » I ■ • ■ I I •. ■ f . 

860. L'émir des Sarrasins est vaincu et tué près de Sinope. — 

Tremblement de terre pendant quarante jours. 

861 . Échange de prisonniers avec les Sarrasins. 

862. Pélronas est nommé césar le jour de Pâques. 

803. Bardas établit à Constanlinople, dans la Magnaura et 
aux frais de l'État, un collège pour l'enseignement de 
la philosophie, de la géométrie, de l'astrouomie et de 
la grammaire. — Victoire sur les Sarrasins. 

865. Constantinople est bloquée par les Russes, dont une tem- 

pête détruit la (lotie. — Tremblement de terre à 
Constantinople pendant le mois de mai. — L'empereur 
casse les dents à Michel, évêque de Crète, qui lui 
adressait des reproches sur ses débauches. 

866. Le 21 avril Bardas est assassiné à Cépi, ville de Thrace, 

en présence de l'empereur; Basile lui porte le pi;e- 
mier coup avec Symbatius, gendre de Bardas. — Le 
26 mai suivant, Basile est couronné. — Naissance de 
Léon, fils de Michel et d'Eudocie Ingérine. 

867. Dans la nuit du 23 septembre, Basile fait assassiner 

Michel. 

Il nous est resté de ce règne quatre séries de monnaies, 
savoir : 

De Michel III et Théodora, frappées depuis 842 jusqu'en 
856; 

De Michel III, Théodora et Thécla, émises pendant a^tie 
même époque ; 



* • 



i 

100 MONNAIE BYZANTINE. 

De Michel III, seul, 856 à 866 ; 

De Michel IH et Basile I«% 866 à 867. 



MICHEL III et THÉODORA 

842 à 856. 

Nous ne connaissons jusqu'à ce jour que des sous d'or 
frappés aux noms de Michel III et de sa mère. 

1. + miXAHL. s. eeodoRA. Bustes de face et dia- 
dèmes des deux augustes; entre les tôtes, 
une petite croix. 

Cf. ihsqs. XRis^os •. Buste de face du Christ 
sur la croix, tenant le livre des Évangiles. 
Sou d'or. (PI. XLIV, 7.) 300 fr. 



MICHEL III, THÉODORA et THÉCLA 

842 à 856. 
Prix actuel des monnaies de cette série : 

Sous d'or 800 fr. 

Monnaies d'argent 200 — 

Monnaies d'or. 

2. miXAHL. s. eecLA. Bustes de face et diadèmes 
de Michel IH et de sa sœur; Tun lient le globe 
crucigère dans la m. dr.,et l'autre une longue 
croix grecque. 

^. + eeodoRA. despvuA ou despovnA (1). Buste 
de face et diadème de Thèodora, tenant dans 

(1) despvnA ou dCsPOVOA, altération du grec Seonorvia, féminin de 

0t97C0TT]Ç. 



:•••. 



MONNAIE BYZANTINE. 101 

la m. dr. le globe surmonté d'une croix grec- 
que et une longue croix dans l'autre main. 
Sot* d'or. (PL XLIV, 8.) 800 fr. 

Monnaies d'argent. 
3. Dans un triple cercle de grènetis : H- mixA— 

HL. e€OdORA— s. eeCLA. 6C. 0— bASILIS. RO — 

mAioh, en cinq lignes. 

l^f'. ihsqs. XRis^qs. hic a. Croix potencée sur 
trois degrés, le tout dans un Iriple cercle de 
grènetis. (PI . XLIV, 9.) 23 millim 200 . 

Bel exemplaire, très-bien conservé, que j'ai trouvé en 1849, 
à Thëodosie. 



MICHEL III, seul. 
856 à 866. 

Prix actuel des monnaies de Michel III : 

Sous d*or, module ordinaire 300 fr. 

Sons d*or épais oa globales 25 -«• 

Monnaies d'argent 100 — 

FoUis de cai?re 5 — 

Monnaies d'or. 

4. miXAEL. Buste de face et diadème de Mi- 
chel m, vêtu de la robe à carreaux et tenant 
le globe crucigère dans la m. dr. 

Bf. Même légende et même type; Michel est 
vêtu de la robe à plis. Sou d'or épais. (Plan- 
cheXLIV,10.) 25 » 

5. miXAHL. Buste de face et diadème de Mi- 
chel III, tenant dans la m. dr. le globe sur- 
monté d'une croix grecque. 



102 MONNAIE BYZANTINE. 

1^. mixAHL. e. Ty[pe semblable à celui d^ l'a- 
vers. Sou d'or'épais. (PI . XLIV, U .). . ^ . . . . ^ 25 f r. 

6. + miXAHL. bAsiL€. Buste de face et diadème 
de Michel III, vôlu de la robe à carreaux, 
tenant le volumen dans la]m. g. et le laba- 
rum dans la m. dr. élevée. 

IV. ihsiis. XRiSTOs 9 . Buste de face du Christ 
sur la croix, tenant le livre des Evangiles. 
Sou d'or. (Planche XLIV, 12.) Exemplaire 
unique .* A. 300 » 

Monnaies d'argent. 

7. Dans un triple cercle de grènetis ; -h mixA— 
HL. pis^os — mesAS. bA— sil€I|s. ro— mAioh, 
en cinq lignes. 

IJT. Dans un triple cercle de grènetis : ihsqs. 
XRiSTqs. hicA. Croix potencée sur trois de- 
grés; sous les degrés, un petit globule. 
(PI. XLIV, 13.) 26 millimètres. Exemplaire 
unique A. 100 » 

Monnaies de cuivre . 

• 

8. mixAHL. b. Buste de face et diadème de Mi- 
chel III, vêtu de la robe à carreaux et tenant 
une longue croix potencée dans la main dr. 
élevée. 

ÇT. Indice m, surmonté d'une petite croix; 
différent, 0. Follis. (PI. XLIV, 14!) 16 mil- 
limètres A. 5 » 

On trouve ce môme type sur des follis de modules différents 
dont le diamètre varie de seize à vingt-deux millimètres. 



MONNAIE BYZANTINE. 103 

MICHEL et BASILE I" 

866 à 867. 

Monnaies d'or. 

. miXAHA. Buste de face et diadème de Michel, 
vêtu de la robe à carreaux et tenant le globe 
crucigère dans la m. dr. 
]^'. bAsiL€ioc. Buste de face et diadème de 
Basile, vêtu de la robe à plis et tenant le 
globe crucigère dans la main dr. Sot* d'or. 
(PI. XLIV, 15.) 60 fr. 

Monnaies de cuivre, 

10. + rnihACL (sic) impcrat '. Buste de face et dia- 
dème de Michel III, vêtu de la robe à car- 
reaux, tenant le volumen dans la m. g., et 
dans la dr. ie globe surmonté de la croix 
grecque. 

1^. + bASiLiqs. R€x •. Buste de Basile dans 
le môme costume et avec les mêmes attributs 
que Michel. Follis. (PI. XLIV, 16.) 28 mill. . 10 » 

J'en ai déjà fait la remarque (vol. P% page 76), les légendes 
de cet exemplaire sont insolites et le nom de Michel y est or- 
thographié autrement que sur ses autres monnaies. Il est pro- 
bable que cette monnaie sort d'un des ateliers d'Italie. 

11. Dans le champ, mb. Initiales des noms de 
Michel et de Basile. 



]^. n ou n X. Ma collection et musée de l'Er- 
mitage à Saint-Pétersbourg 20 » 

Cette petite monnaie est d'une fabrique particulière et bar- 
bare comme tous les cuivres frappés par les empereurs by- 
zantins à Kherson, jusqu'au règne de Basile II. Les lettres mb 






104 MONNAIE BYZANTINE. 

sont les initiales des noms de Michel III et de Basile, et les 
lettres o. n. x du revers sont interprétées par les mots : o. 

nPOT€a>N. X€PCo}NOC (1). 



BASILE !•' 

867 à 886. 



Flavius Basile !•% surnommé le Macédonien^ et aussi Cé- 
phalas^ à cause de la grosseur de sa tête, naquit de parents 
pauvres à Hadrianopolis et vint à Constantinople où, pour 
gagner sa vie, il faisait métier de dresser des chevaux. Le ha- 
sard lui fournit l'occasion de déployer son adresse devant 
l'empereur, qui le distingua et dont il sut bientôt capter la 
faveur jusqu'au point de partager avec lui le pouvoir. Monté 
sur le trône par l'assassinat de Bardas, il voulut bientôt régner 
seul et assassina Michel ni,son collègue et son bienfaiteur. Cette 
première partie de sa carrière fut souillée par des bassesses et 
des forfaits, dont il s'efforça d'atténuer l'horreur par de bril- 
lantes qualités, par quelques vertus et par la gloire de son 
règne. A l'exemple d'Auguste, Basile empereur fit oublier 
l'écuyer et le courtisan; il se montra digne de la couronne, fit 
avec succès la guerre en Orient, repoussa les Sarrasins de la 
Sicile, fit fleurir la justice et réforma de nombreux abus. Ba- 
sile se maria deux fois : d'abord à Marie qu'il répudia et dont 
il eut un fils nommé Constantin, décoré du titre impérial en 
868 et mort en 879; il fut fiancé à Hermengarde, fille de 
Louis II, empereur d'Occident. En secondes noces, Basile 
épousa Eudocie, fille d'Inger, grand interprète du palais, et 
qui avait été pendant longtemps la concubine de Michel III. 
De ce second mariage naquirent plusieurs enfants, et entre 
autres Léon le Sage, qui succéda à son père, et Alexandre. 



(1) Recherches sur t histoire et les antiquités de Kherson^ par B. de Kôhoe. 
In-8®, Salat-Pétenboorg, i8&8. Ouvrage écrit en langue russe. 



k 



MONNAIE BYZANTLNE. 105 

Basile mourut de la dyssenterie le 29 août 886; il eut en 
outre un quatrième fils appelé Etienne, qui, en 886, remplaça 
Photius comme patriarche, et qui mourut le 17 mai 889. 



EpHémérides. 

867. Basile est proclamé empereur unique par Marien, préfet 

de la ville et fils de Pélronas. — La procession consu- 
laire a lieu le lendemain. —Le patriarche Photius est 
déposé. — Au mois de septembre, les Sarrasins dé- 
vastent la Sicile et la Lombardie; ils pénètrent jus- 
qu'aux environs de Rome. —Mort du pape Nicolas I"; 
élection d'Adrien IL 

868. Réformes dans la justice; l'empereur en personne siège 

parmi les juges. 

869. Le 6 janvier, couronnement de Constantin, fils de Basile. 

— Le 9 du môme mois, tremblement de terre qui ren- 
verse la coupole de l'église de la Sainte-Vierge du 
Sigma, à Constantinople ; tous les assistants périssent, 
à l'exception de Léon, fils de l'empereur, et onze autres 
personnes. — Mort de Lothaire II à Plaisance. — Le 
5 octobre, grand ouragan à Constantinople. -— Peste 
en Angleterre. 

870. Le 6 janvier, couronnement de Léon, second fils de 

Basile. 

871. Le 23 novembre, naissance d'Alexandre, fils de Basile et 

d'Kudocie Ingérine. 

872. Couronnement de Louis II, à Rome, par le pape Adrien IL 

873. Basile envoie une ambassade à Louis II à Ratisbonne. 

874. Basile fait baptiser tous les juifs de l'empire. 

875. Capoue, assiégée par les Sarrasins, est délivrée par 

Basile. 

876. Fondation de la ville de Callipolis. — Disette affreuse et 

famine en Europe pendant les années 872, 874, 875 



106 MONNAIE BYZANTINE. 

et 876; dans quelques pays on môle de la terre à la 
farine; ailleurs les habitants sont réduits à vivre de 
chair humaine. 
878. Victoires sur les Sarrasins. — Photius occupe de nou- 
veau le siège du patriarcat. 

880. Fin du concile de trois cent qualre-vingl-treize évoques, 

tenu à Constantinople pour le rétablissement de Pho- 
tius. — Mort de Constantin, fils de Basile. — Inaugu- 
tion de l'église Saint-Michel, à Constantinople, par 
Photius. 

881. Victoire navale à Mélhone, sur les Sarrasins. 

882. Mort du pape Jean VIII et consécration de Marin I". 
884. Naissance d'Eudocie, fille de Léon. — Mort de Marin I«'; 

Adrien III est élu. 
886. Basile est blessé à la chasse par un cerf. 



La série numismatique de ce règne comprend : 

1" Les monnaies de Basile I'% seul, frappées du 24 sep- 
tembre 867 au 6 janvier 869; 

2* Celles où il est représenté avec son fils Constantin IX, du 
6 janvier 869 au 6 janvier 870; 

3* Celles où figurent avec lui Constantin IX et Léon VI, son 
second fils, 870; 

4'' Celles où, après la mort de Constantin, nous le voyons 
avec ses deux fils Léon et Alexandre, 880 à 886. 



BASILE I«% seul. 

867 à 869. 

Il ne nous est resté de cette série que des monnaies de 
cuivre, frappées à Constantinople et à Kherson. 

Monnaies de cuivre. 

1. + bAsiLios. bAsiLcvs ». L'omperour dia- 
dème, assis de face sur son trône, tenant le 



MONNAIE^ BVX.\^NTINE. . 107 

volumen daQf , la m. g.^ et le labarum dans . 
la main dr. élevée. 
Cf. -4-bASiL7-ios. €h. eeo— bAsiLevs— Romcoh^^ 
en qoatre lignes. Follis frappé à Constanti-^. 
nople. (PI, XLIV, 18.) 28 înillim 6 fr. 

2. Dans le champ, Tinitiale B. 

]^. Croix fleuronnée sur deux. degrés et. ac 
costée de deux, globules. (Pl. XLIY, 19.) . 
18 millim 5 . » 

3. Dans le champ, Tiniliale B; à droite, une 
croix. 

^. La lettre n surmontée d'un o, et dessous, 
M. A droite, une petite croix. (Pl. XLIV, 20.) 
14 millim. 10 » 

4. ^. Modulej plus pe^t, et seulement avec les 

lettres U. (Pl. XLIV, 21.) 12 millim 10 . 

» 

Les trois monnaies précédentes ont été frappées à Kherson. 



BASILE I" et CONSTANTIN IX 

869 à 870. 

Monnaies d'or. 

o. bAsiLios. €T. Gohs^Ah^. Aqss* b. Bustes de 
face et diadèmes de Basile et de Constan- 
tin IX, tenant ensemble une longue croix 
grecque. 
j^''. -4- ihs. xps. R€x. ResNANTiqM •. Lc Christ 
nimbé et sur la croix, assis de face, la main 
droite élevée et tenant le livre des Évangiles 
dans Tautre main. Sou d'or. (Pl . XLIV, 22.) . 30 fr. 

6. • bAsiL€i. 0. Buste de face et nimbé de Ba- 



{ 



108 • MONNAIE BYZANTINE. 

sile, vëlu de la robe à plis et tenant le globe 
crucigère dans la m. dr. 
^. CONSTANT. Buste de face et nimbé de 
Constantin IX, vêtu de la robe à plis et te- 
nant le globe crucigère dans la m. dr. Sou 
d'or épais, globule. (PI. XLIV, 23.) 40 fr. 

7. bAsiL€iOG. Buste de face et nimbé de Basile, 
vêtu de la robe à carreaux et tenant le globe 
crucigère dans la m. dr. 

Revers semblable. Sou d'or épais, globule. 
(PI. XLIV, 24.) 40 . 

Monnaies d'argent, 

8. Dans un double cercle de grénetis : -f bAsi 

— LIOS. C€— COh^Ah— ^ihS. PIS^V — bASILIS 

— Romeo', en six lignes. 
]^. ihsqs. XRis^qs. nica. Croix potencée sur 
quatre degrés et un globe. (PI. XLV, 1.) 
23 millim 30 » 

Monnaies de cuivre. 

9. + bASiLio. s. cohs^Aqss^i. Les deux augus- 
tes diadèmes, assis de face, tenant ensemble 
le laharum. 

^. + bASiLio'— s. cons^an— ^ihos, €h. eo 
— bASiL€is. R— omAioh, en cinq lignes. (Plan- 
che XLV, 2.) 28 millim 10 » 

10. bASiLios. s. cohs^. Aqsç. Bustes de face et 
diadèmes des deux augustes, tenant ensem- 
ble le laharum. 
Revers semblable. (PL XLV, 3.) 27 millim.. . 10 t 

il. Dans le champ, kBod, initiales des noms de 
Basile et de Constantin IX. 



HONNAIE BYZANTINE. i09 

Cf. Croix fleuronnée sur deux degrés, entre 
deux globules. (PI. XLV, 4.) 26 millimètres. 
Monnaie frappée à Kherson 6 fr. 



BASILE I«, CONSTANTIN IX et LÉON VI 

870. 

Monnaies de cuivre. 

12 -+• L€oh. bASiL. cohs^. Aqss'. Buste de face 
et diadème de Basile I*', entre ses deux fils, 
vêtu de la robe à carreaux et tenant le volu- 
men dans la m. g. Constantin et Léon sont 
vôlus de la robe à plis. 
Cf. + bAsiL— cohs^Ah — s. s. L€oh. €h — eo. 
bAsiLs — Homeoh, en cinq lignes; et dessous, 
une étoile. (PI. XLV, S,) 27 millim 



BASILE I«S LÉON VI et ALEXANDRE 

880 à 886. 
Monnaies d'or. 

13. Légende barbare : ocaivioangivo.. Buste de 
face et diadème de Basile, vêtu de la robe à 
carreaux et tenant dans la m. dr. une longue 
croix potencée. 

^. Légende barbare : aaaocooavg. Bustes de 
face de Léon VI et d'Alexandre, vêtus tous 
deux de la robe à plis. Imitation contempo- 
raine du sou d'or de Basile I*', Léon VI et 
Alexandre 100 

14. bASiLio'. Av^os. Buste de face et diadème de 



110 MONNAIR BYZANTINE. 

Basile I«',Têlu de la robe à carreatfx et tenant 
une longue croix potencée dans sa m. dr. 
élevée. 

^. + L€oh. s. AL6X. Aiiss ». Busles de face 
cl diadèmes des deux augustes, vôlus de la 
robe à plis; entre les deux tûtes, une petite 
croix. Sou d'or. (PL XLV, 7.) 150 fr. 

15. bASiLio. Aqs. Buste de face et diadème de Ba- 
sile, vêtu de la robe à carreaux, téhant le to- 
lumen dans la m. g. et une longue croix 
potencée dans sa m. dr. élevée. 

Revers semblable à celui du sou d'or précé- 
dent; pas d'étoile h la fin de la légende. De- 
mùsou. (PI. XLV, 8.) 150 . 

Monnaies de cuivre. 

16. bAsiL/. Avq. Buste de face et diadème de 
Basile I", vêtu de la robe à carreaux, tenant 
le volumen dans la m. g. et une longue croix 
potencée dans sa m. droite élevée. 

1^. + L€oh. c€. AL6X. Aqs* Bustes de face et 
diadèmes des deux augustes, vêtus de la robe 
à plis; entre les deux têtes, une étoile. (Plan- 
che XLV, 9.) 22 millim 15 . 

17. Revers semblable; au lieu d'une étoile, une 
petite croix ; module plus petit. (PI. XLV, 10.) 

17 millim 15 » 



LÉON VI 

886 à 912. 

Né en 865, Flavius Léon, dit le Sage ou le Philosophe^ à 
cause de son goût pour les belles-lettres, était fils de Basile I*' 



MONNAIE BYZANTINK. 111 

et d'Eudocie Ingérine ; il succéda à son père, conjointement 
avec son frère Alexandre, qui lui abandonna toute rautorité. 
Accusé de conspirer contre son père, il était resté longtemps 
enfermé dans une prison dont il ne sortit qu'à la mort de 
Basile. Il fit sans succès la guerre aux Bulgares et aux Hon- 
grois, recouvra une partie de l'Italie méridionale et mourut le 
il mai 912, à l'âge de quarante-six ans, après un règne de 
vingt-six années. Il avait la prétention de prédire l'avenir et 
laissa dix-sept oracles sur le sort de Constantinople, en vers 
grecs iambiques. En mourant, il désigna son frère Alexandre 
pour lui succéder, et lui recommanda son fils Constantin, dont 
il lui confia la tutelle. Léon VI s'était marié quatre fois : à 
Théophanon, fille de Constantin Marlinacius; h Zoé^ fille de 
Slylien, magister et logothète du palais; à Eudocie, et eniin à 
Zoé Carbonopsine. De tous les enfants provenu^ de ces divers 
mariages^ Léon ne conserva qu'un fils du dernier lit, Constan- 
tin X Porphyrogénète, né en 905. 



Kpliémér ides . 

886. Photius est relégué dans le monastère arménien, dit de 

Gordon. — Le syncelle Etienne est nommé patriarche 
de Constantinople. 

887. Grand incendie, à Constantinople, qui consume l'église 

de Saint-Thomas. — L'armée de Léon est battue à Bari 
par Aïon, duc des Lombards. — Léon VI détache la 
Céphalonio de la Lombardie, et la Calabre de la Si- 
cile. —Le 20 octobre, éclipse solaire à Constantinople, 
accompagnée d'un violent orage; sept personnes sont 
foudroyées. 

889. La flotte des Grecs esl défaite par celle des Sarrasins, 
près de Messine. — Peste en Italie. 

891. Siège de Bénùvent par le patrice Symbaticius, général de 
Léon VI. — Mort du pape Etienne VI; Formose est 



112 MONNAIE BYZANTINE. 

élu. — Prise de Bénévent; soumission de l'Apulie et 
de la Calabre. 

894. Les Grecs sont chassés de Bénévent. — Mort de l'impéra- 
trice Théophanon. — Lu ii VI épouse Zoé, fille de 
Slylien. 

896. Mort d'Antoine^ patriarche de Constantinople ; Nicolas 

Mysticuslui succède. — Mort du pape Formose; il est 
remplacé par Boniface VI, qui meurt au bout de quinze 
jours; intronisation d'Etienne VI. — Mort de l'impé- 
ratrice Zoé, dont la fille, Anne, esl déclarée auguste. 

897. Léon VI épouse Eudocie Carbonopsine; elle meurl en 

couches dans la même année. — Le pape Etienne VI, 
après avoir condamné la mémoire de Formose, son 
prédécesseur, fait jeter son cadavre dans le Tibre; à 
la suite d'une sédition, il est mis en prison et étran- 
glé; Romain lui succède et meurt après trois mois et 
vingt jours de pontificat. 

898. Jean IX est consacré après l'expulsion de l'antipape Serge. 

899. Léon VI fait construire le monastère de Saint-Lazare, 

destiné spécialement à recevoir des eunuques. — 
Mort de Jean IX; élection de Théodore II.— Peste en 
Espagne, en Syrie et en Arabie. 

900. Mort de Théodore II ; Benoît IV est élu six jours après. 

— Palerme tombe au pouvoir des Sarrasins. — Le 
12 octobre, Louis III l'Aveugle, fils de Boson et d'Her- 
mengarde, esl proclamé roi d'Italie et couronné le 
15 février 901. 

902. Le calife Mohtamed meurt empoisonné à la Mecque ; son 

fils Moctafi Billah Abou Mohammed lui succède. — 
Au mois d'avril, pendant une procession, tentative 
d'assassinat contre l'empereur. — Au mois de mai, 
prise de Tauroménium par les Arabes. 

903. Léon vit publiquement avec Zoé Carbonopsine.— Léon Y 



MONNAIE BYZANTINE. 113 

est élu pape; Christophe lui succède, est déposé 
dans la même année et remplacé par Serge III. 

904. Siège de Thessaloniquc par une flotte des Sarrasins. 

905. Apparition d'une comète pendant quarante jours. — Le 

l*"' septembre, naissance de Constantin, fils de Léon 
et de Zoé Carbonopsine. 

906. Louis III, empereur d'Occident, est surpris dans, Vérone 

par Bérenger, qui lui fait crever les yeux. 

907. Léon VI épouse Zoé et Télève au rang d'auguste. 

911. Couronnement de Constantin X, par le patriarche Eu- 
thyme, le 9 juin. — Le 14 juillet, éclipse de lune. — 
Mort du pape Serge III; consécration d'Anastase III. 
— Victoire navale des Sarrasins à Samos. — Grand 
incendie à Conslantinople. — Mort de Léon VI, 
le limai. 

Nous trouvons sur les monnaies de ce règne : 

Léon VI seul ; 

Léon VI avec son frère Alexandre, 886 à 911 ; 

Léon VI, avec son frère Constantin X^ 911 à 912. 



LÉON VI, seul. 
886 à 912. 

Prix actuel des monnaies de Léon VI seu : 

Sous d'or 200 fr. 

Monnaies d'argent 50 — 

Monnaies de calyre 3 à 20 — 

Monnaies d'or. 

1. L6oh. €h. CRis^o. bAsiL'. Rom€oh. Buste de 
face et diadème de Léon VI, vieux et avec 
une longue barbe, tenant dans la m. dr. le 
globe surmonté de la croix grecque. 

8 



114 HONNAIE BYZANTINR. 

^. + mARiA + . Busle de face de la Vierge, 
voilée et tenant les bras élevés; à g. et à dr., 

les sigles ÎTr— éq. Sou d'or. (PI. XLV, 11.). 200 fr. 

Monnaies d'argent. 

î. Dans un double cercle de grènetis, entrecoupé 
par huit globules : + L€wh— eh. xw. €y— 
stbES. bAsi— L6VS. RU — oiAiiah, en cinq 
lignes. 

Cf. ihsqs. xHis^qs. hicA. Croix potencée sur 
trois degrés et un globule. (PI. XLV, 12.) 
13 millim 50 » 

Monnaies de cuivre. 

3. +L6oh. bAsiLCvs. nom'. Buste de face et dia- 
dème de Léon VI, vêtu de la robe à plis et 
tenant le t7o/umen dans la m. g. 
Cf. + L€oh— €h. e€0. bA— siLEVs. R— omcoh, 
en quatre lignes. (PI. XLV, 13.) 15 millim. . . 3 » -- 

4.4-L6oh. bASiL€vs. Rom ' •• Léon VI diadème, 
assis de face, vêtu de la robe à carreaux, te- 
nant le volumen dans la m. g. et le labarum 
dans la m. dr. élevée. (PI. XLV, 14.) 17 mil- 
limètres 6 » 

6. Pas de légende. Buste de face et diadème de 
Léon VI, jeune. 

Cf. Croix grecque terminée par un globe à son 
extrémité inférieure et accostée des initiales: 
A— 6. Monnaie frappée à Kherson, ainsi que 
la suivante. (PI. XLV, 15.) 18 millim 20 . 

6. Dans le champ, les initiales a6. 
Cf. Croix fleuronnée sur deux degrés et ac- 
costée de deux globules. (Planche XLV, 16.) 
16 millim 10 » 



MONNAIE BYZANTINE. US 

LÉON VI et son frère ALEXANDRE 

886 à 911. 

Prix actuel des monnaies de cette série : 
Monnaies de cuivre 5 à 25 fr. 

Monnaies de cuivre. 

7. L€oh. s. AL6XA. Bustcs de face et diadèmes 
des deux frères, vôtus de la robe à carreaux 
et tenant ensemble un labarum. 

^, L€oh — S. AL€XAh — dRos. bAsiL — Romcoh, 
en quatre lignes. (PI. XLV, 17.) 19 millim. . 20 fr. 

8. -f L€oh. s. ALexAhdnos. Les deux augustes dia- 
dèmes et assis de face, tenant ensemble le la- 
barum. 

ÇT. -f L€0h— s. AL€XAh — dROS. bASIL ' — RO- 

mcoh, en quatre lignes. (Planche XLV, 18.) 

27 millim 8 » 

9. Dans le champ, les initiales a— a. 

^^ Croix fleuronnée, entre deux globules et 
posée sur deux degrés. Monnaie frappée à 
Kherson. (XLV, 19.) 18 millim 25 » 

10. Longue croix grecque, entre les deux ini- 
tiales A et A. 

Revers semblable au précèdent. Monnaie frap- 
pée à Kherson. (PI. XLV,20.) 17 millim 25 » 



116 MONNAIE BYZANTINE. 

LÉON VI et son fils CONSTANTIN X 

911 à 912. 

Pria; actuel des monnaies de cette série : 

Sons d'or «00 fr. 

Monnaies d'argent 75 — 

Monnaies d^or. 

11. L€oh.€s. cohs^Ah^' Aiis^' Rom'. Les deux 
augustes diadèmes, de face et debout, en cos- 
tume impérial, tenant chacun le globe cru- 
cigëre, et ensemble une longue croix grecque 
qui les sépare. 

Cf. + ihs. xps. R€X. RESNANTiqM. Le Christ 
de face, sur la croix, nimbé et assis sur un 
siège orné, tenant le livre des Évangiles. 
Sou d'or. (PI. XLVI, 1.) 200 fr. 

Monnaies d'argent. 

12. Dans un double cercle de grènetis^ entre- 
coupé par huit globules : + ^eoh. C€ — 

cohsTAhxi— h. €h. XtU. €V— S€blS. bASI — LL. 

Rom, en cinq lignes. 

1^. Dans un double cercle de grènetis, entre- 
coupé par huit globules : ihsqs. XRis^qs. 
hiCA. Croix potencée sur trois degrés. (Plan- 
che XLVI, 2.) 24 millim 75 » 



ALEXANDRE. 

912 à 913. 

Alexandre, fils de Basile I**, né le 23 novembre 871, avait 
été fait auguste par son père, et partagea ensuite le trône avec 



MONNAIE BYZANTINE. 117 

son frère Léon VI qui, au lit de mort, plaça la couronne sur sa 
tête, en lui recommandant son fils Constantin, à peine âgé de 
cinq ans, et dont il lui confia la tutelle. Peu soucieux des af- 
faires^ et passant presque tout son temps à la chasse, Alexan- 
dre, quoique d'un caractère apathique et sans énergie, avait 
résolu cependant de faire un eunuque de son neveu Constan-^ 
tin ; mais il en fut détourné par les amis de Léon VL Super- 
stitieux et crédule, ce prince poussa la simplicité jusqu'à 
rendre les honneurs des saintes images à la représentation 
d'un sanglier placé dans le cirque, persuadé que c'était un 
moyen de prolonger s^ vie. Frappé d'un coup d'apoplexie au 
jeu de paume, le 4 juin 913, il expira le surlendemain, lais- 
sant la couronne à son neveu, sous la direction d'un conseil 
de tutelle où il appela le patriarche Nicolas, les magister et 
dignitaires Etienne et Jean Éladas^ Jean le Recteur, Euthyme, 
Basilitze et Gabriélopoulo. 

Une seule monnaie de cet empereur nous a été conservée; 
c'est un sou d'or publié pour la première fois par Cadalvène 
dans la Revue numismatique^ année 1848, p. 401 à 403, et qui 
a passé Tannée suivante dans ma collection par l'entremise de 
feu RoUin père. En voici la description : 

1. + AL€XAndROs. Aiisqs^os. Rom\ Alexandre 
diadème, de face et debout en costume impé- 
rial, et tenant le globe crucigère dans la 
maindr.; sa main gauche ouverte. A sa gau- 
che, saint Alexandre, barbu, debout, la tète 
nue avec une chevelure longue et lisse, vêtu 
d'une espèce de froc, pose la main droite sur 
la tète de l'empereur, tandis que de la main 
gauche, tendue en avant, il tient une longue 
croix terminée par un globe à son extrémité 
inférieure. 
^ -f ihs. XRS. R€x. RCSUAn^iqm. Le Christ 
nimbé et assis de face^ la main droite levée et 



{ 



118 MONNAIE BYZANTINE. 

tenant dans l'autre le livre des Évangiles. 

Sou d'or. (PI. XLVI, 3.) 1,000 fr. 



CONSTANTIN X PORPHYROGÉNÈTE. 

913 à 959. 

Flavius Constantin X Porphyrogénète, fils de Léon VI et de 
Zoé Carbonopsine, naquit le 1*' septembre 905, et fut élevé au 
rang d'auguste le 9 juin 911 par son père, dont il encourut la 
disgrâce, et qui laissa la couronne à son frère Alexandre. A la 
mort de ce dernier, le 4 juin 913, Constantin X, alors âgé de 
près de sept ans, monta sur le trône assisté d'un conseil de 
tutelle désigné par Alexandre. Dès qu'il eut atteint sa majo- 
rité, il s'empressa de rappeler sa mère de l'exil; mais bientôt 
Romain Lacapène, commandant en chef de la flotte, exploitant 
la faiblesse du jeune prince, lui fit épouser sa fille Hélène en 
919^ se fit couronner empereur en 920, et il obtint aussi le titre 
d'auguste pour chacun de ses trois fils, savoir : pour Christo- 
phe ou Chrislophore, en 920, et pour Etienne et Constantin, 
en 928. Tant que vécut Romain Lacapène, le jeune empereur 
fut écarté des affaires, à ce point que sur les monnaies son 
nom n'occupe presque toujours que la seconde ou la troisième 
place; quelquefois même la monnaie n'offre que l'eiBgie de 
Romain Lacapène seul, ou en compagnie de ses fils. Mais, 
après s'être débarrassé de ce collègue envahissant, Constantin 
ressaisit le pouvoir en 944, et régna seul jusqu'à sa mort, sur- 
venue le 9 novembre 959. Il laissa un fils du nom de Romain, 
couronné le 6 avril 945, et quatre filles appelées Zoé, Théo- 
dora, Agathe et Anne. Ce prince fut empoisonné par Ro- 
main II, son fils, s'il faut s'en rapporter à divers historiens et 
notamment à Cédrénus, 337, 20, et à Zonaras, XVI, 22. 

Il résulte de cet exposé que Constantin X, après la mort de 
son oncle, a occupé le trône un peu plus de quarante-six ans 
soit avec sa mère, soit seul, soit avec Romain Lacapène et ses 



UONxNAIE BYZANTINE. 119 

fils, soit enfin avec son propre fils Romain II. Pendant cet in- 
tervalle, Romain Lacapène, absorbant le pouvoir, a fait frap- 
per des monnaies où nous le voyons figurer seul et quelque- 
fois avec ses fils, sans aucune mention de Constantin X. En 
classant ces monnaies d'après les dates où elles peuvent avoir 
été émises, nous y voyons figurer : 

De 913 à 919, Constantin X et Zoé Carbonopsine, sa mère; 

920 à 944, Constantin X et Romain I" Lacapène; 

920 à 944, Constantin X, Romain V' et son fils Christo- 
phore ; 

920 à 944, Romain P', soit seul, soit avec ses fils, è l'exclu- 
sion de Constantin X ; 

920 à 944, Constantin X, Romain 1% Etienne et Constantin, 
fils de Romain I*^ 

944 à 959, Constantin X seul ; 

948 à 959, Constantin X et Romain II. 



Épliéniérldefi. 

913. Avènement de Constantin X. — Révolte à main armée de 

Constantin Ducas, qui est tué dans la mêlée; ses parti- 
sans sont empalés. — Blocus de Constantinople par 
les Esclavons; leur chef Syméon se retire après avoir 
obtenu des cadeaux et un fort tribut. — Rappel de 
Zoé Carbonopsine, mère de l'empereur. — Mort du 
pape Ânastase III; Landon est élu. 

914. Mort de Landon, le 6 mai, et élection de Jean X, arche- 

vêque de Ravenne. — En septembre, Syméon se rend 
maître d'Andrinople, qu'il évacue bientôt moyennant 
une rançon. 

916. Couronnement de Bérenger à Rome. — Succès des trou- 

pes impériales en Mésopotamie. 

917. Paix conclue avec les Sarrasins. — Guerre contre les 

Bulgares. 



120 MONNAIE BYZANTINE. 

919. Le 27 avril, Constantin X épouse Hélène, fille de Romain 

Lacapëne; à celte occasion, Romain est nommé basi- 
leopator^ et son fils Christophe ou Christophore, grand 
hétériarque. — Peste en Espagne et en Afrique. 

920. Invasion des Hongrois en Italie. — Révolte de Léon Pho- 

cas; il est pris et on lui crève les yeux. — Conspira- 
tion réprimée. — Zoé est reléguée à Sainte-Euphémie 
pour tentative d'empoisonnement contre Romain 
Lacapène. — Le 24 septembre, Romain Lacapène 
est nommé césar. Le 17 décembre suivant, il est cou- 
ronné empereur par Constantin X et le patriarche 
Nicolas. 

921. Le 6 janvier, Théodora, femme de Romain Lacapène, est 

couronnée; Christophe, son fils, est déclaré empereur 
le 4 avril suivant, et est couronné le 20 mai par 
Constantin X. 

922. Arsène et Paul, commandant des Manglabites, soldais de 

la garde armés de massues, sont accusés de conspira- 
tion et exilés. — Mariage de Romain, fils de Léon 
Argyre, avec Agathe, fille de l'empereur Romain. — 
Une conspiration ourdie contre Romain Lacapène par 
Anaslase, sacellaire, Théodorète, chambellan, et Démé- 
trius, protonolaire des domaines privés, sert de pré- 
texte pour réduire l'empereur Constantin X au second 
rang. 

923. Mort de Théodora, femme de Romain Lacapène. — Cou- 

ronnement de Sophie, femme de Chrislophe et fille da 
palrice Nicétas. — Translation des restes de Maurice 
et de ses enfants au monastère de Mvriélée. 

924. Mort de Bérenger à Vérone. — Les Sarrasins dévastent 

la Sardaigne. — Romain I*' fait couronner ses fils, 
Ëlienne et Constantin, le 25 décembre. 

92K. Mort de Nicolas, patriarche de Constantinople ; il est 



MONNAIE BYZANTINE. 121 

remplacé par Etienne, eunuque, archevêque d'Amasie. 

— Tremblement de terre dans la Thrace. — Expédi- 
tion de Romain I«' contre TÉgypte. 

027. Romain fait abattre la tête d'une statue du Xérolophos. 

— Les Sarrasins s'emparent de Tarente; tous les ha- 
bitants périssent dans la défense ou sont massacrés; 
les femmes et les enfants sont transportés en Afrique. 

— Le 11 octobre, Christophe, fils de Romain I*% ob- 
tient la préséance sur Constantin X. 

928. Le magister Nicétas, beau-pére de Christophe, est fait 

moine pour avoir voulu détrôner Romain. — Le 17 
juillet, le pape Jean X est déposé par Gui, marquis 
de Tuscie, et par Marozia sa femme; Léon VI es 
promu. — Hiver rigoureux et famine à Constanti- 
nople. 

929. Mort du pape Léon VI et élection d'Etienne VIII. 

930. Le fronton du marché s'écroule et écrase six personnes. 

— Grand incendie. — Morl d'Etienne VIII; Jean XI 
lui succède. 

932. Théophj lacté, fils de Romain I** et eunuque, est fait pa- 

triarche de Conslantinople à l'âge de seize ans et est 
confirmé par le pape, dont les légats le consacrèrent. 

933. Le pape Jean XI est incarcéré par son frère Albéric. 

934. Etienne, fils de Romain P% épouse Anne, fille du patrice 

Gamalas. 

936. Mort du pape Jean XI ; Léon VII est consacré.— Les Hon- 

grois entrent dans Capoue. 

937. Agrigente est assiégée par les Hongrois. 

938. Paix avec • les Arabes conclue à Bagdad. — Mort de 

Léon VII. — Élection d'Etienne IX. — Éclipse solaire 
le 19 juillet.— Naissance de Romain II, fils de Constan- 
tin X et d'Hélène. 

940. Invasion des Hongrois en Italie. 



122 MONNAIE BYZANTINE. 

941. Constantin^ fils de Romain I*% est marié le 14 janvier à 
Hélène, fille du patrice Adrien, laquelle meurt au bout 
de quelques jours; ce prince, dès le 2 février suivant, 
épouse Théophane Mamos.— Une flottille russe arrive 
jusque sous les murs de Constantinople. 

943. Traité de paix avec les Turcs. — Mort d'Etienne IX ; 

Marin II lui succède. 

944. Les Russes dévastent rAbkhasie.— Au mois de septembre, 

Romain II, fils de Constantin X, épouse Bertha, fille 
naturelle de Hugues, roi d'Italie. — Romain I" est 
expulsé du pouvoir par son fils Etienne et relégué 
dans un monastère de Tlle de Proie. — Constantin X 
commence à régner avec les fils de Romain. 

945. Le 27 janvier^ Etienne et Constantin sont bannis, rasés 

et enfermés dans un couvent.— Le 6 avril, Romain II, 
fils de Constantin X, est couronné par le patriarche 
Théophylacle. — Tremblement de terre à Constanti- 
nople. — Ambassade de Constantin X à l'empereur 
Othon I*'. 

946. Mort du pape Marin II; Agapet II est élu. — Arrivée à 

Constantinople d'une ambassade d'Espagne. 

947. Lothaire est proclamé roi d'Italie. 

948. Constantin, frère d'Etienne, est misa mort.— Romain !•' 

meurt dans l'île de Proté. 

949. L'impératrice Bertha, femme de Romain II, meurt à 

Constantinople. 

951. Pluie de pierres près d'Augsbourg. 

952. Constantin X rédige pour son fils un livre sur l'admi- 

nistration de l'empire. 

955. Mort du pape Agapet If et consécration de Jean XII. 

966. Mort du patriarche Théophylacte. — Polyeucle, moine et 
eunuque, est nommé à sa place. — La main de saint 
Jean -Baptiste, enlevée à Antioche par le diacre 



MONNAIE BYZANTINE. 1^3 

Job, est apportée à Constantinople. — Paix avec les 
Sarrasins. — Un immense incendie dévore Constanti- 
nople, depuis Saint-Thomas jusqu'à la Porfe de fer. 
— Thëophane, patriarche jacobite d'Alexandrie^ est 
assassiné par ses évoques; Menas lui succède. — Ro- 
main II, âgé de dix-sept ans, épouse Théophanon, fille 
deCratérus, et connue jusque-là sous le nom d'Anas- 
tasie. 

957. Naissance de Basile, fils de Romain II. 

938. Apparition d'une comète. 

959. Constantin X, au retour d'un voyage, éprouve des dou- 
leurs d'estomac et meurt au mois de novembre, em- 
poisonné, dit-on, par Romain II et sa femme Théo- 
phanon. 



CONSTANTIN X et sa mère ZOÉ CARBONOPSINE 

913 à 919. 

Pnx actuel des monnaies de cette série : 

Sons d'or 200 fr. 

Monnaies de coifre 3 — 

Monnaies d'or. 

1. cohs^Ah^' c€. zwH. €h. xw. b' r'. Bustes 
de face et diadèmes de Constantin X, vôtu de 
la robe à plis, et de sa mère, vêtue d'une 
robe à carreaux; ils tiennent entre eux et 
ensemble une longue croix grecque. 
Cf. + ihs. xps. R6X. R€<5NANTivm. Lc Christ 
sur la croix et nihibé, assis de face sur un 
trône. Sou d'or. (PI. XLVI, 4.) 200 fr. 



124 MONNAIE BYZANTINE. 



Monnaies de cuivre. 



2. + cobs^Ahc ' c€. zoH. b. Même type que sur 
le sou d'or; Constantin X porte la robe à car- 
reaux, et Zoë une robe à plis. 
ÇT. + cohs— ^Ah^iho— c€. zoh. bA— silis. 
RO— mcoh, en cinq lignes. (PI. XLVI, 5.) 
26 millim ^3 fr. 



CONSTANTIN X et ROMAIN I" LACAPÈNE 

920 à 944. 

Monnaies d*or. 

3. + Gohs^Ah^ihos. c€. RUimAh. €h. xu. bAS. 
R '. Les deux empereurs diadèmes, de face et 
debout, portant chacun le globe crucigère et 
tenant entre eux et ensemble une longue 
croix grecque. Constantin X occupe la droite 
et est vêtu d'une robe à plis ; Romain porte 
une robe à carreaux. 

ÇT. + ihs. xps. R€x. RCshAb^iqm. Le Christ 
sur la croix et nimbé, assis de face sur un 
trône. Sou d'or. (PI. XLVI, 6.) 250 • 



ROMAIN P' LACAPÈNE, seul. 

920 à 944. 

Romain I^^ surnommé Lacapène, fils de Tbéophylacte 
Abastactus, naquit en Arménie vers la fin du neuvième siècle 
et embrassa de bonne heure la carrière des armes; son père 
occupait un grand emploi à la cour de Basile I** le Macëdo- 



l^ONNAIR BVZANTINK. 125 

nien. Romain ayant eu le bonheur de sauver la vie à cet em- 
pereur dans une bataille^ son avancement fut rapide, et il 
commandait en chef la flotte impériale à Tavénement de 
Constantin X, dont il fut un des tuteurs, et dont plus tard il 
devint le gendre. Promu à cette occasion à la dignité de basi- 
leopator, puis nommé césar, il fut associé à l'empire et cou- 
ronné le 17 décembre 920. Ses fils Christophe, Etienne et 
Constantin, furent aussi successivement déclarés augustes, 
mais la douleur que Romain Lacapéne ressentit à la mort pré- 
maturée de Christophe lui ayant, dit-on, inspiré la résolution 
de rendre le trône à Constantin X, qui ne régnait que de nom, 
ses deux fils Etienne et Constantin le reléguèrent en 9i4 
dans nie de Proté, où il mourut en 948. 

Monnaies de cuivre frappées à Kherson. 

4. Dans le champ, monogramme composé des 
deux initiales : p. eu. PcofMivciç. (Tome I, pi. I, 
63.) 

Qf. Dans le champ, initiale A. AeaicoTY)^. (Plan- 
cheXLVI, 7.) 25 millim 10 fr. 

5. Cf. Croix fleuronnée entre deux globules, 

sur un degré. (PI. XLVI, 8.) 23 millim 6 . 

6. Type à peu près semblable au précédent, mais 
d^un module beaucoup plus petit. (PI. XLYI, 

9.) 14 millim 5 » 

Comme presque toutes les monnaies byzantines de Kherson, 
celles-ci sont d'une fabrique barbare et paraissent avoir été 
coulées. 



12Ô MONNAIE BVZANTlNfi« 

ROMAIN !•% CONSTANTIxN X et CHRISTOPHE 

ou CHRISTOPHORE 

920 à 944. 

Monnaies d'or. 

7. X6B0H66I. RomAhw. dccpo^H. Romain I", de 
face et diadème, tenant le globe crucigère 
dans la m. dr., debout, à la droite du Christ 
sur la croix, qui pose la main sur le diadème 
de l'empereur. 

^. cohs^Ah^'cc. xps^of' bA. r'. Bustes 
de face et diadèmes de Constantin X et de 
Christophe, tenant ensemble et entre eux une 
longue croix grecque; Constantin X est vêtu 
de la robe à carreaux, et Christophe de la 
be à plis. Sou d'or. (PL XLVI, 10.) 300 fr. 



R AIN V\ CONSTANTIN X, ETIENNE et CONSTANTIN 

928 à 944. 

Monnaies d'argent. 

8. + RomAho — cohs^Ah^ — S^€FAhOS— C€. 
cohs^A— €h. xid. b' R ', en cinq lignes, dans 
un double cercle de grènetis, entrecoupé de 
huit globules. 

^. ihsqs. XRis^qs. hiCA ; et dans le champ, 
une croix potencèe sur trois degrés, dont le 
centre est occupé par un petit médaillon por- 
tant refligie de Romain Lacapène et accom- 
pagné des lettres : rw — ma. (PI. XLVI, H.) 
23 millim 60 » 



MONNAIE BYZANTINE. 127 

ROMAIN I" et son ûls CHRISTOPHE 

920 à 9&4. 

Monnaies d^or. 

9. RomAh. €3. xpis^OFO. avssi- Bustes diadè- 
mes et de face des deux augustes, tenant 
entre eux et ensemble une longue croix grec- 
que. Romain P' porte la robe à carreaux. 
Cf. +ihs. xps. R€x. R€<5NANTHim •. Lc Chrlst 
nimbé, sur la croix, assis de face sur un trône. 
Sou d'or. (PI. XLVI, 12.) '. 40 fr. 



ROMAIN I*^ et son fils CONSTANTIN 

928 à 944. 

Monnaies d'or. 

10. RomAh' c€ cohs^Ah^' Aqs9 ou Aqssi) et 
pour tout le reste, sou d'or absolument sem- 
blable à l'exemplaire précédent. Sou d'or. 
(PI. XLVI, 13.) 30 



ROMAIN ]» et ses fils CHRISTOPHE et CONSTANTIN 

928 à 944. 

Monnaies d'argent. 

!!• Dans un triple cercle de grënetis, entrecoupé 
de huit globules: + RomAh. c' — xpis^ofor' 

— C€. COhs^ Ah '— €h. XW . €YS€ — b ' bASIL ' R ', 

en cinq lignes. 
]^. ihsqs. XRisôqs. bicA. Croix potencée sur 



128 MONNAIE BYZANTINE. 

trois degrés; dessous, un globule, (PI. XLVI, 

14.) 23millim 50 fr. 



CONSTANTIN X PORPHYROGÉNÈTE 

944 à 959. 
Monnaies de cuivre. 

12. + cohs^Ahs' bASiL' Rom'. Buste de face 
et diadème de Constantin X, vêtu de la robe 
à carreaux, tenant Iç globe crucigère dans la 
m. g. et le labarum dans la m. dr. élevée. 

^. + cohs— ^Ah^ih ' — eh. Go. bAS — il ' Rom ', 
en quatre lignes. (PI. XLYI, 15.) 24 millim. . 5 

Monnaies de cuivre frappées à Kherson. 

13. Pas de légende. Buste de face et diadème de 
Constantin X. 

R 

ÇT. Dans le champ, les initiales w. (PI. XL VI, 
16.) 17millim 10 

ÇT. Croix fleuronnée, entre deux globules, 

sur deux degrés. (PL XLYI, 17.) 17 millim. . 10 



CONSTANTIN X et ROMAIN II, son fils. 

948 à 959. 

Prix actuel des monnaies de Constantin X et Romain U : 

Soas d'or 30 fr. 

Monnaies d'argent 25 — 

Monnaies de cai?re ^ 5 à 10 — 



MONNAIR BYZANTINE. 129 

Monnaies d'or. 

14. cohs^Ahs' c€. RomAh' xq^^. Bustes de face 
et diadèmes des deux augustes, tenant en- 
semble et entre eux une longue croix grec- 
que; Constantin X est vêtu de la robe à car- 
reaux. 

Cf. -f- ihs. xps. R€x. RCSNANTiqM. Buste de 
face el nimbé du Christ sur la croix^ et tenant* 
le livre des Évangiles. Sou d'or, (Planche 
XLYI, 18.) 30 fr. 

Monnaies d'argent. 

15. Même type que celui du sou d'or, d'un mo- 
dule plus petit et dont le revers est sans lé- 
gende. (PI. XLVI, 19.) 17 millim 2S » 

Cet exemplaire unique, dont malheureusement une moitié 
du type est fruste ou écrasée, doit avoir glissé sous le coin 
pendant la frappe. Il provient d'une grande trouvaille de mon- 
naies d^argent faite en 1847 dans les environs de Vibourg, 
en Finlande, où se trouvaient aussi plusieurs monnaies de 
Nicéphore Focas, de Jean Zimiscès et une grande quantité de 
; iùces contemporaines appartenant à diverses contrées de 
l'Allemagne, dont Tenfouissemenl datait par conséquent de la 
fin du dixième siècle ou du commencement du onzième. 

16. Dans un double cercle de grènetis, entre- 
coupé par seize globules : + cohs^Ah^ '— 
noRFVRoq' — ce. RomAho— eh. xw. evseb' — 
b'Rumeoh, en cinq lignes. Dessous, un glo- 
bule. (PI. XLVII, 1.) 24 millim 26 fr. 

Monnaies de cuivre. 

17. cohs^Ah^' ce. RomAh' b' r'. Bustes de 
face et diadèmes des deux augustes, vêtus de 

9 



130 MONNAIE BYZANTINE. 

la robe à carreaux et tenant ensemble une 
croix grecque ornée, terminée par un globe à 
son extrémité inférieure. 
y. + cohs^'— c€. RomAh— €h. xris^— b' 
Romcoh, en quatre lignes. (PI. XLVII, 2.) 
25 millim S fr. 

Monnaies de cuivre frappées à Kherson. 

18. Buste de face et diadème de Constantin X. 
ipf. Busle de face et diadème de Romain II. 

(PI. XLVII, 3.) 17 millim 10 • 

19. Dans le champ, monogramme de Constantin X. 
(Tome I", pi. I, 56.) 

fj[. Monogramme de Romain II. (Tome l", 
pi. 57.) (PI.XLVII, 4.)19millim 10 . 

D'après les monogrammes inscrits sur cet exemplaire, cette 
monnaie peut également être att^ribuée à Romain I"*' Lacapène 
et Constantin X. 

ROMAIN II JUNIOR 
959 à 963. 

Fils de Constantin X et d'Hélène, Romain II, dit le Jeune^ 
était dans sa vingt et unième année lorsqu'il monta sur le 
trône, le 10 novembre 959. Après la mort de Berthe, sa pre- 
mière Temme, il avait épousé Théophanon, d'origine plé- 
béienne et connue d'abord sous le nom d'Anaslasie; il en eut 
deux fils, Basile et Constantin, dont le premier fut associé à 
l'empire par son père dès le 22 avril 960, et le second, le 
7 avril de l'année suivante. Outre ces deux fils, il est encore 
fait mention, dans Léon, d. II, 10, et dans Cédrénus, 345, 4, 
d'une fille baptisée sous le nom d'Anne et née deux jours avant 
la mort de Romain II. Ce prince indolent et débauché mourut 



^" 



MONNAIE BYZANTINE. 131 

le 15 mars 963, empoisonné par sa femme, qui, après lui, gou- 
yerna l'empire au nom de ses deux fils, presque au berceau. 



fipliéméiides. 

d59. Romain II relègue ses sœurs dans divers monastères. — 
Apparition d'une comète. 

960. Basile est couronné par le patriarche Polyeucte, le 

22 avril. Disette et famine à Constantinople. 

961. Couronnement de Constantin, second fils de Romain II. 

— Éclipse solaire le 17 mai. — Mort d'Hélène. — Les 
Turcs sont chassés de la Thrace. — La ville d'Ana- 
zarbe est prise par le général Nicéphore. 

11 ne nous est resté de ce règne que des monnaies de cuivre 
qui puissent être attribuées avec quelque certitude à cet em- 
pereur. A la vérité, Ducange (page 133), et à propos de Ro- 
main Diogène, cite une monnaie d'or dont le type me parait 
se rapporter plutôt à l'époque de Romain II et dont voici la 
description : 

i. ecoTOG. RomAhu. desp. Bustes de Romain et 
de la Vierge à mi-corps; l'empereur tient une 
longue croix grecque et la Vierge lui place 
le diadème sur la tète ; en haut, une main cé- 
leste bénit l'empereur. 

1^'. ibs. XRS. R€x. R€shAh^iqm. Buste de face 
et nimbé du Christ. 

Malheureusement ce précieux exemplaire s'est perdu. 

Monnaies de cuivre. 

1 -i-Dans un cercle de grènetis^ + RcomAh' 
bAsiL€vs. RU) m A. Buste de face et diadème de 
Romain II, tenant le globe crucigère dans la 
m. g., et dans l'autre main le nartex ap- 
puyé sur l'épaule droite. 



132 MONNAIE BYZANTINE. 

Cf. +RUIinA — h'€h86IO. bA— SIL6TS. RU) — 

oiAicub, en quatre lignes. (Pi. XLYII, 5.) 

27miilim o fr.-- 

3. Dans le champ, monogramme en forme de 
croix, composé des lettres : p. u). m. a. 

Cf. Croix fleuronnée, entre deux globules, sur 
deux degrés. (PI. XLYII, 6.) 19 millimétrés. 
Frappée à Kherson 10 b 

4. Buste de face et diadème de Romain II, vêtu 
de la robe à carreaux. 

Cf. Monogramme formé des lettres : p. u. m. 
(PI. XLVII, 7.) 17 mill. Frappée à Kherson. . 50 . 



ROMAIN II et BASILE II, son fils. 

960 à 963. 

Monnaies de cuivre frappées à Kherson. 

5. Dans le champ, monogramme formé des let- 
tres : p. oj. m. A. 

Cf. Monogramme formé des lettres : b. a. (PI. 
XLVII, 8.) 16 millim 80 



THÉOPHANON, régente de ses lils, 

BASILE II et CONSTANTIN XL 

963. 

Anastasie, issue d'une famille obscure, avait pris le nom de 
Théophanon en épousant Romain II, Tan 956; à la mort de ce 
prince, elle fut nommée par le patriarche Polyeucte et le sé- 
nat régente pendant la minorité de ses deux fils. Après que 
Nicéphore eut été proclamé par l'armée de Cappadoce et cou- 



MONNAIE BYZANTINE. 133 

ronné à Constantinople, le 16 août 963, il fit enfermer Théo- 
phanon au palais de Pétrium, et se décida à Tépouser le 20 sep- 
tembre suivant; elle le fit assassiner six ans après par Jean 
Zimiscès, qui la relégua' dans Tile de Proté, et, en mourant, 
laissa la couronne à Basile II et Constantin XI ; ceux-ci rappe- 
lèrent leur mère auprès d'eux, et^ à partir de ce moment, 
il n*est plus question de cette princesse dans Thistoire. 



Epliéiiiérldes* 

963. En donnant la régence à Théophanon, le patriarche et le 
sénal lui adjoignent Joseph comme premier ministre. 
— Entrée triomphale de Nicéphore à Constantinople, 
malgré l'opposition de Joseph qui voulait lui faire cre- 
ver les yeux. — Etienne, fils de Constantin X, est 
empoisonné à Lesbos par ordre de Théophanon, en pre- 
nant la communion. — Le 2 juillet, l'armée proclame 
Nicéphore à Cappadoce. — Émeute populaire à Cons- 
tantinople pendant trois jours; arrivée de Nicéphore, 
qui se fait couronner le 16 août par le patriarche Po- 
lyeucle. 

Pendant sa régence, Théophanon fit frapper à son propre 
nom une monnaie de cuivre qui a été publiée pour la pre- 
mière fois par feu le marquis de Lagoy. 

Monnaies de cuivre. 

1. eeoFAhoh. Aqr. Buste de face et diadème de 
Théophanon, portant dans la m. dr. un sceptre 
terminé par un globe à sa partie postérieure, 
et par un trèfle à son extrémité supérieure. 

^. H. ev. Buste de la Vierge nimbée, tenant 
les mains élevées. (PI. XLYII, 9.) 28 millim. 

Banduri avait déjà donné la description suivante d'un cuivre 
de Théophanon, cité après lui par Eckhel et par Mionnet : 



134 MONNAIE BYZANTINE. 

2. 6€o^Ah. AYSOY (pour AvrovsTH). La régente 
lenant un sceptre de la m. dr. , et dans l'autre 
main le globe crucigère. 

QT. 860T0G. GOMOSA (OCOTOKOS. KofMxra). BuSte 

de la Vierge chevelue. 

Cet exemplaire, à cause de Torthographe des légendes, et 
dont au reste personne, depuis Banduri^ n'a vu l'original, me 
paraît d'une fabrique fort suspecte. 



NICÉPHORE FOCAS. 

963 à 969. 

Nicéphore II Focas, fils du patrice Bardas Focas, naquit en 
912. Elevé dans les camps, il avait successivement passé par 
tous les grades, fut nommé préfet de la Cappadoce par Cons- 
tantin X Porphyrogénéte, et se signala comme général par de 
nombreux et brillants hauts faits. Depuis cent trente-cinq ans, 
les Sarrasins possédaient Ttle de Crète, et exerçaient une af- 
freuse piraterie dans la Méditerranée. Nicéphore, à la tète 
d'une armée de cinquante mille hommes, les expulsa de Can- 
die après un siège meurtrier de dix mois ; il les poursuivit en 
Syrie, leur enleva Alep qu'ils occupaient et les refoula par 
delà l'Euphrate. Rentré à Constantinople peu de jours après la 
mort de Romain II, il y reçut les honneurs du triomphe; mais, 
redoutant les intrigues qu'on tramait contre lui, il s'enfuit en 
Cappadoce, où l'armée le proclama le 2 juillet, à Césarée; il fit 
son entrée à Constantinople le 16 aotlt suivant, et fut cou- 
ronné par le patriarche Polyeucle; le môme jour, son père. 
Bardas, reçut le titre de césar, et Jean Zimiscès, cousin ger- 
main de l'empereur, fut promu à la dignité de maître de la 
milice et de grand domesticus de l'Orient. Nicéphore avait été 
un des nombreux favoris de Théophanon; il l'épousa le 20 sep- 
tembre, prit ses deux fils sous sa tutelle, et jura sur le livre 



MONNAIE BYZANTINE. 135 

des Évangiles qu'ils régneraient après lui et avant ses propres 
enfants, si la Providence lui en donnait. Cette union lui fut 
fatale, car six ans plus tard, Théophanon, d'accord avec Zimis- 
cès, le fit assassiner le 10 décembre. Avant (}e monter sur le 
trône, Nicéphore avait été déjà marié avec une f^mme qui 
mourut et sur laquelle l'histoire ne nous a laissé aucun 
détail. 

Général intelligent et courageux, Nicéphore^ comme empe- 
reur, ne sut point se concilier l'amour de ses sujets^ qu'il op- 
prima et qu'il appauvrit afin de subvenir aux dépenses 
énormes de ses guerres. Il tripla les impôts, altéra les mon- 
naies, s'empara des biens des églises, supprima les traitements 
des professeurs établis par Constantin, ceux des sénateurs, des 
juges, accapara les céréales pour les revendre aux particuliers 
à un prix exorbitant; il enrichit l'armée aux dépens des ci- 
toyens et ferma les yeux sur la licence de ses soldats, qui pil- 
laient et rançonnaient les villes et la campagne. 



Éplt^nérldefi. 

