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rAIIS. IMPAIMKIIK PILLIT FILS AIMÉ. SOI DES GRAMDS-AUOUSTIMS, 5.
DESCRIPTION GÉNÉRALE
MONNAIES BYZANTINES
FRAPPÉES SOUS LES EMPEREURS D'ORIENT
DEMIl jttUMDS JOSQH** LA FRISI DI CDimtNTtUDPLK PAB HABOHIT II
J? SABATIER
StJlTB ET œMPLËItENT DE l,K DESCRIPTION HISTORIQCE DE3
13 SOUS l'ekhre BOMAIN
TOMR SECOND
PARIS
CHEZ HH. ROLMN ET FEUARDENT, RUE VIVIENNE, 12.
LONDRES
GHSZ«. CUBT, 33,GHBATroBTLlND STRSCT, BRGBNT STBBBT
1862
DESCRIPTION
DES MONNAIES
CONSTANT II et son fils aîné CONSTANTIN POGONAT.
654 à 659.
Prix actuel des monnaies de Constant II et Constantin Pogonat.
Sous d'op 25 fp.
Globules d*or 60 —
Hiliarésia d*argent 20 à 50 —
Monnaies de enivre. 2 à 6 —
Ainsi que je l'ai déjà dit (t. l'^Spage 29i), Constantin, Tatné
des fils de Constant II, fut décoré du titre d'auguste et associé
à l'empire en 654.
En général, sur les monnaies de Constant II et de ses fils,
il est représenté avec de grandes moustaches horizontales et
une trés-forte barbe, tandis que ses fils sont imberbes, ou avec
une barbe naissante ou peu fournie.
Monnaies d'or.
1. D. ou DN. coNST, OU Seulement const, ou
coNSTAN, ou CONST. G. COS. Bustes diadémés
et de face des deux augustes; Constant II,
fortement barbu et pourvu de grosses mous-
taches, tient le globe crucigëre dans la m. dr.
1
429805
Z MONNAIE BYZANTINE.
Çc'. VICTORIA. Avçqi. Croix potencée sur trois
degrés; à l'exergue, :: c. ou conob. (Planche
XXXIV, 1.) Sou d'or épais 40 fr.
î. DN. CONS^ANc^INqs. C. GOSTAN OU C. COST. AV.
Bustes de face et diadèmes des deux augustes;
le père porte des moustaches accompagnées
d'une forte barbe; son ûls est imberbe: sur
quelques sous d'or cependant, Constantin
Pogonat est représenté avec une barbe nais-
sante.
Cf. VICTORIA. Avsqi, et à l'exergue, conob.
Croix potencée sur trois degrés; dans le
champ, la lettre e surmontée d'une croix, et
dessous la lettre n. Sou d'or^ module ordi-
naire. (PI. XXXIV, 2.) 25 »
Monnaies d'argent.
3. Cf. deqs. Adiq^A. romanis. Croix pattée sur
un globe et trois degrés ; quelquefois, dans
le champ, une lettre. Miliarésion. (Planche
XXXIV,3.) 20 »
i. Cf. Pas de légende; croix pattée sur un globe
et trois degrés, entre deux palmes. Demi-
miKaréwon. (PI. XXXI V, 4.) 50 »
Monnaies de cuivre.
5. Les deux augustes diadèmes, de face et de-
bout; Constant II, la m. g. sur la hanche,
tient une longue croix dans sa m. dr.; son
fils porte le globe crucigëre ; entre les deux
tètes, une petite croix.
Cf. Indice m surmonté de la lettre k; anno.
xqii; différent €, et à l'exergue, CON. FoUts.
(PI. XXXIV, 5.) 22 millim 2 .
\
MONNAIE BYZANTINE. 3
6. Exemplaire semblable; les deux augustes
tiennent chacun une longue croix; point de
croix entre les deux têtes. (PI. XXXIY, 6.)
20millim 2 fr.
7. Les deux augustes de face^ diadèmes et de-
bout; Constant II lient la haste ou une longue
croix, et son ûls le globe crucigère.
^. Indice m surmonté du monogramme de
Constant II ; à l'exergue, scl. (PI. XXXIV,
7.) 19 millim 2 ».
8. Bustes diadèmes et de face des deux augustes,
tenant chacun le globe crucigère.
Cf. Indice m surmonté de la lettre k; anno. xq ;
différent r, et à l'exergue, con. (PI. XXXIV,
8.) 22 millim 8 »
9. Cf. Indice k accosté à g. d'une petite croix ;
ANNO. A [4]. (PI. XXXIV, 9.) 19 millim 8 »
La date indiquée sur ce demi-follis par la lettre numérale A
doit, à mon avis, désigner l'année 658, c'est-à-dire la qua-
trième année après Tadjonction à l'empire de Constantin Po-
gonat. Cette observation s'applique également à la monnaie
suivante.
10. Les deux augustes diadèmes, de face et de-
bout, portant chacun le globe crucigère sur
la m. dr.
^. Indice K surmonté d^une croix; différents;
ANNO. II. (PI. XXXIV, 10.) 19 millim 6 »
11. Bustes de face et diadèmes des deux augustes,
tenant chacun le globe crucigère.
^. Indice i; à gauche, une petite croix; à
droite, €; à l'exergue, con. (PI. XXXIV, H.)
22millim 4 »
4 MONNAIE BYZANTINE.
12. Longue croix entre les bustes diadèmes et de
face des deux augustes.
çr. Croix terminée en bas par un A, accostée
des lettres a et u et posée sur une traverse;
à l'exergue, aa€Ç. (PI. XXXIV, 12.) 17 mill.. 6 fr.
13. Bustes diadèmes et de face des deux augustes ;
au milieu, une longue croix sur trois degrés.
^. Croix sur un globe, accostée de Tindice
I— b; à rexergue, aacÇ. (PI. XXXIV, 13.)
15 millim 2 >
14. ^. Indice ib; entre les deux lettres, croix
pattée, terminée en bas par un A ; à l'exer-
gue, aaeÇ. (PL XXXIV, 14.) 19 millim 2 • -
CONSTANT II, CONSTANTIN POGONAT, HÉRACLIUS
et TIBÈRE.
659 à 668.
Après avoir été créés césars en 659, Héraclius et Tibère fu-
rent admis à figurer sur la monnaie impériale avec leur père
et leur frère atné Constantin.
Prix actuel des monnaies de Constant II avec ses trois fils :
Sous d'or^ module ordinaire 35 à 200 fr.
Soos d*or épais ou globules. AO ->
Hiliarésia d*argent 30 —
Monnaies de cuiyre là 10 —
Monnaies d'or.
15. VICTORIA. AYçqs. Buste de face et diadème de
Constant II, tenant le globe crucigère dans
la m. dr.
i^. Les trois fils de Constant II, diadèmes, de
i
MONNAIE BYZANTINE. 5
face et debout; chacun d'eux tient dans la m.
dr. une longue croix. A Texergue, conob.
Soti d'or. (PI. XXXIV, iS.) 200 fr.
Cet exemplaire, bien conservé, que j'ai publié pour la
première fois dans la Revue numismatique de Paris (nouv
série, t. lY, pi. IX, c), est unique et m'avait été communiqué
par M. H. Hoffmann; il figure maintenant dans la collection
du Musée britannique. On ne connaissait jusque-là que des
sous d'or portant d'un côté les effigies de Constant II avec son
fils atné, et de l'autre, celles d'Héraclius et de Tibère.
16. dN. CONS^AN^INqS. €3. CONS^AN^. PP. AVS»
Bustes diadèmes et de face de Constant II
avec son fils atné. Entre les deux tètes, une
petite croix.
Cf. VICTORIA. Aqs. Croix potencée sur trois de-
grés entre les effigies d'Héraclius et de Ti-
bère, diadèmes, de face et debout, tenant
chacun le globe crucigère dans la m. dr.
Dans le champ, à dr., le monogramme de
Constant H; à l'exergue, gonob. Sou d'or.
(PI. XXXIV, 16.) 35 fr.
17. Pas de légende. Buste des deux augustes plus
âgés que sur le sou précédent; le diadème de
Constant II a une forme différente ; entre les
deux tètes, une petite croix.
ÇT. VICTORIA. Avçqz, ou une autre lettre numé-
rale. Croix potencée sur trois degrés entre
les effigies d'Héraclius et de Tibère, debout
attenant chacun une haste terminée en haut
par le globe crucigère; à l'exergue, conob.
Sou d'or. (PI. XXXIV, 17.) 36 »
18. d. coNS^AN^ Nq. . . Bustes de face et
diadèmes des deux augustes; entre les deux
têtes, une petite croix.
O MONNAIE BYZANTINE.
Çr. viGTORU. AY^qi : • Exemplaire à peu près
semblable aa précédent; Hëraclius et Tibère
tiennent chacun le globe crucigëre sur la m.
dr. Soi* d'or. (PI. XXXIV, 18.) 38 fr.
19. CONSTANT. Bustes diadèmes et de face des deux
augustes ; Constant II tient le globe crucigëre
dans la m. dr.
QT. Longue croix sur deux degrés entre les
bustes diadèmes d'HëracIius et Tibère. Sou
d'or épais, globule. (PI . XXXIV, 19.) 40 »
■
20. Qf. Revers à peu près semblable; Hëraclius
et Tibère tiennent chacun le globe crucigëre.
Sou d'or épais, globule, (PI. XXXIV, 20.). . . 40 •
Monnaies émargent.
21. d... ONS^AN^.... Bustes diadèmes et de
face des deux augustes.
Cf. deqs. Adiq^A. RomANis. Longue croix sur
un globe et trois degrés, entre Hëraclius et
Tibère diadëmés> de face et debout, tenant
chacun le globe crucigëre. Miliarésion. (Plan-
che XXXIV, 21 .) 30 »
Monnaies de cuivre. l
22. Les deux augustes diadèmes, de face et de- i
bout; Constant II tient une longue croix et \
Constantin le globe crucigëre. En haut, une
petite croix, et à droite, la datexxe (25).
QT. Indice m surmonté d'un croix ornée ; à dr.
et à g., Hëraclius et Tibère diadèmes, debout
et tenant chacun le globe crucigëre ; diffé-
rent, r, et à Texergue, con. Follis. (Plan-
che XXXIV, 22.) 21 millim 4 »
MONNAIE BYZANTINE.
23. Baste de face de Constant II tenant le globe
crucigère dans la m. dr. Dans le champ, à
dr., l'initiale k.
QT. Indice m accosté et surmonté des bustes
diadèmes et de face des trois fils de Constant II,
tenant chacun le globe crucigère; à Texer-
gue,e. (PI. XXXIV, 23.) 23 millim 2 fr.
24. Cf. Semblable au précédent, moins la lettre 6;
différent, €. (PI. XXXIV, 24.) 23 millim 2 »
25. Constant II diadème, de face et debout, tenant
une longue croix dans la main dr., Tautre
main appuyée sur la hanche. Dans le champ,
à gauche, une pelite croix sur la lettre 6, et
à droite Tindice m, surmonté d'une croix.
Cf. Les trois fils de Constant II, diadèmes, de
face et debout, tenant chacun le globe cruci-
gère dans la m. dr. (PI. XXXV, i.) 23 mill. 1 »
26. Même avers quant à refQgie de Constant II ; à
g., ^ (peut-être la marque de Carthage??);
à dr., indice m surmonté d'une croix, et des-
sous, la lettre a.
Revers semblable au précédent. (PL XXXV, 2.)
19 millim i »
I
27. Même avers; à g., 6; à dr., indice m, surmonté
d'une croix, et dessous, r.
Revers semblable. (PL XXXV, 3.) 20 millim. 1 »
N
28. Même avers; à g., o; à dr., indice m, et des-
sous, A.
Revers semblable. (PL XXXV, 4.) 20 millim. i »
29. Même avers; à g., xxF; à dr., indice m sur-
monté d'une croix, et dessous, e.
8 MONNAIE BYZANTINE.
* Revers semblable. (PI. XXXV, 6.) 19 millim. 1 fr,
30. Constant II et son fils, diadèmes, de face et
debout ; le père tient une longue croix et son
fils le globe crucigëre.
jpr. Indice m surmonté du monogramme de
Constant II, entre les effigies d'Héraclius et
de Tibère, tenant chacun le globe cruci-
gère dans la m. dr. A Texergue, scl. (Plan-
che XXXV, 6.) 24 millim 1 .
31. Cf. Même type; à Texergue, KTG.(Carlhage).
(PI. XXXV, 7.) 19 millim 2 .
32. Bustes de face et diadèmes des deux augustes;
entre les deux tètes, une petite croix.
]^. Indice m, entre les effigies d'Héraclius et
de Tibère diadèmes, de face et debout, tenant
chacun le globe crucigère dans la m. dr. En
haut, AN. xxq; et à Texergue, scl. (Plan-
che XXXV, 9.) 15 millim 5 t
33. Dans un cercle de grènetis, bustes de face et
diadèmes de Constant II et de son fils atnè;
entre leurs tètes, une petite croix.
X
]^. Indice x entre les bustes diadèmes et de
face d'Hèraclius et de Tibère; en haut, une
petite croix, et à l'exergue, Rom ; le tout dans
un cercle de grènetis. Demi-follis. (Planche
XXXV, 8.) 19 millim 6 »
Type de revers très-rare que j'ai trouvé dans les cartons
de MM. RoUin et Feuardent, et que j'ai déjà publié dans la
Reme numismatique de Paris (Nouv. série, t. IV, pi, IX, d).
34. Bustes de face et diadèmes des deux augustes ,
tenant chacun le globe crucigère dans la m.
dr.; entre les deux tètes, une petite croix.
MONNAIE BYZANTINE. 9
^. Bustes de face et diadèmes d'Hëraclius et
de Tibère, tenant chacun le globe crucigère
dans la in. dr.; entre les tètes^ une petite
croix. A Texergue, l'indice xx. Demi-foUis.
(PI. XXXV, 9.) 17 millim 3 fr.
35. Bustes de face et diadèmes de Constant II et
de son fils afnè; entre les létes, une petite
croix.
^. Indice x, entre les bustes diadèmes et de
face d'Hèraclius et de Tibère ; en haut, une
petite croix. Decanwmmittm. (Pi. XXXV, 10.)
Exemplaire unique A. 10 »
Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies de Constant II
avec ses fils : Constantinople, Rome, Sicile, Carthage et
Alexandrie.
CONSTANTIN IV POGONAT, HÉRACLIUS et TIBÈRE
668 à 669.
Flavius Constantin, surnommé Pogonat {le Barbu)^ est aussi
désigné sous le nom de Constantin IV. Resté seul maître par
la mort de son père, le nouvel empereur s'adjoignit pour col-
lègues ses deux frères Héraclius et Tibère, déjà césars; mais
il ne les fit pas couronner et ne leur laissa prendre aucune
participation aux alTaires de gouvernement.
Ce fut en 669 le prétexte d'une mutinerie de la part des
troupes campées à Chrysopolis (Scutari)^ qui exigeaient, en
faveur des deux jeunes princes, un pouvoir égal à celui de
l'empereur. Théodore, ministre de Constantin IV, se présenta
au camp et proposa aux principaux officiers de l'accompagner,
afin de s'entendre avec le sénat, assemblé pour délibérer sur
cette affaire; mais à peine arrivés sur la rive d'Europe, les chefs
des séditieux sont saisis et pendus à de hautes potences^ de
10 MONNAIE BYZANTINE.
manière à ce que leurs cadavres puissent être aperçus du camp.
En même temps Constantin retire à ses frères les honneurs
dont ils jouissaient, leur fait couper le nez, et prend pour
collègue son fils atné, Justinien, âgé de douze ans, que nous
ne voyons pourtant point figurer avec son père sur aucune des
monnaies que nous connaissons jusqu'ici. Marié à Ânastasie,
Constantin IV eut encore de ce mariage un second fils appelé
Héraclius, sur lequel les historiens ne nous apprennent rien
de plus que son nom.
Ce fut sous le règne de cet empereur que les Sarrasins vin-
rent pour la première fois assiéger Constantinople; maislefeu
grégeois, qui venait d'être inventé par Callinique, réfugié d'Hé-
liopolis, détruisit en grande partie les navires des ennemis et
leurs machines de guerre; ils furent obligés de se retirer dans
le port de Cyzique, dont ils restèrent maîtres et d'où, chaque
été, pendant sept années, ils renouvelèrent leurs attaques
contre la capitale de l'empire. Constantin lY eut également à
guerroyer contre les Bulgares, avec lesquels il n'obtint de
vivre en paix qu'en leur payant un tribut annuel ; il mourut
de la dyssenterie, le 14 septembre 685, après un règne de dix-
sept ans.
Éplténiérldes*
668. L'Arménien Mizizius est proclamé empereur à Syracuse;
Constantin arrive dans cette ville avec une flotte, s'em-
pare de l'usurpateur et le fait décapiter. Parti de
Constantinople presque imberbe, il portait à son re-
tour une barbe énorme, d'où il reçut le surnom de
Pogonat^ d'après le témoignage de Manassës, de Joël et
de Zonaras.
669. Les Sarrasins font en Afrique cent quatre-vingt mille
prisonniers qu'ils emmènent avec eux.
672. Mort du pape Yitalien. — Intronisation d'Adéodat. — A
-7"
MONNAIE BYZANTINE. H
la vue d'un brillant arc-en-ciel, le peuple de Constan-
tinople croit à la fin du monde. — Grande mortalité
en Egypte.— Les Sarrasins viennent assiéger Constan-
tinople. — Première mention du feu grégeois par
Théophane, qui parle de t brûlots à deux rames et de
dromons portant des siphons, t
673. Les Sarrasins, dont la flotte avait passé l'hiver à Cyzique,
arrivent de nouveau devant Gonstantinople.
674. Troisième siège.
675. Quatrième siège.
676. Cinquième siège. — Le pape Adèodat meurt et est rem-
placé par Donus I«'.
677. Sixième siège.— Thessalonique est assiégé par les Avares,
les Bulgares et les Esclavons, qui emploient contre la
place des machines lançant du feu. — Tremblement
de terre.
678. Septième siège de Gonstantinople. — Tremblement de
terre à Édesse, qui détruit Tambon et la coupole de
Téglise chrétienne; Moahwiah les fait rétablir.— Mort
du pape Donus I"; Agalhon lui succède.
679. Victoire sur les Bulgares; l'empereur est blessé au pied,
680. Au mois de mars, concile de cent vingt-cinq évoques à
Rome, contre les monothéliles. — Moahwiah meurt le
6 avril et laisse le pouvoir à son fils Yézid. — Goncile
général à Gonstantinople, composéde deux cent quatre-
vingt-neuf ecclésiastiques ou pères, terminé le 17 fé-
vrier 681.
681. Le 10 janvier, mort du pape Agathon.
682. Léon II est élu.
683. Mort de Léon II. — Mort de Yézid ; son fils Moahwiah II
lui succède et meurt au bout de quarante-cinq jours.
684. Benoît II est consacré après un interpëgne de onze mois
12 MONNAIE BYZANTINE.
et vingt-deux jours; il meurt l'année suivante, et
Jean Y lui succède.
Vrix actuel des monnaies de Constantin IV, Héraclius et Tibère :
Sons d'or, modale ordinaire 30 fr.
Sons d*or épais on globules 40 —
Demi-sous 25 —
Monnaies d'argent 50 à 75 —
Monnaies de cuirre 1 à 20 —
Monnaies d'or.
1. coNST. P€C (sic). Buste de face et diadème de
Constantin lY.
^. Bustes diadèmes et de face des deux jeunes
frères de l'empereur, tenant le globe cruci-
gère dans la m.dr. et séparés par une longue
croix sur un degré; dessous, une petite croix.
Sou d'or épais ou globule. (PI. XXXV, 11.). 40 fr.
2. dN. coNs^..^iNqs. pp. Avs. Buste de face et
diadème de Constantin IV, tenant le globe
crucigëre da.)s la m. dr.
|f. VICTORIA. Aqsuô + » ^tà l'exerg., conobG.
Croix potencée sur trois degrés entre les deux
augustes diadèmes, de face et debout, tenant
chacun le globe crucigère. Sot* d'or. (Plan-
che XXXV, 12.) 30 .
3. dN. coNSTANTiNO. PP. Bustc dc facc et casqué
de Constantin lY, en costume militaire, avec
le bouclier au cavalier, et tenant la lance
transversale sur Tèpaule droite.
Cf. VICTORIA. Avsqs ou AVsqA, ou Avsqs, et à
l'exergue, conob. Croix potencée sur trois
degrés entre les deux augustes diadèmes, de
face et debout> tenant chacun le globe cruci-
7 ■
MONNAIE bYZANTINE. 13
gère dans la m. dr. Dans le champ, à dr., la
lettre e. Sou d'or, (PI. XXXV, 13.) 30 fr.
4. Cf. Pas de légende, et à Texergue, conb. Croix
potencée, accostée de deux petites croix et
posée sur trois degrés entre les deux augustes
diadèmes, de face et debout, tenant chacun le
globe crucigére. Demi-sou, (PI. XXXV, 14.). 28 t
o. Cf. Pas de légende ni d'exergue; croix poten-
cée sur trois degrés entre les deux augustes
diadèmes, de face et debout, tenant chacun
le globe crucigére dans la m. dr. A droite et
au pied de la croix, la lettre € ou h. Demùsou
épais. (PL XXXV, 15.) 23 »
Monnaies d'argent,
6. Cf. VICTORIA. Aqq. Croix pattée, sur un globe
et trois degrés, entre les deux augustes de
face^ diadèmes et debout, tenant chacun le
globe crucigére dans la m. dr. Miliarésion.
(PI. XXXV, 16.) 75 .
7. Buste casqué et de face de Constantin IV, te-
nant la haste transversale sur Tépaule droite.
Qf. Bustes de face et diadèmes d'Héraclius et
de Tibère, tenant chacun le globe crucigére;
module de la demi-silique. (PI. XXXV, 17.). 50 »
Monnaies de cuivre.
Constantin IV Pogonat, en montant sur le trône en 668, à
la mort de son père, prit ses jeunes frères pour collègues et
les expulsa en 669, ainsi que je Tai dit, d'après le témoignage
historique de Tliéophane (6161-6173); Cèdrénus (C, 1 et 13)
et Zonaras (XIV, 20). Il résulte de là que toutes les monnaies
où nous voyons réunies les effigies des trois augustes ne peu-
14 HONNAIE BYZANTINE.
vent avoir été émises que dans l'intervalle de Tannée com-
prise entre Tavénement de Constantin IV et la déchéance
d'Héraclius et de Tibère, c'est-à-dire de 668 à 669; je ferai
remarquer aussi qu'assez généralement les monnaies de
cuivre de cette série ne portent aucune date. Trois exemplai-
res cependant font exception à cette règle, savoir :
1» PI. XXXVI, 4. — FoUis frappé à Ravenne et marqué de
Tan VIII ;
2» PI. XXXVI, 5. — Demi-follis, avec l'année v, dates dont
il m'est impossible de trouver une explication satisfaisante;
3» PI. XXXV, 21. —Follis frappé dans l'île de Chypre et por-
tant la date de l'année xq, qui doit^ôtre, à mon avis, considérée
comme ayant son point de départ en 6oi, à Tépoque où Constan-
tin IV fut associé à l'empire par Constant II, son père, suppo-
sition qui porterait l'émission de cette monnaie à l'année 669.
8. DN. coNSTANTiNqs. Aqs» Bustc de face et dia-
dème de Constantin IV, tenant le globe cnici-
gère dans la m. dr.
Cf. Indice m surmonté d'une croix entre les
deux augustes diadèmes, de face, debout et
tenant le globe crucigère dans la m. dr. Dif-
férent A, et à l'exergue, con. Follis^ grand
module. (PL XXXV, 18.) 36 millim 10 fr.
9. Même légende. Buste de Constantin IV casqué,
de face, en costume militaire et tenant la
haste transversale sur l'épaule droite.
|f. Même type que le numéro précédent; dif-
férent, €. Follis, grand module* (PI. XXXV,
19.) 35 millim 15 .
10. Cf. Indice pri surmonté d'une croix, entre les
deux augustes diadèmes, de face et debout,
tenant chacun le globe crucigère dans la m.
dr. A l'exergue, krts. Follis. (PI. XXXV, 20.)
30 millim 20 »
7
MONNAIE BYZANTINE. IK
11. Les trois augustes diadèmes, de face et de-
bout, tenant chacun le globe crucigëre dans
la m. dr.
ÇT. Indice m, anno. xq; différent, r, et à
l'exergue, Kvnp. Follis. (PI. XXXV, 21.)
23 millim 3 fr.
12. Buste diadème et de face de Constantin lY,
tenant la lance relevée dans la m. g.
^. Indice m surmonté du monogramme de
Constantin IV, entre les deux augustes dia-
dèmes, de face et debout. foHis. (,P1. XXXVI,
1.) 23 millim 1 t
13. Buste de face et diadème de Constant IV, te-
nant le globe crucigère dans la m. dr.
]^. Indice m surmonté du monogramme de
Constantin IV^ entre les deux augustes diadè-
mes, de face et debout, tenant cha(*>un le globe
crucigère dans la m. dr. A Texergue, scl.
Follis. (PI. XXXVI, 2.) 19 millim
14. Constantin IV, de face et debout, en costume
militaire, tenant la lance de la m. dr., la m. g.
sur la hanche.
Revers semblable au précédent. Follis. (Plan-
che XXXVI, 3.) 21 millim 1 t
15. coNS^AN. PP. A. Buste de face et casqué de
Constantin IV, tenant la lance transversale
sur Tèpaule droite.
^. Indice m entre les effigies des deux augus-
tes de face, debout et diadèmes, portant le
globe crucigère dans la m. dr.; diffèrent, 0;
en haut, anno. viii, et à l'exergue, rav. Fol-
lis. (PI. XXXVI, 4.) 19 millim. : 8 •
16. DN. GONS^AN Bustcs diadèmës et de face
des trois augustes.
16 MONNAIE BYZANTINE.
I^. Monogramme de Constantin IV; à gauche,
une croix, et à droite, le nombre v. Demi-
foUis. (PI. XXXVI, 5.) 17 millim 3 fr.
17. Cf. Type semblable ; au lieu du nombre v,
une rosace à huit pointes. Demi-follis. (Plan-
che XXXVI, 6.) 17 millim 3 t
18. Pas de légende. Buste de face et diadème de
Constantin IV, tenant la lance transversale
sur répaule droite.
1^. Indice xx surmonté d'une petite croix,
entre les bustes diadèmes et de face des deux
augustes. A Texergue, Rom. Demi-follis.
• (PI. XXXVI, 7.) 15 millim 1 t
19. Pas de légende. Buste de face et diadème de
Constantin IV.
Revers semblable au précédent. Demi-follis.
(PI. XXXVI, 8.) 14 millim 1 t
Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies de Constan-
tin IV, Héraclius et Tibère : Constantinople, Chypre, Carthage,
Rome, Ravenne et Sicile.
CONSTANTIN IV POGONAT, seul.
669 à 685.
Frix actuel des mormaies de Constantin IV Pogonai.
Sous d'or . 30 fp.
Demi-fious et tiers de sou 15 à 100 —
Monnaies de caiyre là 20 ~
Monnaies d'or.
20. d. coNS^AN. Aq^. pp. A. Buste de face et cas-
qué de Constantin IV en costume militaire,
tenant la lance transversale sur Tèpaule
droite.
MONNAIE BTZANTINt. 17
Qf. YiGTORiA. Av^qs, et à l'exergue, oonob.
Croix potencée sur trois degrés. Sou d'or.
(Pi. XXXVI, 9.) 30 fr.
21. DN. gontantin (m'c), p. Buste de face et dia-
dème de Constantin IV, tenant le globe cru-
cigëre dans la m. droite.
Cf. vicTORi. A^q. lA, et à l'exergue, conob.
Croix potencée. Sou d'or épais» globule. F. 50 t
22. dN. coNs^ANsiNqs. pp. A. Buste diadème de
Constantin IV, à dr.
y. VICTORIA. Avsqs. Croix potencée sur un
globe- Dmi'sou. (PI. XXXVI, 10.) 15 »
23. DN. GOTiNqs (^c), AV. Busto diadème de
Constantin, à dr.
Cf. vicT. Asq. Croix potencée. Tiers de sou
d^or^ un peu épais et de très-petit module,
9 millim. Exemplaire unique F. 100 »
Monnaies de cuivre.
24. d. GONs.A.^mqs. pp. a. Buste de face et cas-
qué de l'empereur, tenant la lance transver-
sale sur l'épaule droite.
^. Indice m surmonté d'une croix; différent. S,
et à l'exergue, gonob. Follis. (PI. XXXVI,
11.) 27 millim 3 .
23. ]^. Indice ii surmonté d'une croix, anno.
XXX ; différent, a, et à l'exergue, gon. Follis.
(PI. XXXVI, 12.) 34 millim 3 d
La date xxx inscrite sur ce follis doit partir évidemment de
654, année où Constantin IV fut associé à l'empire par son
père. Par conséquent cette monnaie ainsi que la suivante,
frappée à Ravenne, ont été émises en 684.
26. Qf. Indice m, anno. xxx; différent, o ou e.
2
18 MONNAIE BYZANTINE.
A rexerg[ue, RAY. Follis. (PI. XXXVI, 13.)
21 millim 5 fr.
27. Buste de face et diadème de Constantin IV,
tenant le globe crucigère dans la m. dr. À
g., le mot ANNo, et à dr., la trace d'une date
ou d'une lettre numérale.
|f . Indice m surmonté d'une petite croix ; à
l'exergue, scl. Traces de surfrappe. Follis.
(PI. XXXVI, 14.) 27 millim 1 »
28. Buste casqué et de face de l'empereur, tenant
la lance sur l'épaule dr.
QT. Indice h surmonté de la lettre a et d'une
petite croix; dessous, une étoile, et à l'exer-
gue, SCL. Follis. (PL XXXVI, 15.) 22 mill. . . 2 .
29. L'empereur diadème, de face et debout, te-
nant la haste ou le sceptre de la m-. dr.,et le
globe crucigère sur l'autre main.
Revers semblable au précèdent. Follis. (Plan-
che XXXVI, 16.) 19 millim 2 f
30. Buste de face et diadème de l'empereur, te-
nant le globe crucigère dans la m. dr.
|f . Monogramme de Constantin formé des trois
lettres k. co. t; la lettre k sert également
d'indice de valeur; an. i. Demi- follis. (Plan-
che XXXVI, 17.) 22 millim 3 »
31. Buste de face et casqué de Constantin IV^ te-
nant la lance sur l'épaule dr.; dans le champ,
à dr., M.
]^. Indice k entre un ii et une petite croix:
Demi'follis. (PI. XXXVI, 18.) 20 millim. ... 1 >
32. |f. Indice k, terminé en bas par un tj.
Demi'follis. (PI. XXXVI, 19.) 22 millim. ... 1 .
33. TV*. Indice i entre une petite croix et la lettre k ;
MONNAIE BYZANTINE. 10
en haut, une petite croix, et à Texerg. con.
Decanummium, (PI. XXXVI, 20.) 23 mill. . . . 2 fr.
34. Cf. Indice €, accosté à droite de la lettre a.
Pentanummium, (PI. XXXVI, 21.) 19 mill.
Exemplaire unique 20 »
35. Buste de face et diadème de Constantin IV,
tenant dans la main droite un globe surmonté
d'une palme ; à droite, dans le champ, une
étoile.
^. M entre les lettres i — b. A l'exergue, abaÇ
ou abaÇi. (PI. XXXVI, 22.) 17 millim. Pièce
de douze deniers frappée à Abazis, ville
d'Egypte, et que j'ai déjà mentionnée, tome I*',
p. 44 15 »
Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies de Constan-
tin IV Pogonat : Constantinople, Ravenne, Sicile et Abazis.
JUSTINIEN II RHINOTMÈTE
685 à 695 et 705 à 711.
Fils de Constantiiï IV Pogonat et d'Anastasie, Justinien II,
qui déjà avait été élevé au rang d'auguste par son père, monta
sur le trône à l'âge de seize ans et se montra privé de toutes
les vertus et avare jusqu'à la sordidité; il souilla le trône par
des cruautés inutiles. Sous ce règne désastreux, l'Afrique fut
perdue pour l'Empire, à la suite d'une guerre entreprise contre
les Bulgares et les Sarrasins, pendant laquelle Justinien se
vit trahi par un corps auxiliaire d'Esclavons qu'il avait à sa
solde. De retour à Constantinople, l'empereur, furieux de sa
défaite, fait jeter à la mer les vieillards, les femmes et les en-
fants esclavons qui se trouvaient dans la ville; odieux et détesté
déjà pour ses exactions, Justinien devint l'objet de l'exécra-
tion générale; il méditait même, s'il faut en croire les histo-
20 MONNAIE BYZANTINE.
riens, Tliorrible projet d'un massacre en masse des habitants
de Constantinople, lorsque le patrice Léonce s'empara de sa
personne en 695, lui fit couper le nez et Texila à Kherson;
c'est à cause de cette mutilation que Justinien prit ou reçut le
surnom de Rhinotmète.
Au bout de trois ans, Léonce II est à son tour renversé par
Tibère Âbsimare, qui se fait proclamer empereur en 698.
Dans son exil, qui dura dix ans, Justinien II avait toujours
conservé Tespérance de ressaisir le pouvoir; soutenu par
Terbel, roi des Bulgares, dont il s'était ménagé la protection,
il parvient en 705 à remonter sur le trône et commence par
faire trancher, dans l'hippodrome, la tête à Tibère Absimare
et à Léonce II ; il se livre dans la capitale à toutes les fureurs
d'une vengeance froidement et longuement méditée; il fait
passer au fil de l'épée la population entière de Kherson ; mais
enfin le peuple, las de tant de cruautés, se soulève, secondé par
les soldats de la flotte; Filépicus est proclamé empereur en 711
et fait mettre à mort Justinien, dont le fils Tibère, âgé de dix
ans et qui avait élé associé à l'empire par son père, est arraché
de l'autel et massacré dans l'église de Blachernes, où il avait
espéré trouver un asile.
Justinien II épousa successivement deux femmes : de la
première, dont le nom est resté inconnu, il eut une fille; la
seconde, qui le rendit en 701 père de Tibère IV, et qu'il avait
épousée pendant son exil à Kherson, était fille de Busirus,
chef ou khagan des Chazares.
Il résulte de ce précis historique que parmi les monnaies
de Justinien II, celles où* il est représenté seul ont probable-
ment été frappées pendant son premier règne, de 685 à 695,
tandis que celles où il figure avec son fils Tibère lY datent
incontestablement de la restauration de cet empereur.
MONNAIE BYZANTINE. 21
Épltémérlilefl.
686. Traité avec Abdelmélek, cinquième calife ommiade. —
Mort du patriarche Théodore; Paul lui succède. — Au
mois d'août le pape Jean V meurt après un an et dix
jours de pontificat; Conon est consacré le 2i octobre
suivant.
687. Guerre contre les Bulgares et les Esclavons. — En sep-
tembre, mort du pape Conon ; le 15 décembre suivant,
intronisation de Serge P^
688. Justinien est battu par les Bulgares.
690. Par ordre de Justinien, les habitants de Chypre émigrent
sur des vaisseaux qui pour la plupart font naufrage;
les Cypriotes survivants retournent clandestinement
dans leur patrie.
691. Massacre de dix mille Esclavons à Leucate^ prés de Ni-
comédie. — Déposition des évoques mariés après leur
consécration, ou mariés en secondes noces.
693. Mort du patriarche Paul; il est remplacé par Callinique.
— L'Arménie est livrée aux Arabes par le patrice Sym-
batius. — Le 3 octobre, éclipse solaire.
694. Massacre général des porcs par les mahométans, en
Syrie.— Justinien contraint le sacellaire et le chef des
eunuques Etienne, qui s'étaient permis de maltraiter
Anastasie, mère de l'empereur, à bâtir de leurs de-
niers le triclinium et les murs du palais. — Le pa-
triarche Callinique, obligé par Justinien de bénir la
violation d'une église de la Sainte- Vierge pour y
installer des bancs destinés à la faction des Bleus,
s'acquitte de cette fonction en disant : c Gloire à Dieu,
qui tolère même de telles choses I >
695. D'après Théophane, 6187, et Cédrénus, J. 10, Etienne,
dit le Rouge^ patrice et général, reçoit de l'empereur
22 MONNAIE BYZANTINE.
l'ordre de massacrer pendant la nuit la population de
Constantinople, en commençant par le patriarche. —
Un. moine, appelé Paul, prédit son avènement au trône
au patrice Léonce, destitué depuis trois ans de ses
fonctions de général. — Léonce est proclamé peu de
temps après ; il rend la liberté à tous les prisonniers.
— Le peuple s'empare d'Etienne et de Théodote,
principaux suppôts des cruautés de Justinien II, et les
fail périr par les flammes.
Prix adueî des monnaies de Justinien II :
Sous d'or, modale ordinaire 50 fr.
Sons d*or épais oa globules 100 —
Demi-sous et tiers de sou 30 à 60 —
Miliarésia et demi-miliarésia d'argent 150 —
Monnaies de cuivre 3 à 20 —
Monnaies d'or.
Sous ce régne, la fabrique des monnaies d'or et de celles
d'argent paraît s'être améliorée. Plusieurs innovations y sont
introduites, telles, par exemple, que l'emploi de la légende
ihs. chs. REX. REçNANTiqM, aiusi que de celle où Justinien
sMntituIe servvs. christi. L'empereur est représenté aussi
pour la première fois vêtu de la robe à carreaux.
1, losTiNiANVs. P€PP. AV. Busto de face et dia-
dème de Justinien, tenant le globe crucigère
dans la m. dr.
Cf. VICTORIA. AvqvA. Croix pattée sur trois de-
grès. Sou d'or épais, globule. (PI. XXXVII, 1.) 100 fr.
2. dN. iqSTINIANVS. S6RVUS OU S€RV. ChRIST OU
chisTi (rie). Buste de face et diadème de Jus-
tinien II, vêtu de la robe à carreaux, tenant
dans la m. dr. une croix potencée posée sur
trois degrés^ et dan$ la m. g. un globe sur le-
MONNAIE BYZANTINE. 23
quel est inscrit le mot pax et surmonté de la
croix grecque.
^. dN. ihs. chs. R€X. REçNAnrivm ou rcçnan-
Tiqm. Buste du Christ, avec les cheveux bou-
clés, sur la croix, tenant le livre des Évan-
giles dans la m. g. et donnant la bénédiction
de sa m. dr. Sou d'or. (PI. XXXVII, 2.) 50 fr.
3. D. ivsTiNiANqs. S6RV. chRiSc^i. 6. Justinicu II
diadème et debout, tenant dans la m. dr. une
longue croix potencée sur deux degrés. A
l'exergue, conob.
Revers semblable au précédent. Sou d'or,
(PI. XXXVII, 3.) 80 •
4. D. iqsTiNiANqs. s€Rq. chisT. Justinien II dia-
dème et debout, tenant dans la m. dr. une
longue croix potencée, terminée par un globe
à son extrémité inférieure.
Revers semblable au précédent. Demi-sou.
(PI. XXXVII, 4.) 60 D
5. D. iqsTiNiA. . . . s€Rv. chRiST. L'ompercur dia-
dème et debout, tenant dans la m. dr. une
croix potencée posée sur un degré.
Revers semblable au précédent. Demi-sou.
(PI. XXXVII. 5.)
6. DN. ivsTiNANv. PP. Bustc de face et diadème de
Justinien, revêtu de la robe à plis et tenant
le globe crucigëre dans la m. dr.
1^. VICTORIA. Avçvsv. Croix potencée, posée
sur un globe et trois degrés; dans le champ,
à g., la lettre R, et à Texcrgue, gonob. Sou
d'or. (PI. XXXVII, 6.) 60 »
7. D. IVSTINIANVS OU IVSTINIAVqS. (sic) PP. A.
Buste diadème et de face de Justinien II,
tenant le globe erucigère dans la m. dr.
tt MONNAIE BYZANTINE.
^. VICTORIA. AVçv. Croix potencée, terminée
par un globe à son extrémité inférieure.
Dmi'sou. (?\. XXXVn, 7.). «0 fr.
8. J^. qicTORiA. AVç€. Croix potencée sur trois
degrés; à dr., dans le champ, s, et à l'exer-
gue, coNOB. Dmi'Sou. (PI. XXXVII, 8.) . . . . 30 •
9. J^. VICTORIA. Avçqs, et à l'exergue, conob.
Croix potencée. Demùsou. (PI. XXXVIL 9.). 30 •
10. dN. iqsTiNiANVs. P€. Busto diadème de l'em-
pereur, à dr.
]^. VICTORIA. Avsqs. Croix potencée; à l'exer-
gue, CONOB. Tiers de sou. (PI. XXXVII, 10.). 30 »
Il existe des tiers de sou de Juslinien II, frappés en Italie,
soit en or pur, soit en or blanc fortement allié. Parmi ces
exemplaires, d'une fabrique particulière, facile à reconnaître
et parfois barbare, les uns ne portent pas de légendes, tandis
que d'autres ont des légendes fautives.
Monnaies d'argent.
11. iqsTiNiANvs. P€. AV. Bustc do l'empereur de
face et diadème, tenant le globe crucigère
dans la m. dr.
Cf. ihs. chs. R6X. REGNANTiqM. Busto de face
du Christ sur la croix, tenant le livre des
Évangiles. Miliarésion. (PI. XXXVII, 11.) A. 180 fr.
12. Cf. Croix pattée sur un globe et trois degrés,
entre deux branches de laurier. Demt-mtlta-
résion. (PL XXXVII, 12.) F. 150 .
Monnaies de cuivre.
13. Lëg. barbare et incomplète. iqsTiqsANVSiq.
Buste de face et diadème de Justinien II, te-
nant le globe crucigère dans la m. dr.
I ■
MONNAIE BYZANTINE. 25
6
^. Indice m surmonté des lettres A; à Texer-
gue,MriA. Follis. (PI. XXXVII, 13.) ISmill. 3 fr.
e
14. 1^. Indice m surmonté des lettres a; des-
sous, w. Follis. (PI. XXXVII, 14.) 19 mill.. 3 .
15. ^. Indice m surmonté d'une croix. Follis,
(Planche XXXVII, 15.) 18 millim 3 •
16. Pas de légende. Justinien diadème, de face et
debout, tenant une longue croix dans la m.
dr.; dans le champ, à g., une petite croix, et
à g., à côté de la tête de l'empereur, un x.
Qf. Indice m surmonté d'un monogramme
formé des trois lettres i. a. n, et accosté de
deux étoiles à huit pointes; différent, €, et à
l'exergue, 8c. Follis. (PI. XXXVII, 16.)
19 millim 5 i
17. Pas de légende. L'empereur diadème, de face
et debout, tenant le volumen dans la m. g. et
le globe crucigère dans l'autre main. A dr.,
dans le champ, une étoile à huit pointes.
^. Indice m surmonté du même monogr. i.a.n
et accosté de deux branches de laurier; à
l'exergue, scl. Follis. (PI. XXXVII, 17.)
S» millim 8 .
18. DN. iqs^iNiANqs. Buste de face et diadème
de Justinien II, tenant le globe crucigère
dans la m. dr.
Cf. Indice m surmonté d'une croix ; anno. qii ;
différent, a, et à l'exergue, con. Follis.
(PI. XXXVII, 18.) 25 millim 4 .
19. ^. KARTAso. Indice m surmonté du mot pax.
Follis. (PI. XXXVII, 19.) 19 millim 5 »
20. Cf. Indice k surmonté d'une croix; anno. tii;
26 MONNAIE BYZANTINE.
différent, €, et en bas, a. Demi-folUs. (Plan-
che XXXVII, 20.) 27 millim 3 fr.
21. ]^. Indice k surmonte et accoste de trois
croix; dessous, le mot pax. Demi-follis. (Plan-
XXXVII, 21.) 21 millim 3 »
22. DN. iqsTiNiA. Buste de face et diadème de
Justinien II, dans un cercle de grënetis.
Cf.* Dans un cercle de grënetis, indice xx, et à
l'exergue, n€ {Neapolis). Demi-follis. (Plan-
che XXXVII, 22.) 14 millim 20 .
23. Buste diadème et de face de Justinien II, te-
nant le globe crucigëre dans la m. dr. A
droite, dans le champ, un € rétrograde.
Cf. Indice i. anno. i. Decanutnmiutn^ fabrique
barbare. (PI. XXXVII, 23.) 16 millim 10 »
HAtels monétaires inscrits sur les monnaies de Justinien II :
C!onstantinople, Carthage, Naples et Sicile.
LEONTIUS II
695 à 698.
Issu d'une famille patricienne, Léonce II avait eu déjà un
commandement important en Orient, lorsqu'il encourut la
disgrâce de Juslinien II, qui le retenait en prison depuis trois
ans, au moment, où soutenu par la faction des Bleus, Léonce
fut acclamé par le peuple. Après s'être rendu maître de la per-
sonne de Justinien, Léonce lui avait fait couper le nez et
l'avait exilé à Kherson.Les commencements de ce règne furent
assez paisibles, mais en 697, les Sarrasins envahirent et prirent
l'Afrique^ et bientôt après, en 698, à la suite d'une défaite
navale, les troupes impériales chassées d'Afrique proclamèrent
Absimare, qui pénétra par trahison dans Constantinople, s'em-
para de Léonce II, lui fit couper le nez et le relégua au mo«
7
MONNAIE BYZANTINE. 87
nastëre Dalmate. Ce fut aussi en 698, sur la fin du règne de
Léonce et pendant les travaux de curage du port de Néoré-
sium, que la peste régna pendant quatre mois à Constanti-
nople.
On ne connaît de nos jours aucune monnaie authentique
qui puisse être attribuée avec certitude à cet empereur, dont
le règne a pourtant duré près de trois années. Il est certaine-
ment à présumer que Léonce a émis des monnaies à son nom,
mais il est probable aussi^ vu leur disparition à peu près to-
tale, qu'elles auront été accaparées et refondues par son suc-
cesseur. Tanini menlionne, il est vrai, une pièce citée plus
tard par Eckhel et par Mionnet, pièce dont la trace est totale-
ment perdue et dont par conséquent, l'authenticité aussi bien
que l'existence peuvent être contestées. Voici la description de
cet exemplaire, toujours d'après Tanini :
D. L60NTI. A. Buste de face de Léonce II, portant sur la m.
dr. un globe surmonté d'une croix.
Cf. VICTORIA. AVGvs. Longuc croix ; à l'exergue, conob.
Hionnet cite encore un petit bronze du cabinet de M. Gos-
selin, que je n'ai pas eu l'occasion d'examiner et qu'il décrit
ainsi {Monnaies romaines^ t. II, p. 452) : dn. leongivs (sic)
p. F. AVG. Buste casqué de face de Leontius, tenant de la main
dr. une lance. ÇT. gongordia Rome Nicéphore assise,
la m. dr. sur la haste pure; à l'exergue, conob. Je ne puis rien
dire touchant l'authenticité de cette monnaie que je n'ai pas
vue, mais il est évident pour moi, d'après le type et la légende
du revers, qu'elle ne peut pas être attribuée à Léonce II.
TIBÈRE V ABSIMARE
698 à 708.
Les historiens nous ont laissé peu de détails sur les événe-
ments qui se sont passés sous le règne d'Absimare» dont la
28 . MONNAIE BYZANTINE.
famille et Torigine nous sont inconnues; il avait le grade de
drongaire des Cibyrrhéotes lorsqu'il fut proclamé dans Tîle de
Crète par les troupes et la flotte expulsées d'Afrique, dont les
chefs redoutaient la colère de Léonce. Absimare se dirigea
aussitôt sur Conslantinople où, comme je Tai dit, il pénétra
par trahison, et il prit en montant sur le trône le nom de Ti-
bère V, dès qu'il eut renversé Léonce, qu'il relégua au monas-
tère Dalmate après lui avoir fait couper le nez.
Au commencement de son règne, il s'efforça de gagner
l'affection du peuple par la réforme des abus les plus criants ;
mais comme il ne pouvait espérer d'affermir son autorité tant
que Justinien II vivrait et pourrait réclamer ses droits, il en-
voya des sicaires chargés d'assassiner ce prince. Justinien
averti à temps s'évade de Kherson, obtient l'appui de Terbel,
rentre à Constantinople vers le commencement de l'année 705,
et fait trancher dans l'hippodrome la tète à Tibère V ainsi qu'à
Léonce II.
EpHémérldeii.
700. La peste règne de nouveau à Constantinople. — Dans une
expédition contre les Sarrasins, commandée par Hé-
raclius, frère d'Absimare, deux cent mille Arabes sont
massacrés à Samosale par l'armée impériale, s'il faut
s'en rapporter au témoignage de Théophane, 6190,
6193, et à celui de Cédrénus, L, 2 et 3. — Mort de
Simon, patriarche jacobite, à Alexandrie.
701. Mort du pape Serge I", le 8 septembre. — Jean VI est
élu le 30 octobre suivant. — Philippicus ou Filépicus
est fouetté par ordre d'Absimare, pour s'être vanté
d'avoir été ombragé par un aigle. — Baanès Heptadé-
mon livre la quatrième Arménie aux Arabes.
704. Victoire d'Héraclius en Cilicie. — Justinien s'évade de
Kherson et se réfugie chez le khagan des Chazares, à
Dorus, dont il épouse la sœur^ nommée Théodora ; le
I — ■ ■ ■■
MONNAIE BYZANTINB. 29
khagan ayant voulu le faire assassiner, Justinien s'en-
fuit, arrive à Symbolum et traite avec Terbel, roi
des Bulgares, pour en obtenir des secours afin de re-
monter sur le trône.
706. Le 10 janvier, mort du pape Jean VI. — Le l** mars
suivant, consécration de Jean VU. — Accompagné de
Terbel, qui s'est mis à la tête d'une armée, Justinien
vient camper sous les murs de Constanlinople, entre
la porte Cliarsium et les Blachernes; au bout de trois
jours, il pénètre par un aqueduc dans Tinlérieur de la
ville; Âbsimare se sauve à Âpollonias; mais il est pris,
amené an cirque avec Léonce et décapité.
Prix actuel des monnaies de Tibère Absimare :
Soosd'or. 35 fr.
Demi-Boos 30 —
Tien de soa 15 —
MoDoaies d'argent, d*après Mionnet 50 —
Monnaies de enivre 5 à 20 —
Monnaies d*or.
1. D. TibcRiqs. P€. Av ou Aq. Buste de face et
diadème de Tibère Y, en costume militaire,
tenant de la m. dr. une lance placée de droite
à gauche devant sa poitrine.
Cf. VICTORIA. Avsq ou Avsqq», ou Avsqs, et à
Texergue, conob. Croix potencée sur trois
degrés. Sou d'or. (PI. XXXVII, 24.) 35 fr.
2. ]^. VICTORIA, Avsqs. Croix potencée, terminée
par un globe à son extrécnité inférieure.
Dmî-sott. (PI. XXXVII, 25.) 20 .
3. Cf. VICTORIA. AV^., et à l'exergue, un o rétro-
grade et ONOB. Croix potencée, terminée par
un b à son extrémité inférieure, de telle sorte
que cette croix forme à peu près le mono-
32 MONNAIE BYZANTINE.
vant sa poitrine la haste transversale ; quel-
quefois, dans le champ, à g., une étoile.
]^. Indice m surmonté du monogramme de
Tibère; à dr. et à g., une branche d'olivier,
et à Texergue, scl. Follis. (PI. XXXVIII, 7.)
19 millim 8 fr.
14. Cf. Indice k, accosté à gauche de la lettre s.
Dmi'fcllis. (PI. XXXVIII, 8.) 19 millim. ... 20 •
Les sept monnaies de cuivre dont je viens de donner la
description sont^ à mon avis, d'une authenticité incontestable;
il n'en est pas de même du petit bronze suivant, cité par
Mionnet (t. II, p. 453), dont le revers me parait insolite et
étrange pour l'époque :
15. DN. TiBERivs. AVG. PP. Busto do faco dc Ti-
bère, tenant une lance.
1^. Au milieu du champ, raye. (Cabinet de
feu M. Beaucousin, à Amiens.) 30 fr.
HAtels monétaires inscrits sur les monnaies de Tibère V
Absimare : Constantinople, Ra venue et Sicile.
JCSTINIEN II RHINOTMÈTE et son fils TIBÈRE IV
706 à 711.
L'année 705, grâce aux secours que lui fournit Terbel, roi
des Bulgares, Justinien II Rhinotmète, ainsi que je l'ai déjà
dit, remonta sur le trône et associa à l'empire son fils Tibère,
âgé de quatre ans. En 711, le peuple révolté proclame Filé-
picus, qui fait mettre à mort Justinien et son fils.
Épliéiiiérldefli.
705» Justinien II cède la Zagorie à Terbel, en reconnaissance
des services qu'il en a reçus. — Il fait empaler ou
MONNAIE BYZANTINE. 33
pendre Héraclius, frère de Tibère Absimare, el trois
cents des principaux adhérents ou employés des em-
pereurs Léonce II et Tibère. — Au mois d'août le pa-
triarche Callinique est banni par ordre de Justinien
qui lui fait crever les yeux.— L'impératrice Théodora
et Tibère arrivent de la Chazarie à Constanlinople et
sont couronnés. — Mort d'Abdeimélek.
706. Par les canons du sixième concile, il est défendu aux
prêtres de se marier deux fois, et le mariage leur est
interdit après leur ordination.
707. Justinien déclare la guerre à Terbel, roi des Bulgares; il
esl défait à Anchialus. — Mort du pape Jean VII, le
18 octobre.
708. Sisininus est élu pape au mois de janvier, et meurt au
bout de vingt jours; Constantin lui succède.
709. Invasion des Sarrasins dans la Thrace. — Le pape
Constantin vient à Constantinople, où il est reçu par
Tibère, les patrices et le patriarche; il est logé au
palais de Placidie.
710. Justinien envoie à Kherson, sous le commandement
d'Éliennc Asmictus, une flotte avec cent mille hommes
tirés de l'armée, ou pris parmi les paysans et les ar-
tisans, pour exterminer la population de cette ville. —
Les jeunes gens seuls sont exceptés, réduits à la condi-
tion d'esclave§ et donnés aux soldats. L'archonte Cha-
zare, le protopolite Zoïle et quarante des principaux
de la ville sont épargnés et envoyés à l'empereur, qui
en fait brûler sept à petit feu et noyer les autres. —
Au mois d'octobre la flotte, à son retour de Kherson,
est dispersée par une tempête; soixante-treize mille
hommes périssent dans ce naufrage. — Après avoir
donné la communion et l'absolution à l'empereur et
à sa famille, le pape Constantin reçoit la confirmation
de tous les privilèges de son église e^ la peimission
de partir pour Rome^ où il arrive le 24 octobre.
3
34 MONNAIE BYZANTINE.
711. Bardanës est proclamé et marche sur Constantinople ;
Justinien, avec ses troupes et trois mille Bulgares
auxiliaires, va à sa rencontre vers Giugilissus. — Filé-
picus arrive à Constantinople avec la flotte, proclame
une amnistie, s'empare de Juslinien et le fait dé-
capiter.
Les monnaies aux effigies et aux noms de Juslinien II avec
son fils Tibère sont fort rares; on ne connaît jusqu'ici que
quelques sous d'or, des exemplaires de cuivre et un miliaré-
sion d'argent unique^ qui fait partie de la collection du Musée
britannique.
Prix actuel des monnaies de Justinien H et Tibère IV :
Soas d*or
MiUarésia d'argent
Monnaies de cuivre
Monnaie d'or.
1. DN. iqs^iNiANqs. €5. Tib€Riqs. pp. A. Bustes
de face et diadèmes des deux augustes, tenant
ensemble une longue croix potencée reposant
sur deux degrés.
Cf. dN. ilis. chs. R6X. R€GNANTiqM. Buslc de
face du Christ sur la croix, tenant le livre
des Évangiles. Sou d'or. (Planche XXXVIII,
9.) F. A. 100 fr.
Monnaie d'argent.
i. Type absolument semblable à celui du sou
d'or, mais à flan épais et ayant le poids du
miliarésion. (PI. XXXVIFI, 9.) Exemplaire
unique...^ A. 150 »
Mk
H^^
MONNAIE BYZANTINE. 35
Monnaies de cuivre.
3. DN. ivs^iNiANqs. €^. ^ib. pp. Aq. Bustes
diadëm6s et de fare des deux augustes, placés
de chaque côté d'une longue croix grecque
reposant sur un globe où on lit le mot pax.
^'. Indice m surmonté d'une croix, anno. xx;
différent, a, et à l'exergue, con. Follis, (PL
XXXVIII. 10.)24millim 15 fr.
4. 9'. Indice k surmonté d'une croix, anno.xx.
Demi'follis. (PI. XXXVIII, 11.) 19 mill.. . A. 20 •
5. DN. IVSTINiANVS. €T BuStCS de
face et diadèmes des deux augustes, tenant
ensemble une longue croix potencée.
^. R€x. R6GNANTIVM. Busle dc facc du
Cbristsur la croix, tenant le livre des Évan-
giles. fo/H« concave et à flan mince. (Planche
XXXVIII, 12.) 25 millim 20 •
J'ai trouvé dans les cartons de M. H. Hoffmann cet exem-
plaire unique, qui m'a paru irréprochable, parfaitement au-
thentique et d'une fabrique très-ancienne. Néanmoins, comme
il est notoire que l'usage des monnaies concaves n'a été intro-
duit à Conlantinople que vers le commencement du onzième
siècle (voir tome I", page 26), je suis amené à supposer que
l'exemplaire de Justinien II dont il s'agit ici est une imitation
postérieure.
FILEPICUS BARDANES
711 à 713.
Tout ce qu'on sait des antécédents de Bardanès, c'est qu'il
était d'origine arménienne etfilsdupatrice Nicéphore. D'jprès
Hanassés et Joël, Bardanès et Maurus avaient en commun le
36 HONNAIE BYZANTINE.
commandement d'une flotte envoyée par Justinien II à Kher-
son, pour détruire cette ville et massacrer les habitants. Au
retour de cette expédition, Bardanès, proclamé empereur, ar-
rive à Constantinople, se débarrasse de Justinien et de son
fils, et monte sur le trône au mois d'octobre 711, en prenant
le nom de Filépicus. Ce règne fut de courte durée : le 3 juin
713, k la suite d'une conspiration et après une victoire de la
faction des Verts^ les palrices Georges Buraphe et Théodore
Myacius surprenant Filépicus au milieu d'un repas, le dépo-
sent et lui crèvent les yeux; Artémius est proclamé le lende-
main sous le nom d'Anastase II et couronné par le patriarche
Jean.
ÉpHémèrldes*
712. Par ordre de Filépicus, le patriarche Cyrus est expulsé ;
un Eutychien, Jean, est nommé à sa place. — Les
habitants de l'Arménie sont établis dans la Méli-
tjne et dans la quatrième Arménie. ^ Les Arabes
s'emparent d'Amasie et de Mysthia. — Conquête de
l'Espagne par les Arabes. — Pelage fonde un État
chrétien dans les Asturies. — Les Bulgares arrivent
par le fleuve Philéas jusqu'au Bosphore, devant la
Porte d'or.
713. Abbas dévaste la Pisidie. — Tremblement de terre en
Syrie.
Prix actuel des monnaies dç Filépicus :
Sont d'or. 250 fp.
Demi-soas 200 —
MoDDaies de cuivre lOO —
Monnaies d'or.
1. dN. FiL6PiGqs. MqLTqs. AV. Buste de face et
diadème de Filépicus, tenant le globe cruci-
"1 " ■ M" " "^" " *' ' ■~- " m..m,0^^Êm*^M^ « ■*>^>i*i^»^^w^^^lfc— — «M^^— Mi<te
MONNAIE BYZANTINE. 37
gère dans la m. dr., et dans la gauche un
sceptre surmonté d'un aigle. L'empereur est
vêtu de la robe à carreaux.
Cf. VICTORIA. Avsqs, et à l'exergue, conob.
Croix potencée sur trois degrés. Sou d'or.
(PI. XXXVIII, 13.) 260 fr.
2. Cf. VICTORIA. Av^v, et à l'exergue, conob.
Croix potencée sur trois degrés; dans le
champ, à g., un l, et à droite, une étoile.
Sot* d'or. (PI. XXXVIII, 14.) 250 .
3. ^. VICTORIA. Av^qs, et à l'exergue, conob.
Croix potencée. Demi-sou. (PI. XXXVIII, 15.) 200 •
4. Cf. VICTORIA. AV^qs. Croix potencée, terminée
par un globe à son extrémité inférieure.
Demi'sou. (PI. XXXVIII, 16.) 200 i
5. DN. FiLEPic. PP. AVG. Buste do Filépicus, à dr.
Cf. VICTORIA. Avsq •. Croix grecque, terminée
à son extrémité inférieure par un globe. -De-
mwott. (PI. XXXVIII, 17.) 200 »
Monnaie de cuivre.
6. Avers semblable à celui des sous d'or.
Cf. Indice m, anno. i; différent, a, et à l'exer-
gue, coN. Follis. (PI. XXXVIII, 18.) 27 mill. 100 .
ARTEMIUS ANASTASE II
713 à 716.
Les chroniqueurs byzantins ne sont d'accord ni sur la date
de l'avènement de cet empereur, ni sur la durée de son règne,
que les uns restreignent à un an et trois mois, tandis que d'au-
tres le prolongent jusqu'à deux ans et deux mois.
38 MONNAIE BYZANTINE.
Issu d'une famille obscure, Artémius occupait au palais le
poste de prolosecrétaire de l'empereur, lorsqu'il fut proclamé
par le peuple et le sénat, le 4 juin 713, et couronné sous le
nom d'Ânastase II par le patriarche Jean. Au commencement
de 715^ une partie de la flotte stationnée à Adramytium se
révolte et choisit pour empereur le chrysographe Théodose,
fermier des impôts dans cette vilie^ qui se met à la tête des
séditieux et se dirige sur Constantinople par Chrysopolis; Ar-
témius abandonne la capitale et se retire à Nicée, soutenu par
Léon risaurien; mais après plusieurs combats entre la portion
de la flotte restée ûdèle à Artémius et celle que commandait
Théodose, la victoire reste à ce dernier, qui pénètre dans
Constantinople par la porte de Blachernes et livre cette ville
au pillage de ses partisans. Artémius obtient d'avoir la vie
sauve à condition qu'il abdiquera, et il se retire dans un cou-
vent à Thessalonique, où après irois ans de séjour, il fut mis
à mort par ordre de Léon III, comme coupable de tentatives
pour remonter sur le trône.
EpHémérideii.
713. Léon Tlsaurien et quelques autres dignitaires sont in-
vestis de divers commandements dans les provinces.
714. Scholaslicus est nommé exarque de l'Italie. — Irruption
des Sarrasins en Galatie, sous le commandement de
Moslémah. — Walid se prépare à attaquer l'empire
par terre et par mer; Artémius fait réparer les murs
de Constantinople, réunit des vivres et concentre ses
troupes aux environs de la capitale.
715. Mort de Walid I*', Aboul Abbas, sixième calife om-
miade, le 23 février; Soleyman, son frère, lui suc-
cède. — Le 9 avril, mort du pape Constantin I*';
Grégoire II est élu après quarante jours d'interrègne,
— Mort de Jean, patriarche de Constantinople.
MONNAIE BYZANTINE. 39
Frix actuel des monnaies d'Artémius Anastase II :
Sous d*or 150 fr.
Demi-flous et tien de soa 100 à 125 —
1. DN. ARTEMiqs. ANASTAsiifs. MqL. Buste de face
et diadème d'Ânastase II, tenant le volumen
dans la m. dr. et le globe crucigëre dans
Tautre main.
Cf. YiCTORiA. Avsh ou Aqsqs, ou Avsqz, et à
l'exergue, conob. Croix polencée sur trois
degrés; quelquefois, dans le champ, une
étoile, ou les lettres a—l. Sou d'or. (Plan-
che XXXVIII, 19.) 150 fr.
2. Cf. VICTORIA. Aqsqs, et à l'exergue, conob.
Croix potencée. Demi-sou. (PI. XXXVIil, 20.) 100 »
3. DN. ANASTASiqS. ART€MiqS OU ART6MIS (sic) M\\
ou MqL. Buste de face et diadème d'Anastase,
tenant le volumen dans la m. g. et le globe
crucigère dans l'autre main. Sou d'or. (PI.
XXXVIII, 21.) 150 I
4. DN. ANACT {sic). Bustc dc face et diadème
d'Anastase, tenant la croix dans la m. dr. et
le volumen dans l'autre main.
^. vicT. Aqsv, et à l'exergue, conob. Croix
polencée sur trois degrés; à droite, dans le
champ, une étoile. Tiers de sou. (Planche
XXXVIII, 22.) H. Hoffmann 125 .
On ne connaissait encore que de la monnaie d'or frappée au
nom de cet empereur, dont le nom y est inscrit tantôt anasta-
siqs ARTCMiqs, tantôt ART€Miqs ANASTASiqs; le tiers de sou de
M. Hoffmann se distingue en ce que le nom d'Anastase y est
orthographié d'une manière différente et n'offre que les initia-
les de ce nom. Je l'ai publié en 1859 dans la Revue de la nu-
mismatique belge^ t. III, 3« série.
4Û MONNAIE BYZANTINE.
«
THËODOSE m ADRAHYTÈNE
716.
Tbëodose III Adramyiène^ surnom tiré d'Âdramytium, sa
patrie^ naquit de parents obscurs et était fermier des impôts
dans cette ville, lorsqu'il fut, comme je l'ai dit, proclamé par
une partie de la flotte stationnée dans ce port. Après s'être
rendu maître de Constantinople, il força Ânastase II à abdiquer
et monta sur le trône en 716. Accablé déjà du poids des affai-
res, auxquelles il se sentait incapable de faire face, et effrayé
des attaques des Sarrasins, il est d'ailleurs contraint d'abdi-
quer en faveur de Léon, qui lui promet la vie sauve à condi-
tion que lui et son fils embrasseront l'état ecclésiastique, f^éon
est couronné le 25 mars 717. Le nom de la femme de Théodose
ainsi que celui de son fils sont restés inconnus.
Eplftémérldes.
716. Les Satrasiûs assiègent Amorium, qui est ravitaillé par
Léon, général de Théodose. — - Mosléraah soumet la
Cappadoce et pénètre en Bithynie. — A Nicomédie,
Léon, décidé à usurper la couronne, donne sa fille
Anne en mariage à Artavasde, chef des Arméniaques,
et le nomme curopalate; il s'empare du fils de Théo-
dose. — Pergame tombe au pouvoir de Moslémah, qui y
prend ses quartiers d'hiver, tandis qu'Omar, son lieu-
tenant, reste en Cilicie avec une flotte considérable.
— Le patriarche Germain est envoyé de Chrysopolis à
Théodose pour obtenir son abdication.
Prix actuel des monnaies de Théodose III Adramyténe :
Sons d'or 120 à 125 fr.
Demt-soas 100 —
Monnaies d'argent , 50 à 60 —
*T " ' * I — ~-^ — ^— <—— Oi
MONNAIE BYZANTINE. 41
Monnaies d'or.
i. D. ^h€odosiqs. p. a. Buste de face et diadème
de Théodose II F, tenant le volumen dans la
m. g., et dans l'autre roain le globe surmonte
de la croix grecque.
J^''. VICTORIA. Aqs, et à l'exergue, conob. Croix
potencée sur trois degrés; dans le champ,
une étoile. Sou d'or. H. Hoffmann 125 fr.
2. dN. Theodosisou Theodosiqs. Aq. Buste de face
et diadème de Théodose 111, tenant le globe
crucigère dans la m. dr.,et quelquefois le
volumen dans la m. g.
I^. VICTORIA. AVS. A OU ASA, OU AqS- I OU 9.
Croix potencée sur trois degrés, et à l'exer-
gue, coNOB. Dans le champ, rien, ou une
étoile, ou la lettre l et une étoile. Sou d'or.
(PI. XXXVIII, 23.) 120 .
3. dN. ^heodosiqs. MqL. Buste de face et dia-
dème de Thêodose III, tenant le globe cruci-
gère et quelquefois le globe surmonté de la
croix grecque dans la m. dr., et le volumen
dans la m. g.
ÇT. VICTORIA. Avsqs, et à l'exergue, gonob.
Croix potencée terminée par un globe à l'ex-
trémité inférieure. Demi-sou. (PI. XXXIX,
1.) A. F. lOÔ »
4. ^. VICTOR... Avsq, et à l'exergue, gonob.
Croix potencée sur un degré; dans le champ,
à dr., une étoile. Demi-sou. (PL XXXIX, 2.). 100 »
Monnaies d'argent.
5. DN. T60D0SIVS. PP. A. Busto casqué et de face
de Théodose Ilf .
42 MONNAIE BYZANTINE.
Cf. Dans une couronne de myrte doublée
d'un cercle intérieur de grènetis, et en trois
lignes : am6 — nita— sd€i. Module de la sili-
que. (PI. XXXIX, 3.) 50 fr.
6. ^. Dans une couronne de myrte doublée
d'un cercle de grènetis, les lettres n. m, et
dessous, le nombre ce; en haut, une petite
croix. Pièce de deux cents nummia ou cinq
follis, dont le type rappelle, quant au revers,
la monnaie d'argent des rois vandales d'Afri-
que. (PI. XXXIX, 4.) 60 »
M. le docfeur Grote a publié le premier cette monnaie,
d'après un exemplaire de la collection Falbe; j'ai eu moi-
même l'occasion d'en voir plusieurs autres exemplaires.
7. Exemplaire semblable au précédent, mais
sans la couronne de myrte. (PI. XXXIX, 8.). 60 fr.
THÉODOSE III avec sa femme et son fils.
Monnaie d'argent.
& DN. T60D0SIVS. PP. A. Bustc de face et dia-
dème de Théodose III.
ÇT. Dans un cercle de grènetis, une longue
croix entre les bustes de face du fils de Théo-
dose et de l'impératrice; à l'exergue, acti,
pour AVGVSTi. (PI. XXXIX, 6.) 100 .
Mionnel, t. II, p. 457, cite un exemplaire semblable faisant
partie du cabinet Gosselin.
MONNAIE BYZANTINE. i3
LÉON III L'ISAURIEN
716 à 741.
Flavius Léon, nomiué d'abord Conon, naquil de parenls
obscurs dans Tlsaurie; il commença par faire le commerce
de bestiaux, qu'il abandonna bientôt pour embrasser la car-
rière des armes, où il débuta par être soldat\ Ses talents mili-
taires et son courage l'ayant fait distinguer, il eut un avance-
ment rapide : déjà spathaire sous Justiiiien II, il commanda
plus tard les troupes d'Asie, et Léon était à la tête du corps
opposé à Théodose III lorsqu'il conçut le projet de se sub-
stituer à son souverain. Après s'être concilié l'affection de
ses soldats, il les conduisit à Constantinople et détrôna Théo-
dose III, le 25 mars 717.
Léon III, à qui est resté le surnom à'Isaurien^ repousse vi-
goureusement les attaques des Sarrasins, qui étaient venus
assiéger sa capitale; il leur incendia plusieurs vaisseaux par
l'emploi du feu grégeois. Ardent iconoclaste, il fit anéantir
toutes les images saintes, tyrannisa les consciences et poursui-
vit sans pitié tous ceux qui persistaient dans leur vénération
pour cet objet du culte; il chassa de Constantinople le patriar-
che Germain et fut excommunié par les papes Grégoire II et
Grégoire III. Grégoire II, par son excommunication, affranchit
de l'autorité grecque la ville de Rome et toutes les possessions
de l'empire en Italie, en défendant de payer à l'État aucun des
tributs annuels.
Avant son usurpation, Léon avait eu de Marie une fille na-
turelle nommée Anne, mariée en 716 à Artavasde ; le 23 dé-
cembre 718, l'empereur épousa Marie, après la naissance d'un
fils, baptisé par le patriarche Germain, qui reçut le nom de
Constantin et que son père fit couronner le 31 mars 720.
L'impératrice Marie avait aussi été couronnée le 2o mars de
Tannée précédente. Après un règne de vingt-quatre ans,
iréon III mourut des suites d'une hydropisie le 18 juin 741.
44 IIONNAIE BYZANTINE.
Épltémérides*
717. Pendant le mois d'août^ Constantinople est assiégée du
côté de la Thrace par Moslémah, et en septembre,
Soliman arrive avec une flotte nombreuse et voit yingt
de ses vaisseaux détruits par le feu grégeois. — La
flotte des Sarrasins se retire dans la baie du Sosthé-
nium. — Les troupes de terre hivernent sous les murs
de la capitale et sont décimées par la rigueur du
froid.
718. Nouvelle attaque des Sarrasins, renforcés par une flotte
d'Egypte; ils sont repoussés; Constantinople est déli-
vrée. — Tremblement de terre en Syrie. — Sur la
fausse nouvelle de la prise de Constantinople, Serge,
commandant de la Sicile, proclame Basile empereur;
Serge et Basile sont livrés à Paul, légat de Léon IIL
-—Au mois de décembre, mariage de Léon avec Marie,
après la naissance de Constantin.
719. Artémius Anaslase, pour remonter sur le trône, obtient
de Terbel un secours de troupes et d'argent ; il tombe
avec ses partisans au pouvoir de Léon, qui le fait dé-
capiter.
720. Mort d'Omar; Yézid II Abou Khaleb lui succède. — Cou-
ronnement de Constantin. — Les juifs de Syrie pro-
clament un faux messie.
722. Léon force des juifs et des montanistes à se faire baptiser;
les premiers obéissent en ayant soin d'essuyer l'eau
baptismale; les montanistes se jettent dans le feu.
724. Mort de Yézid II; son frère Hescham lui succède.
725. Grégoire II saisit et retient les tributs annuels de l'Italie.
— Grande inondation à Édesse.
726. Des tles volcaniques s'élèvent du fond de la mer entre
Théra et Thérasia, dans l'archipel. — Moslémah s'em-
——•—-. . ^ I 1^— -"^"^^
MONiNAIE BYZANTINE. 45
pare de Césarée, en Gappadoce. — Peste en Syrie. —
Moawiah, fils de Hescham, dévaste la Remanie. —
Massacre des serviteurs de Léon parla populace.
727. En haine de l'hérésie de Léon, les habitants des Cycla-
des et de la Grèce proclament empereurs Agallien et
Etienne ; ces deux usurpateurs sont mis à mort. —
Siège de Nicée par Moawiah.
730. Abdication du patriarche Germain, après avoir été mal-
traité par Tempereur; le syncelle Anastase est nommé
à sa place.— Grégoire II, allié avec les Francs, excom-
munie Léon III. — Léon III demande au khagan des
Chazares sa fille en mariage pour son fils Constantin.
— Mort de Connas, patriarche jacobite à Alexandrie;
il est remplacé par Théodore.
731. Mort de Grégoire II, le 11 février, et élection de Gré-
goire lil, le 18 mars suivant. — Le 1«' novembre,
Grégoire III, dans un synode composé de vingt-neuf
évoques et de soixante-quatre prêtres, excommunie les
iconoclastes.
732. Irène, fille du khagan des Chazares, est mariée à Constan-
tin et reçoit le baptême.
733. Peste en Syrie.
734. Moawiah dévaste la province d'Asie.
735. Mort de Moawiah.
739. Grégoire III propose en secret à Charles Martel de se
soumettre à son autorité, en lui transmettant le oonsn-
lat romain et en se séparant de Tempire d'Orient.
740. Grande inondation à Édesse. — Siège de Tyanum par
Soliman. — Le 26 octobre, un tremblement de terre à
Constantinople renverse les statues de Constantin et de
Théodose; il se prolonge pendant près d'une année et
cause d'immenses dégâts dans les villes de Nicomèdie,
de Prénète et de Nicée.
46 MONNAIE BYZANTINE.
741. Léon meurt le 18 juin d'une hydropisie ou d'une dyssen-
terie, après un règne de vinîît-quatre ans deux mois
et vingt-cinq jours; il fut enterré dans Téglisc des
Apôtres.
Le classement des monnaies des empereurs de la dynastie
isaurienne a présenté longtemps d'assez grandes difBcuJtés,
soit pour rinterprétalion de quelques légendes, soit pour
l'attribution des pièces de types différents aux noms collectifs
de Léon et de Constantin. Ces difficultés me paraissent avoir
été en grande partie résolues par les explications de M. le
comte de Salis, dans la lettre qu'il m'a fait Thonneur de m'a-
dresser à ce sujet en 1859 {Revue numismatique de Paris^
nouvelle série, l. IV, p. 440 à 449). Partageant complètement
les opinions de ce numismate éclairé, je pense, quant au règne
de Léon III, que les monnaies d'or qui portent le nom et l'ef-
figie de cet empereur sont de deux sortes. Toutes celles où on
lit autour de l'effigie impériale la légende d ou dn. l€on. p6.
Av, ont été frappées par lui et lui appartiennent incontestable-
.ment. Quanta celles où se trouvent la légende dn. lcon. p. a.
MVL et où les lettres p. a (1) sont les initiales des mots pater
augusti, ce sont des monnaies posthumes qui, par conséquent,
ne peuvent avoir été frappées que par Constantin V, en com-
mémoration de son père; elles doivent donc être rangées parmi
les monnaies du fils de Léon III, quoiqu'elles ne portent point
le nom de Constantin. J'ai adopté ce nouveau système de clas-
sement.
Prix aduel des monnaies de Léon III Vlsaurien :
Soiu d*or 50 fr.
Demi-flous 40 —
(1) M. Tabbé Cayédoni considère les lettres P. A. MVL, comme les ini-
tiales des mots : Perpetuus Kugustus WiLtoties ou WiLtimodit, {Revue nu-
mismatique de Paris^ 1850, nouvelle série, t. IV, p. 309.)
HONNAIE BYZANTINE. 47
Tiendesou 60 fr.
Monnaies d*argent, petit module 50 à 70 —
Monnaies de coivre 20 —
Monnaies d'or.
1. D ou DN. L60N. P6. AV. Buste de face et dia-
dème de Léon III, vêtu de la robe à carreaux,
tenant le volumen dans la m. dr. élevée et
le globe crucigère dans l'autre raain.
RT. VICTORIA- AV^qz, et à l'exergue, conob.
Croix potencée sur trois degrés. Sou d'or,
(PL XXXIX, 7.) .W fr.
2. Même légende. Buste de face et diadème de
Léon III, tenant le globe crucigére dans la
m. dr.
Cf. VICTORIA. Avsqs, et à l'exergue, conob.
Croix potencée sur un degré. Demi-sou.
(Pl.'XXXIX, 8.) 40 .
3. ^\ Même légende. Croix polencêe, terminée
par un globe à son extrémité inférieure.
Demi'Sou. (PI. XXXIX, 9.) 40 »
4. Même légende. Buste de face et diadème de
Léon III, tenant le volumen dans la m. dr.
élevée.
1^. VICTORIA. Avsqu, et à l'exergue, conob.
Croix potencée. Tiers de sou. (PI. XXXIX,
10.) 50 t
Monnaies d'argent.
5. Pas de légende. Buste de face et diadème de
Léon III.
Cf. Rm; au-dessus, une petite croix. (Plan-
che XXXIX, il.) 50 »
6. J^. Au milieu du champ, une croix accostée
48 MONNAIE BYZANTINE.
de quatre étoiles; dessous^ l'iDîtiale l. (Plan-
che XXXIX, 12 .) 70 fr.
Monnaies de cuivre.
7. Pas de légende. L'empereur de face, dia-
dème et imberbe, tenant le volumen dans la
m. g. et le globe crucigère dans l'autre main.
Cf. Indice n surmonté du monogramme de
Léon ; à droite, une petite croix, et à l'exer-
gue, scL. Follis. (PI. XXXIX, 13.) 22 mill. . . 20 .
8. D. L60N. P€. AV. Buste dc face et diadème de
Léon III, tenant le volumen dans la m. dr.
élevée, et le globe crucigère dans l'autre
main.
^. Indice r; à g., la lettre s. Demi-follis.
(PL XXXIX, 14.) 20 milUim 20 .
Monnaies posthumes de Léon III , frappées par son fils
Constantin V.
J'ai déjà dit que toutes les monnaies où on lit la légende
p. A. MYL, ont été frappées après la mort de Léon III; celles de
cuivre portent l'elflgie seule de cet empereur, tandis que sur
celles d'or, on voit d'un côté la môme effigie et sur la face op-
posée le buste de Constantin Y. Ces dernières, avant la distinc-
tion établie par M. le comte de Salis, avaient toujours été
attribuées à Léon III et son fils.
Prix actuel des monnaies posthumes de Léon III :
Sous d*or à Teffigie de Léon IH seulement 30 fr.
Monnaies de cuivre, id. 15 à 20 —
Sous d*or et sous d*or p&le ayec les effigies de Léon lU et de
Constantin V.... UO —
Demi-sous et tiers de sou, id. id. id. 30 —
Monnaies de coifre, id. id. id. 3 à 20 —
■■' ■ 1
MONNAIE BYZANTINE. 49
Monnaies d'or à Veffigie de Léon III seulement.
9. DN. L60N. p. A. MVL OU MqL. Buste de face et
diadème de Léon III, tenant le volumen dans
la main g. et le globe crucigérc dans la
m.dr.
K. VICTORIA. Avqq. € OU uue autro lettre grec-
que. Croix potencée sur trois degrés; à Texer-
gue, CONOB. Sou d'or. (PI. XXXIX, 15.) 30 fr.
10. Cf. VICTORIA. Avs ;.• OU Aqs, ou Avsq. • ou
AV^. a'ou p. Croix potencée sur trois degrés;
dans le champ, à dr., l, et à g., une étoile.
Sou d'or pur, et quelquefois allié et un peu
blanc. (PI. XXXIX, 16.) ;... 30 .
Monnaies de cuivre avec l'efflgie de Léon III seulement.
11. D. L60N. p. A. MqL. Busto de face et diadème
de Léon III.
Cf. Indice h surmonté d'une croix, anno. i;
différent, r, et à l'exergue, con. Follis. (PI.
XXXIX, 17.) 21 millim 16 ^>
12. D. L€ON. P. A. Mq.. Buste de face et diadème
de Léon III, vôtu de la robe à carreaux, te-
nant le globe crucigère dans la m. dr.
Cf. Dans un cercle de grènetis, indice m sur-
monté d'une petite croix, et à l'exergue, rav.
Folhs. (PI. XXXIX, 18.) 23 millim 20 .
13. L€ON. P. A. MqL. Buste de face et diadème de
Léon III, vêtu de la robe à plis et tenant le
globe crucigère dans la m. dr.
Revers semblable à celui de la monnaie pré-
cédente. Follis. (PL XXXIX, 19.) 20 millim. 20 »
4
50 MONNAIE BYZANTINE.
Monnaies d'or aux effigies de Léon TU et de Constantin V,
14. D. N. L60N. p. A. MqL. Buste de facc et diadème
de Léon III, tenant le volumen dans la m. g.
et le globe crucigère dans l'autre main.
K. HN. coNS^AN^iNqs. N. Bustc do face et
di.idémé de Constantin V, avec le môme cos-
tume et les mômes attributs. Sou d'or. (Plan-
che XXXIX, 20.) 40 fr.
15. ^. DN. coNS^AN^ih. Buste de face et dia-
dème de Constantin V. Tiers de sou, (Plan-
che XXXIX, 21.) 30 .
16. D. L60N. PA. MqL. Buste de face et diadème de
Léon III, tenant le volumen dans la m. dr. et
une longue croix potencèe dans Tautre main.
Cf. N. CONS5AN51NVS. Buste de Constantin V,
avec le môme costume et les mômes attributs.
Sott d'or. (PI. XXXIX, 22 40 .
17 sTAqT {sic). Buste de face et diadème de
Constantin Y^ avec le môme costume et les
mômes attributs. Demi-sou, (PI. XXXIX, 23.) 30 »
18. DNO. L60N. P. A. MqL. Busto de face et dia-
dème de Léon III, tenant le volumen dans la
m. g. et le globe crucigère dans l'autre
main.
Cf. DNO. coNTANTiNq. Buêlo de Constantin V,
dans le môme costume et avec les mômes at-
tributs; dans le champ, à g., la lettre I, et à
6
dr.^ •. Sou d'or pâle, fabrique italienne.
(PI. XXXIX, 24.) 40 »
19. 1^. DNO. coNSTANTiq. Revers semblable. Dans
le champ, ù g , la lettre a> et à dr., une pe-
.■--■.-
m *■■' ^ ^— fc**i^aw
MONNAIE BYZANTINE. 51
tite croix. Sot* d'or pâle, fabrique italienne.
(PI. XXXIX, 25.) 40 fr.
20. ipr. DNO. coNSTAN. (sic). Buste de face et
diadème de Constantin Y, vêtu de la robe à
carreaux, tenant le globe crucigère dans la
m. dr.; quelquefois une étoile dans le champ.
iSoa d*or blanc, fabrique italienne et un peu
barbare. (PI. XXXIX, 26.) 40 .
21. Cf. DNO. CONSTANT!... Bustc dc facc ct dia-
dème de Constantin Y, tenant le globe cruci-
gère dans la m. dr. Dans le champ, à g., la
€
lettre i, et à droite, •. Demi-sou d'or blanc,
fabrique italienne. (PI. XXXIX, 27.) 30 .
22. Cf. DNO. coNSTA Type à peu près
semblable, mais d'un style un peu barbare.
Demi'sou. Or très-pûle. (PI. XXXIX, 28.) ... 30 »
Monnaies de cuivre aux effigies de Léon III et de
Constantin V,
23. DN. L60N. p. A. MqL. Bustc dc face et diadème
de Léon III, tenant le globe crucigère dans la
m. dr. Dans le champ, à dr., la lettre T.
Ç!". D. coNTANTi. Busto dc facc et diadème de
Constantin Y, tenant le globe crucigère dans
la main dr.. Follis. (PI. XL, 1.) Exemplaire
unique A. 20 »
24. D.NO. L€ON. p. A. MVL. Busto dc face et dia-
dème de Léon III, tenant le volumen dans la
m. g. et le globe crucigère dans l'autre main.
^. DN. CONSTANTIN. . . . Bustc diadème et de
face de Constantin Y sur une traverse, tenant
le globe crucigère dans la m. dr. A g., dans
le champ, une petite croix. Dessous, Tin-
52 MONNAIE BYZANTINE.
dice m; anno. xxx; différent, a. Follis. (PI.
XL, 2.) 31 millim 5 fr.
25. Type semblable, mais d'un module beaucoup
plus petit. Follis. (PI. XL, 3.) 22 millim. ... 3 i
26. Type semblable, mais d'un module encore
pins petit. Follis, (PI. XL, 4.) 17 millim 3 »
27. Pas de légende. Buste de face et diadème de
Léon 111.
^. Buste de face et diadème de Constantin V
sur une traverse, entre deux globes cruci-
gères. Dessous, l'indice m. Follis. (Pi. XL,
5.)13millim A. 15 i
CONSTANTIN V COPRONYME
741 à 775.
A la mort de Léon III, Constantin V Copronyme monta sur
le trône et employa son long régne à accumuler sur sa tôtc la
haine de ses sujets. Souillé de vices infâmes, il persista dans
rhérésie de son père et poursuivit les chrétiens à outrance ;
sa barbarie s'exerçait à trouver des supplices nouveaux. Du
haut de la chaire de Sainte-Sophie, le patriarche Anastase
jura sur le livre des Évangiles que Copronyme avait nié en
sa présence la divinité de Jésus-Christ. Constantin était absent
de la capitale lorsque, en 742, Théophanc, son lieutenant, fit
anuoncor publiquement que l'empereur était mort et proclama
Artavasde; mais Constantin, qui ne manquait ni d'adresse ni
de courage, parvint bientôt à réunir un corps de troupes avec
lequel il vint assiéger son rival, qu'il renversa en 743, après
avoir pris Constantinople par la famine et l'avoir livrée au
pillage de ses soldats. Artavasde et ses deux fils tombèrent au
pouvoir de Constantin, qui leur fit crever les yeux. En 747,
une poste de trois ans désole Constantinople; des guerres
«Mb
■v^t
MONNAIE BYZANTINE. 53
désastreuses affaiblissent Tempire, dont les ennemis prennent
des provinces entières. L'hiver de 763 se fit remarquer par
l'intensité du froid; le Bosphore et TEuxin, couverts de glaces
épaisses sur une vaste étendue, menacèrent au dégel de dé-
truire Constantinople par le choc des masses énormes qui
vinrent en battre les mufs.
Après un règne de trente-quatre ans deux mois et vingt-six
jours, Constantin, en route pour une expédition contre les
Bulgares, mourut du charbon ou do la peste sur un vaifseau,
près de Sélymbria, le 14 septembre 775. Marié en 733 à Irène,
il en avait eu un fils appelé Léon, né en 750, qu'il associa à
l'empire en 751. Après la mort d'Irène, il épousa Marie, qui
mourut sans postérité en 750. Eudoxie, sa troisième femme,
qui ne fut couronnée qu'en 769, le rendit père de quatre
enfants mâles : Christophore et Nicéphore, promus au rang
de césar le 2 avril 769; Nicétas, né en 762, qui reçut alors Je
titre de nobilissime^ et Eudoce^ qui plus tard fut aussi nommé
notnlissime par son frère Léon Chazare.
Eplaéiiiérides*
741. Le 29 novembre, mort du pape Grégoire III; Zacharie
est élu le 3 décembre suivant.
742. Révolte d'Artavasde, comte d'Obséquium et beau-frère
de l'empereur; il est proclamé à Constantinople. —
Soliman ravage l'empire.
743. Mort d'Hescham; Walid lui succède.— Hiver rigoureux,
famine, tremblement do terre à la suite duquel des
montagnes s'écroulèrent près de Saint-Sabas.— Trem-
blement de terre aux portes Caspiennes. — Le peuple
d'Alexandrie abjure le monothélitisme. — Le 2 no-
vembre Constantin se rend maître de Constantinople.
744. Assassinat de Walid; Yézid III lui succède. — D'après
Glycérius, 527, II; Théophane, 6242, et Cédrénus,
54 MONNAIE BYZANTINE.
C. 9, UD mulet sorti de terre en Mésopotamie, et jouis-
sant du don de la parole, prédit de grandes guerres.
745, Apparition d'une comète en Syrie.
747. Tremblement de terre en Syrie.— La flotte des Sarrasins
est défaite à Géramée (Chypre).
748. Peste à Constantinople.
750. Naissance de Léon, le 23 janvier.— Tremblement de terre
en Syrie. — Mort de l'impératrice Marie, veuve de
Léonin.
751. Couronnement de Léon IV, flls de Constantin et d'Irène,
le 6 juin.
752. Constantin s'empare de Théodosiopolis, dans l'Arménie.
— Mort du pape Zacharie. — Élection d'Etienne III.
754, Le 10 février, concile de trois cent quarante-huit évo-
ques réunis à Constantinople ; les évoques de Rome,
d'Alexandrie, d'Antioche et de Jérusalem n'y furent
point appelés. — Sacre de Pépin par Etienne III.
755. Les Bulgares pillent la Thrace. — Constantinople est
repeuplée par des insulaires, des Grecs et des sujets
des provinces, transférés dans la capitale.
757. Mort du pape Etienne III; Paul I" est élu.
760. Apparition d'une comète. — Éclipse solaire en Afrique.
762. La comète Docite est observée. — Téletzis est choisi pour
roi des Bulgares; il est battu par Constantin à Marcel-
lae ; Constantin fait mettre à mort tous les prisonniers.
— Naissance de Nicétas, fils de Constantin et d'Eu-
docie.
764. Des étoiles paraissent tomber du ciel.
766. Destruction de la flotte impériale et des troupes qu'elle
portait, dans un naufrage près d'Anchiale.— Constan-
tin fait promener des moines avec des femmes dans
le cirque. — Le patriarche Anastase est banni; un
eunuque esclavon, Nicétas, est nommé à sa place.
MONNAIE BYZANTINE. 58
767. Mort du pape Paul I" et élection d'Etienne III.
769. Le 1" avril, couronnement d'Eudoxie. — Le 2 avril,
Christophore etNicéphore sont créés césars ;-Nicéta5,
leur frère cadet, reçoit le lilre de nobilissime. — Le
17 décembre, Irène est couronnée et mariée à Léon
Chazare.
770. Naissance de Constantin, fils de Léon et d'Irène.
772. Mort du pape Etienne lY ; Adrien I«' est élu et consacré
le 9 février.
774. Guerre avec les Bulgares; la flotle impériale est détruite
par une tempête à Mésembrie.
Indépendamment des monnaies posthumes de Léon III que
j'ai décrites et qui ont été frappées par Constantin V, cet em-
pereur en a encore émis d'autres où il est représenté seul. Ces
monnaies sont rares, surtout celles d'argent ou de cuivre.
Prix actuel des monnaies de Constantin V Copronyme :
Sons d*or avec son bnste seul 60 fr
Demi-soas (1) ' 40 —
MonDues d*argeDt. 40 à 75 —
Monniûes de cuiTre 15 —
Monnaies d'or.
28. DNO. coNSTANTiNv. Bustc de face et diadème
de Constantin Y Copronyme, tenant le globe
crucigère dans la m. dr.
(1) Quoique, pour Tépoquc qui m'occupe, ainsi que pour beaucoup d'au-
tres règnes, il ne nous soit pas resté des subdivisions du sou d*or, il est à peu
près certain que presque tous les empereurs en ont fait frapper, attendu que
ces monnaies fractionnaires sont souvent mentionnées dans les chroniqueurs
et notamment par Nicétas, Théophane, Cédrénus et Zonaras. Nous y voyons,
par exemple, qu'en parlant de la promotion de Christophore et de Nicéphore à
la dignité de césar, ces personnages, pour inaugurer leur consulat, firent ré-
pandre sur leur passage des sous d'or, des demi-sous et des tiers de sou
[nomisma^ semisse» et frémisses).
56 MONNAIE BYZANTINE.
5r. VICTORIA. Avçv OU AVçvo, et à l'exergue,
GONOB. Quelquefois, dans le champ, une
étoile ou une lettre, ou bien une étoile et
une lettre, comme, par exemple, sur mon
exemplaire où se trouve la lettre r, qui peut-
être est l'initiale de Ravenne. Croix potencée
sur trois degrés. Sou d'or pâle, de fabrique
italienne (PI. XL, 6.) 60 fr.
29. ^\ viCTORi.. AVçTO, ct à Tcxergue, conob.
Croix potencée sur un degré. Dans le champ,
à g., une étoile, et à droite, r. Demi-sou.
(PI. XL, 7.) 40 .
Monnaies d'argent
30. 1^. VICTORIA. Avçij, et à l'exergue, conob.
Croix potencée; dans le champ, b. (Plan-
che XL, 8.) 40 »
31. Pas de légende. Buste de face et diadème de
Constantin V Copronyme, vêtu de la robe à
carreaux.
Cf. Longue croix, dont le pied forme la bran-
che principale de la lettre k, initiale du nom
de l'empereur. Monnaie d'un irés-petit mo-
dule et d'un bon style. (PI. XL, 9.) 75 >
Monnaies de cuivre.
32. DN. coNSTAN Ti . . . . Buste de face et diadème
de Constantin V, tenant le globe crucigôre
dans la m. dr.
IJT. Dans un cercle de gros grènetis, indice m,
surmonté d'une croix, anno. xxx. Différent, a.
Follis. (PI. XL, 10.) 19 millim lo •
33. ^\ Indice k, surmonté d'une croix, anno. i
7
MONNAIE BYZANTINE. 57
OU II ; en bas, la lettre b, ou bien sans lettre.
Dmi'follis. (PI. XL, 11.) 18 millim 15 fr.
ARTAVASDE
742 et 743.
An avasde, général de Tannée d'Arménie, avait épousé Anne,
la fille de Léon III; nommé curopalate à cette occasion', de
grands commandements lui avaient ensuite été confiés. Cons-
tantin Y, après son avènement, se méfiant de l'ambition de
son beau-frère, lui avait demandé ses deux neveux en otage,
et presque aussitôt les prétentions d'Arlavasde, encouragé
d'ailleurs par la haine du peuple pour Constantin, éclatèrent
au grand jour, et il fut proclamé empereur au commencement
de Tannée 742; il associa au pouvoir son fils Nicéphorc. Ni-
cétas, son second fils, resta à la tôte des troupes chargées de
combattre Constantin, qui travaillait à reconquérir la cou-
ronne. La fortune se déclara en faveur de Constantin, qui par-
vint, au mois de novembre 742, à rentrer dans Constantino-
ple; il se saisit de son rival et lui fit crever les yeux ainsi
qu'à ses deux fils.
Les monnaies d'Artavasde sont fort rares et consistent en
sous et demi-sous d'or de deux sortes : toutes portent d'un
côté le buste d'Artavasde; mais au revers, on trouve sur les
unes le buste de Nicéphorc, son fils, et sur les autres, celui de
Constantin V. On a vainement cherché jusqu'ici à expliquer la
présence d'Artavasde et de Constantin sur la môme monnaie.
Prix actuel des monnaies d'Artavasde : •
Sous d*or, avec le buste de Constantin 250 fr.
Sous d'or et demi-sous, avec le buste de son fils 200 —
[T:"^
88 MONNAIE BYZANTINE.
ARTAVÂSDE el CONSTANTIN V
U(mnaie d*or.
1. DNO. ARTAqAsdo. Buste de face el diadème
d'Artavasde, tenant le globe crucigëre dans
la m. dr.
^. DNO. coNTANTiNq. Buste do face et dia-
dème de Constantin V, tenant le globe cruci-
gère dans la m. dr. De chaque coté de la tête,
une étoile. Sou d'or pâle, fabrique italienne.
(PI. XL, 12.) 260 fr.
ARTAVASDE et NICÉPHORE
Monnaies â!or.
2. DNO. ARTAqAsdo. Buste do face et diadème
d'Artavasde, tenant le globe crucigëre dans
la m. dr.
ïj[, DNO. NiGiFORO. Buste dc face et diadème de
Nicéphore, tenant le globe crucigëre dans la
m. dr.; de chaque côté de la tète, une étoile.
Sou d'or pâle, fabrique italienne. (PI. XL,
13.) 200
3. Demi-sou semblable au sou d'or précèdent.
(Pl.XL, 14.) 200
4. d. AP^AqAsdos. MqL^q. a. Buste de face et
diadème d'Arlavasde, tenant de la main dr.
le globe crucigëre devant sa poitrine.
ïj[. d. NichFORqs. MqL^q. a. Buste de face el
diadème de Nicéphore, tenant dans la m. dr.
et devant sa poitrine le globe surmonté de
MONNAIE BYZANTINE. 89
la croix grecque. Sou d'or^ fabrique d'Orient.
(PI. XL, 15.) 200 fr.
CONSTANTIN V COPRONYME et LÉON IV, son fils.
751 à 775.
Le fils, aîné de Constantin Y et d'Irène, né en 750, fut asso-
cié à Tempire dès Tannée suivante, et nous le voyons figurer
avec son père sur des sous d*or et des monnaies de cuivre,
dont la face opposée porte l'effigie de Léon III, déjà mort. —
Sur d'autres monnaies d'or, d'argent ou de cuivre, Constan-
tin Y et son fils Léon lY sont seuls représentés.
Prix actuel des monnaies
avec les trois effigies de Léon III, Constantin V et Léon IV:
Sous d or
MoDD^ies do cpîvi^- r r . -
75 fr.
3 à 12
Monnaie d*or.
1. d. L€ON. P. A.MqL0. Buste de face et diadème
de Léon III, vôtu de la robe à carreaux et
tenant une longue croix potencée dans la
m. dr.
]^. coNSôAhoihos. L€oh h€os. Bustes de
face et diadèmes de Constantin Y Copro-
nymeet de son fils; entre les deux têtes, une
petite croix. Sou d'or. (PI. XL, 16.) 75 fr.
Monnaies de cuivre.
2. Pas de légende. Conslantin Y et son fils dia-
dèmes, de face et assis; entre les deux têtes,
une petite croix.
1^. Buste de face et diadème de Léon III, posé
60 MONNAIE BYZANTINE
sur une traverse, entre deux points, et tenant
une longue croix potencée dans la m. dr. A
gauclie, dans le champ^ une petite croix.
Dessous, l'indice m, avec le différent a, entre
les lettres X et N, initiales des mots xristus
mca. Follis. (PI. XL, 17.) 22 millim. ....... 12 fr.
3. Bustes de face et diadèmes de Constantin Vet
de son fils; entre les deux têtes, une petite ,•
croix.
Revers semblable au précédent. Follis. (PI.
XL, 18.) 17 millim 6 .
On trouve des follis avec ce môme type, frappés sur des
flans de diverses grandeurs, depuis seize jusqu'à vingt-deux
millimètres.
4. A. L€o. Buste de face et diadème de Léon III,
tenant une longue croix potencée dans la
m. dr.
]^. Bustes de face et diadèmes de Constan-
tin V et de son fils, tenant le globe crucigère
dans la m. dr.; entre les deux tôtes une pe-
tite croix. (PI. XL, 19.) 20 millim 3 fr.
5. L€ON. A€cu. Léon III diadème, de face et de-
bout, tenant une longue croix potencée dans
la m. dr.
Cf. Constantin V et son fils, diadèmes, de face
et debout; entre les deux tôtes, une petite
croix; à gauche, dans le champ, la lettre K,
initiale du nom de Constantin, et, à droite,
A€ON. (PI. XL, 20.) 20 millim 3 »
6. A€c. Buste de face et diadème de Léon III, te-
nant une croix potencée dans la m. dr.
I^. Bustes de face et diadèmes de Constantin V
et de son fils; entre les tôtes, une petite croix.
(PL XL, 21.) 20 millim o .
^ ■ ■ _— .... ^
.-^ •~.^.. 11— ^1 I II — *»*^ — T^-— ^
MONNAIE BYZANTINE. 61
Prix actuel des monnaies avec les effigies de Constantin V
et de son fils :
Sous d'or 120 fr.
Demi-sous et tiers de sou 80 —
Monnaies d'argent 50 —
Monnaies de cuirre 6 «
Monnaies d'or,
1. coNST. L60. PP. Bustes de face et diadèmes de
Constantin V, tenant le globe crucigère dans
la m. dr., et de Léon enfant; entre les deux
tètes, une petite croix ; en haut, une main.
Cf. VICTORIA. AijTO, ct à Texerguo, conob. Lon-
gue croix potencée sur trois degrés. Dans le
champ, à gauche, une étoile, et à droite, la
lettre r, peut-être l'initiale de Ravenna. Sou
d'or pâle, fabrique italienne. (PI. XL, 22.). . 120 fr.
2. 1^. VICTOR. AvsTo. Croix potencée sur une li-
gne de grënetis; dans le champ, à g., une
étoile, et, à droite, la lettre r; à Texergue,
coNOB. Demi'Sou d'or pâle, fabrique italienne.
(PI. XL,23.) 80 »
Monnaies d'argent.
3. Pas de légende. Bustes de face et diadèmes
de Constantin Y et de son fils ; en haut trois
points •.•
9". VICTORIA. Auç. et à l'exergue, CONOB. Croix
potencée. Dans le champ, à gauche, la lettre i
sous un point, et à dr., la lettre A. Fabrique
italienne. (PI. XL, 24.) A l'exergue, con. . . . 50 »
4. Dans un cercle de grènetis et en cinq lignes :
COh— S^AhSI— h€S.L€ON— €COhq.bA— SILIS.
(
62 MONNAIE BYZANTINE.
^. ihsqs. XRis^qs nica. Croix potencée sur
trois degrés. (PI. XL, 25.) 22 miliim 60 fr.
Monnaie de cuivre.
5. Constantin Y diadème, de face et debout, te-
nant le volumen dans la m. dr. Dans le champ,
à g., KcoNc, et à droite Aecn.
^. Léon IV diadème, de face et debout, tenant
le volumen dans la m. dr. Dans le champ, à
g., A60N, et à droite, Accn. (Planche XLI, 1.)
20 miliim A. 5 •
LÉON IV CHAZARE.
775 à 780.
Né en 750, Flavius Léon IV, dont le surnom de Chazare
rappelle Torigine de sa mère Irène, avait été couronné, comme
je Tai dit, en 751, par son père ; il avait par conséquent près
de vingt-six ans lorsqu'à la mort de Constantin V il monta sur
le trône. Ardent iconoclaste comme son aïeul et son père, il
envoya en exil sa femme Irène, pour s'être laissée aller au culte
des images.
Gisla, fille de Pépin, roi des Francs, avait élé demandée en
mariage par Copronyme pour Léon IV; mais la main de cette
princesse ayant été refusée, Léon épousa le 17 décembre 769
une jeune Athénienne du nom d'Irène, qui le rendit père d'un
fils appelé Constantin, né le 14 janvier 771, déclaré auguste et
couronné dans le cirque le 14 avril 776. Léon Chazare mourut
le 8 septembre 780, d'une fièvre aiguë ou d'un charbon à la
tète, qui se déclara après qu'il eut placé sur sa tête la couronne
de Maurice ou d'Héraclius, conservée dans la grande 'église de
Constantinople.
^b •ath^k _
MONNAIE BYZANTINE. 63
775. Au début de son règne et par pure politique, Léon paraît
revenir au culte des images. — Mort du calife Abou
Dgiafar; Mohammed Mahdi Obeidallah règne après
lai:— Théodote, roi des Lombards, chassé de ses États,
vient chercher un refuge à Conslantinople auprès de
Léon IV.
776. Cinquante mille livres d'or avaient été enfouies par Cons-
tantin V pour être remises, après sa mort, aux jeunes
frères de Léon IV; celui-ci força Théophane, qui avait
seul le secret de ce dépôt, à lui livrer cette somme. —
Eudoce reçoit le titre de nobilissimele 14avriL — Ni-
céphore, un des frères de Léon, accusé de conspiration,
est rasé et exilé à Kherson.
777. Téler, prince bulgare, épouse une cousine de l'impéra-
trice Irène ; à cette occasion^ il est baptisé et créé pa-
trice.
778. Victoire en Syrie sur les Arabes; Léon IV et son flls cé-
lèbrent cet événement par un triomphe.
780. Mort de Nicétas, patriarche de Conslantinople; élection
de Paul de Chypre. — Léon IV fait mettre à mort le
protospathaire Jacob et les chambellans Papias^ Stra-
tégius, Théophane, Léon et Thomas, accusés d'avoir
ramené Irène au culte des images; l'impératrice est
exilée.
Il nous est resté de ce règne des monnaies d'or, d'argent et
de cuivre. Sur les sous d'or et sur les follis, on voit d'un côté
les bustes de Léon III et de Constantin V; le revers est occupé
par les bustes de Léon IV et de son fils Constantin VI.
Prix actuel des monnaies de Léon IV Chazare :
Sous d'or ayec quatre tètes 80 fr.
Monnaies d'argent 50 —
Monnaies de coirre avec quatre têtes 5 —
64
MONNAIE BYZANTINE.
Monnaies d'or.
1. L€oh. PAP '. cohs^Ah^ihos. PA^HP. 0. Bustes
de face et diadèmes de Léon III, aïeul, et de
Constantin Y Copronyme, père de Léon IV,
vôlus tous les deux de la robe à carreaux ;
entre les têtes, une petite croix.
W> L€oh, vss€ssoh. cohs^Ah^ihos. o. hcos.
Bustes de face et diadèmes de Léon IV et de
son fils Constantin VI, en costume impérial ;
entre les deux tôles, une petite croix. Sou
d'or. (PL XLI, 2.)
2. ÇT. Môme légende. Léon IV et son fils Con-
stantin VI diadèmes et assis de face, dans le
môme costume ; entre les deux tètes, une pe-
tite croix. Sot* d'or. (PL XLI, 3.)
80 fr.
80
Monnaie d'argent.
3. L€oh— s.cohs5— Ah^ih.ce— C0.6q.bA — silis,
en cinq lignes.
ÇT. ihsqs. XRis^qs. hicA. Croix potencée sur
trois degrés (PL XLI, 4.) 21 millim SO
Monnaies de cuivre.
4. Pas de légende. Bustes de face et diadèmes
de Léon IV et de Constantin VI ; entre les
tôles, une petite croix.
]^. Bustes de face et diadèmes de Léon III et
de Constantin V Copronyme, vôtus de la robe
à carreaux et posés sur une traverse; entre les
tôtes^une petite croix; dans le champ, à g.,
B, et à droite a, initiales du mot Bxsilis. Des-
sous, rindice m, avec le différent a; à g. x,
et à droite, n {\ristus mca), Follis. (PL XLI,
5.) 23 millim S
Ui^'^ ■ '•■!-. .
■*
MONNAIE BYZANTINS. 66
5. Type semblable; mais au lieu des bustes de
Léon IV et de son iils, les deux augustes sont
assis. Follis. (Pi. XLI, 6.) 5 f r.
FLAVIUS CONSTANTIN VI
780 à 797.
A la mort de Léon IV, la couronne passa sur la tête de Con-
stantin VI, à peine âgé dQ dix ans, et qui fut placé sous la
tutelle et la régence d'Irène, sa mère. Mais dès qu'il eut atteint
sa majorité, le jeune empereur voulut régner et régna seul à
partir du mois d'octobre 790, après avoir éloigné des affaires
sa mère et ses partisans.
Au mois de juillet 797, Irène ressaisit le pouvoir; son fils,
revenant des courses, se dérobe avec peine aux poursuites des
conspirateurs; il arrive à Triton, où il est arrêté, et ramené à
Constantinople ; on lui crève les yeux dans la chambre même
où il est né.
Irène avait songé d'abord à demander pour son fils la main
de Rotrude, fille de Charlemagne, mais ee projet fut aban-
donné et Constantin VI, en 78S, épousa Marie, jeune Armé-
nienne dont il eut une fille appelée Euphrosine. Après sept
ans de mariage, él poussé par sa mère, Constantin, sous pré-
texte d'adultère, répudie sa femme au mois de janvier 795, et
renvoie dans un couvent; bientôt après, il épouse une dame du
palais, Théodata, qui est couronnée au mois d'août. De cette
seconde union naquit un fils qui reçut le nom de Léon, mort
le l^'mai 797, à peine âgé de sept mois.
Kpliémérldes.
780. Le césar Nicéphore, fils de Constantin V, ayant été pro-
clamé au mois d'octobre par quelques grands person-
5
66 MONNAIE BYZANTINE.
nages, Irène les exile et fait ordonner prêtres les cé-
sars et les nobilissimes ; elle fait restituer à la grande
église la couronne qui en avait été enlevée par Léon lY.
781. Elpidius est envoyé en Sicile en qualité de gouverneur;
trois mois après, il est révoqué pour avoir conspiré en
faveur des césars; sa femme et ses fils sont empri-
sonnés; Elpidius se sauve en Afrique, où il est re-
connu comme préfendant par les Sarrasins.
783. Paix avec les Arabes, à la suite des victoires de Staurace ;
la ville de Béroë reçoit le nom dirénopolis.
784. Mort de Paul, patriarche de Constaatinople; Tarasius ou
Taraiseest élu. Propositions pour la réunion d'un con-
cile général.
785. Le pape admet le patriarche Tarasius à la communion de
rÉglise, et il envoie deux représentants pour assister
en son nom au concile, auquel se rendent également
des légals, des patriarches d'Antioche et d'Alexandrie.
— Au mois d'août, mort de Mohammed; son fils Mousa
el Hadi lui succède.
786. Mort de Mousa ; après lui, son frère Haroun-al-Reschid
monte sur le trône.
787. Concile de Nicée, où sont réunis trois cent cinquante évé-
ques ou Pères de l'Église. — Éclipse solaire.
788. Arrivée à Constanlinople de Marie d'Aminé, Arménienne,
mariée à Constantin VI au mois de novembre.
789. Tremblement de terre à Constantinople. -- Constan-
tin VI, impatient du joug de sa mère, conspire pour
rester seul maître. — Irène fait fouetter son fils et ses
partisans, assemble les troupes et veut leur faire jurer
de ne pas reconnaître Constantin VI tant qu'elle vi-
vrait. Le pouvoir reste à Constantin VI. — Grand in-
cendie à Constantinople.
791. L'empereur est battu par Cardame, roi des Bulgares.
Lntab^M^. . . -.-u^»-.»^fc>^M^ -^ . i' ' - ^— .—— .»!■
MONNAIE BYZANTINE. 67
792. Constanlin VI ayant rappelé sa mère au palais, les trou-
pes arméniaques proclament Alexis; ce dernier est
pris, battu de verges et jeté dans une prison. — Le
IS août suivant, les légions proclament le césar Nicé-
phore; Constanlin lui fait crever les yeux ainsi qu'à
l'usurpateur Alexis; il fait aussi couper la langue au
césar Christophore ainsi qu'à Nicélas et à Eudoce, no-
bilissimes. — La foudre tombe sur les ateliers de l'or-
fèvrerie impériale, qu'elle embrase.
793. Les Arabes prennent Camachum. — Le pape Adrien I*
menace de se déclarer contre l'empire d'Orient si les
empereurs ne lui rendent pas son patrimoine, et s'ils
ne reconnaissent pas son autorité sur tous les autres
évêques.
795. Marie, femme de Constantin VI, est renfermée dans un
couvent comme adultère. — Expédition contre les Ara-
bes; il sont battus. — Théodata, femme de chambre de
Marie, est fiancée à l'empereur et couronnée; le ma-
riage a lieu au mois de septembre. — Mort du pape
Adrien P' et élection de Léon II.
796. Tremblement de terre dans l'île de Crète. — Le 7 octobre
naissance de Léon, fils de Constantin VI et de Théo-
data ; ce prince meurt le 1*' mai de l'année suivante.
797. Le 15 juillet, Constantin VI est renversé.
II existe deux variétés distinctes qui appartiennent au règne
de Constantin VI sous la tutelle de sa mère.
Les premières portent sur une de leurs faces les bustes du
jeane empereur et dirène; sur l'autre côté sont représentés,
en buste ou assis, Léon III, Constantin V et Léon IV.
Les secondes offrent, d'un côté, le buste de Constantin VI,
et sur la face opposée, celui de sa mère.
68 MONNAIB BYZANTINS.
Prix actuel des monnaies de Constantin VI et Irène :
Soaft d'or arec cinq tètes 300 fr.
FoUis arec dnq têtes 25 —
Sous d'or avec les tètes de Constantin VI et d'Irène 300 —
Monnaies d'argent 100 —
Foiiis avec les tètes de Constantin VI et d'Irène 30 —
Monnaie d*or avec cinq têtes.
1 . Gohs^Ah^ihos. s. iR \ Bustes de face et diadè-
mes de l'empereur et de sa mère; Constantin
tient ie globe crucigère dans la m. dr., et
Irène, vêtue d'une robe à carreaux et la tète
ornée d'un diadème de perles, tient une lon-
gue croix dans la m. gauche; entre les têtes,
une petite croix.
Cf. cohs^. AVG. €T. HRA. Léou III, Constan-
tin V et Léon lY, diadèmes et assis de face.
Sou d'or. (PI. XLI, 7.) 300 fr.
Monnaie de cuivre avec cinq têtes.
2. Pas de légende. Avers semblable à celui du
sou d'or précèdent.
^. Pas de légende. Bustes diadèmes et de face
de Léon III, de Constantin V et de Léon IV,
posés sur une traverse. Dessous, l'indice m
avec le différent a; à dr. et a g. les initiales
X— N.FoHis. (PI. XLI, 8.) 18 millim 25 »
Monnaie d'or avec deux têtes.
3. Gohs^Ah^ihos.bAs. Buste de face et dia-
dème de Constantin VI, tenant le volumen
dans la m. g. et le globe crucigère dans l'au-
tiô main.
i-.w ■'^-*— «MP"— ■■tÉLL jiii -* ""lî " r ■->— ^.Ji»^».-»^
MONNAIE BYZANTINE.
Cf. iRihH.Arovs^i. Buste de face et diadème
d'Irène, tenant dans la m. dr. le globe cruci-
gëre^ et dans la gauche une longue croix
transversale; à droite et à g., dans le champ,
an pelit globule. Sou d'or. (PI. XLI, 9.) . . . . 300 fr.
Monnaie d'argent,
4 . cohs — ^Ah^iho— s . s . mihi . €— c . o€ij . b a —
siLis, en cinq lignes.
ly. ihsqs . XRis^qs . hiCA. Croix potencée sur
trois degrés. (PI. XLI, 10.) 22 millim 100 •
Monnaie de cuivre avec deux têtes.
5. Pas de légende. Buste de face et diadème
d'Irène, vêtue de la robe à carreaux, tenant
le globe trucigère dans la main droite, et une
longue croix transversale dans l'autre main.
^. Pas de légende. Buste de face et diadème
de Constantin VI, tenant le globe crucigère
dans la main dr. et posé sur une traverse ; à
droite, dans le champ, une petite croix. Des-
sous, l'indice m, avec le différent a. A droite
et à gauche, les initiales x— n. Follis.
(PI. XLI, 11.) 19 millim 30 »
On ne connaît encore aucune monnaie au nom et à l'efQgie
de Constantin VI, qui a régné seul pendant sept années, de
790 à 797. Il est à présumer cependant que ces monnaies ont
existé ; mais nous ignorons la cause qui les a fait disparaître
complètement.
70 MONNAIE BYZANTINE.
IRÈNE
797 à 802.
Au mois de juillet ou d'août 797, l'ambitieuse Irène remonte
sur le trône et règne seule jusqu'en 802 ; elle fait crever les
yeux à son fils, qui ne tarda pas à mourir. L'empereur Char-
lemagne lui fit demander sa main, qu'elle refusa d'après les
conseils de l'eunuque Aétius. Peu de temps après, elle
fut détrônée par Nicéphore, patrice et logothète général, le
31 octobre 802, enfermée au monastère des Princes, puis re-
léguée à Lesbos, où elle mourut le 9 août 803.
Epliémérldes.
797. Les frères de Léon IV, soupçonnés de conspirer contre
Irène, sont exilés à Athènes, d'où ils entretiennent
des intelligences avec Acamir, roi des Esclavons;
l'impératrice leur fait crever les yeux.
799. Le 1" avril, procession consulaire, où Irène parait mon-
tée sur un char à quatre chevaux blancs.
800. Charlemagne est couronné à Rome par le pape Léon III.
Prta; actuel des monnaies d^Irène :
Sous d*or
FoUis
SOO fr.
60 —
Mmnaie d'or.
i. eiRihH.bAsiuss.H ou h ou X. ou ou N.
Buste de face et diadème d'Irène, vêtue de la
robe à carreaux, tenant le globe cnicigère
dans la m. droite, et dans l'autre main une
longue croix transversale.
Qf. €iRihH . bASiLissH OU bASiLissHo. Buste
MONNAIE BYZANTINE. 71
d'Irène représentée de la même manière que
sur la face opposée^ et de plus, quelquefois
deux petits points ou globules, placés dans
le champ, de chaque côté du buste. Sou d* or.
(PI. XLI, 12.) 300 fr.
Monnaie de cuivre.
2. aRihn . bAs. Buste de face et diadème d'Irène,
tenant le globe crucigère dans la m. dr., et
dans l'autre main une longue croix transver-
sale.
Qf. Indice m, surmonté d'une petite croix et
X— N
accosté des initiales x — n; différent, a. Follis.
X— N
(PI. XLI, 13.)22millim 60 »
NICÉPHORE le' LOGOTHÈTE
802 à 811.
Issu d'une famille patricienne de Séleucie, Flavius Njcé-
phore I", surnommé Logothète à cause de son emploi d'inter-
prète général de l'empire, fut couronné le 1" novembre 802
par le patriarche Tarasius; l'iiisloire le dépeint comme un
prince avare, perfide et détesté de ses sujets. A l'occasion d'un
nouvel impôt, le peuple se soulève en 803 avec une partie de
l'armée, qui le 12 juillet proclame le patrice Bardanes, général
des armées d'Orient; mais ce nouvel empereur est bientôt
forcé d'abdiquer et est relégué dans l'île de Proté, où Nicé-
phore lui fait crever les yeux en 804. Trois ans après, pendant
une expédition contre les Bulgares, Nicéphore est forcé de
quitter l'armée et d'accourir à Constantinople pour réprimer
une émeute populaire; en 808, Arsabir, patrice et questeur,
est proclamé; battu par Nicéphore, cet empereur éphémère est
72 MONNAIE BYZANTINE.
rasé et exilé en Bithynie avec ses partisans. Malg^ré ces révoltes
et le mécontentement général, de nouveaux impôts sont créés
chaque jour : tout contribuable doit payer dix-huit sous d'or
pour l'équipement militaire des soldats. — Un dénombrement
de rannt'c 810 décrète un impôt de deux kératia par tête. —
Toutes les franchises, exemptions et remises quelconques
d'impôts sont abolies. — Tout objet perdu ou trouvé devient
la propriété de l'État. — Les successions non réclamées au
bout de vingt ans sont adjugées au fisc. ^ Certains proprié-
taires sont contraints à acheter les terres confisquées par
rÉtat. — Un droit de deux sous d*or par tête est fixé pour la
vente ou l'achat de chaque esclave. — Un impôt supplémen-
taire est établi sur la navigation commerciale. Enfin Nicéphorc,
dans une guerre contre les Bulgares, est surpris le 25 juillet
81i et tué dans une embuscade. Le roi Cromnusse fit faire du
crâne de cet empereur une coupe montée en argent.
Lorsque Nicéphore s'empara du pouvoir, il était déjà marié
et père de deux enfants : une fille du nom de Procopia, épousée
le 12 octobre 811 par Michel Rhangabé, et un fils appelé Stau-
race, qui fut associé à l'empire et couronné en 803. Staurace
avait été blessé grièvement dans le combat où son père avait
péri.
Épliéiiiértde*.
802. Nicéphore contraint Irène à lui livrer les trésors qu'elle
a amassés. — Traité de paix avec Charlemagne.
803. Institution d'un tribunal de confiscation à Constantinople.
— Nicéphore se casse la jambe en tombant de cheval.
— Le nobilissime Nicétas meurt empoisonné.— Créa-
tion d'un impôt pour la reconstruction du mur Dicé-
ratu5.— Bardanes est proclamé le 19 juillet; il se sou-
met à l'empereur. — Mort d'Irène à Lesbos, le 2 août.
— Les soldats qui ont proclamé Bardanes sont privés
MM^^*àA*i
MONNAIE BYZANTINE. 73
de leur solde. — Au mois de décembre, couronnement
de Staurace.
804. L'empereur fait crever les yeux à Bardanes, exilé dans
rtle de Proté. — Victoire des Arabes en Phrygie ; Ni-
céphore se sauve avec peine des mains des ennemis.
805. L'armée impériale est battue en Syrie.
806. Mort du patriarche Tarasius; Nicéphore lui luccède quoi-
que simple laïque. — Haroun-al-Reschid s'avance à
la tète de trois cent mille hommes, et s'empare des
villes de Tyane, Héraclée, Thébasa, Malacopée, Sidé-
ropolis, Andrase et Ancyre.
807. Expédition contre les Bulgares. — Khoumeid, lieutenant
d'Haroun-al-Reschid, dévaste Tîle de Rhodes. — Le
20 décembre, Staurace épouse Tbéophanon, parente
d'Irène.
808. Arsabir est proclamé; Nicéphore l'exile en Bithynie.
809. Mort d'Haroun-al-Reschid ; son fils aîné, Mohammed-
Amin, lui succède. — A Strymon, ville de Macédoine,
les Bulgares s'emparent d'un convoi de l'empereur
portant onze cents livres d'or destinées à la solde de
l'armée.
810. Création de divers impôts.— Tentative d'assassinat contre
Nicéphore par un moine. — Plusieurs villes d'Istrie,
de Liburnie, de Dalmatie et de Yénétie sont restituées
aux Grecs par les Francs.
811. Charlemagne envoie une ambassade à Nicéphore. — Les
Sarrasins enlèvent un convoi de treize talents desti-
nés à la solde des troupes. — Nouvel impôt sur les
maisons des particuliers et sur les propriétés des
églises. — Levée en masse : les pauvres sont astreints
au service militaire^ n'eussent-ils pour armes que des
frondes ou des bâtons. — Guerre à outrance contre les
Bulgares.
76 MONNAIE BYZANTINE.
STADRACE
8il.
Couronné par Nicéphore dès Tannée 803, Staurace, prince
petit de taille et contrefait, avait été marié en 807 et monta
sur le trône à la mort de son père, le 25 juillet 8il; il en fut
presque aussitôt chassé le 2 octobre suivant par Michel I**
Rhangabé^ que le sénat proclama. Stanrace fut relégué dans
un monastère où il finit ses jours le li janvier 812, sans lais-
ser de postérité.
On ne connaît aucune monnaie à Teffigie ou au nom de
Stauraceseul.
MICHEL !•' RHANGABÉ
8il à 8i3.
Lorsqu'il épousa Procopia, Bllo de Nicéphore, Flavius Mi-
chel Rhangabé. ainsi appelé du nom de son grand-père, avait
été élevé à la dignité de curopalate. A la mort de son beau-
père, il refusa d'abord la couronne, qui lui fut offerte, mais il
revint sur cette résolution en apprenant que Staurace voulait
lui faire crever les yeux, et il se fit couronner dès le 2 octo-
bre 8il, à Téglise de Sainte-Sophie. Sa femme reçut le diadème
dix jours après, et son fils Théophylacte fut également cou-
ronné le 25 décembre suivant. Michel rétablit le culte des
images, et s'attacha à réparer les maux causés par les règnes
précédents ; mais il ne fut pas heureux dans ses expéditions
militaires. Après une sanglante défaite que lui firent éprouver
les Bulgares, il conçut le dessein d'abdiquer; il n'hésita plus,
en voyant les iconoclastes susciter de nouveaux troubles à
Constanlinople et Tarmée proclamer Léon, fils de Bardanes,
qui fut couronné le il juillet 813. Michel, envoyé dans un
couvent de file de Proté, y prit l'habit religieux; sa femme
L'-nr •» r-M
^
MOXNAIE BYZÀNTINB. Tl
prit en même temps le voile avec ses deux 81les^ Gorgone et
Théophanon. Des trois èls de Michel, Théophylacte, Taîné,
avait été associé à l'empire et couronna le 25 décembre 81 i ;
il fut mutilé par ordre de Léon V, et embrassa Tétat monastique
sous le nom d'Eustratius. r— Staurace. créé auguste eQ même
temps que son frère Théophylacte, était mort avant Tahdica-
tion de son père. — Nicétas, le plus jiçune des trois 81s de
Michel, fut également mutilé par ordre de Léon V; il devint
plus tard patriarche, et mourut en 878 sous le règne de Mi-
chel II le Bègue.
Épliémèrlde*»
811. Michel renvoie les ambassadeurs de CharlemagnOv^t lui
fait demander la main d'une de ses filles pour Théo-
phylacte. — Le patriarche de Constantinople entre en
relation avec le pape Léon III. — Léon rArménitn, fils
de Bardanes, est rappelé.
812. Éclipse solaire. — Irruption des Bulgares dans la Thrace
et la Macédoine. — Nicolas Exocionite a la langue
coupée pour avoir insulté les images. — Cromnus, roi
des Bulgares, s'empare de Mésembrie.
813. Émigration des chrétiens de Syrie et de la Palestine dans
nie de Chypre. — Éclipse solaire. — Déroule de l'ar-
mée impériale par les Bulgares. — Abdication de Mi-
chel !•'. — Léon V l'Arménien est proclamé.
Ftix actuuel des monnaies de Michel J"^ :
Sonsd'or SOO fr.
FoUi» ,.r- . 15 —
Moimaies d'argeot avec le nom de Tl^ôophylaçte 100 —
FoUis avec la tôte de Théophylacte 30 à 50 —
80 MONNAIE BYZANTIN!}.
après laquelle ia paix «st enfin conclue. Peu scrupuleux dans
ses croyances religieuses, Léop, ne prenant d'ailleurs pour
guide que son ambition et ses intérêts, professa les doctrines
les plus diverses et justifia par )à le sobriquet de Caméléon
qui lui fui donné par ses contemporains; il fut assassiné la
nuit de Noël> le 25 décembre 820, dans la chapelle même du
palais, à la suite d'une conspiration ourdie par Michel^ qui le
remplaça. Avant son élection, Léon Y avait épousé Théodosie,
fille du patrice Arsavir, proclamé en 808, sous Nicéphore, et
qui fut enfeimée dans un couvent après l'assassinat de son
mari. De cette union provinrent quatre enfants mâles, savoir :
Sabbatius ou Sambatès, associé au pouvoir par son père le
25 décembre 8i3, sous le nom de Constantin VII, puis Basile,
Grégoire et Théodose, que Michel fit mutiler et reléguer dans
un mpna^ièr^^
£pliéméridoi«
813. Le 10 juillet, abdication de Michel I", qui se relire avec
sa famille dans l'église du Phare. — Le lendemain
Léon V est couronné ; Michel I" est relégué dans l'île
de Proté; son fils Théophylacte est fait eunuque; ses
frères et sa mère sont exilés. — Le 16 du môme mois,
arrivée de l'armée des Bulgares, commandée par leur
roi Cromnus. — Retraite des Bulgares et pillage d'An-
drinople.— Le 25 septembre, assassinat de Mohammet-
Amin; son frère Almamoun lui succède. — Sabbatius
ou Sambatès, fils de Léon Y, est couronné sous le nom
de Constantin YII.
814. Mort de Cromnus, roi des Bulgares; élection de Mortagon
ou Crytagon, son successeur. — Apparition d'une co-
mète. — Au mois de décembre, le patriarche de Cons-
tantinople est sommé par Léon Y de modifier le culte
des images.
815. L'empereur ne s'incline plus devant la croix. — Le pa-
■*«
MONNAIE BYZANTINE. $1
triarche Nicéphore est exilé à Chrysopolis. — Au mois
de mars, les moines de Studium, malgré les ordres de
Terapereur, font une procession en l'honneur des
images. — Théodote, quoique marié, est nommé pa-
triarche de Constantinople.
816. Mort du pape Léon III, le 12 juin; élection d'Etienne IV.
817. Le 24 janvier, Etienne IV meurt et a pour successeur
Pascal I". — Paix conclue avec les Bulgares.
819. Le patrice Michel, dit le Bègue, soupçonné de conspira-
tion, est exilé en Orient; quelque temps après, le
24 décembre, il est condamné à avoir le corps trans-
percé d'une lance et à être brûlé; mais Timpératricé
Théodosie obtient que Texécution du supplice soit dif-
férée ; le lendemain môme, Léon V est assassiné parles
partisans de Michel.
Léon V l'Arménien n'ayant fait couronner son fils Constan-
tin VII que cinq mois et demi après son avènement, il est
extrêmement probable que cet empereur a dû frapper des
monnaies à son nom et h son efligie. Jusqu'ici pourtant on ne
connaît ni sou d'or ni pièce d'argent qui puissent être attri-
bués à Léon V seul ; mais il existe des follis de cuivre, dont
j'ai possédé quelques exemplaires, presque tous identiques,
qui appartiennent incontestablement à cet empereur et que j'ai
du reste publiés depuis longtemps. Au contraire, les monnaies
aux noms et aux efligies réunis des deux empereurs sont assez
abondantes.
Prix actuel des monnaies de Léon V ;
Follis de cuivre, avec la tête de Léon seulement 5 fr.
Sous d'or, avec la tête de Léon et celle de son fils 60 —
Monnaies d'argent, aux noms des deux augustes 50 •—
Monnaies de cuivre, avec les deux têtes 2à3-~
Monnaies de cuivre de Léon V, seul.
1. L€oh. BASIL^ Buste de face et diadème de
G
82 MONNAIE BYZANTINE.
Léon Y, tenant le volumen dans la m. g. et
une longue croix dans la m. dr.
ÇT. Indice u, sunnonté d'une croix; différent,
a; à g., trois x superposés, et à dr., trois n.
Follis. (PL XLil, 6.) 22 millim 8 fr.
Monnaies d'or aux noms de Léon V et de son fils :
2. L€o1i . bASIL€q^ Buste de face et diadème de
Léon V, tenant le volumen dans la m. g. et
une longue croix dans l'autre main.
ÇT. cohs^Ahs. desp'c. Buste de face et dia-
dème de Constantin Vif, tenant le volumen
dans la m. g. et le globe crucigëre dans l'au-
tre main. Sou d'or. (PI. XLII, 7.) 60 .
Monnaies d argent,
3. Dans un triple cercle de grènetis : -h teoh—
scohs^Ah — 5ih6. €c. ecq— Lasilis. ro —
mAioh, en cinq lignes.
^. Dans un triple cercle de grènetis : ihsqs.
XR^^3qs. nica. Croix potencée sur trois de-
grès. (PI. XLII, 8.) 24 millim 50 .
4. Dans un triple cercle de grènetis : + Lcoh.
ce— cotissAh^i — h. di. xw. €y— c€bis. basi
— li'rom', en cinq lignes.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent. (PI. XLII, 9.) 23 millim 30 •
5. Dans un double cercle de grènetis : Lcoh— s.
cohs^— ^Ah^ilic. € — c. eeq. bA— silis, en
cinq lignes.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent, mais seulement avec deux rangs de
grènetis. (PI. XLII, 10.) 23 millim 50 •
MONNAIE BYZANTINE. 83
Monnaies de cuivre.
6. Pas de légende. Bustes de face et diadèmes
de Léon V et de Constantin VII; entre les
têtes, une petite croix.
J^.Les deux initiales a. k séparées par un point;
en haut, une petite croix. Follis. (PI. XLII,
11.) 23 millim 3 fr.
7. Exemplaire à peu prés semblable, mais d'un
module plus petit; le costume des empereurs
est différent. Follis. (PI. XLIl, 12.) 19 mil-
lim 3 »
8. L€ON. S. CONS^. Bustes diadèmes et de face
des deux augustes, tenant chacun le volumen
dans la m. droite.
Cf. Indice m, surmonté d'une petite croix;
différent, b ; à gauche, trois x superposés, et
adroite, trois n. Follis. (PI. XLII, 13.)
21 millim 3 »
9. L60N. Buste de face et diadème de Léon Y,
vôlu de la robe à carreaux et tenant une
longue croix potencée dans la main droite;
dans le champ, à dr.^ la lettre a, et au-des-
sous, une petite croix.
1^. KONS^. Buste de face et diadème de Con-
stantin YII, vêtu de la robe à plis, et tenant
le globe crucigère dans la m. droite; à droite,
dans le champ, une petite croix. Follis.
(PI. XLII, 14.) 21 millim 2
10. A€ON. Buste de face et diadème de Léon V,
vêtu de la robe à carreaux et tenant une lon-
gue croix potencée dans la m. droite.
Çt'. KON. Buste de face et diadème de Constan-
tin VII, vêtu de la robe à plis et tenant le
»
84 MONNAIE BYZANTINE.
globe crucigère dans la m. dr. FoUis.
(PL XLII, 15.) 18 millim 2 fr.
MICHEL II LE BÈGUE
821 à 829
Flavius Michel II, dit le Bègue, étail originaire d'Amorium
en Pliiygie, et avait su capter l'affection de Léon V, qui Tavail
élevé au rang de patrice; il était en prison et chargé de fers
lorsqu'il fut proclamé et délivré par les conjurés qui venaient
d'assassiner l'empereur; le lendemain, 23 décembre 821, il
fut couronné. Nourri dans la secte des Attingans ou juifs
baptisés, Michel voulut conlraindre les chrétiens à en adopter
les rites, et fit renaître par là tous les désordres de Ticono-
clastie.
En 822, un prétendant de race slavonne, vieux, boiteux et
nommé Thomas, se faisant passer pour Constantin YI, fils
d'Irène, parvient à réunir une armée considérable et se fait
couronner à Anlioche par le patriarche de cette ville. Les
troupes qui viennent le combattre sont battues; la flotte im-
périale, stationnée à Lesbcs, se déclare pour lui, et il arrive
bientôt par la Thrace devant Conslantinople à la tète de quatre-
vingt mille hommes, composés en grande partie d'alliés étran-
gers, appartenant à toutes les nations; un premier assaut reste
sans succès et une partie de la flotte est dispersée par la tem-
pête. Au printemps suivant, nouvelle attaque également re-
poussée; bientôt après Thomas est rejoint par une flotte de
trois cent cinquante navires de commerce quMl a fait réunir
sur les côtes de la Grèce ; il était de son côté à la tôte de son
armée de terre et se disposait à un assaut général, lorsqu'il se
vit tout à coup attaqué par Mortagon, roi des Bulgares, qui
resta vainqueur. A la nouvelle de cette défaite, la flotte du
prétendant l'abandonne et passe du côté de Michel ; Thomas se
sauve à Andrinople, où il est pris et livré à l'empereur, qui le
MONNAIE BYZANTINE. 85
fait empaler après lui avoir fait couper les pieds et les mains.
Après s*étre vu enlever successivement par les Sarrasins Ttle
de Crète en 826, la Sicile, la Calabre et la Fouille en 828,
Michel II mourut le 1" octobre 829, après un règne de huit
ans et un mois. Avant de monter sur le trône, il s'était marié
à Thécla, fille d'un centurion et morte en 82'^, qui l'avait
rendu père d'une fille du nom d'Hélène, et de Théophile, qui,
suivant quelques historiens, fut associé à l'empire dès l'avè-
nement de Michel; cependant Syméon lelogothète, continua-
teur abrégé de Tliéophane, et dont l'histoire s'étend depuis
l'an 813 jusqu'à 912, la chronique manuscrite d'un moine
appelé Georges, et Léon le Grammairien s'accordent à fixer le
couronnement de Théophile à la fin de Tannée 824. Après la
mort de Thécla, Michel épousa en 824 Euphrosine, qui passait
pour la fille de Constantin VI, et dont il n'eut pas d'enfants
Epltémérldeii.
822. Le prétendant Thomas se révèle en se faisant passer pour
le fils d'Irène, Constantin VI; il est couronné à An-
tioche par le patriarche Jacob.
823. Thomas est pris et mis à mort.
824. Michel II envoie des ambassadeurs à Louis I" le Débon-
naire.— Mort du pape Pascal P' et élection d'Eugène IL
— Couronnement de Théophile.
826. L'Ile de Crète tombe au pouvoir des Sarrasins.
827. Pendant le mois d'août , Eugène II meurt; Valentin est
élu.
828. Les Sarrasins s'emparenl de la Sicile, de la Calabre et de
la Pouille.
829. Le patriarche Nicéphore meurt dans l'exil. — Par ordre
de Michel II, Eutbyme, métropolitain de Sardes, est
86 MONNAIE BYZANTINE.
mis à mort à coups de verges pour avoir adoré les
images.— Le 2 octobre, Michel est enterré dans l'église
des Apôtres.
Les observations que j'ai faites concernant la rareté des mon-
naies de Léoii V s'appliquent également à celles de Michel II
le Bègue, dont on ne connaît jusqu'ici qu'un demi-sou d'or
unique, sur lequel cet empereur est représenté seul. Toutes les
autres monnaies de ce régne portent réunies les effigies de
Michel et de son fils Théophile.
Prix actuel des monnaies de Michel 11 :
Demi-8oa d'or de Michel II, seul 600 fr.
Sous d*or, avec Théophile, et demi-sous 30 à 60 »-
Monnaies d'argent 50 —
Follis de cuivre. 1 2à 6 —
Monnaies d'or de Michel II, seul.
i. mixAHL. Buste de face et diadème de Mi-
chel II, tenant le globe crucigère dans la
m. dr.
^. mixAHL. Buste de face et diadème de Mi-
chel II, tenant une longue croix potencée dans
la m. dr. Demi-sou. (PI. XLII, 16.) A. 400 fr.
Monnaies d'or de Michel II avec Théophile.
2. • MIXAHL. bASiLeqs. Buste de face et diadème
de Michel II, vêtu de la robe à plis, tenant le
volumen dans la m g. et une longue croix
potencée dans la m. droite.
Bf. eeopiLO. desp'-hc. Buste de face et dia-
démé de Théophile, vôtu de la robe à car-
reaux, tenant le globe crucigère dans la m.
dr. et une longue croix transversale dans
l'autre main, ^u d'or. (PL XLII, 17.) 40 »
MONNAIE BYZANTINE. 87
3. miXAHL. Buste de face et diadème de Michel,
yëlu de la robe h carreaux, el tenant dans la
m. dr. une longue croix potencée.
^. e€OFiL. bAS. Busle de face et diadème de
Théophile, vôlu de la robe h plis et tenant le
globe crucigère dans la main droite. Sou d'or.
(PI. XLII, 18.) A. SO fr.
4. Sou d'or à flan épais, du môme type que le
précédent, mais d'un module plus petit.
(PLXLII,19.) A. 60 »
5. miXAHL. Buste de face et diadème de Mi-
chel II, vêtu de la robe à plis et tenant une
longue croix potencée dans la m. dr.
ty\ ecoFiL. Busle de face et diadème de Théo-
phile, vêtu de la robe à carreaux et tenant le
globe crucigère dans la m. dr. Demi-sou
épais, globule. (PI. XLII, 20.). A. 30 .
Monnaies d'argent.
6. Dans un triple cercle de grènetis : 4- miXA—
HL. s. e€OFI — L€. €C. 0€q — bASILIS. RO— fU AlOh,
en cinq lignes.
Cf. ihsqs. XRisZus. hicA. Croix potencée sur
trois degrés, le tout dans un triple cercle de
grènetis. (PI. XLII, 21.) 24 millim 50 »
Monnaies de cuivre.
7. mixAHL. s. 660FIL0S. Bustes de face et diadè-
mes des deux augustes; Théophile est vêtu
de la robe à carreaux; entre les tètes, une
petite croix.
1^. Indice m, surmonté d'une croix; diffé-
rent, 6; à gauche, trois x superposés et à dr.,
trois N. Follis. (PI. XLIII, 1.) 32 millim. ... 6 >
88 MONNAIE BYZANTINE.
8. Exemplaire semblable, mais d'un plus petit
module. Follis. (PI. XLIII, 2.) 22 millim. ... 3 fr.
9. . . . AHL. S. e€ Têtes de face et diadémées
des deux augustes.
1^. Indice m, surmonté d'une croix; diffé-
rent, e. Follis. (PI. XLIII, 3.) 15 millim. ... 2 .
THÉOPHILE
829 à 842.
Flavius Théophile, fils de Michel II le Bègue et de Thécla,
associé à Tempire en 824, succéda à son père en 829 et com-
mença son règne par le châtiment des assassins de Léon V
rArménien;il continua à sévir contre les catholiques et les
adorateurs d'images; Hélène, sa sœur, fut mariée au patrice
Théophobe, commandant en chef de Tarmée. Le 5 juin 830i
Théophile épousa Théodora, fille du drongaire Marin, origi-
naire de Paphlagonie, qui fut couronnée le même jour. A l'oc-
casion de ce mariage, Euphrosine, marâtre de Théophile,
avait fait venir à Constantinople, de toutes les provinces de
l'empire, les filles les plus belles, parmi lesquelles Théodora
fut choisie; elle accoucha en 839 d'un fils qui reçut le nom de
Michel et qui fut associé à l'empire par son père. Pendant
presque tout le cours de son règne, Théophile fut en guerre
avec les ennemis extérieurs et notamment avec le calife Mota-
sem Billah, quatrième fils d'Haroun el Raschid, qu'il insulta
en détruisant sa ville natale, Zapétra, en Syrie. Celui-ci, pour
se venger, courut saccager Amorium, patrie de Théophile.
Cet trmpereur mourut de la dyssenterie le 20 janvier 842, après
un règne de douze ans et huit mois, ne laissant, d'après l'his-
toire, qu'un fils du nom de Michel, âgé d'environ six ans, et
cinq filles : Thécla, Anne, Anastasie, Pulchérie et Marie.
Ce fait d'un fils unique encore enfant à la mort de Théo-
HONNAIE BYZANTINE. 89
phile, est difficile à concilier avec les témoignages numisma-
tiques de ce règne, où nous trouvons en assez grand nom-
bre des monnaies de tout mêlai frappées par Théophile, et sur
le revers desquelles figurent, ou un auguste du nom de Cons-
tantin représenté seul, ou un Micliel barbu en compagnie de
ce même Constantin, deux princes sur lesquels l'histoire est
muette et dont pourtant il faut tenir compte. Ce Michel in-
connu et âgé ne peut pas être confondu avec le jeune Mi-
chel III, qui a succédé à son père Théophile et qui est d'ailleurs
représenté comme enfant sur les monnaies où il Ogure à côté
de Théodora, sa mère et sa tutrice. Il faut donc admettre que
malgré le silence des historiens, Théophile, pendant son règne,
s'est adjoint deux collègues qui ont joui des honneurs moné-
taires, et qui tous deux, Constantin comme Michel, étaient
probablement ses fils aînés, ou peut-être ses frères, ou enfin
des membres de sa famille. Telle est aussi l'opinion de M. le
comte de Salis, dans une lettre qu'il m'a adressée concernant
le classement des monnaies des empereurs iconoclastes {Revue
numismatique^ nouvelle série, t. IV, 1859). D'après ces consi-
dérations, les monnaies de Théophile me paraissent devoir
ôlre classées dans l'ordre suivant :
Théophile seul.
Théophile avec un Michel inconnu et Constantin VIII.
Théophile avec Constantin VIII.
Théophile avec son fils Michel III.
Épltémérides*
899. Défaite de la flotte impériale par les Arabes, qui dévas-
tent les Cyclades. — Théophile épouse Théodora. —
Euphrosine, marâtre de Théophile, est reléguée dans
le monastère de Gastria. — Les assassins de Léon V
sont décapités. — Défaite des Sarrasins en Mysie.
90 MONNAIE BYZANTINE.
831. De nouvelles murailles plus élevées sont construites
autour de Constantinople.
834. Théophile fait brûler un navire avec lequel l'impératrice
faisait le commerce.
836. Succès de Théophile en Syrie; il rentre en triomphe à
Constantinople. — Révolte de trente mille Perses à la
solde de l'empire; ils veulent proclamer Théophobe.
838. Prise et sac d'Amorium par Témir AI-Mouménin; toute
la population est massacrée, à l'exception de quarante-
deux citoyens les plus considérables de cette ville,
qui sont emmenés et réduits à l'esclavage.
839. Théophile est battu par Goundées, général sarrasin,
ayant sous ses ordres une armée de quatre-vingt mille
hommes,
840. Mort de Michel I*' Rhangabé, frère d'Athanase. — Par
ordre de Théophile, des peintures d'animaux rempla-
cent dans les églises les représentations d'images; il
s'occupe de la composition de cantiques sacrés qu'il
chante lui-môme dans les églises. — L'empereur étant
devenu chauve, il est prescrit à tout citoyen de se ra-
ser la tête, sous prétexte de rappeler l'ancienne vertu
des Romains primitifs. — Couronnement de Michel. —
Traité de paix avec Abderahman.
841. L'empereur fabrique des orgues et des oiseaux mécani-
ques perchés sur des branches, chantant ou sifflant.
842. Mort de Motasem Billah; son fils Wathek Billah lui
succède. — Apparition d'une comète. — Théophile
envoie des ambassadeurs à Lothaire, à Trêves. —
Théophobe, accusé de conspirer, est jeté en prison et
mis à mort.
Prix actuel des monnaies de Théophile seul :
Soai d'or et demi-sous de Théophile, modale ordinaire 100 à 150 fr.
SoQB d'or à flan épais ou globales et demi-soas 15 à 25 —
Monnaies d'argent lOO —
Follls 3 à 5 —
MONNAIR BYZANTINE.
Monnaies d'or de Théophile seuL
1. • ecoFiLos. bAsiL€. Buste de face et diadème
de Théophile, vêtu de la robe à carreaux, te-
nant le globe crucigëre dans la m. dr. et une
longue croix dans Tautre main.
Cf. cvRie. boH^H. ^0. 80. dovLO • € {Protège
tan serviteur!). Croix grecque sur trois de-
grés. Sou d'or. (PI. XLIII, 4.) F. 160 fr.
1!. Exemplaire semblable; fabrique et coins dif-
férents ; la croix grecque du revers a une
forme plus allongée. Sou d'or. (PI. XLIII,
5.) A. 150 »)
3. Demi'Sou. Type semblable. (PI. XLIII, 6.). . 100 •
4. eeoFiLOG. Buste de face et diadème de Théo-
phile, vêtu de la robe à carreaux et tenant
une longue croix potencée dans la m. dr.
^. ecoFiLOG. Buste de face et diadème de
Théophile, vêtu de la robe à plis et tenant le
globe crucigère dans la m. dr. Sou d'or
épais, globule. (PI. XLII, 7.) 25 .
5. e€OFiLoc. Buste de face et diadème de Théo-
phile, vêtu de la robe à carreaux et tenant le
globe crucigëre dans la m. dr.
Cf. Môme légende et type semblable ; Théo-
phile paraît plus âgé que sur l'autre face ; il
est vêtu de la robe à plis. Demi-sou d'or épais,
globule. (PI. XLIII, 8.) 18 .
6. • e€OFiLos. bA. Buste de face et diadème de
Théophile, vôtu de la robe à plis et tenant le
globe crucigère dans la m. dr.
^. e€OFiLos. bA. Type semblable; Théophile
est vôtu de la robe à carreaux. Demi-sou d'or
épais, globule. (PI. XLIII, 9.) 18 i
92 MONNAIE BYZANTINE.
Monnaies d'argent.
7. Dans un double cercle de grènetis : -hecoFi—
LOS. doqLOS— XRis^iis.pis— 30s — eh. Av^o—
bASiL. eq. RO — mAioh écrit en six lignes.
]^. Dans un double cercle de grènetis, en lé-
gende circulaire : ihsqs.XRis^qs.hiCA. Croix
potencée sur trois degrés. (PI. XLIII, 10.)
27 millim 100 fr.
8. Dans un triple cercle de grènetis: +0€ofi —
LOS. €c. ecq — pis^os. bA — siteqs. ro — mAioh
écrit en cinq lignes.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent. (PI. XLIII, 11.) 24 millim 100 t
Monnaies de cuivre.
9. • e€OFiL'. bAsi. Buste de face et diadème de
Théophile, vêtu de la robe à plis, tenant le
volumen dans la m. gauche et une longue
croix grecque dans Tautre main.
^. Indice m, surmonté d'une petite croix;
différent, 0; à g., dans le champ, trois x su-
perposés, et à droite, trois n. Follis. (Plan-
che XLIII, 12.) 27 millim 5 .
10. eeoFiLos. bASi. Buste de face et diadème de
Théophile, vêtu de la robe à plis et tenant
le globe crucigère dans la m. dr.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent FoUis. (PI. XLIII, 13.) 17 millim. ... 5 .
11. e€OFiL'. bASiL'. Théophile diadème, de face
et debout, vêtu de la robe à carreaux, tenant
le labarum dans la m. droite et le globe cru-
cigère sur l'autre main. Follis. (PI. XLIII,
li.)27 millim 3 .
MONNAIE BYZANTINE. 93
THÉOPHILE avec MICHEL et CONSTANTIN VIII
Prix actuel des monnaies de cette série :
Sons d'or 50 à fp.
Monnaies de cai?re à 6 —
Monnaies d'or,
12. • eeoFiLOS. bAsiL '. Buste de face et diadème
de Théophile, tenant le volumen dans la m.
g. et la croix grecque dans l'autre main.
Cf. mixAHL. 8. conS^an^in. Buste de face et
diadème d'un auguste, probablement Michel,
tenant le volumen dans la m. g. et une longue
croix pattée et ornée dans l'autre main. Sou
d'or. (PI. XLin, 13.) 50 fr.
13. ^. 4- MiXAHL. S. cohs^Ah^in '. Bustes de face
et diadèmes de Michel et de Constantin. Sou -
d'or. (PI. XLIII, 16.) 80 i
Monnaies de cuivre.
14. Exemplaire semblable en tout au sou d'or
précèdent. Follis. (PI. XLIII, 16,) 21 mill. . . 6 »
15. eeoFiLos. bA. Buste de face et diadème de
Théophile, vêtu de la robe à carreaux, tenant
le globe crucigère dans la m. dr.
1^\ mi. . . . cohs^. Bustes de face et diadèmes
de Michel et de Constantin, vêtus de la robe
à. plis; entre les deux têtes, une étoile. (Plan-
che XLin, 17). ISmillim 3 .
16 LOS. bAS. Buste de face et diadème de
Théophile, vêtu de la robe à carreaux et te-
nant une longue croix pattée dans la m. dr.
Revers semblable. (PI. XLIII, 18.) 18 mil).. . . 3 .
94 MONNAIF BYZANTINE.
THÉOPHILE avec CONSTANTIN VIII
Prix actuel des monnaies de cette série :
Sous d'or 75 à 100 fr.
Pollis de cuiTre 10 —
Monnaies d'or,
17. • 6€OFiLos. bASiL€. Buste de face et diadème
de Théophile, vêtu de la robe à plis et tenant
une longue croix grecque dans la m. dr.
I^. -h cohs^Ah^. despo^. Buste de face et
diadème de Constant VIII, vêtu de la robe à
carreaux, tenant une longue croix transver-
sale de la m. g., et dans la droite le globe
surmonté de la croix grecque. Sou d'or.
(PI. XLIII, 19.) 100 fr.
18. e€OFiLo8. bASiL€o. Buste de face et diadème de
Théophile, tenant le volumen dans la m. g.
et le globe crucigère dans la m. dr.
Revers semblable. Sou d'or. (PI. XLIII, 20.). 75 »
Monnaies de cuivre.
19. ^€OPiLos. s. cohs^Ah^ '. Bustes de face et dia-
dèmes de Théophile, vêtu de la robe à plis,
et de Constantin VIII portant la robe à car-
reaux; entre les deux tètes, une croix, etdes-
sous, un point ou très-petit globule.
]^. Indice m, surmonté d'une croix; diffé-
rent, 8 ; à gauche, trois x superposés, et à dr.,
trois N. Follis.(?L XLIII, 21.) 30 millim.
Exemplaire unique A . 10 n
MONNAIE BYZANTINE. 9B
THÉOPHILE avec son plus jeune fils, MICHEL III
Prix actuel des monnaies de cette série :
SoQS d'or, module ordinaire, ou à flan épais 60 à 75 fr.
Monnaies d'argent 60 —
Monnaies de cuirre 2 —
Monnaies d*or.
20. eeoFiLos. bAsaeo. Buste de face et diadème
de Théophile, vêtu de la robe à plis, tenant
le volumen dans la m. g. et le globe cruci-
gère dans Taulre main.
ÇT. aicio€8pon€ (sic). Buste de face et diadème
de Michel III, vêtu de la robe à plis, tenant
le volumen dans la m. g. et dans Tautre main
une longue croix grecque et potencée. Sou
d^or de fabrique un peu barbare. (Plan-
che XLIV, 1.) 76 fr.
21. 660FIL0. Buste de face et diadème de Théo-
phile, vêtu de la robe à carreaux et tenant
une croix potencée dans la m. dr.
1^. miXAHL. Buste de face et diadème de Mi-
chel, vêtu de la robe à plis, tenant le globe
crucigère dans la m. dr. Sou d'or épais, glo-
bule. (PI. XLIV, 2.) 60 1
22. ecOFiLO. bA. Exemplaire semblable au précè-
dent pour tout le reste; module plus grand.
Sou d'or à flan épais. (PI. XLIV, 3.) 60 t
23. Sou d'or semblable au n*" 16 de la pi. XLIII ,
mais Théophile est vêtu de la robe à plis. Sou
d'or épais, globule. (PI. XLIV, 4.) 60 t
\
96 MONNAIE BYZANTINE.
Monnaies d'argent.
24. Dans un triple cercle de grènetis : -h eeo—
FILOS. s. mi — XAHL. €C. 0€— bASILIS. RO—
mAioh, écrit en cinq lignes.
^. ihsijs. XRis^qs. NiCA. Croix potencée sur
trois degrés, le tout dans un triple cercle de
grènetis. (PI. XLIV, 5.). 25 millim 60 fr.
Monnaies de cuivre.
25. ecoFiLos. bA. Buste de face et diadème de
Basile.
çr. miXAHL. Buste de face et diadème de Mi-
chel; à gauche^ dans le champ, une petite
croix. Follis. (PI. XLIV, 6.) 17 millim 2 .
MîCHEL m dit L'IVROGNE
842 à 867.
Lorsqu'à la mort de Théophile son père, Flavius Michel III,
plus tard surnommé Vlvrogne^ monta sur le trône, il était à
peine âgé de six ans; sa mère, Théodora, fut nommée régente
et gouverna Tempirc jusqu'en 856. Dès le commencement de
ce règne, Thécla, sœur aînée de Michel, reçut le litre d'ou-
guste et partagea les honneurs impériaux avec son frère et sa
mère.
Au mois de janvier 856 et h l'instigation de Bardas, son
oncle, Michel III éloigna du pouvoir sa mère, qui se retira,
avec ses filles Thécla, Anastasie, Anne et Pulchérie, dans un
monastère où, peu de temps après, elles furent rasées et durent
prendre le voile. Théodora mourut dans la môme année.
Resté maître absolu, Michel ne tarda pas à se livrer à tous
les excès d'une vie crapuleuse et dissolue. Bardas fut nommé
MONNAIE BYZANTINE. 97
césar le 6 avril 838; mais il devint bientôt suspect à Tempe-
reur, qui le fit assassiner le 21 avril 866 par Basile le Macédo-
nien, Tun des grands officiers du palais, associé à l'empire en
récompense de ce crime, le 26 mai suivant. Ignace, pa-
triarche de Constantinople, qui s'était permis de blâmer la
conduite et les actes de Michel, avait élé chassé de son siège
et remplacé par Photius le 23 décembre 837. On sait que de
cette époque date le schisme d'Orient, qui sépare les églises
grecque et latine. Pétronas, beau-frère de l'empereur, fut éga-
lement nommé césar, le jour de Pâques, 19 avril 862. En pre-
nant Basile pour collègue, l'empereur avait exigé de lui qu'il
répudiât sa femme Marie pour épouser Eudocie, fille d'Inger,
sa concubine à lui Michel, et enceinte d'un fils qu'elle mit au
monde le 1" septembre 866; cet enfant illégitime reçut le
nom de Léon, et c'est pendant les courses célébrées à l'occasion
de celle naissance que Michel, par les signaux des phares, re-
çut la nouvelle d'une incursion des Sarrasins; dans un accès
de fureur il fit abattre ces phares. Un an après, le 24 sep-
tembre, il fut assassiné dans l'ivresse par ordre de Basile.