963. Victoire de Jean Zimiscès sur les Sarrasins à Adana. — 

Éclipse solaire, le 20 septembre. — L'empereur épouse 
Théophanon. — Le patriarche veut s'opposer à ce ma- 
riage et en exige la dissolution parce que Nicéphore avait 
été parrain d'un des enfants de Théophanon. — Dé- 
position du pape Jean XII et élection de Léon VIII par 
Othon ^^ 

964. Mort du pape Jean XII; un second pape, Benoît V, est 

nommé par les Romains. 

965. Mort de Léon VIII. — Nicéphore entre en campagne 

avec une armée de quatre cent mille hommes. — Prise 
de Mopsueste et de Tarse. — Consécration du pape 
Jean XIII. 

967. Le 9 mai, Nicéphore est insulté et poursuivi par le peu- 



136 MONNAIE BYZANTINE. 

pie à coups de pierres jusqu'au marché de Constantin. 

— L'empereur fait fortifier son palais. — Expédition 
contre les Bulgares. 

968. Disette et famine à Constantinople : le moditis de blé se 

payait deux sous d'or. — Réduction et altération des 
monnaies. — Départ de Nicéphore pour la Syrie. — 
A Jérusalem, les Sarrasins brûlent le patriarche ainsi 
que l'église du Saint-Sépulcre. — Claudiopolis, dans 
la Galalie, est détruite par un tremblement de terre. 

— Éclipse de soleil à Corcyre, le 22 décembre. 

969. Mort de Bardas, père de l'empereur, à l'âge de quatre- 

vingt-dix ans. — Théophanon ayant appris que Nicé- 
phore voulait faire eunuques Basile II et Constan- 
tin XI, introduit furtivement dans le palais Zimiscés, 
Bourzas et d'autres conspirateurs qui massacrent l'em- 
pereur. 

A une époque indéterminée de son règne, probablement en 
montant sur le trône, Nicéphore accorda les honneurs moné- 
taires à Basile II, puisque nous les voyons figurer ensemble 
sur des sous d'or de coins différents, et qui, du reste, ont 
été signalés d'une manière plus ou moins exacte par le père 
Khell, par Eckhel et par Mionnet. J'en ai moi-même publié 
deux exemplaires bien conservés dans un article de la Revue 
de la numismatique belge ^ t. III, 3* série (1). 



NICÉPHORE II et BASILE II 
Monnaies d*or. 

1. NIKH+OP. KAI. bACIA. AV^. R '. BuStCS dC 

face et diadèmes des deux augustes, tenant 
ensemble une longue croix grecque. Nicé- 
phore est vêtu de la robe à carreaux. 

(1) Honsaiet byiantines Dédites. 



MONNAIE BYZANTINE. 137 

^. -4- ihs. xis. R€x. REGNANT! qM. Buste de 
face el nimbé du Christ sur la croix, tenant le 
livre des Évangiles. Sou d'or. (PI. XLVII, 

10.) 75 fr. 

2. NiKH-f OP. RAI. bAsiA. AVf. K. p, et pour tout 
le reste^ comme sar le sou d^or précédent. 

Revers semblable à celui du sou précédent. 
(PI. XLVII, 11.) 75 . 

Khell> Eckhel, Tanini, Mionnet et M. de Saulcy ont lu de la 
manière suivante la légende des deux exemplaires qu'ils 
citent : 

Sur Tun, nikh^or. kai. bacia. avt. b. p., et sur l'autre, 

NlUiFOP. KAI. BASIL. AVG. B. P. 



NICÉPHORE II FOCAS. 

Prix actuel des numnaies de Nicéphore II : 

Sou» d'or 50 fr. 

Monnaies d'argent 50 — 

Monnaies de cui?re 15 — 

Monnaies d'or. 

3. -f.ecoec'bHe. nicHF. desp. Buste nimbé de la 
Vierge et de Nicéphore, tenant ensemble une 
longue croix grecque ; à dr. et à g. de la 

Vierge : m— e. 

9f. + • IS. ou + ihS. XIS. R€X. R€GNAN^IHM. 

Buste de face et nimbé du Christ sur la croix^ 
tenant le livre des Évangiles. Sou d'or. (PI. 
XLVII, 12.) 50 fr. 

Monnaies d'argent. 

4. -f hiCHF' — €h. XW. AV^O — CRA5 '€VS€b ' — 

bAsiuvs— RtUHAïuj \ eu cinq lignes. 



138 MONNAIE BYZANTINE. 

Ç'. + . ihsqs. xRis^qs. hicA •. Croix façon- 
née, dont le centre est occupé par un médail- 
lon portant refligie de Nicéphore et posée sur 
urf'globe et deux degrés. (PI. XLVII, 13.) 
22 millim 50 fr. 

Monnaies de cuivre. 

5. -f • IncHF. bAsiL€v. RU). Buste de face et dia- 
dème de Nicéphore II, tenant dans ia m. g. 
un globe orné de trois pointes et dans l'autre 
main une longue croix. 

ÇT. +. NICHF— €N, ©€UJ. bA — SIL6VS. RW — 

nuiuih. En quatre lignes. (PI. XLVII, 14.) 

27 millimétrés 15 » 

6. Même légende. Buste de face et diadème de 
Nicéphore II, vêtu de la robe à carreaux et 
dans un costume différent; l'empereur tient 
le globe crucigére dans la m. g. et le labarum 
dans l'autre main. (PI. XLVII, 12.) 25 mil- 
limétrés 15 » 



ZIMISCÈS, connu sous le nom de JEAN I*'. 

969 à 976. 

Jean I«' Zimiscés était d'une famille patricienne; son bis- 
aïeul, Jean Curcuas, avait exercé les fonctions de protovestiaire 
à la cour de Basile P' le Macédonien. Zimiscés s'acquit de 
bonne heure, par ses exploits, une renommée militaire, et 
remporta en Cilicie une grande victoire sur les Sarrasins ; mais 
ses succès ayant excité l'envie, le commandement des troupes 
lui fut retiré, et on le nomma intendant général des postes. 
Son mécontentement s'étant manifesté à cette occasion, il fut 
exilé dans ses domaines d'où, par le crédit de Théophanon, 



MONNAIE BYZANTINE. 130 

dont il était un des favoris, il obtint bientôt la permission de 
séjourner en Chalcëdoine. C'est là qu'il conçut le dessein de 
s'emparer du trône. Après Tassassinat de Nicépbore, ii fut pro- 
clamé empereur le 11 décembre 969, feignantd'abord, par mode* 
ration, de ne vouloir être que le collègue ou plutôt le père des 
deux jeunes fils de Romain II, Basile II et Constantin XI. 
Afin d'obtenir que le patriarche Polyeucte le couronnât, il 
dut jurer qu'il n'avait point trempé ses mains dans le sang 
de Nicéphore, de bannir ses assassins et Théophanon elle- 
même. 

Malgré ces débuts criminels, Zimiscés, une fois sur le trône, 
se montra souverain généreux et se concilia l'affection de ses 
sujets; il fit distribuer une partie de ses biens aux populations 
des campagnes, l'autre servit à doter une grande léproserie et 
des institutions de bienfaisance; il diminua leshorrears d'une 
famine de trois ans en faisant acheter dans toutes les contrées 
Toisines des blés revendus ensuite à bas prix. Sous ce règne, 
une ligué musulmane qui menaçait Antioche fut dissipée: 
l'empereur marcha en personne contre les Russes et les battit 
sous les murs d'Andrinopie; Swlastoslafi" fut forcé de demander 
la paix et de rendre, du moins pour quelque temps, la Bulga- 
rie. Jean I*', à son retour, fut reçu en triomphe dans sa capi«- 
taie, où, à cette occasion, il abolit l'impôt de la fumée^ établi 
sur les cheminées. Ayant résolu d^enlever aux Sarrasins les 
conquêtes qu'ils avaient faites en Syrie et dans la Mésopotamie, 
il envoya une armée qui préluda par quelques succès suivis 
de grands désastres; il s'y rendit alors pour prendre le com- 
mandement en personne, et ramena, pendant une campagne 
de deux années, la victoire sous ses drapeaux; mais une ma- 
ladie vint interrompre le cours de ses victoires ; forcé de ren- 
trer à Constantinople, il fut pris d'un mal de langueur à la 
suite d'un empoisonnement dont l'histoire accuse l'eunuque 
et chambellan Basile. Jean P' mourut le 10 janvier 976, âgé 
de cinquante et un ans, après six ans et un mois de régne. Il 
avait été marié deux fois, la première à Marie, sœur du patrice 



140 MONNAIE BYZANTINE. 

Bardas-Sclërus, et ensuite à Théodora, fille de Constantin X 
Porphyrogénëte et sœur de Romain II. 



Épliéinérides. 

969. Jean Zimiscés fait montrer la tète de Nicéphore aux parti- 

sans de ce prince, dont le corps reste toute la journée 
couché dans la neige. — Le 25 décembre, Théophanon 
est reléguée dans l'île de Proté. — Couronnement de 
Jean I*' par le patriarche. 

970. Jean Zimiscés fait distribuer en bonnes œuvres la plus 

grande partie de ses biens. — Mort de Polyeucle, après 
treize ans de patriarcat. — Basile est ordonné à sa 
place. — Grande famine. — Sphendosthaf fait empaler 
ou pendre vingt mille individus à Philippopolis. — 
Victoire sur les Russes^ les Huns et les Bulgares, à Ar- 
cadiopolis. — Théophanon s'étant évadée de l'Ile de 
Proté, est prise et enfermée dans le monastère de Damis, 
en Arménie. 

971. Bardas se fait proclamer empereur à Césarée; il est pris 

et exilé dans un couvent de Chios. — Jean I*' épouse 
Théodora, fille de Constaniiu Porphyrogénète. 

972. Le 14 avril, Othon II épouse Théophanon. — Abolition 
* du Kapnikon, impôt sur la fumée ; l'empereur ordonne 

de graver sur la monnaie l'image du Christ, avec l'in- 
scription : jRot des rois. — Mort du pape Jean XIII ; 
Benoit VI lui succède. 

974. Victoire sur les Sarrasins; ils payent à Jean l" trois cent 

mille livres d'or et d'argent. — Benoît VI est étranglé 
le 19 juillet par ordre de Crescentius. — Le 5 octobre 
suivant, Benoît VII est consacré. 

975. Au mois d'août, apparition d'une comète pendant quatre- 

vingts jours. — L'empereur est empoisonné par un eu- 



MONNAIE BYZANTINE. 141 

nuque, échanson chez le patrice et sébastophore Romain, 
et meurt le 10 janvier 976. 

Prix actuel des monnaies de Jean 1*' : 

Sousd'or. 35 fr. 

Monnaies d'argent 25 à 250 — 

Monnaies de cai?re 2 à 30 — 

Monnaies d'or. 

1. -f ecoTOG. boHe'iu). des. Buste de face et 
diadème de Zimiscës tenant une longue croix 
grecque dans la m. g., et couronné par la 
Vierge, au-dessus de laquelle on lit les initia- 
les M. e. On voit une main céleste au-dessus 
de la tête de l'empereur. 

^\ -f • ihs. xis. R€x. RCSNAN^iho). Buste dc 
face et nimbé du Christ sur la croix, tenant 
le livre des Évangiles. Sou d'or. (PI. XLVII, 
17.) 3S fr. 

Monnaies d'argent. 

2. +. mcR. eq— DCDOXAsm— ecis. z€€l— ïlizailioq 

CAllo^'x' en cinq lignes. (^Mère de Dieu, 
pleine de gloire^ celui qui met en toi son es- 
pérance n'est jamais malheureux^ mais est 
comblé de biens.) 

^. eG€. b. e. ^ois. bAsiL 's. Buste de face et 
Dimbé de la Vierge, tenant sur sa poitrine un 
médaillon représentant le Christ adossé à la 

croix; à dr. et à g., les sigles mp— ev. (Plan- 
che XLVII, 18.) 26 millim 250 » 

La légende circulaire du revers de cette monnaie implique 
ridëe d'un règne pendant lequel plusieurs collègues occu- 
paient à la fois le trône impérial; elle peut convenir par con- 



142 MONNAIE BYZANTINE. 

séquent à Zimiscès en société avec les fils de Romain II, ou 
peut-ôtre aussi aux deux frères Basile et Constantin, qui régnè- 
rent en commun. 

3. Dans un double cercle de grènetis entrecoupé 
par huit globules : +. iwAhh— €h. xuj. ay^o 

— CRAT'€YS€b — bASIL€YS— RWMAIU) ', OU Ciuq 

lignes. 

^. + . ihsqs. xRis^qs. hiCA. +. Croix ornée 
sur deux degrés et portant au centre un mé- 
daillon aYCC le buste de Jean Zimiscès, dési- 
signé par les quatre lettres lujAh. (PI. XLVII, 
19.) 24 millim 25 fr. 

Monnaies de cuivre. 

4. Dans un cercle de grènetis, monogramme 
formé des lettres iujan8. 

I^. Dans un cercle de grènetis, monogramme 
formé des lettres akcII8t. Frappée à Kherson. 
(PI. XLVIII, 1 .) 18 millim 30 . 

Monnaies anonymes attribuées à Zimiscès, 

5. Croix sur trois degrés, accostée de la légende 

IS— XS— bAS— IL€ — bAS— ILS. 

I^. + . 6M1IAN0YHA. Buste de face et diadème 
du Christ sur la croix et tenant le liYre des> 

ÉYangiles; à g. et à dr., ic— xc. (P. XLVIII, 

2.) 31 millim 2 . 

6. ihsqs— XRiSTqs— BA8iL€qs— BASIL6', en qua~ 
tre lignes. 

RoYors semblable au précédent. (PI. XLYIII, 
3.) 28 millim 2 • 

7. . + . is. xs— bASiL€ — BASiLi + •» ^^^ quatre 
lignes. 



MONNAIE BYZANTINE. 143 

^. iG— XG. Le Christ nimbé et adossé à la 
croix, assis de face et tenant le livre des 
Évangiles. (PI. XLVflI, 4.) 29 millim 2 fr. 

8. + . ihsqs — XHïSTqs— BASiuq — ^basil€> en qua- 
tre lignes. 

Qf. 6MMAN0VHA. -f . IG— XG. BustO dU Christ 

nimbé, adossé à la croix et tenant le livre des 
Évangiles. (PI. XLVIII, 5.) 33 millim 2 * 

9. ic— xc — NI— KA. aux quatre cantons d'une 
croix ornée de globules. 

1^. + • €MHAN0VHA. Lo Christ dobout, de face, 
nimbé et adossé à la croix, tenant le livre 
des Évangiles. (PI. XLVIII, 6.) 30 millim. . . 2 n 

10. ^. Dans un cercle de gros grènetis, buste 
du Christ nimbé, adossé à la croix, tenant le 

livre des Évangiles; à g. et à dr., ic — ^xc. 

(PI. XLVIII, 7.) 26 millim 2 » 

11. jpr . Buste nimbé du Christ sur la croix, entre 
deux étoiles; à dr. et à g., ic— xc. et deux 
contre-marques arabes (PI . XLVIII, 8.) 26 mil- 
limètres 5 • 

Le mot bon^ qui est inscrit en caractères arabes sur cet 
exemplaire ainsi que sur d'autres monnaies byzantines, avait 
poar but d'autoriser et de forcer même la circulation de ces 
monnaies parmi les populations arabes, comme j'en ai déjà 
fait la remarque, lome I", p. 89 et 90. 

12. ^. Dans un cercle de gros grènetis, buste 
de face et nimbé de la Vierge, tenant les 

mains élevées; à g. et à dr., mp— ev. (Plan- 
che XLVIII, 9.) 27 millim 

En attribuant ces dernières monnaies anonymes de cuivre 
à Jean I" Zimiscès, on s'est basé surtout sur un passage de Scy^ 



144 MONNAIE BYZANTINE. 

litzës et de Cédrénus, où il est dit que c cet empereur or- 
donna de placer sur les monnaies l'image du Sauveur, ce qui 
n'avait pas eu lieu jusqu'alors, et de l'autre côté étaient in- 
scrites des lettres latines formant la phrase: v Jésus-Christ, roi 
des rois. » Ce passage se rapporte évidemment aux monnaies 
de cuivre ; le sens en est en quelque sorte confirmé par l'exis- 
tence d'exemplaires en assez grand nombre fui ont servi de 
Jllan à des monnaies frappées à une époque postérieure par 
Nicéphore Botaniate, Romain Diogëne, Eudoxie Dalasséne et 
Constantin Ducas. (Voir PI. L, 5.) 



BASILE II et CONSTANTIN XI 

976 à 1025. 

A Jean I^^Zimiscés succédèrent, le 11 janvier 976, Basile II 
et Constantin XI, fils de Romain II et de Théophanon^ qui oc- 
cupèrent ensemble le trône de Constantinople jusqu'au mois 
de décembre de Tannée 1025; le premier de ces princes avait 
alors vingt ans et le plus jeune dix-sept. Constantin, d'un ca- 
ractère indolent et peu soucieux des affaires, s'en déchargea 
entièrement sur son frère Basile, et vécut pendant de lon- 
gues années dans la nullité la plus complète. Ce règne se 
passa presque tout entier en guerres dispendieuses contre les 
Bulgares, les Sarrasins ou les empereurs d'Allemagne, et en 
révoltes armées de quelques généraux de l'empire se dispu- 
tant entre eux le sceptre d'Orient. Basile^ actif et courageux, 
fit face à ses ennemis et se débarrassa de ses compétiteurs. Ses 
victoires sur les Bulgares lui valurent le surnom de Bulgaroc- 
tone; il mourut le 15 décembre 1025, à l'âge de soixante et 
dix ans, laissant la couronne à son frère Constantin. On ignore 
s'il fut marié. 



Épliémérides. 

976. Révolte de Bardas à Césarée, en Cappadoce. 



MONNAIE BYZANTINE. 146 

978. Abdication d'Antoine, patriarche de Conslantinople. 

982. L'empereur Othon II remporte à Columna^ dans la Ca- 

labre, une grande victoire sur les Sarrasins^. — Nicolas 
Clirysoberge est nommé patriarche de Constantinople. 

983. Le 17 mars, éclipse de soleil à Constantinople. — Mort 

du pape Benoit Vif ; Jean XIV est nommé par Otiion II. 

984. Jean XIV meurt de faim dans le château Saint-Ange, où 

Boniface VII le tenait enfermé. 

985. Boniface VII est mis à mort; Jean XV lui succède. 

986. Le 26 octobre, à Constantinople, tremblement de terre 

qui fait écrouler une partie de la coupole de la gi'ande 
église. 

967. Les Russes s'emparent de Kherson. 

L Wladimir I", grand-duc de Russie, menace les empe- 
reurs d'Orient de marcher sur Constantinople, s'ils ne 
lui donnent pas leur sœur Anne en mariage; il épouse 
cette princesse et restitue Ehei-son . 

. Mort de Théophanon, veuve d'Othon II. 

992. Grande famine. 

995. Mort de Nicolas, patriarche de Constantinople; il est 

remplacé par Sisinnius Magister, médecin distingué. 

996. Mort de Jean XV ; consécration de Grégoire V, qui est 

chassé de Rome par Crescentius. 

997. Jean, archevêque de Plaisance, est placé sur le siège pon- 

tifical de Rome par Crescentius, à condition qu'il se 
contentera de l'autorité spirituelle. 

998. Jean XVI, pseudo-pape grec, est mutilé et promené sur 

un âne, à Rome. — Pluie de cailloux près Magde- 
bourg. 

. Le pape Grégoire V est tué; il a pour successeur Syl- 
vestre II. — Apparition d'une comète accompagnée 

10 



146 MONNAIE BYZANTINE. 

d'un météore effrayant ; les habitants de l'Europe sont 
persuadés que la fin du monde est fixée à Tan 1000. 

1003. Mort de Sylvestre II; élection de Jean XVII, qui meurt 
au bout do près de six mois; Jean XVIII lui succède. 

1006. Hiver rigoureux et tremblement de terre à Bagdad. — 
Disette générale dans presque toute TEurope. 

1009. Mort de Jean XVIII. — Masse de fer magnétique, tom- 
bée dans le Djordjan. 

iOiO. Hiver rigoureux à Constantinople et tremblements de 
terre qui se succèdent pendant plusieurs mois; les 
coupoles de plusieurs églises s'écroulent. 

1011, Mort d'Anne, femme de Wladimir !•'. 

1012. Mort de Serge IV et consécration de Benoît VIII. 
1016. Apparition d'une comète. 

1019. Basile rétablit l'aqueduc de Valentinien. 
1021. Chute d'une grosse pierre en Afrique. 

1024. Mort de Benoît VIII; élection de Jean XIX. 

1025. Mort d'Eustathe, patriarche de Constantinople; il est 

remplacé par Alexis. — Mort de Basile II; il est en- 
terré à l'église de Saint-Jean Baptiste. 

Prix actuel des monnaies de Basile n et Constcmtin XI : 

SouB d*or. 45à50fr. 

Monnaies d'argent 35 — 

Monnaies d*or. 

Jusqu'ici les sous d'or impériaux avaient généralement été 
frappés sur des flans d'un module uniforme, du diamètre 
d'environ 20 millimètres. Ce module s'agrandit sous le règne 
de Basile il et Constantin XI, où nous trouvons pour la pre- 
mière fois des sous d^or à flan mince, que Mionnet désigne 



MONNAIE BYZANTINE. 147 

soQs le nom de médaillons et dont le diamètre s'étend jusqu'à 
27 millimètres. 

1. + bAsiL'c. Gohs^Ah^ihH. Bustes diadèmes 
et de face des deux augustes, tenant ensemble 
une longue croix grecque fleuronnée. Basile 
est vêtu de la robe à carreaux; on voit une 
couronne au-dessus de sa tète. 

Qf. + ibs. xis. R€X. R€SNANTiUJM. Busto de 
face et nimbé du Christ sur la croix, tenant le 
livre des Évangiles. Sou d'or. (PI. XLVIII, 
10.) 24 millim 60 fr. 

2. + bASiL. G. Gohs^AAh^ih. Aq. Bustes dia- 
dèmes et de face des deux augustes, tenant 
ensemble une longue croix grecque potencée 
et ornée. Basile porte la robe à carreaux. 

Revers semblable au précédent. Sou d*or. 
(PI. XLVIII, 11.) 23 millim 48 . 

3. + bAsiL. G. Gohs^Ah^ihe. Bustes de face et 
diadèmes des deux augustes, tenant ensemble 
une longue croix grecque ornée d'un x el 
terminée par un globe à son extrémité infé- 
rieure. Basile est vêtu de la robe à carreaux. 

Revers semblable au précédent. Sou d'or. 
(PI. XLVIII, 12.) 22 millim 43 . 

4. + bAsiL. G. Gohs^Ah^ih. A. Bustes de face 
et diadèmes des deux augustes, tenant en- 
semble une longue croix grecque terminée 
par un globe. Basile porle la robe à carreaux. 

Revers semblable au précédent. Sou d'or, 

(PI. XLVIII. 13.) 21 millim 48 » 

8. •+- bASiL. G. Gohs^Ah^ihA. Bustes de face et 
diadèmes des deux augustes, tenant ensemble 
une longue croix. Basile est vêtu de la robe 
à carreaux. 



148 MONNAIE BYZANTINE. 

Revers semblable au précédent. Sou d'or à flan 
mince et d'un module beaucoup plus grand 
que celui des quatre exemplaires ci-dessus. 
(PI. XLVIII, 14.; 27 millim 45 fr. 

Monnaies d'argent. 

6. €h. ^OY^w.hicA^. bASiLCi. c.cwhs^'. Bus- 
tes diadèmes et de face des deux augustes, 
entre lesquels paraît une croix grecque trës- 
ornée sur un globule et quatre degrés, et dont 
la branche principale est garnie d'un crois- 
sant. 

ÇT. -+- bASiL'— c. GCuhs^Ah ou cws^Ah {sic) 

— noRF.YRos — nisToi ou nisTY (sic) bAS ' 

— RwmAïui, en cinq lignes. (PI. XVIII, 15.) 

27 millim 25 . 

7. €h. cov^ca. hiCA^€. bASiLC. c. cojhs. Type à 
peu près semblable; la croix diffère par les 
ornements. 

ÇT. -^ bASIL ' — c. cuibs^Ah — horfyros — 
nis^oi. bAS — RdJoiAiq, en cinq lignes. 
(PL XVIII, 16.) 21 millim 25 » 

8. Cf. -|- bASI — LIOS. C€ — Gohs^Ah — cih ' 

pissv — bAsiLis — Romeo', en six lignes. 

(PL XLVIII, 17.) 22 millim 25 . 

Monnaies de cuivre de Basile II. 

Les monnaies d'or de Basile II et Constantin XI, ainsi que 
celles d'argent, sont assez abondantes, et on a lieu de s'étonner 
qu'il ne nous soit pas resté un seul exemplaire de cuiYre d'un 
règne qui a duré près de cinquante ans. On ne saurait admettre 
cependant que ces princes n'aient frappé que de la monnaie 
d'or on d'argent, et dans ce cas, l'entière disparition de leurs 
cuiYres tiendrait à une cause qu'il est difficile d'expliquer. Je 



MONNAIE BYZANTINE. 149 

sais plutôt porté à croire qu'il faut restituer à ce règne une 
partie des bronzes anonymes qu'on attribue généralement à 
Zimiscès, ou bien il se peut aussi que ces princes aient conti- 
nué h employer les types et les coins de leur prédécesseur. 
Nous ne connaissons jusqu'ici de ce règne qu'un petit cuivre 
frappé à Kberson par Basile II seul, et dont voici la descrip- 
tion : 

9. Dans le champ, monogramme de Basile II, 
formé des lettres : b. a. g. a. 6. 
^. Monogramme formée comme celui d'une 
monnaie de Jean Zimiscés (PI. XLVIII, 1), 
des lettres a. e. c.ii. 8. t. (PI. XLVIII, 18.) 
16 millim 60 fr. 



CONSTANTIN XI PORPHYROGÉNÈTE seul. 

1025 à 1028. 

Après la mort de son frère, Constantin XI, resté seul maître 

de l'empire, fut obligé de gouverner par lui-même; c'était, 

d'après Zonaras, Cédrénuset Michel Glycas, un prince adonné 

au vin et passionné pour les spectacles. Dès son avènement, 

le nouvel empereur substitua des esclaves ou des eunuques, 

compagnons de ses débauches et de ses plaisirs, aux ministres 

et aux conseillers choisis par Basile. Marié à Hélène, fille du 

patrlce Alypius, Constantin avait eu trois filles : Eudocie, qui 

prit le voile, Zoé etThéodora qui, toutes deux, furent élevées 

à la dignité d'auguste. Trois jours avant sa mort, Constantin 

désigna pour son successeur le patrice Romain Argyre, déjà 

marié à Hélène, qu'il aimait; mais en lui donnant l'empire, il 

lui enjoignit de répudier sa femme et d'épouser Théodora. 

Romain refusait d'obéir. Si tu ne cèdes, lui dit l'empereur 

mourant, je te ferai crever les yeux avant la fin de la journée. 

Théodora, de son côté, n'ayant point consenti à ce mariage. 



150 MONNAIE BYZANTINE. 

Zoé, sa sœur, épousa Romain le 9 novembre 1028. Constan- 
tin XI mourut le surlendemain, à Tâge de soixante et dix ans. 

Prix actuel des monnaies de Constantin XI : 

Soos d'or 35 à ftO fr. 

Monnaids de cuivre < 10 — 

Monnaies d'or. 

1. -4- GCuhs^Ah^ih' bAsiLeqs. Rom'. Buste dia- 
dème, de face et barbu de Constantin XI, te- 
nant le volumen dans la m. g. et le globe 
crucigëre dans l'autre main; l'empereur est 
Têtu de la robe à carreaux. 

1^. -h ibs. xis. R6X. R6^NANTiqm. Bustc de 
face et nimbé du Christ sur la croix, tenant 
le livre des Évangiles. Sot» d'or, module or- 
dinaire. (PI. XLVIII, 19.) 35 fr. 

2. Exemplaire semblable ; au lieu du globe cru- 
cigëre, l'empereur tient le labarum. Sou 
d'or^ module ordinaire A. 

3. Exemplaire semblable; mais d'un flan mince 
et de grand module. Sou d'or. (PI. XLYIII, 

20.) 25 millim 40 » 

Monnaies de cuivre. 

4. 4- cobs^AN^ih Rom'. Buste de face et 

diadème de Constantin, tenant le volumen 
dans la m.dr. etle globe crucigëre dans l'au- 
tre main; il est vêtu de la robe à carreaux. 

Cf. -♦- COhST. — €h. 060. bA — SIL6VS. R — 

omcoh, en quatre lignes. (PI. XLIX^ 1.) 

27 millim 10 . 



MONNAIE BYZANTINE. 161 

ROMAIN III ARGYRE 

1028 à 1034. 

Romain III Argyre, surnommé Hieropolitanus^ d'une fa- 
mille illustre et ancienne, était âgéde cinquante-cinq ans lors- 
qu'il monta sur le trône à la mort de Constantin XI ; en épou- 
sant Zoé, il dut répudier Hélène, sa première femme. Le 
caractère dii nouvel empereur, d'abord doux et affable, parut 
changer en 1030, après qu'il eut été vaincu par les Turcs, et 
il perdit alors l'affection de ses sujets. Sa femme Zoé, liée 
par une intrigue adultère à Michel le Paphlagonien, un des 
plus beaux hommes de Constantinople, conçut l'idée de se 
défaire d'un vieillard et le fit empoisonner par Jean Orphano- 
trophe, frère de Michel; mais trouvant que le poison agissait 
trop lentement, elle ût étouffer son mari dans le bain par Mi- 
chel, le 11 avril 1034; ce prince faible et dépourvu de talents 
régna cinq ans et six mois. 



Epltémèrides. 

1028. Pour célébrer son avènement, Romain diminue les im- 

pôts, paye les dettes des débiteurs retenus en prison 
et rachète les captifs tombés aux mains des Patzinaces. 

1029. Défaite de la flotte impériale commandée par Spondyle. 

— On remarque au ciel une étoile brillante, se diri- 
geant d'orient en occident. 

1030. Des pluies continuelles amènent au mois de mars une 

famine universelle. — L'empereur est battu à An- 
tioche. 

1031. Revers en Italie. — Zoé fait raser sa sœur Théodora et 

la relègue au monastère de Pétrium. 

1032. La famine et la peste désolent la Cappadoce,la Paphlago- 

nie, l'Arménie et l'Honoriade, dont les habitants veu- 



162 MONNAIE BYZANTINE. 

lent émigrer. — Tremblement de terre à Constanti- 
nople pendant la nuit. — Mort d'Hélène, première 
femme de Romain III. 

1033. Mort du pape Jean XIX: Benoft IX, à peine âgé de 
douze ans, est élu par les Romains. — Victoire sur les 
Sarrasins. — Basile Sclérus conspire contre l'empe- 
reur, son beau-frère. — Grand tremblement de terre 
en Syrie et à Jérusalem. 

Monnaies d'or de Romain III Argyre. 

Des diverses monnaies que Romain III doit avoir frappées 
pendant la durée de son règne, il ne nous est resté qu'un sou 
d'or à flan mince qu'on puisse attribuer avec quelque certitude 
à cet empereur. 

1. e. G€. bohe. RUimAhui. Romain Argyre de- 
bout, tenant le volumen dans la m. dr. et le 
globe crucigére dans l'autre main, est cou- 
ronné par la Vierge, debout à sa gauche; en 

haut les initiales m — ë 

^\ -|- ihs. xis. R€x. RCSNANTihm. Le Christ 
nimbé et adossé à la croix, assis de face et 
tenant le livre des Évangiles. Sou d^or. 
(PI. XLIX, 2.) 25 millim 30 fr. 



MICHEL IV LE PAPHLAGONIEN 

1034 à 1041. 

Michel IV, né de parents obscurs en Paphlagonie, vint à 
Constantinople, où il était parvenu à faire fortune en exerçant 
la profession de banquier. Doué d'une beauté physique re- 
marquable, ii devint l'amant de l'impératrice Zoé^ qui le 
poussa au meurtre de son mari. Les mains encore teintes du 



MONNAIE BYZANTINE. 153 

sang de Romain III, Michel épousa Zoë et monta sur le trône 
déslel2ayriil034. 

Pendant son règne, MicheJ IV obtint quelques succès dans 
les guerres qu'il eut à soutenir contre Jes Bulgares et les Sar- 
rasins; mais poursuivi par ses remords, souffrant d'une hydro- 
pisie incurable et en proie à des accès de démence, il prit au 
mois de novembre 1041 le parti d'abdiquer, et comme il 
n'avait pas d'enfants, il laissa la couronne à son neveu Mi- 
chel y Calaphates, fils de sa sœur Marie et du patrice Etienne. 
Michel IV se relira dans le couvent de Côme et Damien, où il 
mourut le 10 décembre suivant. 



Epltémérides* 

103i. Dès le 12 avril, deux jours après l'assassinat de Ro- 
main III, le patriarche Alexis, moyennant cent livres 
d'or, bénit le mariage de Michel IV et de Zoé. — Mi- 
chel est couronné le 14 du même mois. — Apparition 
d'une étoile brillante. — Les sauterelles dévastent tout 
le littoral de l'Hellespont. — Pendant le mois de sep- 
tembre, une colonne de feu marche de l'orient au 
midi. — L'empereur crée césar son neveu Michel. 

1035. Les Sarrasins, après avoir dévasté les Cyclades, sont 

battus et repoussés. — Un tremblement de terre dé- 
truit cinq villes du thème des Bucellariens. 

1036. Incursion des Patzinaces. — La Serbie, détachée de 

l'empire sous Romain III, est reconquise. — Le 18 dé- 
cembre, tremblement de terre à Constantinople pen- 
dant la nuit. 

1037. Grande famine. — Le 2 novembre, tremblement de 

terre dont les secousses se prolongent jusqu'au mois 
de janvier. 

1039. Tremblements de terre et épidémies. 



154 MONNAIB BYZANTINE. 

1040. Le 2 février, un tremblement de lerre détruit les prin- 

cipaux édifices de Smyme. — L'empereur invoque 
saint Démétrius pour sa guérison. — Insurrection des 
Serbiens. — Le 6 août, un incendie consume tous les 
vaisseaux de guerre stationnant à Constantinople. 

1041. Le 10 juin, tremblement de terre à Constantinople. — 

Au mois de novembre, le moine CosmasTzintzoulousse 
détermine Michel IV à se faire raser et à embrasser 
rétat monastique. ^ Le 10 décembre, mort de Mi- 
chel IV. 

Monnaies (Por de Michel IV. 

Il en est de ce régne comme du précédent : la monnaie d'or 
seule nous a été conservée. 

1. Dans un triple cercle degrénetis : -h mixahl. 
bASiLcqs. RM. Buste de face et diadème de 
Michel IV barbu, tenant le labarum dans la 
m. dr. et le globe crucigére dans l'autre main; 
en haut, une main bénissante. L'empereur 
est vêtu de la robe à carreaux. 
Cf. Dans un triple cercle de grénetis : + ihs. 
xis R€X. R€SNANTihm. Busto dc faco et nimbé 
du Christ, adossé à la croix et tenant le livre 
des Évangiles. Sou S or concave. (PI. XLIX, 
3.) 27 millim 200 fr. 



MICHEL V CALAPHATES et ZOÉ 

1041 à 1042. 

Le 11 décembre 4041, Zoé, qui, depuis l'abdication de son 
mari, avait gouverné l'État avec ses eunuques, fait jurer à 
Michel V Calaphates qu'il la respectera comme impératrice ; 
elle l'adopte et le fait couronner pendant un tremblement de 



MONNAIE BYZANTINE. IVS 

terre. De son côté, Michel cherche à gagner le sénat et le 
peuple par des honneurs et des largesses, et quatre mois 
après, il fait enfermer Zoé dans un monastère de Ttle du 
Prince. Mais bientôt Zoé et Théodora^ sa sœur, parvinrent à 
exciter le peuple et à lui rendre odieux Michel Calaphates, qui 
(at chassé du trône et relégué dans le monastère d*Élegmon, 
après avoir été rasé, le 21 avril 1062; Zoé lui fit crever les 
yeux ; il mourut peu de temps après. 



ZOÉ et THÉODORA 

10i2. 

Après l'expulsion de Michel, le 21 avril, Zoé fut forcée par 
le peuple d'accepter Thèodora pour collègue; le 11 juinsui- 
Tant elle épouse Constantin XII Monomaque^ qui est couronné 
le lendemain par le patriarche Alexis. 



CONSTANTIN XII MONOMAQUE 

1042 à 10B5., 

L'impératrice Zoé, en épousant Constantin XII Monomaque, 
le fit asseoir sur le trône; mais le nouvel empereur, se montrant 
aussi peu reconnaissant qu'amoureux^ continua à vivre publi- 
quement avec une concubine nommée Scléréna, qu'il ne tarda 
pas à décorer du titre d'auguste, et qu'il fit paraître à ses côtés 
dans les cérémonies publiques. Romain Sclérus, frère de la 
fayorite, fut nommé magister et grand écuyer (protostrator) 
du palais. Après un règne de douze ans, rempli par de$ in- 
trigues de palais, des conspirations, et employé tout entier à 
repousser les attaques incessantes des Bulgares, des Patzinaces, 
des Francs et surtout des Turcs Seldjoukides, dont la puissance 
s'accroissait chaque jour, Constantin mourut de la goutte et 
sans postérité, le 11 janvier 1055. Zoé, impératrice de nom, 



IJS6 MONNAII BYZANTlIfZ. 

l'avait précédé de quatre ans dans la tombe. Tbéodora sortit 
alors de la retraite qu'elle s'était choisie et le peuple lui dé- 
cerna le pouvoir. 



^ EpltéiiiéiideM. 

1042. Le 6 octobre, apparition d'une comète. 

1043. Mort d'Alexis, le 20 février ; l'empereur s'empare de 

deux mille cinq cents livres d'or laissées par ce pa- 
triarche. — Michel CéruUaire lui succède. — Les 
Russes arrivent devant Constantinople, montés sur une 
flotte de monoxyles; ils sont repoussés. — Etienne Sé- 
bastophore est fait moine pour avoir voulu proclamer 
le patrice Léon. 

1044. L'empereur est insulté par le peuple pendant le cours 

d'une procession. — Premiers exploits du Cid contre 
les Maures. 

1046. Benoît IX vend le pontificat à Grégoire YI, son par- 
rain. 

1046. Clément II, évéque de Bamberg, est nommé pape. — 

Les Russes menacent Constantinople. 

1047. Rébellion de Léon Tornic, parent de Monomaque. — 

Mort de Clément II. — Réintégration de Benoit IX, 
soutenu par Bonifaee, marquis de Tuscie (Toscane). 
— Damase II est nommé pape, en opposition à Be- 
noît IX, le 25 décembre. 

1048. Le 9 août, mort de Damase II. — Les Vénitiens s'em- 

parent de Corfou. 

1049. Le 12 février, Léon IX, élu pape par Henri III, est con- 

sacré. — Incursions et ravages des Patzinaces. — L'ar- 
mée impériale est battue à Andrinople. 

1050. Henri l*\ roi de France, épouse la princesse Anne, fille 

d'YarosIaff, grand-duc de Russie. — Conspiration de 



MONNAIE BTZANTINK. 157 

Nicéphore^ fils d'Euthyme. — Les Patzinaces sont 
battus et repousses. — Les Arabes enyahissent la 
Sardaigne et sont repoussés par les Pisans et les Gé- 
nois réunis. 

1053. Le sultan d'Egypte envoie à Constantin XII un éléphant 
et une girafe. 

1064. Mort du pape Léon IX, dont les légats excommunient, 
à Constantinople, le patriarche Cérullaire. 

1055. Le 11 janvier, Constantin XII succombe à une attaque 
dégoutte et est enterré dans le monastère de Manganes. 
Il avait rintention de choisir pour son successeur 
Nicéphore Proténon, haut dignitaire^ alors gouverneur 
en Bulgarie; mais les partisans de Tbéodora appelèrent 
cette princesse au trône d'Orient. 

Prix actuel des monnaies de Constant UI : 

Sous d'or planes oa coDca?es &0 à 150 fr. 

Manoaies d'argent 100 à 200 — 

Monnaies d'or. 

Sur toutes ses monnaies, Constantin XII Monomaque est 
représenté avec une barbe plus ou moins forte. 

1. + cuihs^Ah^. BASiLcqs. ru). Buste de face 
de Constantin XII, tenant le labarum dans la 
m. dr. et le globe crucigére dans l'autre 
main. 

Ç*. -H ihs. xis. R6X. R€çNANTihm. Le Christ 
nimbé sur la croix, assis de face et tenant le 
livre des Évangiles. Sou d'or concave. 
(PI. XLIX, 4.) 28 millim 40 fr. 

1 -f-c. cujhs^A^N (sic) BASiL€qs. r'. Buste 
de face de Constantin XII, tenant une longue 



fB8 MONNAtI BYZANTINB. 

croix dans la m. dr. et le globe cracigère dans 
l'autre main. 

^. H- Même légende. Buste nimbé du Christ 
sur la croix, tenant le livre des Évangiles. 
Sou d'or concave. (PI. XLIX, 6.) 25 milliuL 40 fr. 

3. -h KUjhs^Ah^ihos. bAsiL€qs. Rm. Buste de 
face de Constantin XII, tenant le globe cruci- 
gèredans la m. dr. élevée; de chaque côté de 
la tête une rosace à huit pointes. 

Revers semblable au précédent. Sou d'or con- 
cave. (PI. XLIX, 6.) 2G millim 40 » 

4. Dans un triple cercle de grënetis : -h cujhs- 
^Ah^ih. bASiuqs. Rom. Buste de face de 
Constantin XII, tenant le volumen dans la 
m. g. et une longue croix dans Tautre main. 

Revers semblable au précédent. Sou d'or con- 
cave. (PL XLIX, 7.) 27 millim 40 . 

6. 4- cuiNS^Ah^. bAsiLcqs. r'. Buste de face 
de Constantin XII, tenant dans la m. dr. le 
nartex ou un sceptre à trois pointes et le 
globe crucigëre dans l'autre main. 
Revers semblable au précédent. Sou d'or plane 
(PI. XLIX, 8.) 20 millim 80 . 

6. -4- cohs^Ah^ihv. Aq^OKRA^. Buste de face 
de Constantin XII, tenant dans la m. droite 
élevée un globe surmonté de la croix grecque. 

Revers semblable. Sou d'or plane. (PI. XLIX, 
9.) 20 millim 180 t 

7. -f- cuibs^Ah^. bAsiL' r'. Buste de face de 
Constantin XII, tenant le labarum dans la m. 
dr. et le globe crucigére dans l'autre main. 

Revers semblable. Demi-sou d'or. (PI. XLIX, 
10.) 17 millim 80 » 



KONNAII BYZANTINE. 



Mùnnaies ^argent. 

& cvccBH. MONOMAKON. L'empereur de face et 
debout, Yêtu du paludamenium, tenant de la 
m. dr. une longue croix, et de la gauche une 
épée dans le fourreau. 

ff. -H A€GnoiNA. ciuzoïc (1). La Vierge nimbée 

debout, les mains élevées; à côté, mp -ëv. 

Monnaie concave. (PI. XLIX, 11.) 27 millim. 100 fr. 

9. . eK€Re — KWNCTAN — TINW. A6C — HOTH. 

Tui — MONOMA — X, eu six lignes. 

1^, M. BAAK6PNIT1GA. Buste dc faco et nimbé 
de la sainte Vierge de Blachernes, les deux 

mains élevées; à droite et à g. mp — ev. 

Monnaie plane (PL XLIX, 12.) ^^ millim. . . 200 > 

Tanini, et après lui Mionnet^ p. 511, citent encore la mon- 
naie d'argent suivante, dont la trace s'est perdue et que je n'ai 
pas eu l'occasion de voir : 

10 mohonux. L'empereur debout, vu de 

face, tenant une longue croix de la m. dr. et 
portant sur la gauche le globe crucigëre. 

ÇT. -H îhs — xc! Le Christ assis, de face, la 
tète nimbée, tenant de la m. g. le livre des 
Évangiles sur sa poitrine. Monnaie concave. 100 fr. 

(i) AcCnOINA. CcdZOIS— €VC€BH. MONOMAKON. Ces deux légendes 
n'en font qu'une et se traduisent par celle de : Domina serva pium MonO' 
fnachum. 



100 MONNAIE BYZANTINE. 

THÉODORA 

10S5 à 1056. 

Théodora régna seule après la mort de Constantin XII; 
Nicéphore Proténon, qui lui disputait le trône, fut pris et re- 
légué dans le monastère de Couzène. Cette impératrice mourut 
le 30 août 1056 d'une maladie d'intestins. 

Monnaies d'or, 

1. Dans un double cercle de grènetis: -h e€o- 
AOPA. AvrovsTA. La Vierge nimbée et Théo- 
dora diadémée, debout, tenant ensemble le 
laharum au milieu d'elles; quelquefois, à 

côté de la tête de la Vierge, m — ê. 
Cf. -f ihs. xis. R€x. R€çNANTihnL Lo Christ 
nimbé, de face, debout et adossé à la croix, 
tenant le livre des Évangiles dans la m. g. 
Sou d'or. (PI. XLIX, 13.) 24 millim 200 fr. 

2. eeoAUj. Avr ou eeoA. Avro ou eeoAiup. av- 
rovcT ou eeoAUJPA. Avrov ou Avrovc. Buste 
de face et diadème de Théodora, tenant un 
sceptre de la m. dr. et portant le globe cru- 
cigère sur l'autre main. Sou d'or plane.. 

(PI. XLIX, 14.) 19 millim 180 . 



MICHEL VI le STRATIOTIQUE 

1056 à 1057. 

Le 31 août 1056, Michel VI^ surnonmié le Stratiotique et de 
la famille des Bringas, monta sur le trône; cinq jours avant 
de mourir, Théodora l'avait désigné pour son successeur. Ce 
choix fut confirmé par le sénat et le peuple, malgré l'opposi- 



MONNAIE BYZANTINE. 161 

tion du proëdre Théodose, cousin germain de Constantin XII 
Monomaque, qui voulait s'emparer du pouvoir; mais ce der- 
nier échoua et fut relégué à Pergame. Isaac Comnëne ayant 
été proclamé par les soldats, monta sur le trône le 31 août 1057 ; 
dés la veille et sur les instances du patriarche, Michel YI avait 
abdiqué, et afin d'avoir la vie sauve, avait consenti à embras- 
ser l'état monastique. Pendant ce régne, la peste et la famine 
désolèrent la Syrie, TÉgypte et la Perse. 

Monnaies d'or de Michel VL 

1. -(" mi^HL. Aq^ocRA^. Michel VI diadème, 
de face et debout, tenant une longue croix 
dans sa m. dr. 

Çf . MP — êvT Buste de face et nimbé de la 
Vierge, tenant ses mains élevées. Sou d'or 
plane. (PI. XLIX, 15.) 20 millim ««G fr. 

2. -1- mixAHL. Acsno^. L'archange Michel, et à 
sa gauche l'empereur debout, tenant ensem- 
ble le htbarum; en haut, une main divine 
touchant le diadème de Michel VI; le tout 
dans un cercle de grèuelis. 

^. Dans un double cercle de grènetis : +ihs. 
xis. R6X.' R6SNAN^ihm. Le Christ nimbé sur 
la croix, assis de face, la main droite élevée, 
et tenant le livre des Évangiles dans l'autre 
main. Sou d'or concave. (H. XLIX, 16.) 
24millim 300 . 



11 



104 MONNAIE BYZANTINE. 

face et debout, vêtu du paludamentum, la 
main gauche appuyée sur son épée nue dont 
la pointe repose à terre, el tenant le globe 
crucigère dans la m. dr. tendue en avant. . . 
^\ -4- ihs. xis. R€X. R6SNANTihm. Buste de 
face et nimbé du Christ sur la croix, tenant 
le livre des Évangiles dans la m. g. Sou d'or 
plane. (PI. XLIX, 1) 20 millim 100 fr. 

Mionnet, p. 515, attribue à cet empereur des monnaies de 
cuivre qui appartiennent à Isaac TAnge. 



CONSTANTIN XIII DUCAS 
1059 à 1067. 

Constantin XIII Ducas, après avoir coopéré à l'élévalion de 
Michel VI, avait plus tard embrassé le parti d'Isaac I«' Gom- 
nène, qu'il aida dans son usurpation, et ce fut pour reconnaître 
ces services qu^en abdiquant il crut devoir désigner pour son 
successeur Constantin Ducas, fils d*Andronic et de la famille des 
Ducas par les femmes, qui prit les rênes du gouvernement le 
25 novembre 1059. Prince indolent et sans caractère, Constan- 
tin XIII, âgé de plus de cinquante ans, vit sous son règne l'empire 
envahi plusieurs fois par les Scythes et les Turcs; de violents 
tremblements de terre renversèrent aussi quelques villes. Déjà, 
sous le règne de Michel VI, Constantin s'était marié à Eudocie, 
fille de Constantin Dalassène, à qui il laissa en mourant la tu- 
telle de ses six enfants : trois fils et trois filles. Les trois fils, 
nommés Michel, Andronic et Constantin, avaient été faits em- 
pereurs et couronnés avant la mort de Constantin XIII; le 
dernier avait reçu le surnom de Porphyrogénète parce qu'il 
vint au monde pendant que son père était sur le trône. 

Constantin XIII mourut au mois de mai de l'an 1067, à 
l'Age de soixante ans, aprè^ un rèprne de sept ans et demi. 



MONNAIE BYZANTINE. 16S 

Épltéméiides . 

1060. Baudouin, comte de Flandre, est chargé de la tutelle de 

son neveu, Philippe !•*, roi de France. 

1061. Mort du pape Nicolas II. — Alexandre II est élu. — 

Invasion des Comans en Russie. — Les Normands 
d'Italie font la conquête de la Sicile. 

1064. Division des royaumes de Castille et de Léon, à la mort 
de Ferdinand I". 

1066. Conquête de l'Angleterre par les Normands. — Appari- 
tion d'une comète; c'est celle que la reine Matbilde 
fait figurer dans la fameuse tapisserie de Bayeux. 

Prix actuel des mœmaies de Constantin XIII : 

Sont d*or ÛO fr. 

Monnues d'argent. 100 — 

MoDoûes de cuivre S — 

Monnaies d'or, 

1* -hK(ON.BACA. OU BAC. 0. AoqKA. L'cmpercur de 
face et debout, tenant le globe crucigëre dans 
la main g., et couronné par la Vierge nimbée; 
à g. et à dr. de la léte de la Vierge, m — e. 
Tanini décrit un exemplaire pareil, mais avec 
la légende : cohs^Ah^ihos. o. aoyi^as* 
Qf. -f-ihs. xis. R6X. REçNANTihm. Lc Chrïst 
nimbé et adossé à la croix, assis de face. Sou 
d'or concave. (PI. L, 2.) 27 millim 40 fr. 

î. 4-KUN. BAC 0. AOVKA. L'cmpcreur de face et 
debout, tenant le labarum dans la main dr. et 
le globe crucigèrc dans Tautre main. 
Revers semblable au précédent. Sou d^or 
concave. (PI. L, 3.) 24 millim 40 » 

le trouve dans Mionnet, p. 516, un sou d'or à ce même 



166 MONNAIE BYZANTINE. 

type, ayant pour légende : à l'avers, kunu (sic), ac (sans do 
pour A6cnoTHc) 0. AOYKAG, et au revers, ihs. xps, etc. 

3. +Kti}N. BAGiA. 0. AoqKA. L'euipereur de face 
et debout, tenant le labarum dans la main dr. 
et le globe crucigëre dans l'autre main. 

Revers semblable au précédent. Sou d'or 
concave. (PI. L, 4.) 27 millim 40 f 

4. KUiN. BAGIA. 0. ayk. Bustc de face de Tempe* 
reur^ tenant le globe crucigëre dans la main 
dr.; sur quelques exemplaires, Constantin 
tient le volumen dans la main g. 

1^. HP. 5v. Buste nimbé de la Vierge, élevant 
les deux mains. Sou d'or plane. (PI. L, 5.) 
19 millim 40 

Monnaies d'argent. 

5. H-KUN. BAGIA. 0. AoqKAG. L'cmporeur de face 
et debout sur un coussin, tenant le labarum 
dans la main d. et le globe crucigëre dans 
l'autre main. 

]^. ihs. XPS. REX. RESNANTihm. Le Christ 
nimbé et adossé à la croix, tenant le livre des 
Évangiles^ et assis de face sur un trône dont 
le dossier est différent de celui des sous d'or. 
Monnaie concave. (PI. L, 6.) 25 millim 100 

6. Dans un cercle de grènetis : -t-o. kcro— Ne€i. 

KUN— CTANTINlû — A€GnOTH— TW. AVKA, CU 

cinq lignes. 

^. Légende circulaire incomplète ou fruste. La 
Vierge nimbée, de face et debout, les deux 
mains élevées; à g. et à dr., une étoile et les 
sigles mP. êv. Monnaie plane. (PI. L, 7.) 
*0 millim 100 



MONNAIE BYZANTINE. i67 

Monnaies de cuivre. 

7. -f-EWN. BACIA6VC. 0, AVK OU AVKA OU AVKAC. 

Buste de face de Tempereur, tenant une lon- 
gue croix de la main dr., et sur quelques 
exemplaires, le volumen dans l'autre main. 
y. H-6MMAN0VHA — îC". xc. Buste de face et 
nimbé du Christ^ adossé à la croix, et tenant 
le livre des Évangiles. (PI. L, 8.) 31 millim. 5 fr. 



EUDOCIE 
1059 à 1071. 



En mourant, au mois de mai 1067, Constantin XIII exigea 
d'Eudocie le serment qu'elle ne se remarierait point, et il lui 
laissa la régence de Tempire, qu'elle gouverna au nom de ses 
trois fils Michel, Ândronic et Constantin. Sopt mois s'étaient à 
peine écoulés que la veuve oubliait son serment, en donnant 
k la fois Tempire et sa main à Romain Diogëne, général des 
armées. Le nouvel empereur n'osa pas dépouiller les fils de 
son prédécesseur des prérogatives impériales, et ils conti- 
nuèrent à en jouir en société avec leur beau-père jusqu'à sa 
mort, survenue en 1071. Après cet événement, Michel Ducas 
expulsa sa mère du palais et la relégua dans un monastère, où 
elle vécut fort longtemps, puisqu'elle existait encore dans la 
quinzième année du règne d'Alexis V^ Comnëne (1). Quant à 
Andronic et à Constantin, frères de Michel Ducas, les histo- 
riens ne mentionnent le premier qu'à propos de son couronne- 
ment, et il a dû mourir fort jeune ; le deuxième chercha en 
1075 à renverser Nicéphore Botaniate, qui lui fit raser la téta 

(!) Ce fut probablement dans cette retraite qu'Eudocie composa on ourrage 
intitalé lania^ dont le manuscrit, existant à la Bibliothèque impériale de 
France, a été publié en 1681 dans les Anecdota grœca de Villoisoo. Ce livre 
eootient des documents curienx suri e paganisme. 



168 MQNNAIE BYZANTINE. 

et renferma dans un monastère^ d'où il sortit sous le règne 
d'Alexis Comnëne, qui l'admit à sa cour; il fut tué le 18 octol 
bre 1082, dans un combat livré par Robert Guiscard aux 
troupes d'Alexis I*'. 



Epltéméiiides* 

1069. Les Almorayides fondent la ville et l'empire de Maroc. 

1071. Le duché de Bavière est donné à Welf, chef de la 
maison Guelfe. — Les Turcs Seldjoukides s'emparent 
de la Cappadoce et de l'Arménie, divisée en quatre 
petits royaumes. 

Il nous est resté de cette période des monnaies sur lesquelles 
nous voyons figurer Eudocie, dans les quatre combinaisons 
suivantes : 

{• 1059 à 1067, avec Constantin XIII Ducas, son premier 
mari 

2» 1067 à 1071, avec deux de ses fils, Michel et Constantin. 

3« 1067 à 1070, avec ses trois fils et son second mari, Ro- 
main IV Diogéne. 

4« 1067 ou 1068 à 1070, avec Romain lY Diogéne. 

Monnaies de cfiivre de Constantin XIII Ducas et Eudocie. 

1059 à 1067. 

1. €vak'. Avrv ou Avr .. kunt ou kuiut. ak. 
Constantin XIII de Tace et debout, la main g. 
sur la poitrine, et tenant de l'autre main une 
longue croix posée sur deux degrés et sur- 
montée du labarum^ conjointement avec 
Eudocie, de face et debout, à droite de l'empe- 
reur. 

]^. CMiiANovHA— IC • xc. Le Christ nimbé de 



MONNAIE BYZANTINE. 169 

face, adossé à la croix et deboat. (De Sauicy, 

pi. XXV, 1.) 25 millim. 5 fr. 

2. Dans un cercle de grènetis : €vao h-kont.av. 

Constantin XIII et Eudocie de face et debout, 
tenant ensemble une longue croix posée sur 
deux degrés, très-ornée, et surmontée d'un mé- 
daillon avec une tête diadémée. Revers sem- 
blable au précédent. (PI. L, 9.) 37 millim. . . 100 > 

Cet exemplaire unique faisait partie de ma collection; il a 
été frappé sur une des plus grandes monnaies anonymes de 
Jean Zimiscés, et porte encore des traces nombreuses du coin 
primitif. 

Monnaies d'or d'Eudocie avec ses deux fUs Michel et 

Constantin. 

1067 à 1071. 

3. Dans un double cercle de grènetis : -f mix— 
— 6VAK— KUNT. Eudocie de face et debout sur 
un coussin, la main g. sur la poitrine, et te- 
nant un sceptre dans l'autre main; à dr. et à 
g. , ses deux fils Michel et Constantin, tenant 
chacun le volumen et le globe crucigère. 

]^. +ihs. xis. R€X. RESNANTihm. Lo Christ 
nimbé, adossé à la croix et assis de face^ te- 
nant le livre des Évangiles et la main dr. ou- 
verte. Sou d'or concave. (PI. L, 10.) 10 mill.. 200 fr. 

Monnaies d'or de Romain IV et Eudocie avec ses trois fils. 

1067 à 1070. 

4. -f i^tAimAN— €VAKi. . . Le Christ nimbé et adossé 
à la croix^ de face et debout sur un coussin, 
coaronnant Romain lY et Eudocie, debout à 



170 MONNAIE BYZANTINE. 

ses côtés, et tenant chacun le globe cracigëre; 
à g. et à dr. de la tête du Christ, îC—xc. 
^. KUN — MX— ANA. Les trois fils d'Eudocie de 
face et debout. Michel, qui occupe le milieu, 
tient le labarum et ses jeunes frères le globe 
crucigère. Sou d'or concave. (PI. L, 11.) 
25 millim 50 fr. 



ROMAIN IV DIOGÈNE 
1068 à 1070. 

Le 1*' janvier 1068^ Romain lY Diogëne, général renommé 
et fils du général Constantin Diogéne, monta sur le trône en 
épousant la veuve de Constantin XIII Ducas. Romain IV était 
sans doute parvenu à réduire sa femme et les trois fils de son 
prédécesseur à la condition de collègues purement honoraires, 
puisqu'il nous est resté dos monnaies où il figure seul ; mais il 
fut fait prisonnier par les Turcs en 1070, et Michel prit alors 
la haute main dans le gouvernement. Aussi lorsqu'on 1071 
Romain IV, sortant de captivité, voulut reprendre son rang, 
son beau-fils s'empara de sa personne, lui fit crever les yeux 
et l'enferma dans un monastère où il mourut la même année. 



ROMAIN IV DIOGÈNE et EUDOCIE DALASSÈNE 

1067 à 1070. 

Prix Mtuel des monnaies de cette série : 

Sous d'or 100 fr. 

Monnaies de cuivre 100 — 

Monnaies d*or. 

1. iRUMAN. s. 6VAKIA OU 6VAKII. bAC. BusteS dO 

face et diadèmes des deux augustes, tenant 
ensemble une longue croix. 



MONNAIE BYZANTINE. 171 

^\ -|-e. K€BOHe ... Buste de face et nimbé de 
la Vierge, portant sur la poitrine le mëdailloi) 

de son divin fils; à g. et à dr., Mp—ë?. Sou 

d'or plane. (PI. L, 12.) 18 millim 100 fr. 

Monnaies de cuivre. 

2. -l'PUM^''^* A6€n. Buste de face et diadème de 
Romain IV, tenant dans chaque main un globe 

^crucigère. 

^. 6VA0KI. BAciA. Busto de face et diadème 
d*Eudocie, tenant le labarum dans la main dr. 
et le globe cruci gère dans l'autre main. (Plan- 
che L, 13.) 31 millim 100 » 

3. Même légende et même type. Romain tient le 
volumen dans la main dr., et le globe crucigére 
dans Tautremain. 

Revers semblable au précèdent. (Mionnet, 
p. 520.) 32 millim 100 » 



ROMAIN IV DIOGÈNE, seul. 
1067 à 1070. 

Prix actuel des monnaies de Romain IV Diogéne : 

Sous d*or (|50 fr. 

Monnaies d*argent 100 à 350 — 

Monnaies de cuivre 5 — 

Monnaies d'argent. 

4. .-|-.K€— -BO. PWMA— NUI. A6CH0— S^- TU. AlO 

— r€N€i, en cinq lignes. 

Ç". ic— xc. Buste de face et nimbé du Christ, 
adossé à la croix et tennnt le livre des Évan- 
giles. (PI. LI, 1.) 17 millim, Ma collection t , • ISQ fr. 



172 1I0N^AIB BYZANTINE. 

La monnaie de cuivre, d'un type pareil à celui-ci et que 
Mionnet, p. 522, cite d'après Banduri, est fausse; elle a été 
éyidemment coulée sur un exemplaire d'argent. 

5 PUM . Buste de face et diadème de Ro- 
main IV, tenant une longue croix grecque 
dans la main dr. et le globe crucigëre dans 
Tautremain. 

]^. M— ê. Buste de face et nimbé de la Vierge, 

GR 

tenant les mains élevées. (PI. LI, 2.) 16 mill. 

Comte de Salis 100 fr. 