Michel, en 848, avait épousé Ëudoxie Décapolitaine, dont
il eut un fils nommé Constantin, qui mourut, dit-on, peu de
temps après son père.
Epltémérides .
842. Le 21 janvier Michel et Théodora, sa mère, prennent le
gouvernement sous la tutelle et la direction de Théoc-
tiste, de Bardas, frère de l'impératrice, et de Manuel,
grand domesticus. — Éclipse de lune le 30 mars. —
Lothaire reçoit à Trêves une ambassade de l'empereur
d'Orient. — Le 24 octobre, tremblement de terre. —
Conquêtes de Mohammed, fils d'Abdallah, en Sicile.
— Concile à Constantinople, qui anatliémalise les ico-
noclastes et confirme les dispositions du concile de
Nicée.
7
98 MONNAIE BYZANTINE.
843. Tremblement de terre le 6 septembre. — Mort de Gré-
goire IV; Serge II est élu après quinze jours d'inter-
règne, pendant lesquels s'était élevé un antipape
nommé Jean, diacre.— Disette et famine en Europe.
844. Bardas est banni de Constantinople.
845. Théophylacte, fils de Michel Rhangabé, entré dans les
ordres monastiques sous le nom d'Ëustratius, meurt
dans rile de Proie.
846. Mort de Méthodius.
847. Mort du pape Serge II; intronisation de Léon IV. —
Pendant le mois de juin, tremblement de terre en
Italie.
848 L'empereur Michel III épouse Eudoxie Oécapolitaine.
849. Mort de Joseph, patriarche jacobite d'Alexandrie.
850. L'écuyer Basile est nommé protostrator pour avoir
dompté un des chevaux de Michel.
851. Conclusion de la paix avec les Bulgares; ils abandonnent
la Thrace et la Macédoine.
852. Pluie de cailloux dans le Taboristan.
854. Thécla, Anaslasie, Anne et Pulchérie sont enfermées au
monastère de Gastria. — Tremblement de terre.
855. Guerre contre les Sarrasins. — Mort du pape Léon IV
au mois d'août. — Anastase, antipape. — Élection et
consécration de Benoit III, le 29 septembre.
856. Disgrâce de Théodora ; elle livre cent mille livres d'ar-
gent qu'elle avait amassées et que Michel III dissipe
en peu de temps. — Fondation de la Nouvelle Capoue
par l'évèque Landolphe. — Expédition contre les
Sarrasins.
857. Pluie de sang ou de poussière rouge à Constantinople. —
Photius est nommé patriarche; il était protospathaire
et proche parent de Bardas.
858. Bardas est créé césar. — Mort du pape Benoît III et élec-
tion de Nicolas I" en présence de Louis II. — Victoire
MONNAIE BYZANTINE. 99
■•' ' ' ■ . .
remportée par les Sarrasins près de Samosate ; ils pé-
nètrenl jusqu'à Sinope. — Mort de Come, paîriarche
jacobite d'Alexandrie; Sanouth lui succède.
839. Michel, à la lète d'un corps de quaranle-cinq mille
hommes, est battu à Chonariura par les Sarrasins. —
Michel fait peindre par Mélhodius, moine romain, un
tableau^représenlant le Jugement dernier.
, . » I ■ • ■ I I •. ■ f .
860. L'émir des Sarrasins est vaincu et tué près de Sinope. —
Tremblement de terre pendant quarante jours.
861 . Échange de prisonniers avec les Sarrasins.
862. Pélronas est nommé césar le jour de Pâques.
803. Bardas établit à Constanlinople, dans la Magnaura et
aux frais de l'État, un collège pour l'enseignement de
la philosophie, de la géométrie, de l'astrouomie et de
la grammaire. — Victoire sur les Sarrasins.
865. Constantinople est bloquée par les Russes, dont une tem-
pête détruit la (lotie. — Tremblement de terre à
Constantinople pendant le mois de mai. — L'empereur
casse les dents à Michel, évêque de Crète, qui lui
adressait des reproches sur ses débauches.
866. Le 21 avril Bardas est assassiné à Cépi, ville de Thrace,
en présence de l'empereur; Basile lui porte le pi;e-
mier coup avec Symbatius, gendre de Bardas. — Le
26 mai suivant, Basile est couronné. — Naissance de
Léon, fils de Michel et d'Eudocie Ingérine.
867. Dans la nuit du 23 septembre, Basile fait assassiner
Michel.
Il nous est resté de ce règne quatre séries de monnaies,
savoir :
De Michel III et Théodora, frappées depuis 842 jusqu'en
856;
De Michel III, Théodora et Thécla, émises pendant a^tie
même époque ;
* •
i
100 MONNAIE BYZANTINE.
De Michel III, seul, 856 à 866 ;
De Michel IH et Basile I«% 866 à 867.
MICHEL III et THÉODORA
842 à 856.
Nous ne connaissons jusqu'à ce jour que des sous d'or
frappés aux noms de Michel III et de sa mère.
1. + miXAHL. s. eeodoRA. Bustes de face et dia-
dèmes des deux augustes; entre les tôtes,
une petite croix.
Cf. ihsqs. XRis^os •. Buste de face du Christ
sur la croix, tenant le livre des Évangiles.
Sou d'or. (PI. XLIV, 7.) 300 fr.
MICHEL III, THÉODORA et THÉCLA
842 à 856.
Prix actuel des monnaies de cette série :
Sous d'or 800 fr.
Monnaies d'argent 200 —
Monnaies d'or.
2. miXAHL. s. eecLA. Bustes de face et diadèmes
de Michel IH et de sa sœur; Tun lient le globe
crucigère dans la m. dr.,et l'autre une longue
croix grecque.
^. + eeodoRA. despvuA ou despovnA (1). Buste
de face et diadème de Thèodora, tenant dans
(1) despvnA ou dCsPOVOA, altération du grec Seonorvia, féminin de
0t97C0TT]Ç.
:•••.
MONNAIE BYZANTINE. 101
la m. dr. le globe surmonté d'une croix grec-
que et une longue croix dans l'autre main.
Sot* d'or. (PL XLIV, 8.) 800 fr.
Monnaies d'argent.
3. Dans un triple cercle de grènetis : H- mixA—
HL. e€OdORA— s. eeCLA. 6C. 0— bASILIS. RO —
mAioh, en cinq lignes.
l^f'. ihsqs. XRis^qs. hic a. Croix potencée sur
trois degrés, le tout dans un Iriple cercle de
grènetis. (PI . XLIV, 9.) 23 millim 200 .
Bel exemplaire, très-bien conservé, que j'ai trouvé en 1849,
à Thëodosie.
MICHEL III, seul.
856 à 866.
Prix actuel des monnaies de Michel III :
Sous d*or, module ordinaire 300 fr.
Sons d*or épais oa globales 25 -«•
Monnaies d'argent 100 —
FoUis de cai?re 5 —
Monnaies d'or.
4. miXAEL. Buste de face et diadème de Mi-
chel m, vêtu de la robe à carreaux et tenant
le globe crucigère dans la m. dr.
Bf. Même légende et même type; Michel est
vêtu de la robe à plis. Sou d'or épais. (Plan-
cheXLIV,10.) 25 »
5. miXAHL. Buste de face et diadème de Mi-
chel III, tenant dans la m. dr. le globe sur-
monté d'une croix grecque.
102 MONNAIE BYZANTINE.
1^. mixAHL. e. Ty[pe semblable à celui d^ l'a-
vers. Sou d'or'épais. (PI . XLIV, U .). . ^ . . . . ^ 25 f r.
6. + miXAHL. bAsiL€. Buste de face et diadème
de Michel III, vôlu de la robe à carreaux,
tenant le volumen dans la]m. g. et le laba-
rum dans la m. dr. élevée.
IV. ihsiis. XRiSTOs 9 . Buste de face du Christ
sur la croix, tenant le livre des Evangiles.
Sou d'or. (Planche XLIV, 12.) Exemplaire
unique .* A. 300 »
Monnaies d'argent.
7. Dans un triple cercle de grènetis ; -h mixA—
HL. pis^os — mesAS. bA— sil€I|s. ro— mAioh,
en cinq lignes.
IJT. Dans un triple cercle de grènetis : ihsqs.
XRiSTqs. hicA. Croix potencée sur trois de-
grés; sous les degrés, un petit globule.
(PI. XLIV, 13.) 26 millimètres. Exemplaire
unique A. 100 »
Monnaies de cuivre .
•
8. mixAHL. b. Buste de face et diadème de Mi-
chel III, vêtu de la robe à carreaux et tenant
une longue croix potencée dans la main dr.
élevée.
ÇT. Indice m, surmonté d'une petite croix;
différent, 0. Follis. (PI. XLIV, 14!) 16 mil-
limètres A. 5 »
On trouve ce môme type sur des follis de modules différents
dont le diamètre varie de seize à vingt-deux millimètres.
MONNAIE BYZANTINE. 103
MICHEL et BASILE I"
866 à 867.
Monnaies d'or.
. miXAHA. Buste de face et diadème de Michel,
vêtu de la robe à carreaux et tenant le globe
crucigère dans la m. dr.
]^'. bAsiL€ioc. Buste de face et diadème de
Basile, vêtu de la robe à plis et tenant le
globe crucigère dans la main dr. Sot* d'or.
(PI. XLIV, 15.) 60 fr.
Monnaies de cuivre,
10. + rnihACL (sic) impcrat '. Buste de face et dia-
dème de Michel III, vêtu de la robe à car-
reaux, tenant le volumen dans la m. g., et
dans la dr. ie globe surmonté de la croix
grecque.
1^. + bASiLiqs. R€x •. Buste de Basile dans
le môme costume et avec les mêmes attributs
que Michel. Follis. (PI. XLIV, 16.) 28 mill. . 10 »
J'en ai déjà fait la remarque (vol. P% page 76), les légendes
de cet exemplaire sont insolites et le nom de Michel y est or-
thographié autrement que sur ses autres monnaies. Il est pro-
bable que cette monnaie sort d'un des ateliers d'Italie.
11. Dans le champ, mb. Initiales des noms de
Michel et de Basile.
]^. n ou n X. Ma collection et musée de l'Er-
mitage à Saint-Pétersbourg 20 »
Cette petite monnaie est d'une fabrique particulière et bar-
bare comme tous les cuivres frappés par les empereurs by-
zantins à Kherson, jusqu'au règne de Basile II. Les lettres mb
104 MONNAIE BYZANTINE.
sont les initiales des noms de Michel III et de Basile, et les
lettres o. n. x du revers sont interprétées par les mots : o.
nPOT€a>N. X€PCo}NOC (1).
BASILE !•'
867 à 886.
Flavius Basile !•% surnommé le Macédonien^ et aussi Cé-
phalas^ à cause de la grosseur de sa tête, naquit de parents
pauvres à Hadrianopolis et vint à Constantinople où, pour
gagner sa vie, il faisait métier de dresser des chevaux. Le ha-
sard lui fournit l'occasion de déployer son adresse devant
l'empereur, qui le distingua et dont il sut bientôt capter la
faveur jusqu'au point de partager avec lui le pouvoir. Monté
sur le trône par l'assassinat de Bardas, il voulut bientôt régner
seul et assassina Michel ni,son collègue et son bienfaiteur. Cette
première partie de sa carrière fut souillée par des bassesses et
des forfaits, dont il s'efforça d'atténuer l'horreur par de bril-
lantes qualités, par quelques vertus et par la gloire de son
règne. A l'exemple d'Auguste, Basile empereur fit oublier
l'écuyer et le courtisan; il se montra digne de la couronne, fit
avec succès la guerre en Orient, repoussa les Sarrasins de la
Sicile, fit fleurir la justice et réforma de nombreux abus. Ba-
sile se maria deux fois : d'abord à Marie qu'il répudia et dont
il eut un fils nommé Constantin, décoré du titre impérial en
868 et mort en 879; il fut fiancé à Hermengarde, fille de
Louis II, empereur d'Occident. En secondes noces, Basile
épousa Eudocie, fille d'Inger, grand interprète du palais, et
qui avait été pendant longtemps la concubine de Michel III.
De ce second mariage naquirent plusieurs enfants, et entre
autres Léon le Sage, qui succéda à son père, et Alexandre.
(1) Recherches sur t histoire et les antiquités de Kherson^ par B. de Kôhoe.
In-8®, Salat-Pétenboorg, i8&8. Ouvrage écrit en langue russe.
k
MONNAIE BYZANTLNE. 105
Basile mourut de la dyssenterie le 29 août 886; il eut en
outre un quatrième fils appelé Etienne, qui, en 886, remplaça
Photius comme patriarche, et qui mourut le 17 mai 889.
EpHémérides.
867. Basile est proclamé empereur unique par Marien, préfet
de la ville et fils de Pélronas. — La procession consu-
laire a lieu le lendemain. —Le patriarche Photius est
déposé. — Au mois de septembre, les Sarrasins dé-
vastent la Sicile et la Lombardie; ils pénètrent jus-
qu'aux environs de Rome. —Mort du pape Nicolas I";
élection d'Adrien IL
868. Réformes dans la justice; l'empereur en personne siège
parmi les juges.
869. Le 6 janvier, couronnement de Constantin, fils de Basile.
— Le 9 du môme mois, tremblement de terre qui ren-
verse la coupole de l'église de la Sainte-Vierge du
Sigma, à Constantinople ; tous les assistants périssent,
à l'exception de Léon, fils de l'empereur, et onze autres
personnes. — Mort de Lothaire II à Plaisance. — Le
5 octobre, grand ouragan à Constantinople. -— Peste
en Angleterre.
870. Le 6 janvier, couronnement de Léon, second fils de
Basile.
871. Le 23 novembre, naissance d'Alexandre, fils de Basile et
d'Kudocie Ingérine.
872. Couronnement de Louis II, à Rome, par le pape Adrien IL
873. Basile envoie une ambassade à Louis II à Ratisbonne.
874. Basile fait baptiser tous les juifs de l'empire.
875. Capoue, assiégée par les Sarrasins, est délivrée par
Basile.
876. Fondation de la ville de Callipolis. — Disette affreuse et
famine en Europe pendant les années 872, 874, 875
106 MONNAIE BYZANTINE.
et 876; dans quelques pays on môle de la terre à la
farine; ailleurs les habitants sont réduits à vivre de
chair humaine.
878. Victoires sur les Sarrasins. — Photius occupe de nou-
veau le siège du patriarcat.
880. Fin du concile de trois cent qualre-vingl-treize évoques,
tenu à Constantinople pour le rétablissement de Pho-
tius. — Mort de Constantin, fils de Basile. — Inaugu-
tion de l'église Saint-Michel, à Constantinople, par
Photius.
881. Victoire navale à Mélhone, sur les Sarrasins.
882. Mort du pape Jean VIII et consécration de Marin I".
884. Naissance d'Eudocie, fille de Léon. — Mort de Marin I«';
Adrien III est élu.
886. Basile est blessé à la chasse par un cerf.
La série numismatique de ce règne comprend :
1" Les monnaies de Basile I'% seul, frappées du 24 sep-
tembre 867 au 6 janvier 869;
2* Celles où il est représenté avec son fils Constantin IX, du
6 janvier 869 au 6 janvier 870;
3* Celles où figurent avec lui Constantin IX et Léon VI, son
second fils, 870;
4'' Celles où, après la mort de Constantin, nous le voyons
avec ses deux fils Léon et Alexandre, 880 à 886.
BASILE I«% seul.
867 à 869.
Il ne nous est resté de cette série que des monnaies de
cuivre, frappées à Constantinople et à Kherson.
Monnaies de cuivre.
1. + bAsiLios. bAsiLcvs ». L'omperour dia-
dème, assis de face sur son trône, tenant le
MONNAIE^ BVX.\^NTINE. . 107
volumen daQf , la m. g.^ et le labarum dans .
la main dr. élevée.
Cf. -4-bASiL7-ios. €h. eeo— bAsiLevs— Romcoh^^
en qoatre lignes. Follis frappé à Constanti-^.
nople. (PI, XLIV, 18.) 28 înillim 6 fr.
2. Dans le champ, Tinitiale B.
]^. Croix fleuronnée sur deux. degrés et. ac
costée de deux, globules. (Pl. XLIY, 19.) .
18 millim 5 . »
3. Dans le champ, Tiniliale B; à droite, une
croix.
^. La lettre n surmontée d'un o, et dessous,
M. A droite, une petite croix. (Pl. XLIV, 20.)
14 millim. 10 »
4. ^. Modulej plus pe^t, et seulement avec les
lettres U. (Pl. XLIV, 21.) 12 millim 10 .
»
Les trois monnaies précédentes ont été frappées à Kherson.
BASILE I" et CONSTANTIN IX
869 à 870.
Monnaies d'or.
o. bAsiLios. €T. Gohs^Ah^. Aqss* b. Bustes de
face et diadèmes de Basile et de Constan-
tin IX, tenant ensemble une longue croix
grecque.
j^''. -4- ihs. xps. R€x. ResNANTiqM •. Lc Christ
nimbé et sur la croix, assis de face, la main
droite élevée et tenant le livre des Évangiles
dans Tautre main. Sou d'or. (Pl . XLIV, 22.) . 30 fr.
6. • bAsiL€i. 0. Buste de face et nimbé de Ba-
{
108 • MONNAIE BYZANTINE.
sile, vëlu de la robe à plis et tenant le globe
crucigère dans la m. dr.
^. CONSTANT. Buste de face et nimbé de
Constantin IX, vêtu de la robe à plis et te-
nant le globe crucigère dans la m. dr. Sou
d'or épais, globule. (PI. XLIV, 23.) 40 fr.
7. bAsiL€iOG. Buste de face et nimbé de Basile,
vêtu de la robe à carreaux et tenant le globe
crucigère dans la m. dr.
Revers semblable. Sou d'or épais, globule.
(PI. XLIV, 24.) 40 .
Monnaies d'argent,
8. Dans un double cercle de grénetis : -f bAsi
— LIOS. C€— COh^Ah— ^ihS. PIS^V — bASILIS
— Romeo', en six lignes.
]^. ihsqs. XRis^qs. nica. Croix potencée sur
quatre degrés et un globe. (PI. XLV, 1.)
23 millim 30 »
Monnaies de cuivre.
9. + bASiLio. s. cohs^Aqss^i. Les deux augus-
tes diadèmes, assis de face, tenant ensemble
le laharum.
^. + bASiLio'— s. cons^an— ^ihos, €h. eo
— bASiL€is. R— omAioh, en cinq lignes. (Plan-
che XLV, 2.) 28 millim 10 »
10. bASiLios. s. cohs^. Aqsç. Bustes de face et
diadèmes des deux augustes, tenant ensem-
ble le laharum.
Revers semblable. (PL XLV, 3.) 27 millim.. . 10 t
il. Dans le champ, kBod, initiales des noms de
Basile et de Constantin IX.
HONNAIE BYZANTINE. i09
Cf. Croix fleuronnée sur deux degrés, entre
deux globules. (PI. XLV, 4.) 26 millimètres.
Monnaie frappée à Kherson 6 fr.
BASILE I«, CONSTANTIN IX et LÉON VI
870.
Monnaies de cuivre.
12 -+• L€oh. bASiL. cohs^. Aqss'. Buste de face
et diadème de Basile I*', entre ses deux fils,
vêtu de la robe à carreaux et tenant le volu-
men dans la m. g. Constantin et Léon sont
vôlus de la robe à plis.
Cf. + bAsiL— cohs^Ah — s. s. L€oh. €h — eo.
bAsiLs — Homeoh, en cinq lignes; et dessous,
une étoile. (PI. XLV, S,) 27 millim
BASILE I«S LÉON VI et ALEXANDRE
880 à 886.
Monnaies d'or.
13. Légende barbare : ocaivioangivo.. Buste de
face et diadème de Basile, vêtu de la robe à
carreaux et tenant dans la m. dr. une longue
croix potencée.
^. Légende barbare : aaaocooavg. Bustes de
face de Léon VI et d'Alexandre, vêtus tous
deux de la robe à plis. Imitation contempo-
raine du sou d'or de Basile I*', Léon VI et
Alexandre 100
14. bASiLio'. Av^os. Buste de face et diadème de
110 MONNAIR BYZANTINE.
Basile I«',Têlu de la robe à carreatfx et tenant
une longue croix potencée dans sa m. dr.
élevée.
^. + L€oh. s. AL6X. Aiiss ». Busles de face
cl diadèmes des deux augustes, vôlus de la
robe à plis; entre les deux tûtes, une petite
croix. Sou d'or. (PL XLV, 7.) 150 fr.
15. bASiLio. Aqs. Buste de face et diadème de Ba-
sile, vêtu de la robe à carreaux, téhant le to-
lumen dans la m. g. et une longue croix
potencée dans sa m. dr. élevée.
Revers semblable à celui du sou d'or précé-
dent; pas d'étoile h la fin de la légende. De-
mùsou. (PI. XLV, 8.) 150 .
Monnaies de cuivre.
16. bAsiL/. Avq. Buste de face et diadème de
Basile I", vêtu de la robe à carreaux, tenant
le volumen dans la m. g. et une longue croix
potencée dans sa m. droite élevée.
1^. + L€oh. c€. AL6X. Aqs* Bustes de face et
diadèmes des deux augustes, vêtus de la robe
à plis; entre les deux têtes, une étoile. (Plan-
che XLV, 9.) 22 millim 15 .
17. Revers semblable; au lieu d'une étoile, une
petite croix ; module plus petit. (PI. XLV, 10.)
17 millim 15 »
LÉON VI
886 à 912.
Né en 865, Flavius Léon, dit le Sage ou le Philosophe^ à
cause de son goût pour les belles-lettres, était fils de Basile I*'
MONNAIE BYZANTINK. 111
et d'Eudocie Ingérine ; il succéda à son père, conjointement
avec son frère Alexandre, qui lui abandonna toute rautorité.
Accusé de conspirer contre son père, il était resté longtemps
enfermé dans une prison dont il ne sortit qu'à la mort de
Basile. Il fit sans succès la guerre aux Bulgares et aux Hon-
grois, recouvra une partie de l'Italie méridionale et mourut le
il mai 912, à l'âge de quarante-six ans, après un règne de
vingt-six années. Il avait la prétention de prédire l'avenir et
laissa dix-sept oracles sur le sort de Constantinople, en vers
grecs iambiques. En mourant, il désigna son frère Alexandre
pour lui succéder, et lui recommanda son fils Constantin, dont
il lui confia la tutelle. Léon VI s'était marié quatre fois : à
Théophanon, fille de Constantin Marlinacius; h Zoé^ fille de
Slylien, magister et logothète du palais; à Eudocie, et eniin à
Zoé Carbonopsine. De tous les enfants provenu^ de ces divers
mariages^ Léon ne conserva qu'un fils du dernier lit, Constan-
tin X Porphyrogénète, né en 905.
Kpliémér ides .
886. Photius est relégué dans le monastère arménien, dit de
Gordon. — Le syncelle Etienne est nommé patriarche
de Constantinople.
887. Grand incendie, à Constantinople, qui consume l'église
de Saint-Thomas. — L'armée de Léon est battue à Bari
par Aïon, duc des Lombards. — Léon VI détache la
Céphalonio de la Lombardie, et la Calabre de la Si-
cile. —Le 20 octobre, éclipse solaire à Constantinople,
accompagnée d'un violent orage; sept personnes sont
foudroyées.
889. La flotte des Grecs esl défaite par celle des Sarrasins,
près de Messine. — Peste en Italie.
891. Siège de Bénùvent par le patrice Symbaticius, général de
Léon VI. — Mort du pape Etienne VI; Formose est
112 MONNAIE BYZANTINE.
élu. — Prise de Bénévent; soumission de l'Apulie et
de la Calabre.
894. Les Grecs sont chassés de Bénévent. — Mort de l'impéra-
trice Théophanon. — Lu ii VI épouse Zoé, fille de
Slylien.
896. Mort d'Antoine^ patriarche de Constantinople ; Nicolas
Mysticuslui succède. — Mort du pape Formose; il est
remplacé par Boniface VI, qui meurt au bout de quinze
jours; intronisation d'Etienne VI. — Mort de l'impé-
ratrice Zoé, dont la fille, Anne, esl déclarée auguste.
897. Léon VI épouse Eudocie Carbonopsine; elle meurl en
couches dans la même année. — Le pape Etienne VI,
après avoir condamné la mémoire de Formose, son
prédécesseur, fait jeter son cadavre dans le Tibre; à
la suite d'une sédition, il est mis en prison et étran-
glé; Romain lui succède et meurt après trois mois et
vingt jours de pontificat.
898. Jean IX est consacré après l'expulsion de l'antipape Serge.
899. Léon VI fait construire le monastère de Saint-Lazare,
destiné spécialement à recevoir des eunuques. —
Mort de Jean IX; élection de Théodore II.— Peste en
Espagne, en Syrie et en Arabie.
900. Mort de Théodore II ; Benoît IV est élu six jours après.
— Palerme tombe au pouvoir des Sarrasins. — Le
12 octobre, Louis III l'Aveugle, fils de Boson et d'Her-
mengarde, esl proclamé roi d'Italie et couronné le
15 février 901.
902. Le calife Mohtamed meurt empoisonné à la Mecque ; son
fils Moctafi Billah Abou Mohammed lui succède. —
Au mois d'avril, pendant une procession, tentative
d'assassinat contre l'empereur. — Au mois de mai,
prise de Tauroménium par les Arabes.
903. Léon vit publiquement avec Zoé Carbonopsine.— Léon Y
MONNAIE BYZANTINE. 113
est élu pape; Christophe lui succède, est déposé
dans la même année et remplacé par Serge III.
904. Siège de Thessaloniquc par une flotte des Sarrasins.
905. Apparition d'une comète pendant quarante jours. — Le
l*"' septembre, naissance de Constantin, fils de Léon
et de Zoé Carbonopsine.
906. Louis III, empereur d'Occident, est surpris dans, Vérone
par Bérenger, qui lui fait crever les yeux.
907. Léon VI épouse Zoé et Télève au rang d'auguste.
911. Couronnement de Constantin X, par le patriarche Eu-
thyme, le 9 juin. — Le 14 juillet, éclipse de lune. —
Mort du pape Serge III; consécration d'Anastase III.
— Victoire navale des Sarrasins à Samos. — Grand
incendie à Conslantinople. — Mort de Léon VI,
le limai.
Nous trouvons sur les monnaies de ce règne :
Léon VI seul ;
Léon VI avec son frère Alexandre, 886 à 911 ;
Léon VI, avec son frère Constantin X^ 911 à 912.
LÉON VI, seul.
886 à 912.
Prix actuel des monnaies de Léon VI seu :
Sous d'or 200 fr.
Monnaies d'argent 50 —
Monnaies de calyre 3 à 20 —
Monnaies d'or.
1. L6oh. €h. CRis^o. bAsiL'. Rom€oh. Buste de
face et diadème de Léon VI, vieux et avec
une longue barbe, tenant dans la m. dr. le
globe surmonté de la croix grecque.
8
114 HONNAIE BYZANTINR.
^. + mARiA + . Busle de face de la Vierge,
voilée et tenant les bras élevés; à g. et à dr.,
les sigles ÎTr— éq. Sou d'or. (PI. XLV, 11.). 200 fr.
Monnaies d'argent.
î. Dans un double cercle de grènetis, entrecoupé
par huit globules : + L€wh— eh. xw. €y—
stbES. bAsi— L6VS. RU — oiAiiah, en cinq
lignes.
Cf. ihsqs. xHis^qs. hicA. Croix potencée sur
trois degrés et un globule. (PI. XLV, 12.)
13 millim 50 »
Monnaies de cuivre.
3. +L6oh. bAsiLCvs. nom'. Buste de face et dia-
dème de Léon VI, vêtu de la robe à plis et
tenant le t7o/umen dans la m. g.
Cf. + L€oh— €h. e€0. bA— siLEVs. R— omcoh,
en quatre lignes. (PI. XLV, 13.) 15 millim. . . 3 » --
4.4-L6oh. bASiL€vs. Rom ' •• Léon VI diadème,
assis de face, vêtu de la robe à carreaux, te-
nant le volumen dans la m. g. et le labarum
dans la m. dr. élevée. (PI. XLV, 14.) 17 mil-
limètres 6 »
6. Pas de légende. Buste de face et diadème de
Léon VI, jeune.
Cf. Croix grecque terminée par un globe à son
extrémité inférieure et accostée des initiales:
A— 6. Monnaie frappée à Kherson, ainsi que
la suivante. (PI. XLV, 15.) 18 millim 20 .
6. Dans le champ, les initiales a6.
Cf. Croix fleuronnée sur deux degrés et ac-
costée de deux globules. (Planche XLV, 16.)
16 millim 10 »
MONNAIE BYZANTINE. US
LÉON VI et son frère ALEXANDRE
886 à 911.
Prix actuel des monnaies de cette série :
Monnaies de cuivre 5 à 25 fr.
Monnaies de cuivre.
7. L€oh. s. AL6XA. Bustcs de face et diadèmes
des deux frères, vôtus de la robe à carreaux
et tenant ensemble un labarum.
^, L€oh — S. AL€XAh — dRos. bAsiL — Romcoh,
en quatre lignes. (PI. XLV, 17.) 19 millim. . 20 fr.
8. -f L€oh. s. ALexAhdnos. Les deux augustes dia-
dèmes et assis de face, tenant ensemble le la-
barum.
ÇT. -f L€0h— s. AL€XAh — dROS. bASIL ' — RO-
mcoh, en quatre lignes. (Planche XLV, 18.)
27 millim 8 »
9. Dans le champ, les initiales a— a.
^^ Croix fleuronnée, entre deux globules et
posée sur deux degrés. Monnaie frappée à
Kherson. (XLV, 19.) 18 millim 25 »
10. Longue croix grecque, entre les deux ini-
tiales A et A.
Revers semblable au précèdent. Monnaie frap-
pée à Kherson. (PI. XLV,20.) 17 millim 25 »
116 MONNAIE BYZANTINE.
LÉON VI et son fils CONSTANTIN X
911 à 912.
Pria; actuel des monnaies de cette série :
Sons d'or «00 fr.
Monnaies d'argent 75 —
Monnaies d^or.
11. L€oh.€s. cohs^Ah^' Aiis^' Rom'. Les deux
augustes diadèmes, de face et debout, en cos-
tume impérial, tenant chacun le globe cru-
cigëre, et ensemble une longue croix grecque
qui les sépare.
Cf. + ihs. xps. R€X. RESNANTiqM. Le Christ
de face, sur la croix, nimbé et assis sur un
siège orné, tenant le livre des Évangiles.
Sou d'or. (PI. XLVI, 1.) 200 fr.
Monnaies d'argent.
12. Dans un double cercle de grènetis^ entre-
coupé par huit globules : + ^eoh. C€ —
cohsTAhxi— h. €h. XtU. €V— S€blS. bASI — LL.
Rom, en cinq lignes.
1^. Dans un double cercle de grènetis, entre-
coupé par huit globules : ihsqs. XRis^qs.
hiCA. Croix potencée sur trois degrés. (Plan-
che XLVI, 2.) 24 millim 75 »
ALEXANDRE.
912 à 913.
Alexandre, fils de Basile I**, né le 23 novembre 871, avait
été fait auguste par son père, et partagea ensuite le trône avec
MONNAIE BYZANTINE. 117
son frère Léon VI qui, au lit de mort, plaça la couronne sur sa
tête, en lui recommandant son fils Constantin, à peine âgé de
cinq ans, et dont il lui confia la tutelle. Peu soucieux des af-
faires^ et passant presque tout son temps à la chasse, Alexan-
dre, quoique d'un caractère apathique et sans énergie, avait
résolu cependant de faire un eunuque de son neveu Constan-^
tin ; mais il en fut détourné par les amis de Léon VL Super-
stitieux et crédule, ce prince poussa la simplicité jusqu'à
rendre les honneurs des saintes images à la représentation
d'un sanglier placé dans le cirque, persuadé que c'était un
moyen de prolonger s^ vie. Frappé d'un coup d'apoplexie au
jeu de paume, le 4 juin 913, il expira le surlendemain, lais-
sant la couronne à son neveu, sous la direction d'un conseil
de tutelle où il appela le patriarche Nicolas, les magister et
dignitaires Etienne et Jean Éladas^ Jean le Recteur, Euthyme,
Basilitze et Gabriélopoulo.
Une seule monnaie de cet empereur nous a été conservée;
c'est un sou d'or publié pour la première fois par Cadalvène
dans la Revue numismatique^ année 1848, p. 401 à 403, et qui
a passé Tannée suivante dans ma collection par l'entremise de
feu RoUin père. En voici la description :
1. + AL€XAndROs. Aiisqs^os. Rom\ Alexandre
diadème, de face et debout en costume impé-
rial, et tenant le globe crucigère dans la
maindr.; sa main gauche ouverte. A sa gau-
che, saint Alexandre, barbu, debout, la tète
nue avec une chevelure longue et lisse, vêtu
d'une espèce de froc, pose la main droite sur
la tète de l'empereur, tandis que de la main
gauche, tendue en avant, il tient une longue
croix terminée par un globe à son extrémité
inférieure.
^ -f ihs. XRS. R€x. RCSUAn^iqm. Le Christ
nimbé et assis de face^ la main droite levée et
{
118 MONNAIE BYZANTINE.
tenant dans l'autre le livre des Évangiles.
Sou d'or. (PI. XLVI, 3.) 1,000 fr.
CONSTANTIN X PORPHYROGÉNÈTE.
913 à 959.
Flavius Constantin X Porphyrogénète, fils de Léon VI et de
Zoé Carbonopsine, naquit le 1*' septembre 905, et fut élevé au
rang d'auguste le 9 juin 911 par son père, dont il encourut la
disgrâce, et qui laissa la couronne à son frère Alexandre. A la
mort de ce dernier, le 4 juin 913, Constantin X, alors âgé de
près de sept ans, monta sur le trône assisté d'un conseil de
tutelle désigné par Alexandre. Dès qu'il eut atteint sa majo-
rité, il s'empressa de rappeler sa mère de l'exil; mais bientôt
Romain Lacapène, commandant en chef de la flotte, exploitant
la faiblesse du jeune prince, lui fit épouser sa fille Hélène en
919^ se fit couronner empereur en 920, et il obtint aussi le titre
d'auguste pour chacun de ses trois fils, savoir : pour Christo-
phe ou Chrislophore, en 920, et pour Etienne et Constantin,
en 928. Tant que vécut Romain Lacapène, le jeune empereur
fut écarté des affaires, à ce point que sur les monnaies son
nom n'occupe presque toujours que la seconde ou la troisième
place; quelquefois même la monnaie n'offre que l'eiBgie de
Romain Lacapène seul, ou en compagnie de ses fils. Mais,
après s'être débarrassé de ce collègue envahissant, Constantin
ressaisit le pouvoir en 944, et régna seul jusqu'à sa mort, sur-
venue le 9 novembre 959. Il laissa un fils du nom de Romain,
couronné le 6 avril 945, et quatre filles appelées Zoé, Théo-
dora, Agathe et Anne. Ce prince fut empoisonné par Ro-
main II, son fils, s'il faut s'en rapporter à divers historiens et
notamment à Cédrénus, 337, 20, et à Zonaras, XVI, 22.
Il résulte de cet exposé que Constantin X, après la mort de
son oncle, a occupé le trône un peu plus de quarante-six ans
soit avec sa mère, soit seul, soit avec Romain Lacapène et ses
UONxNAIE BYZANTINE. 119
fils, soit enfin avec son propre fils Romain II. Pendant cet in-
tervalle, Romain Lacapène, absorbant le pouvoir, a fait frap-
per des monnaies où nous le voyons figurer seul et quelque-
fois avec ses fils, sans aucune mention de Constantin X. En
classant ces monnaies d'après les dates où elles peuvent avoir
été émises, nous y voyons figurer :
De 913 à 919, Constantin X et Zoé Carbonopsine, sa mère;
920 à 944, Constantin X et Romain I" Lacapène;
920 à 944, Constantin X, Romain V' et son fils Christo-
phore ;
920 à 944, Romain P', soit seul, soit avec ses fils, è l'exclu-
sion de Constantin X ;
920 à 944, Constantin X, Romain 1% Etienne et Constantin,
fils de Romain I*^
944 à 959, Constantin X seul ;
948 à 959, Constantin X et Romain II.
Épliéniérldefi.
913. Avènement de Constantin X. — Révolte à main armée de
Constantin Ducas, qui est tué dans la mêlée; ses parti-
sans sont empalés. — Blocus de Constantinople par
les Esclavons; leur chef Syméon se retire après avoir
obtenu des cadeaux et un fort tribut. — Rappel de
Zoé Carbonopsine, mère de l'empereur. — Mort du
pape Ânastase III; Landon est élu.
914. Mort de Landon, le 6 mai, et élection de Jean X, arche-
vêque de Ravenne. — En septembre, Syméon se rend
maître d'Andrinople, qu'il évacue bientôt moyennant
une rançon.
916. Couronnement de Bérenger à Rome. — Succès des trou-
pes impériales en Mésopotamie.
917. Paix conclue avec les Sarrasins. — Guerre contre les
Bulgares.
120 MONNAIE BYZANTINE.
919. Le 27 avril, Constantin X épouse Hélène, fille de Romain
Lacapëne; à celte occasion, Romain est nommé basi-
leopator^ et son fils Christophe ou Christophore, grand
hétériarque. — Peste en Espagne et en Afrique.
920. Invasion des Hongrois en Italie. — Révolte de Léon Pho-
cas; il est pris et on lui crève les yeux. — Conspira-
tion réprimée. — Zoé est reléguée à Sainte-Euphémie
pour tentative d'empoisonnement contre Romain
Lacapène. — Le 24 septembre, Romain Lacapène
est nommé césar. Le 17 décembre suivant, il est cou-
ronné empereur par Constantin X et le patriarche
Nicolas.
921. Le 6 janvier, Théodora, femme de Romain Lacapène, est
couronnée; Christophe, son fils, est déclaré empereur
le 4 avril suivant, et est couronné le 20 mai par
Constantin X.
922. Arsène et Paul, commandant des Manglabites, soldais de
la garde armés de massues, sont accusés de conspira-
tion et exilés. — Mariage de Romain, fils de Léon
Argyre, avec Agathe, fille de l'empereur Romain. —
Une conspiration ourdie contre Romain Lacapène par
Anaslase, sacellaire, Théodorète, chambellan, et Démé-
trius, protonolaire des domaines privés, sert de pré-
texte pour réduire l'empereur Constantin X au second
rang.
923. Mort de Théodora, femme de Romain Lacapène. — Cou-
ronnement de Sophie, femme de Chrislophe et fille da
palrice Nicétas. — Translation des restes de Maurice
et de ses enfants au monastère de Mvriélée.
924. Mort de Bérenger à Vérone. — Les Sarrasins dévastent
la Sardaigne. — Romain I*' fait couronner ses fils,
Ëlienne et Constantin, le 25 décembre.
92K. Mort de Nicolas, patriarche de Constantinople ; il est
MONNAIE BYZANTINE. 121
remplacé par Etienne, eunuque, archevêque d'Amasie.
— Tremblement de terre dans la Thrace. — Expédi-
tion de Romain I«' contre TÉgypte.
027. Romain fait abattre la tête d'une statue du Xérolophos.
— Les Sarrasins s'emparent de Tarente; tous les ha-
bitants périssent dans la défense ou sont massacrés;
les femmes et les enfants sont transportés en Afrique.
— Le 11 octobre, Christophe, fils de Romain I*% ob-
tient la préséance sur Constantin X.
928. Le magister Nicétas, beau-pére de Christophe, est fait
moine pour avoir voulu détrôner Romain. — Le 17
juillet, le pape Jean X est déposé par Gui, marquis
de Tuscie, et par Marozia sa femme; Léon VI es
promu. — Hiver rigoureux et famine à Constanti-
nople.
929. Mort du pape Léon VI et élection d'Etienne VIII.
930. Le fronton du marché s'écroule et écrase six personnes.
— Grand incendie. — Morl d'Etienne VIII; Jean XI
lui succède.
932. Théophj lacté, fils de Romain I** et eunuque, est fait pa-
triarche de Conslantinople à l'âge de seize ans et est
confirmé par le pape, dont les légats le consacrèrent.
933. Le pape Jean XI est incarcéré par son frère Albéric.
934. Etienne, fils de Romain P% épouse Anne, fille du patrice
Gamalas.
936. Mort du pape Jean XI ; Léon VII est consacré.— Les Hon-
grois entrent dans Capoue.
937. Agrigente est assiégée par les Hongrois.
938. Paix avec • les Arabes conclue à Bagdad. — Mort de
Léon VII. — Élection d'Etienne IX. — Éclipse solaire
le 19 juillet.— Naissance de Romain II, fils de Constan-
tin X et d'Hélène.
940. Invasion des Hongrois en Italie.
122 MONNAIE BYZANTINE.
941. Constantin^ fils de Romain I*% est marié le 14 janvier à
Hélène, fille du patrice Adrien, laquelle meurt au bout
de quelques jours; ce prince, dès le 2 février suivant,
épouse Théophane Mamos.— Une flottille russe arrive
jusque sous les murs de Constantinople.
943. Traité de paix avec les Turcs. — Mort d'Etienne IX ;
Marin II lui succède.
944. Les Russes dévastent rAbkhasie.— Au mois de septembre,
Romain II, fils de Constantin X, épouse Bertha, fille
naturelle de Hugues, roi d'Italie. — Romain I" est
expulsé du pouvoir par son fils Etienne et relégué
dans un monastère de Tlle de Proie. — Constantin X
commence à régner avec les fils de Romain.
945. Le 27 janvier^ Etienne et Constantin sont bannis, rasés
et enfermés dans un couvent.— Le 6 avril, Romain II,
fils de Constantin X, est couronné par le patriarche
Théophylacle. — Tremblement de terre à Constanti-
nople. — Ambassade de Constantin X à l'empereur
Othon I*'.
946. Mort du pape Marin II; Agapet II est élu. — Arrivée à
Constantinople d'une ambassade d'Espagne.
947. Lothaire est proclamé roi d'Italie.
948. Constantin, frère d'Etienne, est misa mort.— Romain !•'
meurt dans l'île de Proté.
949. L'impératrice Bertha, femme de Romain II, meurt à
Constantinople.
951. Pluie de pierres près d'Augsbourg.
952. Constantin X rédige pour son fils un livre sur l'admi-
nistration de l'empire.
955. Mort du pape Agapet If et consécration de Jean XII.
966. Mort du patriarche Théophylacte. — Polyeucle, moine et
eunuque, est nommé à sa place. — La main de saint
Jean -Baptiste, enlevée à Antioche par le diacre
MONNAIE BYZANTINE. 1^3
Job, est apportée à Constantinople. — Paix avec les
Sarrasins. — Un immense incendie dévore Constanti-
nople, depuis Saint-Thomas jusqu'à la Porfe de fer.
— Thëophane, patriarche jacobite d'Alexandrie^ est
assassiné par ses évoques; Menas lui succède. — Ro-
main II, âgé de dix-sept ans, épouse Théophanon, fille
deCratérus, et connue jusque-là sous le nom d'Anas-
tasie.
957. Naissance de Basile, fils de Romain II.
938. Apparition d'une comète.
959. Constantin X, au retour d'un voyage, éprouve des dou-
leurs d'estomac et meurt au mois de novembre, em-
poisonné, dit-on, par Romain II et sa femme Théo-
phanon.
CONSTANTIN X et sa mère ZOÉ CARBONOPSINE
913 à 919.
Pnx actuel des monnaies de cette série :
Sons d'or 200 fr.
Monnaies de coifre 3 —
Monnaies d'or.
1. cohs^Ah^' c€. zwH. €h. xw. b' r'. Bustes
de face et diadèmes de Constantin X, vôtu de
la robe à plis, et de sa mère, vêtue d'une
robe à carreaux; ils tiennent entre eux et
ensemble une longue croix grecque.
Cf. + ihs. xps. R6X. R€<5NANTivm. Lc Christ
sur la croix et nihibé, assis de face sur un
trône. Sou d'or. (PI. XLVI, 4.) 200 fr.
124 MONNAIE BYZANTINE.
Monnaies de cuivre.
2. + cobs^Ahc ' c€. zoH. b. Même type que sur
le sou d'or; Constantin X porte la robe à car-
reaux, et Zoë une robe à plis.
ÇT. + cohs— ^Ah^iho— c€. zoh. bA— silis.
RO— mcoh, en cinq lignes. (PI. XLVI, 5.)
26 millim ^3 fr.
CONSTANTIN X et ROMAIN I" LACAPÈNE
920 à 944.
Monnaies d*or.
3. + Gohs^Ah^ihos. c€. RUimAh. €h. xu. bAS.
R '. Les deux empereurs diadèmes, de face et
debout, portant chacun le globe crucigère et
tenant entre eux et ensemble une longue
croix grecque. Constantin X occupe la droite
et est vêtu d'une robe à plis ; Romain porte
une robe à carreaux.
ÇT. + ihs. xps. R€x. RCshAb^iqm. Le Christ
sur la croix et nimbé, assis de face sur un
trône. Sou d'or. (PI. XLVI, 6.) 250 •
ROMAIN P' LACAPÈNE, seul.
920 à 944.
Romain I^^ surnommé Lacapène, fils de Tbéophylacte
Abastactus, naquit en Arménie vers la fin du neuvième siècle
et embrassa de bonne heure la carrière des armes; son père
occupait un grand emploi à la cour de Basile I** le Macëdo-
l^ONNAIR BVZANTINK. 125
nien. Romain ayant eu le bonheur de sauver la vie à cet em-
pereur dans une bataille^ son avancement fut rapide, et il
commandait en chef la flotte impériale à Tavénement de
Constantin X, dont il fut un des tuteurs, et dont plus tard il
devint le gendre. Promu à cette occasion à la dignité de basi-
leopator, puis nommé césar, il fut associé à l'empire et cou-
ronné le 17 décembre 920. Ses fils Christophe, Etienne et
Constantin, furent aussi successivement déclarés augustes,
mais la douleur que Romain Lacapéne ressentit à la mort pré-
maturée de Christophe lui ayant, dit-on, inspiré la résolution
de rendre le trône à Constantin X, qui ne régnait que de nom,
ses deux fils Etienne et Constantin le reléguèrent en 9i4
dans nie de Proté, où il mourut en 948.
Monnaies de cuivre frappées à Kherson.
4. Dans le champ, monogramme composé des
deux initiales : p. eu. PcofMivciç. (Tome I, pi. I,
63.)
Qf. Dans le champ, initiale A. AeaicoTY)^. (Plan-
cheXLVI, 7.) 25 millim 10 fr.
5. Cf. Croix fleuronnée entre deux globules,
sur un degré. (PI. XLVI, 8.) 23 millim 6 .
6. Type à peu près semblable au précédent, mais
d^un module beaucoup plus petit. (PI. XLYI,
9.) 14 millim 5 »
Comme presque toutes les monnaies byzantines de Kherson,
celles-ci sont d'une fabrique barbare et paraissent avoir été
coulées.
12Ô MONNAIE BVZANTlNfi«
ROMAIN !•% CONSTANTIxN X et CHRISTOPHE
ou CHRISTOPHORE
920 à 944.
Monnaies d'or.
7. X6B0H66I. RomAhw. dccpo^H. Romain I", de
face et diadème, tenant le globe crucigère
dans la m. dr., debout, à la droite du Christ
sur la croix, qui pose la main sur le diadème
de l'empereur.
^. cohs^Ah^'cc. xps^of' bA. r'. Bustes
de face et diadèmes de Constantin X et de
Christophe, tenant ensemble et entre eux une
longue croix grecque; Constantin X est vêtu
de la robe à carreaux, et Christophe de la
be à plis. Sou d'or. (PL XLVI, 10.) 300 fr.
R AIN V\ CONSTANTIN X, ETIENNE et CONSTANTIN
928 à 944.
Monnaies d'argent.
8. + RomAho — cohs^Ah^ — S^€FAhOS— C€.
cohs^A— €h. xid. b' R ', en cinq lignes, dans
un double cercle de grènetis, entrecoupé de
huit globules.
^. ihsqs. XRis^qs. hiCA ; et dans le champ,
une croix potencèe sur trois degrés, dont le
centre est occupé par un petit médaillon por-
tant refligie de Romain Lacapène et accom-
pagné des lettres : rw — ma. (PI. XLVI, H.)
23 millim 60 »
MONNAIE BYZANTINE. 127
ROMAIN I" et son ûls CHRISTOPHE
920 à 9&4.
Monnaies d^or.
9. RomAh. €3. xpis^OFO. avssi- Bustes diadè-
mes et de face des deux augustes, tenant
entre eux et ensemble une longue croix grec-
que. Romain P' porte la robe à carreaux.
Cf. +ihs. xps. R€x. R€<5NANTHim •. Lc Chrlst
nimbé, sur la croix, assis de face sur un trône.
Sou d'or. (PI. XLVI, 12.) '. 40 fr.
ROMAIN I*^ et son fils CONSTANTIN
928 à 944.
Monnaies d'or.
10. RomAh' c€ cohs^Ah^' Aqs9 ou Aqssi) et
pour tout le reste, sou d'or absolument sem-
blable à l'exemplaire précédent. Sou d'or.
(PI. XLVI, 13.) 30
ROMAIN ]» et ses fils CHRISTOPHE et CONSTANTIN
928 à 944.
Monnaies d'argent.
!!• Dans un triple cercle de grënetis, entrecoupé
de huit globules: + RomAh. c' — xpis^ofor'
— C€. COhs^ Ah '— €h. XW . €YS€ — b ' bASIL ' R ',
en cinq lignes.
]^. ihsqs. XRisôqs. bicA. Croix potencée sur
128 MONNAIE BYZANTINE.
trois degrés; dessous, un globule, (PI. XLVI,
14.) 23millim 50 fr.
CONSTANTIN X PORPHYROGÉNÈTE
944 à 959.
Monnaies de cuivre.
12. + cohs^Ahs' bASiL' Rom'. Buste de face
et diadème de Constantin X, vêtu de la robe
à carreaux, tenant Iç globe crucigère dans la
m. g. et le labarum dans la m. dr. élevée.
^. + cohs— ^Ah^ih ' — eh. Go. bAS — il ' Rom ',
en quatre lignes. (PI. XLYI, 15.) 24 millim. . 5
Monnaies de cuivre frappées à Kherson.
13. Pas de légende. Buste de face et diadème de
Constantin X.
R
ÇT. Dans le champ, les initiales w. (PI. XL VI,
16.) 17millim 10
ÇT. Croix fleuronnée, entre deux globules,
sur deux degrés. (PL XLYI, 17.) 17 millim. . 10
CONSTANTIN X et ROMAIN II, son fils.
948 à 959.
Prix actuel des monnaies de Constantin X et Romain U :
Soas d'or 30 fr.
Monnaies d'argent 25 —
Monnaies de cai?re ^ 5 à 10 —
MONNAIR BYZANTINE. 129
Monnaies d'or.
14. cohs^Ahs' c€. RomAh' xq^^. Bustes de face
et diadèmes des deux augustes, tenant en-
semble et entre eux une longue croix grec-
que; Constantin X est vêtu de la robe à car-
reaux.
Cf. -f- ihs. xps. R€x. RCSNANTiqM. Buste de
face el nimbé du Christ sur la croix^ et tenant*
le livre des Évangiles. Sou d'or, (Planche
XLYI, 18.) 30 fr.
Monnaies d'argent.
15. Même type que celui du sou d'or, d'un mo-
dule plus petit et dont le revers est sans lé-
gende. (PI. XLVI, 19.) 17 millim 2S »
Cet exemplaire unique, dont malheureusement une moitié
du type est fruste ou écrasée, doit avoir glissé sous le coin
pendant la frappe. Il provient d'une grande trouvaille de mon-
naies d^argent faite en 1847 dans les environs de Vibourg,
en Finlande, où se trouvaient aussi plusieurs monnaies de
Nicéphore Focas, de Jean Zimiscès et une grande quantité de
; iùces contemporaines appartenant à diverses contrées de
l'Allemagne, dont Tenfouissemenl datait par conséquent de la
fin du dixième siècle ou du commencement du onzième.
16. Dans un double cercle de grènetis, entre-
coupé par seize globules : + cohs^Ah^ '—
noRFVRoq' — ce. RomAho— eh. xw. evseb' —
b'Rumeoh, en cinq lignes. Dessous, un glo-
bule. (PI. XLVII, 1.) 24 millim 26 fr.
Monnaies de cuivre.
17. cohs^Ah^' ce. RomAh' b' r'. Bustes de
face et diadèmes des deux augustes, vêtus de
9
130 MONNAIE BYZANTINE.
la robe à carreaux et tenant ensemble une
croix grecque ornée, terminée par un globe à
son extrémité inférieure.
y. + cohs^'— c€. RomAh— €h. xris^— b'
Romcoh, en quatre lignes. (PI. XLVII, 2.)
25 millim S fr.
Monnaies de cuivre frappées à Kherson.
18. Buste de face et diadème de Constantin X.
ipf. Busle de face et diadème de Romain II.
(PI. XLVII, 3.) 17 millim 10 •
19. Dans le champ, monogramme de Constantin X.
(Tome I", pi. I, 56.)
fj[. Monogramme de Romain II. (Tome l",
pi. 57.) (PI.XLVII, 4.)19millim 10 .
D'après les monogrammes inscrits sur cet exemplaire, cette
monnaie peut également être att^ribuée à Romain I"*' Lacapène
et Constantin X.
ROMAIN II JUNIOR
959 à 963.
Fils de Constantin X et d'Hélène, Romain II, dit le Jeune^
était dans sa vingt et unième année lorsqu'il monta sur le
trône, le 10 novembre 959. Après la mort de Berthe, sa pre-
mière Temme, il avait épousé Théophanon, d'origine plé-
béienne et connue d'abord sous le nom d'Anaslasie; il en eut
deux fils, Basile et Constantin, dont le premier fut associé à
l'empire par son père dès le 22 avril 960, et le second, le
7 avril de l'année suivante. Outre ces deux fils, il est encore
fait mention, dans Léon, d. II, 10, et dans Cédrénus, 345, 4,
d'une fille baptisée sous le nom d'Anne et née deux jours avant
la mort de Romain II. Ce prince indolent et débauché mourut
^"
MONNAIE BYZANTINE. 131
le 15 mars 963, empoisonné par sa femme, qui, après lui, gou-
yerna l'empire au nom de ses deux fils, presque au berceau.
fipliéméiides.
d59. Romain II relègue ses sœurs dans divers monastères. —
Apparition d'une comète.
960. Basile est couronné par le patriarche Polyeucte, le
22 avril. Disette et famine à Constantinople.
961. Couronnement de Constantin, second fils de Romain II.
— Éclipse solaire le 17 mai. — Mort d'Hélène. — Les
Turcs sont chassés de la Thrace. — La ville d'Ana-
zarbe est prise par le général Nicéphore.
11 ne nous est resté de ce règne que des monnaies de cuivre
qui puissent être attribuées avec quelque certitude à cet em-
pereur. A la vérité, Ducange (page 133), et à propos de Ro-
main Diogène, cite une monnaie d'or dont le type me parait
se rapporter plutôt à l'époque de Romain II et dont voici la
description :
i. ecoTOG. RomAhu. desp. Bustes de Romain et
de la Vierge à mi-corps; l'empereur tient une
longue croix grecque et la Vierge lui place
le diadème sur la tète ; en haut, une main cé-
leste bénit l'empereur.
1^'. ibs. XRS. R€x. R€shAh^iqm. Buste de face
et nimbé du Christ.
Malheureusement ce précieux exemplaire s'est perdu.
Monnaies de cuivre.
1 -i-Dans un cercle de grènetis^ + RcomAh'
bAsiL€vs. RU) m A. Buste de face et diadème de
Romain II, tenant le globe crucigère dans la
m. g., et dans l'autre main le nartex ap-
puyé sur l'épaule droite.
132 MONNAIE BYZANTINE.
Cf. +RUIinA — h'€h86IO. bA— SIL6TS. RU) —
oiAicub, en quatre lignes. (Pi. XLYII, 5.)
27miilim o fr.--
3. Dans le champ, monogramme en forme de
croix, composé des lettres : p. u). m. a.
Cf. Croix fleuronnée, entre deux globules, sur
deux degrés. (PI. XLYII, 6.) 19 millimétrés.
Frappée à Kherson 10 b
4. Buste de face et diadème de Romain II, vêtu
de la robe à carreaux.
Cf. Monogramme formé des lettres : p. u. m.
(PI. XLVII, 7.) 17 mill. Frappée à Kherson. . 50 .
ROMAIN II et BASILE II, son fils.
960 à 963.
Monnaies de cuivre frappées à Kherson.
5. Dans le champ, monogramme formé des let-
tres : p. oj. m. A.
Cf. Monogramme formé des lettres : b. a. (PI.
XLVII, 8.) 16 millim 80
THÉOPHANON, régente de ses lils,
BASILE II et CONSTANTIN XL
963.
Anastasie, issue d'une famille obscure, avait pris le nom de
Théophanon en épousant Romain II, Tan 956; à la mort de ce
prince, elle fut nommée par le patriarche Polyeucte et le sé-
nat régente pendant la minorité de ses deux fils. Après que
Nicéphore eut été proclamé par l'armée de Cappadoce et cou-
MONNAIE BYZANTINE. 133
ronné à Constantinople, le 16 août 963, il fit enfermer Théo-
phanon au palais de Pétrium, et se décida à Tépouser le 20 sep-
tembre suivant; elle le fit assassiner six ans après par Jean
Zimiscès, qui la relégua' dans Tile de Proté, et, en mourant,
laissa la couronne à Basile II et Constantin XI ; ceux-ci rappe-
lèrent leur mère auprès d'eux, et^ à partir de ce moment,
il n*est plus question de cette princesse dans Thistoire.
Epliéiiiérldes*
963. En donnant la régence à Théophanon, le patriarche et le
sénal lui adjoignent Joseph comme premier ministre.
— Entrée triomphale de Nicéphore à Constantinople,
malgré l'opposition de Joseph qui voulait lui faire cre-
ver les yeux. — Etienne, fils de Constantin X, est
empoisonné à Lesbos par ordre de Théophanon, en pre-
nant la communion. — Le 2 juillet, l'armée proclame
Nicéphore à Cappadoce. — Émeute populaire à Cons-
tantinople pendant trois jours; arrivée de Nicéphore,
qui se fait couronner le 16 août par le patriarche Po-
lyeucle.
Pendant sa régence, Théophanon fit frapper à son propre
nom une monnaie de cuivre qui a été publiée pour la pre-
mière fois par feu le marquis de Lagoy.
Monnaies de cuivre.
1. eeoFAhoh. Aqr. Buste de face et diadème de
Théophanon, portant dans la m. dr. un sceptre
terminé par un globe à sa partie postérieure,
et par un trèfle à son extrémité supérieure.
^. H. ev. Buste de la Vierge nimbée, tenant
les mains élevées. (PI. XLYII, 9.) 28 millim.
Banduri avait déjà donné la description suivante d'un cuivre
de Théophanon, cité après lui par Eckhel et par Mionnet :
134 MONNAIE BYZANTINE.
2. 6€o^Ah. AYSOY (pour AvrovsTH). La régente
lenant un sceptre de la m. dr. , et dans l'autre
main le globe crucigère.
QT. 860T0G. GOMOSA (OCOTOKOS. KofMxra). BuSte
de la Vierge chevelue.
Cet exemplaire, à cause de Torthographe des légendes, et
dont au reste personne, depuis Banduri^ n'a vu l'original, me
paraît d'une fabrique fort suspecte.
NICÉPHORE FOCAS.
963 à 969.
Nicéphore II Focas, fils du patrice Bardas Focas, naquit en
912. Elevé dans les camps, il avait successivement passé par
tous les grades, fut nommé préfet de la Cappadoce par Cons-
tantin X Porphyrogénéte, et se signala comme général par de
nombreux et brillants hauts faits. Depuis cent trente-cinq ans,
les Sarrasins possédaient Ttle de Crète, et exerçaient une af-
freuse piraterie dans la Méditerranée. Nicéphore, à la tète
d'une armée de cinquante mille hommes, les expulsa de Can-
die après un siège meurtrier de dix mois ; il les poursuivit en
Syrie, leur enleva Alep qu'ils occupaient et les refoula par
delà l'Euphrate. Rentré à Constantinople peu de jours après la
mort de Romain II, il y reçut les honneurs du triomphe; mais,
redoutant les intrigues qu'on tramait contre lui, il s'enfuit en
Cappadoce, où l'armée le proclama le 2 juillet, à Césarée; il fit
son entrée à Constantinople le 16 aotlt suivant, et fut cou-
ronné par le patriarche Polyeucle; le môme jour, son père.
Bardas, reçut le titre de césar, et Jean Zimiscès, cousin ger-
main de l'empereur, fut promu à la dignité de maître de la
milice et de grand domesticus de l'Orient. Nicéphore avait été
un des nombreux favoris de Théophanon; il l'épousa le 20 sep-
tembre, prit ses deux fils sous sa tutelle, et jura sur le livre
MONNAIE BYZANTINE. 135
des Évangiles qu'ils régneraient après lui et avant ses propres
enfants, si la Providence lui en donnait. Cette union lui fut
fatale, car six ans plus tard, Théophanon, d'accord avec Zimis-
cès, le fit assassiner le 10 décembre. Avant (}e monter sur le
trône, Nicéphore avait été déjà marié avec une f^mme qui
mourut et sur laquelle l'histoire ne nous a laissé aucun
détail.
Général intelligent et courageux, Nicéphore^ comme empe-
reur, ne sut point se concilier l'amour de ses sujets^ qu'il op-
prima et qu'il appauvrit afin de subvenir aux dépenses
énormes de ses guerres. Il tripla les impôts, altéra les mon-
naies, s'empara des biens des églises, supprima les traitements
des professeurs établis par Constantin, ceux des sénateurs, des
juges, accapara les céréales pour les revendre aux particuliers
à un prix exorbitant; il enrichit l'armée aux dépens des ci-
toyens et ferma les yeux sur la licence de ses soldats, qui pil-
laient et rançonnaient les villes et la campagne.
Éplt^nérldefi.
963. Victoire de Jean Zimiscès sur les Sarrasins à Adana. —
Éclipse solaire, le 20 septembre. — L'empereur épouse
Théophanon. — Le patriarche veut s'opposer à ce ma-
riage et en exige la dissolution parce que Nicéphore avait
été parrain d'un des enfants de Théophanon. — Dé-
position du pape Jean XII et élection de Léon VIII par
Othon ^^
964. Mort du pape Jean XII; un second pape, Benoît V, est
nommé par les Romains.
965. Mort de Léon VIII. — Nicéphore entre en campagne
avec une armée de quatre cent mille hommes. — Prise
de Mopsueste et de Tarse. — Consécration du pape
Jean XIII.
967. Le 9 mai, Nicéphore est insulté et poursuivi par le peu-
136 MONNAIE BYZANTINE.
pie à coups de pierres jusqu'au marché de Constantin.
— L'empereur fait fortifier son palais. — Expédition
contre les Bulgares.
968. Disette et famine à Constantinople : le moditis de blé se
payait deux sous d'or. — Réduction et altération des
monnaies. — Départ de Nicéphore pour la Syrie. —
A Jérusalem, les Sarrasins brûlent le patriarche ainsi
que l'église du Saint-Sépulcre. — Claudiopolis, dans
la Galalie, est détruite par un tremblement de terre.
— Éclipse de soleil à Corcyre, le 22 décembre.
969. Mort de Bardas, père de l'empereur, à l'âge de quatre-
vingt-dix ans. — Théophanon ayant appris que Nicé-
phore voulait faire eunuques Basile II et Constan-
tin XI, introduit furtivement dans le palais Zimiscés,
Bourzas et d'autres conspirateurs qui massacrent l'em-
pereur.
A une époque indéterminée de son règne, probablement en
montant sur le trône, Nicéphore accorda les honneurs moné-
taires à Basile II, puisque nous les voyons figurer ensemble
sur des sous d'or de coins différents, et qui, du reste, ont
été signalés d'une manière plus ou moins exacte par le père
Khell, par Eckhel et par Mionnet. J'en ai moi-même publié
deux exemplaires bien conservés dans un article de la Revue
de la numismatique belge ^ t. III, 3* série (1).
NICÉPHORE II et BASILE II
Monnaies d*or.
1. NIKH+OP. KAI. bACIA. AV^. R '. BuStCS dC
face et diadèmes des deux augustes, tenant
ensemble une longue croix grecque. Nicé-
phore est vêtu de la robe à carreaux.
(1) Honsaiet byiantines Dédites.
MONNAIE BYZANTINE. 137
^. -4- ihs. xis. R€x. REGNANT! qM. Buste de
face el nimbé du Christ sur la croix, tenant le
livre des Évangiles. Sou d'or. (PI. XLVII,
10.) 75 fr.
2. NiKH-f OP. RAI. bAsiA. AVf. K. p, et pour tout
le reste^ comme sar le sou d^or précédent.
Revers semblable à celui du sou précédent.
(PI. XLVII, 11.) 75 .
Khell> Eckhel, Tanini, Mionnet et M. de Saulcy ont lu de la
manière suivante la légende des deux exemplaires qu'ils
citent :
Sur Tun, nikh^or. kai. bacia. avt. b. p., et sur l'autre,
NlUiFOP. KAI. BASIL. AVG. B. P.
NICÉPHORE II FOCAS.
Prix actuel des numnaies de Nicéphore II :
Sou» d'or 50 fr.
Monnaies d'argent 50 —
Monnaies de cui?re 15 —
Monnaies d'or.
3. -f.ecoec'bHe. nicHF. desp. Buste nimbé de la
Vierge et de Nicéphore, tenant ensemble une
longue croix grecque ; à dr. et à g. de la
Vierge : m— e.
9f. + • IS. ou + ihS. XIS. R€X. R€GNAN^IHM.
Buste de face et nimbé du Christ sur la croix^
tenant le livre des Évangiles. Sou d'or. (PI.
XLVII, 12.) 50 fr.
Monnaies d'argent.
4. -f hiCHF' — €h. XW. AV^O — CRA5 '€VS€b ' —
bAsiuvs— RtUHAïuj \ eu cinq lignes.
138 MONNAIE BYZANTINE.
Ç'. + . ihsqs. xRis^qs. hicA •. Croix façon-
née, dont le centre est occupé par un médail-
lon portant refligie de Nicéphore et posée sur
urf'globe et deux degrés. (PI. XLVII, 13.)
22 millim 50 fr.
Monnaies de cuivre.
5. -f • IncHF. bAsiL€v. RU). Buste de face et dia-
dème de Nicéphore II, tenant dans ia m. g.
un globe orné de trois pointes et dans l'autre
main une longue croix.
ÇT. +. NICHF— €N, ©€UJ. bA — SIL6VS. RW —
nuiuih. En quatre lignes. (PI. XLVII, 14.)
27 millimétrés 15 »
6. Même légende. Buste de face et diadème de
Nicéphore II, vêtu de la robe à carreaux et
dans un costume différent; l'empereur tient
le globe crucigére dans la m. g. et le labarum
dans l'autre main. (PI. XLVII, 12.) 25 mil-
limétrés 15 »
ZIMISCÈS, connu sous le nom de JEAN I*'.
969 à 976.
Jean I«' Zimiscés était d'une famille patricienne; son bis-
aïeul, Jean Curcuas, avait exercé les fonctions de protovestiaire
à la cour de Basile P' le Macédonien. Zimiscés s'acquit de
bonne heure, par ses exploits, une renommée militaire, et
remporta en Cilicie une grande victoire sur les Sarrasins ; mais
ses succès ayant excité l'envie, le commandement des troupes
lui fut retiré, et on le nomma intendant général des postes.
Son mécontentement s'étant manifesté à cette occasion, il fut
exilé dans ses domaines d'où, par le crédit de Théophanon,
MONNAIE BYZANTINE. 130
dont il était un des favoris, il obtint bientôt la permission de
séjourner en Chalcëdoine. C'est là qu'il conçut le dessein de
s'emparer du trône. Après Tassassinat de Nicépbore, ii fut pro-
clamé empereur le 11 décembre 969, feignantd'abord, par mode*
ration, de ne vouloir être que le collègue ou plutôt le père des
deux jeunes fils de Romain II, Basile II et Constantin XI.
Afin d'obtenir que le patriarche Polyeucte le couronnât, il
dut jurer qu'il n'avait point trempé ses mains dans le sang
de Nicéphore, de bannir ses assassins et Théophanon elle-
même.
Malgré ces débuts criminels, Zimiscés, une fois sur le trône,
se montra souverain généreux et se concilia l'affection de ses
sujets; il fit distribuer une partie de ses biens aux populations
des campagnes, l'autre servit à doter une grande léproserie et
des institutions de bienfaisance; il diminua leshorrears d'une
famine de trois ans en faisant acheter dans toutes les contrées
Toisines des blés revendus ensuite à bas prix. Sous ce règne,
une ligué musulmane qui menaçait Antioche fut dissipée:
l'empereur marcha en personne contre les Russes et les battit
sous les murs d'Andrinopie; Swlastoslafi" fut forcé de demander
la paix et de rendre, du moins pour quelque temps, la Bulga-
rie. Jean I*', à son retour, fut reçu en triomphe dans sa capi«-
taie, où, à cette occasion, il abolit l'impôt de la fumée^ établi
sur les cheminées. Ayant résolu d^enlever aux Sarrasins les
conquêtes qu'ils avaient faites en Syrie et dans la Mésopotamie,
il envoya une armée qui préluda par quelques succès suivis
de grands désastres; il s'y rendit alors pour prendre le com-
mandement en personne, et ramena, pendant une campagne
de deux années, la victoire sous ses drapeaux; mais une ma-
ladie vint interrompre le cours de ses victoires ; forcé de ren-
trer à Constantinople, il fut pris d'un mal de langueur à la
suite d'un empoisonnement dont l'histoire accuse l'eunuque
et chambellan Basile. Jean P' mourut le 10 janvier 976, âgé
de cinquante et un ans, après six ans et un mois de régne. Il
avait été marié deux fois, la première à Marie, sœur du patrice
140 MONNAIE BYZANTINE.
Bardas-Sclërus, et ensuite à Théodora, fille de Constantin X
Porphyrogénëte et sœur de Romain II.
Épliéinérides.
969. Jean Zimiscés fait montrer la tète de Nicéphore aux parti-
sans de ce prince, dont le corps reste toute la journée
couché dans la neige. — Le 25 décembre, Théophanon
est reléguée dans l'île de Proté. — Couronnement de
Jean I*' par le patriarche.
970. Jean Zimiscés fait distribuer en bonnes œuvres la plus
grande partie de ses biens. — Mort de Polyeucle, après
treize ans de patriarcat. — Basile est ordonné à sa
place. — Grande famine. — Sphendosthaf fait empaler
ou pendre vingt mille individus à Philippopolis. —
Victoire sur les Russes^ les Huns et les Bulgares, à Ar-
cadiopolis. — Théophanon s'étant évadée de l'Ile de
Proté, est prise et enfermée dans le monastère de Damis,
en Arménie.
971. Bardas se fait proclamer empereur à Césarée; il est pris
et exilé dans un couvent de Chios. — Jean I*' épouse
Théodora, fille de Constaniiu Porphyrogénète.
972. Le 14 avril, Othon II épouse Théophanon. — Abolition
* du Kapnikon, impôt sur la fumée ; l'empereur ordonne
de graver sur la monnaie l'image du Christ, avec l'in-
scription : jRot des rois. — Mort du pape Jean XIII ;
Benoit VI lui succède.
974. Victoire sur les Sarrasins; ils payent à Jean l" trois cent
mille livres d'or et d'argent. — Benoît VI est étranglé
le 19 juillet par ordre de Crescentius. — Le 5 octobre
suivant, Benoît VII est consacré.
975. Au mois d'août, apparition d'une comète pendant quatre-
vingts jours. — L'empereur est empoisonné par un eu-
MONNAIE BYZANTINE. 141
nuque, échanson chez le patrice et sébastophore Romain,
et meurt le 10 janvier 976.
Prix actuel des monnaies de Jean 1*' :
Sousd'or. 35 fr.
Monnaies d'argent 25 à 250 —
Monnaies de cai?re 2 à 30 —
Monnaies d'or.
1. -f ecoTOG. boHe'iu). des. Buste de face et
diadème de Zimiscës tenant une longue croix
grecque dans la m. g., et couronné par la
Vierge, au-dessus de laquelle on lit les initia-
les M. e. On voit une main céleste au-dessus
de la tête de l'empereur.
^\ -f • ihs. xis. R€x. RCSNAN^iho). Buste dc
face et nimbé du Christ sur la croix, tenant
le livre des Évangiles. Sou d'or. (PI. XLVII,
17.) 3S fr.
Monnaies d'argent.
2. +. mcR. eq— DCDOXAsm— ecis. z€€l— ïlizailioq
CAllo^'x' en cinq lignes. (^Mère de Dieu,
pleine de gloire^ celui qui met en toi son es-
pérance n'est jamais malheureux^ mais est
comblé de biens.)
^. eG€. b. e. ^ois. bAsiL 's. Buste de face et
Dimbé de la Vierge, tenant sur sa poitrine un
médaillon représentant le Christ adossé à la
croix; à dr. et à g., les sigles mp— ev. (Plan-
che XLVII, 18.) 26 millim 250 »
La légende circulaire du revers de cette monnaie implique
ridëe d'un règne pendant lequel plusieurs collègues occu-
paient à la fois le trône impérial; elle peut convenir par con-
142 MONNAIE BYZANTINE.
séquent à Zimiscès en société avec les fils de Romain II, ou
peut-ôtre aussi aux deux frères Basile et Constantin, qui régnè-
rent en commun.
3. Dans un double cercle de grènetis entrecoupé
par huit globules : +. iwAhh— €h. xuj. ay^o
— CRAT'€YS€b — bASIL€YS— RWMAIU) ', OU Ciuq
lignes.
^. + . ihsqs. xRis^qs. hiCA. +. Croix ornée
sur deux degrés et portant au centre un mé-
daillon aYCC le buste de Jean Zimiscès, dési-
signé par les quatre lettres lujAh. (PI. XLVII,
19.) 24 millim 25 fr.
Monnaies de cuivre.
4. Dans un cercle de grènetis, monogramme
formé des lettres iujan8.
I^. Dans un cercle de grènetis, monogramme
formé des lettres akcII8t. Frappée à Kherson.
(PI. XLVIII, 1 .) 18 millim 30 .
Monnaies anonymes attribuées à Zimiscès,
5. Croix sur trois degrés, accostée de la légende
IS— XS— bAS— IL€ — bAS— ILS.
I^. + . 6M1IAN0YHA. Buste de face et diadème
du Christ sur la croix et tenant le liYre des>
ÉYangiles; à g. et à dr., ic— xc. (P. XLVIII,
2.) 31 millim 2 .
6. ihsqs— XRiSTqs— BA8iL€qs— BASIL6', en qua~
tre lignes.
RoYors semblable au précédent. (PI. XLYIII,
3.) 28 millim 2 •
7. . + . is. xs— bASiL€ — BASiLi + •» ^^^ quatre
lignes.
MONNAIE BYZANTINE. 143
^. iG— XG. Le Christ nimbé et adossé à la
croix, assis de face et tenant le livre des
Évangiles. (PI. XLVflI, 4.) 29 millim 2 fr.
8. + . ihsqs — XHïSTqs— BASiuq — ^basil€> en qua-
tre lignes.
Qf. 6MMAN0VHA. -f . IG— XG. BustO dU Christ
nimbé, adossé à la croix et tenant le livre des
Évangiles. (PI. XLVIII, 5.) 33 millim 2 *
9. ic— xc — NI— KA. aux quatre cantons d'une
croix ornée de globules.
1^. + • €MHAN0VHA. Lo Christ dobout, de face,
nimbé et adossé à la croix, tenant le livre
des Évangiles. (PI. XLVIII, 6.) 30 millim. . . 2 n
10. ^. Dans un cercle de gros grènetis, buste
du Christ nimbé, adossé à la croix, tenant le
livre des Évangiles; à g. et à dr., ic — ^xc.
(PI. XLVIII, 7.) 26 millim 2 »
11. jpr . Buste nimbé du Christ sur la croix, entre
deux étoiles; à dr. et à g., ic— xc. et deux
contre-marques arabes (PI . XLVIII, 8.) 26 mil-
limètres 5 •
Le mot bon^ qui est inscrit en caractères arabes sur cet
exemplaire ainsi que sur d'autres monnaies byzantines, avait
poar but d'autoriser et de forcer même la circulation de ces
monnaies parmi les populations arabes, comme j'en ai déjà
fait la remarque, lome I", p. 89 et 90.
12. ^. Dans un cercle de gros grènetis, buste
de face et nimbé de la Vierge, tenant les
mains élevées; à g. et à dr., mp— ev. (Plan-
che XLVIII, 9.) 27 millim
En attribuant ces dernières monnaies anonymes de cuivre
à Jean I" Zimiscès, on s'est basé surtout sur un passage de Scy^
144 MONNAIE BYZANTINE.
litzës et de Cédrénus, où il est dit que c cet empereur or-
donna de placer sur les monnaies l'image du Sauveur, ce qui
n'avait pas eu lieu jusqu'alors, et de l'autre côté étaient in-
scrites des lettres latines formant la phrase: v Jésus-Christ, roi
des rois. » Ce passage se rapporte évidemment aux monnaies
de cuivre ; le sens en est en quelque sorte confirmé par l'exis-
tence d'exemplaires en assez grand nombre fui ont servi de
Jllan à des monnaies frappées à une époque postérieure par
Nicéphore Botaniate, Romain Diogëne, Eudoxie Dalasséne et
Constantin Ducas. (Voir PI. L, 5.)
BASILE II et CONSTANTIN XI
976 à 1025.
A Jean I^^Zimiscés succédèrent, le 11 janvier 976, Basile II
et Constantin XI, fils de Romain II et de Théophanon^ qui oc-
cupèrent ensemble le trône de Constantinople jusqu'au mois
de décembre de Tannée 1025; le premier de ces princes avait
alors vingt ans et le plus jeune dix-sept. Constantin, d'un ca-
ractère indolent et peu soucieux des affaires, s'en déchargea
entièrement sur son frère Basile, et vécut pendant de lon-
gues années dans la nullité la plus complète. Ce règne se
passa presque tout entier en guerres dispendieuses contre les
Bulgares, les Sarrasins ou les empereurs d'Allemagne, et en
révoltes armées de quelques généraux de l'empire se dispu-
tant entre eux le sceptre d'Orient. Basile^ actif et courageux,
fit face à ses ennemis et se débarrassa de ses compétiteurs. Ses
victoires sur les Bulgares lui valurent le surnom de Bulgaroc-
tone; il mourut le 15 décembre 1025, à l'âge de soixante et
dix ans, laissant la couronne à son frère Constantin. On ignore
s'il fut marié.
Épliémérides.
976. Révolte de Bardas à Césarée, en Cappadoce.
MONNAIE BYZANTINE. 146
978. Abdication d'Antoine, patriarche de Conslantinople.
982. L'empereur Othon II remporte à Columna^ dans la Ca-
labre, une grande victoire sur les Sarrasins^. — Nicolas
Clirysoberge est nommé patriarche de Constantinople.
983. Le 17 mars, éclipse de soleil à Constantinople. — Mort
du pape Benoit Vif ; Jean XIV est nommé par Otiion II.
984. Jean XIV meurt de faim dans le château Saint-Ange, où
Boniface VII le tenait enfermé.
985. Boniface VII est mis à mort; Jean XV lui succède.
986. Le 26 octobre, à Constantinople, tremblement de terre
qui fait écrouler une partie de la coupole de la gi'ande
église.
967. Les Russes s'emparent de Kherson.
L Wladimir I", grand-duc de Russie, menace les empe-
reurs d'Orient de marcher sur Constantinople, s'ils ne
lui donnent pas leur sœur Anne en mariage; il épouse
cette princesse et restitue Ehei-son .
. Mort de Théophanon, veuve d'Othon II.
992. Grande famine.
995. Mort de Nicolas, patriarche de Constantinople; il est
remplacé par Sisinnius Magister, médecin distingué.
996. Mort de Jean XV ; consécration de Grégoire V, qui est
chassé de Rome par Crescentius.
997. Jean, archevêque de Plaisance, est placé sur le siège pon-
tifical de Rome par Crescentius, à condition qu'il se
contentera de l'autorité spirituelle.
998. Jean XVI, pseudo-pape grec, est mutilé et promené sur
un âne, à Rome. — Pluie de cailloux près Magde-
bourg.
. Le pape Grégoire V est tué; il a pour successeur Syl-
vestre II. — Apparition d'une comète accompagnée
10
146 MONNAIE BYZANTINE.
d'un météore effrayant ; les habitants de l'Europe sont
persuadés que la fin du monde est fixée à Tan 1000.
1003. Mort de Sylvestre II; élection de Jean XVII, qui meurt
au bout do près de six mois; Jean XVIII lui succède.
1006. Hiver rigoureux et tremblement de terre à Bagdad. —
Disette générale dans presque toute TEurope.
1009. Mort de Jean XVIII. — Masse de fer magnétique, tom-
bée dans le Djordjan.
iOiO. Hiver rigoureux à Constantinople et tremblements de
terre qui se succèdent pendant plusieurs mois; les
coupoles de plusieurs églises s'écroulent.
1011, Mort d'Anne, femme de Wladimir !•'.
1012. Mort de Serge IV et consécration de Benoît VIII.
1016. Apparition d'une comète.
1019. Basile rétablit l'aqueduc de Valentinien.
1021. Chute d'une grosse pierre en Afrique.
1024. Mort de Benoît VIII; élection de Jean XIX.
1025. Mort d'Eustathe, patriarche de Constantinople; il est
remplacé par Alexis. — Mort de Basile II; il est en-
terré à l'église de Saint-Jean Baptiste.
Prix actuel des monnaies de Basile n et Constcmtin XI :
SouB d*or. 45à50fr.
Monnaies d'argent 35 —
Monnaies d*or.
Jusqu'ici les sous d'or impériaux avaient généralement été
frappés sur des flans d'un module uniforme, du diamètre
d'environ 20 millimètres. Ce module s'agrandit sous le règne
de Basile il et Constantin XI, où nous trouvons pour la pre-
mière fois des sous d^or à flan mince, que Mionnet désigne
MONNAIE BYZANTINE. 147
soQs le nom de médaillons et dont le diamètre s'étend jusqu'à
27 millimètres.
1. + bAsiL'c. Gohs^Ah^ihH. Bustes diadèmes
et de face des deux augustes, tenant ensemble
une longue croix grecque fleuronnée. Basile
est vêtu de la robe à carreaux; on voit une
couronne au-dessus de sa tète.
Qf. + ibs. xis. R€X. R€SNANTiUJM. Busto de
face et nimbé du Christ sur la croix, tenant le
livre des Évangiles. Sou d'or. (PI. XLVIII,
10.) 24 millim 60 fr.
2. + bASiL. G. Gohs^AAh^ih. Aq. Bustes dia-
dèmes et de face des deux augustes, tenant
ensemble une longue croix grecque potencée
et ornée. Basile porte la robe à carreaux.
Revers semblable au précédent. Sou d*or.
(PI. XLVIII, 11.) 23 millim 48 .
3. + bAsiL. G. Gohs^Ah^ihe. Bustes de face et
diadèmes des deux augustes, tenant ensemble
une longue croix grecque ornée d'un x el
terminée par un globe à son extrémité infé-
rieure. Basile est vêtu de la robe à carreaux.
Revers semblable au précédent. Sou d'or.
(PI. XLVIII, 12.) 22 millim 43 .
4. + bAsiL. G. Gohs^Ah^ih. A. Bustes de face
et diadèmes des deux augustes, tenant en-
semble une longue croix grecque terminée
par un globe. Basile porle la robe à carreaux.
Revers semblable au précédent. Sou d'or,
(PI. XLVIII. 13.) 21 millim 48 »
8. •+- bASiL. G. Gohs^Ah^ihA. Bustes de face et
diadèmes des deux augustes, tenant ensemble
une longue croix. Basile est vêtu de la robe
à carreaux.
148 MONNAIE BYZANTINE.
Revers semblable au précédent. Sou d'or à flan
mince et d'un module beaucoup plus grand
que celui des quatre exemplaires ci-dessus.
(PI. XLVIII, 14.; 27 millim 45 fr.
Monnaies d'argent.
6. €h. ^OY^w.hicA^. bASiLCi. c.cwhs^'. Bus-
tes diadèmes et de face des deux augustes,
entre lesquels paraît une croix grecque trës-
ornée sur un globule et quatre degrés, et dont
la branche principale est garnie d'un crois-
sant.
ÇT. -+- bASiL'— c. GCuhs^Ah ou cws^Ah {sic)
— noRF.YRos — nisToi ou nisTY (sic) bAS '
— RwmAïui, en cinq lignes. (PI. XVIII, 15.)
27 millim 25 .
7. €h. cov^ca. hiCA^€. bASiLC. c. cojhs. Type à
peu près semblable; la croix diffère par les
ornements.
ÇT. -^ bASIL ' — c. cuibs^Ah — horfyros —
nis^oi. bAS — RdJoiAiq, en cinq lignes.
(PL XVIII, 16.) 21 millim 25 »
8. Cf. -|- bASI — LIOS. C€ — Gohs^Ah — cih '
pissv — bAsiLis — Romeo', en six lignes.
(PL XLVIII, 17.) 22 millim 25 .
Monnaies de cuivre de Basile II.
Les monnaies d'or de Basile II et Constantin XI, ainsi que
celles d'argent, sont assez abondantes, et on a lieu de s'étonner
qu'il ne nous soit pas resté un seul exemplaire de cuiYre d'un
règne qui a duré près de cinquante ans. On ne saurait admettre
cependant que ces princes n'aient frappé que de la monnaie
d'or on d'argent, et dans ce cas, l'entière disparition de leurs
cuiYres tiendrait à une cause qu'il est difficile d'expliquer. Je
MONNAIE BYZANTINE. 149
sais plutôt porté à croire qu'il faut restituer à ce règne une
partie des bronzes anonymes qu'on attribue généralement à
Zimiscès, ou bien il se peut aussi que ces princes aient conti-
nué h employer les types et les coins de leur prédécesseur.
Nous ne connaissons jusqu'ici de ce règne qu'un petit cuivre
frappé à Kberson par Basile II seul, et dont voici la descrip-
tion :
9. Dans le champ, monogramme de Basile II,
formé des lettres : b. a. g. a. 6.
^. Monogramme formée comme celui d'une
monnaie de Jean Zimiscés (PI. XLVIII, 1),
des lettres a. e. c.ii. 8. t. (PI. XLVIII, 18.)
16 millim 60 fr.
CONSTANTIN XI PORPHYROGÉNÈTE seul.
1025 à 1028.
Après la mort de son frère, Constantin XI, resté seul maître
de l'empire, fut obligé de gouverner par lui-même; c'était,
d'après Zonaras, Cédrénuset Michel Glycas, un prince adonné
au vin et passionné pour les spectacles. Dès son avènement,
le nouvel empereur substitua des esclaves ou des eunuques,
compagnons de ses débauches et de ses plaisirs, aux ministres
et aux conseillers choisis par Basile. Marié à Hélène, fille du
patrlce Alypius, Constantin avait eu trois filles : Eudocie, qui
prit le voile, Zoé etThéodora qui, toutes deux, furent élevées
à la dignité d'auguste. Trois jours avant sa mort, Constantin
désigna pour son successeur le patrice Romain Argyre, déjà
marié à Hélène, qu'il aimait; mais en lui donnant l'empire, il
lui enjoignit de répudier sa femme et d'épouser Théodora.
Romain refusait d'obéir. Si tu ne cèdes, lui dit l'empereur
mourant, je te ferai crever les yeux avant la fin de la journée.
Théodora, de son côté, n'ayant point consenti à ce mariage.
150 MONNAIE BYZANTINE.
Zoé, sa sœur, épousa Romain le 9 novembre 1028. Constan-
tin XI mourut le surlendemain, à Tâge de soixante et dix ans.
Prix actuel des monnaies de Constantin XI :
Soos d'or 35 à ftO fr.
Monnaids de cuivre < 10 —
Monnaies d'or.
1. -4- GCuhs^Ah^ih' bAsiLeqs. Rom'. Buste dia-
dème, de face et barbu de Constantin XI, te-
nant le volumen dans la m. g. et le globe
crucigëre dans l'autre main; l'empereur est
Têtu de la robe à carreaux.
1^. -h ibs. xis. R6X. R6^NANTiqm. Bustc de
face et nimbé du Christ sur la croix, tenant
le livre des Évangiles. Sot» d'or, module or-
dinaire. (PI. XLVIII, 19.) 35 fr.
2. Exemplaire semblable ; au lieu du globe cru-
cigëre, l'empereur tient le labarum. Sou
d'or^ module ordinaire A.
3. Exemplaire semblable; mais d'un flan mince
et de grand module. Sou d'or. (PI. XLYIII,
20.) 25 millim 40 »
Monnaies de cuivre.
4. 4- cobs^AN^ih Rom'. Buste de face et
diadème de Constantin, tenant le volumen
dans la m.dr. etle globe crucigëre dans l'au-
tre main; il est vêtu de la robe à carreaux.
Cf. -♦- COhST. — €h. 060. bA — SIL6VS. R —
omcoh, en quatre lignes. (PI. XLIX^ 1.)
27 millim 10 .
MONNAIE BYZANTINE. 161
ROMAIN III ARGYRE
1028 à 1034.
Romain III Argyre, surnommé Hieropolitanus^ d'une fa-
mille illustre et ancienne, était âgéde cinquante-cinq ans lors-
qu'il monta sur le trône à la mort de Constantin XI ; en épou-
sant Zoé, il dut répudier Hélène, sa première femme. Le
caractère dii nouvel empereur, d'abord doux et affable, parut
changer en 1030, après qu'il eut été vaincu par les Turcs, et
il perdit alors l'affection de ses sujets. Sa femme Zoé, liée
par une intrigue adultère à Michel le Paphlagonien, un des
plus beaux hommes de Constantinople, conçut l'idée de se
défaire d'un vieillard et le fit empoisonner par Jean Orphano-
trophe, frère de Michel; mais trouvant que le poison agissait
trop lentement, elle ût étouffer son mari dans le bain par Mi-
chel, le 11 avril 1034; ce prince faible et dépourvu de talents
régna cinq ans et six mois.
Epltémèrides.
1028. Pour célébrer son avènement, Romain diminue les im-
pôts, paye les dettes des débiteurs retenus en prison
et rachète les captifs tombés aux mains des Patzinaces.
1029. Défaite de la flotte impériale commandée par Spondyle.
— On remarque au ciel une étoile brillante, se diri-
geant d'orient en occident.
1030. Des pluies continuelles amènent au mois de mars une
famine universelle. — L'empereur est battu à An-
tioche.
1031. Revers en Italie. — Zoé fait raser sa sœur Théodora et
la relègue au monastère de Pétrium.
1032. La famine et la peste désolent la Cappadoce,la Paphlago-
nie, l'Arménie et l'Honoriade, dont les habitants veu-
162 MONNAIE BYZANTINE.
lent émigrer. — Tremblement de terre à Constanti-
nople pendant la nuit. — Mort d'Hélène, première
femme de Romain III.
1033. Mort du pape Jean XIX: Benoft IX, à peine âgé de
douze ans, est élu par les Romains. — Victoire sur les
Sarrasins. — Basile Sclérus conspire contre l'empe-
reur, son beau-frère. — Grand tremblement de terre
en Syrie et à Jérusalem.
Monnaies d'or de Romain III Argyre.
Des diverses monnaies que Romain III doit avoir frappées
pendant la durée de son règne, il ne nous est resté qu'un sou
d'or à flan mince qu'on puisse attribuer avec quelque certitude
à cet empereur.
1. e. G€. bohe. RUimAhui. Romain Argyre de-
bout, tenant le volumen dans la m. dr. et le
globe crucigére dans l'autre main, est cou-
ronné par la Vierge, debout à sa gauche; en
haut les initiales m — ë
^\ -|- ihs. xis. R€x. RCSNANTihm. Le Christ
nimbé et adossé à la croix, assis de face et
tenant le livre des Évangiles. Sou d^or.
(PI. XLIX, 2.) 25 millim 30 fr.
MICHEL IV LE PAPHLAGONIEN
1034 à 1041.
Michel IV, né de parents obscurs en Paphlagonie, vint à
Constantinople, où il était parvenu à faire fortune en exerçant
la profession de banquier. Doué d'une beauté physique re-
marquable, ii devint l'amant de l'impératrice Zoé^ qui le
poussa au meurtre de son mari. Les mains encore teintes du
MONNAIE BYZANTINE. 153
sang de Romain III, Michel épousa Zoë et monta sur le trône
déslel2ayriil034.
Pendant son règne, MicheJ IV obtint quelques succès dans
les guerres qu'il eut à soutenir contre Jes Bulgares et les Sar-
rasins; mais poursuivi par ses remords, souffrant d'une hydro-
pisie incurable et en proie à des accès de démence, il prit au
mois de novembre 1041 le parti d'abdiquer, et comme il
n'avait pas d'enfants, il laissa la couronne à son neveu Mi-
chel y Calaphates, fils de sa sœur Marie et du patrice Etienne.
Michel IV se relira dans le couvent de Côme et Damien, où il
mourut le 10 décembre suivant.
Epltémérides*
103i. Dès le 12 avril, deux jours après l'assassinat de Ro-
main III, le patriarche Alexis, moyennant cent livres
d'or, bénit le mariage de Michel IV et de Zoé. — Mi-
chel est couronné le 14 du même mois. — Apparition
d'une étoile brillante. — Les sauterelles dévastent tout
le littoral de l'Hellespont. — Pendant le mois de sep-
tembre, une colonne de feu marche de l'orient au
midi. — L'empereur crée césar son neveu Michel.
1035. Les Sarrasins, après avoir dévasté les Cyclades, sont
battus et repoussés. — Un tremblement de terre dé-
truit cinq villes du thème des Bucellariens.
1036. Incursion des Patzinaces. — La Serbie, détachée de
l'empire sous Romain III, est reconquise. — Le 18 dé-
cembre, tremblement de terre à Constantinople pen-
dant la nuit.
1037. Grande famine. — Le 2 novembre, tremblement de
terre dont les secousses se prolongent jusqu'au mois
de janvier.
1039. Tremblements de terre et épidémies.
154 MONNAIB BYZANTINE.
1040. Le 2 février, un tremblement de lerre détruit les prin-
cipaux édifices de Smyme. — L'empereur invoque
saint Démétrius pour sa guérison. — Insurrection des
Serbiens. — Le 6 août, un incendie consume tous les
vaisseaux de guerre stationnant à Constantinople.
1041. Le 10 juin, tremblement de terre à Constantinople. —
Au mois de novembre, le moine CosmasTzintzoulousse
détermine Michel IV à se faire raser et à embrasser
rétat monastique. ^ Le 10 décembre, mort de Mi-
chel IV.
Monnaies (Por de Michel IV.
Il en est de ce régne comme du précédent : la monnaie d'or
seule nous a été conservée.
1. Dans un triple cercle degrénetis : -h mixahl.
bASiLcqs. RM. Buste de face et diadème de
Michel IV barbu, tenant le labarum dans la
m. dr. et le globe crucigére dans l'autre main;
en haut, une main bénissante. L'empereur
est vêtu de la robe à carreaux.
Cf. Dans un triple cercle de grénetis : + ihs.
xis R€X. R€SNANTihm. Busto dc faco et nimbé
du Christ, adossé à la croix et tenant le livre
des Évangiles. Sou S or concave. (PI. XLIX,
3.) 27 millim 200 fr.
MICHEL V CALAPHATES et ZOÉ
1041 à 1042.
Le 11 décembre 4041, Zoé, qui, depuis l'abdication de son
mari, avait gouverné l'État avec ses eunuques, fait jurer à
Michel V Calaphates qu'il la respectera comme impératrice ;
elle l'adopte et le fait couronner pendant un tremblement de
MONNAIE BYZANTINE. IVS
terre. De son côté, Michel cherche à gagner le sénat et le
peuple par des honneurs et des largesses, et quatre mois
après, il fait enfermer Zoé dans un monastère de Ttle du
Prince. Mais bientôt Zoé et Théodora^ sa sœur, parvinrent à
exciter le peuple et à lui rendre odieux Michel Calaphates, qui
(at chassé du trône et relégué dans le monastère d*Élegmon,
après avoir été rasé, le 21 avril 1062; Zoé lui fit crever les
yeux ; il mourut peu de temps après.
ZOÉ et THÉODORA
10i2.
Après l'expulsion de Michel, le 21 avril, Zoé fut forcée par
le peuple d'accepter Thèodora pour collègue; le 11 juinsui-
Tant elle épouse Constantin XII Monomaque^ qui est couronné
le lendemain par le patriarche Alexis.
CONSTANTIN XII MONOMAQUE
1042 à 10B5.,
L'impératrice Zoé, en épousant Constantin XII Monomaque,
le fit asseoir sur le trône; mais le nouvel empereur, se montrant
aussi peu reconnaissant qu'amoureux^ continua à vivre publi-
quement avec une concubine nommée Scléréna, qu'il ne tarda
pas à décorer du titre d'auguste, et qu'il fit paraître à ses côtés
dans les cérémonies publiques. Romain Sclérus, frère de la
fayorite, fut nommé magister et grand écuyer (protostrator)
du palais. Après un règne de douze ans, rempli par de$ in-
trigues de palais, des conspirations, et employé tout entier à
repousser les attaques incessantes des Bulgares, des Patzinaces,
des Francs et surtout des Turcs Seldjoukides, dont la puissance
s'accroissait chaque jour, Constantin mourut de la goutte et
sans postérité, le 11 janvier 1055. Zoé, impératrice de nom,
IJS6 MONNAII BYZANTlIfZ.
l'avait précédé de quatre ans dans la tombe. Tbéodora sortit
alors de la retraite qu'elle s'était choisie et le peuple lui dé-
cerna le pouvoir.
^ EpltéiiiéiideM.
1042. Le 6 octobre, apparition d'une comète.
1043. Mort d'Alexis, le 20 février ; l'empereur s'empare de
deux mille cinq cents livres d'or laissées par ce pa-
triarche. — Michel CéruUaire lui succède. — Les
Russes arrivent devant Constantinople, montés sur une
flotte de monoxyles; ils sont repoussés. — Etienne Sé-
bastophore est fait moine pour avoir voulu proclamer
le patrice Léon.
1044. L'empereur est insulté par le peuple pendant le cours
d'une procession. — Premiers exploits du Cid contre
les Maures.
1046. Benoît IX vend le pontificat à Grégoire YI, son par-
rain.
1046. Clément II, évéque de Bamberg, est nommé pape. —
Les Russes menacent Constantinople.
1047. Rébellion de Léon Tornic, parent de Monomaque. —
Mort de Clément II. — Réintégration de Benoit IX,
soutenu par Bonifaee, marquis de Tuscie (Toscane).
— Damase II est nommé pape, en opposition à Be-
noît IX, le 25 décembre.
1048. Le 9 août, mort de Damase II. — Les Vénitiens s'em-
parent de Corfou.
1049. Le 12 février, Léon IX, élu pape par Henri III, est con-
sacré. — Incursions et ravages des Patzinaces. — L'ar-
mée impériale est battue à Andrinople.
1050. Henri l*\ roi de France, épouse la princesse Anne, fille
d'YarosIaff, grand-duc de Russie. — Conspiration de
MONNAIE BTZANTINK. 157
Nicéphore^ fils d'Euthyme. — Les Patzinaces sont
battus et repousses. — Les Arabes enyahissent la
Sardaigne et sont repoussés par les Pisans et les Gé-
nois réunis.
1053. Le sultan d'Egypte envoie à Constantin XII un éléphant
et une girafe.
1064. Mort du pape Léon IX, dont les légats excommunient,
à Constantinople, le patriarche Cérullaire.
1055. Le 11 janvier, Constantin XII succombe à une attaque
dégoutte et est enterré dans le monastère de Manganes.
Il avait rintention de choisir pour son successeur
Nicéphore Proténon, haut dignitaire^ alors gouverneur
en Bulgarie; mais les partisans de Tbéodora appelèrent
cette princesse au trône d'Orient.
Prix actuel des monnaies de Constant UI :
Sous d'or planes oa coDca?es &0 à 150 fr.
Manoaies d'argent 100 à 200 —
Monnaies d'or.
Sur toutes ses monnaies, Constantin XII Monomaque est
représenté avec une barbe plus ou moins forte.
1. + cuihs^Ah^. BASiLcqs. ru). Buste de face
de Constantin XII, tenant le labarum dans la
m. dr. et le globe crucigére dans l'autre
main.
Ç*. -H ihs. xis. R6X. R€çNANTihm. Le Christ
nimbé sur la croix, assis de face et tenant le
livre des Évangiles. Sou d'or concave.
(PI. XLIX, 4.) 28 millim 40 fr.
1 -f-c. cujhs^A^N (sic) BASiL€qs. r'. Buste
de face de Constantin XII, tenant une longue
fB8 MONNAtI BYZANTINB.
croix dans la m. dr. et le globe cracigère dans
l'autre main.
^. H- Même légende. Buste nimbé du Christ
sur la croix, tenant le livre des Évangiles.
Sou d'or concave. (PI. XLIX, 6.) 25 milliuL 40 fr.
3. -h KUjhs^Ah^ihos. bAsiL€qs. Rm. Buste de
face de Constantin XII, tenant le globe cruci-
gèredans la m. dr. élevée; de chaque côté de
la tête une rosace à huit pointes.
Revers semblable au précédent. Sou d'or con-
cave. (PI. XLIX, 6.) 2G millim 40 »
4. Dans un triple cercle de grënetis : -h cujhs-
^Ah^ih. bASiuqs. Rom. Buste de face de
Constantin XII, tenant le volumen dans la
m. g. et une longue croix dans Tautre main.
Revers semblable au précédent. Sou d'or con-
cave. (PL XLIX, 7.) 27 millim 40 .
6. 4- cuiNS^Ah^. bAsiLcqs. r'. Buste de face
de Constantin XII, tenant dans la m. dr. le
nartex ou un sceptre à trois pointes et le
globe crucigëre dans l'autre main.
Revers semblable au précédent. Sou d'or plane
(PI. XLIX, 8.) 20 millim 80 .
6. -4- cohs^Ah^ihv. Aq^OKRA^. Buste de face
de Constantin XII, tenant dans la m. droite
élevée un globe surmonté de la croix grecque.
Revers semblable. Sou d'or plane. (PI. XLIX,
9.) 20 millim 180 t
7. -f- cuibs^Ah^. bAsiL' r'. Buste de face de
Constantin XII, tenant le labarum dans la m.
dr. et le globe crucigére dans l'autre main.
Revers semblable. Demi-sou d'or. (PI. XLIX,
10.) 17 millim 80 »
KONNAII BYZANTINE.
Mùnnaies ^argent.
& cvccBH. MONOMAKON. L'empereur de face et
debout, Yêtu du paludamenium, tenant de la
m. dr. une longue croix, et de la gauche une
épée dans le fourreau.
ff. -H A€GnoiNA. ciuzoïc (1). La Vierge nimbée
debout, les mains élevées; à côté, mp -ëv.
Monnaie concave. (PI. XLIX, 11.) 27 millim. 100 fr.
9. . eK€Re — KWNCTAN — TINW. A6C — HOTH.
Tui — MONOMA — X, eu six lignes.
1^, M. BAAK6PNIT1GA. Buste dc faco et nimbé
de la sainte Vierge de Blachernes, les deux
mains élevées; à droite et à g. mp — ev.
Monnaie plane (PL XLIX, 12.) ^^ millim. . . 200 >
Tanini, et après lui Mionnet^ p. 511, citent encore la mon-
naie d'argent suivante, dont la trace s'est perdue et que je n'ai
pas eu l'occasion de voir :
10 mohonux. L'empereur debout, vu de
face, tenant une longue croix de la m. dr. et
portant sur la gauche le globe crucigëre.
ÇT. -H îhs — xc! Le Christ assis, de face, la
tète nimbée, tenant de la m. g. le livre des
Évangiles sur sa poitrine. Monnaie concave. 100 fr.
(i) AcCnOINA. CcdZOIS— €VC€BH. MONOMAKON. Ces deux légendes
n'en font qu'une et se traduisent par celle de : Domina serva pium MonO'
fnachum.
100 MONNAIE BYZANTINE.
THÉODORA
10S5 à 1056.
Théodora régna seule après la mort de Constantin XII;
Nicéphore Proténon, qui lui disputait le trône, fut pris et re-
légué dans le monastère de Couzène. Cette impératrice mourut
le 30 août 1056 d'une maladie d'intestins.
Monnaies d'or,
1. Dans un double cercle de grènetis: -h e€o-
AOPA. AvrovsTA. La Vierge nimbée et Théo-
dora diadémée, debout, tenant ensemble le
laharum au milieu d'elles; quelquefois, à
côté de la tête de la Vierge, m — ê.
Cf. -f ihs. xis. R€x. R€çNANTihnL Lo Christ
nimbé, de face, debout et adossé à la croix,
tenant le livre des Évangiles dans la m. g.
Sou d'or. (PI. XLIX, 13.) 24 millim 200 fr.
2. eeoAUj. Avr ou eeoA. Avro ou eeoAiup. av-
rovcT ou eeoAUJPA. Avrov ou Avrovc. Buste
de face et diadème de Théodora, tenant un
sceptre de la m. dr. et portant le globe cru-
cigère sur l'autre main. Sou d'or plane..
(PI. XLIX, 14.) 19 millim 180 .
MICHEL VI le STRATIOTIQUE
1056 à 1057.
Le 31 août 1056, Michel VI^ surnonmié le Stratiotique et de
la famille des Bringas, monta sur le trône; cinq jours avant
de mourir, Théodora l'avait désigné pour son successeur. Ce
choix fut confirmé par le sénat et le peuple, malgré l'opposi-
MONNAIE BYZANTINE. 161
tion du proëdre Théodose, cousin germain de Constantin XII
Monomaque, qui voulait s'emparer du pouvoir; mais ce der-
nier échoua et fut relégué à Pergame. Isaac Comnëne ayant
été proclamé par les soldats, monta sur le trône le 31 août 1057 ;
dés la veille et sur les instances du patriarche, Michel YI avait
abdiqué, et afin d'avoir la vie sauve, avait consenti à embras-
ser l'état monastique. Pendant ce régne, la peste et la famine
désolèrent la Syrie, TÉgypte et la Perse.
Monnaies d'or de Michel VL
1. -(" mi^HL. Aq^ocRA^. Michel VI diadème,
de face et debout, tenant une longue croix
dans sa m. dr.
Çf . MP — êvT Buste de face et nimbé de la
Vierge, tenant ses mains élevées. Sou d'or
plane. (PI. XLIX, 15.) 20 millim ««G fr.
2. -1- mixAHL. Acsno^. L'archange Michel, et à
sa gauche l'empereur debout, tenant ensem-
ble le htbarum; en haut, une main divine
touchant le diadème de Michel VI; le tout
dans un cercle de grèuelis.
^. Dans un double cercle de grènetis : +ihs.
xis. R6X.' R6SNAN^ihm. Le Christ nimbé sur
la croix, assis de face, la main droite élevée,
et tenant le livre des Évangiles dans l'autre
main. Sou d'or concave. (H. XLIX, 16.)
24millim 300 .
11
104 MONNAIE BYZANTINE.
face et debout, vêtu du paludamentum, la
main gauche appuyée sur son épée nue dont
la pointe repose à terre, el tenant le globe
crucigère dans la m. dr. tendue en avant. . .
^\ -4- ihs. xis. R€X. R6SNANTihm. Buste de
face et nimbé du Christ sur la croix, tenant
le livre des Évangiles dans la m. g. Sou d'or
plane. (PI. XLIX, 1) 20 millim 100 fr.
Mionnet, p. 515, attribue à cet empereur des monnaies de
cuivre qui appartiennent à Isaac TAnge.
CONSTANTIN XIII DUCAS
1059 à 1067.
Constantin XIII Ducas, après avoir coopéré à l'élévalion de
Michel VI, avait plus tard embrassé le parti d'Isaac I«' Gom-
nène, qu'il aida dans son usurpation, et ce fut pour reconnaître
ces services qu^en abdiquant il crut devoir désigner pour son
successeur Constantin Ducas, fils d*Andronic et de la famille des
Ducas par les femmes, qui prit les rênes du gouvernement le
25 novembre 1059. Prince indolent et sans caractère, Constan-
tin XIII, âgé de plus de cinquante ans, vit sous son règne l'empire
envahi plusieurs fois par les Scythes et les Turcs; de violents
tremblements de terre renversèrent aussi quelques villes. Déjà,
sous le règne de Michel VI, Constantin s'était marié à Eudocie,
fille de Constantin Dalassène, à qui il laissa en mourant la tu-
telle de ses six enfants : trois fils et trois filles. Les trois fils,
nommés Michel, Andronic et Constantin, avaient été faits em-
pereurs et couronnés avant la mort de Constantin XIII; le
dernier avait reçu le surnom de Porphyrogénète parce qu'il
vint au monde pendant que son père était sur le trône.
Constantin XIII mourut au mois de mai de l'an 1067, à
l'Age de soixante ans, aprè^ un rèprne de sept ans et demi.
MONNAIE BYZANTINE. 16S
Épltéméiides .
1060. Baudouin, comte de Flandre, est chargé de la tutelle de
son neveu, Philippe !•*, roi de France.
1061. Mort du pape Nicolas II. — Alexandre II est élu. —
Invasion des Comans en Russie. — Les Normands
d'Italie font la conquête de la Sicile.
1064. Division des royaumes de Castille et de Léon, à la mort
de Ferdinand I".
1066. Conquête de l'Angleterre par les Normands. — Appari-
tion d'une comète; c'est celle que la reine Matbilde
fait figurer dans la fameuse tapisserie de Bayeux.
Prix actuel des mœmaies de Constantin XIII :
Sont d*or ÛO fr.
Monnues d'argent. 100 —
MoDoûes de cuivre S —
Monnaies d'or,
1* -hK(ON.BACA. OU BAC. 0. AoqKA. L'cmpercur de
face et debout, tenant le globe crucigëre dans
la main g., et couronné par la Vierge nimbée;
à g. et à dr. de la léte de la Vierge, m — e.
Tanini décrit un exemplaire pareil, mais avec
la légende : cohs^Ah^ihos. o. aoyi^as*
Qf. -f-ihs. xis. R6X. REçNANTihm. Lc Chrïst
nimbé et adossé à la croix, assis de face. Sou
d'or concave. (PI. L, 2.) 27 millim 40 fr.
î. 4-KUN. BAC 0. AOVKA. L'cmpcreur de face et
debout, tenant le labarum dans la main dr. et
le globe crucigèrc dans Tautre main.
Revers semblable au précédent. Sou d^or
concave. (PI. L, 3.) 24 millim 40 »
le trouve dans Mionnet, p. 516, un sou d'or à ce même
166 MONNAIE BYZANTINE.
type, ayant pour légende : à l'avers, kunu (sic), ac (sans do
pour A6cnoTHc) 0. AOYKAG, et au revers, ihs. xps, etc.
3. +Kti}N. BAGiA. 0. AoqKA. L'euipereur de face
et debout, tenant le labarum dans la main dr.
et le globe crucigëre dans l'autre main.
Revers semblable au précédent. Sou d'or
concave. (PI. L, 4.) 27 millim 40 f
4. KUiN. BAGIA. 0. ayk. Bustc de face de Tempe*
reur^ tenant le globe crucigëre dans la main
dr.; sur quelques exemplaires, Constantin
tient le volumen dans la main g.
1^. HP. 5v. Buste nimbé de la Vierge, élevant
les deux mains. Sou d'or plane. (PI. L, 5.)
19 millim 40
Monnaies d'argent.
5. H-KUN. BAGIA. 0. AoqKAG. L'cmporeur de face
et debout sur un coussin, tenant le labarum
dans la main d. et le globe crucigëre dans
l'autre main.
]^. ihs. XPS. REX. RESNANTihm. Le Christ
nimbé et adossé à la croix, tenant le livre des
Évangiles^ et assis de face sur un trône dont
le dossier est différent de celui des sous d'or.
Monnaie concave. (PI. L, 6.) 25 millim 100
6. Dans un cercle de grènetis : -t-o. kcro— Ne€i.
KUN— CTANTINlû — A€GnOTH— TW. AVKA, CU
cinq lignes.
^. Légende circulaire incomplète ou fruste. La
Vierge nimbée, de face et debout, les deux
mains élevées; à g. et à dr., une étoile et les
sigles mP. êv. Monnaie plane. (PI. L, 7.)
*0 millim 100
MONNAIE BYZANTINE. i67
Monnaies de cuivre.
7. -f-EWN. BACIA6VC. 0, AVK OU AVKA OU AVKAC.
Buste de face de Tempereur, tenant une lon-
gue croix de la main dr., et sur quelques
exemplaires, le volumen dans l'autre main.
y. H-6MMAN0VHA — îC". xc. Buste de face et
nimbé du Christ^ adossé à la croix, et tenant
le livre des Évangiles. (PI. L, 8.) 31 millim. 5 fr.
EUDOCIE
1059 à 1071.
En mourant, au mois de mai 1067, Constantin XIII exigea
d'Eudocie le serment qu'elle ne se remarierait point, et il lui
laissa la régence de Tempire, qu'elle gouverna au nom de ses
trois fils Michel, Ândronic et Constantin. Sopt mois s'étaient à
peine écoulés que la veuve oubliait son serment, en donnant
k la fois Tempire et sa main à Romain Diogëne, général des
armées. Le nouvel empereur n'osa pas dépouiller les fils de
son prédécesseur des prérogatives impériales, et ils conti-
nuèrent à en jouir en société avec leur beau-père jusqu'à sa
mort, survenue en 1071. Après cet événement, Michel Ducas
expulsa sa mère du palais et la relégua dans un monastère, où
elle vécut fort longtemps, puisqu'elle existait encore dans la
quinzième année du règne d'Alexis V^ Comnëne (1). Quant à
Andronic et à Constantin, frères de Michel Ducas, les histo-
riens ne mentionnent le premier qu'à propos de son couronne-
ment, et il a dû mourir fort jeune ; le deuxième chercha en
1075 à renverser Nicéphore Botaniate, qui lui fit raser la téta
(!) Ce fut probablement dans cette retraite qu'Eudocie composa on ourrage
intitalé lania^ dont le manuscrit, existant à la Bibliothèque impériale de
France, a été publié en 1681 dans les Anecdota grœca de Villoisoo. Ce livre
eootient des documents curienx suri e paganisme.
168 MQNNAIE BYZANTINE.
et renferma dans un monastère^ d'où il sortit sous le règne
d'Alexis Comnëne, qui l'admit à sa cour; il fut tué le 18 octol
bre 1082, dans un combat livré par Robert Guiscard aux
troupes d'Alexis I*'.
Epltéméiiides*
1069. Les Almorayides fondent la ville et l'empire de Maroc.
1071. Le duché de Bavière est donné à Welf, chef de la
maison Guelfe. — Les Turcs Seldjoukides s'emparent
de la Cappadoce et de l'Arménie, divisée en quatre
petits royaumes.
Il nous est resté de cette période des monnaies sur lesquelles
nous voyons figurer Eudocie, dans les quatre combinaisons
suivantes :
{• 1059 à 1067, avec Constantin XIII Ducas, son premier
mari
2» 1067 à 1071, avec deux de ses fils, Michel et Constantin.
3« 1067 à 1070, avec ses trois fils et son second mari, Ro-
main IV Diogéne.
4« 1067 ou 1068 à 1070, avec Romain lY Diogéne.
Monnaies de cfiivre de Constantin XIII Ducas et Eudocie.
1059 à 1067.
1. €vak'. Avrv ou Avr .. kunt ou kuiut. ak.
Constantin XIII de Tace et debout, la main g.
sur la poitrine, et tenant de l'autre main une
longue croix posée sur deux degrés et sur-
montée du labarum^ conjointement avec
Eudocie, de face et debout, à droite de l'empe-
reur.
]^. CMiiANovHA— IC • xc. Le Christ nimbé de
MONNAIE BYZANTINE. 169
face, adossé à la croix et deboat. (De Sauicy,
pi. XXV, 1.) 25 millim. 5 fr.
2. Dans un cercle de grènetis : €vao h-kont.av.
Constantin XIII et Eudocie de face et debout,
tenant ensemble une longue croix posée sur
deux degrés, très-ornée, et surmontée d'un mé-
daillon avec une tête diadémée. Revers sem-
blable au précédent. (PI. L, 9.) 37 millim. . . 100 >
Cet exemplaire unique faisait partie de ma collection; il a
été frappé sur une des plus grandes monnaies anonymes de
Jean Zimiscés, et porte encore des traces nombreuses du coin
primitif.
Monnaies d'or d'Eudocie avec ses deux fUs Michel et
Constantin.
1067 à 1071.
3. Dans un double cercle de grènetis : -f mix—
— 6VAK— KUNT. Eudocie de face et debout sur
un coussin, la main g. sur la poitrine, et te-
nant un sceptre dans l'autre main; à dr. et à
g. , ses deux fils Michel et Constantin, tenant
chacun le volumen et le globe crucigère.
]^. +ihs. xis. R€X. RESNANTihm. Lo Christ
nimbé, adossé à la croix et assis de face^ te-
nant le livre des Évangiles et la main dr. ou-
verte. Sou d'or concave. (PI. L, 10.) 10 mill.. 200 fr.
Monnaies d'or de Romain IV et Eudocie avec ses trois fils.
1067 à 1070.
4. -f i^tAimAN— €VAKi. . . Le Christ nimbé et adossé
à la croix^ de face et debout sur un coussin,
coaronnant Romain lY et Eudocie, debout à
170 MONNAIE BYZANTINE.
ses côtés, et tenant chacun le globe cracigëre;
à g. et à dr. de la tête du Christ, îC—xc.
^. KUN — MX— ANA. Les trois fils d'Eudocie de
face et debout. Michel, qui occupe le milieu,
tient le labarum et ses jeunes frères le globe
crucigère. Sou d'or concave. (PI. L, 11.)
25 millim 50 fr.
ROMAIN IV DIOGÈNE
1068 à 1070.
Le 1*' janvier 1068^ Romain lY Diogëne, général renommé
et fils du général Constantin Diogéne, monta sur le trône en
épousant la veuve de Constantin XIII Ducas. Romain IV était
sans doute parvenu à réduire sa femme et les trois fils de son
prédécesseur à la condition de collègues purement honoraires,
puisqu'il nous est resté dos monnaies où il figure seul ; mais il
fut fait prisonnier par les Turcs en 1070, et Michel prit alors
la haute main dans le gouvernement. Aussi lorsqu'on 1071
Romain IV, sortant de captivité, voulut reprendre son rang,
son beau-fils s'empara de sa personne, lui fit crever les yeux
et l'enferma dans un monastère où il mourut la même année.
ROMAIN IV DIOGÈNE et EUDOCIE DALASSÈNE
1067 à 1070.
Prix Mtuel des monnaies de cette série :
Sous d'or 100 fr.
Monnaies de cuivre 100 —
Monnaies d*or.
1. iRUMAN. s. 6VAKIA OU 6VAKII. bAC. BusteS dO
face et diadèmes des deux augustes, tenant
ensemble une longue croix.
MONNAIE BYZANTINE. 171
^\ -|-e. K€BOHe ... Buste de face et nimbé de
la Vierge, portant sur la poitrine le mëdailloi)
de son divin fils; à g. et à dr., Mp—ë?. Sou
d'or plane. (PI. L, 12.) 18 millim 100 fr.
Monnaies de cuivre.
2. -l'PUM^''^* A6€n. Buste de face et diadème de
Romain IV, tenant dans chaque main un globe
^crucigère.
^. 6VA0KI. BAciA. Busto de face et diadème
d*Eudocie, tenant le labarum dans la main dr.
et le globe cruci gère dans l'autre main. (Plan-
che L, 13.) 31 millim 100 »
3. Même légende et même type. Romain tient le
volumen dans la main dr., et le globe crucigére
dans Tautremain.
Revers semblable au précèdent. (Mionnet,
p. 520.) 32 millim 100 »
ROMAIN IV DIOGÈNE, seul.
1067 à 1070.
Prix actuel des monnaies de Romain IV Diogéne :
Sous d*or (|50 fr.
Monnaies d*argent 100 à 350 —
Monnaies de cuivre 5 —
Monnaies d'argent.
4. .-|-.K€— -BO. PWMA— NUI. A6CH0— S^- TU. AlO
— r€N€i, en cinq lignes.
Ç". ic— xc. Buste de face et nimbé du Christ,
adossé à la croix et tennnt le livre des Évan-
giles. (PI. LI, 1.) 17 millim, Ma collection t , • ISQ fr.
172 1I0N^AIB BYZANTINE.
La monnaie de cuivre, d'un type pareil à celui-ci et que
Mionnet, p. 522, cite d'après Banduri, est fausse; elle a été
éyidemment coulée sur un exemplaire d'argent.
5 PUM . Buste de face et diadème de Ro-
main IV, tenant une longue croix grecque
dans la main dr. et le globe crucigëre dans
Tautremain.
]^. M— ê. Buste de face et nimbé de la Vierge,
GR
tenant les mains élevées. (PI. LI, 2.) 16 mill.
Comte de Salis 100 fr.
Conformément à la nouvelle attribution qui m'est proposée
par M. le comte de Salis, je donne à ce règne deux monnaies
anonymes et de types semblables, dont j'ai déjà parlé, t. I",
p. 28. Ces exemplaires, l'un en or et Tautre en argent, sont
d'une belle fabrique et se distinguent par les légendes des
deux faces : oc. HAniK€. hanta, katopooi. nAPe€N€. coi.
noAYAiN€. (Qui espère en toi, réussit en tout. En ton honneur,
Vierge très-glorieuse !)
Monnaies d'or.
6. oc. HAniK€. HANTA. KATOPeoi. L'empcreur de
face et debout, tenant dans la main dr. une
longue croix grecque, et dans l'autre main
un globe surmonté d'une croix grecque.
J^. +nAPe€N€. COI. noAYAiNC. M — e. La Vierge
nimbée, debout sur un coussin, portant l'En-
fant Jésus sur le bras gauche. Sot» d'or. (Plan-
che L, 14.) 25 millim 450 fr.
Monnaies d'argent.
7. Même légende et type semblable. L'empereur
est debout sur un coussin t
MONNAIK BYZANTINE. i1^
Revers semblable au précédent. (PI. L, 15.)
28 millim. 250 fr.
Monnaies de cuivre,
8. Dans un cercle de grènetis, croix ornée, can-
tonnée des quatre initiales : c. r. p. a. (cupte,
^. Buste de face du Christ, tenant le livre des
ïc*— "xc
Évangiles; à g. et à dr, de la tête : ni— ka.
(PI. LI, 3.) 26 millim 10 »
Il existe des coins variés de ce môme type, sur lesquels la
croix de l'avers diffère par les ornements.
MICHEL VII DUCAS PARAPINACES
1071 à 1078.
Michel VII Ducas, fils aîné de Conslanlin XIII, qui a reçu
de ses sujets le surnom de Parapinace (l'Affamé) pour s'être
livré au monopole du blé, resta seul maître, après s'être débar-
rassé d'abord de Romain IV et puis de sa mère Eudocie. Andro-
nic, son frère, était mort, et Constantin, son autre frère, n'était
son collègue que de nom. Le règne de Michel VII, flétri par les
rapines et les violences des minisires, fut signalé par les pro-
grès des Turcs en Asie, par les attaques incessantes des Scythes
et des Slavons en Europe. Quelques généraux habiles, tels
que les deux frères Nicéphore et Jean de Brienne, ayant réussi
il repousser une partie de ces nombreux ennemis, l'empereur
paya leurs services de la plus noire ingratitude. Enfin Nicé-
phore Botaniale, général de l'armée d'Asie, souleva ses
troupes, se fit proclamer à Nicée et, secondé par les Turcs,
s'empara de Constantinople en 1078. Michel VII fut renfermé
dans le couvent de Stude où on lui rasa la tôle, et plus tard
<74 MONNAIE BYZANTINE.
il fut consacré comme archevêque d'Éphëse et mourut sous le
règne d'Alexis !•' Comnène.
Michel Ducas avait épousé Marie, fille d'un roi d'Ibérie,
dont il eut un fils nommé Constantin Porphy rogénète ; à l'avé-
nement de Nicëphore^ Marie avait été aussi relégui'e dans un
couvent; mais elle en sortit pour épouser ce même Ni céphore, à
la mort duquel cette princesse se vit de nouveau enfermée dans
le palais de Mangane par ordre d'Alexis Comnène, et où elle
mourut peu de temps après.
Epliémérides.
1073. Établissement d'une commune au Mans. — Mort du pape
Alexandre II et intronisation d'Hildebrand sous le
nom de Grégoire VI L — Ce pape veut soustraire le
clergé à l'autorité séculière et placer le pouvoir du
saint-siège au-dessus de celui des rois.
1074. Acquisition du Vexin par Philippe I*% roi de France.
— Les Turcs achèvent la conquête de l'Asie Mineure.
1075. Henri lY, empereur d'Allemagne, est cité au tribunal du
pape.
1076. Diète de Worms; disposition du pape qui excommunie
l'empereur. — Réforme du calendrier par le sultan
Seldjoukide Mélik-Schah. — Ère djélaléenne. —
Sanche I" joint la Navarre à l'Aragon.
1077. Les Normands restent maîtres de Salerne et de Béné-
vent. — L'empereur Henri IV fait amende honorable
au château de Canosa et obtient son absolution, grâce
à Tintervention de la grande comtesse Mathilde. —
Le roi de Castille paye un tribut à Grégoire VIL
1078. Fin de la domination lombarde dans l'Italie méridionale.
— Robert Guiscard donne Bônévent au pape.
' Sur les monnaies de Michel Ducas qui nous ont été con-
MONNAIE BYZANTINE. 178
serrées, cet empereur est représenté le plus souvent seul et
quelquefois avec sa femme Marie.
Prix actuel des monnaies de Michel VII Duc^fS :
Sous d*or 35 (r.
Monnaies d'argent 80 à 150 —
Monnaies de cuiTre 10 —
Monnaies d*or.
1. Dans un double cercle de grënetis : -j-miXAHA.
BACiA. 0. A. Buste de face et barbu de Mi-
chel VII Ducas, vêtu de la robe à carreaux,
tenant le labarum dans la main dr. et le globe
crucigère dans l'autre main.
]^. iG^fc Le Christ nimbé et adossé à la
croix, assis de face. Sou d'or concave. (Plan-
che LI, 4.) 26 millim 25 fr.
2. 1^. le— XG. Buste nimbé du Christ sur la
croix, la main droite élevée et tenant le livre
des Évangiles dans l'autre main. Sou d'or
concave. 27 millim 25 »
Banduri donne aussi la description suivante d'un sou d'or
concave de Michel Ducas^ mentionné également par Mionnet,
p. 525, et dont je n'ai jamais vu l'exemplaire original :
3. -f MiXAHA. AVKOG (sic) BAC L'empercuT de-
bout, couronné par la Yiorge; à côté, i-^ê.
ÇT. lus. xis. R€x« R€GhAh^iqm. Buste du
Christ de face, tenant le livre des Évangiles. 24 fr.
Monnaies d'argent.
0. avkac— ic— xc. Michel Vil de face
et debout, couronné par le Christ nimbé et
sur la croix, debout à la gauche de Tempe-
reur.
176 MONNAIE BYZANttNK.
Cf. iïp— ëv. La Vierge nimbée, assise de face
et portant sur la poitrine un médaillon à l'ef-
figie de TEnfant Jésus; à g. et à dr., les let-
tres r— p. Monnaie concave. (PI. LI, 5.)
28 millim. Rollin et Feuardent 150 fr.
5. 4- miXAHA. BAciA. 0. A- Bustc de face de Mi-
chel VII, tenant le labarum dans la main dr.
et le globe crucigère dans l'autre main.
^. ïc"— xc. Buste nimbé du Christ sur la croix,
tenant le livre des Évangiles dans la main g.;
le tout dans un double cercle de grënetis.
Monnaie concave. 27 millim 100 >
6. + MIXAHA. BACIA. 0. à\K. L'cmpcrcur debout
et de face, tenant de la main dr. une longue
croix ornée, la main gauche appuyée sur un
glaive dans son fourreau.
]^. +0. K€ROHe€l. Tb). CW. AOYAW— MP— eV.
La Vierge nimbée, de face et debout, tenant
ses mains élevées. Monnaie concave. (Plan-
che LI, 6.) 28 millim 100 .
7. -fo. K€ — ROHeei — mixaha — ACcnoTH — tu.
AVKA. en cinq lignes.
J^. MP— ëv. Buste de face et nimbé de la
Vierge, tenant sur sa poitrine un médaillon
à Teffigie de TEnfant Jésus. Monnaie plane.
(PI. LI, 7.) 17 millim 80 »
Monnaies de cuivre.
8. f MIXAHA. BAGi Bustc dc face de Mi-
chel Ducas, vêtu de la robe à carreaux, tenant
le labarum dans la main dr. et le globe cru-
cigère dans l'autre main.
ÇT. Entre deux étoiles, buste de face du Christ
MONNAIE BYZANTINE. 177
sur la croix, tenant le livre des Évangiles .
dans la main g. (PI. LI, 8.) 26 millim 10 fr.
9. -f- mixAHA. BAGiA. 0. A. Busto de face de Mi-
chel Ducas, tenant le labarum dans la main
dr. et le globe crucigère dans l'autre main.
^. ïc— xc. Buste de face et nimbé du Christ
sur la croix, tenant le livre des Évangiles
dans la main g. Monnaie concave d.e billon.
27 millim 10 »
10. JJf. +K€ROHe€i— ïc— xc. Buste de face et
nimbé du Christ sur la croix, tenant le livre
des Évangiles. Monnaie concave de billon.
28miiUm 10 »
MICHEL VII et MARIE, sa femme.
Prix acttiel des monnaies de cette série :
Sou» d'or 150 fr.
Monnaies d'argent 40 —
Monnaies d'or.
11. -f MIXAHA. s. MARIA OU UAPIA. BuStOS deS dOUX
augustes de face, tenant ensemble une lon-
gue croix Irès-ornée.
^\ +0. K€ROHe€i— MP— êv. Buslc de face de
la Vierge sans nimbe, et tenant sur sa poi-
trine un médaillon avec l'efllgie de son divin
fils. Sot* d'or plane. (PI. LI, 9.) 19 millim. . 130 »
12. Sou d'or semblable, mais avec la Vierge
nimbée.
13. -f MixAH^v. c. MAPiA. Les deux augustes, te-
nant ensemble une longue croix.
12
118 MONNAÎF BYZANTINE.
]^. e. K€ROHe€i. HP— ev. Busle de face sans
nimbe et quelquefois nimbé de la Vierge, te-
nant sur sa poitrine un médaillon avec Tef-
figie de l'Enfant Jésus. Sou d'or plane.
(PI. LI, 10.) 17 millim 150 fr.
Monnaies d'argent.
14. €N. TOVTU). N1KAT6. MIXAHA. KAI. MAPIA. BuStes
de face de Michel et Marie, séparés par une
croix très-ornée, posée sur trois degrés.
ÇT. MIXAHA— KAl. MAPIA— niCTOÏ. BA— CIA6IC.
pw— MAiwN, en cinq lignes. (PI. LI, 11.)
23 millim 40 .
Par erreur sans doute, Mionnet, p. 526, décrit une monnaie
semblable portant à Tavers la légende: mix... mapia. €n.
YOCTU (sic) NIKAT6.
NICÉPHORE BOÏANIATE
1078 à 1081.
D'une illustre naissance et tils de Botaniate, gouverneur de
Thessalonique, Nicéphore III Botaniate commandait Tarmée
d'Orient lorsqu'il eut l'adresse de se faire proclamer le
25 mars 1078; il fut couronné solennellement à Salnle-Sophie
le 13 avril suivant. Cet empereur avait passé sa vie dans les
camps et ne sut pas tenir le sceptre d'une main aussi ferme
que l'épée. Peu soucieux des intérêts de l'État et plus occcupé
de ses plaisirs, surtout de la bonne chère, il livra le soin du
gouvernement à deux affranchis, Borile et Germain, qui
vendirent publiquement les charges et les emplois. Le général
Nicéphore Bryenne ayant levé l'étendard de la révolte et s'élaiit
fait proclamer empereur à Dyrrachium, Nicéphore Botaniate
lui opposa Alexis Comnène, qui battit ce compétiteur et s'em-
lIONNAtR BYZANTINE. 179
para de sa personne; Tempereur lui Qt crever les yeux. Mais
bientôt, ajoutant foi à de faux rapports, Nicéphore Botaniate
suspecta la fidélité de son lieutenant et résolut de le faire
périr; Alexis, instruit à temps, se hâta de prévenir son adver-
saire et le détrôna le 1*"' avril 1081. Nicéphore Botaniate se
retira dans un monastère où il mourut quelque temps après.
En entrant dans celle retraite, il déclara, dit-on, qu'il ne re-
grettait que la table du palais des Césars t
Avant de monter sur le trône, Nicéphore avait épousé Ver-
déna, qu'il fit couronner avec lui; celte princesse étant morte,
l'empereur songea d'abord à prendre pour seconde femme
Eadocie Dalassène, veuve de Constantin Ducas et de Bomain
Diogène, mais il se décida pour Marie, femme de Michel
Ducas, son prédécesseur, qu'il força à entrer dans les ordres et
qu'il fit consacrer archevêque d'Éphèse.
Epltémérides.
1079. Grégoire VII met le royaume de Pologne en interdit à
la suite du meurtre de Stanislas, évêque de Cracovie,
par Bolesias II.
1080. L'anticésar Bodolphe, dont Grégoire YII vient d'ap-
prouver l'élection, est défait et tué à Wolksheim. —
Les Grecs sont chassés de l'Italie méridionale.
Prix actuel des monnaies de Nicéphore UI :
Sous d'or 50 à 100 (r.
Monnaies d'argent 75 à 100 —
Monnaies de cuivre 5 —
Monnaies d'or (1).
1. +NIKH*. A€cn. TU. BOTAN. L'cmpcrcur de
(1) Dacange {Fam, byz,^ p. 137) a fait graver un énorme médaiUon offrant
le buste de la Vierge avec la légende : eK€. BOBBCI. NIKH4>OPÛ. eiAO-
XPIXTO. AEZnOTH Tû. BOTANEIATH.
180 MONNAIE BYZANTINE.
face et debout, tenant le labamm dans la
main dr. et le globe crucigëre dans Tautre
main.
BT. le— XG. Le Christ nimbé et adossé à la
roix, assis de face, la main dr. élevée et te-
nant dans l'autre main le livre des Évangiles.
Sou d'or plane. (PI. LI, 12.) 20 millim 100 fr.
2. Cf. ic^xc. Buste de face du Christ, nimbé et
adossé à la croix, tenant le livre des Évan-
giles. Sou d'or plane. (PI. LI, 13.) 20 millim. 100 »
3. +NIKHP. A€cn. TU Busto do face de
Nicéphore IH, vôtu de la robe à carreaux,
tenant une longue croix dans la main dr. et
le globe crucigére dans l'autre main.
ÇT. ïc — xc. Buste de face du Christ, nimbé et
adossé à la croix, tenant le livre des Évan-
giles. Sot* d'or concave. (PI. LI, 14.) 28 mi 11. 50 »
4. +NiKH«i»p. A€cn. TU. BOTANiAT. L'ompcreur
de face et debout sur un coussin, tenant le
labarum dans la main dr. et le globe cruci-
gëre dans l'autre main.
ÇT. ïc— xc. Le Christ nimbé et sur la cmix,
assis de face, tenant le livre des Évangiles
dans la main g. Sou d'or concave. (PI. LI, 15.)
29 millim 50 m
5. ÇT. ic— xc. Le Christ nimbé et sur la croix,
assis de face, la main dr. élevée et tenant le
livre des Évangiles dans l'autre main. Sou
d'or concave. (PI. LI, 16.) 26 millim 50 i
Monnaies d'argent.
6. -fi^iKH^. A€Gn. TU). BOTAN. L'empercuF de
face et debout, tenant le labarum dans la
MONNAIE BYZANTINE. 181
main dr. el le globe crucigëre dans l'autre
main.
^. ïc— xc. Busle de face du Christ nimbé,
adossé à la croix et tenant le livre des Évan-
giles. Monnaie plane. (PI. LI, 13.) 20 mill. . 100 fr.
7. +NiKH*p. A€cn. TW. BOTANiAT. L'empercuf
de face et debout sur un coussin, tenant le
labarum dans la main dr. et le globe cruci-
gère dans l'autre main.
QT. TE— XG. Le Christ nimbé et adossé à la
croix, assis de face, la main dr. élevée et
tenant le livre des Évangiles dans la main g.
Monnaie concave. (PI. LI, 16.) 25 millim, . . iOO •
8. Dans un cercle de grënetis : o. k6R0— nikh4»op
— C6BACTW — TW. BOTA— N6IAT, eU Ciuq ligU.
Çr. Dans un cercle de grènetis : mp— e7. Buste
de face et nimbé de la Vierge, les mains éle-
vées et tenant sur sa poitrine un médaillon
à Teffigie de l'Enfant Jésus. Monnaie plane.
(PL LI, 17.) 21 millim 75 »
Monnaies de cuivre.
9. Rosace ou étoile à huit pointes, entourée d'un
double cercle de grènetis et portant un globule
à l'extrémité de quatre de ses branches, de ma-
nière à former une croix, qui est cantonnée
des initiales : g. 4». n. a. (cupie 4»uXaaae
^. ÏG— XG. Le Christ nimbé, adossé à la croix,
de face et debout, entre deux étoiles. (Plan-
che LI, 18.)24millim 5 »
182 MOiNNAIE BYZANTINE.
ALEXIS !•' COMNÈNE
1081 à 1118.
Alexis, second empereur byzantin dunomdeComnëue, était
fils de Jean, mégadomesticus à la cour de son frère Isaac Com-
nëne; ne à Constantinople en 1048^ il avait aussi été revêtu
de la dignité de mégadomesticus par Nicéphore Bolaniate,
qu'il détrôna après s'être fait proclamer par l'armée; il fut
couronné sous le nom d'Alexis l' Comnéne le 1" avril 1081.
De graves désordres signalèrent à Constantinople ravénement
de ce prince, qui entra violemment dans cette capitale à la
tête de Grecs indisciplinés et de barbares attirés par l'espoir du
pillage. L'armée d'Alexis se précipita dans les églises, les
palais, les monastères, dans les maisons, insultant outrageu-
sement les femmes et les filles, traitant Constantinople en ville
ennemie. Prince habile et rusé Jusqu'à l'astuce, comme il le
prouva du reste dans maintes occasions, mais suitoul pendant
le passage et le séjour des croisés dans sa capitale, Alexis, soit
par politique, soit peut-être par un sentiment de repentir,
voulut expier publiquement les crimes commis en son nom :
il mit un terme au pillage en jetant à ses troupes l'or et l'argent
qu'il trouva dans les caisses de l'État; puis, en présence du
patriarche, des sénateurs et des principaux officiers^ il fit la
confession de ses fautes, demanda pardon à Dieu et subit la
pénitence que lui prescrivit le synode; revêtu d'un cilice sous
sa robe de pourpre, il coucha sur la terre et jeûna pendant
quarante jours.
Si, comme général, Alexis, avant son avènement, avait
par son courage défendu l'empire, il eut, comme empe-
reur, à repousser les attaques des Dalmates, des Comans
et des Scythes, qui dévastèrent la Thrace en 1088 et 1089 et
dont il vint à bout par la ruse et le fer; mais il fut moins heu-
reux contre Robert Guiscard, qui enleva à l'empire grec ses
dernières possessions en Italie et en lUyrie. De leur côté, les
MONNAIE BYZANTINE. 183
Turcs s'étant rendus maîtres de Nicomëdie et de Nicée, Alexis
attire à Constantinople le sultan Abou-Kasem, le comble d'hon-
neurs et de présents et lui fait signer un traité de paix; mais
pendant ces trompeuses démonstrations, la flotte impériale
, s'empare de Nicomédie et la guerre ne tarde pas h recom-
mencer. Alexis, pressé de toutes parts, appelle à son secours les
croisés de TOccident, qu'il se hâte bientôt de faire traverser le
Bosphore pour s'en débarrasser, et finit par s'allier contre
eux avec les Infidèles.
Après la mort d'une fille de la famille des Argyre qu'Alexis
avait épousée avant son élévation à l'empire, ce prince prit
pour seconde femme Irène, fille d'Andronic Ducas, dont il
eut une nombreuse postérité, trois fils et quatre filles, parnâ
lesquelles Anne, Talnée, naquit le 1*' décembre 1083^ reçut lo
diadème peu de jours après et écrivit plus tard VAlexiade^ ou-
vrage destiné à célébrer le règne de son père. Des Irois
fils^ Jean, Andronic et Isnac, Jean^ l'alné, né en 1083, fut
couronné par son père en 1092, et les deux autres furent
promus h la dignité de sébastocrator , Andronic fut tuù à la
fleur de l'âge dans un combat contre les Turcs, peu de temp.>
après la mort de son père; Isaac devint la souche de la]uellc
sortit la lignée des empereurs de Trébizonde. L'impératrice
Irène survécut à son mari et prit le voile sous le nom de
Xëne.
Alexis Gomnène, en montant sur le trône, appela prés de
lui le jeune Constantin Porphyrogénète, fils de Michel Ducns
et de Marie, et lui rendit les prérogatives des augustes; il lui
fiança sa fille Anne Comnène, mais la mort prématuri'c do
Constantin empêcha la consommation de ce mariage. Les hi<^lo-
riens sont d'accord sur ce point que le jeune Constantin occu-
pait le second rang, signait les actes impériaux et était nommé
après Alexis dans les proclamations publiques. Ce fait du reste
se trouve confirmé par Texistence de monnaies sur lesquelles
Alexis !•' et Constantin sont représentés ensemble et nommés.
Ce fut sous le règne d'Alexis que s'accomplit la première
184 MONNAIE BYZANTINE.
croisade. Depuis longtemps déjà l'empire grec, assailli et
entamé de toutes parts, avait vu se rapprocher de la capitale
ses limites, autrefois si reculées. Édesse, Iconium, Tarse, An-
tioche, Nicée, la Bithynie, la Cappadoce étaient à jamais
perdues pour les successeurs de Constantin le Grand. Après
que les hordes soumises à la dynastie de Seldjouk eurent en-
vahi la Syrie et l'Asie Mineure, les Grecs des provinces con-
quises, réduits à la dernière misère, tournèrent en vain leurs
regards vers les souverains de Byzance, qui n'eurent ni le
courage ni la force de leur venir en aide. L'empire grec cou-
rait d'ailleurs à sa ruine, s'affaiblissant par des disputes théo-
logiques, par des révolutions de palais et par des guerres
civiles. Les souffrances des chrétiens pliant sous le joug infi-
dèle, les malheurs de Jérusalem et les récits des pèlerins
retournant en Europe échauffèrent les têtes et inspirèrent
l'idée des croisades, que vinrent encourager puissanmient
l'esprit religieux, les espérances et les immunités promises aux
fidèles qui s'armaient pour la guerre sainte. On sait comment
s'accomplirent ces pèlerinages armés ; le premier mouvement
universel fut déterminé par les instances d'Alexis P' et les
prédications de Pierre l'Ermite; la croisade fut résolue au
concile de Clermont, le 18 novembre 1095. La fondation du
royaume de Jérusalem et des ordres religieux des Hospitaliers
en 1100, des Templiers en 1118 et de Tordre Teutonique en
1190 furent les résultats de cette première expédition.
1081. Défaite des Grecs devant Durazzo par Robert Guiscard,
qui s'empare de cette ville.
1082. Jérusalem tombe au pouvoir des Turcs Ortokides.
1084. L'empereur Henri IV se fait couronner à Rome par
l'antipape Clément IL — Mort de Robert Guiscard à
MONNAIE BYZANTINE. 185
Géphalonie, après une victoire navale remportée sar
les Grecs.
J08S. Mort de Grégoire YII. — Réunion de la Croatie au
royaume de Hongrie.
1086. Invasion des Almoravides en Espagne. ^ Élection du
pape Victor III.
1087. Mort de Victor III.
103& Urbain II est élu.
1091. Le Vieux de la Montagne établit le siège de son autorité
au château d'Al-Moulh, prés de Caswin.
i092. Démembrement de Tempire des Seldjoukides. — Famine
et disette en Russie, attribuée par les chroniqueurs à
un énorme serpent tombé du ciel et à des génies
malfaisants qui erraient jour et nuit à cheval.
1003. Tremblement de terre en Angleterre.
1004. Conquête de Valence par le Cid.
1095. Philippe I*% roi de France, est excommunié pour avoir
épousé Bertrade de Montfort. — Concile de Clermont.
— Première croisade.
1096. Départ de bandes indisciplinées sous le commandement
de Pierre TErmite et de Gauthier sans Avoir. — Mas-
sacre des Juifs. — Les croisés arrivent à Constanti-
nople.
10^1. Godefroi de Bouillon assiège Nicée, gagne la bataille
de Dorylée et met le siège devant Antioche. — Érec-
tion du comté d'Édesse.
lOOfi. Fondation de la principauté d'Antioche. — Mort du
pape Urbain II et élection de Pascal II. — Peste en
Orient et en Allemagne.
109S. Prise de Jérusalem; Godefroi de Bouillon est proclamé
roi.
IIOO. Fondation des Hospitaliers (ordre de Malte) par Gérard
186 MONNAIE BYZANTINE.
de Martigues. — Mort de Godefroi de Bouillon
pour successeur Baudouin I", couronné roi de Jéru-
salem par le patriarche Daymbert.
1103. Peste en Angleterre.
1104. Déposition et mort de l'empereur Henri lY.
1105. Réconciliation de Philippe !•% roi de France, avec la
cour de Rome. — Éric I", roi de Danemark^ prend
la croix.
1109. Érection de la comté de Tripoli.
1113. Fondation de l'abbaye de Saint-Victor, à Paris, par
Guillaume de Champeaux. — Peste en Italie.
1114. Saint Bernard fonde l'abbaye de Clairvaux.
1115. Mort de la grande comtesse Malhilde, qui laisse ses
États de Toscane au saint-siége.
1117. Tremblement de terre en Lombardie, pendant quarante
jours.
Prix actuel des monnaies cT Alexis P* Comnène :
Sousd'or 30 à 30O fr.
Monnaies d*argent 75 à 130 —
Billonet monnaies de caiyre 8 à SO —
Monnaies d'or.
1. AA6XIW.A€CnOT— TW. KOMNIN. AlCXiS dO faCO
et debout, tenant le sceptre dans la main dr.
et le globe crucigère dans l'autre main.
Cf. MP— ev. La Vierge nimbée, assise de face
et tenant sur sa poitrine un médaillon à Ter-
flgie de son divin fils. Sou d'or concave.
(PI. LU, 1.) 24 millim lOJ IV.
2. AA6ZIU). ACcnoTH. TU). KOMNHNUJ. L'cmpcreur
de face, en manteau impérial, tenant le labù'-
rum dans la main dr. et le globe crucigère
MONNAIE BYZANTINE. 187
dans Taulre main; à dr., en haut, une main
divine couronnant Alexis.
]^. + K6R0He€i— ic— xc. Lc Christ uimbé, as-
sis de face^ la main dr. élevée et tenant le
livre des Évangiles dans l'autre main. Sou
d'or concave. (PI. LU, 2.) 33 millim 30 fr.
3. -i-AA€xi(o. A€cn. TU. KU). Bustc dc face
d'Alexis, tenant le labarum dans la main dr.
et le globe crucigère dans l'autre main.
]^. ic— xc. Le Christ nimbé, sur la croix,
assis de face, tenant le livre des Évangiles
dans la main g. <Sou d'or concave. (PI. LU, 3.)
26 millim 50 •
4. +AA€$iwc. noPFVPO. L'empereur de face et
debout, tenant le labarum dans la main dr.
et le globe crucigère dans l'autre main
Revers semblable au précédent. Sou d'or con-
cave. (PL LU, 4.) 27 millim 50 •
5. AA6ZIWC. A€cn. 0. KcoNCTANTi (1). Alcxis et
saint Constantin de face et debout, tenant en-
semble au milieu d'eux une longue croix
grecque. Alexis tient le volumen dans la main
dr.; saint Constantin est nimbé et tient sa
main g. sur la poitrine.
I^. ïc — xc. Le Christ nimbé, sur la croix, de
face et debout sur un coussin, et tenant le
livre des Évangiles dans la main g.; le tout
dans un double cercle de grénetis. Sou d'or
concave. (PI. LU, 16.) 29 millim 300 •
6. 1^^. +K€ROHe€i— îc— xc. Lo Christ nimbé sur
(i)Le C et le, T du mot KcdNGTANTI sont liés ensemble et forment un
petit monogramme.
190 MONNAIE BYZANTINE.
peut-être avec le même. coin. Billon concave.
(PI. LU, 13.) 23 iTîillim 25 fr.
17. AAcÇiia. A€cnoTH. Tw. KOMNHNOC. L'cmpcreur
de face et debout, tenant dans la m. dr. un
sceptre ou une longue croix, la main g. ap-
puyée sur son épëe.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent. Billon concave. (PI. LII^ 14.) 24 mill. 30 i
18. +AA€$i. A€cn. Buste de face d'Alexis, tenant
le sceptre dans la m. dr. et le globe cruci-
gère dans l'autre main.
Cf. ic — 5tc. Buste de face du Christ sur la
croix; en haut, deux petits croissants. Mon-
naie plane. (PI. LU, 15.) 19 millim 10 •
19. AAeziijJc. A€cn. o. kungtanti. Alexis et saint
Constantin, de face et debout, tenant ensem-
ble une longue croix grecque au milieu d'eux.
L'empereur tient le volumen dans la m. dr.;
saint Constantin est nimbé et tient sa m. g.
sur la poitrine.
^. 0. K€ROHe€i— îc — xc. Lo Christ nimbé sur
la cix)ix, de face et debout. Billon concave.
(PI. LU, 17.) 28 millim 50 •
20. c€P. cvh— €Pr€i. BA — CIA6I. AA— cxioj, OU qua-
tre lignes (1).
Ç*. Croix cantonnée des quatre syllabes îc— xc
—NI — KA et posée sur deux degrés; on voit
un globule à chacune des trois extrémités
supérieures de la croix. Monnaie plane.
(PI. LU, 18.) 27 millim 15 •
(1) Le trait placé au-dessus du mot C€P indique qu'il y a contraction : C€P
est ici pour G<i>T€P. La légende ainsi complétée signifie : Sauveur, secourex
l'empereur AUxisî C'est une imitation assez fidèle de l'ancienne légende
latine : D€qS. AdIVsA. ROMAhIS.
MONNAÎE BYZANtlNÈ. 191
21. Exemplaire semblable, mais d*un plus grand
module et poinçonné de deux contre-marques
arabes; celle d'en haut se traduit par le mot
bon^ qui indique que cette monnaie a circulé
et était reçue par les Arabes. Monnaie plane.
(PI. LU, 19.) 30 millim 18 fr.
22. AAezi. ui. A€cn. Buste de face d'Alexis^ tenant
transversalement de la m. dr. le labarum ap-
puyé sur l'épaule et le globe crucigëre dans
la main g.
:^. îc"— xc. Le Christ nimbé sur la croix, assis
de face. Monnaie plane. (PI. LU, 20.) 16 mill. 10 o
23. ]^. MP — ev. Buste nimbé de la Vierge, les
mains élevées et portant sur la poitrine le
médaillon de son divin ùls. Monnaie plane.
(PI. LU, 21.) 21 millim 10 »
24. Dans un cercle de grênetis et sans légende ,
Fempereur de face et debout, tenant le laba-
rum dans la m. dr. et le globe crucigère dans
l'autre main.
tf. Dans un cercle de grênetis, croix posée
sur deux degrés, portant au centre quatre
rayons et accoôtce des siglesic— xc. Monnaie
plane. (PI. LU, 22.) 20 millim 10 t
23* Dans un cercle de grênetis : -f aa€. Buste de
face d'Alexis, tenant une longue croix trans-
versale dans la m. dr. et le globe crucigére
dans l'autre main.
iÇf. îc— xc. Buste nimbé du Christ sur la croix.
Monnaie plane. (PI. LUI, 1.) 20 millim S
^6- +AA€.... A6CI10... Bnstc de face d'Alexis,
tenant le labarum dans la m. dr. et le globe
cracigère da ns l'autre main.
» -
i
192 MONNAIE BYZANTINE.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent. Monnaie plane. (PI. LUI, 2.) 20 mill.
27. + AA€zi.. A€cn- Buste de face d'Alexis, tenant
une croix transversale dans la main dr. et le
globe crucigère dans l'autre main.
y. îc— xic'. Le Christ nimbé sur la croix, assis
de face, la m. dr. élevée et tenant le livre
des Évangiles dans l'autre main. Monnaie
plane. (PI. LUI. 3.) 19 millim
28. AA6ZIUJ. A€cno. Tui. KOM. L'cmpercur de face
et debout, tenant le labarum dans la m. dr.
et le globe crucigère dans l'autre main.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent. Monnaie plane. (PI. LUI, 4.) 17 mill.
29. Pas de légende. Dans un cercle bordé exté-
rieurement d'un rang de globules, buste de
. face d'Alexis, tenant sur l'épaule droite une
croix transversale et le globe crucigère dans
la main g.
y. Dans un cercle bordé extérieurement d'un
rang de globules, croix ornée et cantonnée
des lettres : c. *. aa. ^. (cupteOuXaaŒe
AAeÇtoç AedicoTT).) Monnaie plane. (PI. LUI,
5.) 25 millim
30. -f TU. KOMN. Buste de face d'Alexis, tenant
sur l'épaule droite une longue croix transver-
sale et dans la main g. le globe crucigère.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent. Monnaie plane. (PI. LUI, 6.) 22 mill.
31. L'empereur de face et debout, tenant verti-
calement le labarum dans la m. dr. et le
globe crucigère dans l'autre main.
^. iG— XG. Buste nimbé et de face du Christ
MONNAIE BYZANTINE. 193
Sûr ia croix. Monnaie plane, portant une
contre-marque arabe. (PL LUI, 7.) 28 miil.. 8 fr.
32. AA^oc. A€GnoTHG. L'empcreur de face et de-
bout, tenant le labarum sur Tépaule dr. et le
globe crucigère dans ia main g.
^. 0. rcuprioc. Buste de face et nimbé de
saint George. Monnaie plane. (PI. LUI, 8.)
19millim 3 »
33. AA€Ç. A€GnoTH. L'cmpcreur de face et debout,
tenant verticalement le labarum dans la main
dr. et le globe crucigère dans l'autre main.
Revers semblable à celui de Texcmplaire
précédent. Monnaie plane. (PI. LUI, 9.)
13 millim 3 .
ALEXIS I*' COMNÈNE et CONSTANTIN PORPHYROGÉNÈTE,
fils de Michel Ducas.
J'ai dit plus haut que par la volonté d'Alexis, Constantin
Porphyi*ogénète, fils de Michel Ducas, avait recouvré le rang
et les prérogatives des augustes, et qu'il était destiné à être
son gendre; les historiens s'accordent également pour témoi-
gner que ce prince occupait le second rang sur le trône, qu'il
signait les actes olBciels et qu'il était nommé après l'empereur
dans les documents et les proclamations. D'après ces indices,
il était naturel de soupçonner l'existence de monnaies portant
le nom et Teifigie de Constantin, et M. de Saulcy avait pensé
en effet qu'on pouvait avec quelque probabilité lui attribuer
certaines pièces concaves de bil Ion, du reste assez nombreuses,
sur lesquelles sont figurés deux augustes debout et offrant
seulement le nom d'Alexis inscrit à côté du personnage de
droite. J'ai moi-même pendant très-longtemps recueilli et
examiné une masse d'exemplaires de cette série afin d'arriver
à déchiffrer le nom du second personnage placé à la gauche
13
Id4 liONNAtS BYZANTINB.
d'Alexis, et il m'est enfin tombé soas la main deux de ces
monnaies sur lesquelles j'ai lu très-distinctement le nom de
Constantin, ce qui ne laisse plus aucun doute sur leur attri-
bution.
Monnaies de billon d* Alexis /*' et de Constantin PorphyrogifUte.
34. àA€^iu. a. runctanti. Les deux augustes de
face et debout, portant ensemble le globe
crucigëre et tenant chacun le labarum.
^. KCROHeci^ÎG— XG. Buste de face du Christ
nimbé et adossé à la croix. Billon concave.
(PI. Lin, 10.) 27 millim 80 fr.
35. Exemplaire semblable, mais sans le nom de
Constantin 4 »
JEAN II COMNÈNE PORPHYROGÉNÈTE
Surnommé Kalo-Joannes et Maurus.
1118 à 1143.
Né en 1088 et couronné quatre ans après, Jean II Gomnène
Porphjrogénéte succéda à son père Alexis I*' en 1118. Son
règne se passa dans les camps, loin de Constantinople, et il fut
presque toujours en guerre avec les barbares des régions da-
nubiennes, avec les Turcs, les Perses, et un peu aussi avec les
croisés, auxquels il ne put pas reprendre Antioche. Prince
brave, clément et généreux, il était d'un physique peu avan-
tageux, et s'il reçut, à cause de son teint basané et de la couleur
de ses cheveux, le sobriquet de Maurus^ ses brillantes qualités
lui valurent aussi le surnom de Kalo-Joannes (Jean le Beau).
Constantinople lui décerna les honneurs du triomphe à son
retour d'une de ses expéditions ; l'empereur, à rentrée de la
capitale, trouva un char brillant d'or et de pierreries, attelé
MONNAIB BYZANTINS. 198
de quatre chcvaax blancs, sur lequel il refusa de monter, pour
y faire placer une statue de la Vierge, à la protection de la-
quelle il attribuait ses victoires.
Anne Comnène, sœur de Jean II, conspira contre lui; elle
aspirait à placer sur le trône son mari Nicépbore Brienne, qui
se montra faible et irrésolu au moment d'agir; le complot
avorta, Brienne prit la fuite, et l'empereur pardonna.