Conformément à la nouvelle attribution qui m'est proposée 
par M. le comte de Salis, je donne à ce règne deux monnaies 
anonymes et de types semblables, dont j'ai déjà parlé, t. I", 
p. 28. Ces exemplaires, l'un en or et Tautre en argent, sont 
d'une belle fabrique et se distinguent par les légendes des 
deux faces : oc. HAniK€. hanta, katopooi. nAPe€N€. coi. 
noAYAiN€. (Qui espère en toi, réussit en tout. En ton honneur, 
Vierge très-glorieuse !) 

Monnaies d'or. 

6. oc. HAniK€. HANTA. KATOPeoi. L'empcreur de 
face et debout, tenant dans la main dr. une 
longue croix grecque, et dans l'autre main 
un globe surmonté d'une croix grecque. 

J^. +nAPe€N€. COI. noAYAiNC. M — e. La Vierge 
nimbée, debout sur un coussin, portant l'En- 
fant Jésus sur le bras gauche. Sot» d'or. (Plan- 
che L, 14.) 25 millim 450 fr. 

Monnaies d'argent. 

7. Même légende et type semblable. L'empereur 
est debout sur un coussin t 



MONNAIK BYZANTINE. i1^ 

Revers semblable au précédent. (PI. L, 15.) 
28 millim. 250 fr. 

Monnaies de cuivre, 

8. Dans un cercle de grènetis, croix ornée, can- 
tonnée des quatre initiales : c. r. p. a. (cupte, 

^. Buste de face du Christ, tenant le livre des 

ïc*— "xc 
Évangiles; à g. et à dr, de la tête : ni— ka. 

(PI. LI, 3.) 26 millim 10 » 

Il existe des coins variés de ce môme type, sur lesquels la 
croix de l'avers diffère par les ornements. 



MICHEL VII DUCAS PARAPINACES 
1071 à 1078. 

Michel VII Ducas, fils aîné de Conslanlin XIII, qui a reçu 
de ses sujets le surnom de Parapinace (l'Affamé) pour s'être 
livré au monopole du blé, resta seul maître, après s'être débar- 
rassé d'abord de Romain IV et puis de sa mère Eudocie. Andro- 
nic, son frère, était mort, et Constantin, son autre frère, n'était 
son collègue que de nom. Le règne de Michel VII, flétri par les 
rapines et les violences des minisires, fut signalé par les pro- 
grès des Turcs en Asie, par les attaques incessantes des Scythes 
et des Slavons en Europe. Quelques généraux habiles, tels 
que les deux frères Nicéphore et Jean de Brienne, ayant réussi 
il repousser une partie de ces nombreux ennemis, l'empereur 
paya leurs services de la plus noire ingratitude. Enfin Nicé- 
phore Botaniale, général de l'armée d'Asie, souleva ses 
troupes, se fit proclamer à Nicée et, secondé par les Turcs, 
s'empara de Constantinople en 1078. Michel VII fut renfermé 
dans le couvent de Stude où on lui rasa la tôle, et plus tard 



<74 MONNAIE BYZANTINE. 

il fut consacré comme archevêque d'Éphëse et mourut sous le 
règne d'Alexis !•' Comnène. 

Michel Ducas avait épousé Marie, fille d'un roi d'Ibérie, 
dont il eut un fils nommé Constantin Porphy rogénète ; à l'avé- 
nement de Nicëphore^ Marie avait été aussi relégui'e dans un 
couvent; mais elle en sortit pour épouser ce même Ni céphore, à 
la mort duquel cette princesse se vit de nouveau enfermée dans 
le palais de Mangane par ordre d'Alexis Comnène, et où elle 
mourut peu de temps après. 



Epliémérides. 

1073. Établissement d'une commune au Mans. — Mort du pape 

Alexandre II et intronisation d'Hildebrand sous le 
nom de Grégoire VI L — Ce pape veut soustraire le 
clergé à l'autorité séculière et placer le pouvoir du 
saint-siège au-dessus de celui des rois. 

1074. Acquisition du Vexin par Philippe I*% roi de France. 

— Les Turcs achèvent la conquête de l'Asie Mineure. 

1075. Henri lY, empereur d'Allemagne, est cité au tribunal du 

pape. 

1076. Diète de Worms; disposition du pape qui excommunie 

l'empereur. — Réforme du calendrier par le sultan 
Seldjoukide Mélik-Schah. — Ère djélaléenne. — 
Sanche I" joint la Navarre à l'Aragon. 

1077. Les Normands restent maîtres de Salerne et de Béné- 

vent. — L'empereur Henri IV fait amende honorable 
au château de Canosa et obtient son absolution, grâce 
à Tintervention de la grande comtesse Mathilde. — 
Le roi de Castille paye un tribut à Grégoire VIL 

1078. Fin de la domination lombarde dans l'Italie méridionale. 

— Robert Guiscard donne Bônévent au pape. 

' Sur les monnaies de Michel Ducas qui nous ont été con- 



MONNAIE BYZANTINE. 178 

serrées, cet empereur est représenté le plus souvent seul et 
quelquefois avec sa femme Marie. 

Prix actuel des monnaies de Michel VII Duc^fS : 

Sous d*or 35 (r. 

Monnaies d'argent 80 à 150 — 

Monnaies de cuiTre 10 — 

Monnaies d*or. 

1. Dans un double cercle de grënetis : -j-miXAHA. 

BACiA. 0. A. Buste de face et barbu de Mi- 
chel VII Ducas, vêtu de la robe à carreaux, 
tenant le labarum dans la main dr. et le globe 
crucigère dans l'autre main. 

]^. iG^fc Le Christ nimbé et adossé à la 
croix, assis de face. Sou d'or concave. (Plan- 
che LI, 4.) 26 millim 25 fr. 

2. 1^. le— XG. Buste nimbé du Christ sur la 
croix, la main droite élevée et tenant le livre 
des Évangiles dans l'autre main. Sou d'or 
concave. 27 millim 25 » 

Banduri donne aussi la description suivante d'un sou d'or 
concave de Michel Ducas^ mentionné également par Mionnet, 
p. 525, et dont je n'ai jamais vu l'exemplaire original : 

3. -f MiXAHA. AVKOG (sic) BAC L'empercuT de- 
bout, couronné par la Yiorge; à côté, i-^ê. 

ÇT. lus. xis. R€x« R€GhAh^iqm. Buste du 
Christ de face, tenant le livre des Évangiles. 24 fr. 

Monnaies d'argent. 

0. avkac— ic— xc. Michel Vil de face 

et debout, couronné par le Christ nimbé et 
sur la croix, debout à la gauche de Tempe- 
reur. 



176 MONNAIE BYZANttNK. 

Cf. iïp— ëv. La Vierge nimbée, assise de face 
et portant sur la poitrine un médaillon à l'ef- 
figie de TEnfant Jésus; à g. et à dr., les let- 
tres r— p. Monnaie concave. (PI. LI, 5.) 
28 millim. Rollin et Feuardent 150 fr. 

5. 4- miXAHA. BAciA. 0. A- Bustc de face de Mi- 
chel VII, tenant le labarum dans la main dr. 
et le globe crucigère dans l'autre main. 

^. ïc"— xc. Buste nimbé du Christ sur la croix, 
tenant le livre des Évangiles dans la main g.; 
le tout dans un double cercle de grënetis. 
Monnaie concave. 27 millim 100 > 

6. + MIXAHA. BACIA. 0. à\K. L'cmpcrcur debout 
et de face, tenant de la main dr. une longue 
croix ornée, la main gauche appuyée sur un 
glaive dans son fourreau. 

]^. +0. K€ROHe€l. Tb). CW. AOYAW— MP— eV. 

La Vierge nimbée, de face et debout, tenant 
ses mains élevées. Monnaie concave. (Plan- 
che LI, 6.) 28 millim 100 . 

7. -fo. K€ — ROHeei — mixaha — ACcnoTH — tu. 
AVKA. en cinq lignes. 

J^. MP— ëv. Buste de face et nimbé de la 
Vierge, tenant sur sa poitrine un médaillon 
à Teffigie de TEnfant Jésus. Monnaie plane. 
(PI. LI, 7.) 17 millim 80 » 

Monnaies de cuivre. 

8. f MIXAHA. BAGi Bustc dc face de Mi- 
chel Ducas, vêtu de la robe à carreaux, tenant 
le labarum dans la main dr. et le globe cru- 
cigère dans l'autre main. 

ÇT. Entre deux étoiles, buste de face du Christ 



MONNAIE BYZANTINE. 177 

sur la croix, tenant le livre des Évangiles . 

dans la main g. (PI. LI, 8.) 26 millim 10 fr. 

9. -f- mixAHA. BAGiA. 0. A. Busto de face de Mi- 
chel Ducas, tenant le labarum dans la main 
dr. et le globe crucigère dans l'autre main. 

^. ïc— xc. Buste de face et nimbé du Christ 
sur la croix, tenant le livre des Évangiles 
dans la main g. Monnaie concave d.e billon. 
27 millim 10 » 

10. JJf. +K€ROHe€i— ïc— xc. Buste de face et 
nimbé du Christ sur la croix, tenant le livre 
des Évangiles. Monnaie concave de billon. 
28miiUm 10 » 



MICHEL VII et MARIE, sa femme. 

Prix acttiel des monnaies de cette série : 

Sou» d'or 150 fr. 

Monnaies d'argent 40 — 

Monnaies d'or. 

11. -f MIXAHA. s. MARIA OU UAPIA. BuStOS deS dOUX 

augustes de face, tenant ensemble une lon- 
gue croix Irès-ornée. 

^\ +0. K€ROHe€i— MP— êv. Buslc de face de 
la Vierge sans nimbe, et tenant sur sa poi- 
trine un médaillon avec l'efllgie de son divin 
fils. Sot* d'or plane. (PI. LI, 9.) 19 millim. . 130 » 

12. Sou d'or semblable, mais avec la Vierge 
nimbée. 

13. -f MixAH^v. c. MAPiA. Les deux augustes, te- 
nant ensemble une longue croix. 

12 



118 MONNAÎF BYZANTINE. 

]^. e. K€ROHe€i. HP— ev. Busle de face sans 
nimbe et quelquefois nimbé de la Vierge, te- 
nant sur sa poitrine un médaillon avec Tef- 
figie de l'Enfant Jésus. Sou d'or plane. 
(PI. LI, 10.) 17 millim 150 fr. 

Monnaies d'argent. 

14. €N. TOVTU). N1KAT6. MIXAHA. KAI. MAPIA. BuStes 

de face de Michel et Marie, séparés par une 
croix très-ornée, posée sur trois degrés. 

ÇT. MIXAHA— KAl. MAPIA— niCTOÏ. BA— CIA6IC. 

pw— MAiwN, en cinq lignes. (PI. LI, 11.) 

23 millim 40 . 

Par erreur sans doute, Mionnet, p. 526, décrit une monnaie 
semblable portant à Tavers la légende: mix... mapia. €n. 

YOCTU (sic) NIKAT6. 



NICÉPHORE BOÏANIATE 

1078 à 1081. 

D'une illustre naissance et tils de Botaniate, gouverneur de 
Thessalonique, Nicéphore III Botaniate commandait Tarmée 
d'Orient lorsqu'il eut l'adresse de se faire proclamer le 
25 mars 1078; il fut couronné solennellement à Salnle-Sophie 
le 13 avril suivant. Cet empereur avait passé sa vie dans les 
camps et ne sut pas tenir le sceptre d'une main aussi ferme 
que l'épée. Peu soucieux des intérêts de l'État et plus occcupé 
de ses plaisirs, surtout de la bonne chère, il livra le soin du 
gouvernement à deux affranchis, Borile et Germain, qui 
vendirent publiquement les charges et les emplois. Le général 
Nicéphore Bryenne ayant levé l'étendard de la révolte et s'élaiit 
fait proclamer empereur à Dyrrachium, Nicéphore Botaniate 
lui opposa Alexis Comnène, qui battit ce compétiteur et s'em- 



lIONNAtR BYZANTINE. 179 

para de sa personne; Tempereur lui Qt crever les yeux. Mais 
bientôt, ajoutant foi à de faux rapports, Nicéphore Botaniate 
suspecta la fidélité de son lieutenant et résolut de le faire 
périr; Alexis, instruit à temps, se hâta de prévenir son adver- 
saire et le détrôna le 1*"' avril 1081. Nicéphore Botaniate se 
retira dans un monastère où il mourut quelque temps après. 
En entrant dans celle retraite, il déclara, dit-on, qu'il ne re- 
grettait que la table du palais des Césars t 

Avant de monter sur le trône, Nicéphore avait épousé Ver- 
déna, qu'il fit couronner avec lui; celte princesse étant morte, 
l'empereur songea d'abord à prendre pour seconde femme 
Eadocie Dalassène, veuve de Constantin Ducas et de Bomain 
Diogène, mais il se décida pour Marie, femme de Michel 
Ducas, son prédécesseur, qu'il força à entrer dans les ordres et 
qu'il fit consacrer archevêque d'Éphèse. 



Epltémérides. 

1079. Grégoire VII met le royaume de Pologne en interdit à 

la suite du meurtre de Stanislas, évêque de Cracovie, 
par Bolesias II. 

1080. L'anticésar Bodolphe, dont Grégoire YII vient d'ap- 

prouver l'élection, est défait et tué à Wolksheim. — 
Les Grecs sont chassés de l'Italie méridionale. 

Prix actuel des monnaies de Nicéphore UI : 

Sous d'or 50 à 100 (r. 

Monnaies d'argent 75 à 100 — 

Monnaies de cuivre 5 — 

Monnaies d'or (1). 
1. +NIKH*. A€cn. TU. BOTAN. L'cmpcrcur de 

(1) Dacange {Fam, byz,^ p. 137) a fait graver un énorme médaiUon offrant 
le buste de la Vierge avec la légende : eK€. BOBBCI. NIKH4>OPÛ. eiAO- 
XPIXTO. AEZnOTH Tû. BOTANEIATH. 



180 MONNAIE BYZANTINE. 

face et debout, tenant le labamm dans la 
main dr. et le globe crucigëre dans Tautre 
main. 

BT. le— XG. Le Christ nimbé et adossé à la 
roix, assis de face, la main dr. élevée et te- 
nant dans l'autre main le livre des Évangiles. 
Sou d'or plane. (PI. LI, 12.) 20 millim 100 fr. 

2. Cf. ic^xc. Buste de face du Christ, nimbé et 
adossé à la croix, tenant le livre des Évan- 
giles. Sou d'or plane. (PI. LI, 13.) 20 millim. 100 » 

3. +NIKHP. A€cn. TU Busto do face de 

Nicéphore IH, vôtu de la robe à carreaux, 
tenant une longue croix dans la main dr. et 
le globe crucigére dans l'autre main. 

ÇT. ïc — xc. Buste de face du Christ, nimbé et 
adossé à la croix, tenant le livre des Évan- 
giles. Sot* d'or concave. (PI. LI, 14.) 28 mi 11. 50 » 

4. +NiKH«i»p. A€cn. TU. BOTANiAT. L'ompcreur 
de face et debout sur un coussin, tenant le 
labarum dans la main dr. et le globe cruci- 
gëre dans l'autre main. 

ÇT. ïc— xc. Le Christ nimbé et sur la cmix, 
assis de face, tenant le livre des Évangiles 
dans la main g. Sou d'or concave. (PI. LI, 15.) 
29 millim 50 m 

5. ÇT. ic— xc. Le Christ nimbé et sur la croix, 
assis de face, la main dr. élevée et tenant le 
livre des Évangiles dans l'autre main. Sou 

d'or concave. (PI. LI, 16.) 26 millim 50 i 

Monnaies d'argent. 

6. -fi^iKH^. A€Gn. TU). BOTAN. L'empercuF de 
face et debout, tenant le labarum dans la 



MONNAIE BYZANTINE. 181 

main dr. el le globe crucigëre dans l'autre 
main. 

^. ïc— xc. Busle de face du Christ nimbé, 
adossé à la croix et tenant le livre des Évan- 
giles. Monnaie plane. (PI. LI, 13.) 20 mill. . 100 fr. 

7. +NiKH*p. A€cn. TW. BOTANiAT. L'empercuf 
de face et debout sur un coussin, tenant le 
labarum dans la main dr. et le globe cruci- 
gère dans l'autre main. 

QT. TE— XG. Le Christ nimbé et adossé à la 
croix, assis de face, la main dr. élevée et 
tenant le livre des Évangiles dans la main g. 
Monnaie concave. (PI. LI, 16.) 25 millim, . . iOO • 

8. Dans un cercle de grënetis : o. k6R0— nikh4»op 

— C6BACTW — TW. BOTA— N6IAT, eU Ciuq ligU. 

Çr. Dans un cercle de grènetis : mp— e7. Buste 
de face et nimbé de la Vierge, les mains éle- 
vées et tenant sur sa poitrine un médaillon 
à Teffigie de l'Enfant Jésus. Monnaie plane. 
(PL LI, 17.) 21 millim 75 » 

Monnaies de cuivre. 

9. Rosace ou étoile à huit pointes, entourée d'un 
double cercle de grènetis et portant un globule 
à l'extrémité de quatre de ses branches, de ma- 
nière à former une croix, qui est cantonnée 
des initiales : g. 4». n. a. (cupie 4»uXaaae 

^. ÏG— XG. Le Christ nimbé, adossé à la croix, 
de face et debout, entre deux étoiles. (Plan- 
che LI, 18.)24millim 5 » 



182 MOiNNAIE BYZANTINE. 

ALEXIS !•' COMNÈNE 
1081 à 1118. 

Alexis, second empereur byzantin dunomdeComnëue, était 
fils de Jean, mégadomesticus à la cour de son frère Isaac Com- 
nëne; ne à Constantinople en 1048^ il avait aussi été revêtu 
de la dignité de mégadomesticus par Nicéphore Bolaniate, 
qu'il détrôna après s'être fait proclamer par l'armée; il fut 
couronné sous le nom d'Alexis l' Comnéne le 1" avril 1081. 
De graves désordres signalèrent à Constantinople ravénement 
de ce prince, qui entra violemment dans cette capitale à la 
tête de Grecs indisciplinés et de barbares attirés par l'espoir du 
pillage. L'armée d'Alexis se précipita dans les églises, les 
palais, les monastères, dans les maisons, insultant outrageu- 
sement les femmes et les filles, traitant Constantinople en ville 
ennemie. Prince habile et rusé Jusqu'à l'astuce, comme il le 
prouva du reste dans maintes occasions, mais suitoul pendant 
le passage et le séjour des croisés dans sa capitale, Alexis, soit 
par politique, soit peut-être par un sentiment de repentir, 
voulut expier publiquement les crimes commis en son nom : 
il mit un terme au pillage en jetant à ses troupes l'or et l'argent 
qu'il trouva dans les caisses de l'État; puis, en présence du 
patriarche, des sénateurs et des principaux officiers^ il fit la 
confession de ses fautes, demanda pardon à Dieu et subit la 
pénitence que lui prescrivit le synode; revêtu d'un cilice sous 
sa robe de pourpre, il coucha sur la terre et jeûna pendant 
quarante jours. 

Si, comme général, Alexis, avant son avènement, avait 
par son courage défendu l'empire, il eut, comme empe- 
reur, à repousser les attaques des Dalmates, des Comans 
et des Scythes, qui dévastèrent la Thrace en 1088 et 1089 et 
dont il vint à bout par la ruse et le fer; mais il fut moins heu- 
reux contre Robert Guiscard, qui enleva à l'empire grec ses 
dernières possessions en Italie et en lUyrie. De leur côté, les 



MONNAIE BYZANTINE. 183 

Turcs s'étant rendus maîtres de Nicomëdie et de Nicée, Alexis 
attire à Constantinople le sultan Abou-Kasem, le comble d'hon- 
neurs et de présents et lui fait signer un traité de paix; mais 
pendant ces trompeuses démonstrations, la flotte impériale 
, s'empare de Nicomédie et la guerre ne tarde pas h recom- 
mencer. Alexis, pressé de toutes parts, appelle à son secours les 
croisés de TOccident, qu'il se hâte bientôt de faire traverser le 
Bosphore pour s'en débarrasser, et finit par s'allier contre 
eux avec les Infidèles. 

Après la mort d'une fille de la famille des Argyre qu'Alexis 
avait épousée avant son élévation à l'empire, ce prince prit 
pour seconde femme Irène, fille d'Andronic Ducas, dont il 
eut une nombreuse postérité, trois fils et quatre filles, parnâ 
lesquelles Anne, Talnée, naquit le 1*' décembre 1083^ reçut lo 
diadème peu de jours après et écrivit plus tard VAlexiade^ ou- 
vrage destiné à célébrer le règne de son père. Des Irois 
fils^ Jean, Andronic et Isnac, Jean^ l'alné, né en 1083, fut 
couronné par son père en 1092, et les deux autres furent 
promus h la dignité de sébastocrator , Andronic fut tuù à la 
fleur de l'âge dans un combat contre les Turcs, peu de temp.> 
après la mort de son père; Isaac devint la souche de la]uellc 
sortit la lignée des empereurs de Trébizonde. L'impératrice 
Irène survécut à son mari et prit le voile sous le nom de 
Xëne. 

Alexis Gomnène, en montant sur le trône, appela prés de 
lui le jeune Constantin Porphyrogénète, fils de Michel Ducns 
et de Marie, et lui rendit les prérogatives des augustes; il lui 
fiança sa fille Anne Comnène, mais la mort prématuri'c do 
Constantin empêcha la consommation de ce mariage. Les hi<^lo- 
riens sont d'accord sur ce point que le jeune Constantin occu- 
pait le second rang, signait les actes impériaux et était nommé 
après Alexis dans les proclamations publiques. Ce fait du reste 
se trouve confirmé par Texistence de monnaies sur lesquelles 
Alexis !•' et Constantin sont représentés ensemble et nommés. 
Ce fut sous le règne d'Alexis que s'accomplit la première 



184 MONNAIE BYZANTINE. 

croisade. Depuis longtemps déjà l'empire grec, assailli et 
entamé de toutes parts, avait vu se rapprocher de la capitale 
ses limites, autrefois si reculées. Édesse, Iconium, Tarse, An- 
tioche, Nicée, la Bithynie, la Cappadoce étaient à jamais 
perdues pour les successeurs de Constantin le Grand. Après 
que les hordes soumises à la dynastie de Seldjouk eurent en- 
vahi la Syrie et l'Asie Mineure, les Grecs des provinces con- 
quises, réduits à la dernière misère, tournèrent en vain leurs 
regards vers les souverains de Byzance, qui n'eurent ni le 
courage ni la force de leur venir en aide. L'empire grec cou- 
rait d'ailleurs à sa ruine, s'affaiblissant par des disputes théo- 
logiques, par des révolutions de palais et par des guerres 
civiles. Les souffrances des chrétiens pliant sous le joug infi- 
dèle, les malheurs de Jérusalem et les récits des pèlerins 
retournant en Europe échauffèrent les têtes et inspirèrent 
l'idée des croisades, que vinrent encourager puissanmient 
l'esprit religieux, les espérances et les immunités promises aux 
fidèles qui s'armaient pour la guerre sainte. On sait comment 
s'accomplirent ces pèlerinages armés ; le premier mouvement 
universel fut déterminé par les instances d'Alexis P' et les 
prédications de Pierre l'Ermite; la croisade fut résolue au 
concile de Clermont, le 18 novembre 1095. La fondation du 
royaume de Jérusalem et des ordres religieux des Hospitaliers 
en 1100, des Templiers en 1118 et de Tordre Teutonique en 
1190 furent les résultats de cette première expédition. 



1081. Défaite des Grecs devant Durazzo par Robert Guiscard, 

qui s'empare de cette ville. 

1082. Jérusalem tombe au pouvoir des Turcs Ortokides. 

1084. L'empereur Henri IV se fait couronner à Rome par 
l'antipape Clément IL — Mort de Robert Guiscard à 



MONNAIE BYZANTINE. 185 

Géphalonie, après une victoire navale remportée sar 
les Grecs. 

J08S. Mort de Grégoire YII. — Réunion de la Croatie au 
royaume de Hongrie. 

1086. Invasion des Almoravides en Espagne. ^ Élection du 
pape Victor III. 

1087. Mort de Victor III. 

103& Urbain II est élu. 

1091. Le Vieux de la Montagne établit le siège de son autorité 
au château d'Al-Moulh, prés de Caswin. 

i092. Démembrement de Tempire des Seldjoukides. — Famine 
et disette en Russie, attribuée par les chroniqueurs à 
un énorme serpent tombé du ciel et à des génies 
malfaisants qui erraient jour et nuit à cheval. 

1003. Tremblement de terre en Angleterre. 

1004. Conquête de Valence par le Cid. 

1095. Philippe I*% roi de France, est excommunié pour avoir 

épousé Bertrade de Montfort. — Concile de Clermont. 
— Première croisade. 

1096. Départ de bandes indisciplinées sous le commandement 

de Pierre TErmite et de Gauthier sans Avoir. — Mas- 
sacre des Juifs. — Les croisés arrivent à Constanti- 
nople. 

10^1. Godefroi de Bouillon assiège Nicée, gagne la bataille 
de Dorylée et met le siège devant Antioche. — Érec- 
tion du comté d'Édesse. 

lOOfi. Fondation de la principauté d'Antioche. — Mort du 
pape Urbain II et élection de Pascal II. — Peste en 
Orient et en Allemagne. 

109S. Prise de Jérusalem; Godefroi de Bouillon est proclamé 
roi. 

IIOO. Fondation des Hospitaliers (ordre de Malte) par Gérard 



186 MONNAIE BYZANTINE. 

de Martigues. — Mort de Godefroi de Bouillon 
pour successeur Baudouin I", couronné roi de Jéru- 
salem par le patriarche Daymbert. 

1103. Peste en Angleterre. 

1104. Déposition et mort de l'empereur Henri lY. 

1105. Réconciliation de Philippe !•% roi de France, avec la 

cour de Rome. — Éric I", roi de Danemark^ prend 
la croix. 

1109. Érection de la comté de Tripoli. 

1113. Fondation de l'abbaye de Saint-Victor, à Paris, par 

Guillaume de Champeaux. — Peste en Italie. 

1114. Saint Bernard fonde l'abbaye de Clairvaux. 

1115. Mort de la grande comtesse Malhilde, qui laisse ses 

États de Toscane au saint-siége. 

1117. Tremblement de terre en Lombardie, pendant quarante 
jours. 

Prix actuel des monnaies cT Alexis P* Comnène : 

Sousd'or 30 à 30O fr. 

Monnaies d*argent 75 à 130 — 

Billonet monnaies de caiyre 8 à SO — 

Monnaies d'or. 

1. AA6XIW.A€CnOT— TW. KOMNIN. AlCXiS dO faCO 

et debout, tenant le sceptre dans la main dr. 
et le globe crucigère dans l'autre main. 

Cf. MP— ev. La Vierge nimbée, assise de face 
et tenant sur sa poitrine un médaillon à Ter- 
flgie de son divin fils. Sou d'or concave. 
(PI. LU, 1.) 24 millim lOJ IV. 

2. AA6ZIU). ACcnoTH. TU). KOMNHNUJ. L'cmpcreur 
de face, en manteau impérial, tenant le labù'- 
rum dans la main dr. et le globe crucigère 



MONNAIE BYZANTINE. 187 

dans Taulre main; à dr., en haut, une main 
divine couronnant Alexis. 

]^. + K6R0He€i— ic— xc. Lc Christ uimbé, as- 
sis de face^ la main dr. élevée et tenant le 
livre des Évangiles dans l'autre main. Sou 
d'or concave. (PI. LU, 2.) 33 millim 30 fr. 

3. -i-AA€xi(o. A€cn. TU. KU). Bustc dc face 
d'Alexis, tenant le labarum dans la main dr. 
et le globe crucigère dans l'autre main. 

]^. ic— xc. Le Christ nimbé, sur la croix, 
assis de face, tenant le livre des Évangiles 
dans la main g. <Sou d'or concave. (PI. LU, 3.) 
26 millim 50 • 

4. +AA€$iwc. noPFVPO. L'empereur de face et 
debout, tenant le labarum dans la main dr. 
et le globe crucigère dans l'autre main 

Revers semblable au précédent. Sou d'or con- 
cave. (PL LU, 4.) 27 millim 50 • 

5. AA6ZIWC. A€cn. 0. KcoNCTANTi (1). Alcxis et 
saint Constantin de face et debout, tenant en- 
semble au milieu d'eux une longue croix 
grecque. Alexis tient le volumen dans la main 
dr.; saint Constantin est nimbé et tient sa 
main g. sur la poitrine. 

I^. ïc — xc. Le Christ nimbé, sur la croix, de 
face et debout sur un coussin, et tenant le 
livre des Évangiles dans la main g.; le tout 
dans un double cercle de grénetis. Sou d'or 
concave. (PI. LU, 16.) 29 millim 300 • 

6. 1^^. +K€ROHe€i— îc— xc. Lo Christ nimbé sur 

(i)Le C et le, T du mot KcdNGTANTI sont liés ensemble et forment un 
petit monogramme. 



190 MONNAIE BYZANTINE. 

peut-être avec le même. coin. Billon concave. 

(PI. LU, 13.) 23 iTîillim 25 fr. 

17. AAcÇiia. A€cnoTH. Tw. KOMNHNOC. L'cmpcreur 
de face et debout, tenant dans la m. dr. un 
sceptre ou une longue croix, la main g. ap- 
puyée sur son épëe. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. Billon concave. (PI. LII^ 14.) 24 mill. 30 i 

18. +AA€$i. A€cn. Buste de face d'Alexis, tenant 
le sceptre dans la m. dr. et le globe cruci- 
gère dans l'autre main. 

Cf. ic — 5tc. Buste de face du Christ sur la 
croix; en haut, deux petits croissants. Mon- 
naie plane. (PI. LU, 15.) 19 millim 10 • 

19. AAeziijJc. A€cn. o. kungtanti. Alexis et saint 
Constantin, de face et debout, tenant ensem- 
ble une longue croix grecque au milieu d'eux. 
L'empereur tient le volumen dans la m. dr.; 
saint Constantin est nimbé et tient sa m. g. 
sur la poitrine. 

^. 0. K€ROHe€i— îc — xc. Lo Christ nimbé sur 
la cix)ix, de face et debout. Billon concave. 
(PI. LU, 17.) 28 millim 50 • 

20. c€P. cvh— €Pr€i. BA — CIA6I. AA— cxioj, OU qua- 
tre lignes (1). 

Ç*. Croix cantonnée des quatre syllabes îc— xc 
—NI — KA et posée sur deux degrés; on voit 
un globule à chacune des trois extrémités 
supérieures de la croix. Monnaie plane. 
(PI. LU, 18.) 27 millim 15 • 

(1) Le trait placé au-dessus du mot C€P indique qu'il y a contraction : C€P 
est ici pour G<i>T€P. La légende ainsi complétée signifie : Sauveur, secourex 
l'empereur AUxisî C'est une imitation assez fidèle de l'ancienne légende 
latine : D€qS. AdIVsA. ROMAhIS. 



MONNAÎE BYZANtlNÈ. 191 

21. Exemplaire semblable, mais d*un plus grand 
module et poinçonné de deux contre-marques 
arabes; celle d'en haut se traduit par le mot 
bon^ qui indique que cette monnaie a circulé 
et était reçue par les Arabes. Monnaie plane. 
(PI. LU, 19.) 30 millim 18 fr. 

22. AAezi. ui. A€cn. Buste de face d'Alexis^ tenant 
transversalement de la m. dr. le labarum ap- 
puyé sur l'épaule et le globe crucigëre dans 
la main g. 

:^. îc"— xc. Le Christ nimbé sur la croix, assis 
de face. Monnaie plane. (PI. LU, 20.) 16 mill. 10 o 

23. ]^. MP — ev. Buste nimbé de la Vierge, les 
mains élevées et portant sur la poitrine le 
médaillon de son divin ùls. Monnaie plane. 

(PI. LU, 21.) 21 millim 10 » 

24. Dans un cercle de grênetis et sans légende , 
Fempereur de face et debout, tenant le laba- 
rum dans la m. dr. et le globe crucigère dans 
l'autre main. 

tf. Dans un cercle de grênetis, croix posée 
sur deux degrés, portant au centre quatre 

rayons et accoôtce des siglesic— xc. Monnaie 

plane. (PI. LU, 22.) 20 millim 10 t 

23* Dans un cercle de grênetis : -f aa€. Buste de 
face d'Alexis, tenant une longue croix trans- 
versale dans la m. dr. et le globe crucigére 
dans l'autre main. 

iÇf. îc— xc. Buste nimbé du Christ sur la croix. 
Monnaie plane. (PI. LUI, 1.) 20 millim S 

^6- +AA€.... A6CI10... Bnstc de face d'Alexis, 
tenant le labarum dans la m. dr. et le globe 
cracigère da ns l'autre main. 



» - 



i 



192 MONNAIE BYZANTINE. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. Monnaie plane. (PI. LUI, 2.) 20 mill. 

27. + AA€zi.. A€cn- Buste de face d'Alexis, tenant 
une croix transversale dans la main dr. et le 
globe crucigère dans l'autre main. 

y. îc— xic'. Le Christ nimbé sur la croix, assis 
de face, la m. dr. élevée et tenant le livre 
des Évangiles dans l'autre main. Monnaie 
plane. (PI. LUI. 3.) 19 millim 

28. AA6ZIUJ. A€cno. Tui. KOM. L'cmpercur de face 
et debout, tenant le labarum dans la m. dr. 
et le globe crucigère dans l'autre main. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. Monnaie plane. (PI. LUI, 4.) 17 mill. 

29. Pas de légende. Dans un cercle bordé exté- 
rieurement d'un rang de globules, buste de 

. face d'Alexis, tenant sur l'épaule droite une 
croix transversale et le globe crucigère dans 
la main g. 

y. Dans un cercle bordé extérieurement d'un 
rang de globules, croix ornée et cantonnée 
des lettres : c. *. aa. ^. (cupteOuXaaŒe 
AAeÇtoç AedicoTT).) Monnaie plane. (PI. LUI, 
5.) 25 millim 

30. -f TU. KOMN. Buste de face d'Alexis, tenant 
sur l'épaule droite une longue croix transver- 
sale et dans la main g. le globe crucigère. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. Monnaie plane. (PI. LUI, 6.) 22 mill. 

31. L'empereur de face et debout, tenant verti- 
calement le labarum dans la m. dr. et le 
globe crucigère dans l'autre main. 

^. iG— XG. Buste nimbé et de face du Christ 



MONNAIE BYZANTINE. 193 

Sûr ia croix. Monnaie plane, portant une 
contre-marque arabe. (PL LUI, 7.) 28 miil.. 8 fr. 

32. AA^oc. A€GnoTHG. L'empcreur de face et de- 
bout, tenant le labarum sur Tépaule dr. et le 
globe crucigère dans ia main g. 

^. 0. rcuprioc. Buste de face et nimbé de 
saint George. Monnaie plane. (PI. LUI, 8.) 
19millim 3 » 

33. AA€Ç. A€GnoTH. L'cmpcreur de face et debout, 
tenant verticalement le labarum dans la main 
dr. et le globe crucigère dans l'autre main. 

Revers semblable à celui de Texcmplaire 
précédent. Monnaie plane. (PI. LUI, 9.) 
13 millim 3 . 



ALEXIS I*' COMNÈNE et CONSTANTIN PORPHYROGÉNÈTE, 

fils de Michel Ducas. 

J'ai dit plus haut que par la volonté d'Alexis, Constantin 
Porphyi*ogénète, fils de Michel Ducas, avait recouvré le rang 
et les prérogatives des augustes, et qu'il était destiné à être 
son gendre; les historiens s'accordent également pour témoi- 
gner que ce prince occupait le second rang sur le trône, qu'il 
signait les actes olBciels et qu'il était nommé après l'empereur 
dans les documents et les proclamations. D'après ces indices, 
il était naturel de soupçonner l'existence de monnaies portant 
le nom et Teifigie de Constantin, et M. de Saulcy avait pensé 
en effet qu'on pouvait avec quelque probabilité lui attribuer 
certaines pièces concaves de bil Ion, du reste assez nombreuses, 
sur lesquelles sont figurés deux augustes debout et offrant 
seulement le nom d'Alexis inscrit à côté du personnage de 
droite. J'ai moi-même pendant très-longtemps recueilli et 
examiné une masse d'exemplaires de cette série afin d'arriver 
à déchiffrer le nom du second personnage placé à la gauche 

13 



Id4 liONNAtS BYZANTINB. 

d'Alexis, et il m'est enfin tombé soas la main deux de ces 
monnaies sur lesquelles j'ai lu très-distinctement le nom de 
Constantin, ce qui ne laisse plus aucun doute sur leur attri- 
bution. 

Monnaies de billon d* Alexis /*' et de Constantin PorphyrogifUte. 

34. àA€^iu. a. runctanti. Les deux augustes de 
face et debout, portant ensemble le globe 
crucigëre et tenant chacun le labarum. 

^. KCROHeci^ÎG— XG. Buste de face du Christ 
nimbé et adossé à la croix. Billon concave. 
(PI. Lin, 10.) 27 millim 80 fr. 

35. Exemplaire semblable, mais sans le nom de 
Constantin 4 » 



JEAN II COMNÈNE PORPHYROGÉNÈTE 

Surnommé Kalo-Joannes et Maurus. 

1118 à 1143. 

Né en 1088 et couronné quatre ans après, Jean II Gomnène 
Porphjrogénéte succéda à son père Alexis I*' en 1118. Son 
règne se passa dans les camps, loin de Constantinople, et il fut 
presque toujours en guerre avec les barbares des régions da- 
nubiennes, avec les Turcs, les Perses, et un peu aussi avec les 
croisés, auxquels il ne put pas reprendre Antioche. Prince 
brave, clément et généreux, il était d'un physique peu avan- 
tageux, et s'il reçut, à cause de son teint basané et de la couleur 
de ses cheveux, le sobriquet de Maurus^ ses brillantes qualités 
lui valurent aussi le surnom de Kalo-Joannes (Jean le Beau). 
Constantinople lui décerna les honneurs du triomphe à son 
retour d'une de ses expéditions ; l'empereur, à rentrée de la 
capitale, trouva un char brillant d'or et de pierreries, attelé 



MONNAIB BYZANTINS. 198 

de quatre chcvaax blancs, sur lequel il refusa de monter, pour 
y faire placer une statue de la Vierge, à la protection de la- 
quelle il attribuait ses victoires. 

Anne Comnène, sœur de Jean II, conspira contre lui; elle 
aspirait à placer sur le trône son mari Nicépbore Brienne, qui 
se montra faible et irrésolu au moment d'agir; le complot 
avorta, Brienne prit la fuite, et l'empereur pardonna. 

Avant 1105 et du vivant de son père, Jean II avait épousé 
Pjrska, tille de Geisa I*% roi de Hongrie^ qui avait pris à 
Coostantinople le nom d'Irène. Cette princesse mourut en 1124, 
après avoir donné le jour à quatre fils : Alexis, Andronic, 
Isaac et Manuel. Le premier, né en 1106, fut proclamé empe- 
reur et mourut avant son père; Andronic, investi du titre de 
tébastocratory mourut vers 1142; Isaac, le troisième, reçut 
aussi le titre de sébastocrator^ et enfin Manuel fut désigné par 
son père pour lui succéder sur le trône, au détriment d'Isaac. 
Jean H mourut le 8 avril 1143, des suites d'une blessure qu'il 
s'était faite à la main dans une partie de chasse; il a été 
considéré avec raison comme un des plus grands princes du 
Bas-Empire. 



Epltéinérldes. 

1118. Institution de Tordre des Templiers, par Hugues de 

Payen. — Mort de Pascal II et élection de Gélase II. 

1119. Mort de Gélase II; il a pour successeur Calixte II. — 

Guerre entre la France et l'Angleterre. — Paix de 
Gisors. — Peste en Italie. 

1122. Concordat de Worms, qui met un terme à la querelle des 
investitures. 

Il2i. Louis VI le Gros prend l'oriflamme pour étendard. — 
Mort de Calixte II ; Honoré II lui succède. 

112S. Élections simultanées : En Allemagne, des empereurs 
Lotbaire II et Conrad, et i Rome, des papes Inno- 



i 



196 MONNAIE BYZANTINE. 

cent II et Anaclet IL — Peste en Allemagne. ^ 
Horrible famine en Afrique ; un très-grand nombre 
d'habitants émigrcnt en Sicile. 

1128. Zenghi, atabek de Mossoul, s'empare d Alep. — Trem- 
blement de terre en Suisse. 

1130. Formation du royaume des Deux-Siciles. — Mort d'Ho- 
noré IL 

1133. Henri le Superbe réunit les duchés de Bavière et de 
Toscane. 

1139. Le comté de Portugal est érige en royaume. 

1140. Les doctrines d'Abailard sont condamnées. 

Prix actuel des monnaies de Jean II Comnéne : 

Sont d'or 25 à 50 fr. 

Monnaies d*argent 100 — 

MonaaioB de cuivre, planes ou concaves 3 à 40 ^ 

Monnaies d'or. 

1. Dans un double cercle de grènetis : lu;. 

A€cnoTH— MP— iv. La Vierge nimbée, de face 
et debout, couronnant l'empereur debouj à 
sa dr. Jean H tient sa m. dr. sur la poitrine et 
porte le globe crucigère sur l'autre main. 

^. + K€ROHe€i— îc— xc. Le Christ nimbé sur 
la croix, assis de face et tenant le livre des 
Évangiles dans la main g. Sou d'or concave. 
(PL LHI, H.) 29 millim 25 fr. 

2. lui. A€cnoT. TU. nop*vpor€NiT— M. e. La 
Vierge nimbée, de face et debout, couronnant 
l'empereur debout à sa droite, qui tient dé la 
m. dr. le labarum et le volumen dans l'autre 
main. 



MONNAIE BYZANTINE. 197 

Cf. ic*— xc. Le Christ nimbé sur la croix, assis 
de face, la main dr. élevée et tenant le livre 
des Évangiles dans l'autre main. Sou (Par 
concave. (PL LUI, 12.) 33 millim 25 fr. 

3. ïu— MP— êv» et pour tout le reste, comme sur 
l'exemplaire précédent. 

Revers semblable. <Sou d'or concave. (PI. LUI, 
13.) 30 millim 25 » 

4. îui. ACcnoTH. TUi. nop*vpor6NT, et pour tout 
le reste, comme sur l'exemplaire précédent. 

Revers semblable. Sou d'or concave. (PI. LUI, 
14.) 27 millim 25 . 

5. luT. A€cnoTH. Saint George nimbé, de face et 
debout, la m. g. sur la poignée de son épée, 
tenant avec l'empereur, placé à sa droite, une 
longue croix grecque, posée sur deux degrés. 

Revers semblable. Sou d'or pur et aussi en or 
fortement allié; il en est de même des deux 
exemplaires suivants. (PI. LUI, 15.) 30 mill. 50 » 

6. îu. A6cnoTHC— 0. recjprioc. Le nom de saint 
George est inscrit en caractères rétrogrades. 
Saint George nimbé, de face, debout, la main 
dr. sur la poignée de son épôe, tient avrc 
l'empereur, placé à sa dr., nnlabarum. 

Revers semblable. Sou d'or concave. (PI. LIIK 
16.)29miilim 50 » 

7. îu. A€GnoTH. 0. reuiPH. Saint George et l'em- 
pereur, tenant ensemble une longue croix 
grecque posée sur deux degrés. 

Revers semblable. Sou d'or concave. (Pi. LUI, 
17.)27mimm 50 » 



198 MONNAIB BYZANTINE. 

Monnaies d'argent. 

8. lu TU. nop... le— £g. Le Chrisl nimbé, 

de face et debout sur un coussin, couronnant 
l'empereur, debout à sa dr. ; Jean II tient le 
labarum dans la m. dr. et le globe crucigëre 
dans l'autre main. 

Cf. MP— êr* La Vierge nimbée, assise de face 
et tenant sur la poitrine un médaillon à l'ef- 
figie de TEnfant Jésus. Monnaie concave. 
(PI. LUI, 18.) 25 millim 100 fr. 

Monnaies de cuivre ou de billon. 

9. uû. ACcnoTHc. L'empereur de face et debout, 
tenant le labarum dans la m. dr. et le volu' 
men dans l'autre main. Dans le champ, à g., 
une porte de ville, et en haut, à dr., une main 
divine. 

]^. MP— ev. Buste de face et nimbé de la 
Vierge, la m. g. élevée; à g., dans le champ, 
une petite croix. Monnaie plane. (PI. LUI, 
19.)21millim 40 » 

10. Saint George et Jean II, tenant ensemble une 
longue croix grecque. Saint George tient sa 
main g. appuyée sur son épée, et l'empereur 
tient dans sa main dr. le labarum. 

QT. MP— ev. La Vierge nimbée, assise de face, 
tenant sur la poitrine un médaillon à TefSgie 
de TEnfant Jésus. Billon concave. (Pi.LIV, 1.) 
26 millim 10 . 

11 iio. A€cnoT. TU. nop»vpor6NiTi. L'empereur 
de face et debout^ tenant le labarum dans la 
m. dr. et le volumen dans l'autre main. 



MONNAIE BYZANTINE. 190 

Revers semblable au précédent. Billon concave. 
(PI. LIY, 2.)28millim 10 fr. 

12. lui. A€cnoTH. TU. nop»vpor6NHT. L'empereur 
de face et debout, tenant un long labarum 
dans la m. dr. et le globe crucigére dans 
l'autre main. 

Revers semblable. Billon concave. (PL LIY, 3.) 
30 millim 10 • — 

13. Pas de légende. L'empereur de face et debout, 
tenant le labarum dans la m. dr. et le volU' 
men dans l'autre main. 

Revers semblable. Billon concave. (PI. Liy,4.) 
ÎO millim 8 • 

14. +IU. A€GnoT Buste de face de Jean II, 

tenant un sceptre dans la m. dr. et le globe 
crucigére dans l'autre main. 

Qf. Îg^xg. Buste de face et nimbé du Christ 
sur la croix. Monnaie plane. (PI. LIV, 6.) 
19 millim K '^ 

15. lUi. Accno Buste de face de l'empe- 
reur, tenant de la m. dr. une longue croix 
appuyée sur l'épaule et dans l'autre main le 
globe crucigére 

Cf. ÎG— XG. Buste de face du Christ sur la 
croix. Billon concave. (PI. LIY, 6.)30milK, 6 » 

16 noTH. nop«vporHNiT. Exemplaire 

semblable au précédent. Billon concave. 

(PL LIV, 7.) 30 millim 6 . 

17. + ïcj— A6G— Mp— ev. La Vierge nimbée et de- 
bout, couronnant l'empereur debout à sa 
dr.; Jean II lientle /afrarum dans la m. dr. et 
le globe crucigére dans l'autre main* 



200 MONNAIE BYZANTINS. 

Cf. îc^xG. Le Christ nimbé, assis de face ; dd 
chaque côlé, une étoile. Billon concave. 
(PL LIV, 8.) 30 millim 10 fi 

18. îu. ACcnoT. TU. noP4»vpor€NiT. L'empereur 
de face et debout, tenant le labarum dans la 
main dr. et le globe crucigëre dans l'autre 
main. 

^. MP— ev. Buste de face et nimbé de la 
Vierge, tenant les mains élevées. Monnaie 
plane. (PL LIT, 9.) 18 millim 5 

19. Dans un cercle de grënetis : Saint George 
nimbé, debout et de face, tenant la m. g. sur 
la poignée de son épée, et à sa dr. l'empe- 
reur debout. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. Billon concave. (PI. LfV, iO.) 21 mil* 
lim 5 

20. +IW. A€cnoT. TU. nop<i»vporNT. L'empereur 
de face et debout, tenant une croix appuyée 
sur l'épaule droite et le globe crucigére dans 
la m. g. 

^. iT— \G. Le Christ nimbé, de face et debout, 
sur un coussin. Monnaie plane. (PI. LIY, 11.) 
20 millim 3 

21. lu. ACcnoT.. Buste de face de l'empereur, 
tenant le labarum sur l'épaule droite et le 
globe crucigére dans la m. g. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. Monnaie plane. (PI. LVf, 12.) 18 mil- 
limètres 3 

22. lu. ACcnoTHG. Saint George nimbé, de face 
et debout, la m. g. sur la poignée de son épée. 



MONNAIE BYZANTINE. 201 

tenant avec Tempereur, debout à sa droite, 
une longue croix. 

Cf. MP— êv. La Vierge nimbée, assise de face 
et les mains élevées. Billon concave. (PI. LIY, 
13.) 28 millim 10 fr. 

23. îu. A€cnoT. Type à peu prés semblable. Saint 
George et l'empereur tiennent ensemble une 
croix grecque posée sur deux degrés. 

Qf. MP^êv. Buste de face et nimbé de la 
Vierge, tenant les mains élevées et porlanl 
sur la poitrine un médaillon à l'effigie de 
l'Enfant Jésus. Billon concave. (PI. LIV, 14.) 
30 millim 10 * 

24. lû— MP— ëv. La Vierge nimbée, de face et 
debout, couronnant Tempercur debout à sa 
droite ; Jean II tient une croix de la m. dr. 

Revers semblable à celui de Texemplaire pré- 
cédent. Billon concave. (Planche LIV, 15.) 
28 millijm.. 10 » 



JEAN II et ALEXIS? 

Puisque Alexis, Talné des fils de Jean II Comnéne, a été 
couronné, il a pu être admis par son père à figurer à côté de 
lui sur quelques-unes des monnaies qu'il a fait frapper; et 
quoiqu'on ne connaisse jusqu'ici aucun exemplaire sur lequel 
on lise réunis les noms de ces deux augustes et qui puisse, 
par conséquent, leur être attribué avec certitude, on pourrait 
peut-être, en attendant mieux, leur donner des monnaies 
concaves d'argent ou de billon, d'une fabrique à peti près 
contemporaine et sur lesquelles deux empereurs debout sont 
représentés. Je ne hasarde cette attribution qu'avec une 
^xtpftme réserve, attendu que sir toutes les pièces de cette 



202 MONNAIE BYZANTINE. 

catégorie que j'ai eu Toccasion de voir, je n'ai jamais pu lire 
en entier les noms de Jean et d'Alexis ; je ferai observer à ce 
sujet qu'on trouve fort rarement des exemplaires bien con- 
servés. 

Monnaies d'argent. 

25. Pas de légende. Les deux augustes de face et 
debout, tenant ensemble un labarum et por- 
tant chacun une croix. 

Qf Hd€i— Te— XG. Buste nimbé du 

Christ sur la croix, assis de face et la main 
droite élevée; de chaque côté, une étoile. 
Monnaie concave. (Pi. LIY, 16.) 31 millim. 
RoUin et Feuardent 150 fr. 

Monnaies de cuivre ou billon. 

26. Pas de légende. Les deux augustes de face et 
debout, tenant chacun un labarum. 

Cf. Te— XG. Buste de face et nimbé du Christ 
sur la croix. Billon concave. (PI. LIY, 17.) 
30 millim 5 » 

27. Exemplaire à peu près semblable, mais d'un 
coin différent. Billon concave. (PI. LIY, 18.) 

28 millim 6 > 

Ce même type se trouve également frappé sur des flans de 
petit module et d'un diamètre de 18 millimètres. 



JEAN II avec ALEXIS et un autre de ses fils (MANUEL?) 

J'ai acquis l'an dernier une monnaie de billon concave et 
saucée d'argent, pareille à celles de celte époque, qu'on trouve 
depuis Alexis I** jusqu'à Manuel I*', et sur laquelle sont repri- 
sentés trois augustes debout, dont deux seulement, Jean et 



MONNAIE BYZANTINE. 203 

Alexis, sont accompagnés de leur nom : lu— et AAesiu. Le 
nom du troisième est complètement illisible^ mais je pense 
que ce ne peut être que celui d'un des frères d'Alexis et pro- 
bablement de Manuel, que Jean, son père, au lit de mort, dé- 
siifna pour son successeur. Voici la description de cet exem- 
plaire unique, dont j'ai été heureux de pouvoir enrichir la 
collection du Musée britannique, en reconnaissance de la 
complaisance et des bons procédés de MM. les conservateurs à 
mon égard. 

28. lu— AVTO. Saint nimbé debout et de profil, 
plaçant la couronne sur la tète de Jean de- 
bout et de face à sa droite; l'empereur tient 
le globe crucigère sur sa m. g. et de l'autre 
main le labarum. 

Qf. + AA6S1U Deux augustes de face 

et debout, tenant ensemble au milieu d'eux 
une longue croix grecque. Billon concave. 
(PI. LY, 1.) 29 millim 180 fr. 



MANUEL !•' COMNËNE 

1143 à 1180. 

Le 8 arril 1143, Manuel, le dernier des quatre fils de Jean II 
Comnène et d'Irène, né en 1120, monta sur le trône; il avait 
été désigné par son père pour lui succéder, au préjudice 
d'Isaac, son atné. Manuel commença son règne par une expé- 
dition heureuse contre les Turcs en Bithynie, et força Masoud, 
sultan d'Iconium^ à demander la paix. En 1147, l'arrivée 
d'une nouvelle armée de croisés marchant en deux divisions, 
sous les ordres, l'une de Conrad lil, et l'autre de Louis YII dit 
le Jeune ^ donna l'alarme à Manuel et aux Grecs (1). L'empe- 

(i) Cette seconde croisade, prèchée par saint Bernard, fat sans résultats. 
Après deux ans, les armées commandées par Louis VII, roi de France, et 
Conrad III, empereur d'Allemagne, furent détruites par la famine et la 
guerre. 



304 MONNAIE BYZANTINE. 

reur, après des semblants d'amitié pour ces hôtes, usa de per- 
fidie en leur donnant des guides infidèles et en informant de 
leur marche l'ennemi qu'ils allaient combattre. Deux ans après, 
Koger, roi de Sicile, allié des croisés, voulant les venger, 
pénètre en Grèce après avoir dévasté les côtes de l'Adriatique, 
s'empare de Thèbes, de Corinthe et s'en retourne chargé de 
butin; Manuel, à son tour, enlève Corfou aux troupes de 
Roger, mais il est détourné d'une expédition projetée en Sicile 
par la révolte des Serviens, dont il fait le chef prisonnier^ 
après l'avoir vaincu dans un combat singulier. Pendant le 
cours de ces événements, Andronic, son neveu, avait travaillé 
à soulever les Hongrois et avait même cherché à l'assassiner. 
Manuel, s'étant saisi de sa personne, se contenta de le tenir en 
prison. Enfin, après plusieurs guerres contre les Bulgares et 
les Hongrois, il va combattre les Turcs, quoique leur sultan 
Azeddyn lui eût demandé la paix. Dans son ardeur, il s'engage 
imprudemment avec son armée dans des défilés où il est écrasé; 
il est réduit à subir de dures conditions de paix qu'il viole 
aussitôt, et par un retour de fortune, il défait complètement le 
sultan sur les bords du Méandre. Ce fut là le dernier exploit 
de Manuel, qui mourut le 22 septembre 1180, après avoir pris 
quelque temps auparavant l'habit monacaI> et donné quelques 
signes de démence; l'histoire le dépeint comme un prince doué 
de bravoure et de brillantes qualités, mais astucieux et se 
jouant de sa parole et de ses serments. 

L'année même de son avènement. Manuel avait épousé 
Berthe, fille de Béranger, comte de Sultzpach en Bavière, et 
belle-sœur de l'empereur d'Occident, Conrad III. Cette prin- 
cesse étant morte en 1158, Manuel prit en. 1161 pour seconde 
femme, Marie, fille de Raimond de Poitiers^ prince d'Antioche, 
de laquelle il eut un fils nommé Alexis, qu'il couronna en 1171 
et qui fut marié à Agnès, fille de Louis VU, roi de France. 



HOiNNAlE BYZANTINE. i06 

Epliéiiiér ides • 

1143. Mort du pape Innocent II et élection de Célestin II. — 

Concile de Constantinople présidé par le patriarche 
Luc Chrysoberge, et où il est décidé que le sacrifice 
de Tautel s'offre au Fils comme au Père et au Saint- 
Esprit. 

1144. Fondation de la ville de Monlauban. — Mort de Cèles ' 

tin II ; Luce II lui succède. 

1145. Mort de Luce II et élection d'Eugène III. 

1146. Départ de Louis YII, roi de France, pour la croisade. — 

Guerre de Roger I" avec Manuel. — Tremblement 
de terre dans toute l'Europe. 

1148. Invasion des Almohades en Espagne. 

1151. Mort de l'abbé Suger. 

1152. Frédéric Barberousse fait restituer la Bavière à Henri 

le Lion. — L'Autriche est érigée en duché immédiat. 

1153. Mort d'Eugène III; après lui, Anastase IV occupe le 

siège pontifical. — Mort de saint Bernard. 

1154. Première expédition de Frédéric I« en Italie. — Avè- 

nement des Plantagenets (i) en Angleterre. ^ Mort 
d'Anastase IV et élection d'Adrien IV. 

1157. Fondation de Dantzig et de Copenhague. — Tremble- 

ment de terre h Antioche, Alep, Édesse, Laodicée^ 
Tripoli et en Orient. 

1158. Deuxième expédition de Frédéric I*"" en Italie et prise 

de Rome. 

1159. Alexandre III quitte Rome et Tltalie. — Élections simul- 

tanées de Luce III et d'Innocent III. — Tremblement 
de terre en Sicile. 

(1) Geoffroy V, comte d* Anjou, prit le premier ce surnom de Plantagenet^ 
parce qu'il portait une branche de genêt à sa toque. 



j(06 HONNAIE BYZANTINE. 

1162. Prise et destruction de Milan par les Impériaux. 

1170. Michel, patriarche d'Antioche, dans un concile tenu à 

Constantinople, fait rejeter la proposition que faisait 
l'empereur Alexis I** Comnëne pour la réunion des 
deux églises. 

1171. Saladin dépose le dernier khalife fathimite, et deux ans 

après hérite de la puissance de Noureddin. — Con- 
quête de rirlande par Henri II. 

1173. Destruction de Calane par un tremblement de terre qui 
engloutit quinze mille habitants sous les décombres. 

1177. Alexandre III donne la mer Adriatique au doge de 
Venise. 

1179. Couronnement de Philippe- Auguste à Reims. 

Prix actuel des monnaies de Mcmuel I*' Comnéne : 

Soai d'or et demi-eoos 25 à 30 fr. 

Monnaies d'argent 50 à 100 — 

Monnaies decuifre on de biUon 8 à 15 — 

Monnaies d'or. 

1. Dans un double cercle de grènetis : m an8ha. 
0. ecoAUPOG. Saint Théodore nimbé, de face 
et debout, tenant ensemble avec Manuel, de- 
bout à sa dr., une longue croix grecque posée 
sur un globe. La m. g. de saint Théodore 
repose sur la poignée de son glaive dans le 
fourreau; l'empereur tient hvolumen dans 
la m. droite. 

^. Le Christ nimbé sur la croix^ de face et 
debout, sur un coussin, entre deux étoiles et 

les siglcs ïc— xc. Sou d'or concave. (PI. LV, 

2.) 32 millim 25 fr. 

On trouve ce même type frappé sur des flans d'or pftle^ ainsi 
que sur des flans d'argent 



ItONNAIB BTZANTINlt. M7 

2. légendes yerticales : m anotha. accho; et à dr., 
Tui. iioP4>vpor€x\HTu. L'empereuT de face et 
debout, tenant le labarum dans la m. dr., et 
dans l'autre main un globe surmonté de la 
croix grecque; à dr., en haut, une main 
divine. 

En légende circulaire : + Kcponeci—- îc— 

fc. Buste de face et nimbé du Christ sur la 
la croix. Sou d'or plane. (Planche LY, 3.) 
«millim 25 fr. 

Légendes verticales : man^^ha. acgiioth — tu. 
noP4>vpor€NHTu. Type semblable, 
evers semblable. Sou d'or concave. (PI. LV, 
4.)28millim 45 • 

iielques exemplaires de ce type offrent des variétés dans 
^Jiographe, l'arrangement et la disposition des légendes, où 
trouve parfois des lettres liées ensemble, comme par 
^^^xuple le T et Tu, ainsi que les lettres n et u. 

Légendes verticales : maphtea. AfcnoTH— o. 
nop<i»vpor€NHT. L'empereur de face et debout, 
tenant le labarum dans la m. dr. et le volu' 
mm dans l'aulre main; en haut, à dr., une 
main divine. 
I\evers semblable. Sou d'or concave. (PI. LY, 
5.)29millim 30 t 

^* Légende circulaire : manovha. accdothc. 
L'empereur de face et debout, tenant le laba- 
rum dans la m. dr., et dans l'autre main le 
globe surmonté de la croix grecque. 
Cf. Dans un double cercle de grènetis iF — ev. 
La Yierge de face et nimbée^ assise de face. 
Sou d'or concave. (PL LY, 6.) 31 millim. . . 30 » 

0* Légende circulaire : manqua. Accnorn— i 



L 



206 HOttNAU BYZANTINE. 

êv. La Vierge nimbée, de face et debout, 
couronnant Manuel, de face et debout à sa 
droite; Tempereur tient le labarutn dans la 
m. dr. et le volumen dans l'autre main. 
Qf. Légende verticale : à g., o. cmma, et à dr., 
N^iHA. Buste de face et nimbé du Christ sur 

la croix, entre les sigles ic— îc. Sou d'or 

concave. (PI- LV, 7.) 35 millim , - 30 fr. 

7. Type semblable. Demi-sou d'or concave. 
Exemplaire unique. 21 millim , . . , , A. 100 • 

8. Légende verticale : manqua, acchothc — a 
noP4»vporHNT. Manuel de face et debout, te- 
nant le labarum dans la m. dr. et le volumen 
dans l'autre main ; eu haut, à dr., une main 
divine. 

Revers semblable à celui des deux exemplaires 
précédents. Sou d'or concave. (PI. LV, 8.) 
32 millim 25 . 