Avant 1105 et du vivant de son père, Jean II avait épousé
Pjrska, tille de Geisa I*% roi de Hongrie^ qui avait pris à
Coostantinople le nom d'Irène. Cette princesse mourut en 1124,
après avoir donné le jour à quatre fils : Alexis, Andronic,
Isaac et Manuel. Le premier, né en 1106, fut proclamé empe-
reur et mourut avant son père; Andronic, investi du titre de
tébastocratory mourut vers 1142; Isaac, le troisième, reçut
aussi le titre de sébastocrator^ et enfin Manuel fut désigné par
son père pour lui succéder sur le trône, au détriment d'Isaac.
Jean H mourut le 8 avril 1143, des suites d'une blessure qu'il
s'était faite à la main dans une partie de chasse; il a été
considéré avec raison comme un des plus grands princes du
Bas-Empire.
Epltéinérldes.
1118. Institution de Tordre des Templiers, par Hugues de
Payen. — Mort de Pascal II et élection de Gélase II.
1119. Mort de Gélase II; il a pour successeur Calixte II. —
Guerre entre la France et l'Angleterre. — Paix de
Gisors. — Peste en Italie.
1122. Concordat de Worms, qui met un terme à la querelle des
investitures.
Il2i. Louis VI le Gros prend l'oriflamme pour étendard. —
Mort de Calixte II ; Honoré II lui succède.
112S. Élections simultanées : En Allemagne, des empereurs
Lotbaire II et Conrad, et i Rome, des papes Inno-
i
196 MONNAIE BYZANTINE.
cent II et Anaclet IL — Peste en Allemagne. ^
Horrible famine en Afrique ; un très-grand nombre
d'habitants émigrcnt en Sicile.
1128. Zenghi, atabek de Mossoul, s'empare d Alep. — Trem-
blement de terre en Suisse.
1130. Formation du royaume des Deux-Siciles. — Mort d'Ho-
noré IL
1133. Henri le Superbe réunit les duchés de Bavière et de
Toscane.
1139. Le comté de Portugal est érige en royaume.
1140. Les doctrines d'Abailard sont condamnées.
Prix actuel des monnaies de Jean II Comnéne :
Sont d'or 25 à 50 fr.
Monnaies d*argent 100 —
MonaaioB de cuivre, planes ou concaves 3 à 40 ^
Monnaies d'or.
1. Dans un double cercle de grènetis : lu;.
A€cnoTH— MP— iv. La Vierge nimbée, de face
et debout, couronnant l'empereur debouj à
sa dr. Jean H tient sa m. dr. sur la poitrine et
porte le globe crucigère sur l'autre main.
^. + K€ROHe€i— îc— xc. Le Christ nimbé sur
la croix, assis de face et tenant le livre des
Évangiles dans la main g. Sou d'or concave.
(PL LHI, H.) 29 millim 25 fr.
2. lui. A€cnoT. TU. nop*vpor€NiT— M. e. La
Vierge nimbée, de face et debout, couronnant
l'empereur debout à sa droite, qui tient dé la
m. dr. le labarum et le volumen dans l'autre
main.
MONNAIE BYZANTINE. 197
Cf. ic*— xc. Le Christ nimbé sur la croix, assis
de face, la main dr. élevée et tenant le livre
des Évangiles dans l'autre main. Sou (Par
concave. (PL LUI, 12.) 33 millim 25 fr.
3. ïu— MP— êv» et pour tout le reste, comme sur
l'exemplaire précédent.
Revers semblable. <Sou d'or concave. (PI. LUI,
13.) 30 millim 25 »
4. îui. ACcnoTH. TUi. nop*vpor6NT, et pour tout
le reste, comme sur l'exemplaire précédent.
Revers semblable. Sou d'or concave. (PI. LUI,
14.) 27 millim 25 .
5. luT. A€cnoTH. Saint George nimbé, de face et
debout, la m. g. sur la poignée de son épée,
tenant avec l'empereur, placé à sa droite, une
longue croix grecque, posée sur deux degrés.
Revers semblable. Sou d'or pur et aussi en or
fortement allié; il en est de même des deux
exemplaires suivants. (PI. LUI, 15.) 30 mill. 50 »
6. îu. A6cnoTHC— 0. recjprioc. Le nom de saint
George est inscrit en caractères rétrogrades.
Saint George nimbé, de face, debout, la main
dr. sur la poignée de son épôe, tient avrc
l'empereur, placé à sa dr., nnlabarum.
Revers semblable. Sou d'or concave. (PI. LIIK
16.)29miilim 50 »
7. îu. A€GnoTH. 0. reuiPH. Saint George et l'em-
pereur, tenant ensemble une longue croix
grecque posée sur deux degrés.
Revers semblable. Sou d'or concave. (Pi. LUI,
17.)27mimm 50 »
198 MONNAIB BYZANTINE.
Monnaies d'argent.
8. lu TU. nop... le— £g. Le Chrisl nimbé,
de face et debout sur un coussin, couronnant
l'empereur, debout à sa dr. ; Jean II tient le
labarum dans la m. dr. et le globe crucigëre
dans l'autre main.
Cf. MP— êr* La Vierge nimbée, assise de face
et tenant sur la poitrine un médaillon à l'ef-
figie de TEnfant Jésus. Monnaie concave.
(PI. LUI, 18.) 25 millim 100 fr.
Monnaies de cuivre ou de billon.
9. uû. ACcnoTHc. L'empereur de face et debout,
tenant le labarum dans la m. dr. et le volu'
men dans l'autre main. Dans le champ, à g.,
une porte de ville, et en haut, à dr., une main
divine.
]^. MP— ev. Buste de face et nimbé de la
Vierge, la m. g. élevée; à g., dans le champ,
une petite croix. Monnaie plane. (PI. LUI,
19.)21millim 40 »
10. Saint George et Jean II, tenant ensemble une
longue croix grecque. Saint George tient sa
main g. appuyée sur son épée, et l'empereur
tient dans sa main dr. le labarum.
QT. MP— ev. La Vierge nimbée, assise de face,
tenant sur la poitrine un médaillon à TefSgie
de TEnfant Jésus. Billon concave. (Pi.LIV, 1.)
26 millim 10 .
11 iio. A€cnoT. TU. nop»vpor6NiTi. L'empereur
de face et debout^ tenant le labarum dans la
m. dr. et le volumen dans l'autre main.
MONNAIE BYZANTINE. 190
Revers semblable au précédent. Billon concave.
(PI. LIY, 2.)28millim 10 fr.
12. lui. A€cnoTH. TU. nop»vpor6NHT. L'empereur
de face et debout, tenant un long labarum
dans la m. dr. et le globe crucigére dans
l'autre main.
Revers semblable. Billon concave. (PL LIY, 3.)
30 millim 10 • —
13. Pas de légende. L'empereur de face et debout,
tenant le labarum dans la m. dr. et le volU'
men dans l'autre main.
Revers semblable. Billon concave. (PI. Liy,4.)
ÎO millim 8 •
14. +IU. A€GnoT Buste de face de Jean II,
tenant un sceptre dans la m. dr. et le globe
crucigére dans l'autre main.
Qf. Îg^xg. Buste de face et nimbé du Christ
sur la croix. Monnaie plane. (PI. LIV, 6.)
19 millim K '^
15. lUi. Accno Buste de face de l'empe-
reur, tenant de la m. dr. une longue croix
appuyée sur l'épaule et dans l'autre main le
globe crucigére
Cf. ÎG— XG. Buste de face du Christ sur la
croix. Billon concave. (PI. LIY, 6.)30milK, 6 »
16 noTH. nop«vporHNiT. Exemplaire
semblable au précédent. Billon concave.
(PL LIV, 7.) 30 millim 6 .
17. + ïcj— A6G— Mp— ev. La Vierge nimbée et de-
bout, couronnant l'empereur debout à sa
dr.; Jean II lientle /afrarum dans la m. dr. et
le globe crucigére dans l'autre main*
200 MONNAIE BYZANTINS.
Cf. îc^xG. Le Christ nimbé, assis de face ; dd
chaque côlé, une étoile. Billon concave.
(PL LIV, 8.) 30 millim 10 fi
18. îu. ACcnoT. TU. noP4»vpor€NiT. L'empereur
de face et debout, tenant le labarum dans la
main dr. et le globe crucigëre dans l'autre
main.
^. MP— ev. Buste de face et nimbé de la
Vierge, tenant les mains élevées. Monnaie
plane. (PL LIT, 9.) 18 millim 5
19. Dans un cercle de grënetis : Saint George
nimbé, debout et de face, tenant la m. g. sur
la poignée de son épée, et à sa dr. l'empe-
reur debout.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent. Billon concave. (PI. LfV, iO.) 21 mil*
lim 5
20. +IW. A€cnoT. TU. nop<i»vporNT. L'empereur
de face et debout, tenant une croix appuyée
sur l'épaule droite et le globe crucigére dans
la m. g.
^. iT— \G. Le Christ nimbé, de face et debout,
sur un coussin. Monnaie plane. (PI. LIY, 11.)
20 millim 3
21. lu. ACcnoT.. Buste de face de l'empereur,
tenant le labarum sur l'épaule droite et le
globe crucigére dans la m. g.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent. Monnaie plane. (PI. LVf, 12.) 18 mil-
limètres 3
22. lu. ACcnoTHG. Saint George nimbé, de face
et debout, la m. g. sur la poignée de son épée.
MONNAIE BYZANTINE. 201
tenant avec Tempereur, debout à sa droite,
une longue croix.
Cf. MP— êv. La Vierge nimbée, assise de face
et les mains élevées. Billon concave. (PI. LIY,
13.) 28 millim 10 fr.
23. îu. A€cnoT. Type à peu prés semblable. Saint
George et l'empereur tiennent ensemble une
croix grecque posée sur deux degrés.
Qf. MP^êv. Buste de face et nimbé de la
Vierge, tenant les mains élevées et porlanl
sur la poitrine un médaillon à l'effigie de
l'Enfant Jésus. Billon concave. (PI. LIV, 14.)
30 millim 10 *
24. lû— MP— ëv. La Vierge nimbée, de face et
debout, couronnant Tempercur debout à sa
droite ; Jean II tient une croix de la m. dr.
Revers semblable à celui de Texemplaire pré-
cédent. Billon concave. (Planche LIV, 15.)
28 millijm.. 10 »
JEAN II et ALEXIS?
Puisque Alexis, Talné des fils de Jean II Comnéne, a été
couronné, il a pu être admis par son père à figurer à côté de
lui sur quelques-unes des monnaies qu'il a fait frapper; et
quoiqu'on ne connaisse jusqu'ici aucun exemplaire sur lequel
on lise réunis les noms de ces deux augustes et qui puisse,
par conséquent, leur être attribué avec certitude, on pourrait
peut-être, en attendant mieux, leur donner des monnaies
concaves d'argent ou de billon, d'une fabrique à peti près
contemporaine et sur lesquelles deux empereurs debout sont
représentés. Je ne hasarde cette attribution qu'avec une
^xtpftme réserve, attendu que sir toutes les pièces de cette
202 MONNAIE BYZANTINE.
catégorie que j'ai eu Toccasion de voir, je n'ai jamais pu lire
en entier les noms de Jean et d'Alexis ; je ferai observer à ce
sujet qu'on trouve fort rarement des exemplaires bien con-
servés.
Monnaies d'argent.
25. Pas de légende. Les deux augustes de face et
debout, tenant ensemble un labarum et por-
tant chacun une croix.
Qf Hd€i— Te— XG. Buste nimbé du
Christ sur la croix, assis de face et la main
droite élevée; de chaque côté, une étoile.
Monnaie concave. (Pi. LIY, 16.) 31 millim.
RoUin et Feuardent 150 fr.
Monnaies de cuivre ou billon.
26. Pas de légende. Les deux augustes de face et
debout, tenant chacun un labarum.
Cf. Te— XG. Buste de face et nimbé du Christ
sur la croix. Billon concave. (PI. LIY, 17.)
30 millim 5 »
27. Exemplaire à peu près semblable, mais d'un
coin différent. Billon concave. (PI. LIY, 18.)
28 millim 6 >
Ce même type se trouve également frappé sur des flans de
petit module et d'un diamètre de 18 millimètres.
JEAN II avec ALEXIS et un autre de ses fils (MANUEL?)
J'ai acquis l'an dernier une monnaie de billon concave et
saucée d'argent, pareille à celles de celte époque, qu'on trouve
depuis Alexis I** jusqu'à Manuel I*', et sur laquelle sont repri-
sentés trois augustes debout, dont deux seulement, Jean et
MONNAIE BYZANTINE. 203
Alexis, sont accompagnés de leur nom : lu— et AAesiu. Le
nom du troisième est complètement illisible^ mais je pense
que ce ne peut être que celui d'un des frères d'Alexis et pro-
bablement de Manuel, que Jean, son père, au lit de mort, dé-
siifna pour son successeur. Voici la description de cet exem-
plaire unique, dont j'ai été heureux de pouvoir enrichir la
collection du Musée britannique, en reconnaissance de la
complaisance et des bons procédés de MM. les conservateurs à
mon égard.
28. lu— AVTO. Saint nimbé debout et de profil,
plaçant la couronne sur la tète de Jean de-
bout et de face à sa droite; l'empereur tient
le globe crucigère sur sa m. g. et de l'autre
main le labarum.
Qf. + AA6S1U Deux augustes de face
et debout, tenant ensemble au milieu d'eux
une longue croix grecque. Billon concave.
(PI. LY, 1.) 29 millim 180 fr.
MANUEL !•' COMNËNE
1143 à 1180.
Le 8 arril 1143, Manuel, le dernier des quatre fils de Jean II
Comnène et d'Irène, né en 1120, monta sur le trône; il avait
été désigné par son père pour lui succéder, au préjudice
d'Isaac, son atné. Manuel commença son règne par une expé-
dition heureuse contre les Turcs en Bithynie, et força Masoud,
sultan d'Iconium^ à demander la paix. En 1147, l'arrivée
d'une nouvelle armée de croisés marchant en deux divisions,
sous les ordres, l'une de Conrad lil, et l'autre de Louis YII dit
le Jeune ^ donna l'alarme à Manuel et aux Grecs (1). L'empe-
(i) Cette seconde croisade, prèchée par saint Bernard, fat sans résultats.
Après deux ans, les armées commandées par Louis VII, roi de France, et
Conrad III, empereur d'Allemagne, furent détruites par la famine et la
guerre.
304 MONNAIE BYZANTINE.
reur, après des semblants d'amitié pour ces hôtes, usa de per-
fidie en leur donnant des guides infidèles et en informant de
leur marche l'ennemi qu'ils allaient combattre. Deux ans après,
Koger, roi de Sicile, allié des croisés, voulant les venger,
pénètre en Grèce après avoir dévasté les côtes de l'Adriatique,
s'empare de Thèbes, de Corinthe et s'en retourne chargé de
butin; Manuel, à son tour, enlève Corfou aux troupes de
Roger, mais il est détourné d'une expédition projetée en Sicile
par la révolte des Serviens, dont il fait le chef prisonnier^
après l'avoir vaincu dans un combat singulier. Pendant le
cours de ces événements, Andronic, son neveu, avait travaillé
à soulever les Hongrois et avait même cherché à l'assassiner.
Manuel, s'étant saisi de sa personne, se contenta de le tenir en
prison. Enfin, après plusieurs guerres contre les Bulgares et
les Hongrois, il va combattre les Turcs, quoique leur sultan
Azeddyn lui eût demandé la paix. Dans son ardeur, il s'engage
imprudemment avec son armée dans des défilés où il est écrasé;
il est réduit à subir de dures conditions de paix qu'il viole
aussitôt, et par un retour de fortune, il défait complètement le
sultan sur les bords du Méandre. Ce fut là le dernier exploit
de Manuel, qui mourut le 22 septembre 1180, après avoir pris
quelque temps auparavant l'habit monacaI> et donné quelques
signes de démence; l'histoire le dépeint comme un prince doué
de bravoure et de brillantes qualités, mais astucieux et se
jouant de sa parole et de ses serments.
L'année même de son avènement. Manuel avait épousé
Berthe, fille de Béranger, comte de Sultzpach en Bavière, et
belle-sœur de l'empereur d'Occident, Conrad III. Cette prin-
cesse étant morte en 1158, Manuel prit en. 1161 pour seconde
femme, Marie, fille de Raimond de Poitiers^ prince d'Antioche,
de laquelle il eut un fils nommé Alexis, qu'il couronna en 1171
et qui fut marié à Agnès, fille de Louis VU, roi de France.
HOiNNAlE BYZANTINE. i06
Epliéiiiér ides •
1143. Mort du pape Innocent II et élection de Célestin II. —
Concile de Constantinople présidé par le patriarche
Luc Chrysoberge, et où il est décidé que le sacrifice
de Tautel s'offre au Fils comme au Père et au Saint-
Esprit.
1144. Fondation de la ville de Monlauban. — Mort de Cèles '
tin II ; Luce II lui succède.
1145. Mort de Luce II et élection d'Eugène III.
1146. Départ de Louis YII, roi de France, pour la croisade. —
Guerre de Roger I" avec Manuel. — Tremblement
de terre dans toute l'Europe.
1148. Invasion des Almohades en Espagne.
1151. Mort de l'abbé Suger.
1152. Frédéric Barberousse fait restituer la Bavière à Henri
le Lion. — L'Autriche est érigée en duché immédiat.
1153. Mort d'Eugène III; après lui, Anastase IV occupe le
siège pontifical. — Mort de saint Bernard.
1154. Première expédition de Frédéric I« en Italie. — Avè-
nement des Plantagenets (i) en Angleterre. ^ Mort
d'Anastase IV et élection d'Adrien IV.
1157. Fondation de Dantzig et de Copenhague. — Tremble-
ment de terre h Antioche, Alep, Édesse, Laodicée^
Tripoli et en Orient.
1158. Deuxième expédition de Frédéric I*"" en Italie et prise
de Rome.
1159. Alexandre III quitte Rome et Tltalie. — Élections simul-
tanées de Luce III et d'Innocent III. — Tremblement
de terre en Sicile.
(1) Geoffroy V, comte d* Anjou, prit le premier ce surnom de Plantagenet^
parce qu'il portait une branche de genêt à sa toque.
j(06 HONNAIE BYZANTINE.
1162. Prise et destruction de Milan par les Impériaux.
1170. Michel, patriarche d'Antioche, dans un concile tenu à
Constantinople, fait rejeter la proposition que faisait
l'empereur Alexis I** Comnëne pour la réunion des
deux églises.
1171. Saladin dépose le dernier khalife fathimite, et deux ans
après hérite de la puissance de Noureddin. — Con-
quête de rirlande par Henri II.
1173. Destruction de Calane par un tremblement de terre qui
engloutit quinze mille habitants sous les décombres.
1177. Alexandre III donne la mer Adriatique au doge de
Venise.
1179. Couronnement de Philippe- Auguste à Reims.
Prix actuel des monnaies de Mcmuel I*' Comnéne :
Soai d'or et demi-eoos 25 à 30 fr.
Monnaies d'argent 50 à 100 —
Monnaies decuifre on de biUon 8 à 15 —
Monnaies d'or.
1. Dans un double cercle de grènetis : m an8ha.
0. ecoAUPOG. Saint Théodore nimbé, de face
et debout, tenant ensemble avec Manuel, de-
bout à sa dr., une longue croix grecque posée
sur un globe. La m. g. de saint Théodore
repose sur la poignée de son glaive dans le
fourreau; l'empereur tient hvolumen dans
la m. droite.
^. Le Christ nimbé sur la croix^ de face et
debout, sur un coussin, entre deux étoiles et
les siglcs ïc— xc. Sou d'or concave. (PI. LV,
2.) 32 millim 25 fr.
On trouve ce même type frappé sur des flans d'or pftle^ ainsi
que sur des flans d'argent
ItONNAIB BTZANTINlt. M7
2. légendes yerticales : m anotha. accho; et à dr.,
Tui. iioP4>vpor€x\HTu. L'empereuT de face et
debout, tenant le labarum dans la m. dr., et
dans l'autre main un globe surmonté de la
croix grecque; à dr., en haut, une main
divine.
En légende circulaire : + Kcponeci—- îc—
fc. Buste de face et nimbé du Christ sur la
la croix. Sou d'or plane. (Planche LY, 3.)
«millim 25 fr.
Légendes verticales : man^^ha. acgiioth — tu.
noP4>vpor€NHTu. Type semblable,
evers semblable. Sou d'or concave. (PI. LV,
4.)28millim 45 •
iielques exemplaires de ce type offrent des variétés dans
^Jiographe, l'arrangement et la disposition des légendes, où
trouve parfois des lettres liées ensemble, comme par
^^^xuple le T et Tu, ainsi que les lettres n et u.
Légendes verticales : maphtea. AfcnoTH— o.
nop<i»vpor€NHT. L'empereur de face et debout,
tenant le labarum dans la m. dr. et le volu'
mm dans l'aulre main; en haut, à dr., une
main divine.
I\evers semblable. Sou d'or concave. (PI. LY,
5.)29millim 30 t
^* Légende circulaire : manovha. accdothc.
L'empereur de face et debout, tenant le laba-
rum dans la m. dr., et dans l'autre main le
globe surmonté de la croix grecque.
Cf. Dans un double cercle de grènetis iF — ev.
La Yierge de face et nimbée^ assise de face.
Sou d'or concave. (PL LY, 6.) 31 millim. . . 30 »
0* Légende circulaire : manqua. Accnorn— i
L
206 HOttNAU BYZANTINE.
êv. La Vierge nimbée, de face et debout,
couronnant Manuel, de face et debout à sa
droite; Tempereur tient le labarutn dans la
m. dr. et le volumen dans l'autre main.
Qf. Légende verticale : à g., o. cmma, et à dr.,
N^iHA. Buste de face et nimbé du Christ sur
la croix, entre les sigles ic— îc. Sou d'or
concave. (PI- LV, 7.) 35 millim , - 30 fr.
7. Type semblable. Demi-sou d'or concave.
Exemplaire unique. 21 millim , . . , , A. 100 •
8. Légende verticale : manqua, acchothc — a
noP4»vporHNT. Manuel de face et debout, te-
nant le labarum dans la m. dr. et le volumen
dans l'autre main ; eu haut, à dr., une main
divine.
Revers semblable à celui des deux exemplaires
précédents. Sou d'or concave. (PI. LV, 8.)
32 millim 25 .
Monnaies iargenU
9. Dans un double cercle de grénetis : manuha
en légende circulaire. L'empereur de face et
debout, tenant une longue croix grecque
posée sur deux degrés, avec saint Démétrius
nimbé, debout à sa droite, tourné à dr. et
tenant un glaive dans la m. g. Derrière le
saint et écrit verticalement : amitpi.
Qf. îc— XG. Buste de face et nimbé du Christ
sur la croix. Monnaie concave. (PI. LV, 9.)
26 millim 100 •
10. Qf. îc— XG— K€ROHe€i. Busto de face et nimbé
du Christ sur la croix. Monnaie concave.
(PL LV, 10.) 27 millim ,... 100 f
MONNAIB BYZANTINS. 209
11. Pas de légende. L'empereur et un saint nimbé^
de face et debout^ tenant ensemble au milieu
d'eux le labarum.
Qf. MP— êv. La Vierge nimbée, assise de face,
tenant sur sa poitrine un médaillon à l'eflSgie
de l'Enfant Jésus. Monnaie concave. (PI. LY,
11.) 33 millim. Rollin et Feuardent 100 fr.
12. En légende circulaire : man^ha. ACcnTir— mp
ev. La Vierge de face, debout et nimbée,
couronnant l'empereur, debout à sa droite,
et tenant le labarum dans la m. dr.
Qf. îc— XG. Le Christ nimbé sur la croix, assis
de face et tenant le livre des Évangiles de la
main g. Monnaie concave. (PI. LV, 12.)
33 millim 60 »
13. AcnoTHG. MAN8HA. L'empcreur de faco et de-
bout, tenant le labarum dans la m. dr. et le
volumen dans l'autre main; en haut, à dr.,
une main divine.
Qf. iG— XG. 0. eiiMAN^^HA. Bustc do face et
nimbé du Christ sur la croix. (Revers sem-
blable à celui du sou d'or n*"?, pi. LV.) Mon-
naie concave. 32 millim A. SO t
Monnaies de billan ou de cuivre.
14. Légende circulaire : acgdoth — manovha.
L'empereur de face et debout, la m. dr. sur
son épée nue et tenant le globe crucigére
dans l'autre main.
Qf. îc— XG. Le Christ nimbé sur la croix, assis
de face. Billon concave. (Planche LVI, 1.)
35 millim 5 f
15. M AN A€Gno.. MP— ëv. La Vierge nimbée.
SIO MONNÀIC BYZANTINS.
de face et debout, couronnant l'empereur,
debout à sa droite» tenant le globe crucigëre
dans la m. g. et une croix dans l'autre main.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent. Billon concave. (PL LVl, 2.) 31 mill. 5 fr.
16. MAN8HA. AecnoT. Type semblable à celui de
l'exemplaire précédent.
Qf. +ihs. xis. REX RESNANTibJiL Le Christ
nimbé sur la croix, assis de face. Billon con-
cave. (PI. LVÎ, 3.) 21 millirn 15 .
17. M anHha. ACcnoTHG. L'cmperour de face et de-
bout, tenant le labarum dans la m. dr., et dans
l'autre main le globe surmonté d'une croix
grecque; le tout dans un double cercle de
grënetis.
Cf. MP— "v. La Vierge nimbée, assise de face.
Billon concave. (PI. LVI, 4.) 31 millim 10 .
18. MAiN^HA. A€noTH. L'empereur de face et de-
bout, tenant le volumen dans la m. dr. et le
globe crucigére dans l'autre main.
Qf. Îg^xg— R€ROHe€i. Buste de face et nimbé
du Christ sur la croix. Billon concave. (Plan-
che LVI, 6.) 30 millim 3 .
19. man:5 Buste de face de Manuel, tenant
le labarum dans la m. dr. et le globe cruci-
gére dans l'autre main.
Cf. Îg— -XG. Buste de face et nimbé du Christ
sur la croix. Monnaie plane. (PI. LVI, 6.)
17 millim 2 »
20. MAN»HA L'empereur de face et debout,
tenant une croix dans la m. dr. et le globe
crucigére dans l'autre main.
MONNAIE BYZANTINE. fil
Revers semblable i celui de l'exemplaire pré-
cédent. Monnaie plane. (PI. LYI, 7.) 17 milL 2 fr.
21 . MAN. Buste de face de Manuel, tenant le laba-
Tum de la m. dr. et le globe crucigëre dans
l'autre main.
Dans un cercle de grënetis et entre les
sigles : ïc— xc. Croix posée sur deux degrés
et portant au centre quatre rayons. Monnaie
l)lane, (PL LVI, 8.) 24 millim 6 .
WANHA (sic) ACcnoTH. Tjpc semblable,
evers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent. Monnaie plane. (PL LVI, 9) 20 mil! 5 >
-^ - X)ans un cercle de grénetis : m an^ha. accht .
Suste de face de Manuel, tenant le labarum
cîlans la m. dr. et le globe crucigére dans
l'autre main.
. 0. F€uiPrioG. Buste nimbé et de face de saint
George, tenant une haste ou un sceptre dans
la m. dr., et armé d'un bouclier ovale et
orné. Monnaie plane. (PI. LVI, 10.)22 milL. 6 »
Il existe plusieurs rariétés de ce type, qui différent entre
soit par la grandeur du module, soit par la manière dont
disposées les lettres qui forment le nom de rcuprioc.
2*^* F^as de légende. Buste de face de Manuel,
tenant le labarum dans la m. dr. et le globe
crucigére dans l'autre main.
Qr. Monogramme en croix, formé des cinq let-
tres: M. A. ouM» A. A. n.K, initiales des mots :
Ifonnaie plane. (PI. LYI, 11.) 20 millim. ... 1 fr.
^* manHha. A€GnoTHG. L'omperour de face et
debout, tenant la croix de la m. dr. et le va-
Itimen lans l'autre main.
212 MONNAIE BYZANTINS.
Qf. MP— êv. La Vierge nimbée, debout à dr.,
tenant les mains élevées; en haut, à dr.« une
main divine. Monnaie plane. (PI. LYI, 12.)
20 millim 3 fr.
26. MANôiuA L'empereur de face et de-
bout, tenant le labarum dans la m. dr. et le
volumen isns l'autre main.
Revers à peu prés semblable à celui de l'exem-
plaire précédent. Billon concave. (PI. LYI,
13.) 26 millim 16 »
27. MAN8HA. A6Gno. . . L'empercur de face et de-
bout, tenant le labarum de la m. dr., et dans
l'autre main le globe surmonté de la croix
grecque.
Qf. MP^êv. La Vierge nimbée, assise de face
et tenant sur sa poitrine un médaillon à l'ef-
figie de son divin fils. Billon concave. (Plan-
che LVI, 14.) 31 millim 3 .
28. Légendes verticales : hav^ha. o. komninoc.
L'empereur de face et debout, tenant une
croix dans la ul dr. et le volumen dans
l'autre main.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent. Billon concave. (Planche LVI, 15.)
28 millim 3 •
29. Légendes verticales : manvi... acchotic.
Môme type^
Revers semblable. Billon concave. (PI. LVI»
16.) 29mUlim 3 •
30. man Accnr. Type semblable. L'empereur
tient une croix grecque dans la m. dr.
Revers semblable. Billon concave. (PI. LVI,
17.) 29 millim • 3 •
MONNAIE BYZANTINE. 213
31. Légende circulaire : manoha. acchoth. L'em-
pereur, de face et debout, tient le labarum
dans la m. dr. et le volumen dans l'autre
main.
Revers semblable. Billon concave. (PI. LVI,
18.) 27 millim 5 fr.
32- Légende verticale : manovha. accHoth. L'em-
pereur de face et debout^ tenant la croix de
la m. dr. et le globe crucigére dans l'autre
main.
Revers semblable. Billon concave. (PI. LVI,
19.)25millim 5 t
33. MANOHA. A€cnT. Bustc de face de l'empereur,
tenant le labarum dans la m. dr. et le globe
crucigére dans l'autre main.
Cf. MP— ëv. Buste de face et nimbé de la
Vierge, tenant les mains élevées. Monnaie
plane. (PI. LVII, 1.) 22 millim 3 .
34. MANOv.. A€G Buste de face de l'empe-
reur, tenant le globe crucigére dans la m. g.
^. MP— ëv. Buste de face et nimbé de la
Vierge. Billon concave. (Planche LVII, 2.)
ISmillim 10 •
MANUEL avec ALEXIS et AGNÈS de France
1180.
Manuel I*' avait obtenu pour son fils Alexis la main d'Agnès,
fille du roi de France Louis VII, qui n'avait que huit ans
lorsqu'on 1179 elle arriva à Constantinople. Le mariage et le
conronnement des jeunes époux eut lieu le 2 mars 1180, six
moi3 environ avant la mort de Manuel; Agnès prit le nom
d'Anna.
flk MONNAIE BYZANTINS.
Je ne connais encore qu'un seul exemplaire qui puisse con-
venir à cette série numismatique; c'est une monnaie concave
de billon avec trois tètes qui m'a été donnée par mon ami
M. de KOhne et qui a longtemps fait partie de ma collection.
Monnaies de billon.
38. Buste de face de Manuel I<^, tenant le globe
crucigére dans la main g.
1^. Alexis et Agnès de face et debout, lenant
ensemble au milieu d'eux une longue croix
grecque ; Alexis tient un sceptre de la m. g.,
et Agnès est placée à sa droite. Billon con-
cave. (PI. LVII, 3.) 22 millim 100 fr.
ALEXIS II COMNÈNE
1180 à 1183.
Il ne nous est resté aucun monument numismatique de ce
prince, trop jeune pour gouverner par lui-même après la mort
de son père et qui fut bientôt détrôné par Andronic. J'emprun-
terai à M. de Saulcy le résumé des événements de ce règne
malheureux.
Alexis, seul fils de Manuel Comnéne et de Timpératrice
Marie d'Antioche, naquit, suivant quelques auteurs, en 1167,
et suivant d'autres, le 10 décembre 1169 seulement Deux ans
après il reçut le diadème. A la mort de son père, arrivée en
1180, Alexis étant trop jeune pour se charger de la direction
des affaires, sa mère prit la régence et s'aida des conseils
du protovestiaire Alexis Comnéne, cousin de l'empereur. Le
bruit d'une liaison plus intime qui existait entre le jeune
prince et sa mère se répandit et devint parmi les grands de
l'État, envieux de la faveur dont jouissait le protovestiaire ^ un
prétexte de haine et de trahison. Ils favorisèrent alors de tout
leur pouvoir les prétentions du protosébaste Andronic Gom-
MONNAIE BYZANTINE. 213
flâtii€, qui se mit à la tète des mécontents^ gagna l'armée,
s'axEipara de la capitale et força l'empereur Alexis de l'accepter
poo^r collègue, après avoir fait étrangler l'impératrice Marie et
iDix'tàler le protov&stiaire Alexis^ auquel il fit de plus crever les
yetB."x.
JlAarie fut assassinée le 27 août 1182, et le 10 août de l'année
sni "crante, Andronic, pour rester seul maître de l'empire, fit
étr^^sa^ ngler aussi son collègue Alexis, qui avait à peine atteint
l'âsT^ de quinze ans; Andronic épousa de force> peu de temps
apK*^^, Agnës> qui lui survécut et qui se remaria pour la
trom sième fois à Théodore Branas.
ANDRONIC !•' GOMNÈNE
1182 à 118S.
ndronic I** Comnéne, duc de Naisse, né en 1110, était
li^^^^cn de l'empereur Manuel et fils d'Isaac Comnéne et d'Irène
lena; c'est un prince mal famé dans l'histoire, souillé par
crimes nombreux, par des assassinats et par des incestes.
ll^^^ttel Comnéne, en mourant, avait désigné pour lui succéder
^K^ fils Alexis, alors âgé de quinze ans, et avait confié la ré-
{^^K^ce à l'impératrice Marie, dont l'ambitieux Andronic se
dèl:>^rrassa bientôt, en s'imposant en même temps pour collègue
3^ jeune Alexis, son cousin. L*armée et le sénat le proclamé-
i'^k:^^ empereur et le patriarche le couronna dans Sainte-
^S>hie, en 1183. Après avoir communié avec Alexis II, An-
^i^^>»ic, prenant le calice, s'écria, les yeux levés vers le ciel :
^ '^ jure par le corps et par le sang du Sauveur de n'accepter
1^ <Siadème que pour en diminuer le poids à mon cousin et pour
^^i^ïmir son pouvoir!» Quinze jours après, Alexis II était
^^^.nglé dans son lit avec la corde d'un arc, par les satellites
^*^xdronic, qui portèrent son cadavre à l'empereur. Celui-ci,
\e poussant du pied, dit : « Ton père était un fripon, ta mère
^u^e prostituée et toi un imbécile! » Les villes de Pruse et de
216 MONNAIE BYZANTINE.
Nicée ayant refusé de reconnaître le pouvoir d'Àndronic^
furent prises d'assaut et leurs habitants passés au fil de Tépée.
Cette usurpation audacieuse fut de courte durée; Andronic,
détrôné le 12 septembre 118S par Isaac l'Ange, après avoir eu
une main coupée et un œil crevé, fut livré à la populace de
Constantinople, qui le promena sur un chameau et le pendit
par les pieds entre deux colonnes de l'hippodrome; son corps
servit de but aux archers, qui le percèrent de mille dards.
Pendant ce long supplice, Andronic, conservant son courage,
ne fit entendre ni plainte ni gémissement; il mourut enfin^ et
la multitude en fureur jeta son cadavre dans le charnier des
bètes féroces.
Des trois femmes que ce prince épousa, le nom de la pre-
mière nous est resté inconnu; Philippa, la deuxième, était
fille de Raimond d'Antioche; toutes deux furent répudiées;
ainsi que je l'ai dit, il épousa en troisièmes noces Agnès, dont
il avait assassiné le mari. Andronic avait eu deux fils du pre-
mier lit : Manuel, qui ini sébastocratoTy et Jean, né en 1156,
qui avait été publiquement désigné pour succéder à son père ;
mais Isaac TAnge^ en s'emparant du pouvoir, fit arrêter Jean
et donna Tordre de lui crever les yeux; ce prince mourut
en 1186.
ÉpHémérldcs.
1182. Tremblement de terre en Syrie et en Palestine.
1183. Paix de Constance. — Triomphe du parti guelfe.
1185. Mort du pape Luce III et élection d'Urbain III. — Guil-
laume, roi de Sicile^ après s'être emparé de Durazzo
et de Thessalonique, marche sur Constantinople.
Prix actuel des monnaies d^ Andronic I*' :
Monnaies d*argent 50 fr.
Monnaies de eaiTre, concaves on planes 5 à 25 —
MONNAIB BYZANTINE. 217
Monnaies d'or.
Puisqu'il nous est resté des monnaies d'argent et de cuivre
d'Andronic I*% on peut supposer avec quelque vraisemblance
que cet empereur a fait aussi frapper des sous d'or. Néanmoins
on n'en connaît pas un seul exemplaire dans les collections qui
existent aujourd'hui. Je dois, à ce sujet, faire observer que
Mionnet, p. 642, donne, d'après Tanini^ la description suivante
d'une monnaie concave d'Andronic; mais il ne mentionne pas
le cabinet où se trouve ce sou d'or unique.
1. ANAPONiKOc. ACcnoTBc. L'empcrcur debout,
tenant de la m. dr. un sceptre et portant sur
la gauche un globe orné d'une croix; à côté,
le Christ debout le couronne.
^. îÏp— ëv. La Vierge assise, les hras enve-
loppés dans son vêtement. Estimation de
Mionnet 24 fr.
Monnaies d'argent.
2. ANAPONiKOG. ACCHOTH — ^ic— xc. L'ompcreur de
face et debout, tenant le labarum dans la
main dr. et le volumen dans l'autre main ; il
est couronné par le Christ nimbé sur la croix,
de face et debout à sa gauche ; le tout dans
un double cercle degrénetis.
y. -I- K€BOHe€i— MP— êv. La Vierge nimbée,
de face et debout sur un coussin, tenant les
bras élevés et portant sur sa poitrine le mé-
daillon à l'effigie de l'Enfant Jésus. Monnaie
concave. (PI. LVII, 4.) 31 millim oO .
3. ANAPONiK... A€cnoT. L'empcrcur de face et
debout^ tenant le labarum dans la m. dr., et
S18 MONNAIB BYZANTINS.
dans l'autre main le globe surmonté d'une
croix grecque.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent. Monnaie plane 80 fr.
Motmaies de billon ou de cuivre»
4. Dans un double cercle de grénetis : anapo-
NiKOG. A€GnoTH. Le Christ nimbé sur la croix,
de face et debout, couronnant l'empereur,
de face et debout à sa droite. Àndronic tient
le globe crucigére dans la m. g. et le hbarum
dans l'autre main.
Çf* Dans un double cercle de grénetis : mp— -êv.
La Vierge nimbée, de face et debout, portant
sur la poitrine le médaillon à l'effigie de son
divin fils. Billon concave. (FI. LVII, 5.)
30 millim 15 »
8. AN. Buste de face d'Andronic à mi-corps, te-
nant le labarum dans la m. dr. et le globe
crucigére dans l'autre main.
ÇT. MP— êv. Buste de face et nimbé de la
Vierge, tenant les mains élevées. Monnaie
plane. (PI. LVII, 6.) 16 millim 5 •
6. Légende verticale: anaponikoc. accho..— o.
KOMNHNOG. L'cmpercur de face et debout,
tenant une croix dans la m. dr. et le globe
crucigére dans l'autre main.
Revers semblable à celui de Texemplaire pré-
cédent. Monnaie plane. (PI. LVII, 7.) 20 mill. 10 i
7. ANAPONiKOG. L'cmpercur de face et debout,
tenant le labarum dans la m. dr. et le globe
crucigére dans l'autre main.
Revers semblable. Monnaie plane. (PI. LVII,
8.) 21 millim 5 .
F
MONNAIE BYZANTINE. 219
8^ Légende verticale : anaponik. L'empereur de
face et deboat, tenant le labarum dans la
main dr. et le globe crucigëre dans l'autre
main.
3^. Tète ailée de séraphin; de chaque côté,
trois points disposés en triangle. Monnaie
plane. (PI. LVII, 9.) 19 millim 25 fr.
9— Légende verticale: anaponikoc. A€cno. L'em-
pereur de face et debout, tenant une croix
dans la m. dr. et le globe crucigére dans l'au-
tre main.
I^. Tête ailée de séraphin, accompagnée de
quatre petits globules disposés en carré. Par
suite d'une surfrappe, on voit dans le champ,
à dr.^ une aile isolée. Monnaie plane. (Plan-
che LVII, 10.) 24 millim 25 •
10. ANAPO — NiKOc— ic— xc. Le Christ nimbé sur
la croix, de face et debout, couronnant l'em-
pereur, de face et debout à sa droite ; Andro-
nic tient le volumen dans la m. g. et le laba-
mm dans l'autre main.
^^Çf. iïp— ëv. La Vierge nimbée, de face et de-
bout, tenant sur sa poitrine le médaillon h
l'eiBgie de l'Enfant Jésus. Monnaie plane.
(PI. LVII, 11.) 20 millim 6 »
**• Légende verticale : anaponiko. acchot. o.
K NOG. L'empereur de face et debout,
tenant le labarum dans la m. dr. et le globe
crucigére dans l'autre main.
Xlevers semblable, à celui de l'exemplaire pré-
cédent. Monnaie plane. (Planche LVII, 12.)
n millim 6 •
tt- jiNAPONi... ACcnoT. L'ompcreur de face et
debout, tenant le labarum dans la m. dr. et
320 MONNAIE BYZANTINE.
le globe cruci gère dans l'autre main; en haut,
à dr., une main divine.
ÇT. Dans un cercle de grènetis : o. r€UP. Buste
de face et nimbé de saint George, tenant une
lance sur l'épaule dr., et dans Tautre main
un bouclier ovale orné d'une fleur de lis.
Monnaie plane. (PI. LVII, 13.) 20 millim. A. 10 fr.
13. Dans un cercle de grènetis : anapon. avtok.
L'empereur, de face et debout, tenant de la
m. dr. une croix appuyée sur l'épaule, et
ayant la main g. ramenée devant lui.
ÇT. Dans une cercle de grènetis, croix ansée,
cantonnée de quatre globules. Monnaie con-
cave. (PI. LVII, 14.) 20 millim 28 t
ISAAG II L'ANGE
118S à 1195.
Isaac II l'Ange, né vers 1155, descendait par sa mère
d'Alexis I^ Gomnéne et était fils d'Andronic l'Ange et d'Eu-
phrosine Gastamonite. Proclamé empereur par les meurtriers
d'Andronic 1*^, il lui succéda et monta sur le trône le 12 septem-
bre 1185. Ge fut encore un prince faible et débauché, qui
abandonna le soin des affaires à des ministres indignes de sa
confiance; il eut cependant le bonheur, au commencement de
son règne, de battre les Siciliens et de recouvrer sur eux la
Thessalie, par la valeur du général Uranus. Gelui-ci s'étant
révolté, perdit la vie devant Gonstantinople, qu'il assiégeait.
Le peuple grec, las du joug de la famille des Gomnéne, signa-
lait son mécontentement par des murmures et des révoltes
fréquentes qu'Alexis l'Ange, frère de l'empereur, fit tourner à
son profit; il se fit proclamer le 8 avril 1195; Isaac l'Ange fut
jeté dans un cachot, après avoir eu les yeux crevés.
MONNAIE BYZANTINE. 221
Isaac l'Ange, marié avant son élévation à l'empire, avait eu
de sa première femme, dont nous ignorons le nom, un flU du
nom d'Alexis qu'il associa au pouvoir et qui plus tard fut cou-
ronné comme empereur, le 1*" août 1203 ; il eut également de
ce premier lit une fille appelée Irène^ mariée d'abord à Roger
de Sicile et en secondes noces à Philippe de Souabe. Pendant
son régne, il épousa Marguerite, fille de Bêla, roi de Hongrie^
et d'Agnès d'Antioche ; cette princesse reçut des Grecs le nom
de Marie, et donna à Isaac un fils appelé Manuel qui, devenu
plus tard beau-fils de Boniface, marquis de Montferrat, prit le
litre d'empereur grec, pendant que Baudouin de Flandre occu-
pait de fait le trône de Ck)nstantinople.
En 1188, dans la troisième année du régne d'Isaac II, un
patricien de Philadelphie, Théodore Mangaphe, parvint à
exciter une révolte dans la Lydie et se fit proclamer empereur.
Isaac eut bientôt raison de cet usurpateur, qui se réfugia au-
près de Kaïkhosroës, sultan d'Iconium; celui-ci, en 1189,
moyennant une forte somme d'argent, livra Théodore à Isaac II,
qui le jeta dans un cachot où il finit ses jours. Quoique, d'après
le témoignage de Nicétas, Théodore Mangaphe ait fait frapper
de la monnaie d'argent (1), il ne nous est resté aucun monu-
ment numismatique de ce régne d'une année.
ÉpHéinérldes .
1186. Henri VI, roi des Romains, épouse Constance, héritière
des Deux-Siciles. — Les Bulgares secouent le joug
de l'empire grec; ils élisent pour rois Calo- Pierre et
Asan. — La cathédrale de Lincoln est renversée par
un tremblement de terre.
1187. Mort du pape Urbain III; élection de Grégoire VIII, qui
(1) Enttta Se xai fltpY^peofv xoco^e vo|i(a|ta TV)voiX£tocv e^x^po^oïc cv avtw
anÇkuù (Et ensuite H fit ftapper de la monnaie d'argent, en y plaçant son
effigie). Imac kog. L. 11^ cap. u.
222 MONNAIE BYZANTINE.
meurt dans l'année; Clément III loi succède. — Ba-
ladin, vainqueur de Guy de Lusignan à Tibériade^
prend Saint-Jean d'Acre, Ascalon et Jérusalem. —
Établissement de la dîme saladine. — Préparatifs de
la troisième croisade.
1188. Théodore Mangaphe se fait proclamer empereur en
Lydie.
1189. Troisième croisade. — Richard Cœur de lion succède à
Henri II et prend la croix avec Philippe-Auguste. —
L'empereur d'Allemagne meurt en Cilicie.
1190. A Gènes, les podestats succèdent aux consuls. — Insti-
tution de l'ordre teutonique.
1191. Mort du pape Clément III et élection de Célestin III. —
Les croisée s'emparent de Saint-Jean d'Acre.
1192. Après la victoire d'Assur, Richard Cœur de lion donne
le royaume de Chypre à Lusignan en échange de la
royauté de Jérusalem^ et conclut une trêve avec Sa-
ladin.
1193. Philippe-Auguste épouse Ingeburge de Danemark et la
répudie. — Démembrement des États de Saladin.
Prix actviel des monnaies d'Isaac I^Ange :
Sous d'or 35 fp.
Monnaies d'argent 50 —
Monnaies de billon ou de cui?re 3 à 20 —
Monnaies d*or,
1. iGAAKioG. Accn. Dans un double cercle de
grènetis : Isaac> de face et debout, et à sa g.,
l'archange Michel nimbé, tenant ensemble
un glaive dans le fourreau. L'empereur tient
dans la m. dr. une croix appuyée sur son
épaule; en haut, une main divine, et sous
l'aile de l'archange, les lettres o, m. x.
MONNAIR BYZANTINE. 223
^. MP. ëv. La Vierge nimbée, assise de face
et portant sur sa poitrine un médaillon à l'ef-
flgie de l'Enfant Jésus. Sou d*or concave.
(PI. LVII, 16.) 28 millim 3S fr.
Monnaies d* argent.
2. iGAAKioG. A€Gn. L'archauge saint Michel,
nimbé, de face et debout, tenant une lance
dans sa m. g. et couronnant Isaac, debout et
de face, à sa droite. L'empereur tient le tolu-
mm dans la m. g. et une croix dans l'autre
main; en haut, la lettre o, et sous T^ile de
Tarchanga, m. %.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent. Monnaie concave. (PI. LYII, 16.)
28 millim 60 fr.
Monnaies de billon ou de cuivre.
3. icAAKiOG. A€cn. L'archauge saint Michel et
l'empereur, tenant ensemble le labarum au
milieu d'eux; à droite de saint Michel, les
lettres: a. m. x.
Revers semblable. Billon concave. (PL LVII,
17.)28millim 20 .
4. ICAAKIOG. 0. r€uip lOG. Saiut George nimbé,
de face et debout, tenant ensemble avec l'em-
pereur une longue croix grecque. Saint
George a la main g. sur son èpée, et Isaac
tient le volumen dans la m. dr.
Revers semblable. Billon concave. (PI. LVII, 20 »
18.)28 millim
5. Légende verticale : igaakiog. ACcnoTHc. L'em-
pereur de face et debout, couronné par une
2M ' MONNAIE BYZANTINE.
main dirine; il tient une croix dans la main
droite et le volumen dans l'autre main.
Revers semblable. Billon concave. (PI. LVII,
19.) 24 miilim 6
6. Même légende et même type que sur l'exem-
plaire précédent.
^. MP— êv. La Vierge nimbée, de face et de-
bout, portant sur sa poitrine un médaillon
à Tefflgie de l'Enfant Jésus. Monnaie plane.
(PI. LVII, 20.) 19 miilim 3
7. Même légende, disposée de diverses manières
sur quelques exemplaires : Buste de face de
l'empereur, tenant une longue croix dans la
m. dr. et le volumen dans l'autre main.
ÇT. Dans un cercle de grénetis. Buste de face
et nimbé de l'archange saint Michel; à g.,
X. M, et à dr., apx. Billon concave. (PI. LVII,
21.) 21 miilim 5
8. 1^. Buste de face et nimbé de Tarchange
saint Michel, tenant un sceptre dans la main
dr. et le globe crucigëre dans l'autre main ;
à g., 0. APX, et à dr., mx. Billon concave.
(PI. LVII, 22.) 21 miilim 5
9. Légende verticale : icaakiog. AecnoT. L'em-
pereur de face et debout, tenant une croix
dans la main dr. et le volumen dans Tautre
main.
Cf. îc— XG. 0. 6MMAN8HA. Bustc dc face et
nimbé du Christ sur la croix. Billon concave.
(PI. LVIII, 1.) 30 miilim 10
10. icaakiog. A€GnoTHG. Bustc dc face de Tem-
pereur, tenant la croix dans la m. dr. et le
volumen dans l'autre main.
MONNAIE BYZANTINE. 225
9. Dans un cercle de grënetis : MP^-êv. Buste
de face et nimbé de la Vierge, tenant les
mains élevées. Monnaie plane. (PI. LYIII, 2.)
20millim 2 fr.
11. iCAAKioc. Buste de face de l'empereur, tenant
une croix dans la m. dr. et le globe crucigére
dans l'autre main.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent. Monnaie plane. (Planche LYIII, 3.)
20millim 2 •
12. A. M. X. Â. L'archange Michel de face^ nimbé
et debout, tenant le sceptre dans la m. dr. et
le globe crucigére dans l'autre main.
Cf. iïF— ëv. La Vierge nimbée, de face et de-
bout, tenant les mains élevées et portant sur
la poitrine le médaillon à l'eRigie de l'Enfant
Jésus. Billon concave. (Planche LVIII, 4.)
23 millim 10 t
13. Pas de légende. L'archange Michel, debout et
nimbé^ couronnant l'empereur, debout à sa
droite. Isaac tient une croix dans la m. dr. et
le volumen dans l'autre main; saint Michel a
la main g. posée sur la poignée de son épée
nue.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent. Billon concave. (PI. LVIII, 5.) 21 mill. JO >
14. ICAAKIOC. A6cnoT. L'cmpcrcur de face et de-
bout, tenant la croix dans la m. dr. et le
volumen dans l'autre main ; le tout dans un
cercle de grënetis.
^. îc— ic. Le Christ nimbé sur la croix, assis
de face. Billon concave. (Planche LVIII, 6.)
27 millim 10 •
15
MONNAIE BYZANTINE
15. Légende verticale : mixâ. Saint Michel nimbé
et de face, tenant le volutnen dans la m. dr.
et le globe crucigère dans l'autre main.
ÇT. îc— xc. Buste de face et nimbé du Christ
sur la croix. Billon concave. (PI. LVIII, 7.)
27 millim 6 fr.
16. Pas de légende. L'empereur de face et assis^
tenant la croix dans la m. dr. et le globe
crucigère dans l'autre main.
QT. L'archange Michel de face et nimbé^ tenant
la croix dans la m. dr. Monnaie plane. (Plan-
che LVIII, 8.) 20 millim 5 •
ISAAC DUCAS GOMNÈNE
Despote de Vile de Chypre sous Andronic P' Comnène
et Isaac II VAnge.
1182 à 1191.
L'ile de Chypre, après avoir été, en 649, enlevée par les
Arabes aux empereurs d'Orient, avait ensuite été reprise par
ses anciens maîtres, qui la gouvernaient par des lieutenants ou
des ducs. Isaac Ducas Comnène, qui fut le dernier de ces ducs,
était parvenu, en 1182, à se faire recevoir en cette qualité dans
l'ile, sous le règne de l'empereur Alexis II l'Ange ; il s'érigea
bientôt après en despote ou souverain indépendant, et gou-
verna ses sujets en tyran.
En 1191, au début de la troisième croisade, Richard Cceur-
de-Lion qui, d'accord avec Philippe-Auguste, s'était embarqué
pour les côtes de la Syrie, s'empara de force de l'île de Chypre
dont Isaac Ducas Comnène lui avait refusé l'accès, et vendit
ensuite aux Templiers ce petit royaume pour vingt-cinq mille
marcs d'argent.
MONNAIE BYZANTINE. St7
Par son style évidemment byzantin, par ses légendes et sa
fabrique, émise d'ailleurs par un prince d'origine grecque et
qui était censé gouverner d'abord au nom des empereurs
d'Orient, cette monnaie unique^ qui a fait partie de ma col-
lection, m'a paru mériter de prendre rang dans la série byzan-
tine.
Monnaies de billan.
1. Légende verticale ou en lettres superposées :
icAAKioG. ACGllo— 0. AovKAG. Isaac dc face et
debout, tenant le labarum dans la m. dr. et le
globe crucigëre dans l'autre main.
^. Légende verticale : o. ahog. ecoAujpoc.
Saint Théodore debout^ à dr., la main droite
sur la poignée de son épée et la m. g. repo-
sant sur son bouclier. Monnaie concave.
(PI. LVIII, 9.) 29 millim 100 fr.
ALEXIS m L'ANGE COMNÈNE, surnommé ANDRONIC
1195 à 1203.
Lorsque Isaac II fut renversé, son fils Alexis^ pour éviter le
sort de son père, s'enfuit de Constantinople et se sauva en
Italie. Alexis III l'Ange, frère d'Isaac II, monta sur le (rône le
8 avril 1195 et prit le nom de Comnëne; il avait épousé Eu-
pbrosine, sœur de Basile Camatérus et qui prenait le nom de
Ducaena, à cause de quelques alliances avec la famille des Du-
cas. De ce mariage provinrent trois filles : Irène, devenue plus
tard la femme d'Alexis Paléologue, — Anne, mariée d'abord à
Isaac Comnène, et ensuite à Théodore Lascaris, — et Eudocie,
qui épousa successivement Etienne, roi de Servie, Alexis V
Mnrlzuphle, et en troisième noces Léon, qui s'empara de Co-
rinthe après la seconde prise de Constantinople.
Pendant le règne d'Alexis III l'Ange, la quatrième croisade
218' MONNAIE BYZANTINE.
se préparait en Europe dans le but de reprendre la Palestine,
que Saladin venait récemment d'enlever aux Latins. Les
croisés réunis à Zara étaient sur le point de partir, lorsque le
fils d'Isaac II, accompagné des ambassadeurs de Philippe de
Souabe, vint les supplier de briser les fers de son père et de
le réintégrer au pouvoir. Le jeune Alexis, par ses larmes, ses
serments et ses promesses, sut gagner le cœur des chefs, qui
firent un traité avec lui, après quoi leur armée ayant mis à la
voile, arriva le 23 juin 1203 à la vue de Constantinople. La
ville fut attaquée aussitôt et emportée d'assaut le 18 juillet
suivant; l'empereur Alexis III, délesté de ses sujets, prit la
fuite, après huit ans trois mois et dix jours de règne; mais il
eut le malheur de tomber entre les mains de Théodore Las-
caris, son gendre et son ennemi déclaré, qui le fit aveugler et
jeter dans un cachot.
Le vieux Isaac et son fils furent rétablis sur le trône par les
croisés, qui les sommèrent de tenir les engagements pris à
Zara par Alexis. Les caisses de l'État furent vidées; on fit
fondre les statues des saints et les vases sacrés; les reliques les
plus précieuses furent livrées pour payer une partie des sommes
exigées. Bientôt la population grecque se révolte; l'armée des
Latins menace de mettre Constantinople au pillage; la foule en
armes inonde les rues, accusant le jeune Alexis d'avoir amené
l'étranger au sein de sa patrie ; elle le déclare indigne et déchu
de Tempire, le 25 janvier 1204, met à sa place le patricien
Nicolas Kanabé, qui, au bout de quelques jours, est à son tour
renversé et jeté en prison par le protovestiaire Alexis Ducas
Murtzuphle. Celui-ci se saisit d'Alexis, l'élrangle le 8 février,
et se fait couronner le 22 du même mois à Sainte-Sophie. Le
vieux Isaac meurt de douleur. Enfin, après des pourparlers
inutiles, les Latins donnent Tassant et s'emparent de Constan-
tinople le 12 avril 1204. Alexis V Ducas Murtzuphle tombe au
pouvoir des vainqueurs, qui le précipitent du haut d'une
colonne.
MONNAIE BYZANTINE. S29
Epltémérides*
1196. Philippe-Auguste épouse Agnès de Méranie. — Calo-
Jean, roi des Bulgares^ envoie des ambassadeurs à
Rome et embrasse la religion catholique^ malgré les
efforts et les représentations de l'empereur Alexis III.
U97. Couronnement d'Amauri II de Lusignan, roi de Jéru-
salem. •— Famine et peste en Angleterre.
1198. Mort du pape Célestin III et élection d'Innocent Ili.
1199. Trêve de cinq ans entre les rois de France et d'Angle-
terre. — Mort de Richard Cœur-de-Lion,
1200. Fondation de l'Université de Paris.
1201. Mort d'Agnès de Méranie. — Institution des chevaliers
porte-glaives.
1202. Quatrième croisade. — Traité avec Venise. — Prise de
Zara.
1203. Les croisés s'emparent de Corfou et prennent Conslan-
tinople, où ils rétablissent Isaac TAnge et son fils
Alexis.
Trix actuel des monnaies d^ Alexis III l'Ange Comnène :
Monoaies d'argent 100 fr.
Monnaies de cuivre 3 à 8 —
Monnaies d'argent.
1 AO. AA6Z1UI A€cn. L'cmpcreur à mi-corps,
de face et debout, tenant une longue croix
avec un ange ou un saint nimbé, tourné à
droite et placé à dr. d'Alexis.
Cf. +X€— ROHe€I — AACZIOI — ACGDOTH — TU .
KOMNH— NU, en six lignes. Monnaie plane.
(Pi. LVIII, 9.) 21 millim 100 fr.
230 MOlfNAIB BYZANTINE.
Monnaies de cuivre.
2. AAC— MP— ev. La Vierge nimbée, de face et
debouti couronnant l'empereur, debout à sa
droite, et tenant le sceptre dans la m. dr.
çr. Buste de face et nimbé du Christ. Monnaie
concave. (PI. LVIII, 13.) 22 millim 8 fr.
3. Dans un cercle de grénetis : aac. Buste de
face de l'empereur, tenant le sceptre dans
la m. dr. et le globe crucigére dans l'autre
main.
Cf. Croix portant à ses extrémités les lettres
A. A. K.4» (1). Monnaie plane. (PI. LVIII, 10.)
17 millim 3 »
4. Cf. Croix grecque sur un degré, cantonnée
des lettres a. a. k. 4». Monnaie plane. (Plan-
che LVIII, 11.) 17 millim 3 .
6. Exemplaire de type semblable, mais d'un
module plus petit. Monnaie plane. 14 millim. 3 o
ALEXIS V DUCAS MURTZUPHLE
1204.
Alexis V Ducas, surnommé Murtzuphle à cause de l'épais-
seur de ses sourcils, exerçait la charge de protovestiaire à la
cour d'Isaac l'Ange. Après avoir renversé le vieux Isaac et
étranglé son fils Alexis, après s'être également débarrassé de
Nicolas Kanabé, que la populace avait proclamé, Alexis V se fit
couronner le 22 février à Sainte-Sophie; à la prise de Constan-
tinople, le 12 avril suivant, il fut précipité par les vainqueurs
(1) AU^io^ Ayt^^ Kvpio^tXoç, oa bien Kvpu 4>vXa9ot AXcCica AYt<^*
MONNAIE BYZANTINE. 231
du haut d'une colonne. Je crois pouvoir attribuer à cet empe-
reur la monnaie suivante :
Monnaie de cuivre.
1. AA6. A6cn. Buste de face d'Alexis, tenant le
labarum dans la m. dr. et le globe crucigère
dans l'autre main.
Cf. Dans un cercle degrènetis : Croix grecque
sur trois degrés, entre les sigles ïc — xc.
Monnaie plane. (PI. LVIII, 14.) 17 millim. . 28 fr.
EMPEREURS LATLNS A CONSTANTINOPLE
1204 à 1261.
A la pris de Goustantinople par les croisés, les membres de
la famille impériale s'enfuirent et gagnèrent en toute hâte les
provinces que les Latins n'avaient pas conquises; les uns
vinrent se réfugier à Nicée, les autres à Thessalonique.
Presque en même temps ces deux villes, ainsi que celle de
Trébizonde, devinrent les capitales de trois petits empires,
dont chaque souverain battit de la monnaie pour son compte.
J'ai cru devoir reléguer à la fin de mon livre la description de
ces monnaies, afin de ne pas interrompre la série byzantine
de Constantinople.
Devenus maîtres de Constantinople, les croisés songèrent à
introniser un empereur latin et chargèrent six nobles vénitiens
et six ecclésiastiques français de procéder à cette élection.
Baudouin, comte de Flandre, fut choisi et couronné solennel-
lement le 16 mai 1204, sous le nom de Baudouin I*'. A peine
assis sur le trône, le nouvel empereur tomba aux mains des
Bulgares, dans une bataille livrée près d'Andrinople; son fils
Henri fut désigné d'abord pour exercer la régence, et puis
couronné le 20 août 1206. A sa mort, le 11 juin 1216, Pierre
f3f KONNAIE BYZANTINS.
de Gourtenai fît désigné pour successeur, et la nouvelle de son
électioa lui fut apportée à Auxerre. Il se rendit d'abord à
Rome, fut sacré le 9 avril 1217 par le pape Honorius III et alla
s'embarquer à Brindes se dirigeant sur Durazzo, dont il entre-
prit vainement le siège. Obligé de se retirer à travers l'Albanie,
il allait à Constantinople lorsqu'il fut enlevé par les troupes
de Théodore TAnge, qui l'enferma dans une prison où il
mourut au bout de deux ans. Sa femme Yolande, plus heu-
reuse, était arrivée à Constantinople, où elle gouverna en im-
pératrice, conjointement avec le régent Conon de Béthune.
•
A la mort de Pierre de Courlenai, et sur le refus de son fils
aîné, Philippe, comte de Champagne, le fils putné de Pierre,
Robert de Courtenai, fut élevé à l'empire et couronné le
25 mai 1221; il régna jusqu'en 1228, et à sa mort laissa le
trône à son frère Baudouin II, à peine âgé de onze ans, sous
la régence de Jean de Brienne. Ce règne fut très-agité : l'em-
pereur eut à lutter contre des ennemis puissants; il vit sa ca-
pitale assiégée et résista longtemps; mais au mois de juillet
1261, une armée envoyée par Michel Paléologue, empereur de
Nicée, s'empara de Constantinople, en chassa Baudouin, qui
se sauva dans une barque et parvint à gagner l'Italie, où il
mourut en 1273. Il laissa de Marthe, sa femme, fille de Jean
de Brienne, qu'il avait épousée en 1234, un fils nommé Phi-
lippe, qui mourut en 1274, avec le vain titre d'empereur de
Constantinople.
1204. Les Vénitiens et les Français se partagent l'empire. —
Formation de principautés et de royaumes grecs :
Trébizonde, Nicée, Épire, etc. — Philippe-Auguste
s'empare de la Normandie.
1206. Gengiskhan donne des lois à ses sujets dans l'assemblée
de Caracorum.
MONNAIE BYZANTINE. 233
Guerre des Albigeois. — Apparition d'une comète très-
brillante. Les Juifs d'Occident crurent qu'elle an-
nonçait le prochain avènement de leur messie.
ISdL4. Bataille de Bovines. — Royaume de Vandalie sous
Waldemar le Victorieux.
IS^^M. S. Le roi Jean sans Terre signe la grande charte anglaise.
— Conquête de la Chine par Gengiskhan.
1* -*L «. Mort d'Innocent III et élection d'Honoré III. — Expé-
dition du prince Louis en Angleterre.
12 dt 7. Cinquième croisade.
12 4. S. Les Mongols se rendent maîtres du Kharisme, de la
Boukharie, du Khorazan et de l'Irak.
12 '•.^J. Prise de Damiette par Jean de Brienne. — Fondation
de Réval.
12^K3. Bulle d*or en faveur des grands et du clergé hongrois.
— Les Mongols s'emparent du Kaptschak. — Horde
d'Or. — Théodore l'Ange se proclame empereur de
Thessalonique. — Apparition d'une comète. — Mort
de Philippe-Auguste.
Les chevaliers teutons s'établissent à Coulm.
Mort du pape Honoré III. — Grégoire IX est élu. — Le
roi d'Angleterre révoque la grande charte. — Par-
tage de l'empire de Gengiskhan.
Sixième croisade. — Frédéric II s'empare du royaume
de Chypre et se fait livrer Jérusalem.
**^C Fin de la guerre des Albigeois. — Établissement de
l'inquisition à Toulouse.
123c). Réunion définitive des royaumes de Castille et de Léon.
— L'ordre teutonique s'empare de la Courlande.
^^^3. Peste à Rome, en Italie et dans la Chine, où elle enlève
un million d'hommes.
V234. Avènement de la maison de Champagne au trône de
234 MONNAIE BYZANTINE.
Navarre. — Peste dans la Lombardie, l'Angleterre
et la Gascogne.
1236. Les Mongols s'emparent de Moscou, de Wladimir et de
Kieff.
1237. Réunion de Tordre teutonique et des porte^glaives.
1238. Construction de la Sainte-Chapelle à Paris.
1240. Les Mongols gagnent en Pologne la bataille de Chidiow.
—Apparition d'une comète en Chine et en Occident,
observée par Albert le Grand.
1241. Invasion des Mongols en Hongrie. — Mort de Gré-
goire IX; Cëlestin IV est élu.
1242. Les Mongols sont battus en III y rie par Frédéric II. —
Guerre de la France avec l'Angleterre.
1243. Élection d'Innocent lY.
1244. Le sultan d'Egypte s'empare de Jérusalem.
1245. Déposition de Frédéric II par Innocent IV. — Formation
de la ligue hanséatique.
1248. Croisade de Damiette. — Le roi de Castille s'empare
du royaume arabe de Séville.
1250. Fondation de la Sorbonne. — Saint Louis est fait pri-
sonnier à la bataille de Mansourah.
1251. Fondation de Stockholm. — Guerre des Pastoureaux.
1254. Mort d'Innocent IV et élection d'Alexandre IV. — Peste
en Italie.
1255. Établissement de Tinquisition à Paris. — Croisade pré-
chée par Alexandre IV contre la maison de Romano.
1257. Alphonse X de Castille, auteur des Tables alphansines^
est élu empereur d'Allemagne.
1260. Institution des Quinze-Vingts. — Établissement de la
Sainte-Hermandad en Castille.
1261. Abolition du duel judiciaire.
MONNAIE BYZANTINE. 235
MONNAIES ANONYMES DES EMPEREURS LATINS
On ne connatt jusqa'ici aucune monnaie certaine des empe-
reurs latins; mais on peut leur attribuer avec assez de proba-
bilité les cuivres anonymes suivants, dont presque toujours
une race porie l'image du Christ en buste, debout ou assis,
et l'a.iitre côté une croix plus ou moins ornée et posée quel-
gueroîs sur le croissant (i).
1 . Ed — ^XG. Buste de face et nimbé du Christ sur
la croix, tenant le livre des Évangiles.
i^T. Croix latine au pied fleuronné, cantonnée
^n haut de deux croissants et portant quatre
i^ayons au centre; les trois extrémités supé-
i*ieures sont ornées de trois globules. Cuivre
X>lane. (PI. LVIII, 15.) 26 millim 4 fr.
2- ^^^. Croix latine au pied fleuropné, cantonnée
cXe deux croissants, portant quatre rayons au
cr entre; à chaque extrémité supérieure, un
globule. Cuivre plane. (Planche LVEII, 16.)
24 millim 1 »
3« :Çfe^. Croix grecque à double croisillon et au
pied fleuronné, dont chaque extrémité est
ST^i^i^ de trois globules, un gros et deux
I>eUts. Cuivre plane. (PI. LVIII, 17.) 27 raill. 1 »
*- II>ans un cercle de grénetis : ïc— xc. Buste de
ice et nimbé du Christ sur la croix.
. Croix latine, dont chaque extrémité est
accompagnée des sigles : ic— xc — ni — ka.
Cuivre plane. (PI. LVIII, 18.) 24 millim. ... 5 .
(^ ^ ï«e croissant était an des types symboliques de rancieone Byzantium ;
00 1« t.i*0QTe flgaré sur des monnaies autonomes de cette yiUe, et c'est de là
P^^^^^Vlement qu'est yenue aux empereurs ottomans ridée d'introduire le
€ro^T€mt dans leurs armes.
236 MONNAIE BYZANTINE.
5. îc— XG. Buste du Christ sur une croix ornée
de globules et cantonnée de deux croissants.
Qf. Croix latine sur un croissant, cantonnée de
quatre gros globules dans un cercle de huit
globules plus petits: chaque extrémité de la
croix est terminée par un gros globule et.
deux petits. Cuivre plane. (PI. LVIII, 19.)
5tt millim 8 fr.
6. iG— xc. Le Christ nimbé sur la croix et assis
de face.
Cf. Croix ornée de globules, reposant sur un
croissant Cuivre plane. (PI. LIX, 1.)
24 millim 5 »
7. ïc — xc. Le Christ nimbé sur la croix, de face
et debout; de chaque côté, une étoile.
Cf. Croix grecque cantonnée de quatre glo-
bules; cuivre plane frappé sur une monnaie
de Nicéphore Botaniate, où se voient encore
les lettres : c, *. a. (PI. LIX, 2.) 28 mill. . . 2 •
L'empire latin dura cinquante-sept ans et quelques mois ;
il tomba faute de défenseurs et d'argent. Dans la nuit du 24 au
25 juillet 1261, vingt mille Grecs, commandés par Stratégo-
poulos, général de Tempcreur Michel Paléologue, qui régnait
à Nicée, pénétrèrent sans résistance dans Constanlinople, où
ils avaient des intelligences secrètes, et Baudouin II, réveillé
au bruit des cris mille fois répétés de Vive Michel! s'enfuit
épouvanté de son palais. Il traversa dans les ténèbres les mes
de sa capitale, s'embarqua sur un navire à l'ancre dans la
Corne d'Or, et alla en personne annoncer à l'Occident la com-
plète destruction de son empire. Les Latins de Byzance suivi-
rent son exemple, et il ne resta dans celte ville que les mar-
chands génois, vénitiens et pisans, qui furent autorisés par
Michel Paléologue à continuer leur commerce.
MONNAIE BYZANTINE. 237
Celte révolution inaugare la dernière période de Tempire
d'Orient, occupée par la dynastie des Paléologues; mais ni
Michel YIII, le premier de ces empereurs, ni son fils Andronic
n'ont la force de recomposer l'empire sur des bases solides et
durables. Trébizonde, la Servie, la Bulgarie, la Bosnie, [es
Hes et presque tout le sud de la Péninsule gardent leur indé-
pendance; le reste passe au pouvoir des Turcs, ainsi que les
neuf dixièmes de TAsie Mineure. Les guerres civiles viennent
encore précipiter la ruine de Tancien colosse, les empereurs
mendient en vain les secours de TOccident. Les Turcs rede-
viennent maîtres de la Bulgarie en 1391, font la guerre en
Servie, pressent Constantinople de tous côtés, imposent tribut
à Jean YII et, sans l'invasion de Tamerlan en 1402, l'empire
grec était détruit par Bajazet; Mahomet II lui porta les der-
niers coups.
Restauration des empereurs grecs à Constantinople.
MICHEL VIII PALÉOLOGUE
1261 à 1282.
Michel VIII Paléologue, fils d'Andronic Paléologue, après
avoir exercé à la cour de Jean Ducas Vatatsés, empereur de
Nicée, la charge de mégadomesticus^ avait été fait grand conné-
table par Théodore Vatatsés Lascaris. Lorsque ce prince
mourut, Michel usurpa la tutelle de Jean Lascaris, héritier du
trône, en faisant assassiner George Musalon, que l'empereur
avait désigné pour gouverner l'État pendant la minorité de
son fils. Michel se fit proclamer le 1*^ janvier 1200 et devint
ainsi le collègue obligé de son pupille.
Après s'être rendu maître de Constantinople et en avoir
chassé les Latins le 24 juillet 1261, Michel rétablit le siège
de l'empire grec dans l'ancienne capitale, fit crever les yeux à
son jeune collègue, l'enferma dans une forteresse d'Asie et
régna seul, après s'être fait sacrer de nouveau par le patriar-
238 MONNAIE BYZANTINE.
che de Constantinople; il prit les noms de Ducas^ VAnge^ Com-
nène^ et aussi celui de Nouveau Constantin. Apprenant que
Baudouin II, le dernier empereur latin, était sur le point d'ob-
tenir des secours des souverains d'Occident, il recourut à la
ruse pour conjurer le danger dont il était menacé et fit remet-
tre au pape Grégoire X une lettre autographe par laquelle,
abjurant le schisme, il souscrivait une profession de foi catho-
lique et demandait la réunion de l'église grecque à l'église
romaine. Cette importante question fut débattue et décidée au
concile de Lyon, en 1274. Hais au mépris de sa parole, Hi-
chel VIII rétracta ses promesses et Charles d'Anjou, en 1278,
renouvela contre les Grecs des préparatifs d'armement qui
n*eurent aucun résultat. Vers cette même époque, on vit à la
cour de Constantinople Jean de Procida, agent secret de la
maison de Souabe^ et Michel VIII ne fut peut-être pas étranger
à la trame secrète qui devait aboutir au massacre des Vêpres
siciliennes (1). En 1281, Michel VIII fut excommunié par
Martin IV et mourut le 11 décembre 1288, à l'âge de cinquante-
huit ans, après un régne de vingt-trois années.
Michel VIII avait épousé Théodora (2), fille de Jean Ducas
et nièce du protovestiaire Isaac Ducas, frère de l'empereur de
Nicée Jean Ducas Vatatsès, latjuelle mourut le 16 février 1304.
De ce mariage provinrent deux fils : Andronic, né en?1256,
que son père prit pour collègue en 1266, et Constantin Por-
pbyrogénëte, que Michel avait eu d'abord le dessein de faire
(1) Histoire de Sicile^ de Égly, t. I.
(2) L'impératrice Théodora ne parait, ni en nom ni en effigie, sur aucune
des monnaies de Michel VIII, son mari; mais nous avons d'elle de grands
sceaux de plomb dont j'ai publié deux variétés dans mon Iconographie,
Byz., pi. XXV, 16 et 17. Sur Tavcrs, Théodora est représentée de face et
debout en costume impérial^ la main droite sur la poitrine et tenant un
sceptre dans Tautremain. A droite et à gauche, on lit Tinscription : -^8€0-
AOPA ou ecOAwPA. 6VC6B6. CTATH. A8KAINA. lUAAAIOAOriDiA ou
IIAAAOAOriN. ÇT. EP--éV. La Vierge nimbée, assise de face et portant sur
la poitrine un médaillon à l'effigie de son divin fils.
MONNAIE BYZANTINE. 239
roi de Thessalonique, puis de le désigner pour son successeur,
au détriment d'Andronic, son aîné, et trois Qlles : Irène,
deyenue plus tard la femme d'Asan Ili, roi des Bulgares, —
Eudoxie, mariée à Jean Comnëne, empereur de Trébizonde,
— et Anne, donnée en mariage à Michel Croiulas, fils de
Michel l'Ange, empereur de Thessalonique.
Eplft^nérldeii*
1264. Mort du pape Urbain IV. — Apparition pendant trois
mois d'une comète qui disparut. le 5 octobre, jour de
la mort d'Urbain IV.
1266. Élection de Clément IV. — Charles d'Anjou, roi de
Naples et de Sicile, est couronné à Rome par le pape.
— Les Mongols disputent aux Mamelouks la posses-
sion de la Syrie et pénétrent dans TAsie Mineure. —
Apparition d'une comète.
1266. Mainfroy est défait à la bataille de Bénèvent. — Réunion
de la Murcie à la Castille.
1268. Mort de Clément IV; Grégoire X est élu.
1269. Pragmatique-sanction qui fonde les libertés de l'église
gallicane. — Établissements de saint Louis. — Le
droit romain devient le droit commun.
1270. Croisade de Tunis. — Mort de saint Louis.
1272. Réunion du pays de Galles à la couronne d'Angleterre.
— Philippe III, roi d'Espagne, donne les premières
lettres d'anoblissement.
1273. Kublal-Khan, maître de la Chine septentrionale et de la
Corée, passe la rivière Bleue. — Élection de Rodolphe
de Habsbourg; fin de l'interrègne d'Allemagne.
1274. Cession au pape du Comtat Venaissin et de la moitié
d'Avignon. — Concile de Lyon, concernant la ré-
union de? (églises grecque et romaine.
240 MONNAIK BYZANTINE.
1275. Expédition du prince Edouard d'Angleterre en Syrie.
1276. Mort du pape Grégoire X; élection d'Innocent V, qai
meurt la même année; Adrien V lui succède, et peu
de temps après, Jean XXI.
1277. Mort de Jean XXI; Nicolas III est élu.
1279. Conquête déûnitive de la Chine par Kublal-Khan. —
Le Japon reste indépendant.
1280. Les Mamelouks chassent les Mongols de la Syrie.
1281. Charles d'Anjou fait élire Martin IV.
1282. Vêpres siciliennes. — Charles d'Anjou ne conserve plus
que le royaume de Naples.
Prix actuel des monnaies de Michel VIII PaUologue :
8001 d*or 40 à 60 fr.
Monnùes de cuifre 1$ à 40 —
Monnaies d'or.
1. Dans un double cercle de grènetis et dans le
champ, à g. : X. m. (mixaha) accoo, en quatre
lignes^ et à dr. : 0. Axacoa, aussi en quatre li-
gnes. Aux pieds du Christ nimbé sur la croix,
et assis de face paraît, l'empereur à genoux,
soutenu par Tarchange Michel, nimbé ; de cha-
que côté de la tète du Christ, les sigles îc—
xc; entre le Christ et l'empereur, une petite
croix.