Monnaies iargenU 

9. Dans un double cercle de grénetis : manuha 
en légende circulaire. L'empereur de face et 
debout, tenant une longue croix grecque 
posée sur deux degrés, avec saint Démétrius 
nimbé, debout à sa droite, tourné à dr. et 
tenant un glaive dans la m. g. Derrière le 
saint et écrit verticalement : amitpi. 

Qf. îc— XG. Buste de face et nimbé du Christ 
sur la croix. Monnaie concave. (PI. LV, 9.) 
26 millim 100 • 

10. Qf. îc— XG— K€ROHe€i. Busto de face et nimbé 
du Christ sur la croix. Monnaie concave. 
(PL LV, 10.) 27 millim ,... 100 f 



MONNAIB BYZANTINS. 209 

11. Pas de légende. L'empereur et un saint nimbé^ 
de face et debout^ tenant ensemble au milieu 
d'eux le labarum. 

Qf. MP— êv. La Vierge nimbée, assise de face, 
tenant sur sa poitrine un médaillon à l'eflSgie 
de l'Enfant Jésus. Monnaie concave. (PI. LY, 
11.) 33 millim. Rollin et Feuardent 100 fr. 

12. En légende circulaire : man^ha. ACcnTir— mp 

ev. La Vierge de face, debout et nimbée, 
couronnant l'empereur, debout à sa droite, 
et tenant le labarum dans la m. dr. 

Qf. îc— XG. Le Christ nimbé sur la croix, assis 
de face et tenant le livre des Évangiles de la 
main g. Monnaie concave. (PI. LV, 12.) 
33 millim 60 » 

13. AcnoTHG. MAN8HA. L'empcreur de faco et de- 
bout, tenant le labarum dans la m. dr. et le 
volumen dans l'autre main; en haut, à dr., 
une main divine. 

Qf. iG— XG. 0. eiiMAN^^HA. Bustc do face et 
nimbé du Christ sur la croix. (Revers sem- 
blable à celui du sou d'or n*"?, pi. LV.) Mon- 
naie concave. 32 millim A. SO t 

Monnaies de billan ou de cuivre. 

14. Légende circulaire : acgdoth — manovha. 
L'empereur de face et debout, la m. dr. sur 
son épée nue et tenant le globe crucigére 
dans l'autre main. 

Qf. îc— XG. Le Christ nimbé sur la croix, assis 
de face. Billon concave. (Planche LVI, 1.) 
35 millim 5 f 

15. M AN A€Gno.. MP— ëv. La Vierge nimbée. 



SIO MONNÀIC BYZANTINS. 

de face et debout, couronnant l'empereur, 
debout à sa droite» tenant le globe crucigëre 
dans la m. g. et une croix dans l'autre main. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. Billon concave. (PL LVl, 2.) 31 mill. 5 fr. 

16. MAN8HA. AecnoT. Type semblable à celui de 
l'exemplaire précédent. 

Qf. +ihs. xis. REX RESNANTibJiL Le Christ 
nimbé sur la croix, assis de face. Billon con- 
cave. (PI. LVÎ, 3.) 21 millirn 15 . 

17. M anHha. ACcnoTHG. L'cmperour de face et de- 
bout, tenant le labarum dans la m. dr., et dans 
l'autre main le globe surmonté d'une croix 
grecque; le tout dans un double cercle de 
grënetis. 

Cf. MP— "v. La Vierge nimbée, assise de face. 
Billon concave. (PI. LVI, 4.) 31 millim 10 . 

18. MAiN^HA. A€noTH. L'empereur de face et de- 
bout, tenant le volumen dans la m. dr. et le 
globe crucigére dans l'autre main. 

Qf. Îg^xg— R€ROHe€i. Buste de face et nimbé 
du Christ sur la croix. Billon concave. (Plan- 
che LVI, 6.) 30 millim 3 . 

19. man:5 Buste de face de Manuel, tenant 

le labarum dans la m. dr. et le globe cruci- 
gére dans l'autre main. 

Cf. Îg— -XG. Buste de face et nimbé du Christ 
sur la croix. Monnaie plane. (PI. LVI, 6.) 
17 millim 2 » 

20. MAN»HA L'empereur de face et debout, 

tenant une croix dans la m. dr. et le globe 
crucigére dans l'autre main. 



MONNAIE BYZANTINE. fil 

Revers semblable i celui de l'exemplaire pré- 
cédent. Monnaie plane. (PI. LYI, 7.) 17 milL 2 fr. 

21 . MAN. Buste de face de Manuel, tenant le laba- 
Tum de la m. dr. et le globe crucigëre dans 
l'autre main. 

Dans un cercle de grënetis et entre les 

sigles : ïc— xc. Croix posée sur deux degrés 
et portant au centre quatre rayons. Monnaie 
l)lane, (PL LVI, 8.) 24 millim 6 . 

WANHA (sic) ACcnoTH. Tjpc semblable, 
evers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. Monnaie plane. (PL LVI, 9) 20 mil! 5 > 

-^ - X)ans un cercle de grénetis : m an^ha. accht . 
Suste de face de Manuel, tenant le labarum 
cîlans la m. dr. et le globe crucigére dans 
l'autre main. 

. 0. F€uiPrioG. Buste nimbé et de face de saint 
George, tenant une haste ou un sceptre dans 
la m. dr., et armé d'un bouclier ovale et 
orné. Monnaie plane. (PI. LVI, 10.)22 milL. 6 » 

Il existe plusieurs rariétés de ce type, qui différent entre 
soit par la grandeur du module, soit par la manière dont 
disposées les lettres qui forment le nom de rcuprioc. 

2*^* F^as de légende. Buste de face de Manuel, 
tenant le labarum dans la m. dr. et le globe 
crucigére dans l'autre main. 
Qr. Monogramme en croix, formé des cinq let- 
tres: M. A. ouM» A. A. n.K, initiales des mots : 

Ifonnaie plane. (PI. LYI, 11.) 20 millim. ... 1 fr. 

^* manHha. A€GnoTHG. L'omperour de face et 
debout, tenant la croix de la m. dr. et le va- 
Itimen lans l'autre main. 



212 MONNAIE BYZANTINS. 

Qf. MP— êv. La Vierge nimbée, debout à dr., 
tenant les mains élevées; en haut, à dr.« une 
main divine. Monnaie plane. (PI. LYI, 12.) 
20 millim 3 fr. 

26. MANôiuA L'empereur de face et de- 
bout, tenant le labarum dans la m. dr. et le 
volumen isns l'autre main. 

Revers à peu prés semblable à celui de l'exem- 
plaire précédent. Billon concave. (PI. LYI, 
13.) 26 millim 16 » 

27. MAN8HA. A6Gno. . . L'empercur de face et de- 
bout, tenant le labarum de la m. dr., et dans 
l'autre main le globe surmonté de la croix 
grecque. 

Qf. MP^êv. La Vierge nimbée, assise de face 
et tenant sur sa poitrine un médaillon à l'ef- 
figie de son divin fils. Billon concave. (Plan- 
che LVI, 14.) 31 millim 3 . 

28. Légendes verticales : hav^ha. o. komninoc. 
L'empereur de face et debout, tenant une 
croix dans la ul dr. et le volumen dans 
l'autre main. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. Billon concave. (Planche LVI, 15.) 
28 millim 3 • 

29. Légendes verticales : manvi... acchotic. 
Môme type^ 

Revers semblable. Billon concave. (PI. LVI» 
16.) 29mUlim 3 • 

30. man Accnr. Type semblable. L'empereur 

tient une croix grecque dans la m. dr. 

Revers semblable. Billon concave. (PI. LVI, 
17.) 29 millim • 3 • 



MONNAIE BYZANTINE. 213 

31. Légende circulaire : manoha. acchoth. L'em- 
pereur, de face et debout, tient le labarum 
dans la m. dr. et le volumen dans l'autre 
main. 

Revers semblable. Billon concave. (PI. LVI, 
18.) 27 millim 5 fr. 

32- Légende verticale : manovha. accHoth. L'em- 
pereur de face et debout^ tenant la croix de 
la m. dr. et le globe crucigére dans l'autre 
main. 
Revers semblable. Billon concave. (PI. LVI, 
19.)25millim 5 t 

33. MANOHA. A€cnT. Bustc de face de l'empereur, 
tenant le labarum dans la m. dr. et le globe 
crucigére dans l'autre main. 

Cf. MP— ëv. Buste de face et nimbé de la 
Vierge, tenant les mains élevées. Monnaie 
plane. (PI. LVII, 1.) 22 millim 3 . 

34. MANOv.. A€G Buste de face de l'empe- 
reur, tenant le globe crucigére dans la m. g. 

^. MP— ëv. Buste de face et nimbé de la 
Vierge. Billon concave. (Planche LVII, 2.) 
ISmillim 10 • 



MANUEL avec ALEXIS et AGNÈS de France 

1180. 

Manuel I*' avait obtenu pour son fils Alexis la main d'Agnès, 
fille du roi de France Louis VII, qui n'avait que huit ans 
lorsqu'on 1179 elle arriva à Constantinople. Le mariage et le 
conronnement des jeunes époux eut lieu le 2 mars 1180, six 
moi3 environ avant la mort de Manuel; Agnès prit le nom 
d'Anna. 



flk MONNAIE BYZANTINS. 

Je ne connais encore qu'un seul exemplaire qui puisse con- 
venir à cette série numismatique; c'est une monnaie concave 
de billon avec trois tètes qui m'a été donnée par mon ami 
M. de KOhne et qui a longtemps fait partie de ma collection. 

Monnaies de billon. 

38. Buste de face de Manuel I<^, tenant le globe 
crucigére dans la main g. 
1^. Alexis et Agnès de face et debout, lenant 
ensemble au milieu d'eux une longue croix 
grecque ; Alexis tient un sceptre de la m. g., 
et Agnès est placée à sa droite. Billon con- 
cave. (PI. LVII, 3.) 22 millim 100 fr. 



ALEXIS II COMNÈNE 
1180 à 1183. 

Il ne nous est resté aucun monument numismatique de ce 
prince, trop jeune pour gouverner par lui-même après la mort 
de son père et qui fut bientôt détrôné par Andronic. J'emprun- 
terai à M. de Saulcy le résumé des événements de ce règne 
malheureux. 

Alexis, seul fils de Manuel Comnéne et de Timpératrice 
Marie d'Antioche, naquit, suivant quelques auteurs, en 1167, 
et suivant d'autres, le 10 décembre 1169 seulement Deux ans 
après il reçut le diadème. A la mort de son père, arrivée en 
1180, Alexis étant trop jeune pour se charger de la direction 
des affaires, sa mère prit la régence et s'aida des conseils 
du protovestiaire Alexis Comnéne, cousin de l'empereur. Le 
bruit d'une liaison plus intime qui existait entre le jeune 
prince et sa mère se répandit et devint parmi les grands de 
l'État, envieux de la faveur dont jouissait le protovestiaire ^ un 
prétexte de haine et de trahison. Ils favorisèrent alors de tout 
leur pouvoir les prétentions du protosébaste Andronic Gom- 



MONNAIE BYZANTINE. 213 

flâtii€, qui se mit à la tète des mécontents^ gagna l'armée, 

s'axEipara de la capitale et força l'empereur Alexis de l'accepter 

poo^r collègue, après avoir fait étrangler l'impératrice Marie et 

iDix'tàler le protov&stiaire Alexis^ auquel il fit de plus crever les 

yetB."x. 

JlAarie fut assassinée le 27 août 1182, et le 10 août de l'année 
sni "crante, Andronic, pour rester seul maître de l'empire, fit 
étr^^sa^ ngler aussi son collègue Alexis, qui avait à peine atteint 
l'âsT^ de quinze ans; Andronic épousa de force> peu de temps 
apK*^^, Agnës> qui lui survécut et qui se remaria pour la 
trom sième fois à Théodore Branas. 



ANDRONIC !•' GOMNÈNE 

1182 à 118S. 

ndronic I** Comnéne, duc de Naisse, né en 1110, était 

li^^^^cn de l'empereur Manuel et fils d'Isaac Comnéne et d'Irène 

lena; c'est un prince mal famé dans l'histoire, souillé par 

crimes nombreux, par des assassinats et par des incestes. 

ll^^^ttel Comnéne, en mourant, avait désigné pour lui succéder 

^K^ fils Alexis, alors âgé de quinze ans, et avait confié la ré- 

{^^K^ce à l'impératrice Marie, dont l'ambitieux Andronic se 

dèl:>^rrassa bientôt, en s'imposant en même temps pour collègue 

3^ jeune Alexis, son cousin. L*armée et le sénat le proclamé- 

i'^k:^^ empereur et le patriarche le couronna dans Sainte- 

^S>hie, en 1183. Après avoir communié avec Alexis II, An- 

^i^^>»ic, prenant le calice, s'écria, les yeux levés vers le ciel : 

^ '^ jure par le corps et par le sang du Sauveur de n'accepter 

1^ <Siadème que pour en diminuer le poids à mon cousin et pour 

^^i^ïmir son pouvoir!» Quinze jours après, Alexis II était 

^^^.nglé dans son lit avec la corde d'un arc, par les satellites 

^*^xdronic, qui portèrent son cadavre à l'empereur. Celui-ci, 

\e poussant du pied, dit : « Ton père était un fripon, ta mère 

^u^e prostituée et toi un imbécile! » Les villes de Pruse et de 



216 MONNAIE BYZANTINE. 

Nicée ayant refusé de reconnaître le pouvoir d'Àndronic^ 
furent prises d'assaut et leurs habitants passés au fil de Tépée. 
Cette usurpation audacieuse fut de courte durée; Andronic, 
détrôné le 12 septembre 118S par Isaac l'Ange, après avoir eu 
une main coupée et un œil crevé, fut livré à la populace de 
Constantinople, qui le promena sur un chameau et le pendit 
par les pieds entre deux colonnes de l'hippodrome; son corps 
servit de but aux archers, qui le percèrent de mille dards. 
Pendant ce long supplice, Andronic, conservant son courage, 
ne fit entendre ni plainte ni gémissement; il mourut enfin^ et 
la multitude en fureur jeta son cadavre dans le charnier des 
bètes féroces. 

Des trois femmes que ce prince épousa, le nom de la pre- 
mière nous est resté inconnu; Philippa, la deuxième, était 
fille de Raimond d'Antioche; toutes deux furent répudiées; 
ainsi que je l'ai dit, il épousa en troisièmes noces Agnès, dont 
il avait assassiné le mari. Andronic avait eu deux fils du pre- 
mier lit : Manuel, qui ini sébastocratoTy et Jean, né en 1156, 
qui avait été publiquement désigné pour succéder à son père ; 
mais Isaac TAnge^ en s'emparant du pouvoir, fit arrêter Jean 
et donna Tordre de lui crever les yeux; ce prince mourut 
en 1186. 



ÉpHémérldcs. 

1182. Tremblement de terre en Syrie et en Palestine. 

1183. Paix de Constance. — Triomphe du parti guelfe. 

1185. Mort du pape Luce III et élection d'Urbain III. — Guil- 
laume, roi de Sicile^ après s'être emparé de Durazzo 
et de Thessalonique, marche sur Constantinople. 

Prix actuel des monnaies d^ Andronic I*' : 

Monnaies d*argent 50 fr. 

Monnaies de eaiTre, concaves on planes 5 à 25 — 



MONNAIB BYZANTINE. 217 



Monnaies d'or. 



Puisqu'il nous est resté des monnaies d'argent et de cuivre 
d'Andronic I*% on peut supposer avec quelque vraisemblance 
que cet empereur a fait aussi frapper des sous d'or. Néanmoins 
on n'en connaît pas un seul exemplaire dans les collections qui 
existent aujourd'hui. Je dois, à ce sujet, faire observer que 
Mionnet, p. 642, donne, d'après Tanini^ la description suivante 
d'une monnaie concave d'Andronic; mais il ne mentionne pas 
le cabinet où se trouve ce sou d'or unique. 

1. ANAPONiKOc. ACcnoTBc. L'empcrcur debout, 
tenant de la m. dr. un sceptre et portant sur 
la gauche un globe orné d'une croix; à côté, 
le Christ debout le couronne. 

^. îÏp— ëv. La Vierge assise, les hras enve- 
loppés dans son vêtement. Estimation de 
Mionnet 24 fr. 

Monnaies d'argent. 

2. ANAPONiKOG. ACCHOTH — ^ic— xc. L'ompcreur de 
face et debout, tenant le labarum dans la 
main dr. et le volumen dans l'autre main ; il 
est couronné par le Christ nimbé sur la croix, 
de face et debout à sa gauche ; le tout dans 
un double cercle degrénetis. 

y. -I- K€BOHe€i— MP— êv. La Vierge nimbée, 
de face et debout sur un coussin, tenant les 
bras élevés et portant sur sa poitrine le mé- 
daillon à l'effigie de l'Enfant Jésus. Monnaie 
concave. (PI. LVII, 4.) 31 millim oO . 

3. ANAPONiK... A€cnoT. L'empcrcur de face et 
debout^ tenant le labarum dans la m. dr., et 



S18 MONNAIB BYZANTINS. 

dans l'autre main le globe surmonté d'une 
croix grecque. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. Monnaie plane 80 fr. 

Motmaies de billon ou de cuivre» 

4. Dans un double cercle de grénetis : anapo- 
NiKOG. A€GnoTH. Le Christ nimbé sur la croix, 
de face et debout, couronnant l'empereur, 
de face et debout à sa droite. Àndronic tient 
le globe crucigére dans la m. g. et le hbarum 
dans l'autre main. 

Çf* Dans un double cercle de grénetis : mp— -êv. 
La Vierge nimbée, de face et debout, portant 
sur la poitrine le médaillon à l'effigie de son 
divin fils. Billon concave. (FI. LVII, 5.) 
30 millim 15 » 

8. AN. Buste de face d'Andronic à mi-corps, te- 
nant le labarum dans la m. dr. et le globe 
crucigére dans l'autre main. 

ÇT. MP— êv. Buste de face et nimbé de la 
Vierge, tenant les mains élevées. Monnaie 
plane. (PI. LVII, 6.) 16 millim 5 • 

6. Légende verticale: anaponikoc. accho..— o. 
KOMNHNOG. L'cmpercur de face et debout, 
tenant une croix dans la m. dr. et le globe 
crucigére dans l'autre main. 

Revers semblable à celui de Texemplaire pré- 
cédent. Monnaie plane. (PI. LVII, 7.) 20 mill. 10 i 

7. ANAPONiKOG. L'cmpercur de face et debout, 
tenant le labarum dans la m. dr. et le globe 
crucigére dans l'autre main. 

Revers semblable. Monnaie plane. (PI. LVII, 
8.) 21 millim 5 . 



F 



MONNAIE BYZANTINE. 219 

8^ Légende verticale : anaponik. L'empereur de 
face et deboat, tenant le labarum dans la 
main dr. et le globe crucigëre dans l'autre 
main. 
3^. Tète ailée de séraphin; de chaque côté, 
trois points disposés en triangle. Monnaie 
plane. (PI. LVII, 9.) 19 millim 25 fr. 

9— Légende verticale: anaponikoc. A€cno. L'em- 
pereur de face et debout, tenant une croix 
dans la m. dr. et le globe crucigére dans l'au- 
tre main. 
I^. Tête ailée de séraphin, accompagnée de 
quatre petits globules disposés en carré. Par 
suite d'une surfrappe, on voit dans le champ, 
à dr.^ une aile isolée. Monnaie plane. (Plan- 
che LVII, 10.) 24 millim 25 • 

10. ANAPO — NiKOc— ic— xc. Le Christ nimbé sur 

la croix, de face et debout, couronnant l'em- 
pereur, de face et debout à sa droite ; Andro- 
nic tient le volumen dans la m. g. et le laba- 
mm dans l'autre main. 

^^Çf. iïp— ëv. La Vierge nimbée, de face et de- 
bout, tenant sur sa poitrine le médaillon h 
l'eiBgie de l'Enfant Jésus. Monnaie plane. 
(PI. LVII, 11.) 20 millim 6 » 

**• Légende verticale : anaponiko. acchot. o. 

K NOG. L'empereur de face et debout, 

tenant le labarum dans la m. dr. et le globe 
crucigére dans l'autre main. 
Xlevers semblable, à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. Monnaie plane. (Planche LVII, 12.) 
n millim 6 • 

tt- jiNAPONi... ACcnoT. L'ompcreur de face et 
debout, tenant le labarum dans la m. dr. et 



320 MONNAIE BYZANTINE. 

le globe cruci gère dans l'autre main; en haut, 
à dr., une main divine. 

ÇT. Dans un cercle de grènetis : o. r€UP. Buste 
de face et nimbé de saint George, tenant une 
lance sur l'épaule dr., et dans Tautre main 
un bouclier ovale orné d'une fleur de lis. 
Monnaie plane. (PI. LVII, 13.) 20 millim. A. 10 fr. 

13. Dans un cercle de grènetis : anapon. avtok. 
L'empereur, de face et debout, tenant de la 
m. dr. une croix appuyée sur l'épaule, et 
ayant la main g. ramenée devant lui. 

ÇT. Dans une cercle de grènetis, croix ansée, 
cantonnée de quatre globules. Monnaie con- 
cave. (PI. LVII, 14.) 20 millim 28 t 



ISAAG II L'ANGE 

118S à 1195. 

Isaac II l'Ange, né vers 1155, descendait par sa mère 
d'Alexis I^ Gomnéne et était fils d'Andronic l'Ange et d'Eu- 
phrosine Gastamonite. Proclamé empereur par les meurtriers 
d'Andronic 1*^, il lui succéda et monta sur le trône le 12 septem- 
bre 1185. Ge fut encore un prince faible et débauché, qui 
abandonna le soin des affaires à des ministres indignes de sa 
confiance; il eut cependant le bonheur, au commencement de 
son règne, de battre les Siciliens et de recouvrer sur eux la 
Thessalie, par la valeur du général Uranus. Gelui-ci s'étant 
révolté, perdit la vie devant Gonstantinople, qu'il assiégeait. 
Le peuple grec, las du joug de la famille des Gomnéne, signa- 
lait son mécontentement par des murmures et des révoltes 
fréquentes qu'Alexis l'Ange, frère de l'empereur, fit tourner à 
son profit; il se fit proclamer le 8 avril 1195; Isaac l'Ange fut 
jeté dans un cachot, après avoir eu les yeux crevés. 



MONNAIE BYZANTINE. 221 

Isaac l'Ange, marié avant son élévation à l'empire, avait eu 
de sa première femme, dont nous ignorons le nom, un flU du 
nom d'Alexis qu'il associa au pouvoir et qui plus tard fut cou- 
ronné comme empereur, le 1*" août 1203 ; il eut également de 
ce premier lit une fille appelée Irène^ mariée d'abord à Roger 
de Sicile et en secondes noces à Philippe de Souabe. Pendant 
son régne, il épousa Marguerite, fille de Bêla, roi de Hongrie^ 
et d'Agnès d'Antioche ; cette princesse reçut des Grecs le nom 
de Marie, et donna à Isaac un fils appelé Manuel qui, devenu 
plus tard beau-fils de Boniface, marquis de Montferrat, prit le 
litre d'empereur grec, pendant que Baudouin de Flandre occu- 
pait de fait le trône de Ck)nstantinople. 

En 1188, dans la troisième année du régne d'Isaac II, un 
patricien de Philadelphie, Théodore Mangaphe, parvint à 
exciter une révolte dans la Lydie et se fit proclamer empereur. 
Isaac eut bientôt raison de cet usurpateur, qui se réfugia au- 
près de Kaïkhosroës, sultan d'Iconium; celui-ci, en 1189, 
moyennant une forte somme d'argent, livra Théodore à Isaac II, 
qui le jeta dans un cachot où il finit ses jours. Quoique, d'après 
le témoignage de Nicétas, Théodore Mangaphe ait fait frapper 
de la monnaie d'argent (1), il ne nous est resté aucun monu- 
ment numismatique de ce régne d'une année. 



ÉpHéinérldes . 

1186. Henri VI, roi des Romains, épouse Constance, héritière 

des Deux-Siciles. — Les Bulgares secouent le joug 
de l'empire grec; ils élisent pour rois Calo- Pierre et 
Asan. — La cathédrale de Lincoln est renversée par 
un tremblement de terre. 

1187. Mort du pape Urbain III; élection de Grégoire VIII, qui 

(1) Enttta Se xai fltpY^peofv xoco^e vo|i(a|ta TV)voiX£tocv e^x^po^oïc cv avtw 
anÇkuù (Et ensuite H fit ftapper de la monnaie d'argent, en y plaçant son 
effigie). Imac kog. L. 11^ cap. u. 



222 MONNAIE BYZANTINE. 

meurt dans l'année; Clément III loi succède. — Ba- 
ladin, vainqueur de Guy de Lusignan à Tibériade^ 
prend Saint-Jean d'Acre, Ascalon et Jérusalem. — 
Établissement de la dîme saladine. — Préparatifs de 
la troisième croisade. 

1188. Théodore Mangaphe se fait proclamer empereur en 

Lydie. 

1189. Troisième croisade. — Richard Cœur de lion succède à 

Henri II et prend la croix avec Philippe-Auguste. — 
L'empereur d'Allemagne meurt en Cilicie. 

1190. A Gènes, les podestats succèdent aux consuls. — Insti- 

tution de l'ordre teutonique. 

1191. Mort du pape Clément III et élection de Célestin III. — 

Les croisée s'emparent de Saint-Jean d'Acre. 

1192. Après la victoire d'Assur, Richard Cœur de lion donne 

le royaume de Chypre à Lusignan en échange de la 
royauté de Jérusalem^ et conclut une trêve avec Sa- 
ladin. 

1193. Philippe-Auguste épouse Ingeburge de Danemark et la 

répudie. — Démembrement des États de Saladin. 

Prix actviel des monnaies d'Isaac I^Ange : 

Sous d'or 35 fp. 

Monnaies d'argent 50 — 

Monnaies de billon ou de cui?re 3 à 20 — 

Monnaies d*or, 

1. iGAAKioG. Accn. Dans un double cercle de 
grènetis : Isaac> de face et debout, et à sa g., 
l'archange Michel nimbé, tenant ensemble 
un glaive dans le fourreau. L'empereur tient 
dans la m. dr. une croix appuyée sur son 
épaule; en haut, une main divine, et sous 
l'aile de l'archange, les lettres o, m. x. 



MONNAIR BYZANTINE. 223 

^. MP. ëv. La Vierge nimbée, assise de face 
et portant sur sa poitrine un médaillon à l'ef- 
flgie de l'Enfant Jésus. Sou d*or concave. 
(PI. LVII, 16.) 28 millim 3S fr. 

Monnaies d* argent. 

2. iGAAKioG. A€Gn. L'archauge saint Michel, 
nimbé, de face et debout, tenant une lance 
dans sa m. g. et couronnant Isaac, debout et 
de face, à sa droite. L'empereur tient le tolu- 
mm dans la m. g. et une croix dans l'autre 
main; en haut, la lettre o, et sous T^ile de 
Tarchanga, m. %. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. Monnaie concave. (PI. LYII, 16.) 
28 millim 60 fr. 

Monnaies de billon ou de cuivre. 

3. icAAKiOG. A€cn. L'archauge saint Michel et 
l'empereur, tenant ensemble le labarum au 
milieu d'eux; à droite de saint Michel, les 
lettres: a. m. x. 

Revers semblable. Billon concave. (PL LVII, 
17.)28millim 20 . 

4. ICAAKIOG. 0. r€uip lOG. Saiut George nimbé, 
de face et debout, tenant ensemble avec l'em- 
pereur une longue croix grecque. Saint 
George a la main g. sur son èpée, et Isaac 
tient le volumen dans la m. dr. 

Revers semblable. Billon concave. (PI. LVII, 20 » 
18.)28 millim 

5. Légende verticale : igaakiog. ACcnoTHc. L'em- 
pereur de face et debout, couronné par une 



2M ' MONNAIE BYZANTINE. 

main dirine; il tient une croix dans la main 
droite et le volumen dans l'autre main. 
Revers semblable. Billon concave. (PI. LVII, 
19.) 24 miilim 6 

6. Même légende et même type que sur l'exem- 
plaire précédent. 

^. MP— êv. La Vierge nimbée, de face et de- 
bout, portant sur sa poitrine un médaillon 
à Tefflgie de l'Enfant Jésus. Monnaie plane. 
(PI. LVII, 20.) 19 miilim 3 

7. Même légende, disposée de diverses manières 
sur quelques exemplaires : Buste de face de 
l'empereur, tenant une longue croix dans la 
m. dr. et le volumen dans l'autre main. 

ÇT. Dans un cercle de grénetis. Buste de face 
et nimbé de l'archange saint Michel; à g., 
X. M, et à dr., apx. Billon concave. (PI. LVII, 
21.) 21 miilim 5 

8. 1^. Buste de face et nimbé de Tarchange 
saint Michel, tenant un sceptre dans la main 
dr. et le globe crucigëre dans l'autre main ; 
à g., 0. APX, et à dr., mx. Billon concave. 

(PI. LVII, 22.) 21 miilim 5 

9. Légende verticale : icaakiog. AecnoT. L'em- 
pereur de face et debout, tenant une croix 
dans la main dr. et le volumen dans Tautre 
main. 

Cf. îc— XG. 0. 6MMAN8HA. Bustc dc face et 
nimbé du Christ sur la croix. Billon concave. 
(PI. LVIII, 1.) 30 miilim 10 

10. icaakiog. A€GnoTHG. Bustc dc face de Tem- 
pereur, tenant la croix dans la m. dr. et le 
volumen dans l'autre main. 



MONNAIE BYZANTINE. 225 

9. Dans un cercle de grënetis : MP^-êv. Buste 
de face et nimbé de la Vierge, tenant les 
mains élevées. Monnaie plane. (PI. LYIII, 2.) 
20millim 2 fr. 

11. iCAAKioc. Buste de face de l'empereur, tenant 
une croix dans la m. dr. et le globe crucigére 
dans l'autre main. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. Monnaie plane. (Planche LYIII, 3.) 
20millim 2 • 

12. A. M. X. Â. L'archange Michel de face^ nimbé 
et debout, tenant le sceptre dans la m. dr. et 
le globe crucigére dans l'autre main. 

Cf. iïF— ëv. La Vierge nimbée, de face et de- 
bout, tenant les mains élevées et portant sur 
la poitrine le médaillon à l'eRigie de l'Enfant 
Jésus. Billon concave. (Planche LVIII, 4.) 
23 millim 10 t 

13. Pas de légende. L'archange Michel, debout et 
nimbé^ couronnant l'empereur, debout à sa 
droite. Isaac tient une croix dans la m. dr. et 
le volumen dans l'autre main; saint Michel a 
la main g. posée sur la poignée de son épée 
nue. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. Billon concave. (PI. LVIII, 5.) 21 mill. JO > 

14. ICAAKIOC. A6cnoT. L'cmpcrcur de face et de- 
bout, tenant la croix dans la m. dr. et le 
volumen dans l'autre main ; le tout dans un 
cercle de grënetis. 

^. îc— ic. Le Christ nimbé sur la croix, assis 
de face. Billon concave. (Planche LVIII, 6.) 

27 millim 10 • 

15 



MONNAIE BYZANTINE 

15. Légende verticale : mixâ. Saint Michel nimbé 
et de face, tenant le volutnen dans la m. dr. 
et le globe crucigère dans l'autre main. 

ÇT. îc— xc. Buste de face et nimbé du Christ 
sur la croix. Billon concave. (PI. LVIII, 7.) 
27 millim 6 fr. 

16. Pas de légende. L'empereur de face et assis^ 
tenant la croix dans la m. dr. et le globe 
crucigère dans l'autre main. 

QT. L'archange Michel de face et nimbé^ tenant 
la croix dans la m. dr. Monnaie plane. (Plan- 
che LVIII, 8.) 20 millim 5 • 



ISAAC DUCAS GOMNÈNE 

Despote de Vile de Chypre sous Andronic P' Comnène 

et Isaac II VAnge. 

1182 à 1191. 

L'ile de Chypre, après avoir été, en 649, enlevée par les 
Arabes aux empereurs d'Orient, avait ensuite été reprise par 
ses anciens maîtres, qui la gouvernaient par des lieutenants ou 
des ducs. Isaac Ducas Comnène, qui fut le dernier de ces ducs, 
était parvenu, en 1182, à se faire recevoir en cette qualité dans 
l'ile, sous le règne de l'empereur Alexis II l'Ange ; il s'érigea 
bientôt après en despote ou souverain indépendant, et gou- 
verna ses sujets en tyran. 

En 1191, au début de la troisième croisade, Richard Cceur- 
de-Lion qui, d'accord avec Philippe-Auguste, s'était embarqué 
pour les côtes de la Syrie, s'empara de force de l'île de Chypre 
dont Isaac Ducas Comnène lui avait refusé l'accès, et vendit 
ensuite aux Templiers ce petit royaume pour vingt-cinq mille 
marcs d'argent. 



MONNAIE BYZANTINE. St7 

Par son style évidemment byzantin, par ses légendes et sa 
fabrique, émise d'ailleurs par un prince d'origine grecque et 
qui était censé gouverner d'abord au nom des empereurs 
d'Orient, cette monnaie unique^ qui a fait partie de ma col- 
lection, m'a paru mériter de prendre rang dans la série byzan- 
tine. 

Monnaies de billan. 

1. Légende verticale ou en lettres superposées : 
icAAKioG. ACGllo— 0. AovKAG. Isaac dc face et 
debout, tenant le labarum dans la m. dr. et le 
globe crucigëre dans l'autre main. 
^. Légende verticale : o. ahog. ecoAujpoc. 
Saint Théodore debout^ à dr., la main droite 
sur la poignée de son épée et la m. g. repo- 
sant sur son bouclier. Monnaie concave. 
(PI. LVIII, 9.) 29 millim 100 fr. 



ALEXIS m L'ANGE COMNÈNE, surnommé ANDRONIC 

1195 à 1203. 

Lorsque Isaac II fut renversé, son fils Alexis^ pour éviter le 
sort de son père, s'enfuit de Constantinople et se sauva en 
Italie. Alexis III l'Ange, frère d'Isaac II, monta sur le (rône le 
8 avril 1195 et prit le nom de Comnëne; il avait épousé Eu- 
pbrosine, sœur de Basile Camatérus et qui prenait le nom de 
Ducaena, à cause de quelques alliances avec la famille des Du- 
cas. De ce mariage provinrent trois filles : Irène, devenue plus 
tard la femme d'Alexis Paléologue, — Anne, mariée d'abord à 
Isaac Comnène, et ensuite à Théodore Lascaris, — et Eudocie, 
qui épousa successivement Etienne, roi de Servie, Alexis V 
Mnrlzuphle, et en troisième noces Léon, qui s'empara de Co- 
rinthe après la seconde prise de Constantinople. 

Pendant le règne d'Alexis III l'Ange, la quatrième croisade 



218' MONNAIE BYZANTINE. 

se préparait en Europe dans le but de reprendre la Palestine, 
que Saladin venait récemment d'enlever aux Latins. Les 
croisés réunis à Zara étaient sur le point de partir, lorsque le 
fils d'Isaac II, accompagné des ambassadeurs de Philippe de 
Souabe, vint les supplier de briser les fers de son père et de 
le réintégrer au pouvoir. Le jeune Alexis, par ses larmes, ses 
serments et ses promesses, sut gagner le cœur des chefs, qui 
firent un traité avec lui, après quoi leur armée ayant mis à la 
voile, arriva le 23 juin 1203 à la vue de Constantinople. La 
ville fut attaquée aussitôt et emportée d'assaut le 18 juillet 
suivant; l'empereur Alexis III, délesté de ses sujets, prit la 
fuite, après huit ans trois mois et dix jours de règne; mais il 
eut le malheur de tomber entre les mains de Théodore Las- 
caris, son gendre et son ennemi déclaré, qui le fit aveugler et 
jeter dans un cachot. 

Le vieux Isaac et son fils furent rétablis sur le trône par les 
croisés, qui les sommèrent de tenir les engagements pris à 
Zara par Alexis. Les caisses de l'État furent vidées; on fit 
fondre les statues des saints et les vases sacrés; les reliques les 
plus précieuses furent livrées pour payer une partie des sommes 
exigées. Bientôt la population grecque se révolte; l'armée des 
Latins menace de mettre Constantinople au pillage; la foule en 
armes inonde les rues, accusant le jeune Alexis d'avoir amené 
l'étranger au sein de sa patrie ; elle le déclare indigne et déchu 
de Tempire, le 25 janvier 1204, met à sa place le patricien 
Nicolas Kanabé, qui, au bout de quelques jours, est à son tour 
renversé et jeté en prison par le protovestiaire Alexis Ducas 
Murtzuphle. Celui-ci se saisit d'Alexis, l'élrangle le 8 février, 
et se fait couronner le 22 du même mois à Sainte-Sophie. Le 
vieux Isaac meurt de douleur. Enfin, après des pourparlers 
inutiles, les Latins donnent Tassant et s'emparent de Constan- 
tinople le 12 avril 1204. Alexis V Ducas Murtzuphle tombe au 
pouvoir des vainqueurs, qui le précipitent du haut d'une 
colonne. 



MONNAIE BYZANTINE. S29 

Epltémérides* 

1196. Philippe-Auguste épouse Agnès de Méranie. — Calo- 
Jean, roi des Bulgares^ envoie des ambassadeurs à 
Rome et embrasse la religion catholique^ malgré les 
efforts et les représentations de l'empereur Alexis III. 

U97. Couronnement d'Amauri II de Lusignan, roi de Jéru- 
salem. •— Famine et peste en Angleterre. 

1198. Mort du pape Célestin III et élection d'Innocent Ili. 

1199. Trêve de cinq ans entre les rois de France et d'Angle- 

terre. — Mort de Richard Cœur-de-Lion, 

1200. Fondation de l'Université de Paris. 

1201. Mort d'Agnès de Méranie. — Institution des chevaliers 

porte-glaives. 

1202. Quatrième croisade. — Traité avec Venise. — Prise de 

Zara. 

1203. Les croisés s'emparent de Corfou et prennent Conslan- 

tinople, où ils rétablissent Isaac TAnge et son fils 
Alexis. 

Trix actuel des monnaies d^ Alexis III l'Ange Comnène : 

Monoaies d'argent 100 fr. 

Monnaies de cuivre 3 à 8 — 

Monnaies d'argent. 

1 AO. AA6Z1UI A€cn. L'cmpcreur à mi-corps, 

de face et debout, tenant une longue croix 
avec un ange ou un saint nimbé, tourné à 
droite et placé à dr. d'Alexis. 

Cf. +X€— ROHe€I — AACZIOI — ACGDOTH — TU . 

KOMNH— NU, en six lignes. Monnaie plane. 

(Pi. LVIII, 9.) 21 millim 100 fr. 



230 MOlfNAIB BYZANTINE. 

Monnaies de cuivre. 

2. AAC— MP— ev. La Vierge nimbée, de face et 
debouti couronnant l'empereur, debout à sa 
droite, et tenant le sceptre dans la m. dr. 

çr. Buste de face et nimbé du Christ. Monnaie 
concave. (PI. LVIII, 13.) 22 millim 8 fr. 

3. Dans un cercle de grénetis : aac. Buste de 
face de l'empereur, tenant le sceptre dans 
la m. dr. et le globe crucigére dans l'autre 
main. 

Cf. Croix portant à ses extrémités les lettres 
A. A. K.4» (1). Monnaie plane. (PI. LVIII, 10.) 
17 millim 3 » 

4. Cf. Croix grecque sur un degré, cantonnée 
des lettres a. a. k. 4». Monnaie plane. (Plan- 
che LVIII, 11.) 17 millim 3 . 

6. Exemplaire de type semblable, mais d'un 

module plus petit. Monnaie plane. 14 millim. 3 o 



ALEXIS V DUCAS MURTZUPHLE 

1204. 

Alexis V Ducas, surnommé Murtzuphle à cause de l'épais- 
seur de ses sourcils, exerçait la charge de protovestiaire à la 
cour d'Isaac l'Ange. Après avoir renversé le vieux Isaac et 
étranglé son fils Alexis, après s'être également débarrassé de 
Nicolas Kanabé, que la populace avait proclamé, Alexis V se fit 
couronner le 22 février à Sainte-Sophie; à la prise de Constan- 
tinople, le 12 avril suivant, il fut précipité par les vainqueurs 

(1) AU^io^ Ayt^^ Kvpio^tXoç, oa bien Kvpu 4>vXa9ot AXcCica AYt<^* 



MONNAIE BYZANTINE. 231 

du haut d'une colonne. Je crois pouvoir attribuer à cet empe- 
reur la monnaie suivante : 

Monnaie de cuivre. 

1. AA6. A6cn. Buste de face d'Alexis, tenant le 
labarum dans la m. dr. et le globe crucigère 
dans l'autre main. 
Cf. Dans un cercle degrènetis : Croix grecque 

sur trois degrés, entre les sigles ïc — xc. 

Monnaie plane. (PI. LVIII, 14.) 17 millim. . 28 fr. 



EMPEREURS LATLNS A CONSTANTINOPLE 

1204 à 1261. 

A la pris de Goustantinople par les croisés, les membres de 
la famille impériale s'enfuirent et gagnèrent en toute hâte les 
provinces que les Latins n'avaient pas conquises; les uns 
vinrent se réfugier à Nicée, les autres à Thessalonique. 
Presque en même temps ces deux villes, ainsi que celle de 
Trébizonde, devinrent les capitales de trois petits empires, 
dont chaque souverain battit de la monnaie pour son compte. 
J'ai cru devoir reléguer à la fin de mon livre la description de 
ces monnaies, afin de ne pas interrompre la série byzantine 
de Constantinople. 

Devenus maîtres de Constantinople, les croisés songèrent à 
introniser un empereur latin et chargèrent six nobles vénitiens 
et six ecclésiastiques français de procéder à cette élection. 
Baudouin, comte de Flandre, fut choisi et couronné solennel- 
lement le 16 mai 1204, sous le nom de Baudouin I*'. A peine 
assis sur le trône, le nouvel empereur tomba aux mains des 
Bulgares, dans une bataille livrée près d'Andrinople; son fils 
Henri fut désigné d'abord pour exercer la régence, et puis 
couronné le 20 août 1206. A sa mort, le 11 juin 1216, Pierre 



f3f KONNAIE BYZANTINS. 

de Gourtenai fît désigné pour successeur, et la nouvelle de son 
électioa lui fut apportée à Auxerre. Il se rendit d'abord à 
Rome, fut sacré le 9 avril 1217 par le pape Honorius III et alla 
s'embarquer à Brindes se dirigeant sur Durazzo, dont il entre- 
prit vainement le siège. Obligé de se retirer à travers l'Albanie, 
il allait à Constantinople lorsqu'il fut enlevé par les troupes 
de Théodore TAnge, qui l'enferma dans une prison où il 
mourut au bout de deux ans. Sa femme Yolande, plus heu- 
reuse, était arrivée à Constantinople, où elle gouverna en im- 
pératrice, conjointement avec le régent Conon de Béthune. 

• 

A la mort de Pierre de Courlenai, et sur le refus de son fils 
aîné, Philippe, comte de Champagne, le fils putné de Pierre, 
Robert de Courtenai, fut élevé à l'empire et couronné le 
25 mai 1221; il régna jusqu'en 1228, et à sa mort laissa le 
trône à son frère Baudouin II, à peine âgé de onze ans, sous 
la régence de Jean de Brienne. Ce règne fut très-agité : l'em- 
pereur eut à lutter contre des ennemis puissants; il vit sa ca- 
pitale assiégée et résista longtemps; mais au mois de juillet 
1261, une armée envoyée par Michel Paléologue, empereur de 
Nicée, s'empara de Constantinople, en chassa Baudouin, qui 
se sauva dans une barque et parvint à gagner l'Italie, où il 
mourut en 1273. Il laissa de Marthe, sa femme, fille de Jean 
de Brienne, qu'il avait épousée en 1234, un fils nommé Phi- 
lippe, qui mourut en 1274, avec le vain titre d'empereur de 
Constantinople. 



1204. Les Vénitiens et les Français se partagent l'empire. — 
Formation de principautés et de royaumes grecs : 
Trébizonde, Nicée, Épire, etc. — Philippe-Auguste 
s'empare de la Normandie. 

1206. Gengiskhan donne des lois à ses sujets dans l'assemblée 
de Caracorum. 



MONNAIE BYZANTINE. 233 

Guerre des Albigeois. — Apparition d'une comète très- 
brillante. Les Juifs d'Occident crurent qu'elle an- 
nonçait le prochain avènement de leur messie. 

ISdL4. Bataille de Bovines. — Royaume de Vandalie sous 
Waldemar le Victorieux. 

IS^^M. S. Le roi Jean sans Terre signe la grande charte anglaise. 

— Conquête de la Chine par Gengiskhan. 

1* -*L «. Mort d'Innocent III et élection d'Honoré III. — Expé- 
dition du prince Louis en Angleterre. 

12 dt 7. Cinquième croisade. 

12 4. S. Les Mongols se rendent maîtres du Kharisme, de la 

Boukharie, du Khorazan et de l'Irak. 

12 '•.^J. Prise de Damiette par Jean de Brienne. — Fondation 
de Réval. 

12^K3. Bulle d*or en faveur des grands et du clergé hongrois. 

— Les Mongols s'emparent du Kaptschak. — Horde 
d'Or. — Théodore l'Ange se proclame empereur de 
Thessalonique. — Apparition d'une comète. — Mort 
de Philippe-Auguste. 

Les chevaliers teutons s'établissent à Coulm. 

Mort du pape Honoré III. — Grégoire IX est élu. — Le 
roi d'Angleterre révoque la grande charte. — Par- 
tage de l'empire de Gengiskhan. 

Sixième croisade. — Frédéric II s'empare du royaume 
de Chypre et se fait livrer Jérusalem. 

**^C Fin de la guerre des Albigeois. — Établissement de 
l'inquisition à Toulouse. 

123c). Réunion définitive des royaumes de Castille et de Léon. 

— L'ordre teutonique s'empare de la Courlande. 

^^^3. Peste à Rome, en Italie et dans la Chine, où elle enlève 
un million d'hommes. 

V234. Avènement de la maison de Champagne au trône de 



234 MONNAIE BYZANTINE. 

Navarre. — Peste dans la Lombardie, l'Angleterre 
et la Gascogne. 

1236. Les Mongols s'emparent de Moscou, de Wladimir et de 

Kieff. 

1237. Réunion de Tordre teutonique et des porte^glaives. 

1238. Construction de la Sainte-Chapelle à Paris. 

1240. Les Mongols gagnent en Pologne la bataille de Chidiow. 

—Apparition d'une comète en Chine et en Occident, 
observée par Albert le Grand. 

1241. Invasion des Mongols en Hongrie. — Mort de Gré- 

goire IX; Cëlestin IV est élu. 

1242. Les Mongols sont battus en III y rie par Frédéric II. — 

Guerre de la France avec l'Angleterre. 

1243. Élection d'Innocent lY. 

1244. Le sultan d'Egypte s'empare de Jérusalem. 

1245. Déposition de Frédéric II par Innocent IV. — Formation 

de la ligue hanséatique. 

1248. Croisade de Damiette. — Le roi de Castille s'empare 
du royaume arabe de Séville. 

1250. Fondation de la Sorbonne. — Saint Louis est fait pri- 

sonnier à la bataille de Mansourah. 

1251. Fondation de Stockholm. — Guerre des Pastoureaux. 

1254. Mort d'Innocent IV et élection d'Alexandre IV. — Peste 

en Italie. 

1255. Établissement de Tinquisition à Paris. — Croisade pré- 

chée par Alexandre IV contre la maison de Romano. 

1257. Alphonse X de Castille, auteur des Tables alphansines^ 
est élu empereur d'Allemagne. 

1260. Institution des Quinze-Vingts. — Établissement de la 

Sainte-Hermandad en Castille. 

1261. Abolition du duel judiciaire. 



MONNAIE BYZANTINE. 235 

MONNAIES ANONYMES DES EMPEREURS LATINS 

On ne connatt jusqa'ici aucune monnaie certaine des empe- 
reurs latins; mais on peut leur attribuer avec assez de proba- 
bilité les cuivres anonymes suivants, dont presque toujours 
une race porie l'image du Christ en buste, debout ou assis, 

et l'a.iitre côté une croix plus ou moins ornée et posée quel- 

gueroîs sur le croissant (i). 



1 . Ed — ^XG. Buste de face et nimbé du Christ sur 
la croix, tenant le livre des Évangiles. 
i^T. Croix latine au pied fleuronné, cantonnée 
^n haut de deux croissants et portant quatre 
i^ayons au centre; les trois extrémités supé- 
i*ieures sont ornées de trois globules. Cuivre 
X>lane. (PI. LVIII, 15.) 26 millim 4 fr. 

2- ^^^. Croix latine au pied fleuropné, cantonnée 
cXe deux croissants, portant quatre rayons au 
cr entre; à chaque extrémité supérieure, un 
globule. Cuivre plane. (Planche LVEII, 16.) 
24 millim 1 » 

3« :Çfe^. Croix grecque à double croisillon et au 
pied fleuronné, dont chaque extrémité est 
ST^i^i^ de trois globules, un gros et deux 
I>eUts. Cuivre plane. (PI. LVIII, 17.) 27 raill. 1 » 

*- II>ans un cercle de grénetis : ïc— xc. Buste de 
ice et nimbé du Christ sur la croix. 
. Croix latine, dont chaque extrémité est 
accompagnée des sigles : ic— xc — ni — ka. 
Cuivre plane. (PI. LVIII, 18.) 24 millim. ... 5 . 

(^ ^ ï«e croissant était an des types symboliques de rancieone Byzantium ; 
00 1« t.i*0QTe flgaré sur des monnaies autonomes de cette yiUe, et c'est de là 
P^^^^^Vlement qu'est yenue aux empereurs ottomans ridée d'introduire le 
€ro^T€mt dans leurs armes. 



236 MONNAIE BYZANTINE. 

5. îc— XG. Buste du Christ sur une croix ornée 
de globules et cantonnée de deux croissants. 

Qf. Croix latine sur un croissant, cantonnée de 
quatre gros globules dans un cercle de huit 
globules plus petits: chaque extrémité de la 
croix est terminée par un gros globule et. 
deux petits. Cuivre plane. (PI. LVIII, 19.) 
5tt millim 8 fr. 

6. iG— xc. Le Christ nimbé sur la croix et assis 
de face. 

Cf. Croix ornée de globules, reposant sur un 
croissant Cuivre plane. (PI. LIX, 1.) 
24 millim 5 » 

7. ïc — xc. Le Christ nimbé sur la croix, de face 
et debout; de chaque côté, une étoile. 

Cf. Croix grecque cantonnée de quatre glo- 
bules; cuivre plane frappé sur une monnaie 
de Nicéphore Botaniate, où se voient encore 
les lettres : c, *. a. (PI. LIX, 2.) 28 mill. . . 2 • 

L'empire latin dura cinquante-sept ans et quelques mois ; 
il tomba faute de défenseurs et d'argent. Dans la nuit du 24 au 
25 juillet 1261, vingt mille Grecs, commandés par Stratégo- 
poulos, général de Tempcreur Michel Paléologue, qui régnait 
à Nicée, pénétrèrent sans résistance dans Constanlinople, où 
ils avaient des intelligences secrètes, et Baudouin II, réveillé 
au bruit des cris mille fois répétés de Vive Michel! s'enfuit 
épouvanté de son palais. Il traversa dans les ténèbres les mes 
de sa capitale, s'embarqua sur un navire à l'ancre dans la 
Corne d'Or, et alla en personne annoncer à l'Occident la com- 
plète destruction de son empire. Les Latins de Byzance suivi- 
rent son exemple, et il ne resta dans celte ville que les mar- 
chands génois, vénitiens et pisans, qui furent autorisés par 
Michel Paléologue à continuer leur commerce. 



MONNAIE BYZANTINE. 237 

Celte révolution inaugare la dernière période de Tempire 
d'Orient, occupée par la dynastie des Paléologues; mais ni 
Michel YIII, le premier de ces empereurs, ni son fils Andronic 
n'ont la force de recomposer l'empire sur des bases solides et 
durables. Trébizonde, la Servie, la Bulgarie, la Bosnie, [es 
Hes et presque tout le sud de la Péninsule gardent leur indé- 
pendance; le reste passe au pouvoir des Turcs, ainsi que les 
neuf dixièmes de TAsie Mineure. Les guerres civiles viennent 
encore précipiter la ruine de Tancien colosse, les empereurs 
mendient en vain les secours de TOccident. Les Turcs rede- 
viennent maîtres de la Bulgarie en 1391, font la guerre en 
Servie, pressent Constantinople de tous côtés, imposent tribut 
à Jean YII et, sans l'invasion de Tamerlan en 1402, l'empire 
grec était détruit par Bajazet; Mahomet II lui porta les der- 
niers coups. 



Restauration des empereurs grecs à Constantinople. 

MICHEL VIII PALÉOLOGUE 
1261 à 1282. 

Michel VIII Paléologue, fils d'Andronic Paléologue, après 
avoir exercé à la cour de Jean Ducas Vatatsés, empereur de 
Nicée, la charge de mégadomesticus^ avait été fait grand conné- 
table par Théodore Vatatsés Lascaris. Lorsque ce prince 
mourut, Michel usurpa la tutelle de Jean Lascaris, héritier du 
trône, en faisant assassiner George Musalon, que l'empereur 
avait désigné pour gouverner l'État pendant la minorité de 
son fils. Michel se fit proclamer le 1*^ janvier 1200 et devint 
ainsi le collègue obligé de son pupille. 

Après s'être rendu maître de Constantinople et en avoir 
chassé les Latins le 24 juillet 1261, Michel rétablit le siège 
de l'empire grec dans l'ancienne capitale, fit crever les yeux à 
son jeune collègue, l'enferma dans une forteresse d'Asie et 
régna seul, après s'être fait sacrer de nouveau par le patriar- 



238 MONNAIE BYZANTINE. 

che de Constantinople; il prit les noms de Ducas^ VAnge^ Com- 
nène^ et aussi celui de Nouveau Constantin. Apprenant que 
Baudouin II, le dernier empereur latin, était sur le point d'ob- 
tenir des secours des souverains d'Occident, il recourut à la 
ruse pour conjurer le danger dont il était menacé et fit remet- 
tre au pape Grégoire X une lettre autographe par laquelle, 
abjurant le schisme, il souscrivait une profession de foi catho- 
lique et demandait la réunion de l'église grecque à l'église 
romaine. Cette importante question fut débattue et décidée au 
concile de Lyon, en 1274. Hais au mépris de sa parole, Hi- 
chel VIII rétracta ses promesses et Charles d'Anjou, en 1278, 
renouvela contre les Grecs des préparatifs d'armement qui 
n*eurent aucun résultat. Vers cette même époque, on vit à la 
cour de Constantinople Jean de Procida, agent secret de la 
maison de Souabe^ et Michel VIII ne fut peut-être pas étranger 
à la trame secrète qui devait aboutir au massacre des Vêpres 
siciliennes (1). En 1281, Michel VIII fut excommunié par 
Martin IV et mourut le 11 décembre 1288, à l'âge de cinquante- 
huit ans, après un régne de vingt-trois années. 

Michel VIII avait épousé Théodora (2), fille de Jean Ducas 
et nièce du protovestiaire Isaac Ducas, frère de l'empereur de 
Nicée Jean Ducas Vatatsès, latjuelle mourut le 16 février 1304. 
De ce mariage provinrent deux fils : Andronic, né en?1256, 
que son père prit pour collègue en 1266, et Constantin Por- 
pbyrogénëte, que Michel avait eu d'abord le dessein de faire 

(1) Histoire de Sicile^ de Égly, t. I. 

(2) L'impératrice Théodora ne parait, ni en nom ni en effigie, sur aucune 
des monnaies de Michel VIII, son mari; mais nous avons d'elle de grands 
sceaux de plomb dont j'ai publié deux variétés dans mon Iconographie, 
Byz., pi. XXV, 16 et 17. Sur Tavcrs, Théodora est représentée de face et 
debout en costume impérial^ la main droite sur la poitrine et tenant un 
sceptre dans Tautremain. A droite et à gauche, on lit Tinscription : -^8€0- 
AOPA ou ecOAwPA. 6VC6B6. CTATH. A8KAINA. lUAAAIOAOriDiA ou 
IIAAAOAOriN. ÇT. EP--éV. La Vierge nimbée, assise de face et portant sur 
la poitrine un médaillon à l'effigie de son divin fils. 



MONNAIE BYZANTINE. 239 

roi de Thessalonique, puis de le désigner pour son successeur, 
au détriment d'Andronic, son aîné, et trois Qlles : Irène, 
deyenue plus tard la femme d'Asan Ili, roi des Bulgares, — 
Eudoxie, mariée à Jean Comnëne, empereur de Trébizonde, 
— et Anne, donnée en mariage à Michel Croiulas, fils de 
Michel l'Ange, empereur de Thessalonique. 



Eplft^nérldeii* 

1264. Mort du pape Urbain IV. — Apparition pendant trois 
mois d'une comète qui disparut. le 5 octobre, jour de 
la mort d'Urbain IV. 

1266. Élection de Clément IV. — Charles d'Anjou, roi de 
Naples et de Sicile, est couronné à Rome par le pape. 

— Les Mongols disputent aux Mamelouks la posses- 
sion de la Syrie et pénétrent dans TAsie Mineure. — 
Apparition d'une comète. 

1266. Mainfroy est défait à la bataille de Bénèvent. — Réunion 
de la Murcie à la Castille. 

1268. Mort de Clément IV; Grégoire X est élu. 

1269. Pragmatique-sanction qui fonde les libertés de l'église 

gallicane. — Établissements de saint Louis. — Le 
droit romain devient le droit commun. 

1270. Croisade de Tunis. — Mort de saint Louis. 

1272. Réunion du pays de Galles à la couronne d'Angleterre. 

— Philippe III, roi d'Espagne, donne les premières 
lettres d'anoblissement. 

1273. Kublal-Khan, maître de la Chine septentrionale et de la 

Corée, passe la rivière Bleue. — Élection de Rodolphe 
de Habsbourg; fin de l'interrègne d'Allemagne. 

1274. Cession au pape du Comtat Venaissin et de la moitié 

d'Avignon. — Concile de Lyon, concernant la ré- 
union de? (églises grecque et romaine. 



240 MONNAIK BYZANTINE. 

1275. Expédition du prince Edouard d'Angleterre en Syrie. 

1276. Mort du pape Grégoire X; élection d'Innocent V, qai 

meurt la même année; Adrien V lui succède, et peu 
de temps après, Jean XXI. 

1277. Mort de Jean XXI; Nicolas III est élu. 

1279. Conquête déûnitive de la Chine par Kublal-Khan. — 

Le Japon reste indépendant. 

1280. Les Mamelouks chassent les Mongols de la Syrie. 

1281. Charles d'Anjou fait élire Martin IV. 

1282. Vêpres siciliennes. — Charles d'Anjou ne conserve plus 

que le royaume de Naples. 

Prix actuel des monnaies de Michel VIII PaUologue : 

8001 d*or 40 à 60 fr. 

Monnùes de cuifre 1$ à 40 — 

Monnaies d'or. 

1. Dans un double cercle de grènetis et dans le 

champ, à g. : X. m. (mixaha) accoo, en quatre 
lignes^ et à dr. : 0. Axacoa, aussi en quatre li- 
gnes. Aux pieds du Christ nimbé sur la croix, 
et assis de face paraît, l'empereur à genoux, 
soutenu par Tarchange Michel, nimbé ; de cha- 
que côté de la tète du Christ, les sigles îc— 

xc; entre le Christ et l'empereur, une petite 
croix. 

Qf. Buste nimbé de la Vierge, de face, tenant 
les mains élevées et entouré du plan de 
la ville de Constantinople, dont les murailles 
crénelées sont garnies de tours; de chaque 

côté de la tète de la Vierge, les sigles i?. ëv. 

Sou d'or concave. (PI. LIX, 3.) 27 miilim. . . 40 fr. 



MONNAIE BYZANTINE. 241 

Il exisle plusieurs variétés de ce type, qui différent entre 
elles par les inscriptions de l'avers; ces inscriptions sont plus 
oa moins complètes, et disposées de diverses manières. 

Le passage suivant de Pachymére de Nicée, auteur d'une 
Histoire de l'Orient et contemporain de Michel VIII, se rap- 
porte évidemment à ce sou d'or : Yorepov Be en Mi^ai^X, tyjç 

Tzdksxùç aXou^ç $ia toç tots xax avoyxTjv Socreiç xai fjiaXXov 'irpo; Ira^ouc 
(JLrreYSYpacpaTO [xev Ta twv iroXaicov aY)(jt.euov, tyjç icoXecoç ^^apaTTOiAevriç 

oiciôev. (Plus tard encore, et après la prise de Constantinople, 
Michel^ pour faire face aux largesses nécessaires, surtout 
envers les Latins, fit frapper des monnaies portant au revers 
l'image de la ville et changea ainsi les anciens types) (1). 
Pachymére dit aussi que Michel Paléologue fit subir au titre 
de la monnaie d'or un nouvel abaissement, et que sur vingt- 
quatre parties, les sous n'en continrent plus que neuf d'or fin. 

2. XM. A€cn 0. n.\. ro. îc— xc. Type semblable 
à celui de l'exemplaire précédent; entre le 
Christ et saint Michel, une étoile. Sou d!or 
concave. (PL LIX, 4.) 28 millira 40 fr. 

3. XM. A6cno. 0. nAA€OA. îc— xc. Type sembla- 
ble, sans croix ni étoile dans le champ. Le 
Christ tient un volumen dans la m. g. 

lj[. MP— 0V. La Vierge nimbée, assise de face. 
Sou d'or concave. (PI. LIX, 5.) 28 millim.. . 

4. XM. A€cnoTHc. 0. HAAOAor. îc— 5tc. Type sem- 60 * 
blable au précédent. Le Christ n'a point de 
volumen et tient sa m. g. ouverte devant la 
poitrine. 