Qf. Buste nimbé de la Vierge, de face, tenant
les mains élevées et entouré du plan de
la ville de Constantinople, dont les murailles
crénelées sont garnies de tours; de chaque
côté de la tète de la Vierge, les sigles i?. ëv.
Sou d'or concave. (PI. LIX, 3.) 27 miilim. . . 40 fr.
MONNAIE BYZANTINE. 241
Il exisle plusieurs variétés de ce type, qui différent entre
elles par les inscriptions de l'avers; ces inscriptions sont plus
oa moins complètes, et disposées de diverses manières.
Le passage suivant de Pachymére de Nicée, auteur d'une
Histoire de l'Orient et contemporain de Michel VIII, se rap-
porte évidemment à ce sou d'or : Yorepov Be en Mi^ai^X, tyjç
Tzdksxùç aXou^ç $ia toç tots xax avoyxTjv Socreiç xai fjiaXXov 'irpo; Ira^ouc
(JLrreYSYpacpaTO [xev Ta twv iroXaicov aY)(jt.euov, tyjç icoXecoç ^^apaTTOiAevriç
oiciôev. (Plus tard encore, et après la prise de Constantinople,
Michel^ pour faire face aux largesses nécessaires, surtout
envers les Latins, fit frapper des monnaies portant au revers
l'image de la ville et changea ainsi les anciens types) (1).
Pachymére dit aussi que Michel Paléologue fit subir au titre
de la monnaie d'or un nouvel abaissement, et que sur vingt-
quatre parties, les sous n'en continrent plus que neuf d'or fin.
2. XM. A€cn 0. n.\. ro. îc— xc. Type semblable
à celui de l'exemplaire précédent; entre le
Christ et saint Michel, une étoile. Sou d!or
concave. (PL LIX, 4.) 28 millira 40 fr.
3. XM. A6cno. 0. nAA€OA. îc— xc. Type sembla-
ble, sans croix ni étoile dans le champ. Le
Christ tient un volumen dans la m. g.
lj[. MP— 0V. La Vierge nimbée, assise de face.
Sou d'or concave. (PI. LIX, 5.) 28 millim.. .
4. XM. A€cnoTHc. 0. HAAOAor. îc— 5tc. Type sem- 60 *
blable au précédent. Le Christ n'a point de
volumen et tient sa m. g. ouverte devant la
poitrine.
Revers semblable. Sou d'or concave. (PI. LIX,
6.)26millim 00 t
(1) In, And, Pal., lib. VI^ cap. 8.
10
■•ta
242 MONNAIE BYZANTINE.
Monnaies de cuivre,
5. I/archange saint Michel nimbé et debout,
tenant son bras gauclie le long d'une lance
reposant à terre: à sa dr., l'empereur de
face et debout, tenant une croix^ dans la main
dr.; entre les deux personnages, une petite
Victoire posée sur un globe couronne l'em-
pereur; sous la Victoire, les lettres x m.
ïf. Croix grecque cantonnée en haut de deux
étoiles, et en bas de deux fleurs de lis. Billon
concave. (PI. LIX, 7.) 26 uiiilim 2S fr.
0. XM. Bustes de face de l'archange Michel et de
l'empereur.
I/. ig"— XG. Buste de face et nimbé du Christ
sur la croix. Billon concave. (PI. LIX, 8.)
2G millim 20 \
7. MiXAHA. nAA6. L'empereur de face et debout,
tenant une croix dans la m. dr.
R'. ic — xc. Le Christ nimbé, assis de face.
union concave. (PI. LIX, 9.) 26 millim 23 .
8. X. M. Bustes de face de la Vierge nimbée et
de l'empereur, tenant ensemble une espèce
de labarum dont l'extrémité supérieure oiïre
un cercle ayant une petite croix au milieu;
au-dessus de la Vierge, le sigle ev.
Cf. XM. L'archange Michel nimbé, de face et
debout. Billon concave. (PI. LIX, 10.) 26 mill. i:i
9. Type semblable. Le labarum est plus orné.
Billon concave. (PI. LIX, 11.) 27 millim. ... lo
10. MX. L'archange Michel, de face et debout,
MONNAIE BYZANTINE. 243
portant le plan d'une porte de ville sur fa
niaindr.
ly. o. Ar (to;) xMHA. fiuste de face et nimbe
de Tarchange Michel. Billon concave. (Plan-
che LIX, 12.)' 21 miHiin 15 fr.
11. Le nom de Michel en monogramme. Buste
de face de l'empereur, tenant le labarum dans
la ni. dr. et le globe crucigère dans l'autre
main; en haut, à dr., une main divine.
Cf. Croix greccpie, ornée de globules à ses
extréfnités. Billon concave. (PI. LIX, 13.)
21 millim 15 i
12. XMAHA. n— AA€OAor. L'cmpereur de face et
debout, tenant une croix dans la m. dr. et
peut-être le globe crucigère dans l'autre
main.
Yf. 0. AriOG — MiXAHA. L'archaugo Michel
nimbé, debout et de face. Billon concave.
(PI. LIX, 14 .) 25 I
13. L'empereur tenant le labarum et saint Michel
nimbé, tenant une croix, tous les deux à che-
val et allant à droite.
Çfv ...AH A. A€€no.., en légende circulaire;
dans le champ, un monogr. composé des
lettres : n. a. a. r. Monnaie plane. (Plan-
che LIX, 15.) 18 millim 40 1
MICHEL VIII PALÉOLOGUE et son fUs ANDRONIC II
1266 à 1282.
Monnaies de cuivre.
14. ..xaha.. ana Les deux augustes de
face et debout, tenant ensemble le labarum
244 MONNAIE BYZANTINE.
au milieu d'eux ; l'un et l'autre tiennent une
croix appuyée sur l'épaule.
Cf. AVTO— KPATOP— €c. PujM — ^AiujN, en quatre
lignes. Monnaie plane. (Planche LIX, 17.)
21 millim 20 fr.
15. Les deux augustes de face et debout, tenant
ensemble au milieu d'eux une longue croix ;
chacun d'eux en tient une seconde de l'autre
main.
La légende de cette monnaie, de fabrique barbare et dont
j'ai TU plusieurs exemplaires, est confuse et illisible; les lettres
qui la composent affectent la forme de caractères arabes.
Cf. MP^ev. Buste de face et nimbé de la
Vierge, tenant les bras élevés. Billon con-
cave. (PI. LIX, 16.) 29 millim 10 fr.
[ANDRONIC II PALÉOLOGUE, dit le VIEUX
1282 à 1328.
A la mort de Michel VIII, le 11 décembre 1282, son fils
Andronic, déjà couronné en 1266, resta seul mattre de l'em-
pire ; il prit, comme son père, les noms de Ducas^ Ange^ Corn"
nène, et il est aussi désigné par le surnom d'Andronic le Vieux.
C'était un prince timide, crédule et irrésolu; séduit par les
Fchismatiques, il commença son règne par rompre avec les
Latins et persécuta ceux de ses sujets qui restaient attachés à
l'église romaine. Andronic II, se sentant incapable de résister
aux ennemis de Tempire, acheta d'eux la paix, accabla son
peuple d'impôts et altéra les monnaies. En 1290, sur un simple
soupçon, il fit mettre Constantin, son frère, dans une cage de
for, où ce prince mourut au bout de seize ans.
Andronic II épousa d'abord Anne, fille d'ÉtienHe V, roi de
Hongrie^ dont il eut deux fils : Michel, couronné le 21 mai
MONNAIE BYZANTINE. 245
129i, et ConstaDtin, nommé préfet de la Macédoine et de Thcs-
salonique, avec le litre de despote, qui finit par entrer dans un
monastère. Andronic prit en 1275 pour seconde femme Irène,
Jille de Guillaume IV, marquis de Montferrat, et de Béatrix de
Castille; cette impératrice mourut à Drame^ en Thessalie,
après avoir donné trois fils à son mari, savoir : Jean Palëolo-
gue, couronné avec son frère Michel, en 1295, mais revôtu
seulement du titre de despote; mort en 1304; — Théodore,
devenu marquis de Montferrat du chef de sa mère, — et Dé-
métrius, despote et préfet de Thessalonique.
L'an 1328 Andronic, petit-fils d'Andronic II, que son grand-
père avait fait couronner trois ans auparavant, s'empara vio-
lemment de toute l'autorité, le 24 mai, laissant seulement à
son aïeul les ornements impériaux, avec un appartement au
palais^ d'où il lui défendit de sortir. Forcé d'abdiquer, en
proie à toutes les infirmités de la vieillesse, le vieux Andronic
perdit la vue dans une maladie et mourut le 13 février 1332, à
l'âge de soixante-douze ans; il avait pris Thabit monacal et le
nom d'Antoine deux ans avant sa mort.
Epltéinéridefl.
1283. Les Prussiens abandonnent l'idolâtrie. — Révocation de
Jean II Yeccus, patriarche de Constantinople; Jo-
seph I" est rétabli.
1284. Les Génois s'emparent de la Corse et de l'Ile d'Elbe. —
Les flottes combinées de Naples et de France sont
défaites par l'amiral Roger de Loria.
1285. Mort du pape Martin IV et élection d'Honoré IV. —
Mort des quatre rois de France, de Naples, de Castille
et d'Aragon.
1286. Établissement en France de la gabelle, impôt sur le sel.
1287. Mort d'Honoré IV.
1288. Le sultan mamelouk Chalâmech s'empare de la ville
246 MONNAIE BYZANTINE.
de Tripoli en Syrie. — Élection de Nicolas IV. —
Peste à Rome.
1290. Le port de Pise est comblé. — Le roi de Castillc s'em-
pare de Gibraltar.
4291. Prise de Saint- Jean d'Acre par le sultan. — Les chré-
tiens occidentaux sont entièrement chassés de la
Svrie.
1292. Mort du pape Nicolas IV; Célestin V lui succède. —
Guerre entre la France et l'Angleterre.
1294. Abdication du pape Célestin V et élection de Boni-
face Vin. — A la mort du dernier suUan Seldjou-
kide de Roum, les émirs de l'Asie Mineure se rendent
indépendants.
1295. Apparition d'une comète en Chine ; elle cause un grand
effroi à l'empereur Kublaï-Khan. — Le roi d'Angle-
terre accorde aux députés des communes le vote de
l'impôt.
1296. Premiers démêlés de Philippe le BeletdeBonifaceVIII.
— Les serfs du Languedoc sont affranchis moyennant
une redevance.
1297. Le grand conseil de Venise devient héréditaire. —
Canonisation de saint Louis.
1298. Adolphe de Nassau est tué h la bataille de Gœlheim»
Albert I" est élu empereur d'Allemagne.
1299. Prise d'Iconium par les Ottomans. — Apparition d'une
comète en Europe.
1300. Le Dante est exilé de Florence.
1302. Premiers états généraux tenus à Paris.
1.303. Mort de Boniface VIII; il a pour successeur Benoît XI,
qui meurt dans la môme année.
1306. Bertrand de Goth est élu pape et prend le nom de Clé-
ment V. — Apparition d'une comète en Occident.
HONNAIK BYZANTINE. 3i7
1306. Philippe le Bel ruine les juifs et altère les monnaies.
1308. Origine de la Confédération helvétique.
1309. Translation du saint-siége 5 Avignon. — Supplice d'un
grand nombre de templiers.
1310. Les Hospitaliers s'établissent à Rhodes. — Conjuration
de Tiépolo à Venise et établissement du Conseil des
Dix.
1311. Expédition de l'empereur Henri VH en Italie. — Peste
en Italie.
1312. Au concile de Vienne, le pape prononce la suppression
de Tordre des Templiers et la confiscation de ses
biens.
1314. Supplice de Jacques Molay, grand maître des Templiers.
— Mort de Clément V.
1315. Supplice d'Enguerrand de Marigny. — Louis le Hulin
affranchit les serfs de ses domaines. — Bataille de
Morgarten; ligue perpétuelle de Brunnen; Tindépen-
dance des Suisses est assurée. — Apparition d'une
comète.
1316. Élection de Jean XXII. — Famine et disette en Angle-
terre et en Ecosse, pendant les années 1314, 1315 et
1316. — Peste en Bourgogne.
1317. Première application de la loi salique au détriment de
la fille de Louis le Hutin.
1321. Ravages de la peste en France.
1323. Le roi d'Aragon s'empare de la Sardaigne. — La Médi-
terranée est entièrement couverte de glaces.
1326. Expédition de l'empereur Louis V en Italie. — Orkhan
s'empare de Pruse, dont il fait sa capitale.
1327. Réunion de la Silésie à la Bohême sous Jean l'Aveugle.
— Mort tragique d'Edouard II, roi d'Angleterre. —
Prise de Nicomédie par les Ottomans.
248 MONNAIE BYZANTINE.
De ce règne de quarante-six ans il nous est resté diverses
monnaies à une ou plusieurs effigies, qui doivent être clas-
sées dans Tordre suivant :
1<> Andronic II seul ;
i? Andronic II avec Michel, son fils, couronné le 21 mai
1294;
3» Andronic II, sa femme Irène et Michel ;
4o Andronic|II, sa femme Irène et son petit-fils Andronic III^
couronné [en 1325 ;
5** Andronic II et Andronic III.
Prix actuel des monnaies d' Andronic II Palèologue, seul :
Sous d'or 40 fr.
BUlonet monnaies de cuivre 10 à 25 —
Monnaies d'or.
1. Dans un double cercle de grènetis, légende
verticale, à g. : ana— ponikoc — ACcnoTi—
01IAA6, et à dr., ic— xc, etsurquelques exem-
plaires, MF. Le Christ nimbé debout, posant
ses mains sur la tète d' Andronic, qui est age-
nouillé à ses pieds.
Cf. X— X. La Vierge nimbée, de face et debout,
tenant les mains élevées, et entourée des mu-
railles crénelées d'une ville. Quelquefois,
en haut, deux petites croix. Sou d'or con-
cave. (PI. LX, 1.) 22 millim 40 fr.
2. Type semblable, mais avec les légendes :
ANAP— oNiKOc— A€cno — T, ct à dr., ïc— xc —
Nc— Mr. Sou d'or concave. (PI. LX, 2.)
26millim 40 »
Les sigles Mr qu'on trouve sur quelques sous d'or d'Andronie
me paraissent être une abréviation de répithète Heraa..
MONNAIE BYZANTINE. 249
3. Type semblable, avec les légendes : ana—
ONIKOC— UIN....6Y TlUT..©. POC — BACIA,
et à dr., ic — xc — MHrAC? Sou d^or concave.
(PI. LX, 3.) 22millim 40 fr.
Il est à regretter qu'une portion de la légende de ce sou soit
fruste; je me suis efforcé d'en reproduire exactement les ca-
ractères visibles.
4. Ai\A— PNiKOc— A€cno— TIC Hc, ct à dr., îc —
xc. Type semblable d'avers.
Revers semblable à celui des exemplaires pré-
cédents, mais avec les deux initiales BA, qui
désignent probablement la sainte Vierge de
Blachernes. Sou d'or concave. (PI. LX, 4.)
26 millim 40 i
Monnaies de billon ou de cuivre.
5. anaponik— ic — xc. Andronic suppliant et
courbé devant le Christ nimbé, sur la croix et
debout.
^. 0. A[riO€] ami[tpi]. Buste de face et nimbé
de saint Démëtrius en costume militaire,
armé de la lance et du bouclier. Monnaie
concave. (PI. LX, 8.) 20 millim 23 »
6. ANAPONiKoc. L'empereur de face et debout,
tenant le labarum dans la m. dr. et le globe
crucigère dans l'autre main; en haut, à dr.,
une main divine.
]^. 0. AFioc. r€ujpr. Buste de face et nimbé de
saint George, armé de la lance et du bou-
clier; le tout dans un cercle de grènelis.
Cuivre plane. (PL XL, 6.) 20 millim. Collec-
tion de M. Hoffmann 23 »
250 MONNAIE BYZANTINE.
7. anaponikog. Busle de face de Tempereur, te-
nant une croix dans la m. dr. et le globe
cruclgère dans l'autre main.
1^. Croix dans un cercle de grènelis, entouré
de la légende : -|-BO€e€i. Cuivre plane. (Plan-
che LX, 7.) 20 millim 10 fr.
8. N... ANAPONi. Buste de face d'Andronic,
tenant la croix et le globe crucigère; le tout
dans un cercle de grènetis.
^. Dans un cercle de grènetis : o. rcujprioc.
Buste de face et nimbé de saint George, armé
d'un bouclier orné d'une croix et tenant une
lance transversale. Monnaie plane. (PI. LX,
8.) 20 millim 10 i
9. Légende tracée de droite à g. : anaponik.
AVTOKPAT. L'empereur de face et debout,
tenant une croix dans la m. dr. et le volumen
dans l'autre main.
1^. Croix ancrée, cantonnée de quatre glo-
bules. Monnaie concave. (PI. LX, 9.) 20 mill. 10
10. Légende verticale : anaponikog. o. haacoao.
L'empereur de face et debout, tenant le laba-
rum dans la m. dr. et le volumen dans l'au-
tre main.
]^. Ar [iog] MX. L'archange Michel, de face.
Monnaie concave. (PI. LX, 10.) 23 millim.. . 10
11. Exemplaire semblable, mais sur l'avers du-
quel se trouvent deux tôtes d'Andronic II,
accident causé sans doute par un déplace-
ment du flan pendant la frappe. Monnaie
concave. (PI. LX, 11.) 25 millim 10 i
12. L'archange Michel nimbé et debout, couron-
nant l'empereur, debout à sa dr. et tenant le
volumen dans la m. dr.
MONNAIE BYZANTINE. 251
Cf. Deux B accolés. Monnaie concave. (Plan-
che LX, 12.) 23 millim. 15 fr.
Ces deux B, que nous trouvons aussi sur des monnaies
d'Andronic II et de son petit-fils, ne peuvent ôtre que les ini-
tiales des mots BadiXeùç BaatXÉcov; elles se rapportent au Christ
et sont une abréviation de la formule ic— xc. padiXtW paaiX^uv.
ANDRONIC II PALÉOLOGUE avec son fils MICHEL IX
1294 à 1320.
Michel IX, fils aîné d'Andronic II et d'Anne de Hongrie,
naquit vers l'an 1282 et fut admis à partager le trône avec son
père, qui le fil couronner le 12 mai 1294. Ce prince mourut
en 1320.
Prix aduel des monnaies d'Andronic II et de Michel IX :
Sous d'or AO fr.
Monnaies d'argent 30 à 50 —
Monnaies de cuivre 10 ù 20 —
Monnaies d'or.
13. En légende circulaire : anaponik. c. mixaha.
Le Christ nimbé sur la croix, de face et de-
bout, plaçant ses deux mains sur les têtes
d'Andronic et de Michel, agenouillés à ses
côtés; à droite et à g. de la tète du Christ»
îc"— xc. Sur quelques exemplaires, les noms
de Michel et d'Andronic sont plus ou moins
complets.
ÇT. MP— êv. Buste de face et nimbé de la
Vierge, tenant les mains élevées et entourée
des murailles crénelées d'une ville. Quelque-
lois, de chaque côté de la Vierge, une ou
262 UONNAIR BYZANTINE.
deux petites croix. Sou d'or concave. (Plan-
che IJC, 13.) 22 raillim 40 fr
14. En légende verticale : anaponik. mxa. haaf.
ic— xc. Même type.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent. Sou d'or concave. (Planche LX, 14.)
25millim 40
Monnaies d'argent.
15. ANAPONiKOc écrit de droite à g. — mixaha.
Les deux empereurs de face et debout, tenant
ensemble le laharum; le tout dans un cercle
de grénetis.
nr. Croix dont le centre est orné de quatre
rayons, dans un cercle de grénetis, entourée
de la légende : +anaponikog. A€cno; le tout
dans un cercle de grénetis. Monnaie plane.
(PI.LX, 15.) 30
16. Légende verticale : anaponikoc— xm. Aecnor.
Les deux empereurs de face et debout, tenant
chacun une croix grecque et ensemble un
labarum.
1^. Dans un cercle de grénetis : La Vierge
nimbée., assise de face et portant sur la poi-
trine un médaillon avec TefBgie de l'Enfant
Jésus; de chaque côté, uub. Monnaie concave.
(PI. LX, 16.) A. SO
Monnaies de cuivre,
17. ANAPONIKI. G. MIXAHA. A€C. LCS deUX CmpO-
reurs de face et debout, tenant ensemble le
labarum.
^. Croix cantonnée de quatre globules, dans
MOiNNAlE BYZANTINE. 253
un cercle de grënetis entouré de la légende :
+ANAPONIKOC. A€cnoTUc. Monnaie plane.
(PI. LX, 17.) 21 millim 10 fr.
18. En légende verticale, à g. : anaponiri, et à
droite, x. maha^ et pour tout le reste, comme
sur l'exemplaire précédent. Monnaie plane.
(PI. LX, 18.) 20 millim 10 »
19. ANAPOMKOG — MixAHA. Lcs deux emporeurs de
face et debout, tenant ensemble une longue
croix grecque.
ÇT. Dans un cercle de grënetis : Tête ailée de
séraphin. Monnaie plane. (Planche LX, 19.)
19 millim 15 *
20. Pas de légende visible. Les deux empereurs
de face et debout, tenant ensemble le loba-
rum,
ÇT. îc— xc. Buste de face et nimbé du Christ
sur la croix, dans un cercle entouré de la
légende : [kvpi6. ciac. 6n]t8c. bacia€Ic + .
Monnaie plane. (PI, LX, 20.) 19 millim 15 >
21. Les deux empereurs de face et debout, tenant
ensemble une longue croix.
ÇT. +. AVTO — KPATO— P€C. PUIM — AIWN, en
quatre lignes. Monnaie plane. (PI. LX, 21.)
21millim 15 •
22. . • .vp. • .0. • • AiUKiMiON. Les deux empereurs
de face et debout^ tenant ensemble une longue
croix grecque.
Cf. Croix potencée cantonnée de quatre glo-
bules, dans un cercle de grénetis entouré
de la légende : 4* avtokpat. . . .pumaiujn ; le
tout dans un cercle de grénelis. Monnaie
plane. (PL LXI, 1.) 20 millim 10 »
JM« 11 , ^1 ^ -m imm^'^^^mim
254 MONNAIE BYZANTINE.
23. ^. Croix dont le centre est orné de quatre
rayons, dans un cercle de grènelis entouré
de la légende : aytokpatocc (sic) pwma..
Monnaie plane. (PI. LXI, 2.) 20 millim. . F. 10 fr.
Il est fâcheux que la légende inscrite sur Tavers des deu)
monnaies précédentes ne soit pas complète; le mot aiukimio?
pour §ox((jLiov, qiï'on y Ht, semblerait prouver que ces exem
plaires étaient des essais.
24. ANAPONi.. MIXAHA. Lcs dcux empereurs de
face et debout, tenant ensemble le labarum.
^. Monogramme formé des lettres a. n. d. c.
Monnaie plane. (PI. LXI, 3.) 20 millim 15 »
25. ANAPONiKOc. MIXAHA. Les doux empereurs de
face et debout, tenant ensemble une longue
croix.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent, coin différent. Monnaie plane. (Plan-
che LXI, 4.) 20 millim 15 »
26. ANAPONiK. MXAH. Los deux empereurs de face
et debout, tenant chacun une longue croix.
K, MP— êv. Buste de face et nimbé de la
Vierge, tenant les mains élevées. Monnaie
concave. (PI. LXI, 5.) 24 millim 15 >
27. ANA— XM. Les deux augustes de face et de-
bout, tenant ensemble le labarum.
Cf. Ic^xc. Croix grecque; de chaque côté du
pied de la croix, trois globules. Monnaie
concave. (PI. LXI, 6.) 21 millim. Collection
Hoffmann 15 »
28. AN— MI. Le Christ nimbé, de face et debout,
plaçant ses deux mains sur les tôles d'Andro-
nîc et de Michel, agenouillés à ses côtés.
256 MONNAIE BYZANTINE.
mier lit, qui fut couronné le 24 mai 1294. C'est probablement
à celle occasion qu'a dû être frappé un petit bronze sur lequel
je trouve d'un côté les effigies des deux empereurs, et de
l'autre le monogramme de l'impératrice Irène. Voici la descrip-
tion de cette intéressante monnaie, qui fait partie de la belle
collection de M. Asselin, de Cherbourg.
Monnaies de cuivre.
33. Pas de légende. Les deux empereurs de face
et debout, tenant ensemble le labarum; à dr.,
en haut, une main divine.
ÇT. Monogramme formé des letlres an et icou
AN et IPKN6. Monnaie plane. (PI. LXI, 12.)
20 millim 100 fr.
L'attribution que je propose me semble justiflée par la
fabrique et le style de cet exemplaire unique, dont le type
est conforme à celui des monnaies de ce règne.
ANDRONIC II avec sa femme IRÈNE et son petil-fils
ANDRONIC 111
1325 à 1328.
Michel IX mourut en 1320, laissant un fils du nom d'An-
dronic, né en 1296, que son grand-père prit pour collègue et
fit couronner à Sainte-Sophie, le 2 février 1323.
Il y a deux ans, j'ai tenu entre les mains deux sous d'or
concaves qui m'ont été communiqués par M. H. Hoffmann et
qui depuis ont passé, je crois, dans la collection du Musée
britannii|ue; l'or du flan de ces monnaies est un peu rougeâtre
et m'a paru n'avoir pas toute sa pureté. Sur l'exemplaire le
mieux conservé, on voit d'un côté le nom et l'effigie d'Andro-
nic II; le revers est occupé par deux personnages, dont celui
de gauche est évidemment le petit-fils du vieil empereur.
MONlfAIB BYZANTINE. 287
pnisque son nom abrégé (ana) est inscrit à ses côtés. Quant au
troisième personnage, qui me paraît être une femme et dont
aa refite le nom a dû également être inscrit à côté de son effi-
gie» ce ne peut être, à mon avis, que l'impératrice Irène,
femme d'Andronic II, attendu que Irène de Brunswick, épouse
d'Andronic Ilf, était morte en 1324. un an avant que son mari
ne montât sur le trAne.
Monnaies d'or.
34. Légende verticale : anaponiki — ïc— xc. Le
Christ nimbé sur la croix, de face et debout,
couronnant de la m. dr. Andronic II, age-
nouillé devant lui.
tf^. Deux augustes, de face et debout, tenant
chacun un sceptre; à côté de celui de gauche,
les initiales ana, et à côté du personnage de
droite, quelques caractères frustes, peut-être
. PHN? Sou d'or concave. (Planche LXI, 13.)
24 millira 260 fr.
ANOnoNIC II PALÉOLOGUE avec son petit-fils ANDRONIC III
1325 à 1328.
Prix actuel des monnaies de cette série :
•toouaiei d'argent 80 —
^oauaiei de cuivre 10 à 40 —
Monnaies d'argent.
^- Dans un cercle de grénetis : avtokpato— p€c.
iH)M€0N. Les deux augustes de face et debout,
tenant ensemble le labarum.
^. ïc— XG— KYPic. B0€e6H. Le Christ nimbé
17
fW MOIflfAIE BYZANTIKB.
sur la croiX) assis de face et tenant la m. dr.
élevée. Monnaie plane. (Planclie LXI, 14.)
22 mil lim 30 fr
36. Exemplaire semblable; coin différent; de
chaque côté du Christ, une étoile. Monnaie
plane. (PI. LXI, 15.) 20 millim 30 .
Monnaies de cuivre.
37. ANAPON— ANPON.... Les deux augustes de face
et debout, tenant chacun une longue croix.
Cf. îc— xc. Buste de face et nimbé du Christ
sur la croix. Monnaie concave. (PI. LXI, 16.)
24 millim 15 •
38. ANAPON— AVTOKPATO. Lcs dcux augustos de
face et debout.
Cf. 0. APHOG (sic) ANAPONiK. Bustc dc saiut An-
dronic^ de face et nimbé. Monnaie concave.
(PI. LXI, 17.) 22 millim 15 -
39. ANAPONIK. llA Andronic II, de face et de-
bout, tenant une croix dans la m. dr. et le
volumen dans l'autre main.
jy. anAponikoc ou anapoxNiko '. AecIlOTHC. An-
dronic III, de face et debout, tenant une
croix dans la m. dr. et le volumen dans l'au-
tre main. Monnaie plane. (PI. LXI, 18 )
19 millim U\
40. Légende verticale : anaponikoc— IIa oc, et
pour tout le reste, comme sur l'exemplaire
précédent. Monnaie plane. (PI LXI, 19.)
19 millim 10
41. Dans un cercle de grénetis : anaponi écrit de
droite à gauche. Les deux empereurs, tenant
ensemble le labarum; à cêVè d'Andronir III
et en légende veritcale,... ap^ouk., a.
MONNAIE BYZANTINE. 298
1^. Croix cantonnée de quatre globales, dans
un cerche de grènetis entouré de la légende :
-f ANAPO'NiKOG. A6CnOT€OU ACHCOTH OU ACCIIOT;
le tout dans un cercle de grènetis. Monnaie
plane. (PL LXII, 1.) 20 millim 10 fr.
42. Exemplaire semblable, mais d'un module
plus petit.
^^. Type semblable. +anaponikoc. accIIo; la
croix est ornée de quatre rayons parlant du
centre. Monnaie plane. (PI. LXII, 2.) 17 mill. 10 »
43. Pas de légende. L'archange Michel couron-
nant les deux empereurs^ qui tiennent chacun
un labarum et ensemble une longue croix.
^Rf . 0. AFioc. eeoAiiiPO. Buste nimbé de saint
Théodore. Billon concave. (Planche LXII, 3.)
28 millim A. 40 ^
^* -ANAPONi. Accllo, écrit de droite à gauche.
Susles de face des deux empereurs, tenant
chacun une croix et ensemble le labarum.
^T. 0. A. e€UiAUJPOc. Buste nimbé de saint
Théodore, tourné à droite et armé de la lance
et du boucher. Monnaie concave. (PL LXII,
4.) 20 millim 25 .
*^^ ï^as de légende. Les deux empereurs de face
et debout, tenant ensemble le labarum,
^r. Croix pattée cantonnée de quatre globules,
dans un cercle de grènetis entouré de la
légende : + anaponikoc. accIIoth; le tout
dans un cercle de grènetis. Monnaie plane.
CPl. LXII, 5.) 18 millim. S .
*^» ANAPON. AVTOKPA. Lcs deux cmpcrcurs de face
et debout, tenant ensemble le labarum.
^. Te— 5tc. Buste de face et nimbé du Christ
ê
160 MONNAIE BYZANTINE
sur la croix, dans un cercle de i^rènetis en-
touré de la légende : «f^^^i^- c^<^* ^^' 'f^^'»
c. BACiACic; le tout dans un cercle de gré*
netis. Monnaie plane. (PI . LXII, 6.) 20 mill. . 16 f
47. AvioKPATOP€G. poMAïu.. L(*s deux empereurs
de face et debout, tenant ensemble un laba-^
rum.
W- 0. AfHOc. AMHT. fiuste dc face et nimbé de
saint Démétrius, tenant dans la m. dr. une
Qeur ou une feuille de trèfle. Monnaie plane.
(PI. LXil, 7.) 20 millim 10
48 ANPAONiKOC. Les deux empereurs de
face et debout, tenant ensemble une longue
croix grecque.
ÇT. Deux B accolés et séparés par quatre glo-
bules disposés en losange. Monnaie plane.
(PI. LXII, 8.) 21 mill 10
49 ANAPON.... Bustes de face des deux em-
pereurs, tenant ensemble une longue croix
grecque.
Cf. Croix cantonnée, en baut de deux étoiles^
et en bas de deux b. Monnaie plane. (Plan-
che LXII, 9.) 21 millim 12 ;
50. Dans un double cercle de grènetis : les deux
empereurs debout et de face, tenanl ensem-
ble le labarum.
fy\ Croix grecque entre deux b. Monnaie
plane. (PI. LXII, 10.) 20 millim 10
31. Les deux empereurs de face et debout, tenant
ensemble une longue croix grecque.
R*. Tc— )LC. Bu.'-ie nimbé et de face du Christ. 10
Monnaie concave. (PI. LXII, 11.) 21 millim*
MONNAIE BYZANTINS. 26i
ANDRONIC III PALÉOLOGUE, JUNIOR
1328 à 1341.
Andronic III, surnommé le Jeune, jetait fils de Michel IX
Paléologue et de Ricta, fille de Livon II, roi d'Arménie, à
laquelle les Grecs donnèrent les noms de Xène et de Marie.
Resté seul mattre du pouvoir, le 24 mai 1328, après l'expul-
sion de son grand-père, Andronic III s'efforça de réparer par
son courage et son énergie les dommages causés à l'empir-
par son aïeul ; il organisa une flotte et une armée de terre,
battit les Bulgares, les Servions et les Musulmans, leur reprit
quelques provinces dont ils s'étaient emparés et parvint à
rendre un peu de repos à son pays; mais la mort vint le sur-
prendre le 25 juin 1341, à l'âge de quarante-cinq ans. Ce
prince se maria deux fois : Irène, sa première femme, fille
d'Albert IV, duc de Brunswick, mourut le 16 août 1324, après
lui avoir donné un fils décédé à l'âge de huit mois. Après une
année de veuvage, Andronic épousa, au mois d'octobre 1326,
Jeanne de Savoie, fille d'Amédée V^ dont il eut deux fils, Jean
et Michel; Jean, Talné, succéda à son père.
Éphémériflea»
1328. Extinction de la branche directe des Capétiens et avène-
ment des Valois. — Jeanne de France, reine de Na
varre, épouse Philippe d'Évreux.
1329. Edouard III fait hommage de la Guienne à Philippe VI.
1333. Nicée tombe au pouvoir des Ottomans.
1334. Mort du pape Jean XXII; avènement de Benoît XII. —
Disette et famine en Italie.
1335. Disette et famine pendant plusieurs années en Angle-
terre.
1337. Commencement de la guerre de Cent ans, outre la
France et l'Angleterre.
36S MONNAIE BYZANTINE.
1338. Pragmatique-sanction de Francfort.
1339. Les Génois élisent un doge. — Andronic III envoi
députés au pape Benoît XII pour traiter de la réi
des deux Églises.
1340. Bataille de TÉciuse; défaite de la flotte français
Les Anglais et les Flamands sont battus devant S
Omer. — Peste en Toscane.
1341. Pétrarque est couronné au Capitole. — Les Poh
s'emparent de la Russie Rouge, de la Podolie (
la Wolhynie. — Apparition d'une comète.
De ce règne de treize ans, il ne nous est resté que quel
monnaies de cuivre.
Pria; actuel des monnaies de cuivre d' Andronic III :
1. Légende verticale : ana. mkos. L'empereur
de face, tenant le labarum dans la m. dr. et
le globe crucigère dans l'autre main; le tout
dans un cercle de grènctis.
1^'. 0. Arios.AHMHTPOc. Saint Démétrius nimbé,
de face et debout, la m. g. reposant sur son
bouclier et tenant une lance dans la m. dr.;
le tout dans un cercle de grènetis. Monnaie
plane. (PI. LXII, 12.) 25 raillim 25
2. Pas de légende. L'empereur de face et debout,
tenant une croix dans la m. dr., l'autre main
posée sur la poignée d^un glaive dans le
fourreau; à droite et à gauche, un b.
Cf. Croix grecque entre deux b. Monnaie
plane. (PI. LXII, 13.) 19 millira 15
3. Dans un crrcle de grènetis : anaponikoc.
ACClloTHc. Buste de face de l'empereur, tenant
une croix dans la main dr. et le volumen
dans l'autre main.
](fONhAIE BYZANTINS» 263
BT. Monogramme formé des letlres an. b; en
haut et en bas, une étoile. Monnaie plane.
(PI. LXII, 14.) 20 millim 15 fr.
4. K. Dans un cercle de grènelis, les deux lettres
A — ^B^ initiales de AvSpovixoç Ba<7iX£uç; dessous,
une étoile. Monnaie plane. (PI. LXII, 15.)
20milllim iS »
JEAN V PALÉOLOGUE
1341 à 1391.
A la mort de son père, Jean V Paléologuc, né le 18 juin
1332, à Dydimothéque, monta sur le trône le 25 juin 1341 et
fut couronné le 19 novembre ouivant. Comme il était mineur,
sa mère prit la direction des affaires conjointement avec le
grand domesticus Jeaa Cantacuzènc et Jean d'Apri, patriar-
che de Constant! nople. La discorde s'introduisit bientôt dans
le conseil de régence; Jean Cantacuzène en prolita pour s'ar-
roger le pouvoir; dés le 26 octobre 1341, il prit le titre d'em-
pereur, se portant pour collègue et protecleur de son jeune
papille. Cinq ans après, couronné déjà dans Andrinople par
Lazare, patriarche de Jérusalem, il déclara ouvertement la
guerre à Jean V, pénétra par trahison dans Constaiitinople le
8 janvier 1347, et s'y Bt sacrer de nouveau le 13 mai, avec
Irène, sa femme. L'empire devait être réduit à une bien
grande misère, puisque dans cette cérémonie les couronnes
qu'on employa étaient garnies de pierres fausses, et que le
repa« du sacre fat servi en vaisselle de terre et d'étain. Jean
Cantacuzène alors régna conjointement avec Jean V, à qui il fit
épouser sa fille Hélène, le 21 mai 1347, mais peu à peu, par
des empiétements successifs, le nouvel empereur parvint à se
substituer à l'empereur légitime, et la guerre éclata de nou-
veau entre eux. Pressé par son rival et attaqué par les Turcs,
2M MONNAIE BYZANTINE»
Jean Cantacuzène implore vainement les secours de TOcci-
dent; il fait en 1385 couronner son âls Mathieu. Jean Y de-
meure vainqueur et rentre dans la capitale; son compétiteur
abdique et prend Thabit monastique sous le nom de Joa5;aph;
la retraite du père entraîne la ruine du fils, et Mathieu, con-
traint de rentrer dans la vie privée, est envoyé dans Texil.
A pei;.e rétabli sur le trône, Jean V devient, en 1371, victime
de Tambition d'Andronic, son fils aîné, qu'il avait associé au
pouvoir; il est, avec son autre fils Manuel Paléologue, jeté
dans une prison, d'où ces princes ne réussirent à s'échapper
qu'au bout de deux ans et demi; ils se réfugièrent auprès du
sultan Bajazet. A la nouvelle de cette évasion, Andronic se
décida à rappeler son père, lui rendit le trône en 1373 et se
retira à Sélivrée, où il ne tarda pas à finir ses jours. Jean V
mourut en 1391, après un règne de cinquanle-deux ans, lais-
sant le trône à son fils Manuel, qu'il avait fait couronner le
28 septembre 1373.
Après la mort d'Hélène Cantacuzène, sa première femmet
dont il avait eu deux fils, Andronic el Manuel, Jean V épousa
Eudocie Comnéne, fille d'Alexis IV, empereur de Trébizonde,
qu'ilavait d'abord destinée à son fils Manuel.
1342. Mort du pape Benoit XII et élection de Clément YI. —
Rienzi et Pétrarque sont envoyés en ambassade auprès
de Clément VI. — Peste en France.
1343. Cession du Dauphinù à la France. — Le roi d'Aragon
reste maître du royaume de Majorque et du Rous-
sillon.
1345, Meurtre d'Artevelde. — Assassinat d'André de Hongrie»
époux de la reine de Naples. -^ Le roi de Çastille
cède les lies Canaries à Louis de Lacerda.
1346. Bataille de Crécy.
MONNAIE BYZANTINE. 265
1347. Siège et prise de Calais; dévouement d'Eustache de
Saint-Pierre, — Conjuration de Rienzi à Rome. —
Les Danois cèdent TEsthonie à l'ordre Teutonique.
1348. Peste noire. — Persécution des juifs.
1349. Jeanne de Naples cède Avignon au pape.
1350. Guerre de Caffa entre les Vénitiens et les Génois. —
Combat de trente chevaliers français contre trente
chevaliers anglais. — Institution de Tordre de
TÉloile.
1352. Mort de Clément VI ; Innocent VI est élu. — Institution
de Tordre du Saint-Esprit.
1354. Expédition deTempereur Charles IV en Italie.
1355. Conjuration de Marino Faliero. — États de la langue
d'Oil à Paris.
1356. Diète de Nuremberg; publication de la Bulle d'or. —
Bataille de Poitiers. ^ États de la langue d'Oc à
Toulouse.
1357. Les Vénitiens cèdent TIstrie et la DaUnatie aux Hon-
grois.
1358. Commencement de la Jacquerie.
1359. Les Ottomans passent le Bosphore et s'emparent de
Gallipoli. » Le traité de Londres, signé par le roi
Jean, n'est pas ratifié par les états généraux.
1360. Retour du roi Jean en France. — Amurat I" prend An-
cyre et Andrinople.
1361. Réunion du duché de Bourgogne à la couronne.
1362. Institution de la milice des janissaires. — Mort d'Inno-
cent VI et élection d'Urbain V.
1365. Pierre de Lusignan, roi de Chypre, s'empare d'Alexan-
drie. — Duguesclin conduit les grands-compagnies
en Castille contre Pierre le Cruel.
1366. Le parlement anglais refuse au pape le tribut promis.
266 MONnAIE BYZANTINE.
1368. Bataille de Najéra; Daguesclin est défait et pris par le
prince de Galles. — Chute d'un aérolithe ou masse
de fer dans le duché d'Oldenbourg.
1369. Victoire de Duguesclin et du prince de Transtamare à
Montiel. — Confiscation de la Guienne.
1370. Duguesclin est nommé connétable. — Mort d'Urbain V;
Grégoire XI lui succède. — Réunion de la Lusace à
la Bohème. — Tamerlan fonde un nouvel empire à
Samarcande.
1371. Avènement des Stuarts en Ecosse. » Charles V achète
le comté d'Auxerre.
1372. Combat naval de la Rochelle.
1374. Le duché d'Orléans est réuni à la couronne.
1375. Mort de Boccace.
1376. Les papes rétablissent le siège pontifical à Rome. —
Conquête du royaume d'Arménie par les Ottomans.
1377. Voyage en France de l'empereur Charles IV.
1378. Grand schisme d'Occident. — A la mort de Grégoire XI,
Urbain VI est élu pape.
1380. Mort de Duguesclin. — Pluie de pierres à Alexandrie
en Egypte.
1382. Révolte des Maillotins à Paris, et des Tèchms en Lan-
guedoc. — Acquisition du Piémont par le comte de
Savoie. — Moscou est saccagé par les Tatares. —
Hérésie de Wiclef en Angleterre.
1383. Jean I", grand maître de l'ordre d'Avis, est proclamé
roi de Portugal.
1385. Charles VI épouse Isabeau de Bavière.
1386. Avènement des Jagellons au trône de Pologne. — Projet
de descente en Angleterre; la flotte française est
brûlée au port de rÉclusc.
1387. Les Visconti s'emparent de Vérone, et l'année suivante
de Padoue.
MOiNNAIfi BYZANTINE. 267
1389. Mort d'Urbain VI et élection de fioniface IX.
D'après les données historiques de ce règne, on voit qu'il a
pu être frappé des monnaies :
!• Par Jean V Paléologue seul, jeune ou vieux;
!• Par Jean V avec Jean Cantacuzène ;
3» Par Jean'VI Cantacuzène seul;
4*" Par Jean Cantacuzène avec son fils Mathieu;
5® Par Jean V avec une de ses femmes, Hélène ou Eudocie,
ou bien avec Ândronic, son fils atné;
6* Par Andronic IV, fils de Jean V;
?• Par Jean V avec Manuel II, son fils cadet.
De toutes ces combinaisons auxquelles ont donné lieu les
événements divers d'un règne aussi long, il ne nous est resté
que quelques monnaies que je crois pouvoir classer de la ma-
nière suivante :
!<" Monnaies de Jean V seul ;
V Monnaies d'Andronic IV;
3* Monnaies de Jean V avec son fik Manuel II.
JEAN V PALÉOLOGUE seul.
Monnaies de cuivre.
1. Dans un cercle de grènetis: loT— o. haaoa....
L'empereur de face et debout, tenant le laba-
rum dans la m. dr. et le globe crucigère
dans l'autre main.
çr. Croix dans un cercle de grènetis entouré
de la légende : +noAiTiKON ; le tout dans un
second cercle de grènetis. Monnaie plane.
(PI. LXn, 16.) 20 millim. Collection de
M. Thompsen, à Copenhague 46 fr.
268 MONNAIE BYZANTINE.
3. lU), et dessus, une étoile. Jean V et la Vierge
de face, debout et nimbés, se donnant la
main ; à côté de la tète de la Vierge, les ini-
tiales M — e.
ÇT. AriOG. AMT. Saint Démétrius nimbé, de
face et debout, armé de la lance et du bou-
clier. Monnaie plane. (PL LXII, 17.) 20 mill. 73 fr.
3. itoANHc. A€cnoTHC. L'cmpercur de face et de-
bout, tenant le labarum dans la m. dr. et le
volumen dans l'autre main; le tout dans un
cercle de grënetis.
^. 0. Ainoc. AMHTPiuJC. Saint Démétrius
nimbé, de face et debout, armé de la lance et
du bouclier. Monnaie plane. (PI. LXII, 18.)
17 millim 60 .
JEAN VI CANTACUZÈNE
Jean Cantacuzène, surnommé l'Ange Comnéne Paléologue
et désigné sous le nom de Jean VI, était fils de Cantacuzé|ie,
préfet du Péloponése, et de Théodora Paléogina; il exerçait les
fonctions de grand domesticus à la cour d'Andronic FV, lors-
qu'on mourant cet empereur le désigna comme tuteur de son
fils.
Jean Cantacuzène, après avoir fait épouser sa fille Hélène à
son pupille,* parvint à partager avec lui le trône, qu'il voulut
bientôt occuper seul. Pendant la guerre que se firent à ce
sujet les deux empereurs, Jean VI fit couronner, en 1355 son fils
Mathieu; mais l'un et l'autre furent dans la même année forcés
d'abdiquer; le fils fut exilé, le père entra au couvent de Man-
gane, et Irène, sa femme, fille du protovestiaire Andronic
Asanes, dut prendre le voile sous le nom d'Eugénie.
Ce régne ne nous a laissé aucune monnaie qui puisse être
attribuée avec certitude à Jean VI ou à Mathieu Cantacuzène.
MONNAIE BYZANTINE. SM
ANDRONIG IV PALÉOLOGUE, fils de JEAN V
1371 à 1373.
Après avoir été associé à l'empire, le fils de Jean V ayant
conspiré contre son père, échoua dans ses projets ; il fut avec
son fils, Jean Paléologue, relégué dans une prison ; tous deux
subirent préalablement une opération qui devait les priver de
la vue, mais qui n'eut pas un entier effet. Au bout de deux
ans, Andronic lY parvint à s'évader, s'enfuit à la cour de
de B^azet et obtint de ce prince des secours d'hommes et
d'argent^ au moyen desquels il contraignit son père à faire la
paix. Ce traité était à peine conclu qu'il fut violé par Andro-
nic IV; en 1371 il se rend maître de Constantinople ei jette
en prison Jean, son père^ ainsi que son frère Manuel. Ces
princes, à leur tour, recouvrèrent leur liberté, et imploraient
aussi l'assistance de Bajazet, lorsque Andronic IV se décide
subitement à restituer le trône à son père et à transmettre tous
ses droits à son frère Manuel ; il se retira à Sélymbria où il
termina ses jours.
Prix actuel des mùnnaies de cette série :
Sous d'op . too f p .
MonnaieB d'argent 50 —
Monnaies de cuivre 15 à 35 -
Monnaies d'or,
1. A ANPONiKOG — iuno . • AMHTPioG. L'ompercur,
et à sa gauche saint Démétrius nimbé, tous
deux de face et debout ; saint Démétrius tient
une fleur dans sa m. gauche ramenée devant
sa poitrine; le tout dans un cercle de grë-
netis.
QT. Dans un cercle de grènetis : îc— xc. Le
Î76 MOHNAIt BT2ANTINIi ^ '^
Christ nimbé sur la croix, assis de face; de
chaque côté du trône, un b. Sou d'or plane.
(PI. LXII, 19.) 21 millim A. 200 fr.
Monnaies émargent.
2. Légende verticale : anaponik. L'empereur de
face et debout^ tenant le labarum dans la m.
droite et le volumen dans l'autre main.
QT. Croix cantonnée de deux étoiles dans sa
partie supérieure. Monnaie plane d'argent,
à bas titre et surfrappée. (Planche LXII, 20.)
17 millim 50 .
3. AHAPONHKOG OU ANAPONiKOG. L'empcreup de
face et debout, tenant une croix grecque; le
tout dans un cercle de grènetis.
Çf^ îc— XG. Le Christ ni'ubé sur la croix, assis
de face. Monnaie plane. (Planche LXII, 21.)
14 millim 30 »
Monnaies de cuivre.
4. AN A. Buste de face d'Andronic.
1^. Croix cantonnée des sigles : ic — xc — ni—
KA. Monnaie plane. (PI, LXIII, 1.) 11 millim. 18 fr.
5. ANA. L'empereur de face et debout, tenant
dans chaque main une espèce de labarum
rond orné d'une croix.
QT. Croix grecque entre deux étoiles. Monnaie
concave. (PI. LXIII, 2.) 25 millim 25 »
6. ANA. Buste de face de l'empereur, tenant le
globe crucigère dans la m. dr. et le labarum
dans l'autre main.
^. Croix cantonnée de quatre étoiles. Monnaie
concave. (PI. LXIII, 3.) 23 millim 25 t
■ONNAIE fttZftliTINS. ¥f{
JEAN V PALÉOLOGUE et son fils MANUEL II
Monnaies d'argent.
4. îiji— UAPf. Les deux empereurs de face et de-
bout, tenant ensemble une longue croix
grecque.
BT. Tête nimbée du Christ, de face, dans un
cercle de grènelis entouré de la légende :
+IIOAHTIKON; le tout dans un cercle de grè-
netis. Monnaie plane. (Plaliche LXIII, 4.)
20 millim 150 fr.
2. Bustes de face des deux empereurs, tenant
ensemble une longue croix grecque.
^. 7g — XG. Buste de face et nimbé du Christ
sur la croix, la m. dr. élevée et tenant dans
l'autre main le livre des Évangiles. Monnaie
plane. (PI. LXIII, 5.) 17 millim SO »
MANUEL II PALÉOLOGUE
1391 à 1423.
Manuel II Palëologue, fils puîné de Jean Y et d'Hélène Can-
tacuzène, naquit en 1348, fut associé à Tempire en 1373 et
monta sur le trône en 1391. Ce fut à la cour de Bajazet, où ce
prince était retenu comme otage, qu'il apprit la moi*t de son
piire; il s'échappa furtivement et se rendit à Constantinople.
Le règne de cet empereur fut très-agité et troublé par l'am-
bition et les intrigues de son petit-fils Jean, par la guerre
civile, mais surtout parles attaques des Turcs, qui dévastèrent
continuellement les provinces voisines de la capitale et qui
vinrent même, en 1423, avec une armée de deux cent mille
hommes, mettre le siège devant Gensfantincrple. Manuel II,
tn MONNAll BTUNTIHB.
dès le commencement de son règne, se vit forcé d'implorer le
secouni des princes chrétiens; il envoya snccessivemeiit deux
ambassades à Charles TI, roi de France, qui lui expédia ie
maréchal Boucicaut ^ la tôte d'un corps de troupes avec lequel
ce général battit les Turcs i plusieurs reprises. Le niaréchat,
après avoir réconcilié Manuel 11 avec son peut-lil^. lui con-
seilla de se rendre en personne en France, afin de solliciter
des secours efficaces pour la consolidation de l'empire; ce
prince s'embarqua le 10 décembre 1399, laissant à Jean, qu'il
investit ili! la puissance impériale, le soin de gouvern
absenre. Manuel arriva en 1400 à Paris, et fut aixueili
les plus grands honneurs par Charles VI, qui lui donfl
appartement dans son palais du Louvre.
A son retour en Orient, en 1402, l 'empereur força son p
fils do renoncer à l'empire, l'exila dans l'Ile de Lcinnni^ e
pendant quelques années à se défendre contre les lUiai^ul
incessantes des Turcs. Accablé sous le poids des nn.s il 9
décida, en lt23, à abdiquer en faveur de son lils Jean,
vêtit riiabit monacal sous le nom de Mathieu ou d'Autoinfl
et se livra exclusivement à la médiution des livres sainiaT
il mourut d'apoplexie, le 21 juillet litH, à l'âge de soixante
dix-sept ans.
Manuel 11 avait épousé Irène, nommée d'abord Hélène. filW
de Constantin Dragasés, souverain d'une petite contrée de la^
Macédoine; cette princesse mourut le 13 mars l'(50, après]
avoir pris le voile peu de temps auparavant sous le nom |
d'Hypoménes; de cette union provinrent huit enfanls :
Jean, l'aîné, qui snccéda à son père;
Constantin, te dernier empereur de Constanlinople, qui J
monta sur le trOne api-és la mort de son frère ;'
Théodore, prince de Sparte;
Andronic, empereur de Thessalonique ;
Oémétrius, prince du Pèlopouèse ;
Thomas, prince d'Achale;
MOMNAIB BYZANTINE.
Hfalène. femme de Lazare;
Zoé, mariiie à Jean Basile, grandnluc de Moscovie.
Ephémérldni.
1392. D^'mcDce de Charles VI, roi de France. — Les ducs de
Rnry et de Bourgogne s'attribuent la régence.
1394. Le^jaifs sont bannis de France.
1396. Croi:^3de des cbevaliers français. — Gènes se donne k )a '
France.
i397. Union de Calmar; Marguerite règne sur le Danemark,
la Suède et la Norvège.
«1390. Avoneinent de la maison de Lancaslre.
[400. Dèpor^ition de Wcnceslas par ses vassaux d'Allemagne.
— Conquête de Tèluan, en Afrique, par le roi de
Castille.
12. Combat de sept chevaliers français contre sept cbeva-
liers anglais, près de Blaye. — Victoire de Tamedan
sur Bajazet 1", prés d'Ancyre. — Apparition en
Italie d'une comète que Galeas Visconti, duc de
Milan, considère comme un présage de mort.
, Jean sans Peur devient duc de Bourgogne. — Mort du
pape Boniface IX; Innocent VII est élu.
. ExpciiitioD des Français dans le pays de Galles.
'. Hort du pape Innocent Vil et élection de Grégoire XII.
Assassinat du duc d'Orléans. — Organisalion de la mi*
lice des Cabochiens.
©. Di-position du pape Grégoire Xl[; il est remplacé par
Alexandre V, à Pise. — Gènes se donne au marquis
(le Montferrat.
jl^iO. Électiun de Jean XXIII à Pise. — Sigismond, électiur
lie Brandebourg en i373. roi de Hongrie en 1392,
18
274 MONNAIE BYZANTINE.
est élu empereur d'Allemagne. — Victoire de Jagel-
Ion sur les Teutons. — Naissance de Jeanne d'Arc.
1411. Guerre entre Venise et les Hongrois.
1412. Ferdinand de Castille devient roi d'Aragon. — Seconde
maison d'Aragon en Sicile.
1413. Massacre des Bourguignons^ à Paris, par les Armagnacs.
1414. Concile de Constance. — Condamnation de Jean Hus.
1415. Bataille d'Azincourt. — Jean XXIII est déposé.
1416. Arrivée de l'empereur Sigismond à Paris.
1417. Élection du pape Martin V. — Frédéric de Hohenzol-
lern, burgrave de Nuremberg, devient électeur de
Brandebourg. — Conquête du Frioul par les Véni-
tiens.
1418. Périnet Leclerc livre Paris aux Bourguignons, soutenus
par Isabeau de Bavière. ~ Massacre des Armagnacs.
1419. Les Anglais s'emparent de Rouen. — Assassinat de Jean
sans Peur par Tanneguy Duchâtel, sur le pont de
Monlereau. — Insurrection des Hussites ou Taborites
— Amédée VIII, premier duc de Savoie, devient
maître du comté de Nice.
1420. Découverte de l'île de Madère par les Portugais. —
Grande famine à Paris, pendant laquelle les loups
viennent dévorer jusque dans l'enceinte de la ville
les cadavres abandonnés.
1422. Henri VI est proclamé roi de France à Paris et à Lon-
dres, et Charles VII à Poitiers. — Avènement de la
maison de Misnie en Saxe.
1423. Siège de Constantinople par les Turcs. — La Baltique
est entièrement gelée^ depuis la Poméranie jusqu'au
Danemark.
MONNAIE BYZANTINE. 276
Prix actuel des monnaies de Mofiuel II Paléologue :
Sons d*or 250 fr.
MoDiiaies d*argeiit 35 k 125 —
Monnaies d'or,
1. Légende verticale, en lettres superposées :
MANbHA. ACcnoT — nAA€OAoroc. L'empereur,
de face et debout, tenant le globe crucigère
dans la m. g.
^. Buste de la Vierge de face, nimbée, et les
mains élevées, dans une enceinte de murs
crénelés. Sou d'or concave. (Pi. LXIII, 6.)
29 miilim. — H. Hoffmann 250 fr.
Monnaies d'argent,
2. Buste de face et nimbé de Manuel II, entre
deux globules et orné d'une pèlerine à trois
pointes; le tout dans un cercle de grènetis
entouré de la légende : + man8ha. bagia€vc.
0. nAA€OAOrO.
IX> îc— xc. Buste de face et nimbé du Christ
sur la croix, entouré d'un cercle d'étoiles
entre deux cercles de grènetis. Monnaie
plane. (PI. LXIII, 7.) 21 miilim 80 .
3. Entre deux petits globules : Buste de face et
nimbé de Manuel II, dans un cercle de grè-
netis entouré de la légende : + acchothc.
MANOVHA.
^. Dans un cercle de grènetis : Buste de face
et nimbé du Christ sur la croix ; à g. et à dr. y
ic"— xc. Médaillon plane. (PI. LXIII, 8.)
26 miilim 128 •
4. Légendes inscrites dans deux cercles de gré-
276 MONNAIE BYZANTINE.
netis autour du buste de face et nimbé de
Manuel II, omë de la pèlerine à trois pointes.
Cercle intérieur : +vxapiti. o. OAACOAor. —
Cercle extérieur : + manovha
AYTUJKPATUJP.
Cf. ic— XG. Buste de face et nimbé du Christ
sur la croix, dans un cercle formé de petites
croix et de globules ; à dr. du Christ, les let-
tres c. n. Médaillon plane. (PI. LXIII, 9.)
25 millim 125
5. Médaillon à peu près semblable au précédent;
la légende du cercle extérieur a presque en-
tièrement disparu, et on lit dans le cercle
intérieur : vxpiti. A€cn— €v. twn, pomciun.
Cf. 7c— xc. Buste de face et nimbé du Christ
sur la croix, dans un cercle de petites croix
et de globules; à dr., une étoile, et à g., une
espèce de monogramme où Ton voit surper-
posces les deux lettres e— x. Médaillon plane.
(Pl.LXIII, 10.) 25 millim 126
6. Entre deux cercles de grènctis : ^ manovha
ou MANVHA. BACiACVG. 0. nAA€OAO. AU Centre,
buste de face et nimbé de Manuel II entre
deux globules, et orné de la pèlerine à trois
pointes.
Cf. Dans un cercle de grènetis entouré de glo-
bules : Buste de face du Christ nimbé sur la
croix, entre les sigles ic— xc; à g., un x
surmonté d'un point. Monnaie plane. (Plan-
che LXIII, 11.) 19 millim 80
7. Buste de face de l'empereur, orné de la pèle-
rine à trois pointes; à g., manuvh.
^. ic— xc". Buste de face et nimbé du Christ
MONNAIE BYZANTINE. 277
sur la croix. Monnaie plane. (PI. LXIII^ 12.)
15 millim 100 fr.
8. Légende circulaire : +o. manovha. o. nAA€o-
Aorc. A€GnoT. Buste de face et nimbé de Ma-
nuel II, tenant une croix transversale dans la
main g.
Cf. Un saint nimbé en costume militaire et à
cheval, le bras droit élevé; dans le champ, à
dr., quelques letlres, dont les deux premières,
àM, me paraissent désigner saint Démëtrius.
Monnaie plane. (PI. LXIII. 13.) 19 millim. . 50 i
9. En légende circulaire autour d'un cercle de
grënelis : + ma oc. bacia. Buste
de face et nimbé de Manuel II, tenant une
croix transversale dans la m. dr.; à g., un
globule, et à dr., monogramme formé des
deux lettres xp.
Cf. Personnage nimbé à cheval, tenant une
croix daih la m. dr. et le globe crucigèresur
sa poitrine ; entre les jambes du cheval, la
lettre g, peut-être l'initiale de saint Georges?
Moun. plane. (Baron Marchant, lettre XXIII%
pi. XXIII, 11. — De Saulcy, pi. XXXIII, 5.)
20 millim 50 »
10. MAN0V6A. Buste de face de l'empereur.
Cf. ic^xc. Buste de face et nimbé du Christ
sur la croix. Monnaie plane. (PI. LXIII, 14.)
15 millim 25 i
11. AM— Nov (sic). Buste de face de Manuel II,
orné de la pèlerine à trois pointes.
Revers semblable au précédent. Monnaie plane.
(Pi. LXIII, 15.) 13 millim 25 »
12. MANov... Buste de face de Manuel II, orné de
la pèlerine à trois pointes.
278 MONiNAIE BYZANTINE.
Revers semblable au précédent. Monnaie plane.
(PL LXIII, 16.) 14 millim
13. Dans un cercle de grénetis : Buste de face et
nimbé de Manuel II, orné de la pèlerine à
trois pointes ; à g., mn.
Revers semblable au précédent. Monnaie plane.
(PI. LXIII, 17.) 13 millim
MANUEL II, JEAN PALÉOLOGUE son petit-fili
et l'impératrice IRÈNE
En signalant la monnaie de cuivre que je vais dé(
baron Marchant, dans sa vingt-troisième lettre, a vu c
trois personnages qui y sont figurés Manuel II avec so
fils et avec son fils. M. de Saulcy (Essaie p. 462 et 46
montré que cette supposition n'était pas admissible, et
une nouvelle attribution, qui me parait mieux fondé<
j'adopte, parce que je crois en effet que cette monnai
été frappée pendant le voyage de Manuel en Occident, 1
à deux personnages offre les effigies de Timpératrice
de Jean Paléologue, petit-fils de l'empereur et son liei
Monnaies de cuivre.
14. Entre deux cercle de grénetis : + ma
... .TOC. BA. Buste de face et nimbé de Ma-
nuel IL entre deux globules et tenant une
croix transversale; à dr., monogramme formé
des lettres xp.
Cf. L'impératrice et Jean Paléologue nimbés,
debout et de face, tenant ensemble une lon-
gue croix. Monnaie plane. (PI. LXIIl, 18. —
De Saulcy, XXXIII, 6.) 17 millim i
MONNAIE BYZANTINE. 279
JEAN VIII PALÉOLOGUE
1423 à 1448.
Jean VIII Paléologue, surnommé Porphyrogénéte, fils de
Manuel II et d'Irène Dragasës, naquit en 1390 le 15 décem-
bre, fut couronné le 19 janvier 1419 et monta sur le trône en
1423, après que son père eut abdiqué en sa faveur. Pressé de
plus en plus par les Turcs, Jean VIII, à l'exemple de ses
prédécesseurs, crut devoir recourir à l'assistance des princes
d'Occident, qu'il espéra obtenir en consentant à la réunion des
deux églises. Divers pourparlers et des ambassades eurent lieu
à cet effet à partir de 1426 jusqu'en 1437, année où l'empereur
partit le 27 novembre de Constanlinople, sur des galères en-
voyées par le pape Eugène IV. Jean VllI arriva le 8 février
1438 à Venise et de là se rendit à Ferrare, où il fut reçu le
4 mars par Eugène IV. L'année suivante, la réunion des deux
églises fut sanctionnée dans un concile tenu à Florence, après
lequel l'empereur s'embarqua à Venise et arriva à Constanli-
nople le 1*' février 1440. L'indignalion des Constantinopoli-
tains éclata avec fureur contre les évoques signataires de l'acte
de réunion; le repentir public des prélats put seul apaiser la
colère de la multitude. L'intérêt mit aussi la division parmi
les membres de la famille impériale : Constantin, frère de
l'empereur, s'étant emparé des domaines de Démélrius, son
autre frère, qui avait accompagné Manuel en Italie, Démétrius
s'adresse au sultan Amurat qui lui fournit des troupes, à la
tète desquelles il vient, le 23 avril 1443, assiéger Constanti-
nople; mais il est obligé de se retirer et de faire la paix après
avoir ravagé les environs de la capitale, et va s'établir dans une
principauté sur les rives du Pont-Euxin. L'année suivante,
après la bataille de Varna, gagnée par Amurat II, Jean VIII se
voit plus que jamais menacé de toutes les forces des Turcs et
prend le parti de s'en remettre à la clémence du sultan, qui
lui accorde la paix et le laisse tranquille jusqu'à la fin de ses
480 MONNAIE BYZANTINE.
jours; cet empereur mourut de la goutle le 31 octobre 1448.
Il avait épousé trois femmes dont il n*eut aucun enfant : Anne,
fille du grand-duc de Moscovie, morte de la peste en 1417.
— Sophie Paléologina, ûUe de Jean II, marquis de Montferrat,
mariée le 21 janvier 1420 ; mécontente de son sort, elle aban-
donna son époux et revint en Italie en 1426. — Marie Com-
nène, fille d'Alexis IV Comnène, empereur de Trébizonde, qui
mourut pendant les voyages de Manuel en Italie.
Kpliéiitérldes*
1424. Découverte des Açores par les Portugais.
Ii26. Procope, chef des Hussites, est vainqueur à Aussig.
1428. Orléans est investi par les Anglais. — Charles VII est
presque réduit au territoire de Bourges.
1429. Mission de Jeanne d'Arc; Charles VII est sacré à Reims.
— Les Turcs s'emparent de Thessalonique.
1430. Jeanne d'Arc, à Compiégne, tombe entre les mains des
Bourguignons, qui la vendent aux Anglais. — Com-
mencements des Médicis à Florence.
1431. Les Anglais brûlent Jeanne d'Arc à Rouen, sur la place
du Vieux-Marché. — Concile de Bâle. — Mort de
Martin V et élection d'Eugène IV.
1432. Dunois s'empare de Chartres. — Carmagnole est mis à
mort par les Vénitiens.
1434. La gelée à Paris commence le 31 décembre et dure
quatre-vingt-un jours.
1438. Lahire et Xaintrailles sont vainqueurs à Gerbcroy. —
Mort d'Isabeau de Bavière. — Les Écorcheurs.
1437. Entrée de Charles VII à Paris. — La couronne impé-
riale passe de la maison de Luxembourg dans la
maison d'Autriche. — Concile de Ferrare, opposé au
concile de Bâle.
MONNAIE BYZANTINE. 381
1438. Pragmatique-sanction de Bourges. — Disette et famine.
— Plaie de pierres spongieuses en Espagne, à Roa.
1440. Le duc d'Orléans, prisonnier des Anglais depuis vingt-
cinq ans, rentre en France.
1441. Les Tatares fondent une nouvelle principauté à Ehazan.
1443. Le concile de Bâle séjourne à Lausanne.
1444. Victoire d'Amurat II à Varna.
1445. Institutions de Charles VII; armée permanente; taille
perpétuelle.
1447. Mort du pape Eugène IV; Nicolas V est élu. — Concor-
dat de la nation germanique, publié à la diète d'As-
chaffenbourg. — Scanderberg force Amurat II à
lever le siège die Croïa .
1448. Création des francs-archers. — Jacques Cœur prête au
roi de France les sommes dont il a besoin pour sou-
tenir la guerre. — Rupture de Tunion de Calmar.
Prix actuel des monnaies de Jean VUI :
Monnaies d'argent 75 à 125 fr.
Monnaies de cuiTre 50 —
Monnaies d'argent.
1. Légendes circulaires inscrites entre trois cer-
cles de grénetis: + icuan. a^qb oaoc
— ev. XAPiTi. BACIA6. TO. PUJM.; au milieu,
buste nimbé de Jean VIII, tourné à dr., et
orné de la pèlerine à trois pointes; à dr. et
à g., une étoile.
Cf. Te— xc. Buste de face et nimbé du Christ
sur la croix; à g., une étoile, et à dr., trois
étoiles; le tout dans un cercle de grënetis
qu'entoure un cercle formé d'étoiles et de
ISA MONNAIE BYZANTINE.
globales. Médaillon plane. (PI. LXIII, 19.)
i7 millim 125
2. Légendes circulaires, comme sur l'exemplaire
précédent : + itu. ACcnoTHC. o. nAA€OAoroc
[-eV. XAPITI. BAGIA€G. TW. PUJM€(jON; QU
centre, buste de face et nimbé de Jean VIII,
orné de la pèlerine à trois pointes.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent : le— XG. Buste de face et nimbé du
Christ sur la croix, entre deux globules.
Médaillon plane. (PI. LXIII, 20.) 28 millim. 125
3. Légende circulaire : + iu)an. bagia€vg. o.
nAA€OAoro. Buste de face et nimbé de
Jean YIII, orné de la pèlerine à trois pointes,
dans un cercle de grènetis.
ÇT. Dans un grand cercle de globules îg— xc.
Buste de face et nimbé du Christ; à g., la
lettre g, et à dr. la lettre n. Monnaie plane.
(PI. LXIV, 1.) 20 millim 75
Monnaies de cuivre.
4. L'empereur de face et debout, tenant dans la
main dr. un labarum rond orné d'une petite
croix au milieu, et portant sur la main gauche
le plan d'une ville; à g., îû, et à dr., une
étoile; en haut, à g., une main divine.
^. Personnage nimbé, de face et debout, armé
de la lance et du bouclier; à g., une ligne
verticale croisée par trois traverses, et à dr.,
un globe surmonté de la croix grecque. Mon-
naie plane. (PI. LXIV, 2.) 20 millim 50
5. îû). L'empereur de face et debout, tenant le
MONNAIE BYZANTINE. 283
sceptre dans la main dr. et portant le plan
d'une ville sur la m. g.
^f. Dans un cercle de grënetis, rosace à huit
branches. Monnaie concave. (PI. LXIV, 3.)
20 millim 50 fr.
CONSTANTIN Xlil PALÉOLOGUE, surnommé DRAGASÈS
1448 à 1453.
Constantin XIII Palëologue, quatrième fils de Manuel II et
d'Irène Dragasès, né vers la fin de février 1403, eut en partage
à la mort de son père les parties du Pont contiguës au pays
des Chazares, et reçut plus tard de son frère Jean VIII la sou-
veraineté du Péloponèse. Lorsque celui-ci mourut sans posté-
rité, Constantin, le plus proche héritier, monta sur le trône,
mais il ne voulut point se faire couronner, parce qu'il était
convaincu qu'avant peu les Turcs achèveraient d'anéantir les
faibles débris de l'empire grec. Démétrius, son frère cadet,
essaya néanmoins de lui disputer le sceptre el prit pour arbitre
le sultan Amurat, qui se prononça en faveur de Constantin.
A l'avènement de cet empereur, ses État-s étaient réduits à
la ville de Constanlinople, à Lesbos, à TAchaïe et à la Morée ;
mais ces provinces, gouvernées par des princes grecs, ne recon-
naissaient qu'imparfaitement la souveraineté de Byzance. Les
Turcs depuis longtemps convoitaient cette proie, etMahometll,
résolu d'en finir, vint en 1453 assiéger Constantinople à la
tète de trois cent mille combattants. La ville fut emportée
d'assaut le 29 mai^ pillée et saccagée pendant trois jours.
Constantin XIII y périt les armes à la main, et sa tète, plantée
au bout d'une pique, fut promenée dans le camp des Turcs.
Ainsi finit Tempire d'Orient; Démétrius et Thomas, frères
de Constantin, se soutinrent quelque temps encore dans le
284 MONNAIE BYZANTINE.
Péloponèse; mais en 1458 Mahomet s'empara de ces contrées,
et Trébizonde subit le môme sort en 1462.
Constantin Paléologue, en 1428, avait épotisé Théodora,
lille du comte Léonard de Tocco et petite-fille de Charles II,
comte de Céphalonie et de Zante; cette princesse étant morte
en 1429, l'empereur prit pour seconde femme, en 1441, Ca-
therine, fille de Notaras Paléologue, prince de Lesbos, laquelle
mourut au bout de deux ans. Aucun enfant ne provint de ces
deux mariages.
Quoique Constantin XIII Paléologue ait exercé pendant cinq
ans le pouvoir suprême et qu'il ait été de son temps traité en
empereur par les souverains étrangers, ce prince, d'après
l'historien Ducas, ne devrait pas figurer parmi les empe-
reurs grecs, parce qu'il n'en voulut jamais prendre le titre. II
est à présumer dés lors qu'il se refusa aussi à battre monnaie
en son nom; en effet, il n'en existe aucune qui puisse lui être
attribuée. La suite des monnaies byzantines de l'empire de
Constantinople qui nous sont connues s'arrête donc au régne
de Jean VIII Paléologue ; cette liste peut être close par une
pièce de cuivre du sultan Mahomet II, frappée probablement
ausitôt après la conquête, et dont les légendes offrent un mé-
lange bizarre de mots grecs et de mots^empruntés à la langue
des vainqueurs.
MAHOMET II
Monnaie de cuivre.
1. Dans un cercle de grënetis : -(-omm€— ahkig.
n— ACHC. PO— MA (nia), cu quatrc lignes; une
contre-marque arabe de forme carrée a été
appliquée après coup sur la pièce; elle poi*te
sur une partie des lettres de la troisième
ligne et sur les trois dernières lettres du mot
POMANIÀ.
MONNAIE BYZANTINE. 285
Cf. Dans un cercle de grènetis : eai. an—
ATOAHC — maxam — ATHc> en quatrc lignes.
(PI. LXIV," 4.) 32millim 100 fr.
Cet exemplaire fait partie du Cabinet impérial de France ; il
a été signale et décrit pour la première fois par feu Ch. Le-
normant.
2. Un exemplaire semblable, mais sans la contre-
marque arabe et d'un module différent, figure
dans la collection de H. Thompsen, à Copen-
hague 100 fr.
3. . .M. . . — HKic. — ACHC. PU) -mania, cu quatrc
lignes.
y. . ai . AN— ATOAHC — MAXAM — ATic , cu qua-
tre Jigncs. (PI. LXIV, 5.) 24 millim 100 »
Exemplaire incomplet et rogné, acheté à la vente Whittall,
à Londres, par M. L. Warren et appartenant aujourd'hui à
la collection du Musée britannique.
DEMEMBREMENT DE L'EMPIRE GREC
NICÉE — THESSALONIQUE — TRÉBIZONDE
EMPIRE DE NICÉE
1204 à 1261.
Lorsqu'en 1204 les croisés se partagèrent Tempire grec,
Nicée fut donnée à Louis de Blois avec le titre de duché de
Nicée ou de Bithynie; mais Théodore Lascaris, après avoir fait
de vains efforts pour sauver Constantinople, avait passé le
Bosphore et s'était riipidement emparé de la Bithynie, de la
Lydie, des côtes de l'Archipel et d'une partie de la Phrygie ;
il forma de toutes ces conquêtes V Empire de Nicée ^ qu'il gou-
286 MONNAIE BYZANTINS.
yerna d'abord pendant deux années en qualité de despote;
Théodore I'' ne prit le titre d'einpereur qu'en 1206. Cet em-
pire dura jusqu'en 1261, époque où Michel Paléologue, après
avoir usurpé la tutelle de Jean Lascaris, héritier du trône de
Nicée,se fit proclamer empereur, chassa les Latins de Constan-
tinople et rétablit le siège de l'empire grec dans l'ancienne
capitale.
EMPIRE DE THESSALONIQUE
1205 à 1232.
Vers le môme temps, Thessalonique devenait la capitale d'un
petit état dit Royaume de Macédoine ou de Thessalonique qui
échut à Boniface de Montferrat. Avant que ce souverain pût
entrer en possession, Michel l'Ange Comnène, fils naturel du
sébastocrator Jean l'Ange, parvint à se rendre maître de la
Thessalie, de l'Épire et de TÉtolie, qui formèrent VEmpire de
Thessalonique. Michel l'Ange ne gouverna d'abord qu'avec le
simple titre de toparque; son frère Théodore l'Ange, qui régna
après lui, prit le titre d'empereur. L'empire de Thessalonique
fut, en 1232, réuni à l'empire de Nicée.
EMPIRE DE TRÉBIZONDE
1204 à 1461.
Après que Constantinople fut tombée au pouvoir des empe-
reurs latins, Alexis, le petit-fils et Théritier légitime d'An-
dronic Comnène, aidé de son frère David, rassembla une
armée sur le Phase et soumit successivement les populations
des rives de l'Euxin, de la Paphlagonie, de la Propontide, et la
plus grande partie des pays qui avaient anciennement constitué
le royaume de Pont. C'est à peu près de ces provinces que se
composa VEmpire de Trébizonde^ qui ne fut soumis que nomi-
MONNAIE BYZANTINE. 287
nalement au second empire grec, après que les Palëologues
eurent repris Constantinople.
En 1461, les Turcs s'emparèrent de Trébizonde, et David, le
dernier empereur, fut mis à mort par Mahomet II.
A l'origine de ces trois empires, chacun de leurs souverains
Tenait, comme l'empereur latin, le titre d'empereur de Cm-
MarUinople.
onnaies frappées par les empereurs de Nicée^ de Thessalonique
et de Trébizonde.
Afin de pas interrompre l'ordre chronologique des mon-
i^aies de la série byzantine frappées par les empereurs grecs
3 Constantinople, j'ai cru devoir rejeter à leur suite les mon-
Tiaies des trois empires de Nicée, de Thessalonique et de Tré-
bizonde^ qui se formèrent à peu près en môme temps, au
oommencement du treizième siècle, après que les Latins, le
avril 1204, se furent rendus maîtres de Constantinople. Je
ais donc décrire successivement, pour chacun de ces États,
s monuments numismatiques qui nous ont été conservés et
cj^i me paraissent pouvoir être attribués aux empereurs qui les
o nt gouvernés.
Mes prédécesseurs n'ont fait connaître encore qu'un nombre
^«•ès-limitè de monnaies appartenant aux souverains de ces
t.x*ois empires, et la pauvreté de ces séries tient, à mon avis,
autant à la rareté réelle de ces monnaies qu'au peu d'attention
que les numismates leur ont donnée jusqu'ici. J'ai cherché à
c^ombler, du moins en partie, cette lacune numismatique en
tirant de l'oubli où ils dormaient ignorés, quelques exem-
plaires que j'ai trouvés dans les diverses collections que j'ai été
^ ppelé à examiner.
288 MONNAIB BYZANTINE.
EMPIRE DE NIGÉE
1204 à 1261.
THÉODORE I«^ DUGAS LASCARIS
1206 à 1222.
Issu d'une famille illustre, Théodore I^ Lascaris avait, en
1193, épousé la princesse Anne, fille de l'empereur Alexis III
l'Ange Comnëne, qui en 1203 était dans une bataille devenu
le prisonnier du marquis de Montferrat. Alexis III, au sortir
de sa captivité, fit alliance avec les Turcs et vint réclamer la
couronne à son gendre, qui le baltit, s'empara de sa personne,
lui fit crever les yeux et le relégua dans un monastère.
Placé entre les Latins et les Turcs, Théodore I*', pendant
son régne, se montra politique adroit, bon administrateur et
prince courageux ; il s'opposa avec bonheur aux efforts obstinés
que ses ennemis firent pour le dépouiller et mourut en 1222^
dans la dix-huiliéme année de son règue. Après le décès
d'Anne Comnéne, il avait épousé Philippe, fille de Rupinus,
prince d'Arménie, qu'il répudia en 1220 pour prendre Marie,
fille de Pierre de Courtenai, comte d'Auxerre et empereur
latin de Constantinople. De ces trois femmes, Théodore I" eut
deux fils morts en bas âge et trois filles.
Dans la Revue numismatique française de 1841, tome YI,
pages 171 à 176, feu Rollin père a donné, l'un des premiers,
la description et le dessin de cinq sous d'or, frappés, selon
lui, par les empereurs de Nicée Théodore I*' Lnscaris, Jean III
Ducas Yatatsès et Théodore lil Yatalsès. Quelques-unes de ces
attributions sont peut-être contestables, attendu que trois
empereurs du nom de Théodore ont à peu d'intervalle occupé
le trône de Nicée ou celui de Thessalonique, et que de cette
similitude de noms résulte pour le classement des monnaies de
ces princes une difficulté que les savants et les numismates.
monnaie: byzantine. 289
surtout Lilckhel (1) et le baron Marchant, ont lâché de résoudre;
mais ce dernier a été plus heureux et mieux inspiré en cher-
chant la solution de ce problème dans la diversité des noms de
famille que ces empereurs avaient pris et sous lesquels d'ail-
leurs ils sont désignés et connus, savoir :
1204 à 1222. ThéodoreP'Dwca* L(i5cam, empereur de Nicée.
1226 à 1230. Théodore II VAnge Comnène Ducas^ empereur
de Thessa Ionique.
1255 à 1259. Théodore III Ducas Vatatsès Lascaris^ empe-
reur de Nicée.
C'est donc d'après la distinction de ces noms de famille que
je me suis également guidé pour classer les monnaies de ces
trois empereurs, en tenant aussi compte de l'analogie des types
ou de la fabrique, pour les exemplaires qui présentaient quel-
que incertitude.
D'après ces règles, les seules monnaies qui puissent être
données à Théodore I*' sont celles où le nom de cet empe-
reur est accompagné de celui de Lascaris^ qui ne se trouve
que sur des sous d'or.
Monnaies d*or de Théodore /".
1. Légende verticale ou en lettres superposées :
e€OAWPOC. AÇC— AVKA. 0. AACKAPI— MP — OV.
La Vierge nimbée, de face et debout, couron-
nant l'empereur debout à sa droite; Théodore
tient le labarum dans la m. dr. et le volumen
dans l'autre main.
]^. ïc— xc. Le Christ nimbé sur la croix,
assis de face, tenant la main droite élevée; à
dr. et à g., la lettre a, probablement
(1) D. N. V., t. VIII, p. 366.
(3) Lettre XXIV% p. 347 à 350.
i<J
290 MONNAIE BYZANTINE.
rinitiaie du mot Arfftkoç^ allusion à Talliance
de Théodore avec la famille VAnge, par son
mariage avec la fille d'Alexis III. Sou d'or
concave. (PL LXIV, 6.) 27 millim 13
2. Type semblable au précédent^ mais avec
rinscription : eeoAiopoc. A€g— IIothc. aac-
EAPIG.
Revers semblable, coin différent. Sou d'or
concave. (PL LXIV, 7.) 26 millim 1(
3. e€. AU). OG. ACcnoTHG. 0. AA. R. PIC. L'empc-
reur debout, tenant le labarum de la m. dr.
et le volutnen dans la g. A côté de lui, la
Vierge qui lui pose les mains sur la tête, et
les sigles mp. Sv-
Cf. Le Christ assis de face, la main dr. levée,
avec les sigles ic— xc; au-dessus du trône et
à droite, aa. Sou d'or concave. (RoUin père,
Rev. num., 1841, L VI, pi. VIII, 2.)
4. e€OAU. G. ACcnoTH. 0. AA. K., et pour tout le
reste, conmie sur Texemplaire précèdent. Sou
d'or concave. (RoUin père, Rev. num.^ 1841,
t. VI, pL VIII, 3.)
5. • . . AUi. OG. AVKA. 0. AA. KARi— lElP— SV. Même
type de la Vierge et de l'empereur, debout,
avec les mêmes attributs.
QT. IC— XV. Le Christ nimbé, de face et assis,
la m. dr. levée. De chaque côté la lettre a.
Sou d'or concave. (Rollin père, Rev. num.^
t. VI,pLIX,10
MONNAIE BYZANTINE. 291
JEAN III VATATSÈS DUCAS LASCARIS
1222 à 1255.
Jes^n Ducas Yatatsès, né vers l'an 1194 à Didymothëque,
vilte de Thrace, occupait le poste de protovestiaire à la cour de
Théodore I** Lascaris lorsqu'il obtint la main d'Irène, fille de
cet empereur et déjà veuve du despote Andronic Paléologue.
Il fcx t lui-même investi de ce titre ûe despote en se mariant et
mor^ Ca sur le trône de Nicée, en 1222, à la mort de son beau-
pèr^ • Jean III, heureux dans ses guerres contre les Latins, fit
de x^apides conquêtes et refoula les empereurs de Constant!-
nople jusque dans leur capitale. L'an 1240, Baudouin II le
coDd-aignit à lever le siège de Constantinople, qu'il faisait pour
la tir<oisiëme fois, et la paix ayant été conclue entre les deux
empires, Jean III tourna ses armes contre les Bulgares, aux-
quels il enleva plusieurs places; il soumit aussi plusieurs
vill^^ grecques qui ne voulaient point le reconnaître. Enfin,
aprè^ un règne glorieux, cet empereur mourut le 30 octo-
bre M. jfô5, à l'âge de soixante-deux ans, et eut pour successeur
^û :01s Théodore, qu'il avait eu d'Irène, sa première femme.
CetL^ impératrice étant morte en 1241, Jean III épousa, trois
ans après, Anne, fille naturelle de l'empereur d'Occident,
Fréd ^ric II, et sœur de Manfred, roi de Sicile. Anne avait
am& x:xé à sa suite une Italienne nommée Marcésina, dont Tem-
pera ^^:ir devint éperdument amoureux.
11^ ne nous est resté de Jean III que des monnaies d'argent
et d^ cuivre; mais il ressort d'un passage de Pachymére (l)que
cet ^xnpereur a fait frapper aussi des sous d'or. C'est pourquoi,
ado^^ant l'opinion émise par feu Rollin père, je fais figurer au
nonxlDre des monnaies d'or de Jean III Vatatsès, le sou d'or
(^^ ^porepov fiev ya^ sict Iomcwou tov» Acoxa to Si|jLotpov tov» TotXocvxou tuiv vo-
t^^^V-GK"r«av xpuooc t)v otncçdoç. « Sous Jean Dacas les deux tiers dn poids des
Mttf «talent d'or fin. » {Àndron. Pal.y lib. VI, cap. 8.)
292 MONNAIE BYZANTINE.
meDtionné dans l'article précité de la Revue numisma
1841, t. VI, p. 171 à 176.
Prix actuel des monnaies de Jean III Ducas Vatatsés :
Soas d'or .^
Monnaies d'argent 100 à :
Monnaies de cuivro . 5 à
Monnaies d'or.
1. En lettres superposées lïj. Acn- tu. n.. *i....
re et mp— ëv. La Vierge debout et nimbée,
posant sa main droite sur la tôle de l'empe-
reur, qui tient le labarum dans la m. dr. et
le volumen dans l'autre main.
ÇT. ic— xo. Le Christ nimbé, de face et assis,
la m. dr. levée. Sou d'or concave. (Rollin
père, Rev. num., 1841, t. VI, pi. VIII, 4.). . 60
Monnaies d* argent.
2. Légende verticale : iw. Accnr. L'empereur
debout, à dr., tenant le labarum dans la
m. dr. et le volumen dans l'autre main ; en
haut, à dr., une main divine.
^. ic — xc— 0. 6M....N..H.. Busle de face et
nimbé du Christ sur la croix et tenant le
livre des Évangiles dans la m. g. Monnaie
concave. (PI. LXIV, 8.) 28 millim lOC
3. lui. ACcnoTHC. 0. AÏ$KAC— ïc— xc. Le Christ
nimbé sur la croix, de face et debout, cou-
ronnant l'empereur, debout à sa dr. ; Jean 111
tient le labarum dans la m. dr. et le globe
crucigère dans l'autre main.
J^. ifp— êv. La Vierge nimbée, assise de face.
Monnaie concave. (PI. LXIV, d.) 33 mill. A. 160
MONNAII;: BYZANTINE. 293
Monnaies de cuivre.
4. iw. ... cnoTHG. L'empereur de face et deboul
sur un coussin, tenant le labarum dans la
m. dr. el le vofumen dans l'autre main.
Cf. ïc— xc. Le Christ nimbé sur la croix, de
face et deboul. Billon concave. (PI. LXIV,
10.) 29 millim 75 fr.
5. Dans un cercle de grènetis et en lettres su-
perposées : luj. A€c — 0. AVKAC. L'cmpereur
de face et debout, tenant soti épée d roi le dans
la m. g. et l'autre main posée sur la hanche.
^. ECU bordé d'an cercle de grènetis; dans
l'intérieur, un carré formé de quatre bandes
croisées, superposées et ornées de petits glo-
bules; au centre, un globule. Monnaie plane.
(PI. LXIV, 11.) 21 millim 15 .
6. Exemplaire à peu prés semblable, mais sanb
le globule du centre. Monnaie plane. (Plan-
che LXIV, 12.) 20 millim 15 .
7. lui. A€cn. 0. A.... Dans un cercle de grènetis,
l'empereur de face et debout, tenant le laba-
rum dans la m. dr.
Cf. ECU ou bouclier orné d'une fleur à trois
feuilles, surmontée de deux globules; à dr.,
trois globules disposés en triangle. Monnaie
plane. (PI. LXIV, 13.) 20 millim 20 .
8. lûT. A€cn— 0. AOVK. L'empereur de face et de-
bout, tenant une longue croix dans la main
dr. et le volumen dans l'autre main.
^. Fleur de lis entre deux globules. Monnaie
plane. (PI. LXIV, 14.) 19 millim 20 »
9. m. A€c— 0. a8k. L'empereur de face et de-
294 MONNAIE BYZANTINE.
bout, tenant le labarutn dans la m. dr. et le
globe crucigère dans l'autre main.
^. Tête ailée de séraphin; de chaque côté^
trois globules disposés en triangle. Monnaie
plane. (PI. LXIV, 15.) 20 millim 25 fr.
10. Type semblable, mais d'un module plus petit.
Monnaie plane 25 d
11. mT. A€ — 0. a8kac. L'empereur de face et de-
bout, tenant une longue croix dans la m. dr.
et le volumen dans l'autre main ; le tout dans
un cercle de grènetis.
Qf. 0. A[rioc]. 0... Buste de face et nimbé de
saint George, armé de la lance et du bouclier.
Monnaie plane. (PI. LXV, 1.) 21 millim. ... S t
12. Exemplaire semblable, mais avec les initiales
r€U)P formant un monogramme. Monnaie
plane. (De Saulcy, pi. XXXI, 6.) 20 millim. 5 >
THÉODORE ni VATATSÈS DUGAS LASCARIS
1255 à 1259.
Théodore III Yatatsès Ducas Lascaris, fils de Jean III et
d'Irène Lascaris, naquit en 1222 et succéda à son père en 1255;
il fut couronné le jour de Noël de cetie même année. Deux
ans après, il fut attaqué par Michel, roi des Bulgares, qui
reprit plusieurs villes qui lui ayaient été enlevées par Jean III;
mais l'année suivante, Théodore, vainqueur, força Michel i
conclure la paix. Cet empereur était brave, instruit et ami de
ses sujets, mais d'un caractère violent et impétueux qui lui fit
commettre quelques actes de cruauté. Peu de temps avant
sa mort, survenue au mois d'août 1259, Théodore III prit
l'habit monacal; il avait épousé Hélène, fille d'Asan, roi des
Bulgares^ et dont la main avait été offerte à Baudouin II. Cette
MONNAIB BYZANTINE. 295
princesse mourut avant son mari, après lui avoir donné un fils
nommé Jean et trois filles qui furent mariées à des princes ou
seigneurs francs.
Le nom de Théodore III, sur ses monnaies, est ordinaire-
ment accompagné de celui de Ducas; sur quelques-uns de ses
sous d'or on lit aussi le surnom de Porphyrogénète (l), que cet
empereur parait avoir pris.
Prix actuel des monnaies de Théodore III :
Sont d'or 10* fr.
Hcmnaies d'argent 75 à 100 —
FoUis de cuiTre 15 à 75 —
Monnaies d'or.
1. Légende verticale ou en lettres superposées :
e€OAaiPOG.A€Gno— TCO. n..#v..r€-MP-ev (2),
La Vierge nimbée, de face et debout, cou-
ronnant l'empereur, debout à sa dr.; Théo-
dore tient le labarum dans la m. dr. et le ro-
lumen dans Tàutre main.
QT. le— XG. Le Christ nimbé sur la croix, assis
de face. Sou d'or concave. (PI. LXV, 2.)
25 millim 100 fr.
2. Légende verticale : ocoau. AecnoTH — tu.
nop*vporH— MP— ëv. Même type ; coin diffé-
rent.
(1) Ce nom de Porphyrogénète^ oompcaé de deux mots grecs qui signifient
né dans la pourpre ou de sang impérial, était donné aux enfants des empe*
reors d'Orient, soit parce qu'on les recevait dans un drap de pourpre au
moment de leur naissance, soit parce que les impératrices faisaient leurs
couches dans un appartement tendu de pourpre. Constantin X^ Constan-
tin XI et Jean II Comnène ont été plus particulièrement distingués par ce
surnom de Porphyrogénète,
(S) On bien : 86. à<ù. OC. A€Cn. Tu. II. ^IPOFC. MP— ev, conune inr
on son d'or décrit par feu RoUin père. (Rev. ntiiTi., ISftl, t. VI, pi. vm, 1.)
29H monxN'aie: byzantine.
Revers semblable. Sou d*or coDcave. (Plan-
che LXV, 3.) 27 milliffl A. 100 fi
3. Légende verticale : ecoAiUPOc. a^k— accoothc
— MP— êv. Môme type; coin différent.
Revers semblable. Sou d'or concave. (Plan-
che LXV, 4.) 26 millim A. 100
Monnaies d'argent.
4. Légende circulaire : ecoACOPOc. avkag ou
A«KAC. 0. AriOC. AMHTPOC OU AVMHTPOC (sic).
L'empereur de face et debout, ayant à sa g.
saint Démëtrius de face, debout et nimbé^
placé sur un coussin et portant dans la main
gauche une épée nue; tous deux tiennent
ensemble une sorte de labarum orné à son
extrémité supérieure d'une croix dans un
cercle.
ÇT. le— xc— Te— AK (1). Le Christ nimbé sur
la croix, assis de face. Monnaie concave.
(PI. LXV, 5.) 5 millim 73
5. ecoAia o. afioc. amhtpi. Saint Démétrius
nimbé et Théodore III de face et debout,
tenant ensemble un labarum; l'empereur
tient une croix dans la m. dr., et saint Dé-
métrius une épée ou un glaive.
^. ic— XG^ Le Christ nimbé sur la croix^ assis
de face et tenant dans la m. g. le livre des
Évangiles. Monnaie concave. (PI. LXV, 6.)
34millim..... 75
(1) IC. XC. IC. AC. It)Couc XpiCts IGxvpoi AA(Txapiv, interprétés ainsi |
le baron Marchant : Seigneur , donnez la force ou la puissance à Lascar
(Lettre XXIV, p. 355 et 356.)
HONNAie BYZANTlNii. 297 '
L.égende fraste. Comme sur les exemplaires
précédents, saint Démétrias nimbé et Théo-
dore III, tenant ensemble une sorte de laba-
rtim; l'empereur tient le volumen dans la
ni. dr., et saint Démétrius appuie sa main g.
sur son épée.
vers semblable. Monnaie concave. TPIan-
cLe LXV, 7.) 29 millim A. 75 fr.
7- Légende circulaire : ecoAtupoc. acchotic (1).
o. AFioG. AHMHTP. Buste dc face de Théo-
dore III ayant à sa m. g. une petite croix ; à
âa droite, le buste nimbé et de face de saint
II>ém(^trius, armé du glaive et du bouclier.
Entre les deux bustes, et sur trois degrés,
une croix très-ornée.
. Dans un cercle de grènetis : + ec— oawpoc
AecnoT— HC. 0. aov— k\c, en cinq lignes.
CPI. LXV, 8.) 22millim 100 >•
^- ^€OAUJP0c. a8kac— ïc — xc. Le Christ nimbé,
cle face et debout^ couronnant l'empereur
debout à sa dr., et tenant une longue croix ou
ixn labarum.
• MP— ev. La Vierge nimbée, assise de face.
Monnaie concave. (PL LXV, 9.) 28 millim. . 75
^ • OeoAWPOc. AVKAC — MP — ev. La Vierge nimbée,
de face et debout, couronnant Tempereur
debout à sa droite et tenant une croix.
^. le— xc. Buste de face et nimbé du Christ
sur la croix. Monnaie concave. (PI. LXV, 10.)
26 millim 75
(^> &uron Marchant, pL XXIV. 3, et de Sanlcy, pi. XXXI, 8.
298 MONNAIE BTZANTfNE.
Monnaies de cuivre.
10. 660A0P. A€Gn... L^empereur assis de face sur
son trône.
QT. 0. A. AHMH— TPioc. Saint Démëtrîus nimbé,
de face et debout, armé de la lance et du
bouclier. Monnaie concave. (PI. LXV, 11.)
30millim A. 50 fi
11. e€OACi)POG. 0. ArioG. AMHT.... L'ouipereur de-
bout, ayant à sa gauche saint Démétrius
nimbé et tenant une épée droite dans sa
main gauche.
^. îô— ic. Buste nimbé et de face du Christ
sur la croix. Monnaie concave. (PI. LXV, 12.)
30 millim 50
12 0. Arioc. A.... Saint Démétrius
nimbé et Théodore III debout, tenant ensem-
ble une longue croix grecque; l'empereur
tient le labarum dans la m. dr.
Cf. MP — êvT La Vierge nimbée, assise de
face. Monnaie concave. (PI. LXV, 13.) SOmill. 50
13. Légende verticale : ecoAWPOC— avkac. la-
GKAPiG. Théodore III de face et debout, tenant
le labarum dans la m. dr. et le globe cruci-
gére dans Tautre main ; on aperçoit en haut
et à dr. les traces d'une main divine.
ÇT. .60 et un monogramme formé des lettres
T. «. u. Saint Théodore nimbé et debout,
tenant de la main droite une croix grecque
sur sa poitrine; à dr. et à g., une fleur de lis.
Billon concave. (PI. LXVI, 1.) 28 mill. .A. 75 •
J'ai publié pour la première fois cette monnaie dans 1
Revue numismatique belge, t. III, 3* série, pi. II, 9.
MONNAIE BYZANTINE. 299
i4. En légende circulaire : bcoaupog. a^ka. o.
AHOC. AMiTPO (sic). L'cmpercur et saint Dé-
métrios nimbé et debout, tenant ensemble
ane sorte de labarum orné à son extrémité
supérieure d'une croix dans un cercle.
^. IIP— êV. La Vierge nimbée, assise de face.
Billon concave. (PI. LXVI, 2.) 30 millim. ... 50 fr-
m- Dans un cercle de grènetis : ecoACdPoc. Saint
Démétrius et Théodore III, tenant ensemble
une longue croix ; l'empereur tient dans sa
main dr. une croix appuyée sur l'épaule.
Seyers semblable. Billon concave. (PI. LXVI,
3.) 25 millim 20 .
*®- .OAUPO. 0. rcuprio. Saint George debout et
de face, tenant une lance dans la m. g.; à sa
dr., l'empereur tenant le labarum.
Hevers semblable. Billon concave. (PI. LXVI,
4.)25millim 20 .
^s deux cuivres suivants, quoique anonymes, m'ont paru
oir prendre rang parmi les monnaies de Théodore III, à
e du nom de ce saint, qui y est inscrit sur l'avers.
*^' - «. Ari. e€0A. Saint Théodore de face, debout
et nimbé, tenant une lance dans la m. dr.
^. Te— fc. Buste nimbé et de face du Christ
sur la croix; le tout dans un cercle de grè-
netis. Monnaie plane. (PI. LXVI, 5.) 25 mil]. 15 fr.
*^^* 0. A. e€OA. Buste nimbé de saint Théodore,
tenant la lance dans la m. d. Billon concave.
(PI. LXVI, 6.) 25 millim 15 .
300 MOXNAIK BYZANTINE.
JEAN VATATSÈS DUCAS LASCARIS
1259 à 1261.
Jean Lascaris, fils de Théodore III el d'Hélène, n'avait guère
plus de six ans lorsque son père mourut, pendant le mois
d*août 1259, laissant la tutelle de son fils au protovestiaire
George Musalon, qui fut assassiné neuf jours après par les
affldés de Michel Paléologue. Ce dernier, exerçant à la cour la
charge de grand domestiais^ s'empara de la régence et prit
avec la tutelle de l'héritier impérial le tilre de despote^ qu'i^
échangea bientôt contre celui d'empereur. Proclamé le 1» dé-
cembre 1259 à Magnésie, Michel Paléologue fut aussi couronné
à Nicée et devint le collègue de son pupille dont il ne tarda
pas à se débarrasser; Jean Lascaris, après avoir eu les yeux
crevés, fut enfermé dans une forteresse de Bithynie. On ne
connaît jusqu'ici aucune monnaie de cet empereur.
Quant à Michel Paléologue, on a déjà vu que le 25 juillet
1261, après que le césar Alexis Stralègopule eut pénétré par
trahison dans Constantinople, Michel transporta le siège de
l'empire dans l'ancienne capitale.
EMPIRE DE THESSALONIQUE
1205 à 1232.
THÉODORE II L'ANGE COMNÈNE
1223 à 1230.
Après que Michel l'Ange Comnéne se fut rendu complète-
ment maître des contrées qui formèrent l'empire de Thessa-
lonique, il appela près de lui son frère Théodore et disposa er
sa faveur de tout ce qu'il possédait. Peu de temps après. Miche
MONNAie BVZANTLNK. 301
et S2 femme furent assassinés; Théodore l'Ange Comnëne,
resté seul maître des provinces gouvernées par son frère, prit
le titre d'empereur et se lit couronner en 1223 à Tliessaloni-
qae, qui devint la capitale de ses étals.
Théodore II, au début de son régne, réussit à s'emparer de
la personne de Pierre de Courlenai, qui venait d'ôlre sacré
empereur de Conslantinople par le pape Honorius III; il fit
avec succès la guerre aux Latins, auxquels il enleva presque
tout€s leurs nouvelles possessions; mais il fut moins heureux
avec Asan, roi des Bulgares^ qui le battit, le fit prisonnier
en 1230, et lui fit crever les yeux. Rendu à la liberté, Théodore
reprit possession de ses états, dont son frère Manuel s'était
emparé, et disposa presque aussitôt de la couronne en faveur de
Jean, son fils> se contentant pour lui-même du titre de despote.
Cet empereur avait épousé la sœur du grand chartulaire Pé-
Uralîphas, dont il eut deux fils : Jean et Démétrius l'Ange
Conanène.
Parmi les monnaies qui nous ont été conservées, deux cui-
vres seulement paraissent pouvoir être attribués avec quelque
raiscn à Théodore II. La première de ces monnaies a été si-
fiTttalée par H. Tanini, p. 437, pi. XI; la seconde, dont j'ai dû
'^ communication à l'obligeance de M. H. Hoffmann, a été
pu!t> liée par moi en 18S9 dans la Revue numismatique belge^
^* I II, 3* série. Cet exemplaire a passé depuis dans la collec-
^^ori du Musée britannique.
Monnaies de cuivre.
^ • En légende verticale : coaopoc. acciiothc —
KOMNHNOG. 0. A^KAG. L'empercur de face et
debout, tenant le sceptre dans la m. dr. et
le globe crucigère dans l'autre main; en
haut, à dr., une main divine.
Bf. ïc— xc ou xp— 6JHMANUHA. Busto dc facc et
302 MONNAIE BYZANTINS.
nimbé du Christ sur la croix, tenant le globe
crucigére dans la m g. (PL LXVI, 7.) 25 fr.
J'ignore où se trouve cet exemplaire, que je n'ai jamais eu
l'occasion de voir, et qui du reste est également mentionné
par Eckhel, Mionnet et|M. de Saulcy.
2. e, probablement l'initiale du nom de Théo-
dore. L'empereur de face et debout, tenant
une croix dans la m. dr., et ayant à sa gauche
la Vierge nimbée et debout avec le sigle ev,
au-dessus duquel on voit la lettre n et un
monogramme formé des lettres th ; ces trois
dernières lettres sont peut-être l'abréviation
du nom de Porphyrogénète.
çr. Croix grecque, accostée de deux b. Billon
concave. (PL LXVI, 8.) 30 millim 80 fr.
MANUEL L'ANGE
1230 à 1232.
Pendant la captivité de son frère chez le roi des Bulgares,
Manuel l'Ange s'était emparé du pouvoir, dont il fut dépossédé
lorsque Théodore II, quoique aveugle, fut au bout de deux
ans remonté sur le trône de Tbessalonique. Manuel fut alors
exilé à Attalie, ville occupée par les Turcs, qui rendirent la
liberté à Manuel ; il vint à la cour de Jean Ducas Vatatsés, qui
lui fournit les moyens de recouvrer quelques places; puis il
trahit son bienfaiteur pour rentrer dans le parti de son frère
et mourut en 1236. Il nous est resté de cet usurpateur des
monnaies d'or et de cuivre.
MONNAIE BYZANTINE. 303
Prix actuel des tnonnaies de Manuel VAnge :
Soas d'or 150 fr.
Moniudes de coiTre, planes oacoDcaTes 30 à 50 —
Monnaies d*or.
1. MANOYHA. A€G Manuel et un saint nimbé
(saint Démétrius?) ^ de face et debout, ap-
puyés tous les deux sur leur épée et tenant
ensemble une sorte de labarum.
Qf. ic— XG. Le Christ nimbé sur la croix, assis
de face. Sou dV allié d'argent. (PI. LXVI, 9.)
22 millim 150 fr.
J'ai trouvé cet exemplaire unique dans les cartons de
M. H. Hoffmann.
Monnaies de cuivre.
2. MANOVHA Manuel de face et debout,
tenant dans la m. dr. le labarum ou une
croix, et le globe drucigére dans l'autre main.
Cf. IG— -ic. Buste de face et nimbé du Christ
sur la croix. Billon concave. (PI. LXVI, 10.)
29 millim A. 30 fr.
3. MA.... 0. ArioG. AHMHTPO. L'empereur et
saint Démétrius nimbé, assis de face et te-
nant ensemble une croix au milieu d'eux ;
saint Démétrius tient de la m. g. une épée
nue, et Manuel, de la m. dr., un objet in-
distinct, sans doute une croix ou un labarum.
Entre les deux têtes, on lit Tinscription sui-
vante, ' disposée sur quatre lignes : noAHc—
e€GA— AONI— KH.
]^. 1 — ^* L'archange Michel nimbé, de
304 MONNAIE BYZANTINE.
face et debout. Billon concave. (PI. LXVI,
H.) 29 millim 50 fr.
4. Exemplaire à peu près setnbi;.l>ie, mais de
coin différent, avec Tinscription : noA..—
e€cc— AAO— NiKi. Billon concave. (PI. LXVI,
12.) 30 millim 30 •
M. de Saulcy, p. 408, pense qu'on peut également attribui
à Manuel TAnge deux monnaies de cuivre publiées par Tanii
et mentionnées par Mionnet (t. II, p. 538 et 539), qui h
classe parmi les médaillons de l'empereur de Constantinopl
Manuel !•' Comnène,
5. MANÎ5HA. A€CnOTHG. KOMNHNO. AOYKAC. MaUUel
debout, tenant de la m. dr. une palme^ et de
la gauche un sceptre.
y. îc"— xc— 0. 6MAN8HA. Bustc du Christ.
Cet exemplaire, dont au reste la (race est perdue, me para
de fabrique suspecte ou tout au moins mal décrit, surtout
cause de la singularité du type de Tavers : aucun emperci
byzantin ne s'est fait représenter une palme à la main. E
outre, sur toutes les monnaies au buste du Christ av(
l'inscription €mman<5ha, ce mot est constamment écrit av<
deux M.
6. MAN8HA. A€GIIOTHG. KOMNHN. AOYKAC. ManUCl
debout, tenant de la m. dr. un sceptre, la
gauche sur la poitrine; une main céleste lui
pose une couronne sur la tête.
Cf. le— XC— 0. 6MMANÎ5HA. BustC du Chrfst.
J'ai le regret de ne point partager l'opinion de M. de Sauh
concernant l'attribution de ces deux dernières monnaies; ell<
me paraissent appartenir bien plutôt à Manuel P' Comnèn<
empereur de Constantinople, qu'à Manuel II l'Ange, de The!
salonique.
VONNAIB BYZANTINS. 306
JEAN L'ANGE COMNÈNE
1232 à 1234.
Je^n l'Ange Comnène, fils de Théodore II, fut appelé à gou-
Temer Tempire de Thessalonique lorsque son père, aveugle,
6qL recouvré ses états et abdiqué en sa faveur. Bientôt après,
ces deux princes, attaqués par Jean III Vatatsës et hors d'état
de lui résister, furent forcés de souscrire un traité de paix qui
mit fin à l'indépendance du petit empire de Thessalonique.
Jearâ l'Ange mourut en 1234, laissant un fils qui plus tard
occupa un poste important à la cour de Michel Paléologue, et
une fille mariée à Jean Ducas, neveu de l'empereur Jean III
TatAtsès.
Prix actuel des monnaies de Jean VAnge :
Sons d'or 60 fr.
MoDxmaies de caiYie » • 10 à 50 —
Monnaies d'or.
1* Dans un double cercle de grènetis : lui.
A€cnT— MP— êv. Bustes de face de Jean et de
la Vierge nimbée, tenant ensemble une longue
croix grecque; l'empereur tient le volumen
dans la m. dr. ; au-dessus de la tète de Jean,
une main divine.
^^. ÎG— XG. Le Christ nimbé sur la croix,
assis de face, la m. dr. élevée et tenant le
livre des Évangiles dans l'autre main ; le tout
dans un double cercle de grènetis. Sou d'or
concave. (PI, LXYII, 1.) 31 millim 80 fr.
^^^r suite d'un déplacement du flan qui doit avoir eu lieu
P®*X ^ant l'opération de ta frappe, le Christ figuré sur le revers
*^ c^l exemplaire se trouve représenté avec deux têtes.
20
306 MONNAIE BTZANTINR.
Monnaie i de ûuivre.
2. lu)— A€G— îg^xgI Le Christ nimbé, de face
et debout, couronnant Tempereur, debout à
sa droite; Jean tient le labarum dans la
m. dr. et le globe crucigère dans Tautre main.
^. MX. L'archange Michel nimbé, de face et
debout, tenant un sceptre dans la m. dr. et
le globe crucigère dans Tautre main. Billon
concave. (PL LXVII, 2.) 32 millim 50 fr.
3. -f idj— A€c. Buste de l'empereur de face,
tenant le labarum dans la m. dr. et le globe
crucigère dans l'autre main.
^. 0. AHMH— TPioc. Buste de face et nimbé de
saint Démétrius, tenant de la main dr. une
lance appuyée sur Tépaule. Monnaie plane.
(PL LXYII, 3.) 18 millim 10 »
EMPIRE DE TRÉBIZONDE
1204 à 1462.
La forme quadrangulaire de la ville de Trébizonde lui valut
probablement le nom de Trapezus^ et si Ton en croit quelques
auteurs, elle existait déjà du temps de Troie. Plus tard, Tré-
bizonde reçut une colonie grecque de Sinope, tomba sous le
vasselage des rois de Pont et resta quelque temps la métro-
pole du Pontus Cappadocius des Romains, qui lui accordèrent
les droits et les privilèges de Tautonomie; elle conserva ses
franchises pendant toute la durée du Bas-Empire.
ATépoque du démembrement qui suivit, en 1204, la con-
quête de Constantiûople par les Latins, Trébizonde devint la
capitale du petit empire de ce nom, dont le trône fut inauguré
par Alexis l"^ Comnène, et qui prit fin en 1462, sous le règne
MOIINAIB BYZANTINE. 307
deDaTid, après nne durée de deux cent cinquante-huit ans.
L'histoire de cette période, assez obscure naguère, a été étu-
diée et succinclement retracée par M. de Pfaffenhoffen dans
son ouvrage intitulé : Essai sur les aspres comnénats, publié
en 1857 et basé, d'après l'auteur, sur la Chronique de Miche
Panarélos; sur VHistoire des empereurs de Trébizonde^ par
M.Fallméreyer; sur des Fragments du skévophylax (i) Lazare,
et enfin sur la Relation du voyage de Clavijo, en 1404. Pour la
partie numismatique, M. de Pfaffenhoffen s'est borné à l'étude
des aspres d'argent, dont il a décrit de nombreuses variétés;
il a, le premier, proposé de restituer ces monnaies aux empe-
rears de Trébizonde, et cette opinion est désormais incon-
testablement justifiée et prouvée par la découverte de nom-
breuses monnaies de cuivre des souverains de cette contrée
que j'ai publiées déjà depuis quelque temps dans mon Icono-
grapMe (pi. XXVII, XXVIII et XXIX). Je dois aussi à
l'obligeance de M. H. Hoffmann la communication de quelques
nouveaux exemplaires inédits que j'ai recueillis dans une
trouvaille opérée aux environs de Trébizonde, et dans laquelle
se trouvaient réunis des cuivres de plusieurs souverains de
cet empire, depuis le règne de Manuel !•' (1238) jusqu'à celui
d'Alexis IV (1458). L'uniformité et le caractère des types de
ces cuivres, leur analogie avec les types des aspres d'argent,
l'inscription des noms divers d'empereurs, la présence de l'ef-
fifie ou du nom de saint Eugène sur les revers ne laissent
P'us aucun doute concernant l'origine et l'attribution de ces
nionnaies. Ainsi se trouvent posés les premiers jalons d'une
nouvelle série numismatique qui vient prendre sa place parmi
tant d'autres et fournir un sujet d'intéressantes études aux
amateurs; il reste encore à découvrir la monnaie d'or, qui
doit exister, à mon avis ; car en songeant à la quantité de
numéraire d'argent et de cuivre frappé par les empereurs de
Trébizonde, on doit admettre qu'ils ont aussi fabriqué des
(1) Skévophyiaxt argentier oa garde-magasin impérial.
306 MONNAIE BYZANTINE.
SOUS d'or; il ne peat pas y avoir en à cet égard et pendaat d
huit règnes consécutifs une absiention complète de deux c
cinquante-huit ans.
Il est à remarquer, pour la monnaie de Trébizonde, que
aspres d'argent sont planes, et qu'à peu près tous les cuiv
sont concaves; les uns et les autres offrent sur leur rev
l'effigie ou le nom de saint Eugène, patron reconnu des Tré
zondains; on voit aussi sur la plupart de ces monnaies, à pa;
du règne de Jean II, et placée à droite de la tète de Tempère
la lettre m, initiale du mot Meyaç (Grand)^ titre que les Ce
nènes de Trébizonde accolaient à leur nom. Voici, dans h
ordre chronologique, les noms de ces empereurs :
Alexis W 1204 à 1222.
Andronic I~, Gidon 1222 à 1235.
Jean I« Axouchos 1235 à 1238.
Manuel !•' 1238 à 1263.
Andronic II, ou peut-être André. 1263 à 1266.
GeorgeI«^ 1266 à 1280.
Jean II 1280 à 1297.
Théodora, fille de Manuel I". . . vers 1285.
Alexis II 1297 à 1330.
Andronic III 1330 à 1332.
Manuel II 1332 à 1333.
Basile 1333 à 1340.
Irène, femme de Basile 1340 à 1342.
Jean III 1342 à 1344.
Michel 1344 à 1349.
Alexis III 1349 à 1390.
Manuel III 1390 à 1417.
Manuel III et Alexis IV ?
AlexisIV 1417 à 1447.
Jean IV 1447 à 145a
David 1458 à 1461.
MONNAIE BYZANTINE* 309
ALEXIS. I" C0MNÈN5
1204 à 1222.
J'ai déjà dit que lorsque Constantinople fat tombée au pou-
Toir des empereurs latins, Alexis Comnône, fils atné de Manuel,
petit-fils et héritier légitime d'Andronic Comnène, aidé de son
frère David, rsfs^embla une armée sur le Phase et soumit suc-
cessivement les populations des rives de TEuxin, de la Paphla-
gODie, de la Propontide et la pins grande partie des pays qui
avaient anciennement constitué le royaume de Pont. Toutes
ces provinces et la Colchide reconnurent Alexis comme leur
souverain, et il prit lui-môme le titre de BaaiXeuç, en fixant
le siège de son empire à Trébizonde, sur la mer Noire. Ces
événements se passaient en 1204, pendant que Baudouin de
Handre s'installait à Constantinople, que George le Splendide,
fils de Thamar, commandait au Caucase, Ghiass-eddyn-Kei-
Khosrew, fils de Kilidj-Arslan, à Iconium, et Théodore Las-
caris à Nicée. Le règne d'Alexis !•' fut presque entièrement
occupé par des troubles intérieurs et par des attaques du
dehors ; cet empereur mourut en 1222, âgé de quarante ans,
'hissant une fille mariée à Andronic I".
Je propose de donner à Alexis I^^ deux cuivres, dont l'un,
plus particulièrement, me paraît pouvoir lui être attribué, à
cause de l'effigie de saint Eugène, qui y est représenté sur les
deux faces. Ce type monétaire, adopté par le chef de la dynastie
des Comnènes, à Trébizonde^ a été maintenu par tous ses
Successeurs.
^* Légende verticale ou en lettres superposées
et en cinq lignes, dans le champ, à droite de
l'empereur : o. €vr€Nioc, Saint Eugène nimbé
et Alexis, tous deux de face et debout, tenant
ensemble une longue croix grecque. Dans le
champ, à g. de saint Eugène, une étoile.
9f. €vr€Nioc. Saint Eugène nimbé, de face et
310 MONNAIE BYZANTINE.
debout. Monnaie concave. (PI. LXVII, 4.)
28millim 30 fr.
2. Dans un cercle de grènetis, en trois lignes :
KAIC— PAP. OM— €r. AA€ (m'c), SHUS dOUtO pOUF
KAICAP. 0. MErAC. AACÇlOG.
^. +G0. AOYAOY. BACIA60, OU troiS ligUCS.
Monnaie plane. (PI. LXVII, 5.) 18 lignes. . . 25 i
ANDRONIC I«' COMNÈNE, surnommé 6ID0N
1222 à 1235.
Andronic I*' Comnène, surnommé Gidon, et gendre
d'Alexis I*', lui succéda en 1222; il prenait le titre de Grand
Comnëne, empereur et autocrate de toute TAnatolie, de ribé-
ne et des rives d'outre-mer; la Crimée faisait partie de sas
états. Il eut à guerroyer avec ses voisins, mais surtout avec le
sultan dlconium, qui vint mettre le siège devant Trébizonde
et fut repoussé, d'après Thistorien Lazare, « grâce à la pro-
tection de saint Eugène, dont le temple avait été profané par
les Infidèles. > C'est sous le règne d'Andronic I*' qu'eut lieu
l'irruption de Djengis-Kban, dont les conquêtes s'étendirent
jusqu'à la mer Caspienne. Andronic régna treize ans et mourut
en 1235, laissant la couronne à son beau-frère Jean. Je n'ai
jusqu'ici trouvé aucune monnaie qui puisse être attribuée à
cet empereur.
JEAN I* COMNÈNE, surnommé AXOUCHOS
1235 à 1238.
Kyr Jean I*' Comnène, surnommé Axouchos» était fils
d'Alexis V^ et beau-frère d'Andronic qui» en mourant, le dési-
gna pour son successeur; il périt, en 1238, des suites d'une
chute de cheval, au jeu de paume; c'est tout ce que l'bistoire
MONNAIE BYZANTINS. 311
nous apprend sur son compte; il laissa un fils nommé Johan-
nicus. ...
Prix aduel des monnaies de Jean I*' Camnènê :
Aspres 10 fr«
Monnûes de cuivre 15 à 29 —
Monnaies d'argent.
Jean I^ et ses successeurs ont frappe des aspres comnënats
d'argent, dont une grande quantité nous a été conservée. Pres-
que invariablement, toutes ces pièces représentent sur un de
leur côté l'empereur tenant la croix, le labarum, le sceptre ou
le nartex, tandis que le revers est occupé par refQgie de saint
Eugène. Ces aspres, uniformes quant au type, présentent de
nombreuses variétés, par les différentes manières dont les
légendes sont disposées et par Tadjonction de certains sym-
boles qu'on y voit quelquefois. Alexis II, Basile et Alexis lY,
par exception, se sont fait représenter à cheval sur leurs mon-
naies d'argent. Je n'ai pas cru devoir signaler tous ces genres
de variétés, dont, au reste, une grande partie a été décrite e^
gravée dans l'ouvrage de M. de Pfaffenhoffen, que les amateurs
pourront consulter au besoin.
Sur les aspres de Jean I^', cet empereur est représenté tenant
une longue croix dans la main droite; son nom est toujours
écrit luiANN ou iuanig, en lettres superposées, comme, en gé-
néral, sur presque toutes les monnaies impériales de Trébi-
zonde. Le diamètre des aspres varie entre 20 et 22 millim.
1. luiANN. 0. KOMN. L'empcrcur de face et de-
bout, tenant une longue croix dans la main
droite et \e volumen dans lautre main; en
haut et à dr., une main divine, sous laquelle
sont trois globules disposés en triangle .
J^- 0. AFio— 6vr€Ni. Saint Eugène nimbé, de
face et debout, tenant une longue croix dans
312 MONNAIE BYZANTINE.
la m. dr.; en bas, à dr., une étoile. Aspre.
(PI. LXVri, 6.) 10 fr.
2. lUANiG-s— 0. KHN. Type à peu près semblable;
en bas^ à g., entre le pied de la croix et
l'empereor, une étoile.
Revers semblable. Aspre. (PI. LXVII, 7.) . . . . 10 i
3. Type semblable, mais sans étoile. Aspre.
(PI. LXVII, 8.) 10 1
Monnaies de cuivre.
&. Dans un cercle degrènetis : iïj. o. komn—
INOG. L'empereur de face et debout, tenant le
labarum dans la m. dr. et le globe crucigëre
dans l'autre main.
Cf. 0. A. iM— ANN€. Buste barbu, de face et
nimbé de saint Jean^ tenant une longue croix
dans la m. g.; le tout dans un cercle de
grènetis. Monnaie concave. (PI. LXYII, 9.)
23 millim 20 ^
5. luj— KOMNi. AKA. L'cmporeur de face et de-
bout^ tenant le labarum dans la m. dr. et le
globe crucigëre dans l'autre main.
QT. Fï3 et un monogramme formé des lettres 4».
là. Saint Jean de face, debout et nimbé,
tenant une croix dans la m. dr.; de chaque
côté du saint, une fleur de lis. Monnaie con-
cave. (PL LXVII, 10.) 23 millim 18 •
MONNAIE BYZANTINE. 313
MANUEL I" COMNÈNE
1238 à 1263.
Jean I*' mort, il était naturel que son fils Johannicus lui
succédât; mais Théritier légitime se vit frustré de ses droits
par son oncle Kyr Manuel Comnéne, surnommé le Grand capi-
taine, qui usurpa le trône en 1238. Johannicus termina ses
jours dans un couvent où son oncle l'avait fait enfermer.
Manuel !«' épousa successivement trois femmes : Rousoudan,
princesse ibérienne; Anna et Irène, toutes deux filles d'ar-
chontes trébizondains. L'histoire mentionne aussi trois fils et
une fille que Manuel avait eu de ses deux dernières femmes.
L'atné, Andronic II, succéda à son père en 1263^ et à sa mort,
survenue en 1266, il eut pour héritier son frère Kyr George
Comnëne, qui occupa le trône pendant quatorze ans, jusqu'à
Tavènement de Jean II, troisième fils de Manuel et le plus
jeune, en 1280.
Pria; actuel des monnaies de Manuel P' :
Monnaies d*argent. à 80 fr*
Mouiaies de caiTre 15 à 25 —
Monnaies d'argent.
Seul parmi les empereurs de Trébizonde, Manuel I*' Com-
nène a frappé des monnaies concaves d'argent d'un module
bien plus grand que celui des aspres. On y voit au revers,
comme sur quelques monnaies des empereurs de Constanti-
nople, la Vierge assise, portant sur sa poitrine un médaillon à
l'effigie de l'Enfant Jésus. Sur les aspres, l'empereur est repré-
senté debout, tenant un long labarum dans la m. dr. et le
volumen dans l'autre main.
1. Légende verticale ou en lettres superposées :
MA..U— 0. mij, L'empereur de face et debout,
3ii MONNA» «TZAffTIIfB.
tenant le labarum de la m. dr. et le volumen
dans l'autre main ; en haut, àdr., une main
divine.
J^. MP — ev. La Vierge nimbée, assise de face
et tenant sur sa poitrine un médaillon à l'ef-
figie de l'Enfant Jésus. Monnaie concave.
(PI. LXVII, il.) 28 mUUm 50 fi
2. Exemplaire semblable, mais les légendes de
l'avers sont en lettres rétrogrades ; le nom de
Manuel mnia est inscrit à la gauche de l'em-
pereur, et à sa droite celui de o. kmh, abré-
viation de xofAVYivoç. Monnaie concave. (Plan-
che LXVII, 12.) 28 millim 80
3. MN. Même type; entre le labarum et l'empe-
reur, la lettre B (BacnXebç).
]j[. 0. Ar: 6V..N. Saint Eugène nimbé, de face
et debout, tenant une longue croix ; entre la
croix et le saint, la lettre b. Aspire. Monnaie
plane. (PI. LXVII, 13.) 6
4. Exemplaire semblable, avec la légende : mnia
—0. KMN.
Revers semblable, avec la légende : o. ahoc —
€vr€Nio. Aspre. (PI. LXVII, 14.) 6
5. exemplaire semblable, arec la légende : mn
--0. K. Dans le champ, à dr., un astre à six
pointes.
Revers semblable. Aspre. (Pi. LXVII, 15.). . . 6
6. Exemplaire semblable, avec la légende : mn
—0. K. Dans le ch., à g., une petite croix.
Revers semblable, avec la légende : ..ri..—
€vr€NH ; en haut, trois globules disposés en
triangle^ et dans le champ, à g., une petite
croix. Aspr0. (PI. LXVII, 16.) 6
MONNAIE BYZANTINE. 3'f5
Monnaies de cuivre.
7. En légende circulaire et en lettres rétro-
grades : manvha— m (iirfac). L'empereur de
face et debout, tenant le sceptre dans la
m. dr. et le globe crucigére dans l'autre
main.
Cf. 0. a. €v— r€N. Saint Eugène nimbé, de face
et debout; le tout dans un cercle de grënetis.
Monnaie concave. (PI. LXVIII, 1.) 20 mill. . 16 flr.
8. Dans un cercle de grènetis et en lettres su-
perposées : MAN. iA — 0. KM. L'empereur de
face et debout, tenant le labarum dans la
m. dr. et le globe crucigére dans l'autre
main; en haut, à dr., une main divine.
1^. Dans un cercle de grènetis : o. Arioc—
€vr€Nio. Buste de face et nimbé de saint Eu-
gène, tenant de la m. dr. une croix devant
sa poitrine. Monnaie concave. (PI. LXYIII, 2.)
28millim ÎK »
ANDRONIC II COMNÈNE
1263 à 1266.
Avant de mourir, Manuel avait désigné pour son successeur
^on fils atné, Andronic II, né de sa seconde femme, Kyria
.Anna, surnommée Xylaloë. Ce prince ne régna que trois ans
€t mourut en 1266; aucune de ses monnaies ne nous a été
conservée.
31<( MONNAIE BYZANTINE.
KYR GEORGE COMNÊNE
1266 à 1280.
A la mort de son frère Andronic If, Kyr George Comnèn<
fils d'Irène Syracœna, monta sur le trône. Des barbares veni
du fond de l'Asie ayant, en 1280, envahi les états de ce princ<
il se mit à la tète de son armée ; mais trahi par les archonte:
il tomba vivant entre les mains de ses ennemis, dans u
combat sur le Taurus. Sorti de captivité sous le règne d
Jean II, son frère cadet et son successeur, il tenta de revend
quer son trône, et vint soutenir ses droits à la tète d'un corps d
mahométans, mais il fut battu et fait prisonnier. On ne conna
jusqu'ici aucune monnaie qui puisse être attribuée à cet en
pereur.
KYR JEAN II COMNÈNE
1280 à 1297.
Kyr Jean II Comnène, le plus jeune des fils de Manuel I*
gouverna l'empire après que son frère eut été fait prisonnier;
régnait à peine depuis un an, lorsqu'il se vit un instant priv
de sa liberté par un chef de rebelles nommé Papadoulos. Cett
révolte ayant été bientôt réprimée^ Jean II se rendit en 1282
Constantinople pour y épouser Eudoxie, troisième fille d
l'empereur Michel VIII. Davilh, roi d'Ibérie, profitant d
l'absence du souverain, vint attaquer Trébizonde; mais :
échoua dans son entreprise. C'est probablement à la mèm
époque, et pendant que Jean II était hors de ses états, que Kyri
Théodora Comnène, fille atnée de Manuel I**, usurpa momen
tanément le trône de Trébizonde.
Après un règne extrêmement agité de dix-huit ans, Jean I
mourut dans la forteresse de Limnia, en août 1297; on l'en
terra à Trébizonde, dans l'église de Chrysocéphalos ; sa femm
MOIfNAIB BYZAMiNBi 3t7
se retira à Constantinople, emmenant avec elle Michel, le
second de ses fils. Alexis» Tatné, associé à Tempire par son
père, régna après lui.
Prix actuel des monnaies de Jean II :
Monnaies d'argent fr.
Monnaiei de culTre 10 -*
Monnaies d'argent.
Il est un signe distinclif servant à reconnaître les aspres
frappés par Jean^îl : cet empereur y est représenté constam-
ment tenant dans la m. dr. un labarum transversal, appuyé sur
l'épaule droite.
1. ua. 0. KOMNH — Noc. L'omperour de face et
debout, tenant le labarum dans la m. dr. et
le globe crucigëre dans Tautre main; en haut,
à dr., une main divine; en bas, dans le
champ et à dr., la lettre a.
Qf. 0. A. €vr— €NioG. Saint Eugène nimbé, de
face et debout, tenant une longue croix dans
la m. dr.; en bas, à dr., quatre globules dis*
posés en losange. Aspre. (PI. LXVIII,. 3.)* • • 6 fr.
Monnaies de cuivre.
2 0. KOM. L'empereur de face et debout,
tenant le sceptre dans la m. dr. et le globe
crucigëre dans l'autre main; quelquefois, en
haut, une étoile; le tout dans un cercle de
grènetis.
ÇT. Dans un cercle de grènetis : o. a. €.— r€.
Buste nimbé et de face de saint Eugène,
tenant une lance dans la m. dr. Monnaie
concave. (PI. LXVIII, 4.) 10 »
HB VONMAIB BYZANTINE.
JEAN II et ALEXIS, sôil flh atnë.
Dans le petit nombre de documents qui nous ont été transmis
par les chroniques, sur la suite des empereurs de Trébizonde,
j^ai recherché vainement la preuve écrite qu'Alexis, le fils
aîné de Jean II, avait été associé à Tempire ; mais je me suis
cru suffisamment autorisé à émeltre cette opinion par l'exis-
tence d'une monnaie de cuivre authentique qui a fait long-
temps partie de ma collection, et qui appartient aujourd'hui à
H. le comte Serge Strogonoff, à Saint-Pétersbourg. Cet exem-
plaire unique est d'une conservation remarquable ; les types,
le style, la fabrique appartiennent évidemment à l'époque que
je lui assigne, et Ton y lit fort distinctement en caractères du
temps les noms des deux empereurs, accompagnés du titre de
Meyaç, preuve irrécusable, selon moi, que cette monnaie a été
frappée à Trébizonde.
Monnaies de cuivre.
i. Légende en lettres superposées : im. o. mefag.
Jean II, de face et debout, tenant dans la
m. dr. un long hbarum et le globe crucigëre
dans l'autre main.
1^. Légende en lettres superposées : aa€^ioc.
0. MCFAC — TO. KOMNiNoc. Alcxis de face et
debout, tenant de la m. dr. un labarum
transversal et le globe crucigére dans l'autre
main. Monnaie plane à flan mince. (Plan-
che LXVIII, 5.) 18 millim 30
UOmAilt BYMNTINS* 319
KYRU THËODORÂ COMNËNE
1285?
Vers raniiée 128K, Thèodora, fille atnée de Manuel I»" et de
sa femme Rousoudan, se saisit du pouvoir en l'absent de
Jean II Comnëne. Tout ce qu'on sait de cette princesse se borne
à une phrase qu'on lit dans la chronique de Michel Panarétos,
et où il est parlé c du règne et de la fuite soudaine de Kyria
Théùdora Comnéna^ fUle ainée du grand Camnène Manuel et de
l'Ibérienne Rousoudan. >
Monnaies d'argent de Thiodora.
1. Légende verticale : eeoAidPA-^H. kohnha.
Théodora, de face et debout, la m. g. sur sa ^
poitrine et tenant le globe crucigëre dans
l'autre main ; en haut et à droite de la tête de
l'impératrice, une main divine.
ÇT. 0. Arioc — evrcNioc. Saint Eugène nimbé,
de face et debout, tenant de la m. dr. une
longue croix. Aspre. (PI . LXVIII, 6.) 40 flr.
2. Exemplaire à peu près semblable, mais de
coin différent. Aepre. (PI. LXVIII, 7.). .... . 40 »
Dans le nom de Thëodora, les lettres a et u forment un
monogramme.
ALEXIS II COMNÊNË
1297 à 1330.
Jean II, en mourant, désigna pour lui succéder son fils atné
Alexis, alors âgé de quinze ans, qui fut placé sous la tutelle de
son oncle maternel, Andronic II le Vieux ou VAncien^ empe-
reur de Constanlinople. Andronic^ cherchant à se prévaloir de
320 ' HOIfNAIK BTZANTINB .
ses droits de tuteur, voulut s'immiscer dans le gouyeroemeDl
de Trébizonde et marier à son gi-é sou pupille avec la fille d'un
des seigneurs de la cour byzantine; mais Alexis II, doué d'un
caractère indépendant, épousa une princesse ibërienne. C'est à
ce prince que le pape Jean XXII écrivit^ en 1329, pour l'en-
gager à le reconnaître comme chef du monde chrétien ; la cour
de Trébizonde ne fit aucune réponse. Pendant le cours d'un
régne de trente ans, ce prince eut à guerroyer d'abord contre
les Turcomans^ qui s'étaient avancés jusqu'à Kérasount, et en-
suite contre les Génois, qui se refusaient au payement des
droits commerciaux établis sur certaines marchandises. Vers
l'an 1319, les états barbaresques de Sinope et de Samsoun fai-
saient la chasse au pavillon de Trébizonde, et une de leurs
flottes opéra même une descente dans les faubourgs de cette
ville, qu'elle brûla en partie. Alexis II mourut en 1330, au
milieu des factions et de la discorde qui régnait à sa cour,
laissant quatre fils : Andronic III, Michel Asachutlu, George
Echpugas et Basile.
Prix actuel des monnaies d'Alexis U :
Monnaies d'argent 10 fr.
■
Monnaies de cuiyre 15 —
Monnaies d^argent.
1. AA€^ K. L'empereur, tenant le sceptre et
monté sur un cheval allant à droite; en haut,
dans le champ et h dr., deux étoiles et l'ini-
tiale M ; dessous, n.
]^. 0. A. 6v— Nio. Saint George nimbé, tenant
une croix et monté sur un cheval allant à
droite; sous le ventre du cheval, une étoile.
A8pre.(?l.LX\llh8.) 10 fr.
2. Variété du même type : AAe^i. ko — mn et trois
brins d'herbe sous le cheval. Aspre. (Plan-
che LXVIII, 9.) 10 f
MONNAIE BYZANTINE. 321
3. Autre variété. L'empereur tient une croix;
sous le ventre du cheval, une fleur de lis ou
un fer de lance. Aspre. (PI. LXVIII, 9.) . . . . 10 fr.
4. Autre variété. aacÇ— m— b; l'empereur tient
un sceptre; sous le cheval, une croisette.
6. Exemplaire à peu près semblable, mais d'un
module beaucoup plus petit; l'empereur tient
un nartex; sous le ventre du cheval, un astre
à six pointes.
jpr. 0. A. €vr— NI— B. Saint Eugène nimbé, te-
nant une croix et monté sur un cheval allant
à dr.; sous le ventre du cheval, un fer de
lance. Demi-aspre. (PI. LXVIII, 12.) iO i
Monnaies de cuivre.
6. AA€. L'empereur de face et debout, tenant le
sceptre et le globe crucigëre; à droite, en
haut, M.
J^. €v — r€Ni. Busle de face et nimbé de saint
Eugène, tenant dans la m. dr. une longue
croix transversale. Monnaie concave. (Plan-
che LXVIII, 13.) 18 raillim • 15 »
ANDRONIC III COMNÈNE
1330 à 1332.
'^an II, en mourant, désigna pour son successeur Andro-
^ *^ m, son fils aîné, qui, pour gouverner paisiblement, se crut
ool î gg jg verser le sang de ses frères, Michel et George. Le
f^K^rie de cet empereur ne dura que vingt mois; il mourut en
)an vier 1332, laissant le sceptre aux mains de Manuel, son fils,
^ P^ine âgé de huit ans.
21
322 MONNAtB BYZANTtNR.
Je ne connais pas de monnaie qui puisse ëlre attribuée à cet
empereur.
MAxNUEL II COMNÈNE
1332 à 1333.
Pendant la minorité de Manuel II, les factions s'agitèrent;
on en yint aux armes, on appela des soldats étrangers. Basile,
le second des quatre fils a'Alexis II, et qui^ lors du massacre
de ses deux frères, avait réussi à se sauver, fut rappelé par un
parti et vint en 1333 avec quelques troupes renverser du
trône Manuel II, son neveu, à qui il laissa la vie', mais qui,
trois ans plus tard, fut décapité pendant une émeute organisée,
sous Basile, par le grand-duc Jean TEunuque.
Monnaies de cuivre.
1. MA— N^^A. Manuel de face et debout, tenant
le sceptre dans la main dr., Tautre main
ramenée sur la poitrine.
Cf. îc— X. Le Christ de face, nimbé, sur la
croix et debout, dans une ellipse de grènetis.
(PI. LXVIII, 14.) 17 millim 15 fr.
2. MA— HA. Dans un cercle de grènetis : Buste
de face de Manuel.
Revers semblable au précédent. (PI. LXVIII,
15.) 17 millim 10 »
BASILE COMNÈNE
1333 à 1340.
Basile Comnène, au commencement de son régne, n'ayant
pu se délivrer de TinQuence byzantine, épousa Irène, fille
naturelle d'Andronic le Jeune, empereur de Conslantinople ^
MONNAIE BYZANTINE. 323
mais cette union, toute politique, n'eut qu'une courte durée;
Basile la fit annuler et se remaria avec une Trébizondaine,
également nommée Irène, de laquelle il avait eu déjà deux
enfants. Neuf mois après ce mariage, en 1340, Basile mourut
empoisonné, dit-on, par sa première femme, qui usurpa mo-
mentanément le trône, après avoir exilé sa rivale avec ses
deux enfants.
Basile Comnëne, sur ses monnaies d'argent, s'est fait repré-
senter à cheval, comme Alexis II; il a aussi fait frapper des
deml-aspres.
Prix actuel des monnaies de Basile Comnène :
Monnaies d'argeat 10 r.
Monnaies de enivre 5 à 15 —
Monnaies d'argent.
L L'empereur, tenant le nartex dans la m. dr.
et monté sur un cheval allant à dr.; à g., dans
le cb., les initiales ba, et en haut^ à dr., m.
Sous le cheval, un globule ou divers sym-
boles.
Çf 0. A. €v— N. Saint Eugène nimbé, tenant
la croix et monté sur un cheval allant à dr.;
sous le cheval, une étoile. Aspre. (PI. LXVIII,
16.) 10 fr.
2. Type semblable, mais d'un coin différent et
d'un module plus petit. Demi-aspre. (Plan-
che LXVIII, 17.) 10 I
Monnaie de cuivre.
3. Dans un cercle de grènetis, b entre deux
étoiles.
1^. Dans un cercle de grènetis : Croix cantonnée
des lettres A. r.€. n. Monnaie concave. (Plan-
che LXVIII, 18.) 16 millim 10 f
324 MONNAIE BYZANTINE.
4. Exemplaire semblable, mais dont le revers
offre les lettres a. €. r. ni. Monnaie concave.
(PI. LXVIII, 19.) 15 millim 10 fr.
?. BA— M. L'empereur de face et debout, tenant
le nartex dans la m. dr. et le globe crucigère
dans l'autre main.
ÇT. 0. Afi— €vr€Ni. Saint Eugène nimbé, de
face et debout, tenant une longue croix dans
la m. dr. Monnaie concave. (Pl^ LXVIII, 20.)
17 millim 15 t
6. bÂ^m. Exemplaire semblable, mais de coin
différent. Monnaie concave. (PI. LXVIII, 21.)
18 millim 15 i
7. Dans un cercle de grënetis : b accosté à gauche
d'une étoile, et à dr. d'une petite croix can-
tonnée de quatre globules.
]^. B, accosté à g. d'une étoile. Monnaie con-
cave. (PI. LXVIII, 22.) 17 millim 5 I
8. Dans un cercle de grënetis : Deux b séparés
par une étoile.
Cf. Dans un cercle de grénetis : Aigle de face
éployé, la tète tournée à gauche. Monnaie
concave. (PI. LXVIII, 23.) 13 millim. 5 •
9. Deux B séparés par un globule.
]^. Dans un cercle de grénetis : Aigle éployé, la
tête tournée à dr. et surmontée d'une petite
croix. Monnaie concave. (PI. LXIX, i.)
15 millim 5 i
10. Cf. Aigle éployé, la têle tournée à gauche.
Monnaie concave. (PI. LXIX, 2.) 13 millim. 5
11. Dans un cercle de grënelis : Châtel surmonté
d'une croix.
ÇT. Dans un cercle de grénetis : Aigle éployé,
MONNAIE BYZANTINE. 32S
surmonté d'une croix et la tête tournée à dr.
Monnaie concave. (PI. LXIX, 3.) 13 millim. 8 fr.
IRÈNE, femme de BASILE
1340 à 1342.
Irène, fille naturelle d'Andronic le Jeune, empereur de
Cens tan tinople, et femme répudiée de Basile, monta sur le
trône par un crime. Sous ce règne, Trébizonde, déchirée par
les factions, fut pillée par les Turcomans ; c'est dans ces cir-
constances qu'Anne Comnëne Asachutlu ou Anachutlu, sœur
de Basile, s'étant mise à la lôte de quelques partisans et de
soldats ibériens, yint en juillet 1341 s'emparer du trône
qu'Irène avait occupé pendant environ quinze mois. Mais
.Anne elle-même fut étranglée au bout d'un an et remplacée
par Jean III.
Il ne nous est pas resté de monnaies de ces deux impéra-
trices.
JEAN III COMNËNE
1342 à 1344.
Jean III était fils de Michel, que sa mère Eudoxie, femme
de Jean II, après la mort de son mari, avait emmené à Constan-
^inople. Au mois de septembre 1342, à l'aide d'intelligences et
d'une révolte fomentée parmi les habitants de Trébizonde,
Jean III, âgé de vingt ans, partit de Constantinople avec cinq
"^aisseaux, dont trois étaient montés par des soldats génois, et
^'empara de Trébizonde. A peine monté sur le trône, ce jeune
grince se plongea dans la débauche et les plaisirs les plus vils,
^ans s'inquiéter du sort de son père Michel, que Jean l'Eunuque
retenait captif à Limnia. Les Trébizondains^ indignés d'une
^Ue conduite, allèrent délivrer Michel en 1344 et le procla*
326 MONNAIE BYZANTINE.
mèreni empereur, après avoir renfermé son fils dans le cou-
vent de Saint-Sabas ; plus tard, Jean III fut exilé à Constanti-
nople.
Prix actuel des monnaies de Jean III :
Aspres d'argent 6 fr.
Monnaies de cuivre 6 A 10 —
Monnaies d*argenL
1. îû. 0. KOM. L'empereur de face et debout,
tenant le labarum dans la m. dr. et le globe
crucigëre dans l'autre main; dans le champ,
à dr., une grande étoile.
1^ r€. . . . Saint Eugène, de face et de-
bout, tenant une longue croix dans la m. dr.
Aspre. (PI. LXIX, 4.) 6 fr.
î. lui. 0. K. MH— NO. Type semblable. Aspre.
(P1.LXIX,5.) 6 .
En général, les aspres de Jean III sont de fabrique barbare.
Monnaies de OAivre.
3. iXj— KO. N. L'empereur de face et à mi-corps,
tenant le nartex dans la m. dr. et le globe
crucigère dans l'autre main.
]^. 0. AFioc— €vr6Nioc. Bustc de face et nimbé
de saint Eugène, tenant une longue croix
dans la main droite. Monnaie concave. (Plan-
che LXIX, 6.) 23 millim
4. Dans un cercle de grènetis : itJ— o. rom. 10 fr.
Type semblable.
1^, 0. Arioc— €. r. €. Type de saint Eugène.
(PL LXIX, 7.) 22 milUm 10 »
5. Revers sur lequel, contrairement à l'usage
général, on lit, à la gauche de saint Eugène :
MONNAIE BYZANTINK. 327
0. A. €vr€, et à sa droite, niog. Monnaie con-
cave. (PI. LXIX, 8.) 22 millim 10 fr.
6. iû. L'empereur de face et debout,
tenant le labarum dans la m. dr. et le globe
crucigëre dans Tautre main.
^. 0. A. €vr— . .0. . . Saint Eugène nimbé, de
face et debout, tenant une longue croix dans
la m. dr.; en haut, à dr., une étoile. Monnaie
concave. (PI. LXIX, 9.) 19 millim 6 »
MICHEL COMNÈNE
1344 à 1349.
A la mort de Jean II Comnène, ainsi que je l'ai dit, Michel,
^on second fils, avait été amenôàConstantinopIe. Ce prince, ped-
^ ant le règne agité d'Anne Comnène, ayant été appelé à Trébi-
^onde par quelques chefs de parti, avait tenté de s'emparer
^ 11 pouvoir, mais il échoua dans son entreprise, fui fait pri-
sonnier et relégué d'abord à CEnaeum, puis à Limnia, sous la
arde du Megas-Dux Jean l'Eunuque, qui mourut vers 1344.
'est alors que les archontes de Trébizonde vinrent délivrer
Jklichel pour le revêtir de la pourpre. Le règne de cet empereur
l^^nt empreint de faiblesse et de malheurs : la peste désola Tré-
l^izonde, et en 1348, Kérasount fut incendié et presque entiè-
^^ement détruit par les Génois. Au mois de décembre 1349,
^ près un règne de cinq ans et sept mois, Michel fut chassé,
tonsuré et relégué dans le même couvent que son fils; bientôt
^près, il fut aussi, comme lui, exilé à Constantinople. Michel
ut trois filles : Anna, l'aînée, mariée à Bagrat YI, roi de
eorgie ; — la seconde, d'après Clavijo, fut épousée par le
rand émir Tahartan de Arsinga; — Eudoxie, la dernière,
devint, en 1380, la fenmie de Tadj-eddin, émir de Limnia,
lequel mourut six ans après. Eudoxie revint alors h la cour de
s«n père, où une ambassade de Jean Y Paléologue vint de-
328 MONNAIE BYZANTINE.
mander sa main pour son flls Michel; mais à l'arrivée d'I
doxie à Constantinople, le vieil empereur la trouva si bel
qu'il l'épousa lui-même.
Monnaies de cuivre.
1. MX— M. Buste de face de l'empereur, tenant
le nartex dans la m. dr., et dans l'autre main
un bouclier rond.
Cf. 0. A— €vr6. Saint Eugène nimbé, de face et
debout, tenant une longue croix. Monnaie
concave. (PI. LXIX, 10.) 20 millim 7 f
2. Exemplairesemblable,maisd'uncoin différent
et d'un module plus petit. Monnaie concave.
(PI. LXIX, 11.) 18 millim
3. Dans un cercle de grénetis : mx— m. L'empe-
reur de face et debout, tenant le nartex dans
la m. dr. et le globe crucigére dans l'autre
main.
Revers semblable à celui de l'exemplaire pré-
cédent. Monnaie concave. (PI. LXiX, 12.)
18 millim 7
4. MX— M. Buste de face de l'empereur, tenant
le nartex dans la m. dr., et dans l'autre main
un bouclier rond.
1^. 0. A. €V— €N. Buste de face et nimbé de
saint Eugène, tenant dans la m. dr. une croix
transversale appuyée sur l'épaule. Monnaie
concave. (PL LXIX, 13.) 20 millim 7
MONNAIE BYZANTINE. 329
ALEXIS m COMNÈNE
1349 à 1390.
Jean, surnomme Alexis III^ était fils de l'empereur Basile et
d'Irène de Trébizonde; il succéda à Michel et se fit couronner
le 21 janyier 1350 dans l'église de Saint-Eugéne. Deux ans
après, il épousa la princesse Théodora Cantacuzène, dont il
eut plusieurs filles et un fils nommé Manuel, né en 1364, qu'il
associa à l'empire à l'âge de douze ans. Alexis III> plus porté
aux arts qu'à la guerre, était faible de caractère et dévot; pro-
tecteur du clergé, il fit de nombreuses donations aux courents.
Malheureux dans toutes les guerres extérieures qu'il eut à
soutenir, il dut aussi plusieurs fois réprimer les révoltes de
^s propres sujets; il mourut en 1390^ à l'âge de cinquante-
deux ans, après en avoir régné vingt et un.
Monnaies de cuivre.
*- Bans un cercle de grénetis : aac— m. L'empe-
reur de face et debout, tenant une croix ap-
puyée sur l'épaule droite, et dans la m. g. le
f[Iobe crucigére.
Dans une étoile à six pointes, entourée
d'un cercle de grénetis, une croix cantonnée
des quatre lettres o. €. r. n. Monnaie con-
cave. (PI. LXIX, 14.) 19 millim 10 fr.
Dans un double cercle de grénetis^ orné
de quatre annelets, une croix cantonnée des
quatre lettres o. e. v. r. Monnaie concave. (PI.
che LXIX, 16.) 15 millim 6 i
exemplaire semblable, mais de coin différent.
Jtfonnaie concave. (PI. LXIX, 16.) 17 mill.. . 6 »
o. A — A6&0G. L'empereur de face et debout,
tenant le sceptre dans la m. dr. et le volumen
dans l'autre main.
2.
3.
330 MONNAIE BYZANTIN I!..
çr. Dans un cercle de grènetis :1c— xc,el des-
sous, G— n. Le Christ nimbé debout, dans
une auréole de forme elliptique; dans le ch.,
à sa droite, quatre globules et deux à sa g.
Monnaie concave. (PI. LXIX, 17.) 17 mill. . . 10 fr.
MANUEL III COMNÈNE
1390 à 1417.
Manuel III, seul fils légitime et le successeur d'Alexis IIU
fut soupçonné d*ayoir hâté la mort de son père ; il avait, ea
1366, épousé Koulkanchat, fille de Davith, roi d'Ibérie^
laquelle prit en se mariant le nom d'Eudoxie. C'est pendant
le règne de Manuel III que l'Espagnol Ruy Gonzalès de Cla*
vijo visita Trébizonde; la relation de son voyage fournit quel-
ques documents historiques sur cette ville et le souveraiot
régnant. Après un règne agité par la guerre sanglante que s^
faisaient entre eux Bajazct et Timour, lulte où se vit forcément;,
entraîné Manuel, cet empereur mourut probablement en 1417^
Quelques années auparavant, il avait associé son fils Alexis àr
l'empire ; mais cedemier, mécontent de sa position secondaire^
se révolta contre son père et le contraignit à lui donner un^
part encore plus large au i ouvoir.
Prix actuel des monnaies de Manuel UI :
Aspret d'argent 10 Fk*
MonoaiM de cuivre 10
Monnaies d'argent.
1. Dans un cercle de grènetis : m. h. o. r— no.
Manuel de face et debout, tenant dans la
m. dr. un labarum transversal et le globe
crucigère dans l'autre main; en haut, à dr.,
une main divine.
MONNAIE BYZANTINE. 331
ft\ Dans un cercle de grènetis : o. €vr— 6nio.
Saint Eugène nimbé^ de face et debout, tenant
une longue croix dans la main dr. Aspre.
(PI. LXIX, 18.)., • 10 fr.
2. Dans un cercle de grènetis : m. n. h. a. o— k.
N. H. Type semblable au précédent. Atpre.
(PI. LXIX, 19.) 10 •
Monnaies de cuivre.
3. Dans un cercle de grènetis : ma—m. L'empe-
reur de face et debout, tenant dans la m. dr.
une croix transversale et le globe dans l'autre
main.
ÇT. Dans un cercle de grènetis : Croix can-
tonnée des quatre lettres o. €. r. n. Monnaie
concave. (PI. LXIX, 20.) IH millim v 10 »
4. Exemplaire semblable, mais d'un module
plus petit; la croix du revers est cantonnée
des lettres oa en monogramme et €v. r. ni.
Monnaie concave. (PI. LXIX, 21.) 15 mill.. 10 >
*- K. Dans un cercle de grènetis : Châtel sur-
monté d'une croix pattée. Monnaie concave.
<P1. LXIX, 22.) 16 millim 10 »
^» iû. L'empereur de face et debout, tenant le
labarum dans la m. dr.
^. Dans un cercle de grènetis : Aigle éployé,
la tèle tournée à dr. Monnaie concave. (Plan-
che LXIX, 23.) 16 millim 10 I
332 MONNAIE BYZANTINE.
MANUEL III et ALEXIS lY, son fils.
Monnaies d'argent.
C'est probablement vers la fin du règne de Manuel III
fut frappée la monnaie d'argent où paraissent avoir été re
sentes ensemble cet empereur avec son fils Alexis, mention
par M. de Pfaffenhoffen (pi. X, 95). Malheureusement cet ai
est incomplet ; on n'y aperçoit que l'efiSgie seule et le ]
d'Alexis, inscrit en lettres superposées.
7. Dans un cercle de grénetis : aac^iog.
K. Alexis de face et debout, tenant le globe
crucigère dans la m. dr. et le sceptre dans
l'autre main.
Qf. 0. A. ..reNioc. Saint Eugène nimbé, de
face et debout, tenant une croix dans la main
droite. Aspre. (PI. LXIX, 24.) 15
ALEXIS IV COMNÈNE
1417 à 1447.
Après la mort de son père, Alexis IV Comnène eut, dès
avènement^ à défendre ses états contre les attaques des
comans, dont il obtint la paix à prix d'argent et en donnai
mariage une de ses filles à DJihan-Schah; une autre d(
filles épousa George Brankowitz, roi des Serbes, et Mari
plus jeune, devint la femme de Jean VIII Paléologue, ei
reur de Constantinople. Mais bientôt Amurat II vint à î^on
menacer Trébizonde à la tôte d'une flotte que les vents diî
sèrenl, et cette entreprise échoua. Des trois fils d'Alexii
Kalo-Joannes, Alexandre et David, le premier seul fut i
cié à l'empire par son père. C'est alors que prenant pour
texte une intrigue d'amour, vraie ou supposée, entre sa mé
MONNAIR BYZANTINE. 333
le frotovestiaire du palais, Jean poignarda de sa propre main
ramant de sa mère et renferma dans une prison les auteurs
de ses jours, mais ils furent presque aussitôt mis en liberté
par les archontes; Kalo-Joannes, obligé de prendre la fuite,
chercha un refuge à la cour du roi de Géorgie, qui lui donna
sa fille en mariage. Mû par l'esprit de vengeance, ce fils re-
belle se rendit à Gaffa, fréta deux navires génois et vint à la
lôle de quelques aventuriers débarquer en vue de Trébizonde,
où il avait eu le soin de se ménager des intelligences. Alexis lY,
qui s'était mis à la tête de ses troupes, fut assassiné pendant
son sommeil; Trébizonde ouvrit ses portes, et Kalo-Joànnes
monta sur le trône encore fumant du sang de son père. Ges
éTénements, dont au reste la date n'est pas exactement indi-
quée, durent s'accomplir entre les années 1445 et 1449.
Prix actuel des monnaies d* Alexis IV :
^spret d'argent ou denii-aspres 10 fr.
^oonaieB de caiyre 10 —
Monnaies d'argent.
n est assez difficile de distinguer à première vue les aspres
^'Alexis II de ceux d'Alexis IV, sur lesquels les deux empe-
'^urs sont représentés à cheval. Cependant les monnaies d'ar-
gent d'Alexis IV sont en général d'une fabrique plus barbare,
^^ en outre cet empereur tient habituellement une croix grec-
î^e dans la m. dr., tandis qu'Alexis II a le nartex pour insigne
^ pouvoir souverain.
^ • Aik€x ou AAcÇ— M. L'cmperour de face et tenant
Une croix grecque dans la m. dr., monté sur
Un cheval allant à dr.; dans le champ, à dr.,
la lettre b, et sous le cheval, une étoile.
^. G. A. €V— NI. Saint Eugène de face et
nimbé) tenant une croix, monté sur un che-
val allant à dr.; dans le champ, à dr., un b, et
334 MONNAtfi BYZANTINE.
SOUS le cheval, un brin d'herbe. Demi-aspre,
(PI. LXIX, Î5.) 10 fr.
Quelques variétés de ce type différent par le symbole place
sous le chevaU ou par la disposition des légendes.
M(mnaies de cuivre.
2. AA€— M. L'empereur de face et debout, tenant
le sceptre dans la m. dr. et le globe crucigëre
dans l'autre main.
Cf. Dans un cercle de grénetis : Croix can-
tonnée des lettres oa— €v— r6— ni. Monnaie
concave. (PI. LXIX, 26.) 17 millim 10 fr.
3. Dans un cercle de grénetis : Ai. a— m. L'em-
pereur représenté comme sur l'exemplaire
précédent.
Cf. Entre les initiales aa— €, châtel sur-
monté d'une croix. Monnaie concave. (Plan-
che LXX, 1.) 18 millim 10 .
4. Dans un cercle de grénetis : a — a. L'empe-
reur de face et debout, tenant la croix dans
la m. dr. et le globe dans l'autre main; à g.,
dans le champ, un b.
1^. Dans un cercle de grénetis : Croix en
grénetis, cantonnée des lettres o. a— €v— n
— i; des extrémités de la traverse de la croix
pend une guirlande en grénetis. Monnaie
concave. (PI. LXX, 2.) 18 millim 10 •
JEAN IV COMNÈNE ou KALO-JOANNES
1447 à 14K8.