Revers semblable. Sou d'or concave. (PI. LIX, 
6.)26millim 00 t 



(1) In, And, Pal., lib. VI^ cap. 8. 



10 



■•ta 



242 MONNAIE BYZANTINE. 

Monnaies de cuivre, 

5. I/archange saint Michel nimbé et debout, 
tenant son bras gauclie le long d'une lance 
reposant à terre: à sa dr., l'empereur de 
face et debout, tenant une croix^ dans la main 
dr.; entre les deux personnages, une petite 
Victoire posée sur un globe couronne l'em- 
pereur; sous la Victoire, les lettres x m. 

ïf. Croix grecque cantonnée en haut de deux 
étoiles, et en bas de deux fleurs de lis. Billon 
concave. (PI. LIX, 7.) 26 uiiilim 2S fr. 

0. XM. Bustes de face de l'archange Michel et de 
l'empereur. 

I/. ig"— XG. Buste de face et nimbé du Christ 
sur la croix. Billon concave. (PI. LIX, 8.) 
2G millim 20 \ 

7. MiXAHA. nAA6. L'empereur de face et debout, 
tenant une croix dans la m. dr. 

R'. ic — xc. Le Christ nimbé, assis de face. 
union concave. (PI. LIX, 9.) 26 millim 23 . 

8. X. M. Bustes de face de la Vierge nimbée et 
de l'empereur, tenant ensemble une espèce 
de labarum dont l'extrémité supérieure oiïre 
un cercle ayant une petite croix au milieu; 

au-dessus de la Vierge, le sigle ev. 

Cf. XM. L'archange Michel nimbé, de face et 
debout. Billon concave. (PI. LIX, 10.) 26 mill. i:i 

9. Type semblable. Le labarum est plus orné. 
Billon concave. (PI. LIX, 11.) 27 millim. ... lo 

10. MX. L'archange Michel, de face et debout, 



MONNAIE BYZANTINE. 243 

portant le plan d'une porte de ville sur fa 
niaindr. 

ly. o. Ar (to;) xMHA. fiuste de face et nimbe 
de Tarchange Michel. Billon concave. (Plan- 
che LIX, 12.)' 21 miHiin 15 fr. 

11. Le nom de Michel en monogramme. Buste 
de face de l'empereur, tenant le labarum dans 
la ni. dr. et le globe crucigère dans l'autre 
main; en haut, à dr., une main divine. 

Cf. Croix greccpie, ornée de globules à ses 
extréfnités. Billon concave. (PI. LIX, 13.) 
21 millim 15 i 

12. XMAHA. n— AA€OAor. L'cmpereur de face et 
debout, tenant une croix dans la m. dr. et 
peut-être le globe crucigère dans l'autre 
main. 

Yf. 0. AriOG — MiXAHA. L'archaugo Michel 
nimbé, debout et de face. Billon concave. 
(PI. LIX, 14 .) 25 I 

13. L'empereur tenant le labarum et saint Michel 
nimbé, tenant une croix, tous les deux à che- 
val et allant à droite. 

Çfv ...AH A. A€€no.., en légende circulaire; 
dans le champ, un monogr. composé des 
lettres : n. a. a. r. Monnaie plane. (Plan- 
che LIX, 15.) 18 millim 40 1 



MICHEL VIII PALÉOLOGUE et son fUs ANDRONIC II 

1266 à 1282. 

Monnaies de cuivre. 

14. ..xaha.. ana Les deux augustes de 

face et debout, tenant ensemble le labarum 






244 MONNAIE BYZANTINE. 

au milieu d'eux ; l'un et l'autre tiennent une 
croix appuyée sur l'épaule. 
Cf. AVTO— KPATOP— €c. PujM — ^AiujN, en quatre 
lignes. Monnaie plane. (Planche LIX, 17.) 
21 millim 20 fr. 

15. Les deux augustes de face et debout, tenant 
ensemble au milieu d'eux une longue croix ; 
chacun d'eux en tient une seconde de l'autre 
main. 

La légende de cette monnaie, de fabrique barbare et dont 
j'ai TU plusieurs exemplaires, est confuse et illisible; les lettres 
qui la composent affectent la forme de caractères arabes. 

Cf. MP^ev. Buste de face et nimbé de la 
Vierge, tenant les bras élevés. Billon con- 
cave. (PI. LIX, 16.) 29 millim 10 fr. 



[ANDRONIC II PALÉOLOGUE, dit le VIEUX 

1282 à 1328. 

A la mort de Michel VIII, le 11 décembre 1282, son fils 
Andronic, déjà couronné en 1266, resta seul mattre de l'em- 
pire ; il prit, comme son père, les noms de Ducas^ Ange^ Corn" 
nène, et il est aussi désigné par le surnom d'Andronic le Vieux. 
C'était un prince timide, crédule et irrésolu; séduit par les 
Fchismatiques, il commença son règne par rompre avec les 
Latins et persécuta ceux de ses sujets qui restaient attachés à 
l'église romaine. Andronic II, se sentant incapable de résister 
aux ennemis de Tempire, acheta d'eux la paix, accabla son 
peuple d'impôts et altéra les monnaies. En 1290, sur un simple 
soupçon, il fit mettre Constantin, son frère, dans une cage de 
for, où ce prince mourut au bout de seize ans. 

Andronic II épousa d'abord Anne, fille d'ÉtienHe V, roi de 
Hongrie^ dont il eut deux fils : Michel, couronné le 21 mai 



MONNAIE BYZANTINE. 245 

129i, et ConstaDtin, nommé préfet de la Macédoine et de Thcs- 
salonique, avec le litre de despote, qui finit par entrer dans un 
monastère. Andronic prit en 1275 pour seconde femme Irène, 
Jille de Guillaume IV, marquis de Montferrat, et de Béatrix de 
Castille; cette impératrice mourut à Drame^ en Thessalie, 
après avoir donné trois fils à son mari, savoir : Jean Palëolo- 
gue, couronné avec son frère Michel, en 1295, mais revôtu 
seulement du titre de despote; mort en 1304; — Théodore, 
devenu marquis de Montferrat du chef de sa mère, — et Dé- 
métrius, despote et préfet de Thessalonique. 

L'an 1328 Andronic, petit-fils d'Andronic II, que son grand- 
père avait fait couronner trois ans auparavant, s'empara vio- 
lemment de toute l'autorité, le 24 mai, laissant seulement à 
son aïeul les ornements impériaux, avec un appartement au 
palais^ d'où il lui défendit de sortir. Forcé d'abdiquer, en 
proie à toutes les infirmités de la vieillesse, le vieux Andronic 
perdit la vue dans une maladie et mourut le 13 février 1332, à 
l'âge de soixante-douze ans; il avait pris Thabit monacal et le 
nom d'Antoine deux ans avant sa mort. 



Epltéinéridefl. 

1283. Les Prussiens abandonnent l'idolâtrie. — Révocation de 

Jean II Yeccus, patriarche de Constantinople; Jo- 
seph I" est rétabli. 

1284. Les Génois s'emparent de la Corse et de l'Ile d'Elbe. — 

Les flottes combinées de Naples et de France sont 
défaites par l'amiral Roger de Loria. 

1285. Mort du pape Martin IV et élection d'Honoré IV. — 

Mort des quatre rois de France, de Naples, de Castille 
et d'Aragon. 

1286. Établissement en France de la gabelle, impôt sur le sel. 

1287. Mort d'Honoré IV. 

1288. Le sultan mamelouk Chalâmech s'empare de la ville 



246 MONNAIE BYZANTINE. 

de Tripoli en Syrie. — Élection de Nicolas IV. — 
Peste à Rome. 

1290. Le port de Pise est comblé. — Le roi de Castillc s'em- 
pare de Gibraltar. 

4291. Prise de Saint- Jean d'Acre par le sultan. — Les chré- 
tiens occidentaux sont entièrement chassés de la 
Svrie. 

1292. Mort du pape Nicolas IV; Célestin V lui succède. — 
Guerre entre la France et l'Angleterre. 

1294. Abdication du pape Célestin V et élection de Boni- 

face Vin. — A la mort du dernier suUan Seldjou- 
kide de Roum, les émirs de l'Asie Mineure se rendent 
indépendants. 

1295. Apparition d'une comète en Chine ; elle cause un grand 

effroi à l'empereur Kublaï-Khan. — Le roi d'Angle- 
terre accorde aux députés des communes le vote de 
l'impôt. 

1296. Premiers démêlés de Philippe le BeletdeBonifaceVIII. 

— Les serfs du Languedoc sont affranchis moyennant 
une redevance. 

1297. Le grand conseil de Venise devient héréditaire. — 

Canonisation de saint Louis. 

1298. Adolphe de Nassau est tué h la bataille de Gœlheim» 

Albert I" est élu empereur d'Allemagne. 

1299. Prise d'Iconium par les Ottomans. — Apparition d'une 

comète en Europe. 

1300. Le Dante est exilé de Florence. 

1302. Premiers états généraux tenus à Paris. 

1.303. Mort de Boniface VIII; il a pour successeur Benoît XI, 
qui meurt dans la môme année. 

1306. Bertrand de Goth est élu pape et prend le nom de Clé- 
ment V. — Apparition d'une comète en Occident. 



HONNAIK BYZANTINE. 3i7 

1306. Philippe le Bel ruine les juifs et altère les monnaies. 

1308. Origine de la Confédération helvétique. 

1309. Translation du saint-siége 5 Avignon. — Supplice d'un 

grand nombre de templiers. 

1310. Les Hospitaliers s'établissent à Rhodes. — Conjuration 

de Tiépolo à Venise et établissement du Conseil des 
Dix. 

1311. Expédition de l'empereur Henri VH en Italie. — Peste 

en Italie. 

1312. Au concile de Vienne, le pape prononce la suppression 

de Tordre des Templiers et la confiscation de ses 
biens. 

1314. Supplice de Jacques Molay, grand maître des Templiers. 

— Mort de Clément V. 

1315. Supplice d'Enguerrand de Marigny. — Louis le Hulin 

affranchit les serfs de ses domaines. — Bataille de 
Morgarten; ligue perpétuelle de Brunnen; Tindépen- 
dance des Suisses est assurée. — Apparition d'une 
comète. 

1316. Élection de Jean XXII. — Famine et disette en Angle- 

terre et en Ecosse, pendant les années 1314, 1315 et 
1316. — Peste en Bourgogne. 

1317. Première application de la loi salique au détriment de 

la fille de Louis le Hutin. 

1321. Ravages de la peste en France. 

1323. Le roi d'Aragon s'empare de la Sardaigne. — La Médi- 
terranée est entièrement couverte de glaces. 

1326. Expédition de l'empereur Louis V en Italie. — Orkhan 

s'empare de Pruse, dont il fait sa capitale. 

1327. Réunion de la Silésie à la Bohême sous Jean l'Aveugle. 

— Mort tragique d'Edouard II, roi d'Angleterre. — 
Prise de Nicomédie par les Ottomans. 



248 MONNAIE BYZANTINE. 

De ce règne de quarante-six ans il nous est resté diverses 
monnaies à une ou plusieurs effigies, qui doivent être clas- 
sées dans Tordre suivant : 

1<> Andronic II seul ; 

i? Andronic II avec Michel, son fils, couronné le 21 mai 

1294; 
3» Andronic II, sa femme Irène et Michel ; 
4o Andronic|II, sa femme Irène et son petit-fils Andronic III^ 

couronné [en 1325 ; 
5** Andronic II et Andronic III. 

Prix actuel des monnaies d' Andronic II Palèologue, seul : 

Sous d'or 40 fr. 

BUlonet monnaies de cuivre 10 à 25 — 

Monnaies d'or. 

1. Dans un double cercle de grènetis, légende 
verticale, à g. : ana— ponikoc — ACcnoTi— 

01IAA6, et à dr., ic— xc, etsurquelques exem- 
plaires, MF. Le Christ nimbé debout, posant 
ses mains sur la tète d' Andronic, qui est age- 
nouillé à ses pieds. 
Cf. X— X. La Vierge nimbée, de face et debout, 
tenant les mains élevées, et entourée des mu- 
railles crénelées d'une ville. Quelquefois, 
en haut, deux petites croix. Sou d'or con- 
cave. (PI. LX, 1.) 22 millim 40 fr. 

2. Type semblable, mais avec les légendes : 

ANAP— oNiKOc— A€cno — T, ct à dr., ïc— xc — 
Nc— Mr. Sou d'or concave. (PI. LX, 2.) 
26millim 40 » 

Les sigles Mr qu'on trouve sur quelques sous d'or d'Andronie 
me paraissent être une abréviation de répithète Heraa.. 



MONNAIE BYZANTINE. 249 

3. Type semblable, avec les légendes : ana— 

ONIKOC— UIN....6Y TlUT..©. POC — BACIA, 

et à dr., ic — xc — MHrAC? Sou d^or concave. 

(PI. LX, 3.) 22millim 40 fr. 

Il est à regretter qu'une portion de la légende de ce sou soit 
fruste; je me suis efforcé d'en reproduire exactement les ca- 
ractères visibles. 

4. Ai\A— PNiKOc— A€cno— TIC Hc, ct à dr., îc — 

xc. Type semblable d'avers. 

Revers semblable à celui des exemplaires pré- 
cédents, mais avec les deux initiales BA, qui 
désignent probablement la sainte Vierge de 
Blachernes. Sou d'or concave. (PI. LX, 4.) 
26 millim 40 i 

Monnaies de billon ou de cuivre. 

5. anaponik— ic — xc. Andronic suppliant et 
courbé devant le Christ nimbé, sur la croix et 
debout. 

^. 0. A[riO€] ami[tpi]. Buste de face et nimbé 
de saint Démëtrius en costume militaire, 
armé de la lance et du bouclier. Monnaie 
concave. (PI. LX, 8.) 20 millim 23 » 

6. ANAPONiKoc. L'empereur de face et debout, 
tenant le labarum dans la m. dr. et le globe 
crucigère dans l'autre main; en haut, à dr., 
une main divine. 

]^. 0. AFioc. r€ujpr. Buste de face et nimbé de 
saint George, armé de la lance et du bou- 
clier; le tout dans un cercle de grènelis. 
Cuivre plane. (PL XL, 6.) 20 millim. Collec- 
tion de M. Hoffmann 23 » 



250 MONNAIE BYZANTINE. 

7. anaponikog. Busle de face de Tempereur, te- 
nant une croix dans la m. dr. et le globe 
cruclgère dans l'autre main. 

1^. Croix dans un cercle de grènelis, entouré 
de la légende : -|-BO€e€i. Cuivre plane. (Plan- 
che LX, 7.) 20 millim 10 fr. 

8. N... ANAPONi. Buste de face d'Andronic, 
tenant la croix et le globe crucigère; le tout 
dans un cercle de grènetis. 

^. Dans un cercle de grènetis : o. rcujprioc. 
Buste de face et nimbé de saint George, armé 
d'un bouclier orné d'une croix et tenant une 
lance transversale. Monnaie plane. (PI. LX, 
8.) 20 millim 10 i 

9. Légende tracée de droite à g. : anaponik. 
AVTOKPAT. L'empereur de face et debout, 
tenant une croix dans la m. dr. et le volumen 
dans l'autre main. 

1^. Croix ancrée, cantonnée de quatre glo- 
bules. Monnaie concave. (PI. LX, 9.) 20 mill. 10 

10. Légende verticale : anaponikog. o. haacoao. 
L'empereur de face et debout, tenant le laba- 
rum dans la m. dr. et le volumen dans l'au- 
tre main. 

]^. Ar [iog] MX. L'archange Michel, de face. 
Monnaie concave. (PI. LX, 10.) 23 millim.. . 10 

11. Exemplaire semblable, mais sur l'avers du- 
quel se trouvent deux tôtes d'Andronic II, 
accident causé sans doute par un déplace- 
ment du flan pendant la frappe. Monnaie 
concave. (PI. LX, 11.) 25 millim 10 i 

12. L'archange Michel nimbé et debout, couron- 
nant l'empereur, debout à sa dr. et tenant le 
volumen dans la m. dr. 



MONNAIE BYZANTINE. 251 

Cf. Deux B accolés. Monnaie concave. (Plan- 
che LX, 12.) 23 millim. 15 fr. 

Ces deux B, que nous trouvons aussi sur des monnaies 
d'Andronic II et de son petit-fils, ne peuvent ôtre que les ini- 
tiales des mots BadiXeùç BaatXÉcov; elles se rapportent au Christ 

et sont une abréviation de la formule ic— xc. padiXtW paaiX^uv. 



ANDRONIC II PALÉOLOGUE avec son fils MICHEL IX 

1294 à 1320. 

Michel IX, fils aîné d'Andronic II et d'Anne de Hongrie, 
naquit vers l'an 1282 et fut admis à partager le trône avec son 
père, qui le fil couronner le 12 mai 1294. Ce prince mourut 
en 1320. 

Prix aduel des monnaies d'Andronic II et de Michel IX : 

Sous d'or AO fr. 

Monnaies d'argent 30 à 50 — 

Monnaies de cuivre 10 ù 20 — 

Monnaies d'or. 

13. En légende circulaire : anaponik. c. mixaha. 
Le Christ nimbé sur la croix, de face et de- 
bout, plaçant ses deux mains sur les têtes 
d'Andronic et de Michel, agenouillés à ses 
côtés; à droite et à g. de la tète du Christ» 

îc"— xc. Sur quelques exemplaires, les noms 
de Michel et d'Andronic sont plus ou moins 
complets. 

ÇT. MP— êv. Buste de face et nimbé de la 
Vierge, tenant les mains élevées et entourée 
des murailles crénelées d'une ville. Quelque- 
lois, de chaque côté de la Vierge, une ou 



262 UONNAIR BYZANTINE. 

deux petites croix. Sou d'or concave. (Plan- 
che IJC, 13.) 22 raillim 40 fr 

14. En légende verticale : anaponik. mxa. haaf. 

ic— xc. Même type. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. Sou d'or concave. (Planche LX, 14.) 
25millim 40 

Monnaies d'argent. 

15. ANAPONiKOc écrit de droite à g. — mixaha. 
Les deux empereurs de face et debout, tenant 
ensemble le laharum; le tout dans un cercle 
de grénetis. 

nr. Croix dont le centre est orné de quatre 
rayons, dans un cercle de grénetis, entourée 
de la légende : +anaponikog. A€cno; le tout 
dans un cercle de grénetis. Monnaie plane. 
(PI.LX, 15.) 30 

16. Légende verticale : anaponikoc— xm. Aecnor. 

Les deux empereurs de face et debout, tenant 
chacun une croix grecque et ensemble un 
labarum. 

1^. Dans un cercle de grénetis : La Vierge 
nimbée., assise de face et portant sur la poi- 
trine un médaillon avec TefBgie de l'Enfant 
Jésus; de chaque côté, uub. Monnaie concave. 
(PI. LX, 16.) A. SO 

Monnaies de cuivre, 

17. ANAPONIKI. G. MIXAHA. A€C. LCS deUX CmpO- 

reurs de face et debout, tenant ensemble le 
labarum. 
^. Croix cantonnée de quatre globules, dans 



MOiNNAlE BYZANTINE. 253 

un cercle de grënetis entouré de la légende : 
+ANAPONIKOC. A€cnoTUc. Monnaie plane. 
(PI. LX, 17.) 21 millim 10 fr. 

18. En légende verticale, à g. : anaponiri, et à 

droite, x. maha^ et pour tout le reste, comme 
sur l'exemplaire précédent. Monnaie plane. 
(PI. LX, 18.) 20 millim 10 » 

19. ANAPOMKOG — MixAHA. Lcs deux emporeurs de 
face et debout, tenant ensemble une longue 
croix grecque. 

ÇT. Dans un cercle de grënetis : Tête ailée de 
séraphin. Monnaie plane. (Planche LX, 19.) 
19 millim 15 * 

20. Pas de légende visible. Les deux empereurs 
de face et debout, tenant ensemble le loba- 
rum, 

ÇT. îc— xc. Buste de face et nimbé du Christ 
sur la croix, dans un cercle entouré de la 
légende : [kvpi6. ciac. 6n]t8c. bacia€Ic + . 
Monnaie plane. (PI, LX, 20.) 19 millim 15 > 

21. Les deux empereurs de face et debout, tenant 
ensemble une longue croix. 

ÇT. +. AVTO — KPATO— P€C. PUIM — AIWN, en 

quatre lignes. Monnaie plane. (PI. LX, 21.) 
21millim 15 • 

22. . • .vp. • .0. • • AiUKiMiON. Les deux empereurs 
de face et debout^ tenant ensemble une longue 
croix grecque. 

Cf. Croix potencée cantonnée de quatre glo- 
bules, dans un cercle de grénetis entouré 
de la légende : 4* avtokpat. . . .pumaiujn ; le 
tout dans un cercle de grénelis. Monnaie 
plane. (PL LXI, 1.) 20 millim 10 » 



JM« 11 , ^1 ^ -m imm^'^^^mim 



254 MONNAIE BYZANTINE. 

23. ^. Croix dont le centre est orné de quatre 
rayons, dans un cercle de grènelis entouré 
de la légende : aytokpatocc (sic) pwma.. 
Monnaie plane. (PI. LXI, 2.) 20 millim. . F. 10 fr. 

Il est fâcheux que la légende inscrite sur Tavers des deu) 
monnaies précédentes ne soit pas complète; le mot aiukimio? 
pour §ox((jLiov, qiï'on y Ht, semblerait prouver que ces exem 
plaires étaient des essais. 

24. ANAPONi.. MIXAHA. Lcs dcux empereurs de 
face et debout, tenant ensemble le labarum. 

^. Monogramme formé des lettres a. n. d. c. 
Monnaie plane. (PI. LXI, 3.) 20 millim 15 » 

25. ANAPONiKOc. MIXAHA. Les doux empereurs de 
face et debout, tenant ensemble une longue 
croix. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent, coin différent. Monnaie plane. (Plan- 
che LXI, 4.) 20 millim 15 » 

26. ANAPONiK. MXAH. Los deux empereurs de face 
et debout, tenant chacun une longue croix. 

K, MP— êv. Buste de face et nimbé de la 
Vierge, tenant les mains élevées. Monnaie 
concave. (PI. LXI, 5.) 24 millim 15 > 

27. ANA— XM. Les deux augustes de face et de- 
bout, tenant ensemble le labarum. 

Cf. Ic^xc. Croix grecque; de chaque côté du 
pied de la croix, trois globules. Monnaie 
concave. (PI. LXI, 6.) 21 millim. Collection 
Hoffmann 15 » 

28. AN— MI. Le Christ nimbé, de face et debout, 
plaçant ses deux mains sur les tôles d'Andro- 
nîc et de Michel, agenouillés à ses côtés. 



256 MONNAIE BYZANTINE. 

mier lit, qui fut couronné le 24 mai 1294. C'est probablement 
à celle occasion qu'a dû être frappé un petit bronze sur lequel 
je trouve d'un côté les effigies des deux empereurs, et de 
l'autre le monogramme de l'impératrice Irène. Voici la descrip- 
tion de cette intéressante monnaie, qui fait partie de la belle 
collection de M. Asselin, de Cherbourg. 

Monnaies de cuivre. 

33. Pas de légende. Les deux empereurs de face 
et debout, tenant ensemble le labarum; à dr., 
en haut, une main divine. 
ÇT. Monogramme formé des letlres an et icou 
AN et IPKN6. Monnaie plane. (PI. LXI, 12.) 
20 millim 100 fr. 

L'attribution que je propose me semble justiflée par la 
fabrique et le style de cet exemplaire unique, dont le type 
est conforme à celui des monnaies de ce règne. 



ANDRONIC II avec sa femme IRÈNE et son petil-fils 

ANDRONIC 111 

1325 à 1328. 

Michel IX mourut en 1320, laissant un fils du nom d'An- 
dronic, né en 1296, que son grand-père prit pour collègue et 
fit couronner à Sainte-Sophie, le 2 février 1323. 

Il y a deux ans, j'ai tenu entre les mains deux sous d'or 
concaves qui m'ont été communiqués par M. H. Hoffmann et 
qui depuis ont passé, je crois, dans la collection du Musée 
britannii|ue; l'or du flan de ces monnaies est un peu rougeâtre 
et m'a paru n'avoir pas toute sa pureté. Sur l'exemplaire le 
mieux conservé, on voit d'un côté le nom et l'effigie d'Andro- 
nic II; le revers est occupé par deux personnages, dont celui 
de gauche est évidemment le petit-fils du vieil empereur. 



MONlfAIB BYZANTINE. 287 

pnisque son nom abrégé (ana) est inscrit à ses côtés. Quant au 
troisième personnage, qui me paraît être une femme et dont 
aa refite le nom a dû également être inscrit à côté de son effi- 
gie» ce ne peut être, à mon avis, que l'impératrice Irène, 
femme d'Andronic II, attendu que Irène de Brunswick, épouse 
d'Andronic Ilf, était morte en 1324. un an avant que son mari 
ne montât sur le trAne. 

Monnaies d'or. 

34. Légende verticale : anaponiki — ïc— xc. Le 
Christ nimbé sur la croix, de face et debout, 
couronnant de la m. dr. Andronic II, age- 
nouillé devant lui. 

tf^. Deux augustes, de face et debout, tenant 
chacun un sceptre; à côté de celui de gauche, 
les initiales ana, et à côté du personnage de 
droite, quelques caractères frustes, peut-être 
. PHN? Sou d'or concave. (Planche LXI, 13.) 
24 millira 260 fr. 



ANOnoNIC II PALÉOLOGUE avec son petit-fils ANDRONIC III 

1325 à 1328. 

Prix actuel des monnaies de cette série : 

•toouaiei d'argent 80 — 

^oauaiei de cuivre 10 à 40 — 

Monnaies d'argent. 

^- Dans un cercle de grénetis : avtokpato— p€c. 
iH)M€0N. Les deux augustes de face et debout, 
tenant ensemble le labarum. 

^. ïc— XG— KYPic. B0€e6H. Le Christ nimbé 

17 



fW MOIflfAIE BYZANTIKB. 

sur la croiX) assis de face et tenant la m. dr. 
élevée. Monnaie plane. (Planclie LXI, 14.) 
22 mil lim 30 fr 

36. Exemplaire semblable; coin différent; de 
chaque côté du Christ, une étoile. Monnaie 

plane. (PI. LXI, 15.) 20 millim 30 . 

Monnaies de cuivre. 

37. ANAPON— ANPON.... Les deux augustes de face 
et debout, tenant chacun une longue croix. 

Cf. îc— xc. Buste de face et nimbé du Christ 
sur la croix. Monnaie concave. (PI. LXI, 16.) 
24 millim 15 • 

38. ANAPON— AVTOKPATO. Lcs dcux augustos de 
face et debout. 

Cf. 0. APHOG (sic) ANAPONiK. Bustc dc saiut An- 
dronic^ de face et nimbé. Monnaie concave. 
(PI. LXI, 17.) 22 millim 15 - 

39. ANAPONIK. llA Andronic II, de face et de- 
bout, tenant une croix dans la m. dr. et le 
volumen dans l'autre main. 

jy. anAponikoc ou anapoxNiko '. AecIlOTHC. An- 
dronic III, de face et debout, tenant une 
croix dans la m. dr. et le volumen dans l'au- 
tre main. Monnaie plane. (PI. LXI, 18 ) 
19 millim U\ 

40. Légende verticale : anaponikoc— IIa oc, et 

pour tout le reste, comme sur l'exemplaire 
précédent. Monnaie plane. (PI LXI, 19.) 

19 millim 10 

41. Dans un cercle de grénetis : anaponi écrit de 
droite à gauche. Les deux empereurs, tenant 
ensemble le labarum; à cêVè d'Andronir III 
et en légende veritcale,... ap^ouk., a. 



MONNAIE BYZANTINE. 298 

1^. Croix cantonnée de quatre globales, dans 
un cerche de grènetis entouré de la légende : 

-f ANAPO'NiKOG. A6CnOT€OU ACHCOTH OU ACCIIOT; 

le tout dans un cercle de grènetis. Monnaie 

plane. (PL LXII, 1.) 20 millim 10 fr. 

42. Exemplaire semblable, mais d'un module 

plus petit. 
^^. Type semblable. +anaponikoc. accIIo; la 
croix est ornée de quatre rayons parlant du 
centre. Monnaie plane. (PI. LXII, 2.) 17 mill. 10 » 

43. Pas de légende. L'archange Michel couron- 

nant les deux empereurs^ qui tiennent chacun 
un labarum et ensemble une longue croix. 

^Rf . 0. AFioc. eeoAiiiPO. Buste nimbé de saint 
Théodore. Billon concave. (Planche LXII, 3.) 
28 millim A. 40 ^ 

^* -ANAPONi. Accllo, écrit de droite à gauche. 
Susles de face des deux empereurs, tenant 
chacun une croix et ensemble le labarum. 

^T. 0. A. e€UiAUJPOc. Buste nimbé de saint 
Théodore, tourné à droite et armé de la lance 
et du boucher. Monnaie concave. (PL LXII, 
4.) 20 millim 25 . 

*^^ ï^as de légende. Les deux empereurs de face 
et debout, tenant ensemble le labarum, 

^r. Croix pattée cantonnée de quatre globules, 
dans un cercle de grènetis entouré de la 
légende : + anaponikoc. accIIoth; le tout 
dans un cercle de grènetis. Monnaie plane. 
CPl. LXII, 5.) 18 millim. S . 

*^» ANAPON. AVTOKPA. Lcs deux cmpcrcurs de face 
et debout, tenant ensemble le labarum. 

^. Te— 5tc. Buste de face et nimbé du Christ 



ê 



160 MONNAIE BYZANTINE 

sur la croix, dans un cercle de i^rènetis en- 
touré de la légende : «f^^^i^- c^<^* ^^' 'f^^'» 
c. BACiACic; le tout dans un cercle de gré* 
netis. Monnaie plane. (PI . LXII, 6.) 20 mill. . 16 f 

47. AvioKPATOP€G. poMAïu.. L(*s deux empereurs 
de face et debout, tenant ensemble un laba-^ 
rum. 

W- 0. AfHOc. AMHT. fiuste dc face et nimbé de 
saint Démétrius, tenant dans la m. dr. une 
Qeur ou une feuille de trèfle. Monnaie plane. 
(PI. LXil, 7.) 20 millim 10 

48 ANPAONiKOC. Les deux empereurs de 

face et debout, tenant ensemble une longue 
croix grecque. 

ÇT. Deux B accolés et séparés par quatre glo- 
bules disposés en losange. Monnaie plane. 
(PI. LXII, 8.) 21 mill 10 

49 ANAPON.... Bustes de face des deux em- 
pereurs, tenant ensemble une longue croix 
grecque. 

Cf. Croix cantonnée, en baut de deux étoiles^ 
et en bas de deux b. Monnaie plane. (Plan- 
che LXII, 9.) 21 millim 12 ; 

50. Dans un double cercle de grènetis : les deux 
empereurs debout et de face, tenanl ensem- 
ble le labarum. 

fy\ Croix grecque entre deux b. Monnaie 
plane. (PI. LXII, 10.) 20 millim 10 

31. Les deux empereurs de face et debout, tenant 
ensemble une longue croix grecque. 

R*. Tc— )LC. Bu.'-ie nimbé et de face du Christ. 10 

Monnaie concave. (PI. LXII, 11.) 21 millim* 



MONNAIE BYZANTINS. 26i 

ANDRONIC III PALÉOLOGUE, JUNIOR 

1328 à 1341. 

Andronic III, surnommé le Jeune, jetait fils de Michel IX 
Paléologue et de Ricta, fille de Livon II, roi d'Arménie, à 
laquelle les Grecs donnèrent les noms de Xène et de Marie. 
Resté seul mattre du pouvoir, le 24 mai 1328, après l'expul- 
sion de son grand-père, Andronic III s'efforça de réparer par 
son courage et son énergie les dommages causés à l'empir- 
par son aïeul ; il organisa une flotte et une armée de terre, 
battit les Bulgares, les Servions et les Musulmans, leur reprit 
quelques provinces dont ils s'étaient emparés et parvint à 
rendre un peu de repos à son pays; mais la mort vint le sur- 
prendre le 25 juin 1341, à l'âge de quarante-cinq ans. Ce 
prince se maria deux fois : Irène, sa première femme, fille 
d'Albert IV, duc de Brunswick, mourut le 16 août 1324, après 
lui avoir donné un fils décédé à l'âge de huit mois. Après une 
année de veuvage, Andronic épousa, au mois d'octobre 1326, 
Jeanne de Savoie, fille d'Amédée V^ dont il eut deux fils, Jean 
et Michel; Jean, Talné, succéda à son père. 

Éphémériflea» 

1328. Extinction de la branche directe des Capétiens et avène- 

ment des Valois. — Jeanne de France, reine de Na 
varre, épouse Philippe d'Évreux. 

1329. Edouard III fait hommage de la Guienne à Philippe VI. 

1333. Nicée tombe au pouvoir des Ottomans. 

1334. Mort du pape Jean XXII; avènement de Benoît XII. — 

Disette et famine en Italie. 

1335. Disette et famine pendant plusieurs années en Angle- 

terre. 

1337. Commencement de la guerre de Cent ans, outre la 
France et l'Angleterre. 



36S MONNAIE BYZANTINE. 

1338. Pragmatique-sanction de Francfort. 

1339. Les Génois élisent un doge. — Andronic III envoi 

députés au pape Benoît XII pour traiter de la réi 
des deux Églises. 

1340. Bataille de TÉciuse; défaite de la flotte français 

Les Anglais et les Flamands sont battus devant S 
Omer. — Peste en Toscane. 

1341. Pétrarque est couronné au Capitole. — Les Poh 

s'emparent de la Russie Rouge, de la Podolie ( 
la Wolhynie. — Apparition d'une comète. 

De ce règne de treize ans, il ne nous est resté que quel 
monnaies de cuivre. 

Pria; actuel des monnaies de cuivre d' Andronic III : 

1. Légende verticale : ana. mkos. L'empereur 
de face, tenant le labarum dans la m. dr. et 
le globe crucigère dans l'autre main; le tout 
dans un cercle de grènctis. 

1^'. 0. Arios.AHMHTPOc. Saint Démétrius nimbé, 
de face et debout, la m. g. reposant sur son 
bouclier et tenant une lance dans la m. dr.; 
le tout dans un cercle de grènetis. Monnaie 
plane. (PI. LXII, 12.) 25 raillim 25 

2. Pas de légende. L'empereur de face et debout, 
tenant une croix dans la m. dr., l'autre main 
posée sur la poignée d^un glaive dans le 
fourreau; à droite et à gauche, un b. 

Cf. Croix grecque entre deux b. Monnaie 
plane. (PI. LXII, 13.) 19 millira 15 

3. Dans un crrcle de grènetis : anaponikoc. 
ACClloTHc. Buste de face de l'empereur, tenant 
une croix dans la main dr. et le volumen 
dans l'autre main. 



](fONhAIE BYZANTINS» 263 

BT. Monogramme formé des letlres an. b; en 
haut et en bas, une étoile. Monnaie plane. 
(PI. LXII, 14.) 20 millim 15 fr. 

4. K. Dans un cercle de grènelis, les deux lettres 
A — ^B^ initiales de AvSpovixoç Ba<7iX£uç; dessous, 
une étoile. Monnaie plane. (PI. LXII, 15.) 
20milllim iS » 



JEAN V PALÉOLOGUE 

1341 à 1391. 

A la mort de son père, Jean V Paléologuc, né le 18 juin 
1332, à Dydimothéque, monta sur le trône le 25 juin 1341 et 
fut couronné le 19 novembre ouivant. Comme il était mineur, 
sa mère prit la direction des affaires conjointement avec le 
grand domesticus Jeaa Cantacuzènc et Jean d'Apri, patriar- 
che de Constant! nople. La discorde s'introduisit bientôt dans 
le conseil de régence; Jean Cantacuzène en prolita pour s'ar- 
roger le pouvoir; dés le 26 octobre 1341, il prit le titre d'em- 
pereur, se portant pour collègue et protecleur de son jeune 
papille. Cinq ans après, couronné déjà dans Andrinople par 
Lazare, patriarche de Jérusalem, il déclara ouvertement la 
guerre à Jean V, pénétra par trahison dans Constaiitinople le 
8 janvier 1347, et s'y Bt sacrer de nouveau le 13 mai, avec 
Irène, sa femme. L'empire devait être réduit à une bien 
grande misère, puisque dans cette cérémonie les couronnes 
qu'on employa étaient garnies de pierres fausses, et que le 
repa« du sacre fat servi en vaisselle de terre et d'étain. Jean 
Cantacuzène alors régna conjointement avec Jean V, à qui il fit 
épouser sa fille Hélène, le 21 mai 1347, mais peu à peu, par 
des empiétements successifs, le nouvel empereur parvint à se 
substituer à l'empereur légitime, et la guerre éclata de nou- 
veau entre eux. Pressé par son rival et attaqué par les Turcs, 



2M MONNAIE BYZANTINE» 

Jean Cantacuzène implore vainement les secours de TOcci- 
dent; il fait en 1385 couronner son âls Mathieu. Jean Y de- 
meure vainqueur et rentre dans la capitale; son compétiteur 
abdique et prend Thabit monastique sous le nom de Joa5;aph; 
la retraite du père entraîne la ruine du fils, et Mathieu, con- 
traint de rentrer dans la vie privée, est envoyé dans Texil. 

A pei;.e rétabli sur le trône, Jean V devient, en 1371, victime 
de Tambition d'Andronic, son fils aîné, qu'il avait associé au 
pouvoir; il est, avec son autre fils Manuel Paléologue, jeté 
dans une prison, d'où ces princes ne réussirent à s'échapper 
qu'au bout de deux ans et demi; ils se réfugièrent auprès du 
sultan Bajazet. A la nouvelle de cette évasion, Andronic se 
décida à rappeler son père, lui rendit le trône en 1373 et se 
retira à Sélivrée, où il ne tarda pas à finir ses jours. Jean V 
mourut en 1391, après un règne de cinquanle-deux ans, lais- 
sant le trône à son fils Manuel, qu'il avait fait couronner le 
28 septembre 1373. 

Après la mort d'Hélène Cantacuzène, sa première femmet 
dont il avait eu deux fils, Andronic el Manuel, Jean V épousa 
Eudocie Comnéne, fille d'Alexis IV, empereur de Trébizonde, 
qu'ilavait d'abord destinée à son fils Manuel. 



1342. Mort du pape Benoit XII et élection de Clément YI. — 

Rienzi et Pétrarque sont envoyés en ambassade auprès 
de Clément VI. — Peste en France. 

1343. Cession du Dauphinù à la France. — Le roi d'Aragon 

reste maître du royaume de Majorque et du Rous- 
sillon. 

1345, Meurtre d'Artevelde. — Assassinat d'André de Hongrie» 

époux de la reine de Naples. -^ Le roi de Çastille 
cède les lies Canaries à Louis de Lacerda. 

1346. Bataille de Crécy. 



MONNAIE BYZANTINE. 265 

1347. Siège et prise de Calais; dévouement d'Eustache de 

Saint-Pierre, — Conjuration de Rienzi à Rome. — 
Les Danois cèdent TEsthonie à l'ordre Teutonique. 

1348. Peste noire. — Persécution des juifs. 

1349. Jeanne de Naples cède Avignon au pape. 

1350. Guerre de Caffa entre les Vénitiens et les Génois. — 

Combat de trente chevaliers français contre trente 
chevaliers anglais. — Institution de Tordre de 
TÉloile. 

1352. Mort de Clément VI ; Innocent VI est élu. — Institution 
de Tordre du Saint-Esprit. 

1354. Expédition deTempereur Charles IV en Italie. 

1355. Conjuration de Marino Faliero. — États de la langue 

d'Oil à Paris. 

1356. Diète de Nuremberg; publication de la Bulle d'or. — 

Bataille de Poitiers. ^ États de la langue d'Oc à 
Toulouse. 

1357. Les Vénitiens cèdent TIstrie et la DaUnatie aux Hon- 

grois. 

1358. Commencement de la Jacquerie. 

1359. Les Ottomans passent le Bosphore et s'emparent de 

Gallipoli. » Le traité de Londres, signé par le roi 
Jean, n'est pas ratifié par les états généraux. 

1360. Retour du roi Jean en France. — Amurat I" prend An- 

cyre et Andrinople. 

1361. Réunion du duché de Bourgogne à la couronne. 

1362. Institution de la milice des janissaires. — Mort d'Inno- 

cent VI et élection d'Urbain V. 

1365. Pierre de Lusignan, roi de Chypre, s'empare d'Alexan- 

drie. — Duguesclin conduit les grands-compagnies 
en Castille contre Pierre le Cruel. 

1366. Le parlement anglais refuse au pape le tribut promis. 



266 MONnAIE BYZANTINE. 

1368. Bataille de Najéra; Daguesclin est défait et pris par le 

prince de Galles. — Chute d'un aérolithe ou masse 
de fer dans le duché d'Oldenbourg. 

1369. Victoire de Duguesclin et du prince de Transtamare à 

Montiel. — Confiscation de la Guienne. 

1370. Duguesclin est nommé connétable. — Mort d'Urbain V; 

Grégoire XI lui succède. — Réunion de la Lusace à 
la Bohème. — Tamerlan fonde un nouvel empire à 
Samarcande. 

1371. Avènement des Stuarts en Ecosse. » Charles V achète 

le comté d'Auxerre. 

1372. Combat naval de la Rochelle. 

1374. Le duché d'Orléans est réuni à la couronne. 

1375. Mort de Boccace. 

1376. Les papes rétablissent le siège pontifical à Rome. — 

Conquête du royaume d'Arménie par les Ottomans. 

1377. Voyage en France de l'empereur Charles IV. 

1378. Grand schisme d'Occident. — A la mort de Grégoire XI, 

Urbain VI est élu pape. 

1380. Mort de Duguesclin. — Pluie de pierres à Alexandrie 
en Egypte. 

1382. Révolte des Maillotins à Paris, et des Tèchms en Lan- 

guedoc. — Acquisition du Piémont par le comte de 
Savoie. — Moscou est saccagé par les Tatares. — 
Hérésie de Wiclef en Angleterre. 

1383. Jean I", grand maître de l'ordre d'Avis, est proclamé 

roi de Portugal. 

1385. Charles VI épouse Isabeau de Bavière. 

1386. Avènement des Jagellons au trône de Pologne. — Projet 

de descente en Angleterre; la flotte française est 
brûlée au port de rÉclusc. 

1387. Les Visconti s'emparent de Vérone, et l'année suivante 

de Padoue. 



MOiNNAIfi BYZANTINE. 267 

1389. Mort d'Urbain VI et élection de fioniface IX. 

D'après les données historiques de ce règne, on voit qu'il a 
pu être frappé des monnaies : 

!• Par Jean V Paléologue seul, jeune ou vieux; 

!• Par Jean V avec Jean Cantacuzène ; 

3» Par Jean'VI Cantacuzène seul; 

4*" Par Jean Cantacuzène avec son fils Mathieu; 

5® Par Jean V avec une de ses femmes, Hélène ou Eudocie, 

ou bien avec Ândronic, son fils atné; 
6* Par Andronic IV, fils de Jean V; 
?• Par Jean V avec Manuel II, son fils cadet. 

De toutes ces combinaisons auxquelles ont donné lieu les 
événements divers d'un règne aussi long, il ne nous est resté 
que quelques monnaies que je crois pouvoir classer de la ma- 
nière suivante : 

!<" Monnaies de Jean V seul ; 
V Monnaies d'Andronic IV; 
3* Monnaies de Jean V avec son fik Manuel II. 



JEAN V PALÉOLOGUE seul. 
Monnaies de cuivre. 

1. Dans un cercle de grènetis: loT— o. haaoa.... 
L'empereur de face et debout, tenant le laba- 
rum dans la m. dr. et le globe crucigère 
dans l'autre main. 

çr. Croix dans un cercle de grènetis entouré 
de la légende : +noAiTiKON ; le tout dans un 
second cercle de grènetis. Monnaie plane. 
(PI. LXn, 16.) 20 millim. Collection de 
M. Thompsen, à Copenhague 46 fr. 



268 MONNAIE BYZANTINE. 

3. lU), et dessus, une étoile. Jean V et la Vierge 
de face, debout et nimbés, se donnant la 
main ; à côté de la tète de la Vierge, les ini- 
tiales M — e. 

ÇT. AriOG. AMT. Saint Démétrius nimbé, de 
face et debout, armé de la lance et du bou- 
clier. Monnaie plane. (PL LXII, 17.) 20 mill. 73 fr. 

3. itoANHc. A€cnoTHC. L'cmpercur de face et de- 
bout, tenant le labarum dans la m. dr. et le 
volumen dans l'autre main; le tout dans un 
cercle de grënetis. 

^. 0. Ainoc. AMHTPiuJC. Saint Démétrius 
nimbé, de face et debout, armé de la lance et 
du bouclier. Monnaie plane. (PI. LXII, 18.) 
17 millim 60 . 



JEAN VI CANTACUZÈNE 

Jean Cantacuzène, surnommé l'Ange Comnéne Paléologue 
et désigné sous le nom de Jean VI, était fils de Cantacuzé|ie, 
préfet du Péloponése, et de Théodora Paléogina; il exerçait les 
fonctions de grand domesticus à la cour d'Andronic FV, lors- 
qu'on mourant cet empereur le désigna comme tuteur de son 
fils. 

Jean Cantacuzène, après avoir fait épouser sa fille Hélène à 
son pupille,* parvint à partager avec lui le trône, qu'il voulut 
bientôt occuper seul. Pendant la guerre que se firent à ce 
sujet les deux empereurs, Jean VI fit couronner, en 1355 son fils 
Mathieu; mais l'un et l'autre furent dans la même année forcés 
d'abdiquer; le fils fut exilé, le père entra au couvent de Man- 
gane, et Irène, sa femme, fille du protovestiaire Andronic 
Asanes, dut prendre le voile sous le nom d'Eugénie. 

Ce régne ne nous a laissé aucune monnaie qui puisse être 
attribuée avec certitude à Jean VI ou à Mathieu Cantacuzène. 



MONNAIE BYZANTINE. SM 

ANDRONIG IV PALÉOLOGUE, fils de JEAN V 

1371 à 1373. 

Après avoir été associé à l'empire, le fils de Jean V ayant 
conspiré contre son père, échoua dans ses projets ; il fut avec 
son fils, Jean Paléologue, relégué dans une prison ; tous deux 
subirent préalablement une opération qui devait les priver de 
la vue, mais qui n'eut pas un entier effet. Au bout de deux 
ans, Andronic lY parvint à s'évader, s'enfuit à la cour de 
de B^azet et obtint de ce prince des secours d'hommes et 
d'argent^ au moyen desquels il contraignit son père à faire la 
paix. Ce traité était à peine conclu qu'il fut violé par Andro- 
nic IV; en 1371 il se rend maître de Constantinople ei jette 
en prison Jean, son père^ ainsi que son frère Manuel. Ces 
princes, à leur tour, recouvrèrent leur liberté, et imploraient 
aussi l'assistance de Bajazet, lorsque Andronic IV se décide 
subitement à restituer le trône à son père et à transmettre tous 
ses droits à son frère Manuel ; il se retira à Sélymbria où il 
termina ses jours. 

Prix actuel des mùnnaies de cette série : 

Sous d'op . too f p . 

MonnaieB d'argent 50 — 

Monnaies de cuivre 15 à 35 - 

Monnaies d'or, 

1. A ANPONiKOG — iuno . • AMHTPioG. L'ompercur, 
et à sa gauche saint Démétrius nimbé, tous 
deux de face et debout ; saint Démétrius tient 
une fleur dans sa m. gauche ramenée devant 
sa poitrine; le tout dans un cercle de grë- 
netis. 

QT. Dans un cercle de grènetis : îc— xc. Le 



Î76 MOHNAIt BT2ANTINIi ^ '^ 

Christ nimbé sur la croix, assis de face; de 
chaque côté du trône, un b. Sou d'or plane. 
(PI. LXII, 19.) 21 millim A. 200 fr. 

Monnaies émargent. 

2. Légende verticale : anaponik. L'empereur de 
face et debout^ tenant le labarum dans la m. 
droite et le volumen dans l'autre main. 

QT. Croix cantonnée de deux étoiles dans sa 
partie supérieure. Monnaie plane d'argent, 
à bas titre et surfrappée. (Planche LXII, 20.) 
17 millim 50 . 

3. AHAPONHKOG OU ANAPONiKOG. L'empcreup de 
face et debout, tenant une croix grecque; le 
tout dans un cercle de grènetis. 

Çf^ îc— XG. Le Christ ni'ubé sur la croix, assis 
de face. Monnaie plane. (Planche LXII, 21.) 
14 millim 30 » 

Monnaies de cuivre. 

4. AN A. Buste de face d'Andronic. 

1^. Croix cantonnée des sigles : ic — xc — ni— 
KA. Monnaie plane. (PI, LXIII, 1.) 11 millim. 18 fr. 

5. ANA. L'empereur de face et debout, tenant 
dans chaque main une espèce de labarum 
rond orné d'une croix. 

QT. Croix grecque entre deux étoiles. Monnaie 
concave. (PI. LXIII, 2.) 25 millim 25 » 

6. ANA. Buste de face de l'empereur, tenant le 
globe crucigère dans la m. dr. et le labarum 
dans l'autre main. 

^. Croix cantonnée de quatre étoiles. Monnaie 
concave. (PI. LXIII, 3.) 23 millim 25 t 



■ONNAIE fttZftliTINS. ¥f{ 

JEAN V PALÉOLOGUE et son fils MANUEL II 

Monnaies d'argent. 

4. îiji— UAPf. Les deux empereurs de face et de- 
bout, tenant ensemble une longue croix 
grecque. 
BT. Tête nimbée du Christ, de face, dans un 
cercle de grènelis entouré de la légende : 
+IIOAHTIKON; le tout dans un cercle de grè- 
netis. Monnaie plane. (Plaliche LXIII, 4.) 
20 millim 150 fr. 

2. Bustes de face des deux empereurs, tenant 
ensemble une longue croix grecque. 

^. 7g — XG. Buste de face et nimbé du Christ 
sur la croix, la m. dr. élevée et tenant dans 
l'autre main le livre des Évangiles. Monnaie 
plane. (PI. LXIII, 5.) 17 millim SO » 



MANUEL II PALÉOLOGUE 

1391 à 1423. 

Manuel II Palëologue, fils puîné de Jean Y et d'Hélène Can- 
tacuzène, naquit en 1348, fut associé à Tempire en 1373 et 
monta sur le trône en 1391. Ce fut à la cour de Bajazet, où ce 
prince était retenu comme otage, qu'il apprit la moi*t de son 
piire; il s'échappa furtivement et se rendit à Constantinople. 

Le règne de cet empereur fut très-agité et troublé par l'am- 
bition et les intrigues de son petit-fils Jean, par la guerre 
civile, mais surtout parles attaques des Turcs, qui dévastèrent 
continuellement les provinces voisines de la capitale et qui 
vinrent même, en 1423, avec une armée de deux cent mille 
hommes, mettre le siège devant Gensfantincrple. Manuel II, 



tn MONNAll BTUNTIHB. 

dès le commencement de son règne, se vit forcé d'implorer le 
secouni des princes chrétiens; il envoya snccessivemeiit deux 
ambassades à Charles TI, roi de France, qui lui expédia ie 
maréchal Boucicaut ^ la tôte d'un corps de troupes avec lequel 
ce général battit les Turcs i plusieurs reprises. Le niaréchat, 
après avoir réconcilié Manuel 11 avec son peut-lil^. lui con- 
seilla de se rendre en personne en France, afin de solliciter 
des secours efficaces pour la consolidation de l'empire; ce 
prince s'embarqua le 10 décembre 1399, laissant à Jean, qu'il 
investit ili! la puissance impériale, le soin de gouvern 
absenre. Manuel arriva en 1400 à Paris, et fut aixueili 
les plus grands honneurs par Charles VI, qui lui donfl 
appartement dans son palais du Louvre. 

A son retour en Orient, en 1402, l 'empereur força son p 
fils do renoncer à l'empire, l'exila dans l'Ile de Lcinnni^ e 
pendant quelques années à se défendre contre les lUiai^ul 
incessantes des Turcs. Accablé sous le poids des nn.s il 9 
décida, en lt23, à abdiquer en faveur de son lils Jean, 
vêtit riiabit monacal sous le nom de Mathieu ou d'Autoinfl 
et se livra exclusivement à la médiution des livres sainiaT 
il mourut d'apoplexie, le 21 juillet litH, à l'âge de soixante 
dix-sept ans. 

Manuel 11 avait épousé Irène, nommée d'abord Hélène. filW 
de Constantin Dragasés, souverain d'une petite contrée de la^ 
Macédoine; cette princesse mourut le 13 mars l'(50, après] 
avoir pris le voile peu de temps auparavant sous le nom | 
d'Hypoménes; de cette union provinrent huit enfanls : 

Jean, l'aîné, qui snccéda à son père; 

Constantin, te dernier empereur de Constanlinople, qui J 
monta sur le trOne api-és la mort de son frère ;' 
Théodore, prince de Sparte; 
Andronic, empereur de Thessalonique ; 
Oémétrius, prince du Pèlopouèse ; 
Thomas, prince d'Achale; 



MOMNAIB BYZANTINE. 

Hfalène. femme de Lazare; 

Zoé, mariiie à Jean Basile, grandnluc de Moscovie. 



Ephémérldni. 

1392. D^'mcDce de Charles VI, roi de France. — Les ducs de 

Rnry et de Bourgogne s'attribuent la régence. 
1394. Le^jaifs sont bannis de France. 
1396. Croi:^3de des cbevaliers français. — Gènes se donne k )a ' 

France. 

i397. Union de Calmar; Marguerite règne sur le Danemark, 
la Suède et la Norvège. 
«1390. Avoneinent de la maison de Lancaslre. 
[400. Dèpor^ition de Wcnceslas par ses vassaux d'Allemagne. 
— Conquête de Tèluan, en Afrique, par le roi de 
Castille. 
12. Combat de sept chevaliers français contre sept cbeva- 
liers anglais, près de Blaye. — Victoire de Tamedan 
sur Bajazet 1", prés d'Ancyre. — Apparition en 
Italie d'une comète que Galeas Visconti, duc de 
Milan, considère comme un présage de mort. 
, Jean sans Peur devient duc de Bourgogne. — Mort du 

pape Boniface IX; Innocent VII est élu. 
. ExpciiitioD des Français dans le pays de Galles. 
'. Hort du pape Innocent Vil et élection de Grégoire XII. 
Assassinat du duc d'Orléans. — Organisalion de la mi* 
lice des Cabochiens. 
©. Di-position du pape Grégoire Xl[; il est remplacé par 
Alexandre V, à Pise. — Gènes se donne au marquis 
(le Montferrat. 
jl^iO. Électiun de Jean XXIII à Pise. — Sigismond, électiur 
lie Brandebourg en i373. roi de Hongrie en 1392, 
18 



274 MONNAIE BYZANTINE. 

est élu empereur d'Allemagne. — Victoire de Jagel- 
Ion sur les Teutons. — Naissance de Jeanne d'Arc. 

1411. Guerre entre Venise et les Hongrois. 

1412. Ferdinand de Castille devient roi d'Aragon. — Seconde 

maison d'Aragon en Sicile. 

1413. Massacre des Bourguignons^ à Paris, par les Armagnacs. 

1414. Concile de Constance. — Condamnation de Jean Hus. 

1415. Bataille d'Azincourt. — Jean XXIII est déposé. 

1416. Arrivée de l'empereur Sigismond à Paris. 

1417. Élection du pape Martin V. — Frédéric de Hohenzol- 

lern, burgrave de Nuremberg, devient électeur de 
Brandebourg. — Conquête du Frioul par les Véni- 
tiens. 

1418. Périnet Leclerc livre Paris aux Bourguignons, soutenus 

par Isabeau de Bavière. ~ Massacre des Armagnacs. 

1419. Les Anglais s'emparent de Rouen. — Assassinat de Jean 

sans Peur par Tanneguy Duchâtel, sur le pont de 
Monlereau. — Insurrection des Hussites ou Taborites 
— Amédée VIII, premier duc de Savoie, devient 
maître du comté de Nice. 

1420. Découverte de l'île de Madère par les Portugais. — 

Grande famine à Paris, pendant laquelle les loups 
viennent dévorer jusque dans l'enceinte de la ville 
les cadavres abandonnés. 

1422. Henri VI est proclamé roi de France à Paris et à Lon- 

dres, et Charles VII à Poitiers. — Avènement de la 
maison de Misnie en Saxe. 

1423. Siège de Constantinople par les Turcs. — La Baltique 

est entièrement gelée^ depuis la Poméranie jusqu'au 
Danemark. 



MONNAIE BYZANTINE. 276 

Prix actuel des monnaies de Mofiuel II Paléologue : 

Sons d*or 250 fr. 

MoDiiaies d*argeiit 35 k 125 — 

Monnaies d'or, 

1. Légende verticale, en lettres superposées : 
MANbHA. ACcnoT — nAA€OAoroc. L'empereur, 
de face et debout, tenant le globe crucigère 
dans la m. g. 

^. Buste de la Vierge de face, nimbée, et les 
mains élevées, dans une enceinte de murs 
crénelés. Sou d'or concave. (Pi. LXIII, 6.) 
29 miilim. — H. Hoffmann 250 fr. 

Monnaies d'argent, 

2. Buste de face et nimbé de Manuel II, entre 
deux globules et orné d'une pèlerine à trois 
pointes; le tout dans un cercle de grènetis 
entouré de la légende : + man8ha. bagia€vc. 

0. nAA€OAOrO. 

IX> îc— xc. Buste de face et nimbé du Christ 
sur la croix, entouré d'un cercle d'étoiles 
entre deux cercles de grènetis. Monnaie 
plane. (PI. LXIII, 7.) 21 miilim 80 . 

3. Entre deux petits globules : Buste de face et 
nimbé de Manuel II, dans un cercle de grè- 
netis entouré de la légende : + acchothc. 

MANOVHA. 

^. Dans un cercle de grènetis : Buste de face 
et nimbé du Christ sur la croix ; à g. et à dr. y 

ic"— xc. Médaillon plane. (PI. LXIII, 8.) 

26 miilim 128 • 

4. Légendes inscrites dans deux cercles de gré- 



276 MONNAIE BYZANTINE. 

netis autour du buste de face et nimbé de 
Manuel II, omë de la pèlerine à trois pointes. 
Cercle intérieur : +vxapiti. o. OAACOAor. — 
Cercle extérieur : + manovha 

AYTUJKPATUJP. 

Cf. ic— XG. Buste de face et nimbé du Christ 
sur la croix, dans un cercle formé de petites 
croix et de globules ; à dr. du Christ, les let- 
tres c. n. Médaillon plane. (PI. LXIII, 9.) 
25 millim 125 

5. Médaillon à peu près semblable au précédent; 
la légende du cercle extérieur a presque en- 
tièrement disparu, et on lit dans le cercle 
intérieur : vxpiti. A€cn— €v. twn, pomciun. 

Cf. 7c— xc. Buste de face et nimbé du Christ 
sur la croix, dans un cercle de petites croix 
et de globules; à dr., une étoile, et à g., une 
espèce de monogramme où Ton voit surper- 
posces les deux lettres e— x. Médaillon plane. 
(Pl.LXIII, 10.) 25 millim 126 

6. Entre deux cercles de grènctis : ^ manovha 
ou MANVHA. BACiACVG. 0. nAA€OAO. AU Centre, 
buste de face et nimbé de Manuel II entre 
deux globules, et orné de la pèlerine à trois 
pointes. 

Cf. Dans un cercle de grènetis entouré de glo- 
bules : Buste de face du Christ nimbé sur la 

croix, entre les sigles ic— xc; à g., un x 
surmonté d'un point. Monnaie plane. (Plan- 
che LXIII, 11.) 19 millim 80 

7. Buste de face de l'empereur, orné de la pèle- 
rine à trois pointes; à g., manuvh. 

^. ic— xc". Buste de face et nimbé du Christ 



MONNAIE BYZANTINE. 277 

sur la croix. Monnaie plane. (PI. LXIII^ 12.) 

15 millim 100 fr. 

8. Légende circulaire : +o. manovha. o. nAA€o- 
Aorc. A€GnoT. Buste de face et nimbé de Ma- 
nuel II, tenant une croix transversale dans la 
main g. 

Cf. Un saint nimbé en costume militaire et à 
cheval, le bras droit élevé; dans le champ, à 
dr., quelques letlres, dont les deux premières, 
àM, me paraissent désigner saint Démëtrius. 
Monnaie plane. (PI. LXIII. 13.) 19 millim. . 50 i 

9. En légende circulaire autour d'un cercle de 

grënelis : + ma oc. bacia. Buste 

de face et nimbé de Manuel II, tenant une 
croix transversale dans la m. dr.; à g., un 
globule, et à dr., monogramme formé des 
deux lettres xp. 

Cf. Personnage nimbé à cheval, tenant une 
croix daih la m. dr. et le globe crucigèresur 
sa poitrine ; entre les jambes du cheval, la 
lettre g, peut-être l'initiale de saint Georges? 
Moun. plane. (Baron Marchant, lettre XXIII% 
pi. XXIII, 11. — De Saulcy, pi. XXXIII, 5.) 
20 millim 50 » 

10. MAN0V6A. Buste de face de l'empereur. 

Cf. ic^xc. Buste de face et nimbé du Christ 
sur la croix. Monnaie plane. (PI. LXIII, 14.) 
15 millim 25 i 

11. AM— Nov (sic). Buste de face de Manuel II, 
orné de la pèlerine à trois pointes. 

Revers semblable au précédent. Monnaie plane. 
(Pi. LXIII, 15.) 13 millim 25 » 

12. MANov... Buste de face de Manuel II, orné de 
la pèlerine à trois pointes. 



278 MONiNAIE BYZANTINE. 

Revers semblable au précédent. Monnaie plane. 
(PL LXIII, 16.) 14 millim 

13. Dans un cercle de grénetis : Buste de face et 

nimbé de Manuel II, orné de la pèlerine à 

trois pointes ; à g., mn. 

Revers semblable au précédent. Monnaie plane. 

(PI. LXIII, 17.) 13 millim 



MANUEL II, JEAN PALÉOLOGUE son petit-fili 
et l'impératrice IRÈNE 

En signalant la monnaie de cuivre que je vais dé( 
baron Marchant, dans sa vingt-troisième lettre, a vu c 
trois personnages qui y sont figurés Manuel II avec so 
fils et avec son fils. M. de Saulcy (Essaie p. 462 et 46 
montré que cette supposition n'était pas admissible, et 
une nouvelle attribution, qui me parait mieux fondé< 
j'adopte, parce que je crois en effet que cette monnai 
été frappée pendant le voyage de Manuel en Occident, 1 
à deux personnages offre les effigies de Timpératrice 
de Jean Paléologue, petit-fils de l'empereur et son liei 

Monnaies de cuivre. 

14. Entre deux cercle de grénetis : + ma 

... .TOC. BA. Buste de face et nimbé de Ma- 
nuel IL entre deux globules et tenant une 
croix transversale; à dr., monogramme formé 
des lettres xp. 

Cf. L'impératrice et Jean Paléologue nimbés, 
debout et de face, tenant ensemble une lon- 
gue croix. Monnaie plane. (PI. LXIIl, 18. — 
De Saulcy, XXXIII, 6.) 17 millim i 



MONNAIE BYZANTINE. 279 

JEAN VIII PALÉOLOGUE 
1423 à 1448. 

Jean VIII Paléologue, surnommé Porphyrogénéte, fils de 
Manuel II et d'Irène Dragasës, naquit en 1390 le 15 décem- 
bre, fut couronné le 19 janvier 1419 et monta sur le trône en 
1423, après que son père eut abdiqué en sa faveur. Pressé de 
plus en plus par les Turcs, Jean VIII, à l'exemple de ses 
prédécesseurs, crut devoir recourir à l'assistance des princes 
d'Occident, qu'il espéra obtenir en consentant à la réunion des 
deux églises. Divers pourparlers et des ambassades eurent lieu 
à cet effet à partir de 1426 jusqu'en 1437, année où l'empereur 
partit le 27 novembre de Constanlinople, sur des galères en- 
voyées par le pape Eugène IV. Jean VllI arriva le 8 février 
1438 à Venise et de là se rendit à Ferrare, où il fut reçu le 
4 mars par Eugène IV. L'année suivante, la réunion des deux 
églises fut sanctionnée dans un concile tenu à Florence, après 
lequel l'empereur s'embarqua à Venise et arriva à Constanli- 
nople le 1*' février 1440. L'indignalion des Constantinopoli- 
tains éclata avec fureur contre les évoques signataires de l'acte 
de réunion; le repentir public des prélats put seul apaiser la 
colère de la multitude. L'intérêt mit aussi la division parmi 
les membres de la famille impériale : Constantin, frère de 
l'empereur, s'étant emparé des domaines de Démélrius, son 
autre frère, qui avait accompagné Manuel en Italie, Démétrius 
s'adresse au sultan Amurat qui lui fournit des troupes, à la 
tète desquelles il vient, le 23 avril 1443, assiéger Constanti- 
nople; mais il est obligé de se retirer et de faire la paix après 
avoir ravagé les environs de la capitale, et va s'établir dans une 
principauté sur les rives du Pont-Euxin. L'année suivante, 
après la bataille de Varna, gagnée par Amurat II, Jean VIII se 
voit plus que jamais menacé de toutes les forces des Turcs et 
prend le parti de s'en remettre à la clémence du sultan, qui 
lui accorde la paix et le laisse tranquille jusqu'à la fin de ses 



480 MONNAIE BYZANTINE. 

jours; cet empereur mourut de la goutle le 31 octobre 1448. 
Il avait épousé trois femmes dont il n*eut aucun enfant : Anne, 
fille du grand-duc de Moscovie, morte de la peste en 1417. 
— Sophie Paléologina, ûUe de Jean II, marquis de Montferrat, 
mariée le 21 janvier 1420 ; mécontente de son sort, elle aban- 
donna son époux et revint en Italie en 1426. — Marie Com- 
nène, fille d'Alexis IV Comnène, empereur de Trébizonde, qui 
mourut pendant les voyages de Manuel en Italie. 



Kpliéiitérldes* 

1424. Découverte des Açores par les Portugais. 

Ii26. Procope, chef des Hussites, est vainqueur à Aussig. 

1428. Orléans est investi par les Anglais. — Charles VII est 

presque réduit au territoire de Bourges. 

1429. Mission de Jeanne d'Arc; Charles VII est sacré à Reims. 

— Les Turcs s'emparent de Thessalonique. 

1430. Jeanne d'Arc, à Compiégne, tombe entre les mains des 

Bourguignons, qui la vendent aux Anglais. — Com- 
mencements des Médicis à Florence. 

1431. Les Anglais brûlent Jeanne d'Arc à Rouen, sur la place 

du Vieux-Marché. — Concile de Bâle. — Mort de 
Martin V et élection d'Eugène IV. 

1432. Dunois s'empare de Chartres. — Carmagnole est mis à 

mort par les Vénitiens. 

1434. La gelée à Paris commence le 31 décembre et dure 
quatre-vingt-un jours. 

1438. Lahire et Xaintrailles sont vainqueurs à Gerbcroy. — 
Mort d'Isabeau de Bavière. — Les Écorcheurs. 

1437. Entrée de Charles VII à Paris. — La couronne impé- 
riale passe de la maison de Luxembourg dans la 
maison d'Autriche. — Concile de Ferrare, opposé au 
concile de Bâle. 



MONNAIE BYZANTINE. 381 

1438. Pragmatique-sanction de Bourges. — Disette et famine. 
— Plaie de pierres spongieuses en Espagne, à Roa. 

1440. Le duc d'Orléans, prisonnier des Anglais depuis vingt- 

cinq ans, rentre en France. 

1441. Les Tatares fondent une nouvelle principauté à Ehazan. 

1443. Le concile de Bâle séjourne à Lausanne. 

1444. Victoire d'Amurat II à Varna. 

1445. Institutions de Charles VII; armée permanente; taille 

perpétuelle. 

1447. Mort du pape Eugène IV; Nicolas V est élu. — Concor- 

dat de la nation germanique, publié à la diète d'As- 
chaffenbourg. — Scanderberg force Amurat II à 
lever le siège die Croïa . 

1448. Création des francs-archers. — Jacques Cœur prête au 

roi de France les sommes dont il a besoin pour sou- 
tenir la guerre. — Rupture de Tunion de Calmar. 

Prix actuel des monnaies de Jean VUI : 

Monnaies d'argent 75 à 125 fr. 

Monnaies de cuiTre 50 — 

Monnaies d'argent. 

1. Légendes circulaires inscrites entre trois cer- 
cles de grénetis: + icuan. a^qb oaoc 

— ev. XAPiTi. BACIA6. TO. PUJM.; au milieu, 
buste nimbé de Jean VIII, tourné à dr., et 
orné de la pèlerine à trois pointes; à dr. et 
à g., une étoile. 

Cf. Te— xc. Buste de face et nimbé du Christ 
sur la croix; à g., une étoile, et à dr., trois 
étoiles; le tout dans un cercle de grënetis 
qu'entoure un cercle formé d'étoiles et de 



ISA MONNAIE BYZANTINE. 

globales. Médaillon plane. (PI. LXIII, 19.) 

i7 millim 125 

2. Légendes circulaires, comme sur l'exemplaire 
précédent : + itu. ACcnoTHC. o. nAA€OAoroc 

[-eV. XAPITI. BAGIA€G. TW. PUJM€(jON; QU 

centre, buste de face et nimbé de Jean VIII, 
orné de la pèlerine à trois pointes. 
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent : le— XG. Buste de face et nimbé du 
Christ sur la croix, entre deux globules. 
Médaillon plane. (PI. LXIII, 20.) 28 millim. 125 

3. Légende circulaire : + iu)an. bagia€vg. o. 
nAA€OAoro. Buste de face et nimbé de 
Jean YIII, orné de la pèlerine à trois pointes, 
dans un cercle de grènetis. 

ÇT. Dans un grand cercle de globules îg— xc. 
Buste de face et nimbé du Christ; à g., la 
lettre g, et à dr. la lettre n. Monnaie plane. 
(PI. LXIV, 1.) 20 millim 75 

Monnaies de cuivre. 

4. L'empereur de face et debout, tenant dans la 
main dr. un labarum rond orné d'une petite 
croix au milieu, et portant sur la main gauche 

le plan d'une ville; à g., îû, et à dr., une 
étoile; en haut, à g., une main divine. 
^. Personnage nimbé, de face et debout, armé 
de la lance et du bouclier; à g., une ligne 
verticale croisée par trois traverses, et à dr., 
un globe surmonté de la croix grecque. Mon- 
naie plane. (PI. LXIV, 2.) 20 millim 50 

5. îû). L'empereur de face et debout, tenant le 



MONNAIE BYZANTINE. 283 

sceptre dans la main dr. et portant le plan 
d'une ville sur la m. g. 
^f. Dans un cercle de grënetis, rosace à huit 
branches. Monnaie concave. (PI. LXIV, 3.) 
20 millim 50 fr. 



CONSTANTIN Xlil PALÉOLOGUE, surnommé DRAGASÈS 

1448 à 1453. 

Constantin XIII Palëologue, quatrième fils de Manuel II et 
d'Irène Dragasès, né vers la fin de février 1403, eut en partage 
à la mort de son père les parties du Pont contiguës au pays 
des Chazares, et reçut plus tard de son frère Jean VIII la sou- 
veraineté du Péloponèse. Lorsque celui-ci mourut sans posté- 
rité, Constantin, le plus proche héritier, monta sur le trône, 
mais il ne voulut point se faire couronner, parce qu'il était 
convaincu qu'avant peu les Turcs achèveraient d'anéantir les 
faibles débris de l'empire grec. Démétrius, son frère cadet, 
essaya néanmoins de lui disputer le sceptre el prit pour arbitre 
le sultan Amurat, qui se prononça en faveur de Constantin. 

A l'avènement de cet empereur, ses État-s étaient réduits à 
la ville de Constanlinople, à Lesbos, à TAchaïe et à la Morée ; 
mais ces provinces, gouvernées par des princes grecs, ne recon- 
naissaient qu'imparfaitement la souveraineté de Byzance. Les 
Turcs depuis longtemps convoitaient cette proie, etMahometll, 
résolu d'en finir, vint en 1453 assiéger Constantinople à la 
tète de trois cent mille combattants. La ville fut emportée 
d'assaut le 29 mai^ pillée et saccagée pendant trois jours. 
Constantin XIII y périt les armes à la main, et sa tète, plantée 
au bout d'une pique, fut promenée dans le camp des Turcs. 

Ainsi finit Tempire d'Orient; Démétrius et Thomas, frères 
de Constantin, se soutinrent quelque temps encore dans le 



284 MONNAIE BYZANTINE. 

Péloponèse; mais en 1458 Mahomet s'empara de ces contrées, 
et Trébizonde subit le môme sort en 1462. 

Constantin Paléologue, en 1428, avait épotisé Théodora, 
lille du comte Léonard de Tocco et petite-fille de Charles II, 
comte de Céphalonie et de Zante; cette princesse étant morte 
en 1429, l'empereur prit pour seconde femme, en 1441, Ca- 
therine, fille de Notaras Paléologue, prince de Lesbos, laquelle 
mourut au bout de deux ans. Aucun enfant ne provint de ces 
deux mariages. 

Quoique Constantin XIII Paléologue ait exercé pendant cinq 
ans le pouvoir suprême et qu'il ait été de son temps traité en 
empereur par les souverains étrangers, ce prince, d'après 
l'historien Ducas, ne devrait pas figurer parmi les empe- 
reurs grecs, parce qu'il n'en voulut jamais prendre le titre. II 
est à présumer dés lors qu'il se refusa aussi à battre monnaie 
en son nom; en effet, il n'en existe aucune qui puisse lui être 
attribuée. La suite des monnaies byzantines de l'empire de 
Constantinople qui nous sont connues s'arrête donc au régne 
de Jean VIII Paléologue ; cette liste peut être close par une 
pièce de cuivre du sultan Mahomet II, frappée probablement 
ausitôt après la conquête, et dont les légendes offrent un mé- 
lange bizarre de mots grecs et de mots^empruntés à la langue 
des vainqueurs. 



MAHOMET II 
Monnaie de cuivre. 

1. Dans un cercle de grënetis : -(-omm€— ahkig. 
n— ACHC. PO— MA (nia), cu quatrc lignes; une 
contre-marque arabe de forme carrée a été 
appliquée après coup sur la pièce; elle poi*te 
sur une partie des lettres de la troisième 
ligne et sur les trois dernières lettres du mot 

POMANIÀ. 



MONNAIE BYZANTINE. 285 

Cf. Dans un cercle de grènetis : eai. an— 

ATOAHC — maxam — ATHc> en quatrc lignes. 

(PI. LXIV," 4.) 32millim 100 fr. 

Cet exemplaire fait partie du Cabinet impérial de France ; il 
a été signale et décrit pour la première fois par feu Ch. Le- 
normant. 

2. Un exemplaire semblable, mais sans la contre- 
marque arabe et d'un module différent, figure 
dans la collection de H. Thompsen, à Copen- 
hague 100 fr. 

3. . .M. . . — HKic. — ACHC. PU) -mania, cu quatrc 
lignes. 

y. . ai . AN— ATOAHC — MAXAM — ATic , cu qua- 
tre Jigncs. (PI. LXIV, 5.) 24 millim 100 » 

Exemplaire incomplet et rogné, acheté à la vente Whittall, 
à Londres, par M. L. Warren et appartenant aujourd'hui à 
la collection du Musée britannique. 



DEMEMBREMENT DE L'EMPIRE GREC 

NICÉE — THESSALONIQUE — TRÉBIZONDE 



EMPIRE DE NICÉE 

1204 à 1261. 

Lorsqu'en 1204 les croisés se partagèrent Tempire grec, 
Nicée fut donnée à Louis de Blois avec le titre de duché de 
Nicée ou de Bithynie; mais Théodore Lascaris, après avoir fait 
de vains efforts pour sauver Constantinople, avait passé le 
Bosphore et s'était riipidement emparé de la Bithynie, de la 
Lydie, des côtes de l'Archipel et d'une partie de la Phrygie ; 
il forma de toutes ces conquêtes V Empire de Nicée ^ qu'il gou- 



286 MONNAIE BYZANTINS. 

yerna d'abord pendant deux années en qualité de despote; 
Théodore I'' ne prit le titre d'einpereur qu'en 1206. Cet em- 
pire dura jusqu'en 1261, époque où Michel Paléologue, après 
avoir usurpé la tutelle de Jean Lascaris, héritier du trône de 
Nicée,se fit proclamer empereur, chassa les Latins de Constan- 
tinople et rétablit le siège de l'empire grec dans l'ancienne 
capitale. 



EMPIRE DE THESSALONIQUE 
1205 à 1232. 

Vers le môme temps, Thessalonique devenait la capitale d'un 
petit état dit Royaume de Macédoine ou de Thessalonique qui 
échut à Boniface de Montferrat. Avant que ce souverain pût 
entrer en possession, Michel l'Ange Comnène, fils naturel du 
sébastocrator Jean l'Ange, parvint à se rendre maître de la 
Thessalie, de l'Épire et de TÉtolie, qui formèrent VEmpire de 
Thessalonique. Michel l'Ange ne gouverna d'abord qu'avec le 
simple titre de toparque; son frère Théodore l'Ange, qui régna 
après lui, prit le titre d'empereur. L'empire de Thessalonique 
fut, en 1232, réuni à l'empire de Nicée. 



EMPIRE DE TRÉBIZONDE 

1204 à 1461. 

Après que Constantinople fut tombée au pouvoir des empe- 
reurs latins, Alexis, le petit-fils et Théritier légitime d'An- 
dronic Comnène, aidé de son frère David, rassembla une 
armée sur le Phase et soumit successivement les populations 
des rives de l'Euxin, de la Paphlagonie, de la Propontide, et la 
plus grande partie des pays qui avaient anciennement constitué 
le royaume de Pont. C'est à peu près de ces provinces que se 
composa VEmpire de Trébizonde^ qui ne fut soumis que nomi- 



MONNAIE BYZANTINE. 287 

nalement au second empire grec, après que les Palëologues 
eurent repris Constantinople. 

En 1461, les Turcs s'emparèrent de Trébizonde, et David, le 
dernier empereur, fut mis à mort par Mahomet II. 

A l'origine de ces trois empires, chacun de leurs souverains 
Tenait, comme l'empereur latin, le titre d'empereur de Cm- 
MarUinople. 



onnaies frappées par les empereurs de Nicée^ de Thessalonique 

et de Trébizonde. 

Afin de pas interrompre l'ordre chronologique des mon- 
i^aies de la série byzantine frappées par les empereurs grecs 
3 Constantinople, j'ai cru devoir rejeter à leur suite les mon- 
Tiaies des trois empires de Nicée, de Thessalonique et de Tré- 
bizonde^ qui se formèrent à peu près en môme temps, au 
oommencement du treizième siècle, après que les Latins, le 
avril 1204, se furent rendus maîtres de Constantinople. Je 
ais donc décrire successivement, pour chacun de ces États, 
s monuments numismatiques qui nous ont été conservés et 
cj^i me paraissent pouvoir être attribués aux empereurs qui les 
o nt gouvernés. 

Mes prédécesseurs n'ont fait connaître encore qu'un nombre 
^«•ès-limitè de monnaies appartenant aux souverains de ces 
t.x*ois empires, et la pauvreté de ces séries tient, à mon avis, 
autant à la rareté réelle de ces monnaies qu'au peu d'attention 
que les numismates leur ont donnée jusqu'ici. J'ai cherché à 
c^ombler, du moins en partie, cette lacune numismatique en 
tirant de l'oubli où ils dormaient ignorés, quelques exem- 
plaires que j'ai trouvés dans les diverses collections que j'ai été 
^ ppelé à examiner. 



288 MONNAIB BYZANTINE. 

EMPIRE DE NIGÉE 

1204 à 1261. 



THÉODORE I«^ DUGAS LASCARIS 
1206 à 1222. 

Issu d'une famille illustre, Théodore I^ Lascaris avait, en 
1193, épousé la princesse Anne, fille de l'empereur Alexis III 
l'Ange Comnëne, qui en 1203 était dans une bataille devenu 
le prisonnier du marquis de Montferrat. Alexis III, au sortir 
de sa captivité, fit alliance avec les Turcs et vint réclamer la 
couronne à son gendre, qui le baltit, s'empara de sa personne, 
lui fit crever les yeux et le relégua dans un monastère. 

Placé entre les Latins et les Turcs, Théodore I*', pendant 
son régne, se montra politique adroit, bon administrateur et 
prince courageux ; il s'opposa avec bonheur aux efforts obstinés 
que ses ennemis firent pour le dépouiller et mourut en 1222^ 
dans la dix-huiliéme année de son règue. Après le décès 
d'Anne Comnéne, il avait épousé Philippe, fille de Rupinus, 
prince d'Arménie, qu'il répudia en 1220 pour prendre Marie, 
fille de Pierre de Courtenai, comte d'Auxerre et empereur 
latin de Constantinople. De ces trois femmes, Théodore I" eut 
deux fils morts en bas âge et trois filles. 

Dans la Revue numismatique française de 1841, tome YI, 
pages 171 à 176, feu Rollin père a donné, l'un des premiers, 
la description et le dessin de cinq sous d'or, frappés, selon 
lui, par les empereurs de Nicée Théodore I*' Lnscaris, Jean III 
Ducas Yatatsès et Théodore lil Yatalsès. Quelques-unes de ces 
attributions sont peut-être contestables, attendu que trois 
empereurs du nom de Théodore ont à peu d'intervalle occupé 
le trône de Nicée ou celui de Thessalonique, et que de cette 
similitude de noms résulte pour le classement des monnaies de 
ces princes une difficulté que les savants et les numismates. 



monnaie: byzantine. 289 

surtout Lilckhel (1) et le baron Marchant, ont lâché de résoudre; 
mais ce dernier a été plus heureux et mieux inspiré en cher- 
chant la solution de ce problème dans la diversité des noms de 
famille que ces empereurs avaient pris et sous lesquels d'ail- 
leurs ils sont désignés et connus, savoir : 

1204 à 1222. ThéodoreP'Dwca* L(i5cam, empereur de Nicée. 
1226 à 1230. Théodore II VAnge Comnène Ducas^ empereur 

de Thessa Ionique. 

1255 à 1259. Théodore III Ducas Vatatsès Lascaris^ empe- 
reur de Nicée. 

C'est donc d'après la distinction de ces noms de famille que 
je me suis également guidé pour classer les monnaies de ces 
trois empereurs, en tenant aussi compte de l'analogie des types 
ou de la fabrique, pour les exemplaires qui présentaient quel- 
que incertitude. 

D'après ces règles, les seules monnaies qui puissent être 
données à Théodore I*' sont celles où le nom de cet empe- 
reur est accompagné de celui de Lascaris^ qui ne se trouve 
que sur des sous d'or. 

Monnaies d*or de Théodore /". 
1. Légende verticale ou en lettres superposées : 

e€OAWPOC. AÇC— AVKA. 0. AACKAPI— MP — OV. 

La Vierge nimbée, de face et debout, couron- 
nant l'empereur debout à sa droite; Théodore 
tient le labarum dans la m. dr. et le volumen 
dans l'autre main. 

]^. ïc— xc. Le Christ nimbé sur la croix, 
assis de face, tenant la main droite élevée; à 
dr. et à g., la lettre a, probablement 

(1) D. N. V., t. VIII, p. 366. 
(3) Lettre XXIV% p. 347 à 350. 

i<J 



290 MONNAIE BYZANTINE. 

rinitiaie du mot Arfftkoç^ allusion à Talliance 
de Théodore avec la famille VAnge, par son 
mariage avec la fille d'Alexis III. Sou d'or 
concave. (PL LXIV, 6.) 27 millim 13 

2. Type semblable au précédent^ mais avec 
rinscription : eeoAiopoc. A€g— IIothc. aac- 

EAPIG. 

Revers semblable, coin différent. Sou d'or 
concave. (PL LXIV, 7.) 26 millim 1( 

3. e€. AU). OG. ACcnoTHG. 0. AA. R. PIC. L'empc- 
reur debout, tenant le labarum de la m. dr. 
et le volutnen dans la g. A côté de lui, la 
Vierge qui lui pose les mains sur la tête, et 
les sigles mp. Sv- 

Cf. Le Christ assis de face, la main dr. levée, 
avec les sigles ic— xc; au-dessus du trône et 
à droite, aa. Sou d'or concave. (RoUin père, 
Rev. num., 1841, L VI, pi. VIII, 2.) 

4. e€OAU. G. ACcnoTH. 0. AA. K., et pour tout le 
reste, conmie sur Texemplaire précèdent. Sou 
d'or concave. (RoUin père, Rev. num.^ 1841, 
t. VI, pL VIII, 3.) 

5. • . . AUi. OG. AVKA. 0. AA. KARi— lElP— SV. Même 
type de la Vierge et de l'empereur, debout, 
avec les mêmes attributs. 

QT. IC— XV. Le Christ nimbé, de face et assis, 
la m. dr. levée. De chaque côté la lettre a. 
Sou d'or concave. (Rollin père, Rev. num.^ 
t. VI,pLIX,10 



MONNAIE BYZANTINE. 291 

JEAN III VATATSÈS DUCAS LASCARIS 

1222 à 1255. 

Jes^n Ducas Yatatsès, né vers l'an 1194 à Didymothëque, 
vilte de Thrace, occupait le poste de protovestiaire à la cour de 
Théodore I** Lascaris lorsqu'il obtint la main d'Irène, fille de 
cet empereur et déjà veuve du despote Andronic Paléologue. 
Il fcx t lui-même investi de ce titre ûe despote en se mariant et 
mor^ Ca sur le trône de Nicée, en 1222, à la mort de son beau- 
pèr^ • Jean III, heureux dans ses guerres contre les Latins, fit 
de x^apides conquêtes et refoula les empereurs de Constant!- 
nople jusque dans leur capitale. L'an 1240, Baudouin II le 
coDd-aignit à lever le siège de Constantinople, qu'il faisait pour 
la tir<oisiëme fois, et la paix ayant été conclue entre les deux 
empires, Jean III tourna ses armes contre les Bulgares, aux- 
quels il enleva plusieurs places; il soumit aussi plusieurs 
vill^^ grecques qui ne voulaient point le reconnaître. Enfin, 
aprè^ un règne glorieux, cet empereur mourut le 30 octo- 
bre M. jfô5, à l'âge de soixante-deux ans, et eut pour successeur 
^û :01s Théodore, qu'il avait eu d'Irène, sa première femme. 
CetL^ impératrice étant morte en 1241, Jean III épousa, trois 
ans après, Anne, fille naturelle de l'empereur d'Occident, 
Fréd ^ric II, et sœur de Manfred, roi de Sicile. Anne avait 
am& x:xé à sa suite une Italienne nommée Marcésina, dont Tem- 
pera ^^:ir devint éperdument amoureux. 

11^ ne nous est resté de Jean III que des monnaies d'argent 
et d^ cuivre; mais il ressort d'un passage de Pachymére (l)que 
cet ^xnpereur a fait frapper aussi des sous d'or. C'est pourquoi, 
ado^^ant l'opinion émise par feu Rollin père, je fais figurer au 
nonxlDre des monnaies d'or de Jean III Vatatsès, le sou d'or 

(^^ ^porepov fiev ya^ sict Iomcwou tov» Acoxa to Si|jLotpov tov» TotXocvxou tuiv vo- 
t^^^V-GK"r«av xpuooc t)v otncçdoç. « Sous Jean Dacas les deux tiers dn poids des 
Mttf «talent d'or fin. » {Àndron. Pal.y lib. VI, cap. 8.) 



292 MONNAIE BYZANTINE. 

meDtionné dans l'article précité de la Revue numisma 
1841, t. VI, p. 171 à 176. 

Prix actuel des monnaies de Jean III Ducas Vatatsés : 

Soas d'or .^ 

Monnaies d'argent 100 à : 

Monnaies de cuivro . 5 à 

Monnaies d'or. 

1. En lettres superposées lïj. Acn- tu. n.. *i.... 

re et mp— ëv. La Vierge debout et nimbée, 
posant sa main droite sur la tôle de l'empe- 
reur, qui tient le labarum dans la m. dr. et 
le volumen dans l'autre main. 
ÇT. ic— xo. Le Christ nimbé, de face et assis, 
la m. dr. levée. Sou d'or concave. (Rollin 
père, Rev. num., 1841, t. VI, pi. VIII, 4.). . 60 

Monnaies d* argent. 

2. Légende verticale : iw. Accnr. L'empereur 
debout, à dr., tenant le labarum dans la 
m. dr. et le volumen dans l'autre main ; en 
haut, à dr., une main divine. 

^. ic — xc— 0. 6M....N..H.. Busle de face et 
nimbé du Christ sur la croix et tenant le 
livre des Évangiles dans la m. g. Monnaie 
concave. (PI. LXIV, 8.) 28 millim lOC 

3. lui. ACcnoTHC. 0. AÏ$KAC— ïc— xc. Le Christ 
nimbé sur la croix, de face et debout, cou- 
ronnant l'empereur, debout à sa dr. ; Jean 111 
tient le labarum dans la m. dr. et le globe 
crucigère dans l'autre main. 

J^. ifp— êv. La Vierge nimbée, assise de face. 
Monnaie concave. (PI. LXIV, d.) 33 mill. A. 160 



MONNAII;: BYZANTINE. 293 



Monnaies de cuivre. 



4. iw. ... cnoTHG. L'empereur de face et deboul 
sur un coussin, tenant le labarum dans la 
m. dr. el le vofumen dans l'autre main. 

Cf. ïc— xc. Le Christ nimbé sur la croix, de 
face et deboul. Billon concave. (PI. LXIV, 
10.) 29 millim 75 fr. 

5. Dans un cercle de grènetis et en lettres su- 
perposées : luj. A€c — 0. AVKAC. L'cmpereur 
de face et debout, tenant soti épée d roi le dans 
la m. g. et l'autre main posée sur la hanche. 

^. ECU bordé d'an cercle de grènetis; dans 
l'intérieur, un carré formé de quatre bandes 
croisées, superposées et ornées de petits glo- 
bules; au centre, un globule. Monnaie plane. 
(PI. LXIV, 11.) 21 millim 15 . 

6. Exemplaire à peu prés semblable, mais sanb 
le globule du centre. Monnaie plane. (Plan- 
che LXIV, 12.) 20 millim 15 . 

7. lui. A€cn. 0. A.... Dans un cercle de grènetis, 

l'empereur de face et debout, tenant le laba- 
rum dans la m. dr. 

Cf. ECU ou bouclier orné d'une fleur à trois 
feuilles, surmontée de deux globules; à dr., 
trois globules disposés en triangle. Monnaie 
plane. (PI. LXIV, 13.) 20 millim 20 . 

8. lûT. A€cn— 0. AOVK. L'empereur de face et de- 
bout, tenant une longue croix dans la main 
dr. et le volumen dans l'autre main. 

^. Fleur de lis entre deux globules. Monnaie 
plane. (PI. LXIV, 14.) 19 millim 20 » 

9. m. A€c— 0. a8k. L'empereur de face et de- 



294 MONNAIE BYZANTINE. 

bout, tenant le labarutn dans la m. dr. et le 
globe crucigère dans l'autre main. 
^. Tête ailée de séraphin; de chaque côté^ 
trois globules disposés en triangle. Monnaie 
plane. (PI. LXIV, 15.) 20 millim 25 fr. 

10. Type semblable, mais d'un module plus petit. 
Monnaie plane 25 d 

11. mT. A€ — 0. a8kac. L'empereur de face et de- 
bout, tenant une longue croix dans la m. dr. 
et le volumen dans l'autre main ; le tout dans 
un cercle de grènetis. 

Qf. 0. A[rioc]. 0... Buste de face et nimbé de 
saint George, armé de la lance et du bouclier. 
Monnaie plane. (PI. LXV, 1.) 21 millim. ... S t 

12. Exemplaire semblable, mais avec les initiales 
r€U)P formant un monogramme. Monnaie 

plane. (De Saulcy, pi. XXXI, 6.) 20 millim. 5 > 



THÉODORE ni VATATSÈS DUGAS LASCARIS 

1255 à 1259. 

Théodore III Yatatsès Ducas Lascaris, fils de Jean III et 
d'Irène Lascaris, naquit en 1222 et succéda à son père en 1255; 
il fut couronné le jour de Noël de cetie même année. Deux 
ans après, il fut attaqué par Michel, roi des Bulgares, qui 
reprit plusieurs villes qui lui ayaient été enlevées par Jean III; 
mais l'année suivante, Théodore, vainqueur, força Michel i 
conclure la paix. Cet empereur était brave, instruit et ami de 
ses sujets, mais d'un caractère violent et impétueux qui lui fit 
commettre quelques actes de cruauté. Peu de temps avant 
sa mort, survenue au mois d'août 1259, Théodore III prit 
l'habit monacal; il avait épousé Hélène, fille d'Asan, roi des 
Bulgares^ et dont la main avait été offerte à Baudouin II. Cette 



MONNAIB BYZANTINE. 295 

princesse mourut avant son mari, après lui avoir donné un fils 
nommé Jean et trois filles qui furent mariées à des princes ou 
seigneurs francs. 

Le nom de Théodore III, sur ses monnaies, est ordinaire- 
ment accompagné de celui de Ducas; sur quelques-uns de ses 
sous d'or on lit aussi le surnom de Porphyrogénète (l), que cet 
empereur parait avoir pris. 

Prix actuel des monnaies de Théodore III : 

Sont d'or 10* fr. 

Hcmnaies d'argent 75 à 100 — 

FoUis de cuiTre 15 à 75 — 

Monnaies d'or. 

1. Légende verticale ou en lettres superposées : 
e€OAaiPOG.A€Gno— TCO. n..#v..r€-MP-ev (2), 
La Vierge nimbée, de face et debout, cou- 
ronnant l'empereur, debout à sa dr.; Théo- 
dore tient le labarum dans la m. dr. et le ro- 
lumen dans Tàutre main. 

QT. le— XG. Le Christ nimbé sur la croix, assis 
de face. Sou d'or concave. (PI. LXV, 2.) 
25 millim 100 fr. 

2. Légende verticale : ocoau. AecnoTH — tu. 

nop*vporH— MP— ëv. Même type ; coin diffé- 
rent. 

(1) Ce nom de Porphyrogénète^ oompcaé de deux mots grecs qui signifient 
né dans la pourpre ou de sang impérial, était donné aux enfants des empe* 
reors d'Orient, soit parce qu'on les recevait dans un drap de pourpre au 
moment de leur naissance, soit parce que les impératrices faisaient leurs 
couches dans un appartement tendu de pourpre. Constantin X^ Constan- 
tin XI et Jean II Comnène ont été plus particulièrement distingués par ce 
surnom de Porphyrogénète, 

(S) On bien : 86. à<ù. OC. A€Cn. Tu. II. ^IPOFC. MP— ev, conune inr 
on son d'or décrit par feu RoUin père. (Rev. ntiiTi., ISftl, t. VI, pi. vm, 1.) 



29H monxN'aie: byzantine. 

Revers semblable. Sou d*or coDcave. (Plan- 
che LXV, 3.) 27 milliffl A. 100 fi 

3. Légende verticale : ecoAiUPOc. a^k— accoothc 

— MP— êv. Môme type; coin différent. 
Revers semblable. Sou d'or concave. (Plan- 
che LXV, 4.) 26 millim A. 100 

Monnaies d'argent. 

4. Légende circulaire : ecoACOPOc. avkag ou 

A«KAC. 0. AriOC. AMHTPOC OU AVMHTPOC (sic). 

L'empereur de face et debout, ayant à sa g. 
saint Démëtrius de face, debout et nimbé^ 
placé sur un coussin et portant dans la main 
gauche une épée nue; tous deux tiennent 
ensemble une sorte de labarum orné à son 
extrémité supérieure d'une croix dans un 
cercle. 

ÇT. le— xc— Te— AK (1). Le Christ nimbé sur 
la croix, assis de face. Monnaie concave. 
(PI. LXV, 5.) 5 millim 73 

5. ecoAia o. afioc. amhtpi. Saint Démétrius 

nimbé et Théodore III de face et debout, 
tenant ensemble un labarum; l'empereur 
tient une croix dans la m. dr., et saint Dé- 
métrius une épée ou un glaive. 

^. ic— XG^ Le Christ nimbé sur la croix^ assis 
de face et tenant dans la m. g. le livre des 
Évangiles. Monnaie concave. (PI. LXV, 6.) 
34millim..... 75 



(1) IC. XC. IC. AC. It)Couc XpiCts IGxvpoi AA(Txapiv, interprétés ainsi | 
le baron Marchant : Seigneur , donnez la force ou la puissance à Lascar 
(Lettre XXIV, p. 355 et 356.) 



HONNAie BYZANTlNii. 297 ' 

L.égende fraste. Comme sur les exemplaires 
précédents, saint Démétrias nimbé et Théo- 
dore III, tenant ensemble une sorte de laba- 
rtim; l'empereur tient le volumen dans la 
ni. dr., et saint Démétrius appuie sa main g. 
sur son épée. 

vers semblable. Monnaie concave. TPIan- 
cLe LXV, 7.) 29 millim A. 75 fr. 

7- Légende circulaire : ecoAtupoc. acchotic (1). 
o. AFioG. AHMHTP. Buste dc face de Théo- 
dore III ayant à sa m. g. une petite croix ; à 
âa droite, le buste nimbé et de face de saint 
II>ém(^trius, armé du glaive et du bouclier. 
Entre les deux bustes, et sur trois degrés, 
une croix très-ornée. 

. Dans un cercle de grènetis : + ec— oawpoc 

AecnoT— HC. 0. aov— k\c, en cinq lignes. 

CPI. LXV, 8.) 22millim 100 >• 

^- ^€OAUJP0c. a8kac— ïc — xc. Le Christ nimbé, 
cle face et debout^ couronnant l'empereur 
debout à sa dr., et tenant une longue croix ou 
ixn labarum. 



• MP— ev. La Vierge nimbée, assise de face. 
Monnaie concave. (PL LXV, 9.) 28 millim. . 75 

^ • OeoAWPOc. AVKAC — MP — ev. La Vierge nimbée, 
de face et debout, couronnant Tempereur 
debout à sa droite et tenant une croix. 

^. le— xc. Buste de face et nimbé du Christ 
sur la croix. Monnaie concave. (PI. LXV, 10.) 
26 millim 75 

(^> &uron Marchant, pL XXIV. 3, et de Sanlcy, pi. XXXI, 8. 



298 MONNAIE BTZANTfNE. 

Monnaies de cuivre. 

10. 660A0P. A€Gn... L^empereur assis de face sur 
son trône. 

QT. 0. A. AHMH— TPioc. Saint Démëtrîus nimbé, 
de face et debout, armé de la lance et du 
bouclier. Monnaie concave. (PI. LXV, 11.) 
30millim A. 50 fi 

11. e€OACi)POG. 0. ArioG. AMHT.... L'ouipereur de- 
bout, ayant à sa gauche saint Démétrius 
nimbé et tenant une épée droite dans sa 
main gauche. 

^. îô— ic. Buste nimbé et de face du Christ 
sur la croix. Monnaie concave. (PI. LXV, 12.) 
30 millim 50 

12 0. Arioc. A.... Saint Démétrius 

nimbé et Théodore III debout, tenant ensem- 
ble une longue croix grecque; l'empereur 
tient le labarum dans la m. dr. 

Cf. MP — êvT La Vierge nimbée, assise de 
face. Monnaie concave. (PI. LXV, 13.) SOmill. 50 

13. Légende verticale : ecoAWPOC— avkac. la- 
GKAPiG. Théodore III de face et debout, tenant 
le labarum dans la m. dr. et le globe cruci- 
gére dans Tautre main ; on aperçoit en haut 
et à dr. les traces d'une main divine. 
ÇT. .60 et un monogramme formé des lettres 
T. «. u. Saint Théodore nimbé et debout, 
tenant de la main droite une croix grecque 
sur sa poitrine; à dr. et à g., une fleur de lis. 
Billon concave. (PI. LXVI, 1.) 28 mill. .A. 75 • 

J'ai publié pour la première fois cette monnaie dans 1 
Revue numismatique belge, t. III, 3* série, pi. II, 9. 



MONNAIE BYZANTINE. 299 

i4. En légende circulaire : bcoaupog. a^ka. o. 
AHOC. AMiTPO (sic). L'cmpercur et saint Dé- 
métrios nimbé et debout, tenant ensemble 
ane sorte de labarum orné à son extrémité 
supérieure d'une croix dans un cercle. 

^. IIP— êV. La Vierge nimbée, assise de face. 

Billon concave. (PI. LXVI, 2.) 30 millim. ... 50 fr- 

m- Dans un cercle de grènetis : ecoACdPoc. Saint 
Démétrius et Théodore III, tenant ensemble 
une longue croix ; l'empereur tient dans sa 
main dr. une croix appuyée sur l'épaule. 

Seyers semblable. Billon concave. (PI. LXVI, 
3.) 25 millim 20 . 

*®- .OAUPO. 0. rcuprio. Saint George debout et 
de face, tenant une lance dans la m. g.; à sa 
dr., l'empereur tenant le labarum. 

Hevers semblable. Billon concave. (PI. LXVI, 

4.)25millim 20 . 

^s deux cuivres suivants, quoique anonymes, m'ont paru 
oir prendre rang parmi les monnaies de Théodore III, à 
e du nom de ce saint, qui y est inscrit sur l'avers. 

*^' - «. Ari. e€0A. Saint Théodore de face, debout 
et nimbé, tenant une lance dans la m. dr. 

^. Te— fc. Buste nimbé et de face du Christ 
sur la croix; le tout dans un cercle de grè- 
netis. Monnaie plane. (PI. LXVI, 5.) 25 mil]. 15 fr. 

*^^* 0. A. e€OA. Buste nimbé de saint Théodore, 
tenant la lance dans la m. d. Billon concave. 
(PI. LXVI, 6.) 25 millim 15 . 



300 MOXNAIK BYZANTINE. 

JEAN VATATSÈS DUCAS LASCARIS 
1259 à 1261. 

Jean Lascaris, fils de Théodore III el d'Hélène, n'avait guère 
plus de six ans lorsque son père mourut, pendant le mois 
d*août 1259, laissant la tutelle de son fils au protovestiaire 
George Musalon, qui fut assassiné neuf jours après par les 
affldés de Michel Paléologue. Ce dernier, exerçant à la cour la 
charge de grand domestiais^ s'empara de la régence et prit 
avec la tutelle de l'héritier impérial le tilre de despote^ qu'i^ 
échangea bientôt contre celui d'empereur. Proclamé le 1» dé- 
cembre 1259 à Magnésie, Michel Paléologue fut aussi couronné 
à Nicée et devint le collègue de son pupille dont il ne tarda 
pas à se débarrasser; Jean Lascaris, après avoir eu les yeux 
crevés, fut enfermé dans une forteresse de Bithynie. On ne 
connaît jusqu'ici aucune monnaie de cet empereur. 

Quant à Michel Paléologue, on a déjà vu que le 25 juillet 
1261, après que le césar Alexis Stralègopule eut pénétré par 
trahison dans Constantinople, Michel transporta le siège de 
l'empire dans l'ancienne capitale. 



EMPIRE DE THESSALONIQUE 

1205 à 1232. 

THÉODORE II L'ANGE COMNÈNE 

1223 à 1230. 

Après que Michel l'Ange Comnéne se fut rendu complète- 
ment maître des contrées qui formèrent l'empire de Thessa- 
lonique, il appela près de lui son frère Théodore et disposa er 
sa faveur de tout ce qu'il possédait. Peu de temps après. Miche 



MONNAie BVZANTLNK. 301 

et S2 femme furent assassinés; Théodore l'Ange Comnëne, 
resté seul maître des provinces gouvernées par son frère, prit 
le titre d'empereur et se lit couronner en 1223 à Tliessaloni- 
qae, qui devint la capitale de ses étals. 

Théodore II, au début de son régne, réussit à s'emparer de 

la personne de Pierre de Courlenai, qui venait d'ôlre sacré 

empereur de Conslantinople par le pape Honorius III; il fit 

avec succès la guerre aux Latins, auxquels il enleva presque 

tout€s leurs nouvelles possessions; mais il fut moins heureux 

avec Asan, roi des Bulgares^ qui le battit, le fit prisonnier 

en 1230, et lui fit crever les yeux. Rendu à la liberté, Théodore 

reprit possession de ses états, dont son frère Manuel s'était 

emparé, et disposa presque aussitôt de la couronne en faveur de 

Jean, son fils> se contentant pour lui-même du titre de despote. 

Cet empereur avait épousé la sœur du grand chartulaire Pé- 

Uralîphas, dont il eut deux fils : Jean et Démétrius l'Ange 

Conanène. 

Parmi les monnaies qui nous ont été conservées, deux cui- 
vres seulement paraissent pouvoir être attribués avec quelque 
raiscn à Théodore II. La première de ces monnaies a été si- 
fiTttalée par H. Tanini, p. 437, pi. XI; la seconde, dont j'ai dû 
'^ communication à l'obligeance de M. H. Hoffmann, a été 
pu!t> liée par moi en 18S9 dans la Revue numismatique belge^ 
^* I II, 3* série. Cet exemplaire a passé depuis dans la collec- 
^^ori du Musée britannique. 

Monnaies de cuivre. 

^ • En légende verticale : coaopoc. acciiothc — 
KOMNHNOG. 0. A^KAG. L'empercur de face et 
debout, tenant le sceptre dans la m. dr. et 
le globe crucigère dans l'autre main; en 
haut, à dr., une main divine. 

Bf. ïc— xc ou xp— 6JHMANUHA. Busto dc facc et 



302 MONNAIE BYZANTINS. 

nimbé du Christ sur la croix, tenant le globe 
crucigére dans la m g. (PL LXVI, 7.) 25 fr. 

J'ignore où se trouve cet exemplaire, que je n'ai jamais eu 
l'occasion de voir, et qui du reste est également mentionné 
par Eckhel, Mionnet et|M. de Saulcy. 

2. e, probablement l'initiale du nom de Théo- 
dore. L'empereur de face et debout, tenant 
une croix dans la m. dr., et ayant à sa gauche 
la Vierge nimbée et debout avec le sigle ev, 
au-dessus duquel on voit la lettre n et un 
monogramme formé des lettres th ; ces trois 
dernières lettres sont peut-être l'abréviation 
du nom de Porphyrogénète. 

çr. Croix grecque, accostée de deux b. Billon 
concave. (PL LXVI, 8.) 30 millim 80 fr. 



MANUEL L'ANGE 
1230 à 1232. 

Pendant la captivité de son frère chez le roi des Bulgares, 
Manuel l'Ange s'était emparé du pouvoir, dont il fut dépossédé 
lorsque Théodore II, quoique aveugle, fut au bout de deux 
ans remonté sur le trône de Tbessalonique. Manuel fut alors 
exilé à Attalie, ville occupée par les Turcs, qui rendirent la 
liberté à Manuel ; il vint à la cour de Jean Ducas Vatatsés, qui 
lui fournit les moyens de recouvrer quelques places; puis il 
trahit son bienfaiteur pour rentrer dans le parti de son frère 
et mourut en 1236. Il nous est resté de cet usurpateur des 
monnaies d'or et de cuivre. 



MONNAIE BYZANTINE. 303 

Prix actuel des tnonnaies de Manuel VAnge : 

Soas d'or 150 fr. 

Moniudes de coiTre, planes oacoDcaTes 30 à 50 — 

Monnaies d*or. 

1. MANOYHA. A€G Manuel et un saint nimbé 

(saint Démétrius?) ^ de face et debout, ap- 
puyés tous les deux sur leur épée et tenant 
ensemble une sorte de labarum. 

Qf. ic— XG. Le Christ nimbé sur la croix, assis 
de face. Sou dV allié d'argent. (PI. LXVI, 9.) 
22 millim 150 fr. 

J'ai trouvé cet exemplaire unique dans les cartons de 
M. H. Hoffmann. 

Monnaies de cuivre. 

2. MANOVHA Manuel de face et debout, 

tenant dans la m. dr. le labarum ou une 
croix, et le globe drucigére dans l'autre main. 

Cf. IG— -ic. Buste de face et nimbé du Christ 
sur la croix. Billon concave. (PI. LXVI, 10.) 
29 millim A. 30 fr. 

3. MA.... 0. ArioG. AHMHTPO. L'empereur et 
saint Démétrius nimbé, assis de face et te- 
nant ensemble une croix au milieu d'eux ; 
saint Démétrius tient de la m. g. une épée 
nue, et Manuel, de la m. dr., un objet in- 
distinct, sans doute une croix ou un labarum. 
Entre les deux têtes, on lit Tinscription sui- 
vante, ' disposée sur quatre lignes : noAHc— 

e€GA— AONI— KH. 

]^. 1 — ^* L'archange Michel nimbé, de 



304 MONNAIE BYZANTINE. 

face et debout. Billon concave. (PI. LXVI, 

H.) 29 millim 50 fr. 

4. Exemplaire à peu près setnbi;.l>ie, mais de 
coin différent, avec Tinscription : noA..— 
e€cc— AAO— NiKi. Billon concave. (PI. LXVI, 
12.) 30 millim 30 • 

M. de Saulcy, p. 408, pense qu'on peut également attribui 
à Manuel TAnge deux monnaies de cuivre publiées par Tanii 
et mentionnées par Mionnet (t. II, p. 538 et 539), qui h 
classe parmi les médaillons de l'empereur de Constantinopl 
Manuel !•' Comnène, 

5. MANÎ5HA. A€CnOTHG. KOMNHNO. AOYKAC. MaUUel 

debout, tenant de la m. dr. une palme^ et de 
la gauche un sceptre. 

y. îc"— xc— 0. 6MAN8HA. Bustc du Christ. 

Cet exemplaire, dont au reste la (race est perdue, me para 
de fabrique suspecte ou tout au moins mal décrit, surtout 
cause de la singularité du type de Tavers : aucun emperci 
byzantin ne s'est fait représenter une palme à la main. E 
outre, sur toutes les monnaies au buste du Christ av( 
l'inscription €mman<5ha, ce mot est constamment écrit av< 
deux M. 

6. MAN8HA. A€GIIOTHG. KOMNHN. AOYKAC. ManUCl 

debout, tenant de la m. dr. un sceptre, la 
gauche sur la poitrine; une main céleste lui 
pose une couronne sur la tête. 

Cf. le— XC— 0. 6MMANÎ5HA. BustC du Chrfst. 

J'ai le regret de ne point partager l'opinion de M. de Sauh 
concernant l'attribution de ces deux dernières monnaies; ell< 
me paraissent appartenir bien plutôt à Manuel P' Comnèn< 
empereur de Constantinople, qu'à Manuel II l'Ange, de The! 
salonique. 



VONNAIB BYZANTINS. 306 

JEAN L'ANGE COMNÈNE 
1232 à 1234. 

Je^n l'Ange Comnène, fils de Théodore II, fut appelé à gou- 

Temer Tempire de Thessalonique lorsque son père, aveugle, 

6qL recouvré ses états et abdiqué en sa faveur. Bientôt après, 

ces deux princes, attaqués par Jean III Vatatsës et hors d'état 

de lui résister, furent forcés de souscrire un traité de paix qui 

mit fin à l'indépendance du petit empire de Thessalonique. 

Jearâ l'Ange mourut en 1234, laissant un fils qui plus tard 

occupa un poste important à la cour de Michel Paléologue, et 

une fille mariée à Jean Ducas, neveu de l'empereur Jean III 

TatAtsès. 

Prix actuel des monnaies de Jean VAnge : 

Sons d'or 60 fr. 

MoDxmaies de caiYie » • 10 à 50 — 

Monnaies d'or. 

1* Dans un double cercle de grènetis : lui. 

A€cnT— MP— êv. Bustes de face de Jean et de 
la Vierge nimbée, tenant ensemble une longue 
croix grecque; l'empereur tient le volumen 
dans la m. dr. ; au-dessus de la tète de Jean, 
une main divine. 

^^. ÎG— XG. Le Christ nimbé sur la croix, 
assis de face, la m. dr. élevée et tenant le 
livre des Évangiles dans l'autre main ; le tout 
dans un double cercle de grènetis. Sou d'or 
concave. (PI, LXYII, 1.) 31 millim 80 fr. 

^^^r suite d'un déplacement du flan qui doit avoir eu lieu 
P®*X ^ant l'opération de ta frappe, le Christ figuré sur le revers 
*^ c^l exemplaire se trouve représenté avec deux têtes. 

20 



306 MONNAIE BTZANTINR. 



Monnaie i de ûuivre. 



2. lu)— A€G— îg^xgI Le Christ nimbé, de face 
et debout, couronnant Tempereur, debout à 
sa droite; Jean tient le labarum dans la 
m. dr. et le globe crucigère dans Tautre main. 

^. MX. L'archange Michel nimbé, de face et 
debout, tenant un sceptre dans la m. dr. et 
le globe crucigère dans Tautre main. Billon 
concave. (PL LXVII, 2.) 32 millim 50 fr. 

3. -f idj— A€c. Buste de l'empereur de face, 
tenant le labarum dans la m. dr. et le globe 
crucigère dans l'autre main. 

^. 0. AHMH— TPioc. Buste de face et nimbé de 
saint Démétrius, tenant de la main dr. une 
lance appuyée sur Tépaule. Monnaie plane. 
(PL LXYII, 3.) 18 millim 10 » 



EMPIRE DE TRÉBIZONDE 

1204 à 1462. 

La forme quadrangulaire de la ville de Trébizonde lui valut 
probablement le nom de Trapezus^ et si Ton en croit quelques 
auteurs, elle existait déjà du temps de Troie. Plus tard, Tré- 
bizonde reçut une colonie grecque de Sinope, tomba sous le 
vasselage des rois de Pont et resta quelque temps la métro- 
pole du Pontus Cappadocius des Romains, qui lui accordèrent 
les droits et les privilèges de Tautonomie; elle conserva ses 
franchises pendant toute la durée du Bas-Empire. 

ATépoque du démembrement qui suivit, en 1204, la con- 
quête de Constantiûople par les Latins, Trébizonde devint la 
capitale du petit empire de ce nom, dont le trône fut inauguré 
par Alexis l"^ Comnène, et qui prit fin en 1462, sous le règne 



MOIINAIB BYZANTINE. 307 

deDaTid, après nne durée de deux cent cinquante-huit ans. 
L'histoire de cette période, assez obscure naguère, a été étu- 
diée et succinclement retracée par M. de Pfaffenhoffen dans 
son ouvrage intitulé : Essai sur les aspres comnénats, publié 
en 1857 et basé, d'après l'auteur, sur la Chronique de Miche 
Panarélos; sur VHistoire des empereurs de Trébizonde^ par 
M.Fallméreyer; sur des Fragments du skévophylax (i) Lazare, 
et enfin sur la Relation du voyage de Clavijo, en 1404. Pour la 
partie numismatique, M. de Pfaffenhoffen s'est borné à l'étude 
des aspres d'argent, dont il a décrit de nombreuses variétés; 
il a, le premier, proposé de restituer ces monnaies aux empe- 
rears de Trébizonde, et cette opinion est désormais incon- 
testablement justifiée et prouvée par la découverte de nom- 
breuses monnaies de cuivre des souverains de cette contrée 
que j'ai publiées déjà depuis quelque temps dans mon Icono- 
grapMe (pi. XXVII, XXVIII et XXIX). Je dois aussi à 
l'obligeance de M. H. Hoffmann la communication de quelques 
nouveaux exemplaires inédits que j'ai recueillis dans une 
trouvaille opérée aux environs de Trébizonde, et dans laquelle 
se trouvaient réunis des cuivres de plusieurs souverains de 
cet empire, depuis le règne de Manuel !•' (1238) jusqu'à celui 
d'Alexis IV (1458). L'uniformité et le caractère des types de 
ces cuivres, leur analogie avec les types des aspres d'argent, 
l'inscription des noms divers d'empereurs, la présence de l'ef- 
fifie ou du nom de saint Eugène sur les revers ne laissent 
P'us aucun doute concernant l'origine et l'attribution de ces 
nionnaies. Ainsi se trouvent posés les premiers jalons d'une 
nouvelle série numismatique qui vient prendre sa place parmi 
tant d'autres et fournir un sujet d'intéressantes études aux 
amateurs; il reste encore à découvrir la monnaie d'or, qui 
doit exister, à mon avis ; car en songeant à la quantité de 
numéraire d'argent et de cuivre frappé par les empereurs de 
Trébizonde, on doit admettre qu'ils ont aussi fabriqué des 

(1) Skévophyiaxt argentier oa garde-magasin impérial. 



306 MONNAIE BYZANTINE. 

SOUS d'or; il ne peat pas y avoir en à cet égard et pendaat d 
huit règnes consécutifs une absiention complète de deux c 
cinquante-huit ans. 

Il est à remarquer, pour la monnaie de Trébizonde, que 
aspres d'argent sont planes, et qu'à peu près tous les cuiv 
sont concaves; les uns et les autres offrent sur leur rev 
l'effigie ou le nom de saint Eugène, patron reconnu des Tré 
zondains; on voit aussi sur la plupart de ces monnaies, à pa; 
du règne de Jean II, et placée à droite de la tète de Tempère 
la lettre m, initiale du mot Meyaç (Grand)^ titre que les Ce 
nènes de Trébizonde accolaient à leur nom. Voici, dans h 
ordre chronologique, les noms de ces empereurs : 

Alexis W 1204 à 1222. 

Andronic I~, Gidon 1222 à 1235. 

Jean I« Axouchos 1235 à 1238. 

Manuel !•' 1238 à 1263. 

Andronic II, ou peut-être André. 1263 à 1266. 

GeorgeI«^ 1266 à 1280. 

Jean II 1280 à 1297. 

Théodora, fille de Manuel I". . . vers 1285. 

Alexis II 1297 à 1330. 

Andronic III 1330 à 1332. 

Manuel II 1332 à 1333. 

Basile 1333 à 1340. 

Irène, femme de Basile 1340 à 1342. 

Jean III 1342 à 1344. 

Michel 1344 à 1349. 

Alexis III 1349 à 1390. 

Manuel III 1390 à 1417. 

Manuel III et Alexis IV ? 

AlexisIV 1417 à 1447. 

Jean IV 1447 à 145a 

David 1458 à 1461. 



MONNAIE BYZANTINE* 309 

ALEXIS. I" C0MNÈN5 
1204 à 1222. 

J'ai déjà dit que lorsque Constantinople fat tombée au pou- 
Toir des empereurs latins, Alexis Comnône, fils atné de Manuel, 
petit-fils et héritier légitime d'Andronic Comnène, aidé de son 
frère David, rsfs^embla une armée sur le Phase et soumit suc- 
cessivement les populations des rives de TEuxin, de la Paphla- 
gODie, de la Propontide et la pins grande partie des pays qui 
avaient anciennement constitué le royaume de Pont. Toutes 
ces provinces et la Colchide reconnurent Alexis comme leur 
souverain, et il prit lui-môme le titre de BaaiXeuç, en fixant 
le siège de son empire à Trébizonde, sur la mer Noire. Ces 
événements se passaient en 1204, pendant que Baudouin de 
Handre s'installait à Constantinople, que George le Splendide, 
fils de Thamar, commandait au Caucase, Ghiass-eddyn-Kei- 
Khosrew, fils de Kilidj-Arslan, à Iconium, et Théodore Las- 
caris à Nicée. Le règne d'Alexis !•' fut presque entièrement 
occupé par des troubles intérieurs et par des attaques du 
dehors ; cet empereur mourut en 1222, âgé de quarante ans, 
'hissant une fille mariée à Andronic I". 

Je propose de donner à Alexis I^^ deux cuivres, dont l'un, 
plus particulièrement, me paraît pouvoir lui être attribué, à 
cause de l'effigie de saint Eugène, qui y est représenté sur les 
deux faces. Ce type monétaire, adopté par le chef de la dynastie 
des Comnènes, à Trébizonde^ a été maintenu par tous ses 
Successeurs. 

^* Légende verticale ou en lettres superposées 
et en cinq lignes, dans le champ, à droite de 
l'empereur : o. €vr€Nioc, Saint Eugène nimbé 
et Alexis, tous deux de face et debout, tenant 
ensemble une longue croix grecque. Dans le 
champ, à g. de saint Eugène, une étoile. 
9f. €vr€Nioc. Saint Eugène nimbé, de face et 



310 MONNAIE BYZANTINE. 

debout. Monnaie concave. (PI. LXVII, 4.) 
28millim 30 fr. 

2. Dans un cercle de grènetis, en trois lignes : 

KAIC— PAP. OM— €r. AA€ (m'c), SHUS dOUtO pOUF 
KAICAP. 0. MErAC. AACÇlOG. 

^. +G0. AOYAOY. BACIA60, OU troiS ligUCS. 

Monnaie plane. (PI. LXVII, 5.) 18 lignes. . . 25 i 



ANDRONIC I«' COMNÈNE, surnommé 6ID0N 

1222 à 1235. 

Andronic I*' Comnène, surnommé Gidon, et gendre 
d'Alexis I*', lui succéda en 1222; il prenait le titre de Grand 
Comnëne, empereur et autocrate de toute TAnatolie, de ribé- 
ne et des rives d'outre-mer; la Crimée faisait partie de sas 
états. Il eut à guerroyer avec ses voisins, mais surtout avec le 
sultan dlconium, qui vint mettre le siège devant Trébizonde 
et fut repoussé, d'après Thistorien Lazare, « grâce à la pro- 
tection de saint Eugène, dont le temple avait été profané par 
les Infidèles. > C'est sous le règne d'Andronic I*' qu'eut lieu 
l'irruption de Djengis-Kban, dont les conquêtes s'étendirent 
jusqu'à la mer Caspienne. Andronic régna treize ans et mourut 
en 1235, laissant la couronne à son beau-frère Jean. Je n'ai 
jusqu'ici trouvé aucune monnaie qui puisse être attribuée à 
cet empereur. 

JEAN I* COMNÈNE, surnommé AXOUCHOS 

1235 à 1238. 

Kyr Jean I*' Comnène, surnommé Axouchos» était fils 
d'Alexis V^ et beau-frère d'Andronic qui» en mourant, le dési- 
gna pour son successeur; il périt, en 1238, des suites d'une 
chute de cheval, au jeu de paume; c'est tout ce que l'bistoire 



MONNAIE BYZANTINS. 311 

nous apprend sur son compte; il laissa un fils nommé Johan- 
nicus. ... 

Prix aduel des monnaies de Jean I*' Camnènê : 

Aspres 10 fr« 

Monnûes de cuivre 15 à 29 — 

Monnaies d'argent. 

Jean I^ et ses successeurs ont frappe des aspres comnënats 
d'argent, dont une grande quantité nous a été conservée. Pres- 
que invariablement, toutes ces pièces représentent sur un de 
leur côté l'empereur tenant la croix, le labarum, le sceptre ou 
le nartex, tandis que le revers est occupé par refQgie de saint 
Eugène. Ces aspres, uniformes quant au type, présentent de 
nombreuses variétés, par les différentes manières dont les 
légendes sont disposées et par Tadjonction de certains sym- 
boles qu'on y voit quelquefois. Alexis II, Basile et Alexis lY, 
par exception, se sont fait représenter à cheval sur leurs mon- 
naies d'argent. Je n'ai pas cru devoir signaler tous ces genres 
de variétés, dont, au reste, une grande partie a été décrite e^ 
gravée dans l'ouvrage de M. de Pfaffenhoffen, que les amateurs 
pourront consulter au besoin. 