A peine maître de Trébizonde, Jean IV Comnéne eut à se
défendre contre les Turcomans, commandés par Zichès; mais
MONNAIR BYZANTINE. 33S
ils se retirèrent après trois assauts livrés sans succès à la ville.
De son côté, Mahomet II avait résolu la conquête de Trébi-
zonde, où s'étaient réfugiés la plupart des Grecs échappés au
sac de Constantlnople; en 145K, il donna Tordre à Chétir, pacha
d'Amasie, de commencer les hostilités. Jean lY, hors d'état de
pouvoir se défendre, voulut acheter la paix par un tribut
annuel de deux mille sous d'or; Mahomet II en exigea trois
mi lie. Une paix semblable ne pouvait pas avoir de durée, et
Jean lY lui-même fut le premier à la rompre en s*alliant à
Hassan-Bey, chef de la horde blanche^ et en sollicitant l'aide
des princes de Géorgie et d'Ibérie, de l'émir de Sinope et du
sultan de Caramanie ; mais pendant le cours de ces transac-
tions, Jean lY mourut, en 1458.
On peut peut-être donner à ce règne quelques aspres d'ar-
gent d'une fabrique barbare.
Prix aduels des monnaies de Jean IV :
Afpres d'argent 5 fr.
Monnaies de cuivre 10 —
Monnaies d'argent.
1. Tu. 0. KOH. L'empereur de face et debout,
tenant le labarum dans la m. g.; en bas, à g.,
dans le champ, une étoile.
^. 0. A. V— r€NO. Saint Eugène nimbé, de
face et debout, tenant une longue croix.
Aspre. (PI. LXX, 3.) 5 fr.
2. îûi. 0. K— MO. L'empereur de face et debout,
tenant le labarum dans la m. dr. et le valu-
men dans Tautre main ; en bas, dans le ch. et
à dr., une étoile.
Cf. €v— r. N. Saint Eugène debout, comme
sur l'exemplaire précédent. Aspre. (Plan-
che LXX, 4.) 6 »
336 MOlflfAIE BYZANTINE.
Monnaies de cuivre.
3. KO. B. L'empereur de face et debout, tenant
le nartex dans la m. dr. et le globe crucigëre
dans l'autre main.
ÇT. 0. A— €vr. Saint Eugène, comme sur
l'exemplaire précédent; dans le ch., à g., b.
Monnaie concave. (PI. LXX, 6.) 16 miliim. . 10 fr.
DAVID COMNÈNE
1488 à 1461.
Alexis y, fils de Jean lY Comnëne et âgé de quatre ans à la
mort de son père, aurait dû lui succéder^ mais son oncle David
usurpa le pouvoir. Continuant la politique de son frère et
comptant sur Taide de ses alliés, David fit ouvertement de
grands préparatifs pour attaquer Mahomet II. Venise et Gènes
lui fournirent des armes, et le pape Pie II l'appuya de son
infiuence. Malheureusement pour David, il eut bientôt la con-
viction qu'il devait supporter seul tout le poids de la guerre :
Mahomet vint -l'assiéger dans Trébizonde, dont il brûla les fau-
bourgs. Au lieu de se défendre, David s'empressa de capituler,
se réservant d'emporter ses trésors; il partit avec sa famille
pour Constantinople^ où il fut plus tard égorgé avec son fils et
ses frères. Ainsi prit fin, en 1461, l'empire de Trébizonde :
Mahomet II n'abandonna sa conquête qu'après en avoir lui-
même ordonné et surveillé l'entière destruction.
Monnaies d'argent.
1. A. B.o. KOMN — .Noc. L'cmpcreur de face et
debout, tenant le labarum dans la m. dr.; en
bas et à dr., dans le champ, une étoile.
Cf. 0. AnoG— €vr€Nioc. Saint Eugène de face,
MONNAIE BYZANTINE. 337
debout et nimbé, tenant une longue croix
dans la m. dr. Aspre. (PI. LXX, 6.) 23 fr.
BYZANTINES INCERTAINES
Parmi les nombreuses monnaies byzantines que j'ai eu
l'occasion d'examiner, j'ai trouvé quelques exemplaires ano-
nymes et difficiles à classer; cependant d'après les types, le
slyle de la fabrique et l'aspect de ces pièces, on reconnaît faci-
lement qu'elles datent, pour la plupart, des derniers temps de
l'empire grec. J'ai jugé à propos de les faire connaître.
Monnaies de cuivre.
1. Dans un cercle de grènelis : Un empereur de
face et debout, tenant une croix dans la main
dr. et le globe crucigère dans l'autre main.
ÇT. îc— ïc. Le Christ nimbé, assis et tenant la
m. dr. élevée. Billon concave. (PI. LXX, 7.)
19 miilim 6 fr.
Monnaie de Vépoque de Jean II Comnène ou de Manuel I".
2. Dans un cercle de grènetis : Un empereur de
face et debout, tenant une croix dans la
m. dr. et le volumen dans l'autre main ; dans
le champ, à g., deux étoiles, et à dr., trois.
I)r. ic— xc— NI— KA. Croix grecque. Monnaie
plane. (PL LXX, 8.) 2o miilim 10 fr.
Depuis Vépoque d'Andronic IL
3. le— xc. Buste de face et nimbé du Christ.
Cf. MP — ev. Buste de face et nimbé de la
Vierge. Billon concave. (Planche LXX, 9.)
16 miilim 5 »
22
338 MONNAIE BYZANTINE.
4. ic— XG. Le Christ nimbé sur la croix et assis
de face, tenant la m. dr. élevée.
^. MP— ev. La Vierge nimbée, de face et
debout, les bras élevés. Billon concave. (Plan-
che LXX, 10.) 17 millim S fr.
8. HP— ev. La Vierge nimbée, de face et debout,
tenant les bras élevés.
^. Croix en grènetis ornée de quatre rayons
au centre, dans un écusson à quatre ogives^
également en grènetis. Cuivre concave.
(PI. LXX, 11.) 19 millim 5 .
6. MP— ev. La Vierge debout et les mains éle-
vées^ portant sur sa poitrine le médaillon à
Teiiigie de l'Enfant Jésus.
^. Dans un cercle de grènetis : Croix pattée
de quatre croissants. Billon concave. (Plan-
che LXX, 12.) 20 millim 5 «
7. Légende effacée. Un empereur de face et
debout^ tenant le labarum dans la m. dr. et
le ^lobe crucigère dans l'autre main.
Revers fruste, probablement un saint de-
bout; à dr. et à g., en bas, une fleur de lis.
Monnaie concave. (PI. LXX, 13.) 20 millim.. 5 >
8. Dans un cercle de grènetis : Un saint nimbé
et debout, posant sa m. dr. sur la tète d'un
empereur assis et tenant une croix dans sa
m. g.; en haut, une étoile. On aperçoit la
trace de quelques lettres formant probable-
ment le nom du saint ou de l'empereur.
^. Dans un cercle de grènetis : Saint nimbé,
de face et debout, avec quelques caractères
indéchiffrables. Monnaie concave. (PI. LXX,
14.)20millim 10 i
MONNAIE BYZANTINE. 330
9. Sur chacune des deux faces, croix pattéo.
Cuivre plane. (PI. LXX, 18.) 20 millim 3 fr.
Plusieurs exemplaires du cuivre précédent se trouvant
mêlés parmi les monnaies de Trébizonde qui formaient une
grande partie des deux trouvailles que j'ai eues en main, je
suis autorisé à croire que ces cuivres ont été frappés dans cet
empire, ou tout au moins qu'ils y étaient reçus à l'égnl de la
monnaie du pays, depuis le régne de Basile jusqu'à celui de
Manuel III.
iO. Dans un cercle de grènetis : Croix grecque
sur un degré, cantonnée de quatre x.
Bf. Croix grecque sur un degré, cantonnée do
quatre €. Cuivre plane. (Planche LXX, 16.)
24 millim o fr.
M. Dans un cercle de grénelis : Un empereur
assis de face, tenant le sceptre dans la m. dr.
et le volumen dans l'autre main.
R'. Dans un cercle de grèneti> : b orné de
globules à rintérieur;dD chaque côté, trois
globules disposés en triangle. Monnaie con-
cave. (PI. LXX, 17.) 18 millim S .
12. Dans un cercle de grènetis ; Deux b alTrontés
et ornés de globules à l'intérieur.
Ç\ Dans un cercle de grènetis : Croix ornée
d'une ligne intérieure de globules et can-
tonnée des lettres i—c — x— c. Monnaie con-
cave. (PI. LXX, 18.) 18 millim 3 »
Quoique les types des deux exemplaires préitédents aient
quelque analogie avec certaines monnaies de Basile, empereur
de Trébizonde (Voy. pi. LVIII, n-'Mt), 22 et 23), la fabrique me
paraît différente, et je ne pense pas qu'on puisse donner aux
unes et aux autres une attribution commune.
13. 0. r€vpr. Saint George de face et debout; à
340 MONNAIE BYZANTINE.
dr., les deux lettres ha, peut-être la fin du
nom de Michel ou de Manuel ?
Çr. Croix dans un cercle intérieur qu'entoure
un second cercle dans lequel on lit v ic •>
xc V l^e reste de la légende a disparu et
offrait peut-être le mot nika, pour lequel il
y a place. Monnaie plane. (Pi. LXX, 19.)
18 millim 6 fr.
D'après mes conseils et dans l'intérêt bien entendu d'un
livre destiné à servir de manuel, les éditeurc se sont prêtés
libéralement à faire les frais de planches nombreuses sur
lesquelles j'ai pu dessiner les seize cents monnaies de types
divers que j'avais à décrire. Ils ont compris facilement que
le dessin d'une médaille doit toujours en accompagner la
description^ attendu que sans la gravure, le texte n'est sou-
vent qu'un corps sans vie. En effet, si, comme je l'ai dit
dans ma préface, la description d'une monnaie ne suffit pas
toujours pour en déterminer les différents caractères d'attribu-
tion et d'authenticité, il est du moins reconnu qu'un bon
dessin parle aux yeux et contribue beaucoup à donner
une idée juste du caractère et de la fabrique de la pièce origi-
nale ; la vue des symboles et la reproduction des lettres nous
font aussi bien mieux apprécier l'époque et la localité aux-
quelles cette monnaie peut appartenir. On entrevoit dès lors tout
l'intérèl qui résulterait de la publication d'ouvrages numisma-
tiques où les descriptions seraient accompagnées de dessins
fidèles; les savants pourraient y prendre d'utiles matériaux
pour l'histoire et pour l'art, tandis que les numismates y trou-
veraient des guides assurés concernant certaines attributions
difficiles, mais surtout pour le classement de leurs collections.
Il est également avéré que la vue d'un dessin peut parfois ôveii-
MONNAIE BYZANTINE. 341
1er chez nous des idées que ne provoque pas toujours une
simple description, quelque exacte qu'elle puisse être, et je
sais convaincu que Eckhel et Mionnet n'auraient pas hésité à
reproduire toutes les monnaies dont ils nous ont lais>é la
description, s'ils n'eussent reculé devant l'énormité des frais
<^u*entraîne la gravure. Serait-il juste alors de ne tenir aucun
compte de leur courage aux esprits moins timorés qui ne se
laissent point arrêter par des obstacles matériels et vulgaires
peut-être, mais en réalité très-puissan(s dans le siècle où nous
vivons?
ADDITIONS
Parmi les monnaies suivantes, deux sont gravées sur les
planches et n'ont pas été décrites dans le texte; la plupart des
autres ne m'ayant été signalées que longtemps après la gra-
vure des planches où elles auraient dû prendre place, je
me suis vu forcé de les rejeter à la On de l'ouvrage.
ARCADIUS
DN. ARCADivs. P. F. AV6. Bustc diadème d'Arcadius,
à droite.
ft". viRTvs. EXERCiTi. La Victoire couronnant l'em-
pereur, debout à sa droite, et tenant la haste.
A l'exergue, smna. Cuivre. (PI. IV, 17.) 3 fr.
MARCIEN
DN. MARGiANvs. P. F. AVG. Buste diadème de Mar-
cien, à dr.
]^. VICTORIA. AVGG ct uue petite croix ou le mono-
gramme du Christ. Victoire assise, à droite,
tenant sur ses genoux un bouclier où on lit
XV— XX ou XXX. Derrière la Victoire, une
cuirasse et quelquefois une figurine debout;
342 MONNAIE BYZANTINE.
dans le champ, une étoile, et à l'exergue,
coNOB. Demi'sou. (PI. XXXVI, 8.) 200 fr.
LÉON V
DN. LEO. PERPETVYS. AVG. Buste diadëméde Léoo,
à droite.
ÇT. sALvs. REiPVBLiGAE, et le monogramme du
Christ, le tout dans une couronne; à Texer-
gue, CONOB. Demi'sou. Musée de M. le duc
de Blacas. Poids, 2 gr. 25 100 »
THÉODORIC
DN. ANASTASiYs. P. F. AVG. Buste dc face et casqué
d'Anastase, avec le bouclier, et portant la lance
sur l'épaule droite.
jÇf . VICTORIA. AVGGG et Ic monogrammc de Théo-
doric. Victoire debout, à g., et tenant une
longue croix. Dans le champ, une étoile et
le mot ROMA écrit en monogramme; à l'exer-
gue, CONOB. Sot* d'or. (PL XVIil, 2.) 100 .
HÉRACLIUS I*^'
DN. €RAGLiqs. PP. Av^. Bustc diadème d'Héraclius,
à droite.
]^. Dans une couronne : Croix sur un degré, en-
tre les lettres h et r, initiales du nom d'Héra-
clius. (Pl.LXX, 20.) 75
C'est dans les cartons de MM. RoUin et Feuardent que j'ai
trouvé cette monnaie unique et publiée ici pour la première
fois.
i
MONNAIE BYZANTINE. 343
ANASTASE II
ON. ANASTASiqs. ARTCMiqs. Mq OU MqL. Buste de
face et diadème d'Anastase II, tenant le globe
crucigère dans la m. dr., et le volumen dans
l'autre main.
W, VICTORIA. AVsqA, et à l'exergue, conob. Croix
potencée sur trois degrés ; dans le champ, à
dr., une étoile. Sou d'or. (PI. XXXVIII, 21.). IRO fr.
CONSTANTIN V et LÉON IV
Pas de légende. Bustes diadèmes et de face des
deux empereurs; en haut, entre les deux
lêtes^ une petite croix.
JÇT. vicTOBi — AV^TO— coNOB. Croix pattée sur trois
degrés, entre les lettres b et m (Boina). (Plan-
che LXX, 21.) 30 .
Au premier aspect, cette pièce, que j'ai également trouvée
chez MM. Rollin et Feuardent, parait avoir été frappée sur un
llan d'argent; mais, d'après le type du revers, je crois que
c'est un demi-sou d'or à très-bas titre.
THÉOPHILE et CONSTANTIN VIII
Bans un triple cercle de grènetis et en six lignes :
+ eeopi— LOS. s. cohs^— Ah^ihos. dq— Lq.
XBis^qs — pis^q. bAsiL '— Bom aio '.
^, Hisqs (sic) XBis^qs. hic a. Croix potencée sur
trois degrés. (PI. LXX, 22.) 25 millim 100 fr.
Monnaie d'argent unique et inédite dont je dois la commu-
nication à M. H. Hoffmann; nous ne connaissions jusqu'ici,
de Théophile et Constantin VIII, que quelques sous d'or et des
follis de cuivre.
344 MONNAIE BYZANTINS.
NICÉPHORE II FOCAS
Monogramme de Nicéphore, formé des lettres :
N. K. 4>. p.
Bf. Monogramme composé des lettres : a. e. c. ii.
T. (Despotes.) Cuivre frappé à Kherson 5 fr.
THÉODORA
Dans un cercle de grènetis, +e€OAU)R. Avr. Buste
de face et diadème de Théodora, tenant le
sceptre dans la m. dr. et le globe crucigère
dans Tautre main.
^. îc-— xc. Buste de face et nimbé du Christ sur
la croix, tenant le livre des Évangiles; le tout
dans un cercle de grènetis. Sou d'or. (Plan-
che XLIX, 14.) 180 fr.
Je crois devoir rappeler ici ce que j'ai déjà dit au commen-
cement de cet ouvrage (1), concernant les nombreuses variétés
qui résultent de la différence des symboles monétaires ou des
lettres grecques et latines, gravées soit à la suite des légendes,
soit dans le champ. Je n'ai pas cru nécessaire de décrire parti-
culièrement ce genre de variétés, mais je me suis efforcé de
signaler, aussi complètement que je Tai pu, tous les types
reproduits sur la monnaie byzantine.
(1) Tome I«s p. 101 et 151.
MONNAIE BYZANTINE. 345
RECTIFICATION
Dans mon premier volume, j'ai eu plusieurs fois l'occasion
de citer, avec l'éloge qu'elles méritent, deux brochures écrites
en langue allemande, et que je supposais être l'œuvre com-
mune de MM. Pinder et J. Friedlaender. Sur la réclamation
qui m'a été adressée à ce sujet, je m'empresse de rectifier
l'erreur involontaire où je suis tombé.
La première de ces brochures, sous le litre de Die Munzen
Jusiinians^ donne la description : l*" d'un grand nombre de
monnaies impériales de Justinien, et ^^'de celles qui, quoique
portant l'eflîgie et le nom de cet empereur, ont été frappées
par les rois goths d'Italie. M. Pinder n'a apporté sa coopéra-
tion qu'à cette dernière partie de l'ouvrage.
Quant à la seconde brochure intitulée : Die Munzen der
Yandaleny elle est l'œuvre exclusive de M. J. Friedlaender.
i
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES NOMS PROPRES CITÉS DANS LE SECOND VOLUME
bailard, page i96. — Abdallah, 97. — Abdelmélek, calife, 21, 23.
— Abdérahman, 90. — Abou-Djiafar, 63. — Abou-Kasein, 453.
— Aboul-Abbas, calife, 38. — Acamir, roi des Esclavons, 70. —
Adéodat, pape, iO, li. — Adolphe de Nassau, 246. — Adrien I*^
pape, 55, 07. — Adrien II, 105. — Adrien III, 106. — Adrien, IV,
205. — Adrien V, 240. — Adrien, patrice, 122. — Afitius, eunu-
que, 70. — Agallicn, 4o. — Agapet II, pape, 122, — Agathe, fille
de Romain I", 118, 120. — Agalhon, pape, 11. — Agn(>s de
France, 204, 213 à 210, 221. — Agnès de Méranie, 229. — Albert
le Grand, 234. — Albert I«', empereur d'Allemagne, 246. —
Albert IV, duc de Brunswick, 261. — Alexandre, empereur,
105 et 106, 111 à 113, 116 à 118. — Alexandre II, pape, 165, 174.
— Alexandre III, 205, 206. — Alexandre IV, 234. — Alexandre V,
^273. — Alexandre, fils d'Alexis IV Comnène, 332. — Alexis, usur-
jpaleur, 67. — Alexis, patriarche, 146, 156. — Alexis I**" Comnène,
-168, 174, 178, 182 à 194, 202, 203. — Alexis I*' Comnène et
Constantin Porphyrogénèle, 193. — Alexis, fils de Jean II Com-
Miène, 195. — Alexis II Comnène, 204, 213 à 215. — Alexis Com-
nène, protovesliaire, 214. — Alexis III l'Ange Comnène, 221,
^27 à 230, 290. — Alexis IV Comnène, 264. — Alexis V Ducas
liurtzuphle, 227, 228. — Alexis I" Comnène, empereur de Tré-
l)izonde, 2S6, 306, 308 à 310. — Alexis II Comnène, empereur de
Trébizonde, 308, 311, 317, 319 à 322, 333. —Alexis III Comnène,
empereur de Trébizonde, 289, 308, 329, 330. — Alexis IV Com-
348 TABLE ALPHABÉTIQUE.
nène, empereur de Trébizonde, 307, 308, 3H, 332 à 334.—
Almouménin, 90. — Alphonse X, 234. — Alypius, patrice, 149,
153, 155. — Arnauri II, roi de Jérusalem, 229. — Amédée V, duc
de Savoie, 261. — Amédée VIII, 274. — Amurat I", 265. —Amu-
rat II, 279, 281, 283, 332.— Anaclet II, pape, 196.— Anastase I*',
342. — Anastase II Artémius, 36 à 39, 42 à 44.— Anastase, patriarche,
45, 52. — Anastase, antipape, 98. — Anastase III, pape, 113^ 119.—
Anastase IV, 205. — Anastase, sacellaire, 120. — Anastasie, femme de
Constantin IV, 10, 19. —Anastasie, fille de Théophile, 88, 98. —
Anastasie Théophanon, femme de Romain II, 123, 130, 132. —
André de Hongrie, 264. — André de Trébizonde, 308. — Andro-
nie, père de Constantin XIII, 164. — Andronic, fils de Constan-
tin XIII, 164^ 107. — Andronic Ducas, 183. — Andronic, fils
d'Alexis I", 183, 204. — Andronic, fils de Jean II, 195. — Andro-
nic I" Comnône, 214 à 220. — Andronic TAnge, 220. — An-
dronic II Paléologue, 237, 238, 244 à 260, 291, 319, 337. —
Andronic II, Irène et Michel IX, 255 à 257. — Andronic II et
Michel IX, 251 à 255. — Andronic II et Andronic III, 257 à 260.
— Andronic III Paléologue, 245, 261 à 263. — Andronic IV
Paléologue, 264, 269. — Andronic, empereur de Thessalonique,
272. — Andronic Comnène, 286, 309. — Andronic P' Comnène
Gidon, empereur de Trébizonde, 308, 310. — Andronic II Com-
nène, empereur de Trébizonde, 308, 315. — Andronic III Com-
nène, empereur de Trébizonde, 308, 320, 321. — Anna (Kyria
Xylaloê), femme de Manuel I^, empereur de Trébizonde, 313. —
Anna, femme de Michel Comnène, 327. — Anne, fille de Léon III,
40, 43, 57. — Anne, fille de Théophile, 88, 98. — Anne, fille de
Léon VI, 112. —Anne, fille de Romain I", 118. —Anne, fille
d'Etienne, 121. —Anne, fille de Romain II, 130, 145, 146. —
Anne, fille d'Yarosloff, 156. — Anne Comnène, 183, 195. — Anne,
fille d'Alexis III, 227, 288. — Anne, fille d* Andronic II, 244, 251,
255. — Anne, femme de Jean VIII Paléologue, 280. — Anne,
femme de Jean III Vatatsès, 291. — Anne Comnène Asachutlu,
325, 327. —Antoine, patriarche, 112, 145.— Antoine, 245. — Ar-
cadius, 341.— Areabir ou Arsavir, 71, 73,80. — Arsène, 120. — Arta-
vasde,40,43, 52,53,57.— Artavasde et Constantin V, 58. — Artavasde
et Nicéphorc, 58. — Artémius, 36. — Artevelde, 264. — Asan, roi
des Bulgares, 221. — Asan III, roi des Bulgares, 239, 294, 299,
301. — Asselin, 256. — Auguste, 104. — Azeddyn, 204.
TABLE ALPHABÉTIQUE. 349
Baanès Hepladémon, 28. — Bagrat VI, 327. — Bajazet I", 269, 271,
273, 330. — Banduri, 134, 175. — Bardanès, 71 à 73, 76, 77, 79.
— Bardas, 97 à 99, 104. — Bardas Focas, 134, 136. — Bardas
Sclérus, 140. — Bardas, prétendant, 140, 144. — Basile, 44. —
Basile, fils de Léon V, 80. — Basile I", 97, 98, 104 à 110, 124. —
Basile I" et Constantin IX, 107. — Basile I«% Constantin IX et
Léon VI, 109. — Basile I", Léon VI et Alexandre, 109, 134.—
Basile II, 103, 130, 131, 136, 139, 142, 162.— Basile II et Constan-
tin XI, 132, 133, 144. — Basile, eunuque et chambellan, 139. —
Banle, patriarche, 140. — Basile Sclérus, 152. — Basile Cama-
térus, 227. — Basile Comnène, empereur de Trébizonde, 308,
311, 320, 322 à 325, 330, 339. — Basilitze, 117. — Baudouin,
comte de Flandre, 165. — Baudouin I«^ empereur, 231, 309. —
Baudouin II, empereur, 232, 236, 238, 291, 293. — Béatrix de
Castille, 245, 255. — Beaucousin, 32. — Béla, roi de Hongrie, 221 .
— Benoît II, pape, 11. — Benoît III, 98. — Benoît IV, 112. —
Benoît V, 135. — Benoît VI, 140. — Benoît VII, 140, 145. —
Benoît VIII, 146. — Benoît IX, 152, 156. —Benoît X, antipape,
163. — Benoît XI, 246. — Benoît XII, 261, 202, 264. — Béranger,
comte de Sultzpach, 204. — Bérenger, 113, li9, 120. — Saint
Bernard, 186, 203, 205. — Berthe, femme de Romain II, 122,
130. — Berthe, femme de Manuel I", 204. — Bertradc de Mont-
fort, 185. — Bertrand de Goth, 246. — Blacas (duc de), 342. —
Boccace, 266. — Boleslas II, roi de Pologne, 179.— Boniface VI,
pape, 112.— Boniface VII, 145. — Boniface VIII, 246. — Bo-
niface IX, 267, 273. — Boniface, marquis de Tuscie, 156. —
Borile, 178. — Boson, 112. - Boucicaut, 271. — Bringas, 160.—
Buzirus, 20.
dalvène, 117. — Calixte II, pape, 196. — Callinique, 10. — Calli-
nique, patriarche, 21, 33. — Calo-Jean, roi des Bulgares, 229. —
Calo-Pierre, roi des Bulgares, 221. — Cardame, roi des Bulgares,
66. — Carmagnole, 280. — Catherine, femme d'Isaac !«', 163. —
Cavédoni, 45. * Cédicnus, 13, 21, 28, 53, 56, 118, 130, 144, 149.
350 TABLE ALPHABÉTIQUE.
— Célestin II, pape, 205. — Céleslin III, 222, 229. — Célestin IV,
234. — Célestin V, 246. — Chalâmech, 245. — Charlemagne, 65,
70, 72, 73, 77. — Charles d'Anjou, 238 à 240. — Charles IV, em-
pereur, 265, 266. — Charles V, roi d France, 266. — Charles VI,
266, 271, 273. — Charles VII, 274, 280, 281. — Chazare, ar-
chonte, 33. — Chétir-pacha, 335. — Chiistophe, pape, 113.—
Christophe ou Chrislophorc, fils de Romain Lacapène, 118, 121,
122, 125. — Christophore, fils de Constantin V, 53, 53, 67. —
Cid (le), 156, 185. — Clavijo (Ruy Gonzalès), 317, 327, 330. —
Clément, antipape, 184. — Clément II, pape, 156. — Clément III,
222. — Clément IV, 239. — Clément V, 246, 247. — Clément VI,
264, 265. — Come, patriarche d'Alexandrie, 99. — Conna% pa-
triarche jacobite, 45. — Conon,pape, 21. — Conon, 43. — Conon de
Béthune, 232. — Conrad, 195. — Conrad III, empereur d'Alle-
magne, 203, 204. — Constance, femme d'Henri VI, 221. —
Constant 11, 1. — Constant II et Constantin IV Pogonat, 1 à 4. —
Constant II, Constantin IV Pogonat, Héraclius et Tibère, 4 à 9. —
Constantin IV Pogonat, 9, 13, 16 à 19. —Constantin IV Pogonat,
Héraclius et Tibère, 9 à 16. — Constantin I«% 33, 38. — Constan-
tin V Copronyme, 43, 44, 52 à 57, 03. — Constantin V et Léon IV,
59, 343. — Conslanlin VI, 52, 62, 65 à 69, 84. — Constantin VI
et Irène, 68. — «Constantin VII, 80. — Constantin VIII, 89. —
Constantin, fils de Michel III, 97, 104. — Constantin IX. 105, 106.
— Constantin X Porphyrogénète, 111, 113, 117 à 130, 133,134,
140, 295.— Constantin X et Zoé Carbonopsine, 123. — Constantin X
et Romain I*', 124. — Constantin X et Romain II, 128. —
Constantin Martinacius, lit. — Constantin Ducas, 119, 144.—
Constantin, fils de Romain Lacapène, 118, 121, 122, 125. —
Constantin XI Porphyrogénèlc, 130, 132, 136, 139, 142, 149, 150,
234, 238, 295. — Constantin XIÏ Monomaque, 155 à 161. —
Constantin Porphyrogénète, fils de Michel VII, 174, 183. —
Constantin XIII Ducas, 162, 164 à 168, 173, 179. — Constantin
Dalassène, 104. — Constantin, fils de Constantin XIII, 164, 167.—
Constantin XIII et Eudocie, 168. — Constantin Diogène, 170.—
Constantin, fils d'Andronic II, 245. — Constantin Dragasès, 272.
— Constantin XIII Paléologue, 279, 283, 284. — Cosmas Tzintzou-
lousse, 154. — Crescentius, 140, 145. — Cromnus, roi des Bul-
gares, 72, 77, 79, 80. — Crytagon, roi des Bulgares, 80. — Cyrus,
patriarche, 36.
TABLE ALPHABÉTIQUE. 35 i
Damasc II, pape, 156.— Dante (le), 246. — David, frère d'Alexis i^^,
empereur de Trébizonde^ 286, 309. — David Comnène, em-
pereur de TrébizoDde, 287, 307, 308, 336, 337. — David, fils
d'Alexis IV, empereur de Trébizonde, 332. — Davilb, roi d'Ibérie,
316, 330. — Démétrius, protonotaire, 120. — Saint Démétrius,
154, 249, 262, 268, 269, 295 à •:99, 301 à 303. — Démétrius, fils
d'Andronic II, 245. — Démétrius, prince du Péloponèse, 272, 277,
279, 283. — Démétrius l'Ange Comnène, 301. — Djengis-Kban
ouGengis-Kban, 232, 233, 310. — Djihan-Schah, 232. — Donus !•',
pape, 11. — Ducange, 131, 179. — Ducas^ bistorien, 284. — Du-
guescHn, 265, 266. — Dunois, 280.
Eckhel,27, 133, 136, 137,289,301,302,341.— Edouard, prince d'An-
gleterre, 240. — Edouard II, roi d'Angleterre, 247. — Edouard III,
261. — Égly, 238. — Elpidius, gouverneur de la Sicile, 66. — En-
guerrand de Marigny, 247. — Éric I«^ roi de Danemark, 186. —
Etienne le Rouge, 21, 22. — Etienne Asmictus, 33. — Etienne,
usurpateur, 45. — Etienne III, pape, 54, 56. — Etienne IV, 81.
— Etienne VI, 111, 112. — Etienne VIII, 121. —Etienne IX, 121,
122, 163. —Etienne, fils de Basile I*s 105. — Etienne, patriar-
che, Itl. — Etienne, 117. — Etienne, fils de Romain Lacapène,
118, 120 à 122, 125. — Etienne, eunuque et patriarche, 120. —
Etienne, fils de Constantin X, 133. — Etienne, patrice, 153. —
Etienne, sébastophore, 156. — Etienne, roi de Sei*vie, 227. —
Etienne V, roi de Hongrie, 244. — Eudoce, fils de Constantin V,
53, 63, 67. — Eudocie ou Ëudoxie, femme de Constantin V, 53 à
55. ^ Eudocie, femme de Basile I«% 97, 104, 105, 111. — Eudocie,
femme de Léon VI, IH. — Eudocie, fille de Constantin XI, 149.
— Eudocie, Michel et Constantin, 169. — Eudocie, Michel, An-
dronic et Constantin, 169. — Eudocie, fille d'Alexis III, 227. —
Eudocie Comnène, fille de Jean V Paléologue, 264. — Eudoxie
Dalassène, 144, 164, 167 à 170, 179.— Eudoxie Uécapolitaine, 97,
98. — Eudoxie, fille de Michel VIII Paléologue, 239, 316. —
Eudoxie, femme do Jean II Comnène, empereur de Trébizonde,
352 TABLE ALPHABÉTIQUE.
325. — Eudoxie, fille de Michel Comnène, empereur de Trébi-
zonde, 327, 328. — Eudoxie Koulkanchat, 330. — Saint Eugène,
308 à 336. — Eugène II, pape, 8". — Eugène III, 203. —
Eugène IV, 279 à 281. — Euphrosino, fille de Constantin VI, 65,
85, 88, 89. — Euphrosine Castamonite, 220. — Euphrosine Du-
caena, 227. — Euslache de Saint-Pierre, 265. — Eustathe,
patriarche, 146. — Eustatius, 77, 98. — Euthyme, 85, 117. —
Euthy me, patriarche, 113. — Euthyme, patrice, 157.
Falbe, 42. — Fallméreyer, 307. — Ferdinand I'% roi de Castille,
165. — Ferdinand, roi d*Aragon, 274. — Filépicus Bardanès, 20,
28, 32, 34 à 37. — Flavius Maximus Conianus, 162. — Flavius
Isaac Manuel Comnène, 162. — Flavius Nicéphore Comnène, 162.
— Formose, pape, 111, 112. — Frédéric Barberousse, 205.—
Frédéric I", empereur, 205. — Frédéric II, empereur, 291. —
Frédéric de Hohenzollern, 274. — « J. Friedlaender, 345.
Gabriélopoulo, 117. — Galéas Visconti, 273. — Gamalas, 121.—
Gauthier sans Avoir, 185. — Geisa I", roi de Hongrie, 195. —
Gélase II, pape, 196. — Gengis-Khan ou Dgengis-Kbao, 232, 233,
310. — Geoffroy V, comte d'Anjou, 205. — George Buraphe, 36.
— George, moine, 85. — Saint George, 197, 198, 220, 223, 249,
298, 339. — George le Splendide, 309. — George Echpugas, 320,
321. — George Brankowitz, 332. — Gérard de Martigues, 185. —
Germain, patriarche, 40, 43. — Germain, affranchi, 178. —
Ghiass-Eddyn-Kei-Khosrew, 309. — Gisia, fille de Pépin, 62. —
Glycérius, 53. — Godefroi de Bouillon, 185, 186. — Gorgone, fille
de Michel I", 77. — Gosselin, 27, 42. — Goundées, 90. — Gré-
goire II, pape, 38, 43 à 45. — Grégoire 111, 43, 45, 53. — Gré-
goire IV, 98. — Grégoire V, 145. — Grégoire VI, 156. —
Grégoire VII, 174, 179, 184. —Grégoire VIII, 221. —Grégoire IX,
233, 234. — Grégoire X, 238 à 240, — Grégoire XI, 266. — Gré-
goire XII, 273. — Grote, 42. —Gui, marquis de Tuscie, 121. —
Guillaume de Champeaux, 186. — Guillaume IV, marquis de
TABLB ALPBABÉTIQOE. 353
Montferrat, 245, 255. — Guillaume, roi de Sicile, 216. — Guy de
Lusignan, 222.
Haroun-al-Reschid, 66, 73, 88. — Hassan-Bey, 335. •— Hélène, fille
de Michel II, 85, 88. — Hélène, femme de Constantin X, 118,
120, 121. — Hélène, bru de Romain !•', 122, 130. — Hélène,
femme de Constantin XI, 149, 152. — Hélène Catherine, femme
d'Isaac I", 163. — Hélène, femme de Jean V Paléologue, 263,
264, 271. — Hélène ou Irène, femme de Manuel II Paléologue,
272. — Hélène, fille de Manuel* II Paléologue, 273. — Hélène,
femme de Théodore 111, 294, 300. — Henri III, empereur d'Alle-
magne, 156. — Henri IV, empereur d'Allemagne, 174, 184, 186.
— Henri I", roi de France, 156. — Henri VI, roi de France, 274.
— Henri le Superbe, 196. — Henri le Lion, 205. — Henri II, 206,
222. — Henri VI, roi des Romains, 221. — Henri de Flandre, 231.
— Henri VII, 247.— Héraclius I*', 62, 340, 342.— Héraclius, fils de
Constantin IV Pogonat, 10. — Héraclius, frère de Tibère V Absi-
mare, 28,' 33. — Hermengarde, 104, 112. — Heschan, calife, 44.
— Hildebrand, pape, 174. — H. Hoffmann, 5, 35, 39, 41, 249, 254,
256, 301, 303, 307, 343. — Honoré II, pape, 195, 196. — Ho-
noré III, 233. — Honoré IV, 245. — Honorius III, pape, 232, 233,
30i. — Hugues de Payen, 195.
Ignace, patriarche, 97. — Ingeburge, femme de Philippe-Au-
guste, 222. — Innocent II, pape, 195, 196, 205. — Innocent HI,
229, 233. — Innocent IV, 234.— Innocent V, 240. — Innocent VII,
273. — Irène, femme de Constantin V, 45, 53 à 55, 59, 62. —
Irène, femme de Léon IV, 62, 63, 65, 66, 70, 71, 73. — Irène,
femme d'Alexis \", 183. — Irène Pyrska, femme de Jean II Corn-
nène, 195, 203. — Irène Ducaena, 215. — Irène, femme de Roger
de Sicile, 221. — Irène, fille d'Alexis HI, 227. — Irène, fille de
Michel VIII Paléologue, 239. — Irène, femme d'Andronic II, 245,
256, 257. — Irène de Brunswick, 257, 261. — Irène ou Hélène,
femme de Manuel II Paléologue, 272, 279, 283. — Irène, fenmie
de Jean III Ducas Vatatsès, 291. — Irène, feomie de Basile Com-
23
354 TABLE ALPHABÉTIQUE.
Dène, empereur de Trébizonde, 308, 322, 325. — Irène, femme
de Manuel I" Comnène, empereur de Trébizonde, 313. — Irène
Trébizondaioe, seconde femme de Basile Comnène, 323, 329. —
Isaac P' Comnène, 161 à 164, 182. — Isaac TAnge, 164. — Isaac
Comnène, fils d'Alexis P% 183. — • Isaac, fils de Jean II Comnène,
195, 215. — Isaac II l'Ange, 216, 220 à 226, 228, 229. — Isaac
Ducas Comnène, 226, 227. — Isaac Ducas, protovestiaire, 238. —
Isabeau de Bavière, 266, 2S0.
Jacob, protospathaire, 63. — Jacob, patriarche, 85. — Jacques
Cœur, 281. —Jacques Molay, 247. — Jagellon, 274. — Jean V,
pape, 12, 21. — Jean VI, 28. — Jean VII, 28, 33. — Jean VIII,
106. —Jean IX, 112. —Jean X. 119. — Jean XI, 121.— Jean XII,
122, 135. — Jean XIII, 13o, 140. — Jean XIV, 145. — Jean XV,
145.— Jean XVI, pseudopape, 145. —Jean XVII, 146. — Jean XVIII,
146. — Jean XIX, 146, 152. — Jean XXI, 240. — Jean XXII, 247,
261, 320. — Jean XXIII, 273. — Jean, patriarche, 36, 38. — Jean,
antipape, 98. — Jean Éladas, 117. — Jean le Recteur, 117. —
Jean P' Zimiscès, 129, 133 à 136, 138 à 144, 149, 169. —Jean
Gurcuas, 138. — Jean, archevêque de Plaisance, 145. — Jean Or-
phanotrophe, 151. — Jean de Brienne, 173, 232, 233. — Jean
Comnc'iie^ mégadomcsticus, 182. — Jean II Comnène, 183, 194 à
203, 295, 337. —Jean, fils d'Andronic I", 216.- Jean sans Terre,
233. — Jean de Procida, 238. — Jean Ducas Vatatsès, 238. —
Jean Paléologue, fils d'Androoic II, 245. — Jean II Veccus, pa-
triarche, 245. — Jean l'Aveugle, 247. — Jean V Paléologue, 261,
263 à 269. — Jean V Paléologue et Manuel II, 270, 271 , 327. —
Jean Paléologue, fils de Jean V, 269 à 283. — Jean VI Cantacu-
zène, 263, 264, 268 à 283. — Jean d'Apri, patriarche, 263. — Jean
le Bon, roi de France, 265. — Jean I**, roi de Portugal, 266. —
Jean sans Peur, 273, 274. — Jean Hus, 274. — Jean VIII Paléo-
logue, 279, 283, 285, 332. — Jean Lascaris, 286. — Jean l'Ange,
286. — Jean III Vatatsès Ducas Lascaris, empereur de Nicée, 288,
291 à 294, 303, 305. — Jean Lascaris, fils de Théodore IIl, 2S3,
300. — Jean, fils de Théodore II, empereur de Thessalonique,
299. —Jean l'Ange Comnène, empereur de Thessalonique, 301,
TABLE ALPHABÉTIQDE. 355
305, 306. — Jeau Ducas, 305. — Jean TEuiiuque, 322, n?5, 327.
— Jean I" Axuchos, empereur de Trébizonde, 308, 310 à 313. —
Jean II Comnène, empereur de Trébizonde, 239, 308, 316, 317. —
Jean III Comnène, empereur de Trébizonde, 308, 325 à 327. —
Jean lY Comnène, empereur de Trébizonde, 308, 322, 333, 334,
336. — Jeanne de Savoie, 261. — Jeanne, reine de Navarre, 26.
— Jeanne d'Arc, 274, 280. — Jeanne de iNaples, 265. — Johan-
nicus, 311, 313. — Joasaph, 264. — Job, diacre, 123. —Joël, 10,
35. —Joseph, patriarche jacobite, 98. — Joseph, minislie, 133.
Joseph I", patriarche de Constantinople, 245. — Juslinien, fils de
GoDstanlin IV Pogonat, 10. — Justinien H Rhinotmète, 19 à 26,
32, 35 à 43.
Kaîkhosroés, 221. — Kalo-Joannes, fils d*Alexis IV, 332. — Khell,
136, 137. — Khoumeid, 73. — Kilidj-Arslan, 300. — Kôhne (ba-
ron de), 214. — Koulkanchat Eudoxie, 330. — Kublaï-Khan,
23î), 240, 246. — Kyr George I" Comnène, empereur de Trébi-
zonde, 308, 313, 316. — Kyria Anna Xylaloô, 313. — Kyria Théo-
dora Comnène, 308, 316, 319.
Lagoy (marquis de), 133. — Landon, pape, 119. — Lahire, 280. —
Lazare, patriarche de Jérusalem, 263. — Lazare, historien, 307,
310. — Lenormant (Ch.), 285. — Léon II, pape, 11, 67. — Léon III,
70, 77, 81. — Léon IV, 98. — Léon V, 112. — Léon VI, 121. —
Léon VII, 121.— Léon Vïn,135.— Léon IX, 156.157.— Léon I«',em-
pcreur, 342.— Léon III Tlsaurien, 38, 40, 43 à 52.— Léon IV Cha-
ire, 53, 54, 62 à 66.— Léon V l'Arménien, 76, 77, 79 à 84,86. 88, 89.
—Léon V et Constantin X, 116.— Léon VI le Sage, 104, 105, 110 à
118. — Léon VI et Alexandre, 115. — Léon, fils de Constantia VI,
65. — Léon, chambellan, 63. — Léon le Grammairien, 85. —
Léon, fils de Michel III, 99. —Léon Phocas, 120. — Léon Argyre,
120. — Léon, patrice, 156. — LéonTornic, 156. — Léon, gendre
d'Alexis ni, 227. — Léonce, patrice, 20, 22. — Léonce il, 20, 26
à 28, 33. — Livon II, roi d'Arménie, 261. — Lothaire II, 90, 97,
105. — Lothaire, roi d'Italie, 122. — Lothaire IL empereur d'Al-
356 TABLE ALPHABériQUE.
lemagne, 195. — Louis I*' le Débonnaire, 85. — Louis H, empc
reur (rOccidenl, 98, 104, 105. — Louis HI l'Aveugle, 112. -
Louis III, empereur d'Occident, 113. — Louis le Gros, 195. -
Louis VII le Jeune, 203, 205, 213. — Louis le Hutin, 247. -
Louis V, empereur, 247. — Saint Louis, roi de France, 234, 231
246. — Louis de Lacerda, 264. — Louis de Blois, 285. — Lu
Chrysoberge, patriarche, 205. — Luce II, pape, 205. — Luce II
205, 216.
Bfahomet H, 283 à 285, 287, 335, 336. — Mainfroy, 239. — Manassè
10, 35. — Manfred, roi de Sicile, 291. — Manuel, mégadomei
tiens, 97. — Manuel, fils d*Isaac I", 103. — Manuel l" Comnèn<
196, 202 à 215, 304, 337. —Manuel II Paléologue, 269, 271 à 271
— Manuel II, Jean et Irène, 278. — Manuel, fils d'Andronic I*
216. — Manuel, fils de Jean V Paléologue, 264. — Manuel TAngi
301 à 303. — Manuel I" Comnène, empereur de Trébizonde, 30*
308, 313 à 315, 319,337.-*Manuel II Comnène, empereur de Tr<
bizonde,308, 321,322. — Manuel III Comnène, empereur de Tréb
zonde, 308, 330 à 332, 339.— Manuel Ili et Alexis IV, 332.— Marci
sina, 291.— Marchant (baron), 277, 278, 289, 296, 297.— Marciei
341.— Marguerite, femme d'Isaac II, 221. — Marguerite, reine c
Danemark, 273.— Marie, femme de Léon III, 43, 44,53,54. — Mari
fenmio de Constantin VI, 65 à 67. — Marie, fille de Théophile, 8
— Marie, femme de Basile I*%97, 104. — Marie, femme de Jean 1
Zimiscès, 139. — Marie, sœur de Michel IV, 153. — Marie, fii:
d'Isaac I", 163. — Marie, femme de Michel VU Ducas, 174, 17
— Marie, femme de Manuel I*' Comnène, 204, 214, 215. — Mar
Ricta ou Xène, femme de Michel IX, 261. — Marie Coarnèn
femme de Jean VIII, 280. — Marie, fille d'Alexis IV Comnèn
empereur de Trébizonde, 332. — Marien, préfet de Constant
noplc, 105. — Marin I", pape, 106. — Marin II, 122. — Marir
Faliéro, 265. — Marozia, 121. — Marthe, fille de Jean de Brienn
232. — Martin IV, pape, 238, 245. — Martin V, 280. — Masou»
203. — Mathieu, fils de Jean Cantacuzène, 264. — Mathilde, 161
174, 186. — Maurice Tibère, 62, 120. — Maurus, 35. — Méhl
Schah, 174. — Menas, patriarche d'Alexandrie, 123. — Méthodiu
98, 99. — Michel I"' Rhangabé, 72, 76 à 79, 90. — Michel II
TABLS ALPBABÉTIQCB. 357
Bègue, 11, 80, 81, 84 à 88. — Michel III l'iTrogne, 89, 96 à 104.
— Michel III et Basile I«% 103. — Michel IV le Paphlagonien, 151
à 154. — Michel V Calaphatès, 153 à 155. — Michel V et Zoé, 154.
— Michel VI le Stratiotique, 160 à 162, 164. — Michel VII Ducas,
164, 167, 168, 170, 177 à 179, 193. —Michel VII et Marie, 177. —
Michel VIII Paléologue, 232, 236 à 244, 286, 300, 305. — Mi-
chel VIII et AndroDic II, 243, 244. — Michel IX Palt^ologue, 244,
245, 251 à 256, 261. — Michel Comnène, empereur de Trébi-
zonde, 308, 317, 325, 327, 328. — Michel, évoque, 99. — Michel
Glycas, 149. — Michel CéruUaire, patriarche, 156, 157. — Michel,
patriarche d*Antioche, 206. — Saint Michel, 222 à 226, 240 à 243,
250, 255, 259, 299, 303, 306. — Michel Crotulas, 239. — Michel
TAnge, empereur de Thessalonique, 239. — Michel, fils d*An-
dronic III, 261. — Michel l'Ange Comnène, toparque, 286, 300.—
Michel, roi des Bulgares, 294. — Michel Asachutlu, 320, 321. —
Michel, fils de Jean V, 328. — Michel Panarétos, 307. — Mionnet,
27, 30, 32, 42, 133, 136, 137, 146, 159, 164, 165, 171, 172, 175,
178, 217,302,303, 304. 341.— Mizizius, 10.— Moahwiad I«, 11.—
Moahwiad II, 11. — Moahwiah, fils d*Hescham, 45. — Moctafi-
Billah-Abou -Mohammed, 112. — Mohammed-Mahdi-Obeidallah,
63, 66. — Mohammed Amin, 73. — Mohammed, fils d'Abdallah,
97. — Mohtamed, 112. — Montferrat (marquis de), 273, 288. —
Mortagon, roi des Bulgares, 79, 84. — Moslémah, 38, 40, 43, 44.
— Motasem Billah, 88, 90. — Mousa el Hadi, 66. — Musaloo
George, 300.
N
^icéphore, patrice, 35. — Nicéphore, fils de Constantin V, 53, 55,
63, 65, 67, 72. — Nicéphore, fils d'Artavasde, 57. — Nicéphore l^
Logothète, 70 à 80. — Nicéphore II Focas, 129, 132 à 134, 137 à
140,343.— Nicéphore II et Basile II, 136.— Nicéphore III Botaniate,
144, 167, 178 à 182, 236. —Nicéphore, patriarche, 73, 81, 85. —
Nicéphore, fils d'Euthyme, 157. — Nicéphore de Brienne, 173,
178, 195. — Nicéphore Proténon, 157, 160. — Nicétas, fils de
Constantin V, 53, 54. — Nicétas, patriarche, 54, 63. — Nicétas,
chroniqueur, 56, 221. — Nicétas, fils d'Artavasde, 57. —Nicétas,
fiU de Michel I*', 77. — Nicétas, patrice, 120, 121. ^ Nicolas
Exocionite, 77. — Nicolas I*', pape, 98, 105, — Nicolas II, 163,
358 TABLE ALPHABÉTIQUE.
165. — Nicolas IV, 246. — Nicolas V, 281. — Nicolas Mysticus,
patriarche, 112, 117, 120. —Nicolas Chrysoberge, patriarche, 145.
— Nicolas Kanabé, 228, 230. — Noureddin, 206.
Olybrius, 162. — Omar, 40, 44. — Othon !•% 135. — Othon li, 143.
Pachymère, 24l,291.--Papadoulos, 316.— Papias, 63. —Pascal ï",
pape, 81, 85. — Pascal II, 196. — Paul I«% patriarche, 21, 66. —
Paul, moine, 22. — Paul, légat de Léon III, 44. — Paul !•% pape,
54 à 56. — Paul, commandant des Manglabites, 120. — Pelage,
36. — Pépin, 54, 62.— Périnet Leclerc, 274. - Pétraliphas, 301.
— Pélronas, césar, 97, 99, 105. — Pfaffenhoffen, 307, 311, 332.
— Philippa, femme d'Andronic \*% 216. — Philippe 1% roi de
France, 165, 174, 185, 186. — Philippe-Auguste, 206, 222, 226,
229, 232, 233. — Philippe, empereur latin, 232. — Philippe le
Bel, 246, 247. — Philippe de Souabe, 228. — Philippe, comte de
Champagne, 232. — Philippe III, roi d'Espagne, 239. — Phi-
lippe VI, 261. — Philippe d'Évreux, 261. — Philippe, femme
d'Isaac II, 221. — Philippe, femme de Théodore V', 288. — Pho-
tius, 97, 98, 105, 106, 111. —Pie II, pape, 336. — Pierre TErmite,
184, 185. — Pierre de Courtenai, 232, 288, 299, 301. — Pierre de
Lusignan, 265. — Pierre le Cruel, 265. — Pinder, 345. — Pinder
et Friedlaender, 345. — Polyeucte, eunuque et patriarche, 122,
132 à 134, 139, 140. — Procopia, fille de Nicéphore I«', 72, 76.
— Pulchérie, fille de Théophile, 88, 98.— Pyrska Irène, femme
de Jean II Comnène, 195.
Raimond de Poitiers, 204. ~ Raimond d'Antioche, 216. — Richard
Cœur de lion, 222, 226, 229. — Ricla (Marie, Xène), femme de
Michel IX, 261. — Rienzi, 264, 265. — Robert Guiscard, 163, 168,
174, 182, 184. — Rodolphe, 179. — Rodolphe de Habsbourg, 239.
— Roger, roi de Sicile, 204, 205, 221. — Roger de Loria, 245. —
RoUin, père, 117, 288, 290, 291, 295. — Rollin et Feuardent, 8,
TABI^ ALPUABÉIIUGK. 359
!7b, 188, 202, 20», 340, 341, 342, 3i3. — Honaaiu, pape, 112. —
Romain !•' Lacapène, 118 ;i 122, 124 à 128, 130.— Romain II, 118
à 123, 130 à 132, 139, 140, 142, 144, 102. — Romain II et Basile II,
132. — Romain III Argyie, 149, loi, 152. — Romain IV Diogène,
144, 167, 168, 170 à 173, 179.— Romain IV, Eudocie, Michel, An-
dronic et Constantin, 169.— Romain, fils de Léon Argyre, 120.—
Romain Sclérus, 155. — Romain, sébastophore, 141. — Rotrude,
fille de Gharlemagne, 65. — Rousoudan, femme de Manuel I*'
Gomnène, empereur de Trébi2onde,313, 319. — Rupinus, 288.
8
Sabbatius ou Sambatès, fils de Léon V, 80. — Saladin, 206, 222,
228. —Salis (comte de), 46, 48, 80, 172. — Samuel, roi des Bul-
gares, 163. — Sanche I"% roi d'Aragon, 174. — Sanouth, patriar-
che d'Alexandrie, 99. — Saulcy (de), 137, 193, 215,277, 278, 294,
297, 302 à 304. — Scanderberg, 281. — Scolasticus, exarque, 38.
— Scléréna, 155. — Scylilzès, 144, 162. — Serge {•', pape, 21, 28.
— Serge II, 98. — Serge III, 113. — Serge IV, 146. — Serge, anti-
pape, 112. — Serge, gouverneur de la Sicile, 44. — Sigismond,
roi de Hongrie, 273, 274. — Simon, palriarche, 28. — Sisininus,
pape, 33. — Soleyman, calife, 38. — Soliman, 44, 45, 53. — So-
phie, femme de Ghristopbore, 120. — Sophie Paléologue, femme
de Jean VIII, 280.- — Sphendoslhaf, 140. — Spondyle, 151. —
Stanislas, évoque, 179. — Slau race, 66, 72, 73, 76, 77. — Stralé-
gius, 63. — Stratégopoulos ou Slralégopule, 300. — Strogonoff"
(comte Serge), 318. — Slylien, 111, 112. — Suger, 205. — Syl-
-veslrell, pape, 145, 146. — Symbatius, 99. — Symbaticius, 111.
— Syméonle Logothète, 85. — Syméon, roi des Esclavons, 119.
Ldj-Eddîn, ^27. — Tahartan, 327. — Tamerlan ou Timour, 226,
273, 330. — Tanini, 27, 30, 137, 159, 217, 301, 302, 304. — Tan-
neguy Duchâtel, 274. — Taraise ou Tarasius, patriarche, 66, 71,
73. — Téler, prince bulgare, 63. — Téletzis, roi des Bulgares, 54.
— Terbel, roi des Bulgares, 20, 28, 29, 32, 33, 44. — Thamar,
30i. — Théda, femme de Théophile, 85, 88. — Thécla, fille de
360 TABLE ALPHABÉTIQUE.
Théophile, 88, 98, 99. — Théoctiste, 97. — Théodata, femme de
Constantin VI, 65, 67. — Théodora, femme de Justinien II, 28,
33. — Théodora, femme de Théophile, 88, 89, 97, 99. — Théo-
dore, femme de Romain I«', 118. — Théodora, fille de Ro-
main I", 120. — Théodora, femme de Jean I" Zimiscès, 140. —
Théodore, fille de Constantin XI, i49, 151, 156, 157, i60, 162, 344.
—Théodore, femme de Michel VIII, 238.— Théodore Comnène,
fille de Manuel I*"', empereur de Trébizonde, 308, 316, 319. —
Théodore Cantacuzène, 329. — Théodore, ministre, 9. — Théo-
dore, patriarche de Constantinople, 21. — Théodore, patriarche
jacobite, 45. — Théodore Myacius, 36. — Théodore II, pape, 112.
— Saint Théodore, 206, 259, 297 à 299. — Théodore Mangaphe,
221, 222. « Théodore Lascaris, 222. — Théodore l'Ange, 232,
233. — Théodore, fils d*Andronic II, 245. — Théodore, prince de
Sparte, 272. — Théodore I'' Lascaris, empereur de Nicée, 285,
288 à 291, 309. —Théodore II l'Ange, empereur de Thessalonique,
286, 289 à 302, 305. — Théodore III Ducas Vaiatsès, empereur de
Nicée, 288, 289, 291, 293, 298. — Théodorète, 120.— Théodoric,
342.— Théodose III Adramytène, 38, 40 à 43. — Théodose, fils de
Léon V, 80. — Théodose, proèdre, 161. — Théodosie, femme de
Léon V, 80, 81. — Théodote, 22. — Théodote, roi des Lombards,
63.— Théodote, patriarche, 81 .—Théophane, historien, 11, 13,21,
28, 53, 56, 85.— Théophane, lieutenant de Constantin V, 52, 63.—
Théophane Mamos, 122. — Théophane, patriarche d'Alexandrie,
123. — Théophanon, femme de Staurace, 73. — Théophanon,
femme de Romain II, 123, 130, 132 à 136, 139, 140, 144, 145. —
Théophile, 85, 88 à 93. — Théophile, Michel et Constantin VIII,
93. — Théophile et Constantin VIII, 94, 343. — Théophile et Mi-
chel III, 95. — Tbéophobe, 88, 90. — Théophylacte, fils de
Michel I«% 76, 77, 98. — Théophylacle, eunuque et patriarche,
121, 122. — Théophylacte Abstaclus, 124. —Thomas, chambellan,
63. — Thomas, prétendant, 84, 85. — Thomas, prince d*Acliaïe,
272, 283. — Thompsen, 267, 285. — Tibère IV, 20, 32. — Tibère V
Absimare, 20, 26 à 33.
Uranus, 220. — Urbain II, pape, 185. — Urbain III, 216, 221. —
Urbain IV, 239. —Urbain V, 265, 266. —Urbain VI, 266, 267.
TAfiL£ ALPHABÉnOCE. 36i
ValentiD, pape, 85. — Valentinien 1^, 146. — Verdéna, femme de
Nicéphore III, 179. — Victor II, pape, 163. — Victor III, 185. —
Vieux (le) de la Montagne, 185. — ViUoison, 167. — Vitalien,
pape, 10.
W
Waldemar le Victorieux, roi de Vandalie, 233. — Walid !•', 38. —
Walid II, 53. — Warren (J. Leicester), 285. — Walhck Billah, 90.
— Welf, 168. — Wenceslas, 273. — Whitlall, 285. — Wiclef, 266.
— Wladimir I*% grand-duc de Russie, 145, 146.
Xaintrailles, 280. — Xène ou Irène, femme d'Alexis I*', 183.
Xène, Ricta, Marie, fenmie de Michel IX Paléologue, 261.
Yaroslaff, 156. — Yézid I»', 11. — Yézid II, 44. - Yé»id III, 53,
Yolande, femme de Pierre de Courtenai, 232.
Zacharie, pape, 53, 54. -^ Zenghi, atabek, 196. — Zichès, 334. —
Zoé Garbonopsine, 111 à 113, 118 à 120. — Zoé, fille de Ro-
main !•', 118. — Zoé, fille de Constantin XI, 149 à 152, 154, 155.
— Zoé et Théodora, 155. — Zoé, fille de Manuel II Paléologue,
273. — Zoîle, 33. — Zonaras, 10, 13, 56, 118, 149, 162.
INDICATION DES PAGES DU TEXTE
on SE TBOnVENT DÉCRITES LES MONNAIES DESSINÉES SDR LES PLANCHES
PI. XXXIV. Constant II et Constantin IV Pogonat, ><»• t à 5, page 2;
6 à It, p. 3; 12 à i4, p. 4. — Constant U, Constantin
Pogonat, Héraclius et Tibère, t5 à 1 7, p. 5; 18 à 22,
p. 6; 23 et 24, p. 7.
XXXV. Constant II, Constantin Pogonat, Héraclius et Tibère,
1 à 4, p. 7; 5 à 8, p. 8; 9 et 10, p. 9. — Constantin IV
Pogonat, Héraclius et Tibère, 11 et 12, p. 12; 13 à 17,
p. 13; 18 à 20, p. 14; 21, p. 15.
XXXVI. Constantin IV Pogonat, Héraclius et Tibère, 1 à 4,
p. 15 ; 5 à 8, p. 16. — Constantin IV Pogonat, 9 à 12,
p. 17 ; 13 à 19, p. 18 ; 20 à 22, p. 19.
XXXVII. Justinien II Rbir^otmète, 1, p. 22; 2 à 6, p. 23; 7 à 12,
p. 24; 13 à 19, p. 25; 20 à 23, p. 26. — Tibère V Absi-
uiare, 24 et 25, p. 29 ; 26 à 28, p. 30.
XXXVIII. Tibère V Absimare, 1, p. 30; 2 à 6, p. 31 ; 7 et 8, p. 32.
— Justinien II et Tibère IV, 9, p. 34; 10 à 12, p. 35.
— Filépicus Bardanès, 13 à 18, p. 37. — Artémius
Anastase II, 19 à 22, p. 39. — Théodose III Adramy-
tène, 23, p. 41.
XXXIX. Théodose III Adramytènc, 1 et 2, p. 41 ; 3 à 5, p. 42. —
Théodose III, avec sa femme tt son fils, 6, p. 42. —
Léon HI risaurien, 7 à 11, p. 47; 12 à 14, p. 48; 15 à
19, p. 49. — Léon III et Constantin V, 20 à 24, p. 50;
25 à 28, p. 51.
XL. Léon III et Constantin V, 1 , p. 51 ; 2 à 5, p. 52. —
• «-i
INDICATION DES PAGES. KTC. 363
Constantin V Copronyme, 6 à 40, p. 56; 4 1, p. 57. —
Artavasde et Constantin V, 12, p. 58. -^ Artavasde et
Nicéphore, 43 et 44, p. 58; 45, p. 59. — Constantin V
et Léon IV, 46, p. 59; 47 à 24, p. 60; 22 à 24, p. 64 ;
25, p. 62.
PL XLl. Constantin V et Léon IV, 4, p. 62. — Léon IV Cbazare,
2 à 5, p. 64; 6, p. 65. — Constantin VI, 7 et 8, p. 68;
9 à 44, p. 69. — Irène, 42 et 43, p. 74. — Nicé-
phore P' Logothète, 44 à 46, p. 74. — Nicéphore et
Staurace, 47 à 20, p. 75.
XLII. Michel P' Rhangabé, 4 et 2, p. 78. — Michel I*' et Théo-
phylacte, 3 et 4, p. 78 ; 5, p. 79. — Léon V rArménien,
6, p. 82. — Léon V et Constantin VII, 7 à 40, p. 82;
44 à 44, p. 83; 15, p. 84. — Michel II le Bègue, 46,
p. 86. — Michel II et Théophile, 47, p. 86; 48 à 24,
p. 87.
XLIII. Michel II et Théophile, 4, p. 87; 2 et 3, p. 88. —Théo-
phile, 4 à 9, p. 94 ; 40 à 14, p. 92. — Théophile, Mi-
chel et Constantin VIII, 45 à 18, p. 93. — Théophile
et Conslantin VIII, 19 à 21, p. 94.
XLIV. Théophile et Michel lïl, 1 à 4, p. 95; 5 et 6, p. 96. —
Michel m et Théodoro,7, p. 100. —Michel III, Théo-
dora et Thécla, 8 et 9, p. 101. — Michel IIÏ, 10,
p. 101 ; 11 à 14, p. 402. — Michel lII et Basile 1*% 45
et 46, p. 403.— Basile I*»', 48 à 24, p. 407. —Basile I»'
et Constantin IX, 22, p. 407 ; 23 et 24, p. 408.
XLV. Basile 1" et Constantin ÏX, 4 à 3, p. 408; 4, p. 109. —
Basile {•', Conslantin IX et Léon VI, 5, p. 109. —
Basile !•', Léon VI et Alexandre, 7 à 10, p. 110. —
Léon VI le Sage, 44 à 46, p. 444. — Léon VI et
Alexandre, 17 à 20, p. 445.
XLVI. Léon VI et Constantin X, 4 et 2, p. 446. — Alexandre,
3, p. 118.— Constantin X et Zoé, 4, p. 123; 5, p. 124.
— Constantin X et Romain I'^ Laça pêne, 6, p. 124. —
Romain I*' Lacapène, 7 à 9, p. 125. — Romain I«%
Constantin et Christophore, 10, p. 126. — Romain I*',
Constantin X, Etienne et Constantin, 44, p. 426. —
Romain I'^^ et Christophore, 42, p. 427. — Romain I*'
36$ MONNAIES GRATÉBS.
Report ... 147 monnaie».
PI. XL. Constantin VGopronyme, avec Léonin. 5 »
Constantin V Copronyme, seul 6 »
Artavasde et Constantin V i »
Artavasde et Nicéphore 3 m
Constantin V et Léon IV 10 »
XLL Constantin V et Léon IV i
Léon IV Chazare et Constantin VI. . • . 5 b
Constantin VI et Irène 5 »
Irène 2 »
Nicépbore I*' Logothèle 3 »
Nicéphore I*' et Staurace 4 »
XLII. Michel l"" Rhangabé 2 »
Michel !«' et Théophylacte 3 »
Léon V l'Arménien i »
Léon V et Constantin VII 9 »
Michel II le Bègue i »
Michel II et Théophile 5 »
XLUL Michel II et Théophile 3
Théophile H i»
Théophile, Michel et Constantin VIII. . 4 »
Théophile et Constantin VIII 3 m
XLIV. Théophile et Michel III 6 »
Michel III et Théodora. 1 »
Michel III, Théodora et Thécla 2 »
Michel IH le Buveur 5 »>
Michel III et Basile I«' 3
Basile I*' le Macédonien 4 i»
Basile {•' et Constantin VIII 3 »
XL V. Basile I«' et Constantin VIII 4 »
Basile I«S Constantin VIII et Léon VI.. 2 »
Basile !•', Léon VI et Alexandre 4 »
Léon VI le Sage 6 »
Léon VI et Alexandre 4 •>
XL VI. Léon VI et Constantin X 2 »
A reporter. . . . 280 monnaies.
I)
MON^AIF.S ORAVÉKS. 369
Report. ... 280 monnaies.
Alexandre \ »
CoQstantia X et Zoé 2 »
Constantin X et Romain i^' \ »
Romain I*' Lacapëne :\ ,i
Romain I*'^ Constantin X et Christo-
phore \ »
Romain \", Constantin X, Etienne et
Constantin i •
Romain I*' et Christophorc \ »
Romain [*' et Constantin i •>
Romain I*% Christophore et Constantin, i
Constantin X Porphyrogénète 3
Constantin X et Romain II 2
PI. XLVII. Constantin X et Romain II 4 >.
Romain II Junior 3 »
Romain II et Basile II 1 »
Théophanon 1 »
Nicéphore H et Basile H 2
Nicéphore II Focas 5 »
Jean l*' Zimiscès 3 »
. XLVIIÏ. Jean I« Zimiscès »>
Basile II et Constantin XI 8 >>
Basile II 1 »
Constantin XI Porphyrogénète 2 »
XLIX. Constantin XI Porphyrogénète 1
Romain III Argyre i
Michel IV le Paphiagonien \
Constantin XII Monomaque 9
Théodora 2 »
Michel VI le Stratiotique 2 n
Isaac 1*' Comnène 2 »
L. Isaac I*' Comnène 1 »
Constantin XIII Ducas 7 »
Constantin XIII et Ëudocie 1 »
A reporter. ... 363 rnoonaies.
24
»
M
I»
II
M
U
II
II
370 MONNÂIKS GBAVÉK8.
Report. . • • 363 monnaies.
Eudocie^ Romain IV, liichel et Cons*
tantin {
Eudocie^ Romain IV, Miche], Constan-
tin et Andronic i
Romain IV et Eudocie 2 «
Romain IV Diogène 2
PI. LI. Romain IV Diogène 3
Michel Vil Ducas 5
Michel VU et Marie 3
Nicéphore III Botaniate 7
LU. Alexis I«' Comnène 22
LUI. Alexis I*' Comnône 9 »
Alexis I*' et Constantin Porphyrogé-
nète i u
Jean II Comnène 9 »
LIV. Jean II Comnène 15 i*
Jean II et Alexis 3 »
LV. Jean II Comnène, Alexis et un autre
de ses fils 1 »
Manuel I*' Comnène . 11 »
LVI. Manuel l" Comnène 19 »
LVII. Manuel I*' Comnène 2 »
Manuel I*% Alexis et Ag Dès 1 »
Androoic I*' Comnène 11 »
Isaac II l'Auge 8 »
LVIIL Isaac II l'Ange 8
Isaac Comnène Ducas, roi de Chypre. . 1 »
Alexis III l'Ange Comnène 4
Alexis V Ducas Murtzuphle 1 »
Monnaies anonymes des empereurs
latins 5 »
LIX, Monnaies anonymes des empereurs
latins 2 »
A reporter. . . . o20 monnai
m
u
MONNAIES GBAYÉE8. 371
Report. . . . 520 monnaies.
Michel VIII Paléologue i3 n
Michel VIII et Andronic II 2 i»
LX. Ândronic II Paléologue 12 »
Andronic II et Michel IX 9 »
LXI. Andronic II et Michel IX il »
Andronic II, Irène et Michel IX 1 »
Andronic II, Irène et son petit-fils. ... 1 »
Andronic II et Andronic III C »
LXII . Andronic II et Andronic III 11 »
Andronic III Paléologue, Junior 4 »
Jean V Paléologue H »
Andronic IV Paléologue 3 »
LXIII. Andronic IV Paléologue 3 »
Jean V Paléologue et son fils Manuel II. 2 »
Manuel II Paléologue. 12 »
Manuel II, JeaR Paléologue et Irène.. 1 »
Jean VIII Paléologue 2 »
LXIV. Jean VIII Paléologue 3 »
Mahomet II 2 »
EMPEREURS DE NICÉE.
Théodore I*' Ducas Lascaris 2 »
Jean III Vatatsès Ducas Lascaris 8 »
LXV. Jean III Vatatsès Ducas Lascaris 1 *>
Théodore m Vatatsès Ducas Lascaris. • 12 ^
LXVI. Théodore III Ducas Vatatsès 6 »
EMPEREURS DE THESSALONIQUE.
Théodore II TAnge Gomnène 2 »
Manuel l'Ange 4 »
LXVII. Jean TAnge Gomnène 3 >
A reporter. ... 659 monnaies.
372 MONNAIES GBAVÉES.
EMPEREURS DE TRÉBIZONDE.
Report. . . . 659 monnaies.
Alexis I*' Goronène 2 »
Jean I^ Comnène Axouchos 5 »
Manuel l*' Comnène 6 »
PI. LXVIII. Manuel 1*' Comnène 2 »
Jean H Comnène 2 »
Jean U et Alexis i »
Théodora Comnène 2 »
Alexis II Comnène 6 »
Manuel II Comnène 2 >»
Basile Comnène 8 »
LXIX. Basilo Comnène 3 m
Jean IIl Comnène 6 »
Michel Comnène 4
Alexis III Comnène 4
Manuel III Comnène 6 »
Manuel III et Alexis IV i »
Alexis lY Comnène 2 *
LXX. Alexis IV Comnène 2 »
Jean IV Comnène 3 »
David Comnène i >
Byzantines incertaines 13 i»
Héraclius I*' 1 »
Constantin V et Léon IV i »
Théophile et ConsUnlin VIII 1 »
»
n
Ensemble. . . . 743 moanai
TABLE GÉNÉRALE
Second volume.
DESCRIPTION DES MONNAIES
Constant II et son fils aine Constantin Pogonat I
Constant II, Constantin Pogonat, Héraclius et Tibère 4
Constantin IV Pogonat, Héraclius et Tibère 9
Constantin IV Pogonat 16
Justinien II Rhinotmète 49
E.éonce II 26
Tibère V Absi mare 27
Justinien II Rhinotmète et son fils Tibère IV 32
Filépicus Bardanès 35
«Artémius Anastase II 37
Théodose III Adramytène 40
Théodose III, avec sa femme et son fils 42
i;^éon III risaurien 43
Monnaies posthumes de Léon III 48
^lonstantin V Copronyme 52
^Artavasde 57
.^krtavasde et Constantin V 58
^^rtavasde et Nicéphore 58
^k)nstantin V Copronyme et Léon IV^ son fils 59
M^n IV Chazare 62
«:k)n8tanlin VI 65
Srène. 70
P^icéphore l*' Logothète , ..,,..,..,. 74
374 TABLB G£NÉRAI.B.
Staurace 76
Michel !•' Rhangabé . . . '. 76
Léon V rArméniea 79
Léon V cl Conslanlin VII 82
Michel II le Bègue 84
Michel II et Théophile 86
Théophile 88
Théophile, Michel et Constantin VIII 93
Théophile et Conslaniin VIII 94
Théophile et Michel III 95
Michel III rivrogne 96
Michel III et Théodore iOO
Michel III, Théodora et Thécla 100
Michel III, seul < 04
Michel lU et Basile I*' 403
Basile I*' 404
Basile V^ et Constantin IX 107
Basile 1% Constantin IX et Léon VI 409
Basile 1^, Léon VI et Alexandre 409
Léon VI ilO
Léon VI et Alexandre 143
Léon VI et Constantin X H 6
Alexandre 416
Constantin X Porphyrogénète 1 18
Constantin X et Zoé Carbonopsine 123
Constantin X et Romain I*' Lacapène 124
Romain P' Lacapène 124
Romain I*% Constantin X et Christophe ou Christophore 126
Romain I*', Constantin X, Etienne et Constantin é 126
Romain I*' et Christophe 127
Romain I*' et son fils Constantin 127
Romain I^ et ses fils Christophe et Constantin 127
Constantin X Porphyrogénète 128
Constantin X et Romain II 128
Romain II Junior 130
Romain II et Basile II 132
Théophanon 132
Nicéphore II Focas • 134
276 TABLE GÈNÊttALS,
EMPEREURS LATINS.
Empereurs latins à Constantinople 23i
Monnaies anonymes des empereurs latins 235
Restauration des empereurs grecs à Constantinople 237
Michel VIII Paléologue 237
Michel VIII et Andronic II 243
Andronic II Paléologue 244
Andronic II et Michel IX 25«
Andronic II, Irène et Michel IX 255
Andronic II, Irène et Andronic III 256
Andronic II et Andronic III 257
Andronic III Paléologue Junior 26i
Jean V Paléologue 263
Jean VI Cantacuzène 268
Andronic IV Paléologue 269
Jean V Paléologue et Manuel II 271
Manuel II Paléologue 271
Manuel II, Jean Paléogue et Irène 278
Jean VIII Paléologue 279
Constantin XIII Paléologue 283
Mahomet II 284
Démembrement de Tempire grec 285
Empire de Nicée 288
Théodore !•' Lascaris 288
Jean III Vatatsès Ducas Lascaris 291
Théodore III Vatatsès Ducas Lascaris 294
Jean Vatatsès Ducas Lascaris 300
Empire de Thessalonique 300
Théodore II l'Ange Comnène 300
Manuel l'Ange 302
Jean l'Ange Comnène 305
Empire de Trébizonde 306
Alexis I*' Comnène 309
Andronic I*' Comnène 3iO
Manuel I*' Comnène 313
Andronic II Comnène 315
TAl.LE GÉAKUAI.K. 377
Ryr George Comnène 316
Kyr Jean II Comnène 316
Jean II et Alexis 318
Kyria Thi^odora Conjnône 319
Alexis II Comnène 3L19
Andronic III Comnène 321
Uanuel II Comnène 322
Basile Comnène 322
Irène, femme de Basile Comijènc 325
Jean III Comnène 325
Michel Comnène 327
Alexis III Comnène 329
Manuel III Comnène 330
Manuel III et Alexis IV 332
Alexis IV Comnène 332
Jean IV Comnène 334
David Comnène 336
Bvzanlines incertaines 337
■
Monnaies d'Arcadius, de Marcicn, de Léon ï«% de Théodoric,
d'Héraclius !•', d'Anaslase U, de Constantin V et Léon IV, —
de Théophile et Constantin VIII, — de Nicéphorc II Focas
et de Théodora 341
Table alphabétique des noms propres 347
Correspondance des dessins des monnaies avec les pagos du
texte , 362
Monnaies gravées sur les planches du second volume 367
EitRATJi 378
%}
n »
» u
ERRATA
PRBMIBB VOLUME
^ag. 1A&, ligne 1&. Omis de coter le prix tf un sou d'or de Bastiisque : 50 .
1A5, » 23. » » de Basilisqtie et Marcus : ifiO ,
lk%, » 2. Au lieu de : PI. VIII, 2û, lisez : PI. VIII, 23.
152, » 10. » PI. VIII, 25, u PI. VIII, 2A.
13. » PI. VIII, 26, » PI. VIII, 25.
30. » PI. VIII, 27, » PI. VIII, 26.
231, • 13. •* PI. XXI, 15, » PI. XXU, 15.
SECOND %OLDMB
8, » 18. Au lieu de : PI. XXXV, 0, lisez . XXXV, 10.
0, » 11. » PI. XXXV, 10, » XXXV, U.
12 à 15. Augmenter d*nne unité, dans le texte, les numéros de la
planche IXXV, indiquant len monnaies dn Constantin Po.
gonat, Héracliuâ et Tibère, depuis le u9 12 Jusqu'au n*» 21.
35, ligne 22. Au lieu de : Contantinople, lisez : Constantinople.
65, n
18.
n
Se,
»
ce.
78, n
26.
9
e€*ov,
»
e€0*V.
82, »
27.
»
^Ah^lhC.
»
Ah^Ih€.
93, »
3.
»
50 à fr.
»
50 à 80 fr
93, M
à.
M
àefr.
M
3 à 6 fr.
129, n 29. Omis de décrire le revers de la monnaie n<> 1 de la
planche XLVll : ÇT. IhSciS. XPIS^qS. hICA. Croix
fleuronnée et très ornée, sur trois degrés.
103,
M
27.
Omistf
indiquer la planche et i
!e numéro {\Uy,n),
109,
l>
9.
»
»
» (XLV, 6).
130,
U
5.
Au lieu de : (XLVII, 2), lisez
: (XLVII, 4).
130,
M
14.
n
(XLVII, 4), »
(XLVII, 2).
136,
l>
31.
n
Dédites, »
inédites.
138,
M
18.
)>
(XLVn, lî), »
(XLVII, 15).
164,
»
8.
»
(XIJX, 1), «
(L,I).
167,
M
31.
M
suri e, »
sur le.
180,
»
5.
II
roix, »
croix.
186,
M
1.
n
Godefroi de Booilloo,
loo; il a.
lisez : Godefroi de Bouii-
203,
n
31.
»
à, lisez :
la.
221,
»
3.
»
plu, »
plus.
231,
17.
»
Trébisonde, »
Trébixonde.
232,
»
29.
»
Id,
Id.
PARIS. — TYP. DP. PILLBT PILS Affli, BUF DBS OBARDS-AUGIISTIMS, 3.
COnSTAHT 11 IT CO^STANTI^ POOONAT
~ coNSTAUTii, coNSTviKTiK PoGosAi nr,RAri.[irs H TiBiHi;
JU3TINIEK II RHINOTHETE
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0UVBA6ES DE NUMISMATIQUE
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