Sur les aspres de Jean I^', cet empereur est représenté tenant 
une longue croix dans la main droite; son nom est toujours 
écrit luiANN ou iuanig, en lettres superposées, comme, en gé- 
néral, sur presque toutes les monnaies impériales de Trébi- 
zonde. Le diamètre des aspres varie entre 20 et 22 millim. 

1. luiANN. 0. KOMN. L'empcrcur de face et de- 
bout, tenant une longue croix dans la main 
droite et \e volumen dans lautre main; en 
haut et à dr., une main divine, sous laquelle 
sont trois globules disposés en triangle . 
J^- 0. AFio— 6vr€Ni. Saint Eugène nimbé, de 
face et debout, tenant une longue croix dans 



312 MONNAIE BYZANTINE. 

la m. dr.; en bas, à dr., une étoile. Aspre. 

(PI. LXVri, 6.) 10 fr. 

2. lUANiG-s— 0. KHN. Type à peu près semblable; 
en bas^ à g., entre le pied de la croix et 
l'empereor, une étoile. 

Revers semblable. Aspre. (PI. LXVII, 7.) . . . . 10 i 

3. Type semblable, mais sans étoile. Aspre. 

(PI. LXVII, 8.) 10 1 

Monnaies de cuivre. 

&. Dans un cercle degrènetis : iïj. o. komn— 
INOG. L'empereur de face et debout, tenant le 
labarum dans la m. dr. et le globe crucigëre 
dans l'autre main. 

Cf. 0. A. iM— ANN€. Buste barbu, de face et 
nimbé de saint Jean^ tenant une longue croix 
dans la m. g.; le tout dans un cercle de 
grènetis. Monnaie concave. (PI. LXYII, 9.) 
23 millim 20 ^ 

5. luj— KOMNi. AKA. L'cmporeur de face et de- 
bout^ tenant le labarum dans la m. dr. et le 
globe crucigëre dans l'autre main. 

QT. Fï3 et un monogramme formé des lettres 4». 
là. Saint Jean de face, debout et nimbé, 
tenant une croix dans la m. dr.; de chaque 
côté du saint, une fleur de lis. Monnaie con- 
cave. (PL LXVII, 10.) 23 millim 18 • 



MONNAIE BYZANTINE. 313 

MANUEL I" COMNÈNE 
1238 à 1263. 

Jean I*' mort, il était naturel que son fils Johannicus lui 
succédât; mais Théritier légitime se vit frustré de ses droits 
par son oncle Kyr Manuel Comnéne, surnommé le Grand capi- 
taine, qui usurpa le trône en 1238. Johannicus termina ses 
jours dans un couvent où son oncle l'avait fait enfermer. 

Manuel !«' épousa successivement trois femmes : Rousoudan, 
princesse ibérienne; Anna et Irène, toutes deux filles d'ar- 
chontes trébizondains. L'histoire mentionne aussi trois fils et 
une fille que Manuel avait eu de ses deux dernières femmes. 
L'atné, Andronic II, succéda à son père en 1263^ et à sa mort, 
survenue en 1266, il eut pour héritier son frère Kyr George 
Comnëne, qui occupa le trône pendant quatorze ans, jusqu'à 
Tavènement de Jean II, troisième fils de Manuel et le plus 
jeune, en 1280. 

Pria; actuel des monnaies de Manuel P' : 

Monnaies d*argent. à 80 fr* 

Mouiaies de caiTre 15 à 25 — 

Monnaies d'argent. 

Seul parmi les empereurs de Trébizonde, Manuel I*' Com- 
nène a frappé des monnaies concaves d'argent d'un module 
bien plus grand que celui des aspres. On y voit au revers, 
comme sur quelques monnaies des empereurs de Constanti- 
nople, la Vierge assise, portant sur sa poitrine un médaillon à 
l'effigie de l'Enfant Jésus. Sur les aspres, l'empereur est repré- 
senté debout, tenant un long labarum dans la m. dr. et le 
volumen dans l'autre main. 

1. Légende verticale ou en lettres superposées : 
MA..U— 0. mij, L'empereur de face et debout, 



3ii MONNA» «TZAffTIIfB. 

tenant le labarum de la m. dr. et le volumen 
dans l'autre main ; en haut, àdr., une main 
divine. 

J^. MP — ev. La Vierge nimbée, assise de face 
et tenant sur sa poitrine un médaillon à l'ef- 
figie de l'Enfant Jésus. Monnaie concave. 
(PI. LXVII, il.) 28 mUUm 50 fi 

2. Exemplaire semblable, mais les légendes de 
l'avers sont en lettres rétrogrades ; le nom de 
Manuel mnia est inscrit à la gauche de l'em- 
pereur, et à sa droite celui de o. kmh, abré- 
viation de xofAVYivoç. Monnaie concave. (Plan- 
che LXVII, 12.) 28 millim 80 

3. MN. Même type; entre le labarum et l'empe- 
reur, la lettre B (BacnXebç). 

]j[. 0. Ar: 6V..N. Saint Eugène nimbé, de face 
et debout, tenant une longue croix ; entre la 
croix et le saint, la lettre b. Aspire. Monnaie 
plane. (PI. LXVII, 13.) 6 

4. Exemplaire semblable, avec la légende : mnia 

—0. KMN. 

Revers semblable, avec la légende : o. ahoc — 
€vr€Nio. Aspre. (PI. LXVII, 14.) 6 

5. exemplaire semblable, arec la légende : mn 
--0. K. Dans le champ, à dr., un astre à six 
pointes. 

Revers semblable. Aspre. (Pi. LXVII, 15.). . . 6 

6. Exemplaire semblable, avec la légende : mn 
—0. K. Dans le ch., à g., une petite croix. 

Revers semblable, avec la légende : ..ri..— 
€vr€NH ; en haut, trois globules disposés en 
triangle^ et dans le champ, à g., une petite 
croix. Aspr0. (PI. LXVII, 16.) 6 



MONNAIE BYZANTINE. 3'f5 

Monnaies de cuivre. 

7. En légende circulaire et en lettres rétro- 
grades : manvha— m (iirfac). L'empereur de 
face et debout, tenant le sceptre dans la 
m. dr. et le globe crucigére dans l'autre 
main. 

Cf. 0. a. €v— r€N. Saint Eugène nimbé, de face 
et debout; le tout dans un cercle de grënetis. 
Monnaie concave. (PI. LXVIII, 1.) 20 mill. . 16 flr. 

8. Dans un cercle de grènetis et en lettres su- 
perposées : MAN. iA — 0. KM. L'empereur de 
face et debout, tenant le labarum dans la 
m. dr. et le globe crucigére dans l'autre 
main; en haut, à dr., une main divine. 

1^. Dans un cercle de grènetis : o. Arioc— 
€vr€Nio. Buste de face et nimbé de saint Eu- 
gène, tenant de la m. dr. une croix devant 
sa poitrine. Monnaie concave. (PI. LXYIII, 2.) 
28millim ÎK » 



ANDRONIC II COMNÈNE 

1263 à 1266. 

Avant de mourir, Manuel avait désigné pour son successeur 
^on fils atné, Andronic II, né de sa seconde femme, Kyria 
.Anna, surnommée Xylaloë. Ce prince ne régna que trois ans 
€t mourut en 1266; aucune de ses monnaies ne nous a été 
conservée. 



31<( MONNAIE BYZANTINE. 

KYR GEORGE COMNÊNE 
1266 à 1280. 

A la mort de son frère Andronic If, Kyr George Comnèn< 
fils d'Irène Syracœna, monta sur le trône. Des barbares veni 
du fond de l'Asie ayant, en 1280, envahi les états de ce princ< 
il se mit à la tète de son armée ; mais trahi par les archonte: 
il tomba vivant entre les mains de ses ennemis, dans u 
combat sur le Taurus. Sorti de captivité sous le règne d 
Jean II, son frère cadet et son successeur, il tenta de revend 
quer son trône, et vint soutenir ses droits à la tète d'un corps d 
mahométans, mais il fut battu et fait prisonnier. On ne conna 
jusqu'ici aucune monnaie qui puisse être attribuée à cet en 
pereur. 

KYR JEAN II COMNÈNE 

1280 à 1297. 

Kyr Jean II Comnène, le plus jeune des fils de Manuel I* 
gouverna l'empire après que son frère eut été fait prisonnier; 
régnait à peine depuis un an, lorsqu'il se vit un instant priv 
de sa liberté par un chef de rebelles nommé Papadoulos. Cett 
révolte ayant été bientôt réprimée^ Jean II se rendit en 1282 
Constantinople pour y épouser Eudoxie, troisième fille d 
l'empereur Michel VIII. Davilh, roi d'Ibérie, profitant d 
l'absence du souverain, vint attaquer Trébizonde; mais : 
échoua dans son entreprise. C'est probablement à la mèm 
époque, et pendant que Jean II était hors de ses états, que Kyri 
Théodora Comnène, fille atnée de Manuel I**, usurpa momen 
tanément le trône de Trébizonde. 

Après un règne extrêmement agité de dix-huit ans, Jean I 
mourut dans la forteresse de Limnia, en août 1297; on l'en 
terra à Trébizonde, dans l'église de Chrysocéphalos ; sa femm 



MOIfNAIB BYZAMiNBi 3t7 

se retira à Constantinople, emmenant avec elle Michel, le 
second de ses fils. Alexis» Tatné, associé à Tempire par son 
père, régna après lui. 

Prix actuel des monnaies de Jean II : 

Monnaies d'argent fr. 

Monnaiei de culTre 10 -* 

Monnaies d'argent. 

Il est un signe distinclif servant à reconnaître les aspres 
frappés par Jean^îl : cet empereur y est représenté constam- 
ment tenant dans la m. dr. un labarum transversal, appuyé sur 
l'épaule droite. 

1. ua. 0. KOMNH — Noc. L'omperour de face et 
debout, tenant le labarum dans la m. dr. et 
le globe crucigëre dans Tautre main; en haut, 
à dr., une main divine; en bas, dans le 
champ et à dr., la lettre a. 
Qf. 0. A. €vr— €NioG. Saint Eugène nimbé, de 
face et debout, tenant une longue croix dans 
la m. dr.; en bas, à dr., quatre globules dis* 
posés en losange. Aspre. (PI. LXVIII,. 3.)* • • 6 fr. 

Monnaies de cuivre. 

2 0. KOM. L'empereur de face et debout, 

tenant le sceptre dans la m. dr. et le globe 
crucigëre dans l'autre main; quelquefois, en 
haut, une étoile; le tout dans un cercle de 
grènetis. 

ÇT. Dans un cercle de grènetis : o. a. €.— r€. 
Buste nimbé et de face de saint Eugène, 
tenant une lance dans la m. dr. Monnaie 
concave. (PI. LXVIII, 4.) 10 » 



HB VONMAIB BYZANTINE. 

JEAN II et ALEXIS, sôil flh atnë. 

Dans le petit nombre de documents qui nous ont été transmis 
par les chroniques, sur la suite des empereurs de Trébizonde, 
j^ai recherché vainement la preuve écrite qu'Alexis, le fils 
aîné de Jean II, avait été associé à Tempire ; mais je me suis 
cru suffisamment autorisé à émeltre cette opinion par l'exis- 
tence d'une monnaie de cuivre authentique qui a fait long- 
temps partie de ma collection, et qui appartient aujourd'hui à 
H. le comte Serge Strogonoff, à Saint-Pétersbourg. Cet exem- 
plaire unique est d'une conservation remarquable ; les types, 
le style, la fabrique appartiennent évidemment à l'époque que 
je lui assigne, et Ton y lit fort distinctement en caractères du 
temps les noms des deux empereurs, accompagnés du titre de 
Meyaç, preuve irrécusable, selon moi, que cette monnaie a été 
frappée à Trébizonde. 

Monnaies de cuivre. 

i. Légende en lettres superposées : im. o. mefag. 
Jean II, de face et debout, tenant dans la 
m. dr. un long hbarum et le globe crucigëre 
dans l'autre main. 

1^. Légende en lettres superposées : aa€^ioc. 
0. MCFAC — TO. KOMNiNoc. Alcxis de face et 
debout, tenant de la m. dr. un labarum 
transversal et le globe crucigére dans l'autre 
main. Monnaie plane à flan mince. (Plan- 
che LXVIII, 5.) 18 millim 30 



UOmAilt BYMNTINS* 319 

KYRU THËODORÂ COMNËNE 

1285? 

Vers raniiée 128K, Thèodora, fille atnée de Manuel I»" et de 
sa femme Rousoudan, se saisit du pouvoir en l'absent de 
Jean II Comnëne. Tout ce qu'on sait de cette princesse se borne 
à une phrase qu'on lit dans la chronique de Michel Panarétos, 
et où il est parlé c du règne et de la fuite soudaine de Kyria 
Théùdora Comnéna^ fUle ainée du grand Camnène Manuel et de 
l'Ibérienne Rousoudan. > 

Monnaies d'argent de Thiodora. 

1. Légende verticale : eeoAidPA-^H. kohnha. 
Théodora, de face et debout, la m. g. sur sa ^ 
poitrine et tenant le globe crucigëre dans 
l'autre main ; en haut et à droite de la tête de 
l'impératrice, une main divine. 

ÇT. 0. Arioc — evrcNioc. Saint Eugène nimbé, 
de face et debout, tenant de la m. dr. une 
longue croix. Aspre. (PI . LXVIII, 6.) 40 flr. 

2. Exemplaire à peu près semblable, mais de 

coin différent. Aepre. (PI. LXVIII, 7.). .... . 40 » 

Dans le nom de Thëodora, les lettres a et u forment un 
monogramme. 

ALEXIS II COMNÊNË 
1297 à 1330. 

Jean II, en mourant, désigna pour lui succéder son fils atné 
Alexis, alors âgé de quinze ans, qui fut placé sous la tutelle de 
son oncle maternel, Andronic II le Vieux ou VAncien^ empe- 
reur de Constanlinople. Andronic^ cherchant à se prévaloir de 



320 ' HOIfNAIK BTZANTINB . 

ses droits de tuteur, voulut s'immiscer dans le gouyeroemeDl 
de Trébizonde et marier à son gi-é sou pupille avec la fille d'un 
des seigneurs de la cour byzantine; mais Alexis II, doué d'un 
caractère indépendant, épousa une princesse ibërienne. C'est à 
ce prince que le pape Jean XXII écrivit^ en 1329, pour l'en- 
gager à le reconnaître comme chef du monde chrétien ; la cour 
de Trébizonde ne fit aucune réponse. Pendant le cours d'un 
régne de trente ans, ce prince eut à guerroyer d'abord contre 
les Turcomans^ qui s'étaient avancés jusqu'à Kérasount, et en- 
suite contre les Génois, qui se refusaient au payement des 
droits commerciaux établis sur certaines marchandises. Vers 
l'an 1319, les états barbaresques de Sinope et de Samsoun fai- 
saient la chasse au pavillon de Trébizonde, et une de leurs 
flottes opéra même une descente dans les faubourgs de cette 
ville, qu'elle brûla en partie. Alexis II mourut en 1330, au 
milieu des factions et de la discorde qui régnait à sa cour, 
laissant quatre fils : Andronic III, Michel Asachutlu, George 
Echpugas et Basile. 

Prix actuel des monnaies d'Alexis U : 
Monnaies d'argent 10 fr. 

■ 

Monnaies de cuiyre 15 — 

Monnaies d^argent. 

1. AA€^ K. L'empereur, tenant le sceptre et 
monté sur un cheval allant à droite; en haut, 
dans le champ et h dr., deux étoiles et l'ini- 
tiale M ; dessous, n. 

]^. 0. A. 6v— Nio. Saint George nimbé, tenant 
une croix et monté sur un cheval allant à 
droite; sous le ventre du cheval, une étoile. 
A8pre.(?l.LX\llh8.) 10 fr. 

2. Variété du même type : AAe^i. ko — mn et trois 
brins d'herbe sous le cheval. Aspre. (Plan- 
che LXVIII, 9.) 10 f 



MONNAIE BYZANTINE. 321 

3. Autre variété. L'empereur tient une croix; 
sous le ventre du cheval, une fleur de lis ou 

un fer de lance. Aspre. (PI. LXVIII, 9.) . . . . 10 fr. 

4. Autre variété. aacÇ— m— b; l'empereur tient 
un sceptre; sous le cheval, une croisette. 

6. Exemplaire à peu près semblable, mais d'un 
module beaucoup plus petit; l'empereur tient 
un nartex; sous le ventre du cheval, un astre 
à six pointes. 
jpr. 0. A. €vr— NI— B. Saint Eugène nimbé, te- 
nant une croix et monté sur un cheval allant 
à dr.; sous le ventre du cheval, un fer de 
lance. Demi-aspre. (PI. LXVIII, 12.) iO i 

Monnaies de cuivre. 

6. AA€. L'empereur de face et debout, tenant le 
sceptre et le globe crucigëre; à droite, en 
haut, M. 
J^. €v — r€Ni. Busle de face et nimbé de saint 
Eugène, tenant dans la m. dr. une longue 
croix transversale. Monnaie concave. (Plan- 
che LXVIII, 13.) 18 raillim • 15 » 



ANDRONIC III COMNÈNE 
1330 à 1332. 

'^an II, en mourant, désigna pour son successeur Andro- 

^ *^ m, son fils aîné, qui, pour gouverner paisiblement, se crut 

ool î gg jg verser le sang de ses frères, Michel et George. Le 

f^K^rie de cet empereur ne dura que vingt mois; il mourut en 

)an vier 1332, laissant le sceptre aux mains de Manuel, son fils, 

^ P^ine âgé de huit ans. 

21 



322 MONNAtB BYZANTtNR. 

Je ne connais pas de monnaie qui puisse ëlre attribuée à cet 
empereur. 

MAxNUEL II COMNÈNE 

1332 à 1333. 

Pendant la minorité de Manuel II, les factions s'agitèrent; 
on en yint aux armes, on appela des soldats étrangers. Basile, 
le second des quatre fils a'Alexis II, et qui^ lors du massacre 
de ses deux frères, avait réussi à se sauver, fut rappelé par un 
parti et vint en 1333 avec quelques troupes renverser du 
trône Manuel II, son neveu, à qui il laissa la vie', mais qui, 
trois ans plus tard, fut décapité pendant une émeute organisée, 
sous Basile, par le grand-duc Jean TEunuque. 

Monnaies de cuivre. 

1. MA— N^^A. Manuel de face et debout, tenant 
le sceptre dans la main dr., Tautre main 
ramenée sur la poitrine. 

Cf. îc— X. Le Christ de face, nimbé, sur la 
croix et debout, dans une ellipse de grènetis. 
(PI. LXVIII, 14.) 17 millim 15 fr. 

2. MA— HA. Dans un cercle de grènetis : Buste 
de face de Manuel. 

Revers semblable au précédent. (PI. LXVIII, 
15.) 17 millim 10 » 



BASILE COMNÈNE 

1333 à 1340. 

Basile Comnène, au commencement de son régne, n'ayant 
pu se délivrer de TinQuence byzantine, épousa Irène, fille 
naturelle d'Andronic le Jeune, empereur de Conslantinople ^ 



MONNAIE BYZANTINE. 323 

mais cette union, toute politique, n'eut qu'une courte durée; 
Basile la fit annuler et se remaria avec une Trébizondaine, 
également nommée Irène, de laquelle il avait eu déjà deux 
enfants. Neuf mois après ce mariage, en 1340, Basile mourut 
empoisonné, dit-on, par sa première femme, qui usurpa mo- 
mentanément le trône, après avoir exilé sa rivale avec ses 
deux enfants. 

Basile Comnëne, sur ses monnaies d'argent, s'est fait repré- 
senter à cheval, comme Alexis II; il a aussi fait frapper des 
deml-aspres. 

Prix actuel des monnaies de Basile Comnène : 

Monnaies d'argeat 10 r. 

Monnaies de enivre 5 à 15 — 

Monnaies d'argent. 

L L'empereur, tenant le nartex dans la m. dr. 
et monté sur un cheval allant à dr.; à g., dans 
le cb., les initiales ba, et en haut^ à dr., m. 
Sous le cheval, un globule ou divers sym- 
boles. 

Çf 0. A. €v— N. Saint Eugène nimbé, tenant 
la croix et monté sur un cheval allant à dr.; 
sous le cheval, une étoile. Aspre. (PI. LXVIII, 
16.) 10 fr. 

2. Type semblable, mais d'un coin différent et 
d'un module plus petit. Demi-aspre. (Plan- 
che LXVIII, 17.) 10 I 

Monnaie de cuivre. 

3. Dans un cercle de grènetis, b entre deux 
étoiles. 

1^. Dans un cercle de grènetis : Croix cantonnée 
des lettres A. r.€. n. Monnaie concave. (Plan- 
che LXVIII, 18.) 16 millim 10 f 



324 MONNAIE BYZANTINE. 

4. Exemplaire semblable, mais dont le revers 
offre les lettres a. €. r. ni. Monnaie concave. 
(PI. LXVIII, 19.) 15 millim 10 fr. 

?. BA— M. L'empereur de face et debout, tenant 
le nartex dans la m. dr. et le globe crucigère 
dans l'autre main. 

ÇT. 0. Afi— €vr€Ni. Saint Eugène nimbé, de 
face et debout, tenant une longue croix dans 
la m. dr. Monnaie concave. (Pl^ LXVIII, 20.) 

17 millim 15 t 

6. bÂ^m. Exemplaire semblable, mais de coin 
différent. Monnaie concave. (PI. LXVIII, 21.) 

18 millim 15 i 

7. Dans un cercle de grënetis : b accosté à gauche 
d'une étoile, et à dr. d'une petite croix can- 
tonnée de quatre globules. 

]^. B, accosté à g. d'une étoile. Monnaie con- 
cave. (PI. LXVIII, 22.) 17 millim 5 I 

8. Dans un cercle de grënetis : Deux b séparés 
par une étoile. 

Cf. Dans un cercle de grénetis : Aigle de face 
éployé, la tète tournée à gauche. Monnaie 
concave. (PI. LXVIII, 23.) 13 millim. 5 • 

9. Deux B séparés par un globule. 

]^. Dans un cercle de grénetis : Aigle éployé, la 
tête tournée à dr. et surmontée d'une petite 
croix. Monnaie concave. (PI. LXIX, i.) 
15 millim 5 i 

10. Cf. Aigle éployé, la têle tournée à gauche. 
Monnaie concave. (PI. LXIX, 2.) 13 millim. 5 

11. Dans un cercle de grënelis : Châtel surmonté 
d'une croix. 

ÇT. Dans un cercle de grénetis : Aigle éployé, 



MONNAIE BYZANTINE. 32S 

surmonté d'une croix et la tête tournée à dr. 

Monnaie concave. (PI. LXIX, 3.) 13 millim. 8 fr. 



IRÈNE, femme de BASILE 
1340 à 1342. 

Irène, fille naturelle d'Andronic le Jeune, empereur de 
Cens tan tinople, et femme répudiée de Basile, monta sur le 
trône par un crime. Sous ce règne, Trébizonde, déchirée par 
les factions, fut pillée par les Turcomans ; c'est dans ces cir- 
constances qu'Anne Comnëne Asachutlu ou Anachutlu, sœur 
de Basile, s'étant mise à la lôte de quelques partisans et de 
soldats ibériens, yint en juillet 1341 s'emparer du trône 
qu'Irène avait occupé pendant environ quinze mois. Mais 
.Anne elle-même fut étranglée au bout d'un an et remplacée 
par Jean III. 

Il ne nous est pas resté de monnaies de ces deux impéra- 
trices. 



JEAN III COMNËNE 
1342 à 1344. 

Jean III était fils de Michel, que sa mère Eudoxie, femme 
de Jean II, après la mort de son mari, avait emmené à Constan- 
^inople. Au mois de septembre 1342, à l'aide d'intelligences et 
d'une révolte fomentée parmi les habitants de Trébizonde, 
Jean III, âgé de vingt ans, partit de Constantinople avec cinq 
"^aisseaux, dont trois étaient montés par des soldats génois, et 
^'empara de Trébizonde. A peine monté sur le trône, ce jeune 
grince se plongea dans la débauche et les plaisirs les plus vils, 
^ans s'inquiéter du sort de son père Michel, que Jean l'Eunuque 
retenait captif à Limnia. Les Trébizondains^ indignés d'une 
^Ue conduite, allèrent délivrer Michel en 1344 et le procla* 



326 MONNAIE BYZANTINE. 

mèreni empereur, après avoir renfermé son fils dans le cou- 
vent de Saint-Sabas ; plus tard, Jean III fut exilé à Constanti- 
nople. 

Prix actuel des monnaies de Jean III : 

Aspres d'argent 6 fr. 

Monnaies de cuivre 6 A 10 — 

Monnaies d*argenL 

1. îû. 0. KOM. L'empereur de face et debout, 
tenant le labarum dans la m. dr. et le globe 
crucigëre dans l'autre main; dans le champ, 
à dr., une grande étoile. 
1^ r€. . . . Saint Eugène, de face et de- 
bout, tenant une longue croix dans la m. dr. 
Aspre. (PI. LXIX, 4.) 6 fr. 

î. lui. 0. K. MH— NO. Type semblable. Aspre. 

(P1.LXIX,5.) 6 . 

En général, les aspres de Jean III sont de fabrique barbare. 

Monnaies de OAivre. 

3. iXj— KO. N. L'empereur de face et à mi-corps, 
tenant le nartex dans la m. dr. et le globe 
crucigère dans l'autre main. 

]^. 0. AFioc— €vr6Nioc. Bustc de face et nimbé 
de saint Eugène, tenant une longue croix 
dans la main droite. Monnaie concave. (Plan- 
che LXIX, 6.) 23 millim 

4. Dans un cercle de grènetis : itJ— o. rom. 10 fr. 
Type semblable. 

1^, 0. Arioc— €. r. €. Type de saint Eugène. 
(PL LXIX, 7.) 22 milUm 10 » 

5. Revers sur lequel, contrairement à l'usage 
général, on lit, à la gauche de saint Eugène : 



MONNAIE BYZANTINK. 327 

0. A. €vr€, et à sa droite, niog. Monnaie con- 
cave. (PI. LXIX, 8.) 22 millim 10 fr. 

6. iû. L'empereur de face et debout, 

tenant le labarum dans la m. dr. et le globe 
crucigëre dans Tautre main. 
^. 0. A. €vr— . .0. . . Saint Eugène nimbé, de 
face et debout, tenant une longue croix dans 
la m. dr.; en haut, à dr., une étoile. Monnaie 
concave. (PI. LXIX, 9.) 19 millim 6 » 



MICHEL COMNÈNE 

1344 à 1349. 

A la mort de Jean II Comnène, ainsi que je l'ai dit, Michel, 
^on second fils, avait été amenôàConstantinopIe. Ce prince, ped- 
^ ant le règne agité d'Anne Comnène, ayant été appelé à Trébi- 
^onde par quelques chefs de parti, avait tenté de s'emparer 
^ 11 pouvoir, mais il échoua dans son entreprise, fui fait pri- 
sonnier et relégué d'abord à CEnaeum, puis à Limnia, sous la 
arde du Megas-Dux Jean l'Eunuque, qui mourut vers 1344. 
'est alors que les archontes de Trébizonde vinrent délivrer 
Jklichel pour le revêtir de la pourpre. Le règne de cet empereur 
l^^nt empreint de faiblesse et de malheurs : la peste désola Tré- 
l^izonde, et en 1348, Kérasount fut incendié et presque entiè- 
^^ement détruit par les Génois. Au mois de décembre 1349, 
^ près un règne de cinq ans et sept mois, Michel fut chassé, 
tonsuré et relégué dans le même couvent que son fils; bientôt 
^près, il fut aussi, comme lui, exilé à Constantinople. Michel 
ut trois filles : Anna, l'aînée, mariée à Bagrat YI, roi de 
eorgie ; — la seconde, d'après Clavijo, fut épousée par le 
rand émir Tahartan de Arsinga; — Eudoxie, la dernière, 
devint, en 1380, la fenmie de Tadj-eddin, émir de Limnia, 
lequel mourut six ans après. Eudoxie revint alors h la cour de 
s«n père, où une ambassade de Jean Y Paléologue vint de- 



328 MONNAIE BYZANTINE. 

mander sa main pour son flls Michel; mais à l'arrivée d'I 
doxie à Constantinople, le vieil empereur la trouva si bel 
qu'il l'épousa lui-même. 

Monnaies de cuivre. 

1. MX— M. Buste de face de l'empereur, tenant 
le nartex dans la m. dr., et dans l'autre main 
un bouclier rond. 

Cf. 0. A— €vr6. Saint Eugène nimbé, de face et 
debout, tenant une longue croix. Monnaie 
concave. (PI. LXIX, 10.) 20 millim 7 f 

2. Exemplairesemblable,maisd'uncoin différent 
et d'un module plus petit. Monnaie concave. 
(PI. LXIX, 11.) 18 millim 

3. Dans un cercle de grénetis : mx— m. L'empe- 
reur de face et debout, tenant le nartex dans 
la m. dr. et le globe crucigére dans l'autre 
main. 

Revers semblable à celui de l'exemplaire pré- 
cédent. Monnaie concave. (PI. LXiX, 12.) 
18 millim 7 

4. MX— M. Buste de face de l'empereur, tenant 
le nartex dans la m. dr., et dans l'autre main 
un bouclier rond. 

1^. 0. A. €V— €N. Buste de face et nimbé de 
saint Eugène, tenant dans la m. dr. une croix 
transversale appuyée sur l'épaule. Monnaie 
concave. (PL LXIX, 13.) 20 millim 7 



MONNAIE BYZANTINE. 329 

ALEXIS m COMNÈNE 
1349 à 1390. 

Jean, surnomme Alexis III^ était fils de l'empereur Basile et 
d'Irène de Trébizonde; il succéda à Michel et se fit couronner 
le 21 janyier 1350 dans l'église de Saint-Eugéne. Deux ans 
après, il épousa la princesse Théodora Cantacuzène, dont il 
eut plusieurs filles et un fils nommé Manuel, né en 1364, qu'il 
associa à l'empire à l'âge de douze ans. Alexis III> plus porté 
aux arts qu'à la guerre, était faible de caractère et dévot; pro- 
tecteur du clergé, il fit de nombreuses donations aux courents. 
Malheureux dans toutes les guerres extérieures qu'il eut à 
soutenir, il dut aussi plusieurs fois réprimer les révoltes de 
^s propres sujets; il mourut en 1390^ à l'âge de cinquante- 
deux ans, après en avoir régné vingt et un. 

Monnaies de cuivre. 

*- Bans un cercle de grénetis : aac— m. L'empe- 
reur de face et debout, tenant une croix ap- 
puyée sur l'épaule droite, et dans la m. g. le 
f[Iobe crucigére. 

Dans une étoile à six pointes, entourée 
d'un cercle de grénetis, une croix cantonnée 
des quatre lettres o. €. r. n. Monnaie con- 
cave. (PI. LXIX, 14.) 19 millim 10 fr. 

Dans un double cercle de grénetis^ orné 
de quatre annelets, une croix cantonnée des 
quatre lettres o. e. v. r. Monnaie concave. (PI. 
che LXIX, 16.) 15 millim 6 i 

exemplaire semblable, mais de coin différent. 
Jtfonnaie concave. (PI. LXIX, 16.) 17 mill.. . 6 » 

o. A — A6&0G. L'empereur de face et debout, 
tenant le sceptre dans la m. dr. et le volumen 
dans l'autre main. 



2. 



3. 



330 MONNAIE BYZANTIN I!.. 

çr. Dans un cercle de grènetis :1c— xc,el des- 
sous, G— n. Le Christ nimbé debout, dans 
une auréole de forme elliptique; dans le ch., 
à sa droite, quatre globules et deux à sa g. 
Monnaie concave. (PI. LXIX, 17.) 17 mill. . . 10 fr. 



MANUEL III COMNÈNE 

1390 à 1417. 

Manuel III, seul fils légitime et le successeur d'Alexis IIU 
fut soupçonné d*ayoir hâté la mort de son père ; il avait, ea 
1366, épousé Koulkanchat, fille de Davith, roi d'Ibérie^ 
laquelle prit en se mariant le nom d'Eudoxie. C'est pendant 
le règne de Manuel III que l'Espagnol Ruy Gonzalès de Cla* 
vijo visita Trébizonde; la relation de son voyage fournit quel- 
ques documents historiques sur cette ville et le souveraiot 
régnant. Après un règne agité par la guerre sanglante que s^ 
faisaient entre eux Bajazct et Timour, lulte où se vit forcément;, 
entraîné Manuel, cet empereur mourut probablement en 1417^ 
Quelques années auparavant, il avait associé son fils Alexis àr 
l'empire ; mais cedemier, mécontent de sa position secondaire^ 
se révolta contre son père et le contraignit à lui donner un^ 
part encore plus large au i ouvoir. 

Prix actuel des monnaies de Manuel UI : 

Aspret d'argent 10 Fk* 

MonoaiM de cuivre 10 

Monnaies d'argent. 

1. Dans un cercle de grènetis : m. h. o. r— no. 
Manuel de face et debout, tenant dans la 
m. dr. un labarum transversal et le globe 
crucigère dans l'autre main; en haut, à dr., 
une main divine. 



MONNAIE BYZANTINE. 331 

ft\ Dans un cercle de grènetis : o. €vr— 6nio. 
Saint Eugène nimbé^ de face et debout, tenant 
une longue croix dans la main dr. Aspre. 
(PI. LXIX, 18.)., • 10 fr. 

2. Dans un cercle de grènetis : m. n. h. a. o— k. 
N. H. Type semblable au précédent. Atpre. 
(PI. LXIX, 19.) 10 • 

Monnaies de cuivre. 

3. Dans un cercle de grènetis : ma—m. L'empe- 
reur de face et debout, tenant dans la m. dr. 
une croix transversale et le globe dans l'autre 
main. 

ÇT. Dans un cercle de grènetis : Croix can- 
tonnée des quatre lettres o. €. r. n. Monnaie 
concave. (PI. LXIX, 20.) IH millim v 10 » 

4. Exemplaire semblable, mais d'un module 
plus petit; la croix du revers est cantonnée 
des lettres oa en monogramme et €v. r. ni. 
Monnaie concave. (PI. LXIX, 21.) 15 mill.. 10 > 

*- K. Dans un cercle de grènetis : Châtel sur- 
monté d'une croix pattée. Monnaie concave. 
<P1. LXIX, 22.) 16 millim 10 » 

^» iû. L'empereur de face et debout, tenant le 
labarum dans la m. dr. 

^. Dans un cercle de grènetis : Aigle éployé, 
la tèle tournée à dr. Monnaie concave. (Plan- 
che LXIX, 23.) 16 millim 10 I 



332 MONNAIE BYZANTINE. 

MANUEL III et ALEXIS lY, son fils. 

Monnaies d'argent. 

C'est probablement vers la fin du règne de Manuel III 
fut frappée la monnaie d'argent où paraissent avoir été re 
sentes ensemble cet empereur avec son fils Alexis, mention 
par M. de Pfaffenhoffen (pi. X, 95). Malheureusement cet ai 
est incomplet ; on n'y aperçoit que l'efiSgie seule et le ] 
d'Alexis, inscrit en lettres superposées. 

7. Dans un cercle de grénetis : aac^iog. 

K. Alexis de face et debout, tenant le globe 
crucigère dans la m. dr. et le sceptre dans 
l'autre main. 

Qf. 0. A. ..reNioc. Saint Eugène nimbé, de 
face et debout, tenant une croix dans la main 
droite. Aspre. (PI. LXIX, 24.) 15 



ALEXIS IV COMNÈNE 
1417 à 1447. 

Après la mort de son père, Alexis IV Comnène eut, dès 
avènement^ à défendre ses états contre les attaques des 
comans, dont il obtint la paix à prix d'argent et en donnai 
mariage une de ses filles à DJihan-Schah; une autre d( 
filles épousa George Brankowitz, roi des Serbes, et Mari 
plus jeune, devint la femme de Jean VIII Paléologue, ei 
reur de Constantinople. Mais bientôt Amurat II vint à î^on 
menacer Trébizonde à la tôte d'une flotte que les vents diî 
sèrenl, et cette entreprise échoua. Des trois fils d'Alexii 
Kalo-Joannes, Alexandre et David, le premier seul fut i 
cié à l'empire par son père. C'est alors que prenant pour 
texte une intrigue d'amour, vraie ou supposée, entre sa mé 



MONNAIR BYZANTINE. 333 

le frotovestiaire du palais, Jean poignarda de sa propre main 
ramant de sa mère et renferma dans une prison les auteurs 
de ses jours, mais ils furent presque aussitôt mis en liberté 
par les archontes; Kalo-Joannes, obligé de prendre la fuite, 
chercha un refuge à la cour du roi de Géorgie, qui lui donna 
sa fille en mariage. Mû par l'esprit de vengeance, ce fils re- 
belle se rendit à Gaffa, fréta deux navires génois et vint à la 
lôle de quelques aventuriers débarquer en vue de Trébizonde, 
où il avait eu le soin de se ménager des intelligences. Alexis lY, 
qui s'était mis à la tête de ses troupes, fut assassiné pendant 
son sommeil; Trébizonde ouvrit ses portes, et Kalo-Joànnes 
monta sur le trône encore fumant du sang de son père. Ges 
éTénements, dont au reste la date n'est pas exactement indi- 
quée, durent s'accomplir entre les années 1445 et 1449. 

Prix actuel des monnaies d* Alexis IV : 

^spret d'argent ou denii-aspres 10 fr. 

^oonaieB de caiyre 10 — 

Monnaies d'argent. 

n est assez difficile de distinguer à première vue les aspres 
^'Alexis II de ceux d'Alexis IV, sur lesquels les deux empe- 
'^urs sont représentés à cheval. Cependant les monnaies d'ar- 
gent d'Alexis IV sont en général d'une fabrique plus barbare, 
^^ en outre cet empereur tient habituellement une croix grec- 
î^e dans la m. dr., tandis qu'Alexis II a le nartex pour insigne 
^ pouvoir souverain. 

^ • Aik€x ou AAcÇ— M. L'cmperour de face et tenant 
Une croix grecque dans la m. dr., monté sur 
Un cheval allant à dr.; dans le champ, à dr., 
la lettre b, et sous le cheval, une étoile. 
^. G. A. €V— NI. Saint Eugène de face et 
nimbé) tenant une croix, monté sur un che- 
val allant à dr.; dans le champ, à dr., un b, et 



334 MONNAtfi BYZANTINE. 

SOUS le cheval, un brin d'herbe. Demi-aspre, 

(PI. LXIX, Î5.) 10 fr. 

Quelques variétés de ce type différent par le symbole place 
sous le chevaU ou par la disposition des légendes. 

M(mnaies de cuivre. 

2. AA€— M. L'empereur de face et debout, tenant 
le sceptre dans la m. dr. et le globe crucigëre 
dans l'autre main. 

Cf. Dans un cercle de grénetis : Croix can- 
tonnée des lettres oa— €v— r6— ni. Monnaie 
concave. (PI. LXIX, 26.) 17 millim 10 fr. 

3. Dans un cercle de grénetis : Ai. a— m. L'em- 
pereur représenté comme sur l'exemplaire 
précédent. 

Cf. Entre les initiales aa— €, châtel sur- 
monté d'une croix. Monnaie concave. (Plan- 
che LXX, 1.) 18 millim 10 . 

4. Dans un cercle de grénetis : a — a. L'empe- 
reur de face et debout, tenant la croix dans 
la m. dr. et le globe dans l'autre main; à g., 
dans le champ, un b. 

1^. Dans un cercle de grénetis : Croix en 
grénetis, cantonnée des lettres o. a— €v— n 
— i; des extrémités de la traverse de la croix 
pend une guirlande en grénetis. Monnaie 
concave. (PI. LXX, 2.) 18 millim 10 • 



JEAN IV COMNÈNE ou KALO-JOANNES 

1447 à 14K8. 

A peine maître de Trébizonde, Jean IV Comnéne eut à se 
défendre contre les Turcomans, commandés par Zichès; mais 



MONNAIR BYZANTINE. 33S 

ils se retirèrent après trois assauts livrés sans succès à la ville. 
De son côté, Mahomet II avait résolu la conquête de Trébi- 
zonde, où s'étaient réfugiés la plupart des Grecs échappés au 
sac de Constantlnople; en 145K, il donna Tordre à Chétir, pacha 
d'Amasie, de commencer les hostilités. Jean lY, hors d'état de 
pouvoir se défendre, voulut acheter la paix par un tribut 
annuel de deux mille sous d'or; Mahomet II en exigea trois 
mi lie. Une paix semblable ne pouvait pas avoir de durée, et 
Jean lY lui-même fut le premier à la rompre en s*alliant à 
Hassan-Bey, chef de la horde blanche^ et en sollicitant l'aide 
des princes de Géorgie et d'Ibérie, de l'émir de Sinope et du 
sultan de Caramanie ; mais pendant le cours de ces transac- 
tions, Jean lY mourut, en 1458. 

On peut peut-être donner à ce règne quelques aspres d'ar- 
gent d'une fabrique barbare. 

Prix aduels des monnaies de Jean IV : 

Afpres d'argent 5 fr. 

Monnaies de cuivre 10 — 

Monnaies d'argent. 

1. Tu. 0. KOH. L'empereur de face et debout, 

tenant le labarum dans la m. g.; en bas, à g., 
dans le champ, une étoile. 
^. 0. A. V— r€NO. Saint Eugène nimbé, de 
face et debout, tenant une longue croix. 
Aspre. (PI. LXX, 3.) 5 fr. 

2. îûi. 0. K— MO. L'empereur de face et debout, 
tenant le labarum dans la m. dr. et le valu- 
men dans Tautre main ; en bas, dans le ch. et 
à dr., une étoile. 

Cf. €v— r. N. Saint Eugène debout, comme 
sur l'exemplaire précédent. Aspre. (Plan- 
che LXX, 4.) 6 » 



336 MOlflfAIE BYZANTINE. 

Monnaies de cuivre. 

3. KO. B. L'empereur de face et debout, tenant 
le nartex dans la m. dr. et le globe crucigëre 
dans l'autre main. 

ÇT. 0. A— €vr. Saint Eugène, comme sur 
l'exemplaire précédent; dans le ch., à g., b. 
Monnaie concave. (PI. LXX, 6.) 16 miliim. . 10 fr. 



DAVID COMNÈNE 
1488 à 1461. 

Alexis y, fils de Jean lY Comnëne et âgé de quatre ans à la 
mort de son père, aurait dû lui succéder^ mais son oncle David 
usurpa le pouvoir. Continuant la politique de son frère et 
comptant sur Taide de ses alliés, David fit ouvertement de 
grands préparatifs pour attaquer Mahomet II. Venise et Gènes 
lui fournirent des armes, et le pape Pie II l'appuya de son 
infiuence. Malheureusement pour David, il eut bientôt la con- 
viction qu'il devait supporter seul tout le poids de la guerre : 
Mahomet vint -l'assiéger dans Trébizonde, dont il brûla les fau- 
bourgs. Au lieu de se défendre, David s'empressa de capituler, 
se réservant d'emporter ses trésors; il partit avec sa famille 
pour Constantinople^ où il fut plus tard égorgé avec son fils et 
ses frères. Ainsi prit fin, en 1461, l'empire de Trébizonde : 
Mahomet II n'abandonna sa conquête qu'après en avoir lui- 
même ordonné et surveillé l'entière destruction. 

Monnaies d'argent. 

1. A. B.o. KOMN — .Noc. L'cmpcreur de face et 
debout, tenant le labarum dans la m. dr.; en 
bas et à dr., dans le champ, une étoile. 
Cf. 0. AnoG— €vr€Nioc. Saint Eugène de face, 



MONNAIE BYZANTINE. 337 

debout et nimbé, tenant une longue croix 

dans la m. dr. Aspre. (PI. LXX, 6.) 23 fr. 



BYZANTINES INCERTAINES 

Parmi les nombreuses monnaies byzantines que j'ai eu 
l'occasion d'examiner, j'ai trouvé quelques exemplaires ano- 
nymes et difficiles à classer; cependant d'après les types, le 
slyle de la fabrique et l'aspect de ces pièces, on reconnaît faci- 
lement qu'elles datent, pour la plupart, des derniers temps de 
l'empire grec. J'ai jugé à propos de les faire connaître. 

Monnaies de cuivre. 

1. Dans un cercle de grènelis : Un empereur de 
face et debout, tenant une croix dans la main 
dr. et le globe crucigère dans l'autre main. 

ÇT. îc— ïc. Le Christ nimbé, assis et tenant la 
m. dr. élevée. Billon concave. (PI. LXX, 7.) 
19 miilim 6 fr. 

Monnaie de Vépoque de Jean II Comnène ou de Manuel I". 

2. Dans un cercle de grènetis : Un empereur de 
face et debout, tenant une croix dans la 
m. dr. et le volumen dans l'autre main ; dans 
le champ, à g., deux étoiles, et à dr., trois. 

I)r. ic— xc— NI— KA. Croix grecque. Monnaie 
plane. (PL LXX, 8.) 2o miilim 10 fr. 

Depuis Vépoque d'Andronic IL 

3. le— xc. Buste de face et nimbé du Christ. 

Cf. MP — ev. Buste de face et nimbé de la 
Vierge. Billon concave. (Planche LXX, 9.) 
16 miilim 5 » 

22 



338 MONNAIE BYZANTINE. 

4. ic— XG. Le Christ nimbé sur la croix et assis 
de face, tenant la m. dr. élevée. 

^. MP— ev. La Vierge nimbée, de face et 
debout, les bras élevés. Billon concave. (Plan- 
che LXX, 10.) 17 millim S fr. 

8. HP— ev. La Vierge nimbée, de face et debout, 
tenant les bras élevés. 

^. Croix en grènetis ornée de quatre rayons 
au centre, dans un écusson à quatre ogives^ 
également en grènetis. Cuivre concave. 
(PI. LXX, 11.) 19 millim 5 . 

6. MP— ev. La Vierge debout et les mains éle- 
vées^ portant sur sa poitrine le médaillon à 
Teiiigie de l'Enfant Jésus. 

^. Dans un cercle de grènetis : Croix pattée 
de quatre croissants. Billon concave. (Plan- 
che LXX, 12.) 20 millim 5 « 

7. Légende effacée. Un empereur de face et 
debout^ tenant le labarum dans la m. dr. et 
le ^lobe crucigère dans l'autre main. 

Revers fruste, probablement un saint de- 
bout; à dr. et à g., en bas, une fleur de lis. 
Monnaie concave. (PI. LXX, 13.) 20 millim.. 5 > 

8. Dans un cercle de grènetis : Un saint nimbé 
et debout, posant sa m. dr. sur la tète d'un 
empereur assis et tenant une croix dans sa 
m. g.; en haut, une étoile. On aperçoit la 
trace de quelques lettres formant probable- 
ment le nom du saint ou de l'empereur. 

^. Dans un cercle de grènetis : Saint nimbé, 
de face et debout, avec quelques caractères 
indéchiffrables. Monnaie concave. (PI. LXX, 
14.)20millim 10 i 



MONNAIE BYZANTINE. 330 

9. Sur chacune des deux faces, croix pattéo. 

Cuivre plane. (PI. LXX, 18.) 20 millim 3 fr. 

Plusieurs exemplaires du cuivre précédent se trouvant 
mêlés parmi les monnaies de Trébizonde qui formaient une 
grande partie des deux trouvailles que j'ai eues en main, je 
suis autorisé à croire que ces cuivres ont été frappés dans cet 
empire, ou tout au moins qu'ils y étaient reçus à l'égnl de la 
monnaie du pays, depuis le régne de Basile jusqu'à celui de 
Manuel III. 

iO. Dans un cercle de grènetis : Croix grecque 
sur un degré, cantonnée de quatre x. 
Bf. Croix grecque sur un degré, cantonnée do 
quatre €. Cuivre plane. (Planche LXX, 16.) 
24 millim o fr. 

M. Dans un cercle de grénelis : Un empereur 
assis de face, tenant le sceptre dans la m. dr. 
et le volumen dans l'autre main. 
R'. Dans un cercle de grèneti> : b orné de 
globules à rintérieur;dD chaque côté, trois 
globules disposés en triangle. Monnaie con- 
cave. (PI. LXX, 17.) 18 millim S . 

12. Dans un cercle de grènetis ; Deux b alTrontés 
et ornés de globules à l'intérieur. 

Ç\ Dans un cercle de grènetis : Croix ornée 
d'une ligne intérieure de globules et can- 
tonnée des lettres i—c — x— c. Monnaie con- 
cave. (PI. LXX, 18.) 18 millim 3 » 

Quoique les types des deux exemplaires préitédents aient 
quelque analogie avec certaines monnaies de Basile, empereur 
de Trébizonde (Voy. pi. LVIII, n-'Mt), 22 et 23), la fabrique me 
paraît différente, et je ne pense pas qu'on puisse donner aux 
unes et aux autres une attribution commune. 

13. 0. r€vpr. Saint George de face et debout; à 





340 MONNAIE BYZANTINE. 

dr., les deux lettres ha, peut-être la fin du 
nom de Michel ou de Manuel ? 

Çr. Croix dans un cercle intérieur qu'entoure 
un second cercle dans lequel on lit v ic •> 
xc V l^e reste de la légende a disparu et 
offrait peut-être le mot nika, pour lequel il 
y a place. Monnaie plane. (Pi. LXX, 19.) 
18 millim 6 fr. 



D'après mes conseils et dans l'intérêt bien entendu d'un 
livre destiné à servir de manuel, les éditeurc se sont prêtés 
libéralement à faire les frais de planches nombreuses sur 
lesquelles j'ai pu dessiner les seize cents monnaies de types 
divers que j'avais à décrire. Ils ont compris facilement que 
le dessin d'une médaille doit toujours en accompagner la 
description^ attendu que sans la gravure, le texte n'est sou- 
vent qu'un corps sans vie. En effet, si, comme je l'ai dit 
dans ma préface, la description d'une monnaie ne suffit pas 
toujours pour en déterminer les différents caractères d'attribu- 
tion et d'authenticité, il est du moins reconnu qu'un bon 
dessin parle aux yeux et contribue beaucoup à donner 
une idée juste du caractère et de la fabrique de la pièce origi- 
nale ; la vue des symboles et la reproduction des lettres nous 
font aussi bien mieux apprécier l'époque et la localité aux- 
quelles cette monnaie peut appartenir. On entrevoit dès lors tout 
l'intérèl qui résulterait de la publication d'ouvrages numisma- 
tiques où les descriptions seraient accompagnées de dessins 
fidèles; les savants pourraient y prendre d'utiles matériaux 
pour l'histoire et pour l'art, tandis que les numismates y trou- 
veraient des guides assurés concernant certaines attributions 
difficiles, mais surtout pour le classement de leurs collections. 
Il est également avéré que la vue d'un dessin peut parfois ôveii- 



MONNAIE BYZANTINE. 341 

1er chez nous des idées que ne provoque pas toujours une 
simple description, quelque exacte qu'elle puisse être, et je 
sais convaincu que Eckhel et Mionnet n'auraient pas hésité à 
reproduire toutes les monnaies dont ils nous ont lais>é la 
description, s'ils n'eussent reculé devant l'énormité des frais 
<^u*entraîne la gravure. Serait-il juste alors de ne tenir aucun 
compte de leur courage aux esprits moins timorés qui ne se 
laissent point arrêter par des obstacles matériels et vulgaires 
peut-être, mais en réalité très-puissan(s dans le siècle où nous 
vivons? 



ADDITIONS 

Parmi les monnaies suivantes, deux sont gravées sur les 
planches et n'ont pas été décrites dans le texte; la plupart des 
autres ne m'ayant été signalées que longtemps après la gra- 
vure des planches où elles auraient dû prendre place, je 
me suis vu forcé de les rejeter à la On de l'ouvrage. 

ARCADIUS 

DN. ARCADivs. P. F. AV6. Bustc diadème d'Arcadius, 
à droite. 

ft". viRTvs. EXERCiTi. La Victoire couronnant l'em- 
pereur, debout à sa droite, et tenant la haste. 
A l'exergue, smna. Cuivre. (PI. IV, 17.) 3 fr. 

MARCIEN 

DN. MARGiANvs. P. F. AVG. Buste diadème de Mar- 
cien, à dr. 

]^. VICTORIA. AVGG ct uue petite croix ou le mono- 
gramme du Christ. Victoire assise, à droite, 
tenant sur ses genoux un bouclier où on lit 
XV— XX ou XXX. Derrière la Victoire, une 
cuirasse et quelquefois une figurine debout; 



342 MONNAIE BYZANTINE. 

dans le champ, une étoile, et à l'exergue, 

coNOB. Demi'sou. (PI. XXXVI, 8.) 200 fr. 

LÉON V 

DN. LEO. PERPETVYS. AVG. Buste diadëméde Léoo, 
à droite. 

ÇT. sALvs. REiPVBLiGAE, et le monogramme du 
Christ, le tout dans une couronne; à Texer- 
gue, CONOB. Demi'sou. Musée de M. le duc 
de Blacas. Poids, 2 gr. 25 100 » 

THÉODORIC 

DN. ANASTASiYs. P. F. AVG. Buste dc face et casqué 
d'Anastase, avec le bouclier, et portant la lance 
sur l'épaule droite. 

jÇf . VICTORIA. AVGGG et Ic monogrammc de Théo- 
doric. Victoire debout, à g., et tenant une 
longue croix. Dans le champ, une étoile et 
le mot ROMA écrit en monogramme; à l'exer- 
gue, CONOB. Sot* d'or. (PL XVIil, 2.) 100 . 

HÉRACLIUS I*^' 

DN. €RAGLiqs. PP. Av^. Bustc diadème d'Héraclius, 
à droite. 

]^. Dans une couronne : Croix sur un degré, en- 
tre les lettres h et r, initiales du nom d'Héra- 
clius. (Pl.LXX, 20.) 75 

C'est dans les cartons de MM. RoUin et Feuardent que j'ai 
trouvé cette monnaie unique et publiée ici pour la première 
fois. 



i 



MONNAIE BYZANTINE. 343 



ANASTASE II 



ON. ANASTASiqs. ARTCMiqs. Mq OU MqL. Buste de 
face et diadème d'Anastase II, tenant le globe 
crucigère dans la m. dr., et le volumen dans 
l'autre main. 

W, VICTORIA. AVsqA, et à l'exergue, conob. Croix 
potencée sur trois degrés ; dans le champ, à 
dr., une étoile. Sou d'or. (PI. XXXVIII, 21.). IRO fr. 

CONSTANTIN V et LÉON IV 

Pas de légende. Bustes diadèmes et de face des 
deux empereurs; en haut, entre les deux 
lêtes^ une petite croix. 

JÇT. vicTOBi — AV^TO— coNOB. Croix pattée sur trois 
degrés, entre les lettres b et m (Boina). (Plan- 
che LXX, 21.) 30 . 

Au premier aspect, cette pièce, que j'ai également trouvée 
chez MM. Rollin et Feuardent, parait avoir été frappée sur un 
llan d'argent; mais, d'après le type du revers, je crois que 
c'est un demi-sou d'or à très-bas titre. 

THÉOPHILE et CONSTANTIN VIII 

Bans un triple cercle de grènetis et en six lignes : 
+ eeopi— LOS. s. cohs^— Ah^ihos. dq— Lq. 
XBis^qs — pis^q. bAsiL '— Bom aio '. 

^, Hisqs (sic) XBis^qs. hic a. Croix potencée sur 

trois degrés. (PI. LXX, 22.) 25 millim 100 fr. 

Monnaie d'argent unique et inédite dont je dois la commu- 
nication à M. H. Hoffmann; nous ne connaissions jusqu'ici, 
de Théophile et Constantin VIII, que quelques sous d'or et des 
follis de cuivre. 



344 MONNAIE BYZANTINS. 

NICÉPHORE II FOCAS 

Monogramme de Nicéphore, formé des lettres : 

N. K. 4>. p. 
Bf. Monogramme composé des lettres : a. e. c. ii. 

T. (Despotes.) Cuivre frappé à Kherson 5 fr. 

THÉODORA 

Dans un cercle de grènetis, +e€OAU)R. Avr. Buste 
de face et diadème de Théodora, tenant le 
sceptre dans la m. dr. et le globe crucigère 
dans Tautre main. 

^. îc-— xc. Buste de face et nimbé du Christ sur 
la croix, tenant le livre des Évangiles; le tout 
dans un cercle de grènetis. Sou d'or. (Plan- 
che XLIX, 14.) 180 fr. 

Je crois devoir rappeler ici ce que j'ai déjà dit au commen- 
cement de cet ouvrage (1), concernant les nombreuses variétés 
qui résultent de la différence des symboles monétaires ou des 
lettres grecques et latines, gravées soit à la suite des légendes, 
soit dans le champ. Je n'ai pas cru nécessaire de décrire parti- 
culièrement ce genre de variétés, mais je me suis efforcé de 
signaler, aussi complètement que je Tai pu, tous les types 
reproduits sur la monnaie byzantine. 



(1) Tome I«s p. 101 et 151. 



MONNAIE BYZANTINE. 345 

RECTIFICATION 

Dans mon premier volume, j'ai eu plusieurs fois l'occasion 
de citer, avec l'éloge qu'elles méritent, deux brochures écrites 
en langue allemande, et que je supposais être l'œuvre com- 
mune de MM. Pinder et J. Friedlaender. Sur la réclamation 
qui m'a été adressée à ce sujet, je m'empresse de rectifier 
l'erreur involontaire où je suis tombé. 

La première de ces brochures, sous le litre de Die Munzen 
Jusiinians^ donne la description : l*" d'un grand nombre de 
monnaies impériales de Justinien, et ^^'de celles qui, quoique 
portant l'eflîgie et le nom de cet empereur, ont été frappées 
par les rois goths d'Italie. M. Pinder n'a apporté sa coopéra- 
tion qu'à cette dernière partie de l'ouvrage. 

Quant à la seconde brochure intitulée : Die Munzen der 
Yandaleny elle est l'œuvre exclusive de M. J. Friedlaender. 




i 



TABLE ALPHABÉTIQUE 



DES NOMS PROPRES CITÉS DANS LE SECOND VOLUME 



bailard, page i96. — Abdallah, 97. — Abdelmélek, calife, 21, 23. 

— Abdérahman, 90. — Abou-Djiafar, 63. — Abou-Kasein, 453. 

— Aboul-Abbas, calife, 38. — Acamir, roi des Esclavons, 70. — 
Adéodat, pape, iO, li. — Adolphe de Nassau, 246. — Adrien I*^ 
pape, 55, 07. — Adrien II, 105. — Adrien III, 106. — Adrien, IV, 
205. — Adrien V, 240. — Adrien, patrice, 122. — Afitius, eunu- 
que, 70. — Agallicn, 4o. — Agapet II, pape, 122, — Agathe, fille 
de Romain I", 118, 120. — Agalhon, pape, 11. — Agn(>s de 
France, 204, 213 à 210, 221. — Agnès de Méranie, 229. — Albert 
le Grand, 234. — Albert I«', empereur d'Allemagne, 246. — 
Albert IV, duc de Brunswick, 261. — Alexandre, empereur, 
105 et 106, 111 à 113, 116 à 118. — Alexandre II, pape, 165, 174. 

— Alexandre III, 205, 206. — Alexandre IV, 234. — Alexandre V, 
^273. — Alexandre, fils d'Alexis IV Comnène, 332. — Alexis, usur- 
jpaleur, 67. — Alexis, patriarche, 146, 156. — Alexis I**" Comnène, 
-168, 174, 178, 182 à 194, 202, 203. — Alexis I*' Comnène et 
Constantin Porphyrogénèle, 193. — Alexis, fils de Jean II Com- 
Miène, 195. — Alexis II Comnène, 204, 213 à 215. — Alexis Com- 
nène, protovesliaire, 214. — Alexis III l'Ange Comnène, 221, 
^27 à 230, 290. — Alexis IV Comnène, 264. — Alexis V Ducas 
liurtzuphle, 227, 228. — Alexis I" Comnène, empereur de Tré- 
l)izonde, 2S6, 306, 308 à 310. — Alexis II Comnène, empereur de 
Trébizonde, 308, 311, 317, 319 à 322, 333. —Alexis III Comnène, 
empereur de Trébizonde, 289, 308, 329, 330. — Alexis IV Com- 



348 TABLE ALPHABÉTIQUE. 

nène, empereur de Trébizonde, 307, 308, 3H, 332 à 334.— 
Almouménin, 90. — Alphonse X, 234. — Alypius, patrice, 149, 
153, 155. — Arnauri II, roi de Jérusalem, 229. — Amédée V, duc 
de Savoie, 261. — Amédée VIII, 274. — Amurat I", 265. —Amu- 
rat II, 279, 281, 283, 332.— Anaclet II, pape, 196.— Anastase I*', 
342. — Anastase II Artémius, 36 à 39, 42 à 44.— Anastase, patriarche, 
45, 52. — Anastase, antipape, 98. — Anastase III, pape, 113^ 119.— 
Anastase IV, 205. — Anastase, sacellaire, 120. — Anastasie, femme de 
Constantin IV, 10, 19. —Anastasie, fille de Théophile, 88, 98. — 
Anastasie Théophanon, femme de Romain II, 123, 130, 132. — 
André de Hongrie, 264. — André de Trébizonde, 308. — Andro- 
nie, père de Constantin XIII, 164. — Andronic, fils de Constan- 
tin XIII, 164^ 107. — Andronic Ducas, 183. — Andronic, fils 
d'Alexis I", 183, 204. — Andronic, fils de Jean II, 195. — Andro- 
nic I" Comnône, 214 à 220. — Andronic TAnge, 220. — An- 
dronic II Paléologue, 237, 238, 244 à 260, 291, 319, 337. — 
Andronic II, Irène et Michel IX, 255 à 257. — Andronic II et 
Michel IX, 251 à 255. — Andronic II et Andronic III, 257 à 260. 
— Andronic III Paléologue, 245, 261 à 263. — Andronic IV 
Paléologue, 264, 269. — Andronic, empereur de Thessalonique, 
272. — Andronic Comnène, 286, 309. — Andronic P' Comnène 
Gidon, empereur de Trébizonde, 308, 310. — Andronic II Com- 
nène, empereur de Trébizonde, 308, 315. — Andronic III Com- 
nène, empereur de Trébizonde, 308, 320, 321. — Anna (Kyria 
Xylaloê), femme de Manuel I^, empereur de Trébizonde, 313. — 
Anna, femme de Michel Comnène, 327. — Anne, fille de Léon III, 
40, 43, 57. — Anne, fille de Théophile, 88, 98. — Anne, fille de 
Léon VI, 112. —Anne, fille de Romain I", 118. —Anne, fille 
d'Etienne, 121. —Anne, fille de Romain II, 130, 145, 146. — 
Anne, fille d'Yarosloff, 156. — Anne Comnène, 183, 195. — Anne, 
fille d'Alexis III, 227, 288. — Anne, fille d* Andronic II, 244, 251, 
255. — Anne, femme de Jean VIII Paléologue, 280. — Anne, 
femme de Jean III Vatatsès, 291. — Anne Comnène Asachutlu, 
325, 327. —Antoine, patriarche, 112, 145.— Antoine, 245. — Ar- 
cadius, 341.— Areabir ou Arsavir, 71, 73,80. — Arsène, 120. — Arta- 
vasde,40,43, 52,53,57.— Artavasde et Constantin V, 58. — Artavasde 
et Nicéphorc, 58. — Artémius, 36. — Artevelde, 264. — Asan, roi 
des Bulgares, 221. — Asan III, roi des Bulgares, 239, 294, 299, 
301. — Asselin, 256. — Auguste, 104. — Azeddyn, 204. 



TABLE ALPHABÉTIQUE. 349 



Baanès Hepladémon, 28. — Bagrat VI, 327. — Bajazet I", 269, 271, 
273, 330. — Banduri, 134, 175. — Bardanès, 71 à 73, 76, 77, 79. 

— Bardas, 97 à 99, 104. — Bardas Focas, 134, 136. — Bardas 
Sclérus, 140. — Bardas, prétendant, 140, 144. — Basile, 44. — 
Basile, fils de Léon V, 80. — Basile I", 97, 98, 104 à 110, 124. — 
Basile I" et Constantin IX, 107. — Basile I«% Constantin IX et 
Léon VI, 109. — Basile I", Léon VI et Alexandre, 109, 134.— 
Basile II, 103, 130, 131, 136, 139, 142, 162.— Basile II et Constan- 
tin XI, 132, 133, 144. — Basile, eunuque et chambellan, 139. — 
Banle, patriarche, 140. — Basile Sclérus, 152. — Basile Cama- 
térus, 227. — Basile Comnène, empereur de Trébizonde, 308, 
311, 320, 322 à 325, 330, 339. — Basilitze, 117. — Baudouin, 
comte de Flandre, 165. — Baudouin I«^ empereur, 231, 309. — 
Baudouin II, empereur, 232, 236, 238, 291, 293. — Béatrix de 
Castille, 245, 255. — Beaucousin, 32. — Béla, roi de Hongrie, 221 . 

— Benoît II, pape, 11. — Benoît III, 98. — Benoît IV, 112. — 
Benoît V, 135. — Benoît VI, 140. — Benoît VII, 140, 145. — 
Benoît VIII, 146. — Benoît IX, 152, 156. —Benoît X, antipape, 
163. — Benoît XI, 246. — Benoît XII, 261, 202, 264. — Béranger, 
comte de Sultzpach, 204. — Bérenger, 113, li9, 120. — Saint 
Bernard, 186, 203, 205. — Berthe, femme de Romain II, 122, 
130. — Berthe, femme de Manuel I", 204. — Bertradc de Mont- 
fort, 185. — Bertrand de Goth, 246. — Blacas (duc de), 342. — 
Boccace, 266. — Boleslas II, roi de Pologne, 179.— Boniface VI, 
pape, 112.— Boniface VII, 145. — Boniface VIII, 246. — Bo- 
niface IX, 267, 273. — Boniface, marquis de Tuscie, 156. — 
Borile, 178. — Boson, 112. - Boucicaut, 271. — Bringas, 160.— 
Buzirus, 20. 



dalvène, 117. — Calixte II, pape, 196. — Callinique, 10. — Calli- 
nique, patriarche, 21, 33. — Calo-Jean, roi des Bulgares, 229. — 
Calo-Pierre, roi des Bulgares, 221. — Cardame, roi des Bulgares, 
66. — Carmagnole, 280. — Catherine, femme d'Isaac !«', 163. — 
Cavédoni, 45. * Cédicnus, 13, 21, 28, 53, 56, 118, 130, 144, 149. 



350 TABLE ALPHABÉTIQUE. 

— Célestin II, pape, 205. — Céleslin III, 222, 229. — Célestin IV, 
234. — Célestin V, 246. — Chalâmech, 245. — Charlemagne, 65, 
70, 72, 73, 77. — Charles d'Anjou, 238 à 240. — Charles IV, em- 
pereur, 265, 266. — Charles V, roi d France, 266. — Charles VI, 
266, 271, 273. — Charles VII, 274, 280, 281. — Chazare, ar- 
chonte, 33. — Chétir-pacha, 335. — Chiistophe, pape, 113.— 
Christophe ou Chrislophorc, fils de Romain Lacapène, 118, 121, 
122, 125. — Christophore, fils de Constantin V, 53, 53, 67. — 
Cid (le), 156, 185. — Clavijo (Ruy Gonzalès), 317, 327, 330. — 
Clément, antipape, 184. — Clément II, pape, 156. — Clément III, 
222. — Clément IV, 239. — Clément V, 246, 247. — Clément VI, 
264, 265. — Come, patriarche d'Alexandrie, 99. — Conna% pa- 
triarche jacobite, 45. — Conon,pape, 21. — Conon, 43. — Conon de 
Béthune, 232. — Conrad, 195. — Conrad III, empereur d'Alle- 
magne, 203, 204. — Constance, femme d'Henri VI, 221. — 
Constant 11, 1. — Constant II et Constantin IV Pogonat, 1 à 4. — 
Constant II, Constantin IV Pogonat, Héraclius et Tibère, 4 à 9. — 
Constantin IV Pogonat, 9, 13, 16 à 19. —Constantin IV Pogonat, 
Héraclius et Tibère, 9 à 16. — Constantin I«% 33, 38. — Constan- 
tin V Copronyme, 43, 44, 52 à 57, 03. — Constantin V et Léon IV, 
59, 343. — Conslanlin VI, 52, 62, 65 à 69, 84. — Constantin VI 
et Irène, 68. — «Constantin VII, 80. — Constantin VIII, 89. — 
Constantin, fils de Michel III, 97, 104. — Constantin IX. 105, 106. 

— Constantin X Porphyrogénète, 111, 113, 117 à 130, 133,134, 
140, 295.— Constantin X et Zoé Carbonopsine, 123. — Constantin X 
et Romain I*', 124. — Constantin X et Romain II, 128. — 
Constantin Martinacius, lit. — Constantin Ducas, 119, 144.— 
Constantin, fils de Romain Lacapène, 118, 121, 122, 125. — 
Constantin XI Porphyrogénèlc, 130, 132, 136, 139, 142, 149, 150, 
234, 238, 295. — Constantin XIÏ Monomaque, 155 à 161. — 
Constantin Porphyrogénète, fils de Michel VII, 174, 183. — 
Constantin XIII Ducas, 162, 164 à 168, 173, 179. — Constantin 
Dalassène, 104. — Constantin, fils de Constantin XIII, 164, 167.— 
Constantin XIII et Eudocie, 168. — Constantin Diogène, 170.— 
Constantin, fils d'Andronic II, 245. — Constantin Dragasès, 272. 

— Constantin XIII Paléologue, 279, 283, 284. — Cosmas Tzintzou- 
lousse, 154. — Crescentius, 140, 145. — Cromnus, roi des Bul- 
gares, 72, 77, 79, 80. — Crytagon, roi des Bulgares, 80. — Cyrus, 
patriarche, 36. 



TABLE ALPHABÉTIQUE. 35 i 



Damasc II, pape, 156.— Dante (le), 246. — David, frère d'Alexis i^^, 
empereur de Trébizonde^ 286, 309. — David Comnène, em- 
pereur de TrébizoDde, 287, 307, 308, 336, 337. — David, fils 
d'Alexis IV, empereur de Trébizonde, 332. — Davilb, roi d'Ibérie, 
316, 330. — Démétrius, protonotaire, 120. — Saint Démétrius, 
154, 249, 262, 268, 269, 295 à •:99, 301 à 303. — Démétrius, fils 
d'Andronic II, 245. — Démétrius, prince du Péloponèse, 272, 277, 
279, 283. — Démétrius l'Ange Comnène, 301. — Djengis-Kban 
ouGengis-Kban, 232, 233, 310. — Djihan-Schah, 232. — Donus !•', 
pape, 11. — Ducange, 131, 179. — Ducas^ bistorien, 284. — Du- 
guescHn, 265, 266. — Dunois, 280. 



Eckhel,27, 133, 136, 137,289,301,302,341.— Edouard, prince d'An- 
gleterre, 240. — Edouard II, roi d'Angleterre, 247. — Edouard III, 
261. — Égly, 238. — Elpidius, gouverneur de la Sicile, 66. — En- 
guerrand de Marigny, 247. — Éric I«^ roi de Danemark, 186. — 
Etienne le Rouge, 21, 22. — Etienne Asmictus, 33. — Etienne, 
usurpateur, 45. — Etienne III, pape, 54, 56. — Etienne IV, 81. 

— Etienne VI, 111, 112. — Etienne VIII, 121. —Etienne IX, 121, 
122, 163. —Etienne, fils de Basile I*s 105. — Etienne, patriar- 
che, Itl. — Etienne, 117. — Etienne, fils de Romain Lacapène, 
118, 120 à 122, 125. — Etienne, eunuque et patriarche, 120. — 
Etienne, fils de Constantin X, 133. — Etienne, patrice, 153. — 
Etienne, sébastophore, 156. — Etienne, roi de Sei*vie, 227. — 
Etienne V, roi de Hongrie, 244. — Eudoce, fils de Constantin V, 
53, 63, 67. — Eudocie ou Ëudoxie, femme de Constantin V, 53 à 
55. ^ Eudocie, femme de Basile I«% 97, 104, 105, 111. — Eudocie, 
femme de Léon VI, IH. — Eudocie, fille de Constantin XI, 149. 

— Eudocie, Michel et Constantin, 169. — Eudocie, Michel, An- 
dronic et Constantin, 169. — Eudocie, fille d'Alexis III, 227. — 
Eudocie Comnène, fille de Jean V Paléologue, 264. — Eudoxie 
Dalassène, 144, 164, 167 à 170, 179.— Eudoxie Uécapolitaine, 97, 
98. — Eudoxie, fille de Michel VIII Paléologue, 239, 316. — 
Eudoxie, femme do Jean II Comnène, empereur de Trébizonde, 



352 TABLE ALPHABÉTIQUE. 

325. — Eudoxie, fille de Michel Comnène, empereur de Trébi- 
zonde, 327, 328. — Eudoxie Koulkanchat, 330. — Saint Eugène, 
308 à 336. — Eugène II, pape, 8". — Eugène III, 203. — 
Eugène IV, 279 à 281. — Euphrosino, fille de Constantin VI, 65, 
85, 88, 89. — Euphrosine Castamonite, 220. — Euphrosine Du- 
caena, 227. — Euslache de Saint-Pierre, 265. — Eustathe, 
patriarche, 146. — Eustatius, 77, 98. — Euthyme, 85, 117. — 
Euthy me, patriarche, 113. — Euthyme, patrice, 157. 



Falbe, 42. — Fallméreyer, 307. — Ferdinand I'% roi de Castille, 
165. — Ferdinand, roi d*Aragon, 274. — Filépicus Bardanès, 20, 
28, 32, 34 à 37. — Flavius Maximus Conianus, 162. — Flavius 
Isaac Manuel Comnène, 162. — Flavius Nicéphore Comnène, 162. 
— Formose, pape, 111, 112. — Frédéric Barberousse, 205.— 
Frédéric I", empereur, 205. — Frédéric II, empereur, 291. — 
Frédéric de Hohenzollern, 274. — « J. Friedlaender, 345. 



Gabriélopoulo, 117. — Galéas Visconti, 273. — Gamalas, 121.— 
Gauthier sans Avoir, 185. — Geisa I", roi de Hongrie, 195. — 
Gélase II, pape, 196. — Gengis-Khan ou Dgengis-Kbao, 232, 233, 
310. — Geoffroy V, comte d'Anjou, 205. — George Buraphe, 36. 
— George, moine, 85. — Saint George, 197, 198, 220, 223, 249, 
298, 339. — George le Splendide, 309. — George Echpugas, 320, 
321. — George Brankowitz, 332. — Gérard de Martigues, 185. — 
Germain, patriarche, 40, 43. — Germain, affranchi, 178. — 
Ghiass-Eddyn-Kei-Khosrew, 309. — Gisia, fille de Pépin, 62. — 
Glycérius, 53. — Godefroi de Bouillon, 185, 186. — Gorgone, fille 
de Michel I", 77. — Gosselin, 27, 42. — Goundées, 90. — Gré- 
goire II, pape, 38, 43 à 45. — Grégoire 111, 43, 45, 53. — Gré- 
goire IV, 98. — Grégoire V, 145. — Grégoire VI, 156. — 
Grégoire VII, 174, 179, 184. —Grégoire VIII, 221. —Grégoire IX, 
233, 234. — Grégoire X, 238 à 240, — Grégoire XI, 266. — Gré- 
goire XII, 273. — Grote, 42. —Gui, marquis de Tuscie, 121. — 
Guillaume de Champeaux, 186. — Guillaume IV, marquis de 



TABLB ALPBABÉTIQOE. 353 

Montferrat, 245, 255. — Guillaume, roi de Sicile, 216. — Guy de 
Lusignan, 222. 



Haroun-al-Reschid, 66, 73, 88. — Hassan-Bey, 335. •— Hélène, fille 
de Michel II, 85, 88. — Hélène, femme de Constantin X, 118, 
120, 121. — Hélène, bru de Romain !•', 122, 130. — Hélène, 
femme de Constantin XI, 149, 152. — Hélène Catherine, femme 
d'Isaac I", 163. — Hélène, femme de Jean V Paléologue, 263, 
264, 271. — Hélène ou Irène, femme de Manuel II Paléologue, 
272. — Hélène, fille de Manuel* II Paléologue, 273. — Hélène, 
femme de Théodore 111, 294, 300. — Henri III, empereur d'Alle- 
magne, 156. — Henri IV, empereur d'Allemagne, 174, 184, 186. 

— Henri I", roi de France, 156. — Henri VI, roi de France, 274. 

— Henri le Superbe, 196. — Henri le Lion, 205. — Henri II, 206, 
222. — Henri VI, roi des Romains, 221. — Henri de Flandre, 231. 

— Henri VII, 247.— Héraclius I*', 62, 340, 342.— Héraclius, fils de 
Constantin IV Pogonat, 10. — Héraclius, frère de Tibère V Absi- 
mare, 28,' 33. — Hermengarde, 104, 112. — Heschan, calife, 44. 

— Hildebrand, pape, 174. — H. Hoffmann, 5, 35, 39, 41, 249, 254, 
256, 301, 303, 307, 343. — Honoré II, pape, 195, 196. — Ho- 
noré III, 233. — Honoré IV, 245. — Honorius III, pape, 232, 233, 
30i. — Hugues de Payen, 195. 



Ignace, patriarche, 97. — Ingeburge, femme de Philippe-Au- 
guste, 222. — Innocent II, pape, 195, 196, 205. — Innocent HI, 
229, 233. — Innocent IV, 234.— Innocent V, 240. — Innocent VII, 
273. — Irène, femme de Constantin V, 45, 53 à 55, 59, 62. — 
Irène, femme de Léon IV, 62, 63, 65, 66, 70, 71, 73. — Irène, 
femme d'Alexis \", 183. — Irène Pyrska, femme de Jean II Corn- 
nène, 195, 203. — Irène Ducaena, 215. — Irène, femme de Roger 
de Sicile, 221. — Irène, fille d'Alexis HI, 227. — Irène, fille de 
Michel VIII Paléologue, 239. — Irène, femme d'Andronic II, 245, 
256, 257. — Irène de Brunswick, 257, 261. — Irène ou Hélène, 
femme de Manuel II Paléologue, 272, 279, 283. — Irène, fenmie 
de Jean III Ducas Vatatsès, 291. — Irène, feomie de Basile Com- 

23 



354 TABLE ALPHABÉTIQUE. 

Dène, empereur de Trébizonde, 308, 322, 325. — Irène, femme 
de Manuel I" Comnène, empereur de Trébizonde, 313. — Irène 
Trébizondaioe, seconde femme de Basile Comnène, 323, 329. — 
Isaac P' Comnène, 161 à 164, 182. — Isaac TAnge, 164. — Isaac 
Comnène, fils d'Alexis P% 183. — • Isaac, fils de Jean II Comnène, 
195, 215. — Isaac II l'Ange, 216, 220 à 226, 228, 229. — Isaac 
Ducas Comnène, 226, 227. — Isaac Ducas, protovestiaire, 238. — 
Isabeau de Bavière, 266, 2S0. 



Jacob, protospathaire, 63. — Jacob, patriarche, 85. — Jacques 
Cœur, 281. —Jacques Molay, 247. — Jagellon, 274. — Jean V, 
pape, 12, 21. — Jean VI, 28. — Jean VII, 28, 33. — Jean VIII, 
106. —Jean IX, 112. —Jean X. 119. — Jean XI, 121.— Jean XII, 
122, 135. — Jean XIII, 13o, 140. — Jean XIV, 145. — Jean XV, 
145.— Jean XVI, pseudopape, 145. —Jean XVII, 146. — Jean XVIII, 
146. — Jean XIX, 146, 152. — Jean XXI, 240. — Jean XXII, 247, 
261, 320. — Jean XXIII, 273. — Jean, patriarche, 36, 38. — Jean, 
antipape, 98. — Jean Éladas, 117. — Jean le Recteur, 117. — 
Jean P' Zimiscès, 129, 133 à 136, 138 à 144, 149, 169. —Jean 
Gurcuas, 138. — Jean, archevêque de Plaisance, 145. — Jean Or- 
phanotrophe, 151. — Jean de Brienne, 173, 232, 233. — Jean 
Comnc'iie^ mégadomcsticus, 182. — Jean II Comnène, 183, 194 à 
203, 295, 337. —Jean, fils d'Andronic I", 216.- Jean sans Terre, 
233. — Jean de Procida, 238. — Jean Ducas Vatatsès, 238. — 
Jean Paléologue, fils d'Androoic II, 245. — Jean II Veccus, pa- 
triarche, 245. — Jean l'Aveugle, 247. — Jean V Paléologue, 261, 
263 à 269. — Jean V Paléologue et Manuel II, 270, 271 , 327. — 
Jean Paléologue, fils de Jean V, 269 à 283. — Jean VI Cantacu- 
zène, 263, 264, 268 à 283. — Jean d'Apri, patriarche, 263. — Jean 
le Bon, roi de France, 265. — Jean I**, roi de Portugal, 266. — 
Jean sans Peur, 273, 274. — Jean Hus, 274. — Jean VIII Paléo- 
logue, 279, 283, 285, 332. — Jean Lascaris, 286. — Jean l'Ange, 
286. — Jean III Vatatsès Ducas Lascaris, empereur de Nicée, 288, 
291 à 294, 303, 305. — Jean Lascaris, fils de Théodore IIl, 2S3, 
300. — Jean, fils de Théodore II, empereur de Thessalonique, 
299. —Jean l'Ange Comnène, empereur de Thessalonique, 301, 



TABLE ALPHABÉTIQDE. 355 

305, 306. — Jeau Ducas, 305. — Jean TEuiiuque, 322, n?5, 327. 

— Jean I" Axuchos, empereur de Trébizonde, 308, 310 à 313. — 
Jean II Comnène, empereur de Trébizonde, 239, 308, 316, 317. — 
Jean III Comnène, empereur de Trébizonde, 308, 325 à 327. — 
Jean lY Comnène, empereur de Trébizonde, 308, 322, 333, 334, 
336. — Jeanne de Savoie, 261. — Jeanne, reine de Navarre, 26. 

— Jeanne d'Arc, 274, 280. — Jeanne de iNaples, 265. — Johan- 
nicus, 311, 313. — Joasaph, 264. — Job, diacre, 123. —Joël, 10, 
35. —Joseph, patriarche jacobite, 98. — Joseph, minislie, 133. 
Joseph I", patriarche de Constantinople, 245. — Juslinien, fils de 
GoDstanlin IV Pogonat, 10. — Justinien H Rhinotmète, 19 à 26, 
32, 35 à 43. 



Kaîkhosroés, 221. — Kalo-Joannes, fils d*Alexis IV, 332. — Khell, 
136, 137. — Khoumeid, 73. — Kilidj-Arslan, 300. — Kôhne (ba- 
ron de), 214. — Koulkanchat Eudoxie, 330. — Kublaï-Khan, 
23î), 240, 246. — Kyr George I" Comnène, empereur de Trébi- 
zonde, 308, 313, 316. — Kyria Anna Xylaloô, 313. — Kyria Théo- 
dora Comnène, 308, 316, 319. 



Lagoy (marquis de), 133. — Landon, pape, 119. — Lahire, 280. — 
Lazare, patriarche de Jérusalem, 263. — Lazare, historien, 307, 
310. — Lenormant (Ch.), 285. — Léon II, pape, 11, 67. — Léon III, 
70, 77, 81. — Léon IV, 98. — Léon V, 112. — Léon VI, 121. — 
Léon VII, 121.— Léon Vïn,135.— Léon IX, 156.157.— Léon I«',em- 
pcreur, 342.— Léon III Tlsaurien, 38, 40, 43 à 52.— Léon IV Cha- 
ire, 53, 54, 62 à 66.— Léon V l'Arménien, 76, 77, 79 à 84,86. 88, 89. 
—Léon V et Constantin X, 116.— Léon VI le Sage, 104, 105, 110 à 
118. — Léon VI et Alexandre, 115. — Léon, fils de Constantia VI, 
65. — Léon, chambellan, 63. — Léon le Grammairien, 85. — 
Léon, fils de Michel III, 99. —Léon Phocas, 120. — Léon Argyre, 
120. — Léon, patrice, 156. — LéonTornic, 156. — Léon, gendre 
d'Alexis ni, 227. — Léonce, patrice, 20, 22. — Léonce il, 20, 26 
à 28, 33. — Livon II, roi d'Arménie, 261. — Lothaire II, 90, 97, 
105. — Lothaire, roi d'Italie, 122. — Lothaire IL empereur d'Al- 



356 TABLE ALPHABériQUE. 

lemagne, 195. — Louis I*' le Débonnaire, 85. — Louis H, empc 
reur (rOccidenl, 98, 104, 105. — Louis HI l'Aveugle, 112. - 
Louis III, empereur d'Occident, 113. — Louis le Gros, 195. - 
Louis VII le Jeune, 203, 205, 213. — Louis le Hutin, 247. - 
Louis V, empereur, 247. — Saint Louis, roi de France, 234, 231 
246. — Louis de Lacerda, 264. — Louis de Blois, 285. — Lu 
Chrysoberge, patriarche, 205. — Luce II, pape, 205. — Luce II 
205, 216. 



Bfahomet H, 283 à 285, 287, 335, 336. — Mainfroy, 239. — Manassè 
10, 35. — Manfred, roi de Sicile, 291. — Manuel, mégadomei 
tiens, 97. — Manuel, fils d*Isaac I", 103. — Manuel l" Comnèn< 
196, 202 à 215, 304, 337. —Manuel II Paléologue, 269, 271 à 271 

— Manuel II, Jean et Irène, 278. — Manuel, fils d'Andronic I* 
216. — Manuel, fils de Jean V Paléologue, 264. — Manuel TAngi 
301 à 303. — Manuel I" Comnène, empereur de Trébizonde, 30* 
308, 313 à 315, 319,337.-*Manuel II Comnène, empereur de Tr< 
bizonde,308, 321,322. — Manuel III Comnène, empereur de Tréb 
zonde, 308, 330 à 332, 339.— Manuel Ili et Alexis IV, 332.— Marci 
sina, 291.— Marchant (baron), 277, 278, 289, 296, 297.— Marciei 
341.— Marguerite, femme d'Isaac II, 221. — Marguerite, reine c 
Danemark, 273.— Marie, femme de Léon III, 43, 44,53,54. — Mari 
fenmio de Constantin VI, 65 à 67. — Marie, fille de Théophile, 8 

— Marie, femme de Basile I*%97, 104. — Marie, femme de Jean 1 
Zimiscès, 139. — Marie, sœur de Michel IV, 153. — Marie, fii: 
d'Isaac I", 163. — Marie, femme de Michel VU Ducas, 174, 17 

— Marie, femme de Manuel I*' Comnène, 204, 214, 215. — Mar 
Ricta ou Xène, femme de Michel IX, 261. — Marie Coarnèn 
femme de Jean VIII, 280. — Marie, fille d'Alexis IV Comnèn 
empereur de Trébizonde, 332. — Marien, préfet de Constant 
noplc, 105. — Marin I", pape, 106. — Marin II, 122. — Marir 
Faliéro, 265. — Marozia, 121. — Marthe, fille de Jean de Brienn 
232. — Martin IV, pape, 238, 245. — Martin V, 280. — Masou» 
203. — Mathieu, fils de Jean Cantacuzène, 264. — Mathilde, 161 
174, 186. — Maurice Tibère, 62, 120. — Maurus, 35. — Méhl 
Schah, 174. — Menas, patriarche d'Alexandrie, 123. — Méthodiu 
98, 99. — Michel I"' Rhangabé, 72, 76 à 79, 90. — Michel II 



TABLS ALPBABÉTIQCB. 357 

Bègue, 11, 80, 81, 84 à 88. — Michel III l'iTrogne, 89, 96 à 104. 

— Michel III et Basile I«% 103. — Michel IV le Paphlagonien, 151 
à 154. — Michel V Calaphatès, 153 à 155. — Michel V et Zoé, 154. 

— Michel VI le Stratiotique, 160 à 162, 164. — Michel VII Ducas, 
164, 167, 168, 170, 177 à 179, 193. —Michel VII et Marie, 177. — 
Michel VIII Paléologue, 232, 236 à 244, 286, 300, 305. — Mi- 
chel VIII et AndroDic II, 243, 244. — Michel IX Palt^ologue, 244, 
245, 251 à 256, 261. — Michel Comnène, empereur de Trébi- 
zonde, 308, 317, 325, 327, 328. — Michel, évoque, 99. — Michel 
Glycas, 149. — Michel CéruUaire, patriarche, 156, 157. — Michel, 
patriarche d*Antioche, 206. — Saint Michel, 222 à 226, 240 à 243, 
250, 255, 259, 299, 303, 306. — Michel Crotulas, 239. — Michel 
TAnge, empereur de Thessalonique, 239. — Michel, fils d*An- 
dronic III, 261. — Michel l'Ange Comnène, toparque, 286, 300.— 
Michel, roi des Bulgares, 294. — Michel Asachutlu, 320, 321. — 
Michel, fils de Jean V, 328. — Michel Panarétos, 307. — Mionnet, 
27, 30, 32, 42, 133, 136, 137, 146, 159, 164, 165, 171, 172, 175, 
178, 217,302,303, 304. 341.— Mizizius, 10.— Moahwiad I«, 11.— 
Moahwiad II, 11. — Moahwiah, fils d*Hescham, 45. — Moctafi- 
Billah-Abou -Mohammed, 112. — Mohammed-Mahdi-Obeidallah, 
63, 66. — Mohammed Amin, 73. — Mohammed, fils d'Abdallah, 
97. — Mohtamed, 112. — Montferrat (marquis de), 273, 288. — 
Mortagon, roi des Bulgares, 79, 84. — Moslémah, 38, 40, 43, 44. 
— Motasem Billah, 88, 90. — Mousa el Hadi, 66. — Musaloo 
George, 300. 

N 

^icéphore, patrice, 35. — Nicéphore, fils de Constantin V, 53, 55, 
63, 65, 67, 72. — Nicéphore, fils d'Artavasde, 57. — Nicéphore l^ 
Logothète, 70 à 80. — Nicéphore II Focas, 129, 132 à 134, 137 à 
140,343.— Nicéphore II et Basile II, 136.— Nicéphore III Botaniate, 
144, 167, 178 à 182, 236. —Nicéphore, patriarche, 73, 81, 85. — 
Nicéphore, fils d'Euthyme, 157. — Nicéphore de Brienne, 173, 
178, 195. — Nicéphore Proténon, 157, 160. — Nicétas, fils de 
Constantin V, 53, 54. — Nicétas, patriarche, 54, 63. — Nicétas, 
chroniqueur, 56, 221. — Nicétas, fils d'Artavasde, 57. —Nicétas, 
fiU de Michel I*', 77. — Nicétas, patrice, 120, 121. ^ Nicolas 
Exocionite, 77. — Nicolas I*', pape, 98, 105, — Nicolas II, 163, 



358 TABLE ALPHABÉTIQUE. 

165. — Nicolas IV, 246. — Nicolas V, 281. — Nicolas Mysticus, 
patriarche, 112, 117, 120. —Nicolas Chrysoberge, patriarche, 145. 
— Nicolas Kanabé, 228, 230. — Noureddin, 206. 



Olybrius, 162. — Omar, 40, 44. — Othon !•% 135. — Othon li, 143. 



Pachymère, 24l,291.--Papadoulos, 316.— Papias, 63. —Pascal ï", 
pape, 81, 85. — Pascal II, 196. — Paul I«% patriarche, 21, 66. — 
Paul, moine, 22. — Paul, légat de Léon III, 44. — Paul !•% pape, 
54 à 56. — Paul, commandant des Manglabites, 120. — Pelage, 
36. — Pépin, 54, 62.— Périnet Leclerc, 274. - Pétraliphas, 301. 

— Pélronas, césar, 97, 99, 105. — Pfaffenhoffen, 307, 311, 332. 

— Philippa, femme d'Andronic \*% 216. — Philippe 1% roi de 
France, 165, 174, 185, 186. — Philippe-Auguste, 206, 222, 226, 
229, 232, 233. — Philippe, empereur latin, 232. — Philippe le 
Bel, 246, 247. — Philippe de Souabe, 228. — Philippe, comte de 
Champagne, 232. — Philippe III, roi d'Espagne, 239. — Phi- 
lippe VI, 261. — Philippe d'Évreux, 261. — Philippe, femme 
d'Isaac II, 221. — Philippe, femme de Théodore V', 288. — Pho- 
tius, 97, 98, 105, 106, 111. —Pie II, pape, 336. — Pierre TErmite, 
184, 185. — Pierre de Courtenai, 232, 288, 299, 301. — Pierre de 
Lusignan, 265. — Pierre le Cruel, 265. — Pinder, 345. — Pinder 
et Friedlaender, 345. — Polyeucte, eunuque et patriarche, 122, 
132 à 134, 139, 140. — Procopia, fille de Nicéphore I«', 72, 76. 

— Pulchérie, fille de Théophile, 88, 98.— Pyrska Irène, femme 
de Jean II Comnène, 195. 



Raimond de Poitiers, 204. ~ Raimond d'Antioche, 216. — Richard 
Cœur de lion, 222, 226, 229. — Ricla (Marie, Xène), femme de 
Michel IX, 261. — Rienzi, 264, 265. — Robert Guiscard, 163, 168, 
174, 182, 184. — Rodolphe, 179. — Rodolphe de Habsbourg, 239. 
— Roger, roi de Sicile, 204, 205, 221. — Roger de Loria, 245. — 
RoUin, père, 117, 288, 290, 291, 295. — Rollin et Feuardent, 8, 



TABI^ ALPUABÉIIUGK. 359 

!7b, 188, 202, 20», 340, 341, 342, 3i3. — Honaaiu, pape, 112. — 
Romain !•' Lacapène, 118 ;i 122, 124 à 128, 130.— Romain II, 118 
à 123, 130 à 132, 139, 140, 142, 144, 102. — Romain II et Basile II, 
132. — Romain III Argyie, 149, loi, 152. — Romain IV Diogène, 
144, 167, 168, 170 à 173, 179.— Romain IV, Eudocie, Michel, An- 
dronic et Constantin, 169.— Romain, fils de Léon Argyre, 120.— 
Romain Sclérus, 155. — Romain, sébastophore, 141. — Rotrude, 
fille de Gharlemagne, 65. — Rousoudan, femme de Manuel I*' 
Gomnène, empereur de Trébi2onde,313, 319. — Rupinus, 288. 

8 

Sabbatius ou Sambatès, fils de Léon V, 80. — Saladin, 206, 222, 
228. —Salis (comte de), 46, 48, 80, 172. — Samuel, roi des Bul- 
gares, 163. — Sanche I"% roi d'Aragon, 174. — Sanouth, patriar- 
che d'Alexandrie, 99. — Saulcy (de), 137, 193, 215,277, 278, 294, 
297, 302 à 304. — Scanderberg, 281. — Scolasticus, exarque, 38. 

— Scléréna, 155. — Scylilzès, 144, 162. — Serge {•', pape, 21, 28. 

— Serge II, 98. — Serge III, 113. — Serge IV, 146. — Serge, anti- 
pape, 112. — Serge, gouverneur de la Sicile, 44. — Sigismond, 
roi de Hongrie, 273, 274. — Simon, palriarche, 28. — Sisininus, 
pape, 33. — Soleyman, calife, 38. — Soliman, 44, 45, 53. — So- 
phie, femme de Ghristopbore, 120. — Sophie Paléologue, femme 
de Jean VIII, 280.- — Sphendoslhaf, 140. — Spondyle, 151. — 
Stanislas, évoque, 179. — Slau race, 66, 72, 73, 76, 77. — Stralé- 
gius, 63. — Stratégopoulos ou Slralégopule, 300. — Strogonoff" 
(comte Serge), 318. — Slylien, 111, 112. — Suger, 205. — Syl- 
-veslrell, pape, 145, 146. — Symbatius, 99. — Symbaticius, 111. 

— Syméonle Logothète, 85. — Syméon, roi des Esclavons, 119. 



Ldj-Eddîn, ^27. — Tahartan, 327. — Tamerlan ou Timour, 226, 
273, 330. — Tanini, 27, 30, 137, 159, 217, 301, 302, 304. — Tan- 
neguy Duchâtel, 274. — Taraise ou Tarasius, patriarche, 66, 71, 
73. — Téler, prince bulgare, 63. — Téletzis, roi des Bulgares, 54. 
— Terbel, roi des Bulgares, 20, 28, 29, 32, 33, 44. — Thamar, 
30i. — Théda, femme de Théophile, 85, 88. — Thécla, fille de 



360 TABLE ALPHABÉTIQUE. 

Théophile, 88, 98, 99. — Théoctiste, 97. — Théodata, femme de 
Constantin VI, 65, 67. — Théodora, femme de Justinien II, 28, 
33. — Théodora, femme de Théophile, 88, 89, 97, 99. — Théo- 
dore, femme de Romain I«', 118. — Théodora, fille de Ro- 
main I", 120. — Théodora, femme de Jean I" Zimiscès, 140. — 
Théodore, fille de Constantin XI, i49, 151, 156, 157, i60, 162, 344. 
—Théodore, femme de Michel VIII, 238.— Théodore Comnène, 
fille de Manuel I*"', empereur de Trébizonde, 308, 316, 319. — 
Théodore Cantacuzène, 329. — Théodore, ministre, 9. — Théo- 
dore, patriarche de Constantinople, 21. — Théodore, patriarche 
jacobite, 45. — Théodore Myacius, 36. — Théodore II, pape, 112. 
— Saint Théodore, 206, 259, 297 à 299. — Théodore Mangaphe, 
221, 222. « Théodore Lascaris, 222. — Théodore l'Ange, 232, 
233. — Théodore, fils d*Andronic II, 245. — Théodore, prince de 
Sparte, 272. — Théodore I'' Lascaris, empereur de Nicée, 285, 
288 à 291, 309. —Théodore II l'Ange, empereur de Thessalonique, 
286, 289 à 302, 305. — Théodore III Ducas Vaiatsès, empereur de 
Nicée, 288, 289, 291, 293, 298. — Théodorète, 120.— Théodoric, 
342.— Théodose III Adramytène, 38, 40 à 43. — Théodose, fils de 
Léon V, 80. — Théodose, proèdre, 161. — Théodosie, femme de 
Léon V, 80, 81. — Théodote, 22. — Théodote, roi des Lombards, 
63.— Théodote, patriarche, 81 .—Théophane, historien, 11, 13,21, 
28, 53, 56, 85.— Théophane, lieutenant de Constantin V, 52, 63.— 
Théophane Mamos, 122. — Théophane, patriarche d'Alexandrie, 
123. — Théophanon, femme de Staurace, 73. — Théophanon, 
femme de Romain II, 123, 130, 132 à 136, 139, 140, 144, 145. — 
Théophile, 85, 88 à 93. — Théophile, Michel et Constantin VIII, 
93. — Théophile et Constantin VIII, 94, 343. — Théophile et Mi- 
chel III, 95. — Tbéophobe, 88, 90. — Théophylacte, fils de 
Michel I«% 76, 77, 98. — Théophylacle, eunuque et patriarche, 
121, 122. — Théophylacte Abstaclus, 124. —Thomas, chambellan, 
63. — Thomas, prétendant, 84, 85. — Thomas, prince d*Acliaïe, 
272, 283. — Thompsen, 267, 285. — Tibère IV, 20, 32. — Tibère V 
Absimare, 20, 26 à 33. 



Uranus, 220. — Urbain II, pape, 185. — Urbain III, 216, 221. — 
Urbain IV, 239. —Urbain V, 265, 266. —Urbain VI, 266, 267. 



TAfiL£ ALPHABÉnOCE. 36i 



ValentiD, pape, 85. — Valentinien 1^, 146. — Verdéna, femme de 
Nicéphore III, 179. — Victor II, pape, 163. — Victor III, 185. — 
Vieux (le) de la Montagne, 185. — ViUoison, 167. — Vitalien, 
pape, 10. 

W 

Waldemar le Victorieux, roi de Vandalie, 233. — Walid !•', 38. — 
Walid II, 53. — Warren (J. Leicester), 285. — Walhck Billah, 90. 

— Welf, 168. — Wenceslas, 273. — Whitlall, 285. — Wiclef, 266. 

— Wladimir I*% grand-duc de Russie, 145, 146. 



Xaintrailles, 280. — Xène ou Irène, femme d'Alexis I*', 183. 
Xène, Ricta, Marie, fenmie de Michel IX Paléologue, 261. 



Yaroslaff, 156. — Yézid I»', 11. — Yézid II, 44. - Yé»id III, 53, 
Yolande, femme de Pierre de Courtenai, 232. 



Zacharie, pape, 53, 54. -^ Zenghi, atabek, 196. — Zichès, 334. — 
Zoé Garbonopsine, 111 à 113, 118 à 120. — Zoé, fille de Ro- 
main !•', 118. — Zoé, fille de Constantin XI, 149 à 152, 154, 155. 
— Zoé et Théodora, 155. — Zoé, fille de Manuel II Paléologue, 
273. — Zoîle, 33. — Zonaras, 10, 13, 56, 118, 149, 162. 



INDICATION DES PAGES DU TEXTE 



on SE TBOnVENT DÉCRITES LES MONNAIES DESSINÉES SDR LES PLANCHES 



PI. XXXIV. Constant II et Constantin IV Pogonat, ><»• t à 5, page 2; 

6 à It, p. 3; 12 à i4, p. 4. — Constant U, Constantin 
Pogonat, Héraclius et Tibère, t5 à 1 7, p. 5; 18 à 22, 
p. 6; 23 et 24, p. 7. 
XXXV. Constant II, Constantin Pogonat, Héraclius et Tibère, 
1 à 4, p. 7; 5 à 8, p. 8; 9 et 10, p. 9. — Constantin IV 
Pogonat, Héraclius et Tibère, 11 et 12, p. 12; 13 à 17, 
p. 13; 18 à 20, p. 14; 21, p. 15. 
XXXVI. Constantin IV Pogonat, Héraclius et Tibère, 1 à 4, 
p. 15 ; 5 à 8, p. 16. — Constantin IV Pogonat, 9 à 12, 
p. 17 ; 13 à 19, p. 18 ; 20 à 22, p. 19. 
XXXVII. Justinien II Rbir^otmète, 1, p. 22; 2 à 6, p. 23; 7 à 12, 
p. 24; 13 à 19, p. 25; 20 à 23, p. 26. — Tibère V Absi- 
uiare, 24 et 25, p. 29 ; 26 à 28, p. 30. 
XXXVIII. Tibère V Absimare, 1, p. 30; 2 à 6, p. 31 ; 7 et 8, p. 32. 

— Justinien II et Tibère IV, 9, p. 34; 10 à 12, p. 35. 

— Filépicus Bardanès, 13 à 18, p. 37. — Artémius 
Anastase II, 19 à 22, p. 39. — Théodose III Adramy- 
tène, 23, p. 41. 

XXXIX. Théodose III Adramytènc, 1 et 2, p. 41 ; 3 à 5, p. 42. — 
Théodose III, avec sa femme tt son fils, 6, p. 42. — 
Léon HI risaurien, 7 à 11, p. 47; 12 à 14, p. 48; 15 à 
19, p. 49. — Léon III et Constantin V, 20 à 24, p. 50; 
25 à 28, p. 51. 
XL. Léon III et Constantin V, 1 , p. 51 ; 2 à 5, p. 52. — 



• «-i 



INDICATION DES PAGES. KTC. 363 

Constantin V Copronyme, 6 à 40, p. 56; 4 1, p. 57. — 
Artavasde et Constantin V, 12, p. 58. -^ Artavasde et 
Nicéphore, 43 et 44, p. 58; 45, p. 59. — Constantin V 
et Léon IV, 46, p. 59; 47 à 24, p. 60; 22 à 24, p. 64 ; 
25, p. 62. 
PL XLl. Constantin V et Léon IV, 4, p. 62. — Léon IV Cbazare, 
2 à 5, p. 64; 6, p. 65. — Constantin VI, 7 et 8, p. 68; 
9 à 44, p. 69. — Irène, 42 et 43, p. 74. — Nicé- 
phore P' Logothète, 44 à 46, p. 74. — Nicéphore et 
Staurace, 47 à 20, p. 75. 

XLII. Michel P' Rhangabé, 4 et 2, p. 78. — Michel I*' et Théo- 
phylacte, 3 et 4, p. 78 ; 5, p. 79. — Léon V rArménien, 
6, p. 82. — Léon V et Constantin VII, 7 à 40, p. 82; 
44 à 44, p. 83; 15, p. 84. — Michel II le Bègue, 46, 
p. 86. — Michel II et Théophile, 47, p. 86; 48 à 24, 
p. 87. 

XLIII. Michel II et Théophile, 4, p. 87; 2 et 3, p. 88. —Théo- 
phile, 4 à 9, p. 94 ; 40 à 14, p. 92. — Théophile, Mi- 
chel et Constantin VIII, 45 à 18, p. 93. — Théophile 
et Conslantin VIII, 19 à 21, p. 94. 

XLIV. Théophile et Michel lïl, 1 à 4, p. 95; 5 et 6, p. 96. — 
Michel m et Théodoro,7, p. 100. —Michel III, Théo- 
dora et Thécla, 8 et 9, p. 101. — Michel IIÏ, 10, 
p. 101 ; 11 à 14, p. 402. — Michel lII et Basile 1*% 45 
et 46, p. 403.— Basile I*»', 48 à 24, p. 407. —Basile I»' 
et Constantin IX, 22, p. 407 ; 23 et 24, p. 408. 

XLV. Basile 1" et Constantin ÏX, 4 à 3, p. 408; 4, p. 109. — 
Basile {•', Conslantin IX et Léon VI, 5, p. 109. — 
Basile !•', Léon VI et Alexandre, 7 à 10, p. 110. — 
Léon VI le Sage, 44 à 46, p. 444. — Léon VI et 
Alexandre, 17 à 20, p. 445. 

XLVI. Léon VI et Constantin X, 4 et 2, p. 446. — Alexandre, 
3, p. 118.— Constantin X et Zoé, 4, p. 123; 5, p. 124. 
— Constantin X et Romain I'^ Laça pêne, 6, p. 124. — 
Romain I*' Lacapène, 7 à 9, p. 125. — Romain I«% 
Constantin et Christophore, 10, p. 126. — Romain I*', 
Constantin X, Etienne et Constantin, 44, p. 426. — 
Romain I'^^ et Christophore, 42, p. 427. — Romain I*' 



36$ MONNAIES GRATÉBS. 

Report ... 147 monnaie». 

PI. XL. Constantin VGopronyme, avec Léonin. 5 » 

Constantin V Copronyme, seul 6 » 

Artavasde et Constantin V i » 

Artavasde et Nicéphore 3 m 

Constantin V et Léon IV 10 » 

XLL Constantin V et Léon IV i 

Léon IV Chazare et Constantin VI. . • . 5 b 

Constantin VI et Irène 5 » 

Irène 2 » 

Nicépbore I*' Logothèle 3 » 

Nicéphore I*' et Staurace 4 » 

XLII. Michel l"" Rhangabé 2 » 

Michel !«' et Théophylacte 3 » 

Léon V l'Arménien i » 

Léon V et Constantin VII 9 » 

Michel II le Bègue i » 

Michel II et Théophile 5 » 

XLUL Michel II et Théophile 3 

Théophile H i» 

Théophile, Michel et Constantin VIII. . 4 » 

Théophile et Constantin VIII 3 m 

XLIV. Théophile et Michel III 6 » 

Michel III et Théodora. 1 » 

Michel III, Théodora et Thécla 2 » 

Michel IH le Buveur 5 »> 

Michel III et Basile I«' 3 

Basile I*' le Macédonien 4 i» 

Basile {•' et Constantin VIII 3 » 

XL V. Basile I«' et Constantin VIII 4 » 

Basile I«S Constantin VIII et Léon VI.. 2 » 

Basile !•', Léon VI et Alexandre 4 » 

Léon VI le Sage 6 » 

Léon VI et Alexandre 4 •> 

XL VI. Léon VI et Constantin X 2 » 

A reporter. . . . 280 monnaies. 



I) 



MON^AIF.S ORAVÉKS. 369 

Report. ... 280 monnaies. 

Alexandre \ » 

CoQstantia X et Zoé 2 » 

Constantin X et Romain i^' \ » 

Romain I*' Lacapëne :\ ,i 

Romain I*'^ Constantin X et Christo- 

phore \ » 

Romain \", Constantin X, Etienne et 

Constantin i • 

Romain I*' et Christophorc \ » 

Romain [*' et Constantin i •> 

Romain I*% Christophore et Constantin, i 

Constantin X Porphyrogénète 3 

Constantin X et Romain II 2 

PI. XLVII. Constantin X et Romain II 4 >. 

Romain II Junior 3 » 

Romain II et Basile II 1 » 

Théophanon 1 » 

Nicéphore H et Basile H 2 

Nicéphore II Focas 5 » 

Jean l*' Zimiscès 3 » 

. XLVIIÏ. Jean I« Zimiscès »> 

Basile II et Constantin XI 8 >> 

Basile II 1 » 

Constantin XI Porphyrogénète 2 » 

XLIX. Constantin XI Porphyrogénète 1 

Romain III Argyre i 

Michel IV le Paphiagonien \ 

Constantin XII Monomaque 9 

Théodora 2 » 

Michel VI le Stratiotique 2 n 

Isaac 1*' Comnène 2 » 

L. Isaac I*' Comnène 1 » 

Constantin XIII Ducas 7 » 

Constantin XIII et Ëudocie 1 » 

A reporter. ... 363 rnoonaies. 

24 



» 



M 



I» 

II 
M 
U 
II 

II 



370 MONNÂIKS GBAVÉK8. 

Report. . • • 363 monnaies. 

Eudocie^ Romain IV, liichel et Cons* 
tantin { 

Eudocie^ Romain IV, Miche], Constan- 
tin et Andronic i 

Romain IV et Eudocie 2 « 

Romain IV Diogène 2 

PI. LI. Romain IV Diogène 3 

Michel Vil Ducas 5 

Michel VU et Marie 3 

Nicéphore III Botaniate 7 

LU. Alexis I«' Comnène 22 

LUI. Alexis I*' Comnône 9 » 

Alexis I*' et Constantin Porphyrogé- 

nète i u 

Jean II Comnène 9 » 

LIV. Jean II Comnène 15 i* 

Jean II et Alexis 3 » 

LV. Jean II Comnène, Alexis et un autre 

de ses fils 1 » 

Manuel I*' Comnène . 11 » 

LVI. Manuel l" Comnène 19 » 

LVII. Manuel I*' Comnène 2 » 

Manuel I*% Alexis et Ag Dès 1 » 

Androoic I*' Comnène 11 » 

Isaac II l'Auge 8 » 

LVIIL Isaac II l'Ange 8 

Isaac Comnène Ducas, roi de Chypre. . 1 » 

Alexis III l'Ange Comnène 4 

Alexis V Ducas Murtzuphle 1 » 

Monnaies anonymes des empereurs 

latins 5 » 

LIX, Monnaies anonymes des empereurs 

latins 2 » 



A reporter. . . . o20 monnai 



m 



u 




MONNAIES GBAYÉE8. 371 

Report. . . . 520 monnaies. 

Michel VIII Paléologue i3 n 

Michel VIII et Andronic II 2 i» 

LX. Ândronic II Paléologue 12 » 

Andronic II et Michel IX 9 » 

LXI. Andronic II et Michel IX il » 

Andronic II, Irène et Michel IX 1 » 

Andronic II, Irène et son petit-fils. ... 1 » 

Andronic II et Andronic III C » 

LXII . Andronic II et Andronic III 11 » 

Andronic III Paléologue, Junior 4 » 

Jean V Paléologue H » 

Andronic IV Paléologue 3 » 

LXIII. Andronic IV Paléologue 3 » 

Jean V Paléologue et son fils Manuel II. 2 » 

Manuel II Paléologue. 12 » 

Manuel II, JeaR Paléologue et Irène.. 1 » 

Jean VIII Paléologue 2 » 

LXIV. Jean VIII Paléologue 3 » 

Mahomet II 2 » 

EMPEREURS DE NICÉE. 

Théodore I*' Ducas Lascaris 2 » 

Jean III Vatatsès Ducas Lascaris 8 » 

LXV. Jean III Vatatsès Ducas Lascaris 1 *> 

Théodore m Vatatsès Ducas Lascaris. • 12 ^ 

LXVI. Théodore III Ducas Vatatsès 6 » 

EMPEREURS DE THESSALONIQUE. 



Théodore II TAnge Gomnène 2 » 

Manuel l'Ange 4 » 

LXVII. Jean TAnge Gomnène 3 > 

A reporter. ... 659 monnaies. 



372 MONNAIES GBAVÉES. 

EMPEREURS DE TRÉBIZONDE. 

Report. . . . 659 monnaies. 

Alexis I*' Goronène 2 » 

Jean I^ Comnène Axouchos 5 » 

Manuel l*' Comnène 6 » 

PI. LXVIII. Manuel 1*' Comnène 2 » 

Jean H Comnène 2 » 

Jean U et Alexis i » 

Théodora Comnène 2 » 

Alexis II Comnène 6 » 

Manuel II Comnène 2 >» 

Basile Comnène 8 » 

LXIX. Basilo Comnène 3 m 

Jean IIl Comnène 6 » 

Michel Comnène 4 

Alexis III Comnène 4 

Manuel III Comnène 6 » 

Manuel III et Alexis IV i » 

Alexis lY Comnène 2 * 

LXX. Alexis IV Comnène 2 » 

Jean IV Comnène 3 » 

David Comnène i > 

Byzantines incertaines 13 i» 

Héraclius I*' 1 » 

Constantin V et Léon IV i » 

Théophile et ConsUnlin VIII 1 » 



» 

n 



Ensemble. . . . 743 moanai 




TABLE GÉNÉRALE 



Second volume. 

DESCRIPTION DES MONNAIES 

Constant II et son fils aine Constantin Pogonat I 

Constant II, Constantin Pogonat, Héraclius et Tibère 4 

Constantin IV Pogonat, Héraclius et Tibère 9 

Constantin IV Pogonat 16 

Justinien II Rhinotmète 49 

E.éonce II 26 

Tibère V Absi mare 27 

Justinien II Rhinotmète et son fils Tibère IV 32 

Filépicus Bardanès 35 

«Artémius Anastase II 37 

Théodose III Adramytène 40 

Théodose III, avec sa femme et son fils 42 

i;^éon III risaurien 43 

Monnaies posthumes de Léon III 48 

^lonstantin V Copronyme 52 

^Artavasde 57 

.^krtavasde et Constantin V 58 

^^rtavasde et Nicéphore 58 

^k)nstantin V Copronyme et Léon IV^ son fils 59 

M^n IV Chazare 62 

«:k)n8tanlin VI 65 

Srène. 70 

P^icéphore l*' Logothète , ..,,..,..,. 74 



374 TABLB G£NÉRAI.B. 

Staurace 76 

Michel !•' Rhangabé . . . '. 76 

Léon V rArméniea 79 

Léon V cl Conslanlin VII 82 

Michel II le Bègue 84 

Michel II et Théophile 86 

Théophile 88 

Théophile, Michel et Constantin VIII 93 

Théophile et Conslaniin VIII 94 

Théophile et Michel III 95 

Michel III rivrogne 96 

Michel III et Théodore iOO 

Michel III, Théodora et Thécla 100 

Michel III, seul < 04 

Michel lU et Basile I*' 403 

Basile I*' 404 

Basile V^ et Constantin IX 107 

Basile 1% Constantin IX et Léon VI 409 

Basile 1^, Léon VI et Alexandre 409 

Léon VI ilO 

Léon VI et Alexandre 143 

Léon VI et Constantin X H 6 

Alexandre 416 

Constantin X Porphyrogénète 1 18 

Constantin X et Zoé Carbonopsine 123 

Constantin X et Romain I*' Lacapène 124 

Romain P' Lacapène 124 

Romain I*% Constantin X et Christophe ou Christophore 126 

Romain I*', Constantin X, Etienne et Constantin é 126 

Romain I*' et Christophe 127 

Romain I*' et son fils Constantin 127 

Romain I^ et ses fils Christophe et Constantin 127 

Constantin X Porphyrogénète 128 

Constantin X et Romain II 128 

Romain II Junior 130 

Romain II et Basile II 132 

Théophanon 132 

Nicéphore II Focas • 134 



276 TABLE GÈNÊttALS, 



EMPEREURS LATINS. 



Empereurs latins à Constantinople 23i 

Monnaies anonymes des empereurs latins 235 

Restauration des empereurs grecs à Constantinople 237 

Michel VIII Paléologue 237 

Michel VIII et Andronic II 243 

Andronic II Paléologue 244 

Andronic II et Michel IX 25« 

Andronic II, Irène et Michel IX 255 

Andronic II, Irène et Andronic III 256 

Andronic II et Andronic III 257 

Andronic III Paléologue Junior 26i 

Jean V Paléologue 263 

Jean VI Cantacuzène 268 

Andronic IV Paléologue 269 

Jean V Paléologue et Manuel II 271 

Manuel II Paléologue 271 

Manuel II, Jean Paléogue et Irène 278 

Jean VIII Paléologue 279 

Constantin XIII Paléologue 283 

Mahomet II 284 

Démembrement de Tempire grec 285 

Empire de Nicée 288 

Théodore !•' Lascaris 288 

Jean III Vatatsès Ducas Lascaris 291 

Théodore III Vatatsès Ducas Lascaris 294 

Jean Vatatsès Ducas Lascaris 300 

Empire de Thessalonique 300 

Théodore II l'Ange Comnène 300 

Manuel l'Ange 302 

Jean l'Ange Comnène 305 

Empire de Trébizonde 306 

Alexis I*' Comnène 309 

Andronic I*' Comnène 3iO 

Manuel I*' Comnène 313 

Andronic II Comnène 315 



TAl.LE GÉAKUAI.K. 377 

Ryr George Comnène 316 

Kyr Jean II Comnène 316 

Jean II et Alexis 318 

Kyria Thi^odora Conjnône 319 

Alexis II Comnène 3L19 

Andronic III Comnène 321 

Uanuel II Comnène 322 

Basile Comnène 322 

Irène, femme de Basile Comijènc 325 

Jean III Comnène 325 

Michel Comnène 327 

Alexis III Comnène 329 

Manuel III Comnène 330 

Manuel III et Alexis IV 332 

Alexis IV Comnène 332 

Jean IV Comnène 334 

David Comnène 336 

Bvzanlines incertaines 337 

■ 

Monnaies d'Arcadius, de Marcicn, de Léon ï«% de Théodoric, 
d'Héraclius !•', d'Anaslase U, de Constantin V et Léon IV, — 
de Théophile et Constantin VIII, — de Nicéphorc II Focas 

et de Théodora 341 

Table alphabétique des noms propres 347 

Correspondance des dessins des monnaies avec les pagos du 

texte , 362 

Monnaies gravées sur les planches du second volume 367 

EitRATJi 378 



%} 



n » 

» u 



ERRATA 

PRBMIBB VOLUME 

^ag. 1A&, ligne 1&. Omis de coter le prix tf un sou d'or de Bastiisque : 50 . 
1A5, » 23. » » de Basilisqtie et Marcus : ifiO , 

lk%, » 2. Au lieu de : PI. VIII, 2û, lisez : PI. VIII, 23. 
152, » 10. » PI. VIII, 25, u PI. VIII, 2A. 

13. » PI. VIII, 26, » PI. VIII, 25. 

30. » PI. VIII, 27, » PI. VIII, 26. 

231, • 13. •* PI. XXI, 15, » PI. XXU, 15. 

SECOND %OLDMB 

8, » 18. Au lieu de : PI. XXXV, 0, lisez . XXXV, 10. 
0, » 11. » PI. XXXV, 10, » XXXV, U. 

12 à 15. Augmenter d*nne unité, dans le texte, les numéros de la 
planche IXXV, indiquant len monnaies dn Constantin Po. 
gonat, Héracliuâ et Tibère, depuis le u9 12 Jusqu'au n*» 21. 

35, ligne 22. Au lieu de : Contantinople, lisez : Constantinople. 



65, n 


18. 


n 


Se, 


» 


ce. 


78, n 


26. 


9 


e€*ov, 


» 


e€0*V. 


82, » 


27. 


» 


^Ah^lhC. 


» 


Ah^Ih€. 


93, » 


3. 


» 


50 à fr. 


» 


50 à 80 fr 


93, M 


à. 


M 


àefr. 


M 


3 à 6 fr. 



129, n 29. Omis de décrire le revers de la monnaie n<> 1 de la 

planche XLVll : ÇT. IhSciS. XPIS^qS. hICA. Croix 
fleuronnée et très ornée, sur trois degrés. 



103, 


M 


27. 


Omistf 


indiquer la planche et i 


!e numéro {\Uy,n), 


109, 


l> 


9. 


» 


» 


» (XLV, 6). 


130, 


U 


5. 


Au lieu de : (XLVII, 2), lisez 


: (XLVII, 4). 


130, 


M 


14. 


n 


(XLVII, 4), » 


(XLVII, 2). 


136, 


l> 


31. 


n 


Dédites, » 


inédites. 


138, 


M 


18. 


)> 


(XLVn, lî), » 


(XLVII, 15). 


164, 


» 


8. 


» 


(XIJX, 1), « 


(L,I). 


167, 


M 


31. 


M 


suri e, » 


sur le. 


180, 


» 


5. 


II 


roix, » 


croix. 


186, 


M 


1. 


n 


Godefroi de Booilloo, 
loo; il a. 


lisez : Godefroi de Bouii- 


203, 


n 


31. 


» 


à, lisez : 


la. 


221, 


» 


3. 


» 


plu, » 


plus. 


231, 





17. 


» 


Trébisonde, » 


Trébixonde. 


232, 


» 


29. 


» 


Id, 


Id. 



PARIS. — TYP. DP. PILLBT PILS Affli, BUF DBS OBARDS-AUGIISTIMS, 3. 



COnSTAHT 11 IT CO^STANTI^ POOONAT 




~ coNSTAUTii, coNSTviKTiK PoGosAi nr,RAri.[irs H TiBiHi; 




JU3TINIEK II RHINOTHETE 




^ :- ^ ■ " lîjSSr «"'FIS ^Ifîtj^j— 1*- , ^"^ [[--- "it? 




TIBERE V AH31ICABR 








|m(^ |fc (1^;) ^ 



il ** Jis'N / *^t 



iiS:-. 






RHANOABE 




lirCKELU II THtO 




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LEOS ï! II COSSUBTI» 



COHSTAJITIK ïxt 




JCâB i» zimsrEs 








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ALEXIS i" coimisT 





lUKVEL i^^coirnEKB 



MAKIIEL ! ■* CO MWKWI 





A>llkW Vkf B-7A -V-s.,y 



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KL II 




ANDROWIC Tl nv HICHEL II 








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DUCAS VATATSES 





JEAN L'ANae comfcxE 



MjJnreL iM couK^st 




juiiw TT comrtiiE ~ 




0UVBA6ES DE NUMISMATIQUE 

QA » TBwnrnr 
CHEZ MM. nOLLlN ET PEUABDENT, RCE VIVIENXE,! 



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— DiWi. ,,.: 

plnnclKi. ijli.i'iJ'- '-Nuiui^ i:iii,ir- :v rr. [i iir l.-., ,,..i],<j,i ptr-ori, i; 

— Uanuiit du liiiuilaiu4tl^up uichno*. 3 vdL in-^. l^BrU, IIW. I 

■main n>«lclrvaan>itn>«>qMdnl*n!*nlutii>Q fntncatio Pnrlk. _ 

iktL -vi.;. n.;n-:r- '.'3,:in-j,B ; ^ oph^,J 

Naiivclii- t, I ul.|aa t^mm^mimn, par UM A. 

.lu I,ni.u -riodca Ibio. 1,57, ,1^,. ,gju 

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